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Full text of "Journal belge d'homoeopathie 7.1900 - 8.1901"

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Journal beige d'homoeopathie 

Cercle homoeopathique des Flandres 


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Journal Beige 

D’HOMCEOP ATHIE 

- //V-W 

N° I. JANVIER-FEVRIER 1900. V". 7. 


MATIERE MEDICALE 


Th6rapeutique biochimique (Suite). 

par le Dr Lardinois 

Kali muriaticum 

Ce sel 6tant en rapport biochimique avec la fibrine, les troubles 
survenant dans son mouvement moleculaire provo juent des exsu- 
dats fibrineux, soit dans les sacs s6reux, soit dans le tissu connectif 
desorganes parenchymateux. On le rencontre dans toute esp^ce de 
cellule.Th&apeutiquement, il assure la resorption desexsudats plas- 
tiques, qui surviennent dans le deuxi&me stade de ^inflammation des 
membranes s^reuses (pleur6sie, pneumonie) et il s’adresse aux affec¬ 
tions caturrhales des membranes mu \ueus 2 s. lorsque leurs s6cr£tions 
sont blanches ou grisatres, etc. Il cst indiqu6 naturellement, par la 
formation de fausses* membranes dans les affections croupales et 
dipht6ritiques. 

Son importancen’est pas moindre dans les affections cutan^es qui 
se pr^sentent avec une desquamation furfurac6e (fibrine) ou avec des 
vSsicules contenant de la fibrine et du s6rum (variole, herpes, £rysi- 
p6le v£siculeux, ulc^res, etc.). Utile dans les suites de vaccination 
avec de la lymphe impure (?). 

Sympt.caracteristiques: enduitblanc ou gris k la base de la langue, 
exsudats blancs ou gris, tumefaction glandulaire, expectoration ou 
6coulement des membranes muqueuses d’un mucus 6pais, blanc et 
fibrineux. 

Doses : en general les moyennes; en gargarism? dins la dipht^rie, 


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Journal belge 


o,5o a i gr. de la 3x dans un verre d’eau ; en pansements dans les 
brulures, furoncles, anthrax, affections de la peau, venues, etc. 

Natrum muriaticum 

Les propriety osmotiques du chlorure de sodium sont bien con- 
nues. II attire avec une grande avidite l’eau, sans laquelle les ^changes 
organiques seraient arr6tes et les phenomenes de la vie dans Timpossi- 
bilite de s’accomplir, Coipora non aguni nisi soluta. En solution aqueuse 
il provoque la dissolution de substances normalement insolubles,telles 
que le phosphate de chaux.etc. II y a du sel dans tous nos tissus, dans 
toutes nos cellules. II y attire l’eau n£cessaire k leur accroissement et 
a leur multiplication. Est-il en quantity insuffisante, l’eau s’accu- 
mule dans le fluide intercellulaire et il en r6sulte de l’hydr^mie. Les 
malades qui souffrent de cet 6tat ont le facies bouffi, plein d'cau, ils 
sont fatigues, somnolents et disposes aux pleurs, ils sont frileux et ont 
constamment les extr^mites froides, ils eprouvent une sensation de 
froid le long de la colonne vertebrale et, en m6me temps, un grand 
ddsir de sel, bien que celui qu’ils absorbent en grande abondance 
dans leurs aliments ne leur produise aucun effet salutaire.Si c’est dans 
le fluide intercellulaire que lequilibre du sel est trouble, il peut y 
avoir gout prononc£ de sel dans la bouche, st$cr6tions corrosives des 
muqueuses et des excoriations cutanees. 

Les £panchements sereux se r^sorbent sous son influence th6ra- 
peutique. 

Les maux de dents avec salivation abondante etlesdouleurs n6vral- 
gique du trijumeau accompagnees de larmoicment abondant sont 
heureusement influences par ce medicament. 

Il est d’une grande importance dans certains etats du tube diges¬ 
tif : diarrhde aqueuse, selles melees de mucus et d’eau. L’6tat 
inverse, c’est-a-dirc la constipation, peut se produire. 

L’acidcchlorhydriquede l*estomacseformant«aux depends du chlo 
rure de sodium, si celui-ci se trouve en quantity insuffisante dans les 
glandrs peptiques il y aura exces d’alcalinite et catarrhe de l’estomac 
auc vomissements muqueux.Les vomisseinents aqueux, les vesicules 
a la peau contenant un liquide clair comme de 1’eau, les phlyctenes 
sur la conjonctive sont autant de circonstances indiquant son emploi. 

L’anemie, lemaciation et la mauvaise nutrition que Ton rencontre 
chez certains sujets l’indiquent £galement. 

Aggravation des souffrances aux bords de la mer, le matin et par 
les temps Iroids.Antidote du nitrade d’argent,dans les suites funestes 
des cauterisations des muqueuses. Chez les alcooliques il remplace 
lanoix vomique . Doses : les doses moyennes, quoiqu’il ait la reputa- 


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d'homceopathie 


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tion d’etre plus efficace au-dessus de la 3o e . On peut l’employer 
ext^rieurement pour combattre les suites de morsures d’insectes. 

Notons aussi, a propos de l’etude du chlorure de sodium, que Tern- 
ploi sous-cutane de s6rum artificiel dans les&ats adynamiques graves 
estune th^rapeutique biochimique direde . 

Kali sulphuricum 

On lc trouve dans Torganisme partout ou il y a du fer et il partage 
avec celui-ci la m£me fonction (oxydation). Quand l’agencement nor¬ 
mal de ce sel est alt6r6, les symplomes suivants se manifestent: lour- 
deur, lassitude, vertige, frissons, palpitations, anxi^te, mauvaise 
humeur, odontalgie, c^phalalgie et douleurs dans les membres.C’est 
I’el^ment mineral fonctionnel de l’6piderme et de l’^puhelium dont la 
desquammation abondante par suite de causes morbides entraine une 
s£cr6tion de mucus jaune. 

Th6rapeutiquement il correspond au stade de desquammaticn des 
maladies eruptives (scarlatine, rougeole etc.), et de l’erysipele, aux 
catarrhes du larynx, des bronches, de la conjonctive et du nez quand 
la secretion r6pond aux curacteres mentionn6s plus haut, au catarrhe 
gastrique avec langue muqueuse jaunatre, et au catarrhe de I’oreille 
moyenne. Mais il est essentiellement le remede du 3c stade des 
inflammations. 

Ses symptdmes caract6ristiques le rapprochent beaucoup de la 
Pulsatille : douleurs changeant de place, aggravation dans un espace 
ferme, dans une chambre chaude, et vers le soir ; amelioration en 
plein air (oxyg£ne) et par 1’air frais. 

Doses : i 2 x et 6x , administre a de courts intervalles dans les 
maladies tebriles. 


Natrum sulphuricum 

C’est un remede important chez les sujets souffrant de la diathese 
urique en general, chez les personnes bilieuses et qui accumulent de 
la bileenexces. On le trouve en grande abondance dans les eaux de 
Carlsbad si employees dans ces affections. 

Ses propriety osmotiques son* - au tnoins anssi import-antes que 
celles du chloiure de sodium, mais en different en ce sens qu’elles ont 
pour but d’attirer l’eau provenant de la metamorphose regressive des 
cellules et d’en assurer l'&iminatio.i. On ne le rencontre en effet que 
dans les fluides intercellulaires. U provoque la destruction des glo¬ 
bules blancs us6s, et est propre par consequent a combattre la 
leuc^mie. 

C’est un stimulant important des cellules 6pithelialcs et des nerfs. 


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Journal belge 


II provoque l’dimination par les reins de l’eau charg6e des produits 
de desassimilation, qui sans lui s’accumulerait dans les espaces inter- 
cellulaires. II agit physiologiquement et thdrapeutiquement sur les 
6l6ments 6pith6liaux des canaux biliaires, des conduits pancr^atiques 
et des inlestins et sur les secretions et excretions du foie, du pancreas 
et des intestins; il stimule les nerfs de ces organes. 

Par des m^canismes differents il peut provoquer la retention 
d’urine ou l’incontinence nocturne, la diminution ou Taugmentation 
de la secretion biliaire, la constipation et les coliques flatulentes, et 
guerir ces etats pathologiques. Enfin,il sera utile d^ns les frissons, la 
fi6vre, la fievre bilieuse, l’influenza (sp^cifique), le diabete, les vomis- 
sements bilieux, la diari hee bilieuse, roedeme,rerysipele cedemateux, 
dans les affections de la peau se manifestant par des vesicules conte- 
nant une eau jaunatre, dans l’herpes humide, Therpes ciicinne, les 
excroissances sycotiques, les catarrhes avec secretions vertes ou vert- 
jaun4tres. 

Aggravation par les temps humides, aux bords des eaux, et dans 
les habitations humides et souterraines, amelioration dans lescircon- 
stances contra ires. 

Doses : en general la 6x et plutot en dessous, la ix et le 2X dans la 
colique de plomb (Eaux de Carlsbad). 

Sllicet 

On le trouve dans les cellules du tissus connectif, de I'gpiderme, des 
cheveuxetdes ongles. Il est avec calc, sulph. un remede capital de la 
suppuration. Sous son influence le pus est resorbe et eliminepar d’au- 
tres voies ou expuls6au dehors par ouverturespontann^ede l’abces. 11 
differe calc.sulph. encequ'ilactive la formation du pus et son elimi¬ 
nation, tandis que calc, sulph. taut la suppuration; aussi, tant que 
la moindre infiltration existe dans la region dun abces, fut-il ouvert, 
ou d’un phlegmon, silicea est necessaire. 

Il guerit les fistules. C’est un remede des glandes,des articulations, 
des os, de la peau et des surfaces inuqueuses ou la maladie a produit 
une nutrition defectueuse et consequemment le remede essentiel de la 
diathese scrofuieuse. Il agit profondement et pendant longtemps. Il 
est aussi le remede des affections qui sont la suite d’une suppression 
de la transpiration des pieds (cataracte, amblyopie, etc.). 

On connait ses con litions g£n£rales d’aggravation et d’amSliora- 
tion. Aggravation la nuit et pendant la pleine lune, amelioration par 
la chaleur, besoin d’avoir la tete chaudement envelopp^e. 

Doses : moyennes 6x, 12X. Les attenuations eiev^es ont donne de 
brillants r6suitats.S’emploie tres bien 4 l’ext^rieur.Les doses massives 


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d’homceopathie 


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etr6p£t£essontindiqu£es dans les gonflements glandulaires de nature 
scrofuleuse sans suppuration. La 3 o e est plus utile s’il y a de la sup¬ 
puration et la frequence de la dose doit etre en raison inverse de la 
chronicite du mal. Un d6coction de foin forme une excellente prepa¬ 
ration pour Pusage externe, parce que le foin contient de la silice en 
abondance. • 

Calcarea sulphurica 

La presence dece sel dans les cendres obtenues par la combustion 
des tissus est douteuse ; il y a lieu, des lors, de le remplacer par 
d autres medicaments, tels que Natrum phosph. et Silicea. 

D r Lardinois. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Observations mddicales 

par le Dr Jean Dewee. 

I. Chelidonium dans la coqueluche 

II y a quelque temps, j’ai eu & soigner un petit malade d’environ 
4 ans.atteint de coqueluche depuis sept mois. Le pauvre petit, qui avait 
un aspect cachectique avec teint jaune terreux, etait reduit a Petat de 
squelette. Outre la coqueluche, il avait de la bronchite generalisee 
ct unc addnopathie tracheo-bronchique dnormc. Chaque quinte etait 
accompagnee de vomissements bilieux et alimentaires, le foie etait 
volumineux etla constipation etait des plus opiniatre. L’indication 
de Chelidonium 6® me pa rut si evidente que,malgre la gravite du cas,je 
n’hesitai pas a le lui donner a la 6 e dilution. An bout de cinq jours de 
ce traitement,la toux avait ete calmee au point que les parents effrayes 
n’avaient plus ose continuer le remede. A la fin de la deuxieme 
semaine, Penfant etait en pleine convalescence. 

Depuis lors, tous les hivers, il a encore, surtout par ces temps 
humides, quelques poussees de congestion glandulaire de la poitrine 
accompagnees de rales et de toux coqueluchoide; il suffit de quelques 
gouttes de Chelidonium pour faire disparaitre cette petite affection. 

Je disais tout 4 Pheure que Pindication de Chelidonium ^tait evidente; 
en effet, ce remede a « la toux convulsive eveillant l’er.fant la nuit, 
s’etendant vers les bronches, accompagnee de constriction thora- 
cique ». Une seconde indication etait la congestion du foie : cette 


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Journal belge 


congestion, sans 6tre la regie dans la coqueluche, s’y rencontre 
ndanmoins souvent,surtout dans les cas comme celui que je viens de 
ddcrire ou, par la longue durde de la maladie, le poumon, devenu 
emphysdmateux par places, g^ne dnormdment la circulation de retour. 
La consequence physiologique de cette congestion dtait la consti¬ 
pation et le teint jaune ictdrique du petit malade. 

II. Agaricus dans la choree 

Les rem&des en general ont-ils queique influence sur la durde de la 
choree? A cette question, beaucoup de medecins r6pondront : non. 
J’ai ete longtemps de leur avis et je croyais que la choree etait une 
de ces affections « qui doit avoir son temps », une de ces affections 
dans laquelle il suffit de soutenir l’organisme par le fer et l’arsenic, 
mais dont la marche m^me n’etait nullement influencde par l’admi- 
nistration des remedes. Je ne sais si mes confreres partagent le m^me 
sentiment que moi, mais il me semble que le nombre de chordes vraies 
diminue et pour ma part j’en voyais plus au debut de ma carriere 
medicale qu’actuellement; c’est peut-etre un effet de la specialisation 
k outrance.Ainsi,au dispensairejj’ai eu l’occasion de voir,tout au plus 
io cas de choree vraie : chiffre peu eieve en presence du nombre 
colossal d’enfants qui y sont amenes et, sur ce nombre, je n’en ai 
observe que deux des le debut de leur maladie, tous les autres cas 
dataient de deux k six mois. Pour ces derniers,je n’ai pas A signaler de 
remedes vraiment efficaces: tous ont gueri; mais je crois plutot qu’ils 
le furent bien plus par le temps que par les remedes. C’est comme la 
coqueluche : traitee des le ddbut homoeopathiquement, elle dure une 
moyenne d’un mois k six semaines; mais si on doit soigner les cas 
qui datent ddj& de queique temps, ou la maladie a pu s’implanter, on 
ne rdussit souvent pas d’une fa£on brillante. 

A ces deux cas du dispensaire, j’en ajoute deux autres de ma clien¬ 
tele privde et dgalement observes dds lc ddbut. Chez les quatre 
malades, lc rhumatisme articulaire a prdcddd de quelques jours ou de 
quelques semaines l’dclosion des mouvements chordiques. Dans un 
des cas, il y avait complication d’endocardite aigud. 

Chez tous ces malades, tout en soutenant 1 ’organisme par une ali¬ 
mentation tonifiante, j’ai donnd Agaricus jx, des le ddbut, a la dose 
de 4 gouttes par jour. Leur durde a dtd de deux mois. Chez la fillette 
dont je parlais tantot, atteinte d’endocardite et de choree, la durde 
a etd de trois mois et demi, mais chez elle l’agitation etait diurne 
et nocturne, et la maladie d’une intensitd effrayante. 

Quelles sont done les indications d! Agaricus dans la choree ? Dans 
la relation des cas d’empoisonnement par ce champignon, telle qu’on 


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d'homceopathie 


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la trouve par exemple dans la Cyclopedia of Drug Pathogenesy de Hughes 
et Dake, on rencontre fr^quemment les convulsions chor&ques ; par 
exemple,« elle tremblait de tous ses membres et pouvait k peine tenir 
quoique ce soit dans la main ». Je ne connais pas d’indication sp6- 
ciale pour ce remade. Guernsey signale la presence d’engelures, 
Farrington, « le clignotement des paupieres », mais comme ce 
symptome sc rencontre dans tous les cas de choree un peu intense, 
il doit avoir peu de valeur. Le ballonnement du ventre et les renvois 
violents « sorte de choree de l’estomac », pourraient peut-6tre servir 
d’indication, mais mes observations sont trop peu nombreuses pour 
pouvoir donner la une r£gle k suivre. 

(A suivre.) Jean Dewee. 


Maladies de la peau et des voies urinaires 

par le Dr Ern. Nyssens 

Observations recueillies a la policlinique homceopathique de 
la Socidtd de Bienfaisance Hahnemann 

Depuis que j’ai 6t6 charge du service des maladies de la peau et 
des voies urinaires k la policlinique homceopathique, en aout 1897, 
il m a 6t6 donn6 d’observer un assez grand nombre de cas pour qu’il 
me soit permis aujourdhui de juger de la valeur des diflferents traite- 
ments employ6s. 

De 1 ‘ensemble des observations il r6sulte que c’est la m£thode 
Hahnemannienne qui assure les succes les plus constants. 

Dans le traitement des maladies de la peau, j’ai 6tudi6 trois 
m^thodes : 

i° Traitement interne seulement, sans application externe. Cette 
facon de proc6der est la plus rationnelle, parce quelle permet de 
mieux juger Faction du medicament; 

2 0 Traitement interne accompagne duplications externes, pallia¬ 
tives, ayant pour but de calmer rapidement les douleurs ou les 
d6mangeaisons ou d’assurer Fantisepsie des parties atteintes ; 

3 ° Traitement externe par des remedes homceopathiques en solu¬ 
tion ou en onguents. Cette m^thode donne souvent des r^sultats 
rapides, mais elle expose k des aggravations medicamenteuses 
inattendues et doit £tre mani£e avec la plus grande prudence. 

Si le nombre de malades qui se presentent a la consultation a 6 t 6 


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Journal bblge 


croissant continuellement, le succ^s de la policlinique est dti surtout 
k Temploi de la premiere mdthode qui m’a permis d*op£rer quelques 
cures chez deg personnes ou tous les palliatifs de l’£cole officielle 
avaient 6chou6. Pourtant cette m^thode que je pr^fere est souvent 
accepts avec m6fiance par les malades qui s’dtonnent de ne pas rece- 
voir d’onguents ou de lotions pour leurs affections en apparence 
externes. 

Le nombre de mes observations concluantes est fortement r6duit 
par le fait que la plupart des malades, une fois gu£ris, ne reviennent 
pas pour faire constater leur gu6rison d6finitive. Je ne consid£re 
comme gu£ris que les personnes que j’ai revues quelque temps apr&s 
la disparition complete des symptomes. 

Psoriasis 

Ce qui m’a donn6 les meilleurs r^sultats dans cette maladie c’est # 
selon les indications g6n6rales, Pulsat. 3 o®, 200* et 1,000*; Borax 3 o*; 
Graph. 3 o", 200* et i,ooo®. 

Je n’ordonne jamais duplication externe d’aucune esp£ce dans les 
cas de psoriasis. Souvent le mal disparait brusquement apres une 
aggravation tr£s forte due au medicament indique. 

(Obs. 699.) Epouse H., 21 ans. Psoriasis guttata, aux bras et aux 
jambes, depuis plusieurs ann6es. 

Du 28 juillet au 6 octobre 1898, elle prend Borax, puis Sulph. 
jusqu’au 3 fevrier 1899, quand je ia revois gudrie. 

(Obs. 700.) MlleD., 36 ans. Atteinte depuis 16 ans de psoriasis 
aux avant-bras et aux membres inferieuts. Toute la poitrine est 
couvertes de plaques. Le cuir chevelu est comptetement envahi et le 
front pr^sente de larges plaques psoriasiques. 

Elle commence le traitement le i er aout 1898. Borax provoque 
une aggravation tres forte. Sulphur 200 ®,3 doses,donne une ameliora¬ 
tion considerable. 

Le 6 octobre, il n’y a plus lien sur la poitrine, la t6te est nettoyee, 
la figure est debarrassee. II persiste seulement une forte disposition k 
la formation de pellicules au cuir chevelu. Sur les avant-bras il y a 
une forte tendance k la production de nouvelles plaques. Cette 
tendance est tenue en echec par l’administration de quelques doses de 
Sulphur ou de Pulsatilla, de loin en loin. 

La malade est encore en traitement en attendant que les r&ndives 
ne soient plus a redouter. 

(Obs. 795.) P. f i 3 ans, 6coliere. Psoriasis aux genoux et aux 
coudes. D6but du traitement le i 5 fevrier 1899. 

Pulsatilla 3 o c , ?.oo c et i,ooo e ont provoqu£ une aggravation formi- 


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d’homceopathie 


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dable. Tout le corps et surtout les avant-bras et les jambes sont 
couverts de plaques avec desquamation abondante. 

Cette aggravation est combattue efficacement par Borax 3 o et enfin 
Pulsatilla 3 o* et 200* ach&vent la guerison qui est definitive le 26 jan‘ 
vier 1900. 

(Obs. 871.) Epouse W., 38 ans. Psoriasis guttata, 26 juillet 1899. 
Pulsatilla 30 ®, 200®, i,ooo e ; Graphites 3 o e , 200 e , i,ooo c ont raison de 
TafFection qui est gu6rie le 29 novembre 1899. 

Furonculose 

Beaucoup de bruit a 6 t 6 fait depuis uian autour du nouveau trai- 
tement de la furonculose par la levure de bi&re, pr£conis6 par 
M. Brocq. J’ai eu moins de succ&s avec ce medicament qu’avec le 
traitement homceopathique. 

(Obs. 5 oo.) Ch., relieur, 27 ans. 

Furoncles multiples au dos et sur les bras.depuis plusieurs annees. 

9 aout 1897. Sulph. 6 e et 3 o e puis Silicea 3 o e . 

Le 6 septembre les furoncles ont disparu. 

Le 4 octobre un nouveau furoncle se manifeste au mollet. Hepar. 
sulph. 12®. 

Le 11 octobre guerison. 

J’airevu le malade en 1899 et en 1900. II n’a plus eu de recidive. 

(Obs. 629.) B., 68 ans, furonculose. 

7 avril 1898, Silicea 6® et 200®. 

28 avril, guerison. 

(Obs. 641.) M., 5 ans, furoncles multiples. 

25 avril 1898. Sulph. puis Silicea. 

23 mai, guerison. 

Maladie de Paget 

J’ai eu Toccasion de suivre deux cas de cette maladie du mamelon 
ou je crois toute intervention operatoire inefficace et dangereuse. 

(Obs. 526.) Mme D., 32 ans, se presente le 20 septembre 1897. Je 
lui prescris k i’interieur tour a tour Graph., Solubilis, Silicea. 

Le i 3 decembre 1897, je constate la; gu6rison avec retour k Tetat 
normal de Tareole du sein. 

(Obs. 534). Mme B., 64 ans, vient ms troaver le 14 oclobre 1897. 

La mala le prend Sulph., Stl., Psor., Clematis et en m^me temps 
badigeonne la partie atteinte d’une solution de formaline, puis de 
de Calendula. 

Le mal a cess6 de progroiser, et il y a une tendance k la cicatri¬ 
sation. 

Toutefois l’ulc^re persiste encore aujourd’ hui. 


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io Journal belge 

L’dtat g6n£ral de la malade s’est beaucoup relev£ depuis qu’elle est 
en traitement. 


Prurit essentiel 

J’ai pu observer quelques gu^risons de cette affection que M. Ka¬ 
posi d6crit comme incurable. 

(Obs. 509.) Mme veuve V., 60 ans, lingere, souftre, depuis qu’elle 
est petite fille, de d^mangeaisons intol£rables le long des tibias. La 
peau des jambes est indulge et k6ratin6e par suite du grattage. 

J'institue un traitement par doses uniques administr^cs k 8 jours 
d’intervalle : 

Du 19 aout au 2 septembre, Sulph. 3 o e , 200° et iooo 0 donndsde 
cette fa^on occasionnent une aggravation des ddmangeaisons suivies 
dune 16 gere amelioration. 

Le 27 septembre, Graph. 3 o% 7 doses cons6cutives provoquent une 
aggravation formidable. II se declare une Eruption g£ndralisee. Le 
tronc et les bras sont couveits de petites pustules. Les mains se cou- 
vrent de crevasses. Les ganglions axillaires sont engorg6s. 

Bellad. et Merc sol. I 2 e alter n 6 s pendant 8 jours ont raison de ces 
phdnomenes. 

Le i er novembre, je donne de nouveau une dose de Sulph. 1000. 
L’amdlioration est rapide et la malade revient gu^rie le 29 no¬ 
vembre 1897. 

(Obs. 553 .) L., 5 1 ans, cabaretier, atteint depuis sonjeune Age de 
prurit des jambes, surtout prononc6 a droite. 

2 d£cembre 1897, Sulph. iooo e 1 dose. 

23 decembre 1897, Psorinum iooo® 1 dose, puis, plustard, Psor. 
200 tt 3 o* & plusieut s leprises, enfin, pour finir, Sulph. 3 o. 

Le 5 mai 1898, gu^iison. 

Lupus 6ryth6mateux 

(Obs. 5 o 6 .) Mme Z., 63 ans, se presente k la clinique le 
12 aout 1897, atteinte d'un lupus 6?yth£mateux k la joue gauche. 

Sulphur io' 1 puis Arsenic, alb. font palir la tache. 

Le 3 o aoiit Arsenic, alb. 3 ° pendant r 5 jours, atnene une lege re 
aggravation avec demangeaisons vives. La suppression du medi¬ 
cament est suivie dune amelioration progressive. 

Le 4 octobre, guerison. 

(A suivre.) I) r Nyssens. 


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d’homcbopathie 


II 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


De la th6rapeutique extra-pharmacologique 

(6lectricit6, eaux min6rales, hydrothfcrapie, etc.) 

DANS SES RAPPORTS AVEC L'HOMCEOPATHIE (Suite) 
par le Dr Mersch 
EAUX MIN£RALES 

III. — L’action thdrapeutique des eaux min6rales peut s’obte- 

nir par des doses infinitdsimales. (Suite.) 

On sait que e’est au choix du medicament plutot qu’a la dose que 
les homoeopathes attachent le plus d’importance. Le medicament 
agit, d’apr&s eux, beaucoup plus par sa qualite que par sa quantite 
— au point de vue therapeutique bien entendu—. Cela fera sourire 
bien des medecins, mais je leur montrerai plus loin que Durand 
Fardel, dont tous les adversaires de l’homoeopathie admettent I’au- 
torite, est du meme avis. 

La question de la dose est done une question secondaire. 
Les uns, parmi nous, preferent les « hiutes dilutions », les autres se 
servent plus volontiers de medicaments moins dilu6s. Mais comme 
e’est le raisonnement plutot que l’experience qui sert de guide aux 
derniers, et que sur un terrain aussi discute cela parait legitime, 
ceux qui preferent aux doses ultra-infinit6simales, les dilutions qui 
se rapprochent le plus des doses ponderables,sont les plus nombreux. 

Quoique la dose qu’ils emploient puisse varier de la i™ a la i2 ,ne 
dilution decimale, on peut considerer la 6""' decimale comme etant 
la dose la plus employee. C’est une solution au millionnieme. 

Puisque cette dose est la plus employee, Durand Fardel doit la 
trouver peu raisonnable, car il ne dit pas qu’il nc reserve sa desappro- 
bation qu'aux seuls homoeopathes qui emploient les dilutions elevees. 
II n’admet comme on le sait que ce qui est«presque homceopathiquc’); 
ce sont ses termes 

D’ailleurs la 6 me dilution decimale ne figure pas au codex. Cel l 
indique bien, n’est-ce pas, que les gens raisonnables ne peuvent pas 
s’en servir. 


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12 


Journal belge 


Eh bien ! comparons cette dose qui, pour nous, est courante.a la 
dose des substances qui caracterisent par leur presence Taction des eaux 
min^rales. 


Pour les eau xSulfuries Sodiques (i) — que nous choisissons k cause 
de leur action a substitutive » tr£s manifeste, — nous trouvons: 


Am 61 ie-les-Bains, Sulfure de Sodium . 

Ax. 

Bagneres-de-Bigorre (soiree de LataSSite). . 

Bareges. 

Barzun-Bareges. 

Eaux-Bonnes. 

Cauterets. 

Les Escaldas. 

Luchon. 

Olette. 

Pietrapola. 

La Preste. 

Saint-Sauveur. 

Le Vernet.. . . 


0,012 grammes pour ioco 
0,0200 » 

0,0464 » 

0,0408 » 

0,0291 » 

0,0214 » 

o,oio 5 o k o,o 23 io 
o,o 333 » 

0,0314 k o,o 55 o 
0,012 k o,o 3 o 0 
0,021 » 

0,0127 » 

0,0:99 & 0,0218» 

0,0420 » 


Une solution qui ne contient qu’un centigramme de substance 
active pour 1,000 parties d’eau correspond a la 3 n, °dilution d^cimale. 
Les eaux d’OLETTE, de la Preste et de Cauterets sont dans ce 
cas. Les autres eaux, dont il vient d’etre question, le sont a peu pr£s. 

Cependant toutes ces eaux sont consider6es comme fortes ; 
on ne peut pas y envoyer des malades excitables, qui doiv'ent se 
contenter des eaux de Molitg ou des Eaux chaudes. 

Or, Teau de Molitg ne contient que 6 milligrammes de soufre par 
litre; Tune des sources n’en contient m£me que des traces. Et aux 
Eaux chaudes, il n’y a que 3 milligrammes. 

C’est moins que la 5 n,e dilution d^cimale. Dans la 6 me dil. dSciniale 
il y a un milligramme de substance active. 

D’ailleu s dans Veaude Cambo, employee d’apres DurandFardel(i 
dans le traitement « des miladies de la peau, des engorgements des 
visc^res abdominaux, des scrofules, des catarrhes, des ulc£res atoni- 
ques » il n’y a que 17 dixidmes de milligrammes de soufre par lrre. 
Et cependant Temploi de cette eau donne des r^sultats. 

Quoi d’6tonnant, puisque des solutions au io,ooc me (4"* dil. deci- 
male) telles que Teau de PLOMBifcRES surtout silicates (2) et qui ne 
renferme que de 0,04 a o, 12863 pour 1,000 de silicate de soude peu* 


(1) Durand Fardel, p.p. 69 ct 88. 

(2) id. p. 239. 


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d’homceopathie 


i3 


vent aggraver la maladie (i) et que Ton trouve si fortes les eaux de 
Wildungen dont la teneur en substances minbrales correspond £ la 
3 ™ dil. d6cimale qu’on ne peut pas les employer pour les malades 
atteints de nephrite. 

Soitdit en passant, on signale dans l’eau de Wildungen du Phos¬ 
phate d’alumine (2) qu’on n’y trouve qu’A la dose de o gr. oooo55 pour 
1,000, ce qui correspond au plus £ la y me dilution dbcimale. 

Et qui oserait pr&endre que ce produit n'a aucutte influence sur 
l’action th^rapeutique de ces eaux. 

Onattribue bien au cuivre, d’apr£s Durand Fardel ( 3 ), Taction 
thbrapeutique des eaux de Saint-Christau. Or, d’apr£s ce m6me 
auteur, le cuivre s’y trouve £ la dose moyenne de 0,0002 dixi£mes de 
milligrammes par litre, c’est-A dire £ ■ 10 QOl) soit £ la y me dilution 
d£cimale. 

II en est de m6mc de l’eau de Plombi£res. 

Nous venons de voir que Durand-Fardel attribueson action prin- 
cipalement au silicate de soude. Dautres auteurs l’attribuent, d’aprbs 
lui, £ Tarsenic; or, ce medicament ne s’y trouve qu’£ Tetat de traces, 
moins dun milligramme disent Constantin James et Audhoui (4). 
Done £ une concentration moins forte que dans la sixibme dilution 
d£cimale. 

Voici d’ailleurs quelques notes tres intbressantes que nous relevons 
dans les m£mes auteurs £ propos de l’arsenic ( 5 ). 

« II v a peu d’ann6es encore, Texistence de Tarsenic dans les eaux min6rales 6tait 
» un fait comptetem nt inconnu.Ce fut en 1839que. pour •a pre.ni&re fois, Tripier en 
» signala des traces dans les d£pdts recueillis aux souices d’HAMMANN-MESKOUTiNE, 
» en Algerie... 

» Ain i. l'arsenic se trouve, comme le fer par exemple, dans une foule d’eaux min6- 
0 rales de composition fort dilferente, et les eaux les p’us arseuicales que Ton con- 
» naiss*, celles de la Bourboule,smt des eaux muriatiq les et sodiques bicarbonat6es; 
a elles contiennent, par litre, 7 milligrammes d’arsenic (6). 

» Ce principe se renc mtre dans les eaux soit a l*6tat d’acide arsSnique, soit d'acide 
» ars6nieux ; et les chimistes associent g6n6ralement ces acides avec les bases alca- 
» lines ou ferreuses, on avec l’oxyde de fer. Ce seraient done des ars6nites et des ars6- 
0 niates qui rendraient arsenicales toutes ces eaux min£rales. Mais il iaut bien 
» I’avouer, ces sels. a de tr&s rares exceptions pros — vingt huit milligrammes a la 
» Bourboule, environ un milligramme au Monl-Dore, un peu moins d’un milli- 
» gramme £ Vichy, £ Plomb fcres, d Royat, etc., — s'y Irouvcnt , pmr Vordinaire , en 
» de si minimesproportion *, quon ne peut gu'ere comprcnd* e que l'arsenic, qui , en 

(1) Durand Fardel, p. 241. 

(2) Les Kauxde Wildungen, parle Dr Stocker, p. 41 

(3) Op. dt. p. 357. 

(4) Op cit. p. 37. 

( 5 ) id - P' 3 6 - 

(6) Notre 5* ddcimale environ . 


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14 


Journal Belge 


» somme, nest pas un des medicament < des plus penetrants et des plus act if s, puisse 
o jouev un role phys ologique ct therapeutique quetconque dans la plupart de ces 
r> eaux. i> 

Est-ce assez clair ? 

« On consid&re leseaux arsenicales comme etant fort utiles dans toutes les mala- 
0 dies de la peau et des poumons. On les regarde comme reprcsentant un des 
» renieJes les plus aclifs de Timpaludisme, de la tuberculose et de la plupart des 
» dartns rebetles, du psoriasis en particular. Fnhn on les a vantees contre lachlorose, 
« lediabcte, et beaucoup de d^sordres vagues relics a cet 6tat pathologique abstrait 
)) que quelqu s auteurs ont appel6 ladiath&se herp^tique. » 

N’est il pas change de voir que les eaux arsenicales (arsenic a dose 
infinitesimale) sont utilbees dans les affections pour lesquelles on 
prescrit I’arsenic a dose ponderable. Cost d’autant plus singulier que 
la plupart des m^dccins admetient une action plus profonde et plus 
durable lorsqu’un medic unent cst administrd sous forme d’eau min6- 
rale. 

Les m£mes auteurs ajouUnt encore au sujet des eaux du Mont- 

Dore (i): 

« La connaissance des vertus th^rapeutiques de ces eaux remonte & une haute anti- 
)> quite. Sidoine Apolinaire leur applique ces expressions remarquables : Phti- 
» sisce tibut medicabiles. Ainsi, d&s le Y e sifccle,6poque oii ecrivait le savant 6veque, 
» les eaux du Mont-Dore avaient d6ja coi.tre les maladies de poitrine avec amaigris- 
» sement ou consomption, la cel6brit£ dont ellcs jouissent aujourd'hui. lei encore, 
» l’observation des fails a devanc6 les revelations de lachimie » 

Quel aveu ! 

« Or, que nous apprend l’analyse ? Elle demontre Texistence, dans ces diverses 


y) sources, des principes suivants : 

Carbonate de soude ...... 0,386 

— de chaux.0,337 

Chlorure de sodium.0,396 

Sulfate de soude.0,136 

Feretalumine.Traces. 


« Ces divers sels,tr6speuactifs par eux-mSme^.se trouvent ici en quantite si minime 
» que, considers a T6tat d’isolement, ils ne sanraient en aucune manure rendre 
» compte de Taction si 6nergique de la medication de Mont-Dore. Frapp6 de ce desac- 
» cord, plus apparent que reel Thenard, qui s’etait rendu dans cette station en 
» juillet t853,soumit ces eaux a de nouvelles analyses. II reconnut que la source de la 
» Madeleine contient, par litre, un peu plus de 1 mill gramme d'arseniate neutre de 
» soude, d’ou il crut pouvoir conclure : Qu'on ne saurait mettre en douteque ce ne so it 
» a V arseniate de soude que ces eaux doivent leur puissante action sur reconomie ani - 
» male. » 

MM. James et Audhoui n’acceptcnt pas cette conclusion « for¬ 
mulae en termes aussi absolus ». 

Je crois bien, ils viennent cTavouer qu’ils ne peuvent pas com- 
prendre a que l’arsenic qui, en somme, n'est pas un des medicaments les 

(t) F. 179. 


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d’homceopathie 


i5 


» plus pinctrants et dcs plus actifs , puisse jouer un role physiologique et 
» th^rapeutique quelconque dans la plupart de ces eaux. >; V. plus 
haut. 

Ce qui ne les empSche pas d’ajouter (i), a propos des eaux du 
Mont-Dore si faibles d’apres eux : 

« Que l’arsenic contenu dans les eaux du Mont-Dore ne soit pas Stranger a Paction 
» th6rapeutique de ces eaux, nous le croyons volontiers. » 

Ce qu’ils confirment d’ailleurs plus loin ( 2 ) : 

« Quelques asthmatiques setrouvent bien des eaux du Mont-Dore— 11 est. permis 
» de suppo«er avecTHENARb que Tarsenic contenu dans les eaux du Mont-Dore n’est p is 
» Stranger ici aux bons effets de ces eaux. Qui ne sait q ie cette substance a vantSe 
» de toute antiquity pour ses propri6t6s antiastkmatiquesMs//imtf//c/'f,disait a sonsnjet 
» Dioicoridein potione porrigitur.be meme si Ton en emit Ettmuller, Tarsenic etait, 

0 au XVII c sifccle, d'un usage en quelque sorte usuel conire Tasthme. Enfin, ajoutois 
» que les travaux des modernes ont confirm^, du moins en partie, ces observations. » 
En d’autres termes, ca les ennuie d’admettre Taction de Tarsenic a 
dose infinit^simale mais ils Tadmettent tout de meme. 

Cequi est plus singulier encore, c’est que ces auteurs si m£fi mts f 
qui trouvent trop absolues les conclusions de Thf.nard, admettent 
que Taction de Teau de Gastein pourrait etre due a Taction de Tar- 
senic. 

Et cependant ils admettent d’autre part que les chimistes n’en ont 
pas trouv£ (3). 

« La chimie, malgre la delicatesse de ses procides d'analyses, n’a constatg jusqu’a 
» present dans Teau de Gastein qu$ des traces k peine sensibles des sels les plus insi- 
» gnifiants : Quelques centigrammes par litre. » 

Ils sont malgr6 cela tr&s affirmatifs (4): 

« Tout porte a croire (???), en effet, a l’existence de Tarsenic dans les eaux de 
» Gastein.» 

On ne devinerait jamais pourquoi : 

a .... car, a peu de distance de ces sources, se trouvent, dans la vall6e de Bock- 
» stein, des mines de cuivre, dor et d’argent fortement ars^nicales. II y a meme un 
» lac, le lac Pockart ddsigne plus commun6ment dans le pays sous le nom de lac 
» empohonnd dont les eaux contieone .t de Tarsenic en telle abondance qu’aucun 
» poisson ne peut y vivre, qu’aucune plante ne croit sur ses bords, et que les animaux 
» qui s’y d&alt&rent meurent en peu d’iustants. 

II est vrai que pour ne pas perdre Thabitude de se contredire ils 
s’empressent d’ajouter que ce ne sont \k « que de pures suppositions 
et que la presence de Tarsenic est encore a d6montrer ». Je veux le 
croire. Mais pourquoi osent-ils faire meme allusion a la presence 

(1) P. 180. 

(3) P. 183. 

(3) P. 366. 

(4) P. 367. 


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i6 


Journal belge 


d'un lac empoisonn6? I Is ont done une arriere-pensee. IIs semblent 
croire que si la chimie disposait de moyens plus perfection's on 
pourrait arriver k ddceler des traces d’arsenic. Mais k quelle dose ? 
C’est ggal, ils aimeraient mieux la dose la plus infinit6simate 
que de devoir expliquer Taction tr£s caractlristique de Teau de 
Gastein par quelques centigrammes par litre: de o,o33 k 0,201 
(e’est-a-dire de la 4 me k la 5 ma dil. decimate) « des sels les plus «w»- 
gnifiants » : le sel de cuisine, la craie et le sulfate de soude comme 
nous Tavons vu plus haut. 

L’eau de Gastein est pour eux si insignifiante qu’ils la d6clarent,se 
basant sur le professeur Wolf, de Salzbourg et sur Berzelius 
# presque comme de Teau distiltee » ( 1 ). 

Aussi voudraient ils la d6daigner ( 2 ): 

« .que Teau soit bue ou appliqu^e aa dehors, on ne doit rencontrer, ici, que les 

» effets observes partout ailleurs, avec des eaux analogues, e’est-i-dire chaudes ou 
» tiedeset k peine mindralisdes. Dans les conditions habituelles, en effet, et chezdes 
» malades dont les fonctions nerveuses sont encore insuffisamment 6quilibrtes, on 
» n’observe qu’une action tonique due au milieu m^me, ainsi qu’i [’altitude, c’est-A- 
» dire au dimat et k Tinteliigente application des bains, des douches et de la boisson. a 

£a, c’est ce qu’ils voudraient qui soit. Mais voici, d’apr^s eux- 
mfcmes, la r6alit6, bien diflferente,comme on va le voir. Toujours pour 
nepasperdre Thabitude de se contredire(3) : 

a Les paralysies, celles, bien entendu, qui sont indgpendantes d’une 16 sion organi- 
» que, trouvent dans les eaux de Gastein uoe medication dont TefficaciU tient 
» quelquefois du prodige : tel les sont surtout les paralysies des membres inftrieura. 
a Sous ce rapport les eaux de Gastein ne le c&dent en rien k celles de Wildbad; elles 
» leur sont m£mes superieures d cause de leur activite plus gmnde toutes les fois qu’il 
» s’agit d’impress! on ner vivement le syst&me nerveux, ou que la paraplegia se com- 
n plique de Tabolition plus ou moins complete des facultes viriles. Nous rihdsitons pas 
» a placer Wildbad et Gastein d tout fait au premier rang des sources utilement 
» conseillees contre la paraplegic. Elies paraissent meme meriter k cet egard I’epith&te 
» despeciales. Remarquons, effet,en que tandis que Barege, Luchon, Bourbonne, 
» Balaruc, GuRGiTELLoet les Deuv Aix, empruntent leur activite k leur forte min6ra- 
» lisation, e leur temperature eievee, ainsi qu’au choc energique de la douche ; au 
» contraire, les eaux de Gastein et de Wildbad ne sont, pour ainsi dire, point min6- 
» ralisees ; on les emploie d peine tiedes , et il est rare quon ait recours d la douche . II 
» y a done en elles quelque chose qui agit dfrectement sur le syst&me nerveux rachidien, 
a et qu'on ne rencontre pas ailleurs. 0 

Pas de doute done, contrairement k ce qu’ils ne cessent d affirmer 
comme d'ailleurs la plupart des auteurs classiques, Taction de Teau de 
Gastein nV.st pas due a sa thermalite. En voici encore la preuve. 

« A Gastein, non seulement il faut faire refroidir Teau min6rale avant de s’en servir 


(1) Op. cit. p. 366. 

(3) Id. 

( 3 ) id - P* 3 ^ 9 * 


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D HOMCBOPATHIE 


17 


b mais de plus on peut la faire voyager dans des tuyaux, souvent a grandes distances, 
» Hof. Gastein, par exemple, sans que ses proprietes therapeutiques paraissent en 
b eprouver aucune atteinte ( 1). » 

A propos des eaux de Schlangenbad (2), dont la mineralisation va 
de la 6 C ou 7 e d^cimale k la 3 e , M. Durand Fardel 6crit a son tour : 

« II est fort difficile d'attribuer des proprietes formelles a des eaux aussi faiblement 
b mineral is£es et d’une thermalite aussi peu 61 ev 6 e. Cependant les Allemands parais- 
b sent leur attacher une r6elle importance, a titre d’agent hydroth6rapique sedatif, 
» dans les n6vroses generates, et en particulier dans l'hysterie. 

» On les a recommand6es : io dans les formes goutteuses du rhumatisme chronique 
» et dans la goutte atonique, avec deformation des articulations ; 20 dans les paralysies 
b m£me cons£cutives 4 des actions congestives ou hemorragiques des centres cephalo- 
b rachidiens, mais 4 la condition dune date d£ja ancienne ; 30 dans les cas de blessures 
» de guerre ou d'accidents traumatiques, redamant une action franchement resolutive; 
a 4o dans toutes les affections qui se rattachent 4 une constitution lymphathique ou 4 
b la diath&se scrofuleuse ; 50 contre la piethore abdominale... » 

Ce qui est vrai pour les eaux sulfureuses, les eaux arsenicales et les 
eaux ind£termin6es, Test aussi pour les chlorur^es sodiques, les eaux 
ferrugineuses etles eaux iodur6es. II n’y a qu’A consulter le travail 
pr£sent6 parle Dr Kranz-Busch(3) au congr&s international d’homceo- 
pathie de 1896, pour s’en rendre compte. Cet auteur nous a 6difi6s a 
cet £gard. 

Nous pourrions terminer ici ce que nous avons k dire k propos des 
doses infinit6simales. Mais nous devons encore k nos lecteurs l’avis de 
Durand Fardel a propos de notre affirmation: « Les medicaments 
presents homceopathiquement agissent beaucoup plus par leur qua¬ 
lity que par leur quantity », affirmation qui, disions-nous, doit faire 
sourire nos contradicteurs : 

a En th6rapcutique, les sels de chaux se component plutdt coramc un aliment 
b plastique que comme un medicament proprement dit. Ils sont, il est vrai, employes 
b sous la forme de phosphatej pour faciliter le d6veloppement infantile et, tr 4 s 
9 sp 4 cialement, dans le rachitisme. L’idee qui predomine est de fournir a Peconomie 
b un principe deficient, reiement calcaire. G’est une idee semblable qui a preside 4 
9 l'administration du fer dans les anemies, et de la soude dans les dyscrasies acides. 
» Mais il a bien ftllu reconnoitre que l'alimentation, a moins d’insuffisance note ire, 
b introduil dans Viconomie plus de fer , de soud ? el de chaux que n'en rtclamaient les 
b Elements analomiques , tant pour leur renovation directe que pour leur milieu de 
b reaction. Ce qui fait defaut alors, e’est la faculte d'assimilation. Et il parait que 
» celle-ci se trouve preeminent sollicitee par la penetration des principes identiques 
» agissant, suivant un processus inexpltque , par leur qualiti plutdt que par leur quan- 
b HU, et par le fait de leur presence dans le systeme plutdt que par leur abord direct. » 

Parmi les objections que Ton a faites k l’homceopathie, il n’y en a 
pas qui paraissent plus irr^sistibles que celle qui consiste k dire que 

(1 ) Constantin James et Aud’hui, p. 369. J 

(2) Op. cit. p. 246, 

(3) Nos lecteurs comprendront pourquoi nous ne nous sommes pas bases sur cet 
auteur qui est trop de notre avis. 


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Journal beloe 


dans l’eau qui sert de vehicule a nos medicaments il y a plus de 
carbonate de chaux ou de chlorure de sodium que dans une 6* dilu¬ 
tion decimale de calcarea carbonica ou de natrum muriaticum. 

Durand Fardel r£pond pour nous 4 cette objection et prouve une 
fois de plus le rappoit 6troit qui existe entre la th^rapeutique bomceo- 
patique et la tlterapeutique des eaux min&rales. 

II prouve aussi, puisqu’il admet tacitement l’action de la 6 e dilution 
d6cimale, c’est-a-dire d’une solution au millionnteme de substances 
parfois tres peu actives, qu’il serait difficile d’invoquer la theorie 
chimique des actions ntedicamenteuses lorsqu’il s’agit d’expliquer 
Taction th6rapeutique des eaux mhterales. Des lors, quelle difficult^ 
y a-t-il a admettie comme possible Taction d’une dixteme decimale, 
d’une vingtteme, d’une trentieme dont les effets sont v6rifi6s tous les 
jours par des milliers de ntedecins. 

Cela nous parait aussi logique que d’invoquer Paracelse (i) et de 
signaler un agent inconnu ( 2 ) ou le a voisinage » de lac empoi- 
sonn6 ( 3 ) comme le font Constantin James et Aud’houi. 

Nous faisons grace au lecteur des nombreux documents dont nous 
pourrions encore stayer nos trois theses. II nous suffirait de parcourir 
les nombreux travaux de medecins attaches aux stations thermales, 
concernant les stations qu’ils dirigent. Mais nous ne voulons pas 
entrer dans cette voie, car, d’un cote, le nombre de preuves nous 
parait largement suffisant, et, d autre part, les autorites sur lesquelles 
nous nous sommes bas6 le plus souvent sont de tout premier ordre. 
Celles-ci, en effet, sont des autorites critiques , 6laguant les faits dou- 
teux, teduisant 4 leur valeur les propositions toujours fontement un 
peu enthousiastes des medecins des 6tablissements thermaux. On ne 
peut done nous objecter que chaque 6tablissemement thermal pr6tend 
a la panacee et que des lors ii n’est pas difficile d y trouver des actions 
non explicables chimiquement, ou des cures par les doses infinite - 
simales, ou enfin d’opposer des effets contradictoires 6tablissant trop 
facilement Taction homoeopathique des eaux min6rales. Non, nous 
n’avons invoque que des faits longuement Studies, purges de toute 
exageration et acceptes par des hommes de science. C’est 14 notre ga- 
rantie auptes du lecteur. 

(A continuer.) D r Mersch. 

(1) Constants James et Aud’houi, p. 367. 

(2) Id., p. 10. 

(3) Loc. cil. 


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d’homcbopathie 


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Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

A. - MATURE MCDICALE. 

Synplomatologle f^n^rale de Merc. v., Merc, corr., 
Mere, eyan., Mere. ted. et Mere. led. ruber., par le Dr Price. - 
A petites doses les preparations da mercure augmentent le nombre decor- 
puscules du sang; de fortes doses diminuent leur nombre et lesdetruisent. 
La coagulation du sang est empechee; le sang reste liquide ; les secretions 
deviennent profuses par Tobstacle a la nutrition et la destruction des tissus 
progresse plus rapidement. Un premier groupe, le mercure ordinaire, met le 
plus de temps pour ceder une certaine quantite de chlorure de mercure au 
sang; aussi son action est tres lente. Un second grou|»e comprend les chlo- 
rures, les bromures, les iodures et les sulfates. Le troisieme groupe compre- 
nant le sublime, les oxides et leurs sels, les bromides et les iodides se dis- 
tinguent par une absorption instantanee. L’oxide et le deutochlorure agissent 
davantage sur le systeme nerveux general; seul le cyanure de mercure n’in- 
tluence pas les glandes et les os; Merc, viv., l’iodure rouge et le deutochlo- 
rure ont une action sur la peau er les testicules ; Merc, viv., le deutochlorure 
et le cyanure influencent les reins, tandis que le foie, les tissus sereux et le 
perioste sont sous Taction de Merc. viv. et du sublime. — Systeme nerveux 
geniral. Merc. v. : grande faiblesse et tremblement des muscles volontaires, 
mdme de la langue, paralysie agitante, paralysie complete. Merc. corr. : 
ttraiilements convulsifs avec contractions musculaires. Cerveau. Merc. v.: 
{^tlepsie (petit mal). Membrane muqueuse. Ulceration bien connue de la 
bottdfcede Merc. sol. s’etendant a la gorge et a Tintestin. Merc. v. : langue 
gonfleCt chargee, blanche ou bien noire avec bords rouges. Merc. c. : langue 
plus roug*t chargee d’un enduit noir ou d’un jaune pale, sale k la base et aux 
bords. Merc. iq<jL: enduit jaune surtout a la base. Merc, biniod. a une sensa¬ 
tion de brtilemeat* Merc. cyan. : enduit jaune k la base de la langue ; enduit 
gris tres adherent sur les, bords ; enduit blanc opalin sur le voile du palais et 
sur les amygdales. Merc* iod. fl. : tache sur la paroi posterieure du pharynx 
en apparence ulceree. Merc. iod. rubr. agit de preference sur Tamygdale 
gauche d’abord. Le tenesme rectal est surtout prononce dans Merc, c., ainsi 
que le vomissement continu. Dans le systeme glandulaire, Price signale 
entre autres pour les iodures de mercure les taches diphteritiques de la 
gorge. L’iodure rouge affecte de preference Tamygdale gauche. Pour le tissu 
osseux, k noter une action elective de Merc. corr. sur le perioste et sur les os 
dela tete, surtout sur Tocciput. A la peau, a remarquer pour Merc. viv. un 
gonflement p&le de la face, tandis que pour Merc. corr. le meme gonflement 
est rouge ; Merc. corr. a les levres noires, tres gonflees, seches et g^rcees. 


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JOURNAL BELGR 


Merc. iod. rub. offre des pustules a base enflammee, pruriantes. Merc. viv. 
semble mieux convenir aux affections syphilitiques des organes genito-uri- 
naires et Merc. corr. comme Merc cyan, aux derangements des reins. La 
transpiration abondante sans soulagement est propre a Merc. viv. Sueur 
froide visqueuse, abondante vers le matin : Merc. corr. Sueur abondante aux 
partiesgenitales: Merc. iod. fl. Peau moite et froide : Merc.cyan .{The North 
Amer. J. of Horn.) 

D r Eug. De Keghel. 

A cldc butjrlqae. — Chez le lapin, Boix a pu,en Tespace de una deux 
mois et demi provoquer par Pingestion quotidienne de un gramme d'acide 
butyrique,une induration atrophique du foie avec,histologiquement,une scle¬ 
rose marquee periportale et peribiliaire et de plus, en certains points, neo¬ 
formation de canalicules biliaires, infiltration embryonnaire, epaississement 
des veines sus-hepatiques; les cellules etaient en degenerescence granuleuse. 
Cest, on le voit, le type presque partait de la cirrhose atrophique de Laen- 
nec. (L'Art medical.) 

Aotlon de I'fintlpyrliic mr le lies. — Un quart d’heure apres 
Tabsorption d’un cachet compose d’antipyrine o,5o et de quinine 0 , 20 , une 
dame de 33 ans atteinte de tuberculose au debut fut prise d’une crise d’e'ter- 
numents incoercibles et continus. La crise dure 20 minutes, elle s’accom- 
pagne de coryza dont la duree persiste environ une heure avec queique g6ne 
de la respiration : pouls normal, pas de cyanose, pas d’eruption. La quinine 
seule ne provoque rien de semblable, Pantipyrine seule et a o,5o centigr. 
amene la reproduction de ces accidents. La malade n’est ni asthmatique ni 
nerveuse. (Gaz des hopit. L’Art medical.) 

D r Mersch 

Preparation •ynthMIquc den medicaments liomwopa 
tHIqaes an point de vac clilmlque et pliarmaeolo^lqac, 

par le D r Gisevius et le pharmacien Kittel, de Berlin. — L’idee vint au 
D r Deventer, mort a Berlin il y a quelques annees, de s’ecarter, pour la pre¬ 
paration des medicaments homoeopathiques de la methode d* Hahnemann, 
methode suivie servilement jusqu’ici par ses disciples, et il publia ses vues 
d’abord en 1 885, et ensuite en i8q 3 dans deux ouvrages ediies a Berlin. Il 
avait pense qu’une partie des principes actifs de la plante, que Palcool ne 
peut isoler, restaient inutilises alors que la therapeutique avait tout inte'ret a 
les extraire, et par des maceiations alcooliques, ajoutees a des macerations 
^therees, a des triturations d’une merne plante il obtenait un produit com- 
plexe, mais, en fait, infid^le, peu maniab’e a cause des precipires qui s’y 
formaient, et d'un emploi peu pratique, aussi Deventer ne fut-il pas suivi 
dans cette voie de reforme. 

De concert avec le pharmacien Kittel qui, outre son precicux concours, 
mettait a sa disposition un materiel irreprochable dans son laboratoire de 
Berlin, le Dr Gisevius reprit les essais de Deventer j et voici la methode de 
manipulations qui a donne a ces deux chercheurs des teintures cette fois tres 


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d’homceopathie 


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transparentes, d*un dosage parfait, et aussi faciles a diluer que les teintures 
preparees par les procedes de la Pharmacop6e polyglotte. 

i. Teintures pr 6 par 6 es aice des plantes frsiclies k sues 
abundant s.— a. Un kilo de la plante fraiche et divisee, maceree pendant 
3 semaines dans un kilo d’alcool concentre. 

b. Uri kilo de la plante fraiche et divisee maceree pendant 3 semaines dans 
un kilo d’ether. 

Apres maceration on presse et on laisse chaque extrait se clarifier. La 
couche aqueuse inferieure de l’extrait ethere est decantee avecsoin etajoutee 
a l’extrait alcoolique, auquel elle se mele facilement et sans perdre sa lim 
pidite. Ce melange est reduit dans le vide a i, 5 oo grammes et ajoute a 
l’extrait ethere reduit par evaporation a 5 oo grammes. 

Un kilo de cette teinture represente exactementun kilode la plante fraiche 
et contient 25 p. c. d’ether. 

11. Teintures pr£pc*r£es avec des planter frale lies k sues 
peu.abondants. — Un kilo de la plante fraiche divisee et maceree pen¬ 
dant 3 semaines dans 750 grammes d’alcool concentre et 25 o grammes 
d’ether, presse, tire au clair et reduit a un kilo. 

Un kilo de cette teinture represente un # kilo de plante fraiche et contient 
25 p. c. d’ether. 

in. Teintures pr£par£es avee des plantes seehes et des 
substances animates. — Un kilo de la substance est mis a macerer 
3 semaines dans 3 ,y 5 o grammes d’alcool concentre et 1 , 25 o grammes d’ether, 
presse, tire au clair et reduit a 5 kilos. 

Cinq kilos de cette teinture represented un kilo de la substance et contien- 
nent 25 p. c. d’ether. 

On ajoute encore, d’apres les conseils du Dr Gisevius, a une partie de 
la teinture un extrait ethere de la graine mure et employee fraiche, ou du 
fruit. 

M. Kittel tient a la disposition des medecins 11 teintures du i* r groupe, 
7 du 2c groupe et 11 du 3 e . 

D’apres les experiences inspirees ou faites par le Dr Gisevius, ces nouvelles 
teintures n’onc point revele des proprietes differentes des teintures preparees 
par I’ancien procedeavec l’alcool seul, mais seulement les memes effets plus 
prompt et plus accentues. 

Les quelques echantillons que nous avons recus, et employes aussitot, sont 
d’un aspect tres engageant, et nous paraissent donner des resultats bien 
encourageants. 

D r M. Picard. 


B. — THtRAPEUTIQUE. 

\11ntl10xylun1 a donne des effets presque miraculeux dans grand 
nombre de Dy«m^norrli 6 es. Le Dr Ghosh fait la relation succincte de 
sept gucrisons.il l’administra indistinctement dans toutes les dysmenorrhees; 


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Journal bblge 


mais la msgorit£ des cas prlsentaient un ecoulement ahondant et les douleurs 
etaient exacerbantes s’etendant a la partie anterieure des cuisses. Le sang 
etait noir. Ge medicament agissait promptement sur des femmes d’habitudes 
sobres, ddlicates, d’un temperament nerveux. (North. Amer. J. of Horn.) 

L’Ost£osareome a et 6 gueri par Heela la?a, 3 o. (North. Amer. J. 
o/ Horn.) 

Le sarcome et plus encore le carcinome et le goitre specialement chez les 
sujets scrofuleux ont ete favorablement influences par Lapis albas. 
(North. Amer. J . of Horn.) 

Natr. mar. 6 est le meilleur remede contre les effets d6sastream 
de la qaltilnc. (Horn. Envoy.) 

La fk*lloslt6 trouve souvent son medicament dans Natr. mar. (ibid.) 

Aralla raeem. 3 gu£rit la team et l’oppresslen survenues au 
moment de se lever de la position couch6e ou apres le premier sommeil. 

Sangulsuga officinalis (sangsue) en teinture a ete administre avec 
beaucoup de succes en cas d'li6morragle d’un sang aqueux non coagu- 
lable. (Horn. World.) 

Kal. plios. dans Famaaroie. •- Le Dr Douglas cite deux cas de 
guerison de cecite survenus dans la grossesse par suite d'albuminurie au 
moyen de la 6x. (Amer. Med. Monthly et Horn. World.) 

Dam an article iar la Choree le Dr Parsell vneatleaoe 
sp£elalemcnt Calc. 3 o ; dans plusieurs cas ce medicament lui procura 
la guerison. ( 77 te North Amer. J. of Horn.) 

Le vcnln du serpent, son aetlan, son effet (suite, voir p. 3 o 3 
vol. VI), par le Dr Kopp. — Relation de deux guerisons de morsure par la 
ligature, la scarification et l’injection d’une solution de t sur iidechlorure 
de chaux. Relation d’une guerison par la ligature, la scarification et la succion 
suivies d’injection de strychnine. Les chiens mordus par des serpents se 
sauvent par l’immersion de la partie mordue dans l’eau. 11 se produit un 
gonflement local sans autre symptdme d’empoisonnement. Australian 
Medical Gazette relate une guerison chez un homme adulte par l’immersion 
de la partie mordue dans l’eau courante. 

D r Eug De Keghel. 

Aetea racemosa dans les bourdonnements d’orellle. 

Le Dr OuvK,de Barcelone, recommande Actca racemosa ix, 8 gouttes 
dans un verre d’eau, une cuilleree toutes les 3 heures, dans les cas de bour¬ 
donnements d’oreille, lorsqu’ils ont une origine rhumatismale.il cite un cas 
oil ce symptome a disparu apres la 3 ® cuilleree du medicament, bien que l’af- 
fection datat d’une annee. 

CapsicumannuumdansLeczema6rjtli6matcax.- D’apres 


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d’homcbopathie 


?3 

1c mime auteur, Capsicum annuum ix a fait disparaitre rapidement un 
eczGma erythlemateux rebelle et etendu a toute la jambe chez une femme 
de 34 ans. Ce remede £tait indique par une vive sensation de picotement et 
de cuisson dans les parties malades. (Revista hcmeopatica de Barcelone .) 

D r Lambreghts. 

Veulcarla otmmanln (Blasenkraut) dam 1'albuminuric. — 

Cette plante, originaire de TAllemagne, a la propriete de faire disparaitre 
Talbuminedes urines albumineuses Le Dr Cowperthwait (Minneap.Hom. 
magaz. Sept . 99) affirme que ce remede n’a pas manque une seule fois en 
l*espace de six ans d’experience et dans de nombreux cas d’albuminurie de 
causes diverses aussi bien que dans des cas de mal de Bright, de faire Jispa- 
raitre totalement l’albumine. — II faut avoir soin d’utiliser la teinture pro- 
venant de TAllemagne et de la donner a la dose de quinze gouttes toutes les 
quatre heures. 

D r Lardinoit. 

§ene|ta dans la pleur6*le, recommande par le Dr Gallavardin. — 
Le Dr M. Joussbt dit avoir sou vent reussi. II l’emploie a la 6 ® ou a la 3 ° dilu¬ 
tion. (UArt medical.) 

La cocaine dans le zona—Le Dr Bleuler a vu dans 23 cas,la cocaine, 
qu’il ne songeait a employer que comme analgesique, produire presque 
instantanement la regression de Teruption. II prescrit une pommade a 1 p.c. 
a base de lanoline et de vaseline. (L'Art medical.) L’absorption etant diffi¬ 
cile. elle est m 6 me niee, ei la dose employee etant fort petite, il doit y avoir 
quelque chose de plus qu’une action calmante dans ce traitement. (Id.) 

lie Calomel dans la elrrliose hypertrophlqne. — Le Dr P. 

Jousset emploie 5 a 10 centigr. de la t re trit. decim. II a grande confiance 
dans Taction de ce medicament. 11 cite une observation concluante danslMrJ 
medical, octobre, p. 283 . 

Protonnd^lne dans Tad 6 nlte. — Le Dr Burck a employe avec 
succes ce medicament dans deux cas ou le Proto iodurede mercure qu’il 
emploie generalement,n’avait donne que trfcs peu d’amelioration. II s’est servi 
de la 3* trit. xle. Un autre medecin qui se sert frequemment de ce remede 
emploie la 3o® trit.decim. ( The american med. monthly.) 

Cyprlpedlum pobeiieens dans TlnNomnle. — Le Dr Douglass 
a reussi dans deux cas en donnant deux gouttes toutes les quatre heures de 
la i** dil. dec. (Id.) 

Comoeladla dentata dans les afTectloiiM de la pean. — Ce 

rerndde repond surtout aux eruptions vesiculeuses. 11 a reussi dans un cas 
d’erysipele ou il y avait quelques vesicules et dans un autre cas ou une 
eruption vesiculeuse ^tait localisee a la jambe. Rhus, n'avait pas reussi. Le 
medicament a ete employe a la 3* decimale. (Id.) 

D r Mersch. 


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Journal belge 


C - CLINIQUE. 

L'6pld6mle r^fnaate d'lnflneasa, mmm (rallcmeat, par 

le Dr Clarke. — L’auteur recommanJe avant tout Bapt. 3o, frequemment 
repute. Pour ia periode catarrhale : Allium cepa 12 ou 3 o. Contrela toux ; 
Sang . (surtout s’il y a point de c6te a droite), puis Chelid. et chez les enfants 
Corall. rubr. 3 o. Pour les symptfimes cer^braux : Bell. Pour les douleurs 
aux yeux, a l’occiput et a la nuque : Cimic. Pour les douleurs de brisement 
a la tete avec figure injectee : Glonoine. Pour les symptfimes de meningite : 
ffyosc. Pour les maux de gorge : Phytol. Comme prophylactique: Ars. 3 
ou 3 o, trois fois par jour. Une nourriture substantielle et reconfortante est 
de rigueur. (The Horn. World.) 

Reflroldlaaemeot, mu traltement, par le Dr Wilson. — Aeon. 
2x au debut. Si apres l’usage d’Acon. il y a secretion nasale, aqueuse, abon- 
dante avec eternuement frequent: All. cepa 3 x, toutes les demi-heures. S’il 
y a secretion epaisse, soif, cephalalgie matinale ou quelque complication du 
c6te de la bouche, donnez Natr. mur. 6x toutes les deux heures. S’il y a 
absence de soif, inapp&ence, mauvais gout dans la bouche le matin et aggra¬ 
vation dans une chambre chauflee : Puls. 3 x toutes les deux heures. Si la 
voix est eteinte, la toux, rauque : Hep. sulph. 2x toutes les deux heures. 
(Horn. Envoy.) 

Medicament* utile* dan* le* maladies men tales et 
aerveases, par le Dr Butler. — Aeon : Anxiety, crainte d’un coup de 
feu, d’aller en tram ou en chemin de fer ou de passer un pont. Anac : Manie 
chronique et periode de debut de la de'mence ; jurons ; 3 o® ou 200® puis¬ 
sances donnees d’une maniere continue pendant des mois. Am. : Hemor- 
ragie cerebrale ou embolie, paralysie du cote droit, aphasie ( 3 o e ). Arg. nitr. 
(c. c.) : illusion de voir des serpents, dyspepfie, flatulence; debuts de tabes. 
Ars : Melancolie, manie, delirium tremens, vue de vermine, nevrite avec 
douleurs brfilantes el anxiete. Agar.: Choree, nystagmus; abus du the. 
Bapt. t. ; Melancolie grave avec fievre, stupeur, langue tres chargee; ses 
guerisons sont restees sans rechute. Brom. : S’imagine que des personnes zc 
trouvent derriere lui regardant par-dessus scs epaules. Calc. : Predominance 
de frayeur tant dans la neurasthenic que dans l’alienation mentale. Canth. : 
Aboiementet envie de mordre. Cham. : Les hallucinations de l’ouie signa- 
lecs dans sa pathogenesie n’ont guere ete corroborees par l’experience 
clinique. China : Suites de fortes debilitations. Cimic : Bon remededu deli¬ 
rium tremens; insomnie avec visions de rats ou d’autres apparitions etran- 
ges. Cocc. : Vertige, suite deflections d’arteres du cerveau. Dig. : Depression 
avec lenteurdu pouls. Gels : Neurasthenic; fatigue cerebrale; forte douleur 
a la base du cerveau ; envie de se lancer dans le vide au moment de regarder 
du haut d’une elevation. Hyosc. : Crainte de poison ; manie; insomnie dans 
le delirium tremens avec tiraillement dcs membres.Z/ac/i : Grande loquacite. 
Lil.ligr.: Neurasthenic avec crainte de devenir fou; complications ovariques 
ou uterines. Natr. mur. : Pleurs abondantes; apparence pr^coce de vieil- 


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D*HOM<EOPATHIE 


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Jesse, antecedents paludeens. Petrol. : S’imagine qu’une autre personne se 
trouve a cote de lui au lit; prompte guerison de delirium tremens presentant 
ce dernier sympt6me. Phos. : Illusions diverses ; croit voir partout des figu¬ 
res qui l’observent; guerison de ce symptome tant dans le delirium tremens 
que dans Talienation mentale ; guerison de neurasthenics et de tabes a son 
debut. Stram. : Violence intense des maladies mentales, frenesie, illusions 
terribles. Parent, hisp. : Les formes les plus graves de choree de Sydenham 
(12®, 3 o«et 2oo e ). Zinc. met. : Sensibilite excessive de la moelle, notamment 
dans la neurasthenic. (North. Amei\ J. of Horn.) 

Chnl6ra : Symptomatologie; etiologie, anatomic pathologique, dia¬ 
gnostic, pronostic et traitement (suite), par le DrGHOSE. — Indications de 
Xanthoxylum teinture-mere (semblable a Campli.et a Veratr. ),Crot.ligl. 6 
ou 3o, Jatropha , Euphorb . 6x apres chaque evacuation, Ars. 6x, 3ox ou 
200, lpec. tx, 6 x toutes les demi-heures ou toutes les heures, Ant. tart. 
(action analogue a Veratr .), Aeon, ix, teinture-mere, toutes les quinze mi¬ 
nutes ou toutes les demi heures. Carb. v. 3x, 6x ou a dose plus elevee toutes 
les to, 1 5 ou 3o minutes (derniere periode uu cholera), Tabac. ix, 3x, 6x, 
Acid . hydrocyan, ix, 3x, 6x toutes les 1 5 ou 20 minutes (asphyxie), Sec. ix, 
3x toutes les i5 minutes, Lack ., Naja , ou Cobra (dilutions e\cvees), Flaps 6x 
toutes les i5 minutes, Crot. horr . ix, 3x, Arg. nitr. 3x. Complications et 
suites : Suppression de Turine : Ars., Cantli. 3x ou Jose plus elevee toutes 
les heures, Tereb. ix, 3x, Cupr., Kal. bichr. 2 x, 3x, 6x toutes les heures, 
Cann. sat, et ind ., Sec Uremie : Ars., Cupr., Carbol. ac. 2 x, 3x toutes les 
1 5 minutes, An. liydrocyan., Op. Hell., Stram., Hyosc. Hoquet : Agnus 
cast., Cic. vir., Ignat., Phos., Bell., Puls., Carb. v., Nux vom., Ruta, 
Sanlonine, Cina,Asar. eur., Bry., Cupr , Veratr.,Sniph., Slaph., Acid, 
liydrocyan. et Sulf. ac. Fievre: Aeon., Bell., Eupat. perf. 3x, 6x (com¬ 
plications gastro-hepathiques). Etat typhique : Op., Hgosc., Rhus t,, 
Stram., Bry., Veratr. v., Zinc., Ac. murial., Lack., Lye., Sec., Phos. 
Ulceration : Chin., Calc., Ars., Hep . s.,Aur., Arg. nitr., Sulph.,Phos.; 
en cas de gangrene : Ars., China, Crotalus, Lach., Sit., etc. Furoncles : 
Berber., Am., Bell., Calc., Merc. Anihrax. : Ars,. Bell., Chin , Rhus t. 
Convalescence: Chin., Phos., Phos. ac., Merc., Ferr., Rhus t. lnsomnie : 
Bell., Cham., Coff.,Hyosc., N.vorn., Ars. Prostration soudaine : Camph., 
Aeon., Veratr. alb., Carb. v., Ars., Cupr. (The Horn World.) 

D r Eug. De Keghel. 

Traitement du Deliriums tremens au City Hospital de Minnea¬ 
polis, par A. P. Williamson. 

i° Toute boisson alcoolique est suprimee des l’entree a l’hopital; 2 0 Elimi¬ 
nation de l’akool en provoquant Taction des intestins par les lavements, de 
la peau par les bains chauds et des reins par des boissons chaudes abon- 
dantes. On ajoute a cela quelque nourriture et vingt gouttes de teinture de 
capsicum; 3 ° Diete legere dans laquelle entre surtout le lait; 4 0 Combattre les 
effets du poison par le cafe, ia strychnine, etc., donner parfois un hypno- 
tique tel que le trional quand e’est absolument necessaire. — Les rem&des 


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a6 Journal belgb 

les plus employes sont: Arsen., Bellad ., Cannab. ind., Cimicif., Byosc., 
N-vom. t Op., Vet'atr. alb. 

D r Lardinois. 

Traltement de l’aortlte, par le Dr P. Jousskt. 

Arsenlate d'antlmolne. — J’administre sou vent ce medicament dans le 
traitement de l’aortite chronique. Je donne cheque jour 5 d 10 centigrammes 
de la premiere trituration centesimale ; je continue ce remede pendant des 
semaines. J’ai souvent obtenu l'amelioration des sympt6mes de l’aortite par 
ce medicament, mais jamais une gu£rison. 

Plumbum. — Ce medicament est de tous celui qui est le plus indiqu£ par 
la loi de similitude, puisque dans les empoisonnements chroniques produits 
parce m£tal, on observe toutes les lesions de l’aortite et de l’arterio-stterose. 
Seulement la clinique neconfirme pas cette indication, etjusqu'ici le plomb 
ne m’a pas r£ussi dans le traitement de Paortite, pas plus du reste qui dans 
celui de la nephrite interstitielle et des autres lesions de Parterio-sclerose. 
Est-ce une question de dose ? 

Aurum, phosphore, lachesis, cuprum sont indiqu^s aussi par quelques- 
nns de leurs symptomes, mais je ne puis apporter aucune observation cli¬ 
nique a Pappui de leur efficacite. 

GlonoYne. — Repond au sympt6me dyspnee et il soulage presque toujours 
les malades. La dose est d’une goutte de la premiere dilution centesimale 
par cuilleree d’eau, une cuilleree toutes les demi-heures jusqu’a to cuil- 
lerees. 

Les complications de douleurs nevralgiques, d’angine de poitrine, de con¬ 
gestion et d’cedeme pulmonaire,demandent le traitement qui leur est propre; 
il en est de meme de la myocardite sclereuse et des nephrites qui se deve- 
loppent a la fin de la maladie. (L'Art Medical.) 

D r Mersch. 


Traltemfiit dm aleoolUtiv. 

Antim. crud. — Triste. Langue epaisse et blanche. Vomissements, surtout 
apres les repas ou apres avoir bu. Vomit des aliments, de la bile ou du 
mucus. Pas de soif. 

Arsen, alb. — Grande axiete, agitation, faiblesse. Soifet envie de boire de 
petites quantites. Brulcment a Pestomac. Nausees avec faiblesse et tremble- 
met. Chaleur et frissons. Vomissements violent?, alimentaires, liauides, 
amers, verts ou jaunes, bruns ou noirs, sanglants. Vomissements immme 
diatement apres les repas. 

Bryonia alb. — Tres irritable, facilement etTraye, vexe ou violent. Bouche 
et gorge seches avec envie de boire de grandes gorgees. Langue chargee de 
blanc au centre mais ayant les bords propres. Gout amer, nausees et vomis¬ 
sements, aggraves par le moindre mouvement. Ameliore' quand il se tient 
tout a fait tranquille. 

Nux vomica. — Irritable, querelleur, mechant. Tres sensible aux impres¬ 
sions venant de Pexterieur. Langue tres chargee blanche ou jaune. Godt 


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d’homgbopathie 


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amer, sur ou putride. Naus£es continuelles. II pease que s’il pouvait vomir 
il se sentirait mieux. 

On doit songer aussi aux remedes : IpecacPhosph.,Chamom.> Coffea. 

D r Em. Nyssens. 


D. - PATHOLOGIE. 

Diab^te pur InftnffUanee ehronlqne dn foie. — Gilbert et 
Weil donnent les caracteristiques suivantes. 

Peu chargees de sucre, les urines sont peu abondantes. Ce sont ces diabe- 
tiques qui presentent a l’analyse 2 , 4 ., 6 et 8 grammes de sucre avec ce carac- 
tere tout particulier et propre a cette forme de diabete, c’est que le sucre dis- 
parait completement ou se reduit a quelques grammes quand le malaJe est a 
)eun, pour s’elever a 10 , 1 3 et a5 grammes pendant la digestion. II faut, dans 
ces cas, faire deux examens : 1 ’un immediatement avant le repas, l’autre cinq 
ou six heures apres. 

De plus, dans ces cas il y a de l'indican, quelqueiois de rurobiline et enfin 
une diminution des proportions normales de 1’uree. Les differents prurits 
sont trcs frequents dans cette forme de diabete. Enfin la derniere caracteris- 
tique c’est que la guerison s’obtient toujours par l’opotherapie. Douze 
grammes d’extrait de foie administres tous les jours ou tous les deux jours 
suffisent, sans regime special, a la guerison de ce diabete. (L* Art medical.) 

D r Mersch. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 0) 

A. — OUVRAAES. 

Nous avons re$u : 

Trnn««ietlonfl of the Hamwapathle Medical Modelj of 
llae State of 1'ew York, annee 1899 , vol. XXXIV. 

Un volume de 283 pages, dans lequel il y aurait enormement a glaner, 
nous comptons y revenir dans un prochain numero du journal. 

Leaders In typhoid fever par le Dr Nash. 

Nous en ferons Tanalyse dans le prochain numero. 

D r Lardinois. 

B- - JOURNAUX. 

Nous avons re$u : 

The North Am. J.of Homcrop ., dec., janv. — liomrvop. Maandbl.,dec. % 

( 1 ) Tous lesouvrages et joarmux cit 6 s ou anilysSs dans cette revue se trouventa la 
biblioth&que du journal, ran du Grand Hospice, n° 1 , a la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. [.a bibliot&que est ouverte tous le 3 jours, de oh. 1/2 a 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi exept^s. 


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28 


Journal belge 


janv. — 7 he Iiomwop. World, janv., fev.— The honuvop. Envoy . cU*c., 
janv.— The honuvop. Eye , Ear and Throat Journal, janv., fev,— Vrateh 
honuvop ., janv. — Wjcsl. homrvop. medic., janv.— Archivio di Psichiat , 
fasc. V-Vl. — Medical Era, nov., dec. 99, janv., fev. 1900. — Minneapol. 
Honuvop. Mayaz ., fev. a dec. 1899 inclusiv., janv. 1900. — The journ. of 
the British Honuvop. Society , annec 99, janv. 1900. — The Calcutta 
Journ of Medicine , jusqu’a sept. 99 inclus. — The Ilahnem. Monthly , 
jusqu’a tev. 1900 inclus. — IJArt Medical, oct., nov., dec. 99, janv. 1900. 
— Medical Monthly, dec. — Honuvop. Monatsbl. fevr. — The Critique , 
janv. — Medical Arena , dec. — Leipziyer pop. Zeitschr. far Honuvop. , 
janv. — Zeitschr. dcr Berliner Vereines hom. Aerzte , nov. — Neio- 
England medical Gazette , dec. 99, janv. 1900.— Jlevue honuvop. frang ., 
dec. 99, janv. 1900. 

HomffiopAlhlscIi Maandblad. 

— Decembre. 

10 xtrait d une lcttre d’ Hahnemann a Hufeland. — Lettre cordiale 
du Maitre engageant son ami Hufeland a faire un serieux examen de la 
doctrine homceopathique. C'est une exposition sommaire et chaleureuse de 
cette doctrine. Nous y voyons qu’HAHNEMANN, apres avoir renonce a la pra¬ 
tique medicale, rebute qu’il ctait des non-sens de Pallopathie, s’etait vu con- 
traint d’instituer a nouveau des traitements pour ses propresenfantsmalades, 
bases dorenavant sur le siuiilia simiUbus. 

Quelle dolt £trc I'opliilon den m^deelnw eoneerniint le 
prlnelpe de rkonueopatlile ? — Dans sa Therapeutique generate 
des maladies infectieuses le Dr Behring reconnait le bienfonde du principe 
de Thomoeopathie ; mais il n’y voit qu’une medecine des symptomes sans 
considerations etiologiques. Ces dernieres cependant trouvent bien souvent 
leur application dans le traitement par les scmblables. L’isopathie prend ses 
medicaments dans les organes malades du regne animal, tandis que rhomceo- 
pathie les irouve surtout dans le regne vegetal et dans le regne mineral. Le 
traitement Lopathique, tout comme le traitement allopathique, a'appuie sur 
des donnees etiologiques. Le succes du traitement honnmpachique reste con¬ 
fine dans certaines limites tout autant que le traitement isopathique et le 
traitement allopathique.Un temps viendra ou le professeui de clinique posera 
a l’eleve la question de l'opportunite d’un traitement homceopathique, iso¬ 
pathique ou allopathique dans un cas pathologique donne. De fortes doses 
de calomel detruisent les corpuscules rouges tandis que des petites doses pro- 
duisent une augmentation de ces memes corpuscules. Ainsi s’explique les 
effets favorables de doses infinitesimales de calomel dans la tuberculose pul- 
monaire a son debut. 

— Janvier. 

Dlx aus. — Apres dix annees d’existence du journal, le redacteur se 
demande si le but du journal a ete itteint,savoir : 1 enseigner ses lecteurs sur 
le traitement homceopathique et specialement sur les principes fondamentaux 
de cette medication. II est regrettable que le journal ne vienne guere entre 


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d’homceopathie 


29 


les mains de nos adversaires; c’est le seul moyen de les convaincre ei cette 
tache incombe plut6t aux lecteurs memes. En meme temps que Texposition 
de la doctrine, le redacteur continuera a donner des resultats pratiques (rela¬ 
tions et statistiques) comme aussi des instructions pour le traitement de cer- 
taines maladies. Pendjnt ces dix unnees rhomoeopathie a fait des progres 
notables en Hollande, grace aussi aux travaux de VAssociation pourle pro - 
gres de Vhomceopathie . 

Dc 1 a pulfBuanec des petite* done* m^dleamcntenses. par 

le Dr J. V.— Extrait d’un ecrit d’ Hahnemann dans le journal de Hufeland. 
Les medicaments donnes sous forme pilulaire ne parviennent guere a etre 
absorbes. Les solutions aqueuses perdent souvent leur puissance medicamen- 
teuse par la fermentation. Les prejuges ecartent les medecins dc Tetude de 
Taction des medicaments et les maintient dans lei errementsdc la vieille rou 
tine. La puissance de conservation de Torganisme est bien plus prononcee 
devant des etats pathologiques qu’a Tctat de sante. Le malade sait si bien 
distinguer les boissons qui lui sont salutaires de celles qui lui sont nuisibles ; 
dans,la fievre, Todeur du bouillon lui donne des nausees, alors qu’a l’etat de 
sante il peut en prendre en quantite. Parviendra-t-on k etablir a quel degre 
de division le medicament peut encore agir sur Torganisme malade ? Sous 
l’influence de fortes doses medicamenteuses se dcveloppent de nouveaux 
symptomes et surgissent des aggravations qui ne se produisent pas dans 
Temploi de doses infinitesimales. 

Word Imcr J. of Homoeopdtliy. 

— Decembre. 

Etude analytique de Pulsatille,par le Dr Formas. —Tableau synoptique 
comprenant son action sur le systems nerveux (intellect, sensorium, centres 
thermiques, sens, sensibilite, motilite), le systeme vegetatif (nutrition, secre¬ 
tion), le tube digestif, lss voies respiratoires, le systeme vasculaire et les 
organes genito urinaires, puis les symptomes generaux, les causes des desor- 
dres et enfio la thirapeutique. C’est un modele d'etude facilitant la tache 
des debutants. 

La d6finition du m6decin homoaopathe adoptee par YInstilut Ameri 
cain d'Homoeopathic et par la Societe medicate liomtv tpathique de 
Neiv-York est Tobjet de Tappreciation des notabilites les plus considerees 
du corps medical homoe apathique Tous sont d’accord avec Tauteur de la 
definition, le Dr Porter, pour admettre que ie mcdecin homoeopaths joint 
aux connaissances medicales usuelles une onnaissance speciale de la thera- 
peutique homoeopathique, que tout ce qui a trait an vaste champ de Tensei- 
gnement medical lui appartient par tradition, par succession ct de droit. 
Helmuth, Dudlay, Talcott, Stuart Close, Ciias. Walton, Asa Couch, 
Cobb, BRAiLEYet Runnels admettent que dans certains cis (cancer avance, 
derniere periode de la phtysie etc., etc.) il devient illusoire de pratiquer 
suivant la methqde similia sirnilibus curentur et que par consequent il est 
du devoir du medecin homoaopathe de posseder les connaissances requises 
dans la pratique medicale allopathique. 


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3 o 


Journal bblge 


— Janvier . 

L'6tude ds la matters m6dioals, sauvegarde de Phomoeopathie,par le Dr 
Shelton. — Ce qui distingue avant tout notre Ecole,c'est sa methode toute 
scientifique de prescrire les medicaments ; elle constitue notre raison d'etre 
et n’importe dans quelle branche de Part de gucrir (chirurgie, ophtalnmlo 
gie,bacteriologie etc.,etc.) la matiere mddicale doit primer dansle traitement. 
Chaquemedecin doit trouver dans sa pratique journaliere Pobjet de contro- 
verses concernant la matiere medicate bien plus utiles que les contributions 
fournies par des specialties L’importance de la matiere medicale n’est pas 
bien appr&iee, notamment par les etudiants. 

La definition du mi dec In homoaopathe (suite). — Les idees emises dans 
leur correspondance par les Drs Parr Lecjris, Norton, Gregg Custis, 
Wright et Me Clelland concorderu avec la defiuition donnee par le Dr 
Porter. 

The Homoeopath le World. 

— Janvier . 

La presence de I'Arsenic dans la glande thyroTds* Son intervention 
dans la guerison du Myxcedeme. — II y a quelques annees le Dc Clarke 
publia la relation d’un cas de myxced&me gueri par A vs. 3 o. Cette guerison 
s’explique par de recentes decouvertes scientitiques. Le Dr Armans Gau- 
tier a ddraontre la presence de Parsenic dans la glande thyroVde, dans le 
cerveau, la peau et la glande thymus. II considere Parsenic comme le satel¬ 
lite de Piode. La tachycardie, le tremblement avec excitation generate de 
Porganisme, Panorexie avec perte de poids survenant a la suite de doses exa- 
gerees d’extrait de glande thyroVde ou d’iodothyrine ont ete prevenus par des 
doses minimes d’arsenic donnees prealablement a Padministration de cette 
substance. 

— F&vrier. 

Ceanothus americanus.par le Dr Bf.li.airs.— Au moyen d’une dose unique 
de Ceanothus i, prise a jeun, guerison d’une douleur splenique avec insom- 
nie, colique matinale, etc., tons symptomes datant de huit ans et survenus a 
la suite d’une infection palud^enne et d'un traitement allopatique. L’auteur 
fait a propos de cette cure un plaidoyer en faveur du traitement organopa- 
thique. 

Deux experimentations, Kal. blchrom. et Arnica, par le Dr Spencer.- 
Apres Padministration de deux doses de Ka\ bichvom. i x vomissements 
suivis de selles diarrheiques pales, fetides, devenant vertes, langue chargee 
d’un enduit jaune, la pointe restant rouge et humide. — A la suite d’une 
application de teinture pure d'Aimica sur une blcssure du pouce,production 
d’une inflammation du pouce et de la main, puis d’un erysipele vesiculeux 
avec fissures saignantes et avec prurit brulant sur tout le corps. Plus tard 
prurit et vesiculeseaflimmees a la main gauche, puis a la faceet aux yeux 
qui deviennent oedemateux. Bvy i, Bell i, Apis 3 x et Rhus 3 x n’amende- 
rent nullement ces symptomes. Arnic. 3 o donna une amelioration immediate 
suivie de prompte guerison. 

D r Eufl- De Keghel. 


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d’homceopathie 


31 


The honeopatlile Bye Bar and Throat Journal. 

— Janvier . 

Le strabisme, ses causes et son diagnostic, par le Dr William R. Kino. 
Traitement optique et orthoptique du strabisme, par le Dr Walter 
Strong. 

Traitement chirurgical du strabisme, par le Dr Harold Wilson. 

Ces trois articles contiennent le resume de nos connaissances actuelles sur 
le strabisme. Ils sont interessants aussi par la discussion a laquelle ils ont 
donne lieu. 

— Fevrier . 

De I'us et de Tabus de r6lectro-caut6risation dans les maladies du 

nez et de la gorge, par le Dr Irving Townsend. 

Dans les circonstances suivantes, I’emploi des caustiques et de Telectricite 
eat non seulement inutile mais nuisible , dangereux . 

^Applications sur le septum nasal (excepte pour arreter une h£mor* 
rhagie ou detruire une tumeur vasculaire). 

2° Applications sur le& tumeurs osseuses ou cartilagineuses. 

3 ° Applications dan* la rhinite atrophique. 

4° Applications en vue de detruire des synechies. 

WJ cm in Ik homceopathleeheekoy Medlelny. 

— Janvier . 

Nous venons de recevoirle premier numero du Messager de la Medecine 
hornoeopathique , publie a Kharkow, par le Dr Dioukoff, qui nous est 
connu deja comme traducteur russe de la Therapeutique de Hughes, ct 
comme auteur de divers opuscules destines a faire connaitre la methode 
Hahnemann en Russie occidentale. 

Parmi les nombreux articles contenus dans ce numero nous notons les 
suivants: 

Scorbut — lodlum.— Le Dr Martinoff rapporte dans le Vratch les bril- 
lants succes qu’il a remportes dans le traitement du scorbut par Fiode. L’un 
des cas ainsi traites etait particulierement grave et s’amenda promptement 
sous rinfluence de Tadministration de 4 ou 5 gouttes de teinture d’iode, dans 
du rhuro, trois fois par jour. 

Pour Dioukoff, bien que l’iode ne soit pas renseignes dans les ouvrages 
homoeopathiques comme applicable au traitement du scorbut, l’etude patho- 
genetique de ce medicament etablit tres clairement son homoeopathicite. 

Tchouma (Peste) — Naja. — Un journal de therapeutique ayant rapporte 
qu’aux Indes orientales on avait decouvert un nouveau remede contre la 
peste, remede consistant en injections sous-cutanees d’une solution dans la 
glycerine du venin d’un serpent, le Naja tripudians , Dioukoff fait remar- 
quer que ce remede est connu de longue date par les partisans de Thomoeo- 
pathie. Hughes dit, en effet, que Ton n’a pas encore eu l’occasion de traiter 
homoeopathiquement la peste, mais que si le cas se presentait, on devrait 
penser tout d’abord k deux medicaments: Arsenic et Lachesis ; or Lachesis 
aussi est le venin d’un serpent. 

D r Hovent. 


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Journal belge 


The Monthly Homoeopathic review. 

— Decembrc 1899 . 

Etudes sur la mature mtdicale, Cuprum, par le Dr Stonham, de 
Londres. 

Apres quelques mots sur lesproprietes physiques et chimiques de ce medi¬ 
cament, l’auteur examine en detail son action sur les voies digestives, le sys- 
teme nerveux, l’appareil circulatoire et respiratoire, la peau, les voies uri- 
naires et le systeme musculaire. 

Excellente pathogenesiea consulter. 

Un cas de neurasthenia spinale chronlque datant de dlx ans, avec 
complications ut6rines, gu6rison, par le Dr Goldsbrough, de Londres . 

Cette malade, admise a l’h6pital homaeopathique de Londres, presentait 
les symptdmes suivants: constipation, retroflexion de Tuterus, inflammation 
du col uterin, douleurs a l’ovaire, myalgie spinale, cephalalgie constante, 
irritability nerveuse et faiblesse extreme. 

Les medicaments les plus eflicaces furent : Ignat., Plu>s , Argent. nitr. f 
Pulsatil , combines avec le massage et la faradisation. 

Un cas de palpitation nerveuse du coeur, par le Dr NEATSY,de Londres. 

Une dame souflfrait de palpitations avec sensation de bouledans la gorge, 
acces de dyspnee, anesthesie dans le c6te droit, cephalalgie, douleurs et fai¬ 
blesse dans le dos. Kile fut completement guerie par Naja 6 et 3 o. 

— Janvier 1900 . 

Nephrite chronique, par le Dr Blackley, de Londres. 

Apres quelques considerations interessantes sur la symptomatology de la 
nephrite chronique, l’auteur fait une etude approfondie destroismedicaments 
capable* de reproduire sur l’homme sain les symptdmes de cette affection; 
ce sont: le ptomb , le mercure et Varsenic. II termine son travail en expo- 
sant quelques cas justiciables de ces medicaments. 

Etudes de la mature m6dicale. Acidscarbolique, par le Dr Wilkinson. 

L’auteur expose d’une fa^on claire et concise Taction de ce remede sur les 
divers organes du corps. 

Observations sur I'hypertrophie de la prostate chez les vleillards et 
son traitement medicinal, par le Dr Dudley Wrioht, de Londres. 

Nous examinerons cet interessant travail d’une facon detaillee, lorsqu’il 
sera entierement acheve. 

Paralysie Infantile. Deux observations cliniques, par le Dr Roberson 

Day, de Londres. 

L’auteur fait l’histoire de la poliomyelite anterieure aigue qui se declare si 
frequemment chez les jeunes enfants. II cite en:>uite 3 cas qu’il a gu£ris par 
Secale cornut. 3 x et la faradisation. 

La Formaline dans ie traitement des affections malignes f par le DrNAN- 

kivell, de Londres. 

La formaline appliquee sur la peau produit une sensation de chaleur et de 
cuisson douloureuse. Kile possede la propriete singuli^re de detruire les 
tumeurs malignes et de laisser intact le tissu sain environnant. Un tampon 
de ouate imbibe d’une solution de 20 p. c. de formaline et applique pendant 


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d’homceopathie 


33 


quelques Heures sur une tumeur maligne produit une ulceration n£crotique 
d*un demi pouce d’epaisseur. Apres I’enlevement de I’escharre a l’aide d’un 
bistouri, on peut faire de nouvelles applications jusqu’au niveau du tissu 
sain. L'auteur cite un cas de tumeur cancereuse du sein qui a ete gueri par 
cette methode. 

Kevlita h#Me«|iaUea dte Bareelone. 

— Novembre 1900 . 

Conseils pratiquas pouf I'analyse das urines, par le pharmacien GoRT,de 
Barcelone * 

Dans cet excellent travail, Tauteur expose d’une fa£on succincte toutes les 
donnees indispensables aux medecins pour proceder a 1’analyse des urines. 
II indique les principaux caracteres de Turine, les prindpes qu’elles 
contienrtent k l*dtat physiologique et pathologique et les diverses m6thodes 
de recherche. 

Observations cllnlques, par le Dr Oliv£. 

Adtea racemosa danslesbourdonnementad’oreille et Capsicum annuum 
dans Pecz&na erythdmateux. (Voir documents.) 

lilt OaS d’aspermatlsme, par le Dr MUnteros. 

G’est le cas intdressant et curieux d’un jeune homme de 29 ans, qui, k la 
suite d’une gonort-hde.avait completement perdu le pouvoir d’djuculer malgre 
que les erections tussent restees fortes et normales. 

AcadSnAle mddlco-homo&opathlque da Barcelona. — Discussion sur le 
traitemeut honioeopathique de Talbuminurie. 

Le Dr Dercii y Marsal donne les indications de Dulcamara , Ricinum, 
Digitalis^Relladon.ySecale, Tarantula, Acid, phos ., Plumbum , Aurum , 
Fenum el Opium. 

Le Dr Ouv£ pt-dconise Gallicum acid . s’il y a chloro-anemie; Capsicum 
dans Talbummurie aigue g«*ave avec h£maturie, TMbentina si les urines 
sont sanguinolentes, avec pus et cylindres; dans Canlhdris les synlptdmes 
de congestion pr&iominent et il n’y a pas d’alterdtion de la structure des 
reins. 

Le Dr Pinart presente le cas d’un enfant de 7 ans qui, apres avoir 
gu^ri d’une pleuro-pneumoriie puriilente grace k Arsen , P/tosp/t., Senega , 
Hepar , Cantharts et Lachesis , fut atteint subitemerlt de nephrite aigu€ avec 
anasarque et cachexie. Le serum antidiphtdrique ametia une amelioration 
marquee et activa l’action de Arsen, et de Cantharis. 

Le pharmacien Gort donne ensuite quelques renseignemants sur I’examen 
des uriftH. 

L* hamea^tia de ttetiea. 

— Novembre 1899. 

LS rtglrtil aumentdira da* enfahts depuls leur naissanbe Jusqu'l la 
fin de la premiere dentition, par le Dr Cordova y aristi. 

CJe petit travail contient J’excellents conseils pratiques & i’usagfcdes m&lecins 
et des meres de famille. 

Application* tWapeuttque* dee douae remade* des tissue. 


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3 4 


Journal belge 


Excellent repertoire de toutes les maladies clashes par ordre alphabS- 
tiqueavec les indications des remedes de Schiissler. 

— Decembre 1899 . 

Le Parasitisms animal, par le Dr Castillo. 

L'auteur divise les parasites de i’homme en deux grandes classes : Les 
ectoparasites ou ectozoaires qui comprend les insectes et les arachnides, et 
les entoparisites ou entozoaires qui comprend les crustaces, les vers et les 
protozoaires. Toutes ces varietes de parasites sont decrites avec soin et la 
partie therapeutique merite de fixer notre attention. 

D r Lambreghts. 

Medical Era. 

— Novetnbre 1899 . 

De I'emplol de la quinine dans la malaria, par le professeur Tnos. G. 
Roberts, Chicago. 

Voici les conclusions de l’auteur : La quinine est le remede des fievres 
malariennes. Les echecs sont dus plus souven? au medecin qu’au medica¬ 
ment. — La dose doit dependre des cas individuels, mais en regie generale 
les petites doses sont efficaces. — Quand la presence du parasite est de- 
montr£e, on administre la quinine, meme s’il y a de l’hemoglobinurie qui 
n’est pas une contre-indication.La quinine n’est pas indiquee dans la cachexie 
paludeenne. 

Tuberculosa pulmonaire, par le professeur Ch. Gatchell, Chicago. 

De I'emplol du galvanlsme dans les inflammations, par le Dr Nns- 

WANGER. 

La fievre est un processus naturel d’extinction des germes pathogenes. — 
Le galvanisme augmentant la temperature locale favorise cette destruction.— 
L’application du p6le positif produit l’acidite des milieux et favorise encore 
cette destruction. 

— Decembre 1899 . 

Pusatilla, par le Dr S. H. Auraud. 

Tuberculose pulmonaire, par le professeur Gatchell. 

— Janvier 1900 . 

Le diagnostic de la fidvre typhoVde, par G6o L. Brordn. 

Tuberculose pulmonaire, par le professeur Gatchell. 

UliiiicttpoIlN Uoitioeopathle mafailne. 

— Fevrier 1899. 

Scorbut. chez I'enfant, par le Dr B. H. Ogden. 

L’auteur pense que beaucoup de cas de rhumatisme chez les enfants de 
moins de deux ans sont des cas de scorbut. Le traitement consiste avant tout 
dans le changement de regime, lait frais, bouillons, et surtout le jus 
d’orange.- Parmi les medicaments : Arn. t Ars~, Merc ., Laches ., Crotalus 
et Phosph. 

Neurasth6nle sexuelle, par le Dr Hubbell. 

— Mars 1899. 

Phosphorus, par Jes Drs Leonard, Clark., Mann, ct Gilson. 


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d’homceopathie 


35 


— Avril 1899. 

Les caract6ri9tiqueB dans I'organon, par le Dr Leach. 

— Mai 1899. 

Philosophie de I'lmmunitt, par le Dr Roberh. 

— A out 1899. 

Veratrum viride, par Effre Van Delinder. 

D r Lardinois 


L’Aii medical. 

— Oclobre. 

Pathog6n6sie de I'lode, par le Dr Jousset. — Cet article a pour but de 
demontrer que les faits avances par Rilliet a l’Academie de medecine con¬ 
firmed la pathogenesie de Hahnemann. 

11 en resulte, dit l’auteur, que nous possedons une histoire pathogenetique 
de l’iode qui peut prendre une place legitime dans la matiere medicale expe- 
rimentale. 

Pathog6n6sie de la cocaine, par le Dr M. Jousset. — Continuation de 
ze travail que l’auteur poursuit dans les numeros de decembre et de janvier. 

— Novembre. 

Traltement de la Tuberculosa, par le Dr P. Jousset. — Dansun dispen- 
saire cree specialement a cet effet, 1’auteur a soigne 84 malades. En tenant 
compte de ceux qui ne sont pas tuberculeux et de ceux qui ne viennent que 
depuis trop peu de temps, car le dispensaire n’est ouvert que depuis un an, 
on arrive au chiffre de 10 tuberculeux incontestabies. 

Sur ces 10 malades, 6 ont ete tres ameliores. Chez deux d’entre eux les 
bacilles ont disparu des crachats 3 autres malades ont eprouve une amelio¬ 
ration certaine mais moindre que les precedents. Un malade est mort. 
L’auteur donne les observations en detail. Traitement suivi: Ars. iod. de la 
r c a la 3 e xle et injections de 0,0001 gramme de tuberculine de Klebs, tous 
lesi5 jours environ. L’auteur donne le mode de preparation de ces injections. 

La tuberculosa primitive de la rate, par le Dr Lefas. — Monographic 
interessante. Le traitement serait purement chirurgical. 

Traitement de la pleurtsle et de la bronchopneumonia, par le Dr M. 
Jousset. — Conference faite a i’Ecole fran 9 aise d’homoeopathie. 

— Decembre. 

De Paortite, par le Dr P. Jousset. — Important at tide continue dans le 
numero de janvier. 

L’auteur s’attache a montrer l’importance du travail de Tessier sur cette 
question,travailcompletement passe sous silence dans les travaux des contem- 
porains. 

II ecrit a ce propos : La generation presente, eclairee par les travaux de 
Pasteur et moins compromise dans l’ceuvre d’odieuse persecution menee 
contre nous, est beaucoup moins hostile k nos personnes. Elle nous accueille 
comme des confreres, mais il serait temps que justice soit rendue a nos tra- 
vauxet que la verite historique put enfin etre etablie. C’est bien cela: moins 
hostile a nos personnes mais toujours hosules a nos travaux. 


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JOURNAL BELGE 


L’article est surtout interessant au point de vue nosographique, le traite- 
ment est a peine ebauche. 

— Janvier 

La conception actuelle de la cirrhose alcoolique, par le DrLeFAs,qui 
conclut a l’importance des troubles digestifs dans l’etiologie de cette affection. 

The a merle an medical monthly. 

— Decembre. 

Medicaments peu employes, par le Dr Douglas.— L’auteur fournit quel- 
ques observations se rapportant a l’emploi de Cypripedium pubescens, Co- 
mocladia dentata, Codeine. Coccus cacti.Coca, Chimaphila umbellata, Che- 
lidonium majus et Cedron. 

D r Mersch. 

itonftceopathlfsche llonatMblfttter. 

— Fevrier 1900. 

BrQlureS'par le Dr R. Haehl. 

En application interne l’auteur recommande dans les brdlures du i Cr degre 
(Jrtica ure)is teinture-mere i partie pour 9 parties d’eau. Les bruldres au 2 ® 
degredemandent l’application d’une solution de teinturede cantharidesa 1 19 
ou Calendula en solution aqueuse. 

On donnera a i’interieur,suivant les cas : A conit, BellArnica , Urlica, 
CaustCham., Asa ftetida. Rhus f Acs., Apis, Hypericum, Kali mur ., 
Calc, sulph, Natr. phosph. et Kal. chlor. 

The Critique. 

— Janvier 1900. 

Kali Phosphoricum, par le Dr H.T. Dodge. — Etude sommaire de ce 
remcde. 

Medical Arena. 

— Ddcembre 1899. 

Traltement de ralcoollsme.par le Dr Mark Edgerton. 

L’auteur propose de traiter la passion du buveur en lui administrant de 
l’acide sulfurique.Une partie d’acide sulphurique doit Stre melange avec pre¬ 
caution a 3 parties d’alcool. De ce melange 10 a 3o gouttes sont versees dans 
un verre d’eau et le verre doit §tre vide en une fois. On renouvelle la dose 3 
a 4 fois par jour. 

Les sympt 6 mes de nausees, vomissements, gastralgie, nevro$it£, fai- 
blesse, etc., doivent etre ctudies avec soin et traites par le medicament <c indi- 
que *. Les remfedes les plus importants sont; Ant. crud. t Ars. alb., Bry., 
Nux. (Voir Doc.) 

dr Ern. Nyssens. 

Lelpil^cr popul&re Zeltschltt fur Horn 5 opathle. 

— Janvier 1900. 

L« present, le pass6 et Tavenir de I'Homoaopathie, par le Dr Goullon. 
— A la tin de son article, parlant au sujet des ennemis de I’homdeopathie, 


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d’homceopathie 


37 


le publiciste bien connu ne mentionne que pour memoire la haine des phar- 
raacien qui regrettent de nous voir dedaigner les formules interminables de 
Pallopathie. Les ennemis les plus a craindre sc trouvent dans nos rangs 
meme. ou quelques-uns remplacent notre medication et l’etude de la matiere 
medicale par Pemploi du couteau. Parmi nous encore sont de vrais ennemis 
ceux qui, cedant a la voix enchanteresse des amis des hautes dynamisations, 
pretendent tout guerir avec des 200 * dilutions, et sVcartent ainsi d’une juste 
moderation qui consellle la judicieuse determination de la puissance haute, 
basse ou moyenne. Un autre travers a eviter, est de perdre son temps en des 
polemique steriles, et la surcharge de la pharmacopee par un nombre exces- 
sif de medicaments mal essayes, qui encombrent inutilement la memoire et 
nuisent au progres de Phomoeopathie. 

