Skip to main content

Full text of "Journal belge d'homoeopathie 13.1906 - 14.1907"

See other formats


Google 


Uber dieses Buch 

Dies ist ein digitales Exemplar eines Buches, das seit Generationen in den Regalen der Bibliotheken aufbewahrt wurde, bevor es von Google im 
Rahmen eines Projekts, mit dem die Bucher dieser Welt online verfligbar gemacht werden sollen, sorgfaltig gescannt wurde. 

Das Buch hat das Urheberrecht uberdauert und kann nun offentlich zuganglich gemacht werden. Ein offentlich zugangliches Buch ist ein Buch, 
das niemals Urheberrechten unterlag oder bei dem die Schutzfrist des Urheberrechts abgelaufen ist. Ob ein Buch offentlich zuganglich ist, kann 
von Land zu Land unterschiedlich sein. Offentlich zugangliche Bucher sind unser Tor zur Vergangenheit und stellen ein geschichtliches, kulturelles 
und wissenschaftliches Vermogen dar, das haufig nur schwierig zu entdecken ist. 

Gebrauchsspuren, Anmerkungen und andere Randbemerkungen, die im Originalband enthalten sind, finden sich auch in dieser Datei - eine Erin- 
nerung an die lange Reise, die das Buch vom Verleger zu einer Bibliothek und weiter zu Ihnen hinter sich gebracht hat. 


Nutzungsrichtlinien 

Google ist stolz, mit Bibliotheken in partnerschaftlicher Zusammenarbeit offentlich zugangliches Material zu digitalisieren und einer breiten Masse 
zuganglich zu machen. Offentlich zugangliche Bucher gehoren der Offentlichkeit, und wir sind nur ihre Hiiter. Nichtsdestotrotz ist diese 
Arbeit kostspielig. Um diese Ressource weiterhin zur Verfugung stellen zu konnen, haben wir Schritte unternommen, um den Missbrauch durch 
kommerzielle Parteien zu verhindern. Dazu gehoren technische Einschrankungen fur automatisierte Abfragen. 

Wir bitten Sie um Einhaltung folgender Richtlinien: 


+ Nutzung der Dateien zu nichtkommerziellen Zwecken Wir haben Google Buchsuche flir Endanwender konzipiert und mochten, dass Sie diese 
Dateien nur fur personliche, nichtkommerzielle Zwecke verwenden. 

+ Keine automatisierten Abfragen Senden Sie keine automatisierten Abfragen irgendwelcher Art an das Google-System. Wenn Sie Recherchen 
liber maschinelle Ubersetzung, optische Zeichenerkennung oder andere Bereiche durchfiihren, in denen der Zugang zu Text in groBen Mengen 
niitzlich ist, wenden Sie sich bitte an uns. Wir fordern die Nutzung des offentlich zuganglichen Materials fur diese Zwecke und konnen Ihnen 
unter Umstanden helfen. 

+ Beibehaltung von Google-Markenelementen Das "Wasserzeichen" von Google, das Sie in jeder Datei finden, ist wichtig zur Information liber 
dieses Projekt und hilft den Anwendern weiteres Material liber Google Buchsuche zu finden. Bitte entfemen Sie das Wasserzeichen nicht. 

+ Bewegen Sie sich innerhalb der Legalitdt Unabhangig von Ihrem Verwendungszweck miissen Sie sich Ihrer Verantwortung bewusst sein, 
sicherzustellen, dass Ihre Nutzung legal ist. Gehen Sie nicht davon aus, dass ein Buch, das nach unserem Dafiirhalten flir Nutzer in den USA 
offentlich zuganglich ist, auch flir Nutzer in anderen Landem offentlich zuganglich ist. Ob ein Buch noch dem Urheberrecht unterliegt, ist 
von Land zu Land verschieden. Wir konnen keine Beratung leisten, ob eine bestimmte Nutzung eines bestimmten Buches gesetzlich zulassig 
ist. Gehen Sie nicht davon aus, dass das Erscheinen eines Buchs in Google Buchsuche bedeutet, dass es in jeder Form und iiberall auf der 
Welt verwendet werden kann. Eine Urheberrechtsverletzung kann schwerwiegende Folgen haben. 


Uber Google Buchsuche 


Das Ziel von Google besteht darin, die weltweiten Informationen zu organisieren und allgemein nutzbar und zuganglich zu machen. Google 
Buchsuche hilft Lesern dabei, die Biicher dieser We lt zu entdecken, und unterstiitzt Au toren und Verleger dabei, neue Zielgruppen zu erreichen. 
Den gesamten Buchtext konnen Sie im Internet unter http : //books . google . com durchsuchen. 



Google 


A propos de ce livre 

Ceci est une copie numerique d’un ouvrage conserve depuis des generations dans les rayonnages d’une bibliotheque avant d’etre numerise avec 
precaution par Google dans le cadre d’un projet visant a permettre aux internautes de decouvrir 1’ensemble du patrimoine litteraire mondial en 
ligne. 

Ce livre etant relativement ancien, il n’est plus protege par la loi sur les droits d’auteur et appartient a present au domaine public. L’expression 
“appartenir au domaine public” signifie que le livre en question n’a jamais ete soumis aux droits d’auteur ou que ses droits legaux sont arrives a 
expiration. Les conditions requises pour qu’un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d’un pays a 1’autre. Les livres libres de droit sont 
autant de liens avec le passe. Ils sont les temoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 
trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte presentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 
du long chemin parcouru par l’ouvrage depuis la maison d’edition en passant par la bibliotheque pour finalement se retrouver entre vos mains. 


Consignes d’utilisation 

Google est her de travailler en partenariat avec des bibliotheques a la numerisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles a tous. Ces livres sont en effet la propriete de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
II s’agit toutefois d’un projet couteux. Par consequent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inepuisables, nous avons pris les 
dispositions necessaires afin de prevenir les eventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requetes automatisees. 

Nous vous demandons egalement de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers a des fins commerciales Nous avons congu le programme Google Recherche de Livres a 1’usage des particuliers. 
Nous vous demandons done d’utiliser uniquement ces fichiers a des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet etre employes dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas proceder a des requetes automatisees N’envoyez aucune requete automatisee quelle qu’elle soit au systeme Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caracteres ou tout autre domaine necessitant de disposer 
d’importantes quantites de texte, n’hesitez pas a nous contacter. Nous encourageons pour la realisation de ce type de travaux l’utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous etre utile. 

+ Ne pas supprimer Vattribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d’acceder a davantage de documents par 1’intermediate du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la legalite Quelle que soit l’utilisation que vous comptez faire des fichiers, n’oubliez pas qu’il est de votre responsabilite de 
veiller a respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public americain, n’en deduisez pas pour autant qu’il en va de meme dans 
les autres pays. La duree legale des droits d’auteur d’un livre varie d’un pays a l’autre. Nous ne sommes done pas en mesure de repertorier 
les ouvrages dont 1’utilisation est autorisee et ceux dont elle ne l’est pas. Ne croyez pas que le simple fait d’afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut etre utilise de quelque fagon que ce soit dans le monde entier. La condamnation a laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d’auteur peut etre severe. 


A propos du service Google Recherche de Livres 


En favorisant la recherche et l’acces a un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le franpais, Google souhaite 
contribuer a promouvoir la diversite culturelle grace a Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de decouvrir le patrimoine litteraire mondial, tout en a idant les auteurs et les editeurs a ela rgir leur public. Vous pouvez effectuer 
des recherches en ligne dans le texte integral de cet ouvrage a l’adresse http : / /books . qooqle . com| 






Journal beige d'homoeopathie 

Cercle homoeopathique des Flandres 


*••••* 


Digitized by ^.ooQle 













THE GIFT OF 

jCXuoc'^u.r. A.a^’ovAYwoX 











































H u i O'S 
Tr6 

’B4'3 


0 




Digitized by ^.ooQle 



Digitized by Google 



Digitized by VjOOQle 



JOURNAL BELGE 


D’HOMCEOPATHIE 


1906. - Vol. XIII 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 

Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capudnes, 8 


BRUXELLES 
LIBRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du March@~au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 
BCERICKE & TAFEL, Publishers 
1101, Arch Street 


Digitized by Vjooole 



Digitized by Google 






Digitized by Google 





Digitized by Google 



TABLE DES MAT IE RES 

1906 

VOLUME XIII 


Abces exteraes (Guerisons ).204 

Abies nigra { Pathogene’sie d*) . 51 

Abdominales au point de Mac Burney (Douhurs) . 34 

Adenite suppuree de nature tuberculeuse. 30 

Adeno'ides chez un enfant syphilitique ( Vegetations) . 02 

Adrenaline.200 

ASsculus ( Sulphur , antidote d') . 20 

Agaricus devant la Societe de Mattere Medicale homoeopathique de 

New-York.104 

Albuminurie {Medicaments de /’). 31 

Alligator minor dans la Syphilis.102 

Amaigrissement ( Natr. mur. dans V) ..125 

Amygdales {Natr. mur. dans Vhypertrophic des) . 99 

Ammoniaque {Etude comparative des, sets d'). . . 4 

Anemie pernicieuse {Lefon clinique sur V) .131 

Angine de poitrine {Remedes del') . 30 

Ankylostomiase. son traitement homoeopathique. 103, 204 

Ani {Collinsonia dans le prolapsus) . 52 

Anus {Graph, dans Veczema de V) . . 59 

Appendicite et Dieulafoy.«.177 

Appendicite (Traitement del') .20G 

Apocynum {Ascite guerie par) . 04 

Artdres {Influence de Crataegus sur les) . 52 

Arundo mauritanica.176 

Ascite avec engorgement de ganglions mesenteriques guerie par Apocyn . 64 

Association des medicaments.170 

Asthenopie musculaire {Onosmodium dans V) . . 05 

Athrepsie guerie par Acet. ac. 3. 64 

Avortement ( Traitement de la Menace d') . 25 

Avortement {Traitement de T). 32 

Bas-ventre (Douleurs pressives vers le) . 5™ 

Bclladonne {Reexperimentation de) .172 

Bleph&rite ciliaire eczdmateuse gu6rie par Hep 3. 04 

Botulihus (Trois cos de guerison par les toxines du Bacillus ).1S5 

Botulisme son traitement homoeopathique. 103, 113 

Brome dans la diphth6rie employe par un allopathe. 72 

Brulures par la Iumierc elcctrique {Traitement des) .203 


302471 


Digitized by 


Google 





































2 


Journal bei.ge 


Bronchite aigue (Traitement dt la) . 67 

Burnett meconnue par les homceopathes ( Nosode ). 56 

Buveurs (Spig. chez les) .158 

Calcarea carbonica et calcarea phosphorica.207 

Calomel et cirrhoses .. 206, 207 

Cancer, son traitement par une vaccination bacteridienne.13L 

Cancer du rectum et les fistules anales (5/7. dans le) . 50 

Carb. an. 129 

Carb. veg. et groupe des carbones . . ..129 

Carcinomedu sein gueri par Ars. et Hydrast. mur.129 

Carduus marianus.194 

Caroncule urethrale (Guirison de ).130 

Ccphalalgie rhumatismale. 32 

Cephalalgies (Gu£risons de).128 

Ccphalalgie avec urine fetide guerie par Sep.. 130 

Ccphalalgie avec nausee guerie par Ignat et Sil.130 

Chirurgie homocopathique. 31 

Chirurgie [Homoeopathic et) . 67, 207 

Cholera infantile. 132 

Cliniques (Association pour les recherches) .202 

Cocculus dans le mal de mer. .... 212 

Cortir {Symptdmes du) .. 20 

Comprimes en homoeopathic t Emploi des) . .... 66 

Comprimes (A propos de) .120 

Congres international d‘Atlantic City. 158, 203 

Constipation.126 

Constipation avec anemic et eczema gueri par Graph. (W 

Coqucluche {Considerations sttr la) . 65 

Coqucluche [Traitement de la) . .......... 95, 134 

Cnqiieluche guerie par Pertussin. 97 

Coqucluche {Crotalus horridus dans une epidemic de) . 18 

Coqueluche (Momordica bucha dans la) ..102 

Coryzas avec ecoulement aqueux. ... 19 

Coryza chronique (Sabad 6 curatif du) . .. 94 

Cours d'homoeopathie k Londres. 72 

Cratorgus sur lesarteres [Influence de) . 52 

Crotalus horridus dans une epid^mie de Coqueluche. . 18 

Crotalus horridus dans la fievre jaune.101 

Cyclamen [Catarrhe chronique du nes gueri par) .. 197 

Cvstite sanguinolcnte. 50 

Cystitc i Guirison de) . 64 

Cvstite * Bans effets dc Dulc. dans laj .154 

Diabete sucre i Un cas de) .131 

Diabete insipidc (Sec. corn, dans le) . 99 

Dialium ferrum employe avec succds contre le diabete.1Q0 

Diarrhcc infantile (Traitenunt par Varsenite de cuivre dela) .. 107 

Dictionnaire de Clarke (Pour le) .61, 130 

Dilution [A quelle) ?. 98 

Dilutions (Des hantcs . 134 


Digitized by C.ooQle 












































O'HOMOEOPATH IE 


»> 
. > 


Diosma linearis (Pathogenesis et Indications) . 02 

Diphtherie (Echinacea dans la) . 94 

Diphtherie nasale ( Traitement de la) .104 

Diphtherie guerie par Lach.130 

Dispensaires homoeopathiques du Bureau de Bicntaisance d’Ativers. Rap¬ 
port pour i’annee 1904 . . .. 15 

Dispensaire homoeopathique k Lyon . .. . 72 

Dispensaire homoeopathique de Naples.205 

Dispensaire homoeopathique de Rome.204 

Dissonnances . . . . . . . . . . ..173 

t)oses infinitesimales ..136 

Dosimetrie (Lettre ouvertt au journal La) . .135 

Drogues et couteaux.. . 136 

Dyscrasie ( Sulf . aur. dans la) ..158 

Dvsmenorrhee (Kal. mur 6 dans la) .. 51 

Dyspepsie (Traitement homceopathique de la) .133 

Dyssenterie ( Natr. sulf. dans une epidemic de) .132 

Echinacea angustifolia dans la diphtherie et dans la septicemic .... 94 

Ecole officielle donne raison k 1’ecole homoeopathique (L’).205 

Ecole officielle (Un coup d\ril sur l') . 33 

Eczema avec anemie et constipation gu6ri par Graph,. 04 

Eczema de l’anus (Graph, dans V) . 59 

Eczema avec diathese goutteuse gueri par Urtica urcns.130 

Eczema rubrum de la face (Meg. dans T) ...105 

Emphyseme pulmonaire combattu par Naphtalinum. 64 

Endocardite ( Ars . iod.dans V) . 94 

Engelures (Calc. mur. dans les) .1^5 

Enterite aigue (Gnerison d'une) .176 

Enuresie nocturne (Efficacitc d’Equisetum dans I') .104 

Enuresie nocturne (Un cas d') . 31 

Epilepsie (Opium dans /’). 94 

Epistaxis gueri par Ferr. phos. 64 

Epistaxis gueris par Aeon., Bell, China et Bry .. 90 

Erinaceus (Indications d r ) . . 101 

Ergot de seigle et Ergotine. 92 

Fibrome (Guerison d'un) .209 

Fievre intermittente, son remede scientifique. 97 

Fievre intermittente (Cham, dans la) .197 

Fievre des marais; etiologie et traitement. 12, 181 

Fievre des ioins ( Traitement ).170 

Fievre de surmenage. 32 

Fievre jaune (Crotalus horridus dans la) .101 

Fievre jaune (Digit, purp. dans la j .101 

Fistules anales et le cancer du rectum (5/7. dans lesy . 5 ) 

Flatulence excessive (Notes cliniques). 98 

Gelsemium, une etude pratique. 137 

Globules homoeopathiques datant de 60 ans. 03 

Glossite (Guerison de) par Thuya e! Stilling .. 19 

Gommes bacillaires (Traitements des) .208 


Digitized by tjOOQle 















































4 


Journal belge 


Goutte {Traitement homceopathique de la) . .165 

Graph. [Caracteristiques differicntiels des eruptions) .. 1*29 

Grossessc (Traitement des nausces et de la salivation dela ).136 

Guerison homceopathique naturelle.IT} 

Heloderma.. . 37 

Hcmaturie renale gu£rie par Uva Ursi.10*2 

Hemorrhagies essentielles (Traitement homceopathique des) . 73 

Hemorrhagie vesicale.. 89 

Homoeopathes sans le savoir.146 

Homoeopathic (Ineptits contre V) .139 

Homoeopathic parmi les allopathes.102 

Homoeopathic inconsciente .. 68 

Homoeopathic (Le professeur von Behring reconnait T) . .2tl 

Homoeopathic et le Dr Huchard .179 

Homoeopathic et Chirurgie. 67,207 

Homocopathie (Serothercpie et) .200 

Homoeopathic ddmontree par les profanes. 140 

Homoeopathic en medecine {les limites de V) . 65 

Homoeopathic (Progres moderncs et leurs rapports avec V) .175 

Homoeopathic (la gene sc de T) . 26 


Homoeopathic et sa comprehension comme therapeutique biologique {De la 


signification del*) . 

Ilomu opaihie en Suisse . . 

Iloimropathie & Vienne. 

Homoeopathic dans l’Amcrique du Xord . 

Homoeopathic on Anglcterre. 

Homoeopathic an Fresil. 

Homeopathic en Allcmagnc. 

1 i »;ii eopathie en Suede. 

Ilomocopathiquo (Ukolc officielle donne raison d lecole) 
Hopital homceopathique de Middletown . 

Hopital metropolitain de New-York. 

Hopital homceopathique d’Utrecht. 

Hoquct (Depression de la langne dans le) . 

Hoquet gueri par Ant. tart, et Bry. 

Hydrocele congenital [Traitement de V) . 

Hydrocele {Guerison d*un) . 

Ignatia {Sil. agent complcmentairc d '). . 

Ignatia (Courte etude d") . 

Impuissance guerie par Yohimbin. 

lnfcctieuses ^ar les vaccins (Traitement des affections). 

Influenza a Rome (Epidemic d*) . 

Influenza gueri par Influenzinum. 

Insomnie [Arena saliva duns /’). 

Insuffisance mitralc, ameliorec par Antim. sulph. 
Isopathie (Opinion de ISehring et de Hueppe sur V) . 
Ivrogncs [Nux torn dans Venvie irresistible de boire des) 
Kyste de la paupierc gu£ri par Staph. 6 . 

Ky^tc muqueux dc la joue gueri par Sil. 


. . 2X3 

. . 36 

. . 36 

132, 204 
30, 203 
204, 207 
106, 207 
. . 108 

. . 205 

. • 210 

70, 204, 211 
. . 138 

. . 60 

. . 64 

. . 192 

. . 209 

. . 130 

. . 17 

. . 132 

. . 174 

. . 33 

. . 61 

. . 19 

. . 64 

122 

. , 94 

. . 155 

. . 51 


Digitized by CjOOQle 















































d’hom<eopathie 


o 


Laches is. 38 

Lachesis (Syndrome de) .103 

LegCamploy de Verone. 71 

Ledum palustre compare k Hyperic. et Calend. 18 

Lfepre tuberculeuse (Aciaum formicum dans la) .132 

Lfcvres et la bouche (Arum dans la rongeur et la rugositi des) .125 

Lithium dans i'organisme humain (De la presence du) .205 

Lycopode.207 

Littre (Dictionnatre) et Materalisme medical ... . 89 

Lombroso homoeopathe. 60 

Mamelon pendant l'allaitement (Douleur au) Crot. tigl.165 

Matiere m£dicale homoeopathique (Note sur les conditions requis:s d'une) . . 193 

Mastication (Mouvement de) : Hell.165 

Mastoide guerie par Calc. ars. (Suppuration de Tapophyse) . 6 

Medicaments sur l’homme sain (Essai des) .206 

M61ancolie guerie homoeopathiquement.199 

Meningite cerebrale epidemique dans le Connecticut. .. 98 

Meningite tuberculeuse (( as de). 102, 190, 191 

Menopause (Sanguinarea dans la) .125 

Mctrorrhagies (Guirisons de) . 90 

Migraine (Traifement de la) . 33 

Momordica charantia (Indications de) . 61 

Mue des oiseanx (Calc, c.) . 94 

Myelite guerie a la suite d’une variole.Ill, 134 

Naphtalinum dans l’emphys&me pulmonaire. 64 

Nasopharynx chez 1‘enfant (Traitement des affections du) .199 

Natr. mur. (Trois cas a). 60 

Natrum mur. et sa philosophic.197 

Necrologic du Dr Skinner .209 

Nephrite (Traitement de la) .*. 21, 206 

Nephrite (L'extrait renal dans la) .2 <8 

Neurasthenic genitale. 66 

Nevralgie du trijumeau guerie par Plantago lx. 64 

X6vralgie intermittentc (Guerison de) .130 

Nosodes (leur utilite) . .. 56, 60, 63 

CEd£me partiel du poumon dans la phtisie (Traitement de V) .198 

CEsophage (Retrccissement de l) .177 

Onosmodium dans l’asthcnopic . . .. 65 

Orgelet (Traitement) .157 

Otorrhecs suite de scarlatine gucries par Tellurium 6.123 

Ophthalmic puriiicnte (Traitement de l') . 32 

Orgelet par Thuya (Guerison d') .191 

Oxalurie. 30 

Pachymeningite (Un cas clinique de) . 31 

Peste bubonique (Traitement de la) .102 

Peste buboniqtie (Un cas de) .133 

Phtisi e (Traitement de I'ctdeme pulmonaire dans la) .198 

Picrotoxine dans le mal de mer.212 

Pityriasis fubra (Amelioration par Ars.) . ..... 60 


Digitized by tjOOQle 

















































0 


Journal relge 


Pneumonic (Senega et Tart. tm. dans Vasphyxie de la) .• . 

Pncumococcin, Streptococcin, Streptecoccin, Stapholococcin .... 

Pollutions nocturnes (Traitement homccopathique des) . 

Polyclinique homccopathique gratuite d’Amsterdam .. 

Polypes dunez (Traitement des) ... 

Polypes de 1’uterus. 

Polyurie (Traitement de la) .. 

Pouls ( Bapt . tinctor . dans Vintermittence du) .. . 

Prostation nerveuse (Picric, dans la) . 

Psoriasis gueri par Ustilage maidis.. . 

Purpura (Guerison d'un cas de) . 

Pyrog6ne, par lc D* Rabe .. 

Pyrogenium ct Scpticoeminum. 

Pvrogenium (Contribution d Vaction des). Cas cliniques . .. 

Psoriasis (Zta italica dans le) . 

Ranunculus ficaria (Sepia, antidote de) .. 

Rate dilue (Traitement de la fievre des vtarais par l'ex trait de) . 

Rayons X (Pathogc'nesie des) .. 

Revolver (Inflammation du poumon par : ne balle de) . . . 

Rhumatisme universel gueri par Puls. 10 m. 

Rhumatisme du genou gueri par Stc!laria med. ... .... 

Rhumatisme (Traitement Jiomcrop. du) .. 

Sabadilla dans le rhume de cerveau . . . . •. 

Sanatorium maritime de San Jose..’ 

Sarracenia purp (Guerison de ehalaxion par). . .. 

Scorbut infantile gueri par Calc. carb. ..i 

Septicemic (Echinacea dans la) . 

Septicoeminum et Pyrogenium. 

Serotherapic et Homoeopathic. 

Serum antidiphtcriquc (Emploi abusif du) . ’..... 

Serpent (Venins de) Parralldlisme entre leur action pathologique et leurs 

effets therapeutiques. . 

Sil. dans les fistulcs anales et dans le cancer du rectum. 

Sil. complementairc d’Ignatia . . 

Sophia Regia. 

Staphylococcinum et Streptococcinum. 

Staphysagrea (Guerison d'un Kyste de la paupiere par) . 

Syphilis congenitale et cranio-tabes . *. 

Syphilis on Mercure ?. 

Thcrapcutique (Incursions d travers hi) . 

Thuya i<Escu!us, antidote de\ . 

Toil* (Quelques remedes de la) .. 

Traumatisme (Spigel. dans le, . 

Tuberculinum dans la tubcrculosc osscuse ct les addnites suppurantes 
Tubcrculinum 200 (Cas de guerison de tnberculose puhtionaire par) • . . . . 

Tuberculinum 200 (Bons effets de) . 

Tubcrculinum (Indications d'apres Kcnt i. 

Tubcrculose pulmonaire (Traitement de la) . 

Tuberculeuse du genou (.Y/<;r vom, dans une affection) . 


157' 

91 

125 

138 

55 
99 

13L 

*20 

58 

105 

90 

94 

1 

205 

56 
20 

181 

32 

133 

125 

125 

207 

198 

211 

205 
61 
94 

1 

206 
211 

174 

50 

130 

17 
63, 91 

191 
30 
99 
52 
20 
198 
158 

192 
44 

157 

163 

6G 

125 


Digitized by 


Google 










































d’homceopathie 


7 


Tumeur abdominale gnerie par Calc. c. 30. 18 

Ulceres ( Opium dans Us) .125 

Ulcere variqueux gueri par Calendula. 34 

Ulcere de l’estomac gueri par Sepia 200 . . 41 

Ulcdre de 1‘estomac (Kal. bichrom. etc . dans V) . 64 

Urethrfc (Traitement homaopathique des spasmes de V) .133 

Urine fetide avec cephalalgie ( Gueri son par Sep.) .130 

Van den Neucker ( Cinquantenaire du Dr ) .141 

Vet^rinaire (Observations de Therapeutique homoeopathiqne) .208 

Zea italica dans le psoriasis. 56, 65, 66 


Digitized by Google 












Digitized by 


Googl 


o 

\o 1. Vol. XIII. 


JOURNAL BELGE 

d’ Homoeopathie 

Organ© des dispensaires Momoeopattiiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOMMAIRE : 

1. Mati&re Medicale. — Pyrogenium et Septicoeminum par lo D r Eug. De 
Keghel. — Etude comparative des sels d’Ammoniaque par le D r J. Dewee. 

1. Th£rafeutique et clinique. — De la fievre des. marais : etiologie et 
traitement par le D r Astius Charles Castellan, de Toulon. ^ 

3. Dispensaires. — Rapport sur les dispensaires homoeopathiques du Bureau 
de Bienfaisance d’Anvers (Annee 1904) par le D r Lambreghts. 

4. Documents extraits des journaux d’homceopathie. i 

5. Revue Bibliographique* 

G. Miscellanies. 


JANVIER-FfiVRIER 1906 

(28 fevrier) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


BRUXELLES 
L1BRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du March6-au-Bofe, 20 


PHILADELPHIA 
BQ5RICKE & TAFEL, Publishers 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 


Digitized by 


Google 




Collaborateurs du Journal 


*M. phan»aciea, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixellesi. — *M r 

Debeul, pharjnacien, (Anvers). — *D r Decpfimn, (BrugesL — *D r Df Kagfeel, (Gand;. 

— *D r De W4e, (Brunettes). — D r Dfcaese (Avelghem).™ *D* Eenens, (Hal). — 
D r Flasschoen, (Paris). — ♦MM. Goret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lam* 
breghts, (Anvers). — D r Laurent, (Anzin). — *M. P. Mans, medecin-veterinaire, 
(Bruxelles). —. *]> Mersch, (Bruxelles). — *D r Nyssens, (Bruxelles). — D* PU&wj, 
(Nantes).— *P r Piitzeyi^ (Bruxelles).— *i> Sent!*, (Bruxelles). — Df \h|i [Sc he peps, 
(Mouacroa). rr 0* ScM|itn«i (Qand). — *I> L. Scfccpfns, (Anvers). — *D r Bon If. 
Schmitz, (Anvers). — D r Tesslir, (Lille).— *M. Van Arenbergh, pharmagien (Bruxel- 
les). — *D r Van Cutsem (Enghien). — D r Perd. Vanden Berghe, (Gand). — *D r am. 
Van den BetySf, (Gand)* — *D? Van dan Naiicker, (Gand). — P r Yaaooteghem, 
(Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien, (Ixellds). — *D r Wulfaert. (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D$ Ar^kl®ky%filSs, de Nice. — || Awmm&vbyt ex-pro L de diniqueau Hahnemann 

medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonino, 
de Turin. — D r Cartier, m6decin de l’hdpital St-Jacques, k Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matiere 
medicale a TUniversite d’Ann. Arbor, Michigan. — D r Dzrewleckl, de Varsovie.— 
D r Vincenzio Pagiani, de G$i\es. — D/ JwHC* FaJuteatadc* de Piqua, Ohio. — D r 
Haggmark, de Stockholm. — Dr F.-O. Hart de West Unity, Ohio. — Dr Josd Galard y 
de Bajcdoae. — Dr Kallenbach, Apeldoorn, Hollande. — D r Ktick de Munich. — D r Krii 
gcr, de Niroes. — Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 

— D r Pin 111 a, de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, *New-York. — D r VIMers, de Dresde. — D* ven Bakody, professeur a l’uni- 
versite royale de Budapest. — D r von P htwwu m, de Sa>i Peters hour g. — Dr PnU t y 
Wright, chirurgien-adjoint au London hooioeopathic hospital. 


Comite de Publication pour 1906 

MM. De Cooman, De Keghel, Dewde, Bonif. Schmitz, & Sam. Vgu dnn Berghe 

Les manuscrits, les demandes de renseignements ct les ouvrages nouveaux doivent 
£tre adresses, pendant l’annee 1906, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du comite. 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de jouxuatix, voir la 3» c page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le tresorier du journal, meme adresse (et a MM. Bcericke & Tafkl pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 

— --KV <*-*- 

Le journal parait a la. fm des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout, Octobre et Decembre. 

Ohaquc fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication | pour unique objet la diffusion du principe a similia similibus 
curantur » ct constitue unc tribune ouverte k tous ccux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte de leur experience en homceopathie. 

Les discussions inutiles seront seules ecartees, 

Le journal est dirige pax un comite choisi annuellement par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assurc sa responsabilite qu’aux articles non signes et rendra compte de tout travail 
dont deux exemplaires lui auront ete adresses. 

II publicra, au fur qt a mcsure, tous les travaux qui lui seront cnvoyes. Ces tra^aux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaires de leur article. 

Us manuacr ita ctoiyeQfcttaa anmygs avtanfele hQ dixmoisou to jqurn&LdAi' pattlfe*. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by 


Google 


Journal Beige 

D’HOMGEOPATHIE 


No 1 JANVIER-FEVRIER 1900 Vol. 13 


Matiere medicale 


Pyrogenium et Septicoeminum 

par le D r Eug. De Keghel. 

La lecture de l’interessant travail du D r Aug. Schepens m’a sug- 
ger6 l’idee de mettre en parallele lfes symptomes de l’empoisonne- 
ment par la viande avariee avec ceux de Pyrogene, substance 
provenant de la decomposition dans l’eau de la viande de bceuf, 
maigre, hachee, abandonnee au soleil pendant deux k trois semai- 
nes. Experiments par Drysdale, puis par Sanderson, Pyrogene 
fut emplov6 d’abord sous forme de teinture ou de basses dilutions. 
En 1888 Burnett publia un travail intitule Pyrogene dans les Fievres et 
dans Vempoisonnement du sang. C’est surtout de la C e qu’il fit usage. II 
relate des guerisons de fievres typhoides, arretees dans leur evolu¬ 
tion et deux cas d’angines diphtheriques. Dillingham decrit une 
guerison de maladie de Bright, survenue a la suite d’un abces prove¬ 
nant d’un furoncle au pouce, par Pyrogene cmm., une dose. Drysdale 
donna l’indication sommaire de ce medicament en le denommant 
V A con it des pyrexies typhiques ou septiques, telles que la fievre 
hectique des phthysiques, les plaies de dissection, la fievre puerpe- 
rale, etc. Allen le recommande dans ces septicemies ou les meil- 
leurs remedes com me Psor. et Sulf. ont echoue. Des secretions d’odeur 
de charogne doivent nous faire songer a ce medicament. 

Parmi ses principaux symptomes, citons : 

Ne sait Tester plus de cinq minutes dans la meme position; besoin 
de se moilvoir pour soulager les souffrances. 


Digitized by ejOOQle 



2 


Journal belge 


Constipation par accumulation de matieres fecales pendant la fie- 
vre; selles volumineuses, noires, k odeur de charogne. 

Diarrhee muqueuse, sanguinolente avec tenesme. 

Frisson debutant entre les omoplates; sensation de froid g 6 n 6 ral 
dans les 03 et dans les extr^mites. 

Pouls tr&s frequent en disproportion avec la temperature. 

Burnett cite la guerison d’une fistule anale par Pyrogene 5, cinq 
gouttes dans de Teau, soir et matin. Sous son action a disparu une 
transpiration au siege avec eczema sec de la main. Hunt relate cinq 
gu 6 risons d’ulceres variqueux. 

Amelioration par la chaleur (boisson chaude, bain chaud), en serrant 
la tete, en etendant les membres et par le mouvement. 

Aggravation de Taction du cceur et de la toux par le mouvement. 
La toux est aussi aggrav£e dans une chambre chaude. 

Les symptomes suivants signales dans la relation du D r Aug. 
Schepens d’empoisonnement par la viande avarice se retrouvent 
plus ou moins dans la pathog6n6sie de Pyrogene du Dictionnaire de 
Matiere medicate du D r Clarke : 

Vomissements et diarrhee avec douleurs s 6 cantes au ventre k cha- 
que selle. 

Face rouge, briilante. 

Fievre, frilositd. 

Souffrances par tout le corps. 

Forts battements des arteres des tempes et de la tete. 

Battement des vaisseaux de la nuque. 

Fort bourdonnement. 

Oreilles rouges comme si les vaisseaux allaient eclater. 

Grande soif de petites quantites d’eau, mais le moindre liquide est 
rejete de suite. 

D61ire du moment qu’il ferme les yeux; voit un homme au pied 4 u 
lit. 

Loquacity. Mussitation pendant lesommeil. 

Par contre les symptomes suivants observes par le D r Aug. SqHE* 
pens ne se retrouvent pas dans la pathog£n6sie de Pyrogine et sojit 
m6me parfois en discordance avec les symptdmes de ce dernier : 

Prostration profonde, regard hebete, paupi&res pendantes. 

Eruption scarlatiniforme. 

Dilatation des pupilles; contraction des pupilles. 

Douleurs susorbitaiies. 

Inflammation de la muqueuse de la voflte palatine; gingivite. 


Digitized by Google 


D* HOMCE0P ATHIE 


3 


Pavilions des deux oreilles, extr6mites digitales et doigts de pied 
tres douloureux. 

Douleurs dorsales jusqu’au sacrum. 

Douleurs lancinantes remontant aux aines. 

Douleurs contoumant le bassin. 

Sensibilite et s^cheresse de la bouche et de la gorge.— Voix voilee. 

Gastralgie, anxiet6 pr^cordiale. 

Crampes dans les mollets et 4 la plante des pieds. 

Eruption lenticulaire k la figure, aux bras, aux avant-bras et aux 
cuisses. 

Aggravation vesp6rale et nocturne. Dans un cas aggravation 
matutinale. 

Si le tableau des symptomes pathologiques des cas observes par 
le D * Aug. Schepens offre des points de contact avec la pathog6n6sie 
de Pyrogene , on y trouve aussi des divergences. Ainsi le besoin de 
mouvement de Pyrogene , contraste singuli&rement avec la prostration 
profonde de l’empoisonnement par la viande avarice. Reste k savoir 
si des observations ulterieures ne nous montreront pas ces deux 
etats opposes comme la succession d'un 6 tat secondaire k un etat 
primaire. 

La similitude des symptomes de Dell, et de ceux provoqu^s par 
la viande avarice est des plus frappantes. Aussi rien d'etonnant que 
le choix du medicament fait par le confrere Aug. Schepens ait 
donn£ des resultats si salutaires. 

Bien que le mode de preparation de Pyrogcne diff&re essentielle- 
ment du mode de production de la viande avariee, la similitude 
d’origine des deux substances comme les points de contact de 
plusieurs de leurs symptomes pourront faire songer k l’administra- 
tion de Pyrogcne dans Tempoisonnement par la viande avarice si 
d’autres medicaments commeM. ne repondaient pas k notre attente. 

Pyregenium a 6te confondu avec une substance provenant du pus 
d’un abefcs septique. Swan a fait avec cette derniere substance des 
attenuations allant jusqu’aux cmm. C’est bien sous le nom de 
Pyrogcne qu'il en a fait emploi. II le recommande dans les memes 
cas oti Dillingham, Drysdale, Burnett et d’autres encore ont 
administre leur Pyrogene avec succes. Kent de Chicago, ami deSwAN, 
pretend que les cmm. de Pyrogene dc Swan ont ete faites avec du pus 
d’un abces septique recueilli par Helmuth. Le D r Heat, par contre, 
pretend avoir envoye a Swan le produit de la viande decomposee 
pour en faire des cmm. Le D r Clarke dans son Dictionnaire de 
Mature nudicale distingue les deux produits et reserve a la substance 


Digitized by Google 


4 


Journal lelge 


provenant du pus septique la denomination de Sepsine ou SepHcemtne. 
Cette derniere, d’apres Skinner, a ete employee avec succes dans la 
diarrhee et la dyssenterie pendant la campagne des Boers. 

Un doute persiste done sur l’origine de certains symptdmes enre- 
gistres sous Pyrogtnium notamment pour ceux marques dans le 
Dictionnaire de Clarke de la lettre S qui pourraient avoir ete obte- 
nus par Swan et Sherbino avec des attenuations du pus septique. 
Le D r Kent a souleve cette question dans le Med . Advance (mai 1905). 
Son article est reproduit dans YHom. World de septembre. Lui-meme 
a fait emploi avec grand succes de la 3 me dilution de la preparation de 
Heath obtenue avec de la viande decomposee dans des affections 
symotiques, septiques ou putrides ou ayant un caractere de putridite, 
notamment si la fi&vre est intense ou s’il y a menace de defaillance 
cardiaque. En cas de fievre intense Kent le prefere meme k Baptisia. 

II serait desirable que de nouvelles experiences faites separement 
avec les deux substances vinssent dissiper tout doute sur la valeur 
respective de leur pathogenesie. 

Quoiqu’il en soit, malgre tout le merite reconnu k Pyrogenium , fort 
de notre succes personnel, nous ne saurions d6roger k notre pratique 
de l’emploi primordial 6!Aeon, dans la suppression des lochies et 
dans la fi&vre puerperale, de Bry. et de Rkus dans la fievre typhoide, 
de Bell., d 'Apis ou d’autres substances dans la diphtherie, de Merc, et 
de Merc. corr. et d’autres encore dans la dyssenterie, nous reservant 
de recourir a Pyrogenium en cas d’insucces par ces derniers et pour 
autant que les symptdmes de ce medicament correspondent au cas 
pathologique. 

D r Eug. De Keghel. 


Etude comparative des sets d’Ammoniaque ( *> 

par le D r J. Dew^e. 

Les sels d’ammoniaque jouent un grand role dans la therapeutique 
de Tecole officielle ; de son cote Thomceopathie a largement profite 
des experimentations faites par ses aines, sans avoir neanmoins suffi- 
samment compris toutes les ressources qu’on peut en tirer. 


(*) Travail pr^sent^ au Cercle homoeopathique des Flandres k la stance 
commemorative dn i5oe anniversaire de la naissance de Hahnemann. 


Digitized by tjOOQle 


d’homceopathie 


5 


Sous peine d’allonger un peu ce travail, il me faut cependant 
exposer en quelques mots Taction chimique, physiologique et patho- 
genique des ammoniacaux en general, de fagon k pouvoir faire res- 
sortir les caracteres speciaux qui appartiennent a chaque preparation 
en particulier. 

L’ammoniaque ne s’emploie qu’en solution ou sous forme de sels 
ammoniacaux et parmi les preparations usitees par Tecole homoeo- 
pathique, nous pouvons citer : 

1° L 'ammonium caustioum (N. II 3 ) c.-a-d. Tammoniaque chimique- 
ment pur et qu’il ne faut confondre avec Causticum, preparation essen- 
tiellement hahnemannienne et qui est trop connue de nous tous pour 
en parler ici. 

2° L 'ammonium aceticum , connu vulgairement sous le nom d 'Esprit 
de Minderius . 

3° Ammonium Benzdicum . 

4° Ammonium bromidum ou bromatum . 

5° Ammonium carbonicum. 

6° Ammonium muriaticum ou sel ammoniaque. 

7° Ammonium nitricum. * 

8° Ammonium phosphoricum. 

Action generate. 

Farrington dans ses Lectures a esquisse le tableau suivant : 

Ammonium causticum, _sang; .... uremie; .... empoisonnement 

du sang par Toxvde de C ;... scorbut . 

Ammonium carbonicum, .... cceur; muqueuses. 

Ammonium phosphoricum, nez; gorge et larynx; Poumons. 

Ammonium muriaticum, peau; erytheme; scarlatine; organes. 

En general les sels d’ammoniaque conviennent aux personnes gras¬ 
ses et bouffies, a vie sedentaire avec relachement musculaire. Ils 
exercent tous une action considerable sur le sang qu’ils d6sorganisent 
par dissolution de l’hemoglobine donnant ainsi le tableau complet 
du scorbut. Leur action sur les muqueuses et surtout sur les 
muqueuses des voies respiratoires est bien connue de tous : elles 
deviennent rouges, gonflees, leurs secretions sont augmentees, il 
existe une sensation de brulure, d’ecorchure pouvant aller jusqu a la 
destruction des tissus qui laissent ainsi une surface ulceree. Les sels 
d'ammoniaque, en general, exercent une action puissante sur le cceur 
et Tecole allopathique en fait, avec raison d’ailleurs, un large emploi. 
L’ammoniaque, en effet, ralentit le cceur par excitation des pneu- 
mogastriques et le ccein - s’arrete en diastole; la pression san- 


Digitized by ijOOQle 



6 


Journal belge 


guine s’61eve par i*6tr6cissement des arteres peripheriques dti k 
Texcitation du centre vaso-moteur. Les doses mortelles abaissent 
rapidement la pression sanguine. 

Du cot6 des urines nous avons, m6me a doses mod6r6es, des emis¬ 
sions rares, sanguinolentes et contenant de Talbumine. Enfin, Taction 
des sels d’ammoniaque sur la peau est bien connue sous forme d*6ry- 
th&mes suivies de dermatite exfoliante, oedemes, papules, v6sicules 
et ulcerations. 

Je n’ai donne ici que les notions generates suffisantes pour com- 
prendre le role de chaque compose en particular. Dans T6tude qui 
va suivre j'ai resume sommairement quelqties applications allopathi- 
ques des sels d’ammoniaque. Quand on veut combattre un ennemi il 
vaut toujours mieux le connaitre et, quoique partisans des theories 
hahnemanniennes, il ne nous est pas permis d’ignorer les applica¬ 
tions que Tallopathie fait des sels ammoniacaux. 

I. — Ammonicum caustioum. 

L’ammoniaque caustique donne comme symptbmes generaux : 

a) Une congestion tres forte de la tete avec yeux rouges, brillants, 
larmoiement puis dilatation des pupilles, coryza et surdite. 

b) Paleur et gonflement de la face, cedeme enorme de paupieres. 

c) Gonflement et brulure des muqueuses de la bouche et de la 
gorge avec odeur ammoniacale memc longtemps apres Tabsorption 
(Hughes). 

d) Soif, impossibility d'avaler, brulure, vomissements, pyrosis, 
hymatem6se, distension et gonflement du ventre, spasme du rectum, 
selles sanglantes. 

e) Urine ammoniacale, urates et albumine. 

/) Aphonie, et toux spasmodique : c'est un remede trop oubli6 en 
homoeopathic et qui, dans ces cas, donne des resultats surprenants. 
— Bronchite avec expectoration muco-sanguinolente et grand© 
oppression : c’est un medicament tres usite pour la bronchite aigue 
et les affections pulmonaires des chevaux. 

II. — Ammonium Aceticum. 

Grattement dans la gorge, chaleur dans Tabdomen et dans la peau, 
urine abondante avec sucre (Larrey Diet. med. et chir.). Employ6 
comme tonique dans Toedeme pulmonaire, la faiblesse du coeur. Les 
anciens m6decins Tutilisaient dans la dysm6norrhye congestive. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


III. — Ammonium BenzoYcum. 

Son action pathogenique se resume en un pouls frequent avec 
augmentation de la secretion muqueuse du larynx. Je l’ai employe 
quelquefois avec succes dans la bronchite capillaire des vieillards 
emphysemateux k la dose de 10 a 15 gouttes. Les allopathes l’em- 
ploient comme diuretique et surtout diaphoretique. Hale en parle 
comme medicament antigoutteux. 

IV. Ammonium bromatum. 

Ici nous entrons en plein dans l’application homoeopathique. Ah! 
me disait recemment un de mes amis, professeur de therapeutique 
dans une des nos universites de l’Etat, vous avez prescrit du bro- 
mure d’ammoniaque contre un catarrhe larynge avec aphonie hyste- 
rique(?) mais vous n’avez fait que de l’allopathie. Ce n’est plus de 
Thomceopathie cela. Si, Monsieur, c’est de rhomceopathie et bien 
conforme k la loi de Hahnemann : car le brome agit sur le larynx et 
l’ammoniaque de meme et leur combinaison donne un compose dont 
la pathogen6sie est tr&s complete et qui n’a rien de commun avec les 
autres bromures. Je me permets de la resumer ici d’apres Allen 
(Encyclopedia). 

a) Tete: Dans la journee sensation passagerede bandeau entourant 
la tete au dessus des oreilles avec douleur aigue du cdte gauche de 
la tete pres de l’oeil. 

ft) Son action elective se porte surtout sur la gorge et les voies 
respiratoires superieures : Aphonie, toux spasmodique simulant la 
coqueluche. Et, de fait rarement un medicament m’a donne satisfac¬ 
tion pareille k celui-ci. Je l’ai prescrit, selon des indications de 
Mossa, a la 3 trituration decimale. L’auteur anonyme du Lehrbuch 
der Homceopathische Therapie le recommande frequemment et en 
tete de liste dans les affections catarrhales du larynx : il en donne les 
indications suivantes : Toux accompagnee d’inspiration rude (schar- 
rigem), rauque et sifflante et raucite notable ou aphonie complete. II 
pr6conise la 2 D. 

c) Griffith l’a employe allopathiquement avec grand avantage 
dans l’amenorrhee et la dysinenorrhee. Enfin Brown-Sequard l’a 
recommande dans Tepilepsie avec congestion intense du cerveau!!! 

V. — Ammonium oarbonicum. 

Encore connu sous le nom d’Alcali volatile, ce produit joue un 
r61e important dans la pratique m6dicale. c’est le compagnon 
fidele de toute angla^e qui se respecte : ses sels connus dans le 


Digitized by LjOOQle 



8 


Journal bei.ge 


monde entier excitent les reflexes du centre respiratoire par la voie 
nasale d’ou son emploi frequent dans les syncopes. On l’emploie 
encore en allopathic comme expectoiant et cependant son action est 
autrement complexe car on pent dire qu’il agit sur tous les organes de 
la vie. Son action s’y decele d’une maniere energique car le coeur, le 
cerveau, le sang et les poumons subissent son atteinte soit isolement 
soit en totalite. I)’ou derive cette action si puissante? Uniquement de 
sa specificity d’action sur les elements du sang qui s’appauvrit : de 
sorteque les elements liquides del’organisme s’alterent, que les forces 
diminuent, qne les nniqueuses et les sereuses deviennent le siege de 
secretions plus abondantes. En fin de coinpte le tissu celltilaire s’em- 
pate et laisse distendre les cellules par la serosite, l’organisme entier 
est dans un etat d’atonie et de detente qui pent etre precede d’une 
certaine turgescence sanguine avec secheresse des surfaces exhalan- 
tes et s^cretantes ce qui lui succede toujours (Espanet). L’exageration 
de la secretion des reins, de la peau et des muqueuses constitue la 
periode intermediaire a cet etat £rethique et a Tinfiltration sereuse 
des tissus, effet de la defibrinisation du sang. 

Le carbonate d’ammoniaque donne done naissance h une alteration 
profonde du sang : alteration semblable a celle du scorbut avec 
empoisonnement du sang comme dans Turemie, la scarlatine 
maligne, la fievre typhoide, les empoisonnements par l’oxyde de 
carbone, la meningite cc rebro-spinale, la pneumonic infectieuse et 
dans tous ces etats, la caractfristique d:' son indication est toujours 
la meme « le manque d'oxygen:* m d’ou la somnolence, l’oppression, 
les ccdemes surtout pulmonaire, radynamie avec refroidissement de 
la peau et la lividite du teint. II va sans direqirun medicament qui 
a une action si deprimante sur le sang et le tissu musculaire, 
doit en avoir une egalement sur le tissu musculaire du cceur : celui- 
ci, en effet, i:e tarde pas a se dibiter, d'ou stase pulmonaire, at6lecta- 
sie, hemorrhagies passives, etc. 

Naturellement les bronchos ]Kirticipont a cotte atonic, leurs 
secretions, augmentees par Taction de Tammoniaque, s’accumulent, 
d’ou nouvelle augmentation de la gone respiratoire, de la dilatation 
du cceur : cela devient un cercle vlcieux, produit et souvent ameliore 
sinon gueri par le carbonate d’ammoniaque. 

Localement ce sel agit fortement sur les voies respiratoires supe- 
rieures, d’ou enchifrenement surtout nocturne (vers 8 a 4 heures du 
matin) avec toux, enrouement, briilure le long de la gorge et de la 
trachee, toux nocturne suffocante. 

Nous employons encorefiequemment le carbonate d’Ammoniaque 


Digitized by CjOOQle 



D HOMCEOPATHIE 


9 


dans la metrorrhagie. Comme caracteristique,nous trouvons : ecoule- 
ment abondant entre les douleurs (Platinum douleurs pendant l’ecou- 
lement). Les regies sont sou vent suivies de troubles de Pintestin, 
Colique, constipation souvent precedees de diarrhee. L’ecoulement 
a lieu surtout la nuit. — On Pa encore preconise contre les pheno- 
m&nes congestifs de la face si frequents dans la menopause. — 
Nous avons vu que le carbonate d’ammoniaque provoque de la cepha- 
lalgie : comme caract6ristique : douleurs dans les tempes aggravees 
en serrant les dents — Douleurs surtout nocturnes avec sensation d’un 
crane trop petit, balloltant. — L’abondance des urines surtout noc¬ 
turne (Rabuteau) Pa fait utiliser dans l’incontinence nocturne. — 
L’urine depose souvent un depot rouge brique, en meme temps la 
dyspepsie acide, la constipation et le gonflement du gros orteil con¬ 
stituent le syndrome le plus habituel de la goutte contre laquelle le 
carbonate d’ammoniaque a toujours ete repute. — Une des carac. 
teristiques curieuses de ce medicament est encore : la gout immod6re 
pour le sucre et les aliments sucres. 

VI. — Ammonium Muriaticum. 

Tandis que la plupart des sels d’ammoniaque que nous avons 
examines et analyses ensemble ont des applications courantes en 
allopathie avec le Salmiac nous avons en plus une action dynamique 
c. a. d. homceopathique d’un caractere tout a fait special et qui ne 
se rencontre par aucun point de contact avec son action dite physio- 
logique. D’apres les recherches de Bocker le Salmiac , pris quotidien- 
nement a la dose de 10 a 15 grammes, augmente la quantite des 
urines et les elements solides de celle-ci, excepte de l’acide urique, 
augmentation qui porte surtout sur Puree et les sels solubles. II aug¬ 
mente la secretion de toutes les muqueuses, surtout celles de la 
respiration et de la digestion. Enfin il exicite a un haut degr6 la secre¬ 
tion cutanee. De la Papplication allopathique de ce remede dans le 
catarrhe des bronches ou il fucilite Pexpectoration et produit une 
sudation salutaire. Des doses plus fortes produisent des douleurs 
d estoinac, des vomissements, la diarrhee avec cephalee, vertige, 
transpiration et emission abondante d’urine. 

D apres Mitscherlich le Salmiac introduit dans le sang des chiens, 
provoque la mort par convulsions et tetanos precedee de grande 
lassitude et impossibilite de se tenir debout, acceleration de la respi¬ 
ration et du pouls. 

Tous les experimentateurs ont trouve qu’& une certaine dose, ils 
eprouvaient les symptomes de la fievre intermittente avec cette carac- 


Digitized by ^.ooQle 



10 


Journal belge 


teristique curieuse qu’elle ne survient que tous les sept jours, et 
qu’elle s’accompagne de rougeurs avec battements des art&res, 
anxiet6 et faiblesse generate. 

Le Salmtac produit encore des douleurs nSvralgiques surtout du 
c6t6 du N. sciatique avec cette caracteristique : Aggravation en 
s’asseyant, diminution par le mouvement et cessant presque totale- 
ment en se couchant pour se reveiller au bout d’un certain temps en 
fo^ant le malade k se mouvoir de nouveau. 

Cette caracteristique est trbs importanteet son application a souvent 
produit des gu^risons remarquables alors que Rhus toxic . semblait 
nettement indiqu6 sans apporter cependant le soulagement pr6vu. 
En g6n6ral dans les muscles on 6prouve une sensation de tension, 
de contraction. 

Les deux localisations principales de ce remede sur le nerf scia¬ 
tique sont la hanche gauche et les talons (ici encore l’aggravation 
nocturne est caracteristique et n’a rien de commun avec Rhus). 

Apr&s la description de cette action generate il sera int£ressant de 
vous decrire son action speciale sur certains organes. Je ne sais que 
resumer ici ce qui est connu de vous tous et mon travail n’aura 
d’autre merite que de tirer de l’oubli un medicament prScieux un peu 
deiaisse par la routine de la pratique courante. 

Si on le compare k 1 ’Ammonium carbontcum on peut dire en general 
que celui-ci affecte plus le cote droit du corps et que le Salmtac affecte 
surtout le cot6 gauche, quoiqu’il affecte les deux cot6s. D’apres 
Bceninghausen les symptomes du c6t6 de la tete et de la poitrine 
sont aggraves le matin, les symptomes abdominaux, dans l’apr^s- 
diner et les douleurs dans les membres, ainsi que les symptomes de 
la peau dans la soiree et la nuit. 

A l’inverse de Cocculus le malade atteint de vertige est oblige k se 
lever la nuit. Un symptome que j’ai pu verifier et qui disparait sou* 
vent par ce remede, c’est la sensation de a mouches volantes » devant 
les yeux, et dans ces cas notre excellent confrere Parenteau de Paris 
Talterne souvent avec Sulfur. 

L’enchifrenement du Salmtac est surtout nocturne, il s’accompagne 
de maux de gorge avec « battements dans les amygdales ». L’enroue- 
ment, la toux avec aggravation nocturne et en se couchant sur le dos, 
la toux grave avec rales sur la poitrine et expectoration facile (toux 
des vieillards) est bien connue et est un peu celle de tous les ammo- 
niacaux, mais une deses indications capitales est la douleur de brti- 
lure dans la poitrine avec froid entre les 6paules. La suffocation qui 
l’accompagne n’est pas due k la faiblesse cardiaque avec prostration 
et sueur froide comme dans VAnt ’nionium tavtaricum. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


11 


♦ 


Les fonctions menstruelles sont fortement influences par ce 
medicament. 

Les regies sont profuses, douloureuses et en avance. Ces regies 
sont surtout nocturnes, le sang en est noir et epais, les douleurs exis¬ 
tent surtout dans la region inguinale. Un symptdme curieux qu’on 
retrouve dans ce remede, c’est la douleur autour du nombril qui 
precede une perte leucorrheique, juste dans l’intervalle entre les 
regies. J’ai rencontre ce symptdme k plusieurs reprises sans pouvoir, 
par l’exploration, trouver une explication quelconque. Le D r Rouf- 
fart, auquel j’ai decrit ce symptdme singulier, m’a dit l’avoir ren¬ 
contre souvent et il croit qu’il s’agit 1 k d’une menstruation supple¬ 
mental™ qui se ferait dans l’intervalle des regies. Quoiqu’il en soit, 
nous avons dans 1 *Ammonium muriaticum un remede precieux contre 
cet 6tat qui s’accompagne generalement de constipation, de flatu¬ 
lence. Les selles sont comme brfllees et couvertes de mucus; le teint 
general du malade est jaunatre, subicterique. 

VII. — Ammonium nitricum. 

Ce medicament n’est guere employe qu’en medecine veterinaire. 

VIII. — Ammonium phosphoricum. 

D’apres Friedlander (Encyklopaedie der Therapie 1905.) ce serait 
une preparation inutile qui ne possede que les proprietes des autres 
sels d’ammoniaque et qui n’a ete recommandee que par les medecins 
americains pour dissoudre des calculs. Ils ne se sont bases d’aprfcs lui 
que sur des theories et cependant d’apres la loi des semblables, il doit 
y avoir la un fond de verite, car Farrington en fait un des grands 
remedes de la goutte constitutionnelle quand il y a des concretions 
dans les articulations : il n’a aucune utilite dans la goutte aigue ou 
pour combattre les douleurs. L’observation qu’il cite dans ses 
« Clinical Lectures » est des plus interessantes. 

D r Jean De W£e. (Bruxelles). 


Digitized by Google 



12 


Journal belge 


Th£rapeutique et Clinique 


De la fi&vre des marais; £tiologie et traitement, 

par le D r Astius Charles Castellan, de Toulon. 

(Ecrit specialement pour le « Journal beige d'Homoeopathic). » 

1. Dans le cours de notre carriere medicale maritime, de 1878 k 
1903, durant des s6jours au Tonkin et dans les mers de Chine, k 
Madagascar, en Tunisie, en Crete, nous avons observe des malades, 
atteints de fievres paludeennes plus ou moins graves; nous avons 
administr6, k doses massives, dans les cas aigus, le Sulfate de quinine , 
dans les cas chroniques, les Arsenicaux, et toujours nous avons 
observe que : si la fievre cessait, apres l’administration du remede, 
toujours elle reparaissait, a intervalles plus ou moins eloign6s; en un 
mot, que le malade n’etait pas gueri par le Sulfate de quinine et les 
Arsenicaux , et que son affection restait toujours a soigner, souvent 
meine lorsqu’il avait quitt6 le foyer d’infection depuis des annees. 

2. D’autre part, le Sulfate de quinine et les Arsenicaux sont des armes 
a double tranchant, et, si lejeune marin, atteint par la malaria, peut 
supporter d?s doses massives de Sulfate de quinine au debut, Intole¬ 
rance stomacale ne tarde pas a se manifester, et alors si le traitement 
continue longtemps, comme c’est le cas, il se produit un tel etat 
d’anemie et de delabrement de l’organisme que le malade est fatale- 
inent condamne a disparaitre, a la fois du fait de la maladie et du 
traitement. Nul ne saurait mettre en doute faction nocive du Sulfate 
de quinine sur les parois de l’estomac et celle des Arsenicaux sur le 
systeme lymphatique, lorsque ces actions sont trop souvent et trop 
longtemps repetees. 

3. II est done permis de chercher ailleurs un traitement rationnel, 
et non dangereux, de cette redoutable fievre paludeenne. Sans nier 
l’existence de Thematozoaire de Laveran, nous croyons que la cause 
de la malaria doit etre cherchee ailleurs, et sans denier, au Sulfate de 
quinine et aux Arsenicaux , a doses massives, les services rendus jadis, 
aux premiers temps de l’occupation de TAlgerie, par exemple, nous 
estimons que ces remedes ont fait leur temps, et qu’il faut songer a 
une therapeutique plus positive et plus inoffensive. 


Digitized by LjOOQle 



b’HOMCfeOPATHlb 


13 


4. Notre travaii comprend : 

I. Des considerations 6tiologiques sur la fievre paludeenne. 

II. Le traitement homoeopathique de cette affection. 

I. 

Considerations etioiogiques sur la fievre paludeenne. 

5. Le 23 novembre 1880, le D r Laveran, medecin militaire k 
Constantine, pr£senta, a PAcademie de Medecine, une note ou il 
signalait, d’apres lui, l’existence du veritable parasite de la fievre 
paludeenne, l’hematozoaire qui porte son nom.., Pour le D r Lave¬ 
ran, le germe de Pinfection paludeenne se trouve ni dans le sol, 
ni dans Pair, ni dans les eaux.... C’est 1 k une theorie bonne pour les 
a ignorants » de jadis ! — Pour les « savants d’aujourd’hui », tout est 
plus simple... Ecoutez plutot : la fi&vre paludeenne, — le paludisme, 
comme ils disent — est une maladie infectieuse que determine la 
pullulation dans le sang d’un parasite sp6cial : Phematozoaire, ani¬ 
malcule forme d’une cellule unique, de la classe des sporozoaires, de 
la sous-classe des Coccidies. 

Ce parasite ne peut venir directement dans le globule sanguin de 
Phomme; il a besoin de passer dans un interm6diaire, le tube 
digestif et les annexes d’un moustique special, l’anoph&les. Ainsi, de 
par cette th6orie, si simple, il faut etre pique par le moustique 
anopheles, pour etre atteint de fievre paludeenne, et cons6quemment, 
il ne saurait se produire cette affection redoutable la ou ne se ren¬ 
contre point ce moustique qu’on pourrait appeler « pathogene ». La 
th6orie est vraiment trop compliqu£e pour etre vraie, et l’observa- 
tion lui donne leplus form el dementi. 

En effet, on est atteint de la fievre des marais, sans avoir 6te pique 
par le moindre moustique, et d’autre part, on a pu etre devore par 
les moustiqnes, et rester indemne de toute fievre. 11 faut done cher- 
cher ailleurs la cause de la « fievre des marais ». 

6. Pour beaucoup de savants — et la verite est de leur cot6 — 
Ph6matozoaire de Laveran n’est pas la cause de la « fievre des 
marais »; il pullule dans le sang de Phomme, infecte par les emana¬ 
tions du marais, du sol bouleverse intempestivement, et soumis & des 
influences telluriques pathogenes, car P6tiologie de la fievre palu¬ 
deenne se trouve bien dans le marais, le sol et les influences telluri¬ 
ques en general. 

7. Pour nous, la fievre paludeenne vient du sol, de Pair et des 


Digitized by ^.ooQle 



14 Journal bblge 

eaux, et le marais, quoi qu’on en dise, est bien le pfodueteur de la 
malaria. 

La fievre palud6enne emprunte son caract^re k la nature du sol et 
aux substances qui se rencontrent dans la vase, et elle vane encore 
suivant que l’hydrog&ne, qui se degage du sol et des eaux, passe k 
travers des sulfates et des sulfures, k travers des sels arsenicaux ou 
mercuriels, ou des prussiates d’ammoniaque. Certainement, le 
moustique peut £tre agent de transmission de la fievre des marais, 
comme la gu6pe peut transmettre le charbon, lotsqu’elle a bdtin6 
sur les substances en putrefaction; mais le « poison » est dans le 
marais, le sol et l’air, et on Tabsorbe par les voies respiratoires* Cela 
ressort de l’observation rigoureuse, et point n’est besoin de recourir 
k des theories compliquees pour expliquer Tetiologie de la fievre des 
marais. 


II. 

Tralternant homoeopathique de ia fievre paledaeanet 

8. Dans cette affection redoutable, il y a k considerer le traitement 
preventif et le traitement curatif. Pour se mettre k l’abri de ses 
atteintes, Teioignement du marais est Tunique et seul remede. Toutes 
les autres pratiques (masques, destruction de moustiques, etc , etc,), 
sont absolument illusoires. Le traitement curatif, dans l’6cole allo- 
pathique, pauvre en rem&des, quoiqu’elle dise et qu’elle fasse, est 
uniquement bas6 sur le Sulfate de quinine et les sels arsenicaux. 

9. Le traitement homceopathique de la fievre des marais a consist6 
pour nous, en tenant compte de Tindividualisation, dans les remedes 
homoeopathiques ci-dessous enum6res : 

Arsenicum , 0®, 20*, 200®. 

Ignatia , G®, 12®, 30 e . 

Pulsatilla , G e , 12 e , 30 e . 

Cedron , 3®, 6 e . 

10. Nous avons eu aussi recours k un remede opoth6rapique, 
Textrait de rate, dose et prepare par un pharmacien de Touion, 
M. Arnoux, sous le nom de « Liqueur Arnoux. » L’extrait est dis- 
sous, k dose infinitesimale, dans de la glycerine et du vin blanc doux, 
afin de pouvoir le conserver facilement. Avec ce dernier medicament 
nous avons obtenu des resultats surprenants, et nous avons vu la 
fi&vre des marais, la plus inveteree, ceder facilement, et le malade, 
qjui prenait le chemin de la cachexie paladuenne, revenir iosensible- 


Digitized by Google 



D^OMCEOPATBtE 


15 


ment k la sante parfaite. La « liqueur Arnoux » fait baisser la tempe¬ 
rature, r6veille o la force vitale » et donne k l’organisme le coup de 
fouet necessaire pour soutenir, sans faiblir, le choc du poison tellu- 
rique et atmospheriqne, qui produit la malaria, qui est encore k 
determiner, et que nous croyons d’espece chimique. 

D r A. Ch. Castellan. 


Dispensaires 


Rapport sur les dispensaires homoeopathiques du 
Bureau de Bienfaisance d’Anvers. Ann£e 1904. 

Introduite depuis 1892 dans le service medical du Bureau de Bien¬ 
faisance, rhomoeopathie continue k faire de nombreux adeptes parmi 
la population indigente d’Anvers. Les resultats de l’annee 1904 sont 
particulierement remarquables,car le rapport officiel de l’Administra- 
tion du Bureau de Bienfaisance accuse une augmentation de 407 
prescriptions homoeopathiques sur l’excercice precedent. Le nombre 
de prescriptions homoeopathiques qui etait de 8677 en 1903, s’est 
eleve k 9084 en 1904. 

Ce chiffre se decompose de la maniere suivante : 

Dispensaire de la rue Delin, D r Schmitz . . 4576 prescriptions 

Id. de la rue des Aveugles, D r Lambreghts 4508 » 

Total . . . 9084 prescriptions 

Pour donner une idee des progres de rhomoeopathie parmi les 
pauvres d’Anvers, voici le tableau comparatif des resultats obtenus 
pendant ces cinq demieres ann6es : 


Ann6e 

1900 . . . 

. . . . 7397 prescriptions 

i 

1901 . . . 

. . . . 7785 

)) 

i 

1902 . . . 

. . . . 7231 

1 

i 

1903 . . . 

. . . . 8677 

)) 

i 

1904 . . . 

. . . . 9084 

» 


Dansle cours de l’annee 1904, nous avons traite un grand nombre 
d’affections aigu£s, notamment des cas de rougeole, scarlatine, 
variole, fievre typhoide, pneumonie, pleuresie, influenza, angines. 


Digitized by Google 








16 Journal belge 

croup, bronchite metrite, p^ritonite, mSningite, rhumatisme articu- 
laire, etc., etc. 

Parmi les affections chroniques, nous avons observe de nombreux 
casde bronchite, de dyspepsie, de rhumatisme, de metrite, de tuber- 
culose, etc. 

Nous avons fait un millier de visites k domicile,et delivr6 une cin- 
quantaine de billets pour l’hdpital. 

Comme on le voit par ce petit expose, la situation des dispensaires 
homceopathiques est prospereet florissante; les malades indigents sont 
tres satisfaits de leur traitement; aussi, malgr6 la liberte du choix de 
m6decin, il est excessivement rare que l’un d’eux nous abandonne 
pour retourner k l’allopathie. 

D r Lambreghts. 


Digitized by Google 



d'homceopathie 


It 


Documents 


EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATIERE MEDICALE. 

Une courle etude d’lgnatia, par le D r Leonard. D’apr£s Dunham la 
caracteristique d'Ignatia, son genie, c’est une « perversion de la coordina¬ 
tion des fonctions ». En langage physiologique on peut dire qu'Ignatia 
exalte Timpressionabilite des nerfs sensitifs, contractifs et emotifs, mais 
son action n’est guere profonde et peu durable. Une grande nervosite avec 
symptomes reflexes souvent renouveles, inattendus, peu usites, ignores 
m^me dans les livres font toujours songer rauteur a Ignatia; ainsi, chez 
les hysteriques comme aussi chez les personnes nerveuses en general. 

Le patient a Ignatia se distingue par sa vivacite, sa promptitude a la 
perception comme a l’execution. II passe promptement de la gaiete a la 
melancolie. 

Dans les symptdmes physiques comme dans les symptomes moraux se 
montrent de profondes contradictions. La defaillance, la catalepsie, les 
spasmes divers, la paralysie en soni les principaux symptomes; le chagrin 
et l’effroi en sont la cause. Comme pour A r /.'.v vent, le patient a Ignatia ne 
supporte pas le tabac, eprouve des aggravations par le cafe et les boissons 
alcooliqucs, comme aussi le matin, an grand air et apres de grands repas. 
Les fortes emotions l’ont rendu impressionnable au point qu’il passe 
promptement des pleurs a la folle gaiete. II concentre son chagrin. Une 
sensation de vacuite a l’epigastre accompagne souvent scs autres symp¬ 
tomes. Les convulsions se montrant pendant la dentition on chez des 
enfants rudoyes reclament Ignat. La cephalalgie appelee clou hysterique 
est caracteristique d'Ignatia. Une sensation de defaillance a restomac sou- 
lagee par une inspiration profonde, le hcquet ap;es boire et les svmpt6mes 
reflexes dependant du plexus coeliaque sont du ressort d'Ignatia. II en est 
de m&me du prolapsus du rectum (Nux v.), des hemorrholdes douloureuses 
a tout effort de defecation, de toux ou d’eternuement ( Lach .), des regies 
rares, noires avec langueur et douleurs spasmodiques a l’estomac et au 
ventre (Puls., Cocc., Cham.). La sensation de vacuite et de defaillance a 
Thypogastre est specifique d'Ignat; enfin, la toux nerveuse et l’insomnie 
( HyoscLack., Sulph.. etc.) repondent a ce medicament (Progress et Horn. 
Envoy). 

D r Eug. De Keghkl. 

Sophia Regia, par le D r Eulogio Leal. 

C’est une plante de la famille des Apocynees, croissant abondamment 


Digitized by LjOOQLe 



18 


Journal belge 


dans les Cordilteres et les Andes. Pour l’usage medical, on emploie 
Textrait des feuilles et de i’6corce fralches. 

Experiments sur l’homme sain, ce medicament produit de violentes 
douleurs du foie et des plaques d’ictSre sur la peau surtout a la face. II 
produit en outre des douleurs contusives dans la region de l’ovaire, l’in- 
flammation de la rate, une ophtalmie pseudo-scrofuleuse avec irritation 
des paupieres et granulations. Dans la region abdominale, il provoque des 
douleurs intermittentes avec sensation de constriction, et leger spasme de 
l f urSthre pendant la miction. 

Sophia regia est indique dans l’ictere produit par l’abus du cafe noir; dans 
la splenite aggravee par une insolation, un traumatisme, un exercice trop 
violent, une alimentation mauvaise; dans les ophtalmies par suite d’un 
sejour trop prolong^ dans une atmosphere fraiche aprSs un jour de chaleur, 
ou d’une constitution psorique; il est encore indique dans la leucorrhee 
purulente, jaun&tre et visqueuse, dans les chancres phagedeniques avec 
bords calleux proeminents et secretion sanieuse; dans les fievres intermit¬ 
tentes, quand pendant la pSriode de froid survient la douleur en ceinture; 
dans la dyssenterie avec stries de sang noir, tenesme et gout amer dans la 
bouche ; dans les hemorrhagies passives et les hSmorrholdes fluentes. 

Antidotes : Aloe, Opium , Croton tigl., Sulphur. 

Analogues : Franciscea y Cuprum , Krameria, My gale , Piper, long ., Rhus. 

(La homeopatia de Bogota (Colombie),. 

D r Lambreghts. 

B. - THERAPEUTIQUE. 

Crotnlos horrid UN. — Dans une epidemie de Coqoelnefee a Chicago, 
caractSrisSe par des hemorrhagies oculaires, nasales et pulmonaires, ce 
remede s’est montre tres efficace. Les sympt6mes suivants se declaraient 
simultanement : grande faiblesse, faiblesse cardiaque, menace d’oed^me 
ou de paralysie pulmonaire, t&ches h^morrhagiques et gonflement de la 
face. [Med. advance et Horn. Envoy). 

Tnmeur abdominale chez un enfant gu6rie par Cale, e. 30. 
(Horn. Envoy). 

Cas de sncrlson de §;lo»sKle 9 par le D r Van der Harst. Une sensa¬ 
tion de rugosite sur le cote gauche de la langue avec lancinations et 
brulement, accompagnee d’une eruption pruriante a la peau et de la ch&te 
successive de toutes les dents de la machoire inferieure correspondante fut 
traitee inutilement par Natr. mur. puis par Merc. sol. 4 trit X, mais disparut 
au bout de huit jours sous l’influence de Thuja 3 X et Stilling. sylv . 3 X 
( Homaopathisch Maandblad). 

Ledum palnstrc est preferable a Hyperic. dans les lesions par piqhres 
ou par eclats sans hemorrhagie lorsque les parties lesees sont froides, 
comme paralysees. Il est encore superieur a Hyperic. dans le tetanos sur- 
venu par suite d’une lesion de l’ongle produite par le sabot du cheval. 


Digitized by ^.ooQle 



D HOMCEOPATHIE 


19 


Corame Puls , Ledum se trouve mieux dans l’eau froide ou a Fair froid. 
Ledum convient dans la goutte avec sediments calcaiies. II detruit les man- 
vais effets de Falcool et determine une repugnance pour l’alcool tout 
comrae ‘ Calendula, pour le tabac. L’erysipele bleuatre, cedemateux ou 
phlegmoneux y repondent.Parmi ses symptomes urinaires, citons : le sedi¬ 
ment sablonneux rouge (Lye.). Ses symptomes rhumatismaux remontent 
des extremites inferieures aux superieures et de la circonference an centre. 
Ledum agit sur les tissus sereux, fibreux et muqueux, sur les os et sur la 
peau. (The Medical Forum et Hom y Advance): 

CoryiM avee ecoulement aqoeix s Ars., Arts.' iod., €epa, Eaphr., 
Aram tr., Kal. Iod,, Merc. — Le D r Strickler donne les indications 
cliniques suivantes : 

Ars. alb ; coryza fluent avec ecoulement aqueux, brulant, acre et eter- 
nuement. Le nez n’est pas bouche comme dans Nux v. bien qu’il peut y 
avoir obstruction a la racine du nez. Le patient se trouve plus mal a Fair, 
mieux par la chaleur (a l’inverse de Nux et de Cepa). 

Ars. iodatum : coryza brulant, &cre; fievre de foin, sensation de brule- 
ment specialement chez des sujets tuberculeux avec manque d’assimila* 
tion comme aussi dans la complication de malaria; brtilement dans la 
gorge et dans le nez; la chaleur ameliore; aggravation par le froid et la 
nuit ( Arum tr. y plus mal le matin). 

Cefa : rhinite aigue avec ecoulement nasal abondant aqueux, acre; lar- 
moiement, eternuement violent et frequent, aggravation le soir et dans 
une chambre chaude; amelioration en plein air; erudite dans le larynx; 
toux avec sensation de torsion ou de dechirure an larynx. L’auteur a 
obtenu des effets merveilleux par ce medicament lorsque son indication 
etait formelle. Cefa excorie la levre superieure; Merc., les ailes du nez; 
Arum ir ., a la fois la levre superieure et les narines. 

Euphr. : dans les cas aigus avec toux surtout le matin; ecoulement 
aqueux; larmoiement acre. 

Arum ir. : coryza fluent, acre, ichoreux ; ailes du nez tr£s douloureuses; 
desir constant de nettoyer lenez; obstruction complete du nez avec ecou- 
lement &cre, sensation de raucite au nez et a la gorge (ressemble au Cepa 
dont Faction est plus profonde). 

Kal. iod. coryza abondant acre ; l’eau s’ecoule avec profusion; inflamma¬ 
tion de toutes les muqueuses du nez (m6me des sinus), de la gorge, du 
larynx et des yeux; douleurs intenses; alternatives de froid et de chaleur. 

Merc , : utile dans le coryza abondant s’etendant au sinus frontal avec 
brulement aux yeux et au nez; ecoulement d’un mucus tenu; aggravation 
par ui> temps humide (ressemble a Nux v. qui convient dans l’aggravation 
dans une chambre chaude et dans l’amelioration au grand air. (North 
Amer. J. of Horn.). 

Dans rimsomnie le D r Kopp s’est bien trouve d’Avcna saliva, cinq cen¬ 
tigrammes de la teinture-mere dans un verre d’eau pris avant de se mettre 
au lit. (Horn. World). 


Digitized by v^ooQle 



20 


Journal belge 


Dans rintermlttence do pools notamment chez les vieillards debilites 
le m^me auteur commando Boptis. tinotor, teinture-mere, deux centi¬ 
grammes toutes les deux heurcs. (ibid.). 

Ronuoealo* flearia, teinture-mere prise pendant neuf jours pour des 
liemorrholdes deterinina une pesanteur de la t&te avec perte de memoire 
pour les noms, symptomes qui disparurcnt par une dose unique de Sulph . 
200 .(Horn. Worlds). 

idscolos h. antidote de Thuja. Une fissure anale determine par Thuja 
disparut promptement sous l’influence d 'AZsculus h. (ibid). 

Snlphar, antidote d’.i&calaN. Un serrement de gorge avec douleur a 
la racine de la langue et derriere les amygdales produit par des doses 
trop frequentes d \Esculus disparut sous Tinfluence de Sulph. 6. (ibid). 

D r Eug. De Keghel. 

Incursions a travers la Therapcutlquc, par le D r Dahlkk, de Berlin. 

Symptdmes de coeur {Suite . 

Carbo veget. i convient aux maladies chroniques. Ce medicament ne 
convient dans les etats aigus, qu’a la derniere periode. II est utile dans les 
menaces de paralysie du coeur avec froid, cyanose, pouls filiforme, prostra¬ 
tion extreme. Le symptome indicateur de Carbo dans les maladies chro¬ 
niques du coeur, la stase veineuse quand surtout le malade demande, assis, 
de tenir ses pieds eleves, puis la cyanose de la face et des levres, des 
ongles; le froid des membres et surtout des genoux. II peut encore conve- 
nir aux insuffisances valvulaires, Taortite chronique, l’atherome arteriel, 
la maladie de Basedow, et chez les oardiaques cmphys£mateux. Carbo veg. 
peut encore convenir aux toux quinteuses amences par le froid, aux sujets 
qui possedent une sensibilite maladive a l’action de Talcool'; dans certains 
maux chroniques (mal de Basedow'., la muqueuse de la langue et de la 
bouche prennent une teinte qui indique Carbo veg. — Les battements du 
coeur persistent violent?, la journee entiere; le coeur est angoisse. 

Causticum : pression au coeur et abattement. Etat nerveux avec fai- 
blesse de toils les muscles, compris celui du coeur. 

Chinas palpitations; face chaiule et rouge. Palpitations des sujets 
faibles, ou apres les pertes d’humeurs physiologiques. Froid de tout le 
corps, chaleur limitee a la face. Gonflement des veines, surtout au dos des 
mains. Convient moins aux cas aigus. 

Cicuta virosa: froid au coeur, d’ouil rayonne. Le coeur semble s’amiter. 

Cocculus : palpitations avec vertigo et faiblesse, dans l’hyst6rie et chez 
les sujets affaiblis, faiblesse due a Tinsomnie. 

Coffea : palpitations avec irritation generale, insomnie comme apres 
une vive joie. Sujets nerveux ne pouvant tolerer aucun mal, s'evanouissant 
facilement; trop sensibles des sens et surtout du cerveau. 

Colchicum : rhumatismes aigu ou chronique attaquant le coeur, apres 
Spigelia et Bryone , quand Tabattement rappelle celui de YArsenic. Sentiment 


Digitized by CjOOQle 



d’homchopathie 


21 


d’angoisse, mais qui ne s’accompagne pas d’agitation. en raison de la fai- 
blesse. Indique dans l’hydropericardite et les autres epanchements sereux. 
Employe a haute dose (goutte) il affaiblit un peu le coeur. Ses symptomes 
dominants sont la dyspnee, angoisse precordiale avec palpitations, elan- 
cements au coeur; sensation d’un lien qui serrerait le thorax. Pouls irregu- 
lier, filiforme. 

L’extrSme irritabilite se trouve unie a I’extr^me faiblesse; la moindre 
odeur des aliments provoque la nausee. 

Conium : convient aux maladies du coeur des ncrveux, hypochon- 
driaques, dont la moindre emotion provoque les palpitations, meme Taction 
de boire, d’aller a la selle. Convient a la suite des exces ou des excitations 
sexuelles non satisfaites, 

Crotalus : etats septiques, de mauvaise nature avec faiblesse du coeur 
( Lachesis , Arsen.) Maladies du coeur avancees, avec grande dyspnee, 
sang la bouche au reveil; comme tous les venins, convient aux etats dc 
fluidite du sang. Le maladc souffre couche sur le cote gauche. 

Cuprum: asthme avec degeneration du coeur, alteration de l’aorte et 
des arteres, hvpertrophie du coeur; acces au moindre mouvement. Tous 
les symptdmes ont le caractere convulsif, et tendance a la cyanose. II peut 
encore etre utile dans les maladies du coeur des hysteriques, avec symp¬ 
tdmes tres-changeants; exces de sensibilite inconsciente. Cuprum convient 
encore dans les etats de faiblesse cardiaque a la suite d’etats apyretiques 
et tralnants, ou meme avec fievre caracterises par grand abattement et 
debilite musculaire. 

Digitalis : convient aux etats cardiaques aigus et chroniques, fonction- 
nels ou organiques; endo- et pericardite rhumatismale ou d’autre origine. 
On se sent trcs-malade, angoisse, agite, avec douleur de Tepaule gauche. 
Insufiisance valvulaire avec oedeme, urines rares et foncees. 

Maladies organiques du coeur coinpliquant les lesions du foie ( Aurum , 
Magnesia). Coeur gras, complications bronchiques, Palpitations des ner- 
veux, des onanistes, souffrant dc pollutions atoniques. Les principaux 
symptomes sont : la dyspnee; le besoin constant d’inspirer i)rofondement; 
malaise prccordial. Peur d’etouffer en dormant, cn buvant. Ondulations du 
coeur, elancements, sensation dc serrement. Faiblesse et engourdissement 
du bras gauche. Pouls faible, irregulier, intermittent, lent; le moindre 
mouvement force le malade a s’asseoir dans son lit. Medicament de choix 
quand il y a des reves penibles, reveil subit, ccinme si Ton avail re<;u un 
coup. L’auteur preconise Temploi de feuilles fraiches, dans Tangint de 
poitrine, d’autres preferent la Digitaline. 

Elaps : sensation de blessure au coeur; ce symptome est souvent 
accompagne de catarrlu* du sommet, au debut. 

Fcrro-cyanur© de potassium : faiblesse du coeur avec froid, trcmble- 
ment, engourdissement des membres, chez les femmes souffrant du bas- 
ventre. 

Ferrum metall.: palpitations des anemiques. Soafllcs au cocmr, congi*s- 


Digitized by CjOOQle 



22 


Journal belge 


tions a la t£te et a la poitrine. Face rouge, par plaques; les efforts 
provoquent des battements dans tout lc corps. Les malaises s’attenuent 
par les mouvements lents. 

Ferrum phos. : Palpitations avec congestion. 

Gelsemlum : le malade s*eveille, corame si son cceur s’arr£tait. Sensa¬ 
tion de faiblesse au coeur, dans le cote gauche. Pouls plein, comme dans 
la fievre, ou faible, rapide, irregulier. 

Glondin : convient lorsque la circulation presente des irregularites 
subites. Cceur se sentant gonfle, avec rapides. battements, pulsation dans 
tout l’organisme ; comme des bouffees qui montent. Dvspn6e, poitrine 
serr£e, angoissee. Tons ces sympt6mes alterncnt avec des congestions de 
la t£te. Remede d'action rapide dans les cas aigus, comme dans les crises 
de cause morale, ou l’abus du vin chez des sujets qui n’en ont pas Thabi- 
tude. Le malade se tient eveille la nuit, de peur d’un acces. 

Qraphites : £lancements electriques dans le coeur; lc sujet s’£veille se 
sentant suffoqu£, et s’ameliore par le repos. Convient aux cardiaques 
chloro-anemiques, arrivant meme par cet etat a l’ceddme {Kali carb.). 

Orindelia : en l’absence de tout symptdme du coeur, il subsiste le symp- 
tome d’arret des mouvements respiratoires, et la suffocation qui eveille le 
malade (Digitalis, L.achtsis). 

Helleborus * maladies du coeur avee cpanchemenis localises ou genera¬ 
lises. Medicament infidele, dont il est bon d’eprouver le dosage a chaque 
cas particulier. 

Hydrastis canad. : sensation de depression dans l’epigastre, avec pal¬ 
pitations violentes; convient aux femmes debiles avec prolapsus ut6rin, 
leucorrhee abondante, et faiblesse d’estomac. 

Hydrocyanl acid. : tendance aux acces; crises au coeur avec base ner- 
veuse, organique, uremique, abattement et pouls insaisissablc. Cyanose. 
respiration haletante, irreguliere; angoisse precordiale. Toux, reflexe des 
maladies du cceur. 

lode i palpitation a la moindre excitation; dans tout le corps, agitation, 
excitation cerebrale. Ne pent supporter une chambre chaiule, se trouve 
mieux a l’air. 

Indique dans les cas de vapeur, angoisse, agitation, vive rougeur des 
joues, extreme excitation d’hi meur, chez les cardiaques, les 
individus jeunes, a croissance rapide. Congestion de la poitrine des phti- 
siques, toux avec expulsion de filets dc sang. Hypertrophic avec sensation 
de meurtrissure et de faiblesse cardiaque. Maladic dc Basedow, chez les 
personnes a cheveux bruns. 

Kali bromatum : battements faibles, onduleux. Medicament sans action 
definie sur le coeur, mais actif dans les cas nerveux. 

Kali carb. : faiblesse du muscle cardiaque, causant des irregularites et 
intermittences de battements, avec tendance a Toedeme. Convient surtout 
aux cas chroniques, d’an^mie trainante, aussi est-il rarement utile dans les 
faiblesses du coeur de l’insufftsance valvulaire, mais plutot dans les dege- 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


23 


nerescences goutteuses et graisseuses de l’organe. Dans l’endo et pericar- 
dite, il succ6de bien a S^gtf/w,quand il y a des douleurs aigues, lancinantes, 
qui ne manquent presque jamais dans les cas chroniques qui conviennent 
a Kali carb. Battement dans tout l’organisme; les douleurs dans le dos 
• sont un symptome presque constant des indications de Kali carb. Le coeur 
semble comme suspendu a des liens. 

Kali iod. : comme Ylode c'est un medicament important, mais avec 
moins de mouvements febriles et d’excitation. Il s’adresse aux alterations 
chroniques et profondes du coeur, comme de la syphilis ancienne, les 
vieilles lesions goutteuses avec peu de signes a l’auscultation, mais plutdt 
un retentissement sur tout l’organisme physique et moral. Endo et p6ri- 
cardite rhumatismales; vives douleurs fugaces de la region du coeur. Le 
malade s'eveille comme suffoque'. 

Kali phos. : intermittence du coeur due a l’etat nerveux. 

Kalmia latifol.: maladies du coeur, aigues ou chroniques, fonctionnelles 
ou organiques. Endocardites du rhumatisme aigu. Angine de poitrine: 
maladies chroniques organiques du coeur; lesions valvulaires; hypertro¬ 
phies; lesions goutteuses du coeur.Aggravation par le decubitus a gauche, 
la pronation; amelioration par la supination; acc£s d’angoisse. Sensation 
comme la pression d’une pierre a l’epigastre, avec violentes et p6nibles 
palpitations. Dyspnee, douleurs lancinantes dans le coeur et le cote gauche, 
jusque dans l’estomac et le ventre, coupant la respiration; douleurs subites 
dans l’omoplate gauche, battement arr£tant la respiration. Pouls lent, 
faible de l’angine de poitrine, laquelle petit se caracteriser par de la dou- 
leur et l’engourdissement du bras droit {Phytolac. bras gauche).La caracte- 
ristique generale de Kalmia est la nevralgie (cephalalgie des cardiaques). 

Lachesis : maladies organiques. et fonctionnelles du coeur. Pouls lent 
des nerveux, impressionnables, de la menopause des alcooliques ; menaces 
de paralyste cardiaque de la septicemie. Insuffisance valvulaire avec 
symptomes de stase. Anevrysme de Taorte, atherome, angine de poitrine, 
Aggravation caracteristique par le sommeil soit par suffocation, soit par 
toux quinteuse; le sommeil aggrave tous les symptomes. Le cou ne peut 
supporter d’etre serre. Aggravation par la chaleur. Palpitation, angoisse, 
tremblement, serrement du coeur quand le sujet a la tete basse; pouls 
petit, faible, irregulier. Depression, doulcur au coeur, nausee, vertiges, 
troubles visuels. Tout effort physique ou moral provoque la faiblesse, la 
sueur froide. Cauchemars. 

Lauro-cerasus s palpitations, pouls irregulier, a peine sensible; peau 
humide et froide; secousses musculaires a la face. Sensation d’ondulation 
au coeur; aspire avidement l’air. Suffocation; toux quinteuse des car¬ 
diaques. ( Hydrocyanic . acid.) 

Ladunr: maladies chroniques et goutteuses du coeur. Vieilles lesions 
valvulaires des buveurs. Frisson sur tout le corps avec manque de chaleur 
vitale: aggravation cependant par la chaleur du poele et du lit; ameliora¬ 
tion par le froid. 


Digitized by CjOOQle 



24 


JOURNAL BEI.GE 


Lflluvn tigrin. : maladies du cceur des femmes nerveuses, et maladies du 
bas-ventre. Douleur do contraction au coeur traversant jusqu’a Tomoplate? 
sensation d’etau qui se serre et se desserre; comme d’un coin s’enfon 9 ant 
dans le sein gauche (avec rnal dans l’owdre gauche). Coeur irregulier,froid, 

I Natrtm muriat.) Oppression, congestion au coeur, ameliore par le grand 
air; gout do sang a la bouche, faible battement, points noirs devant les 
yeux; besoin de respirer. 

Lithium carb. : cardiaques goutteux ou rhumatismes anciens. Insuffi- 
sance et retr6cissement valvulaire. Ondulations, tremblements, coups, 
secousses au coeur. Douleur au coeur avant l’urination. avant et pendant 
les regies; douleur au cceur par la pronation. On doit, avec ce medicament, 
eviter absolument l’alcool. 

Lycopod. t d’un bon usage contre les lesions valvulaires organiques 
avec symptomes dc stase; dans les complications de tumeurs du foie ; 
palpitations des hypochondriaques avec troubles speciaux entero-gastri- 
ques rappelant ce medicament. 

(A suit re) D r Picard. 

C. - CLINIQUE 

Les spheres d’action comparees de t^mtharta, Terebinthlna, 
Mercurian eorrosiios el Plumbum daus le Irailemenl de la 
llephrite, par le D r Roberts. 

Canth. : Les symptomes de ce medicament tout comme les modifica¬ 
tions histologiques sont semblablcs a ceux de de la nephrite parenchyma- 
teuse tant aigue que chronique. La nephrite interstitielle et m£me le rein 
granuleux auraient ete determines par ce medicament. De fortes doses ont 
produit la congestion des vaisseaux de Malpighi, le gonfloment et la des¬ 
quamation epitheliale des vaisseaux rapprochcs de la capsule, gonflement 
de I’ondothelium des vaisseaux* gonflement des cellules des tubes urinife- 
res, leur degenerescence granuleusc et lour necrose. Apres l’envahisse- 
ment du gonflement des cellules de tout le tube urinifere suivi de la 
multiplication des cellules dans les tubes droits 1‘aire de ces derniers 
s’obstruc de cellules exfoliees. (as cellules gonflees peuvent contcnir des 
granulations graisscuses et parfois des corpuscules rouges du sang. Urine 
rare, parfois supprimee, generalemont teinteo de sang; elle est albuini* 
neuse et peut contenir des evlindres hyalins et sanguinolents comme aussi 
des cellules epithelialcs. 

Independamment des symptomes urinaircs connus, citons : le delire, 
les convulsions et le coma. Les symptomes urinaires de Canth. se trouvent 
tout specialement dans la nephrite aigue, rarement dans la forme 
chronique. 

Tereb. : Diuretique a petite dose, elle congestionne et enflamme les 
reins a forte dose et notamment les corpuscules de Malpighi, produisant 




Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


25 


de Th^maturie, de l’albuminurie, parfois m£me la suppression complete de 
l’urine. 

La desquamation de l'epithelium renal est plus rare. L’urine est 
tantot pale et abondante, tantot rare et rouge, meme sanguinolente. Ellc 
presente une odeur dc violette. Sensibilite a l’hypogastre, tenesme, dysu- 
rie, parfois urethrite, erection cordee. Globules rouges et blancs, cylin- 
dres hyalins sanguinolents, cvlindres granuleux et epithelium renal. Har¬ 
rington et Hughes la recommandent dans la forme congestive avant 
I’apparition des cylindres et a la suite de cas aigus dans les reins hyper¬ 
trophies et blancs. avec albuminuric et hydropisie. L’apparition du sang 
dans l’urine en est une indication; d’apres Hansen l’existence d’une affec¬ 
tion cardiaque chronique constitue une contr’indication. 

Le patient a Tereb. est hebete, indolent, ses douleurs renales, au lieu 
d’etre aigues, secantes et lancinantes comme dans Cattth . sont sourdes, 
pressives, brCilantes, ameloriees par la mouvement. 

Le coma est suivi de convulsions tetaniqucs. 

Merc. 4-orr. : Degenerescence graisseusc de l’epithelium des tubes uri- 
niferes de la substance corticale. Emission de l’urine, douloureuse ou par 
gouttes; suppression de l’urine. Urine sanguinolente, albumineuse a cylin¬ 
dres granuleux et graisseux. Hvperemie et meme inflammation parenchy- 
mateuse; reins hypertrophies ct pales; obstruction des canalicules par des 
depots d’oxalate de soude. Pctitos hemorrhagies dans le parenchymc. 

Comme indications : langue chargee, intestins torpides, soif, teint pale, 
douleur dans le dos suivi de froid, fievre intense, albuminuric, prostration. 
Specialement indique dans ralbuminurie puerperale et dans les affections 
renales a la suite d’abus alcooliques. Symptomes ujemiques simulant la 
fievre typhoide avec fortes convulsions. 

Plumb. : De petites doses longtemps continuees ont produit unc dimi¬ 
nution des corpuscules rouges du sang et leur degenerescence granuleuse 
ainsi qu’un exces d’acide urique. Rein contracte, granuleux avec hyper- 
trophie du tissu fibreux et fort epaississement des parois des vaisseaux 
sanguins. Hypertension vasculaire. Urine trouble acide et albumineuse; 
cylindres sanguinolents, diminution dc buree. 

Indique dans la nephrite intcrstitiellc, dans la complication d’amaurose, 
la tendance aux hemorrhagies, la cachexie ct la depression mentale. (North 
Amer. J. of Horn.). 

.4 tor lemon!, par le D r Douglass. 

Helonias et Alctris sont a recommander dans la menace d’avortement 
par atonic uterine. Viburnum et Caulofhyllum repondent plutot a la menace 
d’avortement par irritability uterine. A des etats intermediaires entre 
l’atonie et l’irritabilite uterine correspondant d’autres medicaments, tels 
que : Sab., Sec. Ustilago et Cimicif. 

Un autre medicament qui a valu du succes a l’auteur dans l’avortement 
e’est Tanacetum. (J. of Surgery, Gynecology and Obstetrics et Horn. World). 

D r Hug. De Kegiiel. 


Digitized by UjOOQle 



20 


Journal belge 


Revue Bibliographique. 

A. - OUVRAGES. 

Refraction, including: muscle Imbalance and the adjustment of 
Qlasses par Royal S. Copeland A. M., M. D., professeur a Tuniversite de 
Michigan et par Adolph E. Ibershoff, M. D. rep£titeur k la m£me uni¬ 
versity. Volume in 8° de 144 pages abondamment illustr6es. Reli£ 1 1/2 
dollar. Philadelphie, Boericke et Tafel, 1900. 

La matiere s’y trouve traitee avec la competence acquise par les 
D r * Copeland et Ibershoff dans Texercice de leurs fonctions a Tuniversite 
de Michigan. Elle se trouve exposee dans un langage clair et Concis; les 
illustrations tres nombreusesfacilitentbeaucoup la comprehension du texte. 

Nous y trouvons piainte indication sur les procedes les plus recents de 
fabrication des verres, ainsi que sur les procedes les plus modernes de 
l’examen de la vision. 

D r Sam. Vanden Berghe. 

B. — JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Het Homoeopathisch Maandblad, d£cembre, janvier. — 
The North American Journal of Homoeopathy , decembre, janvier. — The 
Homoeopathic World , janvier, fevrier. — The Homoeopathic Envoy, d£cembre, 
janvier. — Leipziger populdre Zeitschrift fur Homoopathic , janvier, fevrier. — 
Zeitschrift des Berliner Vcreines homoop Aertze , decembre. — The Monthly 
homoeopathic Review , decembre, janvier. — La Hemeopatia de Mexico , nuvem* 
bre, decembre. — Rexnsta de medccina pura de Barcclotte , octobre, novembre, 
decembre. — Revista homoepatica Catalana, octobre. — Revisia homecpatica de 
Barcelone, juillet, aout, septembre, octobre. — La homeopatia de Bogota , 
juillet, octobre. — La propaganda homecpatica dc Mexico , octobre, novembre. 

— L’Qmiopatia in Italia , fascicule LII. — Rivista omiopatica, septembre, 
octobre, novembre, decembre. — La Revue honuropathique franyaise , decem¬ 
bre, janvier. — Le propagateur de VHomoeopathic, decembre. janvier. — The 
Chironian , novembre, decembre. — The Medical century , decembre. janvier. 

— The American Physician , novembre. — The Journal of the British Hometo- 
pathic Society , janvier. 

North American Journal of Homoeopathy. 

La genfese de rhomoeopathle, par le D r Prick. 

La doctrine homoeopathique n’a pas surgi d’embiee dans le cerveau de 
Hahnemann. Le principe Similia Similibus se trouve inscrit dans les Merits 
de l’Ecole de Cos, travaux contemporains des oeuvres d’HiPPOCRATE. 
Cent ans avant notre ere Asclepiades parle de traitements faits tuto y cito 


Digitized by VjOOQle 



d’homceopathie 


27 


ttjucunde et pratique, bien que d’une fa^on grossi£re, tant l’antipathie que 
l’homoeopathie; telle l’administration du vin dans des conditions analo¬ 
gues a celles produites par le vin. Paracelse (1493; attribuait la vertu des 
medicaments kun esprit cache ( arcanum ), la dynamis de Hahnemann. Comme 
Hahnemann, Paracelse croit a Tefficacite des medicaments par l’olfac- 
tion; comme lui,il veut trouver pour chaque forme de maladic son arcanum , 
son sp£cifique propre. Bacon (1561) insista aussi sur la recherche de 
specifiques pour chaque maladie. Mais l’observation et l’induction con¬ 
stituent son principal titre de gloire. 

L’induction basee sur l’observation a permis a Hahnemann d’arriver k 
des conclusions etonnantes et de poser sa formule de loi de traitement. 
Boyle v I626,et son con tern porain Sydenham avancerent aussi l’idee du trai¬ 
tement des maladies par des specifiques. C’est a Boyle que nous devons la 
decouverte de la sensibilite excessive de l’organisme malade aux influen¬ 
ces exterieures. Hahnemann, le premier, trouva une application a cette 
decouverte par l’emploi des doses infinit^simales. Van Hklmont (1577) 
attribuait a chaque organisme un Archee ou esprit createur agissant a la 
maniere d’un ferment et a qui incombe la responsabilite de toutes les 
expressions de la vitalite observee dans l’organisme humain. Mais ni 
YArchie de Van Hklmont, ni les courants circulaires de Descartcs, ni Yanima 
de Stahl, ni le fluide nerveux de Hoffmann ne purent servir de fondements 
pour une philosophic pratique de la therapeutique, Haller, de Berne 
(1708), manifesta le desir de voir experimenter un medicament sur l’orga- 
nisme sain avant de 1’employer chez l’homme malade. Ce fut la suggestion 
premiere de l’emploi intelligent du medicament unique. Deux ans apres 
Haller, naquit Cullen, a qui nous devons la conception de la vis mcdi - 
catrix naturae. 

C’est sur ces donnees diverses, lecueillies par ses devanciers, que 
Hahnemann edifia son systeme de therapeutique. Degofite de la pratique 
medicale de ses contemporains, De Boe, Broussais, Brown, il avait 
renonce a la pratique de la medecine et s’occupait de la traduction 
d’ouvrages ctrangcrs lorsque la lecture dans Cullen des effets de l’ecorce 
de quinquina sur l’organisme sain lui fit decouvrir une similitude entre 
les symptomes de ce medicament et ceux des maladies qu’il guerit. Des 
experimentations faites sur sa propre personne ne firent que confirmer 
cette idee premiere. Des experiences faites avec d’autres medicaments 
vinrent consolider cette opinion et lui permirent de construire un systehne 
de philosophic medicale qu’il livra au monde en 1810 dans son Organon dc 
medecine homacopathique. 

Dans l’expose de ce systeme on retrouve aisement des idees avancees par 
Hippocrate, par Asclepiades, par Paracelse, par Van IIelmont, par 
Hoffmann, par Cullen, par Stahl et d’autres encore que la grande erudi¬ 
tion de Hahnemann, sa familiarite avec une dizaine de lqngues anciennes 
et modernes (les langues grecque, latine. anglaise, italienne, hebraique, 
syriaque, arabique, espagnole, allemande, voire memc des notions de la 


Digitized by UjOOQle 



28 


Journal belge 


langue chaldeenne) lui ont permis de recucillir dans leurs ecrits. A Hah¬ 
nemann toutefois revient l’insigne honneur d’avoir formule la loi des sem* 
blables. Depuis la publication de l’Organon la science a fait bien du 
chemin, mais la loi des semblables bravera les siecles. 

Aconite dans ses aspects lesmolns communs, par le D r Cakleton. 

Relation d’un cas de fievre intermittente et d’un cas de manie religieuse 
alternant avec melancolie. Comme medicament routinier Aeon, etait le 
dernier auquel on aurait songe; mais ce medicament etait indique par 
quelques svmptomes speciaux : I’anxiete. unc joue rouge, l’autre pale; 
crainte de perdre la raison, hallucinations craintives la nuit, r6ves 
effrayants, ne supporte pas la musique, crainte de traverser une rue). Une 
seule dilution elevee (200 e et 1000 e ) guerit dans chacun des deux cas. 

Autres indications peu usuelles d'Acen : 

Diarrhee comme des epinards haches, specialement chez les enfants. 
Corps etranger dans l’oeil, notamment dans la cornee. Aeon, fera bien soit 
avant, soit apres l’extraction du corps etranger. L’expulsion spontanee du 
corps etranger ou son extraction s’en trouvent singulierement facilities. 
Concurremment avec Tadministration interne de la 30 c une lotion de la 
mime puissance peut etre donnee. 

L’auteur a gueri bien des ophthabnics par Aeon, alors que Arg. Puls, et 
d’autres medicaments n'avaicnt donne que des insucces. 

Dans une lesion traumatique de roeil, centre les ejfcts du choe Aeon. 200 
fit mieux qu'Arnica. 

Dans Xirysipile Carleton considere Aeon, comme succedane de Bell, et 
preferable a Rhus et a Apis. 

Une face rouge devenanlpale tn seredressant est caracteristique d’Arfl/f. Pour 
Bell, la face devient plus rouge en se redressant. 

The Homeopathic World. 

— Decembre. 

Tuberculinum Denys, par le D r Nebel du Sanatorium homoeopathique 
de Davos. — Le D r Denys de Louvain emploie sa Tuberculine B. F. 
(bouillon filtre du bacillo de la tuberculosis en injection a la dose 
de 1/10000 de milligramme. 

L’emploi prudent et judicieux du medicament comme le rccommande le 
Prof. Denys donnera d’incontestables resultats; seuiement il ne reus* it 
pas a prevenir des effets secondaires dans le cours du traitement tels que : 
troubles cardiaques, symptomes nerveux, etc. 

Seul un traitement homoeopathique bien dirige donnera la guerison avee 
le minimum de dechet de force et de substance corporelle. 

Depuis deux ans Nebel a fait un usage frequent de la 200 c., 1000 c., 
5000 c., 10000 c. de Tuberculinum B. F. de Denys de preference a la Tuber¬ 
culine de Koch et an Bacillinum de Burnett chez des patients nerveux, au 
coeur faible, pouls accelei e et fievre au dessous de 38° Celsius. Si la fievre 
est plus forte le Serum aniitubeveu’eux de Marmorkk tie la 30 c. a la 200 c. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


29 


Pour les cas chroniques lorsque l’influence du remede sur le bacille n’est 
pas marque, il donne l’extrait ethere, l’extrait C. Xylolo , l’extrait C. chloro- 
formio du bacille, souvent avec effet sign ale. Le bacille degenere et devient 
agglutine. Cette methode peut etre appelee : Elimination fractionn^e des 
Tuberculines par l’emploi s^riaire des toxines du bacille de Koch. Elle 
donne « l’immunisation seriaire » (par series). 

Lobelia Ertnus dans un cas de tumeur maligne de la face, par le 
D r Cooper. 

Tumeur arrivee au point que m&me l’operatiou chirurglcale n’etait plus 
praticable. Guerison par deux doses de Lob. erin. teinture-mere donnees a 
un mois d’intervalle avec quelques doses intermediaires de tablettes de 
Magn. carl. 200 pour l’insomnie et la douleur. 

— Janvier. 

Cas traitds par des remfedes de tlssus, par le D r Bennett. 

Fcrr.phos. 6 x guerit une personne anemique d’une surdite avec battement 
et bourdonnement d’oreille survenue a la suite d’un catarrhe chronique de 
Toreille moyenne. — Rhumatisme articulaire universel aigu gueri par 
Ferr. phos. 6 x alterne avec Kat. mur. 6 x en tablettes de dix centigrammes. 

Dans lTnfluenza Natr. sulph. 0 x toutes les demi-heures a frequemment 
ete employe avec avantage par l’auteur. 

Alllnm cepa, par le D r Searson. — Utilite de ce medicament dans le 
coryza aigu, dans la bronchite chronique et l’asthme sans fievre comme 
aussi dans la goutte. 

. — Fevrier. 

Calc. c. cm. (Nash) dans le rachitisme, par Marguerite Tyler M. D. 

Deux guerisons de tout jeunes enfants par des doses uniques de Calc. c. 
a la cent millieme. 

Cas cllniques par le D r Lambert. 

Affection du genou repondant en tout point a Rhus t. y traitee inutilement 
par Rhus t. 12 et guerie par Rhus t. 3 x. 

Pour le Dictlonnalre de Clarke. Solanum tuberosum aegrotans, 

page 1218, 1. 4. au lieu de : Extinction de la voix en se promenant Uses : 
Extinction de la voix en se reveillant. Toux seche en se reveillant peut aussi etre 
renseigne dans la symptomatologie. 

D r Eug. De Keghel. 

The Monthly homoeopathic Review. 

— Decembre . 

Traitement du rhumatisme aigu. Dans un travail analyse dans le 
numero precedent du Journal beige d f homoeopathic , le D r Watkins a demontre 
que le traitement allopathique du rhumatisme aigu par les Saticylatcs avait 
pour r6sultat de soulager rapidement les douleurs et d’abaisser la tempe¬ 
rature, mais que d’autre part les rechutes etaient plus frequentes que par 


Digitized by UjOOQle 



30 


Journal belge 


le traitement homoeopathique, et les complications du c6t6 du coeur et des 
autres organes, beaucoup plus nombreuses. 

Le D r Poynson, m^decin assistant a Th6pital allopathique des enfants 
malades de Londres, a eu 10 deces sur 21 cas de rhumatisme aigu compli- 
qu6 de lesions aortiques et mitrales. II declare que le traitement par les 
Salicylates n’a donne aucun result at au point de vue de la prevention et 
de La guerison des lesions cardiaques. C’est tout simplement un traitement 
palliatif. 

Dans le British Medical Journal , le D r Anderson, professeur de clinique 
a l’Universite de Toronto, affirme que les Salicylates soulagent la douleur 
en deprimant le systthne cardio-vasculaire; ils produiraient done un cer¬ 
tain affaiblissement du cceur qui peut offrir quelque danger. 

II faut done excuser les mcdecins allopathcs qui administrent les Sali¬ 
cylates dans le rhumatisme aigu, car ils n’ont aucun autre remede a leur 
disposition; le medecin homoeopathe. en instituant ce traitement, est 
inexcusable, car il possede de nombreux medicaments capables de guerir 
cette affection avec beaucoup moins de chance de complications. 

Oxalurie, par le D r Dudley Wright, de Londres. 

L'Acide oxalique se rencontre dans certains aliments : the, rhubarbe, 
epinard, tomate, etc. Lorsque ces aliments sont ingeres en grande quantite, 
YAcide oxalique peut passer dans les urines sous forme cYOxalate dc ckaux , et 
provoquer ainsi unc oxalurie passagere qui guerit facilement par un regime 
appropri6. 

Pour les autres cas, la cause de Toxalurie est plus obscure. Cependant 
le D r Helen Balwin a tente quelques experiences qui ont jete unc certaine 
lumiere. sur cette question. Ainsi il a nourri des chiens exclusivement de 
viande combinee avec une quantite excessive de glucose. Les r^sultats 
ont ete une gastrite avec fermentations dans Testomac et Tintestin, l’ab- 
sence d 'Acidc chlorhydrique dans le sue gastrique, et une oxalurie tres mar¬ 
quee. Mayer a donne 40 grammes de sucre de raisin a un lapin, et a trouv6 
un exces (YAcide oxalique dans les urines. Ces faits expliquent Taction bien- 
faisante de YAcide nilro-hydrochloriqne dans Toxalurie; cet acide empeche 
les fermentations dans le canal alimentaire, et remplace YAcide chlorhy¬ 
drique absent du sue gastrique. 

— Janvier. 

Observations clinlques recueillies h l’hdpltal homceopathique de 
Londres fsalle des enfants), par le D r Roberson Day. 

Pneumonie lobaire aigue; guerison par Aconii et Phosph. Bronchite et 
hypertrophie des amygdales; guerison par Pulsatil. et applications de^ Gly¬ 
cerine et d 'Hydrastis sur les amygdales. 

Syphilis congenitale et cranio-tabes. Amelioration sensible par Mercur. 
sol. 6, Silicea 30, Calcar, carb. 30 et Syphiliuum 200. 

Ad6nite suppuree de nature tuberculeuse. Guerison par Hepar. sult>h. 3, 
Silicea 30, Tubercul. 200 et Pyrogenium. 


Digitized by LjOOQLe 


d’homceopathie 


ai 


14 homeopatia de Mexico. 

— Novembre et Decembre. 

La tuberculoses 6a prophylaxie et son traitement curatif. — Apres 
quelques generalites l’auteur examine les sympt6mes de la tuberculose 
pulmonaire : aspect du'malade, percussion, auscultation, etc. et discute 
ensuite les diverses opinions sur la transmission de cette affection. 
(A continuer). 

Revisit de Medicine pure de Barcclone. 

— Octobre-Novembrc-Decembre. 

L’homceopathie et ses dilutions ('fin), par le D r Melian. 

L’auteur termine ce long et important travail par quelques considera¬ 
tions sur la nature du principe vital, sur le vehicule du principe vital et le 
champ d’action des forces dynamiques dans les organismes. 

Revista homeopatica Catalana. 

— Octobre. 

Un cas clinique de pachym£nlngite, par le D r Sole y Pla. 

Description d’un cas de pachymeningite chez un enfant de 3 ans, sans 
antecedents morbides. Prognostic grave. Traitement: Lachesis e t Opium. 

Vlritls, par le D r Sabater. 

La cause principale qui entrave les progres de l’homoeopathie, c’est 
l’ignorance des principes d’HAHNEMANX. Les medecins, les pharmaciens et 
le public lettrc n’ont qu’une idee vague de la doctrine homceopathique. Ce 
qu’on ignore, on le nie. II appartient done a la presse homceopathique de 
repandre la lumiere parmi toutes les classes de la soci£te. 

Revisit homeopatica de Rarcelone 

— Juillct. 

Chirurgle homceopathique, par le D r Moragas. 

La medication homceopathique est d’un grand secours dans les cas chi- 
rurgicaux. L’auteur cite le cas d’un abces profond cons£cutif a une osteite 
de l’os iliaque. II ouvrit l’abces, et administra Hepar. sulph. et Myristica, 
puis Aurum et Silicea. Sous Influence de ces medicaments, la suppuration 
cessa compl6tement et une nouvelle operation fut jugee inutile. 

Albuminurie, par le D r Pinart. 

Apres quelques considerations sur l’etologie, le prognostic et le diagno¬ 
stic de l’albuminurie, l’auteur recommande un grand nombre de medi¬ 
caments d’apres les sympt6mes Bacillinum 30, Faschina , Aceti acid. 6, 
Phosphorus 12, Equisctum 6, Formica 6, Arsenic. 30, Apis 3, Aurum 30, Helo - 
nias 6, Lithium carb. 6 Chimaphyla 6, Terebent. 30, Benzoic, acid. 6, Cantharis 30, 
Hedeotna 6, Asclepia6. CubebaG , Eupator. purp. 6, Helieb. 6, Kali carb. G, Nitri 
acid. y Osmium 6, Chininum ferrum-citricum 6, Scilia 3, Coccus cad. 6 et Colchicum. 

Un cas d’dnurdsie nocturne, par le D r Schlegel, guerison par Strawo- 


Digitized by CjOOQle 



32 Journal belge 

nium 30 d’un cas d’£nuresie nocturne chez un enfant tres excitable et parlant 
constamment. 

— Aout. 

Ophtalmie purulente, par le D r Borrf.l. 

Etiologie, symptdmatologie et traiteraent dc cctte affection. Indications 
detaillees de 50 medicaments homoeopathiques. Comme traitement externe: 
application d’une solution ie Argent itiir. 6 x, 3 gouttes dans 300 grammes 
d’eau. 

— Septonbrc . 

Fl&vres de surmenage, par 1c D r Moragas y Gracia. 

L’auteur cite le cas d’un enfant de 8 ans, presentant une fievre de 40° 
sans aucun autre symptome. L’enfant avait fait une excursion a la cam- 
pagne et s’etait tres fatigue. Sous l’influence de Aconit et Bryoti., la fievre 
disparut completement en 24 heurcs. 

— Octobre. 

Pathogdndsie de quelques rayons X, par le D r Cahis. 

Les principaux symptomes observes sont; vomisseinents, langue epaisse 
et saburrale, inappetence, palpitations, oppression du cceur, tremblements, 
anesth^sie, douleurs lancinantes, blepharite et conjonctivite, chute des 
cils, larmoiement, paraplegie, diarrhee on parfois constipation, chute des 
cheveux, st£rilite, arret de la croissance, affections diverses de la peaii : 
6ryth&me, vesicules, phlyctenes, ampoules, pigmentation, ulceration, 
escharre; lupus, cancer superficiel, eczema, psoriasis, sycosc. 

La homcopalhia de Bogota (Colombie). 

— JuilUt.. 

Sophia regia, par le D r Eulogio Leal. (Voir Documents). 

— Octobre. 

Avortement, par le D r Vargas Pardo. 

L’auteur examine les causes, les symptomes et le traitement de l’avor- 
tement. II donne les indications de Aconit , Arnica . Apis, Belladon., Calcar, 
carb., Caulophyl ., Chamomil ., Erigcron, Ferrnm , Hyosciamus , Ipeca, Magnes . 
phos ., Nux votn ., Pulsat ., Sabina , Sepia, Secale. 

Si malgre ce traitement, l’avortement se produit et s’il survient une 
violente hemorrhagie, il conseille Arnica 3 x, Ergotine 1 x ou Ratanhia 1 x. 

La propaganda liomeopatica de Mexieo. 

— Octobre. 

Cdphalalgie rhumatismale, par le D r Antiga. 

Lorsque les douleurs sont insupportables, avec grande irritability, 
aggravation pendant la nuit : Chamomil. 

Si elles se localisent a la racine du nez, avec sensation de congestion a 
la t£te, ou si elles prcnnent le caractere du clou hystdrique a la region 


Digitized by CjOOQle 



d’homosopathie 


33 


parietale ou occipifaie, se terminant par des vomissements et un flot 
d’urine et s’aggravant par le tabac : Ignatia . Si les douleurs s’etendent sur 
toute la tete, avec aggravation par la lumtere et le bruit, et s’ameliorent 
par le mouvement violent ou par le sommeil et si elles sont produites par 
un changement de temperature : Sepia, 

Si ces medicaments ne donnent aucun resultat, et qu’il existe en m£me 
temps des symptomes de rhumatisme qui s’ameliorent par une forte pres- 
sion : Colchicum. 

D’autres medicaments tels que Nux vom ., Bellad ., Pulsatile Ipeca et Sul¬ 
phur peuvent encore etre indiques dans la c6phalalgie rhumatismale, lorsque 
leurs symptdmes existent. 

— Novembre. 

Traltement de la migraine, par le D r Antiga. 

II faut distinguer le traitement de l’affection et le traitement de l’acces. 

Les medicaments principaux de la migraine sont : Nux vom. 30, Sangui- 
naria.lris vers ., Calcar, carb., Natrum mur ., Stannnm , Silicea , Cocculus , Mclilotus 
et Spigelia , d’apr£s les symptomes. 

Les medicaments de l’acces sont : Glonoin 1 x, une goutte toutes les 
1/2 heures, et Veratrum T. M., une goutte toutes les 1/2 heures. 

I/omiopatia in Italia. 

Fascicule LII. 

Un coup d’ceil sur 1’Ecole officielle, par le D r Bonino. 

L’auteur fait observer que beaucoup de medications allopathiques 
actuelles sont basees sur la loi des semblables. Ainsi la Rivista degli ospedali 
aifirme qu*» la Valeriane ne doit pas etre consideree comme un antispas. 
modique, mais qu’elle est susceptible de produire des phenomemes nerveux 
analogues aux spasmes morbides. Le professeur Alecti se basant sur des 
experiences cliniques propose de traiter le diabete par la metaglucose. 

Les injections d’Acide phenique 2 °/ 0 sont employees avec succes dans 
Tinfection par le charbon. Or l’Acide phenique produit des vomissements t 
de la diarrhee, des convulsions et la gangrene de la peau. 

Dans la revue des alcaloides, nous voyons que VAdottidinc provoque des 
battements pr^cipites du coeur avec diminution de la pression arterielle. Or 
ce medicament est employe pour ralentir les battements de cceur et relever 
la tension arterielle, etc., etc. 

Rivista omiopatica. 

— Sepiembre-octobre. 

Clinique homceopathique, pai le D r Vincenzo Liberali. de Rome. 

Influenza. Une epidemie d’influenza s’est declaree a Rome et y a fait 
beaucoup de ravages. Les medicaments homoeopathiques les plus efficaces 
ont et e Bellad., Rhus iox., Ferrum, Phosphorus , Kali bichr., Arsen., Nux vom. 
et Nairum mur. 

Pleuro-pneumonie droite chez un adulte, guerison par A conit., Bryon 
Pkosph., Sulphur. 


Digitized by CjOOQle 


34 


Journal belge 


— Novembrc-Dccembre. 

Un cas de Calendula, par le D r Moschetti. 

II s’agit d’une femme de 30 ans, atteinte d’un ulcere variqueux tres 
profond a la jambe droite. Les applications locales d'une solution de 
10 °/ 0 de teinture de Calendula produisirent une amelioration rapide, et la 
cicatrisation complete de la plaie en quelques semaines. 

D r Lambreghts* 

Revue hom«eopalbiqne fran^alse. 

— Dicembre 1905. 

£tat de l’Homoeopathie en Suisse, communication a la Society 
d’Homoeopathie, par le D r Humeau du H4vre. (V. Miscellanees). 

Radloscople du coeur, par le D r Chiron. 

La radioscopie dans l’exploration du thorax n^cessite une technique 
particuliere et Femploi d’un instrument special, l’orthodiagraphe. L’auteur 
apres ytre entre dans tous les details techniques, insisie sur les r£sultats 
que peut nous fournir la radioscopie du coeur, son utilite incontestable 
dans les ectopics cardiaques, l’hytertrophie cardiaque, la determination 
exacte du coeur dans les epanchements pleuretiques, le diagnostic de 
l’an^vrysme de l’aorte, la mensuration de l’aire cardiaque. 

Constitution de la Thdrapeutique, par le D r P. Jousset. Examen 
critique par le D r Jules Gallavardin. 

Appendicisme, par le D r Villkchauvaix. 

Relation d’un cas de grandes douleurs abdominales avant leur si£ge au 
point de Mac Burney. Gu6rison en une couple de jours par Bryone t . m. y 
Carduus t. nt. et Solubilis 2 e . 

Natrum sulfurlcum. Etude reprise du Medical advance. 

— Janvier 1906. 

Soctete fran^aise d’Homceopathie seance de decembre. MM. les D r * 
Jousset perb, Conan, Tessier pere, Simon et Vannier sont nomraes inem- 
bres de la commission chargee de juger les mdmoires ayant rapport k 
la polypharmacie homoeopathique. 

adloscopie de la fonction respiratoire par le D r Vannier. 

La radioscopie est un des procedes les plus exacts pour determiner la 
valeur fonctionnelle du poumon en recherchant ['amplitude des mouve- 
ments du diaphragme et en pratiquant rexamcn de la motilite des cotes. 

Les grands avantages de la radioscopie peuvent se resumer en trois 
points : 

1° Possibility d’obtenir immydiatement une image du champ pulmonaire 
et de constater, par suite, la moindre lesion; les procedes habituels d'exa- 
ment clinique intervenant dans la suite pour en preciser la nature. 

2° Possibility de noter dans leur grandeur vrrie, grace a l’emploi de l'in- 
dicateur d’incidence, l’etendue des organes tlioraciques, de ryproduire 
graphiquement ces tracys effectuys sur l’ycran, graphiques qui pennettent 


Digitized by tjOOQle 



d’homceopathie 


35 


de suivre & des epoques differentes Involution progressive ou regressive 
de la maladie. 

3° Possibility de noter, independamment l’un de l’autre, les mouvt ments 
du diaphragme et de la paroi thoracique, d’obtenir des mensurations pre¬ 
cises de l’&endue de ces mouvements dont l’importance est capitale dans 
la fonction respiratoire normale. 

Constitution dc la thdrapeutlque du D r P. Jousset. 

Examen critique par le D r Jules Gallavardin. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Miscellanies 


British Homoeopatlc Association. — La quatrieme reunion annuelle 
de 1’Association anglaise d’homoeopathie a ete tenue le 12 decembre der¬ 
nier. Comme le constate le president George Wyatt Truscott, depuis 
trois ans, gr&ce & la fondation de l’Association anglaise, l’homoeopathie est 
sortie de l’orniere ou depuis longtemps elle semblait vegiter. Si Ton a eu 
a deplorer la perte de plusieurs sommites midicales, par contre on peut 
se rijouir de la large participation du public aux institutions homoeopathi- 
ques, notamment par les souscriptions et par la cooperation des dames. 
C'est a l’intervention de ces derniires qu’est due cette annee la creation 
d’une bourse de voyage aux hopitaux d’Amerique et une autre aux hopi- 
taux de Vienne 

Le president insiste tout spicialement sui l’immense avantage de l'ho- 
moeopathie de pouvoir s’abstenir de la pratique des vivisections dans 
Tetude des medicaments. 

Plusieurs orateurs font valoir l’importance des cours institues pour 
initier les missionnaires a 1'homoeopathie et l’utilite d’une propagande en 
faveur de l’homoeopathie parmi les etudiants et les jeunes medecins. 


L’Homoeopatlsch Maandblad signale un mouvement parmi les adhe¬ 
rents de Thomoeopathie en Hollande en faveur de la creation d’un hopital 
homoeopathique. Des listes de souscription sont en circulation pour la fon¬ 
dation d’un service medical homoeopathique a Amsterdam et a Utrecht. 

D r Eu<i. Db Kkghel. 

Etat actual de Thomoeopathie h Vienne. — 11 existe actuellement & 
Vienne 3 hdpitaux homoeopathiques. 

1 ° L’hOpital de Gumpendorf, qui a ete fonde en 1832. II contient 501ils 
et deik* salles pour la pharmacie homoeopathique. II est dirige par le 
D r Weinke. 


Digitized by VjOOQle 



3<j Journal belge 

2° L’hopital des enfants, fonde en 1878. II contient 50 lits et est dirige 
par le D r Klauber. 

3° L’h6pital des Soeurs malades contient 40 lits et est 6galcment dirig6 
par le D T Klauber. 

Le dernier hopital est sous la d^pendance du clerg6 et ne peut 6tre 
visits qu’avec une permission sp6ciale de l*archev£que. 

Les D r * Weinke et Klauber ont chacun un traitement de 1200 florins 
annuellement. A l’h6pital des enfants est annexe un dispensaire pour les 
enfants pauvres. Des consultations gratuites y sont donnees le mardi et le 
samedi 4 3 heures, par le D r Biefler assistant du D r Klauber. 

II y a environ 30 medecins homceopathes a Vienne. Ils forment une 
societe qui tient ses reunions pendant l’hiver. La clientele des medecins 
homceopathes est tres nombreuse et se recrute surtout parmi les families 
les plus distingu^es de la Capitale. — (The Journal of the British homoeopathic 
Society). 

D r Lambreghts. 


6tat de rtlonueopathle en Suisse. — En Suisse comme en France, 
les homceopathes sont rclativement peu nombreux mais leurs clienteles 
sont partout tres etendues. Les medecins suisses distribuent tous, eux- 
m£mes, les medicaments a leurs malades. Leurs relations confratemelles 
sont entretenues par des reunions trirm strielles tenues tant6t dans une 
ville, tant6t dans une autre. Parmi leurs oeuvres communes citons le 
sanatorium de Davos et l’hdpital hoinoeopathique de B4le. 

Le sanatorium de Davos, de construction recente, est situe a l’extre- 
mite de Davos-Platz, tout pres de Davos-Dorf. Sur le fronton de l’edifice 
se lit en grosses lettres d’or notre devise : Similia similibus. II a 6t£ fond& 
par une societe en actions qui ont presque toutes ete souscrites par des 
confreres suisses. Le conseil d’administration a pour president le 
D t Mknde, de Zurich. 

L’hopital hoinoeopathique de B41e a ete fonde gr&ce au legs d’un malade 
gen^reux et reconnaissant. II pourra contenir 30 a 40 lits. il sera dirige 
par le D r Scheidkgger. Ce dernier etait m4decin a Aarau et fut oblige, 
pour accepter ce poste d’honneur et de confiance auquel l’appelaient par 
Election ses confreres, de quitter une tr£s belle clientele pour venir k B41e. 
C’est d’un commun accord que tous d6sign£rent le D r Shbidegger comme 
le mieux prepare d’entre eux a supporter cette lourde charge et c’est 14 
une garantie qu’il saura remplir la belle t4che qu’il s’est laisse imposer. 
Nos confreres comptent beaucoup, en effet, sur cet h6pital pour y former 
des jeunes a la pratique de l’homoeopathie, pour accroltre ainsi leur nom- 
bre et par suite leur influence et leur clientele. 

Enfin nos confreres esperent avoir bient6t un journal hoinoeopathique 
suisse |qui paraltra partie en fran^ais, partie en allemand. (Revue homotop. 
franfaise), D* Sam. Van den Berghe. 


Digitized by tjOOQle 



N» 2. 


Vol. XIII. 


GFNFIHI UBr.UH, 

Uni v. oh Micti. 

MAY 19 190 G_ 

JOURNAL BELGE 

T Homoeopatliie 

Organs des dispensaires Homoeopathiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMGEOPATHIQUE DES fLaNDRES 


SOMMAIRE : 

1. Mati£re Medicale. — Notes recueillies dans le Dictionnaire de M^atiere 
medicale du D r Clarke, par le D r Eug. De Keghel. 

2. Questions doctrinales. — Dictionnaire Littre et Materialisme medical, par 
le D T Kruger de Nimes. 

3. Societes. — Cercle medical homoeopathique des Flandres ( compte rendu), 

4 . Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

5. Revue Bibliographique. 

6. Miscellanies. 


MARS-AVRIL 1906 

(30 avril) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


BRUXELLES 
LIBRAIRIE H. LAMERTIN 
Roe du March6-au-Bois, 20 


PARIS 
GF. WEBER 
Rue des Caputines, 8 


PHILADELPHIA 
BCERICKE & TAFEL, Publishers 
1101, Arch Street 


Abonnement s Pour la Belgique, 5 fr.; Pour TEurope, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d'Amerique, 1 doll. 1/2. — Le 1 fr. 


Digitized by 


Google 



Collaborateurs du Journal 


- *M. Anciaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixeiles). — 
Debeul, pharmacien, (Anvers). —*D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gand^. 

— *D r De Wde, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem), — *D r Eenens, (Hal). — 
D r Flasschcen, (Pari^). — *MM. Goret, pharmacien, ;Bruxelles). — *D r Lam- 
breghts, (Anvers). — D r Laurent, (Anzini. — *M. F. /Vtans, m6decin-veterinaire, 
(Bruxelles). — *D r Mersch, (J3ruxelles). — *D r Nyssens, (Bruxelles). — D T Picard, 
(Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles).— *D r Seutin, (Bruxelles). — Dr Aug. Schepens, 
(Mouscron). — D r Schepens, (Gand). -r- *D r L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. 
Schmitz, (Anvers). — D T Tessier, (Lille).— *M. Van Arcnbergh, pharmacien (Bruxel¬ 
les). — *D r Van Cutsem (Enghien). — D T Fcrd. Vanden Berghe, (Gandj. — *D r Sam. 
Van den Berghe, (Gand). — *D r Van den Neucker, Gand). — D r Vanooteghem, 
(Ledeberg). — *M. Vleugeis, pharmacien, (Ixeiles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy, fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. •— D r Bonino, 
de TJiirin. — D r Cartier, medecin de l’hopital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matierc 
medicale a l’Univcrsite d’Ann. Arbor, Michigan. — D r Dzrewieckl, de Varsovie. — 
D r Vincenzio Fagiani, de Genes. — D r J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r 
Haggmark, de .Stockholm. —Dr F.-O. Hart de West Unity, Ohio. — Dr Josd Galard, 
de Barcelone.— Dr Kallenbach, Apeldoom, Ilollande. — D r Kock de Munich. — D r Kru¬ 
ger, de Nimes. — D T Neatby, gynecologue-adjofnt au London homoeopathic hospital. 

— D r Pin ill , de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, New-York. — D r Villers, de Dresde. — D r von Bakody, profeseeur a runi- 
versite royale de Budapest.—D r von Dittmann, de Saint-Petersbourg. —D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au Loncloh homoeopathic hospital. 


Comite Publication pour 1906 

MM. De Cooman, De Keghel, Dew6e, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits. les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
£tre adresses, pendant l*ann6e 1900, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du coraite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux, voir la 3 me page dc la couvertdre. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le trosorier du journal, inline adresse (et a MM. Bcerickk & Tafkl pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 

Le journal parait a la fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout, Octobre et Decembre. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principe « similia similibus 
curantur » et constitue une tribune ouverte A tous ceux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte dc leur experience en homoeopathic. 

Les discussions inutiles seront seules ecartees, 

Le journal est dirige par un comity choisi annuellement par les Collaborateurs. Ce 
comity n’assurc sa responsabilite qu’aux articles, non sign6s et rendra compte dc tout travail 
dont deux exemplaires lui auront et6 adresses. 

II publicra, au fur et k mesure, tous les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordre .alphab'etique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaires de leur article. 

Les manuscrits doivent 6tre envoyes avant le 10 du mois 0 & le journal doi? paraltre. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by 


Google 



Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


X° 2 MARS-AVRIL l‘K)i> Vol. 13 


Matiere medicale 


Notes recueillies dans le Dictionnaire de Mature 
mddicale du D r Clarke^), 

par le D r Eug. De Keghel. 

Heloderma 

Venin du lezard Heloderma horridum ou suspcctum de l’Arizona; 
trituration avec du sucre de lait ou solution alcoolique. La morsure a 
produit un 6tat semblable tantot k la paralysie agitante , tantot a Xataxic 
locomotrice . Des dilutions elev6es (200 e , ( J00 e et 45 m ) ont donne des 
effets salutaires dans ces maladies, 

Melancolie suivie d’emaciation. Semiidiotie . Douleur excessive 
s’etendant de la partie mo: due k la tete et a la colone vertebrale. La 
tete semble sur le point d’eclater. Froid interne excessif. Constriction, 
torpeur, sensibilite et endolorissement a la pression comme par les 
morsures de serpents. 

Par ce medicament a la 200 Boocock a gueri un cas de a mains 
bleues » suite de diphtherie et a rappele a la vie deux patients presque 
moribonds presentant une langue et line haleine froides. Aggravation 
par le froid, la nuit et apres le sommeil. Dans XHomoeopathic Recorder 
le D r Rindi.er relate la guerison par la 200 e x d’un enfant moribond 
ayant les membres froids et respirant a peine. L’entourage ne pou- 
vait fournir aucun renseignement sur la genese de l’affection de 


(i) Suite, v. p. n8, v. X. 


Digitized by ijOOQLe 



38 


Journal belgr 


l’enfant. Dans l’un des cas du D r Boocock il s’agissait d’une dEfail- 
lance subite chez une dame de 65 ans en train de s’habiller. Hcloderma 
semble produire la mort par cessation des battements du caeur plutot 
que par arret des mouvement respiratoires. 

Lachesis 

En regard de ^aggravation bien connue par le sommeil (Natrum 
mur.) signalons l’arret de la respiration au moment de s’endormir 
(Grind.) et le vertige en fermant les yeux. Sensibilite excessive au 
toucher (gorge) ou k la constriction. Cote gauche et direction de 
gauche k droite. Amelioration par l’apparition d’un ecoulement (flux 
nasal) et aggravation par la disparition d’un Ecoulement (menopause). 
Personnes lymphatiques, plutot maigres que grasses, melancoliques 
ou colEriques. Femmes coleres, aux taches de rousseur et aux che- 
veux roux; yeux noiis. Enfants et vieillards. Ivrognes. Syphilis. 
Hydrargyrisme. Plus mal en EtE et au soleil. Trouble intellectuel. 
DElire mussitant. Erreur de temps (Merc.). Irritabilite et exaltation 
nerveuses. Gressus gallinaceus. Tremblement des membres, de la 
langue. Loquacite. Troubles de la vue, de l’ouie. Bourdonnement 
aggrave apres le sommeil. Coloration jaune-rouge du linge par la 
sueur. Eruptions d’un rouge fonce. Gonflement, couleur pourpre; 
taches bleues ou noires. Haleine fetide. Diphtherie. Douleur aigue 
au foie s’Etendant k l’estomac. Calcul biliaire (Calc.). Appendicite 
(Iris /.). Sensation d’une boule remontant du ventre k la gorge, d’un 
tampon dans le rectum. Brfllement, Elancement, pulsation dans le 
rectum. TEnesme anal. HEmorrhoi'des. Bubons. Peste (Naja). Urine 
foncEe, presque noire, k grumeaux noirs, Ecumeuse. HEmorrhoides 
pendant les regies (Puls., PhosSulph., Mur. ac.). Manie puerpErale. 
Ovarite. Lorsque Hep. et Lack, n’ont pas suffi pour Evacuer le pus 
d’un abcEs ovarique Plat, conviendra. Cancer du sein k aspect 
bleu&tre. Menace de paralysie des poumons (Ant. /.). Cyanose. Pal¬ 
pitation avec torpeur au bras. Forte douleur au tibia. Piqure d’abeille 
(Ledum). Fungus hematodes. HEmorrhagie, TEtanos. Loch, est 
indiquE lorsque sous l’influence de Merc, le pus dEgEnere et devient 
noir, tEnu, fEtide. Hep., Lyc . et Nitr. ac. sont ses complEmentaires. 


Digitized by Google 



D V HOMCEOPATHIE 


39 


Questions doctrinales 


Dictionnaire Littr6 et Mat£rialisme medical 

La derniere edition du venerable Dictionnaire Littr6 et Robin, 
inaugure en 180o par Capuron, puis par Nysten et Chaude surtout, 
et refondu en 1855, renferme un article du Professeur Gilbert sur 
rhomoeopathie, qui mesure l’etendue de l’abime, separant les deux 
6coles medicales. D’une part i’immensite des sciences organiciennes 
dissequant sechement les faits lesionnels et les troubles fonctionnels 
plus ou moins correspondants, mais d’une fa^on si generate, depouil- 
l£e des mille details nuangant l’observation subjective, qu’il en resulte 
une vue superficielle et vague, ou pour mieux dire TefFacement des 
physionomies vitales des entit6s morbides, des individuality vivantes 
et colorees, telles qu’on les rencontre au lit du malade, exprimees 
dans le langage ordinaire, et non avec des termes h6iisses de racines 
grecques et latines. Les donnees des sciences accessoires precisent 
avec leurs instruments les caracteres materiels, statiqnes des symp- 
tomes objectifs, mais font perdre de vue le champ tout aussi immense 
et bien autrement pratique des signes dynamiques subtils ou singu¬ 
lars, fournis par les sensations et douleurs et leurs mille modalites, 
telles que nous lesrevelent, soit l’observation minutieusedesmalades, 
k la lumiere de Vesprit spiritualiste (je tiens a l’expression et je la d^fen- 
drai), soit l’etude de la matiere medicale faite de la meme maniere, 
c.-k-d. avec l’esprit meticuleux du naturaliste qui a preside a sa con¬ 
fection. Un point qu’il importe de faire ressortir, e’est que la patho¬ 
logic offtcielle est un arrangement synthetico-analytique , un schema plus 
ou moins panoramique d’uue myriade d’observations tiroes de la 
tradition m<L*dicale, une compilation des journaux et des livres aussi 
bien que de la pratique d’une multitude de medecins, que dis-je! de 
professeurs! Ici, une distinction essentielle doit etre faite entre le vrai 
praticieft, celui qui est commande pour soulager et guerir par l’impa- 
tience du malade et des siens, son honneur professionnel et les 
besoins pressants de son existence. 

C’est au pied du mur que se r6vele le ma 9 on. Un professeur est un 
etre artificiel, tout de parade, imbu de Vesprit rationnaliste et ratioci- 
nant, c’est un harangueur d’etudiants, un confectionneur de volumes 


Digitized by Google 



40 


Journal belge 


bien chers, aux statistiques formidables et inhumaines. Deux cent 
mille hommes de plus ou de moins, disait Napoleon I er . que 
m’importe! (Sous-entendu : Pourvu que ma tactique et raa strategic 
triompkent). 

Le professeur est un naturaliste, qui etiquette les pauvres souffre- 
teux et momifie des cadavres dans des vitrines, sans s’enqudrir des 
circonstances morales et sociales des etres pensants et sentants assi- 
milds a des cornues. Mais le praticien, surtout homoeopathe, est un 
caporal en contact immediat avec son semblable, partageant sa 
gamelle, vivant de sa vie, ayant souffert volontairement, par l’essai 
des medicaments 4 doses dynamisees, les troubles vitaux provoquds 
par l’exp6rimentation. Et ces troubles, exprimds en langage ordi¬ 
naire, ne correspondent pas dans le detail, l’arrangement et revolu¬ 
tion aux tableaux des ouvrages de l’ecole officielle. Je verrai la 
pathologie en quelque sorte double, Tune servant de point de repere 
au medecin pour fixer ses idees, d’apres ses connaissances anato- 
miques, physiologiques et chimiques. Mais ce n’est qu’un relai sur la 
voie de la curation, qui a besoin de tout autres guides. Tant que 
nous ne jetterons pas 4 bas les idees et jusqu’au langage de l’Alma 
mater, nons serons enchaines et fausses dans notre marche. 

La grande seduction des debutants, sentant encore le chou dont 
ils furent nourris, consiste 4 vouloir se faire comprendre de leurs 
confreres allopathes, pour les gagner 4 notre cause. Le but est 
noble, mais le zele est aveugle. Je reviendrai plus loin sur la ndces- 
site d’une emancipation, d’une revolution complete. Elle ressort en 
ce moment de Texamen de Tarticle du professeur Gilbert. 

Je ne m’attarderai pas sur Timpropriete absoiue de termes, de lan¬ 
gage et de pensees qui emaille les ecrits des chefs de l’ecole regnante. 
Ils n’ont pas le temps de se reformer sous ce rapport, par une reedu¬ 
cation qu’ils considerent comme illusoire, et entrainds par le tour- 
billon de leurs etudes, ils ont bien d’autres chats 4 fouetter. 

Et tout d’abord, traiter de supposition les symptdmes medicamen- 
teux, en tant que semblables aux symptdmes morbides, c’est rayer 
d’un trait de plume la matiere medicale, cet immense edifice eiev6 
par un travail cyclopeen Vexperimentation sur Vhomme sain . Nous venons 
de voir que cette confrontation, si elle n’est pas faite avec deiicatesse, 
ne rdvele pas tout d’abord ses secrets. II ne faut pas se borner 4 
egrener les symptdmes brutalement dans leur insignifiance isolee. 
Les ensemble seuls ont en general le pouvoir de nous parler, sauf 
le cas d'accentuation caracteristique. II y a une foule de symptdmes 
banals, comme la pluie et le vent en metdorologie. Mais il faut diffe- 


Digitized by ^.ooQle 



d’homceopathie 


41 


render ces pluies et ces vents, il faut observer leurs mille combinai- 
sons. Un nuage ne ressemble jamais k un autre nuage, comme forme, 
couleur, et il y a une infinite de degres dans l’humidite, la cohesion 
des molecules aqueuses, et les influences lumineuses calorifiques, 
pressives, horaires, saisonni&res, interferant, avec Pelectricit6, les 
d6compositions chimiques, les emanations animales et v6getales, 
modifiant sans cesse les phenomenes les plus vulgaires de l’atmos- 
phere. Il faut done comparer des choses comparables, observer avec 
la m6me minutie des deux cot6s, pour avoir des termes susceptibles 
d’etre adapt6s. A ceux qui rejettent si cavalierement notre matiere 
medicale, on pourrait rendre la politesse en supprimant gaiement la 
micrographie et la bacteriologie. C’est un echange de bons proc6d6s 
que les medecins spiritualistes accepteront tres-volontiers. Le Spi¬ 
rochete de Schaudin ne nous aidera pas k gu6rir la syphilis comme 
une connaissance soignee du mercure et de ses auxiliaires. Nous 
verrons bien, apres ce rejet de lest, quelle barque vogtiera le mieux. 

Ils n’ont done pas vu de maladies mercurielles, ni quiniques, ni 
iodiques, ni alcalines, ni morphiniques, ni creosotales, ni antipy- 
riques? Ce qu’ils n’ont pas vu surtout, ce sont des imitations des 
maladies naturelles, des maladies artificielles medicamenteuses simulant 
la scarlatine, la syphilis, la malaria, la meningite, l’endocardite, la 
pleur6sie, etc. (Endocardite d 9 Aeon.’t, Erysipele, Meningite, Scarla¬ 
tine, Manie de Belladone , Pleuresie de Cantharide, Bryone, Asclepias, 
acces de fievre de Quinquina , Angine, Syphilis de Mercure ). Le 
P r Gilbert ayant nie cette imitation, ajoute que les symptdmes 
reputes pathogen^tiques sont tout simplement morbides ou naturels, 
et pourtant que de symptomes differents de ceux des maladies, tels 
que la salivation mercurielle, les bourdonnements quiniques, etc. 

Je ne veux pas dire qu’il n’y ait pas de rapports entre la salivation 
et la syphilis par Pintermediaire des ulcerations buccales, ou des 
bourdonnements avec la fievre p u les congestions encephaliques, 
mais il y a des symptomes plus directs, spdeifiant mieux l’appropia- 
tion morbide. 

Mais il y a mieux, cest Papparition brusque des maladies artifi¬ 
cielles en pleine sant6 apres avoir ing6re la drogue. On ne saurait 
admettre une coincidence. Il y a aussi dans la cure directe, soit 
homoeopathique, un cachet special, que les moyens allopathiques les 
plus heureux ne sauraient i mi ter, temoins cet ulcere de Vestomac que 
j’ai gueri instantanement avec une dose de Sepia 200, parce qu’il y 
avait diarrhee par le lait , leucorrhee; pesanteur uterine . 

Je fus tent6 un moment de donner Argentum nitricum , pr6conis6 par 


Digitized by Google 



42 


JOURNAL BELGE 


le D r Noack comme une panacee, vu sa r^ussite dans certains cas. 
Mais l’autorite des symptdmes caracteristiques l’emporta, et bien 
m’en prit. Le diagnostic avait ete porte par les professeurs de Mont¬ 
pellier, et tous les traitements avaient echoue dans une application 
prolong 6 e. 

J’en dirai autant d’un Rhumatisme articulaire universel , gu 6 ri instan- 
tanement par Thuya 18 parce qu’il y avait de la leucorrhee et que 
l’enfant avait eu en naissant de Xophthalmic purulcnte , traitee avec 
succ&s par des cauterisations au nitrate d’argent. 

Qu'on veuille bien considerer la filiation des phenomenes : ecoule- 
ment vaginal, donnant lieu d’une part a de l’ophthalmie purulente 
chez le bebe, au passage dans raccouchement, et k du rhumatisme 
articulaire chez la mere; indication du Thuya pour les repercussions 
blcnnorrhagiques chez 1’auteur, repercussion ici articulaire. Je l'ai vu 
agir dans des repercussions sciatiques avec paralysic douloureuse des jambes 
(au moins deux cas, chez un horn me et une femme, avec metrite et 
peritonite , cette derniere ayant demande la Coloquinthe). 

J’ai de nombreux cas de pclvi-peritonite , infectieuses ou non, ayant 
cede instantanement k la Coloquinthe. L’ instantaucite est le caractere 
^clatant et essentiel des cures directes, des cures ideales homoeopa- 
thiques, car nous avons aussi nos palliations, mais de meilleur aloi 
que les palliations allopathiques. Quand je dis Thuja dans les repei- 
cussions blennorrhagiques, je veux dire certaines, car il ne faut 
jamais generaliser. J’ai vu des repercussions an genou ceder a Calcarea 
et Cannabis , comme des repercussions au corur ressortir a l’urethre par 
Kalmia, Spigelia, Kali carboniettm. 

Je dis bien ressoiiir d Vurethre , car un magnifique ecoulement, 
reparu apres des annees, me fit pousser ce cri : « Coulez bien! Sortez- 
moi toute cette salete! » — Chez un bebe convert de gourmes, je 
m’ecriai un jour : « II faut que 9 a pile! Voila la vie! » Mais les 
parents et Toculiste s’entendirent pour refouler et tuer l’enfant en 
2 jours. Le pere avait dit qu’il pref^rait son enfant mort qu’aveugle, 
et 1’oculiste avait menace de la cecite en 2 jours. Ce fut la prediction 
du pere qui se 1 ealisa. La nature est prompte dans ses determinations, 
surtout quand on l’incite dans le sens ou elle tourne, vers la cure ou 
la crise repercussive. Ici, la nature ne tournait pas vers l’ophthalmie, 
les paupieres ^corchees et fermees ayant fait craindre faussement cet 
accident, et pour fuir un peril imaginaire on s’est jete dans le v 6 ritable 
par une dessication fatale, Et je commen^ais a obtenir une vraie cure 
par les sulfureux, une couleur plus claire de l’eczema, des selles 
moins fetides. Mais le pere, un ingenieur, connaissant l’adage 


Digitized by CjOOQle 



d*hom<eopathie 


43 


« Natura non facit saltus, » trouvait la cure trop lente, et pourtant 
il n’y avait que 3 jours que je traitais! 

Quand je parle d’instantaneite, je ne veux pas dire que la gtidrison 
est immediate, mais que l’action curative s’engage instantanement, 
bien souvent d&s la l re cuilleree, et cela meme pour des antipsoriques, 
meme pour le virus tuberculeux, et les malades vous disent « Le 
remede m’a fait comme de l’huile a une lampe. » 

Eh bien! la verite leur creve les yeux et ils ne veulent pas la voir! 
C’est Thistoire de la chute de la pom me, dont la signification ne s’est 
revelee qu’au genie d’un Newton. « Naturam morborutn curationes osten- 
dunt, » a dit le professeur Trousseau. J’ajouterai que les cures 
demontrent k la fois la nature des symptomes morbides naturels, et 
des symptdm'es artificiels ou pathogenetiques des medicaments. Et 
nous ne saurions confondre ces 2 categories, aussi r6elles l’une que 
l’autre. Nier les symptomes lisionnels des m6dicaments, c’est oublier que 
notre matiere medicale repose d’abord sur leurs actions toxiques , puis 
sur leurs actions dynamiques (celles des doses infimt^simales) pour les 
symptomes subtils. 

Mais revenons & la 1® objection du D r Gilbert. C’est la plus sca- 
breuse, car beaucoup d’homoeopathes ne sont pas d’accord sur cette 
question. Pour ce professeur, notre pathologie est la negation de la 
pathologic officielle , car leur science reposant sur Tetude organicienne 
des lesions, la notre porte sur l’examen des troubles fonctionnels , en tant 
surtout que' subjectifs. En realite, ce n’est pas une suppression, mais 
la substitution d’une pathologie dynamique k une pathologie statique (s’il 
m’est permis d’employer ici le langage des electriciens). D’aucuns 
diraient la physiologie pathologique au lieu de l’anatomie patholo- 
giquc, en revenant au jargon scholastique. Mais, comme je l’ai dit, 
dans cette tentative de reconciliation, ce n’est pas nos confreres que 
nous gagnonsa notre cause, mais nous qui sommes entrain^s par la 
pieuvre. Ne touchons pas k l’erreur, sous peine d’etre obscurcis. Les 
malades qui touchent a l’allopathie sont vicies, souvent d’une fa 9 on 
irremediable. 

Les maladies sont avant tout internes, dans leur origine, diathe- 
sique ou predisposante, et leurs symptomes objectifs ne sont que le 
fruit d’une expansion ulterieure. Temoin le silence du vrai croup, 
oppose au tapage de la laryngite striduleuse, le cholera algide et 
syncopal avec ses terribles angoisses, oppose au cholera 6vacuant. 
On peut dire que, plus la maladie est grave, plus elle est concentree 
(fievres malignes). C’est le chien qui mord sans aboyer. La pathologie 
est done avant tout int6rieure, occulte si je puis ainsi dire. C’est au 


Digitized by Google 



44 


Journal belge 


malade k jeter le cri d’alarme. Et nous avons pourtant trop souvent 
& nous mesurer avec des maladies k lesions. Mais la encore, c’est la 
pathologie subjective qui predomine, et la therapeutique do»t prendre 
sur elle son vrai point d’appui. Je citerai a cette occasion la cure 
merveilleuse d’une phthisic galopante arriv£e k la J® piriode chez une 
jeune tille de 19 ans. II y avait une 6pid6mie de fibres typhoides ayant 
6clat6 subitement dans une pension de demoiselles. Les Sieves 
buvaient de l’eau delicieuse et fraiche d’un puits, ou depuis 40 ans, 
tous les habitants du quartier venaient s’approvisionner en Ste. Ce 
puits, alimente par la Fontaine de Nimes, subit les infiltrations d’une 
fosse d’aisance voisine, non etanche, oil quelque typhique avait dft 
deverser ses excrements. L’infiltralion fut constatee par le puisatier 
et le puits condamne, apres 1’invasion du mal chez 0 pensionnaires. 

La malade dont je parle en ce moment fut considerSe par moi 
comme typhique au debut. II y avait bien des phenomenes etranges, 
une frilosite extraordinaire chez un sujet tres-chaleureux, qui avant sa 
maladie, sortait habillee d’indienne par tous les temps, et qui, main- 
tenant en pleins mois de juin et de juillet, demandait l’oeclusion des 
fenStres et des bouillottes pour vaincre ses points de c6te et ses 
coliques. En meme temps, elle etait prise d’une vulvite fuligineuse 
qui l’obligeait a uriner sous un jet d’eau froide. Je trouvai la Creosote 
indiqu6e pour ce symptome, mais ne m’y rendis pas suffisamment 
attentif et la clonnai passagercment. II y avait une petite toux s&che; 
j’auscultai distraitement, pensant plutot k mon thermometre et k une 
selle involontaire avec divagations que j’arr£tai avec la jusquiame. 
Sur ces entrefaites, on annon^a brusquement k la malade la mort 
d’une de ses amies atteinte de fievre typhoi'de tres-grave, apres suites 
tres-mauvaises de vaccination. 

La malade fut bouleversee, rougit et vomit aussitot du sang noir 
en abondance. Ce symptome m’ouvrit les yeux, et je m’empressai de 
donner du Tuberculinum 200. L’hemoptysie ne se reproduisit pas et la 
fievre baissa durant un mois sous l’influence de doses repetees du 
virus. Mais, comme elle reprit le mois suivant et que l’^maciation 
faisait des progrds, je constatai a l’auscultation le d^veloppement 
d’une caverne au sommet du poumon gauche. 

La malade fut portee sur la colline voisine, dominant la ville et 
sejourna sur unegalerie,ou elle jouit pendant 7 mois du grand airpur 
et du soleil. Au bout de ce temps, avec une douzaineouunequinzaine 
de doses de virus, du Criosotum et quelques autrcs remedes, de la viande 
crue, la malade fut completement guerie par la cicatrisation d6finitive 
de la cqverne et l’arret des lesions du poumon droit. Voil4 done un 


Digitized by t^ooQle 



d’hOMOiOPATHIE 


45 


cas k lesions s’il en fut, et des doses fort infinitesimales ont sufft pour 
agir sur Tessence fluidique du prificipe scrofulo-tuberculeux. La 
cooperation hygienique de Taeration et d’une alimentation tomquc 
s’est montree comme toujours necessaire. J’ai eu un autre cas de 
tuberculose pulmonaire chez un jeune gar 9 on de 10 ans, photographic 
aux rayons X, et qui a gueri par le concours du Tuberculinum 200 et 
de2 mois d’aeration dans une campagne, au milieu d’un pays marC- 
cageux, aux bords de la mer. 

II y a done une pathologie interieure, qui appelle une therapeu- 
tique interieure, et cette pathologie sans matiere repose sur la pre¬ 
ponderance des forces, d£gagees par leur exercice et la rarefaction de 
la mature; la therapeutique suit la meme voie. 

En pathologie, les causes morales, nerveuses et diathesiques sont 
les plus puissantes, et regissent [vraiment les alterations de l’orga- 
nisme; et la therapeutique homoeopathique, reconnaissant sur 
Thomme sain la preponderance des phenomenes moraux, psychiques 
nerveux et generaux des medicaments, faitses cures les plus brillantes 
lorsqu’elle s’appuie de preference sur les categories de symptomes 
correspondantes, morales en tete. Hahnemann a fait sa l e cure sur 
Klokenbring, k qui un epigram me de Kotzebue avait fait perdre la 
tete. 

« Mes paieils a deux fois ne se font pas connaitre , 

« Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de tnaitre. » 

L'homceopathie n’est done pas une speculation theorique, comme 
le croient nos professeurs, trop savants en organicisme et trop igno- 
rants en spiritualisme. Elle est avant tout une pratique. Quand 
Hippocrate disait: « Vomitus vomitu curatur, » il parlait en praticien, 
qui avait vu Taction de Yhlleborc sur Thomme sain et le cholerique. 
Quand Hahnemann a employe les doses infinitesi males, il a agi en 
praticien, qui avait rencontre les aggravations medicamenteuses dans 
une application rigoureuse des specifiques a trop fortes doses. C’est 
grace a cette reduction forcec des doses qu’il a fait, a posteriori , la 
dCcouverte de Taction dynamique des doses infinitesimales. C'est 
aussi k posteriori qu’il est remonte de Taction dynamique mCdica- 
menteuse a Taction dynamique morbide. 

Il est absurde de nier le Dynamisme pathologique et therapeutique 
au siecle des Serums , rendus tout a la fois morbides et curateurs par 
une impression dynamique virulente; au siecle de YAction Radio-active 
du Radium , des actions Radiantes et Cathodiques , par rarefaction 
aerienne des effluves electriques; des actions Lumineuses et Chroma- 
tiquis > des actions Ondtilatoires ou Interrompues des courants de haute 


Digitized by Google 



46 


Journal belge 


frequence et de l’filectricite sans fil (sans substratum}, de Taction des 
remedcs d distance , des phenomenes magnetiques et tclepathiques 
(hypnotisme, rayons N, transmission dc la pensce) des actions hydromi- 
nerales in situ , variant avec une composition chimique identique. 

Ma conclusion est celle-ci. En presence de Fimmensit6 du domaine 
scientifique, ne nous jetons pas a la tete mutuellement l’epith&te 
d6sobligeante d’ignorant-tout-court. II n’y a pas de honte k recon- 
naitre que, si Ton est absorbe par un departement de connaissances, 
on en ignore fatalement un autre. 

Que les organiciens se cantonnent dans I’etude et la pratique de la 
chirurgie, et qu’ils laissent aux homoeopathes le domaine medical! 
Chacun son metier, et les vaches seront bien gardees! 

D r H. Kruger. 

P. 3. — Ma critique sur le Materialisme de l’ecole officielle m’a 
valu des observations d’nn confrere^homuiopathe, qui considere cette 
question du materialisme et du spiritualisme comme des hypotheses , 
qu’il ne faut avancer qu’avec prudence apres l’cxpose des faits. Pour 
lui, la radio-activite, les effluves electriques sont du domaine du 
materialisme. Le mot dynamisme a differentes acceptions, etc. 

II faut s’entendre et ne pas jouer sur les mots. Nous sommes dans 
le domaine medical, nous nous occupons des sciences relatives au 
corps humain. Le corps est un agregat de matieres, organisees et 
animees par des forces, materielles aussi. Au-dessus des fonctions qui 
nous sont communes avec les animaux, (et Tintelligence et le moral 
sont englobes en grande partie dans cette categories, il y a Intelli¬ 
gence d’un Etre supreme, ayant preside a la creation de notre 
personne entiere, physique et morale, non-seulement pour notre 
evolution dans ce monde, mais pour notre perfectionnement indefini 
dans un monde sans fin a venir. Celle-ci n’est plus absolument du 
domaine medical, bien qu’elle indue puissamment sur notre vie 
terreste. Le spiritualisme, dans son acception la plus ^levee, est bien 
la croyance k cet Etre supreme et a l’immortalite bienheureuse dont 
nous jouirbns aupres de Lui. Mais il y a un autre spiritualisme, qui 
est pour moi comme une emanation du premier. J’entends par 1 k le 
corps complet de la doctrine/ie*. Hahnemann, la croyance a une force 
supreme, reliant toutes les ^forces particulieres de notre organisme, 
dans l’equilibre de la sante bien entendu, veillant a notre conservation, 
presidant au bien-etre et aux malaises, force qui n’a pas de substra¬ 
tum special et, qui est comme une resultante des forces particulieres 
harmonisees, dont les dissidences engendrent les souffrances des 
maladies. La force, dominant la matiere, grkce k vtie certaine rarfcfac* 


Digitized by U.ooQle 


d’homceopathie 


47 


tion et un exercice, maintient la sante; son oppression entraine la 
maladie; c’est une question cTaction et de reaction, qu’il s’agisse de 
notre matiere interne ou de celle du monde ext6rieur. II en est de 
meme pour le medicament dans ses rapports avec notre organisme; 
il n’agit que comme face libre , degagee de la massivite de la sub¬ 
stance, qui l’empeche de manifester ses proprietes subtiles, speciales 
ou locales, et vraiment m^dicinales (action tetanique de la noix 
vomique k doses massives, action vomitive k doses infinit^simales; 
action paralysante des doses intensives de virus rabique fort, et con- 
vulsivante des doses attenuees de ce meme virus). Si Ton ne com- 
prend pas bien ces principes, on donne de Taction des remedes une 
fausse explication, en un langage impropre. Meme dans les rangsdes 
homceopathes, que dis-je! des isopathes, on trouve des ecrivains, plus 
spiritualistes en pratique qu’en theorie, qui parlent Al impregnation, de 
saturation m6dicamenteuse, d’ ci'acuation de produits morbides, de 
decompositions chimiques entre le medicament et les humeurs normales 
ou pathologiques. Le triple dynamisme hahnemannien de la sante , 
de la maladie et de la guerison , formant un corps doctrinal parfaitement 
harmonique, n’est pas compris dans son essence et appliqu6. On voit 
la maladie, sous les traits de la lesion et des symptdmes objectifs plus 
ou moins mat£riels, et le medicament sous la forme d’une masse 
veg£tale, mineraleou animale, operant suivant les lois de la physique, 
de la mecanique ou de la chimie, et non de la biologie pure. Cette 
conception alambiquee des choses de l’ordre medical entraine le 
retour plus ou moins rapide aux basses dilutions et aux doses ponde¬ 
rables, produisant des perturbations physiologico-toxiques, non 
correspondantes aux troubles deli cats des maladies. Celles-ci, n’ytant 
plus attaqu6es par leurs racines, par leur chevelu, sont faussees et 
envenim^es ou brutalisees dans leur repression. Et les pharmaciens 
emboitent le pas aux medecins dans leur regression vers la posologie 
ancienne. Ils ne savent plus preparer les 30 8 dilutions, parce qu’ils 
n ? y croient pas comme efificacite therapeutique et ne croient plus k 
la possibility de leur preparation. Et Ton voit, dans les boites k 
cholera, des 3 W de Car bo vegetabilis / des 1« A" Arsenic!!! Ces dernieres 
chez les habitants de la brumeuse Albion. Les anglais nous ont pour- 
tant confectionne le Tuberculinum 200 et VInfluenzimtm 30. Et le mate- 
rialisme des doses entraine rapidement les praticiens vers Teclectisme. 
Ils n’etudient plus les symptdmes subtils ou subjectifs, les sensations 
remplacyes par les visa, ils ne connaissent plus la moelle du medica¬ 
ment, ils s’en tiennent au maniement vague et grossier des per¬ 
turbations physiologico-toxiques, quand ils ne descendent pas aux 
b&frfondli 4v*£u&nt6, cbnvulsivants, toniquys, cuMtMi$iq%ieis, antis^p- 


Digitized by ijOOQle 



48 


Journal belge 


tiques et chimiques! A la papai'ne dans les dyspepsies, aux lithon- 
triptiques, aux topiques! Le blanchissage et le crepissage remplacent 
la depuration, et la depuration est confondue avec la purgation. 
L’antipsorisme est mis aux oubliettes. L’idee mecanique du fondant 
inspire les iodures,qui sont les antidotes des sulfureux, correspondent 
k Tid6e dynamique de l’homoeopsorique ou homoeo-herp6tique. 

Le physiologisme nous envahit : les cures par Vhygiene, la gymnastique 
(Kinesitherapie), les sports, les massages, les exercices su6dois, 
Thydrotherapie, les cures d’air, de lumiere, de couleur, de soleil, les 
regimes, les extraits alimentaires, les ferments, Fair comprim6, les 
forces signalees plus haut, remplacent graduellement les medicaments 
dont l’avalanche croissante, sous la recommandation grotesque des 
sciences accessoires, developpe le scepticisme des esprits serieux, 
tout en fascinant les intelligences superficielles. Je ne rejette pas ce 
qu’il y a de bon dans tous ces inoyens, mais leur pretention de predomi - 
tier d’abord, de rcgner exclusivement ensuite. Pasteur et Hayem, aprfes 
Gubler, ont d£j& rempli leurs paniers ct leurs poubelles. Mais qu’ont- 
ils mis k la place? 

Les forces biologiques sont etroitement liees aux physico-chimiques 
dans un 6change incessant, mais elles ne se confondent point . Quelle 
monstruosite que les midicaments-alimentsl Hahnemann l’a condamnee 
par une definition precise et imp£i issable. Quant k l’application des 
remedes englobes dans la structure des corps organises (extraits de 
c6r6ales, phytines, phosphates, nucl6ines), ce ne sont que des artifices 
de preparation pour ^chopper k l’usage a nu des doses infinitesimales, 
qui montrent seules la science du medecin, et Taction specifique 
isol6e de l’element medicamenteux k l’etat de force libre (degagee de 
tout autre mode d'action). La therapeutique a son domaine ind^pen- 
dant de l’hygiene, comtne la chimie dela botanique. On ne fait pas des 
herborisations avec des cornues, ni des cures medicamenteuses avec 
des aliments. A chaque science son reactif et ses instruments propres. 

Non, jamais l’allopathie, avec ses envahissements successifs 
n’atteindra le but, qu’elle poursuit sans succes d’ailleurs, fideal 
therapeutique, qui lui echappe comme le rocher k Sisyphe, taut 
qu’elle n’aura pas accepts le corps doctrinal in globo de Hahnemann. 
C'est tantot la similitude, tantot l’infinitesimalite, tantot la forme 
pharmaceutique (globules et granules), qui sont effleur6es, mais 
l’esprit spiritualiste foncier, la conception trinitaire des fluides vitaux, 
dans leur evolution intrinseque, et extrinseque, par rapport aux 
influences morbides et medicamenteuses, fluidiques aussi, lui 6chap- 
pant, elle n’arrive pas a joindre ces 616ments dont la coalescence seule 
ferait jaillii* la lumiere.. 


Digitized by CjOOQle 



d'hOMCEOPATHIE 


49 


Apres avoir montr6 ce que j’entends par materialisme medical 
allopathique, je reviens k mon confrere dissident. Les actions radio¬ 
actives, et les effluves 61ectriques sont des forces physiques, done 
mat6rielles. Mais il faut les consid6rer dans leur conflit avec les 
forces biologiques. C'est toujours en mode compost et synth6tique 
qu’il faut envisager les questions medicales. Quand William Crookes 
agissait sur les palettes de mica et sur I’iridio-platine avec les rayons 
radiants, il ne se doutait pas des r^sultats medicaux que Ton obtien- 
drait plus tard avec les rayons cathodiques. Pour moi, le spiri- 
tualisme git ici dans le renforcement de puissance produit par la 
rarefaction, et l’apparition de proprietes nouvelles (cauterisation, 
chiite des poils, reduction des lesions 6pitheliales et tuberculeuses) 
dans l’application k la matiere vivante. Le mot spiritualisme n’a pas 
la meme acception en m6decine qu’en philosophic et en religion, 
comme le mot dynamisme en medecine et en mecanique. Ces prin- 
cipes poses, je r6pete mon impression au sujet de Tarticle du 
D r Gilbert, qui fait ressortir d’une fa^on eclatante la fausset6 des 
enseignements philosophiques de l’ecole officielle, et leur influence 
d61et£re sur la pratique des medecins allopathes et d’une fraction des 
m6decins homoeopathes. Serrons de plus pr&s les enseignements de 
notre Maitre, si nous ne voulons pas devenir victimes du naufrage 
universel. JD r Kruger. 


Soci£t£s 


Cercle medical Homoeopatliique des* Flandres 

STANCE DU 6 D^CRMBRE 1905 

President, Secretaire , 

Sehepens, pere. Sam. Van den Berghe. 

Le proems-verbal de la stance de septembre est lu et approuv6. 

M. Bchepens, president, rend hommage k la mSmoire de feu 
Charles De Moor d’Alost, pendant de longues ann6es le Pr6sident 
d’honneur du Cercle. 

M. De Keghel donne lecture desa relation intitule Pyrogenium et 
Septiccminum (i). 


(i) Publi6e page i et suivantes du Journal Belg* d'Hommopathu , vol. XIII, no i. 


Digitized by VjOOQle 



50 


Journal BELr.k 


M. Aug. 8chepens fait remarquer que la viande ayant determin6 
les cas d’empoisonnements provenait de veaux atteints d’une sorte de 
septicemie (pneumo-enterite) mais que la viande n’6tait pas gatee, 
ayant au contraire une appareuce saine. 

M. 8chmitz pr^sente un travail « Le traitement medicamenteux homceo- 
pathique des hemorrhagies essentielles { 0. » 

M. Aug. Schepens dit que Millefolium est un remede populaire 
des hemorrhagies des h^morrhoidaires. Chez des sujets k fistules 
anales et chez des gens ayant le cancer du rectum il a remarquS que 
l’administiation prolongee de Silicea rendait le pus sanguinolent. 

M. Schepens, pere, dans les epistaxis de la fievre typhoide pr6- 
fere Aconit et Bryonia* 

M. 8chmitz recourt frequemment k Acidum phosphoricum . 

M. De Kcghel reserve Phos. acid, pour la periode ultime. Dans 
le traitement de la fievre typhoide il commence par Bryonia , reser¬ 
vant Rhus tox.y pour les cas accompagnes d’un peu de diarrh£e. 

L’apparition de pus sanguinolent par Tadministration prolonge de 
Silicea signalee par M. Aug. Schepens constitue d’apres lui une 
reaction curative. 

Dans la fievre typhoide M. Aug. Schepens debute g£neralement 
par Acid, muriat pour le delire des typhiques il emploie Bell, et 
Lachesis. 

M. 8am. Vanden Berg he prefere Hyosciamus pour le delire des 
typhiques. 

M. Aug. Schepens relate un cas de cystite sanguinolente trait6e 
par Solubilis et surtout avec Hydrastis canad. qui lui donna le plus de 
resultat. 

M. Sam. Vanden Berghe recommande encore Cantharis et 
Terebenthina. 

M. De Keghel Cannabis , pour lui Terebenlh. convient surtout aux 
affections renales. 

L’essai de ces divers remedes preconis6s avait 6te fait par le 

D r Aug. Schepens. 

M. Schepens, pere insiste sur Timportance qu’il ya k determiner 
dans ces cas la reaction acide ou alcaline de Turine. 

M. De Keghel communique que le D r Nebel de Davos emploie 
avec succes la tuberculine de Denis. Pour le D r De Keghel la cause 
de l’insucces de Koch reside dans le fait que les allopathes ne savent 
pas manier les produits isopathiques et homoeopathiques. 


(i) Voir prochain num^ro. 


Digitized by 


Google 



d'hqmceopathie 


51 


Documents 


EXTRAITS DES 

Journaux d’Homceopathie. 

A. - MATIERE MEDICALE. 

Pathogenesfe de Abies nigra, par le D r Fornias. 

Moral. Abattement, hypochondrie. 

Sensations. Sensation de picotement coimne par un corps etranger a 
l’extrdmitd inferieure de l’oesophage. Sensation continuelle d’angoisse k 
l’estomac, comme si l’estoinac etait attache. 

Sensation d’un ceuf dur non digere dans l’estomac. Douleur a l’estomac 
apr&s un repas ordinaire. Douleur au cceur. 

Digestion. Absence d’appetit dans la matinee. Ddsir insatiable d’ali- 
ments vers midi. Faim et insomnie pendant la nuit. Regurgitations, Eruc¬ 
tations aigres et vomissements frequents d’aliments. Constipation. 

Respiration et circulation. Respiration courte. Battements de cceur 
forts et lents accompagnes de douleurs aigues et tranchantcs. 

Comparisons. Abies nigra peut etre compare a Nux vom. et a Pulsatib 
qui produisent une sensation de pesanteur comme s’il y avait une pierre 
dans l’estomac. L’aggravation des symptdmes se produit egalement le 
matin et apres le repas. 

Cinchona denne egalement une sensation de corps etranger au milieu du 
sternum, comme si les aliments s’arretaient a cet endroit. 

Abies canadensis produit une douleur corrosive dans l’estomac, avec sen¬ 
sation de faiblesse a l’epigastre, faim, desir d’aliments vulgaires. 

Thlrapeutlque. Abies nigra s’emploie avec avantage dans les desordres 
gastriques. Les symptdmes caracteristiques de ce medicament sont la 
sensation de picotement, de contriction ou de pression violente a l’estomac 
ce qui, avec la tristesse, la constipation, les eructations et vomissements, 
la respiration courte, etc., nous donne une image parfaite des troubles 
digestifs amends par les plaisirs de la table. Ce medicament semble agir 
mieux dans les cas de dyspepsie qui ne s’ameliorent pas par l’abstiuence 
de certains aliments particulars, mais par une diete rigoureuse. (La homeo- 
patia de Mexico). D r Lambreghts. 

B. — THfiRAPEUTIQUE. 

Kyste muqueux de la joue, gueri par Sil. 6 soir et matin (D r Lam¬ 
bert in Horn. World). 

Kali mar. 6 dans la Dysmenorrhee. Le D r Lambert vante l’emploi 
de ce medicament lorsque les rdgles sont trds noires accompagndes au 


Digitized by t^ooQle 



02 joURNAL BELGK 

d£but de douleurs s6cantes et crampeuses 4 Thypogastre avec froid et 
frisson (. Horn . World). 

Colllasonla, une dose de teinture-mere guerit un Prolapsus out. 
(Horn. World). 

Influence de Crataegus sur les arteres. — D’apres le D r Clements 
cctte substance aurait une action dissolvante sur les depots calcairesdes 
arteres analogue a celle de l'iodure de potassium sur les nodosites 
syphilitiques. D'autrcs out constate que Crataegus agit favorablement chez 
les personnes d’4ge atteintes d’arterio-sclerose, d’angine de poitrine, etc. 
Au d£but d'unc affection cardiaque suite d’un rhumatisme aigu ii est 
tres efficace. — D r Doiglass in Medical Counsellor (Horn. World . 

D r Eug. De Keghel. 

Incursions a I ravers la Therapeutlqae, par le D r Dahlke de Berlin. 

Symptbmes du coeur (fin). 

Magnesia muriat. Palpitations aggravees par la position assise, 
am£liorees par le mouvement. Convient aux femmes hysteriques, souffrant 
du ventre, ou les affections du coeur compliqu6es de celles du foie. 
Magnesia mur. forme ici avec Aurum et Digitalis un trio bienfaisant. 

Mangan. : papitations, pouls irregulier, chez les chlorotiques a sante 
miserable. 

Mercur solub. : faiblesse du coeur, avec des tremblements qui epuisent; 
vapeurs, angoisse; en particular chez les goutteux et syphilitiques. 

Mercur. Suit, s maladies organiques du coeur avec ascite. Am&ne une 
diarrhee profuse, qui annonce son succ£s. 

Mlllefol. : palpitations avec serrement de coeur, hemoptisies. 

Moschus : palpitations hysteriques, angoisse, aneantissement, acc£s de 
suffocation par contraction de la glotte ou de la poitrine; peur de la mort; 
crises de rire ou de larmes. 

Natrum muriat. * battements du coeur qui ebranlent le corps; motive- 
ments onduleux du coeur, avec sensation d’aneantissement. Froid au 
coeur, augment^ par l’emotion. Irregularito, intermittence; ne pent 
coucher sur le cote gauche. Palpitations des chlorotiques, nerveuscs, 
hypochondriaques, dyspeptiques chroniques; toute Emotion aggra\e; 
quand l’ensemble symptomatique Concorde, est indique dans les lesions 
valvulaires. 

Natron suit. * vive douleur £treignant la region du coeur; tendance 4 la 
dyspn£c; aggravee par 1’humidite. 

Nitrl acid. : congestion au thorax avec angoisse, chaleur battements, 

4 la moindre excitation. Pouls manquant un battement sur quatre. Con¬ 
vient aux languissants nerveux sensibles au moindre courant d’air, aux 
affections pulmonaires avec enrouement et hemoptisi^. 

Nitruiv. s palpitations avec chaleur 4 la face et contraction de la 
poitrine. Pouls plein, dur, lent; p£ri- et endo-cardite. Hemorrhagies de 
sang clair. Acces de dyspnee. C’est un de 3 medicaments de Radermacher, 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


53 


il est trop peu employ^ surtout dans les maladies du poumon, du coeur, 
et des reins. 

Nux moschata s palpitation, pouls faible, irregulier, intermittent. 
Ondulations du coeur qui se sent comprime. On sent que Fondle sanguine 
arrive au coeur et de la va parcourir tout le corps. Battements hystyriques, 
avec tympanie, dysurie, s^cheresse de la gorge sans soif. 

Nux vomica : palpitations par emotion morale abus du cafe, du tabac, 
de la charcuterie, des exc6s sexuels. Indications generates pour le 
medicament. 

Oleander : palpitations avec faiblesse et sensation de vide de la 
poitrine, de froid (Natrum mur. Petrol .), de depression a l’epigastre avec 
naus &2 et vomissement, que l*eau-de-vie fait disparaitre. Atonie muscu- 
laire, tremblement, trouble des idees et dc la m^moire. 

Opium : sensation dans les veines et le coeur. Pouls plein et lent. 

Aclde oxallq. t battements aussitdt que le malade prend le lit. Angine 
de poitrine, a ec g4ne surtout a droite (Phytol .); elanceincnts douloureux 
au coeur et au poumon gauche, rayonnant jusqu'a 1’epigastre; engour- 
dissement au coeur, au dos; froid au dos; douleurs aigues, d^chirantes 
dans les bras. 

Petroleum s froid au coeur. 

Phosphorus : grande irritability du coeur, palpitations dues au mouve- 
ment, 4 la menstruation. Angoisse respiratoire. Tension et pression 4 la 
poitrine. Convient aux palpitations des nerveux, gr41es, ayant trop grandi, 
sensibles 4 des bouffees de chaleur, et disposes a toute sorte d’hemorrha- 
gies. Lesions organiques, valvulaires, chez les enfants, et les malades du 
coeur droit; endocardite scptiqne; graisse au coeur; faJblesse de Torgane 
apr4s les maladies aigues, ou la chlorose. 

Phosph. add*: battements par le chagrin, les e^ces sexuels, les pertes 
dTiumeurs, la croissance trop rapide. 

Phytolacca : angine de poitrine avec rayonnement a droite. G4ne du 
coeur des ob£ses. 

Platlna : angoisse compliquant Tirregularity menstruelle, convient 
aux onanistes. 

Plumbum : pouls lent, dur, ou petit, faible, irrygulier. Myocardite 
compliquye de grande faiblesse. Hypertrophie du coeur, dyspnee d’effort 
avec sueur froide. Graisse au coeur, faiblesse irritable, peur de la mort. 
Medicament de r.hoix dans les scleroses polymorphes ou le coeur est 
touchy. Convient aux cardiaques chlorotiques. 

Pulsat. : palpitations des chloroses, nerveuses; angoisse, points noirs 
devant les yeux; ytouffe dans une chambre chaude. 

Rhodod. : battements violents du coeur. Rhumatisme mena^ant le coeur. 

Rhus toxic. : palpitations quancl on est assis, par rcffort; sensation de 
faiblesse dans le thorax, au coeur; fatigue du coeur. Hypertrophic simple 
de Torgane; engourdissement et paralysie du bras gauche. 


Digitized by VjOOQle 



&4 


Journal belgr 


Rumex crispus : sensation comme d’arr^t subit du coeur, et pulsations 
douloureuses dans la poitrine. 

Secale cornutum : palpitations, surtout consdcutives aux exces sexuels. 

Sepia : battements de coeur, en mfime temps que bouflfees de chaleur; 
pulsations dans tout le corps; oppression dans les endroits chauds; chez 
les femmes & la menopause, ou enceintes, les hyst^riques, m6mes hommes. 

SUlcea : battements violents du cceur, au moindre mouvement. 

Splgella : douleurs lancinantes precordiales, rayon nan t dans le bras et 
le cou; sensation de retrecissement au coeur, palpitations activ6es par tout 
mouvement, la pronation. Pouls intermittent, sans synchronisme avec le 
coeur. Orthopnde. Medicament de choix pour les maladies organiques ou 
fbnctionnelles du coeur, apr&s les rhumatismes aigus rebelles & Acouit et 
Brynu. Basses attenuations. 

Lesions valvulaires, surtout chez les enfants; le remade est inutile quand 
les lesions valvulaires ont causy des stases sanguines. Tres-utile dans les 
battements nerveux et l'angine de poitrine. 

Spongla : palpitations, eveillant la nuit, suffocation, angoisse, chaleur, 
rougeur de la face. Insufhsance valvulaire, an6vrysme de l’aorte, avec 
toux seche, aggrav6e par la position couch£e. Angine de poitrine avec 
chaleur, sueur, faiblesse. Endocardite rhuinatismale. 

Staphys. : battements de coeur au moindre mouvement, par les efforts, 
la musique, apres la sieste du jour. 

Strontiana carb. : suffocation au coeur, oppression a la poitrine, 
agitation. 

Sulfur s congestion au coeur, battements, acces d*6touflfement, besoin 
d’air frais. On sent comme le coeur trop gros. Circulation lente, sensation 
de plenitude dans tout le corps. A la chaleur les mains et les pieds sont 
gonftes par le sang. Palpitations chroniques. 

Tabac : pouls bondissant, paleur mortelle avec sueur froide, points noirs 
devant l**s yeux, bourdonnements, palpitations, oppression, vide au coeur; 
on sent son coeur. Dilatation. Angine; douleur du bras gauche, du cou, 
et entre les ypaules. 

Thlridion : g6ne au coeur, vives douleurs rayonnant dans le bras et 
l’6paule gauche. 

Valeriana * malaises varies du coeur des nerveux, surtout des hyst6- 
riques. Agitation constante, qui diminue les douleurs. Tremblement; 
versatility d’humeur; vapeurs; an6antissement. 

Veratrum album : palpitations violentes, visibles, avec angoisse, 
impuissance, sueur froide. Faiblesse du coeur chez les anemiques, ner- 
veuses, affaiblies, 4 la suite ce maladies aigues. 

Zlncum i activity irryguliyre, convulsive du coeur. Battements par coups 
isoiys; sensation de piynitude au coeur comme s*il devait yclater; comme 
s'il eta it sous un poids. Plumbum a des effets analogues quand le coeur est 
pris en m6me temps que la moelle ypiniere. 


Digitized by ^.ooQle 



D’HOMtEOPATHlE 


55 


Polypep da nei. 

j4Bscu1u8 hippoc. : sert comme poudre a priser. 

Alumen t polypes du nez, avec tendance A l’induration. Amygdales, 
glandes cervicales indurees. Ulceres sur base induree. Tendance a une 
secretion chronique, sans Acreur, jaune, de toutes les rauqueuses. 

Ammonium carb. : catarrhe intercurrent dans les polypes du nez. 
Obstruction nocturne du n~z; on dort la bouche ouverte; le nez saigne 
facilement. Secretion d’eau brfllante. 

Ammon mar. * le nez est bouche, surtout d’un c6te. Secretion d’eau 
corrosive avec beaucoup d’eternuement. 

Antim. crud. : tendance a la formation de polypes; corhyza chronique^ 
le nez bouche la nuit, cephalalga quand l’ecoulement s’arrete. 

Arsen. * corhyza chronique revenant a tout refroidissement. Secretion 
6paisse, plus brulante A chaque coup de froid; l’ecoulement d’eau et 
l’eternuement ne soulage pas. Cephalalgie de coups sourds; abattement 
general. 

Aurnm : polype du nez chez les syphilitiques. Ozene, complication de 
polypes du nez et de maladie du coeur. 

Baryta carb. et muriat. s action speciale sur le pharynx et les amyg¬ 
dales, mais qui peut aussi etre utile dans les excroissances du nez. 
Corhyza avec eternucment, secretion profuse, aqueuse, briilante; ulcera¬ 
tion dans le nez. 

Calc. carb. : medicament de choix de toutes les formes de vegetations 
nasales. Cbnvient particuliArement a la scrofule; il faut ici varier les atte¬ 
nuations, hautes, moyennes ou basses. On peut le remplacer par Calcar . 
icdat. 

Calc, pbospb. : polypes du nez chez les enfants an£miques mous, ayant 
beaucoup de maux de t£te, aux 6coliers; a ceux qui sont tr£s-sensibles aux 
variations atmospheriques. 

Cep* : aggravation des symptdmes a la chambre chaude. 

Graphites * peut surtout convenir aux chlorotiques constipees, avec 
abondante lcucorrh6e et peau sale, secretion nasale de mauvaise odeur, 
sanguhaolente, purul^nte, avec crofttes epaisses, nez gonfle, ulceres des 
cornets. 

Hamamells 2 medicament intercalaire, utile dans les tendances a 
l’Apietaxis. 

Hepar. suit. 2 nez gonfle, le dos est douloureux au toucher, Sensibilite 
grande au froid, acces d’eternuements repetes. Secretion epaisse, jaune, 
mal odorante. Apres l’abus du Mcrcure. 

lode : catarrhe nasal a recidives; ulceres interieurs du nez; obstruction, 
croutes epaisses, sanglantes; nez rouge et gros. 

Kali tier. ' croutes adherentes, masses verdAtres; catarrhe fluent, ulce- 
rant ; ozene; nez gonfle; chaleur et secheresse de la muqueuse; pression 
et coups a la racine du nez. Convient aux cas d’ulcere profond, et atix 
vegetations. 


Digitized by Google 


h 6 Journal feELGE 

Kali lod. : anciennes syphilis. Corhyza au moindre froid; Ecoulement 
£pais, caustique; nez rouge et enflE. OzEne a sEcrEtion Epaisse, fetide et 
formant des croCites. 

Lycopod. s nez bouchE a sa racine, gonflE; on respire la bouche ouverte; 
cEphalEe chronique; ecoulement jaune Epais; boutons sur le nez. Convient 
aux vegetations avec grosses amygdales, et dures. 

Marum verum s bon remede quand Calc area a echoue. On mouche 
comme des bouchons epais. Basses puissances. 

Mercure : chez les syphilitiques seulement, le Merc, bi-iodat. 

Nitrl acid, s secretion jaune, fetide du nez; ecoulement corrosif; 
croutes vertes; epistaxis. Convient rarement aux vegetations qui ne 
seraient pas saignantes. 

Petroleum : peut convenir aux polypes de l’oreille et du nez. Vieux 
corhyza avec croutes, et secretion jaune, epaisse fetide. Cavites du nez 
ulcer6es, muqueuse epaissie. 

Phosphore : polypes du nez, saignants. 

Psoricum s remede intercalaire, quand TEtat gEnEral y correspond. 

Pulsatilla s medicament intercalaire dans certains catarrhes. 

Sanguinar. * polype saignant facilement. Corhyza fluent, avec Etemue- 
ments frequents; secheresse brftlante dans le nez. 

SUicea : bon medicament quand l’etat general l’indique. A bien reussi 
dans un cas avec furoncle. 

Sulfur, s remede de TEtat general. 

Thuja : memes conditions d’activitE que Sulfur. 

Zeitschr. des berl. Ver. hem. Aerzie , fEvr. 1906. D* Picard. 

lea Itallca dans le psoriasis. — Le D r Naveau rapporte trois cas de 
psoriasis ou Taction de ce remede, encore connu sous le nom de Ustilago 
Maydis , s’est montree promptement favorable. Le remede n’a ete employe 
que pour aider Taction de la medication interne mais dans les trois cas 
relates les applications de Zea ilalica T . M . 1 gramme, Glycerine 50 gr. 
faites chaque soir ont amene une guerison complete en quinze jours dans 
deux des cas mentionnes et en deux mois dans Tautre ( Revue homceop . 
fran false). 

D r Sam. Vanden Berghe. 

C. — CLINIQUE. 

Barnett meconnu par les homoeopathes modernes; on danger 
pour Phomceopathie, par Marguerite Tyler, M. D. 

Bien avant les experiences de Koch avec Tuberculinum , Burnett 
employait avec succes ce dernier nosode sous le nom de BaciUinum. II fit 
aussi usage de Syphilinum, de Meebrrhinum et de bien d’autres nosodes. 
C’est a tort que les homoeopathes n’emploient guere ces substances. 

Que de patients ne peuvent se retablir complement 4 la suite d’une 
rougeole, d’une fievre enterique, d’une variole, d’une vaccination, d’une 
syphilis, d f une gonorrh^e, d’une diphth^rie. 


Digitized by ^.ooQle 



d’homceopathie 


57 


Des affections incidentes restent rebelles si on ne s’attaque a l’une ou a 
l’autre de ces dernieres maladies dont le patient fut atteint auparavant. 
Les nosodes peuvent 6tre employes comme remedes d’organes intSressant 
des tissus speciaux. Quelle substance affecte plus terriblement la cornet 
que le poison de la syphilis? Cependant le siege primordial de la syphilis 
n’est nullement dans le tissu corn6en. Et quel medicament donne des 
effets aussi extraordinairement brillants dans la Keratite et dans les 
ulcerations de la cornet comme Syphilinum. Si quelqu’un en doute qu’il l’expe- 
rimente et d’emblee il se convertira a l’homoeopathie, et aura foi dans les 
hautes dilutions, et dans les nosodes. 

C’est encore suivant la loi des serablables que nous guerissons de vieux 
rhumatisants ou des rhumatismes aigus et que nous ameliorons des enfants 
atteints de rhumatisme du caur avec le virus de la gonorrhee alors m£me qu’il 
ne soit pas question de gonorrhee comme antecedent. 

Quelques doses de Syphilinum peuvenl guerir le psoriasis en dehors memo 
de tout soup 9 on de syphilis. 

Les nosodes peuvent 6tre indiques par l’ensemble de leurs symptdmes 
comme aussi par tel ou tel symptdme special tel que Vaggravation conside¬ 
rable des symptdmes la nuit propre a Syphilinum et le « veut se coucher sur sa 
face n de Medorrhinum . Leur emploi ne se fera que sur des indications 
scientifiques comme pour les medicaments isopathiques et homceopa- 
thiques ainsi que le recommande Burnett. 

N’oublions pas que les maladies chroniques r6clament un traitement de 
longue duree et l’emploi de plus d’un antipsorique. A part Suiph ., Htpar s. 
et Sep. lcsautres antipsoriques ne peuvent gu£re &tre r£pet6s; heureuse- 
ment le nombre des antipsoriques est assez considerable pour pouvoir 
passer de Tun de l’autre suivant indication. 

A la liste des antipsoriques de Hahnemann, Burnett a ajoute Tuber- 
culinum, a celle des antisyphiliques, Syphilinum ou Lueticum et a celle des 
antisycotiques, Medorrhinum . Comme Hahnemann il employait les hautes 
dilutions et les doses peu frequemment r6p£tees. Burnett admettait 
Texistence d’un etat maladif provoque par le vaccin ( vacciuosis ) justiciable 
de Thuja , Vaccininum et Malandrinum. L'administration prealable d’un dc 
res derniers medicaments serait unc condition indispensable du succes de 
Tuberculinum. {Horn. World). 

Dralears preMives vers le bas. — Dans le Journal of Surgery , Gynecology 
and Obstetrics le D r Douglass caract6rise quatre medicaments sous la forme 
humoristique suivante : Permettez-moi de vous presenter Mademoiselle 
Bell., Mademoiselle Lilium Mademoiselle Sepia et Mademoiselle Platina 
offrant toutes quatre des douleurs pressives vers le bas. 

Mad® 110 Bell, a les yeux bleus, la chevelure blonde, de complexion fine, 
de peau delicate. Mad c,le Platina est d’un teint fonc£, aux cheveux noirs 
tout comme M® 11 ® Sepia< tandis que M® 11 ® Lilium t . n’est ni foncterement 
blonde^ ni bnme. 


Digitized by CjOOQle 



58 


Journal belge 


M ell « Bell, a la m^moire vive et semble se rappeler des faits passes depuis 
longtemps; d’ordinaire on peut se her a ses assertions. C’est une fille 
timide; elle s’imagine voir des esprits et cherche k se cacher. 

M«Ue Liliutn t. est desesp£ree et sombre; elle perd la m6moire et a beau- 
coup de difficult^ k exprimer ses id6es; elle emploie des mots de travers. 
Elle craint fort de devenir folle. Elle se trouve constamment pressee, sans 
savoir pourquoi; elle n’aime pas d’etre seule. 

A M clle Platina tout paralt etrange et horrible. Tout autour d’elle lui 
semble petit; elle estime que toute personne lui est inferieure d’esprit et 
de corps. Elle est here et hautaine, est disposee a trouver tout le monde en 
defaut. Surtout le soir elle a une tendance a perdre ses sens et a verser 
des pleurs. Elle passe des rires aux pleurs. Elle est lasse de vivre et craint 
cependant la mort. 

Sepia a aussi des acc£s de pleurs et de rires involontaires. Elle 
s’attriste sur son etat de sant6 et sur son interieur. Elle devient indifferente 
pour sa famille et pour ceux qu’ellc cherit le plus. Elle est vite offens£e et 
prompte a la violence. Elle porte une strie jaune sur le nez, des taches 
jaunes k la face et autour de la bouche. (North Anter. J. of Horn A. 

Prostration nervcnHC s Picric, ac. — Le prof. Waltz donne dans le 
Cleveland Medical and Surgical Reporter deux relations de guerisons par Picric . 
ac. 3 trit. de prostrations nerveuses chez des instituteurs ou le. symptdme 
dominant etait une sensation de fatigue, d’6puisement tant mental que 
physique, aggrav6 apres tout travail intellectuel. 

Tous les acides pr6sentent une grande prostration, Phos. ac. notamment 
aussi apr&s un travail intellectuel exager£. Mais pour Phos. ac. il y a com¬ 
plication de grand chagrin ou d’abus Ecxuel et chronicite. L’affliction 
d* Ignat. repond plutot a un 6tat aigu. Phos. aussi offre une fatigue c6r6brale, 
mais sans prostration et avec irritabilite nerveuse. Nux vom. donn6 sou- 
vent pour suite d’occupations sedentaires n’a pas de sympt6me de prostra¬ 
tion. 5*7., Zinc, et Sulph. meritent aussi d’etre pris en consideration. 

. D r Eug. De Keghbl. 



Digitized by ijOOQLe 



d’homceopathie 


59 


Revue Bibliographique. 

A. - OUVRAGES. 

Hemorrhoids and habitual constipation; their constltutinal cure* 
with chapters on fissure and fistula, par le D r John H. Clarke, 
Medecin consultant a Th6pital homoeopathique de Londres. Seconde 
edition, revue et augmentee. Londres chez James Epps et C ie , 48, 
Threadneedle Street. 

Cette nouvelle edition comprenant 171 pages, consacre deux nouveaux 
chapitres au traitement des fissures et des fistules anales. L’auteur a pris 
a tache de demontrer que toutes ces affections sont justiciables d’un 
traitement homoeopathiqueconstitutionnel sans intervention delachirurgie. 
II appuie sa th£se par la relation de treize cas d’hemorrholdes, de plusieurs 
cas de fissures et de fistules anales comme aussi de fistules scrotales ou 
anales compliquees de tuberculose. Dans deux autres relations Tauteur 
montre Tefficacite de Graph . 30 dans l’eczema de l’anus. Apres avoir 
passe en revue les differentes especes de constipations il donne la relation 
d’une dizaine de cas des plus compliques traites par des medicaments 
constitutionnels. La constipation chez les enfants fait l’objet d’un chapitre 
special. L’ouvrage se termine par quelques considerations hygieniques et 
par les indications des medicaments principaux des hemorrholdes et de la 
constipation. D r Eug. Dk Keghel. 

Le Traite de lledecine homoeopathique des D rs Kroner, de Port- 
dam, et Gisevius jcune de Berlin (Berlin, chez Behr, libraire, 1900), public 
en supplement par le Zeitschrift des Berliner Vertines Homoopath. Aerzte est 
.aeheve, et forme un beau volume dc 1952 pages. 

C'est l’ouvrage au courant des dernieres donnes scientifiques le plus 
pratique et le plus nouveau publie en Europe. 

D r Picard. 

^Maladies des enfants. — Ouvrage a l'usage dcs etudiants en medecine 
et des praticiens par C. Sigmund Raue M. D., professeur de clinique 
infantile au Hahnemann College, Philadelphia, Pa. Medecin consultant 
des salles. d’enfants et chef de service de la clinique des enfants a 
l’Hdpital Hahnemann et medecin au West Philadelphia Hospital. 
Scconde edition, revue et augments formant un volume de 776 pages, 
ornees de 61 illustrations, reliure toile 5 doll., derai reliure 6 doll. Phila¬ 
delphia, Boericke et Tafel, 1906. 

L’auteur y traite successivement de l’hygi6ne et des soins, des m^thodes 
d f exploration clinique, de la therapeutique en general, de Talimentation 
des enfants, des affections des nouveau-nes, des affections de la bouche, 
de l?edtomac, du foie,- des lntestins,*dti p^ritoine, de l’appareil resplratoire, 


Digitized by. CjOOQle 



60 


Journal lelge 


du cceur et ses membranes, des reins et du systeme urinaire, de la peau, 
du sang, du systeme nerveux, de l’oreille, du nez et de la gorge, des 
maladies constitutionnelles et des maladies infectieuses aigues. 

D r Sam. Vanden Bkrghe. 


B. — JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Het Homoeopaihisch Maandblad, fevriers, mars. — The 
North American Journal of Homoeopathy, fevriers, mars. — The Homeopathic 
World, mars, avril. — The Homoeopathic Envoy , fevrier, mars. — Leipziger 
populare Zeilschrift fur Homdopathie , mars, avril. — Zeitschrift des Berliner 
Vereines Homdop. Aertze, fevrier. — The Monthly Homoeopathic Review, fevrier, 
mars. — Reinsta Homeopatica catalana, fevrier. — La Homeopatia de Mexico , 
janvier, fevrier, — L % Omiopatia in Italia , fascicule LIU. — The Medical cen¬ 
tury, fevrier, mars. — The Chironian , janvier, fevrier. — La revue homoeopa- 
thique frattfaise, fevrier, mars. — Le propagateur de VHomoeopathic, fevrier, 
mars. 

North American Journal of Homoeopathy. 

— Mars . 

Pityriasis rubra, par le D r Love. 

Relation d’un cas de pityriasis rubra grave et invefer6, notablement 
anfeliore par de hautes dilutions d\<4 rs. 

Hoquet soulage par un moyen mlcanique, par le D r Meade. 

Ce sympt6me si souvent rebelle a 6te souvent gueri, mais toujours 
amende par la depression de la langue pendant quelques secondes. 

The Homeopathic World. 

— Mars . 

Les Nosodes, par le D r Clarke. 

L’emploi des r.osodes se repand de plus en plus dans le camp allopa- 
thique. C’est cependant unc pratique relevant de rhomceopathie. Roux a 
reconnu que son traitement de la diphtherie touche aux confins de l’homoeo- 
pathie. 

Hahnemann le premier a experimente un nosode. Dans le 3° vol. des 
Archives dc Stapf il a publie une pathogen6sie de Psorinum. Burnett a 
d6crit bien des nosodes et a surtout appris aux homceopathes h utiliser le 
virus du tubercule. L’cmploi des nosodes doit se faire non pr6cis6mcnt 
d'apr^s la similitude d’origin^ du virus et de la maladie a traiter, mais bien 
plut6t d’apres la stricte loi de similitude entre la pathogen6sie du virus et 
les syinptdmes de la maladie. 

Aux homceopathes de revendiquer Temploi des nosodes comme stricte- 
ment homceopathique. A eux aussi de puiser dans cet arsenal nouveau des 
forces medicatrices pour le grand bienfait de leurs patients. 

Trols cas h Natr. mur., par le D r Maenish. 

l rr Cas. Phthysie aigtte compliquee de malaria et (Tabus de quinine , Apr^s admi* 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


61 


nistration c YArs. iod. 3 x, 4 fois par jour et de Tuberculinum 200 toutes les 
nuits, de Chel. m. 6 x, guerison par Nalr. ntur. 30 et 200. 2 d cas. Malaria 
tTAfrique avec abus de quinine , guerison par Nalr . tnur. 30 et 200. 3« cas. Dila¬ 
tation aortique avec vertige et dyspnee amendee par Bar. c. 30 deux fois par 
jour. Complication d'eczetna goutteux ; guerison des sympt6mes cardiaques 
et de l’ecz£ma par Natr, mur. 200. 

Cas singuller d’influenza et ses consequences. Action d’lnfluenzi- 
num t par le Dr Beale. 

A la suite d’influenza un vieillard resta maladif pendant des ann£es. 
Apr6s l’administration prolongee d' Influcnzinum 30 se produisit 4 la poi- 
trine, au dos ct en partie aux membres une Eruption papuleuse, et quelque 
peu pustuleuse et m£me ombiliqu6e. 

Avec cette Eruption commen^a la guerison d’un etat maladif qui avait 
dur6 des annees. L’auteur attribu-j la production de l’eruption a Ylnfluen- 
sinum . 

Pour le Dlctlonnalre de Clarke. — Dans son Apothekerlexicon Hahne¬ 
mann dit 4 propos de Scilla : rend les tumeurs de nature mahgne. Relalivement 
4 Taction curative d’Ornithogalum umbellatum signal£e par le D r Cooper, le 
I> Schlegel remarque que « Plttsieurs liliaeees sont anticancereuses . » 

— Avril. 

Momardica charantla. Verifications cliniques, par le D r Chakravarti. 
— Ce medicament a la 3 x a gueri trois cas de diarrhee. C’est un succe- 
dane de Veratr. alb. dans le cholera, de Croton et d'Apocynum dans la 
diarrhee aestivale des enfants. Son indication r6pond aux sympt6mes 
suivants : 

Selles. — Aqueuses, jaunes, melees de mucus et de sang, expulsion 
violente. 

Vomissements. — Bilieux, ecumeux, aigres (Ipec. Ant. c.). 

Soif. — Insatiable; besoin de b ire beaucoup, mais ne peut la gardcr. 

Ventre. — Douleur secante ; flatulence ; brulement, borborvgme ( Euphr .). 

Intestins. — Douleur secante ; biulement (Merc.). 

Urine. — Supprimee, rare, foncee i TerebCanth.). 

Langue. — Seche, chargee d’un enduit blanc (Ant. crud.). 

Rectum. — Prolapsus ani, bnlloment (Caps. Ferr.). 

D r Eug. De Keghel. 

The Monthly homoeopathic Review. 

— Fevrier. 

Observations cliniques recueillles dans le ddpartement des enfants 
k l’hdpltal homoeopathique de Londres, par le D r Roberson Day (suite). 

Bronchite aigue chez un enfant de 6 mois; guerison complete par 
Ipeca 3 x et Arsenic alb. 3 x. 

Affection du mastoide, chez un enfant de 6 mois, avec diarrhee, sueurs, 
ecoulement d’oreille; operation et gu6rison complete par Calcar . ars. 3. 

Scorbtlt chee un enfant d’un an; gudrison par Caltor. carb , 0, 


Digitized by VjOOQle 



62 Journal belge 

Choree chez un enfant de 8 ans; guerison par Agaricus 3 x, BeUadon 3 x 
et Actea 3 x. 

Affection du mescntere, guerison par Mercur sol. 3, Antimon. crud., 
Tuberc. 30 et 200, Arsen, iod. 3 x et Pulsat. 3 x. 

Vegetations adenoldes chez un enfant syphilitique de 5 ans, guerison 
par Syphilinum 200, Calcar, carb. 6, Natrum muriai et carb. 30, Medorrhinum 
200 et Thuya 30. 

Astlime chez un enfant de 7 ans avec face jaun&tre et langue charg6e; 
guerison par Nux vom. 3 x. Argent, nitr. 12, Sulphur 12 ; pendant les acces : 
ipeca 3 x et Arsen, alb. alternes. 

— Mars. 

Rapport de 1'angine de poitrlne avec un reflexe artdrlo-cardtaque 
ayant son origine dans i’abdomen, par le D r William Rossel. 

L’autcur affirme qu’il se produit pendant le travail de la digestion un 
afflux enorme de sang dans la region splanchnique, de sorte que le volume 
du sang est considerablement diminue dans les vaisseaux en dehors de 
cette region. Cet afflux du sang dans les vaisseaux de Tabdomen est 
contrebalance dans la circulation generate par une contraction arterielle 
systematique. II y a done la, chez l'homme sain, un phenomene reflexe 
ayant son origine dans le systeme splanchnique, passant de te vers les 
centres vaso-moteurs de la moelle, et se transmettant au systeme arteriel. 
Cette action reflexe se traduit par une reduction dn calibre des arteres et 
un epnississement de leur tunique; elle est evidemment exager6e chez les 
personnes qui font usage de boissons alcooliques et d'une alimentation 
trop riche; aussi il se produit en m^me temps chez elles, une augmenta¬ 
tion de la tension arterielle et une tendance a rarterio-seterose. Or le 
professeur Pal a demontre que les vaisseaux atteints d’arterio-seterose 
sont beaucoup plus sensibles et plus aptes a se contractor que les vais¬ 
seaux normaux. Tous ces faits jettent quelque lumiere sur l’influence de 
la digestion abdominalc sur la production de l’angine de poitrine. L’auteur 
cite quelques cas d’acces d’angine de poitrine survenus pendant la 
digestion ou a la suite d’une emotion morale troublant le travail digestif. 
Tous ces cas se sont ameiiores par un regime severe. 

Revista hameopttica fatalana. 

— Fevrier . - 

Observations sur les toxines mlcroblennes et leur usage en homoeo¬ 
pathic, par 1 x D r Sole y Pla. 

Beaucoup de maladies sont dues a des intoxications aigues ou chro- 
niques produites par les toxines : septicemie, pyohemie, tuberculose, 
anemic pernicieuse, maladie de Hadkins, fievres intermittentes, etc. Pour 
les combattre, nous possedons dc nombreux medicaments homceopathiques; 
mais leurs effets palhogenetiques ne correspondent pas toujours exacte- 
ment au cadre^symptmnathjtie de -oes ;dffeettofts? aussi les t^aultats tjti'on 


Digitized by tjOOQle 



d’homceopathie 


63 


en obtient ne sont pas brillants. Les toxines microbiennes ouvrent de nou- 
veaux horizons aux medecins homoeopathes. 

L’auteur ne s’arretc pas a Bacilinum, Aviaire , Tuberculinum , Morbilinum et 
V accininum, dont la preparation et les indications sont suffisamment con- 
nues. II a obtenu d’cxcellents rdsultats de Anlhracinum (de Willmar 
Schwabe) et de Pyrogenium (de Drysdale). II a experimente dgalemen* 
deux nouvelles toxines : Strepiococcinum et Staphylococcinum dont il indique 
le mode de preparation. II termine son article en exposant les symptdmes 
observes chez les sujets atteints d’infection staphylococcique. 

ihidrison d*nn cas de flfevre typhoid© grave, par le D r Balari. 

C’est le cas d’un enfant de 12 ans atteint depuis trois semaines dc typhus 
abdominal. Le malade avait dte traite allopathiquement et lorsque le 
D r Balari commenga le traitement homoeopathique, il etait pour ainsi dire 
a Tagonie. Les symptdmes advnamiqiies etaient surtout tres jrononces. 
Lycopod . 30 ct Phosphor . acid. 12, p.ds Ars?n. alb. 16 et Lachesis 76 produi- 
sirent une amelioration rapi 'e. Divers medicaments furent encore admi- 
nistr6s d’apres les symptdmes : SulphurApis , Calc, phos., Atttirn. tart., 
Phosphorus, Kali phos . etc. 

La guerison fut complete : r. bout d’un mois. 

Globules homoeopathiques datant de solxante ans, par le D r Balari. 

L’auteur a pu se convaincre par Texperience clinique que les globules 
homoeopathiques conservaient leurs proprietds actives pendant de longues 
annees, mdme lorsque le sucre de lait etait reduit a l’etat sirupeux. Ainsi 
il a gudri un cas de toux seche, irritative avec suffocation, par Capsicum 200, 
un cas de diarrhee bilieuse verd&tre par Natrum sulph. 200, et un cas de 
nausees survenant a la suite de voyages en chemin de fer ou en voiture 
par Cccculus ind. 200. Ces globules, prepares par Jenichen depuis plus de 
60 ans, etaient a l’etat sirupeux. Le D r Balari les liquefia en y ajoutant 
quelques gouttes d'eau distillec. c t en fit dcs dilutions selon la mdthode 
ordinaire. 

Km homeopatia de Mexico. 

— Janvier. 

La taberculose, sa prophylaxie et sa gndrison par Texerclce 
physique, par le D r Francisco Castillo. 

L’auteur termine son article par quelques observations trds judicieuses 
sur les avantages de la gymnastique respiratoire dans la tuberculose. 

— Fevrier . 

Hyglfene et prophylaxie du typhus exanthdmatique, par le D r Cor¬ 
dova y Aristi. 

A propos d’une epidemie de typhus qui a dclatd a Mexico, le D r Cordova 
expose les moyens hygidniques propres a enrayer le fleau, et les prdcau- 
tions a prendre lorsqu’un cas de typhus se produit dans une famille aisde 
ou|>auvre. .. • 


Digitized by CjOOQle 



64 


J Ot'RNAL BELGE 


Abies nigra, par le D r Fornias. 

Pathog6nesie de ce medicament et comparaisons. (Voir documents;. 

L’omlopatia in Italia. 

— Fascicule LIII . 

Dispensalre homceopathique de Turin. Cas cllniques, par le 

D r Moschetti Teodoro. 

Constipation obstin£e chez une jeune fiile anemique avec eczema; 
guerison par Graphites 200. 

Athrepsie chez un enfant de 12 mois, diarrh6e et ventre volumineux; 
guerison par Acid, acetic. 3. 

Epistaxis survenant chaque jour chez une jeune fiile anemique et non 
r£gl6e. Gudrison par Ferrum phos. 3 x. 

Blepharite ciliaire de naturj eczemateuse; guerison par Hepar . sulph. 3. 
N6vralgie du trijumeau; guerison par Plantago 1 x. 

Hdpltal homoeopathique de Turin. Observations cllniques, par le 

D r Moschetti Teodoro. 

Insuffisance mitrale avec broncho-pneumonie; amelioration notable par 
Antimon. sulph. 3 x. 

Bronchite capillaire avec fievre et dyspnee violente chez un homme de 
65 ans. Guerison par Antimon. tart, et Lobelia. L’emphys^me ezt combattue 
par Naphtalinum 3 x. 

Dispensalre homceopatbique de Florence, par le D r Baldelli. 
IAuteur cite le cas d’une petite fiile de 11 ans atteinte d’ascite avec 
engorgement des ganglions mesenteriques. Apis et Arsenic, ne produisirent 
aucun resultat. sous i’induence de Apocyuum 3 x, la qv.antite d’urine emise 
journellement augmenta d’une fa 9 on tres sensible et Tascite disparut peu 
4 peu. Calcar, carb. 3 et Calcar, carb. 0 qui furent administres ensuite, ache- 
verent de gu6rir completement la petite malade. 

Un cas de cystite avec symptdmcs uremiques graves fut gu£ri par 
Pulsatil., Cantharis, Urva ursi et Stigmata maidts. 

Un cas de hoquet avec bronchite chroniquc, qui avait r6siste a tous les 
traitements allopathiques, disparut en 3G heures par Antimon. tarl. et 
Bryonia altcrn£s. 

D r Lambreghts. 

The Journal of the British Homoeopathic Society. 

— Octobre 1905. 

A propos du traitement homceopatbique de i'ulcbre de l’estomac, 

par Clement John Wilkinson M. R. C. S. Engl., L. S. A. 

D’apres Texperience de l’auteur la carie dentaire et la constipation 
habituelle se rencontrent dans la plupart des cas d’ulcere gastrique. Ces 
deux conditions am4nent l’auto-intoxication. II insiste sur la frequence de 
la nSvralgie Intercostale gauche. 


Digitized by Google 




D*HOMCEOPATHIE 65 

L’association des sympt6mes d’ulcire gastrique, nivralgie intercostale, 
constipation et abces alveolaire, se retrouve dans Kali bichromicum. 

Argentum met ., Uranium, Arsenicum, Cadmium sulphuratum (amelioration 
en mangeant) sont aussi recommandes. 

Considerations sur la coqueluche par Eleazkr Birch Roche. L. R. 
C. P. Lond., M. R. C. S. Engl. 

Le traitement pr6conise est l’alternance d'lpeca ct de Drosera , donnis de 
deux en deux heures avec Belladonne a employer la nuit pour ceu c dont la 
toux est particulterement derangeante alors. La guerison s’est produite 
g^neralement au bout de quatre semaines. 

L’auteur n’a observe aucun deces et n’a eu de complications que chez 
quelques tout jeunes enfants faisant des dents. 

Ce travail fut pr£sente a la section de mattere medicale et de thira- 
peutique. 

Le D r Roberson Day n’a obtenu de bons effets de Drosera qu’avec les 
hautes dilutions. Coccus cacti lui a aussi rendu des services. 

Le D r Stonham s’etonne de voir le nombre restreint de remides 
employes par le D* Roche. Kali carbonicum lorsqu’il y a gonflement des 
paupiires supirieures agit mieux que Drosera ou tout autre remade. II 
emploie aussi Cuprun et Cor allium. 

Quelques considerations sur l’dpilepsie et son traitement, par 

Giles F. Goldsbrough, M. D. 

— Janvier i906. 

Les limltes de l’Homoeopathle en mddecine Peter Proctor M. R. 
C. S. Engl., L. R. C. P. Edin., L. G. A. discours pr6sidentiel 4 la section 
de Liverpool de la British Homoeopathic Society. 

Quoique la loi de similitude soit la loi la plus g£n£rale et la plus 
f&conde en m6decine, elle ne constitue pas tout l’art de guerir. La sup¬ 
pression de la cause est la loi primordiale, elle seule suffit 4 la guirison; 
la medication palliative a aussi ses indications dans les cas incurables 
ou dans des etats passagers accompagnis de douleurs comme lors du 
passage de calculs. 

Onosmodlum dans l'asthdnopie musculalre par C. Knox Shaw. 

Le remede a 4te prescrit 4 toutes les dilutions, depuis la teinture mire 
jusqu’4 la cm. — L’auteur a employe le plus souvent la 2 x ou la 3 x. 

Un coup d’oeil sur L’Homoeopathie k Vienne par C. Grauville Hey 

M. B., C. M. Edin. (V. Miscellanies n° precedent.) 

Revue he n eepe t hlque fria^aise. 

— Fevrier 1906. 

Zea italica dans le psoriasis par le D r Naveau. 

L'action de ce medicament n’est pas consignee dans la plupart de nos 
auteurs. 

Le D* J. P. Tessier a fait connaltre les experimentations faites par le 


Digitized by tjOOQle 



6(5 


Journal belch 


professeur Lombroso sur rhomme sain avec le mals gat6, le mals qui 
cause la pellagre. Lombroso avait remarque que les exp£rimentateurs 
atteints de psoriasis avaient vu guerir leur maladie pendant qu’ils 
prenaient le mals gate (v. doc. therapeutique). 

Constitution de !a Therapeutique du D r P. Jousset. Examen critique 
par le D r Jules Gallavardin (suite). 

— Mars 1900. 

Communication du D r Nayeau au sujet de Zea italics. 

Le D r Tessier fait observer que dans la plupart des observations publi6es 
par Lomcroso d&s 1807,. la guerison etait precedec d’aggravation parce que 
les doses du medicament etait trop fortes. 

Frappe de ces faits le D r Tessier ecrivit au professeur Lombroso qui lui 
repondit que le principe homoeopathique l’avait guide dans ses travaux et 
que s’il avait pu faire oeuvre utile en therapeutique il le devait a 
l’homoeopathie. 

Communication du D r P. Jousset sur la rdtrocession des dartres. 

Discussion sur 1’emploi des comprimds en homoeopath le. — 

M. Ecalle est d’avis que les companies sont incompatibles avec 
l’homoeopathie parce qu’ils demandent l’addition d’un corps etranger a 
la substance medicamenteuse et au sucre de lait. Ce corps etranger est 
gen6ralement le talc ou silicate de magnesie. La forte proportion de talc 
qu’on doit employer peut empeeher Taction du medicament. La prepara¬ 
tion du comprime presente en outre de serieuses difficultes; elle est longue 
et delicate et necessite Temploi d’une machine. Pour M. Kcenick le 
le nettoyage de la machine est extrgmement difficile; on risque de laisser 
des parcelles de medicaments et on arrive ainsi a composer des melanges 
m£dicamenteux. 

La neurasthdnie genital? par le D r Villechauvaix. 

Parmi les causes relevons chez l’liomme la blennorrhagie chronique, 
1’impuissance vraie ou fausse, la castration; chez la femme les metrites 
chroniques, la castration. Les remedes qui ont produit les raeilleurs 
effets sont : Camphora brom., Zincutn valcr, et China. 

Constitution de la Thdrapeutique par le D r P. Jousset. Examen 
critique par le D r Jules Gallavardin (Suite). 

Medical century. 

— Decembre 1905. 

Ce num6ro est enticement consacr6 au « Southern Tuberculosis 
Congress » organise par la Southern Homoeopathic association. 

— Janvier 1906. 

Le traltement de la tuberculose pulmonaire par A. W. Callow ay, M.D. 

Les meilleurs remedes sont d*apr£s l’experience de l’auteur A conit, 
Veratrum viride, Bryonia , Drosera , Arsenicum , Arsenicum iodatum, Kali iodatum. 
Kali carbonicum, Kali bichromicum , Antimonium tartaricum. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


67 


Causticum : unedtude pratique par P. W. Shedd. M. D. 

AprSs avoir passe en revue les principales indications cliniques du 
remade, l'auteur note les sympt6mes pathogjnetiques pour les divers 
organes et fonctions et termine son Stude par une analyse comparative 
avec Kali carbonicum, Laches is, Phosphorus, Pulsatilla , Rhus, Sepia et Sulphur. 

— Fevrier 1906. 

Homoeopathic ou chirurgie par D. H. Riggs, M. D. 

FiSquemment la chirurgie empiete sur le terrain de la meuecine. 
L’auteur en trouve l’explication dans le fait des progres considerables de 
la chirurgie qui permet des interventions irrealisables jadis et d’autre part 
dans l’insuffisance de la tberapeutique allopathique. 

La chirurgie a son domaine bien marque dans les accidents trauma- 
tiques (fractures, corps Strangers, ligatures d’arteres) mais il existe bien 
des etats, l’auteur prend l’appendicite comme exemple, ou Ton recourt 
immSdiatement a la chirurgie et ou la thdrapeutique, surtout la thSrapeu- 
tique homoeopathique, donne des resultats superieurs. 

Le traitement de la bronchite aigue par M. J. Hill, M. D. 

Les principaux remSdes sont Aconit, Bryonia , Phosphorus et Ferrutn 
phosphoricunt. Hyosc. niger. est le remede de la toux nocturne. Belladonna, 
Sticta , Kali bichrom., Codeine , Rumex , Sanguinaria , Drosera, Pulsatilla et 
Lachcsis sont frSquemment indiques. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by Google 



68 


Journal belge 


Miscellanies 


Homoeopath ie lnconsciente, 

Le n'aubou. Qui se serait doute que le principe de 1’inoculAtion, cette 
conception giniale sur laquelle repose le traitement de la rage, a iti 
pressenti depuis longtemps par des indigenes de l’Afrique du Sud? 

Or, voici ce qui se passe au nord du grand fleuve appeli Zambeze, dans 
la region comprise entre ce cours d’eau et le lac N’ garni, a quelques cents 
kilometres de la colonie anglaise du cap de Bonne-Esperance. 

Cette region abonde en serpents de petite taille et presque tous tres 
venimeux, au point qu’ils constituent un danger considerable a la fois 
pour les hommes et pour les bestiaux. 

II y a Id des plaines immenses ou vivent sous des huttes ou dans des 
chariots des individus de race blanche, les Boers, qui sont d’origine 
hollandaise; des individus de race noire, qui sont plus ou moins indepen¬ 
dants; et des metis qui sont plus ou moins au service dcs propri6taires 
anglais et des Boers. 

Les uns et les autres, obliges de courir dans la brousse sont assez 
friquemment mordus par les serpents. Ou bicn, ce sont leurs bestiaux 
qui, dans les p&turages, tombent soudain sous la blessure de queique 
reptile. Dans les deux cas, le remade est la, tout pr£t, a portae de toutes 
les mains, et ce remade, c’est le « N’aubou »>. 

Le N’aubou est tout simplement un petit lezard jaune, qui peut avoir 
de dix-huit a vingt centimetres de longueur et est lui-m6me consid6r6 
comme un des reptiles les plus venimeux. 

On s’empare done d’un N'aubou et on le tue. Puis, on le laisse se 
dess^cher. La temperature locale suffit a cette preparation. Quand le 
cadavre de l’animal est suffissamment sec, on le broie; autrement dit, on 
le reduit en poudre et on verse celle-ci dans un petit sac. 

Puis, des qu’une bete ou un homme est mordu, on pratique des incisions 
autour de la morsure et on applique sur ces incisions quelques pincees de 
poudre de N’aubou. M6me dans les cas extremes, cette operation, rep6t£e 
deux fois s’il le faut, suffit pour amener la guerison. 

Les indigenes savent si bien ce qu’ils font, ils ont si bien conscience de 
l’emploi de leur etrange remede, ils connaissent si bien, en un mot, la 
valeur de l’inoculation (nous allions dire du principe de Pasteur) que 
souvent on les voit, aussitdt mordus, arracher les crochets du serpent qui 
les a blesses et boire une goutte du venin contenu dans les vesicules; cela, 
sans prejudice de l’emploi du N’aubou, quand ils en ont. Ils tombent 
alors dans une sorte de stupeur qui dure quelques heures, au bout duquel 
temps ils se reinvent complement indemnes. 

Le voyageur americain Farini, qui visitait, il y a peu d’annees, le desert 


Digitized by CjOOQle 



d'homceopathie 


(59 

du Kalahari dans les regions dont nous parlons, a vu mieux encore. Un 
noir Bousham, mordu devant lui par un scorpion, s’empressa de sortir un 
autre scorpion d'une boite ou M. Farini le tenait renferme et de se faire 
mordre par lui, annulant ainsi la premiere morsure. 

Le N’aubou s’achete tres cher, d’ailleurs, et il n’est pas toujours facile 
de s’en procurer. On est parfois oblige de payer un N’aubou au mfime 
prix qifun bceuf, soit une valeur de 150 frs. Aussi, les indigenes commen- 
cent par garder pour eux ceux qu’ils trouvent, de fa^on a avoir toujours 
une petite provision de remade, surtout dans la saison des chasses. 

C’est aussi un specifique absolu contre les blessures des Arches 
empoisonnees. 

Que pourrions-nous dire encore du N’aubou, ou pour parler plus 
exactement, de cette methode employee par les habitants des grandes 
plaines du sud africain pour guerir du poison par le poison de m£me 
nature, sinon qu’elle meriterait de fixer l’attention de notre monde savant 
euiopeen. (Le Palriolt Illusive , 18 mars 1906). 

* 

* * 

L’Homeopathic World donne le compte-rendu du banquet de {'Associa¬ 
tion britannique homaopathique preside par le Comte Cawdor. Apr£s le toast 
au roi, a la reine et a la famille royale, le president passe en revue les 
aspirations, les travaux elabores et la future ligne de conduite des 
homoeopathes anglais. Le grand desideratum, c’est l’organisation de l’ensei- 
gnement de l’homceopathie pour lequel une somme de 100,000 livres serait 
requise. Jusqu’ici la souscription monte seulement a 12,000 livres. En ce 
moment il y a plus de cohej^on entre les homoeopathes anglais. 

Les reunions sont plus suivies. Il est donne des lemons hebdomadaires 
ainsi qu’un enseignement special pour les missionaires. Il a ete institu6 
une experimentation medicamcnteuse ainsi que des recherches scienti- 
fiques. Des bourses de voyages ont ete creees par la Section des Dames. 
On dispose d’une somme specialc de 1000 guinees pour l’hdpital homceo- 
pathique de Londres. Elle trouvera sa destination cette annee. Enfin 
l’Association a designe des delegues au Congres international d'Amerique, 
Pour l’avenir nous avons avant tout a creer des nouveaux dispensaires; 
ceux-ci seront suivis de pr^s d’hdpitaux. S’il serait heureux d’int6resser 
quelques millionaires a notre oeuvre, il est aussi de notre devoir de vulga- 
riser les principes de l’homoeopathie parmi les humbles, notamment par 
des ecrits a leur portae. 

Le D r Maddbn fait ressortir les avantages de l’existence d’un enseigne¬ 
ment de l’homoeopathie a Londres. Jusqu’ici les m^decins homoeopathes 
anglais etaient reduits 4 se former eux-mfcmes alors qu’en Am6rique il 
existe depuis longtemps une douzaine d*universit6s homoeopathiques. Il 
est a souhaiter que l*6cole homoeopathique de Londres obtienne le droit 
de conferer des dipl6mes de medecin homoeopathe et devienne un jour un 
noyau pour desservir les diverses contrives de l’empire britannique. 


Digitized by tjOOQle 



7<K 


Journal bei.ge 


Se basant sur les donnees statistiques le D* Russell revendique la 
reconnaissance de l’Etat envers rhomoeopathie. 

M. Stillwell fait un toast en faveur du Comite de propag&nde. 

Le D r Dyce Brown fait ressortir l’influence de l'Association sur 
rhomoeopathie en general. 

Le D r Clarke emet des voeux pour le prochain etablissement d’une 
chaire d’homoeopathie projetee il y a quelque temps en l’honneur et en 
souvenir du regrette Burnett. 

A pres un dernier toast du D r Neatby en l’honncur des dames patro¬ 
nesses, le secretaire communique qu’une somme de 1846 livres a 6t6 
souscrite dans la soiree au profit de l’ceuvre de Y Association. 

* 

* * 

L’hdpltal metropolitan de New-York. — Le D r Sands Mill, medecin 
traitant de cet etablissement donne dans le North American Journal of 
Homoeopathy l’historique de l’origine et du developpement de cette section 
de la Charite officielle de la ville de New-York. Ses 1300 lits sont devolus 
au traitement homoeopathique. C’est le plus vaste hdpital des Etats-Unis. 

Quaire photographies donnent une idee de Textension de cet etablisse¬ 
ment. Son sanatorium pour tuberculeux comptc 557 lits dont plus de 500 
sont occupes l’annee durant. 

En 1875 de fervents adeptes de rhomoeopathie redamerent comme un 
droit la representation de rhomoeopathie au sein du service medical hos- 
pitalier officiel de New-York. Une petition signee par 655 personnes 
appuya la demande de la reconnaissance officielle de la nouvelle ecole. 
Le 15 octobre 1875 l’H6pital de Ward’s Island leur fut accorde. Le 
D r Talcott en prit la direction. 

Reserve tout d’abord au traitement d’alienes et d’alcooliques, il comprit 
plus tard toute espece de service medical et chirurgical hormis les maladies 
obstetricales et les affections contagieuses. 

En 1892 il y fut organise une ecole d’infirmiers et d’infirmieres. 

En 1894 tout le service hospitalier de Ward’s Island fut transfer a 
Blackwell’s Island et en 1895 une maternite y fut adjointe ou annuelle- 
ment une centaine d’enfants sont mis au monde. 

En 1904 un service special fut organise pour enfants malades. 

Les terrains de l’h6pital metropolitan occupent une etendue d’un dem* 
mille anglais. 

Au commencement de 1905 y fut instalie un service complet pour trai¬ 
tement eiectrique et aux rayons X. 

Plus de 10,000 malades y sont traites annuellement. Le service est fait 
par 25 medecins et chirurgiens et 25 assistants et sp6cialistes. Ils se 
recrutent eux-memes. L’hdpital est entretenu par la ville de New-York. 
Il r6unit toutes les conditions pour les etudes medicales les plus completes. 

D r Eug. De Kbghel. 

* 

* * 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


71 


Une veritable Iniquity. — Un fervent adepte de l’homceopathie, Gui- 
sbppb Camploy, de Verone, avait legue toute sa fortune a sa ville natale, a 
condition que celle-ci fond&t un h6pital homceopathique pour la cure des 
malades indigents. La municipality de Verone accepta ce legs; mais en 
m&me temps elle fit des dymarches aupres du gouvernement afin que le 
testament Camploy flit modifie et que le legs echut a Th6pital allopathique 
de la ville. Le gouvernement se montra favorable a cette requite; il con- 
seilla cependant, a titre d’experience, de mettre une salle de l’hdpital civil 
a la disposition des malades qui reclameraient le traitement homceop&- 
thique. Ce conseil fut suivi, mais comme pendant 5 ans, aucun malade 
n’avait manifest^ le d^sir d’etre traite homceopathiquement, la municipality 
fit une nouvelle demarche aupres du gouvernement et gr&ce a l’appui du 
Conseil superieur de Bienfaisance , elle obtient que le legs Camploy fht modifie. 
Ainsi cette fortune qui, d’aprcs la volonte du testateur, devait ytre 
employee a la fondation d’un hopital homceopathique, va servir aujourd’hui 
k doter un h6pital allopathique! 

Les journaux homceopathiques italiens, la Revista Omiopatica , de Milan ct 
VOmiopatia in Italia, de Turin, protestent avec raison contre cette iniquite. 
A diverses reprises YInstitut homceopathique italien a reclamy a la Ville de 
Vyrone Texycution du testament Camploy, mais celle-ci n’a pas myjpne 
daigny leur repondre. Si la ville jugeait inopportune la elation d’un h6pi- 
tal homceopathique, pourquoi a-t-elle accepte le legs? II est a peine croya- 
ble que dans le conseil municipal de Verone il n’y ait pas eu une seule 
voix pour protester contre cette violation de la volonty d’un mourant. 
Quant aux expyriences qu’on vouiait instituer dans \ine salle d’un hbpital 
allopathique, elle ne peuvent avoir aucune valeur, car les mydecins de 
l’hdpital de Vyrone n’ont pas les connaissances suffisantes pour mener k 
bonne fin un traitement homceopathique. D’ailleurs Thomceopathie n’a 
plus besoin d’ytre experimentye; car tous les pays possydent des h6pita(ix 
homceopathiques dont les statistiques sont suffisamment significatives. A 
Turin my me il existe un h6pital homceopathique qui est dans une situation 
florissante, et chose etrange, tandis qu’a Vyrone la municipality s’efforce 
d’yearter des services publics le doctrine d’HAHNEMANN, la municipality de 
Turin accorde un subside annuel a l'hdpital homceopathique; de plus, elle 
vient de voter des remerciments aux fondateurs de cet hdpital et d’annon- 
cer au D r Bonino, que leurs noms seraient inscrits dans le livre d’or de la 
city de Turin. (Revista omiopatica). 


La revue homceopathique anglaise The Monthly Homoeopathic Review , est 
entrye dans sa cinquantiyme annye d’existence. 

Cette revue a yte fondee en 1856 par le D r Ozannb, de Londres, et n’a 
cessy, pendant sa longue carriyre, de dyfendre avec vaillance la grande 
cause de l*homceopathie cn Angleterre. 

The Monthly Homoeopathic Review est ydity par le D r Pope, qui dirige ce jour- 


Digitized by VjOOQle 



72 


Journal belge 


nal depuis 1865, et par le D r Dyce Brown qul y collabore depuis 1876. 
IMous nous empressons de leur adresser nos plus chaleureuses felicitations. 

D r Lambreghts. 

Le D r V illechauvaix signale dans la Revue homceopathique franyiise % 
sous le titre « Au voleur » que le D r Bascoul, un allopathe conseille de 
recourir au Brome (Montpellier medical, n° 16 1905, p. 384) dans les cas 
difiiciles de diphterie, remade qu’il prescrivait d’ailleurs d£s 1879 syste- 
raatiquement dans toutc diphterie, avant la d^couverte du serum. 

L’efficacite du Brome dans les angines a fausses membranes et la diph- 
t&rie a ete mise en lumi&re vers 1856 par le D r Ozanam, un homoeopathe. 

* 

* * 

Dispensaire homceopathique h Lyon. — Les D” A. Noack et 
Jules Gallavardin viennent de fonder avec le concours de M. J. Nodet 
pharmacicn, un nouveau dispensaire a Lyon-Vaise. 

A nos vaillants confreres qui savent continuer les traditions laissees 4 
chacun d’eux par leur pere, nous souhaitons tout le succes qu'ils 
mdritent (id,). 

* 

* * 

Cours d'Homceopathie. — Un cours d’Homceopathie sera donne sous 
les auspices de la British Homoeopathic Association du 14 mai au 
14 juillet 1906 a l’h6pital homceopathique de Londres par les m^decins et 
chirurgiens de cet h6pital. On y traitera de la therapeutique homoeopa- 
tique et de la pratique m6dic ale homceopathique, dc l’homoeopathie dans 
ses rapports avec la gyn6cologie et la chirurgie et du traitement homoeo- 
pathique des maladies des enfants. Ces cours th^oriques seront completes 
par des demonstrations cliniques. 

D r Sam. Vanden Berghk. 


Digitized by CjOOQLe 


X* s. 


Vol. XIII 


JOURNAL BELGE 

d’ Homoeopa thie 

i 

Organs des dispensaires Moroceopathiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUH DES FLANDRES 


SO: 

1. Th£rapeutique et Clinique. — Du Traitement medicamenteux homoeo¬ 
path ique des hemorrhagies essentielles par le D r Bonif. Schmitz. 

2. Societes. — N Cercle medical homceopathique des Flandres (compie rendu). 

3. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Misqellanees. 


MAI-JUIN 1906 

(30 juirO 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Ruer des Baguettes, 36 


PARIS ' 
G. WEEE- 
Rue des Gapudnes, 8 


BRUXELLES 
LIBRA1RIE H. LAMERTIN 


Rue du March6-au-Bois, 20 

! 


i PHILADELPHIA 

j BCERICKE & TAFKL, Publishers 

i 1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour 1’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Le N'» 1 fr. 


Digitized by 


Google 


Collaborateurs du Journal 


.*M. Anciaux, pharmacien, :Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien. (Ixellesi. —*M r 
Dcbeul, pharmacien, (Anversi. —*D r Decooman, (Bruges . —*D r Dc Keghel, (Gand . 

— *D r De Wde, (Bruxelles]. — D r Dhaese (Avelghemi. — *D r Eenens, (Hal). — 
D r Flasschoen, Paris;. — S MM. Goret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lam- 
breghts, (Anvers'. — I) r Laurent, (Anzin). — *M. F. Mans, medecin-veterinaire. 

Bruxelles!. — *D r Mersch, (Bruxelles;. — *D r Nyssens, (Bruxelles;. — D* Picard, 
Nantesi.— *D r Putzeys, (Bruxelles . — i: D r Seutin, i Bruxelles;. — Dr Aug. Schepens, 
(Mouse-ron '. — D r Schepens, (Gand . — *D r L. Schepens, ^ Anvers). — *D r Bonif. 
Schmitz, (Anvers , — D r Tessier, (Lille).—*M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxel¬ 
les). — -D r Van Cutsem (Enghien). — D r Ferd. Vanden Berghe, (Gand;. — *D r Sam. 
Van den Berghe, Gand). — *D r Van den Neucker, iGandi. — D r Vanooteghem, 
Ledeberg;. — M. Vleugels, pharmacien, (Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy,fils, de Nice. — I) r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonlno, 
de Turin. -- D r Cartier, mederin de LhcV ital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, dq 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matiero 
medicale a ITTiiversite d‘Ann. Arbor, Michigan. - D* Dzrewlecki, de Varsovie. — 
D r Vincenzio Fagiani, de Genes. — Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua. Ohio. — I> 
Haggmark, de Stockholm. — Dr F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — Dr Josd Galard, 
de Barcelonc. - D" Kallenbach, Apeldoorn, Hollande.— D r K0ck«de Munich.— D’ Kru 
ger, de Nlines. — D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 

— D" Pinilla, de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward. Ncw-Yoi k. — Dr Villers, de Drcsde. — D r von Bakody, professeur a runi- 
versite rovale de Buiapest. —D r von Dittmann, de Saint-Petersbourg. —D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au Lond<m homeopathic hospital. 


Comity de Publication pour 1906 

MM. De Cooman, De Keghel, Dewde, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits. les doinandes de renseign untuits et les ouvrages nouveaux doivent 
eti e adresses. pendant I’annee PJlid.au D r Sam. Van den Berghe. le secretaire du coinite. 
qi», rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echc.nges de journaux, voir la d 5T,e page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces. s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
ie vesorier du journal, ineme adresse (et a MM. B i:kickk & Tafkl pour les Etats-lJnis 
(LAmf-i ique). 


L? journal parait a la ‘in des mois de Fevricr. Avril, Juin, Aout, Octobre ct Deeembre.* 
Chaque fascicule coinpreml, au moins. 32 pages. ‘ 

Notre publication a pour unique^ objet la diffusion du principc « similia siinilibus 
curanmr » et omstituc unc tribune ouverte a tons reux qui c • »ient pouvoir instruire leurs 
confreres, on leur rendant compte dc leur experiencen hoime >puthie. * 

Les discussions inutiles seront seules ecartees. * 

Lc journal est dirige par tin comite c/ioisi annucllement par les Collaborateurs. Ce 
comite n assure sa responsabilite quaux articles non signes et rendra comptc de tout travail 
d<*nl leux ex ■••nplaires lui auront etc a lr.isses. 

Il p'lblicr.i. au fur ct a inesure. tons les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les difterentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom des 
.collaborateurs. - Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms hu.it pages 
reccvront 5 o exemplaires de leur article. 

Les manuscrits doivbnt 6tre envoyes avant le 10 du mois oil le journal doit paraitre. 


1*1 Membres fondatcurs. 


Digitized by L,ooQLe 



Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


N T ° 3 


MAI-JUIN 1906 


Vol. 13 


Th£rapeutique et Clinique 


Du traitement m^dicamenteux homoeopath ique 
des Hdmorrhagies essentielles, * 

par le Docteur Boniface Schmitz, cTAnvers. 

Ceci n’est pas un travail de fond ni detaille comme le sujet le 
meriterait k coup sur. Ce n’est meme pas un releve succinct des 
indications precises et differentielles des medicaments signales dans 
ce memoire. 

Pour combler cette lacune il faut, evidemment, recourir a 
l’etude complete de leurs pathogenesies propres. Nous nous sommes 
seulement propose de faire passer devant nos yeux la silhouette de 
ceux que nous avons employes nous-meme avec le plus de succes 
dans ce genre de maladies. Cheinin faisant, nous y ajouterons pour- 
tant le nom de quelques autres, inemployes encore jusqu'4 ce jour 
par nous, et qui nous semblent ne pas pouvoir etre passes sous 
silence, vu leur activite speciale. 

Cette enumeration, quclque peu seche, nous l’avons fait precedei 
de commentaires explicatifs, helas! encore trop sommaires, a 
notre avis, mais que la brievete de nos loisirs justifiera, jusqu T a un 
certain point, k vos yeux esperons-nous. 

Nous nous flattons, malgre tout, que ce modeste travail pourra 
etre de quelque utilite, en fournissant aux membres de notre societe 


* Travail lu k la stance d3 mars da cercle medical homoeopathique des 

Flandres. 


Digitized by CjOOQle 


U 


Journal belce 


un sujet de discussions et d’6changes de vue, int^ressants et 
profitables pour notre profession. 

Ne faut-il pas, en effet, ranger en general, parmi les moments 
les plus critiques de notre carriere, ceux ou nous sommes appel6s k 
arreter une h6morrhagie quelconque? Qui, parmi nous, n’a connu 
de ces minutes, de ces heures d’emoi, nous dirons meme d’anxi6t6? 

Ce syndr6me toujours em’ouvant, souvent alarmant, quelquefois 
meme angoissant pour le malade et son entourage, reclame de la 
part du praticien un coup d’oeil subtile, un sang-froid parfait et par 
dessus tout une connaissance approfondie de toutes les ressources de 
la matiere m£dicale. Qui d’entre nous ne sera point aise de s’enrichir 
encore quelque peu k ce point de vue ? 

* 

* * 

Comme le titre de ce memoire l’indique, nous n’avons point voulu 
nous occuper ici du traitement m^dicamenteux des h6morrhagies 
traumatiques, bien qu’il soit dej& clairement demontr6 par l’exp6- 
rience, qu’outre l’emploi de moyens mecaniques preconises dans de 
pareils cas, tels que compression, ligature, suture etc., l’adjonction 
de substances medicinales prises a l’interieur ( Arnica , Calendula , 
Hypericum etc.) peut ^tre d’une utilite et d’une efficacit6 surprenante. 

* 

* * 

Tous les organes du corps peuvent devenir le siege d’une h6mor- 
rhagie; les cas les plus ordinaires qui nous furent 6chus dans notre 
pratique, comme, en general, k tous nos confreres croyons-nous, furent 
ceux de cerebrorrhagies, d’apoplexies communes, suivies ou non de 
ramollissement cerebral, d’otorrhagies, d’hemorrhagies conjoncti- 
vales, de petechies, d’bpistaxis, de bronchorrhagies, d’hemoptysies 
pulmonaires (soit simples, soit pr6monitoires de tuberculose pulmo- 
naire), de gastrorrhagies, d’hematemeses, d’enterorrhagies, de rector- 
rhagies (dysenteriques, hemorrhoi'dales typhiques ou autres), de 
m&iorrhagies, de metrorrhagies, de nephrorrhagies, (h6maturiesetc.), 
cystorrhagies etc., etc. 

Le syndrome « Hemorrhagie » doit etre releve avec toutes ses 
concomitances et ses nuances, car tout cela peut etre d’une grande 
utilite pour le choix du medicament ad hoc. 

D’une fa 5 on generale l’hemorrhagie est tantot capillaire, tantdt 
plut6t vasculaire, arterielle ou veineuse; suintante ou k goutte, 
ou a jets, k dots; jaillissante; k sang rouge ou a sang noir — 
Unites nuances a retenir. Tantot le molimen hemorrhagique est 


Digitized by CjOOQle 



d’homcbopathie 


75 


simple — debarrasse de toute complication, connexite, ou element 
morbide autre — c'est le type de l’hemorrhagie essentielle. 

S’il depend alors d’un simple trouble fonctionnel (de regies, de 
flux h^morhoi’dal p. ex.) il a generalement aussi un minimum de 
gravite, de tenacite, de duree. 

Si, au contraire, il depend d’un trouble nutritif, d’une decheance 
de la resistance organique, d’une influence epidemique, pyrexique, 
virulente ou autre, il constitue un etat plus grave avec une moindre 
tendance naturelle k la guerison et la possibility de diverses compli¬ 
cations. 

La localisation de l’hemorrhagie doit egalement tenir notre 
attention particulierement en eveil, telle par exemple celle coi’nci- 
dant avec un ut6rus gravide ou fraichement delivr£. 

Les conditions de gravidite et de puerpsralite sont tout speciale- 
ment a notcr dans le choix et le maniement du medicament a utiliser. 

De meme lorsque le molimen hemorrhagique se revele au milieu 
d’un cortege de symptbmes adynamiques, comme dans des pyrexies, 
dans des typhus, des fievres typhoides, des varioles, sous forme soit 
d’epistaxis, soit de saignements de bouche, de gencives, d’hematu- 
ries ou de selles sanguinolentes. 

Les etats morbides classes sous le nom de scorbuts, de purpuras, 
d’hemophylie, de cachexies etc. se manifestent ties souvent sous 
l’aspect de phenomenes hemorrhagiques; l’epistaxis, les hemorrha- 
gies oculaires et c^rybrales ne sont pas rares dans les albuminuries 
chroniques. 

N’oublions pas la frequence des h6morrhagies sous forme 
d'epistaxis, ou d’hemoptysie, comme suites et concomitances de 
quintes obstin£es de la coqueluche. 

Les pneumonies auto-infectieuses ou par influenza, presentent 
souvent ce caractere hemorrhagipare. 

Les ulceres de l’estomac ou des intestins produisent egalement 
frequemment des htimorrhagies (et celles-ci tres graves). 

Inutile d’insister sur Timportance d’un examen approfondi des 
circonstances etiologiques qui ont pu provoquer ou entretenir l’appa- 
rition de l’hemorrhagie. 11 faut toujours du reste s’ingenier k 
depister toute cause m£canique s’il y en a; un examen minutieux 
et attentif peut reveler, en effet, la presence d’un calcul, d’une 
fongosite, d’une tumeur quelconque, substratum de l’hemorrhagie. 

* 

* * 


Digitized by Google 



76 


Journal belge 


En tous cas, et en dehors meme des nEcessitEs requises pour 
instituer un bon traitement Etiologique, la determination, le plus 
possible, de toutes les circonstances aggravantes ou amEliorantes des 
symptomes du cas, reste bien certainement une condition des plus 
rationnelles et des plus precieuses pour la fixation du remede de 
choix. 

* 

* * 

En plus de celles-ci n'oublions pas non plus — comme dans le 
traitement de tout etat morbide quelconque du reste — les nuances 
et les caracteristiques de l’individu inalade lui-meme; les notions 
tirees de sa taille, grande ou petite, trapue ou non; de la couleur de 
ses cheveux,de ses yeux ; deson moral (vif, lent, engourdi, colere etc.); 
de son temperament nerveux, lymphatique, veineux, bilieux, sanguin; 
de sa constitution forte ou faible; de ses habitudes medicamenteuses 
ou autres sont souvent mises heureusement a contribution par le 
medecin traitant, pour faire pencher la balance entre plusieurs 
medicaments similaires. 

* 

* * 

On coraprendra facilement, d’apres cette rapide Enumeration des 
principales circonstances symptomatologiques et ctiologiques — que 
peut presenter le syndrome « Hemorrhagie », on comprendra facile¬ 
ment disons-nous, comment le trace dela medicamentation «k suivre » 
differera, en realite, d’un cas a un autre; comment dans l’application 
et le choix du remede, on peut etre appelc k realiser toutes les moda- 
lites possibles, quant a sa dose, sa repetition, son unicite, sa dualitE 
alternante ou sa multi-successivite seriaire. 

* 

* * 

Nous attirons spEcialement l’attention de nos confreres sur la liste 
des medicaments suivants, les ayant trouvEs bons et indiques dans 
notre propre pratique : 

1° Dans les Hemorrhagies cerebrales, dans les ramollissements: 
A conit , Kali phosph., Phosph ., Apis, Bryonia. 

2° Dans les Hemorrhagies conjonctivales : Argent . Nitricum , Apis , 
OpEuphr . 

3° Dans les epistaxis : Aconit , Arnica , Ferrum , Muriai., Pulsatilla , 
Hamamclis. 

4° Dans les HEmorrhagies buccales, des gencives : Granatum , 
Am. mur y Kali, iodatum , Pulsatill ., Hamamelis. 

5° Dans les Hemorrhagies de poitrine : Aconit, Arnica , Apis t Mille- 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


77 


folium, Ferrum, Munat, China , Codeine, Emetic us, Kali nitric., Kreosotum, 
Opium, Digitalis , Gratiaium, Prunus spinosa, Moschus. Pulsatilla, Staphysa- 
gria, Bryonia, Coloc., Lycopodium, Sepia, Dulcamara, Oleum jecoris asell. 

f>° Dansles Hemorrhagies d’estomac: Digitalis, Hamamelis. Pulsatilla. 

7° Dans les Hemorrhagies intestinales : Chamomilla,Tannin, Bryonia, 
Mercur. Corrosions. 

8° Dans les n£phrorrhagies : Chamomilla, Tannin, Apis, TerebintJiine, 
Cantharis, Bellad., Lachesis , Bryonta. 

9° Dans les Cystorrhagies : Ffr. fkosph., Apis, Pulsatilla, Carlo 
vegetal., Sabina. 

10° Dans les menorrhagies et m6trorrhagies : Chamomilla, Senecio, 
Tannin, Hamamelis, Kali iodat., Calcarea curb., China sulf., Bryonia, Fer¬ 
rum muriat., Lachesis, Secale, Ignatia. 

11° Dansles Hemorrhagies catanees, purpura etc : Opium, Mer¬ 
cur corrostv., Ferrum, Muriat., Carlo vegetabil.. 

12° Dans les abces hematiques : Ferrum phosph. 

13° Pertes de sang hemorrhoidales : Nux vomica, Pulsat., Cocculus, 
Carlo vegetabilis, Ignatia, Sulfur, Hepar sulf., Hamamelis. 

♦ 

* * 

Les extraits suivants, des pathogen6sies de divers medicaments, 
empruntes a la Matiere medicale d’apres le manuel de Jahr, illustrera 
d’une fa$on p£remptoire, la trame « h^morrhagique » qui parcourt la 
contexture de celles-ci. La liste de ceux-la aurait pu etre plus etendue 
encore si nous avions du y faire rentrer toutes les substances 
medicinales utilisees par les homceopathes pour combattre les 
hemorrhagies. 

Aconit. 

M^trorrhagies et regies trop copieuses par suite de plethore; 
saignement de nez; h6morrhoides saignantes; expectoration de 
mucosites sanguinolentes ou crachement de sang par la toux. 

Ambra grisea. 

Hemorrhagies nasales, principalement le matin; saignement des 
dents et des gencives; urines sanguinolentes; regies trop hatives; 
ecoulement de sang hors le temps des regies. 

Aranea dladama. 

Fievre intermittente rebelle au Sulfate de quinine; le malade est 
predispose aux hemorrhagies; hemorrhagies traumatiques; Hemo- 
ptysies; menorrhagie; metrite; metrorrhagie; purpura hemorrhagica. 


Digitized by Google 



78 


Journal belge 


Ammonium earbonieum. 

Etat scorbutique des gencives : hematemese; dyscrasie scorbutique; 
disposition du sang a se decomposer ; saignement du nez, particuli6- 
rement le matin en se levant ou apres le repas; excretion de mucosi¬ 
tes sanguinolentes du nez; gonfleinent inflammatoire; suppuration et 
saignement facile des gencives; vomissement sanguinolent violent; 
apr$s et pendant la selle sortie de sang par l’anus; h6morrhoi*des 
saignantes avec douleurs cuisantes; ecoulement de sang par l’urethre; 
regies trop hatives et trop fortes d’un sang noir et acre; toux avec 
expectoration muqueuse, sanguinolente; haleine courte et sensation 
de poids a la poitrine. Expectoration de sang pur par la toux. 

Arnica. 

Apoplexie sanguine; contusions; sugillations; hemorrhagies du 
nez et de la bouche; hematemese; hematocele; hemoptysie; vomis¬ 
sement d’un sang congule et de couleur fonce; selles purulentes, 
sanguinolentes; pissemeut de sang; sortie de sang de l’literus hors le 
temps des regies avec nausees; toux avec expectoration sanguino¬ 
lente; le sang est clair, ecumeux, mele de masses coagulees et de 
mucosites. Meine sans toux expectoration d’un sang noir coagul6 
apres chaque effort corporel. 

Apis. 

Metrorrhagie; diarrhees fetides suivies de tenesme avec sang; 
suintement sanguinolent de l’anus qui est gonflc; metrorrhagie avec 
avortement; avortement tres facile. 

Belladonna. 

Eruption de petechies avec prurit et rougeur de la peau; fongus 
medullaire dans l’oeil; yeux comme ecchymoses et hemorrhagie des 
yeux; hemorrhagie nasale et buccale; saignement des gencives; 
hemorrhagie violente de la bouche; regies trop fortes et trop hatives; 
ecoulement de sang hors le temps des regies; metrorrhagie d’un sang 
rouge clair avec sortie de caillots fetides, toux avec crachement de 
sang. 

Hyosciamus niger. 

Epistaxis; vomissement de mucosites sanguinolentes et de sang 
d’un rouge fonce, quelquefois avec convulsions; etouffement; dou¬ 
leurs au creux de l’estomac; grand epuisement et froid aux membres; 
regies plus abondantes; metrorrhagies d’un sang rouge vif. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


79 


8tramonium. 

Ecume sanguinolente a la bouche; crachement de sang; Ecoule- 
ment de sang coagule par l’anus; pollutions sanguinolentes; regies 
plus abondantes avec Ecoulement d’un sang noir, en grosses masses 
coagulees; metrorrhagies. 

Dulcamara'. 

Epistaxis d’un sang tres chaud et rouge vif avec douleur pressive 
au dessus du nez; gencivEs decollees et fongueuses; diarrhee san¬ 
guinolente avec demangeaison a l’anus et chute du rectum; regies 
retardees et plus abondantes; toux avec expectoration d’un sang 
rouge vif. 

Bryonia alba. 

PEtEchies; saignement frequent du nez quelquefois le matin ou 
lorsque les regies sont supprimees ou meme en dormant; vomisse- 
ment de sang; regies trop hatives; ecoulement de sang hors le temps 
des regies; metrorrhagie d’un sang rouge fonce avec mal aux reins 
et a la tete; toux avec expectoration d’un sang pur, coagule ou bru- 
nitre ou de glaires avec stries de sang. 

Coloeynthis. 

Selles sanguinolentes; selles dysenteriques avec coliques; ecoule¬ 
ment de sang par l’anus. 

Capsicum annuum. 

Epistaxis, surtout le matin au lit; petites selles dysenteriques avec 
Evacuation de matieres muqueuses sanguinolentes, precedees de 
coliques venteuses; ecoulement de sang par Turethre. 

Cantharis. 

Sang coagule venant dans la bouche; vomissements de matieres 
bilieuses et muqueuses ou de sang; diarrhEes dyssenteriques avec 
Evacuation nocturne de mucosites blanchatres et de morceaux 
solides comme de fausses membranes avec stries de sang; selles 
sanguinolentes; Ecoulement de mucosites sanglantes de la vessie; 
pissement de sang goutte a goutte; regies trop hatives et trop fortes 
avec sang noir et douleurs pendant 1’ecoulement; douleur brulante 
dans la poitrine d’ou il se detache parfois de petits caillots de sang. 

Chamomiila. 

MEtrorrhagie; hEmorrhagie oculaire; ecchymose dans l’ceil et 
hEmorrhagie oculaire; metrorrhagie avec sortie d’un sang rouge 
foncE et de caillots et accompagnEe de douleurs comme pour 
l’enfantement. 


Digitized by Google 



80 


Journal bei.ge 

Camphora. 

Vomissements de bile ou de sang; pissement de sang. 

Cannabis sativa. 

Cystite, n6phrite, dysurie, hematurie et autres affections desvoies 
urinaires. 

Carbo vegatabiiis. 

Affections scorbutiques; hemorrhagie des yeux; hemorrhagie 
nasale; affection scorbutique des gencives; heinorrhoides aveugles et 
fluentes; pneumonic asthenique avec expectoration rouge brun, ecu- 
meuse; ulc&res fetides et saignant faeilement avec douleurs brulantes 
et Ecoulement d’un pus corrosif et sanieux; saignement des yeux 
souvent avec forte congestion a la tete; epistaxis frEquente et continue 
surtout la nuit et le matin avec paleur du visage, ou bien apres s’etre 
baisse ou avoir fait des efforts en allant a selle; saignement des gen¬ 
cives et des dents; vomisseinent de sang; ecoulement de mucosite et 
de sang au lieu d’une selle avec cris chez les enfants; ecoulement de 
sang par l’anus avec toutes les selles; regies trop hatives et trop fortes 
ou trop faibles avec sang pale; toux avec crachement de sang et 
douleur brulante dans la poitrine. 

Carbo animaiis. 

Fongus hEmatoi’de dans Torbite; Epistaxis prec6d6e de vertigeou de 
mal de tete pressif; l^vres gercees saignantcs; gonflement rouge et 
douloureux et saignement des gencives; regies trop hatives. 

Castoreum. 

Regies t?op hatives avec douleurs a la tete et aux reins et teint 
pale et maladif; selles de mucosites sanguinolentes. 

Crotalus horridus, 

Hemorrhagies par toutes les ouvertures du corps; saignement 
facile des blessures; ecchymoses; ecoulement de sang par les yeux; 
saignement du nez avec vertiges; saignement par l’anus ; expectora¬ 
tion san^uinolente; hemoptysie ; suinteincnt de sang sous les ongles. 

Conium maeulatum. 

Ecchymose senile, p^techies?, hematurie?, hemoptysie?; ulc^res 
noirAtres avec ecoulement sanieux, sanguinolent et fetide, intensive 
fourmillante; ulceres gangreneux; petechies; hemorrhagie nasale; 
selles avec stries de sang; pissement de sang quelquefois avec gene 


Digitized by 


Google 



d'homceopathie 


81 


de la respiration; regies trop hatives; toux, comme la coqueluche, 
avec expectoration sanguinolente, ou par quintes la nuit. 

Cieuta virosa. 

Hemorrhagie des oreilles. 

Cuprum matalllcum. 

Selles : diarchies violentes quelquefois sanguinolentes; saignement 
de boutons hemorrhoi'daux k l’anus. 

China. 

HEmorrhagies, surtout celles par suite de faiblesse; hemorrhagie 
nasale ou buccale; mEtrorrhagies, surtout celles par suite de faiblesse; 
saignement du nez et de la bouche; Epistaxis; pissement desang; 
Ecoulement de sang par le vagin, il sort en caillots; en toussant 
expectoration striee de sang. 

Chininum aulfurieum. 

Fievres typho’ides avec pEtEchies et affection prEdominante du 
systEme cerebral et nerveux; metrorrhagies; saignement frequent du 
nez; 6coulement de sang arteriel par Tanus; flux de sang par le 
rectum; regies trop h&tives ; ecoulement de sang par le vagin avec 
ardeur et turgescence de cette partie a la suite de leucorrhee pendant 
la menstruation. 

Digitalis. 

Hemoptysie; expectoration sanguinolente en toussant. 

Euphorbium 

Ecoulement de sang par l’urethre. 

Maneinella (Hippomani mancinella). 

Selles diarrheiques excessivenient frequentes avec coliques et Eva- 
cuation de sang ou de matieres verdatres; Ecoulement d*un sang 
hemorrhoidal fonce, tres petite et se coagulant tres facilement; toux 
avec expectoration de mucosites sanguinolentes et gout douceatre 
dans la bouche. 

Euphrasia. 

SecrEtion abondante de mucosites quelquefois sanguinolentes par 
les feux et les paupieres; epistaxis. 

Farrum matalllcum. 

Congestion sanguine et hEmorrhagies avec surexcitation de tout le 
systEme sanguin; hemorrhagies nasales et buccales; metrorrhagie, 


Digitized by ^.ooQle 


82 


Journal belge 


apres l’accouchement aussi; hemoptysie; epistaxis, principalement 
par une seule narine et le soir crachement de sang; hemorrhoi'des 
aveugles et fluentes; metrorrhagies avec surexcitation du syst&me 
sanguin et douleurs d’enfantement; expectoration de sang surtout la 
nuit ou le matin. 

Farrum muriaticum. 

H6morrhagies diverses, le sang est tres epais et noir. Selles dyssen- 
teriques, sang dans les selles, hematurie, h6morrhagie urethrale ou 
r6nale, metrorrhagie. 

Ferrum phosphorieum. 

Epistaxis de sang rouge vif chez les enfants; l’epistaxis soulage la 
cephalalgie. Hematemese. Selles de sang pur ou muco-sanguino- 
lentes, aggravation de minuit an matin, hemorrhagie v6sicale ou 
urethrale, hemoptisie. 

Granatum. 

Gencives decollees et saignant facilement: Epistaxis; hemoptysie. 

Hamamalis. 

Epistaxis avec hemoptysie; hemoptysie veineuse avec sang qui 
sans effort arrive dans la bouche comme un courant chaud et avec 
gout de soufre dans la bouche; hematemese avec selles sanguino- 
lentes pr£cedees de douleurs et plenitude dans le ventre, acc&s 
febriles, sueur froide abondante, pouls faible et accelere; dysenterie 
avec sang coulant comme une hemorrhagie par* petits caillots de 
couleur fonc6e melee aux mucosites; hemorho'ides avec 6coulement 
de sang abondant, avec brulement, endolorissement, pesanteur, anus 
ecorche et sensation comme si le dos allait se briser; metrorrhagies 
passives avec anemie; mamelons saignants avec endolorissement 
excessif. 

Hepar sulfuris. 

Epistaxis le matin et apres avoir chante; selles dysenteriques ver- 
datres ou couleur d’argile avec evacuation de mucosites sanguino- 
lentes; pissement de sang apres avoir urine; toux avec crachement 
de sang. 

Ipeca. * 

Hemorrhagies; hematemese; melcena; metrorrhagies; saignement 
par divers organes avec sang d'un rouge vif; epistaxis; vomissement 
de matieres noires comme de la poix; selles diarrheiques, sanguino- 


Digitized by VjOOQle 



d’homceopathie 


83 


lentes; urine sanguinolente avec douleurs dans la region de la vessie 
et k l’ombilic; sensation brfrlante dans Purethre; envie de dormir et 
douleur dans les reins et au creux de Pestomac: m£trorrhagies avec 
6coulement d’un sang rouge vif et coagule; regies trop hatives et trop 
fortes; toux qui ressemble a la coqueluche avec saignement par le nez 
et la bouche et vomissement des aliments; toux avec crachement de 
sang, provoque par le moindre effort. 

Ignatja. 

Epistaxis; selles : diarrhee de mucosites sanguinolentes avec gar- 
gouillement dans le ventre; 6coulement de sang par Panus; regies 
trop hatives et trop fortes tous les 10 k 15 jours; sang de r&gle noir, 
mele de caillots. 


Nux vomica. 

Ecchymose de la sclerotique et suintement sanguinolent des yeux; 
mucosites sanguinolentes dans le nez; saignement de nez et sortie de 
caillots par le nez; gonflement putride et douloureux des gencives, 
quelquefois avec pulsation comme dans un abc6s, brulement, tirail- 
lements et saignement facile; petites selles diarrheiques aqueuses ou 
muqueuses et sanguinolentes avec coliques et tranchees, maux de 
reins et tenesme, douleur d’excoriation dans le rectum et douleur 
briilante a Panus; sortie de glaires et de mucosites sanguinolentes ou 
de sang pur, meme avec les selles non diarrheiques; ecoulement de 
sang par Panus; crachats d’un sang coagule par la bouche. , 

Kali iodatum. 

Epitaxis; regies plus abondantes. 

lodum. 

Hemorrhagies par differents organes; 6pistaxis; gonflement inflam- 
matoire et saignement des gencives avec gonflement de la joue ; diar- 
rhees violentes, ecumeuses ou de mucosites sanguinolentes; selles 
dysenteriqucs; metrorrhagies; toux avec expectoration de mucosites 
abondantes et quelquefois sanguinolentes. 

Kali nitricum. 

Epistaxis avec sang acre; gonflement des gencives. inflammatoire 
ou scorbutique, elles saignent facilement; selles sanguinolentes; toux 
avec elancements dans la poitrine et expectoration de sang pur. 


Digitized by Google 



84 


Journal belge 

Kreosotum. 

HEmorrhagies; affections scorbutiques des gencives; hemorrhagies 
nasales et buccales; dvssenteries; metrorrhagies; disposition & l’avor- 
tement; hemoptysie; regies trop hatives, de trop longue duree et trop 
abondantes, avec Ecoulement d’un sang noir; mEtrorrhagies. 

Ledum paiustre. 

Hemorrhagie nasale et buccale; diarrhee d’excrEments melEs de 
mucosites etdesang; pollutions de sperme sanguinolent ou sEreux; 
regies trop h&tives et trop abondantes; toux creuse, ebranlante avec 
expectoration d’un sang rouge vif. 

Lachesis. 

HEmorrhagies; hemorrhoi’des fluentes; hemorrhagie et extravasa¬ 
tion de sang dans differents organes; ecchymoses; saignement facile 
et abondant des plaies et des ulceres; sortie de masses de sang par les 
pores de la peau; hEmorrhagie par les oreilles; mouchement de sang; 
saignement abondant par le nez d’un sang rouge et clair ou Epais et 
noir; vomissement de sang pur ou de mucosites sanguinolentes; 
selles : Evacuations de matieres sanguinolentes et purulentes — ou de 
sang pur — ou de mucosites sanguinolentes; sortie de mucosites et 
de sang par le rectum, quelquefois avec coliques violentes: hemor- 
rhoi'des saignantes; crachats muqueux, tenaces ou acides et d’un gout 
desagreable ou sanguinolents. Hemoptysie; extravasation de sang 
dans les poumons. 

Lycopodium. 

Otite et otorrhee; hEmaturie; hemoptysie; Ecoulement par les 
oreilles; mouchement de sang et Epistaxis; hEmorrhagie buccale; 
regies trop hatives, trop abondantes et de trop longue duree; toux 
avec expectoration de sang. 

Millefolium. 

HEmorrhagies intestinales; hEmorrhoides; dyssentEries; hema- 
turie; regies trop abondanies; metrorrhagies; hemoptysies et hEmor- 
rhagies pulmonaires. 

Moschus. 

Epistaxis; menstruation trop hative et trop abondante. 

Mephitis putorius. 

Epistaxis; rougeur de la conjonctive comme par ecchymose; 
injection des veines de la sclErotique. 


Digitized by U.ooQle 



D HOMCEOPATHIE 


85 


Murex purpurea. 

Ecoulement d’un peu de sang en urinant; leucorrhee: s6reuse, 
verd&tre epaisse; devenant sanguinolente; pendant la selle r^appari- 
tion d’une leucorrhee sanguinolente. 

Mercurius corrosivus. 

Taches par tout le corps com me scorbutiques et dans les intervalles 
eruptions scabeiformes, dartres et furoncles; vomissement de sang 
pur; vomissements de matiere noire comme du marc de cafe entre- 
meles de caillots de sang; diai rhees sanguinolentes; diarchies avec 
evacuation de mucosites sanguinolentes, coliques et tranchees conti- 
nuelles, envies incessantes d’aller a selle et tenesme des plus doulou¬ 
reux; regies trop abondantes comme une perte; metrorrhagie violente 
et de longue dur6e; expectoration de mucosites melees de sang; 
hemoptysie. 

Nitri acidum. 

Hemoptysies; plaies et ulceres avec des eiancements comme par 
desechardes, ou avec douleurs brulantes et saignant facilement; la 
nuit saignement du nez; gencives saignantes, blanches et gonflees; 
selles sanguinolentes dysenteriques avec tenesme; gonflement des 
boutons hemorrhoi'daux de l’anus qui saignent k chaque selle; ecou¬ 
lement de mucosites quelquefois sanguinolentes ou de pus par 
l’urethre; excroissances comme des fics au prepuce et au gland avec 
douleur cuisante ct saignement au toucher et suintement d’un pus 
d’odeur fetide et douceatre; regies trop hatives; ecoulement fetide, 
brun rougeatre par le vagin; toux courte avec expectoration d’un 
sang noir, coaguie; pneumomie des personnes 6gees, maigres, cole- 
riques avec toux seche ou expectoration abondante, verdatre, striee 
de sang avec eiancements violents surtout a gauche, oppression vio¬ 
lente et grande debilite. 

Opium. 

Peau bleuitre avec taches bleues; crachement de sang, vomisse¬ 
ments desang ou de matiere verdatre; pissement de sang; toux avec 
expectoration de sang et de mucosites epaisses et ecumeuses. 

Phosphorus. 

Fongus hematoide; hemorrhagie et congestion sanguine; saigne- 
ments par difF6rents organes; taches cuivrees ou bleu4tres comme des 
.petechies; saignement abondant par de petites biessures; mouche- 


Digitized by 


Google 



86 


Journal belge 


ment de sang; Epistaxis quelquefois pendant la selie ou le soir; 
ulceration, gonflement et saignement facile des gencives; vomisse- 
ment de sang; diarrhees sanguinolentes; Ecoulement de sang pendant 
la selie; sortie et saignement facile des boutons hemorrhoi'daux du 
rectum et de l’anus avec douleur d’excoriation en Etant assis ou 
couchE; pissement de sang; regies trop hatives et trop abondantes ; 
Ecoulement de sang par la matrice pendant la grossesse; avant les 
regies saignement abondant des ulceres, fluents blanches, envies 
d’uriner et pleurs; toux avec expectoration de mucosites visqueuses 
ou de sang avec cuisson dans la poitrine. 

Pulsatilla. 

HEmorrhagie nasale; hEmatEmese; metrorrhagies, principalement 
k l'&ge critique; hEmoptysie; mouchement de sang et hEmorrhagie 
nasale quelquefois avec obturation du nez; vomissement de sang; 
Evacuations frEquentes de mucosites blanchatres, jaun&tres, sangui¬ 
nolentes, etc.; Ecoulement de sang par l’anus meme hors le temps des 
selles; hEmorthoides aveugles et saignantes avec prurit, cuisson et 
douleur d’excoriation ; urines sanguinolentes avec dEpot purulent et 
douleurs dans les reins; mEtrorrhagies; sang des regies noir avec 
caillots et mucositEs avec sang pale et sEreux; expectoration d’un 
sang noir et de caillots par la toux. 

Rhus toxicodendron. 

Manque de plasticitE dans le sang avec tendance k la cessation de 
1'activitE organique jusqu’E la paralysie; pemphigus; zona; pEtEchies; 
hEmoptysie; ulcEres gangreneux, rEsultant de petites vEsicules avec 
fievre violente; pEtEchies avec grande faiblesse allant jusqu’4 la 
prostration de toutes les forces; pustules noires; epistaxis meme la 
nuit et en se baissant ou en renaclant; selles diarrhEiques sanguino¬ 
lentes; rEgles trop hatives et trop abondantes; regies de trop longue 
durEe; Ecoulement de sang pendant la grossesse; Ecoulement de sang 
et de caillots par la matrice avec douleurs d’enfantement; toux avec 
expectoration d’un sang rouge vif et sensation de fadeur dans la 
poitrine. 

Secale cornutum. 

Hemorrhagies surtout chcz les sujets faibles, cachectiques; 
hEmorrhagie nasale; mEtrorrhagies des femmes faibles et cachectiques; 
lochies de trop longue durEe; peau : pEtEchies; pustules noires, gan- 
grEneuses; vEsicules sanguinolentes et qui passent k la gangrene aux 


Digitized by CjOOQle 


d'homgbopathib 


87 


membres; epistaxis; visage d£colore, pale, jaune h£ve, avec yeux 
caves hordes d’un cercle bleu; taches livides k la face; crachement 
de sang; 6cume k la bouche sanguinolente ou vert jaun&tre; langue 
d6color6e. brune ou noire; soif ardente, inextinguible; h6morrhagie 
par l’urethre; regies trop abondantes et de trop longue dur6e quelque- 
fois avec spasmes violents; metrorrhagies d’un sang noir, liquide, 
coulant surtout pendant un mouvement un peu fort, quelquefois avec 
fourmillement dans les jambes et grande debilite; avortement; apres 
Pavortement manque de contraction de PutSrus. Congestion sanguine 
k Put6rus; lochies rares, fetides ou de trop longue duree et sanguino- 
lentes. Abaissement de la matrice. 

Sabina. 

Metrorrhagies actives surtout par suite de plethore et chez des 
femmes qui ont ete reglees de bonne heure et tres abondamment; 
metrorrhagies k la suite de Paccouchement, ou par suite d'un avorte¬ 
ment; disposition k l’avortement surtout dans le 3 e mois de la gros- 
sesse en Palternant avec Lycopodium ; crachement de sang; Ecoulement 
de mucosites sanguinolentes par l’anus; ecoulement de sang par 
Panus apres une selledure; congestion sanguine k l’uterus; metror¬ 
rhagies avec ecoulement d’un sang caille ou d’un rouge vif et douleurs 
comme pour Penfantement aux reins et dans les aines; rfcgles trop 
abondantes; avortement. 

Sangulnaria. 

Metrorrhagies; r&gles trop hatives de 8 jours avec sang noir; 
rfcgles plus fortes avec mal de tete surtout du cote droit comme si les 
yeux allaient sortir de la tete. 

Sepia. 

Hemorrhagie nasale; stomacace et affection scorbutique des gen- 
cives; m^trorrhagie; disposition a Pavortement; epistaxis et mouche- 
ment frequent de sang, me me apres le plus l6ger 6chauffement ou la 
plus I6gere contusion du nez; gonflement, excoriation, ulceration et 
saignement facile des gencives; renvois douloureux pendant lesquels 
il viefit du sang k la bouche; pendant la selle ecoulement desang; 
hemorrhoides fluentes; metrorrhagies; regies trop abondantes; regies 
trop h&tives. 

Staphysagrla. 

Stomacace et affections scorbutiques des gencives; salive sangui¬ 
nolente; selles dysenteriques precedees, accompagnees et suivies de 


Digitized by Google 



88 Journal belgb 

t6nesme et de tranches; regies trop hatives; expectoration de sang en 
toussant. 

Senecio aureus 

R&gles trop h&tives ou trop abondantes; hemoptysie 4 la suite d’un 
arr£t des regies, ainsi qu’apr&s des evacuations sanguines; menorrha- 
gies; h^maturie. 

8ulfur. 

Dysenteries; h6morrhoides aveugles ou saignantes; hSmaturie? 
m6trorrhagie? hemoptysie; mouchement de sang ou de mucosites 
sanguinolentes saignement du nez principalement le matin et quel- 
quefois avec vertiges; saignement, sensation de decollement et gon- 
flement des gencives, quelquefois avec douleurs pulsatives; tumeur 
dure, arrondie aux gencives avec ecoulement de pus et de sang! 
vomissements tant des aliments que de matieres acides ou ameres ou 
noiritres, ou sanguinolentes; selles avec mucosites sang et matieres 
purulentes; hemorrho'idcs qui sortent suintent et saignent; regies 
trop hitives et trop abondantes; toux febrile avec crachement de sang. 

Tartarus emeticus. 

Selles sanguinolentes; emission d’uvine tres abondante et penible, 
avec tension dans le perin6e, sensation brfilante dans Turethre et 
ecoulement peu abondant et sanguinolent vers la fin, avec douleurs 
violentes dans la vessie; menstruation d’un sang aqueux. 

Tarantula. 

Epistaxis; selles difficiles avec teiresme et perte de sang; avance 
des regies qui deviement plus abondantes avec douleurs au sacrum ; 
pertes ut6rines avec douleurs dans les aines; flueurs blanches 
alternant avec un ecoulement de sang. 

Thuya cccidentalls. 

Gonflement des veines de la peau; taches brunes ou rouges, mar- 
brees sur la peau; congestion de sang 4 la tete; epistaxis fr^quente 
surtout apres s’^tre chauffe; mouchement de sang ; evacuation difficile 
d’une selle dure, volumineuse et enduite de sang; ecoulement de sang 
par les selles; urine sanguinolente. 

Valeriana officinalis. 

Selles verdatres de la consistance de bouillie melee de sang; 
ecoulement de sang par Tanus. 

D r Bonif. Schmitz. 


Digitized by Google 



d’hom<eopathie 


89 


Soci£t6s 


Cercle medical Homoeopathiqiie des Flandres 

SEANCE DU 7 MARS 1906 


President, Secretaire , 

Sehepens, pere. Sam. Wan den Berghe. 

Le proces-verbal de la derniere seance est lu et approuv£. 

Le bureau est maintenu; MM. Schebens et Sam. Vanden 13erghe 
restent respectivement President et Secretaire du Cercle. 

A propos du travail « Demonstration Scientifique de Taction des 
doses infinitesimales » presente par le D r Van Ooteghem, M. De 
Keghel dit que le professeur Hamburger se fait fort de prouver 
Taction de ces doses. 

M. De Keghel donne ensuite lecture d’une note surlebotulismet*). 

Le travail du D r Schmitz a Le traitement medicamenleux homaeofa- 
thique des hemorrhagies essentielhtS » donne lieu a quelques relations 
cliniques. 

M. De Keghel relate un cas d’hemorrhagie vesicale avec retention 
momentanee d’urine chez un hom:ne de 65 ans, hjmorrhoidaire. 
Cannabis fut donne sans r6sultat, suivi de Nux qui amena la guei ison. 
Sulfur donne plus tard resta sans effet et le retour a Nux Vomica 
amena a nouveau la guei ison. 

M. Vanden Neucker rapporte le cas d’une femme de 57 a 58 ans, 
atteinte depuis trois ans d’hemorrhagie vesicale survenue trois a 
quatre mois apres la menopause. Cette malade ne presentait ni cal- 
culs, ni gravelle, ni albuminuric. L’Administration d ' A conit cn raison 
jm retour d’age et de la frequence du pouls n’amena aucune amelio- 
.Jf ration. L’hemorrhagie etait accompagnie de caillots et de symptomes 
/ de grande faiblesse avec bourdonnements d’oreille. Le repos complet 
de la nuit arretait Th^morrhagie, elle reprenait a chaque miction. 
Sous Tinfluence de China alterne avec Cham, (niaux de ventre) les 
urines furent immediatement quasi normales, k peine teintees de 


(*) Voir prochain num£ro. 


Digitized by CjOOQLe 



00 


Journal belge 


sang. II avait song6 aussi a Hamamelis, Phosphorus, Merc. sol. (h6mor- 
rhagies abdominales, intestinales, vesicales). 

M. Schepens pere aurait songd aussi k Pulsatilla. 

M. De Keghel estime que Lachesis aurait pu convenir; Aconit a 
soulag£ momentanement le patient de sa relation. II a frequemment 
obtenu la guerison de cystite par Cannabis. 

Dans l^pistaxis M. De Keghel recourt le plus souvent k Aconit. 
Souvent sous l'influence de la croissance, il y a turgescence sanguine, 
c’est aux cas de ce genre que le remede convient aussi. Dans l’6pis- 
taxis avec prurit dans le nez il indique Belladonna. 

China est le remede qui a donne a M. Vanden Neuoker le plus 
de succes dans Tepistaxis. Chez un homme arthritique, goutteux au 
plus haut degre, inort plus tard d’angine de poitrine, Bryonia arretait 
toujours l'epistaxis. 

M. Schmitz fait observer que souvent l’epistaxis est symptoma- 
tique d’affections renales et qu’il y a lieu d’en tenir compte dans le 
traitement. 

Dans la m6trorrhagie M. De Keghel preconise Ipeca , Sepia , Secale. 
Il a du recourir a China dans un cas de regies prolongees ou Sepia 
donne en raison de la congestion assez. forte du col etait reste sans 
effet. M. Vanden Neucker dans les metrorrhagies, precurseurs 
frequents de menopause recourt habituellement k Secale au moment 
des hemorrhagies et a China dans les intei valles. 

M. De Keghel relate un cas de purpura chez tine fille de magasin 
tres bien regime. Elle presentait des taches le long de la Crete du .tibia 
et un gontiement comme dans la periostite. La guerison fut obtenue 
par Bryonia. 

Pour M. Vanden Neucker Bryonia , Phosph. et China sont les 
principaux remedes du purpura. Atteint lui-memede cette affection a 
la suite de la pratique d’un accouchement iaborieux, il pritavec succes 
Arnica, Bryonia, Phosph. et Lachesis. 

M. De Keghel chez un cardiaque par suite de rhumatisme a vu se 
produire pendant I’emploi de Bryonia 6 un acces d’angine de poitrine 
suivi de plusieurs autres. Il a donne Merc. sol. sans succes; il compte 
donner Arsenic a cause de l’irregularite du pouls. 

M. Vanden Neucker dans le cas d’un individu cardiaque et 
goutteux, n'a pu attenuer l’oppression terrible par Kalmia latifolia. 
Considerant le mal comme vine angine de poitrine, il administra 
Carho vegetabilis avec plein succes. Dans l’angine de poitrine les 
remedes qui lui ont donnne le plus de resultats sont Bryonia, Carbo 
veg., Lycopodium et Rhus toxic. 


Digitized by VjOOQle 



d’homceopathie 


91 


Documents 


EXTRAITS DKS 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATIERE MEDICALE. 

Pneenofoefln, Streptoeoerln, Ktaphyioro^cin, par lc D r Neukl, 
dc Davos. 

Les trois substances preparees cles cultures virulentes fraiches avec de 
la glycerine fnrent soumises an corps medical par hauteur il y a quatre 
ans. Le D r Kirn de Phorzheim a fait la relation de quelques cas interes- 
sants de l'emploi de Staphylococcia. Le D r Pfauser de Berne a obtenu une 
brillante guerison d’une maslo'iditc avec complication cerebrate par Slrcptacoc- 
cinum 6 c. Ce medicament a la 10(50 c. toutes les 2 a 6 heures a donne de 
brillants resultats a Nedel dans une pentor.it: suit: d'appendicite, dans le 
panaris et dans des plaies infeclieuses. Chez les tnberculeux il fait promptement 
disparaitre le streptococcus des crachats, line dose tie la 200 a la 1000 c. 
tous les 4 a 6 jours. Bum s mvent cette dispariti m est precedee d’une 
augmentation des crachats pendant un on deux jours et est suivie de 
diarrhee abondante, fetide avec coliques. 

Des crachats verts contenant le streptococcus semilunaris seront favora- 
blement influences par Seleninum le virus du streptococcus semilunaris. 

Strcptococcinum trouve encore une indication dans le rhumatismc parodylique 
des muscles du bras, notamment du deltofdc avec sensation de brisement 
et de meurtrissure, commc aussi dans ties formes malignes de diphtherie 
et d’angine. 

Staphylococcinum a surtout etc employe dans la phthysie pulmonaire avee 
predomintnet dc Sraphylocoques. Sa pathogenesie dont hauteur n'a recueilli 
que quelques fragments se caracterise surtout par la presence de douleurs 
rhumatismalcs, Pneumococcinum 200-1000 c. toutes les trois ouquatre heures, 
a donne quelques brillants resultats dans la pneumonic. En general l’infec- 
tion avait cede au bout de trois jours. 

Une experimentation avec Pneumococcinum , quelques gouttes de la 
teinture-mere, faite par Neukl sur lui-mcme detennina au bout de 
dix minutes une douleur pleuretiquc aigue au cote droit et au bout de 
quinze minutes une douleur aigue intense dans la region ileoctecalc, 
localisee distinctement dans le pcritoinc [Horn. World). 

D r Kuo. De Kegiiel. 

Dlosma linearly par le D r Leal la Rota. 

Plante de la famiile des Diosm6es, croissant en Europe et en Amerique, 


Digitized by LjOOQLe 



92 Journal belge 

Ce medicament experimente sur l’homme sain, a produit les effets 
suivants : 

Somnolence; insomnie nerveuse; sueurs pendant la nuit; douleurs 
erratiques avec mauvaise humeur, envie de pleurer ou crainte de devenir 
malade; vertiges violents; cEphalalgie commenfant au front et s’irradiant 
vers Tocciput; yeux brillants; larmoiement et prurit; durete del'ouie; 
sorte de stupeur, face terrcusc avec eruptions disseminees de couleur 
rose; nausecs, fetidite de l’haleine ; sensation de mEtEorisme avec douleurs 
lancinantes dans la region spleniquc; sensation douloureuse dans le ventre 
avec pression a la region pubienne a tel point quo le malade ne peut sup¬ 
porter ses vEtements; emission d’urine tres coloree ou sanguinolente; 
diarrhEe jaune, Evacuations frequentes avec aggravation pendant la nuit; 
rEgles abondantes, anticipEes, parfois hemorrhagie; secheresse a la 
poitrine avcc douleurs crampoldes pendant la dEglutition; sensation de 
chaleur on de froid aux mains avec mouvements convulsifs desdoigts; 
faiblesse dans les jambes surtout en s’asseyant. 

Indications. Ce medicament est utile dans les affections cerEbrales avec 
Etourdissement, dans les acces convulsifs epileptiformes, dans 1’hystErie, 
dans les affections du foie (cirrhose, engorgement), danc 1’hematurie, la 
splenite. la gastralgie, la gastro-entErite, la faiblesse et le tremblement des 
jambes, les troubles mentaux chez les personnes nerveuses avec attente 
de la mort. On l’emploie encore comrac vermifuge et contre 1’acnE 
(La homcopatia de Mexico). 

D r Lambrechts. 

Ergot de Seigle et Ergetlae, d’apres les travaux de Zwixgenberg et 
Gisevius junior. 

On a dit que Sccale cornutum a git sur la tunique mlisculaire des vaisseaux, 
d’autres auteurs sur la tunique interne, ce qui explique la formation de la 
gangrene d’une part, les hemorrhagies ou les rEtrEcissements de vaisseaux 
de Tautre c’est-a-dire Themostase. Mais la rEponse au probleme est que 
Sccale contient plusieurs substances avec des actions diverses. Robert a 
isolE un Acide sphacelique qui produit la gangrene et la Cornutine qui amene 
des contractions crampoldes, ces deux substances donnent la contraction 
de TutErus, Jakob a encore isolE une Spkacelotoxitie , aussi peu connue jus- 
qu’ici que les deux autres substances. On a encore isolE un produit qui 
rEduit de volume TutErus sans produire ni gangrene ni contractions la 
Clavine y qui, jusqu’ici, parait assez peu toxique, et dont quelques centi¬ 
grammes suffisent a agir sur l’uterus. On peut sans danger l’injecter sous 
la peau a l’etat frais; Merck prcconise la dose de deux centigrammes. 

La teinture de Sccale contient done 4 substances diverses, avec des 
actions variEes, s’adressant a plusieurs tissus distincts de l’economie. 

Le D r Windelband a obtenu une substance qui ne porte que sur la 
partie musculaire du systeme circulatoire. Faisant macErer le Secale dans 
une solution $ Acide nilrique au 10 5 , il a recueilli sur le filtre huileux qui 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


93 


peut se prendre a dose massive et qui arrete les hemorrhagies et diminue 
le myome; pour conserver ce produit, on y ajoute un peu d’alcool. 

Le D* Burkhard reconnait les deux actions de Secale celle qui produit 
la gangrene, et celle qui cause les contractions, actions dues aux propriE- 
tes particulieres de diverses substances. Secale porte particulierement sur 
la tunique musculaire, et dans rarterio-sclErose et la gangrene senile, ou 
I'afflux sanguin est ralenti par la i igidite des parois vasculaires, un pro¬ 
duit qui fait contracter la tunique movenn**, accelere le courant sanguin. 

Le D r Bastanikr dit, avcc raison, que la gangrene ne se produit pas 
par dilatation des artEres ^que Burkhard vent voir dans le manque de 
contraction des muscles de la tunique moyenne) mais bien par diminution 
et mEme par obliteration du vaisseau. II explique les effets curatifs de 
Steale par une action homoeopathique sur la couche interne du vaisseau, 
dont il empEcherait la dEgEneresccnce. 

Le D r Gisevius regrette, de son cote, qu’on n’ait encore pas fait de 
recherches de laboratoire avec Ergotint, pour degager les actions multiples 
signalees par Zwingenberg. 

Dans nombre de cas d’intoxication on signale les sympt6mes cardiaques: 
angoisse, pression, palpitations. 

Le nombre des pulsations du cceur diminue dans la plupart des cas 
observes, e’est la minority qui presente une diminution de ces battements. 
Le ralentissement notable du pouls avec Secale , relate par l’Ecole offtcielle 
est attribute par Robert a la Cornutiiic , l’accelcration, plus rarement con- 
statue, du pouls, serait due a la paralysie du nerf vague, le ralentissement 
a l’irritation de ce centre nerveux. 

Robert et ses deux assistants Grunfeld et Recklinghausen ont reconnu 
que les deux substances actives de Secale, les Acides cornulinique et sphaceli - 
nique sont les Equivalents des Acides sclervtinique et ergotinique ; ils ont aussi 
reconnu que YAcide cornutinique provoque une elevation excessive de la 
pression sanguine qui plus tard se change en une depression. Ainsi ces 
deux produits presentent d’abord un ralentissement du pouls avec eleva¬ 
tion de tension vasculaire, bient6t suivis dej-etats opposes. 

Le D r Gisevius a fait emploi d’une trituration a la 2 e decimale d’un 
extrait de Secale de laquelle on a extrait la Cornuline. substance ocytocique 
et hemostatique, un Acide ergotinique en moindre quantite, un Acide sphace- 
Unique , et un grand nombre de substances accessoires. II a constate : que 
l’elevation de pression des vaisseaux, la duretE du pouls existent dans 
rarterio-sclErose comme apres l’usage de Secale , et que le mEdicament 
comme l’etat sclereux produisent un abaissement rapide de la pression 
artErielle. 

Les symptomes communs a ces deux causes modificatrices Secale et 
sclErose artErielle sont, en outre : les hEmorrhagies, la dyspnEe, les trou¬ 
bles vaso-moteurs, notamment localises a la moelle EpiniEre. Ces faits 
legitiment Temploi de Secale d’apres la loi des semblables. 

Gisevius a fait prendre Secale surtout dans les cas de pouls dur et lent et 


Digitized by 


Google 



Journal belge 


04 

irregulicr, rarement quand il est petit, pen tendu, frequent. Kobert et 
Rosknbach s’accordcnt a. voir dans Ergotinc un regu’ateur du pouls, qui 
diminue la dyspnee dans les cas d'irritation cardiaquc. L’auginentation 
des urines ne se produit pas, d’apres eux, avcc ce medicament, qui reste 
sans effet sur l’cedeme. 

Cependant les faits d’arterio-sclerose pure (sans lesions valvulaires, ni 
degenerescence cardiaque) avec pouls dur ct lent, ont donne a Gisevius, 
quand les malaises subjectifs etaient tres accentues et varies, la satisfac¬ 
tion de voir, par Ergoline , tin enorme oe leme diminuer, grace a l'augmen- 
tation de la secretion urinairc. 

L’usage de la Digitals , medicament si cher a la routine, semble ici tine 
ressource inutile. Zeitschrtft des Deri. Vcr. Homoeop. Aerzte, avril). 

D r M. Picard. 

B. - THfcRAPEUTIQUE. 

Pyroxene, par le D r Rabe. 

L’auteur emploie des dilutions elevees et ties elevees de Pyrogens 
prepare au moyen de la machine de Skinner par Borricke et Tafel avcc 
de la viande putride. II en a obtenu de bons effets entr’autres dans une 
pelvicellulite avec abces survenu a la suite de I’emploi d’un forceps mal- 
propre. ( North Am. J. of Horn.). 

Echinacea an^nsll folia, son emploi dans la diphtheric, par le 

D r Nicholson. 

Dans des cas graves de diphterie le D r Nicholson s’est bien trouve de 
l’cmploi simultane de Mere, biuiod. 1 x et de teinture cY Echinacea, cette 
derniere a la dose de dix gouttes toutes les deux heures. 

Le mari d’une de ses diphteriques blesse au doigt contracta la diphtheric 
dans la blessure meme. Echinacea seulsuffit a le guerir. Rien de tel qu’ErAi* 
uacea intus et extra dans la septicemic {'anthrax, furonclcs, plaies sep- 
tiques etc.) surtout lors ju’il v a « depressi m generale avec faiblesse » et 
« hebetude avcc assoupissement. » j.Y orl’i Amcr. J . of Horn.). 

Arsenicum iodatnm dans ltendocardite. — L'Indian Homeoba'.hic 
Review relate une guerison d’affection valvulaire du ccear par une dose 
hebdomadaire d’.drs. iod. 200 donnec pendant.six moi.s, [Horn. World). 

Opium dans I’EpHepsic. — The Chironian mentionne la guerison d’une 
epilepsie suite de fraveur par deux doses d’0/>. 200 donnees a deux mois 
d’intervalle et suivies d’une dose d 'Op. 500. Horn. World . 

Dans la moe des oiseanx en cage quelque pen de Calc. c. dans la 
b usson produira un effet des plus salutaires. Ce memo medicament con- 
vient aussi aux oiseaux de basse-cour. Horn. Envoy). 

Sabad. 0 a gueri un C'oryza chroniquc avec secretion abondante et 
eternuement frequent. {Ibid.). 

Les tablettes a la teinture-in ' j re de H'ux vom, dissipent l’envie irresis¬ 
tible de boire des ivrognes. {Ibid.). 

D r Eug. De Keghel. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathpe 


95 


C. - CLINIQUE 

Traitement tie la C'oquelnche, par le D r Vadon. 

La premiere periode, dite feriodc d*invasion , ou domine l’elemcnt catar¬ 
rhal, sera traitee par les medicaments qu'on a coutume de prescrire dans 
le rlnime simple. La toux seche, petite, incessante, tenace, febrile, s’accom- 
modera ti es bien (Y A conit, principalement lorsque les symptomes inflam- 
matoires tendent a prendre line predominance marque. 

Iptca sera reserve pour la toux accompagnee de suffocations, d’angoissc, 
d’essouffiement, de chaleur et de sueur au'visage, d’epistaxis; l’aggravation 
des symptomes re procluit sou vent apres minuit jusqu’au matin. 

Ces deux medicaments attenuent les quintes du debut de la coqueluche, 
sans toutefoic faire avorter Faffection, qui aboutit toujours, au bout de huit 
a quinze jours, a la periode convulsive ou Periode des Quintes , dans laquelle 
les medicaments hahnemanniens montrent toute letir puissance. 

Un des remedes que Ton aura, en premier lieu, le plus souvent l’occa- 
sion de prescrire est Drosera. Ce medicament, decouvert par Hahnemann, 
r.ous a ete emprunte par les allopathes. Nous avons a vantage a le prescrire 
a de basses attenuations, la teinture-mere se montrant tres inferieure et 
beaucoup moins efficace. On le trouvera surtout indique lorsqu’a la toux 
spasmodique s’ajouteront des vomissements alimentaircs et des epistaxis. 

Le Corallium rubrnm est place, par le docteur Teste, cn tete des medica¬ 
ments de la ccqueluche. Ce medecin nous rapporte qu’un de ses inalades, 
auquel il Favait prescrit, lui disait en le remerciant : C’est cotnme de l’cau 
jetee sur du feu. 

Ciita sera applicable surtout aux enfants atteints de vers intestinaux ou 
qui presentent des symptomes vermineux : prurit du nez, de l’anus, 
app^tit vorace, douleurs abdominales; il est particulierement indique par 
le gloussemcnt de l’cesophage tres marque pendant la quinte. Avant la 
quinte, vomissement et paleur du visage; apres la quinte, eternuement et 
gernissement. 

Coccus cadi conviendra a la quinte se produisant lc matin au reveil; toux 
seche pendant le jour; le soir, rejet de mucosites epaisses, visqueuses, 
ressemblant a de Talbumine. Les urines sont qlaires coniine de l’eau de 
roche et tres abondantes. 

Les medecins homoeopathes qui ont plus specialemcnt etudie ce medi¬ 
cament ont reconnu qu’il etait employe bien avant Hahnemann dans le 
traitement de la coqueluche; l’ecole hoinoeopathique en a precise les 
indications et continue a l’employer d*une fa^on courante, mais pourquoi 
ce remede est-il oublie par l’ecole officielle? Les formulaires les plus 
recents n’en font plus mention. Il faut dire cependant que si la cochenitle est 
delaiss£e par les medecins allopathes, elle est quelquefois utilisee par les 
pharmaciens allopathes, qui emploient cette substance pour colorer ce> 
taines specialites pour la toux; ce procede qui est plutot du ressort du 
charlatanisme qne de la medecine a heureusement pour resultat ramelio- 


Digitized by VjOOQle 



96 


Journal belge 


ration de la toux chez quelques malades auxquels les mEdecins ne songe- 
raient pas a ordonner le Coccus cacti. 

On aura recours a Cuprum et a Hydrociaitieum aeidum lorsque l’enfant est 
raide et perd connaissance, avec coloration vive du visage, cyanose des 
lEvres et du tour de la bouche pendant l'acces qui se trouve soulage par 
quelques gorgees d’eau froide, le contraire de ce qui a lieu avec Squilln qui 
sera indique lorsqu’il y a aggravation par I’eau froide. 

On prescrira Chclidonium lorsque la toux spasmodique s’accompagneia 
de teinte subicterique de la face ou meme de jaunisse, en memo temps que 
l’on co.istatera une decoloration des matieres fecales, lorsque la toux sera 
aggravee le matin et a l’air froid, soulagee au contraire a l’air chaud. 

II v aura lieu quelqucfois d’administrer Cortium, lorsque les enfants pre¬ 
sented en mEme temps qu’une adenopathie marquee une douleur violente 
dans le ventre, a chaque acces de toux. 

Belladoua et Hyosciamus seront reserves aux acces nocturnes et seront swr- 
tout indiquEs lorsque le malade sent venir sa quinte qui se ter.nine par des 
Eternuments repetes. 

On devra conseiller Kali carbonicum lorsqu’on observera un gonflement 
oedemateux de la paupiere supErieure. symptome signale par Bceniong- 
hausen, lorsque les quin es se produisent apres minuit ou au commence¬ 
ment de la journee, provoquant le rejet des aliments ingeres la veille au 
soir. 

Amlra grisea sera tres indique par les Eructations nombreuses au moment 
des quintes aiasi que Tabacum lorsque le hoquet succEde aux quintes. 

Lorsque les quintes se reproduisent a intervalles reguliers, sont suivies 
de vomissement et d’enrouement, qu’il y a une lEgere Elevation de tempE- 
rature, on aui a recours a Mephitis putorius. 

En dernier lieu, on s'adressera coit a Mctallum , soit a Sulfur , si malgrE 
les soins la coqueluche menace de s’eterniser, si l’enfant lombe dans une 
prostration tres grande, ct s’il se cachcctise avec un teint de cire jaune et 
des selles diarrhEiques. 

A la troisieme pEriode, les quintes ont cesse, il ne subsiste alors qu’une 
toux catarrhale qu’on traitrera par Tartarus emcticus y si l’expectoration est 
difficile, et par Ktrmei et Pulsatilla si au contraire elle est facile. 

(Le propagateur de rHomitopathie). D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by Google 



d’homceopathie 


97 


Revue Bibliographique. 

A. — ODVRAGES. 

Whooping-cough cured with Pertussin, its homoeopathic nosodc, 
par le D r Clarke. London, James Epps et C c , 48 Threadneeclle street. 
Coqueluche, guerie par Pertussin, son nosode homoeopathique. 

II ne s’agit nullement de cet extrait de la glande thyrol le vendu dans les 
officlnes allopachiques et preconise sous le m£me nom de Pertussin contre 
la coqueluche, mais bien d'une trentierae dilution de ~e mucus glaircux et 
clair expectore au debut de la coqueluche. L’auteur donne la relation de 
sept cas traite^par ce medicament qu’il administre soit avec du sucre de 
lait, quatre globules toutes les quatre heures, soit en solution dans 1’eau. 

II fest loin de preconiser Pertussin coramc une panacec de la coqueluche, 
mais recourt incidemment a d'a litres medicaments tels que Corral . rubr. 30, 
Podoph., Caust. 30, Apis 30 etc. suivant les indications. Sous forme de « con¬ 
clusion » sont donnes quelques cara^teristiques de Pertussin comme aussi 
ses affinites avec quelques autres melicaments. 

D r Eug. Dk Keghel. 

B. — JOURNAUX. 

Nous avons regu : Het Homaeopaihisch Mavidblad , avril, mai. — The North 
American Journal of Homoeopathy. . avril, mai. — The Homeopathic World, mai, 
juin. — The Homoeopathic Envoy, avril, mai. — Leipziger popul. Zeitschrift fur 
Homocpathie , mai, juin. — Zeitschrift des Berliner Vereines Homdop. Aerlze , 
avril. — The Monthly Homoeopathic Review, avril, mai. — Annaes de medecina 
homceopathica dU Brest /, octobre, novembre, decembre, janvier. — Revista 
hometrpalhica do Parana . janvier, fevrier, mars. — Revista homeopatica Calalana , 
avril. — Revista de Medecina ptira de Barcelona, janvier, fevrier, mars. — 
La Homeofatia de Mexico, mars, avril. — Bole tin del hospital homeopata de 
Barcelone , janvier, fe rier, mars. — Rivisia Omeopatica, fevrier. — The 
Medical Century , avril, mai. — The Chironian , mars, avril. — La Revue 
Homceopathique frangaise , avril. — Le Propagateur de VHomoeopathic, avril, mai. 

The North American Journal of Homoeopathy. 

— Avril, 

FI6vre Intermittent© et son remfcde scient!f!que y par le D r Allen. 

L’auteur a fait une enquete sur le traitement institue par certaines 
sommites medicales des Etats-Unis d’Amerique dans la ftevre paludeenne. 
La grande majorite des praticiens proclament la superiority du medica¬ 
ment homceopathique strict sur l’emploi empirique du Sulfate de quinine. 
Comme cures extraordinaires de fievres intermittentes par des medicaments 
homoeopathiques relatees dans ce travail, citons des guerisons obtenues par 


Digitized by VjOOQle 



98 


Journal belge 


Eucalyptus , Menyanthcs , Malaria officinalis (fievre tropicale traitee par de la 
quinine a l’cxces), Cr.psic. 2 c. (frisson debutant entre les omoplates), S/7. 
2 c. (froid aux pieds et sucur loralisee a la tete,, Caladium2\ (transpira¬ 
tion douceatre attirant les mouches), Opium 80, Apis. Les medicaments les 
plus usites sont : Ipec., Ars ., Na!r. m. % Eupator ., etc. Une dose elevee 

unique ou repetee le moins possible semble prevaloir dans cette enquete. 

A quelle dilution? par le D r Kastendikck. 

Nos malades se guerissent par les diverses puissances. Des substances 
inertes a dose massive acquierent des proprietes therapeutiques a des 
puissances elevees, tel p. ex. : Sil. La dose indiquee est celle qui convient 
au praticien m£me. Le prof. Allen qui d’abord ne descendait jamais au- 
dessous de la 30 e cent£simalo en vint a se tenir uniformement a la G e cen- 
tesimale. Le prof. Goodno de Philadelphic preferc les basses puissances. 
L’auteur cite divers effets indiscutables de milliemes ccntdfsimalcs. 

— Mai. 

La Mdnlngite Ipid^mlque cdrdbro-splnale dans le Connecticut, par le 
Dr Roberts. 

Relation de vingt-six cas. La mortalite a ete de 30,7 °/ 0 .. en general; 
chez les enfants de 29.4 °.' 0 , chez les adultes de 33.1 °/ 0 . Dans la plupart 
des cas il a ete fait usage duplications froidcs a la t£te, de bains chauds 
et d’une dietc lactee ou liquidc. Comtnc medicaments, d’apres l’ordre de 
frequence, citons : Bell. 2, 3, 15 x et 30, Gels, teinture-mere. 2, 3 et G x, 
Cicula vir. 30, Cimic. 30, Hell. G a 30, Op. 2(H), Hyosc ., Cham. y Bry ., Apis, 
Sulpha Ilepar, China , Caust., Clum ., Iodoform ., Ars., Dig. et Echinaesa t.-m. 

Homoeopathic World. 

— Mai. 

Notes cliniques sur Carbol. ac. f Arg. nltr., Cocc. ind. et Qaultheria. 

Ces quatre medicaments ont un sy.rpt6me commun a savoir : une 
production excessive de flatulence tant dans l’estomac que dans les 
Intestins. Pour les trois premiers de ces medicaments la cause premiere 
de la production de la flatulence est d’origine nerveuse. Carhcl. ac. con¬ 
vient a bien des formes de dyspepsie flatulente accompagnec de constipa¬ 
tion. II est memo plus efflcacc dans ces cas (pie Nux vom. et Lyc. Si Ton se 
trouve devant un temperament hvsteiique Asa fa 7. 4 x sera donne de 
preference. Si la dyspepsie est accompagnee de douleurs dorsalcs reflexes. 
Carhcl. ac. sera encore tres utile. Arg. nitr. presente une aggravation a pres 
la moindie alimentation, serrement a l’epigastre comme par une vis; 
soulagement par des renvois. Coccul. offre un etat spasmodique d'origine 
cerebro-spinale, des douleurs dorsales et des spasmes hysteriques. Gaul - 
theria .convient surtout aux rhumatisants suitout si le diaphragme est 
entrepris. 

L’auteur relate plusieurs gu^risons par ces medicaments qu’il emploie 
generalement a la 4 x. 


Digitized by VjOOQle 


0 HOMtEOPATHIE 


99 


Sec. corn, dans le Diab&te insipide. — Le D r Kopp relate une guerison 
de diabete insipide chez un honime de 35 ans par Sec. 1 x. 

Natr. mur. 3 grammes snr 150 grammes d’eau en gargarisme a donne 
des guerisons d’hypertrophie des amygdales (D r Kopp). 

Homceopathlsch Naaodblad. 

— Avril. 

La defense de l’alcool pendant un traitement homoeopathique se 
justifie non par quelque action nocive de l’alcool sur le medicament 
homoeopathique, mais par une influence sur l’organisme opposee ou 
contraire a Taction de ces medicaments. Telle, la defense du vin pendant 
l’administration d 'Aeon, dans la fievre. L’alcool sert d’excipierit a la 
preparation des medicaments homoeopatliiques; jl conserve leurs proprie¬ 
ty notamment aux medicaments du regne organique. C’est une erreur 
de proscrire d’une maniere absolue le vin, la bi&rc et m6me le cafe pen¬ 
dant une cure homoeopathique. Tout depend de la nature et du medica¬ 
ment et de la maladie. J. Voorhorve. 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic review. 

— Avril. 

Polypes de l’uterus, par le D r Cash, de Torquay. 

II faut distinguer les polypes fibreux et les polypes muqueux. Ces 
derniers etant plus vascularises, produisent ordinairement d’abondantes 
hemorrhagies. On a essaye de traiter les polypes par la methode 
homoeopathique. Ainsi le D r Herzberger relate un cas de guerison de 
polype uterin par Calcar, carb. et Thuya , et des injections de Thuya. 
Alvarez cite egalcment un cas de guerison par Conium . Mais ces cas 
sont exceptionnels ct il est necessaire, pour eviter I’affaiblissement du 
malade, d’extirper le polype aussitot qtie sa presence a ete constatee. 

L’auteur decrit ensuite les divers procedes operatoircs. II emploie de 
preference la torsion lorsque la tu neur est petite et inolle. II termine son 
memoire en faisait Thistoire dc 6 cas de polypes qu’il a operes avec succes. 

— Mai. 

Syphilis ou Mercure? 

Le British Medical Journal public un cas interessant de syphilis. Le 
•malade avait eu un chancre dur une an nee auparavant, et le medecin 
allopathe traitant lui avait administre de fortes doses de Mercure. Les 
symptomes secondaires ordinaires ne se produisirent pas, mais le malade 
fut atteint d’un gonflcment considerable de la gorge et de la langue et 
d’une salivation abondante. Le voile du palais devint oedemateux et de 
larges ulcerations apparurent sur les amygdales. Le medecin, persuade 
que ces symptdmes etaient dus a une intoxication par le Mercure , cessa le 
traitement mercuriel. Tons les symptomes s’ameliorerent imm6diatement. 


Digitized by VjOOQle 



100 


Journal belge 


A la suite d’une consultation avec un specialiste, l’affection fut considcrec 
comme une syphilis secondaire, et le traitement mercuriel fut repris. Les 
ulcerations s’aggraverent aussit6t. Un second essai fut suivi du m6me 
resultat. 

Le malade consulta alors une autorite en fait de maladies venerlennes. 
Celui-ci diagnostiqua une syphilis compliquee d’ulc^rations mercurielles 
et conscilla Viodttre de potassium. Ce medicament ne fut pas supporte par le 
malade. Les sympt6mes s’aggraverent; la luette disparut, et il se produisit 
deux perforations du voile du palais. 

Un medccin d’Aix-la-chapelle considera le cas comme une syphilis 
tertiaire maligne pr6coce et ordonna des injections d 'iodipine. Les r6sul- 
tats ne furent pas plus heureux, et l’affection de la gorge ne s’am61iora 
que sous l'influence d’une decoction de Salsepareille. 

D’apres le Monthly homoeopathic review , ce cas d6montre clairement 
l’analogie de la syphilis et de Faction du Mercure, puisque les specialistes 
n’ont pu se mettre d’accord. II s’agit ici d’une intoxication mcrcurielle 
chez un v6n£rien qui presente une grande sensibilite au Mercure , et si le 
malade avait et6 train? par des petites doses de Mercure d6s le d6but, la 
gu£rison se serait effectuee rapidement. 

A nones de medeefna homoeopathic* da Br&ll. 

— Octohre. 

Da Charybde cn Scylla. — Le D r Maximino Maciel, de Rio de 
Janeiro, se basant sur ce fait que l’arthritisme est incompatible avec la 
tuberculose et constitue un terrain refractaire an de eloppement des 
bacillcs de Koch, propose d’administrer journellement 1 a 2 grammes 
cVAcide uriqne aux scrofuleux et aux candidats a la tuberculose. 

L’auteur trouve avec raison que cette medication n’est pas scientifique. 
D’abord il n’est guere possible d’arthritiser un sujet, car la diath^se 
arthritique depend d une foule de circonstances physiques, biologiques, 
sociales et morales. D’ailleurs il y a des tuberculeux qui sont arthritiques, 
et des arthritiques qui meurent tuberculeux. Enfln vouloir arthritiser un 
tuberculeux, e’est lui donner, en echange, une predisposition a l’angine 
de poitrine, au diabete, au mal de Bright, a l’arterio-sclerose, affections 
tout aussi graves. 

Dlalium Ferrum, par le D r Silva Araujo. 

C’est une plante de la famille des legumineuses croissant au Bresil. La 
teinture alcoolique est employee avec succes contre le diabete. L’auteur 
cite quelques observations a l’appui. 

Medicaments complexes, par le D r Nilo Cairo. 

Discours prononce a l’lnstitut hahnemannien du Bresil. Le D r Nilo 
Cairo est un des rares partisans de rhomaeopathie complexe au Bresil. 
Il repond aux diverses objections presentees par son collogue le 
D r Meirelles. 


Digitized by UjOOQle 



d'homceopathie 


101 


Crotalus horridus dans la fifevre Jaune, par le D r Martinho Nobre. 

Ce medicament produit ses meilleurs effets quand le malade pr^sente 
lessymptdmes de la premiere periode de la fievre jaune accompagn^s de 
somnolence, de resolution musculaire et des autres phenom^nes qui 
caracterisent une congestion raeningo-encephalique. 

Doses : 30 centigr. de la 3 me trituration centesimale que l’on dilue dans 
un demi verre d’eau, une cuilleree toutes les heures. 

Digitalis purpurea dans la fi&vre Jaune* par le D r Gomes. 

Ce medicament est tres efficace dans la fievre jaune, au passage de la 
premiere a la seconde periode. Les indications sont : Pertubation de la 
circulation generate, £tat d’anxiete qui torture horriblement les malades, 
qui les fait changer constamment de position, se relever souvent pour 
chercher d’autres lits, se coucher par terre sans trouver de soulagement et 
sans pouvoir designer le siege de leur mai ni le v’efinir. 

— Novembre. 

Erlnaceus* par le D r Fernando Costa. C’est un animal de la famille 
des mammiferes, vivant dans le midi du Bresil. II a le corps recouvert de 
longues epines tres peu adherentes a la peau. Ce sont ces epines qui ser- 
vent a l’usage th6rapeutique. Elies sont arrachees de 1’animal vivant, 
soumises a la toi refaction puis reduites en pouire tr6s fine. Cette poudre 
est trituree avec du sucre de lait. 

Brittaccus exerce une action tr£s marquee sur les nerfs pneumogastriques, 
et ses effets se localisent principalement sur 1’appareil respiratoire. La 3 m ® 
trituration decimale conne des r6sultats merveilleux dans l’asthme, la 
cardialgie, la coqueluche, la dyspnee d’origine cardiaque, Tamenorrhee 
accompagnee de symptomes nerveux et circulatoires (chaleur de la face, 
vertiges, vomissements, cephalalgie, bruits dans Toreille, 6pistaxis), et 
enfin dans les coliques menstruelles. 

La 6“* trituration decimale s’emploie avec succes dans les gastralgies, 
les vomissements nerveux et les nausees de la grossesse. 

Peste bubonlque* par le D r THEODORO Gomes. 

Comme traitement prophylactique : Tarcntula cuhensis 5“® dilution, une 
goutte matin et soir. Comme traitement curatif : 

Tarentula cuhensis : Face coloree, yeux injectes, respiration acce16ree, 
pouls frequent, fievre vive, soif intense, delire loquace, douleur intense 
dans les bubons et plaques charbonneuses. 

Naja tripud . : Prostration, pouls tres accel£re presque impossible a 
compter, arythmie cardiaque, tendance a la syncope. 

Crotalus : Yeux injectes, physionomie vultueuse, fievre ardente, soif 
intense, parole difficile, somnolence. 

Lachesis : Phenom&nes nerveux generaux, degluttiion difficile, sensibilite 
de la gorge a la pression exterieure. 

Apis : Inflammation du tissu cellulaire autour des ganglions. Somnolence 
interrompue par des cris aigus et des soubresauts. 


Digitized by VjOOQle 


102 Journal belge 

Hyosciamus nig. : Diminution de la sensibilite anx impressions externes. 
Carphologie. Delire furieux. 

Outre ces medicaments, on pcut encore avoir recours a Arsen., Phosphor., 
Bell ad d’apr^s les indications. 

— Decemhrt. 

Un cas de tndnlnglte tuberculeuse, par le D r Hklvecio ok Andrade. 

L’auteur fait l'histoire d‘un cas dc meningite tuberculeuse chez un 
enfant de 3 ans, qu’il a traite par G else min, Belhid ., Opium, Veratrum, 
Hclleborus, Cdlcarea et Sulphur. 

Momordica bucha, par le D r Sarino Pinho. 

Plante de la famille des curcubitacees, employee avec succes dans la 
coqueluche. 

— Janvier. 

Un cas d'hdmaturie rdnale guM par Urva ursi, par le D r March. 

Un hoinme de 30 ans etait atteint d'unc hem a tune depuis un mois; le 
medecin allopathc lui avait a Iministre la Tercbenthine sans resultat. Le 
sang provenait manifestement des reins, car il etait intimement melange 
a l’urine, et l’urine avait le meme aspect au debut et a la fin de la miction. 
Sous rinfluencc de Urva Ursi, 0 gmttes tie teinture-merc dans 100 gram¬ 
mes d’eau, rhematurie disparut au bout de 10 jours. 

Reviilt hoBKBopalhlca do Parana (BrJ.il). 

— Janvier , fevrier et mars. 

Clinique homceopathlque, par le D r Olyntho Dantos. 

Un cas de pneumonic grippale; guerison par Bryonia, Phosphorus et 
Digitalis. 

Un cas de spleno-pneumonie chez un enfant; guerison par Bryonia, 
Phosphor., Tart, emet., Per. phos., Accnit et Kali carl). 

Dans la convalescence : Antimon. sulf. et aur., et Calcar, phos. 

L’homoeopathie, par le D r Nilo Cairo. 

Biographie d’H ahnemann. 

L’homoeopathie parml les Allopathes, par 1c D r Nelson de Vas- 

CONCKLLOS. 

Un medecin Russe, 1; D r Yassny preconisc le traitement de la nephrite 
scarlatineuse par l’essence de terebenthine. L’auteur fait observer avec 
raison que cette medication est purement horaoeopathique. 

Alligator minor, par le D r Sabino Pinho. 

C’est une espccc de crocodile vivant au Bresil. L’animal est macere 
dans 1‘alcool pendant trois mois. La trinture ainsi preparee et les basses 
dilut ons decimales produisent des effets merveilleux dans toutes les 
manifestations de la syphilis. On emploie encore cc medicament avec 
avantage dans les eruptions cutanees avec ou sans prurit, les ulcerations, 
les suppurations, les caries et les exostoses. 


Digitized by VjOOQle 


d’homceopathie 


103 


Revbta boneepaliea fatalana. 

— Avril. 

Ce numero est entierement consacre au compte rendu d*une stance 
extraordinaire de Ylnstitut homoeopath ique de Bareelone, a Toccasion du 
151 c anniversaire de la naissance d*H.\HKEMANN. 

II contient : une biographie d’HAHNEMANN, un memoire du D r Peiro, 
president; un diseours du D r Pique Sabater sur la puericulturc et la 
medecine homoeopathique, et un discours du D r Grifols, president de la 
section scientifique. 

Revisit de Medleina para de Bareelone. 

— Janvier , fevrier et mars. 

Demonstration scientifique de Taction des quantitds infinltdsi- 

males, par le D r Comet Fargas. 

L’auteurcite un grand nombre de faits (action des solutions salines, des 
ferments metalliques, etc.) qui demontrent a l'evidence l’efficacite des 
doses infinitesimales. 

Ankylostomlase, par le D r Lullius. 

Apres quelques donn£es sur la nature parasitaire et les symptomes de 
cette affection, 1’auteur recommande comme medicaments liomoeopa- 
thiques : Sulphur. 30, Stannum 30, Eucalyptus 3 x. Si ces medicaments ne 
produisent pas d’effet : Filis mas . 1 x, un gramme dans 200 grammes d’eau. 

Quand le parasite est totalement ev.icui: "Fcrrum G ou Manganum . 

Tdtanos traumatlque, par le P r Comet. 

II s’agit d’un cas de tetanos qui s’etait declare chez un homme de 4G ans, 
a la suite d’nne blessure occasionnee par un coup de pied de cheval. Sous 
Tinfluence de Curare 30, Cicuta virosa 15 et Sirychninum 6, le malade se 
retablit rapidement. Ces medicaments ont ete administres par la muqueuse 
oculaire et les injections hypodermiques a cause du trismus. 

La hoBieopafia de Mexico. 

—■ Mars . 

Diosma linearis, par le D r Leal la Rota. (Voir Documents). 

— Avril. 

Traltement chirurgical actuel de la hernie, par le D r Juan Antiga. 

L’auteur d6crit une nouvelle methode de traitement qui est employee 
avec succ£s aux Etats-Unis pour la guerison radicale de la hernie. C’est 
la methode par injection. Elle consiste a introduire, la hernie etant prea- 
blement reduite, un liquide irritant au moyen d’une seringue dans Tanneau 
inguinal. Ce liquide determine la formation d’une lymphe plastique d’ori- 
gine inftammatoire au voisinage de l’ouverture herniaire, de fa^on a former 
une barriere naturelle empechant la sortie de l’intestin. 

Bolelln del hospital homeopata de Bareelone. 

— Janvier, fevrier et mars. 

Statistique. — Pendant l’annee 1905, 175 malades ont et& admis a 


Digitized by ^.ooQle 



104 Journal belge 

Th6pital homoeopathique de Barcelone. 11 y a eu 11 d6c4s, ce qui donne 
une mortality de 6 p. c. 

Au dispensaire, le nombre des consultations gratuites s’est 41ev6 
4 20,375. 

Equisetum dans l'lncontlnence nocturne d’urlne, par le D r Joseph 

Galard. 

Ce medicament est tres efficace dans l’mcontinenee nocturne d’urine. 
L’auteur l’emploie de preference a la 3 me et 0 me dilution d£cimale. Ilya 
plusieurs varietes &' Equisetum croissant en Catalogne. Pour l'usage medical, 
Equisetym hyemale convient le mieux. 

La dlphtdrie nasale, par le D r Sole i Pla. 

La diphterie nasale n’est pas toujcurs secondaire 4 une invasion du 
pharynx ou du larynx. Les fausses membranes peuvent exister unique- 
ment dans les fosses nasales. Cette variete est tr4s grave, car souvent 
elle donne lieu a des complications gangrrneuses. Dans les 4 cas qu’il a 
observes, Tauteur a employe surtout Kali bichrom. et Kali perman^an. qui, 
dans leur pathogenesie, offrent un tableau fidele de la diphterie nasale. 
Dans un cas tres grave avec symptdmes de gangrene, il a administre 
avec succes Kali bichr. 2 x alternes avec Lachesis, et lave les plaques 
gangreneuses avec une solution de permanganate de polasse. Arsen . alb., 
Echinac. et Gelsem. ont acheve la cure. 

Rlvtsla Omiopatiea. 

— Fevrier. 

En favour de l’homeeopathle, par le D r Bonixo. 

L’auteur demontre que la loi des semblables domine dans l’application 
de 1’immunite prophvlactique (variole) ccmmc dans l’application de 
rimmunite curative (diphterie). 

Reunion des mddeclns homoeopathes Suisses k Davos. — Le 

D r Nkbel qui dirige avec tant de succes le superbe sanatorium homoeopa¬ 
thique de Davos, fait une communication sur les effets des climats eieves 
et specialement du climat de Davos, en ete et en hiver. 

II fait connaltre ensuite les resultats qu’il a obtenus des diverses esp4ces 
de tuberculines diluees. 

Dispensalre homoeopathique de Milan, par le Dr Perabo. 

L’auteur a donne pendant l’annee 1905, 2398 consultations gratuites. 

II fait ensuite l’histoire de 3 cas interessants : tumeur de l’estomac, 
diarrhee avec coliques et hypertrophie du foie, convulsions hyst6riques, 
qu’il a gueris par divers medicaments homceopathiques. 

D r Lambrkghts. 

Revue homoeopathique fran^aise. 

— Avril 1906. 

Discussion sur l’emploi des comprimds en Homoeopathic. — Le 

D r Cartier communique une lettre de M. John Wyborn de Londres, le 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


105 


directeur de la pharmacie Gould and Son. A l’instar des pharmaciens 
frangais, il se montre egalement oppose a l’usage des comprimes com¬ 
presses (compressed tablets) a cause des impuretes qui s’y mi* lent. Les 
comprimes moules (moulded tablets) faits sur verre et dans des moules 
d’ivoire, ne sont pas contamines ear ils demandent simplement l’addition 
d’alcool faible (spirits 

MM. Bcericke et Tafel confirment la necessite de l’emploi de matiere 
etrangere dans la fabrication des comprimes compresses, ils ne preparent 
que le comprime fait a la main; celui-ci ne renferme absolument aucune 
substance etrangere autre que l’alcool dilue qui s’evapore en sechant. 

Observations cliniques des D r * Vannier et Barlee. 

1° Une bronchite infectieuse consecutive a ime rougeole pour laquelle 
on recourut a l’homaeopathie apres que l'allopathie eut echoue comple- 
tement. Nous y relevons Taction tres efficace de Veratrum viride donne a 
la 6 e et les bons resultats obtenus par Silicon. 

2° Diarrhee et ancienne hemiplegie. La diarrhee dure depuis onze mois 
et semblc consecutive a une hemiplegie gauche. Le malade a sept ou 
huit sclles par jour, tres liquides, non accompagnees de gaz, sans 
douleurs, ni coliques ni tenesme, les selles sont frequentes et surtout 
irresistibles. Rien ne persistait de l'ancienne hemiplegie. La guerison de 
la diarrhee s’obtint par Coccuhts 6 suivi de Coeculus 12. 

Le D r Barlee cite le cas d’une dame souffrant depuis plusieurs jours de 
diarrhee, se reveillant un matin paralysee du cote droit. La peau du cote 
droit est en partie anesthesiee et en partie hyperesthesiee. Coeculus 12 
amena d’einblee la guerison de la diarrhee et le retour de la sensibilite. 
La guerison de la paralvsie fut achevee par Causticum 30 et Sulphur 30. 

3° Psoriasis gueri completement en trois semaines par Uslilago maidis 6 
a rinterieur, 2 globules par jour et des applications externes de Ustilago 
(substance) 2, Vaseline 30. 

4° Cancrolde et radiotherapie. Disparition en 0 semaines d’un epithe¬ 
lioma de la face datant d’un an et demi par huit applications de rayons X. 

Constitution de ia Therapeutique du D r Jousset. Examen critique 
par le D r Jules Gallavardix (suite . 

D r Sam. Vanden Berghk. 


Digitized by UjOOQle 



10(> 


Journal hei.ge 


Miscellanees 


Etat de Phomoeopathie en Allemagne. — Le D r Kranz de Hambourg. 
publie dans la Monthly homeopathic Review quelques renseignements interes- 
sants sur la situation actuellc do rhomceopathie en Allemagne. 

II existe en Allemagne environ 500 medecins homceopathes qui fprment 
une societe centrale : Ilomdopalhisches Central Verein der Aerztc Deutschlands. 
Cette societe a pour mission : le travail scientifique, l’unite professionnelle, 
la propagation de rhomceopathie et le soutien des hopitaux et des dispen- 
saires homoeopathiques. Elle se reunit rhaque annee dans une ville diffe- 
rente du pays. 

Les hopitaux homoeopathiques sont peu nombreux en Allemagne. Tous 
les hopitaux publics appartiennent au gouvernement et il n'entre pas dans 
les moeurs allemandes de fonder et de soutenir des hopitaux prives. 
Cependant. gn\ce a un legs de 30,000 livres sterling, les medecins homceo¬ 
pathes de Berlin out erige tout recemment dans un beau pare, un superbe 
hopital homoeopathique contenant 50 lits et amenage avec tout le confort 
moderne. 

A Munich il existe encore un petit hopital homoeopathique pour les 
affections internes. 

L’hopital homoeopathique de Leipzig cpii avait ete erige a l’£poque 
d’HAHNEMANN, a du ctie ferine par suite d'un manque de ressources. Le 
Central Verein s’occupe actuellement de rassembler les fonds necessaires 
afin de rouvrir cet hopital et de le doter d^ tous les perfectionnements 
necessaires. Il y a quelques mois la puissante societe des Medecins honuvo- 
pathes du Wurtemhurg a fait l’acquisition d’un vaste terrain a Stuttgart pour 
la somme de 5000 livres sterling, afin d’y construire un hbpital. 

Outre ces hopitaux, il existe encore en Allemagne trois magnifiques 
sanatoria homoeopathiques : 

Finkenmuhle pres rle Hellenbach en Thuringe; Wald sanatorium Hermsdorf, 
pres de Berlin; Sanatorium du D r von Harsutig , a Riva. 

Les dispensaires homoeopathiques sont tres nombreux. Les plus impor- 
tants sont ceux de Berlin, vie Leipzig, de Stuttgart et de Munich. 

A Berlin, le dispensaire est dirige par 8 medecins homceopathes qui 
clonnent leurs soins a 9000 malades annuellement. On v a organise des 
cours d’homoeopathie et Tinstruction preparatoire a l’examen de l’Etat 
prussien, permettant aux medecins homceopathes de delivrer eux-memes 
leurs medicaments. 

L’enseignement officiel compte plusieurs partisans de 1’homceopathie. 
notamment Hugo Sciiulz. professeur de pharmacologie a l’universite de 
Greifswald qui enseigne la matiere medicale dans le sens homoeopathique. 

Le professeur Schulz a fait Texperimentation de plusieurs medicaments 


Digitized by 


Google 



d’homceopai hie 


107 


sur rhomme sain < Sulphur ., Sjlicea, etc.), et beaucoup de scs sieves sont 
devenus homoeopathes. 

Diverges societes telles que la Deutsche homaeopathischc Liga qui eompte 
16.000 membres et la Societe Haimemania du Wurtenberg, font de grands 
efforts pour obtenir un enseignement officiel de l’homoeopathie en 
Allemagne. 

Conime publications homceopathiques panics dans ces derniers temps, 
il faut citer : Handhuch dcr II omaeopathischcn Heillelire , par le D r GisEVirset 
Kroner. 

Deutsche Homceopathischc Arzneimittellehre , par plusieurs membres eminent? 
de notre Kcole. 

Pharmacopce homocopathiquc allemande officiclle; Pharmacopce homaeopathique 
polyglette du D r Schwabe; Reform der Heilkunde. par le D r Sciilegel de 
Tubingen ; Homoeopathic en pratique, par le D r Vorhoeve-Dillenpurg ; 
Homoeopathic , ein Wort sur Aufkldruug und Abrehr , par le D r Kiefer, de 
Nuremberg; Die Homoeopathic im Gcburisjahre Hahnemans . pai le 

D r Stiegele de Stuttgart ; Allopathic , Homoeopathic . Isopathic, par le D r Heppe 
de Cassel, etc. 