La reunion, le melange de deux medicaments est tout a fait en contra¬ 
diction avec la methode d’ Hahnemann, et les partisans de ce procede ne 
meritent absolument pas le nom d’homoeopathes. L’auteur a vu un de ces 
praticiens prescrire contre la coqueluche jusqu’a sept produits m£les 
ensemble! 

Gueirson d'un cas de lupus. — Une femme de 63 ans, fille et soeur de 
cancereuses, portait une tumeur presentant tout l’aspect d’un lupus ulce- 
reux, sans aucune etiologie qui put fuire penser a la syphilis. Le traitement 
commence avec Hepar suit., Phosphor. Calc. carb.,Sulf., resta sans 
resultat. Carbo veget., Thuja occld. a l’interieur et a Tcxterieur semblerent 
d’abord reussir,puis Tetat s’aggrava.Le medicament qui,seul employe a l’inte- 
rieur et a Texterieur, fit cesser les douleurs fut Mercur. sublim. corros. 
Une application de compresses imbibee de ce produit en i° dil. c. fut main- 
tenue sur la surface atteinte, et k 1 ’interieur on donne deux fois par jour la 
6\ centesimale. Depuis deux ans, la malade peut etre consideree comme 
guerie. 

ZeUiehrlfl des Berliner Ver. homftop Aerfic. 

— Novembre 1899. 

emplacements do Tutmrus, par le Dr Van Royen, d'Utrecht. — Resume 
therapeutique tres substantiel ou I’auteur etudie les indications de 46 medi¬ 
caments dans les maladies uterines et dans leurs rapports avec la men¬ 
struation, leur influence sur les ovaires. Ges indications sont modifiees par 
Petat de la poitrine (des seins), des fonctions urinaires, etc., les sympt 6 mes 
concomittants siegeani a la tete, a la face, a Pestomac, dans le ventre, Petat 
des selles ; les sympt 6 mes siegeant dans le bassin, a la peau, le sommeil, 
Phumeur de la malade; il y a des aggravations ou des ameliorations dont 
l’auteur enumere les causes par un mot. Dans ce travail tout est a retenir. 

Preparation des medicaments homoeopathiques au point de vue Cli¬ 
nique et pharmacologique, par le Dr Givesius et le pharmacien Kittel, de 
Berlin. 

Voyez : Documents extraits des journaux d’homoeopathie. A. Mat. medi¬ 
cale. 

Entretiens sur la Therapeutique (suite), par le Dr Dahlke, de Berlin. — 


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38 


Journal eelge 


Le symptome «crainte de perdre la raison » appelle plusieurs medicaments, 
dontle principal est Cirnicifuga correspondent dans la sphere psychique a 
Kal.carb.eiKal f)ho$ph. pour les troublesdes fonctionsdela moelle epiniere. 
Le malade de Cirnicifuga s’inquicte de sujets imaginaires, d’evenements qui 
ne le touchent en rien, s’attriste et perd le repos et le sommeil a propos des 
petits accidents sans importance de la vie quotidienne.il se plaint de douleurs 
au sommet du crane et a la nuque, et d’une sensation comme d’un coin dans 
la region mammaire gauche, d’hyperesthesie du rachis au simple contact, 
accompagnee chez les femmes de troubles utero-ovariens. Lilium tigrinum 
presente la meme douleur sur le crane, et dans le sein gauche, la meme 
etiologie utero-ovarienne, mais la malade de Lilium ne peut rester inactive 
(la malade de Sepia met plus de methode dans son travail agite). Kile pre¬ 
sente de Pasthenopie (Pulsaf , Natr. rnuriat .), tandis que Cirnicifuga pre- 
sentedes douleurs vives dans le globe oculaire. Lilium n’a pas Phyperesthesie 
du dos, mais la sensation de poids dans le vagin et les secretions corrosives 
(des selles, des urines, des secretions genitales). Les deplacements uterins de 
Cirnicifuga sont beaucoupmoins graves que ceux de Lilium , qui, en outre* 
correspond a des battements dans les vaisseaux. Un autre medicament ana¬ 
logue est Platina , antinevralgique aussi actif, mais qui se caracterise par une 
sensation de froid et d'engourdissement, et l’amelioration par la pression. 
Comme Cirnicifuga. e’est un bon medicament de la dysmenorrhee, mais il 
a comme caracteristique des caillots noirs et une sensibilitc des organes geni- 
taux externes. Ambca repond encore au meme symptome de crainte, mais 
avec cette difference que pour Cirnicifuga les symptomes sont comme a 
marche centripete, pour Ambra ils viennent de l’interieur du cerveau meme 
et sont comme centrifuges (faiblesse dePideation, vertiges, anesthesie locale 
de la peau, ramoilissement cerebral.Cc symptome se rapporte encore a Kali 
brom. (douleur sourdedans la nuque, amnesic complete, vertige au grand 
air, mouvements involontaires des mains). On trouve encore ce symptome 
dans Petude d'lod., Kal. jod , Chlor. Aconit , Alum., Cupr . Mercur 
Nux vom , et particulierement Calc. carb. 

D r M. Picard. 


The Homceopathlc Physician. 

— Volume XIX, septembre 1890 , ?i° 9. 

De la chirurgie obstetrical©, parleDr Eric Von dkk GoLTz.de New-York. 
— Resume de 565 cas d’obstctrique, usage de precautions antiseptiques ; 
de medicaments appropries ; de manoeuvres operatoiros legitimes; excmples; 
resume synoptique des interventions chirurgicalcs de sa pratique obstetricale. 
Memoire biographique de M. 1'ebb, par le Dr Lever?on. (Suite.) 

De la rumination chez un garqon de 9 ans. 

Gas dcscriptif. 

Un avaleur d'6pingles. — Cas clinique,guerison spontanee par evacuation 
par les voies naturelles. 

— Volume XIX , octobce 1899 , n° 10. 

Chirurgie obstetrical©, par le Di Eric Von dlr Goltz, de New-York. 


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d’homceopathie 


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Continuation de oe rapport. Expose d’une pratique obstetricale de 565 cas. 
Exemples ; indications des interventions chirurgtcales. Memoire tres interes- 
aant. 

De la vaccination & ia lumifere de ia Commission Royale Britan- 
nique, par le Dr Leverson. 

Suite. Memoire antivaccinateur. 

Un cas de trismus a la suite de vaccination (d’apres Popinion Ju m&iecin 
traitant). 

Repertoire du Dos, par le Dr E. H. VVilsey, suite (v.numero aout p. 378). 
Repertoire pathogenetique des plus complets et des plus interessants. 

D' Boniface Schmitz. 

lew England medical Gazette. 

— Decembre 1899. 

A la mdmoire du Dr I. T. Talbot. — Serie d’articles necrologiques. 

— Janvier 1900. 

Les remtdes de tissu dans les affections pulmonaires, par le Dr J.M. 
Barton. 

Revue homoeopath Ique franealnc. 

— Decembre 1899. 

Les Ammoniacaux,par le Dr d’Espinky de Lyon. — Etude comparative 
tres interessante des divers Ammonium, Carbonicum , Muriaticum, 
Ca usficum , Bromatu rn . 

Broncho-pneumonleet pleuresie, parle Dr Marc Jousset.—L es remedes 
preconises dans la broncho-pneumonie sont Aeon, au debut, Ipeca et 
Bryon , des que la maladie est constatee, cesdeux medicaments suflisant le 
plussouventa la guerison ; s’ils ne reussissaient pas, on donnerait Phosph. 
si la toux est seche; Puls, si elle est grasse, Tart, ernet. si elie est grasse sans 
pouvoir expectorer, enfin Ars. a f b. et Carb. veg. si Petat devient grave. 

Quant a la pleuresie les principaux remedes homceopathiques sont Bryon., 
Cauth.au debut ; pendant la periode d’etat Hep. Sulf. et Ars. Alb.; dans la 
periode terminate et dans la pleuresie chronique lod. et Senega. 

Tous ces remedes de la pleuresie a basse dilution. Quant a la thoracentese 
qui est le principal moyen curatifdes allopathes, la menace d’asphyxie et la 
tres longue duree de Pepanchement peuvent legitimer cette intervention; le 
Dr Jousset, en 16 ans de pratique, n’a jamais du y recourir, les remedes 
homceopathiques ayant toujours amcne la resorption de Pepanchement. 

L'intoxication par la fougfere male et sa prophylaxle. — 11 existe 
des troubles gastro-intestinaux, quelquefois des troubles nerveux d’exci- 
tation ou de puralysie. Les troubles de la vue sont mentionnes dans le 
tiers des cas ; ils peuvent aller jusqu’a Pamaurose. Les pupilles sont generale- 
ment dilatees ; il existe de la contraction papillaire. On peut observer en 
outre du tremblement, des veriiges, des. convulsions tetanilormes et toxiques 
a divers degres,du delire et du coma. La mort survient apres des convulsions 
generates ou partielles, ou elle succede a une periode de paralvsic. 

Avec Pextrait de fougcre on a recoramande d’eviter les purgatiL et les 


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Journal belge 


vehicles huileux,depuis que Von sait que l’acide filicique, qui est toxique, 
est facilement absorbe dans les substances huileuses. 

— Janvier 1900. 

Dm d^collement rttlnlen par nwcu|alr*,par le Dr Parenteau. 

Traltemont homcsopathlque des anginas, par le Dr Cartier. — Dans 
I’angine simple Bell., Phytol., Ferr . phosph ,Baptma ; dans l’amygdalite 
lacunaire caract^risee par des points blancs dissemines au niveau des cryptes 
de Pamygdale lgnatia soit seul, soit iJterne avec Bell. Dans les angines 
pseudo-membrancuses simulant la diphterie Merc. Cyan., Anim, Lack. 
Dans la forme phlegmoneuse Baryta est ires recommande, il n'a jamais su 
empecher la formation de Pabcfcs quand Pauteur Pa employe, par contre ce 
remede a toujours amene une diminution de Phypertrophie des amygdales 
non enflamm£es. 

Dans les abces de Pamygdale Hep. sulf. est a recomtnander. 

D r 8am. Van dan Bargfca. 


N6crologie 

Ls D r PIERRE ARNULPHY, p*r« 

L'Homoeopathie fransaise vient d*£prouver une perte sensible en la per- 
sonne du Dr Pierre Arnulphy, pere, subitement dec 6 d£& Nice, le 16 de- 
cembre dernier, a PSge de 78 ans, apres un demi-siccle d’efforts et, disonsle 
bien haut, desucces, consacr£s&la cause que nous defendons. 

Le Dr Arnulphy naquit a Nice, en 1822. Issu d’une famille ou Pexercice 
de la medecine et de la pharmacie etait de tradition seculaire, il se voua 
jusqu’a Page de 3o ans a Petude et a la pratique de la chimie et de la 
pharmacie. 

Ayant entrepris a cette epoque un long voyage au cours duquel il visita les 
grands centres de la civilisation, son attention en eveil s’attacha de prime 
abord a la rdforme m^dicale, dont Pimmortel Hahnemann a dote noire 
siecle. 

Des lors il se livra avec ardeur a Petude des nouveaux agents curatifs prd- 
conises par le maitre. Lorsqu’il fut convaincu de la valeur desprincipes et 
des faits de la nouveile methode th^rapeutique, il se mit resolument a 
Poeuvre de propagande, et alia s’asscoir a Turin d’abord, sur les bancs de 
Pecole, plus tard a Montpellier, afin d'obtenir avec un diplome en regie le 
droit de pratiquer la medecine. 

En 1 855, le Dr Arnulphy reunit a Nice, dans un congres, a la villa Arson, 
les notabilites medicales de la nouvelle Ecole, qui vinrent en grand nombre, 
de differents points de PEurope, y prendre part, sous la presidence du 
savant Dr BSchet, d’Avignon. 

Les resolutions prises dans cette reunion, qui fut un veritable evenement 
pour la ville de Nice, amenerent bient6t apres li fondation, par le Dr Ap.nul- 


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d'homceopathie 


4 1 


phy, d’un Institut Homoeopathique et d’un dispensaire gratuit pour les 
pauvres. Quelques annees plus tard, en presence du succes grandissant de 
rHomoeopathie, le Dr Arnulphy fonda k Nice un hdpital homoeopathique 
auquel S. M. l’lmpcratrice douairiere de Russie et le Roi Victor Emmanuel 
preterent leur patronage effectit. 

En i 86 o, Pannexion de Nice a la France, en dispersant le plus grand 
nombre des souscripteurs et des soutiens de l’hdpital, mit un terme a sa 
courte mais bienfaisante existence. Mais les germes ainsi jetes parmi la popu¬ 
lation du pays qui put apprecier les bienfaits de la nouvelle methode, ne 
furept pas perdus, et aujourd’hui Phomoeopathie est tres repandue dans la 
campagne de Nice et des environs. 

A quelque temps de la le Dr Arnulphy fonda a Turin un Institut Homoeo- 
pathique et le dota d’un dispensaire de bienfaisance et d’une pharmacie, qui 
peut 6 tre considere comme un modele du genre. 

En 1869 , le Dr Arnulphy, a la suite d’une brillante cure qu’il opera sur 
la personne de S. E. Khalil-Bey, fut appele a introduire PHomoeopathie a 
Constantinople, ou ilse rendit de suite. II y passa trois ans, et n’en revint 
qu’apres y avoir splidement implante les principes de la nouvelle Ecole, et 
avec une ample moisson d’honneurs, la croix Imperiale du Medjidie, et 
quelques profits bien gagnes. 

Au cours de sa longue carriere, le Dr Arnulphy a conquis de nombreux 
adherents a la pause qu’il servait si bien, fait de nombreux elcves, et rem- 
porte d’honorables lauriers. Citons entre autres la croix des SS. Maurice et 
Lazare, et celle de POrdre Militaire du Christ, du Portugal. 

II fut lc pionnier de PHomoeopathie a Nice, et dans le midi de la France, 
ou il attira vers la fin de sa carriere le Dr Charge. 

Le mouvement de propagande qu’il crea a Nice fut tout a fait remarqua- 
ble; k un moment donne huit medecins homoeopathes y avaient acquis une 
pratique florissante, parmi lesquels nous pouvons citer les Drs Blest, Car- 
tier, Escaluer, Proll, etc. 

Le Dr Arnulphy joignait a une connaissance approfondie de la matiere 
medicaLe un instinct diagnostique et un sens clinique qui ont toujours fait 
Petonnement deceux qui Pontvua Poeuvre. On peut le ranger, sanscrainte 
desetromper, avec Pillustre plciade des grands guerisseurs homoeopathes, 
dont Bonninghausen fut le type, et qui dans l’ordre des temps preceda Invo¬ 
lution et l’avenement des ho’moeopathes modernes qui basent moins leurs 
ordonnances sur la symptomatologie pure et simple que sur la conception 
elargie de lesions de ussus et de perversions humorales de la nutrition. 

Le Dr Arnulphy laisse pour lui succeder dans sa tache de propagande 
active deux fils, les Drs Bernard et Victor Arnulphy, tous deux eiablis a 
Nice, et tous deux voues, des leur enfance, au culte de PHomoeopathie. On 
sait que le D«* Bernard Arnulphy n’est de retour a Nice que depuis un an 
environ, apres un sejour de treize ans a Chicago, Etats-Unis, ou il a enseigne 
avec talent et succes, au Hahnemann Medical College, les principes et les 
methodes de la science anatomo-pathologique fran 9 aise, eclaires des rayons 
de la doctrine vitaliste de Pimrnortel Hahnemann. Nous savons a n’en pas 


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42 


Journal belge 


douter, que Tenseignement de ce digne successeur de son eminent p&re a 
laisse aux Etats-Unis une trace profonde et durable, tout a Thonneur de la 
France. 


D r Nymnt. 


Miscellanies 

Une decouverte sensationnelle de M. Onlmus. — De I'lpicacuanhe 
comme himostatique. 

Si on nous annon^ait aujourd’hui qu’on vient de decouvrir TAmerique ou 
la poudre a canon, qu’est-ceque nous penserions de Tetat d’espri* de sem- 
blables inventeurs. Eh bien ! la decouverte dc M. Onimus n’est pas moins 
faramineuse. Ce medecin nous apprend que Tipeca est un medicament tres 
efficace dans les hemoptysies, dans les metrorragies, el en general dans 
toutes les hemorragies. Ce medecin ne s’est pas borne a exposer si simple- 
ment sa decouverte. 11 a pris un chemin detourne pour y arriver. II nous 
rapporte qu’un jeune poitrinaire n’aurait rien trouve de mieux, pour arriter 
des hemoptysies auxquelles il etait sujet, que de courtes promenades en mer 
qui determinaient chez lui un etat nauseeux. Ce fait, sans critique et sans 
authenticite, qui n’est qu’une anecdote, est pour M. Onimus un trait de 
lumiere. II trouve la Implication de Taclion antihemorragique de Tipeca. 

Mais helas ! implication n’e^t pas plus neuve que la constatation des pro- 
prietes antihemorragiques de Tipeca. Presque tous les meuecins ont essaye 
d’expliquer Taction antihemorragique de Tipeca, soit par Taction dn 
tannin qui n’existe qu’a Tetat des traces (i) ou par Taction nauseeuse, comme 
le fait M. Onimus. Nous ferons remarquer que ce medecin administrait 
chaque soir a la femme qu’il a guerie d’une metrorragie, i centigramme 
de poudre d’ipeca, ce qui n’a jamais constituc une dose nauseeuse. 

Nous rrouvons qucc’est un tort de traiter la matiere medicale et la thera- 
peutique avec une semblable legerete. II faut au moins 6tre au courant de 
Tenseignement classique, si on ne veut pas s’exposer a faire des decouvertes 
par trop naives. 

Si M. Onimus avait ouvert. je ne dis pas Hahnemann (on Touvre bien 
quelquefois, mais on se garde de le dire),mais VApparatus medicaminum 
de Murray, il eut vu que c’est Manget qui, le premier,a applique Tipeca au 
traitement des hemorragies, par analogic avec Taction de Tipeca dans le 
traitement de la dysenterie hemorragique. 

Baglivi, mis au courant par Manget, declare Tipeca un remede infaillible 
dans les hemorragies 

Horn, dans sa Botanologia medica, indique Tipeca contre le flux 
immodere Jes regies. 

Barbeyrac, dans Medica mentor am constitution conseille Tipeca dans les 

(i) Analyse de Pelletier : matieres grasees a, 6in6tine id, cire v6g£ule 6, gorame 
to, amidon. 42, ligneux 20, acide gailique des traces. 


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d’homcbopathie 43 

grandes hemorragies, dans le flax immodere de raenstraes ou des hemor- 
roi'des, dans Fhemoptysie. 

Geanella, dans sa these rccommande Fipeca eomme le meilleur et le plus 
sur des remedes dans les hemorragies pulmonaires et uterine*. 

Vogel signale les monies proprietes de Fipeca dans sa matiere medicale. 

Dalberg, medecin suedois, appliqua Fipeca, a dose nauseeuse^ au traite- 
mentdes metrorragies. 

Faut-il citer encore Vica*, ToJe, Mever, Anzheim. de Meza et Carminati, 
Holtz, Zengerle, Wenzel et Mappes, Osborn, Thierfeldern, Trenor, Higgen, 
Bottom et rant d’autres, sans parler de Trousseau et de Graves ? 

Comprend-on la valeur de la communication de M. Onimus a la Societe 
de Biologie, apres les travaux qu’il semble ignorer ou tout au moins dont il 
ne parle pas, de tous les grands medecins que nous venous de citer. II me 
semble qu’a notre epoque oil la matiere medicale experimentale est tout 
particulierement etudiee par des milliers de medecins, il serait sage de 
reflechir k deux fois, avant de venir faire part au monde savant d’une concep¬ 
tion tres insuflisamment etudiee et qui vous produit le miraare d’une decou- 
verie. Avant de toucher a des sujets aussi difficiles, il faudrait reflechir que 
depuis cent ans la matiere medicale est etudiee experimentalement, que les 
medecins qui poursuivent cettc etude sont des savants, ce qui veut dire qu’ils 
sont au courant des connaissances renfermees dans la tradition sur les medi¬ 
caments, et que vouloir parler devant ces hommes de choses qu’on connait 
mal, c’est s’exposer a decouvrir TAmerique a la fin du XIX® sieclc. 

Et, mainlenant, pourquoi Tipeca guerit-il les hemorragies? 

Nous avons vu que l’explication par le tannin de Faction antihemorra- 
gique de l’ipeca n’avait aucune base, puisqu’il existe a peine des traces 
d'acide galliquedans la poudre d’ipeca. J’ajouier.u que 1 emetine, principe 
actif de Tepica ne contenant aucune substance cirangere, agit eomme la 
poudre d’ipeca. 

Mais l’opinion la plus repandue est celle qui explique Faction antihemor- 
ragique de Fipeca par son action vomitive ou nauseeuse. Nous ferons a 
cette explication une seule objection, mais elie est pereniptoire parce que 
c’est une objection de fait. 

Sans compter Fobservation de M. Onimus, qui donnait a sa malade 
1 centigramme de poudre d’ipeca par jour, dose non nauseeuse, je pourrais 
citer des milliers d!observations ou les hemorragies ont ete arretees par des 
centi&mes, des milliemes et des millioniemes de centigrammes d’ipcca. 

Pourquoi done Fipeca guerit-il les hemorragies ? 

L’ipeca guerit les hemorragies parce que c’est un medicament qui pro¬ 
duit les hemorragies. 

Sans vouloir traiter cette question a fond dans ce moment, je rappellerai 
que Homberg, Geoflroy, James, Scott, Murray et Martinus ont signuie des 
hemoptysies causees par Fipeca. Lemery, Geoflroy, Scott, Murray et Martius 
rapportent des observations d’epLtaxis dues a l’epica. Scott signale des hema- 
turies. 

D’ou nous concluons que Fipeca guerit les hemorragies chez le malade, 


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JOURNAL BELGE 


parce qu’il lei produit chcz 1 ’homme sain. Sitnilia sirnilibus curantur. 
(Dr P. Jousset, dans Y Art Medical.) 


A propos de I'iodure de potassium dans le traitement de I’acn6. — 

L’administration de I’iodure de potassium dans le traitement de l’acne cst 
une chose banale en homoeopathic. Je pourrais citer des cas tres nombreux 
de guerison par ce medicament. Ausfi.il m’a paru interessant de reproduire 
la notesuivante qui se trouve dans le numero du 27 novembre 1899 de la 
Semaine medicate. 

« I! peut paraitre etrange d’administrer contre l’acn£ I’iodure de potas¬ 
sium. qui lui m6me provoque facilement des eruptions acneiques. Cette 
medication paradoxale aurait, cependant, donne a M. le docteur F.-J. Levi- 
seur (de New-York) de bons resultats dans les cas d’acn£ rebelle. Notre con¬ 
frere fait prendre trois fois par jour, dar.s du lait, une dose do o gr. 3 o centi¬ 
grammes d’iodure de potassium. Sous l’influence de ce remede, on ne tarde 
pas a constater une augmentation de volume des eruptions acneiques pre- 
existantes, ainsi que l’apparition de nouvelles papules d’acne. A ce moment 
on cesse la medication ioduree et on passe au traitement local qui, une fois 
que I’iodure de potassium a cxerce son action modificatrice sur les tegu¬ 
ments, se montrerait generalement efficace. » 

« II peut paraitre etrange, dit I’auteur de cette note, d’administrer contre 
1’acnc, d’iodure de potassium qui lui-meme provoque facilement des erup¬ 
tions acneiques. » Ce qui est beaucoup plus etrange encore, e’est 1 ’etat d’esprit 
d’un medecin pour lequel la loi de similitude est quelquc chose d’absolu- 
ment inconnu. Bien avant Hahnemann, les medecins au courant de la 
science connaissaient l’axiome d’Hippocrate : sirnilia sirnilibus curantur . 
Mais qu’a la fin du XIX* siecle, dans un milieu medical ou se sont livres et 
se livrent encore tant de combats pour ou contre l’homueopathie, ignorer la 
loi de similitude est plus qu’etrange. 

Dans tous les cas, le docteur Leviseur, qui propose I’iodure de potassium 
dans le traitement de l’acnc, ne peut pretendre qu’il ignore l’origine homoeo- 
pathique de cette indication, car il habite New-York, ville dans laquelle un 
tres grand nombre de praticiens appartiennent a 1 ’ecole de Hahnemann. 

D’habitude, quand les allopathes s’emparent d’un de nos medicaments,afin 
d’en masquer plus surement la provenance, ils ont grand soin de forcer les 
doses. M. Leviseur n’a pas manque de plier sa pratique a cette facheuse cou* 
tume, et il present o gr. 3 o d’iodure de potassium trois fois par jour, Et sous 
l’influence de cette dose ridiculement exageree, il ne tarde pas a constater 
« une augmentation de volume des eruptions acneiques preexistantes, ainsi 
que 1’apparition de nouvelles papules d’acne ». 

Nous prescrivons d'ordinaire quelques centigrammes de la i r ® ou de la 
2® trituration centesimale et nous obtenons la guerison sans traverser l’aggra- 
vation. 

Nous ne voulons pas quitter ce sujet sans avertir nos confreres scpar£s 
qu’il ne suffit pas d’emprunter les medicaments a notre matiere medicale, 


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d'homceopathie 


45 


qu’il ne suffit m£me pasd’user de petites doses, qu’il faut encore tenir compte 
des indications des medicaments. En effet, dans l’acne, ce n’est pas toujours 
Fiodure de potassium qui est indique : quelquefois c’est l’acide nitrique ou le 
soufre; et dans Pacne pustuleuse, Pemetique est le medicament principal. 
Sans ces deux conditions : dose et indication, il n’y a plus qu’une therapeu- 
tique de hasard. L’exemple de la coqueluche est vraiment demonstrate pour 
la these que je soutiens. Les medecins allopathes, fatigues de nos succes dans 
le traitement de la coqueluche, et sachant que le drosera etait le medicament 
habituel dans notre ecole, nous ont emprunie ce medicament. Mais ils n’ont 
pris ni la dose convenable, ni surtout des indications particulieres. Le drosera 
n’est pas un specifique de la coqueluche. Ilya des cas ou son action thera- 
peutique est nulle; il doit Stre remplace par la cochenille, le corail, Pambre, 
le semen contra. Et pour reussir dans le traitement de la coqueluche, il faut 
savoir nettement dans quels cas particulars on doit prescrire Tun de ces 
medicaments. 

Nous disions encore que le choix de la dose est fort important; qu’on en 
juge. Le drosera qui modifie la toux quinteuse des physiques a dose forte, 
aggrave, sans la guerir, a ces m6mes doses, la toux quinteuse de la coque¬ 
luche. Et dusse-je vous scandaliser, une experience d’un demi-siecle me 
contraint de proclamer bien haut que la dose de choix du drosera dans le 
traitement de la coqueluche est la6 e ou meme la is c dilution, c’est- 4 -dire 
l’unite precedee de 12 ou de 24 zeros. 

Encore une fois, c’est Pexperience clinique repetee qui m’amene a cette 
conclusion. J’aimerais mieux que le drosera guerisse a toute dose, parce que 
ce serait une difficulte de moins pour la reunion de toutes les ecoles dans la 
pratique de la therapeutique positive. (Dr Jousset, dans P Avt Medical .) 

D r Mersch. 

• • 

Le Archiv fUr Hombopathie, du Dr Al. Villers, de Dresde, cesse de 
paraitre, avec le numero de decembre. — Apres avoir, durant huit annees, 
supporte seui touie la charge de la redaction et de Pedition de cette impor¬ 
tance Revue, Pcminent publiciste, decourage, il faut bien le reconnaitre, 
par Pinfluence preponderante des capitalistes imposant leur direction a ceux 
qui, par leur connaissance de la doctrine homoeopatique devraient rester les 
guides et la vraie autorite, renonce a la lutte. Appele a la presidence de la 
Societe homoeDpathique d'Anhalt, il espere que cette Gompagnie sera un 
point de ralliement pour tous ceux qui sont decides, au prix d’un travail opi- 
niatre, a rendre fecond le champ de PHomceopathie. 

S’il y trouve un groupe de travailleurs animus du meme zelc que lui, le 
docteur Villers nous fait esperer que ses <c Archiv » pourront reprendre une 
nouvelle vie. 

Nous esperons et souhaitous vivement que cet espoir se realisera bient6t, 
car la disparition des < Archiv » laisserait un vide bien regrettable et res- 
senti, non pas seulement cn Europe, mais aussi chez nos confreres d’Ame- 
rique, ou elles etaient justement appreciees. 


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4 6 


Journal Belge 


Ay Transvaal, fhomaBopathie rend les plus grands services. Les Boers 
profitent de leurs voyages pour les reunions religieuses pour renouveler et 
completer leurs boftes de remedes homoeopathiques. 

Le jdsuite P. Claruz, praticien des plus distingues, a gueri la lepre au 
moyen d'une Euphorbe TireedeColombie,et employee depuis nombre d’nnnees 
la graisse d’Iguana s’applique au traitementdes luxations etdes fractures des 
membres, apres I’ablation du premier appareil demobilisation. 

Les Trappistes du couvent de Mariannhill ont propage l’emploi de medi¬ 
caments homoeopathiques d’origine allemande, et les p6res J6sultes de 
Johannesburg, ainsi que les Maristes de Rustemburg.possedent des pharma¬ 
cies homoeopathiques tres bien approvisionnees. 

D r M. Picard. 

* * 

L’inauguration du monument qui sera erige au Pcre Lachaise, a Paris, a 
la m^moirede Hahnemann, aura lieu au moment du Congres international 
homoeopathique de 1900, du 18 au 21 juiliet. 

D r Sam. Van den Berghe. 


Travaux annonc6s et repus: 

Therapeutique biochimique (suite), par le Dr Lardinois. — Hygiene des 
yeux par le Dr Lardinois. — De la therapeutique extra pharmacologique 
dans ses rapports avec rhomoeopathie (suite), par le Dr Mersch. 


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Journal Beige 
D’HOMCBOPATHIE 

N° 2. MARS-AVR 1 L 1900. V" 1 . 7. 


Le D r Jules Godefroid 

A Namur, est d6c6d6 le 26 f^vrier dernier, un des notres, 
le docteur Jules Godefroid. II fut rapidement enlevy par 
une pleuro-pneumonie double, a l’age de 64 ans. II ytait n6 
k Paturages le 2 mars i 836 et avait conquis ses diplomes a 
rUniversity de Bruxelles. Quoiqu’ayant acquis dans l'armye 
une situation pleine d’avenir, malgr6 son grade de m^decin 
de bataillon de i re classe, le docteur Godefroid pr6fera d6- 
missionner pour se livrer k l’dtude et k la pratique de Tho- 
mceopathie. 

Peu d’hommes,de nos jours, n’ayons pas crainte de le dire, 
ont ce courage et cette fierty d’opinion ; nott e g6n6ration 
pryf^re les situations officielles, quelques modestes quelles 
soient, qui, si el les ne sont pas toujours une garantie de 
savoir, du moins en imposent et sont pleines de promesses. 

En outre, c’ytait un modeste et un homme de bien comme 
le disent trys bien ces quelques lignes extraites d’un discours 
prononcy k ses funyrailles : 

« CTest comme medecin militaire qu’il pratiqua d’abord ; et il a 
laisse dans Tarmee le souvenir d’un praticien habile et profonde- 
ment attache a ses devoirs. II aimait sa profession ; et, les loisirs 
que lui laissait la vie de garnison, il les consacrait au travail. Cher- 
cheur patient et laborieux, esprit curieux et accessible a toutes les 
nouveautes, pourvu qu’elles eussent pa ; sc par le crible de sa droite 
et saine raison, il s’cprit, raalgre i’ostracisme dont elles etaient 
Tobjet dans les spheres officidies. des theories d’HAHNEMANN ; et 
il se decida a demissionner de fagon a pouvoir appliquer exclusive- 
ment la doctrine a laquelle il s’etait definitivement rallic. 


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4 8 


Journal brlge 



Vous savez ce que fut ici le medecin ; vous savez combien Ton 
prisait avec son davouoment, scs qualites professionnellcs ; et vous 
le savez, bien qu’il ignorat absolument et qu'il n’eut jamais recher¬ 
che les moyens de se fairc valoir. C’est qu’il etait et fut constant- 
ment Phomme modeste par excellence, ct cette modestie qui pouvait 
passer k certains yeux pour de la timidite ou pour une ombrageuse 
reserve,n’etait au fond qu’une simplicity native dont il ne se departit 
jamais. 

D’une tolerance parfaite a regard des autres, appreciates tou- 
iours bienvcillant des hommes et des choses, il se tenait un peu a 
l’ecart de ce que Ton appelle le monde ; et, en echange de la liberty 
qu'il concedait a tous, il se croyait en droit de ne pa* lui sacrifier 
son indepcndance. 11 etait du restc dans sa nature de ne pascher- 
cher a ctendrc le cadre de ses relations ; et, apres la satisfaction du 
devoir accompli, ses meilleures joies etaient celles qu'il trouvait 
dans son interieur, et, de temps a autre, dans la soci£te de quelques 
anciens camarades. Son amitie etait une amitie solide et a toute 
epreuve ; par le fait meme qu’il ne la prodiguait pas, il semblait que 
le prix et le charme en lussent doubles ; et ceux qui ont eu le privi¬ 
lege de le connaitre dans Pintimite, de le surprendre au foyer et de 
voir le bonheur qu’il goutait au milieu des siens, savent tout ce 
qu’il y a /ait en lui de bonte et d’affection. 

Oui, cher el brave ami, tu lus un homme de coeur, comme tu fus 
un homme utile, un homme de bien Aussi as-tu pu d’un ceil calme 
entrevoir Pimplacable rnor t; et c’est assurement avec une s^renite 
imperturbable que tu as franchi les portes de PEternite.Puisse cette 
pensee relever et soutenir le courage de Pepouse aimante et adorle 
qui, duranl ces jours de poignante angoisse, prodigua a ton chevet 
lout ce qu’elle avait de forces et de devouerrent. » 

Esperons que nos regrets soulageront quelque peu la dou- 
leur de Pdpouse, soumise k cette terrible epreuve* 

P r Lardinois. 



MATIERE MEDICALE 


Fidvre et antipyrine 

Les savants qui s’occupent de Paction intime des medicaments 
gnorent encore Paction de Pantipyrine sur Phomme sain. 

D apres Debuck (i), Gottlieb aurait demontr£ que ce medicament 
augmente la perte de caloriqus, contrairement a la quinine qui agit 
« peripheriquement et antipyretiquement, en diminuant les oxyda- 
tions intracelluiaires. » 

(i) Elements de pharmacologic g6o6rale 1893, p. 139. 


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d’hoiicbopathie 


49 


D’autre part, Kumagawa croit que I’antipyrine peut infltlencer la 
production de calorique mais Umbach, Engel, Riess, Chittenden, 
le contredisent. 

Pour les cong6n&res de l’antipyrine, les avis sont tout aussi contra- 
dictoires —toujours d’api&s Debuck, — qui dit aussi que lantipyrine 
et la quinine n’ont pas (Taction sur 1 homme sain: v Grace k l’appareil 
9 r^gulateur, nous voyons dans T6tat normal, persister la temperature 
s ordinaire du corps parce que pour la quinine la perte de calorique 
» dic-inue, tandis que pour Tantipyrine, etc., la production de calo- 
» rique est augments. » 

En soinme,les savants de laboratoire ne savent pas si lantipyrine est 
capable de diminuer ou d’augmenter la temperature sur Thom me qui 
n’est pas atteint par la maladie. 

En voici d’alleurs Taveu : (i) 

« Cequi implique la difficulty 06 nous sommes de biea connaitre le mode d’action 
» de ces moyens,c*est qu’ils n’agissent que dans les cas pathologiques fdbriles. A l’6tat 
» physiologique, la regulation thermique 6tant intacte,leur action dans Tun ou l'autre 
» sens est aussildt compensl par un jeu rlgulateur en sens contraire. » 

Si le laboratoire est muet, la clinique ne lest point. 

Elle enseigne, onle sait d6ja, que Tantipyrine abaisse la tempera¬ 
ture chez les febricitanls, mais elle enseigne aussi, non pas comme 
Debuck, que chez Thomme sain Taction rafraichissante ne peut pas sc 
manifester, mais qu'au contraire ce medicament est capable d’eiever 
la temperature. Elle va mdme jusqu’a enseigner, et cela tout simple- 
ment, sans la moindre hypothese, que lantipyrine peut provoquer 
la fidvre. 

En voici trois exemples : 

« Immerwahr rapportele cas d’une femme de 38 a ns qui avait 6t6 s£rieusement trai- 
d tee pour la syphilis en 1894 Trois ans plus tard, elle eut encore des plaques mu- 
9 queuse dans la bouche et le vagin, et de l’induration des glandes. Ces symptdmes 
9 disparurent apr&s traitement. Enavril 1898, ayant mal 4 la tcte, elle prit 50 centi- 
9 grammes d’antipyrine. Le lendemain, elle eut une pouss^e de v£sicules dans la 
9 bouche. Ces v6sicules disparurent rapidement. Quelque jours apr&s, elle prit une 
9 nouvelle dose d’antipyrine. Le soir meme, elle fut prise de frissons, de 
» fifrvre et eut une Eruption d’urticaire sur tout le corps. Le jour suivant, de nom- 
9 breuses v6sicules rtapparaissent sur la muqueuse buccale, sur le palais, sur les 
9 litres. II en fut de meme pour la muqueuse vaginale. La malade s’imagina que 
9 c'6tait un retour des accidents syphilitiques. En quatre jours, les v6sicules furent 
9 s^ches, mais la malade avait de la difficulty a avaler. La poussee d’urticaire avait 
9 disparu. 

s Immerwahr soupfonna 1’antipyrine d'etre 1 \ cause de ces dgsordres et la fit ces- 
9 ser. En quelques jours tout disparut. 


(1) Loc cit. 


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5o 


Journal] belge 


» [.’importance du diagnostic 6tait done'grande. L'observation est int6ressante, 
j> 6tant donn6 le grand usage que Ton fait de rantipyrine i>. ( Berlin. Klin. Woch. f 
aout 1898.) 

* 

♦ * 

» M. le Dr Bonnet (de Romans) rappelle les accidents que peut provoquer l’anti- 
» pyrine. La sudation g6n£rale, les vomissements, les exanth&mes ont d6ji 6t6 signa- 
» 16 s. M. Brongniart a pu observer dans le service de M. Combemale, un cas de 
» roslole (sans prurit) du a l’antipyrine. M Graul, assistant a la clinique de Leube, a 
» observe trois foissur lui-meme, 1‘intoxication par 1'antipyrine, caract6ris6e par une 
» stomatite vdsiculeuse grave, un 6ry theme aux genoux et aux cuisses et un ecz6ma 
a scrotal. 

» Cet auteur signale, en outre, parmi les accidents causes par l’antipyrine, les faits 
a suivants : 1 uncollapsus marqu6, apr&s une dose de 5 grammes et un apr&s l’ab- 
» sorption d'un gramme; a° mort de deux malades attaints d’art6rio*scl6ose et d’an- 
0 gine de poitrine aprfes ingestion d’un gramme ; 3* somnolence et contractions 
» subites, dans un cas de coqueluche, apr&s administration quotidienne de 1 gr 20 
*> d’antipyrine (trois iois) pendant trois semaines ; 4* fidvre ( 40 ° 8 ) apr&s un fris- 
» son de deux heures, chez un enfant ayant pris deux doses d’un gramme (in 
» beutsch. Med. Voch 1899, n° 3). 

» M. Bonnet cite deux cas d extoxication qu’il a eu r occasion d’observer aprds l’in- 
» gestion d’un gramme d'antipyrine. Dans Tun, quinze minutes apr&s l'ingestion, 
» exanthdme g6n6ralis£ avec gondement de la face, Eruption paipuleuse, d£man- 
9 geaisons vives et douloureuses avec abatement profond pendant cinq heures. 

» Dans l’autre, dimangeaisons vives et p6nibles, avec papules rouges, nombreuses, 
)> confluenteset g6n£ralis6es, attendant jusqu’au palais et jusqu’A la langue, abatte- 
» ment profond. Ces symptdmes durent toute la nuit. 

» Ces accidents, quicessent ordinairement par la suspension du medicament, doi- 
0 vent toujours dtre presents a la mimoire du praticien qui pourra ainsi eviter bien 
» des erreurs de diagnostic. ( Dauphine medical , juiti 1899). 

* 

* * 

» Aucours d’unaccfcsde migraine, G. Graul avait pris un cachet de migrainine 
9 contenant t gramme d'antipyrine ; dans la soiree, et sans que son etat general fut 
» trouble, il presenta une angine erythemateuse et une eruption de vesicules sur le 
» palais et sur le dos de la langue.Sous l’influence des badigeonnages avec une solution 
» de nitrate d’argent, l'eruption disparut dans l'espace de trois jours. 

» Un an plus tard, au cours d’un nouvel accfcs de migraine,l’auteur prit de nouveau 
» un cachet de migrainine. Deux heures plus tard, il eprouva de la secheresse de la 
» gorge etconstata 1 ’existe.iCv* d’une angine 6rythmateu*e. Dans la soirte, il fut pris 
» de fidvre avec frisson et angoisse prScordiale, et, le lendemain, d’une salivation 
» abondante avec tumefaction considerable des Ibvres et eruption v^siculeuse au 
» niveau de la voute palatine et de la langue ; dans la joum6e, apparurent de I’6ry- 
« th&me au niveau des jambes, de l'tjed&me du prepuce et de I'ecz^ma du scrotum. 
)> Tous ces symptomes persisterent aussi intenses que le premier jour, pendant trois 
» jours. La guertsoa ne lut complete qu'au bout d’une semaine. 

» Trois mois plus tard, I'auteur eut 1 ’imprudence de repren Ire de la m’grainine au 
» cours d'un nouvel acc&s de migraine. Le syndrome d6crit plus haut reparut et se 
» d6roula dans le meme ordre que pr6c6demment. ( Deutsche mediciniscke Wochen- 
» schrift, r8i/9, n° y, p. 44.) » 


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D’HOMCBOPATHIE 


5i 


Dans un journal d’homceopathie ces faits peuvent se passer de 
commentaires. Nous ajouterpns seulement qu’ils ne sont pas les seuls 
connus puisque le Dr Marc JoussETen a sign^le quatreautres dans 
YArt medical. 

Dr Mersch. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Maladies de la peau et des voies urinaires 

par le D r Ern. Nyssens 

Observations recueillies a la policlinique homceopathique de 
la Soci6t6 de Bienfaisance Hahnemann 

(Suite) 

Lupus facialis 

Arsenic alb. n’agit pas seulement dans le lupus 6ryth6mateux. II 
semble &tre presque un sp^cifique du lupus de la face et surtout du 
lupus tuberculeux. Les basses triturations (2® et 3 e a 6 C Xle) m’ont 
donn6 les meilleurs rdsultats, produisant d’abord une aggravation 
avec formation rapide d’une ulceration qui gu£rit bientdt apres sup¬ 
pression du medicament ou apres l’administration de doses plus 61 e- 
vees. Je ne citerai qu’une observation qui est typique. II est inutile de 
dire que dans des cas plus anciens les resultats n’ont pas ete tou- 
jours aussi favorables. 

(Obs. 653 ). J. Paul, 8 ans, temperament lymphatique, pr6sente a 
la joue gauche un lupus tuberculeux ayant commence par un petit 
point et mesurant au moment de sa visite 9 ,3 millimetres dediametre. 
Debut il y a 3 ans. 

Le 23 juillet, Arsen, alb. 3 e trit. Xle 25 ctgr., 2 doses par jour, 

Le 27 juillet, Arsen, alb. 6® trit. Xle 25 ctgr. 4 doses, 2 par jour 
pendant 2 jours seulement. 

Le 2 aout la tache est devenue rouge, entouree dun lisere blan- 
chatre, le tout mesurant 18 millim. de haut et 12 de large. Suspension 
de tout traitement. 

Le 16 aout, la place atteinte est devenue tres rouge et luisante. Le 
malade a une forte diarrh^e. Je prescris Arsen, alb. 3 o e dil., VII pou- 
dres, 1 par jour. 

Le 22 aout le malade declare que la diarrh^e a cesse d£s le lende- 
main de sa derni&re visite. 


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52 Journal begle 

La partie malade de sa joue s’est ulc6r6e. Le derme est k nu et en 
partie detruit. 

Huit jours plus tard le tout se recouvre d’une croilte. 

Le 4 septembre la croute est tomb6e. II reste une cicatrice rouge 
mais les lesions tuberculeuses ont disparu. 

J*ai revu le malade plusieurs mois apr6s sa cure. II ne lui reste 
plus qu’une petite cicatrice blanche k la place qui avait 6t6atteinte. 
II ny a pas eu de r^cidive jusqu’ici. L’6tat g6n6ral est excellent. 

Acn6 vulgaris 

J’ai eu a traiter une s£ric de cas d’acne ou lc m6dicament homceo- 
pathique seul n’arrivait pas k rdtablir assez rapidement la circulation 
normale de la peau et le bon fonctionnement des glandes cutan6cs. 
Dansces cas le massage de la peau m’a rendu d’importants services 
et m’a permis d’observer des guerisons radicales chcz des sujetsou 
l’affection £tait d6jk vieille et se montrait rebelle. Je n’ai jamais d£i 
recourir k I’^lectrisation de la peau. 

Le massage doit se faire deux k trois fois par semaine. En outre le 
patient se lotionne la peau du visage matin et soir avec de l’eau 
chaude et j'attache unecertaine importance k I’antiseptie du bord du 
chapeau qui repose sur le front. 

Ce traitement mlcanique est accompagne de 1 ’administration k 
l'int6rieur du remede lc mieux adapte aux dispositions de 1’orga- 
nisme, variable suivant les diatheses, les temperaments, les idiosyn¬ 
crasies. 


Acn6 rosaede 

La couperose exige le traitement m6canique accompagne d’une 
medication interne. 

Je d£bute le plus souvent par un traitement purement me¬ 
dicinal, me r^servant l’addition des interventions m^caniques seule 
ment pour les cas ou le medicament seul n’arrive pas assez vite k pro- 
duire dcseffets satisfaisants. De celte manure je me manage la satis¬ 
faction d’observer des guerisons dues uniquement au medicament 
homoeopath ique. 

(Obs. 648). D. P., 33 ans, employe, est atteint de couperose. 

Le 9 mai je prescris Sulphur 3 o e 7 doses, une par jour. 

Le 23 mai Psorinum 200* 7 doses, une par jour. 

Le 20 juin la peau du nez et des joucs est devenue normale. La 
gu6rison a £te obtenue par un traitement purement m^dicinaf. 


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d'iiomceopathie 


53 


La mentagre 
ou Sycosis de la barbe 

Cette affection ou T^pilation de la barbe semble 4 tre de toute 
necessity, a en croire ceux qui parmi les dermatologues les plus 
autoris^s se limitent 4 une th^rapeutique exclusive en n'admettant 
pas Temploi de la m^thode hahnemannienne, la mentagre est une 
des maladies qui d&nontrent le mieux Taction puissante de nos 
antipsoriques. 

(Obs. 7 g 3 ). M.F.W., 3 o ans, tailleur, vient me prier d’entreprendre 
le traitement de sa m&ladie sans lui enlever sa barbe. Le io fevrier 
1899, je commence le traitement par Sulph. iooo c . Je fais suivre 
Psorinum, Graphites, Carboli acidum. Le 8 septembre, gu^rison. 

Unetegere r^cidives’est manifestee le 3 i janvier 1900, laquelle est 
tenue en 4 chec par Psorinum et ne tardera pas a disparaitre,sans que le 
patient ait 6t6 priv6 du port do sa belle barbe dont il est her et dont il 
se serait s6par6 avec regret. 

Ecz6ma chronique 

Les antipsoriques jouent un r 61 e preponderant dans le traitement 
dcsdiverses affections cutanees que Ton range sous la denomination 
trop vague et trop geneiale d’ecz^ma chronique.Sulphur., Psorinum, 
Graphites et les autres medicaments du groupe Carbo, Carbo vege- 
tabilis, Calcarea carbonica,Carboli acidum, puis Mercurius, Ignatia, 
Kali muriaticum sont le plus souvent indiques. Bacillinum m’a quel- 
quefois reussi moins chez des tuberculeux que chez des scrophu- 
leux. Carboli acidum s’emploie souvent avec avantage en applica¬ 
tions externes pour calmer les demangeaisons, etant utile par son 
homceopathicite en m£me temps que par ses proprietes legerement 
anesthesiques. Je donne souvent la lotion suivante : 

Carboli acidum 1 gramme 

Aq. c. dest. 200 grammes 
m. us. ext. 

Le Graphites agit bien en pommades, mais il faut se mefier des 
aggravations qui ce produisent surtout en cas de crevasses du dos 
des mains. Je prescris : 

Graphites i re trit Xle 5 gr. ou encore 

Graphites 3 e trit Xle 5 gr. 

Lanolina j 44 q. s. 

Olei amygd. dulc. i fiant ungucnti grammata 25 . 

Enfin, dans certaines formes rebel les j’ai obtenu des effets rapides 
et surprenants par des injections hypodermiques de glycero-borate 


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Journal belge 


sodique, prepare selon la formule Gatschkowski, sous le nom de 
Vitaline. Quoique je sois, en principe, adversaire des sp6cialit6s, je 
dois reconnailre l'efficacite tr£s grande de ce remade par son action 
homoeopathique locale rapidement curative de certains eczemas humi- 
des anciens, eczemas variqueux et vieux ulceres atoniques. 

(Obs. 56 o). B., i4ans, gar$on de pharmacie,souffre depuis4 mois 
dun eczema professionnel du dos des mains. 

Lc 1 3 decembre 1897, je presens Graphites qui provoque une 
forte aggravation accompagn^e de fi6vre et de formation de pustules 
sur les mains et les avant-bras. 

Le 6 janvier 1898,Rhus toxicodendron fait rapidement disparaitre 
tous ces symptdmes. 

Le 7 fevrier, guerison. 

II m’est souvent arrive de provoquer des aggravations medicamen- 
teuses. Un des casles plus p^nibles etait celui dont j’ai fait mention 
plus haut a propos d’un prurit essentiel (Obs. 5 o 6 , voir num6ro jan- 
vier-fevrier p. 10): 

Sept doses cons^cutives de Graph. 3 o* avaient provoque une 
Eruption g^neralis^e. La malade m’a avoue apres sa guerison qu’au 
moment de cette aggravation elle avait ete effray6e, ainsi que son 
entourage, au point quelle avait hesite k revenir a la consultation. 
Elle trouvait les medicaments «trop forts a.C’est seulement parce que 
j’avais pris la precaution de la prevenir de la possibilite d’une aggra¬ 
vation medicamenteuse avant guerison qu’elle n’avait pas perdu 
confiance. Ceci montie combien il est important pour le praticien de 
prevoir ces accidents et den avertir les patients. Mieux voudrait 
pouvoir les 6viter, ce qui n’est pas toujours possible. Toutefois ils 
se presentent moins souvent lorsqu’on s’en tient aux conseils des pre¬ 
miers homceopathes et notamment de Jahr, qui recommande avec 
tantd’insistance de ne pas repeter les doses des medicaments tresindi- 
ques et de prescrire une dose k 8 ou i 5 jours d’intervalle. J’ai sou¬ 
vent recours A un autre moyen qui consiste a alterner les doses ; 
ainsi je prescris par exemple : Graphites 1000 et Graphites 200 
alternativement. Cette methode me semble donner les meilleurs 
resultats hitant la guerison sans aggraver. 

Je crois inutile de rapporter de nombreuses histoires de maladies 
qui se ressemblent ; je me contenterai de citer seulement deux cas 
curieux par leur evolution. 

(Obs. 541). Mme D., 53 ans, souffre d’un eczema a la iambe gau¬ 
che. Celle-ci est atteinte en meme temps de varices. L ’eczema a 
debute il y a 5 ans, peu de temps apres la cessation brusque des 
regies, attribuee par la patiente a une frayeur. 


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d'homcbopathie 


55 


Le 28 oclobre 1897 la malade prend Graphites 12® 1 dose par jour. 

Le 4 novembre il se declare sur le bras gauche un herpes zoster 
caracteristique, si douloureux que la malade est oblig6e de s’aliter.Je 
suis all6 la voir a son domicile, lui presciivant Belladonna, Mercu- 
rius. Arnica. 

Le zona a evolue si vite que le 1 5 novembre il n’en reste plus trace. 
Mais Tecz6ma persiste au pied gauche avec d6mangeaisons tres p6ni- 
bles. 

Comme, a ce moment, mon confrere de la policlinique, le 
Dr Mersch, m’avait prie d’etudier Taction de Borax & doses massives 
dans les affections s£ches de la peau, ou il est homceopathique, j’es- 
sayai ce medicament et je prescrivis : Borax purissimum , 10 centigr., 
pre pulv. una ; dent, tal n° VII, une poudre par jour. L’effet en fut sur- 
prenant. Apres quinze jours l’eczema fut gu6ri. 

Le 7 fevrier la femme vint me faire constater sa guerisou defini¬ 
tive. 

(Obs. 927). Eugene D„ 17 ans 1/2, est atteint de prurit aux jambes 
dont la peau porte des marques nombreuses de grattage. Cette affec¬ 
tion a debute il y a une dizaine d annees.Chaque fois que les deman- 
geaisons se calment, le malade souffre d’oppression et de veritables 
acc£s d’asthme. 

Cest evidemment un arthritique chez qui ces deux manifestations 
diathesiques se montrent en alternance. Sulphur 3 o e et 200® alternes 
ouSulph. 200 c et 1,00c® alternes avec des periodes de repos inedica- 
menteux de i 5 jours ont fait dispaiaitre et l’asthine et le prurit. Le 
traitement a dure du i 3 novembre 1899 au 2 3 fevrier 1900. Actuel- 
lement le jeune homme est gueri. 

Eczema fissuraire des doigts 

Plusieurs cas d’eczema fissuraire ont ete gueris par Graphites intus 
et extra . Pourtant ce remede n’est pas un spedfique. Il faut savoir 
prescrire les medicaments indiques pir 1‘etat general des malades. 

(Obs. 52 i). Mile D. A., agee d’environ 20 ans, est atteinte d’un 
ecz6ma fissuraire des doigts. 

L’affection s’etend aux ongles qui se fendillent et prennent un 
aspect gris noiritre. 

Il existe en m6me temps une tumeur ganglionnaire au creux axil- 
laire gauche. 

Le traitement commence le 3 o aout 1897. La patiente prend Solu- 
bilis 6 e puis Ignatia i2*,enfin Psorinum 3 o e et 200°. 

Le i #r octobre elle est guerie. 


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56 


Journal belge 
Croiite de lait 


(Obs. 564 ). C., 7 raois, a le cuir chevelu coavert de cro&tes. 

Le 16 d^cembre, Psorinum iooo e 3 doses et pom made inerte. 

Le 3od6cembre Sulph. 200 ® 3 doses 

Le i 5 janvier, gu^rison. 

La croute de lait a souvent dispara apr^sl’administration de Hepar 
sulfuris, Oleander, Viola tricolor, Silicea, Mercurius, Arsenic. 

Sdborrhde du cuir chevelu 

D., u ans, £coliere, est atteinte dun eczema s^borrheique du cuir 
chevelu. 

Le 3 1 janvier 1898, Sulph. 200, puis Psorinum iooo c donne une 
amelioration constante.Puis elle prend Solubilis, Hepar Sulf.et Olean¬ 
der. Le 16 mai 1898, gudrison. 

Pendant toute la dur£e du traitement aucune application externe 
n’a £t6 tent^e. 

J’ai cru utile de rapporter ces quelques observations prises dans le 
nombre de cas qui se presentent au service des maladies de la peau 
k la policlinique homceopathique. 

J’aborderai la question des voies urinaires dans un prochain 
numero. 

Dr Ern. Nyssbns. 


SOClETES ET DISPENSAIRES 


Cercle Medical Homceopathique des Flandres 

CoMPTE RENDU DE LA SEANCE DU 12 DECEMBRE 1899 

President, Secretaire, 

Kug. De Keffhel. Mam Van flen Rerghe. 

Des remerciements sont adresses au Dr F. W. O. Kallcnbach de 
Apeldoorn (llollande) pour l’envoi d’une brochure ayant trait a une 
refutation d’un pamphlet d’un confrere allopathe.Le Dr Kallenbach 
est nomm6 a l'unanimite membre correspondant. 

M. De Keghel, comine cn temoignent d’ailleurs les relations 
taites a divetses rcpiises pat des confreres, s’est bien trouve de l'em- 
ploi du Baiillinum de Burnett; il pr£f£re ce remade k la Tuberculine 


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d'hohceopathie 57 

de Koch et de mande k ses collogues leur avis sur la superiority de 
Tune de ces tuberculines. 

M. Mersch, lui aussi, prefere le Bacillinum de Burnett et cela parce 
que la tuberculine de Koch ne consiste qu’en une culture du bacille de 
la Tuberculose et ne repond quk une partie de la maladie. 
A une p6riode avanc6e de la phtisic il existe d’autres microbes, 
notamment des streptocoques et la vomique qui sert k la preparation 
de Burnett contient les divers microbes de la suppuration. 

Dans la phtisie M. Mersch emploie toujours la 2000®, la 200® 
ayant determine des aggravations. Dans les cas non isopathiques 
mais homoeopathiques, tels les pneumonies, pleuro-pneumonies avec 
vomique il se'trouve bien de la 3 o® et de la 2oo c . 

M. De Keghel demande si parmi les membres du Cercle il s’en 
trouve ayant obtenu des resultats de Syphilinum dans la veiole. 

M. Mersch n’a pas encore experimente le remede mais Fa fait 
preparer avec des exsudats et du sang d’un de ses clients atteints d’ac- 
cidents syphilitiques nombreux. 

Par contre, il a obtenu des succes avec 1 'Heliosine du Dr Lalande, 
de Lyon, notamment chez une femme. Apres 1 5 jours d’emploi de 
Fheliosine, tout accident syphilitique avait disparu. Plus tard, cette 
femme est devenue enceinte et des douleurs osteocopes se manifeste- 
rent. Le traitementp ir Fheliosine fut repris, mais associee a Merc.sol , 

3 trit. dec. et a I odium. L’enfant cst ne sain. Peut-etre Fheliosine 
seule aurait-elle gueri, mais dans Fintdret de la mere et de Fenfant 
le Dr Mersch a prefererecourir ides remed^s ayant fait lcurs preuves 
dans la syphilis. 

Il rapporte un cas de syphilis tertiaire traite avec quelque succes 
par le Dr Putzeys par ce m6me remede. 

M. Sam Vanden Berghe a eu Foccasion d’apprecier les effets de 
Syphilinum dans un cas de syphilis tertiaire grave.La 3 o° amena de 
l’aggravation, la 200 e une amelioration considerable des douleurs 
osteocopes et un degonflement complet de Farticulation tibio- 
tarsienne. 

Le malade avait eu quelque bien des divers remedes prescrits ante 
“ieurement,notamment de Silicca, Nitr.acid.,Fluor, acid.. Kalibichrom., 
Thuya , Catbo anitnSalsapar , Aurum fol. ; aucun n’eut un effet a la fois 
aussi prompt et aussi marque que Syphilinum. 

Divers mcrcuriaux, Merc. sol..Merc. iod. flav furent essayes a la dose 
de 2 ctgr. de la 2® et 3 ® tritur. ; au bout de quelques jours ils ame- 
naient invariablement de la gingivite et de la stomatite ; 17 odure de 
potassium qui fut essaye k la 6 e amena d emblee une anorexie complete 
qui dura des mois. 



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Journal belge 


M. Mersch parle cTun ouvrage sur la syphilis par un medecin fran- 
9-ais adversaire du mercure et des iodures a fortes doses. Cet auteur 
pretend que le seul bon remede est la teinture d’iode a la dose de 5 
gouttes 4 la fois ; a l’appui de sa maniere de voir il signale des gu6ri- 
sons de femmes enceintes avec naissance d’enfants indemnes de 
syphilis. 

M. Vanden Neucker fait remarquer que I’iode est tres astringent. 

M. Mersch rdpond que ce medecin fran£ais emploie la teinture 
d’iode fraichement prdpar6e et qu’elle n’est pas caustique. Pour en 
faire 1’essai, il a prepare lui-m£me de la teinture, i gr. d’iode pour 
12 grammes d’alcool; il a pris 5 gouttes de cette preparation dans 
ioo grammes d’eau et n’a ressenti aucune acrete. Tout au plus a t il 
remarqu6 un peu de ballonnement et de l’augmentation de I’appetit. 

L’auteuren question recommande de ne pas donner I’iode dune 
fa$on ininterrompue. Apres 20 jours de prise de remede, il ordonne 
10 jours de repos pour revenir a 20 jours de remade. Apres quelques 
mois il donne alternativement i 5 jours de repos et de remade. 

Il admet que l’iode fait sortir; si le malade a pris beaucoup de mer¬ 
cure, si la syphilis est blanchie, l’iode la fait ressortir. 

M. Vanden Neucker rapporte qu’il y a une quarantained’annees 
la teinture d’iode fut conseill^e pour la gu^rison des varices ; on 
prescrivait de 5 4 10 gouttes par jour. Il en a fait l’essai ; a cause de 
son astringence, le remede £tait tres mal supports et presque tous les 
malades vomissaient. La dose de 1 goutte dans une pinte d’eau pour 
deux jours 6tait supportee, mais sans donner aucun rdsultat pour les 
varices ; seulement chez tous ces malades 1 app^tit se trouvait am6- 
lior6, de 14 1 ’application de ce remede aux affections cancdreuses ou 
suspectes. 

M. Dekeghel donne lecture de la relation suivante : 

La veuve B..., rentiere, aujourd’hui ag£e de 70 ans, d’un tempe¬ 
rament sanguin, jadis corpulente, en ce moment amaigrie, avait £t£ 
soign6e par moi il y a vingt-cinq ans pour une hepatite aigu£.Depuis 
environ vingt ans elle souffre de rhumatisme universel clnonique se 
declarant surtout le soir et la nuit au lit, principalement aux jambes 
et aux pieds sous forme de tiraillements avec brulement, picotement 
et engourdissemcnt, douleurs pour lesquclles un medecin allopathe a 
bout de ressources avait recommande Implication, frequeminent 
renouvelec, de compresses d’cau froide. Il y a une annee l’examen 
de ses urines deceia la presence d’une abondante proportion de 
sucre. Ni !e traitement allopathique, ni le regime ne parvinrent a 
diminuer la quantit6 de sucre. La s6verit6 du regime avait alt6r6 les 
onctions digestives. Il y avait inapp^tence, notamment pour la 


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d’homceopathie 


59 


viande, renvois frequents, constipation opiniatre au point de pro- 
duire des ger9ures a Tanus. La luette, gonfl^e et bleuatre, 6tait dou- 
loureuse a la d6glutition.Tel 6tait l’6tatde la veuve B... vers le milieu 
de Tann6e 1899, 6poque a laquelle je fus appeld a donner mes soins. 

Prdoccup6 surtout de son diabete, de son inappetence et de ses 
douleurs rhumatismales nocturnes, je prescrivis successivement 
Calc., Sulph., Puls., Ars., Rhus tKal . cMerc., Bry ., Bell.. Carh . v. y 
Cham., Lack et Am. L’un et 1 ’autre de ces medicaments donn6rent 
bien quelque amelioration, mais nullement dc quoi satisfaire lem6de- 
cin et encore moins la malade. 

La constipation opini&tre donna aussi bien de la tablature. Elle 
restait rebelle 4 lemploi des moyens accessoires en usage en homoeo- 
pathie, tels que lavements divers, suppositoires, usage interne de 
graines de lin, etc., etc. Seul le pain noir donna un effet salutaire et 
durable. 

Vers le milieu du mois d*octobro,peut-etre 4 la suite d’un refro;disse- 
ment,survintuneexacerbationdesdouleurs rhumatismales avecgonfle- 
ment des articulations des doigts et fi6vre. Aeon, en eut promptement 
raison; mais le diabete persistait ainsi que les insupportables recrudes- 
cencesde douleur la nuit,surtout au membre infdrieur droit ,4 la malldole 
externe et a la plante du pied. Phos. ac . 2x sembla amender encore 
quelque peu son 6tat. Sil. et Bell . furent donnes ensuite, mais sans 
succes notoire. Un symptome deja signale au d6but avait et6 quel¬ 
que peu perdu de vue dans le courant d 1 traitement. C’dtait le gon- 
flement de la luette. Sur les instances de la patiente, au commence¬ 
ment de novembre, je fis un examen de la gorge et constatai cette 
fois, non une coloration bleuatre, mais une rougeur inflammatoire 
vive de Textr6mit£ de la luette sans gonflement ni rougeur des parties 
environnantes. Dans bien des circonstanccs j’ai vu cdderce symptome 
devant Nux vom. 3 o. Aussi n’h^sitai je pas a en administrer deux glo¬ 
bules en une fois, comme le recommande Hahnemann, le soil*, vers 
les six heures, certain que j’6tais d’obtenir la gu^rison de la luette et 
peut-£tre bien aussi de remddier aux douleurs rhumatismales Quand 
je revis ma malade quatre jours apres, la luette 6tait revenuea soneiat 
normal et les douleurs rhumatismales nocturnes 4 taient notablement 
amend^es. 

La malade, qui depuis des ann6es 6tait impitoyablement chass^e 
de son lit pour peu quMle dtait endormie, pouvait rester au lit la 
nuit durant. Get 6tat de choses s’est maintenu jusqu’aujourd’hui 12 
d6cembre. Quant au diabete, il existait encore 4 la fin de novembre, 
seuleraent en proportion beaucoup moindre qu’il y a six mois; mSme 
je ne d 6 sesp 4 re pas que cette seule dose de Nuxvom. 3 o ne parvienne 


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6 o 


Journal brlgr 


k en avoir raison ,grkce k I’action Elective dc Nuxvom . sur le foie d'une 
part et, d’autre part, k 1’intervention de cet organe dans la s£cr6tion 
du glycose. 

Comme je l’ai signals au d6but de cette observation, la malade 
avait, il est vrai, il y a bien des annees, une affection du coeur. Bien 
que dans ces dernieres annees elle n'ait jamais accuse de ce cot6 
quelque douleur, toujoursest il qu’en raison de cette affection ant£- 
rieure et de la constitution du sujet, l’emploi de N-vom se trouve 
encore pleinement justifie. 

M. Mersch signale un cas d'influenza aveccomplication d’inflam- 
mation de la vulve chez une jeune fllle de i 5 ans appartenanta une 
famille ou tous les membres sont arthritiques. 

Cette jeune fille pr^sentaitde la conjonctivite, des douleurs dans 
les globes oculaires en mouvant les yeux, un peu d’angine simple, 
de la toux seche, des douleurs dans la poitrine, un peu de fi&vre, 
beaucoup d’abattement a vec lumbago, une tendance au retour d’une 
anemic dont elle 6tait gu&ie depuis quelques mois et en outre de la 
ros^ole et des ulcerations de la vulve avec presence du ganglion dans 
l’aine. Tout soup^on de syphilis pouvait 6tre £cart6. Merc, sol 6 amena 
sa gii^rison en 5 a 6 jours. 


Rapport sur les dispensaires homoeopathiques 
du Bureau de Bienfaisance d’Anvers 

y%iiii&e 1899 

par le D r Lambreghts 

Constatons d’abord que les r^sultats obtenus pendant cette ann6e, 
sans Stre aussi brillants que ceux de l’annee derniere, n’en sont pas 
moins dignes de remarque et prouvent suffisamment que l’homceopa- 
thie continue comme par le pass£, k jouir d une grande vogue parmi 
les pauvres du Bureau de oienfaisance d’Anvers. 

En effet, lechiffre des prescriptions d 61 ivr 6 es en 1899 s est ^ev6 k 
11,224, contre 12,147 en 1898. Si ce dernier chiffre n’a pas £t6 atteint 
cette annee, c’est que des circonstances impr^vues ont entrav6 jus- 
qu ’4 un certain point le fonctionnement r^gulier des dispensaires ho- 
mceopathiques. 

Au mois d’octobre dernier, le Dr Schepens, par suite d’une ma- 
ladie dont il est heureusement r^tabli a l’heure actuelle, a 6t6 oblig6 


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d’homceopathie 


6i 


de suspendre ses consultations aux dispensaires dela rueDelin et de la 
rue de la Fraternity. II a ei6 remplac6 par le docteur B. Schmitz qui, 
4 cause de ses nombreuses occupations, s’est vu dans l’impossibility 
d’accomplir avec tout le zele desirable le service ycrasant de ces 
deux dispensaires, de sorte que le dispensaire de la rue de la Frater¬ 
nity a yty supprimy provisoirement. La penurie de mydecins ho- 
mceopathes se fait vivement sentir a Anvers ; et I’annye proehaine, si 
le Dr Schepens maintient la dymission qu'il a donnye pour motif de 
sante, le dispensaire de la rue des Aveugles se trouvera sans titulaire, 
mon mandat de mydecin des pauvres expirant le 3 i dycembre 1900, 
et ne pouvant £tre renouvely aprys 9 ans de service, d'apres les sta- 
tuts du Bureau de Bienfaisance. 

Jemepermets done d’adresser un pressant appel aux jeunes con¬ 
freres homceopathes qui auraient le desir de venir dyfendre a Anvers 
la grande cause de rhomceopathie. L’ceuvre des dispensaires homoeo¬ 
path iques a yty cryye au prix des plus grands efforts et apres des 
luttes vives et ardentes. Qui ne serappelle en effet les noinbreux inci¬ 
dents qui surgirent en 1891, les discussions memorables au sein du 
Conseil communal, la dymission en masse des mydecins des pauvres, 
les protestations et les injures du corps medical allopathique, les po- 
lymiques ardentes dans la presse d’Anvers et du pays entier ? Malgry 
une opposition formidable, cette oeuvre de justice et d’humanity qui a 
vu le jour au milieu des orages et des tempytes, a su conquerir des le 
debut les sympathies et la con fiance des pauvres d’Anvers, comme le 
dymontre suffisamment le nombre toujours croissant de malades indi¬ 
gents qui fryquentent les dispensaires homoeopathiques. II seraitdonc 
hautement regrettable de la voir pericliter et disparaitre faute dc 
mydecins homceopathes, 

Le chiffre de 11,224 prescriptions, que nous avons obtenu cette 
annye, se dycompose de la maniere suivante : 

Dispensaires des rues Delin et de la Fraternity,Dr Sche¬ 


pens .5,413 

Dispensaire de la rue des Aveugles, Dr Lambreghts . . 4,789 

Dr B. Schmitz, mydecin supplant.i,o3i 


Total. . . 11,224 


Voici le tableau comparatif des resultats obtenus pendant ces huit 


annyes: 

1892. . 

2,922 prescriptions 

1896. 

10,010 prescriptions 

1893. . 

4,663 » 

1897. . 

10,933 » 

1894. . 

4,746 » 

1898. . 

12,147 » 

1895. . 

7 ,oo 3 » 

1899. . 

11,224 » 


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62 


Journal bblge 


Nous avons observe dans notre service un grand nombre d’affec- 
tions aigufcs, telles que rougeole, scarlatine, variole, ftevre typhoide, 
6 rysip 61 e, influenza, diphtErie, bronchite, coqueluche, pleurEsie, 
pneumonie, entente, cholerine, p^ritonite, etc., etc. 

Sur la demande des malades,et lorsque les circonstances le permet- 
taient, nous avons ti ait£ k domicile un certain nombre de ces affec¬ 
tions. La mortality relativement restraint* que nous signalerons plus 
loin est une preuve incontestable de la valeur de notre syst^rae 
thErapeutique. 

Les malades atteints d’affections chroniques forment la clientele 
principale des dispensaires. 

S’ilsy viennent en si gran l nombre, c’est que le soulagement qu’ils 
yprouvent, les cures nombreuses dont ils sont tEmoins chaque jour, 
leur inspirent une confiauce illimitEe dans le traitement homoeopa- 
thique. 

Nous avons fait environ 1,370 visites k domicile ; nous avons eu 
34 dEces.Ces d£c£s sont dus a la tuberculose pulmonaire, k la m6nin- 
gite tuberculeuse, aux convulsions, k la gastro-entErite chronique, k 
la broncho-pneumonie, a Tapoplexie, etc., etc. Nous avons envoy6 k 
l’hopital 57 malades qu’il n’etait pas possible de traiter k domicile. 

Les chiffres que je viens de citer dEmontrent k l'Evidence que les 
dispensaires homoeopathiques sc trouvcnt dans une situation floris- 
sante et prosp&re, et je suis persuade que si les medecins homoeopa- 
thes etaient en nombre suffisant au bureau de Btenfaisance, la majo¬ 
rity des tnalades pauvres d’Anvers s’adresserait k l’homceopathie. 

Dr Lambreghts. 


Soci6t6 de Bienfaisance Hahnemann 

(Policlinique homoaopathique) 

Assemblee generate du 5 mars ipoo 

President, Secretaire, 

M. Stlnfflhavnber. H Mfr. Eyekholt. 

M. Stinglhamber, president, ouvre la stance 44 h. 3/4. 

M. Heinen sest excuse par £crit de ne pas pouvoir assister k la 
stance. 


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d’homceopathie 


63 


La parole est donn6e a M. Alfr. Eyckholt, secr£taire*tr6sorier, 
pour la lecture du rapport annuel. 

Rapport du secretaire-tresorier 
Mesdames, Messieurs, 

Cette annee encore nous avons a deplorer la perte d’un de nos 
membres les plus devours, le docteur Gaudy, Tun des hommes les 
meilleurs et les plus d^sinferesses qu’il fut possible de rencontrer, la 
bienveillance et la bienfa»s mce in:arn6es. C’est une perte sensible 
pour notre institution. Le docteur Gaudy, non seulement nous 
donnait de son temps et nous aidait de sa bourse, mais il faisait beau- 
coup de cette propagande dont nous avons si grand besoin. 

Le docteur N yssens a pris provisoirement le service du docteur 
Gaudy. 

M. le docteur Bralion nous a quitte; il est remplac6 par le docteur 
No£l, qui d6ja faisait partie de notre 6tat major. 

Le zele de nos nfedecins et de nos visiteurs des pauvres ne se 
ralentit pas, non plus que celui des dames de l’CEuvre du drap de 
lit. Nlesdames Ed. Beeckmann et Wampach ont bien voulu accepter 
les fonctions de visiteuses des pauvres. 

Les dames qui s'occupent activement de l’CEuvre du drap de lit 
sont actuellement: Mesdames Keelhoff, L.Balot, E. et L. Nyssens, 
J. Kuhnen, L. Schlobach, E. Van Dievoet, Roug£, Ed. Eecke- 
laers, Ed. Mersch, Ed. Beekmann, Wampach, E. Thyes, L. de 
Page, E. Bogaert, Govaere, H. Verleysen-DeWaele, Mes- 
demoiselles Vial, J. Deiser, M. Nyssens, Van der Burght, 
V. Van Dievoet, L. Bernimolin, C. Thyes, A. Zunther et 
Govaere. 

Elle ont distribu^ cette ann^e 70 paires de draps de lit, 10 layettes 
completes,un berceau entierement garni, pour 57 francs de ceintures- 
bandages, du linge et des v6tements divers ; 35 enfants ont pris part 
k leur fete de la St-Nicolas. 

Trois de nos membres primitifs seulement se sont retires, repr^sen- 
tant une annuity de 108 francs ; des souscripleurs nouveaux ont plus 
que compens6 ces d^faillances. 

Le nombre de nos adherents 6tait : 



En 1897 

1898 

^99 

Donateurs.... 

... 8 

23 

10 

Membres effectifs . 

... 63 

90 

93 

» assocfes . 

... 9 

18 

l 7 


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6 4 


Journal Belge 


Depuis notre fondation nous avons perdu par d6ces ou demissions 
12 membres effectifs et 2 membres assoctes, mais nous avons par 
contre re$u l’adh6sion de 49 membres effectifs et de 10 membres 
associes. Nous comptons aujourd’hui 120 adherents au lieu de 80 
en 1897. 

Le chiffre des donations a passe de 635 francs en 1897, 4 890 francs 
en 1898 et 1,200 francs en 1899 ; nous ne comprenons pas dans ce 
chiffre le don de 2,000 francs en nue propriete que nous avons re^u 
en 1897 ot qui constitue une reserve. 

Le montant des cotisations annuelles a ete : 

En 1897 1898 1899 

Pour les membres effectifs fr. 2,495 2,680 3,275 

» » associes . 35 66 69 

Nos recetles totales, qui et dent de fr. 3,55o.o8 en 1897, ont atteint 
fr. 4,260.12 en 1898 etfr. 5,075.89 en 1899. 

Nous pouvons 6tre satisfaits de cette marche progressive, mais les 
depenses paraissent avoir une tendance plus progressive encore et 
c’est pourquoi nous devons rien negliger pour augmenter nos 
ressources. Les plus sures parmi celles-ci sont les cotisations 
annuelles. 

II a ete donne en 1897 (pour 6 mois) 2496 consultations ; 7673 en 


1898 et ce chiffre en 1899 s’est eleve 4 9,128, savoir : 

Maladies de poitrine et nerveuses. 1,283 

» desenfants.1,314 

» des voies digestives. 657 

)> des yeux. 741 

u des femmes ..1,291 

i) du nez, de la gorge et des oreilles. I,i56 

» de la peau et des voies urinaires.1,641 

>» de la bouche. 1 3 o 

Chirurgie. 431 

Massage. 403 

11 a 6te fait une dizaine d’operations. 


II y a eu environ 70 jours d’hospitalisation ; c’est peu de chose 
mais nos ressources etant limitres, nos m£decins ne peuvent 
recourir a l’hospitalisation que tres exceptionnellement, ce qui est 
foit regrettable. 

llans cei tains cas, ou le sejour 4 l’hopital public paraissait trop 
penible, nos inalades ont obtenu les soins de quelques-uns de nos 
m6decins, a domicile. 


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d’homceopathie 


65 


Les pharmacieas et l’opticien ont execute environ g,ooo recettes, 
dont 5,327 gratuites en outre des fournitures faites directement a la 
policlinique. 

Nous avions au i er janvier, outre notre portefeuille de 2,3oo francs. 

En caisse.fr. 108.20 

Chez nos banquiers . . . 182.1 3 

Fr. 290 33 


Nos recettes se sont elevens & . . . . . . . fr. 5,075.89 

Se decomposant comm? suit : 

Dons en esp^ces.fr. 1,200.— 

Cotisatipns annuelles.3,344.— 

Produits divers : 

Tronc des malades.fr. . 68.27 

Vente d’enveloppes.177.— 

Inter&ts et divers. i3o.62 

Hospitalisations payantes.i 56 .— 

- 531.89 

Fr. 5,075.89 


Disponible au i er janvier. . . 290.33 

Fr. 5 , 366.22 


Les ddpenses ont ete de.fr. 5,223.76 

Se divisant en : 

Loyer. contributions, assurances.fr. 1,581.04 

Frais g6n6raux (gaz, eau, charbon, fournitures de 
bureau, timbres-poste, imprimis, nourriture des hospita¬ 
lises, gardes-malades, etc., etc.). 993.3o 

Comptes des phavmaciens et de l’opticien.2,649.42 

Fr. 5,223.76 


Nous commengons l’annee 1900 avec un disponible de fr. 132.46. 

Notre petit stock de debris et de dechets naugmente pas suffisam- 
ment. Ce sont toujours les memes personnes qui nous en envoient. 
Des mesures devraient etre prises pour accroitre cette partie de nos 
ressources, qui, nous i’assurons, peut devenir tr£s importante : pour 
Tetain seulement on nous offre 60 francs et pour les vieux bouchons, 
marchandise qui parait sans valeur, 5 o francs. Nous ne savons pas 


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66 


Journal brlge 


encore ce que vaudront nos timbres-poste, dont un nouveau triage 
devra 6tre fait pour en tirer le meilleur profit. 

Quant aux billets de trams nous prions nos membres de ne plus 
nous en envoyer. 11 parait qu’on ne peut plus les placer. 

Le mobilier figure dans nos comptes pour le m£me chiffre. Nous 
n’avons l ien achete ; il s’est accru cependant de quelques objets et 
appareils que Ton nous a donnes. 

Le nombre des recettes gratuites distributes a beaucoup 
augments; les dtpenses de ce chef, ont augments de 1,100 francs ; 
nos mSdecins pourraient peut-etre s'en montrer plus avares ; 
mais ce serait diminuer les services que nous rendons aux malades 
pauvres et mieux vaudrait consolider notre oeuvre en faisant plus de 
propagande pour augmenter le nombre de nos adhSrents et le 
chitfre des cotisations annuelles. 

Pour lb Conseil d administration : 

Le Secretaire-Tresorier , 

Alfred EYCKHOLT. 


M. le chevalier Van den Branden. — J’ai StS chargS avec 
M. Heinen de la vSrification des comptes. La fa$on dont M. le 
secrStaire-trSsoricr tient la comptabilitS est si simple que l’examen en 
est ties facile. Je puis vous affirmer que tout Stait paifaitement en 
regie, tout a 1’Sloge de M. le secretaire-tresorier. 

M. Stinglhamber. — Je me fais votre interprete,Mesdames et Mes¬ 
sieurs, en remerciant chaleureusement Monsieur Eyckholt et j’espere 
qu’il voudra bien continuer a nous donner son aide avec le mtme 
zSle. [Approbation unanime.) 

Je crois pouvoir dSclarer que le rapport et les comptes sont approu- 
vSs. 11 nous reste a remercier nos membres, nos bienfaiteurs et tout 
particulierement les dames, qui s’occupent si gracieusement des oeu¬ 
vres annexees k la policlinique et nous aident si puissamment dans 
nos efforts. 

Nous remetcions aussi nos medecins dont le dtvouement va 
jusqu’& leur faire faire des visites personnelles aux malades trop souf- 
frants pour se rendre a la consultation. 


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d’homceopathie 


67 


Notre clinique a pris de l’extension et s’est fait connaitre m§me a 
Stranger. Nous avons eu la visite de plusieurs m6decins, qui d£sirent 
s’interesser autraitement homoeopathique et notamment d'un prati- 
cien allemand, qui est venu passer ici trois mois dans le seul but de 
s’initier k la th£rapeutique hahnemannienne.il doit entierement a nos 
m£decins le bagage scientifique qu’il a rapports dans son pays. 

Vous avez pu remarquer aussi l’accroissement du nombre de nos 
clients et a ce propos,je veux attirer votre attention sur certains incon- 
v^nients de notre organisation. Les malades qui sont munis d’un 
certificat d’indigence ne m£ritent pas toujours de jouir de la 
gratuity. II sepi^sente souvent des personnes jouissant d’une certaine 
aisance qui ont pu obtenir ce certificat. Ce n’est pas a un magistrat 
qu’il faut demander comment on peut les obtenir sans etre r6ellement 
ndigent. 

Sans doute, pourcelui qui donne,peu lui importe, au point de vue 
de son m6iite personnel, que ce soit a un vrai pauvre ou non, aux 
yeux de la Providence il a toujours bien fait. Mais nous devons a nos 
souscripteurs, k nos bienfaiteurs.de n’user de l’argent qu’ils nous con- 
fient, qu’en faveur des vrais pauvres. 

II y a la une grosse difficult^ a r£soudre: celle de controler l’indi- 
gence des malades, qui r£clament les medicaments gratuits. 

II y aurait un moyen, qui sans etre completement efficace, serait 
d’une grande utility. 

Aujourd’hui c’est le medecin qui verifie le certificat d’indigence du 
malade. 11 y perd un temps pr^cieux, qu’il pourrait mieux utiliser au 
bdnefice de l’£tat de sante des malades et il n’a pas les moyens d’exa- 
miner k fond la valeur du certificat. 

Il nous a paru que si ce service pouvait etre separe du service 
medical et etre fait par un comite, qui delivrerait des bons pour la 
consultation et les medicaments gratuits, il en resulterait de multiples 
avantages. 

Le comite de verification ferait subir un interrogatoire au malade 
et pourrait dej k juger de son indigence par ses reponses, par son 
aspect, par sa profession, par le quartier de la ville qu’il habite et en 
cas de doute il pourrait completer l’enquete par une visite a domicile. 

11 s’englisseassezfacilement de ces faux pauvres par mi les personnes 
munies de certificats d’indigence. Par exemple, des locataires princi- 
paux d’une maison, qui sous-louent les appartements et qui retirent 
de ce commerce une somme suffisante pour vivre dans une certaine 
aisance. Ils ne sont pas proprietaries, mais ils sont en r£alite de petits 
rentiers. 


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Journal belgb 


Certains ouvriers aussi ont un salaire suffisant pour pouvoir payer 
le m^decin qui leur donne la sant6. 

Je propose done la creation d’un comit6 de verification de l’indi- 
gence. Le D r Mersch vient de m’annoncer que Mme Washer a offert 
de consacrer une partie de son ‘emps k la policiinique Elle est toute 
designee. 

M. le D r Mersch. — Mme Washer desire, en effet, s’occuper de 
notre ceuvre, mais je ne sais pas si e’est precisement ce genre de travail 
qui lui conviendra. Nous devrons lui en faire la demande. Quelle que 
soit sa reponse, je crois qu’il serait prudent de lui demander qu’elle 
se fasse aider. 

M. Stinglhamber. — Je me mets k votre disposition pour fournir 
au besoin des indications, des renseignements importants que je pour- 
rais obtenir de la police. 

M. le chevalier Van den Branden. — Comme je connais assez bien 
ce monde qui constitue la clientele indigente de la policiinique, je 
m’offre,s’il n’y a personne de mieux, et me mets tout k votre disposi¬ 
tion pour completer le comite dont vous parlez. 

M. Adolphe Nyssens. — Ce comity doit avoir des membres ou 
etre en rapport avec des personnes qui peuvent k 1’occasion taire des 
visites personnelles chez les malades, j’en ferais volontiers. 

M. Stinglhamber. - Nous accepions avec reconnaissance l’offre 
deceux qui veulent bien nous promettre leur appui. La creation de 
ce comite etant adoptee en principe, le Conseil d’administration 
pourra s’occuper de l’organisation et convoquera les personnes 
interess^es. 

Nous avons song^ k la fondation d’un autre comity. 

11 cxiste un groupe d’ceuvresqui fonctionnent k cot6 de la clinique, 
1’ceuvre du drap de lit, l’ceuvre de la Saint-Nicolas, ceuvres excel- 
lentes dirig^es avec infiniment de devouement par les dames organi- 
satrices. Ce sont les joyaux de notre couronne mais elles ne doi- 
vent pas faire oublier... la couronne elle-m6me.Il serait utile de s’oc¬ 
cuper aussi directement de la propagande au point de vue des 
ressourccs a apportcra la Socicic de Bienfaisance Hahnemann. 

Vous voycz que nous som nes toujours arretes par la question 
d’argent. Nous voudrions hospitaliscr des malades, nous voudrions 
pcimettre a nos mcdecins de faire les operations indispensables, mais 
e’est le nerf de la guerre qui nous fait defaut. 

II faudrait qu’une propagande put 6tre faite en vue d’obtenir de 
nouvelles donations, des souscriptions, des ressources extraordi- 


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d’homceopathie 


69 


naires. II faudrait ensuite une propagande directe aupres dcs per¬ 
sonnes qui s’interessent a 1 ’homcEopathie ; il faudrait encore des 
circulaires, des brochures, donnant un aper£u des oeuvres qui 
se font ici. 

Nous pouvons nous adresser k un monde assez etendu et notam- 
ment k toutes les personnes qui se faisant soigner par des medecins 
homceopathes ont reconnu l’avantage de cette methode de traitement. 
Puisqu’elles doivent leur sante k l’homoeopathie,il serait juste quelle 
vinssent en aide a une oeuvre appelee a former des medecins homoeo- 
pathes. 

La redaction et la publication de ces circulaires, de ces tracts, 
devrait etre confine a un comite de propagande. Celui-ci aura it k 
s’occuper de la recherche et de la vente des dechets, des bouchons, 
des feuilles detain, des timbres-poste, etc. II faut les demander, les 
obtenir, les trier afin que la marchandise prenne un peu d’aspect et 
se vende mieux. Ce comity devrait aussi s’occuper de trouver des 
ressoutces extraordinaires : organisation de tombo T as, de concerts,de 
representations, etc. 

M. Alfr. Eyckholt. — II y a dej& divers objets offerts en vue 
d’une tombola. 

M. Stinglhamber. — Songeons k la constitution de ce comite.On 
m’a dit que Mine Van Tilt consentirait a en faire partie. 

Madame A. Gilbert et Mademoiselle M. Nyssens s’offrent a s’y 
joindre. 

M. Stinglhamber. Voici deja trois personnes pour former le 
premier noyau. Numero Deus impart gaudet ! 

Nous pouvons done considerer notre proposition de la creation de 
ces deux comites comme adoptee par I’assemblee generale. 

J’apprends a l’instant que M. Bert^che, chitniste distingue,s’offrc 
a venir une fois par semaine s’occuper gratuitement des analyses de 
chimie biologique. Nous Ten remer^ons bien sincerement. 

Quelqu’un a-t-il encore une proposition k faire ? 

Puisque l’ordre du jour est epuise, il ne nous reste plus qu’a passer 
au vote. 

Nous devons designer tout d’abord les membres qui voudront bien 
se charger de la verification descomptes. 


Plusieurs membres ayant propose M.le chevalier Van den Branden 


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70 Journal belge 

et M. Van Deth fils, qui acceptent, ceux-ci sont notnm6s & 
runanimit6. 

Le Conseil d’administration est r 661 ucomme suit,auscrutin secret, 
et a la majority absolue des suffrages. 

President: M. Stinglhamber ; 

Secrdtaire-tr^sorier: M. A. Eyckholt ; 

Conseiller: M. le baron H. Beyens. 


Renseignements concernant la Sooiete 


President : M. Stinglhamber, conseiller k la Cour d’appel. 
Secretaire tr^sorier : M. Alfred Eyckholt. 

Conseiller : M. le baron H. Beyens. 


Visiteurs et visiteuses des pauvres : M. L. Dupont, Mme L. Balot, 
Mile M. Nyssens, Mme L. Schlobach, Mme Nyssens-Verleysen, 
Mme F. Beeckmann, Mme Wampach. 

Medecins consultants : MM.les Dr Demoor, Dr Huyvenaar. 

Medectns traitants : MM. les Dr De Vriese, Dr De W£e, Dr Lafosse, 
Dr Mersch, Dr No£l, Dr Ern. Nyssens, Dr Putzeys et Dr Lardinois 
(assistant). 

Medfcin suppliant: Dr Hovent. 

Dentiste : M. Arthur Osteau. 

Masseur: M. Roux. 

Pharmaciens : M. Baar, MM. Bodson et Goret, M. Van Arenbergh. 

Chimiste : M. Berteche. 

Bandagistes : MM. Liischer et Bomper, 60, chauss£e de Wavre, 
Mme Snemers, 7, rue des Six Aunes, Mme Moenaerts, 24, rue de la 
Couronne. 

Opticien : M. J. Lemans. 19, rue au Beurre. 


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d’homceopathie 


7 * 


SOUSORIPTEURS 


Dons regus en 1899 

800 Anonyme (par M r le docteur Mersch). 

100 Id. (par M ,,e Keyzer). 

100 Id. id. 

5 Mile Fanny Alder. 

5 o M. Berttche, rue Wicrtz. 

20 M. Koanigsberg, ing6nieur, Jemcppe s/Sambrc. 

12 Mme Armand Renson, 8, rue Montoyer. 

20 Mile Van Weustenraedt, chateau de Hex par Trooz. 

5 o Mme F. Washer, 20, boulevard Bishofsheim. 

41 Produit d'un jeu de whist, rue Fosse-aux-Loups, 56. 

Cotisations annuelles (1899) 

MEMBRES EFFECTIFS 

20 Monsieur Joaae Allard, hanquier, rue Guimard, 2. 

5 o Monsieur Anclaux, pharmacien, rue Joseph II, 11. 

20 Monsieur Aubert, rentier, rue du Trone, 123 . 

5 o Monsieur L. Baar, pharmacien, chauss6e de VVavre, 60. 

5 o Monsieur Ch. Balser, banquier, rue d’Arenberg, 7. 

20 Madame Baron, avenue de Cortenbergh, 2. 

25 Madame Aug. Bernaert, rue d’Arlon, 11. 

25 Mademoiselle Euph. Bernaert, artiste-peintre, rue du Buis- 
son, 5 o. 

3 o Madame Berranger, propri^taire, rue Joseph II, 32 . 

10 Monsieur Bertrand, rue de la Revolution, 5 . 

10 Mademoiselle Braln» rue de l’Arbre-B6nit, 29. 

20 Monsieur G. Brugman, avenue Louise, 143. 

20 Monsieur le baron H. Beyens, rue du Chdtelain, 28. 
io Monsieur Laurent Balot, rue du l ont-Neuf, 1 3 . 

20 Madame Alfred Bouvler, me Souveraine, 104. 

20 Monsieur Henri Calmeyn, proprietaire, avenue de la Toison 
d’Or, 18. 

20 Monsieur J.-B. Charbo, rue Dailly, 84. 


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72 


JOURNAL BELGE 


20 Monsieur A. De Bremaeker. juge au Tribunal de Commerce, 
rue de Laeken, 144. 

10 Monsieur A. Deckers, agent de change, place de Meir, 42, 
Anvers. 

100 Monsieur Delfosse, ministre plenipotentiaire, avenue de la 
Toison d’Or, 20. 

100 Monsieur L6on De Mot, industnel, rue Belliard, 60. 

100 Monsieur le docteur A. De Vriese, place Quetelet, 1. 

100 Monsieur le docteur De W6e, avenue du Midi, 101. 

3 o Madame la comtessj de Ficquelmont, rue Marie-Th6rese, 9. 

5 o Madame la comtesse de Lalalng, rue Ducale, 43. 

5 o Mademoiselle la vicomtesse Darrigade, rue du Trone, 42. 

10 Madame De Breyne, rue des Fripiers, 12. 

5 o Madame H. De Lusemans, chateau d’A wans, k Aywaille. 

20 Monsieur le baron de Geer, rue Joseph II, j 3 . 

10 Monsieur le notaire De W*e, rue Van Moer, 14. 

10 Madame la haronne de la Rousselitre, rue Montoyer, 6. 

10 Monsieur Eeckmann, fabneant, place des Barricades, 4. 

10 Monsieur Alfred Eyckholt, rue de la Vanne, 45. 

10 Mademoiselle Eyckholt, me des Palais, 40. 

10 Monsieur Paul Eyckholt, ruedela Ruche, 48. 

100 Madame Gallllard, ru Joseph II. 

25 Monsieur le docteur Gaudy, chauss£e dTxelles, 126. 

10 Madame veuve Gaudy rue du Bailli, 10. 

10 Monsieur Victor Gendeblen, substitut du procureur g6n6ral, 
rue Crespel, 36 . 

5 o Messieurs Goret et Deforciau, phai maciens, rue de Laeken, 68. 
20 Madame Goffart, rue Souveraine, 36 . 

10 Monsieur le docteur Hovent. rue dc la R^volutio 18. 

25 Monsieur P, Heinen, pto.M ictane, bo-.tlev.ird de Waterloo, 120. 
10 Monsieur W. Hoeck, pisteur, boulevard Leopold II, 108. 

10 Madame F. Keelhoff-Nyssens, rue de l’lndustrie, 2 
10 Monsieur l'Abbe Kips, directe 11* de l’lnstitut Ste Marie, me 
des Palais, 16. 

100 Monsieur le DrLafosse, rue de la Revolution, 5 . 

20 Monsieur le notaire Lagasse, rue des Minimes, 25 . 

40 Monsicui le docteut Lambreghts fils, me Stoop, 1, Anvers. 

10 Mademoiselle C. Lejeune, chauss^e dc Louvain, 21. 

20 Monsieur le lieutenant general L'Ollivler del la Trebla, rue Go- 
defroid de Boudlon, 5 o. 

10 Monsieur le docteur Lardinols, rue Watteeu, 17. 

20 Madame veuve G Lignian, boulevard Barth6l6my, 14. 


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d’homceopathir 


73 


20 Monsieur Arthur Lebermuth, rue des Tanneurs, 100. 

20 Monsieur Edmond Lebermuth, rue des Tanneurs, ioo. 
io Monsieur Maerschalk, chaussfce dTxelles, 68. 
io Monsieur J.-A-M. Masjon, avenue Louise, 172. 

200 Monsieur le docteur Ed. Mersoh, rue du Trone, 90. 

20 Monsieur Mesdaoh de Ter Kiele, avocat, rue de la Revolu¬ 
tion, 9. 

10 Madame Meulenberg, ruede Livourne, 33 . 

20 Monsieur Meyhdffer, pasteur. rue Tasson Snel, 3 o. 

10 Monsieur F 6 iix Miohaux, rue Albert Grisar 7, Anvers. 

20 Madame Momm, villa Foresta, Forest. 

45 Mademoiselle MUiler, rue des Chevaliers, 23 . 

10 Mademoiselle C. Muller, chauss£e de Charleroi, 90. 

100 Monsi- ur le Dr Nodi, avenue de la Toison d’Or, 49. 

20 Monsieur Adolphe Nyasens, in lustriel, administrates de la 
Caisse generate de Reports et de Depots, rue de la Loi, 1 53 . 
20 Monsieur Emile Nysaens, proprietiire, rue Longue d’Argile, 
270, Anvers. 

100 M. le docteur Ernest Nyssens, rue de la Loi, 126. 

10 Madame Ernest Nyssens, ruede la Loi, 126. 

100 Monsieur Arthur Osteau, dentiste, rue d’Ecosse, 9. 

100 Monsieur le docteur Putzeys, *ue Anoul, i 3 . 

10 Madame veuve Rabe, n^gociante, rue de la Madeleine, 24. 

1 5 Madame Ruelens, rentiere, place Sainte-Catherine, i 5 . 

25 Madame veuve Rosenbaum, rue de la Chapelle, £4. 

10 Madame L6on Schlobach, rue Royale, 42. 

10 Monsieur Stlnglhamber, conseiller k la Cour d’appel, rue des 
Minimes, 41. 

10 Madame veuve Schuyteneer, rue de la Senne, 32 . 

100 Monsieur Terllnden, ancien s£nateur, rue Royale, 25 g. 

25 Madame la baronne T' Klnt de Roodenbeke, rue Ducale, 9. 

10 Monsieur le lieuten nt«general Urban, rue Teniers, 16. 

5 o Monsieur Van Arenbergh, pbarmacien, rue de la Madeleine, 5 o. 
100 Monsieur lecomte Carl Vanderstraeten-Ponthoz,r.delala Loi,49. 
5 o Monsieur A.-G. Van Deth, consul general de la R6publique 
Sud-Africaine, avenue de la Toison d’Or, 10. 

10 Monsieur J. G. Van Deth, negociant, Maichd-aux-Poulets, 23 . 
20 Madame Verleysen Nyssens, iur Royale, 116. 

20 Madame Verzyl, 1 ue des Orphelins, 46, Louvain. 

20 Madame Vloeberghs, proprietaire, rue Joseph II, 33 . 
i 5 o Madame Van Tilt, artiste sculpteur, rue d’Ecosse, 9. 

10 Mademoiselle Van den Broeok, rue Matie-Th£rese, 22. 


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JOURNAL BELGE 

io Monsieur le chevalier Van den Branden de Reeth, rue de Frois¬ 
sart, 47. . 

20 Monsieur Wittebols, me Goffart, 29. 

5 o Anonyme (par M r le docteur Mersch). 

MEMBRES ASSOClES 

5 Monsieur Beumier, rue Lesbroussait, 70. 

2 Mademoiselle Marie Bossut, rue de Portugal, 17. 

5 Monsieur Guillaume De Beckre, me des Longs Chariots, to. 

5 Monsieur A. de Ll6ge, fontionnaire, rue de PAmazone, 68. 

5 Monsieur Georges Gaudy, artist e-pei ntre, rue Am£ricaine, 24. 
5 Madame veuve Grimberghs, avenue Louise. 173 . 

5 Mademoiselle Jos. Loutrel, rue Saint-Jean, 8. 

3 Madame veuve MeeQs-Declercq, Louvain. 

1 Mademoiselle Olga Maquest, ^cohere, March6-a ix-Herbes, 46. 
3 Monsieur Emile Nyssens-Piron, ing£nieur, quai k la Houille, 8. 
1 Monsieur Georges Nyssens, 6colier, quai k la Houille, 8. 

5 Monsieur Nfvelles-Posschler, avenue Ernestine, 10. 

5 Monsieur Edm. Romberg, agent d’assurances,square Ambioi ix, 5 . 
5 Madame Soenen, boulevard du R6gent, 4. 

5 Monsieur Van Campenhout, industriel, rue de M6rode, 74. 

5 Monsieur A. Van Campenhout, industriel, rue de M6rode, 147. 
5 Madame Wyvekens, rue de Joncker, 46. 


Dons en nature repus en 1899 

Mademoiselle Lejeune. 
i lit en fer; 

6 paires de b is de laine tricotes. 

Mademoiselle Keyzer. 

3 jaquettcs ; 

3 chemises ; 

Toile; 

Flanelle. 

Madame Van Tilt. 

i caisse en fer-blancet 5 o kil. de platre pour operations ; 
i seau ; 


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d'homteopathie 


2 bassins. 

GEuvre du drap de lit. 

6 tableaux antialcooliques. 

Madame Keelhof. 

1 grande table en bois blanc pour la salle d’attente; 

La Ligue des femmes beiges centre I’alcoollsme. 

5 o bons de consommation de 10 centimes de l’Etoile bleue. 
Madame Washer. 

Divers objets pour une tombola. 

La Croix Verte (Mile Belval). 

2 appareils pour jambes cass^es. 


Nouvelles souscriptions pour 1900 

DONS 

20 Produit d’un jeu de whist, 56 , me Foss6-aux-Loups. 
3 o Monsieur Emile Nyssens, 270, me Longue d’Argile. 


MEMBRES EFFECTIFS 

Monsieur G. Berttche, rue Wiertz, 35 . 

10 Madame Wyvekens, deja inembre associee. 


Heures des consultations de la pollclinique homosopathlque 

Chirurgie et orthop^die, mardi et et vendredi, an heures. 
Maladies desyeux, lundi et jeudi, & 1 heure. 

Maladies des enfants, mercredi et samedi, a 8 1/2 heures. 


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Journal belge 


Maladies de la poitrine, mardi k 8 1/2 heures. 

Maladies du nez ] 

Maladies dc la gorge \ Mercredi et samedi, k 10 heures. 
Maladies des oreilles I 


Maladies internes, vendredi k 8 1/2 heures. 

Maladies de la bouche, mardi et vendredi a 8 1/2 heures. 
Maladies des femmes, lundi et jeudi, k 10 1/2 heures. 


Maladies de la peau 
Maladies des voies urinaires 


| Mercredi et vendredi, k 2 heures. 


Maladies des voies digestives, lundi et jeudi, k 8 1/2 heures. 


Massage, mardi et vendredi, k 10 heures. 


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d’homceopathie 


77 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

A. MATURE DICALE. 

Hjperleam. — A la British homeopathic Society un travail du Dr 
Lambert sur Hypericum suscita une discussion sur Tutilite de cc medica¬ 
ment. Goldsbrough en a obtenu de bons resultats dans les doulcurs lom- 
haires , notamment chez les femmes hysteriques et dans les dor.leurs de la 
myelite. 11 fait usage de la teinture-mere et de la i re a la 3x chez les hysteri - 
que>. Reid Ta trouve utile surtout dans \es douleurs du train inferieur et 
dans les douleurs dorsales provenant de troubles pelviens. Knox-Shaw 
s’en sert dans les douleurs survenant a la suite d’opei'ations (ablation du 
sein, etc.) Mora recommande Phuile d* Hypericum dans les esearres de de- 
tmbitus dorsal. (Horn. World.) 

Meneelo jacoboea. — Une dose de la teintu re-mere de cette plante 
administree par le Dr Cooper a une dame de by ans, atteinte de surdite avec 
otorrhee de Poreille gauche produisit une depression corporelle et intellec 
tuelle , le cerveau semblait se refuser a tout travail ; elle avait de Pincohe- 
rence dans les paroles tout en restant parfaitement consciente. Chez une 
autre dame atteinte de surdite chronique, la meme dose provoqua une sensa¬ 
tion d’epuisement dans la partie posterieure de la tete. Guide par ces donnees 
Cooper administra une dose de Senecio jacobcea, teinture-mere a une dame 
atteinte de torpeur cerebrale n<Lcessitant un effort pour enoncer des paroles 
avec perte de memoire. A u bout d’un mois ces sympt6mes avaient comple- 
tement disparu. (Horn. World.) 

D r Eug. De Keghel. 

B. - THtRAPEUTIQUE 

Malandrlnum 3o, une dose toutes les semaines, remede preventif de 
la petite v^rolc. (Horn. Envoy.) 

Plumb, met. de preference a Plumb, carb. est signale par Hughes 
comme tres utile dans les cas de Reins mobile** (Horn. World.) 

A mm. eaast. convient dans Taphonle en cas d’insucces par Caust . 
(North Amer J. of Horn.) 

Cratal, horr. 6* a 200 ® sera donne trois fois par jour pendant quelque 
temps aux personnes sujettes aux h^morragles devaot unblr 

une operation. (North Amer. J . of Horn.) 

€sllqne» rtnalfs. Cale. carb. 200 toutes les cinq minutes jusqu’a 
effet. (North Amer. J. of Horn.) 

Le veil In de serpent. — Son action, son effet, par le Dr Kopp (suite). 
La morsurede serpent et Talienation mentale : Les faits d’alienation mentale 
survenus k la suite de morsures de serpent prouvent en faveur de Taction 


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78 


Journal belge 


directe du venin sur le systeme nerveux. Le serpent a sonnettes (Crotalus 
horridus) par sa morsure produit une depression du systeme nerveux avec 
faiblesse cardiaque et trouble respiratoire, paleur de la peau, transpiration 
visqueuse, delire et convulsions. Comme pour les autres serpents, le premier 
effet est un choc sur le systeme nerveux general suivi d’une diminution d’ac- 
tivite des cellules nerveuses motrices. Le traitement est le meme que celui 
signale plus haut pour les morsures de serpents d’Australie. 

L’ammoniaque ne constitue pas un remfede infaillible ; mais il donne une 
statistique plus satisfaisante que les autres substances. Lection de I'ammo- 
niaque sur le systeme nerveux est suffisamment prouvee par les ecrits d’Oes- 
terlen, d’Orfila etde Hertwig. (Horn. World.) 

D r Eufl. De KeghW. 