Les journaux homoeopathiques sont devenus plus nombreux dabs ces 
derniers temps : citons : 

Homocopatischc Rundschau: Homaeopathische Monatsbldtter; Leipzigcr popularc 
Zeitschrift fur Homoeopathic: Algemeine honuvopathisclie Zeituug; Zeitschrift dcs 
Berliner Vcremes Horn. Aertzc. • Monthly homoeopathic review). 

D r Lambreghts. 


Traitement de la diarrhle infantile par l’arsenite de cuivre. — La 

semaine medicale du 6 juin 1900 publie dans ses notes therapeutiques 
cette nouvelle interessante : 

« L’arsenite de cuivre ou vert de Schule etait beaucoup employe en 
Amerique, il v a une qainzaine d*ann£es. contre la diarrbee infantile. 
Cette medication parait toutefois s’£tre peu repandue de ce cote-ci dc 
l'ocean; aussi croyons-nous bon de faire connaitre que, d’apr^s I’expe- 
rience d’un medecin anglais, \I. le D r W. Ayres (de Brierley Hill', 
l’administration d’arsenite de cuivre constituerait le traitement le plus 
efficace contre la gastro-enterite du nourrisson. 

« Il est a remarquer, d’ailleurs, que notre confrere n’hesite pas a 
prescrire des doses de ce sel beaucoup plus fortes que relies qifem- 
ployaient les medecins americains : il fait prendre jusqu’a 0 gr. nOnfi deci- 
milligrammes d’arsenite de cuivre, repetees quatre, cinq ou six fois de 
suite a minutes d’interva/le, puis la meme chose et donnee toutes les 
deux heures. » 

La dose correspond a 60 centigrammes de la 3 me trituration b >mceo- 
pathique. L’usage de ce medicament est plus usite. en Europe, que ne 
semble le croire le redacteur de la Semaine medicale. 


Digitized by CjOOQle 



108 


Journal lelge 


II y a plus de dix ans, le D r Schulz de Greifswald, a signale a l’atten- 
tion des homaeopathes Tefficacite du Cuprum arsenicosum dans le cholera 
(voir la notice du D r Lambreghts dans le Journal Beige d’Homoeopathie, 
annee 1897, p. 32). 

Depuis cette 6poque aucun homoeopathe n'ignore le parti qu’il peut 
tirer du Cuprum arsenicosum , choisi selon la loi des semblables, pour 
combattre certaines gastro-enterites. 

D r Ern. Nyssens. 


L’Homceopathie cn Su&de. — L’Homoeopathie n'a pas de reconnais¬ 
sance officielle en Suede, aussi sa pratique peut elle £tre consideree comme 
illegale, et le praticien pouvait-il encourir de ce chef une amende dont le 
maximum s eleve a quatre dollars. D’autre part l’Homoeopathie ne peut 
rentier dans le cadre des pratiques illegales visees par la loi suedoise 
visant le charlatanisme attendu que de par cette loi, la definition du char- 
latant est « celui qui vend des substances veneneuses (]ue seuls les phar- 
maciens sont autorises a dGlivrer d’apres des ordonnances medicales. II 
s’en suit que cette loi ne saurait atteindre les homceopathes et que la 
pratique de rhomoeopathie ne saurait etre interdite. 

Ccla n’empecha pas que le D r Axkll, diplome du Hering college of 
Homoeopathy, etabli a OstersUnd en Suede depuis janvier 1903 fut con- 
damne a deux reprises. Appele une troisieme fois devant les tribunaux il 
se fit que des douze juges appeles a statuer sur le cas du D r Axell, neuf 
se trouvaient £tre ses clients et que le jury se pronon^a nettement en 
faveur de l’Homoeopathie. 

Les poursuites dont le D r Axkll fut l’objet furent la consequence de 
l’animosite extreme des medecins et pharmaciens allopathes des parties 
septentrionales de la Suede oil rHomoeopathie sut cn quelques mois se 
creer des milliers d’adherents. (Journal of the Briti&h liomocop. Society.) 


Congr&s International d’Homoeopathie. — Nos confreres americains 
prennent leurs dernieres dispositions en vue du prochain Congres inter¬ 
national de medecins homceopathes qui se tiendra du 10 au 15 septembre 
prochain a Atlantic City, N. J., en meme temps que la reunion annuelle 
de 1’American Institute of Homoeopathy. 

Des arrangements ont ete pris de fa^on a procurer aux congressistes et 
a leurs dames des distractions de tout genre. 

Pour tous les renseignements s’adresser par ecrit au Comity du dit 
Congres a Atlantic City, N. J. 

D r Sam. Vanden Berghe. 



Digitized by UjOOQle 



N° 4. 


Vol. XIII. 


fc" . 6 ENl ' 1 .i" - 

UNiV. Ol^ lUiCi 

JOURNAL BELOE “ 1 “ 

d’ Homceopathie 

Organa des dispensaires Homceopatfiiques du Fays 

E.T DU 

CERCLE HOMOEOPATH IQUK DES FLANDRES 


SOMMAIRB : 

1. Therapeutique et Clinique. — Botulisme, son traitement homoeopathique 
par le D r Eug. De Ksghel. — Un© gu^rison homoeopathique naturelle, par le 
D r Lambreghts. — Le botiilisme par le D r Aug. Schepens. 

2. Pharmacologie. — A propos de comprimes par le D r Wlllmar 8chwabe 
de Leipzi’g. 

3. Emprunts. — L’opinion de Behring et de Hueppe sur l’isopathie par le 

D r Jules Gallavardin. 

4. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

- 5. Revue Bibliographique. 

6. Miscellanees. 


JUILLET-AOUT 1906 

(31 aout) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Ru. des Baguettes, 36 


PARIS 
<5. WEBER 
Rue des Capudnee, 8 


' BRUXELLES 
LIBRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du Marchd-au-Bois, 30 


PHILADELPHIA 
BCERIOKE & TAFEL, Publishers 
U01, Arch Street 


Abonnsment : Pour la, Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Am6rique, 1 dell. 1/2. — Le N° 1 fr. 

Digitized by Google 



CoIIaborateurs du Journal 


*M. Anciaux, phapnaden, (Bruxelles). - *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). -*W 
Debeul, pharmacicn, (Anvers). - * D r Decooman, (Bruges;. _ * D r De Keghel, (Gaud). 

De Wee, (Bruxelles). — Dr Dhacse (Avelghem).— *Dr Eenens, (Hal) — 
Dr Flasschoen, (Paris). - *MM. Qoret, pharmacien, (Bruxelles, - * D r Lam . 
breghts, Anvers). - D r Laurent, (Anzin). - *M. F. Mans, medecin-v6terinaire> 
Bruxelles), j- Dr Mersch, (Bruxelles). — *Dr Nyssens, (Bruxelles). — D< Picard, 
Nantes).- Dr Putzeys, (Bruxelles). - *Dr Seutin, (Bnlxelles). - Dr Aug. Schepens, 
(Mouscron). - D r Schepens, (Gandj. - * D r L. Schepens, (Anvers). - Dr Bonif 
Schmitz, (Anvers). - D r Tessier, (Lille).- *M. Van Arenbergh, pharmacie^ (Bruxel¬ 
les). — Dr Van Cutsem (Enghien). — Dr Ferd. Vanden Berghe, (Gandi — *Dr Sam- 
Van den Berghe (Gand). - *Dr Van den Neucker, (Gaud). - D r Vanooteghem, 
(Ledebeig). — M. Vleugels, pharmacien, (Ixelles). — *Dr Wullaert, (Courtrai). 


Membres Correspondants 


D r Arnulphy.fils, de Nice. — Dr B.Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. - Dr D. N. Banerjee, cTe Calcutta. - D r Bonino, 
de Turin. D r Cartier, medecin de l’h6pital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 

Ber ! m '. _ . D i r , I I T aUrent de Perrv ’ de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matiere 
medicale a lLniversit6 d’Ann. Arbor, Michigan. — Dr Dzrewiecki, de Varsovie — 
Dr Vincenzio Fagiani, de Gihics. — Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua Ohio - Dr 
Haggmark, de Stockholm. - Dr F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. - Dr Jose Qalard 
de Barce.one. — Dr Kallenbach, Apeldoorn.Hollande. — DrKSck.de Munich. — Dr KriL 
ger.de Nimes. — Dr Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 
- Dr Pinllla, de Madrid. - Dr Sacristan, de Madrid. - Dr Vandenbufg, de Fort 
Edward, New-York. L. Dr Villers, de Dresde. — Dr von Bakody, professeur a l’uni- 
versite royale de Budapest. — Dr von Dittmann.de Saint-Petersbourg. — Dr Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comite de Publication pour 1906 


MM. De Cooman, De Keghel, Dewie, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits, les demandes de renseignements et les outages nouveaux doivent 
fttre adresses, pendant lWe 1906, au Dr Sam. Van den Berghe, le secretaire du comite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux, voir la page de la couverture. 

Pouf les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe 
le tresorierdu journal, memo adresse (et i MM. Bcerickk & Tafel pour les Etats-Unis 
d Amerique). 


r'haaue'fasScifl!' ft}* d j S mois de F4vrier ' Avri k Jain, Aoiit, Octobre et Decembre. 
c-naque tasqcule comprend, au moms, 32 pages. 

curantur >> et* consti?np n n P °ri unique objet la diffusion du principe cc similia similibus 
confreres on leur rend**? 6 ollvcrte a tous ceux qui croient pouvoir instruire leurs 

COn, ^ S d^u^^ C ° mpte de eUr ex Perience en homoeopathic 
i-es discussions tnuUles seront seules ecartees, 

comit/ n°assure ^ choisi annuellement par les CoIIaborateurs. Ce 

dont deux exemplaires'^ui'^uront^iit^adre^s^s 6 ^ " 0n * . rendrE C ° mptC dC t0U ‘ ‘ raVail 

classes^!, a mesure ’ tol ' s traviaux qui lui seront envoyds. Ces travaux seront 
coUabomeurs r" S , sectlons d " j 0 >'™al. suivant lordre alphabetique du nom des 

Les manuscrits doivent 6tre envoy^s avant le 10 du mois ou le journal doit paraitr©.- 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by 


Google 


% 
















Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


No 4 J UIL LET-A OUT ll)Oi> Vol. 13 


Therapeutique et Clinique 


Botulisme, son traitement homoeopathique 

par le D r Eug. de Keghel. 

Dans une note inseree au bas ds son article sur rAtropinisme(*), le 
D t Aug. Sckepens etablit une distinction entre les empoisonnements 
par la viande putr6fiee, ceux produits par la chair d’animaux malades 
et ceux determines par des viandes ou des poissons conserves. 

Les empoisonnements produits par ces dernieres substances ont 
refu le nom de botulisme en raison de la presence dans ces substances 
avari6es d’un bacille anaerobique le Bacillus botulinus. 

Tandis que dans les deux premieres formes d’intoxications alimen- 
taires il y a predominance de symptomes de gastro-enterite, cholera- 
nostras, fievre avec ataxie ou adynamie, dans le botulisme, les phe- 
nomenes dominants sont d’origine nerveuse, tels que : ptosis, 
mydriase, diplopie, paralysie de ^accommodation, faiblesse mentale 
generale, secheresse et rougeur des muqueuses buccopharyngees, 
dysphagie, aphonie, constipation et absence de fievre. 


{*) Voir Journal Beige d'Homaopathie, vol. 12, page 217. 


Digitized by t^ooQle 



no 


Journal belge 


Les viandes putr^fiees se ddcelent par une odeur putride, les 
substances qui produisent le botulisme, par contre, prdsentent une 
odeur ranee. La mortality du botulisme est beaucoup plus grande 
(25 a 40 °/ 0 ) et la mort survient par paralvsie bulbaire. II convenait de 
fairc ressortir cos distinctions pour faire valoir quelques idees sur le 
traitement k instituer dans le botulisme. 

Dans le monde allopathique il v a unanimite pour reconnaitre 
l’absolue inefficacit6 des antiseptiques intestinaux tels que : resorcine, 
salol, naphtol (5, etc. Avec les allopathes nous devons admettre 
Tutilite d’une medication evacuatrice consistant en un lavage stoma- 
cal et en une irrigation intestinale. II est bien entendu que lavage et 
irrigation ne pourraient se faire que d’une maniere aseptique et 
nullement par des matieres antiseptiques. 

Des allopathes ont emis l’idee d’un lavage du sang. C’est la un 
postulatum dont la solution parait bien lointaine. Apres le lavage du 
sang il s’agirait alors aussi d’atteindre les tissus et notamment la 
moelle allongee, le bulbe, chose plus difficile encore. 

D’autres cherchent a eliminer le poison en favorisant les fonctions 
de certaines glandes et en particular du foie, p. ex. par l’administra- 
tion d 'hther. 

Uri homoeopathe ne saurait s’a venturer dans cette voie. Une fois 
qu’il aura epuise les moyens mecaniqnes pour eliminer le poison des 
voies digestives, il se bornera a prendre en consideration l’ensemble 
des symptomes les plus seinblables. En s’attaquant aux symptomes 
pathologiques par des medicaments a symptomes pathognomoniques 
semblables il est sur de solliciter les parties lesees par le bacillus 
botulinus ou par sa toxine et cela dans le meme sens que le poison 
lui-meme; en d’autres termes il suscitera dans le bulbe un effet sub¬ 
stitute k la lesion produite par le Bacillus botulinus. 

Dans le botulisme Tensemble des symptomes, la predominence des 
symptomes nerveux, la mort par paralvsie bulbaire, tout nous fait 
songer a Bell., medicament dont l eflicacite a ete si surprenante entre 
les mains du D r Aug. Schepexs dans les cas d’intoxication par viande 
d'animaux malades. 

Dans le choix du medicament riiomceopathc doit avant tout se 
guider d’apres les s\'mpt6mes. Les considerations tirees des examens 
chimiques et bacteriologic^ues n’ont qu'une valeur secondaire. 

Les maladies favorablement influencees et gueries par Bell, offrent 
des microbes divers. Par Bell, nous guerissons des scarlatines, des 
coqueluches, des erysipeles etc., etc. et cependant les microbes 
propres k chacune de ces maladies sont de natures bien diverses. 


Digitized by 


Google 


D*HOM(EOPATHIE 


111 


Ainsi la presence du Bacillus botulinus dans l’intoxication pat des 
conserves de viande en boite, de pates de gibier ou de poissori 
sale ne constitue pas une raison de l’emploi d’une autre substance 
que Bell. N’oublions pas que Bell, est un agent polychreste et s’il a 
6te trouve efftcace dans l’empoisonnement par la viande putrefide ou 
provenant d’animaux malades, il repond encore bien plus aux symp- 
tomes du botulisme. 

Inutile d’ajouter qu’en preconisant Bell, il n’entre pas dans notre 
intention de recommander l’emploi exclusif de Bell . dans les intoxi¬ 
cations alimentaires. Si les symptomes les r6clament d’autres 
medicaments peuvent etre indiqu6s notamment : BryRhus, Sulph ., 
Pyrogenium , Agaricus, Lobclium purpur esc ens, Echinacea et bien d’autres 
encore. 

D r Eug. De Keghel. . 


IJne gu6rison homoeopathique naturelle, 

par le D r Lambkeghts, d’Anvers. 

En lisant dans la Rcvista homeopatica Catalana Particle du D r Peiro, 
de Barcelone, intitule : Paralysie des membres inferieurs consecutive a la 
variole, il me revient 4 la memoire un cas de guerison qui m’a 
vivement impressionn6 a l’epoque de')k lointaine ou j’6tais encore 
6tudiant en m6decine, parce que j’y voyais la consecration par la 
nature du grand principe Sitnilia si?nilibus qui forme la base fonda- 
mentale de la doctrine hahnemannienne. 

Afin que les lecteurs du journal puissent apprecier toute Pimpor- 
tance de ce cas au point de vue de l’homceopathie, je crois utile de 
r^sumer d’abord en quelques mots l’excellent article du D r Peiro. 

Une jeune fille de 21 ans, originaire de Sendes, province de 
E6rida, de temperament sanguin et tres robuste comme le sont en 
general les habitants de la campagne, 6tait. servante depuis 4 ans 
dans une famille de Barcelone, lorsqu’elle fut atteinte d’une variole 
de forme discrete. La maladie 6volua normalement, et pendant la 
convalescence, lorsque la malade voulut se lever, il lui fut impos¬ 
sible, malgre les plus grands efforts, de se tenir debout, les jambes 
lui refusant tout service. 

Le m6decin allopathe qui la soignait, apres quelques tentatives 
hrfructueuses p>our ramener la force et les mouvements dans les 


Digitized by tjOOQle 


112 


Journal belge 


jambes, formula un prognostic grave au point de vue de la cura- 
bilite de cette paraplegie, ce qui decida la famille k recourir au 
traitement homceopathique. 

Le D r Peiro appele, constata que les membres inferieurs etaient 
completement paralyses; les reflexes rotuliens etaient conserves 
mais peu marques, tandis que la sensibilite paraissait quelque peu 
augmentee. II administra Cocculus ind. G x, puis plus tard Calcarea 
phos. 30. Sous l’infiuence de ces medicaments la gu6rison fut rapide. 

Le D r Peiro croitqu’il s’agit dans roccurrence, non d’une myelite 
franche, mais d’une forme de parapl6gie d6crite par Gubler, sans 
lesions organiques bien d6terminees du cote de la moelle 6pini&re. 

Void maintenant le cas remarquable de guerison dont j’ai ete 
temoin il y a environ 25 ans. Dans une des salles de l’hopital de X, 
se trouvait alors un jeune homme d’une vingtaine d’ann6es atteint 
d’une paralysie complete des membres inferieurs avec constipation 
et troubles des fonctions urinaires. Le cas etant fort ancien, il m’est 
impossible de donner des renseignements precis sur la cause du mal, 
sur l’etat de la sensibilite et des reflexes. Toujours est-il que l’affec- 
tion fut consid6r£e comme une myelite. Le traitement consista 
dans Tapplication le long de la colonne vertebrale, de ventouses 
scarifies et de cauteres, et dans l’administration de quelques pur- 
gatifs afin de faciliter les selles. Ce traitement ne produisit aucun 
effet; les jambes resterent paralyses, et la maladie fut jug6e 
incurable. 

Or, environ un mois apres son entree a l’hopital, il advint que ce 
malade fut atteint d’une variole assez b6nigne. L’affection parcourut 
normalement ses diverses phases, et pendant la convalescence, &notre 
grande stupefaction, le malade commensa k remuer les jambes; 
quelque temps apres, il put se tenir debout et faire quelques pas dans 
la salle, puis un beau jour, il s’en fut de Thopital, heureux et content 
d’etre d6barass6 de sa variole et de sa myelite. 

Cette gu6rison remarquable dont l’homceopathicite sautait aux 
yeux, n’eut pas le don de convertir aux id6es d’ Hahnemann notre 
vieux professeur de clinique interne. Il sembla meme que l’admirable 
et lumineuse le 5 on de therapeutique donn6e par la nature, dut le 
rendre plus aveugle encore, car il tenta d’expliquer le fait en disant 
que les pustules de variole avaient fait l’office de vesicatoires et, par 
leur action derivative sur la peau, avaient d£congestionne la moelle 
6piniere. Cette hypothese ne tient pas debout. Il est reconnu, en 
effet, que le virus variolique produit au contraire une congestion 
intense de la moelle, qui se traduit chez les malades par des douleurs 


Digitized by 


Google 


D’hOMCEOPATHIE 


113 


rachialgiques. Cette congestion peut aller meme jusque Pinflam- 
mation. Ainsi Westphal a constate, dans deux cas de variole de 
moyenne intensity, une m}'elite granuleuse diss6minee. Le virus 
variolique peut determiner en outre, comme symptome essentiel (et k 
ce point de vue Pobservation du D r Peiro est concluante) une para- 
lysie complete des membres inferieurs, que cette paralysie soit due 
a une lesion organique ou qu’elle soit le resultat d’un trouble fonc- 
tionnel de la moelle 6piniere. 

II en resulte que si le malade dont je viens d’exposer le cas, a pu 
recouvrer Pusage de ses jambes, c’est tout simplement parce qu’il a 
absorbs un virus susceptible de produire sur Phomme sain des lesions 
et des symptomes analogues aux lesions et aux symptomes qu’il pr6- 
sentait. Cette cure est done une cure homceopathique dans toute 
Pacception du terme. Les conclusions que nous pouvons en tirer sont 
de deux sortes : 

1° La loi des semblables est la loi naturelle par excellence sur 
laquelle doit reposer toute saine therapeutique. 

2° Nous poss6dons dans le virus variolique un agent efficace pour 
combattre certaines affections medullaires. Jusqu’ici Variolinum , qui 
contient dans sa pathogenesie tous les symptomes de la variole y 
compris ceux de la moelle, n’a pas encore ete experiment ni pr6co- 
nise dans les paraptgies d’origine spinale. II serait k souhaiter que 
Pefficacite de ce remede fut verifiee cliniquement, car j’estime que 
rien ne doit etre neglige lorsqu’il s*agit d’affections aussi tenaces et 
aussi rebelles au traitement que celles de la moelle epiniere. 

D r Lambreghts. 


Le BotulismeQ 

par le D r Aug. Schepens. 

A la fin de Pannee 1895, des phenomenes graves d’intoxication 
6clat^rent k Ellezelles (Hainaut) parmi les membres d’une societe de 
musique qui avaient particip6 a un repas. 


(*) Rim. Les statistiques conccrnant la gravite des empoisonnements par les 
viandes sont tres variables. Dans repidemie de Moorseele il y eut une mortalite 
de 10 °/o. Dans celle d’Ellezelles la mortalite n’a attcint que 8 oj 0 des malades. 
II est k noter que dans cette derniere localite, cn dehors des morts, 25 o j 0 des 
empoisonnes furent serieusement en danger. 


Digitized by LjOOQle 



114 


Journal belge 


Atteints presque tous a des degres divers, ils presentment d’abord 
des vomissements verdatres puis du posis, de la mydriase, du stra- 
bisme, de la paralysie de l’accomodation, de la faiblesse generale, 
successivement de la secheresse et de Thypersecretion des muqueuses 
bucco*pharyngiennes,de la dysphagie, de l’aphonie, de la constipation 
et de la retention urinaire. 

Ces symptdmes durerent plusieurs semaines et meme plusieurs 
mois. 

Des quarante malades trois succomberent : deux le 5 mc jour, un 
le 8 me ; une dizaine au moins se trouverent en danger de mort. 

Tous avaient mange k la fin du banquet une ou plusieurs 
portions de jambon cru auqucl on avait trouve mauvais gout; aucun 
de ceux qui avaient laisse d’en prendre n’avait etc indispose. 

Les personnes decedees et cellos qui furent gravement malades 
avaient mange environ 200 gr. de jambon suspect, plutot des parties 
musculaires que du lard. 

Elies furent prises des premiers symptomes vingt-quatre heures et 
meme quelques unes trente six heures apres le repas. 

Les manifestations gastro-intestinales etaient passageres et souvent 
peu prononc£es. On ne constatait pas d’etat febrile, aucun trouble de 
Tintelligence ni de la sensibilite generale et la maladie aboutit k la 
mort par paralysie bulbaire ou bien elle se prolongeait pendant des 
semaines et des mois. 

L’animal qui avait fourni le jambon incrimine avait paru sain. A 
l’etat frais ses chairs avaient cte mangoes sans determiner aucun 
accident. 

Le jambon nuisible avait ete depose au fond du tonneau, il 
plongeait seul dans la saumure. II offrait par consequent les condi¬ 
tions voulues pour le developpement de microbes anaCrobies. 

La viande en question n’offrait aucun caractere de putrefaction; 
elle avait l’apparence d’une chair saino un pen docoloree par une 
maceration pndongoe. Son odour n’otait pas putride, mais elle avait 
un relent ranee prononce. 

Elle contonait un bacille trouve pour la premiere fois par le 
professeur Van Ermenghem, et appele bacillus botulinus par ce 
celebre bacteriologiste. Botulus signifie boudin. Ce nom a ete choisi 
en souvenir du grand nombre d’intoxications semblables qui out ete 
occasionnees par des boudins fumes. 

Le poisson, et toutes sortes de viandes conservees peuvent en 
etre infect^es; dans ce cas, elles degagent toujours une forte odeur 
ranee . 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


115 


Le bacillus botulinus est un microbe bien specifie et de grande 
taille; il mesure 4 a 6 milliemes dc millimetre en longueur et un 
micro-millimetre delargeur, 11 est pourvu deplusieurs fins cils. 

II est tres peu r6pandu dans la nature. 

Les accidents botuliniques sont exclusivement dus a la toxine 
elaboree dans les milieux inertes ou le microbe a vecu en saprophyte. 
Le bacille lui-meme est en effet incapable de proliferer chez les etres 
vivants : I’oxygene le paralyse. 

La toxine du botulinus est extremement active. Une ou deux 
gouttes de la culture sur gelatine donnees par la bouche tuent en 
24 ou 36 heures un cobaie ou un singe. Injectee sous la peau, elle est 
plus active encore. 

Elle est d’une composition assez instable. Elle est detruite par 
une chaleur de 80 e , par les solutions alcalines auxquelles elle est 
tr£s sensible, aussi mais moins vite par les acides. 

Elle est insoluble dans l’alcool et dans Tether. 

Elle est neutralisee par la substance nerveuse, les huiles et les 
graisses. C’estainsi qu’il se fait que la graisse du jambon incrimin£ 
6tait peu ou point toxique. 

Les animaux sont ties inegalement serisibles a Taction du 
botulinus. En general ceux dont Talimentation se rapproche le plus 
de celle de l’homme sont le plus affect es : tels le singe, le cobaie, la 
souris. Les carnivores et les oiseaux sont beaucoup plus resistants. 
Les poissons paraissent refractaires. 

Le tableau symptomatologiquc chez les animaux est semblable a 
celui qu’on trouve chez Thom me : a Tentree des vomissements 
biiiaires qui cessent bientot pour faire place aux symptdmes 
durables suivants : secheresse ou hypersecretion nasale et bucco- 
pharyngienne, ptosis, mydriase, strabisme, flaccidite et immobdite 
des joues par paralysie faciale, hypersalivation, d\sphagie, aphonie, 
constipation opiniatre, retention des urines. 

On a en outre observe chez certains animaux, le prolapsus de la 
langue, la chute de la machoire inferieure, la paralysie des muscles 
du cou, des membres supc'rieurs et des membres inf^rieurs, la 
flaccidite des parois du ventre, le prolapsus de la verge. 

Les cas foudroyants sont sou vent accompagnes de convulsions. 

On a frequemment observe des acces repetes de suffocation. 

Ce dernier symptome est parfois ties penible. 11 donne souvent 
lieu a de terribles anxietes. 

Cette maladie conduit parfois a la cachexie. 

Les animaux qui guerissent sont refractaires pour une nouvelle 
inoculation 


Digitized by CjOOQle 



116 


JOURNAL BELGE 


Auatomie pathologiquc. — Les lesions constatees surles victimes du 
botulisme consistent en engorgements sanguins compliques de multi¬ 
ples petites hemorrhagies. 11 y a de la degcnerescescence graisseuse, 
glandulaire et musculaire des parties malades. Les principales locali¬ 
sations sont : les centres moteurs du bulbe, de la inoelle allongee et 
de la mobile 6piniere et les nerfs correspondants; le naso-pharynx, 
les glandes salivaires, le foie et toutes les glandes du tube digestif, les 
reins et les muscles stries commandes par les nerfs atteints. 

Le trailcmcnt de cette affection est magistralement indiqu6 dans la 
notice du confrere De Keghel. 

II se resume en deux propositions l u eliminer les poisons non 
encore resorbes par des lavages de Testomac et des lavements intes- 
tinaux. On pourrait k mon avis rendre ceux-ci un peu alcalins au 
moyen de Bicarbonate de soude pour l’estomac et de savon pour l’intestin. 

Les poisons butiliniques etant tres-sensibles aux alcalins devien- 
draient en grande partie inactifs a leur contact. 

Je desire aussi dire un petit mot de Tether. C’est une substance 
qu’on trouve un peu partout et dont on pourrait tirer quelque parti 
en attendant mieux. D’apres les allopathes, il agirait en stimulant la 
secretion biliaire. S’il n’avait que cet effet, je crois qu’on pourrait tres 
facilement s’en passer; car le danger de la situation ne reside 
nullement dans la retention de la bile. Ce qui est plus important, 
c’est qu’il a une action elective sur le centre respir atone . 

Le chirurgien Lauwers de Courtrai s’en est servi frequemment en 
place de chloroforme pour les anesthesies generales. II dit que con- 
trairement k ce qui arrive avec ce dernier, les accidents de Tether ne 
surviennent qu’une paire dc jours apres Toperation. Ils consistent 
principalement en une espece d’oedeme pulmonaire. Or Toedeme 
pulmonaire peut-etre attribue a un certain degre de paralysie du 
centre respiratoire. VEther en combattant chez le malade ce qu’il 
peut produire chez Thom me sain rendra de reels services dans le 
botulisme. 

Je suis tout a fait de Tavis de M. De Keghel qui dit que la patho- 
genesie de Bclladona reflete le botulisme encore mieux que les empoi- 
sonnements par des viandes provenant d’animaux malsains. 

II se fait done que la denomination d’atropinisme lui convient 
parfaitement. 

Ici aussi, Bclladona doit etre notre cheval de bataille. Vu la longue 
duree de cette maladie, on se trouvera souvent dans Tobligation de 
s’adresser encore k d’autres medicaments. 

Le confrere De Keghel en cite quelques uns; entre autres : Bryo- 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


117 


nia 9 Rhus, sulfur , Pyrogenium , Agaricus , etc. Je crois que Tattention 
devrait aussi etre portee vers Lachesis , Cyanatum Acidum , Tabacum , 
Antimonium iartaricum, Arsenicum et Phosphorus . 

Applications therapeutiques . — Une substance a laquelle notre orga- 
nisme est si sensible, doit avoir sur lui une pr6cieuse action th6ra- 
peutique. 

II peut paraitre tem^raire d’assigner et de prSciser une action 
curative k un corps aussi unique et aussi neuf que la toxine 
botulinique. 

Et cependant, telle est la precision et la surety de la loi des sem- 
blables, qu’on peut affirmer que le botulinus combattra efificacement 
et guerira souvent des etats morbides analogues k ceux qu’il 
produit lui-ineme chez l’individu sain. 

Le botulisme etant une maladie essentiellement paralysante, c’est 
dans ce genre d’affections qu’on devra chercher les applications de 
notre nouveau remede. 

La rage presente une ressemblance frappante avec le botulisme : 
hypersalivation, prolapsus de la langue, chute de la machoire 
inferieure, dysphagie, aphonie, acces de suffocation, paralysies 
diverses, mort par paralysie bulbaire. 

La paralysie labio-glosso-pharyngce trouvera aussi un remede dans le 
botulinus ainsi que les paralysies post-dipht6riques. 

Les suffocations et le coma diabetiqne. 

Claude Bernard a demontr6 exp6rimentalement que les 16sions du 
plancher du 4 e ventricule produisent le diabete. Je serais surpris que 
le botulisme qui s’attaque precisement k ce centre ne le fasse pas 
aussi. Dans ce cas on peut s’attendre k ce que les diab6tiques 
souffrant de suffocations et de tendances comateuses retirent un 
grand benefice du nouveau remede. 

Les personnes agees souffrent souvent de suffocations. Elies en 
sont k tel point incommodees qu’elles n’osent souvent pas se coucher 
ou qu’elles sont obligees de quitter le lit apres le premier somme. Ces 
suffocations peuvent etre dues a une action paralysante exerc6e sur 
les centres nerveux cardio-pulmonaires. Dans ces cas elles doivent 
appeler Tattention sur le botulinus. 

Les pneumonies presentent quelquefois des suffocations reelle- 
ment alarmantes soit avant l’hepatisation soit pendant la resolution. 
La toxine botulinique pourrait bien y porter remede. 

La fievre typhoide, cette boite a surprises, ce cameleon pathologi- 
que pr£sente parfois des etats qui ont beaucoup de rapports avec le 
botulisme. 


Digitized by ^.ooQle 



118 


Journal belge 


Je soignais il y a un an un petit jeune homme atteint de cette 
affection. Jusqu’au troisieme septenaire tout se passa fort benigne- 
ment, la fievre restant toujours mc-deree. 

Un matin, on m’apprend que le gargon avait pass6 une mauvaise 
nuit. II paraissait plus abattu. les paupieres superieures 6taient plus 
basses, la machoire etait pendante et la salive coulait de la bouche. 
Le malade avalait avec peine, il s’etranglait chaque fois. La voix 
etait voil£e, la toux plus frequente que d’habitude et plus fatiguante 
et de nombreux rales humides etaient survenns dans la poitrine. La 
fievre n’avait pas augmente. 

J’appelai le confrere Sam. Vanden Berghe en consultation. 11 fut 
decide d’administrer alternativement Bell, et Merc. Le resultat fut bon 
mais passager Je m’adrcssai sans plus de resultat a une paire d’autres 
medicaments. Par une heureuse inspiration je songeai k Aniimonium 
tartaricum. Ce vieux serviteur produisit un effet magique : la menace 
de paralysie bulbaire fut rapidement et definitivement ecart6e. 

Je crois, Messieurs, que dans ce cas botulinus aurait pu rivaliser 
avec Antimonium tartaricum. 

Je ne puis m’empecher de dire un mot d’un autre malade qui a 
pay6 cher son incredulite en nos remedes. Ce monsieur admettait 
volontiers les heureux effets de l’homoeopathie chez son epouse et 
chez ses enfants; mais pour lui-meme, il n’avait confiance qu’en 
Tallopathie. 

Il (itait convalescent d'une fievre typhoide. 

Le retablissement se faisait lentement. Il se plaignait beaucoup 
d’une grande faiblesse. La conversation etait particulierement ])enible 
pour lui. Apres l’echange de quelques paroles, il devait chaque fois 
l’interrompre sous peine d’avoir l’haleine coupee. 

On prescrivit de la teinture de feves de St-Ignace : Resultat peu 
appreciable. Un jour, il est pris d’une suffocation terrible. Tout-a- 
coup, il sent sa respiration s’arreter : il se dresse dans une anxiete 
extreme, sc frappc la poitrine et va et vient dans la chambre : cela 
dure une trentaine de minutes. 

Les medecins parmi lesqucls se trouvait un professeur d’universite 
parlercnt d’indigestion et mirent le malade au regime liquide. 

Les acces revenant quand meme, on parla de faiblesse et on fit 
prendre des aliments nourrissants et des stimulants principalcmcnt 
du champagne. 

Les suffocations revenaient toujours: et il fut decide d’expedier le 
malade & Nice. 

Le sejour au bord de la mediterranee n’amena aucun changement 


Digitized by CjOOQle 



d’hom(eopathie 


119 


dans T6tat du malade, et les medecins consultants convinrent de 
Penvoyer k Paris dans un institut pour nevropathes. 

L k apres quelques jours de traitement ce pauvre malade succomba 
dans un acces de suffocation! 

Anlimonium tartaricum , Botulinus , Lachesis auraient probablement pu 
le sauver. 

Les vegetations adenoides , tant en vogue de nos jours presentent 
plusieurs symptdmes attenues du botulisme. 

II existe en effet du ptosis, de l’immobilite des joues qui donne a 
la figure Paspect d’un masque (masque adenoi'dien); des suffocations 
principalement nocturnes, de la salivation, la chute de la machoire, 
Tengorgement de la muqueuse nasopharyngienne, la faiblesse g6n6- 
rale. Voil4 en verite beaucoup d’analogie et a mon avis bien assez 
pour qu’on puisse esperer un heureux effet du botulinus, d’autant 
plus que son action est tres prolongce. 

J’ose esperer que le nouveau remede contribuera a arracher quel¬ 
ques uns de ces malades aux tortures de la manie operatoire. 

Mouscron, le 4 juin 1906. 

I) r Aug. Schepens. 


Digitized by ejOOQle 



120 


Journal bei.ge 


Pharmacologie 


A propos de comprimes 

Nos lecteurs auront remarque le resume de la discussion, au sein 
de la Society frangaise d’Homoeopathie, sur Temploi des comprimes 
en Homceopathie, public dans le numevo precedent. Nous avons 
regu k ce propos du D r Willmar Schwabe de Leipzig la lettre 
suivante : 


Leipzig, le 2 juillet 1906. 

Monsieur le D r Sam. Vanden Berghe, Gand, 

« Le N° 3 du Journal Beige d'Homaopathie contient page 104 un 
rapport, intitule : « Discussion sur l’emploi des comprimes en 
Homoeopathic », dans lequel est dit, que les comprimes compresses 
sont contamines et que MM. Boericke et Tafel, selon la publica¬ 
tion dans la Revue Homceopathique Frangaise , avril 1900, confirment 
la necessity de l’emploi de matiere etrang^re dans la fabrication des 
comprimes compresses. 

« C’est une assertion toute erron6e. II se peut, que ailleurs les 
comprirnes compresses sont faits de cette maniere; mais par les 
appareils perfectionnes, que j'ai en usage dans ma pharmacie 
centrale homoeopathique, toutes les tablettes comprimees sont 
fabriquees uniquement de la trituration pure et seche, sans addition 
quelconque ni k la trituration ni aux appareils, dont plusieurs 
pharmaciens et medecins homoeopathes de Tetranger, qui ont visite 
mon ecablissement, ont pu se persuader personnellement. 

« Par consequent les comprimes compresses fournis par ma 
pharmacie contiennent des triturations non alters et ne sont pas 
du tout contamines, comme p. ex. les comprimes tritures faits k la 
main dans des moules, pour lesquels il faut faire d'abord une 
pate avec de 1’alcool. Mais mes comprimes compresses ont l’avan- 
tage que, par suite d’une forte pression dans les appareils, ils sont 


Digitized by CjOOQLe 


d’homceopathie 


121 


plus rSsistants, que les comprimes tritures faits a la main, qui 
s’£miettent legerement. 

« Je peux fabriquer, k peu d’exceptions, des comprimes com¬ 
presses de tous les remedes homoeopathiques, non seulement des 
remedes min6raux et chimiques, mais aussi des remedes vegetnux. 

« Mes comprimes ont trouve partout grande appreciation et 
quelques-uns des m£decins homoeopathes les prescrient exclusive- 
ment. Par exemple, sur demande des medecins qui sont partisans 
du systeme biochimique du D r Schussler, je fa 9 onne ces remedes 
avec impression de leurs lettres initiales, afin que ces medecins 
puissent se convaincre toujours, que les comprimes des remedes 
biochimiques, vendus par d'autres pharmaciens, sont faits et tires de 
mon etablissement et pas substitu6s k des comprimes d’une autre 
provenance. 

« Done je vous serais bien reconnaissant en reproduisant dans 
votre journal mes explications precedentes. 

« Dans cette esperance je vous prie d’agreer, Monsieur le Docteur, 
Tassurance de ma parfaite consideration. 

D r WlLLMAR SCHWABE 
Proprietaire 

de la Pharmacie Centrale Homoeopathique. k Leipzig. 


Digitized by Google 



122 


Journal bei.ge 


Emprunts 


L’Opinion de Behring et de Hueppe sur 
l’lsopathie. 

Les travaux du Professeur Behring sur la seroth£rapie sont 
universellement connus; ce grand savant ne devait pas oublier, en 
faisant l’historique de cette m6thode, de parler de Y oeuvre de son 
compatriote Hahnemann et de juger l’homceopathie et l’isopathie en 
montrant leurs rappoits avec la serotherapie. 

« Le principe de guerison de l’isopathie, dit Behring, mentionne 
incidemment par Hippocrate, 6tudi6 comparativement avec le prin¬ 
cipe de guerison de rhomoeopalhie pent se r 6s umer par la forinule 
/Equalia ocquahbus. L’isopathie, en.vue d’obtenir la guerison, cherche 
k produire un wov, un orquale ou en d’autres termes une maladie 
qualitativement identique a celle qu’il s’agit de combattre. Le prin¬ 
cipe de gu6rison de l’isopathie est le point central ou convergent les 
recherches therapeutiques moderneset nousaurons souvent l’occasion 
de traiter ce sujet. J’ihsisterai simplement ici sur la difference fonda- 
mentale qui existe entrel’homaeopathie et l'isopathie. L’homceopathie 
est comme l’allopathie une therapeutique purement symptomatique, 
tandis que l’isopathie, therapeutiquement parlant, ne se pr6occupe 
aucunement des symptomes de la maladie. » ( Allgemeine Therapie der 
Infectionskrankhnten. Berlin, 1899, p. 941). 

Pretendre comme le fait Behring que l’allopathie etl’homceopathie 
sont, toutes deux, des therapeutiques symptomatiques est une idee 
qui peut parfaitement se soutenir, mais cette difference entre 
1’homceopathie et l’isopathie que Behrin; suppose fondamentale est 
tout k fait superficielle. Le medecin qui present un remede isopa- 
thique semble ne pas s’inquieter des symptbmes, mais en reality il 
fait surtout cela, quoiqu’il le fasse inconscieminent, car son remede 
s’adresse, non pas comme en allopathie a des symptomes accessoires, 
non pas comme en homoeopathie a l’ensemble des symptomes, mais 
k la totalite des symptomes morbides produits par la cause morbide 
meme, cause qui sert aussi h preparer le remede. Si done l’allopathie, 


Digitized by CjOOQle 


D HOMCEOPATHIE 


123 


Phomceopathie et l’isopathie sont des medications qui meritent toutes 
trois Pepithete de symptomatique, leur diflerenciation ne doit pas se 
faire sur tin caractere commun. Pour marquer la part qui revient k 
chacune de ces methodes et pour mieux etudier le mecanisme de la 
guerison quand celle-ci est produite par un remede choisi a Paide de 
Pune ou de Pautre de ces trois methodes, il vaut mieux se laisser 
inspirer par une loi bien connue de physiologie generate, celle de 
P Action et de la Reaction. C’est pour cela qu’il faut distinguer d’une 
part Pallopathie et d’autre part Phomceopathie et Pisopathie qui sont 
deux methodes sceurs. L’allopathie utilise en effet P Action physiologiquc 
des substances chimiques a dose massive employees comme remedes, 
alors que Phomceopathie et Pisopathie utilisent la Reaction physiolo - 
gique suscitee dans Porganisme par des doses infinitesi males de sub¬ 
stances chimiques ou de toxines. 

Behring pretend aussi que le sens du principe de guerison de 
Pisopathie se trouve clairement exprime par cette phrase d’Hippo- 
crate : « La meme chose qui produit les maladies peut aussi les 
guerir, » il ajoute les curieuses reflexions suivantes : « Le contenu 
de cette phrase para it invraisemblable et serait pris souvent comme 
un contre-sens. Combien de ravages elle a cause dans maintes cer- 
velles qui Pont acceptee comme un dogme tout comme s’ils disaient : 
« Je crois parce que c’est absurde. » Le reste de mysticisme et de 
superstition qui survit en medecine se trouve en relation assez 6troite 
avec Pacceptation mal comprise de cette phrase hippocratique faite 
par l’ecole homoeopathique » (p.946). Sansdoute, le professeur Beh¬ 
ring doit §tre vexe de penser que ses decouvertes ont des liens de 
parente avec Phomceopathie. 

Mieux que Behring, le professeur Hueppe de Prague parlant de 
la serotherapie specifique a su reconnaitre et avouer les merites des 
eleves de Hahnemann qui furent les precurseurs de Pasteur. « La 
conclusion logique, dit-il, telle que Pont formulee Pasteur, Koch et 
Behring, est done que Pon doit utiliser contre chaque epid^mie 
specifique une inoculation preventive specifique afin de preserver et 
meme de guerir un empoisonnement specifique. Les remedes que 
Pon employait pour cela furent con 9 us differemment suivant telle 
epoque.... Deja en 1638, Robert Fludd preparait avec les matieres 
expector6es par un phtisique un remede curatif de la phtisie. Mieux 
encore, en 1833, le veterinaire allemand Lux enon 9 ait cette loi : 
Toutes les maladies inoculables ren ferment dans leur propre substance d y inocula¬ 
tion le remede approprie d leur gi4crison. Autrefois «ette m6thode etait 
appel6e Isopathie aujourd’hui on la nomrae Therapeutique specifique 


Digitized by Google 



124 


Journal belge 


uniquement pour ne pas paraltre empruncer quelque chose k nos 
devanciers et montrer les rapports facheux que la m£decine scienti- 
fique pouvait avoir avec les isopathes et avec les homoeopathes. En 
r£alite, c’est absolument la meme chose sous une autre forme. Lux 
avait, par exemple, prepare Hydrophobin contre la rage, Variolin contre 
la variole, Pneumophtisin (remede appele maintenant Tuberculin par 
Koch, Antiphtisin par Ki.ebs) contre la phtisie, Scarlatin contre la 
scarlatine. » (Naturwisscnschaftlichc Einfiihrung in die Baderiologie, Wies¬ 
baden, 1890, p. 198). 

On voit par cette citation du professeur d’Hygiene de l’Universit£ 
de Prague que l’ecole homoeopathique avait connu, bien avant les 
d6couvertes de Pasteur et de Behring, la m£thode qui consistait k 
traiter une maladie avec son propre virus. II faut avouer que Hahne¬ 
mann et ses sieves avaient rencontre dans l’application pratique de 
l’isopathie des difficultes qu’il est plus facile de surmonter aujour- 
d’hui, ce sont ces difficultes qui leur faisaient preferer l’homoeopathie. 

Une conclusion se degage aussi de ces deux jugeinents : l’aveu 
sincere et loyal du professeur Hueppe et l’hommage qu’il a rendu k 
l’homceopathie lui ont evit6 le danger de tomber dans les inexacti¬ 
tudes que nous avons cru devoir signaler dans l’appr6ciation du 
professeur Behring sur l’isopathie. [Le propagateur de VHomceopathie, 
mai 1906). 

D r Jules Gallavardin. 


Digitized by U.ooQle 



d’homceopatmie 


125 


Documents 


EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

B. — THfiRAPEUTIQUE. 

Par Tellorlam .6 le D r Nash a gueri plusieurs cas d’olorrhees, 
suites dc scarlatlne. [Horn. Envoy). 

Arum trlph. 0 est le remede de la rongeur et de la erudite des 
levres et de la bouche, presque comme de la chair de boeuf. (Ibid.). 

Sang, cun ad. convient d’aprAs le D r Nash aux bouffees de chaleur de 
l’Age de retour avec brulement a la paume de la main et a la plante du 
pied. (Ibid.). 

Matr. mar. cst indique dans Pamalgrlssement en depit d’une bonne 
nutrition. (Ibid.). 

Pulsat. 10 m. (Skinner) entre les mains du D r Rabk a guAri par une 
seule dose un rhumatlsme unlversel chez une dame allaitant son 
enfant. La secretion du lait disparue momentanement apres l’administra- 
tion dePuk. reparut en plein onze jours apres. (Med. Advance et Horn. World). 

tin rhumatlsme tres douloureux du genou avec 16ger gonflement a 
ete promptement guAri par Stell. med. 2 x intus et teinture-mere extra. 
(Horn. World). 

Opium dans les Uleeres, par le D r Stearns. -- L’ulcAre repondant a 
Op. a un fond bleuAtre avec secretion exigue, indolore, insensible an 
toucher. L’auteur vante Tefficacite de ce medicament A la 200® en 
paieil cas. (Ibid.). 

Mux vom. dans une afTeetlon tubereuleuse du genou. — Le 

D r Stearns relate la guerison par Nux vom. 6 suivi de Nux vom. 30 d’un 
gonflement du genou avec osteite suppurative chez un adulte presentant 
tous les sympt6mes constitutionnels de Nux vom. (Ibid.). 

D r Eug. Dk Keghel. 


C. - CLINIQUE 

Contribution a Pelade du traltement homoeopathlque dcs pollu¬ 
tions noeturnes, par le D r Olive, de Barcelone. 

Le traitement des pollutions nocturnes est hygienique et pharmacolo- 
gique. Le malade atteint de cette affection sou vent tres rebelle devra boire 
le moins de liquide possible dans la soiree, afin d’eviter la repletion de la 
vessie qui agit comme stimulant sur les organes genitaux. II devra Aviter 
de dormir sur le dos, et sur un lit trop mou, et de se couvrir trop chaude- 
ment la nuit. 


Digitized by VjOOQle 



126 


Journal belge 


Les medicaments homoeopathiques les plus effioaces sont : 

Caladiutn seguinum , lorsqu’il y a atonie de l’appareil genital; le membrc 
viril cst flasque ct sans contractibilite au prepuce; les emissions s6minales 
nocturnes ne s’accompagnent ni de pensces ni de songes erotiques. 

Siaphysagria est indique chcz les sujets pales, deprimes, dont le syst&me 
nervcux est affaibli, chez les hypochondres et les masturbateurs. 

A%nus cast us est un precieux medicament dans la spermatorrhee des 
vieillards. 

Thuya, Phosphoris acid . et Calcarca carb. peuVent rendre de grands services 
dans les pollutions nocturnes, lorsque le cas est inv6t£re et les pertes 
seminales frequentes, pour combattre avec avantage la d£bilite et Tafifais- 
sement qui en r6sultent. 

Finalement dans Dioscorea villosa nous posse Ions un agent m6dicamen- 
teux d’une haute valenr, lorsque les emissions nocturnes sont dues a l’ato- 
nie des organes, et sont la consequence de songes erotiques; le malade 
ressent apres la pollution line grande faiblesse dans les jambcs et surtout 
dans lesgenoux. Lc symptome caracteiistique de ce medicament est une 
diarrh£e beaucoup plus accentuee le matin, avec coliques intenses. 

(Revista homeopatica Catalana). D r Lambreghts. 

Constipation. — Dans la seance de la Soci6te Homoeopathique de 
Berlin, du 22 mars 1906, le D r Borchmann a fait une communication sur 
ce sujet. Le traiteinent pratiqu: de cet etat de paresse fonctionnelle a 6t6 
resume par la discussion qui l’a suivie. 

Borchmann resume les causes de la constipation cn 3 categories : 
l’ingestion d’aliments volumineux qui font obstacle aux contractions 
D6ristaltiques; le manque de mouvement et les habitudes sedentaires qui 
Tarretent; enfin le defaut de tonicite des parois du ventre. II cite comme 
causes affaiblissantes de rexcitation normale des nerfs intest naux la 
neurasth6nie, les affections de la moelle. 

Chez l’enfant l’hygiene aliinentaire est la cause du mal; On trouve, 
k partir des 2« et 5 e mois des grumeaux de caseine non digeree dans les 
selles, parce qu’on ne sait pas choisir une nourrice dont le lait soit 
contemporain de celui de l’enfant, et comme, avec la duree de la lacta¬ 
tion progresse la quantite de nuclelne du lait, cette nucietnc, que l’enfant 
ne peut absolument pas digerer, fait un ballast inutile. L’addition d’eau 
a un tel lait laissant la caseine en fins flocons, n’apporte ici quhine 
attenuation insufftsante du mal. 

La constipation des enfants est d’une importance diagnostiquc enorme, 
si 1’on songe qifelle est la complication prcsque constante du rachitisme. 

Dans les aliments qu’on cherche a substituer au lait il y a toujours de 
Tamidon dangereux en ce qu’il soustrait a l’intestin de l’eau, tandis que le 
sucre favorise les selles. L’emploi des substances albumineuses chez 
1 enfant est utile, car il est digere par l’intestin; on y ajoute du sucre ou 
de la creme. 


Digitized by CjOOQle 



D*HOMCBOPATHffi 


127 


En dehors des moyens mecaniques et gymnastiqucs, et des precautions 
alimentaires bien connues, Tauteur ne pr6conise qu’un seui medicament, 
Nux vomica et dans la constipation des hypochondriaques seulement. 

Le D r Windklband fait justement observer que dans nombre de cas, 
le regime est insuffisant. Dins 1‘atonie inteslinale, un excellent remede 
est Graphites de la 5° a la 3 e D. II reussit en particulier dans les cas resul¬ 
tant d’insuffisante action nerveuse plut6t que mecanique; il reussit aussi 
avec Plumb, mtlall. 6 e -3 e D. et Opium 5 e D en trituration qu'il pr6f£re 
aux teintures 

On connait l'attitude generale du sujet sensible a Nux vomica ; paresse 
intestinalc, sensation de corps etranger dans l’anus, neurasthenic. Alumina 
convient aux selles seches, dures, fragmentces, de la 5 e -4 e trit. D. Sepia 
est utile chez les femmes dans les constipations nerveuses. L’emploi 
auxiliaire des clysteres ne pent qu’etre utile. 

Le D r Dermitzel cite un cas gueri par Graph. 20 e . Opium lui a donne de 
bons resultats aii:si que Plumb. 30 e . 

Le D r Burckhard reconnait l’action speciale de Graphil. Alumina 
s’applique .a Tabsence complete de besoin. Enfin Collinsonia convient 
quand il cxiste des hemorrholdes. Collinsonia l c D. 

Le D r Bastanier traitant deux jumeaux, mit a profit leur appetit pour 
la charcuterie et le sel. Il prescrivit Natrum muriat. 30 e et obtint une selle 
copieuse. Chez une institutrice qui usait de Magnisit calcinte , il eut l’idee 
de traiter les acidites d’estomac, lourdeur de t£te, non en saturant 
l’acidite, mais en demandant an medicament son action sp£cifique rt 
obtint par Magnesia muriat. 12a un resultat surprenant. 

Gis£vius II fait observer que Nux vom. s’applique surtout aux envies 
sans resultat. Hydrastis lui semble un remede trop neglige, c’est un 
excellent remede du foie et de l’estomac; il partage les indications de 
Sulfur et Sepia ; c’est un bon medicament de la constipation des enfants. 
Il faut traiter la constipation, sans negliger les maladies concomittentes; 
Naja a gueri une constipation avec maladie du coeur. 

Le D r Muller-Kypke cmploie, dans les cas rebelles Nux vom. alterne 
avoc Podophyllc. 

Le I> Windeldand preconise un pal liatif allopathique l*infusion de bour- 
daine, qui eloigne les r^cidives. 

Le D r Dammholz recommande Nux vomica lorsque le symptdme domi¬ 
nant est le besoin sans resultat; il commence toujours par lui apres les 
essais allopathiques; chez les femmes atteintes de retro-flexion, avec 
matures tres dures, ou enveloppees de mucus, il prescrit Graphit 12M e D. 
Silicea rend service quand le bol fecal remontc. 

Gisevius II prescrit la 30 e , le D r Burzatschky la 2 e . Silicea a deux spheres 
d’action. Quand on combat les symptomes nerveux, et la conslipaton en 
est un, ce remede agit plutot a haute puissance. S’agit-il d’affections indo- 
lentes des os ou du tissu conjonctif, ce sont les basses puissances qui sont 
phr.6t indiquees, [Zeitschr. des Berl. Vcr. homdop. AersU, juin 1906J. 

D r Picard. 


Digitized by CjOOQle 



128 


Journal belge 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

The Test Ilruff-Provlng of the O. O. et L. Society. Prix 5 doll.; 
s'adresser au D r Howard P. Bellows, 220 Clarendonstreet, Boston, Mass. 
— Nos lecteurs ont dte tenus au courant du mouvement important qui 
s’est manifesto ces dernieres annees aux Etats-Unis en vue de la reexperi¬ 
mentation de notre matiere medicate. 

Nous apprenons avec plaisir que la reexperimentation de Belladonna faite 
sous les auspices de l’American Homoeopathic Ophtalmological, Otological 
et Laryngological Society et de l’lnstitut Americain d’Homceopathie par 
des experimentatcurs specialistqs pour la plupart, est sous presse et sera 
livrable vers la mi-septembre. 

A en juger par les quelques pages specimen revues (action de Belladonne 
sur les cdt£s droit et gauche, les symptdmes urinaires de Belladonne, la 
cdphalalgie de Belladonne) l’experimentation parait si complete qu’on aime 
a croire que bientot tous nos remedes importants subiront pareille verifi¬ 
cation. 

Pour se rendre compte de la fa^on dont les symptdmes sont notes, nous 
ne saurions mieux faire que de renvoyer le lecteur a l’annee 1904 du Jour¬ 
nal Beige d’Homoeopathie ou il trouvera a se renseigner a la page 247. 

Nous ne doutons pas que l’accueil favorable que reservera k cette publi¬ 
cation le corps mddical homceopathique sevvira de stimulant aux travail- 
leurs qui en ont eu l’initiative et les engagera a poursuivre leur oeuvre. 

D r Sam. Vanden Berghe. 

B. — JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Het Homceopathisch tMaandblad, juillet. — The North 
American Journal of Homeopathy, juin, juillet. — The Homeopathic World, 
juillet, aofit. — The Homeopathic Envoy, juin, juillet. — Leipsiger popul. 
Zcitschrift fur Homdopathie, aout. — ZeiUchrift des Berliner Vereines Homdop. 
Aertee, juin. — The Monthy Homceop. Review , juin, juillet. — Revista homasopa - 
thica do Parana , avril, mai, juin, juillet..— Revista de Medecina homeopatica de 
Porto alegre , janvier, fdvrier, mars, avril, mai. — Revista homeopatica Caialana , 
juin. — The medical century, juin, juillet. — The Chironian , mai, juin. — La 
revue homceopathique franfaise, mai, juin. — Le propagateur de VHomoeopathic, 
juin, juillet. 

Homoeapathisch Maandblad. 

— JtUUei. 

Experiences pratiques, par le D r S. van Royen. 

Relations succinctes de differents cas de cdphalalgie gudris promptement 
par Calc. c. 6 x et 3 x. Sang . 3 x, Sil. 6 x et Sep. 6 x. 


Digitized by Google 



d’homceopathie 


129 


The Nerth American Journal of Homoeopathy. 

— Juin. 

Carclnome du sein 9 cas remarquable, par le D r Percy. 

Guerison par Ars . et Hydrastic, mur. 2 trit., 10 centigr. soir et matin. 

— Juillct. 

Carb. veg. f par le D r Evans. 

Excellent resume succinct de Faction de ce medicament. Notons y que 
Carb v. repond specialement a la distension gazeuse de l’estomac tandis 
que pour Lyc. il y a plutot distension des iatestins. Pour Carb. v. il y a 
tendance a la diarrhee, pour Lyc. plut6t constipation. Bayes affirme que 
dans la bronchite chronique des vieillards avec accumulation profuse de 
mucosites et expectoration laborieuse, ongles bleux et extremites froides, 
Carb. v. de la 6 C a la 30 e est tres utile. 

Graphites, par le D r Gale. 

Signalons dans cet article les caractiristiques differentiels suivants des 
eruptions . 

Graph. : eruption liumule, vesiculaire, crouteuse ou ecailleuse d’ou 
apres s’&tre gratte, suinte un fluide visqueux, blanchatre oujaunatre. 

Lyc . : eruption seche, ecailleuse. 

Mez. : croutes 6paisses dures d’ou par la pression sort un pus epais. 

Hep. s. : croutes se detachant aisement et laissant a nu une surface vive, 
saignante. 

Comme Calcar, c., Graph, presente des fissures et des ger£ures. Comme 
Pulsat. il offre une tendance aux orgelets. 

Graph, est le medicament par excellence de l’eczema des parties geni- 
tales et de l’anus. 

Graph, peut guerir les fissures de l’anus tout comme Ignat., Nitr. ac ., 
Plat., Plumb., Pceonia alba, et Ratanhia. 

La sueur des picds de Graph, est tout aussi profuse, raais moins fetide 
que celle de Sil. 

Comme Sil. ct HepGraph, convient a l’ongle incarne ainsi qu’au gon- 
flement et a l’ulceiation sur les bore’s et a la racine des ongles. 

Carb. an. t par le D r Case. 

Travail tres remarquable. Nousen extrayons les particularit6s suivantes: 

Carb. an. tout comme Carb. v. offre une otorrhee fetide; mais Carb. an. 
a aussi un gonflement de l’apophyse mastoYde. 

Carb. an. convient aux vieillards debiles aux joues et aux levres bleues, 
dans la plethore veineuse et dans la tendance a la gangrene avec disposi¬ 
tion a maintenir les parties lesees bien chaudes tout comme pour Ars ., 
mais a l’inverse de Carb. v. 

Dans la durete des tissus du Cancer avec stase veineuse songez a Carb. 
an. Ce medicament convient dans les liemorrhoYdcs avec suintement d’une 
humidite inodore a 1 anus, dans la secretion lochiale irritante, de preference 
a la 200. 


Digitized by CjOOQle 



130 


Journal belge 


Carb. an. a une sensation de froid a la poitrine, Carb. veg. un brtilement. 

Carb. an. et Calc. phos. sont complementaires. 

Tout le groupe Carbone , y compris Carboneum , Carboneum chloratum , Carbo- 
neum hydrogcnisatum , Carboneum oxygenisatum et Carboneum sulphur alum ont des 
proprietes communes. Tous sont antiputrides. A dose massive ils absorbent 
l’odeur; les doses elevees previennent la putridite en rendant 4 la force 
vitale son action normale. Tous produiscnt a la peau des excoriations et de 
l’intertrigo.Tous aussi determinent de Tengorgement glandulaire, de l’infil- 
tration et m£me la degenerescence cancereuse. Ils produisent des catar- 
rhes des muqueuses du nez, de la gorge, des poumons, des intestins et des 
parties g&ritales. 

L’asphyxie a divers degr6s, la stagnation veineuse, la varicose et une 
flatulence gen^ralement tr6s fetide sont autant de caracteristiques com- 
muns du groupe Carbone. 

Homeopathic World. 

— Juittet. 

Gudrisons d’eczdmas, par le D r Cooper. 

1° Cas d’eczema du bras dependant d’une diath£se goutteuse gueri par 
une dose unique dYUrtica urens, teinture-mere. 2° Cas d’eczema de la face 
survenu a la suite d’influenza gueri par des doses repetees d'Urtica ttrens 
teinture-mere, intcrcallees de doses uniques de Rhus 200, Sulph. 200 et de 
doses repetees de Psorin. 

Cas cllniques, du D r Lambert. 

Dans une relation de quelques guerisons diverses,Tautcur insiste a juste 
titre sur l’importance de prendre en consileration la disposition frileuse du 
patient pour le choix du medicament. 

Pour le Dlctionnaire de Matl&re medicale de Clarke t Actaa Race - 
mosa produit la Tonsiilite et est antidotee par Phytolacca. 

Sanguittaria est antidote de Phytolacca. 

Baptis. t. est antidote de Sanguinaria. 

— A out. 

Le D r Stonham fait la relation de quelques cas interessants : 

Cas do diphtdrieavec presence lebacillesdc Loefflkr, gueri par Lach. 30. 

Caroncule urdthrale gueric par Thuja , teinture-mere, extra et Sep., 
Lyc., Puls, et Thuja , intus. 

Cdphalalgie et urine fetide. — Guerison par Sep. 12. 

Ndvralgie intermittente de nature palud6enne, guerie par Natr. mur. 30, 
Ars. cm., une dose et Sulph. cm., une dose. 

Cas cliniques, par le D r Lambert. 

A propos d’une guerison de Cephalalgie avee nausee par Ignat. 30 et 
Sil. 30, l’auteur remarque que bien des fois il a constate la necessite de 
completer Taction ephemere d'Ignat. par celle plus durable de Sil. 

D r Eug. De Keghel. 


Digitized by ijOOQle 


t>*H0MCE01>ATHIE 


131 


The monthly homoeopathic review. 

— Juitt. 

Traitement du cancer par une vaccination bactdridienne, par lc 

D t Neatby, de Londres. 

L’auteur demontre que le Micrococcus neoformans est la cause de la 
cachexie cancereuse et preconise le traitement par le s6rum des 
D” Jacobs et Geets, de Bruxelles. 

Lefon clinique sur l’andmie pernicieuse, par le D r Galley Blackley, 
de Londres. 

A propos d’un cas d’anemie pernicieuse en traitement a l’h6pital homoeo- 
pathique de Londres, le D r Blackley expose les symptdmes, les causes 
et le traitement de cette affection. L’an6mie pernicieuse se diagnostique 
par les symptdmes objectifs tels que paleur cireuse et teinte jaunatre de 
la peau, faiblesse musculaire progressive, etc., mais surtout par les 
caracteres physiques, chimiques et microscopiques du sang. 

Les causes sont : grossesse et accouchement dans des conditions 
hygi6niques mauvaises, petites hemorrhagies repetdes, diverses affections 
telles que malaria, fievre typholde, syphilis, affections digestives cora- 
pliqudes d’un etat atrophique de la muqueuse gastri(pie et intestinale, 
ver solitaire connu sous le nom de Botkriocephale. 

Quant au traitement, Gilchrist preconise Calcar. car., Calc, phos., lodium 
et Phosphorus. On a conseille 6galement Acid, picric.. Manganum et Fcrrum 
ont donnd de bons resultats dans* l’andmie simple mais ont echoue dans 
l’anemie pernicieuse. Arsen, alb. est un des medicaments les plus efficaces, 
employ^ par les deux Ecoles, de m£me que YArseniate de quinine et 
YArseniate de fer. L’anemie saturnine ayant une ressemblance frappante 
avec l’anemie pernicieuse, Plumbum pourrait rendre quelque service 
dans cette dernidre affection. 

— Juillet. 

Un cas de diabHe sucrd, par le D r Ramsbotham. 

II s’agit d’une dame de 08 ans presentant 8 p. c. de sucre dans les 
urines. Sous Tinfluence de Acid, phos., de Uranium nitr. et d’un regime 
approprie, le sucre disparut completement des urines. 

Polyurle, par le D r Alexander, de Southsea. 

A propos d’un cas de polyurie qu’il a gueri par Acid. phos. 1 x dil., 
1’auteur discute l’etiologie encore obscure de cette affection. II passe 
ensuite en revue divers medicaments qui peuvent £tre utiles dans la 
polyurie : S cilia, Digitalis , Bella den, Secale , Uranium nitr., Ars. alb., Natrum 
mur., Anacardium, Mur ex pur. Apocynum , Argent, met., Eupatorium pur. 

Revista homoeopathies do Parana (Bresil). 

— Avril. 

Etat actual de rhoraoeopathie en Europe, par le D r Nilo Cairo 
da Silva. 


Digitized by ^.ooQle 



132 


Journal belge 


Etat de l’homoeopathie en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en 
Hollande, en Belgique, en Russie, en Danemark, en Italie, en Espagne, 

Cholera Infantile, par le D r Thkodoro Gomes. 

Le cholera des nouveaux nes est presque toujours d’origine alimentaire, 
et est dft a l’iniection par les bacteries pathogenes du lait. 

Les intestins des enfants atteints de cette affection contiennent une 
grande quantite de bacilles, parmi lesquels le coli-bacille est le plus 
rdpandu et le plus virulent. Ces bacilles peuvent produire deux complica¬ 
tions mortelles la nephrite et la pseudo-meningite. 

Comme traitement, la diete hydrique absolue est indispensable. Les 
deux medicaments principaux sont Verair. alb. 5 et Cuprum arscnicosum 5 
ou 3. Veralrtm est indiqu£ quand le malade a plus de diarrh£e que de 
vomissements, et lorsque cette diarrhee est accompagn^e de coliques, 
prostration, refroidissemer.t, sueurs froides a la t£te. 

Cuprum arsenicosum convient lorsque les vomissements pr£dominent et 
s’accompagnent d’anxiet£, de soif intense, de fievre vive, et d’une 
tendance aux convulsions. Quand celles-ci se manifestent, alterner 
Belladon. et Cuprum arsenicos. Pour l’uremie de la nephrite : Mcrcur. corros. 3. 

Clinique homoeopathique, par le D r Olyntho Dantos. 

Lepre tuberculeuse; grande amelioration par Acidum formicum 12, 6 et 3 
en injections hvpodermiques. 

Impuissance; guerison par Yohimbin 1 x dil. en injections. 

Tenesme rectal avec evacuation de mucosites sanguinolcntes; guerison 
par ipeca 1 x et Merc, corros. 30. 

Dans une epidemie de dysscnterie, en 1891, Natrum sulf. a donne 
d’excellents resultats. 

— Mai. 

Etat de l'homoeopathie dans 1’Amdrique du Nord, par le D r Nilo 
Cairo. 

A propos du Mexique, l’auteur fait remarquer qu'il existe dans ce pays 
trois societes homoeopathiqu s dont deux a Mexico : la Socicte Hahnemann , 
et Y Academic de medecine homa'opatluquc de Mexico , et une a Puebla : YAcademic 
homropalhique de Puebla. Le general Porfirio Diaz, president de la Repu- 
blique du Mexique, est actucllement president honoraire de l’Academie de 
m6decine homoeopathique dc Mexico. 11 existe en outre a Mexico une 
Ecolc nationale de Medecine homoeopathique, deux journaux : la Homeo - 
patia de Mexico , et la Propaganda homeopatica . Le nombro de mMecins 
homoeopathes est de 50, qui sont dissemines dans les villes les plus impor- 
tantes du Mexique. 

Clinique homoeopathique, par le D r Olyntho Dantos. 

Description d’un cas de grippe catarrhale avec sympt6mes pul nonaires 
et intestinaux. Les principaux medicaments administr^s furent : Ferrum 
phos. 6 et Chelidonum majus 3, puis Mcrcur Dulcis 2 x, Kali carb. 3, et dans la 
convalescence : Eucalyptus 3, Antimon. sulf. et aur. 


Digitized by ijOOQle 



d’homcbopathie 


133 


— Juin. 

Discours, par le D r Licinio Cardoso.- 

Discours sur l’ceuvre d’HAHNEMANN, prononce a la stance commemora¬ 
tive du I51 e anniversaire de la naissance d’HAHNEMANN. 

Traitement homceopathique de la dyspepsie, par le D r Nilo Cairo. 

L’auteur passe en revue les indications de Nux vom . et Graphites alternes 
selon la methode du D r Jousset, de China , Carho vegLycopod., Calc . carb., 
Bryon., Pulsai. dans les dyspepsies. 

Un cas clinique, par lc D r Ignacio Cardoso. 

Un homme de 25 ans, de constitution lymphatique, tres amaigri, etait 
atteint de toux avec crachements de sang, diminution de la sonorite an 
sommet du poumon droit, et rudesse de la respiration. Une amelioration 
considerable se produisit sous l’influence de Ipeca 1 et Phosphor. 6. D’autres 
medicaments t~ls que Stannum iodat., Kali b'tchrDrosera , Arsen, iodat . etc., 
acheverent la cure. 

— Juitlet. 

6 tat actuel de l’homoeopathie dans l'Am^rique du Sud, par le 

D r Nilo Cairo. 

Renseignements sur l’etat de l’homceopathie en Colombie et au Bresil. 

Traitement homoeopathique des spasmes de rur&thre. — Le spasme 
nerveux de l’urethre se presente surtout chez les malades atteints de 
blennorrhagie chronique traitee par .des injections irritantes. Dans les cas 
aigus Camphor a 1 x ou Belladon. 3 x ou 1 x sont tr6s efficaces. Dans les cas 
chroniques on aura recours a Clematis ereda 3 x, Nux vom. 3 x, Carbo veget ., 
Graphites , Opium , PulsatStaphys , ou Conium d’apres les symptomes. 

Clinique homoeopathique, par le D r Olyntho Dantos. 

Un cas de diphterie gueri par Bellad., Merc, so/., Phytolacca et Merc, 
cyanat. 

Affection infectieuse de l’intestin; guerison par Baptisia et Merc, dulc . 

L’homceopathie dans l*Etat de San Cathariaa (Bresil), par le 
D r Duarte Velloso. 

Revista de lledielna homcopallca de Porto alegre (Bresil). 

— Janvier , fevrier et mars. 

Cas cliniques, par le D r Ignacio Cari>oso. 

Inflammation du poumon par une blessurc produite par une balle de 
revolver ayant travers6 le poumon; guerison par Aconit, Arsenic , Bryon., 
Phosph. et applications locales de Hypericum perf. 

Uncas de peste bubonique ; guerison par Crotalus hor., Arsen, alb., Lache- 
sis, et Merc, bi-iodat. 

L’homoeopathie et les allopathes, par le D r Ignacio Cardoso. 

Si actuellement les allopathes sont encore opposes a rhomoeopathie, 
c’est par ignorance ou par interet. 


Digitized by CjOOQle 



134 


Journal belge 


— Avril. 

Mddecine homoeopathique, par le D r Ignacio Cardoso. 

Considerations interessantes sur la loi des semblables et les doses 
infinitesimalcs. 

Hepar sulphuris calcaream. — Indications de ce medicament. 

Le lait etles odeurs, par le D r Ignacio Cardoso. 

Peu de produits sont aussi sensibles que le lait aux odeurs de Tatmos- 
phere. Ainsi si on place un vase de lait pr£s d’une bouteille contenant de 
l'eau de goudron, le lendemain le lait aura Todeur du goudron. Cette sen¬ 
sibilize n’existe pas seulement pour le lait extrait, mais aussi pour le lait 
contenu dans les glandes mammaires. II faut done que les etables soient 
bien agrees et depourvues de toute odeur. 

— Mai. 

Agents cosmologiques, par le D r Ignacio Cardoso. 

Le caractere de nouveaute que presentent certaines affections morbides 
trouve son origine dans les alterations meteorologiques qui se produisent 
sous l’influence de la chaleur, de la lumiere ct d’autres agents qui 
echappent a notre appreciation. 

Hevisla homeopatlea Catalan*. 

— Juin. 

Un cas clinique de paralysie des membres infdrieurs consecutive k 
la variole, par le D r Pf.iro. 

Parapl6gie chez une jeune fille de 21 ans a la suite de la variole, guerie 
par Cocculus ind. 6 x et Calcar, phos. 30. 

Coqueluche et son traitement homoeopathique, par le D r Montana. 

L’auteur expose l’etiologie, les symptdmes, le diagnostic, le pronostic 
et les complications de cette affection; il passe ensuite en revue les 
indications d’un grand nombre de medicaments tels que Acid, hydrocyan., 
Alcli bianco , Arnbra grisea. Arnica , Cina, Coralium , Cuprum mcl. t Drosera, 
ipeca, Kali bichr., Laciuca vir ., Lauro c eras us, Mephitis et Terebenthina ce 
dernier par olfaction. 

Le professeur Ugarteche considere Aleli bianco comme le remede le 
plus efficace de la coqueluche; il Tadministre depuis la teinturc-mere 
jusqu’a la 5 me dilution. 

Contribution k Tdtude du traitement homoeopathique des pollu¬ 
tions nocturnes, par le D r Olive. 

(Voir extraits et documents). 

Mati&re mddicale et thdrapeutique. 

Palhogenesie de Abies canadensis, Abies Nigra, Abrotanum, Absinthum, 
Acalypha indica , Acidum acetic. 

D r Lambreghts. 


Digitized by ijOOQle 


D’HOfcHBOPATHlE 


135 


Revue hta<eopalhique franca I sc. 

— Mai 1906 . 

Soci6t6 fran^aise d’Homoeopathie. Compte-rendu du banquet en 
l’honneur dc ranniversaire de la naissance de Samuel Hahnemann. 

Nlcessitl d'une ralthode en thdrapeutique, par le D r Sieffert. 

Considerations constituant la prefaced’un ouvrage sous presse intitul6 : 
Introduction generate a la therapeutique positive. Essai cheorique et Cli¬ 
nique sur l’action physiologique des medicaments et les effets qui en 
resultent chez l'homme sain et chez le malade. 

Lettre ouverte a M. le D r Robert Tissot, redacieur au journal La 
Dosimetric par le D r Villechauvaix. 

Protestation adress6e au sujet de remarques peu bienveillantes parues 
dans le n° d’octobre 1905 au cours d’un article sur YArsaiic. Comme le 
vulgum pecus le D r Tissot fait consister l’homceopathie dans l’infinitesi- 
malite des doses alors qu’elle repose toute entiere dans le Similia similibus 
curantur y la question des doses dtant tout a fait secondaire. 

Pour le D r Villechauvaix la dosimetrie n’est pas une therapeutique, 
c’est simplement un mode de preparation des medicaments, c’est une forme 
pharmaceutique. Avec lcs granul :s dosimetriques on peut faire de la bonne 
homceopathie ou de la mauvaise allopathic, d’apres le principe qui guide 
dans Tapplication des remedes. Hors du Similia similibus et du Conlraria 
contrariis, il ne reste plus de place en therapeutique. 

La forme granulee des medicaments contribue beauconp a creer la con¬ 
fusion entre les homoeopathes et les dosimetres; en changeant la forme de 
leurs remedes, en proscrivant le granule, il leur serait aise de ne rien avoir 
de commun avec nous. 

Constitution de la thdrapeutique du D* Jousset. Examen critique, 
par le D r Jules Gallavardin (suite). 

— Juin 1006. 

Des hautes dilutions, par le D r Vannif.r. 

Ce sont les dilutions par « fluxion » qui forment l’objet de cette com¬ 
munication, elles sont obtenucs au moyen d’appareils. 

Swann se servait d’un flacon special: haut de.trois pouces, de diametre 
de trois quarts de pouce, il a une capacite de 400 pouces cubes. On place 
dans le flacon une goutte du medicament a preparer, puis on fait plonger 
un tube de verre de petit calibre dont les deux demiers pouces sont fine- 
ment perfores. La partie superieure du tube est en rapport avec un comp- 
teur a eau enregistrant les pouces cubes. Chaque pouce cube d’eau qui 
passe par le compteur dans la fiole, represente pour Swann trois puis¬ 
sances : 100 pouces cubes donncnt done la 300” dilution, et d’apres la m£me 
notation, 333 pouces cubes 1/3 produisent la millieme dilution. Une goutte 
de cette millieme est alors mise dans une fiole semblable a la premiere* 
333 pouces 1/3 d’eau la travel sent et la millionieme est alors obtenue. 


Digitized by LjOOQle 



136 


Journal belge 


La m^thode de Fincke est 16g£rement differente, le procede est le 
m6me, le dispositif est seulement modifie : l’eau coule sous pression d’un 
tuyau toujours pointu situe a un pouce au-dessus de la fiole qui contient 
toujours une goutte du medicament. 

Si on compare une 5 mc dilution centesimale faite avee de Teosine avec 
line millieme d’eosine fabriquee suivant la methode de Swann, on ne con¬ 
state aucune difference. 

Nos 30* et 200 c dilutions hahnemannienes seraient bien plus elevees que 
les dilutions obtenues par les methodes de fluxion. 

Constitution de la Thdrapeutique du D r JousseL Examen critique 
par le D r Jules Gallavardin [suite etfin ). 

Drogues et couteaux, par le D r G. Sieefrrt. 

Gperison par Bell, et Merc, de deux cas d’appendicite qu’on avait cru 
devoir operer et ; ar Hamam. T. M. a l’interieur et loco dolenti,unonguent 
a Vsxtraitfluide d'Hamamclis d’une hemorrhagie h6morrholdale telle qu’on 
avait conclu a l’operation. 

De rintervention chirurgicale dans J’appendiclte. Les vrales et les 
lausses appendicites. Communication du professeur Dieulafoy. — 
Alors que jadis Intervention chirurgicale etait recommandee dans toutes 
les appendicites, aujourdhui le professeur Dieulafoy fait un plaidoyer 
chaleureux pour que le couteau ne se leve plus qu'avec circonspection. 

Baptisia tinctoria, par le D r Hale. 

Pathog6n6sie de ce rcmede. 

Medical Century. 

— Avril 1006. 

Les doses infinitdsimales, par Royal S. Copeland A. M., M. D., Ann 
Arbor., Mich. 

Apres des considerations sur l’origine des dilutions 61evees, leur mode 
de preparation, le D r Copeland 6met le voeu de voir adopter un mode de - 
preparation unique. Cette question sera traitee au prochain congr^s 
hoinoeopathiqiie international. 

Les hautes dilutions de Swan, Skinner et Fincke seraient en realite 
beaucoup moins elevees que nos 30 et 200 c hahnemannienes. La puissance 
de Tinfinitesimalite ne saurait plus etre contestee de nos jours. Les 
proprictcs du radium et des metaux & l’etat colloidal en font preuve. 

— Moi 1906. 

Le traitement homoeopathique des nausdes et de la salivation de la 
grossesse, par Julia Green, M. D., Washington D. C. 

Parmi les remedes des nausecs le D r Green cite par ordre d’importance : 

1° Arsenicum. Kreosotum . f.actic acid., Nux vomica. Sepia e t Tabacum, d'apres 
Hf.ring et Kent; Carbolicum acidum, Ipeca et Sulfur. 

2° D’apres Hering Antimoninm crudum , Antimonium tartaricum, Bryonia , 


Digitized by LjOOQLe 



d’hom(eopathie 


137 


Colchicum, Cottium, Hclleborus, Iris, Jatrofa, Kali carbonicum, Lac caninttm, 
Lachesis, Lobelia, Lycopodium, Magnesia carbonica , Magnesia muriatica, Natrum 
muriaticum, Nux vomica, Oxalic acid., Petroleum, Phosphorus, Psorinum, Pulsa¬ 
tilla, Silica, Sulphuricum acidum et Vcratrum. Kent y ajoute Arsenicum, Carbo 
animalis et Sywiphoricarpus . Ferrum est aussi recommande. 

3° A conit, Ailanthus, Anacardium, Casloreum, Cimicifuga, Codeine , Kali bichro- 
micum, Lilium tigrinum, Platinum, Plumbum et Tarentnla . 

Pour le ptyalisme de la grossesse Acetic acid., Antimonium tartaricurn, 
Coffea , Helonias , et surtout Kreosotum et Lactic acid. D’apres Guernsey Saba - 
et Staphisagria. 

Gelsemium, une dtude pratique, par P. W. Siiedd, M. D.,New-York. 

Apres avoir passe en revue les indications cliniques de Gelseminm dans 
la cephalalgie, la meningite cerebro-spinale, le coryza, la diarrhee, la 
dysmenorrhee, Teclampsie, l’enteralgie, l’enterite, les 6tats febriles, 
l’influenza, raccouchement, les myalgies, les nevralgies et les paralysies, 
l’auteur compare le remede a Baptisia, Belladonna, Bryonia et Ferrum 
phosphor icum. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by CjOOQle 



138 


Journal iju.CE 


Miscellanies 


Polycllnlque homoeopathique gratuite d’Amsterdam. Du l er decem- 
bre 1903 au l cr decembrc 1904 il fut donne 278*2 consultations et du 
l® 1 dicembre 1904 au l er decembre 1905, 2502 soit 20 malades par stance 
dans la premiere piriode et 19 dans la seconde. 

Dans ses Impressions de voyage sur Thomaopatkie en Hollande le midecin 
allemand Krantz s’etend sur les travaux de l’Association des midecins 
homceopathes avec leur organe « de Handelingen » et sur la gestion de 
1* Association pour les progres de l’homoeopathie en Hollande avec son 
organe « het Homceopathisch Maandblad ». II mentionne les polycliniques 
d’Amsterdam, de Rotterdam et d’autres localites ainsi que l’ouverture pro- 
chaine d’unc section homoeopathique a rhdpital d*Utrecht. II signale la publi* 
cation de plusieurs ecrits populaires notamment celle de V Homocopathische 
Bibhotheek et parle avec beaucoup de louange d’une seanrc de TAssocia- 
tion des midecins homoeopathes de Hollande a laquelle il assista et ou 
furent traitis les sujets les plus intiressants. 


Le D r J. van Royen, medecin a Rotterdam, a 6t6 nommi medecin 
directeur de l’h6pital homoeopathique d’Utrecht. Avant son depart de 
Rotterdam il a ete l’objet d'un temoignage de sympathic de la part de ses 
nombreux clients qui, a cette occasion, lui ont offeit un album. 


Pricepte de feu le D r Wilson aux medecins homoeopathes. 

Lire chaque jour la pathogenesie d’un medicament. (Horn. World.). 


La seance du 5 avril de la British homeopathic Society a ite consacrie 
a la lecture et a la discussion d’un travail du D r Ham sur l’emploi des 
nosodes en homoeopathic. Le systeme de la dose unique et elevee des 
D ri Burnett et Skinner semblen'. de plus en plus trouver leur conse¬ 
cration pratique. 

D r Eug. De Keghbl. 


Nouveau Journal homoeopathique. — 11 vient de paraltic a Curityba, 
capitale de la province de Parana, Bresil, un nouveau journal homoeo¬ 
pathique en langue portugaise qui a pour titre Revista hmceopaihica do 
Parana . Ce journal est edite par le D r Nilo Cairo da Silva, un des mddecins 
homoeopathes les plus reputes du Bresil, et dont les nombreux et impor- 


Digitized by 


Google 



d'homceopathie 


139 


tants travaux publies notamment dans Ies A tmats de Medeetna homaopathica, 
sont suffisamment conmis de nos lecteurs. La Revista komenopaihica do Parana 
a pour but de repandre la doctrine d’Hahnemann dans 1c public et de 
mettre ses partisans au courant de tout ce qui se publie en fait d’homoeo- 
pathie au Bresil et a l’etranger. 

Nous souhaitons a notre jeune confrere une longue et heuieuse carri4re. 


Le D r Cesar Lombroso, professeur de psychiatrie 4 l’Universite de 
Turin, vient d’etre elu Vice-President de Tlnstitut homoeopathique italien. 
(UOmiopatia in Italia ). D r Lambreghts. 


Des ineptles contre I’homceopathle, fabrlqudes dans certains 
milieux et qtte Ton apprend au public k dpeler. — On ne brCile plus le 
m6decin homceopathe — parce que cel a n’est plus possible — quoiqu’il 
« sente le roussi », comme nous l’avons deja 6crit dans ce journal, mais, 
on fait mieux; on le calomnie 14chement, bassement, dans l’ombre, et, 
par tous les moyens au pouvoir des coeurs vils, on cherche a Tamoindrir, 
a l’annihiler aupres des malades hesitants. De cela, nous avons les 
preuves, et nous voulons dire ici toutes les inepties, les plus saillantes, 
qui se fabriquent dans certains milieux, dans certaines officines, et que 
Ton se plait a inculquer au public ignorant qui les repete. 

Oyez plut6t, braves gens L 

1° « Les nudecins homaopaihes ne donnent que de Veau ». A coup sfir, les 
potions de rhomoeopathe ne renferment point trois ou quatre rem^des, 
autant de sirops, et ne forment point ces melanges, informes et affreux au 
goiit, que le D r Turrel appelait si justement « le the de la M6re Gibout a. 
Le remade homoeopathique est donne seul, a l’6tat de purct6, dans de 
l’eau pure; son action est bas6e sur l’exp^rience. Peut-on en dire autant 
des drogues complexes de ceux qui nous combattent? 

2° « Les homaopathes ne donnent que des poisons ». II faudrait s’entendre 
pourtant. Est-ce de l’eau ? Sont-ce des poisons que rhomoeopathe admi- 
nistre 4 ses malades? Admirez la logique et le raisonnement qui r^gnent 
dans les cerveaux de nos brillants contradicteUrs 1 

3° « Les homceopathes ne donnent que de Varsenic ». Ils sont bien venus a 
critiquer, ceux qui gorgent leurs malades des liqueurs de Fowler et de 
Pearson, de cacodylate et d'arrhenal, a tout propos et hors de propos, le 
plus souvent sans obeir a la moindre indication positive. Pauvres malades ! 

4° « Les remedes homaiopathiques font maigrir tous ceux qui les ingurgiient ». 
Nous connaissons des obeses qui, du coup, vont se rallier a Thomoeo- 
pathie et venir grossir notre clientele, trop heureux de se debarrascr de 
leur ventre, 4 si peu de frais. 


Digitized by ejOOQle 



140 


Journal belge 


5° « Les homoeopathes laissent agir la nature ». Cette cinquteme ineptie est 
debit6e, le plus souvent, par des personnes instruites, qui veulent dire 
« poliment » ce qu’affirme la premiere « que nous ne donnons que de 
l’eau ». La refuter longuement serait peine perdue : les faits et les malades 
gu£ris repondent phis eloquemment et plus victorieusement. 

En somme, ce sont des milieux hostiles — et des officines plus hostiles 
encore — qui distillent ces inepties, comine le serpent le venin. Nous ne 
devons pas les laisser passer, sans protester, mais nous ne devons pas les 
craindre. Elies sont vraiment trop betes, et nous avons le droit de dire, 
en parodiant le proverbe arabe: « Les &nes braillent, la caravane passe ». 

(D r A. Charles Castellan, de Toulon, 
in Profagaleur de VHomoeopathic, mars). 


[/existence de l’HomcBopathie ddmontrde par les profanes. — En 

parcourant un livre deja ancien La sanie des enfants par la comtessc de 
S6gur (Paris, Hachette, 2 me 6dit. 1860, p. 34) le D r A. Noack de Lyon 
relive le passage suivant : 

Urticaire on Oriiliere. — « Un remede facile et qui reussit presque tou- 
jours, c’est de faire a Tenfant une soupe avec de jeunes feuilles d’orties 
comme on fait une soupe aux herbes ordinaircs. 

« On y met du pain si on vcut. 

cc On peut rccommencer cette soupe aux orties plusieurs jours de saite 
si elle plait a Tenfant. » 

Cette indication si simple et a la portee de tous n'est-elle pas de 
rhomceopathie pure? La comtesse de Segur n’a certes pas eu l’intention 
de mettre en relief la valeur de nos.doctrines, elle a constat^ un fait et elle 
le divulgue dans un but pratique sans aucune pretention scientifique, mais 
ce remade de bonne femme n’en est pas moins une confirmation eclatante 
de la verity du Similia similibus. (Le Propagateur de VHomoeopathic). 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by ^.ooQle 



N® 5. 


Vol. XUL 


JOURNAL BELGE Srii 

I’ Homoeopa t hie 

Organs des dispensairss Hompathiquss du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUE DBS FLANDRES 


SOMMAIBE : 

1. Cinquantenaire medical du D r Vindon Naackar. 

2. Th6rapeuti9ue et Clinique. — Notes 6par$es par le D r De Cooman. — 
Cas cliniques par le D r Vandan Nauckar. 

3. Societies. — Cercle medical homqeopathique des Flandres (compte-rendu). 

Le Congres international d’Atlantic City. 

4. Documents extraits des journaux d'homceopathie. 

5. Revue Bibliographique. / 

6. NAcrologie. 

7. Miscellanies. 1 


SEPTEMBRE-OCTOBRE 1906 

(31 octobre) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Eua das Baguette*, 36 • 

BRUXELLES 

„ -LJgRAlRIE H.. XrAMBRTIN 
■■ fc>a iq-MarrM; liui-Bws, 30 . 


PARIS 

3. WEBER .. . 

Rut dw Capacfeaa, 8 

PHILADELPHIA 
BCERICKE & TAFEL, Publishers 
.UOL Arch Strati ‘ 


AbonmmMi j 'Pour 'la Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.80 frr.; Pour les 
Tstats-Unis d’Am6rique, 1 doll. 1/2. — Lo N° 1 fr,, 


Digitized by 


Google 




Collaborateurs du Journal 


*M. Anclaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). —*M’ 
Debeul, pharmacien, (Anvers). —*D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gandi. 

— *D r De Wde, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
D r Flasschcen, (Paris). — *MM. Goret, pharmacien, (Bruxelles). — ^D* Lam 
breghts, (Anvers). — D r Laurent* (Anzin). — *M. F. Mans, m£decin-v4terinaire, 
(Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles). — *D r Nyssens, (Bruxelles). — D 1 Picard, 
(Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles).— *D r Seutln, (Bruxelles). — D* Aug. Schepcns 
(Mouscron). — D r Schepens, (Gand). — *D r L. Schepcns, (Anvers). — *]> Bon if, 
Schmitz, (Anvers). — D r Tessler, (Lille).— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxel¬ 
les). — *D* Van Cutsem (Enghien). — D r Ferd. Vanden Berghe, (Gand). — *D r Sam, 
Van den Berghe, (Gand). — *D r Van den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, 
(Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien, (Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy, fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonlno, 
de Turin. — D r Cartier, medecin de l’hopital St-Jacques, 4 Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de mati&rc 
medicale a TUniversit^ d’Ann. Arbor, Michigan. — D r Dzrewleckl, de Varsovie. — 
D r Vlncenzlo Fagianl, de Gdnes. — Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D 1 
Haggmark, de Stockholm. — Dr F.-G. Hart, de West Unity, Ohio. — D r Josd Galard, 
de Barcelone.— Dr Kallenbach, Apeldoom, Hollande.— D r K0ck,de Munich. — D r Krfi- 
ger, de Nimes. — D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 

— D r Plnilla, de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, New-York. — Dr Villers, de Dresde. — D r von Bakody, professeur 4 l’uni* 
versite royale de Budapest.—D r von Dlttmann, de Saint-Petersbourg. —D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comity de Publication pour 1906 

MM. De Cooman, De Keghel, Dewde, Bon If. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
dtre adressds, pendant Tann6e 1906, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du comite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les ^changes de journaux, voir la 3 me page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le trd sorier du journal, m6me adresse.{et a MM. Boericke & Tafbl pour les Etats-Unis 
d*Am6rique). 


Le journal paralt 4 la fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aoilt, Octobre et D6cembre. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principe '« similia similibus 
curantur » ct constitue une tribune ouvcrte 4 tous ceux qui croient pouvoir instruire deurs 
•confreres, en leur rendant compte de leur experience en homceopathie. 

Les discussions inutilts seront seules ecartees, 

Le jourifol est dirigd par un comitd choisi annuellement par les Collaborateurs. Ce 
comitd n’assure sa responsabilitd qu'aux articles non signes et rendra coinptc de tout txavail 
dont deux exemplaires lui auront et6 adresses. 

II publicra, au fur et a mesure, tous les travaux <Jui lui seront envoy6s. Ces travsnx seront 
classes dans bos differentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
-recevrent-5o-exemplaires de leur article. 

Let manuscrits doivent 6tre envoyds avant le 10 du mois od le journal doit paraitm. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by Google 



Digitized by Google 






Le Docteuk Van den Xei cker 

Pr ESI I )KN T l>* HON NEl R 

du « Cerclc medical Homccopathique dcs FI and res » 


Digitized by 


Google 








Journal Beige 

D’HOMQEOPATHIE 


N° 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE l'.HV. YU. l:i 


Cinquantenaire medical du D r Vanden Neucker 

Lors de la derniere seance du < Vrcle Medical Horn*} • • uL ":*• d<-s 
Flandres. tenue le 5 septembo* dernier, ( le l) r Vam . > . - ki.k 

notre dovon d'age iUt l’objet d n * i i mifcstation de s\ i. - < 

Le president, D r Sciiki’EXs, p< % , :%i# : la seano* en a.i • •: an 

noni du Cercle Medical Horn r t ■ * • ! Handles, ' 

lions au D r Vanden Neucm-.k a ! > cinqu 

pratique* inedicale. 

Pendant toute sa brillante can:'; f 

drapeau de V Homoeopathic et an; ”? 
il est present a toutes nos sean« i 
confreres de son experience see , . 

II eniet 1’espoir que peuda. 
vcrrons ce venerable confrere a. \ 
le nommer president d’honnein 

Ces paroles sont couvertes <i- • id, , • « le 

Docteur Vanden Neucker est n<»$* * . nation j ;• ‘ Lut 

d’honneur du Cercle Medical limn* 1 ; ’ 1 1 dandies. 

• La parole est ensuite donnee a M 1 .. i >. K - i pour retiucet 

la carriere du jubilaire. 

* 

Discours du D r Euc. De Keohm : 

Depuis de longs mois des mombn^ du Cercle medical li«m■ * ’*o 

thique des Flandres escomptairnt l'erheanre d un e\eiu’ . .r 


Digitized by CjOOQLe 





i I '<)( i i;i ii Van ms N m v ki.k 

1’KiMiil.M • l>'lli'<NNhTK \ 

.. medical IL'inuo! athique des h'landrcs » 


Digitized by 


Google 


Journal Beige 

D’HOMQEOPATHIE 


No 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 100,5 Vol. 10 


Cinquantenaire medical du D r Vanden Neucker 

Lors de la derniere seance du Cercle Medical Homoeopathique des 
Flandres, tenue le 5 septembre dernier, le D r Vanden Neucker 
notre doyen d’age fut l’objet d'une manifestation de sympathie. 

Le president, D r Schepens, pere, ouvre la seance en adressant au 
nom du Cercle Medical Homoeopathique des Flandres, des felicita¬ 
tions au D r Vanden Neucker a l’occasion de son cinquantenaire de 
pratique medicate. 

Pendant toute sa brillante carriere il a tenu haut et ferine le 
drapeau de THomceopathie et aujourd’hui encore malgre ses 71) ans 
il est present a toutes nos seances, toujours pret k faire profiter ses 
confreres de son experience semi-seculaire. 

Il emet l’espoir que pendant de longues annees encore nous 
verrons ce venerable confrere aux reunions du Cercle et propose de 
le nommer president d’honneur. 

* 

* * 

Ces paroles sont couvertes de longs applaudissements et le 
Docteur Vanden Neucker est nomine par acclamation president 
d’honneur du Cercle Medical Homceopathique des Flandres. 

La parole est ensuite donnee a M. Eug. De Keghel pour retracer 
la carriere du jubilaire. 

* 

* * 

Discours du D r Eug. De Keghel : 

Depuis de longs mois des membres du Cercle medical honneopa- 
thique des Flandres escomptaient I’echeance d’un evenement 


Digitized by CjOOQle 



142 


Journal belge 


ardemment desire. Au mois d’aout dernier ils se proposaient de 
feter le 50- anniversaire de pratique medicale du D r Van den 
Neucker, doyen d’age du corps medical homaeopathique beige. La 
brillante carriere medicale du jubilaire, la consideration de ses 
concitoyens, l’estime de ses confreres, tout nous faisait esperer de 
pouvoir bientdt organiser a son intention une fete eclatante honor^e 
de la presence de la generality des medecins homoeopathes beiges. 

Deja des invitations avaient ete lancees aux quatre coins du pays, 
deja avait ete re^ue Fadhesion de la plupart des confreres homoeo¬ 
pathes beiges et meme de membres du corps medical homoeopathique 
de France et d’Angleterre, deja la presse medicale etrangere avait 
annonc6 urbi et orbi la date des festivites lorsque, au grand desap- 
pointement de nous tous, nous apprimes que le confrere Van den 
Neucker redoutant les suites des emotions inherentes k de pareiiles 
festivites, a prie le Comite organisateur de ne pas donner suite k ses 
resolutions premieres. Neanmoins le dimanche 19 aout, date primi- 
tivement fixee pour la fete du jubilaire, affluerent a son domicile des 
lettres et des telegrammes de congratulations. Les membres de 
l’Association des homoeopathes d’Allemagne reunis a la meme date 
a Munich lui envoyerent un telegramme de felicitations qui fut 
honore d’une reponse immediate de remerciments. 

II ne nous restait k nous membres du Cercle qu’& nous incliner k 
notre grand regret devant les convenances du jubilaire. Toutefois, 
sauf a blesser la modestie du confrere Van den Neucker, la Com¬ 
mission organisatrice de commun accord avec le Comite de r6daction 
du Journal beige de d' Homccopathie a decide de faire paraitre dans le 
prochain numero du Journal le portrait du jubilaire. 

En regard de ces traits venerables, de prestance eminemment 
doctorale, qu’il nous soit permis de tracer en quelques lignes la 
carri&re medicale du confrere Van den Neucker. 

Ici nous ne resistons pas a* donner la relation d’un incident de ses 
tous premiers debuts, tel qu’il l’a consigne lui-meme dans les termes 
badins qui lui sont propres. 

« Diplome en 1850, ecrit-il quelque part, je suis all6 diplome sous 
le bras a Voorde, ma paroisse natale. Des la premiere nuit, dans le 
home paternel, on vient frapper a la porte pour un accouchement 
laborieux. Presentation de l’epaule avec sortie du bras et engagement 
tel que toute version etait devenue impossible. — La maison etait 
pleine de commeres observant un accoucheur qui aurait prefere etre 
a cent lieues de la. Pour me donner une contenance je fis semblant, 
sans decouvrir la femme de l’examiner plus qu’il ne fallait et pendant 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


143 


ces feintes manoeuvres une doitleur de cheval survient et l’enfant 
sort en double , par evolution spontanee . Et les commeres de s’ecrier : en 
voil& un accoucheur. Je tirai de cette chance le meilleur augure. 

Je pratiquais dans cette contree a mon corps defendant pendant 
trois ans a pied et a cheval medecine, chirurgie et accouchement^ et 
fin de 1859 je me rendis k Harlebeke a l’insu de tout le monde pour 
etre sur de ne pas etre retenu ». 

Ce fut a sa premiere visite a Harlebeke que dans une conversation 
avec le D r Belpaire, il entendit pour la premiere fois appr6cier la 
valeur de ThomDeopathie. Belpaire avait ete temoin de guerisons 
faites par le D r Dupire, de Tournai. Trop vieux lui-meme pour 
s’initier encore aux arcanes de la nouvelle doctrine medicale, il 
engageait son jeune confrere k suivre cette voie. Ce ne fut que 
quatre ans plus tard alors que sa reputation comme allopathe etait 
solidement etablie, qua la suite de ses relations avec les D rs Van den 
Berghe, pere et Gailliard, il einbrassa definitivement la doctrine 
de Hahnemann. Avec ces derniers et le D r De BROUCKERE,de Roulers 
il suivit longtemps la polyclinique du D r Mouremans, de Bruxelles. 
Sa conversion a Thomoeopathie soulava un tolle g6n6ral au sein de 
la Soci6te de medecine de Courtrai ou il occupait la presidence. 
D’estime, de choye meme qu’il etait anterieurement de ses confreres 
allopathies, il devint pour eux un objet diversion; mais il se vit 
amplement dedommage de ces deboires par la consideration et la 
reconnaissance de ses clients. Sa reputation comme homceopathe 
ne tarda pas a se repandre dans toute la Flandre-Occidentale et dans 
une partie de la Flandre-Orientale, voire m&me a Gand; mais c’etait 
surtout dans le sud de la Flandre que s’etendit sa renommee et, au 
de 1 k de la fronti^re, a Roubaix, a Tourcoing et k Lille. Sa chevelure, 
sa barbe touffue lui avaient valu le surnom de Docteur noir. Dans 
toute cette region si peuplee il sut par ses cures merveilleuses etablir 
la superiorite du traitement homceopathique. Grace a lui, l’Ecole 
homceopathique y a fait de nouveaux adeptes et peut etre consideree 
comme solidement etablie k tout jamais dans cette contree. Retire a 
Gand depuis environ dix-sept ans il re^oit encore k son domicile 
quelques anciens clients et assiste ses confreres de ses lumi&res dans 
des consultations. Tel est son attachement k sa clientele de la 
Flandre-Occidentale que malgre ses 79 ans tous les quinze jours il se 
rend regulierement a Harlebeke pour y traiter, uniquement a son 
dispensaire, des malades venant de plusieurs lieues a la ronde. 

Dans la pratique il est Hahnemannien pur. Il a recours a toutes 
les dilutions bien qu’il manifesto une predilection pour les G™ 3 tout 


Digitized by CjOOQle 



144 


Journal belge 


comme ses contemporains les D ri Gaillard, Rayer et d’autres som- 
mites medicales homoeopathiques beiges. Son grand &ge ne l’empeche 
pas d’emboiter le pas derriere le char du progres de la science. C’est 
ainsi qu’il fait ben^ficier ses malades de l’emploi des nosodes et tout 
specialement de la tuberculine. 

Unepleine conliance dans son etoile est la caracteristique de sa 
carriere medicale. Elle repose du roste sur des etudes solides, sur une 
profonde connaissance de la matiere medicale et sur un examen 
physique et psychique approfondi de ses patients. 

Toujours tres communicatif notimment dans ses relations avec de 
jeunes confreres, il n’a en vue que la propagation de la doctrine, 
comme le temoigne tout specialement sa collaboration active, sa vie 
durant,aux journaux de medecine homceopathique beiges, au Journal 
du D r Mouremans, a YHomoeopathic militantc du D r Gailliard, a la 
Revue homceopathique du D r Martiny, k Y Union homceopathique du 
D r Schmitz et enfin et de nos jours encore au Journal beige d'Homoeo¬ 
pathic dont son gendre le D r SamuEl Van den Berghe est la cheville 
ouvriere. Mais \k ou il a montre un devouement sans bornes, c’est 
au sein du Cercle Medical homceopathique des Flandrcs, ou depuis sa 
fondation il y a quelque trente ans jusqu’ace moment encore, il n’a 
cesse de prodiguer sa science a 1’eJification des membres du Cercle 
et tout specialement des nouvelles revues de la doctrine hahneman- 
nienne. Qu’il re^oive ici l’expression de la reconnaissance de nous tous. 

Puisse-t-il encore pendant de longues annees faire entendre sa 
voix dans cette enceinte, y faire valoir la saine doctrine hahneman- 
nienne et, par des relations puisies dans sa longue pratique medi¬ 
cale, continuer a animer nos seances. 

Puisse-t-il longtemps encore par ses ecrits souvent originaux, 
toujours interessants, alimenternos publications. 

Puisse-t-il apres un demi-siecle de travail consacre a la science et 
au soulagement de l’humanite couler encore des jours heureux, jouir 
d’un repos bien merite (otium cum dignitate) dans son bel hotel au 
Parc de Gand en societe de sa digne epouse, tout pr^s de ses enfants 
et petits-enfants. 

* 

♦ * 

R6ponse du D r Vanden Neucker : 

D’abord un gros merci pour le compliment si bienveillant que 
Thonorable president vient de m’adresser. Ensuite, un mot de 
reponse au magnifique discours que vient de prononcer l’ami De 
Keghel. Le Docteur De Keghel avait un frere, artiste peintre de 


Digitized by t^ooQle 



d’homceopathie 


143 


fleurs; lui-meme, parente oblige, point des flours a son tour, mais ce 
sont des fleurs de rhetorique, et il les peint avec un tel fini, line telle 
vivacite de couleurs, que ce serait scabreux pour qui que ce soit de 
mettre le pinceau sur la palette a pres Ini, bien sur de n’obtenir que 
du pale, du tres pale. Aussi ne forcerai-je point mon talent a obtenir, 
l’impossible, e’est-a-dire des fleurs. 

II y a dans ce vieux coeur que les confreres s’obstinent k feter 
presque malgre lui un double fonds de sentimentalite. D’abord un 
fonds de religieux respect et d’estime pour tout ce qui est relation 
professionnelle. Notre serviteur proclame avec flerte n’avoif jarriais 
failli de ce cote. A cote de ce premier fonds, il y a un fonds illimite 
de reconnaissance pour tout ce que les confreres ont voulu faire de 
sacrifices d’argent et de temps pour ce cinquantenaire. 

Il y aurait long a puiser dans ce fonds, Messieurs, ex abundantia 
cordis os loquitur, mais la fatigue m’oblige a etre bref. 

Done un bien cordial merci pour tous les membres ici presents et 
pour les adherents eloignes, retenus loin de nous pour des motifs divers. 

Il y a trente ans environ nous fondions ce cercle avec le concours 
de quelques illustrations homoeopathiques aujourd’hui disparues. 
Helas! trop tot. A cote des Martiny, des Vanden Bekghe, pere, des 
Gailliard et d’autres sommites homoeopathiques etait venue se 
ranger toute line pleiade de nouvelles recrues qui par des etudes 
soutenues, le temps et l’experience aidant, ont su maintenir la renom- 
m£e de notre Ecole. 

Aujourd’hui de plus larges horizons doivent s’ouvrir' au champ 
d’action des homoeopathes. Consacrons tous nos efforts a l’extension 
et au developpement de l’oeuvre hahnemannienne. Vieux debri 
d’antan, nous nous sentons encore d’autant plus encourage dans cet 
effort que dans le rayon de notre pratique de jadis ont surgi de 
jeunes elements en tout capables de continuer notre oeuvre. Le 
D r D’haese d’Avelghem, il v a peu d’annees encore etait medecin 
allopathe justement considere. Aujourd’hui sa reputation comme 
medecin homoeopathe s’etend au loin dans sa contree. Faut-il 
citer le D r Schefens de Mouscron? Lisez son remarquable travail 
sur le botulisme et vous jugerez de la valeur de son auteur et de 
ce que 1’homoeopathie peut attendre de lui. Le D r Wui.laert, de 
Courtrai, possede une clientele nombreuse. Il saura sufftre a sa 
tache inalgre la lutte acharnee qu’il a a soutenir. 

L’oeuvre hahnemannienne est done en mains sures dans le milieu 
ou je pratiquais naguere. 


Merci a tous. 


Digitized by Google 




MO 


Journal eelge 


Therapeutique et Clinique 


Notes Eparses 

par le D r I)e Cooman. 

Nous nous proposons, non seulement en ces pages, mais plus tard 
a l’occasion, en des notes subsequentes, tantot de rencontrer des 
articles medicaux de la presse scientifique ou de la presse politique 
(car les quotidiens et me me lcs hebdomadaires estiment de plus en 
plus que leurs lecteurs sont interesses par des articles sur les grands 
problemes de la sante publique ou privee); tantot encore de livrer 
au J. B. d’H. des annotations concernant nos experiences person- 
nelles au sujet de telle ou telle maladie. Nous proftterons beaucoup, 
dans la redaction de ces Notts eparses , des pages et des annotations, 
presque de tous les jours, que j’ai retrouvees dans les ecrits de feu le 
D r G. De Cooman, mon pere. 

* 

* * 

Je commence ces notes en rencontrant un article paru, le 1(> du 
mois d’aout dernier, dans un grand quotidien de Bruxelles. Donnons 
tout d’abord l’article, tout en lui accollant commc sous-titre celui qu’il 
merite de toutes les fa^ons : Les homaopathcs sans le savoir. 

* 

* * 

Medeclnes imaglnaires. — II existe toute une categorie de 
malades qu’on designe sous le nom de nerveux. Commc la femme au 
lezard, ils se plaignent de mille maux qui ne sont jamais bien serieux 
et qui presentent encore ceci de particulicr qu’ils valient d’un jour a 
Tautre. On les traite par Thydrotherapie, et on leur donne des cal- 
mapts parmi lesquels le bromure occupe la place d’honneur. Il n’est 
pas de nerveux qui ne soit abreuve de bromine, et il n’v a pas de 
praticien qui ne l’ordonne a ces malades. 

Mais voil& qu’un medecin ties honorablement connu qui dirige, 
du reste, a Paris, un service d’hopital ; voila que ce medecin s’est 
demande si le bromure est vraiment aussi calmant qu’on veut bien le 
dire. Et pour voir ce qu’il en etait, il a eu l’idee de remplacer chez 


Digitized by CjOOQle 



D’HOMG-OI’AI hie 


147 


ces malades le bromure par des pilules faites avec... des feuilles de 
pissenlit. Seulement, ce faisant, il cut le soin de decorer ces pilules 
d’un nom terriblement imposant, de celui de Taraxacum dens leonis. 
Puis pour frapper d’avantage l’i magi nation de ces malades, il ajou- 
tait que ces pilules de taraxacum constituaient un medicament exces- 
sivement energique qui commandait la plus grande prudence. 

Eh bien, ces pilules de pissenlit faisaient merveille et gu£rissaient 
en quelques jours les douleurs, les points de cote, les gastralgies, les 
vertiges et mille maux qui, jusqu’& ce jour, avaient resiste a tous les 
traitements mis en oeuvre. 

C’est de la suggestion, direz-vous certainement, et a ce point de 
vue on peut faire avec les nerveux tout ce qu’on veut. Soit. Mais 
voici d’autres faits qui sont dej& d’une interpretation plus difficile. 

* 

* * 

S’il est des douleurs qu’on ne simule pas et qui ne sont nullement 
imaginaires, ce sont celles de l’ataxie locomotrice. Elies arrachent des 
cris aux malades et sont tellement terribles qu’en medecine, elles sont 
connues sous le nom de fulgurantes. Une seule chose les calme : ce 
sont les piqures de morphine. Qu’imagina done notre med£cin ? De 
faire a ces malades epuis£s par la souffrance, des injections.... d’eau 
contenant une quantite minime de sel de cuisine. Ici encore, l’effet de 
ces injections fut merveilleux, et l’eau a peine sal6e coupait la crise 
de douleurs tout aussi vite que la morphine. Et savez-vous d’ou venait 
ce miracle ? De ce que cette eau salee etait presentee aux malades 
comme une solution de bi-morphine , c’est a dire com me une solution de 
morphine particulierement active. Et j’ajoute que les injections de 
cette eau salee, de cette pretendue bi-morphine calmaient encore avec 
la meme rapidite les douleurs intolerables de coliques hepatiques ! 

♦ 

* * 

Autre fait non moins curieux. Pour faire dormir les malades qui 
4taient atteints d’insomnie, notre medecin renon 9 a hardiment k l’opi- 
um, k la morphine, au chloral, et les rempla^a par du phosphate de 
soude, substance des plus anodines et depourvue de toute propriete 
somnifere. Et cependant, quand les malades avalaient cette drogue 
ils etaient litteralement terrasses par le sommeil, tout simplement par- 
ce qu’ils etaient convaincus qu’on leur avait fait prendre un hypnoti- 
que .puissant. Ils dormaient par conviction, persuades qu’ils ne 
sauraient resister aux effets somniferes d’un tel medicament. 

* 

♦ * 


Digitized by v^ooQle 



118 


Journal beige 


Mais tout ce qu’on vient de lire a ete encore depasse dans les 
experiences que ce inedecin fit sur des tuberculeux. C’cst encore l’eau 
salee qui en fit les frais et qu’on decora, pour la circonstance, du nom 
d’antiphvmose. II est vrai que cette fois la mise en scene a ete paiti- 
culierement soignee. 

Tout d’abord, pendant plusieurs jours de suite, dans des causeries 
au lit du malade, notre med£cin annonya la decouverte d’une medica¬ 
tion nouvellc Ires active contre la tuberculose, en disant qu’il esperait 
pouvoirs’en procurer prochainement. Puis, quand les malades etaient 
bien prepares et attendaient anxieusement ce nouveau medicament, 
il declarait un beau matin que la fameuse antiphymose etait enfin 
arrivee. II choisit aims un certain nombre de tuberculeux qui devaient 
suivre ce traitement, leur attacha des infirmiers qui devaient les peser 
tous les jours, prendre leur temperature toutes les deux heures, 
inscrire le poids sur des feuilles particulieres, tout cela pour donner 
a ces malades l’impression qu’ils etaient soumis a un traitement inte- 
ressant dont on attendait les bons eflets avec une confiance absolue. 

Eh bien ! le resultat de cette mise en scene fut vraiment extraor¬ 
dinaire. Sous l’influence de ces injections d’antiphimose, c’est-a-dire 
d'eau salee, les tuberculeux qui avaient le degout des aliments, out 
retrouve leur appetit et se sont mis a devorer. Leur sommeil devint 
meilleur, la fievre disparut, la toux cessa d’etre frequente et l’expec- 
toration diminua. Chose vraiment surprenante ; a rauscultation on 
pouvait constater une cicatrisation partielle des lesions. Et, sans que 
lien fut change a leur regime habitucl. ces tuberculeux semirent a 
engraisser. Tel tuberculeux qui pesait 69 kilos le 27 fevrier, atteignait 
le poids de 71 le 13 mars ; tel autre passait de 66 kilos a 69 dans 
respace dedix jours! Et si pour une raison quelconqueon interrompait 
les piqures d’eau salee, la fievre reparaissait, le poids diminuait et le 
tuberculeux se remettait a tousser et a cracher ! 

Voila les faits qui out ete discules, il y a a peine quinze jours dans 
une societe medicale de Paris. (Fin fie Varticle du journal ). 

♦ 

* * 

Voila done quatre grandes categories de malades, atteints des 
affections souvent les plus graves, gueris par des mcdecines imaginaires : 
les nerveux, les ataxiques, les malades atteints d’insomnies et, pour 
couronner le tout, les tuberculeux! 

Eh bien. nous disons, nous, les honiGeopathes, que si quelques 
sncces out ete obtenus (car les auteurs des miracles susdits ne 
proclament pas qu’ils ont gueri partout et toujours), ces succes sont 
purement homceopathiques. Nous allons le demontrer. 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


140 


Au lieu de bromure, l’immense classe des nerveux se voit gaver 
de pilules d’un medicament au nom terriblement imposant de : 
Taraxacum dens leonis. Pourquoi note thaumaturge n’administre-t-il 
pas a ses nerveux des pilules de Mica: pan is, la bonne mie de pain, 
bien enrobees de robes argentees ou dorees ? C’est cela qui aurait 
constitue une medecine imaginaire, en bonne et due forme, Mais le 
pissenlit! Halte-la, mon tres-honore confrere; avez-vous done oublie 
les lemons de l’ecole? II n’est pas un medicament imaginaire du 
tout. Selon vos maitres, qui furent aussi les notres, il est tout 
d'abord franchement hepatique, il est aussi fondant, aperitif, tonique 
et diuretique. 

Je le reconnais d’ailleurs : pour les allopathes, sa pathogenesie ne 
comporte guere plus que ce que je viens de dire. Mais voici, selon la 
Pathogenesie d’HAHNEMANN, quelques uns seulement de ses effets 
sur le systeme nerveux : ce sont aussi ces symptomes qu’il guerit et 
que vous aurez gueris, mais homoeopathiquement sans le savoir 
malheureusement, de la meme manicre que le bourgeois gentil 
homme faisait de la prose. 

« Medicament recommandable dans les gastralgies, cephalal- 
« gies, etc. Sensibilite douloureuse de tous les membres, surtout au 
h toucher, ou dans une fausse position. — Sensation de faiblesse et 
« de malaise dans tout le corps. — Frissons avec maux de tete 
« pressifs. Irresolution et repugnance pour le travail. — Loquacite 
'< et envie de rire. 

« Tete ; Vertige, avec etourdissement et chancellement en plein 
« air. — Mai de tete, coniine par contraction et expansion du cer- 
<» veau. — Pesanteur et pression dans la tete. — Lancinations dans 
« le front et les tempes. — Douleurs de tete violentes, sensibles 
« seulement en se tenant debout et en marchant. — Tension du cuir 
« chevelu. 

« Yeux et Oreilles : Douleuts daus les yeux comme si un grain de 
« sable s etait introduit dans Tangle interne. — Sensation de brulure 
« et elancements brulants dans les yeux. — Elancements dans les 
« oreilles. — Durete de 1’ouie, le soir. 

« Face et Dents : Sensation de chaleur a la face. — Elancements et 
« pression dans les joties. Odontalgies avec lan^ures jusque dans les 
« sourcils. — Couj)s dans les dents. 

a Gorge : Mai de gorge, avec douleur pressive comme par un 
« gonflement interieur. 

« Estomac : Renvois amers. — Renvois a vide, surtout apres avoir 
« bu. — Nausees comme apres des aliments gras, avec anxiete et 
« maux de tete pressifs, ameliores au grand air. 


Digitized by CjOOQle 



150 


Journal belge 


« Vnitre : Pinccments dans le ventre. — Elancements pressifs dans 
« le ventre et les cotes du ventre, & gauche principalement. 

« Poitrine d Trom : Douleurs pressives a la poitrine. — Elance- 
« ments dans la poitrine et les cotes de la poitrine. — Douleurs 
« pressives a la legion renale. — Elancements pressifs dans le dos et 
« les reins, en etant couche, avec etouffement de la respiration. — 
« Tiraillements pressifs et elancements dans les muscles du cou et de 
« la nuque. 

« Bras et Jambes : Batteinent pulsatif et tressaillement dans les 
« epaules et les bras. — Tractions et dechirements dans l’avant-bras 
« et le poignet. — Elancements dans les cuisses, les genoux, les 
« mollets, la plante des pieds et les orteils. — Sensation brulante 
« dans les genoux, les jambes et les orteils. *> 

Tous les symptomes que nous donnons ci-dessus sont purement 
subjectifs. 

L’honorable confrere thaumaturge, apres avoir lu ces quelques 
extraits de la pathogenesie du modeste pissenlit, pathogenesie faite 
il y a plus de 100 ans deja, par Hahnemann lui-meme et ses premiers 
disciples, devra se dire que si les nerveux et surtout les nerveuses 
qu’il a gueris presentaient bien souvent des symptomes tres drdles, 
disons memc abracadabrants, le pissenlit est bien capable d'en 
produire de tout aussi curieux_et partant de les guerir. 

♦ 

* * 

Nul ne pent plus ignorer, tant on en parte, dans les feuilles 
publiques presque autant que dans les revues de medecine, ce que 
peuvent souffrir les malheureux atteints par l’ataxie locomotrice, 
combien peu suitout il leur reste d’espoir de guerison dans l’etat 
actuel de la science. Lorsque l’epoque des douleurs fulgurantes 
survient, la piqure de morphine, dit plus haut mon quotidien 
bruxellois, est la seule chose qui les calme. Toutefois notre homme 
aux medecines imaginaires a trouve mieux. Il n’injecte pas de la 
morphine, mais il injecte de l’eau. Quoi, de l’eau simple; aqua 
simplex? Ilelas non, cela justement serait simple et cela seul, preci- 
sement pourrait compter pour une medecine imaginaire. Et s’il se 
flit contente de n’injecter que cela, tout en la preconisant d’une voix 
plus haute et plus sonore cjue tous les charlatans et tous les Mangins 
reunis, l’eut-il appele bi-morphine ou de tout autre terme ronflant et 
imposant confiance. j’eusse rendu les armes. 

Mais helas, trois fois helas pour sa these, notre docteur parisien 
ajoute a son eau du sel de cuisine, et voila la medecine imaginaire.... 


Digitized by CjOOQLe 



d’homceoeathie 


151 


a l’eau! Ce n’est que du sel de cuisine, me dira-t-il. Fort bien, mais 
ce sel de cuisine c’est le natrum muriaticum , le chlorure de sodium, et 
ce produit est hautement estime dans les deux medecines, l’allopa- 
thique et l’homceopathique. 

En homoeopathie il a l’honneur d’etre range parmi nos medica¬ 
ments principaux. En allopathie, il vient depuis quelques annees de 
monter en grade. C’est precisement cette solution de sel de cuisine, 
cette medecine imaginaire, qu’on appelle, en injection, Vinjection 
physiologique , celle qui, in-extremis, a deja sauve tant de gens 
mourant d’epuisement. 

L’allopathie, il est vrai, ne la cite pas parmi les medicaments en 
usage dans l’ataxie, a notre connaissance tout au moins. Il en est 
tout autrement en homoeopathie. 

Le D r G. Sieffert, de Paris, dans son Formulaire de Therapeutiquc 
Positive homaopathique cite le Natrum muriaticum , a la 5 C trituration, 
comme utile dans l’ataxie locomotrice, surtout quand il y a consti¬ 
pation et contraction pupillaire. 

Voici en outre quelques symptomes qui tous peuvent se rapporter 
k l’ataxie et que nous relevons dans la pathogenesie de Natrum 
muriaticum (Manuel de mature medicale de Jahr) : 

« Paralysie des membres. — Amblyopie amaurotique. — Priapisme 
« ou impuissance. — Tressaillements dans les muscles et les mem* 
« bres. — Troubles divers du sommeil et du moral. — Cephalees et 
« migraines a caracteres divers. — Vertiges. — Durete de Toiii'e. — 
a Troubles divers de la digestion. — Lassitude et pesanteur paraly- 
« ticpie des bras et des mains, 

« Tronc et jambes : Douleurs de brisement et de paralysie a la region 
« renale. — Aussi douleurs incisives, elancements et fortes pulsa- 
« tions k la meme region. — Dechirements a travers les reins et les 
« hanches. — Douleurs nocturnes dans le dos. — Pression, raideur 
« et tension dans la nuque. — Douleurs de luxation dans les 
« hanches. — Douleurs tractives dans les cuisses, les genoux et les 
« jambes. — Raccourcissement douloureux des tendons du jarret. — 
« Grande pesanteur et paralysie des jambes et des pieds, etc. » 

Et vous pretendez que votre bi-morphine est une medecine ima¬ 
ginaire? — Vous etes, Monsieur, encore une fois, homueopathe 
sans le savoir! 

♦ ♦ 

De plus en plus fort, comme chez Nicolet, le confrere tourne le 
dos a l’opium, a la morphine, au chloral et a toutes la serie des 
somniferes. A vous, tous les malheureux atteints d’insomnie, les 


Digitized by 


Google 



Journal beige 


1.72 

soutTrants et lcs neurastheniques, les epuises du vice on les surmenes 
du travail cerebral, qui ne pouviez trouver le repos qu’en vous 
stupefiant, un sauveur vous (*st ne. — Une substance anodine, 
comnie il ose l’appeler, depourvue de toute propriete somnifere, le 
phosphate de sonde simpleinent ingere, vous calmera desormais les 
nerfs et vous rendra le somineil. 

Ceci veritablement et sans jeu d} mots devient stupefiant. ^uand 
Moliere laisse passer son exainen de inedecine a Diafoirus, fils, la 
question Ini est posee, pourquoi 1’opium fait dormir. Ce a quoi le 
recipiendaire, a chapeau pointu, lepond, aux applaudissements des 
interrogateurs, que c’est parce que ropium a des proprietes dormi- 
tives. — Mais notre Diafoirus d'aujourd'hui fait dormir ses malades 
avec une substance qu’il avoue n’etre pas faite pour cela, mais qui 
fait dormir parce qu’il est persuade aux malades qu’en prenant cela 
iIs vont ronfier comme une souche. 

Tout doux, cependant, honorable guerisseur! Pour rendre vos 
experiences completes en fait de medecinc imaginaire, il vous eut 
fallu n’employer que des substances absolument et incontestablement 
neutres et non le phosphate de soude avec lequel vous avez fait 
dormir homaopaihiqucment; ce que je vais vous deinontrer. 

Selon les pathogenesies de la vieille ecole, le phosphate de soude n’est 
memc pas anodin, comme le confrere le suppose. Il est purgatif et 
antidiabetique. C’est tout, si j’ai memoire. 

Mais en homocopatlne, e’est tout autre chose. En 1881 en a paru 
une Pathogenesie des plus completes, edifice par 13 m6decins et 
professeurs des Etats-Unis d’Ainerique. Or voici ce qu’eprouverent 
les experimentateurs an point de vue de YIttsomnie : 

« Excitation considerable et inaccoutumee; incapable de dormir 
« jusqu’apres 1 h. du matin, s’eveille a 5 h. fatigue; un autre ne peut 
a s’endormir qu’a 1 h. et n*a qu’un sommeil agite d’une heure. 

« L’experimentateur n° 0 a un sommeil agite pendant toute la 
(( duree de l’cxperimentation; le n° 3 (D r Miss J.) a le sommeil agite 
« pendant et apres les regies, avec jactation d’un cote a l’autre; le 
« n° (> : insomnie apres minuit jusqu’a b h.; le n° 2 n’a qu’un som- 
« meil superficicl et est tout & fait eveille an moindre bruit; le n° 5 : 
« assoupi depuis 3 h. du soir jusqu’au moment du coucher, puis 
« insomnie par affluence d’idees. » 

* 

* ♦ 

Notre thaumaturge de Paris ne s’est jusqu’a present revele qu’^ 
moitie. Comme le papier public le dit, tout ce qu’on a lu plus haut 


Digitized by CjOOQLe 



d’homceopathie 


ir>3 


n’est que de la Saint-Jean aupres des miracles que notre homme fit 
sur des tubeiculeux. — Quel fut, en ces nouvelles occurrences, la 
medecine imaginaire? Ne cherchez pas loin, vous la connaissez deja. 
Ainsi qu’au temps de Moliere maitre Jacques fut k la fois cuisinier 
et cocher, le bon sel de cuisine sera guerisseur des tuberculeux 
comme il Test des ataxiques. Mais, de meme que maitre Jacques 
changea de livree, soit comme cocher, soit comme cuisinier, le sel 
de cuisine lui aussi changera d’habit, je veux dire de nom : tout a 
l’heure il 6ta.it bi-morphine , maintenant on le baptise Antiphymosc. 
Toujours cependant il reste imaginaire, bien que l’imagination des 
malades ne laisse pas que d’etre frappee de cette prestigieuse deno¬ 
mination scientifique. 

Toutefois, Monsieur, j’ai encore une fois a vous presenter mon 
objection de tout a l’heure. Pourquoi, diable, ajoutez-vous du sel de 
cuisine a notre eau? pourquoi pas de l’eau pure, meme aseptisee, si 
vous voulez, ou mieux encore, comme medecine imaginaire, de l’eau 
distill6e? Puisque vous injectez, cela ne peut rien faire au malade : 
il ne goute pas tout de meme! 

Non, Monsieur, plus j’y reflechis, moins votre sincerite me semble 
debonaloi. V r ous ajoutez du sel de cuisine a votre eau, et bien vous 
savez ce que vous faites; mais vous ignorez que vous faites de 
l’homoeopathie. 

Natrum muriaticum est en effet un de nos meilleurs medicaments 
dans le traitement des affections de poitrine et il est prise bien haut 
par les hormeopathes de tous les pays dans le traitement de la 
phtisie. 

Je veux vous le prouver en faisant, encore une fois, a votre inten¬ 
tion, un petit tableau des symptdmes, tires de la pathogenesie du sel 
de cuisine, qui se rapportent principalement a la phtisie. Vous com- 
prendrez, peut etre, en le consultant, pourquoi vous avez parfois 
gueri et que toutes vos charlataneries et vos no ms baroques ont 
moins fait que votre medecine pretendument imaginaire : 

« Poitrine et toux : Elancements dans la poitrine, surtout dans le 
« cote droit. — Elancements violents avec respiration oppressee; ces 
u elancements sont aggraves par une inspiration profonde. — Respi¬ 
te ration gen6e par tout travail manuel, soulagee au grand air. — 
« Toux provoquee par un chatouillement dans la gorge ou dans 
< l’epigastre, le jour et la nuit, mais surtout en marchant ou en 
« respirant profondement, — Toux matutinale. — Toux du soir, au 
« lit, suffoquante, spasmodique. — Toux avec expectoration sangui- 
« nolente, vomituritions et vomissements. — En toussant, douleurs 
« dans le front, comme s’il allait eclater. 


Digitized by CjOOQle 



154 


Journal belge 


« Enrouement et sensation de secheresse dans le larynx. Toux 
h avuc emission d’urine a chaque acces. — Toux excitee par chaque 
« effort de deglutition a vide; toux exasperce de 10 h. k midi, avec 
« frissons. Toux chatouilleuse en marchant et en faisant des inspira- 
« tions profondes. L’excitation a tousser semble provenir du creux 
« de l’estomac. — Rales muqueux. — Predominance a droite. 

« Cceur : Palpitations. Battements irreguliers et intermittents du 
« cceur et du pouls. — Mouvements ondulatoires du cieur aggraves 
« par le moindre exercice, surtout apres le repas du midi, et s’ame- 
« liorant par la pression de la main. 

« Decubitus et sommeil : La nuit pas de sommeil ou sommeil trouble ; 

« sommeil interrompu geueralement de minuit k 2 heures, tandis que 
« le jour, le malade est assoupi. Le decubitus n’est tolerable que sur 
« le dos. Impossibility de rester couche sur un cote quelconque; s'il 
« se couche sur un cote le malade est atteint d’agitation extreme et 
« de battements de coeur violents. 

« Fievre : Pouls plein, ordinairement irregulier. Fievre hectique; 

« dans l’acces de fievre, le frisson predomine; le malade accuse un 
« froid interne. Mains et pieds glaces. Bouffees de chaleur avec maux 
« de tete violents. Soif vive pendant la fievre. Sueur profuse affai- 
« blissante, surtout le matin. 

« Moral et habitus : Humeur melancolique et irritable; tres sensible, 

« taciturne. Repugnance k aller au grand air ainsi qu’& se remuer. 

« Ne desire que le repos et la solitude. 

« Teint pale; peau jaunatre, seche, sale. Faiblesse generate. — 

« Lourdeur des bras ct des jambes. — Bruissements dans les oreilles. 

« — Mouches et taches noires devant les yeux. — Embarras du 
« cerveau. — La parole fatigue. — Abattement physique et moral. 

« Brisure generate. 

« Troubles digestifs divers. 

« Symptomes concomitants : Maux de tete. — Eruptions boutonneuses' 
« au visage. — Herpes. — Etat frileux. — Amaigrissement. — 
« Peau et ongles crevasses. — Venues aux mains. — Sueurs aux 
« mains, etc. » 

* 

* * 

La question sempiternelle, en nos jours d’inventions therapeu- 
tiques nouvelles, me semble demontree une fois de plus : Beaucoup 
de nos maitres, surtout ceux de Paris, (car, a Paris, tons ceux qui 
experimentent, ou professent, oil se melent d’ecrire sont reputes 
maitres), font de rhomoeopathie sans le savoir, ou, s’ds le savent, 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


155 


sans vouloir le dire. Nous eumes, il y k quelques annees, la pene- 
trante joie de le demontrer une fois de plus quand un professeur de 
Paris, et non des moindres, M r Dujardin-Beaumetz, avait decouvert 
que YAconU possedait la puissance bien rare de couper les rhumes a 
leur debut. 

Combien de fois encore nous sera-t-il donne d’en faire la joyeuse 
constatation ? Mais surtout quand se level a-t-elle, l’aurore glorieuse, 
ou les maitres inventeurs de la science officielle allopathique feront 
preuve de sincerite_ou de savoir? 

D r De Cooman. 


Cas cliniques 

par le D r Vanden Neucker. 

La medecine des petits riens est la plus difficile; on guerit plus 
facilement une maladie grave qu’un bobo. Je me plais a raconter la 
cure suivante. Une jeune belle, fort belle, de 30 ans, affligee depuis 
des annees d’un kyste de la paupiere superieure, qui depuis peu de 
temps ne faisait que croitre et cmbellir, au point d’atteindre le 
volume d’un gros petit pois, occasionnant la chute de la paupiere, 
vint k inon dispensaire. Des divers medecins consultes les uns 
avaient conseille l’eternelle teinture d’iode, les autres et c’etait le 
plus grand nombre conseillaient l’operation; mais la belle avait peur 
du couteau et du chloroforme, et c’etait cette double crainte qui 
1’amenait chez moi, repute pour etre fort peu sanguinaire. Ne 
tenant point k entamer un traitement d’une reussite au moins fort 
problematique, je disais k la cliente qu’elle avait peut etre tort de 
reculer devant l’operation, mais qu’avec patience, beaucoup de 
patience nous pouvions reussir. Elle se montrait heureuse de 
commencer un traitement, si long qu’il dut etre. Je lui remis 
Staphysagria 0® dilution, une dizaine de globules, dose journaliere 
pour quinze jours. Au bout de la quinzaine elle me revint et il me 
semblait de]k remarquer un mieux, mais si leger, que je ne pouvais 
encore aventurer la moindre promesse. 15 jours apres, mieux plus 
accentue; le gonflement etait sensiblement moindre. 

Je donnai ainsi de 15 en 15 jours meme remede et meme dose. 
Apres deux mois et demi de traitement le kyste tres sensiblement 
amoindri blanchissait a son sommet comme mena 9 ant de suppurer. A 


Digitized by CjOOQle 



150 


Journal belge 


ce moment la je pcnsais a employer Hcpar sulfur is , mais redoutant 
de perdre l’eftet si heureusement obtenu de Staphys ., je persistais 
dans l’emploi de Staphys. et quelques semaines apres je voyais le 
kyste se dessechei, s'exfolier, pour ne laisser k sa place qu’une faible 
rougcur destinee a disparaitre a son tour. Je suis d’avis que cette 
courte relation est de nature a dissiper le scepticisme que d’aucuns 
me me d’entre nous professent encore au sujet de nos pathogenesies 
et j’ajouterai meme que c’est un peu coinme sceptique que j’ai hesite 
a enta.ne: !e traitement. 

★ 

* * 

Apres avoir relate la cure d’un bobo qu’il me soit perm is de citer 
la guerison d’une maladie grave. II v a quelques G mois passes un 
campagnard vint me demander conseil pour son epouse atteinte, 
dit-il, d’une pthisie galopante. Elle avait toujours 40 degres de 
fievre, suite de couches passees de 0 semaines et le medecin la 
declarait irrevocablement incurable. J’administrai quelques poudres 
d 'Acoiiit. 3° a prendre une tons les jours. Apres une buitaine le 
bonhomme vint me dire que tout© fievre avait cesse et que la femme 
se levant de son lit, commen^ait a vaquer a sa besogne et mangeait 
de bon appetit. Comine ce diagnostic me paraissait avoir ete porte 
en toute competence, je declarais au cultivateur qu’il ferait bien de 
venir me montrer son epouse aussitot qu’elle pourrait supporter le 
voyage. 

Au lieu de venir au plus tot, il a attendu G mois, et k mon grand 
etonnement, au lieu de trouver une poitrinaire, je vois devant moi 
une personne d’une robustesse parfaite. Ou bien j’ai fait un prodige, 
ou, ce qui est plus probable, mon confrere de la campagne a commis 
une gaffe colossale : les 40 degres, qui avaient resiste k tout un 
arsenal peu approprie etant tout bonnement justiciables d’une dose 
d 'Acotiit. 

D r V r ANDEN NEUCKER. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


157 


Societes 


Cercle m6dical Homoeopathique des Flandres 

SEANCE DU 6 JUIN 1906 

President, Secretaire, 

Sehepens, pcre. Kam. Van den Iterghc. 

Le proces verbal de la seance de mars est lu et approuve. 

M. Dhaese a obtenu de bons effets de Dulcamara dans la cystite. 

M. Vanden Neucker presente deux observations cliniques, la 
premiere a trait a line guerison de kyste de la paupiere par Staphysa- 
gria , la seconde k une guerison par Aconit d’un mal declare incu¬ 
rable (i). 

M. Schepens, pare dit que dans I’orgelet on emploie avec 
a vantage Aurum et Pulsatilla. 

M. Aug. Schepens a eu du succes par Graphites et Hepar . 

\1. Aug. Schepens donne lecture d’un travail sur le botulismeUb 

M. Dhaese dans les menaces d’asphysie dans la pneumonie, a 
obtenu de bons effets de Senega G. 

M. De Keghel recourt k Tartarus emeticus, de preferences aux dilu¬ 
tions basses, 3 mes , G mcs . Les basses dilutions lui semblent convenir 
specialement aux cas et aux remedes ou les allopathes ont trouve 
une action elective. Les nosodes par contre doivent se donner a des 
dilutions elev6es et a doses rares. 

Bacillinum de Burnett k la 200 e , une dose toutes les trois semaines, 
amena une amelioration considerable de l’etat general et de l’etat de 
la poitrine chez un phtisique maisne parvint pasaarreter une diarrhee 
sanguinolente. 

M. Vanden Neucker relate le cas d’une jeune fille presentant de 
la toux avec expectoration et ayant tantot un genou gonfle, tantot des 
ulcerations. II a donne divers remedes antituberculeux, y compris 
Tuberculinum. Apres deux ans et demi de traitement par Nitr. acid.. 
Calc . carh. y puis Phosph it a rendu Tuberculinum 200, d’une fa<;on 


(1) Voir page i55. • 

( 2 ) Voir page n3, vol. XIII, n<> 4 . 


Digitized by VjOOQle 




158 JOI RNAI. BEI.GE 

continue, chaque jour deux a trois globules. La malade est en voie 
de guerison. 

M. Van Ooteghem dans les accidents de travail recourt k Arntca 
et Conium, chez les alcooliques a Nux et Ars . alb . II emploie aussi 
Sul/, aur. comme repondant a la dvscrasie. 

M. Aug. Schepens s’est bien trouve de Spigdta dans les cas 
chroniques de traumatisme. 

M. 8chmitz a surtout obtenu du succes par Spigelia chez les 
buveurs. 

M. Schepens, pare confirme cette maniere de voir pour Tun des 
cas qu’il a observes. 


Congr&s international d’homoeopathie 
d’Atlantic City 

Deux notes dominantes au Septieme Congres homceopathique 
international quinquennal tenu a Atlantic City, sous la presidence 
du D r Me Clem and, savoir : la necessity de soutenir tout ce qui peut 
interesser rhomceopathie dans le monde entier et le souci d’eviter 
toute accointance avec rallopathie. L’Amerique du Nord, devenue 
aujourd’hui la patrie adoptee de rhomceopathie, est aussi au point 
de vue scientifique la soeur ainee de toutes les contrees du monde. 
Aux autres pays de Ti ini ter, notamment en veillant aux empiete- 
ments de l’allopathie et en prenant la defense de notre doctrine au 
sein des assemblies politiques. 

A remarquer en Amerique le grand nombre de specialistes. De 1& 
certain danger pour rhomceopathie de faire prendre k cette derniere 
une place secondaire. Tel n’est cependant pas le cas chez les som- 
mites medicalcs qui par leurs ouvrages ont montre que la speciality 
n’efface pas necessairement l’homceopathe. 

Des nosodes, il n’y est guere faic usage. Chose regrettable, car dans 
cette sphere de la therapeutique les homoeopathes ne devraient pas se 
laisser devancer par les allopathes. 

Le Congres international d’homoeopathie se reunit k Atlantic City 
simultanement avec ITnstitut americain d’homenopathie. Cette der- 
niere, institution nationale par excellence des medecins homoeo- 
pathes, se reunit une h)is par an. Ses travaux paraissent dans un 
volume annuel. Le president de cette session etait le D r Green de 


Digitized by CjOOQLe 



d’homceopathie 


1.7) 


Little Rock, Arkansas, Texperimentatear bien conna CiOnosmodium. 
Le theme de son discours etait « No-almagamation », « Pas de com- 
promission ». 

Pendant toute la duree du Congres les dames des membres tenaient 
des reunions speciales formant une societe sous le nom de Meissen 
Society avec ses president, secretaire, etc. et aussi son programme 
special. 

Atlantic City est une ile situee dans l’Etat de New-Jersey k une 
lieue de chemin de fer de Philadelphie. Les seances du Congres 
eurent lieu dans un des cinq grands Piers, le Young’s Pier. Les 
membres y etaientadmis a la presentation d3 leur carte-insigne. 

Dans l’apres-diner du lundi 10 septembre se constitua le 
bureau du Congres international. Le D r Me Clelland fut elu 
president, le D r J. H. Clarke, de Londres, president d'honneur. 
A ce dernier aussi echut le role de secretaire permanent. Le soir du 
meme jour eut lieu Installation offtcielle avec reception du maire et 
du representant du Gouverneur de l’Etat de New-Jersey, discours 
du D r Fleming du Comite local, du D r Me Clelland et du I3 r Green, 
president de l’Tnstitut. 

Le D r Clarke y repondit comme suit au nom des etrangers : « En 
mon nom et au nom de mes freres delegues a ce Congres mondial je 
vous remercie de votre cordiale reception. Nous venons de pays 
eloignes en joyeux pelerins payer notre tribut a cette La Mecque de 
rhomceopathie, la grande Republique de l’Ouest. L’Alleinagne donna 
naissance a notre doctrine; Paris lui acquit une vogue europeenne; 
un fran^ais, le bouillant D r Mure porta le flambeau de rhomceopa¬ 
thie dans l’Amerique du Sud. Mais e’est ici que notre Science et 
notre Art ont trouv6 leur veritable patrie. 11 a ete dit que l’Amerique 
a 6t6 peuplee par les peches de l’Europe. Dans l’histoire de l’homoeo- 
pathie cette assertion trouve un fonds de verite. C’etaient les peches 
politiques de I’Europe qui donnerent les Wesselhoeft k l’Amerique; 
c’etaient les peches academiques de 1’Europe qui firent passer les 
mers a maint bon homceopathe et ont fait de l’Amerique la patrie de 
l’homoeopathie et de la langue anglaise, la langue maternelle de 
l’homoeopathie. Hering, Lippe, Von Gersdorff, Hempel, Neidhard 
et beaucoup d’autres encore ont aide a fonder le temple de l’homceo- 
pathie dans cette terre de liberte. Sur vous, sur votre contree ont 
ete tournes tous nos regards. 

Nous venons chercher chez vous des inspirations nouvelles, 
apprendre vos methodes, vous suivre dans la voie des succes. De 
tout notre coeur nous vous remercions pour la reception splendide 


Digitized by CjOOQLe 



160 


Journal belge 


que vous nous accordez et en retour nous vous promettons tout 
notre concours pour que ce Congres marque une epoque dans revo¬ 
lution de notre Science et de notre Art ». 

Parmi les sommites homceopathiques prenant part au Congres, 
citons : le D r Stuart Close, le D r Skip, le D r Allen de Chicago, 
editeur de VAdvance, le D r Austin, le pere du College Hering . A l’ar- 
deur juvenile des medecins americains venait s’ajouter l’enthousiasme 
de nombre de dames doctoresses. Un bal termina lajournee. 

Les jours suivants, de 0 a 10 heures du matin se tenaient les 
reunions de l’lnstitut americain. Les stances du Congres commen- 
9 aient k 10 heures et duraient jusqu’a 1 heure pour reprendre de 
2 heures et demie k 6 heures, puis de 8 a 10 heures du soir. Bien des 
fois des reunions de sections avaient lieu simultanement avec les 
seances generales. 

Le mardi 11 fut donne lecture des rapports sur l’etat de l’homoeo- 
pathie dans les divers pays (Angleterre, Australie, Tasmanie, Indes, 
France, Hollande, Allemagne, Italic, Bresil). Partout sont constates 
des progres constants. Aux Indes Anglaises, le D r Majumbar signale 
les succes de l’homoeopathie et les revers de l’allopathie dans le trai- 
tement de la peste. A Berlin a ete fonde un nouvel hopital homoeo- 
pathique ainsi que la Ligue homceopathique d’Allemagne. A Turin 
a ete cre6 un nouvel hopital, Mais c’est surtout au Bresil et genera- 
lement dans toute l’Amerique du Sud que notre doctrine a pris 
position dans ces derniers temps. Le rapport pour les Etats-Unis 
de TArnSrique du Nord lu par le D r Gregg Custis constitue un docu¬ 
ment remarquable. Dans l’apres-diner, le D r Woodhull Eaton a 
donne lecture d’un travail important intitule : Un regard vers Vavenir. 
II constate que partout il y a des demandes de medecins homceopa- 
thes ; par contre, il y a plethore de medecins allopathes. II recom- 
mande de repandre la doctrine d’ Hahnemann parmi les nouveaux 
gradues universitaires. Le D r Royal a iu un travail sur « UHomceo- 
pathie : Theorie et pratique n. Pour lui la loi des semblables, loi natu- 
relle, restera eternelle et rhomoeopathie n'aura jamais rien k redouter 
des decouvertes scientifiques des medecins allopathes. Le D r Ward 
du bureau d’hygiene de San Francisco lit un travail sur 1 'Homoeopathic 
appliquee d la Chirurgie. Il fait ressortir les avantages des patients k se 
faire operer par des chirurgiens homceopathes, grace a Temploi de 
medicaments homoeopathitiues avant, pendant et apres les operations. 
Dans la discussion soulevee par ce travail, le D r Burford declare 
qu’avant toute operation il tient a avoir ses patients en traitement 
pendant des jours, des seinaines et meme des mois. Il considers 


Digitized by LjOOQle 



d’homceopathie 


li)l 


comme criminelle, la precipitation de proceder aux operations. II 
insiste sur la valeur de S/7. 30 pour deblayer les suites des operations 
abdominales, surtout pour les secretions fistulaires autour des sutures 
et dans le cas de formation de cheloYdes sur les cicatrices comme 
aussi sur la necessite de poursuivre le traitement constitutionnel 
apres l’op6ration. 

La journee du mercredi fut consaci ee a la Matiere Medicale et a 
la Therapeutique. L’uniformite dans la preparation des remedes fut 
preconisee par le D r Carmichael. Le point important d’apres le 
D r Clarke, c’est de connaitre quelle partie de la plante est la plus 
active. Feu le D r Cooper attribuait la plus grande activite dynamique 
aux fleurs. Lecture fut donnee du travail du D r Clarke sur les 
« Desiderata d’une Matiere Medicale homoeopathique . Ce sujet fut 
amplement discute par Ali.en, Austin et d’autres. Le D r Bellows 
de Boston donna lecture d’un nouveau schema physiologique et 
syst6matique pour la classification des effets medicamenteux. 

Citons encore: L’element dynamique des remedes par le D r Allen. 
L’importance des modalites dans la prescription des remedes homoeo- 
pathiques, par le D r Dewey. Une etude critique des experimentations 
de Bry., par le D r Geohegan. Mes convictions concernant la Mati&re 
medicale et la Therapeutique apr6s trente ans de pratique, par le 
D r Hawkes. Notre Matiere medicale homoeopathique, par le D r Au- 
rand. Tabacum y par le D r Mohr. 

La Medecine et la Pathologie cliniques firent l’objet de la seance 
de Jeudi. Le D r Neatby ouvrit les debats par son travail sur « Le 
traitement du cancer par un vaccin restaurateur (Neoformans vaccine) 
avec exposition de la Methode de la determination de la frequence 
de la dose ». Comme l’auteur ne disposait pas de Tappareil requis, 
sa communication n’eut pas de suite. Le D r Wesselhceft, de Boston 
communiqua un travail sur le Traitement homoeopathique de la 
Tuberculose et le D r Clapp, de Boston sur le traitement k domicile 
et au Sanatorium des tuberculeux dans le climat de la Nouvelle 
Angleterre. Le traitement des complications cardiaques du rhuma- 
tisme etait le titre d’une relation du D r Haines de Philadelphie. Le 
D r Hinsdale donna lecture d’un travail sur les maladies artbritiques 
autres que le rhumatisme. Dans la seance de I’apres-diner le D r Bur- 
ford presenta le premier rapport de la section de Rechcrches originales 
de l’Association britannique homoeopathique. La stance du soir fut 
occupee par le D r Ward qui donna une relation du desastre de San 
Francisco. Comme membre du Bureau d’hygiene de cette ville il y 
est charge en ce moment d’une tache herculeenne. LTnstitut Ameri- 
cain d’homceopathie vota k l’unanimite un secours de mille dollars. 


Digitized by U.ooQle 



Journal beige 


102 

A la meme heure eut lieu une seance de la Section de Gynecologie 
et de Chirurgie. Le D r Burford v donna lecture de son important 
travail sur la « Transfusion » avec description de l’appareil de son 
invention. 

La journee de vendredi fut consacree a la Paedologie. Les travaux 
suivants furent presentes : Deux nosodes dans la pratique paedia- 
trique, par le D r Day. Heredite et predisposition par Sarah Hobson, 
M. D. Adenite tuberculeuse par le D r Philips. Meningite tubercu- 
leuse park* D r Rape. Medication homoeopathique parle D r Chadwick. 

Le soirdu meme jour eut lieu le banquet oftert aux Congres- 
sistes par les membres du Club homoeopathique d’Atlantic City. 
Les convives etaient au nombre de b80. 

Le samedi matin la session du Congres fut cloturee apres la lecture 
d’un rapport general du Bureau International d’homoeopathie parle 
D r Peck. La session prochaine aura lieu en Angleterre. 

Le D r Clarke de Londres, dont nous resumons ici la relation 
publiee dans V Homoeopathic World ne tarit pas d’6loges sur la royale 
et cordiale reception dont il fut Tobjet tant a Atlantic City que dans 
diverses autres villes de l’Amerique du Nord. II parle avec enthou- 
siasme du Metropolitan Hospital de New-York avec ses 1200 lits et 
son amenagement sans pareil, de Boston ou 800 praticiens homoeo- 
pathes ne suffisent pas a la tache, des 700 homceopathes du Massa- 
chusett, etc., etc. 

D r Eve. Dr. Keghkl. 


Digitized by c.ooQle 


d’homceopathie 


103 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATIERE MEDICALE. 

Un Syndrome dc Uachesls. (1) Hyperesthesie : aggravation par le 
plus 16ger toucher. i'2) Le patient s’endort dans une aggravation; les souf- 
franccs surviennent apr js s’etre endormi. (3) La chaleur et ses effets ne 
sont pas supportes. (4) Aggravations par la suppression d’eruptions ou 
d’ecoulements. (5j Orgasmes, vapeurs, bouffees et sensations a direction 
de bas en haut. Face turgescente. Age de retour. (6) Odeur putride; feti- 
dite des secretions. (7) Medicament du c6te gauche ou les sympt6mes se 
propagent de gauche k droite. (8) Couleur bleuatre des parties affectees, 
peau, etc. (9) Tendance aux hemorrhagies. (10) Sensations de constriction. 
(11) Sensation d’une ballc ou d’un poids a rinterieur; parfois elle paralt 
remonter. (12) La deglutition a vide est plus douloureuse que celle des 
matteres solides. (13) Loquacite, jalousie. (Cleveland Med. and Surg. Repor¬ 
ter et North Amer J. of Horn.) 

Tuberculinum. — D’apres Kent Tuberculinum est indique lorsque les 
sympt6mes sont changeants, comme aussi lorsque des medicaments a action 
profonde n) produisent qu’un effet ephemere et que les symptdmes 
semblent r^clamer un autre medicament. II n’en est pas de m£me pour 
Sulph. Ce dernier medicament est donne lorsque le medicament indique 
ne produit pas l’effet desire. Tuberculinum par contre sera donne lorsque 
le medicament indique produit un effet temporaire sans persistance. 

Peut-etre le symptome le plus caracteristiquc de Tuberc., e’est le desir 
constant de changer de place. 

II convient aussi dans des cephalalgies chroniques periodiques se 
montrant toutes les semaines ou tous les quinze jours. Un autre symptdme 
cerebral, e’est une douleur terrible comme un etroit cerceau de fer autour 
de la t£te. 

Dans le tractus intestinal : aversion pour toute nourriture, surtout pour 
la viande. Sensation de vacuite dans le ventre et de defaillance a l’esto- 
mac. Constipation ou constipation alternant avec diarrhee. Prompte selle 
liquide avec nausee avant le dejeuner, symptome signale frequemment 
chez les phthysiques ou chcz los personnes predisposees k la phthysie. 
Selle diarrh^Ique obligeant de sauter du lit le matin (Sulph.). 

Dans les voies respiratoires se retrouvent bien des symptomes de la 
tuberculose pulmonaire : suffocation dans une place chaude : he respire 


Digitized by ^.ooQle 



104 


Journal bei ge 


facilcment qu’en voiture par un vent froid; desir d’air frais ; porte et 
fenetres doivent rester ouvertes. 

Dans ks membres les symptomes ressemblent a ceux de Rhus. Douleur 
par un temps lmmide, pendant la pluie ou la tempete, aggravation la nuit 
et pendant le repos, obligeant le patient de se lever et de se promener 
pour son soulagement, raideur au moment de se mettre en marche. 
Comme pour Rhus, les douleurs sont ameliorees par la chaleur. Kent fait 
remarquer que Tuberc. convient aux phthysiques prescntant ces symp- 
t6mes lorsque Rhus n’a pas donne le resultat voulu. II signale aussi que 
les soufifranees du tuberculeux s’aggravent dans la position debout; comme 
pour Sutyh., il y a besoin de motion. 

Les regies se montrent trop tot, sont trop abondantes et durent trop 
longtemps; ou bien elles retardent et s'accompagnent d'une toux seche, 
courte; amenorrhee ou dysmenorrhea. 

Comme symptomes cutanes : transpiration survenant au moindre effort 
mental ou physique ou pendant le sommeil, colorant le linge en jaune; 
sueurs nocturnes, fourmillement et prurit. La demangeaison s’aggrave a 
Fair froid et en se grattant et se ealme par la chaleur. 

BaciUbtum eta it souvent prescrit par Burnett dans l’herpcs circine, affec¬ 
tion qu’il considerait comme un indice de diathese phthysique hereditaire. 

Dans Tuberculinum nous possedons un puissant agent pour combattre la 
tuberculose et tandis que remploi de la lymphe de Koch est tombe en 
desuetude, celui des dilutions du virus gagne de jour en jour et comme 
les indications specifiques de ses applications homoeopathiques deviennent 
plus nettes, son emploi s’etendra de plus en plus. D r E. J. Kendall 
(Med. Counselor et North Atner. J. of Horn.). 

D r Eug. De Kegiiel. 

B. - THERAPEUTIQUE. 

Iptariens (Discussion de la Societe de Maticre Medicate hoimvopathique de 
New York). Dans cctte discussion il ful insiste tout spccialement sur les 
troubles produits par Agaricus sur les nerfs sensitifs : douleurs nevralgiques 
et prurit. Unc dose unique de la I2 C gueiit un cas d’engelure avec gonfle- 
ment du pied et prurit biulant. Des guerisons de prurit des parties geni- 
tales et de l'anus furent signalecs; une irritabilite nerveuse et line 
depression caracterisaient les patients. Agaricus a gueri un fourmillement 
produit par l’electricite statique. Furent encore relates : des guerisons de 
douleurs nevralgiques diverses, un cas de sciatique avec sensation de 
picotement par des aiguilles froides Ians la cuisse gueri par la 30 e, un 
autre avec douleurs aigues le long du membre inferieur gauche avec 
terpeur du pied et tiraillement dans les muscles ameliore }>ar Agaricus, 
mais gueri finalement par Kali f'hos. Agaricus guerit une douleur terebrante 
du deltolde droit survenant le soir a 5 heures et persistant toute la nuit. 
Un cas de fortes palpitations attributes a Tabus du cafe et du tabac avec 
douleurs aigues et sensation de constriction au coeur et crainte de faire 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


1G5 


une chute cu de tomber mort, reste rebellc a A con. et a d’autres medica¬ 
ments fut gueri promptemcnt par Agar. 12 malgre la persistance de l’abus 
du cafe et du tabac. 

Lc symptome de brulement on de froid et celui d’aiguilles glacees 
piquees dans le ca*ur out ete continues dans la pratique. 

Agaricus est signale comme tres utile dans la neurasthenic sexuelle, dans 
la maladrcsse manuelle : le patient laisse tomber les objets (Apis). II a 
gueri souvent le tiraillement des paupieres, surtout de roeil gauche 
(Cimic.). (North. Amer . J. of Hem.). 

Ilonlenr an mamelon pendant I’allaitemeiit: Crot. tlgl. 3 . 

(Horn. Envoy). 

Monvements de mastication des maehoires : Hell. (Ibid.). 

Rongeur inflammatoirc de la fare avee secretion hnmide pruri- 

tense : Moser. (Ibid.). 

Calc. mar. est un bon remedc des cngclares (Ibid.). 

D r Eug. De Keghkl. 

C. — CLINIQUE. 

Incursions a trovers la therapeatique, par le D r Dahi.ke. 

La Goutte. 

Abrotan. Goutte dans les jointures des mains et des pieds. Attaques de 
goutte apres interruption de diarrhee, d’hemorrhagie par hemorrholdes. 
Tendance aux metastascs sui le coeur et Festomac. 

Aconit. Acces aigu, arthrite presmtant le caractere de ce remede. 
Nevralgies goutteuses, surtout a la face, f Aconitine ) ophtalmie goutteuse. 

/Esculus hippoc. Depots goutteux aux articulations des doigts. Les 
symptomes concomittents du cote du pharynx on de Fabdomen devront 
faire abandonner .Esculus. 

Agaricus. Raidcur des doigts; aggravation par le repos, le matin apres 
le colt, apres une absorption d’alcool. Convient surtout aux circulations 
paresseuses avec plethorc vcineuse (frisson general avee localisation de 
froid glace ; . S’adressc aux complications de goutte avee le tuberculc. 

Agnus castus. Nodosites goutteuses des doigts; gonflement de rhuma- 
tisme goutteux articulaire, surtout chiz les ancicns gonorrhelques. 

Ammon, carb. Goutte qui a pioduit les symptomes corrcspondants a ce 
medicament, (palpitations, dyspnee, angoisse, sueur surtout par Feffort de 
montee, aggravation par la chaleur de la chambre). Aggravation gdnerale 
par le froid humide. Mains bleues, a veines gonflees; peau marbree de 
taches rouges. Sujcts corpulents a muscles rclaches. 

Ammon, phos. Goutte ccnstitutionnelle, avec depots abondants aux 
jointures qui s'ankylosi nt. Basses dilutions. 

Antim. crud. Goutte constitulionnelle. Aggravation generale par le 
froid humide. les bains, les acides. le temps de nuit. Amelioration par lc 
repos et la chaleur, cxccpte la chalcur rayonnante. Medicament specifique 
des alternances entre les symptomes de goutte et de gastrite. quand les 


Digitized by 


Google 




Journal belge 


\m 

symptomes de 1’estomac correspondent a ce medicament, ou quand 
I’enscmble du mal s’y adaptc. Meiastascs goutteuses a l’intestin; diarrhee 
aqneuse. indolore, surtout produitc par la chaleur. Abdomen gonfle, avec 
depression rapide des forces, et leger engourdissement. M^me en 
l’absence de goutte, ce genre de diarrhee appelle YAntimon. trop souvent 
oublie. 

Antim. tart. Mernes conditions que pour Antim. crud. 

Apis meliffic. Cas aigus avec empatement rouge pale; raideur, fourmil- 
lemcnt : sensation de dislocation; grande sensibilite au toucher. Aggrava¬ 
tion par la chaleur sous toutes scs formes. 

Agitation nerveuse, besoin de mouvement. Apis est encore tres utile 
dans les cas chroniques, cephnlalgie avec intolerance de la chaleur de la 
chambre; vertige aggrave par la position assise, couchee, 1’occlusion des 
yeux, inflammations oculaires ameliorees par les affusions froides, irritation 
des reins et de la vessie amelioree par le mouvement des partis affect^es. 

Arnica. Acces chez les vieux goutteux; sensibilite extreme au mouve¬ 
ment. 

Asa foetida. Goutte des gens norveux avec localisation sur le gosier 
l’oesophage, I’estomac et l’intestin, metcorisme; aggravation par suppres¬ 
sion des eliminations. Les douleurs nerveuses s’ameliorent quand les 
depots goutteux s’eliminent. Ophtalmie goutteuse. Souvent indique lors- 
qu’on ne pent attribuer le mal qu’a la goutte, migraine et ndvralgie 
rhumatismale ou goutteuse prolongees des ann6es, lorsque des nodosites 
goutteuses viennent faire connaltre la nature de la maladie. 

Ce remede a git aussi sur le perioste. Les douleurs brulantes sont du 
dedans au dehors, s’ameliorent au grand air, s’aggravent dans la chambre. 
Engourdissement pendant, et en dehors des acces douloureux. Sujets 
d’un teint rouge bleuatre m^me par le temps froid. 

Aurum. Goutte avec complications cardiaques; epaississement du 
perioste. Douleur rhumatismale avec gonflement articulairc envahissant 
successivement toutes les jointures. Gonflement du gros ortcil. Ophtalmie 
goutteuse. Sujets corpulents a face rougeaude. Complications dc la goutte 
et de la syphilis ou du mercurialisme. Aggravation nocturne et matinale. 

La douleur desespere le malade; souvent se rencontre l’amelioration 
par les bains froids; mais en general il y a hvperesthesie au froid, et le 
sujet redoute d’etre couvert. 

Baryta carb. Goutte au genou. 

Belladonna. Goutte avec symptomes de ce medicament, et surtout avec 
hyperesthesie; craint excessivement les courants d’air. 

Benzoic acid. Goutte avec depots articulaires. tendance aux metastases 
des reins, de I’estomac, du cteur. Alternance entre les symptomes du 
cceur et des extremites. L'arthrite du genou est amelioree surtout par ce 
medicament. Urine trouble, rare, malodorante. 

Berberls vulg Vieilles douleurs de rhumatisme goutteux. Douleurs 
mobiles que le mouvement ne modifie pas. Convient dans les depots arti- 


Digitized by CjOOQLe 


d’homgeopathie 


107 


culaires. On sent comme unc plaie :ui gros orteil et au talon. Ici encore 
l’urine cst trouble, rouge avec depots muqueux, et d t nspect changeant. Le 
sujet sent dans ses muscles comme quelque chose qui court; sensation de 
froid localise dans les veux, la face, l'estomac. Sujets pales, vieillis avant 
Fage, tres lasses; sueur au moindre effort. 

Bryone. Cas aigus, et etat goutteux ancien. Douleurs lancinantes, 
ameliorees par la chaleur; amelioration par la chaleur localement appli- 
quee, tandis que le temps chaud. la chambre chaude aggravent, et que les 
enveloppements ameliorent. La cephalalgie est d’ordinaire augmentee 
par la chaleur. — Cephalalic goutteuse, ophtalmie goutteusc; paupieres 
epaissies; chemosis. Iritis goutteuse. odontalgie. 

Calcarea carb. Bon medicament de la goutte des pctites jointures et 
des depdts; tout changement de temps, courant d’a.r, aggrave, convient 
aux sujets gras, epuises au moindre cffct, essouffles, sensibles au grand 
air, et au froid. Regies en avancc et trop abondantes. Tendance a 
l’lirticaire. 

Calc. phos. Goutte avec depot articulaire aggiavee par le courant d’air 
et le moindre changement de temperature; convient plutot aux sujets 
maigres et pales. 

Capsicum. Etat rhumatism 1-goutteux ; sensibilite au froid; convient 
aux sujets gras, de bonne mine, inais sans endurance, et fnads malgre 
leur bon teint. 

Causticum. Constitution rhumatismalc goutteuse. Raideur et contrac¬ 
ture articulaire. Aggravation par le fluid sec, amelioration par la chaleur. 
Malaise intolerable le soir dans les jambes; insomnie nocturne par la 
chaleur seche; pas de bonne position. 

Chamom. Douleurs goutteuses rhumatismales. Acces aigus et goutte 
constitutionnelle. Douleurs goutteuses de la tete, des dents et coliques. 
Aggravation par la chaleur et le lit, la nuit. Le mal de dents ameliore par 
l’eau froide. Les douleurs chronioues de Chamom. demandent l’irritabilite 
specifique qui lui cst sp^ciale. 

Chelid. Douleurs goutteuses rhumatismales avec paiticipation du foie. 
Les vomissements, la chaleur ameliorent 1’etat excepte les douleurs de 
tete. Aggravation par le mouveinent, le toucher, les vaiiations du climat. 
Douleur caracteristique sous scapulaire droit. Froid glacial du pied droit, 
et sensation de froid partant de la nuque. Beaucoup de symptdmes, 
notamment ceux du sensorium et de lVstomac sont ameliores par le repos. 

China. Bien que n’ayant rien de specifique, convient aux complications 
hepatiques. Douleurs aux membres aggravees par le toucher, le mouve- 
ment, la chaleur. Le genou droit, le pied sont gonfles et sensibles. Tres 
sensible aux courants d’air. 

Clematis. Nodosites goutteuses aux jointures des doigts. 

Colchicum. Douleurs goutteuses rhumatismales avec ou sans gonfle- 
ment articulaire, et tres mobiles. Aggravee par le toucher, le mouvement, 
les variations du temps. Hvperesthesic de tous les sens; faiblesse gene- 


Digitized by CjOOQLe 



Journal bei.ge 


108 

rale, faiblesse du cceur; ties sensible au froid, s’ameliore par la chaleur. 
Douleur cardiaque des goutteux. 

Colocynthis. Cephalee gouttcuse, ischias, iritis, ameliorees par la 
chaleur, aggravecs par la nuit. Les symptomes : amelioration par forte 
prcssion* aggravation par attouchement leger, comme aussi amelioration 
par le mouvement, varie avec les localites. La douleur aneantit le malade, 
l’engourdit. Convient aux gens irritables. Sueur et urine nauseabondes. 

Eupator. perfol. Goutte des doigts et des orteils, ou bien avec 6tat 
bilieux et alternant avec cephalalgie partant de la base du crane. 

Dulcamara. Douleurs goutteuses rhumatismales, aggravecs par les 
variations atmospheriques, surtout le froid humide. Diarrhee intercurrente 
(Antim. crud.). 

Ferrum. Arthrite deformante des sujets miserables. Douleurs pires la 
nuit, ameliorees par le mouvement. Tendance aux congestions goutteuses 
du coeur, du poumon, de la face. Irritabilite psychique et organique aug- 
mentees. Ferrum met. et Acetic. 

Gnaphal. Goutte du gros orLil et le long du sciatique,douleur alternant 
avec cngourdissement. Lassitude au moindre effort. 

Graphit. Peut etre utile dans toutes les formes. Nodosites articulaires; 
epaississements et eruptions cutanes goutteux; ophtalmic, nevralgie 
gouttcuse. 

Gaiacum. Constitution goutteuse, deformation de jointures; rhumatisme 
goutteux suivi de contractures. Inflammation et abces du genou. Aggra¬ 
vation par la chaleur, le contact. Tonsillite recidivante des goutteux. 

lode. Vieillcs affections goutteuses; les inalades maigrissent, quoique 
bien nourris. Aggravation au lit, a la chambre. Agitation. Amelioration 
apres le repas, I’air frais, lotions fraiches. Tendance aux metastases car- 
diaqucs, aux affections febrilcs. 

Kail iodat. Agit comme l’iode, mais avec moins d’afflnite pour la fievre, 
mais plus pour les lesions de tendons, du ; erioste, et des articulations. 
Gonflement du genou, coxalgie goutteuse, plus sensible la nuit, et par le 
coucher sur la partie malade. Le malade se leve, s’agite. La complication 
cardiaque donne le syinptome d’etouffement qui eveillc le malade et le 
fait sortir du lit. 

Kalmia latif. Depot goutteux aux doigts, douleurs cardiaques causees 
par la goutte. 

Ledum palustre. Goutte aiguc et chroniquc des mains et de l’epaule, et 
aussi du genou. Depot des jointures, aggravation par la chaleur et le 
mouvement; amelioration par le froid. Gonflement des pieds jusqu’aux 
genoux. Face gonflee, avec taches rouges. Douleurs goutteuses du coeur, 
faiblesse, frilosite; aggravation par Talcool. S’cmploie aussi a Textcrieur 
contre les nodosites gouteuses. 

Lithium carb. Goutte surtout des pieds et des mains. Sensibilite de 
tons les doigts amelioree par la pression et le mouvement. Faiblesse 
generale, goutte au ccer.r. Douleur cardiaque caracteristique, amelioree 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


109 


par la miction. Urine 6paisse, trouble, a sediment rouge-brun. Utile dans 
les affections goutteuses de la peau. 

Lycopod. Goutte avec nodosites articulaires. Aggravation par lachaleur, 
amelioration par le froid et le mouvement. Goutte compliquee de lithiase 
renale et h6patique. Sediment rougeatre abondant de l’urine. Amaigrisse- 
ment de tout le haut du corps. Faible circulation, doigts et orteils froids, 
comme morts, peau malsaine. Frissons, sensibilite au grand air, bien que 
le sujet s*en trouve bien. L’amelioration par le froid enleve les douleurs 
d’estomac. 

Mangan. Arthrite goutteuse rhumatismale, formes chroniques avec 
infiltration des jointures. Douleurs du gros orteil, augmentee par la null 
et le mouvement. Gonflement inflammatoire du pied. Grande sensibilite 
du talon. Briilure a la plante du pied. Douleurs osseuses intoierables ; le 
perioste du tibia est particulierement sensible au toucher. Douleurs 
augmentant par le froid et la pluie, par la nuit. Faiblesse generate. Amai- 
grissement graduel. 

Mercur. solub. Convient aux cas aigus, comme aux formes constitution- 
nelles. Aggravation la nuit, par le froid, le coucher sur le cdte droit. Le 
sujet pr£sente des sueurs nocturnes, des secretions brulantes d;s bouflfees 
de chaleur avec angoisse et agitation. Les vieux goutteux sont disposes 
au catarrhe avec rechute a tout changement du temps. Ophtalmies 
goutteuses. 

Natr. muriat. Constitution goutteuse, cephalalgie goutteuse, ophtalmie 
chronique. Larmes corrosives. Disposition a Turticaire, a Therpes, aux 
rhagades. 

Natr. sulf. Goutte avec douleurs de la hanche gauche. 

Nux mosch. Elancements dans le gros orteil, aggravation par le froid 
humide et le repos. Tendance aux dysuries. 

Phosphori acid. Cas anciens aggraves par le moindre froid. Sensible au 
moindre contact, douleurs lancinantes periostees. 

Pulsat. Diathese goutteuse, avec des troubles digestifs. Inflammation 
recidivante subaigue du genou. Aggravation par la nuit et la chaleur, 
amelioration par les mouvements lents, l’air frais et rexterieur. 

Rhodod. Rhumatisme goutteux, dep6ts articulaires. Aggravation par la 
nuit, le repos, Thumidite, les variations atmospheriques. 

Rhus toxicod. Douleurs goutteuses rhumatismales, aggravees par le 
repos et les premiers mouvements, la nuit, l’humidite, le froid. Les 
depots articulaires ne demandent pas Rhus d’ordinaire. II convient aux 
engourdissements des mains plus frequents aux femmes, et en ce cas 
Calc. carb. lui succede a propos. 

Ruta grav. Les douleurs goutteuses rhumatismales lui # conviennent et 
on l’oublie trop. Aggravation nocturne, par le repos, et l’humidite. Cas 
chroniques ou on observe plutot des contractures que des dep6ts. 

Sabina. Cas aigus et chroniques, avec aggravation quand on laisse pen- 
dre le membre, et dans la chaleur dj la chambre. Forme chronique avec 


Digitized by CjOOQle 



170 


Journal dei.ge 


depots ariiculaircs, surtout chcz les femmes, line hemorrhagie uterine 
diminue alors les douleurs gouttcuses. Cystite goutteuse. ( Lycopod .. Benz, 
acid., Berberis , Nux mosch ., Salsaparilla). Inflammation du talon. 

Sepia. Diath \ e goutteuse, cephalalgie, ophtalmie chronique, arthrites 
des doigts, du talon, avec depots. Dermatoses chroniques, herpes surtout. 
Amelioration par le mouvetnent et l'apres-midi, aggravation par le mouve- 
ment et la chaleur. 

Silic a. Medicament souvent ir.dique : vertige goutteux, douleur battant 
au-dessus de l’ceil droit oil allant de la nuque a la tempo ; aggravation par 
la nuit, les efforts cercbraux, les ebranlements, le contact, i’air froid — 
Enchondromc, affection des ongles, dermatites; catarrhe bronchique a 
r6cidives avec secretion sanguinolente, abondante. Amelioration par la 
chaleur, aggravation par le froid. 

Spigelia. N6vralgie goutteuse a la t£te, la face, les veux. Douleur a 
gauche allant de la nuque se fixer au-dessus de l’oeil gauche, montant et 
descendant coinmc le soleil, augmentant par le contact, le mouvement, le 
bruit. 

Staphysagr. Nodosiles gouttcuses des doigts et des orteils. Goutte aux 
pieds, aux yeux; douleurs dentaires; les y?ux semblent secs, et larmoient 
cependant. 

Sulfur. Cas anciens, succedant a des excretions arretees ou a des erup¬ 
tions. Brulure des pieds, le malade est oblige de sortir du lit. Peau mal- 
saine ; sueur corrosive, nauseabonde. Eruptions. Le malade boit trop, 
mange pen. Appetit pour I’alcool, les excitants; aversion pour le lait. — 
Aggravation generate la nuit, an lit, debout, par Thumidite, les bains. 

Terebinth. Coxalgie goutteuse avec urines rares, epaisses, troubles, 
foncees avec sediment miuiueux ou sanguin. (Zeitschr. des berl. Ver. homoop . 
Aerzlt.) AoCit 1906. 

D r M. Picard. 

Traitement de la FIe%re des foloK, par Dean W. Meyers M. D., 
Grands rapids, Mich. 

Les indications de Ipeca, Arsenic , Camphor a , Kali bichromicum , Pulsatilla , 
Tartarus Emeticus et Gelseminm sent bien connues et l’auteur no fait que les 
citer. II s’etend par contre sur les indications de quelques remddes moins 
connus. 

Ailanthus glandulosa convient aux personnes nerveuses, sensitives. 
Les acces sont caracterises par line sensation de plenitude a la tete, 
chaleur, douleurs brill antes, elaneements dans les tempes, vertiges et 
nausees. Les symptomes du remede reviennent frequemment chaque 
annee. Un syauptome caracteristique est une sensation de plenitude 
partout et une sensation de passage de courant electrique de la tete aux 
membres. Cephalalgie frontale. 

Ecoulement nasal pen epais, abondant ot parfois sanguinolent, coryza 
avec excoriation des narines, eternuements et perte de l’odorat. Narines 


Digitized by CjOOQLe 


d’homceopathie 


171 


s&ches avec suppression de secretion. Les organes respiratoires pen vent 
£tre serieusement affect£s. 

Le remede cst surtout utile dans les etats adynamiques ou la prostration, 
la stupeur et la poau froide et seche sont des symptomes predomincnts. 

Ambrosia artemisioefolia. 

Ce remade joue assurement un r61e important comme facteur etiologique 
de la maladie et s’il 6tait serieusement experimente nous donnerait un 
remede de valeur. 

Arundo Mauritanica. Remede aussi insuffisamment experimente. Dou- 
leurs a la racine du nez, coryza, brulement et chatouillement au palais et 
aux conjonctives. Les hautes dilutions semblent avoir donne les meillcurs 
r6sultats. 

Aral!a racemosa. Asthme caracterise par une respiration sifflante avec 
une sensation de menaces de suffocation. Le sifflement est plus marqu£ 
durant Inspiration, le malade doit 6tre assis pour pouvoir respirer. Toux 
spasmodique la nuit, chatouillement a la gorge comme s’il y avait la un 
corps etranger. Au paroxysme de l’acces, l’expectoration est peu abon- 
dante, puis augments, de gout sale. Generalement tout le long de la face 
posterieure du sternum et dans chaque pournon existe une sensation de 
chair crue, de brulure. 

Cyclamen. Utile chez les femmes chlorotiques, sujettes a des troubles 
digestifs. Anemic avec frilosite constante et pcur de 1’air frais. Humcur 
chagrine et morosite. Depression et pleurs avec troubles menstruels. Bru¬ 
lement des yeux et gonflement des levres. Eternuement frequent et ecou- 
lement nasal jaunatre. Perversion du gout avec salivation. Les symptdmes 
asthmatiques sont souvent accompagnes d violents acces de toux suffo- 
cante, surtout la nuit. Palpitation le soir. Grande faiblesse et prostration, 
6nervement dans tout le corps, avec agitation marquee la nuit, rompl&tent 
la symptomatologie d’un remede trop peu employe. 

Ferrum phosphorlcum a gueri une jeune femme anemique souffrant 
de troubles menstruels, prostration et grande secheresse du nez et de la 
gorge. Elle presentait un eternuement incessant provenant d’un chatouil¬ 
lement intense dans les voies nasales, qu’aucun traitemenr local ne par- 
venait a faire cesser. 

Euphorblum. Parmi ses symptomes notons le prurit nasal avec afflux 
de mucosites venant du naso-pharynx et eternuement frequent. Secheresse 
de la bouche sans soif. Gout sale de la salive. Toux seche, cieuse, provo- 
quee par un bmlement, un chatouillement dans la trachee et la poitrine. 
Les attaques de toux violente commenccnt aussitdt que le malade sc 
couche et durent aussi longtemps qu’il reste au lit. Grande lassitude. La 
plupart des symptomes sont aggraves durant le repos. La sensation de 
brulure comme par un charbon ardent, est caracteristique du remede. 

Urtica urens fut employe la premiere fois par Tauteur chez une dame 
presentant outre ses atteintes de fievre de foin, des poussees periodiques 
d’urticaire. C’etait une femme anemique souffrant beaucoup de brulement 


Digitized by CjOOQle 



172 


Journal belge 


et chatouillement par tout le corps et d’une legere eruption. Le brulcment 
intense et le prurit clans le nez et la gorge etaient accompagnes d’un ecou- 
lement nasal aqueux; les yeux etaient endoloris avec sensation de brulure 
et tres enflamn;'s. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Revue Bibliographique. 


A. - OUVRAGES. 

The Test drn£-pro%ing of the 44 O. O. et JL. Society „ A reproving 

of ttelladonna. — Etude experimentale de Taction pathogenetique de 
cettc drogue sur Torganisme humain sain, sous la direction du D r Bellows, 
professeur cTotologie et ex-professeur de physiologic a TUnivcrsite homceo- 
pathique de Boston. 

Dans les deux premiers chapitres, nous retrouvons Thistorique de la 
^•experimentation et la fu^on dont les experimentations furent conduites. 

Le chapitre troisieme nous donne successiveincnt pour chacun des cin- 
quante-trois experimentateurs, dont neuf femmes, la narration des symp- 
tomes dans Tordrc chronologique suivie immediatemcnt du classement de 
ces svmptomcs sous les rubriques : 1° Systeme nerveux, 2° Yeux, 
3° Orcillcs, 4° Nez et gorge, 5° Systeme respiratoirc, f>° Systeme 
circulatoire, 7° Systeme alimentaire, 8° Systeme genito-urinairc, 9° Urine, 
10° Sang, 11° Systeme osseux et musculaire, 12° Peau, 13° Modifications 
clc tissu, 14° Conditions generates, 15° Conditions regionales, 16° Sensa¬ 
tions, 17° Modalites. 

Le quatrieme chapitre est consacre a la notation des sympt6mes sous 
les rubriques mentionnees rn chapitre precedent; sous chacune de ces 
rubriques se trouvent rapportes cette fois les sympt6mes observes par 
tous les experimentateurs. Les groupements sont autant que possible 
presentes dans leur ordre d’apparition au cours de Texperimentation. 

Dans le cinquieme chapitre au contraire, ces groupements sont faits 
autant que possible d’apres leur ordre (Timportance et non d’apres leur 
ordre cTapparition. Ici on a adopte I’ordre anatomique cjue nous retrou¬ 
vons dans la plupart de nos manuels de matiere medicate. 

Dans les deux derniers chapitres nous retrouvons les symptdmes resu¬ 
mes en termes generaux et les effets de la Belladonne chez les animaux. 

Plusieurs annees furent necessaires pout Tachcvement de ce travail. 
L’ouvrage forme u.i vol. in 8° de 094 pages, il fait honneur a Tinitiative 
et a la perseverance de nos Confreres americains. 

L’Institut americain d’homoeopath'c, lors du dernier Congres homceopa- 
thique international tenu en septembre dernier a Atlantic City, a honore 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


173 


la publication de son approbation, distinction qui est aussi echue en par- 
tage au dictionnairc de matiere medicale du docteur J. H. Clarke de 
Londres. Un tel patronage nous dispense de commentaires et assurera a 
ces publications le succds qu’elles meritent. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


B. — JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Het Homeopathisch Maandhlad , aout, septembre. — The 
Homeopathic World , septembre, octobre. — The North American Journal of 
Homoeopathy, aout, septembre. — The Homeopathic Envoy, aout, septembre. 
Leipziger populdre Zeitschrift fur Homoopathie , septembre. octobre. — Zcit - 
schrift des Berliner vereines Homoop Aertze, aout. — The Monthly Homeopathic 
Review , aout, seutembre. — A mines de Medccina homeopathica du Bresil, mars. 
— Revista homeopathica do Parana , aout. — La homeopatia de Mexico, juin, 
juillct. — Rwisia de Medecina homeopatica de Porto Alegre, juin, juillet. — 
American Homeopathist, mai, jui 1 . — The Chironian, juillet, aout. — Medical 
Century , aout, septembre. — La Revue homenpathique fran(aise t juillet, aout, 
septembre. — Le Propagateur dc VHomeopathic, aout, septembre. 

HomcpopathlNvh Maandblad. 

— Septembre. 

Dissonnances, par le D r Van der Harst. 

Devant un malade rallopathc cherche a etablir tout d’abord un 
diagnostic, Thomceopathe pousse d’emblee ses investigations au point de 
vue therapeutique. 

L’allopathe se demande : Qu'est ce? L’homoe )pathe : Que dois-je faire? 
C’est que rhomoeopathe avant m£;ne d’avoir reconnu l’affection peut deja 
avoir trouve dans la simple inspection du patient l’image du medicament 
a administrer. L’homceopathe possede une science therapeutique speciale ; 
il a fait une etude speciale de Taction des medicaments sur Thomme sain. 

Savoir ce que c’est a certainement son importance; mais que de fois 
cette demande reste-t-cile sans reponse? Alors le traitement doit se baser 
sur des conjectures, sur des hypotheses variant au jour le jour. La regie du 
Similia similibus restera eternellement immuable. 

Une douleur crampeuse au cou s’etendant jusqiTau bras gauche s’aggra- 
vant dans la position couchee, la nuit et par un temps froid fait songer 
d’emblee a Ferr. m. La 0 C trit. dec., quatre fois par jour une pincee, fut 
curative. Lorsqu’un mal est produit et entretenu par une cause mecanique, 
cette demiere doit etre ecartee; l’homoeopathie n’y a que faire ; telle une 
cephalalgie causee par une barbe d’epi de ble logee dans l’oreille. 

Bien souvent la connaissance de Taction des medicaments sur Thomme 
sain permet a Thomoeopathe de trouver un moycn curatif la ou Tallopathe 
ne poss&de que des movens palliatifs. 

D r Eug. I)e Kegukl. 


Digitized by CjOOQle 



174 


Journal belge 


The monthly homoeopathic review. 

— A out. 

Venlns de serpent; comment les dicouverte ricentes ont mis en 
lumlire 1e paraliellsme entre leur action pathologique et leurs effets 
thirapeutlques, par le D r Stoniiam, de Londres. 

Ce travail, prisente au Congres homoeopathique de Londres, le 15 juillet 
dernier, est tres important et merite d’etre analyse. 

L’auteur expose d’abord le mecanisme de l’excretion du venin chez le 
le serpent; il examine ensuite les proprietes physiques et chimiques de ce 
poison. Notons que le venin du serpent est tres stable et peut se conserver 
longtemps desseche ou dissout dans l’alcool ou la glycerine. La congela¬ 
tion, l’ibullition, les acides et les alcalins n’ont aucune action sur sa 
virulence. 

II renferme divers principes toxiques : des neurotoxines agissant speciale- 
ment sur les nerfs et les centres nerveux; des cytotoxines provoquant la 
necrose des cellules des tissus; des hemolysiues , des hemaglutinines , des 
hemorrhagines et thrombokinases , agissant de diverses famous, d’apris leurs 
noms, sur le sang et les vaisseaux sanguins; enfin des precipitines . 

L’auteur etudie les proprietes de ces diverses toxines et leur fa£on de se 
comporter vis-a-vis de la chaleur, des corps fluorescents, etc. 

Un point important a noter, e’est que Naja renferme une enorme pro¬ 
portion de neurotoxines; dans Crotalus au contraire, la quantite de neuro¬ 
toxines est faible, tandis que les hemorrhagines et les himolysines 
predominent. Or ceci est en parfaite concordance avec les pathogenesies 
homoeopathiques de ces deux medicaments. 

En effet nous considirons Crolalus comme un des plus puissants 
remedes dans les plaies septiques et les hemorrhagies produites par 
l’alteration du sang et la disorganisation des corpuscules sanguins; nous 
prescrivons plutot Naja dans les affections du systeme nerveux. 

Pour guerir rempoisonnement par le virus du serpent, le D r Calmette 
preconise un sirum qu’il prepare en injectant chez un lapin une certaine 
quantite de venin puis une minime proportion de chlorure de chaux. Le 
chlorure de chaux a pour propriete de rendre l’animal beaucoup plus 
resistant a l’effet du virus 

Le D r Calmette a mime observe que le serum du lapin auquel ou a 
injecte du chlorure de chaux, sans addition de venin, possede un pouvoir 
immunisateur remarquable. Ce fait est important au point de vue homoeo¬ 
pathique, car il demontre quo les substances inorganiques a faibles doses 
sont capables de former des antitoxines et de combattre efficacement les 
affections virulentes, tel est le chlorure de chaux pour le virus du serpent, 
et le cyanure de mercitre pour le virus de la diphterie. 

Traltement des affections infectieuses par les vaccins, par le 
D r Watkins. 

Travail prisente au Congres homoeopathique de Londres. Par le terme 


Digitized by U.ooQle 



d’homceopathie 


n:> 


vaccin on entend aujourd’hui un produil do culture capable de produire 
Timmunite. L’auteur entre dans de longs details a propos de l’immunite. 
Le serum des animaux immunise contient ties substances appelees 
antitropines, qui ont la faculte de neutraliser les toxines secretees par les 
bacteries, ou de detruire les bacteries cllcs memes. On distingue diverses 
varietes d'antitrofiines: les antitoxines, les opsouiites, les aggluiinines , les lysines 
et les precipitines . On admet generalement aujourd’hui que les antitropines 
de serum de l’animal immunise sont formees par la stimultation de cer- 
taines cellules sous l’influence des produits bacteridiens, et que l’ingestion 
par les phagocytes est le point terminal du processus. C’est la theorie de 
Metchnikoff un peu modifiee. L’auteur etudie ensuite le mode de produc¬ 
tion des antitoxines et la nature de Taction antitoxique; puis il passe aux 
opsonincs. Wright et Douglas ont demontre que le plasma du sang 
contient des substances qui produisent un certain effet sur les bacteries et 
les rendent plus aptes a etre absorbees par les phagocytes. Ce sont les 
opsonines. Or, lorsqu’on inocule un vaccin chez un sujet atteint d’une 
affection infectieuse, la quantite d'opsonints diminue d’abord, puis aug- 
mente ensuite d’une fa^on tres sensible. Cette premiere phase se traduit 
par de la fievre et des troubles divers, puis survient Tamelioration. 

L’echec de la tuberculine de Koch doit etre attribute a ce fait que la 
dose exageree prescrite par ce savant a accentue les phenomenes insolites 
de la premiere phase, de sorte que la reaction consecutive a ete pour 
ainsi dire nulle. Aussi Wright administre avec succes la nouvelle tuber¬ 
culine de Koch a la dose de 1/600 a 1/2400 de milligramme. II en a obtenu 
de bons resultats dans les ulcerations tuberculeuses des tissus sous 
cutanes, et la carie des os, de meme que dans les adenites et les fistules 
tuberculeuses. Dans le lupus, une grande amelioration se produit rapide- 
ment, mais les guerisons definitives sont rares. Dans les affections tuber¬ 
culeuses des voies genito-urinaires. les resultats sont variables. La tuber- 
culose pulmonaire est favorablement influencee par ce traitement surtout 
s’il est combine avec le sejour dans un sanatorium. Dans d’autres maladies 
infectueuses, surtout dans celles produites par les bacteries pyogeniqucs, 
telles que sycose, furoncles, acne, le traitement par les vaccins a donne 
d’excellents resultats, m£me dans les cas de syphilis et de cancer avec 
ulcerations, lorsqu’il cxiste des staphyloccoques et des streptoccoques. 
Le D r Wright se sert d’un serum contenant des staphyloccoques, des 
streptoccoques, des gonoccoques et des baccilles coli communis en diver¬ 
ses proportions. Ce serum a ete injecte egalement comme moyen prophy- 
lactique avant certaines operations chirurgicales. En terminant son travail, 
Tauteur demontre que le traitement de la tuberculose par la tuberculine 
est parfaitement homoeopathique. 

— Septembre. 

Les progr&s modernes et leurs rapports avec rhomoeopathie, par 

le D r Neatlkv, de Londres. 


Digitized by CjOOQle 



170 


Journal belge 


Discours pr£sidentiel prononce an Congres homoeopathique cle Londres. 

La pathologie moderne tend a accorder une importance considerable a 
la constitution du inalade, c. a. d. a son degre de resistance a la maladie. 
Dans le traitement des affections bacteridiennes, cancer, tuberculose, 
diphterie, les antiseptiques n’ont dome aucun resultat. et on s’efforce 
aujourd’hui d'augmenter la resistance constitutionnelle qui joue un role 
preponderant dans la cure des maladies; en un mot on en revient a la 
force vilale d’HAHNKMANN. 

D’autre part, l’efficacite des doses infinitesimales a ete suffisamment 
deinontree par par l’experiences de Nakgkli, de Robin, de Curie, etc. 

Au point de vue therapeutique, un grand nombre de medicaments 
homoeopathiques ont ete introduits dans la medecine officielle : Baryta mur , 
dans les affections du coeur ct des artdres; Cactus grandiflorus, dans les 
affections du coeur; Echinacea , dans les empoisonnements du sang; 
Hydrastis, dans les dyspepsies catarrhales et les m6norrhagies, etc., etc. 

Enfin la sero-therapie qui a pris une grande extension dans l’Ecole 
officielle, d£montre encore que la medecine actuelle s’impregne deplusen 
plus des idees d’HAHNEMANN. 

AnnaeH dc mcdcrina honueopathlra da BrMil. 

— Mars. 

Association des medicaments, par le D r Licinio Cardoso. 

L'auteur developpe un grand nombre d’arguments en faveur de Tasso- 
ciation des medicaments homoeopathiques dans le traitement des affections 
aigues et chroniques. Haiinkmann lui-meme, dans son traite des maladies 
chroniques, conseille l'cmploi simultane de plusieurs medicaments dans 
certains cas. Enfin, le D r Cardoso rappelle qu'au Congres homoeopathique 
de Londres de 1881, les D rs Maktiny ct Bernard preconisaient l’alter- 
nance des medicaments et apimyaient lour these sur les brillants resultats 
qu’ils avaient obtenus par ce pro edc. 

Medicaments complexes, par le D r Dias da Cruz. 

Cet article n’etant pas termine, nous en donnerons l’analyse dans un 
prochain numero. 

Arundo Mauritanica. 

Plante de la famille des gtair.inees, produisant une fievre semblable 4 
la fievre des foins et a rinfluenza. Les syinptomes caracteristiques sont 
fievre avec ardeur ct prurit au voile du palais et a la conjonctive. 

Itcihta homtpopathlea do Parana (Bre. il ). 

— A out. 

Clinique homoeopathique, par le D r Olyntho Dantas. 

Enterite aigue chez un enfant de 8 mois, avec fievre, selles verdatres et 
sanguinohmtes, coliques; guerison par Natrum phos., Ecr.fhos., Merc, dale., 
et 7 alropha curcas. Une forte attaque de grippe survenue j>endant la con¬ 
valescence fut guerie par Fir. plios., Ars. alb., Kali mur., ct Kali carl. 


Digitized by VjOOQle 


d’homceopathie 


177 


La homeopatla dc Mexico. 

— Juin 

" L’urticaire, par le D r Arriaga. 

Etiologie, symptomes, diagnostic et pronostic de cctte affection. Au 
chapitre du traitement, rauteur expose les indications d'une cinquantaine 
de medicaments homoeopathiques. 

— Juillct. 

Blipharite, par le D r Arriaga. 

Description detaillee de cette affection et de ses complications. Le trai- 
tement externe consiste dans ^application d’une pommade composee de 
Vaseline et de Merc. oxyd. flavus s on de Graphites. Pour le traitement Interne 
l’auteur expose les indications d’une trentaine de medicaments. 

Itcvbta dc Medlclna home© pot lea dc Porto alcgrc (Bresil). 

— Juin. 

Ce numero est consacre tout entier au discours prononce par le D r Lici- 
nio Cardoso, a l’lnstitut homoeopathique du Bresil, a l’occasion du 151 me 
anniversaire de la naissance d’Hahnemann. 

— Juillct. 

Cas clinique, par le D r Ignacio Cardoso. 

Retrecissement de 1’oesophage; guerison en 20 jours par Ars. alb.. Phos¬ 
phorus, China , Nux vom., Bryonia , Mcrcur. sol. et cor. 

D r Lamurkghts. 


Necrologue 

Nous apprenons a la derniere heure la mort subitc du D r Til. Skinner. 
decide a Londres a l’age de 81 ans. 


Miscellanies 

Dieulafoy et 1'appendicite. — Le geste de Dieulafoy, faisant, sans 
l’ombre d’un emoi, unc grande croix sur 1’appendicite, apres avoir jete ce 
gentil petit boyau sur la scene pathologique, et l’avoir pour son propre 
compte, travaille de toute maniere tantot a chaiul, tant6t a froid, me 
parait etre une expression tres nette du dedain profond qu’ont les maitres 
pour les vulgaires praticiens. 

A vrai dire, ce sentiment me seinble on ne pent plus excusable. 

Des gens qui croient sur parole tout ce qui plait a des farceurs appeles 
« academiciens » ou simplement « professeurs » de leur conter; des gens 


Digitized by CjOOQle 



178 


Journal belge 


qui ont saigne a blanc, qui ont purge jusqu'a complete siccite leurs 
mala<les quoiqu’ils aient, lorsque ces maitres leur disaient de saigner ou 
de purger; des gens qui inoculent des humeurs d'animaux malades, des 
virus infectieux, parce qu'ils leurs presentent res pratiques comme effi- 
caces ct souveraines; des gens qui sans sourciller, avalent toutes ces 
etranges histoires de microbes pathogenes, de secretions et dissociations 
microbiennes, en realite ne peuvent posseder, vis-a-vis de ces pontifes, 
aucune espece d’importance. 

Ce sont simples moutons belant, que la houlette des bergers guide et 
conduit. 

On pent aujourd’hui leur dire blanc, noir domain, leur geste est toujours 
identlque; ils opinent clu bonnet. 

Quand il v a quelqucs annees, un de leurs cminents savants leur apprit. 
qu’il venait de decouvrir une nouvelle maladie, l’appendicite, connue de 
toutc eternite sous le nom simple de typhlite, leur 6merveillement fut 
grand. 

Ils tirerent tons leur bistouri, et s’acharnerent sur l’appendice lorsqu*il 
leur eut crie : « Coupez » et maintcnant ils le rcngainent puisqu'il a cric : 
« Rengainez ». 

On n’entendra la discussion, qu’en le camp des maitres, car ceux qui, 
comme Reclus, taillaient le petit boyau sur la foi seule de leur pair, ne 
voudront pas, bien cntendu, aux yeux du vuIquhi peats, eux aussi passer 
pour gobcurs. Ils tiendront pour l’appendicite, pour la section de l’appcn- 
dice toujours, toujours. « Songcz done, humbles praticiens, que l’appen- 
dice est le refuge ou les microbes anemies vont refaire non pas leur 
virginite mais leur venimosite! » 

Quoi qu’il en soit, j’ose esperer que ce geste de Dieulafov, ne sera pas 
inutile, car les praticiens coinprendront <iue la fameuse appendicitc n'etait 
autre chose qu’une blague de chirurgiens aux abois, qu’une blague bact6- 
riologique, comme les decouvertes de Roux, de Calmette, ou de Mechni- 
koff, comme les histoires de Behring, ou d’Arloing, qu’une fumisterie 
colosc^le comme la science de Brouardcl ou le genie de l’lmmortel 
Pasteur. (D r II. Boucher. J. de mcd. de Paris). 

D r de Cooman. 


Le Medical Advance , dans son numero de mai dernier, nous donne 
quclques renseignements sur les pertes eprouvees par rhomoeopathic ala 
suite du treinblement de terre de San Francisco. 

Presque tons les medeeins homeeopathes de cette villc ont perdu leurs 
habitations et leurs disj)ensaires avec tout ce qu’ils contenaient, par le 
treinblement de terre, l’incendie ou la dynamite. La pharmacie homceo- 
pathique de Bcericke et Runyon a ete dynamitee; la maison du D r Arndt, 
medccin lKmioeojiathe tres connu, a etc incendiee et sa bibliotheque 
medicale. d’une valeur inestimable, entierement consumee. II en a 6te de 


Digitized by UjOOQle 


d’homceopathie 


179 


m£me pour les cemeures des D r * Ward, Price, Peterson, Me Neil, 
Martin, Bryant, etc., etc. Mais ce qu‘il y a de plus regrettable, e’est la 
perte du nouvel h 6 pital homoeopathique dc San Francisco, dirige par le 
D r Ward. Cet hdpital qui avait ete inaugure le 10 avril dernier, ne forme 
plus qu’un morceau de mines. II faut esperer qu’il sera bient 6 t reconstruit. 

D’autre part le Monthly hotnccopathic review annonce que le New pacific coast 
journal of homoeopathy , un des meilleurs journaux homoeopathiques ameri- 
cains qui avait suspendu sa publication apres le desastre, vient de 
reparaltre sous la direction du D r Arndt. 

D r Lambreghts. 


Le D r Huchard et I’Homceopathie. — II est consolant d’apprendre 
qu’une des personnalites trds en vue dans le monde academique s 6 me 
dans la presse medicale quelques idees de tolerance qui ne manqueront 
pas de porter leurs fruits. Le D r Huchard, inembre de 1’Academic de 
Medecine, medecin de l'Hdpital Necker, qui a eu maintes fois l’occasion 
d’apprecier les oeuvres de medecin s homceopathes et qui eut l’heureuse 
idee d’employer dans le traitement des maladies du cceur des medicaments 
recommandes par l’ecole homoeopathique devait bien donner la mesure 
de sa loyaute en adressant au D r J. P. Tessier, medecin de l’Hopital 
Saint-Jacques, la lettre suivante : 

« Chalet du Bascouin par Cravant (Yonne) 
5 aovit 1906 

u Monsieur et tr£s honore confrere, 

« J’avais bien jure de renoncer, pendant mes vacances, a la medecine 
« et a ses oeuvres et je n'avais emporte avec moi que quelques livres 
c< medicaux parmi lesquels un « Formulaire de therapeutique positive » (♦) 
« avec les principales oeuvres d’un homme dont j’estime infiniment le 
« caractere, les travaux et I’ardeur juvenile de ses 8 G ans lest-ce bien 
« 86 ans ?) de votre venere maltre P. Jousset, et un livre sur la pathologie 
« gen^rale par J. P. Tessier, dont la memoire doit vous causer quelquc 
« fierte et qui fift, il y a unc soixanta ne d’annees, medecin de l’Hopital 
« Beaujon. 

« Cela vous montre deja mes sentiments... 

« Mais, un numero de YArt Medical (juillet 1906, p. 78 ) est venu me 
« trouver ici, et je n’ai pu retenir ma plume apres y avoir lu l’analyse d’un 
« article publie par un de mes collaborateurs dans le Journal des Praticiens 
« sur Thomoeopathie, et dans lequel vous avez cru voir quelque pensec 
« desobligeante a son endroit. Relisez attentivement et sans parti-pris cet 
« article que j’ai connu et encourage avant sa publication, et vous verrez 


(*) Formulaire de Therapeutique positive. Homoeopathic, par le Dr G. Sieffert, 
Paris et Leipzig 1898 . 


Digitized by Ljooole 



180 


Journal belge 


« qu’ii n’en est iien. De bonne foi, 1’auteur a oubli6 de dire — comme je 
« l’aurais peut-etre oublie moi-meme — que vous n’etes pas « infeodes a 
« l’administration des doses infinitesimales ». II s’agit d’un simple oubli 
« involontaire c:, pcur ma part sous ma propre responsabilite, sans crainte 
« des criailleries qui vont peut-etre, demain, m’assaillir, je tiens a vous 
« declarer ceci : 

« La medecine devrait rester une ecole de modestie et de tolerance; 
« personne ne doit se croire le depositaire de la verite, et si jamais un 
cc medecin homaeopathe, honn^te et serieux. se presentait candidat a une 
« Societe medicale dont je ferais partic, je voterais pour lui, romme je 
« serais dispose a voter en favour d’un medecin allopathe 6galement 
« serieux et honnGte. Du reste, ces deux designations *< allopathe » 
« et « homceopathe »» devraient disparaltre. 

« Vous avez raison de ne pas toujours vous confiner dans les doses 
« infinitesimales, comme bcaucoup d’entre nous ont tort de ne pas y avoir 
« rccours quand cela est necessaire; et, bien avant les revelations des 
« experiences de mon savant collegue et ami, le professeur A. Robin, 
« ayant et6 suffisamment eclaire par les methodes pastcuriennes, j’ai 
« employe des doses extrememcnt faibles de medicaments, par exemple, 
« avec le plus grand succes, a tit re d’entreticn cardiotonique, la digita- 
« line, a la dose d’un dixiemc et merne d’un vingtieme de milligramme 
« par jour. Je n'en reste pas, et jc n’en resterai pas la. 

« Ne dites done pas que vous etes traites cn inferieurs. Nous somrnes 
« tous egaux, puisque nous somrnes tons egalement inferieurs devant la 
« verite qui appartient a tous et que tous nous devons chercher a con- 
<f naitre de bonne foi. 

« Croyez, Monsieur et honore Confrere, a mes sentiments de tres sin- 
« cere estime. 

H. Huchard. 

« P. S. — Comme j’ai toujours eu le courage de mes opinions, vous 
« pouvez faire de cette lettrc Tusagc qu’il vous plaira. » 

(VArt Medical , Aout H)00.) 

L exemple du Professeur IIuchard meriterait d’etre sufvi, mais nous ne 
somrnes gucre habitues a voir reconnaltre nos merites par nos adversaires. 
Si pareille reconnaissance se faisait plus souvent, maint confrere allopathe 
preterait a l’homoeopathie l’attenlion qu’elle merite et nous entendrions 
plus rarement que des medecins discreditent systematiquement aupres de 
leurs malades, une methodc therapeutique dont ils feraient mieux d’acque- 
rir d’abord les notions les plus fondamentales. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by CjOOQle 



N* 6« 


Vol. xyi. 


JOURNAL BELGE 

d’ Homoeopathie 

Organs des dispensaires Monioeopathiqiies du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATH1QUE DES FLANDRES 


SOMMAIRE : 

1. Therapeutique et Clinique. — De la fievre des marais. Traitement par 
l’extrait de rate dilue. Observations cliniques par le D r A. Ch. Castellan, de 
Toulon. — Trois cas de guerison par les toxines du Bacillus Botulinus par le 
D r Aug. Schepens. — Meningite tuberculeuse par le D r Vanden Neucker. 

2. Soci6t6s. — Cercle medical homoeopathjque des Flandres (compU-rendu). 

;5. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Necrouogie. 

(>. Miscellanees. 


NOVEMBRE-DfiCEMBRE 1906 


(31 

decembre) 


GAND 

AUX BUREAUX D'J JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 

i 

PARIS 

G. WEBER 

Rue des Capucines, 8 

BRUXELLES 

• LIBRAIRIE H. LAMERTIN 

Rue du Harchd-au-Bois, 20 

PHILADELPHIA 
i BCERICKE & TAFEL, Publishers 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.;*Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amcrique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 


Digitized by 


Googlt 




Collaborateurs du Journal 


*M. Anclaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). —*M r 
Debeul, pharmacien, (Anvers). —*D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gand). 

— *D r Dc W^e, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
D r Flasschcen, (Paris). — *MM. Qoret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lam. 
breghts, (Anvers). — D r Laurent, (Anzin). — *M. F. Mans, medecin-veterinaire, 
(Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles). — *D r Nyssens, (Bruxelles). — D r Picard, 
(Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles).— *D r Seutln, (Bruxelles). —- D r Aug. Schepens, 
(Mouscron). — D r Schepens, (Gand). — *D r L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonlf. 
Schmitz, (Anvers). — D r Tessier, (Lille).— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxel¬ 
les). — *D r Van Cutsem (Enghien). — D r Ferd. Vanden Berghe, (Gand). — *D r Sam. 
Van den Berghe, (Gand). — *D r Van den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, ^ 
(Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien, (Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). * 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy,fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique an Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D" Bonlno, 
de Turin. — D r Cartier, medecin de l’hopital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de mature 
medicale a l’Univcrsite d’Ann. Arbor, Michigan. — D r Dzrewiecki, de Yarsovie. — 
D r Vincenzio Fagiani, de Genes. — Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r 
Haggmark, de Stockholm. — D r F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — I) r Jos^ Galard, 
de Barcelone.— Dr Kallenbach, Apeldoorn,Hollandc.— D r K5ck,de Munich. — D r Kru 
ger, de Nimes. — D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 

-— D r Pinilla. de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, New-York. — D r Villers, de Dresde. — D r von Bakody, professeur a Tuni- 
versite royale de Budapest. — D r von Dittmann, de Saint-Petersbourg. — D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au London hoimeopathic hospital. 


Comite de Publication pour 1906 

MM. De Cooman, De,Keghel, Dew^e, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Los manuscrits. les demandes de renscignements ct les ouvrages nouveaux doivent 
£tre adresses, pendant l’annee 1900, au D r Sam. Van den Berghe, lc secretaire du comite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux. voir la 3 rac page dr la couwrture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le Iresorier du journal, meme adresse (et a MM. Bucrickh & Tafkl pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 

I.? journal parait a la fin ties mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout. Octobre ct Deeembre. 

Chaquc fascicule comprend, au moins. 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principe t< similia similibus 
curantur » ct constitue one tribune uiivcrte a tons ccu.v qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte de leur experience cn hoimeopathic. 

Les discussions iniitius scront seules ecartecs. 

Le journal est dirige par un comite choisi annuellcment par les Collaborateurs. Ce 
comite n'assurc sa responsabilite qu’aux articles non signes ct rendra comptc dc tout travail 
dont deux exemplaircs lui auront etc adresses. 

II publicra, au fur et a mesure, tons les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d'un article d’au moms huit pages 
reccvront 5o exemplaircs de lour article. 

Les manuscrits doivent etre envoyes avant le 10 du mois oii le journal doit paraltre. 


(*) Membres fondatcurs. 


Digitized by tjOOQle 




Journal Beige 

D’HOMGEOPATHIE 


0 NOVEMBRE-DECEMBRE 1906 Vol. 13 


Therapeutique et Clinique 


De la fifevre des marais 
Traitement par l’extrait de rate dilu£ 
Observations cliniques 

par le D r Astius Charles Castellan, de Toulon. 

(Ecrit specialement pour le Journal beige d’Homoeopathic). 

1. En ce moment, ou la fievre des marais est en quelque sorte a 
l’ordre du jour, ou la tribune de l’Acad6mie de M6decine fran^aise 
retentit de la parole autorisee de Monsieur le Professeur Raphael 
Blanchard, qui jette le cri d’alarme sur la mortalite, a Madagascar, 
par la fievre des marais; ou partout, par des moyens plus ou moins 
ingenieux et efficaces, on cherche a detruire le moustique, ce pele, 
ce galeux, cause de tout le mal, en ce moment, disons-nous, nous 
croyons plus utile et plus opportun de venir dire comment nous 
gu6rissons cette fievre des marais, qui fait tant de peur aux savants 
de cabinet et aux academies. 

2. Notre travail comprend : 

I. Des considerations sur le remede employe. 

II. Des observations cliniques. 

III. Des conclusions. 

I. 

Considerations sur ie remede employe. 

3. Contre la fievre des marais, la medecine des academies emploie 
exclusivement le sulfate de quinine et les sels arsenicaux, — et 


Digitized by CjOOQle 



182 


Journal belge 


l’experience a suffisamment prouve la nocivite ou Tinsuffisance de 
ces agents therapeutiques, pour qu’il soit permis de chercher k en 
trouver de plus inoffensifs et de meilleurs. — En Homoeopathic, 
nous avons : Arsenicum 6®, 30, 200, — Cedron , 3«, 6 C , et divers 
autres medicaments, suivant l’individualisation. — Le hasard des 
circonstances nous a amene a faire appel k I’opoth^rapie, soeur 
cadette de Y Homoeopathic, et, dans l’extrait de rate, nous croyons 
avoir trouve le remede efficace que nous cherchions 

4. La « Liqueur Arnoux », preparee, k Toulon, par le pharmacien 
de ce nom, contient cet extrait, k dose infinitesimale. II est mel6 k de 
la glycerine pure, necessaire k sa conservation, et k du vin blanc 
doux, et il constitue, de la sorte, un rem6de tres-agreable au goiit. 

5. Nous experimentons ce medicament depuis douze ann^es 
environ, et l’observation clinique nous montre : 1° qu’il fait baisser 
rapidement la temperature; 2° qu’il reveille la « force vitale »; 
3° qu’il donne a l’organisme une sorte de « coup de fouet », en 
r6g6nerant les globules blancs, et par suite les globules rouges, (cette 
action, prouvee par l’observation clinique, le sera par l’exp6rimenta- 
tion du laboratoire, quand on le voudra), et qu’ainsi, il fortifie 
l’organisme affaibli et lui permet de resister victorieusement au 
poison tellurique et atmospherique, qui produit la fievre des marais. 
En effet, en derniere analyse, que trouve-t-on dans Taction patholo- 
gique de la fi&vre des marais, en se pla£ant en dehors de toute idee 
theorique sur la cause productrice? L’anemie profonde, le globule 
rouge diminue, meme detruit. C’est done sur le globule rouge qu’il 
faut agir. La « Liqueur Arnoux », — la chose est sfire, — r6g6nere ce 
globule, et lui rend sa puissance. Nous attendons le dementi k cette 
affirmation, bas6e sur une longue observation clinique. 

0. Elle est ancienne comme le monde, la th6rapeutique de la 
fievre par les remddes opotherapiques. Dans nos campagnes du Midi 
de la France, et meme dans nos cites, quand le diagnostic fievre a 6t£ 
porte, on se hate de jeter, au rebut, les remedes du m^decin, et Ton 
place, sous la plante des pieds du patient, de la rate de n’importe 
quel animal, toute fraiche. C’est une pratique absurde, ridicule, mais 
qui fait deja pressentir l’opotherapie. Au Congo et sur les bords du 
Gange le Negre et l’lndien font encore de l’opotherapie, lorsqu’ils 
ingurgitent, 1’un la glande du serpent venimeux, l’autre de la rate, 
pour se guerir de la morsure venimeuse et de la fievre. C’est encore 14 
de I’empirisme grossier, si Ton veut; mais dej4 l’application du 
remede est plus rationnelle, et surtout conforme k la loi des sem- 
blables. Enfin, avec Lux en 1823, Weber en 1836, avec Hiring et 
le D r Theuille de Moscou, la doctrine des virus devient tout k fait 


Digitized by CjOOQle 



d'homceopathie 


183 


scientifique, et, remarquons le, bien avant Pasteur et ses eleves. II 
est vrai de dire que Pasteur et ses eleves ont eu l’approbation des 
academies, tandis que Lux, Weber, IIering, TheuillE et tousles 
homoeopathes n’ont jamais rencontre, sur leur route, qu’une opposi¬ 
tion, aussi puissante que ridicule, et que les progres qu’ils auraient fait 
faire, k cette veine de recherches, ont ete ainsisinguli&rement retardes. 

7. Ainsi, contre la fi^vre des marais, nous croyons avoir trouve un 
remede opotherapique, qui est curatif, et non pas seulement palliatif, 
comme la quinine et les sels arsenicaux, a hautes doses; qui ne 
fatigue pas Torganisme, dej& affaibli par le poison des marais. 
L'observation clinique nous a jusqu’ici demontre sa constante 
efficacite, et l’experience du laboratoire ne tardera pas a nous 
demontrer sa reelle valeur : la regeneration du globule rouge. 

Nous administrons ce remede, comme une potion homceopathique, 
par cuilleree& soupe, toutes les deux heures, toutes les trois heures ou 
toutes les quatre heures, suivant l’intensite de la fievre. 

II. 

Observations cliniques. 

8. Parmi de nombreuses observations, poursuivies patiemment 
sous tous les climats, enTunisie, en Crete, k Madagascar, au Tonkin, 
en Alg6rie,en France, nous pouvons citer les cinq suivantes resumees. 
Les observateurs, sans parti pris, pourront les renouVeler, quand ils 
le voudront... 

Observation I : En 1895, Monsieur P***, second-maitre mecani- 
cien, embarqu6 kbord du « Condor », alors stationnaire en Tunisie, 
avait des acces de fievre frequents et d’une grande intensity. II avait 
contracts la fievre des marais, au Tonkin, et, durant deux longues 
annees, il avait absorbs de la quinine, a haute dose... ATepoque, ou 
nous fumes appel6 k le soigner, il etait arrive k ce qu’on appelle : la 
periode de cachexie paludeenne (teint terreux, amaigrissement 
profond, etc.), et nous etions decide k le faire rapatrier. 

Le traitement par a l'opotherapie splenique » retablit completement 
et rapidement ce malade, cachectique, qui peut continuer son service, 
sans le moindre inconvenient... 

Observation II : Monsieur Jean G**, officier sur le « Condor » 
stationnaire k la Sude, en Crete, en 1903, avait contracts la fievre des 
marais, pendant des sejours anterieurs au Senegal et aux Antilles, 
et, malgr6 le traitement quinique suivi, il voyait cette fievre 
reparaltre de temps k autre. Le sejour, a la Sude, lui occasionna une 
rechtit’e serieuse. Sur nos conseils. il voulut bien se soumettre au 


Digitized by CjOOQle 



184 


Journal belge 


traitement par la « Liqueur Arnoux », et, de sa fievre des marais 
inveteree, il ne fut rapidement plus question. 

Observation III : Monsieur D***, officier d’administration de 
Tarmee, avait contracte, dans des sejours au Tonkin et a Madagascar, 
une fievre des marais, inveteree et rebelle, dont ni la quinine ni 
l’arsenic, k haute dose, n’avaient pu le debarrasser. A son arriv6e en 
France, les acces se reproduisirent aussi frequents, qu’au moment 
de Tinvasion. 

Appele a lui donner nos soins, en 1806, nous lui conseillames la 
«Liqueur Arnoux \, et notre febricitant retrouva une sant6 parfaite, qui 
ne s’est pas d£mentie depuis. 

Observation IV : Monsieur R**, officier du genie, en Algerie, 
fut appele k travailler aux egouts de Constantine, k la fin de 1897. 
Ainsi que la plupart des ouvriers, places sous ses ordres, il y contracta 
des acces de fievre, terribles, qui mirent sa vie en danger et occa- 
sionnerent son sejour, a l’hdpital, avec de tr£s hautes temperatures, 
de Janvier a Mai 1898. 

Depuis ce temps, les acces se reproduisaient, k intervalles assez 
reguliers, et acces et quinine se chargeaient de mettre a mal, de 
plus en plus, le pauvre malade... 

En 1904, il fit appel a nos soins, et depuis, avec le traitement par 
la « Liqueur Arnoux » son etat s’est ameliore, et la sante generate 
tout-4-fait retablie. 

Observation, V : Monsieur Pierre Gris**, soldat a la Legion 
etrangere, soit pendant son stationnement a Sidi-bel-abb6s, suit 
pendant des periodes de s6jour au Tonkin, a contracte des acces de 
fievre des marais, qui se reproduisent assez frequemment, malgr6 de 
fortes et frequentes doses de quinine. 

Nous voyons ce militaire pendant une periode de sejour et de 
repos dans sa famille, et nous assistons a un retour, chez lui, de la 
fievre des marais. Nous lui faisons prendre la « Liqueur Arnoux *, 
et plus de fievre des marais ne se represente. Cela se passait aux 
premiers jours de l’annee 1906, et, en septembre, notre soldat est 
reparti rejoindre son corps, en Algerie. Il sera int^ressant de 
constater si une nouvelle atteinte de la fievre se produira. 

III. 

Conclusions. 

9. Apres ces considerations, que nous aurions pu rendre plus 
nombreuses, sans profit pour la these que nous soutenons, nous 
croyons avoir suffisamment etabli. 1° que la quinine, autrefois 


Digitized by CjOOQle 


d'homceopathie 


185 


utile, au debut de la colonisation dans les pays marecageux, a fait 
son temps, et qu’il est necessaire de la remplacer par un medi- 
cament,au moins aussi utile, et surtout moins nuisible a l’organisme; 
2° que le remade opotherapique, la « Liqueur Arnoux », realise 
ce desideratum en guerissant la fievre des marais rapidement et 
surement, et en donnant a Torganisme, par la regeneration des 
globules rouges, ce regain de force dont il a tant besoin, dans l’assaut 
que lui livre le poison des marais. 

D r A. Ch. Castellan. 


Trois cas de gugrison par les toxines 
du Bacillus Botulinus 

par le D r Aug. Schepens. 

1. Madame G. 70 ans, grande, osseuse, pommettes etbout du nez 
rouges; poitrine large et aplatie d’avpnt en arriere, colonne vertebrale 
et membres droits, extremement loquace : c’est au point qu’a chaque 
auscultation, on doit lui imposer silence a differentes reprises. 

Cette personne souffre depuis quelques jours de suffocations 
nocturnes. Apres un sommeil d’une demie heure environ, elle 
s’eveille en proie a une grande anxiete. Celle-ci lui rend le s£jour au 
lit impossible, et l’oblige a se lever et a se promener pour trouver 
quelque soulagement. 

A l’examen, je decouvre de l’arterio-sclerose, un peu d’albumine 
dans les urines et un epanchement pleuretique gauche de trois doigts 
environ. 

Je prescris le regime lacte et je donne successivement P/m., Ars., 
Lack , Spongia et Hyosc. sans changement appreciable. 

Le quinzieme jour du traitement soit le 21 mai dernier je donne 
une dose de Bot. 30° centes., k prendre en une heure de temps. La' 
nuit suivante, il y a aggravation suivie le lendemain d’une ameliora¬ 
tion manifeste. 

Le 23 je donne encore une goutte de Bot. 30 e c. Il y a encore 
une legere aggravation la nuit suivante. Elle est suivie le lende¬ 
main d’une amelioration plus manifeste que la premiere fois. 


(i) Voir No 4 du journal page n3 : le botulisrae. Le docteur Aug. Schepens 
doit les toxines du Bacillus Botulinus a Poblig^ance du docteur Van Ermengem, 
professeur 41’university de Gand. 


Digitized by LjOOQle 



186 


Journal belge 


Le 25 nouvelle dose de Bot . 30 c. k prendre toujours dans un 
peu d’eau en une heure de temps. La nuit suivante est de nouveau 
un peu plus agitee que la veille, mais celle du lendemain est 
meilleure que toutes les autres. 

Depuis ce moment la guerison marche k pas rapides et je ne vois 
plus Futility d’administrer une nouvelle dose du medicament. 

Le 28 l’epanchement a beaucoup diminue. Le 30 il a disparu 
et la malade dort ses nuits completes. 

Je revois encore cette dame le 4-6. II n’existe plusni 6panchement 
pleur£tique ni albuminurie ; les suffocations ont completement 
disparu. 

* 

* * 

2. H ri K.. a une bonne cinquantaine d’ann6es. 

II est grand et un peu cyanose. II a la poitrine bombee d’un 
asthmatique. II tousse un peu depuis tout temps et expectore des 
crachats muqueux. C’est un horn me qui a la parole facile. 

II y a quelques annees, je Tai opere d’un hydrocele au moyen de 
la ponction suivie d’une injection de teinture d’iode. Le resultat fut 
parfait. Une pleiade ganglionnaire qu’il portait dans Taine disparut 
en memo temps; sans doute sous Taction de Tiode injects. 

Le 26-8-06 on m’appelle chez lui pour un mal de jambe : tout le 
membra inferieur droit est enfle. II est couvert de grandes plaques 
rouges sombres qui au niveau de la jambe surtout se confondent et 
presentent Taspect a'un 6rysipele. Neanmoins le patient declare 
souffrir fort peu. J’ordonne le repos au lit et je prescris Apts et Iodium 
alterr.es et ensuite Kaliiod. Au bout de quinze jours il ne reste plus 
que des traces de cette affection. Un repos de huit jours est encore 
accepte, apres lequel le malade exprime le desir de reprendre 
le travail. 

I/atelier de H. K... se trouve a 3/4 de lieue de sa maison. A 
mi-chemin Touvrier sent que Thaleine commence a lui manquer. Il 
doit s’arreter frequemment et ce n’est pas sans mis&re qu’il finit par 
arriver a destination. Comme le travail est tres leger, la journee 
se passe sans incident. Il n’en est pas de meme du retour, qui 
s’eftectue tres p6niblement : il est interrompu ci chaque instant par 
des arrets forces. 

La nuit, K... ne sait pas garder le lit. Des qu’il est couche de 
quelques instants, Thaleine lui manque et il se trouve oblige de 
se lever et de faire quelques pas dans la chambre. Finalement 
il se decide a passer la nuit dans un fauteuil. 


Digitized by CjOOQle 




d’homceopathie 


187 


Le lendemain, je le trouve assis sur une chaise, la figure anxieuse 
et un peu cyanosee. II se leve volontiers, car le mouvement modere 
le soulage. II n’a pas de fievre. Le pouls est lent et fort. II a une toux 
fatiguante avec peu d’expectoration; son urine renferme des traces 
d’albumine. Je prescris le regime lacte et j’administre Rhus. 12 c c. 

Le lendemain 29-9 statu quo : je donne Laches 12 c c. 

Le l er -10 aggravation : granules neutres. 

Le 2° peu de changement, je donne 1 goutte de Bot 50 c. a 
prendre en une heure de temps. 

Le 3 a pu coucher une demie heure : granules neutres. 

Le 4 peu de changement : 2 gouttes Bot. 50* c. 

Le 5 a pu coucher une heure : neutres. 

Le 6 peu de changement depuis la veille : 1 goutte Bot. 31^ c. 

Le 7 a dormi trois heures au lit. L’albumine a disparu. 

Je permets l'usage de pain et de pommes de terre. 

Le 8 et le 9 l’amdioration progresse. 

Le 10 je donne encore une dose de Bot 30* c. 

Cette fois le malade dort toute sa nuit. 

II reprend le regime habituel sauf le bouillon et la bi6re que j’inter- 
dis encore pour quelques jours. 

Le 12 il vient me trouver et declare qu’il est en aussi bon 6tat 
que jamais. 

Une paire de jours plus tard, il a pu se rendre k son atelier avec 
la mfcme facilite qu’autrefois. 

* 

* * 

3. Madame J. B. Van H... a cinquante ans. Elle est grande, 
maigre, k poitrine aplatie d’avant en arriere; elle a la taille dite 
plate par opposition k la taille dite ronde qui est la normale. 

Son pere a train6 longtemps et est probablement mort de tuber- 
culose pulmoraire. Deux fr&res ont succombe k une bronchite 
chronique (Je meme nature. 

Elle porte plusieurs cicatrices du cote gauche du cou. 

Dans son enfance a eu des couvulsions et a fait la coqueluche. 

Pendant sa jeunesse, a eu de frequentes nSvralgies; celles-ci 
duraient une paire de jours; les douleurs etaient localisees sur la 
branche sous-maxillaire du trijumeau; elles passaient de la tempe 
k la machoire inferieure : la malade avait alors de la peine a ouvrir 
la bouche et avalait difficilement. Elle a aussi beaucoup souffert de 
gastralgie. 

Pendant T4ge mur, elle a gagne une hernie crurale. Celle-ci 
occasionnait de frequentes nevralgies s'irradiant dans la cuisse et le 


Digitized by Google 



188 


Journal belge 


bas-ventre sans qu’il y cut aucun 6tranglement. Ces crises doulou- 
reuses out pousse la patiente a se faire operer de son infirmity, dans 
lp courant de l’ete dernier. A son reveil, Madame Van H. avait le 
bras gauche paralyse. Cette paralysie s’est dissipee au bout de 
quelques semaines. 

Voila certes unepersonne pr6disposee aux derangements des nerfs : 
pendant l’enfance, ils sont le siege de spasmes, pendant Tadolescence 
et Tage mur il survient des nevralgies; au seuil de la vieMlesse se 
montre une paralysie. 

Le neif pneumogastrique a eu souvent son tour : coqueluche et 
gastralgies. C’est encore lui qui est en jeu dans Taffection suivante : 

Durant la nuit du 2 au 3*11 dernier on vient m’appeler. Jetrouve 
la malade assise dans son lit en proie a une anxiete extreme. Elle est 
moderement cyanosee, les mouvements respiratoires sont un peu plus 
rapides que normalement et il existe une toux seche et fatiguante; 
elle a bcauccup de peine k parler. Le pouls est faible, d6pressible et 
inegal. Il existe quelques rales humides aux deux bases pulmonaires. 
Les bruits du caeur sont normaux quant a leur nature mais variables 
comme le pouls. Il n’existe pas de fievre. De temps en temps, la 
malade fait un renvoi, qui, dit-elle, la soulage. 

Ces gaz me font croire qu’originairement, c’est l’estomac qui est 
desordonne,et que Taction cardiaque est en soufTrance par sympathie. 

A. Ti-:ste dit, que dans ces conditions, Causticum est souverain. 
J’ai d 'ja eu plusieurs fois Toccasion de verifier Inexactitude de cette 
assertion. Jc m’adresse done k Causticum 12 e C : quelques globules 
dans un verre d’eau, a prendre une gorgee tous les quarts d’heure. 
Apres quelques minutes, il survient un peu d’accalmie et je ne fais 
plus prendre que toutes les ]/2 heures une gorgee. Le lendemain et 
le surlendemain je donne Causticum 6 C C. Le progres se maintient 
difficilenient: la malade peut de temps en temps dormir une heure. 
Ce resultat ne me satisfait pas; et je crois le moment venu de 
m’adrcsser a un autre remade. 

Le fonctionnement assez regulier de Testomac, m’ont fait aban- 
donner la supposition que la cause de tous les d6sordres se trouvait 
dans cet organe; peu a peu je gagnai la conviction que Tinnervation 
cardiaque etait directement affectee. Je m’adresse en consequence k 
Cactus 0 e C. une gorgee toutes les trois heures. Ce medicament 
produit de bons resultats : la malade fait des sommes de deux a 
trois heures. 

Apres deux jours d’emploi de la G c je m’aaresse a la 3 e . 

La guerison avance bien. La malade peut assez facilement causer; 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


189 


ce qui lui avait ete tres penible jusqu’ici. Ses nuits s’ameliorent 
encore, mais d&s qu’elle Veut se lever, les suffocations reprennent. 

Le 10-11, c. k. d. apres trois jours d’usage de Cactus 3 e voyant quo 
l’etat reste stationnaire, je m’adresse k Bot. 50 e C. a prendre une dose 
en une heure de temps. La nuit suivante a etc meilleure que toutes 
les autres, et le lendemain la.malade peut se lever. 

Le 11 : globules neutres. 

Le 12 une goutte de Bot . 30 e C. k prendre en une heure comme 
- prec6demment. Nuit excellente. Le lendemain, Madame reste levee 
pendant plusieurs heures. Je donne des granules neutres pour trois 
jours. 

A ma visite du 10 on m’apprendque la malade va un peu moins 
bien depuis la veille. Je donne 4 paquets : les N 0s 1 et 3 contenant 
chacun 1 goutte de Bot* 30, 2 et 4 restant neutres; a prendre une 
poudre par jour en une heure de temps. Aussitot le premier paquet 
pris, la malade se sent beaucoup mieux ; et elle continue depuis k 
faire des progres. Elle commence k s’occuper tout doucement de son 
menage. Le 20 je donne encore 4 paquets : les N os 1 et 3 contenant 
chacun 2 gouttes de Bot. 30, 2 et 4 restant neutres. Notre malade 
travaille de plus en plus dans la maison. Je suis tres contente, 
dit-elle, mais je sens neanmoins que les suffocations ont, par 
moments, encore des velleites de revenir. 

Comme on a affaire a une personne manifestement predisposee 
k la tuberculose, je donne une dose de Tubcrc. 100° c. afin de stimuler 
la reactivite de l’organisme. 

Le 27, on constate encore un pen de progres. Je crois n6an- 
moins bon de frapper un dernier coup sur le nceud vital : et 
je donne une goutte de Bot . 20® c. a prendre en une heure de temps. 
Celle-ci fait disparaitre pour ainsi dire totalement les tendances aux 
suffocations, mais elle produit une grande faiblesse dans les 
4 membres : la malade dit qu’elle doit trainer les jambes et qu’elle 
n’a pas de force dans les bras. Le lendemain, la faiblesse des 
membres a diminue, le surlendemain elle est moindre encore; 
au bout de 4 jours, elle a disparu et madame Van H... se consid&re 
comme guerie. 

J’ai revu cette personne aujourd’hui meme : son pouls est regulier; 
il y a 80 pulsations a la minute. Madame Van H... affirme qu’elle est 
aussi bien qu’avant sa maladie. 

D r Aug. Schepens. 

Mouscron, 5 dccembre 1906 . 


Digitized by Google 



190 


Journal belge 


Meningite tuberculeuse 

par le D r Vanden Neucker. 

Une dame de 50 ans, blonde, lympathique. II y a 8 k 10 ans que 
je la traite toujours pour douleur, siAgeant le plus souvent au genou, 
qui cependant n’est pas gonfle, d’autrefois dans le c6te, nevralgie 
se promenant dans diverses parties du corps. Jamais de fiAvre, 
appetit moyen. Tous mes remAdes trop longs k enumerer sont venus 
echouer contre ces douleurs. Depuis 7 & 8 mois ces douleurs se sont 
fixAes sur la tete atroces , insupportables, avec vomissements rares et 
constipation rebelle a tous les moyens, memes allopathiques qu’elle se 
donnait en dAsespoir de cause. 

A conit, Belladont , Mercure, Bryone , Hepar et tout etait vain. L’idAe 
me vint que je pourrais bien avoir k faire k une meningite tuber¬ 
culeuse en voit d'incubation. J’administrai Tuberculinum de Kock, 
30 e dilution, 10 gr. par jour. Apr As 2 a 3 jours le mal de tete 
se calmait, la constipation cessait et k PApuisement de son remede, 
10 jours, la guerison etait complete et s’est maintenue depuis 
3 mois. La pathogenesie de Tuberculinum n’est assurement pas 
encore faite, et c’est sur des donnees purement pbysiologiques 
que je me suis adresse a ce remAde comme Kock, Denis et 
autres partisans de Phomceopathie en seringue. Je pense cepen¬ 
dant que je suis tombe a mon insu dans la loi des semblables et que 
Pon pourrait annoter comme pathogene de Tuberculinum cette atroce 
cephalalgie avec constipation. Me fondant sur Paphorisme — 
naturam morborum ostendit curatio — je pense etve en droit d’affir- 
mer que j’ai gueri une meningite tuberculeuse (disons) en germe 
ou a PAtat d’incubation. 

D r Vanden Neucker. 


Digitized by Google 



D’HOMQiOPATHIE 


191 


Soci^s 


Cercle medical Homoeopathique des Flandres 

STANCE DU 5 SEFEMBRE 1908 


President , Secretaire, 

Sehepens, pere. Sam. Van den Berghe. 

Le proces-verbal de la seance de Juin est lu et approuve. 

M. 8chepens, pare ouvre la seance en adressant au nom du 
Cercle Medical Homoeopathique des Flandres, des felicitations au 
docteur Van den Neucker a l’occasion de son cinquantenaire de 
pratique medicale. (*) 

Ces paroles sont couvertes de longs applaudissements et le docteur 
Vanden Neucker est nomme par acclamation, president d’honneur 
du Cercle homoeopathique des Flandres. 

La parole est ensuite donnee k M. Eug. Dc Keghel pour retracer 
la carriere du jubilaire * (1). 

R6ponse de M. Van den Neucker * (3). 

Comme complement a sa relation d’Orgelet gueri par Staphysagtea , 
M. Van den Neucker rapporte que la me me personne gagna un 
orgelet k l’autre ceil; la guerison de ce second orgelet s’obtint par 
Thuya . 

M. Vanden Neucker donne lecture d’un cas de meningite 
tuberculeuse(4). 

M. Schmitz croit plutot k du meningisme sans tuberculose. 

M. Vanden Neucker dit que les parents de la femme faisant 
Tobjet de sa relation sont morts de tuberculose. II a gueri aussi par 
Tuberculinum , k Courtrai une enfant atteinte de meningite tubercu- 
leuse. II employait jadis la 30°, aujourd’hui la 200®. 

M. De Keghel dit que le D r Mersch a signafe TefFicacite de 
Tuberculinum chez des sujets non tuberculeux. 


* V. page 141. 

(1) V. pages 142 a 144. 

( 3 ) V. page 144. 

(4) V. page 190. 


Digitized by ijOOQle 



192 


Journal belge 


M. Do Cooman dit que la tuberculose est plus frequente qu’on 
ne pense; par Tuberculinum , il a eu des succ&s et aussi des insucces, 
ces derniers proviennent peut-etre de ce qu’il emploie des dilutions 
basses. 

M. DHaase a gu6ri a Roulers un gar^on de 15 ans atteint depuis 
l’age de trois ans de tuberculose de la hanche avec plusieurs fistules. 
Tuberculinum 200, 10 k 20 globules chaque jour amena la guerison en 
sept semaines. A la huitieme semaine il travaillait k la fabrique. Une 
femme ayant subi il y a 4 ans une resection du coude, suivie d’une 
seconde resection quelques mois plus tard fut guerie k part l’ankylose 
en 4 semaines au point de pouvoir reprendre son metier de lavandie.re. 

M. Schmitz demande si on a exemple d’adenites suppurantes 
gueries par Tuberculinum . 

M. Dhaese en a gu£ri en 4 semaines. 

M. Da Keghel relate le cas d’un gar£on de 9 ans, dont Toncle est 
mort tuberculeux; ce malade avait une amygdalite chronique et 
gagna des glandes au pourtour du cou. Pensant que c’6tait de 
l’infection tuberculeuse,il donna chaque semaine Baccilinum de Burnett ; 
les glandes suppurent mais ameliorent. 

M. Dhaesa k un enfant de 51/2 mois atteint d’hydrocele congenital 
a donne Calcarea carb. 

Il demande ce qu’il pourrait ‘donner eventuellement en ca$ 
d'insucces. 

M. Da Kaghal a eu un succes par Graphites 30. 

M. Schepans pere conseille Thuya \ M. Schmitz les todes. 


Digitized by 


Google 



d’homceopathiE 


193 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATURE MEDICALE. 

Mote sup les conditions reqnises (Tape IHatlere medicale homoeo- 
pathlque, rdsumd d’un travail lu au Congres d’Atlantic City, par le 
D r Clarke. 

L’allopathe desireux de se renseigner sur 1’homoeopathie, aprds avoir jetd 
un coup d’oeil sur une page de la Matidre Medicale de Hahnemann et aprds 
avoir parcouru, non sans quelque effroi, une liste de symptdmes en 
apparence ineptes a bien envie de tourner sur ses talons et de, recuperer 
au plus vite sa patrie allopathique. 

Les mots Matidre Medicale adoptes par Hahnemann ne rdpondent pas 
a ce qu’on entend par Matidre Medicale en allopathie. Hahnemann avait 
bien intitule son travail Materia Medica Pura pour la distinguer de la 
matiere medicale allopathique, mais ppurquoi n’a-t-il plus ddnomme alnsi 
son ouvrage sur les Maladies Chroniques ? 

Le medecin homceopathe a besoin d’un recueil des symptdmes et d’un 
repertoire; ce sont-la les implcmenta homeopathica. Au recueil des symptdmes 
Jahr a donnd le nom de Codex des symptdmes. Ce qui nous diffdrencie des 
allopathes, ce ne cont pas tant le mode de preparation et la forme des 
medicaments, mais bien le mode de selection des medicaments k l’aide du 
Recueil des symptdmes et du Repertoire. 

Par sa Pharmacodynamique Hughes a tente d’alleger les difficultes que 
comporte le choix des medicaments pour les debutants en homoeopathic. 
II y donne a la Matiere Mddicale un cachet tel qu’ell© se rapproche de la 
Matidre Medicale allopathique. Que cet ouvrage ne constitue pas une vraie 
Matiere Mddicale homoeopathique, Hughes l’a prouyd en publiant son 
Encyclopedic de la Pathogenesie des Medicaments. Mais au Schema adopte par 
Hahnemann, Hughes aurait prefere la fofme d’enumeration des symptdmes 
jour par jour dans l’ordre de leur production. La Pharmacodynamique de 
Hughes et son Index clinique ne sauraient sufftre dans tyen des cas pour 
trouver le medicament indiqud. Clarke relate a l’appui de son argumenta¬ 
tion une odontalgie ldgere dont il avait souffert pendant trois semaines et 
inutilement traitee par Kreos ., Merc, et Spig ., lorsqu’une aggravation la unit, 
couchc sur le cdte gauche et notamment sur le cote malade lui fit prendre Cham., 
non sans avoir consulte le Repertoire des maux de dents de Hering. 

Clarke cite aussi le cas de son chien atteint de paralysie du train postd- 


Digitized by Google 



m 


Journal selge 


rieuf avec ccchaleur au has de la colonne vertebrale ». Ce dernier sympt6me 
d’apres le Repertoire de Kent est une indication de Picric ac. tout comme 
la paralysie des extr£mit£s inferieures. Quelques globules de la 30® 
suffirent pour donner une prompte guerison. Ce n’est pas dans la Pharma- 
codynamique de Hughes qu’on pourrait trouver le medicament indique 
si Ton s’en tient de preference suivant le conseil d’ Hahnemann, k telle ou 
telle particularite la plus saillante. De plus ces deux renfedes Cham, et 
Picric, ac. n’auraient pu etre trouves pour les cas cites sans une liste 
de sympt6mes coordonnes d’apres l’ordre schematique adopte par 
Hahnemann. Oui, ce dernier avait raison et Hughes avait tort. Malheureu- 
sement bien des homoeopathes s’en tiennent exclusiyement a cctte homoeo¬ 
pathic au revetement allopathique que presente la Pharmacodynamique 
de Hughes. Ils ignorent que tout un ocean de ressources therapeutiques 
homoeopathiques existe ailleurs. La Pharmacodynamique de Hughes a 
certainement son utilite notamment pour les debutants. Mais bien loin de 
contribuer k former de vrais homoeopathes, elle seinble preparer la voie 
pour passer au camp allopathique. A ce titre il a fait plut6t du mal que 
du bien; car la majorite des homoeopathes anglais prennent pour guide 
la Pharmacodynamique de Hughes plutot que la Matiere Medicale Pure 
de Hahnemann. Hughes considerait le schema de Hahnemann comme 
une '< veritable calamite »; mais sans ce schema il n’y a pas de matiere 
Medicale homoeopathique. Seulement, au lieu de matiere Medicale il 
aurait fallu l’appeler Codex des symptomes des medicaments. Le Diction- 
naire de Clarke a conserve cc Schema. Dans sa conception cet ouvrage 
ne saurait etre am61iore; mais il est susceptible de bien des ajoutes. 
(Horn. World). 

D r Eug. De Keghel. 


Cardans ntarianns, par le D T Sieffert. 

Ce^ medicament, a sphere d’action nettement deiimitee. occupe, peut- 
etre, dans notre therapeutique, une place trop effacee. Tout recemment, 
j’ai obtenu, avec lui, un resultat rapide et tres satisfaisant, que je decrirai 
plus loin, et l’idee m’est venue de faire une etude complete de cet agent, 
un des plus anciens parmi les medicaments nouveaux. 

Botanique : Carduus marianus {Charthamus maculatus; Cirsium maculatnm; 
Silybum maculatum; Silybum mariattum; Chardon-Marie; artichaut sauvage; 
Chardon argente; Chardon Notre-Dame; Epine blanche; Lait de Sainte- 
Marie), appartient a la famille des Floscuieuses, des Carduacees (d’apres 
Jussieu) est une grosse plante vivace, croissant dans tous les lieux cultives 
de la France et fleurit de juin a septembre. Sa racine est perpendiculaire, 
vigoureuse, a peu de fibres. Elle atteint de 75 centimetres a 2 metres; la 
tige est droite, arrondie, pourvue de cotes, recouverte d’une sorte de toile 
d’araignee. Les branches naissent a mi-hauteur. Les feuilles larges et 
tailfees. en forme de coeur, a legere distance de leur base, s’allongent, 
deviennent lanceofees et comme serrees dans un fourreau, se developpent 


Digitized by UjOOQle 




d’homceopathie 


195 


circulairement, entour^es de follioles, garnies d’epines; les feuilles 
sup6rieures sont dentelees; les feuilles infcrieures plus ou moins plissees 
ou recourb^es; toutes, elles sont nues, polies, paraissent constamment 
vertes et marquees de larges raies blanches le long de leurs nervures. Les 
fleurs sont rouge&tre-pourpres, ou blanches. . 

Preparation : teinture alcoolique avec les semences pil6es et tarnishes. 

Mode d’emploi : teinture-mere et basses dilutions. 

Analogues : Bryonia , Chelidonium , Chionanthus, Nux vomica , Podophyllum, 
Leptandra , Bmsokum acidum , Ammonium muriaticum. 

Pathogen&ie : Elle a et6 d’abord ytablie par le D r Liedbeck, en Am6- 
rique. Burnett, Dudgeon, Windelband et Kunze l ont reprise depuis et 
compile. Nous la resumons d’apres ces auteurs. 

Moral. Le sujet oublie precisement ce qu’il se proprose de faire. 
filsposition a l’anxiete. Myiancolie avec affection du foie; tristesse; 
apathie. 

Tete . Pesanteur, principalement a la region frontale, au-dessus des 
yeux et aux tempes. Fatigue avec manque de nettete dans la pens6e. 

Ytux. BrUlure et pression dans le globe de l’ceil et aux paupteres. Les 
yeux semblent presses contre les parois de l’orbite. 

Nez. Chatouillements, d’abord a la racine, puis dans les narines, avec 
6coulement aqueux. Epistaxis habituelle chez les herpetiques. Soudaine 
epistaxis profuse, am61iorant le vertige. 

Face. Chaleur a la face. Face terreuse, jaune-gris&tre, huileuse ou 
vermeille. 

Bouche et gorge. GoUt amer; langue blanche au milieu, rouge a la pointe 
et aux bords. Afflux de liquide a la bouche. Sensation agr£able a la 
membrane muqueuse du palais, comme si elle 6tait couverte de graisse. 
Eructations brulantes dans l’cesophage. 

Estomac. Violentesnausees.Sensation de malaise ala regionepigastrique. 
Eructations apres les repas. Douleurs d’estomac pendant deux heures, 
pr£cedant les vomissements. Vomissements du matin chez une femme 
enceinte; indigestion quotidienne. 

Foie. Gonflement et douleur. Susceptibility et durete a Thypochondre 
droit, principalement au lobe hepatique gauche; dyspnee et toux provo- 
quees par la pression; selles brunes; urine jaune; respiration asthmatique, 
expectoration 6paisse et visqueusc, avec violente toux. 

Douleur au foie, avec ced^rne des pieds, urine jaune claire, parci- 
monieuse et asthme. 

Ict£re frequent. 

Calculs biliaires avec jaunisse, douleur a l’estomac et vomissements 
bilieux (D r Liedbeck). Influenza epidemique avec symptdmes hypatiques 
(Reil). Sensibility douloureuse et gonflement de la vesicule biliaire. Affec¬ 
tions hypatiques avec hemoptysie, asthme et toux. Congestion portale ct 
obstruction, avec leurs consyquences. Hypertrophie des lobes hypatiques 
gauches, avec sensibility des vertybres cervicales et dorsales. 


Digitized by ^.ooQle 



196 Journal belge 

Abdomen. Sensation de plenitude dans Thypochondre nEcessitant des 
inspirations profondes. 

Infiltration de Tabdomen, particulierement a droite; sensation penible 
de nature indecise, dans l’abdomen, provoquant inspiration profonde, 
augmentEe par le mouvement. Picoteraent dans la region splenique et 
dans le thorax. Douleur dans tout Tabdomen, pres du coecum. Insomnie, 
grande Emaciation; fiEvre hectique. 

Garde-robe. Melana. Selles dures, difficiles, brunes (effet primitif). Selles 
molles, jaun&tres, melEes de bile (effet secondaire). HEmorrholdes avec 
acidite de Testomac et distension des intestins. 

Appareil urinaire: Besoin d’uriner sans necessitE d’Emission d’urine. 
Pression a la ves:ie. Brtilure au mEat. Urine d’abord normale; puis, 
lorsque la bile disparalt des garde-robes, elle apparalt dans les urines. 
Urine jaune-dorE, diminuEe en quantite, sEdimenteuse, parcimonieuse 
et brune. 

Coeur. Pression et picotements dans la region cardiaque; oppression 
avec respiration profonde. 

Organes sexuels feminins. Affections de la menopause; migraine; mEtror- 
rhagie, leucorrhEe avec dEsordres concomitants du foie (Reil). 

Larynx et poitrine. Toux penible nocturne, obligeant a s’asseoir dans le 
lit. Expectoration de sang pur ou mElE a des mucositEs gEnEralement en 
connexion avec des troubles hepatiques. 

Toux chez les consomptifs et les asthmqtiques. 

Membres superieurs . Violentes douleurs rhumatismales dans le deltolde 
droit, dans le bras droit. Crampes dans les muscles des bras, des mains, 
des doigts, des mollets et des pieds. 

Fievre. Tete recouverte de sueur, avec pouls plein et quotidienne 
aggravation. 

Therapeutique : Que si, a present, nous rEcapitulons les symptdmes 
pathogenEtiques de Carduus marianus , nous voyons que son action se porte 
exclusivement sur le foie et la veine-porte. C’est un excellent rEgulateur 
des troubles circulatoires d’origine hepatique et de la plEthore qui en 
rEsulte, lc plus sou vex t dans les organes abdominaux, souvent aussi, dans 
les organes thoraciques. 

L’hypertrophie du foie provoquee par Carduus 'est horizontale, alors 
qu’avec Chelidonium elle est plutdt verticale. ♦ 

Nous trouvons done ce medicament indiquE dans un grand nombre 
d’affections du foie, accompagnEes de gonflement et douleur, surtout dans 
les obstructions d’origine catarrhale ou il agit ramdement, en alternance 
avec Chamomilla administre a doses massives (XX a XXX gouttes de T. M.). 

La cirrhose du foie, avec cedEme des pieds, les coliques hEpatiques, 
Tictere spasmodique ou catarrhal prolongE, avec frisson et fiEvre, sont 
Egalement tributaircs de Carduus . II modifie la tension veineuse dans les 
troubles abdominaux, il ameliore aussi les ulceres variqueux et le vari¬ 
cocele (par dEcongestion de la veine-porte). La pleurodynie, dans 


Digitized by Google 



D*HOMCEOPATHLE 


19*7 


laquelle, cependant, il n’agit pas aussi radicalement qu'Aconit , la metror- 
rhagie par congestion et les vomissements de la grossesse (le matin, avec 
indigestion totale des aliments pris la veille), l’odontalgie des femmes 
enceintes et des hemorrholdaires cedent non moins bien a son emploi. 

Reil le recommande contre les malaises de la menopause et l’influenza 
accompagnee de troubles hepatiques. Et Farrington dit de ce medica¬ 
ment : « II cst un des rares remedes capables de juguler les symptomes 
pulmonaires graves resultant des desordres hepatiques, et les expectora¬ 
tions de sang pur ou m£le de mucus, generalement en connexion avec des 
troubles dans le foie. » 

Nous terminonspar ce dernier symptome parce qu’il se rapporte preci- 
sement aux cas dont nous avons parle au debut de cct article. 

Une dame agee de 50 ans, Vint recemment nous trouver a notre ccnsul- 
tation. Elle venait de faire une saison a Vichy. 

Son teint etait tres manifestement icterique. Elle sS plaignait de 
crachements de sang assez frequents et abondants, qu’aucun medecin 
n’avait encore pu arr&ter, et qui devenaient d’autant plus inquietants 
qu’ils avaient fini par se renouveler quotidiennement. 

Un examen plus approfondi montra une congestion du foie tres notable, 
avec induration dans le sens horizontal. 

Carduus l rc , a la dose de X gouttes par jour arr£ta net ces accidents, en 
moins d’une semaine. Us ne se reproduisircnt pas les jours suivants, et 
apres 4 semaines, la dose de Carduus avant ete progressivement diminuee, 
il ne persistait plus que l’induration du foie. Ignatia l re (II gouttes matin 
et soir) decongestionna completement l’organe malade. Le teint icterique 
a entierement disparu; les digestions penibles et les garde-robes dures, 
concomitantes a cct etat, sont redevenues normales. 

D r Ern. Nysskns. 

B. - THfeRAPEUTIQUE. 

Cyclamen 30 a gueri un catarrhc chroniquc da nez apres insucces 
de Merc. s. 30, Puls. 30, Calc. 200 et Sulph. 30. (Indian Horn. Review et 
North Amer. J. of Horn.). 

Cham. 12 a gueri une fie%re intermittente inutilement traitec par du 
sulfate de quinine, puls par Natr. mur. 30, Nux vom. 30, Rhus t. 30 et 
Bryon. 30. L’indication de Cham, etait fournie par la nervosite du patient 
comme aussi par l’etat de la langue : blanche sur les boyds et rouge au milieu. 
(Ibid.). 

Matr. mar. cl sa philosophic, par le D r Cranch. 

L’auteur recommande tout specialemcnt ce medicament tant comme 
preventif que curatif dans les refroidissements habituels de la tele et dans la 
devre des Joins . Il s’en est bien trouve aussi dans des affections suites 
d’epuisement, chez des sujets emacies ou cacliectiques, surtout s’ils sont 
irritables et melancoliques, dans 1’alopecie, le pyrosis, la constipation, 


Digitized by CjOOQle 



198 


Journal belge 


l’eczema, Furticaire, les taches solaires, le cauchemar,le somnambulisme, 
mais avant tout dans la malaria. (North Amer . J. of Horn .). 

SabadllKa d’apres le D r King est tr£s souvenl utile dans le rhnme de 
ecrvean caract^rise par de Fetemuement spasmodique, parfois violent* 
suivi d’un larmoiement s’aggravant au grand air et d’un 6coulement nasal 
aqueux. La rougeur des bords des paupieres est encore une indication de 
sabadilla. King Fadministre avec succes a la 200®. ( The Critique et North 
Amer. J. of Horn.). 

Qnclqnes remedes de Ka toux, par le D r Wilson. 

Apr6s Aeon, l’auteur recommande Bell. Pour ce dernier medicament il 
signale comme sympt6me special le besoin de sc tenir le ventre pendant la toux. 
Hyosc. presente une toux provoquee par un prurit dans le larynx pendant 
la position couch£e et cessant du moment que le patient se leve. Pour 
Bry. le rhume_ debute par les voies nasales anterieures pour s’6tendre 
ensuite aux voies respiratoires; aggravation dans une place chaude; 
amelioration a Fair froid. Dans Phos. le rhume debute par le larynx et non 
dans les narines; aggravation par l’air froid ; l’extinction de la voix est 
plus prononcee et la douleur de la poitrine occupe surtout un point 
derrtere le sternum. Allium cepa. sera surtout utile dans Finflammation de 
la muqueuse nasale; ecoulement acre; aggravation par la chaleur, par 
une large aspiration d’air froid ou au moment de se coucher, avec sensa¬ 
tion de ddchirure dans le larynx. Rumex : secretion muqueuse abondante 
dans toutes les voies respiratoires, d’abord tenue, puis epaisse et jaune ; 
les sympt6mes nasaux sont moins marquants, mais le larynx est plus 
sensible; le patient le saisit fr£quemment de la main pendant la toux; 
sensibilite au changement d’air. Sanguinaria nitrate : secheresse de la sur¬ 
face muqueuse des voies respiratoires; extinction de la voix; sensation 
de brCilcment; la secretion est acre et s’accumule dans les arriere-narines 
et dans la portion superieure du pharynx. Toux accompagnee souvent de 
renvois ou de flatuosites. Caust. : perte d’urine pendant la toux; ameliora¬ 
tion en buvant de l’eau froide; sensation de rugosite dans le larynx: grands 
efforts pour detacher des mucosites. (Transactions of Horn. Med. Society of 
Ohio et Horn. Envoy). 

D*- Eug. De Keghel. 


C. - CLINIQUE 

OEdemc partlcl da poamon dans la phthysle par lc D r Wheeler. 

L’CEdeme aigu se montrant autour d’une caverne se dissipe souvent 
sous l’influence d’T^s. ou d 'Apis, medicaments qui conviennent aussi 
a I’cedeme pulmonaire survenant a la suite de l’administration de Fether. 
Apocynum est mieux indique dans l’oedeme general. Ars. iod. et Iod. y 
si utiles dans la phthysie previennent peut-etre la production des acces 
d’oedeme pulmonaire se traduisant chez le patient sous forme de besoin 
de grand air. Un caracteristique d’iW., e’est l’aggravation par la clialeur 


Digitized by LjOOQle 


d’homckopathie 


199 

ou dans une chambre chaude. Phos. repond plut6t a une inflammation 
aigue. Satt%. a aussi donne a l’auteur de frequents succ£s dans l’oedeme 
pulmonaire. II emploie de preference Sang. 1 x et Iod. 3 x et attribue a 
cette action Elective d'lod. l’effet de la teinturs d’iode en badigeonnage sur 
la poitrine employe par les allopathes. ( Horn. World). 

MeEancolie gu6rie homceopathiquemcnt, par C. Assem. 

Une dame, au retour d’age, atteinte de melancholic, gu6rit une premiere 
fois parS*/., une seconde fois, par Nalr. mur et deux ans apres, a la suite 
d’une nouvelle recMte, par Kal. phos. donn6 surtout en vue d’une appari¬ 
tion des sympt6mes le matin vers trois heures. (Horn. Envoy). 

Le nasopharynx chcz Penfanl, par le D r Roberson Day. 

Comme mesures preventives : Traiter promptement le lhume par Ars. 3 
simultan£ment avec des fomentations chaudes pour le nez; tenir l’enfant 
dans une chambre chaude bien ventilee et ne pas lui permettre 
d’aller a l’air aussi longtemps que l’ecoulement nasal n’a pas cesse. La 
syphilis, caracterisee surtout par un ecoulement sanguin, sera combattue 
par Merc. viv. 2 x et une dose hebdomadaire de Syphilinum 200. Le type 
tuberculeux reclame Tuberculinum 30 administre de la m£me maniere. 

Si un catarrhe aigu vient s’ajouter a un etat chronique, determinant 
ainsi une obstruction totale, commencez par Merc. sol. G et les fomen¬ 
tations chaudes. D’autres medicaments peuvent 6tre indiques : Agraphis 12, 
s’il n’y a pas d’indication bien caracterisee pour d’autres medicaments. 
Calc. phos. 12 en cas d’ad6noides et de pharyngite folliculaire. Puls. 3 x, si 
le catarrhe a envahi l’oreille moyenne par la trompe d'Eustache. Sil. 12 et 
30, s’il y a complication d’otorrhee. Baryt. carb. 12 ou Baryta iodata en cas 
d’hypertrophie des amygdales. Phytol. 1 x ou 2 x, s’il y a gonflement 
prononce des glandes cervicales; ce m£me medicament est employe 
en badigeonnage avec la glycerine sur les amygdales et dans le nez. 
Hydrastis avec la glycerine en badigeonnage sur les amygdales et 
sous forme de vaporisation constitue un moven tr6s salutaire. Merc. cyan. 12 
ou Merc, biiod. 3 x conviennent dans les inflammations aigues d’amyg- 
dalesdejd hypertrophiees. En cas de rachitisme : Calc. c. 6 ou 12. 

Pour des amygdales tres developpees s’etendant profondement dans le 
pharynx, on fera bien de proceder a l’operation tout en prevenant 
cependant les parents de la n6cessite d’un traitement medical prolonge 
apr6s Top^ration. II est bon de recommander tout specialement la 
respiration par le nez, des exercices respiratoires la bouche fermee, 
l’occlusion de la bouche la nuit au moyen d’un appareil et le sejour au 
bord de la mer. L’auteur termine son travail par la relation de guerisons 
de quelques cas types. (Hotnaeopalhic World). 

D r Ere. De Kegiiel. 


Digitized by ^.ooQle 



200 


Journal bei.ge 


Revue Bibliographique. 


B. - JOURNAUX. 

Nous avons re 911 : Het Homocopathisch Maandblad , octobre, novembre. — 
The Homoeopathic World , novembre, decembre. — The North American 
Journal of Homoeopathy , octobre, novembre. — The Homoeopathic Envoy , 
octobre, novembre. — The Monthly Homoeopathic Review, octobre, novembre. 
— Annaes de Medecina Homaeopathica du Bresil, avril, mai, juin. — Revista 
Homaeopathica do Parana , octobre. — UOmiopatia in Italia , fascicule LV. — 
La Homcopatia de Mexico , aout. — Allgemeine homceopathische Zeitung , janvier 
a decembre 190G. — Homaopapaihische Monatsbldtler , janvier d decembre 
1906. — L'Art Medical , janvier a decembre 1906. — The American Physi¬ 
cian , juin a novembre. — The Chironian , septembre. — Medical century , 
octobre, novembre. — The Journal of the British Homoeopathic Society , juillet, 
octobre. — La Revue homocopathique francaise y octobre. — Le propagateur de 
Vhomaeobathie , octobre, novembre. 

Ilomwopatliisch Maandblad. 

— Novembre. 

De la signification de I’Homoeopathie et sa comprehension comme 
thdrapeutique biologique, par le D r Kallenhacii. 

Par Temploi des semblables le medecin use d’une methode curative 
basec sur une' loi de la nature; mais le terrain pharmaco-therapeutique 
homoeopathique a des limites. Le traitement causal direct doit etre applique 
p. ex. pour neutraliser des poisons, pour expulser le toenia ou d’autres 
parasites, pour eliminer de l’estomac ou des intestins les matures 
nuisibles et pour ecarter de Torganisine des produits d’evolutions mor- 
bides. Les palliatifs peuvent avoir leur utilite; tel, l’emploi de narcc-tiques 
dans des affections incurables et raeme dans ccrtaines affections curables 
pour obtenir un effet temporaire. 

Generalemrnt il cst difficile d’atteindre Taction causale parce que la 
plupart du temps nous nous trouvons devant un processus en pleine 
evolution. L’homoeopathe fait grand cas de Taction causale bien que le 
pourquoi et le comment restent souvent des arcana. 

Dans les symptomes morbides qu’offre la maladie se retrouvent aussi 
les effets de la reaction curative de la vie elle-meme. Les pathogenesies 
des medicaments recueillies sur Tliomme sain offrent le tableau des reac¬ 
tions de Torgafiisme contre ces agents. La reaction de l’organisme sera 
aidee et renforcee par une action medicamenteuse semblable a la maladie. 
Grace a des energies vitales le medicament agit ainsi comme curatif et a 
ce titre Thomceopathie est une therapeutique biologique. 


Digitized by VjOOQle 



L)’HOMOEOPATH IE 


201 


II importe d’employer la juste dose pour chaque cas. Pour Stre efficace 
celle-ci devra etre si minime qu’administree a un organisme sain c.-a-d. 
plus resistant elle ne soit plus nocive. 

La sphere therapeutique homoeopathique ne comprend pas sculement 
des substances des regnes mineral, animal et vegetal, elle comprend aussi 
des influences psychiques et meme des agents cosmiques comme la 
lumiere, la chaleur, l’electricite et le magnetisme. Leurs effets physiolo- 
giques indiquent leurs actions therapeutiques. Lcs verites homoeopa- 
thiques ont ete confirmees recemment par lcs decouvertes de Schulz, 
Arndt, Naegeli, Pasteur, Koch, Behring et Bier. De notre temps aussi 
plus d’un medicament employe depuis longtcmps en homoeopathic a ete 
repris dans la pratique des allopathes. 

L’homoeopathie est restee telle qifelle fut du temps de Hahnemann, 
tandis que l’allopathie a passe par les doctrines les plus diverses. 

La valeur de l’homoeopathie dans des cas donnes n’est plus guere 
contestee,* mais son principe en tant que loi naturelle est-il d’une 
application universelle? Telle est la question a l’ordre du jour. La 
multiplicity de nos cures journalieres prouve ici plus en favour de 
l’homoeopathie. Et cependant la critique peut considerer ces cures comme 
spontanees. Comme preuve de la delimitation de la sphere d’action 
de l’homoeopathie. on cite les guerisons obtenues par des voies qui ne 
sont nullement homoeopathiques. Une guerison ne se con^oit que par 
l’aide et le renfort apporte a Teffort naturel de l’organisine vers la 
guerison. A ce titre l’homoeopathie serait la therapeutique biologique 
par excellence. Elle-m£me est loin d’etre parfaite. Ses medicaments sont 
encore imparfaitement etudies ; on n’est guere fixe sur sa posologic. 

Les cures homoeopathiques pourraient aussi etre attributes a de 
multiples moyens adjuvants comme les moyens hygieniques p. ex. tout 
comme les cures balneaires peuvent etre mises sur le compte du change- 
ment d'air, de climat, d’habitudes, etc., plutot que des eaux minerales 
m^mes. L’experimentation de quelques unes de ces dernieres sur l’homme 
sain demontre rhomoeopathicite de leur action curative. Par leurs doses 
exagerees les allopathes ne sauraient invoquer une loi de guerison 
biologique et bien des cures en apparencc non-homoeopathiques sont 
probablement obtenues parce que cette voie biologique a ete suivie 
a l’insu du praticien allopathe. 

La science du diagnostic a fait des progres considerables; si le traite- 
ment allopathique est reste tel quel depuis bien longtemps au point que la 
methode expectative a prevalu quelque temps, c’est que l’experimcn- 
tation des medicaments n’a pas etc pratiquee sur l’liomme sain. Cette 
experimentation medicamenteuse sur l’ho.nme sain constitue la gloire 
d’H.\HNKMANN, tout autant que la decouverte du principe des semblables 
comme boussole therapeutique. Aujourd’hui la voie suivie par Hahnemann 
est generalcment appliquee. Des recherches et des observations medicales 
sont faites sur de grandes echelles et la reconnaissance du principe des 


Digitized by CjOOQLe 



202 Journal belge 

semblables gagne journcllement du terrain dans le monde des investi- 
gateurs. 

Si rhomceopathie est une medication biologique bas6e sur Texperience 
et l’observation, confirmee par la bacterioth^rapie, Topotherapie, la 
serotherapie et par les donnees frappantes de la m6thode toute recente 
du Professeur Bier, elle devra a juste titre devenir l'apanage de 
tous les medecins. Le mot d’homoeopathie comme le nom de son 
fondateur resteront dans les annales de la m6decine, mais les praticiens 
homoeopathes renonceront volontiers a leur denomination le jour ou 
l’homopopathie sera plus generalement reconnue comme une thera- 
peutique biologique et que le traitement des maladies sera modifie dans 
son sens. Alors aussi enfin pour l’honneur de notre science et au profit 
de rhumanite souffrante se produira comme spontanement l’accord entre 
les deux ecoles. Quod dii b£ne vertant! 

Tlic north Amerlean Journal of Homoeopathy. 

— Novcmbrc. 

Association pour les recherches cllniques. — Le second rapport 
au Journal annuel du Comite pour la formation de cette Association est 
communique par le D r Waltiier Wesselhceft. 

« Le plan d organisation de cette Association, dont le but est 1 etude 
des questions therapeutiques de preference a celle de la pathologie, trouve 
peu de faveur dans ces temps de travail de laboratoire d’une part et de 
pratique medicale denuee de controle et de systeme defini. La nouveaute 
de la proposition, le travail requis, les innovations a introduire dans le ser¬ 
vice hr.:pitalicr sont autant de puissantes considerations; mais les obsta¬ 
cles tout bien considere, ne sont pas plus insurmontables que dans tout 
autre champ d’enqudte. Incontestablement le travail est ardu, demande 
un grand sacrifice de temps, d'energie et de soins. Mais il appartient 
a la profession medicale de ne pas reculer devant une pareille t&che 
lorsqu’il s’agit de la recherche de la verite scientifique et pratique et 
assurement ces recherches therapeutiques ne reclament pas des efforts cu 
dessus des forces des partisans de Thomoeopathie. 

De fait, devant les rcssources en hemmes. en hopitaux, en materiel et 
en moyens on pent dire qu’aucun champ d’etude en medecine n’est plus 
allechant ou si plein de promesse ». 

Ainsi debute ce rapport. II s’agirait de resoudre sous un controle 
suporieur bien des questions divisant aujourd’hui le corps medical homoeo- 
pathique concernant les effets curatifs de nos medicaments au lit du 
malade ainsi que le merite des differentes methodes de traitement en 
usage. Ces questions reclament des solutions urgentes et notamment 
dans nos hopitaux, etablis pour la recherche de la verit6 en th£rapeutique. 
Malheureusement ceux qui devraient collaborcr a cette tciche redoutent 
de devoir se departir des sentiers battus d’une pratique sans contrdle et 
d’une observation privee basee sur l’empirismc. Ils se recusent tout en 


Digitized by CjOOQLe 



d’homceopathie 


L>U:J 

reconnaissant l’importance du projet d’investigation. L’Hopital homoeo- 
pathique du Massachusett constitue cependant une honorable exception. 
Pendant le service d’Avril a Juillet trois m6decins y ont consigne leurs 
observations conformement aux instructions de l’lnstitut homoeopathique 
americain. Leurs travaux permettent deja quelques conclusions pratiques 
qui feront Tobjet de communications ulterieures. Mais la certitude 
comme la promptitude des resultats d6pendront du nombre d’etablisse- 
ments interess6s et de l’empressement des collaborateurs. 

Homeopathic World. 

— Deccmbre. 

Pneumonic, un cas, par le D r Ridpath. 

Guerison d’une pleuropneumonie par deux doses de Kal. c. /m. donnees 
a trois jours d’intervalle. 

D r Eug. de Keghel. 

The monthly homoeopathic review'. 

— Octobre. 

Congrfes homoeopatique International, par le D r Burford, de Londres. 

Le D r Burford donne un compte-rendu tres details du Congres 
homoeopathique international qui s’est tenu a Atlantic City (Etats-Unis), le 
JO Septembre dernier. Nous nous bornons a mentionner cet article, 
un compte-rendu de ce Congres ayant deja paru dans le num6ro precedent 
du Journal beige d? homoeopath ie. 

Les progrfes de I’homoeopathie en Grande Bretagne et en Irlande, 

par le D r Dyce Brown, de Londres. Travail presente au Congres 

Atlantic City. L’auteur constate que Tinaction a toujours ete funeste a 
rhomoeopathie; aussi depuis 1900, la Societe homoeopathique anglaise a 
pris certaines mesures destinees a donner un regain de vitalite a la cause 
homoeopathique en Angleterre. Parmi ces mesures mentionnons : resti¬ 
tution de cours de matiere medicale, et de therapeuthique, de lemons 
cliniques, ainsi que de cours speciaux pour missionnaires, a l’hbpital 
homoeopathique de Londres; Texperimentation et la re-experimentation 
des remedes d’apres la methode hahnemannienne; la fondation de 
bourses d’etude pour permettre aux jeunes medecins de visiter les centres 
d’enseignement homoeopathique aux Etats-Unis; les recherches scientifi- 
ques en rapport avec l’homoeopathie et la science moderne; la publication 
de brochures et de tracts; l’assistance pecuniaire des hopitaux et dispen- 
saires homoeopathiques, etc., etc. 

L’h6pital homoeopathique de Londres est un des hopitaux les mieux 
conditionnes de TAngleterre. Les hopitaux homoeopathiques de Liverpool, 
de Bromley , de Bristol , de Tunbridge Wells , de Birmingham et de St-Leonard 
sont tous en pleine activite. Parmi les pertes subies par le corps medical 
homoeopathique anglais depuis 1900, il faut citer celles des D” Dudgeon, 
Hughes, Burnett, Cooper, Blacke, etc. 


Digitized by Google 



204 


Journal belge 


— Novcmhre. 

Visite aux centres homoeopathiques d’Amerlque, par le D r Burford 

de Londres. 

L’auteur a visite successivement Philadelphie, New-York et Boston. 
II donne des renseignements tres interessants sur les universites et 
hopitaux homoeopathiques de ces villes. Notons en passant que le Metro¬ 
politan hospital on Blackwell's Island est le plus grand hopital homoeopathique 
du monde et qtfil est meme le plus grand hopital de New-York. II 
contient 1200 lits et possede un personnel medical de 60 mMecins et 
chirurgicns. Cet article est emaille de nombreuses photographies rcpre- 
sentant les divers hopitaux homoeopathiques de Philadelphie, Boston 
et Now-York. 

InnaoK «lc mcdeeina homoeopathic* da Bresil. 

— Avril, Mai et Juin . 

L’homoeopathie au Bresil. 

Reimpressicn de l’article qui a ete presente au Congres homoeopathique 
de Philadelphie en 1876. Cet aiticlc est interessant au point de vue de 
rhistoire (le Thomoeopathie au Bresil. 

Abc&s externes, par le D r Barrktto. 

A bees a la region de calcaneum chez un jeune homme de 18 ans, avec 
antecedents tuberculeux; guerkon par Chin, arsen. 1 x et Ilepar. suiph. 12. 

Phlegmon superficiel de la jambe chez une dame; guerison par 
Bellad. 3 x, Hepar. suiph . 3 x. Calcar, fhos. 3 x. 

Large abces le l’abdomen chez un marin: guerison par Hepar. suiph 3 x 
et Myri. tica seh. 1 x. 

Ileihla houKoopathiva do Partaa (BreJl). 

— Octohre. 

AnlCostomiasc , par le D r Licinio Cardoso. 

L’auteur fait rhistoire de quelques cas d’ankylostomiase qu’il a 
re neon‘res dans sa cliniquc. II estime (pie Mercur. virus couvre tous les 
symptomes de cctte affection, et il a obtenu dcs resultats remarquables a 
l’aide de ce medicament administre a la 7 e trituration dccimale. 

l/omlopati* In Italia. 

— Fascicule LV. 

Dispensaire homoeopathique de Rome. 

Le D r Libkrali a traite avec succes un grand nombre de cas de 
constipation chronique par Sulphur. Opium , Kali carb, Natrum muriat., Nux 
rcm.< Lycoped ., Plumb , Magues, muriat. II a obtenu dc bons resultats de 
Calcar, phos. dans un cas d’enterite tuberculeuse, de Kali bichr. dans le 
catarrhe bronchique, de Droscra et Cuprum dans la toux spasmodique, da 
Spigeha, Aux row, Magues. phos et Ziuzib. dans le prosopalgie, de Thuya 
dans les ulcerations du col de la matriec, de Aurum fol. dans la neu¬ 
rasthenic. 


Digitized by CjOOQLe 


d’homceopathie 


205 


Clinique homoeopathique de Naples. — Le D r Gigliano fait preceder 
le rapport de ce dispensaire, d’un long article ou il s’occupe des prejuges 
du malade, des regies de l’hygiene, du guide des remedes, de l’unite du 
remede, de la repetition des doses et de la duree de leur action, etc. 

Cas cliniques. — Blepharo-spasme avec conjonctivite, guerison par 
AEthusa cyn. 6. 

Chalazion, guerison par Sarracenia purp. G. 

Pustule sur la cornee, guerison par Apis tt Hcpar sulph. 

Glaucome avec atrophic, guerison par Arnica G. 

L’Ecole officielle donne raison k 1’Ecole homoeopathique, par le 

D r Bonino. 

L’auteur cite un grand nombre de faits qui prouvent a 1’evidence que 
certaines medications allopathiques sont basees sur les principes d’HAHNE- 
mann telles sont Temploi de Vlode et du Mcrcure dans la Syphilis , du Radium 
et des Rayons X dans les affections cutanees, de la tuberculine dans la 
phtisie, de la quinine dans les fievres periodiques. 

La homcopatia de Mexico. 

— Aout. 

Ce numero ne contient que des articles empruntes aux revues homoeo- 
pathiques etrangeres : Les doses infinitcsimales par le D r Copeland, A'Ann. 
Arbor et le traiicmentde la sciatique , par le D r Paul Tiiiron. 

D r Lambreghts. 

Allgemcinc homoeopathisehe Zeltnn^. 

— Fevrier 1006 . 

Contribution k Taction du Pyrogenium ; cas cliniques, par le 

D r G. Brockh, de Cannstadt. 

Pyrogenium est un medicament trop pcu employe. II est bon de rappeler 
aux homoeopathes quel puissant levier de therapeutiquc ils possedent, 
dans ce remede pour combattre des cas presque desesperes. 

Une enfant, atteinte de masto'ldite, oil l’opeiation classiqiu; n’avait pas 
porte remede, la plaie chirurgicale ne pouvant pas se fermer, le tout 
complique d’une bronchite chronique, avec prostration de la malade, fut 
rapidement guerie en quelqucs jours par l’administration de Lachesis G c et 
Pyrogenium lG e . 

Un deuxieme guerison aussi hcureusc fut obtcnue par Pyrogenium chez 
une femme atteinte d'endometrite septique et phenomenes generaux 
inquietants. 

— Mars. 

De la presence du Lithium dans Torganisme humaln, par le 

D r Erich Herrmann. 

Le lithium etant employe en therapeutique, il etait intercssant de verifier 
si ce metal se trouve dans l’organisme a l’etat normal. Des analyses tres 
precises faites a l’lnstitut pharmacologique de l’universite de Greifswald 


Digitized by CjOOQle 



Journal belge 


200 


ont 6tabli que le lithium est relativement abondant et constant dans les 
poumons, qu’il se trouve d’une maniere inconstante dans les tissus 
conjonctifs, les os, le cceur, les gros vaisseaux, le foie, assez souvent dans 
les reins, en faible proportion dans le colon, rarement dans l’estomac, etc t 

— Avril. 

Adrenaline, par le D r M. F. Kranz-Busch. 

Etude approfondie de ce remede. 

— Mai . 

De 1’appendicite, par le Dr Kernler. 

Traitement homoeopathique de cette affection, illustrd par quelques cas. 
Les principaux remedes employes sont : Mercurius solubilis , Bryonia , Sulf.i 
Bell. 

— Seflembre. 

Le traitement homoeopathique de la ndphrite, par le D r Sauer. 

Apr6s avoir fait une etude complete des mesures hygieniques et diete- 
tiques a recommander aux nephritiques, l’auteur passe au traitement 
homoeopathique, en insistant sur Argent, nitrArs ., Aur., Cann. ind, Lack 
Mer. f Phos ., Plumb., Terebini, Ac. ntt., Kali . chlor. 

— Octobre. 

L’essai des medicaments sur l’homme sain, par le prof. Hugo Schulz* 

Cet article qui a paru dans la Deutsche Medecinische Wochenschrijt , 1906' 
N° 31, a pour objet de demontrer Futility qu'il y a a 6tudier Taction des 
medicaments sur Torganisme sain. II en signale les difficultes, les ecueils, 
et propose les regies k suivre pour faire ces essais d’une maniere metho- 
dique et vraiment scientifique. 

— Novembre. 

Sepia en cas de troubles circulatoires dans le domaine des organes 
de la poitrine, par le D r Lorenz. 

L’auteur de cet article examine le traitement du carcinome plus sp6cia- 
lement au point de vue des remedes isopathiques qui ont 6te proposes 
aussi bien inconsciemment par les allopathes que par les homoeopathes. 

Ilomdopalhlschc Monatsblitttcr. 

Cette revue, organe officiel de la societe c< Hahnemannia » public une 
serie d’articles de vulgarisation des methodes de cure naturelle et des 
traitements homoeopathiques. 

L’Art Medical 

— Mars. 

Sdrothdrapie et homoeopathie, par le D r Paul Tessier. 

L’futeur, a la suite d’une etude serrde, en se basant surtout sur des 
constatations faites par des homines de science qui n’ont aucun rapport 
avec Tecole homceopathique, demontre Thomoeopatliicitd des scrums. 

— Avril. 

Calomel et cirrhoses, par le D r Pierre Jousset. 

Pourquoi le calomel guerit-il la civrhose et dans quelle forme de cette 


Digitized by t^ooQle 





D* HOMO-OPAl HIE 


207 


affection est-il indique? L’auteur emploie generalement le calomel a la 
l rc trituration 20 centigrammes. II en a constat^ les effets diuretiques. 

II conclut de ses observations que ce remede s’il ne guerit pas la 
cirrhose, a une action incontestable quand cette affection est constitute par 
ces deux symptomes : ascite et hypertrophie du foie. 

— Juin, 

Chirurgie et homoeopath le, par le D r Dupuy de Frenelle. 

Dans la gutrison d’une maladie chirurgicale, entrent quatre temps, 
quatre chapitres d'egale importance . 

1° La preparation de l’organisme; 2° la preparation de la lesion; 
3° l’acte operatoire qui aboutit a la guerison anatomique; 4° la thtrapeuti- 
que de la convalescence, qui aboutit a la guerison fonctionnelle. 

L’acte operatoire est souvent le moins important; les trois autres, temps 
relevent de la therapeutique et pour n’avoir pas ett mis en lumiere assez 
souvent, le r61e de rhomoeopathie dans la chirurgie n’en est pas moins 
d’une importance primordiale. 

— Septembre. 

Carduus marlanus, par le D r Sieffert. 

(Voir documents). 

— Octobre. 

Lycopode, par le D r Vannier. 

Etude des indications des plus importantes de ce medicament. 

Rhumatisme, par le D r H. Duprat. 

Etude dc therapeutique homceopathique. 

D r Ern. Nyssens. 

Medical Cent ary. 

— Septembre 1906. 

Ce numero est consacrt a la relation de la situation de rHomoeopathle 
en Italie, en France, au Danemark, en Hollande, en Russie, aux Indes, 
en Urugay, au Bresil, au Mexique, en Allemagne. II est illustre de 
quelques gravures representant des hopitaux homoeopathiques. 

Catcarea carbonica et calcarea phosphorica dans les maladies des 
enfants par G. R. Bissell M. D. 

L’auteur consid^re ces deux remedes commc les plus importants de la 
therapeutique infantile. 

Revue homoeopathiqae fran^aise. 

— Juillet, A out, Septembre . 

Du calomel dans le traitement de la cirrhose, par le D r P. Jousset. 

Administre pendant longtemps et a petites doses chez les animaux, le 
calomel produit un ensemble de lesions en tous points comparables a 
celles qui accompagnent chez l’homme la cirrhose biliaire. D’apres la loi 
de similitude e’est la cirrhose biliaire que devrait guerir le calomel; il se 


Digitized by t^ooQle 



208 Journal delge 

montre neanmoins plus salutaire dans les cirrhoses bi-veineuses hyper- 
trophiques. 

Observations de Thdrapeutique homoeopathique veterinaire, par 

le D r Vannier. 

D’abord trois cas de coliques a frigore gueries par la medication 
classique Acottil 30 suivi d'Arsenicum 30. 

2° Mai de taupe, gueri par Aconii 30, suivi de Pulsatilla 30. 

3° Eaux aux jambes, gueries par Thuya. 

4° Boiterie intermittente guerie par Cotiium 30, puis Rhus 30, suivie de 
pneumonie cedant a Arsenicum 30. 

5° Luxation du boulet (memarchure), guerie par Rula 30. 

0° Plaies au genou gueries par Calendula 30, intus et extra, puis a 
la T. M. en lavage. 

Ces diverses guerisons ont ete obtenues sur des chevaux; elles sont 
d’autant plus interessantes, qu’on ne saurait invoquer ici comme on ne 
le fait que trop souvent la suggestionnabilite dcs patients et que les succ£s 
rapides ont toujours ete obtemis par des doses infinitesimales (30 mc *). 

Traitement des gommes bacillaires, par le D r Dupuy de Frenelles. 

Guerison d’une gamine tuberculeuse de la joue d’origine dentaire traitee 
d’abord par des lavages a l’eau iodee dans la cavit6 et par Silicea 30. La 
secretion purulentc so tarit mais la tumeur ne coda que sous I’administra- 
tion (T Arsenicum iodatum 30 et permit des le 14 c jour l’extraction de la 
racinc dentaire cariec. La guerison complete ne tarda pas a s’operer 
ensuite. 

Traitement des brulures par la lumi&re electrique, par le D r Dupuy 
de Frenelles. 

L’influcncc de la lumiere electrique sur les tissus est au premier degre, 
exsudation sereuse, au second congestion, au troisieme, bourgeonnement 
charnu. Si Taction de la lumiere sc prolonge on obtient les effets alter- 
natifs suivants : au premier degre, assechement des tissus, au second, 
formation d’une croute avasculaire, au troisieme, escarre. L’auteur donne 
ensuite la relation clinique d’une guerison d’unc brulure par cct agent 
yhysique. 

L’extrait rdnal dans la nephrite, par le Dr Villkchauvaix. Ce remedc 
produisit line guerison inesp^ree chez un allniminurique presentant un 
oedeme considerable avec ascite occupant les trois quarts de la cavite 
abdominale. Tous les remedes etBcaces de 1’albuminurie, Cantharis , 
Ars. alb., Lachesis , Apis. Ilellcb. w/g., Rhus tox. avaient ete presents en vain. 

Le malade eut un soulagement immediat et la guerison complete fut 
obtenue en quatre a cinq semaines. La dose employee fut deux cuillerees 
a soupe d’une potion renformant le contenu d’une ampoule d’extrait renal 
pour injections hypodermiques, dans 200 grammes d’eau. Le malade mit 
ainsi une semaine entiere a prendre le contenu de l’ampoule constituant 
seulement une dose quotidienne pour injection hypodermique. 


Digitized by CjOOQle 



t>*HOMCEOPATHIE 


200 


Hydrocfele et fibrome, par le D r Villechauvaix. 

Gu6rison (Tun hydrocele (traumatique?) par Arnica, Cantharis, A pis, 
Arsen . alb., Kal. tod., Hep.. Silicea, Clematis, Rhus tox. et d’un fibrome de 
l’uterus par Secale, Thuya, Teucrium, Fucus, Kali hydr., Met. alb., Calc, phos., 
Silicea au bout d’un traitement de deux ans. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


N6crologie 

Le D r Th. Skinner 

Nous avons 6te peniblement impressionnes par la mort du D r Thomas 
Skinner, un des homceopathes les plus distingues de l’Angleterre, deced6 
subitement a Londres a l’age de 81 ans. 

Le privilege d’avoir eu cet eminent praticien comme maltre, au debut 
de notre carriere, nous vaut aujourd’hui l’honneur cfe faire sa necrologie. 
La reconnaissance que nous lui avons garde pour ses precieux conseils et 
son accueil affectueux nous rendrait la tache bien douce, n’dtait la crainte 
de rester trop en dessous de la t&che assumee. 

N6 en 1825, a Newington pres d’Edinbourg, il fut destine par son 
pere a la carriere commerciale mais attire par les etudes m^dicales, il 
commen 9 a en 1849 a suivre les cours de l’Universite d’Edinbourg 
et du Royal College of Surgeons de cette ville. Il re$ut son premier 
diplomeen 1853 et quatre ans plus tard le grade M. D. de l’Universite de 
St-Andre. En 1851-52 il obtint la Medaille d’Or de la classe de Sir James 
Simpson. Son comp6titeur en cette occasion fut William Priestley, 
plus tard Sir William Priestley, l'accoucheur de plusieurs membres 
de la Famille Roy ale. 

Sa superiorite en gynecologie et en obstetrique lui valut l’attention de 
Simpson qui se l’attacha en qualite d’assistant prive. Simpson etait un 
adversaire implacable de rhomoeopathie; en 1853 il fit une critique de 
l’Homceopathie en reponse a un travail publie en 1845 sous le titre 
« Une enqu&te sur la pratique medicale homceopathique », par son 
collegue William Henderson, professeur de pathologic aussi a l’Univer- 
site d’Edinbourg. 

Telle etait son admiration et sa confiance en Simpson qu’il s’en rappoita 
4 cette epoque completement aux vues du maitre et ne se donna m£me 
pas la peine de prendre connaissance de la reponse que fit aussitot 
Henderson au pamphlet de Simpson. 

En 1859 il s’6tablit a Liverpool et y acquis d’emblee une situation des 
plus enviables en gynecologie et obstetrique. 

Apr6s quelques annees sa sante subit gravement le contre coup des 
fatigues inherentes a sa specialite et pendant trois annees il dut renonocr 
a la pratique de son art. Il s’engagea alors a bord d’un transatlantique 


Digitized by 


Google 



210 


Journal belge 


dans l’espoir de reconquirir par le repos et le grand air la santi qu'aucun 
traitement n’avait su lui rendre. 

En 1875, fortuitement, il se trouva en rorrespondance avec le D r Ber- 
ridge, a propos d’une question extra-midicale. L’echo de certaines cures 
homceopathiques dtant arrive jusqu’a lui pendant ses escales &New-York, 
la connaissance de Berridge suscita en lui le desir de connaltre un peu 
la doctrine de Hahnemann et il ne tarda pas a consentir a essayer sur 
lui mime le traitement homoeopathique. Berridge lui prescrivit Sulfur mm .; 
le risultat dipassa toute attente et fut pour Skinner une vraie revelation. 
Aussi k l’&ge de 50 ans, sous la direction dc Berridge n’hesite-t-il pas a 
recommencer avec une ardeur juvenile ses etudes midicales. 

Il s’empressa de donner sa demission a la Societe midicale de Liverpool 
pour ne pas tomber sous l’application du reglement rigoureux, draconien 
que lui mime avait elabori en vue d’exclure les horaoeopathes. 

En 1877, avec la collaboration de Berridge en Angleterre, de Lippb de 
Philadelphie et de Swan de New-York, il entreprit la publication d’un 
journal trimestriel de midecine homoeopathique intitule « The Organon ». 

La publication de son petit ouvrage Homceopathie et gynecologie , prouve 
que Skinner se plaisait a relater la supiriorite de THomoeopathie dans 
les affections gynecologiques ou sa competence ne saurait certes itre 
mise en doute par pcrsonne. Les quatre editions successives de cet 
ouvrage timoignent de son succes. 

En 1881, il s’etablit difinitivement a. Londres et ne tarda pas a s’y faire 
remarquer par Teclat de ses cures. 

Hahnemannien pur, il remontait sans cesse aux sources m£me 
de l’homoeopathie, aux ouvrages du maltre, a l’Organon, k la mati&re 
m^dicale pure, au traite des maladies chroniques. 

Sa pharmacie etait la plus complete que j’ai jamais vue, il poss£dait de 
la plupart des remedes depuis les plus basses dilutions ou triturations 
jusqu’aux millionni^mes qui s’obtenaient par un appareil a fluxion de son 
invention. Il avait pour ces hautes dilutions une predilection marquee. 

Jusqu’e la fin de ses jours il mit a la defense de l’homoeopathie la mfime 
fougue, la m^me ardeur inlassable qu’il avait mis a Tattaquer. 

Il faut avoir connu cette intelligence d’elite, cette nature enthousiaste 
sur lesquelles les annees semblaient n’avoir aucune prise pour com- 
prendre l’etendue de la perte que vient de subir l’homoeopathie. 

D r Sam. Vanden Bbrghe. 


Miscellanies 

De 1900 a 1904 VHdpilal homceopathique de Midletown a enregistre 
40, 31 % de guirisons d’alienes alors que les asiles allopathiques donnent 
seulement 23,92 °/ 0 dc guerisons. 


Digitized by Google 



d'homceopathie 


211 


L 'htpiial Metropolitan, etablissement de la Charite officielle de New-York, 
aura sous peu une nouvelle construction speciale pour infirmiers dont 
le cotit est estime a deux cents mille dollars. Gr&ce a cette nouvelle 
batisse de nouvelles salles pourront 6tre amenagees pour les patients. 
Le Metropolitan est le plus grand hdpital homoeopathique du monde 
entier. 

D r Eug. De Keghel. 


Le corps medical de l’h6pital homceopathique de Barcelone vient 
d’installer a Barcelonette, faubourg de Barcelone, un sanatorium pour 
enfants scrofuleux. Cet efablissement intitule Sanatorium maritime de San 
Jose, est situ6 au bord de la mer; il pourra heberger 24 enfants malades 
des deux sexes qui seront soignes par la methode homoeopathique et cela 
dans des conditions hygieniques tres favorables. L’£tablissement com- 
prendra en outre un dispensaire homoeopathique pour les pauvres de 
Barcelonette. (BoUetin del hospital homeopata de Barcelone ). 


Le professeur von Behring reconnait [’homoeopathle. — Dans une 
brochure recemment publi6e, le celebre professeur von Behring a fait la 
declaration suivante qui doit donner a reflechir a nos confreres de l’an- 
cienne Ecole : 

« Le principe scientifique du nouveau traitement de la tuberculose 
comme celui du traitement par mon serum antitoxique doit encore 6tre 
etabli, malgre l’assertion de beaucoup d’auteurs qui pr6tendent que la 
theorie d'EHRLic explique clairement l’action therapeutique de mes anti- 
toxines de la diph£rie et du tetanos. 

Pour les theoriciens, ces nouvelles substances curatives deviendront 
certainement l’objet d’interessantes investigations scientifiques, mais je ne 
crois pas que la medecine en profitera beuucoup. Malgr6 toutes les 
experimentations et dissertations scientifiques concernant le vaccin de la 
variole, la decouverte de Jenner resta un point paradoxal dans la 
medecine jusqu’au jour ou Pasteur a rattache ce procede a un principe 
qu’on ne peut mieux definir que parle terme d’HAHNEMANN : homceopathique. 
En effet, qu’est ce qui produit 1’immunite chez la brebis vaccinee contre 
l’anthrax, sinon l’influence prealablement exexcee par un virus semblable 
( comme caracterc a celui du virus de Tanthrax? Et par quel terme 
technique pouvons nous mieux exprimer cette influence exercee par un 
virus similaire, que parle terme d’HAHNEMANN : Homoeopathic? 

Je touche ici a un sujet qui, jusque dans ces derniers temps, a suscit6 
l’anatheme du pedantisme medical; mais les imprecations dogmatiques 
ne m’empfccheront pas de soumettre ces probl6mes scientifiques a 
l’attention du monde savant. Elies ne m’empScheront pas plus qu’il y a 
13 ans, lorsque je d^montrais devant la Societe de Physiologie de Berlin, 


Digitized by ^.ooQle 



212 


Journal bei.ge 


l’action immunisante de mon antitoxine du tetanos en dilution infinit£si- 
male. A cette occasion je parlais egalement de la production du serum en 
traitant les animaux par tin poison qui agissait d’autant plus qu’il etait 
plus dilue, et un clinicien encore en vie actuellement, me fit observer 
qu’un tel fait ne devrait pas etre publie, car c’etait du ble pour le moulin 
liomoeopathique. Je me souviens que Dubois-Raymond qui s’etait assoupi 
pendant ces discussions et ces demonstrations, se leva brusquement et 
preta toute son attention lorsque je fis la reponse suivante : 

Messieurs, si je me suis impose la tache de rendre curable par des 
moyens artificiels une affection incurable et si je trouve que seule la voie 
de rhomoeopathie puisse me conduire au but# toutes les considerations 
dogmatiques ne m’empecheront pas de prendre cette voie. >» [Homoeopathic 
Envoy et Monthly homoeopathic review). 

D r Lambreghts. 


Statlstiques. — Le professeur Neisser a publie les resultats d’examens 
bacteriologiques faits dans des cas d’angines diphteritiques. Dans une 
ville ou on parlait d’une epidemie de diphtherie, il a 6te fait 1001 examens 
bacteriologiques : Dans 857 cas on n’a pas trouve de bacilles diphthe- 
ritiques. Dans 300 cas signales par un medecin comme douteux, 18 seule- 
ment ont donne un resultat positif a l’analyse. Cela fait penser que le 
serum anti-diphtherique est employe abusivement dans beaucoup de cas. 

D r Ern. Nyssens. 


La lecture des journaux allopathiques est souvent reconfortante pour les 
homceopathes, nous y trouvons frequemment des emprunts, des remedes 
nouveaux dont l’efficacite reside precisement dans leur homceopathi- 
citd. Le D r L. Bardet dans une communication recente a la society de 
Therapeutique (Bulletin general de Therapeutique, 15 mai 1906, p. 686), 
en fournit une fois de plus la preuve en recommandant dans le traitement 
du mal de mer et du mal de voiture, la picrotoxine. 

La pathog6n6sie de Cocculus , la coque du Levant, graine dont on extrait 
la picrotoxine a ete etablie par Hahnemann. Sa symptomatology corres¬ 
pond en tous points aux symptomes du mal de mer et son efficacite a ete 
verifiee par diverses generations d’homceopathes. (Le propagateur de 
Thomccopathie) juin 1906). 

Ces emprunts a force de se repeter, finiront peut-etre par ouvrir les 
yeux a nos conlradicteurs, il en serait assurement ainsi s’ils se donnaient 
chaque fois la peine d’indiquer en toute loyaute, la source oil ils ont puise. 

D r Sam. Vandkn Berghe. 


Digitized by CjOOQle 


JOURNAL BELOH 

D’HOMCEOPATHIE 


1907 = Vol. XIV 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 

Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


BRUXELLES 
LIBRAIRIS H. LAMERTIN 
Rue du March6-au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 

BCERICKE & TAFKL, Publishei’3 

1101, Arch Street 


Digitized by VjOOQle 



Digitized by 



Digitized by Google 


Digitized by Google 



TABLE DES MAT IE RES 

1907 

VOLUME XIV 

Abdominale chez la femme (~}uclqncs aspects de la doulcur) .189 

Acidum phosphoricum dans le diabete insipide.211 

Achyrantes calea.223 

Aconit ct Fcrr. phos., leurs indications spcciales dans la pneumomie . . 69 

Aeon., Nux vom. et Merc, dans la dyssenteric. 70 

Aeon, et Ferr. phos. (Diagnostic nitre) .144 

Addison [Un cas de maladie d') .110 

Adenite tnbcrculeuse (Trai lenient del) .211 

Adenoides par Tuberculinum ct Baryt. c. [Gtierison d'). . ... 79 

Adenoides (Traitement honnvopathique des vegetations) .161 

Alienation men tale (Traitement del) . .119 

Aliments de bonne nature (Considerations an sujet de des or dr es par des) . . . 106 

Allopathie, Homoeopathic, Isopathie, par le Dr Gallavardin .... 35, 75 

Allopathic et Homoeopathic par le Dr Oi.yntho Dantas.183 

Allopathiqucs (Dangers des remedes usuels) ..*. 71 

Aloes dans la chute du rectum.143 

Alopecia areata par le Dr Schmitz.125 

Alumina dans la constipation des nourrissons.143 

Alumina : ses symptomes caracteristiques dans la cephalalgie .... 220 

Amenorrhcc (Kali phosphoricum dans l). ... .210 

Anasarquc [Medicaments de l') . .... 74 

Angine diphtheritique postscarlatineuse [Cyantire de mercure dans V) . . 82 

Ant. ars. dans la Menopause avec acc£s d'asthme.176 

Ant. cr. dans les ger^ures des levres.175 

Apis (Gttcrisons de diphthcries par) .45, 55 

Appendicite gucrie par Aeon., Bryon ct Merc, corr.IS7 

Apium virus dans la constipation.185 

Aranea diadema dans la nevralgie intercostale.187 

Arnica montana, par le D r Vannier. 59 

Arthrite du gros orteil gu^r e par Eupat perf.188 

Arterio-sclerose et aortitc chronique. . 224 

Arterio-sclerose (Action des sets des Baryum sur V) .'19, 122 

Arterite ct nevriie de la main droite.. . 41 

Arum triphyllum (Symptdme earacicristique de) .220 

Asthme [Le remede indique dans V) .225 

Asthme essentiel [Traitement de l") . 206 

Atrophies musculaires progressives.155 

Badiaga dans la seborrhde.175 

Baryum sur 1’arteriosclerose (Action des sets de) .19, 122 

Baryta carbonica dans les affections du pancreas et dans la scrupulosity . 81 


Digitized by LjOOQLe 


































2 


Journal belge 


Baryta iod. (Iritis tnherculeuse gueripar) .175 

Behring et Lhomaeopathie. .... 75 

Blennorrhagie.". 74 

Botulinum dans la glycosurie.204 

Botulinum dans la paralvsic diphtheritique.14, 203 

Botulinum (Discussion sur Vemploi de) . 51 

Bourdonnements d’orcilles et vertiges. 79 

Baryum (Etude comparative des sels do .25, 41 

Brulurcs (Traitement des) .22*2 

Bryonia (Etude critique des experimentations de) . 70, 222 

Calcaires [Emploi des sets) . 144 

Calcium lactate dans les Engclures.p»7 

Calc. phos. dans la colique chez 1’enfant. 27 

Calc. phos. dans l aggravation par le mouvement. 27 

Calculs biliaires complique do calculs nephretiques \ Un cas de) .... 70 

Calvities et alopecies (Traitement homuopathique des) . 03 

Cancer {Xote preliminaive sur les nosodes du) .103 

Cancer {Traitement honuropatluque du) .197 

Cannabis sativa par le Vannier. . 104 

Carburetum sulph. dans 1’impuissance.175 

Carcinome du ventrieule gucri par Ars .. ... 110 

Cardiopathies chez les dyspeptiques * Les fausses) . 40 

Cardiopathies artcrielles. 40 

Cataracte guerie par divers medicaments homoeopathiques .... 190 

Ceanothus {Hypertrophic de la rate guerie par) .143 

Cephalalgies gnutteuses. .187 

Cephalalgie, suite de variole, guerie par Thuya. 09 

Cephalalgie ( Alumina: scs symptdmes car octet isttqnes dans la) .220 

Cephalees {Opium dans les ). 79 

Chelidonium majus. 20 

Cheyne-Stokfs par Bell. 200 {Hronchite avec respirationj .183 

Chirurgicales (Avant et apres les operations) . 35 

Chroniques et quelqucs uns de leurs priucipaux medicaments [Les maladies). (14 
Classification et 1‘etude des clfets medicamentcux Un nouveau Schema 

physiologique systematique pour la) . 23 

Cliniques (Cos) . 59 

Cliniques (Reforme des mcthodcs des recherches) .170 

Clinique homcenpathique. 38 

Codeinum phosph. dans le diabete sucre.212 

Coeur par adipose par Sulph. (Dilatation du) .117 

Cccur durant 1’evolution d’affeotions aigues (Soins a donner an) .... 107 

Colique chez Ten fan t [Calc. phos. dans la) . 27 

Colique nephretique guerie par Xantorrhea arborea.190 

Collinsonia canadensis (A ’otes sur le) .192 

Collapsus (Medicaments du) .185 

Colloidaux en theiapeutique K Les metanx) . 77, 223 

Colloidaux (Traitement de la pneumonic par les me'taux >. 77 

Communication transoc.eanique. 89 

Congrfcs international d’homoeopathie d’Atlantic City. 37 


Digitized by CjOOQle 













































d’hqmceopathie 


:* 

Conium (Tumair du sc in gueri e pur) .207 

Cons ti pat ion des nourrissons (Alumina dans la) .143 

Constipation (Indium mdalhcum dans hi) . 79 

Constipation et son traitement.117 

Constitutionnel ( Traitement }. 36 

Consultation de sommites medicates. 86 

Coqucluche J Traitement de la) .193 

Coqueluche (.V aphtaline dans la) .158, 159 

Cornce i Medicaments de VUlccration de la) .. 189 

Cours d’homueopathic a Londres. 88 

Crata?gus dans un cas d’insuftisance cardiaque grave ... ... 39 

Crotalus dans l’cpistaxis d’un sang tres tenu, non coagulable. 62 

Croton tigl. et Gratiola off., leur action similaire distinct’ sur les intestins . 70 

Croton tiglium dans l’cczema du scrotum.220 

Cuprum arsenicosuin dans les transpirations du scrotum.143 

Cystite guerie par Sepia.207 

Cystite chronique (S 'antonine dans la) .143 

Defaillances et Reactions.106 

Directory {International llonuvopathic Directory) .115 

Delirium tremens ( Ilyosc. et Strum, dans /<). 70 

Delirium tr<mens. 40 

Delirium tremens a l’Aside de Gowanda (Traitement du) .106 

Dentition Remede des troubles de la) . 80 

DiabMe gueri par Botulinum.204 

Diabete insipidc (Acidum pl.osplr ricunt dans le) .211 

Diabete sucre {Sur la t It corig du) .212 

Diabete sucre Codeine pl.osplt ., Curare. Uranium nitr., Kali bichrom. la 

Phlondzinc . dans le) .212 

Diarrhee chronique guerie par Arg. nitr. 3 x. 69 

Diarrhces infantiles (Traitement des) .• . 221 

Digitale et quelques autres reme Jes du cue ir. 33 

Dilutions (Les tres hantes ). 93. *225 

Dilutions (Cas (Uniques traitespar de hautes) . 79 

Dilutions (Dons effets obtains par de hautes) . 81 

Diphtherics par Apis (Garrisons de) .45, 55 

Dispensaires homceopathiqucs du Bureau de Bienfaisance d’Anvers (Rap¬ 
port sur les) . 16 

Duodenum (Traitement de Vulcere du) .190 

Dvspepsie nerveusc (Kaliphosphoricum dans la) .210 

Dyspcptiques (Les fausses cardiopathies clez les) .. 40 

Dvssenterie (Aeon., A r . vom. et Merc, dans la) . 70 

Dysenteric.4*2, 191 

Eczema du cou gueri par Merc, et Petrol.188 

Eczema de l’oreille gueri par Sulph.192 

Eczema de la face gueri par Merc. 69 

Eczema du scrotum gueri par Croton tigl.220 

Eczema chronique gueri par Graphites.221 

Eloeis guinensis dans le squirrhc cn cuirassc.197 

Engelures (Calcium lactate dans les) .107 


Digitized by CjOOQle 














































4 


Journal bei.ge 




Enthusiasm of homoeopathy. . 18*2 

Epidemiques (Les medicaments) .109 

Epistaxis d’un sang tr6s tenu non coagulable : Crotal. 62 

Epuisement nerveux {Kali phosphoricum dans l ') ... .210 

Eriodyction californicum dans l’epanchement pleuritique.157 

Erysipele serpigineux malin. 39 

Eryth^me (Traitement de /*).1^8 

Estomac f Quelques remedes del') .123 

Estomac {Ce quit fcrut fa ire y.o r V) .217 

Etats-Unis d’Amerique (L'hom.eopathie anx) . 86 

Eupatorium purpur. dans 1’atrophie des ovaires.175 

Ferments metalliques et doses infinitcsimalcs. 70 

Ferr. phos. et Aeon., leurs indications speciales dans la pneumonie. . . 69 

Ferr. phos. et Aeon. (Diagnostic entre) .144 

Fievre heetique (S/7, et Agar, dr.ns la) .107 

Fievre jaune (L'homeopathic et la) . . . 80 

Fi6vres m^ridionales (Experience de trente et un ans dans le traitement dcs) . . 80 
Gangrene grave, gueris par le traitement homoeopathique (Deux cas de) . 224 

Gastro-enteralgie suite d’allaitement guerie par Natr. mur. 6 x .... 69 

Genou ( Dacill . et Sil. dans le gonflement du). ..116 

Genou guerie par Fluor, ac. (Ulceration chroniqu: du) .116 

Gercures des ldvres (Ant cr. dans les) .175 

Glycosurie < Botulinum dans la) .204 

Gratiola off. et Croton tigl., leur action similaire distinete sur les intestins . 70 

Gynecologic (Medicaments homa-opathiques d recommander en) .194 

Hahnemann juge par un contemporain.2*25 

Hematurie et nephrite chroniquc. 79 

Hemorrhoides (Polygonum dans les) ..220 

Hepar sulph. dans la diarrh£e fetidc si l’enfant repand une odeur aigre . . 27 

Heroic cruralc ctranglee ; sa guerison. 72 

Hering’s Homoeopathischer Hausarzt (Analyse du) .216 

Homoeopathic par le D r Flasschcen (Le triomphe del\) .217 

Homoeopathic et Isopathie devant Hippocrate . 40 

Homoeopathic expliquee, Watts . 42 

Homoeopathique et allopathique (Reconciliation entre les ecoles) ..... 43 

Homoeopathic en Australia. 43 

Homocopathes et Allopathes au Bresil (Incident) . 43 

Homoeopathic (Formation de nouveaux adeptes del') . 71 

Homoeopathique (Avantages de la methode) .221 

Homoeopathic aux Etats-Unis d’Amerique (Progres de V) .226 

Homoeopathic en Portugal.123 

Homoeopathic en Angleterre.153 

Homoeopathic (Evolution historique et scientipque de l') .159 

Hopital homoeopathique etabli cn Hollande (Le premier) .124 

Hopital homoeopathique de Barcelonc ( Statis/ique de V) . 74 

Hopital et asile d’alien6s de Minnesota. 85 

Huchard, professeur, reconnait rhomoeopathie.141 

Huitres ( L'empoisonnewent par les) . 47 

Hyoscyamus et Stram. dans le delirium tremens. ........ 7Q 


Digitized by 


Google 











































d’homceopathie 


5 


Iberis amara (Cardiopathie gueri par) .t 223 

Impuissance (Carburetum sulph. dans V) . .... 175 

Incontinence d’urine (La sonde pour V) .174 

Incontinence d’urine guerie par Canth. 3 x . .192 

Incontinence d’urine guerie par Sulph.192 

Indium metallicum dans la constipation. 79 

Infinitesimales, par le D r Jousset (Les doses) .122 

Influenza (Lobelia purfiurascens dans la prostration, prodrome de V) .... 175 

Influenza (Qne faire d Vapproche de l % ) . 36 

Influenza iDeux cas <f). 36 

Influenza {Epidemic d ’). 76 

Influenza a Oxford. 78 

Influenza pelo D r Cairo ( Tratamiento) .115 

Influenza (Kal. bichrom ., Gels., Ant. tart, et Nnx vrttn.) .118 

Institut homoeopathique Sud-africain.124 

Insuftisance cardiaque grave [Cra'agus dans un cas d*} . .. 39 

Iritis tuberculeuse guerie par Baryt. iod.175 

Jubile du Dr Bonino .196 

lusticia adhatoda ( Experimentations, applications therapeutiques et verifications 

cliniques de la) . 1 

Kali phosphoricum (Experimentation de) 210 

Kallenbach {Cinqnantieme anniversaire dc pratique homceopathique du D r ) . . 85 

Kallenbach (Panegyrique du D r ) .116 

Lacrymal (Contribution d Vetude des maladies de Vappareil) . 38 

Lettre ouverte au peuple par le D r Olyntho Dantas .216 

Leucorrhee \Traitement de la) ..150 

Lobelia purpurascens dans la prostration prodrome de l’lnfluenza . . . 175 

Loge ma^nnique Organon. 160 

Magnesia phosphorica (Un essai de). . . 57 

Mai de mer et son traitement specifique, preventif et curatif ..... 184 

Matiere m^dicale homceopathique (Influence et valeur de la)- . 71 

Mati&re m^dicale (Etudes de la) .158 

Mature medicale ( Teniancespredominantes, contraires d unt conception exacts et 

a une application scientifique de notre) .209 

Medicament (Heures de Vadministration du) .219 

Medicaments les plus utiles et les plus surs de l’homoeopathie (Vingt) . . 186 

Melancolie involutivc (Quelques considerations sur la) .154 

Meningite c£rebrospinale (Cicuta et Aeon, dans la) .173 

Menopause avec acces d’asthme (Ant. ars. dans la) .176 

Menopause (Aeon, dans la) .173 

Mercuriels ( Accidents) . 78 

Mercure (Quelques caracteres homeopathiques de) . 81 

Mercure (Symptoms caractJrisHquj de) .220 

Migraine (Indications des principaux remedes de la) .123 

Mollusques (Camphor., Ipec.. Puls, et Ars. dans Vempoisonnementpar les' . . 101 

Mure (Histoire d'un grand enthousiaste de Vhomeopathic . le D r ) .... 182, 221 

Narcissus pseudonarcissus. 38 

Natr. choleinmn dans la Pelade. 102 

Natrum muriaticum ....... 224 


Digitized by ^.ooQle 








































6 


Journal belge 


Natr. mur. 30 contre 1’exces de sel de cuisine. 7(> 

Necrologie des Dm Fincke, Netherclift et Doughty. 41 

Necrologie du D r Leo de Perry .... ....... 82 

Ndcrologie des D« Doughty et Pemberton Dudley. 84 

Necrologie du D r Drzewiecki . 8i> 

Neurasthenic suite d’influenza guerie par Aur. .103 

N6vralgie faciale guerie par Magnes. phos.188. 

Nevralgie intercostale guerie par Aranca diadema.1ST 

Nevralgie spinalc. 27 

Nevralgie a la jambe chcz une dame obese, gucrison par Lyc. 68 

Nosodes du cancer (Note priliminaire sur les) .103 

Occlusion intestinale guerie par Op., Plumb., Carb. v. et Chin. 187 

CEdeme aigu localise gueri par Apis.188 

CEdeme angino-neurotique de la face guerie par Apis et Ars.143 

CEsophage gueri par Scirrhinum (Spasme de l') .143 

Ophthalmic des nouveaux-nes (Traitement de V) .2*21 

Orbitaire (Traitement de la cellulite) .189 

Oreilles (Quelques cas de maladies d’) .190 

Os calcaneum (Carie del*) . 80 

Otorrhee de l’oreille moyennc (Du traitement topique de V) .190 

Ovaires avec sterilite (Eupatorium purpureum dans f atrophic des) .... 173 

Paludeenne chez les enfants (La fievre) .224 

Pancreas (Baryta dans les affections du) . 81 

Paralysie diphtheritiqre (Botulinum dans la) .171, 203 

Pelade (Natr. choleinum dans la) .102, 207 

Pelade, par le D r Schmitz.123 

4 Pelade (Traitement de la) . .207 

Pemphigus gu£ri par Ars. 37 

Periostite tuberculeusc guerie par Fluor, ac.187 

P6ritonite tuberculeuse guerie par Tuberculinum.116. 

Persica cortic. dans les vomissements de la grosseste.211 

Peste (Traitement homceopathique de la) . 38 

Pharmacodynamiques (Conferences) . 37 

Phthysie (Bals.peruv. dans la) .143 

Placenta (Pulsatilla comme remede prophylactique contre Yadherence du) ... 22) 

Placentaires par Canth. (Expulsion de debris) .117 

Plcuretiques (Traitement des epanchements ).157 

Plomb (Danger du) .219 

Pneumonie suite d’influenza (Quelques cas de) .224 

Pneumonie, son traitement homceopathique.. . 133 

Polygonum peltatum (Indications de) .120 

Polygonum dans les hemorrhoides.220 

Polyphaimacie et monopharmacie.159 

Polype utcrin elimin6 par Sanguinarea.176 

Posologie (Idecs de P. Jousset sur la) . 76 

Posologie (Plaidoyer en faveur des doses ehvees) . 71 

Prescription homceopathique (Base de la) .146 

Primitifs, directs, actifs, consecutifs, secondaires, reactifs, morbides, orga- 

niques (Effets) . 41 


Digitized by UjOOQle 











































d’homceopatiiie 


t 

Proposition du D r Kkauss (Une constatation et une) .. 154 

Psorias : s {Tra tement du) . .2^7 

Psyclnatrie a l’hopital dc Middletown.141 

Puissance et Resistance, par le Dr Sieffekt .1*2*2 

Puissances (Lcs tres haufes) . 93 

Pulsations visibles a lacuisse. indication do Veratrum.175 

Radioactives ct leur signification en therapeutique [Lcs substances) . . . 223 

Rate { Affections de hi) .155 

Rate, par Ceanothus, Ouininum sulph. ct Calc. c. (Tumeur volumincnse de hi) 120 

Rate guerie par Ceanothus (Ilypertrophie de la) .143 

Reactions et dcfaillances.100 

Rectum (Aloes duns la chute du) .143 

Rhumatisma’es {Kalmia, Ledum et Rhododendron dans les affections). . . . 117 

Rhumatismc [Traitement du) . 72, 224 

Rougeole, son traitement comparatif. 39 

Rougeole. (liattements et clancnncnts d la tctc avee surdite, suite de), gudrison 

par Graph. 08 

Sanguinarea (Polype liter in elimine par) .176 

Santcnine dans la cystite. 143 

Saxonite, son action sur la pcau.193 

Scirrhinum (Spasme del a'sophage gueri pur) .143 

Scrupulosity exageree guerie par Baryta c. 81 

Scutellaria dans le tremblemcnt et le tressaillement.143 

Seborrhce (Uadiaga dans la) . .175 

Sexuelle (Kaliphosph. ia is Vetat nerveux suite d'excitation) ...... 210 

Sinus frontal par Sil. (Empyeme du) .. 79 

Solanum nigrum dans les varices proeminentes.175 

Spina ventosa guerie par Bacillin. et Sil.116 

Squirrhe en cuirasse (Ehris guinensis dans le) .197 

Stillingea dans le Rhumatismc syphilitique. 74 

Stram. et Hyosc. dans le delirium tremens. 70 

Sulphur (Guide pour l'emploi de j. 08, 225 

Surdite suite d’adenoidcs guerie par Phytol. et Hep. s.189 

Syphilitique (Stilling!a dans le Rhumatisme) . 74 

Tabacum, par le D r Mohr . .... 63 

Tabes dorsalis gueri par Bry. et Rhus.187 

Tenesme de la diarrhee (Arnica dans le) .175 

Therapeutique generale {Le principe homceopathique dans la) . 75 

Thyrebenthine (A pis et Phos. dans u.i ca > d'intoxication par nil on jurat) . . . 79 

Thymus real is. 58 

Thyroidine, suivant les doses, cst capable de produire ce qu’elle est capable 

de faire disparaitre.226 

Toux nocturne guerie par Ferr. phos. suivi de Ars. iod.183 

Toux (Traitement de la) .115, 178 

Trachom e (Traitcment hvmaopathique du) .157 

Transpiration du scrotum ( Cttpr . ars, dans la). .143 

Traumatismes sans plaies ( T raitement dcs) . Ill 

Tremblemcnt et le tressaillement musculaires (Scutellaria dans le) . . . 143 
Tropicales (Traitement homa-opathique des affections) ... 73, 119, 150, 157, 186 


Digitized by VjOOQle 





































8 Journal belge 

Tuberculeuses gueries par Tuberculinum BO (Fistulss) .116 

Tuberculine (Considerations sur la) .185 

Tuberculinum administre par la Louche Ejficacite du) .175 

Tuberculose (Traitemenl de la) . 36 

Tuberculose du genou guerie par Fluor acid. 203.*210 

Tuberculose (La prophylaxis de la) .225 

Tuberculose pulmonaire guerie par Ferr. phos., Calc. phos. et Bacill. . . 117 

Tuberculose pulmonaire 5 la periodc de germination {Diagnostic de la) . . 122 

Tuberculose pulmonaire avancee amcliorec par Ipec et Lyc.187 

Tumeur cancercusc du sein guerie par une morsure de serpent .... 175 

Tumeur du scin guerie par Merc, corr.188 

Tumeur du scrotum guerie par Rhodod.188 

Typhoide (Considerations sur divers cas de fit ire) .118 

Typhoide {25 cas de fibre) . 38 

Typhoide i Kali phosphoricum dans la firm) .210 

Typhoide (Athyrantes calea dans la fibre) .223 

Typhus abdominal par Baptis. (Cinq gueri sons de) .117 

Typhus (Gueri sons de) . 75 

Typhus cerebrospinal. 79 

Ulcere de la jambe gueri par Sulph. iodatum.120 

Urticairegucri par Apis et Ipeca ..173 

Uterine (Epaississetueut chrou/que de la muqueuse) . 70 

Ut6rin gueri par Lil. tigr. ( Ei'orome\ .177 

Vaccination obligatoire avantageuse, equitable ou possible ?. 42 

Varices proeminentes (Solan, nigrum dans les) .175 

Variolinum (Emploi de) .195 

Variolinum, sa sanction legale comme succedane du vaccin. 27 

Variolc. 71 

Veratrum {Pulsations visibles d lacuisse, indication de) .175 

Vermes pinosus. 5S 

Vcrole (Arsenic specifique de la) .158 

Vertiges et bourdonnements d'oreilles. 79 

V6tcrinaire (Observations iliniqncs de Medccinn .121 

Vivisection (Le te'moignatie du D r Bur ford devant la commission royale d'enquete 

sur la) . 218 

Vomissement de lagrossesse gueri par Pcrsica cortic.211 

Xantorrea arborea (Colique nephretique guerie par) .190 

Yeux (Onosmodium dans la ceplialatgie avec astigmatisms des) .193 


Digitized by CjOOQle 
































N“ i. 


yv> 3 

Vol-XIV. 


JOURNAL BELGE 


MAR i 


1’ Homoeopathie 

Organe des dispepsaires Hon?ceopathiqu0s du Pays 


ET DU 


CERCLE HOMCEOPATHIQUE , DES FLANDRES 


SOMMAIKE 


• - ATifeRE Medicale. — Experimentations, applications therapeutiques et 
unifications climques de la Justicia Adhatoda par le D r Sarat Chandra Ghose. 
^ Dispensaires. — Rapport sur les dispensaires homcEopathiques du Bureau 
* rsienfaisance d’Anvers (annee 1905) par le D r Lambreghts. 

o. 1....I ki n i s. Adtion des sels de Banuin sur l’arterio-sclerose par le 

r Francois Cartier. ^ 

4 . Documents extraits des journaux d’homceopathie. 
r,.-R evue Bibliographique. 

0. Necrologie. 

7. Miscellanies. 


JANVIER-FfiVRIER 1907 

(2S fevrier) 


GAND 

kUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


BRUXELLES 

LIBRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du Marchd-au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 

BCHRICKE & TAFEL, Publishers 

1101, Arch Street 


onnement : Pour la 
Etats-Unis d 


Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
•Antique, , ,;a. _ u. N" 1 fr. «GoOgfe 














Collaborateurs du Journal 




*M. Anciaux, phannacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). —*M r 
Debeul, pharmacien, (Anvers). — : D r Decooman, (Bruges). — *D r Dc Keghel, (Gand;. 

— *D r De W^e, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
*MM. Goret, pharraacien, (Bruxelles). — *D r Lambreghts, (An cers). —D r Laurent, 
(Anzin). —*M. F. Mans, medecin-veterinaire, (Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles). 

— *D r Nyssens, (Bruxelles). — D r Picard, (Nantes).— *D r Puts ays, (Bruxelles). — 
*D r Seutin, (Bruxelles). —r Dr Aug. Schepens, (Mouscron). — D r Schepens, (Gand).— 
*D r L., Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. Schmitz, (Anvers). — D r Tessler, (Lille'. 

— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *D r Van Cutsem (Enghien). — 
D r Ferd. Vanden Berghe, (Gand . — *D r Sam. Van den Berghe, (Gand). — *D r Van 
den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, (Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien, 
(Ixelles). — *D r Wuliaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Amulphy,fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonino, 
de Turin. — D r Cartier, medecin de l’liopital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matierc 
m6dicale a l’Universite d’Ann. Arbor, Michigan. — D r Dzrewiecki, dc Varsovie. — 
D r Vincenzio Fagiani, de Genes. — Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r 
Haggmark, de Stockholm. — D r F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — D r Josd Galard 
de Barcelone.— Dr Kallenbach, Apeldcorn,Hollande. — D r K6ck,de Munich. — Dr Kru¬ 
ger, de Nimes. — D r Neatby, gynecologuc-adjoint au London homoeopathic hospital. 

— D r Pinilla, de Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, New-York. — D r Villers, de Dresde. — D r von Bakody, professeur a l’uni- 
versite royalc dc Budapest.—D r von Dittmann, dc Saint-Petersbourg. —D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comit£ de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dew£e, Lambreghts, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
£tre adresses, pendant l’annde 1007, au D r Sam. Van den Berghe, lesecretaire du comite 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les ^changes de journaux, voir la 3 mc page de la couverturc. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le tresorier du journal, m6me adresse (et a MM. Bo: rick k & Tafkl pour les Etats-Unis 
d'Amerique). 

■ ■ - -- - 

Le journal parait a la fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout, Octolrc ct Dcecmbrc. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principc « similia similibus 
curantur » ct constitue unc tribune ouverte a tons ccux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte dc leur experience en homeopathic. 

Les discussions inutiles seront seulcs ecartees, 

Le journal est dirige par un comite choisi annuellcment par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assurc sa responsabilite qu aux articles non signes et rendra compte de tout travail 
dont deux exemplaires lui auront etc adresses. 

II publicra, au fur ct a mesure, tous les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaires de leur article. 

Les manuscrits doivent 6ti e envoyes avant le 10 du mois od le journal doit paraitre. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by CjOOQle 




Journal Beige 


D'HOMCEOPATHIE 


N° 1 JANVIER-FEVRIER 1907 Vol. 14 


Mati&re m£dicale 


Nous avons re$u du D r Sarat Chandra Chose editeur « de l’lndia 
Homoeopathic Reporter » de Bhowanipore pres Calcutta dans les 
Indes le travail suivant dont nous donnons la traduction. 

Nous pensons quc le medicament particulier (La Justicia adhatoda) 
dont il est fait ici mention peut etre utilise, a notre tour, par nous 
memes avec succes dans les cas indiques specialement par I’auteur 
Ex. : la coqueluche, la Bronchite, la Broncho-pneumonie. II doit 
trouversa place certainement k cot6 de la Droscra, Belladona , Mephitis 
putorius , Cor allium ruhrum , Coccus , etc. 

D r Boniface Schmitz d’ Anvers. 

Experimentations, applications therapeutiques et 
verifications cliniques de la Justicia Adhatoda 

par le D r Sarat Chandra Ghose 

Noms : 

En Sanscrit on Tappelle Valdyamata, Singhee Vasika, Aturoosha 
etc ; en indoustan et bengali Bakus ou Basuk ; en tamil Aldarorah. 

Description de la Plante : 

C’est un petit arbre ou fort arbrisseau qui croit dans l’lnde. II fleurit 
dans la saison froide. Ses feuilles sont largement lanceolees. La fleur 
qui est courte est montee sur un long pedoncule, la corolle est labiee 
la l&vre superieure est arquee et emarginee. Le tronc est droit, et 
l’ecorce assez lisse et de couleur cendree. Les rameaux sont presque 


Digitized by CjOOQle 



9 


Journal bei.ge 


droits, avec unc ecorce ressemblant k celle du tronc mais plus lisse. 
Les feuilles sont opposees, a court petiole, largement lanc£olees, 
longues, terminees en pointe, lisses des deux cotes, longues de 5 k 0 
pouces, larges d’un pouce et demi. Les epis situes aux aisselles 
exterieures solitaires, a large p6doncule, Textremite florale est courte, 
envelopp£e de bractees larges. Les fleurs sont opposees, larges, 
parsemees de points ferrugineux ; la partie inferieure de chaque levre 
de la fleur est rayee de pourpre. Les bractees sont k rang triple, 
opposees ; Tune florale; le rang interieur est large, ovale, presentant 
5 nervures; l’interieur est plus court et sous lanceole; toutes sont 
permanentes. Le calice a 5 parties a sa base, divisions a peu pres 
egalo§. La Corolle est labiee; le tube court; la gorge ample ; la levre 
superieure arquee, emarginee, la levre superieure large et profonde- 
ment tri-partide; toutes deux rayees de pourpre ; filaments longs 
dessous les 2 levres. Antheres geminees. 

Parties employees: Feuilles fraiches. 

Les m6decins Ajurvedic » de l’lnde l’estiment beaucoup. Ils sont 
si surs de son efficacite qu’ils l’appellent Baid yamata c. a d. meres 
des medecins. 


Experimentation n° 1. 

Nom de Texperimentateur : Bama Charan Roy, age 32 ans. 

Le 10 Mai 1903. a 8 h. a m. je lui donne 3 gouttcs de la teinture de 
Justicia adhatoda . II prend 5 fois ce jour, une dose de 3 gouttes, 
aucun symptome d’intoxication ce jour la. 

11 Mai. II prend egalement ce jour des doses de 3 gouttes. II a une 
attaque de leger catarrhe a 4 h. p. m. cejour; sensation de titille- 
ment k la racine du nez. 

Suspension alors ce jour de Justitia. 

12 Mai a 8 h. a m. Une dose de 3 gouttes de teinture est donn6e. 

A 10 h. a m. une autre dose. Cette fois ci le catarrhe devient fluent 

et abondant; il y a aussi des eternuements. 

A 4 h. p. m. encore une dose, puis suppression de toute nouvelle 
dose. 

13 Mai : a 8 h. a in. une dose de 3 gouttes. 

A. 10 h. a m. une autre dose. 

A 11 h. a m. aggravation notable des symptomes. 