RhM aremallea serait un des meilleurs remedes contre l’ftneontl- 
aenee nocturne d'urlne.Pour obtenir un etiet rapide on doit employer 
la teinture fraiche 5 a 20 gouttes selon Page du malade, 3 a 4 fois par jour, 
dans de I’eau ou dans du lait. (Horn. Monatsbl.) 

D r Em. Nytsens. 


C - CLINIQUE* 

Hypertrophic gentle de In preitale, par le Dr Knowlton. 

Apres un aper$u sur Petiologie, la symptomologie et le diagnostic de cette 
maladie,Pauteur parle du traitement tant hygienique que medical,m6canique 
et operatoire. 

Dans PEcole aliopathique le Seigle ergote est recommande. II peut etre 
utile dans les cas ou Pelement musculaire et P£l£ment glandulaire pr&io- 
minent. L’acide borique convient a des urines alcalines et ammoniacales ; 
piperazine,a des urines tres acides; Salol,a Purine pathologique de la cystite; 
Saccharine avec bicarbonate de soude convient aussi a Purine chargee de 
mucus epais de la cystite compliquant Phypertrophie prostatique. 

L’ecole bomoeopathique otfre plus d*un rernede pour cette affection ; trois 
seulement sont renseignes comme offrant ce sympt6me dans leur pathoge- 
nesie, ce sont: Benz. ac. } lod. et Puls., mais il est probable que si un tou¬ 
cher rectal avait&e pratiquecherles experimentateurs,cet £tat pathologique se¬ 
rait renseigne pour bien d'autres medicaments comme le font presumer les 
sympt6mes subjectifs de beaucoup d’entre eux. 

Bien des medicaments ont des sympt6mes se rapportant a cette maladie. 
En cas d 'inflammation de la prostale et du col de la vessie , surtout a la 
suite de refroidissement general ou de froid humide des pieds, on trouvera 
souvent utiles : Aeon., Dulc., Calc. c. Lemission frequente de Vurine le 
jour a ses remedes dans : Anl. c., Apoc., Apis, Belt., Kal., bichr., Rhus, 
Tereb • et Sulph. Si elle se declare plutdt la null : Ambr., Amin. c. t 
Amm. mur., Con.,CuprGraph., Calc. c. et Saw/. Dans P incontinence: 
Apis, Ary. nitr., Ars., lleion., Kal. brom. Lye. etSil. : Pour la reten¬ 
tion : Aeon., Apoc., Arn, Ars., llyosc., Rhus, Sab. et Sulph. iiyoic. est un 


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d’homceopathie 


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desroeilteurs remedes de la retention chez les vieillards , surtout si die est 
due a une atonie des parois vesicates. Nux vom. est employe dans les 
deux £coles pour Vatonie vesicate. Dans VhemcUurie : Aeon., Arg. nitr ., 
Am., Hamam , Lyc., Merc, et Sit. Le traitement mecanique comprend le 
cathderisme, la dilatation, les injections rectales, le massage, l’electroponc- 
ture.la prostatotomie perineale ou suprapubique, la prostatectomie,la castra¬ 
tion et la vasectomie. ( North Amec. J. of Horn.) 

Cholera — Caracteristiques de quelques remedes les plus importants dans 
le traitement du cholera,par le Dr GHOSE,(fin.) Aeon. Debut et tin ; par froid, 
crainte ou effroi ; tres utile dans la forme paralyrique. Aloes. — Debut ; 
selles sanguinolentes. Ant tart. — Cholera survenant avant ou apres 
la variole ; nausees, continues. Ars., Asar. eur ., Bell., B}*y., (forme 
typhoide), Camph., Canth.. (troubles urinaires, uremie), Carb. v. 
(hematemese, defaillanc e)Gham. (selles a odeur d’oeufs pourris ). Crotal h., 
Croton t., Cupr. m., Hyos (delire mussitant), lpec. t Iris v.(brdlement de 
la bouche a fan us) Iatropha , LachNux v., Phos. (a la suite d’epuise- 
ment; sensati on d'un anus constamment ouvert), Hicin ., Sec. (aggrava¬ 
tion par la chaleur a Pinverse d’Ars.) Stram. (delire furieux). Tabac.Sereb., 
Veratr. alb. [Horn. World.) 

D r Eug. do Keghel. 

Tralteaaent dc la variole. — Le Dr Pinart, de Barcelone , pre- 
coniseles medicaments suivants: comme medicament pr^ventif: Vaccininutn. 
Dans la periode d’invasion : Aconit suivi de Belladon.; si les vomissements 
sont frequents : Ipeca. Si les sympt6mes persistent, on admi nistrera Vacci- 
ninum 6 comme remede fundamental; il calmera les vomissements, dimi- 
nuera la temperature et favorisera Peruption. 

Dans la periode d'£ruption : continuation de Vaccininum et application 
de la pommade suivante : 

Vaseline ) a 9 

Lanoline ) ** 3 o grammes. 

Calendula 3 grammes. 

Carbo Veget. i gramme. 

Dans la periode d’eruption : Mercur. sol., et si les symptdmes generaux 
ne diminuent pas : Lachesis. D’autres medicaments, tels que Bellad 
Arsen., peuventStre utiles d’apres les sympt6me^. 

Dans la variole noire ou hemorragique : Phosh. 12 . Dans les compli¬ 
cations : lodium, s’il y a codeine de la glotte ; Phosphor ., s’il y a bron- 
cho-pneumonic ; Apis, dans Poedeme de la paupiere. 

Dans la convalescence: Hepar Sulph. favorisera la resolution et la cica¬ 
trisation. (Revista homceopatica de Barcelone.) 

D r Lambreght8. 

Inflaeua. — Le traitement de l’influenza varie selon les epidemies. 
Aconit est rarement indique. Gelsemium en basses dilutions (i e et 2° xle) 
s’est montre souvent efficace cette annee. Iris versicolor peut etre recom- 


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8o 


Journal Brlgg 


mande dans les cas de cSphalalgies nerveuses, de toux et secheressede la 
gorge. Rumex crispus donne de bons resultats quand !e malade est tour- 
mente par une toux seche, fatigante. (Horn. Monatsblaetter.) 

D r Em. Nyrsen*. 

Alcooliques (action de la Belladone a faible dose sur les). Le Dr Encausse 
donne des resultats surprenants par la Belladone (looet 200°). Un malade 
a prischaque jour a son insu 5 centigrammes de Belladonna too* tritura¬ 
tion. En quinze jours il a perdu ses habitudes d’ivrognerie. Ici pas de sug* 
gestion a invoquer. ( Revue homoeop. frang.) 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 

A. - OUVRAGES. 

Nous avons re9u : 

M^deelne Homceopathlque d urgenee a l’usage des families, 
par le DrG. Siefff.rt, chez le Dr Willmar Schwabe, Leipzig. 

Le Dr Sieffert nous est deja connu par son recent ouvrage « Formulaire 
de Therapeutique positive ». L’ouvrage qu’il nous communique sera un 
guide des plus prbcieux pour les personnes qui se soignent quelque peu 
elles-memes ou qui sont trop eloignees du medecin, com me en voyage et 
en pays lointains. 

Dans la premiere partie on trouvera les notions indispensables sur la 
doctrine homceopathique, les symptflmes des maladies, lechoix du medica¬ 
ment, etc. ; dans la deuxieme partie : les caracteristiques des medicaments 
homceopathiques les plus usites ; dans les parties suivantes: le traitement des 
maladies, la prophylaxie, Phygiene, etc... L'ouvrage est coa9u dans un texte 
tres agreable a la lecture et le style est mis a la portee de tout le monde ; on 
y trouve chaque fois la dose du medicament indique. L’auteur, ce dont nous 
le felicitons, fait une large place aux rembdes du docteur Schiissler, aussi lui 
souhaitons-nous de tout coeur un legitime succes. 

D r Lardinois. 

Pul«atllla,par le Dr Alf-MichaElis.— Etude botanico-medicale,un vol. 
in-8 de 63 pages, publie par F.-W. Gadow et fils, Hildburghausen 1900, 
orne d’une figure en couleurs. 


(1) Tous les ouvrages et joumaux cit6s ou analyses dans cette revue se trouvent & la 
bibliothbque du journal, rue du Grand Hospice, n* 1, k la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La bibliot&que est ouverte tous les jours, de 9 h. 1/a k 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi exeptAs. 


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d’homceopathib 


8i 


Dans cette monographie qoi interesse les medecins et qui cependant 
s’adresse aussi aux praticiens laiques, fauteur divise son travail en 8 cha- 
pitres. — I. Botanique. —II. Propriety physiques et chimiques de Pulsa¬ 
tilla. — III. Pulsatilla en Allopathie. — IV. Effets physiologiques et toxi- 
cologiques. — V. Necessite de l’experimentation physiologique du 
medicament. —VI. Symptomatology de Pulsatilla envisagee d’aprcs la loi 
des sem blab les. — VII. Sphere d’action generate et specialede Pulsatilla.— 
Vlll. Son emploi dans les divers dtats morbides. — Conclusions. 

faction de ce polychrestese resume ainsi : i° Par son pouvoir sur les 
catarrhes des muqueuses digestives et surtout respiratoires il rivalise avec 
Tartarus (pneumonie); Arsenicum com me modification des secretions 
muqueuses ; et Ars.iod. dont l’effet sur la phtisie pulmonaire est de premiere 
importance ; 2° Par sa propriety de retablir les fonctions interrompues, dans 
la suppression, par exemple,de lVcoulement blennorrhagique,l’interruption 
des regies; il emp&che encore les metastases. II est le remede contre les 
depression morales des troubles sexuels chez la femme ; 3 ° Par son influence 
modificatrice du caractere, chez les sujets dont l’ensemble correspond k ce 
medicament il d >nne des resultats tr6s marques ; 4 0 Ce medicament 
employe a propos, peut &tre un preventif efficace de maladie, comparable en 
cela a Belladone. Pulsatilla est un medicament passif, s’adressant aux 
natures douccs; et caracterise par (’absence de soif. Il agit (BeHad.) sur 
l’organe visuel, la ftevre intermittente, le corhyza, certains vertiges, et e’est 
surtout un medicament feminin. 

Si Bellad. et Aconit sont deux complementaires a caractere comme syner- 
gique; Bryone et Pulsat. dans nombre de rhumatismes goutteux, affections 
de poitriae a caractere inflammatoire forment un groupe de puissance, dans 
un autre sens, correlatif. 

Bryonia alba, par le Dr Alf. MichaElis. — Etude botanico-medicale. 
Un vol. in-8de 92 p., publies par F.-W. Gadow et fils , [lildburghausen , 
1900, avec une figure en coulenrs. 

Monographie des plus completes, a tout point de vue, et redigee exacte* 
ment sur leplan dela preccdente. 

Dans les 20 dernieres page*, l’auteur etudie les medicaments vegetaux 
simiiaires ou s’en rapprochant: Colocynthis, Ipeca, lalap, Elaterium, Spirea 
ulmaria. Le paraltele qu’il fait, surtout des deux premieres (Coloc. et I pec.) 
est tres completet substantiel. — Ces deux travaux si consciencieux sont pa** 
excellence une oeuvre de propagande par faction. 

D M. Picard. 


B. - JOUMIAUX. 

Nous avons re$u: 

Revue Homceop. franc. , fevr., mars.— Amiricm H imneypith , fev. 
1 et 1 5 , mars i 5 . — Pacif . coast Journ. of Horn., mars. — New Engl. 
Med. Gaz ., mars et avril.— The North Am. J. of Homwop.fev. et mars.— 


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Journal belge 


Homoeopath. Maandbl.— Homopopath. World .— The Homocop. Euvoy. 

— Arch, dipsich. — The Horn eye ear and thr. Joum. —’ Vratsch 
Hornoeop .— Wjestn Horn. Med — La Re vista homazop. — The Monthly 
hom. Rev. — The Medical Era , mars.— The Minneapolis hom. Magaz , 
janv., fev., mars, avril. — The Calcutta joum. of Med., oct., nov., dec. 

— 7 y he Hahnem. Monthly mars, avril.— The Joum. of Ophthalm., 
(Hot. and Laryngol. , janv.— Die Allgemeine homoehp. Zeit., dec., janv., 
fevr., mars. — Die Homtrop. Monatsblatter, mars, avril. — Die Leipz. 
Popul. Zeits. f. Homceop. fevr., mars.— Die Mediz. Monats. f. Hom. tevr. 

The amerlean Journal of Homoeopathy. 

— Fevrier. 

Les avantages des associations confraternelles, par le Dr Rand. 

Cas de Leuc6mie, par le Dr Sumnf.r. 

Hypertrophie de la prostate, par le Dr Knowlton (v. Documents). 

Traitement du Morphinism©. — En reponse a differentes lettres ie 
Dr Grover complete son article dont il est fait mention a la p. 3 o 6 v. VI. 

Goncurremment et simultanement avec le traitement interne peuvent Stre 
faites des injections souscutanees de Nitrate de strychnine, de Sulfate 
d’atropine (ce dernier a tres petites doses) et de Theine ou de Cafeine. 
Passiflora incarnata serait un excellent adjuvant en cas d’insomnie. 
Ge traitement plus ou moins modifie peut etre approprie a Talcoolisme 
comme aussi au cocaVnisme et au chloralisme. 

— Mars. 

Le patient, type de medicament, par le Dr Van Dknburg. — La valeur 
du temperament dans le choix du medicament a 6te surfaite. Si Puls, con- 
vient aux blondes d’un temperament delicat, ce medicament est aussi donne 
avec succes aux noires, aux brunes et aux rousses, pourvu que le choix du 
medicament soil fait selon les sympt6mes de la maladie. Aeon, convient 
au refroidissement pour tous les temperaments sauf peut-etre quant a la dose 
et a la repetition du medicament. Bry.ci Nux v . conviennent autant aux 
blondes qu’aux brunes et Bell, guerira lout aussi bien un homme pale a l’oeil 
terne qu’un autre au teint colore, a 1 ’oBil vif. Quelques rares medicaments 
demandent une attention quant a i’exageration medicamenteuse : ainsi pour 
la sensibilite d’^lcon., d’Ars., des Mercuriaux et parfois de Gels., ainsi 
encore pour la sensibilite excessive de Bell. Ges considerations ultra scien- 
tifiques n’ont qu’une valeur restreinte dans Tapplication de la loi des sem- 
blables. 

La definition du m6decin homoeopath©. — l/editeur clot sa correspon- 
dancc a ce sujet. 11 constate que la grande majoritedeshomcBOpathcsacceptent 
la definition du Dr Porter. Seuls quelques partisans des hautes dilutions 
font valoir que le medecin homoeopathe doit se borner exclusivement a 
Tadministration de remedes homoeopathiques. 

HomoeopathIsch Maandblad. 

— Fevrier . 


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d’homceopathie 


83 


La dernldre ann6e du sl6cle. — Consideration retrospective sur la valeur 
de Thomoeopathie. Ses principes sont restes ce qu’ils etaient il y a un siecie 
tandU que bien des systemes philosophiques et bien des theories medicates 
allopathiques ont vu le jour et sont tombes dans Toubli. A la fin de ce siecie 
la science medicale allopathique se trouve dans un etat d’anarchie tel que le 
scepticisrae a envahi le corps medical. Ce scepticisme, heureusement, n’est 
pas partage par le vulgaire dont la foi dans la puissance des medicaments est 
restee incbranlable et restera malgre tout inebranlable. A Thomoeopathie 
revient la tache de satisfaire honorablement et scientifiquement aux besoins 
de cette foi populaire. Tel qu’il est compris par Bakody et Imbert-Gour- 
beyre, notre systeme est d’un pur materialisme tandis que Taction materielle 
des doses infinitisimales n’est pas admise par la science medicale allopa¬ 
thique. Les recherches scientifiques de la fin de ce siecie ont corrobore notre 
principe fondamental comme aussi Tefficacite des petites doses. Si notre 
tendance n’est pas justement appreciee, toujours est-il qu’au point de vue 
scientifique Thomoeopathie a considerablement progresse apres un siccle 
d’existence. L’unite en ailopathie n’est qu’apparente ; ce qui y trone, c’est le 
doute. 

Atomoth6raple. — Tel est le titre d’un ouvrage publie par le Professeur 
Hegewald, de Meiningen, dont le Dr P. Voorhoeve nous offre un aper^u 
sommaire. Hegewald appelle 1 ’homoeopathie du nom d’Atomotherapie. 

Une longue preface est consacree a Thomoeopathie, son etatet sa valeur 
tant au point de vue theorique que pratique. (A suivre.) 

Une lettre du Transvaal. — Remerciements pour Tenvoi de boltes de 
medicaments homceopathiques. 

— Mars. 

L*Atomoth6rapie (Suite). — Le medicament agit bien moins par sa 
quantite que par sa quality. La triturition et la dilution developpent Taction 
du medicament; telle la puissance d’action de la vapeur du moulin a vapeur 
comparee a celle de I’eau m§me du moulin a eau. L’efficacite des bains 
solaires s’explique par la presence de la chaux,du fer et de la magnesie cons- 
tatee par Tana lyse spectrale dans les rayons solaires. Une goutte d'huile 
etheree d’Eucalyptus en solution dans une jatte d’eau calme I’acces 
d’asthme par simple inhalation. Une partie d’acide citrique sur 2000 
d’eau potable suffit pout y detruire les microbes. L’etain fondu verse dans 
Teau communique a cette derniere des proprietes vermifuges. La couleur de 
la Fuchsine peut encore 6tre constatee dans la 7* dilution decimale. L’atomo- 
therapie ne guerit pas toutes les maladies curables. Ces quelaues notions 
rccueillies dans la preface du Prof. Hegewald donnent une idee de Pou- 
vrage meme. 

Nouvelle lettre du Transvaal. 

The Hemeapathle World. 

— Mars. 

Chol6ra, par le DrGHOSE(v. Documents). 

— Avril. 

Indications de Tabacum dans le mal de mar, par S. de Courcy-Thomp- 


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8 4 


Journal belge 


son. —- Apres insucccs de Cocc., Kreos. % Veratr ., Nux vom. et Brp. sur 
le conseil du Dr Kent Tabac. 70 m. fat administre. Le resuhat fat des plus 
satisfaisants dans plusiears voyages suivants. 

D r Eufl. Oe Keghel. 

The homoeapathle Eye Earand Threat Joarnal. 

— Mars . 

L'tlectrolyse dans la rhinita hypertrophlque, par le Dr Strong. 

L’auteur preconise Pemploi de Pelectrolyse dans les cas si frequents ou la 
destruction plus ou moins complete de la muqueuse nasale est le resultat 
des cauterisations repetdes ou du traitement par Pdlectro-cautere. 

Rhinita hypertrophlque, par le Dr Garrison. 

Courte etude de Petiologie, du diagnostic et du traitement. Ici il n’est fait 
nulls mention de Pelectrolyse ; cest Pelectro-cautcre et Pacide chromique 
qui, employes a des intervalles quelquefois d’une semaine, sont prodames 
comme donnant gendralement d’excellents rdsultats. 

La cancar du naz at da I'obII, par le Dr Harvey. 

Article int^ressant par... la discussion qui en a suivi la lecture. Le traite¬ 
ment prdconise est Papplication de pates caustiques a Parsenic, au chlorure 
de zinc, au bichlorure de mercure, a la potasse, etc. L’application de ce trai¬ 
tement, pour etre efficace, demande, paraft-il, autant d’adresse et d’expe- 
rienceque le maniement du bistouri. Les indications fournies par Pauteur 
sont trop vagues pour que le praticien les accepte comme une base se 
rieuse. 

Mydrlatiques,Myotiques et Anesth6siques,par le Dr Busurod W. James. 
— On trouve ici les principaux renseignements relatifs a chacune des drogues 
qui produisent soit la dilatation de la pupille, soit sa contraction, soit l’iit- 
sensibilite du globe oculaire. Le nombre de ces drogues est tre» considera¬ 
ble ; Particle comporte done une etendue telle qu’il a dd etre continue dans 
le numero suivant. 

— Avril. 

Quelques oas da carle du oonduit auditlf axtame, par le Dr Howard 
P. Bellows. — Six observations a Poccasion desquelles il eat demontre que 
la carie du conduit auditif externe peut n’etre qu’une extension de la carie de 
l’attique ou des cellules mastoi’des,que cette affection peut prendre naissance 
dans Pepaisscur des parois du conduit, que generalement alors elle debute 
insidieusement et cchappe longtemps au diagnostic, enfin qu'elle peut Stre 
traitee avec succes, si Pon reussit a Patteindre avant qu’elle ne soit devenuc 
une menace pour la vie du malade et avant que des organes essendels 
n’aient ete frappes de necrose. . 

Fibroma nasal par le Dr Thos. M. Stewart. — Observation recueillie 
sur une petite negresse, agee de 11 ans ; operation et details de Patttopsie. 

Rem&des internes dans les affections ocutaires, paf le Dr W. A. Phil¬ 
lips. — Principes generaux dapres lesquels 0.1 peut pretendre etablir judi- 
cieusement la medication interne dans un cas donne. 


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d’homceopathie 


85 


Arohlvlo dl pslehlairla, lelcnze penoll ed ontropoloffla 
criminate. 

— Fasc. 1 .- 1 L 

Nouveau traitement de la Pellagra, par le Dr Bonservizi — Depuis 
plu&ieurs annees la Pellagre est beaucoup etu Jiee par les savants italiens, 
notamment par le prof. Lombroso. Qaoi qu'il en soit, son traitement n'est 
pas encore etabli definitivemenr. Le Dr Bonservizi se basant sur des consi¬ 
derations purement theoriques, propose 1’usage de purgatifs salins, sulfate 
de soude ou de magnesie, Hunyadi Janos, etc., reputes pendant quelques 
jours de suite. 

¥ra(seh homeopath. 

— Mars. 

Los Imperfections de la mtdecine moderns, par le Dr. Mostovitch. — 
Critique savante, bien documentee, des dernieres doctrines medicales,notam¬ 
ment de la microbiologie, de l’antiseptie, etc. 

Wjeetelh homeopathlteheehoy Medlelny. 

— Mars. 

Pharmacologie et dosologie des mddioaments allopathlques et ho- 
mceopathiques, par le Dr Diouroff. 

D r Hovent. 

The Monthly homeeopathle review. 

— Feerier i 900 . 

Observations sur rhypertrophie de la prostate chez les vieiliards et 
son traitement mbdlcinal, par le Dr Dudley Wright, de Londres. 

L’auteur distingue trois sortes d’hypertrophie : i° La prostate est hyper - 
rophiee par suite de Vaugmentation de son tissu vasculaire et par 
engorgement . 

Dans ce cas il y a moins destruction au passage de Purine et le symptome 
principal est Pirritation du col de la vessie avec envies frequentes d'uriner, 
surtout la nuit, et hemorragies leg&res. La prostate est gonflee uniforme- 
ment. Cette forme est la plus susceptible d’amelioration par le traitement. 

2 0 La prostate est hypertrophiee par Vaugmentation de son tissu - 
fibreux et fibro-musculaire. 

Dans ce cas Phypertrophie n’est pas uniforme et un lobe est plus developpe 
que les autres. L’obstruction est lente k se produire, le jet de Purine est 
faible ; les symptomes d'irritation vesicale ne sont pas aussi prononces que 
dans la premiere forme; Purine se decompose facilement et la cystite 
s’ensuit. 

3 ® Adenome de la prostate. Cette forme est plus rare ; il existe alors une 
tumeur localise dans un des lobes, et le degre destruction depend de la 
situation de cette tumeur. 

L’auteur etudie ensuite les symptomes produits par Phypertrophie de la 
prostate, a savoir : les envies frequentes d’uriner, les hemorragies, la reten¬ 
tion d’uriner, la cystite, Patonie de la vessie, etc. 


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Journal belge 


Aux vieillards menaces de cette affection, il conseille, com me moyens 
preventifs, d’uriner des que le besoin s’en fait sentir, d’eviter la suppression 
brusque d’une transpiration, de faire.un usage mod£r£ de boissons fermen- 
tees, d’eviter la constipation et d’examiner de temps en temps la reaction de 
l’urine, car si elle devient alcaline et fetide, la sonde s’impose. 

Les medicaments les plus efficaces sont: Acidum picricum , Ferrum 
picricum , Mercurius , Arnica et Trilicum repens. 

Acidum et Ferrum picricum sont tres efficaces lorsqu’il existe des envies 
frequentes d’uriner pendant la nuit et dans le premier stade de Paffection. 

Mercurius est utile lorsqu’il existe des symptdmes du cote du rectum : 
constipation, tenesme et irritation du rectum, congestion veineuse. 

Arnica convient lorsqu’i! y a beaucoupd’irritation dans l’urethre ett&ies- 
me du col de la vessie. 

L’emploi journalier de la sonde est indique lorsque 1 ’unne renferme une 
grande quantite de sediments et degage une odeur ammoniacale. 

Plaiepar arme & feu da I’estomac ; laparotomia, guftrlson, par le Dr 

Knox Shaw, de Londres . 

Gas de chirurgie tres interessant. La balle avait traverse les tuniques 
sereuse et musculaire de l’estomac et s'etait logee dans la muqueute. Extrac¬ 
tion et gulrison. 

—Mars i 900 . 

Obsarvations sur qualquas cas da gynftoologle tralt6s & Thdpltal 
homoeopathlque da Plymouth, par le Dr Gash Rebd. 

L’auteur s’etendlonguement sur les symptomes et le traitement des cas 
de dysmenorrh^e, de prolapsus de I’uterus, d’affections du systfcme g£nito* 
urinaire, de syphilis qu’il a observes dans sa clinique. 

Le ooaur faibla, parle Dr Nicholson. 

Le coaur faible est caractdrise par la faiblesse du pouls radial et du batte- 
ment a la pointe du cceur sans autres symptomes bien marques. 

Le malade ne se plaint pas du coeur, mais accuse une debilite gen£rale. 
Dans la jeunessc les causes sont I’anemie et les maladies aigues ; a Page 
mdr, les causes sont multiples : atherdme des arteres, dyspepsie, exercices 
prolonges, alimentation insuffisante, etc. Les sympt6mes sont: dilatation du 
ventricule gauche, anxiete pr6cordiale, pulsations cardiaques excitees facile* 
ment par les emotions et la fatigue. 

Comme traitement: alimentation moderee, exercices bien dirig£s d’apres 
la methode de Stokes c tde Oertel , et certains remedes tels que la strychnine, 
la digitale, le strophantus, i’arsenic et le fer. 

Revliita homeopatlea de Bareelone. 

— Decembre 1899 . 

Gangr&n* des parties g6nltales, par le Dr Derch Y Marsal. 

C’est le cas interessant d’un homma age de 58 ans, atteint d’un catarrhe 
gastrique avec fievre intermittente, pour lequel il avait pris une grande 
quantite de quinine II etait atteint en outre d’une gonorrhee avec retention 
d’urine ; k la suite d’un catheterisme imprudent,il se produisit une gangrene 


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D*HOM(EOPATHIE 87 

etendue des parties g^nitales. Arsenic 3, Lachesis 6 et Silicea 30 amene- 
rent une guerison rapide. 

Mercurius solubilis, par le pharmacien Gort. 

Renseignements precieux sur la preparation pharmaceuti que de ce medica 
raenr. 

La morve, par le Dr Pinart. 

Article interessant de medecine veterinaire. 

I/auteur examine l’etiologie, la symptomatologie et le diagnostic de cette 
affection. Comme medicaments internes, il r ecommande Calcar, Arsen . 
Lachesis , Hepar sulph . et Jodium. 

— Janvier 1900. 

Ge numero contient divers articles necrologiques consacres au Dr Sanl- 
l£hy, president de l’Academie homoeopathique de Barcelone et fondateur de 
la Revista homeopatica. 

— Fcvner 1900. 

La grippe, par le Dr Ballester Marin. 

D’apres I’auteur, la grippe differe essentiellement de la dengue. Dans la 
grippe il y a une debilite tres marquee, des phenomenes nerveux intenses, un 
catarrhe superficiel mais generalise. La dengue se caracterise par des dou- 
leurs musculaires et articulaires et des eruptions morbilliformes et scarlatini- 
formes. Comme medicaments, il recommande Aconit y Bryon ou Bella - 
don. f Arsen. , Rhus, Phosph . ou Merc, sol . 

La variola at son traitamant, par le Dr Pinart. 

(Voir documents.) 

La pasta bubonlqae, sa prophylaxla at son traitamant par la strum 
anti-pasteux. 

Cet article resume les proprietes du serum anti-pesteux. 

lift hameapatis de Mexico. 

— Janvier 1900. 

Ce numero contient la suite d’un excellent article sur le parasitisme animal 
par le Dr Francisco Castillo, et quelques travaux empruntes aux journaux 
etrangers. 

— Fourier 1900. 

Parasitisme animal (suite). 

Divers articles empruntes au Medical Arena. 

D r Lambreghta. 

Medical Era. 

— Fe wrier. 

Rupture da la symphysa pubianna pendant latravall, par Win. G. Wil¬ 
lard. M. D., professeur de Gynecologie. 

Etude tres complete. 

Complications da la pneumonia, par le Professeur Gatchell. —La paro- 
tidite est certainement une complication rare de la pneumonie. Le cas en 
est d’autant plus interessant. Le gonflement etait tel que toute alimentation 
par la bouche etait devenue impossible. Trait.: alimentation par le nez, eau 


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fits 


Journal bblge 


aussi cfititide que possible maintenue dans la bouche, compresses froides. 
Mere, iod . Mais la complication la plus dangeretise qui puisse survenir 
pendant le cours de la pneumonie, c'est encore la dlfaitlance du coeur (heart 

failure', qui dans la pneumonie est la cause la plus fr^quente de la mortalite. 
LeP r Gatchell developpe cette question avec beaucoup d’autorite, du reste; 
pronostic grave.Traitement: i. general: soutenir'les forces ; 2 . les poumons : 
provoquer la crise le plus t 6 t possible ; 3. le coeur : stimulants, lait chaud 
peptonise, sue de viande, oeufs, potages nourriSSants, £viter la formation de 
gaz dans Festomac, fibefte du ventre. Tart . em., pour les poumons, ou 
Antimon. ars ., oxygene, compresses chaudes sur la region cardiaque. 
Strychnine , alcool t cafeine , etc. 

— Mars. 

Ctucfe sur qiieiquAs das de chlofose dans laquelle Julia Holmbs 
Smith, M. D. ,emef Fopinion que lanemie et Fetat des organesg^nitauxfont 
deux etats dependant Tun de l’autre. 

Un cas defidvre typhoYde aveo marche anormato de la tempdratufe, 

par Fritz G. Askenstedt, M. D. 

D r Lafrfirtots. 

AUgemeine heaMeepathlsehe Keltnnf. 

— Janvier 1900. 

Au seuil du20*siecle, par le Dr Mossa. — Revue du developpement de 
rhomoeopathie pendant le ij/siede. 

L’auteur rappelle la genfese de Fhomoeopathie. Les ditficultes qu’elle eut 
au debut, puis son extension graduelle. La methode de Hahnemann fut 
completeeet clargie par Hering, par ^addition des Nosodes. Lux, en 1 833 
introduisit Flsopathie. 

L’auteur decrit la formation des jfocietes homoeopathiques et des 
revues jusqu’A ce jour. 

— Mars 1900. 

Contrlbutidn A I'histoire de Tacarus. — L’autefur arionytife de cet arti- 
culet rappelle les peripeties par lesquelles ont passe les theories de Feiistence 
ou de la non-existence du parasite de la gale. 

11 rappelle cet episode memorable du 22 octobre i 82 </oil toutes les auto- 
rites medicales de France — parmi lesquels Breschet, Dupiiytrdn, Reckfnrer, 
Raspail — se r^unirent, armds de tous les appareils pour capturer PA'c&tus 
in flagranti. Mais ils avaient beau examiner la vesicule galleuse, l’acare ne 
s’y trouvait pas. Plus tard un etudiant, Ramicci, decouvrit Finsecte au fond 
de son sillon et non pas dans la vesicule. 

L’articulAt se termine par tine description des moeurs de cet interessant 
insecte dont la recherche et la decouverte souleverent tant de pollmiiques. 

Hommpathlsche MonatiU&Uer. 

— Avril. 

Varices ef ulCAres variqudtix, par le Dr R. H.ehl. — Pulsatilla eStle 
remede que l’auteur prefbre a tout autre irtedicanhent. Il est indique par 1 £$ 
douleurs, le gonHerriCtit de'la jambe et la coloration' blfeuAtre de la peau. 


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D’HOMCEOPATHIE 


*9 


Arsenic correspond k tin dtat semblable, s’il y a en outre une sensation de 
brillure. II faut penser a tiamainelis lorsqu’il y a tendance aux hemorra- 
gies.Il y a aussi'qu'elquefois indication pour Rhus toxicodendron t Lachesis, 
Silicea Secale. 

Un moyen adjuvant que Tauteur recommande chaleureusement en cas 
d’ulceres, est le massage. Celui<ci doit se faire avec grande douceur autour 
dela plaie d’abord, puis sur la plaie meme. Ce massage bien fait n’est pas 
douloureux m&me pour des ulceres fort sensible*' au commencement du 
traitement. 

U r Em. Nyssens. 

Zeltselirlfi des Bcrl. Verelae liomaa^. lerzle. 

— Fevrier 1900 . 

Entretiens Sur la rh6rapeutique [Suite), par le Dr Dahlke, de Berlin.— 
L/auteur passe en revue les divers medicaments homoeop&thiques contre la 
constipation. 

CTest d’abord Nux vomica, indiquee contre la constipation avec besoiri 
pf&sant, et souvent contre la fausse envie d’aller a la selle. Les matieres 
sont copieuses, dures, de sortie dilHcile. Souvent il existe en mS.ne temps des 
hlmorrhoi’des sechesou saignantes,des matieres saiguinolenteset muqueuses, 
Sensation dodloureuse de brdlure a 1’anus, qui semble r£treci. Ce tenesme 
penible se propage quelque fois a la vessie, et s’uccompagne de malaises 
gastriques, pression comme d’une pierre environ 2 heures apres le repas, 
douleurs s’irrddiant j usque dans le dos, et s’ameliorant par les boissons 
chaudes; eructations ameres ou acides. alfiux sanguin vers la tete ; le malade 
efst d’humeur irritable. Le sujet sensible a Nux v . est un homme plutot sec, 
brtln k Tesofit vit, ca*atiier, s’endormant t6t dans la soiree. Le spasmc des 
sphincters, et la sensation de constriction sont caracteristiques de Nux 
vofhica. 

l^es douleurs a Tanas, causees pjr une fistale, sont justiciable* de Gra- 
phit., Caustic ., T/iyia , Petrols Nitr. acid.; celles dues a Texces de sensi- 
biihequi donnent les hemorfhouies sont ameliorees par Muriat. acid., 
LacHte., Sulf. acid., Bellad., (Escul , Collinson., Graph., Aloe.; quand 
les douleurs resultent de la consistance dure des matieres: Sulf., Carbo 
veg., Arsen., Lilium , Natr. muricU. 

La fausse envie d’aller a la selle demande encore Temploi de Sulfur, et 
Lycopod., taildis qu 9 Opium et Bryone repondent a la constipation sans 
envie. L’anus semblant trop etroit peut r6clamer Anacard., ApoCynum, 
Kalt tfichr. L’envte d'blter ala selle provoque le besoin d’uriner : Can • 
tharis , Capsicum , Carbo veget., Lilium tigr., Nux moschSassaparil 
Sepia, Std'phis. Les* selles sont trop grosses, de sortie penible : Veratr.alb. 
Un medicament dont ie$ indications se rapprochent de Nuc 0 . est Sulfur. 
qui. Outre les autrfes symptdmes douloureux presente encore un prurit anal, 
augrtfentatit a la Chaleur du lit et des douleurs de reins qui contraigndnt le 
malade k se pencher en aVant. L'aggravation de Sulfur, est a 11 heures du 
ifaatih. 


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90 


Journal belge 


Nux vomica s’emploie souvent chez un malade d£ja soigne par I’allopa- 
thie, pour le debut du traitement, tandis que Lycopod. est d’une action 
beuucoup plus lente et profonde. II s’emploie comme Nux vom. dans les 
cas d’hemorrhoi’Jes rendant beaucoup de sang, et s’accompagnant de gaz 
intestinaux, produits des le debut du repas, tandis que ceux de Nux vom. 
ne se produisent que 2 ou 3 heures aprcs. 

Comme Nux vom. f Carbo veget. est indique dans la constipation avec 
tenesme; sa caracteristique est la «putridit£»,celle de Lycopod. I’cacidite*. Les 
selles sont brulantes (Sulfur), differant en cela de celles de Nux vom., la 
secretion de gaz de Carbo veget . est bien plus marquee que celle de Nux 
t’om.et que celle de Lycopodium. La caracteristique de Carbo veget. est 
la lourdeur, la torpidite du sujet, et ce sympt6me est ici bien plus marque 
que pour Nux vom , Sulf.e t Lycopodium. 

Quand le malade est dans une crainte constante de ne pas retenir ces ma¬ 
nures c’est Aloes qui est indique et alors les selles s’accompagnent de gaz et 
de mucosites bilieuses et albumineuses. Comme Carbo , Aloes convient aux 
hemorrhoides epaisses, bleuatres, qui s’accompagnent d’une sensation de 
tension brulante. Ces deux medicaments donnent l’embarras de la tete, 
mais pour Aloes cette gene siege plus sur ie crane et au-dessus des yeux, 
pour Carbo a Toccipul, Aloes convient a ce besoin imperieuxde defecation, 
a cette incertitude de Taction du sphincter, resultat de sa faiblesse, qui s’ac- 
compagne de selles muqueuses. 

OdlreNux vom. il y a encore une serie de medicaments caracterises par 
Tenvie fausse d’aller a la selle, U sensation de constriction du sphincter: 
Anacardium (les selles memes molles ne peuvent sortir, les hemorrhoides 
donnent souvent de grandes quantites de sang), Conium (haut degre de 
faiblesse, surtout de l’esprit, hypochondrie, adenite), Ignatia (sensation 
de vide dpigastrique, elancement dans le rectum apres la detecation, la gas- 
tralgie douloureuse diminue par Tingestion d’aliments, convient aux fem¬ 
mes, aux enfants, aux sujets exposes aux convulsions), Lachesis fles he¬ 
morrhoides procidentes sont tres douloureuses, le malade sent comme des 
battements a l’anus, la chaleur augmente les douleurs. C’est un medicament 
de la menopause ; et aussi de la couperose des buveurs, Platina (essais 
sans resultat de defecation, les matieres ont I’adherence du mastic ; s’sdresse 
aux femmes hysteiiques, souffrant deTabdomen, sujettes aux crises de nerf, 
et aussi a la constipation des saturnins). 

11 y a encore des remedes que Ton peut denommer hemorrhoVdaires, 
outre Alods et Calc, carb ., la serie suivante : Asculus (secheresse, chaleur, 
brtllure a l’anus, et comme une douleur de piqure due k un eclat de bois ; 
pulsations dans le ventre, douleurs causees par les hemorrhoides au bas du 
dos) ; CEsculus est ici le rival de Nux vom. % Sulfur,Hamam-Collinsonia 
(g£ne, comme s’ii y avait »les graviers dans la rectum. Les deplacements 
ut£rins et le prurit vulvaire viennent compliquer le cas), Rhus toxic . 
(douleurs k la defecation, rayonnant dans les deux jambes), Sepia (sen¬ 
sation d’un corps etrangerdans le gros intestin ; inaction de Tintestin sur 
des selles molles). — Kali carb. (selles volumineuses, d’excretion penible 


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d’homcbopathie 


9 ** 


par paresse intestinale ; douleur brtilante a l’anus apres Poperation.) 

Parmi les acides on trouve au premier rang : Muriat. acid . (les noyaux 
hemorrhoVdaux sont bleu-rouge, tres sensibles au toucher, douloureux dans 
toutes les attitudes ; lesselles seches, dures, augmentent encore les dou- 
leurs), Acide nitrique Acide sulfurique , (quant les selles sont d’un 
volume excessif, et que la constipation alterne avec une diarrhee fetide et 
aqueuse.) 

Le sympomede tympanisme correspond a Carb . veget. et Lycopod. Les 
renvois de Lycopod. sont acides, ceux de Graphit . sont ranees. Une des 
conditions du succes de Graphit. est son administration a doses eloign£es ; 
et non la repetition quotidienne.Quand on ne veut pas se contenter d’une seule 
dose, que ce soit la 3® ou la 3o c , il ne faut pas depasser une dose par 
seraaine. 

Enfin la constipation sans besoin d’aller a la selle est justiciable de trois 
medicaments principaux : Bryone , Opium , Veratrum Pour Bryone on 
trouve des selles grosses, seches, dures, com me briilees. Soif intense, lour- 
deur d’estomac, sensibilite k la pression ; douleurs lancinantes dans la region 
du foie ; humeur irritable, rougeur de la face, cephalalgie violente, aggra¬ 
vation par le mouvement. — Opium, selles dures, de couleur sombre, avec 
inertie intestinale complete, tympanisme, suite d’abus de purgatifs oude 
diarrhee supprimee. 

Comme celles Opium, les selles sont en forme de boules avec Collinso- 
nia, Berberis et Chelid y mais elles ont la couleur claire.— Veratrum est le 
medicament auquel correspondent les selles les plus volumineuses, dures, ou 
a petites boules. Apres leur sortie (comme avec Conium et Phosphore) le 
front se couvre d’une sueur froide ; convient surtout aux enfants (comme 
Causticum , Alumina , Silicea ). Par le volume enorme de selles il rap- 
pelle Bryone, Graphites, Kali carb. Le symptdme que les selles, meme 
inolles, demandant un effort, s'adresse encore a Anacard., China , Hepar , 
Natr . sulf., IVux mosch ., Sepia , Stannum. Et, pour Silicea, la selle 
ra€me & moitie expulsee, retourne dans Pintestin par suite de Parrot trop 
brusque de la contraction des muscles expulseurs. 

Vlsoum album, travail original,^tude des plus completes par le Dr Robert 
Stager, de Berne. — Dans la premiere partie, Pauteur resume en 18 pages 
tout ce qui a eti ecrit sur cette plante, depuis Pancienne Egypte jusqu’a nos 
jours, et promet, pour les prochains numeros, les resultats de Pexp^rimen- 
tation faite d’apres le plan de la matiere medicate allemande en cours de 
publication en ce moment. 

D r M. Picard. 

Revne homoeopathlqae fran^alse. 

— Fevrier 1900. 

Traitement homoaopathiqua da la blennorrhagie, par le Dr Cartier. — 
Aconit et Gelsemium sont recommandes au debut lorsque les symptomes 
inflammatoires sont violents. Lorsque Pinflammation gagne le col de la 
vessie Cantharis est le rem&de ; Cannabis sativa est indique quand l’ecou- 
lement est peu douloureux et tres abondant; Corrosivus est un d^s remedes 


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92 Journal belge 

les plus fideles pour diminuer recoupment; Copahiva aussi cst recom- 
mande. 

Pour recoupment chronique, purulent, Corrosivus est un des meilleurs 
remedes. Calcarea fluorica 3o®decimaIe se trouve indique dans la clinique 
de Chicago pour la blennorrh£e qui ne finit pas et bouleverse resprit. 

— Mars i900. 

Observation de grippes 4 complioations pArlcardiaquea, par le Dr Ser- 
rand. — Dans deux des cas la Bryone eut une action curative remarquable ; 
dans Tun surtout ou ce remede eut raison d’une pericardite d’abord et 
ensuite d'une pleuresie avec epanchement. 

MatiAre mAdlcale Inorganique, par feu le Dr Henri Piedvache. — Le 
premier chapitre de cette etude est consacre aux acides minlraux forts, acide 
nitrique, chlorhydrique et sulfurique. Cette etude est concise et des plus 
interessantes. 

D r Sam- Vanden Berghe. 


Miscellanies 

Par suite de la retraite du Dr Lambreghts et de la demission du Dr Sche- 
pens, une place de m£decin homoeopathe sera vacante au bureau de Bienfai- 
sance d’ Anvers, a partir du i w janvier 1901 . 

Appointement: i,5oofr. par an. 


L’homceopathie espagnole vient d’etre cruellement eprouvee par la mort 
du Dr Juan Sanllehy, decede a Barcelone le 1 3 janvier 1900, a l’age de 79 
ans. De meme que le marquis de Nunez a Madrid, le Dr Sanllehy fut le pre¬ 
mier m^decin a Barcelone qui mit en pratique les principes d’Hahnemann et 
reussit a convertir un grand nombre de ses collegues a la nouvelle doctrine. 
I^es services eminents qu’il rendit dans diverses epidemies lui valurent 
l’honneur de recevoir du gouvernement la croix d’Isabelle la Catholique et 
celle decommandeur de Charles III. Le Dr Sanllehy publia et traduisit un 
grand nombre d’ouvrages d’homoeopathie; il fut le fondateur de YAcademie 
mddico-homceopathique de Barcelone et de son excellent organe la Revista 
homoeopatica. 

D r Lambreghts, 


Un nouvel hopital sera construit a Chicago et coutera i5o,ooo dollars. II 
pourra contenir 5oo lits et la moitie des malades seront confies a des mede- 
cins homoeopathes. (Medical Em , fevrier iOOO.) 

& Lardinois. 


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d’homceopathie 


9 3 


L'opothtrapie thyroYdlenna. — Un jour nouveau pourrait Stre jete sur 
Faction de la medication thytoidienne par la d&ouverte recente dont M. 
Gautibr donna communication * 1 'Academic de m&lecine de Paris, le 5 
decembre, sur la presence de t arsenic dam certains organes a I'etat 
normal. 

II existe, a Fdtat normal, dans le noyau des cellules de la glande thyroYde, 
dans ie thymus, dans le cerveau, et, en tres minime proportion, dans la 
peau, des nacl£ines arsenicales, des arsenucleines qui, a cote des nucleines 
phosphorees ordinaires, jouent dans le noyau des cellules de ces organes un 
r&e important, puisque l’arsenic y est necessaire et constant, puisqu*aussi 
dans les maladies dues & (’alteration de ces glandes, la medication arsenicale 
est tres avantageuse, puisque, enfin, la glande la plus riche en arsenic, la 
thyroYde et ses annexes, ne pent dtre malade ou detruite sans qu’apparais- 
sent les troubles du myxeeieme qui frappent spec.ialement les trois organes 
ou Farsenic normal a et 6 decouvert. 

Cette confutation etablit aussi Finfluence que sont aptes a exercer, sur la 
vie d’enserable, des doses infinite si males de certains elements actifs. Une 
glande thyroYde humaine pesant ^ i gr. en moyenne, formait a peine o mil- 
ligr. 19 d'arsenic. Pour un homme d’un poidsmoyen de 67 kilogrammes, 
cela represente 1 j400.ooo.ouo de la masse totale. Cette faible quantile suffit 
pour que la glande, fonctionnant normalement, la sante de Findividu se 
maintienne. 

M Gautier insiste sur Fimportance de la connaissance que nous avons 
aujourd’hui de certaines fonctions specifiques lalentes dues a la presence 
(Felements particuliers dans certaines categories de tissus: ainsi le manga¬ 
nese dans les ferments oxydams, Fiode dans le corps thyroi'Je, Farsenic dans 
les nucl£ines, le fluor dans la cellule osseuse. 

II en resulte naturellement au point de vue therapeutique des indications 
speciales fort precieuses, a rapprocher de la therapeutique biochimique en 
vigueur chez les homoeopathes. 

Intoxication par la R6sorclne. — Je copie textuellement Farticle 18496 
du Journal de M&decine (2 5 mars 1900): 

« II est bon de signaler les cas dans lesquels certains medicaments reputes 
inoffensifs amenent des accidents graves, alors raeme que la dose employee 
ne depasse pas celles qui sont g£neralement admises: il faut d’ailleurs, d’une 
facon generale, eviter l'emploi des medicaments actifs chez des nourrissons 
de moins d’un an. Les Nouveaux remedes analysent a ce sujet un travail 
de Brudzinski (de Varsovie) relatif a un enfant d’un mois atteint de gastro- 
enterite. L’ordonnance etait ainsi con^ue : 

Rcsorcine... 2 grammes. 

Huile de ricin. 100 grammes. 

1 cuilleree k cafe k prendre toutes les deux heures. Douze heures apres le 
commencement de la medication, Fenfant, qui avail absorbe environ o gr. 
80 centigr. de resorcine, fut pris de cyanose et d’ictere, la temperature s’etait 


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‘94 


Journal belge 


abaissee. Le jour suivant, le petit malade £tait tres bas; pourtant il ne suc- 
comba que le cinquieme jour. 

Cet cxemple montre combien il laut etre prudent en ce qui concerne 
l’administration de la resorcine aux tout jeunes enfants. L’auteur termine 
son observation indiquant de quelle facon les medecins les plus autorises 
formulent la resorcine. Escherich prescrit: resorcine 2 grammes, huiie de 
ricin ioojgrammes, une cuilleree a cafe toutes les deuxheures; Baginsky 
prescrit pour les enfants jusqu’a un an : o gr. 3, huiie 1000 grammes. 
Seifert donne en solution dans l’eaules doses suivantes: jusqu’a 1 an,o gr. 2; 
de 1 a 5 ans, o gr. 4; de 5 a 10 ans, o gr. 5 ; de 10 k i 5 ans, 1 gr. Soltmann 
prescrit la resorcine a la dose de o gr. 5 dans infusion de camomille 60 
grammes. 

Ces divergences et ces exemples montrent qu’on fera bien de s’abstenir. » 

Je crois bien! On fera bien de s’abstenir! Il eut ete preferable de s’abstenir 
avant l’apparition d’accidents mortels! 

D r Ern. Nyssens. 


C’est le D r Buckhard, de Berlin , qui remplace, a la redaction du 
Zeilschrift des Bert. Vereinea homoop . Aerzte le regrette confrere Sulzar. 

Un nouveau Manuel de M6decine homoaopathique se prepare en Alle- 
magne, sous les auspices de la bociete des medecins homceopathes de 
Berlin , et la redaction des Drs Kroner et Gisevius. 

Tous les concours de bonne volonte sont acceptes ; le premier chapitre 
traitant des maladies du systeme nerveux paraitra dans le ler numero du 
xix® vol. du Zeilschrift , et l’ouvrage entier dans un delai d’un a deux ans. 
L’ouvrage, qui resumera les derniers progres de f homoeopathic, sera com¬ 
pose de maniere a interesser tout medecin, et les conqu^tes les plus recen- 
tes de la science y trouveront leur place, dans la partie qui traitera de 
l’anatomie pathologie et du diagnostic ; mais tout cela dans un expose aussi 
court que possible. Aucune des ressources therapeutiques accessoires, des 
moyens auxiliaires du traitement ne seront negliges. Quant a la th^rapeuti- 
que homoeopathique, elle y sera traitee de maniere a attirer l'attention des 
debutants, a leur faire aimer notre doctrine, les aider dans leurs etudes et 
surtout au lit du malade. 

Appel est fait a tous les collaboratcurs, dont le travail sera revise par le 
Dr Gisevius, pourcoordonner les diverses parties de cette couvre, ct en faire 
la plus complete expression de I’Homoeapathie en Allemagne au debut de ce 
siecle. 

D r M. Picard. 


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d’homcbofathie 


95 


Congrds international de 1900 


Tr£s honors confrere, 

11 y a un an que nous avons adress£ une premiere circulaire pour 
vous inviter k assister au sixteme congres quinquennal d’homceopa- 
thie, qui sera tenu a Paris pendant l’Exposition universelle de 1900. 
Notre appel a6t6 entendu et nous sommes heureux de vous informer 
que nous avons d6ja re9U de toutes les contr6es de l’Europe, des 
Etats*Unis, de l’Australie et de l'lnde, un nombre d’adh6sions et de 
travauxqui nous permettent d’affirmer que lassembl^e de 1900 sera 
nombreuse et feconde en r^sultats scientifiques. La date en est d^fini- 
tivement fix^e, elle aura lieu du 18 au 21 juillet ; il y a deux stances 
par jour, ce qui sera tout juste suffisant pour traiter int6gralement 
les questions soumises a nos discussions. 

Nous avons pri6s les auteurs de nous faire parvenir leurs travaux 
avant le i* p janvier 1900. Cependant les memoires Merits en langue 
fran^aise et les comptes rendus de Y6 tat de l’homceopathie dans les 
divers pays seront re$us jusqu’au i er avril 

Nous vous rappelons que les memoires ne seront pas lus en 
stance ; ils seront pr6alablement traduits et imprimis.Un rapporteur, 
d6sign6 pour chaque groupe de questions, r6digera un r6sum6 qui 
servira de base aux discussions. Les auteurs qui voudront bien 
£crire eux-mfcmes un resume et nous l’envoyer faciliteront notre t£che 
et seront garantis contre toute erreur d*interpretation. 

D r P. Jousset. 

President de la commission preparatoire. 

D r Leon Simon. 

Secretaire. 


Travaux annonc6s et repus: 

Therapeutique biochimique (suite), par le Dr Lardinois. — Hygiene des 
yeux par le Dr Lardinois. — De la therapeutique extra-pharmacologique 
dans ses rapports avec Thomceopathie (suite), par le Dr Mersch. — 
Observations pratiques concernant l'influenza par le Dr Vanden Berghe, 
pere. — Observations medicales (suite), par le Dr Jean Dew6e. — Maladies 
des voies urinaires par le Dr Ern. Nyssens. — Opotherapie anti-syphiliti- 
que par le Dr Ern. Nyssens. — Observations medicales, par le Dr von 
Dittmann, de St-Petersbourg. 




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Journal Beige 

D’HOMGBOPATHIE 


N° 3. MAl-JUIN 1900. V 01 . 7. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Kreosotum dans les vomissements 

par le D r Lambreghts 

mddecin du Bureau de Bienfaisance d’Anvers. 

J’ai eu P occasion deconstater k differentes reprises Paction bienfai- 
sante de Kreosotum dans les vomissements symptomatiques dune 
aftection organique de l’estomac. La creosote est d'ailleurs parfaite- 
ment homceopathique a ces conditions. En eflfet, en consultant la 
pathog£n£sie de ce medicament, nous voyons qu’il provoque des 
naus£es, des vomissements, de la soif, de la s£cheresse de la langue, 
et une certaine durete dans la region du cardia avec sensibility au 
toucher. Tous ces symptomes sont £videmment Pindice de troubles 
profonds analogues k ceux qui existent dans le cancer de Pestomac. 

Dans les deux observations cliniques que je me propose de d£crire 
en detail, le traitement n’a pas abouti, il est vrai, k une cure radicale; 
neanmoins ces observations presentent un certain inter£t, car elles 
prouvent qu’il est souvent possible, dans une affection incurable, 
de soulager le malade et de prolonger son existence k l’aide d’une 
medication homceopathique appropriee. 

I.—Aumoisdenovembre 1889,nous fumes appeles,monregretlepere 
et moi, aupres d’une malade dont Petat etait considere comme deses- 
p£r6 par les medecins traitants. Voici les renseignements que la 
famille voulut bien nous communique! : 


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Journal belge 


Madame J. 6tait une femme de 48 ans, m&re de 7 enfants. Elle n’a 
jamais eu une sant£ ties robuUe ; cependant elle etait dou6e d’un 
certain embonpoint qui lui donnait I’aspect d’une personne bien por- 
tante. Elle avait gard£ depuis son enfance une grande susceptibility 
de 1’estoimc, car le moindre ecart de regime lui occasionnait des 
indigestions. Parmi ses ancetresil n’existait aucune trace d’une affec¬ 
tion semblable acelle dont elle etiit atteinte. C’est surtout vers l’epo- 
que de li m 4 nopause que les tioubles dyspeptiques commencerent k 
se dessiin r d’une fa^on b en marquee. Les digestions devinrent alors 
lentes et difficiles et s’accompjgnaient de malaise a l’estomac, de 
renvois aigres et de constipation ; puis survinrent bientot les nausees 
et les vomissements de matieres alimentaires et glaireuses. La 
malade consulta divers medecins allopathes, mais les nombreux 
medicaments qu’elle absorba ne firent qu’aggraver la situation. 

Pendant l’ete de 1889, l’affection gastrique prit un caractere de 
gravity exceptionnelle. II se product a diverses reprises des vomis¬ 
sements noirs, marc de cafe, e^ l’amaigrissement fit des progres 
effrayants. Les medecins traitams cjui s’etaient adjoints un profes 
seur d’universite, constaterent alors la presence d’une tumeur dans 
la region gastriqUe ; ils diagnostiquerent un cancer de l’estomac, et 
dydarerent qu’il leur restait peu d’espoir de sauver la malade. 

Dans ces conditions, la famille decida d’e^sayer un traitement 
homoeopathique. 

Lorsque nous vimes la malade pour la premiere fois, elle se trou- 
vait dans un £tat d’6puisement extreme ; la face < 5 tait emaci6e et jau- 
natre, les yeux ternes, le pouls faible et acc 41 ery, la langue blanche 
avec tendance k la sycheresse. ll existait de Tcedeme aux mal- 
lyoles. 

La faiblesse ytait tellement prononc^e que la malade ne pouvait se 
soulever et r^pondait k voix basse aux questions qui lui ytaient po¬ 
shes. L’abdomen ytait fortement distendu et sonore. A la palpation 
nous constatames ais6ment une tumeur assez volumineuse, dure 
bosselee, peu sensible k la pression, si^geant a la face ant^rieure de 
l’estomac. Les urines ytaient rares et sedimenteuses, et la constipation 
opiniatre. La malade ne supportait plus aucune nourriture ; le lait 
additionne d’eau de Vichy qu’on lui administrait par cuiller6es, ytait 
presqu’immydiatement rejete. Voila, en quelques mots,l’ytat pr^caire 
dans lequel se trouvait Mine J... lorsque nous fumes appeiys k lui 
donner nos soins. 

Mon pere ytait un homceopathe convaincu. II ne dysesp&ait 
jamais de soulager ou de gu£rir ses malades, m£me dans les cas les 
plus graves, car une longue pratique de la mydecine homoeopathique 


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d’homceopathie 


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lui avait donn6 une foi robuste dans Tefficacit6 des m6dicaments ; et 
cependant lorsque nous fiimes en consultation, il n’dait pas du tout 
rassure sur Tissue de la maladie ; quant a moi, j’avois peu d’espoir. 
La principale indication dans l occurrence, 6tait d’arrder les vomis- 
seinents qui 6puisaicnt la malade et menasaient de la faire p6rir 
d’inanition. Nous convinmes d’administrer Kreosotum 3 dil., 2 
gouttes dans une cuiller^e k cafe toutes les 2 heures. 

Le lendemain nous apprimes avec une satisfaction bien compre¬ 
hensible que la malade allait un peu mieux ; elle avait pu garder 
quelques cuiller£es de lait ainsi que le medicament. 

Nous continuames la m6me medication pendant quelque temps 
avec un resultat inespere. Le 4 me jour, les vomissements avaient 
beaucoup diminue ; la malade prenait dej& un demi-litre delaitet 
deux tasses de bouillon de veau. Le io me jour, les vOmissements ces- 
serent presque compietement, et nous punier augmenter la quantite 
de nouri iture. La constipation etait combattue avantageusement par 
des lavements degraine de lin ou de glycerine. 

Apres i 5 jours de ce traitement,nous decidamesde cesser Kreosotum , 
et d’instituer une medication en vue d’enrayer le developpement de 
la tumeur et de retablir les fonctions de Testomac. Les principaux 
remedes administres fnrent Phosph ., Condnrango , Hydras ., Arsenic e t 
Nux vom. En outre, la mila le avait toujours sous h main son petit 
flacon de Kreosotum , et quelques doses de ce medicament suffisaient 
generalement pour ari£ter les vomissements qui se produisaient 
encore de temps er. temps. 

SousTinfluence de ce traitement, Tdat de la malade s’amdiora de 
jour en jour.Les digestions devinrent plus ladles,les selles plus r6gu* 
litres; Tapp6tit et les forces avaient considerablement augments Ce 
qui est extraordinaire, c’est que Madame J. vecut neuf ans avec cette 
tumeur k Testomac, sans que celle-ci ait subi un changement appre¬ 
ciable de volume ou de consistance. 

Dans le cours de ces neuf ann6es, elle eut de frequentes et terribles 
crises de vomissements qui surve iaient le plus souvent a la suite 
d’&rartsde regime; mais ces vomissements etaientchaquefois enray^s 
par quelques doses de Kreosotum. A part ces crises, son etat de sant6 
dait assez satisfaisant, au grand donnement de son entourage. Les 
digestions daient, il est vrai, ties p^nibles et s’accompagnaient de 
malaise, de pyrosis et de flatulence, le teint dait encore jaunatre; il 
existait encore de la fatigue et de Tessoufflementau moindre exercice; 
mais en somme la nutrition se faisait d’une fagon si reguliere et si 
complete que, en 1892, eilepesait 85 kilogr., soit 38 kilogr. de plus 
qu’en i889.Elle avait Thabitude de passer tons les des ala campagne, 


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Journal bblge 


ce qui exercait une influence tr6s favorable sur ses digestions ; il lui 
arrivait alors d’interrompre son traitement pendant des mois entiers, 
tellement elle se sentait bien. 

Au m )is de janvier 1898, elle fut prise subitement d’une violente 
indigestion a la suite d’un repas trop copieux. Des vomissements 
noirs se produisirent coups sur coups, sans que Kreosot ., Hamzm., et 
d’autres medicaments eussent pu les enrayer. II sen suivit un 6tat 
de faiblesse et de prostration extreme qui faisait prgsager une termi- 
naison fatale 4 bref deiai. Le D r Martiny, de Bruxelles, mande en 
consultation, ne put que constater l'6tat d6sesp6r6 de la malade qui 
etait dej 4 cyanosge et moribonde. Carbo Vegct., administrg en dernier 
lieu, ne produisit aucun effet, et la mort survint quelques heures apres 
la consultation. 

J’aitenu 4 faire l’histoire d6taill£e de ce cas, car l’influence bien- 
faisante de Kreosotum et des autres medicaments homceopathiques 
apparait d’une fa^on saisissante et indeniable. 

* 

* * 

J’ai observe un cas 4 peu pies analogue dans mon service du 
Bureau de Bienfaisance. Au mois de janvier 1896, un homnie d’une 
cinquantaine d’annees vint me consulter au dispensaire pour des 
vomissements dont il etait atteint depuis quelques semaines. C’etait 
un ouvrier des bassins d’Anvers, ceiibataire et grand buveur d’alcool. 
Sa taille vofltec. sa marche incertaine, son visage emacie et jaundtre, 
le tremblement marque de ses mains, tout annon£ait une consti¬ 
tution profondement delabree. Les troubles gastriques avaient com¬ 
mence il y a quelques annees, et etaient caracterises par des regurgi¬ 
tations d’eau le matin, de l’inappetence, des douleurs aigu£s 4 l’esto- 
mac, de la soif et de la constipation. Tous ces symptdmes ne tar- 
derent pas 4 s’aggraver, et une quinzaine de jours avant sa visite au 
dispensaire il fut pris subitement d’un vomissement de sang noir peu 
abondant. Depuis cette gpoque il rendait piesque journellement, quel¬ 
ques heures apres ses repas, des matieres alimsntaires m£l6es de 
mucosites. Comme je lui manifestai mon gtonnement de ce qu’il ne 
s’gtait pas fait soigner plus t6t,il me dgclara que chaque fois qu’il souf- 
frait de l’estomac il prenait un petit verre de genievre ; cela le cal- 
mait immgdiatement. Mais aujourd hui, voyant que les petits verres 
ne parvenaient pas a combattre les vomiss iments, il 6tait bien foreg 
de demander l’avis du mgdecin. L’exainen de 1 ’abdomen me fit 
dgcouvrir une induration nettement caract^risee dans la region du 
pylore. Je fis comprendre au malade que son affection 6tait grave, et 


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d’homceopathie 


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qu il ne pouvait faire usage de boissons alcooliques qu’avec une ex¬ 
treme mod6ration. Je pease que dins ce cas, Vinterdiction absolue de 
Valeo ol, outre qu'elle n’auruit pas et6 observe, aurait pu atnener une 
aggravation notable des symptom sgastriques ; e'est ce quise voit fr6- 
quemment chez les alcooliques qu’op prive brusquement de leur bois- 
son favorite. Je prescrivis done Krsosotum 3 x et un regime approprie. 
Quatre jours plus tard,le mal.ide vint m’annoncer qu’il allait mieux et 
qua les vomissements avaient sensiblement diminu^.Je continai Kreo - 
sotum que j’alternai avec Nux vmica 3 . Je ne revis mon m ilade qu‘en- 
viron trois mois apres.il avait ete relativement bien pendant celapsde 
tempi ; les vomissements avaient rares, et selon son habitude, il 
avait combattu ses souffranees d’estomac par quelques petits vet res 
de genievre. Depuis quelques jours cependint, il avait commence a 
vomir avec une certuine violence. Je lui rend is Kreosotum 3 x qui 
r£ussit encore a le soulager au bout de quelques jours. Pendant 
quatre anne?s consecutives, ce milade revint k ma consultation k 
des in'ervalles de 2 ou 3 mois, lorsque les vomissements sc d6cla- 
1 ait ntavec tropde persistance, et chaque fois Kreosotum le soulageait 
avec une etonnante rapidite ; lorsqu’un jour vers la fin de fevrier 
1900, je fus appel6 d’urgence a son domicile II avait et£ prissubite- 
ment de plusieurs h£mat6m£ses tres abondantes qui lavaient 6puis6 
consid6rablement. Comme il n’avait personne pour le soigner, je 
fus oblige de le faire transporter k l’hdpital ou il mourut quelques 
semaines plus tard. 

Ce cas estint6ressant, car il prouve quemalgr<5 Taction pernicieu^e 
de Valcool, Kreosotum a pu developper tous ses effeti bienfaisants. 

D r Lambreghts. 


Observations pratiques concernant I'lnfluenza 

par le Dr E. Vanden Berghe p£re 

L’influenza, petite peste des anctcns, se presmte sous des aspects 
bi?n differents, le plus souvent elle rev£t un caractere en apparence 
grave : forte fievre, c6phalalgie intense, courbature generate, dou- 
leurs dans les yeux, les membres et les lomb* s. S’il y a peu ou pas 
de toux evtte forme d’influenza guerit en quelques jours, mais laisse 
apres elle une faiblesse disproportionn6e a la courte dur6e de la mala- 
die. Ceci indiqu? son caractere hautemsnt asthmi^ue. AeonBell, et 
Rheum altern6s, plus tard China ou China et Sulf. alterp6s, k la 3 o e 
dilution, sont de la plus giande utilite ; Eupator. perf. 3 o c et Bryonia 


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Journal belge 


alba 3 o c m’ont rendu service la ou les douleurs 6taient tepandues par 
tout le corps et particulierement dans les os des machoires sup6- 
rieures. La di&te doit 6tre de courte dutee, afin dteviter Ja trop 
grande faiblesse. 

Ftequemment l’influenza d6vi$ de cette forme classique pour 
envahir lesorganes les plus predisposes; parmi les differentes formes 
la plus grave est celle accompagnec de congestion pulmonaire. 

Mes observations pratiques se rapportent specialement k cette 
deiniere forme. 

L’influenza avec congestion pulmonaire poite des le debut 
le cachet d’une grande debilite ; le murmure vesiculaire est 
rugueux dans toute la poitrine, le pouls est faible, souvent frequent, 
la tempeiature quelquefois peu elevee ; dans les cas les plus graves 
les bronches se remplissent asse z vite d’un exsudat blanc ecumeux 
semblable k de la salive battue. Le malade fait de grands efforts pour 
se debarrasser de cette ecume sans grand resultat, de 1 k cette toux 
presqu’incessante dont chaque secousse augmente les douleurs dans 
les cot6s de la poitrine et contribue k provoquer ou a entretenir la 
bronchite capillaire et la pneumonie ; l’air athmosph6rique n’anive 
plus que tres imparfaitement dans les vesicules pulmonaires et 
l’asphyxie survientavec son teint bleuatre caracteristique. Lc pouls 
devient de plus en plus faible, le cceur faiblit dans son travail et court 
grand risque de ne pouvoir vaincre la congestion pulmonaire, cause 
de tout le mal, ce qui fatalement am£ne la mort. Durant la pdiiode 
d’etat de maladie la fievre est irtegulierement intermittente : nulle 
veis le matin, elle augmente graduellement jusqu’a la nuit, la tempe¬ 
rature vane de 3 y a 40 d6gres centigrades. Inapp£tence,langue g6ne- 
ralement peu chargee, soif, selles normales II est k remarquer que la 
congestion pulmonaire existant dans toute 1’etendue des poumons, 
la bronchite capillaire et la pneumonie sont presque toujours doubles 
et peuvent occuper toutes les regions de la poitrine, les bases en 
arriere sont toutefoisle plusftequemment lestege deces inflamations. 
C’est k cette forme grave de la maladie qu’on doit attribuer la grande 
mortality de l’influenza. Je ne partage pas Topimon du D r Adolphe 
Strumpel qui declare dans son traite de pathologie sp^ciale des 
maladie internes « que l’influenza n’est pas a redouter m^me dans 
ses formes graves chez les personnes saines et vigoureuses jusque- 
la ». J’ai vu mourir dans les differentes £pid£mies d’influenza que 
nous avons eues depuis dix ans un grand nombre de personnes saines 
et vigoureuses a la Tleur de l’age. 

Les medicaments que j’ai trouves ici les plus utiles sont encore 
Bell, et Rheum altern^s, Bry ., Chant., Pyrutn ., Bell . et Merc. sol. altcr- 


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d’homceopathie 


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n£s, ipeca.ilgnat.am.i Ntixvom ., Ars., Nitri . ac ., C/uw. etSuIf. altern^s 
Pkospk ., Bry. et Phosph . altern^s & la 6 e , 3 o e ou 200* dilution, suivant 
les indications sp^ciales. 

La diet&ique dans cette forme grave d’influenza joue un role tout k 
fait preponderant; la d’ete, les purgatifs, les vomitifs, les v£sicatoires 
et autres medicaments d^pressifs entrainent les mahdes vers le 
denouement fatal ; il n’y a pas de temps k perdre, il faut nourrir 
absolument sans tenir compte de la fievre ; a peu pres toutes les 
heures, nuit et jour, je donne du bouillon tr£s fort, ou du lait, ou des 
ceufs, ou de la viande. 

Il y a peu de sommeil dans cette forme de la maladie, mais si le 
sommeil se produit, on ne doit pas hesiter a reveiller le malade pour 
le nourrir. Les voies digestives supportent fort bien cette alimenta¬ 
tion forc^e, je dis alimentation forcee, car les malades n’acceptent la 
nourriture que par raison et nullement par gout ; abandonn^s a leur 
instinct ils ne inangeraient pas. La temperature baisse d’un demi- 
degr6 et quelque fois meme davantage peu cjp temps apres avoir pris 
de la viande. 

Je pourrais citer de nombreuses gu6risons oblenues par la medi¬ 
cation susindiquee ; je me contenterai de narrer tres brievement 
quelques cas: 

i cr cas. — Et d’abotd ma propre fille dont la maladie a £td 
pour moi un sujet de p6nibles angoisses. Le 14 janvier dernier 
mon enfant, ag£e de 26 ans, ressentait les premiers symptomes de 
Tinfluenza a forme pulmonaire congestive des plus graves ; impossi- 
bled'entendre le murmure v^siculaire dans la poitrine, des mucosites 
mousseuses remplissant les grandes et les petites bronches ; le facies 
£tait cyanos£, les ongles bleus ; la toux provoquee par un ch itouille- 
ment dans la fossette du cou dtait presqu’incessante, 1’cxpectoration 
d’un mucus blancbatre peu abondante ; les douleurs dans les cot6s 
de la poitrine etaient tres vives pendant les acces dc toux. Apres 
quelques jours de maladie, l’auscultation rdvelait une bronchite 
capillaire des deux cot6s et des foyers lobulaires dissdmines dans les 
deux poumons, ausommet du poumon gauche en avant et a la bise 
du poumon droit en arriere les ra’es crepitants etaient le plus pio- 
nonces. Peu ou pas de sommeil, frdquemmcnt frissons dans le dos, 
pouts de 100 a 124 pulsations a la minute, temperature de 3 y 4 
3 g degies centigrade s ; salivation sanguinolente surtout le matin,lan- 
gue rouge, soifdeau ; de temps en temps des douleurs passage-es 
survinrent dans les jamb s ct les dents sous i’influence des temps 
froids temp^tueux. 

Bell, et Rheum . alteinls 3 o e , I pec. 6°, Bell, ct Mere. Sols 3 o' alterncs, 


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Journal belgb 


Chin. et Sulf. 20o w altern^s, Pkosph. 2oo*,Hepar sul. 3 o° et enfin Ignat, 
am. et Nitri. ac. 200” altern6s,ont 6 t6 successivement administr^s avec 
grand succ&s. 

Toutes les heures, nuit et jour, mi ch£re malade prenait soit un 
oeuf cru, soit une bonne quantity de consomme, soit une tasse de 
lait, soit une tasse de bouillon renfermant de la viande de boeuf 
rapde, volumineux comme un cpuf de poule ; on varia Talimentation 
4 mesure que l’am&ioration se produisit, les viandes 6taient pr^pa- 
r£es selon le d6sir de la malade. Plus d’une fois le thermom&tre a 
donn6 un demi-degr£ de fi^vre de moins peu de temps apres avoir 
mang£ de la viande, alors qu’on avait pris Ja temperature imm&lia- 
tement avant le repas. 

Grace aux bons soins donn6s par mon fils, le Dr Samuel Vanden 
Berghe, car seul j etais dans I’impossibilite de soigner mon enfant 
avec le calme n^cessaire, la chere malade est sauv£e, elle est conva* 
lescente. 

Second cas. — Madame X..., &g£e de 74 ans, gagna subitement 
l’influenza le 24 janvier dernier au soir. Le lendemain je constatai un 
malaise general, de la cephalalgie frontale, des douleurs dans le bas 
du dos, de la lourdeur dans les membres et une toux seche presque 
incessante provoquee par un chatouillement dans la gorge ; le facies 
etait bleuatre, couleur ardoise, la respiration g&nee. A l’auscuitation, 
je trouvai une congestion pulmonaire dans toute l’etendue des deux 
poumons, les bronches etaient remplies de mucosites mousseuses, le 
pouls etait ties faib!e et len^, la tempeiature sous la normale. Ma 
malade etant atteinte depuis quelques annees d’une nevrose du cceur 
et d’un oedeme a la base des poumons en arriere surtout a gauche, en 
plus ayant eu l’ete dernier une hepatite aigu£ avec complication de 
peritonite, mon diagnostic devait 6tre des plusgraves. Bell, et Rheum 
3 o® alternes amenerent un soulagement, puis Chin, et Sulf. 3 o e alter- 
nes, plus lard Phosph. 200°% puis Chin, et Sul/. 200* donnerent une 
grande amelioration. J’ordonnai 4 la in ilade une forte nourriture : 
nuit et jour, 4 peu pres toutes les heures, elle alternait bouillons, 
laitages et viandes, elle prenait trois ou quatre fois en 24 heures de 
la viande de boeuf ou de mouto 1 rdtie. Apres chaque prise de nouri i- 
ture elle en sentait du bien-etre,mais elle ne mangeait que pourob^ir 
a son m6decin, plutot avec repugnance qu’avec gout 

Apres trois semaines de maladie, alors que je croyais la convales¬ 
cence prochaine, la malade fut prise inopmeaient d’un fort acces de 
fievre : frissons, chaleuret sueurs,la temperature atteignait 40 degr£s 
environ ; apres cet acces il y eut unc accalmie complete pendant six 
heures, puis un nouvel acces identique au premier se produisit. 


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d’homceopathie 


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J’administrai Nuxvom. 200* dilution qui pr^vint le retour delaftevre. 
La langue toutefois etait devenue saburrale ; pendant deux jours je 
dus me contenter d’une alimentation legere ; apr£s ce laps de temps, 
une douleur accompagn^e de gonflement et de rougeur se declara 
dans les muscles de Tavant-bras gauche ; Bry . 6 C dilution fut adminis- 
tre contre ce phlegmon en voie de formation; apres la 2 e cuiller de ce 
medicament, une forte ^vacation de bile se produisit par des vomis- 
sements et des sels diarrheiques; Ays. alb . 3 o® amena la guerison des 
voies digestives. Ala suite des £vacuition>,le phlegmon devintcircons- 
crit, il se developpa presque sans douleur et sans fi£vre; on l’incisa, 
la cicatrisation s’obtint rapidement. 

Madame X. s acheminait tout doucement vers la guerison, quant k 
la suite d'un refroidissement et d’une vive emotion causae par ledec^s 
de personnes qui lui etaient ties cheres, elle gagna une fievre conti¬ 
nue, le pouls etait tres rapide, la temperature au dela de 40 degres, 
CAaiw.Jo* dilution eutvite raison de cette nouvellesituation alarmante. 
Aujourd’hui la malade est convalescente, elle prend encore en ce 
moment Ignat . et<Sulf. 200 me dilutions alternes pour eviter les conse¬ 
quences facheuses du chagrin, stimuler son appetit et combattre sa 
diathesc psorique. 

3 me cas. — Un cure de 84 ans, Monsieur N. S., de constitution 
sanguine, etait mourant d’une pneumonie double i la base des pou- 
mons pendant repidemie d’influenza de 1895. Le medecin de la 
campagne avait declare sa mort prochaine, en attendant il lui faisait 
boire ses meilleurs vins tout en defendant de prendre d 1 la nourriture. 
Je le traitai par Bryon. 6 me et Phosph. 6 mc dilutions, supprimai tout 
excitant et lui fis prendre une nourriture substantiellle : oeufs, laita- 
ges, consommes et viande de boeuf rapee dans du bouillon, toutes 
lesheures nuit et jour, tantot Tun aliment, tantot l’autre. J’eus la 
satisfaction de le voir guerir rapidement. 

A la suite de cette influenza Monsieur N. S. gagna une nephrite 
albumineuse dont il est mort apres une annee de traitement. 

4 m ' cas . La servante du venere vieillard qui est l’objet de l’observa- 
tion precedente, agee de 5 o ans, de bonne cons'itution, etait malade 
de l’influenza en m6me temps que son maitre. Le m^me medecin 
avait declare le cas desesp6re ; ici aussi il y avait pnenmonie double 
des bases bien c uacterisee, pouls frequent, temperature a 40 degree 
La diete absolue avait ete prescrite. J’ordonnai !a meme alimentation 
forcee. La nmlade ne voulait pas prendre de viande crue rapee dans 
du bouillon, mais je parvins a lui faire avaler en ma presence une 
bonne tranche de rosbif froid ; une demi-he re apres la temperature 
etait tombeede tout un degre, le thermometre marquait 3 g degies. 


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Journal belgb 


Ici aussi Bry. et Phospk . 6 ”* dilutions aides d’une forte nourriture 
parvinrent k guerir en depit des provisions allopathiques. 

5 "* cas. — En dOcembre dernier Monsieur H., age d’une quaran- 
taine d’annOes, de bonne constitution, eut une influenza a forme pul- 
monaire congestive grave. La maladie avait d6but6 brusquement 
par des frissons ; le pouls etait tres faible de 80 k no pulsations k la 
minute, la temperature de ly k 3 g 12 degres.La poitrine etait pleine 
d’un exsudat blanc Ocumeux, semblable a de la salive battue ; la toux 
provoquOe par un chatouillement dans la gorge etait presqu'inces- 
sante et rejetait TOcume en grande quantity. Les secousses de la 
toux lui donmient par moments de violentes douleurs dans la tete 
et dans les cotes de la poitrine. Peu de sommeil. La quatrieme nuit 
de la maladie des suffocations inquietantes accompag lore it la toux. 

Bell.e t Rheum. 3 o n,e dilutions alternes soulagerent b^aucoup. Cham. 
3 o" ,c le deiivra immediitemcnt des suffocations, Chin, et Sulf. 3 o n,e 
alternes ameliorerent graduellement jusqu’a la convalescence,ensuite 
C/uV/. 3 o mc luifutdonn 6 seul jusqu’a complete guOrison.Ici encore m&mc 
alimentation forcec, a peu prOs toutes les heures nuit et jour ; la 
viande etait prise avec repugnance etavec nausecs. C et »it ellc cepen- 
dant qui faisait le plus de bien, elle ne manquait jamais d ab iisser la 
temperature. Les voies digestives supportaient fort bien ce regime, 
les selles Otaient normales. 

6 me cas. — Monsieur V., age de 79 ans, atteint d’mfluenza depuis 
une dizaine de jours, Otait k peu pres a l’agonic ; e'etait pendant 
repidemie de 1891 : son medccin apres l’avoir examine une dernieie 
fois, pievint la famille que son malade succomberait dans que’ques 
heures et bien certaincment dans le courant de la nuit suivante. 
Appeie vers dix heures dusoir je trouvai mon patient couche sur le 
dos, presque assis, le teint l vide, la bouche beaute,le rale k la goige, 
la respiration coui te.precipitee, le pouls a peine sensible et frequent ; 
avaler lui etait devenu ties difficile, toux suffocante. Bell, et Rheum. 
3 o ,m * d’heure en heure deux globules sur la langue tantot de lun 
remede tantot dc l’autre amenerent une amelioration, ce qui me per¬ 
mit de donner du bouillon avec de la viande crue rapee. La toux 
ramene l’expectoration rouillee. Je constatai une pneumo lie double 
des bases. Une alimentation forcee et Bry. et Phosph. 6 ,m * dilutions 
alternes acheverent la guerison. 

y me cas. Madame V., epouse du precedent malade, figee de 70 
ans, tres pletorique, gagna k son tour l’mfluenza a forme pulmonaiie 
congestive : toux incessante, douleurs dans les cotes, pneumonie 
double a la base des deux poumons, crachats rouii es abondants. 
Bell, et Rheum. 3 o" ,c ameliorerent ; Bry. et Phosph. 6 ,,,e amenerent la 


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d’homceopathie 


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gu6rison. Une trfs forte nourriture surtout du bouillon avec de la 
viande crue rap£e,cinq ou six fois en 24 heures, contribua k la termi- 
naison favorable et rapide de la maladie. 

La dominante de l’influenza c’est l’asth^nie ; le symptome le plus 
inqutetant, c’est la congestion pulmonaire, ce sont elles qui provo- 
quent Texsudat mousseux et les suffocations. Ce sont-elles qui engen- 
drent la bronchile capillaire et les pneumonies ; ce sont-elles qui 
affaiblissent le travail du coeur et hatent la terminaison fatale. La 
est le danger. Pour le combat*re efficacement, les bons remedes sont 
de la plus grande utility, souvent m6me indispensables ; mais il est 
absolument necessairede tonifier le muscle cardiaque, c’est ce que 
Ton fait par l’alimentation forcoe, surtout par Taction excitante et 
toniquedes consommes et de la viande. La circulation rendue plus 
energique fait disparaitre les congestions, ce qui explique la diminu¬ 
tion des inflammations pulmonaires et Tabaissement de la tempera¬ 
ture. Cette action n’a pas £chapp6 a certains de nos confreres allopa- 
thes qui esperent en vain combattre la maladie par la digitale la 
cafeine, les vins et les alcooliques. J’ai peur des vins et des liqueurs 
alcooliques, ils peuvent augmenter, dans leur reaction surtout. la 
congestion pulmonaire et Tasth^nie ; aussi je les proscris habituelle- 
ment. Cette medication m a jusqu’ici toujours r6ussi ; j’ai la convic¬ 
tion que si elle £tait suivie par tous les praticiens, la mortality de 
Tinfluenza serai* infiniment moindre. Cest ce qui m’a engage k 
£crire cet article. 

D r E. Vanden Berghe. 


Observations m6dicales 

par le D r W. von Dittmann, de St-P6tersbourg. 

(Eci it specialement pour le Journal Beige d'Homoeopathic.) 

Dans le premier n° de 1900, j’ai trouv6 un petit article du Dr Ern. 
Nyssens sur le traitement des maladies de la peau et des voies 
urinaires, qui m’a beaucoup intdresse et m’a vivement rappels un 
bon nombre de cas, que j’ai eu 1'occasion d’observer et de trailer 
pendant les 3 o ans que Je p atique l’homceopathie. 

Quant aux maladies de la peau, tout m^decin homceopathe sait, 
que bien souvent elles sont ties opiniat es et qu’ellcs offrent, m£me k 
la meihode hahnemanienne, de grandes difficult^* pour les gu6rir. 

Le Dr Nyssens parle de trois methodes de traitement des maladies 
de la peau : i° du traitement interne seul, sans application 


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io 7 


Journal belge 


externe ; 2° du traitement interne accompagn6 duplications exter- 
nes et 3 ° du traitement externe par des remedes homoeopaihiques en 
solutions ou en onguents. 

Quant k moi, je n’ai fait usage que des deux premieres de 
ces m^thodes, et surtout de la premiere, qui certainement, est la plus 
rationnelle. Toutefois il y a des cas, dans lesquels il est tr£s difficile 
de se passer de Taction palliative et calmante des applications 
externes. 

Dans le courant des dernieres anndes, j’ai traite deux cas assez 
interessantsde maladie de la peau. 

Acne facialis 

Mme S..., femme marit*,ag£e de 35 ans, aynnt eu 5 enfants.Grande 
de taille, tres bien faite, blonde, la peau tendrect blar.clic ; souffre 
de boutons au visage et d*une rougeur du nez depuis plus de 
quinze ans. 

Mme S... a 6 t 6 bcaucoup trait£e k P£tersbourg et k T6tranger ; elle 
a fait plusieurs cures suivies, mais sans la moindre amelioration dans 
son 6tat. 

Le 9 avril 1898 elle m’a consults pour la prcmicic f >is. Pendant 
2-3 semaines je lui ai ordonn£ Sepia 3 o et Grapit 5 o, 1-2 doses par 
jour. Il y eu une petite amelioration, mais pou>taut les petits bou¬ 
tons rouges revenaient toujours et la peau n’et.iit jam lis tout a fait 
nette. 

Alois jc lui ai ordonn 6 Sulfur uoo mr % une dose par semaine. 

L’tffet fut £clatant. Les boutons disparurent sans que de nouveaux 
se soient formas, et quand j’ai revu Mme S... au mois d’aout elle 
6tait completement gu£rie. 

Psoriasis syphilitica 

M. Z... employ^, ag6 de 56 ans, s'est presence chez moi le 26 110- 
vembre 1898. Il avait et6 atteint de la syphilis a Tage de 25 ans. et 
avait £te traite allopathiquement avec des fortes dosis de mercure, 
surtout sous forme de frictions du famrux unguentum cinereum. Sa 
jambe gauche, surtout au-dessous du genou et presque tout le pied 
gauche £taient envahispar la Psoriasis.Tous les differents tiaitemerts 
que le malade avait essay^s etaient rcst£s sans resubat, et c’^tait rn 
desespoir de cause qu’il s'6tait enfin decide a essaycr uu traitement 
homoeopathique. 

D’abord j’ai dotin6 Thuya 3 o et Acil. nitric. 3 o pendant 3 semaines. 
J’ai remarqu6 une leg6re amelioration, mais elle n’a pas dur6. 

17 decembre. Sulfur 200. 


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d’homceopathie 


108 


23 d^cembre. Thuya 200. Sans r6sultat. 

Le 7 janvier 1899 j’ai ordonn6 Kali hichomicum 200, matin et soir 
3 globules 4 la fois. 

Des la premiere semaine un changement tr6s visible pour le mieux 
sest manifesto. 

Du 14 au 21 janvier aucun remede. Du 22 au 28 janvier une dise 
par jour. Du 28 janvier au 4 fevrierpasde medicament. Puislemalade 
a pris une dose de Kali bichomicum 200, tous les 2-3 jours et 
jusqu’au mois de juin la peau de sa jambe etait presque tout 4 fait 
debarass^e. II n’est reste quo quelques petites tacbes loses,disperses 
par-ci par la. 

Hydrocele 

En 1873 j’ai observe un cas d’hydrocele, qui merite d’etre men- 
tionne. 

M. A. S..., 4 ge de 3 o ans, musicien violoniste, souffrait d’une 
hydrocele depuis plusieurs mois, qui au commencement se develop- 
pait assez lentement, mais pendant les deux derniers mois, la tumeur 
avait atteint de si grandes proportions que le malade pouvait 4 peine 
marcher. Le medecin allopithe qui traitait le malade avait dej 4 fixe 
le jour de l’op^ration, quand il sest adresse 4 mii pour meconsultcr. 
La tumeur du scrotum etait tr6s dure et avait a peu pres la grandeur 
d’une petite t£te d’enfant. 

Je luidis, que l’operation nous resterait toujours comme dernier 
ressort, mais qu’il serait bien int6ressant d’essayer de guerir cette 
hydrocele avec des remedes homceopathiques. 

Je lui ai ordonne Stlicea et Sulfur , qu’il a pris 1-2 discs par jour, 
pendant trois mois en differentes solutions de la 3 o me a la 3 ra ® cente- 
simale et d£s la troisieme semaine la tumeur a commence 4 devenir 
plus molle et plus petite. 

Apr£s trois mois et demi la tumeur avait completement dis- 
paru. 

D r von Dittmann 


L 


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iog 


Journal belge 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


De la th6rapeutique extra-pharmacologique 

(6l*ctricit6, eaux mintrales, hydrothirapla, etc.) 

DANS SES RAPPORTS AVEC L'HOMCEOPATHIE (Suite et fin) 
par le Dr Mersch 

CONCLUSION 

Nous ne pensions pas, en com nenfant ,ce travail, que nous le 
ferions aussi long, quelques pages nous ayant pirn suffisantes pour 
d^velopper notre id£e. Si nous nous-sommes, malgr6 cela, tant at- 
tard£ sur ce sujet que nous trouvons nous m6me peu int£ressant, 
c’est que nous nous sommes laiss6 tenter au fur et k mesure par 
Tid6e que la i6p£tition des fa its, si d£sagr6able k la lecture, pourrait 
seule affaiblir l’opinion des gens que la routine avcugle et chez qui 
un t6moignage desint6ress6 combattant cette routine, ne produit pas 
plus d’effet que la constatation d’une anomalie ou d’une singuliere 
coincidence. 

Tel a £t6 l'effet produit par le traitement de la surdity compliqu^e 
de vertige, par le sulfate de quinine qui rend sourd et donne le 
vertige, et par bien d’autres constatations semblables consid6r6es 
isolement . 

Lorsque lebois est dur, il faut pour y enfoncer un clou, taper fort 
et souvent. Or rien n’est plus dur que l’opinion des gens satisfaits. 
Meme lorsqu’ils s’annihilent r^ciproqpement et le prouvent (incon- 
sciemment) c’es t maintes et maintes fois qu’il faut le leur montrer. 
Le faire est cependint fort souvent inutile. II n’y a pire sourd..., 
Mais ne point le faire serait empecher les esprits independants, les 
amis de la v6rit6 pour la v£rit6, de comprendre la therapeutique 
telle que les faits la montrent, et non telle qu’un maitre veut quelle 
soit comprise. 

C’est a eux surtout que nous dedions ces lignes ainsi qu’aux 
jeunes, k ceux qui ont encore devant eux le temps qu’il faut pour 
6 tudier et chez qui l’expression de la v^rite ne fait point dejA l’effet 
d’un agent destiucteur. 

Nous leur conseillons a ceux-lA detudier un pe 1, en m£me temps 
que la th^orie du moment qui leur est s Tvie s£dui < *antc, Thistoire de 


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d’homceopathie 


iio 


la m6decine. Ils verront qu’au-dessus des theories qui changent, il y 
a quelque chose qui plane, et qui beaucoup plus que les hypotheses 
plus ou moins scientifiques s’accorde avec ce qu’il y a de fonda- 
mental dans les sciences . avec les faits. 

Ce quelque chose nous parait avoir suffisamment d£lini dans le 
cours de notre travail que pour encore y revenir, nous invitons seule- 
ment les gens de bonne volonte k le contrdler, et cest dans ceb it, 
et afin d’6viter a coup sur toute id£e de coincidence, que nous nous 
sommes permis d’offrir une si grande vari£t6 de fnts analogues. 
La liste pourrait encore en £tre allong£e a I’infini pour qui voudrait 
interroger les principes de la vie, Involution de la ma iere et ce qui 
differencie d’un simple agr^gat d’atomes, mire qui vit et qui, pour 
vivre, doit lutter contre Tambiance, r£agir, sous peine de mort ou de 
maladie, contre ce qui l’entoure. Mais nous avons voulu nous borner 
strictement au domaine de la th6rapeutique courante. 

Qu ils le veuillent ou non, de nombreux cliniciens se montrent 
de notre avis et Ton nous accordera que ceux qu’il nous est permis de 
citer, ne sont pas sans autorit6. 

Nousvoyons parmi eux des savants tels que Lancereaux, Char¬ 
cot, Huchard, Launder-Brunton, Trousseau, Rostan, Hunter, 
Raymond, Hallopeau, Debove. Duchenne, Cl\ude-Bernard,Unna, 
Rendu, Lavrand, Durand-Fardel. Mais n’allongeons pas cette liste 
d£j k longue et rappelons plutdt, cela nous set vira de table des ma¬ 
tures, cequ’ils nous ontappris : 

Personne n’ignore Taction di- D’apres Vanhousebrouck, les 
recte de la chaleur et du froid. bains froidsdiminuent lafrilosit£. 

Heister rccommande contre 
les brulureSy des cataplasmes aussi 
cJiauds que le malade peut le 
suppoi tei. 

Anderson et Hunter s’insur- 
gent contre le traitement des bru- 
lurcs par Teau froide, le dernier 
prefere la method e qui consiste a 
approcher du feu le membre 
biule. 

Callis£n recommande les aflu- 


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Ill 


Journal brlgb 


D’apr&s Destr6e, lorsqu’on 
enleve les compresses d'eau froide 
destinies k combattre directemcnt 
la cgphalalgie chez un typhique, 
il s’6tablit un 6tat congestif plus 
ou moins intense et une aggra¬ 
vation du sympt6me que Ion 
cherche k combattre. 


D’apres Burq, le cuivre est le 
m6tal qui calme le mieux les con¬ 
tractures des hyst6riques. 

Le professeur Rostan entoure 
de cuivre les membres des chol£- 
riques et affirme que ce moyen a 
presque toujours 6 t 6 employ6 
avec succ^s contre les cram pcs. 


Paul Bert a remarqu^ leialen- 
tissement de la nutrition et cer¬ 
tains ph£nom£nes anemiques et 
dyspeptiques chez la plupart des 


sions d’eau chaude sur la tSte 
dans Tinflammation du cerveau 
et Loeffler les fomentations 
chaudcs contre Tenc^phalite oc- 
casionn^e par l’insolation. 

Lorsqu’on supprime les com¬ 
presses ou qu’elles se refroidis- 
sent il n’y a pas « aggravation du 
symptome que Ton cherche k 
combattre. » 


D’apr^s Millon l'empoisonne- 
ment par le cuivre provoque des 
douleurs dans les membres, des 
crampes nerveuses. 

Maisonneuve relate que les 
ouvriers qui travaillent le cuivre 
se plaignent d ^prouver de la 
coliquc k la partie sup^rieure et 
m^diane de l’abdomen. 

Foudi a vu le cuivre provoquer 
des convulsions. 

Lazorine, des acces d 'epilepsie. 

Breyfogle, des crampes dans 
les membres. 

Orfila, idem. 


Pol et Vatelle cit6s par Fon¬ 
taine citent le cas d’un ouvrier 
atteint de chlvro anemic snspect de 
tuberculisation qui, employ^ aux 


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d'homcbopathie 


112 


ouvriers qui travaillent dans les 
caissons. 


D'apr^s Fontaine, Tair eom- 
prim6 peut agir comme excitant 
chez les person nes en bonne 
sant6. 


Les chirurgiens 6vitent avec 
soin Taction de Tair atmosph^ri- 
que non aseptique sur le p6ri- 
toine afin de ne pas s’exposer k 
provoquer une p^ritonite. 


Lahmann admet que le massage 
de la muqueuse nasale peut pro¬ 
voquer une hemorragie veineuse. 


Gustave db Frumerie dit qu’il 
n’est pas rare de voir de petites 
h^morragies s’installer apres les 
stances de massage gyn6cologi- 
que. 


travaux sans qu’on en pris Tavis 
des m^decins tint bon jusqu’i la 
fin des travaux. Son teint 6tait 
rose et ses muqueuses beaucoup 
moins pales. 

Le mfime D r Fontaine dit 
autre part « que les malades 6prou- 
vent sou vent le plus grand cal me ; 
un besoin pressant de sommeil 
s’empare d’eux. » 

Chez certains malades il se 
manifeste aussi des ph6nom&nes 
d’excitation; question de dose 
sans dome. 

Folet injecta avec succ£s 3 li¬ 
tres d’air dans la cavity abdomi- 
nale d’une femme atteinte de 
piritonile tuberculeust. 

Mosetig Moorhof gu6rit un 
enfant atteint de lesions tubercu* 
leuses de T6pididyme en lui in- 
sufflant de Tair dans la s^reuse. 


Le m£me auteur citant le cas 
d’une dame qui fut atteinte sans 
cause apparente d’une h^morra- 
gie nasale,se montre persuade de 
Teffet heureux que pourrait avoir 
le massage de la muqueuse sur 
Y himorragie . II dit s’6tre fortifie 
lui-m6me contre la tendance k 
Th^morragie par le massage de 
l>i muqueuse. 

Cela ne Temp6che pas de re¬ 
commander le massage contre les 
h^morragies de la matrice. 


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ii3 


Journal Bblge 


D*apres Guimbail les experien¬ 
ces du professeur Raymond per- 
mettent de conclure que chez 
Thomme sain la suspension aug- 
mente les reflexes rotuliens, pro- 
voque de Tinsomnie et determine 
de Texcitation genesique. L’effet 
en est done excitant . 

Hallopeau a souvent obsei*ve 
de /* intermittence cardiaque chez les 
cyclistes. 


D’apres Duchenne la faradisa¬ 
tion peut provoquer sur Thomme 
sain des douleurs nevralgiques . 

Claude Bernard a trouve que 
les courants induits et continus 
provoquent la glycesurie lorsqu’on 
les fait agir sur le pneumo-gas- 
trique. 

Les D rs Poore et Lincoln ont 
vu Tapplication de Telectricite 
sur la peau provoquer de Xherpis. 

Bernard et Meyer ont vu 
Taction de Telectricite sur le 
pneumo-gastrique provoquer des 
vomissements. 


Le m£me auteur ajoute que 
chez les tabetiques la suspension 
calme les douleurs fulgurantes. 


Debove cite le cas d’un mede- 
cin sujet aux intermittences et 
dont les intermittences cessent de 
se manifester des qu’il fait de la 
bicyclette. 


D’apres Bordier le traitement 
electrique des nevralgies est Tun 
des plus favorables pour Teiectro- 
therapeute. 

Pour Althaus, Temploi du 
courant continu sur les pneumo- 
gastriques parait etre un trai- 
tement rationnel (i) du diabete . 
Mariano Semmola qui a essaye 
ce traitement est du m^me avis. 

Beard et Rocwell signalen* 
des cas d'herpes zoster et d’herpis 
frontalis dont la gu6rison a ete 
provoquee par le courant continu. 

Dans un cas de vomissements in- 
cogrcibles contre lesquels tous les 
medicaments avaient echoue, 
Larat a obtenu la disparition du 
symptome des la premiere seance, 


(i) D’aprfcs la thdrapeutique homoeopathique, sans doute mais d’apres la thArapeu- 
tique physiologique. i 


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d'homcbopathie 


114 


par la galvanisation de la region 
6pigastrique. Semmola conseille 
d'ailleurs la galvanisation du 
pneumo-gastrique contre le vo- 
missement. 

Dapres Nrftel Duchenne et 
Bernard, Taction du courant con- 
tinu peut provoquer tous les 
symptdmes de Yasthme bronchi- 
que. 


D’apr&s Destot, Croecker, 
Tuttle, Varry et d’autres, les 
Rayons X peuvent provoquer la 
formation d’abces et de plates sup - 
purantes tres douloureuses, tres 
profondes et surtout tres lentes k 
gu^rir. 


On sait la facility avec laquelle 
la lumiere solaire pigmenie la peau 
des gens qui sont exposes a son 
action. II en est de m^me de la 
lumiere 61ectrique d’apies Makla- 
kov. 


D’apres Louis Vibert les sour¬ 
ces de Chatel-Guyon laissent de¬ 
poser un sediment rouge d’oxyde 
et de carbonate de fer. cette ma- 


Cependant Neftel, Benedict, 
Beard et Rockwell et Willson 
Philip conseillent et ontemploy6 
avec succ&s Taction du courant 
continu dans le traitement de 
cette pSnible affection. 

Apr&s un seul examen par les 
Rayons Xd’une plait trdsvaste qui 
pjraissait mettre un fort long 
tempsasecicatriser, le D r LEPETiT 
a vu la cicatrisation de cette 
plaie marcher avec une rapiditd 
insolite. 

De Lancastre a gu£ri par 
quelques applications des Rayons 
X une ostdo«p6riostite qui durait 
depuis deux ans et avait r^siste k 
tous les traitements. 


Dans un casde forte pigmentation 
provoqu^e par les Rayons X,le D r 
Gerhardt fit disparattre a peu 
pres completement la coloration 
noiratre par quatre applications 
de la lumiere r6fl6chie. 


D apres le mSme auteur, Tavan- 
tage de Teau de Chatel-Guyon 
sur les eaux purgatives d’Aulus, 
Brides, Balaruc, Montmirail,c’est 


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Journal belge 


i 15 

tiere se depose aussi, d’apres lui, 
sur les parois intest inales et agit 
primitivement en amenant un 
surcroit de constipation qui dure un 
temps variable suivant la suscep¬ 
tibility et la resistance du sujet. 

L’effet des bains de Loeche, 
qui est constant d’apres Durand 
Fardel, est de determiner une 
poussee consistantenun exantheme 
pointilie semblable au produit 
d’un sinapisme quelquefois pus- 
tuleux, qui se termine apres io 
ou 1 5 jours par desquamation. 

Durand-Fardel nous dit aussi 
que les eaux de Marienbad pos- 
s^dent une propriety speciale 
qu’aucune autre source ne semble 
posseder au m6me degre: c’est 
celle de congestionner les plexus 
veineux du rectum . 


Les eaux de Carlsbad toujours 
d’apres Durand-Fardel deran- 
gent les fonctions digestives et 
aboutissent aux phenomenes 
d’une vive irritation gastro-intes- 
t in ale ou la constipation joue le 
plus grand role ainsi que Yhypo- 
condrie. 

Les eaux de Saint-Sauveur 
provoquent d’apres Caulet un 
icoulement uterin ties marque et 
une dysmenorrhie speciale qui ne- 
cessite quelquefois l’interruption 
du traitement. 


de ne pas produire comme ces 
stations une purgation momen- 
tanee, mais bien de guerir com* 
pletement cette veritable maladie 
appeiee constipation et tous les 
inconverients qu’elle entraine. 

D’apres le m£me auteur, les 
eaux de Loeche sont tres specia 
lement employees dans le traite¬ 
ment des dermatoses. 


Le m£me Durand-Fardel qui, 
parait-il, n’a pas la superstition 
d’un homoeopathe, croit cepen- 
dant que la therapeutique peut 
retirer beaucoup de ressources de 
ce genre dans un pays comme 
l’Allemagne ou l’u^age habituel 
et souvent exagere de la biere 
parait singulierement favoriser la 
production des hemorroides. — 
C’est k ne pas croire. 

D’apres Constantin James et 
Aud’houi, l’eau de Carlsbad peut 
6tre utile dans Vhypocondrie en 
faisant cesser ces constipations 
opiniatres qui pr6occupent si peni- 
blement les mala des. 


D’apres James et Aud’houi 
1‘eau de Saint-Sauveur est sur* 
tout efficace dans la dysmenorrhie 
et l'hysteralgie, les metrites, les 
ovario-salpingites, les icoulemsnts 
uterins , etc. 


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d’homceopathie 


ti6 


Voil&, d^gagds de tous commentaires, les faits principaux sur 
lesquels nous avons base notre argumentation. I Is ont la valeur 
qu’ont les faits. Si d’apres les principss gdn^ralement admis, ils sem* 
blent se detruire r£ciproquement, si d’apres la th6rapeutique dite 
physiologique, le vrai parait invraisemblable, tant pis pour cette 
thdrapeutique. 

Cela ne veut pas dire qu’il faille la rejeter entierement. Cest la 
therapeutique par excellence lorsqu’il s'agit d’obtenir une action 
calmante directe, une attenuation momentan^e du mal. Cest la th£- 
rapeutique palliative. 

Mais a cot6 de cette therapeutique auxiliatrice qui pare les coups 
— lorsqu’elle ne les aggrave pas dans des mains inhabiles ou trop 
audacieuses — et sert la nature dans les cas de guerisons spontanees y il y 
a une autre therapeutique beaucoup plus puissante encore de Taveu 
conscient ou inconscient de tous les maitres depuis Hippocrate, qui 
peut non seulement aider la nature mais la contrecarrer, gu£rir la ou 
il n’j' a pas la moindre tendance naturelle k la guerison, comme c’est 
le cas dans la plupart des maladies chroniques. 

Qu’on n’aille pas croire d’apr&s cela que cette 6vidente preponde¬ 
rance de la loi des semblables se limite forcement aux maladies 
chroniques. 

Il n’y a qu’& se rappeler ce qui empeche la guerison spontanee, ce 
qui complique la maladie, les influences diathesiques ou constitu- 
tionnelles, en d’autres termes — sur lesquelles s’appesantissent tant 
tous les auteurs — pour comprendre toutes ses possibilites. 

Qui peut le plus peut le moins ! 

Lorsqu’on peutguerir,ce quinestpasde tendance naturelle ala gue¬ 
rison, il est plus facile encore de favoriser les guerisons spontanees. 

Voila pourquoi Ton peut, d’une part, abaisser le taux ordinaire de 
la mortality dans la pneumonie, la fievre typhoide, la fievre jaune, le 
cholera (i), la diphterie ( 2 ), etc., et, d’autre part, cicatriser uu ulcere 
variqueux, provoquer la resorption d’un epancheinent simple de la 
plevre, ameliorer les epileptiques jusqu’& la quasi guerison (sans 
Taction stupefiante du bromure), se passer de morphine ou de tout 
autre soporifique dans le traitement des aliens, comme cest le cas 


(1) Quatorze pour cent au lieu de quarante pour cent, d’apr&s finspection du 
London homoeoprh c hospital, iaite en 1854 par le president et meinbres du London 
College of Surgeons.au nom du gouvernement anglais. 