A 1 h. p. m. Les symptomes suivants, tres intenses sont not6s par 
moi pcrsonnellement : 

Etat mental: II devient anxieux et decourage. II ressent un d6gout 
marque pour la conversation et a disposition a devenir irritable. 


Digitized by LjOOQle 



D* HOMCEOPATHIE 


3 


Tete : parait pleine, lourde, une pression dans le front, chaleur 
de la tete; pulsations dans les 2 cotes du front. 

Yeux : Larmoiement des yeux; brulement des yeux: yeux troubles 
et noyes dans les larmes. 

Oreilles : Tous les bruits sont insupportables. 

Nez: Coryza fluent et profus avec eternuements constants, gonfle- 
ment du nez, avec sensibilite douloureuse du nez k la pression et 
obstruction des narines; Le coryza est accompagne d’elancements et 
de douleurs dans le front; narines ulcerees, perte de l’odorat et du 
gout; il y a parfois de la secheresse du nez et dans ce cas il y a 
obstruction de la narine. 

Face : Celle-ci 6tait rouge brulante, chaude. 11 y a des douleurs, 
derangement de la face, ameliorees par une pression exterieure. 

Dents: Elancements dans les dents s’irradiant a la face. 

Bouche : Secheresse de la bouche avec soif; Bouche, gorge et 
langue seche. La langue est couverte d’un enduit blanc. 

Gorge : Sensation de secheresse dans la gorge, douleur comme 
d’ulcSration dans la gorge durant la deglutition a vide ; mucus tenace 
dans la gorge ne pouvant £tre detache qu’au prix de toussements 
repet6s. 

Appetit: perte totale d’appetit, gout iusipide et putride, repu¬ 
gnance, degout pour les aliments. 

Nausee et vomissement: Nausee, vomissements en toussant, vomis- 
sement de mucus ; affaissements et paleur apres le vomissement. 

Abdomen : Douleurs dans la region hepatique, principalement 
lancinantes et rongantes ; abondante production de vents avec 
gargouillements; emission par moments de vents. 

Selles : evacuations liquides melangees <de mucus, avec legeres 
coliques s’ameliorant apres la selle. 

Organes respiratoires : Enrouement, toux et rales dans la poitrine; 
sensibilite douloureuse du larynx a la pression ; fr6quentes attaques 
de toux avec sensation de suffocation et d’obstruction de la respira¬ 
tion : quelquefois vomissement par la toux, toux accompagnee 
d’eternuements, d’elancements dans la poitrine, de rougeur de la face; 
il y a des paroxysmes de toux avec emission de matiere muqueuse, 
sanguinolente ou d’un mucus epais, jaune, aggravation des acces de 
toux la nuit. 

Generalites : Il y a une susceptibilite marquee aux impressions 
exterieures. 

Fievre : Le pouls devient accelere et dur ; temperature du corps 
102° ; frisson de temps en temps. 


Digitized by Google 



4 JouRKAL BELGE 

Experimentation n ll # 

Experimentateur : Durga Pado Mookheijee praticien homeopathe. 

Age : 27 ans. 

Le 12 juin 1903 il prit 3 gouttes de teinture de Justicia k 10 h. 
a m. Une autre dose k 1 h. p. in. La 3 e dose k 4 h. p. m. et la 
4® k 8 h. p. m. 

II ne ressentit aucun malaise ce jour la. 

Le 13 juin, a 10 h. a m. 3 gouttes de teinture. 
a 4 h. p. m. » 
a 8 h. p. m, > 

A 10 h. p. m. sensation de titillement dans les narines avec 
sensation de brftlement dans celies-ci. 

A. 10 1/2 p. m. D6but premonitoire de coryza bien marque. A 
11 h. p. m. le catarrhe devient profus et fluent; etemuements ; 
yeux larmoyants. 

A 5 h. a. m. une autre dose est donn6e. 

Le 14 juin 4 7 h. a m. t£te semble lourde; sensations brftlantes 
dans les yeux; coryza fluent coulant sur les joues avec des 6ternue- 
ments violents, continuels ; perte complete du goflt et de l’appetit; 
s6cheresse de la bouche avec soif; enduit blanc sur la langue ; 
enrouement, toux, rales dans la poitrine ; frequents acc6s de toux 
avec 6ternuements et obstruction du nez ; toux avec expectoration 
d*un mucus 6pais jaun4tre ne pouvant etre expuls6 qu’au bout de 
plusieurs efforts de toux ; pouls plein et acc£16re; il se sent frileux et 
fievreux, mais il n’y a pas d’augmentation de la temperature. Je 
voulais lui donner encore 2, 3 doses ; mais il retusa. 

Je suis convaincu que le restant des symptomes signals dans la 
l c experimentation serait survcnu si j’avais continue les doses. 

Appendlco. 

Experimentation n° III. 

Nom de l’experimentateur : Srish Chandra Ghose ; ag6 32 ans. 

Le 10 Avril il prit 3 gouttes de Justicia adhatoda k 10 h. a m. 
La 2 e dose fut donnee 4 4 h. p. m. et la 3® a 10 h. p. m. Aucune 
sensation de malaise, ce jour. 

Le 11 Aout, a 8 h. p. m. 3 gouttes de Justicia. 

A midi une autre dose de 3 gouttes. 

A 5 h. p. m. encore une autre dose. 

A 0 h. p. m. 16gere sensation de titillement dans les narines. 


Digitized by ^.ooQle 



d’homceopathie 


o 


A 10 h. p. m. Symptomes marques de coryza ; larmoiement des 
yeux ; 6ternuements. 

Le 12 Aput: II prit en plus deux autres doses de 3 gouttes, a 8 h. 
am. eta 11 h. a m. 

Voici les symptomes bien marques : 

Tete : C6phal6e sourde avec sensation de plenitude et de pres- 
sion dans le front. 

Yeux : Larmoiement et brulement des yeux. 

Nez : Coryza fluent et prof us avec constants eternuements ; gon- 
flement du nez ; perte du gofit et de Todorat. 

Face : face gonfl6e. 

Dents : Elancements dans les dents s’irradiant aux joues. 

Bouche : Secheresse de la bouche avec soif; Bouche, gorge et 
langue seches. 

Appetit: tout a fait perdu ; gout putride. 

Organes respiratoires : Quelques quintes de toux avec des elance¬ 
ments dans la poitrine. 

Generality : Une sur-impressionnabilite generate aux agents exte- 
rieurs. 

Pouls : accelere et rapide ; temperature 100°, frissonnements. 

Experimentation n° IV. 

M r J. D. W. C. de Richmond publie une experimentation acci- 
dentelle dejusticia Adhatoda, dans le Homoeopathic Recorder du 
15 juillet 1905. 

Comme 1’article me semble tres int6ressant, je ne puis mieux 
faire que de le publier. 

« Je pense, que le D r Ghose de Calcutta dans les Indes sera charm6 
d’apprendre que ce jour, vers 1 a 2 h, de relev6e j’ai ete pris d’un 
acces d’eternuements et de coryza de premiere force, avec autres 
malaises se succedant jusqu’a maintenant, 0 h. p. m. Heureux 
moment, ou je n'ai plus a faire et ou j*ai le temps de pouvoir me 
reposer et de mediter k raise. 

Voici comment tout et plus que ceci arriva : Hier 25 Mars : je me 
resolus k faire des recherches sur Taction de Justicia adhatoda... 

Dans le n° de Mai de cet interessant recueil « THomoeopathic 
Recorder » je lus et relus un rapport d’un docteur sur Tefificacite de 
cette plante de TInde la Justicia adhatoda et comme moi-meme et 
d’autres membres de ma famille avions les desordres qui paraissaient 
concorder avec la demonstration du docteur en question, c’etait une 
bonne occasion d’essayer, et j’imbibai six morceaux de sucre chacun 


Digitized by ^.ooQle 



(5 


Journal belge 


de 3 gouttes de teinture mere de la susdite plante, de telle fa$on que 
de l e li. a 4 h. p. m. les 0 morceaux de sucre furent a vales 1’un 
apres l’autre de demi en demi heurc... Tout reste tranquille jusqu’& 
7 h. du meme jour., quand apres un frugal repas termine je fus lien 
content de grimper dans mon lit vers 8 h., la gorge douloureuse, les 
yeux congestionn6s,la tete alourdie et stupide, et ce matin (le 20 Mai 
1905) un lever vers 7 h. a. m. avec toux; ce cortege de symptomes, 
agremente d’un singulier mal de tete semblant provenir d’un displa¬ 
cement du cerveau et qui disparaissait dans la position droite sem- 
blait remettre le cerveau k sa place. Maintenant vers environ 7 h. 
p. m. ma gorge est encore douloureuse, la tete et les yeux entrepis, 
les mains congestiormees et gonflees, ainsi que les pieds et les mem- 
bres. Auss ; j’espere me mettle bientot au lit. 

Verifications cliniques 
1 C Cas : Coqualuche 

Un petit fils du D r Nundo Lal Ghose de Tallygunze, kge 
de 2 ans souffrait des atteintes de la Coqueluche, qui r.egnait 
6pidemiquement a cette epoque dans la localite. Deux deces etaient 
de]k survenus dans la famille quelques jours auparavant. 

Appele pour voir le patient le 10 septembre 1903. L’enfant avait 
deja subi un traitement du medecin homoeopathe de la localite. 

Voici les symptomes que je notais k ce moment : L’enfant tousse 
immediatement quand il a bu ou mange et vomit ce qu’il a mange, 
dcs convulsions se font pendant la toux, surtout spasmes des 
flechisseurs; ses paroxysmes durent sans interruption pendant 
un long temps et trainent jusqu’a presque complet epuisement de 
la respiration ; le corps devient raide, rigide, rales muqueux dans la 
poitrine, la toux est tantot seche, tantot humide; tout changement 
d’air produit des acccs de toux ; les acces paraissent survenir toutes 
les 30 ou 40 minutes; point d’appetit; emission d’un mucus epais 
et filant avec le vomissement; forte constipation, absence de selle 
depuis 5 jours. 

Le medecin traitant Ini avait donne Cuprum , Corallium rubr ., 
Droscra, Bryonia , rien ne s’etait montrd efftcace. 

Je prescrivais done mon nouveau remede : Justicia adhatoda l e x 
toutes les heures. 

Le 11 septembre : je le vois a 10 h. a m. L’enfant avait ete 
un peu mieux. II avait passe une meilleure nuit. II n’avait eu qu’un 
qu’un se,ul acces et pas de convulsion. Le matin il y avait une selle 


Digitized by ejOOQle 


d’homceopathie 


ah. a. m. consistant en crottins durs melanges de mucus visqueux. 

Je fis donner au patient une once de decoction d’orge en ma 
presence, mais celui-ci ne la rendit pas. Prescrivis : Justicia ad- 
hatoda 3 c ,x toutes les 2 heures. 

Le 12 septembre : Vu le bambin a 11 h. a m. selle reguliere; 
point de rales dans la poitrine; aucun acces de toux la nuit derniere; 
appetit revenu; bonne humeur. Prescription : Justicia 3° x toutes les 

4 heures. L’enfant prit le remede encore 4 jours et regagne en une 
semaine sa sant6 et sa force premieres. 

2 e eas : Coqueluche 

Le plus jeune fils du Babu Annadon Prasad Kunda dc Boh- 
wanipore, age de 3 ans, souffrait d’une violente coqueluche depuis 
12 jours. Place sous mon traitement le 10 aout 1903, ou je notais les 
symptomes suivants: 

La coqueluche vient periodiquement sous forme d’acces spasmo- 
tiques amenant une extreme depression. L’enfant se tient les hypo- 
chondres durant l’acces ; expectoration jaunatre que l’enfant avale; 
La toux amene le vomissement qui evacue immediatement tout ce 
qui est avale; grande agitation, insomnie totale; 11 y a parfois 
des quintes spasmodiques avec des inspirations ininterrompues 
bruyantes qui rendent la tace bleue et amenent un epuisement 
complet; le patient est pire dans la derniere partie de la nuit; 
constipation depuis 2 jours. 

Je prescrivis d’abord Drosera 0 x puis Corallium rubrum 30, mais sans 
bon effet. Je donnais alors' Justicia adhatoda , une gouttc toutes les 
G heures. 

Le 11 aout : Vu le patient a 9 h. a m. et je fus ties etonne 
d’apprendre qu’une violente aggravation etait survenue aussitot apres 
la prise de la 3 e dose. 

J’attribuais celle-ci a la force de la dose et ordonnais la l e x de 
Justicia , une dose devant etre donnee apres chaque quinte de toux. 

Le 12 aout : Je vois l’enfant a 8 h. am. j’apprends que celui-ci 
est un peu mieux que la veille; selle ce matin; a dormi environ 

5 heures la nuit; n’a eu qu’un seul acces de toux; l’enfant a vomi 
jusqu’4 11 heure du soir, hier, mais depuis il n’a plus vomi, bien 
qu’il ait pris plusieurs fois de la tisane d’orge. 

J’en suis tres content et je prescris Justicia 3 x a prendre toutes 
les 4 heures. 

II sufifit d’ajouter que ce remede guerit parfaitement l’enfant dans 
l’espace de 5 jours. 


Digitized by VjOOQle 



8 


Journal belge 


3* Cas : Bronchite 

Le Babu Ha:i Das Hoy, &g 6 de 28 ans, prit un refroidissement 
qui d£g 6 nera rapidement en bronchite. Je vis le patient le 7 C jour de 
son attaque; le 10 janvier 1004; void les principaux symptomes : 

Etat mental : Le patient est extremement irritable; tout le rend 
de mauvaise humeur. 

Tetc : Risque de pamoison en se levant. 

Bouche : La bouche, la langue, la gorge tres seches, une soif 
violente; enduit 6 pais, jaundtre de la langue; gout amer. 

Abdomen : La region h^patique douloureuse, surtout k la pression 
et en toussant. 

Selle : Forte constipation; le patient avait souffert de constipation 
habituelle les 5 demises annees. Les selles etaient seches, dures et 
semblaient trop larges. 

Organes respiratoires : Respiration difficile acceler 6 e; toux seche. 
La region sternale et toute la poitrine comme si elles allaient se 
dechirer; expectoration rare et jaunatre; un mucus tenace dans 
la trach 6 e ne se d^tachant qu’avec des efforts r 6 pet 6 s. 

Fievre : La temperature du corps k 104° a 9 h. a m. Tous ces 
symptomes indiquaient Bryonia ; cependant je prescrivis Jusiicia 3 e x 
toutes les 4 heures. 

Le 11 janvier: Temperature matutinale 101°; expectoration facile 
d’un mucus jaunatre; le mucus devientplus humide. Une selle dans 
la matinee, moins dure et moins seche; moins de soif; langue plus 
humide. 

Meme medicament. 

Le 12 janvier : Temperature normale; Hier soir il n’ya pas eu 
d’elevation de temperature; selle naturelle, molle. Ce matin, pas de 
soif, pas de toux et plus de douleur de poitrine; en se levant point 
de faiblesse; grand desir d’aliments. 

Meme medicament toutes les G heures. 

Le 14 janvier : Aucun malaise ce matin; sa constipation habituelle 
avait disparu. 

Sans aucun doute 9 a a ete une belle cure remportee par Jusiicia . 

4 e cas : Broncho-pneumonia 

Le second fils, &g 6 de 4 ans, da Babu Gispati Choud Huri de 
Bohwanipore fut pris d’une attaque de Broncho-pneumonie le 
28 novembre 1903. Rales muqueux distincts dans la poitrine avec 


Digitized by LjOOQle 



d’homceopathie 


9 


grande difficulty de respiration. II y avait beaucoup de rales muqueux 
dans la poitrine mais l’enfant ne paivenait pas a s’en debarrasser, la 
respiration etait courte, acceleree, difficile et le patient semblait 
devoir perir de suffocation. 

Les yeux etaient congestionnes, fixes, troubles; la face p&le, et 
vascularisee, langue seche, brune, avec soif excessive; grand assou- 
pissement; temperature 104.8. 

On avait donn£ Atitim. tartaricum a la 6 me et k la 30 me mais helas ! 
sans aucun bon effet. 

Je prescrivisy#s/*aa 3 e x. toutes les 2 heures. 

Le 29 novembre : L’oppression de la respiration a tout a fait 
disparu; les bronches sont nettes; toux existe encore mais non 
fatiguante comme auparavant. Langue humide; temperature 101.6 
k 9,30 h. a m. Justicia 3 e x. toutes 4 heures. 

30 novembre : Acces de toux moins frequents; Bronches tout a 
fait nettes et sans rales; la nuit derniere deux selles m6langees de 
mucosites; temperature 100, ce matin meme medication. 

1 decembre : Temperature normale ce matin : selle reguliere; bon 
sommeil la nuit et etat general meilleur qu'auparavant. Meme 
medication. 

2 decembre : enfant tr£s gai ce matin. II desire manger du riz 
bouilli. Aucun malaise autre. Je lui donnai du pain et du lait. 

Le meme medicament toutes les 6 heures. 

L’enfant fut entierement gueri endeans 5 jours. 

gme cas : Phtisle 

Le Babu Kant Roy de Hat Khola a Calcutta m'appela aupres de 
son fils age de 31 ans, atteint du l r degre de la phtisie. Le patient 
avait eu une atteinte de bronchite 6 mois auparavant et celle-ci 6tait 
devenue chronique. II ne prit aucun souci de traiter cette toux mais 
quand son medecin ordinaire Teut declare atteint de phtisie, il devinc 
fort inquiet. 

Je vis le patient le 12 novembre 1904. Voici quels etaient les 
symptomes. 

Etat mental : Depression intellectuelle; sensibility aux impressions 
exterieures. 

Tete : Sensation de brulement au front. 

Face : Tres p&le, cercles bleu6 autour des yeux. 

Bouche : Langue tres seche, soif extreme pour de l’eau froide. 

Abdomen; Forte constipation. 

Appareil respiratoire ; Douleurs constrictives dans les poumons, 


Digitized by Google 



10 


Journal belge 


serrement a travers la poitrine; tout le corps tremble quand 
survient la toux; frequents acces de toux avec h6moptysie, apres 
quoi se montrent une forte dyspnee et Thaleine courte,l’expectoration 
seche, rouillee, sanguinolente; le patient se trouve pire quand il se 
couche sur le cote gauche. 

Fievre : Frissons tous les soirs; transpirations nocturnes. Justicta 
adhatoda 3 e x. toutes les 4 heures. 

14 novembre : Bon rapport touchant l’etat du malade; selle la 
nuit derni&re; encore de la toux mais l’expectoration est humide, 
ais6e ; il n'y a plus eu d’emission de sang depuis hier. 

10 novembre : Amelioration manifeste. Point de fievre hier soir; 
la toux ne g£ne le patient quc de ci de 14; plus d’hemoptysie; au- 
cune difficulte de respiration; L* patient se trouve beaucoup mieux 
qu’auparavant. Meme medicamentation. 

20 novembre : Paleur de la face entierement disparue, grande 
appetence pour les aliments; il y avait seulement 3 4 4 acces de toux 
n^gligeables pendant 24 heures; selles regulieres. 

Le patient fut entierement gueri de cette dangereuse maladie en 
prenant encore un mois de la Justicia. 

6 mc cas : Coryza 

Le fils du Babu Bhupati Choud Iluri de Bohwanipore souffrait 
d’une forte attaque de refroidissement. Coryza fluent violent, accom- 
pagn6 de forte toux; yeux gonfles et larmoyants, etat fievreux. 

Justicia l c x. toutes les 3 heures; guerison au bout de 2 jours. 

7 me cas : Coryza 

Mon fils fut atteint de refroidissement. Coryza fluent avec etcr- 
nuements continuels; enrouement avec le nez gonfle, obstruction du 
nez la nuit;soif; pas d’appetit; acces de toux par moments mais 
sans expectoration. 

Justicia l e x. toutes les 3 heures. Apres Tadministration de la 3 me 
dose le sommeil survint. Il fut a Hot au bout de 3 jours. Des le second 
jour il n’y avait plus d’enrouement. 

8 mc cas : CatarMie 

Le fils du Babu Hari Das Roy, depute magistrat, age de 3 ans 
souffrait d’un violent catarrhe de la tete et du nez. Un ecoulement 
insupportable du nez avait ulcere les narines; frissonnements; 
Coryza fluent avec larmoiement abondant et de la toux; etemue- 


Digitized by VjOOQle 


d’homceopathie 


11 


irients frequents; pesanteur doulourense du front, grande soif; 
constipation depuis 4 jours. 

Justicia l e x. toutes les 3 heures. 

Le lendemain quand je vis l’enfant, il y avait une amelioration 
manifeSte; il n’y avait plus d’eternuements, pesanteur de la tete a 
disparu; moins d’ecoulement nasal; selle normale le matin. 

Medicament donne toutes les 6 heures. 

Encore deux jours de plus et tout fut gueri. 

9 me cas. Coqueluche 

Le petit fils de Babu Umapado Roy de Kalighat, age de 3 ans, 
etait atteint de coqueluche et souffrait de cette maladie rebelle 
depuis plus d’un mois. 

Depuis le d6but de la maladie, 1’enfant avait ete soumis au traite- 
ment de plusieurs eminents homceopathes de Calcutta, ceux-ci avaient 
fait tout leur possible pour arreter les progres de la maladie mais en 
depit de leurs efforts, la maladie avait augmente par sauts et par 
bonds et s’etait enracin6e fortement chez l’enfant. Les homceopathes 
avaient tcaite l’enfant pendant onze jours, puis apres eux quelques 
allopathes qui n’avaient pu guerir ni meme soulager le malade. Au 
19 me jour de leur traitement l’etat de l’enfant etait devenu tres serieux 
et inspirait de grosses.defiances quant au r6sultat final. 

Le 2 novembre 1904 l’enfant presenta des acces de toux qui sem- 
blaient plus longs que les precedents. A 10 h. a m. le gar^on avait 
eu une attaque qui avait dure plus de 20 minutes, apres quoi le 
petit patient resta tout raide et comme inanime. Les parents du 
petit se mirent k se lamenter, le croyant a la mort; mais le medecin 
traitant venait de m'envoyer une estafette en toute hate. J’arrivai a 
11 h. 40 a m. et examinai l’enfant minutieusement. 

Il n’y avait pas encore d’animation. Cependant je rassemblais les 
informations suivantes du medecin traitant. L’enfant avait une forte 
constipation et l’intestin n’evacuait point sans l’aide de proc6de 
mecanique. 

Les acc&s de toux etaient violents, se representaient presque toutes 
les heures; extreme prostration apres chaque acces; le plus souvent 
vomissement avec la toux ; rales dans la poitrine ; a 1’audition rales 
fins ; point de fievre. L’enfant etait tres agite et toujours criant; pas 
d’app£tit, et se rebellait meme a prendre le sein de sa mere ; la toux 
etait pire apres les cris. 

Ces particularites me conduisent a prescrire Justicia l c x. en 
petits globules imbibes de cette solution; j’attends les effets de cette 


Digitized by ^.ooQle 



12 


Journal belge 


medicamentation pendant 10 minutes. Puis une nouvelle dose : puis 
10 minutes d’attente : puis une 3 e dose. 

Sitot que la 3 C dose fut donnee, le gar^on a ma grande joie et k la 
grande sastisfaction des spectateurs donna des signes evidents de 
vitality en poussant des cris per^ants ; mais il n’y avait pas de toux. 
Tout ceci, sans aucune doute, t^moignait de l’efficacite de son action. 

Je laissai 3 poudres Justicia l e X. et les fit donner par le medecin 
traitant de 3 en3heures. Je revis l’enfant le soir k 11 h. p. m. Le 
grand-pfcre me fit compliment sur l’efftcacite du remede qui avait cer- 
tainement dej& ameliore la maladie jusque 1 k rest£e rebelle a toute 
medication faite. On me fit un bon rapport sur l’etat de l'enfant, 
selle £ 10 h. p. m. pour la l c fois, la selle consistait en des crottins 
durs, secs, mel 6 s de mucosites epaisses et purulentes. 

On donne 2 onces de lait k l’enfant, qui les prit avec grand plaisir 
mais il n’y eut pas de vomissement. Justicia 3 C x, fut donn 6 toutes les 
5 heures. 4 novembre amelioration grandit; selle naturelle ; il n'y a eu 
que 5 acces de toux durant 21 heures; L’enfant avait bu du lait avec 
grande avidite ce qu'il n’avait plus fait depuis un mois. Meme medi¬ 
camentation. 

6 novembre : La toux a tout a fait disparu et l'enfant est tout dispos. 
Meme medicament toutes les 6 heures. Au bout d’une quinzaine 
l’enfant a repris ses forces et sa sante premieres. 

10 e cas : Coqualucha : 

Mon petit fils, age de 7 mois, atteint de coqueluche depuis un mois 
et nonobstant l’usage d'lpeca, Drosera, Cor allium rub , Coccus , Sc ilia, 
Trifolium , la gamme finissant avec Am. Brom. je n’avais pu dimi- 
nuer ni la frequence, ni l’intensit 6 des acc&s et le petit, autrefois si 
bien portant, s’en aliait de mal en pire. 

Le 7 mai je consultai le D r S. C. Ghose et apres information de ce 
que j’avais donne a mon cher petit fils, ilme confiaune fiole (d’undrag- 
me) de sa nouvelle preparation de Justicia adhatoda et me demanda de 
l’administrer dans de l’eau par dose d’une goutte, toutes les 3 heures, 
ajoutant qu’il avait utilise avec succes ce remede dans beaucoup de 
cas de bronchites et toux infantiles, specialement dans les cas ou 
comme chez mon petit fils, il y avait constipation en surplus. Je vins 
k la maison nanti du remede et doutant quelque peu de l’efificacite 
du rem&de, mais comine un noye qui se cramponne a une paille, je 
fis stopper au petit les autres remedes et preparai 2 onces de solution 
aqueuse, la proportion etant une demi-goutte pour un dragme d’eau. 

Le 8 mai 1001 : Appreciable diminution dans la frequence mais 
pas encore dans l’intensite des acces. 


Digitized by CjOOQle 



D^HOMCEOPATHIE 


13 


Comme je constatais qu’il y avait des mucosites dans les grosses 
bronches, et qu’on ouissait des rales fins dans la poitrine, je 
pensai qu’il n’etait pas opportun de donner le remede dans l’eau 
froide.Je fis immediatement apporterde l’eau chaude et donner a mon 
petit fils la dose indiquee mais dans l’eau chaude, une meme dose k 
midi ; puis une 3 e le soir ; et k ma grande joie et k mon grand ebahis- 
sement il n’y a eu aucun acces de la terrible toux durant tout le jour 
suivant. Depuis ce jour la selle etait reguliere et il y avait des acces 
negligeables, 2 ou 3, pas plus, pendant chaque 24 heures. 

1 1 e cas : Toux : 

Le 15 Mai 1904. Madame Ghose, la femme du Babu Monmotha 
Nath Ghose etait atteinte d’une violente attaque de toux, ses paroxys- 
mes ne lui donnent aucun repit, ni repos ni le jour, ni la nuit. Les 
acces etaient accompagnes de suffocation et la laissaient fort epuisee 
M’appuyant sur les effets de Justicia adhaioda dans le cas de mon petit 
fils je prescrivis ce medicament 2gouttes de teinture m£re dans l’eau 
chaude aussi chaude qu’elle pouvait. Le 10 Mai, les 'acces ont beau- 
coup diminue de frequence et d’intensite. Meme medicament. Le 
20 mai, le toux a entierement disparu,et a fait place a de Tapp6tence 
ce qu’elle n’avait plus connu depuis le debut des attaques de toux. 

1 2 e cas : Bronehlta 

Le 13 septembre 1904, appele pour soigner l’enfant de M. S. C. 
Seu, kge d’un an et demi. qui souffrait d’une atteinte de bronchite. 
Les grosses bronches etaient remplies d’un mucus 6pais, l£gerement 
jaunatre, que l’enfant ne pouvait deloger. Malgre tous ses efforts, 
la toux 6tait ptoible, torturante, la respiration 6tait fort embarrass6e. 
On enten4it de petits rales humides dans toute la poitrine. Tempera¬ 
ture 103° quand je vis l’enfant pour la premiere fois k 5 h. p. m. 

La langue etait couverte d'un enduit blanc et tout semblait 
indiquer Antim . tartaricum comme le vrai remede; je le prescrivis k la 
30® centesmale toutes les 6 heures. 

Le 10. L’oppression de l’haleine a toutefois disparu et la tempera¬ 
ture est normale depuis la matinee du 14. Les mucosites sont 
diminuees dans les bronches, mais elles sont encore tenaces et 
visqueuses. La toux est encore tr&s penible et frequente. L’enduit 
de la langue a tout k fait disparu. Il y a eu 2 selles depuis 3 jours. 
Apres mure consideration, je prescris Justicia en forte teinture, une 
goutte toutes les 2 heures dans le quart d'une once d’eau tiede. 


Digitized by Google 



14 


Journal belge 


Le 17 septembre. Les acces de toux ont beaucoup diminue en 
frequence et en intensity; de ci de la l’enfant vomit de larges 
quantites d’un mucus blanchatre visqueux. La selle est beaucoup 
plus facile que dans les 2 & 3 dcrniers mois. Bon sommeil la nui.t 
derniere; mieuxsous tous les rapports. 

Justicia Adhatoda teinture mere, toutes les 4 heures; dose comme 
ci-devant. 

Le 20 septembre : Respiration tout a fait libre et facile; Les r&les 
ont disparu; l’enfant avale le lait avec appetit et, ce qui fut encore 
mieux accueilli, le retient, ce qu’il n’avait plus pu faire des le debut 
de la premiere attaque. II n’y a plus de toux maintenant. 

13 C cas : Un cas hepatique 

Le 1 decembre 1904. Le fils de Babu P. C. Ghosal. « Le 2® frere 
de mon landlord » age seulement de G mois, tomba malade il y a 
15 jours. Le foie Start congestion^ et l’enfant criait pour peu qu’on 
appuyat meme legSrement sur la region hepatique. Temperature 
variant depuis la normale jusqu’a 103 la nuit. Le petit patient fut 
d’abord soigne par un allopathe de Bhowanipore qui traita l’enfant 
environ 2 semaines, mais en depit de tous ses efforts, l’enfant 
empirait chaque jour et la toux degenerait graduellement en une 
touxcriante. C’etait le matin du jour ci-indique qu’on m’avait appelS 
et je prescrivis Chclidonium G x, toutes les 3 heures, les symptdines 
precedents tout aussi bien que la couleur des selles et des urines 
indiquant ce remSde. 

Le 4 decembre : Enfant mieux sous tous les rapports, exceptS 
quant a la toux; urines et selles ayant regagne leur couleur normale. 
La douleur hSpatique avait disparu. La toux avait pris de grandes 
proportions quant a la frequence et a I’intensitS. L’oppression de la 
respiration etait douloureuse suivant tSmoignage. La respiration 
saccadee, la toux seche, aboyante, croupeuse, l'enfant, de ci de la 
vomissait un mucus epais, avec un peu de soulagement. Je prescrivis 
Spongia G toutes les heures, promettant de revenir le matin suivant. 

Le 5 decembre. L’oppression a tout a fait disparu, on n’entend 
plus les rales sibillants d’hier. En general, tout l’etat s’etait amelior6; 
mais la constipation etait survenue et la toux 6tait aussi frequente, 
aussi violente que jamais. 

Spongia 30, toutes les G heures. 

Le 7 decembre. Amelioration stationnaire depuis que j’ai vu 
l’enfant; il n’y a eu qu’une selle hier et pas une aujourd’hui jusqu’4 
4 h. p. m. ou je le vois. 


Digitized by CjOOQle 



D*H0M<E0PATHIE 


15 


Je songe alors & ce que la Justicia , le nouveau remede du D 1 * Ghose, 
a fait entre mes mains par le cas de mon petit-fils en mai passe, et 
j’ordonne de donner une goutte de teinture mere dans un quart 
d’once d’eau tiede, toutes les 2 heures. 

Le 8 decembre. L’effet de 4 doses du precedent remede a agi 
au dela de toute attente et mon malade a gagne dans tous les sens. 
Les intestins ont evacue 3 fois dans les dernieres 24 heures, eliminant 
une grande quantite de mucus qui s’y etait accumule. Toux fort 
diminuee en frequence et en intensity, moins douloureuse qu’au- 
paravant. 

Le 13 decembre. Depuis le 8, l’amelioration a fait des progres 
rapides. Sommeil naturel sans aucun trouble de toux; evacuations 
regulieres 3 fois dans les 24 heures; Les mucosites viennent libre- 
ment; respiration facile; II n’y a eu que 3 acces de toux durant les 
24 dernieres heures et ils ont ete legers. 

Le 16 decembre. Plus de toux du tout. Appetit revenu et colo¬ 
ration des joues r6apparait. 

Le 20 decembre. Declare gueri, quant a la toux et au trouble 
hepatique. 

Les cas 10 e , 11®, 12° et 13® ont ete rapport6s par le D r Sercar, 
m6decin homoeopathe de Bhowanipore. 

Les cas precedemment cites prouvent que la Justicia Adhatoda est 
vraiment homoeopathique dans son mode operatoire. II doit jouer un 
role important dans les desordres du systeme respiratoire. Dans le 
coryza on le trouvera eminemment curatif quand celui-ci sera 
accompagne d’eternuements. Dans la coqueluche, j’ai beaucoup de 
confiance en lui, pour autant du moins que les symptdmes catarr- 
haux sont presents. La toux de la Justicia est incessante et severe. 
La poitrine semble remplie de phlegme et il y a un rale muqueux 
retentissant, mais il y a peu d’expectoration et celle-ci n’est evacuee 
qu’a la suite de tousseries repet£es. L’expectoration consiste en de la 
mucosit6 epaisse et jaunatre. 

La toux de Justicia est seche, spasmodique, constrictive; degr6 
intense de dyspnee associe avec la toux; tellement qu’il y a menace 
de suffocation imminente. 

Dans la coqueluche, i’enfant perd Thaleine, devient pale, raide, 
bleu, avec rigidite des membres. Habituellement il y a des vomis- 
sements avec la toux, et ni solide ni liquide ne sont retenus dans 
Testomac. Il y a de plus, perte complete de Tappetit et forte consti¬ 
pation par dessus le marche. 

La Justicia a quelque influence sur le systeme hepatique. Dans 


Digitized by Google 



10 Journal belge 

les d6rangements fonctionnels de celui-ci c’est bien sur un bon remede. 

Dans le premier stade de la phtisie on le trouvera certainement un 
remede de valeur. Dans ce cas il y a ordinairemeni h^moptysie. Les 
membranes muqueuses presentent de la s^cherese surtout la bouche 
et la gorge. Bouche, gorge, langue sont*seches, il y a de la soif. 

Le symptome mental caracteristique de la Justicia est l’irritabilite, 
le patient est facilement colere; de mauvaise humeur, peu dispos6 a 
la conversation. 

Ces lignes suffisent pour le moment. Il n’est pas possible k un seul 
homme de colliger tous les Elements possibles d’experimentaton 
d’une drogue. 

J’espere que d’autres confreres voudront s’emparer de ce sujet et 
s’en occuper. Je puis leur assurer que la Justicia soutiendra victo- 
rieusement Texamen critique d’utilite et ne trompera pas leur 
attente. Je les prie respectueusement de Tessayer et de faire con- 
naitre au public leurs succes et leurs m6comptek. 


Dispensaires 


Rapport sur les dispensaires homoeopathiques 
du Bureau de Bienfaisance d’Anvers. 

Ann£e 1905. 

Comme on le sait, le service medical du Bureau de Bienfaisance 
d* Anvers est assure par 20 m6decins des pauvres dont 2 homoeopathes 
et par 4 m6decins suppleants. 

D'apr^s le rapport officiel qui vient seulement de paraitre, il a 6t6 
d61ivr6 en 1905, 190,651 prescriptions, soit 3000 de moins qu’en 
1904. Cette diminution de malades s’est fait sentir Sgalement dans les 
dispensaires homoeopathiques. En effet le nombre des prescriptions 
homoeopathiques s’est eleve k 8,675 en 1905. 11 6tait de 9,084 en 
1904, ce qui fait une diminution de 409 prescriptions. 

Le chiffre des prescriptions homoeopathiques se decompose de la 
mani&re suivante : 

Dispensairede la rue Delin, D r Schmitz 4491 prescriptions 

Dispensaire de la r.d. Aveugles, D r Lambreghts 4184 )> 

Total 8675 prescriptions 

Nous avons fait environ 900 visites k domicile, et d61ivr6 60 billets 
pour l’hdpital. Le nombre des dec&s a ete de 22. 


Digitized by ^.ooQle 


D , HOM<EOPATtfi£ / 


it 


Les maladies que nous avons observes avec le plus de fr6quencU 
dans notre service sout: l’enterite, la bronchite, les diverses angines, 
rinfluenza, la rougeoleet le rhumatisme. 

L’ent6rite sevit surtout chez les enfants pendant les chaleurs 
d^ l’et£; elle est due, dans beaucoup de cas, a une alimentation 
defectueuse et a la malproprete des biberons, L’Administration du 
Bureau de Bienfaisance s’est efforcee de remedier a ces deux causes 
en foumissant aux menages pauvres certains aliments de premier 
choix, et en faisant une ample distribution d’une excellente brochure 
traitant des soins& donner aux enfants. Ainsi, elle a delivre pendant 
l’annee 1905, plus de 125,000 litres de lait, 123,000 ceufs et 1500 kilos 
de farine Renaux. L’entdrite constitue la cause principale de la 
mortality infantile chez les pauvres. Le traitement homceopathique 
produit des resultats remarquables dans cette affection; aussi, si 
les meres de famille etaient moins negligentes et avaient recours, 
des l’apparition des premiers symptom as, aux conseils et aux soins de 
medecins homceopathes, elles auraient moins d’accidents a deplorer. 

Quant au traitement homceopathique des malades pauvres a. 
domicile, il est pour ainsi dire impossible. Malgre tous les efforts du 
service sanitaire d’Anvers pour ameliorer les habitations ouvrieres, 
il existe encore, meme a proximite des quartiers riches, d’ignobles, 
taudis ou des families nombreuses vegetent dans des conditions 
hygieniques vraiment deplorables. Je fus appele un jour chez une 
malade pauvre habitant une infecte mansarde de la rue du Paradis. 
C’etait vers l’heure de midi; iL faisait une chaleur torride. Les 
fenetres de l'unique chambrette que possedait ce menage etaient 
hermetiquement closes, et il y regnait une odeur pestilentielle. Sur 
un miserable grabat gisait la mere de famille, le visage gonfle 
par des pustules de variole. A cote du lit, le pere et quatre jeunes 
enfants prenaient tranquillement leur repas autour d’une table 
bolteuse. Des milliers de mouches, ces semeuses de virus, tour- 
billonnaient autour du visage pustuleux de la malade, et quand 
celle-ci les ecartait de la main, elles allaient se poser sur le pere, 
les enfants et jusque dans leurs assiettes remplies d’aliments. 
D’autres insectes que je ne designerai pas autrement, prenaient leurs 
ebats sur les draps de lit d’une blancheur douteuse qui recouvraient 
la patiente. Ce qui me frappa le plus, c’est le robuste appetit avec 
lequel le pdre de famille, un placide ouvrier des bassins, devorait sa 
maigre pitance dans cette atmosphere ecceurante, appetit que lui 
envierait maint fils de famille degustant un souper fin au milieu du 
luxe d’un restaurant a la mode. Je fis transporter imm6diatement la 


Digitized by VjOOQle 



18 


Journal URlG£ 


malade k l’hbpital et sur mes instances, la maison fat energiquement 
dSsinfectee par les soins du service sanitaire de la ville. 

Ce tableau pris sur le vif montre clairement dans quelles conditions 
defavorables se trouvent les malades pauvres pour un traitement k 
domicile. La plupart d’entre eux n’ont aucune notion d’hygiene, et 
un cas d’affection contagieuse peut devenir le foyer d'une 6pidemie 
redoutable. D’ailleurs les malades ne peuvent trouver chez eux 
les soins que nScessitent leur etat; le plus souvent ils sont aban- 
donnes pendant la journee k leur triste sort, car tous les membres 
valides de la famille ont leurs occupations au dehors. Nous sommes 
done forces d’envoyer nos malades dans les hopitaux de la ville ou 
l’hpmceopathie est exclue. Au Bureau de Bienfaisance le pauvre a le 
choix du traitement; a l’hopital il est soumis au traitement allopa- 
thique forc6. C'est Ik une situation anormale qui existe depuis 15 ans 
et que nous avons eu l'occasion de signaler a diverses reprises dans 
nos rapports anterieurs. II nous faudrait done k Anverc un petit 
hopital d'une dizaine de lits, ce qui serait sufftsant, du moins 
au debut, pour permettre aux malades de nos dispensaires d’y 
continuer la medication homceopathique qu’ils ont choisie et dans 
laquelle ils ont confiance. Des l’annee 1893, nous avons fait de 
pressantes demarches pour obtenir un service homceopathique dans 
un des hopitaux de la ville, mais nous nous sommes heurt6s a un 
refus formel de la part de 1*Administration des Hospices. Nous ne 
pouvons done plus guere compter aujourd’hui que sur la charit6 
priv6e. II existe des hopitaux homoeopathiques dans tous les pays 
civilises, en Angleterre, en France, en Allemagne, en Autriche, en 
Suisse, en Russie, en Italie, en Espagne, au Mexique, en Australie, 
etc. Les Etats-Unis comptent plus de 60 grands hopitaux homceo- 
pathiques dont Tun d’eux, le Metropolitan hospital de New-York, 
contient 1200 lits et possede un personnel medical de 60 medecins 
et chirurgiens. Seule notre petite Belgique, qui au point de 
vue des sciences, des arts, du commerce et de l’industrie, marche 
fierement 4 la tete des nations, n’est pas encore dot6e du moindre 
hdpital homaeopathique, alors que le besoin s’en fait vivement sentir 
coniine a Anvers. Actuellement la tuberculose est k la mode. On 
organise des representations th£&trales, on cree des dispensaires et 
des sanatoria luxueux pour ces malades d’ailleurs fort int6ressants, 
mais on oublie trop qu’il existe a Anvers une autre categoric de 
malheureux non moins interessants qui, une fois admis dans les 
hopitaux, sont obliges de renoncer au traitement homceopathique 
dans lequel ils ont confiance. II y a une cinquantaine d’annees, 


Digitized by VjOOQle 



b'HOMCEOPATHiE 


1<J 

les preventions contre l’homceopathie pouvaient s’expliquer, car 
les principes d'Hahnemann Staient en contradiction avec les 
id£es g6neralement admises en m£decine; les m6decins homoeo. 
pathes de cette 6poque n’avaient pour ainsi dire que Texperience 
clinique pour convaincre les incredules. Mais les temps ont bien 
change depuis, et k Taube du 20 e siecle, Thomoeopathie apparait 
comme la doctrine rationnelle et scientifique par excellence vers 
laquelle evolue lentement mais surement la medecine officielle. 
La loi des semblables, Tutilite de T experimentation des medicaments 
sur rhomme sain, Taction des doses infinitesimales ont 6te reconnues 
et confirmees d’une fa^on edatante par les decouvertes modernes, et 
les gros bonnets de TEcole allopathique commencent a s’interesser 
a nos travaux et & notre litterature. Les partisans de Thoraceopathie 
deviennent de plus en plus nombreux; aussi le philanthrope 
genereux qui voudrait doter la ville d’Anvers d’un petit hdpital 
homoeopathique rendrait un immense service a la classe pauvre et 
donnerait en meme temps un regain de vitalite a la doctrine 
d*Hahnemann en Belgique. D r Lambreghts. 


Emprunts 


Action des Sels de Baryum sur 
i’Art^rio-Scldrose 

par le D r FRANfois Cartier 

L’homoeopathicite des sels de Baryum dans les maladies de Tappa- 
reil circulatoire est scientifiquement appuyee par les experiences de 
nombreux physiologistes qui ont tous constate que le Baryum agissait 
sur le coeur et sur les vaisseaux sanguins. 

Arterio-sclerose cerebrale. — Parmi les symptomes les plus lagers, je 
signalerai la c6phal6e plus ou moins sourde, sans crise aigufi, qui se 
manifeste par une tete lourde plutbt que par une douleur. 

Ces c6phalees sont parfaitement justiciables de Baryta, qu’il est 
bon de laisser reposer de temps a autre, si la tete se degage. 

Je citerai plus particulierement comme observation clinique le cas 
d’unedame 4g6e qui souffraitd’unecephalagie obstinee, pour laquelle, 
apres l’insuccds de dix remedes, je fus amen6 ^ prescrire Baryta 


Digitized by Google 



20 


Journal BfcLGfc 


muriatica, 3 e trit. decimale (50 centigrammes dans 250 grammes 
d’eau, deux cuillerees &bouche par jour), pensant que c’etait un cas 
d’arterite chronique du cerveau. 

A cote de la c£phalee des vieillards, nous placerons les vertiges par 
andmie cerebrale, prccisement par induration des arteres. JSaryta 
soulage ces vertiges, mais je ne suis jamais arrive a une gudrison 
complete ; car les artdres sclerosees restent sclerosees. Les bourdon- 
nements d’oreilles chez les vieillards dont l’organe de l’ouie s’ossifie, 
si rebelles a tout traitement, peuvent etre egalement legerement 
ameliores par un long traitement avec les deux Baryta, carbonica et 
muriatica. 

Jene crois pas cependant que les sels de Baryum soient des 
remddes immediats de l’apoplexie ; mais de meme qu’en ayant une 
action sur la tunique musculaire, ils rentrent dans la catdgorie des 
prcventifs de l’apoplexie, de meme nous retrouvons leur utilitd dans 
les consequences dloignees de l’apoplexie ; et k ce sujet les observa¬ 
tions des auteurs abondent : Paralysie suivant l’apoplexie des vieil¬ 
lards ; mal de tete des vieillards qui tombent en enfance comme 
consequence d’hemiplegie. En effet, j’ai pour ma part observe des 
amdliorations de maux de tete, de troubles de la langue et de 
paralysie, consequences d’hemiplegies anciennes, dont une datant de 
plus de trois ans. II faut naturellement donner Baryta pendant des 
mois : 

Arterio-scUrose cardiaque et pulmonaire . — L’aortite sclereuse peut 
etre grandement soulagee, voire meme effacee dans ses symptOmes 
au point de simuler une guerison par l’alternance d’une semaine 
al’autred’un des sels de Baryum, carbonica ou [muriatica, a doses 
homoeopathiques, 3°, 6 C ou^IO 0 attenuation centesimale, avec l’iodure 
de sodium a doses allopathiques. Vous m’excuserez d’un dclectisme 
un peu heurte ; j’accepte votre accusation, mais gardez surtout ma 
formule. 

Dans ce meme ordre d’idees, on a public des cas non douteux 
d’amelioration et meme de guerison d’anevrysme. 

Dans un cas trds remarquable d’un anevrysme de l’aorte, diagnos- 
tiquc par plusieurs medecins, j’ai pu faire cesser pendant des mois 
l’oppression, les battements, et surtout une intolerable douleur du 
bras droit. Je constatais neanmoins toujours la tumeur pulsatile 
malgre l’amelioration ; bref, le malade succomba subitement ; nean¬ 
moins Baryta iui rendit un immense service pendant des mois. 
J’ajoute que le malade avait subi sans succes le nouveau traitement 
consistant en injections gelatineuses. 


Digitized by Google 


d’homceopathie 


21 


Je desire terminer la serie des localisations d’arterites justiciables 
de Baryta par Tarterio-sclerose des arteres du poumon, c’est-&-dire 
l’asthme senile; c’est, a mon avis, la forme sur laquelle Baryta deve" 
loppe incontestablement sa plus grande energie. 

Jeciteraiun exemple extraordinaire d’am6lioration, de pseudo- 
guerison d’un cas typique d’arterio-scl£rose du poumon. 

Mon malade est age de soixante-dix-sept ans, et presente tous les 
signes de Finduration arterielle aux pouls du poignet, de l’aine, des 
tempes, etc. Des tuyaux de pipe et des art&res en zigzag partout ou 
Ton peut les toucher. Le malheureux souffre depuis Fage de soixante- 
dix ans. c’est-^-dire depuis sa veillesse, d’un asthme dont il ne peut 
pas se debarrasser. Apres Fexamen de ses arteres, j’eus l’idee de lui 
donner Baryta carbonica G et 30: je ne le revis plus, mais au bout 
de dix-huit mois, je retrouve mon malade completement transforme, 
montant facilement les escaliers, et ayant passe un hiver qui lui avait 
semble le paradis sur terre. Fortement intrigue, je lui demandai ce 
qu'il avait fait; et il me repondit qu’il prit sans cesser un jour 
de Fannie Baryta carbonica pendant dix-huit mois; je ne pensais pas 
avoir fait une ordonnance valable pour un si grand laps de temps ! 
Bref, je Fexaminai de nouveau, et constatai qu’il avait toujours ses 
arteres en tuyau de pipe, et que malgre Feloge de Baryta, ce remede 
n’avait pas pu lui rajeunir ses arteres, mais son poumon respirait. 
Expliquer le fait serait assez difficile. Il est certain que ses art&res du 
poumon doivent rester comme celles du pouls, et qu’au premier 
refroidissement, l’asthme reparaitra.Si Baryta attenue les symptomes 
de Fart6rio-sclerose, il ne peut pas redonner Felasticite des arteres, 
du moinsen totalite, pas plus que l’iodure de sodium. 

Cependant, nous nous permettrons de conclure de la fayon 
suivante : 

Il se pourrait que Baryta attenue ou arrete la marche de l’arterio- 
Sclerose, sanspouvoir guerir ce qui est definitivement sclerose; il se 
pourrait egalement, et la chose me parait plus probable, que Baryta 
modifie la tension arterielle et soulage l’arterio-sclereux plus que 
rarterio-sclerose elle-meme. Ce fait retomberait dans le domaine du 
similia, puisque l’intoxication produit d’une fa^on reelle et scienti- 
fique des desordres dans la circulation. La tension arterielle, 
et la contraction de la tunique musculaire arterielle sufftraient 
k elles seules pour expliquer Phomoeopathicite du remede dans 
Fart6rio-sclerose. Je regrette infiniment de n’avoir pas pu trouver, 
dans les recherches quej’ai faites, des lesions de la tunique arte¬ 
rielle dans les intoxications, bien que Farrington prononce la phrase 


Digitized by CjOOQle 



OO 


Journal belge 


suivante: Baryta semble avoir amen6 la paralysie en causant la deg£- 
nerescence des tuniques arterielles; mais quelle espece de degeneres- 
cence et sur quelles recherches se base-t-il ? En dehors de cette 
phrase, je n’ai rien trouve de scientifique sur les recherches micros- 
copiques en histologie art£rielle. 

D’ailleurs il se passe un fait bien singulier pour Tart6rio-scl6rose : 
le poison qui ressemble le plus k cette maladie par son intoxication 
est le plomb. Les ouvriers qui travaillent dans le plomb voient leurs 
arteres durcir de bonne heure et cependant le plomb n’a jamais 
gueri un seul cas d’arterio-sclerose! 

Je me rappelle encore l’etonnement du professeur Allen dans un 
cours qu’il faisait a l’ecole homoeopathique de New-York, il y a 
seize ans! 

Pourquoi le plomb n’a-t-il pas d’action homoeopathique? Parcc que 
le tissu sclereux est inattaquable. Nous avons des remedes que nous 
pouvons voir de visu agir autour de cicatrices enflammees, mais ils 
n’attaquent pas la cicatrice. 

La cicatrice peut se retrecir, en se mortifiant elle-meme et par 
compression du tissu sain, mais le tissu sclereux est une des signa¬ 
tures de la vieillesse; il evolue avec l’organisme meme du vieillard ; 
on congoit par la toute la difficulte de detruire rart6rio-sclerose. 

Neanmoins, comme nous pouvons faire la constatation facile de la 
reduction lente des amygdales par Taction prolongee de Baryta, il 
n’y aurait pas impossibility que ce meme remade puisse attenuer 
dans sa marche une proliferation d’un tissu sans doute plus robuste 
que le tissu amygdalien, ou tout au inoins nous avons la certitude 
qu’il modifie la tension arterielle, s’il ne peut pas modifier la tunique 
meme des vaisseaux. 

Enfin, il est bon que nous puissions offrir dans notre Ecole un 
reinede analogue a 1’iodure de sodium qui reste toujours la base de la 
therapeutique ofhcielle. (Revue homocop. /raw;aise). 


Digitized by CjOOQle 



D'HOMCEOrATlIIE 




Documents 


EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATEERE MEDICALE. 

Un nouveau Schema physlologique systematlque pour la classi¬ 
fication el I’etude des eflTets medleamenteux, par le D r Bellows. 

Les experimentations individuelles comme les relations d’cmpoison- 
nements ont 6to recueillies et presentees sous forme narrative. Mais du 
moment que des symptomes multiples et divers provenant de sources 
differentes s’accumulent, la necessite d’une classification schematique 
s’impose. La classification anatomique adoptee par Hahnemann et de 
nos jours encore en vigueur, a detourne pour ses difficultes plus d’un 
medecin dc la pratique homoeopathique. II n’en est pas de m£me pour 
l’£tude de la pathologie. Le tableau des symptomes des maladies nous 
parait plus clair. La memoire les retient mieux dans leur progression et 
leur regression. Dans i’etude des symptomes des medicaments nous 
perdons de suite le sens dc la realite qu’affecterait la forme narrative des 
symptomes. An lieu d’une forme vive on a devant soi un squelette. Par- 
fois ce sont des groupes dc symptomes sans apparence de correlation. II 
est rare que les symptomes dominants et les plus frequents y soient signa- 
les comme tels. L’evolution des symptomes medicamenteux est comple- 
teraent perdue de vue; jusqu’ici aucune tentative n’a etc faite pour 
conserver dans le Schema l’enchainement qui caracterise le develop- 
pement des symptomes. II faudrait pouvoir presenter meme dans sa forme 
schematique une description narrative ou un abrege d’un ensemble 
concret de Faction d’un medicament de fa^on a produire un contraste 
direct et frappant entre Faction pathogenetique du medicament et les 
manifestations de l’etat morbide, de les ipettre cn parallele sous unc 
forme descriptive vraie et de part et d’autre sous le meme aspect de 
realisme et de vitalite. Ce manque d’harmonie entre la construction de 
Faction medicamenteuse et celle de l’etat pathologique n’est-elle pas la 
cause des difficultes inh£rentes a la pratique de Fhomoeopathie? 

L*auteur estime pouvoir obvier a cet inconvenient par une classification 
et une etude des effets medicamenteux faites sur unc base plutot physio- 
logique qu’anatomiquc. surtout que la physiologie bicn jilus que l’ana- 
tomie est en etroite relation avec la pathologie en tant qu’etude des 
troubles fonctionnels. Une base de classification eminemment physiolo- 
gique offre une description des symptomes plus naturellc et plus realiste 
et un groupement naturel des symptomes pathologiques. Kile conserve 


Digitized by CjOOQle 



24 


Journal delge 


pour les medicaments l’ordre de succession des symptdmes d’une impor¬ 
tance capitaie pour la description de la maladie. Elle permet aussi de 
prendre connaissance des caracteres dominants et de la frequence des 
symptomes de fa^on a donner unevaleur pumerique definie aux symptomes 
signales par plusieurs experimcntateurs et de les distinguer une fois pour 
toutes de ceux de valeur douteuse ne s’etant montre qu’une seule fois, 
peut-etre d’une maniere fortuite. L’etude de la matiere m6dicalc ainsi 
edifice sera moins laborieuse. ct son application pourra se fairc plus 
aisement et avec plus de precision. 

Le nouveau Schema sera base sur l’exposition narrative des experimen¬ 
tations presentant les cffets d£veloppes jour par jour dans l’ordre dc leur. 
succession. Un premier pas dans cette voie serait de reduire chaque 
exposition narrative sous forme d’un abrege ou plutot sous forme d’une 
serie d’abreges presentant chaque symptome dans sa subdivision physio* 
logique appropriee : « le Moral et le Systeme Nerveux — w Le Systeme 
Alimentairc » ou « le Systeme Gcnito-Urinaire, » Telles, quatorze subdi¬ 
visions permettant de grouper tous les symptomes. L’ordre adopte pour 
chaque abrege est strictement caique sur l’ordre de succession des symp¬ 
tomes dans l’experimentation, sans repetition, la repetition du symptome 
se trouvant indiquee par un exposant numerique mentionnant le nombre 
total de jours qu’il s’est manifesto. Des symptomes d’une etroite relation, 
survenant ulterieurement et ne differant que legerement des symptomes 
donnes sont mentionnes conjointement: ces derniers forment ainsi un 
groupc a part non compris dans l’exposant numerique. 

Pour indiquer l’epoquc d’apparition d’un symptome on se sert des cinq 
premieres lettres de [’alphabet de A a E. Un symptome se montrant vers 
le milieu d’une experimentation par ex., que ce soit apres une semaine ou 
trois semaines sera renseigne dans le groupe sous la lettre C. De cette 
maniere on pent combiner plusieurs resumes representant autant 
d’experimentations en un seul resume coordonne presentant un tout 
condense dans chacune des subdivisions physiologiques. 

Parfois il est fait usage de deux exposants numeriques relies par un 
trait d’union. Le premier indique alors le nombre d’experimentations ou 
le symptome s'est montre ; le second, le nombre de jours pendant lesquels 
il s’est montre dans toutes ces experimentations. Les doubles exposants 
font ressortir la valeur du symptome. 

Le nouveau Schema comprend: Le nom du medicament. Sa description, 
son action en general. 1 Moral et Systeme nerveux. 2 Yeux. 3 Oreilles. 
4 Nez et George. 5 Systeme respiratoire. 6 Systeme circulatoire. 7 Sys¬ 
teme alimentairc. 8 Systeme genito-urinaire. 9. Urine. 10 Sang. 11 Sys¬ 
teme osseux et musculaire. 12 Peau. 13. Modifications de tissus. 
14. Generalites (General Systemic conditions). 15 Etats regionaux. 
1G Sensations. 17 Modalites 18 Relations. 

Dans les quatorze premieres divisions du Schema sont signales tous les 
symptomes produits pendant l’experimentation. Les quatre autres presen- 


Digitized by CjOOQle 


d'homceopai hie 


25 

tent des analyses et des groupements de ees mSmes symptdmes a des 
points de vue differents pour la facilite de l'etude et des recherches. 

Cette classification a ete appliquee par la Socidte d'ophthalmologie, 
d’otologie et de laryngologie jusque dans scs moindres details pour les 
53 experimentations de Bell., relatees dans un ouvrage special ou la 
classification physiologique figure a cote de la vieille classification 
anatomique.il appartient au corps medical de-juger de la valeur-des 
deux methodes ct de suggerer mdme de nouveaux perfectionnements pour 
une edification plus scientifique de notre matiere mddicale. 

(North Amer. J. of Horn.) 

D r Eug. de Keghel. 

Etude comparative des sets de Bar yum, par le D r Vannier. 

Baryta carbonica. — Le plus important, possede les sympt 6 mes 
suivants ; 

1° Symptdmes parliculiers. — Palpitations de coeur chez jeunes filles 
chlorotiques ct hysteriques ; affections carJiaques chez gens ages ou 
scrofuleux. Palpitations en etant couche sur le cote gauche, renouvellement 
en y pensant, ce qui rend le malade inquiet. Piqures sous le sternum, 
piqftres profondes dans la poitrine, suivies d’une douleur de meurtrissure 
dans le mdme endroit. Pouls generalement accelcre, mais faibje. Attaques # 
d’inquietude subite etant au lit. 

2° Symptomes gcttcraux. — Grande frilosite. Affaiblissement mental et 
physique chez les enfants et les vieillards. Nanisme du corps et de tous 
les organes. Arr£t du d^veloppement ir.tellectuel et physique. 

Hypertrophie et induration des glanglions avcc augmentation de volume 
des amygdales. 

D’apr^s tout ce qui precede, Baryta carbonica semblerait bien convenlr 
a ces cas rapportes par Gilbert et Rathery et dccrits sous le nom de 
nanisme mitral dans lesquels on retrouve la plupart des symptdmes 
cardiaques et des symptdmes gendraux de ce medicament ( 1 ). 

Baryta muriatica. 

Battements du coeur tres irrcguliers. Pouls a peine perceptible. Pouls 
rapide et plein, mou, Le pouls cst toujours irregulicr. Douleurs dans 
le dos. 

Baryta acetica. 

Assourdissement des bruits du coeur. Pouls rapide, 125, 130, trds petit 
et tres frequent au debut, puis se ralentissant, GO, 05, pour devenir de 
plus en plus lent, tombe quelquefois a 25 pulsations. Le pouls est prcsque 
toujours rdgulier. Perte de la memoiTe : le mot echappe au malade au 
moment de le prononcer. 

Enfin Baryta iodata , dont l’action sur le coeur est encore ignoree, n’est 
cite que pour memoire. (Revue homocop. frangaisc. dec.) 


(i) Presse medicate, 9 et 12 mai 1900 . 


Digitized by Google 



20 


Journal belge 


dwlidonlun n^|as, par le D r Leon Vannier. 

A. Caractlristique. Affections h^patiques, gastriques, abdominales, 
s’accompagnant d 'une doukur consianU dans k foie et dans Vangk dc Vomoplak 
droite . 

Amelioration par la chaleur. 

Cote droit. 

B. Modalitls. Facias. Face pale, jaunitre, gris&tre, jaune sale. 

Complexion faible : personoes blondes, seches, maigres. 

Douleurs. Caract&res gdndraux. Douleurs pressives, tensives, tirail- 
lantes, aigues ou sourdes, provoquees et exagerees par k changement de temps; 
faroxysmes frequents . 

Amelioration par la chaleur : air chaud, boissons, applications chaudes 
(sauf pour la t6te), 

Amelioration apres le diner. 

Caractferes particulars. Ciphalalgic : nSvralgie orbitaire periodique (a 
droite) avec vomissements bilieux avec larmoiement excessif, les larmes 
s*£coulent doucement (Rhus.). 

Aggravation par la chaleur, les applications chaudes et le mouvemcnt. 

Omoplate : doukur aigue dans V angle de Vomoplak dr oik (Kali c., Merc; a 
gauche Chenop. g., Sang;. 

Vertebres : 4« et 5« dorsales douloureuses a la pression avec absence de 
tout phenomene reflexe. 

Hypochondre droit volumineux et sensible a la pression. 

Ilanche droite douloureusc avec irradiation dans l’abdomen. 

Membre inferieur droit : cuisses, jambes, pieds; le pied droit est glacj et 
froid, le pied gauche normal (Lycopod). 

Systfcme nerveux. Tristesse, anxiete, inquietude. M61ancolie. Ralen- 
tissement complet des fonctions de Torganisme. Paresse de l’esprit. Impos¬ 
sible de penser, de mediter. Pouls lent. 

Nevralgies dans la face, les parties inferieures du corps, les membres ct 
les extremites. 

Appareil digestif. Ltingue chargee , epaisse , jaundtre , avec bords rouges , gar* 
dant I’empreinte des dents (Pod.), large, flasque avec empreinte des dents 
(Merc.). Gout ainer dans la bouche. Salivation augmentee. Perte d’appetiti 
degout et nausees; eructations ameres .vomissements bilieux ; violent desir 
de boire chaud. L'estomac nc pent rien supporkr , a moins que ce soit bouillant 
(Ars). Sensation de plenitude dans Tabdomen. Constipation, selles dures 
rondes, semblabes a des crottes de brebis (Op., Plumb.); selles comme 
de Targile, jaune d f or. 

Alternatives de constipation et diarrhee. Diarrhee la nuit, selles 
glaireuses, gris clair, jaune clair, aqueuse ou cyi pate; involontaires. 

Doukur du foie reveillee et augmentee par le toucher et la pression; 
douleurs irradiees vers Vepauk et Tomoplate droites . Amelioration par la chaleur. 
Colique hepatique (Card. m.). 

Jaunisse, augmentation du foie, ascite. 


Digitized by U.ooQle 


d’homceopathie 


27 


Appareil respiratoire. Toux spasmodique; quand il tousse, douleur et 
pression au niveau du larynx; de petits morceaux de mucus s’6chappent 
de labouche (Bad., Kali carb.). Enrouement. 

Respiration courte, dyspn6ique; difficulty de respirer en rapport avec 
troubles du foie, Pneumonic ou pieuresie dit cole droit , avec troubles du foie 
ou jaunisse (Merc.). 

Appareil urinaire. Urines jaun4tres commc de Tor; dep6t colore ou 
noir, laissant des traces jaun4tres sur le vase. 

Peau. Coloration gris jaun&tre, generalisce. Demangeaisons. Peau 
foncee. Paume.s des mains jaunes (Sep.). 

Ulceres vieux, putrides, en correlation avec une affection hepatique ou 
une tuberculose. 

Relations. — Comparer : Aeon., Bryon., Lycop., Merc., Nux., Sang., 
Sepia, Sulfur. (Revue homceop. fran false, dec.). 

Les erreurs sur le calcul du temps et de l’espace, notamment rexage- 
ration de la longueur da temps, une minute parait avoir dure des 
mois et des ann£es, symptome observe dans Texperimentation de 
('iwiMti Indiea r£pond aussi a Crolalas. Le D r Leon Simon a gueri 
par ce dernier remede un malade, sain d'esprit sous tous les autres 
rapports, presentant ce sympt6me (Revue hom. franf., nov.). 

D r Sam. Vanden Berghe. 

B. — THfeRAPEDTIQUE. 

Varlollnam, sa sanction legale comme sarcedanc da laeelo. 

Variolinum 30 constitue depuis des annees la forme favorite de vaccination 
des homoeopathes. Quelques doses prises a l’interieur protegeront plus 
efficacement contre la variole que ces horribles ulceres produits par le 
virus vaccin. Le D r M. Linn de Des Moines, Iowa se sorvit de ce mode 
de vaccination et en delivra des certificats. Mais les allopathes s’insur- 
gerent contre cette pratique et il fallut trois decisions de la part du 
tribunal supreme pour rendre a la vaccination par Variolinum force de loi. 
(Hom. Envoy). 

Calc. phos. dans la collqnc chcz I’cnfanl. 

Si le lait donne avec persistance produit des coliques ct que la mere 
porte l’enfant au-dessus de son epaule, scule position dans laquelle 
Tenfant veut rester, n’oubliez pas Calc. phos. (Transactions of the Homao- 
pathic Medical Institute of Ohio et Hom. Envoy). 

Calc. phos. et nullement Bry. est indique dans l’aggravatlon par le 
monvement lorsque les autres symptomes reclament Calc. phos. (Ibid). 

Hep. salph. est indique dans la diarrhee fetide si l’enfant r£pand une 
odeur aigre. (Hom. Envoy). D r Eug. de Keghel. 

Excursions a tracers la Therapentlquc, par le D r Dahlke de Berlin- 

¥11. levralgle splnale. 

Aconit. Douleurs de dos accompagnees de fourmillements, sensation 


Digitized by ijOOQle 



28 


Journal belge 


de paralysie ct de froid; brulantes, piquantes, secantes. Hyperesthesie 
gen£rale. Etiologie : refroidissements dus au vent froid ct sec; Tiumeur 
mobile. 

Actcea rac. Un des principaux remddes de la nevralgie spinale, sur- 
tout chez les femmes qui souffrent de l’abdomen, mais presentant en 
mftme temps des svmptomes de nervosite gen£rale, dans les rhumatismes* 
malaises succedant a des contrarietes. 

Hyp6resthesie dorsale; impuissancc au travail. Vives douleurs fulgu- 
rantes dans les hanches et les cuisses; ou dans la nuque, montant vers le 
sinciput. Douleurs commen^ant sous l’omoplate gauche. Secousses elec- 
triques en divers points. Secousses musculaires, nervosite extreme. Sen¬ 
sation de dislocation. La caractcristique est la versatility des symptomes, 
bicn que le mal se localise dans lc dos, le coeur, la t£te et les yeux. 

ABsculus. Faiblesse dans le dos ct les jambes, avec douleur sourde dans 
la region lombo-sacr£e; surtout dans les douleurs de la grossesse. 

ABscuIus convient surtout a la stase veineuse aggravee par le decubitus, 
le sommeil. Aggravee par les exc£s de mouvement. Hemorrholdes et 
constipation; prolapsus et leucorrhee jaune-epaisse, rougeur sombre des 
muqueuses. 

Agaricus. U 11 des meilleurs medicaments apres .Esculus. Douleurs le 
long du dos; sensibilite au toucher, surtout entre les epaules. Sensation 
de froid, paralysie, fourmillcment. Le rachis semble comme raccourci, 
comme devant se briser en se courbant, secousses dans les muscles isolcs 
des membres, et surtout douleurs sur le sacrum. Aggravation au repos, le 
matin, apres le coUt, 1’alcool, l’approche d’une temp£te. 

Alumina. Nevralgie spinale precurseur de maladie de la moelle; sen¬ 
sation comme d’un fer chaud dans le dos. 

Ambra. Irritation speciale; commencement de maladie de la moelle. 
Engourdissement des membres, et de certains points de la peau. 

Anacardium. Sensation comme d’une cheville dans la moelle; comme 
d’un lien autour de la taille; comme Alum, correspond aux approchcs 
d’une maladie de la moelle. 

Beberis vulg. Douleurs dechirantes, piquantes du rachis. Engourdis¬ 
sement, paralysie. Ca et la sous la peau comme des bouillonnements. 
Grande faibldsse. 

Calc. carb. Douleur et sensibilite inter-scapulaire. Sujets faibles, clilo- 
rotiques, sensibles a l’humidite, et au courant d’air. 

Causticum. R: idei*r douloureuse le long de la coionnc, jusqu'au cou; 
aggravee par l’acte de se lever d’un siege. 

Chinin. sulfur. Sensibilite a la pression des dernieres vertebres cervi- 
cales ct premieres dorsates; mais les depots de cristaux rouges-brique des 
urines sont un svmptome plus caractcristique encore de ce medicament. 

Cocculug. Douleur paralytique du has du dos; faiblesse, impuissance, 
contractions spasmodiques dorsales. 

tiamamelis. Sensation comme si les reins devaient se briser. Analogic 


Digitized by ejOOQle 



D’HOMCEOPATHlfc 29 

etroite avec Cocculus , (ensemble de constitution veineuse), plutot que mal 
nerveux essentiel. 

Helonlas. Fatigue et douleur, faiblesse et brulure dans les reins. Chez 
les femmes souffrant dans l’abdomen, et tres faibles, que lasse tout effort; 
brulure douloureuse dans les muscles. 

Ignatla. Aucun sympt6me local specifique; la caracteristique est la 
variete des symptdmes, comme Activa. 

Kali. carb. Douleur dorsale, faiblesse; a la marche le sujet semble 
tomber de tout son long. Pulsations dans les reins; vives douleurs piquan- 
tes dans les hatches; quand aux diverses douleurs du thorax ou de 
Fabdomen s’ajoute celles du dos, Kali carb. est indiqu6. 

Kail phos. Douleur et faiblesse dans le dos, resultat plutdt d’un 6tat 
general de faiblesse neurasthenique. 

Kobalt. Douceur dorsale; aggrav6e par le si£ge, les pertes sdminales, 
le matin; amelioree par Taction de se lever, marcher. 

Kreosot. Brulure persistante des reins, comme s’ils voulaient eclater, 
amelioree par le mouvement (prolapsus, leucorrhee acre et fetide. 

Lachesis, plus indique par Tetat general. Sensibilite au contact, peu 
qaracteristique comme indice d’irritation spinale. 

Lobelia inflata. Grande sensibilite au sacrum, a faire crier. Le sujet 
est assis la t£te inclinee en avant. 

Magnesia carbon. Douleur du dos et des reins, comme bris6. Amelio¬ 
ration par le mouvement (plut6t dans les nevralgies simples). L’obligation 
dc se lever et se retourner la nuit, appartiqnt surtout a Magncs. carb. et 
Ferrum. Aggravation nocturne et avant les regies. 

Magnesia mur. Brisement douloureux, brillurec, douleurs de contrac¬ 
tion du dos et des hanches. — Femmes malades de l’abdomen avec 
dilatation, prolapsus uterin, constipation avec selles particulierement dures, 
fragment^es. 

Natrnm muriat. Hyperesthesie dorsale; sorte de paralysie. Am£lior6 
en se couchant sur une surface dure, a plat, un coussin la nuit sous les 
reins. Aggravation generate du matin. S’assied avec peine sur son lit, le 
matin, pour emp6cher lc prolapsus, mais aussi a cause de la faiblesse 
douloureuse des reins. Avec cela faiblesse gen^rale musculaire, irrita- 
bilite et palpitations du coeur, sensation de froid qt pouls intermittent; 
symptomes de Natrum muriat., dans toute neurasthenie. 

Nux mosch. Douleur et faiblesse dans le dos et les jambes, surtout les 
genoux. Engourdissement des membres venant par acces subits, Impuis- 
sance, somnolence, tympanisme. Convient aux femmes & regies abondan- 
tes, foncees, avec caillots,et dont tous les maux augmentent avec les 
regies. 

Nux vom. Mal de dos, comme ifne brisure; ne peut se tourner dans le 
lit, sans se relever. — Ne convient pas seulement a Tirritation spipale 
mais aussi a la myejite au debut avec affaiblissement subit des jambes, 
engourdissements, fourmillements du dos et des membres, sensation d’un 


Digitized by Google 



30 Journal belg£ 

cercle autour de la taille. Irritation spinale apres les exces sexuels, 
l’onanisme. 

Oxalic acid. Sensation de picotement, engourdissement, froid du dos, 
qui sernble ne pouvoir supporter le corps. Commencement de m6ningite 
dorsale. Douleur suraigiie, lumbago subit ( BcUad ., Antim. tart ., Nux vom . 
et Seeale). 

Phosphorus. Douleur comme si le dos allait se briser. Brulure en points 
circonscrits du dos, amdliore par les frictions. Le sympt6me : hypochon- 
drie avec douleur dorsale est unc indication dc P/ios/i (Hommes neuras 
theniques, femmes malades par leur sexe, maladies organiques de la 
moelle. 

Aclde phosfh. Paralysie; faiblesse, sensation par endroit, comme 
d’une blessure le long du dos. Dos comme brise. brille. Convient £ l’£tat 
d’apathie, generale faiblesse, tandis que Phosphorus s’adresse aux sujets 
irrites. Mauvaise bouche, sueur abondante, urine laiteuse. 

Physostlgma* Encore peu employe malgre l’analogie des svmpt6mes. 
La pression du doigt entre les vertebres, fait tressauter le malade. Douleur 
brulante le long de la colonne; les muscles dorsaux sont contractus, 
t^taniques. 

Picronitri acid. Faiblesse et brulure dans le dos; fatigue et engourdis¬ 
sement des membres. Fatigue c6rebrale, priapisme. Neurasthenic avancee, 
pouvant aller jusqu’a la paralysie. 

Platina. Douleur du dos et des reins comme brises; aggravation par la 
pression ou Tacte de se retourner en arriere. Convient surtout aux femmes 
malades par l’ut^rus et les ovaires. 

Pulsatilla. Irritation spinab. Le corps raide comme une planche. 
Les reins sont comme serr6s. Ce remade est bien utile, outre son 
application chez les femmes malades. 

Rhododendron. Lourdeur, faiblesse, fourmillements dans les reins. 

Rhus, toxic. Agit surtout sur les muscles et la moelle 6piniere, dans la 
myelite par humidite. Ruta equivaut a ces deux remedes. 

Secale cornut. Le sujet sent quelque chose ramper le long de son dos 
(Myelite, paralysie); convient aux neurastheniques et aux femmes atteintes 
de prolapsus. 

Sepia. Utile pour l’ensemble des symptomes. 

Silicea. Douleur persistante du dos. Extreme faiblesse irritable, leger 
engourdissement des membres, cas speciaux, a la suite de faiblesse 
opini&tre, mena 9 ant de paralysie, sans cause connu. Cas trainants 
(Argent., Plumb ., Maugait.) 

Sulfur. Irritation spinale. Ne peut appuyer le dos sur une chaise. 
Extreme sensibilite aux bruits. 

Zincum. Brulures le long du dos, aggravees par le siege. Douleurs de 
reins pour s’asseoir; elles diminuent a la marche. Ne convient pas a 
Tirritation spinale, mais aux douleurs organiques. D6mangeaison et 
insensibilite de la peau, et agitation dans les pieds, sont une indication 
particulierc de Zitt'tim. 


Digitized by U.ooQle 



D^HOMCEOPATHte 


31 


Enrouement. 

Aeon it. Enrouement survenant par l’effet subit d’un vent froid, ou par 
la transpiration. Toux, sensibilite du larynx. 

Alumina. Raucite chronique, par refroidissements recidiv£s, chez les 
chanteurs. 

Ammon, carb. Enrouement aigu avec rudesse et secheresse de la 
muqueuse, toux et secretion muqueuse (Ammon, brom.). 

Ammon, mar. S’adresse plutot a la raucite avec brUlure dans le larynx. 

Antim. crud. Perte de la voix, souvent apres un mouvement d’echauf- 
feroent; la voix revient par le repos. 

Argent, metall. Raucite chez les chanteurs, predicateurs, chez les sujets 
faibles, menaces de tuberculose. Mucosites bilieuses, epaisses, faciles a 
rejeter. Chatouillement a la gorge, augmentant par la parole, le rire et les 
causes d’irritations. 

Argent nitr. Laryngite des chanteurs, orateurs, paralysie des cordes 
vocale9 par vegetations. 

Arnica* Raucite des sujets surmenes, chatouillement. sensation de plaie 
laryngee. 

Arum triph. Enrouement; arret subit du son vocal. Voix tantdt claire 
tant6t voiiee. Douleurs laryngees, (orateurs). 

Baryta carb. Perte de la voix chez les gens affaiblis. Complications 
des maladies du cerveau, et de la moelle. 

Beltad. convient moins dans les cas simples que dans les laryngites 
aigues. 

Brom. Bon remede de la gorge. Simple raucite, laryngite, croup. 
Perte de la voix, apres un echauffement. Froid dans le larynx, sensation 
de contracture. (Bellad). 

Bryone. Raucite catarrhale, compliquant les autres sympt6mes 
catarrhaux. 

Calc. carb. Bon remede de tous les cas d’enrouement chronique, 
surtout efficace pour des formes indolores ou simples, dues au froid ou 
suite de tuberculose positive, ou mena 9 ante. Raucite suite de vegetations. 

Capsicum. Enrouement simple. 

Carbo veget. Raucite aigue succedant a un catarrhe par refroidissement 
chronique. Le symptdme brulant douloureux qui caracterise Carbo , se 
complique de secheresse, eiancements. Aggravation vesperale. Enroue¬ 
ment apres la rougeole. 

Causticum. Raucite chronique, paresie des cordes vocales. Aggrava¬ 
tion matinale. Agit pour les cas chroniques, indolores, comme Calcarea. 

Cepa. Pour les cas allant du nez au larynx. Chatouillement, vives 
douleurs dechirantes; craint l’approche de la toux. (Arum. Phosph.) 
Remede trop oublie. 

Chamom. Raucite simple, catarrhale; grattement dans le larynx; toux 
seche, lassante, nocturne. 

Drosera. Voix seche profonde. Forme aigue et chronique, catarrhale, 
rougeole, coqueluche. 


Digitized by Google 



Journal belge 


32 

Dulcamara. Enrouement,* catarrhe apres refroidissement dans l’humi- 
dite, sueur supprim^e; toux muqueuse, de la rougeole, sensibilite a toute 
intemperie. 

Eupatorlum perfol. Enrouement aigu avec toux dure, seche, aggrav^e 
le matin. 

Pefrum met. Aphonie croissante, constitutionnelle. 

Ferrum phos. Surmenage vocal: apres angine. 

Gelsem. Enrouement a paroxysmes. Aphonie subite des hysteriques, a 
la suite de contrarietes. 

Graphite. Aphonie chronique des chanteurs. Subit arrdt de la voix; 
sensation destruction du larynx. 

Hepar suit. Raucite augmentant par l’air froid. Cas devenus chroniques 
par leurs recidives. Grande sensibilite au froid. Douleur au larynx, par le 
moindre froid. 

Kali |od. Aphonie apres l’influenza avec toux, crachats sales, r41es. Basses 
puissances, dans les suites larvngees de syphilis. 

Lachesis. Aphonie des phtisiques, suivant l’ensemble des sygiptdmes. 

Manganum. Aphonie chronique des orateurs; aggravee par les intem- 
p^ries, le matin. Mucosites dans le larynx. 

M.Solub. Voix rude, rauque. (M. bijod., corros.) quand la douleur 
devient comme s£cante; d’erdinaire dans les cas aigus, catarrhaux 

Niccolum. Enrouement a retour annuel. 

Nitri acid. Aphonie, picotements larynges dans les cas compliqu£s de 
phtisie ou syphilis, s’il y a faiblesse extreme, sensibility, disposition aux 
sections sanguinolentes. 

Nux mosch. Raucity augmentant a la marche contre le vent. Secheresse 
du larynx, catarrhale ou hysterique. 

Nux vom. Enrouement catarrhal, en tenant compte des syndromes. 

Oleum Jdcor. Aselll. Enrouement et douleur thoracique. Menace de 
phtisie. 

Paris quadrif. Raucite indolore, chronique. Expuition constante de 
mucosites du larynx. 

Phosphorus. Enrouement avec toux* rudesse du larynx; aggravation 
vesperale. Gosier sensible au toucher ; la douleur empdche la parole; le 
larynx semble tapisse d’une membrane. Grand remede de Taphonie et 
des maux de gorge; aphonie aigue et chronique, catarrhaux, nerveux, 
tuberculeux. ( Chanteurs ). 

Plumbum. Aphonie par paralysie des cordes vocales, souvent par 
complication d’une maladie nerveuse centrale. 

Pulsat. Aphonie nerveuse, allant et venant. 

Rhus toxic. Aphonie par surmenage vocal, qui diminue avec Texercice 
de la voix, plus marquee au dybut d’un discours. 

Selenium. Raucite au debut du discours, et aussi apres cet exercice 
prolonge. Expulsion le matin de masses transparentes quelquefois avec 
du sang. 


Digitized by VjOOQle 



d’homceopathie 


33 


Silicea. Raucit6 chronique, phtisie des tailleurs de pierre, boulangers, 
meuniers. Vegetations des cordes vocales. 

Spongia. Coincidence de symptomes de retr£cissement. Inspiration 
sifflante. 

Sulfur. Vobc profonde, pire le matin. Formes sous-cutan6es. 

Verbascum. Raucite avec voix Ires creuse. Toux dure et sonnant 
rauque. (Zeitschr. des Bcrl. Ver. homoop . Acrzlt. dec . 06). 

D r Picard. 

C. — CLINIQUE. 

Digitate et quelques autres remfedes du coeur, par le D r Korndoerfer. 
— La digitale agit specialement sur le coeur droit en augmentant sa force 
de contraction et consequemment en activant la circulation a travers le 
poumon. A doses capablcs de surexciter l’activite des capsules surrenales, 
la digitale comme tous les adrenaloldes produit une augmentation 
notable de la pression vasculaire. Nous constatons d’abord un ralen- 
tissement, une plus grande tension et une durete du pouls; mais plus 
tard le pouls devient dicrote : les ventricules et les oreillettes cessent de 
battre 4 Tunisson. En d’autres termes il y a arythmie auriculo-ventricu- 
laire, delirium cordis. Poussce plus loin, son action devient mortelle. 

Le pouls lent a la suite de l’administration de la digitale est le resultat 
de la suractivite fonctionnelle des capsules surrenales, tandis que, la 
frequence ult6ricure du pouls depend de l’epuisement suprarenal. Ces 
phenomenes physiologiques fournissent des indications concernant les 
doses diverses de ce medicament cn therapeutique ct devraient nous 
premunir contre la stimulation excessive ou prolongee. 

En activant la contraction systolique et en prolongeant la duree de la 
diastole, la digitale a dose massive peut retablir le cycle physiologique en 
cas d’engorgement veineux ou d’cedeme. II convient toutefois d’user de 
ce medicament avec circonspection et de ne pas perdre de vue dans 
son emploi les indications fournies par sa pathogenesie, notamment : 

Pouls habituellement lent s’accelerant au moindre exercice, tel qu’une 
promenade ou le fait de se redresser de la position assise ou couchee; 
une grande faiblesse avec tendance a la syncope ; faiblesse paralytique 
des membres, surtout du bras droit; reveil anxieux comme par une 
faiblesse soudaine du coeur; crainte de danger imminent avec faiblesse et 
vertige au moindre mouvement. Palpitations, suite de chagrin avec 
douleur au cdte gauche et au bras gauche (dilutions). Dans les affections 
valvulaires avfec dilatation prononcec et manque de compensation 
accompagnee d’anasarque, l’auteur s’est bien trouve de Digitaline 2 x en 
gouttec et, si les symptomes d’hydropisie ne cedent pas, il emploie avec 
succ£s Apocynum cannabinum 5 a 35 gouttes de la teinture-mere toutes les 
deux heures. 

Les meiileurs rdsultats peuvent ^tre obtenus des dilutions (6« a 30 e y chez 
les neurotiques. 


Digitized by CjOOQle 



34 


Journal fcELOfc 


Caci.grandifi. sera indique par sa constriction caracteristique au coeur oil 
m6me a toute la poitrine. D’apres la Topographische Besehrcibung dcr 
Schmer 2 punhtc, dfe Whihe, Cad . presente une douleur a la pression. sur le 
bord exteme du mamelon gauche. 

Kalmia est indique dans la forme rhumatismale cu goutteuse des 
maladies de coeur. Douleurs intenses au cote gauche s’etendant au bras 
gauche, a l’omoplatc ou vers l’estomac et m£me au ventre. II convient 
bien apr£s Spig. Son point douloureux caracteristique se trouve tout 
juste au-dessus du mamelon gauche. 

Spig. sera utile dans Tinsuffisance mitrale de nature rhumatismale. 
Elancements a la pointc du coeur. Son point douloureux se trouve 
localise entre les cartilages costaux et l’extremite de l’appendice xypholde. 
D’autres medicaments peuvent convenir dans les affections cardiaques 
notartimcnt : Aeon., Atnm . c. f Ars., BryLackNaja, Veratr. vir. etc. 
(North Amtr . J. of Ham.) 

D r Eug. de Keghel. 


Digitized by LjOOQle 



d’homceopathie 


35 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

Allopathic, Homoeopathic, Isopathle, par le D r Jules Gallavardin 
de Lyon, in 8° de 95 pages. Prix, 2 francs. Librairie Maloinc, 25-27, rue 
de TEcole de M6decine, a Paris. 

Cet interessantppuscule est en quelque sorte le complement de « Essai 
de therapeutique gen£rale » du meme auteur et la mise au point de 
questions plus litigieuses. II constitue un examen critique de la constitu¬ 
tion de la Therapeutique du D r Pierre Jousset. 

Iteforc and after Surgical operation*. Un traite des soins pre et 
post operatoires. v compris la therapeutique homoeopathique. Ecrit 
speciahunent en vue de repondre aux besoins des praticiens et des 
internes des hopitaux par Dean T. Smith B. Sc., M. D. professeur de 
chirurgie et de clinique chirurgicale a l’Universite du Michigan (Homoeo¬ 
pathic department', Ann Arbor. 260 pages, reliure percale, 1 dollar 
25 cents. Philadelpliie, Boreicke et Tafel, 1906. 

Le titre de l’ouvrage est suffisamment suggestif pour nous dispenser 
de beaucoup de commentaires. La therapeutique homoeopathique est 
d’une utility incontestable, pouvant faciliter grandement le succes des 
interventions c: irurgicales. 

D r Sam. Van den Berghe. 

B. - JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Het Homacopathisch Maandblad, decembre, janvier. — 
The North American Journal of Homoeopathy, decembre, janvier. — The 
Homoeopathic World , janvier, fevrier. — The Homoeopathic Envoy , decembre, 
janvier. — The Monthly Homoeopathic review, decembre, janvier. — Revista 
de Medecina para de Barcelone , octobre, novembre, decembre. — Reinsta 
homaeopathica do Parana, decembre. — Boletim del hospital homeopala de 
Barcelona, juillet, aout, septembre. — La Homeopatia de Mexico, septembre. 

— Revista dc Medecina homaeopathica de Porto alegre Bresil, septembre, octobre. 

— Leipziger populare Zeitschrift fur Homoopathie, nov., dec. 1906, janvier. 
fevrier 1907. — Zeitschrift der Berliner Vereiner Homdop., Aerzte, dec. 1906. 

— The Chirottian, octobre, novembre. — Medical Century , decembre, 
janvier. — La Revue homoeopathique frangaise , novembre, decembre, janvier. 

— Lepropagakur de VHomoeopathic, decembre, janvier. 

Ilomoeopathlsch llaandblad. 

— Decembre. 

De partet d’autre, moins, par le D r Van der Harst. 

En allopathie tout comme en homoeopathie les doses prescrites sont 
moindres qu’autrefois; les recettes y deviennent aussi moins complexes. 


Digitized by CjOOQle 



30 


Journal belge 


Settlement lcs allopathes negligent l’etude des medicaments pour 
s’attacher plut6t a l'etude dcs maladies. Les resultats obtenus par les 
serums sont encore bien loin de repondre aux promesses con^ues lors lcur 
introduction dans la pratique medicale. Nos medicaments homoeopnthi- 
ques nous permettent dans la grande majorite de cas de nous passer de 
l’emploi des serums. 

Pour le m^decin allopathe il importe avant tout d’etablir un diagnostic. 
Unc fo!s la maladie reconnue, il se borne a traiter la maladie pour 
laquelle il possede quelques recettes stereotypees de cliniciens reputes. 
Le medecin homoeopathe ne s’inqui£te guere du nom de la maladie. 
Il observe les symptdmes de son patient et les adapte a des symptdmes 
de medicaments a lui connus. Depuis Hahnemann le nombre des medica¬ 
ments homoeopatiques s’est considerablement multiplie. Nous donnons 
des quantiles minimes de tout medicament; les allopathes, par contre, n’ont 
a leur disposition qu’une qurntite fort restreinte de medicaments qifils 
prescrivent a fortes doses. Les deux ccoles sont done bien loin de s’en- 
tendre, de se fusionner. Il serait illusoire de pratiquer la medecine des 
similibus sans avoir une connaissance approfondie des medicaments et la 
condition essentielle de reussite, e’est d’observer scrupuleusement les 
prescrij)tions du maitre. 

Homeopathic World. 

— Janvier. 

Que falre k l’approche de 1’lnfluenza, par le D r Ci.arke. 

L'auteur recommande commc prophylactique Ars. 3, quelqucs globules 
ou la teinture-mere, une goutte, une tablette ou une couple de pilules 
prises trois fois par jour. Les soins hygieniques et une bonne alimentation 
sont de rigueur. Comme agents curatifs : Baptisia 3 x. ou 30 toutes lcs 
heures ou toutes les deux heures. Infinmzinum 30 peut aussi faire avorter 
1‘influenza ou en amender les symptomes. Peuvent encore 6tre indiques 
Sangttinaria , Rumex, Sttiph . (toux avec douleurs de brisement a la poitrineb 
Aniimonium sulphuricitm anreum 3. Pour lcs sympt6mes abdominaux Bapt. 
ou Injlutnzimtm . En cas de diarrhec : PodophVcr. alb., drs., Cupr. ars. 

Deux cas d’lnfluenza, par le D r Wheeler. 

l er cas gueri par Induensinum 30 six globules dans un verrc d’eau, unc 
cuillerec a cafe toutes les deux heures, suivi de Psorinum 30, deux dcses 
et d'Ars. ted. 3 x. 2 e cas gueri par Aeon . 

Traitement constitutionnel. — Dans la seance de decembrc dernier 
de la British Homeopathic Society le D r Macnisii a relate un cas rebellc 
au ; medicaments indiques, ou la guerison prompte et radicale fut obtenue 
par le medicament constitutionnel, Calc. 200, bien que cctte derniere 
substance nc repondait nullement aux symptomes. La discussion de cette 
relation fit ressortir toute Timportance des considerations tiroes de l’etat 
dyscrasique du patient. 

Traitement de la tuberculose. — Dans la meme seance, le D r Nebel, 


Digitized by CjOOQte 



d’homceopathie 


37 


medeciti traitant a Davos, recommanda Calliopes de la teinture-mere a la 
2« cent, au debut de la phthysie et Laurcccr. cn cas d’hemoptysie. Causl. 
lui a donne de bons rcsultats chez les vieillards et Sulph. icd. dans la 
phthysie galopante. 11 s’est bien trouve de Streptococcus semilunaris s’il y a 
abondante suppuration verd4tre. Capstc. est a recommander, dans l’expec- 
toration putride, Kreosot. dans les hemorragies repetees. Dans un cas 
Sil . s’est montr6 curatif tout en aggravant d’abord la tendance 4 la trans¬ 
piration. Le l) r Nerel fait un large usage dc Tuberctdinum . 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic review. 

— Decembre i906. 

Congr&s international d’homceopathie (suite) par le D r Burford, de 
Londres. 

En terminant son long memoire sur le Congres international 
cThomceopathie qui s’est tenu a Atlantic City, en septembre dernier, le 
D r Burfokd constate que, comparativement aux Etats-Unis, l’homcee- 
pathie a fait peu de progres en Angleterrc. II preconise une foule d’excel- 
lentes mesures destinoes a propager la doctrine d’Hahnemann et a 
augmenter le nombre de ses adherents. 

— Janvier i007. 

Un cas de pemphigus gudri par Arsenicum, par le D r Blackley 
de Londres. 

II s’agit d’une femme de 52 ans, presentant lors de son admission a 
l’hopital homoeopathique de Londres, un grand nombre de bulles de 
pemphigus sur la poitrine, le dos et les membres. Arsenicum alb . 3 x fut 
administre pendant presque toute la duree de la maladie. D’apres l’auteur, 
Arsenic, alb. est le remede principal du pemphigus chronique; il est 
parfaitement homoeopathique a cette forme d’eruption ainsi qu’aux 
symptomes concomitants : fievre, delire, langue seche, teinte foncee de la 
peau, faiblesse, emotion, etc. Commc medicaments accessoires, le 
malade prit Rhus tor , Calcium chlcrat ., Ottiniuum sulph. et Merc, corros. 

La guerison fut complete au bout de trois mois. 

Rcvlsta do Medicina pura dc Barccione. 

— Octobrc-novembrc-dccembre 1906. 

Conferences pharmacodynamiques, par le D r FoRNiAS,de Philadelphie. 

L’auteur prend Lycopodium pour sujet de sa premiere conference. II fait 
ressortir l’analogie qui existe entre les symptomes de ce medicament et 
la diathese urique. Lycopodium est indispensable, non settlement dans 
la lithiase biliaire et renale, mais encore dans certains acces de goutte et 
de rhumatisme. Les autres indications sont, du cote du systeme nerveux : 
depression mentale, irritabilite generale, crampes, cephalalgie et nevral- 
gies diverses; du cot6 du canal alimentaire, nausees, vomissements, 
dyspepsie, meteorisme, torpeur hepatique et autres troubles digestifs; du 


Digitized by t^ooQle 



38 


Journal bei.ge 


c6te du systeme cardio-vasculaire : palpitations et intermittcnces du 
cceur, douleurs praecordiales, pulsatives et dechirantes; du c6te du 
systeme respiratoire : oppression, dyspnee, asthme, bronchite; du c6te 
de la peau : irritation generale et dermatoses diverses, surtout eczema, 
du cdte de l’appareii urinaire : lithemie, lithiase, albumine. 

Cet article se termine par les rapports de Lycopodium avec d’autres 
rem£des analogues. 

Contribution k l’dtude des maladies de 1’appareil lacrymal, par le 

D r Miro, oculiste de l’hopital homceopathique de Barcelone. 

Description et traitement des affections des points ct conduits lacry- 
maux, du sac Lacrymal et du conduit nasal. 

35 cas de fi&vre typhoTde, par le D r Comkt. 

L’auteur constate d’abord que dans les 25 cas qu'il a traites et gueris, 
le type classique etait rare. 11 a Iministrait Baptisia 1/100 pendant les 
premiers jours, puis Pyrogenium 100 quand la temperature s’clcvait; 
Veralrum viride , si la haute temperature persistait et s’accompagnait de 
symptdmes de meningite; Btlladon , Hyociamus ou Stramonium , dans le 
ddlire ; Lachesis 0 et Crotalus G dans les processus septiques pour favoriser 
l'elimination des escharres; dans la convalescence : China 3 et Arsenic 3. 

Itevlsta homoeopathic a do Parana (Breed). 

— Decembre 1000. 

Traitement faomoeopatique de la peste, par le D r Barkos Lkize, 
de Campos. 

La peste doit etre consideree comme une septicemie specialc du 
systeme lymphatico-ganglionnaire, avec dyscrasie profonde du sang. Ses 
formes sont : Peste bubonique, cervicale, axillaire, inguinale, pneumc- 
nique, cerebralc et frustre. 

Traitement : Naja 3 tritur, altcrne avec Mercur. corros. 3 et Arsenic, alb‘3 , 
une cuiller&e toutes les 1/2 heures. Si ce traitement est insuflisant, 
injections hypodermiques de Naja 3, une partie pour 9 parties de glycerine 
attenuee d’eau distillee. L’auteur a traite 33 cas de peste avec lc plus 
grand sucres par cos medicaments; il garantit la guerison m£me des cas 
les plus graves, si bien entendu, le malade ne presente aucune lesion 
organique. 

Clinique homGeopathique, par lc D r Olyntho Dantas. 

Douleurs piquantes par tout le corps, aggravees par la respiration, chiz 
une jeune femme reccmincnt accouchee. Guerison par Kali. carb. 3 x trit. 
Constipation avec tympanisme chez un nouveau-ne. Guerison par 
Lycopodium 30. 

Furonculose, guerison par Nahum chloratum . Osteo-periostite avec abces 
profond ; guerison par Calcarea ftnorica 6. 

Narcissus psendonarcissus, par le D r Dias du Cruz. 

Ce medicament provoque Tirritation et la s6cretion des muqueuses 
nasales, lacrymalcs, intestinales et bronchiques. On l’emploie avec 


Digitized by CjOOQle 



D*HOM<£OPATItlE 


So 


avantage dans le larmoiement, le coryza, la diarrhee aqueuse et la 
bronchite avec toux de coqueluche. 

Boletln del hospital homeopala de Barcelone. 

J uillet-aout-septembre 1906. 

Erysipele serpigineux malln, par le D r Galard. 

11 s’agit d’une femme de 24 ans, de temperament scrofuleux, pr£sentant 
a l’ouverture d’un abc^s sur la cr£te du tibia, un erysipele occasionnant 
de vives douleurs, avec fievre, vomissements bilieux. cephalalgie, delire. 
Veratr . viride , Belladon, Rhus tox, Graphites , Arsen., China et Lachesis ne 
parvinrent pas a arrdter la marclie ascendante de cet erysipele qui 
mena^ait le cu!r chevelu. La fievre avait la caractere intermittent et 
remittent a la fois. Le D r Galaru administra alors 2 paquets de 50centigr. 
de Quininum sulph. Sous l’influencc de ce medicament, la fievre dispamt 
et la maladie s’ameliora considerablement. D’apres l’auteur, la quinine 
est parfaitement homoeopathique a I'erysip&le serpigineux malin; le 
question de la dose est accessoire. 

Crataegus dans un cas d’insuffisance cardiaque grave, par la 

D r Homedbs. 

Une femme de 56 ans presentait une lesion de la valvule mitrale k la 
suite d’une endocardite a frigore, avec oppression, douleurs a la region 
cardiaque, palpitations, cyanose des levres, cedeme gen6ralise. Spigelia , 
Spongia, Digitalis , Lachesis et Antimon. tart, ne produisirent aucun effet bien 
sensible. Crataegus T. M. 5 gouttes toutes les 3 heures, fut alors administre. 
Sous l’influence de ce medicament, une amelioration considerable se 
manifesta dans l’etat de la malade; la diurese se fit abondamment, 
l’cedeme disparut d’une fa$on complete et le pouls devint moins irregulier. 
Le malade eut plusieurs rechutes, et chaque fois Crataegus reussit a la 
soulager. 

La homeopatla de Mexico* 

— Septembre 1906. 

La rougeole et son traitement comparatif, par le D r Julio Convbrs* 

Apres quelques donnees sur l’etiologie, les symptdmes et le diagnostic 
de cette affection, l’auteur aborde le traitement homoeopathique qui 
consiste dans l’administration d 'Aconii, Ferrum phos., Bryonia , Morbiline , 
Pulsatil et China d’apres les sympt6mes. II expose ensuite le traitement 
allopathique de la rougeole et il cite un grand nombre de procedcs et de 
medicaments employes par l’ancienne Ecole, et en conclut quo le traite¬ 
ment homoeopathique est le plus efficace, le plus rationnel, le plus 
seientifique, le plus agreable, le plus simple, le plus economiqne et le 
plus ineffensit. 

Revista de Medldna homoeopathica de Porto itle^re (Bresil ). 

— Septembre et octobre 1906 . 

Cas ciiniques, par le D r Ignacio Cardoso. 


Digitized by CjOOQle 



40 


Journal b£lg£ 


Congestion cerebrale passive avec hemipl6gie. Guerison en 4 mois paf 
Aconit , Bell ad., Nttx. vom. t Physosiigma et Plumb . 

D«- Lambreghts. 

Revue homoeopathique franeaUe. 

— Octobre 1906 . 

Soci6te fran^aise d’Homoeopathie. La stance est consacree & une 
communication du D r Dupuy de Frenelles surle traltement des fractures 
de la clavlcule avec deformation au moyen d’un nouvel apparell. 

Les fausses cardiopathies des dyspeptiques par le D r Villeciiauvaix. 

Bmpoisonnement par les oeufs frais par lc D r Villeciiauvaix. 

L’intoxication par les ceufs se manifeste par les memes symptomes que 
ceux du botulisme, mais limites a l’appareil gastro-intestinai. Elle ne 
determine pas d’acciicnts nerveux probablement parce que les vomisse- 
roents et la diarrhee emp^chent Tabsorption d’une grande quantite de 
poison ou bien plus probablement, d’aprds l’auteur, parce que l’ovotoxine 
est trop faible pour impressionner vivement le systeme nerveux. Peu de 
personnes sont sensiblcs 4 cet empoisonnement, celles qui y sont sujettes, 
le sont d’une maniere constante et pour les moindres doses. Pourechapper 
aux risques d’intoxication, ne manger que les oeufs ayant subi une cuisson 
suffisante dans toutes leurs parties. 

— Novembre 1906. 

Des cardiopathies artdrleltes par lc D r Jousset. 

Guerison d’un acces de tachycardie et d’arythmie par la cafeine. La 
cafeine est parfaitement homceopathique a cet £tat pathologique puic- 
qu’elle produit chez les animaux et chez l’homme sain l’acceleration des 
battements du coeur et lem irregularite en m6me temps qu’un certain 
degrd d’angoisse ct d’oppression. 

Delirium tremens par le D r Leon Simon. 

Relation d’un cas legerement am^liore d’abord par Belladonna 6, puis 
apres aggravation, gu6rie promptement par Cannabis indica 3 } cinq gouttes 
dans 125 grammes d’eau, donne en raison des hallucinations qu’avait le 
malade; il s’imaginait que des hommes voulaient le tuer, se croyait a la 
chasse, etc. 

L'Homoeopathie et 1’Isopathie devant Hippocrate par le D r Ville- 

CHAUVAIX. 

Les paroles d’HiPPOCRATE c ct qui produit es maladies , les guerit , » ne 
saurait, comme pretend Behring demontrer le principe de guerison de 
l’isopathie. En effet du temps d’HiPPOCRATE l’existence des miasmes, des 
pestilences 6tait probablement inconnue; en tous cas on n’6tait pas 
arrive a les captiver et a les utiliser pour s’en servir afin de gu6rir leur 
m^faits. De ce cdte done, aucune idee d’isopathie. Hippocrate a-t-il 
pretendu gu6rir la cystite cantharidienne par la Cantharide , par l’ell6bore 
blanc la diarrhee provoqu£e par cette plante? Pareille interpretation 
n’est pas soutenable, l’attenuation des doses n’etant pas pratiqueefi cette 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


41 


^epoque, une telle fa 9 on de faire aurait ainene l’aggravation des etats qu'on 
cherchait a combat tie au lieu de la gudrison. Hippocrate traitait le flux 
du Cholera par Vcratrnm album. Ici la relation est nettement homceo. 
pathique, ii en est de meme pour la nephrite ou la cystite infectieuse 
traitee par Cantharis. La phrase hippocratique est done totalement en 
faveur de Thomceopathie. 

Effets prlmitifs, directs, actifs, effets consdcutifs secondaires, 
rdactifs, effets morbides, effets organiques par le D r Villechauvaix. 

Le medicament n’exerce dans 1’organisme qu’une sorte d’effets, 
toujours les mdmes effets actifs, dont l’intensitd seule varie suivant la 
quantite medicamenteuse. Les effets reactifs ou organiques ne sont que la 
reponse de l’economie a l’element pathogene, microbe ou medicament. 

La seule regie que devrait suivre le medecin dans l’application du 
medicament serait celle-ci : s’attacher a ce que la substance medicamen¬ 
teuse agisse sur l’organisme, y developpe ses effets morbides mais avec 
si peu d’intensite que ceux-ci ne soient pas perceptibles et qu’ils suffisent 
neanmoins a mettre en branle le processus defensif, a susciter les effets 
organiques qui se montrent curatifs. D’ou deux ecueils a eviter, 1° la dose 
trop forte provoquant des effets morbides gdnants, annihilant les effets 
organiques, 2° la dose trop faible insuffisante a provoquer les effets 
organiques. Pour formuler la dose de medicament, ne pas perdre de vue 
la quantite qui est necessaire pour determiner les symptdmes morbides 
qu’on entreprend de combattre. Ainsi la quantite de quinine necessaire 
pour produire vertiges et bourdonnements est moins grande que celle qui 
developpe la fievre quinique; aussi la dose necessaire a combattre les 
premiers symptdmes sera moindre que celle qui devra etre employee 
pour guerir le second. 

— Decembre 1906. 

Societe fran^aise d’Homoeopathie. L’ordre du jcuir con\porte la 

Pathog&nie des sets de Baryum f !eur action sur les vaisseaux arterlels. 

Le sujet fut traite d’une fafon tres complete par les D rs Cartier et 
Vannier. 

Nos lecteurs trouveront a la rubrique « emprunts » l'interessant travail 
du D r Cartier. 

Le D r Vannier estime qu’il est impossible de separer les symptdmes 
vasculaires des symptomes nerveux. Jetant un coup d’oeii general sur 
tout Tensemble des phenomenes produits par les sels de Baryum, il 
arrive aux conclusions que le Baryum a une action marquee sur le 
systeme nerveux, le svsteme vasculaire; son action primaire est de 
stimuler le coeur, de causer de ^hypertension arterielle, de provoquer des 
convulsions. Secondairement il produit de la paralysie des fibres strides 
accompagnde d’un dtat d’excitation des fibres lisses. Ce travail se termine 
par une dtude comparative des symptdmes produits par Baryta carbonica , 
Baryta i^uriaiica, Baryta acetica et Baryta iodata. (v. doc. mat. med.). 

Artdrite et ndvrlte de la main droite par le D r Villechauvaix 


Digitized by VjOOQle 



42 


Journal belge 


Le cas etait d’origine h£r6do-syphilitique et ceda a l’alternance de 
M er cur ins corrosivus et de Kali iod. 

Chelidontam majtxs par le D r Leon Vannier (v. doc. mat. m&dicale). 

Medical Century. 

— Novmbre 1906. 

Dyssenterie par R. A. Bayley M. D. New-Orleans. 

Le remade principalement recommande est Mcrcurius virus 2 x, ou 
Mcrcurius corrosivus 3 x; leurs eflfets pathog6n£tiques correspondent en 
tons points aux lesions du colon que l’on retrouve dans la dyssenterie. 
Les contractions spasmodiques continuelles du colon, accompagnees de 
nausees et de vomissements, la presence de sang rouge vif parfois tres 
abondant dans les selles sont des indications d'lpeca. 

L’Homoeopathie expliqude par H. A. Watts M. D. Chico. Cal. 

Exposition claire et concise de l’Hoinoeopathie, de ses avantages 
therapeutiques. 

— Decembrc J906. 

La vaccination obligatoire est-elle avantageuse, Equitable ou 
possible ? par J W. Hogde M. D. Niagara Falls. N. Y. 

L’auteur s’61eve contre la vaccination obligatoire; d'apres Ini, si Ton 
entre dans cette voie, il n’y a pas de raison pour ne pas exiger l'injection 
preventive de serum antidiphtdrique, — mesure qui fut proposce deja 
d’ailleurs paries conseils d’hygi£ne deplusieurs villes americaines — ainsi 
que Tinjection preventive obligatoire de tubcrculine et de virus rabique. 

D r Sam. Vanden Berghk. 


N£crologie 

Le D r B. Fincke, medecin homoeopathe des plus consideres de 
l’Amerique du Nord, vient de mourir a Brooklyn a l’age de 80 ans. 
Protagoniste des tres hautes dilutions en m&me temps qu’hahnemannien 
pur, il chercha a associer la dose minima au simillimtim medicamenteux. 
En Europe cominc en Am6rique les c me * puissances de Fincke ont donn£ 
a biCn des medecins homceopathes des resultats surpr:nants. 


Le D t Netherclift qui pendant de longues anndes pratiqua Fhomteo- _ 
pathie a Canterbury et y remplit longtemps des fonctions publiques, est 
mort en decembre dernier a Bournemouth a Tage de 00 ans. 


Le D r Doughty, professeur emerite de Gyn6cologie au College medical 
homoeopathique de New-York et chirurgien consultant des hopitaux 
homoeopathiques Flower, Laura Franklin, Hahnemann, Yonkers Homoeo¬ 
pathique et du Comte d’Essex. D r Eug. De Keghel. 


Digitized by VjOOQle 



D’HOM(EOPATHIE 


43 


Miscellanies 


Le D r Cross dans une correspondance adressee au North American 
Journal of Homeopathy fait la relation d’une seance de la Boston Homoeo¬ 
pathic Medical Society au mois de novembro dernier ou le D r Cabot de 
l’Ecole Medicale de Harvard, membre de la Massachusetts Medical 
Society a traite longuement le sujet de la reconciliation entre la vielle et 
la nouvelle ecole de medecine. Lc meme sujet avait ete traite devant la 
mime societe au mois de mars par le D r Shattuck, professeur de clinique 
a l’Ecole Medicale de Harvard, par le mime D r Cabot et par certains 
membres de la Sociite. Un article recent du reglement de la Societe 
allopathique du Massachusett acceptant comme membres des medecins 
homoeopathes fut un premier pas dans le sens de [’unite. 

L’adresse du D r Cabot etait con^ue dans un esprit large, plut6t sym- 
pathique que simplement tolerant. 

Dans une replique toute professorale le D r Wesseliiokft recapitula les 
principes fondamentaux de rhomceopathie. II montra comment l’homoeo 
pathie avait ouvert la voie a l’einploi de nouveaux agents therapeutiques. 
11 fit valoir que c’etait une erreur de croire que l’homoeopathie itait basic 
sur une theorie speculative et surannee et signala la difference entre les 
risultats incertains des demonstrations de laboratoire et Texperimentation 
des medicaments sur Torganisinc sain. 11 pretendit que c’etait au lit 
du malade que des homines honorables chercheraient une base commune 
d’entente et termina en affirmant sa profonde sympathic pour les recentes 
tentatives de reconciliation entre les deux ecoles de medecine. 

Toute cettc seance n’etait que l’expression d’un mouvement bien 
tranche parmi les medecins de la vieille ecole du Massachusett en faveur 
d’un rapprochement sympathique. 

D r Eug. de Keghel. 


Etat actuel de rhomceopathie en Australie. — II existe a Melbourne 
un vaste hbpital homoeopathique qui a ete fonde en 1869. Cet hipital est 
situe dans la plus belle avenue cle la ville, a quelques minutes du centre 
des affaires. II contient 86 lits et a coute plus de 50,000 livres sterling. Le 
service hospitalier est fait par 8 medecins et chirurgiens. 1000 malades ont 
ete admis l’an dernier et 1000 operations ont ete pratiquics par les 
chirurgiens. A cet hdpital est annexe un dispensaire ou les medecins ont 
delivre 21.000 prescriptions homceopathiques pendant la inline annee. 

Sydney possede depuis quatre ans un h6pital homoeopathique de 30 lits, 
dirige par 4 medecins. En Tasmanie il y a deux hopitaux, un de 24 lits 
a Hobart, et un de 18 lits a Launceston. L’Australie compte 38 medecins 
homoeopathes reconnus, dont 14 a Melbourne. Ceux-ci forment une 


Digitized by CjOOQle 



44 


Journal bei.ge 


Soci6te dont les reunions ont lieu tous les mois. II n’y a ni enseignemept 
ni journaux homoeopathiques. (The monthly homoeopathic rcvieiv). 

Incident entre homoeopathes et allopathes au Brdsil. — II s’est 
pass£ a Campos (Etat de Rio, Bresil) un incident assez analogue a celui 
qui eut lieu, il y a une trentaine d’annees, entre le D r Gailliard et le 
professeur Croco de Bruxelles, incident qui fit a cette 6poque beaucoup 
de bruit dans le monde medical beige. Pendant l’ete dernier, la ville 
de Campos fut decimee par une epidemie meurtriere de peste* bubonique. 
Le D r Barros Leith, medccin homceopathe repute de cette ville, ecrivit 
un article tres remarque sur les resultats merveilleux qu’il avait obtenus 
dans cette affection par le traitement homoeopathique. (Voir revue biblio- 
graphique). Le Dr Tayarks dk Macedo, president de la commission 
sanitaire contesta ces resultats et traita publiquement le D T Barros Lkite 
d’imposteur. Celui-ci lan^a alors un defi a son confrere allopathe : il lui 
proposa de choisir chacun un nombre egal de pesteux presentant autant 
que possible des symptomes analogues et de m6me intensite, et de les 
traiter chacun d'apres sa methode. Les resultats seraient contr61es par 
deux medecins homoeopathes et deux allopathes. Le D r Tavares 
de Macedo imita l’exemple du professeur Crocq ; il refusa l’expericnce, et 
en cela il fit preuve d’une sage prudence, car il parait qu’a Campos ou 
les m6decins allopathes traitent leurs pesteux par le calomel, la quinine 
et les purgatifs, ils arrivent a la mortalite effrayante de 60 p. c. (Revista 
de Medicina homaropathica de Porto Alegre). 

D r Lambregiits. 


Digitized by CjOOQle 




Vol. XIV. 


MAY 90 1997 


JOURNAL BELGE 

9 

d’ Homceopa thie 

Organs des dispensaires Momoeopatljiques du Pays 


ET DU 


CERCLE HOMCEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOMMAIEE : 

1. Therapeutique et Clinique. — Guerison de diphtheries par Apis par le 
D r Eug. De Keghel. — L’empoisonnement par les huitres par le D r Eug. De 
Keghel. 

2. Societies. — Cercle medical homceopathique des Flandres (compte rendu). 

8. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Necroi.ogie. 

G. Miscellanies. 


MARS-AVRIL 1907 

(30 avril) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines. 8 


BRUXELLES 
L1BRA1RIFI H. LAMERTIN 
Rue du March6-au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 
BCERICKE k TAFKL, Publishers 

1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 

Digitized by Google 




Collaborateurs du Journal 

*M. Anciaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixellesj 
Debeul, pharmacien, (Anvers)..— ; D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel 

— *D r Dc W^e, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghejn). — *D r Eenens, 

*MM. Ooret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lambreghts, (Anvers). — T 
(Anzin). — *M. F. Mans, medecin-veterinaire, (Bruxelles). — *D r Mersch, 

— *D r Nyssens, (Bruxelles). — EK Picard, (Nantes).— *D r Putzeys, (F 
*D r Seutin, (Bruxelles). — Dr Aug. Schepens, (Mouscron). — D r Schep c r ...^ =Ig 
*D r L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. Schmitz, (Anvers). — D r Te 

— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *D r Van Cutsem ek62l 

D r Ferd. Vanden Berghe, (Gandi. — *D r Sam. Van den Berghc, (Gand)t689 
den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, (Ledeberg). — *M. Vleugels 
(Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). #6gu- 

*om* 

Membres Correspondants 

D t Arnulphy, fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnefl. 
medical college de Chicago, a Nice. — B r D. N. Banerjee, dc Calcutta. — D r Bonino, 
de Turin. — D r Cartier, medecin de Thopital St-Jacqucs, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matierc 
medicale a l’Universite d’Ann Arbor, Michigan. — D r Dzrewiecki, dc Varsovic. — 
D r Vlncenzlo Fagiani, de G£nes. — D** J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r 
Haggmark, de Stockholm. — Dr F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — D r Josd Galard, 
de Barcelone.— Dr Kallenbach, Apeldoorn,Hollande.— D r K6ck,de Munich. — D r KrO- 
ger, de Nimes. — D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. 

— D r Pinilla, dc Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort 
Edward, New-York. — D r Villers, de Dresde. — D r von Bakody, professcur a l’uni- 
versite royale de Budapest.—D r von Dittmann, dc Saint-Petersbourg. —D r Dudley 
Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comity de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dewde, Lambreghts, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits. les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
fitre adresses, pendant l’ann6e 1907, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du comite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux, voir la 3 me page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonccs, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le tresorier du journal, m6me adresse (et a MM. B(erickk & Tafel pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 



Le journal parait a la fin dcs mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout, Octobre et Decembre. 

Chaque fascicule comprcnd, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principc « similia similibus 
curantur » et constituc une tribune ouverte a tons ccux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, cn leur rendant compte de leur experience en homcropathie. 

Les discussions inutilts seront scules ecartees, 

Le journal est dirige par un comite choisi annucllcment par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assurc sa responsabilite qu'aux articles non signes et rendra comptc de tout travail 
dont deux exemplaires lui auront etc adresses. 

II publicra, au fur ct a mesurc, tous les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les diftorentes sections du journal, suivant 1’ordre alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Lefe membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaires de leur article. 

Les manuscrits doivent 6tre envoyds avant le 10 du mois od le journal doit paraltre. 


Digitized by 


Google 


(*) Membres fondatcurs. 




Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 

N» 2 MARS-AVRIL 1907 Vol. 14 


Th£rapeutique et Clinique 


Gu6risons de diphth£ries par Apis (*) 

par le I) r Eug. De Keghel 

Le 18 septembre dernier je fus appele aupres de l’enfant Bral, 
Salomon, quai des Tuileries, 5. Je me trouvais devant un cas de 
diphtherie. Une couche jaunatre recouvrait les deux amygdales. 
Malade depuis huit jouis, l'enfant etait en ce moment aphone et 
pr6sentait une toux croupale des mieux conditionnees et un tirage 
respiratoire des plus inquietants. La situation des parents, modestes 
ouvriers, et la gravite du cas me deciderent k conseiller renvoi imme- 
diat de l’enfant a l’hopital, l’urgence d’une tracheotomie pouvant se 
declarer a tout instant. Des injections de s6rum furent pratiquees a 
I’hopital et le surlendemain la mere vint m’annoncer que son petit 
Salomon etait ,en voie de guerison. 

En meme temps qu’un billet d’admission k i’hbpital, j’avais d6livre 
une demande de desinfection pour Thotel de ville. Cette mesure de 
precaution toujours si urgente en pareil cas devrait pouvoir etre 
prise k l’instant meme de la demande tout comme pour un secours 
en cas d’incendie. La desinfection ne fut pratiquee que le surlende¬ 
main 20 septembre. Le 22 du meme mois le pere Bral vint me 
mander pour donner mes soins a sa femme et a sa fille. Cette der- 
niere ^gee de 8 ans avait des plaques diphtheritiques jaunatres aux 
amygdales. I/amygdale droite etait completement recouverte; la 


(*) Travail lu au cerclfe medical homceopathique des Flandres. 


Digitized by CjOOQle 



Journal belge 


46 

luette etait simplement enflammee. La m6re aussi avait une angine 
diphtheritique; chez elle c’etaient de simples stries, mais de-'ineme 
nature et de meme nuance, eparpillees sur les deux amygdales. 
Toute la famille etait consternee ; les larmes coulaient. On redoutait 
un envoi a l’hopital. Je rassurais ces gens et leur fis entrevoir un 
prompt retablissement par mon traitement vu que cette fois ils s’y 
etaient pris k temps. 

Apis 30, 8 globules, dans un verre d’eau, une cuillere toutes les 
deux heures fut administre le matin a 10 heures, tant a la mere qu’& 
l’enfant. Le soir a cinq heures je me trouvais devant un tout autre 
tableau. Au lieu de pleurs je vis des figures souriantes. La mere 
comme l’enfant se sentaient beaucoup mieux et en effet k l’examen 
de la gorge je constatais chez tous les deux une diminution de 
l’etendue et de l’epaisseur des fausses membranes. Le lendemain la 
situation semblait etre restee stationnaire. II y avait bien plutot 
diminution de Tepaisseur des fausses membranes, mais la marche 
rapide du debut vers la guerison ne semblait pas s’etre maintenue. 
La mere meme presentait un gonflement ganglionnaire des deux 
c6tes du cou. Comme la veille je leur avais dit de ne pas trop 
s’occuper de Tadministration du medicament pendant la nuit, sur- 
tout de ne pas troubler lesommeil, elles s’etaient bornees k prendre 
une dose le soir a 10 h. et une autre au matin. Ce relachement dans 
Tadministration du medicament avait retarde revolution vers la 
guerison. De nouveau le medicament fut administre toutes les 
deux heures. La marche vers la guerison reprit de plus belle : le soir 
il y avait un amendement tres prononce tant pour les plaques 
diphthenques que pour le gonflement glandulaire du cou chez la 
mere. Le medicament fut encore administre, mais a des intervalles 
moins rapproches jusqu’au 25 septembre, jour ou je pris conge de 
mes patientes. 

Du lait, du bouillon et des oeufs furent pris au gre des malades. 
Constatons encore que de larges lavages a la creoline tant de la 
chambre que du corridor n’ont nui en aucune maniere a Taction de 
la 30 e d 'Apis. 

Si j’ai tenu a relater ces deux cas, ce n’est pas que ces guerisons 
pour des homceopathes comportent quelque fait bien extraordinaire. 
Dans ma longue carriere j’ai vu disparaitre bien des plaques 
diphtheritiques de la gorge sous l’influence d y Apis 30, d’autres par 
Cyanure dc Mercurc 6 et meme par une dose unique de Laches . 30 
ou de Lyc. 30 suivant que le mal avait debute a gauche ou a droite. 
Seulement dans les cas susmentionnes il ne peut plus rester de doute 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


41 

sur la nature diphtheritique de l’affection, vu l’extension du mal aux 
voies respiratoires chez le premier patient, alors que dans la genera¬ 
lity des cas que j’ai eu en traitement et ou j’etais parvenu d’emblee 
a arreter le mal, a empecher sa propagation aux voies respiratoires, 
on pouvait se faire illusion : un doute pouvait etre emis sur leur 
nature diphtheritique. II y a, il est vrai, l’examen bacteriologique 
pour nous renseigner sur la nature du mal; seulement, outre que cet 
examen ne permet pas toujours de conclure d’une maniere absolue, 
il ne saurait influencer la medication a instituer. L’oculus tnedicus 
suffit eh general pour distinguer l’angine diphtheritique de l’angine 
pultacee. L’habitus du malade et le comm£moratif sont la pour 
confirmer notre diagnostic. Par le fait de recueillir une membrane 
diphtheritique et de la soumettre a une analyse microscopique, 
on fait montre de science, on jette de la poudre auxyeux; mais 
ce qui importe avant tout, c’est d’instituer d’emblee un traitement 
curalif. Le praticien affaire est trop dispendieux de son temps pour 
s’arreter a des recherches qui n’ont qu’une valeur relative et ne sont 
pas de nature a modifier le traitement. Il importe bien plus de 
controler l’homoeopathicite parfaite de la medication dans le recueil- 
lement de la chambre d’etudes a la lumiere des descriptions patho- 
g6nesiques des medicaments. 

Cette relation me met en memoire une autre guerison de diph- 
therie tout aussi irrecusable par Apis 30. Il y a une quinzaine 
d’annees l’enfant du baron X meurt d’une angine diphtheritique 
grangreneuse. Quelques jours apres, sa tante gagne une affection 
diphtheritique de la gorge. Apis 30 fut donn£ d’emblee et l’ameliora- 
tion fut si prompte que le D r Gailliard appele en consultation n’eut 
plus l ien a modifier & la medication instituee. Au bout de trois jours 
je pus prendre cong£ de la patiente. 

D r Euo. De Keghel. 


L’Empoisonnement par les Huitres 

par le D r Ecg. De Keghel. 


Eet dat gaar is. 

. Drinkt dat klaar is. 
Spreeht dal waar is. 

Cats. 

Qui ne se souvient des lamentations poussees il y a quelques 
annees de l’autre cot6 de la Manche pour de nombreux cas d’em- 
poisonnement par des huitres survenus dans des families anglaises? 


Digitized by c.ooQle 


48 


Journal belge 


Tout r£cemment dans nombre de villes de la France se sont 
declares des cas de fievre typhoide survenus a la suite de repas 
d’huitres. La ville de Gand n’a pas etc moins 6prouvee. Je n’ai pas 
eu personnellement a traiter dans ces derniers temps des cas graves 
d’empoisonnement par ces mollusques. Je puis toutefois citer deux 
indispositions recentes survenues dans ma propre famille apres 
des repas d’huitres, indispositions terminees heureusement en une 
couple de jours grace a une diarrhee intense, c’est-a-dire, par l’eli- 
inination toute spontan£e de l’element morbide. 

En France, il s’agissait d’huitres de bancs baignes, tant par les 
eaux de l’Ocean atlantique que par celles du bassin de la mer 
Mediterrannee. A Gand les huitres incriminees etaient originaires de 
la Z61ande. Nulle part l’huitre elle-meme ne fut trouvee malade; 
mais elle charriait et dans son corps et entre ses Readies des microbes 
pathogenes puises dans des eaux polluees par des dejections animales. 

II y a quelques annees je me suis trouve devant un cas grave 
d’empoisonnement par des huitres de provenance francaise. En voici 
la relation. Vers la fin du mois d’oetobre 1002 je fus appele un soir 
chez un prof, emerite, alors &ge de pres 80 ans. Depuis plusieurs 
annees je l’avais soigne pour des recrudescences de goutte et pour 
un prurigo. La veille il avait mange des huitres. Je le trouvais la 
face rouge, tumefiee. La langue etait blanche, l’arriere-gorge gonflee 
et d’un rouge vif, notamment aux piliers posterieurs; la luette etait 
allong^e. Il avait eu des selles liquides, des vomissements et se 
plaignait surtout d’un hoquet persistant. Le malade crachait abon- 
damment des glaires filants provenant de l’arri the-gorge. Le pouls 
etait a 90; pendant la nuit il y avait eu du delire. 

Vu l’age avance du malade la situation etait grave. Bell . 30, 
quelques globules en solution dans l’eau, une cuilleree toutes les 
deux heures, amena du jour au lendemain une remission notable 
des symptomes. Au bout de deux jours la persistance des vomisse¬ 
ments et du hoquet me firent administrer le soir une dose de 
Nux. vom., deux globules, puis le lendemain Bry. 30 en solution. 
Sous l’influence de ce dernier medicament se produisit encore 
un amendement notable; mais la persistance du hoquet et des 
mucosites de la gorge comme aussi la langue blanche, les urines 
briquetees et, syipptome qu’il avait presente k plusieurs reprises 
anterieurement, un brulement insupportable des pieds me firent 
administrer successivement : Puls., Sulph ., Mere., et Ipec. 

Sous Tinfluence de cette medication toute gravite semblait ecartee. 
Seulement le hoquet persistait toujours; de plus il y avait de 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


49 


frequents renvois ; la langue, toujours blanche, restait couverte d’une 
couche epaisse; l’urine etait moins chargee, moins trouble. Je 
revins a Bry . que je continuai pendant quelques jours et finis par 
avoir gain de cause des derniers symptomes par Ant. crud. 30. 

L’affection, y compris la convalescence dura trois semaines. 
Preuve de la tenacite du mal ou, si Ton veut, de la persistance 
du poison dans l’organisme, quinze jours apres la guerison le hoquet 
reparut pendant un leger rhume avec fievre dont A con. eut prompte- 
ment raison. 

L’empoisonnement par les huitres peut se presenter sous des 
formes diverses. La relation precedente se rapproche de la 
cholerine et offre des traits de ressemblance avec l’empoisonnement 
par les moules. Les cas signales recemment a Gand se presentaient 
sous forme de fievre typhoide ou de simple diarrhee. Ailleurs 
on a constate a la suite de repas d’huitres de la dyssenterie, avec 
coliques, vertiges ou convulsions, etc. Les deces de fievre de 
typhoide furent nombreux. Nombreuses aussi et tres graves furent 
les rechutes. 

Dans ces derniers temps la nocivite des huitres a fait l’objet 
de contestations de la part des ostreiculteurs, des debitants d’huitres 
et meme de certains medecins. Voici a ce sujet quelques renseigne- 
ments de nature k fixer nos convictions. 

II y a deux ans au conseil provincial de la Flandre Orientale je 
fis part des rSsultats obtenus par le D r Houston dans ses recherches 
sur la presence du Bacterium coli dans les huitres. Je tiens a com¬ 
pleter ici ces renseignements, afin d’elucider les cdt6s etiologique et 
prophylactique de cette question. 

De)k avant le D r Houston, le D r Klein avait fait des recherches 
lui permettant de conclure que l’huitre a l’etat normal ne renferme 
ni entre ses ecailles ni dans son corps le Bacillum coli commune ou 
tout autre Bacillum coli. II etait arrived cette conclusion a la suite 
d’un nombre considerable d’examens d’huitres prises a des profon- 
deurs diverses dans la mer, comme aussi dans des localites ou ne se 
faisait pas de d6versement d'immondices. Aussi pouvait-il en inferer 
que la presence du Bacterium coli dans les huitres constitue un 
indice certain de pollution des eaux. 

D’apres le rapport publie en 1904 par la Commission royale 
d’Angleterre chargee de s’enquerir sur les methodes de traitement 
des eaux d’egout, le D r Houston a opere sur 1000 huitres. Toutes 
contenaient de 10 k 10000 Bacter. coli comm, ou d’autres varietes 
de Bact. coli. II n’a pas trouve le bacterium dans l’huitre prise au 
fond de la mer. 


Digitized by CjOOQle 



50 


Journal belge 


II a examine 80 eSpeces d’eaux.-L&* ou les eaux 6taient pures, les 
huitres P6taient aussi. II a trouve constamment les huitres moins 
pures que les eaux ou elles sejournaient. Les huitres semblaient 
done recueiilir les microbes et les retenir entre leurs 6cailles. 

II y avait lieu de se demander si le Iiact. coli n’etait pas un 
microorganisme formant partie. constituante de la flore bact6ridique 
de l’eau de mer pure. Sur 34 recherches faites en pleine mer jamais 
il n’y rencontra le Bact. coli. 

Des recherches bacteriologiques faites dans ces derniers temps 
sur des huitres debit6es a Gand ont donne les resultats suivants : 

Le 24 janvier des huitres vendues k Gand k fr. 0,00 les cent avaient 
dans leur jus 24000 bacteries par centimetre cube, dont un nombre 
considerable de Bacteriums coli. 

Le 31 janvier des huitres provenant d’une localite reputee pour ses 
huitres de bonne qualite et vendues ici sur place fr. 14,00 le cent, 
donnaient 45120 bacteries par centimetre cube parmi lesquelles en¬ 
core beaucoup de Bacteriums coli, tandis que vers la fin de fevrier des 
echantillons provenant, affirmait-on, de la meme localite ne donnaient 
que 1900 bacteries par centimetre cube. D’autres vendues k fr. 5,00 
presentaient 39,300; d’autres encore a fr. 0,00, 27810 bacteries. 

Enfin des echantillons de petites huitres provenant d’un j^arc 
reconnu comme contamine et dont le debit est defendu sous peine 
d’une amende de 1000 florins offraient 40000 bacteries par centi¬ 
metre cube parmi lesquelles toujours de nombreux Bacteriums coli. 

Ces examens n’ont pas eu pour but la recherche du bacille 
d’EBERTH; mais il saute aux yeux que la ou se trouve le Bacterium 
coli, le bacille d’EBERTH peut se rencontrer. Le milieu ou se 
deversent des dejections animales physiologiques peut aussi devenir 
a un moment donn£ le receptacle de dejections animales patholo- 
giques. 

Au laboratoire provincial de bacteriologie a Gand un examen 
d’huitres n'a pas d£voUe la presence du bacille d’EKERTH. Mais de 
l’examen n6gatif de quelques huitres il n’est pas permis de conclure 
ni pour les huitres en general ni meme pour les huitres de tel ou tel 
banc ou pare donne. 

11 est regrettable que la recherche du bacille d’EBERTH n’ait pas 
ete faite sur des huitres de la meme provenance que celles desservies 
ici a Gand a certain repas a la suite duquel les scules trois personnes 
qui en avaient mange gagnerent la fievre typhoide, tandis que deux 
autres qui n’en avaient pas mange resterent indemnes. 

Des experiences faites par les D rs Morel et Gauthier ont ete plus 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


51 


concluantes. Charges au nom (Tune Commission reunie 4 la mairie 
de Toulouse de rechercher les causes de l’intoxication par les huitres, 
ils ont trouve dans les huitres qui leur etaient soumises un grand 
nombre de bacteries pathogenes et avec ces bacteries ils ont obtenu 
des cultures qui ont tue en quelques heures les cobayes auxquels 
elles ont ete injectees. 

Independamment des colonies de Bacteriums coli dument con¬ 
states par la reaction de l’indol, dans toutes les recherches bacteriolo- 
giques faites 4 Gand se sont montrees des fluorescences, preuve 
peremptoire de la presence de milieux pathogenes. 

Une question dont la solution reclamerait bien des investigations 
serait celle de savoir si la contamination des bancs d’huitres est due 
4 des causes locales telles que le deversement d’immondices prove- 
nant d’habitations voisines des bancs d’huitres ou bien si cette 
contamination peut encore etre attribute a l’infection generate du 
cours d’eau par les grandes agglom6rations situees sur son parcours. 

Rappelons ici que d’apres le D r Houston, a Mucking, a 20 milles 
anglais, c’est-4-dire 4 environ 6 lieues et demi de Barking and 
Crossness ou les eaux d’egout 6purees sont d6vers6es dans la Tamise, 
l’eau de riviere est 4 certains moments si pure qu’4 Hompton, 
c’est-4-dire en ampnt des prises d’eau des Water works compagnies 
de Londres. Alors qu’4 Barking and Crossness l’eau d’egout epuree 
(treated sewage) contenait 100000 B. coli par centimetre cube, 4 
.Mucking l’eau de la Tamise n’avait plus que de 1 4 10 B. coli par 
centimetre cube. Les conditions des eaux de la Tamise sont loin 
d’etre identiques 4 celles de l’Escaut, p. ex. Ce dernier fleuve dont 
les eaux desservent les bancs d’huitres de la Zelande repoit tant par 
lui-meme que par ses affluents les immondices de nombre consid6- 
rable de localites ou contrairement 4 ce qui se fait pour la ville de 
Londres aucune epuration n’est pratiqu6e. 

Dans la comparaison entre la Tamise et l’Escaut bien d’autres 
facteurs doivent entrer en ligne de compte ainsi, la diversity d’ecou- 
lement, l’influence des marees, etc., etc. Seules, des recherches sur 
place sont 4 meme de nous fournir des renseignements positifs sur 
la nocuite de l’eau. 

Quoi qu’il en soit et que la cause premiere de la contamination 
soit locale ou generale nous n’hesitons pas 4 declarer que dans 
toutes ces infections le grand coupable c’est l’horrible « tout d Vegout 
sans epuration » tolere de nos jours dans nos grandes agglomerations 
urbaines et qui depuis bien des annees fait l’ob’et de nos vaines 
recriminations. 


Digitized by t^ooQle 



52 


Journal belge 


Oui, les huitres sont tres friandes de tout detritus. 

Tel ostreiculteur s’est dans cette intention menage de propos 
delibere l’ecoulement d’une eau d’egout dans son pare. 

Elies s’engraissent tout specialement de nos dejections, des 
matieres fecales malheureusement detournees de leur destination 
economique. 

De ces donnees etiologiques decoulent des considerations sur la 
prophylaxie. 

Comme mesure de protection le Rapport de la Commission 
anglaise recommande de conserver les huitres avant de les livrer au 
commerce pendant six semaines dans des registered layings, c’est-&- 
dire dans des pares places sous le controle de l’administration. 

En Angleterre, dans ce pays de liberte, les pares sont aujourd’hui 
soumis a une inspection. Aussi, a ce qu’il parait, les huitres y sont 
consomm6es en ce moment en toute securite. 

En Belgique une intervention des pouvoirs publics semblerait 
urgente k. la suite des empoisonnements survenus r6cemment. 

Une mesure radicale serait la suppression du « tout d regout sans 
ipuration » de nos jours malheureusement de plus en plus pratique. 
II est incontestable que les fosses a purin sont appelees k. disparaitre 
dans nos grandes villes. Lors meme qu’elles seraient toujours par- 
faitement etanches et malheureusement e’est r exception, il semble 
contraire a toute notion d’hygiene de conserver pendant des mois 
dans 1’interieur de nos habitations des dejections animales, source 
de tant de maladies. Mais l’ecoulement de ces matieres dans les 
cours d’eau est un procede barbare, autrement nuisible et d’autant 
moins excusable qu’il existe des systemes d’epuration amplement 
remuneratoires. 

Comme mesure immediate il faudrait une inspection des quelques 
pares existant dans le pays. 

Un consortium de detaillants ne sauraient-ils creer de nouveaux 
pares sur notre cote beige a un endroit salubre pour y conserver les 
huitres pendant six semaines avant de les livrer k la consommation, 
comme le preconise le rapport de la Commission anglaise. Il est 
incontestable que leur valeur commercialc y gagnerait conside- 
rablement. 

Des experiences tres concluantes ont demontre rexcellence de 
cette pratique. Des huitres prealablement nettoyees dans l’eau de la 
ville avec une brosse k chiendent, conservees dans une saumure 
trois fois renouvel^e en 24 heures donnaient le second jour une 
diminution en bacteries de 14400 k 1800 et le .‘3 me jour 1500. 


Digitized by UiOOQLe 




d’h^mceopathie 


53 


Des resultats analogues ont ete obtenus pour des huitres de pro¬ 
venances diverses. R&gle generate apr6s le «J me j° ur l e nombre de 
bacteries allait en augmentant, signe de d6perissement du mollusque. 

Ce nettoyage et cette conservation dans une saumure devrait 6tre 
d’un usage courant chez les d^taillants et aussi de pratique constante 
chez nos menageres. 

Le contrdle des huitres de provenance etrangere sur le marche en 
Belgique est malheureusement irrealisable. Dans l’inter^t meme des 
ostreiculteurs des mesures sev6res devraient etre prises dans les lieux 
de culture de l’huitre. 

Que si ces mesures restaient inefhcaces il ne resterait plus que 
leur interdiction k la fronttere ou la mise au banc tant par les 
d6taillants que par les consommateurs de toute huitre provenant 
d’une contree suspecte. 

D r Euo. De Keghel. 


Digitized by ^.ooQle 



54 


Journal b£lge 


Soci£t£s 


Cercle medical Homoeopatbique des Plandres 

SEANCE DU 5 DECEMBRE 100(3 


President, 

Schepcns, pere. 


Secretaire, 

Sam. Van den Iterghe. 


Le proces-verbal de la seance de septembre est lu et approuve. 

M.Vanden Neuckar r^pondanta une demande du D f De Keghel 
au sujet du mode d’administration Tuberculinum , dit qu’il donne 
generalement plusieurs doses dans la journee. 

M. Aug. Schepens donne lecture de son travail. « Trois cas 
de guerison par les toxines du Bacillus boiulinus » (1). 

M. Dhaese croit comprendre que Botulinus conviendrait pour 
combattre les suffocations quelque soit leur nature. Dans le premier 
cas relate, oil il y avait albuminurie, le leger epanchement pleureti- 
que lui semble insuffisant a produire la suffocation. 

M. Aug. Schepens ne croit pas que Botulinus soit capable de 
faire disparaitre un epanchement pleuretique franc mais pense qu’il 
peut attenuer Toppression. 

En reponse k la demande de M. De Keghel si le remede convien¬ 
drait dans des cas d’hypertrophie du coeur, il declare ne pas encore 
Tavoir experimente dans ces cas. 

L’action elective est le bulbe, la moelle allongee, aussi Botulinus 
produit-il la paralysie glosso-labio-pharvng6e. Sur le foie, les reins 


(i) Publie a la pape 85 et suivantes du ournal, annee 1906. 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


et Testomaic il n’agit que secondairement, aussi lui semble-t-il que 
pour Vemployer avec succ&s dans ces cas il faut des indications 
autres, notainment des symptdmes emanant des centres nerveux. 

M« De Keghel relate des guerisons de diphteries par Apis (1). 

Dans line serie de cas de croup il n’a eu que des succes par.^/w 
ou Bellad. 

Dans un de ces cas Btllad . 30, a la dose de trois globules enleva 
la fievre et diminua l’etat inflammatoire; une recrudescence fut 
amelioree par Apis. Une nouvelle pouss6e survenue apres deux jours 
se trouva amelioree par Brotnum 3, cinq gouttes. Mais les plaques 
persistant, la toux restant croupale, la fievre apparaissant a nouveau, 
il remplaga Brotnum par Lachesis. Ce dernier remede donn6 a quatre 
heures, enleva des neuf heures la fievre. Le lendemain il y avait une 
amelioration considerable du cote des amygdales ainsi que de l’etat 
general, la voix redevint claire et la toux perdit tout caractere 
croupal. En general il a eu plus de succes par Apis que par le 
Cyanure de Mercure. 

Dans le cas cite dans sa relation, il aurait donne Spongia s’il n’avait 
cu des succes constants par Apis. 

Aconite Spongia et Hcpar formaient le traitement des premiers 
homceopathes. Ce sont tous trois de bons remedes des larvngites 
catarrhales. 

M. Aug. Schepens fait observer que beaucoup de personnes 
apr£s avoir mange du miel presentent de Tirritation de la gorge. 
Le miel doit renfermer de YApis, la doit resider d’apres lui Tefificacite 
du remede populaire compose de miel et 1’huile d’olive. 

M. Vanden Neucker dit employer avec succes le miel avec 
huile, en topique dans des affections dartreuses. 

M. Aug. Schepens rapporte le cas d’une jeune fille lymphatique^ 
maigre, brune presentant des douleurs gastralgiques, des douleurs 
dans le dos et la nuque et de Tinsomnie jusqu’apres minuit. Elle 
presentait en outre des crampes des mollets, de Taggravation du 
matin et par le moindre attouchement ainsi que de Tcedeme des 
paupieres. Son pere est mort d’hemorrhagie cerebrale, une sceur 
presente beaucoup de ses symptomes et a parfois un peu de reaction 
febrile, un demi degre : Bellad. donne toujours une certaine accalmie 
mais aussi des douleurs d’oreille. 

Sulfur , puis Nux Vomica donnercnt une certaine amelioration, 
il vient de recourir a Sehia. 


(i) Voir ]>age 45. 


Digitized by ^.ooQle 



56 


Journal belge 


M. Da Kaghal pr6conise Lycopodium , il r6pond k la douleur 
d’estomac repercut6 dan6 le dos. 

M. 3am. Vanden Bargho croit Kali carb. bien indique par 
I’aggravatioii du matin, 1’cedeme des paupieres et le temperament 
lymphatique de la patiente. 

M. Vandan Nauckar considere la patiente comme hysterique, 
il lui administrerait Ignatia et China alternes. 


Digitized by ^.ooQle 



d’hom<eopathie 


57 


Documents 


EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATIERE M&DICALE. 

Uae emml de Magnesia phesphorlca, par le D r Johnson. 

Ce travail lu au Congres homceopatliique international est le resultat 
d’experimentations au college de medecine homceopathique de l’Univer- 
site d’Etat d’lowa par douze personnes dont dix du sexe masculin et 
deux femmes pendant quatre semaines du mois de mars 1906. La 
premiere semaine, semaine de contr6le, il ne fut administre que des 
neutres. Le medicament ne fut donne que pendant deux semaines; la 
quatrieme semaine fut r^servee a l’etude des svmptomes persistant apres 
cessation du remede. La 30 x fut donnee pendant cinq jours, la 3 x pen¬ 
dant cinq autres jours pour terminer par la 1 x, 

Plusieurs experimentaleurs eprouverent des symptdmes par la 30 x. 
L’un d’eux, un type a Phos. fut plus sensible a la 30 x qu*aux dilutions 
plus basses. La 1 x donna le plus grand nombre de sympt6mes. Chez tous 
les exp6rimentateurs la note dominante fut une diminution de la tonalite 
nerveuse. 

Repugnance pour tout travail mental ou corporel. 

Prompte fatigue des yeux : ne sait lire que quelques lignes. Paupteres 
lourdes comme si elles etaient sollicitees par un poids. Bourdonnement; 
sensation de plenitude et chaleur dans les oreilles. 

Faiblesse des mouvements respiratoires. 

Prompte excitation du coeur. 

Tremblement des mains. 

Les douleurs de tfite bien connues de ce medicament se sont montrees 
chez tous les exp6rimentateurs et a l’exception d’un seul, toujours 4 
gauche. Aggravation par le mouvement rapide de la t£te, en se baissanf 
et en se querellant. Soulagement par la pression, mais surtout par 1^ 
promenade au grand air. 

Les douleurs a la poitrine etaient lancinantes ou poignantes, s*aggra>» 
vant par le mouvement de la cage thoracique. 

Apres des doses de 25 centigrammes de la lx prises toutes les troi^ 
heures les regies se declarent sous forme d’un jet de sang d’un rouge vil 
avec douleur crampeuse s'etendant a tout le bassin et douleurs aigues 
aux deux ovaires et aux lombes. 

Chez une autre la douleur menstruelle etait moindre, mais le sang 6tait 
noir, caill£, coulant par intermittence. 


Digitized by Google 



Journal belge 


5 $ 

Par la 30 x chez un dcs experimentateurs atteint de constipation depuis 
dix ans, les selles devinrent molles et jaunes. Lc medicament produisait 
generalement de la constipation. LeS basses dilutions donnaient des selles 
muqueuses sanguinolentes avec tenesme. 

Les symptomes des voies respiratoires appartiennent plutot a Phos. 

Du c6te de la t6te : vertige par le raouvement de la t£te ameliore par la 
promenade a Tail'. Chez trois experimentateurs r a l’interieur de la tele 
sensation de ballottement comme si tout y etait liquide et se depla^ait. 

Signalons encore comme n’etant pas mentionn£ dans la pathogenesic du 
Dictionnaire de Clarke : Epistaxis d’un sang rouge vif; ecoulement nasal 
mucoso-sanguin; haleine f6tide; langue chargee, brune; douleur aux 
dents de la machoire inferieure, s’aggravant par des aliments chauds. 
Gorge enflammee, d’un rouge de saumon; secretion d’un mucus tenace; 
goftt douce&tre; gorge seche, rugueuse; douleur s’etendant a 1’oreilie. 

Desir de boissons tres froides; degout pour les aliments. Vomisseinent’ 
d’un mucus filant. Crampes dans lc bas ventre avant la sclle et se conti¬ 
nuant apres la sellc ; douleurs des parois du ventre. Forte flatulence, tres 
fetide. L’urine tombe par gouttes; sensation d’une echarde a la fin de la 
miction. Pertes seminales nocturnes. Douleur et rugosite an larynx; voix 
6teinte ; congestion des cordes vocales; expectoration douceatre. Action 
du coeur facilement excitee, irreguliere, tumultueuse, son battement 
s’etend a tout le corps; battement de la pointe du cceur visible an dessus 
des effets surtout si couche sur le c6te gauche ou.etant assis, disparais- 
sant en sc promenant; douleur constrictive autour du cceur, aggravee dans 
une place chaude; douleur partant de la pointe et remontant; pouls plein, 
tumultueux, irregulier; quatre ou cinq intcrmittences par minute; traces 
ronds du sphygmographe. Douleur aigue an dessus de l'omoplate gauche. 
Torpeur et raideur de l’extremite des doigts. Mains et pieds froids; 
crampe au jarret gauche; prurit au talon gauche ( North Amer. J, oj Horn.). 

D r Eug. De Keghel. 

Wern»es plnosas. — Dans toutes les experimentations faites avec 
ce medicament, on a observe remission de grandes quantites d’urine. 
Dans quelques cas 1’urine est blanch^tre, trouble et epaisse. Dans d’autres 
cas elle est tres coloree, et laisse au fond du vase beaucoup de sediments. 

Les sujets en experience out prescnte egalcment des sueurs profuses 
abondantes et parfois fetides. En se basant sur ces faits, les D rs Sanllehy 
et Torno ont administre cc medicament avec grand succes dans les 
affections cardiaques, herpetiqucs et renales, dans roedeme pulmonaire, 
la pleuresie, l'hydro-thorax, l’anasarque, l’ascite et les tumeurs malignes, 
l’ovarite, la metrite, la phiebite et la scrofule. Ils prescrivaient le- 
medicament de la G me a la 30 me d’apres les cas. 

Thymus realis. — Ce medicament produit constamment des digestions: 
difficiles avec gastralgie, selles liquides et parfois tres fr£quentes, deve- 
loppement et expulsion de flatuositds. 


Digitized by CjOOQle 




d'homceopathie w 

On l'a employ k contre la dyspepsie, la gastralgie, la diarrh^e aigue 
et chronique, les indigestions. 

On l’a administre egalement d’une fa£on empirique en obst£trique pour 
obtenir l’expulsion rapide du foetus. 

La 6 mc dilution convient dans les affections du tube digestif; la 
teinture mere dans l’accouchement laborieux. 

{Revista homeopatica de Barcclonc ). 

D r Lambrf.ghts. 


Arnica montana, par lc D r Leon Vanniex. 

A. Caractlristique. — Longueur , lassitude dans tous les membres. Le corps 
entier semble brise. Remedc des contusions et des symptomesqui enresultent. 
Arnica convient specialement aux malades chez qui le plus leger trauma- 
tisme laisse une empreinte de longue duree. 

Aggravation par le repos, en etant couche, par le vin. 

B. Modalitls. Facies. — Personnes de constitution sanguine, pl6tho- 
rique, physionomie tres 6veill6e et face tres rouge, chaleur s6che de la t£te 
avec le nez et le reste du corps froids. Esprit querelleur, peu sympathique. 

Douleurs. 1° Caractfere* gdndraux. — Analogues a celles qu’on ressent 
apres un coup. Douleur en quelque sorte paralytique, sensation de 
meurtrissure . Changeant soavent de place (Puls.). Sensibilite telle que le 
malade ne peut pas supporter qu’on marche autour de lui, qu’on lui parle 
haut, qu’on s'approche de lui de trop pres, car il craint d’etre touch6 ou 
heurte. 

Le lit semble ires dur; change consiamment de place bien quil se sente brise et 
malgre de la douleur qtte provoque le mouvement (Rhus.). 

Aggravation le soir, la nuit et par le bruit. 

2° Caracttres particulars. — Cephalalgie dechirante sus-orbitaire 
gauche, augmente en se baissant, gagne les tempos avec sensation comme 
si les teguments etaient contractes ou comme si on appliquait dessus un 
corps froid. 

Nee douloureux de haut en bas comme si l’on etait tomb6 violemment. 
la face contre terre. Epistaxis frequent. 

Rigion pclvienne. Ne peut se tenir droit en marchant & cause d’une sensa¬ 
tion de brisure dans la region pelvienne. 

Fausses cotes gauches. Elancements au dessous des fausses c6tes gauches, 
jusqu’a perdre haleine quand on se tient debout. 

Articulations . Enflure rouge, erysipelateuse. Aggravation au moindre 
mouvement. Exageration par la chaleur du lit surtout pendant la nuit. 

Gros orteil. Gonflement indammatoire, chaleur, rougeur luisante et 
tumefaction du gros orteil. 

Systfeme nerveux. — Grande sensibilite a la douleur. Shock trauma- 
tique. 

Perte de connaissance. Quand on lui parle, repond correctement. La 
nuit, perte de connaissance avec delire. 


Digitized by t^ooQle 



60 


Journal belge 


Apoplexie. Coma avec evacuations involontaires d'urine et de feces. 

Paralysie (c6fe gauche) : pouls plein, violent, stertor, soupirs, marmot- 
tements. 

Insomnie et agitation jusqu’a 2 et 3 heures du matin. Sommeil non 
r£parateur, reveils en sursaut. 

Vertige chronique, tournoyant, surtout en marchant; il semble au 
malade qu'il va se laisser tomber et, de plus, ce qui l’entoure est branlant. 

Appareil digestif. — Odour putride de Vhalexne . Sensation de cuisson de 
la langue. Eructations ci vents felides, d’odeur d'ceufs pourris. Selles involon¬ 
taires , la nuit pendant le sommeil. 

Dysenterie avec ischurie, desirs violents et infructueux, long intervaUe 
entre les selles. 

Appareil resplratolre. — Toux avec sensation d'6corchure dans la 
poitrine et crachats stries de sang. L*enfant crie toujours avaut de tousser. 
Amelioration en se couchant la fete basse. Aggravation par le repos, le 
vin, le froid humide. 

H6moptysie k la suite de violents efforts et de traumatisme. 

Appareil clrculatolre. — Sensation de meurtrlssure a la base du cceur. 
Coeur surmene par la fatigue. Palpitations qui surviennent avec le 
mouvement, disparaissent par le repos. Tendance aux hemorrhagies. 

Fievre traumatique etfievre intermitlente. L’acc£s vient le matin. Pendant et 
m£me avant le frisson, soif vive. Baillemenls qui durent jusqu’a la 
chaleur. Pendant la chaleur pas de soif. Dans l’apvrexie, d6gout des 
aliments. 

Appareil urlnalre. — Incontinence nocturne d’urine. Retention ou 
incontinence d’urine aprds le travail (Op.). 

Appareil gdnltal. — Inflammation 6rysip61ateuse des mamelles et 
fissures des mamelons. 

Sensation de meurtrlssure et de plaie dans la region uterine, qui 
empGche de se tenir droit cn marchant. Regies qui avancent beaucoup, 
d’un sang rouge brillant avec caillots. Pendant les regies, chaleur k la t£te 
et froid aux extr6mit6s. Ecoulement abondant avec douleurs lombaires 
qui se propagent jusque dans les aines et dans les cuisses. 

Sensibilit6 douloureuse des parties g6nitales apres le travail. Pr6vient 
les hemorrhagies post-partum et les complications puerp£rales. 

Peau. — Ecchymoses sur differentes parties du corps. 

Tendance aux petits boutons furonculeux , dissemin6s sur tout le corps, appa- 
raissant les uns apr£s les autres et extr£mement douloureux. Eryth£mes 
noueux,. erysip£le. 

Arnica previent la septicemie et facilite la resorption du pus. 

Co mp arer: A con ., Hyper, perf ., Rhus, tox ., Bapt ., Pyr., Staph. (A rt. Medical). 

Acloea raceaaosa, par le D r Leon Vannier. 

Cimicifuga racetnosa. Renonculacees. 

A. Caract£ristlque. — Etats morbides reflexes de l’uterus ou de ses 


Digitized by ^.ooQle 



D^HOMCEOPATHIE 


cA 

annexes chez les femmes hysteriques et nerveuses. Aggravation pendant 
la menstruation. Pius le flux menstrucl est abondant, plus la souffrance 
cst grande. Aggravation par le froid humide (except^ a la t£te), <?6t6 
gauche. 

B. Modalltds Facies. — Face pale et m£me livide, levres blanches, 
conjonctives decolorees, cercles bleus autour des yeux. Sujet faible, 
epuise, amaigri, causant avec volubilite, chagrin, trouble, poussant des 
soupirs, ou tres melancolique avec insomnie. 

Douleurs. 1° Caract&res gi ndraux. — Douleurs aigues, lancinantes, 
commes electriques dans des parties variees, nerveuses ou musculaires, 
en rapport avec line irritation de l’uterus ou de Tovaire. 

2° Caract&res partlculiers. — Cephalalgie menstruelle frontalei poi- 
gnante et lancinante, fixee au dessus de Toeil droit, s’etendant aux tempes 
et au vertex, a l’occiput, a l’orbite, avec douleur vive dans le globe 
oculaire comme s’il avait re^u un coup. Sensation de pression au dehors 
comme si le sommet de la tete voulait eclater. Larmoiement avec elance- 
ments ct contractions involontaires des paupieres. Aggravation en montant 
les escaliers, par le plus leger mouvement de la t£te, et m£me de l'ceil, 
par la lumicrc, le bruit le plus leger, comme le bruit d une pendule. 

Amelioration en plein air et a l’air froid, en etant couche. 

Muscles. Excessive douleur musculaire apres danse, patinage ou tout 
autre exercice musculaire violent. Douleurs rhumatismales affectant 
principalement les muscles abdominaux. 

Colonne vertebrate, Douleur rhumatismale dans les mttscles du cou et du 
dos; le malade se sent raide, paralyse, contracture. Sensibilite de l*epine 
dorsale apres avoir # fait des armes, de la machine a coudre, de la machine 
a ecrire ou du piano (Agar. Ran.). Sensibilite au toucher des apophyses 
epineuses entre 4, 5, fl cotes; la douleur augmente a la pression et, si Ton 
insistait, on arriverait a provoquer des vomissements. 

Syst^me nerveux. — Spasmes hysteriques et epileptiques, toniques et 
cloniques reflexes de maladies uterines, pires pendant les regies; choree 
augmentee par le decubitus lateral gauche. 

Sensation comme si un nuage pesant, obscur, s’6tait etabli autour d’elle 
et avait ainsi enveloppe sa tete, rendant tout confus et obscur. 

Illusion que des souris courent sur la peau (Lac. c. y Aeth.). 

Manie apres disparition de nevralgie. Manie puerperale, croit devenir 
folle. 

Appareil digestif. — Defaillances epigastriques au moment des regies 
et a la menopause. 

Appareil clrculatolre. — Palpitations au moindre mouvement (Dig.). 
Troubles reflexes du coeur, d’origine uterine ou ovarienne. Douleur dans 
la region cardiaque; pouls petit; arr^t brusque du coeur. 

Appareil urlnaire. — Irritabilite de la vessie. Emission abondante 
d'urine claire. 

Appareil gdnltal. — Douleur dans les seius , non influencee par la 


Digitized by Google 



62 


Journal belge 


respiration si elle est circonscrite et legere, aggravee par la respiration, 
si elle est violente, simule alors un point pleuretique, principalement a 
gauche (Ust), surtout a la menopause. 

Leucorrhee avec sensation de pesanteur dans l’uterus plus forte en 
marchant. 

Douleur dans la region uterine qut traverse d'un cote a Vauire. Douleurs dans 
la region des ovaires; avant les regies, douleur dans la region uterine qui 
se propage des deux c6tes. Cote gauche surtout. 

Ragles irregulieres, epuisantes (Alum.,Coc.), quelquefois peu abondantes, 
mais plus souvent profuses. Suppression apres une emotion morale, froid, 
fidvre avec choree, hysterie et manie, s’accompagnant de troubles 
mentaux. 

L’epoque menstruellc est toujours l’occasion de plus vives souffrances. 

Menorrhagies, quattd il y a douleur violente dans le dos s'irradiant en has vers 
es cuisses et a travers la hanche , avecpression de haut en has sur la region uterine 
et dans la region lombaire. 

Grosscsse : nausees, frissons, insomnie, douleur pire danc Tuterus 
(rhumatisme uterin de Cazeaux), fausses douleurs de travail, avortement 
au 3® mois (Sai.). 

Pendant le dernier mois de la grosscsse, abrege le travail si tous les 
symptomes sont presents (Caul., Puls). Pendant le travail : d£chimre dens 
la l e peri ode, convulsions par excitation nerveuse, membres rigides, 
violente douleur spasmodique, augmentee par le moindre bruit. 

Maniepuerperale avec face cyanosee; elle se sent sur le point de perdre 
la tfctc. 

Comparer : Caul., Puls., Lil. tig., Sep. (id.). 

D r Aug. Schepens. 

B. — TH&R APEUTIQUE. 

Eplstaxls d’an nanp; Ires tenu, non eoagnlable i Crolal. (Horn, 
Envoy). 

I^e prnrit Intense sur (oat le corps pent etre soulag6 par Salph. ac. 

(Ibid.). 

Dans Pophthalmle des noa%eaax-nes 9 lc D r Hoy preconise Ant. tart. 
et Kal. mur., si les bords des paupieres et Tangle des yeux sont couverts 
de secretion muqueuse; Apis, si en outre il y a larmoiement; Arg. nitr., 
s’il y a secretion purulente avec gonflement des paupieres; Merc. corr. si 
la secretion est corrosive; Nux vom. % s’il y a fort gonflement des pau¬ 
pieres avec tendance a saigner, constipation et coliques. Puls., s’il y a 
secretion purulente epaisse collant les paupieres. De frequents lavages a 
Teau ti^de sont indispensables. Si la guerison n’est pas prompte, il y a 
lieu de craindre Texistence d’une infection gonorrheique. Un traitement 
local est alors de rigueur. 

D r Eug. de Keghel. 


Digitized by 


Google 




d’homceopathie 


03 


Traliemcnt homoeopathlqnc des cal titles et alopecias par le 

D r Derch y Marsal de Barcelone. 

Les medicaments suivants sont a consulter lorsque le malade sc* plaint 
de demangeaisons, prurit, sensibilite exaltee ou hyperesthesie du cuir 
chevelu : Graphites , Calcarca carh ., Lycopod., Carlo veget ., Baryta carl., 
Hepar sulpli ., China , Natrum. mur., Sulphur ., Silicea , Oleander et T'/Wa tricol. 
Lorsqu’il existe des squammes abondantes et du pytiriasis : Fluoris acid., 
Magues., Staphys., Calcar., Nectandra caparrosi et Graphites. On peut 
employer Nectandra caparrosi 1 pour 100 de teinture mere dans de Teau, 
pour frictions et lavages. Quand les cheveux sont secs et fragiles et 
qu’il existe en m6me temps des sueurs profuses : Tallium acetic., Calcar . 
carl., China et Mercurius. 

Lorsque la calvitie commence par les parties laterales : Graphites et 
Phosphorus. Lorsqu’elle commence par la partie superieure de la t£te : 
Baryta curb.. Lycopod . et Zincum. 

Lorsque la chute des cheveux se produit apres une maladie aigue 
grave : LycopodHep. sulph ., Silicea , Calcar, carl., Carlo veget., Natrum mur., 
Phosphoris acid, et Sulphur. 

Lorsqu’elle survient a la suite de pertes debilitantes : China et Ferrum ; 
a la suite de sueurs abondantes : Mercurius. 

L'alopecie se presentnnt a la suite de migraines ou de cephalalgies 
hysteriques reclame Autimon., Aururn., Calcar., Nitri acid., Hepar sulph., 
Phosphorus, Silicea, Sepia et Sulphur. Par Tabus du mercure : Hepar ou 
Carlo, veget. Par Tabus de la quinine : Bdladon. 

(Revista homcopatica de Barcelone). 

D r Lamdrkghts. 

C. — CLINIQUE. 

Tabacmn, par le D r Cn. Mohr. 

L’auteur, professeur de matiere medicale a l’Hahnemann College de 
Philadelphie, termine ce travail par les considerations pratiques suivantes: 

Defense d’uscr du tabac dans les affections de la gorge, dans les 
catarrhes pharyngiens et r.asopharyngiens. Si chez une personne usant 
de tabac le traitement nc donne pas le succes voulu, il sera prudent 
d’examiner si l’usage du tabac n’est pas la cause de Tinsucces de la indi¬ 
cation et en consequence d’interdire son emploi. En cas d’amblyopie 
chez un sujet usant de tabac ct d’alcool defendre d’abord d’alcool, puis, 
au besoin, aussi le tabac et prescrire Kal. iod. ou Nux. v. suivant les indi¬ 
cations ainsi que les lotions des veux a Teau chaude. La simple interdic¬ 
tion du tabac peut sufhre pour guerir des affections du coeur provenant de 
Tabus du tabac. Phos. convient dans Tabus du tabac associe a la neuras- 
thenie sexuelle. 

Dans Tempoisonnement aigu par le tabac le sulfate de sparteine (5 a 
20 centigrammes) regularises les fonctions du coeur ct combattra les 
souffranccs nerveuscs. 


Digitized by ijOOQLe 



Journal bei.ge 


r>4 

Ars. convient aux chiqucurs; Ignat et Nux v. aux fumeurs; Sep., dans 
les dyspepsies et les nevralgies; Lyc., dans l’impuissance; Camph. et 
Veralr ., dans la diarrhee; Calc, c., dans les defaillances; Ipec ., dans la 
nausee; Ant. tart., dans le vomissement et le collapsus persistants; Clem., 
dans la douleur dentaire provenant de carie; Plantago major , dans la 
cephalalgie intense, dans l’etai nerveux et dans la constipation. 

Hahnemann a recommande Tabacum dans la disposition chronique ail 
vomissement et aux coliques. Hartlaub et Think le preconisent dans la 
cephalalgie periodique avec pulsations comme par un marteau accom- 
pagnee de souffrances de l’estomac; dans l'insomnie avec dilatation 
cardiaque surtout s’il y a anxiete et sueur froide a la face; dans l’angine 
de poitrine si la douleur s’etend au bras gauche; dans la nausee, les 
indispositions matinales et les vomissements de la grossesse; dans la 
gastralgie et l’enteralgie; dans le mal de mer; dans le cholera infantum 
si l’enfant est froid comme glace et decouvre constamment le ventre, 
avec selles aqueuses, sueur au front et a la face; dans le petit mal a acces 
subits d’inconscience, sans aura et ne durant quo quelques secondes; 
dans la colique renale au cot6 gauche avec spasmes, forte transpiration 
et collapsus. ( North Amer. J. of Horn). 

D r Eug. Df. Keghkl. 

Les maladies ehronlqaes et qnelqaes-ons de leors prlnelpanx 

medicament*, par lc D r CEmisch de Halle. 

Tandis que les allopathes se servent de tous leurs moyens d’investiga- 
tion pour etablir, dans chaque cas particulier le diagnostic, et disent que 
sans diagnostic il n’y a pas de traitement, il est malheureusement vrai 
que, particulierement dans les maladies chroniques un diagnostic exact 
est souvent impossible. Et en outre, qu'est-ce qu’un traitement classique? 
La science est pratiquement bien loin de cet ideal. Les homoeopathes, 
au contrairc, s’efforcent de voir ce que le malade peut reveler dans le 
cours de sa maladie, de se fairc une image de l’etat present d’apres les 
sympt6mes objectifs et subjectifs, et de rechercher quel medicament 
possede dans sa pathogenese un etat aussi semblable que possible. 

C’est le diagnostic du medicament qui importe avant tout, et duquel 
tout depend. L’etudc du medicament doit etre faite complete pour chacun, 
et quand on la possede, on peut arriver aux comparisons, qui ne sont 
possibles que si Ton penetre a fond l’individualite de chaque remede. 

Chaque sujet est un individu donnant sa caracteristique a la maladie. 

Pour l’etudiant qui debute, un grand nombre de remedes presente les 
memes symptomes; l’etude de chaque medicament comme un tout, dont 
il se penetre, le preserver des erreurs, et de la servitude des ouvrages 
tlieoriques. Un vrai homoeopathe connaissant en outre l’individualite de 
son sujet, les modalites, le caractere moral, saura avec le temps, se 
degager des suggestions involontaires inevitables quand on s'Urrete aux 
seuls symptomes objectifs, ou de celui qui conserve une preference pour 


Digitized by CjOOQle 



d’hom<eopathie 


65 


tel ou tel medicament. Et partois le medicament cst applicable a des cas 
oil un sympt6me particular caracteristique fait defaut. 

En clinique on constate relativcment souvent le retour de certaines 
individualites morbides et medicamenteuses dont rauteur donne les prin- 
cipaux traits. 

Phosphore. Le maladc de Phosphore est un sujet a taille elancee, 
avec cheveux blonds fins et yeux bleus, nerveux, extremement sensible a 
toutes les impressions, a tous les bruits subits, l’orage lui donne de 
l’angoisse, ainsi que le crepuscule quand il est seul. Toute contrariete, 
toute mauvaise nouvelle le fait trembler, pendant des heures. Ses traits 
sont afftnes, ses joues rosees. Les femmes sont frappees d'une faiblesse 
particuliere, et leur sexe est particulierement sensible au medicament. — 
Tendance aux hemorrhagies, surtout nasales, de la jeunesse, qui peut 
moucher du sang, ou en rendre par l’estomac et les poumons; ou bien 
presenter des taches bleuatres, hemerrhagiques. Les os superficiellement 
situes sont sensibles a la pression. Le sommeil est mauvais, surtout sur 
le cote gauche, et interrompu par des r£vcs angoissants. Grande somno¬ 
lence le jour. Tendance au catarrhe; toux et enrouements frequents et 
tenaces, sans expectoration ou avec trainees blanchatrcs ou sanglantes. 
Appetit bon, (avec amelioration tres caracteristique par le repas), ou 
mauvais; le sujet se sent comme rempli, gonfle par les aliments. Le 
malade a souvent de la boulimie et du desir pour les boissons froides. 
Les douleurs et la faiblesse du dos le font marcher en double. Douleurs 
dans les membres au changement de temps, surtout par la temp£te. 

Kali carb. Phosphore a 2 complementaircs, Arsenic et Kali carb. Kali carb . 
est un polychreste extraordinairement indique dans les maladies chro- 
niques, trop peu employe a cause des symptomes contradictoires qu’il 
presente. Sa caracteristique cst la faiblesse generate ou locale, manifestee 
a tout effort, auquel succede la sueur bientot suivie de frisson des que 
cesse le mouvement. Les sujets sont tres-sensibles a toute influence du 
froid, et aiment a se couvrir chaudement. Ils se plaignent surtout au 
sacrum, de sensation de brisement et de froid. Ils aiment a s’appuyer le 
dos, se soutiennent avec les bras appliques sur les genoux, en courbant le 
dos. Des douleurs tres caracteristiques donnent des elancements en 
divers points ou elles se promenent, tete, cou, poitrine, abdomen, 
extremites, et surtout les 2 cotes du bas de la cage thoracique. 

Le sommeil est, en general, ties defectueux; le malade aime a s’alion- 
ger, avec un coussin sous les reins, et se couvre jusqu’au cou. Des reves 
mauvais le tourmentent, et il s’eveille entre 3 et 5 heures du matin avec 
divers malaises. Les voies aeriennes superieures sont souvent atteintes 
de catarrhe, la gorge scche, la deglutition difficile, la soif constante. 
L’estomac est ties malade; la dilatation de 1‘organe appellc ce remede 
quand surtout les eructations donnent du soulagement. La constipation 
est presque la regie, accompagnee d’hemorrhoides enormes. 

L’energie sexuelle cst tres amoindrie dans les 2 sexes, et toute activite 


Digitized by ejOOQle 



66 


Journal belge 


de ces organes affaiblit l’etat general. Lcs femmes les plus faibles peuvent 
n’avoir que des pertes rares, douloureuses, ou bien des hemorrhagics 
frequentes, d’un sang acre. Enfin l’hydropisie tie diverscs parties du 
corps n’est pas rare; elles sont souvent dues au coeur, Kali carl, est le 
meilleur remede pour arreter les progres de la decheance de l’organe et 
m£me le guerir. 

Sulfur. Sulfur confirme la loi que les symptomes individuels doivent 
£tre bien plus pris en consideration que les manifestations locales. 
L’ensemble de ses symptomes paralt convenir a toute maladie; et e’est 
souvent le remede convenable quand on ne trouve aucune localisation. 
Ses symptomes individuels sont si etendus, qti'on comprend sans peine 
comment il a donn6 d’extraordinaires resultats dans tous les cas possibles. 
La pliysionomie de Sulfur est en general plus connue que toute autre. 
Le sujet sensible a ce remede est d’ordinaire tin homine, peu recherche 
et soigneux de sa tenue, qui n’ainte pas l’eau, et supporte sans repu¬ 
gnance la malproprete, contrairement au sujet ft Arsenicum. 

II est affame, mais une fois a table, mange peu, et boit beaucoup. Son 
maintien est courbe, sa peau malsaine, pale, cujette aux eruptions, 
chaleur avec prurit, picotements, briihires. La chaleur du lit surlout 
l’incommode, son sommeil est leger. II ne laisse, mSme en ete aucune por¬ 
tion de son corps d£couverte. Ils ne savent s’ils aiment mieux le froid ou 
le chaud; un fait caracteristique est qu’ils ne peuvent trouver pour dormir 
une bonne position. Ties sensiblcs au courant d’air, ils sont tres suscep- 
tiblcs aux oatarrhes, qui rie donne que peu de secretions, mais corrosives 
et rougissant les orifices naturels d’oii ils sortent. 

La sueur est aussi corrosive, et souvent mal odorante; le sujet en 
souffre, car son odorat est subtil. II ne peut rcster longtemps debout. 
L’ascension des montagnes donne de la dyspnee. Knfin les eruptions 
interrompues par l’usagc des pommades ou autres movens externes sont 
une indication pour le remede. 

Sepia. Sepia n’est pas settlement un medicament feminin de premier 
ordre, il est utile aussi aux homines, et s’adresse a la jeunesse jusqu’a la 
vieillessc extreme. Il amene les stascs veineuses et rirregularite de la 
circulation. Mais les stascs de Sepia ne sont pas, comine celles de 
Pulsatille , exclusivement veineuses, elles s’accompagnent de congestions 
des arteres. Tout ce qui favorisc la production de la stasc augmentc le 
malaise, tout ce qui la diminue ameliore le mal. Il s’agit ici de la grande 
et de la petite circulation. 

Le repos aggrave presque tous les symptomes. que le mouvement 
ameliore, surtout au grand air. La femme sensible a Sepia dort jusqirau 
plein jour, s’eveille la vue troublee, en se frottant les yeux et se plaignant 
de mal de tete, puis, en s’habillant, devient plus gaie. Vers midi elle ne 
peut rester assise a cause des douleurs au croupion, au dos, les coups 
dans la t£te avec agitation, l’angoisse et les chaleurs, avec pieds froids. 

Le bruit que font les enfants lui deplait beaucoup, elle ne peut sup- 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


67 


porter qu’on parle dans son voisinage. Sa tristesse va jusqu’aux larmes. 
L’appetit est bon a midi et l’apres-midi donne une amelioration appre¬ 
ciable. La misanthropic du matin se change en affabilite. Ce mieux 
disparait la nuit pour faire place aux r&ves agitcs. avec palpitations, 
crampes des jambes et sueur. Le decubitus dorsal est impossible, la 
malade ne peut reSter decouverte. 

A ces sympt6mes s’ajoutent 1’essoufHement pour monter les etages, la 
toux du matin, l’inappetence, le manque de soif, la constipation, pesan- 
teur dans toutes les parties du corps, la faiblesse irritable. On observe 
aussi les pollutions nocturnes, les pertes irregulieres, abondantes, d’un 
sang noir, prec6dees de toutes sortes de symptomes. Les abaissements, 
deplacements de 1’uterus, l’inflammation des annexes avec les ecoule- 
ments interminables. Les'affections rhumatismales des organes locomo- 
teurs, n^vralgies de la hanche aggiavees par le repos et Tacte de se lever, 
et am£liorees par le mouvement, enfin ces abominables hemicranies et 
c6phalalgies sont justiciables de Sepia. 

Psoiinum. Ce medicament complete souvent Sulfur et quelquefois 
Sepia. C’est un medicament etonnant, et qu’on ne saurait rcmplacer. Le 
malade auquel il convient a l’air relativement bien portant, le visage 
frais, les formes arrondies, l’appetit marque et la digestion facile. Mais sa 
peau exhale une mauvaise odeur, que les soins d’hygiene ne font pas 
disparaltre. C’est l’odeur psorique indescriptible. Elle se d£veloppe plus 
particulierement au temps de la menstruation, epoque favorable aux 
aggravations des psoriques. Cephalalgies caracterisees par la sensation 
de faim, que le repas fait cesser, douleur du dos et des membres, gonflo- 
ment et sensibilite des glandes mammaires, acne du visage, etc. La 
menstruation est abondante, avec un liquide fonce, a caillots, et mal 
odorant. La peau secrete une sueur grasse, tachant le linge en jaune. 
Le malade est frileux, souffre de douleurs aux membres, aggravees par le 
mauvais temps. Le pus est fetide, les plaies ont mauvais aspect. Le sujet 
sensible a Psovinum est malade depuis longtemps, s’est beaucoup soigne 
sans succes. Ce medicament est bienfaisant, quand les autres remedes, 
bien choisis pourtant, n’ont produit qu’un effet peu durable. (Zeitschr. des 
Berl. Ver . homoop . Aerate, fev. 07). 

D r M. Picard. 


Digitized by CjOOQle 



68 


Journal beige 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

Leaders for the use of Sulphur, with comparisons, par E. R. Nash 
M. D., auteur de Leaders in Homoeopathic Therapeutics, Regional Leaders et 
Leaders in Typhoid Fever, Reliure percale, 1 dollar. Philadclphic, Lhericke 
et Tafel, 1007. 

Remarquable monographic de cet important polychreste. 

La symptomatologie de Sulphur est toute entiere passee en revue dans 
ses symptdmes essentiels, caracteristiques. Au cours de cette etude, le 
remede est compare & une centaine d’autres medicaments, le tout dans un 
langage clair et concis, de nature a graver dans la memoire la physiono- 
mie de Sulphur . 

II est a espercr que le D r Nash nous reserve encore quelqucs mono- 
graphics de nos principaux remedes, la comprehension de noire matiere 
medicale en serait singulierement facilitec. 

D r Sam. Vanio Ihaa.nh. 

B. — JOURNAUX. 

Nous avons re^u : Hct Ilomo'opathtsch Maandblad , fevrier, mars. - The 
North American Journal of Homoeopathy , fevrier, mars. — The Homeopathic 
World , mars, avril. — The Homoeopathic Envoy , fevrier, mars. — Revista 
homceopathica de Barcelone , avril, mai. septembre, octobre, novembre. — 
Revista homopathica do Parana, janvier, fevrier. — La Homeopatia de Mexico , 
octobre, novembre. — Boletin del hospital homeopata de Barcelone, octobre, 
novembre, decembre. — Revista de medeciua homeopatica de Porto alegre, 
novembre, decembre. — Die Allgemeine Homoopatische Zeituvg, janvier, 
fevrier, mars. — Die Homdopatische Mouatshlatter , janvier, fevrier, mars. — 
Leipsiger populare Zeitschrift fur Homeopathic, mars, avril. — The Chironian , 
decembre, janvier. — Medical Century , fevrier, mars. — The Journal of 
the British Homo'opathie Society, janvier. — La Revue Homaropatlwjnc frati(aise, 
fevrier. — Le Propagafeur de VHonuropathie, fevrier, mars. 

lloniipopathisch Maandblad. 

— Fevrier. 

De la pratique du D r F. W. O. Kallenuach. 

Divcrses cures reiparquables : Dame obese souffrant de douleurs 
nerveuses a la jambe droite gueric par L vc. C> x, deux fois par jour. 
Nevralgie dentaire gauche se montrant du matin au soir, cessant la nuit, 
guerie par Spig. G x, quatre fois par jour. Cephalalgie congestive avec 
battement a la tempe gauche gnerie par Bell. (> x. nattcin(*nts et eiance- 
ments a la tete avec surdite, suite cle rougeole; guerison par Graph. Id x, 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


69 


une fois par jour.' Migraine debutant a la nuque s’etendant au cote 
gauche de la t£te, guerie par Spig. 3 x, trois fois par jour cinq gouttes. 
Paralysie de la main, suite de compression, guerison par Rkus toxic. 3 x, 
trois fois par jour 5 gouttes. Diarrhee datant de sept semaines guerie par 
Arg. nitr. 3 x trois fois par jour. Nevralgie faciale suite d’influenza; 
guerison par Puls. 3 x et Spig. 3 x en alternance suivies de S pig. seul. 
Gastro-enteralgie suite d’allaitement guerie par Natr. mur. 6 x, trois fois 
par jour trois globules. 

Cures promptes, par le D r \V. Rolyink. 

C’cst une idee erronnee que celle de la lenteur du traitement liomoeopa- 
thique. Dans des affections chroniques existant de longue date, traitees 
souvent inutilement par Tallopathie pendant des mois ou des annees il est 
tout naturel qu’en general il faut un traitement homoeopathique de 
longue haleine. Il arrive cependant que meme dans ces affections 
l’homceopathie parvient a guerir promptement. Ainsi une dame a la suite 
d’une variole avait conserve depuis cinq ans une cephalalgie se declarant 
regulicremcnt tous les dimanches. Thuya 0, cinq globules tous les jours 
la guerit d’emblec ct radicalement. 

Un cas de frallonnement de l’estomac apres le repas existant depuis 
plus de 25 ans, guerit promptement par Carb. v. 12 x, trois fois par jour 
5 globules. Un eczema de la face existant depuis plusieurs mois guerit en 
quinze jours par Merc. s. (» x, trois fois par jour, la quantite d’une feve de 
cafe. Toux existant depuis quatre mois guerie promptement par Dros. 3 x, 
toutcs les trois heures 5 gouttes dans une cuilleree d’eau, suivie de Bry. 
Enteritc chronique datant d’cnviron deux ans guerie par Coloc. 12 x, trois 
fois par jour 5 gouttes dans une cuilleree d’eau. 

Tlic North American Journal of Homoeopathy. 

— Fcvrier. 

Quelques comparaisons, par le D r Middleton. 

Une experience de 45 annees de pratique medicale homoeopathique met 
l’auteur a meme de differencier nettement certains medicaments simi- 
laires. Il v a quelques annees Fcrr. phos ., a ete signale tomme superieur 
a Aeon, dans la pneumonic; mais tous deux ont leur indication speciale. 
Aeon, convient surtout apres une exposition a un froid intense, chez des 
sujets vigoureux; fievre intense, peau briilante, seche, grande soif, langue 
blanche ou jaune, pouls frequent, dur, respiration laborieuse, soit par la 
suractivite du cceur, soit par l’hyperemie pulmonaire; delire aigu ou 
violent, grande inquietude, crainte de la mort; toux seche, douleur a la 
poitrine, rales crepitants ; expectoration rare, tenue quelquefois ecumeuse, 
striee ou melee de sang rouge ; epistaxis. Fcrr. phos. convient au premier 
stade de la pneumonie notamment chez l’enfant; temperature elevee, peu 
ou pas de soif, pouls plein, mais souple; peu de delire, mais confusion 
des idees, radoteries, prompte irritation; constitutions debiles, anemiees; 
dyscrasies; congestions passives et secondaires; inflammation passant de 
l’un a l’autre cote ; rale ; toux avee moins de douleur que dans Aeon. 


Digitized by CjOOQle 



70 


Journal belge 


Croton tigl . et Gratiola off. ont une action assez similaire sur les intestins. 
La douleur de Croton est aigue, intense, secanto, avec gargouillement ; 
les selles sont liquides, abondantes, jaun4tres et parfois aqueuses et 
vertes, sortant par jet; aggravation apres avoir bu ou mange. Gratiola 
pr£sente les m£mes symptomes avec emission de flatulences; l’expulsion 
de la selle se fait avec force comme si on tournait un robinet, mais il y a 
moins de douleur; il y a forte soif; aggravation apres avoir bu; langue 
chargee, blanch^tre et couverte de mucus. 

Aeon., N. vom. et Merc. corr. sont des remedes de la dyssenterie. Aeon. 
et Merc. c. correspondent aux journees chaudes avec nuits froides. Le cas 
d'Acon. est pr6c6d6 de froid; fievre intense, grande soif, anxiety; selles 
rares, liquides, brunes, jaunes ou noir&tres, fetides. comme de l’herbe 
hachee; selles sanguinolentes ou de sang pur, tenesme intense et doulou¬ 
reux; douleurs rhumatismales ou nevralgiques, d61ire. 

Merc. corr. se distingue par ses fortes douleurs secantes dans le ventre, 
un tenesme intolerable, ecoulement nuit et jour d’un mucus sanguinolent; 
les douleurs du rectum persistent apres la selle; prostration, sueurs 
froides, pouls faible, symptomes de collapsus, tenesme vesical et rectal. 

Nux vom. convient aux personnes irritables, coleriques, hypochon- 
driaques, aux alcooliques. La dyssenterie est precedee de petites selles 
dures couvertes de mucus et de sang avec coliques; selles noiratres ou 
d’un sangnoir avec fort tenesme cessant apres la selle; frequents besoins 
inutiles avec sensation comme si le rectum restait encore replet; hemor- 
rholdes; aggravation matinalc ou apres un exercice intellectuel. 

Apres un examen comparatif des symptomes de Bell ., Hyosc . et Strain . 
Middleton termine par ces considerations pratiques : Hyosc. et Stram. sont 
d’excellents remedes du delirium tremens. A Stram. correspond Tegare- 
ment, le radotage, tandis que le cas a Hyosc . repond au type muscitant 
avec hallucinations effrayantes. Hyosc. est un tres bon remede dans la 
paralysie bulbaire et la paralysie agitante comme aussi dans des 6tats 
nerveux dus a une irritation du systeme sensitif. 

Etude critique des experimentations de Bryonia, par le D r Gicohegan. 

Les experimentations faites sur eux-memes en 1844 par des medecins 
autrichiens avec de fortes doses prises pendant longtemps et les empoi- 
sonnements pratiques sur des animaux n’ont malheureusement pas subi 
le contr61e d’examens microscopiques. La pretendue predominance 
d'action de Bry. a droite ne se retrouve pas dans les experimentations et 
les elancements thoraciques se montrent plus frequemment a gauche. 

L’auteur met fortement cn doute l’existence de sympt6mes de pneu- 
monie dans la relation de ces experimentations. Chez un seul experimen- 
tateur il est signale des crachats de petits caillots de sang. Mais le sang 
pouvait bien provenir d’un epistaxis concomittant. Les fausses-membranes 
produites par Curie dans la trachee d’une grenouilie par l’injection de 
teinture de Bry.' pourraient d’apres Burt n’etrc que le r6sultat d’une 
irritation mecanique. C’est encore a une irritation mecanique qu’on 


Digitized by UjOOQle 



d’homceopathie 


71 


pourrait attribuer la formation de fausses-membranes relat6e par Teste 
chcz une femme qui avait pris pendant quatre mois tous les jours 
50 centigrammes de Bry. Ici encore il aurait fallu la consecration d’un 
examen microscopique. Des experimentations sur des animaux suivies 
d’autopsies devraient etre reprises dans des milieux universitaires avec le 
concours des multiples moyens d’investigation de la science moderne. 

— Mars. 

Un coup d’oell vers 1’avenlr, par le D r Laton. 

L’encombrement des carrieres liberates et tout specialement de la 
carriere medicate n’existe pas pour l’ecole medicate homoeopathique. 
Dans bien des localites l’arrivee d’un medecin homoeopathe est ardem- 
ment desiree. Tout devrait £tre mis en oeuvre pour le recrutement et la 
formation de nouveaux adeptes. La gratuite de Tenseignement et l’alloca- 
tion de bourses d’etudes sent a preconiser. 

Mes convictions concernant la Mati&re medicate et la Thdrapeu- 
tique apr&s plus de trente annndes de pratique, par le D r Hawkes. 

Plaidoyer bien document^ en faveur des 30 mes , des 200 n,es et des 1000 mC8 . 
Dans la reprise d’experimentations de medicaments decrits par Hahne¬ 
mann, IIering et d’autres l’auteur met en garde contre l’elimination de 
certains symptomes au premier abord singuliers. Tout bizarres qu’ils 
puissent paraitre ils peuvent a un moment donne avoir leur utilite pratique. 

Influence et valeur de la Mati&re Mddicale homoeopathique, par le 
D r Aurand. 

L’auteur a deloppe devant le dernier Congres les quatre propositions 
suivantes : 1° L’homceopathie a exerce et exerce encore une influence de 
loin superieure a tout autre systeme de medecine. 2° Qu’elle a imprime 
des modifications importantes a la vieille Ecole. 3° Qu’elle est parvenue a 
changer completemcnt l’attitude de la vieille Ecole. 4° Que les signes du 
temps montrent que l'homoeopalhie finira par supplanter la Mature 
Medicale et la Therapeutique de la vieille Ecole. 

D r Eug. De Keghel. 


lie vista homoeopatlea de Barcelone. 

— Janvier 1000. 

Danger des rem^des allopathlques usuels, par le D r Imfeld. 

L’auteur expose les effets nuisibles que peuvent produire certains 
medicaments employes journellement en allopathie, tels que la Quinine, 
les B remit res. les lodures , le Phosf>hore, VAcide boriqne et le Salicylate de soude. 

— Avril J006. 

La Variole, par le D r Suriol. 

Definition, varietes, symptomes, complications, diagnostic, pronostic, 
anatomie pathologique, pathogenie et etiologie de cette affection. Le 
traitement est prophylactique, hygienique et pharmacologique. Le traite- 
ment comprend Vaccininum 6, Variolnm 200 et la Vaccination. 


Digitized by CjOOQle 



72 


Journal belge 


Pourle traitement medical, les medicaments de fond sont : Vaccininum, 
Antimou. tart.. Sarraccnia et Variolinum. L’autcur aborde ensuite le traite¬ 
ment particulier de chaque pericde de la maladie. 

— Mai 1006. 

La Mdningite et son traitement, par le D r Pjnart. 

Description de la meningite et de scs diverses varietes. Au point dc vue 
du traitement, l’homoeopathie est de loin supericure a l’ancienne ecole, 
car elle possede de nombreux medicaments capables d’influencer favo- 
rablement cette affection; la therapeutique allopathique est nulle. 

Les ferments mdtalliques et les doses Inflnltdslmales, par le 
D r Moragas. 

Le D r Rodin formulc les conclusions suivantes : 1° Les metaux arrives 
a un degre extreme de divisibilite, sont capables de produire des actions 
ph ysiologiques considerables, hors de proportion avec la quantite de 
metal employee. Ces metaux, agissant a doses qui jusqu’a ce Jour avaient 
cte considcrees comme inactives en therapeutique, impressionnent 
profondement les actes chimiqucs de la vie, et sont probablement destines 
a jouer un role important dans la therapeutique moderne. 

Hahnemann a decouvert tout cela il y a plus d’un siecle. 

— Sept: mb re 1006 . 

Traitement du rhumatisme, par le D r Derch y Marsai.. 

Dans le rhumatisme aigu Tauteur recommandc Aconit, puis Katrum 
salicyl. 1 x, 2 x ou 3 x, m6ine lorsqu’il existe un etat febrile. Ce dernier 
medicament lui a donnj d’exccllcnts resultats lorsque Brvoit. et Rhus. 
restaient sans effet. II preconise encore Cansticum , Rhododcitdrum , Vera- 
iritm veride,, PuhatilKalmia , Actcva et Ranouculus , d’apres les symptomes. 

Dans le rhumatisme chronique, lorsqu’il y a epanchement dans les 
synoviales : Apis, Bryonia et Cautharis ; lorsque le perioste est envahi : 
As/i fa’lida. Dans le rhumatisme musculaire : Arnica et Actara. Dans le 
rhumatisme des petites articulations : Rnta. Dans le rhumatisme des 
parois costales : ScilJa et Ranouculus ; dans la pericardite : Spigclia. Dans le 
rhumatisme goutteux : Lithium carb.\ dans le rhumatisme noueux on 
obtient d’excellents resultats du nouveau medicament Equafdium policc- 
folum. 

Alopecies et Calvities; dtude de leurs causes et traitement, par 

le D r Manuel Moragas. 

L’auteur etudie les causes de l’alopecie et de la calvitie ainsi que les 
divers parasites qui peuvent envahir lc cuir chcvclu ; il expose ensuite 
les principales regies de prophylaxic ct d’hygienc. Pour le traitement 
homoeopathique, voir documents. 

— Oclobrc 1906. 

Hernie crurale dtranglde; sa gudrison, par le D r Pinart. 

C’est le cas d’une femme de 78 ans presentant line hernie etranglee 
avec vomissements, face pale, sueurs froides, pouls frequent et petit, 


Digitized by CjOOQle 



D*HOMCEOPATHlfc 


73 


respiration haletante, nez effile et levres violacees. Ipeca et Opium 30 
furent administres en premier lieu. Les tentatives de reduction resterent 
jnfructueuses. Un chirurgien appele en consultation conscilla l’operation 
immediate, mais la malade qui avait confiance dans le traitement homoeo- 
pathique s’y refusa. Le D r Pinart administra alors Plumb. 12 et Nux 
vom. 30, puis Bclladon. et Opium G. Apres quelques jours, il r£ussit a 
reduire la hernie et la guerison se fit rapidement. 

— Novembre 1906. 

Deux nouveaux medicaments : Vermes pinosus et Thymus realis , par le 
pharmacien Gort. Voir documents. 

Re vista homoeopathica do Parana (Bresil). 

— Janvier 1907. 

Traitement homceopathique des affections tropicales, par le 

D r Nilo Cairo. 

Le D r Nilo Cairo se propose de publier une serie d’articles sur le 
traitement homceopathique des maladies tropicales. II commence par le 
Beriberi. 

Le Beriberi est une affection caracterisde habituellement par des oedemes 
et des paralysies simultanees dependantes de lesions peripheriques des 
muscles ou des nerfs et se produisant dans les climats tropicaux ou dans 
les pays temperes sous l’influence de circonstances speciales. 

II faut distinguer deux formes cliniques : La forme paralytique ou atro- 
phique , ou predominent les troubles de la motility et les atrophies 
musculaires; les oedemes sont peu prononces; et la forme oedemateuse ou 
mixte dans laquelle, a c6te des troubles sensitifs et moteurs, il existe des 
oedemes et des epanchements divers. 

L’auteur decrit ensuite les principaux symptomes de cette affection, 
et passe au traitement. Dans la forme paralytique, Veralrum alb. est le 
remede le plus important d’apr^s l’experience des medecins homoeopathes 
bresiliens; puis viennent Plumb. Rhus, tox ., Nux. vom.. Argent, nitr ., 
Phosphorus et Carbon, sulfuralum. Dans la forme oedemateuse : APis.. Arsen. 
et Helleb. 

— Fevrier 1907. 

Traitement homoeopathique des affections tropicales, par le 

D r Nilo Cairo. 

Dans ce second article, 1’auteur aborde l’etude d’une affection appelee 
vulgairement La Gale des bedouins. 

C’est une eruption cutanee vesiculeuse ou papuleuse qui parait ^tre 
produite par une transpiration excessive due a la forte chaleur des 
climats tropicaux. Chez les individus robustes, cette affection est benigne; 
elle devient plus serieuse chez les enfants, les femmes enceintes, les 
personnes delicates. Elle se presente sous trois formes cliniques : 
Sudamina , Forme miliaire et Lichen tropicus. Les medicaments sont : Pulsatil , 
Croton. y Rhus., Sulphur , Apis , Arsenic ., Bryonia et Urtica Urens. 


Digitized by VjOOQle 



74 


Journal belgE 


Clinique homoeopathlque par le D r Olyntho Dantas. A propos d’un 
cas d’ulcere svphilitique du cuir chevelu qu’il a gu£ri par divers medica¬ 
ments homoeopathiques, l'auteur rappelle les indications de Niirt acid., 
Aurum mur., et natr., Hcpar Sulph., Hydrastis canad.. Kali bichrom., Mcrcur. 
bi-iodatCinnabar et Kali, iodat. dans la syphilis. II est adversaire des 
injections mercurielles dont il a vu des resultats d£sastreux. Dans le 
rhumatisme syphilitique il recommande Stillingia 6 ou 12. 

La homeopatlca de Mexico. 

— Octobre 1906 . 

Blennorrhagie, par le D r Ricordo Vargas Pardo. 

Les causes predisposantes sont : la diathese psoriquc et rhumatismale, 
Tabus des liqueurs alcooliques et des aliments stimulants, Texcitation 
fr£qucnte et prolongee des organes genitaux, Tintroduction de corps 
Strangers dans Turethre ou le vagin. La cause determinante est le colt 
avec une personne infect^e. Les 616ments de diagnostic sont: le tenesme, 
T6coulement et la presence du gonococus. Les complications sont : 
le retr6cissement, la nephrite, l’orchite, Tepididymite, l’arthrite, l’opthal- 
mie, l’inflammation du conduit auditif externe, des fosses nasales, de la 
bouche, du larynx, etc. 

Comme medicaments homoeopathiques : Aconit, Aethiops miner ales, 
Cannabis sativa, Cantharis , Capsicum } Gelsemin, Hcpar. sulph.. Jacaranda , 
Kali muriat., Lachesis, Lycopod., Mcrcur., Vivus et Corros, Mezereum , Nec- 
tan dr a, Nux. vomNilri acid., Pulsatil., Uran. nitr., Schleria , Sabina, Sepia , 
Stillingia , Sulphur, et Thuya. Blennorrheinum 30 a produit de bons resultats 
chez quelques malades; a la 200° il est employ^ comme prophylactique. 

— Novembre 1906 . 

Notes sur l’anasarque, par le D r Miguel Diaz Heredia. 

L’auteur examine les causes et les symptomes de Tanasarque et expose 
les indications de Aconit., Bryonia, Cantharis, China, Digit., Dulcam. Graphites, 
Hcpar. sulph., Pulsat., Apocyn., Apis mel., Sulph., Asclepias, Colchicum , 
Helonias , P run us spin., Carbo veget., Fluorts acid.. Capsicum et Eupator. perf. 

Itolelim del hospital homeopata de Barcelone. 

— Octobre, novembre et decembre. 

Statistique. 

Pendant l’annee 1906, 201 malades dont 119 femmes et 82 enfants on( 
ete admis a l’hopital homceopathique de Barcelone. 

Le nombre de d6ces a ete de 17. 

Au dispensaire de l’hopital, les medecins homoeopathes ont donn£ 
25,330 consultations. 

Diarchies Infantiles, par le D r Tomas Homedes. 

Apres quelques considerations sur la mortaiite infantile par la diarrhee 
en Espagne et dans les divers pays, Tauteur aborde Tetude des causes de 


Digitized by CjOOQle 



D*HOM(EOPATHIE 


75 


la diarrhee II adopte la classification du D r Comby qui est la plus utile en 
pratique et distingue : 

1° La diarrhee des nouveaux-nes nourris exclusivement au sein. 

2° La diarrhee des enfants soumis a 1’allaitement artificiel ou mixte. 

Cette derniere se subdivise en diarrhee simple ou lienterie, en diarrhee 
verte ou infectieuse, en diarrhee choleriforme. en diarrhee du sevrage, et 
en diarrhee chronique. 

La suite de cet interessant article paraltra dans le numero prochain. 

Reviata de medicina homeopatica de Porto Alegre \Bresil). 

— Novembre et Decembre i906. 

Cas cliniques, par le D r Ignacio Cardoso. 

1. Une dame de 25 ans etait atteinte de violente douleur a la region de 
l’estomac avec vomissements frequents, diarrhee, fievre de 41°. Les deux 
m£decins allopathes qui la soignaient diagnostiquerent un typhus abdo¬ 
minal et avaient perdu tout espoir de sauver la malade. Le D r Cardoso 
reussit a la guerir en 17 jours par Baptisia , Bryon , Hyosciam.^Ignatia et Cojjea. 

Dans un autre cas tres grave de typhus complique de pneumonie, 
Baptisia , Arsen. alb.. PhosphorAntim. tart, et Bryon. amenerent laguerison 
complete au bout d’un mois. 

D r Lambreghts. 

/illgemeine homoeopathische Zeitang. 

— Janvier 1907. 

E. von Behring et rtiomceopathie, par le D r Sellentin. 

Le professeur von Behring qui s’est exprim6, il y a quelque temps tout 
k fait en faveur de la methode homceopathique, vient dc g4ter ce beau 
mouvement de tolerance en attaquant injustement, non pas la methode, 
mais ses representants, les medecins homoeopathes. Le D r Sellentin 
envoie au professeur von Behring une reponse, mettant en evidence la 
superiorite du traitement institue, au lit du malade, par les homoeopathes 
sur le traitement de l’ecole dite physiologique. 

— Fevrier. 

Lo prlncipe homceopathique dans la thdrapeutique gdndrale, par 

le D r SCHLEGEL. 

Cet article qui a paru d’abord dans un jo urnal de m^decine allopathique 
Die Aerzlichc Rundschau met en evidence Tapplication de la loi des sem- 
blables dans la therapeutique habituelle. Ce sont des travaux de ce 
genre, publies dans la presse medicale officielle, qui sont le mieux a 
m^me de repandre la connaissance de notre methode et de rapprocher 
nos antagonistes qui nous combat.ent parce qu’ils ne connaissent pas 
nos idees. 

— Mars. 

Allopathie, homoeopathic, Isopathie, par le Dr Esch. 

Article ayant pour but une fusion des methodes de therapeutique sous 
le nom general de « medecine biologique ». 


Digitized by OjOOQle 



70 Journal bei.ge 

Un cas de calculs biliaires compliqud de calculs ndphretiques, par 

le Dr Sellentin. 

Relation d'un cas grave de calculs, traitcinent liomceopathique. guerison. 
L’auteur fait suivre son observation cliniquc de quelques reflexions, 
constatant entre autres choses que l’intci vention operatoire pent souvent 
etre rcculee et memo evitee par un traitcinent homo** >pathique pourvu 
que celui-ci soit de longue duree. 

Homttopathlsche Monatsblnttcr. 

— Janvier . 

Cas cliniques, par le D r Karl Kiefer. 

La typhlite, par le D r Gruhel. 

Etude pathologique de cette affection. 

— Fevrier. 

Epaisslssement chronique de la mtiquetise uterine, par le D r K es¬ 
se l ring. 

Le traitcinent homoeopathique de cette affection est preferable an 
curettage, quoique le premier soit plus long. Le plus souvent les medica¬ 
ments indiques sont : Nttxvoin. et Calcarea carbonica a la Id 1 -* oil dilu¬ 
tion, une fois par jour ou tons les deux jours. 

— Mars. 

L’influenza, par le Dr R. Haehi.. 

Dans l’epidemie de cet hiver Gelsemium sempervirens s’est montre ties 
efficace. L’auteur a du recourir aussi souvent a Rumex crisp us contre la 
toux caracterisee par un chatouillemcnt a la gorge et a Bryonia pour le 
catarrhe des bronebes. L’auteur signale aussi les services rendus dans 
cette maladie par Ipeca , Eupatorium , par Scutellaria lateriflora en cas d’in- 
somnie, ainsi que par Avcna saliva contre l’insomnie et l’inappetence ; par 
Chininum arscnicesum cn cas de prostration; enfin par 'Melilotus quand la 
ccplialalgie persiste apres guerison de rinfluenza. 

Dr Ern. Nvsskns. 

EPAri Medical. 

— Janvier, fevrier et mars 1901. 

Monsieur P. Jousskt, s’eleve contre la pratique de certains homceo- 
pathes de prescrire des doses uniques ou ties espacees de haulcs dilutions 
dans les maladies chroniques. 

II avoue que la question des doses rcstc encore ouvertc : La cliniquc 
seule, dit-il, doit prononcer dans le debat. Or, la cliniquc etablit les 
4 propositions suivantes : 

1° II existe incontestablement des faits de guerisons par les doses 
infinitesimales suivant la regie de similitude. La pratique de millicrs de 
medecins homocopathes demontre la certitude de cette proposition. 

II existe des faits non moins certains de guerisons. par des doses 


Digitized by LjOOQLe 


D^HOMCEOPATHIE 


77 


ponderables de medicaments administres suivant la loi de similitude. Le 
traitement de la syphilis et de la fievre intermittent^ et tous les faits de la 
tradition designes par Hahnemann sous le nom de guerisons homoeopa- 
thiques dues au hasard, temOignent de la v6rite de cette assertion. 

3° II n’est pas possible de contester, que ccrtaines maladies determi- 
nees, la pneumonie, la pleuresie, la diarrhee, etc., peuvent £tre gueries 
par le medicament indique par la loi de similitude, que ce medicament 
soit donne a la dose massive ou a dose infinitesimale. La pratique de 
certains medecins qui donncnt toujours des doses massives ou au moins 
ponderables de Bryone , de PJwsphore , d'Arsenic, tandis que d’autres pres- 
crivent dans les monies cas les memes medicaments a la 6 me dilution, est 
une preuve de la verite de cette proposition. 

4° Cependant, il y a des cas averes ou les doses attenuees et les doses 
ponderables ne peuvent se remplacer. Le traitement des fievres inter- 
mittentes et de la Syphilis par les doses attenuees de medicaments, aboutit 
a des insucces d’une importance telle que la sante des malades et leur vie 
memo sont compromises, par une semblable pratique. D’un autre cote, 
jamais la poudre de charbon de Belloc ct le lycopode employe pour 
poudrer les petits enfants ne produiront les guerisons que ces deux medi¬ 
caments en dilution, donnent chaquc jour aux medecins homoeopathes 
dans les cas les plus graves et dans les maladies les plus opiniatres. 

Les mdtaux colloYdaux cn tbdrapeutique. — II y a environ 45 ans 
que l’anglais Graham a donne le nom de colhides a des corps qui mis 
en solution, ne peuvent pas dialyser a travcrs une membrane animale, 
par opposition avec les sels qui peuvent passer a travers cette membrane, 
les cristalbides. Outre une serie de corps organiques, albumine, gelatine, 
dextrine, glycogene qui ne peuvent se dissoudre dans l’cau qu’a Fetat 
collolde, nombre d’autres corps chimiques, d’une absolue insolubilite 
dans l’eau peuvent donner, dans ce liquide, un melange d’une extreme 
tenuite, de particules si petites qu’elles echappent aux rccherches du 
microscope, melange cependant aussi stable que le serait une vraie 
solution. C’est au moyen do l’eclairage lateral par un prisme qu’on 
parvient a donner aux particules en suspension une luminescence propre, 
les revelant comme un semis de points lumineux animes de mouvements 
browniens. 

Un procede rapide pour la preparation des metaux colloldaux est 
celui de l’arc electrique, qui produit une pulverisation extreme du metal, 
si l’on fait jaillir une etincelle entre deux lames de ce metal plongees 
dans l’eau. 

Par ce procede, la division des metaux serait plus parfaite que celle 
obtenue par nos triturations. La fabrique allemande de Merck fournit 
les solutions collotdales meres. (D r Picard, de Nantes). 

Traitement de la pneumonie par les metaux colloYdaux aussi 
appelds ferments metalliques. — Monsieur Albert Robin a fait a ce 
sujet une communication a l’Academie de medecine a la seance du 


Digitized by CjOOQle 



78 


Journal bblge 


4 d6c. 1900. M. Robin applique au traitement de la pneumonie la 
therapeutique naturiste y nee de la conception hypocratique, par opposition 
a la therapeutique galcttique dont l’objet etait de combattre directement In 
malndie . 

Dans le cas particular, • cette therapeutique consiste a donner a un 
malade atteint de pneumonie un medicament qui chez l’homme sain, 
produit des phenomenes analogues aux evacuations critiques, precurseurs 
de la guerison de la pneumonie. 

Les doses employees sont infinitesimales; elles varient de 0,000009 
a 0,000002 par centimetre cube. 

Voici ce que la clinique enseigne au point de vue de la crise urinaire 
chez les malades atteints de pneumonic. Pendant la p^riode de deferves¬ 
cence et m£mc souvent la veillc, il se fait une decharge d’uree ou d’acide 
urique qui apparaissent oomme la signature de la crise. Ces decharges 
peuvent atteindre la dose de 40 gr. d’uree et 1 gr. d’acide urique dans 
Purine de 24 heures. 

Dans sa communication faite a l’Academie de Medecine en 1904, 
M. Robin avait demontr6 que, chez l’animal sain, les ferments m^talliques 
produisaient l’augmentation considerable de l’uree et les autres symptOmes 
qu’on observe chez les pneumoniques pendant la crise urinaire. M. Robin 
traite ccs pneumonies par des injections de ferments m6talliques. 

Sur 53 cas traites M. Robin obtint 47 guerisons et 7 deces. 

A cette occasion, le D r P. Jousset relate Thistoire de l’introduction du 
traitement homceopathique par J. P. Tessikr a l’hdpital Trousseau (alors 
S tc Marguerite). 

Accidents mercuriels. — A la Societe m6dicale des h6pitaux de 
Paris, M. Letulle relate un nouveau cas de mort par stomatite mercu- 
rielle a la suite d’injections d’huile grise. 

II s’agissait d’une jeune femme soup 9 onnee de syphilis et trait£e 
pendant cinq mois au moyen de vingt et une injections d’huile grise, qui 
succomba soixante-sept jours apres la derniere injection a une stomatite 
mercurielle compliqu6e de necrose du maxillaire inferieur et de gangrene 
du plancher de la bouche et de la face inferieure de la langue. 

M. Chauffard a dans son service, une jeune femme qui a pr6sente 
des accidents des plus graves apres quatre frictions de 2 grammes 
d’onguent mercuriel faites en deux jours. II faut se rappeler, dit-il, 
que chez les sujets predisposes, des doses m£me moderees peuvent 
causer des accidents. 

D r Aug. Schepens. 


The British Homoeopathic Review. 

— Mars 1907. 

(Fusionne avec le « Monthy Homoeopathic Review »). Editeurs : 
D rs Me Lachlan, Ord. et Stonham. 

L’lnfluenza k Oxford. Cette annee la forme predominante de l’epid6mie 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


79 


a £te la forme gastro intestinale; avec un trait caract6ristique : faiblesse 
et m6me perte complete de puissance du sphincter anal. Aloes, Vcratr. alb., 
Baptisia, Arsenic, ont ete les remedes principaux. 

Symptomes et Diagnostic au point de vue homoeopathique, par 

le D r Mac Lachlan. 

Le progrfes de l’Homoeopathie en Angleterre, par le D r Ord. 

l c partie. Dans la Metropole : 

Deux cas de Natrum muriatlcum, par le D r Stonham. 

Sympt6mes morbides d'usage en exces de sel de cuisine gueris par 
Natr. muriat. 30 e . 

Vertlges et bourdonnements d’oreilles avec cas k l’appui, par le 

D r Speirs Alexandre. 

l c Cas : SaHcyl. de soude 3 x; 2 e cas : China sulf. 3 e et Ars. iod. 3 e x; 
3® cas : Gelsem 3® x et Chin. sulf. 3 e ; 4 e cas : China sulf. 3®. 

Cas cllniques, par le D r W. Berridge. 

Cas 3® : Indium melallicum cm. Fincke; enfant age 10 ans, constipation; 
selles a evacuation tres difficile. 

Cas 4® : Phosphorus, cm. Fincke. Miss... a gee 45 ans; toux. 

Cas 5® : Hcematoxylm. 200. Miss... ag6e 45 ans; enrouement. 

D r W. Clowes Pritchant. 

Cas 1® : cas d’intoxication par un onguent terebenthine : Apis et 
Phosphorus. 

Cas 2® : Nux vomica dans la sciatique. 

Cas de pratique au London Homoeopathic Hospital, par le Dr Roder- 
son Day. 

Hypertrophic amygdales et adenoldes : Tuberculin 30 et Baryta carb, 12. 

Hematurie et nephrite chronique : Tcrebcnth. 3 suivi de Cantharis 6, avec 
repos au lit et di6te appropri&e termine par Plumb, carb. 30. 

De l’opium dans les cephalees : toux, cephalee. Opium 12, 3 fois par 
iour. 

Retour de symptomes de malaria apres 18 ans de repos, gueri par 
Natrum muriaticum 30. 

Cas d’empyeme du sinus frontal : gueri par Silicea 30, rapporte par le 
D r Hervey Bodman. 

— Avril 1901. 

Typhus cdrdbrospinal, par le D r Me Lachlan. 

Article original ties interessant et complet sur le sujet : avec introduc¬ 
tion, synonymic, mortalite, lesions microscopiques, symptomatologie, 
complications, suites. Diagnostic avec : attaque bilieuse; le debut du 
glaucome aigue; le tetanos; la diphterie; le purpura hemorhagica; la 
fievre typholde; le typhus fever; la pneumonie; le rhumatisme articu* 
laire aigu; la menlngite tuberculeuse; la scarlatine maligne; la variole 
maligne. 

Le traitement : A conit, Bellad ., Apis mellif, Cicuta , Camphor a, Cro talus, 


Digitized by LjOOQle 



80 


JOVKNAL 13ELGE 


Gelsemium, Opium , Helleborus , Veratrum viridc, medicaments encore utili- 
sables : (lithusa, Argent nitric , .4 rsenic, Cimicifug. i, Cuprum acel , Digitalis . 
Lachcsis, Pltosph ., R//ms. fo.v., /fwr. 

Bellad. et Sulfur. — II faut individualiser chaque cas et le comparer avec 
les divers remedes dc la Matiere medicale. Quant a la dose, il est partisan 
des hautes dilutions. D’apres lui le D r Guernsey utilisait avec le plus de 
succes depuis le 200° jusqu’a la 40 m . 

Le Camphora, devrait etre utilise sous forme de teinture de Rubini. 

Carle de l’os calcaneum : T, G. age de 13 ans : inflammation du 
calcaneum droit, au cote externe; Oct. 19(45. Bellad. 1 x,, Hepar stdf. 3 x, 
Silicca 3 Calc. phosph. 3, Tuberculin. 30 et incisions et drainage et 

rugination de l’os. Albuminurie suite d’Influenza, guerison : Tcrcb. 3 x.; 
puis Ars. alb. 3 x., Tcrcb. 3 x. 

Med leal century. 

— Janvier 1007. 

Experience de trente et un ans dans le traitement des flfevres 
mdrldionales, par IIknry R. Stout, M. D. Jacksonville, Fla. 

Natrum mnriaticum 200 est le remede qui a donne les succes les plus 
constants. Ignatia tient le second rang, Arsenicum et Nux vomica sont aussi 
tres utiles. Lorsque les acces de fi6vre intermittente sont supprimes par 
la quinine, Ipeca provoque leur retour puis leur guerison s’obtient soit par 
Ipcca soit par Natrum mnriaticum. 

Dans la fievre continue Bryonia est le meilleur remede. ( Gelsemium , 
Baptisia , Rhus tox ., Nux vomica). 

Dans la fievre jaune outre les remtkLs prementionnes il recommande 
Ipcca , Arsenic, Lachcsis , Crofalus , Carbo vcg., A con if et Belladonna. 

L’Homoeopathie et la fifevre jaflne par W. A. Denvky, M. D., Ann 

arbor, Mich. 

Aconil, Belladonna, Bryonia, Camphora au debut de la maladie: Arsenicum 
Crotalus, Carbo vegetapilis dans les cas continues constituent les principaux 
remedes. Arsenicum et Carbo veg. ont fait leurs preuves comrae remedes 
preventifs. 

Grace a ce traitement la mortalite de la fievre jaune ivest que de 5 °/ 0 . 
e’est la le resultat obtenu en 1878 lors de la terrible epidemie et basee sur 
le traitement de G5G9 cas. Dans cette ineme epidemie la mortalite par 
le traitement allopathique varia de 30 a 50 °/ 0 . 

■— Fevrier 1007. 

La bouche de Fenfant par W. R. Hinsdale M. D., Ann arbor, Mich. 

Comme remedes convenant aux troubles de la dentition l’auteur signalc, 
A canity Belladonna , Chamomilla, Cotfca, T errain phosphoricum. Calcarea carbonica 
et Calcarea fhosphorica seront tres utiles s’ils correspondent a la constitution 
de Tenfant. 

Mercurius solubilis, Kreosolum et Stapliysagria correspondent a la carie 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


81 


dentaire avec ulcerations des gencives. Pour la stomatite outre les lavages 
soit a l’cau sterilisee, soit a l’eau additionnee de Borax, ou d’Hydrastis, 
Calendula, Arnica, Baptisia, Echinacea l’auteur reeommande avant tout 
Mercur'tus , puis Hydrastis , Kali bichromicum y Nitr . acid ., Arsenicum Album , 
Baptisia , Bryonia , Borax. 

Allium cepa par Lewis E. Inman, M. D., Oklahoma city. 

Etude pathogenetique de ce remede experimente en 1847 par Hering. 
A peu de symptomes pres, c'est la reproduction de la pathogenesie 
constitute par Hering. 

Phosphorus. Unc etude pratique, par P. W. Shedd, New York. 

Etude de matiere medicale terminee par un index clinique ou les 
maladies ou etats cliniques demandant Phosphore sont passes en revue. 

Revue homoeopathIque franealse. 

— Janvier 1907. 

Au cours de la seance de la societe frai^aise d’Homceopathie, le 
D r Nebel de Davos, dc passage a Paris, emet quelques considerations 
sur Baryta carbonica. II signale son action dans les affections du pancreas 
(cancer et affections chroniques). Beck reduisit par ce remede, cn l’espacc 
de deux ans, une volumineuse tumeur de la rate. 

Les symptomes mentaux de Baryta carbonica sont aussi trop negliges. 
Le sympt6me « Scrupulosite exageree » lui fit administrer le remede a 
la 12000, une seule dose, a une dame malade depuis 6 ans presentant 
comme symptdme dominant une tendance particulierc au scrupule. 
La m.indre action etait pour elle un sujet de scrupule. Ellc avait peur 
de manger, de boire, de se promener, elle ne dormait plus et etait 
arrivee a un profond degout de Texistence. 

La guerison fat radicale, Aurttm 200 donne d’abord, n’avait amon6 
aucune amelioration. L’actton de ces ties hautes dilutions etant misc en 
doute par le D r Marc Jousskt, le D r Nebel repond qu’au lieu de nier, on 
ferait mieux d’experiinenter. A Tautopsie il a trouve des lesions trds 
differentes, a i’oeil nu ct au microscope cliez des cobayes traites pendant 
tres longtemps a l’aide d'injections dc tuberculine variant de la 30« a 
la 500 e . II met a la disposition de la societe les photographies des coupes 
montrant les differences tres nettes qui existent entre la 30 e et la 500«. 

i^sculus hippocastanum, par lc D r Leon Vannier. 

Etude de matiere medicale. 

Quelques caract&res homoeopathiques du mercure, par le D r Ville- 

CHAUVAIX. 

Relation d’unc intoxication hydrargvrique par obturation dentaire 
publiee par Alfred Martinet (Pressc medicale, juillet 1905). Elle corrabore 
rhomoeopathicite du mercure et de la syphilis. En effet du c6t£ de la peau 
1’erytheme « en cale^on » a lliypogastre et aux cuisses, envahissant les 


Digitized by ijOOQLe 



82 


Journal belge 


les autres parties du corps; puis l’eruption prenant un caracfere erythe- 
mato-maculeux correspondent a la roseole syphilitique, aux syphilides 
cutances, macules, papules. La glosso-stomatite avec exsudat grisatre 
correspond aux plaques muqueuses. 

L’exsudat grisatre, diphterolde confirme Thomoeopathicite du mercure 
dans la diphterie. 

Angine diphtlrique post-scarlatineuse, par le D r Villeciiauvaix. 

Relation demontrant la valeur bien connue du cyanure de mercure. 

D r Sam. Vanden Bekghe. 


Ndcrologie 

Nous avons la doulcur d’apprendre la mort de M. lc D r Leo de Perry, 
qui vient de d£c£der a Bordeaux, a l’4ge de 77 ans, apres une longue et 
cruelle maladie. 

Le corps medical homceopathique de Bordeaux, deja 4prouv4 par la 
disparition depuis moins d’un an de deux veterans de notre Ecole, les 
docteurs Le Blay et Charoppin, a eu a deplorer une nouvelle perte, qui 
l’a 6mu profondement en la personne du regretfe D r Leo de Perry, hier 
encore son venerd Doyen. 

M. lc D r Leo de Perry, ne a Vitrac (Charente) en 1829, fit ses etudes 
medicates a Poitiers, puis a Paris de 1850 a 1860, annee ou il passa sa 
these et s’installa 4 Franzac dans la Charente en 1862. 

A peine arriv6 dans cette commune, une amie de sa famille, M ,lc do 
Chasteigner, une fervente homoeopathe, le convertit a l’Hahnemannisme. 
M lle dc Chasteigner avait ete initiee a notre doctrine par le Marquis 
de Nunez, medecin de la Cour d’Espagne. Elle soignait tout le pays et, 
lors dc l’epidemie de cholera, elle fit des prodiges grace a nos ’dilutions. 
Le D r de Perry etait un esprit trop sagace et trop affine pour assister 
d’un ceil indifferent 4 d’aussi prodigieuses guerisons. 

Trop heureux d^entrevoir peut-^tre une voie plus sure en tlferapeutique 
et se souvenant de cette devise : « Plato amicus sed magis arnica v4ritas », 
le D r Leo de Perry se mit done 4 Toeuvre, et grace aux observations d’une 
clinique journalfere acquit tres-vite la pratique de l’Homoeopathie. II lui 
frllut pas mal de courage et de tenacity pour faire accepter a toute 
une population une medecine si differente dcs preparations pharmaceuti- 
ques traditionnelles. 

Mais desormais convaincu des bienfaits de la nouvelle methode, avec 
une ame d*ap6tre et une foi ardente dans THahnemannisme,. il alia 
de Tavant, se souciant peu des sarcasmes et des railleries de ses adver- 
Saires, auxquels il repondait d'ailleurs victorieusement par des succes 
retentissants. 


Digitized by Google 



D^HOMCEOPATHlE 


83 


II accomplit en effet des cures merveilleuses. Sa renomm6e grandi$sant> 
il vint s’installer a Angouleme oil il avait deja un gros noyau dc clientele, 
C’etait l’epoque hero'ique ou le D r Moreau combattait le bon combat et 
luttait dans un proces celebre contre le corps medical et pharmaceutique 
d’Angouleme. En m£me temps le D r Bourges mourut a Bordeaux en 1869. 
Des parents du D r de Perry voyant une place vacante aussi considerable 
l’appelerent dans cette ville. 

Tres rapidement il conquit a cote du D r le Comte de Bonneval une 
brillante situation. La pendant pr4s de 38 ans il pratiqua la mddecine 
homoeopatliique avec un succes prodigi:ux et un desinteressement absolu. 

Hautement appreci4 et tres-estime de ses confreres, m6me des confreres 
allopathes, il etait adore de ses nombreux clients. Son d6vouement au 
service d’un savoir reel se prodiguait aussi bien aupies du pauvre 
que du riche. 

Tandis que sa charite inepuisable pour les malheureux l’avait rendu 
populaire jusque dans les departements voisins il s*6tait fait une place 
de choix dans la haute societe, grace 4 la distinction de ses manures, a la 
culture et 4 la finesse de son esprit, a l’attrait de ses causeries relevees si 
agreablement de verve gauloise. 

Si bien que M. Leo de Perry tres en faveur dans toutes les classes 
sociales eut dans la plenitude de son activite professionnelle un des 
cabinets les plus suivis et une clientele da ville et m£me regionale des 
plus florissantes. 

La vie du D r de Perry fut toute consacree aux malades. Il ne put 
publier des Etudes sur la doctrine comme il y songeait souvent. C’est lui 
qui de concert avec M ,le de Chasteigner et le Marquis de Nunez firent 
les premieres experiences pathogenetiques sur Tarcntula his panic a . 

Depuis les premieres atteintcs de son mal, qui dataient d’une huitaine 
de mois, il dut renoncer a se rendre aupres de ses chers malades. Ce fut 
pour lui un grand chagrin. Neanmoins il recevait malgre tout presque 
jusqu’4 ses derniers jours quelques clients heureux de profiter encore 
de ses conseils. Il faisait aussi bon accueil a ses amis avec la m£me 
jovialite, avec le m£me sourire aimable que d*habitude, comme s’il efit 
voulu prouver la resistance victorieuse de l’ame aux atteintes physiques 
les plus graves. 

Il s’est eteint entoure des soins les plus d6vouds que puissent bien 
prodiguer la plus affectueuse des epouses et le meilleur des fils, il s’est 
eteint, dis-je, avec le calme, la serenite d’une conscience forte du devoir 
accompli, avec la resignation que donne une foi ardente dans l’au-dela. 

Sa vie toute de travail, de devouement, d’abnegation, peut 6tre offerte 
certes en exemple 4 ses confreres. 

Avec le D r Leo de Perry disparalt le dernier et l’un des plus distingues 
repr^sentants dans la region girondine d’une generation de medecins 
homceopathes vraiment remarquables. Venu en effet 4 Bordeaux apres 
les premiers pionniers que furent les docteurs Marchand, Bourges, 


Digitized by t^ooQle 



84 


Journal bei.ge 


PH la Plaigne, il d£fendit courageusement la doctrine hahnemannienne 
a c6t6 du Comte pe Bonneval et lutta en m£me temps que ses contenr 
porains les docteurs Le Blay, Charopbin, Ciiapiel, Fabel, Baupean, 
Badiole, pere, etc... pour Fcxtension et le triomphe de la cause a laquelle 
ii s’etait voue entierement. 

Honneur a lui, gloire a sa m£moire ! 

Son fils le docteur Laurent pe Perry, digne heritier des traditions 
paternelles, poursuit la m^me oeuvre avec un suce£s croissant. C’est 
un fervent homceopathe tres sympathique a tous, qui tient a coeur de 
marcher sur les traces de son regrette pere, qui se recommande deja par 
ses m6rites et ses succes personnels et tient dignement la place qu’il 
occupe a la t£te du groupe des jeunes confreres, de ce groupe rempli 
k son tour d’enthousiasme et de feu sacre, qui represente la jeune 
generation medicale homceopathique dans la capitale du Sud-Ouest. 

Les obseques du D r Leo pe Perry ont eu lieu tres-simplement, selon ses 
desirs, mais dans leur simplicite elles n’ont pas manque de grandeur. 
En effet un cortege immense se pressait derriere la depouille mortelle, 
cortege imposant a la fois par Faffluence, par le recueillement et par 
Funanimite des regrets. 

Bien qu'aucun discours n’ait ete prononce sur sa tombe par respect 
pour ses dernieres volontcs, ses confreres ont tenu a lui rendre le 
supreme hommage en I'accQmpagnant a sa derntere demeure. M. le 
D r Congosto, Consul d’Espagne, un disciple distingue du cel£bre 
Farrington, tenait un des cordons du poele, au nom du corps medical 
homoeopathique de Bordeaux dont il etait le representant autorisd. 

Que M me V e de Perry, la digne et si devouee compagne du cher 
disparu ainsi que sa famille daignent recevoir Fhommage r< spectucuse* 
ment emu de nos regrets et de notre douloureuse sympathie! Que notrc 
jeune confrere et ami le docteur Laurent pe Perry, recoive aussi 
Fexpression la plus vive de notre sympathie profonde et de notre sincere 
affection! 

D r Gustave Bapiole (de Bordeaux). 


L’homoeopathie vient de faire une perte sensible dans la personne du 
D r Francis Doughty, professeur de chirurgie et de gynecologie chirur- 
gicale au New-York Homceopathic Medical College and Hospital. 

D r Eug. De Keghel. 


Nous apprenons avec regret la mort du D r Pemberton Dudley, de 
Philadelphie, professeur du Hahnemann Medical College de cette ville. 
Il fut le promoteur du premier congres homceopathique international 
tenu en 1876 a Philadelphie, un des fondateurs du Children’s Homceo- 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


85 


pathic Hospital de Philadelphie, de 1880 a 1888 iditeur de l’Hahne- 
mannian Monthly, de 1896 a 1903 doyen de la faculte du Hahnemann 
Medical College et durant sa vie entiere, comme tous ceux qui ont eu le 
privilege de Vapprocher se plairont a le reconnaitre, un des soutiens de 
rHomoeopathie. 


Le D r Joseph Drzewikcki, de Varsovie, mortellement blesse par des 
bandits, est decede le 13 avril dernier. 

Neen 1860, il accomplit ses etudes a l’Universiti de Varsovie en 1885. 
Apres avoir suivi les cliniques des hopitaux homceopathiques de Paris et 
de Londres, il s’etablit a Varsovie comme homceopathe en 1887 et ne 
tarda pas a s’y faire remarquer par l’eclat de ses cures. 

Il fonda la societe d’homoeopathie varsovienne ainsi qu’une pharmacie, 
dont les revenus fnrent destines a fonder un hopital homoeopathique a 
Varsovie. Il etait redacteur d’un journal mensuel Lehars Homcopata, dont 
rediteur etait la societe homoeopathique. 

Outre les nombreux manuels et brochures homceopathiques le defunt 
redigeait des dissertations scientifiques sur l’hypnotisme et l’occultisme. 

La mort prematuree du D r Drzewiecki, eonstitue pour l’homoeopathie 
en Pologne une perte dont il est difficile d’apprecier l’etendue. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Miscellanies 


Le 5 fevrier dernier a ete fete a Apeldoorn le cinquantihne anniversairc 
de pratique medicale homoeopathique en Hollande du D r Kallenbacii. 
Le nestor des homoeopathes hollandais a dans sa longue carriere com- 
battu constamment toute tendance mystique concernant la doctrine 
d’HAHNEMANN. 


L’Association homtpopathique britannique vient de prendre a bail le 
N° 43 Russell Square W. C. situe pres du British Museum. Dans ce nou¬ 
veau local l’Association trouvera ample place pour Texercice de toutes 
ses spheres d'activite; reunions, conferences, travaux de laboratoire, etc. 
Les membres auront tout interit a le frequenter. 


L’hopital de l’Etat de Minnesota de Fergus Falls, d’apresune lettre du 
D r Thayer, medecin assistant de cet itablissement, depasserait en impor¬ 
tance comme hospice homoeopathique d’aliines THopital homoeopathique 


Digitized by ^.ooQle 



8G 


Journal belge 


de Middletown fonde par le D r Talcott et considere jusqu’ici comme 
l’asile d’alienes le plus considerable du monde. 

L’HGpital d'Etat de Fergus Falls fonde il y a seize ans compte aujour- 
d'hui 1522 patients. 


L’homoeopathle aux Etat-Unls d’Amdrlque, par le D r Gregg Custis. 

II y a environ quinze mille medecins homoeopathes aux Etats-Unis 
d’Am6rique. Les dix huit Colleges et Universites homceopathiques ont 
diplome dans l’annee courante 286 medecins. Pendant les dix derni&res 
ann6es 4500 medecins 6taient sortis des universites homceopathiques. 
L’augmentation du nombre des homoeopathes est loin de r£pondre au 
nombre croissant des demandes de praticiens de notre 6cole notamment 
dans les regions du Sud. Dans les Colleges ct les hopitaux homceopa¬ 
thiques les 4tudiants ont l’avantage de s’initier au traitcment homoeopa- 
thique tout en trouvant dans ces etablissements un enseignement aussi 
perfectionn6 que dans les etablissements de la vieille 6cole. 

Devant lesjurys d’examens institues par l’Etat les Aleves des Colleges 
homceopathiques jouissent generalement d’une meiileure consideration 
que ceux des Universites allopathiques. Pour tous les domaines de la 
medecine les charges gouvernementales sont ouvertes aux homoeopathes 
comme aux allopathes. 

Si elles ne sont pas tant recherchees par les homoeopathes, c’est que 
tout en etant de tout repos elles ne sont pas suffisamment remuneratoires. 
Les rapports entre confreres des deux ecoles sont des plus cordiaux 
Les consultations entre membres eminents des deux ecoles sont frequentes. 

Dans ces derniers temps des relations suivies ont ete cngagees entre 
l’lnstitut homceopathique americain et l’Association inedicale americaine 
dans le seul but de relever le niveau des etudes. II ne saurait point £tre 
question de fusion entre les deux ecoles a jamais separ6es par toutc 
l’ampleur de la Mature medicale homceopathique appuyee sur Teternelle 
loi des semblables. Cette matiere medicale s’accroit de jour en jour et est 
en ce moment l’objet d’une refonte dans les Societes m£dicales et dans 
les Colleges homceopathiques avec l’aide puissant des moyens d’investiga- 
tions scientifiques modernes. 

D r Eug. De Keghel. 


Une consultation de grands mddeclns. — Au jugemcnt de nos 
lecteurs nous recommandons la petite histoire suivante, qui est destinee 
a faire le tour de la presse homoeopathique. Bien que nous l'ayons d^ja 
mentionn^e (Decembre 1906), il est necessaire de la rapporter dans ses 
details; l’on y verra mieux quels sont les medecins qui pratiquent la 
methode de gu^rir la plus scientifique, et l’on y apprendra les indications 
d’un excellent remede homoeopathique. 


Digitized by U.ooQle 



d’hom<eopathie 


87 


Desireux de comparer la methode reguli^re des allopathes de I’Ame- 
rique du Nord avec la pr6tendue irregularity des homceopathes, le 
D r Chapman, homoeopathe de Chicago, redigea en juin dernier, sous le 
pseudonyme de Samuel Boyer, une lettre qu’il adressa a. un certain 
nombre de medecins des deux ecoles, leur demandant une consultation 
sur un cas de maladie qu’il pretendait avoir, et qu’il decrivit aussi minu^ 
tieusement qu’un laique peut le faire; voici les termes de $a lettre : 

« Mon ciier Docteur, 

« Je souffre d’une grave dyspepsie, et viens vous demander conseil. 
Mon appetit est habituellement bon r mals il me suffit de quelques 
bouchees pour sentir la plenitude et la repletion, comme si j’etais devenu 
un boeuf. Je ne puis m’alisienter suffisamment. j’ai mal au foie, souffre 
d’une reelle constipation, avec flatulence de l’estomac et de l’intestin. 
Mes reins paraissent mauvais, j’en souffre, et mon urine a des graviers 
rougeatres, Dou6 d’une nature vive, je me sens abattu en ce moment. Un 
sympt6me qui, par sa singularity, a surtout attiry mon attention est celui- 
ci : mon mal augmen'e de 4 a 5 et de 8 a 9 heures du soir. Mon mal n’est 
pas imaginaire; je l’observe depuis quelques annees deja. Je suis marie, 
ai 42 ans, suis vigoureux, je pyse 134 livres, ai 5 pieds de haut. J’exerce la 
profession de comptable. 

« Pcuvez-vous m’envoyer votre ordonnance par le prochain courrier. 

« Pour vos honoraires je vous adresse deux dollars »>. 

Le D r Chapman envoya cette lettre a vingt mydecins choisis parmi les 
plus celebres de l’une et de l’autre ecole. 

Voici l’ordonnance de chacun des dix medecins allopathes consultes. 

Le D r Robert Bartholow, de Philadelphie, l’auteur bien connu du 
Traite de matterc medicale et de Therapeutique , (A Pratical Treatise on materia 
medica and therapeutics) fut le seul qui se recusa en disant qu’il ne pouvait 
rien faire sans examen du malade. 

Le D r H. J. Bowditcii, de Boston, prescrivit: petites pastilles peristal- 
tiques de Harrisson. 

Le D r J. E. Darby, de Cleveland : une potion de teinture de quina, de 
gentiane, acide chlorhydrique et sirop simple, a prendre par cuiller a 
dessert dans un verre de vin et eau avant le repas, puis apres chaque 
repas une capsule de pepsine et sous-nitrate de bismuth; enfih, en cas de 
constipation rcbelle, une pilule d’aloes, podophylle, ipeca, extrait de noix 
vomique, de jusquiame et coloquinte. 

Le D r T. Parks, de Chicago : sirop de teinture de noix vomique, acide 
chlorhydrique et teinture de quina, une cuilleree aprys les repas, puis des 
pilules digestives de lady Webster, au coucher, jusqu’au retour de la 
rygularite intestinale. 

Le D r A. Flint, de New-York, prescrivit : la salicine, 10 grammes 
avant le repas 


Digitized by VjOOQle 



88 


Journal belge 


Le D r W. R. Cluness, de Sacramento : 4 pilules par jour, au coucher, 
avec sulf.de quinine, alolne, extrait de jusquiame; puis, avant 1; repas, 
un sirop de lacto-peptine et acide chlorhydrique. 

Le D r W, F. Mac Nutt, de San-Francisco : une pilule, a pres chaque 
repas, contenant sulfate de strychnine, de quinine, huile de ricin et 
podophylline. 

Le D r S. O. L. Potte, de San-Francisco : potion au citrate de potasse, 
une cuiller^e dans un verre d’eau, avant les repas, durant une scmaine. 

Le D r Issac N. Love, de S. Luiz, ne repondit pas. 

Le D r J. T. Whitaker, de Cincinati : Acide chlorhydrique dilue, 
10 gouttes dans un peu d’eau, aux repas. 

Les mcdecins homceopathes r£pondirent : 

Le D r Y. T. Kent, de Philadelphie : Lycopodium. 

» J. B. Bell, de Boston : Lycopodium. 

» J. C. Sanders, de Cleveland : Lycopodium . 

» W. J. Hawkks, de Chicago : Lycopodium. 

» J. W. Dowling, de New-York : Lycopodium 
A. Mac Neil, de San-Francisco : Lycopodium. 

» S. Lilientiial, de San-Francisco : Lycopodium. 

» Wm Bcericke, de San-Francisco : Lycopodium. 

» W. L. Reed, de S. Luiz : Lycopodium. 

» C. E. Walton, de Cincinati : Lycopodium. 

Sans traverser l’Atlantique, les mcdecins homoeopathes ont la preuve 
quotidienne et experimentale qu’une demonstration de ce genre est a leur 
portee. [Le Propagaicur de rHomaopaehie). 

D r M Picard. 


Un cours d'Homoeopathie k Londres. — Durant les mois de Mai, 
Juin et Juillet prochains sous les auspices de l’association homoeopathique 
britannique, se donnera un cours d’Homoeopathie (*). Le D r Dyce Brown 
enseigneraje traitement homoeopathique des affections des voies digestives 
et celui des maladies des organes genitaux de la femme; le D r Clarke, 
les maladies du systeme circulatoire, le D r Roberson Day les maladies 
des enfants, le D r C. E. Wheeler, les affections des voies respiratoires, 
le D r Goldsrrough les maladies nerveuses. Les le 9 ons se donneront 
les lundis et vendredis a 5 heures au local de l’Association homoeopa¬ 
thique britannique, 233u, Regent street W. Des demonstrations cliniques 
auront lieu durant toute la session, chaque mercredi a cinq heures au 
London homoeopathic hospital, Great Ormond street. W. C. 

Des renseignements complementaires peuvent s’obtenir en s'adressant 
soit a The Hon. Sec. of the Educational Committee, London Homoeo¬ 
pathic Hospital oil a The Hon. Sec. British Homoeopathic Association, 
233, Regent street, W. Dr Sam. Vanden Berghe. 


(*) La premiere le<;on se donnera le 6 mai 


Digitized by CjOOQle 


N» 3. 


Vol. XIV. 


JOURNAL BELGE 

d’ Homoeopathic 

Organs des dispensaires Honioeopathiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOIMUMT^IIRIE : 

1. Th£rapeutique et Clinique. — Communication transoc^anique par le 

D r Van den Neucker. 

2. Questions doctrinales. — Les tres hautes puissances par le D r Kruger 
de Nimes. 

3. Societies. — Cercle medical homoeopathique des Flandres (comptc rendu). 

4. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

5* Revue Bibliographique. 

C. Miscellanies. 


MAI-JUIN 1907 

(SO juin) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


BRUXELLES 
L1BRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du March6-au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 
BG2BICKE & TAFEL, Publishers 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour l’Europe, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 


Digitized by 


Google 



Collaborateurs du Journal 


*M. Anclaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). —*M. 
Debeul, pharmacien, (Anvers). — * D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gand). 

— *D r De Wee, (Bruxelles). — D r Dhaesc (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
*MM. Qorct, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lambreghts, (Anvers). — D r Laurent, 
(Anzin). —*M. F. Mans, ra£decin-veterinaire, (Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles). 

— *D r Nyssens, (Bruxelles). — D r Picard, (Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles). — 
*D r Seutin, (Bruxelles). — Dr Aug. Schepens, (Mouscron). — D r jSchepens, (Gand).— 
♦P T L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. Schmitz, (Anvers). — D* Tessler, (Lille). 

— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *D r Van Cutsem (Enghien). —^. 
D r Ferd. Vanden Berghe, -(Gand).— *D r Sam. Van den Berglje, (Gand). — *D r Van 
den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, (Ledeberg). — *M. Vleugcls, pharmacien, 
(Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy,fils, de Nice. — D r *B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — Df D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonlno, 
de Turin. — D r Cartier, m£decin de l’hopital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matterc 
mMicale a l’Universit6 d’Ann Arbor, Michigan. — D r Vincenzio Fagiani, de G£nes, 

— Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r Haggmark, de Stockholm. — 
Dr F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — Dr Jose Galard, de Barcelone. — Dr Kallen- 
bach, Apeldoorn, Hollande. — D r Kdck, de Munich. — Dr Kriiger, de Nimes. — 
D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. — D r Pinilla, de 
Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort Edward, New-York. 

— D r Villers, de Drcsde. — D r von Bakody, professeur a runiversit6 royale de 
Budapest. — D r von Dittmann, de Saint-Petersbourg. — D r Dudley Wright, chirurgien- 
adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comit£ de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dewde, Lambreghts, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
6tre adresses, pendant l’annee 1907, au D r Skm. Van den Berghe, le secretaire du comity, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux, voir la 3 me page de la couverturc. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le tresorier du journal, memo adresse (et a MM. Bcericke & Takkl pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 


Le journal parait A la fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aout, Octobrc et D^cembre. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principe « similia similibus 
curantur >» et constitue une tribune ouverte a tous ccux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte de leur experience en huinwopathie. 

Les discussions inutiles scrollt seules ecartees. 

Le journal est dirige jiar un comite choisi annucllemcnt par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assure sa responsabilite qu aux articles non signes ct rendra compte de tout travail 
dont deux cxemplaires lui auront ete adresses. 

11 publicra, au fur ct a inesure, tous les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l'ordre al])habeti(]iie du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit page9 
recevront 5o exemplaires de leur. article. 

Les manuscrits doivent 6tre envoyes avant le 10 du mois o& le journal doit paraltre. 


(*j Membres fondateurs. 


Digitized by CjOOQle 



Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


No 3 MAI-JUIN 1907 Vol. 14 


Th£rapeutique et Clinique 


Communication transoc^anique (*) 

par le D r Van den Neucker 

J’espere que mon ^client americain ne m’en voudra point de 
publier sa confession mSdicale, k tout egard si instructive. Le 
lecteur n ? aura aucune peine d’etablir le record entre la chirurgie, 
le jour d’aujourd’hui si osee ; l’ancienne medecine, l’allopathie, qui, 
malgre la pauvretS de sa th6rapeutique, n’abdique aucune de ses 
pretentions et sa consceur, plus jeune, Thomoeopathie, qui tout k la 
douce conquiert sa place au soleil. D r Van den Neucker 

ST. JOSEPH’S HOSPITAL 

Victoria, B. C. Canada 

April 2 de , 1907. 

M r de D r Van den Neucker, Gent. 

Beminde Heer en Vfiend, Cher Monsieur et Ami , 

Gelijk gij ziet ben ik wederom Comme vous le voyez, me 

in’t Hospitaal. Deze keer is het voil4 de nouveau k l’hopital. 
geen gebroken knie of breuke, Cette fois ce n’est ni pour une 
maar wel eene zieke maag. fracture du genou, ni pour une 

(*) La communication originale est en flamand; nous la publions textuellement 
avec sa traduction frangaise en regard. 


Digitized by t^ooQle 






90 


Journal belge 


Sedert Januari laatst, toen ik 
nog op Kuper Eiland was, begon 
ik mijn appeteit te verliezen en 
nu en dan leed ik aan « bilious¬ 
ness accompanied with vomi¬ 
ting ». In het begin van Februari 
ben ik naar Victoria gekomen en 
heb de beste Doktors van de 
stad geraadpleegd. Zij hebben 
mij alle slach van medecijnen en 
purgaties gegeven, maar alles te 
vergeefs, ik had de maag vol van 
medecijnen, kon niet meer eten 
en slechts een weinig melk en 
bouillon nemen. Twee maal heb" 
ben zij mijne mage uitgevvasschen 
en dan heb ik alles uitgespogen. 

D r H.... was van gedacht dat 
eene operatic absolute noodig 
was, dat de maag moest open- 
gesneden zijn en eene nieuwe 
opening met de darmen gemaakt 
worden. D rs J.... en D.... 
meenden ook dat er eene obstruc¬ 
ts was en dat eene operatic 
noodzakelijk was, maar zij en 
wildenhet de week voorPaaschen 
niet doen; ik weet niet waarom, 
en zoo lieten zij mij in leedde lig- 
gen, zonder zelfs verdere mede¬ 
cijnen te geven. Ik zegde hun 
dat opaldien eene operatie noodig 
was dat ik dat veel liever onmid- 
delijk zoude hebben, want dage- 
lijks verloor ik in krachten, van 
220 ponden was ik tot 185ponden 
gekomen; maar niets kon hel- 
pen, ik moeste wachten tot na 
Paaschen. ( 

Ondertusschen begon ik te. 
peinzen van mijne zaken een 


hernie mais pour une maladie 
d’estomac. 

Depuis janvier dernier, 6tant 
encore k Kuper Island, j’ai com¬ 
mence k pevdre l’app6tit et k 
souffrir de temps a autre d’em- 
barras gastrique avec vomisse- 
ments bilieux. Au debut de 
fevrier, je suis venu k Victoria et 
ai consulte les medecins les plus 
reputes de la ville. 11 m’ont fait 
prendre toutes sortes de m6de- 
cines et de purgatifs sans autre 
resultat que de bourrer mon 
estomac de remedes et de me 
reduire a un 6tat tel que les seuls 
aliments que mon estomac pou- 
vait supporter etaient un peu de 
lait et de bouillon. A deux 
reprises on me fit des lavages de 
l’estomac et alorsj’ai vomi tout 
ce que j’avais pris. 

Lo D r H.... etait d’avis qu’une 
operation etait inevitable, que 
l’estomac devait etre ouvert et 
une communication nouvelle 6ta- 
blie entre Festomac et les intes- 
tins* Les D rs J.... et D.... 
croyaient aussi k une obstruction 
et a la necessity de l’intervention 
operatoire. Ils ne voulaient, je 
ne sais pourquoi, pratiquer l’ope- 
ration la semaine avant Paques 
et me laisserent ainsi en proie a- 
mes souffrances sans meme me 
donner encore un remede. Mal- 
gre mes dire que si l’operation 
etait necessaire, j’aurai voulu la 
voir pratiquer de suite attendu 
que journellement je perdais de 
mes forces, mon poids etant 


Digitized by 


Google 



D V H OMGSO PAT HIE 


weinig in order te stellen, ik deed 
mij eene doos brengen vvaar al 
mijne papieren, die ik wilde in 
order stellen, in zaten. Onder 
deze vond ik eenen van uwe 
brieven, inhoudenden Sulphur 
homoeopathy, voor maagziekte. 

Over zoo een 15 jaren had gij 
dat mij toegestuurd, en dan ook 
genezen; gij zegde mij dan, houdt 
het overige tot verder riood. Ik 
had alles vergeten tot dat ik 
uwen brief wederom las, en ik 
begon te denken dat wat mij in 
voortbijgaan genezen had, mij 
nu ook mogelijks kon genezen, 
zoo dus zonder aan iemand iets 
te zeggen, begon ik twee-maal 
daags, twee graantjes te nemen 
en zoudt gij het gelooven in twee 
drij dagen be vond ik mij be ter, 
ik verliet mijn bedde en begon 
rond te loopen (gisteren wan- 
delde ik niet min dan twee uren 
verre langs de zee); toen ik terug 
kwam gaven de zusters mijnen 
souper en toen ik aan’t souperen 
was, kwamen mijrte twee Doc- 
toors in, waarschijnlijk om mij 
te zeggen dat zij nu gereed 
waren om de operatic te doen!!! 
Ik zag dat zij verbaasd op mij te 
kijken stonden en ik zei hun : 
Mijnheeren, de voorgaande week 
smeekte ik u om de operatie te 
doen en gij en vond het niet 
goed dat te doen voor Paaschen, 
nU'Zal ik u ook verzoeken van te 
willen eenige dagen wachten!!! 
Zij en weten niet dat ik uwe 
medecijn in *t verdoken neme. 


w 

descendu de 220 livres k 185, ils 
persisterent dans leur determina¬ 
tion et je me vis reduit k attendre 
jusqu’apres Paques. 

Je songeai alors k r6gler mes 
affaires et me fis apporter un 
coffre contenant tous mespapiers. 
Parmi euxl je retrouvai une de vos 
lettres renfermant Sulphur pour 
mal d’estomac. 

Vousm’aviezenvoye ce remade 
il y a une quinzaine d’annees et 
il m’avait gueri. Vous m’aviez 
dit alors, conservez ce qui vous en 
restera jusqu’a nouveau besoin. 
J’avais tout perdu de vue jus- 
qu’au moment ou votre lettre me 
tomba sous la main et je me mis 
k penser que ce qui m’avait gueri 
jadis, pourrait peut etre le faire 
maintenant a nouveau. Aussi 
sans en faire part a personne me 
mis-je a prendre deux fois par 
jour deux globules et le croiriez- 
vous en deux, trois jours, je me 
trouvai mieux, je pus quitter 
le lit et commei^ai k circuler 
(hier je me suis promene durant 
deux heures au bord de la mer). 
A mon retour les sceurs me ser- 
virent mon souper et pendant que 
je me trouvais a table, mes deux 
medecins entrerent probablement 
pour rtie dire qu’ils etaient prets 
a faire Toperation !!! Je vis qu’ils 
me regardaient avec stupefaction 
et je leur dis : Messieurs, la 
semaine derniere je vous sup- 
pliais de ne pas differer l’opera- 
tion et vous trouviez qu’il fallait 
attendre jusqu’apres Piques, a 


Digitized by Google 


92 


Journal bej.ge 


Gisteren heb ik dat aan mijne 
bedienders gezegd en hun de 
Sulphur getoond, zij staan er alien 
verstomd over, en twee van de 
zusters die ook aan maagpijn 
lijden, hebben mij verzocht u te 
willen vrageii een weinig van 
uwe homoeopathische medecijn te 
willen zenden. Ik en heb er maar 
weinig over en zou u ook vragen 
van mij een nieuw supplement te 
willen zenden. 

Mijne tong en is nog niet 
klaar, ik en heb geene pijn in de 
maag, ik eet nu brood, eiers, 
visch, zonder er ongemak over 
te gevoelen, wat ik over eenige 
dagen niet kon doen. Ik slaap 
goed « and no more vomiting ». 

Ik hoop dat gij mij voort zult 
bijstaan en met dank voor uwe 
voorgaande diensten, blijf ik uw 
zeer verkleefde. 

G. Donckele. 


mon tour je vous prie de vouloir 
attendre quelques jours. Ils 
ignorent que j’ai pris de vos 
remedes. 

Hier, j'en ai fait part k mes 
garde-malades et leur ai montre 
le Sulphur , leur stupefaction k 
tous est grande et deux des soeurs 
hospitalieres qui souffrent aussi 
de l’estomac m’ont pri6 de vous 
demander de vouloir leur envoyer 
de vos remedes homoeopathiques. 
II ne me reste que tres peu de 
mon remede et je vous prie de 
m’en envoyer nouvelle provision. 

Ma langue n’est pas nette, je 
n’ai plus de douleur a Testomac, 
je mange du pain, des ceufs, du 
poisson sans en ressentir le 
moindre inconvenient, ce que je 
ne pouvais me permettre il y a 
quelques jours. Je dors bien et 
ne vomis plus. 

J’espere que vous continuerez 
k me tirer d’embarras;(l) vous 
remerciant encore de vos services 
passes, je vous prie de me croire 
votre tr&s attache. 

G. Donckele. 


(i) Au moment de mettre sous presse nous apprenons qu’A la suite d’un moins 
bien, le malade a subi Toperation qui a et6 suivie de mort. C’est done la chirurgie 
qui a obtenu le record, ce qui ne doit cependant pas infirmer le succds relatif 
obtenu par 1'homceopathie ct dument cetebre par la lettre du v6n6re. 


Digitized by 


Google 




d’homceopathxe 


93 


Questions doctrinales 


Les trfcs hautes puissances 

par le D r Kruger de Nimes 

A propos de cures du D r Nebel par les 20,000^ dilutions, le 
D r P. Jousset a ecrit, dans l’Art Medical, un article intitule : 
« Ou nous ne voulons pas alter », ou il donne de sages conseils sur la 
prudence avec laquelle nous devons marcher dans le monde 
infinitesimal. Nous avons dejk assez de peine k choisir nos remedes, 
en demelant les symptomes de la matiere medicate. sans nous lancer 
t6m6rairement dans des regions hors de la portee des moyens 
esprits. La succusston surtout attire ses justes critiques. Autre chose 
en effet est de secouer pour meler le rentede avec son \tehicule, 
et de pretendre exalter sa puissance par cette operation. D6j&, 
le m61ange n’est pas chose facile, car j’imagine qu’& mesure qu’on 
avance, la subtilite du medicament augmente et l’extrfcme diminu¬ 
tion de sa densite entraine une leg&rete telle, qu’il faut des secousses 
infiniment plus 6nergiques pour s’en faire ob6ir et obtenir le 
va-et-vient de l’agent rctedicamenteux au sein de son v£hicule. 
Que Ton compare en effet le secouement de grains de plomb avec 
celui de plumes ou de duvet dans un meme vase. Avec quelle 
promptitude les grains de plomb ne traduiront-ils pas dans son 
6nergie integrate l’impulsion domtee! Avec quelle mollesse les 
fragments de duvet ne la reproduiront-ils pas? Ici, la resistance de 
Fair Temporte de beaucoup sur Taction impulsive des molecules 
solides. II doit en 6tre de meme de la densite de l’eau par rapport 
k celle de nos gouttes medicamenteuses, ou plutot de nos molecules, 
de nos ions, de nos atdmes. Mais pour ce qui est de Texaltation du 
remade par la secousse, je ne vois plus une simple difficulty 
croissante, mais une impossibility absolue. Je dirai ici, completant le 
D r Jousset, la dilution seule et la trituration peuvent en affaiblissant 
la force toxique, faire apparaitre la force speciale par une modifica¬ 
tion de la substance. 

Un exemple classique, tire de ltecole allopathique, est celui du 


Digitized by ^.ooQle 



94 


Journal belgb 


Tartre stibi6. Tous les medecins savent que les Doses fractionnies de 
ce medicament jouissent de proprietes contro-stimulantes, tandis 
que les doses massives sont evacuantes. Une foule d$ substances, 
qui ne sont qu’evacuantes k doses massives, c’est-a-dire provoquant 
par la toxicite de leur masse une repulsion violente de la nature 
organique, r£velent des proprietes plus douces et speciales par la 
division, l’ecartement de leurs molecules. Doses corneennes, conges- 
tives et hemorrhagiques de VIpica, plastiques ou nenfnes en general. 
Nous voyons meme des substances inertes reveler des proprietes 
medicamenteuses par l’eftet de ces operations. Mais il y a un autre 
element k considerer ici, et qui donne quelque raison k la theorie 
des succussionistes. C’est le froUcmcni , apparaissant surtout dans 
la trituration, dans l’electrisation de l’ambre gris ou de la resine, 
dans le passage des eaux mirterales k travers les roches, etc* 
L’exemple du Radium , de la Phosphorescence , etc., vient s’ajouter pour 
nous montrer des proprietes de la mature qui, sans rien perdre 
de sa substance, emet des rayons de diverse nature sous l’influence 
de certaines causes excitantes : ibranlements calorifiques, lumineux, 
chromatiques, sonores et musicaux, olfactifs, emotifr, mecaniques, 
catalytiq.ues, galvanoplastiques 6u ioniques, l’etat naissant, inter¬ 
rupts, (ondes Hertziennes et electricity de haute frequence), 
distensifs (actions k distance, telepathie, exteriorisation), rarefiants 
(rayons radiants de Crookes et cathodiques de Roentgen), effleurants, 
vibrants et massants, etc.). 

Quoi qu’il en soit, une question interessante se presente ici. 
On connait la fameuse plaisanterie faite au sujet de nos doses 
infinitesimales, et qui subsiste pour le gros public, en depit des 
nombreuses demonstrations de Tinfinitesimalite ex6cutees par 
Pasteur avec ses serums et par toutes les experiences que je viens 
de citer. « Jetez un grain d’emetique dans la Seine, puis allez poser 
un pied sur le cap Horn et Tautrie sur le cap de Bonne-Esperance et 
puisez un verre d’eau dans l’espace oceanique intermediaire, vous 
aurez a peine l’equivalent d’une dilution homoeopathique de ce 
medicament. » Le Professeur Imrert-Gourbeyre, qui la signale 
dans ses lectures, ajoute fort judicieusement qu’on se noie dans un 
verre d’eau, car toutes ces masses de liquide invoquees se reduisent 
k cette quantity, par la raison bien simple qu’on n’emploie que 
100 gouttes pour chaque dilution, et que la contenance d’un verre 
suffit pour aller jusqu’^ la 30 e . 

La dilution se faisant d’une maniere fractionnee et metho-t 

dique, n’operant jamais que sur une faible quantite, le melange est 


Digitized by CjOOQle 


D*HOM<EOPATHIE 


95 


parfait. C’est bien \k la combinaison intime du D r Jousset, pour 
employer un langage moins rigoureux qu’en chimie. 

On connait en effet la distinction faite a cet 6gard par la science 
en question, et qui a ete appliquee si justement aux pratiques des 
Matt6istes, notamment avec Texemple de VHcpar sulfuris (voir mes 
articles sur ce sujet dans la Bibliotheque homoeopathique du 
D r Charge : Homoeopathic comp'lexe). 

Nous, hahnemanniens, n’avons done pas de peine k concevoir les 
tres-hautes dilutions, avec cette reserve expresse qu’elles doivent 
etre preparees suivant ia methode du Maitre. Les lavages , les fluxions , 
les secousses (Deschere, Fincke, Swann, Skinner, Jenichen) echap- 
pant k cette garantie, ne sauraient nous inspirer confiance, & moins 
d’en avoir fait une experience sp£ciale, que notre clinique euro- 
p6enne trop reduite ne nous permet guere. 

Cependant, ou je trouve que le D r Jousset va trop loin, c’est 
lorsqu’il dit qu’entre la 30° et la 200 e , il n’y a pas de difference. 
L’experience de tous les jours me montre les vertus eminentes du 
Tuberculinum 200, bien superieures k celles de la 100 e , a laquelle j’ai 
cherch6 k descendre parfois, sans succes, pour renforcer Taction, 
trouvant plutot par ce changement une aggravation, a plus forte 
raison avec la 30 e . 

Une autre experience que j’ai faite, c’est avec le Lycopodium , sur 
un vieillard emphys6mateux, incommode par les rales nocturnes. 
Apr&s avoir longtemps (des annees) triomphe avec la 30 e , j’ai fini 
par en constater lichee, et suis alors monte avec succes k la 200®. 
Bien plus, la demonstration de l’effet de la 30® a ete corroboree 
chez le meme malade par le renversement de l’effet curatif, grace k 
la repetition intempestive, prematuree du remede au bout de 
12 heures, en dehors de ma direction : tous les symptomes 
reparurent. Rarefaction dans le temps comme dans Vespace , telle est la loi 
therapeutique indiqu6e par la nature, k tout vrai hahnemannien 
attentif, N’arrivons-nous pas ici ins^nsiblement aux doses tres-rares 
et uniques des tres-hautes puissanqes? J’ai constate, pour ma part, 
la prolongation des effets du Tuberculinum 200 pendant 9 semaines, 
et sur moi-meme, la prolongation des effets du Sulfur 15 pendant 
12 jours, pour abattre la frilosite des dents. Une dilution plus elevee 
ou une receptivite plus grande conduirait k des laps de temps plus 
prolong6s. Jahr traitait le cancer par une dose de 30® pour un mois. 
Rummel donnait une dose de Phosphore pour 40 ou 50 jours; c’est 
Charge qui l’a cite avec respect^ Le baron de Bcenninghausen 
traitait une maladie chronique en 3 temps ; un globule d’un 


Digitized by Google 



96 


Journal belgb 


l er remade pour 6 mois, avec enlevement d’un tiers des symp- 
tomes; un globule d’un 2® remede pour 6 mois, avec enlevement du 
2® tiers; un globule d’un 3® remede pour 6 mois, avec enlevement du 
3® tiers. Hahnemann donnait un globule de Graphites pour toute la 
vie. J’ajoute : c’etaient des g6ants, qui avaient l’ceil de l’aigle, la 
precision extreme de l’appropriation medicamenteuse, et le coup 
frappe etait si juste, qu’il n’6tait pas necessaire d’y revenir, ou du 
moins bien souvent. 

Ajoutez k cela peut-etre le caractere allemand. Mais, avant tout, 
la connaissance de la matiere medicale, qui est si rare aujourd’hui, 
comme le disait Charge! Le mot appropriation me rappelle mon expe¬ 
rience sur un principe. II y a par moments de ces symptdmes 
cliniques tellement brillants qui me sautent aux yeux, que je pres- 
cris d’enthousiasme le remede stereotype k une haute dilution. On 
dirait que le malade vous recite une pathog6nesie, du Lachesis par 
exemple, ou qu’une main invisible vous indique un symptom© 
caracteristique de la Sepia . II y a des malades qui indiquent aussi un 
remede de fond qui, k travers toute leur existence, se revele comme 
le remede k tous leurs maux. On peut dire un malade d’Arsenic, de 
Puhatille , de Natrum, de Sulfur , etc. Dans ces cas-l&, je n’hesite pas 
k indiquer une tr&s-haute puissance et k doses aussi rares que 
possible. 

Charge monta, pour la Chamomilla , graduellement k la 30 et k 
la 200, et s’en tint a cette derniere comme k la meilleure. Sepia 200 
est aussi une dose 6minente; avec elle, j’ai vaincu des chloroses 
malignes, des ulceres perforants de l’estomac, des squirrhes du 
pylore, des sterilites, des vomissements inco£rcibles de la grossesse, 
des taches cuivr6es, syphilitiques, des palpitations violentes du 
cceur (Thumping). 

J’ai vu la Dros&re ^ la 500 e dans un cas de coqueluche, et chose 
bizarre^ je crois me souvenir d’avoir lu dans un article du D r Jousset 
l’emploi de la 800® de ce medicament conseille. Nous sommes loin ici 
des teintures des eclectiques, 

Ma conclusion est que mon experience en general ne depasse pas les 
200^ dilutions, mais je ne m’inscrirai pas en faux contre les dilutions 
sup£rieures, k condition qu’elles soient preparees par la method© 
hahnemannienne du melange graduel et ne soient poussees plus haut 
sur l’echelle que pour les besoins de la clinique C’est ce qui permet 
de dire aux clients : « la quantite de v£hicule est indififerente; 
il s’agit que le rem&de y soit; melez done bien ». Quant aux 
succussions, elles ont de la valeur si elles servent au melange ou 


Digitized by 


Google 


D*HOM<EOPATHIE 


97 


k Yebraulement pour un usage immediate Mais croire k la vertu des 
secousses, conserve dans des solutions anciennes, me parait etre 
infiniment absurde. D r Kruger. 

P. S. Un nouvel article du D r Joussipr (Art M6dical, avril 1907), 
sur les changements operas par les dilutions, me conduit k des 
precisions et distinctions nouvelles. II y a 2 ordres de changements 
operas par les dilutions : 1° L’effacement de Taction secondaire 
provoquee par la dose toxique, et la mise en relief de Taction 
primitive, qui est la veritable action therapeutique. Ainsi, le frisson 
avec peau s&che, pouls dur sera promptement enleve par les 
dilutions d’Aconit, au debut des fievres k frigore. Des que la reaction 
s’est effectuee avec sueur, pouls detendu, Taconit est inutile, bien 
que plusieurs homoeopathes, eclectiques surtout, le donnent encore 
mais alors il doit etre present en teinture-m&re. 2° L’apparition de 
'propri6t£s nouvelles, subtiles, singulieres, specifiques, pathogeneti- 
ques, ce que j’ai appele la plus grande decouverte d’Hahnemann. 
Car la similitude etait connue depuis longtemps, mais les effets 
de Tinfinitesimalite ne T6taient pas encore. Ici, le champ nouveau 
est si merveilleux, comparable aux espaces sideraux, que personne 
n’a le droit de le limiter. Que le D r Jousset, qui se permet d’appli- 
quer k Hahnemann la mauvaise acception du litre d’lllumine, 
prenne garde qu’il ne soit retournS contre lui! 

Le Magister dixit ne lui appartient pas plus qu’au grand genie, 
qu’il veut bien appeller encore le Pere de la Therapeutique moderne. 
Qu’il ne profite pas des opinions erronees exprimees par Hahne¬ 
mann au sujet des succussions pour faire reculer le char de Thomoeo- 
pathie vers les basses dilutions et les teintures! Je dis faire reculer, 
pour lui-meme et les tessieristes, car les hahnemanniens ne le 
suivront pas. Qu’il n’oublie pas que Thuya 1000, cet arbre de vie, 
place en tete des remedes uterins par Charge, a donne les plus 
beaux symptomes de sa pathogenesie, ceux qui ont dure 2 ans! 

Si je prends un ton d’autorite, e’est au nom de notre Maitre a tous 
et comme son disciple fidele, discemant k travers ses defaillances un 
corps de doctrine intangible et qu’on ne saurait rogner. Nous avons 
vu du reste plus haut que la defailla*nce est plus ou moins discutable, 
puisque la vertu des succussions n’est pas aussi illusoire que le dit 
le D r Jousset. Assurement, on ne transformera pas une dose mas¬ 
sive, sans dilution, en une dose infinitesimale par les secousses. 
Mais, une fois arrive sur le terrain de Tinfinitesimalite, des forces 
libres, qui nous garantit l’impui^sance des forces radio-actives. 


Digitized by CjOOQle 



98 


Journal bblge 


m^caniques, magn^tiques, electriques, etc., en un mot des ebranle- 
ments divers, des energies (suivant l’expression moderne) auxquelles 
on ramene aujourd’hui la constitution meme de la matiere? Ne 
perdons pas de vue que nous sommes sur un terrain nouveau , ou des 
forces nouvelles peuvent entrer en jeu. Que sont ces etats colloidaux, 
ou le m£tal est comme soluble sans l’etre? Qu’est ce Causticum qui 
distillc de 2 matrices fixes , contrairement aux lois de la chimie, et qui 
riexiste pas a Vetatponderable ? Qu’est ce Natrum muraticum qui passe k 
travers le sel de cuisine, cet Argentum nitricum et ce Bromium indecom- 
posables par la lumiere? Ces produits animaux incoagulables par 
l’alcool, inalt6rables par les fermentations digestives? 

Nous avons devance les preparations colloidales par nos triturations 
metalliques qui, comme 1’epine du rosier, peuvent supporter l’examen 
du microscope (Voir Revue retrospective de Medecine Specifique 
par Charge, Petroz et Roth). Au Tome IV de cette Revue, on 
trouve une planche representant des fragments d’or, mercure, 
cuivre et platine. Les triturations de platine, les mieux r6ussies, 
grace a la constitution cristallinc des couches superficielles, donnent 
des elements visibles jusqu’aux 12 e et 13 e dilutions. Le mercure est 
visible jusqu’a la O' 5 ; ce m6tal, qui n’est qu’un solide coulant, non 
miscible aux vrais liquides, facilite les triturations par sa constitution 
spheroidale . Les limailles (fer, zinc, plomb, cuivre) se triturent moins 
bien, mais ce sont les feuilles qui sont les plus rebelles : or, argent, 
etain. En effet, la Ductilite d’un metal ne s’obtient qu’aux depens 
de sa Friabilite , et d’autre part, la feuille molle, mince, unie a 
toutes les proprietes necessaires pourse soustraire plus facilement et 
plus surement k Tattenuation par le broyement. Le D r Mayerhoffer, 
auteur de ces recherches, entrevoit l’utilite de l’emploi des m6taux 
prccipites de leurs combinaisons salines par d’autres metaux en verges 
ayant plus d’affinite pour leurs acides. Quoi qu’il en soit, un globule 
de trituration de platine est 21 fois plus petit qu’un globule du sang, 
d’ou son introduction facile dans les secondes voies , le sang et plus 
loin, laissant aux doses allopathiques l’antichambre des premieres 
voies. L’or, bien moins divisible (un millionieme au lieu de plus 
d*un trillionieme), s’est pourtant montre efficace a la 30® (est-ce par 
impregnation de ses v6hicules?) dans la melancolie, l’aortite, etc., 
mais on pr£fererait les triturations pour un ozene syphilitique avec 
carie. Tandis que le pharmacien allopathe dit Eteindre le Mercure 
parce qu’il lui enleve son eclat metallique (retrouv£ au microscope), 
rhomceopathe, par la meme operation ou une analogue, le revivifie. 
(Hygea, 1842). 


Digitized by ^.ooQle 


d’homceopathie 


99 


II y aura peut-6tre un progres dans les preparations Collo\dales au 
point de vue pharmaceutique, car nos triturations, surtout celles de 
metaux en feuilles, sont tr£s-d£fectueuses, les petits elements etant 
tres rares, leur taux tombant rapidement, et les solutions consdcutives 
aqx triturations ne renfermant que des quantites rarefiees de 
molecules insolubles. II y a sans doute la suspension , comme dans 
les colloides, et Yexiguite permettant la penetration dans les tissus. 
Mais la precipitation chimique ou la pulverisation par Yarc electrique 
nous donnera une division plus perfectionnee, pour une action soit 
catalytique , soit complexe (complexes colloidaux) en tout cas pathogenetic 
que . avecplus d’energie sans doute que nos triturations. Mais ici, ne 
retombons pas dans le rationalisme et le physiologisme, comme je me 
propose de le montrer pour les Laques Japotiaises , l’acide oxyurushique 
et le traitement de l’eczema. Parler d’une augmentation des oxyda- 
tions intra-organiques, d’une elevation des echanges nutritifs, 
d’une exageration des fonctions de defense contre les toxines, d’une 
augmentation des fonctions eiiminatoires, d’une elevation du 
coefficient d’utilisation azotee, d’un accroissement d’uree et d’acide 
urique, d’une decharge d’indoxyle urinaire, d’un abaissement de 
temperature, d’une elevation de tension vasculaire, enfin d’une 
action bactericide, c’est k la fois parler de vagues generalites, 
du ressort des laboratoires d’hdpitaux et cliniques, et surtout, en 
laissant de cdte la loi naturelle qui doit regir toute therapeutique, 
poursuivre un but artificiel y physiologo-hygienique, rationaliste et 
deductif, par des voics anti-naturelles (pole interne des injections 
hypodermiques), au lieu de s’adresser aux symptomes simples et 
naturels, specifiques, par le vrai langage et point de contact des 
agents medicamenteux. N’oublions pas que l’Arrhenal s’adressait k la 
Combustion physiologique des tuberculeux, et non k leur Consomption 
morbide\ que le Bain froid s’adressait k Veffet thermique mesure par le 
thermometre, tandis que nos Typhigenes-Typhifuges s’adressent au 
sympt6me vital et initial de la Stupeur. 

L’action des colloides malgre leur \insolubilite , comme les emanations 
non deperditrices du radium, comme les resistances visqueuses et elastiques 
rempla 9 ant en 6lectricite interrompue nos vieilles notions de mau- 
vaise et bonne conductibilite, deplftcent nos notions scientifiques, 
nos interpretations theoriques. Les^ propriety infinitesimales signalees 
plus haut doivent nous inspirer de la reserve dans nos appreciations 
au sujet des tr£s-hautes dilutions. Darwin lui-meme est derange dans 
son edifice transformiste par les idees nouvelles sur la f reseance colori- 
tique des oiseaux et des ruminants . Ici sans doute, les ebranlements 


Digitized by ^.ooQle 



100 


Journal belge 


travaillent k la mine d’un edifice dont la base est vermoulue. Des 
points de vue si partiels ayant une influence nocive montrent la 
fragilit6 du batiment. Pour nous, les assises sont in6branlables, et 
nul n’a droit de limiter Televation des Stages. 

(A suivre). D r Kruger. 


Digitized by Google 


d’homceopathie 


101 


Soci6t6s 


Cercle m6dical Homoeop&thique des Flandres 

STANCE DU 6 MARS 1907 


President , Secretaire , 

Schepens, pere. Sam. Van den Berghe. 

Le proc&s-verbal de la stance de decembre est lu et approuvS. 

M. Schepens, p£re et Sam. Vanden Berghe sont maintenus 
respectivement pour 1907 dans leurs fonctions de president et de 
secretaire du cercle. 

M. Pe Keghel donne lecture d’un travail intitule l’empoisonne- 
ment par les huitres (1). 

II declare que s’il avait connu Botulinus il l’aurait administre. 

M. Aug. 8chepens pense qu’il serait capable de donner de 
beaux resultats. 

M. 8chmitz sans vouloir entrer dans le fond de la discussion 
trouve dans les huitres et les moules un principe medicamenteux 
parce que non seulement on mange les chairs mais Fanimal tout 
entier, qui renferme des produits excrementitiels. Cette ingestion 
peut, par idiosyncrasie produire des symptomes medicamenteux. 
Dans Fempoisonnement par ces mollusques il donne toujours 
Camphor a. Il considere le citron mange avec l’huitre comme 
pr£servatif de Tempoisonnement. 

M. 8am. Vanden Berghe a eu maint succ&s par Ipeca. 

M. De Keghel administre de l’eau vinaigree (un tiers de vinaigre 
et deux tiers d’eau) comme vomitif puis fait prendre Ipeca ou 
Pulsatilla . 

M. Aug. 8chepens se demande si la suffocation constatee au 
cours de l’empoisonnement par les moules ne releverait pas de 
F arsenic ? 

M. 8chmitz relate une gu6rison de pelade chez une jeune fille 


(i) Publie dans le num 6 ro pr^c^dent pages 47 a 53. 


Digitized by t^ooQle 




10 £ 


Journal belob 


entre autres par Natrum choleinum (fiel de bceuf) sans applications 
topiques. La contagiosite de la pelade est aujourd'hui fort contestee. 

M. 8am. Vanden Berghe dit qu’on la consid6re comme due 
g6n£ralement k des troubles trophiques. 

M. De Keghel est aussi de cet avis, le chagrin constituant un 
des facteurs les plus importants. Jadis il a debute fr£quemment dans 
le traitement de la pelade par des lavages au sublimd — il recourt 
le plus souvent k Calcarea dont il a obtenu beaucoup de succes chez 
les enfants. 

M. Aug. 8chepens dit qu'il y a beaucoup d’homceopathicitS 
dans les applications locales employees dans les affections de la 
peau, ces applications provoquant fr£quemment une irritation 
similaire k celles qu’elles sont de^tinees k combattre. 

M. 8chmitz signale la frequence de l’influenza a Anvers. Il relate 
un cas de meningite c6rebro-spinale. La malade, une jeune fille 
de 25 ans, malade depuis quinze jours ne pr6sentait ni fi&vre, 
ni toux, ni diarrhee mais une grande prostration, des douleurs du dos, 
du ventre et des membres, de la constipation, du strabisme, de 
la dysphagie, une espece de trismus et un 16ger opistothonos. 

Elle avait conscience de sa situation, ne savait quasi pas bouger 
de son lit, 6tait en proie k l’insomnie et ne pouvait que balbutier 
quelques mots. 

Elle apris successivement Acid . fihosph., Kali phosph., Glonoiti , Kalt 
iod. et depuis trois jours prend Rhus. fox. Actuellement elle avale, 
ses douleurs diminuent et ses urines de troubles redeviennent claires. 
Il considere le cas comme une influenza cer^bro-spinale. La malade 
se plaint encore de douleurs k exacerbation. 

. M. 8chepens, pdre songerait k Btllad. 

M. De Keghel k Lachtsis . 

M. Aug. 8chepens a Btllad . et Tubercul. 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


103 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATURE MfiDICALE. 

Mote prelimlnalre snr les nosodes dn cancer, par le D r Clarke. 

II n’existe pas de specifique de telle ou telle maladie. Hahnemann 
nous a fourni la clef de la recherche du specifique pour chaque cas de 
maladie. L’etude faite par Hahnemann de Psorinum lui a demontr6 qae 
ce nosodc produit chez l’homme sain des symptdmes propres a la maladie 
qui l*a engendre, revelant ainsi des indications de son emploi dans la 
pratique. On peut en conclure en faveur de l’indication de tout nosode 
partout ou sj montrent les symptomes essentiels de la maladie d’ou i^ 
derive. Mais Psorinum comme tout nosode ne saurait couvrir tous les 
symptdmes de sa maladie d’origine. Aussi Burnett a-t-il juge opportun 
de faire un nombre considerable de preparations diverses de cancer 
et d’autres nosodes, chacune d’elles repondant a une forme speciale et 
portant nn nom different. La mort est venu arr&ter ses travaux. A nous 
de completer son oeuvre. 

Dans l’dlaboration de la pathogenesie d'un nosode nous devons tenir 
compte : 1° des symptdmes de la maladie dont il derive. 2° de Texperi- 
mentation du nosode lui-mdme a ses puissances. De ses essais sur sa 
propre personne, Burnett n’a guere laisse que cette impression gdnerale 
de deperisseraent commun aux antipsoriques. 3° de Inexperience clinique 
comprenant les symptdmes gudris et les symptdmes suscitds. Indepen- 
damment de ces trois sources dedications, le D r Burnett attachait une 
certaine valeur a des indications tirees de la doctrine des signatures , telle 
l’apparence des 'graines du Thuya comVne indication d’emploi de cette 
substance contre les verrues et dans la diathdse verruqueuse. 

Les nosodes du cancer mentionnes par Burnett sont au nombre de 
onze, savoir : Scirrinum dont la pathogenesie se trouve dans le Dictionnaire 
de Matiere Medicate de Clarke, Carcinosin y Durum , Karkinosin (tous ces 
quatre sont des varietes d’un mdme nosode, le cancer dur), Masto-hcema- 
tine y Dextro-masto-hcematin (provenant tous les trois de cancers hematiques), 
Mammilline (probablement de la maladie du mamelon, dite de Paget), 
Sarcomine et Sarcotheracine, Epitheliomine et Epitheliomine-Syphiliticum. 

L'auteur mentionne encore un autre nosode provenant de crofttes 
recueillies par lui-mfcme sur un ulcere nasal et auquel il a donne le nom 
de Rodulcerine . L’administration du nosode eut raison de Tulcere. Tout 
comme Hydrastis un nosode peut parfois gu6rir un cancer; mais on ne 


Digitized by ^.ooQle 



104 


Journal bELGfc 


peut en inferer que c’est un specifique du cancer. Bien souvent d’autres 
remedes devront 6tre employes pour completer la cure. D’autre part nos 
nosodes peuvent avoir un large champ d'action en dehors du cancer de 
meme que suivant le D r Montgommery Paton le serum antidiphtherique 
administre a l’interieur produit d’excellents effets dans des cas dc suppu¬ 
ration septique sans rapport aucun avec la diphtherie. Toute tumeur 
simple est caracterisee par l'instabilite de tissu et la tendance a devenir 
maligne. Seulement, on ne peut deduire de \k avec Clayton Geene a la 
necessity de l’operation, puisque cette instability de tissu n’est pas locale, 
mais constitutionnelle. De fait, tout comme le nosode de la phthysie est 
utile]dans cette maladie, de m6me les nosodes cancereux peuvent guerir des 
affections canc^reuses. D’apres le rapport de la commission du cancer il 
n'existe pas de caractere distinctif de la presence du cancer, mais l'here- 
dite ou bien la presence d'une tendance au cancer 6tant constatees, un 
traitement approprie peut 6tre institu^ par le m6decin homoeopathe. 

Les symptdmes de la diathese cancereuse sont tres nombreux. Ils se 
rapprochent en grande partie des symptdmes de la psora d’Hahnemann, 
mais ont des caracteres distincts. Chez les patients predisposes au cancer 
on trouve : Une sensation de defaillance a Tepigastre (Burnett). Une 
tendance aux parasites intestinaux (Burnett). Peau maladive, a couleur 
sombre, k noyaux souscutanes durs, surtout k la poitrine. Acne invetery. 
Mamelons retractes ou divises au centre ou de forme irreguliere. Les 
seins ne presentent pas une souplesse uniforme. Glandes developpees et 
dures surtout aux aines et chez la femme, aux aisselles. Inconstance dans 
le moral; souvent m^lancolie avec tendance au suicide. Indigestion 
rebelle et constipation. Ces symptomes constituent des indications des 
nosodes du cancer alors m£me que le patient n’est pas atteint de cancer. 
(Horn. World). 

D r Eug. De Keghel. 


Cannabis saliva, par le D r Leon Vannier. 

A. Caractlristique. — Sensation comme si des gouites d’eau tombaient de ou 
sur un endroit particulier du corps. Affecte principalement les organes 
urinaires, sexuels et respiratoires. 

Aggravation en 6tant couch6, en montant les escaliers. 

B. Modalltls. Facies. — Face p&le et sentiment general de langueur 
et de melancolie. 

Douleurs. a. Caracteres gdndraux. — Sensation comme si une goutte d’eau 
iombait sur un endroit quelconque du corps : t£te, anus, uretre, estomac, cceur. 

b. Caracteres particulars. — Tete : Cephalalgie congestive avec douleur 
aigue dans la region frontale. Sensation douloureuse de poids pesant sur 
le vertex. Sensation de froid dans une petite partie de la t£te, comme si 
une goutte d’eau froide iombait de cet endroit (Crocus). Anorexie. Difficulty a 
articuler. 

Extremites : Contraction des doigts apr£s entorse. Dislocation de la rotulc 


Digitized by 


Google 



D'kOMCEOPATHIE 


105 


eft montant les escaliers. Les pieds semblent tres lourds quand on monte un 
escalier. 

System© nerveux. — Insomnie, la nuit, par suite de chaleur; il sent 
comme si de l’eau chaude s’6coulait autour de lui. R6ves effrayants. Tr6s 
fatigue le matin. Assoupissement pendant le jour. 

Vertige chronique venant par paroxysmes avcc sensation de g_uttes 
d'eau tombant sur la t£tc (s’il semble flotter dans l*air comme un ballon : 
Can. in die a). 

Yeux : Faiblesse dans la vision. Amblyopie. Cataracte quand on com¬ 
mence k voir les objets sombres, avec opacite de la cornee surtout apres 
abus d’alcool et de tabac. Ophtalmie blennorragique. Troubles scrofuleux 
des yeux ( St.lph ., Calc.). 

Appareil digestif. — Anorexie resultant d’exces alcooliques. Etrangle- 
ment de la gorge; les aliments descendentde travers (Attac.). 

Constipation obstinee, causant retention d’urine et s'accompagnant de 
constriction de l’anus. 

Appareil clrculatolre. — Sensation comme si des gouttes tombaient 
du coeur. Battements douloureux, avec palpitations. 

Appareil resplratoire. — Oppression avec palpitations obligeanl le 
malade a se lever. Poids sur la poitrine. Respiration bruyante. 

Toux frequente, dechirante, dure, quelquefois seche, plus souvent avec 
expectoration difficile, visqueuse, verdafre, rarement sanglante. 

Appareil urinaire. — Graude sensibilite de Vuretre au toucher et d la pressioit 
exterieure. Ne peut marcher qu’en ecartant les jambes afin d’eviter de 
comprimer l’uretre. 

Sensation de piqtire et de brulure en unnant s'ctendanl d la vessie , pendant et 
surtout apres la miction. Douleur dechirante s’£tendant irregulierement 
le long de l’uretre. 

Retention d f urine. Urine par regorgement, goutte a goutte, urine sangui- 
nolente et rare. Besoins imperieux d’uriner 

Douleurs dans la region renale, exagerees par la pression, douleurs 
tiraillantes allant jusqu’aux glandes inguinales, avec sensation anxieuse 
et nauseeuse a l’epigastre. Urine rouge&tre, nuageuse, avec filaments. 

Blennorrhagie : stade aigu(l); sensation comme si on tirait des nartids dans 
Vuretre. Obstruction du meat par du mucus ou du pus. 


(i) Cannabis saliva est indiqud dans le stade inflammatoire quand il y a : 
sensation comme si on tirait des noeuds dans l’ur6tre, prepuce enflammd et tres 
sensible au toucher, douleur d’ulceration en touchant l’uretre, piqures et brulures 
pendant et apres la miction, besoin constant d’uriner avec dysurie, rongeur 
sombre du gland et du prepuce et surtout retention d’urine. 

Rempel le recommande pour les symptdmes qui accompagnent frequemmen^ 
la gonorrhee aigue, tels que : afflux de sang k la tete, cephalalgic frontale, etc.; 
mais les doses qu’il indique sont loin d’etre homoeopathiques ; V k XXX gouttes de 
teinture-m^re pour chaque dose. Si Cann. sat. est bien le rem&de indique. la 3o® 
ou la 200 ® agira mieux que la teinture-mdre (Voy. Chemical Therapeutics , no i). 


Digitized by ijOOQle 



106 


Journal belge 


Apparell Genital. — Hyperexcitafion sexuelle. 

Epididymite : douleurs tensives dans le cordon spermatique avec 
contraction du scrotum et sensation d’arrachement ou de pression dans 
les testicules. 

Prostatite : urine avec mucus et pus. Piqilres dans l'ur&tre posterieur 
quand il se tient debout. Grand desir cTuriner. 

Comparer : Ap., Cattlh ., Caps. Cop ., Kal. nit ., Petros., Thuj. (Revue hom. 
/rang.). D r Sam. Vanden Berghe. 

B. — TH&RAPEUTIQUE. 

Delirium tremens par le D r Schley. 

A l’asile de Gowanda on supprime completement toute boisson 
alcoolique ct on administre g^neralement la 30«, la 6 C et m^me des doses 
physiologiqucs de Strychnine toutes les trois heures. Schley vante Temploi 
du lait chaud dont il fait prendre un verre toutes les demi-heures ou 
m£me tous les quarts d’heure. Il insiste sur Tutilite d’un lavement. 
Parfois il fait usage du bain chaud, rarement de l’enveloppe humide. 
Il n’a jamais recours ni au maillot ni aux narcotiques ou hypnotiques. Les 
remedes les plus usites sont Nux vom., Bell., Uyosc., Stram et les mercnriaux. 
Ces malades doivent etre gardes dans une chambre eloignee de tout bruit. 
[North Amer J. of Hom.) 

Defalllances et Heactlons, par le D r Formas. 

Avanttout Tauteur recommandeS«//A. et Carb.v. La ou par leur affaiblis- 
sement les cellules ne parviennent pas a reagir sous l'influence des medi¬ 
caments les mieux indiques Sulph. relevera leur energie et pr£parera 
l’efficacite d’autres remedes. Cet effet s’explique par son action sur la 
circulation veineuse abdominale comme aussi par son action antipsorique. 
Carb . v . repond a Textreme prostration. A cette depression des forces 
correspondent encore : Phos. acMuriat. ac. t Helleb. D’autres variates de 
torpeur fonctionnelle reclament : HyoscHydrocyanic, ac.. Opium (retention 
ou meme suppression des urines comme dans Hysoc., Hell, et Camfh.), 
Lach. (asthenic cardiaque comme cause de meme que Ars., Hydrocyanic, 
ac., Dig., Veralr. et Camphora), China (hemorragie, sueurs, diarrhee), 
Gels, (asthenie musculaire), Aeon., (reaction excessive, syncope et asphyxie 
apres insolation, choc operatoirc), Cupr. (cholera et fievre pernicieuse 
comme Ars., Camph. et Veratr.), Ars. (ataxo-adynamie), Veratr. (vomisse- 
ment et diarrhee), Camph. (dans le cholera sec deux gouttes de la teinture- 
mere toutes les quinze minutes; si des doses trop fortes et trop frequentes 
produisent des douleurs epigastriques brfilantes quelques doses de Phos. 
y obvieront), Cupr. met. (cholera spasmodique, repercussion d’eruptionj. 
Zinc, (torpeur nerveuse). Fornlas signale encore : Psorinum (manque de 
reaction, constitution maladive, influence toxique latente comme tubercu- 
lose, scrofule ou psore; Nitri spiritus dulcis (quelques gouttes de la 
substance mdme dans un verre d'eau, toutes les deux ou trois heures 


Digitized by CjOOQle 



D* HOMCEOPATHlp 


107 


jusqu’a production de reaction; recommande par Hahnemann dans 
certaines fi&vres typholdes avec depression scnsorielle, CoccuJus , Am., 
Caps., Secale, Tabacum, Valeriana. Ambr. gris., Moschus et Lyc. (complica¬ 
tions pulmonaires de la fievre typholde). North Arner. J. of Horn.). 

Soim a donner an coeur dnranl I’evolutien d'affections algues on 
vne de prevenlr des lesions consecutlves, par le D r Blackwood. 

11 s’agit d'affections interessant le myocarde ou lYndocarde survenucs 
non seulement pendant le rhumatisme, mais aussi a la suite de choree, 
amygdalite, douleurs de croissance, diphtherie, beriberi, fievre typholde, 
scarlatine, rougeole, influenza, pneumonie, broncho-pneumonie et erysi- 
pele. Les medicaments qui y repondent sont : Muriat. ac., pouls inter¬ 
mittent. Carbol. ac . dans la scarlatine et la fievre typholde avec septicemie 
prononcee. Baptis ., septicemie grave avec secretions putrides; grande 
prostration, regard stupide et lourd;'facies d'abruti — Echinacea , mSmes 
conditions de septicemie. Lack ., epuisement mental et physique avec 
tremblement de tout le corps; rougeole hemorrhagique {Crotal. et Naja^. 
Ars. alb., prompte deperdition des forces vitales, angoissc, crainte 
de la mort, sensations de brulure. Ars. tod. convient sou vent dans les etats 
subaigus. Chininum arsenicostim repond "a la lassitude et a la faiblesse. 
Crotal., hemorrhagie, septicemie grave,diphtherie et fi&vre jaune malignes, 
rougeole hemorrhagique. Naja^ dilatatijn du coeur avec dyspnee, prostra¬ 
tion, douleur a la r6gion cardiaque, toux, battement du coeur rapide, 
irregulier. — Kali ferrocyanatum , anemie avec faiblesse du coeur; pouls 
faible, irregulier, extremites froides. Kalmia peut 6tre tres utile a la suite 
de rhumatisme s’il y a des paroxysmes de douleur au coeur avec dyspnee 
et palpitations se declarant surtout dans la position couchee. Cactus 
grandifl.y constriction au coeur. Spigel ., carditis, cardialgie; violentes 
palpitations. Les Calcarea doivent souvent en vertu de leur action 
constitutionnelle venir completer Taction des autres medicaments. ( North 
Avter. J. of Horn.) 

Calcium lactate dans les engelures est, d'apres le Chemist and 
Druggist, donn£ avec avantage a l’interieur a la dose de 3 grammes 
par jour en solution dans Teau; pour les enfants, un gramme.. Tout 
recemment Calcar, muriatica a dose homoeopathique a 6te chaudement 
recommande dans la m£me affection. (Horn. World). 

La fi£vre hectlque par suite de suppuration est accompagnee d’aug- 
mentation de la temperature chez les phthisiques et reclame le plus 
souvent Slllc. Tout au debut Agar, est parfois indique lorsque la toxine 
commence a infecter le sang. L’augmentation de la temperature decelera 
alors la presence des tubercules bien avant les signes stethoscopiques. 
(Horn. World], 

D r Eig. de Keghel. 


Digitized by ^.ooQle 



108 


Journal belge 


C. - CLINIQUE 

Erytheme, par le D r Collins. 

Apr£s avoir pass6 en revue les varies de l'Erytheme et ses causes 
diverses, l'autcur recommande une medication constitutionnelle e‘: symp- 
tomatique. II n’y a guere de b^n^fice a attendre duplications locales. 
Comme dans toutes les maladies de la peau l’espoir du m^decin doit 
d£pendre surtout de la ddcouverte de la cause et de l’administration 
interne du medicament appropri£. Si l’irritation de la peau, reclame un 
palliatif on appliquera un pansement a froid de sel et d’eau ou d’une eau 
amidonnee £tendue sur de la gaze et recouvert d’un bandage compressif. 
Du soulagement pourra parfois £tre obtena en saupoudrant la surface 
enflamm£e de poudre de bismuth, de lycopode ou de talc. 

Bien plus importants sont les remedes internes suivants : 

Aeon. Peau chaude, seche, brulante, avec picotements fins comme par 
des aiguilles. ’Anxiete. Eruption sans croutes. 

Agar. Brtilement, picotement, prurit et rougeur comme dans l’engelure. 
Eruptions papulo-erythemateuses. Sensation de reptation a la peau. 

Apis null. Eruptions inflammatoires oedemateuses avec picotement et 
prurit ou comme dun urticaire sur tout le corps avec fort prurit surtout 
la nuit. Papules d’un rouge livide avec chaleur et gonflement de la peau. 

Am. Peau luisante d’un rouge bleuatre, tr£s sensible a la piession. 
Faiblesse generale. Sensation de meurtrissure de la peau qui est trop 
sensible pour se coucher dessus. Taches ecchymotiques avec tendance a 
la gangrene. 

Bell. Larges plaques rouges. Eruptions confluentes avec gonflement 
erysipelateux. Grande sensibility de la peau et du systemc nerveux. 
Echinacea. Chez des patients anemiques, debilites, souffrant d’auto-infection. 
Affections cutanees subaigues ou chroniques avec tendances aux extra¬ 
vasations sanguines. 

Nux vom. Eruptions dependant de troubles gastro-intestinaux dus sur¬ 
tout a des exces de table ou de boissons. BrCilement et prurit sur tout le 
corps. Urticaire. 

Natr. mar. D£bilite generale, amaigrissement avec £ruptions d’un 
aspect maladif sur tout le corps. Fissures et s£cheresse de la peau autour 
d^s ongles. Urticaire se declarant apr£s un exercice. Pouss£es d’^ruptions 
pustuleuses. 

Rhus toxic. Surface ddnudee, suintante avec prurit briilant intense. 
Furoncles ou anthrax malins ou gangreneux. Peau rouge, gonfl£e, cede- 
mateuse avec exantheme scarlatineux. Grande inquietude surtout la nuit. 

Strophanthus. Dermatite gen6ralisee pruriteuse avec plus ou moins de 
gonflement des extremites; epaississement de la peau par faiblesse de la 
circulation. Grande faiblesce avec aspect malsain de la peau. Elimination 
defectueuse. Toxemie. [North. Amer. J. of Horn.). 

D r Eug. De Kegiiel. 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


109 


Lies medicaments epldemlques, par le D r Zwingenberg, de Berlin. 

On a appel6 Genie medical stationaire une disposition sp£ciale morbide 
pouvant durer des semaines ou des annees, et, resultat d’influences 
atmosph^riques, se modifiant avec elles, se limitant a une famille, un 
hameau, une ville, ou s’etendant sur toute une region. 

Le genie stationaire peut, au point de vue du traitement pr6senter bien 
des variantes. Durant de longues ann6es, par cxemple, la pneumonie 
peut gu6rir rapidement avec A conit, Phosphore, Bryone . qui cess^rent d’agir 
et sont remplaces par Tartar, emet. et lode, quand le g6nie stationaire se 
modifie. 

Toutes les maladies survenant dans un pays ne sont pas dependantes du 
genie stationaire, il en peut survenir d’autres, appel£es maladies inter- 
currentes, justiciables d’autres medicaments. 

Comme aussi, ce g£nie stationaire peut paraltre s’effacer pendant que, 
dans un lieu donn6, predomine une epidemie. 

En opposition avec le g6nie stationaire se presente le genie epidemique. 

Sydenham parlait au 17 e si£cle de constitution epidemique. 

Rademacher dit : c’est un fait vrai et utile a connaltre que nombre de 
cas morbides varies d’une £poque tombent sous le m6me traitement. Et 
Sydenham : Non seulement dans le m£ihe pays tous les malades touches 
sont justiciables du mfeme remade malgr6 les differences dans la marche 
des faits pathologiques, alors que le nombre des cas ne d£passe pas la 
moyenne, et que le public n’a pas notion de l’existence d’une Epidemie. 

Les el6ves de Sydenham parlent d’une constitution epidemique gastrique, 
inflammatoire, rhumatismale, nerveuse. 

Rademacher signale un etat qui rappelle celui de Ferrum , Cuprum , 
Nux votn ., Chelid ., etc. Pour lui, dans la constitution 6pid6mique, un 
medicament agit dans les cas morbides differents, dans un temps donn£; 
pour Sydenham : il existe un element qui imprime aux diverses maladies 
d’un temps donn6 un m6me caract£re quant a la marche des symptdmes. 

Pour reconnaltre si une forme morbide est ou n’est pas sous Tinfluence 
d’une constitution epidemique, Rademacher conseillait l’essai successif 
d’une s6rie de remedes sur chacun des organes. L’observateur se sert de 
tous ses sens; l’oule sensible a des nombres de vibrations allant de 16 par 
seconde a 42000; la vue qui appr^cie celles de 450 a 790 billons. Malgre 
cette subtilite des sens combien d’influences nous 6chappent: phenom£nes 
^lectriques, magn^tisme terrestre, radio-activite! 

Pour reconnaltre le caractere d’une constitution epidemique, nous 
devons voir que la facultc de devenir malade ne depend pas de ce qui 
nous entoure, mais bien de la force des molecules de notre organisine, 
qui par leur volume et leur density possedent attraction ou repulsion pour 
les substances qui l'entourent, ce que Grauvogl definit : la disposition a 
une maladie. Il limite sa conception a la chimie, tandis que l’anatomie 
pathologique et la biologie nous ont appris qu’il faut tenir compte de 
conditions mat^rielles et vivantes bien plus etendues, pour £largir le sens 
de cette disposition. 


Digitized by Google 



110 


Journal belge 


Les medecins fran^ais sont venus ajouter de nouveaux elements a cette 
definition dc Grauvogl en envisageant les effets de la demineralisation et 
Grauvool a recommande ses medicaments de nutrition , de m^me nature que 
ceux qui forment dans 1 organisme, tandis que les medicaments fonctionnels , 
n'entrent pas dans la formation generate de l’organisme, mais sont dus a 
certaines fonctions parliculieres (thyrcide, ovaires y pancreas , testicules). 

Pour apprecier l’existence d’une constitution 6pidemique, il faut encore 
au medecin un certain tact, non pas mystique, comme le dit Grauvogl, 
mais forme par l'exercice de sens subtils et d’une ^experience clinique 
attentive, en meme temps qu'une science theorique etendue. 

II y a des medicaments qu'on peut appeler epid£miques, guerissant 
k un moment donne les formes morbides les plus varies, et qui, en 
d'autres temps restent sans action dans les memes cas. Nous tenons 
compte, nous homoeopathes, des conditions par rapport a la thtrapeutique 
et non des causes de la maladie, sachant qu’une meme influence nocive 
peut amener les formes morbide's les plus varies, et que les influences les 
plus varices peuvent donner un mfcme resultat morbide. C’est Hahnemann 
qui le premier a mis en relief la notion des conditions d’action morbide, 
et en a tenu compte dans ses essais medicamenteux sur Thomme sain; 
Grauvogl a donne a cette theorie line importance sp^ciale, l’a elargie et 
lui a donn6 la place preponderate de toute therapeutique. II parle 
k plusicurs reprises des condition^ atmospheriques, biologiques, constitu. 
tionnelles, individuelles produisant gu£rison du malade. Ces influences 
sont demontrees par la marche des epidemics, se developpint avee 
une intensite proportionnelle aux conditions de manque d’hygiene, 
(la peste aux Indes), ou de' sobriet£, (le chol6ra de 1831, plus malin les 
2 premiers jours de la semaine, a Berlin, comme suite aux ecarts de regime 
du dimanche). 

La difference distinctive entre les causes directes et les conditions 
favorables est encore mise en lumiere par la derniere epid6mie de 
Hambourg; tandis qu’on ne trouvnit pas de bacilles clioleriques dans 
les cadavres des victimcs, la clinique constatait tons les sympt6mes 
de ce mal, qui les emportait parfois en quelques heures, grace a la 
predisposition dont parle Grauvogl. 

La presence des bacilles sur* des sujets sains devient une cause de 
mefaits quand, dans les molecules de l’organisme changent les conditions 
de tension, modifiees par les elements atmospheriques, vent, pluie, chaud, 
froid, neige, (Rademacher), ou par les ^changes de substance, alimentation 
trop peu abondante ou malsaine. 

De nos jours ces diverses circonstances echappent a la majorite 
des medecins, trop souvent specialises a la recherche de gu6risons 
locales. 

On a pourtant reconnu, dans le traitement de la tuberculose, qu*on ne 
peut detruire le bacille sans produire en mfime temps les lesions locales, 
et 1’on s’est appliqu6 de preference a enlever au bacille ses conditions de 


Digitized by 


Google 



d’hom<eopathie 


111 


prosp6rit6, son terrain nourricier. La s6rumtlierapie n'arrive qu’impar- 
faiteinent a tuer le bacille, cause directe de la maladie, mais Teffort fait 
pour rendre l’organisme capable de tirer de son fonds les antitoxines , 
produit les conditions qui rendent au bacille la vie impossible. 

Les homoeopathes sont d’accord avec Rademacher sur l'existence d’une 
constitution epid6mique, et d’un remede s'y adaptant, mais les essais 
mddicamenteux des homoeopathes ont ete faits sur le sujet sain en tenant 
compte de l’Age, du sexe, du lieu, du temps de Tann6e, de la profession, 
de l'6tat moral, etc. On a determine avec rigueur son mode d’action, ses 
rapports particulars avec chaque organe, Tintensit^ plus ou moins 
accentu6e de ses factions, les heures; et cet ensemble d'lnformations 
nous permet un emploi bien conforme aux lois de similitude, tandis que 
Rademacher s'est borne a conseiller Inexperience, 9ans plus de details. 
(Zeitschr . des Berl . vcr. hom. Arztc, avril 07). 

D r M. Picard (de Nantes). 

Traltement des traumas!! sines sans pi ales. — Traumatismes dans 
lesquels les phenomenes g6n6raux sont au premier plan, les plienomenes 
locaux sont presque nuls ou peuvent £tre consid6res comme tels, 6tant 
donnee la gravite du cas. 

A la suite d'un violent traumatisme n’ayant determine aucune lesion 
grave, trois cas peuvent se produire : 

1° Le coeur a cess6 de battre, le malade ne respire plus, c’est la syncope, 
Vital de moft apparente ; 

2° Les fonctions vitales persistent encore, mais le sujet est dans le coma, 
c y cst la commotion ccribrah ; 

3° Le coeur, les poumons, le cerveau fonctionnent encore, mais avec un 
trouble profond temoignant de leur vitality chancelante : c y cst Vital de shock. 

Dans ces trois cas, les moyens employes pour ramener le sujet a la vie 
sont de deux sortes : ils sont mecaniques ou medicamenteux , Timportance de 
ces derniers augmente a mesure que diminue la gravity du cas. 

Dans Vetat de mort apparente, c’est au chirurgien qu’appartient de mettre 
en oeuvre les divers moyens mecaniques qu’il a d sa disposition et, suc- 
cessivement, seront employees : les tractions rythmees de la langue, faites 
reguli£rement au nombre de 18 4 20 par minute; la respiration artificielle 
faite, soit suivant le procede habituel, soit a l’aide d’un soufflet, soit a l’aide 
de Tingenieux appareil imagine par l’am^ricain Crile; la circulation 
artificielle par le massage direct du coeur, joint a l’injection intraveineuse 
de serum de Locke (i). 


(i) Eau distillee.iooo 

NaCl.. 7 

CaCh. 0,20 

KC 1 . o.io 

C 03 NaH. o,io 

Glucose.. i, * 

(Locke). 


Digitized by Google 








112 


Journal belge 


Quand le cceur sera en dilatation aigue, sa compression senle pourra 
suffire a reveiller sa vitalite. Enfin, pour faciliter Tafflux du sang au cceur 
on pourra restreindre le champ circulatoire en appliquant sur les membres 
inferieurs une bande d'Esmarch ou mieux encore un cale^on pneumatique. 

Dans la commotion ccrebrale, comme dans I'etat dc shock , le malade vit 
encore par son bulbe, et si ses facultes intcllectuelles sont inhibees; les 
fonctions naturelles, respiration, circulation, bien qu'imparfaites, s’accom- 
piissent cependant. Le cerveau seul ne fonctionne plus; on se trouve en 
presence d’un veritable d£capite vivant. La position declive, le rechauffe- 
ment du malade, la limitation de la circulation au tronc, a la t£te et au 
cou ne doivent pas £tre oublies. 

La position declivc, en faisant refluer le sang vers les centres encephalo- 
bulbaires, doit logiquement elevcr la pression dans leur territoire circula¬ 
toire. Pour activer la pression sanguine, on a rccours, surtout en 
Amerique, a la strychnine (qui a haute dose reproduit I'etat de shock sur 
un chien normal), a l’atropine, a l’adrenaline au 50,000* dont on fera tres 
lentement une injection de 1 centimetre cube dans la jugulaire. 

L’hypothermie sera combattue par Tapplication de boules d’eau chaude, 
sur la region pr6eordiale, sur le ventre et aux pieds, par le sejour du 
mala.’e dans un lit surchaufle, par les lavages tres chauds faits dans le 
rectum et les colons a l’aide d’une sonde a double courant. 

Quant a la limitation de la circulation, elle sera obtenue aisement par 
les moyens indiqu6s plus haut : bandes n’Esmarch autour des membres, 
ou ca!e 9 on ou manches pneumatiques. 

Mais bien que nous leur attachions une importance considerable, les 
moyens mecaniques passent ici au second plan. C’est aux medicaments 
homaropathiques que nous demanderons ram61ioration et la guerison du 
malade, qui surviendront rapidement si le remede est bien choisi. 

Supposons que nous soyons appel6s aupres d'un malade qui, a la suite 
d’un accident, a perdu connaissance et sensibilite. II ne faudra pas faire 
au petit bonheur, suivant la m6thode habituelle, une injection de cafeine, 
de strychnine, d'huile camphree ou d’ether. La th^rapeutique doit 6tre 
precise dans ses indications et doit s’adapter a chaque cas particular. 
Deux groupes de cas peuvent ^tre observes : 

1° Ou le malade ne reagit pas ou commence a reagir , mais faiblement, 
lentement. 

Arnica. — Est un excellent remede pour le traumatisme du cerveau 
accompagne d'insensibilite et de perte de connaissance. Quand le malade 
revient a lui, le medicament doit 6tre continue, si le blesse desire avoir la 
tete basse, 6lre convert chaudement si le corps tout entier est froid , d Vexccp - 
iictn de la tete et de la face qui sont ch a tides, si le pouls est lent et faiblc, et si le 
malade craint Tapproche de ceux qui l’entourent. 

Aconitum devra etre alterne avec le precedent, s’il v a de la fievre. 

Camphora. — Favorise la reaction. La peau est froide et visqueuse , la face 
pale et bleuatrc ainsi que les levies; repuisement est considerable, de la 


Digitized by ijOOQle 



d’homceopathie 


113 


diarrh£e est observee ainsi que des tiraillements musculaires, le pouls 
est faible, la respiration lente; le malade, anxieux, est dans un profond 
etat de stupeur. 

Glonolne. — La peau est froide mais non visquense , le pouls lent et faible, 
la reaction se produit mais lentement. 

Cicuta. — L’insenslbilite est profonde ; la face froide est d’une p&leur 
mortelle; les mains, les pieds, les jambes sont froids; le malade ne peut 
avaler, et bien que tres deprime, presente cependant des convulsions et 
quelquefois du d61ire. 

Gelsemium. — Le malade r6agit lentement, mais demeure stufide et 
endormi; il presente une douleur dans la partie posterieure de la t&te, les 
pupilles sont toujours dilatees. les sphincters sont paralyses. 

Laurocerasus. — Le malade semble mort, le pouls est faible et lent , la 
peau froide et bleutee, la respiration bruyante avec gemissements, il y 
a du tremblement des jambes et on observe Fexpulsion involontaire des 
matieres fecales. 

Laches is. — Symptcmes apoplcctiques, le ctvur semble elre arrete. Le malade est 
couchS avec le corps et les jambes en double; le nez, les oreilles, le front, 
les extremites sont tres froids, il n’entend plus, il ne voit plus, le pouls est 
filiforme, presque imperceptible; la respiration tr6s penible, la stupeur 
augmente avec delire et marmottements, et on observe facilement une 
paralysie du c6te gauche. 

Conium. — Symptcmes apoplcctiques. Tendance au collapsus : pupilles 
dilatees, pouls faible et lent. Delire, tremblement des jambes, convulsions, 
engourdissement, paralysie. 

Vipera. — Pouls lent , jaiblc et irregulier , peau froide et couverte d’une 
sueur froide, deglutition dificile, hemiplegic ou paralysie, d’un membre, 
vomissements, delire. 

2° Le malade reagit violemment. 

Quatre types principaux peuvent se presenter : 

AcOfiitum. — Le malade ne peut £tre calme; tons ses sens sont irrites, 
l’agitation est tres grande, le pouls tehdu, en « fil de fer », le malade 
frissonne quand on le decouvre, il defaille des qu f on veut le soulever de sa posi¬ 
tion cotichec , la fievre est grande. 

Belladona. — La face est rouge , le malade a du delire, de la fievre. 

Hypericum. — La face est enflee, le pouls frequent, la respiration 
courte; le malade est agite de tressaillemcntsy de frissonnements par tout le 
corps. Retention d’urine, grande depression nerveuse, tetanos. 

Hyosciamus. — Ilya delire profond et furieux de paroles et d’action. 

Nous ajouterons a cette longue liste de medicaments quelques indica¬ 
tions utiles dans certains cas, particuli^rement quand le traumatisme a 
porte sur la region spinale. Deux types principaux peuvent se presenter : 

1° Le malade ne pent pas marcher. 

Hypericum. — S’il y a grande depression nerveuse, grande sensibilite 
des vertebres au toucher, grandes douleurs a la moindre tentative faite 
pour marcher. Retention d’urine avec frissonnements et desir d’uriner. 


Digitized by ^.ooQle 



114 


Journal belge 


Arnica. — Traumatisme spinal avec h6morrhagie intra-rachidienne, 
membres froids, pouls lent, faible, ytat naus6eux; paresie avec engour- 
dissement des membres; douleur aggravee par le mouvement; sympt6mes 
am^lior^s quand le malade reste tranquille, immobile. 

Rhus tox. — Paralysie consecutive a un traumatisme spinal : froideur 
extreme des mains et des pieds, sccousses et tressaillements musculaires, 
douleur et engourdissement des membres paralyses. 

Conium. — Traumatisme spinal avec sensation <f engourdissement dans les 
regions paralyses, sensation dans la marche comme si elles etaient 
entourdes de liens serres. 

Clcuta. — Paralysie avec insensibility secousses convulsives des 
membres, refroidissement du corps avec excitation et anxi6t6 de l’esprit; 
irritability vysicale, constipation. 

2° Le malade pent marcher , mais il y a une trys grande faiblesse des 
membres. 

a) Avec retention d f urine. 

Sulph. acidum. — La faiblesse dans le dos et les extrymites infyrieures 
est si grande que le malade ne petit se tenir debout sans support, iouleurs 
vives dans les membres, avec tiraillements de tout le corps; pression 
violente sur le col de la vessie avec rytention d’urine. 

b) Avec incontinence d r urine. 

Hepar suit. — Grande faiblesse de membres avec dypression nerveuse, 
frissons courant de bas en haut; trys excite et trys irritable; tremble- 
ments nerveux; faiblesse de la vessie avec ecoulement involontaire d’urine. 

Enfin, terminant cette etude dyj4 trop longue et laissant de c6ty ces 
grands traumatismcs genyraux, cyrebraux et spinaux heureusement rares 
dont nous pensons avoir exposy le traitement complet, nous ne devons 
pas oublier les traumatismes habituels, contusions du l cr , du 2 e ou 3 C degre- 
Arnica a l’intyrieur 6 e ou 12 e ; quelques gouttes de la teinture du m^me 
medicament sur l’endroit douloureux, calmeront rapidement le malade : 
et nous conseillerons l’emploi de Calendula a l’intyrieur et loco dolenti sous 
forme de lotion ou de pommade si la region traumatisee devient rouge et 
enflamm^e. Ajor.tons encore que Arnica & dose yievye, ainsi que Conium , 
Natrum muriaticum et Rhus tox ont donny d’excellents resultats dans le 
traitement d’affections rysultant de traumatismes anciens. ( Revue hom.franf.) 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by Google 



d’homceopathie 


115 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

International Homoeopathic Medical Directory, 1907. Prix 
3 francs. (Londres, Homoeopathic publishing company , 12, Warwick Lane, 
E. C.). Cet annuaire contient l’adresse des m^decins homoeopathes 
du monde entier ainsi que celle des veterinaires et pharmaciens homceo- 
pathes. Les societes medicales honioeopathiques, lcs hopitaux, les 
dispensaires et les journaux homceopathiques y sont aussi renseignes. 
Un calendrier ephemeride rappelle les dates m6morables concernant 
Thistorique de l’homceopathie. 

D r Eug. de Keghel. 

Tratamlento homoeopathIco da Influenza pelo D r lVIlo Cairo, 
4'urltyba, Parana-Bresll 1907. — Tel est le titre d’ur.e petite brochure 
en langue portugaise que vient de nous adresser notre eminent collogue 
bresilien le D r Nilo Cairo. 

Cette brochure comprend deux parties distinctes : les symptomes et le 
traitement de l’influenza. , 

La forme typique de l’influenza est caracterisee par une fievre plus 
ou moins vive avec frissons, cephalalgia prostration generate et douleurs 
par tout le corps. D’apres la predominance des symptomes locaux qui 
peuvent se developper ulterieurement, on distingue plusieurs formes 
d’influenza : formes catarrhale, gastro-intestinale et rhumatolde. 

L’influenza peut aussi attaquer certaiqs organes et produire la menin- 
gite ou le mdningisme, la pneumonia ou la broncho pneumonic, la 
pleuresie, les syncopes et lipothymies grippales. 

Dans les cas legers, la duree de l’affection est de 4 ou 5 jours; dans les 
cas plus serieux, de 7 a 12 jours, et dans les cas graves, de trois semaines. 
La convalescence est longue et les rechutes sont frequentes. 

Traitement. D’apres le D r Clarke, Arsenic, alb. 3 serait le meilleur 
medicament pr^ventif de Tinfluenza. , 

Pour le traitement curatif, Baptisia 3 x, Injluenzinum 30 et Gelsemin. 3 
constituent les remedes principaux. 

L’auteur expose ensuite les indications d’une quarantaine de medica. 
ments homceopathiques qui peuvent 6tre utiles dans les diverses formes 
d’influenza et ses complications. Ces indications sont donnees avec 
beaucoup de soin et de precision. En somme la brochure du D r Nilo Cairo 
est un excellent resume des nombreux travaux qui ont paru sur l’influenza 
dans les temps modernes, et sera lue avec fruit par tous les adeptes de 
Thomoeopathie. 

D r Lambreghts. 


Digitized by LjOOQle 



116 


Journal belge 


B. — JOURNAUX. 

Nous avons re£u : Hand din gen van de Vereeniging van homaeopathische 
Geneesheeren in Nederland, Avril. — Het Homocop athisch Manndblad, avril, mai. 
— The North American Journal of Homoeopathy , avril, mai. — The Homoeopathic 
World , mai, juin. — The Homoeopathic Envoy , avril, mai. — Leipziger pop. 
Zeitschr. f. Homoop ., mai, juin. — Zeitschrift des Berliner Ver. Homoop. 
Aerzte , avril. — Revista homocopathiea de Barcelone , d^cembre, janvier. — 
Revista homocopathiea do Parana (Bresit mars. — Annaes de Medecina homaco- 
pathica du Bresil, janvier. — L'Omiopatia in Italia, fascicule LVI. — La 
Homeopatia de Mexico, decembre. — The Hahnemannian Montly , mai, juin. — 
Medical Century , avril, mai. — The Journal of the British Homoeopathic Society , 
avril. — The Chironian , mars, avril. — La Revue Homoeopathique franfaise, 
mars, avril. — Le propagateur de VHomceopathie , avril, mai. 

Ilandellngen van de Yereenlglng van homoeopathlgche Genees- 
heeren In Nederland. 

— Avril 1907. 

Cette publication a subi une interruption; la creation d’un hdpital 
homoeopathique a Utrecht a absorb^ l’activit£ des membres pendant 
plusieurs seances. 

Le Docteur F. Kallenbach. — Panegyrique de ce doyen des homceo- 
pathes hollanclais a l’occasion de son cinquanti£me anniversaire de 
pratique medicale en Hollande, par le D r Van den Stempel. 

Gonflement du genou et du f£mur gu6ri par Bacill. et Sil . au bout d'une 
annee de traitement. Guerison d’une Coxitis tuberc. par Bacill, , de Fistule s 
tuberculcuses par Tubcrculine 30 et d’un cas de Spina ventosa par Bacill, et Sil, 
par le D r Van der Harst. 

Carclnome de ventrlcule diagnostique comme tel par le Prof. 
van Iterson gueri par Ars ., par le D r Voorhoeve. 

Ulceration chronlque du genou gueri en deux mois par Fluor, ac, 12 d, 
trois fois par jour, par le D r Woutkrs. 

Un cas de maladie d’Addlsson amende par une dose infinitesimale, 
par le D r Woutkrs. 

Dix globules de la 200x du Tubcrculinum (Schwabe) en solution dans un 
verre d’eau, pris toutes les heures une cuiller^e, eurent un effet des plus 
favorables. Nux vom„ Rhus tox. et Vanadium contribuerent aussi a Tame- 
lioration notable de la patiente. L'auteur accompagne son travail de 
considerations judicieuses sur la pathologie de cette maladie et sur les 
divers medicaments indiques dans l’especc, notamment : Ars., BerbLyc., 
Curare , Sep., Stann., Tnberc et Vanadium. 

Pdrltonlte tuberculeuse, par le D r Van Royen. 

Relation de trois guerisons par Tuberculinum 30x, 2 fois par semaine 
5 gl. Un des trois patients, un enfant de 3 ans mourut d’une meningite 
quelques mois apres la guerison de sa peritonite. 


Digitized by UjOOQle 



D*HOM(EOPATHl£ 


111 


Kalmla, Ledum et Rhododendron. — Diagnostic differentiel entre ces 
trois Ericacees. Leur application aux affections rhumatismales et leurs 
relations avec d’autres medicaments generalement en usage dans les 
affections rhumatismales. 

Hypertrophle chronlque du foie avec diarrhee par le D r Van Royen. 

Guerison par Carduus marianus 3x, deux gouttes dans 15 grammes d’eau, 
trois fois par jour, 15 gouttes. 

Typhus abdominal par le D r N. A. J. Voorhoeve. 

Relation de cinq gu6risons dont Baptis. 2x fit generalement les frais. 

Expulsion de ddbrls placentalres par Canth. Gx, cinq gouttes toutes 
les quatre heures. Le D r Wouters administra ce medicament d’apres 
Indication suivante fournie par le Dictionnaire du D r Clarke : Expulsion 
de mole , de foetus et de placenta. 

Homoeopathlsch Maandblad. 

— Avril. 

De la pratique du D r Kallenbach. 

Femme de 33 ans, depuis deux ans a la suite de couches douleur au rein 
droit; urine brune 4 sediment rouge; guerison par Lyc. 6 x. — Demoiselle 
de 63 ans atteinfe d’anasarque avec eruption eczemateuse a la face, aux 
mains et aux extremites digitales; dilatation du coeur par adipose; 
guerison par Sulf. 6x pris trois fois par jour. — Keratite scrofuleuse chez un 
enfant de trois ans gueric par Bell. 6x, quatre fois par jour et Calc. c. 12x 
soir et matin. Au bout de trois semaines Calc, seul fut continue, puis 
Sulf. 6x pour une tache persistant sur la cornee. — Epilepsie chez une 
fille de 17 ans, datant de 5 ans amelioree par Calc. c. 6x, une fois par 
jour. Calc. c. 30 fit disparaltre les acces pendant quatre mois. Malgre une 
dose de Calc. 30 prise toutes les semaines les acces reparurent, mais 
moins intenses et a des intervalles moins rapproches. Ces acc4s se 
declarant la nuit Cupr. met. 12x pris avec persistance fit disparaltre 
les acc4s pendant toute une annee. 

Homoeopathic Envoy. 

— Avril. 

Gudrlson d'un cas de tuberculose, par le D r Blessing. 

A la suite d’une fievre tvphoide, tubercules au sommet du poumon 
droit; guerison par Ferr . pkos. et Calc. phos. et une dose de Bacillin., 
toutes les semaines. 

The Homeopathic World. 

— Juin, 

La constipation et son traitement, par le Dr Cooper. 

Souvent la constipation chronique est liee a une affection cancereuse 
du tractus intestinal. La reprise dc l’activite fonctionnelle normale de 
l’intestin est l’indice certain de l’heureux choix du mddicament approprie 


Digitized by VjOOQle 



Journal belge 


118 

au cas. L’auteur cite a l’appui de son opinion les cas suivants : deux 
guerisons dc constipation inveter£e par Natr. mur. 30, une autre chez une 
personne a l’&ge de rctour par Lack, suivi d’une dose de teinture de CheL; 
une quatrieme par une dose unique de teinture de Lobel. erm.\ une 
cinquieme par Scrpf. nod . et une sixi£me par Potonia. Avant de passer £ 
un nouveau medicament il est bon d’attendre que toute chance d'action 
du premier medicament soit epuisee, de varier les modes d'administration 
du premier medicament et surtout d’eviter d’antidoter Taction curative 
d’un medicament par sa repetition par trop frequente. 

Dans rinfluenza peuvent £tre utilises s Kal. bichrom. 5 (acces periodiques 
dc dphdlalgie semilaterale a des endroits restreinis pouvant etre reconverts dc Textre¬ 
mity du doigt; doulcur pulsative continue au sacrum; douleur secante au cHc gauche 
du sacrum ; douleurs Versailles), Gels,, Ant. tart, (douleurs changeant de place) 
et Nux vom. (toux pruriteuse). 

D r Eug. De Keghkl. 


Revista homceopatlca de Bareelone. 

— Decembre 1907. 

Considerations sur divers cas cllnlques de flfevre typholde, par le 

D r PlNART. 

Apres qurlques renseigneme I hts sur les symptomes qu’il a observes 
avec le plus de frequence dans une serie de cas de fievre typholde, 
l’auteur s’occupe du traitement. 1 II administre ordinalrement au debut de 
Taffection Baptisia , une demi goutte dc teinture mere par cuilleree 
a caf^ toutes les 2 heures. Ce medicament ameliore sensiblement Tetat du 
malade. Bellad. et Hyosciam. sonttr£s utiles pour diminuer les symptomes 
cerebraux. Nux et China alternes combattent avec avantage les infractus 
du foie et de la rate qu’on ob&erve souvent dans la periode d’etat de 
la fievre typholde. 

L’hyperthermie qui est un 3f*mpt6me important, est combattue par- 
faitement par Verairum viride , lorsque l’eievation de la temperature 
s’accompagne de phenomenes nerveux et pulmonaires. Ce medicament a 
aussi une action preventive sur la meningite et les accidents cerebraux. 
Si malgre Veratrnm viride , la temperature s’eieve encore, il faut l’alterner 
avec Pyrogenium et administrer alors Pyrogenium le matin, Baptisia dans la 
journee et Veratrum viride le soir. Arsen . alb . n’a pas donne des resultats 
tres ap t reciables dans le cours de Taffection; il agit mieux dans la 
convalescence. Par ce traitement, le D r Pinart a obtenu en 3 semaines 
laguerisonde la plupart de ses typhiques. Les complications augmentent 
naturellement la duree de la maladie et aggravent le pronostic. Dans ces 
cas Phosphorus et Bryonia ameliorent les symptdmes pulmonaires; Crotalus 
pr^vient les phenomenes toxiques et infectieux et aussi les hemorrhagies. 
Quand celles-ci se produisent Hamamelis et Ipeca sont indiques. Lorsque 
les symptdmes de meningite s’accentuent malgre Belladon., il faut recourir 


Digitized by VjOOQle 


D^HOMCEOPATklfc 


119 


a Opium et Stramonium. Contre l’abaissement brusque de la temperature 
et le collapsus Moschus et Camphor a sont tr£s utiles. Dans l'albuminurie on 
administra Arsenic, alterne avec Apis ou Fucksina. Dans les fievres de 
convalescence^ Baptisia est encore indique, alterne avec Arsenic; Rhust 
China , Pyrogenium et Veratr. viride peuvent 6galement rendre de grands 
services dans ces cas. 

— Janvier i907 . 

Conferences thdrapeutlques, par le D r Fornias. 

Aberration mentale. — II faut considerer aujourd’hnfr ('aberration ou 
Talienation mentale soit comme le prelude de troubles intellectuels 
futurs d’un caract&re permanent, soit comme u® 4tat passager de delire 
qui peut reconnaltre pour causes la pyrexie, 11 meningite, l’infection, les 
Emotions violentes, Talcoolisme, etc. L % aberration mentale peut cesser 
ayec le mal qui la provoque ou bien Strivre une marches progressive vers 
la d£mence. Elle donne lieu a des symptdmes d’excitation et de depres¬ 
sion qui sont d’une grande importance th^rapeutique. 

Pour combattre les phenom£nes d’excitation, les 3 principaux medica¬ 
ments sont : BelladonHyosciam. et Stramon. Pour les etats de depression : 
Aurum , Platina , Ignatia , Pulsatile Lycopod.^Natrurn muriat. et Sulphur. 

A ces deux groupes de medicaments il faut ajouter comme auxiliaires : 
Aconit. dans les phobies, Arsenic, dans l*6rethisme 9 Cantharis dans 
l’hydrophobie. Nux vom. est le medicament des irascibles et des entetes. 
Arnica est indique dans les contusions et l’agoraphobie. Opium convient 
aux dipsomaniques et aux stupides; Cannabis indica , aux exageres, aux 
lucides et aux incendiaires; Phosphorus aux erotiques et aux sensuels: 
Lachesis aux loquaces; Veratr. alb. aux ivrognes et aux erotiques; Argent, 
nitr. aux imbeciles et aux melancoliques; Palladium aux orgueilleux; 
Moschus aux querelleurs et aux hypochondriaques ; Tarentula aux automa- 
tistes et aux dansants. 

Revista homoeopafbiea do Parana (Bresil). 

— Mars 1907. 

Traitement homoeopathique des affections troplcales, par le 

D r Nilo Cairo. 

Le D r Nilo Cairo continue la serie d'articles sur le traitement homoeo¬ 
pathique des affections tropicales par l’etude du Bouton d*orient. 