(2) La serum thArapie a aussi fait baisser la mortality du croup et de la diphtdrie, 
mais il serait difficile de 1'opposer a 11 loi des eemblables. 


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i\7 


Journal belge 


k Middletown (i), gu^rir ou amender notablement la dysm6norrh6e, 
la m£norragie, la migraine, etc., etc., par le seul secours de la 
th6rapeutique homceopathique dont le but unique consiste, comme 
nous croyons l’avoir d6montr£, k solliciter la reaction de Torganisme 
vis a-vis de la maladie. 

D r Mersch. 


SOClfiTfiS 


Cercle Medical Homceopathique des Flandres 

CoM PTE RENDU DE LA SEANCE DU 13 MARS I 9 OO 

President, Secretaire , 

Enf. De Keghel. Mam. Van den Berghe. 

Le Bureau est rcnouveld, le prdsident et le secretaire sont main- 
tenus dans leurs fonctions. 

A la demande d’un membre du Cercle, les reunions trimestrielles 
auront lieu dor^navant le premier mercredi du troisieme mois du 
trimestre. 

Le secretaire donne lecture d’une lettre du D r Kallenbach, 
d’Apeldorn ; notre confrere hollandais remercie le Cercle du titre 
de membre correspondant qu’on lui a d6cern6 a la reunion de 
decembre dernier. 

M. Van Ooteghem relate un cas de tumeur du corps de la ma- 
trice, ayant envahi le petit bassin jusqu'A 3 centimetres de la fente 
vulvaire. Rhus tox. 12 et Conium 12 alternes amenerent une diminu¬ 
tion de la durete de la tumeur et la rentree dans le grand bassin au 
bout de cinq a sixsemaines. — A la suite dune course k pied assez 
longue, tous les symptomes ayant repatu, elle consulta un allopathe 
qui lui conseilla l’ablation. La solution propos^e ne lui plaisant 
guere, elle lui revint; Tadministration de Sepia d’abord et puis de 

(1) II y avait dans le Middletown State Homoeopathic hospital for the Insane, 1,031 
malades au moisdemai 1894. Le traitemeot employ^ est strictement con forme k la 
loi des semblables. Jamais on n’administre de calmants. Malgr6 cela, les salles ne sont 
pas plus bruyantes la nuit qu'elles ne le sont habituellement ailleurs. Les r£sultats 
obtenus sont si bons que TEtat de New-York a d6cid6 la cr6ation d ? un nouvel h6pit&l 
homoeopathique pour ali6n6s. Dr Sam Vanden Berghe, in. Rapport sur les univer¬ 
sity et les hopitaux homoeopathiques des Etats-Unis d'Amlrique. 


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d’homceopathie 


118 


Sulfur, aural. 6 amen^rent une amelioration telle que la femme se 
croit guerie malgr6 que la tumeur persiste. 

M. De Keghel donne lecture de la relation suivante : 

Le 3 septembre 1899, vers onze heures de la nuit, je fus appeie 
pour donner mes soins k la veuve X., de passage a Gand, renti&re, 
ag£e de quarante-deux ans. Elle etait en defaillance depuis une 
demi-heure. Le comm6moratif de recents chagrins et de fr£quentes 
douleurs d’estomac me firent administrer Ignat. 3 o. Comme cela 
m’est arrive bien des fois en pareil cas, des la premiere dose la 
malade reprit ses sens et la remission fut si complete qu’il fut inutile 
de repeter le medicament. 

Le lendemain je lui fis subir un interrogate ire circonstancie. 
Depuis quelques mois, a la suite de chagrins, elle etait sujette 3 des 
douleurs d’estomac se r6percutant jusqu’au dos et aux reins avec 
naus£es et sensibility de la region epigastrique au toucher. II y avait 
prompte sensation de repletion aux repas, aigreur et habituellement 
langue chargee. Elle avait constamment une sensation de poids k la 
region hvpograslique ; celle-ci 6tait sensible au toucher. Les regies 
etaient normales, mais accompagnees de vives douleurs, notamment 
le second jour. La patientese plaignait d’une lencorrhee mordante. 
Elle accusait aussi une sensation de paralysie des extremes inferieu- 
res avec tiraillement dans la direction du muscle couturier. Apr6s 
les repas, elle eprouvait une sensation de piqures d’epingles aux 
mollets. Mais ce dont elle se tourmentait le plus et ce qui faisait 
1’objet de ses apprehensions continuelles, c’etaient ces acces de verti- 
ges avec engourdissement des membres suivisde defaillanc.es, vertiges 
qui, ^plusieurs reprises, etaient survenus en pleine rue. Parfois le 
vertige se dedarait le matin ou apr£s le repas avec serrement au 
front, battements aux tempes, pesanteur a l’occiput et battements k 
l’estomac. Habituellement, elle avait la t£te lourde. Une nervosite 
native avait ete aggravee par des exces de musique. En ce moment 
elle ne supportait plus la musique et attiibuait m6me un bourdonne- 
ment de t£te et des oreilles tres desagreable aux accords retentissants 
d’une soir6e d’orchestre par trop bruyante.Toutes ces souffrances lui 
causaient la plupart du temps des nuits blanches. 

Apres avoir laisse ma patiente pendant quelques jours sous l’in- 
fluence d Ignat. % j’eus recourssans grand succes k Lyc notamment 
pour le symptdme de persistance du bruit dans loreille, puis succes- 
sivement k Puls.,k N*vom. et de nouveau & Igtt. Au bout d’une dizaine 
de jours de traitement, n’ayant pu obtenir d’amendement notable, je 
resolus de faire le toucher persuade que les symptomes rebelles, tant 
du cote de la t£te que de l’estornac, avaient leur cause premiere dans 


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II 9 


JOURNAL BELGE 


l’etat des voies genitales. Jc decouvris un col pr^sentant une dilata¬ 
tion de deux centimetres de diam&tre tr&s aminci dans son segment 
anterieur et laissant passer par son ouverture une tumeur dure, unie, 
depassant Torifice du col d’un centimetre et demi et faisant corps 
avec la partie inferieure de la matrice. La veuve X. n’avait jamais eu 
d enfant ni de fausse couche. Sep . 3 o, deux globules matin et soir, fut 
administre pendant quelques jours jusqu ’4 l’apparition des regies. 

Ce medicament produisit un soulagement immediat, tant des dou- 
leurs uterines et stomacales que du c6t6 de la t£te. L’ameiioration 
eta it si tranche apres la cessation des regies que je jugeai utile de 
ne pas insister sur l’administration du medicament, mais den atten- 
dre l’effet. 

Mad. X. devant rentier chez elle, je lui prescrivis une dose de 
Sepia 200 a prendre en cas de recrudescence des symptomes. Le 17 
octobre je re^us une lettre ou il n’etaitplus question de vertiges « L’es- 
tomac, y est-il dit, va relativement bien. Quant aux malaises du 
ventre, j’ai ete assez incommod£e ces derniers jours. Vers Tepoque 
j’ai moins souffert qu’autrefois, mais le second jour les douleurs ont 
6t 6 assez vives. Pour le moment je vais mieux. » La patiente 
n’avait pas du recourir a la dose de Sep. 200. Sur mon conseil, 
elle ecrivit jour par jour les symptdmes 6prouv6s. Signalons dans cet 
historique, le 2 d£cembre, un seul et grand vertige accompagn6 de 
fortes douleurs dansle bas-ventre au commencement des regies. Du 
1 5 au 16, douleur dans le bas-ventre, mal dans les reins, nuit agit£e. 
Le 25 , assez bien dormi; regies arriv£es le 23 ® jour ; bonne journ^e, 
pas de douleur sauf un peu dans les reins. Le 3 i, tres peu dormi; 
malaise dansle bas ventre ; bonne journ£e. Le 1" janvier, quelques 
petits vertiges. Enfin, du 4 au 5 , crampes a Testomac avec palpita¬ 
tions. Depuis lors, plus rien de special a noter. Ces renseignements 
me furent communiques personnellement par la veuve X. vers la fin 
de janvier. 

Je saisis cette occasion pour faire un nouvel examen des organes 
gdnitaux. Le col etait quelque peu gonfl£, mais n’etait pas dilate et 
la levre anterieure du col n’etait plus amincie. II n*y avait plus de 
trace de tumeur. Les regions hypograstrique et epigastrique n’of- 
fraient plus de sensibilite exageree au toucher. 

Un etat de choses si satisfaisant me fit supprimer temporairement 
toute medication. Mais, devant l’insistance de ma patiente de lui 
prescrire un medicameut pour en user au besoin et vu surtout son 
eloignement, je lui fis prendre un tube de Tart.em. 3 k charge den’en 
user qu’en cas de souffrances pouvant £tre attribuees a la matrice, 


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d’homceopathie 


120 


notamment pour gonflement du col. Le 20 mars dernier, je re9us la 
lettre suivante : 

I Je suis heureuse de pouvoir vous dire que je vais k present vrai- 
mentbien; toutes les fonctions sont dans un 6tat normal. Je me 
remets tout de bon, ce qui ne me cause pas peu de bonheur. J’ai pris 
la poudre blanche que vous m’avez donn^e ; elle a tr£s salutaire 
pour le ventre, bas-ventre, etc. Mais il me semble qu'elle fatigue un 
peu l’estomac ; c’est pourquoi j'ai cessC d 6 j 4 deux, trois fois pendant 
quelque temps pour reprendre ensuite, Le travail intellect uel me 
cause moins de fatigue qu’auparavant. L’ouie s'am&iore aussi : 
peut-6tre cela provient-il de ce que mon 6tat g6n6ral est beaucoup 
meilleur ». Comme bien Ton perne je recommandai k ma cliente de 
ne recourir au medicament (Tart. em. 3 )quVn cas de s^rieux besoin, 
mais je lui preset ivis d’observer soigneusement le regime : l’absten- 
tion des epices et surtout du cafe. 

Cela n est du reste pas le se il cas ; une fern ne ayant aujourd’hui 
80 ans, a presente il y a 20 ans une induration du col qui s’est dissi- 
pee. Dos cas relates plus haut il resulte que souvent on ne recherche 
pas assez les causes des symptdmes. 

M. Schmitz s’est particuli^rement bien trouve de Sepia chez les 
roux. 

M. Sam. Van den Bsrghe a obtenu les meilleuis effets de Sepia 
chez les femmes ; ce remede convient aux fe nmes noires, eiancees, 
au teint pale. 

D'apr.es M. Vanden Neucker c’est Sulphur qui convient sp^ciale- 
ment aux roux. 

M. De Keghel relate un cas d’eczema chez un vieillard de 80 ans, 
sujet k des pouss^es de rhumatisme chronique et atteint de prurigo 
qui le faisait souflrir nuit et jour. A la suite du prurigo et de Tecz6ma, 
de Tcedeme des membres s’6tait produit. Rhus tox. amena la garrison 
apr&s 6chec d y Aeon., Meztreum et Merc. soL 

II signale un autre cas d’ecz^ma rebellc chez un jeunehomme,sujet 
k des bronchites. Suiph., Calc. carb ., Merc, sol . furent donnas sans r6- 
sultat notable. Rhus am^liore quelque peu, il songe a Graph. 

D’apres M. Schmitz l’ecz6ma constitutionnel de m€me que le 
psoriasis classique proc^de par pouss^es et est tr6s rebelle au trai. 
tement. 

M. Vanden Neucker recommande Lycop ., Graph., Rhus et Hepar. 

Dans les cas aigus M. Schmitz pr^conise Apis. 

M. De Keghel presente une observation de semie ichtyose chez 
un enfant de 4 k 5 ans atteint de bronchite chronique ; Lycop. et le 
brossage de la peau pour stimuler les fonctions cutan£es a am6lior£. 


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I 21 


Journal belge 


A un moment donny, il se d^clara une petite tumeur au bas de la 
mall6ole, l'incision amena un suintement s^ro-purulent qui fit penser 
k la possibility d’une ostyite. Sulphur et Calcarea restyrent sans effet, 
Lycop. amena encore une amylioration notable. 

Dans les affections vysiculeuses suintantes chez les enfants, 
M. Schmitz a obtenu des succys avec Carho animalis. 

Dans le suintement derriyre les oreilles M Vanden Neucker 
donne Calc . 3 o pendant deux mois, disant quon ne peut pour ainsi 
dire guyrir ces cas sans Calcarea . 

II donne les remedes avec plus d’insistance que jadis, m^me ecu* 
ryputys ne pouvoir guyre se ryp6ter. A l appui de cette opinion il 
signalele casd’une demoiselle atteinte de dilatation de l’estomac 
avec douleurs atroces, insupportables apres chaque repas, depuis des 
mois. Il administre Nux. vom. 3 o, cinq globules par jour,en promet- 
tant prompt succys. L’amylioration est considyrable et se poursuit 
graduellement pendant 7 a 8 semaines pendant lesquelles elle prend 
ses cinq globules par jour. La cessation du remyde justifiye par la 
grande amylioration amyne une rechute complete. Le retour k Nux . 
enleve a nouveau immydiatement les douleurs, seulement la persis- 
tance de l’inappytence et des aigreurs lui ont fait administrer Sulphur. 
dont il attend encore les effets. 

A propos de l’influenza qui syvit avec intensity depuis des mois, 
M. De Keghel demande si certains confines emploient encore <1 ne 
varietur » Bell et Rheum . et Sulphur, et China dans le traitement de 
cette affection. 

Dans rypidymiede cette annye, dit M. Sam. Van den Berghe, 
ce sont les remedes auxquels j’ai eu principalement recours. Ce trai¬ 
tement fut employy des 1’ypidymie de 1889-1890 par mon pere et par 
mon beau pyre le Dr Vanden Neucker. Il donna des rysultats remar- 
quables ; depuis, dans les diverges poussyes de giippe que nous 
avons eues, ce traitement s’est constamment montry d’une efficacity 
hors de tout conteste. 

L’utility de la Belladone n’est pas difficile k dymontrer ; la fiyvre, 
le dylire, Tangine, le catarrhe des voies respiratones, les douleurs de 
tyte, la courbaiuie, la lassitude des membres sont autant de symp- 
tomes justiciables de la Melladone. Mais 14 ne se bornent pas, m6me 
dans les cas d’influenza non compliquys, les symptomes du mal. 
Toujours on pourra observer une altyration des fonctions digestives, 
l’inappytence et l’ytat de la langue en sont des indices constants. 

Dans rypidymie de cette annee, j’ai constaty la fryquence des cas 
• dybutant par des vomissements comme premier symptqme. J’ai 
donne Ipeca, dans certains cas sans succys aucun, dans d’autres ob- 


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d’homceopathie 


132 


tenant simplement une amelioration passagere. Les symptomes 
habituels de l'influenza venant 4 se manifester, Tadministration de 
Belladonna et Rheum suivis de Sulphur et China amena aussitot la ces¬ 
sation des vomissements en m&me temps que la guerison des autres 
symptdmes. Cest cet etat des voies digestives qui 16 gitime Pemploi de 
Rheum et qui explique son efficacite. La lecture de la pathog£n6sie de 
Rheum r^vele du reste maint sympt6me grippal. 

Le traitement de la grippe est avantageusement continue par 
Sulphur et Ch : na . Sulphur agit en stimulant les fonctions digestives ; 
ce grand polychreste renferme d’ailleurs dans sa pathogenesie des 
symptomes similaires 4 ceux de l’influenza. II est souverain pour 
combattre la congestion pulmonaiie si frequcnte et si redoutable au 
cours de cctte maladie. 

Vous avez tous constate, Messieurs, que fr£quemment l’influenza 
laisse 4 sa suite une debilite bien souvent absolument en dispropor¬ 
tion avec le peu de duree de la maladie. Cest cette debilite que China 
est destine 4 combattre, et vous savez combien ce remede e*t efficace 
dans les cas de ce genre. 

Ayant 4 diverses reprises entendu emettre des doutes quant 4 la 
valeur de ces divers remedes, j’ai tenu 4 esquisser leur homceopathi- 
cite ; j’esp^re que les quelques indications que j’ai fournies am 4 ne- 
ront 4 Tessayer ceux qui, jusqu ’4 present, consideraient ce traitement 
comme un traitement routinier et j’ai la conviction que leurs resultats 
cliniques seront tels qu’ils se joindront 4 ceux qui.depuis des annees, 
en ont fait l’essai pour reconnaitre leur incontestable valeur. 

M. Schmitz aussi a constate la frequence des vomissements 
accompagnant la toux au cours de l'epid^mie actuelle. 

M. Vanden Neucker fait remarquerque Bell . et Rheum ., suivis de 
Sulph . et China , donnent souvent des resultats dans les cas les plus 
graves. Ainsi dans le cas d’un homme de Bruges traite d’abord allo- 
pathiquement par purgatifs puis declare apres quelques jours atteint 
de pneumonie mortelle, ces remedes amenerent la guerison en trois 
jours. 

A propos de maladies regnantes, M. De Keghel signale la fre¬ 
quence de la diphterie. II a perdu un enfant, gueri de diphterie. par 
paralysie du cceur. 

M. De Keghe) a eu en traitement par Ars. alb. dans une m 4 me 
famide trois cas de parotidite, le pere eut une complication d’orchite. 

Puls, est un des remedes de l’orchite d’apres M. Schmitz. 

M. Sam. Vanden Berghe indique encore Clematis. 

M. Vanden Neucker M^c. 3 o,au casou Ton aurait donn6 Merc .6 
pour la parotidite. 


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Journal belgr 


M.Schmitz relate un cas de gu^rison de zona par Mezereum chez 
une femme de 5 o ans. Prunus Spittosa n’avait rien fait. 

M. De Keghel fait observer que Mezereum a surtout donn6 des 
r^sultats pour les douleurs subs^quentes. 

M.Vanden Neucker l’a employ^ avec succes contie les douleurs. 
Graph, et Rhus.lox, ont facilement raison de l'eruption mais la ndvrite 
sous-jacente est rebelle. Chez une femme de 5 o ans, il a 6chou6 
completement malgv6 tous les renfedes; un remede local, le collodion 
par exemple, eut donn6 peut 6tre un meilleur r£sultat. 

M.Schmitz relate un cas de congestion pulmonaire avec rales des 
deuxcdfeset expectoration mousso rouge. Les lemedis admi listfes 
furent successivement Ipeca, China t Bellad., i goutte de perchlorure de 
fer en deux jours, Opium , Ars. alb. et Carbo veg. L’expectoration a 
disparu et le malade a gu£ri. 

M. Vanden Neucker dit que la ou China est indique le fer est sa- 
lutaire.Dans les cas de pncumonie avec expectoration p?u abondante 
il donnerait Lachesis et Phosphor, 11 donne la preference k Lachesis parce 
que jamais il n’a obtenu d’effet d’Aconil dans la pneunomie tandis que 
dans les congestions tant pulmonaires que c6r6brales Lachesis est 
souverain. Ce remede peut et souvent doit se donner longtemps.Une 
attaque d’apoplexie suivie de paralysie g£n£rale se pro Juisit ch**z une 
vieille dame asthmatique. Lachssis donn6 d’une fa^on otitinue pen¬ 
dant un an, a produit un retablisscment complet. 

M. Schmitz relate le cas dunhomme de 60 ans ayant eu trois 
attaques d’apoplexie suivies de sopor pendant quetques heures. 
Opium et Apis l’ont k chaque fois iir£ d’embarras. 

M. Vanden Neucker est d’avis que dans les affections c£n : brales 
graves, i est difficile de se passer d 'Opium, 


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d’homcbopathie 


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Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homceopathie 

A. MATURE MEDICALE. 

Pathogenesie de la Cocaine. 

Symptomesde la vie de relation. — Moral. — La cocaine prodait des 
sympt6mes d’excitation et de depression. Les symptornes d’excitation varient 
depuis une simple augmentation de l’activit£ cerebrale jusqu’au delire le plus 
intense. 

Augmentation de l’activite cerebrale (2), grande facilite pour le travail 
intellectuel ; ii ecrit et compose facilement, mais le lendem.iin, lorsqu’il relit 
son travail, ii trouve que, bien que chaque phrase soit complete, les idees 
sont incoherentes ( 25 ). 

Sensation de gaiete agreable ( 25 ) ; hilarite (4) ; il est dans un etat de gaiete 
com me s'il avait bu du wisky ; il parait ivre (4, 3 1). 

Gaice, loquacite, facilite des operations intellectuelles avec sensation gene- 
rale de bien-6tre (41). 

[Bavard, il repete ia mdme ideede diverse fa£on, parce que l’expression 
propre lui manque] (1). 

Sensations magnifiques ; il se sent d’une vigueur sup^rieure, apte a tous les 
exercices de force; il se sent un pouvoir superieur a tous ; il a un besoin irre¬ 
sistible de remuer, de gesticuler; vaudrait entreprendre des exploits (4) 
(dilire des grandeurs). 

Discours iocoherents ; confusion des idees avec assoupissement (5, 3i). 

Difficult^ dans remission des mots (24). 

Delire et agitation nocturnes (43). 

Illusions ; il s’imagine a chaque pas rencontrer des objets effrayants (41). 

Hallucinations de la vue et de Louie (39, 40). 

Delire violent avec hallucinations simulant le delirium tremens (26). 

Par contre, on observe des symptornes de depression : abattement, tor- 
peur, engourdissement (43). 

Demi-coma, dont on peut §tre tire facilement pour repondre aux question* 
( 36 ) ; dont on est tir£ difflcilement (29). 

Il reste completement inerte, les yeux hagards, sans pouvoir parler, apres 
une injection sous-cutanee (44). 

Etat d’apathie, de somnolence persistant pendant cinq heures, mais avec 
reponses claires aux interrogations (apres un badigeonnage du larynx) (42). 

Sommeil. — A faible dose, la cocaine produit un effet sedatif et amene le 


(1) Les symptornes entre crochets [] sont emprunt£s a Allen. Handbook of tmleria 
med ca. Les chifTres entre parentheses () indiquent les observations auxquelleson peut 
se reporter. 

t. xc. — f£vrier 1900. 


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Journal belge 


sommeil; k doses fortes, elle produit I’insomnie avec delire et vertige (17. 

Assoupissement avec tete lourde (a, 3 , 49). 

Insomnie habituelle (40). 

Sensibilite. — La cocaine produit Panesthesie et I'analgesie soit d’unc fa^on 
locale par application directe ou injections sous-cutanees, soit d'une fa9on 
plus generate par les doses toxiques ; elle produit I'insensibilite au toucher, 
a la douleur et m6me a la sensation Je froid et de chaud. 

[Hyperesthesie]. 

Mobilite. — Les petitcs doses produisent com me premier effet l’augmen- 
tation du pouvoir musculaire(j),suivi d’une faiblesse plusou moins grande. 

Les doses toxiques amencnt immediatement la perte de la mobility ( 3 o) ; 
perte de l’usage des jambes, suivie d’une faiblesse des jambes pendant trois 
jours ( 3 1). 

Demarche vacillante, avec difficulte de parole, confusion mentale et agita¬ 
tion extraordinaire ( 32 ). 

Demarche titubante (42); avec faiblesse des jambes ( 3 ). 

LacocaVne produit aussi par contre quelques symptdmes convulsifs : 

Legers mouvements convulsifs ^2). Convulsions avec perte de connais- 
sance ( 32 ); attaque epileptiforme (39). 

Opisthotonos avec mouvements convulsifs ( 38 ). 

Syndromes. — Mouvement febrile. — Temperature au-dessus dela nor- 
male, avec peau seche, pouls rapide et tres faible, frisson tremblant et cla- 
quement des dents (29). 

Transpirations abondantes: la sueur ruisselle de son visage et de son 
corps, ses vetcments en sont traverses; sa tete fume ( 3 i). Cette transpiration 
est suivie d’une grande prostration, avec frissonnement et sensation de mort 
prochaine ( 3 i). 

Sympt6mrs cefhaliques. — Vertiges (2, 28, 32 ), avec obscurite de la vue 
(29, 36 ), avec sensation de grande faiblesse detete ( 3 1) [avec demi coma; en 
s’eveillant]. 

Flux de sang k la tete ( 5 ); sensation de chaleur a la t6te (41); sensation de 
battements et d'eclatement dans la tete ( 36 ). 

Cephalalgie violente ( 3 , 2 5 , 43); cdphalalgie sus orbitaire (17). 

[Hemicranie; plenitude et lourdeur de tete]. 

Face. — Paleur de la face ( 5 , 32 ). avec sueurs froides ( 5 ), cyanose. 

Par contre, figure legerement rouge et moite ( 3 ); rougeur de la face (4 
bouflees de chaleur]. 

Transpiration de la face et du cou. 

Sympt6mes des organes des sens. — Yeux et vue. — Les applica¬ 
tions externes de cocaine produisent une lege re sensation de brtilure de la 
conjonctive et dc la cornee; la paleur de la conjonctive. 

Du cot£ de la cornee, nous trouvons la denudation par chute de l’epithe- 
lium, lakeratite vesiculeuse (20), les opacites (22). 

L’anesthesie de la cornee prouuite par les instillations de cocaine ne se 
retrouve pas apr&s l'absorption de la cocaine par le tube digestif. 

L’inflammation de 1 ’ceil, la panophtalmie a ete attribuee aux instillations 


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d’homceopathie 


126 


repetees de cocaine pour les operations (21, 33 ); on a observe le gonflement 
de la conjonctive oculaire surtout a sa partie superieure. 

(EJeme de la conjonctive oculaire ( 33 ). 

La mydriase est notee par presque tous les observateurs; elle peut s’ac- 
compagner d’une paralysie legere de l’accommodation; les pupilles sont 
largement dilatees. La droite Test plus que la gauche ( 3 ). 

Pupilles normales, non dilatees, reagissant bien a la lumiere (42). 

Tension dans les paupieres; Toeil parait propulse en avant (1). 

Elargissement de la fente palpebrale, avec protusion de l’oeil en avant, 
regard fixe, augmentation de l'eclat de la conjonctive, absence de cligne- 
ment des paupieres, com me dans la maladie de Graves (6). 

Fixitc du regard avec elargissement de la fente palpebrale (7). 

Fixite du regard, regard hagard (44). 

Augmentation de la secretion lacrymale, puis secheresse de l’oeil ( 7 ). 

Obscurite de la vue avec ^tourdissements (29, 36 ),affaiblissement de la vue 
3 i);amaurose (dose toxique) ( 3 o). 

Astigmatisme; les lettres paraissent danser de gauche a droite (I'ceil gauche 
ayantete cocainise); dansun cas le sautillement etait plus appreciable dans la 
vision rapprochee; dans les autresdans la vision eloignee. 

Oreilles et ouie. — Legers bourdonnements ( 3 ); bourdonnements; avec 
sang a la tete, 5 . [Surdite.] 

AVf et odorat. — Par Tapplicatior* locale, la cocaine produit une sensa¬ 
tion d*engourdissement, suivie d’anesthesie; la muqueuse parait pale et 
an£miee, elle se r&racte; on observe ensuite, comme action secondaire, le 
gonfiement de la muqueuse et de Thyperestheaie. 

Perte de l’odorat (12). 

Sympt6mes de la peau. — Transpirations abondantes ( 3 1); transpirations 
de la face et du cou ( 32 ); legeres transpirations du front ( 3 ). 

Sensation de corps etrangers se irouvant sous la peau ( 36 ). 

Ganglions . —Tumefaction des ganglions voisins de I’injection. 

Sympt6mes de l’appareil digestif. — Bouche et pharynx . — Les appli¬ 
cations locales de cocaine produisent l’anesthesie de la bouche et de la langue 
avec une sensation particuli&re. 

La secheresse de la bouche et du pharynx est notee dans presque toutes 
les observations. 

Douleurs brdlantes au palais ( 38 ). 

Leger engourdissement au bout de la langue (4). [Langue seche et pale.] 

Deglutition difficile (29, 36 ). 

Godt amer (39;; perte de godt(i2, 3 i). 

Anorexie (4, 34, 40, 42). 

Les dents se gatent, resorption des racines (40;. 

Salivation (24). 

Estomac . —Sensation de chaleur (4); de vacuite(4) [pression a l'epi- 
gastre], nausees; nausees sans vomissements qui soulagent ( 3 1). 

Crampes d’estomac violentes ( 3 1). 

Intestin. — La diarrhee est notee par un observateur (1 5 ). 


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ia7 Journal belge 

Ud autre signale une constipation opini&tre durant plusieurs jours et dif¬ 
ficile a vaincre (34). 

Sympt6mes de l’appareil g6nito-urinaire. — Organes genitaux. — 
Chez lhomme nous notons Pexcitation sexuelle (40), et l’abolition de la fonc- 
tion (34). Sensation de froii, de relachement dans les organes genitaux, 
comme si le p£nis &ait absent ;pendant Pemploi de la cocaine, faiblesse des 
organes avec pertes seminales et impuissance (37). 

L’injection de la cocaine dans Purcrhre en amene Panesthesie et proJuit 
la paleur du gland (12). [Brdlures en urinanr.] 

Chez la femme, les badigeonnages repetes ont produit Panesth&ie de la 
vulve et du vagin (10). 

Sdcr&ion urina : re. —La cocaine produit tant6t Paugmentation de la 
s£cr£tion, tantdt la diminution pouvant aller jusqu’a Panurie; il nous semble 
que la diminution est produite par les doses toxiques, {'augmentation par 
les doses plus faibles. 

Augmentation de la secretion urinaire et des phosphates (( 3 ). 

Chez onze sujets en bonne sante, huit ont prlsentl l'augmentation de la 
quantitedes urines (18). 

La cocaine ralentit la secretion urinaire, emp6che P elimination des pro- 
duits d'oxydation, et amcne une l£gere uremie ; a doses massives elle pro¬ 
duit l'anurie avec accidents uremiques graves; cette anurie est suivie de 
diurese ( 23 ). 

Anurie (4, 23 , 24, 28, 34). 

Symptombs db l'appareil RESPfRATOiRE. — Les badigeonnages et Pinha- 
larion de la cocaine anesthesia le larynx et la trachee et supprime la toux. 

Respiration plus facile ( 3 ), avec augmentation des mouvements respira- 
toires (43). 

Dyspnee(29, 32 ). Dyspnee considerable ( 3 o). [respiration rapide]. 

Tendance a soupirer ( 3 , 4). 

Chez les animaux, a petites doses, la respiration est acc^leree, puis 
diminue; a hautes doses, diminution rapide, puis paralyse de la respiration. 

Respiration de Cheine-Stokes. 

Sympt6mes de l’appareil circulatoirb. — L’action de la cocaine sur le 
coeur est stimulante pour les petites doses, inhibitrice de la contraction des 
ventricules a doses moyennes; produit l'arret en diastole a dose toxique(i9) 
{battements amenant un afflux de sang a la t£te ; des bourdonnements 
d'oreille ; une confusion des idees, des battements dans les doigts et les 
orteils]. 

Syncopes passageres lorsque le sujet a qui l'on fait une injection de 
cocaine n'est pas dans le decubitus. 

Le pouls augmente de frequence sous Pinfluence de la cocaine; il peut etre 
plein (42); mais plus souvent on note qu’il est si faible qu’on peut difficile- 
ment le compter <29, 36 );il presente des intermiltences tous les 3 battements 
environ, avec cyanose de la face et sensation interne de suffocation au niveau 
ducoeur( 3 i). 


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d'homceopathie 


128 


Comme symptome oppose, nous trouvons le pouls plus plein, plus 
rare (i 3 ). 

Le trace sphygmographique montre raccroissement d’energie des con¬ 
tractions cardiaques et la diminution de la tension arterielle (i 3 ) [A quelle 
dose et dans quelles conditions ?] 

La cocaine produit la contraction des vaisseaux sanguins et raccroisse¬ 
ment de la pression sanguine (19). 

Son action »ur la tempera ure est de Telever un peu au-dessus de la nor- 
male, tant6t avec la peau chaude et seche, tantdt avec frissson et claquement 
de dents. 

Chez les animaux, action deprimante sur le coeur, qui diminue de force et 
augmente de frequence, paralysie finale en diastole (Hermann, M. Bigge) ou 
en systole (Gubb). 

Symptomes df.s extr6mites. — Fourmillements et engourdissements 
dans les mains ( 3 1), dans tout le bras gauche, siege de Finjcction ( 3 ), dans les 
orteils et les doigts ( 5 ), fourmillements dans les doigts emp^chant d’ejrire 
(34), crampes dans les jambes et les pieds, surtout a la face dorsale du pied 
droit ( 3 i). 

Tremblements dans les doigts (4). 

Anesthesie et analgesie des membresinferieurs et du tronc par une injec¬ 
tion intra-rachidienne (27). 

Faiblesse des jambes ; marche vacillante, titubante; perte de l’utjge des 
jambes pendant plusieurs jours. (D r Marc Jousset, VArt medical ) 

Action do calomel our le foie (Travail du Lahoratoire de 
Vhopital Saint-Jacques). — D’une serie d’experiences faites sur des lapins 
et des cobayes pendant le mois de novembre 1899, il resulte que ce corps 
administre a des doses diverses sous forme d’mjections sous-cuta ices, de¬ 
termine des lesions inflammatoires du foie. L’inflammation a son point de 
depart dans les canaux biliaires. Elle est marquee dans les espaces porte ; 
ces espaces sont convertis en un amas arrondi de cellulesembryonnaires bien 
colorees. 

Au voisinage de ces espaces porte, mais surtout des veines sus-hepati- 
ques, existe de larges llots de necrose de coagulation a contours irreguliers. 
Ces llots sont formes de cellules en voie de destruction. (P. Jousset, VArt 
medical.) 

4 LetVou lie Mode (Experiences faites dans le mem? labora - 
toire). — Tous les animaux (lapins et cobayes) ont eu de la fievre et de la 
peritonite avec epanchement et fausses membranes lorsque la survie a ete 
assez longue. L’examen histologique demontra que ces fausses membranes 
etaient formtes de leucocytes et de fib. inc. Ilya aussi des signer evidents 
d’une inflammation subaigue du rein, lesion qui est en rapport avec l’albu- 
minurie produire par Fiode et des lesions du foie non encore suffisammcnt 
etudiees, mais qui presentent un grand caractere d’analogie avec des lesions 
dues 4 ces toxines. (Dr P. Jousset, Id.) 


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i2g 


Journal belge 


Atropine. — Dans un cas d’empoisonnement on a remarque du sucre 
(dextrose) dans les urines. La glycosurie a cesse avec la guerison du 
malade. (Id.) 

Copabu. — Meme symptdme que pour l'atropine. Chez un jeune 
homme de 21 ans, fils de diabitique mais qui en temps normal, n'a pas 
de sucre dans ses urines, on a remarque la glycosurie chaque fois qu’il 
reprenait son medicament. Le Dr Battmann a d’ailleurs observe ce fait 
chez plusieurs sujets. (Id.) 

Aelde borlqne. — Le Dr Evans a vu chez un malade qui prenaitce 
medicament a Finterieur, un erytheme du cuir chevelu et de la nuque suivi 
d’une dermatite exfoliatrice, d*un oeJeme sous cutane, d’une chute des 
cheveux, d’un etat cassant des ongles. Le Dr Grumpelt signale a la suite de 
deux lavements quotidiens d’acide borique de la cephalalgie, de legers 
vomissements et une extreme secheresse de la peau. 

D r Mersch. 

€rat«gm Oxyaeaniha. 

Ce nouveau remede cardiaquc n’est autre que l’aubepine. La pathoge- 
nesie est encore a faire et on ne connait sa valeur que par l’wms in morbis. 
II est tres vante par le Dr Bernard Arnulphv, ancien professeur de clinique 
k l’universite de Chicago. II convicntaJmirablement d’apres lui dans toutes 
les affections cardiaques de longue haleine.au moment ou la compensation 
commence a etre compromise. Le remede s’emploie en teinture mere et aux 
basses dilutions. II agit tres bien dans l’anginede poitrine. Le Dr Duncan, 
qui en rapporte un cas,observe qu’il faut tenir grand compte pour prescrire 
Cratcegus de la sensation d’ahurissement qui prend le malade quand vient 
Faeces et que tous les experimentateurs ont note. (Dr G. SiEFFERT.dans la 
Revue Homceop. Fran p.) 

D' Nyssens. 

B. - THtRAPEUTIQUE- 

La eollqae u6phr6tlqne se guerit par Berber. 1 lorsque Purine 
depose un sediment briquet^. (North AmerJ. of Horn.) 

Stlcta convient dans les violents paroxlsmes de (oux provoques 
par la moindre irritation. (Ibid.) 

Le besoln constant d’urlner, soit dans la position debout, soit a 
la promenade est un sympt6me confirme de Nafuei. phos. (Ibid.) 

L'opbtalmle scrofuleuse offrant le symptdme congestion 
fr&quente de la t£te, a ete promptement gueri par Anr. mar. 
6x. (Ibid.) 

Dans une etude d’Lrau. nltr. ie prof. Allen a demontre la similitude 
des symptdmes de ce medicament et des symptdmes caracteristiques de la 
Htb6mle. (Ibid.) 

Rliustox. est indique dans la dipht6rle avec tendance b la 
decomposition da sang, saignement par la bouche et le nez. 
(Dr Pretch in. Horn. Envoy.) 


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d’homcbopathie 


i 3 o 

L'enfant plea pc a grosses larmes a la moindre contra 
pWfW : Praia. II )ette des crls alga* pendant son sommell : 
Apis. II g6mlt constamment : Hell. Ilessaie de mordre : Strain. 
II pleure sou vent sans cause connue : Cale. D6llres avee 
sonbresaats: Hyosc. (Horn. Envoy.) 

Battements pr6clplt£* da caeur 6tant eoueli6 sar le 
dos : Ars. Sensation de grand frold a la region dn ceur : 
Matr. mar. (Horn. Envoy.) 

Saear alat&te: Sll. Sueur avee frold a la tMe : Calc. 
T&te br&lante, s^chc : Saif. (Horn. Envoy.) 

Mai de t&te ptrlodlque revenant a quelques semaines d’intervalle : 
Plat. (Horn. Envoy ) 

lial. m ir coavieat a li siarJItfe suite d’otorrhfec. ( North 
Amer. J. of Horn.) 

Septicemia 10 m. para it avoir eu un effet magique dans la dlarrli6e 
et la dyssenterle dans 1 ’armee anglaise de l'Afrique du Sud. (Horn. 
World.) 

Hal. carb. q5oo, une dose, a gueri une tumenr h6morrhoidale 

de la dimension d'un poing, pale comme la peau environnante avee suinte- 
ment abondant d’un pus fetide par l’anus. (Hahn, advocate et Horn . 
World.) 

Motes cursives sur la Matlere mfedleale bomccopa- 
ttilque, par le Dr Sands Mills (suite, v. vol. VI, p. 3 o 3 ). En casde dechi- 
rure des teguments Tauteur prefere Calendula a Arnica. Ge dernier ne 
para it guere avoir d’action sur les membranes synoviales : Bry . entre autres 
lui sera preferable. Mills n’a pas eu d’inconvenient de l’emploi exterieur de 
la teinturc d 'Arnica, une partie sur neuf parties d'eau ; a I’interieur, il 
donne concurremment cinq gouttes de la teinture dans deux tiers d’un verre 
d’eau, deux cuillerees a cafe toutes les demi-’ieures a toutes les deux heures. 
II a eu aussi a se louer de la teinture dVlmeca a l’interieur, dans les furon- 
cles, ainsi que dans un cas de prostatite avee douleurs dans les testicules, 
remontant dans la region inguinale et dans le dos chez un homme de 60 ans 
oblige de se tenir toute la journee sur les jambes. Ce meme medicament 
(teinture mere) lui a donne du succes dans le purpura, dans l’hemorragie 
sousconjonctivale et dans les douleurs apres l’accouchement. (North Amer. 
J. of Horn.) 

Scenic corn, dans un cas complique de br&lement a l*6pl- 
gmitrc ct d'algreurs, par le Dr Ghosh. Guerison par la 3x apres 
insuccesde plusieurs autres medicaments. (Horn. World.) 

Varlollnam 5 oo, d’apres Hallmann, serait un meilleur prophylac- 
tique que le vaccin contre la vnrlole. Deux doses prises le soir deux jours 
de suite, puis une troisieme dose le quatriene soir ont determine tant sur lui 


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131 


JOURNAL BELGB 


que sur son entourage des symptdmes g&ieraux analogues a ceux de la 
variole avec production de quelques vesicules. ( North Amer. J.of Horn.) 

Sine, a ete reconnu utile dans la stupeur de la fievre typhoYde, dans les 
dispositions nerveuses ou le patient ne sait pas tenir les pieds tranquilles 
(Laidlaw), dans les souff ranees chroniques de Tovaire gauche calmees 
par la pression et cessant pendant la menstruation (Danforth), dans le 
pterygium (Dr Hallett). ( North Amer. J. oj Horn.) 

D r Eug. De Keghel. 

Arum trlphlllum dans le eorj«n cbranlqur, par le Dr Oliv6, 
de Barcelone. 

L’auteur cite plusieurs cas interessants de catarrhe chronique du nez et de 
la gorge, qu’il a gueris a Taide de Arum triphyl. 6 x dil. Ce medicament 
produit un flux excoriant dans di verses regions du corps ; quand ce flux 
sort parlabouche, les levreset les commissures sont bnHantes, fendilleeset 
sanguinolentes, la salive est tr&s acre ; ii se forme descroutes et des cre¬ 
vasses, et le malade nc peut ouvrir la bouche ; il porte la main aux parties 
malades et les dechire jusqu’au sang. De plus, dans Arum Iriph., la l&ngue 
est gonflee, rouge, les papilles sont larges, rouges et saillantes (langue de 
chat); la gorge est endolorie, les amygdales sont hypertrophiees ; il existe 
une toux sec he qui s’amcliore par la pression exterieure sur le larynx, de 
Tenrouement avec perte de la voix comme par fatigue (laryngite des orateurs 
et des chanteurs), et une excitation nerveuse tres accentule, avec insomnie, 
ce qui rend le caractere irritable. 

L’auteur termine son excellent travail, en com pa rant Arum triph. avec 
ses analogues. (Revista homoop ., de Barcelone). 

D r Lambreghts. 

Cannabis Indira dans la eatalcpsle et I'lijsUrle. On sait que 
dans 1’empoisonnement par ce medicament, les membres du sujet endormi 
restent ou on les place et ne retombent que petit k petit. Leprofesseur Gilman 
insiste sur ce fail et cite un cas de catalepsie durant Jepuis plusieurs jours 
qui ceda tres vite & Taction de cannabis. Lc remede convient aussi d’apres 
ie meme auteur, aux malades atteints de mnnie puerperale t dt nymphoma - 
nie t de satyriasis, de colique uterine,de dyspnie et dans toutes les affec¬ 
tions ou le systeme nerveux joue un r 61 e preponderant. (The Clinique.) 

Hydrastis dans la dyspepsle atonlque. Le Dr Evans s’est servi 
avec succes de la i re et de la 2* x e de ce medicament. Le Dr Blackwood 
cite un cas de bronchite avec expectoration gluante, difficile a detacher ou 
Testomac etait tres derange. 11 y avait des nausees. Hydrastis teinture- 
mere, 2 gouttes guerit tres vite. (Id.) 

Salsaparllla dans la pravelle. Le remede a ete administrl avec 
succes a la 6° dil. x e par le Dr Blackwood. (Id.) 

Antlmon. lod. et Stannum lod. dans la tuberculose. Ce sont 

de nouveaux remedes, mais dans un grand nombre de cas ils ont, d’apresle 
prof. Halbert, surpasse les remedes analogues. Il les emploie& la 2 e et a la 


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d’homceopathie 


i32 


3 ® trit. x®. Le metne auteur recommande beaucoup aussi Sanguinaria 
[Id.) 

PhyeOMIgmft et bleu de methy telie dans la n6vi > algle. Le 

mime auteur se sert avec succes du premier de ces remedes dan® la nevral- 
giefacialeet le second contre les douleurs fulgurantes generalises comme 
en eprouvent les neurasthemques. 

4garaf!ne dans la ehor^e considere comme Tun des meilleurs 
remedes. II est employe a la i re trit. x®. (Id.) 

Sue ovarlen dans la m6norrliagle. Le Dr Marc Jousset recom¬ 
mande la 6® dilution. 

Taraxacum leontodon (ou pissenlit ) dans la ty tnpaiiftte hy»- 
t^rlque. Le Dr Jousset a trouve l’indication de ce medicament dans une 
these de 1840 du Dr Josa II a obtenu des succes dans des cas extremement 
graves et chez des malades qui dans des acces precedents, n’avaient ete 
gueris que par la ponction intestinale. II prescrit la T. M. a la dose de 3 
gouttes par cuilleree, une cuiller^e toutes les heures. L’action du medica¬ 
ment est tres prompte. (Id.) 

Bellade ne dans la I’appendlclte. D’apres le Dr Xavier, ce medi¬ 
cament est bien plus tndique que l’opium. La Belladone repond a la dou- 
leur, aux vomissements. a la petitesse et a la frequence du pouls et princi- 
palement a l’inertie intestinale et par l’absencede toute evacuation par l’anus. 
II existe d’apres cet auteur, de nombreuses observations de guerison d’ap- 
pendicite par la Belladone. (Id.) 

Cocaine. — Applications therapeutiques. — Nous allons passer 
en revue les diverses maladies et Jes divers sympt6mes qui peuvent 
etre traites par la cocaine, en appliquant les connaissances que nous avons 
de son action sur 1 ’homme sain. L’experience clinique seule pourra nous 
dire si la cocaine employee d’apres la loi homoeopathique sera un medica¬ 
ment a conserver dans notre pratique. 

Paralysie generate. —Voici les symptomes qui l’indiquent: sensations 
magnifiques; il se sent d’une vigueur superieure, apte a tous les exercises 
de force ; il se sent un pouvoir superieur a tous; il a un besoin irresistible de 
retnuer; il voudrait entreprendre des exploits. 

Dilatation pupillaire. 

Discours incoherents ; difificulte dans l’e'mission des mots, faiblesse des 
jambes; demarche vacillante. 

Neurasthtnie , Hysterie. — Un certain nombre de symptomes peuvent 
se rapporter a ces deux nevroses, sensation de gaite, d’hilarit6. loquacite, 
hallucinations, excitation ; chez d’autres experimentateurb, depression men- 
tale, abattement, faiblesse des jambes. 

Legers mouvements convulsifs; attaque epileptiforme. 

Vertiges, cephalee. 

Cdphalalgie et vertiges. — Vertiges avec obscurite de la vue ; sang a la 
tete ; cephalalgie avec sensation de battements et d’eclatement. 


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i33 


JOURNAE BELGE 


Maladie de Mdniere. — Vertiges, bourdonnements d’oreilles, surdite. 

Maladie de Basedow. — Tension dans Toeil qui parait propulse en avant ; 
elargissement de la fente palp6brale, avec protrusion de Toeil en avant, 
regard fixe, augmentation de l’eclat de la conjonctive, absence du clignement 
des paupieres. 

Palpitations; pouls rapide, ordinairement faible. 

Tremblements dans les doigts. 

Maladie du cceur , asystolie. — Battements du cceur frequents, petits, 
tres faible le plus souvent, avec intermittences. 

Dyspnee, suffocation. 

Chez les animaux, action deprimante sur le coeur, qui diminue de force 
et augmente de frequence, paralysie finale en diastole ou en systole. (Les 
expcrimentateurs ne sont pas d’accord.) 

Diminution de la secretion urinaire pouvant aller jusqu’a Tanurie. 

Impuissance. — L’impuissance est un symptome marque : sensation 
de froid, de relachement dans les organes gemtaux, comme si le penis 
etait absent ; faiblesse des organes avec pertes seminales et impuissance. 

Crampes des ecrivains . — Fourmillements et engourdissement dans les 
mains; fourmillements dans les doigts qui empeche d’ecrire. 

Insomnie. — L’usage de la cocaVne amene Tinsomnie habituelle. 

Constipation. — Un experimentateur a note une constipation opiniStre 
pendant plusieurs jours. 

Doses et modes d.'administrations. — La encore, nous n’avons pas d’ex- 
periences personnelles ; dans les quelques cas ou nous avans employe le 
cocaine nous avons donne la H* dilution decimale. (Dr Marc Jousset, l'Art 
Medical.) 

D r Mersch. 

C - CLINIQUE. 

Affection den voles urlnalres dans la irossesae par le Dr 

Danforth.— Benz, ac.: urine fortement coloree, contenantdumucus etdu 
pus,d*une odeur repoussante, tres ammoniacale. — Berber. : urine d’un jaune 
fonce, rouge, devenant trouble ; sediment muqueux abondant ; apres la 
miction brtilement dans Turethre ou la vessie ; aggravation par le mouve- 
ment ; douleurs dans les lombes et les hanches. — Lyc. : sediment sablon- 
neux rouge n’adherant pas au vase; dyspepsie flatulente ; prompte satiete 
en mangeant — Sep. ; frequent besom d’uriner avec pression douloureuse 
vers le bas ; urine trouble avec sediment d’urates ou d’acide urique ; urine 
epaisse, huileuse et fetide, a sediment jaune, pateux ; urine couverte d’une 
ecume epaisse deposant un sediment argileux. — Staph. : cystocele avec 
frequent besoin d’uriner,urine rare ; jet mince ou bien emission pargouttes 
d’une urine foncee suivie d’une sensation comme si la vessie n’etait pas vide; 
brulement dans Turethre pendant et apres la miction ; prolapsus de la vessie 
avec sensibilite des pudenda et douleur dans la position assise. En cas de 
cystocele le pessaire de Thomas pour 1’ante'version et mieux encore le pes- 


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d’homceopathie 


134 

saire de Fowler sera de rigueur. — Caust. : prolapsus de la vessie,emission 
involontaire de Purine en toussant, en eternuant ou en se promenant. — 
Bell., Hep , Puls ou Sulph. peuvent aussi trouver leur indication. — 
Trit. rep. est le remede par excellence pour rirritation de la vessie dans la 
grossesse soit en infusion, soit en teinture (dix gouttes frequemment repe- 
teei) — Rhus arom • — Con. : besoin d’uriner immediatement apres avoir 
vide la vessie ; absence de tenesme. Dans la cystite aigue : Canth., Cann . 
sat. ou Stigmata maydis (extrait fluide A doses de dix A quinze gouttes). 
Dans la cystite chronique : Chimapliila umbellata (extrait fluide, dix a 
quinze gouttes, trois fois par jour) notamment si Purine est tres color<5e, 
deposant un abondant sediment muqueux ; urine lare, evacuations frequen- 
tes, douleur avant remission, brdlement, douleur,tenesme pendant et apres 
la miction ; urine rare avec sediment muqueux, purulent ; urine epaisse, 
gluante ; douleur constante dans la region des reins ; contractions doulou- 
reuses spasmodiques de la vessie. — Cva ursi (extrait fluide) urine trouble 
contenantdu mucus, du pus et du sang, emission frequente avec douleur et 
suivie de tenesme ; soulagement en se tenant couchee. 

Sabal serrulata ou Sanmetto (combinaison de bois de Sandal et de 
Sabal), remede tres efficace dans la cystite aigue et chronique de la grossesse 
a la dose de trois grammes trois fois par jour. La glycosurie survenant dans 
la grossesse a cede devant des remcdes comme Chelid. Chionanthus et 
Dry., si les indications y repondent. Le diabete existant avant la grossesse 
reclame Ars., Phos. ac , Jambul. (The North Amer. J. of Horn.) 

Verification ellnlqne de China, parle Dr Lutze. — L’auteur a 
gueri promptement et radicalement par des dilutions elevees de China des 
maux de tdte s’aggravant par le mouvement, en ouvrant les yeux (Bry.) et au 
moindre toucher, mSme des chevcux (Terr., Sep., Sulph., Bell.), plus 
forts la nuit, par le moindre bruit ou trouble quelconque et a Pair libre, se 
calmant par la chaleur ou la pression. C’est surtout aux cas chroniques que 
repond China ; les cas aigus reclament plutot Bell. Si les maux de tete sont 
accompagnes d’une forte sueur visqueuse notamment au front avec eruption 
miliaire au front, et petites pustules tres sensibles au toucher, a la face 
Chin, sera encore indique comme aussi parfois Hep., Graph., Merc, ou 
Rhus 

La grande sensibilite au toucher est avant tout une indication de China, 
meme pour Paggravation de la douleur du dos ou de la colonne vertebrale 
au toucher China Pemporte sur Tellur. Une sueur visqueuse est encore 
une indication de China comme aussi d'Agnr ., de Bry. et de Merc. Lutze 
s’est encore bien trouve de China dans des conditions locales,meme dans des 
pneumonies, a la suite de pertes de sang, dans des bourdonnements apres 
des pertes uterines, dans les douleurs dentaires de Pallaitement. Le ballon- 
nement de ventre de China est accompagne d'efforts impuissants d’emission 
de renvois e* de flatulences, emission qui reste neanmoins sans soulagement 
(Carb. r , soulagement par Pemusion de flatulence), (Lyc soulagement 
par Remission de renvois). Les coliques de Chin, ont leur siege dans la 


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135 


JOURNAL BELGE 


region de l’ombilic, se declarant a la meme heure, Tapres-diner, avec 
grande soifet faim, sont plus prononcees apres le repas et la nuit ct se cal- 
ment par une forte pression ( ColocSlann.). Le tremblement de> mains en 
eerivant ou en faisant quelque leger travail se guerit souvent mieux par 
China que par Kal. c. et Phos. Par une dose journaliere de China 200® 
Lutzk a gueri une hydropisie chez un vieil alcoolique. Une dose de la 1000® 
prise a sec et repetee k quelques semaines d’intervalle a fait disparaure le 
teint jaune existant depuis longtemps. 

Bien qu’il ait eu a traiter des centaines de cas de fievres intermittentes il 
n’en a jamais rencontre a indication de China. Une seule fois il a gueri une 
fievre intermittente par Chin. sulf 30 *. (The North Amer. J. of Horn.) 

Quelques souffrances de I'allaitement, par le Dr Lutze. — Croton 
tigl. guerit des douleurs aigues lancinantes partant du mamelon et s’eten- 
dantjusqu’a l’aisselle survenant au moment de la succion. Borax calme la 
douleur qui se declare dans un sein pendant que l’enfant prend l’autre. 
Colcliicum guerit la douleur insupportable du mamelon s’irradiant dans le 
sein trois jours apres l’accouchement, se declarant au moment ou le sein est 
presente k l’enfant. 

Les crampes abdominales et les douleurs dorsales de la mere au moment 
de I’allaitement sont soulagees par Puls, ou Cham. (The North Amer. J. 
of Horn.) 

D r Euq. De Keghel. 

Traltevncut de I’hyperehlorhydrle. 

Magnes phos. : renvois, douleurs brulantes a l’estomac, ballonnement, 
constipation. 

Robina.— Ce remede est homoeopathiquea rhyperchlorhydrieelle-m^me. 
Autres symptomes : Depression morale, regurgitations frequentes d’un 
liquide aigre, parfois meme vomissents acides, douleurs fortes et brulantes, 
plus fortes lorsqu’il n’y a pas d’aliments dans l’estomac. La 3 ® dilution est 
recommandee. 11 fautdonner le remede souvent et pendant longtemps. 

Ohininum arsenicum, alternance d’hyper et d’hypochlorhydrie, ce qui 
est assez frequent. Pendant la periode d’atonie, la soifest forte quoique les 
boissons derangent. 11 en est de meme pour les aliments. G’est a ce moment 
que le remede est indique. 

Argent, nit. — Lorsqu’il ne s’agit plus de digestions trop rapides, et que 
le pouvoir pcristaltique de Testomac a diminue. Les aliments restent trop 
longtemps dans l’estomac. Il y a beaucoup de ballonnement et des renvois 
bruyants manque d’appetit, a cause dcs difficultes de la digestion quoique 
la quantite d’acide n’ait pas diminue. Les sensations douloureuses sont 
frequentes et le malade est faible. Bret le malade est dans un etat de 
neurasthenic visible. Le medicament doit etre prepare fraichement et dans 
des solutions aquises. 

Hydrastis. — Chez les vieillards, lorsque rhyperohlorhydrie est precede 
d’un catarrhe chronique de l’estomac. Alternance d’hyperchlorhydrie et 
d’atonie gastrique. 


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d’homceopathie 


i 36 

Qrlnctolia robust*. — Dans des cas rebelles, son action est parfois re* 
marquable. Physiologiquement (?) il produit ane paralysie du pneumogas 
trique qui interesse la respiration ; de la son indication dans I'asthme. II est 
indique lorsque Testomac est hyperemie et par consequent, hyperacide. 

Tannate d'orexlns. — P^riode d’atonie, posthyperchlorhydrique. La 
i* et la a® trit. x b reussissent bien. 

l-e professeur Halbbbt indique encore : NuxvIgnaiia , Ipecac Iris 
Arsen., Bryonia , Sulphur . (The Clinique ). 

fuelqne* remedei da foie. 

Ptelea trlfollata. — Ictere accompagne d’urticaire. Cephalalgie frontale 
s’etendant a la racine du nez, parfois douleurs a la langue, foie goufle, sensi¬ 
ble h la presssion. Sensation comrae si le foie etait mal soutenu lorsqu’on 
se coucbe sur le c6te gauche. Mieux etant couche sur le c6te droit. 

Chlonanchus Virginica. — Cor.sidere comme specifique contre le goufle- 
ment du foie avec ictere. Enduit de la langue, jaune. Meme sensation que si 
une selle liquide etait a craindre alors que le malade est constipe. 

Laptandra Virginica. — Douleur sourde surtout pres de la vesicule, par¬ 
fois la douleur s’etend vers l’ombilic. Sensation de froid au milieu du ventre. 
Selles non digerees abondantes et noires aggravant la douleur dont il vient 
d'etre question. Douleurs a Tepauie et au bras gauchcs. La Jiarrhee est plus 
fr^quente Tapres-midi et le soir, elle tend a devenir chronique, et il y a par¬ 
fois des fausse membranes provenant de Timestin giAie. 

Chalona glabra. — Dans les cas de malaria suivis de cachexie et de Tabus 
de la quinine. Constipation, selles blanches. 

Chammomllla. — Cephalalgie avec battements, souvent laterale. Sueur 
chaude a la tete surtout apres avoir mange, les yeux sont goufles le matin, 
catarrhe secdu nez, gotit amer, desir de metsacides etde boissons froides, 
colique venteuse non soulagee par remission de gaz mais par la chaleur, 
selles vertes, muqueuses, aqueuses et irritantes, pression a Testomac comme 
par une pierre. Exageration de la sensibilite. 

Carduas maria. — Douleur sourde au front au-dessus des yeux ou dans 
les tempes. Foie goufle et douloureux, le lobe gauche surtout. Selles brunes, 
alternance de constipation etde diarrhee. Forte toux obligeant le malade 
& se tenir assis, expectoration epaisse et gluante, parfois c’est du sang pur 
que le malade expectore. Douleurs piquantes dans le c6te droit et au niveau 
de la vesicule. Vomissem**nt d’un liquide vert et aigre. Parfois taches brunes 
sur le sternum et sensibilite des vertebres cervico-dorsales. (Id). 

D r Mersch. 

Trilfement del Bl^pharlfes. — Bl^pliarlte algu$. — Les 

principaux medicaments contre cette forme sont : 

Aconit : Au debut de Tinflammation, quand les paupieres sont dures et 
gonflees, tres sensibles au toucher et a Pair, et le siege d'une chaleur brti- 
lante. Larmoiement peu marque ou nul ; symptomes febriles generaux 
frequents. 


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137 


JOURNAL BELGE 


Apis mellif. : Medicament du debut, avant la production du pus ; quand 
lei paupieres sont Ires boursoujfjflees , surtoul la superieure, etlesiege de 
douleurs pongitives; paupieres de teinte rouge-bleu, les applications 
d’eau froide donnent un soulagement passager. Souvent il y a du chemosis 
avec ecoulement abondant de larmes chaudes et brtilantes, moins corrosives 
toutefois que dans les cas ou Tarsenic est indique. 

Arsen. : Inflammation chez les sujets cachectiques, prostres, agites la 
nuit, ayantsoif. Les paupieres, surtout I’inferieure,souvent oedematices. Les 
douleurs sont surtout br&lantes, V ecoulement lacrymal prof us ulcerant 
les paupieres el les joues. 

Hepar. aulph. : Au debut ou dans le cours de la suppuration. Les pau~ 
pieres presentent une rougeur erysipelateuse, avec douleurs comme des 
battements, grande sensibilite au toucher, aggravation par le fvoid , 
amelioration par la chaleur. 

Rhus toxic. : Tendance a la formation d’abccs. (E leme des paupieres, 
surtout de la superieure. Larmoiement abondant Gonflement erysipelateux 
des paupieres, avec eruption vesiculeuse ; chemosis frequent. Aggravation 
nocturne, au temps humide et froid, amelioration par les affusions chaudes. 

Silicea : Formation de pus, dans la forme charbonneuse. Le malade est 
tres nerveux, les sympt6mes locaux s’accompagncnt de douleurs de la tete, 
ameliorees par renveloppement dans des couvertures. 

Bltpharlte elllatre. 

Aconit. : Casaigus, sous l’influencedu vent froid et sec. Les paupieres, 
la superieure surtout, sont gonHees, rouges, avec sensation de tension ; 
chaleur, secheresse, brulure, accompagnant Tensemblo des symtomes 
febriles d’aconit. 

Alumina: Inflammation chronique, surtout accompagnee de granulations, 
avec brdlure et secheresse des paupieres, surtout le soir — Prurit, seche- 
resse , ulceration des angles de Vtvil , sans larmoiement. 

Antim. crud. : Cas trainants a paupieres rouges, gonflces, humides, avec 
pustules faciales. Pustules aux rebords palpebraux (surtout chez les 
enfants). 

Argent, nltr. : Rougeur vive, gonflement, ulceration des paupiferes, sur¬ 
tout quand il y a complication de conjonctivite granuleuse. Secretion abon- 
dante, qui colie les paupieres. Le froid et les fomentations froides ame- 
liorent Vetat; des douleurs de tete et de la racine du nez coexistent sou- 
vent. 

Arsenic : Inflammation des bords palpebraux epaissis, rouges, ulceres f 
avec larmoiement abondant brulant et corrosif; oedeme palpebral, excoria¬ 
tion des joues. Existence simultanee des autres caractcristiques <YArsenicum 
(agitation, aggravation apres minuit, etc.). 

Aurum : Cas de scrofule, syphilis, abus du mercure. 

Calc. carb. : Sujet enclin d V embonpoint % enfants malsains a gros 
ventre f avec sueurs profuses du crane . Marge des paupieres rouges, gon- 
flees, indurees, chute des cils, secretion epaisse, purulente, corrosive, avec 


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d’homceopathie 


i38 


douleurs pongitives. Prurit violent, brfilure des bords, et surtout des angles 
des paupieres, battements douloureux dans les paupieres. Aggravation mati- 
nale, par le mouvement des paupieres, et le temps humide. 

Calc, iodat. : Convient encore plus que le precedent aux enfants scrofu* 
leux. 

Caustic. : Seitsalion de sable dans les paupieres ; formation d'excrois- 
sances, amelioration a Vair libre. 

Chamom.: Bon medicament intercurrent chez les enfants maussades. 

Cinnabar: Secheresse de l’oeil, avec douleurs profondes,ou avec secretion 
abondante. 

Croton tigl. Eruption vesiculaire sur les paupieres et les joues. 

Euphrasia: Agit bien sur les paupieres rouges et gonflees,quand la secre¬ 
tion depus epais cause de I’excoriation. Larmoiement profus, brulant, coi ro- 
sif, accompagne souvent de coryza. 

Graphites : Un des meilleurs remedes des cas chroniques, surtout des 
sujets eczemateux, a eruptions humides du crane et derriere les oreilles. 
Paupieres gonflees, couvertes de crodtes seches ou d’ulceres. L’eruption se 
limite parfois aux angles externes; l’eruption cause un prurit violent, et 
forme d’abord des enduits humides qui se sechent en croute. 

Hepar sulph. : Eruption phlegmoneuse aigue ; les bords palpebraux sont 
ulcers et presentent de petites eminences rouges, douloureuses au toucher 
et surtout le soir. Eczema palpebral avec conduit melliccreux ; amelioration 
par la chaleur. 

Marc, solub. : Sujets syphilitiques, ou ceux qui ont travaille aupres d’un 
feu trop violent. Gonflement accentue des paupieres, surtout la superieure, 
qui est rouge, ulceree, tres sensible au chaud et au froid, ainsi qu’au 
toucher. Larmoiement profus, brulant, s’aggravant au grand air ou par les 
fomentation froides prolongees. Aggravation de tous les symptdmes au soir, 
& la chaleur du lit , a la lumiere du feu ou de la lampe. Les symptdmes 
precedents s’accompagnent souvent d’ulccres du nez, coryza fluent et cor- 
rosif, douleurs nocturnes. 

Merc, corros. : Tres analogue au precedent,mais avec tous les symptdmes 
plus violents. 

Mezer. : Blepharite compliquee de teignedu crane,ou d'eczema palpebral, 
avec croutes purulentes. 

Natr. muriat. : A la suite des cauterisations de nitrate d’argent: pau¬ 
pieres epaisses, enflammees, douloureuses avec sensation de sable ; larmes 
corrosives et brulant les joues jusqu’a amener de l’eczema. 

Nux vomica : Indique dans les cas douloureux, sans secretion, k exacer¬ 
bation matinale, et accompagnant les troubles gastriques. 

Patrol. : S’emploie a l’usage externe avec la vaseline. 

Pulsatilla : Convient surtout dans la blepharadenite, quand il y a dispo¬ 
sition a la formation d’oTgelets ; dans les cas d’alimentation trop grasse, de 
production d'acnes au visage. Aggravation le soir et a la chaleur de la 
chambre, amelioration a l’air libre et froid. 


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JOURNAL BELGfi 


ilg 

Rhus toxic. : Blepharite phlegmoneuse et erysiphlateuse, venant par 
Finfluence du froid humide. 

Siiicea : Suite du travail dans les locality humides ou Fair est froid 
(Calc Rhus.) 

Staphys. : Prurit palpebral, secheresse et production de nodules durs, 
destruction des follicules margiftaux. 

Sulphur : Medicament des enfants scrofuleux, irritables dans la journ^e, 
et fievreux dans la nuit. S’emploie dans les cas disruptions cutanets suppri- 
mees. Aversion pour les soinsde prOpretS,chez les enfants porteurs d’eczlma 
etendu. 

Tellurium : Blepharite avec eczema palpebral, accompagnSs d’Sruptldn 
humide, derriere les oreilles, et d’otorrhSe. 

Eryslpele des pan pieces. 

Apis : Erysipele avec gonflement des parties voi^ines ; la paupivre 
superieure est gonflee en forme de sac. Photophobie, larmoiement, che- 
mosis ; prurit brulant, sensation de gonflement de la region voisine; les 
malades ont de l’insomnie, sans soif. Aggravation le soir, avant minuit. 

Arssnic. : Erysipele des cachectiques avec prostration, agitation, soif; 
oedeme le plus souvent indolore. Les douleurs revienneht surtout Faprfcs- 
midi, par periode. 

Ballad. : Rougeur, oedeme des paupiferes et de leur pourtour ; la peau 
congestionnee, rouge clair, brillante, n’a pas Foedeme d’Apis ou de Rhus* 
Aucun larmoiement; l’inflammation est plus intense que pour les autres 
medicaments et symltrique. Congestion copjonctivale, rougeur de la face, 
et cephalalgie avec battements plus violente. 

Rhus toxic : Erysipele palpebral, traurhatique ou non, etendu A tonte la 
face, qui est gontlee, couverte de vesicules. Douleurs au dos et a la t£te. 
Paupieres contractees, laissant echapper quand on les ouvre, un flot de lar- 
mes. Chemosis et aggravation matinale et par Fhumiditc. Rhus s’emploie 
quand la blepharite est suite d’humidite, de froid aux pieds ou changement 
de temps. 

Tersbenth. : Employe avec succes dans certains cas. 

Vsratr. virlde : (employe intus et extra) dans les erysipeles palpebraux. 
Suite de traumatismes 

Orgelet, chalazion. 

Graphite : Empeche le rctour de ces accidents. 

Hepar : Medicament principal de la suppuration (Siiicea). 

Pulsat. : Medicament du debut, quand Finflammation est a recidive ; 
empeche souvent ces retours. Quand les douleurs sont d’origine gastrique, 
apres ingestions d’aliments gras ; quand existe en meme temps Facne et des 
troubles menslruels. 

Staphys : Dant les orgeolets recidivants (paupiere inf) avec tendance a 
Finduration, quand les yeux suppurent souvent, sont bnllants dans les 
angles, oh s’amasse une secretion seche et butyreuse. 


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d'hoikeopathie 


140 


Sulphur : EmpAtfip les recidiyes (Graphjt.) jchez les sujets psoriques, qui 
redoutcnt les lavages. 

Thuya : Nodules indures et compactes, quand Tangle dePceil estchaud 
et sec, les yeux pleurant a Tair libre. 

Ptoils. 

Alumina : Les paupieres sup. semblent paralysees. S&cheresse brtdante 
des paupieres , sans larmoiement , accompagne d'anciennes granulations 
seches. 

Caustlcum : Medicament par excellence des paralysies des paupieres ; 
convient aux cas oft les douleurs soot le resultat du fr-oid sec. 

Ladum : Ptosis a la suite de traumatismes, avec ecchymoses des pau¬ 
pieres et de la conjonctive. 

Rhus: Ptosis qui succede a Thumidite ou aux changements de temps, 
avec lourdeqr et raideur des paupieres. 

Splgslla: Ptosis k la suite d’inflatpation ou d’autre cause, accompagne 
de douleur du globe de Toeii, et souvent de larmes abondantes.—On emploie 
encore avec succes dans le cas de ptosis Qelsem. Stannum et Conium. 

BtepharoftpMnie. 

Agaricus : Est le principal remede de ce symptfime, quand il ne cesse que 
pendant le sommeil. Quand les attenuations ne rlussissent pas, on emploie 
4 a 5 gouttes de teinture mere 2 ou 3 fois par jour, et cela presque toujours 
avec succes. — On se sert souvent avec avantage d f Alumina, Cicuta, Ignat., 
Nux vomica, Physostigma et Pulsatilla. 

Kefrtplon. 

Apis : Medicament du debut, quand la conjonctive est cedemateuse. 

Arg. nitT : Paupieres gonflees, enflammees et retournees en dehors, 
caroncule lacrymale rouge et saillante ; abondante secretion de larmes et de 
pus. 

Hamamells : En solution etendue a gueri on cas d’Ectropion. 

Le tissu cellulaire de Torbite peut s’enflammer; on emploiera alors 
(Norton) Rhus toxic., ou bien quand il existe de grandes douleurs sans 
abces : Phytolacca decandra. 

D r M. Picard. 


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I 4 I 


Journal Bblge 

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <» 


A. - OUVRAGES. 

Nous avons re^u : 

A repertory to the Cyclopaedia of drop pathopcuesy, 

par le D r Richard Hughes. 

Nous venons de recevoir le 4 m « et dernier fascicule de ce repertoire dont 
nous avons fait mention precedemment (Voir Journal beige (Thomoeo - 
pat/iie, vol, 4, u° 5 , page 328). Ce fascicule comprend les organes respira 
toires (suite), le systemc circulatoire, repine dorsale et les extremites, la 
peau, et les generalites. 

D' Lambreghts. 

Mew, old and forffothen Remedies par le D r Anschutz 38o p. 
chez Boerieke et Tafei, a Philadelphie. 

Un excellent ouvrage destine a completer ivantageusement la biblioteque 
du medecin homoeopathe. L’auteur s’est donnd la tache de rassembler une 
foule d’observations et de documents eparpilles dans les journaux medicaux 
de toutes les ecoles. 11 n’etudie pas moins de 90 remeJcs nouveaux ou 
ou oublies comme le dit le titre. Nous citons a dessein ceux qui nous sont 
le mieux connus par les extraits de notre journal: Blatta or , dont on dit 
merveille dans TAsthme ; Fagus sylvatiens , Origanum majorand , si 
efficace dans Tonanisme ; Salvia offremales, Stigmata maidis , Thallium, 
Viscum Album, etc. 

L”ouvage est complete par deux index alphabetiques pour les medica¬ 
ments et pour les maladies. 

O' Lardinois. 

Leaders In typhoid fever, par le Dr Nash. Boerieke et Tafei, 
Philadelphie 1900. 

Trouver le ou les remedes indiques n’e-t pas toujours chose facile, mal- 
gre le nombre incalculable des renseignements palhogenetiques ou plutdl a 
cause de ce nombre. Aussi tous ceux qui font de 1 ’homoeopathie savent-ils 
que ce n*est pas le systems mais Tincapacite ou la memoire du medecin qu’il 
faut accuser, en cas d’insucces. 

La matiere medicale qui ne contiendrait que des faits rigoureusement 
observes serait le plus precieux des ouvrages, mais encore faudrait-il pou- 
voir approprier les syptomes indiques a chaque genre de maladie. Ce serait 
un travail de benediction que tout medecin ne peut entreprendre. II y a 
bien des ouvrages generaux de therapeutique speciale mais le traitement 
y est en general trop ecourte. Aussi les monographies soigneusement £tu- 


(1) Tous les ouvrages et jo lrnaux citis ou analysis dans cette revue se trouvent fk la 
biblioth&que du journal, r.ie du Grand Hospice, n° 1 ,4 la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioteque est ouverte tous les jours, degh. i/a a 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi exeptis. 


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D'HOMCEOPATHIE 


I42 


diees comme l’ouvrage de Bell sur la diarrhee de Guernsey sur les hemor- 
rhoVJes et bien d’autres sont-elles toujours saluees avec la plus grande satis¬ 
faction. 

Tel sera le cas du petit volume du Dr Nash. 

L’auteur donne d’abord les caracteristiques des principaux remedes et 
puisquelques cas cliniques ou ces remedes ont ete appliques. Ce qu’il y 
a d’interessant et d’utile pour le lectcur, c'est la comparaison des caracteris- 
tiques principales. Ge qu’il y a de plus essentiel k connaitre est bien mis 
en evidence. 

A cause de toutes ses qualites nous ne saurions assez racommander cet 
ouvrage. Nous n’avons qu’un regret, c’est qu’il n’ait pas etc fait plus tot 
et nous croyons sincerement que tout medecin consciencieux devrait se le 
procurer. 

D r Mersch. 

Skin Diseases. Les maladies de la peau ; leur description, 6tiolo< 
gie, diagnostic et traitement hom<aopathique,*par le Dr M. E. Douglass, 
professeur de dermatologie au « Southern Homwopath. Medical College » 
de Baltimore (Etats Unis d’Amerique). 

Le Dr Douglass a rendu service a rhomoeopathie en publiant ce petit traite 
pratique. II ne s’adresse pas aux specialistes, mais au public medical general, 
au praticien qui veut un aide-memoire du traitement des affections cutanees, 
aux etudiants qui ont besoin d’un expose succinct et pratique des maladies 
de la peau et de leur traitement. Avec une concision admirable, l’auteur 
resume en un volume de 3 t >5 pages toutes les donnees essentielles ayant trait 
a la specialite qu’il enseigne a l’Ecole de Medecine homoeDpathique de 
Baltimore. 

II passe en revue les principales maladies de la peau. lien donne rapide* 
ment la description aussi succincte que possible et insiste un peu plus longue- 
ment sur le traitement.il recommande toujours de choisir le remede le mieux 
indique par la genera Lite des symptomes. 

On pourrait reprocher a l’auteur de ne pas avoir mis assez de soins dans 
i'enumeration des remedes qui conviennent a chaque maladie. Ainsi par 
exemple pour le traitement de la rougeole il passe sous si.ence le Tartar, 
emet. qui pourtanta donne des ameliorations inattendues dans des cas graves 
de cette affection. A propos du Psoriasis il ne parle pas de Pulsatilla ni de 
Borax , deux medicaments qui ont ete' beaucoup vantes par les anciens 
homceopathes. Il semble ignorer tout ce qui s’est publie depuis quelques 
annees a propos de la levure de biere dans la furonculose. 11 peut ne pas 
avoir eu de grands succes avec ce remede, mais il convenaitde le signaler 
pour etre complet. 

Mais n’epluchons pas trop le livre en ses details. L’ensemble est bon et peut 
rendre service. 

D r Em. Nyssens. 

Maladies des yenx etdes orellles, leur traitement, d’apres la 
pratique des Drs Norton et Houghton pour les yeux, et Villa pour les 


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143 


Journal Belge 


oreilles. — Petit traits in- 8 ° dditd a Leipzig, a ia Pharmacie Margraff — 
95 p. pour les yeux — 36 p. pour les oreilles. 

Com me il n’existe aucun traite de ce genre, a Texception des ouvrages 
Anglais, le Dr Bruckner, de Bale, a rendu aux homoeopathes allemands le 
trfes grand service de rddiger une compilation puisee surtout dans les livres 
de Norton, Houghton et Villa. Tandis que les praticiens de la methode offi* 
cielle sont reduits a Temploi des palliatifs, de la quinine, les iodures et le fer 
ou le mercure, et n’ont le plussouvent que la ressource d'envoyer leur ma¬ 
la.le a Poculiste ou a Tauristc, deux chirurgiens prompts a operer, le m^de- 
cin homoeopathe poss&Je une therapeutique riche et variee dont nous don- 
nerons la preuve par le resume du chapitre de therapeutique special des ma¬ 
ladies paupieres. 

Voyez a B. Therapeutique. 

Pour les maladies des yeux, etudiees en 9 chapitres, chacun d'eux com¬ 
mence par une definition succincre et caracteristique de la maladie, ej la plus 
grande place est donnee a la Therapeutique. 

Sur le memo plan sont etudiees les maladies de 1’oreille, le i er cha¬ 
pitre pour Toreille exterrie les a*, 3 C , 4 * 5* Toreille moyenne, le 6 * Toreille 
interne. 

D r M. Picard. 


B. - JOURNAUX. 

Homoeopath. Maandbl. , avril, mai. — The Homoeopath. World , juin. 

— The North Am. J. of Homoeop ., avril, mai.— The Monthly horn. Rev. 
avril, mai. — Revista homoeop. de Barcelone , avril. — The Clinique , 
septembre, octobre, nov., dec., janv. fevr., avril, mai. — L'Art medical , 
fevr., mars, avril. — The Critique , mai.— Homoeop. Monatsblatter , juin. 

— Zeitschr. der Berl. Ver. horn. Aerzte , avril. — The Homajop. Phys ., 
nov. dec. Revue Homoeop. franc., avril mai. — Medical Era , mai, juin.— 
Joutmal of brit. horn Soc., avril. — The Journ. of Ophthalm ., Otol. and 
Larynyol ., janv. - The American Medical Monthly, fevr., mars. — 
Journal of electro therapeutics , sept., oct. nov., dec., janv., fevr., mars, 
mai jnin. — Journal of Orificial Surgery , oct., dec., janv., fevr., mars, 
avril, mai. 

Hemoeopathlsch Mfuindblad. 

— Avril. 

La paste, parle Dr N. A. J.V.— Expose etiologique et symptomologique 
Le traitement allopathique presente une mortalite de 60 a 95 p. c.; le trai- 
tement homoeopathique par Ars.. Lach ., Crotal. et Naja a donne jusqu'a 
3 1 p. c. de d£ces, notamment par des injections cutanees des deux dernieres 
substances. 

Pharmacies de poche pour le Transvaal — Nouvelles lettres de 
remerciements pour renvoi de ces pharmacies. 

-Mai. 


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d’homceopathie 


H4 


Diagnostic allopathique at homosopathique, par S. — L’auteor attribue 
la superioritedes statistiques homoeopathiques precisement a une circons- 
tance qui dans ces derniers temps aservi delitige dans lesrang* des homoeo- 
pathes des autres contre^s. Et d’abord l’homoeopathie peut-elle suivre la 
medecine universitaire modeme notamment sur le terrain da diagnostic? 
Pour les homoeopathes de vieille roche le diagnostic est le meme dans les 
deux ecoles ; seul le traitement differe. Actuellement a l’etranger on fait 
parfois la part trop belle a 1’esprit scientifique de la medecine moderne, 
meme pour le traitement. Les diagnostics homoeDpathiques doivent etre des 
diagnostics medicamenteux compares, tandis que Pideal du medecin allopa- 
the c’est la recherche du nom de la maladie. Les decouvertes de la science 
moderne ontetablique trop souvent cette recherche a ete entachee d’erreurs 
et rien ne dit que de nouvelles decouvertes ne menagent pas la constatation 
d’autres erreurs. Bien des malades ont souffert et sont morts sans qu’on 
puisse denommer leur maladie. Souvent aussi ce nom repond a une concep¬ 
tion pathologique mal definie (rhumatisme, hysterie). Ajoutez a cela le scep- 
ticisme des facultes m^dicales et l’emploi de medicaments specifiques tels que 
la quinine et I’iodure de potassium pour etablir le diagnostic (malaria, sy¬ 
philis) la ou un doute persiste sur la nature de l’affection. Aussi rien de 
moins eronnant que les insucces de i’allopathie. La medecine homoeopathi- 
que est independante du diagnostic moderne; notre diagnostic a nous est 
tout autre si non de nom, du moins en fait. Si apres bien des siccles Tallo- 
pathie a abouti au scepticisme,rhomoeopathie a trouve dans le similia sitni- 
libui ua gaiJL ft dele can^acre par un siecle d’expcrience. Dans une infinite 
de cas ou le diagnostic allopathique resce en defaut, rhomoeoparhie peut 
toujours dans Tensemble des symptomes subjectifs et objectifs reconnaitre 
plus ou moins le sympt6me d’une pathogenesie medicamenteuse. Dans 
l’ignorance de la nature de la maladie Pallopathe s’attaquera au sympt6me 
predominant, tandis que Thomoeopathe prendraen consideration l’ensemble 
des sympt6mes. II est done vrai dedire que l’homoepathie a non seulement 
son traitement special mais aussi un diagnostic propre. 

Hahnemann f d6fenseur de LhygiAne. — Relation d’une visite d’HAHNK- 
mann a un de ses amis ; conseils hygieniques donnes a la menagere concer- 
nant specialement le regime de vie des enfants. 

The Homeopathic World. 

— Juin. 

Traitement et prophylaxie de la peste par les s£rums et les toxinums. 

— Composition et effetdu vaccin antipesteu:v de Haffkine et du serum de 
Yersin. 

Emploi th6rapeutlque de la lumi&re sous diffArentes formes.— Extraits 
de divers journaux : Rayons solaires concentres dans le traitement de l’epi- 
thelioma. — Valeur therapeutique des rayons X. — Traitement du Lupus 
par les rayons X. 

Th6rapeutique psychique par le Dr Green way. 


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i 4 5 


Journal belge 


Empolsonnement par I’GEnanthe crocata. — Deux cas dont Tun suivi 
de mort relates dans le British Medical Journal. 

The North American Journal of Homoeopathy. 

— Avril. 

Affections des voies urinaires dans la grossesse, par le Dr Danforth, 
(v. Documents). 

— Mai. 

Icthre, sa pathologie et son traltement.par le Dr Ghosh.— Independam- 
ment des medicaments cites generalement par les auteurs, Ghosh indique 
encore les suivants : Carb. i\, Card. mar. t Chel. % ConCrotal ., Dolichos 
prur ., HydrastKal. bichr ., Lyc. % Phos. y Rheum et Ranunc . 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic review. 

— Avril i 900 . 

Influenza coexistant avec la fihvre thyphoVde, par le Dr Galley 

Blackley, de Londres. 

Une jeune filie de 12 ans efait soignee a l , h6pital homceopathique de 
Londres pour une ficvre thyphoide. Vers le declin de cette affection la tem¬ 
perature qui etait devenue normale, s’eleva tout a coup, en meme temps 
que so produisaient divers sympt6mes tels que distension de Tabdomen, 
delire, secheresse de la langi.e. Ces symptomes coincidaient avec une epi¬ 
demic d'influenza qui s’etait declaree a l’h6pital chez les maiades, les infir- 
mieres et les domestiques. 

Lait modifih, par le Dr Roberson Day, de Londres. 

L’auteur fournit quelques renseignements sur le Laboratory Milk ou lait 
de laboratoire dont on fait grand usage en Angleterre et en Amerique 
pour Tali mentation des enfants. 

— Mai 1900 . 

Epithhlioma du larynx ; enlevement de la tumour par rophration de la 
fissure larynghe, par le Dr Dudley Wright, de Londres. 

Cas de chirurgie tres interessant pour les specialistes. 

Un cas de Iip6me des grandes Ibvres, avec remarques sur les tumours 
de la vulve, par le Dr Nkatby, de Londres. 

L’auteur decrit un cas de lip6medes grandes levres qu’il a opere avec 
succes a Ph6pital homoeopathique de Londres ; il indique ensuite les carac- 
teres differentiels des nombreuses tumeurs qu’on peut rencontrer dans la 
region vulvaire. 

Diphteria avec trachhotomie pratiquhe deux fois en trols mois; 
guhrison, par le Dr Washington Epps, de Londres. 

C’est le cas d’un enfant de 2 1/2 ans, atteint de diphtdrie. Les injections 
de serum et l’administration de Merc, cyanai 3 x ne donnerent aucun resul- 
tat. Aprcs l’opcration de la tracheotomie, l’affection recidiva, ce qui n£ces- 
sita une nouvelle operation. Malgre cette double operation, Tenfant guerit 
completement. 


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d’homceopathie 


146 


Revflita home«|ia(lca de Bar cel one. 

-Avril i900. 

Spdciflque miraculeux pour le diabdte, par le Dr Javier dr Benavent. 

Il s'agit du vin urane quecertains journaux recommandentcomme remede 
nouveau et infaillible contre le diabete. Ce vin contient comme principe actif 
le nitrate d’urane qui est un medicament homoeopathique et est employe par 
les homoeopathes depuis plus de 25 ans. 

Contribution au traitement de la tuberculosa, par le Dr Rafael Vas- 
qukz de la Plaza, de Cordoue . 

L’auteur a observe que les candidats a la tuberculose et les anemiques, 
lorsqu’ils sejournent dans un milieu charge d'emanations vineuses, comme 
dans les bodegas, les debits de vin, deviennent robustes et bien portants. 
D’autre part, Tabus des boissons alcooliques conduit a la phtisie.il voit dans 
ces faits une application de la loi des semblables. 

Affections de la peau, par le Dr Borrell. 

Observations cliniques interessantes : guerison de phlyctenes par Cantha - 
ris 6 x, d’ulceres atoniques par Lachesis 3o, et d’un furoncle du cou par 
Myristica Sebifera 6 x. 

Acad6mle m6dlco-homoeopathlque de Barcelone. 

Discussion sur la peste bubonique et son traitement homoeopathique. 

. D r Lambreghts. 

The ellnique. 

— Decembre 1899 . 

Les rem6des du CQBur, par le prof. Halbert. A rapprocher d’un article 
du prof. Blackwood sur Thypertrophie du coeur, ayant paru dans le numero 
suivant (janvier 1900 ). Dans les deux articles, les reme Jes usuels sont bien 
Studies. 

— Janvier 1900. 

Pourquol 6tudler Thomosopathie,par le Dr Walton.— Article vraiment 
remarquable ou la froide raison domine sur l’enthousiasme bien excusable 
de la plupart des homoeopathes pour leur therapeutique. Cet article est a 
traduire. 

Le traitement de T6pilepsie / par le prof. Halbert. — Dans trois cas 
d’epilepsie post-h 6 mipl£gique/ Aconit fut le remede. Be Undone dans un cas 
d’^pilepsie reflexe et Agaricine et Cicuta virosa dans deux autres cas non 
classes. L’auteur signale Verbena liastata et Solanum cnrolineme ainsi 
qu'GZnanthe crocala comme remedes utiles ayant reussi Jans ses mains. 
Dans le numero de decembre, p.653, il y a un beau cas de guerison par 
Ignalia . 

De Thyst6ro-6pilepsie, parle Dr Barker, et du Diagnostic et des trai- 
tements de l*6pllepsie jacksonlenne, par le meme. — Ces differents articles 
sont suivis d’une discussion interessante. 

— Fevrier. 

Le c6t6 pratique de i'homoeopathie, par le Dr Fisher, meme remarque 
que pour Tarticle du Dr Walton. 


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H 7 


Journal belge 


De Thyperchlorhydrie, do son diagnostic et do son tralUment, par le 

prof. Halbert. — Nous attirons Pattention de nos lecteurs sur cette mono¬ 
graphic : la pathologie de Thyperchlorhydrie est de date recente et son 
traitement medical a ete fort pcu ctudie jusqu’ici ; pour le traitement voir 
doc. (clinique.) 

De Texamen du sang au point de vue du diagnostic, par le Dr Wilson. 
— Article important donnant les premiers elements de la question. 

— - Avril . 

Rem&des du foie, par le professeur Blackwood. 

Voir dans les documents le resume de quelques-uns de ces remedes. 

— Mai . 

Ce numero rend bien compte de ce qu’est Tenseignement clinique dans les 
facultes de medecine des nomnooopathes. Comme il n’y a que des legons 
cliniques, il est impossible a analyser. 

L’art medical. 

— Fevrier. 

Sur quelques cas qul 6!oignent les malades de PomnoBopathie, par 

le D r Jousset. 

Il n’y a de pires ennemis que certains amis.Telle est la these soutenue cou- 
rageusement par Pauteur. Je dis courageusemcnt, car je m’attends a ce que 
cet article soit fortement critique.Le D r JoussETy montreen efFet tres crtiment 
es resultats desastreux que nous devons k Tenthousiasme absurde de cer¬ 
tains homoeopathes. Comme on ne remonte pas le courant d’une riviere, on 
ne pcut se soustraire par des medicaments, a des obstacles mecaniques, ou 
guerir par des doses infinit^simales, des affections qui cedent facilement a 
Temploi de doses faibles mais ponderables. L.e D r Jousset cite plusieurs 
observations convaincantes a cet egard, de pleuresie pumlente, de fievre 
intermittente, de syphilis. 

Dans la suite de son article qui a paru dans le numero d’avril, il ajoute 
quelques cas et notamment la pleuresie fibrineuse. Afin d’eviterque Pepais- 
sissement de la fausse membrane qui revet le poumon, fixe celui-ci dans la 
goutticre vertebrale et Pempeche a tout jamais de reprendre sa place, si 
Pepanchement disparait, il conseille de ne pas essayer pendant plus de six 
semaines, de provoquer la resorption par les remedes internes afin de 
ne pas exposer les malades a cet accident tres rare lorsque le traitement 
homoeopathique est prescrit a temps, mais des plus redoutables. 

Tel est aussi le cas, des otites moyennes suppurees qui se compliquent 
si facilement de mastoYdite. Si Pon opere a temps, le malade gucrit presque 
toujours. Si Pon attend trop, on s’expose a des complications cerebrales 
presque toujours mortelles. 11 en est de mcme du tubage du larynx ou de la 
tracheotomie qui ne guerissent pas le malade comme Van Swieten Pensei- 
gnait deja, mais donnent au medicament le temps de guerir. 

En resume', dit Pauteur, les medicaments sont absolument impuissants a 
modifier les affections pathologiques constituees par une lesion non suscep¬ 
tible, de regression. Tel un sequestre, un calcul, un kyste de Povaire, un 


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d’homceopathie 


148 


kyste hydatique. A qui demandera de trailer un calcul de la vessie, il faut 
repondre comme le medecin homoeopathe J. P. Tessier : « On ne traite 
pas 1 m pois dans un cautere , on Vote .» 

En somme toute la question consiste a « discemev les cas pathologiques 
au traitement desquels la therapeutique pharmaceutique riestpasou 
nest plus applicable ». 

Pathog6n6sie de la cocaYne, par le Dr Marc Jousset. — Suite d’un tra¬ 
vail deja signale. L’auteur acheve par l’etude des sympt6mes classes par 
appareils. 

— Mars . 

Sur une vari6t6 de cirrhose hypertrophiquebiliaire(cirrhosede Hayem), 
par le Dr Lefas. — Description et diagnostic de cette affection. Traitement 
preconise : Regime lacte integral ou partiel, purgatifs et antisepsie intesti- 
nale. Comme medicament : Le calomel a doses fractionnees. 

Existe-t-ll un microbe pathog6ne du rhumatisme alqu ? par le Dr P. 
Jousset. — Refutation de toutes les theories proposees pour expliquer la 
pathogenic de cette affection. 

— Avril. 

De la tympanlte hyst6rique et de son traitement, par le DtP.Jousset. — 
L’auteur donne quelques details sur la pathoirenie de Taffection,sur les expe¬ 
riences qu’il a faites sur le lapin et sur la fa9on de faire la ponction intesti- 
nale. Comme traitement, il preconise le Taraxacum . (V. Doc.) 

D r Mersch. 


The Critique. 

— Mai. 

L'homoeopathle dans ses rapports avec la chirurgle, par le Dr W. S. 

Briggs. 

L’auteur demontre par des exemples combien le chirurgien qui applique 
la methode homoeopathique avant et aprcs [’operation a davantage sur celui 
qui ne se sert pas des m6mes ressources. 

L'homoaopathls et robst6trique, par le Dr D. A. Foote. , 

Les statistiques demontrent que la morbidite et la mortalite sont moin- 
dres dans les maternites dirigees par des homoeopathes que dans les autres. 
(Voir Miscellanees). 

Homoeopathleehe Mouatebl&tter. 

— Juin. 

La fidvre des folns, par le Dr Haehl. 

Traitement de cette affection par les remedes homoeopathiques : 
Naphthalinum , Allium cepa t Arsenicum , Sanguinaria , etc. 

D r Em. Nysseitt. 

Zeltschrlft des Berliner Verelnes homoop. Aerate. 

— Avnl 1900 . 

Viscum album, par le Dr Stager, de Berne. — Etude complete de ce 


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149 


Journal belge 


medicament d’apres le plan adopte pour la redaction de la Nouvelle ma¬ 
ture medicate en cours de publication. 

Entretien sur la matters nrtedicale, par le Dr Dahlke, de Berlin \Suite). 

Le classement des medicaments par groupes naturels, comme Farington 
avait tente de le faire, par exemple les solanees comme ayant ieur action par 
excellence sur le cerveau, les substances terreuses sur les os, etc., loin de 
faciliter, comme on le croirait d’abord, Petude des debutants, ne fait que 
les induire, par une methode artificielle.en des conceptions erronees.Ce n’est 
pas le medicament d*un organe ou d'une region qu’il faut chercher, mais 
celui qui couvre l’ensemble de la constitution d’un sujet. On connait, par 
exemple, les differences profondes qui separent deux medicaments cerebraux 
an premier chef, et qui pourtant, issus de la m£me famille, semblent analo¬ 
gues comme frere et soeur, Bellad. et Hyosciam. 

La fievre de Bellad. est franche, fait suite aux eruptions interrompues, 
la dentition, convient au debut des maladies d’enfants, aux inflammations 
des glandes et du tissu cellulaire, precede les suppurations, Pangine, les 
rhumatismes articulaires, les erysipeles francs. La fievre d 'ffyosciamus est 
de mauvaise nature, puerperale, scarlatine maligne, diphterie, septicemie, 
typhoide. 

Les analogues de Belladone sont: Aconit , GelsemFerrum phosph ., 
Qlono . 

Aconit: A Pangoisse, [’agitation, peur de la mort, avec des idees nettes ; 
aggravation nocturne, douleurs vives, aggravation par le vent piquant de 
PEst, la peau chaude, seche, les sueurs critiques. 

Bellad. : Le sujet est irritable, maussade au reveil, a facilement du delire 
et des convulsions ; aggravation apres minuit; sudation facile, sans caractere 
critique ; la peau rude et seche, les douleurs sartout i droite. Mais les dou¬ 
leurs fussent-elles dominantes a gauche, que c’est Pensemble des sympt6mes 
qui doit indiquer la Bellad. et la predominance des symptdmes du c6te gau¬ 
che est surtout importante dans les cas chroniques, comme la migraine. 

Gelsem. , comme Bellad a la face rouge, congestionnee, mais le 
malade reste stupide, endormi. la douleur est sourde, partant de Pocciput 
allant en avant, la tete est en feu, comme trop grosse. Grande faiblesse 
musculaire ; ici manque la vivacite, la fureur de Bellad. Comme elle 
Gelsem. convient au debut dans les douleurs de Pinfluenza, mais dans 
Petat typhoide est indique plus tard, agit plus profondement. Le pouls de 
Gelsem. est plus faible. 

Glono : rivalise avec Bellad. dans les hyp^remies cerebrales aigiies; la tete 
semble trop grosse, le pouls bat a faire eclater la tete, et Paggravation sur 
vient au moindre mouvement. 

Ferrum phosph. : Au debut (Bellad.) des fievres aigues, avec afflux san* 
guin a la tete. Le pouls est plein, faible (Gelsem.) Les symptdmes cerebraux 
de Bellad. font defaut. Le medicament est precieux au debut de toute 
pneumonic ( Veratr. viride). 


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w 


d’homceopathie i5o 

Les medicaments analogues a Hyosciam. sont rous ceux de Tetat 
typhoide. 

Rhus s’en distingue par une sensation de courbature generate qui empe- 
che tout repos.; d£lire tranquille ; la langue presente a sa pointe une rou- 
geur triangulaire ; eruption vasculaire a la levre sup., le front est compri- 
me, des epistaxis donnent un soulagement. 

Phospos. ac . presente le mauvais goth de la bouche, delire calme,diarrhee 
indolore, aqueuse, ou couleur grisatre, sueurs, hemorragies debilitantes. 

Hellebor ., comme Hyosciam ., presente la tendance k tirer ses draps avec 
les mains, les narines fuligineuses, Todeur de la bouche, la face pale et depri- 
mee, le machonnement; on entend les boissons dcgluties tomber dans 
l’estomac (Cuprum, Lauroceras). Le malade ne reagit pas, Tapathie est 
complete (Baptisia % Muriat. acid.) taadis que Tirritabilite d'Hyosciam. 
correspond a Phosphos. et Lachesis. 

Phosphm : le malade boit volontiers de l’eau froide, qu’il vomit aussitot; 
le malade se plaint encore de pression et de sensation nerveuses de contric- 
tion. 

Opium : comme Hyociam a l , abaissement(par relachement du masseter), 
du maxillaire inferieur, le ronflement, la sensibilite exageree des organes des 
sens,quand la depression n’est pas trop avancee; en outre il a la teinte brun- 
rouge de la face (Amica), le pouls lent et plein, est baigne d’une sueur 
chaude, rare pour Hyosciamus. 

0^ M. Picard. 

The Homeopathic Physician. 

— Novembre 1899 , n° 11 , vol. XIX. 

Kali Blchromaticum,par le Dr Walter James.— Resume des caracteris- 
tiques de ce remede ; beaucoup utilise dans les catharres du nez et leurs 
suppressions. 

Epld6m!es, End6mles, Contagions,par le Dr Morgan. — Considerations 
theoriques sur la genese des maladies epidemiques, endemiques et conla- 
gieuses. Elies seraient toutes produites par des miasmes dynamises et portes 
au loin, engendres par des detritus de nature vegetale ; d’autres causes plus 
ou moins obscures encore devraient leur etre aussi attribuees. 

De la vaccination & la lumidre de la Commission royale britannique t 
par le Dr Leverson. — (Suite.) Memoire anti-vaccinateur. 

R6pertoire du dos, par le Dr Wilsey, de Parkersburg. — Repertoire 
clinique et caracteristique tres detaille. 

— Decembre 1899 , n° P2 % vo f < XfX. 

Avis de I'Aditeur k propos du Repertoire du Dr H bring, sur les maux 
de dents. 

Quelques experiences de remedes, par le Dr Downer. — D’apres Topi- 
nion de Tauteur, il faut savoir employer toutes les dilutions hautes et basses; 
on a bien souvent a combattre des maladies medicamenteuses, suites d'abus 
de drogues ; les journaux et les colleges homoeopatbiques doivent pousser a 
la pratique de la pure homoeopathic. 





Journal belge 


i5i 

Do faction m&dicamenteuss,par le Dr Hollingsworth. 

Repertoire pour lea maux de dents, par la Dr Constantin Hering. — Ce 
repertoire tres complet et tres utile est tire de son livre sur la medecine 
domestique. II est reproduit ici pour l’utilite des lecteurs. 

De la vaccination A la Iumi6re de la Commission royale britannlque, 
par le Dr Leverson. —(Suite.) Memoire anti-vaccinateur. 

Cas de gu6rison chez un enfant par Psorinum 42 m.,par le Dr Chas. 
Gilbert. 

Repertoire du dos, par le Dr Wilsey. (Suite). 

De la restauratlon de la tombe de Hahnemann, a Paris. 

Cas Clinique de traumatisme : perte de substance considerable guerie par 
la gretfe animale, par le Dr Biggs, de New-York. 

D r Boniface Schmitz. 

Revue homoeopathIque franfalse. 

— Avril 1900 . 

Compte rendu de la seance de mars de la Socigte fran^aise d’homoeopa 
thie. Deux observations cliniques du Dr Ed. Piedvache, l’une ayant trait 
a une artdrioscl6roso avec hypochondrie trait£e avec succes par Stro¬ 
phantus en teinture mere, 1 ’autre a une ectopie de I'ovalre avec hemor- 
ragie grave, suite de fausse couche, guerie par Hamamelis. 

Sympt6mes pathog6n6tiquss qul indiquent, en vertu de la lol homoao- 
pathlque, I'emploi du Cyanure de mercure dans la Tllphtfcrie, par le 
Dr Beek. 

Les symptdmes des mercuriaux ressemblent aux symptdmes de la diph- 
terie, sauf en ce qui conceme les paralysies qui compliquent les cas les plus 
graves. L’acide prussique, lui, produit ces paralysies au plus haut degre, 
aussi l’association de ces deux elements sous forme de Cyanure de mercure 
se montre-t-elle particulierement efficace. Le travail se termine par un 
expose de Taction puthogenetique du Cyan, de mercure et des extraits des 
sympt6mes de l’acide f russique et des symptdmes de mercure. 

Mature mOdlcale inorganique,par feu le docteur Henri Piedvache (suite). 
Expose des indications cliniques et des eflfets pathoge'netiques. Sulpha Se¬ 
lenium, Tellurium , Carbo. vegCarbo. anim. t Graph., oxyde de car- 
bone et acide carbonique . 

— Mai 1900 

Crataegus oxyacantha, nar le Dr Sieffert (v. docum.) Observations 
cliniques par le Dr Beck 

Quid ? Cas d’une personne guerie de bronchite suspecte dans le jeune age 
et presentant l’etat suivant : existence d’une sone de cordon sous-cutan£ de 
feDaisseur environ d’un crayon, partant de la region iliaque interne droite 
en-dessous de lupine inferieure ou il se perdait. se dirigeant en haut et obli- 
quement vers le nombril, passant a trois travers de doigt a droite de celui-ci, 
puis traversant cn biais la ligne mediane il continuait son ascension jusqu'au 
dessous du sein gauche. Arrivee la, la tumeur se bifurquait, une branche 
allant disparaitre sous le tiers externe du muscle grand pectoral gauche. 


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d’hom<eopathie 


i52 


1 'autre passant en dedans du sein pour alter se perdre sous la clavicule. vers 
son milieu. Pas d’adherences a la peau, pas de changement de couleur du 
tegument, durete molle et peu de sensibilite au toucher du neoplasme qui 
simulait un cordon insinue entre peau et chair. Quelques elancements spon- 
tanes tres fugitifs, le long de la tumeur, irregulierement. Debut insidieux il y 
a quelques mois. Une gSne pluTou moins penible se fait sentir pendant cer¬ 
tains actes ; par exemple : lever le bras droit, se redresser, se rctourner dans 
le lit, mouvement de rotation du bassin. Diverses cel^brites chirurgicales 
conseillirent d’operer et sans retard. Carbo. anim. 200 , 5 o, 3o amenerent la 
guerison complete en moins de quatre mois ; le remede fut donne a la suite 
du diagnostic de vaisseau lympathique infecte en un point plongeant dans 
le flanc droit. 

Un autre cas relate les heureux effets d 'Ignatia dans un cas de tubercu¬ 
losa ; il y eut survie de douze ans entrecoupee de periodes de quasi-sante 
dans un cas declare a la periode tout a fait ulterieure. 

Mature midicale inorganique, par le Dr Henri Piedvache (suite). Ex¬ 
pose des effets pathogenetiques et des indications cliniques du sulfure de 
carbone, dc Silicea, Borax, de l’iode et de iodures, du brome et des bro- 
mures. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Miscellanies 

Par suite de la retraite du Dr Lambreghts et de la demission du Dr Sche- 
pens, une place de m&lecin homoeopathe sera vacante au bureau de Bienfai- 
sance d’anvers, a partir du 1 * janvier 1901 . 

Appointements : i,5oo fr. par an. 


Une vlctolre dans la Caroline du Sud. — Par 23 voix corn re onze, le 
Senat de la Caroline duSud vient de decider quedorenavant l’Ecole homoeo- 
pathique jouira des memes droits et privileges que l’Ecole allopathique.Une 
loi a ete votee cream un jury d*examen pour les etudes d’homceopathie. 


Unevictoire i Brooklyn. — L’assemblee et le Senat de New-York vien- 
nent de voter l’etablissement^ Brooklyn d’un second hopital homoeopathique 
de 1’Etat de New-York. 


Feu le Baron de Geer, demeuraot en dernier lieu a Bruxelles a legue une 


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Journal belge 


i53 

somme de 5 oo florins a 1 ’Association pour la propagande de rhonruBopathie 
dans les Pays-Bas, ct unc somme de 1000 francs a la Policlinique homoeo- 
pathique de Bruxelles. 

O' Eug. De Keghel. 


L© monument Hahnemann de Washington. — Alors qu'en Europe 
nous ptetinons sur place,grace a la preponderance de la routine etdu parti pris, 
les americains qui n’ont connu Thomoeopathie qu’apres nous (il y a soixante 
ans k peine) ont obtenu pour elle tes m6mes droits que pour la therapeutique 
traditiorinelle. On ne compte plus les hfipitaux qu’ils ont crees, et parrai les 
vingt facultes de medecine exclusivement reserves a l’enseignement de 
l’homoeopathie, il y en a dont le nombre d’^leves atteint celui des inscrip¬ 
tions recueillies dans les quatre facultes de medecine de notre pays. Les roe* 
decins partisans de I’homoeopathie se comptent par milliers (t 2,000 environ) 
et ieurs clients par millions. 