Cette affection debute par une papule vermeille, prurigineuse, sem- 
blable a une papule d’urticaire; cette papule se recouvre bient6t de fines 
squammes, puis plus tkrd apparalt une vesiculo-pustule ressemblant a une 
pustule d’ecthyma ou d’acn£. Celle-ci se recouvre de crofites jaunatres 
qui en se detachant,4aissent a decouvert une petite ulceration suintant 
un pus ichoreux. L’ulc6ration s’6tend en largeur et en profondeur et* 
s’entoure d’une z6ne congestive. Le bouton d'orient est unique ou multiple; 
il se termine par cicatrisation et a une diir6e d'un mois A une annee. 

II si£ge surtout sur les parties decouvertes du corps et est endemique 


Digitized by ^.ooQle 



120 


Journal belgR 


au Maroc, au Sahara i Biskra, Gafsa) en Egypte, en Asie Mineure, en 
Syiie, en Arabic, en Perse, dans les Indes, etc. 

Les medicaments principaux de la periode d’6tat sont : Antimon. tort., 
Arsen, alb., Hepar sulph ., Mezcreum, Asa fcctida, Croton tigl., Kali bickr. et 
Rhus tor. 

Dans la periode initialc. de papules Belladon et Sulphur sont indiqu^s. 

Dans la periode de squammes : Graphites, Lachesis, Arsen, alb. Nalrum 
arsenicosum. La ressemblance de la papule initiale avec la papule d’urti- 
caire ou de piqure dt moustique sugg^re 6galemcnt Urtica ufcns, Apis mel. 
ou Ledum pal. 

Dans la periode de pustules : Stcale, Thuya, Kali Irom ., Calcar, picrato , 
Aurum, Cicuto , KreosotCyclamen., Paonia, Clematis , Coudurango et Plumbum. 

Le D r Duncan a obtenu de bohs r6sultats en recou rant l’ulceration de 
fines lamelles de plomb, et le D r Espankt conseille rapplication d’une 
pommade a base de plomb. Corfime traitement local, on peut employer 
egalement les teintures-meres de Calendula, d 'Hydrastis, d’Ecchinacea, de 
Plantogo. de Condurango, de Petroleum, de Mezcreum et de Paonia sous forme 
de glyc^roles ou de poinmades ; a base de vaseline ou de lanoline. Ces 
medicaments sont de pr6cieux stimulants dans les ca$ d’ulceres atoniques. 

Annae* de medeclna homeeopathiea do Bretril. 

— Janvier. 

Polygonum punctatum, par le D r Dias da Cruz. 

D’apr^s la pathog^nesie resultant des experimentations de Paynk, ce 
medicament est indique dans l’amenorrhee, la dyssenterie, la dysurie, les 
les coliques flatulentes, la gondfrh£e, la sciatique. II est tr£s utile egale¬ 
ment dans les varices ou il p/eut rivaliser avec Pulsatil., Hamamel. et 
Fluoricum acid. II est tr£s efficace dans les h6morrholdes surtout lors- 
qu’elles saignent abondamment. Les gyn^cologistes le recommandent 
a la 1 x dil. dans les h^morrhagies uterines provenant d’un uterus 
variqueux. 1 

L’omlopatla In Italia. 

— Fascicule LVL , 

Observations cllnlques, par ic D r Moschktti Teodoro. 

Tumeur volumineuse de la rate avec fievre chez une servante de 35 ans. 
Guerison par Ceanothus, T. M., Quininum sulph. 2 x et Calcar, carb. 30. 

Ulcere etendu et profond de^la jambe chez une femme de 50 ans. 
Guerison en 30 jours par Sulphur iodat. 6 x, et applications de lotions de 
Calendula , et d’une pommade d’iosdure de soufre. 

Notes sur la pathogdndsle et Tusage cllnlque de certains medica¬ 
ments peu usltds, par le D r Bonino. 

L’auteur examine les symptoroes et les indications d’un grand nombre 
de medicaments peu usit£s, groupes par ordre alphabetique. A noter 
l’etude de Echinacea augustifolia, Equisetum hyemale , Eserinum, Polygonum, 


Digitized by U.ooQle 


d'homcbopathie 


121 


Ferrttm fieri cum. Ficus indie a, Fuetts vcsiculosus , Geranium maqulatum, Gnapha* 
lium, Grhtdelia robusta , Iberis amara, etc. etc. 

La homeopatla 4e Mexico. 

— Decembre 1907. 

Herpes, par le D r Leal la Rotta. 

Description detaillee de cette affection et de ses nombreuses varietes, 
traitement general et elements d’individualisation. 

D r Lambreghts. 


Revue homoeopalhlqae franralse. 

— Fevrier 1907. 

Ankylose du poignet gudrle par un traitement dlectrolytlque 

par le D r Chiron. 

Observations cllnlques par le D r Leon Vannier. 

Relation de guerisons obtenues sur le^rs animaux par quelques-uns de 
ses clients : 

1° Chienne de chasse presentant toux avec essoufflements frequents 
guerie par Arsenicum album 3, 0 gouttes par jour pendant dix jours. 

2° Diarrhee chronique avec inappetence et flatulence chez une jument 
ayant eu fausse couche et depuis cet ‘ accident, des pertes blanches, 
guerie par Pulsatilla 3, cinq gouttes matin et soir. 

3° Guerison d’eparvin au jarret chez un cheval par Corrosivus 3, dix 
gouttes par jour et lavages a l’eau arniquee puis quinze jours plus tard 
Rhus. iox. 3, dix gouttes matin et soir. 

4° Toux seche. chronique, chez une jument emph} semateuse guerie en 
8 jours par Pulsatilla 3, dix gouttes matin et soir. 

5° Guerison d’une boiterie chez une jument par Rhus, tox . 3, dix 
gouttes matin et soir. 

6° Guerison par Bryonia 3 et Arsenic. 3 d’une jument atteinte de 
pneumonie double condamnee apres insucces du traitement allopathique 
a £tre abattue. 

Le D r Vannier donne ensuite la relation detaillee de deux cas de 
troubles gastriques chez des femmes dent le premier ceda a Arsenicum 
indique par la sensation de brulure, la soif, l’amaigrissement et l’epuise- 
ment de la malade; le second a Ignatia donne en raison du debut brusque 
des troubles a la suite de chagrin. 

Des vrals caract&res de la Thdrapeutlque expdrlmentale par le 

D r Gallavardin. 

Replique a un article du D r P. Jousset, intitule : Des caracteres 
de la therapeutique experimentale. 

Cannabis^satlva par le D r Vannier, voir doc. mat. medicale. 

La force du pdrlstaltlsme par le D r Villechauvaix. 

Une grosse epingle rectiligne, de 6 centimetres de long et d’un pen plus 
d’l millimetre de diametre dont la t^te etait de la grosseur d’un fort pois 


Digitized by ^.ooQle 


122 


Journal belge 


*fut aval^eet desCendit la t£te premiere dans l’estomac. Quatre jours plus- 
tard T^pingle ytait evacuee fortement courbee en arc dc cercle. 

Diagnostic cllnlque de la tuberculose pulmonaire k la pdrlode de 
germination. Resume des recherches, de Barot (d’Angers) dans les 
archives mddicales d’Angers. Ce diagnostic se base sur quatre signes- 
principaux qui tirent toute leur valeur de leur coexistence : ramaigrisse- 
ment, la lassitude matinale. la sensibility douloureuse a la pression 
(vertybrale et sternale) la trachysigaphonie ou rysonnance rude de la 
voix basse. 

— Mars 1907. 

Communication du D r Jousskt pere sur les doses Inf initial males. — 
L’auteur s’yiyve contre rinfinit6simality sans limite, il conteste la valeur 
de dilutions faites avec les machines a fluxion. II faut attendre non seule- 
ment des preuves cliniques mais des preuves expyrimentales. Ces preuves 
il les a faites au laboratoire pour les 30«% il les attend pour les 20,000 e *. 

Traltement des traumatlsntes. — Communication par le D r Dupuy 
t>e Frenelle, chirugien assistant de la consultation de l f h6pital Saint- 
Antoine et le D r Leon Vannier. (Voir doc. clinique). 

A propos de i’actlon des sets de Baryum dans rartdrloscldrose, par 
le D r Francois Cartier. 

Il resulte des observations du D r Klotz publiyes dans le British medical 
journal de decembre 1U06, que reflet des medicaments qui yievent la 
pression sanguine,, tels que Tadrynaline, la digitaline et le chorttre dc 
Baryum est de produire une degynyrescence aTterielle. Les cellules mus- 
culaires de la tunique moyenne sont d’abord attaquees, tandis que les 
fibres yiastiques de cette couche sont impliquees plus tard. Au veritable 
stade de dygynyration, on peut voir dans les tissus une modification 
graisseuse suivie d’une calcification. La zone mydiane de la tunique 
moyenne est toujours envaliie. LeS anevrysmes sont produits par rysultat 
•de la destruction de la tunique moyenne. Ces lesions expyrimentales 
ressemblent a s'y meprendre au type Moenckeberg de rarteriosclerose. 

La demonstration expyrimentale des lysions histologiques des arteres 
par le Baryum confirme son homceopathicity dans l’arteriosciyrose. 

Des vrals caractfcres de la Thdrapeutlque expyrimentale, par le 
D r Jules Gallavardin (suite). 

Puissance et Resistance par le D r Sieffert. 

L’auteur s’yieve contre la puissance de l’ultra-infinitysimality, il est 
impossible d’obtenir sur l’homme sain un rysultat appreciable avec une 
20,000 c dilution. La loi de biologie fondameniale. « Les petites excitations 
stimulent l’activite vitale, les excitations moyennes la renforcent, les 
excitations fortes la jugulent et les excitations exoessives Tabolissent — 
mais toujours l’effet est en rapport direct avec l*excitabilite individuelle 
du sujet », suffit pour comprendre Taction mydicamenteuse. 

. En prenant en consideration que chez le malade, a l’excitation medica-- 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


123 


menteuse s’ajoute l’excitation de l’orgamsme existant deja par lefait de la 
xnaladie, on comprend qu’une dose medicamenteuse tres faible est 
capable de determiner chez le malady une excitation anologue a celle 
produirait une do9e moderic chez Thomme sain. 

Medical Cenlary. 

— Mars 1907. 

Indications des prlnclpaux retn&des de la migraine par A. £. 

Hinsdale, M. D., ann arbor, mich. 

Iris versicolor, Sangttinaria, Melt lotus, Bryonia , Igttaiia , Nux Vomica , Selenium , 
Coffea , Sepia , Theredion , Epiphegus , Onosmodium , Pans Quadrifolia et Juglans 
cinerea sont successivement etudies. Rel^vons tout specialement, sans lui 
accorder une priorite sur les autres remides, Epiphegus parce que d'apris 
l’auteur, le remade est excellent, quoique rarement employe, sa principale 
indication est cephalalgie survenant par surexcitation et tout icart 
du train de vie habituel. Bon remede des cephalalgies provenant de 
fatigue oculaire, plus frequemment indique chez la femme, agit le mieux 
aux dilutions elevees et semble convenir particulierement aux cas 
chroniques. 

Quelques rem&des de l’estomac pa* W. B. Hinsdale M. D., Ann. 
arbor, mich. 

Indications d 'Anacardium, Abies Nigra , Antimonium Crudum , Asafoctida , 
Argentum nitric um, Arsenicum album , Bryonia alba , China , Graphites , Hydrastis 
canadensis , Ipeca , Iris versicolor , AVz/i bichromicum , Lycopodium , jVw# vomica , 
Pulsatilla , Phosphorus et Robina . D r Sam. Vanden Berghe. 


t; 

Miscellanies 

i 

M r John C. Haynes par l'intermediaire de son medecin Lucie Appleton 
vient de gratifier l’hopital homoeopathique du Massachusett d’un don de 
175,000 dollars pour la construction d’un hopital specialement reserve 
aux maladies contagieuses. 

. D r Eug. De Keghel. 


L’homoeopathie en Portugal. — Le Portugal compte environ 
18 medecins homceopathes qui resident pour la plupart a Lisbonne et a 
Oporto. II n’existe pas d’h6pital homoeopathique special, mais a la Santa 
Casa della Misericordia de Oporto, un service homoeopathique a iti cree 
gr&ce au legs du Comte de Fermira. Dans le principe une seule salle a 
ite affectee a ce service; mais aujourd’hui, par suite de l’affluence des 
malades, les medecins homceopathes disposent de 4 salles. (L f omiopatia 
in Italia). 


Digitized by tjOOQle 



124 


Journal belge 


Instltut homoeopathique Sod-America!n. — Sous ce titre il s’est 
constitu6 a Rio Janeiro une Society anonyme au capital de 400,000 pesos 
qui a pour but de fonder un Sanatorium module, un laboratoirc de chimie 
et de bact6riologie, une pharmacie homoeopathique et un hdpital homoeo- 
pathique. (Boletin del hospital homeopata del Nino Dios). 

D r Lambreghts. 


Le premier hdpital homoeopathique Itabll en Hollande a et6 

ouvert le l r mai dernier a Utrecht. II se compose de 2 grandes salles de 
25 lits, pour hommes et pour femmes, et quelques chambres particulieres 
pour l’isolement des malades. L'hygi&ne et les meilleures conditions 
sanitaires ont dirige cette installation, avec chauffage central et bonne 
ventilation. 

L'etablissement est confid a la direction du D r Van Royen ; il possede 
une salle d’attente, salle de consultations, chambre noire pour le traitement 
des maladies des yeux, oreilles, larynx et du nez, un laboratoire bien 
amenagd, et une polyclinique homoeopathique. (Popul. Zeiisch.f. Homceop. 
Jnin 07). 

D r M. Picard (de Nantes). 


Digitized by CjOOQle 


N® 4. 


UNiV. Ur 

oct i mi 

Vol. XIV. 


JOURNAL BELGE 

I 

l 

d’ Homceopathie 

Organs des dispensaires Homieopattiiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOMMAIEE : 

♦ 1. Therapeutique et Clinique. — De la Pelade (Alopecia areata), par le 

D r Bonif. Schmitz. 

/ n 2. Questions doctrina 4 .es. — Le Prof. Huchard reconnait l’Homceopathie. 

3. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Miscei.lanees. 


JDILLET-AODT 1907 

(31 aout) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


BRUXELLES 
LIBRAIhlE H. LAMERTIN; 
Rue du March6-au-Bois, 20 


PHILADELPHIA 
BCERI3KE & TAFEL, Publish^ 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour TEurope, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Ainerique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 


Digitized by 


Google 



Collaborateurs du Journal 

Anc * aux > pharinacicn, (Bruxelles). - *M. Baar, .pharmacien, (Ixelles,. _*U 
DebenI, pharmacien, (Anvers). - 'Dr Decooman, (Bruges:. - *Dr D e Kevhel /r„„V 
-; Dr ft D * ^ruxeUe.,. - D r Dh.ese (AvelghL). _ £ Eenen, hS) - 

•MM. Ooret, pharmacien, (Bruxelles). - * D r Lambreghta, (Anvers). - Dr Laurent 

-""Dr Nvaten.' m^decin-v^^rinnire, (Bruxelles-. - * D r M .r.ch, (Bruxelles;.’ 

o Ny88Cn8 ’ (Bmxelles).— D r Picard, (Nantes).-— *D r Putzeys (Bruxelles' 

s ? s " h ;'« "IT 1 ' -“-“C-S;: 

f, p * ’ (Anvers) - - Dr B °"«- Schmitz, (Anvers). _ Dr Tessler (Lille) 
M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *Dr Van Cutaem ik,,,,]'- > 

L F r r-fr r** iGandi - - * d ' *» v - aSeSfisftSK; 

- * M - pharm “'‘“' 

Membres Correspondants 

medicn^!Tr ,Ph J’ ^ ^ ^ ~ ^ BArnu, P h >’ ex-prof. de cliniquc nu Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. - D r D. N. Banerjee, de Calcutta. - D r Bonino 

deTurm.- Dr Cartier, medecinderhopital St-Jacques, a Paris. _ D r Dahike de 
Berlin. D Laurent de Perry, cle Bordeaux. — D r W. A Dewev nr-f i 
medicale a l'Universite d’Ann Arbor, Michigan. — D r Vincenzio Faglanl, de G^nes° 

Dr F O Hart k W 8t f 0 T k ’ / le ^ i<1Ua ’ 0hi0 ‘ ~ ° r Ha ** mark ’ de Stockholm. - 
h.eH a' 1 ?’ U U , , y ’ ° h, °- ~ Dr Jos6 0al&rd > de Barcelone. - Dr Kallen- 
bach, Apeldoorn, Hollande. - D r Kfick, de Munich. - Dr Krfiger de Nimos 11- 

Dr Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital D r Pinilla de 

- nr vm.™ S r ri n tan ; ** ^ ~ D ' V “— d * Fort Edward, Ne^Yo* 
n i V , ^ de Dresde - — Dr von Bakody, professeur a l’universite royale de - 
Budapest. D r von Dlttmann, de Saint-P6tersbourg.— D r Dudlev Wricrh+ ~v,- 
adjoint au London homoeopathic hospital. * * ** chirur S len ' 


Comity de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dew*e, Lambreght*. Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manusents, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 

1 “z d,s? "- v “ Bergh *’ *• 

Pour les ^changes de journaux, voir la 3 m <= page de la couverture. 

Pour le ® abonnements et les annonces, s’adresser aussi au Dr Sam. Van den Berghe 

^ A “r“„e)“ ,0 '" n "' 6me adre ’“ ( " * MM ' 4 T -' fkl P»»rle. fitM-Unl,' 


j8=SfffiS St**- ** 

curantur» et constitue une^rlbune^ouvcrte 61 ! tou dlffUS1 ° n dU pr . nlcipe “ simi,ia similibus 

, . aiscussions inutilet seront seules ecartees. * 

comity ^assure responrabilit” qu’Tux artM 5 ’ annuc,leaient P ar Ics Collaborateurs. Ce 
dont deux cxemplaires lui auront 6^e adresse] ^ **' rCndra C ° mptC de tOUt travail 

classes^dans lcs a diff6rentcs m sections 0 dii 1 1ou™af UX ^ U ' l ul ,. Ser ,? nt envoyes. Ces travaux seront 
collaborateurs. — I.es membres corresnrmila ’ saivant j ordre alphabetique du nom des 
recevront 5o cxemplaires de leur article. ’ auteurs d un art,clc d ' au molns huit pages 

Les manuscrits doiven t 6tre envoyds ayant le 10 du mois oil le journal doit paraltre. 


(*1 Membres fondateurs. 


Digitized by 


Google 


Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


N T ° 4 JUILLET-AOUT 1907 Vol. 14 


Th£rapeutique et Clinique 


De la Pelade (Alopecia areata) (*> 

par le D r Boniface Schmitz, d* Anvers 

De sa nature. Opinion des anciens et des modernes, des D rs Hebra 
et Kaposi; du D r Jacquet. Abandon de la thdorle etlologlque 
parasitaire cryptogamique des D rs Bazin et Lailier, ainsi que celle 
du micro-bacille sdborrhdlque du D r 8abouraud. Tropho-ndvrose 
ou trouble nutritif, Non contagiosity de la Pelade. Predisposition 
familiale. Condition climaterlque saisonnifere gdndratrlce possible. 
Pseudo-ypldemles peladlques. Traltement d'apr&s les prlncipes de 
l'£cole Hahnemannlenne. 

Messieurs, nous avons Thonneur de vous soumettre, aujourd’hui, 
quelques considerations sur la Pelade et les Peladiques, tant au 
point de vue de la nature et de l’etiologie de cette maladie qu’a 
celui de son traitemcnt. 

Ce travail n’a pourtant pas la pretention de vous exposer la 
question de la Pelade au complet; la portee en est plus modeste; sa 
seulc originalite, son seul merite, peut etre, sera d’avoir tente 
specialement d’esquisser a grands traits, les lineaments de la medica¬ 
tion homceopathique interne qui nous a paru la plus rationnelle, 
but que nous recherchons, du reste, de preference, a bon droit, dans 
les discussions de notre societe. ; 


(*) Travail prcscntc au Cerclc medical honuropathiqtic des Flandrcs. 


Digitized by VjOOQle 



126 


Journal belge 


Bien que nous ne doutions pas que plus d'un praticien homceo- 
pathe ait rencontre et traite avec succes des cas de pelade, nous 
n’avons pas eu la chance ou l’occasion d'en recueillir des relations 
dans les divers journaux ou revues de notre Ecole. 

La litterature homoeopathique didactique est fort peu prolixe sur 
la specification, la description et le traitement de cette maladie. 

Les traites de Jahr sont quasi muets a son sujet. Le livre 
« Elements de Medecine pratique de Jousset(*).* n’en donne qu’un 
court resume, qui, peut etre bien, ne serait plus l’expression exacte et 
complete de la pensee actuelle de cet auteur. 

II y a, il est vrai, !c livre des Maladies dc la peau du D r Douglass : 
Douglass 'Skin Diseases, 1900, Philadelphie , qui traite la question plus 
au long; egalement celui du D r Dearborn (Diseases of the Skin, par 
Henry Dearborn. 2 e edition par D r Frederic Dearborn. Baericke 
et Runyon, New-Yorck, 1900). 

Ce sont la deux de nos rares dermatologistes homoeopathes et a 
ce titre ils meritent nos plus sympathiques approbations. 

* 

* * 

Pour commencer, nous rappellerons sommairement les idees que 
se faisaient sur la Pelade, il y a quelques trente ans les repr£sentants 
les plus autorises de la vieille Ecole et, tout specialement, les 
D rs Hebra et Kaposi. 

Nous ferons ensuite suivre celles-l& de 1'expose des opinions plus 
modernes, les plus recentes meme, des dermatologistes — opinions 
qui se sont fait jour, soit dans des lemons et des revues, soit au sein 
de societes m£dicales. Nous faisons allusion, en particular, aux 
idees du D r Sabouraud et du D r Jacouet en France. 

Chemin faisant, en citant ces divers auteurs sus-mentionnes, nous 
aurons soin de souligner successivement les opinions qui nous 
paraissent a nous meme les plus plausibles, les plus rationnelles, 
celles concordant le mieux avec nos propres idees, avec notre propre 
experience. 

Nous pouvons d’ores et deja declarer que d’apres tout ce que 


(*j Elements de Medccine pratique du Dr P. Jocsset, 1887, p. 496. Y^oici ce 
qu'on y lit : 

« Tcigne j^elade : elle est produite par le Microsporon audouini. Ce cham¬ 
pignon se developpe par plaques arrondies et determine la chute des chevcux et 
de labarbe; une’calvitie par plaque. La peau reste decoloree, blanchdtre a ces 
points depourvus de poils. D’ou le nom dc pelade achromateuse >». 

Traitement : Epilation. Lotions parasiticides. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


127 


nous avons lu, vu et entendu sur ce sujet, nous sommes personnelle- 
ment partisan des principes suivants : 

1° De la non contagiosite de la pelade. 

2° De la nature tropho-nevrotique (alteration nutritive des tissus) 
de la maladie. 

3° De la predisposition familiale k la gagner. 

* 

* * 

Voici comment s’exprime, au sujet de la pelade, les D r Hebra et 
Kaposi. Nous reproduisons ici les extraits les plus iriteressants de 
leurs opinions a son sujet (*). 

« 8ymptomes f developpement, march® : L’alopecie areata 
“ commence ordinairement sur un point du cuir chevelu, mais 
« souvent aussi, soit d’emblee, soit a de courts intervalles de temps 
« sur plusieurs points separes et irregulierement situes de la tete; 
** rarement elle debute par la barbe. 

“ Sur ces points les cheveux tombent en se detachant de leurs 
« follicules mais sans se casser prSalablement au niveau de la peau. 
“ De ces points comme d’autant de centres, la chute des cheveux 
“ s’etend vers la peripherie. 

“ II se forme ainsi sur autant de points separes du cuir chevelu 
« des places chauves en forme de disques qui sont limites par des 
“ cheveux qui paraissent normaux et qui dans certains cas m£me 
“ sont exuberants. 

u La peau, sur les points, ou elle est ainsi uniformSment et com- 
« pletement privee de cheveux, parait avoir un aspect tout-a-fait 
« normal. Elle n’est ni rouge,ni tumefiee, lisse, sans ecailles, souple, 
« d’une couleur pale, blanche, peu pigmentee, comme est habituelle- 
« ment le cuir chevelu; enfin elle presente une foule de petites 
u fossettes, fines, en forme de points qui correspondent aux orifices 
« libres des follicules pileux. Ces derniers ne contiennent aucun 
« tron^on de poils. On ne voit que rarement une de ces fossettes 
« avec un point noir au fond; c’est ce qui reste du bulbe pigments 
« ou brun. 

“ La place ainsi privee de cheveux est manifestement beaucoup 


(*) Traite des Maladies de la Peau, comprenant les exanthemes aigus par 
Ferdinand Hebra D. M., professeur de dermatologie a Tuniversite, medecin en 
chef du service des Maladies de la peau k l’Hospice general de Vienne et 
Moritz Kaposi D. M., professeur de dermatologie et de syphiligraphie k l’univer- 
site de Vienne; traduit et annote par lc D r A. Doyen, medecin inspecteur des 
eaux d’Uriage. 2 volumes, Paris, G. Masson, editeur, 1878 . 


Digitized by tjOOQLe 



128 


Journal belge 


« plus blanche qu’une partie du cuir chevelu ou les cheveux ont ete 
« seulement rases ou se sont casses, parce que dans ce dernier cas 
« les orifices pileux paraissent noirs a cause des tron^ons des poils 
« qu’ils renferment. 

« La peau de ces places chauves seinble quelquefois un peu 
« saillante au dessus du niveau des parties environnantes; le plus 
« souvent elle est exactcment au meme niveau. Enfin dans une 
« periode tres avancee il seinble qu’elle soit au contraire tres legere- 
« ment deprimee.... 

« Les cheveux qui avoisinent immediatement les plaques de 
« l’alopecic areata nc tienncnt plus que tres peu a la peau; une 
« legere traction en cntraine des meches entieres; ils tombent meme 
« souvent sans qu’di y touche. 

« Les places chauves vont s’agrandissant ainsi, puisque peu a 
«* peu les cheveux tombent sur une circonference de plus en plus 
“ grande. Apres quelques semaines ou quelques mois, ces places 
“ chauves qui n'avaient que les dimensions d’une piece de 50 cen- 
« times ou de 5 francs, deviennent larges comine la paume de la 
« main. Les places rondes qui etaient isolees au debut, empietent 
« maintenant les unes sur les autres et se reunissent de fa^on k 
« presenter une etendue considerable et une forme irreguliere, en 
« 8 de chiffre, ou en trefle, etc. Quand les choses en sont la, les 
« malades sont dans Timpossibilite de cacher les parties dgnudees 
« en ramenant les cheveux des parties voisines encore intactes. La 
« calvitie devient de plus en plus evidente et manifeste. 

u Arrivee a ce degre, la calvitie pout s’arreter dans sa marche, a 
« plus forte raison lorsqu’elle est moins developpee. On reconnait 
« qu’il en est ainsi a ce que d’une part les cheveux qui bornent les 
« places chauves ne se laissent plus aussi facilement arracher — ils 
u finissent meme par reprendre ttnite lcur solidite — et d’autre part 
« k ce qu’il apparait sur ces places chauves memes des masses de 
u petits cheveux fins, legers et faiblement pigmentes. Ceux-ci 
« tombent encore en partie; mais avec le temps ils deviennent plus 
“ nombreux, ils grandissent, sont plus forts et plus epais et prennent 
« de la couleur. Au bout de quelques semaines la place naguere 
« denudec est de nouveau recouverte de cheveux normaux qui ont 
« une epaisseur uniforme. 

« Quelquefois le travail de l’alopecie areata s’arrete en meme temps 
« sur tous les points qui avaient ete atteints. Dans d’autres cir- 
u Constances il s’arrete seulement sur certaines parties qui se 
“ rccouvrent de cheveux normaux de la fa^on que nous avons 


Digitized by CjOOQle 


d’ HOMQiOPATHIE 


129 


« indiquS, tandis que sur d’autres la maladie continue encore long- 
« temps sa marche envahissante jusqu’a ce qu’enfin les cheveux s ? y 
« reproduisent aussi d’une maniete normale. Parfois aussi une place 
« qui a ete guerie dej$, peut etre envahie de nouveau une ou 
“ plusieurs fois par le travail de denudation. 

“ Habituellement, apres une duree de plusieurs mois, de un a 
“ deux ans meme, les cheveux ont repousse partout, la maladie a 
« disparu. Dans quelques cas malheureux, la chute des cheveux ne 
« se limite pas, au contraire, la calvitie va toujours s’etendant 
“ davantage et il se forme sur differentes regions du corps de 
“ nouveaux centres d’alopecie qui s’etendent aussi vers la periph^rie. 
« Les poils tombent partout ainsi que les cheveux, les sourcils, les 
“ cils, la barbe, les poils des aisselles et du pubis. J’ai vu, il y a 
u deux ans, un medecin de la Gallicie, chez lequel l’alopecie avait 
u atteint ce degre extreme dont je viens de parler; sauf de nombreux 
“ poils follets qui etaient dissemines un peu partout; il etait chauve 
“ sur toutes les parties que nous avons enumerees. 

“ Meme lorsque l’alopecie areata s’est ainsi generalisee, les poils 
“ se reproduisent encore de la maniere dont nous avons indjquee, 
“ tout comme dans le cas ou la maladie n'avait atteint qu’un faible 
« developpement. Ce sont d’abord des poils follets qui apparaissent; 
u peu a peu ils augmentent en nombre et avec le temps ils reprennent 
« leur force et leur couleur normales. Dans tous les cas il faut pour 
“ cela beaucoup d’annees. 

« Quelquefois cependant l’am^lioration ne va que jusqu’a la pro- 
“ duction de poils follets qui ne masquent la pevte des cheveux que 
« d'une fa 9 on insuffisante d’autant plus que ce duvet tombe beaucoup 
« plus facilement que des cheveux completement developpes. Dans 
* ces cas, ties exceptionnels il est vrai, il ne peut-etre question d’une 
tt guerison proprement dite. Pendant toute la duree de la marche , du 
“ developpement et de la retrocession de Valopecie areata y les malades ne 
« presenieni du cote de lafeau aucun autre symptom e subject if que la chute des 
K cheveux; ils ne sont tourmentcs par aucune sensation anormale subjective telles 
« que demangeaisons , caissons, douleurs , etc. De meme Vctat general n'est pas 
« notablement alt ere, compare a ce quil etait avant le developpement de I'alopecie. 
“ L’appctit, le summed, la nutrition, les forces tnusculaires, toutes les fonc - 
“ tions du corps enfin , ne sont aucunement infiuencees par la maladie . 

« Pronostic : Guerissable dans l’immense majorite des cas.... 
“ Cependant fort desagreable en ce que lorsqu’elle dure des mois et 
« des annees, les malades restent tout ce temps plus ou moins 
u defigures par cette calvitie.... Bien qu’elle guerisse habituellement 


Digitized by 


Google 



130 


Journal belge 


“ d’une fa^on complete, l’alopecie n’en est pas moins tr&s facheuse 
“ lorsque les individus sont defigures; notamment qnand elle a 
“ envahi les cils et les sourcils, elle peut nuire considerablement aux 
“ malades, soit dans leurs simples rapports de societe, soit meme pour 
“ gagner leur vie. Dans ce sens on peut dire que l’alopecie areata est 
« un grand malheur pour les individus dont elle a envahi tout le 
M corps, lorsqu’elle ne guerit pas completement. Get accident atteint 
« quelquefois profond£ment le moral des malades qui arrivent meme 
« dans certains cas a eprouver un profond degout de la vie. 

“ Anatomie : Bien que de nombreuses recherches aient ete faites 
« jusqu’ici de differents cotes relativement k l’etat anatomique de la 
« peau et des cheveux dans l’aloplcie areata, elles n’ont cependant 
“ amene aucun resultat positif.... 

« Ctiologie : Si nous tenons compte des resultats peu satisfaisants 
« que des examens anatomiques repetes ont fournis k moi et a 

d’autrcs auteurs, si d’un autre cdte nous reflechissons que l’opinion 
“ emise par Gruby sur Vexistence de champignons dans Valopecie areata est 
« tout a fait isolee et que certainement (lie s'applique non d cette tnaladie mats 

d VHerpes tonsurant , nous arrivons par un chemin plus court que 
« Rindfleisch au meme resultat que lui c. a. d. a admettre que 
“ Valopecie areata est produite par une lesion de Vinflux nerveux qui setraduit 
tt par un trouble de nutrition ( trophonevrose ) dans la formation et la reproduc- 
“ lion des cheveux, Dans certains cas d'alopecie areata qui ont cte observes 
“ (Tune fa^on exacte, on a pu demontrer cliniquement la realiti de Valteration 
“ nerveuse qu'on ne faisait que soupgonner. Ainsi Wii.son parle d’une dame 
u chez laquelle le developpement de l’alopecie areata avait ete 
« precedee de nevralgies du tronc et de la tite. 

u Si Ton compte les cas ou plusieurs personnes d’une meme 
« famille ont et6 atteintes de cette maladie (par exemplc Wilson cite 
“ deux sceurs, un de leurs oncles et le pere de celui-ci et Scheren- 
« berg cite un frere et une sceur, etc.) on est autorise a penser que 
“ Valopecie areata petit se montrer dans la mime famille par le fait d’une 
“ disposition hereditaire a une nevrose specifique tout cnmme les 
a n^vroses d’un autre genre. 

« En outre l’hypothesc qui ad met que Talopecie areata est due a 
u un trouble de l’innervation est encore corroboree par cette cir- 
“ Constance que la maladie debute par differents points d’ou elle 
« s’6tend vers la peripherie; qu’elle apparait pour ainsi dire brusque- 
u ment sans avoir ete precedee d’alterations notables de la texture 
« de la peau; qu’elle s’arrete egalement d’un fa^on brusque et 
« qu’enfin a partir de ce moment la production des cheveux se 
« retablit d’une maniere reguliere.... 


Digitized by CjOOQle 


d’homgeopathie 


131 


“ Enfin de ce que nous venons de dire de Vetiologie il en resulte encore qu 
“ Valopecie areata n'est pas contagieuse » k 

* 

* * 

Nous extrayons des « Annales de l’lnstitut chirurgical de 
Bruxelles » de Tarticle du D r Morblle sur la Pelade, ainsi que d’un 
numero du “ Progres Medical Beige » et d’un autre de la « Pol)*- 
clinique Centrale » par le D r Jeansei.me sur le meme sujet les lignes 
suivantes. Elies vous donneront un aper^u assez fidele de l’etat 
actuel de la question. 

“ Depuis quelques annus , Sabouraud et Jacquet se sont attaches a # 
« elucider la question des epidemics de pelade. Malgre la divergeance de 
« leurs tendances au point de vue doctrinal, 11s ont abouti a des 
« resultats identiques. Ni dans l'armee, ni dans les ecoles de Paris 
« c. a. d. sur le terrain traditionnel des epidemics de pelade ils 
“ n’ont reussi a en constater un seul exemple. De temps en temps 
“ ils ont vu signaler des foyers suspects mais chaque fois que la 
« verification a pu etre faite ils ont toil jours reconnu qu'il s’agissait 
“ de fausses epidemies. 

54 D’apres Sabouraud, les epidemies n’existent pas plus dans les 
« ecoles communales; les neuf dixiemes des enfants isoles comme 
« peladiques presentent des alopecies de nature diverse, un dixieme 
« seulement sont atteints de pelade authentique et independants les 
« uns des autres. 

« En resume , Von pent dire que la transmissibilite de la pelade n'est pas 
“ demontree . Le medecin et c’est la un des cotes pratiques les plus 
« importants de la question, iicst pas autorise a defendre Ventree des ecoles 
u aux enfants peladiques. Mais il faut pour cela que le diagnostic soit ferme. 

A ce propos, qu’on nous permettre' une petite reflexion! Sans 
admettre l’existence d’epidemies, de pelade proprement dites, 
comparables a des epidemies de variole, de rougeole^ p. ex., ne 
pourrait-on pas cependant admettre une influence climaterique 
saisonni^re specialement favorable a l’eclosion des plaques peladi¬ 
ques. Comme pour des cas concomitants de pneumonies, dites 
grippales — ou m&me de zona, d’apres nous? 

Ce qui ferait qu’on pourrait constater parfois autour de soi, comme 
par series, des cas de pelade, plus ou moins nombreux, sans que 
pour cela il y ait eu necessairement entre les divers peladiques 
observes a la meme epoque, des points de contact quelconque 
direct ou indirect. Pour nous, nous l’admettons volontiers. Ne 
serait-ce pas l’opinion d’autres aussi et en particulier du D r Jacquet 


Digitized by U.ooQle 



132 


Journal belge 


lui-meme, puisqu’il a 1’air de nous dire que c’est surtout vers 
le printemps qu’on a le plus de chance de rencontrer des cas 
de pelade ? 

“ Au sujet de la nature de la maladie dit le D r Morelle, il y a 
u deux opinions oppostes : certains medecins la considerent comme 
u d’oiigine parasitaire; d’autres lui attribuent une cause nerveuse. 

* Un grand nombre de dermatologistes sont eclectiques et pensent 

* que l’etiologie de la pelade releve, tantot de Tune, tantot de 
“ l’autre cause. 

u Sabouraud, qui a fait des recherches intcressantes sur la micro- 
“ biologie de la pelade, divise cette affection quand ellc siege 
“ au cuir chevelu, en deux grandcs classes, rune la pelade de Celse, 
u pelade ophiasique speciale k l’enfant; l’autre, pelade de Bateman, 
“ speciale a 1’adulte. Cette division de la pelade pas plus que l’oiigine 
“ seborrheique de la pelade des adultes ne sont guere admises par 
“ les dermatologistes. Rien n'est moins certain que le role ctiologique 
“ du microbacillc etudie par Sabouraud... 

« Recemment, un dermatologiste franyais, T) r Jacquet, a emis 
M une nouvelle theorie sur la pelade... D’apres cet auteur la Pelade 
u c’est la mue pilaire renduc brusijue et massive par certaines 
« conditions locales multiples et non specifiqiies, entretenue par un 
“ trouble nutritif dont la perturbation des excreta urinaires donne la 
u mesure etse manifestant entre autres par l’Hypotonie des tissus.... 
tt Cette definition a besoin d’explication et pour la comprendre, 
“ il faut connaitre les faits qui Tappuient. 

« Nous avons dit en parlant du diagnostic de la plaque peladique 
« que la peau nc presentait pas dc symptomes pathologiques bien 
tt appreciables. Il y a cependant des modifications qu’un esprit non 
« pr^venu ne remarque pas et que le medccin doit rechercher. 
u Toute pelade correspond a une aire cutanee atone, in6lastique et 
u flasque; cela pent aller depuis la simple perte d’elasticite jusqu’a 
u l’atonie la plus absolue. Le tegument donne alors aux doigts qui 
u le palpent la sensation tactile du tissu inorganique d’une etoffe... 
“ Pour Texpliquer on doit admettre une alteration de la charpente 
u conjonctive elastique du derme et de Thypoderme. Des troubles 
M des vaisseaux viennent s’y ajouter, comme le prouvent rerytheme 
“ peladitjue initial (? R.) l’crdeme cjui se presente dans certains cas 
u et 1’anemic cutanee de la plaque constitute. Jacquet rattachc cette 
“ hypotonie locale a un hypotonic generale de divers tissus d’origine 
« mesodennique. Il n’est pas rare de constater chez les peladiques 
u des dilatations veineuses plus ou inoins apparentes de la partie 


Digitized by VjOOQle 


d’homceopathie 


133 


« superieure du corps, des hemorrhoides, des varices de membres 
« inferieurs, du varicocele. Jacquet signale en outre, la frequence 
« de flaccidite de la peau k des regions plus ou moins localisees des 
« ptoses de visceres (reins, uterus). A la dilatation stomacale, etc. 
“ Chez les peladiques on rencontre avec une extreme frequence une 
« tendance general e a la depilation. Cet 6tat d’agenesie pilaire 
« se manifeste avant la puberte aux regions genitales et pour Thomme 
“ a la barbe. 

« Un second ordre de faits nous est revele par l’etude de Jacquet 
« et de Portes sur la viciation hemoui inaire des peladiques. Voici 
u en general les lesions rencontrees: polyurie, taux eleve des matieres 
« fixes urinaires, elevation du coefficient de demineralisation, hyper- 
« chloruree correspondant a une diminution de la teneur du sang 
« au chlorure, hypophosphaturie, hyposulfaturie. 

« Ces troubles divers temoignant d'une nutrition anyrmale , joints aux 
« caracteres somatiques specifies plus haut semblent marquer 
« l’existence d’un terrain sur lequel la pelade vient se developper 
« a la suite de causes diverses. Ces causes peuvent etre des irritations 
“ nerveuses dont le siege est,soit visceral (estomac, intestin, poumon, 
“ organes genitauxj soit peripherique (auriculaire, dentaire, etc.), 
« pelades reflexes, ou meme se trouver dans les centres nerveux, 

pelades centrales. 

* 

* * 

■Nous ne pouvons mieux faire, pour completer entierement la 
valeur et la portee de nos precedentes citations, que de rapporter 
maintenant ici les 4veux personnels du D r Lucien Jacquet lui- 
meme, aveux emis dans une des seances de la Societe de Derma- 
tologie fran^aise pendant l’ann^e 1900. 

u Nous admcttons tous aujourd’hui, dit-il, que la pelade est une maladie d 
u tendance familiale, pour des motifs hien differents du parasitisme et 
“ ces motifs, je pense les avoir moi-meme fait entrevoir. 

“ En tous cas, j’ai cite le fait de Tun de mes freres atteint de 
u pelade, a peu pres en meme temps que moi, exactement a la 
“ region mentonniere laterale droite, comme moi-meme et cela, a 
« 400 kilometres de Paris et bien que nous ne nous fussions pas vus 
u depuis pres d’un an. 

« Vers la meme epoque, Pavouow citait un cas familial, a peu pres 
« exactement superposable. 

“ Peu apres, mon eminent et venere maitre M. E. Besnier 
“ m’adressait pour la pelade un de ses clients. 


Digitized by VjOOQle 



134 Journal belge 

“ Celui-ci me declara spontanement que sa sceur eta.'t peladique 
“ aussi. 

u Et naturellement, lui dis-jo, vous etes persuade que l’un de vous 
“ a contamine l’autre? 

« Oh ! pas du tout. 

tt Vous m’etonnez! 

“ C’est pourtant bien simple : j’ai appris que ma sceur a la pelade, 
“ mais nous sommes brouilles et nous ne nous sommes pas vus 
« depuis longtemps r. 

“ Un peu plus tard, enfin, j’ai eu l’occasion d’observer et je crois 
u que Sabouraud a observe corame moi, un jeune peladique, 
u apparent6a la plus haute aristocratic medicale; la mere et le frere 
a de ce jeune homme avaient eu la pelade, mais chacun fut atteinta 
u des intervalles de plusieurs annees. J’ai observe depuis, plusieurs 
M faits de ce genre. 

u J’ajoute maintenant que la coincidence joue quelque role dans 
“ les choses d’ici bas et qu’il faut s’en mefier. Et a propos de pelade 
M je vais en citer une bien suggestive. II v a quelques annees, alors 
u que je n’etais pas encore entierement gueri d’une aire peladique 
“ de la region mentionniere laterale droite, j’entre avec M. J. B... 
M dans un restaurant de la (iare St-l.czare. Un gar^on vient a nous 
u et en depit de sa tenuc correcte, je pus faire remarquer k mon 
« compagnon qu’il portait a la region mentionniere gauche, au point 
“ a peu pr^s homologue au vestige de la mienne, une aire peladique 
« qui tranchait par sa blancheur sur le bleu fonce de la peau saine. 
14 Et nous devisions philosophiquement sur cette coincidence, 
w lorsque survint un compositeur de musique, ami de M. B. .. 
u porteur d’une belle pelade symetrique de la barbe, que depuis j’ai 
“ soignee. Voila done en une portion bien restreinte de l’espace et 
u du temps la conjonction de trois cas de pelade, non point quel- 
« conques mais congeneres. Et songez un peu a ce que j’aurais pu 
« supposer, si au lieu d’etre a la fin de ma dermatose, j’en eusse 6te 
u atteint quelques jours plus tard! J’eusse bien difficilement echappe 
« a la tentation de croire k une contamination ». 

Et plus avant dans la seance, voici ce que Jacquet ajoute : 

« Mes experiences, j’en conviens, ne pourraient pas etre invoquees 
« contre tous les modes de l’infection, mais elles sont valables coptre 
M la modalite que Ton attribue a la contamination peladique. Vous 
« attribuez la pelade au contact d’une coiffure ou d’un peigne. Je 
« suis cn droit de vous dire que les tentatives d’auto-inoculation 
« innombrables et celles d’Hetero-inoculation au nombre de onze 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


135 


“ cents, que j’ai vainement institutes en des conditions beaucoup 
« plus parfaites et directes a ce point de vue sont incompatibles 
M avec cette pathogtnie et pour tout homme sans parti pris doivent 
« 1’exclure. 

« On a longtemps attendu, dites vous, l’inoculation de la syphilis 
« et on vient pourtant de la realiser. Vous oubliez que sur Thomme 
a elle a toujours ete facile, trop facile. Or moi j’opere sur l’homme 
* non peladique, ex-peladique et peladique en pleine eclosion d’aires 
a nouvelles. Et j’opere par frictions, applications, penetration intra- 
“ folleculaire : Et je combine ces divers modes. 

“ Je deinande la permission de faire remarquer, a titre de conclu- 
« sion, la sterilite actuelle de la doctrine microbienne au point de 
« vue pelade «. 

* 

* * 

Enfin la pelade pourrait parfois recidiver a des intervalles plus 
ou moins reguliers, mais franchement distants. 

Un cas tres interessant (cite dans le Correspondant Medical 
annee 1907) par le D r Brocq, est celui d’un individu atteint d 'une 
pelade recidivante , qui depuis plusieurs annees se produit toujours a la 
meme tpoque et cela a la suite de constipation qui dure 8 a 10 jours. 

D’apres le D r Jeanselme, un des traits caracteristiques de la 
Pelade est la tendance d la recidive , qui aurait lieu dans la moitie des 
cas, dit-il. 

II admet rinfluence des causes psychiques sur la production de la 
maladie, comme il appert du cas de pelade qu’il presenta a ses 
collegues; il s’agissait d’un cabaretier alcoolique qui, coup sur coup, 
fit de grosses pertes d'argettf. En quinze jours la deglabration fut 
complete. 

* 

* * 

Nous touchons maintenant au point le plus important de notrc 
travail, c\ a. d. a la question des methodes therapeutiques employees 
ou a employer dans le traitement de cette maladie. 

Il ne sera pas inutile, a cc sujet, de jeter un rapide coup d’ceil 
sur ce qui s’est fait et surtout sur ce qui se fait actuellement dans les 
rangs de la medecine traditionuelle. 

Le traitement topique et un traitement general interne continuent 
& y etre en favour. 

Rien d’etonnant tout d’abord a ce que le traitement topique 
perdure. Les adversaires comme les partisans de la contagiosite 


Digitized by ^.ooQle 



136 


Journal belge 


l’utilisent, les uns comme modificateur nutritif local, les autres 
comme disinfectant possible. Notre opinion est que dans les cas 
ou ce traitement topique a cte utile, e’est qu’il concordat avec une 
indication generate d’appropriation medicamenteuse individuelle; 
que partant, thioriquement comme pratiquement parlant, il n’est 
point necessaire et doit cider le pas au traitement interne. Au 
demeurant le choix du topique n’est nullement rationalise; il ne 
repose sur aucun principe, sur nulle idee d’electivite ou de specificite. 
Il est laisse tout-a-fait a l’arbitraire. C’est assez dire que le nombre 
des topiques recommandes est des plus etendus et des plus varies. 

Quant au traitement general, suivant les errements iminement 
regrettables mais coutumiers de l’Ecole traditionnelle, errements de 
generalisation & outrance, il ne repose que sur des idees vagues et 
generates, laissant place a un choix de remedes les plus varies, 
et ne donnant aucune regie; aucun guide pour s’y fixer. 

Voici en de courts resumes les traitements des plus celebres 
dermatologistes de l’Ecole traditionnelle : 

Traitement du D r Hebra : exclusivement topique, modificateur 
nutritit dans Tesprit de son auteur. L’Huile de macis, l’alcool de 
Lavande, la veratrine, l’aconitine, la teinture d’aconit, la teinture 
de cantharides, la teinture de capsicum, l’huile de rosmarin, 
le goudron, l’acide phenique, l’alcool, l’ether, Tether camphre, 
entraient soit seuls, soit combines dans des topiques adhoc. 

Le D r Guibout qui considerait le mal comme du k la presence 
d’un parasite vegetal, d’un champignon : preconisait le rasement 
des cheveux de la tete, ^application de Capsicum, de Gingembre, 
de liqueur Ammoniacale, d’alcool camphre, d’ether camphre, de la 
pommade de Dupuytren; a l’interieur (surtout chez les enfants) 
l’Huile de foie de morue, le sirop de phosphate de chaux, le vin 
ferrugineux, le vin de Quinine, vin ferrugineux & Salsepareille. 

Le traitement des mod ernes , en concordance avec Vidce de cause interne 
nutritive a modifier , tout en s'adressant aux topiques modificateurs, s'attache 
spicialement d Vemploi des modifications internes gencraux . 

Ainsi le D r Morelle recommande les douches sulfureuses; les 
eaux minerales sulfureuses ; les eaux salines; les eaux ferrugineuses; 
rhuile de foie de morue, le fer, la quinine, le phosphore, le strych¬ 
nine, le soufre, comme topiques : l’acide phenique, l’acide chryso- 
phanique, l’acide acetique, l’hydrate de chloral, l’acide lactique, 
les preparations d’Ammoniaque, la teinture d’lode, les solutions 
de lormol. 

Le D r Jeanselme : preconise l’usage des serums et l’emploi de 
l’acide phosphorique a l’interieur 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


137 


Comme topiques : pommade de Fhuile de cade, au soufre, 
k Tlchtyol, k Facide pyrogallique, k la resorcine. Des applications 
de Baume de Fioraventi, d'alcool camphre, de teinture de Rosmarin. 
de Baume. du Perou, d’acide salycilique, d’hydrate de chloral, 
d’acide acetique, d’Ether. 

* 

* * 

Pour nous, disciple Hahnemannien, les idees sur la Pelade 
exposes plus haut par nous d’apres d’autres confreres, avec une 
complaisance non feinte, ne nous paraissent pas en opposition avec 
les principes et les observations de notre propre Ecole. 

La fameuse theorie de la Psore imaginee par Hahnemann, c. a. d. 
la reconnaissance de ce « trouble miasmatique nutritif v si univer- 
sellement repandu et si judicieusement constate et observe k bon 
escient par cet homme de genie; theorie, qui pour etre concretisee 
dans une formule ad cequat k la verite totale, devrait, ce nous semble, 
reconnaitre la dualite de deux ordres de principes miasmatiques, les 
uns de nature simplement excrementielle (tels, les excreta goutteux 
par exemple) les autres de nature auto-infectieuse, trainant a leur 
remorque. comme concomitance ou consequence possible, des 
elements microbiens; la theorie de la Psore, disons-nous, pourrait 
parfaitement trouver sa place dans l'explication de la genese de 
la Pelade. 

Celle-ci, correspondrait, dans ce cas, a un etat psorique de nature 
auto-infectieuse, resultat d’un desequilibre nutritif, aboutissant k 
la lesion morbide de centres trophiques de certaines aires pileuses 
cutanees; d’ou atrophie, chute de poils et formation de plaques. 

* 

* * 

Cette dissertation doctrinale, en apparence inutile ou oiseuse 
& premiere vue, est, au contraire, parfaitement justifiee, dans l’occur- 
rence, car elle nous mene tout droit, et comme naturellement 
a la partie la plus interessante, la plus utile de notre travail, c. a. d. 
a Fexposition du traitement de la Pelade. 

Sur quels principes rationnels faut-il constituer celui-ci? Les voici 
en resume. 

I. Un cas de pelade etant donne, relevez soigneusemeut , outre les 
symptomes particulars des plaques peladiques avec leurs concomitances possibles , 
les moindres nuances de Vetat psorique individuel du pcladique , et d'aprcs 
ce trait symptomatique , cherchez a la lumi'ere dcs principes Hahnemanmens le 
ou les medicaments qui correspondent d voire cas special . 


Digitized by IjOOQle 



138 Journal b&lge 

II. Rappelez vous, qu’en fait, il n’y a point de pelade, il n’y a que 
des peladiques. 

III. Tout traitement local, mecanique oil autre, tel que le rase- 
ment des poils, teur epilation, la vesication de la peau, £on electrisa¬ 
tion, l’emploi de topiques parasitaires ou disinfectants, est pour le 
moins superflu, s’il n’est pas disagreable ou meme nuisible. 

IV. Tout au plus, peut-il etre Utile com me adjuvant, si Ton applique 
localement sur les plaques, la substance medicamenteuse choisie, 
donnee k l’intirieur comme remede curatif. 

V. Il n’y a aucune disposition preventive a prendre ni pour 
Tindividu, ni pour son entourage, ni pour la societe en general en 
vue de la contagiosite de la maladie, vu qu'elle n’existe pas(*). 

VI. Les regies particulieres d’hygiene a observer sont eviter le plus • 
possible, l’air coniine, rencombrement, le surmenage physique, 
intellectuel et moral, toutes les debilitations. 

Nous avons parfaitement souvenance, en disant ceci, de deux cas 
de pelade traites par nous Tun, il y a quelques annees, l’autre, l’annee 
passee, et ou la medication interne homoeopathique a montre 
pertinemment son eflicacite curative. Surtout chez I’un d’eux ou il 
n’y a pas l’emploi d’un moindre topique; (chez l’autre il y avait eu 
en meme que le traitement interne, l’usage de Tether camphre a 


(*) La Vie Medicate. Mars 1907. — La xon-contagiosite de La felade. — On 
sait que la pelade, au mdme titre que la teignc, a ete considiree jusqu’ici comme 
contagieuse et que, en vertu du riglement relatif 4 la prophylaxie des cpidemies 
dans les ccoles de la Ville de Paris, les enfants atteints de ces deux affections 
etaient eloign^s de l’ecole et n’y rentraient qu’apres traitement et pansements 
methodiques. 

A la suite des nombreuses experiences faites par le Dr Luciex Jacquet, dans 
le but de deroontrer la non-contagiosite de la pelade, une enqudte a 6te faite par 
M. Duguet, membre de l’Academie de medecinc et du Conscil d'hygienc publique 
et de salubrite du departement de la Seine; dans son rapport, M. Duguet men- 
tionne les experiences du D r Jacquet, qui, apres avoir pratique 1.100 inoculations 
peladiques, n’a pas reussi a faire developper la pelade chez les individus inoculcs; 
il cite des essais infructueux d’inoculation observes par d’autres praticiens, 
notamment par le Dr Hallopeau; en d6finitive, il conclut en proposant au Conseil 
d’Hygiene d'emettre l'avis que le reglement actuel, maintenu pour la teigne, 
devrait cesser d’etre en vigueur pour la pelade. 

Dans sa seance du 3 onovcmbre 1907. le Conscil d’hygiene a admis les conclu¬ 
sions du rapport de Duguet, et il a decide, en outre, que les candidats au 
titre de midecin-inspecteur des ecoles devront presenter un certificat de trois 
mois de stage effectit et controle, aux consultations speciales ct aux laboratoires 
de l’hbpital St-Louis, 

Ces decisions seront tranmises aux autorites universitaires pour etre immi- 
diatement appliquees. (D’apr6s le Concours medical.) 


Digitized by UjOOQle 



D’HOM(EOFATHIE 


130 


l’exterieur). Dans l’un et dans l’autre cas, sitot la medication interne 
homceopathique commencee, il y eut arret dans l’extension et la 
multiplication des plaques, Evolution curative et progressive continue 
et concomitante de toutes celles ci a la fois, enfin guerison. 

Le l cr fcas est celui d’un jeune homme, de famille aisee, collegien, 
age de 18 ans; maigre; d’une constitution delicate; fluet; plutot 
anemique; cheveux bruns; yeux gris; d’un temperament nervoso- 
bilieux, lymphatique; ayant eu autrefois une attaque d’ictere bien 
caracterisee; sa sceur, plus agee que lui de 4 ans, avait eu il y a 
quelques annees une attaque de nevralgie orbitaire droite, qui a 
laisse com me trace et suite une decoloration du sourcil et des cils de 
l'ceil correspondant. (Nous citons cela expressement : cela ne 
d6noterait-il pas une predisposition familiale a des alterations du 
systeme pileux?) Il remarqua la production rapide sur s$ tete de 
3 plaques ovalaires de chute de cheveux occupait l’occiput et le 
parietal. Ces 3 plaques avaient tous les caractdres de la Pelade. 

Du reste ce jeune homme dormait (et resta dormir) dans la meme 
chambre a coucher que son frere qui ne presenta jamais ni avant, ni 
pendant, ni apres la moindre trace de pelade, bien qu’il ne prit 
aucune precaution speciale pas plus qu’un autre membre de cette 
famille qui etait nombreuse (nous disons cela pour mettre en relief 
le peu de danger de contagiosite de cette maladie). 

Le malade continua a suivre les cours du college, ne changea rien 
a ses habitudes, ni a son regime. 

Il fut soumis k l’usage alternatif d’Opium 3/00, de Graphites 3/10, 
d’ApisO, en meme temps qu’il se pratiquait journellement une friction 
d’ether camphree sur les plaques peladiques. 

Du reste, ni rasement de poils, ni epilation, ni douches locales. 

Les cheveux furent tenus au contraire un peu plus longs que de 
coutume pour cacher les plaques, ce qui se fit tres ais6ment et 
personne ne s’aperyut de rien. Des le debut de cette medication, 
la decalvitie s’arreta, plus de nouvelles plaques, plus d’extension 
des anciennes, les poils commencerent k repousser, d’abord fluets 
et puis de plus en plus solides et colores et multiples, si bien qu’au 
bout de 3 mois environ, on n’apercevait plus sur la tete aucune 
eclaircie meme en peignant a rebrousse poil. Et le tout est reste en 
cet etat jusqu’& present sans aucune recidive. 

Le deuxieme cas eat celui d’une jeune fille, Jeanne H... agee 
de 14 ans, yeux bruns, aux cheveux noirs, au temperament nervoso- 
sanguin-bilieux ; non r£gl6e; de nature herpetique, ce que rev6lait 
l’existence d’une bl^pharite ciliaire des *2 yeux; elevee dans un 
orphelinat. 


Digitized by CjOOQle 



140 


Journal bel6e 


Elle fut atteinte vers la fin de juillet 1900, de pelade : elle avait 
5 plaques au cuir chevelu, nettement caracteris£es. 

Bien que je fus d6ja 15 ans medecin de cet 6tablissement, c’etait 
le premier cas de pelade dontj’ai ete temoin. Et il resta unique, 
sacljez-le, bien que la fille ne fut aucunement rel6guee a part, dormit 
dans le dortoir commun, et continu&t k participer aux jeux de 
ses compagnes. 

Si la pelade etait une affection si nettement contagieuse n’aurait-on 
pas du constater en cette occurrence l’eclosion d’un certain nombre 
de cas semblables; le controle des soins de la chevelure se faisant 
systematiquement et regulierement au moins une fois par mois. 

Chose singuli^re, et qui tendrait a. prouver et incriminer une 
predisposition familiale possible, une soeur de cette jeune fille, 
plus agee qu’elle de 2 ans, elevee dans un autre etablissement 
d’instruction (ou comme dans le premier il n’y a pas de vacances) et 
qu’elle n’avait pas vue, aura it eu la meme annee d’apres les out dire 
de ses maitresses une poussee de plaques d6calvantes au cuir chevelu. 

Quoi qu’il en soit, soumise au traitement homoeopathique interne 
et exclusivement interne cette fois ci, c. a. d. non seulement sans 
aucune operation soit de rasement ou d’epilation etc. mais encore 
sans application de pommade ou friction quelconque, la poussee 
decalvante s’arreta net et petit a petit, les poils repoussant les 
plaques disparurent entierement. 

Cette malade re^.ut Opium 3/00, Carbo veget 3/00, Ammur 3/00 et 
quelques doses de Natrum cholein 3/10. 

♦ 

* * 

Les medicaments que nous venons de citer. Opium, Amm. mur., 
Carbo veg., Graphic, Apis — ne seront pas les seuls a etre utilises 
chez les p6ladiques; c’est bien sur. 

Le D r Douglas dont nous avons parl6 au commencement de ce 
travail (bien que recourant encore au traitement topique, du moins 
dans certains cas) recommandc particulierement Phosphorus et 
Natrum muriaticum. Il rappelle aussi l’utilite en certains cas : 
deTAloes, Arsenic,Calcar, earb.. Acid, fluor, Graphites, Helleborus, 
Heparsulf, Kali, carb., Acid, phosphoric, Vinca Minor, Mancinella. 

Le D r Dearborn qui emploie aussi le traitement topique (*), 

(*) Son traitement topique comprend, le savon vert, I’Ammoniaque liquide dilue, 
le Chloroforme. l’Ether, l’Acide carbolique, le Mercure ammoniacal, la Formaline, 
l’Acide lactique, le Trikrcsol, le collodion iode, Iluile d’olive salicylee, le Chryso- 
rabinc, les Rayons Ro?ntgen, la Phototherapio, les courants clcctriqucs haute 
frequence. 


Digitized by 


Google 


D*HOM(EOPAT HIE 1 i 1 

tecommande tout particulierement comme medicament interne 
homoeopathique le Calcarea phosphorica, Acid, fluoric, Phosphorus, 
Vinca minor. 

Nous pensons que la liste de ces medicaments pourra encore etre 
allongee a l’occasion. En ce cas ci, comme en bien d’autres, ce ne 
sont pas les armes d’elite qui manquent dans notre arsenal homoeo¬ 
pathique, c’est helas! le manque de confiance dans leur efficacite et 
la negligence a en apprendre le maniement! 

D 1 ' Bonif. Schmitz. 


Questions doctrinales 


Le Prof. Huchard reconnait l’Homoeopathie 

Le D r Huchard de Paris, membre de l’Academie de Medecine, 
avait a maintes reprises manifesto sa tolerance, voire sa sympathie 
pour l’Homoeopathie. Cette fois il en est arrive k une veritable 
profession de foi, pour nous consequence normale et inevitable de 
l’impartialite qu’il nous avait d’abord temoignee. Le D r SiEFFERT dans 
le n° de juin de la Revue Homoeopathique Fran 9 aise sous la rubrique 
un evenement capital rapporte le fait dans les termes suivants : 

« La verity est en marche. 

Le Maitre avait eu l’obligeance de m’aviser de sa determination. 

Ce fut, pour moi, un moment plein d’anxiete, quand, a la fin de sa 
conference clinique du 10 juin, a l’hopital Necker, le D r Huchard 
aborda sa profession de foi en faveur de rhomceopathie. 

Oserait-il aller jusqu’au bout ? 

L’auditoire, un instant etonne, esquissa un sourire d’ironie, 
lorsque l’orateur cut fait allusion, en les critiquant, aux doses 
ultra-infinitesimales preconisees par Hahnemann, dans la derniere 
periode de sa vie. Mais l’incredulite se changea en stupefaction, 
quand, s’appuvant sur les resultats cliniques de sa therapeutique, 
M. Huchard, sans hesitation, d’une voix ferme, confessa explicite- 
ment le principe de la similitude. Tour a tour, Similia similibus, effets 
opposes des medicaments suivant les doses et loi de biologic fonda- 
mentale eurent les honneurs de la discussion. Experience de Claude 
Bernard, de Pi-luger, de Hugo Schulz et de Rudolf Arndt, loi 


Digitized by CjOOQle 



142 


Journal belge 


des secousses de Ritter-Vai.li furent succesivement invoquees, 
avec une netted qui ne laissait subsister aucune equivoque. 

Avec grands 61oges, le conferencier cita le nom et les travaux de 
notre venere chef d’ecole le D r P. Jousset. 11 voulut bien parler de 
mes efforts, et quoique j’en fusse infiniment flatte, je me sentis tres 
gen6 quand j’entendis associer nia modeste personnalite a celle de 
tant de savants illustres. 

II y avait bien, dans l’amphitheatre Laennec, 300auditeurs appar- 
nant, pour la plupart, au monde medical. Pas une protestation ne 
s’eleva conjre notre doctrine, et des applaudissements a tout rompre 
salu&rent l’61oquente et fiere peroraison du Maitre : « J’ai le courage 
de mon opinion, s’ecria-t-il, et je ne crains pas de la proclamer 
ouvertement! » 

Ce discours termini, M. Lucas Champoxni&re, le celebre chirur- 
gien de l’llotel Dieu qui assistait a la ceiemonie — car ce fut une 
vraie ceremonie — prit la parole, et dit : « Mon ami IIuchard veut 
nous quitter et se refugier dans la retraite. Nous le supplions de ne 
pas donner suite k son intention. Nous avons trop besoin de lui. 
Nous voulons fonder une ecole de medecine libre, non pas pour 
faire concurrence a la Faculte, mais pour enseigner ce que Ton ne 
peut pas apprendrc aux cours univcrsitaires. » (Nouveau*: applau - 
tiisscmaits ). 

L’homceopathie, esperons-nous, trouvera place dans cet enseigne- 
ment. 

En tout cas, f61icitons-nous grandement de la puissante recrue qui 
couronne sa carriere en venant avec tant d’eclat, preter son concours 
la th^rapeutique positive. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


M3 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

B. - THERAPEUTIQUE. 

Aloes 3 est peut-etre le meilleur medicament de la chute du reclam 
chez Tenfant; unc dose soir et matin {Horn. Envoy). 

Alumina 33, une douzaine de globules en solution dans l'eau est un 
des meilleurs remedes de la Constipation des nourrissons (Horn. Envoy). 

Santoninc dans la CystUe chroniquc. — Des doses de'25 centi* 
grammes de la 1 x dilution donn£es trois fois par jour ont gueri prompte- 
ment des cystites chroniques [Horn. World). 

Scutellaria lateriflora convient dans des desordres nerveux carac- 
terises par le tremblcmcnt et le tressaillcmcnt musculaire comme dans 
la choree, dans la fievre typholde et chez le sexe dans les affections 
hysteriqucs et spasmodiques comme aussi dans les irritations nerveuses 
reflexes dependant de maladies de la matrice ou des ovaires. ( Horn. World). 

Cupr. arson. est utile dans les transpirations du scrotum ainsi que 
dans les cas de furonde sur cet organe. Une secretion purulente blanche 
a rurethre, unc douleur a la prostate, du brulement et du fourmillement 
a rurethre ct des douleurs au penis sont autant d’indications de cc medi¬ 
cament. (Horn. World). 

Bals. peruv. dans la phthisic. Des guerisons ont ete obtenues par ce 
m6dicament a la l re dilut. x, 5 centigrammes toutes les trois heures, pris 
pendant longtemps. Comme indication, une abondante expectoration 
epaisse, jaune ou verte ou bien mucopurulentc. fetide. Aussi utile dans 
la periode hectiquc de la phthysie avec expectoration rare et toux 
fatiguante. Le D r Kopp fait prendre Bals. pcruv. avec du sucre. [Horn. World). 

OEdcmc an^io-ncurotiquc de la face gueri par Apis suivi d’Ars. — 
Wiieeler signale cette gucrison obtenue chez un gallon de 19 ans. 
L’affection existait depuis quatre semaines; il n’y avait pas d’albuminurie. 
Apis 3 x, puis Ars. 3,12 et 30 en eurent raison en moins de quatre 
semaines. En m£me temps avait ete ordonnee une pinte de lait par jour 
ainsi que 75 centigrammes de lactalc dc chaux. {Horn. World.) 

Hypertrophic de Ea rate guerie par Ceanothus, teintare mere. — 
Prompte guerison obtenue par le D r Epps chez une femme de 5! ans a la 
polyclinique de THopital homoeopathique de Londres. (Horn. World). 

Spasme de r<esophage amende par Lack. 7, puis gueri par une dose 
de Scirrhinum 30. — II s’agit d’une dame de 51 ans souffrant d’une 
deglutition douloureuse et difficile tant des liquides que des matieres 


Digitized by Google 



144 


Journal belge 


solides. L’action decisive de Scirrhinum, comme aussi l’age de la patiente, 
ferait supposer rimminence d’yne affection cancereuse. ( Horn . World.) 

D’une discussion a la Societe Homoeopathique Britannique sar lcs . 

calcalres il appert que ccs medicaments conviennent spccialcment dans 
les affections caracterisees par un defaut de coagulability du sang, que 
leur 30° dilution d’apres lc D r IIam restaurerait rette coagulability moins 
promptcmcnt que les doses massive s. Contraircmcnt a l’opinion emisc 
par l’auteur du travail en discussion, lc D r Minster, la grande majority 
des assistants les D r * Clarke, Goldsbuough, Deck (senior), Roche, 
Alexander, Stonham, Moir, Ham et Hey marquent une preference pour 
les liautes dilutions de Calc. carb. Dans l’enurese lc D r Goldsbroegh a eu 
souvent des succes par Calc. 30, tandis que les basses dilutions de ce 
medicament ne lui reussirent aucunement. 

Dans un parallele fait par le D r Avent entre Aeon, er l 7 err. f>hos. les 
D rs Stonham et Clarke firent ressortir que lc diagnostic differential entre 
ces deux medicaments sc trouve dans les symptomes moraux et surtout 
dans l’etat du pouls et qu’une hemoptysie prononcee cst plutot une 
indication de Ferr. f>hos. (Horn. World). 

Dr Ere. de Keghel. 


C. - CLINIQUE 

La Psychiatric telle qu’elle cst pratiquee a Pllopital homiropa- 
thlqno gonvernemcntal de Middletown, par lc D r Brewster. 

Le service hospitalier offrciel de New-York compte quinze hopitaux y 
compris des etablissements poilr alienes criminels. Deux dc ces hopitaux, 
celui de Middletown et celui de Gowanda sont confies aux soins dc mede- 
cins homoeopathes, d’un medecin intendant cn chef et de huit medecins 
assistants. L’hopital de Middletown compte 1300 patients. L’historique de 
chacun d’eux est soigneusement recueilli. Parmi les donnees fournies par 
l’examen physique, une importance speciale est attachee a l’inspection 
des yeux, notamment par l’ophthalmoscopie. II en est de m£me pour les 
oreilles, le sens du gout, la sensibilite cutanee, la parole. La ponction 
lombaire y est en usage comme moven de diagnostic. L’auteur cite tel 
cas ou cette pratique consideree comme n’offrant aucun danger a procure 
une guerison immediate. Chez les agites, la pression du sang est consignee 
au moyen du tonometre de Janeway. L’ctat psychique est l’objet d’un 
examen tout aussi minutieux. La relation detaillee de chaque nouveau 
cas est faite journellemcnt devant tons les medecins dans une conference 
presidee par le D r Ashley ; le malade lui-m£me y est presente pour autant 
que son etat le permet. Le diagnostic et le traitement font l’objet d’une 
discussion. Un controle est exerce aussi dans la conference des medecins 
sur la guerison des patients avant leur sortie. 

Comme medication therapeutique, pour chaque cas, dkipr^s les symp¬ 
tomes taut phychiques que physiques, il est fait choix d’un unique medi- 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


145 


ament homoeopathique administre soit des l’entree du malade, soit apres 
le recueil complct des symptomes. 

Abstention complete de medicaments sedatifs ou hypnotiques. II est fait 
un large usage de lait chaud dont l’effet calmant et soporifique est notoire. 

Relativcment au traitement hydrotherapique, Brewster entre dans de 
longs details sur les procedes d’envcloppements chauds et froids et sur 
les bains prolonges. La medication du repos au lit due a l’initiative du 
D r Talcott est encore en vigucur de nos jours. La suggestion a produit 
des resultats heureux. Ce travail se termine par un expose des donnees 
fournies par les autopsies et les experiences de laboratoire. 

Base de la prescription homeeopathiqne, par le D r Baylies. 

Parmi les sympt6mes caracteristiques d’un remede ce sont souvent les 
moins saillants qui ont la plus grande valeur therapeutique pour un cas 
donne. Ils se rapportent frequemment a l’idiosyncrasie ou a la dyscrasie 
du patient soit psorique, sycotique, syphilitique ou quelqifautre peut £tre 
encore non decrite. A cot6 de la loi des semblables, la decouverte des 
miasmes her6ditaires comme principes essentiels de maladie constitue le 
progres medical le plus considerable et de la plus haute valeur pratique. 
Par eux les maladies deviennent invetcrees et d’une guerison difficile; 
aussi doivent-ils etre epies dans chaque cas; car peu de malades n’en 
offrent qtielque teinte soit simple, soit complexc. 

Notre traitement s’applique avant tout a la phase premiere de la 
maladie. Mais la marche progressive vers la guerison est parfois arr£tee, 
une aggravation, ou une metastase ou bien encore un changement de 
symptomes peuvent surgir souvent sous Tiniluence d’un miasme reste 
latent reclamant ainsi un nouveau choix de medicament. 

La modalite du symptomc est parfois plus importante que le symptome 
lui-meme. 

Le remede peut etre si non indique, du moins suggere par des modifica¬ 
tions de la vie organique, soit nutritive, assimilative ou reproductive; 
telle, une eruption squaineuse huinide ou seche, un erysipele, des 
vermes, des tumeurs, d’autres fois, lc cote oil la region affectee. 

Suit la relation de guerison d’un cas complique de dyscrasie psorique et 
sycosique par des doses uniques de Natr. mur. 45 m., L.yc. 45 m. et Thuyas m. 

Dans bien des cas, radininistralion d’un rem&de antidyscrasique sera 
necessaire pour achever la guerison. D r Et g. De Keghki.. 

IoeorsIons n trovers la tlierapcnliquc par le D~ Daiilke, de Berlin. 

L<a toox — Traitcr homoeopathiquement un mal aussi banal (pie 
lc sont la toux, le mal de dents, etc. n'est pas chose facile. L’homceopathe 
se trouve, du moins en presence du vulgaire, inferieur a I’allopathe qui 
avec la codeine, la morphine, les doses massives de belladonnc reussit 
toujours. Le malade sent une action, (sous forme d’apaisement temporaire 
de la toux) presque constante. Chez nous, au contraire, l’action ne s’opere 
que quand nous avons touche juste. Les abondantes donnees de la clinique 
sont ici aussi precieuses qu’ime complete notion de Taction medicamenteuse. 


Digitized by CjOOQle 



146 


Journal belge 


Aconit : toux seche, douloureusc. L’enfant, quand il toussc, porte 
la main a son gosier, parce que lc larynx cst douloureux. Toux avec 
elancements dans la poitrine. L f aconit n’est pas de ces remedes qui 
s'emploient souvcnt pour une toux simple, sans complications. II s’attaque 
aux etats de refroidissement aigu, reproduisant la symptomatologie de 
Vaconit et s’accompagnant de toux. C’est le premier remede du faux croup; 
il peut aussi convenir au debut du vrai croup, seul ou en alternance avec 
un autre remede. Il ne faut pas le supprimer trop tot dans la laryngite et 
le faux croup. 

Actcea raeemosa. Toux seche et incessante, la nuit. Toux matinale 
avec vomissements. Pour la toux matinale du buveur, elle rivalise 
avec Xux vomica. S’il s’agit d’une toux d’irritation nerveuse ( Aur. t Bell., 
Hyosc., Puls.) ou d’une toux d’irritation au commencement de la phtisie, 
(Puls ., Sauguin ., Rurnex). Les elancements dans la poitrine, rangent 
ce medicament pres de Puls. Therid. ef Sanguin. Comme Therid. e’est un 
medicament du c6te gauche. Mats tandis que Therid. convient aux douleurs 
du sommet du poumon, Cimicif. s'a Ircsse aux douleurs sous le sein et 
sous l’omoplate. Pulsat. convient aux douleurs lancinantes aux deux 
regions sus-claviculaires. Les elancements de Saugtiinaria, comme tous les 
effets de ce medicament, sont au cote droit. 

Agaricus : Toux d’acc^s, fr6qucnte, finissant en eternuements, (Bellad.) 
plus forte le matin, et dans les decubitus. Toux avec expectoration de pus. 
Remede trop neglige dans la coqueluche, il peut etre utile dans la toux 
des phtisiques surtout dans les cas de menace, plutot que les Cas avances. 
Grande nervosite, frilosite avec cctasic des veines de la peau. Le gosier 
cst constamment enflamme, les amygdales gonflees, la digestion toujours 
troublee; il y a de la flatulence, une diarrh^c subite, fetide, alternant 
avec la constipation. Aggravation matinale des sympt6mes physiques 
et moraux. Dans la phtisie il est comparable a Lycopod. et Puls. Lycopod. 
presente comme lui la nervosite, frilosite les malaises persistants du 
gosier, les flatuosites, les fermentations intcstinales, les douleurs de 
rhumatisme ameliorees par lc inouvement. Lycopod. presente comme lui la 
nervosite, frilosite, les malaises persistants du gosier, les flatuosites, 
les fermentations intestinales, les douleurs de rhumatisme ameliorees par 
le mouvement; Lycopod. n’a pas la lourdeur, la paresse d*Agaric, mais un 
intellect vif et bien developpe, dans un corps paresseux. Agaricus a 
des points de. la peau d’un froid de glace, Lycopod. froid entre les deux 
epaulcs; les deux medicaments ont la lenteur de la circulation, tendance 
aux ectasies vcineuscs, mais Agaricus repond surtout au gonflement 
des veines du dos, des mains et du visage; Lycopod. aux veines des 
extremites inferieures, de l’appareil genital de I’epigastreet de Thypogastre. 
Dans les dyspepsies Lycopod. convient surtout a backlite, Agaric, avec ses 
eructations fetides se rapproche de Carlo, veg. La toux Agaric, cst par 
acces, celle de Lycopod. continuelle, seche, obsedante. Les deux remedes 
s’adressent a une expectoration epaisse et purulente; celle de Lycopod. a 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


14T 


le gotit sale. On peut opposer l’aggravation matinale d'Agaric, a celle de 
Lycopod. apres-midi. 

Pulsat . dans les menaces de phtisie surtout c’.iez les jeunes sujets est 
le premier remade. Comme Agaric . elle a la friiosit6, la dilatation 
veineuse, l’instabilite d-'s sympt6mes de l’estomac, la lourdeur ct le 
malaise matinaf, l’allegement des symptdmes le soir, l’am61ioration 
des douleurs rhumatismales par le mouvement. Le malade sensible a 
Agaric, est frileux avec crainte dc l'air frais; le malade- de Pulsat. 
recherche l’air frais; il est predispose aux varices, et sent a l’approche 
des regies une lourdeur de tout le corps. Tous les deux ont le refroidisse- 
ment des membrcs. Pulsat. se caracterise par des eiancements au-dessus 
des 2 clavicules ( Therid.) Pulsat. et Agaric, ont la toux par acces, les 
crachats epais. mais Pulsat. n’a pas l’aggravation de In toux, comme des 
autres symptdmes le soir et la nuit. 

Allium sativ. Medicament presque oublie. Toux grasse, expectoration 
de sang, fetide. Aggravation au grand air. Catarr’.e bronchique ( Cepa , 
Dulcatn., Kali sulf.) Mais Cepa a une toux quinteuse avec poitrine grasse, 
s’adresse aux sujets torpides, Allium aux excites. Le malade de Cepa se 
plait dans l’air frais, celui d 'Allium l’air tiede. 

Le malade d e Dulcam. expectore un mucus abondant, s’ameliore l’ete 
et s’aggrave par le froid humide et le changement de temps. Kali sulf. 
comme Allium a la toux indolore avec gros rales, mais avec amelioration 
au grand air frais, s’aggrave a la chambre. L’expectoration est d’une 
teinte jaune, caracteristique de toute secretion de Kali. sulf. 

Les catarrhes chroniques des bronches des gens gras sont ameiiores par 
Capsicum et Kali bichr ., et ont encore plus de frilosite que ceux d’ A Ilium. 
Mais Capsicum presente des acces, une toux qui ebranle, ct donne mal a 
la tete, et donne une mauvaise respiration fetide. Kali bichr. correspond a 
une expectoration jaune, filante, muqueuse, dont l’expectoratlon soulage. 
Avec Allium la dyspnee est persistante. Kali bichr. a l’aggravation entre 3 
et 4 heures du matin. 

Alumina. Toux avec sensation comme d’allongcment de la luette, 
ou d’une peau dans la gorge; toux avec sorties des urines. Acces de toux 
seche le matin, se terminant par la sortie d’un peu de mucus. — Pour la 
toux avec sensation d’allongement dc la luette Hyosciam. se distingue par 
l’aggravation nocturne et au lit; la sensation d’une peau a la gorge, fait 
penser a Silicea. La toux avec emission des urines rappelle Caustic ., 
qui convient, comme Alumina dans les douleurs profondes, lentes a se 
produire, faiblesse generale, tendance a la paralysie, grande sensibilite au 
froid. Les aggravations d'Alumina sont du matin, (Agaric, Nalrum. mur.) 
La faiblesse de la vessie chez les femmes d’age moycn et d’&ge avance 
est un symptome frequent, qui, pas plus que la sortie des urines dans 
les toux quinteuscs des enfants, ne reelament Caustic, ou Alumina. Car ici 
il ne s’agit que d’un 6branlement mecanique et la dominante est la 
frequence des acc£s (Bellad.). Moins un symptome s’explique par la 


Digitized by tjOOQle 



148 


Journal belge 


physiologic, plus il est important chez les homceopathes. Quani, par 
ixemple, un malade au debut d'unc pleurcsic gauche ne peut se coucher 
sur cc cote, le choix du rem6de n’a aucune importance. Mais quand un 
sujet, qui ne revele auctin orgmc m da le ne peat se coucher a gauche, 
sans autre symptome, un bon therapeutc trouvcra les afftnites secretes, 
d’abord pour Phdsphorc , medicament que nous appliquons sans fondement 
anatomique ou physiologique.Ces faits nous engagent anegliger les raisons 
anatomiques et physiologiques en therapeutique; elles peuvent jouer un 
role secondairc, comme les raisons subjcctives pour confirmer les faits de 
la clinique, qui sont, eux, d’importance primordiale. 

Ambra. Toux a acces frequents, aggraves par les mouvements d’humeur, 
la musique, les reflexions, l’entourage. Aggravations nocturnes: se 
terminent par des eructations. Ce medicament est pen employe, surtout 
dans les maladies profondes des nerfs avee faiblcsse, tremblement. 
engoirdisseinent des membres vertiges, faiblcsse de memoire (Arg. nitr. 
Phosphor.). Pour la mobility des symptomes, il ressemble a Cimicif,, Jgnatia, 
Notr. mur. Le malade d'Ambra presente de la dyspnee et palpitation 
du coeur ( Phosphor. Xitri acid.). La inusique donne une aggravation general e 
(Natr. carb.). Les femmes sont constipees en presence de personnes dans 
la piece, (Xatr. mur.) convicnt quand elles ne peuvent uriner devant 
temoins. La toux d'Ambra est nerveuse survenant en acces convulsifs; sa 
toux irritante de la nuit rappelle celle d'Aurum. La toux de coqueluche 
des enfants nerveux peut aussi convenir a Ambra, quandelle s’accompagne 
u’expcctoration de mucus bleuatre. Toux se terminant par eructation 
( Vcratrum , Sulf. acid.). 

Mais la toux d f Ambra s’adresse a un enfant miserable et nerveux; celle 
de Vcratrum a un enfant sain mais en proie depuis longtemps a ce mal. 

Qomme ammoniaque.Catarrhe d'hiver des vieillards ; rales et secretion 
jaunc purulente (Antim. tart.) Gros rales; le malade affaibli par I’insomnie 
et le delire. Cas avec menace de paralysie cardiaque ^ipica, Antim. tart.) 
face cyanosee. 

Ammon, carb. crachats ardoises.en amas copicux avant Pexpectoration. 

Ammon, mur. Trop employe par les allopathes, trop pen par nous. 
La toux est moins marquee que celle d’Ammon, carb. Ces deux medica¬ 
ments repond.nt i° a raugmentation des crachats par la toux, 2° la 
smsation de froid entre les epaules. Ce symptome convient surtout a 
Ammon, mur. quand le malade presente des bouflees de chaleur. 

Ammon, brom. Medicament qui a bien reussi a l’anteur quand avec 
la secretion muqueuse de la poitrine co-existc un enrouement avec douleur 
de larynx. 

Ammon, caustic. Memos symptomes avec plus grande participation du 
larynx. 

Anacard. Aussi utile dans la toux que Xux. vom ., Chamom , Drosera. 
Toux convulsive quclque fois augmentee ou dimiouec par le repas. 
Augmentee par la colere; avec douleur occipitale; [I'crrum). Acces sans 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


149 


fievre. Dans l’influenza s’adresse aux dbuleurs intolerables occipitales, 
e.vasperees par la toux [Dry. Pulsat., Carlo veget.) Les malades d 'Anacard. 
sont irritables, plus que ceux de Nux. vom., perdent contenance jusqu’a 
se sauver, (Nitr. acid.). 

Antim. crud. s’adresse rareir.cnt a la toux. Sa toux est a paroxvsmes, 
se terminant par dcs secousses de moins en moins fortes, et souvent 
accompagnee d’emission d’urines; la toux s’accompagne de bouffees dc 
chalcur. Comme avec Y Antim, tart. le larynx semble contenir un corps 
etranger. La voix se perd quand le sujet s’echauffe, et revient par ie repos 
a Fair frais. 

Antim tart. Toux avec r&les muqueux et pen d’cxpcctoration, vomis- 
sements alimentaires, avec bayemer.ts. Medicaments des jeunes et des 
vieillards, qu’eprouve le changement de temps avec toux suffocante, rales 
bruyants. Convient quand la sortie du mucus s’arretant. le malade 
somnolent est menace de paralysie du coeur. [Ammon, carl., Carb. veg., 
Phosph. Lachesis). 

Dans les catarrhes, la broncho-pneumonic des enfants, quand la poitrine 
est encombree. que la toux ne fait lien sortir, que l’expcctoration 
s’accompagne de nausees. (ipeca). Le malade d'Ipeca est pleureur, celui 
d 9 Antim. tart, est tres irrite. C’est l’experience qui determinera ce choix. 

Apis mellif. Toux seche par irritation d’un point sus-sternal. La 
moindre expectoration soulage. La toux par un point irrite dans le 
larynx (Coninm)- La toux avec irritation sus-sternale, pour laquelle Rumex 
est le meilleur remede est bien modifiee par Apis quand les sujets sont 
tres-sensibles aux moindres ecarts de temperature et aux courants d’air. 

Argent, metall. Tc ux a courtes secousses; aggrav6e le jour par le rire, 
la parole, la moindre irritation; amelioree par la nuit, l’expcctoration, 
meme modcree ; bilieuse ou albumineuse. Raremcnt indique, mais dans 
ces cas, il est unique, aux debuts d’une phtisie qui menace (Rumex). Ces 
2 remedcs correspondent aux elanccincnts dans le cote gauche de la 
poitrine, comme Pulsat. dans la region claviculaire. Pour les douleurs 
de cote [Actea), elancements vers la pointc du ccetir Apis. Rumex s’aggrave 
la nuit et par le decubitus. 

Arnica. Toux quinteuse progressive, de jour et de nuit; ebranlante, 
avec douleurs dans la tete, et injection des yeux, .rritation laryngee 
(BelltidHyoscia., Drosera). Mais pour Bellad. manque la douleur des 
parois thoraciques. L’hemoptisie, cxceptionnelle pour Bellad. est la regie 
pour Arnica qui agit sur toutes les excretions sanglantes; quand ellcs sont 
fetides Arsen., Carlo, vcgel ., Lachesis. Dans les diarrhe.es typholdcs Arnica 
est d’une grande action, si les selles ont du sang. Mais si les selles sont 
brulantes c’est Nilri acid. 

Arnica est aussi un bon remede de la coqueluche. quand l’enfant prevoit 
l’acces et s’agite a l’avance. Pour Bellad., an contraire Faeces eclatc 
imprevu, mais un certain temps avant, l’enfant est epuisl et somnolent 
Pour Drosera l’enfant joue aussitot Faeces fini. 


Digitized by CjOOQle 



150 


Journal belge 


Arnica est indique, m£me qudnd manquent les syrtpt6mes sus-indiques. 
si les crachats sont sanglants, m6me avec un accds de toux modere, si la 
douleur d'ebranlcment des paiois eostales cxiste. [Zeitschr. der berl.-Ver, 
hotnoop. AcrztCj juillct 1007). D r M. PicarTd. 

Trailemenl de fa lencorrhce, par le D r Paul Chiron. 

A. Suivant la coloration de I’lcoulement. 

1° Blanche : Alumina, Ambra, Antim. tart., Borax, Bovista, Conium, 
Kreosotum, Lac caninum, Mcrcur. sol., Natrum mur., Nilrum, Petro¬ 
leum. Platina, Pulsatilla, Tartarus, Sarracenia, Viburnum. 

2° Blanc d'a’ufs : Ammon, mur., Borax, Calc, phosp., Mezereum. 

3° Bleudtre : Ambia. 

4° Brundlre : Ammon, mur., Helonias, Kali ars., Lilium tigr,, Sanguin., 
Secale corn-., Ustilago. 

5° Couleur chair : Nitri acidum. 

G° Jaunatre : Aconit., GCscul. hipp., Arg. nitr., Asa feet., Aurum, 
Bovista, Carbo anim., Ceanothus, Chamomilla, Copaiva, Cupeba, Euca¬ 
lyptus, Kali carb.. Kali bichrom., Kali ferrocyan., Lilium tigr., Nux 
vom., Natr. carb., Phosph. acid., Sabina, Sepia, Stannum, Tarent., 
Trillium, L T stilago. 

7° Incarnate : Alumin., Tabac. 

8° Laiietisc : Calc, carb., Ferrum, Kal. iod., Pulsatilla, Phosphonis, 
Sarracenia, Sepia, Sulfuris acidum. 

9° Rougedtre : Cantharis. 

1 C° Sangninolcnte : Aconit., Arg. nitr., Baryta carb., China, Cocculus, 
Coffea, Copaiva, Crocus, Murex purpur., Nuxmosch., Trillium, Zincum. 

- 11° Transparent r : Alumina, Agnus castus, Natrum muriat., Palladium, 
Podophyllum, Stannum, Sulfur, acidum. 

12° Yerdatre : Carbol. acid., Cubeba, Lachesis, Nitri ac., Murex purp., 
Merc., Stannum, Sepia, Thuya. 

B. Suivant la quantity de I’dcoulement. 

1° Ahondanlc : Aeon., Alum., Ammon, carb., Antim. crud., Arg. nitr., 
Asa, Aurum, Bcllad., Borax, Bufo, Calc, carb., Carb. veg., Caulophyl- 
lum, China, Cinnab., Cocc., Coffea, Conium, Eucalypt., Hamam., 
Helonias, Hydr., Iod., Krcosot., Lachesis, Lilium, Lycop., Magnes. 
carb., Magnes. mur., Magnes. sulf., Natrum carb., Phosph. ac., Phosph., 
Sabina, Sepia, Sulfur, Ustilago. 

2° Excessivemeni ahondante : Causticum, Graph., Natr. mur., Trillium. 

3° Pen ahondante : Curare, Graph., Magnes. carb., Pulsatilla, Sarsapar., 
Sulfur. 

4° Opinidlrc : Aeon., Borax, Hydrastis, Helonias, Kali bichr., Phyt. 

C. Suivant les qualites de l’dcoulement. 

1° Aqueuse sereuse : Ammon, carb., Carbo anim., Carbo veget., Coccul., 
Chamomilla, Graph., Lac canin., Magn. carb., Magn. mur., Pulsat., 
Platina, Silicea, Sarracenia, Syphillinum, 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


151 


2° Efaisse : ^scul., Alum., Arsen., Ambra, Aurum, Borax, Bovista, 
Copaiva, Curare, Kali bichr., Magn. mur., Phytol., Podoph., Psorinum, 
Pulsat., Sabina, Sarracenia, Sepia, Sulfur, Viburnum, Zincum. 

3° Albumitteuse : Ammon, mur., Borax, Mezereum, Petrol., Thuya. 

4° Muquetise : Alum., Ambra, Antiin. tart., Argent, nitr., Baryta carb., 
Calc carb., Conium, Graph., Kali carb., Kali iod., Lachesis, Mezereum, 
Natrum mur.. Nitri acid., Nux vomica, Pulsatilla, Sarsap., Sepia, 
Stannum, Thuya, Tartarus, Zincum. 

5° Puriforme : Calendula, Coccul., Curare, Guaco, Ignatia, Kali ferrocy., 
Mercur sol., Nitri acidum. 

6° Visqueusc : Aeon., ^Esculus, Ammon, mur., Bovista, Hydrastis, Kali 
bichrom., Phosphor., Tartarus, Stannum. 

7° Acre, corrosive : Alum., Ammon, carb., Anacard., Arg. nitr., Arsen, 
alb., Ars. iod., Aurum, Bellad., Berbei is, Canthar., Carbo veg., Chamom., 
Conium, Copaiva, Cubeba, Encalypt., Ferrum, Guaco, Ignatia. Iodium, 
Kali ars., Kal. bichr., Kali carb., Kali iod., Kreosot., Lil. tigr., Merc, 
sol., Mezer., Natr. mur., Natr. sulf., Nitr. acid., Phosph., Pulsat., 
Ranuncul., Ruta, Sabina, Sanguin., Sepia, Silicea, Sulfur, Sulfur, acid., 
Syphil., Tarentula, Ustilago, Viburnum, Zincum. 

8° Brulanie : Alum., Amm. carb.. Arsen., Canth., Carbo an., Conium, 
Hep. Sulf., Kali carb., Kreosot., Magn. sulf., Merc, sol., Pulsatilla, 
Sulfur., Sulfur, acid. 

9° Cuisante : Carbo anim., Ferrum, Hep. sulf., Merc, sol., Phosphorus. 

10° Pruriante : Anac., Calc, carb., Carboveg., Conium, Kali carb., 
Kreosot., Lycopod., Merc, sol., Nitri acid., Phosph. acid.. Sepia, Silicea. 

11° Rongeantc : Ignatia, Iodium, Phosphor., Ruta, Sulf. acid. 

12° Ichoreuse : Arsen., Coccul., Calendula, Krcos., Sabina, sulfur. 

13° Vesicnnte : Phosphorus. 

13° Debiliiante : Aletris far., Arsen., Baryta carb., Berberis, .Calc, carb., 
China, Conium, Guaco, Helonias, Hydrast., Iodium, Kreosot., Stann., 
Trillium. 

15° Par saccades : Graphites. 

D. Suivant l'odeur de 1’lcoulement. 

1° Felide : Ammon, mur., Argent, nitr., Asa foet., Baptisia, Carbol. 
acid., China, Curare, Kali iod., Kreos., Nitr. acid., Nux vom., Psorinum, 
Sabina, Sanguin., Secale. 

2° Odcur ammoniacah : Ammon, carb. 

3° Odcur de regies : Causticum. 

4° Odcur de saumurc : Sanicula. 

E. Suivant le moment de 1’dcoulement. 

Jo Avantles regies : Alumina, Baryta carb., Berberis, Calc, carb., Carbo 
veg., Cedron, China, Cubeba, Ferrum, Laches, Pallad., Platina, Pulsa¬ 
tilla, Sabina, Sepia. 

2 ° Pendant les regies : Alumina, China, Coccul, Carbo anim., Conium, 
Graphites, Iodium, Laches., Lac. can,, Puls., Zn. 


Digitized by Vjooole 



152 


Journal belge 


3° A pres les regies : Alum., Bovista, Calc, carb., Calc, phosp., Carb. 
acid., Cubeba, Laches, Lilium tigr., Nat. sulf.. Nitri acid., Palladium, 
Phosp. acid., Platina, Puls., Hu a, Sabina, Sanguin., Sepia, Sulfur, 
Tabacum, Trillium. 

4° Entre lesperiodes menstruelles : Aletris, Alumina, Borax, Bovista, Calc, 
carb., China, Coccul., Conium, Hamam., Sabina, Thuya, Trillium. 

5° A la place des regies : Arsen., China, Coccul., Drosera, Graphites, 
Kali carb.. Laches, Magn. carb., Nux vom., Phosph., Ruta, Sabina, 
Silicea, Sulfur. 

6° La nuit settlement : Ambra, Causticum, Lac canin. 

7° Le soil■ : Caustic., Merc, sol., Nitri acid. 

8° Le matin : Aurum, Bellad., Calc, phosph., Kreosot., Helonias, 
Graph., Magn. mur., Magnes. carb., Phosph., Sepia, Zincum. 

9° L'apres-midi : Alumina, Magn. carb. 

10° Le jour settlement : Alumina, Calc, phosph., Lac. can., Petrol., 
Plat., Sepia. 

11° En urinant on apres avoir urine : Calc. carb. Carb. veg., Magn. mur., 
Natrum carb., Platina, Silicea. 

12° Pendant on apres la selle : Magn. mur., Zincum. 

13° Pendant la marche on le mouvement : Alumina, Bovista, Carbo anim., 
Helonias, Nat. mur., Magn. carb., Nitri acid., Phosphorus, Sarsaparilla. 

14° Apres le repas : Chamomilla. 

15 ° Par intervalles : Calc, carb., Conium, Kreos., Lycop., Magnes. 
mur., Silicea. 

F. Phlnom&nes concomittants. 

1° Avec reves voluplueux : Petroleum. 

2° Avec doulettrs de dislocation dans les symphyses sacro-iliaqnes : ^Esculus 
hippocastanum 

3° Avec doulettrs comine pour accoucher : Drosera. 

4° Avec crampcs uterines : Bellad., Crocus, Caustic., Ignatia, Magn. 
mur., Natrum mur., Podophyllum. 

5° Avec tranchees etplacement autour du nomhril : Causticum, Conium, Magn. 
carb., Natr. carb.. Puls., Silicea, Sulfur. 

(>° Avec sensation comme si de Veait chaudc coulait le long des cuisses : Borax. 

7° Avec ballonnement du ventre : Ammon, mitr., Carbo veg., China, 
Lycopodium. 

8° Avec manx de reins : *Esculus, Ammon, carb., Baryt., Carb., Coccul., 
Graph., Ilvperic., Kreos., Nitruin, Sabina. 

9° Avec brtilurcs dans le rectum : /Hseulus, Alumina. 

10° Avec cxilation sexuelle : China, Coffea, Platina. 

11° Avec indifference on aversion pour k coil : Caust., Natr. mur. 

12° Avcc prurit vuhaire : Collinsonia, Cubeba, Hydrast., Natrum mur., 
Nitri acid., Pulsat., Sabina, Sepia. 

13° Avec dentangeaisons dans le vagin ; Conium Sepia. (Art Medical.) 

D r Aug. Sciiepens. 


Digitized by 


Google 



D’HOXtCEbl'ATHlE 


153 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

Practical observations upon the chemistry of food and Dietetics 

par J. B. S. King M. D. in 12° de 147 pages. Philadelphia, Boerickc et 
Tafel 1007, prix 1 dollar. Secondc edition revue et augmentee ou sont 
successivement passes en revue les aliments les plus usuels et leur valeur 
comparative qinsi que les regimes convenant particulierement aux 
anemiques, a ceux qui souffr.ent de l’estomac, aux diabetiques, aux 
brightiqr.es, aux goutteux, aux cardiaques, aux obeses, aux maigres, aux 
typhises, aux tuberculeux. 

Diseases of the Liver, Pancreas and Ductless Glands par 

A. L. Blackwood. M. D. professeur de clinique medicale et de matiere 
medicale au Hahneman medical College de Chicago. 200 pages in 12°, prix 
1 dollar 25 cents, reliure percale. Philadelphie Boericke et Tafel, 1907. 

Expose succint de cette importante partie de la clinique. Chaque 
maladie s’y trouve definie avec ses indications etiologiques, pathologiques, 
symptomatiques. Le diagnostic, le pronostic et le traitement terminent 
chaque chapitre. Une aussi vaste matiere ne saurait etre traitee complete- 
ment sous un volume aussi restreint, le praticien y trouvera neanmoins 
des indications qui lui faciliteront des recherches compleinentaires et 
il y a lieu de savoir gre a l’auteur du travail dont il a enrichi la litterature 
homoeopathique. 

D r Sam. Vanden Bergiie. 

B. - J0URNAUX. 

Nous avons re 9 u : Het Homeopathisch Maandblad , juin, jurllet. — The 
North American Journal of Homoeopathy , juin, juillet. — The Homeopathic 
World, juillet, aotit. — The Homeopathic Envoy , juin, juillet. — Leipciger 
pop. homoop. Aerzte , juillet aout. — Zeitschrift des berl. Vereines liontoop. 
Aerzte . juillet. — The British Homeopathic Review, mai. juin, juillet, aout. — 
Revista Homeopathica de Barcelonc , fevrier, mars. — Revista homeopalhica do 
Parana (Bresil), aVril, juin. — The Hahnemannian Monthly , juillet. — Medical 
Century , juin, juillet. — The Chironian , mai, juin. — J,a revue hojneopathique 
frangaise , mai, juin. — Lepropagateur de rHomeopathic, juillet. 

Ilomoeopathlsch Haandblad. 

— Juillet. 

L’homoeopathie en Angleterre, parle D r J. Voorhof.ve. 

Description de l’Hdpital homoeopathique de Londres avec quatre 
planches illustrees representant la fa 9 ade monumentale de Tetablissement, 
une des salles de malades, la salle d’attente de la polyclinique et la 


Digitized by VjOOQle 



154 


Journal bei.ge 


polyclinique m£me. Plus de 100 patients peuvent s’asseoir dans la salle 
d’attente. Elle est occupee depuis midi jusqu'a G et 7 heures du soir. Une 
moyennc de 1000 malades sont annuellement re^us a l’h6pital; a la poly¬ 
clinique environ 24000 patients sont traites tons les ans. Ces derniers 
p.aicnt par mois fr. 1,20 pour la consultation et les medicaments. Une 
grande pharmacie homceopathique est annexee a la polyclinique. Les 
frais de cette colossale oeuvre de oharite sont converts par des souscrip- 
tions particuli£res et par des legs. La British Homoeopathic Association 
sait au besoin suppleer au deficit. L’auteur nous apprend que cette 
derniere association a reuni en moins de quatre ans un capital de plus de 
200,000 francs pour la fondation d’unc Univcrsite homceopatique avec 
droit de promotion. 

Quelques considerations sur la Melancolie involutive; un cas k 
l’appui, par le D r Everett. 

D’apres la classification de Kr.kpelin, les alienations mentales qui se 
d&clarent au declin de la vie peuvent &tre rangees dans trois groupes : 
la melancolie, l’alienation presenilc et la demcnce senile. Generalement, 
le mot melancolie s’appliquc a cette depression, symptome occasionel de 
bien des maladies mentales. Sous le nom de Melancolie involutive 
Everett entend une affection mentaie oil cette depression constitue un 
symptome dominant et constant. Elle se declare entre GO et 70 ans. 
Comme traitement, avant tout, le sejour loin de ses proches et de ses 
amis, repos au lit, une alimentation nutritive en petite quantite, mais a 
de frequents intervalles; parfois une alimentation forcee, l’entretien de la 
liberte du ventre par des lavements, des bains chauds prolonges pendant 
une heure, parfois m6me pendant deux et trois heures; un demie pinte de 
lait chaud le soir et comme medicament surtout Cimic. puis Ars. et 
subsidiairement Coff. t Cham., Gels., Ignat., Lil. tigr. et Nux vom. 

The Morlh American Journal of llomueopalliy. 

— Juillei. 

La m&Iecine k notre £poque : une constatation et une proposition, 

par le D r Krauss. 

Le vent est a Tunion entre les deux Ecoles medicales. Dans ces derniers 
temps d’importantes decouvertes ont fait progresser les medications tant 
allopathiques qu’homoeopathiques. Ilya lieu de profiter des decouvertes 
utiles d'oii qu’elles viennent. La tlierapeutique homceopathique seule est 
basee sur un principe scientifique reconnu deja par Hippocrate. Une 
experience de plus d’un siecle a consacre sa valeur. Son enseignement 
devrait £tre accepte au sein meme de la vieille ecole ; mais l’homceo- 
pathie ne saurait jamais abdiquer devant i’aHopathie. L’auteur propose 
d’etablir dans un seul hopital une clinique homceopathique et une clinique 
allopathique. 

Les observations journalicrcs seraient recueillies de part et d’autre et 
leur publication constituerait un document final etablissant la valeur 


Digitized by 


Google 



D HOMCBOPATHIE 


155 


respective des deux medications. C’est sur la reconnaissance de cette 
valeur que pourra s’etablir tot ou tard Tunion entre les deux ecoles. 

D r Eug. De Keghel. 


HevisU homoeopatlca de Iftarcelone. 

— F wrier. 

La pneumonie et son traitement homceopathlque, par le D r Suriol. 

L’auteur insiste sur le diagnostic differentiel entre la pneumonie, 
la pleuresie et les n£vralgies intcrcostales. Pour le pronostic, les deux 
faits suivailts meritent d’etre signales. Dans l’urine des pneumoniques 
il existe un image qui va au fond du vase dans lea cas desesperes, et qui 
se tient a la partie moyenne ou fLtte, dans les cas favorables. Le chlorine 
de sodium qui diminue au debut de 1’affection revient a son coefficient 
normal dans les cas favorables. 

Les medicaments homoeopathiques sont : Bryonia , Phosphorus , Chcli- 
donium , Antimon. tart., Arsen, alh ., Mercur. sol. et Carbo veget ., d’apres 
les indications. 

Conferences therapeutiques par le D r Fornias. 

Pathog6n6sie de Stramonium et description des divers troubles mentaux 
qui correspondent a ce medicament. 

— Mars. 

Affection de la rate, par le D r Pinart. 

Dans les tumefactions aigues produites par un transmatisme, on 
emploie Arnica. 3 et Belladon. 3. Si elles sont determinees par l’arret de 
la menstruation : Graphites 30. La rate peut etre le siege d’une hyper- 
trophie chronique considerable surtout dans les fievres intermittentes. 
Si la rate est tumefiee et si le malade presente certaines dispositions 
aux hemorrhagies avec aggravation de la fievre intermittente pendant 
les jours humides, Aranea diadema 6 est indique. Chez les malades qui ont 
abuse de la quinine, Arsenic. 6 est preferable, de meme que Nux. vum. 6 
et Veralr. alb. 6 s*il y a une tendance ftu refroidissement. Certains auteurs 
recommandent Bromium. 5 et Plumb. 6 qui donneraient de magnifiques 
resuitats dans les fievres intermittentes legeres avec infarctus d’autres 
glandes ou ganglions. Manganum acetic. 6 produit egalement des bons 
effets dans ces cas. Enfin il faut signaler Arnica et China alternes, a une 
tr&s haute puissance, a la 3,000«. 

Atrophies musculaires progressives, par le D r Pinart. 

Il faut distinguer d’abord les atrophies progressives myelopathiqucs et 
myopathiques. 

1° Les atrophies myelopalhiques sont caracterisees par une alteration des 
cordons anterieurs de la moelle. Eiles coraprennent deux varietes : 
le type Arau Duchennc et le type Charcot-Marie. La premiere forme est la 
forme la plus connue et la plus frequente. La seconde ne differe de 
la premiere que parce que la paralysie debute par les membres inferieurs. 


Digitized by Google 



150 


Journal belgE 


Dans cette affection les muscles s’atrophient. deviennent laches et 
se contractent moilement avec des ondulations fibrillaires. Les parties 
malades perdent leur configuration normale et sou vent leur temperature 
diminue. La paralysie commence par les muscles du police et s’etend 
vers ceux du bras et de i’avant-bras. Le medicament principal est 
Plumbum 30 ou 200. On pent employer egalerhent Phosphorus 30 et Arsenic, 
iodat 30 ou Arsenic, nitric tun 30. S’il V a des dmlcurs : Aliirostigma 0. 

2 ° Les atrophies progressives myopathhfues s >nt caracterisees par unc lesion 
de la fibre musculaire sans alteration ncrveusc. II cxiste 5 types : 
1° Paralysie pseudo-hypertrophique de Ckarcct-Duchennc. Elle est ties fr£quente 
dans la premiere enfUncc ct debate par les models. La marche de 
l’enfant rcssemble a ccllc de l’oie. Les medicaments- sont : Bryonia 30 
et Phosphorus 30. 

2° Paralysie de Landonz et Dejerine s’observe chez les adolescents. II y a 
des symptomes positifs : face hebetee, paralysie progressive des muscles 
du membre superieur a paitir de leur racine, et des symptbmes negatifs : 
absence de la reaction de Erb, de contractions fibrillaires. dc degeneres- 
cence graisseuse conjonctive, ct de lesions d'ordre trophique. 

On administrera Plumb. 30 ct Bryon, 30 altcrnes, 

3° Type Leyden-Moebius. Memc affection que les precedentes; seulement 
la paralysie commence toujours par les jambes ct sa marche est 
ascendante. 

4° Type juvenil de Erb. La paralysie affecte lc membre superieur a 
Texception des mains. 

5° Types mix les, resultant de l’association des divers types precedents. 

Le traitement est le meme que celui des cas precedents; on peut 
y ajouter Arsenic iodat. 0. 

ttevista homcpopathica do Parana (Bresil). 

— Avril . 

Traitement homoeopathique des affections tropicales, par le 

D r Nilo Cairo. 

Dans cet article l’auteur 6tudie unc affection singuliere, propre a la race 
negre. qu’il designe sous le nom dc Aiuhum. Cette affection consistc dans 
un etranglement annulaire ct lentement progressif du petit orteil suivi 
bientdt de la chute spontanec de cet organe. A l’intcrieur il conseille 
Pulsat'd, Sulphur., Agaricns, Ilepar sUlph., Kali curb., Petrol., Nitri acid., 
Graphites, Antimon. crud ., etc., etc. A rexterieur, applications de teinture 
de Calendula, d'Ecchinacea angudifoldc Cantharis , de Rhus, de Petrol, 
d'Agaricus ou de Yeratrum sous forme de pommade a base de vaseline, 
ou de glyccrole. 

Discours prononed par le D r Licinio Cardoso h l’lnstitut Hahne- 
mannien du Brdsil. 

A Toccasion du 152-' anniversaire de la naissance <X Hahnemann, le 
D r Licinio Cardoso a prononce un discours ties interessant sur la valeu 
therapeutique des medicaments dynamises. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


157 


- Juin. 

Traitement homoeopathique d© trachome, par le D r Marques de 
Oliveira. 

Dans le traitement de cette affection, l’auteur repousse completement 
les medicaments caustiques et destructeurs de la conjonctive. II n’emploie 
a l’cxterieur que la solution de Mercur. corrosiv. 1 partie par 4000 d’eau 
distillee, dont il instille quelques gouttes dans l’oeil 3 fois par jour, dans 
le but de desinfecter la region malade et de prevenir le developpeinent 
de l’affection. Comme medicament interne il emploie Aurum muriat 3 x 
qui lui a donne de brillants resultats. Durant les exacerbations aigues, 
Aurum doit etre suspendu pendant quelque temps et remplace par 
Apis mcl. surtout si l’oedeme des conjonctives est tres prononce. Si au lieu 
de l’oedeme, il existe une rongeur marquee avec douleurs vives de la 
conjonctive, Aconil 1 sera administre d’heure en heure en m&me temps 
que des compresses imbibees d’une solution froide de Mer. corros seront 
appliquees sur les yeux. 

Clinique homoeopathique par le D r Olyntho Dantas. 

Dans les epanchements pleuretiques, on emploie ordinairement 
Cantharis , Arsenic, alb., Apis met., Hepar sulph et Apocynum. Ces medicaments 
restent parfois sans effet, et il faut alors recourir a la thoracenthese. 
Tout recemment le D r Licinio Cardoso a preconise Eriodyclion California 
cum medicament capable de provoquer la resorption des liquides de la 
cavite pleurale. 

Traitement homoeopathique des affections tropicales, par le 

D r Nilo Cairo. 

Dans cet article l’auteur etudie une affection designee communement 
sous le nom de Frambocsia. C’est une affection contagieuse et inoculable, 
a marche chronique, caracterisee par Tapparition sur la peau, de papules 
qui finissent par former une tumeur fongueuse, granuleuse, recouverte de 
croutes et ressemblant a une framboise ou a une mure. Les medecins 
bresiliens recommandent comme medicaments : Eupatorium ferfol. et 
Arsenic. (A continuer). 

D r Lambreghts. 

L’Arf Medical. 

. — Juin 1907. 

Repertoire des mddicaments contre la leucorrhde par le D r Paul 
Chiron. 

(V. doc. clinique.) 

A la Societe de biologie de Paris, seance du 2 mars 1907, Monsieur 
Ch. Lesueur a fait une communication disant que le tabagisme experi¬ 
mental est caracterise, a Tetat aigu, par des convulsions epileptifonnes 
suivies deparalysie et de somnolence, et a l'&tat chronique par des lesions 
atheromateuses de l’acrte. 

La denicotisation rend le tabac incapable de produire des convulsions 
ct de l atherome. 


Digitized by UjOOQle 



158 


Journal belce 


M. Paul Salmon pretend qu’on peut traiter l'arsenic de medicament 
sp^cifique de la vdrole. II a vu la tendance vers la guerison se manifester 
deja trois jours apres line injection de 0,50 gr. d’aloxyl; en moins de 
deux semaines la guerison 6tait complete, au moins aussi rapidement 
obtenue qu’avec le mercure. 

— Juilkt 1907 . 

Clinique medicate par le D r Marc Jousset. 

Un homme de 45 ans est atteint de coqueluche. II a douze a quinze 
quintes en 24 heures avec ce symptdme particulier que pendant la 
plupart de celles-ci il survient une douleur crampolde tres douloureuse 
siegeant dans les muscles de la nuque principalementdans les trapezes 
et obligeant le malade a etendre la t£te sur le tronc au point de la 
renverser completement en arriere; en mOme temps le front, les 
tempes, les oreilles, le dessus de la t£te (le malade est chauve) 
deviennent d’un rouge ecarlate; cette crampe douloureuse et cette 
rougeur persistent pendant plusieurs minutes apr£s la fin de la quinte. 
Par Nux il n’y eut pas d'amelioration, au contraire \e nombre des 
quintes augmenta. Cuprum »2 C n’amena pas de changement appreciable. 
Par Xaphtalitic G c et Cuprum alternes il se produisit une amelioration tres 
rapide et en quelques jours les quintes avaient completement disparu. 
Voici ce que dit le dictionnaire de matiere medicale de Clarke au sujet de 
naphtaline : « toux amenant la figure bleue ou rouge-pourpre; toux par 
violents paroxysmes obligeant le malade a se soutenir la t£te a cause 
de la douleur ». 

D r Aug. Schepens. 

Medical €en(ary. 

— Avril 1907. 

Etudes de mati&re mddicale par A. Lkigiit Monroe, M. D., Mianie, Fla. 

L’auteur passe successivement en revue l'etude ties sympt6mes (objectifs, 
caracteristiques, generiques, cliniques, pathognomoniques et pathogene- 
tiques). Dans l’etude des ^ymptomes il y a lieu de prendre en considera¬ 
tion l’individualite du patient, la cause dti mal, sa localisation, le temps 
d’apparition, d’aggravation et d’amclioration, la pathologic. La matiere 
medicale doit £tre comparative, ctablissant les relations complementaires, 
antidotaires ou familiales des drogues. 

Rapport de la section de mati&re mddlcale de I’universitl homoeo- 
pathique du Michigan par C. A. Burkett M. D., Ann. Arbor, directeur, 
du laboratoire de medecine experimentale. Ce travail a trait a des 
experimentations de Copaiba officinalis. 

Revue homopopattiique fran^aise. 

— Avril 1907. 

Des vrais caract&res de la thlrapeutique experimentale, par le 

D r Jules Gallavardin [suite). 


Digitized by UjOOQle 



d’homceopathie 


159 


Ranunculus bulbosus, par le D r Leon Vannikr. 

Etude pratique de raatiere medicale. Resume pathogenetique. 

— Mai 1907. 

Compte rendu du banquet comm6morarif de la naissance de Hahne¬ 
mann. Reproduction des divers toasts. 

Evolution historique et scientlfique de 1’Horn Geopath ie, par le 

D r SlEFFHRT. 

Dans l’exposition de revolution scientifique 1'auteur invoque tour a 
tour les travaux de Pfluger, Rudolf Arndt, d’HuGO Schulz, de Claude 
Bernard, du professeur Ostvvald et du D r Jousset. 

De ces travaux il deduit : 

1° La necessite de connaltre, par l’etude de la matiere medicale, 
l’action des medicaments sur l’homme sain, aim de pouvoir en faire une 
application judicieuse au lit du malade. 

2° L’opposition des effets medicainenteux suivant les doses. 

3° L’efficacite des doses infinitesimales. 

La maladie est une deviation fonctionnelle exigeant pour le retour a la 
normale, une excitation pratiquee sur l’organisme. L’excitant sera l’agent 
therapeutique agissBnt dans ce sens sur l’homme sain (excitation quali¬ 
tative). L’organisme malade etant plus facilement excitable qu’un 
organisme sain, il sufftra d’employer la quantite necessaire correspondant 
au degre d’excitation qu'ou veut atteindre; toujours rette dose sera 
inferieure'a celle qu’exigerait l’excitation d’un organisme sain (excitation 
quantitative;. 

Se resumant et en forme de conclusion a son travail, 1’auteur dit : 
« Dans noire methode. la similitude est le prittcipe fondamental, la dose tin mode 
d f application ». 

— Jttin 1907. 

Observations cliniques, par le D r Marc Jousset. 

1° Crampes douloureuses des muscles de la nuque dans la coqueluche, 
guerison par Cuprum 12 ct Naphtaline (> altern6s. 

2° Trois cas de pneumonie grippale traitee par les medicaments homoeo- 
patiques et les ferments metalliques du Prof. Robin. 

Monopharmacie ou polypharmacie homceopathique, par le 

D r Sieffert. 

L’auteur, adversaire declare de la polypharmacie, refute methodique- 
ment les arguments a l’aide desquels les partisans de la polypharmacie 
s’efforcent de la justifier. La conclusion de l’anteur est que la polyphar¬ 
macie pernicieuse en pratique, injustifiable en theorie, est une redoutable 
utopie. Les preuves cliniques et experimentales manquent a ce remar- 
quable memoire. A la cause de cett« lacune, le prix de 500 francs, fonde 
par la societe homoeopathique fran 9 aise et destine a recompenser 
1’auteur du memoire qui demontrerait la superiorite ou l’inferiorite de la 
polypharmacie ne fut pas deceme. En raison des merites du travail une 
recompense de 200 francs fut allouee a son auteur. 


Digitized by UjOOQle 



160 Journal belge 

Des vrais caract&res de la thirapeutique xpirimentale, par le 

Dr Jtlks Gallavaroin (suite). 

Un ivinement capital, par le D r Sikffhrt. 

La conversion du D r Hv ciiard a rHomoeopathie (v. page 141). 
Valeriana Officinalis, par le L r Leon Vannier. 

Etude pratique de matiere medicale. Resume pathogenetique. 

D r Sam. Vrnden Bergiik. 


Miscellanies 

La loge ma9onnique Organon. — Depuis quelques annees germait 
l’idee de la fondation d’une Loge ma^onmque en correlation avec 
l’hoinceopathie. Cette i *ee vient de trouver sa consecration an sein de la 
Grande Loge d’Angleterre sous Tobedience de laquellc a ete fondee 
la loge The Organon N° 3*233. La Ceremonie d’insiallation eut lieu le 
28 mai dernier, au Westminster Palace Hotel sous la presidence du 
•Grand Secretaire Sir Edward Letch worth, delegue par le Grand Maitre 
le Due de Connaught, assiste de Lord Athlumnky comme S. W., du 
Doyen de Bocking, comme chapelaitf, etc. 

Parmi les ofliciers dignitaires, citons le D r Johnstone, le D r Sandberg et 
le D r Spencer Cox. La ceremonie conduite par le Grand Secretaire etait 
des plus impressionantes. Dans sa priere, le Grand Chapelain a exalte la 
devise de la Loge « Aude sapere » erfm^me temps que ceux qui eurent le 
courage de se former unc opinion personnelle dans la science et de la 
maintenir. La ciremonie fut suivie tTiin banquet preside par le D r John¬ 
stone. Les D rs Pardoe, Bowie, Gerard Smith et Clifton, comptent parmi 
les membres fondateurs. Sur le bijou de fondateur se trouve le portrait 
<1’Hahnemann et sur l’envers, la mention Similia similibus avec trois 
serpents entrelaces. 

Les tenues de la Loge ont lieu le second samedi de fevrier, de mai et 
de novembre; cette annee-ci elle k eu lieu le 3 juillet a oh. du soir. 
(Horn. World). 

D r Eug. De Keghel. 


Digitized by 


Google 


jV® 5. 


Vol. XIV. 


------j EflV 'irr y g r 

JOURNAL BELGE 

d’ Homoeopathie 

Organe des dispensaires Montaeopathiques- du Pays 

ET Di: 

CERCLE HOMOEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOMMAIEE : 

1. Therapeutique et Clinique. — Traitement homoeopathique des vegetations 
adenoides par le D r Lambreghts. — Quelques considerations au sujet de 
desordres occasionnes par des aliments de bonne nature par le D r Aug. Schepens. 

2. SocniTES. — Cercle medical homoeopathique des Flandres (comfrtc rendu). 

3. Documents extraits des jouRnaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Miscellanees. 


SEPTEMBRE-OCTOBRE 1907 

(31 octobre) 


GAND 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 

BRUXELLES 
LI3RAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du Merch6-au-Sois, 20 


PARIS 
G. WEBER 
Rue des Capucines, 8 


PHILADELPHIA 
BQERICKE 5c TAFHL, Publishers 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour TEurope, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Lo N° 1 fr. 


Digitized by CjOOQle 




Collaborateurs du Journal 


*M. Anciaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixclles). — 
Debeul, pharmacien, (Anvers). — *D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gand . 

— *D r Dc Wrfe, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
*MM. Goret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lambreghts, (Anvers). —D r Laurent, 
(Anzin). —*M. P. Mans, medecin-veterinaire, (Bruxelles). — *D r Mcrsch, (Bruxelles). 

— *D r Nyssens, (Bruxelles). — D r Picard, (Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles). — 
*D r Seutin, (Bmxelles). — D r Aug. Schepens, (Mouscron). — D r Schepens, (Gandi.— 
*D r L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. Schmitz, (Anvers). — D r Tessier, (Lille). 

— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *D r Van Cutsem (Enghien). — 
D r Perd. Vanden Berghe, (Gandj. — *D r Sam. Van den Berghe, (Gand). — *D r Van 
den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, (Ledcberg). — *M. Vleugels, pharmacien, 
(Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy, fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann 
medical college de Chicago, a Nice. — B r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonino, 
de Turin. — D r Cartier, m6decin de l’hopital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de raatiere 
medicale a l’Universite d’Ann Arbor, Michigan. — D r Vincenzio Fagiani, de G£nes. 

— Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r Haggmark, de Stockholm. — 
Dr F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — Dr Jos£ Galard, de Barcelone. — Dr Kallcn- 
bach, Apeldoorn, Hollande. — D r K5ck, de Munich. — Dr Kruger, de Nimes. — 
D r Neatby, gynecologue-adjoint au London homoeopathic hospital. — D r Pinilla, de 
Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D r Vandenburg, de Fort Edward, Nevv-York. 

— D r von Bakody, professeur a Funiversite royale de Budapest. — D r von Dlttmann, 
de Saint-Petersbourg. — D r Dudley Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic 
hospital. 


Comite de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dewde, Lambreghts, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrits. les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doivent 
6tre adressds, pendant Fannie 1907, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du comite, 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les echanges de journaux, voir Ja 3 me page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le tresorier du journal, memc adresse (et a MM. Bcericke & Tafel pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 


Le journal parait k la fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aofit, Octobre et Decembre. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principc « similia similibus 
curantur » et constitue une tribune ouverte k tous ceux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte de leur experience en homoeopathic. 

Les discussions inutiles seront seules ecartees. 

Le journal cst dirige par un comit6 choisi annuellement par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assurc sa responsabilite qu'aux articles non signes et rendra compte de tout travail 
dont deux exemplaircs lui auront ete adresses. 

II publicra, au fur ct a mesure, tous les travaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordrc alphabetique du nom des 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaircs de leur article. 

Les manuscrits doivent dtre envoyes avant le 10 du mois ou le journal doit paraltrc. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by ^.ooQle 


Journal Beige 

D’HOMGEOPATHIE 


N» 5 SEPTEMBRE-OCTOBRE 1907 * Vol. 14 


\ 

Th£rapeutique et Clinique 


Traitement homceopathique des vegetations 

adenoi’des 

. par le D r Lambreghts, d’Anvers 

Les vegetations adenoides se rencontrent avec une extreme 
frequence chez les enfants, et fournissent un stock considerable 
d’op6rations aux specialistes des maladies de la gorge et du nez, qui 
considerent gen6ralement le traitement chirurgical comme le seul 
efficace. Pour nous, medecins homceopathes, la question du traite¬ 
ment des vegetations adenoides est d’une importance capitale, car 
beaucoup de meres de famille ont une frayeur instinctive de toute 
operation, et s’adressent volontiers k l’homceopathie avant de livrer 
leurs enfants aux mains du chirurgien. II importe done que nous 
ayons une connaissance exacte des ressources dont nous disposons 
pour combattre cette affection, et des rdsultats que nous pouvons 
obtenir par notre methode de traitement. 

A l’heure actuelle, il existe encore parmi les medecins homceo¬ 
pathes, une grande divergence d’opinions sur la conduite a tenir en 
presence d’un cas de vegetations adenoides. Le D r De Wee, de 
Bruxelles, dans un excellent article publie en 1895 dans le Journal 
beige tf homoeopathic, se montre carrement partisan de Toperation. 
« Operer d’abord, ecrit-il, bien entendu du moment ou il y a des 
troubles reflexes ou locaux, et donner le traitement interne ensuite 


Digitized by VjOOQle 




162 


Journal belge 


pour relever l’etat general. » Le D r De Wee cite plu^ieurs cas ou 
4es malades ont ete traites pendant 3, 5 et 7 ans, sans autre r£sultat 
que de vifs reproches des parents aux m£decins qui s’etaient opposes 
k Poperation. 

Les m^decins et chirurgiens de Phopital homoeopathique de 
Londres sont unanimes a deconseiller Pablation des vegetations 
ad^noides dans les cas ou les deux narines sont encore perm6ables 
k Tail*. 11s estiment non sans raison que, lorsque la respiration peut 
se faire par le nez, les vegetations se gu6rissent facilement par le 
traitement constitutionnel et par quelques moyens adjuvants que 
j’indiquerai plus loin. 

Dans son excellent traite sur les affections du nez et de la gorge et leur 
traitement homoeopathique , le D r Quay, professeur de rhinologie et de 
laryngologie au College Medico-Homceopathique de Cleveland 
(Etats-Unisj, est d’avis que l’intervention chirurgicale est indispen¬ 
sable dans la majorite des cas, et il n’institue le traitement interne 
qu’apres Pablation des tumeurs adenoi'des. 

Feu le D r Maptiny, de Bruxelles, repoussait toute operation et 
obtenait des resultats remarquables par Padministration de certains 
medicaments homaeopathiques alternes. 

Enfin le D r Roberson Day, de Londres, rapporte dans la British 
homoeopathic review , divers cas de vegetations adenoi'des qui devaient 
etre operes et qu’il a gueris radicalement par la seule medication 
homoeopathique interne. 

II resulte de cet expose, (^ue des cures manifestos ont ete operees 
par les remedes homaeopathiques administres a Tinterieur; mais ces 
cures, eu egard au nombre considerable de cas que le medecin 
homoeopathe rencontre dans sa clientele, sont plutot rares et exigent 
en general un traitement tres long et quelque peu decourageant. 
Il n’est done pas etonnant que la majorite de noscollegues inclinent 
vers l’operation qui, en somme, donne des resultats plus certains et 
plus rapides. 

Or, d’apres les experiences que j’ai faites durant ces demises 
annees, il existe un moyen assez simple de diminuer la dur6e du 
traitement et de le rendre plus efficace. Ce moyen consiste k 
instituer le traitement homoeopathique local en meme temps que le 
traitement homoeopathique interne. 

Pour le traitement local, j’emploie ordinairement le glyceroli 
d’Hydrastis canadensis d’apres la formule suivante : 

Glycerine pure.60 grammes 

Hydrastis canad. T. M.10 grammes 


Digitized by Google 




d'homceopathie 


163 


Void la maniere de proceder : 

' On introduit profondement dans une seule narine un tampon de 
ouate hydrophile bien imbibe de glycirole d’Hydrasiis, et on engage 
en meme temps l’enfant a faire de frequentes aspirations de 
fa$on a ce que le liqilide pen&tre dans le pharynx. On retire ce 
tampon apres un quart d’heure environ et on introduit dans Tautre 
narine un tampon semblable qu’on laisse en place pendant le meme 
laps de temps. Cette double operation peut etre r6p£tee trois fois 
par jour au debut du traitement, puis deux ou une fois par jour, au 
fur et a mesure que Tamelioration s’accentue. 

Le procede que je viens de mentionner offre le precieux avantage 
de maintenir le glycirole d'Hydrastis pendant un temps assez long en 
contact avec la muqueuse naso-phar} r ngienne et les vegetations 
adenoides, ce qui permet au medicament d’agir directement sur les 
tissus malades. 

Hydrastis canad. est parfaitement homceopathique k , Tensemble 
des symptomes produits par les vegetations ad6no’fdes. Outre 
Taction irritante que ce remede exerce sur le tissu glandulaire, il 
contient en effet dans sa pathogenesie comme symptdme predo¬ 
minant le catarrhe des fosses nasales avec secretion epaisse, jaun&tre 
ou sanguinolente. 

Au bout d’une semaine de ce traitement local, si bien entendu, 
Ton administre en m£me temps k Tinterieur les medicaments 
homoeopathiques appropries, il n’est pas rare de voir les narines se 
desobstruer et devenir permeables a Tair; le ronflement, qui est un 
effet de Tobstruction nasale, disparait et Tenfant peut dormir 
la bouche fermee. Or, il est un fait d’observation courante, c’est que, 
lorsque les narines deviennent permeables k Tair, les vegetations 
adenoides s’atrophient rapidement. C'est pourquoi, comme je Tai 
rapporte plus haut, les medecins homoeopathes anglais s’opposent 
generalement a Toperation lorsque le malade peut respirer par 
les deux narines. Il est done certain que le catarrhe du nez 
qui accompagne presque toujours les vegetations adenoides, exerce 
sur celles-ci une influence considerable. Les secretions acres qui 
s’ecoulent des fosses nasales post£rieures dans le pharynx et 
viennent baigner constamment les tumeurs adenoides, doivent en 
effet avoir pour consequence d’irriter le tissu lymphoide dont celles-ci 
sont formees et de favoriser ainsi leur proliferation. On con 9 oit 
parfaitement qiTen supprimant le catarrhe du nez et en rempla^ant 
les secretions nasales irritantes par un liquide aussi profondement 
modificateur que le glycirole d'Hydrastis , on parvienne plus aisement 


Digitized by Google 



164 


Journal belge 


k obtenir l'atrophie des vegetations adenoYdes. Aussi j’ai vu maintes 
fois des vegetations grosses com me une cerise disparaitre presque 
completement au bout de 5 & 6 semaines par le traitement local et 
interne combines. 

Traitement interne . Quelle que soit la cause des v£g6tations 
adenoYdes, qu’elles soient de nature tuberculeuse, comme le pr^ten- 
dent certains auteurs, ou qu’elles soient simplement i’expression 
d’un 6tat lymphatique prononce, elles n’en constituent pas moins 
une tare constitutionnelle qui ne peut etre modifi6e que par le 
traitement interne. L’intervention chirurgicale n’est en somme 
qu’un moyen palliatif, et si l’enfant est abandonn6 k lui merae 
apres l’operation, les vegetations adenoYdes ne tarderont pas k 
repousser. Le traitement medical est done indispensable dans tous 
les cas operas ou non-operes. 

Le D r Martiny, qui voyait dans les vegetations adenoYdes une 
certaine disposition tuberculeuse, prescrivait les medicaments 
suivants alternes : Arsenic. iodat ., Calcarea phos ., Hydrastis canad. 
et Kali bichrom. Les resultats qu’il obtenait par ces remedes etaient si 
satisfaisants qu’il rejetait a priori toute intervention chirurgicale. 

Le D r Roberson Day, qui semble partager l’opinion du D r Mar- 
tiny sur la nature tuberculeuse des vegetations, pr6conise Calcar. 
phos. 6 ou Baryta carb. G et Tuberculinutn 30. 

II rapporte dans le numero de mars 1007 de la British homoeopathic 
review , un cas interessant de vegetations adenoYdes compliqu6es 
d’hypertrophie des amygdales, qu’ii a completement gu6ri k l’aide 
de ces trois medicaments, alors que [’operation avait 6te jugee 
indispensable par divers m^decins specialistes. 

Outre ces medicaments, on a conseille encore : Calcar . iodat., 
Acid, hy dr iodic., Kali iodat., Mercur. solub. et iodat., Pulsatil., Sulphur, 
Aurum muriatic., Psorinum, Kali muriat., Hepar sulphur, Silicea, Sangui- 
naria nitrTeucrium mar., etc., etc. Mentionnons encore tout 
specialement la thyroidine qui a donn£ d’excellents resultats dans 
certains cas de vegetations adenoYdes. 

Comme moyens adjuvants, on a recommande le sejour au 
bord de la mer, les exercices de respiration par le nez, et l’appli- 
cation, surtout pendant la nuit, d’un appareil special (chin-strap) 
fermant hermetiquement la bouche et formant l’enfant k respirer par 
le nez. D’apres les medecins hoinoeopathes anglais, ce dernier 
moyen donnerait des resultats remarquables dans les cas de vege¬ 
tations adenoYdes ou les narines sont pcrmeables k l’air, et meme 
apres l’operation^ pour habituer l’enfant k respirer par le nez. 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


165 


Voici Thistoire de deux cas interessants de vegetations addnoides 
qui ont ete gu6ris par le traitement homoeopathique local et interne 
au bout d’un temps relativement court : 

1° Le 31 octobre 1905, j’eusa soigner Simone G., une enfant de 
6 ans, attcinte de vegetations adenoid es. La mere avait consulte 
plusieurs specialistes d’Anvers et de Bruxelles, et tous lui avaient 
conseille l’ablation immediate de la tumeur. Mais avant de recourir 
k ce moyen extreme, Madame G. resolut d’essayer le traitement 
homoeopathique. 

La petite malade 6tait peu developpee pour son age; elle etait 
p&le, anemique et d’un temperament lymphatique tres accentu6. 
Depuis quelque mois elle etait tourment£e par une toux spasmodique 
avec aggravation nocturne, contre laquelle on avait epuise en vain 
tous les remedes allopathiques. Les deux narines etaieiil a peu pres 
completement obstru6es et remplies de mucosites dpaisses et 
jaunatres. Le malade avait toujours la bouche entr’ouverte, ce qui 
lui donnait Taspect hebete caracteristique des enfants atteints de 
vegetations adenoides. La nuit, elle dormait la bouche ouverte et 
ronflait bruyamment. Les amvgdales etaient legerement hyper¬ 
trophies. 

Par l’examen digital, je pus facilement constater derrire le voile 
du palais la presence d’une tumeur molle de la grosseur d*une 
noisette. 

Je prescrivis a Tinterieur Calc. phos. 6, Kali bichr . 6 et Mercur. 
iodat. 6, et je fis mettre successivement dans les deux narines 
de la fa 9 on decrite plus haut, des tampons imbibes de glycirolc 
d'Hydrastis . Au bout d’une semaine de ce traitement, la mere 
m , annon 9 a avec joie qu’une amelioration marquee s’etait produite 
dans l’etat de sa fille. En effet, les narines etaient devenues 
permeables a Tair et les ronflements nocturnes avaient entirement 
disparu. Le meme traitement fut continue jusqu’au 13 decembre. 
A cette date Tenfant pouvait etre consideree comme gu6rie. Les 
vegetations n’etaient plus perceptibles au doigt, la toux avait 
completement cesse et l’air penetrait librement par les deux narines. 
J’ai revu cette enfant il y a quelque temps. Elle est devenue forte 
et resistante; le teint est colore et elle a passe deux hivers sans 
prendre le moindre rhume. 

2° La cousine germaine de la petite malade dont je viens d’exposer 
le cas, etait en traitement chez un specialiste de Paris pour la meme 
affection. Elle etait atteinte en outre d’un ecoulement purulent 
de l’oreille gauche. Le nidecin traitant attendait la guerison de 


Digitized by v^ooQle 



166 


Journal belge 


l’otorrh6e pour proceder k l’extirpation des vegetations adenoides. 
La mere, Madame Z., ayant appris la cure de la petite Simone, 
vint me consulter le 3 fevrier HX)0, et me pria de soigner sa fille. 
C’etait une enfant de 7 ans, ties delicate, pale et lymphatique. 
Elle pr6sentait un catarrhe nasal qui empechait presque totalement 
la respiration par le nez. L’ecoulement d’oreille dont elle souffrait 
depuis quelques semaines, etait traite par des injections d’eau oxy- 
g6nee dans le conduit auditif. Les .amygdales etaient assez volu- 
mineuses. Comme medicaments internes je prescrivis Pulsat . 3, 
Calcar . phor . 6 et Kali bichrom . 6, et je remplasai les injections d’eau 
oxygen6e par des insufflations dans l’oreille d’acide borique finement 
pulverise. Cette poudre me parait donner de meilleurs rcsultats 
dans Totorrhee que les injections de liquides qui ont souvent pour 
effet d’irriter la membrane de tympan. Je fis ensuite le meme 
traitement local des vegetations que dans le cas precedent. Au bout 
d’une dizaine de jours, lorsque la petite malade vint me revoir, 
je pus dejk constater un mieux sensible, aussi bien du cote des 
fosses nasales que du cote de l’oreille. L’ecoulement purulent avait 
presque compl&tement cesse et se r6duisait a un leger suintement 
d’un liquide s^reux. L’enfant respirait dej& ties bien par le nez 
et pouvait dormir la bouche fermee. 

Le 28 mars, les veg6tations n’etaient plus perceptibles au toucher, 
et comme la petite malade se trouvait dans un etat ties satisfaisant, 
elle retourna k Paris. 

D’apr&s les nouvelles que j’ai recues depuis lors, elle alia rendre 
visite k son m^decin traitant. Celui-ci fut fort surpris de constater 
le changement considerable qui s’etait produit dans l’etat de 
l’enfant. II s’informa du mode de traitement suivi et declara qu’il ne 
connaissait pas cette medication mais qu’il en prendrait bonne note. 

D r Lambreghts. 


Quelques considerations au sujet de d£sordres 
occasionn^s par des aliments de bonne nature 

par le D r Aug. Schepens 

Quand un aliment provoqne des desordres chez le consommateur, 
on est tout naturellement porte a croire qu’il s’agit d’une nourriture 
malsaine. II en est sans doute souvent ainsi. L’etude que nous a 
pr6sent6e a la derniere seance Monsieur De Keghel sur les 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


167 


empoisonnements par les huitres; les cas de botulisme, de trichi- 
nose, etc. sont autant de preuves de la realite de pareils accidents. 

Des phenomdnes morbides peuvent cependant etre occassionn6s 
par une nourriture absolument saine. Dans ces cas, la raison doit en 
etre cherchee non dans l’aliment mais bien chez le consornmateur. 
II faut que celui-ci possede une sensibilite sp£ciale pour ces 
substances, sensibilite k laquelle on a donne le nom d 'idiosyncrasies 

Ces cas d’idiosyncrasie ne sont pas rares. 

Ils existent pour un grand nombre de substances nutritives. 

Je me propose d’en. passer quelques-unes en revue. 

I. Les moules 

II est bien entendu que dans les lignes suivantes, il ne sera 
nullement question de moules malades ou impropres k la consom- 
mation pour tout autre motif. Les desordres dont je veux parler, 
sont ceux occasionnes par des moules parfaitement saines et qui 
peuvent etre consommees impunement par la generality des 
personnes. 

M£me en pareils cas, ces mollusques peuvent produire chez 
certains individus des desordres tres prononces. Les premiers 
symptomes se inontrent generalement une ou deux heures apres le 
repas et consistent en dcmangeaisons par tout le corps et en anxiete precor- 
diale, puis apparait Yurticaire generalise bientot suivi de vomissements et 
de diarrhie. 

J’ai connu deux hommes tres-sensibles a cct aliment; Tun gros, 
blond, de petite taille; l’autre egalement bien portant, noil* et de 
grande taille; tous deux joyeux comperes aimant la bonne chere et 
la,dive bouteille et doues d’un penchant plus qu’ordinaire pour le 
beau sexe. L’un est mort diabetique, l’autre presente par inter- 
mittence du sucre dans les urines. Tous deux etaient grands 
amateurs de ces mollusques dont une seule piece suffisait pour les 
rendre malades. 

II. Les oeufs 

Le 3 avril 1906, une feinme d'une trentaine d’ann£es, grande, 
noire, potelee, figure ovale, temperament sanguin, vient me con- 
suiter pour une kerato-conjonctivite droite. 

Cette personne m’apprend, que chaque fois qu’elle mange des 
ceufs n’importe sous quelle forme, elle gagne aussitot la sensation d J une 
brique au creux de Vestomac . Ce symptome persiste une demie heure 
environ. 


Digitized by ^.ooQle 



168 


Journal belge 


Un docteur de ma connaissance, gros blond ayant quelque 
ressemblance avec le blond dont il a etc question plus haut, gagne 
de Yurticairc chaque fois qu’il mange un ceuf. 

Madame P., blonde, potelee, qui a plus d’un trait de ressemblance 
avec le confrere ci-devant est fort derang6e par les ceufs : iis 
occasionnent chez elle de la pesanteur et de la douleur au niveau de la 
region epigastrique y dc la suffocation avec tendance aux syncopes et de Vagitation. 

Chez nous, l’ceuf a une reputation extraordinaire comme aliment 
nutritif, reputation d'ailleurs pleinement justifiee. Les femmes 
en couches en font un grand usage. Madame P. y a egalement 
recours en ces circonstances. Comme vous le pensez bien, les 
r6sultats ne rdpondent nullement a son attente : plus elle prend 
de cet aliment repute si fortifiant plus elle se sent faible et defaillante. 
Elle passe au lit plusieurs semaines dans un etat de sante deplorable, 
et chaque fois, elle a beaucoup de peine a en revenir. Aussi, durant 
ses portees, elle est pleine de frayeur, non pas pour les douleurs du 
travail, mais bien pour les suites de 1’accouchement. 

C’etait pour elle une heureuse revelation, d’entendre dire que les 
ceufs etaient chez elle la cause do tous ces maux. 

A la soci6te de chirurgie, seance du 29 Novembre 1905, Monsieur 
Linossier rappelle que des cffets toxiques gastro-intcstinaux se mani¬ 
fested parfois chez rhomme a la suite d’ingestion d’oeufs de poule 
parfaitement frais, Peu de sujets, dit-ii sont capables d'eprouver ces 
symptomes, mais quand ils le sont, ils le sont d’une mani&re 
constante et leur sensibilite se manifeste parfois pour les plus 
faibles doses. 

On peut conclure de tout ceci que dans certaines gastrites le 
regime aux ceufs et au lait puisse agir favorablemeut non-seulement 
comme bonne alimentation mais aussi en combattant le mal par une 
action homoeopathique. 

HI. La viande crue 

On a beaucoup vante 1’alimentation des tuberculeux au moyen 
de viandes saignantes et crues. 

Ce regime aurait produit des resultats inesperes. 

Comme cel& arrive pour la plupart des nouveautes, on commen- 
£ait par ne voir que les bienfaits de cette methode; les d6fauts 
ne furent pas remarques. Peu a peu cependant on croyait devoir 
imputer certains accidents a ce genre d’alimentation : des hcmoptysies 
d repetition , de la phosphaiurie et de Vhypoaciditc uriuaire. Monsieur 
Georges Petit a observe a la suite de plusieurs essais de viande 
crue un veritable etat toxique , simulant la tuberculose aigue . 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


169 


Voila des indications bien pr^cieuses pour les medecins homoeo¬ 
pathies. C’est dans les cas de phthisie aigue compliquee d’hemop- 
tysies a repetition; de phosphaturie et de forte hypoacidite des 
urines qu’ils s’adresseront de preference a l’alimentation par la 
viande crue. 

Ce regime exigera une surveillance attentive afin d’6viter des 
aggravations qui pourraient devenir funestes. II sera bon, je crois 
de ne permettre que des petites quantites de cet aliment et d’en 
interrompre de temps en temps l’emploi. 

IV. Le bouillon 

On reconnait generalement une action laxative au bouillon. 
Certaines personnes y sont tres-sensibles et gagnent facilement des 
coliques et de la diarrhee par l’usage de cet aliment. 

La loi de similitude nous apprend que toute substance peut 
en certaines circonstances guerir des desordres semblables a ceux 
qu’elle sait produire. II doit en etre de meme pour ie bouillon. 
A. Teste ecrit dans sa systematisation que le bouillon est un antidote 
de la coloquinte, dont il combat efficacement les desordres 
intestinaux. 

J’ai dernierement donne des soins a un enfant de quelques mois 
pour une diarrhee ties rebelle, contre laquelle avaient echoue 
successivement Ipec ., Ars, Lycop. et Tuberculinum. Un changement 
total de regime a tout remis en place : on a nourri le petit pendant 
quelquetempsexclusivementau bouillon. L’amelioration est survenue 
instantanement avec l’administration de cet aliment et elle ne s'est 
plus dementie jusqu’au complet retablisscment du malade. 

J’ai bien souvent remarque que dans la cholerine, une fois la crise 
des vomissements, diarrhee et crampes passee, c’est le bouillon 
qui est l’aliment le mieux accepte et le plus facilement digere. 
En pareil cas, le lait est souvent rejet6. Aussi je Tai definitivement 
proscrit comme nourriture en pareils cas. 

Les Mouscronnais ont beaucoup de confiance dans les purgatifs. 
Quelques uns y ont recours regulierement, une paire de fois par 
mois, d’autres se contentent d’en prendre k la moindre indisposition. 
Or, il est admis que le jour de la purge on fait bien de ne pas 
manger et de ne prendre comme aliments que des substances dites 
rafraichissantes : telles la soupe verte, le bouillon et le lait battu, 
mes concitoyens disent qu’en agissant ainsi ils complement l’effet du 
medicament. Une chose est certaine, c’est qu’ils se trouvent bien de 
cette fa^on d’agir. Settlement Implication qu’ils en donnent est 


Digitized by CjOOQle 



170 


Journal belge 


compl6tement erronnee. En realite le bouillon et le lait battu 
agissent antidotiquement au sel anglais, au sene, a la coloquinte, 
etc., et diminuent les effets nuisibles de ces substances. Ils se 
trouvent moins mal de leur purge en prcnant en meme temps un 
antidote. 

V. Le babeurre ou lait-battu 

Le babeurre a dans son action physiologique beaucoup d’analogies 
avec le bouillon : son action laxative est universellement reconnue; 
on lui voit de temps en temps produire un derangement gastrointestinal. 

En therapeutique infantile, on a souvent remarque qu’il peut 
occasionner de la fievre . 

A en juger d’apres rexperience de M. le D r G. Tugendreich, 
assistant de M. le professeur A. Baginsky, de Berlin, cette fievre se 
produirait, le plus souvent, aussitot apres la premiere prise de 
babeurre; parfois, seulement au bout de quelqtics heures. L’inten- 
site de l’hyperthemie est tres variable : tantot elle est a peihe 
marquee, tantot elle atteint, au contraire, les degres les plus eleves. 
Chez la plupart des nourrissons, le thermometre ne monte qu’une 
fois pour retomber ensuite a la normale, mais quelques-uns 
presentent une fievre assez persistante pour necessiter un change- 
ment de regime. Parmi les enfants de cette derniere categorie, il en 
est un certain nombre chez lesquels le babeurre essav6 ix nouveau, 
au bout de quelqucs jours d’une autre alimentation, est bien sup¬ 
ports, tandis que d’autres reagissent a chaque nouvelle tentative 
par de la fievre, souvent assez elevee, et finissent par succomber. 

Pendant ces poussees febriles, l’etat general du petit patient est 
plus ou moins altere et Ton peut meme voir des ph£nomenes 
rappelant le collapsus . Les selles deviennent plus liquides, mais non 
pas muqueuses. II importe, d’ailieurs, de faire remarquer que la 
fievre dont il s’agit peut s’observer alors meme que les selles 
restent, en apparence, normales. Les vomissements sont rares. Le 
poids du nourrisson demeure stationnaire ou subit meme une 
diminution. 

Chez quelques enfants, la fievre ne se montre que lorsqu’on leur 
donne une quantite assez considerable de babeurre. Aussi n’est-il 
pas rare de les voir completement apyretiques tant que l’on fait 
alterner cet aliment avec d’autres suc.cedanes du lait, tandis qu’ils 
deviennent febricitants aussitot que leur alimentation se borne au 
babeurre seul. 

Quoi qu’il en soit, ce qui est particulierement caracteristique de 


Digitized by VjOOQle 



d’homceopathie 


171 


la fievre en question, c’est l’am^lioration soudaine et la chute 
critique de la temperature qui surviennent aussitot apres la suppres¬ 
sion du babeurre. (Scalpel 190b, page 17b). 

La pathogenesie du babeurre consiste done principalement en 
derangements intestinaux et gastro-intestinaux avec ou sans fievre . 

Chez l’adulte se presente frequemment une maladie febrile de 
longue duree caracterisee par un serieux derangement intestinal : 
je veux parler de la fievre typhoide. Le babeurre est un aliment 
tout indiqu6 dans cette maladie. Chez nous on en fait un usage 
courant et meme exclusif pendant les premiers jours de cette 
affection. 

A ce propos, je desire placer ici une remarque. Nous savons 
que toute action medicamenteuse demande surveillance. On ne 
peut pas perdre de vue que le lait battu exerce une certaine 
action medicamenteuse dans la fievre typhoide. Une legere aggrava¬ 
tion de la fievre ou de l’etat general qui correspondrait avec le 
commencement de l’administration du babeurre, sera ephemere 
et bientot suivie d’amelioration. Si elle etait serieuse ou si tout 
en etant ldgere elle se maintenait il faudrait diminuer la quantite 
de lait battu ou meme le supprimer. II faudrait en faire de meme 
si dans le cours de la maladie il survenait une aggravation sans 
cause connue, par ex. des tendances an collapsus. Le changement de 
regime nous apprendrait si oui ou non le lait battu est en faute. 

L’enfance plus que toute autre age est sensible aux derangements 
intestinaux et gastro-intestinaux. Rien d’etonnant que ce soit chez 
l’enfant que le lait battu trouve le plus duplications. Dans les 
maladies precitecs, le babeurre remplace avee beaucoup d’avantages 
le lait chez les nourrissons; cet aliment leur sert a la fois de nourri- 
ture et de medicament choisi d’apres la loi des semblables, c. a. d. 
bien indique. Les resultats sont ties encourageants. 

Cette action si naturelle pour nous, doit paraitre parodoxale aux 
yeux des allopathes. Mais il faut croire que les paradoxes ne les 
emeuvent plus, ils en ont tant vus, qu’ils ont fini par s’y adapter! Ils 
se trouvent tqujours hypnotises par les miroitements de leurs 
theories microbiennes. Pour eux, hors de la, pas de salut. L’avenir 
se chargeia de les reveiller. 

Je traitais tout dernierement un enfant de huit mois atteint 
d’enterite. C’est le septieme de cette famille et le seul survivant. 
Les cinq premiers sont morts de la meme maladie a l’age de 
quelques semaines. Le sixieme a ete traite homoeopathiquement : 
il a vecu quatre mois. j’ai beaucoup d’espoir de sauver le septieme. 


Digitized by ejOOQle 



172 


Journal belge 


Actuellement, il se porte tr6s bien. Le succ^s sera du k deux choses : 
d’abord k nos medicaments : Lycop ., Merc., Ipec. t Arsen. Tuberbul. 
que j’administre c\ la moindre alerte, ensuite et peut-6tre meme 
principalement, an regime. Cet enfant fait regulierement tous les 
jours un repas au bouillon et un repas au lait battu. Entretemps 
il prend du lait. Depuis Tage de six mois, j’ai fait ajouter journelle- 
ment un repas a la puree de poinmes de terre. 

Ce dernier aliment a produit de buns resultats, tout autant que les 
deux autres. Ceci m’amene a vous dire un mot de 

VI. La pomme de terre 

Il est incontestable que beaucoup de derangements gastro-intestinaux 
chez les enfants, sont dus a l’usage premature ou trop abondant de 
la pomme de terre. Beaucoup de nourrissons sont sensibles a 
cet aliment, qui derange lours voies digestives. L’endurance aug- 
mente avec Tage; et je vois couramment dans ma pratique, qu’k 
partir de cinq ou six mois les enfants prennent avec plaisir un peu 
de pommes de terre ecrasees. Ils s’en trouvent m^nie tres-bien. 
Je remarque que cette nourriture regularise souvent Taction de 
Tintestin: elle diminue la constipation, et elle guerit bien des diarrhees. 

Il y a cependant des enfants qui gardent k Tendroit de notre 
solanum tuberosum une sensibilite telle, qu’il soit totalement 
impossible de le leur servir com me aliment. 

J’ai dans ma clientele un gar^on d’une dizaine d’annees, blond, 
au teint gris, a la figure boursoufflee surtout au niveau des paupieres 
inferieures qui chaque fois qu’il prend une pomme de terre, meme 
une demie, est attcint d’un derangement gastro-intestinal tres-intense. 
Il recommence souvent Texperience toujours avec des resultats 
semblables, qui vont cependant en diminuant, Taccoutumance 
paraissant s’etablir peu a peu. 

Je suis intimement convaincu qu’une affection choleriforme due k 
toute autre cause, serait, chez mon petit client, victorieusement com- 
battue par une decoction ou un pen de puree de pommes de terre. 

Deux reflexions decoulent de ces faits : 

La premiere qu’il est generalement difficile, et meme parfois 
impossible d’exclure du regime de nos malades toute substance qui 
pourrait avoir une action medicamenteuse vu que les aliments les 
plus ordinaires sont dans certains cas doues de pareilles proprietes. 

La seconde qu’en ordonnant de tels aliments on peut rendre 
de grands services aux patients si pour leur choix on a soin de 
se baser sur la loi de similitude. 

Mouscron, le ir juin 1907. D r Aug. ScHEPENS. 


Digitized by CjOOQle 



D’HOMCEOPATHIE 


173 


Societes 


Cercle medical Homoeopathique des Flandres 

SEANCE DU 5 JUIN 1907 

President, Secretaire, 

Schepens, pere. Sam. Van den Berghe. 

La proces-verbal de la seance de mars est lu et approuve. 

M. 8chmitz, au sujet du cas de meningite cerebro-spinale qu’il a 
relate prec6demment dit que des acces douloureux convulsifs corame 
des acces d’eclampsie se produisaient toutes les quinze a trente 
minutes. Dans Pintervalle il y avait des symptomes douloureux 
permanents, rachialgie, myalgie, douleurs de tete, epaule. Ckuta 
arreta les acces convulsifs; Aconii amena une amelioration consi¬ 
derable. II considere ce dernier remede trop peu employe en 
g6neral. 

M. Aug. Schepens a vu deux cas de meningite c£rebro-spinale 
avec eruption aux membres. Tuberculinum lui semble recommandable 
k cause du rapport de la maladie avec la meningite tuberculeuse. 

Quant k Putilite frequente de YAconit , il partage la maniere de 
voir de M. Schmitz : il ne se borne pas k employer YAconit dans les 
cas aigus mais en a obtenu des resultats dans des etats hypo- 
tlicrmiques. 

M. 8am. Vanden Berghe conformant Pimportance de YAconit 
dans les 6tats sans ftevre signale les effets remarquables que tous les 
homceopathes obtiennent par Aconii dans les troubles de la meno¬ 
pause. 

M. Aug. 8chepens donne lecture de son travail : Quelques consi¬ 
derations au sujet de desordrts occasionnes par des aliments de bonne nature (*). 

M. De Keghel relate un cas d’urticaire prononce accompagne de 
convulsions, chez un individu ayant mange du poisson a midi, 
a quatre heures et le so::*. Sous Pinfluence d 9 Apis Purticaire disparut 
au bout de dix minutes mais les convulsions et la diarrhee persis- 
terent. Ipeca acheva la guerison en vingt quatre heures 


(*) Public aux pages 166 et suivantes du present numero. 


Digitized by CjOOQle 



174 


Journal belge 


M. Aug. 8chepens dans l’urticaire emploie de preference 
Ledum preconise par Teste. 

M. Schmitz dit que l’injeetion de morphine provoque parfois 
l’urticaire, ce qui legitimerait l’emploi d 'Optum. 

M. De Keghel confirmant bindication du D r Schmitz cite le cas 
d’une femme atteinte d’une affection oculaire, ayant de 1’urticaire 
chaque fois que son collyre renfermait de l’opium. 

Parmi les maladies regnantes nous relevons la diphterie ; M. Sam, 
Vanden Berghe a rencontre un cas de varioloide. 

M. Aug. Schepens cite un cas de diphterie guerie par le serum 
mais suivie d’albuminurie et de glycosurie et au bout de trois 
semaines de paralysie, de nasonnement et de strabisme. 

Botidinus amena la guerison du nasonnement au bout de 8 jours; 
du strabisme, de ralbuminurie et de la glycosurie au bout de 
quinze jours. 

M. Schepens, pere croit a un principe scarlatineux. 

M. De Keghel chez une vieille femme de 70 ans, atteinte de 
coqyeluche avec pcrtes d’urine n’obtint aucun succes pour l’incon- 
tinence ni par Causticum, ni par Puhatilla. II obtint gain de cause en 
sondant une seule fois sa patiente, ce qui en provoquant la retraction 
du col de la vessie, amena la guerison de l’incontinence. 


Digitized by CjOOQle 



d’hom<eopathie 


175 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie. 

B. — THfiRAPEUTIQUE. 

Dans le lenesnc de la diarrhea Arnica est un veritable baume; il le 
fait disparaltrc instantanement. (D r White in Horn. World). 

Des pulsations visibles notamment a la cuisse constituent une indica¬ 
tion de Veratr. (Id.). 

Lobelia purpurascens est indique dans la prostration excessive, 
prodrome de Wnfluenza. (Id.). 

Tubercuiinum, d’apres le D r FREYMouTH, medecin allopathe, produit 
sa reaction caracteristique alors m^me qu’il est administre par la bouche. 
Dans la vieille ecole il v a une tendance bien prononcee en faveur de 
Temploi de doses de plus en plus att6nu£es de Tuberculinum. (Horn. World). 

Solanum nigrum 3 x, trois centigrammes quatre fois par jour a donne 
des bons resultats dans les varices proemlnentes, tendues. (D r Kopp in 
Horn. World). 

Carburetum sulpli. (Bisulphite de Cctrb.) a la 3 x est un excellent 
remede dans l’impuissance avec absence complete de desir sexuel et 
atrophie des testicules. Parfois il y a erection la nuit avec pollution. Une 
douleur briilante, lancinante dans le cordon seminal droit s’etend a 
l’anneau abdominal. Le testicule et Fepididyme gauches sont indures et 
gonfles; douleur lancinante dans le cordon seminal et le. testicule 
gauches. Le scrotum et le penis finalement sont retractes. Il y a aussi 
grand besoin d’uriner. (Id.). 

Dans l’Atrophie des ovalres avec slorilite, Eupatorium purpu- 
renm est un excellent remede. (Id.). 

Ant, er. 6 est un medicament precieux pour les gcrcorcs et les 
excoriations des coins de la bouclie et de Eevres. (Horn. Envoy). 

Une seborrheeexageree a ete guerie par Badlaga (Id.). 

L’American Physician relate la disparition d’une tumeur cancereuse 
du sein a la suite d’une morsure d’un serpent a sonnettes (Crotalus). 
(Horn. World). 

Par Baryt. lod . 9 Gregg-Custis a gueri un cas grave non douteux 
d’lritls tnbcrculeuse {Horn. Eye , Ear and Throat. J. et North Amer. J. 
of Horn). 


Digitized by i^ooQle 



176 


Journal belge 


Un Polype aterln a etc 61imine par Sangainarea 3 x pris deux fois 
par jour au bout de dix jours. (D r Majumbar in Indian Horn. Rev.). 

Un Flbrome olerin disparut sous l’influence de Lil. •i*. 3 x pris 
deux fois par jour. (Id.). 

iAntini. ars. 30, six doses en trois jours guerit promptcment des 
souffrances de Menopause avee acces d’asthme rebcllc. (Id.). 

D r Euu. De Kkguel. 

C. — CLINIQUE. 

Sur la necesslte (Tunc reform* dans les melhodes des recherche* 
cliniques, par le D r Walter Wksselho-i t. 

II s’agit plutbt de la necessite de recueils cliniques pour le progres de 
la th6rapeutique. Dans cette voie independamment des nombreuses 
societes cliniques, l’lnstitut americain d’homoeopathic avec son bureau de 
Medecine Clinique accomplit une t&che importante. Mais ces travaux 
recueillis au prix d’un sacrifice considerable de temps et d’energie 
n’offrent pas les elements esscntiels de systeme ct de methode capables 
de fournir des resultats positifs. La plupart du temps il s’agit d’un travail 
individuel entache des imperfections inherentes au defaut de controle de la 
pratique privee individuelle ou a l’insufftsance du temps consacr6 au 
service dans les hopitaux et dans les dispensaires. 

Ces observations ne s’appliquent pas aux travaux du chirurgien, du 
specialiste ou du pathologiste. La medecine interne n’offre pas les regies, 
les m£thodes et les connaissances positives ces branches de Tart de 
guerir d’ordre plus mecanique ou le diagnostic est si puissamment aide 
par des instruments de precision et par l’examcn direct ct oil le traitement 
s’attaque directement a des lesions d’un acees immediat. 

Pour la medecine interne on doit reconnaltre la verite de l’affirmation 
de tel praticien attache a l’Harvard Alumni Association dans une 
enqu£te sur les facilites actuelles de l’cnseignement th^rapeutique que 
w pour le traitement du corps apies deces cet enseignement est superbe, 
mais que pour le traitement du corps avant la mort il est tout ce qu’il y 
a de plus defectueux ». Un des cliniciens les plus distingu£s de l’Ecole 
de Harvard a declare l’cte dernier que presque la moitie des prescriptions 
delivrees par les medecins de renom de Boston sont des assemblages de 
medicaments dont ils ne connaissent que bien peu ou rien du tout. Le 
D r Dickinson dans une introduction a son cours a l’hopital St-George a 
Londres. stipendie la therapeutique de « confusion de regies contradic- 
toires et d’expedients, resultats d’une part de generalisations sans bases 
et illogiques et d’autre part d’un grossier empirisme ». Aussi n'est-ce pas 
etonnant de voir l’Association Medicale americainc ouvrir ses portes 
toutes larges aux homceopathes movennant abandon de leur denomination 
sectaire. Que dire p. ex. des peripeties dans I’emploi de l alcool en thera¬ 
peutique comme aussi de centaines d’autres agents therapeutiques ? 


Digitized by CjOOQle 


d'homceopathie 


ITT 


Nous homoeopathes, bien que nous nous vantons de posseder une loi de 
therapeutique, nous sommes en reality divises par les conceptions les 
plus discordantes de cette loi et par consequent par des modalites tant 
theoriques que pratiques aussi irreconciliables que les vues de Koch et de 
Behring sur l’etiologie et le traitement de la tuberculose. 

L’investigation clinique faite dans un but therapeutique demande des 
methodes de recherche differentes non seulement de cellcs en usage dans 
d’autres branches biologiques, mais differentes aussi des methodes 
donnant des resultats satisfaisants dans la pratique privee. Nous savons 
pertinemment que des maladies ont une issue favorable m6me sous tout 
espece concevable de traitement et nous savons qu’elles se terminent 
aussi d’une maniere funeste en depit du meillcur traitement ou de ce que 
telle ou telle ecole considere comme meillcur traitement. 

C’est Vepreuvc clinique qui doit decider en dernier ressort de la valeur 
d’un procede, d’une theorie ou d’une methode de therapeutique. Nulle 
part elle ne pourra se faire mieux que dans l’enceinte d’un h6pital 
disposant de facilites d’execution et d’observateurs consciencieux. Le 
point important e’est l’observation rigoureuse des regies incombant a 
pareille epreuve faite dans tous les hopitaux bien amenages pendant un 
laps de temps assez long pour determiner la valeur des differentes 
methodes de traitement tant anciennes que nouvelles. 

C’est dans ce but qu’en 1904 au congres de Niagara de l’lnstitut 
americain d’homceopathie fut proposcela formation d’une societe-nationale 
de recherche clinique. Un comite fut institu6. Mais la pierre d’achoppe- 
ment se trouvait dans l’org^sation meme des hopitaux, le nombre 
considerable de salles, la surcharge et le service gratuit des medecins 
traitants. Dans de pareilles conditions une recherche systematique et non 
interrompue n’etait guere possible. Independamment d’un nombre consi¬ 
derable d'individualites medicales^aux vues et experiences diverses, il 
faudrait disposer d’autres personnalites tout aussi capables, tout aussi 
d6vouees. chargees de re voir et de controler le travail et de poser 
des conclusions a l’abri de tout soup 9 on de partiaflffe ou d’id6es 
precon 9 ues. Des difhcultes de tout genre se presentent icx : des erreurs 
surgissent notamment par suite de vues personnelles du medecin 
ou d’un defaut de jugement de la part du malade. Trois praticiens de 
l’hopital homoeopathique du Massachusett ont institue une serie d’obser- 
vations cliniques pour le recueil de donnees therapeutiques; mais ces 
observations ont etc de trop courte duree, le service de ces medecins 
etant trimestriel. Wesselhoeft s’est propose de trader certains cas par 
des hautes dilutions, d’autres par des basses dilutions ou par des doses 
massives; d’autres enfin seraient soumis a l’observation simple sans 
administration de medicaments. 

Les regies a observer etaient : 

1° Etablissement rigoureux du diagnostic avec l’intervention des trois 
medecins participants. 


Digitized by CjOOQle 



178 


Journal belge 


2° Di£te, nutrition et conditions exterieures identiques dans les trois 
series, sauf modifications requises par tel cas special. 

3° Toutes modifications pouvant £tre attribuees a des conditions 
exterieures favorables ou defavorables seront mentionnees et relatees aussi 
fidelement que celles attribuees aux effets medicamenteux. 

4° Les indications de chaque prescription sont amplement relatees. 

5° La preparation, la dose, la repetition des doses, le moment et les 
circonstances de l’administration sont uniformement signalees. 

6° La preparation de tons les medicaments employes sera correctement 
indiquee et les medicaments seront d’une purete irreprochable. 

7° Le remede unique et la dose minima suivant l’appr£c*.ation des 
praticiens respectifs. 

8° S’abstenir de Femploi de tc ute application medicinale et de tout 
pretendu stimulant, tonique ou d’autres agents medicamenteux capables 
de vicier les observations en cours relativement aux effets du medicament 
administre. 

Une s6rie de cent cas ont ete ainsi observes par le D r Wesselhokft 
pour Femploi des basses dilutions, par le D r Turner pour le traitement 
hahnemannien pur et par le D r Blodgett pour la methode expectative. 

L’auteur fait la relation de quelques cas traites par l’une des trois 
m^thodes avec des resiiltats plus ou moins favorables n’autorisant pas 
cependant a conclure en faveur de l'une d’elles. 

Seule une experimentation prolongee et variec permettrait de formuler 
des conclusions. 

D r Eug. De Keghel. 

Incursions a (ravers la Therapeutiqae par le D r Dahlke, de Berlin. 

LaToo\ (suite). 

Arsen, alb- — Toux avec chatouillement au larynx, seche, incessante, 
sans resultat; augmentee par Fair froid, la nuit, le decubitus. Convient 
surtout au catarrhe d’hiver des vieilles gens, des emphysemateux et 
phtisiques. II ne faut pas toujours attendre la presence de l’angoisse, de 
la grande faiblesse et des svmptomes alarmants qui caracterisent VArsenic. 
II sufiit qu’un catarrhe simple se produisc pour abattre un temperament 
faible. 

On peut comparer ici a Arsenic , Calc, carb et Phosphore. Comme Arsenic, 
Calc. carb. presente une sensibilite au froid, sous toutes formes, et 
frappant surtout les organes respiratoires; il presente aussi la respiration 
courte et la toux irritante et fatiguantc de la nuit. Tons deux conviennent 
a la plitisie mena^ante. Mais Calc. carb. presente en plus l’embarras de la 
poitrine par les mucosites. La toux seche la nuit se resout le matin 
en mucosite jaune epaisse, puis la sueur, indice de Calc. carb. qui convient 
aussi aux sujets a l’aspect vigoureux, abattus au moindre effort soit 
par insuffisance des muscles, soit par dyspc.cc. La vigueur des malades 
sensibles a Calc. carb. lFest qu’apparente, leur sang monte a la tete, 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


179 


et les pieds sont froids. II se rapproche en cela de Fcrrum , qui, lui aussi 
a des dispositions aux hemorrhagies. 

Phosphore se distingue d'Arsenic : 1° par plus grande intensite de 
symptomes larynges; 2° plus de tendances aux hemoptysies; 3° par 
l’aggravation en se couchant sur le cote gauche; 4° au lieu de l’angoisse 
de VArsenic, Phosphorc presente une tension et une pesanteur du haut 
du corps; comme un resserrement des poumons. Calcarea est caracteristique 
de la sensibilite de la poitrine au contact, indication de son utilite 
chez les phtisiques. 5° La sensibilite de la toux de Phosphore a l’influence 
du froid, comme celle A 9 Arsenic, s’augmente encore a toute influence 
exterieure : les odeurs, la parole, la presence d’etrangers. (Amhra). 

Arsen, iodat. remede du plutot a l’empirisme qu’aux experiences; 
la toux a laquelle il s’attaque si bien n’a rien de caracteristique, mais 
e’est un remede bien efficace quand elle s’accompagne de ftevre avec 
diarrhee et sueurs nocturnes. 

Anim. triphyll. Toux seche, epuisante avec douleur au cou, qui fait 
que le malade y porte la main. Sensation de rudesse et brulure au 
gosier, descendant jusque dans les poumons. En dehors des indications 
qu’on connait dans les maladies septiques, il est surtout utile dans 
les maux de gorge des chanteurs et des orateurs. Il peut agir quand 
la toux amene une enorme douleur du larynx [Phosphore). Comme ce 
dernier il convient aux hemorragies et a la grande faiblesse. 

Pour la sensibilite au larynx on a encore : A conit et Cepa avec des 
caracteres bien eloignes d Arum. Cantharis a aussi des particularites 
tres-remarquees, bien qu’avec cette meme sensibilite marquee. 

Asa feetida : toux continuelle, courte, tourmentante, pire la nuit, 
serrement de la poitrine, jusqu’a la gorge. Poids sur la poitrine. 

Ce remede est surtout connu par ses symptomes gastro-intestinaux 
dans rhysterie, oil il est tres-frequemment indique, Gaz comme incarceres 
et amenant les symptomes d’asthme et de g£ne a la poitrine ei au coeur, 
[Carbo. veg., Lycopod ., Nux mosch., Savguinaria). Avec Asa feet, on n*a pas 
toujours le phenomene que la sortie des gaz ameliorc toutes les douleurs, 
meme eloign6es (Carb. vcg.), ni que la toux diminue par sortie des gaz, 
(Sanguin). Mais ces resultats peuvent cependant survenir avec Asa feet. 

Pour la toux nerveuse de la nuit nous avons encore Bellad., Hyosciam 
Ctmicif\ Aitrtun, Pulsat. Avec Asa feet, comme avec Aurum, on a la face 
bouffte, constamment rouge, mais d'un rouge bleu, different de celui de 
Bellad. Mais l’aspect de la face d’Aurum et Asa foet, est souvent plus 
difficile a distinguer de celui du malade auquel conviennent Lachesis, 
Carbo. veg . ou Sulfur . 

Pour le resserrement de la poitrine, on peut le comparer a celui 
de Phosphore , Carbo et Fcrrum. 

Aurum. — Toux seche, convulsive qui dure toute la nuit, chez les 
nerveux, et surtout les femmes, et aussi dans la concomittence des 
maladies du coeur. Dans les gonflements du foie accompngnant les 


Digitized by tjOOQle 



180 


Journal belge 


affections cardiaques, on sait que Magnesia mur. est analogue a Attrum. 
de mfime pour la toux, dans les memes conditions. Enfin il faut toujours 
parler d 'Aurum dans la coqueluche chez les enfants blonds a face rouge. 

Baume du Perou. D’emploi seulement empirique, utile dans la sueur 
nocturne et la fievre hectique {Arsenic jod.) mais avec plus de rales 
d’expectoration purulente, et moins de diarrhee. Bon remede, souvent 
oubli6, dans le catarrhe simple et enracine, avec expectoration muco- 
purulente abondante. ; Gommt ammoniaque). Se distingue, malgre des 
analogies, de Guajac. par absence de la mauvais odeur des crachats et 
de la sueur ou de l'lirine. 

Baryta carb. — Toux seche, rude, suffocante, pire la nuit, par le 
decubitus, le repas, l’action d’y penscr, la presence d’etrangers. 

On sait qu'Aurum et Coniurn cqnviennent plutot aux vieillards, Sepia a la 
menopause, Pulsat. a l’arrivee de l’age pubere des femmes, Phosphorc 
a l’&ge de la grande croissance. Baryta convient a l’enfance et a la 
vieillesse, surtout dans les alterations des gros vaisseaux et les trans¬ 
formations anatomiques du cerveau et du coeur. Convient a la faiblesse 
d’estomac des vieux malades soupronnes de maladies malignes ; e’est 
aussi un excellent remede des bronchites a rales abondants des vieillards, 
quand la faiblesse les cmp£che de les expulser, et que tout changement 
de temps aggrave leur etat (Arsen., Atilim., Gornme ammon.) 

Dans la toux des enfants scrofuleux, on peut comparer Baryta avec 
Sulfur et Calc. carb. Ces 3 medicaments ont la toux par chatouillement, 
avec aggravation par le lit la nuit; l’encombrement de la poitrine 
par les mucosites qui se vident le matin; une sensation particuliere 
de faiblesse a la poitrine. II semble aux enfants auxquels il convient qu’ils 
ne pourront parler, et que cette faiblesse se propage jusqu’a l’epigastre 
ce qui n’est le cas ni avec Calcar ea ni avec Sulfur ., Baryta, r£pond 
a la sensation d’une blessure dans la poitrine, Calcana a la sensibilite au 
toucher. Sulfur. pr6sente des douleurs brulantcs. et des douleurs lanci- 
nantes, surtout a gauche jusqu’a l’epaule. (Apis, Cimicif, Pulsat., Argent.) 

A ces 3 remedes correspond une frilosite anormale; toute action du 
froid provoque un catarrhe; mais pour Calc, comme pour Baryta e’est a la 
tete que cette sensibilite predomine. 

Sulfur se distingue des deux autres remedes par un sueur rare 
mal-odorante, et ses symptomes cutanes. Mais chez les enfants scrofuleux 
souvent les indications de Baryta et Calcarea se confondent. Baryta r6pond 
moins souvent au besoin des enfants cn retard, et sa toux est amelioree 
par la position couche sur le ventre. Les deux remedes conviennent aux 
enfants lourds, a gros ventre, grosses glandes, Eruptions crouteuses. 
On fait les distinctions suivantes : 1 ° Calcarea repond a une plus grande 
tendance a la sueur. 2° Au froid humide des pieds et des mains; 
3° Baryta agit plus sur les tonsilles, Calcarea sur la muqueuse du nez; 
4° le gonflement et la sensibilite de l’epigastre sont moins marques pour 
Baryta. 5° La presence simultanee de polypes du nez et de maladies 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


181 


du coeur indique toujours chez les enfants Calcar . 6° Dans un cas ou les 
aymptomes des 2 medicaments se confondent Baryta predomine quand 
il y a tendance plus ou moins marquee a la paralysie, comrae dans les 
affections des genoux, ou, chez les jeunes scrofuleux Baryta et Sulfur sont 
medicaments principaux. Ces deux remedes sont d'6gale valeur; souvent, 
dans la scrofule, Baryta vaut Calcar . 

Bellad. — Toux seche, irritante, convulsive, augmente par le decubitus, 
et la nuit, par les irritations et la poussiere. Un de nos meilleurs 
medicaments de la toux; le premier pour la toux nocturne par irritation, 
meme quand les autres symptdmes de congestion a la t£te font defaut. 

Le sympt6me acces de toux se terminant par un eternuement est 
surtout amelior£ par Cina, AgaricSenega . La toux coincidant avec 
F6ternuement correspond a AlumHepar., Lobelia , Nair. mur ., Sepia, 
Squilla. 

Dans la coqueluche Bellad. est notre medicament le plus usite. II differe 
A'lpeca par une moindre tendance au vomissement, Fabsence de catarrhe, 
de Cuprum par une moindre tendance au vomissement et Fabsence 
de cyanose; de Stramon . par moins de trouble circulatoire et plus 
de dispositions aux convulsions. Cuprum et Stramon . sont les deux remedes 
produisant les plus violents acc£s. 

Borax : toux seche avec douleurs lancinantes dans le haut de la 
poitrine a droite (Kali carb.) — Dvspnee. Cas trainants menafant de 
tourner & la phtisie. (Argent, met., Magnesia carb., Mangan., Arsen., Calc, carb.) 
Borax est caracterise par la formation d’aphtes, en particulier dans la 
bouche (Carbo veg.) Quand, a la fin d’une phtisie. se forment des ulc£res 
e’est Sulf. et Phos. ac. qui sont indiqu&s. 

Brome. — Toux par chatouillement dans le cou ; sans profondeur, sans 
expectoration, aggravee par la chaleur. Toux surtout laryngee, avec 
raucite, douleur au larynx, ou Faeces de Fair froid fait comme une 
contraction; rales muqueux larynges; enrouement aggrave par la chaleur. 
Sensation comme si le larynx etait rempli d’amadou, (Phosph.) sensibilite 
au toucher (Arum). Sensation d'un corps etranger larynge (Antim.). 
Ces deux remedes ont aussi la raucite par exces de chaleur. Antim. crud. 
a le retour de la voix par le repos a Fair frais. L’etat general du malade 
sensible au Brome est aggrave par toute chaleur. 'ulodc et Ylodure de 
potassium presente le malaise survenant quand on passe d'unc chambre 
chaude au grand air. 

Lachesis a aussi cette aggravation par la chaleur, et resserrement 
du larynx avec hyperesthesie, mais moins inflammatoire et plus nerveuse. 
La toux avec chatouillement du larynx au moment du sommeil, avec 
suffocation appartient bien a Lachesis. 

Le premier remade indique quand la toux augmente par l’entree dans 
une chambre chaude est Bryom. (Zcitschr. der berl. Ver. homoop. Aersle. 
Aout 1907. 

D r M. Picard. 


Digitized by CjOOQle 



182 


Journal bei.ge 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

The enthusiasm of homtpopathy with the story of a great 
enthusiast, by John H. Clarke, M. D. London Homoeopathic publis¬ 
hing C°, 12 Warwick Lane, E. C. 

L'enthousiasme pour l’homoeopathie, comprcnant la vie d’un ardent 
homoeopathe, tel est le titre d’une brochure du D r Clarke contenant le 
discours de presidence de ce dernier a la seance d’ouverture de la session 
de 1900 de la societe britannique d’homceopathie. Dans une preface 
Tauteur rappelle le souvenir du D r Epps converti a l’homoeopathie par la 
lecture d’un ouvrage du D r Curie, grand-pere de I'inventeur du Radium : 
Epps lui-m6me convertit a l’homcropathie entr’autres le Major Vaughan 
Morgan, grand protccteur dc rhomocopathie en Angleterrc. 

Que Ton envisage l’homoeopathie de son cote philosophique ou scien- 
tifique ou bien comme un art de guerir nous avons lieu de la considerer 
avec fierte et d’etre heureux de pouvoir nous consacrer a son progres. La 
religion de l'auteur, sa politique, sa patrie, sa vie entiere se resume dans 
1’homoeopathie. II rappelle le souvenir de son parrain en homoeopathic le 
D r Havvkes, lui aussi president de la Societe Britannique d’Homceopathic. 
S’il y a un accord unanime entre homoeopathes sur la loi des similitudes 
il n’en est pas de meme pour nombrc de questions subsidiaircs. Pour ces 
questions controversies la Societe tout comme son president doit gardcr 
une position ncutre. Que Ton suit hahnemannien pur ou non, tout homoeo¬ 
pathe peut dans sa sphere d’action travailler au progres dc notre doctrine. 
Parmi les enthousiastes d’homceopathie l’ardent Mure est une d:s figures 
les plus remarquables. 

II est bien connu par sa Matiere medicate du Bresil. Negociant fran^ais 
etabli a Palerme, atteint de phthysie, Murk vint a Lyon se confier aux 
soins du D r comte des Guidi. Apres sa guerison il abandonna le negoce, 
etudia la medecine a Montpellier, y acquit ses grades de doctorat et se 
consacra entierement a l’homoeopathie. Il delnita en 183*» a Malte ou il fit 
plusieurs proselytes dans le corps medical. L’apparition de la peste en 
Sicile le ramena a Palerme ou il fit encore des disciples. Vers cette epoque 
il traduisit en italien entr’autres le manuel de Jahr et publia dans la 
Bibl. Horn, de Geneve un procede de trituration des medicaments au moyen 
d’une machine a succussion de son invention. 

Il distribua gratuitement les medicaments homa-opathiques au corps 
medical, crea un dispensaire oii affluait journellement deux cents malades, 
et fonda une societe homccopathique qui cn 184-1 fut reconnue par le 
gouvernement et re^ut le titre d’Academie royale d’hoimuopathic. 
En 1839 il entreprit de stimuler le zele dcs homa»opathes a Paris. Avec 


Digitized by CjOOQle 



d’homceopathie 


183 


Croserio et Jahr il y fonda un dispensaire, publia un journal quotidien 
Le Capiiole et un journal hebdomadaire Lc Nouveau Monde, etablit une 
pharmacie homoeopatliique et une librairie homceopathique et institua 
une clinique homceopathique donnee par Croserio et des le 9 ons de 
Matiere Medicale par Jahr. Apres avoir donne cette nouvelle impulsion 
a la doctrine en France il cut des visees plus lointaines. Ardent fourieriste 
il fut charge par le gouvernement bresilien de fonder une colonie phalan- 
steriennc a Ste Catherine. Apres avoir cree dans ces contrees de nom- 
breux noyaux de propagande homceopathique il s’etablit a Rio de Janeiro 
en 1842 ou il ouvrit un dispensaire et fonda l’lnstitut bresilien, ainsi 
qu’un cours d'homaeopathie. L’enthousiasme que Mure puisa dans ses 
sentiments de reconnaissance pour sa guerison devrait animer tous les 
homoeopathes pour la realisation du progres de la doctrine et en parti¬ 
cular les membres de la soci6te britannique d’homoeopathie. 

Ce feu sacre devrait transpirer jusque dans le monde profane et 
constit'uer un obstacle £ toute concession a l’allopathie. L’exemple de 
PAmerique du Nord doit stimuler notre zele. 

Eug. De Keghel. 

Allopathla c Honupopafhla pelo U r Olyntho Dantas. Santos 

(Bresll) 190 7. — Cette petite brochure ecrite en langue portugaise, 
est specialement destinee aux gens du peuple. Dans l’introduction, 
hauteur s’efforce de detourner le peuple du traitement allopathique, 
traitement dur et barbare qui disparaltra insensiblement avec les progres 
des sciences medicales. Il ne combat pas les medecins allopathes, mais 
leurs principes, et il engage ces medecins, aussi bien au point de vue de 
la dignite professionnelle que dans l’inter^t des malades, d’etudier 
serieusement rhomoeopathie. Ainsi cessera cette hostilite regrettable qui 
exjste actuellement entre les deux Ecoles. 

Le D r Dantas examine ensuite les principes aliena alienis ct contraria 
contrariis curaniur qui forment la base de la doctrine allopathique. Il 
demontre que ccs principes ne sont pas scientifiques. Leur application 
aux maladies comme a leurs causes est tres restreinte ct offre de grands 
inconvenients pour le malade. 

Le principe Similia similibus est applicable a toutes les affections, et 
constitue la base rationnelle de Tart de guerir. 

Pour bien faire comprendre la difference essentielle qui existe entre 
les deux doctrines, hauteur examine ensuite les indications de certains 
medicaments employes par les deux Ecoles tels que VIpeca, le Mercure, 
les lodures , VArsenic, la Quinine , etc. 

Il prouve que dans beaucoup de cas, les allopathes font beau jeu de 
leurs principes et suivent la loi des semblables. Seulement les doses 
aitxqucls ils ont recours produisent souvent des effets nuisibles, ce qui 
n’est pas le cas pour rhomoeopathie. 

Le D r Dantas termine son travail par quelques considerations et 


Digitized by UjOOQle 



184 Journal beige 

quelques statistiques qui font ressortir les avantages precieux de la 
medication homceopathique. 

La brochure Allopaihia et Homocopathia , contribuera puissamment a la 
diffusion de la doctrine d’Hahnemann parmi le peuple. Le lecteur y 
trouvera l’expose clair et concis des principes fondamentaux des deux 
Ecoles, et certaines donn 6 es comparatives qui lui pcrmettront de juger, 
en connaissance de cause, de la valeur et de la superiorite du traitement 
homoeopathique. 

D r Lambreguts. 

Le mal de mer el son traitement ttpeciflque, prevent if et enratlf 

par le D r Flasschcen de la faculte de medecine de Paris. Brochure 
de 8 G pages in 8° 6 ditee par Bailliere et fils, 19, rue Hautefeuille a Paris. 

Le remedc preventif et curatif du mal de mer cst la delphinine, principe 
actif du Delphinium, laquellc produit dynamiqueinent a certaines doses, 
sur le sujet sain, des symptomes tout a fait semblublcs au mal de mer. 
Les doses employees ne sont pas mentionnees, hauteur sc contcnte 
de declarer qu’elles sont moindres que celles provoquant chez Hiomme 
sain les sympt 6 mes semblables a ceux du mal de mer. 

Apres avoir decrit la symptomatology, les formes et varietes, les 
causes, la duree, les complications, Ja pathog£nie et le traitement du mal 
de mer, le D r Flasschcen afin de fairc apprecier toute la verite de la loi 
des semblables, demontre que la specificite du quinquina dans la fievre 
intermittente, du mercure dans la syphilis, de la digitale dans l’asystolie 
resulte de leur homoeopathicite. II cite au sujet de leur action phvsio- 
logique, les opinions des observatcurs les plus autorises. La loi des 
semblables se verifie encore dans Taction des eaux minerales, dans 
le traitement de la rage, des morsures de serpents; Tauteur fait a 
ce sujet des citations tres concluantes. . 

Cette partie doctrinale forme la part la plus importante et non la moins 
interessante de cctte publication, elle demontre que toutes les innovations 
medicales relevent de la loi de similitude dont la valeur devient de moins 
en moins contestable. 

D r Sam. Vanpen Berghe. 


B. - JODRNADX. 

Nous avons re 9.11 : Het Honucopathisch Maatidblad, aout, septembre. — 
The North American Journal of Iloimvnpathy, aout. septembre. — The Homeo¬ 
pathic World , septembre. — The Homeopathic Envoy , aout, septembre. — 
Revista homeopathica do Parana (Brisil), juillet. — La Ilomeopatia de Mexico> 
avril, mai, juin. — L'Omiopatia in Italia, fascicule LVII. — The Hahnc- 
mannian Monthly, aout. — Medical Century , aout, septembre. — The 
Chironian, juillet. — La Revue Honuvopaihique fran raise, juillet, aout, sep¬ 
tembre. — Le Propagatcui: de VHomoeopathic, aout, septembre. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


185 


The North American Journal of llomreopathy. 

Tuberculine, par le Dr Rape. 

Parmi les considerations emises par Tauteur signalons les donnees 
suivantes : 

Bien souvent Tuberculinum est le medicament chronique de Puls. Comme 
pour ce dernier il offre de l’amelioration a Fair frais; plusieurs de ses 
symptomes presentent de Taggravation le soir, telles 1’aphonie et Toppres- 
sion. Phos. a aussi ce dernier symptome, mais n*a pas l’amelioration au 
grand air. Le patient a Tuberculinum desire des substances froides et ne 
veut guere 6tre couvert meme en hiver. Aggravation par le temps 
humide. Fievre vesperale ou nocturne avec coloration hectique des joues. 
Douleurs dans les extremites formant de les deplacer (Rhus). Douleurs 
dans le bout des doigts comme s'il suppurait. Obstruction nasale par 
du mucus concrete dur et verdatre. Correlation £troite avec bien des 
antipsoriques. Au moral : chagrin, impatient, versatile; desire tantdt ceci, 
tantot cela. Douleurs gastriques intenses; constipation avec tympanisme. 
A ce cadre de symptomes repond Tuberculinum. 

D r Eug. De Keghel. 


Revlsta liomteopalloa de llarceionc. 

— Juin. 

Medicaments du collapsus, par le D r Fornias. 

Dans beaucoup d'affections du cceur. des pouinons, des voies diges¬ 
tives, etc., et surtout dans les affections infectieuses, il se produit un etat 
de collapsus avec perte de forces et manque d’energie vitalc. La matiere 
medicale liomceopathique est riche cn medicaments capables de stimuler 
le systerne nerveux et de provoquer la reaction indispensable a la 
guerison. 

Le D r Fornias passe en revue les indications des medicaments suivants 
qui peuvent etre utiles dans les cas de collapsus : Acidum liydrocyanLauro- 
cerasus , Opium , Sulphur , Lachesis , Phosphorus , Gelsemiu ., China, Aconit ., 
Arsenic., Veratrum , Cuprum , Camphora et Zincum. 

— Juillel et a out. 

Ces deux numeros sont entierement consacres au long et interessant 
travail du D r Comet Fargas sur le developpcment des sciences medicales 
et le dynanisme. 

Revlsta homoeopatliivA do Parana (Bresil). 

— Juillel. 

Clinique homceopathique, par le D r Olyntho Dantas. 

Convulsions cliez un enfant de 11 mois, avec diarrhea et fievre vive; 
etat tres grave. Bclladon., puis Vcratr. alb.. Per rum phos. et Mcrcur. dulc. 
produisirent rapidement une guerison complete. 

Un cas de constipation opiniatre a la suite de Tabus de lavements, 


Digitized by ijOOQle 



186 


Journal belge 


ceda a Apium virus 12, apres avoir resiste a divers medicaments tels que 
Ly copod., Natrum mnrial ., Sulphur et Iris. 

Traitement homceopathique des affections tropicales,par le D r Nilo 

Cairo (suite). 

L’auteur expose le traitement de l’aflfection designee sous le nom de 
Frambccsia que nous avons decrite dans le numcro precedent du Journal. 

11 recommande les medicaments suivants : 

Jacaranda caroba , medicament experimente par le D r Murk; il est prin- 
cipalement employe clans la periode de developpement de cette affection 
quelle qu*en soit la forme. 

Bowdichia major, est considere au Bresil comrne un des medicaments 
les plus energiques. 

Le D r Vicente Martins, dans son traite : Pratica elementar da homceopathia , 
declare qu’il a donne des resultats merveilleux dans des cas desesperes. 

Gosstpium herbaceum , medicament indigene est ties utile egalement 
surtout lorsqu’il est alterne avec l’un des deux remedes precedents. 

Thuya Occident., Nitri acid.. Ly copod., Dulcamara, Causticum, Silicea et 
Mercurius, peuvenfe- 6trc employes avec a vantage dans les cas de 
Framboesia. 

Les applications externes de Jacaranda. de Bowdichia et de Thuya sur 
ces tumeurs sont tres utiles egalement. 

La liomcopatia de llciico. 

— A vril, mai et juin. 

Quels sont les vingt medicaments les plus utiles et les plus surs 
que poss&de l’homceopathie? par le D r Antiga. 

Un medecin americain cut l'idee d’adresscr une circulaire aux nota- 
bilites homceopathiques des Elats-Unis, afin de connaitre leur opinion 
sur les 20 medicaments les plus importants de la matiere medicale. II 
re^ut 17 reponses pour la plupait de professeurs d’universites homoeopa- 
thiques. II resulte de cettc consultation que Xux vom. obtient le plus 
grand nombrc de suffrages, car il est cite par tons les medecins consultes. 
Puis viennent BeHadon., Bryon., Pulsat. et Rhus mentionnes 15 fois. 
Gelsanm., Arsen, et Phosph. 14 fois. Ilcpar sulph. et Sulphur 13 fois. A conit 

12 fois. Ipeca, China et Lycopcd. 10 fois. Colocynth. 0 fois. Calc. carb. 8 fois. 
Kali bichrom., Lachesis, Natrum mnrial. et Chamom. 7 fois, et les autres 
5 fois. 

Le D r Antiga, qui a ete professeur de Matiere meclicale et de Thera- 
peuthique a TEcole nationale de Medecine Homceopathique de Mexico, 
eonseillait a ses eleves de n’etudier qu’un groupe choisi de medicaments. 
La matiere medicale homoeopatbique a perdu beaucoup de sa precision 
par suite du mercantilisme pharmaceuticpie et d’innovations dangereuses. 
Il afbrme que 50 medicaments bicn ctudies suffisent pour resoudre tous 
les problemes therapeutiques. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


187 


L’omfopatia in Italia. 

— Fascicule LVII. 

Dispensaire homceopathique de Rome; cas cliniques, par le 

D r Secondari. 

Periostite tuberculeuse de la 3 mc cote, avec abces; guerison par 
Fluor is acid. 30. 

Tabes dorsal dans sa periode nevralgiquc initiale; guerison par 
Bryonia et Rhus. 

Tuberculose pulmonaire avancee ; amelioration notable pendant 6 mois 
par Ipcca et Lycopod. 30. 

Dispensaire homceopathique de Florence; cas clihiques, par le 

D r Baldelli. 

Occlusion intestinale avec facies hj’pocratique, hoquets, sueurs froides, 
meteorisme, vomissements stercoraux; guerison par Opium et Plumb ., 
Carlo veg. et China. 

Un cas d’epilepsie gueri par CEnanthe crocata. Un cas de nevralgie 
intercostale survenant a 4 heures precises; guerison par Aranea dladema . 

The Hritish HomceopatCilc Review. 

— V. 1 N° :i Mai 1907. 

Notes de l’Editeur et Nouvelles. 

Le prochain congres des medecins Homoeopathes anglais aura lieu 
a Harrogate, Mercredi 10 Septeinbre. 

Un cas anormal d’influenza parle D r Stoniiam. 

A symptomes vesicaux : gueri par Urotropinc-, rechute guerie par 
Arsenicum et Urotropinc. 

De la symptomatologie et du Diagnostic au point de vue homceo¬ 
pathique par le Redactcur en chef. (Continuation, v. p. 145). 

A cote du diagnostic clinique, et scientifique ou bacteriologique, il y a 
le diagnostic du remede, point fondainental dans la therapeutique 
homceopathique et dont les regies pratiques sont exposees magistralement 
dans ce memoire par le D r M. C. Lagiilan. 

Un regime lact^ pour nourrissons par le D r W. M. Storar. 

Appendicite aigue et son traitement medicinal par lc D r Philip. 
Alexander. Guerison par Ac., Bryan, alternes suivis de Mer. corros. 3. 

Douxieme cas de guerison par : Bell. Bryonia et lavements quotidiens 
tres chauds. 

C^phalgies goutteuses par le D r Theophile Ord. 

Les types de cephalees relevant a plus juste titre d’un etat goutteux 
cerebral. Les causes predisposantes a la goutte cerebrale. Un cas typique 
de goutte cerebrale. Les symptomes caracteristiques de la goutte cere¬ 
brale. Le traitement durant l’atta<pie de goutte cerebrale. Boisson : 
eau chaude, diete; choix du remede d’apres les principes de similitude : 
Splgclia, Glonoin Gx, Veratr. viride , Bcncoi'c. acid.; Bellad. (le plus souvent 


Digitized by LjOOQLe 



188 


Journal belge 


infidele); Colchiatm (contre-indique); Mercttrius, Lycopodium et Bryonia sont 
quelquefois utiles; Mcrcurius biiedatus: l’usage de la phenacetinc ou de la 
caffeine, sont nuisibles ou peu utiles; de meme les salicylates ; usage 
plus favorable d’aspirine 5 a 10 grains. 

Traitement de la goutte cerebrale dans l’intervalle des attaques : 
regime hygiinique, abstinence de viandes fortes de boucherie. de the, de 
cafe; et medicaments individualises suivant les cas. 

— La discussion qui suit rappelle l’litilitc possible de YActea racemosa, 
de la Bryonia , dc YEphipJtegus, Vrlica ureas, Bromure de lithine, Sepia , 
Natrum muriaticum, Sanguinaria. 

Cas clinique par le D r Bkrridge (continuation, v. p. 227i. 

Cas 8® : Eupatorium perfoliatum. Decembre 1801. 

M., age 55 ans; arthrite du gros orteil, une dose Eupator. perfol. CM. 
(Fincke) guerit d’un coup l’attaque. 

Cas 9. Magnesia phosphorica. l r Janvier 1900. 

Miss R. &g6e environ 25 ans. Douleurs lancinantes de la face. Une dose 
Magit. phosph. cm. guerison ; rechute le 28 fevrier : nouvelle dose, nouvelle 
guerison; rechute en decembre 0 : nouvelle rechute, nouvelle guerison 
par une dose identique de Magu. phosph. 

Cas 10®. Arsenicum. Novembre 1899. 

M. T., &ge environ 45 ans : coryza catarrhal Arsenic, cm (F. C.) guerison 
rapide. , 

Cas 11*. Belladona. Fevrier 1892. 

M. H.. agec dc 73 ans; Bronchite avec aflaiblissement cardiaque avec 
respiration Cheyne Stokes. 

Bellad . 200, quelques globules dissouts dans de Teau une cuilleree 
a soupe de 4 en 4 lieun s. 

Cas clinique par le D r Newukry. 

Attaques recurrentes d’oedeme aigu localise. 

1. C., dge de 55 ans, plombier, du 15 janvier au 12 mars a eu divers 
malaises gastriques et cardiaqucs et toux. 

Le 12 est attcint de fluxion de la face droite. Traitement par Apis 3 x. 
Encore en traitement. A encore eu autrefois cc genre de fluxion. 

Courtes notes cliniques par le D r Simpson. 

1° Tumeur du sein chez une dame de 43 ans, guerie par Mer. corros. 0. 

2° Eczema du cou chez un enfant de 0 ans, gueri : Mercur. solub. 0 
pendant une semaine, puis Petroleum 3 pendant une autre. 

3®jeune femme agec de 22 ans; toux nocturne insupportable; guerison 
par Fcrrun phosph. 3. pendant 15 jours, suivi de Arsen, iod. 0. pendant une 
semaine. 

4 e . Tumeur du scrotum (du cordon) chez un veilleur de nuit guerie par 
Rhododendrnm 0 et en plus un suspensoir. Guerison avant 3 mois. 

London Homoeopathic Hospital : 

1® cas. Cas d’eczema chez un enfant de 3 12 semaines gueri par 
Sulfur. 200, 30, et Huile de foie de morue. 


Digitized by CjOOQle 


d'homceopathie 


189 


3 C cas. Enfant age de 3 mois, bien nourri, atteint de vomissements et de 
selles liquides, examine le 4 Mars. Ipeca 3 x amelioration partielle; 
Le 25 mars, etat aggrave. CEthusa cy. 3 C fut prescris avec grand succes. 

4 e cas. Surdite suite d’adenoldes : Carrie P. agee de 4 ans; Phytolacca 1 x, 
installations de teinture de Phytolacca, Hepar. sttlf. 12. 

Dispettsaire dc Bristol ct Clifton : Cas d’liemorhoides gueris par injection 
dans la tumeur d’une solution pheniquee et d’Hazeline; plus usage 
interieur d'Acid. nitric 2 x, de Sttlf. 6, Causticatn 6, CEscttl. 3x,Ouguenta 
VCEsculentnm; et Aloe 6. Ce dernier semble avoir eu une grande part dans la 
guerison. 

Rapport sur l’ltat de. PHomoeopathie en Hollands, en France, en 
Allemagne. 

Revue de thlrapeuthique: 

Mercurius corrosivus : Songez y dans les troubles vesicaux, la dysenteric, 
la nephrite. 

L’ Euphrasia ; dans les affections des yeux. 

L’Opium a haute dose dans la constipation. 

Dans les ulcerations de la cornee : Hepar. sttlf., Silicea, Mercur. solub., 
Merc, cor ros., Arsenicum; Asa feet id a, Conium, Rhus toxic. 

Sambucus ; dans la toux, avec transpiration profuse quand et aussi 
longtemps qu’on s eveille. 

— Jtiin 0)07. 

1. Notes de l’Editcur : Du Beri-berl. Son Histoire et son Etiologie. 
Traitement de la Furonculose par injection de vaccin antistaphylo- 
coccique. De la Cellulite orbitaire : traitement : A conit., Rhus, tox., 
Bellad., Apis, Hepar., Silic et Sulfur. De l’augmentation de la Folie. Cas 
d’empoisonnement par la Scopolamine. Recherches sur 1’Immunitd. 
Du Chlorure d’Ethyle. De l’usage moderne de l’opium dans l’lcole 
traditionnelle. Une experimentation du Sulfate de Quinine. 

2. Articles originaux : 

Quelques aspects de la Douleur abdominale chez la femme par le 

D r Cash REBDde Liverpool. 

Resume : Introduction. — De la douleur en general. — De la douleur 
et du temperament. — De la douleur et de I’education. — La douleur 
comme indicatrice. — La douleur salutaire. — Estimation de la douleur. 
— A quoi la douleur doit elle £tre rapportee. — Souvent les douleurs 
pelviennes sont dues a un systeme de tissu musculaire et fibreux affaibli; 
d’autrefois a du rhumatisme; d’autrefois a une intoxication gonorrheique; 
d’autrefois a des lesions de septicemie: a la perityphlite; Quant a la 
douleur a l’epigastre il y a des douleurs qui n’ont point le depart dans cet 
organe et qui peuvent &tre engendrees par les coliques hepatiques, 
l’appendicite, la carie des vertebres dorsales inferieures, la pleuresie 
et la pneumonie. 


Digitized by ^.ooQle 



190 


Journal belge 


3. Dc I’ulc&re du duodenum par le Redacteur cn Chef. 

Symptomes: diagnostic do I’ulcerc gastrique et dc bulcere duodenal, etc. 

traitement chirurgical et medicinal : Kali Hichrom. Uranium nitric. 

4. Du traitement topique non chirurgical de la suppuration de 
l’oreille moyenne par le D r Dudley Wright. 

Medicaments employes en topiques : L'Acide boriqtte , le Calendula, 
Y Hydrastis 1 YAlcool , YEau oxygenic, Vahtn , le Sulfate de zinc, le XUrate d'argent, 
YArgyrcl et le protargol. YAcide phenique , YAcide chromique, le Bichromate de 
Polasse , le Perehlorure de ter. le Sanguinaria. 

5. Cas clinlques par le D r 1C. W. Berridge. 

Cas 12. M lle ague 3(1, a la suite d’inflammation de.s yeux, enlevement de 
l’oeil droit, il y a 7 ans: sous pietexte de cataracte; actuellement oeil 
gauche aussi malade, cataracte et trouble de la cornec ; hemorrhoidcs; 
constipation. 

Octobre 1881. Phosphorus C. M. (F. C.), 

Novembre, encore douleurs de l'cril: Pulsatill C.M. (F. C.) 

Janvier 1882. Amelioration de la vue, a eu un fort catarrhe bronchiquc 
Suljur D. XI. (F. C.) 

Fevrier 10. Graphites in. in. (>S0 m. (Fincke). 

Mars 23. Baryl C. C. XI. (F. C.} oeil douloureux. 

Novembre 12. Suite d’un rhume, douleurs dans lea membres. Xatrum 
mur. C. M. (F. C.). 

Novembre 17. Pas de medicament. 

Novembre 20. Toux; oeil en bon etat; Pulsal C. XI. (F. C.). 

Novembre 29. Toux : Puls. XI. M. (F. C.). 

Dccembre 9. Toux : Niccclum 200. 

Janvier. Toux a ete vite guerie. 

Juin 18. Depuis 6 semaines l’oeil a ete malade; Color. C. XI. (Fincke). 

Juin 30. Grande amelioration de l'oeil : aucun medicament. 

AoCit 0. Bon etat de la vue. 

En 1884, juin : elle ecrit que sa vue est restee bonne. 

Calcul rdnal. par le D r Gangoclv. Indcs. 

1907 fevrier 3. Acces de colique nepliretique ties intense — a eu 
autrefois attaque de gonorrhee — a evacue autrefois un calcul — depuis 
993 jours a eu douleurs nephritiques. Le 4. Meme etat. Xanthorrea 
arboreal x. 2 gouttes, 4 fois par jour. Le o. N’a plus eu de douleurs. Rep. 
2 fois ce jour et une fois le jour suivant. 

Quelques cas de maladies d’oreilles par le D r Arthur A. Beale. 

l e Cas : agee 32; janvier 17-1907. Surdite et bourdonnements orcille 
surtout a droite, suite de ccphalalgie nerveusc. Traitement : regime 
severe : suppression de the, cafe, alcools, liqueurs, viande et poisson 
sales, patisseries, sucreries et pain blanc. Fcrrum phosph Ox et Poire Polilzer 
jusqu’en mai 0, en repetant continuellemcnt le remede, ou elle se trotive 
en tres bon etat. 

2 C Cas. W. C., instituteur age 2G ans; 17 decembre 1900 a eu une 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


191 


suppuration de Toreille chronique aujourd’hui tarie; une perforation 
du tympan Capsic. 3. 

Decembrc 3i. Mieux pour la douleur derriere l’oreille. Mais retour de 
la suppuration Bdlad. 3 x. 

Janvier 31. N’a plus de pus. Continue Bellad. 

Fevrier 14, Sabadilla 3. Fevrier 28, suppuration augmentee : poudre 
Acid, boriqite insufflee; Merc, corros 3 x; Mars 21 : moins de pus. BeU. 3 x. 

Avril 18. Bryoti. 3 x, avril 25. Beaucoup mieux. Guerison. 

3 e Cas : V. C. agee 20; sceur du precedent; suppuration de l’oreille 
gauche et surdite; insufllation de poudre Acide boriquc ef de Calendula, 
Arsenic lod. 3 x. 20 Dec. Bien. 

31 Decembre Repetition Ars. lod. pas de suppuration. 

Janvier 31. Rep. Ars. iod. 

21 Mars. BeU. 3 x. 

Avril 4. Ouie recouvree. Rep. Ars. iod. Encore en traitement. 

Attaques rdpdtdes d'oed^me aTgu localise par le D r Newberg (suite). 

Guerison par Apis 3x et une autrefois par Apis 30. 

— Juillet 1901. 

1. Notes d’6diteur et nouvelles : 

De l’urotropine. Son action et ses relations cliimiques. Maladie Kala~ 
azur de l’lndc. De l’inflammation : traitee par la methode de Bier de 
Bonn. De l’Ulc&re gastrique. De la Tuberculose humaine et bovine. 
Des solutions colloTdales des mdtaux. Un pretendu nouvel antidote 
de Topium : C. A. D. le Combretum Sundalcum. De l’usage allopathi- 
que de l’Aconit et du Veratrum. Manuel de poche du D r Durden, 
homoeopathe. De la 9 C icunion de la « British Homoeopathic Society ». 
L’ Homoeopathic k la Royale Commission. D’un cas d’empoisonne- 
ment par l’usage de l*eau de Seitz bromurd. Empoisonnement par la 
Digitale. 

2. M. Bcericke et Tafel vont publier un volume renfermant les 

dcrniers dcrits et articles non publics de Bdnninghausen ainsi que ses 
livres actuellement epuises. ** 

Articles originaux. 

Des principaux symptdmes de gestation intra-utdrine avec des 
considerations speciales k tous cas particulars par le D r George 
Burdford, Medecin principal pour les maladies de femmes au London 
Homoeopathic Hopital. 

l e cas. Cas de gestation extra-uterine ; le foetus dc 5 mois d’age est 
retire par Toperation de la laparotomie. Guerison. 

2° cas. Double gestation simultanee dans les trompes de Fallope. 
Operation et guerison. 

3 e cas. Un cas rare de gestation extra-uterine diagnostiquee et operee 
avant la rupture. Guerison. 

Le traitement de la Dyssenterie par le D r Call Weddell. 

1. cas. Guerison par Rumex crispus 3x. 2 e cas. Guerison par Baptisia lx, 


Digitized by CjOOQle 



192 


Journal belge 


suivi de Podophyl. 6. 3 e cas : Guerison par A rs. 3x ; Podophyl. 6; Nux vom. i. 
4 e cas : Guerison par Gclsem 1; Ipcca 3x ; China 1. 

Lcs Ferments mltalliques par le D r Stonham. 

Douleurs pelviennes rattachees au vice rhumatismai par le 

D r Cash Rerd. 

l e cas : Douleurs dans les membres et a ruterus, guerison par le 
Salicylate de sonde 25 centigr., 3 fois par jour. 

2 e cas : Metrite : ecoulcment douloureux leucorrheique intermcnstruel. 
Salicylate sonde 25 centigr. 

Notesur le Collinsonia Canadensis par le D r Thkophile Ord. 

Indique dans la Constipation et les etats inflammatoires du rectum. Ce 
medicament produit la congestion de la veine porte, suivie de catarrhes 
des muqueuses qui en dependent, avec, finalement troubles cardiaques et 
hydropisie. 1° Dans la congestion portale surtout dans les hemorhoides 
avec constipation, prostatite et prolapsus du rectum et du vagin; 
varicosites de c’est egal quel point; 2 C Dans les catarrhes des membranes 
muqueuses, du nez, du pharynx, des bronches; entente muco-membra- 
ncuse, avant les operations dans le cas de fistule, hemorhoLles ou autres 
etats morbides du rectum. 3 e Dans les troubles fonctionnels du coeur avec 
retcntissement du cote du rectum. 

Cas cliniques par le D r E. W. Bkrridgk. 

Cas 13. Kali carbonicum. 

Mars 16, 1872. M. F. R. age de 25 ans, difficulty d’avaler la salive, 
refroidissement eticlogique, troubles fonctionnels du coeur, sensation 
comme si le coeur etait suspendu. Kali carbonicum 4 m. (Jenichen). Mars 17. 
Amelioration et prompte guerison. 

Bristol et Clifton Dispensary: Cas de diarrhee prolong le de 18 mois chez 
une fille agee de 23 ans, guerie par Podophyl. 3, suivi de Hydrastis 3 x 
et de China. 

Cas de guerison par Camharis 3x chez une jeune fille de 19 ans, d’une 
incontinence d’urine nocturne et diurne. 

Courtes notes cliniques par le D r Compston. 

Lachesis 30. Manque d'app6tit avec debilite, au printemps, avec amai- 
grissement, surtout chez le sexe feminin, dans des families predisposees 
a la tuberculose. 

Sulfur 30. Guerison chez une jeune fille de 17 ans, maigre, d’un 
temperament bilieux; incontinence d’urine nocturne depuis l’&ge de 
8 ans; pendant la journcc sensation de tenesme vesical a la fin de 
la miction. 

Sulfur 30. Guerison d'un gentleman ilge de 39 ans. Lymphalique sanguin. 
Eczema avec demangeaisons des 2 lobes et des 2 conduits des oreilles^ 

London Homoeopathic Hospital: 

Annie W. agee de 2 ans, amygdalite avec plaque; Bacilles dipheri- 
tiques presents : Guerison par Lachesis 12. 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


193 


Onosmodium dans cephalalgie avec astygmatisme des 2 yeux : guerison 
par Ottosmodium 3. 

France : L’Art Medical : Guerison d’une dame atteinte de neurasthenic 
cerebrale apres attaque d’Influenza, caracterisee par depression mentale, 
scrupules, insomnie, crainte de la mort, etc. par Aurum 30. 

Revue homoeopatlilqae franca! sc. 

— J nil let, aout, septembre 1907. 

Societe fran^aise d’Homceopathie : le traitement de la coqueluche. 
Le D r Simon a eu les meilleurs r£sultats par Drosera , Belladonna, Cina, 
Veratrum , Cuprum et Cor allium rubrttm. Justitia adhatoda preconise par 
le D r Sakat Chandra Ghose lui semble appele a prendre une place impor¬ 
tant dans le traitement de la coqueluche. 

Le D r Jousset, pere, insiste sur deux points : 

1° Necessite d’employer des petites doses m6dicamenteuses. Les basses 
dilutions donnent souvent des aggravations. 11 faut monter a la 6 e et a la 
J2 e , ne jamais descendre a la teinture mere surtout avec Drosera. 

2° Necessite de garder Tenfant a la chambre pendant toute la duree de 
la maladie. 

Jenichen et les trfcs hautes dilutions par le D r Leon Simon. 

Critique du proc6de de Jenichen. , 

Des vrais caract&res de la Thdrapeutique experimental par le 

D r Jules Gallavandin (suite). 

De la ndcessitd du diagnostic de l’esp&ce morbide pour l’appli- ' 
cation de la thdrapeutique par le D r P. Jousset (extrait de l’art medical). 

Observations cliniques par le D r Simon. 

Guerison par Silicea 30, de crises douloureuses partant des muscles 
du cou et remontant jusqu’au dessus de la t£te, ensuite au front et 
de la au nez. 

Medical Century. 

— Juin 1907. 

Tuberculinum par A. L. Blackwood, M. D. Chicago, Ill. Etude 
de matiere medicale. 

Un nouveau mineral, Saxonite par A. C. Cowperthwabte M. D., 
Chicago Ill. 

Saxonite est le nom empirique donne a une substance, de decouverte 
recente, formant la base de Rainier Natural Soap. Sa composition 
chimique est complexe : Silice, Alumine, Fer, Carbonates de Calcium, Magne¬ 
sium et Sodium. Sa pathog6nesie est encore toute a faire mais les resultats 
remarquables qu’on en obtient soit en nature, soit sous forme de savon, 
sont de nature a faire desirer une experimentation systematique de 
la substance. 

Ses effets sur la peau sont remarquables, non seulement elle enleve 
les t&ches de graisse, peinture, encre, mais loin d’avoir sur la peau une 


Digitized by ^.ooQle 



m 


Journal belgb 


action irritante, son usage prolonge rend la peau souple. Son action 
curative dans Teczeraa, l’acne, les blessures et les brulures serait sur- 
prenante. Dans le cancer ulcere non seulement il nettoie l’ulceration 
mais enl6ve toute odeur. 

Etudes de matl&re medicale par A. Leight Monrol, M. D. Miami, Fla. 

1° Belladonna. 2° Bryonia . 

— Juillet 1907. 

L’influenza, ses relations dtiologiques avec les maladies du 
syst&me nerveux par J. Richey Horner A. M., M. D.. Cleveland, O. 

La depression qui laisse l’influenza est souvent cause d’insomnie, 
de melancolie, de suicide. 

Clinique medicale compares k la cllnique chirurgicale par C. B. 

Kinyon, M. D. Ann arbor, mich. 

Les ressources medicales dans les affections gyn£cologiques sont tres 
restreintes en allopathie; de la la frequence de l’intervention op6ratoire. 
La maticre medicale homoeopathique au contraire abonde de remedes 
vraiment utiles. L’auteur esquisse les indications d % A conit, Ammon, carb 
Arsenicum, Belladonna , Berberis vulgaris , Bryonia , Calcarea carbonica, Caulo- 
phyllum , Chamomilla, China , Crocus , Cimicifuga, Cocculus , Coninm , Glonotnum , 
Graphites, Gelsemium, Helen ms, Hydrastis , Ignatia , lpeca, Kali carboninim , 
Lachesis , Lilium tigrinum, Lycopodium, Magnesia phosphorica. Natrum muria- 
ticurn. Xux Vomica , Nux Moschata, Petroleum , Platina, Plumbum , Pulsatilla , 
Sabina , Secale, Saitguinaria canadensis, Scnccio, Sepia , Sulphur , Trillium , 
Ustilago , Verairum album, Veratrum viride et Viburnum opulus. 

Gelsemium Sempervirens par A. Leight Monrae M. D., Miami, Fla. 

Etude de matiere medicale. Son action principale s’exerce sur le 
cerveau, la moelle epiniere, les nerfs et par leur interm^diaire sur le 
systeme nerveux. 

— A out 1907 . 

Variolinum, par Charles Woodhull Eaton, M. D., des Moines, Iowa. 

La vaccination interne par Variolinum n’est pas une nouveaute. En 1873. 
le D r Jonathan Pettet, de Cleveland, Ohio, a presente un travail sur 
cette question a la sociefe medicale homoeopathique de Cleveland. 

Variolinum se prepare au moyen du pus d’une pustule variolique arrivee 
a maturite. Ce remede agit comme moyen preventif et curatif. Son 
administration est rationnelle attendu qu’il est prouve qu’un individu 
peut 6tre rendu refractaire a une maladie donn^e par l’inoculation du 
virus de cette maladie (l’action des serums en fait preuve) et que les 
virus se montrent efhcaces administres par voie stomachale (l’infection 
tuberculeuse par les voies digestives le prouve). 

Des experimentations nombreuses furent faites par divers medecins 
d’lowa: Variolinum fut administre a 2800 sujets ; 547 furent en contact 
immediat avec des varioleux, 14 contracterent la maladie. 

La dilution employee comme preventive varie de la 12 x a la 30 x et a 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


195 


la 200; dans le traitement de la variole on a obtenu des succes remar- 
quables par de plus basses dilutions. 

D'apres l’auteur le remade devrait remplacer la vaccination ordinaire, 
il a l’avantage de « prendre » dans tous les cas sans jamais amener 
aucune complication; on ne peut en dire autant de la vaccination telle 
qu’elle est pratiquee ordinairement, certains sujets se montrent refrac- 
taires et dans d’autres cas Timpurete du‘ vaccin amene des complications 
septicemiques. 

Rbus toxicodendron, par A. Leight Monroe M. D., Miami, Fla. 

Etude comparative de matiere medicate. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by v^ooQle 



106 


Journal belge 


Miscellanies 


Jobili du D r Bonino, de Turin. — Le 8 juillet dernier, les medecins 
homceopathes italiens riunis a Turin, ont celebre avec eclat le 50®* anni- 
versaire de profession medicale du D T Guiseppe Bonino, president de 
lTnstitut homoeopathique italien, fondateur et directeur <Je l*hopital 
homceopathique de Turin, et redacteur du journal YOmtopatia in Italia. 

Le comiti de medecins qui s’etait constitue dans ce but sous la prisi- 
dence du D r Fagiani, de Gines, lui a offert une medaille d’argent avec 
inscription commemorative, et un album artistique renfermant les 
autographes des nombreux amis et admirateurs de l’illustre jubilaire. 

Au banquet qui termina cette fete et auquel avaient pris part les 
membres de la famille du D r Bonino ainsi qu’un grand nombre de 
collegues et amis, lc D r Rabajoli donna lecture des lettres de felicitations 
emanant de personnalites officielles telles que le professeur Lombroso, 
le professeur Maragliano, etc., etc. 

Ensuite le D r Fagiani, dans un toast eloquent et vivement applaudi, 
a retrace d’une voix emue la glorieuse et feconde carriere du D r Bonino, 
et a exprime l’admiration et la reconnaissance de tous les disciples 
d’Hahnemann, pour les immenses services que son collegue a rendus a 
l’homoeopathie pendant cette periode de 50 annees. 

«c C’est au D r Bonino, s’est il eerie, que nous devons l’organication de 
lTnstitut homceopathique italien, et la creation de l’hopital homoeopa¬ 
thique de Turin, qui est aujourd’hui subsidie par la ville et reconnu 
corame ^tablisseraent d’utilitc publique. » 

Le decret nommant le D r Bonino Commandeur de la Courcnne d'ltalie , est 
a la signature du roi. 

La redaction du Journal beige d’Homceopathie s’associe pleinement aux 
sentiments exprimes par le D r Fagiani, et adresse au D r Bonino ses plus 
chaleureuses felicitations. 

D r Lambreghts. 


i 

r 


Digitized by CjOOQle 


* — 




> L. LfBfWWt, 

N° 6. ' M V* Nkt CflU Vol. XIV. 

---;- m 14T90H-- 

JOURNAL BELGE 

d’ Homceopathie 

Organs des dispensaires Horooeopathiques du Pays 

ET DU 

CERCLE HOMCEOPATHIQUE DES FLANDRES 


SOMMAIRE : 

1. Therapeutique et Clinique. — Squirrhe en cuirasse, Eloeis guinensis par 
le D r Kruger. — Paralysie diphteritique favorablement influencee par Botulinum 

par le D r Aug. Schepens. 

2. Societes. — Cercle medical homceopathique des Flandres (compte rendu). 

3. Documents extraits des journaux d’homceopathie. 

4. Revue Bibliographique. 

5. Miscellanees. 


NOVEMBRE-DECEMBRE 1907 

(31 decembre) 


GAND 

AUX BUREAUX D T J JOURNAL 
Rue des Baguettes, 36 


BRUXELLES 
L1BRA1RIK H. LAMERTIN 
Rue du March6-au-Bois, 20 


PARIS 
G. WEBBER 
Rue des Cap^cines, 8 

PHILADELPHIA * 
BCERICKE & TAFEL, Publlahsra 
1101, Arch Street 


Abonnement : Pour la Belgique, 5 fr.; Pour TEurope, 6.50 fr.; Pour les 
Etats-Unis d’Amerique, 1 doll. 1/2. — Le N° 1 fr. 


Digitized by Google 



Collaborateurs du Journal 


*M. Anciaux, pharmacien, (Bruxelles). — *M. Baar, pharmacien, (Ixelles). —*M 
Debeul, pharmacien, (Anvers). — : D r Decooman, (Bruges). — *D r De Keghel, (Gand . 

— *D r D© W^e, (Bruxelles). — D r Dhaese (Avelghem). — *D r Eenens, (Hal). — 
*MM. Goret, pharmacien, (Bruxelles). — *D r Lambreghts, (Anvers). — D r Laurent, 
(Anzin). —*M. F. Mans, medecin-veterinaire, (Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles . 

— *D r Nyssens, (Bruxelles). — D r Picard, (Nantes).— *D r Putzeys, (Bruxelles). — 
*D r Seutln, (Bruxelles). — D r Aug. Schepens, (Mcuscren). — D r Schepens, (Gand .— 
*D r L. Schepens, (Anvers). — *D r Bonif. Schmitz, (Anvers). — D r T easier, ( Lille . 

— *M. Van Arenbergh, pharmacien (Bruxelles). — *D r Van Cutsem (Enghien;. — ( 
D r Ferd. Vanden Berghe, (Gand). — *D r Sam. Van den Berghe, (Gand). — *D r Van ! 
den Neucker, (Gand). — D r Vanooteghem, (Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien. 
(Ixelles). — *D r Wullaert, (Courtrai). 

Membres Correspondants 

D r Arnulphy,fils, de Nice. — D r B.Arnulphy, ex-prof, de clinique au Hahnemann t 
medical college de Chicago, a Nice. — D r D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonino, 
de Turin. — D r Cartier, medecin de Th6pital St-Jacques, a Paris. — Dr Dahlke, de 
Berlin. — D r Laurent de Perry, de Bordeaux. — D r W. A. Dewey, prof, de matiere 
mSdicale a l’Universitf* d’Ann Arbor, Michigan. — D r Vincenzio Fagiani, de Genes. 

— Dr J.-C. Fahnestock, de Piqua, Ohio. — D r Haggmark, de Stockholm. — 

D* F.-O. Hart, de West Unity, Ohio. — Dr Josd Galard, de Barcelone. — Dr Kallen- 
bach, Apeldoorn, Hollande. — D r Kdck, de Munich. — Dr Krfiger,' de Nimes. — 

D r Neatby, gyn6cologue-adjoint au London homoeopathic hospital. — D r Pinilla, de 
Madrid. — D r Sacristan, de Madrid. — D * Vandenburg, de Fort Edward, New-York 

— D r von Bakody, professeur a l’universite rovale de Budapest. —D r von Dittmaim, 
de Saint>Petersbourg. — D r Dudley Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic 
hospital. 


Comity de Publication pour 1907 

MM. De Keghel, Dewde, Lambreghts, Bonif. Schmitz, & Sam. Van den Berghe 

Les manuscrfts, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux doiven: 
fctre adress6s, pendant l’annee 1907, au D r Sam. Van den Berghe, le secretaire du comiti. 
36, rue des Baguettes, a Gand. 

Pour les ^changes de journaux, voir la 3 mc page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser aussi au D r Sam. Van den Berghe, 
le trdsorier du journal, m£me adresse (et a MM. Bcericke & Tafel pour les Etats-Unis 
d’Amerique). 


Le journal parait 4 la fin des moisde F6vrier, Avril, Juin, Aout, Octobre et Ddcembre. 

Chaque fascicule comprend, au moins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet la diffusion du principe « similia similibus 
curantur » et constitue une tribune ouverte 4 tous ccux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, en leur rendant compte de leur experience en homoeopathic. 

Les discussions inutiles seront seules ecartees. 

Le journal est dirige par un comite choisi annuellement par les Collaborateurs. Ce 
comite n’assure sa responsabilite qu’aux articles non signds et rcndra comptc de tout travail 
dont deux exemplaires lui auront ete adresses. 

II publicra, au fur ct 4 mesure, tous les travaux qui lui seront cnvoyes. Ces travaux seront 
classes dans les differentes sections du journal, suivant l’ordre alphabetique du nom de* 
collaborateurs. — Les membres correspondants, auteurs d’un article d’au moms huit pages 
recevront 5o exemplaires de leur article. 

Les manuscrits doivent 6tre envoyds avant le 10 du mois oil le journal doit paraltre. 


(*) Membres fondateurs. 


Digitized by tjOOQle 




Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 

N» 6 NOVEMBRE-DECEMBRE 1907 Vol. 14 


Therapeutique et Clinique 


Squirrhe en cuirasse 

Eloeis guineensis 

par le D r Kruger 

Le traitement du Cancer par rhomceopathie, bien que donnant 
des r6sultats bien superieurs k ceux des autres methodes, essuye de 
nombreux echecs pour 2 raisons principales : 1° l’etat avance du mal 
chez la plupart des consultants, qui ne s’alarment qu’a la vue de 
lesions formidables ou de generalisations infectieuses. 2° Les con- 
naissances trop rudimentaires de beaucoup de praticiens, leur 
defaut de courage en face du monstre, Y abandon de la matiere 
mSdicale pour u'ne voie plus facile offerte par Tisopathie, le manque 
d’individualisation, la recherche impatiente du « Tout ou rien », 
qui est aussi le grand defaut de la plupart des clients. La medecine 
en efFet n’est pas seulement Tart de guerir, mais aussi celui de 
soulager, secourir, consoler nos semblables. 

Grace k Dieu, si j’ai jusqu’ici completement gueri peu de cancereux, 
j'en ai soulage un grand nombre. II serait trop long d’enumerer ces 
observations en detail, depuis le fongtis hcmatodc de la langue gueri par 
Carbo vegetalis JO (reproduction de la cure du D r Hartung sur le 
mardchal Radetzky), jusqu’a Yepithelioma desorteils , ou Thuya 18, 30 et 


Digitized by Google 



198 


Journal belge 


Phytolacca 6 procur&rent, le premier a la 3CK des sedations prolong6es 
de G a 13 jours, le retour de la plante a l’6tat lisse et decolore, le 
second l’affaissement des bourgeons et barret d’une secretion tres 
abondante. 

Une dame d’Autun, atteinte de tumeur en chou-fleur du col de.la 
matrice, subit l’amputation entre les mains d’un de mes anciens 
majors des hopitaux de Lyon, puis fut victime d’une rechute pour 
laquelle elle me consulta. Le Nkri acidum 6 opera tres efficacement, 
apres une aggravation initiale (etat lipothymique) pour tous les 
troubles fonctionnels : douleurs, hemorrhagies, troubles digestifs. 
Mais une complication gastrique finit par l’emporter. 

Un personnage politique, qui avait joue un grand role comme 
maire et depute, fut pris de Squirrhe de l’estomac. J’eus la sensation 
tres nette et classique de pierre, comme les 2 poings. Ici, Silicea 30 
fit diminuer la tumeur de moitie. Mais une complication hepatique 
avec ict&re survint, qui fut mortelle. 

Un officier superieur, autrelois atteint de typhus en Afrique, 
transports k bride abattue sur son cheval, fut pris de tumeur 
cancereuse d’un ganglion du cou, avec suppuration comme une boue 
gris&tre et violentes nevralgies pSricrdniennes. TraitS par 2 chirur- 
giens de renom avec des badigeonnages au bleu de methylene et du 
chloral, il allait de mal en pis. J’intervins fortuitement et lui donnai 
une dose de Silicea 30. Le lendemain, le malade me dit : « Gr&ce & 
vous, docteur, j’ai dormi 4 heures cette nuit ». La nSvralgie, atteinte 
dans sa racine, la suppuration irritant les nerfs, avait cede mieux 
qu’au chloral, que je rSussis k faire suspendre. La Silice, suivie des 
Sulfureux, amena des chairs rouge vif comme celles d’une viande de 
boucherie. Un emploi intempestif du sublimS sur la plaie vmt 
renverser cet effet curatif. J’obtins encore la suppression du toxique, 
mais, ayant accorde a mes confreres son remplacement par le 
condurango, on appliqua brutalement l'alcoolature sur la plaie. 
Iinmediatement, celle-ci s’affaissa et une arthrite purulente se dSclara 
dans le genou. Ce fut la mort du malade, dont le foie et l’abdomen 
s’embarrasserent graduellement. C’est ainsi que, ayant vu par 2 fois 
l’approche de la guevison, je fus battu en breche par les pratiques 
meurtrieres de l’allopathie. Traitements trop tardifs ou contraries, 
qui ne m’ont pas empeche d’apercevoir les lueurs de la specificite et 
la possibilite d’une guerison. 

Je citerai encore les effets heroiques de la Sepia sur un Squirrhe du 
Pylore , chez un fumeur incorrigible. Le sujet avait eu un herpes 
preputial pendant 12 ans, k la suite d'ent6rite. Le D r Charge le traka 


Digitized by 


Google 



d’hqmceopathie 


199 


pendant 2 mois, avec des series, savantes en apparence, mais qui ne 
produisirent aucun effet. Voici la premiere : 

28 mars 1890 : Prises Ik 3 : Rhus toxic 3 globules 30® 


4 a 9 : Berberis 3 » 45 e 

10 & 12 : Bovista 3 » 30® 

13 a 15 : Asarum 3 » 45 e 

3 mai 1890 : Prises 1 k 5 : Euphorb. 3 » 12 e 

G k 10 : Asarum 3 » 45 e 

12 mai 1890 : Prises Ik 2 : Hepar 3 » 30® 

3 k 9 : Bovista 3 » 45® 

10 k 15 : Staphys. 3 » 45® 


Le 18 juin, consid^rant que le sujet avait la tete ronde (crane et 
face enboule)les chairs blanches, qu’il avait la sueur facile, je lui 
donnai tout bonnement Calcarea carb . 30. 

Le 27 du meme mois, le malade m’annon^a que, dks la 1® dose, il 
avait et6 couvert de la tete aux pieds d’une miliaire rouge confluente , le 
brulant comme le feu. Cette Eruption th6rapeutique dura 6 jours, 
apres lesquels le malade fut completement gu6ri de son herpes. II 
6tait du reste d'une r£ceptivit6 effrayante, comme il me le d^montra 
plus tard. Appele k Beziers pour constater les effets prodigieux d’un 
remade qui l’avait alarrae, je vis qu’une dose de Causticum 12 
donate pour une verrue tuberculiforme de la face avait amen6 d'heure 
en heure un boursoufflement rapide avec toute la gamme en arc-en- 
ciel des teintes ecchymotiques. On eut dit de la p&te mise sur le 
feu. On craignait un erysipele. Ce ne fut qu’un eftet pathogenetique 
collateral. Enfin, le tabagisme k la pipe faisait son oeuvre sourde 
de destruction. Le malade se f^chait quand on lui faisait des 
reproches. Pendant que ses commensaux mangeaient des fraises de 
montagne et des gateaux, un verre d’eau fraiche etait le seul 
compagnon du brule-gueule conserve a table et son seul aliment. 
Etant all6 k la chasse, il montait en voiture, lorsque son fusil 
accroch6 partit, et la charge effleura son c6te. Il en resulta une 
plaie eczemateuse, qui fut repercutee avec de l’acide picrique. A la 
suite de cet accident, les troubles gastriques ultimes se dSclarerent: 
Vomissements inco^rcibles tous les 4 jours du lait pris mais non 
absorb6; tumeur dure au niveau du pylore. Je donnai la Sepia 200 
comme antidote. Sous Tinfluence de ce remede, il y eut une 
guerison de 6 jours. Le malade sentait comme une peau qui se 
detachait de Tinterieur de son estomac. Le dessous des ongles jauni 
reprenait sa teinte rose; le malade se sentait renaitre. Malheureuse- 
ment, une dose intempestive de Laehesis 30 vint faire ecrouler en 


Digitized by Google 



200 


Journal belge 


30 heurcs ce bel edifice therapeutique. J’oubliai Textreme suscepti¬ 
bility du sujet, et l’incompatibility des 2 remedes ne fut pas assez 
prise au serieux, comme j’avais plus d’une fois fait Texperience 
favorable du passage de Sepia a Laehesis sur des femmes confinant a 
Tage de retour. La demolition fut fatale, tous les sympt6mes reparu- 
rent et le malade succomba a cette contre-reaction malgre la reprise 
de Sepia. 

Mais venons-en a notre Squirrhe en cuirasse . Voici d’abord l’obser- 
vation. Le 18 decembre 1900, je fus consulte de Montpellier pour 
une dame agee de 00 ans, operee 2 ans auparavant pour un cancer 
du sein droit. La maladie est recidivee depuis 5 mois, et la malade 
a £te condamnee par son Docteur. Le bras et la main droite sont tres 
cnfies et durs avec oedeme depressible (ceci est la description du 
gcndrc). II y a un epanchement sanguin et une croute sur la 
cicatrice; le bras gauche a ete envahi par le haut par le gonflement . 
II y a des douleurs vives au cote droit. \Jappetit est presque perdu depuis 
2 mois, les vomissements alimentaires commencent, la faiblesse va en 
croissant. Elle a beaucoup lave. Elle prend une potion k l’h^roine, 
qui calme les douleurs passagerement. 

Je fais le voyage de Montpellier le 24, et constate un envahisse- 
nient general du thorax par un 6tat erysipelateux , avec epaississement et 
induration du derme et ced'emc depressible; les bras sont pris 6galement, et 
le mal s’etend au dos jusqu’aux lombes et a la nuque , enraidissant la 
tete. La main droite est boursoufilee par un oedeme s6reux formi¬ 
dable. Une colotation rouge sombre a envahi tous les teguments. 
Douleurs brulatiles a l’aisselle et k l’epaule, mieux la nuit avec le 
silence, mais elle dort peu. Degoutee du lait, constipee a 3-4 jours, 
alteree. Je prescris Rhus 0 : 3 fois par jour, et Saccharum dans 
l’intervalle. 

Le 25, elle a pris 2 doses, a eu 3 set les, un seul vomissement, etat 
general assez satisfaisant. Le 20, 3 doses, 3 selles , un seul vomisse¬ 
ment, douleur sur les planes, difficulte de mouvoir les bras, 6nervement 
general, vifs picotements cpidermiques. Le 27, 2 doses s^parees par 
Saccharum, 2 selles, reins plus degages , vif brulement general. Le 28, 
2 doses et Saccharum, appetit bon, pas de vomissements, calme relatif, 
une selle le matin, la nuit piqures generales. Le 29, une dose apres 
2 Saccharum , appetit, pas de vomissements, vifs picotements, poitrine 
et dos bleus. Le 30, 3 Saccharum, appetit, pas vomi, une selle bonne, 
urine ires jaune , etat gen6ral calme et satisfaisant. Le mal du sein 
droit gagne vers la gauche. II semble que le haut du bras se degonfie 
et que la main soit encore plus gonfl^e. Etat interne meilleur. 



Digitized by 


Google 





d’homceopathie 


201 


Erysipele stationnaire. N'a plus d'etouffements ni de vomissements, 
digere mieux, est moins constipee. Saccharum. 

(11 janvier 1007). L’etat general continue a etre satisfaisant, 
appetit assezbon. L’etat local s’aggrave sans cesse. Apres le gonfle- 
ment du cote et du bras droits, accompagne de violentes douleurs, 
le cote, le bras et la main gauches se gonflent. Le mal, au niveau 
de la region mammaire, s’etend de plus en plus et provoque une 
forte crise quotidienne a 5 heures du soir. En outre, violente douleur 
au milieu du dos. (II faut dire que, d’apres mon exarnen personnel, 
les seitis n’etaient pas malades ; le mamelon gauche , parfaitement saillant, 
forme un disque arrondi, participant au gonflement cellulaire general, 
qui est comme un boursouflement de cire sur le feu. Je prescris Sulfur 30, 
une dose le matin, et Arsenic 12 repete dans la journee. 

Le 33 janvier, nouveau voyage a Montpellier. La malade se plaint 
de dysphagie (depuis 3 mois) avec sensation de corps etranger au 
pharynx. Rhus a presque enleve Vetat erysip'elateux (rougeur foncee). 
Bourgeonnements boutonneux, comme des tubercules ou disques 
incojores. Ecoulenunt epais jaune par la plaie de l’operation. N’a pris 
que 3 doses de Sulfur a 12 heures d’intervalle et remplace Arsenicum 
par de 1’heroi‘ne. A mis du lusoforme sur la plaie. Supprimer. 
Prendre Arsenicum . 

(18 janvier). L’etat general s’est aggrave graduellement, les crises 
cutanees sont quotidiennes, subites, tenaillant les cotes, les aisselles, 
les lombes, la poitrine surtout, vers la plaie. Elle prend de l’heroYne. 
Plier, forte dyspnee et faiblesse, d6but a 3 heures. Je prescris Conium 30, 6 ; 
Cancerinum 5. 

(27). Etat general relativement satisfaisant, appetit assez bon, 
constipation opiniatre. L’insomnie persiste et I’affaiblit. La crise du 
soir a etc bien apaisee cette semaine par les derniers remedes, surtout 
Cancerinum. Le mal du derme et du tissu cellulaire ravage conti- 
nuellement, s’etend sur presque toute la poitrine. La douleur est 
surtout forte au cote droit, jusqu’a l’aisselle et au coude. La plaie 
suppure constamment. Je maintiens les derniers remedes, retablis 
le Rhus , ajoute Hydrastis 6, Carbo animal et Bufo 0. 

(18 fevrier). Etat general mediocre, appetit bon, dysphagie 
(l’aliment ne descend pas, suffocation des manger, frequente, et 
dyspnee habituelle).. La poitrine suppure constamment une serosite 
jaunatre; entre les omoplates , plaie suintante et pustules (tubercules?), cou 
raide, les glandes paraissent engorgees. Le ventre parait gonfle a la 
malade, la peau semble tres tendue, les pieds commencent a se 
gonfler, le bras droit est toujours gros et dur, suppurant sous Vaisselle , 


Digitized by CjOOQle 



202 


Journal belge 


le gauche 6galement. Rigidite et faiblesse croissantes. Pas de crtsts 
cutanees; elles sont remplacees par les suffocations, qu’on combat 
avec l*h6roine. Insomnie presque complete. Asierias 3* d> Condu- 
rango (tm); Sepia G. 

Sur ces entrefaites, trouvant de l’analogie entre ce mal et la 
Sclerodermic , je cherchai dans Kippax (maladies de peau) et trouvai 
Tindication de YElceis guineettsis. Dans les Pathogenesies br6siliennes 
de Mure, ce rem&de porte les 2 sympt6mes principauxde ma malade: 
l'Epaississement de la peau et la dyspn^e. Je fis venir ce remade 
d'Allemagne, ce qui demanda du temps. 

(26 fevrier. N’a pris l’Elceis qu’& la reception de la 6« dilution 
(2* envoi), soit apr&s le 20 f6vrier. On croit ce remade bon, dans 
l’entourage de la malade, qui va mieux. D’abord, l’6tat general s*e9t 
bien amdlore, l’6tat 6rysip6lateux aussi, malgr6 l’envahissement 
acquis du thorax. Le bras droit s’est un peu amolli, n’est pas aussi 
dur, laisse 6chapper du pus en 2 points (haut du bras et poignet). 
Les crises se sont calmees, la respiration est un peu plus libret La 
malade n’a pris Eloeis qu’un jour, k son tour de role: elle a pris une 
cuiller^e k soupe pour un verre d’eap, et 3 cuiller^es par jour de ce 
melange. Je recommande de donner les remedes bien s^pares, pour 
en distinguer les effets. 

La malade est morte le 13 mars par suffocation. 

Quels enseignements peut-on tirer de cette observation? 

A mon avis, le principal d6faut de ce traitement a et6 d’etre trop 
tardif. La meme phrase revient sur les levres : « On voit ce qu’on 
aurait pu obtenir si Ton avait agi plus tot ». 

Et d’abord, I’intervention chirurgicale a ete desastreuse. Une 
erreur absolue de diagnostic l’a inspjree. Enlever un sein qui n’est 
pas malade, en taillant en plein dans une cuirasse cellulaire 
peripherique malade, constitue une double heresie. 

1° L’infection morbide interne demande un traitement interne 
antidotal. 

2° Les mutilations instrumentaleg ne doivent etre tol6r6es qua* 
pour les parties malades susceptibles d’etre enlevees, sans prejudice 
pour les parties ambiantes. 

Ici, l’erysipele etait une complication operatoire; le Rhus a agi 
comme Vulneraire; il a et6 trop tot suspendu et trop r^pete au 
debut. Le Cancerinum a apporte le renfort de l’isopathie, pour 
neutraliser Tinfection. L’Eloeis enfin etait le rem6de h£roi'que y id£al, 
qui s’est montre superieur a l’isopathique, mais qui eut du etre pris 
des le debut. Dans un cas semblable, qu’on s’abstienne d’op6ration,, 


Digitized by 


Google 


d’homceopathie 


203 


qu’on donne I’Eloeis, et Ton guerira certainement, avant que les 
complications reclament le Rhus et le Cancerinum. 

Maintenant, k quel mai avions-nous k faire? Au Cancer certaine¬ 
ment, car l’odeur sui generis, le signait largement pour mon odorat. 
Je n’ai pas tarde k abandonner mon premier diagnostic de Sclero- 
dermie, qui m’avait fait dire a la familie, dans ma ferveur anti-allo- 
pathique : « Les seins tie sont J>as malades , et il ti'y a pas de cancer ». Ce 
qui n’empechait pas le triple aveuglement des premiers docteurs. 
Du reste, le D r Rasmussen a opine aussi pour la Scl6rodermie dans 
un cas semblable (Edinburgh Med. Journ, April 68), et Follin et 
Duplay disent que toute intervention chirurgicale est formellement 
contr’indiqu^e dans cette maladie. Pour Velpeau, le Cancer etait 
cutan6 primitivement et quelquefois exclusivement. L’etat indemne 
des seins etait ici demontre par la forme du mamelon gauche, 
semblable k une belle tourte circulaire, tiree au compas g£om6trique. 
Je ferai des reserves sur le caractere traumatique de l’6rysipele, car 
on parait Tavoir observe en dehors de l’operation. II est vrai que 
Follin exprime des doutes au sujet de la nature de ce dernier cas 
(Terysip61ateuxj, vu la longup duree de la maladie, la conservation 
de la sant6 generale, TSrysipele avec 6paississement et induration, 
sans ulceration, ou avec ulceration superficielle . 

Quoi qu’il en soit, ma trouvaille de l’Eloeis me parait etre 
interessante et digne d'etre ipise a profit dans les cas assez rares ou 
un medecin homceopathe pourra faire la meme observation. 

Docteur Kruger (de Nimes). 


Paralysie dipht£ritique favorablement 
influence par Botuliaum 

par le P r Aug. Schepens 

Fin mars dernier, la petite Henriette P..., agee de huit ans, est 
prise d’angine, qui, au bout d’une paire de jours, prend manifeste- 
ment des apparences diphtpritiques. Conformement au desir des 
parents, je fais une injection de s£rum. 

L'effet est tres satisfaisant; le surlendemain deja le mal retrograde 
visi^lement, et deux jours plus tard commence l’elimination des 
membranes par morcellement; celle-ci est complete apres quelques 
jourSi 


Digitized by VjOOQle 



204 


Journal belge 


Tout n’allait cependant pas a souhait; l’etat gen6ral de la petite 
ne r6pondait pas a l’etat local, l’enfant paraissait accabl6e, elle 
n’avait pas d’appetit, etait naus£euse et vomissait de temps en temps. 
L’examen des urines decela une quantity notable d’albumine. 

On institua aussitot le regime lacte avec repos dans une chambre 
a temperature constante et tiede. A l'interieur Sol . 30° C. k prendre 
un paquet jour a autre. 

L’effet fut excellent : tous les symptomes s’ameud6rent, en meme 
temps que diminua rapidement le taux de Talbumine. 

Alors survint une nouvelle complication. 

La petite se plaignit de ne plus voir distinctement de pres; il y 
avait paralysie de l'accommodation. Bientot sa voix devint nasonnee, 
la deglutition se fit peniblement, les boissons revenant facilement par 
le nez. Le son de la voix se modifia et par moment la petite 6tait 
completement aphone. II survint aussi du strabisme convergent. 
Nous avons done des paralysies dans le domaine des nerfs oculo- 
moteur commun, oculo-moteur externe et hypoglosse. 

Deux de ces nerfs ont leur noyau d’origine en plein plancher du 
4 e ventricule. Vu cette particularity, j’6tais intrigu6 de savoir si 
l’urine ne contenait pas de sucre. Claude-Bernard nous a en effet 
appris qu’une lesion de ce plancher produit le diabete. Apres 
precipitation de l’albumine par la chaleur et filtration, je fis la 
reaction a la liqueur cupro-potassique de Fehling : il y eut forma¬ 
tion dvidente d’oxidule de cuivre. Cette urine contenait done a la 
fois de Yalbumtne et du sucre. J’avoue que e’etait avec un grain de 
fierte que je constatai la realisation de mes previsions. 

Je ne fus pas moins heureux dans le choix du remede. Ces 
paralysies bulbaires me firent naturellement songer k Botulinum . 
J’administrai jour a autre une dose de la 50 e centes. pendant une 
semaine puis de la meme maniere Bot 30^ C. Des les premieres doses, 
les progres du mal s’arreterent, j’avajs eu tout lieu de croire que la 
paralysie avait ete stir le point de s’efendre aux membres inferieurs, 
car, l’enfant a l’entree du traitement antij aralytique commen 9 ait ^ 
avoir de la peine a marcher. Au bout de cinq a six jours, les 
symptomes cxistants commencerent a retroceder. Apres quinze 
jours de traitement, il n’existait plus de nasonnement, la deglutition 
se faisait bien, la voix etait devenue claire et l’urine ne contenait 
plus ni albumine ni sucre. Il existait encore en tout et pour tout un 
pen de strabisme. 

Botulinum fut encore continue jour a autre durant quatre jours k 
la 30° C. Pour finir* j’administrai trois doses de Bot . 20° C. a prendre 


Digitized by CjOOQle 


d'homcbopathie 


205 


comme les pr6cedentes dilutions. Apres un traitement de trois 
semaines environ, toute paralysie avait disparu. 

Ce r£sultat peut etre considere comme tres beau. 

En effet, les paralysies postdiphteritiques, abandonnees a elles- 
mfcmes, durent toujours beaucoup plus longtemps. La recente 
Edition du dictionnaire de medecine de Littre revu par Gilbert 
assigne a ces paralysies une duree de plusieurs mois. Le professeur 
allemand Strumpell dit qu’elles peuvent durer de plusieurs 
semaines a quelques mois. Mon experience personnelle m a appris 
qu’& Mouscron et dans les environs, la duree de ces paralysies est 
gen6ralement de trois mois. 

Ce r6sultat nous permet de conclure que Bot . est un pr6cieux 
remade contre les paralysies qui compliquent si souvent la diphterie. 

Nous avons en outre tout lieu de croire, que dans le cas actuel, 
Bot. a puissamment contribue a la guerison du diabete et peut-etre 
meme de ralbuminurie. Ceci correspond d’ailleurs avec son action 
sur le bulbe rachidien et sur les reins. 

D r Aug. Schepens. 

Mouscron, le4 septembre 19 7. 


Digitized by CjOOQle 



206 


Journal belge 


Soci6t£s 


Cercle medical Homoeopathique des Flandres 

SEANCE DU 4 SEPTEMBRE 1907 
President, Secretaire, 

Schcpens, pore. Sam. Van den Berghe. 

Le proces verbal de la seance de juin est lu et approuv6. 

M. Aug. Schepens donne lecture d’une relation de paralysie 
dipht6ritique favorablemcnt influencee par Botulinum (*). 

M. Dekeghel dans un cas d'asthme essentiel chez une femme de 
40 ans dont la soeur est morte cardiaque, a donne successivement 
sans succes, Mercure (malgre Timpression des dents sur la langue, 
Kaliiod , Stramonium , Acomt , Lachesis (survenancc fr£quente de l’acces 
apres le premier sommeil), Ars. alb., China, Puls , Bry alb ., Rhus tox. t 
Calc . carb ., Nux vom. f Phosph ., Ipcca.\ Autim. tart 3 seul procura un 
effet notoire. 

II se demande si Botulinum ne pourrait convenir. 

M. Aug. Schepens croit qu’il n’y aurait pas contre indications; 
la paralysie succede souvent an spasme, et Botulinum repond surtout 
aux paralysies. 

M. Vanden Neucker relate le cas d’un homme maigre, sobre, 
dirigeant une manufacture de tabacs. De trois en trois semaines il 
etait frapp6 d’hemiplegie et ne savait ni parlor ni avaler. De plus il 
perdait la vue d’un cote. Lachesis l’a retabli puis a agi un certain 
temps comine preventif. L’alternance de Belladonne et Mercure 
produisit aussi un effet pr6ventif, apres Techec de Lachesis . Une 
oppression excessive consideree d’abord comme de l’asthme ne fut 
que passag^rement am^lioree par Arsenic et pas du tout par Ipeca ; 
consideree comme relevant d’une angine de poitrine malgre le 
manque do l’irradiation au bras gauche, ne fut influencee que lege- 
rement par Carlo veg. pendant quelques jours. Depuis quinze jours 
ce malade prend avec succes Tuberculinum 200 d’une fa^on continue. 
Il croit son malade sous l’influencc tabagique. 

Il avait aussi donne Cojfea puis Camphora . 

(*) Publiee pages 2o3 et suivantes du present numero. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


207 


M. Aug. Schepens dit que le tabac produit l’atherome de l'aorte. 

M. Dekeghel signale A >ux vomica comme antidote du tabac ; dans 
le cas signale par M. Vanden Neucker il recommande Cuprum a 
cause de la periodicity. S’il y a atherome il indique Baryta. 

M. Dekeghel relate le cas d’une femme noire dont le sein gauche 
avait et6 enleve deux ans auparavant pour tumeur. Uneglande du 
cdty droft au niveau de Paiselle, de la grosseur d’une noisette, avec 
indurations dans les parties superieures du sein et des petites 
nodosites du cdty gauche, disparut sans laisser la moindre trace, 
sous Pinfluence de Conium G, au bout de huit jours. 

Dans un autre cas semblable apres guerison par Conium , une 
rycidive survenue deux ans apres k l’autre sein et traitee de son 
propre chef par la malade par ce mfeme remede ne fut influencye en 
rien et nycessita Pintervention operatoire. 

M. Sam. Vanden Berghe signale une guerison de cystite par 
Sepia 30, chez une femme enceinte; Padministration prealable de 
Caniharts n’avait produit aucun effet. 

La seance se termine par quelques observations auxquelles a 
donny lieu Pinteressant travail du docteur Bonif. Schmitz sur la 
pelade. 

M. Schmitz dit qu’il emploie sou vent le Natrum cholenium chez les 
bilieux, il se rappelle avoir ainsi arrete une gonorrhee en agissant 
sur l’etat individuel. Quant aux motifs qui ont dydde le choix de 
l’opium, il cite l’indication du remede dans les suites demotions; la 
pelade etant une alteration du systeme nerveux trophique, on 
comprend Pinfluence du moral comme facteur ytiologique. De plus, 
Popium agit plus sur la tete que sur les pieds. 

Il croit que la pelade peut etre traitee par d’autres remedes et n'a 
pas eu la pretention d’en arreter la liste. 

M. Dekeghel signale que Dearborn de New-York cite deux cas 
de guyrison de pelade par Phosphorus , dans 1’uu des cas k la 6 e , dans 
Tautre k la 3 e decimale. Jahr dans Talopecie par chagrins indique : 
Phosph. acid ., Staphys,, Causticnm , Graphites , Ignatia et Lachesis . Dans 
la teigne tonsuvante Dearborn conseille les lavages antiseptiques. 

M. Vanden Neucker dans la liste des remedes de la pelade, 
voudrait voir figurer Sulfur. Il a gueri promptement par ce remede 
une jeune fille de 15 a 1G ans dont la constitution repondait en tous 
points k ce remede. Une rechute fut a nouveau guerie par la meme 
mydication. 

M. Sam. Vanden Berghe a obtenu un succys analogue par 
Sulfur dans un cas de psoriasis. Le cas etait ancien, invetere, presen- 


Digitized by CjOOQle 



208 


Journal belge 


tant a chaquc printemps une exacerbation manifeste. La malade, 
une jeune fille d’une vingtaine d’annees, rousse, leucorrh&que, avait 
le corps entierement couvert dc plaques psoriasiques. Malgre que le 
traitement par Sulfur fut commence juste avant Tepoque de 
l’aggravation habituelle, l’amelioration fut considerable des le debut 
et progressive jusqu’a la guerison complete obtenue en cinq a six 
mois. Sulfur 6 fut admin istre, d’une fa<;on continue, a raison de huit 
globules par jour.Cette guerison se maintient depuis trois ans. 

M. Dekeghel dans le psoriasis recor.rt surtout k Sulfur , Calcutta 
et Nitri acidum . Dans un cas invetere hereditaire, ii emploie pour le 
moment avec avantage Petroleum ; ce malade presentant des gercures, 
il emploie aussi le p6trole en application externe. 

M. Vanden Neucker dans le psoriasis emploie surtout Sulfur et 
Merc.; il croit a la necessite de remonter k la verole des ancetres. 

M. Schmitz ne croit pas a la nature syphilitique du psoriasis, il le 
rattache plutota la goutte, a Tarthritisme. 

M. Dekeghel cite le cas d’une personne ayant eu plusieurs 
poussees de pelade, chaque fois k la suite de chagrins. Pendant sa 
demiere pelade elle fut atteinte de rhumatisme deformant, les 
articulations des doigts et toutes les articulations s’entreprirent 
tandis que sa pelade disparaissait. 


Digitized by'VjOOQlC 


d’homceopathie 


209 


Documents 

EXTRAITS DKS 

Journaux d’Homoeopathie. 

A. — MATIERE MEDICALE. 

Tendances predominant ea, contra!res a one conception exact* et 
a one application scientifiqne de notre matiere medicate, par le 

D r Stearns. 

C’est un fait reconnu que l’habilite clans les prescriptions est tres 
diverse chez les praticiens homoeopathes. Une des causes d’inferiorite 
c’est l’absence d’enthousiasme, resultat d’une conception imparfaite des 
principes fondamentaux de l’homceopathie. Tel chirurgien eminent a 
proclame n’avoir jamais eu de meilleurs succds que par l’emploi des 
medicaments homceopathiques. Le manque de foi en therapeutique a 
consacre chez maint homceopathe cet adage : « Nous trions ce qu’il y a 
de mieux dans toutes les ecoles. » 

Aux pionniers de l’homoeopathie nous devons la reconnaissance offi- 
cielle de notre doctrine. Ils possedaient la matiere medicale et travail- 
laient pour un prmcipe. Une trop gnyide importance est attachee aux 
denominations pathologiques. Les recents travaux de la soci£te d’ocu- 
listisque, d’otologie et de laryngologie ont confirme notamment pour 
Bell ., les donnees des anciens experimentateurs, mais la tendance actuelle 
est de s'arreter aux modifications de tissus produits par le medicament 
plutdt qu'aux symptomes et aux modifications subtiles, ressources par 
excellence des prescriptions homceopathiques. 

Les finesses de la matiere medicale, la minutie dans l'etude des symp- 
t6mes, l’efficacite des doses infinitesimales ne trouvent pas d’echo dans 
les conceptions toutes materielles des autres branches d’etudes medicales. 
Au lieu de se livrer a une etude approfondie de la matiere medicale, la 
majority prefere baser ses prescriptions sur des principes generaux 
plutdt que sur des indications individuelles. A l’instar de beaucoup 
d’allopathes, certains homoeopathes ont recours aux preparations com¬ 
plexes du commerce pliarmaceutique. Le medecin ne peut pas se laisser 
influencer par ses clients; il doit an contraire fa^onner ces derniers 4 
sa guise. 

S’il ne parvient pas a guerir un cas curable, c’est qu’il s’est trompd 
dans le choix du medicament propre. En pared cas le recours a des 
medicaments palliatifs ne saurait se justifier. A l’hopital de Wards 
Island, a New-York, un patient atteint de tuberculose du genou refusait 


Digitized by v^ooQle 



210 


Journal bej.g£ 


de se soumettre a Tamputation du membre. Devant la t6nacit6 du patient 
le chirurgien etudia soigneusement le cas, administra Fluor . ac, 200 et 
obtint la guerison. (North Amer. J. of Horn.). 

ExpcrimcntaliSn do Kali phosphorlcum, par le D r George Royal. 

11 s’agit d’essais faits sur dix-huit ctudiants de Tuniversite d’lowa, 
d’apres le plan adoptc par la Societe d’Ophthalmologie, d’Otologie et de 
Laryngologie pour la reexp6rimentation de Bell. L’auteur entre dans de 
longs details sur la manure de recueillir les syrapt6mes. Ainsi l’experi- 
mentateur ignore s’il a pris la G0 C , la 30, la 6« ou toute autre dilution. 

Un coup d’oeil sur les differents rapports fait constater quo la grande 
majority des sympt6mes se trouvent sous les ent£tes suivants: moral, tfcte, 
yeux, estomac, systeme genito-urinaire. 

Comine modalites generates, il y a amelioration par le repos, apres le 
repas et par la chaleur. aggravation par l’excitation, par la fatigue et par 
l’exercice tant mental que physique. 

Parmi les modalites particulieres, citons : amelioration et aggravation 
par la pression. Ainsi la lancination digue an dessus de Vceil droit est ameliorie 
par une pression et une friction legeres tandis que la douleur occipitalc est 
aggravee par la pression. 

Les symptomes medicamenteux denotent que Kal. pkos. convient aux 
etats aigus comme aux 6tats chroniques; ainsi certaines douleurs ne 
durent qu’une seconde, d’autres persistent nuit et jour. La sensation 
dominante est la prostration se rapportant au cerveau, aux nerfs et aux 
muscles. Les groupes de cymptomes suivants ont subi un contr61e clinique. 

Am^norrhee. Cephalalgie sourde t continue , avec assoupissement. Contrariante 
et hargneuse; pleurs faciles ; agitee au point de ne pouvoir se contenir, 
Kal.phos. 3 x, quatre fois par jour guerit en trois mois. 

Dyspepsie nerveuse. Nausee innnediatement apr^s le repas, avec 
lassitude prononcee. Renvois putrides tant pour le goiit que pour l’odorat. 
Nausee succedant aux renvois. Douleurs rongeantes avec sensation de 
repletion l’apres midi. D’apres Laird, la dyspepsie de Kal. pkos. est d’un 
caractere plus neurasthenique que dans Anacardium et les rechutes dans 
les cas a Anacard. sont dues a des ecarts de regime di£t6tique, tandis que 
pour Kal. phos. elles sont dues a l’excitation ou a la fatigue. 

Epuisement nerveux. Dodge relate le cas d’une mere devenue 
nerveuse et epuisee par l’etat maladif de son enfant. Les indications 
etaient : forte douleur sourde a l’occiput. Assoupissement sans toutefois 
pouvoir rester tranquille. Haleine fetide. Langue chargee d’un enduit brun. 

Etat nerveux suite d’excitation sexuelle. Le D r Nottingham donne 
le syndrome suivant : Excitation sexuelle excessive soit contenue, soit 
satisfaite. Douleur au sacrum. Insomnie. Douleur sourde a l’occiput et 
au dos. Caractere irritable. Grand desespoir. Frequente emission d'une 
urine abondante et phosphatee. 

Flfevre typhoide. Bien des cas ont etc signales comme gueris par 


Digitized by LjOOQLe 



D HOMCEOPATHIE 


211 


Kal. phos. mais les sympt6mes qui le reclamaient ne sont pas ncttement 
Indiques. Dans l’un des cas se retrouvent les symptdmes suivants : 
Confusion des idees pendant quelques jours. Douleur au front d’abord 
aigue et momentanee, ensuite sourde et constante. Haleine fetide. 
Langue chargee d’un enduit brun. Frilosite. Faiblesse, sensation de 
fatigue. Tension du ventre. Selles fetides, molles d’un jaune fonce. 

Kali phos. conviendra surtout aux adultes des deux sexos d’un tempera¬ 
ment nerveux. Les causes occasionnelles sont : Fexcitation, Fexces de 
travail et surtout la fatigue. ( North Amer. J. of Horn.). 

D r Eug. De Keghel. 

B. — TH&RAPEUTIQUE 

Persfoa eortic. ttnctura, cinq gouttes dans un verre d'eau, une 
cuilleree a the trois fois par jour est un excellent remede du vomiHse- 
neit de la grossesse. [Horn. Envoy). 

D r Eug. De Keghel. 

Acidum phosphoricom a 6te employe avec succes contre le dlabete 
insiplde ou il a diminue la quantite et augmente la densite de Furine et 
produit une amelioration de l’etat general. Communication du D r Reuter 
a Fassemblee de la societe des medecins homoeopathes de FAUemagne 
du Nord, a Altona. {Allgemeinc hom. Zeitung , 2mai 1907). 

D r Ern. Nyssens. 

C. - CLINIQUE 

jldenite toberculease, par le D r Steward. 

Des affections cutanees, des maladies du nez, de la bouche et du 
pharynx, la carie dentaire et m6me le traumatisme constituent les causes 
premieres de l’adenite tuberculeuse. Apres avoir insiste sur l’hygiene dans 
cette maladie, (le sejour au grand air ou dans une chambre bien aeree, 
expose au soleil, une nourriture reconfortante) Fauteur recommande une 
medication preventive intra-uterine par l’administration pendant la 
gestation de medicaments comme Sulph. y (maladies cutanees hereditaires), 
Calc. (tendance aux adenites, peau delicate) Merc, (irritation des muqueu- 
ses et des glandes, catarrhes et ulceres a secretion sanieuse), Sil. (abces 
froids, necrose et difformites des os, suppurations dcres, fetides). Comme 
medicaments curatifs il indique : 

Ars. iod. adenite tuberculeuse generalisee, ou abdominale; emaciation, 
diarrhee fetide et grande prostration. 

Baryta carb. imminence de Finfection tuberculeuse, adenoldes; gonfle- 
ment des amygdales, g^ne de la respiration, insomnie, abdomen distendu, 
atrophie des extremites, debilitation physique et mentale. Lorsque 
Finfection s'est etablie, les glandes sont indurees avec peu de tendance a 
la suppuration et peu de douleur. 

Calc . carb. convient a des sujets blonds, gras et mous, transpirant de la 


Digitized by u,ooQle 



212 


Journal belge 


t6te avec froid au tronc et aux extr6mit6s; le patient se plaint peu, est 
endurant; tendance a la suppuration, pus tenu, sans odeur; derangements 
intestinaux; grande spsceptibilite au froid. C’est le medicament par 
excellence de la tuberculose chez l’enfant. 

Graph, presente des eruptions eczemateuses avec fissures et ger^ures 
dans les plis articulaires; secretions fetides; gonflements glandulaires 
mous et indolents. 

Hip. dans l’inflammation glandulaire aigue avec menace de suppuration 
ou suppuration deja etablie ; glandes indurees tres douloureuses. 

Iodium convient a des sujets noirs, emaci£s, maigres, a appfoit vorace; 
gonflement glandulaire general; glandes d’une durete d’i voire. 

Merc, est indique dans les cas aigus avec forte douleur surtout la nuit; 
transpiration sans soulagement; irritation des membranes muqueuses 
avec secretion sanguinolente; temperature eievee. 

Sil. peut etre donne s’il y a secretion profuse, tenue, excoriante, fetide; 
absence de reaction; granulations et trajets fistuleux. 

Sulph. convient a I’enfant a type de vieillard; eruptions indolores 
variees; derangements intestinaux. constipation ou diarrhee; indolence 
mentale et corporelle. (North Amer. J. of Horn.). 

D r Em. De Keghel. 

Sop la theorie da Dlabete sacre, par le D r Windelband, de Berlin. 

L’auteur cite deux cas qui mettent en evidence l’action de la Codeine . 

Un ferblantier, homme sobre et solide, fut pris de troubles gastriques 
avec anorexie complete; sensation de plenitude a l’epigastre, essouffle- 
ment, etc. et une notable perte de ses forces. Mauvais sommeil malgre sa 
grande fatigue; il devint si malade qu’en l’absence de fievre on dut 
chercher la cause de son mal ailleurs que dans Testomac. Les urines 
examinees revel£rent 5 gr. 90 de sucre 0 l0 . 

L’auteur administra Codeinum phosphoric, a 1 °/ 0 4 gouttes quatre fois 
par jour le l® r mai, et le 14 du meme mois constata que le sucre s’etait 
abaisse a 3.70 °/ 0 . et, sous l’effet du medicament continue, en aofit 
a 2,3 °/ 0 , en septembre 1,2 °/ 0 . Le sucre oscilla de 1,025 a 0,70, quantite 
qui persista telle durant des mois, pour revenir au 18 mai suivant 4 1,32. 

L’urine contenant un peu d’albumine, l’auteur donna Uranium nitric. 
2® et 3 e qu’il fit prendre 2 fois par heure jusqu’a 4 gouttes. En meme 
temps que diminuait le sucre l'etat general s’ameiiorait, les forces se 
relevaient, l’appetit redevenait normal, le poids augmentait et recuperait 
les 30 livres perdues, le sommeil revenait, et tout cela sans autre regime 
que Tabstention des aliments fortement acides ou gras, et permettant les 
amylaces, car le sujet n’aime pas la viande et n’a d’appetit que pour les 
legumes. Seul le sucre en nature est interdit. Sans la Codeine le malade 
allait a la mort prochaine. 

L’auteur ne se prononce pas sur l’utilite de la suppression du sucre 
en nature. 


Digitized by 


Google 


d'homceopathie 


213 


II. Une femme a la menopause, examinee deux ans auparavant au 
point de vue du sucre et de l’albumine a cause d'une opacite du cristallin, 
fut a nouveau l’objet d’une recherche, en dec. 1906 a l’occasion d’un 
fibrome avec soif et polyurie. Le 24 dec. elle presentait 3,59 % de 
sucre, sans albumine. On donne Codiin . phosphor, a 1 °/ 0 3 fois par jour 
10 gouttes, et, le 31 dec. l’urine ne contient que 0,84 % de sucre ; le 
Tjanvier 0,7 °/ 0 , le 22 apres un repas d’ceufs et de gateaux 1,76%, le 
5 fevrier 0,7 %, le 25 0,2 %. Le 5 mars elle presentait 0,014 %, le 
26, 0,16 %, le 16 avril 0,46 ° o, le 13 mai 0,15 %. Alors il lui survint a 
Marienbad une nephrite aigue qui, dans une urine sanguinolente ramenait 
le sucre a 0,70 % mais que la Codeine reduisait a 0,07 %. Bien que la 
malade ne put se soustraire a certains abus d’amylaces, des qu’elle prit 
la Codeine , elle vit bientot diminuer la soif et la polyurie. Son myome, 
reste stationnaire quelque temps revenant a la gener, la malade, durant 
une croisiere en mer, prit une preparation, teinture de Secale , 3 fois 
8 gouttes par jour. Ses troubles cristalliniens ont ete notablement 
dimmues par la teinture de Cannabis indica , comme a pu le constater 
Toculiste. 

Ainsi la Codeine a petite dose, a donne des resultats qui rivalisent avec 
ceux du Curare , bien connus. 

Codeine et Curare peuvent, a grosse dose provoquer le diabete; a faible 
dose le diminuer. Les medicaments contre le diabete peuvent agir de 
manures differentes. L’ Uranium nilric. et le Kali bichr. peuvent £tre 
indiqu6slorsque les reins entrenten jeu dans la production de ce symptoine, 
que Talbumine co-existe avec le sucre, qu’une nephrite parenchymateuse 
complique le diabete, que ces deux medicaments a dose toxique ont le 
pouvoir de produire. La Phloridsinc appartient encore a cette categorie 
de rem^des du diabete renal. Un travail des plus interessants sur ce 
sujet, demontrant par des experiences sur les chiens Taction specifique 
du Kali bichr. et de YUran. sur les reins, production de sucre abondante 
a 6te publie en 1905 par le D r Blanck, de Post dam. 

La question de la production renale du diabete est insoluble si Ton 
s’en tient a la seule clinique. Si le sang contient sa quantite normale de 
sucre, il peut ne se produire aucune hyperglvcemie, m£me quand les 
substances hydrocarbonees sont en exces, une glycosuria peut se produire 
sans autre cause qu’un mauvais fonctionnement du rein, sans qu’il y ait 
parallelisme entre ces fonctions mauvaises et les lesions de l’organe. 

. Il y a en outre des cas de diabete non r£naux, dans lesquels on a trouve 
des alterations du rein. On ne peut done admettre comme renaux que les 
cas ou Ton ne trouve aucune autre explication a la glycosurie chez un 
sujet dont le sang ne contient aucun exces de sucre, et quand elle ne peut 
s’expliquer que par Tanatomie pathologique du rein. On ne peut soutenir 
qu’avant la maladie du rein il n’y ait pas eu de sucre dans l’urine que sj 
Ton prouve que, le m^me poison n’ait pas nui a la fonction renale qui 
plus tard a modifie la structure du rein. Ne peut-on pas, comme avec la 


Digitized by CjOOQle 



214 


Journal belge 


Phloridzinc, produire un diabete du rein sans lesion, par des substances 
qui. theoriquement auraient sur 1’organisme la memo action? 

Nous n’avons pas l’experience pratique de ce fait, mais nous connais- 
sons une seric de substances qui sont cn meme temps nocives au rein et 
anienent la glycosurie. 

Qu’un poison produise la glycosurie cn meme temps que la nephrite, 
on n’a pas pour cela de diabete renal. Cela pent resulter d’une suractivite 
du rein, diabete par la Phloridzinc ou d’une plus grande permeabilite 
passive de son filtre pour lc sucre du sang. 

Nous devons faire la distinction entre une glycosurie avec exces de 
sucre dans le sang, oil sans cet exces. 

L’hyperglycemie peut exister sans glycosurie. et une glycosurie avec 
faible elevation de sucre dans le sang peut amener dans le filtre renal un 
6tat qui entrave le passage du sucre. 

La Cantharidine , d’apres les experiences de Richter, donne ce resultat 
sans produire le diabete renal; deux substances autres l’ont produit : le 
Chrome et YUrane. Julius Kossa a prouve que la plupart des combinaisons 
(X'Acide chrcmiqtte, surtout le Kali hichrom. donne a la plupart des animaux 
a sang chaud une glycosurie, tres intense chez le chien. 

Cette action est plus intense par l’introduction hypodermique que par 
la bouche. Le diabete de YAcide chromiquc , appartient au groupe des 
diabetes renaux parce que, comme dans la glycosurie due a la Phloridzinc 
la proportion du sucre dans le sang n’augmente pas quand on empeche 
la secretion de rurine. 

L'auteur resume ensuite 18 experiences, (> faites avec le Kali hichromicum , 
et 12 avec le Kali chromicum , sur de jeunes chiens, d’ou il r^sulte que le 
Kali hichrom. a produit une glycosurie sur l’animal, variant de 0,03 a 
0,55 °/ 0 . Mais la grande toxicity du produit amene sur le parenchyme 
renal de graves et rapides alterations inflammatoires. 

Les auteurs qui ont experimerite le Nitrate (Turane, vers 1889, cher- 
cherent la production du sucre plutot dans le foie que dans les reins, 
attribuant la presence du sucre dans Turine a Faction specifique du 
poison sur la cellule hepatique qui, degeneree ne permet plus les pheno- 
menes de transformation auxquels elle doit presider. — Leconte en 1851 
expliquait par la stase veineuse causee par YUrane dans la petite circu¬ 
lation ct les troubles respiratoires qui l’accompagnent, l’entrave a la 
combustion du sucre organique. — Chittenden et Lambert, et d’autres 
disent que YUrane empechant la sortie de l’oxygene de l’hemoglobine, 
empeche la combustion du sucre. 

Cartier en 1891, met au point la question de la glycosurie par YUrane. 
En 1894, Lepine et Boulud, conclurent, d’experiences sur 12 chiens, que 
la glycosurie ne depend pas, dans l’intoxication uranique d’une hyper- 
glyeemie, mais que YUrane agit comme la Phloridzinc mais a un 
moindre degre. 

Les essais de Windelband porterent sur 6 chiens qui eurent outre de 


Digitized by UjOOQle 



d’homceopathie 


2 ] 5 


Talbumine notable, du sucre en plus grande quantite qu’avec les 
Chromates et Bichromates , jusqu’a 2 °/ 0 dans 3 cas. 

Tous ces resultats demontrent que le foie n’est pas le seul responsable 
de la glycosurie chromique et uranique, car il y a des cas ou la glycosur.e 
ne r6sulte nullement du regime ; cas qui ne permettent pas d’admettre la 
glycosurie purement hepatique. D’autre part ces resultats demontrent 
sprement Taction des reins, sans que nous sachions comment elle s’opere, 
soit par une plus grande permeabilite de Torgane simplement, ou par 
une surproduction du sucre dans le rein. 

En tous cas nous sommes fondes a voir dans la glycosurie chronique 
et uranique un diab&te renal, car, dans cette glande se produit le sucre. 
Est-ce dans le glomerule, ou dans Tepithelium de£ canalicules que reside 
la cause du phenomene, il est tres difficile de le determiner ; des le debut 
de Tinflammation on peut etablir cette distinction, mais dans les stades 
successifs le parenchyme renal est envahi par la nephrite diffuse. 

La glycosurie par le Chrome et YUrane etant prouvee par Texperience, 
glycosurie sans analogie jusqu’ici, nous pouvons la classer comme 
interm6diaire entre celle de la Phloridzinc et celle de la Cantharidine 

» 

ignorant encore si e’est une permeabilite plus grande —de la glande—,ou, 
comme dans la Phloridzine une production active du sucre dans le rein 
qui la cause. (Zeitschrift des herL Vereines homoop. Aerzte nov . 1907). 

Dr M. Picard. 


Digitized by CjOOQle 



Journal belge 


21(5 


Revue Bibliographique. 

A. — OUVRAGES. 

Carla aberfa ao povo, kttre ouverte an peupie , par le D r Olyntho 
Dantas, Santos ( Dresil) WOO. 

L’homoeopath.e est generalement pea connue des gens du peupie et 
m£me des lettr£s. Beaucoup d’cntre eux n’en ont qu'une idee vague ou 
erronee, et pr£ferent recourir a l’ancien systeme de traitement. La lettre 
ouverte du D r Dantas a pour but d'eclairer leur intelligence et de faire 
apprecier les immenses avantages de 1 homoeopathic. 

Pour cela il explique d’abord ce qu’on entend par maladie et de quelle 
maniere la nature procede pour amener la guerison naturelle. II expose 
ensuite les deux systemes de traitement, l’action des medicaments, et 
termineenfaisant ressortir la superiority de la medication homoeopathique. 

Carta alerta aopovo forme le complement de la petite brochure Allopathia e 
Homoeopathta que nous avons analysee dans le num£ro precedent de ce 
journal. 

En publiant ces deux brochures, le D r Dantas a rendu un immense 
service a la cause homoeopathique, car notre doctrine n’a pas de plus 
grands ennemis que l’ignorance et les prejuges. 

D r Lambreghts. 

IIorioff* homoeopath I seller llausarzf, 21 e edition completement 
refondue par Richard Haehl (dr mid. homceop .). Stuttgart, Fr. From- 
mann’s Verslag, 1908. 

Quand Hering, l’introducteur de Thomoeopathie aux Etats-Unis d y Amy- 
rique publia la premiere edition de son excellent livre de medecine 
homoeopathique domestique, son intention etait de donner aux gens du 
monde, aux m^res de famille intelligentes, a toutes les personnes appel^es 
a donner des soins aux malades, un guide, leur permettant de choisir et 
d’administrer les premiers medicaments homoeopathiques inoffensifs en 
attendant Farrivee du medecin. Haehl en publiant son adaptation 
moderne de cet excellent traits a conserve la m^me tendance. 

L’edition de 1908 cst un beau volume relie, de 432 pages, rempli de 
bons conseils. Le traitement homoeopathique d’un grand nombre 
d’affections y jouc un role preponderant. 

Toutcfois une large place est reserves a l’etude des causes des maladies, 
non pas des causes immediates, mais a l’examen des habitudes anti- 
hygieniques, de Falimentation peu rationnelle, des faits qui engendrent 
les predispositions et qui pourraient £tre evites. Le livre constitue done 
a la fois un bon moyen de vulgarisation des notions d’hygiyne et un 
precieux traite de therapeutique homoeopathique. 

Le livre a ete enrichi, dans sa nouvelle edition, de plusieurs ajoutes. 


Digitized by CjOOQle 


d’homceopathie 


217 


A la premiere partie M. Haehl a intercale un chapitre intitule « Premiers 
soins a donner en cas de malaxes subites et d’accidents. » A la deuxieme 
partie il a ajoute des passages importants aux chapitres traitant du 
rachitisme, de l’albuminurie. du rhumatisme chronique, de la meningite 
cerebro-spinale, de la phtisie pulmonaire, des maladies infectieuses. 

D r Ern. Nyssens. 

If hat lo do for the stomach (ce qu’il faut faire pour l’cstomac). — 
Un arrangement methodique des sympt6mes les plus importants des etats 
pathologiques de l’estomac et le remede approprie a la guerison dc ces 
symptdmespar G. E. Dienst, Ph. D., M. D., professeur au Hering medi¬ 
cal college, Chicago, auteur de « What to do for the Head », 202 pages, 
in-12°, Philadelphia. Boericke et Tafel 1907, prix reliure percaline 1 dollar. 

Lcs sympt6mes des etats pathologiques de 1‘estomac sont successive- 
ment passes en revue par ordre alphabetique ; les remedes appropries 
sont esquisses d’une fa^on concise et claire et sont etudies d’une fa^on 
comparative et differentielle. Le but que s’est propose l'auteur est de 
permeltre au praticien affaire de trouver aiseinent le remede approprie. 
La lecture de ce petit repertoire inspirera a tous ceux qui en prendront 
connaissance le desir de voir publier prochainement d’autres repertoires 
du m£me genre. 

EiC trlomphe de rilomoeopalhle, par le D r Flasschcen de la faculte 
de medecine de Paris. Ouvrage de 490 pages in-8°, Paris, 1908, librairie 
generate, L. Sauvaitre, 72, Boulevard Hausmann. Prix : cinq francs. 

A diverses reprises en 1898 puis en mai 1904, le D r Flasschcen a 
demande au doyen de la faculte de medecine de Paris, rautorisation de 
donner un cours libre d’Homoeopathie. Les lecteurs du journal Beige 
d’Homceopathie ont eu connaissance de ces demandes et des refus 
opposes par la faculte. 

Le but que se propose notre confrere dans sa presente publication est 
de demontrer la necessite d’instituer en France un cours officiel 
d’Homceopathie. 

Les aveux des medecins fran^ais et etrangers sur rimpuissance de la 
medecine allopathique, l’anarchie et le nihilisme allopathique suffiraient 
a legitimer pareille demande; l’application consciente on inconsciente 
(depuis les temps les plus recules) de la loi de similitude, la precision que 
donna Hahnemann a la medecine par l’experimentation des medicaments 
sur rhomme sain, l’emploi fait par les allopathes de doses attenuees 
meme imponderables, les procedes homoeopathiques .de Pasteur et de 
ses adeptes (serotherapy et isopathie', la reconnaissance publique de la 
verite de nos principes par nombre de professeurs de l’ecole officielle, 
les statistiques comparatives tant en Europe qu’en Amerique, l’enseigne- 
ment de l’Homoeopathie a l’etranger, font que la creation d’une chaire 
d’Homoeopathie s’impose comme une mesure urgente de progres, 
d’humanite et de justice. 


Digitized by CjOOQle 



218 


Journal belge 


Une centainc tie pages sont consacrees a Tetude de la force vitale, 
afin tic justificr les idccs vitalistes et animistes de Hahnemann. La 
preuve de l’existenrc du fluidc vital a ete fournic par quntre genres de 
phenoinenes : 1° les experiences subjectives faites a l’aide de sensitifs 
plonges dans l’hypnosc (sommeil provoque': 2° la photographic; 3° les 
appareils appeles magnetometres ou biometres; 4° les phenomenes de 
magnetlsmc vital. L’auteur a tente ainsi la justification de la conception 
hahnemannienne jusque dans les hypotheses auxquelles s’etait livre 
le fondatcur de rhomoeopathie a propos du dynamisme. 

La partie positive, essentielle de l’ceuvre hahnemannienne. celle qui 
est acceptec par la totalite des homoeopathes e’est-a-dire l’experimenta- 
tion pure comine base, la loi de similitude comme loi d’indication, 
l’attenuation des doses comme corollaire de cette loi, nous semble 
largement suffisantc pour legitimer « le triomphe de rHomceopathie ». 

D r Sam. Vanden Berghe. 

B. - JOURNAUX. 

Nous avons reru : Hd Ilonmopatliisch Maandblad , octobre, r.ovembre. — 
The North American Journal of Homoeopathy , octobre, novembre. — The 
Homeopathic World , octobre, novembre, decembre. — The Homoeopathic 
Envoy , octobre, novembre. — Leipziger pop. Zeitschrift fur Homoop., nov., 
dec. — Zeitschrift des her!. Vereincs homoop. Acrzte , nov. — Algemeine 
homaopathische Zeitung , mai, novembre. — IJomaropalhische Monatsblaetter , 
mai, novembre. — Atntaes de Medecitta Honnvopathica de Rio de Janeiro , mai, 
juin. — Brazil Homaopathico , mai, juin ? juillct. — Boldin del Hospital Ho- 
maeopata de Barcelona , avril, mai, juin. — Revista de Medecitta pura de 
Barcelona, juillct, nout, septembre. — La Homeopatia de Mexico , juillet. — 
Medical Century , octobre, novembre. — The Chironian , aoCit, septembre. — 
La Revue Homa'opathiquc frau^aise, octobre. — Le propagateur del’ Homoeopathic, 
octobie, novembre. 

Tlie Homeopathic World. 

— Decembre. 

Le t£molgnage du Burford devent la Commission royale d'en- 
quete sur la Vivisection. — L*enqu£te fut conduite par lc President, le 
Vicomtc Selby. Sur l’interrogatoire du president, le D r Burford y declara 
quo les experimentations des medicaments faites par les homoeopathes se 
font sur des sujets sains de l’espece Jntmaine capables de signaler les 
symptomes subjectifs et mentaux alors (pic les experimentations sur les 
animaux ne sauraient reveler que des symptomes objcctifs. Le D r Burford 
entre dans de longs details sur la genese de nos pathogenesies. 
II remit a la Commission un cxemplairc de rexperimentation r^cente 
de Colchicum faite sous les auspices de rHomoeopathic Association 
ainsi que le volume comprenant la reexperimentation de Bell, faite 
dans ces derniers temps en Amerique. 11 signale de nombreux medica- 


Digitized by 


Google 



d’homceopathik 


219 


ments employes d’abord par les homoeopathes et dont les ^llopathes 
ont fait des applications d’apres les indications signalees par les 
homoeopathes, tels : Nitroglycerine, Crotatus , Lachesis , Naja, Attr., Sep., 
Kal. bichrom., Apis, Cad., Rhus toxic., Calc, stiiph. et Ur an. nitric. Le travail 
du D r Cushny sur la Digitale, s’ii a augmente la somme de nos connais- 
sances sur ce medicament, notainment a des points de vue acadeiniqu:s 
n’a cependant ajoute aucune nouvelle indication sur les vertus medica- 
menteuses de la Digitale telles qu’elles ont etc consignees dans la 
pathogenesie de ce medicament faite au temps de Hahnemann. 

Comme le fait remarquer le D r Clarke, cette deposition du D r Burford 
devant la Commission royale de vivisection produit l’homoeopathie devant 
le public comme un grand factcur de civilisation. La methode d’experi- 
mentation des medicaments au moyen de la vivisection met les sujets 
dans des conditions anormales alterant profondement leur 6tat pliysio- 
logique. 

Seule la methode d’experimentation des medicaments introduite par 
Hahnemann est vraiment scientifique tout autant qu’humanitaire. Rien 
d’etonnant que les homoeopathes viennent grossir le nombre des antivi- 
visectionnistes. Le genie de Hahnemann et l’energie des adherents de sa 
doctrine par leur travail tout de civilisation et de spiritualisation auront 
puissamment contribue a dissiper les horreurs de la table de vivisection^ 

Tlic North American Journal of Homoeopathy. 

Heures de Tadmlnistration du medicament. — Hahnemann conseille 
de donner Nux vom. quelques heures avant le coucher. En cas d’urgence 
Nux vom. peut 6tre administre le matin a jeun chez des personn^s 
tres sensibles. A reflet d’eviter une aggravation il convient de ne 
pas donner ce medicament immediatement apres le repas comme aussi 
de ne pas se livrer a des fatigues intellectuelles aussitot apres avoir 
pris ce medicament : Bry., Poe/pph., Eupai., Natr. mur., Stiiph. et d’autres 
encore presentent une aggravation matinale franche; aussi ces remedes 
seront-ils donnes de preference le soir. Par contre, Puls., Lyc ., Phos., 
Rhus et d’autres presentant une aggravation vesperale seront donnas 
plutot le matin. L’heurc d'aggravation de Lack, est le midi; cellc d 'Ars., 
de midi a deux heures. Dans lps affections aigues comme dans les affec¬ 
tions chroniques ces medicaments seront donnes de preference quelques 
heures avant le moment de leur aggravation. Kal. carb. et Tubcrculinum 
>ont comme Nux vom. et Sulph. leur aggravation de bon matin; il convient 
done de les donner le soir avant de se mettre au lit. 

D r Eug. De Keghel. 

Annaes d© mcdccina liomtropalhica dc Itlo de Janeiro ( Brcsil ). 

— Mai. 

Danger du plomb, par le D r Marques de Oliveira. 

L’auteur fut appelc chez un malade atteint de violentes coliques dans 


Digitized by UjOOQle 



220 


Journal belge 


la region ombilicale aveo vomissements ct crampes dans les mollcts. 
Plumb., administr6 a I'intericur, produisit une aggravation des sympt6mes. 

En rechcrchant la cause du mal, on decouvrit dans la conduite d’eau 
dont so servait le malade, une poudrc blanche qui 6tait de l'oxyde de 
plomb. Lescrampcs ct les vomissements cessercnt sous l'influence de 
Veralr. alb. 

Un symptome caracteristique, par le D r Theodoro Gomes. 

Un coiffeur etait atteint d’une affection mentale qui avait r£sist£ k tous 
les remedes. Cominc il presentait une langue dont les bords conservaient 
l’impression des dents, Mcratr. fut donne sur le conseil du D r Murtinho, 
et guerit rapidement le malade. Chelidonium, Podophyllum et Rhus poss^dent 
6galemcnt ce symptome caracteristique de la langue, mais il est surtout 
prononce dans Mcrcur. 

— Juin. 

Polygonum dans les hdmorrhoides, par le D r Nilo Cairo. 

Ce medicament est tres utile, d’apres le D r Murtinho, dans les 
homorihoules douloureuses avec saignements abondants. L’auteur cite un 
cas ou raffection avait resist e a MillefolCollin son.. Aloes , Nux, Sepia , 
Phosphorus, lycopod. , etc., et oil Polygonum hydropiper 3 x, une goutte toutes 
les 2 heures, fit disparattre, coinme par enchantement, hdmorrholdes, 
douleurs et hemorrhngies. 

Une caracteristique, par le D r Dias da Cruz. 

Un enfant etait atteint d’une dipliterie tres grave, et Mere, cyanat 
a lmiuistre pendant quelques jours, .n'avait donne que peu de resultat. 

Le D r Dias remarqua que l’enfant se mettait constaminent le doigt 
d ;ns le nez, symptdme caracteristique de Arum triphyllum. Il administra 
aussitot ce medicament; la guerison fut rapide. 

Eczema du scrotum, par le D r M a roues de Oliveira. 

11 s’agit d’un cas ties opiniatre d’eczema s’etendant du scrotum vers les 
cuisses. Un grand nombre de topiques avaient etc appliqu6s en vain, 
le malade fut gueri par Croton liglium administre a l’interieur. Ce medi¬ 
cament possede coinme symptome caracteristique : Douleurs insuppor- 
tablcs au moindre contact et empdehant le malade de sc gratter. 

Uroiil liomu»op«lhieo. 

— Mai. 

Alumina; ses symptom 2 s caract^ristlques dans la c6phalalgle v 

par le D r Tiikodoro Gomes. 

Alumina presente coniine symptomes caracteristiqucs : douleurs lanci- 
nantes dans la tete et la nuque, augmentant en se couchant au lit, et 
ccssant le matin en sc levant. L’auteur rapporte le cas d’un jeune homrae 
de 25 ans chez qui il avait observe exactemcnt ce sympt6me. La cephalal¬ 
gia disparut rapidement sous l'influence de Alumina 6, 5 gouttes dans 
120 grammes d’eau, 1 cuilleree toutes les 2 heures. 


Digitized by 


Google 



d’homceopathie 


221 


— Juin. 

Ecizma chronlque, par le D r Hurtinho. 

Gu^rison d’un cas d'eccema chronique par Graphites. Les symptomes 
qui avaient determine le choix de ce medicament etaient : crevasses de 
la peau, et viscosite de la secretion morbide. 

Ophthalmic des nouveaux-nls, par le D r Marques de Oliveira. 

L'auteur donne une description detaillee de cette affection et de ses 
causes. Comme traitement pr6ventif, il est partisan du procede de Crede 
qui consiste a instiller dans les yeux de tous les nouveaux-u6s une goutte 
d’une solution de nitrate d’argent 1 p. c. Cette methode reduit dans une 
proportion considerable le nombre de cas d’opthalmies des nouveaux-nes. 
Comme medicaments internes, iirecommande Aconite Argent, nit. Arsen., 
Calc . carb.j Euphras., Hepar sulph.. Merc, corros ., Nitri acid., Pulsatil ., 
Rhus tox ., Sulphur et Syphilinum , d’apr^s les symptomes. 

— Juillet. 

Un prppagateur de i’homoeopathie. Biographic du Dr Mure, par le 

D r Dias da Cruz. 

Le D r Mure fut un des plus ardents propagateurs- de la doctrine 
d’Hahnemann. C’etait un comme^ant franfais, natif de Lyon. Comme 
il etait atteint de tuberculose avancee, il fut soigne par le D r Desguipi, 
medecin homoeopathe, qui reussit a le guerir completement. Cette cure 
provoqua chez le D r Mure un grand enthousiasme pour la nouvelle 
doctrine. Il etudia la medecine a l’universite de Montpellier et conquit 
son dipl6me de m6decin en 1832. Il s’etablit ensuite a Palerme, puis a 
Malte, a Paris, a Rio de Janeiro, etc. Dans toutes ces localites, il fonda 
des journaux, des societes et des dispensaires homoeopathiqueo, et fit un 
grand nombre d’adeptes parmi les medecins. Son plus beau title de gloire 
fut la publication des Pathogeuesies hresiliennes , ouvrage remarquable et 
tres apprecie encore aujourd’hui. 

Avantages de la methode homcBOpathlque, par le D r Theodoro 
Gomes. 

Il arrive souvent que le medecin rencontre dans sa clientele des £tats 
morbides diffus d'une classification difficile, ou bien un symptdme isold 
qui n’appartient a aucune affection connue. Le m6decin homoeopathe 
ne sera jamais embarrasse, car il prescrira le medicament d^pres les 
phenom^nes observes. 

Ainsi rautcur rapporte le cas d’un enfant dc 5 ans, qui chaque nuit 
pendant son sommeil, avait une selle involontaire, legerement diarrhelqtie. 
Pour le reste, il etait en parfaite santc. Le l) r Gomes administra Arnica 
qui dans sa pathogenesie contient: Evacuation involontaire de matieres fecales 
pendant le sommeil . Ce medicament amena une guerison complete au bout 
de quelques jours. 

Boletln del hospital homeopata de Barcelona. 

Avril, mai et juin. 

Diarchies Infantlles, par le D r Homedks. 


Digitized by Google 



222 


Journal delge 


Excellent travail. L’auteur s'etend longuement sur le r6gime a instituer 
chez les enfants atteints de diarrhec. II donne ensuite les indications 
speciales et comparatives d’un g’.- nd nombrc de medicaments homceopa- 
thiques tcls que ChamomilPodophyl., Antimon. crud., Calc. phes., acet., et 
Carb., Rheum, Argent, nit., Ferritin, .1 is::.ic., Oleander, Nairum muriat., 
Veratr. alb., etc., etc. 

Statistique: Pendant lc premier semestre de bann£c 1007, 103 malades 
ont ete en traitement a bhopital hon.av.pathique de Barcelone ; il y a eu 
66 guerisons, 7 deeds et 30 malades sont rcstes cn traitement. 

Au dispensaire annexe a cet hopital, leu medccins homceopathes ont 
deli vie 7,8 55 prescriptions gratuites. 

Ilcvisfa do llodioina para do l&areclona. 

— Juillet, Aout et Septembre. 

Conferences pharmaco-dynamiques, par le D r Foknias. 

Pathogenesie detaillee et indications de Bryonia. 

Brulures, par le D r Comet et Pinart. 

Dans les brulures au l er degre (rougeur de la peau, tumefaction, 
douleurs, et formation de quolques vesiculcs qui se sechent rapidement) : 
Urlica urens teinture mere, dilue a parties egales avec l’eau bouillie, en 
application locale, et pansement avec dc l’ouate hvdrophile. A l’inteiieur, 
le mdme medicament a la 6 me dilution, 3 globules toutes les 2 heures. 

Brulures au 2 C degre (form; tion d’ampoules et de phlyctenes remplies 
de serosite, et vives douleurs) : Cautharis 1/100 dilue a parties egales avec 
de l’eau bouillie, et pansement avec de l’ouate hvdrophile, deux applica¬ 
tions par jour. Meme medicament a la 6 me dilution interieurement, 
3 globules toutes les 2 heures. 

Briilures au 3 m; degrj (lesions dans les couches profondes, avee 
esscharrcs, suppuration et douleurs ties intenses, symptoines generaux 
tels que fievre, pouls faible, langue chargee, adynainie et prostration, 
vomissements et diarrhee) : Ettphorbium 1/100 dil., dilue a parties egales 
avec de beau bouillie. Les applications doivent et.e faites deux fois par 
jour, et les parties malades recoilvertes de ouatc hvdrophile. Interieure- 
m^nt le meme medicament a la 6 mc dilution. Si les phenomenes generaux 
ne s’ameliorent pas; alterner liuphcrbium 6 avec Arsen, alb. 6. 

En cas de suppuration : Hcpav 6 et Arsen, alb. 6 alternes, puis Silicon 
3 me tritur. 

Brulures au 4 mc degre. (Escharres noiratres avec durete et insensibilite 
dc la peau, laissant cn sc desagregcant des foyers de suppuration profonds 
qui en sc cicatrisant, determinent des depressions et des deformations. 
Monies phenomenes generaux que precedemment et surtout diarrhees 
profuses) : Arsen, alb. (> ct Lachesis 6 alternes. Localement, applications 
de Myristica 1/100 dil. 3 paities d’eau bouillie pour une partie du 
medicament. 


Digitized by VjOOQle 




d’homceopathie 


223 


Observations cliniques, par le D r Comet. 

Cardiopathic guerie par Iberis amara. Un jeune homme de 28 ans, 
souffrait de violentes palpitations de coeur avec oppression considerable 
et impossibility de se tcnir dans la position horizontale; pouls faible et 
intermittent. Iberis 3, 10 gouttes dans 20 cuillerees d eau, fit disparaltre 
rapidement tous ces sympt6mes. 

La homeopalla de Mexico. 

— Juillel. 

Achyrantes calea, par le D r de Legarreta. 

Pathogen£sie de ce medicament qui a ete surtout employe avec succds 
dans la fievre typholde. 

Pulsatilla comme remade prophylactlque contre radhdrence du 
placenta, par le D r Arriaga. 

Chez les femmes qui, dans leurs accouchements anterieurs ont eu une 
adherence du placenta, l’auteiir administre journellement des le 6™® mois 
8 globules de Puisat (3. De cette fa£on il a pu eviter le retour de cet 
accident. II cite plusieurs cas a 1'appui. 

Dr Lambregiits. 

Allptemcinc homceopallilwchc Zelllng. 

— Juin 1907, 

Mdtaux colloTdaux, par le D r Schlegel. 

Si les attenuations homceopathiques des metaux d’apres la methode 
hahnemannienne ont donne de bons resultats, il est a supposer qu’on, 
pourra obtenir des effets favorables des triturations ou dilutions des 
metaux a l’etat colloidal. Le D r Schlegel a fait usage de ces preparations 
et rapporte une serie de cas ou il n’a eu qu’a se louer de leur emploi. 

J° Un cas de nearasthenie chez une femme de 35 ans a etc profonde- 
ment modifie par Tadministration de Attrum cclloidcle 8 e dil. 3 gouttes 
deux fois par jour. 

2° Un enfant de 5 ans atteint d’une uervocite excessive et d’une dys- 
pepsie nerveuse est gueri par le memo remede. 

3° Une femme dgee de 08 ans, souffrant de gastralgies se trouve guerie 
ties rapidement apres une dose de Cuprum colloidaU 8 C dilution. 

4° Une homme, 41 ans, sujet au petit mal est gueri par Argentum 
colloidale 8 e dil. 3 gouttes 2 fois par jour. 

5° Hydrargyrium colloidale , 5® dilution decimale, a ete employe contre 
des symptomes syphilitiques. 

6° Une odontalgie cede a Attrum colloidale 3® dil. 

7° Dans un cas d’epilepsie grave, les acces ont ete plus espaces et 
moins violents a la suite de Tadministration de Aurtim colloidale . 

Ces nouvelles preparations meritent done notre attention. 

— Juin 1907. 

Les substances radioactives et leur signification en thdrapeutique, 

par le professeur D r W. Markwald, de Berlin. 


Digitized by CjOOQle 



224 


Journal belge 


— A out 1 ( J07. 

Deux cas de gangrene grave, gudrls par le traltement homceopa- 
thlque, par le D r M. J. Kranz-Biscii, de Wiesbaden. 

Comme le litre Tindique, ret article ne constitue que la relation de 
deux cas cliniques, 

1° Une femme de 76 ans est atteinte d’erysipdle. Bient6t il se montre 
de Toedeme a la cuisse et cn suite in processus de gangrene. Lachesis> 
puis China son! les remedes internes qui ont amene la guerison. 

2° Lc deuxieme cas est celui d’une gangrere du pied ch z un diabetique. 
L’ainpulation etait deja decidec cn principc, lorsque Lachesis , puis Arsen, 
album, amenerent une grande amelioration bientot suivie de guerison. 

De ma pratique. — Rhumatlsme articulaire aigu, par le D r G. 
SlKFFERT. 

Relation d’un cas de rhumatisme articulaire survenu chez une fillette 
de 12 ans. Au moment dc Tascension jusqu’a 39°,8 de la temperature et 
cn presence d’un souffle svstolique, l’auteur n’a pas hesite a placer une 
vessie de glace a la region precordiale et a administrer du salicylate de 
soude a dose massive (1 gr. 50 centigr. dans 125 grammes d'eau, une 
cuilleree a soupe chaque heurc). Ensuite il a prescrit Bryonia 3, Pulsa¬ 
tilla 3, Rurnex crispus 3. 

Chlorure de sodium. Extrait dcs conferences sur Taction et Temploi 
des mati&res in^dicinales inorganiques, par le professeur D r Hugo 
Schulz, de Greifswald, 

Resume bien fait de cet important ouvrage qui bien qu’emanart d’un 
professeur d*universit£ a bcaucoup de rapports avec l’homceopathie. 

— Ociobrc. 

La fi&vre paluddenne chez les enfants, par lc D r Sif.ffert. 

On doit distinguer quatre formes de cette maladie : 

1° Paludisme aigu, avec type comateux convulsif ou algide; 2° Palu- 
disme chronique et cachexie; 3° Paludisme larve; 4° Paludisme com* 
plique. 

Quelques cas de pneumonle suite de l'influenza, par le D r A. 

Stiegele. 

Ce travail a ete presente a Tassemblee des medecins homoeopathes a 
Baden-Baden. L’autcur rapporte des cas observes ou revolution de la 
maladie a ete anormale. 

Les remedes employes dans les differents cas sont : Bryon ., Vcralrum 
viride , Phosphor ., Kali chloral, phos ., lpeca. 

D r Ern. Nyssens. 

Ilevuc homoeopath!que francaisc. 

— Ociobrc 1007. 

Artdrio-sclerose et aortite chronique, par le D r P. Jousset (extrait dc 
VArt Medical). 


Digitized by 


Google 




d'homgbopathie 


225 


La prophylaxle de la tuberculosa, par le D r Pierre Jousset. 

L’auteur estime que la tuberculose est une maladie transmissible de 
Thomme ou de I’animal malade a 1’homme sain dans un nombre infime 
de cas bien determines, la multiplication de la tuberculose devant etre 
imputee a l’heredite pour la plus grande partie de cas. La prophylaxie 
de la tuberculose hereditaire consistc a soustiaire le sujet aux circon- 
stances adjuvantes qui transformed une tuberculose latente en tuber¬ 
culose en activite. Les principals seraient : l’absence de lumiere, 
l’alcoolisme, ^alimentation. 

Medical Century. 

— Octobre 1907. 

Sulphur, par A. Leight Monroe, M. D. Miami, Fla. Importante etude 
de matiere medicale. 

Le remade indique dans Tasthme, par Amanda Df.cker-Holcombe 
M. D., MT. Pleasant, Mich. 

L’asthme est aussi curable que n’importe quelle autre maladie mais on 
doit s’abstenir des palliatifs (injections de morphine, emetiques et 
inhalations. 

La gu^rison de cette maladie s'obtiendra en recherchant avec soin le 
remede couvrant l’ensemble des symptomes. 

A l’appui de cette maniere de voir l’auteur cite de nombreuses guerisons 
par Lachesis , Tuberculinum, Arsenicum , Phosphorus , Psorinum , Nafrum muria - 
ticum, Pulsatilla , Nux vomica, Nairum ±ulfuricum , Kali carbonicum , Kali 
bichromicum. 

Le propagateur de I’Homoeopathle. 

— 31 JuiUet 1907. 

Hahnemann ju g6 par un contemporaln, Isidore Bourdon, membre de 
TAcademie de M6decine. Extrait du livre de Isidore Bourdon « Illustres 
medccins et naturalistes des temps modernes » (Paris 1844). 

L’exposition des id6es de Hahnemann faite par Bourdon, sauf des 
interpretations erronees, est au fond assez exacte et pourrait servir a 
tous les m£decins dhntroduction a l’homceopathie. 

L 9 opportunltd des hautes dilutions, par les Dr H. Grorichard, de 
Dole et H. Duprat, de Geneve. 

Plaidoyer fort interessant et tres concluant en faveur des hautes 
dilutions. De Fensemble des faits exposes et des opinions cities, il resulte 
que e’est aux cas ou 1-appropriation du medicament est parfaitement 
definie que conviennent les hautes dilutions. Un fait digne d’etre note 
e’est que Tusage dc ces dilutions est plus habituellement l’aboutlssant 
de la pratique des medecins homoeopathes qui, au debut de leur carriere 
recourent aux dilutions basses et moyennes, et que les faits de.leur 
experience sans cesse grandissante poussent a attenuer de plus cn plus 


Digitized by tjOOQle 



226 


Journal belgb 


la dose. Cest aussi chez ces haut-dilutionistes que le souci de la 
similitude parfaite est pousse le plus loin. 

Le D r Duprat cite deux cas d’aggravation medicamenteuse, dans Tun 
des cas par Bryonia 200, dans l’autre par Sulfur 1000. Dans les deux cas, 
la repetition des malaises, a deux reprises diflerentes, apr£s chaque 
administration du medicament, prouve d’une maniere certaine que les 
troubles se sont developpes sous son influence et qu’une attenuation, 
pouss6e ties loin, ne detruit pas la force medicamenteuse. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Miscellanies 


Progris de rHomoeopathie aux Etats-Unis d’Amlrique. — Un 

nouveau journal The Iowa Homeopathic Journal vient de parultre. Ce sera 
l’organe official de la societe de 1’Etat d’lowa. 

A la siance du 9 octobre dernier vingt-deux nouveaux membres furent 
admis a la societe medicale homoeopathique du Massachusett. 

A l’h6pital homoeopathique de Pittsburg 12,322 patients ont 6ti traitis 
l’annie derniire. Un nouvel hopital y est en voie de construction. II est 
aminage f>our l’admission de 250 malades et codtera environ un million 
de dollars. 

Le Massachusetts homoeopathic hospital subit en ce moment de tris 
notables reconstructions. Un terrain d’une etendue de sept ares a ite 
achete pour l’idification d’une section pour maladies contagieuses. (Norik 
Atner. J. of Horn .). 

D r Eug. De Keghel. 


Le D r Jules Gallavardin de Lyon publie dans le numiro de juillet de 
son tris interessant journal Le Profagateur de VHomoeopathic, l’exemple 
suivant d’Homceopathie involontaire : 

« La thyroldlne, suivant les doses, est capable de produlre ce 
qu'elle est capable de faire disparaltre, par les D” Leopold Levi et 
H. de Rothschild. 

Ce titre n’est pas celui que les auteurs precites ont donne a une commu¬ 
nication qu’ils ont faite a la Societe medicale des H6pitaux de Paris 
(seance du 5 juillet i907), mais il est la conclusion textuelle et soulignee du 
traitement efficace par la thyroldine de deux malades dont les symptomes 
ressemblaient a ceux que piovoque l’empoisonnement, ou, pour mieux 
dire, Tintolerance de l’organisme vis-a-vis de cette substance. Comme le 
disent ces auteurs, la thyroldine, prise en exc£s comme aliment « peut 


Digitized by CjOOQle 


D HOMCEOPATHIE 


227 


provoquer des palpitations, de l’angoisse, du tremblement, des transpira¬ 
tions >», et c’est justement cette substance qui, administree a petite dose, 
c’est-a-dire comme medicament (0 gr. (‘25 milligr. d’extrait total de thyrolde 
ou 0 gr. 125 milligr. de glande fralche par jour) a pu guerir les symptomes 
nerveux, les palpitations, l’angoisse, lc tremblement et les transpirations 
chez une malade agee de 55 ans qui ressenlait ces divers symptomes 
depuis l’&ge de 40 ans, c’est-a-dire depuis 15 ans. Des le second jour du 
traitement, l’amelioration etait deja considerable, et clle fut progressive 
pendant 4 mois de traitement. 

Si apr6s la phrase servant de titre a ce compte rendu, les auteurs 
avaient dit a leurs auditeurs. medecins des hopitaux de Paris, qu’ils leurs 
pr£sentaient un e*'einple de traitement homccopalhiqiu y ils auraient bien 
da vantage, par ce mot, retenu leur attention : un tel exemple leur signalait, 
en effet, une application typique de la loi de similitude (similia similibus 
curentur). 

Le second malade traite presentait a pen pres les inthnes symptdmes. 
Amelioration de l’ensemble des symptomes des les premiers jours du 
traitement, cependant un des sympt6mes s’est plutot aggrave, le malade 
eprouva des palpitations carcliaques plus frequentes. Ceci s’explique 
aisement, car le malade prenait une plus grande quantite de thyroldine 
(dose 0 gr. 025 milligr., un jour une dose, un jour deux doses). Puis le 
malade, sans doute de sa propre autorite lies medecins ne disent pas que 
c’est sur leur conseil), prend deux et meme trois doses par jour; il ressent 
alors davantage les battements de coeur, devient plus excite, et ces 
symptdmes d’aggravation disparaissent des qu’il diminue le nombre des 
doses, l’amelioration suit alors sa marche progressive. 

Les phenom&nes d’aggravation n’ont pas manque d’eveiller l’attention 
des D rs Leopold Levi et H. de Rothschild, ces derniers en seront moins 
etonn£s quand ils auront lu ce que les medecins homceopathes ont 6crit 
sur Vaggravation homaopathique. 

Le r6sultat du traitement a ete heureux, et en recherchant si e’est bien 
a la thyroldine ordonnee qu’on doit attribuer ce resultat, les auteurs se 
posent cette objection : « Est-ce par suggestion? Nous ne le croyons pas, 
repondent-ils. II serait surprenant que le malade eut mis treize ans pour 
subir une suggestion, alors qu’il a vu une vingtaine de medecins avant 
nous et que nous n’avons point agi dans ce sens. L’amelioration n’a 
d’ailleurs pas ete instantanee, elle a, au contraire, ete progressive. » D’ac- 
cord, mais les homceopathes sauront emprunter cet argument quand on 
leur dira que leurs guerisons sont dues a la suggestion. 

En resume, quand Gauthier de Charolles, Ewald, Bruns, Voisin, 
Owen, Variot, Mossk, Leopold Levi et H. de Rothschild donnent de la 
thyroldine dans 1'hyperthyroldie ou dans certains cas de maladie de 
Basedow, ils font de Vhomoeopathic quoiqu'ils ne le disent pas, mais pour 
obtenir une amelioration, ils sont obliges d’administrer ce medicament a 
petites doses. Ce serait different dans le cas d’hypothyroldie, de 


Digitized by VjOOQle 



228 Journal belge 

myxoed£me, on la thyroldine doit £lre alors donn6e comme aliment , c'est-4- 
dire a plus forte dose. 

Comme pour la tkyroidine , Vovarinum agit differemment suivant les doses, 
le D r Nebel Ta deja rapporte dans It PropagaUur de FHomaropatkic, (31 mars 
1907) : une basse dilution (2 m2 , 3 m ’ dec.) doit 6tre employee quand il y a 
insufftsance ovarienne, et une haute dilution (200®®, 1000“*} en cas d’exci- 
tation ou de nervosisme sexuel. Si, comme ils le font esperer, les 
D r Leopold Levi et H. de Rothschild veulent contr61er les r&sultats de 
Vovarine, comme ils l’ont fait pour la thymidine , ils n’auront plus le droit de 
m£connaltre les enseignements de Hahnemann au sujet des effets opposes 
des substances m^dicamenteuscs ». 

(Bulletins et memoires de la Societe medicate des Hofilaux de Paris, 11 juillet 
1907, p . 731.) 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Digitized by VjOOQle 





♦♦♦♦♦♦♦ 

* Pharmaeie 0. Oe Beal 1 

57, Longue Rue Neuve 

ANVERS 


S'ftarmacie Sfomteopaffiique Spiciale 



INSTALLATION COMPLETE 

DE 

BADIOCtBIPHIE A DE RAOIOSCOPEE 


TELEPHONE 1102 






MAISON FONDEE EN 1835 


• *1 

* 

« 

f 

i 

« 
< 
i' 
i 


PHARMACIE HOMCEOPATHIQUE SPICIALE 

de Georges P.-F. WEBER ► 

Auteur du Codes des medicaments homcsopathiques 
Inventeur da Dynamisateur 

PARIS, Rue des Capucines, 8, PARIS 

D6p6t du soufre antigoutteux et antirhumatisinai du Dr Weblhoff. —5 fr. la bolt# W 

(Envoi franco brochure! . • g 

Envoi franco du Petit Guide Homoeopathique da Dr R. Sbbbamd |f 


Digitized by 


Google 






L’ART MEDICAL 

REVUE MENSUELLE DE MEDECINE GENERALE ET DE 
MEDECINE PRATIQUE. 

Fondee par J. G. TES8IER an 1855 


Journal publiant les cliniques de l’Hopilal homoeo- 
pathique St-Jacques, et donnant le comptc rendu de 
l’Acaddmie de Mddecine et de la Socidtd Mcdicalc des 
Hdpitaux de Paris. 


Abonnements a Paris . . 

» en province 

» 4 l’dtranger 


l.» frs 

IS 

20 » 


Pour les abonnements et les annonces s'adresser au D r Marc Jousset, 
241, Boulevard St-Germaln, & Paris. 

< 


t 

m 

♦ 

# 

* 

i 

i 

i 

i 

i 


PHABXACR H0H80PATH1QUP 

AIME BEKAERT 

Slue Basse des Cfiamps, 25, Sand 

-- 

/ 

Execution rigoureuse et soignee des ordonnances mddicales. — 
Analyses chimiques et Pliysiologiques. — Eaux et denrdes 
alimentaires. 

Urines, Recherches qualitatives et dosages (Albumine 
Sucre, Bile, etc.). Determination des rapports normaux de l’Urine 

Ddpot du lait Maternisd Nntricia de Laeken. — Location de 
Pdse-Bebes perfectionnes. — Location d’appareils a desinfecter au 
formol. — Formol liquide, en poudre et en pastilles. 


Suppositoires a la Glycerine chimiquement neutre. — Ovules 4 
tous medicaments. 


EiOOUOOGOOGt 



Pharmacie Homoeopathique Centrale 

A. DWELSHAUVERS 

92, Rue de Flandre & Rue du Vieil Escaut, GANO 

(Pharmacie speciale) 


Cacaos ct Chocolats Delacre— Extra its de viande 
— Cacaos Van Houten — Farinc d’avoinc Morton— 
This de Chine — Revalenta — Racahout — Chicorie 
Black — Cafe et Chocolat homceopathiqucs — Ligu- 
minose Liebe. 


BANDAGES & PANSEMENTS ANTISEPTIQUES 


PHARMACIES DE POCHE & PORTATIVRS 


Digitized by CjOOQle 


Ppoduits Dietetiques 

du D r LAHMANN 


SELS NUTRITIFS. — La demineralisation de Forganisme consti- 
tue un factenr faiologique important dans un grand nombre de 
maladies. Lc for, la chaux, la potasse. la sonde, la silice, le soufre^ 
le pliosphorc sont des elements indispensables a la vie. Tontes ces 
substances se tmuvent dans des proportions rationnelles et soua 
la forme la plus assimilable dans les 

EXTRASTS VLGETAUX du D r LAHMANN 


CACAO SOLUBLE, — Le cacao pour &trc soluble doit fctre d6bar- 
rassd de son « beurre » pax une lessive alcaline. 11 en resulte qu’on 
trouve generalement dans les cacaos et diocolats du commerce des 
sels de soude, de potasse ou d’ammonium, nuisibles it la digestion* 
De lit cette gSne k l’estomac qn’6prouvent beaucoup de personnes 
apr^sFusage de cacao le matin. — Le D r Lahmann a donn6 la 
formula d’une preparation <ic cacao soluble sans addition d’alc&lis 
min6i*aux, en substituant a ceux-ci les extraits de plantes parfai- 
tement inottensifs et, au contraire, favorables it 1& BantS* Nous 
pouvons recommander tout specialement aux liomoeopathes qui nef 
dGsirent pas contrarier l’effet de leurs rem&des par les alcalis des 
capaos ordinaires les preparations rationnelles suivantes : 

CACAO AUX SELS NUTRITIFS du D r LAHMANN 

CHOCOLAT AUX SELS NUTRITIFS du D r LAHMANN 

CACAO A L’AVOINE ET AUX SELS NUTRITIFS du D r LAHMANN 

CHOCOLAT A L’AVOINE & AUX SELS NUTRITIFS du D r LAHMANN 


LAIT MATERNISE.— Le meillcur aliment pour nourrissons est le 
lait maternel. A d6fant de celui-ci on peut utiliser le lait de vaclie 
it la condition d’en modifier la composition: Son exc6s d’albumine 
sera corrige par Faddition d'eau et le delaut de beurre ct de sels 
alimentaires r6*ultant du coupage sera corrige par Faddition de 
sels nutritifs et de corps gras d’une facile digestion. Le*I) r Lahmann 
a imagine d’emprunter ces matures au regne vegetal et de les 
conserver sous forme d’une pAte qui, ajoutee au lait de vaclie coup6, 
donne a celui-ci toutes les propri6tes du lait de 
femme.Si vos nourrissons viennent mal au biberon, 
donnez leur le 

LAIT VEGETAL du D r LAHMANN. 

FABRICATION EXCLUSIVE : 

HEWEL & VEITTEN, Cologne 

DEPOTS: 

Bruxelles : LONQUEV1LLE-ALBOUTS 

19. RUE FOSS£ AUX LOURS 

Anvers: CONSTANT D’ANS 

16 , RUE OE LA PETITE OURSE 



Digitized by 




mm 


PHARMACIE H01KE0PATHIQUE 

i JOSEPH BOLLANSEE 1 

24, rue de l’Esplanade, 24 


TELEPHONE 1257 


ANVERS 


Laboratoire pharmaceutique 


Eaux distilldes, Esprits, Extiaits, Extraits fluides, Alcoolatures, 
Teintures, Strops, Huiles mddicinales, 

Onguents et toutes preparations pharmaceutiques. 


DSpflt G£n£ral pour la Belgique de la Pharmacie Honueopatbique 
du D r WILLMAR SCHWABE de Leipzig 


m 


D6positaire du sue de reglisse pur en batons, marque SALVAGO 
Importation ct vente en groe dee vine de I'ite de 8amoe 






a 

<» 

m 


# 



Sources de l’Eiat Fraucais 

vich y-cElestins 

VICH Y-Grande-G rille 

MALADIES 

DE L'liSJOMAC 


VICHY-HOPiTAL 


EIEN DESIGNER LE NOM DE LA SOURCE 


Pastilles Vichy-Etat 'M Comprimes Vicky-Etat 

•SELS VICI-IT'-ETAT - 
Succursale pour la Belgique: 107, rue Bara, a BRUXELLES 

Digitized by VjOO^l0 


m 

& 

m 

* 

<r* 

& 

t 

* 

I; 

♦ 

I 































BRUXELLES 

Pharmaciens recommandAs 

Pmf4nnt mme efleSaa kMaetpalhlfM 


Pharmac&e Homceopathiqne spdciale 

BAp6ts gAnAraax. — SpAcifiques Mattel. — Prodults Sauter. — L6gu- 
minoee Liebe. — R Agitate homceopathique, etc., etc. — Installations com¬ 
putes de pharmacies homoeopathiques. — Importation et exportation. 


_ 1 

Fharmacie Homoeopatliique L ANCIAUX 

PHARMACIEN 

• ft, me Jesepb II, BtttiXJBIJLE* 


T B iA P ##t 4 * Wnarr. 1*0, R|tuiu,u» 

“ t£l£pHONE 3 36 0 

P aasemen ts asepdqaes et aartseptlqucs, grot ec detail. — SAnisn anti- 
( Mpktiri qie. — D4p6t gAnAral pour ta Belgique de 1* «H61iotine* noureau 
■S^wtisypWUti^iM. 


K KARTINY, Wnn^rlea, | 0 f efcaweaee 4 t liM¥iki f 99 

l e ii fl M eode 

Em mhUiales. — Paa—mcnta. — SptdolitAs. 


Fh&rmacie Seutin : Alex. Ya& Aranbargl?, Soccesseor 

E.O| Bie de In Madeleine, SO 

▼ftljfePRONS 1008 

%UdaMtA* (^analyses mAdlcales et recherche#*, microscopLqnes 

Pharmacia Hott&opathiqiie E. VLEUGELS 

PHARMACIEN TtlSphone S533 


( Digitized by Vjl 






























Pharmaciens recommandes 

Possedant unc ofOeinc liomoeopathlqae 


Bruxelles ||ae des 

SchaerbeeL 

Laboratoire pharmaceutique. — Analyses medicales et industrielles 


Anvers 


BOLLAHSEE, 9 4, roc de (’Esplanade 

Fabrique d’extraits fluides. — Vins de Samos. 


O. HE BEEE, 5 7, Lon^ne roe Heave 

Installations completes pour la Radioscopie et la Radiographie. 



Piiere lie citer le Jonntal ei recat an Aims 














II 


i 


I/M 

Fondee en 1855 par J. B. VAN BERCKELAERE 

J. GORET, Pharmaeien 

8UCCESSEUR 

72, Slue de JSaeRen, 72, Siruxelies 

PHONE 1633 

Installation complete de Pharmacies Homfleopathiques 

poiir Midecins, Viterinaires, Pharmuciens 


TE1NTURES MERES SU1SSES & AMERIEAINES 

PRODUITS PURS 

8ucre de lait, Globules, Flacont, Tubes, Bouchons et tous, 

Accessoires 


Depots Generaux : 

l^EJWEDES ^IaECTRO - HOMCEOPflTHlQUES 

da Comte (ESAU MATTER 


REMEDES DYNAMIQUES DU DOCTEUR RICHARDON 


Produits dietetiques — Pansements antiseptiques 
Pharmacies de poche 

Pharmacies pour missionnaires*et explorateurs 


Ouvrages de Medecine>Abonnements aux Journaux & Revues 


IMPORTATION & EXPORTATION 

jviin jviin ifiiviifiBfiiVi eMVUfiiviin 

Digitized by VjUUv _ _ 





Service des echanges (journaux d’feon?(Bopatbie) (1) 

Pri6re d’adresser: 


2 he Norik American Journal of Homoeopathy, 

The Homoeopathic World , 

The Homoeopathic Envoy, 

Met Homoeopathisch maandhlad, 

Mandelingen van de Vereeniging van Homceopathische 
Geneesheeren in Nederland, 


The Homoeopathic Recorder, j 

The Homoeopathic eye, ear and throat Journal , 

The New-England Medical Gazette, ' 

Holetim de Medecina homaopathica du Bresil, 

A tntaes de Medecina homeopatica du Bresil, \ 

Gazeta Homceopathica de Pernambuco | 

La Homeopatia de Mexico, 

La propaganda homeopatica de Mexico, J 

La Revista Homeopatica de Bare clone, J 

La Homeopatia de Bogota, 

La Revista homeopatica de Montevideo, < 

L 9 Omiopatia in Italia, 1 

Rivista omiopatica, 1 

Revista de Medecina Pur a, | 

Revista Homceopathica do Parana, j 

La Revista homeopatica catalana. / 


The American Medical Monthly, 

Journal of Honueopathics, 

Die Allgemeine Homoopatliische Zeitung, 

Die Homoopatliische Monatsbldtter. 

The Medical Times, 

Die Zeitschrift des Berliner Vereines Homdopathischer 
Aerzte. 

Die Leipziger Populare Zeitschrift fur Homdopathie, 

Die Medizinischen Monatshefte fur Homdopathie, 


au Dr De Keghel, 

12, rue Longue des Pierres, 
Gand, 

au Dr De Wee, 

32, ruq du Tr6ne, . 
Bruxelles, 
au Dr D’Haese. 
Avelghem. 


au I) r Lambreghts, 
1, rue Stoop, 
Anvers. 


au D r Era. Nyssens, 
60, rue des Drapiers, 

Bruxelles. 


au D r Picard, 

I, rue Voltaire, 
Nantes (France). 


L’Art Medical, 

The clinique. 

The British Homoeopathic Review, 

The Hahnemannian Monthly, 

The Medical Era . 

La Revue homceopathique fran^aise, \ 

The American Physician, 

The Medical Century, 

The Journal of the British Homeopathic Society, 
The Chironian . 

The Indian Homoeopathic Recorder , 

Le propagateur de VHomoeopathic. 

The Pacific coast journal of Horn xopathy, 
Cleveland Medical and Surgical Reporter 


i 

i 


au D r Aug. Schepens, 
rue des Moulins, 38, 
Mouscron. 


au Dr B. Schmits, 
134, Longue rue Neuve, 
Anvers. 


au D r Sam. Vandei Berghe, 

rue des Baguettes, 36, 
Gand. 


au D r Wullaert, 
Courtrai. 


(1) Pour les autres echanges voy. Revue bibliographique, Journaux. 


Digitized by 


Google 



COHCERHAMT LES IHSPEVSAIRES IIOYHKOPATIIIQIES DA’ PAYS 


ANVERS 

Dispensaires offlciels du bureau de bienfeisance 

i D r Lamrrkghts : rue cits Aveuglcs; lundi, mcrcredi et vendre !i 

dc 3 a. 4 heures. 

D r B. Schmitz : rue Delin : mardi, jcudi, samcdi, dc 3 a 4 he ure- 
* 

* * 

Dispensaire homcBopathique priv6 du Dr Bomf. Schmitz, 7, n e du Roi. 
Consultations tous les jours de 7 1/2 a 8 1/2 heures du matin. 


BRUGES 

Dispensaire des lilies de la charity, rue du Nord 

Le lundi, et le vendredi, a 2 1/2 h. par le Dr Dkcooman. 


BRUXELLES 

Dispensaire Hahnemann, 1, rue du Grand Hospice, 1, Bruxelles 

Heures des consultations : 

Le lundi, mercredi et vendredi, a 10 h., D r Piktfrs, 

Le ieudi, id. D r Lafossk. 


GAND 

Dispensaire du D r Feud. Van den Berghe, 13, petite rue de la Station 
Consultations tous les jours, de 7 1/2 a 10 heures du matin, le lundi excepte. 

■ * 

* * 

Dispensaire du D r Sam. Van den Berghe, 30, rue des Baguettes. 
Consultations tous les jours, de 8 a 10 h. le lundi excepte; le vendredi de 8 a 

10 et de 2 & 4 h. 


Gaud. imp. A m Bum dM dumps. 0) 


Digitized by CjOOQle 





Digitized by Google 




Digitized by 


Google 



Digitized by t^ooQle 


Digitized by