L’indlpendance eat telle aux Etats-Unis et le mouvement en faveur de 
l'homoeopathie si accuse, qu'il ne s’est presente aucune difficult^ de la part 
des pouvoirs publics lorsque TAmerican Institute of homoeopathy a demande 
une place dans un square public de Washington pour un monument ay 
eriger, dans le but d’honorer la memoire de Hahnemann. 

Cette place a 6 tc obtenue, non loin de la residence presidentielle, pres des 
statues du vainqucur de Mexico et de celle du fondateur de la constitution 
americaine. 

Le monument qui est une merveille au point de vue artistique a ete inau- 
gure solennellement le 21 juin, au mileu d’un grand concours de monde.- 

Hahnemann est represente vetu de la toge et assis dans un fauteuil tenant 
d'une main un livre et la tete appuyee sur l’autre.La niche ou il se trouve est 
encadree tres heureusements par 2 colonnes et un fronton en marbre dont 
les lignes et les dimensions sont des plus harmonieuses. Derriere la statue 
les colonnes encadrent des inscriptions et une fontaine. Lateralement elles 
tiennentaun hemicycle dont la face anterieure est ornee de bas-reliefs. Le tout 
reposant sur un socle tr&s vaste auquel on acc&de par quelques marches. 

‘L’enserttble est tr6s grandiose et d’un bel effet. De l’avis des plus grands 
artistes, ce momument est une merveille. 

D r Mersch. 


Statistiques. — Une maternite de Minneapolis (Etats-Unis d’Amerique). 
sous la direction dune femme-medecin homoeopathe, Dr M. G. Ripley 
presente pour l’annee 1889 les statistiques suivantes : 


Nombre de cas.45 

Cas de fievre puerperale.o 

Cas d’emplois du forceps.* 3 o 

Cas de guerisons.- 4- 

Deces. ..o 


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D HOMCBOPATHIE 


i5+ 


Dans le courant des cinq dernieres annees, 5 oo parturiantes ont 6t£ 
admises et il ne s’est pas declare de cas de fievre puerperale, ni de 
deces. 

Le Dr E. G. Russel, dame homoeopathe qui dirige une maternite a Phi- 
ladelphie. rapporte pour 1899 : 

Nombre de parturiantes. 52 

Fievre puerperale.neant 

Cas d’application d’instruments. 6 

Guerisons. S2 

Deces. o 

Le Dr C. E. Hastings, directrice du Talitha Cnmi Home , a Boston, 
publie le rapport qui suit pour 1899 : 

Parturiantes 
Fievre puerperale 


Applications de forceps 
Guerisons .... 
Deces. 


73, toutes primipares. 
o 

4 

73 

o 


Ajoutons a cela le rapport de la Maternite homoeopathique de Brooklyn 
pour 1898 : 

Parturiantes.1 3 1 

Cas de fievre puerperale. 2 

Deces en tout. 1 

(The Critique.) 

D r Nyssens. 


L*H6pltai homoaopathique St-Luc, a Lyon, continue a prosperer. L’exa- 
men comparalif des rapports annuels revele une progression constante. Le 
nombre des consultations donnees dans le courant de 1899 s’est eleve a 
26,234, soit 1,320 de plus que I’annee precedente. 

D r Sam. Vanden Bergha. 


Le congrds International d'homoaopathle. — Nous rappelons a nos 
confreres que le congres aura lieu du 18 au 21 juillet dans le palais des 
congres, a Texposition, et nous esperons qu’ils s’y rendront nombreux. 


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Journal belge 


i 55 


Travaux annonc6s et repus: 

Observations medicales par le Dr Jean Dew6e. — Hygiene des yeux par 
le Dr Lardlnofs. —Therapeutique biochimique (suite), par le Dr Lardlnois. 
— Maladies de la peau et des voies urinaires par le Dr Ern. Nyssens. — 
Observations cliniques par le Dr Vanden Neucker. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 


N° 4. JUILLET-AOUT4900. V" 1 . 7. 


Courts iaternadonal d’Homoopaftie 1 Paris, ei 1901) 


Grace a l’attirance irresistible de l’E.xposition ou sont venus se 
grouper et se groupent encore tous les congres imaginables, notrc 
congres quinquennal, qui devait avoir lieu en 1901, a ete avanc£ 
d’un an. II a eu lieule 18 juillet. 

Malgre l’dcrasante chaleur qu’il a fait a cette 6poque — on a enre- 
gistre 40 0 dans la salle des stances — le congres a ete suivi avec la 
plus grande assiduity par la plupart de ses membres. Les travaux 
envoyds etaient d’ailleurs tr£s interessants.il serait difficile de rendre 
compte des maintenant, d une fason correcte, de la discussion qui a 
suivi Texpose succinct qui en a ete fait.Mais nos lecteurs noussauront 
gre de leur offrir le resume de la plupart de ces travaux et la repro¬ 
duction integrale de certains d’entre eux. 

En dehors des seances, les membres ont ete invites 4 visiter 
l’hdpital Saint-Jacques, Thopital Hahnemann et l’hopital des enfants, 
qui tous sont en voie de progres. Leurs installations ne laissent rien 
4 desirer, quant 4 Toutillage de laboratoire et 4 l’hygiene. 

La matinde du samedi 21 fut consacree 4 l’inauguration du monu¬ 
ment Hahnemann au P4re La Chaise. Ceremonie touchante ou les 
Dr de Brasol, Cartier et Leon Simon ont prononce des dis¬ 
cours emus. 

Enfin le congr4s s’est termine par un somptueux banquet chez 
Ledoyen aux Champs Elysees. La, l’eioquence fran£aise s’est surpas- 
see. Le Dr Jousset, peie, a termine devant la nappe blanche comme 


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i57 


Journal belge 


il avait commence devant le tapis vert : avec la maitrise qu’on lui 
connait.Son discouis d’ouverture est l’unedes plus belles pages qu'on 
puisse lire dans la literature m^dicale. Apres lui, nous avons 
entendu plusieurs orateurs, notamment lesD 1 ** Leon Simon. Cartier, 
Bonino, Arnulphy, de Brasol, Hughes, Dudgeon, Mac Clelland, 
Encausse, Olive y Gros, Malapert du Peux, Gonnard, etc. Le 
Dr de Brasol a insiste avec raison sur le d6vouement du Dr Cartier 
qui, etant donn£es les difficultes exceptionnelles a vaincre, s’est vrai- 
ment sacrifie pour la r^ussite du monument Hahnemann. 

La plupart de ces orateurs se sont montr£s eloquents mais nous ne 
pensions pasqu’un m6decin put l’£trecomme l’a 6t£ le D r Gonnard, 
notre vie agit£e ne se pr£tant pas k la concentration si n£cessaire k 
l’£loquence. Nous venions cependant d’entendre quelques maitres de 
la parole qui nous avaient completement satisfaits quant k I’impecca- 
bilit£, mais c’est une impression inoubliable, une veritable impres¬ 
sion d’art que le D r Gonnard nous adonn6e.Il a pare non seulement 
avec le bon sens d’un praticien et l’aisance d’un professeur, mais 
avec la majesty et la sagesse qu’on attribuait aux grands pr£tres. II 
n’y a rien d’exag£r£ dans ces termes. Apr£s avoir mis au point bien 
des questions et dit la v£rit£ A bien des gens, il a litt£ralement elec¬ 
trise l’assistance lorsqu’apr£s avoir supplie les am6ricains de se defier, 
maintenant que les voii& forts, de la scl£rose academique, il a rappeie 
cequi, dans l’histoire, les unit aux Fran^ais. 

Comme il a £t£ d£cid£ que le prochain congres aura lieu aux 
Etats-Unis, nos confreres am£ricains ont saisi la balle aubond et 
nous ont invites aussi cordialement qu’on peut le faire. Nous ne pen- 
sons pas que ceux d’entre nous qui auront le plaisir de traverser 
l’Atlantique regretteront leur d£placement. 

Ces reflexions nous font penser aux remerciements que nous devons 
aux organisateurs du congres et en. particulier k son vigilant secre¬ 
taire, le D r Leon Simon, dont l’affabilite et l’empressement a se ren- 
dre utile ont £t£ remarqu£s. C’est tr£s cordialement que nous leur 
adressons notre gratitude. Nous remercions bien sinc£rement aussi 
la Soci£t£ fran£aise d’Homoeopathic de nous avoir si bien resus. 

D r Mersch. 


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d’hom<eopathie 


i 58 

R6sum6 des travaux pr6sent6s au Congrds («) 

par le D r Lardinois 

De la doctrine en th^rapcutlque, par lc D r P. Jousset, de 
Paris. 

Le principe general sur lequel repose la therapeutique de l’ecole 
homceopathique est emprunte a l’etiologie. Voici sa formule : c'est 
forganisme qui fait sa maladie . Ce principe a un complement : c'est 
Vorganisme qui guirit sa maladie (natura medicatrix). Le premier prin¬ 
cipe: « c’est forganisme qui fait sa maladie •» a etc contests par ceux 
qui soutiennent que toutes les maladies sont de cause externe . Or, au- 
cune cause externe n’a la puissance d’engendrer une maladie et pour 
prouver ceci rappelons Yimmunite et les formes que rev£tent les mala¬ 
dies chez les differents individus. En temps d’epid£mie tous les habi¬ 
tants d’une meme agglomeration ne contractent pas la maladie 
quoiquese tiouvant dans les memes conditions, tandis que la ma¬ 
ladie elle-m£me presente tantot une forme maligne, tantot une forme 
commune ou encore benigne. 

II faut done admettre l’intervention d’un autre facteur qui n’est 
autre que Torganisme et qui varie necessairement chez chaque indi- 
vidu. Tant6t il presente un Hat defini qui empdche Taction du microbe 
(les immunises) tantot il permet le developpement de la maladie, 
mais suivant des formes determinees. 

Formule de cette doctrine : la doctrine etiologique de la predispo¬ 
sition definie . 

Quant 4 la spontaneiie morbide, prise dans un sens absolu, elle 
n’existepas. Pour qu’une maladie, et en particular une maladie in- 
fectieuse, edate, il faut des circonstances diverses ; la predisposition 
definie, le microbe ou le virus et la cause banale. Ainsi pour la 
tuberculose, sans la predisposition definie, le bacille est incapable de 
provoquer la maladie. La resistance des chevres aux inoculations 
est bien connue. En outre,il faut encore le concours des causes bana- 
les.il ne manque pas de sujets predisposes a la tuberculose qui heber- 
gent des bacilles dans leurs ganglions lymphatiques et qui peuvent 
neanmoins parcourir une longue carriere etmourii detoute autre chose 
que de la tuberculose. Mais qu’une cause deprimante quelconque 
intervienne, Talcoolisme par exemple, et la maladie edate fatale- 
msnt. 


(i) Les relations concernant les Progres de l’Homceopathie dans le monde 
seront r£sum6es dans le procham numSro du journal. 


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Journal belge 


i5g 

Le second principe « c’est l’organisme qui gu£rit sa maladie *, 
se d£montre par deux arguments empruntds k la clinique. 

Les maladies les plus graves peuvent se terminer par la gu6rison 
sans aucun traitement. Ce qui a conduit k la m&hode expectante dans 
la pneumonie, la fi6vre typhoide, etc... En second lieu il n’y a pas 
de traitement capable de juguler une maladie. Avec les traitements 
r<r>put6s les plus 6nergiques et les plus efficacescommele salicylate de 
soude dans le rhumatisme articulaire, la maladie ne s’arrfcte pas des 
Tabsorption du medicament, mais les symptdmes s’amendent graduel- 
lement sans que la dur£e de la maladie en soit consid£rablement di- 
minu£e et sans en empfccher d’une fa^on absolue les complica¬ 
tions. 

Une autre preuve que les maladies peuvent ga£rir spontan£ment 
c’est l’histoire de la phagocytose. 

La th^rapeutique devra done compter avec ces deux faits : i° en 
dehors du traumatisme et des empoisonnements, les maladies sont de 
cause interne , elles naissent d’une disposition de l’organisme ; 
2° l’organisme lutte toujours contre la maladie et suffit souvent k la 
gu6rison des maladies les plus graves. 

Dela d^coulent les differentes propositions qui constituent la th6- 
rapeutique qui sera positive , c’est-&-dire que les lois dedication 
reposeront sur une exacte connaissance du rdle des causes dans les 
maladies et du processus des symptdmes, et que la connaissance de 
la propri6t6 de chaque medicament reposera sur la m^thode 
experimentale. 

Les connaissances qui constituent la th£rapeutique se divisent 
naturellement en deux chapitres: Lois Vindication et Mature medicate . 

i. Lois dedication. — Vindication est la necessite evidente d'une 
action determinie . II n’est permis aux m6decins et aux chirurgiens 
d’intervenir au cours d’une maladie que lorsqu’il existe la necessity 
d’une action evidente et determin 6e. Les etats pathologiques sont 
divers, et au point de vue de la therapeutique, ils presentent des dif¬ 
ferences qui rentrent dans quatre cas : i° cas pathologiques k emp£- 
cher, midication preventive ; 2° cas pathologiques k guerir, de cause 
connue et saisissable, pathologie externe ; 3 ° cas k guerir de cause 
interne et insaisissable, pathologie interne ; 4 0 cas pathologiques k 
pallier, medication preventive . 

Les deux lois qui de tous temps ontguide le medecin dans le trai¬ 
tement des maladies sont : la loi des contraires et la loi des semblables. 

A. Loi des contraires . — Centraria centrariis curantur ou encore Sublata 
causa tollitur eftectus. 

Cette loi d’indication est positive quand elle s’adiesse k la medica- 


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d’homcbopathie 


160 


tion preventive et palliative quand elle s’adresse aux maladies de 
cause interne. 

B. Loi des semblables. — La seule applicable aux maladies de cause 
interne . Quel serait le contraire de la maladie ? Si ce n’est la sante. 
Encore moins le contraire de la cause telle qu’elle a 6te dfcfinie tant6t. 
Si le medicament est le contraire du symptdme, il fait partie de la 
th£rapeutique palliative, mais non de la therapeutique curative. 

Qu’est-ce done que la loi des semblables ? Quoique d’aspect para¬ 
doxal, \esimlia similibus curantur a ete formula par Hippocrate,re5upar 
Paracelse, Van Helmont, Stahl, vulgarise et rendu applicable par 
Hahnemann et presente par Pasteur et ses eleves comme la 
supreme perfection de la therapeutique.Les medicaments produisent 
dans l’organismesain des maladies medicamenteuses qui sontanalogues 
aux maladies naturelles. 

De toutes les explications donnees pour rendre compte de l’action 
curative par les semblables, aucune n’est entierement satisfaisante. 
Celle donnee par Hahnemann pas plus que les autres.Les guerisons 
par 1’homceopathie etant indeniables,Trousseau a voulu les expliquer 
par la substitution, or, dans les guerisons homceopathiques, il n’y a 
pas du tout de substitution pui^que les symptdmes des maladies dis- 
paraissent graduellement sous l’influence des medicaments adminis- 
trds. John Hunter, se basant sur ce que deux affections de m^me 
nature ne peuvent coexister sur le m£me organe, a avance qu’une 
action medicamenteuse et une maladie analogue ne peuvent subsister 
ensemble et que l’une guerit l’autre. 

L’histoire des vaccinsouserumtherapie est Targument le plus puis¬ 
sant en sa faveur. 

II. Medications. — Medication pharmaceutique et medication 
non pharmaceutique. 

Il est entendu que Taction des medicaments sera experimentale- 
ment connue. La seule methode acceptable est celle inaugurec par 
Hahnemann.Le medicament doit etre etudieatoute dosesurThomme 
sain. L’histoire des empoisonnements et celle des metiers insalubres 
fournissent des renseignements considerables sur les doses toxiques. 
L’etude des lesions sera etudiee sur les animaux. 

On peut dej& formuler plusieurs lois resumant les actions medica¬ 
menteuses. 

i re Loi . Une dose moyenne de medicament administree en une fois 
a un organisme sain produit positivement deux effets opposes, l’un 
primitif, l’autre secondaire. 

2* Loi . Plus la dose du medicament est forte moins Taction primi- 


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i6i Journal belge 

tive cst marqude. Si la dose cst excessive, Paction stcondaire seule 
se ddveloppe. 

J r Loi. Avec les ties petites doses de medicaments les effets se- 
condaires apparaissent a peine, ou meme inanquent totalement. 

4 e Loi . L’effetd’un medicament sur l’homme sainetcelui sur Phommc 
malade sont absolument opposes toutes les fois que les symptdmes 
morbides sont analogues aux effets physiologiques du medicament. 

Pour etre com plot, il y aura it encore traitor une foule de ques¬ 
tions, tellcs que le mode d’administration des remedes, les doses, les 
intervalles entre les doses, l’alter nance, etc. 

Les medications non pharmaccutiqucs cotnprenant la serumtherapie, 
l’opotherapie, Pasepsie, les medications thermalcs, etc., sont les unes 
positives, les autres en partic empiriques comme la medication ther- 
male. 

Conclusions : Aider la nature, savoir ce qu’on fait et pourquoi on 
le fait. Telle sera la perfection en therapeutique. 

Un mot war la therapeutique liomiropathlque, par le 

P r Sahobaprosad Ray, de Burdivan (Bengale). 

11 y a deux modes de therapeutique homceopathique : i° traiter les 
malades d’apres leurs symptomes en se rapportant aux pathogenesies 
schematiques de Hahnemann. On bien : 2° les traiter d’apres P^tat 
pathologique et leur donner les medicaments qui chez Phomme sain 
reproduisent les mcmes alterations des fonctions ou des tissus. Cette 
seconde manitire de procedcr est plus efficace, plus scientifique et 
plus positive que la precedente. 

II y a des symptomes subjectifs qui sont cotnmuns a une foule de 
medicaments et qui n’ont aucune valeur pour le choix du remede, 
tandis que chaque medicament ayant une affinite particuliere pour 
certains tissus et organes, la connaissance de l’titat pathologique du 
malade cst un guide plus stir. Chaque medicament ayant son signe 
caracttiristique, c’est-4-dire correspondant a tel degre de P6tat patho¬ 
logique, le choix du remede repose sur une base bien plus certaine. 

laposoloflc, par le meme. 

Les homceopathes sont loin d'etre d accord sur le choix de la dose 
dans un cas donne, en outre une dilution ne peut pas etre adoptee 
pour tous les cas semblables. Hepar suiph qui est recommand£ a 
haute dilution pour provoquer l’absorption des abces, n’a reussi 
dans un cas qu’ti basse dilution. C'cst au medecin a agir avec circons- 
pection en reglant la force du medicament. 


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d’homgsopathie 


162 


Hur ralternanee des medicaments, par le meme. 

On ne peut pas toujours donner un seul medicament pour une 
maladie determine?, car quand des organes ou des tissus differents 
sont affectes d’une maniere differente on est oblige d’avoir recours 4 
Taltemance. 

Dans la pneumonie, par exemple, la maladie peut se presenter 4 
des stades differents chez le m&me sujet et le medicament qui con- 
vient pour un stade ne convient pas toujours pour un autre. Dans les 
cas compliques^on aura recours 4 l’alternance. 

Physlologlsme,sjpeclflclsme,et 6electlsme,par le D r Krugkr, 
de Mimes (France). 

L’idee medicale est absente ; la notion du remede interne n’existe 
plus, celle de la maladie specifique succombe 4 son tour, le physio- 
logisme nous envahit. Quoiqu’il ait du bon il a Tinconvenient de 
toutes les methodes palliatives ; il masque les maladies, dont il ne 
modifie que les surfaces, ne pouvant atteindre les racines, soit les dia¬ 
theses et il g£ne Tapplication des moyens curatifs en effa^ant ou 
estompant, tout au moins les signatures symptomatiques, qui sont 
notre seul guide pour une curation definitive. On nous inonde tous 
les jours de cures op^es par des moyens divers et en depit de leur 
multiplicite et leur eclat, les medecins les deiaissent ou elles ne lais- 
sent pas de traces durables dans le champ de la therapeutique, parce 
qu’elles sont entachees d’un vice commun, rempirisme. Quand la 
maladie est plus ou moins attribuable 4 une cause accidentelle (sur- 
menage, mauvaise hygiene physique et morale),on peut lafaire cesser 
par la suppression de la cause et le retablissement des circonstances 
favorables. Tel est le domaine propre 4 rhygi6ne ; c’est aussi celui 
du phvsiologisme qui s’arroge indument des pretentions therapeuti- 
ques (medicaments). On a beau defendre aux tuberculeux de cracher 
dans les rues,il y en aura toujours parce que ce qui constitue la cause 
reelle de la maladie, c’est la predisposition. 

Pour le spedficien il suffit done de maintenir la vieille hygiene de 
nos p 4 res, celle de la nature, Tail pur, l’eau de roche,les parfums des 
fleurs et la therapeutique des sues vegetaux, vulneraires et autres, 
joignant leur action interne et specifique a celle des agents aminaux et 
mineraux pour la modification des maladies, autres forces internes et 
specifiques. La thivapeutique est pour nous essentiellement distincte de 1 'hy¬ 
giene : a l'etre morbide conviennent d’autres modificateurs qua l’etre 
hygide. La medecitie a etc profondement fourvoyee par Pasteur , qui a intro- 
duit la methode therapeutique au point qu’une partie de notre ecole 


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JOURNAL BELGE 


163 

s’y cst laiss6e entrainer. Ce sont les 6clectiques, or l’dclectisme est 
sceptique. 

Le biologisme seul nous r6git et les souffrdnces des malades sont 
notre seul guide legitime. 

Les dclectiques dans notre 6cole, comme les physiologistes en 
allopathie, se sont arr£t6s en chemin, et nous ne verrons le triomphe 
de la in6decine que par le d^veloppement absolu de la mitiSre m£di- 
cale, de la pathologic et de la clinique hahnemannienne. 

Les miladies n'existent pas, il tt'y a que des mtlades , de m£me les medi¬ 
caments out des caracteres pr^dominants, et une physionomie propre 
tir6e de la biologie du patient artificiel. Aucune science accessoire 
ne pouvait faire pr6voir ou expliquer ^aggravation de quatre heures 
du soir pour le Lycopode . Ce sont 14 les symtomes signatures qui donnent 
4 chaque medicament un caracte r e singulier t unique et sui-generis. 

!<a bacterlologle et I'homoeopathic, par le D r Dudgeon, de 
Londres. 

L’influence de la bactSriologie sui la m6decine est devenue telle 
ment considerable qu’il importe d’en faire un examen critique. 

La bacteriologie s’occupe de l’histoire des microbes. Nous en ins- 
pirons tous les jours par milliers, bons et mauvais ; ils disparaissent 
en grande partie on ne sait trop comment, ou bien ils se logent dans 
diverses cavit6s de notre organisme. Quant au role jou6 par eux, on 
l’ignore. 11 y en a dans beau potable, dans le lait et dans l’air. L’eau 
absolument pure, telle que beau distill^e, est malsaine. On sait que 
les microbes se multiplient d’une fa^on dtonnante, qu’il y a des mi¬ 
crobes inoffensifs et n^cessaires, qu’il y en a d'autres qui sont nui- 
sibles et qui sont les causes ou les germes des maladies Jusqu’ici le 
nombre de maladies auxquelles on attribue une origine microbienne 
est born6, mais e’est l’espoir et 1‘attente de quelques enthousiastes 
que toutes les maladies soient trouv^es possedant chacune un mi¬ 
crobe pathog^ne sp6cifique. S’il en est ainsi, e’en est fait de la th6ra- 
peutique homceopathique, parce que rhomoeopathie ne possede pas 
des medicaments qui peuvent detruire les microbes ou entidoter 
leurs toxines. C’cst done de necessity vitale de s’assurer de la v6ritc 
ou dc la faussete de cette doctrine. L’origine microbienne des mala¬ 
dies est toujours a l’etat d’hypothese. II n’y a que deux maladies 
dont le microbe remplisse les quatre postulats etablis par Koch, sa- 
voir : l’anthrax et la tuberculose. Les microbes sp6cifiques des 
autres maladies sont accept6s provisoirement.Les methodes de la bact£ 
riologie sont si laborieuses et techniques et les observations demandent 
un soin si minutieux et unc exactitude telle que ses adeptes consti- 


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D*HOM(EOPATHIE 


164 


tuent une classespSci ale d'experts s occupant rarement de la pratique 
de la irtedecine. Les microbes ont des formes tellement diverses que 
meme les plus exp 6 rimentes ont parfois de la difficult^ a les recon- 
naltre. 

Hahnemann, en i83i, a attribu 6 la cause du chotera k un micro- 
organisme, c'est pourquoi il administrait le Camphre k fortes doses. 
Ce traitement rdussissait a merveille et les microbistes d’aujourd’hui 
ne parviennent pas a les d^truire.Nous serions done plutot disposes, 
comme disciples de Hahneminn, k accepter ces theories, pourtant 
mon enqu^te m'a conduit a rejeter les hypotheses des bacterio- 
logistes. 

On considere auj oard’hui la phtisie comme une maladie conta 
gieuse, or tout rctedecin, je peux dire tout le monde,sait que beau- 
coup depersonneset de families, vivant dans les meilleures conditions, 
y sont hdrdditairement pr 6 disposdes, et Ton admet que le bacille ne 
peut faire de mal a un individu sain, de sorte qu’il est beaucoup 
plus probable que le bacille est I’effet plutot que la cause de la ma¬ 
ladie. Des cas de phtisie ont rapportes ou on ne put trouver 
les bacilles du tubercule, ni dans les crachats, ni k Tautopsie. Dans 
les dorniers cinquante ans, la mortality de la phdsie parmi les 
garde-malades des hdpitaux pour phtisiques, a Londres, n’a pas 
excedd la moyenne de la mortality par cette maladie dans la com- 
munaute g 6 n£rale. 

L’eau des 6 gouts ne contient pas de bacille typhique et cependant 
tout praticien sait que des cas de ftevre typhoide se rencontrent dans 
des maisons ou la seule cause appirente est l’enttee du gaz d’dgout. 
Des 6 pid 6 mie$ de ftevre typhoide on d 6 vast 6 une ville comme celle 
de Maidstone en 1898 , ou les recherches les plus soigneusesde bacte- 
riologistes comp 6 tents n’o it pas r 6 ussi a d 6 couvrir une trace de ce 
microbe dans Teau de Tendroit. Les microbes de la rougeole, dela 
scarlatine, de la syphilis sont encore a trouver. 

On peut faire des remarquss du m^me genre a propos de la diph- 
terie. Le bacille Klebs-Loffler ne se trouve que dans la fausse mem¬ 
brane et encore associ 6 & untas d’autres microbes et cependant tout 
1 ’organisme est malade, il y a des angines a fausses membranes sans 
le bacille et il y a des angines non diphteritiques qui pr£sentent des 
microbes tout k fait semblables au bacille Klebs-Loffler. 

Bien plus, les microbes pathogenes sont quelquefois salutaires ; le 
staphylocoque pyogene dote favorise la gu^rison des ulc^res, ceux-ci 
quand ils sont sterilises par des antiseptiques, exigent un temps 
beaucoup plus long pour leur gu 6 rison.Lecolibacilleconsid£te autre- 


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1 65 Journal Belge 

fois comme pathog&ne est indispensable aux fonctions normales de 
Pintestin. 

On abandonne Tid£e que les microbes soient cause des maladies 
pouradmettre l’influencede leur toxines, de IX la th^rapeutique des 
antitoxines, dont la plus en vogue est celle de la diphtfcrie. Les 
comptes rendus du traitement liomoeopathique de la dipht£rie d£- 
montrent que son succ6s excede les meilleurs r6sultats obtenus par 
le s^rum. 

M6me histoire k propos de la peste, c’est-a-dire insucc^s des in¬ 
jections preventives du s£rum antipesteux. 

Comment alors expliquer le mode de propagation des maladies 
contagieuses ? Par la theorie protoplasmique des maladies et des 
bioplastes exposes par le Dr Drysdale. (The Germ Theories of infections 
diseases , public en 1878 .) 

Hur le made d'aetlon des medicaments k I’etat natnrel 
et en dilation avee an essal d’lnterjpretatlon de la 
th£orle de la dynamlsatlon de Hahnemann, par le Dr Ch. 

Gatchell (Chicago E. U.). 

La th£orie de la dissociation 61ectrolytique enseigne que la ma¬ 
ture en solution consiste, non dans les particules divis£es de la 
substance primitive sous la forme mol£culaire, tenue en suspension 
dans le dissolvant, mais que les molecules de la matiere primitive se 
divisent en ions pendant cette operation; ces ions sont des atomes ou 
des groupes d'atomes charges d’£lectricit£. 

II y a deux sortes d’ions : les cations qui sont charges d’£lectricit6 
positive et les anions qui sont charges d‘electricit£ negative. 

La solution poss£de done des propri£t£s qui sont d£terminees par 
les ions dans lesquels-la matiere primitive s’est dissocide. 

Toute preparation att£nu£e de medicament en dilution est une so¬ 
lution d’ions de deux sortes : les cations et les anions. Ellcs n’agissent 
done qu’en vertu des proprietes des ions dans lesquels les molecules de 
la drogue primitive se sont dissociees. Les changements biochimi- 
ques qui ont lieu dans le systeme animal sont dus a Taction directe 
des ions sur les ions. L’action des medicaments ainsi transformes 
est dirigee sur les nucleus des cellules. Les nucleus renfermentqop.c. 
d’eau. Les ions du corps se trouvent en solution dans les nucleus. 
Les changements qui s’v operent par suite de cette action produisent 
des transformations de la cellule elle-m£me et par la agissent sur le 
processus nutritif. 

Dans la drogue brute les molecules ne sont pas dissociees ou bien 
ne le sont que partiellement. Une solution dela drogue brute ne ren- 


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d’homosopathie 


166 

ferme que peu ou pas (Tions et son mode d’action sur Teconomie est 
determine par les molecules qui vont agir egalement sur le nucleus 
des cellules. De la les deux actions differentes des medicaments. 
Action primaire, celle produite par les molecules, action secondaire, 
celle produite par les ions. Hahnemann pour expliquer Taction cura¬ 
tive iles medicaments dilues ava it suppose que ceux-ci acquierent 
par ces manipulations une force nouvelle , dynamique qu’il croyait de 
nature spirituelle ou vitalc et qui s’adressait 41a force vitale de Torganisme 
derangee par lamaladie. 

La theorie de la dissociation electrolytique explique pleinement 
Thypothese emise par Hahnemann. 

Dlabete suert, pathologle, symptomAtologle, etlologle, 
pronostle, prophylaxle et tra Item eat, par le Dr Sarat 
Chandra Ghosh, de Midnapore (Bengale). 

De ce travail tr£s long et tres minutieux nous reproduisons ce qu’il 
V a de plus interessant pour le lecteur, c’est-4-dire le traitement : 

Argentum met . — On Temploie dans le diabete sucre ; Turine est 
copieuse et trouble ; prostration et faiblesse extreme ; le scrotum et 
les pieds sont oedemateux, il y a de la demangeaison ; disposition a 
la gangrene ; les chevilles sont enflees. Dose : 3 X, 6. 

Acid, picric. — L’urine contient du sucre et de Talbumine, est 
rouge foncd et d’un grand poids spedfique ; degout pour toute nour- 
riture ; soif insatiable pour Teau froide ; predominance des instincts 
animaux avec emissions ; battements saccades des muscles ; le pa¬ 
tient manque d’energie pour toute occupation. Dose : i X, 3. 

Acid . phosphoric. — On Temploie dans la glycosurie d’origine ner- 
veuse ; faiblesse occasionnee par la perte du fluide animal ; la vue se 
trouble ; il y a eructations acides ; Testomac semble comprime ; les 
selles sont dures, frequents besoins d’uriner ; il est ndcessaiie de se 
lever la nuit pour 6vacuer de grandes quantites d'urine incolore ; 
Turine est epaisse, ressemble a du lait ou 4 de Teau de chaux (i) avec 
apparence de gel6e, traces de sang. Elle se decompose rapidement; 
il y a des douleurs au dos et aux reins. Dose : i X. 

Calcarea phos. — S’emploie pour la glycosurie quand il survient 
des complications aux poumors, diminuant la quantite d’urine et 
abaissant son poids speciiique ; fortes douleurs dans la vessie, aug- 
mentant apr£s avoir urine. Dose : i X, 3 X. 

Carbo. — L’urine est abondante, jaune clair et laiteuse. Dose : 6. 

(i) L'eau de chaux est un liquide limpide et incolore, on a probablement voulu 
dire uu lait de chaux. 


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167 


JOURNAL BELGE 


Curare . — On l’emploie dans le diab£te aigu qui menace la vie ; 
l’urine est claire et frequente, avec des douleurs de crampes dans les 
reins, elancementsa lestomac ; la bouche devient s6che avec soif 
extreme, sp^cialement le soir et le matin; l’urine contient du sucre, 
ramaigrissement commence. Dose : i X, 3 X. 

Helonias. — L’urine est abondante et albumineuse ; il s’y trouve 
une grande quantity de sucre, il y a amaigrissement, soif, agitation 
et mdancolie. Dose i X. 

Kali bromatum. — On l’emploie dans le diab&te sucry, si le patient 
est maigre et pale, si la peau est froide et s£che, le pouls vif et faible, 
la langue rouge et molle, si les genciveb sont spongieuses et sai- 
gnantes ; la soif insatiable, l’app&it dyvorant apparaissent ; il y a 
constipation, l’urine est pale, frequente, d’une grande density et 
chargee de sucre. Dose ; i X. 

Natrum sulphur. — Le patient e5td6prim6, sombre, taciturne, las 
de vivre ; la t£te semble lourde et la vue trouble ; les yeux sont secs 
et brulants ; il y a des saignements de nez ; la bouche et la gorge 
sont s£ches ; la soif est inextinguible, le patient aspire apres des 
boissons froides ; un appytit dyvorant se fait sentir en rafime temps 
qu’une douleur insupportable ; d^gout en mangeant ; frdquents be- 
soins d'uriner ; impossibility de retenir Turine ; on cprouve des points 
dans la vessie en urinant, ainsi que des brulures dans l’urythre ; il y a 
de la toux avec expectoration purulente. Dose 3. 

Phosphorus . — Diabete sucry avec phlisie. 

L’urine eat abondante, pale comme de 1’eau ou bien elle est trou¬ 
ble, blanch&tre comme du laitcailiy, avec d^pot de poussi^re de bri- 
que, et des psllicules irisyes sur la surface ; il y a diathese goutteuse. 
Dose 3 X, 3. 

Plumbum . — Est gynyralement un excellent mydicament ; il agit 
principalement sur les reins. Maladie de Bright, atrophie du rein ; 
l’urine est ymise gouttc k goutte, dune couleur foncye et fetide. Le 
D r Herring a eu beaucoup a apprecier ce mydicament pour la glyco- 
surie produiie par un empoisonnement chronique par le plomb. Il y 
a constipation, grande maigreur, grande faim. Dose 3 X, 3. 

Scilla. — Il y a du diabete jour et nuit (principalement la nuit, Ac. 
phos). Dose i. 

Syzygium jatnbol. — A la propriyte de diminuer la quantity d’urinc 
et fait disparaitre le sucre. Dose i c x. 

Secalecor. — Est, selon moo opinion, un excellent remede pmr le 
diabete. Je l’ai administry dans plusieurs cas et j’en ai conclu que 


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d’homcbopathie 


i 68 


ce medicament sera reconnu tres efficace pour le diabete sucr6 et le 
diabete insipide. 

fctnde ior la Peste, par le Dr Sarat Chandra Ghosh, de Midnapore 
(Bengale, Inde). 

Travail 6galement tres complet et tres intfcressant dont nous ne 
reproduisons que le chapitre du traitement, bien que nous esperons 
qu’il ne nous sera jamais donn£ de rexpdrimenter. L’auteur a une 
confiance illimitee dans le traitement homceopathique qu ? il dcclaie 
capable,a lui seul, de gu£rirla maladie etd’enrayer le fl£au qui r£gne, 
en ce moment encore, aux Indes et qui a menace l’Europe. 

Pour prostration et anthrax.— ArsAnthrac ., Acid. nitr., Garbo veg, 
China, Lack ., Merc ., Sil. 

Pour symptdmes nerveux. — Bell., Hyos., Veratr., Stram. 

Pour les bubons. — Ars., Carbo veg., China., Merc. 

Pour complications gastriques. — ip&c., Nux v. 

Pour la diarrh6e.— Ars., Verat. 

Pour Themorragie. — Crotal ., Lack. , Ficus relig. 

Arsenicum album. — Ars. est tr6s approprid quand il y a fi6vre. 
II peut 6tre administre seul ou alternativement avec Veratruin, quand 
il y a une irritability d'estomac excessive, avec vomissement de ma- 
tieres noires bilieuses et rejet de toute nourriture. Les yeux et la face 
sont hagards, la langue s£che et fendiliee ; la soif ardente ; une 
grande prostration, on remarque un grand relachement des entrailles 
et W diarrhee involontaire. 

Ce remade est inappreciable lorsqu’il y a tendance a une degdnd- 
rescence gangreneuse, k l'apparition des furoncles, et peut emp£cher 
une issue fatale, m6me quand les symptomes de l’agonie ont deja 
commence. 

Dose : 6 c, 3 o c. 

Aptkracinum est un excellent remede contre la peste. Il est em¬ 
ploye lorsqu'il y a des boutons et des ulceres malins asssocies avec 
eschares et un insupportable brulement. Il peut 6tre employe aussj 
avec grand succes lorsque Ars. ou les rem^des les plus appiopries ne 
r6ussissent pas 4 calmer les douleurs brulantes des furoncles ou des 
ulceres malins. Les pustules sont tres malignes, noires ou bleues, et 
souvent causent la mort dansl’espace de vingt-quatre, quarante huit 
heures. Les d^charges donnent un dangereux pus ichoreux. Les dou¬ 
leurs brulantes existent aussi avec grande fi£vre et prostration. 

Dose : 3 o, 200. 


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169 


JOURNAL BELGE 


Baptisia . — II combat l’6tat toxemiquc k la fin de la premiere p6- 
riode. 11 n’est pas bon pour les ficvres ou cet etat n’existe pas. II 
peut etre avantageusement employ^ dans d’autres maladies avec les 
symptGmes typhoides. On peut s’en servir aussi avec succ£s dans la 
peste, quand il y a predominance des symptomes typhoides et ner- 
veux. Les exhalaisons et les dtScharges sont extrSmement dangereu- 
ses. La temperature est 6levee et le patient s’agitesursonlit. Le delire 
nocturne avec stupeur apparait, la face est rouge et chaude avec une 
expression d'abrutissement. 

Dose : i* X. 

Btlladona , peut 6tre consid6r6 comme un excellent remede 
contre la peste, quand la congestion du cerveau avec delire se de¬ 
clare ; il y a tressaillements et sursauts pendant le sommeil ; le pa¬ 
tient cherche k mordre, k frapper ceux qui le soignent et k leur 
cracher au visage ; rougeur ardente ou grande paleur de la face. Le 
malade est inquiet et agite, il enleve ses couvertures, une toux scche 
et spa«modique survient. 

Dose : 1 X, 3 X. 

Carbo veg. — Il y a putrefaction. Les yeux sont enfonces, les 
traits hagards avec tous les symptomes de la fievre typhoide ; ecchy- 
moses, gangrene humide ou senile ; enflure, induration, suppuration 
des glandes lymphatiques avec ou sans douleurs brulantes. La vita- 
lite s’abaisse. 

Dose : 6, 12. 

China . — Il peut etre donn6 quand la maladie a ete bien marquee 
par une diarrhee debilitante. 

Dose : i e X. 

Crotulus . — Crotalus affecte les nerfs et le sang, produisant des 
spasmes, la paralys'.e, la congestion de divers tissus, des ecchymoses 
et des effusions dans le cerveau, les poumons, le coeur, etc., et dans 
les cavites sereuses, la gangrene et les h^morragies. Aussi est-il 
appropri6 aux maladies ayant un caractere adynamique, si elles ont 
^te produites par un etat de faiblesse ant^rieure, ou par un poison 
septique ou zymotique. 

Crotalus peut devenir un excellent remede pour les malades atteints 
de la peste. Violent mal de t6te, delire sans langueur ni assoupisse- 
ment,douleurs dans tout le corps et les membres, avec agitation, ten¬ 
dance k l’hemorragie par tous les orifices ; le pouls est doux (i),faible, 


(1) On a probablement contondu doux avec mou. 


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D*HOM(EOPATHIE 


170 


lent ; Evacuations fEtides, bilieuses et sanguinolentes, gorge sEche 
avec soif, grande difficulte a avaler quelque nourriture solide, les 
yeux sont brulants, saignement et enflure des gencives ; i’estomac est 
si irritE qu’il ne peut rien gardet* ; les glandes inguinales sont gon- 
flEes, les muscles refusent parfois leur service, ecchymoses, pEtE- 
chies, anthrax, gangrene, abcEs, etc., apparaissent avec dEcharges 
malsaines d’un fluide rare, lent et noir ; la surface du corps estfroide, 
spEcialement les extrEmitEs ; complete apathie ; le patient parait etre 
seulement a demi vivant. 

Dose : 6. 

Hyosaamxs est employE quand les symptomes cErEbraux sont ties 
marquEs. DElire avec murmure a voix basse, (dElire sans congestion 
indiquant Bell., ou la fureur demandant Stramon); quand on parlc 
au malade, il repond correctement, mais retombe immEdiatement 
dans le dElire et redevient inconscient ; le patient est sourd ; la para- 
lysie sans douleur et la torpeur do l’organisme appaiaissent, la langue 
est rouge, brune, sEche, fendillEe et paralysEe, les symptomes pneu- 
moniques avec dEsordres cErEbraux, et une toux, la nuit, seche et 
fatigante surviennent ; la face est pale et les membres sont 
froids, quoique la tempErature soit ElevEe. 

Dose, i c X, 3 X. 

Ignatia . — Plusieurs mEdecins Eminents, notamment lc D r La* 
rhai, de Calcutta, ont fait un grand Eloge d f Ignatia. La maladie, 
d’aprEs leur opinion, eut EtE coupEe k sa naissance, si Ignatia 
avait Ete donnE dEs le dEbut. C’est un remEde souverain, si la maladie 
provient de la peur. 

Dose : 3 X, 3 o. 

Lachtsis peut donner de bons rEsultats quand Arsenic n’amEne 
pas la guErison et que les tumeurs glandulaires menacent de tomber 
en mortification. Lachesis peut Etre employE avec beaucoup de 
succEs, quand il y a complEte prostration de TEnergie vitale. 

Niiri acid . — Ce remEde peut Etre employE quand les ulceres 
glandulaires ont un aspect trEs dEfavorable et que le patient va plus 
mal. Il peut aussi Etre employE avec succEs dans les Evacuations san¬ 
guines dEbilitantes, qui surviennent dans quelques cas. Les ulceres 
saignent quand on les touche, le maladey Eprouve des douleurs piquan- 
tes ; les bords en sont durs et irrEguliers ; des granulations exubE- 
rantes se rencontrent parfois. 

Dose : 6 c. 3o c. 

Mercurius. — Ce remEde peut Etre administrE quand les tumeurs 


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I 7 i 


JOURNAL BELGE 


menacent de s’indurer, quoiqu’elles n’aient pas une apparence livide, 
et spEcialement, si les glandes prEs des oreilles sont affectEes. 

Dose, 3 X, 6 X. 

Phosphorus. — II est employE dans la peste, quand le cceur et 
les poumons so nt empoisonnes ; c’est notre ancre de surety dans les 
affections du c ceur, quand la prostration nerveuse est tres conside¬ 
rable et qu’il y a dEgEnErescence des tissus. 

Dose : 6, 12. 

Rhus iox. peut Etie donne avec succes quand les symptomes 
suivants se manifestent : 

La langue est enduite de mucosites d'un brun noiratre avec grande 
soif ; saignement de nez ; frisson, mEme pres du feu ; le malade se 
sent brisE ; le pouls est petit, lent et irrEgulier ; le patient rEpond 
aux questions lentement ; enflure gl.mdulaire ; respiration fEtide ; 
extreme debilite et langueur marquee ; dangereuses Evacuations 
alvines involontaires ; stupeur. 

Dose : 3 X, 6 X. 

Silicca. — II peut Etre donnE promptement apres Merc, si les 
tumeurs glandulaires deviennent livides, ou s’il y a suppuration et 
dEcharge des bubons. 

Dose : 6. 

Stramonium peut Etre employe dans la peste, quand il y a un 
dElire furieux ajoutfc k d’autres symptomes ; sueur froide sur tout le 
corps ; la peau est rouge cramoisi; la face est enflfce ; le patient parle 
une langue Etrangere, il a une forte fievre et cherche k s’Echapper ; il 
est couchE sur le dos, les genoux et les cuisses inflEchis, les mains 
jointes ; le delire alterne avec les convulsions tEtaniques. 

Dose : 1 X, 3 X. 

Verairum album .— Les forces vitales tombent soudainement ; la face 
est hippocratique, les yeux sont enfoncEs ; sueurs froides sur tout le 
corps ; le nez est tirE ; violente soif pour 1 ’eau froide. 

Dose : 3 , 12, 3 o. 

Ficus rcligiosa. — Ce remede a EtE dEcouvert par moi. Je l’ai pre¬ 
pare avec les feuilles fraiches de l’arbre. Il peut donner des rEsul- 
tats presque magiques, quand il y a saignement de quelque organe 
et quand l’hEmorragie et les Evacuations sanguines troublent le 
patient. 

Dose : 9 X. 

Baptisia et China sont probablement les meilleurs prophylactiques. 


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d'hom<eopathie 17 ^ 

Apoeynnm eannabtnam, par le D r Oscar Hansen, Copenhague 
(Danemark). 

Le remade Apocynum cannabinum est origiuaire de TAm^rique et ne 
figure pas dans les anciennes pharmacologies. Notre matiere medi¬ 
cate a surtout 6 t6 enrichie par des medicaments de plus ou moins de 
valeur proposes par led£funt professeur E. M. Hale. Bon nombre 
de ces rem^des proviennent de recole edectique qui, comme rhomceo- 
pathie, compte beaucoup d’adherents en Amerique, et Apocynum 
cannabinum est depuis longtemps utilise par les edectiques des Etats- 
Unis. Cette plante est de venue de quelque importance pour les 
homceopathes, parce que son usage se trouve positivement indique 
dans plusieurs maladies. 

Apocynum cannabinum croit aux Etats-Unisdu Nord et au Canada. 
On Tappelle chanvre canadien, et on s’en sert sous forme d’une tein- 
ture de la racine. 

On trouve des recherches sur ce remede dans les New Remedies de 
Hale, et dans l’Encyclop6die d’ Allen. De plus, M. le D r J. Rose- 
Bradford a fait des experiences sur les animaux (chiens). Cet obser- 
vateur constate que le remede influe surtout sur le cceur ; a grandes 
doses, il arrSteles battements du coeur en diastole; k doses massives, 
en systole. 11 ressemble done a la digitale, au Strophantus , k VAdonis 
vernalis , k la cafeine et k la sparteine, mais il ne produit aucune con¬ 
traction des arteres comme la digitale. Le D r Hughes dit dans son 
Manual of Pharmacodynamics que Apocynum est surtout efficace dans 
Thydropisie. L’anasarque, l’hydroc^phale, l’hydrothorax et lascite 
resultant de toute cause, sont les affections dont parle surtout le pro¬ 
fesseur Hale dans son ouvrage Neio Remedies. Le D r Hughes en parle 
favorablement dans les cas de dyspepsie avec distension apres les 
repas et avec perception frequente d’affaisement dans l’estomac, parce 
que ces deux symptomes etaient bien caracterises chez plusieurs des 
experimentateurs. 

En parcourant ces recherches sur Apocynum cannabinum , on voit 
qu’il influe sp^cialement sur les reins, sur la peau et sur les mem- 
branes-sSreuses : il y produit des affections hydropiques ; en plus, il 
provoque, dans le canal digestif, des diarrhees aqueuses, relache les 
sphincters de la vessie et de Tanus, et donne naissance a des h6mor- 
roides. 11 affaiblit le cceur et irregularise le pouls. Quant aux symp- 
tomes caract£ristiques, il faut d/abord noter les effets c^rebraux, a 
savoir, un vertige soudain qui disparait de meme subitement. 
LTiydroc^phalie aiguS, surtout si le cri hydroc6phalique fait defaut 
(pour Apis t le cri constitue une indication certaine). Comme pour 
Apis , il existe des mouvements constants et involontaires dans un 


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j 73 


JOURNAL BELGE 


bras et dans unejambe (pour Apis on observe sou vent des crampes 
dans un bras et une jambe, et des paralysies dans I’autre bras et 
Tautre jambe). Les symptomes stomacaux sont: forte soif; Teau pro* 
diiit desdouleurs ou est aussitot vomie; ceci ressemble aux symptomes 
causes par l’arsenic ou il y a soif, mais en general de telle sorte que 
le malade boit peu et souvent (soif apres Bryonia : le malade boit 
beaucoup k la fois). Pour l’arsenic, l’eau est aussi vomie quand elle 
s'estEchaufFEe dans l’estomac; la m£me chose arrive pour lephosphore. 
Le Professeui Hale a observe que la sensation d’affaissement dans 
l’Epigastre Etait car^ctEristique pour Apocynum cannabinum ; on retrouve 
ces symptomes ailleurs, chez d’autres remEdes: la Sepia, YIgnatia et 
VHydrastis. Parmis les autres symptomes gastriques, il faut citei : vo* 
missements douloureux ; l’hypogastre est dilate; il y a ascite; il y a 
tEnesme rectal avec douleurs oppressives et desceniantes vers le bas 
de l’anus; les selles sont aqueuses. 11 y a souvent des diarrhEes avec 
glaires, k Evacuation presque inconsciente. C’est le defunt professeur 
Farrington qui a fait rcssortir ces dei niers symptomes. 

Quand aux symptomes intestinaux, Apocynum cannabinum ressemble 
beaucoup a l’aloes. Pour les symptomes de l’appareil genito-urinaire 
et de Tappareil respiratoire, il y a miction quelquefois trEs restreinte, 
ou tres abondante et de couleur clairc; il y a mEnorragie avec pouls 
faible et difficultE a lever la t£tc de l’oreillcr.Les hEmorragies sont ou 
fluides ou grumeleuses, continuellcs ou intermittentes. Il y a une 
forte sensation de pesanteur caractE.istique dans TEpigastre et dans 
le thorax, pression qui gene la respiration et une toux ou seche ou 
ralante' et humide. En gEnEral les sEcrEtions urinaire et sudorale 
sont diminuEes ; Hale dit que, quand la peau redevient humide, les 
hydropisies s’ameliorent. Le pouls est petit, frEquent, irrEgulier, 
souvent intermittent. Apocynum ressemble a plusieurs autres re- 
medes, et se rapproche surtout de Taloes, de l’arsenic, de A pis et de 
la digitale. 

Apres avoir ainsi parcouru les symptdmes provoquEs par ce 
remede, je citerai les maladies ou il est surtout indiquE, et finalement 
j’ajouterai quelques cas cliniques de ma pratique ou je men suis 
servi avec beaucoup de profit : j’ai toujours du me servir de la 
teinture-mEre. On emplois surtout Apocynum dans l’hydropisie, 
spEcialement si elle provient de maladie du foie ou du cceur 
(suivant le D r Burt dans les maladies des reins, seulement quand il 
n’y a pas de changement de structure). La soif intense et les symp- 
to.nes gastriques sont caractEristiques. On sen est servi avec succes 
dans l’hydrocephalie aigu( 3 ; de plus,dans la mEnorragie, les diarrhEes 
sereuses et les hEmorroides, quand le malaie sent « comme un coin 


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d’homceopathie 


174 


enfonce k coups de marteau dans Tanus ».On Ta utilise avecavantage 
contrc Tabus du tabac et du whisky,et le D r Waterhouse cite, dans le 
Homeop . Recorder ,un cas ou il fut guide pardessymptomes thoraciques 
et par Toedeme des paupi£res et de la face. 

i'alcarea carbon lea dans la collque n6phr6tlque, par le 

D r Walter Sands Mills. 

L’auteur combat Tusage de la morphine etil pretend que le remade 
indique soulagc beaucoup plus rapidement que la morphine qui est 
m£me dangereuse. Ayant lui-m£me souffert de coliques nephretiques, 
il a fait usage de Calcar . carb . a la 2oo c et s’en est trouve excessive- 
ment bien. En outre, le remede combat la tendance k la formation 
de la pierre. Dans cinq cas ou Tauteur Ta employe, le succes a ete 
complet. 

Remarques ellnlques sur I'actlon dc « Maja Trlpu- 
dlans » et de « Urategas osyaeantha » dans les maladies 
dueceur, par le Dr Bernard Arnulphy, de Nice. 

Mon but est de consigner dans ce court m^moire quelques notes 
cliniques recueillies k THopital Hahnemann de Chicago de 1886 k 
1898. 

Charge du service des maladies thoraciques, il m’a et6 donne 
d’examiner et de soigner plusieurs milliers de cas interessants d’affec- 
tions cardiaques et pulmonaires. * 

Un grand nombre dobservations prises dans mon service a d6]k 

public dans le journal The Clinique y mais ce que je desire presenter 
ici c'est uoe sorte de synthese, brievement esquiss6e, ayant trait k 
quelques poktf&spedaux de la therapeutique du ccenr. 

J e bornerai mes remarques aux affections mitrales, de beaucoup 
les plus nombreuses, par mi les maladies du cceur qui me sont pass^es 
entre les mains. 

Dans le traitement de ce groupe si important,c’est avec Naja Tripu- 
dians que j’ai obtenu les meilleurs effets. 

L’action bienfaisante du medicament se manifeste a toutes les 
p£riodes de la maladie. L’essoufflement, Tinsomnie, la douleur pr£- 
cordiale (peu fr^quente dans les lesions mitrales, mais quelquefois 
assez vive, sur tout chez les enfants) sont les premiers sympt6mes sur 
lesquels porte Tameiioration. 

Si Ton continue le remede, peu k peu le rythme cardiaque se regu¬ 
larise, la frequence des battements diminue,le pouls devient plus egal 
etplus ferme, et les congestions viscerales s’eftacent. 

J'ai pu ainsi, dans un grand nombre de cas, prolonger pendant 
des annees la lutte du muscle cardiaque, soutenir la compensation 


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17S 


Journal belge 


qui, sans cet apport de force, aurait in6vitablement fait place k bref 
deiai aux symptdmes de l’asystolie. 

Les effets ont surtout ete remarquables sur les enfants, chez les- 
quels les lesions mitrales precoces sont assez fr6quentes. 

Sur 178 cas bien constates (chez des enfants de cinq k douze ans), 
j’ai eu la satisfaction de compter une amelioration tres marquee dans 
140 cas, et une guerison presque complete dans 38 cas. 

Ce n’est pas seulement dans la periode ultime des affections mitra¬ 
les que Naja rend des services. 

Alterne avec Aconit au debut du rhumatisme articulaire aigu, je 
l’ai vu enrayer rapidement le d6veloppement de 1’endocardite. 

A titre de curiosite, je citerai un cas d’erysipeie de la face chez 
une vieille femme (de la tribu des Sioux) que j’eus occasion de soi- 
gner au Hahnemann Hospital,*et qui pr6senta k un moment donn6 des 
sympt6mes inquietants d’endocardite k forme maligne, caracterisee 
par des embolies peripheriques. 

Naja et Rhus tox. en eurent promptement raison et la vieille 
Indiennese retablit complement. 

Je citerai egalement trois cas d’endocardite grave survenus au 
cours d’une arthrite mono-articulaire de nature blennorrhagique.On 
sait combien ces endocardites sont rebelles et souvent fatales. Je suis 
convaincu que c’est k Naja que je dois la guerison de ces trois 
malades. 

Cette action curative de Naja sur l’endocardite aigu£ est tr&s r6elle 
et tr&s remarquable, mais je le r£p6te l k ou le venin du Cobra mon- 
tre toute sa vei tu c’est dans l’endocardite chronique, a forme mitrale, 
en soutenant la force du muscle cardiaque, en prolongeant la com¬ 
pensation, et en emp£chant les congestions visc£rales. 

Naja a git probablement sur le coeur en stimulant la fonction tro- 
phique du pneumo-gastrique,soit en agissant sur les noyaux d’origine 
dans le bulbe, soit par une determination spedale sur les noyaux 
intracardiaques. 

Je me suis servi le plus souvent de la sixi£me trituration. Mais la 
douzi&me et la trenti&me dilution m’ont aussi tr&s bien r£ussi. 

Dans les affections aortiques, Naja m’a paru moins efficace. Ici 
reiement douloureux est plus marque, et Oxalic acid . a souvent cal - 
me, entre mes mains, les douleurs precordiales avec irradiations dans 
l’epaule gauche si fr6quentes chez les sujets atteints d’insuffisance 
aortique. 

Dans l’aortite chronique, les sels d’or m’ont donn6 quelques r6sul- 
tats, surtout I’iodure et l’arseniate. Quant aux sels de plomb, ils ne 
m’ont paru agir, dans la sclerose arterielle, que quand je les associais 


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D'HOMCEOPATHIE 1 76 

(l’iodure surtout) avec Kali muriaticum et Kali phosphoricum. Je ne pre¬ 
tends pas expliquer pourquoi, mais le fait est r6e\. 

Depuis quelques ann^es, je me suis beaucoup servi de Cratagus 
oxyacantha , et je lui trouve beaucoup d’analogie d’action avec Naja. 
Seulement Cratagus , qui rend de grands services dans toutes les for¬ 
mes de myocardite, n’a aucune influence sur Tendocarde. 

Cratagus agit aussi bien dans les affections aortiques que dans les 
affections mitrales et exerce une action tonique indiscutable sur la 
fibre musculaire du cceur. Cette action est douce, mod6r6e, sans 
effets d’accuraulation. En donnant 5 gouttes de la teinture m£re tou¬ 
tes les trois heures k un malade qui pr6sente des symptdmes d’affai- 
biissement cardiaque on obtient presque invariablement une modifi¬ 
cation favorable du rythme du cceur, une augmentation 16 g&re de la 
tension arterielle, et une diurese marquee. 

L’insomnie des aortiques est g6n6ralement am£lior6e par Craiagus . 

Au cours des myocardites d’origine grippale, typhique, dipht6ri- 
que, etc., je ne connaispas de meilleur remade que Cratagus , auquel 
je ne substitue Naja que dans les cas ou se montre la toux caracteris- 
tique de ce remede. 

Jai pu observer Taction de Cratagus sur moi-m6me, il y a quelques 
anndes k Chicago, pendant une attaque de grippe, qui avait affecte 
le cceur a tel point que mon pouls £tait devenu imperceptible, et que 
je ne pouvais quitter la position horizontale sans menace de syn¬ 
cope. 

II s’agissait 1 k d’une myocardite aigufi bien caract6ris6e, mais tout 
k fait indolore et sans toux. Je pris Cratagus pendant quinze jours ; 
au bout de cc temps, je pus me lever et vaquer bientot k mes occu¬ 
pations. La preuve que la gueiison £tait solide, c’est que j'ai pu 
depuis gravir sans peine des sommets alpins de 3 ,ooo metres. 

Ne nous y trompons pas. Nous verrons bientot Cratagus entre les 
mains de nos confreres de la « vieille 6cole », comme on dit aux 
Etats-Unis, et ce seront eux qui auront d^couvert cette pr^cieuse 
plante et en auront pr6cis6 les indications. 

Je ne saurais terminer ce petit travail sans declarer avec la plus 
entire franchise que le regime des cardiaques m’a toujours paru 
exercer la plus grande influence sur la dur£e et le mode devolution 
de Taffection en voie de traitement. 

J’avais observe, il y a cinq ans, un cas d'angine de poitrine chez 
un malade, dont les acces diminuaient singuli&rement d’intensite et 
de frequence rien que pat le regime v6g6tal et lact6. Ce fait me 
frappa. Depuis j'ai acquis la conviction que Tusage de la viande, et 


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177 


Journal Belge 


j’ajoute du vin, est pernicieux, sinon pour tous les cardiaques, du 
moins pour la grande majority. 

Les cardiaques se trouvent tres bien d’une alimentation v6g6tale, 
a laquelle j’adjoins volontiers le lait et les ceut's. II est de la plus 
grande importance, chez ces malades,de veiller k ttntdgrite des reins, 
et Ton sait maintenant a n*en plus douter, que l’usage de la viande, 
des extraits et poudres de viandes et produits analogues, cr6e dans 
l’organisme un veritable etat d’intoxication alimentaire dont les 
reins, les vaisseaux et le coeur sont les premiers k souffrir. 

Depuis que mon attention a 6 i6 attir^e sur ce point, j’ai recueilli 
un nombre respectable d’observations qui sans exception tdmoignent 
en faveur du regime v£g6to-lacte. 

Tout r^cemment le professeur IIuchard, dont nous nous plaisons k 
reconnaitre ici la haute competence, a apporte k cette application du 
regime vegetaricn toute l’autorite de son nom, et nous sommes heu- 
reux de lui adresser nos sinceres felicitations. 

D’ailleurs l’exces d’un mal apporte generalement avec lui son 
propre remede. On a tant abuse de la viande et de ses derives qu’il 
s’eieve aujourd’hui de toutes parts un cri de reprobation contre le 
regime carne a outrance si preconise il y a seulement quelques 
annees. 

C’est surtout dans le corps medical que s’est manifestee cette 
reaction salutaire, et j’en con^ois l’espoir que dans un avenir pro¬ 
chain le grand public se rendra compte que Talimentation animale 
est une des plus grandes erreurs dans lesquelles l’humanite soit 
tombee au cours des siecles. 

L homceopaihle dans les maladies des yens, par M. le 

professeur Norton, de New-York. 

Le D r Norton est un maitre de l’ophtalmologie, aussi son appre¬ 
ciation acquiert une valeur considerable. L’homceopathie jouit, 
dit*il, d’une reputation bien meritee dans le traitement des maladies 
de rceil, quoiqu’il y ait encore bien des progres k realiser. Les r6sul- 
tats obtenus jusqu’ici sont dus presqu’exclusivemcnt & la connais- 
sance de Taction des remedes, acquise par la clinique ; car les patho- 
genesies telles quelles ont ete observees ne peuvent guere servir au 
traitement des affections oculaircs. Ici, en effet, les symptomes objec- 
tifs ont bien plus de valeur que les symptomes subjectifs. Aussi, a 
Tavenir, dans toute experimentation des remedes, il faudra pratiquer 
l’examen approfondi non seulement de I’ceil, inais des autres organes, 
examen qui n’auta de valeur que s’il est fait par des hommes comp6- 
tents, e’est-a dire des spdcialistes. Par exemplc ie symptome a obscur- 


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d’homceopathie 


178 


cissement de la vue » peut £tre du k un trouble de la corn^e ou du 
cristallin ou a une congestion de la retine, etc., des centaines de re- 
medes peuvent presenter ce symptome, seul I’examen objectif de 
l’ceil peut rendre compte de la cause du ph^nomene soit dans I’expd- 
rimentation, soit dans la clinique. 

Dm troubles elrciilatoftrcs tic I'roll avec al(6ratlou tie 
la tension lutra-oculalrc, par le Dr Farenteau, de Paris. 

Toutesles affections oculaires inflammatoires determinent plus ou 
moins rapidement des troubles vascutaires, soit dans le svsteme 
artyriel, soit dans le systeme veineux, et quelquefois dans les deux 
systemes a la fois. Ces troubles aboutissent a Fhypertension ou a 
Fhypotension et a la longue au glaucome ou k la phtisie de l’oeil. 

Le traitement anti-glaucomateux , ytabli par le Dr pARENTEAU,a done 
une certaine importance,traitement essentiellement conservateur que 
voici : 

Atropinum sulphur . (de la 3 e a la I2 e ). Exces de tension avec hype- 
r£mie de la conjonctive et production de follicules, mydriase. 

Cocaine (de la 6° a la 3 o e ). Exc&s de tension avec dilatation pupil- 
laire considerable, et diminution de la sensibility corneenne. 

Glonoin . Exces de tension avec dilatation veineuse et r6trecisse- 
ment artyriel. Apparition du pouls veineux. 

Belladonna. Hypertension avec injection oculaire, mydriase, 
photophobie, larmoiement, douleurs angoissantes, etat vertigi- 
neux. 

Aurum. Hypertension avec sensation de plenitude douloureuse, 
myosis plus frequent que mydriase. Convient surtout dans les etats 
glaucomateux survenant a la suite de synechies iriennes totales. Est 
k employer aussi chez les glaucomateux syphilitiques. 

Causticum . Exces de tension avec douleur sourde et continue. 
Asth6nopie accommodative, paresie des muscles ciliaires et obnubi¬ 
lation de la vue. 

CJielidonium majus . Memes indications que causticum, avec, en 
plus, irradiations douloureuses dans les nerfs sus-orbitaires et ectasie 
des membranes antyrieures. # 

Magnesia carbonica . Hypertension k la suite de cataracte trauma- 
tique ou de lysions oculaires. Les douleurs sont pulsatives, dechi- 
rantes et reviennent par acces. 

Nux vomica. Hypertension, avec congestion sclero-choroidienne, 
pupilles peu dilutees, sensation de biulure et d’elancements dans le 
globe de Feed, aggravation matutinale. 

Phosphorus . Exces de tension avec congestion passive intense 
des membranes profondes. Le champ visuel est considerablement 


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179 


Journal belge 


ritrici, la pupille est peu ou point dilatie ; mais il existe presque 
toujours un cercle piri-kiratique. 

Spigelia. Hypertension avec douleurs tiribrantes survenant 
dans les keratites ulcereuses de nature strumeuse ou k la suite de 
corps Strangers. Convient aussi dans les iritis rhumatismales. 

Dans Thypotension du globe, infiniment plus rare, et qui est gini- 
ralement l'indice d’une disorganisation profonde des enveloppes et 
des milieux de l’ceil, les medicaments que j’emploie le plus volon- 
tiers sont : 

UEscrine (de la 12° a la 3 °). Hypotension avec myosis, et irritation 
scliio-cornienne. 

Natrum muriaticum, Aux hautes dilutions, hypotension avec opa- 
citis cristalliniennes et myodisopsie objectives. • 

Apiurn virus. Hypotension avec hyperimie conginitale, ulcira- 
tions profondes de la cornie, et perforation de cette membrane ; la 
photophobie est accusie, et le myosis est presque toujours tres pro- 
nonci. 

Ranunculus bulbosus. Hypotension survenant k la suite d’iritis ou 
d’irido-choro'idites, est igalcment k employer dans la piriode secon- 
daire du zona ophtalmique ? 

Suivent deux observations de cas ou la vue fut ritablie et main- 
tenue alors que des oculistes distinguis s’appritaient k inuclier 
Toeil. 

De l'opotli6rAple an point de vue homoeopathlqae, par le 

Dr Marc JouSvSet, ancien interne des hdpitaux de Paris, medecin de l’ho* 
pital Saint-Jacques. 

En allopathie la seule indication de l'opothirapie est de supplier 
a un organe, manquant,atrophii ou malade. En homoeopathic, outre 
cettre premieie indication, il y en a une seconde. Cest l'emploi 
dans les maladies dont les symptdmes ressemblent k ceux produits 
par les extraits organiques sur l’homme sain. 

Il n’existe, jusqu’ici, qu’une seule pathogcnesie k peu pris com¬ 
plete, c’cst celle de la thyrotdine. 

La thyroidinc a donne des succes dans le inyxcedeme (opothirap. 
proprem. ditc), dans l’obisiti, le goitre (loi des semblables), le goitre 
cxophtalmique (id), les affections du cceur (id), angine de poitrine, 
aortite, palpitations et tachycardie paroxystique, ic psoriasis, l’alii- 
nation, la neurasthinie et la chlorose. 

Le pancreas et le foie, dans le diabete (opothirap. propr. dite). 

L 'ovarine dans les troubles de la menopause naturelle ou artifi- 


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D*HOM(EOPATHIE 


180 


cielle, dans l’amenorrhee, dans la chlorose (opoth. propr. dite), dans 
les nevralgies et dans la neurasth6nie feminine. 

Le liquid e orchitique dans I’impuissance. 

L 'extrait cerebral et midullaire dans Tataxie et les affections du 
cerveau. 

Le liquide renal dans Tanurie. 

Les capsulessurrinales dans la maladie d* Addison, etc., etc. 

Preparations : Extraits glycerines suivant la methode de Brown - 
Sequaro. Ces liquides servent de point de depart aux dilutions. On 
peut les designer sous le nom de substance. Les dilutions sont faites 
jusqu ’4 la 3 * x le en se servant de 1/2 glycerine et 1/2 alcool; les sui- 
vantes a Talcool. (Pharmacop. homoeop. fran^aise, 1898.) 

II y a evidemment d'autres manures de preparer et d’administrer 
les extraits animaux. 

Doses : i° (opoth. propr. dite) 10, 20, 3 o gouttes par jour pendant 
six k dix jours — repos trois k cinq jours, puis recommencer. 

2 0 (Opoth. selon la loi de similitude) 3 e x ,e en variant selon les 
effets obtenus, en allant de la i e x ,c k la 6 e . 

Encyclopedic p«fcitiog£n6Uquc dcs m^dlesmcuU, appre¬ 
ciations americaines, par M. Le Dr Frank Kraft, de Cleveland (Ohio, 
Etats-Unis). 

dar an mode de preparation des aleoolatares pharma- 
eeatlqaes, par M. Ecalle, pharmacicn, h Paris. 

Les plantes indigenes peuvent se diviser en deux categories: 
i° Celles k sue abondant (succulentes); 2 n Celles a sue minime. 

Ne s occupant que de celles de la i re categorie, M. Ecalle prend 
comme type TAconit. Voici son modus operandi: 

Prendre la plante entire, fleurs, feuilles, tiges et racines; 
hacher menu, piler dans un mortier et soumettre k Taction de la 
presse. Le sue retire de cette premiere expression est melange avec 
une quantite egale en poids d alcool k 90 degres (liqueur n° 1) et Ton 
conserve k part. On met ensuite macercr pendant dix jours le marc 
resultant de la preparation ci-dessus dans son poids d’alcool a 
90 degres et on exprime k nouveau On obtient la liqueur n° 2. 

On reunit les deux liqueurs, on laisse deposer le temps necessaire 
et on filtre apr£s decantation. 

Les deux liqueurs r6unies contiennent le maximum des principes 
actifs solubles dans Teau et dans Talcool grace au phenomene de sur- 
solution. 

Cette alcoolature est: i° compute et 2 0 toujours semblable ; dans ce but 


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181 Journal belgb 

la plante doit £tre recueillie dans la premiere p&iode de d£clin de sa 
floraison. 

Telle est la partie la plus importante, pour nous, du travail de 
M. Ecalle. 

Une phnrmacop^f Internationale, par T.H. Carmichael. M.D., 
confercncier en pharmacie au College MeJical Hahnemann, Philadelphie 
(Etats-Unis). 

Le titre indique suffisamment le veeude l’auteur de ce travail. 

De la nature et de 1’emplol du brome en m6deelne et 
en ehlrurgle, vp^elalenieut dans les 6tats septlques. 

par M. O. Terry, M D., brigadier general et ex-chirurgien general (Etats- 
Unis). 

Ce chirurgien a employ^ avec le plus grand succes lc Brome dans 
les etats graves de diverses natures : i° Inoculation du poison diphtd- 
rique au doigt, inflammation, trainee rougeatre surgit a l’aisselle 
— cauterisation avec une solution de Brome au 1/64* et enveloppe- 
ment dans des compresses d’une solution faible ; 2 0 Morsure de 
chien ; 3 ° Plaie par arme a feu, k la main chez deux enfants, le t6ta- 
nos survint chez celui qui nefutpastrait6 par le Brome; 4 0 Infection de 
la main chez les infirmi^res (empoisonnement du sang) ; 5 ° Piqures 
anatomiques ; 6° Fistules ; 7 0 Nettoyage dcs mains, deux drach- 
mes (1) de la solution au 1/64* dans une pinte(2j d’eau et un drachme 
de bicarbonate de soude ; 8° Peritonite septique ou 6tat tubcrcuh ux; 
9 0 Fumigations,une demi-once( 3 )de solution forte dans une soucoupe 
d’eau est suffisante pour une chambre de 20 X 20, changer toutes les 
6heures ; io° Ulceresde diverse nature, 1 drachme, de la solution 
au 1/64 6 pour 5 ou 6 onces d’eau. 


Solution au 1/64 6 : 

Brome.2 drachmes; 

Bromure de potassium ou 
Iodure de potassium ... 2 — 

Eau.1 mark (4). 


(1) Le drachme = 3gr. 888 


(a) La pinte 

(3) L'once 

(4) Lemark 


= 244 gr. 

= 28 gr. 34. 
= ol. 578. 


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D HOMCEOPATHIE 


182 


Lee medicaments homoeopath!ques dam lea maladies 
nerveases orfRalqaee, par le Dr Willard B. Carpenter, de 

Columbus, Ohio (Etats-Unis). 

Dans l’ataxie iocotnotrice: Arg. nitr., Amm. mur., Alum,, Sil., Sec,, 
Plumb,, Pier.ac., Puls,, Bell,, Stront, carb., Nitr, ac,, Kali hydriod. et 
Syphil, 

Dans les paralysies : Rhus tox.,Sulph., Dulcam,, Coccul.,Caust., Sep., 
Baryta, Gels,, Con., Nux vom., Plumb., Phosph. et A con. 

Dans Tepilepsie: Nux vom., CEnanthe croc., Kali brom., Calc, carb., 
Sulph., Sil., Hydroc. ac., et Cicuta. 

Dans la meningite : Beil., Aeon., Veratr. vir., Bry., Apis., Helleb., 
Iodof., Zinc, met., Sulph., Tubercul., Calc. carb. et Cupr. 

Dans les nevrites : Hyperic., Cimicif., Ars., JEscul., Pareira brava, 
Sang., Ferr.ph., Plumb., Phosph., Arg.-nitr., Carbo bisulph., Gels., Beilis 
Per. et Lathyrus sativ. 

Dans la sclerose en plaques : Aur. met., Arg. nitr., Plumb., et 
Merc. 

Dans la crampe des 6rivains: Gels., Ruta, Selen., Acid . pier., 
et Zinc. 

Measures ranges par des armes a few, avec le compte rendu 
de deux cas uniques,par Dr H.-A. HARRisoN.de C^operstown (Etats-Unis). 

De la reconnaissance procure et dia trait ement de l*ob- 
structlon Intestlnale a la suite des operations abdo- 
mlnales, pir le Dr Homer J. Ostrom. de New-York (Etats-Unis). 

Appel a la solidarity et a rind6pentlance des Horncro- 
patlies, par le Dr Sheldon Leavitt, de Chicago. 

Ry»um6 d one £tude sur la chlorose, par la Doctoresse Julia 
Holmes Smith, de Chicago. 

L’dtude sur la chlorose, par la doctoresse Julia Holmes Smith, 
pr£sent6eau Congr^s homoeopathique de Paris, n’esten aucune fa$on 
didactique. L’auteui a recherche avec soin toutes les autorit^s de 
date r^cente depuis 1890, et rassembl6 les differents articles d’une 
utility sp^ciale pour l’etudiant. En discutant la pathologie, lors- 
qu’elle pr6sente les theories des investigateurs scientifiques, la docto¬ 
resse penche evideintnent pour placer l’origine de la chlorose dans 
le systeme nerveux, se manifestant par un appauvrissement du sang 
du a Tinsuffisance de l’h^moglobine, ce qui est la caract&istique de la 
maladie. Le traitement a faire suivre consiste dans la th^rapeutique 
homoeopathique combin6e avec les moyens accessoires du repos, 


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i 83 


Journal belge 


massage, suralimentation, changement de milieu. L’article est sur- 
tout d6taill6 dans les recherches sur l’^tat pathologique du sang,d6s 
urines, et sur Taction du cceur dans la chlorose. 

Chtrarjrle 4a eenreau, par Hamilton F. Biggar, Cleveland, 
Ohio (E. U. A.) 

Th6rapeutlqae hom«opaihiqae, par Millie Gane Chapman, 
M. D., Pittsburgh (Etats-Unis). 

Les dernier* d6veloppement» de I’ldte hospltaltere 
dans le traltementdes all6n6s,par Selden H.Tulcott, A.M.N.D. 
Ph. D., directeur de THfipital Homoeopathique de Middletown ^Etats-Unis). 

Stleta pnlmonarta, par le Dr W.-A. Dewey, professeur de matiere 
medicale a l’Universite de Michigan. (Ann. Arbor. Michigan.) 

Synonymes. — Laboria pulmonaria ; lichen pulmonaria ; pulmonaria 
reticulata. 

Noms valgaires. — Lichen pulmonaire ; pulmonaire des arbres ; pou- 
mons de chene ; mousse pulmonaire. 

Description botanique. — Coriace, mou, rameux, reticula, d’une couleur 
•vert sombre ou olive, k la face supdrieure ; tomenteux a la face 
inferieure, avec des taches blanches lisses ; des lobes allonges, 
s^pares, sinueux, r£tus, tronques ; apothecie (couronne de fruits) 
sous-marginale, rougeatre. Ce lichen est commun et pousse sur les 
troncs d’arbres, sur les montagnes et dans les forets.Un specimen du lichen, 
qui a servi aux experimentations originates, montre qu’il s’agit bien du 
sticta pulmonaria et non du slicta sylvalica qui ctait le nom employe par 
Texperimentateur. Le sticta pulmonaria est aisement distingue Ju slicta 
sylvatica par les taches surelevees, lisses,qui existent sur la face inferieure, 
le reste ctant comme laineux. Le slicta sylvalica a des degressions. Le 
pulmonaria est presque toujours trouve sur des arbres, le sylvalica jamais 
ou tres rarement. II se rencontre dans le New England, la New-York; la 
Pensyivanie et les autres Etats du Nord. Li pulmonaire des formulaires est 
une plante differente, le puhnonaria officinalis. 

Parties employees. — Le lichen frais pousse sur i’erable a sucre (Sugar 
maple). II est finement hach£ et mele avec 5 volumes d’alcool dilue et placd 
pendant huit jours dans un endroit frais et sombre ; puis decante, comprimc 
et filtr£. Le resultat donne !a teinturc. 

Historique. — Le sticta pulmonaria e st ainsi appelc du grec Stiktos , 
a cause de ses taches. II a cte employe dans les affections du poumon eta 
des proprietes nutritives semblables a celles de la mousse d’Islande II est 
employe, d’apres Lindley, en Siberie, pour donner le goftt amer a la biere. 


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DHOMCEOPATHIE 




11 a ete experimente pour la premiere fob sous le nom de Sticta sylva- 
tica , parle Dr S. P. Burdick, deNew-York, en i863. II n’en est pas ques¬ 
tion dans les ouvrages de matiere medicate de Tecole allopathique. 

I-es experimentations du Dr Burdick et celles du Dr Lutbs ont &e incor- 
porees a Tencyclopedie d’ Allen et aussi a la Cyclopaedia of drug patho- 
genesy. 

Pathogen6sie, arrangee suivant le schema hahnemannien : 

T£tb. — Sept des experimentateurs ont eprouve des symptdmes de la tSte, 
dont les principaux sont les suivants : 

Douleur gravative dans le derriere de la tSte. 

Sensation gravative confuse dans la tete. 

La tete semble comme flottant dans Tespace. 

Cephalalgie parietale d’un caractere gravatjf. 

Douleur gravative dans le vertex. 

Migraine frontale soulagee par le froid. 

Migraine soulagee par la pression. 

Legere cephalalgie gravative, protondement rituee. 

La tete parait pleine et troublee a chaque dose. 

Cephalalgie sus-orbitaire dix minutes apres avoir pris la premiere dose. 
Leger vertige. 

Douleur dans la region frontale au-dessus de l'ceil droit. 

Yeux. — Trois experimentateurs ont ressenti des symtdmes oculaires 
comme suit : 

Les yeux semblent douloureux comme s’ils etaient enflammes. 

Les yeux paraissent troubles, comme d’avoir trop lu. 

Douleur dans Tangle interne de Toeil gauche. 

L’oeil droit est douloureux comme s’il y avait quelque chose dedans. 

Oreilles. — Uu experimentateur a senti une douleur ndvralgique aigue 
dans Tapophyse mastoi'de, plutdt profondement situee. 

Nez. — Les symptomes du nez ont cti communs, ainsi: 

Leger saignement du nez. 

Leger coryza liquide. 

Ecoulement liquide du nez. 

Sensation d'encombrement dans le nez. 

Les sinus frontaux paraissent encombres et chauds. 

Sensation d'ecoulement dans la tete au grand air. 

Symptdmes de rhume, eternuements et coryza. 

Eternuements continuels avec ecoulement liquide constant amelior£ par 
le froid. 

Ecoulement jaune epais pendant plusieurs jours. 

La narine droite est obstruee. 

Face. — Douleur dans les os malaires. 


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1 85 


Journal bblgr 


Sensibility dans la machoire infifrieure. 

Lanouf.. — Chez un cxperimentateur : 

La languc est recouverte d'un enduit jaune 4pais sur la moitie posterieure 
et d'une raie mediane etroite jaune jusqu’a rextremite, beaucoup de papilles 
rouges se montrent a travers. 

Langue couleur fraise et propre k la pointe. 

Bouche. — Un experimentateur rapporte que son palais etait recouvert 
d’un enduit blanc perle rude, dont it ne peut se debarrasser ; salive abon- 
daote et ecumeuse. 

Gorge. — Sensation de grattement dans la gorge. 

Sensation de grattement sec dans le larynx. 

Embarras dans la gorge. 

Estomac. — L^ger pyrosis avec renvois acides et amers ; somnolence 
apres diner avec moins d'apperit que d’orainaire. 

Selles. — Quatre experimentateurs ont ete tres influences par temedica- 
ment. 

Diarrhee epaisse, gellcs profuses, frequentes, peu colorees. 

Besoin constant d aller a la selle sans r£su!tat. 

Selle profuse, a 1 heure du matin, chassant du lit et tres accablante. 

Selle du matin a 3 heures, avec effort. 

Selle ycumeuse le matin, s’accompagnant de gaz. 

Constipation avec douleur tetanique aigue dans l’anus, persistant une 
demi-heure apres la selle. 

Urine. — La vessie parait distendue. 

Urine plus foncee qu’a Thabitudeet augmentye on quantite. 

Sensation de sensibilite ou de douleur dans la vessie. 

Urine tres augmentee. 

Besoins frequents d*uriner. 

Obligee de se lever plusieurs fois par nuit pour uriner. 

Efforts pour uriner avec emission d'une petite quantite. 

Sbxemasculin. — Pollutions pendant plusieurs nuits apres trois mois. 
Pollution pendant qu'il dormait Tapres-midi. 

Esprit attire sur les choses sexuelles. 

Sexe f^minin. — Malaises dans le petit bassin. 

Epoques plus abondantes et plus pales que de coulume. 

Toux. — Toux s£che, spasmodique ; plus il tousse, plus il a envie de 
tousser. 

Toux spasmodique qu’il ne psut arreter. 


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d’homceopathie 


i 86 

Toux seche produisant une douleur sous la partie superieure du sternum. 

Toux seche, spasmodique par quintes. 

Cceur. — Pouls irregulier, manquanttous les trois ou quatre battements. 

Les veines des mains etdes pie 's sont enflees et distendues, ainsi que les 
veines superfuielles des jambes et des bras. 

Dos. — Reveille avec une douleur gravative sur la 2 * la 4 ® vertebre lom- 
baire soulagee en se tenant debout ou en se placant en avant 

Grande faiblesse dans le dos Tapres-midi. 

Extr£mites. — Elancements dans les genoux et les jambes. 

Pieds froids et transplants. 

Les mains et les pieds sont portes a etre froids. 

Sensation de meurtrissure douloureuse dans les muscles, particulierement 
des avant-bras, par le mouvement. 

Fjevre. — Frisson par tout le corps specialement aux orteils et aux doigts. 

Augmentation de la temperature. 

Glandes. — Les glandes cervicales du cote gauchs sont enflees et le cou 
sensible. 

Douleur dans la glande sous-maxillaire droite.aug nentant par la pression. 

Douleur dans la glande parotide. 

Usages. 

i° Affections catarrhales. — Puisqu’il cause un coryza, de violents eter- 
nuements, un mal de tete intense et de la conjonctivite. II est specialement 
employe lorsque la secretion seche rapidement et lorsqu’il y a un 
besoin irresistible de saigner du nez sans resultat. II a ete employe avec 
succes dans la fievre des foins, l’influenza, Tozene (oezema), les toux de la 
phtisie, de la laryngite, de la bronchite, les toux qui sont incessantes et tor- 
turantes, particulierement dans les toux persistantes qui suivent la rougeole. 

i° Affections rhumatismales de differentes jointures, mais plus speciale¬ 
ment dans les inflammations des bourses sereuses et dans les affections des 
genoux. II semble corresponds a un rhumitisme plus aigu que celui qui 
demande Caulophyllum , lorsqu'avec les grandes jointures, les plus petites 
sont atteintes; il y a raideur des doigts, pire apres le mouvement comme 
Bryonia. Le D r Price le proclamc presque comme le speciflque de 1’hydar- 
throse du genou et on a rapporte de nombreuses observations paraissant con¬ 
firmer son efficacite. 

Les sympt 6 mes pulmonaires ont toutefois ete les principals indications 
pour son emploi et ses symptomes de toux sont ainsi etablis d’une fa^on con¬ 
cise par mon ami et compagnon d’etudes, le D r M. D. Youngman, d’Atlantic 
City. 


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Journal belge 


i«7 

i° II est indique dans les toux apres, torturantes, incessantes sans resultat 
(improfitable), du type spasmodique. 

a° II est particulierement adapte aux personnes nerveuses, rhumati- 
santes, gouiteuses. 

3° II agit mieux dans les cas subaigus et chroniques. 

4 ° II est mieux approprie a la vieille:»se. 

5° II adoucit rirritation, cal me les tissus irrites, diminue les conditions 
d'hyperesth&ie de la membrane muqueuse respiratoire et procure le som- 
meil. 

6 ° II est digne d’etre experiment^ dans la coqueluche. 

D r LardinoU. 


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d’homceopathie 


188 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

A. - MATIERE MEDICALE. 

Knaatla «rveii»l« a fait l’objet d’une etude du D r Rob. Stakgkr. 
II a absorbe la teinture et des dilutions et en a fait prendre a cinq personnel. 
Voici les resultats obtenus par les six experimentateurs : 

Generalises: chaleur et transpiration (i) ; sensation de chaleur sur tout le 
corps (t); sensation de chaleur a la face (2); bouffee de chaleur sur tout le 
corps (2). Elle est peu disposee au travail, de mauvaise humeur, nc sait par 
ou commencer (3); fatigue des membres (3); fievre (3); ca et la, dans l’aiselle 
droite, a la nuque, dans la jarabe gauche, sensation de traction et de tiraille- 
ment (6). 

Sommeil. Sommeil agite (1); reves (3); nuit tres agitee, reveil le maf’n avec 
fatigue et mal de tete (3). 

Peau. Chatouillement a la tempe droite, puis derriere Toreille gauche 
provoquant le grattage (3). 

Tdte. Ve r s le soir, une sensation vague dans la tete. sensation de 
toile d’araignee (3) ; cephalalgie (3); cephalalgie amelioree par le cafe du 
matin (3). 

Organes respiratoires. Grattement dans la gorge ( 2 ) ; brulement du go- 
sier(2); eternuements (3j; au moment de vouloir parler elle ressent un gratte¬ 
ment aigu et une irritation dans la gorge au point de faire tousser (3); elle 
se reveille avec une toux forte,seche; cephalalgie et press ion a la poitrine (3)i 
elle sent seulement un peu de grattement a la gorge qui la force a tous- 
sailler (4); leger chatouillement a la gorge et dans la trachee, invitant a 
tousser (6). 

Organes digestifs. Eructations (1) ; brulure k I’estomac et renvois (1) ; 
brulement du pharynx et de l’estomac toute la soiree (2) ; eructations im- 
mediatement apres l’absorption de la teinture (4); renvois (6). 

Organes urinaires. Quantite d’urine augmentee, pale, claire, densite ioi 5, 
sans odeur ; sans sediment (1); leg^re augmentation de l’excrction uri- 
naire (3); diurese augmentee (6). 

De ces faits il resulte qu’on pourrait essayer Knautia arvensis comme re- 
mede dans les cas suivants : i° Bronchite aigue avec sensation de chatouille¬ 
ment ou de grattement de la gorge, avec fievre et cephalalgie, sommeil 
agite et disposition d’esprit irritable; 2 0 Troubles digestifs, gastrite chro- 
nique, pyrosis; 3° Comme diuretique,en teinture mere ou en basses dilutions. 

D'Ern. Nyssens. 


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Journal bblge 


189 

B. — thErapeutique. 

Zinc, est un des meilleurs remedes de la sensllillM^ exageree de la 
moellc avec ou sans agitation dcs membres. ( North Amer. J. of Horn.) 

Dans la Coecyodynle songez d’abord a Bell ., Canst., Garb, an ., 
Thuja, puis a Graph.. Cann. sal., Canth., Cic., Cist.. Dros., Gatnb., 
Kal., Kal. iod., Kreis., Lach., Lact. f Magn.,Merc., Mur. ac., Paris., 
Petrol., Phos., Phos. ac., Plat., Ruta , Valer., Zinc. (North Amer. J. of 
Horn.) 

Le ctecnllement de In rttlne chez un alcoolique a trouve un 
remede curatif k deux reprises dans Kali iod. 1 donne simultanement avec 
l’application d*un bandage compressif. Ce meme medicament est des mieux 
indiques dans la maladie de Thnmenr vl(r6e. (Dr Deady in North 
Amer. of Horn.) 

Verntr. vlr 3 x a gulri un cas d^elnnapsle dies one femme 
eneelnie avec complication dc nausee et de vomissements bilieux. (Horn. 
Wold.) 

O' Eug. De Keghel. 


C — CLINIQUE • 

Tetnnes, par le Dr Ghose. —Les statistiques degudrison sont tout en faveur 
du traitement homoeopathique. L’auteur donne les indications des medica¬ 
ments suivants : Aeon, ix, 3x (froid et traumatisme), Am. ix, 3x (sensation 
de froid interieur contrastant avec la chaleur externe du corps), Ars. 3x, 6x, 
200 (froid glacial du corps, secheressede la peau),Z?e//. ix,3x (opisthotonos, 
deglutition empechee). Cic. vir. tx,3x (suites de contusions sur la tete ou sur 
la colonne vertebrate, opisthotonos), Cina 3x, 6x (vers), Conium ix, 3x, 
Carare ix, 3x, Hydrocyan. ac. 3 c, 6 c (diarrh^e), Hyperic. ix, 3x (medi¬ 
cament par excellence du tetanos traumatique ; lesions de tendons ; fortes 
douleurs dans la plaie ; trismus a la suite de blessures a la plante des pieds, 
aux doigts ou a la paume de la main), Lach. 6 c. (trisme du larynx, sommeil 
pendant le paroxysme), Mosch. (le spasme debute dans les muscles abdomi- 
naux, N. vom. ix, 3x,6x (spasmes au moindre toucher,terribles convulsions 
coup sur coup, opisthotonos, froid intense et tremblements suivis de 
spasmes), Physostigma ix, 3x (spasme tetanique des muscles dela vie vege¬ 
tative, tetanos a la suite d'une petite blessure a la paume de la main par 
un eclat de verre), Phytol. ix, 3x (contraction des pupilles), Rhus tox. et 
Ignat., basses dilutions (en alternance; Ignatia sera surtout indique en cas 
d’effroi), Sec. c. ix, 3x (spasme suivi de grand epuisement), Strychnia, 
basses dilutions (secousses electriques a travers les membres,rire sardonique, 
spasmes des muscles de la respiration, paralysie subsequente), Tabacumet 
Nicotinum, basses dilutions (nausee, sueur froide), Veratr . vir. ix, 3x (dou- 
leur tres vive dans la plaie, ecume a la bouche,deglutition difficile, inclinai- 
son continuelle de la tete, congestion cerebrale et melancolie). Comme 


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raoyens accessoires : repos absolu, absence de bruit et de mouvement.obscu- 
rit e.(Hom. World.) 

La pe*te, par le Dr Baptist. — L’auteur a traite a Serang s’ Lane, Cal¬ 
cutta,de nombreux pestifer^s. Le medicament principal de la peste estselon 
lui Laches. t qu’il emploie generalement a la 7® c. II recommande aussi Bell. 
3o dans le delire, Hep. sulph. 6 dans Tadenite suppurative, Phos. 6 dans la 
pneumonic, Ars. 6x dans la forme abdominale, Hydrocyan. ac. de prefe¬ 
rence a Carb. v. dans le collapsus avec absence de pouls, Cupr. ac. dans les 
crampes etles spasmes, Aeon, dans les douleurs abdominales constrictives. 
Le debut du mal doit etre attaque par Veratr. vir. 3x, alterne toutes les 
heures avec Bell 3x. Si au bout de douze heures,il n’y a pas d’amelioration, 
il faut recourir a L'tch. (Horn. World.) 

Le trait emeu t de la Choree, par le Dr Goldsborough. — Dans ce 
travail,lua la British homeopathic Society,Pauteur recommandespecialement 
Actea racemosa et Hyoscsamine. Dans la discussion qui a suivi la lecture 
de ce travail le Dr Day a parle avec faveur d 'Ignat ,d’ Actea et d 'Agar, et le 
Dr Lambert de Scutellaria (Horn. World). 

Nyetalaple : Lye. quelqucfois aussi Bell.y Hyosc. ou Veratr. (North 
Amer . J. of. Horn.) 

Homoeopathic dans la pratique dentalrc, par le Dr Bum- 
gardner. — Lorsque la carie dentaire est causee par une secretion corrosive 
des glandules muqueuses du rebord des gencives, avant de plomber la dent 
il faudra modifier cette secretion par des medicaments tels que Creos. 12 . 

La ncvralgie dentaire determinee par un froid sera souvent guerie par 
Aeon. L* inflammation de la pulpe dentaire k son debut sera promptement 
soulagee par Bell. Dans une periode plus avancee de cette inflammation on 
aura eu general de bons effets de Merc, et si l’abces est ea pleine formation, 
on aura encore recours a Merc., mais s’il s’agit de hater 1’evolution de Tabces, 
k Hep. Dans les troubles dentaires des enfants, il y a lieu de songer a Puls, et 
a Cham, et si la dentition retarde a Calc. phos. ou a Calc. (Horn. Envoy). 

D r Eug. De Keghel. 

Traltemcnt de* maladies de Tapparell laerymal. — 
D*eryoel*tlte. — Les cas graves, quand l abces est forme, ressortent 
de la chirurgiequi dilate le canal, et va jusqu’a extirper le sac. Voici les 
medicaments employes avec succes, dans les cas moins avances: 

Aconit: inflammation du sac, avec grande chaleur, soif, hevre, grande 
douleur. 

Arg. nltr. : secretion abondante,la caroncule semble unmorceaude viande 
crue, la conjonctive est souvent tres congestionnee. 

Arum triph : catarrhe avec tendance a s’ouvrir dans la fosse nasale corres- 
pondante ; la fosse est bouchee, le malade respire seulement par la bouche, 
la muqueuse du nez est ulceree, celle de gauche coule continuellement. 


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l 9 t 


Journal belge 


Oiltndula : utile, en solution etendue, dans la suppuration de la mu- 
queuse, a pres l'ouverture du canal. 

Euphrasia : secretion jaune, epaisse, corrosive ; la secretion du nez n’est 
pas brfilante. Trouble de la vue ameliore par le clignottement. 

Hepar suit. : dans la suppuration qui suit la formation des abces, ou la 
blennorrh^e simple du sac, quand la muqueuse est tres sensible au toucher. 

Marcur: s^cr^tion epaisse, excoriante du nez, avec aggravation nocturne. 

Pulsatilla : medicament par excellence dans !a dacryocystite, qui peut, au 
debut, arreter revolution de la maladie, ct rendre des services dans les 
periodes plus avancees. Utile encore quand la secretion est moins corrosive, 
est profuse, lorsque le nez est le siege d’ecoulement non brulant. 

Si I ice a : peut gucrir la dacryocystite, meme dans les casd’abces confirmes, 
ou de suppuration chronique du sac. La sensibility marquee k Pair froid est 
une indication positive de Silicea. 

Stannum : a donne de bons rcsultats, dans la blennorrhee du sac avec 
Icoulement blanc-jaunatre, douleurs et prurit du grand angle, surtout la 
nuit. 

Traltement den maladlefcde la Conjonctive— l°Conjone- 
tl*M* ealarrhale. — Avant tout, eloigner ou supprimer, si possible, les 
causes du mal; compenser par des vcrres approprics les anomalies de la 
refraction. Fomentations froides et chaudes durant 24 ou 48 h^ures, asepsie 
rigoureuse. Aprcs les sympt 6 mcs aigus, peut survenir un arret de la gueri- 
son qui resist© k tout traitement, le D' Burdick preconise alors le collyre 
suivant : 

Sulf. do zinc : 0 gr. 1 ; Nnirum muriat.: 0 gr. 3 ; Aq. deslil . : 25 gr. 

une goutte quatre fois par jour. Eviter Pemploi d’eponges et de mouchoirs. 

Aconit : medicament de Pinflammation au debut, dans les cas de corps 
etranger, ou apres Paction des vents froids et secs. Grande hyperemie de la 
conjonctive avec oedeme et douleurs extremes. Sensation de brtilures, de 
secheresse. Les applications de glace sont un bon auxiliaire dans ce cas. 

Allium oepa : conjonctivite catarrhale, com me dans la fievre des foins ; 
larmoiement abondant, qui semble brulant, mais n’ulcere pas. 

AlumhHi : formes cbroniques, quand la coujonciive palpebrale est affectee, 
avec secheresse et sensation de lourdeur ; tout exercice des yeux augmente 
le mal. 

Apis : formes aigues, conjonctive rouge clair et gonflee. Ecoulement des 
larmes, chaud, assez abondant, mais non excoriant. Douleurs brdlantes, pi- 
quantes, a travers les yeux et la region autour,oedeme de la paupiere supdrieure 
surtout, ce qui, avec Pabsence de soif, est une indication formelle d’Apis. 

Arg. nitr. : secretion profuse, d’aspect purulent. Formes chroniques, a 
conjonctive rouge ^carlate, et caroncule tres hypertrophi^e. Aggravation a 
la chambre chaudc, amelioration a Pair froid. 

Artifca : conjonctivite suite de traumatisme. 

Arson. : etat aigu avec chemosis, oedeme palpebral, brulure dans les pAu- 
pieres la nuit, larmes profuses, ulclrantes. Utile aussi dans les cas chroni- 


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d’homceopathie 


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ques. Les fomentations chaudes font di» bien, et les acces d'ipflamrnation 
deviennent souvent periodiques, allant d’un ceil a 1’autre. 

Belladone : medicament de choix au debat de Pinflammation avec seche- 
resse des yeux, sansaiion de secheresse et de raideur dans les paupieres 
epaisics. Photophobie tres marquee, cephalalgie, rougeur de la face sont 
des indications de ce medicament, Aconit correspond a plus de chaleur brd- 
lante dans les yeux et autour des yeux. 

Calc. carb. : peut servir dans les conjonctivites catarrhales, sensation dc 
chaleur etde sable dans l*s yeux, apres les travaux dans Peau. 

Caustic. : sensation de sable dans les yeux avec douleur obtuse. 

Ohamom. : ophtalmie catarrhale des enfants pendant la periode de denti¬ 
tion. Congestion de la conjonctive au point qu’elle sue le sang. 

Oinnabar : douleur sur Poeil, allant d’un angle k I’autre, surtout dans la 
partie superieure, rarement la partie inferieure du globe oculaire. 

Duboisine : hyperemie conjonctivale chronique des paupikres chez les 
presbytes. 

Euphrasia ; remede excellent des cas chroniques, mais surtout des a gus. 
Larmoiement abondant et brulant. S’emploie encore pour les secretions 
cpaisses, jaunes, de pus cremeux, qui ulcerent les paupieres etlesjoues. 
{Merc, et Arsen , conviennent aussi a une secretion excoriante, mais plus 
epaisse.) La vue est troublee par la secretion qui recouvre la cornee. 

Graphites: sa principale indication est quand la peau de Tangle externe de 
Poeil presente des crevasses legerement saignantes. 

Hepar sulph. : ophtalmies scrofuleuses; tres actif aussi dans la conjoncti- 
vite catarrhale, avec chemosis, larmoiement, photophobie tres marques, 
tres grande sensibilitc au toucher. Douleurs pulsatives, lancinantes ameliorces 
par les applications chaudes. 

Ignatia: ophtalmie catarrhale chez les personnes nerveuses, qui croient 
sentir un grain de sable sous la paupiere inferieure. Larmoiement seulement 
au soleil. 

Merc, solub. : bon medicament de la conjonctivite catarrhale avec rou- 
gcur et photophobie, surtout par Teffet de la lumiere artificielle. Larmoie¬ 
ment abondant , btiilanl y corrosif , secretion epaisse et br(dante y qui ronge 
les paupieres et les joues. Aggravation nocturne, apres minuit. 

Pulsatilla : bien qu'utile aux cas chroniques, est surtout d’emploi avanta- 
geux dans les formes aigues et catarrhales, chez les femmes d'humeur pleu- 
reuse et aussi chez les negres. Conjonctivite apres refroidissement & la suite 
de bains, de rougeole. Douleurs lancinantes, surtout Ie soir, amelioration a 
Pair frais. Larmoiement abondant. purulent la nuit, mais d’ordinaire c'est un 
pus blanchatre, sans caracterc corrosif. II faut tenir compte des sympt6mes 
gastriques ou autres qui correspondent a Pulsatilla. 

Rhus toxic. : quand Pinflammation fait suite a un refroidissement dans 
l’tau (Calcar. ), si surtout il s’accompagne de chemosis, d’ epaississement 
(edema ten x des paupieres et dc larmoiement prof us. 

Sulphur: medicament important de cas aigus ou chroniquesd’ophtalmie 
catarrhale, d’un oeil ou des deux, avec ou sans participation des paupieres. 


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Journal belgb 


Douleurs aigues , lancinantes comme des piqures <f aiguilles , a toute heure 
du jour ou de la nuit. line indication capitale est la propagation de cette dou- 
leur de l’oBil dans la tete, entre i et 3 hcures du matin Les douleurs et les 
malaises,d*ailleurs varies,sont accompagnes de fievre et agitation nocturnes. 

Terebinth.: rougeur sombre de la conjonctive avee vires douleurs dans 
I'oeil et le cote de la tete correspondant; douleur du dos et urine sombre . 

Zinc. : s’est montre efficace dans la conjonctivite surtout limitee au grand 
angle , avec secretion plus marquee le soir a l'air frais. 

9. Conjonctivite purulente. — Contagieuse au premier chef. 
Villa conseille de toucher la face interne des paupieres avec une solution de 
p : erreinjernale de o gr.5 sur^ gr.d'eau,deux fois par jour. Norton necroit 
pas necessaire l’usage des caustiques et des astringents, mais au debut il em- 
ploie des badigeons a i p.c. avec la pierre infemale.Si la cornee est atteinte les 
instillations d’atropine et meme 1’intervention chirurgicale peuvent devenir 
necessaires. 

Aconlt : au commencement quand paraissent les symptomes d’inflamma- 
tion caiarrhale. 

Apis mellif : inflammation, plus vive, ophtalmie des nouveau-nes avec 
cedeme palpebral et des parties voisines. Douleurs piquantes, lancinantes, 
photophobie marquee, larmoiement abondant et chaud. Rhus, a les symp¬ 
tomes anologues, mais avec des differences. 

Argent, nltr. : le medicament le plus souvent indique, mais, exc.‘ptc dans 
Tophtalmie blennorrhagique, pas toujours com ne caustique. Ilamcae une 
amelioration marquee dans le chemosis tres aigu avec plethore vasculaire 
suppuration tres abondante, et commencement de trouble corn^en, meme 
tendance au sphacele, s’il est pris it I’interieur. L'absence de sympt6mes sub- 
jectifs est une indication de plus. Norton donne la 3 e oa la 3o® dilution, et 
fait des lavages avec ogr.3 ou ogr.5 de la 3 C ou 3o° dil. dans io gr. d’eau. 
Avec ces procedes et l’emploi d’un severe ascpsie il pretend n’avoir jamais 
perdu une cornee. 

Calc. carb. : souvent utile dans les secretions profuses, blanc-jaunatres 
de Tenfance, avec ulcere corneen. Son action principale est sur les suites de 
blennorrhee oculaire ou les sels de chau:; ont laisse dcs troubles dela cornee; 
il peut, danscecas, ratnener la limpiditede la membrane. L etat general du 
sujet sera une indication de ce medicament. 

Calc, phosph. : chez les sujets deprimes, avec suppuration et etat de fai- 
blesse. 

Chamom. : peut s’employer comme moyen intercurrent, chez lesenfants 
qui font leurs dents. 

Chlore : Teau chloree a 1’interieur et en lavages a donne de bons 
resultats. 

Euphrasia : dans les stades derniers de Tophtalmie des nouveau-nes. 

Hepar. suit. : quand la corne'e est atteinte. Paupieres gonflee et con- 
tractees, elies saignent un peu quand on clierche & les ouvrir et sont 
trds douloureuses. Douleurs ou battcmeits, ecoulement blanc-jaune, 


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photophobie, larmoiement abondant; amelioration par la chaleur, tandis 
que le moindre froid aggrave. Indication formelle dans Thypopyon. 

Mercuries : ophtalmie des nouveau-nes, due a l'inoculation d’une leu- 
corrhee syphilitique, ou I’ophtalmie purulcnte blennorrhagique. Toutes les 
preparations de Mercurius s’emploient, corrosivsolubil ., pvoscipit . 
rub., suivant l’intensite Ju mal. 

Nitri acid. : ophtalmie purulente avec gonflement dur et douloureux des 
paupieres. Conjonctive sanglante et chemotique, cornee ulcereuse, avec 
larmoiement et photophobie; pus jaune coulant sur les joues, aggravation 
nocturne; les joues sont elles-m 6 mes gonflees et douloureuses. En meme 
temps a Textorieur une goutte de la i rj ou 3® dilution dans 20 gr. d’eau. 

Pulsat. : conjonctivite purulente a secretion non corrosive; tres active 
contre la secretion de la blennorrhagie oculaire ou l’ophtalmie des nouveau- 
nes. Norton femploie en alternance avec Nitri argentum , quand il y a 
arret dans les eflets ; quelques gouttes de Pulsat. suffisent alors a accelerer 
a guerison. 

Rhus toxic: quand Tophtalmie existe chez les nouveau-nes,ou des adultes 
ayant pris froid dans l’eau. 

Sulphur : moins employe ici que dans les formes catarrhale et pustuleuse. 
Utile dans les formes chroniques d’ophtalmie des nouveau-nes, quand les 
sympl 6 mes constitutionnels en donnent l’indication. 

t. Conjonctivite dlphttrltlque et eroupale. — Ces deux 
formes beneficient du meme traitement, et sont tres contagieuses, exigent par 
consequent de grandes precautions d’isolement, d’asepsie. Au debut, si la 
cornee n’est pas touchee, on fait des applications d’eau glacee. On se sert a 
’extdrieur, contre la diphterie, d’un melange de 3 gr. 5o d’alcool pour 60 gr. 
d’eau; ou bien acide phenique a 1 pour cent; dans la forme eroupale d 'eau 
chlorie. 

Acid, test.: medicament important de Tinflammation eroupale, a mem¬ 
brane epaisse, blanc jaune, adherente, sans pourtant pdnetrer dans les 
tissus comme le fait la membrane diphterique. 

Aconit : au debut de l’inflammation. 

Apis mellif.: au debut de la conjonctivite diphteritique, avant que les pau¬ 
pieres soient dures. Elies sont rouges, epaisses avec un gros chemosis, des 
douleurs brulantes, piquantes, sans iievre ni soif. 

Argent, nitr.: intus et extra, quand la secretion est abondante et puru- 
ente. 

Arsen : enfants cachectiques, si les symptomes generaux Tindiquent. 

Kali bichr.: dans les deux formes, quand les debris se detachent et que 
l'ecoulement est filant, mele aux larmes. 

Lachesis: grande tendance a Themorragie. 

Merc, protojod.: la meilleure preparation du Mercurc, convient a tous 
les stades du mal;quand les membranes ulcerent la cornee et la conjonctive. 
La cornee est plus vasculaire, plus douloureuse et plus sensible a la lumiere 
que pour Kali bichr . 


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Phytolacca: conjonctivite diphteritique avec gonflement de la paupiere. 

4. Coujoncllvlte traehomaiciise rt folllcnlalre — D’apres 
Norton le traitement homoeopathiquc exclusif ne donne que peu de succes ; 
il emploie comme topique adjuvant: Acide carbol. o gr. 3pour Glycerine 
2 5 g". ou Tannin ogr. j5pour Glycerine 2 5 gr ou encore (D r Liedbeck 
VAlun desseche applique une minute sur la surface palpebrale interne. 

Alumina: cas chroniques, avecgrandes secheresse de la paupiere, surtout 
le soir, parait brulant, pressions dans les yeux f paupieres collees, la supe- 
rieure s’abaisse, comme paralysee. On donne en meme temps a Pinterieur, 
a une basse puissance, et une application locale. 

Aurum metall. ou Muriat.: tres efficace dans nombre de cas avec ou sans 
pannus; Aurum a gueri plus de trachome qu'aucun autre remcde, et agit 
aussi bien sur Pulcere corneen qui complique le trachome. 

Carboll acid. : trachome chron. intus et extra. 

Cuprum alum.: applique a l’exterieur sur les granulations,et intus en puis¬ 
sance basse. 

Kali bichr. : trachome avec pannus et secretion abondante. La rougeur 
conjonctivale et la photophobie ne sont pas excessives, malgre la presence 
d’un ulcere corneen. Une solution saturee appliquee sur les granulations es 
souvent tres utile. 

Merc, proecip. ruber : convient aux cas chroniques, ou la cornee est 
largement envahie par le pannus. 

Merc, proto jod. : trachome avec pannus. les yeux sont rouges, doulou¬ 
reux, craignent la lumiere et secretent des larmes corrosives. La langue est 
chargee. G’est un excellent medicament pour la cornee panneuse et uiceree. 

Natrum muriat. s’emploie dans la conjonctivite folliculaire ancienne, 
apres les cauterisations a la pierre infernale. 

Nux vomica : souvent tres utile au debut d’une ophlalmie granuleuse, et 
meme dans des cas anciens de trachome traite longtemps par Tallopathie. 
L’aggi avation matinale est une indication nette. 

Rus toxic. : sert a moderer les svmpt6mes, surtout le larmoiement abou- 
dant. 

Thuja : quand les granulations sont grosses et d’aspect verruqueux, avec 
douleur brulante surtout la nuit, photophobie en plein jour. 

5 Oplitalmle phlyct^nulalre. — L’occlusion de l’oeil n*est pas 
obligatoire, mais l’asepsie rigoureuse, et, si la photophobie est intense, Pin- 
jection ciliaire violente, une instillation de faible solution d’atropine est 
utile. 

Antim. crud. : pustules conjonctivales et corneennes chez des enfants 
ayant encore en outre des pustules sur les joues, des eruptions humides 
derriere les oreilles. Paupieres rouges, encoriees par Pepiphora, les fosses 
nasales ulcerces, la l^vre superieure gontlee. (Graphites.) 

Apis mellif. : keratite pustuleuse avec conjonctive cpaissie, ceicmc des 
paupieres. Quand les douleurs sont brulantes, piquantes, c'cst une indication 
de plus pour Apis mellif. 


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d'homceopathie 


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Arsen. : Quand les pustules sont crevees, et la cornee ulceree, la photo¬ 
phobie peut etre extreme \ le flux des larmes profus, brdlant, eorrosif; 
Vecoulement qui sort de la muqueuse de Schneider peut ulcerer les fosses 
nasales. 

Aurum m6tal. : ophtalmie scrofulcuse, keratite ulcereuse avec formation 
de vaisseaux, photophobie intense avec larmoiement abonJant et chaud. 
Douleurs allant du dehors au dedans, avec sensibilite au toucher. 

(Asafoet.: repond ausymptomecontraire).D , ordinaireles glandescervicales 
sont gonflees, les malades sont irritables, sensibles au courant d’air. 

Baryta carb. et jodat.: ophtalmie scrofuleuse avec adenite cervicale. 

Calc carb. : keratite ulcereuse des enfants gras, malsains, a gros ventre, 
peau jaune, eruption sur le crane, et sueur froide de la tete. 

Chamom. : pendant la p^riode de dentition, sert a temperer les symp- 
tomes. 

Cinnabar ; Tindication formelle du medicament est la douleur du grand 
angle le long des cils et meme dans l’oeil entier. 

Conium: si Tinflammation se limite a la cornee; photophobie vive et lar¬ 
moiement abondant , bien que la rougeur conjonctivale soit faible ou nulle. 

Croton tiglium: keratite phlyctenulaire,accompagnee d'eruptiondememe 
nature sur la face et les paupieres,chtdeur brulante du visage surtout la nuit. 
Congestion des vaisseaux ciliaires comme dans Tiritis, avec douleur dans 
l’oeil et autour, s’aggravant d’ordinaire la nuit. 

Euphrasia : ophtalmie phlyctenulaire, larmes abondantes, corrosives, pus 
cremeux,rongeant les bords des paupieres. 

Graphites : un des raeilleurs medicaments contre cette maladie, aigue ou 
chronique, avec ou sans keratite. Convient aux scrofuleux, ayant de l’ecze- 
ma cranien et derriere les oreilles, saignant facilement, Larmoiement quel- 
quefois abondant, quelquefois ftul. Photophobie marquee surtout le matin, 
et plutot a la lumicre du jour. Les symptomes subjectifs sont tres variables 
ainsi que les objectifs. L’indication formelle de Graphites est le fendiilement 
et la sortie du sang 4 Tangle externe de Toeil. Souvent sort du nez un ecou- 
lement epais et eorrosif. 

Hepar suit. : bon medicament des cas graves, avec ulcere corneen, inten* 
site des sympt6mes, de la photophobie, de Tepiphora, vive rougeur des yeux 
allant jusqu’au chemosis. Douleurs internes, d’ordinaire pulsatives, amelio- 
rees par la chaleur. Paupieres souvent gonflees, fermees comme par un 
spasme, tres sensibles au toucher, rouges , gonflees , saignant facilement 
quand on les ouvre. Convient aux enfants scrofuleux, exposes aux furoncles. 

Ipeca: presque specilique de la conjonctivite pustuleuse(JnussET, Norton), 
dans Tulceration de la cornee avec rougeur, photophobie douloureuse, a 
tous degres, surtout s’il coexiste un etat nausceux. 

Kali bichr. : formes chroniques et indolentes de Tulcere conjonctival et 
corneen,sans rougeur ni photophobie ; secretion gluante, filante. 

Mercurius : surtout dans la syphilis acquise on hereditaire , quand la 
lumiere artificielle est beaucoup moins toleree que celle du plein jour. 
Douleur d'ordinaire intense , lancinante, brulante, rat/onnanl an front. aux 


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Journal belge 


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joues , avec aggravation nocturne , avant minuit. Larmoiemeut prnfus , 
br(tlant el corrostf; secretion du pus cremeux, epais, excoriant. 

Merc, corros. : formes ou les symptdmes presenters certainc acuite.avec 
pustules sur les joues, adenite cervicale, langue chargee, ccoulement nasal, 
ulcerant, adenite cervicale. 

Merc, dulcls. : bon medicament des enfants scrofuleux et pales, dans les 
formes aigues ; sujet a lcvre superieure gonflee. 

Merc. nit. : employe dans les cas aigus et chroniques, graves et legers, 
plus ou moins profonds, avec photophobie plus ou .noins marquee, avec 
douleurs variables en intensite. A 1’exterieur, en applications, on emploie la 
l* dilution o gr. 5 dans 5o grammes d’eau, une goutte en instillation 2 ou 3 
fois par jour en meme temps qu’on la prend a l’interieur. 

Merc, proecip. ruber et Merc, solub. sont souvcnt employes a propos 
dans les cas scrofuleux. 

Merc, proto Jod. convicnt aux ulccres plus ctendus avec adenite et langue 
saburrhale. 

Mezereum: conjonctivite pustuleuse avec eczema de la face et des pau- 
picres, secretant des croutes purulentes. 

Natrum muriat : cas chroniques apres la cauterisation ^ la pierre infernalc. 

Pulsat. : excellent medicament quand les pustules sc limitent a la conjonc- 
tive. Convient a la race negre, aux femmes mal reglees, a caractere doux et 
aimable. 

Rhus toxic.: quand l'inflammation a ulcere la cornee, qu’il se produit 
une photophobie avec larmoiement [>rofus. Rhus radicans a bien fait dans 
les inflammations scrofuleuses. 

Sepia: chez les femmes avec maladies uterines, convient surtout quand la 
cornee cst prise. Lc plein jour aveugle et fait mal a la tete Aggravation 
matinale; amelioration au milieu du jour. 

Sulphur: medicament parfait pour les scrophuleux. les enfants a eruptions 
cutanees ou a maladie de la peau intcrrompuc par un traitement. Douleur 
comme d’une aiguille enfoncee dans l’ooil. Les enfants ne veulent pas se 
laisser laver. 

O. Oplitalmle traumatlf|ue. — Aconit: sert a empecher. et a 
combattre les inflammations par traumatisme. 

Arnica: favorise la resorption des ecchymoses apres les traumatismcs de 
la conjonctive et de la cornee 

Calendula: convient apres les operations et les plaies penetrantes, pour 
empecher l’inflammation. 

Cantharis: apres les plaies par brulure, quand il y a dans i’oeil des dou¬ 
leurs brulantes. 

Hamamelis: dans les brulurcs, et autres traumatismcs de la conjonctive et 
de ia cornee, comme aussi elle aide la resorption dcs epanchements san 
guins conjonctivaux. 

Ledum: moyen excellent (Norton) pour les ecchymoses traumatiques 
ou autres. 


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d'homceopathie 198 

Tous ces medicaments, a Perception de Cantharis , peuvent s’employer a 
Pusage externe et interne. 

7. PI£tyfflon. — D’apres Norton, le meilleur remede contre le 
Pletygion est Zincum ; en emploie encore Arsen., Argent nit.. Calc. * carb., 
Cannab., Chimaph ., Psorin ., Latanhia., Spigelia , Sulphur . 

D' M. Picard. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <»> 

A. — OUVRAGES. 

Nous avons recu : 

La gant£ Lulveraelle pur Ia M6declne bloehlmlqrac, par 

le Professeur J. Orth. Prix fr. i.5o 

Cet ouvrage tres concis est exclusivement consacre au traitement des ma¬ 
ladies par les sels biochimiques. Grace au travail, que nous avons public 
dans ce journal, sur cette matiere nous croyons que peu de mots suffiront 
pour rappeler au lecteur ce qu’est cette therapeutique. 

Certains sels inorganiques entrent dans la composition de nos tissus. La 
maladie n'etant autre qu’un derangement de la chaine moleculaire de ces 
substances, la therapeutique consiste a retablir Petat normal par Papportde 
molecules nouvelles. C’est la simplicity meme. Et les succes ne manquent 
pas dans le domaine des maladies proprement dites. 

Aussi, nous semble t-il que Pauteur a ete un peu loin en donnant ce titre 
a son opuscule La Sante Universelle. Quoi qu’il en soit,le lecteur trancais y 
trouvera des notions qui font defaut dans les meilleurs ouvrages d’homceo- 
pathie. 

D r Lardinois. 


8.- JOURNAUX. 

Nous avons recu : 

Die Allgemeine homoeopathische jeitung, avril, mai, juin, juillet. - 
Homoeopathische Monatsbtactter , juillet.— The critique, juin.— Honuvop. 
Maandblatt ., juin, juillet. — The honuvop. World , juillet. — The North 
americ. journ. of Honuvop.. juin, juillet. — The honuvop. envoy., juin, juil¬ 
let. — Leipjigerpop. Zeitsch. /'. Homoeop ., juin, juillet, aout. — Median, 
monatshefte /. homoeop., mai, juin, juillet.— Zeitschr. des Berlines Ver. 
Horn. Aerate, mai, juin, juillet.— La Therap. integr., oct. 1899 , juin 1900 . 


(1) Tous les ouvrages et journaux cit6s ou analyses d ms cette revue se trouvent a la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n’ t, a la disposition de nos mernbres 
fondateurs oa soucripteurs. La bibliotheque est ouverte tons les jours, de 9 h. 1/3 a 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi except6s. 


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Journal belge 


— The clinique, juillet. — Li Art midical, mai, juin, juillet. — Journal of 
electro-therap ., mai, juin, juillet.— Journ. of or if. surgery , juin, juillet.— 
The Americ. medic, monthly , juillet. — Medical Era , juillet. — Journ. of. 
the Bristisch homceop. Soc. t juillet. — The journ. of opht. ot. and laryng , 
avril. 

IVomoeopatliUrh Naandblad. 

— Juin. 

L'Homoeopathie aux Etats-Unis d'Amdrique, conference donnee a la 
reunion pleniere de 1’Association pour le progres de I’homoeopathie par le 
Dr M unting. — L’essor considerable pris par Thomoeopathie dans ce 
pays prouve que Thomoeopathie s’y est posee comme un systeme scientifique 
dont les resultats pratiques mettent a I’ombre tous les autres systemes de 
mcdecine. Le conferencier enumere les principaux etablissements homoeo- 
pathiques des diverses villes de TAmerique du Nord. 

Gcncralement les hopitaux et les universites sont fondes et entretenus par 
des dons volontaires. A Philadelphie s’est crece une association de dames 
dans le but de se procurer les moyens d’agrandir et d’ameliorer Thopital et 
l’universite. Des trois hospices d’alienes, celui de Westborough est le plus 
considerable. Son dtablissement a coutc a l’Etat de Massachuset la somme 
de 400,000 dollars. L’emploi de narcotiques en est completement banni.Les 
resultats obtenus dans ces derniers etablissements ont singulierement 
rehauss <5 la consideration de rhomoeopathie en general. Les universitds 
homoeopathiques ont le droit de conferer des diplomes. Dans quelques Etats, 
entr’ autres dans celui de New York, l’exercice de la profession medicate est 
subordonne a un examen passe devant un jury institue par TEtat meme.Les 
homoeopathes peuvent passer cet examen devant des membreshomoeopathes 
de ce jury. L’enseignement universitaire comporte quatre annees d’etudes. 
II y a aujourd’hui 18 universites hommopathiques aux Etats-Unis 
d’Am^rique. 

— Juillet. 

L’Homoeopathie aux Etats-Unis d’Am^riqu© (suite).— Ce d^veloppement 
rapide est dd a l’absence de toute entrave a la liberte et aussi a Tardeur et a la 
perseverance des adeptes de la doctrine. Suit un apercu historique tres inte- 
ressant de l'etablissement de rhomoeopathie aux Etats-Unis. 

Nous y voyons defiler les noms de Gram, Clianning, Hering,etc.,pour ter¬ 
miner par celui de Talbot. Le conferencier conclut en constatant que la 
Hollande comme bien d’autres pays de l’Europe est en retard d*un demi- 
siecle sur l’Amcrique du Nord en ce qui concerne le progres de 
l’Homoeopathie. 

Homoeopath!© et Science, par W. R. — L’auteur prouve par des 
cxemples que Tallopathie n’est rien moina que scientifique. 

L'Homoeopathie au Parlement bavarois par le Dr J. V. — Plaidoyer 
du depute Landmann en faveur de la creation d’une chaire d’homoeopathie a 
lTJniversite de Munich. 


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d’homcbopathie 


200 


Horth American Journal off llomoopalk) . 

— Juin. 


Aconite, par le Dr Fornias. — Excellent expose schematique des symp- 
tomes et des caracte»*es speciaux de ce medicimenr suivi de ses indications 
thcrapeutiques les plus usuelles. 

Get article peut servir de modele pour renseignement universitaire. En 
voici les grandes lignes. 

Systeme nerveux 

1. Centre intellectuel et emotif. 

2. Centres thermiques. 

3 . Troubles sensitifs et moteurs. 


4. Trouble; des sens. 


Vie vegetative 

1. Troubles circulatoires. 

2. Troubles respiratoircs, 

3 . Troubles de la nutrition et de la 

secretion. 

4. Caracteristiques speciaux. 

3 . Causes des troubles. 


Ce que represents le monument, par le Dr McClelland. — Reproduc¬ 
tion et description du monument grandiose eleve a Hahnemann a Washing¬ 
ton et dont Inauguration a eu lieu le 21 juin dernier. 

— Juillet. 

La matters homcaopathique, son present, son avenir, par le Dr Shel¬ 
don. — C*est la seule branchc des sciences medicales qui distingue Thomoeo- 
pathie de la vieille ecole. Si quelques medecins conaacrent leur temps et 
leurs travaux a Tetude et a l’experimentation de medicaments, la gcncralit6 
des praticiens ne pretent pas Tattention voulue a cette matiere. Des nom- 
breux medicaments nouveaux on s’est contente de recueillir des indications 
cliniques. Sans pathogenesie,pas de guide. Nos ouvrages de pathogenesie ne 
sauraient etre assez complets.La matiere medicale peut etre revue.ameliorce, 
condensee, simplifiee, mais elle ne peut etre amoindrie. La nouvelle gene¬ 
ration devrait suivre les traces de Hering, de Dunham,, de Farington et de 
Timothee Allen,experimenter les nouveaux medicaments au sein des societes 
etablies ou bien dans des associations creees specialement dans ce but. 

Angine de poitrine,par le Dr Gorham. — L’auteur s’est bien trouvc dans 
des cas rebelle; de 1’iodure de sodium de un a trois grammes par jour. 

Importance de la promptitude dans le diagnostic et le traitement de 
quelques maladies des yeux, par le Dr Norton. 


The Uomceopathlc World. 

— Juillet. 

Blepharis Capensis, achantacee du Sud de TAfrique. Y est considerce 
comme un remede de l’empoisonnement du sang par l’usage de viande prove- 
nant d’animaux atteints d’anthrax. Ce serait aussi un remede de la morsure 
de serpents venimeux, tel que la viper arielans ou de la tarentule. 

Confirmations cliniques, par le Dr Simpson. — Relations d’une guerison 
de constipation habituelle par Xux vom . 6 suivie de Calc d’une ijerrure 
des angles de la bouche par Mere. sol. et d un tenesme urinaire avee 
sensation de bridure par Canlh. 12 . 

D r Eug. De Keghel. 


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201 


Journal belge 


The monthly homoeopathic review. 

— Juin 1900. 

Les affections du systhme nerveux et I'homoeopathie, par le Dr Golds- 
brough,, de Londres. 

Dansce travail fort interessant, Tauteur examine les trois points suivants : 

1. Particularites de la physiologie et de la pathologic du systeme nerveux 
qui exercent une influence sur la marche clinique et les progres des diverses 
formes de lesions ; 

2 . Valeur du diagnostic pathologique comme guide du traiternent ; 

3. Valeur relative des symptomes d’apres leur localisation, leur histoire, 
Tordre de leur developpement et leurs caracteres fonctionnels. 

Six cas de lycopodium, par le Dr Neatby, de Londres. 

Ges cas demontrent Taction curative de lycopodium dans diverses formes 
d’affections des voies digestives. 

Empy6mechez un enfant de quatorze mois gu6ri par une simple aspi¬ 
ration et un traitement medicinal, par le Dr Roberson Day, de Londres. 

Les medicaments presents dans ce cas furent: Hepar. sulph., Sulphur., 
Arsen, iod. et Calc. curb. 

La th6orie moderne de Torigine microbienne des maladies et son im¬ 
portance dans la pratique de la m6decine, par le Dr Hayward, de 
Liverpool. 

L’auteur developpe les Trois points suivants : 

t. La plupart des maladies sont produites par des germes vivants ; 

2 . La gucrison des maladies est surtout Toeuvre de la nature ; 

3. Le role du medecin se borne a ecarter les obstacles, a stimuler, forti¬ 
fier et soutenir les efforts de la nature. 

L'emploi du cyanure de mercure dans la dipht6rie, ses symptdmes 
pathog6n6tiques et ses indications, par le Dr Beck, de Monttiey en- 
Valais (Suisse.) 

L’auteur demontre Thomoeopithicitc du cyanure de mercure dans la 
diphrerie et expose la pafhogenesie de ce medicament. 

— Juillet 1900. 

Chelidonium, par le Dr Neatby, de Londres. 

Pathogencsie tres Jetaillee et tre; complete de ChcUdonium , d’apres des 
documents tires de la Cpclopediao/ dr up jtathoprnestj et d’autres sources. 

H6matologie de quelques maladies infectieuses aigubset chroniques, 
par le Dr Galley Blackley, de Londres. 

Cet article n’etant pas acheve, nous en donnerons Tanalyse dans un 
numero prochain. 

Un cas de fracture spontan6e de Thum6rus, par le Dr Knox Siiaw, de 
Londres. 

Gas interessant de fracture spontanee produitc par une lesion syphilttique 
de Thu nerus ; gucrison par Kali. iod. et appareil. 

Pediatrie r^cente, par le Dr Roberson Day, de Loudres. 

II est unfait reconntijc’est que la simple exposition de la surface peritoneale 


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d’homceopathie 


202 


a la lumiere et a Pair peut encayeret guerir une affection tuberculeu*c affec- 
tait cette membraac. 

Le Dr Cui.le consoil I’operntion au debut de la peritonite tuberculeuse 
chez les enfants. L’auteur rappelle que le traitement homoeopathique de 
cette affection donne de brillants resultats. 

Revhto homeopAtlcA de Bareeloue. 

— Juin 1900. 

Une observation chirurgicale, par le DtBertran. 

II s’agit d’un homme jeune et robuste qui presentait a l’mdex gauche une 
plaie contuse par ecrasement. La pression avait ete lellement forte que le 
doigt etait com pletement echymose.froid et insensible.Un medecin allopaihe 
fit un pansement a I’aide d’une decoction de quinine camphree.Aprcs 3 jours 
il se produisit une mortification complete et le medecin declara que l’ampu- 
tation etait urgente. Le malade s’adressa alors a I’hormeopathie. 

Le Dr Bkrtran appliqua des compresses & Arnica, et admioistra 
Secale 3 x et Arnica 6x a l’interieur. Au bout de 3 jours, il se fit une delimi¬ 
tation entre les tissus morts et vivants. Calendula fut alor. employe ioca- 
lement et Arsen. & l’interieur. Le travail d’elimination et de cicatrisation se 
fit peu a peu et le mala ie put conserver la moitie de son doigt. 

La homeopatla de Mexico. 

— Avril 1900. 

Hahnemann, par le Dr Arriaga. 

L’auteur fait l’eloge du Maitre et rappelle les immense* services qu’il a 
rendus a l’humanite. 

Traitement des fractures. 

Article interessant de chirurgie. 

— Mai 1900. 

Hydrastis Canadensis, parle Dr Francisco Castillo. 

L’auteur fait l’histoire d’une tumeur ulcerce dc la langue avec secretion 
fetide, qu’il a guerie par Hydrastis Gx a l’intcrieur et un gargarisme compose 
de 400 grammes d’eau, 100 grammes d’alcool et 10 gouttes de tcinture 
d’ Hydrastis. 11 a obtenu le meme succes dans un cas d'ulcere de la jambe 
et dans un autre cas d’ulcerations des mains avec hemorragies. 

— Juin 1900. 

Convulsions des enfants, par le Dr Cordova y tristi. 

L’auteur passe en revue les causes et les symptomes de cette affection. Il 
expose ensuite les indications d‘un grand nombre dc medicaments: A conit.. 
Chumom..Bellad.,Bryon..1ynaL,Opium.. 11 yosciam. .Stra mon. t f peca., 
Cof/eu ., Merc., Sulphur.. Zinc., Cupr. met..Kali Bromat..Camph..Kali 
phos ., Mnynes. phos.. Calc. phos. 

D r Lambreghts. 

The cllnlque. 

— Jnil let. 

Vingthuit cas d’appendicite, par le Dr Nathan Starr. —L’auteur n’a du 


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Journal belge 


2 o 3 

recourirquequatre fois a Toperation. Les indicationsoperatoires generalement 
admiscs sont exagerces. Chez plusieurs des 24 malades non operes, 
la tumeur a persiste plus de cinq jours, ce que les chirurgiens considerent 
comme une indication formelle d’operer. Cependant les malades ont gucri. 
Remedes employes : Bell ad ^Bryonia , Dioscorea , Hepar s., Mrec. et Phy¬ 
tolacca. Localement des applications de terebenthine. 

li art medical. 

— Mai. 

Du traitement de la pneumonia tranche au XVIII 0 congrds allemand, 

par le Dr P. Jousset. 

Examen critique interessant. En void la conclusion : 

« S’abstenir c’est de la sagcsse, quand on n’est pas guide par des indica¬ 
tions positives, etces indications positives, nos adversaires ne pourront les 
trouver, ni dans le galenisme, ni dans cette espece de syncreti^me qui regne 
a sa place dans les ccoles. Et quoique notre appel doive peut-etre rester en¬ 
core longtemps sans resultat, nous continuerons a les engager a depouiller le 
vieil homme et k consentir de recevoir de nous la le<?on qui leur enseignera 
quel est Tensemble des symptomes qui, dans la pneumonie, indique Temploi 
de la bryone, du phosphore, de Temetique, de Tarsenic et des autres medi¬ 
caments dont la clinique a continue l’efficacite. » 

— Juitt. 

Foie etmercure. — D’apres le Dr Lisanti (Riforma medica et semaine 
medicale) le traitement mercuriel chez les syphilitiques provoque souvent 
de la congestion et de la tumefaction du foie. La tumefaction brusque serait 
m6me caracteristique de Taction dumercure. Le Dr Marc Jousset qui com- 
mente cet avis ajoute : « Nous employons depuis longtemps le calomel dans 
ie traitement de Ticiere, de la congestion du foie et des accidents de lithiase 
biliaire, en suivant les indications de la loi de similitude, et en appliquant 
les connaissances que nous avons de Taction du mercure sur Thomme.Quel- 
ques medecins allopathes ont recommande dans ccs dernieres annees le calo • 
mel, a petites doses : 1 centigramme par jour (Huchard), nous ne sommes 
pas faches de leur montrer par un travail allopathique qu’ils font de Thomceo- 
pathie sans le savoir. 

D r Mersch. 

Homoeopath Inc lie Mon«it«blaetter. 

— Juillet. 

Contribution au traitement de la Scrophulose, par le Dr H.xMoeser. 

La scrophulose chez les enfants doit etre energiquement combattue par 
une hygiene appropriee et un regime alimentaire ou dominent les corps gras. 
Le traitement medicinal doit Stre homoeopathique et choisi selon les dispo¬ 
sitions individuelles du malade. Ge sont les composes de soufre, de chauxet 
d’iode qui jouent un role preponderant dans'cette therapeutique. 

— Aoiit. 

Traitement homoaopathique des maladies morales, par le Dr H. 

Mof.skk. 


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d’homceopathie 


204. 


II est certain que des remeJes homoe:>pathiques agissent sur l etat 
psychique des malades. Des lors, il est rationnel d’essayer le traitement de 
certaines passions comme celle du buvear ou les passions genitales. L'ivro- 
gnerie, surtout lorsqu’elle est peu inveteree,sera favorablement influence? 
par Nux, Sulphur,Calcar. carb., Lachesis, 'Belladonna, Stramonium, 
Opium, Petrol., Phosphor., ere. Contre ies passions genitales on cmploira 
avec succes Platina, Lachesis, Caustinum , Natrum mur., Canthar., 
Conium , Origanum. 

The Critique. 

— Juin. 

Traitement de l’Ecz6ma, par le Dr W.-A. Burr. 

En prescrivant le renaede homoeopathique on ne doit pas seulement fenir 
compte de Taspect de l’eczema ni de ses symptomes propres. On doit aussi 
observer Ies maladies concomitantes qui constituent souvent pour le 
choix du medicament un facteur plus important que les sympt6mes cutanes 
eux-memes. 

Quant a la dose, les cas aigus reclament plutot des basses dilutions ; les 
cas chroniques seront mieux gueris par les hautes dilutions. 

Chez les enfants, et en cas d'eczema capitis,\e similtimum sera souvent 
trouve parmi les medicaments suivants : Calc, carb ., Rhus , Lycopodium , 
Natrum muriat., Graphites , Hepar , Arsen., Silicea, Mercur ., Sulf. — 

Dans Eczema facialis, on doit songer a Calcar, carb., Borax , Croton , 
Viola tricolor . 

Arsenicum est souvent indique dans Eczema senilis et guerira beaucoup 
de cas chroniques. 

L’eczema du aux alterations de la digestion ou de la nutrition ceJera sou¬ 
vent a Hydrastis, Carbo veg., Nux , ou Lycopod. 

L’eczema de I'anus, accompagne de fissures, sera gueri par Nitri acidupi, 
Arsen, ou Sulf. 

Allffrmclne homoeopalltlsclie Kcltung. 

— Avril \goo. 

Belladonna comme prtventif contre la scarlatina, par le D r Mo>s*. 

Esquisse d’une partie de l’histoire de rhomceopathie L’auteur rappelle que 
le D r Kissel, un des premiers homceopathes, preconisait la Belladone 
comme moyen preventif contre la scarlatine. Chaque fois qu’il y avait une 
epidemie, il recommandait de donner ce medicament aux enfants non 
atteints et e’est a I’usage de ce remede par ses propres enfants qu’il attribue 
le fait que ceux-ci ont cte epargnes, malgre qu’ils aient ete exposes a la 
contagion. 

— Mai. 

Knautia arvensis, par le D r Rob. Stakger. 

Cette plante,employee en infusion comme remede nopulaire contre la toux, 
dans certaines parties de la Suisse, fait l’objet d’une etude inte'rcssante du 
D r Staeger. En prenant la teinture des fleurs de Knautia et les basses dilu¬ 
tions et en 1’administrant a des sujets bien portants, il a etabli une pathoge- 


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205 Journal bblge 

nesie dece medicament qui a une action speciale sur les muqueuses du nez et 
de la trachee (v. Doc.). 

— Juin. 

Di la Scrophulosa, par le Dr Fr. Gisevius. 

Conference donnee au cours sur l’Homoeopathie, organ i$d a Berlin. L’au- 
teur fait une etude des Itats qu’on peut ranger sous cette denomination assez 
vague de Scrophulose et indique dans les grande* lignes le traitement 
homoeopathique a suivre. 

— Juillet. 

Notes hlstoriques sur rorganoth6raple et ('Immunisation, par le Dr 

H. Schulz. 

Le professeur Schulz, quoique appartenant a Tenseignement officiel s’est 
deja fait remarquer par des travaux faits selon les principes de l’auteur de 
la Materia Mtdica pura. Maintenant il s’occupe d’une etude historique, 
allant denicher chez les auteurs du xvi® et xvu« siecle les remedes orginothe- 
rapiques qui ne le cedent en rien aux moyens des defenscurs modcrnes de la 
serum-opo-organotherapie. II y en a toute une longue liste. 

Citons dans le nombre : 

La panaceedes mauxd’yeux est un onguent fait avec le produit de la dis 
tillation du cristallin de genisse. 

La faiblesse de m^moire est combattue efficacement par le cerveau de 
pore assaisonne de noix de muscade et de cannelle. 

La poudre de coeur de perdrix fera cesser les maux de coear. 

Le sang pris a Tinterieur agira comrae hdmostatique. 

Le sediment de Turine serait excellent contre les miladies goutteuses. 

Koch a son prdcurseut dans Robert Fludd, qui publia en i 638 un ou 
vrage « Philosophia moysaica », paru k Gauda ou on lit a la page 149 : 
« Sputum rejectum a pulmonico post debitam prceparalionem curat 
phthisin . » 

D r Em. Nyssens. 

Lelpslfer popnIAre Ifltsehrlft ffir Homeopathic 

— Avril. 

Traitemsnt de la Coqueluche, par le Dr Goullon. — On nedoit pas, 
pour une maladie a marche caracteristique, a p^riodes si definies, allonger 
inutilement la liste des remedes ; il faut plutot chercher a simplifier le 
traitement. Avec trois medicaments, six au plus, on obtient le resultat utile. 
En t6te vient Belladone , medicament par excellence de la periode con/ul- 
sive, si eflfrayante souvent pour Tentourage, et qui peut chez les tout jeunes 
enfants, constituer un vrai danger. Belladone % m6me encore a la fin du 
second stade, diminue la sec~etion bronchiqae quand la guerison se fait 
attendre. 

Chez les enfants pales, dont la poitrine est envahie de mucositds, avec 
rales de toutes sortes, China teinture mere ramene Tappetit. Tartarus 6* est 
indique aussi dans la formation abondante de mucosites. 

Un medicament plus actif est Cuprum 6 9 ; on en donne une goutte matin 


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d’homceopathie 


206 


et soir, et dans le jour Belladone , durant une semaine. Si Bell . ne coupe 
pas les spasmes on prescrit lpeca a dose massive, merae en infusion. 

Ainsi done : Belladone et Cuprum , puis lpeca , TarU emet. et China. 

II faut, en outre, interdire au malade toute friandise sucree ou 
acide. 

La fiftvre et son traitement, par le Dr Berlin, de Guben. — Etude des 
indications de Phydrotherapie. et des procedes d’application de cette me* 
thode, dans les cas ou YAconit ne convient pas. 

Mai. 

La F 16 vre et son traitement, fin de Particle precedent. 

Stramonium, par le Dr Karcher. — Article de vulgarisatiou, lu aux so- 
cictes homoeopathiques de Halle et Leipzig. 

Mcdlxlnlselie Manatshefi^ far Homaeopiatlile. 

— Jutllet. 

Sur les maladies des reins, par le Dr Michaf.lis, d’Arnstadt.— L’article 
debute par une classification des hematuries renales. Puis il mentionne les 
resultals de la radiographie pour le diagnostic des lesions, et la constatation 
des calculs. Gontraircment a ce qui arrive, pour les calculs biliaires, dont la 
cholestearine n’arrete pas les rayons Rontgen, leur application dans la re¬ 
cherche des concretions renales a donne des images variables, suivant la 
constitution chimique des calculs. Les concretions dures, oxaliques sont 
presque impenetrates aux rayons X, et projettent une tache d’ombre 
intense. 

Les calculs formes d’acide urique sont un peu moins impenetrables, tandis 
que les calculs phosphatiques sont traverses par les rayons, a peu pres comme 
les calculs biliaires. Ces concretions sont done reconnaissables aux rayons X 
en raison inverse de leur frequence de formation chez Phomme, et, a cause 
des difficultes d’obtenir les images, il n'est pas legitime de conclure de leur 
absence a la non-existence des calculs. 

Un symptome premonitoire de lithiase renale fDr Abraham) est, chez 
Phomme, le gonflement douloureux du tes*icule, et chez la femme, de 
Povaire. 

Dans le traitement des nephrites chroniques le Prof. v. Noorden ne voit 
pas pourquoi on donne la preference aux viandes blanches, sur les viandes 
noires ; et, surtout dans le rein contracte, il s’eleve contre la pratique de 
faire prendre au malade de 2 a 3 litres de liquide par jour, pour laver le 
rein. Il fait boire a ses malades un litre et quart, un litre et demi, pour eviter 
Tembarras circulatoire, les troubles de dyspepsie, d’oeJeme. Il voit, par ce 
regime des boissons moderees, les choses revenir graduellement en l’etat 
normal. 

Keltschrlft des Berliner Vcr. Iiomoeep. Aerxle. 

— Mai 

Hydrastis canadensis, son emploien gynecologic, par le Dr E. Jahn, de 
Berlin. — L’auteur fait d^abord une revue de la litterature allopathique qui 


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207 


Journal belge 


confirme le mode d’action de ce medicament decrit par !es homceopathes de 
1870, en Amerique, alors qae l’Ecole pfficielle pr£tendait, cn la personne 
du Dr Schatz, en faire la decouverte en 1880, et en mettait en evidence 
rhomoeopathicite. Employe en i re et 2® dil. Hydrastis est utiie dans les 
hemorragies de la menopause, a dose repetee pendant que dure la perte. 
La leucorrhee briilante de la metrite est amilioree par Hydrastis, qui 4gii 
aussi uiilement dans les ad^nites du sein, employee intra et ext r a ; en 
lavages a i/ioo, elle calme les douleurs du cancer inoperable de Tuterus. 
Les epistaxis du caiarrhe nasal sont heureusement modi bees par ce medica¬ 
ment pris a Pinterieur. Hydrastis agit encore sur les deplacements utcrins 
et les metrites chroniques qu’ils causent. Dans les hemorragies qu’amene 
le fibromyome, excessives et a titre irregulier, l’usage pi olonge d *Hydrastis 
Jonne souvent une tolerance qui oblige a employer intercurremment Secale 
en Ergotine Ustilago , Acid, pkosph. et sulfuricTrillium pendul. 

A grosse dose Hydrastis amene les hemorragies; a la 2® dilution homoeo- 
pathique il ne produit aucune amelioration des etats aigus, mais dans les 
les metrites chroniques (Burkhakd) il diminue les pertes de sang,les phenome- 
nes catarrhaux, amene la reduction de volume de Tuterus. Pour la mens¬ 
truation excessive (Windeuiand), on donne a Tintervalle des epoques 2 ou 3 
prises de 4 gouttes de la 2® diL, ce qui ramcne les regies a leurs proportions 
normales ; pendant la duree des regies mcme on l’administre plus souvent 
dans la joumee. Dans le cancrolde e'est un excellent medicament, teinture 
plus active que l'extrait. Ce medicament a etc empruntc par l’homceopathe 
Burt a la pratique empirique des Indiens Sioux (Gisevius), et il agit, pris a 
l’interieur, sur les hemorragies compliquees de troubles au foie et au pou- 
mon. En lavage a 6 ou 7 p. c. dans un vehicule d’eau et de glycerine a 3 o° il 
est utile pour toutes les muqueuscs, m£me celle du nez.surtout s’il y a secre¬ 
tion de pus cremeux, tandisque V Eucalyptus convient aux secretions acres 
et irritantes, Calendule a celles dc pus liquide. 

On ne doit employer Hydrastis ni avec Ylode ni avec le Tannin. 

D r M. Picard. 


Miscellan6es 

Une polyclinique homccopaihique g~a(uite vient d’etre ouverle a Utrecht 
sous les auspices de la section locale de l'Association pour la propagation d# 
1 ’homoeopathie aux Pays-Bas. 

D r Eug. De Keghel. 

* 

* * 

Aux Eiats Unis, les hopitaux homoeopathiques continuent a pousser 
comme des champignons. 

La construction d un nouve! h6pital a Springfield dans le Massachusett 


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d’homcbopathie 


208 


vient d’etre decidee. Nous apprenons d’autre part que Madame Flower vient 
de faire un nouveau don de 1,000,000 de francs au « New York Homoeo¬ 
pathic hospital ». 


La cinquante-sixieme session de l’American Institute vient d’avoir lieu a 
Washington. Onze cents des 6000 membres de cette Societe etaient presents. 
Le 3 ® jour de la session a etc consacre a l’inauguration du monument 
Hahnemann dont nous avons deja parle. 

Le president Mac Kinley ainsi que plusieurs membres du gouvernement 
assistaient a Inauguration, qui fut suivie d’une reception a la Maison 
Blanche. Le gouvernement des Etats Unis s’est engage officiellement aen- 
tretenir le monument qui a ete erige, comme onlesait, sur une des places 
publiques de la capitale des Etats-Unis. 

D r Mersch. 


Travaux annonc6s et repus: 

Observations medicales par le Dr Jean Dew6e. — Les merveilles du 
Nitri acidum par le Dr H. KrUger, de Nimes. — Hygiene des yeux par le 
Dr Lardinols. — Maladies de la peau et des voies urinaires par le 
Dr Em. Nyssens. —Observations cliniques par le Dr Vanden Neucker. 


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Journal Beige 

D’HOMCEOPATHIE 


N° 5. SEPTEMBRE-OCTOBRE1900. V". 7. 


I.e O r Jean-Th.-Fr. Huyvenaar 

La mort cruelle et impitoyable vient encore, apr6s tant 
d’autres d 6 \k, de porter un nouveau coup a XHomceopathit , en 
lui enlevant un de ses plus estim£s, de ses plus sympathiques 
repr^sentants en Belgique. 

Le Docteur Jean-Th6odore-Fran$ois Huyvenaar s’est 
yteint a Bruxelles le 8 octobre dernier i apres avoir supports 
avec un courage et une patience h^roiques les souffrances 
d’une longue et p^nible maladie. 

Le Docteur Huyvenaar 6tait n£ k Bois-le-Duc(P.-B.) le i 3 
aout 1824 : ses humanit^s termindes, il entra a 1’University 
de Louvain, pour y suivrs les cours de m6decine, profession 
vers laquelle le portaient, et son esprit d’observation, et sur- 
tout le besoin qu’il avait de se d6vouer a ses semblables. En 
1852 apr£s avoir obtenu d’une fa$on brillante ses diplomes 
qui lui confyraient, tant en Belgique qu’en Hollande, le titre 
de Docteur, Huyvenaar revint k Bois-le-Duc, ou il s’yta- 
blit et sut bientot acqufcrir parmi ses confreres une r6elle 
notoriety. Aprys douze ans de pratique dans sa ville natale, 
un terrible malheur le frappa : la perte d’une ypouse adoree 
le dycida k s’expatrier, et il alia se fixer en Chine. A Hong - 
Kong , comme en Europe, Huyvenaar sut attirer sur lui 
Tattention, et, investi de la confiance des autoritys, il fut 
bientdt charge du service de la visite mydicale des nombreux 
navires fryquentant ce port important ; pendant cinq annyes 


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JOURNAL BELGE 


cons^cutives il lendit aux divers gouvernements europ^ens 
des services signals qui lui valurent des distinctions nom- 
breuses et m^ritees ; il fut, en effet, nomm6 successivement 
Ccmmandeur de VOrdre militaire du Christ dn Portugal , et Cheva¬ 
lier des Or dies d' I sabellc-la-Catholique, de Saint Gregoire le Grand 
et de la Couronne Royale de Prussc. 

L’exces dc travail auquel se livrait Iluyvenaar, le climat 
insalubre d’Asie, devaient ebranler sa sante,pourtant robuste; 
aussi fut-il oblige de quitter la Chine pour rentrer en Europe. 
Cetait pendant la terrible guerre franco-allemande : a son 
arrivee au Havre , 6mu des affreuses miseres qui s’6talaient 
sous ses yeux, encore souffi ant lui-meme, il n’ecoute que son 
cceur, et membre de YAssociation de la Croix-Rouge , il se pre¬ 
sente & YHopital militaire , dont il ne tarde pas k &tre nomm6 
Medecin Principal. 

En 1871, la guerre finie, jugeant ses services devenus inu- 
tiles, Huyvenaar vintse fixers Bruxelles qu’ilne quitta plus. 
L’Homceopathie florissante alors en Belgique seduisit son 
esprit toujours desireux dc s’instruire: profitant des le9ons de 
ses devanciei s, il s’attacha a la doctrine nouvelle dont il de- 
vint un des plus fervents adeptes, ct qu’il pratiqua avec le 
plus grand succes dans la clientele nombreuse et choisie qu’il 
sut acqu^iir en pen. de temps. 

Vers cette memo 6poquc, il entra comme m6decin traitant 
au Dispensaire Hahnemann 011 il put donner libre cours a son 
inepuisable chaiit6, mettant, sans compter, sa science et son 
d^vouement au service des pauvres et des malheureux. Cette 
charity, cet amour du pauvre se manifesterent aussi en de¬ 
hors de sa profession, et e’est ainsi qu’il prit une part active 
aux travaux de la Societe N eerlandaise de bienfaisance & Bruxelles, 
dont il fut l’actif president de 1879 &i887,et qu’il fut un des 
plus zeles promoteurs de YCEuvre del' Hospital it e en cette ville. 
A I’occasion des nombreuxetimportants services qu’il rendit, 
tant dans le domaine de la Medecine que dans celui de la Bien¬ 
faisance, lui echurent la croix de Chevalier de VQrdre de Leo - 
pcld, puis celles de Ghevaliet dela Couronne de Chine et de Charles 
III d'Espagne. Tous ceux qui le connaissaient et l’aimaient, 
se rejouirent de ces distinctions dont jamais personne, plus 
que lui, nefutdigne. 




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d’homceopathie 


Cependant la maladie guettait ce vaillant; et lui qui l’avait 
si sou vent et si victorieusement combattue chez les autres, 
fut vaincu k son tour : atteint en 1894 d’une pneumonie 
double.il fut en quelques jours aux portes du tombeau ; c’est 
alors qu’on put apprScier comoien il avait su crSer autourde 
lui de sympathies et d’amitiSs, car il ne dut son salut qu’aux 
soins devours et incessants dont l’entourerent tous ses con¬ 
freres homceopathes. Grace a sa saine et forte constitution 
il se rStablit, mais sa sante demeura fortement ebranlSe. 
Profond philosophe, ne se faisant point d’illusions, il sut 
prendre ses maux en patience ; une seule chose le peinait, il 
nous le confia souvent, c’etait que son etat de sante ne lui 
permit plus de se livrer, comme autrefois, k la pratique de la 
M6decine, et bien qu’il fut dhumeur gen^ralement gaie, 
d’un caractSre jovial et spiritual, nous l’avons vu s'attrister 
profondSment k la pensSe que ses malades pauvres pour- 
raient manquer de ses soins et de ses conseils. Pendant quel- 
que temps on put le croire compl&tement guSri, mais le mal 
contracts il y a six ans ne lui avait pas pardonnS, et cette 
annSe devait, heias ! voir la fin de cette existence si noble- 
ment remplie. 

La mort de cet homme de bien, de ce praticien distingue, 
de ce confrere correct et deiicat jusqu’au scrupule, laissera 
un vide immense, car il ne cessa d’etre pour les homceopathes 
de la generation nouvelie, non seulement un conseiller sur 
et un guide experiments, mais encore, et surtout, un ami 
sincere etdevouS ; il est mort k la tache, car il a voulu jus- 
qu’A son dernier jour rester attache comme medecin consul¬ 
tant au Dispensaire Hahnemann. Toujours interesse aux pro- 
grSs de la doctrine hahnemannienne, il fut un des premiers 
parmi les fondateurs du Journal beige d'Homoeopathic, comme 
il fut aussi President de 1 * Association Centrale des Homceopathes 
de Belgique. 

PSre affectueux et tendre, il sera sinceremerlt pleure par 
les siens ; medecin de Tame autant que du corps il sera vive- 
ment regrettS par tous ses milades dont il etait le consola- 
teur et l’ami. Puisse-t*il trouver au dela de la tombe la paix 
sereine et eternelle promise A ceux dont on peut dire comme 
de Huyvenaar : « Transiit benefaciendo. » 

J . Goret, pharmacien. 


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Journal belge 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Observations cliniques 

par le Dr Kruger de Nimes 
(Ecrit specialement pour le Journal Beige d' Homaopathie) 

Les Merveilles du Nitri acidum 

Appetence des croutes de muraille. — Verrue « actinie ».— Entente 
pseudo-membraneuse. 


I. Entdrite et Pica. — (8 novembre 1899.) Le jeune T. B., £g6 
de 3 ans, est atteint de dyspepsie intestinale depuis un s£jour A la 
montagne, dans un sanatorium pour enfants scrofuleux et athrepsi- 
qucs. La maladie a d6but6 par Ylclere , puis de la tumefaction du 
ventre et de l’amaigi issement, avec diarrhie jauneglaireuse, thiesme rectal , 
appetence de terre et de phitras en quittant la nourrice, cram pcs desjambes 
au lit, avcc sueur froidc parfois, soulag^cs par les frictions, vertiges 
dans le jour, fihvre> teint terreux. Le sanatorium n’est du reste pour 
lien dans la genese de la maladie, qui a £clat6 par une simple 
coincidence, et s’est plutot trouv^e mieux de ce s^jour sur les hau¬ 
teurs, car une deuxieme saison a diminu6 ramaigrissement. 

Je prescris une dose de Nitri acidum Jo le matin, et au besoin 3 a 4 
doses de Veratrum album 6 dans le journ^e. 

(i 5 I La diarrhee est un peu moindre, les crampes aussi; il y a 
moins de vertige; moins de fievre, moins de paleur; l*app£tence de 
la terre persite. L’enfant a pris du lait au tapioca ou au riz; supprimer 
le lait. Donner Nitri acidum 6 pendant 4 jours et 2 A 3 fois par jour; 
puis au besoin Veratrum de la m£me maniere. 

(22) L’enfant a bien dormi pendant les deux dernieres nuits. II y 
a moins de pica, les crampes ont cess 6 ; il y a bien moins de diar- 
rh6e la nuit, un peu moins le jour; l’enfant prend de la soupe sans 
fatigue ni fievre. Les selles sont membraneuses et glaireuses. L en¬ 
fant est plus gai. Continuer Nitri acidum seul, au besoin. 

Leffet du Nitri acidum s’est accentu£ par le choix d’une dose 
moins dynamis^c. 

(T r d^cembre) L’enfant est bien mieux, mais il a eu des coliques 
suivies d’une selle brouss£e, noir-verdaire, avec gargouillements, en 
inangcant des aliments solides. Revenir au lait, Il n’y a pas d’acc£s de 
fievre; le sommeil est bon; il y a quelques douleurs dans les bras. On 


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d’homceopathie 


2l3 


n’a donn£ que Nitri acidum. Donner Calcarea c. Jo, une & deux fois 
par jour, comme antagoniste de Nitri acidum, dans Phypothese d’une 
aggravation par saturation. Revenir ensuite au besoin & Veratrum. 

(8) A 6t6 bien pendant quatre jours, malgr6 la diarrh^e. Moins 
bien depuis deux jours, dort moins bien, crie comme s’ il avait des 
crampes. Selles toujours noir-verdatre, avec grumeaux jaunes. Rale- 
ments bronchiques. A repris 1 ‘usage du lait. Reprendre Nitri acidum, 
puis au besoin Magnesia carbonica Jo,une fois le matin, pendant quatre 
jours, avec Saccharum dans la journSe. 

(9 janvier) A 6t6 bien pendant quinze jours. Rechute depuis 
quinze jours, avec selles plus laides (vert-noird!re) et appetence de 
terre. Mange des purees, du riz, des p&tes. Reprendre Nitri acidum. 

(2 fevrier) Les selles sont meilleures; il y a moins de fievre, quoi- 
que les mains soient encore chaudes par moments. Cris la nuit Re¬ 
prendre Nitri acidum; au besoin Teucrium marum : 3 doses dans la 
nuit. 

(i 3 ) Mieux pour la fievre et les selles; r6veil avec cris; Teucrium 
calme un peu. Donner au besoin Belladonna 12 au lieu de Teucrium 
(quej’ai vu agir efficacement dans les cauchemars provoqu^s par 
l’helminthiase). 

(20) L’enfant n’a cri6 que deux fois la nuit. Continuer. 

(3 avril) Face plus color^e, selles meilleures, n’a crie qu’une fois 
(en Pabsence desrem&des). N’a pas pris Belladone. Continuer Nitri 
acidum. 

(12 juin) L’enfant a 6t£ envoy£ dans une infirmerie, sous la surveil¬ 
lance de m6decins allopathes, son p£re 6tant malade. Les cris noc¬ 
turnes sont un peu revenus. Les selles sont solides et blanch&tres. 
Reprendre Nitri acidum et Belladonna. 

(19) Mieux, dort sans crier, selles am£lior6es. Parti pour le Sana¬ 
torium. J’envoie une provision de rem£des. 

(17 juillet) D2 retour du Sanatorium: Sommeil, appStit, gaiet£, bon 
teint, bonnes selles. Je renouvelle la provision. 

II. Verrue « Actinie ». — J’appelle ainsi une grosse verrue res 
semblant au mollusque rayonn£ de ce nom, formant une tumeur 
sessile k large receptacle arrondi, surmont£ d’une masse de tenta- 
cules, constitu£s par des verrues-poireaux, le tout ayant le volume 
d’un gros pois chiche, situ£ sur le dos de la main d’un jeune homme. 

Apres plurieurs essais infructueux, je m’avisai de choisir Nitri 
acidum, d’apr&s cette indication. Excroissances verruqueuses en 
chou-fleur au dos de la main (Symptdmes cutan£s et manuels du 
Condensed de Hiring). 

L’effet ne sefit pas attendre : les - prolongements papillaires noir- 


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Journal belge 


cirent et se dess^cherent, puis tomb^rent, et 3 e p6dicule s’affaissa 
graduellement, ne gardant que les dimensions d’un bouton papu- 
leux, pour ne laisser enfin qu’une imperceptible coloration. (25 nov. 
i8 9 5). 

III. Ent6rite pseudo-membraneuse. — Madame X., professeur 
dans une Ecole Normale, me consulte pour une ent6rite aigug, avec 
anorexic , constipation ou diarrhte , coliques surtout au gros instestin , urine 
trouble. Elle est sujette k une grande excitation nerveuse, favoris^e 
par les lemons de l’^cole, de nombteuses lemons particulieres et la 
direction de ses fils, de jeunes lyc£ens. On lui a ordonn£ le repos 
(qu’elle ne peut garder), du lait et des ceufs k la coque, qui la d6bi- 
litent. 

(3 d^cembre) La malade me donne des renseignements compl6- 
mentaires. Elle a des douleurs aigues depuis 6 semaines, ayant tou- 
jours 6te constip^e, depuis un an. Elle a fr6quemment des douleurs 
assez vives dans Yhypogastre et le plane gauche , remontant souvent k 
Yhypochondre jusqu’& la base du cceur, avec alternatives de diari h6e. 
Elle est victime d’un surmenage intellectuel et physique inevitable. 

Les stiles sont diarrh&ques vertes et m&l£es de fausses membranes et de 
flocons grisdtres ou noires avec constipation et boules melies degraisse. Elle a 
quelquefois des bourrelets hemorrhoiddux tres gros et tr£s douloureux, 
apr£s une constipation opiniatre. Souvent, constriction douloureusc k 
Vanns , avec Unesme et efforts presque infructueux. Gargouillemeats et 
vents presque constants, sans ballonnement; renvois tres abondants, 
sans aigreurs. Anorexie depuis quelque temps, avec dyspepsie sto* 
macale (se nouirit de bouillon, de lait et d’ceufs). Brulement frequent 
a Vestomac et k 1 'asophage, nausies , d&faillance et vertige, amaigrisse- 
ment, langue nette, gout diprave, appetence des douceurs. Cepha- 
lalgie fr^quente maintenant,avec les congestions. 

Les regies avancent, sont indolores, et accompagnees de lencorrhee 
lorsquelle est constipie. Elle a eu une Mitrite entre ses deux cou¬ 
ches, qu’un specialists est cense avoir gu£rie ! L'urine est trouble a 
remission , s’6claircissant vite et devenant pale. Elle a eu en septembre 
de tres vives douleurs dans les reins, se continuant jusqu’aux 
genoux et la sollicitaut a la marche forcee. Lagers rhumatismes des 
membres depuis les inondations de 1891. Bains de piscine, pris a 
Lamalon en septembre. 

La malade a en outre suivi un regime trop 6pic6 et substantiel, 
mangeant beaucoup de viandes grillees et de gibier, son mari 
aimant la bonne chair. 

Elle craint les chaleurs de YM et pas le froid. Tres nerveuse, elle 
a quelquefois des palpitations. Taille moyenne, cheveux noirs, peau 


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d'homceopathie 


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blanche. Elle prend du brdmure de potassium,de Textrait thebaique, 
des lavements boriqu6s. Les parents sont rhumatisants ; le pere est 
mort d’an£vrvsme a 3 g ans. 

Je prescris Magnesia mnriatica 6 et Nitri acidum 6 , k prendre cha- 
cun pendant 4^8 jours et 3 fois pir jour. 

(24 d£cembre) Elle se porte beaucoup mieux depuis mes remeies. 
Magnesia a procure une recrudescence des douleu»s, mais elle a pcr- 
sev6r6 dans le traitement et a pris 3 prises (l mt une de Nitii aci¬ 
dum). La constipation persiste, in \is sans donleur. 

J’ajoute Sulphur. i 5 et Nux-uomica 12, Sulphur une fois le matin, 
Nux vomica dans la soiree, r£pe»6 au besoin. 

(28janvier 1896) Sous le coup d une contiai ietc ties vivo, elle a 
recommence k souffiir de son ent£rite. Monies symptoines, leucor- 
rh6e tres abondante. Je renouvelle l’otdmnance des deux premiers 
remedes. 

( 3 o mars) Les remedes ont fait met veille. A chaque prise, les dou- 
leuis ont cess6 imm6diatement, avant mCme l absorption complete 
du verte. Magnesia suffit amplement a calmer; elle en a pris deux 
prises a intervalles assez 61 oign£s.Le mal ayant fait retour, elle a pris 
Nitri acidum avec les mfcmes rbsultats. (Elle a du alterner les deux 
remedes.) Je renouvelle Magnesia, avec du Saccharum et Sulphur, 
Nux vora. 

(9 juin) Rechute par tres vives contraries (venant de son mari). 
Douleurs au ventre, au flanc droit, leucorrh6e tres abondante, fai- 
blesse d’estomac, constipation. Je renouvelle Magnesia et Nitri 
acidum, avec Sulphur. % 

(29 novembre) Ressent quelques atteintes d'enterite. Demande 
Nitri acidum. Je renouvelle les 2 premiers remedes. 

(23 d^cembre) Je renouvelle encore. 


(21 avril)Lefils cadet, kg 6 de 8 ans,a eu ivois angines pultacees en deux 
mois, et souffre de la gorge presque continuellement. II a beaucoup 
de fi^vre dans les angineSjd’ou affaiblissement. Belladonna 6 et Solubilis 
6 pour ks £tats aigus; Sulphur i 5 et Hepar i 5 comme prbservatifs. 

Typhlite. — (23 novembre) Le Ills ain6, age de 12 ans, paraissant 
en avoir 14, est atteint de Typhlite tres douloureuse, avec constipa¬ 
tion. L’huile de ricin a am£lior£ 16 gerement; hier, 7 lavements de 
glycerine sans effet. 

(26) Soulagement par une influence inconnue. II y a dans le flanc 
droit un gonflement assez fort, dur; les veines tres gouffl^es font saillie; 
douleur aigu€ au mouvement et au toucher ; constipation opiniatre et 


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Journal belgb 


ancienne, avec intermittences de diarrkee glaireuse. Distension de l’es- 
tomac et du haut du ventre. Dysurie ltgere. A eu de la fibre 3-4 jours, 
pendant les fortes douleurs. 

A eu tout jeune la fibre typhoide , gutrie k grand’peine; il est restt 
ftbricitant jusqu’& 11 ans. Depuis un an, d^veloppement extraordi¬ 
naire comme taille et carrure. Appttit tits bon, mais douleurs intesti - 
nales continues. Vadla selle frequemmentsans resultat on avec des souffranees 
atroces. Le medecin pretend qu’il ne mache par les aliments. II a 
horreur du lait. reclame de la nourriture et souffre des qu'il a mange . II 
souffre ainsi par intermittence depuis longtemns. Cette crise a ett la 
plus s6rieuse. N’a plus d’angines depuis longtemps. Mesremedes ont 
ete souverains. 

Je renouvelle Belladonna 6 et Solubilis 6 ; a faire suivre ,3 fois chacun, 
a 2 heures d’intervalle. 

(29) Allait mieux le 26, a souffert de nouveau. Solubilisa mieux 
rtussi que Belladone, mais la constipation est revenue. Douleur dans 
la jambe droite (face anttrieure et malleoles), et douleurs quand il 
sent le besoin d’uriner (Lycopod 2). Dioscorea 6 : chaque 2-3 heures. 

(n decembre) Douleurs moins vives, mais coliques a pres chaque 
repas, alternatives de constipation etde diarrhee; appttit formidable, 
qu’on ne peut gutre refrtner. Nuxvomica 12; Sulphur i 5 ; Lachesis 12; 
Lycopod, 3 o; Dioscorea . Prendre Sulfur le matin et Nux le soir; puis 
Lycopode le matin et Lachesis le soir; pendant 4 jours chaque 
couple, en intercalant au besoin Dioscorea rtptte pour les douleurs. 

(17 janvier) N’a pas pris les derniers remtdes, allant mieux. 

Chor6e abdominale. — (29 janvier) Le cadet, 4 g 6 de 9 ans 
maintenant, est depuis septembre tres exite . On a accuse la croissanee 
exagirie avec amaigrissement. Bon appttit ; prend chaque jour du jus 
de viande et du vin du Kola (!!!). Dans le jour remue et parle sans 
cesse, avec desordre des mouvements . Ctphalalgie frtquente. Dort bien 
la nuit sans remuer. Fitvre rare. Hernie inguinale depuis les vacances; 
porte un bandage ; hernie apparue avec les troubles nervtux . 

Sulphur Z o; Hyosciamus 12; Dioscorea 12; Lycopodium 3 o. Sulphur le 
matin avec Hyosciamus dans la journte; puis Lycopode le matin, 
avec Dioscorea rtptte dans la journ£e. 

(19) ftvrier) Amelioration tres sensible, car il a engraisst malgrt 
une grippe intercurrente. La hernie n'est pas volumineuse, et est 
indolore. Cependant, coliques assez frtquentes, attributes jusqu’ici 
k la constipation. Mouvements diurnes surtout dans les membres; 
demarche sautillante, mouvements saccades, caracttre trts irritable. 
Fort intelligent, se maintient dans les premiers rangs malgrt sa 


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d’homceopathie 


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mala die. Mais n'ccritjamais sur les lignes quil setnble ne pas voir . Vermi¬ 
fuges infructueux. 

1 odium; Hyosciamus; Agaricus; Dioscorea; Lycopodium. 

J’ai donne ces observations surtout k cause de Tinter£t pathologi- 
que qui s’attache a cette filiation intestinale. 

L’action differentielle du Magnesia et du Nitri acidum n’a pas 6t6 
etablie clairement chez la m£re. J’ai plusieurs autres observations 
d’enterite pseudo-membraneuse 011 ce traitement a £t£ efficace. 

Disons en passant que dans la i re observation (Pica), Taction du 
Nitri acidum a £t 6 confirmee par Teffet antidotal fcicheux du Calcarea. 
(N’y a-t il pas dans cette appetence des platras une signature du be- 
soin qu’a la muqueuse ulc£r£e de se revetir ? Le bismuth ne pour- 
rait-il se mettre en ligne ici ?) 

Je ne sais si j’aurai le temps de donner les autres observations 
d’enterite pseudo-membraneuse, toutes tres chargees de sympt6mes, 
indiquant la sympathie uterine et Tessence ndvrosique de la ma- 
ladie comme cause seconde, Therp£tisme £tant toujours la cause pre¬ 
miere. 

La matiere medicale indique surtout Nitri acidum pour ce pro¬ 
cessus desquammatif de Tintestin, se reliant parfois a un processus 
semblable de la muqueuse uterine et de la peau, comme j’en ai 
observe un cas. Les nombreuses observations que j’ai faites d'Ente- 
rorrhagics typh ; ques brillamment gurries par ce remede ne corrobo- 
rent-elles pas Taction ecz£matogene sur Tintestin ? II y a aussi des 
cas d'Ulcere stomacal que j’ai brillamment gu£ris par le mfime 
agent. 

Mon experience au sujet de la Verrue-Actinie confirme ce qu’a dit 
Charge sur les cauterisations avec l’acide nitrique. 

L’action externe est insignifiante, ne touchant qu 'k l’6pith£lium ; 
Taction interne (rapprochement entre le mal et son sp6cifique k tra- 
vers des teguments plus ou moins £pais) est tout, puisqu’on Tobtient 
par dos globules ing£r£s. 

NAL de POTT. — Bffet preparatoire du Tuberculinum. — 

Balancement heureux de Sulphur , Hepar et de Silicea. Coup decisif 

porte par Natrum muriaticum. 

(25 aout 1899). — R. L., gar^on de 3 ans 1/2, malade depuis deux 
ans, a eu la coqueluche, avec gonflement du ventre au bout de deux 
mois,hernie ombilicale r£duite par une ceinturelaiss£equatre moisen 
place ; puis diarrh£e, douleur dorsale et formation d’une saillie de la 
Crete 6pini£rfe dans cette region, enfin abces par congestion ouvert a 


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JOURNAL BELGE 


la fesse droite il y a huit mois.On l’a tenu en goutti6re,en lui donnant 
du phosphate de chaux et de l’huile de foie de morue. 

Nourri par sa mere, il marchait k i an ; la dentition a 616 r6gu- 
liere ; pas d’h6r6dit6 appr6ciable. 

Bon app6tit, dig6re et dort bien. Douleurs permanentes dans le 
dos et k lajambe au mouvement. La saillie dorsale est incolore, un 
peu fluctuante. La fistule fessi6re est p&le, avec 6coulement s6reux. 

L’enfant est revenu des bains de mer il y a huit jours, avec plus 
de force. 

Je donne une dose de Tuberculittum 200 , puis Saccharum matin et 
soir. 

(i er septembre). Boutons pustuleux au fsont, forces augment6es, 
fistule moins p£le, ros6e. Enlever l’enfant de la goutti6re et le laisser 
rouler sur une couverture. Je renouvelle la prescription. 

(8) Toujours de gros boutons comme des tubercules, non coulants, 
avec rougeurs* confluentes ; fistule. seche, plus rose. Tuberculinum 
loo. 

(1 5 ) Eruption g6n6rale nouvelle, entre deux peaux ; i re Eruption 
s6ch6e ; la fistule s’am6liore. Saccharum , puis aubesoin Tubcrcu - 
linutn . 

( 25 ) Boutons effac6s ; on en observe encore un a l’6pine dorsale, 
furonculeux, le reste idem. La fistule se mod6re. Tubcrculinum a 6t6 
prisle i #p , vul’6tat de fatigue. Il a dormi apres avec plus de calme 
pendant 3 heures. M6me traitement. 

(26) Statu quo ; le bouton du dos est plus rouge, formant le sommet 
de la tum6faction fluctuante. La fistule est plus grise ; elle a un peu 
coul6. 

Donner Silicea 3 o le matin et Saccharum 2 fois dans la journ6e. 

(6) A bees acumin6, douloureux, a perc6 sous le sparadrap. La 
fistule a coul6 davantage, suppuration 6paisse. Rem is en goutti6re. 
Remplacer Silicea par Sulphur i 5 y Hepar i 5 , Sulphur et Hepar sulfuris 
ensemble, donn6s 1 k 2 fois par jour. 

(1 3 ) La saillie du dos s’est affaissde, decolor6e, cicatrisee. La fistule 
est rose, humidc et coulc moins. Lcs mains sont chaudes, le pouls a 
128, le face pale. Appctit et sommcil persistants. Petits boutons a la 
face depuis 2 jours. 11 est plus faible des reins et est rest6 en gout- 
tiere. Continuer Sulphur-Hcpar puis au besoin Silicea. 

(27) N’a constat6 de mieux qu’avec Silicea. Continuer. 

(6 novembre) Peu d’ecoulement, plaie rose. A eu des palpitations 
pendant 3/4 d’heure, il y a 3 jours. A ptis Silicea matin et soil ; se 
repose depuis 2 jours, app6tit diminu6 Reprendre Suiphur-Hepar le 
matin. 


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d'homceopathie 


219 


(17) Mieux, bon teint, yeux vifs. Avec la suspension des remedes, 
il a moins d'app6tit, et une seule selle par jour, au lieu de plusieurs. 
La fistule seche depuis 2-3 jours, est moins large. Lacuisse secomble. 
M6me traitement. 

(6 d6cembre) Mieux, se colore. La jambe coule un peu. 1-2 selles 
par jour, norinales. Faire succ6der au besoin Silicea k Sulphur-Hepar. 

(9 janvier) Rougeur de la joue droite depuis quelque jours, consti¬ 
pation, douleur k l’anus. Silicea arrfctait l’^coulement et faisait 
digger ; une seule dose de Sulfur-Hepar a contrary, avec retour de 
l^coulement. Dos idem. Reprendre Silicea . 

(19) A eu Yurine comme purnlente aux premiers jours. Sucre de lait. 

(i 3 fevrier) Douleurs de dos et de jambes, qui ont d6but6 au ventre. 
Ne peut allonger les jambes, pas d’^coulement, constipation, 
anoi exie. Reprendre Sulphur-Hepar, puis au besoin Silicea. 

( 23 ) Jambes douloureuses, surtout la gauche, avec enflure 16 gere 
du genou et a occlusion partielle » etsuintement de la fistule, qui est 
rouge. 11 a eu de la retention d’urine, mais va mieux de ce cot 6 . 11 se 
trouve mieux avec Silicea ; continuer ce remede k la Jo e , au besoin k 
la i 5 e , 2 fois par jour. 

(2 mars) Jambe moins douloureuse, genou d£senfl6, la fistub coule 
d© nouveau. Toujours miction doulouieuse, faible, cuisson au canal. 
Anorexie, selles avec variations journalieres. Tuberculinutn 200, r6p£t6 
au besoin au bout de 1 k 4 jours. Belladonna 12 chaque 2-3 heures pour 
les douleurs et la dysurie. 

(16) Jambes toujours dans le inline 6tat, avec prurit g6n6ral, sur¬ 
tout au niveau de la fistule, qui coule un peu moins; miction soulage ; 
sauf aujourd’hui ; app6tit bon. A suspendu Tuberculinum pendant 
4jours, puis l’a repris tousles matins, avec Belladone pour l’urine. 
Prendre Sulphur-Hepar le matin,avec Belladone au besoin dans la jour- 
n£e ; puis au besoin Silicea a la place de Sulfur-Hepar. 

(a 3 ) Prend toujours Sulphur-hepar. 

(3 avrilj Renouveller. 

(i cr juin) Ulcere scrojuleux violace, decouvcit par la mere le long de 
l’aine droite, et expliquant les douleurs persistantes, rapportecs par 
Tenfant a sa jambe etasesdeux jambes.Get ulcci eest coulant (s^crdtant 
un liquide mi-clair, abondant). La fistule fessiere est seche ; le dos 
n’est plus douloureux. App^tit, sommeil, selle quotidienne (1 au lieu 
de 3), quelquefois noire, plus solide, un peu fetide, non gluante. 
Remplacer le taffetas par du coton hydrophile.Alterner Sulphur-hepar 
le matin avec Natrum muriaticum 3 o le soir. 

(19) Commence a marcher seul. Aine degonfbe et rouge, ne coule pres- 
que pas. La mere n’en a pas cru ses yeux quand elle a vu son enfant 


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220 


JOURNAL BELGE 


marcher tout (Tun coup. II a pris les rem£des pendant 8 jours. Con¬ 
tinuer lexpectation. 

(29) Marche dans mon cabinet les jambes 6cart6es ; la fistule pos- 
t6rieure est tarie, le dos ne fait plus saillie ; la fistule de l’aine suinte k 
peine, encore douloureuse. Une dose de Natrum seulement. 

(6 juillet) Fistule anterieure un peu s6ch6e, mais la post6rieures’est 
d6cro<U6e et k un peu coul£. L’enfant marche beaucoup, 6raerveil- 
lant tout le monde. 

Sulphur-hepar; Natrum muriaticum ; Saccharum. 

(4 septembre) L enfant est all£ pendant i 5 jours aux bains de mer 
et 1 5 jours a la campagne. Un peu de raideur de la jambe gauche ; 
toux humide ; a du se refroidir. II marche bien. L'abc&s anterieur 
coule toujours, la plaie est rouge sombre et la fistule large. 

Sulphur-htpar le matin, avec Rhus 12 dans la journ6e, 2-3 fois; puis 
Natrum muriaticum le matin, avec Saccharum dans la journ6e. 

Ce qui est interessant dans cette observation, k part le bon effet des 
premiers remedes, c est Taction du Natrum , bien sup^rieurc k celle 
des eaux de la mer. L'ingestion du set marin dynamisi Vemporte sur les 
bains (feau salee d letat brut. II semble m£me qu’il y ait aggravation par 
ces derniers. Maintenant, il peut y avoir une action combin^e de 
Tlsopathie (Tuberculinum) et des autres remedes homoeopathiques 
(Sulfur hepar, Silicea). Je me propose du reste de reprendre le 
Tuberculinum, sans prejudice d’autres remedes tels que Murica, 
Juglaus cinerea, Theridion, Echinacea, Baptisia, Beilis, Baryta, 
Aurum muriaticum, pout cctte scrofule amortie, mais non encore 
vaincue. 

D r Kruger. 


Maladies des voies urinaires 

par le D r Ern. Nyssens 

Observations recueillies k la policlinique homoeopathique de 
la Soci6t6 de Bienfaisance Hahnemann 

Chez les malades qui vicnnent a mon service d’urologie, Taffec- 
tion de loin la plus repandue est la gonoirhee. II est relativement rare 
de voir des 6coulements r^cents, vierges de tout traitement. Beau- 
coup ont subi Tassaut de la seringue chargee de solutions antisepti- 
ques ou astringentes qui le plus souvent compromettent la cure. Beau- 
coup viennent echouer ici apres avoir essay6 le traitement abortif, 
les grands lavages aux permanganate de potasse ou au sublime 
corrosif. Je ne nie pas que ce traitement puisse £tre suivi de gu6ri- 


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d’homckopathie 


221 


son rapide, mais le moyen est dangereux. Lelavage refoule souvent 
le gonocoque dans les repaires ou il est difficile k deioger et il faut 
parfois beaucoup de temps et d’efforts pour Sparer les mefaits de ces 
traitements dits abortifs. 

J’ai rencontre des malades qui etaient gueris de la gonorrh6e pro- 
prement dite mais qui entretenaient soigneusement leur ecoulement 
en prolongeant outre mesure l’usage des injections. D’autres entre- 
tiennent une iiritation de la muqueuse uretrale par les manoeuvres 
joumellement r6p6t6es qui consistent a vouloir exprimer le contenu de 
l’uretre par des pressions digitales dans le but de voir « s’ll y a encore 
du pus ». 

Les modes de traitement varient k l’infini suivant les indications 
individuelles et il me serait difficile d’en donner ici une vue d’en- 
semble. Tout au plus pourrai-je esquisser quelques regies generates 
que j’ai l’habitudede suivre : 

Dans les cas de gonorrh£e r£cente je m'abstiens de toute applica¬ 
tion locale sur la muqueuse. Je prescris les medicaments indiqu^s 
dont je citerai quelques-uns des plus fr6quemment employes : 

A conit, Cantharis, Sulphur, Cinnabar is,Cor rosivus, Cannabis sat. Petroseli- 
num , Causticum , Pulsatilla. En m£me temps je conseille d’appliquer des 
compresses humides autour du membreja nuit.Regime: suppression 
absolue du cafe, del’alcool, des epices et du vinaigre. J’obtiens ainsi 
la guerison radicale au boubde 3 , 4, ou, au maximum 6 semaines. 

Je sais bien que le regime seul peut gu6rir une gonorihee en six 
semaines, mais jamais en trois semaines. Mes malades ne suivent 
pas toujours le regime present et j’en connais qui ont ete gueris 
malgre qu’ils se soient livre a l’intemperance pendant la cure. M&me 
malgre ces ecarts, les rem&des homoeopathiques peuvent produire 
leurs effets et les cas qui depassent 0 semaines pour cause de non- 
observance de la diete sont assez rares. 

Lorsque l’uretrite est clironique, j’ai souvent recours avec succes 
audilateur d’Oberlander.Il est evident que la dilatation methodique, 
en augmentant momentanement le, flux gonorrheique est puissam- 
ment secondee par la medication interne. 

Enfin, dans de tres vieilles uretrites j’ai parfois recours k des injec¬ 
tions et j’ai eu le plus k me louer de l’emploi d’une solution de per¬ 
manganate de patassium k 1 p. 5ooo. 

Ur6trite aigue 

Obs. 3 10. D. L., 3 o ans, se presente le 19 aotit i897,atteint d’ure- 

(1) Voir les pages 7 et 11 da present volume du Journal. 


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222 


Journal belge 


trite aigu£ depuis liuit jours. Se traite par des injections sur le con- 
seil d’un pharmacien de ses amis. Ces injections sont douloureuses. 
II existe un abondant 6coulement. La miction est accompagn^e 
de violentes douleurs. Je presens Cannabis sat. 12®, puis 6 C , deux doses 
par jour. 

Le 26 aout toute douleur a disparu. 

Le 2 septembre je constate la gulrison. 

Obs. 5 1 3 . G. A., 25 ans, atteintde gonorrh^e depuis liuit jours. A 
pris quelques injections au permanganate de potasse. II ressent une 
l£gere sensation de brulure dans le canal en urinant et il a un £cou- 
lement blennorrhagique abondant. 

Le 26 aout : Cannabis sat. 3 ® dil., deux doses par jour. 

Le 2 septembre : Aggravation. Le prepuce est ced6mati6. Para- 
phymosis. Erections douloureuses. Cannabis 3 o% une dose par jour. 

Le 9 septembre, il constate une amelioration de tous les 
symptdmes. 

La 3 o* dilution de Cannabis a agi comme antidote de la 3 ®. 

Dans la suite je donne une goutte de la teinture-m&re de Cannabis, 
dose unique, renouvel£e te 16 et le ?.3 septembre. 

Le 8 octobre le sujet vient me faire constater sa gu£rison 
definitive. 

Ur^trite chronique 

Obs. 592. D. H., 22 ans, est atteint 3 ’une ur6trite tr£s ancienne. 
Depuis deux mois il souffre d’une r£cidive. Mon traitement com¬ 
mence, le 27 janvier 1898. Cannabis sat . teinture-mere ne produit 
rien. Mercurius carrosstotts 6® donne lieu k une amelioration l£g6re. 

Le 14 f6vrier une dose de Mercurius corrosivus 200* provoque une 
aggravation suivie d’une amelioration. 

Le 24 mars ,Thuja occidentalism teinture mere provoque unecoulement 
abondant, comme s’il y avait une gonorrhee nouvelle; maisil n’ya pas 
grande douleur. Des doses espacees de Mercurius corrosivus 200 e et 
3 o* ont vite raison de cet ecoulement. 

Le 16 juin 1898 le malade est gueri. 

Obs. A. 169. V. E., 47 ans, est atteint d’une uretrite chronique 
depuis plusieurs annees. 

Le 7 fevrier 1899 j e lui pratique une dilatation de l’ur£tre par la 
methode d’Oberl&nder et je prescris Pulsatilla 6®. 

Le 21 fevrier, ayant constate un leger mieux, je fais une nouvelle 
dilatation et ordonne Pulsatilla. 

Le 11 mars, troisi£me application du dilatateur d’Oberl&nder et 
administration de Mercurius corrosivus 3 o® suivi de Pulsatilla ., 


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d’hom(eopathie 


223 


Le ier avril le sujet vient me montrer qu’il est gueri 

Hydrocdle 

Le D r von Dittmann, dans le N° 3 , vol vii, du Journal Beige 
({Homoeopathic , rapporte le cas d’une hydrocele gu6rie par Sulphur et 
Silicea . J’ai observe un cas semblable, avec cette difference que je n’ai 
pas obtenu de gu^rison radicale, la tumeur ayant r&ndive deux fois. 

Obs. 58 o. H. J., 74ans, atteint d’hydrocele gauche. 

Le 6 janvier 1898, Silicea 6°, une dose par jour. 

Le 1 3 janvier, Sulphur 3 o e , une dose par jour. 

Le 20 janvier le malade accuse de Poppression et de la pollakiurie, 
en m6me temps qu’une diminution du gonllement. 

Le 27 janvier je donne Sulphur 200®, sept poudres, une par jour. La 
tumeur diminue, ne g£ne plus, est devenue molle. 

Le 3 fevrier les bourses ont leur aspect normal. II ne semble plus 
y avoir de liquide enkyst6. 

Le 29 mars 1899 le malade rcvient. II a de nouveau une hydrocele 
volumineuse du c6t6 gauche. 

Silicea 6 C provoque de nouveau une pollakiurie intense. Li tumeur 
diminue insensiblement. Je prescris ensuite tour k tour Silicea 3 o% 
puis 200 e , enfin je redescends a la 3 ° trituation x 1 **. 

Le 3 i mai 1899, Phydroc£le a diminu6 au point que le malade 
n'en est plus incommode. 

Je ne Pai plus revu jusqu’en juin 1900. 

Le 4 juin de cette annee, il vient me declarer qu’il s’est cru gu6ri 
mais que depuis quelques semaines la tumeur est revenue. J’ai pres¬ 
ent Silicea 6% puis 3 *; je continuerai de la sorte et j’ai tout lieu 
d’esp^rer que la tumeur sen ira comme prec6demment. 

Obs. 782. K. A., 34 ans, hydrocele. Le i er fevrier 1899, j e cons¬ 
tate une hydrocele volumineuse a gauche. Le scrotum est tendu et 
lisse. Les douleurs sont intol^rables. Je conclus k la n6cessit6 d’une 
ponction. Je donne rendez-vous au malade le surlendemain pour 
proc^der k Pop^ration. En attendant je lui recommande, k titre d’ex- 
p^rience, d'appliquer sur la tumeur des compresses imbibees d’une 
lotion composee de quelques goultes d 'Apis mellif. 6* dilution 
c ,e dans un verre d’eau. 

Le 3 fevrier, jour fix6 pour la ponction, j’attends mon malade apr£s 
avoir fait les pr^paralifs necessaires. A ma grande surprise, celui-ci 
me declare qu’il ne desire plus 6tre op6r£ ; il ne souffre plus, toute 
douieur a disparu, la grosseur ne legene plus le moins du monde. 
Je constate que la tumeur a fondu de telle fa^on que le scrotum qui 


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Journal belge 


le recouvrait a repris ses rides. Je n’insiste nullement pour faire la 
ponotion et je prescris Apis . 6* k l’intdrieur. 

Le 17 fdvrier le malade se considdre com me gudri. Je constate 
encore k la palpation une ldgere tumeur molle et de crainte de voir 
une rdcidive je prescris Apis. 12% Le malade n’est plus revenu. 

Cette observation est intdressante parce qu’elle montre avec quelle 
rapiditd peut agir la dilution homoeopathique en application externe. 

II convient de faire remarquer que le traitement mddicinal ne m’a 
pas toujours donnd le m&me succds. Dans certain cas j’ai du me rdsi- 
gner k intervenir au moyen du trocard, comme le montre le cas 
suivant : 

Obs. 811. B. J., 25 ans, atteint d’hydrocdle k gauche. Vient me 
trouver le 11 mars iSgg.Je lui prescris Pulsatilla ,puis Apis&uisSilicca . 
Malgrd la medication, la tumeur fait des progrds constants et je suis 
oblige de la ponctionner le 26 mai 1899. 

Incontinence d’urine 

Obs. 582. C. Marie, 8 ans. urine au lit toutes les nuits. Elle a subi 
les traitements recommandds par l’dcole officielle, hydrothdrapie, 
suggestion, dlectricitd, idveils frdquents, elle a pris du fer, du quin¬ 
quina, de Tarsenic... sans rdsultat. Le 10 janvier 1898, je prescris 
Causticum I2 e , puis Pulsatilla 3 o*sans avoir plus de succes que mes 
prdddcesseurs. Le 3 i janvier je procede a un interrogatoire minu* 
tieux. Les indications dtaient vagues, l’enfant rdpondait mal k mes 
questions et la mdre, dont l’esprit d’observation ne semble pas trds 
ddveloppd,dtait incapable de m'aider. Elle s’dtonnait de mon interro¬ 
gatoire ddtailld qui ne ressemblait en rien aux questions qui lui 
avaient dtd posdes rapidement dans les autrescliniques. 

Je parvins cependant k savoir que peu de temps avant Tapparition 
de Hncontinence l’enfant avait eu un violent saisissement. Cette indi¬ 
cation et celle fournie par l’aspect extdrieur de la fillette, une petite 
brune, maigre, nerveuse, me fait penser k Ignatia amara dont je pres¬ 
cris une dose de la 3 o« dilution chaque matin. Dds la premiere dose 
l’enfant n’a plus urine au lit. 

Le 7 fdvrier sa mere vient m’aunoncer qu’elle est gudrie. Je pres¬ 
cris alors Ignatia 200«,dix doses consdcutives k 24 heures d’intervalle. 
J’ai eu le tort de ne pas espacerles doses et il s’estproduit une aggra¬ 
vation mddicamenteuse ; elle revient le 21 fdvrier, ayant eu des vo- 
missements, elle est irritable k rexcds,pleure k la moindre contraridtd 
et elle a de nouveau urind au lit. 

Je prescris immddiatement de cesser Tusage du remede pendant 
une semaine. Puis j’ordonne de nouveau Ignatia 3 o e , en ayant som 


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J^koMGBOPATHIE 


225 


cTespacer les doses de huit en huit jours. L’enfant est gucrie depuis 
la fin mars I898. 

Cette observation met en evidence une fois de plus le danger qu’il 
y a k r6p6ter trop souvent la dose de certains rem&des fort indiqu^s. 
Pour6viter desemblables rechutes j’ai soin — ainsi quej’ai d 6 j 4 eu 
l’occasion de le dire ici — de prescrire deux dilutions du mfcme medi¬ 
cament enalternance, Tune etant Tantidote de l’autre. Ceproced6ne 
rn'a jamais donn6 de difficult^. 

Obs. 801. V.A., 3o ans, a ete op6ree de symphys^otomie, lors d’un 
accouchement. Le bassin est r6tr£ci d’une scoliose. 

Depuis le moment de Top^ration la malade ne peut plus garder ses 
urines. Elle les perd goutte a goutte, qu’elle soit dans la station de¬ 
bout ou couchee. 

Elle vient me consulter le 22 fevrier i899.L*examen de l’uretre ne 
revile pas de lesion, je presens d’abord Causiicum , puis Ignatia , puis 
China . Ce dernier medicament a la teinture-m&re, trois gouttes par 
jour, a fait beau coup de bien. La malade retient parfaitement ses 
urines quand elle est couchee, reste des nuits entities sans uriner et 
le jour elle ne perd que quelques gouttes pendant qu’elle marche. 

Elle est encore en traitement. Le resultat obtenu jusqu’ici est en- 
courageant et il est probable que ^Mk^administre dans la suite,finira 
par rendre complement leur tonicite aux sphyncters de la vessie et 
de l’uretre. 

Obs. 806. V. J., 17 ans, ouviiere/atteinte d’incontinence d’urine 
nocturne depuis sa premiere enfance. 

Le 8 rnars 1899 je lui prescris Causticum 3 o e . D6s la premiere prise 
de medicament elle constate une amelioration. La malade a continue 
k mouilier son lit une ou deux fois par semaine, alors qu’auparavant 
l’accident se renouvelait toutes les nuits. Des doses variees de Cans - 
tintm depuis la 3 ® jusqu’& la 1000*'dilution ont fini par la debarrasser 
completement de son infiimite. Elle estguerie depuis le 3 o aout 1899. 

Dr Ernest Nyssens. 


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Journal belge 


Observations Cliniques 

par le Dr Vanden Neucker 

J’ai l’intention de promener a travers mon livre les lecteurs assez 
bienveillants pour m’accompagner, ramassant au hasard des faits 
cliniques et les leur montrant sans aucun v£tement litteraire,dans 
toute leur nudity. 

♦ 

Mine B..., Courtrai, £g 6 e de 45 ans, teint brun, peau fine, tr£s 
faible, est 6 puis 6 e par quinze ann 6 es de souffrances atroces. Depuis 
quinze ans qu’elle n’a plus euses regies,elle tousse toujours et craclie 
du sang toutes les quatre semaines a l’epoque pr 6 sum£e de la mens¬ 
truation qui avait et 6 tres abondante dans le jeune age. Matit£ du 
sommet gauche et petits rales muqueux, pouls habituellement 100 et 
battements cardiaques trop vifs ; en outre symptomes hyst^riques 
duc6t6 ducardia et baton hysterique et,dominant tout le tableau,une 
semi-paralysie des membres inferieurs avecdouleursde lancures dans 
le dos, digestion laborieuse et constipation opiniatre. Avant sa mala- 
die, les selles £taient molles, apanage frequent de la tuberculose. 

Inutile de dire que la malade avait vainement demands aide et 
consolation k l’ancienne medecine, c’est de regie cela ; on ne recourt 
aux homoeopathes que lorsque tout est perdu ; au moins en 6tait-il 
ainsi, il y a 3 o ans. 

Je commen^ai le traitement f)ar Lycop. et Sepia altern^s, de chaque 
1 5 globules de la 3 o c dilution dans un verre d’eau, a prendre de 2 en 
2 heures une cuilleree en alternance.IIuit jours a pres,le remade ayant 
quelque peu adouci les douleurs dorsales et m&me mitige la toux, je 
donnai le m&me remede a la 200°. 

L’effet en fut £galement favorable, mais arrive l’^poque presum^e 
de la menstruation: elle amena un redoublement de la toux avec 
crachement de sang incessant. Aconit 3 o, suivi k deux jours d’inter- 
valle d'Acotiil 200 donn6 a raison de 5 globules d’heure en heure a sec 
sur la langue, arr&ta toute h^morragie en 3 jours. 

Restaient comme symptomes principaux une faiblesce extreme, 
anorexie complete, reternelle constipation et une matrice dansante 
comme une folle. Nux vom. et Asa fcctida Jo furent donnas en alter- 
nance de 2 en 2 heures trois globules. Les douleurs dorsales 6taient 
plutot amoindries mais la constipation de nature paralytique persis- 
tait. Quoiquej’y rem^diasse par un lavement Emollient pour com- 
plaire k la mechante humeur de la malade plutot que par besoin 
de d^gagement, apr&s huit jours de recriminations et de doleances 
nullement justifiees, elle me congedia pour se jeter a nouveau dans 


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d’homcbopathie 


227 


les bras des masseurs, des electriciens et des purgons qui furent ses 
derniers consQlateurs. 

J’en eus un amer regret, car je travaillais alors encore avec le feu 
sacr6 de la jeunesse, la foi vive et 1 ‘espoir inlassable. Tous ceux qui 
connaissent les ressources de not re medecine, doivent deplorer ces 
d6faillanc.es,ceafaillites morales dont les malades se rendent souvent 
coupables a leur detriment. Je r6servais encore au cas relate Phosph., 
Rhus, Caustic et Nitr. acid. 

% * . 

Mile R. atteinte de scarlatine avec amygdalite simple, prenaitle 
matin Bell. etMerc. sol., altern6s, lorsque le soir du m£me jour sur- 
vient tout -4 coup un acces de convulsion avec 6cume 4 la bouche,face 
pale et grande oppression. Aconite t Dulcamara. de chaque 12 globules 
donn6s en 6 heures, semblaient avoir pr6venu le retour d’un nouvel 
acces ; le lendemain, nouvel acc6s de convulsion, Coffea 3 o, une dose 
decinq globules, a sec sur la langue, amena la gu6rison definitive. 


M. M., 35 ans, teint brun, faible, amaigrissement rapide, souffrait 
depuis longtemps de crampes 4 l’estomac avec brulement, vomisse- 
ments aigres et constipation. Nux vom. 3 o et 200 am 61 ior 6 rent 
quelque peu la constipation mais les douleurs et les vomissements 
persisterent. Ipcca&onn& pendant huit jours ne fit rien. Je crus res- 
sentir a travers la paroi abdominale amincie une tumeur douteuse. 
Graph. et Mezereum 3 o altern6s calmerent surtout les douleurs br(i- 
lantes; Phosph . suivit de pres sans resultat bien appreciable; Krcos. 
et Bismuth 3 o alternes amen6rent un mieux notable, j’en donnais la 
200° dilution; ensuite vint Ars. alb. suivi de Merc, sol . pour un res- 
tant de brulement. Ce fut Sulphur 3 o qui amena la guerison defini¬ 
tive; il est probable que la gastrite etait de nature dartreuse. 

Apres l’effet special de Graph, et de Sulph. pour ce cas special, 
j’appelle Tattention de mes confreres sur les douleurs brulantes si 
fr6quentesde Testomac et corrigees surtout par Mezereum , Graph., 
Phosph et Ars. alb. 


Mine H., 5 i ans, m6nopausee depuis six mois, noire, faible, 
hemorro'idaire. Depuis la diminution des menstrues et leur cessation 
complete il y a six mois, mal continu au bas ventre paraissant suivre 
letrajet des ureteres vers les aines et les parties genitalesavec6lance* 
ments dans tous les sens et pression vers le bas avec difficulte d’uriner 
et soulagement du mal apres remission des urines, mal dans le dos 


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228 


JOURNAL BELGE 


et sensation de froid au ventre. Le mal a d6butd il y a 6 mois par 
une perte abondante de sang noir, Nux vomica et Bcllad. 3 o altern£s 
de chaque 20 globules en trois jours produisirent au bout de huit 
jours, un faible mieux. 

Sepia et Petroleum 3 o altern£s de la meme mani&re (on connait la 
sensation de froid au ventre de Petroleum) amen^rent du mieux ; le 
mal du cot6 gauche de la poitrine fut soulag£ par Bryon . alb . Une 
nouvelle dose de Sepia et Petroleum suivie de Nux vom. et Bellad 1000 
compl6terent laguerison. 

* 

• • 

Sceur Anastasie, couvent de 41 ans, encore regime, tres faible, 
blonde et lymphatique. Depuis dix ans raideur du genou et de la 
cuisse gauche, quelquefois avec 61 ancements douloureux et secousses 
convulsives, suivies de paralysie et de froid dans la jambe. Causti- 
cum 3 o, vingt globules en trois jours amena la gu6rison au bout de 
huit jours. Deux ans apr&s r£cidive du meme mal; Rhus tox. 3 o,quinze 
globules en trois jours.Quoiqu’il y eut du mieux quelques jours apres 
je donnai Pulsatilla 3 o de la m£me mani&re et comme le mieux se 
pronon£ait davantage, je donnai Pulsatilla 200, suivi, k moins de 
quinze jours d’intervalle, de Pulsatilla 1000 qui fut vainqueur. 

Remarquons ici l’^tonnante efficacit6 des hautes dilutions de Pul¬ 
satilla . II y a vingt ans environ, j’ai ielat6 dans le journal de Moure- 
mans, une gu^rison prompte par Puls . 200 d’un rhumatisme articu- 
laire aigu ay ant r£sist6 a Puls 6. 

Dans le courantde l’annee deiniere je donnai dans un cas identique 
Puls . 2co apres que Puls . 6 n’avait eu d’autre effet que daggraver le 
mal a un degi6 insupportable. 

Mais suivons la m6me religieuse dans le restant de son existence ; 
pendant quinze ans ellejouit dune bonne sant£ sans aucune douleur 
puis, fut atteinte d’un engorgement du foie avec forte oppression, 
cedeme des jambes et meme une petite collection hydropique dans le 
p£ritoine. 

Aconit dont elle prit deux doses k huit jours d’intervalle corrigea 
[’oppression .* Kali carb. fut donne k m6me fin et donna encore du 
mieux; il y avait toujours aggravation vespertine que Pulsatilla sou- 
lagea. Quinze jours apres Lachesis fit encore quelque bien mais peu 
durable. Ars. alb . ne fit lien ni contre l’oppression ni contre l’hydro- 
pisie croissante. Le cceur a son tour devint malade, intercidences et 
16 gere liypertrophie. Digitalis 6 qu’elle prit pendant quelques semai- 
nes ^cartait la catastrophe mais ne pouvait l’emp6cher. Le moment 
^tait venu de payer a la mort le dernier et inexorable tribut. 


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d’homceopathie 


/29 

Mile D., 24 ans, lymphatique, scrofuleuse, faible, ldgerement and- 
mique, ayant eu beaucoup de chagrin. Depths un an dprouve de la 
faiblesse et un engourdissement de la main droite qui fait qua tout 
moment elle perd son aiguille en travaillant. Depuis trois mois cette 
faiblesse paralytique s’est dtendue auxjambes ouelle sent une fatigue 
excessive, une lourdeur de plomb, rendant la demarche chancelante 
et difficile. Souvent chaleur, d’autres fois froid dans les jambes ; les 
symptomes sont plus prononcds du cote droit. 

Le traitement commencd par Phosph . acid . nedonne aucun rdsultat. 
Ledum et Bellad . alternds ont enleve les secousses nerveuses des pieds. 
Nux Vomica n’a produit aucun changement. Causticum que la malade 
a pris pendant trois semaines a produit une grande amelioration mais 
de courte durde. Lycopodium k son tour a amdliord les mouvements 
des bras et des jambes. Ont succddd sans produire d’cffet Sulph ., 
Calc. y Phosph. et Chant . Je rendis Causticum 6 qui fit encore du bien. 
Enfin Natrum muriaticum 6, six globules par jour fut administrd et, vu 
son effet satisfaisant employd, pendant environ deux mois. La gudri- 
son a dtd compldte et durable. 

* 

* * 

M me G., enceinte de trois mois, vomissements bilieux et alimen- 
taires, inappdtence complete et constipation. I pica fit du bien pour 
un jour ou deux ; Nux Vomica k son tour corrigea les vomissements 
et les selles, mais I’appdtit ne revient que par l’cmploi alternatif de 
Sulfur et SAntimonium Crudum que la patiente prit pendant dix jours. 


M e,lc D., 35 ans, noire, tousse depuis trois ans sans aucune ldsion 
tuberculeuse ou autre, mal k l’estomac, particulierement prononce k 
Tdpigastre et faiblesse gdndrale ; habituellement triste et ddcouragde 
China donnd pour faiblesse ne fit rien. Ignat . et Bellad ., de chaque 
quinze globules en deux jours, suivis de la repdtition de le mdme dose 
apres quelques jours, amenerent la gudrison ddfinitive. 

* 

A 9fC 

M elIe M., a 3 ans, noire, atteinte d’herpds circinnatus a la face. 
En mdme temps mal d’estomac et rdgles irrdgulieres, faibles avee 
pertes blanches pour lesquelles elle a vainement pris du fer. Merc, 
sol. et Pulsatilla alternds pendant quinze jours ont produit la gudrison 
de la dartre et remis les fonclions menstruelles et stomacales. 

* * 

Ed. L., cultivateur robuste, sanguin et colerique. Depuis long- 


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23o 


Journal bblge 


iemps est atteint de vertiges a tomber, d’ 61 ancements et de secousses 
dans les muscles de la cuisse et du ventre. Nux Vom. et Opium alter- 
n 6 s pendant huit jours ont donn£ du micux sans enlever complete- 
ment les vertiges. Le traitement fut continue par Lachesis Jo et joo a 
quinze jours d’intervalle. Dans les premieres ann6es de ma pratique 
homceopathique j’avais l’habitude de changer de dilution quelque 
fut I’effet de? premieres dilutions administrates ; depuis des ann^es je 
me tiens a la m£me dilution aussi longtemps qu’elle fait du bien. 

Ldchesis enleva completement les vertiges mais chez ce patient con- 
gestif au plus haut degre, aux vertiges succ6da un brulemcnt tres 
incommode au sommet de la t6te. Aconit 3 o, huit granules par jour 
pendant six jours, donna du mieux ; apr£s cinq jours d’action du 
remade j’ai donne Bellad 3 o, suivi a huit jours d’intervalle de Bellad, 
200. La gu&rison fut complete. 

* 

* * 

M mc D., 55 ans, noire, teint pile, tr6s faible, tres h6morrhoi‘daire, 
se plaint constamment d’un poids dans le ventre qu’explique un en¬ 
gorgement a ssez notable du foie avec ascite consecutive ; digestions 
laborieuses et selles iri 6guli6res, alternativement constipation et 
diarrhee. 

Nux. vom. fit grand bien, Merc, sol., qui fut administre ensuite, 
egalement ; apresj’ai pass6 a Sepia en raison de la menopause. Pour 
combattre l’ascite et l’extreme faiblesse, je prescrivis Veratr. alb. 
etAntim. crud . pendant huit jours. L’effet etant nul ou peu prononce, 
je donnai dans le m^me but Apis et China , alternes pendant quinze 
Jours. L’ascite disparut completement sans que la faiblesse ne se mo* 
difia gu6re,Pour combattre l’hepatite, l’anorexie ancienne, suite de 
digestions impossibles et les hemorrhoi'des excessivement doulou- 
reuses,je m’adressai k Natrum muriaticum Jo, dont elle prit huit gra¬ 
nules par jour durant quinze jours. Cette medication fut des plus 
heureuses, elle enleva a la mort,qui guettait son oeuvre, une malade 
ayant depuis longtemps perdu tout espoir de gu6rison. Ma cliente a 
v6cu encore trois a quatre ans, heureuse d’une sante relative. 

* 

* * 

M. J., 5 o ans, blond, robuste ou du moins cachant sous des appa- 
rences robustes une forte dose de scrofule. Depuis trois mois souf- 
frances atroces dans la hanche, les cuisses et j usque dans les jambes, 
rendant la marche tres p6nible. 

Je commen9ai le traitement par Lycopod . et Nux. juglans alternes 
pendant huit a dix jours sans aucun changement. Ensuite je donnai 


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d’homceopathie 


231 

Calc. carb. et Borax altern^s, en raison du fonds scrofuleux.L’effet fut 
soudain ; les douleurs cess^rent au bout de quatre k cinq jours et ne 
reparurent plus que de loin en loin, k trois ou quatre ans d’intervalle, 
]’ 616 ment vicieux n’ayant pu £tre expulse completement apres une 
premiere lutte. A chaque retour Calc. carb. et Borax , administr6s de 
la m6me maniere,gu6rirent promptement. 

Ii est permis de conclure de cette relation que les douleurs rhuma- 
tismales ou pi^tendues telles ne proviennent pas toujours d’un re- 
froidissement,mais que.tres souvent,Tennemi est dans le sang et qu’il 
faut savoir l’y surprendre pour en avoir raison. C’est presque tou¬ 
jours le cas si les souffrances sont devenues chroniques apres avoir 
resists des mois a Dulc. Cham ., Bell, et Merc. sol.,Coloc., Aeon., Rhus, 
tox., Colchic. et tous les antirhumatismaux connus. Dans ces cas je 
conseille k mes confreres de penser a Calc. carb. C’est un remede 
constitutionnel a action profonde. 


En confirmation de Taction de Calcarea je citerai le cas d’un mar- 
chand de lin a la fleur de Tage, aux apparences les plus robustes que 
j’eus en traitement il y a onze an?. Toujours par monts et par vaux, 
les gibouiees et les intemp6ries les plus diverses seinblaient n’avoir 
aucune influence sur lui. A la fin, cependant, apres quelques ann£es 
de ce dur metier, il fut pris de douleurs insupportables de nuit et de 
jour,depuis la hanche gauche s'etendant a la cuisse et a la jambe sui- 
vant k peu presle trajet du nerf sciatique. La marche 6tait impossi¬ 
ble ; quoique sans fievre, le malade pei dait rapidement son embon¬ 
point. 

Pendant deux a trois mois je donnai vainement Rhus tox., Cham., 
Coloc., Bell., Merc., Dulcam. Je me rappelai alors que huit ou dix ans 
auparavsnt j’avais traits le fils de raon patient, abeint de coxarthro- 
cace pass£e a suppuration. Je concluai du fils aux humeurs viciees du 
pere et adininistrai en consequence Calcarea carb. 6 mc , tous lesjours une 
dizaine de globules. Au bout de deux a trois jours il y eut une ame¬ 
lioration notable. Jai administre le remede pendant quelques mois, 
au bout desquels le retablissement etait complet. Dans le courant de 
Tannec en cours le mal a reparu, quelques doses de Calcarea Tont 
etouffe a son debut. 

Pas loin des deux cas de rhumatisme relates plus haut se trouve 
encore dans mon livre un casque je denommerai encore rhumatisme, 
puisqu’il estconvenu d'appeler ainsi la plupart des douleurs qui nous 
affligent. Jc me plais k le relater brievement a cause de l’etrangete 


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JOURNAL BBLGB 


232 

des symptdmes et des effets avantageux de la medication institute. 

M. A., vieillard robuste, sanguin, k disposition ieg£rement gout- 
teuse qu’une existence de bonne chair et de d6soeuvrement avait cer- 
tainement accrue, me demande k calmer une douleur vive, plus ou 
moins brulante,siegeant aux tendonsd’Achille,aux talons et a la plante 
des pieds, apres avoir ete au debut du mal dans les cui$ses et les 
mollets. 

Je commence le traitement par Causiicum et Silicea alternes, dont 
jadministre pendant huit jours,de chaqueio globules de la 6 me ; apres 
ces huit jours, faible mieux. Bryon . alb . 3 o , 10 globules par jour pen¬ 
dant quatre jours,donne un mieux plus accentue quand a la douleur 
mais il y a comme une sensation de paralysie pendant les paroxys- 
mes de douleur qui me parait repondre k Mephitis putoreus. J’en donne 
huit globules de la 3 o e pendant huit jours et ce traitement, tout en 
donnant quelque mieux, est loin de calmer l’impatience du malade 
desireux de marcher et d’en finir avec les souffrances.^ro#//etDa/Aw* 
indica, que j’administre alors en alternance pendant cinq k six jours, 
r^pondent & l’attente du malade k la grande satisfaction de son me* 
decin presqu’^t bout de moyens. Le mal s’est rep6te encore dans la 
suite, toujours il a cede a Aconit et Daphne. 

* 

* * 

M me B., 37 ans, noire. Depuis un an,les regies tendent k diminuer, 
pr6sageant une menopause pr6matur£e et depuis lors aussi raideur et 
engourdissement tellement douloureux des mains, la nuit et surtout 
vers le matin, qu’elle en est reveill6e; par le frottement et le mouve- 
ment une heure apr£s le lever tout malaise disparait. 

J'ai l’habitude de combattre tout trouble sanguin se rattachant k la 
menopause par YAconit que j’appelle la lancette du c^lebre Hufeland, 
mais TAconit ne fit aucun effet sensible. L’administration consecu¬ 
tive de Pulsatilla fut, contre mon attente, sans r^sultat appreciable. 

Je prescrivis alors Crocus et China alternes, deux remedes qui repon- 
dent tout particulierement a l’engourdissement des parties pendant le 
sommeil couche. La guerison fut prompte et durable ; je continuai 
neanmoins le remede pendant huit jours, et je ne fus plus oblige d’y 
avoir encore recours dans la suite. 

* 

* * 

M. C., 36 ans, maigre, noir. Depuis des annees, mal continu, 
tiraillant, a l’estomac, surtout apres les repas et accompagne de fris¬ 
sons et de vomissements glaireux, quelquefois alimentaires; mieux la 
nuit et couche sur le ventre ; selles molles, faciles, mieux par le lait 


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d’homceopathie 


233 


chaud, plus mal par labiereet la fum6e de tabac. Dans sa premiere 
jeunesse il 6tait sujet a des pituites journali&res et c’est depuis quo ce 
drainage d’humeur a cess6 que ses souffranees sout de venues tr&s 
grandes et 6puisantes. 

Je donnai successivement plusieurs doses d'Ipcca qui firent cesser 
les vomissements et les frissons et diminuerent aussi la douleur.Pour 
vaincre complement celle-ci, j’administrai Bell ad .q t Bismuth , 6 mc di¬ 
lution, altern^s pendant deux a trois jours; Teffet calmant fut radical. 
De temps en temps il a fallu encore r6p£ter une dose d’lpeca. 

II y atrente ans que cette cure a ete op6r6e. Je vois cet homme 
encore toujours maigre, osseux, oblig6, je pense, k un r6gime perp6- 
tuel et se retranchant plus ou moins contre son mal natif. N’a-t-il pas 
la foi assez robuste pour tenter la victoire complete? Je ne lui en 
cause jamais. Il faut cependant convenir que ces vices inn6s sont 
difficiles k d^raciner et qu’il faut pour les vaincre souvent un traite- 
ment k vie. 

* 

* * 

E. W., fossoyeur, k ...... &ge de 5 o ans, maigre, brun. Depuis trois 

ans, souffrances vives k l^paule droite, surtout en mouvement; en 
outre prurit rectal insupportable par suite d’une legion d’oxyures qui 
campent dans cette valine fort peu fleurie. Le mal d’6paule a-tilde 
la connexit£ avec la diathese vermineuse ? Cela n’est pas impossible. 
Je ne me rappelle pas en tout cas que cet homme ait eu une maladie 
de foie qui. put expliquer la douleur de l’6paule, mais appelons cela 
aussi rhumatisme, le nom fait si peu k la cure. 

J’attaque directement les vers par Merc. sol. t 6 me dilution, tous les 
jours dix k douze globules durant huit jours. Au bout de ce temps 
prurit rectal moindre mais mal d’epaule plus vif. Merc, sol . et Ruta 
graveolens , 6 mc dilution, furent donnas en alternance duiant huit jours 
de chaque dix globules par jour. Le mal d’^paule disparut comme 
par enchantement et les oxyures de mSme; ces derniers peut-6tre 
pour reparaitre bientot, car ce sont des enneinis terribles, dont il est 
d’autant plus difficile d’obtenir raison qu’ils ont toute facility pour se 
cacher dans leurs discretes demeures. Souvent je les combats par des 
fomentations tiedes de la decoction de Ruta graveolens . Ce remade est 
tr£s efficace et peut se concilier avec les divers rem^des vermifuges 
internes. Je pense que la t6nacite du ver provient principalement de 
ce que ce parasite s’attaque surtout aux individus cacochymes jeunes 
ou vieux, a l*6gal des champignons qui se mettent sur les arbres dont 
la s£ve est pourrie par le vice chancreux. 

Le traitement par Ruta intus et extra fut continue assez longtemps, 


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Journal bblge 


234 

k Tinterieur toujours altern6 avec Mercure et le patient comptait cette 
6 poque comme la plus heureuse de son existence de fossoyeur. 

De temps en temps, pour des raisons diverses, il a fallu donner 
diflferents rem£des ; tantot Nux vom. qui faisait toujours du bien ; 
d’autres fois An. alb . ct Calc. carb. qui etaient encore avantageux. 
Enfin je terminai le traitement par Spigelia, 6 mc dilution ; ce remede, 
administr£ pendant un mois et demi, amena la gu£rison. 

Les enfants de ce malade, qui sont encore mes clients, me disent 
que leur pere a vieilli heureux et gardant un bon souvenir de son 
m6decin. 

(A suivre). D r Van den Neucker. 


SOCIETIES 


Cercle Medical Homoeopathique des Flandres 

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DU 13 JUIN I 900 

President , Secretaire , 

King. De Meghrl. Nam. Vnn den Berglie. 

Comme suite a I’interessante observation ayant trait 4 une tumeur 
uterine et relate dans le proces-verbal de la derni£re seance, 
M. De Keghel fait reimrquer que Ludlam a recommand£, il y a 20 
ans, Tartarus dans le gonflement du tissu m£me du col. 

Ce jemede a, du reste, r£ussi anterieurement, notam nent chez unc 
malade aupres de laquelle il avait appele en con*ultat on le Dr Van 
den Berghe pfeRE et ou le remede eut plein succes. 11 fait observer 
que Tartarus agit non pas sur la muqueuse mais sur le parenchyme 
du col, alors qu’il a cependant une action tr£s marquee sur la 
muqueuse buccale. 

M. Schmitz estime que les sels d’antimoine conviennent particu- 
lierement aux bilieux. 

A proposdu traitement de l’influenza, il fait remarquer que, d«ns 
les cas graves de cette maladied’efficacite de nos remedes est hors de 
tout conteste. Leur action est d’autant plus appreciable que ces cas ne 
gu£rissent pas spontan£ment. 


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d’homceopathie 


235 


D’apr&s M.Van den Neucker, ils sont bien souvent la porte d’en- 
tree de la phtisie. Dans la constitution m6dicale actuellc la grippe 
est un des facteurs leS plus puissants de maladie. 

M. Schmitz partage absolument cette maniere de voir. 

Confirmant la valeur de Sulphur dans l’influenza, M. De Keghel 
signale la gu£rison par ce remede d’un cas ou la douleur frontale 
persistait en d£pit des divers remedes donn6s. 

M. Van den Neucker a eu en traitement un cas r£put£ rhumatis- 
mal auquel il crut pouvoir attribuer une origine grippale. Les effets 
du traitement confirmerent son diagnostic car les douleurs furent 
complement calmees en deux jours par Bell, et Rheum. 

M. Schmitz signale un cas d’aggravation m£dicamenteuse. II 
s’agissait du cas d’une femme de 60 ans, atteinte d’affection chroni- 
que de 1’estomac et de Tintestin.L'examen des visc£res,par le palper, 
ne r6v£la rien d’anormal et il consid6rait le cas comme susceptible de 
gu^rison. L’administration de Cham, et Bryon. alb.. 3 mo dil.,fut suivie 
apres quatre jours de terminaison fatale. Il admet qu’une action 
medicinale intempestive de nos remedes homceopathiques peut £tre 
funeste. 

M. Sam. Vanden Berghe signale a lappui de cette manure de 
voir le danger qu’il y a a aonner Sulphur aux phtisiques, 4 moins 
dedication precise, ce remede provoquant parfois des congestions 
suivies d’h&noptisie. 

M. De Keghel rappelle an cas, jadis relate ici meme et qui fut 
son d6but en homceopathie. Une Eruption v£siculeuse de la vulve et 
des cuisses, survonue chez une accouch^e, presenta, sous I’influence 
de Rhus tox., une aggravation formidable suivie le lendemain d’un 
mieux notable. Il croit qu’on ne peut admettre I’aggravation m6dica- 
mcnteuse que si des symptomes medicamenteux apparaissent. 

Pour M. Van den Neucker, le cas cit6 ne prouve pas du tout que 
la terminaison fatale soit due aux remedes ; il d^montre simplement 
que Ton a p6ch6 par omission en ne donnant pas le remade appro- 
pri6. Pourlui, il y a des remedes qu’il consid6re comme de circons- 
tance, d’autres de fond. Ainsi, on a dit souvent : ne donnez pas de 
Calearea 4 des vieillards. 11 croit cependant que cela doit se dire sur- 
tout a cause du degi6 d’avancement de la maladie ; alors il faut des 
remedes de cirConstance Carbo veg. ou China .On donnerait n’importe 
quel autre remede qu’on aboutirait a un 6chec. Il faut lutter d’abord 
contre l’imminence et apres avoir 6cart6 le danger tenter un remede 
constitution nel. 


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a36 


Journal belgb 


M. Schmitz rappelle, d’apres Kent, qu’ify a des remedes pallia- 
tifs de l’agonie, notamment Lachesis. II la donoe avec succ^s dans les 
affres de Tagonie (convulsions) a un phtisique. 

M. De Keghel a vu un casou l’agonie a 6 t 6 prolong6e par Tarta¬ 
rus, ce rem6de facilitant l’expectoration. 

M. Van Ooteghem relate un cas de phlegmon tr£sdur chez une 
femme. Par Lack, et Silicca, le phlegmon s’est ouvert en 24 heures. 
Ces remedes amenent la resolution ou bien h 4 tent la maturation. 

M. Van den Neucker signale le cas d’un jeune homme de 3 o ans 
n’ayant fait aucun exc&s et pr6sentant depuis deux ans de la c6pha- 
lalgie. Bell., Aeon., Sulpk , Phosph. n’eurent aucun effet sur le mal, 
consider^ comme migraine. Un jour le malade ressentit des contrac¬ 
tures, des soubresauts dans les bras ; le malade appartenant a une 
famille d'apoplectiques, ce symtdine r 6 v 61 a la nature congestive du 
mal de t6te et l’administration de Lachesis fut suivie de prompte gu6- 
rison. 

Chez une femme de 60 ans, atteinte de chute du rectum et d’ulce- 
res vaginaux, M. Schmitz n’obtint guere de succ&s par Merc . corr ., 
Silicea puis Hepar. Sous I’influence de Lachesis les deux ulceres se re- 
tr^cissent. Le temperament k Lachesis lui parait plutot bilieux ou 
sanguin bilieux. 

M. Van den Neucker estime qu’il ne faut pas aller trop loin dans 
la question des temperaments.Si d^s remedes tels que Nux vom.,Calc. % 
Sulph., Bryon . alb., correspondent k des temperaments bien determi¬ 
nes, on ne peut en dire autant de tous les remedes. Ainsi il ne con- 
nait pas de temperament auquel Lachesis convient plus particulie- 
rement. 

M. De Keghel signale le cas d’une femme de 40 ans, syphilitique 
jadis, en bonne sante en dehors des epoques menstruelles, mais pr£- 
sentant a chaque periode de f >rtes rougeurs pruriteuses aux parties 
genitales avec erosion a la vulve et gonflement bleuitre au canal tie 
l’uretre, du prurit aux yeux et aux ailes du nez en m^me temps que 
de la rougeur sous les seins. Elle a presente jadis sur le nez une 
verrue dont elle fut guerie par Caftt/fVunf.Usonge k lui donnerLarfosw. 

M. Van den Neucker recommande Hepar ou Cham. ; ce dernier 
remede calme beaucoup de souffrances accompagnant les r£gles. 

M. De Keghel rapporte un cas de pleuro-pneumonie chez une 
dame de 54 ans. II y a un an il se produisit une vomique, Texamen 
bacteriologique en fut fait mais resta nfcgatif ; depuis cette epoque 


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D’HOMteOPATHIE 


237 


1 ’expectoration est purulente et verditre. Silicea a fait grand bien. 
Sulpha Ars.alb., Sepia, Aeon., Calc., furent successivement donnas sans 
grand r 6 sultat; Bacill. a determine de Amelioration mais la secretion 
persiste. Hep., Phosph., Puls., Aeon., Bryon. alb., Stann.,Sil., Lycop.in - 
rent successivement administr^s jusqu’& une nouvelle aggravation qui 
n£cessita Temploi de A con. et Carbo veg. 

II y a quelques semaines cette malade a lache par le rectum un 
ruban de 75 centimetres ; soumis a l’examen d’un bacteriologue, ce 
produit fut consider^ comme du tissu gangrene, un sequestre d’une 
partie de l’intestin, elimine probablement k la suite d’invagination. 
La malade n’a cependant jamais pr 6 sente aucun symptbme intestinal. 

D’apres M. Van den Neucker, Lack, alterne avec Ars., Bryon. 
Phosph. ou Merc. sol. d’apres les cas peut etre utile. 

Chez une femme de 85 ans, atteinte de bronchite avec orthopnee k 
la suite d’un refroidissement, Aeon.,Cham f puis Mere. sol. nedonnerent 
guere de resultat.De la fievre et des intercidences s’etantmanifestees, 
il recourut a Lachesis et/lr$.0/&.,alternes.Sous l’influence de cette me¬ 
dication le pouls se r 6 gularisa, la toux diminua mais l’expectoration 
restait difficile. Lachesis est particulierement indique lorsque des 
signes d’insuffisance cardiaque se font jour. La gu 6 rison complete 
de cet octogenaire fut obtenue par Borax et Nit. acid, donnes en- 
suite. 

M. Schmitz signale un cas de colite membra neuse ou la malade 
est le mieux quand elle a ses membranes ; elle est moins bien lors- 
qu’elle a de la diarrhee, alors Arg. nit. la soulage. 

M. Van den Neucker a obtenu les meilleurs r 6 sultats par Puls. 


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238 


Journal bblge 


congr£s 


Progrfes de I’Hemceopathie dans le monde depuis 1896 

(Suite du compte rendu des travaux du Congrcs homceopathique de Paris 

en 1900 (l ' 

par le D r Lardinois 

Les documents que nousavons sous lesyeux, bien qu’incomplets, 
nous permettent de presenter un ape^u satisfaisant de l’etat du deve- 
loppement de l’homceopathie dans le monde. 

Nous n'avons aucun renseignement concernant l’Afrique, l*Am6- 
rlque du Sud et l’Asie, bien que sur ces continents Thomceopathie 
soit s^rieusement representee. 

Les auteurs des rapports qui constituent les documents que nous 
allons r^sumer se plaignent presqu’unanimement de la disunion qui 
regne parmi les medecins de notre 6cole. 

C’est chose bien difficile & admettre, que des medecins qui 
adoptent le principe de l homoeopathic, qui est unique et invariable, 
ne peuvent pas ou ne veulent pas se mettre d’accord pour lui don- 
ner la place d’honneur qu’il merite dans la Science medicale. 

Cependant, les Etats-Unis sont la pour nous donner un exemple 
vivant et superbe ; car ce n’est qu en organisant des institutions 
s£rieuses,sans coteries,sans melange de questions philosophiques ou 
religieuses que Thomoeopathie s’imposera au public, que son avenir 
devicndra brillant. 

Car,chose certaine, quoiqu’assise sur une base solide par Hahne¬ 
mann, elle doit r^aliser des progr^s incessants sous peine de deca¬ 
dence ou de mort, comme toute autre science du reste. 

L’Amdrique, pays des libertes scientifiques et philosophiques, est 
depuis longtemps deja le veritable foyer de 1 ’homoeopathic. On y 
compte, d’apres le dernier recensement,9,369 medecins homceopathes, 
dont 1,1 58 femmes. 

L’Institut homceopathique, qui est actuellement dans sa 56 c annee, 
compte 4,900 membres, avec une augmentation de 3 oo membres 


(1) V. vol. yii n* 4. 


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d’homceopathie 239 

pour ces trois dernidres ann^es. II y a 8 soci6t6s nationales d’homceo- 
pathie et un nombre considerable de soci£t6s locales. 

Mais ce qu’il y a de plus remarquable, comparativement aux 
autres pays, c’est le d^veloppement auquel sont arrives les hdpitaux 
et les colleges reconnus par l’Etat et autoris^s k former des m^decins. 
On en jugera du reste par le tableau suivant (relev6 de 1899) : 


Hdpitaux g 6 n 6 raux 


Lits en tout 

Malades trails 

— publics 

49 

3.754 

3 g,o 58 

— priv^s 

21 

1,075 

4,365 

Total 

70 

4,829 

43,423 

(Augmentation 


I, 3 l 2 

2 , 553 ) 

Hdpitaux sp6ciaux 




— publics 

32 

6,592 

io,o3i 

— priv6s 

18 

414 

1,796 

Total 

5 o 

7,006 

11,827 

(Augmentation 


546) 



II y a en outre des hdpitaux publics ou priv£s ou les homoeopathes 
soignent les malades concurremment avec les allopathes. On arrive k 
un total general de : 

90 hdpitaux g6n6raux publics 
5 o — — particulars 

45 — sp 6 ciaux publics 

36 — — particuliers 

5 o dtablissements 

Ces hdpitaux, c'est presque superfiu de le dire, sont pourvus des 
installations les plus perfectionn^es, ont des services chirurgicaux et 
spdciaux admirables. 

Les dispensaires sont nombreux. 

Les colleges m6dicaux (facultds) reconnus par 1 Institut Amdricain 
6taienten 1899 au nombre de 20, avec un nombre d’^tudiants s’ 61 e- 
vant a 13,120. 

Trente journaux et un nombre considerable d’ouvrages ont paru 
durant la mdme ann£e. 

II y a aussi k signaler la perte de trois personnalites des plus impor- 
tantes : Ruben Ludlam, fondateur de la gyn^cologie homoeopa- 
thique, J. Tisdale Talbot, de la Nouvelle Angleterre, et Joseph 
Sydney Mitchell, president du Congres homoeopathique de Co¬ 
lumbia. 


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2 4° 


Journal Bblge 


En France, les hopitaux ont prosp6r£ et il y a lieu de signaler la 
fondation d’un nouvel hopital. A Paris il y a 3 hopitaux : Thopital 
St-Jacques avec 55 lits, Thopital Hahnemann avec 35 lits et un nouvel 
hopital d’enfants avec 25 lits. Le nombre annuel de malades trails 
dans les 3 hopitaux r^unis s’^leve en moyenne k 63 o. 

Les deux premiers sont reconnus d’utilite publique. A Lyon, il y 
a Thbpital St-Luc qui est en pleine prosp6rit6. 

Les consultations gratuites dans les nombreux dispensaires sont 
rest6es a peu pies stationnaires, et Tauteur du rapport constate que 
l’homoeopathie se maintient en France, au moins dans les grands 
centres. Il n’y a pas de nouveaux journaux k signaler ; par contre, 
quelques ouvrages importants ont paru. La Revue Frangaise publie par 
fragments une 6tude de matiere m6dicale par feu le Dr Piedvache. 
Le Dr Jousset fait paraitre un ouvage sur la tuberculose et une nou- 
vellc edition des 6l£ments de pathologie et de th^rapeutique g£nd- 
rales. Le Dr Sieffert a public un formulaire de th^rapeutique posi¬ 
tive et un manuel de mSdecine homceopathique d’urgence. Deux 
ouvrages ont paru sur Tisopathie respectivement par le Dr Collet, 
du Havre, et le Dr Kruger, de Nimes, ainsi qu’une nouvelle edition 
de Touvrage du Dr Leon Simon sur le traitement homceopathique 
des maladies propres & I’Afrique du Sud. 

Le Rapport ne mentionne qu’une soctet6, e’est la soci6t6 homceo¬ 
pathique fra^aise avec 3 g membres titulaires residant k Paris et 27 
membres honovaires de province ou de l’6t ranger. 

En Russiea inaugur^ le i er novembre 1898, a St-P^tersbourg 
un magnifique hopital de 5 o lits dont 16 gratuits au nom de leurs 
majest^s l’empereur Nicolas-Alexandrovitch,rimp£ratrice Alexandra- 
Teodorowna et feu rempereur Alexandre III, et six autres lits au 
nom d’autres personnalit^s. 

En Belgiq.ue. — Les quatres ann€es qui viennent de s’6couler 
depuis notre dernier Congres, n’ont pas favorables aux progres 
mat^riels de notre doctrine. Pas un medecin n’est venu renforcer 
nos rangs, tandis que de nombreux d6ces ont r6duit au strict mini¬ 
mum notre faible minority. 

En province, nous avons perdu les D rs De Ridder, de Behault de 
Carmois et Godefroid, k Anvers, le pere de notre distingu6 confrere 
le Dr Lambreghts et le Dr Gits, deux pionniers qui par leur 
influence ont obtenu la reconnaissance oflicielle de Thomceopathie 
par le conseil communal et la nomination de m£decins homoeopathes 
au bureau de bienfaisance, et cela malgr6 les efforts de leurs adver- 


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D^OIKfcOPATttlfe 24 ! 

saires qui ont 6 t 6 jusqu ’4 deserter les hbpitaux, k faire la gr&ve pour 
en impose^ aux £diles anversois. 

Bruxelles n’a pas plus £pargn£ : c’est d’abord le Dr Oscar 
Martiny, un tout jeune m^decin tres intelligent dont Tavenir s'offrait 
plein de promesses, que nous avons perdu ; ensuite les Drs Gaudy 
et Gailliard bien connus de tous ceux qui s’occupent d’homoeopa- 
thie. Tous deux eurent beaucoup d’influence, le Dr Gailliard surtout 
qui pat sa memorable potemique avec le professeur Crocq attira pen¬ 
dant longtemps Tattention du public vers Thomceopathie. 

Depuis ces nombreux d6ces, nous ne sommes plus qu’une tren- 
taine qui pratiquons ostensiblement Thomoepethie; c’est assez d£cou- 
rageant. 11 est temps, plus que temps, que Ton vienne renforcer nos 
rangs. Malheureusement cela parait bien difficile k obtenir. II arrive 
bien que de jeunes m£decins viennent s’entretenir avec nous de notre 
th^rapeutique, mais nous aVons beau leur en d6montrer tous les 
avantages et mettre k n6ant leurs timides objections, comme nous 
n’avons ni places, ni honneurs a offrir, on nous quitte apr&s quelques 
stances, un peu d6pit6 seulement de devoir reconnaitre la supr^ma- 
tie de notre doctrine au point de vue scientifique. 

Malgr6 cette affligeante constatation, malgr£ notre inferioritfc au 
point de vue materiel, on ne peut contester que Thomceopathie a 
fait, ici comme ailleurs, de tr£s grands progres quant a son influence sur 
les id ces. La nouvelle orientation de la th^rapeutique classique en est 
la meilleure des preuves. Le public sait bien que ce n’est pas avec 
nos principes que la s6roth6rapie est le plus incompatible. Les m6- 
decins eux -m£mes nous Taccordent, quoique beaucoup d’ignorants 
se laissent encore s6duire par l’aspect pharmaceutique de la prepa¬ 
ration. 

Mais si elle augmente quelque peu notre credit, la serotherapie 
a surtout pour effet d’entrainer l’admiration du public vers la m£de- 
cineen general. Comme tout le monde ne connait pas l’histoire de 
notre doctrine et ne peut par consequent apprecier la realite, c’est 
vers le monde medical officiel que se dirigent les moindres efforts, 
qu il s’agisse de la charite publique ou de subsides du gouverne- 
ment. On ne r£ve plus k Theme qu’il est que d’instituts s6roth6rapi- 
ques ou de sanatoria pour tuberculeux. Les medecins eux-m6mes, 
d’ordinaire sisceptiques, sont pris dun fol enthousiasme. Comme 
ils ont leve un coin du voile, ils croient avoir devant eux toute la 
lumiere. Ce n'est pas le moment de leur parler de Thomoeopathic. 

C’est si vrai que nous d£sesp6rons de trouver un titulaire pour une 
place vacante au bureau de bienfaisance d’Anvers. 


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242 


Journal belge 


Ce n’est pas que nous ayons k nous plaindre des r£sultats obtenus . 
Les chiffres ci-dessous le prouvent bien. 


En 1892 (i re annee) on a delivre 

— 1893 on a delivre 

—1894 — 

— 1895 — 

— 1896 — 

—1897 — 

— 1898 — 

— 1899 — 


2,022 prescriptions 
4,663 — 

4 . 74 6 — 

7,oo3 — 

10,010 — 

10,933 — 

*2,147 “ 

11,224 — 


Ces chiffres sont peu 61 ev£s comparativement a ce que Ton obtient 
k l’6tranger, mais il faut tenir compte de ce qu’ils sont obtenus dans 
un milieu absolument hostile et f ce qui est plus grave, aux detriments 
adversaires qui apres la premiere annde avaient declare que le resul- 
tat obtenu : 2,922 prescriptions, n’etait que factice. 

11s l’attribuaient au d£sir bien naturel qu’ont les malades d’essaver 
une nouvelle th6rapeutique et se figuraient que les ann£es suivantes, 
les pauvres d^serteraient les dispensaires homcropathiques. On voit 
comme leur prediction s’est r£alis£e. Dcpuis lors ils n’ont plus donn6 
leur avis. Nous ne connaissons pas non plus celui des ediles anver- 
sois. Mais nous croyons que s’ils se ddsintdressent de nos luttes scien- 
tifiques, ils ne peuvent se montrer insensibles aux economies qui ont 
r6alis£es au bureau de bienfaisance dcpuis ^introduction de 
l’homceopathie. 

Dans son rapport annuel pour 1896, le Dr Lambreghts constate en 
effet que d’apres les calctils officials chaque prescription ordinaire 
coute en moyenne 22 centimes tandis que les prescriptions homoco- 
pathiques ne coutent que 2 centimes, ce qui fait sur 10,000 recettes 
une 6conomie de 2,000 francs. 

De tels resultats devraient ouviir les yeux de ceux qui ont pour 
mission de taire les lois ou de les modifier. Malheureusement il ne 
nous est plus permis de considercr 1‘avenir des dispensaires officials 
d’Anvers sous un jour favorable. Nous sommes trop peu nombreux. 
Il n’y a k Anvers que trois medecins homceopathes. Tous trois sont 
inscrits au bureau de bienfaisance, de soi te que lorsque Tun d’eux 
estmalade, il n’y a personne pour le rcinplacer. C’est ainsi que Ton 
peut s’expliquer le nombre moins eleve des consultations de 1899, le 
DrSchepens 6tant rest£ plusieurs mois sans pouvoir se rendre au dis- 
pensaire. Or de ces trois medecins, il nVn restei a plus qu'un l'annee 
prochaine. Comine il lui sera difficile de satisfaire a toutes les 
demandes, nous pouvons nousattendre a une diminution considdra- 


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d’homceopathie 


243 


ble du nombre des consultants. Et les adversaires du similia similibus 
pourront constater que Texp6rience tent6e par le conseil communal 
d’Anvers n'a pas ete fructueuse. Ils se garderont bien toutefois d’en 
dire les veritables motifs. 

Outre ces dispensaires officiels nous a von 3 aussi k Anvers : le dis- 
pensaire du Dr Schepens pour les maladies des yeux, k Gand, le dis¬ 
pensaire du Dr Van den Berghe, k Bruges, le dispensaire des lilies de 
la Charity, et k Bruxelles, le dispensaire de la rue de la Cdm£te et le 
dispensaire Hahnemann. Ce dernier a ete reorganise et agrandi,sous 
le nom de policlinique homoeopathique de la Society de bienfaisance 
Hahnemann. Outre les maladies internes et la chirurgie, toutes les 
sp£cia 1 it 6 s y sont representees. Les premiers r^sultats obtenus soi.t 
encourageants. Les souscripteurs sont au nombre de 120, le budget 
annuel a atteint le chiffre de 5 ,000 francs environ, le nombre de con¬ 
sultations s’est eleve k 9,128 en 1899 au lieu de 7,673 en 1898 et 
2,496 pour le dernier semestre de 1897. 

Nous n’avons en Belgique que deux societes : U Association centrale 
des homoeopathes beiges et le Cercle medical homaopathique des Flandres. 

Notre literature n’est representee que par le Journal beige d'homceo- 
Pathie , le Dr Marti ny ay ant du renoncer pour cause de sante k publier 
la Revue homoeopathique beige . 

En Danemark il y a a present huit medecins homoeopathes, six 
a Copenhague et deux en Jutland. 

Les fonds souscrits pour batir un hopital homoeopathique sont k 
present de 450,000 francs. 

En Espagne. — L’homoeopathie y est a peu pres stationnaire, 
son centre de vitality s’est transporte a Barcelone. 

La mort r6cente du Dr Juan Sanllehy, de Barcelone, sera une 
grande perte pour 1 ’homoeopathie en Espagne. 

L’Academie m6dico-homoeopathique de Madrid compte 5 o m6de- 
cins membres. 

En Italie. — II n’y a pour ce pays aucun changement a signaler. 

En Australie. — Lc nombre des medecins y est peu considerable, 
toutefois Thomoeopathie y fait des progres incessants, c’est ainsi qu’il 
v a deux hopitaux bien outilies et quelques dispensaires. 

En Allemagne, Thomoeopathie a, depuis quelques ann6es, fait des 
progr&s si satisfaisants que Ton peut envisager son avenir avec con- 
fiance. 

Plusieurs professeurs d’University ont et 6 , par leurs recherches, 
forces de reconnaitre la verity des principes de notre ecole ; ce qui 
constitue un resultat edatant. 


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*44 


Journal belge 


En fait de travaux, nous devons mentionner, en premiere ligne, 
deux brochures : Devoirs et Imts de la thirapeutique moderne et Etude de la 
Pharmacodynamique du soufre . Dans ces brochures, le professeur Schulz, 
de l’Universiti de Greifswald, developpe des principes s accordant 
complitement avec ceux de rhomoeopathie. Deux autres brochures 
attirent encore notre attention : Contribution d la connaissance des effets du 
colchique et Les principes de la Thirapeutique midicalc des organes et son 
importance pour la pratique , du mime professeur, ou il demontre l’im- 
portance de l'emploi thirapeutique des doses minimes. Dans l’ceuvre 
fameuse : Traiti ae thirapeutique giniralc et mithode thirapeutique, iditee 
par les professeurs Eulenburg et Samuel, Schulz a icrit la phar- 
macothirapie tout &-fait dans le sens homceopathique. Ferdinand 
Huppe, professeur d’hygiine k Prague, dans son Introduction physique 
d la bactiriologie , rend justice a rhomoeopathie. 

Rudolf Arndt, professeur de psychiatrie k Ilreifsviald, dans son 
ouvrage : Etudes biologiques , donne le principe biologique en concor¬ 
dance avecle principe de similitude de rhomoeopathie. 

L/observation du professeur de pharmacologie renomme Lewin, k 
Berlin, mirite un interet special, dans son ouvrage ; Les effets acces- 
soires des remides ; en parlant du quinquina, il dit: « L’observation de 
» Hahnemann, qui, apris la prise d’une grande dose de quinquina, 
» gagna une fiivre froide ressemblant k l’impaludisme, est admis- 
» sible ». 

D r Lardinois. 


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D HOMOJOPATHIE 


245 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

A. - matiIre m£dicale. 

Lycopodium, ses sympt6mes generaux, par le Dr Pierson. — Aspect de 
vieillard chcz les enfants ; arret de developpement de l’enfant; chez les per- 
sonnes agces avance l’epoque de la decheance de l’activite fonctionnelle ; 
comme pour Sulf tendance a marcher courbe ; affinitc etroite cntre 
Lyc. % Sulf. et Calc. c. ; atonie, torpeurde tous les organes ; lenteur de la 
digestion ; sensation de plenitude des le commencement du repas ; absence 
de mouvement peristaltique; fermentation et accumulation de gaz ; difficult^ 
d’expuhion de la mature fecale hors du rectum; les parois du rectum auraient 
plutot une tendance a preceder la mature fecale et a lui barrer le passage ; 
congestion chronique du foie, suite de la torpeur intestinale ; cette torpeur 
est due a la debilitation de l’innervaiion. (Hahnemannian Advocate et 
North Arm* J. of Horn.) 

Baptisia leucantha, son action sur l'estomac, le foie et les intestins, par 
le Dr Kopp. — Les sympt6mes signales par l’auteur se retrouvent pour la 
plupart dans la pathogenesie de Baptisia tinctoria. Kopp la recommande 
specialement dans la dysenterie avec selles putrides, sanguinolentes et mu- 
queuses, dins la dysenterie automnalc, dans la dysenterie des femmes en 
couche surtout lorsqueces affections se presentent avee un caractere typhoide. 
Baptisia leucantha serait aussi indiquee dans la dyspepsiea la suite de la 
fievre typhoide. Li teinture mere doit etre preparee au moyen de Pecorce 
fraiche. {North. Amer. J. of Horn.) 

Les cffets primal res physlologlques de Digitalis pur¬ 
purea, leur application rui derangements eardluques 
et regie de tlitrapeutlque a en d£dulre, par le Dr Price. — 
De fortes doses de Digitale depriment faction du coeur, de petites doses 
l’augmentent. De fortes doses epuisent la vitalite d’une fa£on si rapide 
qu’clles ne sauraient nous donner les effets caracteristiques de la digitale. 
L’auteur prend en consideration, de preference une dose moyenne, ceileen 
usage en allopathie. Avec Wood il admet qu’a doses moderees Dig. stimule 
la fibre motrice du cceur (sans doute par l’intermediaire de ses ganglions), 
augmente Tactivife' du systeme moderateur, et produit la contraction des 
arterioles, probablement par une action sur les centres vaso-moteurs de la 
rooelle et de la sur les parois des arterioles. L’etroitesse de ces dernieres, 
concurremment avee l’excitation du systeme moderateur, contribue au ralen- 
tissement du pouls. D’apres des essais personnels, tant sur l’homme que sur 
les autres mammiferes, faction therapeutique de la digitale se traduit par 
une grande reduction et parfois un dicrotisme du pouls et.une augmentation 


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246 


Journal belge 


de Tampleur et de la force de Tondee sanguine avec surcroit de tension arte- 
rielle. Des doses toxiques produisenf, apres un certain temps, une augmenta¬ 
tion de la frequence du pouls avec faible sse et restriction de Tondee et dimi¬ 
nution de la pression arterielle.Ceci nous donne un tableau parlait de Taction 
fortifiante de Teffet primaire de la Digitale donnce a doses massivcs mode¬ 
rns. Gomme Cushay, il admet que le rhytme du coeur se ralentit par un 
surcroit d’action du systeme moderateur et par le prolongement de la pause 
diastolique. Grace a une contraction plus intense, les ventricules se vident 
davantage. De meme les muscles papillaires subissent aussi une contraction 
plus complete. 

Une etude attentive des vingt-quatre experimentations de la Digitale rela¬ 
tes dans T Encyclopedic de la Pathogenesie medicamenteuse nous montre 
une plus grande frequence ou, mais moins souvent, un ralentissement des 
battements du coeur, toutefois toujours avec augmentation de Tintcnsite de 
son action. Dans quelques cas, il a ei 6 constate de Tirregularite, des palpita¬ 
tions ou de Tintermittence comme aussi parfois de la douleur, de Tanxiete 
pr^cordiale, de Toppression et comme un arr6t de Taction du coeur. Il con- 
viendrait de degager des details symptomologiques les effets primaires de 
doses massives moderees. L’auteur consacre plus de quatre pages a ce tra 
vail d’elagation et passe en revue Topinion de quelques allopathes sur les 
applications th^rapeutiques bien connues, basees sur les principes des con- 
traria. Quant aux applications de Dig. a Thomoeopathie, avec Hahnemann il 
n’en voit pas Tindication « dans Tacceleration du pouls parce que son effet 
primitif est de ralentir beaucoup le mouvement circulatoire et que la reac¬ 
tion consecutive de la force vitale doit necessairement avoir pour resultat de 
lui imprimer ensuite un surcroit de vitesse ». Hahnemann considerait les 
seuls effets secondaires ou negatifs d’un medicament comme reellement 
important en th^rapeutique et cependant il donne comme indication de Dig. 
le sifflemenl comme d'eau bouillante, symptome primaire du a la conges¬ 
tion. Prick n’approuve pas Tindication donnee par Bachr dans la faiblesse 
du cceur, des affections valvulaires, comme etant antipathique. Par contrc, 
il considcre comme strictement homceopathique et cause par un surcroit 
d’action du coeur le symptome de pollutions tres frequentes avec augmenta¬ 
tion de Pirritabilite. 

Dans la Pathologie de Raue, il critique Tindication de Dig . dans la 
pericardite avec pouls irregulier et intermittent : c’est la encore une indica¬ 
tion antipathique. 11 en est de meme de Tinsufti<ance valvulaire avec atTai- 
blissement du coeur comme aussi de la degenerescence graisseuse du coeur. 
Ces memes errements ont ete suivis par Arnds dans son Systeme de Afede- 
cme , par Lilienthal dans sa Therapeutique homceopathique , par Hale 
dans son Practice of Medeciuc et dans ses Maladies du cceur , par Goodns 
* Practice of Medecme) et par Clarke dans ses Maladies du coeur et des 
arteres. Price eonclut que Tindication allopathique peut avoir sa raison 
d’etre d’apres les circonstances. S’il peutetre utile de relever la faiblesse du 
coeur par Paction antipathique de la digitale, le medecin homoeopathe se 
basant sur des considerations de similitude saura aussi recourir a Dig. pour 


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D’HOMtEOPATHIE 


247 

guerir des etats pathologiques, tels que : sifflement comme d'eau bouil - 
lante. (jrattement a la gorge avcc enrouement ou augmentation dela 
secretion urinaire . Si la loi da Sim : lia Similibus est vraie, ie Contraria 
contraris peat aussi trouver son application. Hahnemann a dit que le pre¬ 
mier devoir da medecin, c’est de guerir. (The North Amer.J. of Horn.) 

D r Eug. De Keghel. 


B. - THERAPEUTIQUE. 

Tuberculin a in 900 et Baollllnum 900 ont fait disparaitre 
Tliyperirophle des amygdalcN; le premier chez les personnes au 
teint fonce, le dernier chez les personnes d’un teint clair. (North AmerJ. of 
Horn ) 

Urtlea itrcns, dix gouttes de la teinture, deux ou trois fois par jour, est 
un de nos meilleurs medicaments dans la llthlasc. (North Amer.J . 
of Horn.) 

Urfkea ureas en teinture est le meilleur agent a employer dans les 

plqftres d'ahellle. (Horn. Envoy.) 

C*lc flliior. 6 x guerira probablement plus de Cainraetes que tout 
autre medicament. (Horn. Envoy ) 

D r Eug. De Keghel. 


Pjrolttanlu. Le Prof. H albert a essaye systematiquement Taction de ce 
remede dans les affections du systeme nerveux et dans les maladies d’origine 
microbienne. 

i° Affections du systeme nerveux. II n'a rien obtenu dans Vataxie loco - 
motrice. Trcspeu de soulagement dans la paralysie agitante f la sclerose 
en plagues et la my elite tranverse. Au contraire, Taction du remede s’est 
montree des plus satisfaisanre dans des cas de nevralgie chez les neurasthe- 
niques. II signale un cas qui avait resiste a tous les hypnotiques et qui a ete 
facilemcnt gueri par la 3 ra- trit. x le , 4 doses par jour. Le t:emblement des 
neuraslhenhjue'i et les contractures des hysteriques sont amendes par le 
remede qui agit bien aussi dans les cas d'irritation spinale . 

2 0 Maladies d’origine microbienne. L’auteur vante Taction du pyokta- 
nin dans la fievre intermittente, la fievre typhoVde et Tinfection purulente. 
11 croit que dans ces diverses affections le remede agit a titre '.’antiseptique; 
cependant dans la fievre thyphoi'de i! a prescri; la 3 e trit. x 1 '*, quelques milli¬ 
grammes done, ce qui n’a pas cmpeche le remede de provoquer une grande 
amelioration. La lympanite surtout diminue. (The Clinique). 

in toil, dans le vertlgc. C’cst surtout chez les vieillards que ct 
remeJe rcussit lo-sque Telasticiie Jei artere<. laisse a dcsirer. Ilya aggrava¬ 
tion en se levant ct en se couchant et une sensation de faiblessc et de trem- 
blement. (Id.) 


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248 Journal belge 

Kali phos.dans les maladies mentales.(Voir revue desjournaux.) 

Gaalaeana dans Famygdallte sappsr6e. Cette action cst con- 
nue, mais il nous parait bon de renseigner nos lecteurs que le Dr Chas. 
Evans, qui insiste sur Inaction quasi specifique de ce remede se sort avec 
succes de 3 k 4 gouttes de T.M. et qu’il fait prendre cettc dose dans un demi- 
verre a biere, une gorgee toutes les 2 heures, a la moindre menace de 
rechute. (Id.) 

Aspldospermlne dans la eaqseluehe. Le Prof. Halbebt se sert 
avec succes de la 3 m* trit. x ,e , Aucun remede n’a surpasse Taction de celui ci 
dans une £pid£mie de coqueluche qui a rigne a Chicago Tannee passee. 

La qvlnlne, en injections hypodermiques dans le cancer Le Dr 
Jaboulay attribue a la quinine une simple action calmante et fortifunte sur 
le systeme nerveux; a la dose d’un gramme, il calme les douleurs chez les 
cancereux les plus avances. Ce qui est plus important c’est que dans un cas 
de cancer recidivd du sein, absolument inop^rable^ Taction de la quinine 
s’est montr^e des plus brillante. 

D’apres Tauteur «la regression de la masse axillaire a commence des la 
fin de la premiere semaine ou les injections de quinine ont ete employees. 
L’cedeme du membre a diminue chaque jour. Apre; vingt jours, Toedeme 
est nul ; le creux axillaire presente trois petits ganglions mobiles ; dans 
Taissclle, a la place du bloc, on trouve trois foyers ganglionnaires.La tumeur 
r£cidiv£e de la cicatrice a diminu^ du quart environ. Lc membre a r&rupere 
ses mouvements.» (L'art medical). 

Sangaluarla nltr. dans les tcmeurn cftd6noldr*. Le Dr King 
recommande beaucoup ce remede en meme temps que Ars. alb.,Ant. iod.> 
Calc. phos. t Calc. iod. } Kali mur.. 

D r Mersch. 


C- - CLINIQUE 

4ffectloii den voles urliialre* dans I a grosses**;, par le 

Dr Danforth (suite voir p. 134V — Dans la nephrite aigue, independam* 
mentd'un regime approprie,Tauteur recommande Apis mellifica . — Urine 
rare, foncee, albumineuse chargee de cylindres et d’epithelium, oeJeme, 
grande prostration, peau pale, transparente; eruption ressemblanta Turti- 
caire, boutons rouges ou erysipele aux membres oeJematies; inquietude, 
absence de soif, Ars. — Urine noire, rare, cylindres abondants, faiblesse, 
inquietude, Ant. tart. — Urine noire, d’un brun fonce, rare, trouble, pre- 
sentant une forte odeur, sanguinolente et albumineuse; oeJcme pulmonaire, 
suite d’uremie ou dependant d’une affection organique du C(Bur, Glon. — 
Urine abon*lante, tres albumineuse; besoin frequent ia nuit, urine brulante. 
Melon. — Albuminurie, urine abond.inte, claire, pale, douleur brtilante et 
pesanteur aux reins, Apocyn. —Secretion d’urine reduite au tiers, reins 


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d’homceopathie 


749 


torpides, absence de douleur, Canth. —* Urine trouble, rare et albumi¬ 
neuse, chargee de cylindres de mucus; nephrite aigue survenant dans une 
nephrite chronique, Kalm. — Fortes douleurs persistantes dans les mem* 
bres sans traces d’inflammation locale, Merc. core. — Urine abondante ou 
rare, albumineuse, cylindres hyalins avec debris epitheliaux; urine noire, 
chargee de sang, dysurie pendant cinq jours, ischurie; dcgenerescence gra- 
nuleuse, Tereb. — Congestion des reins avec forte douleur, urine fumante, 
a lbumineuse, sanguinolente, rouge, epaisse, rare, debut de Taffection, plus 
de sang et d’albumine que de cylindres et depithelium; congestion renale 
aigue. — Digitate en infusion, tres utile dans la dyspnee, ToeJeme pulmo- 
naire et Thydropisie dependant d’une maladie organique du coeur. — Samb. 
et Ars. ant. toutcomme Tart. emet. conviennent a Tengorgement pulmo* 
naire. Chel. y Chionanth. et Euonym. —Complication hepatique, jaunisse, 
urine bilieuse. [North Amei\ J. of Horn.) 

Insolation, par le Dr J. Voorhoevk. — Co;ume preventif une infusion 
froide de cafe ou mieux encore la boisson de marche de Tarmec allemande 
(de l’eau acidulee par un peu de vinaigre et additionnee de 2 k 5 grammes de 
sel marin par litre) prise par petites gorgees pendant la marche. On peut 
faire usage de l’eau de citron, de groseille ou de framboise. 11 convient sur- 
tout de preserver la nuque de Tardcur des rayons solaires au moyen d'un 
mouchoir ou d’un linge on en reculant le couvre-chef jusque sur la nuque. 
Pendant l'insolation : des ablutions froides ou des compresses froides sur la 
tete ; a l'interieur, toutes les cinq minutes, deux gouttes de Camphora Du- 
bini ou Glonoine 6x. Une pratique en usage chez lea Arabes e’est de verser 
dans les deux oreilles une cuillerce d’une solution concentree de sel mann. 
(Homoeopalisch Maandblad.) 

Les medicaments homoeopathIques dans les maladies 
nerveuses or^anlqaes, par le Dr Carpenter. — Dans Yalaxie loco - 
tnolnce : Arg . nitr. y Alumina , Sil , Sec. y l'lumb ., Picric, ac. — Puls, a 
arrete les progres du mal dans un cas relate par l’auteur et ou des symptomes 
particuliers semblaient reclamer ce medicament ; Bell, (au debut) ; Strout. 
carb. (douleurs excessivesse calmant par i’eau chaude),i\ 7 h\ ac. t Kal . /it/- 
driod. et Syphilinum. Dans la paralysie : Iihus (paraplegie, cas chroni- 
ques, paralysie infantile aigue ; Sulph. lui est similaire, Dale, convient aux 
cas chroniques et Cocc. aux paralvsies hysteriques) ; Causl. (paralysie par 
froid sec, paralysie de la face avec ptosis, suites d’apoplexie ; le ptosis, par 
suite de difficultes dans la menstruation,repond a Sep.; la paralysie par degc- 
nerescence des parois des vaisseaux reclame Baryta comme aussi la para¬ 
lysie faciale affectant la langue) ; Gels (a la suite de diphterie avec aphonie; 
Conium repond a la variete ascendante et N 00m. convient a la paralysie de 
la vessie chez les vieillards) ; Plumb, (atrophie, paralysie dcs extenseurs, 
sclerose, degenerescence graisseuse, tremblement, paralysie agitante ; Rhus. 
repond aux degenerescences cn general, maissurtout a celles par abus sex- 
suel : Aeon, (cas aigus par froid sec) Epilepsie : N*vom. (probablement le 
plus utile). CEnanthe croc.; Kal. brom. ; Calc, (aura remontant le bras ou 


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Journal belge 


-i5o 

de Pepigastre aux membres et aux pieds), Sulphur, (aura rampant des 
extremites au dos); Silic , Hydrocy in. ac. (emission involontaire de Purine); 
Cic. (trismus, opisihatonos),cyano>; acces precede d’une eruption vesiculeuse 
douloureusc), Cupr. met. Meninyite-. Bell., Bryon , Apis mell ., llelleb ., 
Zinc . met., Tuberc., Cuprum. Neuritis : Hyper., Cimic. (alcooliques, 
vives douleurs dans les membres, cas aigus), A rs (memos douleurs dans cas 
chroniques), Aesc. h ipp. (nerf siaiique) Pareira bruva nerf crural Sang 
(nerf circonflexe avec paralysie du deltoide Plumb, (atrophic), Phos. (apres 
diphterie, douleurs remontant des exit emite's, dege'nerescence),Ar</. nitr. et 
Carbon bisulph. (ataxie), Cels, (paralysie), Beilis perenn diarrhee ou 
alternance avec diarrhee), fjithyrns sativ. (paraplegie, spa^mes, ra deur des 
adducteurs, demarche chancelante, les yeux fixes sur le sol). Sclerose mul¬ 
tiple: Aur. m , Any. nitr.. Plumb. et Merc. Les medicaments constitu- 
tionnels peuvent etre utiles comme aussi Lathyrus. Crampe des ecrivains : 
Gels., Buta, Selcn., Picric, ac. et Zinc. 

Inflammatlofidc la vesicate *£mliiale,par le Dr Ji i fkry. Dans 
la description decette maladie,Pauteur insiste sur la prostration taut mentale 
que physique qui l’aceompagne. « Nos aGlcs et nos sanatoria pour maladies 
nerveuses comptent des milliers de pensionnaires atteints d’afiections menra- 
les de formes diverses,dont les soufTrances ne sont que des troubles reflexes 
ayant leur origine dans quelque lesion des organes genito-urinaires.» A Petat 
aigu peuvent etre utiles : Aeon., Bell, et subcseqnemment Bry. et Hep., 
d’aprds les indications. Ces medicaments, cone urremment avec le repos, 
peuvent donner une prompte guerison Les cas subaigus et les cas chroniques 
sont generalement rebelles. 11 faut avant tout rendre aux vesicules semi- 
nales leur tonicite musculaire. Dans ce but, il convicnt de reme'dier a la 
distension des vesicules par une pression digitale, soit tous les quatre jours 
ou toutes les semaines, mais toujours sans violence afin d’eviter une hernor- 
ragie. Ars., A-tc m et Fa r. phos. relcvuont Petat general ainsi que les 
voies digestives. Le lavage de la vessieavec une solution de sublime (1 sur 
12,000 ou 1 sur 20,000) peut etre salutaire. L’intervention chirurgicale peut 
etre necessitee par l’existence d*un abces par une complication tuberculeuse 
reclamant Pablation de la vesicule malade. {North Amer. J. of Horn.) 

D r De Keghel. 

Ftevr© tic* foluai. 

Arsen, iod. : malades anemiques, engorgement des ganglions. Prurft de 
la muqueuse nasale qui est brulantc. L’c'couiemcnt est initant.Prostration, 
besoin de se rcmucr. Anxietc. 

Chin. ars. : Acces de suffocation commencant vers minuit et durant jus- 
qu’au matin, obligeantle malade a se tenir assis. Intermittence. 

Naphtaline 2 x ,e . Gas compliques d’asthme. C’est presque un specilique 
dans ces cas. Gonflement de la face. Gene ou douleur a la region frontale. 

Allium cepa. Peu d’experience clinique. Considerc comme prophylacti- 
que. Tous les symptomes sont aggraves en entrant dans unc chambre chaude 
et disparaissent a Pair froid. 


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d’homceopathie 


25i 


Aralia raoemosa. Grande sensibilite aux courants d’air. Le moindre cou- 
rant d’air fait eternuer. Ecoulement abondant, aqueux, irritant, sale et acre. 

Rosa d. 6 x la . Agit assez bien sur la fievre des foins qui se manifeste au 
printemps. 

•Sanguinaria can Sensibilite vis-a-vis des odeurs. Celles ci provoquent 
facilement la syncope. Sensation d’ecorchure dans le nez. Maximum d’action 
du cote droit. 

L’auteur, le Dr Orrin Lebroy Smith, n’a pas oblenu de resultats avec 
Artemisia , Euphrasia , Sabadilla, Sinapis et Sicta. Parfois Nux. vom ., 
phosphor , Gelsein et Zincum sont indiques. Theoriquement, des doses 
ponderables d’ Ipeca a la i re trit. x lo devraient reussir ; l’auteur se propose 
d’essayerce medicament. {The clinique) 

Medicament* de la grosscsge, par le Dr Kingsman. 
NAusEEs.Cuprum arsenicosum est le meilleur remede d’aprfcs l’auteur. II 
recommande aussi fpeca, Nujc v.,Ant. cr., Arsen., Bry.,Cocculus, Carlo 
veg. et Puls. 

Constipation. Bry., Chel., Merc., Nuxv., Sulph. et Alumina. 

Anemie. Ferr. phos., Arsen , Strichnine 3 x lc . 

(Edeme. Lorsque la quantite d’uree est normale et qu’il y a albummurie, 
peu d’urine. Arsenic 6x ,e . 

Quantite d’uree normale, albuminurie, urine abondante. Helonias lx 10 . 
Albuminurie avec deficit d’uree. Cantharis teinture-mere. 

Varices. Puls et Hamamel. alternes. 

Prurit de la vulve. Sulphur 30 x. S’il n’y a pas d’amelioration apres 
unesemaine et qu’il y a de petitcs vesicules. Rhus tox. 30 x. Si les levres 
sont gonflees. Ambra 6 x. 

L’auteur semble preferer ce dernier remede. 

Les Douleurs dues a la distension et dont les parturientes se plaignent 
lesderniers ivois, cedent a Arnica ax et surtout a Rhus 3 x lc ou a Kali- 
bichrom. 

D r Mersch. 

Tralteinent de* k£ratlte*. 

Dans les diverses formes de keratite Norton a recommande les medica¬ 
ments suivants : 

Aconit: s'emploie pour les ulcerations superficielles dues a des trauma- 
tismes,ou a la suite de violents refroidissements en plein air. Vive rougeur 
delaconjonctive,chemosis, photonhobie, larmoiement abondant, ou, le plus 
souvent secheresse brulante de licit, grande sensibilite a Pair quand les 
malades sont agitcs, fievreux et alteres. 

Apis : ulcdration de la cornec avec vascularization, photophobie, ecoule¬ 
ment de larmes brulantes,accompagne de douleurs Uuicinantes el brulantes 
traversant parfois le globe oculaire, quand les paupieres et la conjonclive 
presentent de I'u'deme, que le malade est somnolent et n’a pas so if. 

Argent, nitric.: ulcere de la cornee cltez le nouveau ne ou apres loph - 
talmie purulenle avec secretion abondante d'un pus blanc jaune. 


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252 


Journal bblgb 


Arnica. : ulcere traumatique avec epanchement abondant de sang dans 
la chambre antcrieure. (Les ulccres corneens traumatiques sont d’ordi- 
naire plus vite gueris par Aconit.) 

Arsenic.: en particulier chcz le scrofulcux et les enfants andmiqucs. 
Ulccres superficiels avec tendance a passer d’un ceil a Fautre. Photophobia 
d'ordinaire extreme , ecoulement chaud , brulant , profits , de lurmes , 
qui ulcerent la peau % douleurs lancinantes. plus marquees vers minuit. Les 
enfants sont tres agites. Amelioration par Feau chaude, aggravation par 
Feau froide. 

Aurum.: ulcere corneen succedant au pannus ou a Fophtalmie scrofuleuse. 
Cornee tres vascularisce, le malade irritable ne peut supporter Ic bruit. 
Adenite cervicale, photophobie, lurmes profuses et bnVantes ; les yeux 
sont tres sensibles au toucher, les douleurs se propagent de dehors en 
dedans. 

Bellad.: ulcere corneen superficie), avec photophobie intense, douleurs 
plus ou moins contondantes, s’aggravant le soiret apres-midi. 

Calc, carb.: d’une utilite speciale dans Fulccre corneen dcs enfants gras, 
malsai?is t a gros ventre , tres sensibles a Fair froid, et suanl abandon¬ 
ment, Douleurs, rougeurs, photophobie, epiphora tres variables Calc.carb. 
s’adresse surtout a Fetat general. 

Calc, hypoph. s’emploie dans les ulccres profonis d’s sujets cachectiques 
avec sphaccle corneen. 

Calc. iod. s sujets scrofulcux a grosses amygJales avec go.ifLmmt des 
glandes du cou. 

Chinin. muriat : ulccres corneens, suite de malaria et d’aicmie, avec 
vives douleurs dans Foeil ou autour, periodiques et accompagnees de frisson. 

Cimicifuga : ulccres avec douleurs vives de nevralgic dans Fuoil et la 
tete. 

Cinnabar : les douleurs se propagent de Finterieur a la surface de Foeil 
vers Fangle externe ou tout autour du globe. 

Conium : bon remede des ulcerei superficiels qaand, par suite de la 
denudation des extremites nerveuses, il y a une tres grande photophobie 
avec occlusion spasmodique des puupieres; pen ou point de rongeur 
conjonclivale. Conium i*asouvent reussi tandis que les hautes puissances 
restent inactives. 

Croton tlfll.: ulceration avec douleur acccntue'e dans la region sourciliere, 
la nuit; eruption ve'siculeuse a la face et sur les paupieres. 

Condurango : ulceres superficiels avec eruption aux angles de la 
bouche. 

Duboisine : ulccres torpides ou moins profonds sans photophobie et avec 
ecoulement de lurmes. 

Es6rine : ulceration de la cornee avec tendance au sphaccle par hyper¬ 
tension oculaire. 

Euphrasia : (comp avec le traitement de la conjonctivite catarrhale et 
purulente). 

Graphites : medicament precieux de Fulcere corneen des enfants scrofu- 


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d'hohceopathiE 


253 


leux, eczemateax, avec eruption derriere les oreilles , ^ routes et secretion 
gluante. La cornee est souvent tres vasculaire, la conjonctive tres conges- 
tionnee avec photophobie intense et larmes profuse*; mais ces symptdmes 
peuvent etre tres moderes. L’ulceration superficiellc apres une ophtalmie 
scrofuleuse, comme aussi les ulceres profondsj’hypopyon meme, beneficient 
de Graphites. 

Les paupieres sont souvent, a leurs bord*, converter de croutes sdches, 
ces rebords souvent rouges et ulceres, et Pangle palpebral externe sai- 
gnant. 

Hamamelis : ulcere snccedant a un chocou une brillure, surtout quand 
il y a epanchement de sang dans la chambre anterieure. 

Hepar suit. : est le medicament indique dans les ulceres avec abces cor- 
neens, surtout des couches profondes avec sphacele et hypopyon . 

Convient encore dans les aggravations d'un pannus qui tendrait a s’ul- 
cerer; il y a d’ordinaire de la photophobie et de l’ecoulemsnt de larmes 
Hepar convient alors particulierement si la photophobie est intense, les 
larmes abondantes, la cornee et la conjonctive d’un rouge vif ? allant jusqu’au 
chemosis ; la douleur est violente, contondante, terebrante. La chaleur am^- 
liore. Fair froid aggrave, le soir l’oeil etant decouvert, il est tres sensible au 
toucher. Contre Vhypopyon il n'est pas de remede supeneur a Hepar . 

Kali blch : particulierement indique contre les ulceres interminables et 
indolents de la cornee , sans aucune inflammation, pou ou point de photo¬ 
phobie, pas de rougeur, douleurs peu ir.tenses et variables, epiphora faible 
ou nulle, ou bitn donnant un liquide filant. L’ulcere de Kali bichr.a plutflt 
tendance a creuser qu’a s’etendre en surface. 

Merc. sol. Hahn. : convient aux ulcerations superficielles ou profondes, 
chez les sujets syphilitiques ou slrumeux. Le point ulcere est d’ordinaire 
vasculaire, bien qu’entoure comme d’un nuage gris, cause par I’infiltration 
entre les couches de la cornee. La rougeur conjoncti vale est acccntuee ; la 
lumiere, surtout artificielle, nuit a l’ceil, les larmes coulent abondantes et 
brulantes, corrosives. Les paupieres sont rouges, gonflees, secretent un 
liquide epais et corrosif. Douleurs variables mais surtout augmentant la 
nuit y par le temps humide ou le froid vif.tandis que les affusions d’eau ftoide 
donnent une amelioration momentanee. 

Merc, corros. : convient surtout quand les symptomes particuliers a 
Merc . sont tres violents, et que l’lris prend part a I’inflammation. 

Merc. nitr. : employe dans toutes les formes d’ulceration avec ou -sans 
hypopyon avec photophobie et douleur ou en l’absence de ces symptomes. 
Utile quand il y a tendance a la formation de pustules. S’emploie intus et 
extra aux basses puissances. 

Merc, proto. : ulcere corn&en serpigineuXy debutant a la marge et 
s'itenJant a toule la corneeyOU seulement sur la parlie superieurey et a 
la surface , suite ordinaire de trachome ou dc pannus. La formation de 
vaisseaux sur la cornee et la conjonctive est notable, et la photophobie 
intense. A la base de la langue un enduit jaune et epais. 

Natr. mur. : ulcere consecutif a l’emploi des caustiques, comme la 


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Journal belge 


pierre infernale. Photophobie intense avec ecoulement abondant des larmes. 
Les enfants enfoncent leur tete dans Toreiller. II faut surtout envisager les 
symptomes constitutionnels. 

Nux. vom. : ulcere corneen superficiel avec photophobie excessive, sur¬ 
tout le matin, et aussi apres Tabus des medicaments allopathiques intus et 
extra. 

Pulsat. : ulcere superficiel, consecutif h des phlyctenes chez les femmes a 
humeur douce. Un ecoulement epais, blanchdtre ou jaune sans acrete , 
sort de Toeil, amelioration des symptomes d Vair libre. Petit ulcere au 
centre de la corn£e, sans vascularisation, et peu irritable. 

Rhua toxic : Keratite superficielle avec photophobie et larmoiement 
intenses. Les enfants restent souvent tout le jour la face dans Poreiller, et si 
Ton ouvre les yeux fermes comme par un spasme, il en sort un jet de 
larmes. Keratite apres le refroidissement dans I'eau [Calc. carb.). 
CEdeme frequent palpebral, surtout en haut; ch£mosis et une eruption 
autour de Toeil demandent [thus. Aggravation au froid humide et la nuit 
apres minuit. Agitation nocturne et reves penibles. 

Silicea : convient dans le sphacele corneen avec petits ulceres ronds , 
menace de perforation, quand surtout Tulcere est vasculaire et central. Le 
malade de Silicea est d’ordinaire tres frileux, surtout a la tete. 

Sulphur : convient k toutes les varietes de keratite, mais en particulier 
aux cas chroniques quand surtout il y a du pus dans la chambre ante - 
insure et que Tinflammation a un caractere d’indolence, aucune g&ne de la 
lumiere et pas de vascularisation. Sujet scrofuleux, apres la suppression 
d’eruptions cutanees. Une autre indication est la presence de douleurs 
comme des piqdres d’aiguilles ou une douleur vive traversant Toeil jusque 
dans la tete,entrc i et 3 heures de la nuit. Qaand ces douleurs existent le 
jouroule soir, c’est rarement Sulphur qui convient, mais Spigel., Bry. ou 
Cimicifuga. 

Thuja : ulceres d’origine syphilitique, meme accompagnant un hypopyon; 
douleur dans Toeil comme d’une aiguille. 

La keratite Inter*IKtlelle parciieliymateunc ne semble pas 
a Norton exclusivement causee par la syphilis hcreditaire, bien que la dia- 
these en soit une cause frequente. 

Comme medicaments accessoires on trouve encore : 

Apis : syphilis hereditaire avec exostoses dans les articulations, fievre vio- 
lente sans soif, avec somnolence. Cornea tre* infiltree avec rougeur et pho¬ 
tophobie moderees. 

Aurum muriat : remede principal (Norton) de la Keratite interstitielle a la 
suite de syphilis hereditaire. Utile encore dans la Keratite diffuse intersti- 
tielledes scrofuleux. — Basses dilutions. 

Cannabis : Keratite interstitielle, suite de syphilis hereditaire. Trouble 
epais, vascularisation ; photophobie marquee, larmoiement profus. Arsen., 
Bar.jod., Hepar, Kalimur., Merc, sol., Sepia, Sulph. sont encore employes 
accessoirement dans cette forme de Keratite. 


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D HOMCEOPATHIE 


255 


Deocemetite. 

Les principaux medicaments sont Gelsem. et Kali bichr. 

Troubles coru6cns (lencome, macula). 

Qtiand la resorption des produits infiltres peut se faire, elle a lieu par 
reflet des medicaments suivants : Aurum, Calc. carb. et jod., Cannabis, 
Hepar, Kal. bichr., Natr. sulph., Silicea. Sulphur. 

Deformation de la c»rufce (K6ratoconc, K^ratoglobus, 
Slaphyiome de la corn6e et de I'lrl*. 

Ici le traitement doit toujours 6tre chirurgical, mais suivnnt les symptomes 
individuels et la constitution* les medicaments homoeopathiques limitent 
souvent le developpement des desordres. 

Maladies de la Seltrotlquc. 

Aconit : s’emploie dans les cas aigus, quand on observe les symptomes de 
ce medicament. 

Aurum : sclerite a formes torpides quand Tinfiltration se propage au paren- 
chyme corneen. La douleur, la rougeur, la photophobie sont moderees. 
Dyscrasie syphilitique. 

Cinnabar : sclerite avec douleur sur les yeux, agqravee surtout la nuit. 

Mercur. : dyscrasie syphilitique, quand existent des symptomes de 
Mercure. 

Nux mosch.: s’il existe des nodules sur le muscle droit externe qui est gros 
et douloureux. Somnolence des malades. 

Silicea: jelerite accompagnee ou non de choroYdite. Douleurs par mo¬ 
ment tres vives, rayonnant des yeux dans la tete, et adoucie par la chaleur. 

Iherebinth. : inflammation superficielle de la sclerotique avec forte rou¬ 
geur, vives douleurs dans Pceil du cote malade, et la partie correspondante 
de la tete. Urine sombre et peu abondante. 

Thuja: medicament extremement actif (Norton) pour toutes les formes de 
sclerite ou sclero-choroYdite, sans aucune indication speciale. 

Iritis. 

Aconit: au debut d’une inflammation a marche rapide chez les sujets 
jeunes et sanguins, et malades par suite de refroidissement dans un courant 
d’air froid. G’est encore le remede des Iritis traumatiques (comparable a 
Arnica). 

Arsen.: iritis s’accompagnant de douleurs, augmenlant la nuit apres 
minuit % ameliorees par les applications chan les, iritis sereuse. 

Asa feetida.: remede par excellence de Yiritis si/phi!itique ou resultant 
de Vabus du mercure. Douleurs vives sur Toed et a lajoue, contondantes, 
pulsatives, brulantes, souvent periodiques, allant plutot du dedans au dehors, 
ameliorees par le repos et la pre<sion. 

Aurum : medicament de Tiritis syphilitique, indique surtout apres Tabus 
du mercure ou de Tiodure de potassium. Les douleurs semblent avoir teur 
siege profond dans les os et autour de Vceil, se dirigetnl du haul en has , 
oude dehors en dedans , augmenlant par ie toucher. La vue est comme 


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256 


Journal belgR 


obnubilee.le moral est tres deprime,et cet etat.ainsi que les douleurs osseuses, 
determinent le choix du remede d’une maniere positive. 

Bellad.: premier stade de Tiritis a frigore ou indique dans Tiritis plastique 
apres Textraction de la cataracte quand il survient une forte rougeur, des 
battements douloureux dans les yeux et la tete, avec aggravation la nuit. Le 
globe oculaire est douloureux au toucher, le sang est port£ a la figure. 

Bryone : Iritis apres refroidissement,surtout chez les sujets'predisposes au 
rhumatisme. Douleurs aigues, iclatant dans les yeux, ou se propugeant 
dans la tile, dans la face; ou bieri il semble que Vceil etait extrait de 
Vorbite. Les douleurs augmentent parle mouvement de Toeil, et le gonfle- 
ment, augmentent la nuit. Bryone cst un bon medicament dans l’iritis 
sereuse. 

Calendula : iritis traumatique. 

Cedron : utile surtout dans la nivmlgie cilia ire accompagnant Tiritis ; 
nevralgie sus-orbitaire periodique. 11 diminue Tirritation nerveuse conco- 
mitante, et favorise Taction du medicament dtiment choisi contre Tiritis. 

China : iritis apres la malaria. Chinin. muriat. apaise souvent les vives 
douleurs, surtout ayant un caractere intermittent, ou compliquant les acces 
de fievre. 

Cinnabar : tres bon medicament de Tiritis, surtout des formes syphiliti- 
ques, ou de gommes sur Tiris. [.a caractcristique est une douleur com- 
mengaht au grand angle de Vceil, se propageant le long des cils et en - 
vahissant Vceil entier . 

Clematis. : medicament principal de Tiritis chroniquc svphilitique pres- 
que indolore.(Certains medecins lui attribuentautantd’action qu au Mercure, 
mais Norton ne partage pas cet avis.) S’emploie contre les adherences entre 
Tiris et le cristallin; comme le Mercure.il correspond a la chaleur et la seche- 
resse de Toeil, avec grande sensibilite a Vair. 

Conium. : descemelile avec photophobie exageree, absence de toute 
inflammation ou douleur. 

Euphrasia : iritis rhumatismale avec douleur constante, et elancements 
intermittents dans les yeux. L’injection ciliaire et la photophobie sont accen- 
tuees, Thumeur aqueuse trouble, Tiris decolor^, adherent. 

Gelsemium ; grand medicament de VIritis sereuse , m6me compliquee 
de choroidite. Hypersecretion et trouble de Thumeur aqueuse, peu de dou¬ 
leur, faible injection ciliaire. 

Hamamells : iritis traumatique, ou avec hemorragie dans la membrane 
m6me ou dans la chambre ant6rieure. 

Hepar : quand Tinflammation s'est etendue aux tissus voisins, dans I’irido- 
keratite, irido-cyclite, ou suppuration des gommes, et Thypopyon,dont c'est 
le principal medicament. 11 est aussi indique dans Viritis parenchyma- 
tense ou suppurie , Yirido-capsulite purulente apres T extraction de la 
cataracte . Douleurs de pression, terebrantes, comme de coups, ameliorees 
par la chaleur , aggravees par le mouvement. L'ceil est tres douloureux 
au toucher. Medicament de choix de la keratite ponctuee. 


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d’homceopathie 


257 


Kali blchr.: s’emploie particulierement dans la descemetite avec tache 
ponctuee sur la face posterieure de la cornee. au niveau de la pupille, avec 
peu de rougeur et de sensibilite a la lumiere ; utile aussi dans Tiritis syphili- 
tique. 

Kali Jod. : Bon remede de Tiritis syphilitique, apres Tabus du mercure, 
quand existent en meme temps les eruptions secondaires. Pas dedication 
speciale, meme quand Tinflammation est a un haut deg re. 

Mercurius : Sous toutes ses formes,bon remede des diverses sortes d'lritis, 
mais surtout de la syphilitique. Les sympt6mes et les douleurs sont variables, 
dans leur caract&re et leur intensite. 

La pupille contractee est obturce d’une membrane epaisse et bleudtre, 
avec tendance aux synEchies posterieures. L’iris decolore, sale,avec injection 
ciliaire notable. L’hypopyon peut exister ou manquer: des gommes peuvent 
exister sur Tiris. Douleurs nocturnes en diverses parties du corps, sueurs 
nocturnes, Etat de la bouche, de la iangue et du cou, suppression des Erup¬ 
tions cutanees sont autant de donnees pour motiver le cholx du medicament. 

Nitri acid. : Iritis syphilitique chronique , a forme insidieuse, avec peu 
ou point de douleurs nocturnes. 

Rhus tox. : Iritis idiopalhique ou rhumatismale fa la suite d’attaques de 
rhumatisme. Iritis suppuree , surtout traumatique a la suite d* extraction 
de la cataracte , cas ou Rhus est plus indique que tout autre medicament. 
Kerato Iritis avec cedeme palpebral et spasmes,chemosis. 

Splgelia : Iritis rhumatismale avec douleurs aigue’s dans Tceil et autour, 
surtout semblant partir d’un point detini. 

Sulphur : cas chroniques d'iritis chez les sujets arthritiques, apres la sup¬ 
pression d’eruptions. 

Terebinth.: Iritis rhumatismale avec douleurs internes dans Vceil et la 
tele — surtout apres la suppression de la transpiration des pieds. Douleurs 
du dos et quelquefois urines foncees. 

Thuja : Iritis syphilitique avec gommes sur la membrane , avec vives 
douleurs dans T ceil , aggrav&es la nuit. Les douleurs sont violentes, surtout 
a gauche, dans tout le c6te de la tete, avec sensation comme d‘un ongle en- 
fonce dans Tos, au-dessus de Tceil. L’injection ciliaire accentuee peut aller 
jusqu’a se propager a la sclerotique, les paupieres souvent sont durcies, et le 
malade se plaint de bruits dans la t£te. 

Le I> Villa fait remarquer: 

i° Qu'on ne doit jamais t dans Viritis , omettre de dilaler la pupille % 
tant qu'on peut redoutei' la formation de neoplasmes, complication qui 
amene souvent laperte de la vue. 

2° On doit eviter lemploi de collyres astringents qui amenent des 
aggravations des Keratites et des iritis . Les solutions de pierre infernale, 
de cocaine ne sont pas sans danger. 

3 ° Contre les douleurs ce sont les fomentations chaudes , a la limite de 
la temperature tolerable, qui font le mieux , renouvelees toutes les deux 
minutes . Le sommeil est le meilleur medicament de TIritis, bien qu’on doiye 


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258Jf g* f' Journal belge 

employer tous ceux qui calment les douleurs et Tagitation accompagnant 
cette inflammation. 

L’lrldo eyellte et l'lrldo choroidite sont des inflammations com¬ 
plexes dont le traitement se trouve tout trace dans les chapitres qui ont trait 
k Tlritis et a la ChoroYdite. 

(Quant a I’ophtalmle aympathlque, complication redoutable due a 
la propagation de ^inflammation du cercle ciiiaire malade a celui qui est 
sain, il faut l’eviter k tout prix, une fois l’oeil malade perdu, il faut Textirper 
meme en l’ahsence de tout trouble du c6te sain pour prevenir une catas¬ 
trophe. 

(Traitement des Choroidites. 

Aurum : choroidite avec ou sans retinite, lorsque surtout il existe une exsu- 
dation sur la choroYde, sur la retine ou dans le corps vitre, avec leger trouble 
de cette humeur. 

Bellad. : bon medicament de Thyperemie ou de la choroYdite aigue, sur¬ 
tout de la forme disseminee,s’accompagnant de cephalalgie. Le point d’entree 
du N. opt. est rouge vif, les vaisseaux retiniens dilates, les nerfs surtout. La 
pupille legerement dilatee, l’injection ciiiaire marquee, les yeux sensibles a 
la lumiere avec une sensation subjective de tension. Troubles visuels, nuage 
autour de la lumiere, le malade voit souvent des etincelles ou des eclairs. 

Bryone : choroYdite se'reuse ou inflammation de la membrane uvee apres 
l’iritis rhumatismale. L'infiltration est souvent si marquee qu’elle rend diffi¬ 
cile Texamen du fond de Toeil. Le globe ocu laire est sensible an toucher 
et au mouvement; des douleurs lane in antes se propagent de Vceild la 
tete. 

Gelsem : le principal medicament de Tinflammation sereusede Tuvee, en 
particulier dans la moitie anterieure de Toeil, avec trouble des milieux 
transparents. La vision peut 6tre troublee d’une maniere seulement, gra- 
duelle ou au contraire subitement. 

Kali Jod. : medicament de choix pour la choroido-retinite syphilitique 
avec trouble violent et exsudation dans le corps vitre, qui peut du reste 
changer d’un jour a l’autre. Dans la choroidite syphilitique disseminee avec 
peu ou point de trouble du corps vitre Kali jod. est tres utile, ainsi que dans 
la choroidite simple a un degre d’atrophie assez avance,ou quand l’uvee dans 
son entier est envahie par l’inflammation. 

Kali muriat. : s’est monlre utile pour faciliter la resorption de Texsudat. 

Mercurius : bon medicament de la choroidite, tres-utile dans la dyscrasie 
syphilitique, et aussi dans la variete de choroidite simple. 

Phosph. : choroidite sereuse et choroidite disseminee, quand la vision 
coloree presente des anomalies (predominance de la vision rouge). Medica¬ 
ment utile ji la suite d’abus sexuels, et contre 1’hyperemie choroidienne. 

Primus spinosa : choroidite avec ou sans complication d’irtis ou de reti¬ 
nite. Douleur aigue penetrant tout l’oeil, propagee au cote correspondant de 
la tSte ; douleur comme d’un broiement. 


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D*HOM(BOPATHIE 


a5g 


ChoreUltc iiippiir^e. 

Hepar : l'ceil est tres sensible au toucher ; douleurs vives, contondantes, 
adoucies par la chaleur ; la suppuration est formee. 

Phytolacca : panophtalmite, surtout traumatique. Paupieres dures, rou¬ 
ges et gonflees. Chemosis, suppuration a l'interieur de l’oeil. 

Rhus toxic. : le grand medicament de la panophtalmite, traumatique ou 
d’autre origine, convient surtout dans le debut de la maladie. Paupieres oede- 
mateuses, fermees comme par un spasme, et laissant echapper, quand on les 
ouyre, un jet de larmes. 

8el£roehoroidlte posUrleare. 

Bellad. : face rouge et congestive, douleurs contondantes. Le nerf opti- 
que et le fond de l'ceil paraissent congestionnes. 

Phosphorus : hyperemie du fond de l’oeil, mouches volantes ; oa voit 
rouge. 

Prunus spinosa : staphylome posterieur avec douleurs du globe oculaire, 
violentes, s’irradiant parfois autour de 1’oeil. 

Spigalla : douleurs vives, lancinantes, traversant Poeil, ou bien naissant 
dans un point et rayonnant de la en tous sens. 

Thuja : bon medicament de l’inflammation de la choroTde,surtout chez les 
scrofuleux et syphilitiques. 

Qlaaetme. 

Dans les debuts de cette terrible affection, et avant toute operation quand 
la constitution du malade et l’etiologie du cas le permettent, un medicament 
bien choisi peut sauver l’oeil menace. 

D’apres Norton, les medicaments du debut sont les suivants : 

Asa fostida : douleurs terebrantes autour de l’oeil et au-dessus de cet 
organ e. 

Bellad.: adoucit les vives douleurs du glaucome, surtout si eiles s’accom- 
pagnent de cephalalgie pulsative et de rougeur de la face. Les yeux sont 
tres injectes, les pupilles dilatees, le fond de l'oeil hyperemie. Douleurs tres 
violentes, contondantes, paraissant et disparaissant tres vite, plus fortes la 
nuit, apres minuit. 

Bry.: comme dans les inflammations sereuses, dans la premiere periode 
du glaucome, elle peut etre d’un emploi avantageux. 

Cedron. : contre les vives douleurs du glaucome, si elles sont situles le 
long du trajet vies nerfs sus-orbitaires. 

Colocynt.: adoucit les douleurs du glaucome, si elles sont tres violentes, 
brulantes, dans l'oeil ct autour, adoucies par une forte pression 9 par la 
promenade dans une chambre chaude, aggravees par le repos et l'attitude 
de pronation. 

Gelsem. : doft etre d’un emploi utile dans le glaucome, en raison de son 
bon effet sur les inflammations sereuses. 

Phosphorus : tres puissant pour ramener l'acuite visuelle, et attenuer les 
symptdmes subjectifs apres 1'iridectomie. 


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2&Q 


Journal belge 


Prunus spinost s douleur vive, comme de broiement, comme d’un coup 
de feu, dans Toni et la partie correspondante de la tete. L’hunieur aqueuse, 
le corps vitrc sont troubles, le fond de l’ceil hyperemie. 

Rhodod. : glaucome au debut, avec douleurs periodiques dans I’oeil et 
autour. Aggravation avant un orage, amelioration durant 1’orage. 

Splgel. : douleurs aigues, lancinantes , a trovers Vceil et la tele , aggra¬ 
vation par le mouvement et la nuit. 

D r Picard. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE «> 

A. - 0UVRA6ES. 

A ftyiitfniatlc, alphabetic Repertory of llnnuropathle 
Remedlefi, par le Dr C. Von Bonninghausen, traduit par le Dr Boger 
(chez Boericke et Tafel, Philadelphie). 

Le Dr Boger a eu Texcellente idee d’offrir au corps medical homceopa- 
thique une edition anglaise du livre du Dr Bonninghausen, epuise selon 
toute probability. Ge repertoire, ecrit il y a 60 ans environ, n’a rien perdu 
de sa valeur en vieillissant. 

c Et comme le dit l’auteur lui meme, prevenant l’objection, les preceptes 
de Thomoeopathie ne naissent pas pour disparaitre aussit6t, comme ceux de 
l’allopathie, mais s’appuient sur le rocsolide des faits demontrables. » 

L’introduction, ecrite par Samuel Hahnemann lui meme, s’etend sur le 
mode d’administration des remedes comme il le pratiquait dans les dernieres 
annees de sa vie. 

D r Lardinois. 


B.— JOURNAUX. 

Nous avons recu : 

The North americ.journ. of Homcjeop ., aout, sept. — Homoeop. Maand - 
blad. t aout, sept. — The homoeop. World , sept, octobre. — The homoeop. 
Env-i aout, sep. — The Clinique, aout, sept. — L'Art medical, juillet, 
aotit, sept. — The amer. med. Monthly , juillet, aout. — The Journ. of 
Orif. Surg.aoxil., sept. —The Jonrn. of Electro therap. aotit.— The critique , 
juillet, aout, sept. — Ilomoeopathische Monatsbiaetter, aout, sept, octobre. 
—Allgemeine homoeop athische jeitung, aout, sept.— Leipfiger pop. Zei- 
tsch. f . Homoeop ., sept. -- Median monatshefte J. homoeop aout, sept.— 


(1) Tous les ouvrages et joumaux cit6s ou analyses d in9 cette revue se trouvent a te 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n 9 i, ik la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth&que est ouverte tous les jours, de 9 h. 1/2 a 
midi et de 3 k 7 heures, les dimanches et jeudi except£s. 


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d’homceopathie 


261 


The Monthly hom . Revue , aout, sept. — Revista hom. de Barcelone , aofit. 
— La Homceop. de Mexico , juillet. — Revue hom . franc., jum, juillet, 
aout, sept., oct, 

Hom<eopa(hlseh Maanblad. 

— Aout. 

Les principes de rhomceopathie, par le Dr J. Voorhoeve. — Indepen- 
damment des sarcasmes de ses detracteurs, l’homaeopathie a a redouter !a 
propagaiion d’idees erronees de certains de ses adherents, telle que la pro¬ 
gression de la puissance d’action d’un medicament en proportion de sa divi¬ 
sion, l’usage de poisons energiques dans les moindres affections, etc., etc. 
En regard de ces idees erronees, l’auteur cite dix articles consacrant les prin¬ 
cipes de rhomceopathie formules par des homoeopathes allemands, membres 
de l’Association centrale des homoeopathes allemands, tous contemporains 
du fondateur de rhomceopathie. Avec Hahnemann, ils admettent le Similia 
Similibus , la prise en consideration des sympt6mes tant subjectifs qu’objec- 
tifs, ct Tutilite pour Thomoeopaihe, des sciences accessoires de la medecine ; 
ils reconnaissent que la the'rapeutique homoeopathique est susceptible de 
perfection et de developpement et que l’emploi des moyens palliatifs peut 
etre justifie dans des cas urgents ; mais ils n’admettent pas la necessite de 
Tusage exclusif de la 3 o c puissance, certaines substances agissant mieux a 
basses dilutions ou triturations, d’autres n’acquerant leur activite qu’a de 
hautes dilutions ; bien souvent la dilution doit 6tre appropriee a la suscepti¬ 
bility du patient. Ainsi le medecin homoeopaihe pourra recourir h toute la 
serie pathologique. Ces principes professes pat Bakody donnent h l’homceo- 
pathie le droit de s’intituler methode scientifique. 

Nos sommit6s. — Expose des fravaux du Prof. Imbert. 

— Septembre. 

Homceopathie et mftdecine populaire, par le Dr W. R. — Une decoc¬ 
tion d’ortie est un remede populaire contre l’urticaire. L’auteur avait prescrit 
Si!, pour une affection des voies respiratoires; la mere s’informa si elle pou- 
vait faire usage d'une decoction de son remede,qui tui avait ete conseillc par 
une dame. Or l’ucide silicique est une partie constituante du son. 

Fondement scientifique et raison d’etre de rhomceopathie. — Dans 
la rencontre de deux balles identiques lancees avec la mem: vitesse en sens 
cotitraire, sur un terrain uni, l’e'tat de mouvement se traduit en repos. II en 
est de meme de deux ondulations en sens contraire comme aussi de deux 
ondulations etherees lumineuses qui se rencontrent en sens opposes ; ces 
dernieres eteignent leur lumiere mutuelle. On peut admettre que pour la 
rencontre dans l’organisme de deux ondulations physiologico chimiques 
analogues, les actions respectives seront annulees. Pareille evolution se pro¬ 
duct dans l’administration d’un medicament nomoeopathique. La ren¬ 
contre d’une manifestation pathologique a effet centrifuge avec une mani¬ 
festation m^dicamenteuse analogue a effet centripede produit la disparition 
du symptome maladif par l’annihilation des deux effets. Ainsi s’explique le 
principe fondamental de rhomceopathie : Similia Similibus. Mais, il ne 


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262 


Journal belge 


suffit pas que les deux Evolutions soient de nature semblable , elles doivent 
aussi se valoir en mesure ou en force . Un remede trop Energique loin de 
taire disparaitre le mal ne pourrait que l'aggraver. C’est la la justification du 
second facteur de la medication hahnemannienne : les doses infinitesimales. 
S'il est de fessence de l’homoeopathie de susciter le repos, l’allopathie par 
contre provoque une lutte. 

The North imerflean Journal of Homoeopathy. 

— Aout . 

DlabEte, par le Dr Fisher. — Considerations relatives au diagnostic et 
au dosage du sucre. Le choix du medicament depend des symptfimes pre¬ 
sents par le malade. Fisher recommande chaudement l'administration d’une 
jatte d’eau chaude une heure et demie avant chaque repas et le soir avant dc 
se couher. 

Les rEcentes Evolutions de I’idEe hospitaliEre dans le traitement de 
I'aliEnE, par le Dr Talcott. — Considerations concernant la construction 
de l’asile, son administration, les salles de reception, la formation de mede- 
cins special is tes et d’infirmiers, l’hygiene morale, le traitement medical 
(depuis vingt-cinq ans il n’est fait usage que de medicaments homceopathi- 
ques ii I’exclusion de narcotiques et d’hypnotiques) et enfin la medication 
par le repos. 

Vomissement rebelle pendant la grosses*©, par le Dr Candee. — A pres 
insucces par toute espece de medication, guerison par l'administration 
d’lodium dix gouttes dans cent grammes d’eau, donne par doses de trois 
grammes, concurremment avec une alimentation rectale exclusive. 

MEIancolle aiguE, complications hysteriques, par le Dr Arthur. — 
Relation d’une guerison par Puls. 2 x toutes les deux heures. Ce cas presen¬ 
ts it des symptfimes de catalepsie. C’est le non moins interessant des vingt-un 
cas de guErisons de mElancolie obtenues par 1’auteur depuis son entrEe en 
fonction a l’hdpital homoeopathique d’Etat de Gowanda. 

— Septembre. 

L’homoaopathle ©tie manqu©d’Inatruotion, parle Dr Peck. — L'auteur 
demontre par un tableau comparatif que les praticiens homoeopathes sont les 
plus nombreux dans ceuxdes Etats de l’Amerique du Nord ou Tinstruction 
est la plus rEpandue et vice-versa. 

The Homeopathic World. 

— Septembre. 

Fragment de pathogEnEsie de Tuberoulinum, par le Dr Nebel, d’Ebnat, 
Suisse. — ExpErimentation faite sur des tuberculeux par la 3o e c adminis- 
trEe pendant trois semaines, trois doses tous les quinze jours. Les symptd- 
mes cliniques, c'est-E-dire ceux qui ont ete guEris pendant l'administration 
de 1 uberculinum, n’y sont pas consignes. Cette pathogEnesie differe nota- 
blement de celle donnEe par le Dr Mf.rsch, dans le volume I, page 236 de ce 
journal. Nous y retrouvons: Bourdonnemenls, nausEes, vomissement, 
diarrhEe, congestion de la rate et du foie, toux g»-asse avec expectoration fa¬ 
cile, symptomes communs entre les deux pathogEnEsies. 


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d’homceopathie 


263 


Eczema, Primula veris, par la Dr Cooper. — Guerison cTun cas d’eczema 
rebelle du bras par Primula veris , teinture-mere, et apres insucces de 
Rhus tox ., de Rhus cotinoides et de Primula obconca. 

Une experimentation de Natr. mur. 6 et une observation concernant 
lodium 3, par le Dr Spenier. — L’auteur,tres sceptique a regard de la pa¬ 
thogenesie du sel de cuisine, a observe, sous Tinfluencede Natr.mur. 6 pre¬ 
pare par lui-meme,lessymptomes les plus tranche's de cette substance,notam- 
ment la perte de cheveux et des poils de la barbe et la sortie d’une hernie 
inguinale. Pendant Fadministration de lodium 3x a une personne atteinte 
de goitre la patience a accuse une insomnie persistante, symptome non con- 
signc dans la pathogenesie de ce medicament. 

— Oclobre. 

La peste. — Le Dr Clarke recommande k tous ccux qui sont en relation 
avec des pestiferes de prendre une tablette de Lack. /£?, trois fois par jour 
comme aussi ceux qui ont ete exposes a cette maladie. Si quelque symptome 
de la maladie se declare, donnez ou injectez Lack. 5 , deux ou trois gouttes, 
toutes les deux heures. Si des bubons se torment : Anlhracine 6, trois 
gouttes toutes les deux heures.Pour l’etat typhoide Pyroyene 5, cinq gouttes 
toutes les deux heures Dans la pneumonie : Phos 6. Dans les complications 
intestinales : Ars. 3x. Rapt, tinct peut trouver son utilite. A recommander 
aussi les attenuations de Pestinum. 

D r De Keghel. 

The Monthly homoeopathic Review. 

— Aout 1900. 

Chelidonium, par le Dr Neatby, de Londres. 

Suite de la pathogenesie de Chelidonium dont nous avonsjparle dans le 
numero precedent. 

Pourquoi je 3uis m&decln homoeopathe, par le Dr James Ward. 

Discours presidentiel, extrait du Pacific Coast Journal of Homoeo¬ 
pathy. 

— Septembre. 

Observation sur le catarrhe purulent chroniqus de Coreilie moyenne, 

parle Dr Cash, de Torquay. 

Les medicaments les plus usites dans cette affection sont: Sulphur , 
Hepar sulph ., Calcar ., Silicea, Mercur. et Nitri acid. 

Quant au traitement externe, l’auteur commence par nettoyer parfrite- 
ment la cavite de l’oreille par des injections d’eau pheniquee, d’eau boriquee 
ou saline, faites au moyen d’une seringue munie d’un embout tres long et 
tres fin qu’il introduit profondement. Apres avoir obtenu la dessication 
complete de I’interieur de Toreille au moyen de tampons de ouate,il insuffle 
2 ou 3 grains d’acide borique fineleent pulverise. 

L’auteur termine son travail en faisant l’histoire de huit cas interessants 
d’otite purulente chronique. 

Th6orie moderne de la fi6vre malaria, par le Dr Hayward, de Liver¬ 
pool. 


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264 


Journal belge 


D’apres les recherches recentes, le germe de la malaria est un parasite 
d’origine animate, vivant a l’intcrieur des corpuscules rouges du sang. Ce 
parasite a une vie excessivement courte, 24, 48 ou 72 heures ; il produit 
immediatcment un acces de fievre,et cela une fois dans sa vie,ce qui explique 
explique parfaitement le caractere quotidian, tierce ou quarte des acces de 
fievre paludeenne. Ce parasite est introduit dans le sang de l’homme par la 
piqtlre de certains moustiques qui vivent dans les regions marecageuses. En 
dissequant ces moustiques sous le microscope, on constate la presence du 
parasite. 

Un cat de haute temperature prolong6e, par le Dr Call-Wkddel, de 
Sunderland. 

II s'agit d’uncas d’infiuenza chez un homme de 24 ans ; pendant i5 jours 
la temperature s'est maintenue entre 104 ° et io5° Fahrenheit sans produire 
d’inconvenients bien marques. 

Thelidonlum (Suite), par le Dr Neatby, de Londres. 

Rev lota hemceopatleade Bareelone. 

— Aotit 1900. 

Dlarrhtes det enfants; observations sur Rheum et Petroleum, par 

le Dr Pinart. 

Les causes principals des diarrhees chez les enfants sont la dentition, 
l'alimentation et la chaleur. 

Dans les diarrhees verdatres, on rencontre le bacterium coli; le bade - 
rium coli commune joue d’ailleurs un role important dans les diarrhees 
infectieuses. 

Dans la diarrhee simple, d’origine aiimentaire, Arsenicum 3 est surtout 
indique. 

Dans les diarrhees infectieuses avec haute temperature : Belladone 12 et 
Merc. sol. 6 alternes. 

Dans les diarrhees verdatres avec coliques : Chamorn. 12. 

S’il y a en meme temps des douleurs dentaires et une imlammation des 
gencives : Iireosot. 12. 

Dans les cas de violentes coliques : Colocynth 30 ou Aloe 12. 

Dans les diarrhees avec vomissements opiniatres : Iris vers. 12 ; s*il y a 
refroidissement et sueurs froides : Vera tr. alb • 8 avec Arsen, alb. 6 ; s‘il y 
a convulsions : Cuprum G. 

Rheum et Petroleum alternes sont indiques quand les selles sont acides, 
verdatres et visqueuses, melees de sang, avec douleurs, mouvements convul- 
sifs de la face et des doigts pendant le sommeil, tenesme et horripilation 
pendant la defecation, surtout chez les enfants lymphatiques avec manifesta¬ 
tions a la peau oil Sulphur parait indique. 

Calcarea carb. ou acetic, convient chez les enfants lymphatiques avec 
grande deperdition de forces. 

Lactis acid, lx est indique d*il y a atrepsie avec muguet et algidite. 

La bomeopatla de Mexico. 

— Juillet 1900. 


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D*HOM<EOPATHIE 


265 


Le rhumatisme, par le Dr Marcos de la Garza. 

L’auteur divise le rhumatisme en 4 classes : Rhumatisme articulaire aigu, 
rhumatisme chronique, rhumatisme masculaire et rhumatisme noueux. II 
donne ensuite la description complete de ces diverses varietes, et comme 
traitement, il preconise dans le rhumatisme articulaire aigu Aconit . s’il y a 
de la fievre, des douleurs internes, de la cephalalgie et de Tinsomnie ; 
Arnica , Belladon ., Bryon. ou Rhus , d'apres les symptomes. 

Pour le rhumatisme articulaire chronique, il recommande Sulphur , 
Ammonium , Causticum, lodium ou Mercurius , suivant les circons- 
tances. A Texterieur, les applications d’lode ou d’Ammonium. 

I-es memes medicaments peuvent 6tre administres dans le rhumatisme 
articulaire noueux, au debut pour prevenir les nodosites. 

Le rhumatisme nr.isculaire se guerit plut6t par des moyens hygieniques 
que par des medicaments : vetements de laine. exercices gymnastiques, 
massage, etc. 

D r Lambreghts. 

The ellnlque. 

— Aout. 

L'action thhrapeutique de I'lodure d’arsenic, par le Dr Blackwood, 
article substantiel; Tauteur cite plusieurs cas d’arrerisisclerose de vertige,d'af- 
fecMon du cceur et de tuberculose au debut ou le remede fut employe. 

— Septembre . 

Traitement de I'ulchre de I'estomac, par le prof. Fremaine^u Hahne¬ 
mann med. college. 

Beaucoup de details »ur le regime et Tauteur insiste sur Ar$enic % il 
recommande aussi Arg. nilr., Mercur. Bismuth Hj draslis et Uranium 
nitr. 

Kali phosphoricum dans les maladies mentales, par le prof. Taylor. 
Lorsque les diverses manifestations de la fo ie sont precedees d’une depres¬ 
sion du systeme nerveux due a un violent chagrin,a des ennuis domestiques, 
a la masturbation ou a un surmenage prolonge, Taction de ce remede est. 
parait il,certaioe. Malheureusement l’auteur oublie de dire la dose dont il se 
sett. 

L’art medical. 

Les travaux du congrcs d'homoeopathie ayant absorbe la plus grande 
partie des numeros de juillet, aout et septembre de ce journal, il n’y a dans 
ces trois numeros que des cas cliniques sans interei particulier, et Topinion 
du Dr P Jousset, sur le travail du prof. Hayem, ayant pour titre de Pin* 

fluence des travaux de Pasteur sur la thhrapeutique contemporalne^ 

The American medical Monthly. 

line 6tude partielle de Pulsatilla et de Sepia, par le Dr Douglass. Article 
des plus interessants. Les sympt6mes appartenant aux deux medicaments 
sont bien mis en evidence, logiquement interprctes et compares reciproque- 
ment pour chaque organe. 


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266 


Journal belge 


Stlota pulmonaria, Stilling# et Dioscoraa, medicaments dont l’etude est 
bien approfondie par les Drs Douglas et Burrit. 

D r Merzch. 

ZelUelirlft des Berliner \ er. homoop Aerst. 

— Juillei . 

L'Homaaopathie jug6e par ('Experimentation, par le Dr Dammholtz, de 
Berlin. 

Parmi les ennemis de rhomoeopathie des personnalites considerables ont 
proclame que les principes ctablis par Hahnemann et ses disciples, fondes 
pourtant sur l’experience rigoureuse et scientifique n’etaient« qu’une erreur 
irrationnelleet n’ayant pas le caractere d’une science ». L’intuition du Fon- 
dateur a trouvd dans les experiences et les observations de ceux qui Tont 
suivi sa pleine confirmation. Les savants purcment theoriques n’ont pu, 
malgr^ leurs raisonnements specieux (qu’ils vinssent de Wirchow ou du 
premier venu), faire devier la nature de son chemin. C’est un parti-pris 
deloyal que juger l’homaeopathie par un commentaire d’un paragraphe de 
l’organon ou le Maitre ne peut parler que le Jangage de son temps, et de 
faire litiere des observations consciencieuses recueillies depuis too ans,par des 
medecins qu’on ne peut cependant qualifier d’insenses. Avant de formuler 
son avis sur le traitement de la diphterie par le serum, Wirchow s’est eclaire 
de celui des medecins de Thopital de I’Empereur Frederic et s’en est rap* 
porte a leur jugement, fonde sur les faits de leur pratique. 

En dehors des partisans d’ Hahnemann, des savants impartiaux sont venus 
confirmer la theorie par Texperimentation pure. Le Prof. Martius, de Ros¬ 
tock (Palhogenese des maladies internes), conclut de ses observations 
cliniques, qu’a cote de la pathologie ge'nerale etudiant Taction des causes 
exterieures sur la vie,il existe une pathologie constitutionnelle de Tindividu, 
dont les phenomenes variables (par Theredite, le temperament etc.) entrent 
enligne pour produire la maladie et la guerison.Le Prof. Schultz, de Greis- 
wald [Pliarmakotherapie), se rattache a cette opinion, et essaye, parson 
experimentation sur I’homme sain, de fonder une organotherapie, non pas 
une medication par les sues d’organes, mais une methode qui agisse directe- 
ment sur Torgane malade. 

Plus l’etre s’eleve dans la serie animate (MARTius)et plus ily a de variability 
possible dans sa cellule, sestissus, ses organes; et les dotinee> ginerales de 
la pathologie experimentale sur les animaux sont souvent bien insuffisantes 
en presence du but clinique a aiteindre, la connaissance de l’homme malade 
individu. G’est ce que, depuis plus decent ans proclamsnt les homoe.^pathes 
en choisissant le medicament par une individualisation aussi rigoureuse que 
le permet l'etude de la constitution de chaque malade. Et pour connaftre 
Tefifet du medicament sur l’homme malade, il est indispensable de savoir 
son action sur Tindividu sain. 

On ne saurait assez le repeter, les principes dieteciques que l’Ecolc offi- 
cielle pose piece par piece dans son enseignement therapeutique, sont 


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d’homceopathie 267 

magistralemcnt exposes par Hahnemann des 1784 . (Anleitung der Alte 
Schaden , etc.) 

Est-ce une doctrine irrationnelle que celle qui a, dans le temps, si vigou- 
reusement combattu la saignee,et aujourd’hui encore les mixtures ou entrent 
10 , 20 medicaments ? 

En 1898 , Ehrlich, a Berlin,disait, que les combinaisons chimiques agis- 
sent sur Torganisme par la presence dans la molecule d’atomes complexes 
bien definis, le curare par la presence de groupes ammoniaux quaternaires, 
la cocaine par celle du groupe benzoique. Mais la constitution physique 
n’agit pas seule ; en ajoutant a Taniline, poison actif, le groupe sulfuryle, 
on produit un corps absolument depourvu de toxite ; par Introduction 
de groupes chimiques si different on modifie dans l’organisme la reparti¬ 
tion de la substance, suivant les affinites de chaque organe. Pour qu’une 
substance chimique puisse agir physiologiquement il faut : 1 . que la confi¬ 
guration de la molecule permette a ses elements de former avec cette subs¬ 
tance une solution fixe; 2 . que la molecule cdntienne un ensemble atomique 
agissant splcialement sur le protoplasme. Ainsi dans la cocai'ne le facteur 
anesthesique est le groupe benzoique. Par sa configuration, la molecule est 
capable d’entrer avec le protoplasme dans une solution fixe,et d’y introduire 
le groupe benzoique. C’est ainsi que cet eminent chercheur eclaire par son 
experience les points obscurs, jusqu'ici seulement theoriques.et chers a notre 
Ecole. Pour quiconque veut voir ces recherches bien scientiflques permet- 
tent d’affirmer : 1 . Taction de petites, tr&s petites doses ; 2 . Taction de subs¬ 
tances determinees sur un organe entier, sur des parties d’organe ; 3. le fait 
pontif que des substances, inertes a Tetat brut, deviennent actives par Tex 
treme division (Carbo, Silicea, etc.). 

En 1899 , le Dr Gautier, de Paris, a prouve que Tarsenic existe dans les 
organes a dose telle que les reactifs usites n’en revelent pas la presence, et 
cependant il se trouve d’une mannicre constante dans le corps thyroide 
dans la proportion de 1 i 27 ,ooo m * de la glande fraiche; cette faible quantite de 
Telement est necessaire pour le bon fonctionnement de la glande, pas de thy- 
roide sain sans arsenic.On n’a pu encore en decouvrir de traces dans lesang, 
bien qu’on puisse supposer qu’il s’y trouve au-dessus de la proportion mi¬ 
nima appreciable (i/5o* de milligr.). A cet etat d’extreme division, la cellule 
s’emparede Tarseniceten forme le principe arsenical necessaire a son activite. 
Analogue chimiquement a Phospli , Arsenic comme Phosph. se trouve dans 
!a nucleine qui constitue les noyaux cellulaires du protoplasme. Gautier a 
isole les nodules (nucleine du protoplasme du corps thyroide et y a trouve' 
en quantite suffisante Tarsenic et Tlode, tandis que le residu ne contenait 
pas d’arsenic. 

11 y a done dans le corps thyroide outre les cellules de nucleine contenant 
du Phosphore des arc&nucleines. Ges faits expliquent Taction de Tarsenic 
chimiqueet physiologique sur les organes qui en contiennent,et aussi Tinfluence 
de doses infiniment petites de certains elements sur les vivants et Torganisme 
en son ensemble. Un corps thyroide du poids moyens de 21 gr. en contient 


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268 


Journal belge 


0,17 milligr., c’est-a-dire 1,400,000,000 du poids d’un hommede 67 kilos, ct 
pounant cette faible quantite suffit et est necessaire pour rmintenir sain le 
corps thyroide d’un homrae normal. Un role semblable est devolu : au man 
ganese reconnu dans les ferments oxydants, a l’iode dans le corps thyroide, 
a l’arsenic dans les nucleines ou il remplace le phosphore, au fiuor dans les 
cellules osseuses. Gautier se propose, au moyen de procedes tres subtils, 
d’etudier dans les divers organes la substitution des corps chimiques,leurs 
analogues, par exemple le selenium, a la place du soufre, le soufre a la place 
de Toxygene, etc.,en vue d’une nouvelle conception de la chimie biologique, 
conception d’une enorme porte'e pour I’etiologic et la therapeutique et la toxi- 
cologie. 

Les lois fondamentales de l’homoeopathie viennent done d’etre confirmees 
par Texperience au point de vue clinique, sur l’homme sain,et par la chimie, 
et cela par des savants en dehors de la pratique homoeapathique. 

D r M. Picard. 


Rcvne houaoeopathliiic franealse. 

— Juin 1000 . 

Observations cllnlques par le Dr Nimier. La premiere observation a 
trait a un cas de diphterie chez un enfant de 6 ans, guerison par Merc . 
cyan.. 

La seconde a un cas de fievre typhoi’de avec rechute chez une fille de 6 ans. 
Les divers remedes donnes furent Muriat. acid., Ballad. % Nux votn. et 
China et dans la rechute Baptisia , Ballad puis encore Nuxet China. 

Dans la troisieme, un cas de pleuro-pneumonie infectieuse grave chez un 
enfant de sept ans, Carbo veg ., Ars. et Bryon. alb. ont eu une action des 
plus manifestes. 

Matter© medicals Inorganlque, par feu le Dr Henri Piedvaciie (suite). 
Expose des effets pathogenetiques et des indications cliniques de lode.Bronte 
Spongia , Chlore , Acide fluorhydriqae , Aci.de arsenieux , lodure 
d'arsenic. 

— Juillet, Aoid et Septembre. 

Deux observations de diphterie rapportees par le Dr Clement Petit ct 
traitees par le serum de Roux, donnent lieu au sein de la Societe franc lise 
d’Homceopathie a des echanges de vue sur la valeur et Topportunite de ce 
mode de traitement. Tous les medecins presents sont d’accord pour faire 
l’injection au plus*t6tsi on se decide a la faire, mais plusieurs d’entre eux 
recourent de preference a nos rem&Jes homoepathiques qui ont fait leurs 
preuves. 

Mattere medicate Inorganlque, par feu le Dr Hf.nri Piedvachk (suite). 
Expose des effets pathogenetiques et des indications cliniques de VAcide arse- 
iiieux , lodure d % arsenic , Phosphore , Tartre emetique et Acide phos- 
phorique. 

— Octobre 1000 . 

Le Congres homoeopathique de 1000. Compte rendu de l’inauguration au 


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d’homceopathie 269 

pere Lachaise du Monument Hahnemann. Reproduction des discours des 
Drs Cartier, de Brassol et L£on Simon. 

Travail de midecine vitirlnaire, par M. Goutry, veterinaire a 
Orchamps (Jura). Memoire presente au Congres homceopathiqne et demon- 
trant la superiorite irrefutable de l’homceopathie sur l’allopathie, dont ci- 
apres quelques exemples. 

Sur trente cas de tetanos, seize furent suivis de guerison ; les iemedes les 
plus employes furent Nux. vom., Cicuia et Ars. Alb. 

Les verrues du corps chez les animaux dix-neuf fois sur vingt se dessichent 
et tombent par l’emploi de Thuya , DulcamCaust. et Lycopod, en don- 
nant neuf a dix globules (6 C dil.) tous les matins pendant une semaine avec le’ 
mime intervalle entre les remedes. Quand les verrues resistent a ce traite- 
ment, il le modifie en donnant Thuya . Calc, carb., Silicea et Dulcam . 
de la m£me facon. 

Les coliques sont dissipees par Aeon. 6 , suivi d 'Ars. — S’il y a obstruction 
intestinale avec pelote, cas presque toujours mortel, la desobstruction se 
fera sept fois sur dix par Nux. i'om. % Opium , Plumb, et Alumina de cha- 
que trois doses a une heure d’intervalle ; si la pelote n’est pas evacuee, 
memes rem&des a la 3 o*. 2 doses a deux heures d’intervalle ; terminez par 
Lycop. et Sulfur 3 o. 

La fievre charbonneuse guerit par Ars. qui en est aussi le pr^ventif. 

La pneumonie par BryonPhosph. % Ars., Rhus si elle est due a un 
refroidissement subit. 

Le javart cartilagineux, qui ne guerit que par Tablationde toutle cartilage, 
est gueri, sans operation, par la medecine des semblables au moyen de Bell . 
et Merc, alt., Hep., Silicea. 

D r Sam Van den Bergh. 


Miscellanies 


Grace a la diligence du Dr Carmichael, un hopital homoeopathique vient 
d’etre fonde a Springfield (Hambden, Massachusett). 

D r De Keghel. 


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Journal Beige 

D’HOMQEOPATHIE 


N° 6. N 0 VEMBRE- 1 )£CEMBRE 1900. V 01 . 7. 


Repertoire de Th6rapeutique biochimique (i) 

APPLICATIONS THElRAPEUTIQUES 

Aceouehement. Ferr. phos. favorise l’expulsion du placenta. Vomis- 
sements d'aliments non dig£res. — Administre une fois par jour, il previent 
toute maladie inflammatoire consecutive. 

Calc, fluor arriere-douleurs. Manque des douleurs par atonie des fibres 
elastiques de la matrice. 

Kali, phos., favorise Taccouchement ; une ou deux doses, administrees 
toutes les dix minutes suflisent. Douleurs faibles et insuffisantes ou lentes. 

Magn. phos., Crampes, eclampsie, douleurs dans les hanches. Efforts 
excessifs d’expulsion. Douleurs spasmodiques pendant la delivrance. 

Silicea, douleurs dans les pieds pendant le travail. 

A Section* eutan^fi. Voycz : « Peau » (maladies de la . 

Affeetlonii dentalre* des entants : 

Cal. phos. et Cal. fluor. ,dentition difficile. 

Ferr.phos., avec fievre, souvent convulsions. 

Magn. phos. et Calc, phos., convulsions sans fievre. 

Ferr. phos., Calc, phos., inflammation des yeux. 

Natr. mur., quand les enfants bavent. 

Magn.phos., toux convulsive ; spasme vesical. 

Ferr. phos., retention d’urine avec fievre. 

Pour la diarrhee, voyez ce mot. 

Affection* gafltrlquew. Voyez : « Estomac » (maux d’). 


(1) Extrait du petit ouvrage a La Sant6 Universelle » du D r Orth. Ce repertoire 
fiat suite aux articles sur la Th£rapeutique biochimique que nous avons publics dans 
• journal. (Vol. VII n* 4 , 3, h. Vol. VII n° 1).' 

D f Lardinois. 


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271 Journal belge 

Natr. phos., a la suite d’aliments gras ; avec production d’acide. — 
Voyez : « Gastralgie ». 

Agoraphobic. Kali, phos. 

Albuminuric. Kali. sulf., Calc, ph.. Kali. ph., Natr. mur., a em¬ 
ployer selon les symptomes. 

Aloptelc. Kali, phos., par plaques (intr. et extr.). 

Amblyopic (vue defectueuse).Se 7 /cea, a la suite de la suppression de la 
sueur des pieds. 

Amygiaies. Magn. phos., enflees. 

Amygdalltc. Natr. phos. 

Anomie. Natr. mur., Cal. phos., remedes principaux. 

Kali, phos., a )a suite d emotions. 

Voyez : « Chlorose, pales couleurs ». 

Auglne catarrhaIc.Ftf>v. phos., avec rougeur et douleurs violentes. 
Kal. chlor., avec un exsudat blanc ou grisatre. 

Natr. phos., exsudat jaune d’or. 

Natr. mur., mucosites transparentes, vesiculeuses. 

Anglue tonulllalrc., Natr. phos. 

Magn. phos., chronique. 

Arthrlte. Voyez : Goutte. 

Aftclte. Voyez : Hydropisie. 

Asth£nople. Natr. mur., hyperhemique. 

Kali phos., nerveuse. 

Asthme nerveux. Kali phos. 

Magn. ph., avec flatulence. 

Gontre les expectorations on emploiera : 

Kal. chlor., fibrineuses, blanches ou grisatres. 

Calc, phos., albumineuses. 

Natr. phos., jaune d’or. 

Kali sulf., jaunatres-muqueuses. 

Natr. sulf., verdatres. 

Natr. mur., claires transparentes. 

Natr. phos., Silicea, purulentes. 

Kali phos., tres fetides. 

Atrophic. Silicea, du tissu conjonctif. 

Kali phos., des enfants avec diarrhee fetide. 

Apoplcxlc. Silicea. 

Attouchcmcnt Magn. phos., un leger mouvement aggrave ; la pres- 
sion ameliore. 

Balanltc. Kali sulf. 

Kali phos., lorsque l’ecoulement est fetide. 

B 16 pharlte. Kal. chlor., Natrum phos. 

Blessurca. Ferr. phos., des le commencement. 

Kal. chlor , lorsqu’il se produit une tumeur. 

Silicea, contre la suppuration. 

Kali phos , gangrene. 


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d’homceopathie 


272 


Brlffht (naaladl® d®). Voyez : Albuminurie. 

Brdlar®s. Natr. mur avec formation de vesicules (intr. et extr.). 

Kal. chi., exsudat blanc ou grisatre. 

Natr. phos. [Cal. sulf .), suppuration (intr. et extr.). 

Babooa. Ferr. phos., Kal. chlor., Natr. phos., Silicea. 

Calc, floor., selon les symptomes. 

Catarrh® tec bmehei. Voyez : Toux. 

„ _ ~ dc la eonjonctlv®. Ferr. phos., avec hyperhemie sans 
secretions. 

Suivant la composition et la couleur des secretions, on emploiera : 

Kal. chlor., blanches ou grisatres. 

Natr. mur., muqueuses, sereuses. 

Kali sulf., muqueuses jaunatres. 

Natr . phos., Silicea (Calc. sulf.). epaisses, jaunes, purulentes. 

Natr. sulf.y jaunes, verdatres. 

Catarrh® Intestinal. Voyez : « Diarrhee, douleurs de l’estomac et 
du ventre. » 

Catarrh® da larynx. Kali. sulf., secretion muqueuse, jaunatre. 
Voyez : « Enrouement, toux, secretions muqueuses ». 

Catarrh® nasal. Voyez : Coryza, rhume 

— urttral. Voyez : Gonorrhee. 

— vaginal. Voyez : Leucorrhee. 

— vdsleal. Voyez : Cystite. 

Calenls. Voyez : Graviers. 

Calvltl®. Voyez: Alopecie. 

Caneer. Magn. phos., Kali phos. 

C6phalom®. Calc, floor. 

Kali phos., avec diarrhee fetide ; remede intercurrent. 

Cataract®. Silicea, a la suite de la suppression de la transpiration des 
pieds. 

On emploie aussi : Calc, floor. ^x^-Sox 4 * 

Natr. mor. i2X*-3ox*; Calc, phos., des scrofuleux ; 

Silicea i2x c -3ox e (tous intr. et extr.) 

Chancre. Kal. chlor., mou. 

Kali phos , phagedenique. 

Calc . floor., dur. (tous intr. et extr.). 

Charboa. Silic., Calc. fl., Kali ph. (intr. et extr.). 

Chcvcux (chut® des). Natr. mor. (a Texterieur). 

Kali phos., par plaques. 

Chlares®. Natr. mur., Calc. phos. 

Kali phos.. avec tristesse, chagrin, caract&re sombre. 

Cholera. Natr. sulf., Natr. mur. (D r Quesse.) 

Kali phos., selles com me l’eau de riz ; face livide et bleuatre,pouls faible. 
Cholera d®s ®nfhnts. Calc, phos., surtout des enfants scrofuleux, 
avec diarrhee, muqueuse, sereuse et aliments non digeres ; Kali phos., 
selles fetides. 


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273 


JOURNAL BELGE 


Voyez : «t Diarrhee, Dentition ». 

Cholerine. Natr/sulf. 

Choree. Magn. phos., Calc, phos., Kali pho*., selon les symptomes. 

Chute des cheveox. Voyez: Cheveux. 

— de lajmatrlce. Calc. fluor. 

Cllgnotement des yenx. Voyez : Nystagme. 

Collqnedes enfauts. Magn. phos. flatulente ; les enfants attirent les 
jambes vers le ventre ; sans diarrhee. 

Natr. phos., avec exces d’acide lactique. 

Collque llatulente. A’a tr. sulf., a vec constipation. 

— htpatlque. Magn. phos. 

— Intestlnale. Magn. phos. autour du nombril, le malade 
retire les jambes vers le ventre. 

Collque menflitruelle. Magn. phos. 

Fere, phos., avec rougeur de la face et pulsations precipitees. 

Kali phos.. des personnes pales, ires sensibles, qui pleurent facilement. 
Collque saturnine. Natr. sulf., xx r . 

Commotion e^r^brale. Kali phos. 

Magn. phos. avec troubles consecutifs de la vue. 

Condylomes. Kal. chlor., Natr. mur. 

Notr. sulf., syphilitiques. 

Congestion. Ferr. phos., de sang a la t6te. 

Conjonetlvlte. Ferr. phos., sans secretion. 

— granule use, Kal. chlor. 

Pour les secretions, voyez : Catarrhe de la conjonctive. 

Constipation. En general : Ferr. phos., Natr. mur., A atr. sulf . 

On observera, pour le choix des remedes, 1 enduit de la langue, ainsi que 
les symptfimes accessoires. 

Constitution hydrfcmlque (anemie). Natr. mur., Natr. sulf . 
Convulsions. Ferr. phos. et Calc, phos., pendant la croissance ou la 
dentition. Voyez ce mot. 

Convulsions puerpfcraies. Magn. phos. avec raideur du corps. 
Voyez: Crampes. 

Coqueiuche. Ferr.phos., periode inflamatoire catarrhale. 

Magn. phos., nerveuse, convulsive. 

Natr. mur., vomissement de matieres sereuses et transparentes se tirant 
en fils. 

Ferr. phos., vomissement d’aliments. 

Kal. chlor. ou Kali sulf., suivant le vomissement des mucosites. 

Kali phos. ou Calc, phos., comme intercurrent selon les symptfimes. 
Corner. Natr. mur., vesicuies. % 

Nat. mur., taches. Injection avec une solution de ce reiuede a la 3 * x* 

dans de l’eau tiede. 

Kal. chlor. ulcere plat. 

SUicea, ulcere profond. 

Kal. chlor., inflammation avec exsudat grisStre. 


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d’homceopathie 


274 


Calc. phos., inflammation avec exsudat blanc. 

Natr. phos., inflammation avec exsudat jaune. 

Coryza. Voyez :« Rhume ». 

Coxalate. Natr. phos., des scrofuleux. 

Silicea. 

Crampes. Kali. phos. ,douleurs produites par faiblesse avec enervation 
generate. 

Natr. phos., par un exces d’acide lactique. 

Kali phos., i la suite d’efforts. 

Calc, phos., des personnes anemiques. 

Ferr. phos., convulsions pendant la dentition avec fievre. 

Magn. phos.. Calc, ph., sans fievre. 

Crompea des 6erlvalns. Magn. phos.. Calc, phos.. Kali phos. 

— dea mo I lets, les memes que ci-dessus. 

— de la vessle. Magn. phos., avec retention d’urine pendant 
la dentition. 

Ferr. ph. t avec chaleur, retention d’urine des petits enfants. 

Cranio tabes. Calc. phos. 

KaU phos., intercurrent, lorsqu’il existe une diarrhee fetide. 
Crevasses. Voyez: « Ger$ures ». — Calc, fluor. (intr. et extr.). 
Croup. Calc, phos., et Kali sulf., alternes toutes les cinq a dix mi" 
nutes. 

Croup (Pseudo). Kal. chlor. (intr et extr., gargarisme). 

Croutes. Voyez : « Peau » (maladies de la). 

— de lalt. Voyez : «c Peau ». 

Cystlte. Natr. phos., remede principal. Voyez : « maladies des membra¬ 
nes muqueuses 
Silicea, chronique. 

Natr. mur ., 6x e i2x* 3 ox* 12 x e 6x c , Pun apres l’autre, en alternant tous 
les trois a quatre jours (Pauteur). 

Dartre. Voyez : 4: Peau ». 

Defiance. Kali phos. 

Dellrluui tremens. Natr. mur., Kali phos. 

Dtmancealsons. Magn. phos . 

Dentition. Calc. phos. y Calc, fluor. difficile. 

Ferr. phos., convulsions. 

Dents (mans de). Natr. mur., avec larmoiement et salivation. 

Kal. chlor. ou Silic. (Calc, sulf.), avec gonflement de la gencive et de la 
joue. 

Calc, fluor, gonflement tres dur; la dent affectee est branlante et sa sur¬ 
face est tres sensible au moindre attouchement. 

Magn. phos., douleur amelioree par h pression et aggravee par le moin¬ 
dre attouchement { douleur mobile, intermittente, amelioree par la chaleur. 

Kali sulf., asgraves dans la chambre chaude et le soir, ameliores dans 
Pair frais. 


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275 


JOURNAL BELGE 


Ferr . phos., avecchaleur de la joue, aggraves par des boissons chaudes, 
amelior£s par les boissons froides. 

Kali phos., gencives saignantes ou entourees d’un bord rouge-clair. 

D6slpi. Natr. mur., pour les mets sales, le sel. 

Desquamation. Kali sulf. 

Dlabetc. Natr. sulf. Les autres remedes seront choisis d’apres les 
sympt6mes. 

Dlarrhte. Ferr. phos. avec des aliments non digeres. 

Xatr. mur., sereuse; mucosites transparentes. 

Kali phos., sereuse, sans douleurs, odeur fetide. 

Kal. chlor., muqueuse, blanchatre, sanguinolente. 

Natr sulf., muqueuse bilieuse. 

Xatr. phos. Silicea (Calc, sulf .), puruiente, sanguinolente. 

Kali sulf., muqueuse, jaunatre. 

Natr. phos., jaune-verdatre, ayant I’aspect d’oeufs haches ; produite par 
un exces d'acide lactique. 

Magn. phos.. sereuse avec colique avant chaque selle. 

Dlplople. Magn. phos. 

Dlphttrie. Voyez ce mot dans la premiere partie, page 36 . 

Douleurs abdominal©*. Xatr. phos., par exces d’acide lactique. 

Calc, (luor., manquant apres I'accouchement par atonie des fibres de la 
matrice. 

Douleurs IntereosUles. Voyez : « Rhumatisme ». 

— d©«* membres. Voyez : « Rhumatisme musculaire ». 

— d© las nuque. Voyez : « Rhumatisme », t™ partie. 

— de paralysl©. Kali. phos. 

— eu ff£n6ral. Calc, phos., par anemie avec endolorisse- 
ment, fourmillement ou sensationde froid, a ggravees la nuit par le repos. 

F'err.phos., par hyperhemie; ressenties pendant le mouvement ou aggra¬ 
vees par le rmuvement; ameliorees par le froid ; suivi de Kal. chlor. 

Magn. phos., mobiles, changeant rapidement de place, intermittentes ; 
aggravees par un attouchement leger; ameliorees par la chaleur et la pres- 
sion. 

Kali sulf., aggravees dans la chambre par la chaleur, vers le soir ; ame¬ 
liorees dans l’air frais du dehors. 

Natr. sul/., aggravees par un temps humide, dans des espaces humides ; 
ameliorees par un temps beau et sec. 

Kali phos., aggravees par des efforts, par une marche continue ; le plus, 
au commencement du mouvement, surtout en se levant d’un siege; am£lio- 
rces par un mouvement tempere. 

Dyseuterle. Ferr. phos. et Kal. chlor. suffisent generalement. 

Kali phos., avec delire, gonflement du ventre, selles fetides; selles avec 
du sang rouge. 

Magn. phos., douleurs crampoVdes du ventre, ameliorees par la pression 
et en se courbant sur soi-meme. 

Dy*m6norrli6e. Voyez: « CoJique menstrueile 




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d’homceopathie 276 

Byepepnle. Natr. phos., par des aliments gras ou par exces d’acide 
lactique. 

EeehjMese. SiUcea . (intr. et extr.). 

Eelampsfte. Magn. phos. 

Eeteeie (Dilatation de Pestomac). Kali. phos. 

Emphjs^Me. Voyez : « Asthme ». 

Bndoeardlte. Ferr. phos., suivi de Kal. chlor. 

Engelures. Natr. sulf. (int. et extr.}. 

Earoaemeut. Kal. chlor., Kali, sulf., a la suite d’un refroidissement. 
Fiwr. phos.. Kali, phos., a la suite d'un effort de la voix. 

En«r6sle noetarne. Natr. sulf. 

Kali phos., parune neurasthenic generale. 

Natr. phos., par des vers. 

BpMepnle. Kali, chlor., Natr. mur Natr., phos.. Kali, phos., 
Magn . phos., selon les sympt6mes. 

Silicea, nocturne. 

Calc, phos., des personnes anemiques et rachitiques. 

Eplstaxls. Ferr. phos., des enfants. 

Kali phos., predisposition. 

Eruplloat eatan^es. Natr • ph., Ka f . phos., k la suite du vaccin. 

— hamlde. Selon la couleur de la secretion, on emploiera: 
Natr. mur., transparente, claire. 

Natr. phos., jaune d’or. 

Natr. sulf., sereuse jaunatre. 

Natr. ph. ou Silicea (Calc, sulf.), purulente. 

Voyez : « Peau ». 

®ryelpele. Natr. sulf., oedemateux ; inflammation molle. 

Natr. phos., inflammation avec infiltration. 

Ferr. phos., inflammation tres rouge avec fievre tres forte. 

Kali sulf., pour favoriser la desquamation. 

Eetomae, Inflammation. Voyez : « Gastrite ». 

— uleere rond. Kali phos. 

— eater rhe. Voyez « Gastralgie ». 

— crampe. Voyez: € Gastralgie, Golique ». 

Exsadais. Ecoulement de fibrine : Kal. chlor. 

Ecoulement d’albumine : Calc. phos. 

Ecoulement d’eau claire : Natr. mur. 

Ecoulement d’eau jaune : Natr. sulf. 

Ecoulement d’eau de mucosites : Natr. mur. 

Lorsque l'exsudat devient fetide : Kali phos. 

Lorsque Pexsudat devient jaunatre : Kali sulft. 

Emoitese. Calc, fluor. 

Fa van. Voyez : « Peau ». 

Ftevre Intermlttente. Natr. sulf. remede principal. 

Natr. mur. avec vesicules sur les levres. 

Fievre biiiemee. Natr. sulf. 


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277 


Journal belge 


Flevre lnfltmmat«lr«. Ferr. phos. Voyez : «Fievre», i™ partie. 
— pnerp^rale. Kali phos. 

Fluenrs blanflifs. Voyez : Maladies des membranes muqueuses 
(r partie). 

Fraetnres des as. Outre l’intervention chirurgicale, on emploiera 
Ferr. phos.; plus tard, a Finterieur et a Fexterieur Calc. phos. Voyez 
i rr partie: Lesions traumatiques. 

Frald (sensatUo de). Xatr. mur., aux extremites. 

Fartnele Silicea. 

Ftalare. Voyez: « Lesions traumatiques 

Gaagreoe. Kali phos. 

Gastralffle (maux d’estomacj. Ferr. phos., douleurs aggravees par le 
manger et la pression sur Festomac ; vomissements d’aliments. 

Magn. phos., douleurs crampoides sans enduit de la langue ; sensation 
de serrement ou de pincement. 

Xalr. mur., avec salivation, vomissements de matieres aqueuses ou de 
mucosites avec selles lentes. 

Kal. chlor. ou Kali $M//'.,lorsque Xalr. mur. ne suffit pas,on emploiera 
Tun de ces deux remedes, selon Fenduit de la langue. 

Kali sulf., pression et sensation de satiete avec enduit de mucosites 
jaunes. 

Magn. phos., pincement dans l’estomac avec renvois d’air ne produisant 
aucun soulagement. — Colique autour du nombril, obligeant a se courber 
en avant. — Colique flatulente des petits enfants, qui attirent les jambes vers 
le ventre, avec ou sans diarrhee. 

Xalr. sulf .,douleurs par des vents retenus dans le gros infestin. 

Xalr. phos., par un exces d’acide lactique 'aigreurs); a la suite d’aiiments 
gras. 

Lorsqu’il y a des vomissements, voyez ce mot. 

Gastrlte. Ferr. phos., douleurs violentes avec gonflement de Festomac- 

Lorsque le cas a ete reconnu ou traite un peu tard et qu’ii se montre des 
sympt6mes de prostration, que la langue est seche, en emploiera Kali phos. 

Ganglion* Lymphatlqucs. Xatr. phos. 

Consultez aussi (scrofulose, tuberculose, suppuration, induration) : 

Calc. fluor., induration de ces glandes. 

Gendves. Calc, phos., pales. 

Kali phos., entourees par un bord d’un rouge vif. Saignement. 

Gercare. Calc, fluor. (int. et extr.j. 

Glandes. Calc, fluor., induration. 

Xatr. phos. ou Silicea (Calc, sulf.), suppuration. 

Calc, fluor., entourees d’un bord dur. Induration de la glande mammaire. 

Glandes gonfl6es. Voyez : « ganglions lymphatiques, tuberculose, 
scrofules, induration, suppuration ». 

Glandes se baches. Xatr. phos., gonflement. 

Silicea, inflammation et suppuration. 

Glosslte. Ferr. phos., langue d’un rouge fonce et fortement enflee. 


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d’homceopathie 


278 


Silicea (Calc, sulf.), suppuration. 

Calc. fluor., induration. 

©•lire. Magn.phosCalc. p/ws. 

S#norrh^e. Natr. phos., remede principal. 

Kaliphos., Icoulement de sang de l’uretre. 

Natr. sulf., secretion verdatre. 

Natr. murCalc. phos.. chronique. 
donfiement. Kal. chlor., a la suite de blessures. 

Silicea (Calc, sulf.), avec suppuration. 

Kali phos., grangrene. 
doutte. Natr. phos. 

Silicea , d£potdans les jointures. 

Calc.phos., nodosites. 

©■“•▼ter#. Silieeaen empdche la formation. 

Grippe. Natr. sulf. 

Grossesse. Cal. phos. Les femmes qui ont mis au monde des enfants 
rachitiques ou scrofuleux devraient prendre ce remede dans les premiers 
mois de la grossesse. Faiblesse pendant la grossesse. 

Natr. sulf., vomisseraent d’un gout amer. 

Ferr. phos., nausees, vomissements d’aliments non digeres avec ou sans 
godt. 

Kal. chlor., nausees, vomissements de mucosites blanches. 

Natr . mutr., nausees, vomissements de mucosites claires et mousseuses. 
Natr. phos.j nausees, vomissements de matieres aigres. 
Hentatemese. Voyez : « Vomissement ». 

Fcn\ phos.. Kali. ph. Natr. phos. 

Hemoptysle. Voyez : € Toux, vomissements de sang *. 
n^morraffle. Voyes : « Epistaxis, Metrorrhagie, Hemorroides, Sai- 
gnement. Sang*. 

H^morragle septlque. — Kali phos. 

Hemorroides. Calc, fluor., remede principal. 

Ferr. phos., nodosites enflammees. 

Magn. phos., douleurs tres vives sans inflammation. 

Natr. mur., muqueuses. 

Hemorroides sniff 11 antes . Ferr. phos., Kal. chlor.. Calc, fluor. 
Hepatite. Voyez : « Jaunisse >. 

Herpes elrelne. Natr. sulf. 

— tons u rant. Natr. sulf. 

— zoster. Natr. mur. 

Kali sulf., pour favoriser la desquamation. 

Hydroeele. Natr. mur , Calc. phos.. Silicea. 

Hfdroeepbaloide. Calc, phos., chroniques. 

Kali phos. intercurrent; diarrhee letide. 

H y dr creep haloid c alffa. Natr. mar., Kal . chlor.. Kali sulf., 
suivi de Calc. phos. 

Hydroplsle. Voyez ; « Ascite, Hydrothorax », i TO partie. 


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279 


Journal belge 


Hydroplsle da geneu. Natr. mur., Calc. phos., Siiicea. 
HjdMlh^rax, faisant suite aux maladies des reins, du coeur ou du 
foie, on se servira des reraedes employes contre ces affections. 

Haquet Magnet. phot. 

HyperfcUbmle. Ferr. phot . 

Hjpeehtiidrle. Kali phos. 

Hypopyon. Siiicea (Calc. sulf.). 

Hyst^rie. Magn. phos. 

Kali phos. , produite par une forte emotion. 

Siiicea, acces nocturnes. 

Ictfere. Voyez : « Jaunisse ♦>, Jans la 2* partie. 

Inflammation (Fievre inflammatoire). Ferr. phos., dans la premiere 
periode. Symptome de fievre violente, inflammatoire, erysipelateuse. 

Kal. chlor., deuxieme periode de l’inflammation des sereuses avec un 
exsudat albumineux ou fibrineux. 

Pour lcs inflammations catarrhales des muqueuses, on choisit: 

Ferr. phos., rougeur et fortes douleurs. 

Kal. chlor ., exsudat blanc. 

Natr. phos., exsudat jaune. 

Nalr. mar., mucosite transparente vesiculeuse. 

Inflammatlan de la gland e mammalre, d'abord Natr. phos. 
Siiicea (Calc, sulf.), suppuration. 

Calc, fluor., induration. — Voyez : « Mastite ». 

Inflammation da tiara eonjonctlf. Nalr. phos. 

— de* artleulatlen*. Voyez : « Rhumatisme articu- 

laire ». 

Inflammation fongaen*e. Calc. phos. 

— de la handle. Voyez : « Coxalgie ». 

— phlegnenense de la peau. Natr. phos. 
Siiicea (Calc, sulf.), suppuration. 

Kali phos.y pus fetide. 

Calc, fluor., induration consecutive. 

Inflammatlen de* yeu*. Ferr. phos., Calc, phos., pendant la 
dentition. 

Nalr. phos., des scrofuieux ; des nouveau-nes ; scion la composition des 
secretions, on choisira : 

Kale, chlor., blanches, grisatres. 

Natr. mur., sero-muqueuses. 

Kali sulf., jaunes, muqueuses. 

Natr. phos., Silic. (Calc, sulf.), jaunes. epaisses, purulentes. 

Natr. sulf., jaunes. verdatres. 

Natr. phos., semblables a de la creme. 

Incontinence d'urine, Natr. sal /. 

Kali phos., lorsque le systeme nerveux est cn jeu. 

Magn. phos., par spasme du sphincter. 

Ferr. phos., des petits enfants, avec chaleur. 


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D’HOM(EOPATHIE 


280 


InflaettM Natr. sulf., s’emploie aussi contre les maladies consecutives 
et com me preservatif. 

Insomnle. Kali phos., nerveuse. 
laieelei. Natr. mur., piqdres (intr. et extr.). 

Intertrigo. Natr. ph., Natr . mwr. (intr. et extr.). 

Kali phos., intercurrent, lorsqu’il se produit une diarrhee fetide. 

Iritis. Kal . chlor., Natr. mur. 

Itehurle. Voyez : « Catarrhe vesical. Incontinence d’urine ». 
JamilNe. iVaJr. sulf., suivi de Kal. chlor.. Kali sutf., Natr. mar., 
selon les sympt6mes. 

Irritation splnale. Voyez : « Rhumatisme musculaire ». 

Calc, phos., douleurs lancinantes dans la colonne vertcbrale. 

I«alt. Cal. phos., secretion augmentee. 

Natr. sulf., secretion diminuee. 

Langne (endult de la). Kal. chlor., blanc non muqueux. 

Natr. mur., muqueux ou salive vesiculeuse sur le bord de la langue. Lan- 
gue pure et humide. 

Natr. sulf., sale, d’un brun-verdatre avec gout amer. 

Kali phos., comme couverte de moutarde, avec odeur fetide. 

Natr. phot., humide et jaune d’or. 

Kali sulf., jaune muqueux. 

Langne Inflammation. Voyez : * Glossite». 

Lassitude (sensation de). Natr. mar., Natr. sulf., avec tempe¬ 
rament hydremique. 

Elusion* traumatlqnes. Ferr. phos , evite souvent toutes les mala¬ 
dies consecutives. 

Kal. chlor., si, apres le premier, il reste une tumeur ou un gonflement. 
Silicea(Calc. sulf.), suppuration. 

Kali. phos., mauvaises chairs : gangrene. 

Leueoeytb6mle. Natr. sulf. 

Leucorrh6e. Comme le traitement depend de la nature des ecoule- 
ments, voyez premiere partie :« Maladies des membranes muqueuses*. 
Lombrles. Natr. phos. 

Luette. Natr. mar., inflammation. 

Lumbago. Ferr. phos., Natr. phos. 

Larmolcmeut. Natr. mur. 

Luxations. Voyez : « Lesions traumatiques ». 

MAehoIre (tumear de la). Kal. chlor., aussi avec gonlhment des 
gencives ; suivi deSiliceaou Calc sulf., suppuration. 

Calc, floor., gonflement dur. 

Maladle de Bright. Voyez : « Albuminurie ». 

Mans de t£te. Voyez : « Tete ». 

■embres (pesanteur dans les). Kali sulf.. Kali phos. 
B^molre falble. Kali phos. 

M6nlnglte. Ferr. phos., suivi de Kal. chlor. 


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28i 


Journal belge 


NftilUe. Natr. phos ., pendant la resorption ; sinon, oa emploiera 
Siiicea (Calc, sulf .), suppuration. 

Kali phos. % pus fdtide et de mauvaise odeur. 

Calc . fluor ., nodosites dures dans les matnelles. 

N6atrrhagle. Voyez : 4 Sang, H^morrhagies ». 

Menstraatlan. 11 faut employer les remedes selon les symptdmes. 
Voyez : « Sang, Menorrhagie, Metrorrhagies 
N^lrorrhaflei. Ferr. phot.. Calc, fluor., Kali phot. 

Mtavenaeal (aggrav£ par le) Ferr. phot ., Kali chlor.y Kali phot.; les 
douleurs sont aggravees par un mouvement trop prolonge et ameliorees par 
un mouvement tempere. 

et. Kal. chlor.y exsudats blancs ou grisatres. 

Natr.phot., jaunes. 

.Kali phot., avec bord d’un rouge clair. 

Masele* falbles. Kali phot.y jusqu’a la paralysie. 

Mytllte. D abord Ferr. phot.; puis Magn. phot, et Kali phos. 
Nephrite. Ferr. phos. t Kal . chlor.y Nalr. phot. 

Kali sulf.y Calc. phos., Natr. muv., Kali, phot.y selon les symptomes et 
le temperament. ' 

Kali sulf.y Ala suite de la scarlatine. 

Ne«arastb6nle, Kali phot.y remede principal. 

Calc. phot., avec grande depression. 

NAvralffles. Voyez : « T£te et Nevralgie fasciale ». 

— de la matriee. \ oyez : « Vulvite ». 

— da vaffin Voyez : « Vulvite, Vaginisme ». 

— fAelales. Voyez : « Tete. Maux de t6te ». 

— «elatlqae* nerveaies. Kali ]>hos.y Magn , phot.y 
scion l’espece des douleurs. 

Ntvralglen selatlqne* laflanmaatelreft. Ferr. phos. 

— — rhumatlimalea gtatletues. Natr. 

]>hos. 

Ntevralgle* selatlqaei rhamatlmnalea gantlease* chre- 
nlqaei. Siiicea. 

Noma. Kali phot. 

Nlastalgle. Kali phos. 

Wye (acme. Magn. phos. 

CKdfeoae. Natr. sulf.y Natr. mur. 

— pulmenalre. Kali phos. et Natr. mur. 

— da prepare. Nalr. sulf.. Natr. mur. 

— eerotal. Natr. mur , Natr. sulf. 

Oreblte. Ferr. phot.y puis Kal. chlor.y souvent Calc. phos. 

Orpelet. Siiicea , Calc, fluor. 

Oreille* (maladlei de»). Ferr. phos. Bruit ou surdite. Douleurs 
produites par hyperhemie. 

Kali phot.y affections nerveuses. Dans ce cas, on se sert aussi de Magn. 
phos . et de Calc. phos. selon les symptomes. 


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d’homceopathie 


282 


KaU sulf., secretion d’un liquide jaune. 

Nalv. phos. et Silic ., secretion d’un pus epais. 

Kal. chlor. et Natr. mur., surdite par un catarrhe ; gonflement de la 
trompe d’Eustache, ainsi que de la cavite du tympan. 

Silicea, gonflement inflammatoire du conduit exterieur de l’oreille. 

Calc, fluor et Silic., surdite par des exsudats durs dans l’oreille. Surdite a 
la suite de la suppression de la transpiration des pieds. 

Osfene. Natr. phos., Magn. phos. 

Natr. sulf., secretion verdatre. 

Palpitations. Ferr. phos., Natr. mur., Kali phos., Kali sulf., selou 
les symptomes. 

Panaris. Silicea (intr. et extr.). 

Paraljsle. KaU phos. 

Silicea, a la suite de la suppression de la transpiration des pieds. 
Paraljsle de la vessle. Natr. sulf. 

Kali phos., k la suite d’une neurasthenic locale. 

Paraphimosis. Voyez : « OEdeme du prepuce ». 

Parotlte. Kal. chlor. 

Calc, fluor., induration. 

Kali phos., avec pus fetide. 

Paupteres Silicea, Calc, fluor., avec induration. 

Peau (Inflammation phlegmonease de la). Natr. phos. 
Silicea, lorsqu’il se forme du pus. 

KaU phos., suppuration fetide. 

Calc, fluor., gonflement induration. 

Peas (maladies de la). Voyez: « Eczema, Darthe, Herpes». Voyez 
aussi ce mot a la i er partie. 

Pellleules. Natr . mur. (intr. et extr.). 

Pemphigus. Kali phos. 

Natr. mur., liquide tranparent, clair. 

Natr. sulf., liquide jaune. 

P6rleardlte. Ferr. phos., suivi de Kal. chlor. 

P6rlpaeumonle. Ferr. phos. d’abord ; puis Kal. chlor. 
P6rlostlte. Silicea, avec tendance a la suppuration. 

Calc . fluor., avec des nodosites ^levees et dures. Voyez aussi« Exsudats *. 
P6rltonlte. D’abord Ferr. phos., puis Kal. chlor. 

P6t6ehles. Kali phos . 

Pharjnglte. Ferr. phos., rougeur seche et douleurs violentes. 

Natr. mur., mucosites transparentes, vesiculeuses. 

Kal. chlor., exsudat blanc. 

Natr. phos., exsudat jaune. 

Photophoble. Kali phos. 

Photopsle. Natr.phos. Magn. phos. 

Phosphatnrle. Oalc. phos. 4 x°, urines avec odeur forte et depdt 
blanc et epais. 

Phtlsle. Voyez « Tuherculose », 


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283 


Journal belge 


PhjBBoaU. Voyez : «(Edeme du prepuce*. 

riqArci di usee tea. Natr. mur. 3 x% cn applications ext£rieures. 

Plcartele. Ferr. phos., Kai. chlor. Voyez : < Exsudats ». 

PlearapneaBBonle. Ferr. phos, Kai. chlor. Voyez : «c Exsudats 

Pneamdiile. Ferr. phos., Kai. chlor. Voyez: « Exsudats ». 

P®d«gre. Voyez : « Goutte, Rhumatisme articulaire ». 

Polype*. Calc. phos. 

Pools Irrigoller, d’abord petit et precipite, puis lent: Kali phos. 

Pi“CO*l«M. Magn. phos., amelioration des maux de Testomac et du 
ventre par la pression. 

Pyrosis. Natr. phos. 

ItacliltlsBne. Calc. phos. 

Kali phos. avec diarrhee fetide. 

Natr. phos. avecexces d'acide. 

Reeonstltaant. Calc, phos., a prendre a la suite des maladies aigues, 
longues et debilitantes. 

Regies. Voyez: « Menstruation ». 

Renvois. Natr. phos., aigres. 

R^tlnlte. Ferr. phos. et Kai. chlor. 

Rhame de eervessa. Natr. mur . 9 secretion sereuse, rauqueuse. 

Kali sulf., secretion jaune, muqueuse. 

\atr. ph., Silic. (Calc, sulf.), secretion £paisse, purulente. 

Natr. sulf., secretion muqueuse, verdStre. 

— see. Kai. chlor. 

Natr. phos. des scrofuleux. 

Rhamotlsne artlealoli*e. Natr. phos., aigu et chronique. 

Kai. chlor. a* reraede. 

Kai. sulf., douleurs mobiles. 

Magn. phos., intercurrent; contre les douleurs violentes. 

Silicea , d£p6t d’urates; de phosphates, etc. 

Rlmmotlssne masesslalsfe. Ferr. phos. suivi de Kai. chlor. 
douleurs ressenties pendant le mouvement ou aggravees par le mouvement. 

Kali phos.. douleurs de paralysie, ameliorees par un mouvement leger • 
aggravSes par des efforts, une marche longue, etc., ressenties surtout au 
commencement du mouvement ou en se levant de chaise. 

Calc, phos., avec fourmillement, torpeur, sensation de froid ; plus fortes 
dans le repos et la nuit. 

Magn. phos., douleurs vives, lancinantes, perforantes, intermittentes, 
mobiles. 

Kali sulf ., aggravles lesoir dans la chambre chaude : ameliorees a Fair 
frais. 

Gale, phos., avec sensation de blessure ou douleurs lancinantes dans la 
colonne vertebrale. 

Lorsque les douleurs ne peuvent pas 6tre bien determinees, il faudra trou 
ver le remade par un symptdme accessoire, par une eruption, enduit de la 
langue, etc. 


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d’homcbopathie 


284 

Ranfcole. Ferr. phos., Kal. chlorKalisulfNatr. mur.; selon les 
symptdmes, on pourra avoir recours a d’autres remedes. Voyez : « Svmpt6- 
mes adynamiques, typhoides ». 

Voyez: «c Hemorrhagies, Epistaxis, Menorrhagies, etc. ». Aa/r. 
mur. on Kali phos.; rouge clair ou rouge fonce ; tres liquide, ne se coagu¬ 
lant pas. 

Ferr. phos., rouge, se coagulant facilcment. 

Kali chlor., noir, epais, visqueux. 

Searlatine. %r. et Kal. chlor.,dons, les cas simples. Dans les 
cas graves, voyez: « Dyphterie, Sympt6mes typhoides, adynamiques ». 

Kali sulf. hydropysie consecutive.Ce remede sert aussi pendant la periode 
de la desquamation. 

Seollose (deviation de la colonne vertebrale). Calc, phos., 4X.-6X., 
alterne avec Silicea 6x.* 12x. 

Seorbut. Kali phos. 

Serofules. Natr. phos., contre le gonflement des glandes non dures. 
Calc, fluor. gonflement dur. 

Magn.phos., ramolissement et suppuration des glandes. 

Selatlque. Voyez: « Nevralgies sciatiques ». 

S^er^tlons. Calc, phos., albumineuses. 

Natr. phos., Silicea [Calc, sulf.), purulentes. 

Kali sulf., rauqueuses, jaunes. 

Natr. phos., jaunes d'or. 

Natr. sulf., verdatres. 

Kal. chlor., fibrineuses, blanches ou grises. 

Natr. mur., claires, transparentes. 

Kali phos., tres fetides. 

Kaiiphos., Natr. mur., excoriantes. 

Spasne foetal. Magn.phos., Cal. phos., Kaiiphos., selon les symp- 
tomes. 

Spasuae da laryn*. Magn. phos., des petits enfants. 

— rfoleal. Voyez : « Crampes de la vessie ». 

Stouaacaee. Kali phos. 

Stomatlte. Voyez : « Angine catarrhale ». 
loeurs. Silicea, suppression aux pieds et ses suites. 

Suppuration*. Natr. ph., Silicea (Calc, sulf.), Calc, phos., Kali 
phos. Voyez : « la Caracteristique » dans la i re partie. 

Surdltt. Voyez : « Oreilles » (affections des). 

Syeose. Natr. sulf. 

Symptdmes typhoides. Voyez i re partie. 

Syphilis. Calc, fluor., chancre indure'. 

Kal. chlor.. Kali sulf., Natr. mur.. Kali phos. Voy.: a Gonorrhee », 
partie 

Natr. sulf., Silicea, selon les symptdmes. 

Tabes dorsalis. Kal. chlor., Magn. phos. 

Ttaalpie erdpltante. Ferr. phos., Kal. chlor. 


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285 


Journal belge 


Thanes, Magn . phos., Calc . pJios., Kali phos. 

Telfnet do coir ehevela. Voyez : « Cheveux ». 

Ten tie* les. Calc. fluor., induration. 

iVa/r. mur., Natr. sulf., hydropisie (oedeme scrotal). 

TAtc (oa«x de). Fei')\ phos. y elancement, pression ou battements, 
aggraves en secouant ou en baissant la tete ; surtout par le mouvement, avec 
chaleur et rougeur de la face ; quelquefois avec vomissement d’aliments ; 
mal de tSte des enfants. 

Natr. sulf., avec vomissements de bile. 

Natr. mur., avec vomissement d’eau ou de mucosites transparentes. Dou- 
leurs faciales avec un enduit muqueux clair de la langue et selles lentes. Lar. 
moiement. 

Kal. chlor avec effort de rendre des mucosites blanches. 

Magn phos., douleurs vives, lancinantes, intermittentes, mobiles. 

Kali phos., des personnes pales, sensibles, irritables ; douleurs suivies de 
grande lassitude. 

Kali suit., douleurs aggravees le soir et dans la chambre chaude, amelio- 
rees dans fair frais. 

Silicea, avec de petites nodules sur le cuir chevelu. 

Calc phos., douleurs avec torpeur, froid, fourmillement. Douleurs lanci- 
nantes au-dessus de la tete et dans la colonne vertlbraie. Maux de t£te des 
jeunes filles avec menstruation retardee,et qui oni faim immediatement apres 
le repas. 

Timidity. Kali phos., Kali sulf. 

Teusllllte. Voyez : « Amygdalite *. 

Truehome. Kal . chlor., 

Trlstesse Kali sulf., Kali phos. 

Trlsnae. Magn. phos.. Calc, phos., Kali phos. 

Took. Magn. phos., toux convulsive des enfants pendant la dentition. 
Ferr. phos., suivi de Kal. chlor., des grandes personnes. 

La toux, avec crachat de mucositis, se traite selon les symptomes suivants: 
Kal. chlor.. toux avec secretion fibrineuse 
Calc, phos., secretion albumineuse. 

Natr. phos., slcretion d’un jaune d'or. 

Natr. sulf., secretion de mucosites jauncs. 

Natr. mur., secretion transparente. 

Natr. ph., Silicea (Calc, sulf)., secrltion purulente. 

Kali phos., secrltion tres fetide. 

Trcmpe d’fSnstaehe. Kal. chlor., Natr. mur., catarrhe, gonfle- 
ment, suraite. 

Tabercalose. Magn. phos., lorsque la maladie n'est pas encore trop 
avancee. 

Contre les affections catarrhaies on emploiera les remedes selon les symp- 
tfimes. Voyez : a Secrltions ». 

Tamear blanche dm fenac. Natr. mur.. Calc, ph., Silicea . 


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d’homceopathie 


286 


Typhus. Kali phos ., remede principal. EnJuit brunatre des dents, 
hemorrhagies septiques, diarrhees fetides. 

Les symptomes typhoides des maladies aigues (scarlatine, variole, dyphte- 
rie), seront traites par Natr. mur . 

Uic ercs . Nair. mar., Nat. sulf. 6x., en general. 

— varlqueu*. Calc, floor., Natr. sulf., Natr. mur. 

Voyez aussi: « Peau ». 

U lee res de I’estemac./faJi phos. 

(Irtleulre. Kali phos. 

Ultras. Calc floor., chute, prolapsus, deplacement, retroversion, 
dvallte. Natr. mur. 

nlsiaae. Ferr. phos., Magn. phos. 

Varlees. Calc, floor, (intr. et extr.). 

Varlele. Kal. chlor. premier remfcde. 

Natr. phos., pustules avec pus. 

Kali phos., decomposition du sang. Enduit brun des dents ; selles fetides 
hemorrhagies septiques. 

Natr. mur., vomissements aqueux, secherese de la langue. 

Vermes. Kal. chloi\, Natr. sulf. (intr. et extr.). 

Vers. Voyez : « Ascarides. Lombrics ». 

Vertices. Fen\ phos , avec congestion. 

Calc, phos., par anemie, et Kaliph., intercurrent. 

Kali phos., nerveux. 

Kali sulf., avec lassitude et pesanteur dans le; jambes. Voyez aussi : « Lan¬ 
gue (enduit)». 

I’6slealei. <c Peau (maladies de la) r>. 

Vomlffiement d'allments. Fein*, phos. 

— de sang. Voyez: « Hemorrhagies ». 

Yeex. Voyez: € Inflammation, Conjonctivite, Blepharite, Nystagme, 
Hypopyon, Diplopie, Cornee 

— ffalblesse de la vue. Silicea , a la suite de la suppression 
de la sueur des pieds. 


Observations ciiniques 

par le Dr Vanden Neucker 
(Suite) 

Mme L., ag6e de 55 ans, m6nopaus6e depuis trois ans, se trouve 
depuis huit jours atteinte d’h6maturie; urines 6paisses, noires, avec 
malaise au bas ventre comme une personne au debut de ses regies et 
chaleur par tout le corps. Pulsatilla , administr6 pendant vingt-quatre 
heures ne fit rien ; Aconit d6termina rapidement la guerison. 


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Journal belge 


287 

Laissez-moi, lecteur, a propos de cette malade, qui me rappelle 
un vieux souvenir, raconter une cure merveilleuse, op6ree par le 
liasard au moyen d’un remede absolument homoeopathique. 

Mile X, ag£e de quinze ans, n’avait jamais malade, lorsqu’un 
profond chagrin, rcveis de fortune, la surprit tout d’un coup et la 
dotat de l’hysteiie la plus classique possible.Globe hyst^rique, £touf- 
fements, palpitations, changement subitdecaiactere, refus de manger, 
points hystddiques au cote gauche du ventre et toute la suite des 
symtomes connus. Pendant cinq a six ans des allopathes 6ssayerent 
vainementtoutes les ressouices(deshomceopathes n’auraient peut-6tre 
p>as fait mieux car, il n’est pas donn6 de trouver toujours le semblable 
qui seul gu6rit les maladies internes), lorsqu’un dv6nement imprevu, 
la mort inopinee du p&re de la jeune filie, occasionna encore un pro- 
fond chagrin et amenaune guerion soudaine. 

Si Hahnemann n’etait pas n6 un siecle avant nous pour faire la 
merveilleuse decouveite de Thomoeopathie, nous pourrions nous 
Verier avee un chercheur antique : eureka, elle est trouv^e la loi des 
semblables ! C’est ainsi que le hasard, ou I’aveugle destin, donne 
quelquefois des lemons aux savants. 


M. L., 5c ans, noir, maigre, se plaint depuis desanndesde mal de 
t£te biulant, tantot k V occiput, tantot aux tempes, le plus souvent au 
haut du front, venant pas acces, tellement vifs que l’eau lui sort des 
yeux. Points douloureux par tout le corps, au tronc, bras et jambes. 
Vertiges a tomber, mieux a I’air frais. Au d£but il y avait des vomis- 
sements frequents et de rinsomnie ; ne supporte ni feu ni bonnet, 
l’eau froide sui la tete ne soulage que momentanement et tres peu. 
Les fonctions digestives sont bonnes, n’a jamais fait aucun exces. 

Malgrd que cet homme se protnene et fait un certain travail, il est 
commissionnairc en houblon, je considere sa situation comme grave 
et j’avertis sa fainille que sans uu traitement appropri6 et continu, il 
est expose a tout instant a avoir une attaque d’apoplexie. 

Quelle peut etre la cause de cette disposition congestive chez un 
homme a la fleur de l’age, nullement sanguin,qui ne fait aucun exces 
et ne boit que de l’eau ? J ? ai soupconne deux causes ; Tune, sans 
remedes, conformation vicieuse de la boite cranienne (la t£le comme 
aplatie dans le sens lateral est allongee dans son diametre antero-pos- 
t^rieur, les os frontaux et occipitaux bombant outre mesure) gfcnant 
la circulation sanguine; l’autre, le travail trop prolong^ dans les hou- 
blons qui occasionne ces vertiges. J’ai observe souvent que les 


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d’homceopathie 


288 


brasseuis et tous ceuxqui sont exposes aux emanations du houblon 
sont sujets k des vertiges. Comme mon malade a gu£ri, je pense 
que le houblon peut-6tre au fond du mal. Pendant les deux a trois ans 
qu’a dur6 le traitement, le malade a fait les voyages, mais n’a plus 
travailfe les houblons. 

Le traitement fut commence parNux vom. et Opium , alternes pen¬ 
dant trois k quatre semaines ; le mieux fut notable. Apres huit a dix 
jours de repos, Lachests , aussi pendant trois semaines, fit du bien. 

Plus tard Aconit et Bellad surtout eurent des effets avantageux. 
Moschus et Bryon Alb. ne modifi&rent pas sensiblement le mal. Sur- 
vint a cette p£riode de la maladie un fourmillement excessivement 
p£nible aux bras et aux mains, surtout la nuit, Rhus ne le modifia 
pas sensiblement. 

Ccmme il existait chez mon patient une conformation vicieuse du 
cnine, je lui donnai Calc . carb et Platina alternes, en vue d’agir sur la 
cause suppos^e au debut de ma relation, Platina s’adressant surtout 
a l’engomdissement et aux crampes qui incommodaient le malade. 
Des les trois ou quatre premiers jours de cette medication, le mieux 
s’est produit en augmentant au point que la guerison etait complete 
apres trois ou quatre semaines. II n’y a plus eu de rechute. 

J’ai eu tort d’fccrire plus haut que la cause probable 6tant un gon- 
flement ou exostose intra-cranienne genant la circulation du sang, 
6chappait a Taction de nos remedes. Calcutta , ce grand modificateur 
du systeme osseux, doit avoir enlev6 le point encombrant. 


M. V., 45 ans, tres scrofuleux, noir, constipe. Depuis trois k 
quatre ans, aucun aliment ne passe dans Testomac, avec peine une 
cuiller ou deux de liquide, bouillon ou lait. Les aliments semblent 
arrfetfes dans la gorge comme par une chevill e.Bismuthum, 6® dilution, 
huit globules par jour, pendant huit jours, fait quelque bien. Natrnm 
muriat.,Zo* dilution administre pendant quelques semaines, doit avoir 
dissout un d6pot ou engorgement scrofuleux qui obstruait le passage 
des aliments, car la guferison a ete complete et s’est maintenue. 

J’ai tenu a relater ce cas parce qu’on le rencontre souvent dans la 
clientele. Presque toujours de nature canc£reuse,rarement nerveuse, 
hysterique, il r6siste a tous les traitements. Le remede sur lequel il 
est permis de compter encore est Carb. veg. et certes il eut 6te employe 
avant Natrum. mur. si la nature franchement scrofuleuse du malade 
n’avait fixfe ma preference pour celui-ci. 

* 

* * 


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289 


Journal belge 


Mile D..., 22 ans, tres amaigrie par des vomissements alimen- 
taires qui la tourmentent depuis cinq a six ans, 6poque ou elle a 
ressenti le globe hysterique lui monter a la gorge et d’autres sympto- 
mes qui expliquent suffisamment la nature des vomissements. Inap- 
p^tence htbituelle, constipation et flueurs blanches-jaun£tres. 

Ignatia et Ipeca , 3 o # dilution, alternes pendant quinze jours, triom- 
phent presque totalement du globe hysterique et des vomissements. 
Sepia , administre pendant le m£me laps de temps, enleve les pertes 
blanches. Le traitement se termine par Nux. vom. qui corrige le tem- 
p^remment nerveux et les symptomes stomacaux et intestinaux qui 
en resultent. 

* 

* * 

Encore une hysterique, souvent d^sespoir du ntedecin, toujours 
son grand ennui, s’il n’offrait l’heureuse compensation defournirune 
bonne part de ses tecoltes. 

Mile R., 27 ans, blonde, depuis des anndes tourmentee de mal 
£pigastrique. flatulence, appetit faible, flueurs blanches et souvent 
nausees et lipothymies le matin. 

Sulphur, resta sans effet ; Ars. alb. et ensuite Lycop . de m6me. En- 
1 retemps sutvint un grand chagrin qui r£v6la,en m6me temps que la 
nature de son mal destomac, le remede a employer. Ignatia dissipa 
les trois quarts des souffrances. Restaient du d^sepoir, des pleurs 
continuels taris par une dose d'Aurum foliatum. J’ai encore donn6 par 
la suite Carlo, veg suivi apres un intervalle de Calcarea pour combat- 
ire un restant de flatulence. 

Lacourterelation de ce mal d’estomac,dont je ne soup£onnais pas, 
de prime abord, la nature, nous apprend que le chagrin est le plus 
habituellement la cause generatrice de Thysterie. Aussi, cette maladie 
trouve-t-elle dans les remedes du chagrin, Ignatia et Pkos . acid, ses 
meilleurs agents curatifs. Le cas suivant en est une nouvelle preuve. 

♦ 

* * 

Mile D., 22 ans, demeure chez une tante qui lui reserve peut-6tre 
quelque sucre dans l’avenir mais qui,pour le moment, lui fait boirele 
calice ainer jusqu a la lie. Sa sante n’y tesista point. Depuis deux ans 
elle sonffrait dans le ventre de lan9ures atroces qu’aucun narcotique 
ntetait parvenu a calmer. Appetit faible, selles et regies normales. 
Aucun gonflement ou tumeur dans le ventre. Chamomilla , r6pondant 
le plus aux symptomes, ne fit rien. Ignatia donna un mieux sen¬ 
sible. Survinrent une diarrltee, gu6rie par Ars. alb. f des maux de 
dents qui tesisterent a Bell, et Merc . sol. suivi de Nux mosch. f 6gale- 


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d’homceopathie 


2QO 


ment inefficace. Phos. arid. administr6 apr6s et pendant quelques 
semaines enleva toutes les souffrances. 

Mile s’est empressee de profiter de son 6tat de bien-§tre pour se 
marier et surtout se soustraire aux traitements feroces de sa tante. 
Sublata causa , tollitur e/fcdus. 


* 

* * 

L’hysferie a encore trise de son aile la malade que void : Mile V., 
64 ans, jadis blonde, dofee d’un respectable embonpoint,est depuis 
sa toute premiere jeunesse suje'te k migraine caract6ris6e par un 
brulement intense au front, des battements a la nuque, naus6es, 
vomissements et pituites. Pendant que la fete brule, tout le reste du 
corps est froid (ce froid des hysferiques si commun). Toux grasse, 
chronique ; mal Spigastrique continu, balonnement, aigreurs, consti¬ 
pation habituelle. Depuis son retour d’age, douleurs musculaires par 
tout le corps, nommons-les rhumatismales, quoique je pense qu’elles 
soient plutot nerveuses, hysferiques. 

Aconitne produisit rien ; Calc, carb ., indiqu6 par i’erabonpoint et la 
constitution suivie de Sulphur , ne donnerent pas de changement 
appfeciable. Ignaiia et Lycop . alternes donnerent un grand mieux. 
J’avais touche, en nfeme temps que le symptdme, balonnement tfes 
prononc6, le fonds nerveux du mal. Le rem&de fut continue pendant 
trois semaines toujours avec mieux. Nux vom. et Hepar Sul/, alternds 
amenerent un 6tat de bienfetre du cote de la poitrine, de l’estomac 
et des symptomes nerveux ou rhumatismaux que Tex-malade appela 
gu6rison. 

• • 

M. P-, 58 ans, fort dartreux, lfemorrho'idaire, k la suite de conges¬ 
tion c£rebrale,engourdissement des bras et jambes avec raideur para- 
ytique et diminution de la sensibilite au toucher. Aconit , pendant 
quinze jours donna du mieux; Graph. , administfe apres, iVopera 
aucun changement. Rhus tox. et Puls, donnas successivement firent 
grand bien. Sulphur termina le traitement. Malgre son kge avamfe 
ce malade a recouvrd la plenitude du mouvement. 


M. D., depuis des mois atteint de c6phalalgie si vive que parfois 
elle arrache des cris,avec naus^es,frissons dans le dos et constipation; 
aggravation apres le moindre repas et, ce que le hasard lui avait 
appris, amelioration par le degagement des vapeurs de cafe. 


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Journal belge 


291 

Npx. vow . resta sans effet; je voulus bien suivre la le£on fortuite 
donn^e par le marabout et donnai Coffea , en alternance avec Bell ad ., 
d’abord k la 3 o% ensuite a la 200* dilution. La guerison fut complete 
en cinq k six jours. 


Henri D., blond, de corpulence moyenne. Depuis un an toux 
matinale avec expectoration glaireuse et mal sous-sternal ; pas de 
gfcne respiratoire, appetit bon. 

Le mal me parut si peu grave que je me dispensai d’ausculter. 
Cependant pourquoi tousser pendant un an et pourquoi guerir du 
premier remade homceopathique apres avoir drogue tout un an ? 
C'est que le remede etait juste et r6pondait k une predisposition cons- 
titutionnelle k effets peut-£tre encore lointains. Phosph. et Hep . sulph. 
3 o c amenerent en quinze jours la guerison complete. 


Ici encore un malade a peu pres identique au precedent, toussant 
depuis deux mois, le jour seulement, d’une toux s^che parun cha- 
touillement sous-sternal remontant au larynx. 

Fonctions digestives bonnes et pas de fie vie. 

Phosph. et .S/>0ttgi<7,alternes pendant quinze jours.guerirent. Pour¬ 
quoi ici Spongia et plus haut Hepar ? Parce que la toux etait humide 
li-bas. et seche ici. 

Pour ce dernier malade, j'ai ete appele dix ans apres la guerison de 
sa toux & traiter une diairhee chronique dont la persistance d’un an a 
peu pres,et Tamaigrissement consecutif denotaient la nature tubercu- 
leuse. Phosph donna encore du mieux. Calc.Carb. administre pendant 
un mois ou deux gu6rit radicalement. * 


V. B.„ cultivateur, aux apparences robustes, legerement cyanose 
par suite de predominance du systeme veineux. Quatre mois apr£s 
avoir re^u un coup de pied sur le scrotum, vient a ma consultation 
pour un hydrocele des mieux condi tionnes. Avec Thypeitrophie ou 
la faiblesse du systeme veineux du patient, il n’en aurait certes pas 
fallu autant pour avoir Thydrocele. Arnica intus et extra pendant 
quinze jours fut suivi de quelque mieux. Le traitement fut continue 
par Graphites pendant quinze jours et termine par Silicea qui aroena la 
guerison. Pour prevenir une rechute je fis porter un suspensoir k 
vie. 


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d’homceopathie 


292 


Encore un cas d’hydroc^le qui se presente comrae symptdme 
accessoire au milieu d’autres mis&res plus graves. 

M. D., 70 ans, temperament sanguin, brun, robuste, a bu toute sa 
vie assez de biere sans jamais bouder a la dive bouteille. Depuis trois 
ou quatre ans il souffre de grands malaises dans le bas ventre, avec 
frequent besoin d’uriner, souvent meme hematurie surtout apres une 
promenade un peu longue ; au fond du vase de nuit, il y a habituel- 
lement de la gravelle. On comprend que la vessie et les reins sont ici 
en defaut ; il en est toujours ainri lorsqu’on fait subir aux organesune 
tache au-dessus de leurs forces ; ils deviennent malades.lci chez mon 
malade sanguin et robuste l’exces de la boisson et d’une alimentation 
trop azot^e out produit de la gravelle; chez des constitutions molles 
les m£mes abus de la vie aboutissent habituellement a la n6phrite 
albumineuse. 

Outre ses souffrances vesicales,mon malade 6tait encore sujet k des 
vertiges frequents, a de la constipation habituelle et etait atteint d’un 
hydrocele. 

Je commen9ai le traitement par C alc.carb. altern£ avec Fluor.acid. » 
ce dernier remede a cause des douleurs cuisantes pendant remission 
des urines. Sous cette medication que je prolongeai pendant trois ou 
quatre semaines il y a eu un mieux g£n6ral: les souffrances du bas 
ventre cesserent et les urines au lieu de charrier du sang et de la gra¬ 
velle, cause de toutes les douleurs, devinrent limpides et claires. Il va 
sans dire que les boissons alcooliques £taient remplac6es par du 
petit lait et de l’eau. 

Le malade resta quelques semaines sous l’influencede ces remedes 
et prit alors Puls. 3 o me dilution,pendant un mois, en raison de 1 ’hydro 
c 61 e qui apres la disparition de$ souffrances v^sicales etait devenu le 
grief dominant. Pulsatilla ne gu£rit point, cela se comprend, mais 
atnena un mieux notable. Nux vom. suivit a cause du defaut d‘app6tit 
et de la constipation et contribua poursapait au bien-6tre relatif 
dont ce vieillarda encore joui pendant une dizaine d*ann6es. 

Ce malade n’a certes pas ete gu6ri radicalement, ce nest pas a 
70 ans qu’on guerit completemenl de calculs et d’hematuries cons£- 
cutives.A de rares inter vallesjai du enc.ie intervenir et tantdt Can - 
/faro pour le tenesme urinaire, tantot Merc.sol., un de nos h6ros pour 
1 ’hematurie, ont 6t6 ties utiles. Je crois cependant bien faire d'appe- 
ler specialement I'attention de mes confreies sur l’effet prompt ct 
durable obtenu par Calc. carb. et Fluor, acid, alternes dans une affec¬ 
tion si frequente et qui vient surtout attrister le crdpuscule de la 
vie. 


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Journal belge 


293 

M. D., 3 o ans, lymphatique, charge d’embonpoint, souffre depuis 
quelques semaines d’ 61 ancements crampoides k la partie externe de 
la cuisse et jambe droites, plus violents la nuit, obligeant a se pro- 
mener. Une pression teg&re de la main soulage quelque peu. La fati¬ 
gue ou un mouvement un peu fort aggrave. Btllad. et Merc, sol. don¬ 
nas en alternanoe n’amenent aucun soulagement. Rkus tox. % qui vient 
apres ne modifie pas la situation; ensuite Cham, apporte un soulage- 
ment notable permettant le sommeil absent depuis deux semaines. 
Cham, est continue pendant buit jours faisant toujours du bien, mais 
son effet cesse du moment que le malade s'en prive pendant quel¬ 
ques heures. Acottit resta sans effet. Enfin Calc. carh. et Colocyttikis 3 o, 
de chaque quinze globules dans six cuiller£es d'eau, a donner de 
deux en deux heures une cuiller alternativement amen&rent une 
amelioration prompte et durable. Ce traitement fut continue pen¬ 
dant quinze jours, mais en espa9ant les prises de remede. 

L’efficacite de ces derniers remedes prouve qu’il ne suffit pas tou¬ 
jours d’appliquer la loi des semblables dans sessymptdmes exterieurs 
visibles et tangibles, mais qu’il faut encore attaquer l’individu dans 
son essence, dans son sang, sa lymphe, ses os dont les vices sont 
masques sou vent par des apparences trompeuses. 

★ 

* * 

M. V., 20 ans, blond, tres maigre, tousse un peu sans cependant 
presenter aucun symptome de percussion ou d'auscultation appre¬ 
ciable. Depuis six mois il presente au genou gauche une tumeur 
blanche. Le gonflement est uniforme, dur, non douloureux, ne don- 
nant d’autres malaises que de la raideur et de la faiblesse au mouve¬ 
ment. En outre depuis six semaines diarrhee et anorexie.En un mot 
tuberculisation generate du poumon, des intestins et du genou. 

Calc. carb. et Nitr. acid. 3 o, alternes pendant quinze jours, arretent 
la diarrhee et etablissent une amelioration de I’etat general. On pour- 
rait s’etonner de voir Nitr. acid, associe ici k Calcarea. Je suis d’avis 
qu’il est difficile de se passer de l’acide nitrique chaque fois que la 
lutte contre l’eternel ennemi qui s’appelle tuberculose est urgente. 
Ces deux remedes furent continues pendant une couple de mois. 
Survint alors de l’inapp6tence et une certaine frilosite presque fte- 
vreuse que Tadministration de Sulph., pendant quelques jours, ne 
modifia en rien. Btllad. et Merc, sol., alternes depuis la 3 o me 200®* et 
jusqu ’4 la ioo^* dilution, r6tablirent la sant£ generate et eurent mfime 
une influence tres avantageuse sur la tumeur blanche. L’app£tit re- 
vint et la toux cessa completement. lodium 3 o pendant deux ou trois 


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d’homceopathie 


294 


mois suivi d’un repos de mfcme dur£e, ensuite L*f«wf,administr£ de la 
m6me mani£re, et finalement Lycop . gu£rirent le genou k une petite 
raideur pr£s. 

* 

* * 


G. H., noir, 3 o ans, pdle, tr£s amaigri. Depuis deux ans, mal au 
c6t£ gauche de la poitrine sans signe st£toscopique appreciable, 
oppression a la moindre marche. Jadis la position couch£e calmait 
le mal de cdt£, k present plus et m&me le patient ne peut se coucher 
sur le cdt£ malade. Renvois le matin, app£tit et selles normales. Cet 
£tat est la consequence d’une variole pass£e il y a trois ans, ou de 
chagrins d’amour, ou d’exc£s sexuels, probablement un peu de tous 
ces factenrs r£unis. Je concluai de tout cela que la phtisie guettait le 
jouisseur pr£coce et apves un sermon severe agr£ment£ de sinistres 
predictions en cas d’inconduile, je lui administrai Ignatia et Bryon . 
alb . alternes pendant un mois. Le mal de cdt£ passa, la respiration 
devint plus facile, presque noi male au repos et par des promenades 
lentes. China £tait tout indique par le gaspillage des forces,aussi fit—il 
grand bien. Suivirent Kali catb. pendant quelques semaines et en¬ 
suite, apr£s un nouveau repos, Phosph. 200. Le jeune homme est 
gu£ri compietement et de plus, il est devenu sage. 

Les deux derniers rem£des n'ont £t£ donn£s qu en vue d’assurer 
l'avenir ; car une fois que la phtisie a appose son sceau sur le corps,si 
faible que soit l*empreinte, il est sage de veiller au grain. 


Mile H..., 14 ans, blonde, scrofuleuse, £lanc£e. Depuis quatre 
mois suppression des r£gles qui ne sont venues du reste que trois a 
quatre fois. Depuis deux ans a ressenti de temps en temps dans le 
cote droit du ventre des £lancements qui depuis huit jours sont de- 
venus tres vifs, venant surtout la nuit par acces,comme des douleurs 
d’enfautement, et se concentrant surtout k l’ovaire droit. Je n’ai au- 
cune souvenance qu’il y eut quelque gonflement & cet endroit, 
au moirs mon livre n’en fait pas mention. A part ces dou¬ 
leurs, la sante g£nerale ne parait pas fort affectfce, I’appetit est un peu 
moindre et il existe une certaine sensibilit£ au froid ext£- 
rieur. Bryon . alb ., Puls ., Cham., Bell, et Merc, sol alternes et en der¬ 
nier lieu Secalecorn. restent tous sans effet, in£me les douleurs empi- 
raient. Sur les conseils d’un m£decin parent et ami de la famille, on 
appliqua des sangsues suivies de cataplasmes emollients. Croyant 
moi m£me k I’efficacite possible, je diiai tndme probable de ce traite- 


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2g5 


Journal belge 


ment,vu le caractere inflammatoire ou ccngestif du mal provenant de 
la suppression ou d’un besoin de regies, je voulus bien laisser la ma- 
lade cinq a six jours sous cette influence sans aucunc intervention. 
Au bout de ce temps au cun apaisement ne survenant et press£ par la 
famille, je repris le tiaitement par A conit et Thuya altern^s. Le lec- 
teur voudra bien remarquer que je suivis au inoins partiellement le 
sillon antiphlogistique trace par 1 ‘allopathe. Je suis d’avis qu’on ne 
doit jamais lepousser la lumiere, n’importe d’ou elle vient et declare 
en toute sincerity que si j’ava is £te appete en consultation a me pro- 
noncer sar la proposition du collegue allopathe, je Taurais acceptee 
Presqu’avec enthousiasme.Cependant ce traitement antiphlogistique, 
contrairement k l’attente de tous, n’eut d’autre effet que d’affaiblir 
notablement le madade. Mon traitement,au contraire,/!c0fiff et Thuya, 
aussi antiphlogistique, produisit un soulagement instanDn6 et au 
bout de quelque temps toute douleur disparut. C’est que mon tiaite¬ 
ment, outre son action antiphlogistique pour me servir du langage 
admis a P6cole, r^pondait justement k la loi des semblables. La est 
le secret de sa puissance ; explique qui pourra ce secret. Hahnemann 
Pa d^couvert, gloire a Hahnemann. 

D r Van den Neuckbr. 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


Les principes de I'Homoeopathie devant les lois 
fondamentales de I'Organothdrapie 

(Capris le Prof. H. Schulz. 

Sentences,etc.,rassemblees par le Dr M. L. Van der Stempel de 
Zaandam. (Rapport lu pal* le Dr Eug. De KegHel au Cercle Medical 
Homoeopathique des Flandres.) 

Ce travail fut lu a la section de Zaanland de la Societe N eerlandaise 
pour le prog res de la medecine au mb is daout 1899. Limpression en fut 
d^cid^e pour pennettre une discussion approfondie. Dans une courte 
preface l’auteur expose les motifs determinants de sa conversion k 
1 ’homoeopathie. Parmi ces causes, signalons tout sp6cialement le 
4* 6nonce comme suit : u Attendu que je suis parvenu a apprendre 


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d’homcbopathie 


296 


comment, bien des fois, nous, medecins, nous avons 6te tromp6s 
par des malades partisans de l’homceopathie. 11s nous appelaient, 
t&chaient d’apprendre de nous la nature, etc., de la maladie, nous 
laissaient prescrire, et en fin de compte prenaient des m6dicaments 
homceopathiques. J’en connais beaucoup qui depuis vingt ans et 
plus encore n’ont pas pris de medicament allopathique. Ce qui 
certainement donne matiere a reflexion ». 

Le travail du Prof. Schulz, publie par la Deutsch. Medic . Wochen - 
sckrift , et repris par la Medisch Weekblaad , est intitule : Les lots fon - 
damentales de VOrganotherapie medicamenteuse et leur importance dans la pra¬ 
tique. 

Vander Stbmpel met en parallele ces lois et les principes de Tho- 
mceopathie en se basant autant que possible sur des citations tirees 
d’ouvrages allopathiques. Suit une critique de la therapeutique, telle 
qu’elle est enseignee dans les universites, ou saute aux yeux toute 
Tinanite des theories qui se sont succedees jusqu’aujourdhui,y com- 
pris celles basees sur les decouvertes de la bacteriologie. L’auteur 
6numere les quatre lois fondamenrales de ThomceDpathie savoir : 
i° le s : milia similibus ; 2* la necessite d’etudier sur l’homme sain les 
substances a employer chez le malade ; 3 ° Temploi de medicaments 
a des doses incapables de produire des aggravations m£dicamen- 
teuses ; 4 0 Temploi d’un seul medicament k la fois ; ces quatre lois 
formant comme un tout organique. 

La verite de la i re loi se trouve fo? mellement reconnue dans I'Au/• 
gabe und Ziel der moderne Therapie (Expose et but de la Therapeutique 
moderne), du prof. Schulz (1890 p. 19) et plus explicitement encore 
dans sa Pharmacothirapie , dans le Lehrbuch der speciellen Pathologic und 
Therapie , du prof. Stramprll (p.229),dans VAllg.Therapie der Infections 
krankheiten , du prof. Behring, paru dans l’Encyclopedie des prof. 
Eulenburg et Samuell (p. 941), dans la Biologische Grundgesetz de 
Arndt et dans le Manuel de Pharmocologie et de Therapeutique du phar- 
macologiste anglais Lauder-Brunton (p. 56 ). L’auteur glisse sur 
des travaux du prof. Bakody dont Torigine pourrait paraitre suspecte. 
II mentionne differents exemples a l’appui tant de 1’Organotherapie 
que de l’Homceopathie tires de la Pharmacodynamic de Schulz et 
ayant trait a Taction differentielle des astringents dapres leurs doses, 
k Teffet de Calcarea, du Soufre, du Zinc, des Sels de mercure, de la 
Veratrine, de TArsenic, du Bismuth, etc., etc. Ce n’est passeulement 
sur le terrain des principes que le prof. Schulz rend justice a Tho- 
mceopathie, mais encore dans le domai ie de la pratique. C’est a des 
homceopathes que sont dues les premieres applications du Cyanure 
de mercure dans la diphth^rie, de TArsenic et de la V6ratrine dans le 


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297 


Journal belge 


cholera, du Phosphore dans les affections osseuses. Toutes ces don 
n6es plaident amplement en faveur des trois premiers principes enonces 
plus haut. Une infinite d’autres faits pourraient encore 6tre cites : 
ainsi Temploi en allopathie de laCantharide et duColchique se justifie 
par Taction de ces substances sur Thomme sain. Quelques citations 
tiroes de Robert et de Schulz prouvent le danger de Temploi de 
fortes doses de medicaments. Quant au quatri£me principe, Temploi 
d’un seul medicament k la fois, I’auteur en fait ressortir la necessity 
par le simple 6nonce de quelques formules complexes de recettes 
tir6es de son arsenal allopathique. 

En presence de !a reconnaissance officielle de 1 ’homceopathie il est 
bon de rappeler les anathemes lanc6s contre les homceopathes,notam* 
ment k chaque regain de popularite de leur doctrine. Des sommit£s 
medicales comme Horner, president de la Provincial medical and sur¬ 
gical Association de Brighton, Rapp, proLsseur de clini \ac medicale de 
Tubingue, Henderson, professeur k la faculte d % Edimbourg, durent a 
leur conversion k 1’homceopathie d’etre mis au ban du corps medical. 
La conversion k l’homceopathie du Dr Van der Stempel, amplement 
justifiee par les faits et les considerations theoriques precedentes, a 
depuis lors trouve sa consecration dans le domaine de la pratique. 
Sous certains rapports l’homceopathie ne laisse pas de paraitre bien 
etrange au debut. Mais un examen approfondi sait faire la part d’im- 
perfections dependantes de l’etat de la science du vivant d’HAHNE- 
mann. En Angleterre comme en Allemagne la pathogenesie des me¬ 
dicaments est soumise au crible de nouvelles epreuves. Dans ce der¬ 
nier pays une pharmacopee homceopathique officielle de l’empire alle- 
mand verra bientot le jour. Les nombreuses universites homceopathi- 
ques d’Amerique ne laisseront pas de produire des etudes plus 
systematiques comme aussi de foundr d’amples donnees pratiques. 

Le Dr Van der Stempel f lit suivre son travail de la conference du 
Prof. Hugo Schulz, faite en mars 1899 a la Socidte de medecine de 
Greifswald, reproduite par la Deutsche Medicinische VVochenschrift. 
Elle est intituiee : Les lois fondamentales de V organotherapie medicamenttuse 
et leur importance dans la pratique. 

Ces lois, d’apres Schulz, ne sauraient etre deduites que de faction 
des medicaments sur un organe sain.II compare l’impressionnabilite 
de l’organisme a regard des medicaments a la sensibilite d’une 
balance. 

Dans sps Lois fondamentales de bioloqie le prof. Arndt a etabli : que 
des doses faibles d’une substance eveillent la vitalite, que des doses 
moyennes 1’activent, que des doses f >rtes I’entravent et que des doses 
tres fortes l’arr6tent. Independamment de l’intensite d’action du 


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d’homceopathie 


298 


medicament il faut tenir compte de la sensibility individuelle. Comme 
exemple on peut citer Taction de Talcool sur le cerveau et celle du su¬ 
blime snr la levure de biere ; les effets de ces substances different 
d’apres les doses. II en serait de m£me pour TIode, le Brome, l’Ar- 
senic, TAcide Salicylique, TAcide formique. Bien choisies les subs¬ 
tances excitantes sont en etat, dans des cas donnes, de produire sur 
des organes sains,meme k des doses en apparence minimes,une aug¬ 
mentation notable de leur activite physiologique. Des doses capables 
d'influencer a peine le tissu sain peuvent se montrersalutaires vis a-vis 
d'organes malades. Le fumeur atteint d’inflammation de la gorge ne 
supporte pas le tabac. Cet exemple montre toute l’importance de 
T6tat d’un organe dans sa inaction contre les influences qui le solli- 
citent et explique la genese de nombreux symptdmes pathologiques, 
comme par exemple la production de furoncles chez les diab6tiques 
etles chlorotiques, la peau servant de foyer d’incubation k des subs¬ 
tances infectieuses qui ne sauraient se d6velopper sur un organe 
sain. Le phosphore n’agit pas comme poison, mais est au contraire 
tres salutaire chez les enfants rachitiques ; c’est que la dose admi- 
nistr^e dans ces cas est trop minime pour produire quelque effet 
d6l6tere sur un organe sain. Des organes malades, des organismes 
malades, r^agissent d£ja contre des influences m6dicamenteuses qui 
peuvent encore 6tre consid6r6es comme 6tant sans effet sur des 
organes et des organismes sains. L’6tude des medicaments se fesait 
jadis au lit du malade. Plus tard des experimentations furent prati¬ 
ques sur les animaux et les empoisonnements furent aussi mis k con¬ 
tribution. Mais Texperimentation sur Thomme sain, donne des r£sul- 
tats bien plus notoires et d’une valeur toute sp^ciale pour la th£ra- 
peutique. Schulz fait depuis vingt ans des etudes dans cette voie 
avec le concours de ses eieves et de jeunes medecins. 11 fait prendre 
journellement et pendant des semaines de petites doses de substances 
medicamenteuses, observe leur action et enregistre leurs effets. 
Abstraction faite de la genese des neoplasies encore peu 6lucid£e de 
nos jours, comme chaque organe en subissant une influence nocive 
ne peut se modifier que suivant une modality a jamais bien Stablie 
d'apres sa structure anatomique et histologique et d’apr^s son action 
physiologique, de mfcme aussi sous Tinfluence d’actions m^dicamen- 
teuses d’une intensity donnee doivent se montrer des modifications 
organiques correspondantes. Si les influences ext6rieures sont diffe- 
rentes Tobjet lui-m6me qui doit r£agir contre elles reste invariable- 
ment le m£me. Ainsi s’explique la production de Tecz6ma par Tem- 
ploi de Tlchthyol (substance contenant du soufre) et la gu^rison de 
Teczdma pare:; m£me Ichthyol ; ainsi la production du tabes ergo- 


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2 Q 9 


Journal belge 


tiniquealors que Pergotine est consider comme un remede du tabes; 
ainsi encore, le mercure suscite des etats pathologiques difficile* a 
distinguer de la syphilis. Que Ton ait en vue un effet palliatif ou 
curatif, dans Padministration des medicaments, on devra se baser sur 
les lois fondamentales de Porganotherapie medicamenteuse en se gui- 
dant sur Pechange d’action eutie les medicaments et Porganisme 
humain dans Petat de sante et de maladie. L’auteur prefere le nom 
d’Organotherapie a celui de Therapie cellulaire parce que la cellule 
estdu domaine de la theorie, tandis que les organes et Porganisme 
sont du ressort de la pratique. 

II est regrettable que Schulz ne formule pas les lois fondamenta¬ 
les de POrganotherapie medicamenteuse dans un enonce precis. 
Nous nous permettrons d’y suppleer en relevant dans le travail pre¬ 
cedent les donn^es suivantes : 

i° La necessite de Petude des effets des medicaments sur Phomme 
sain. A Pexemple d’ Hahnemann, Schulz experimente les subs¬ 
tances medicamenteuses sur Phomme sain avec le concours de ses 
eleves. 

2* L’efficacite des doses minimes des medicaments, rdsultat dela 
grande sensibilite de Porganisme sain et plus encore de Porganisme 
malade. 

3 ° La verite du similii similibus deduite de la genese d’etats patho¬ 
logiques similaires dans un m6me tissu, organe ou organisme a la 
suite d’incitations diverses. 

4*Une sensibilite individuelle propre, comme quidirait idiosyncra- 
sique. Cette susceptibilite speciale est constatfce journellement dans 
la pratique medicale homceopathique. Pour ne pas parler des tempe¬ 
raments et des etats constitutionnels exigeant certains medicaments 
speciaux, n’avons-nous pas telles individualites redamant tel m&me 
medicament dans n’importe quel 6tat pathologique qui leur sur- 
vienne ? 

Comme on le voit, Schulz admet Pensemble des verites consti- 
tuant la doctrine de Hahnemann. Aussi la lecture de son travail doit- 
elle avoir ebranle les convictions de plus d’un allopathe. 

Ce resume succinct donne un aper5u du travail du D r Vander 
Stempel ainsi que de POrgonotherapie du prof. Schulz. Nous ne 
saurions assez en recommander la lecture a nos confreres. Ils y ver- 
ront avec satisfaction la consecration des idees qui leur sont 
cheres. 

Nous vous proposons de voter des remerciements k Pauteur et de 
le nommer membre correspondant du Cercle medical homoeopa- 
thique des Flandres. 

D r Eug. De Keghel. 


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D*H0M(E0PATHIE 


3 oo 


SOClETfiS 


Cercle Medical Homoeopathique des Flandres 

COM PTE RENDU DE LA SEANCE DU 5 SEPTEMBRE igOO 

President , Secretaire , 

Ruff. De Kefhel. Mam. Van den Rerglic. 

M. Schepens pere,s’excuse de ne pouvoir assister a la siance. 

M.Dekeghel accuse reception d’une brochure du Dr Vander Stem- 
pel, de Zaandam,intitule «De Grondbeginselen van de Homoeo¬ 
pathic b (voir page ooo). 

Les propositions prisidentielles sont votees k l’unanimiti. 

M. De Keghel communique le risumi du programme des cours 
de l’annee acadimique 1900-1901 du Hahnemann Medical College 
and Hospital de Chicago (v. Miscellanies). 

M.Schmitz a observi dans ces derniers temps quelques cas de 
zona. Chez une vieille personne atteinte de zona Ledum amena une 
prompte guirison alors que Mezereum itait resti sans effet.Chez les 
enfants atteints de zona qu’il a eus en traitement, l’affection cidait 
rapidement ; elle semblait ne consister que dans l’herpis sans presen¬ 
ter la nivralgie. Chez une enfant de 7 ans prisentant une verrue et 
atteinte de zona, Thuya amena la guirison de l’un et de Tautre. 

M. De Keghel a observe que Mezereum convient surtout a la 
nevralgie subsiquente souvent tres rebelle ; Prunus spinosa lui a donni 
deseffets inconstants, ici comme ailleurs il faut individualiser. 

Pour M. Van den Neucker les meilleurs remedes du zona sont 
Graphites et Rhus tox. Chez un enfant de 5 a 6 ans, appartenant k une 
famille ou il y avait eu plusieurs cas de miningite, un zona frontal 
avec douleurs intolirables fut guiri par Bell . et Rhus alternis. 

M.Van Ooteghem rapporte un cas d’urticaire chez un enfant de 
douze ans, I’iruption revient tous les deux mois : Urtica urens a fait 
bien ; a donni aussi DulcamApis., Sulph ., Rhus tox. 

M.Vanden Neucker, recommande Petroleum. 

M. Schmitz Opium. Un jour du temps ou il itait encore allopathe 
il injecta de la morphine a une femme atteinte de sciatique ; I’injec- 
tion fut suivie de l’apparition d’une urticaire. 

M.Vanden Neucker signale un cas d’urticaire ricidivant tous les 
deux ou trois ans. ipeca avait guiri cette urticaire ily a trois ans,mais 


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3 oi 


Journal belge 


n’a rien fait actuellement; Sulphur aussi avait gu6ri antgrieurement et 
a produit une amelioration notable. 

M. De Keghel a eu de bons effets de Puls., le remade agissant 
dans le m6me ordre d’id6es que YIpeca en combattant le derangement 
gastrique. 

M. Van den Neucker relate un cas de cancroide de la verge chez 
un campagnarJ de 5 o ans. Le gland dur au palper, douloureux, pr6- 
sentait une excroissance en choux fleur tendant k emerger de sous 
le prepuce. II existait un phimosis permanent, le pouls etait k 140 et 
la langue noire. Les deux medecins qui l’avaient traite ant6rieure- 
ment avaient declare Tamputation necessaire, craignant un cancer. 
Tout en admettant la nature de Taffection il a donn6 Bell.et Merc . sol. 
parce au’il a toujours remarque que dans les cas accompagnes de 
phimosis et de paraphimosis ces remedes sont d’une grande effica- 
cite. 

M. Sam. Vanden Berghe confirme les bons effets de cette alter- 
nance dans les cas accompagnes de phimosis. Chez un homme 
d’une quarantaine d’annees, atteint a diverses reprises de blennor- 
rhagie, se produisit de la balanite avec phimosis tr&s prononce. 
Bell, et Merc, sol . amenerent immediatement une amelioration consi¬ 
derable suivie bientot de guerison. 

M. De Keghel rapporte un cas de gonorrhee accompagnee d’ar- 
thrite du genou, de palpitations cardiaques et d’une sensation de 
chaleur par tout le corps. Ars. alb. t puis Cactus resterent sans effet ; 
Sulph. amenala guerison. 

M. Schmitz signale la frequence de l’enterite. 

Pour M. Van den Neucker,^ alb. s’est montre particulierement 
efficacetant chez les enfants que chez les adultes. Une dame, sujette 
kune diarrhee chronique, prit Ars . 3 o , puis Veratr. 3 o sans grand 
effet, Pkosph. donne en raison de la tendance tuberculeuse du sujet 
n’eut pas plus de succes. Les souffrances dans le ventre etaient in- 
supportables surtout la nuit, il existait de la lienterie et les selles 
Etaient fr^quentes et elles contenaient du sang. Ars. alb. 3 , deux 
gouttes par jour,donna du mieux puis Ars. 3 altern6 avec China 3 x, 2 
gouttes par jour, la guerison. Ulpeca n’avait rien fait. 

M. Schmitz aurait song6 k Merc, corr . 

D’apres M. Vanden Neucker l’indication principale de Merc.corr. 
est le t^nesme rectal et anal ; ils se rencontrent dans la dyssenterie 
ou le remede se montre tr6s efficace. 

Ars. et China sont indiqu£s comme antidotes, cependant on voit 
les heureux eflfets de leur alternance qu’il emploie souvent. On ne 


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d’homceopathie 


302 


sait presque pas guerir sans China un cas de maladie debilitante, le 
cholera par exemple. 

M. De Keghel fait observer que le D r Van den Neucker alterne 
souvent. 

M. Van den Neucker reconnait qu’il le fait frequemment pour 
deux lem&ies, jamais pour trois. II a 6te un des premiers a recom¬ 
mander l’alternance. II n’alterne jamais quand il trouve a couvrir 
tous les symptdmes et est da vis que ralternance est un pis aller. 

Pour M. De Keghel Talternance se complique de l’antidotisme. 

M. Schmitz admel la justesse de l’observation,mais dit que les al- 
temances peuvent aussi se complementer, aussi doit on les choisir. 
Hahnemann a altern6 mais a dit que c’est une pratique dont les de¬ 
butants ne doivent pas s’emparer. 

M. De Keghel a eu en traitement plusieurs cas d’ent^rite gueris 
par Iptca 6 . II a observe que ces diarrhees abandonn6es a elles m£- 
mes donnent vite de la fi&vre. Dans un cas durant depuis trois jours 
avec vomissements et fidvre Aconit amena de lameiioration puis Merc . 
sol. donn£ en raison de I’indication formelle, langue dechiquet£e sui- 
les bords portant rempreinte des dents, determina la guerison. 

M. Schmitz a traite avec succes par Puls., puis par Clematis un 
cheval atteint d orchite; par Ipeca un perroquet atteint de toux et vo¬ 
missements et par Iodium , Hepar, puis Bryonia une tumeur molle du 
coude (Sponge) chez un cheval. La tumeur a consid£rablement dimi- 
nue et notablement plus que par le bistouri auquel on avait eu 
recours ant^rieurement. 


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3 o 3 


JOURNAL BBLGE 


EMPRUNTS 


Le c6t6 pratique de I'Homceopathie 

par Charles-Edmond Fisher M. D. de Chicago 
traduit par le Dr Lardinois. 


Le c 6 t 6 pratique d’une doctrine m6dicale depend de la faculte 
qu’elle nous procure de gu6rii la maladie, de soulager la souffrance 
et de prolonger la vie; et si cette doctrine qui s’offre a Tappr6cia- 
tion du monde am^ricain ne possede pas ce cot£ pratique, elle ren- 
contreia peu de sympathie et on ne lui restera pas longtemps fidele. 

Avant tout, TAm6ricain est essentiellement pratique, il Test dans 
ses id6es; il est toujours pr£t a chercher des r^sultats pratiques dans 
tous les c6t£s de la vie et c’est pourquoi il n’est pas dispose a accepter 
comme profession de foi m6dicale, sur laquelle il puisse s’appuyer 
aux heures critiques, une m^thode uniquement bas6e sur la th6orie 
et incapable de lui donner, au lit du malade, des resultats destines k 
le satisfaire completement. 

Si rhomceopathie ne pnfscntait pas de cdt6 pratique, elle tom- 
berait vite dans i’oubli. Au contraire, si elle est a m6me d’appuyer 
ses principes sur des resultats, le monde lui fera un accueil de plus 
en plus 6tendu, jnsqu’a ce qu’elle devienne le systeme dominant dans 
notre pays. Il y a dans sa loi fondamentale un corollaire remar- 
quablc des autres grandes lois — notamment la loi de la selection 
naturelle,la r£gle des affinit^s et la loi de gravitation — la force de 
cette loi fondamentale 6tant siais^e k prouver qu’il y a lieu de s’6ton- 
ner qu’elle n’ait pas 6t6 accepts par le monde medical depuis de 
longues ann£es. 

Similia similibus curentur se pi£sente au chercheur comme propo¬ 
sition rationnelle. Peut-on imaginer un pr6cepte medical plus simple 
que celui posant en fait, qu’un medicament capable d'affecter chez 
Thomme sain un tissu ou un organe, sera aussi capable de les affecter 
chez Thomme malade? Notre systeme est base entierement sur la 
possibilite de soulager Thomme souffrantet de gu6rir Thomme malade 
par Tapplication des rem^des d’apres cette idee si simple.N’est-ce pas 
pourattirer Tattention de Thomme intelligent, qu’une susbtancecapa¬ 
ble de provoquer une inflammation des tissus de Tceil, sera une des 
pi emigres auxquelles on pensera dans le choix d’un remede pour un 
ceil dont les tissus sont enflammes? N’est-ce pas pour attirer Tattention 
de Thomme intelligent et plusparticulierement de celui qui 6tudie la 


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d’homcbopathir 


304 


m£decine que les remedes jug£s capables d’affecter les tissus d’une 
articulation seront pris~ en consideration par le rnddecin appel6 
4 soigner une articulation malade ? N’est*ce pas pour attirer l'atten- 
tion de I’esprit chercheur, de I’homme intelligent, et plus sp£ciale- 
ment de celui qui s’offre, comme membre d’une grande arm£e 
d’hommes qui d£pensent leur vie et leur 6nergie dans l’inter&t de 
leurs semblables, qu’une drogue capable d’affecter le csrveau sera 
prise en consideration dans le choix d’un remede pour des troubles 
sensoriels? Rien n’est plus rationnel, pins simple, plus naturel que 
ces donnees.Cependant ilest un fait deplorable ,c’est que la grande mv 
joritedes membres de la profession medicale ne pr£tent pas la moin- 
dreattention a cette verity. Les crovances et les prejuges de leurs 
aines hypocratistesparaissent tiopprofondement enracines.C’est pour- 
quoi il appartient aux partisans de 1’homoeopatliie de continuer toute 
leur sollicitude a cette idee feconde, de poursuivre la mission des 
anciens homoeopathes, de ne pas se la$s?r de poursuivre cette ce tvre 
louable, d’apporter un dyvouement fidele, dans le but, de faire 
accepter d'une fa^on plus generate la doctrine homce jpathique, afin 
que, avec le temps, elle puisse ytre reconnue comme 1 unique prin- 
cipe medical, dont la force ne peut £tre an6antie, dont la valeur cst 
capable de demonstration clinique et expyrimentale et dont les 
r^sultats sont presque illimit6s. C’est a ses partisans a prouver et a 
prouver sans cesse son cote pratique, au point que ceux qui restent 
aveugies devant sa valeur soient contraints de la voir, que ceux qui 
n’ecoutcnt pas ses v^rit^s soient forces de les entendre, que ceux qui 
tdtonnent dans Tincertitude du scepticisme soient amenes a une 
pleine acceptation de la force et de la puissance de l’homoeopathie 
dont la capacity de gu6rir n’est limit6e que par l’habilety de ceux qui 
la pratiquent. 

Des l’instant ou Hahnemann proclama la loi des semblables, 
rhomaeopathie prouva son c6t6 vraiment pratique, c’estadire le 
pouvoir de gu6rir le malade. Sa superiority sur le systeme allopa- 
thique et sur la methode expectante n^ tarda pas 4 ytre deimntrde 
par une s6rie d’experiences institutes a Vienne et a Paris au sujet 
de la pneumonie. Allopathiquement, les cas de cette maladie etaient 
group6s el traitts en masse ou suivant la pathologie et le diagnostic. 
Avec la mtthode expectante, on laissait la maladie suivre son cours, 
sans aucune indication, laissant aux forces de la nature le soin de 
tirer le patient de ce mauvais pas. Au contraire, avec Thomoeopathic 
les patients etaient soigneusement etudies et chacun traite selon les 
particularitts qu’il p >uvait presenter, prenant en consideration aussi 
bien son ttat physique que psychique et pathologique. II n’y a pas 
deux individus qui soient exactement semblables, de meme qu’il 
n’existe pas deux cas de maladie qui se ressemblent d’une mmiere 
parfaite. C’est pourquoi on ne peut traiter deux cas de la mtme 
maniere, quoiqu’ils puissent se ressembler de nom et de nature. C’est 
l’homme qui est malade et c’est l’homme qui doit fctre traity. 

C’est dans cette maniere de proceder que git la valeur de la me¬ 
thode. Sous le rapport de l’alimentation nous voyons parfois ce qui 


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3o5 


Journal Bblge 


forme un excellent aliment pour l*un, fctre nuisible & un autre, de 
memo en therapeutique,ce qui gu6rit un malade est capable d’en tuer 
un autre. La methode institute par Hahnemann, pour l’expyrimen- 
tation ties medicaments et qui fut fid^lement continu6e par lui-myme 
et par ses disciples demontra que, si des effets peuvent £tre communs 
a plusieurs medicaments, ceux ci ne se ressemblent point du tout 
dans lent* veritable sphere d’action. Tandis que l*un produisait une 
aggravation le jour, un autre manifestait cette particularity la nuit ; 
dans l un c’etait le cot6 droit du corps qui ytait dabord affect^, tandis 
quo dans un autre c’ytait le cot£ gauche; les symptdmes developp^s 
par le medicament se inontraient. avec lesuns, selon l’ordre chronalo- 
giquo, de la t£te aux pieds, avec les autres en sens contraire ; chez 
les uns on voyait 1‘aggravation se manifester en plein air, chez d'au- 
tios au contraire l’amelioiation se produire dans une chambre chauf- 
fye; dans des cas particulars on constatait que le fait de manger, de 
hoi re, de l ire, de parler, de se donner du mouvement, d’yprouver 
une emotion aggravait l’etat du sujet en exp£iience jusqu’a le rendre 
fou, tandis que dans d’auties cas ces memes circonstances procu- 
ratent du soulagoment. Tout m^decin qui se donne la peine d’obser- 
ver soigneusement les symptomes physiques et psychiques des 
individus dont la sant6est troublee, a pu remarquerces caractyristi- 
qucs et bien d’autres encore qui se prysentent dans presque toutes 
les maladies auxquelles la nature huniaine est sujette. On ne sait pas 
toujouis pouiquoi res caracteristiques se produisent, de rndme 
quon ne comprend pas toujours pouiquoi, dans Texpyrimentation 
d'une drogue, les particularitcs dont nous avons paiiy se mani¬ 
fested. 

Nyanmoins, les deux faits sont observys presque chaque jour, et 
memo chaque hcure, dans la pratique mydicale ; et c’estun fait soi¬ 
gneusement prouve par le praticicn homceopathe qu'en donnant un 
medicament agissant selon la loi des semblables on obtient des 
resultats plus exacts et d'une duree plus longue que ceux obtenus en 
prescrivant selon les methodes moins specifiques et partant plus gyn6- 
ralisantes. 

11 est a peine nyccssaire de faire remarquer que pour ytre utiles 
dans le traitement de? maladies les medicaments doivent possyder 
une affinity pour lcsorganes ou pour les tissus pour lesquels on les 
administre. L’affinity doit m£me aller plus loin que ceci, mais la loi 
scrait incomplete si Ton ne prescrivait qu’en raison de cette sylection 
naturellc. 

L’affinite doit sY:ten di e au del& de cette limite ; il doit y avoir une 
action semblable & celle qui existe dans l’agent qui a provoquy le 
trouble, si Ton veut obtenirune neutralisation n’allant pas jusqu k la 
destruction. Semi-affinite et semi antagonisme ne pourraient arriver 
qu’a pro luire des dysastres, rysultat du reste, trop souvent observy, 
lorsque les medicaments sont inal choisis. L’expyrimentation sur des 
ytres humains, conduite selon les principes scientifiques, a dymontre 
clairement la force et la verity du principe qui demande que les 
remedes dont on attend un effet satisfaisant sur le malade, soient 


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D* HOMOEOPATH IE 


3o6 


capables de produirfe des effets semblables a ceux que Ton veut gue- 
rir. Le « pourquoi » de ce principe n’a pas encore ttt tlucidt, mais 
la force de cette loi a 6 t 6 prouvte un grand nombre de fois par des 
personnes a la fois consciencieuses et capables d’observer 1*6 tat d’un 
malade et les effets curatifs. 

La Belladone soulage le mal de ttte congestif, dins lequel les 
arteres sont gorgtes de sang et les tissus engorges et il est sans con- 
teste que la Belladone produit exactement le meme etat sur Thomme 
sain. L’lpeca soulage I’ttat nausteux identiquement semblable a 
celui qu il est a mfcme de p; ovoquer et il en est de mSme pour le 
Tabac..rApomorphine,le Petrole et beaucoup d’autres medicaments. 

Si Ton s’arrtte un instant aux resultats des essais comparatifs qui 
ont 6t6 faits dans la pneumonie aux premiers temps de Thomceopa- 
thie, on remarque qu’ils sont tout en faveur de son cote pratique. A 
Paris et k Vienne, il y avait une mortality de 6 p. c. tandis que 
I’ancienne ecole atteignait une mortalite de 20.7 p. c. La methode 
expectante donnait de meilleurs resultats que cette derniere, sans 
depasser ceux obtenus avec l’homceopathie, ce qui prouve qu’un trai- 
tement individualise choisi avec soin est k meme de produire des 
effets meilleurs que ceux que Ton peut attendre de la nature elle- 
meme et que ces effets sont de beaucoup superieurs a ceux obtenus 
par lemploi des drogues appeiees improprement « htroi'ques » 
mais que Ton ferait mieux d’appeler « destructives » au contraire. 
Ajoutons a cela les resultats d’une experience personnelle poursuivie 
dans le Nord du Texas central ou les changements de temperature 
occasionnent de nombreux cas de pneumonie dans les mois d’hiver. 
Pour 83 cas, il n*y eut que 3 issues fatales. 61 cas ttaient du type 
catarrhal, quelques-uns tres graves, les autres 22 appartenaient k la 
forme croupale dont la mortalite est toujours tres elevte avec le trai- 
tement ordinaire. Deux cas de mort eurent lieu dans ces dernitres et 
un parmi les pneumonies catarrhales. Le sujet ttant atteint d’asthme 
et de dilation du cceur. 

Ces resultats n’ont rien d’extraordinaire. Carpour nous,la pneumo¬ 
nie estdebarrasste de ses terreurs. Une homceopathie correct n’emploie 
ni dtprtssifs ni stimulants. Pas de balancement entre les deux 
extremes de la tension vitale et les forces physiques du patient ne sont 
pas annulees ni paralysees par une intoxication mtdicamenteuse. 
Agissant en harmonie avec les lois de la nature, les forces de celle-ci 
sont conserves. 

L’ttat de chaque malade est individualist sa symptomatologie et 
sa pathologie sont soigneusement ttudites. On ne soutient par ses 
forces au moyen de l’alcool, on ne releve pas le cceur par des alca- 
loi Jes toxiques, on ne fouette pas une circulation fatigute, lorsque 
Ton est vraiment digne du nom d’homceopathie. Si le processus in- 
flammatoire est combattu selon la mtthode des semblables, le coeur 
et la circulation se soutiennent eux-mtmes; une excitation qui acce- 
lere le centre cardiaque sera invariablement suivie d’une dtpression 


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3o7 


JOURNAL BELGE 


correspondante, exactement comme la paralysic spinale succedc a 
I’usage d'agents toxiques agissant sur la moelle et qui paraissent 
amgliorer d’abord l'£tat. 

(A suivre) D r Lardinois* 


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d’homceopathie 


3o8 


Documents 

EXTRAITS DES 

1 Journaux d'Homceopathie 

A. - MATltRE HtDICALE. 

Lyeopenieam eteolcutam : essais et verifications cliniques, par 
le Dr Roberts. — L’auteur donne la description de la pathoglnesie de cette 
solanee, d’a pres quatre experimentations, dont deux avec la 3 x et deux avec 
la 3 o x de la teinture faite avec la pulpe du fruit et les sentences. II sera 
utile dans des congestions arterielles tres intenses avec fortes douleurs dans 
toutes les parties du corps ; la t£te presente toujours ces signes d’une conges¬ 
tion aigue avec douleur intense dans les yeux, et notamment dans le fond des 
yeux avec pupilles contractees, soif et inquietude. 11 repond a bien dcs cas 
de grippes et d’araygdalites. Roberts en a eu de bons resultats dans certaines 
formes d’enurese avec aggravation par Pair froid et soulagement complet oar 
la chaleur d’une chambre bien chauffee ; dans le rhumatisme du c6te droit, 
surtout de Pepaule droite s’il y a complication de sympt6mes d’indigestion; 
dans la fievre des foins avec chatouillement constant des narines,aggravation 
en avalant la moindre quantitede poussiere et amelioration a Pint^rieur. Ge 
medicament lui a paru frequemment preparer la voie a Bell. (North Amer. 
J. of Horn.) 

Atr*pluaiii,d’aprfes le Dr Lewis, convient plutot dans les cas aigus tan- 
dis que Bell, devrait 6tre reserve aux cas chroniques. Remarquons toutefois 
que le Dr Kafka, aui a experiment^ sur lui-meme la 6* dilution du sulfate 
d'atropine recommande ce medicament dans les affections chroniques de Pes- 
tomacavec fortes douleurs et vomissement. Cest Jans la moelle allongee que 
son action a ete specialement reconnue, et sous forme de congestion aigue. 
Lewis recommande Atropinum dans certains cas d’epilepsie, dans des affec¬ 
tions de Poreille et de la gorge dues a une congestion aigue. Tandis que Hale 
prefere Bell ,dans les amygdalites aigues Lewis recommande plut6t Atropi¬ 
num. 11 conviendrait aussi dans la salivation mercurielle, dans des conges¬ 
tions aigues de Pestomac ou du ventre,dans Pincontinence d’urine des enfants 
(une dose au moment de se coucher quclques soirs de suite a gueri sou- 
vent rudicalement). (North. Amer. J. of. Horn.) 

D r De Keghel. 


Barium, p«ir le Dr Stonham, de Londres. 

Ge medicament exerce une action marquee sur le systeme nerveux, le sys- 
teme vasculaire, les voies digestives, les voies respiratoires, Pappareil genito- 
urinaire. 

i® if yeteme nerveux. I^es symptomes mentaux sont: anxiete, terreurdes 
hommcs, lachetc, oubli, impossibilite de fixer Pattention, repugnance pour 


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309 Journal belge 

lc jcu. Ces symptdmes suggerent Pemploi de Barium chez les enfants 
arrieres. 

Ce medicament produit ensuite des contractions musculaires, des crampes 
dans les mollets, et parfois de violentes convulsions; mais generalement les 
symptomes de paralysie predominent: grande faiblesse generate et prostration 
de tous les muscles volontaires, allant jusqu'a la paralysie complete ; Poeil 
devient immobile ; il y a ptosis et vision double ; la paralysie s’etend vers les 
extrlmiles superieures et inferieures, a Pabdomen, a la poitrine, aux sphinc 
ters de la vesssie et du rectum. 

De la, ses indications dans la sclerose des cordons lateraux de la moelle, 
dans Phemorragie cerebrale dans la senilite precoce, dans Plnuresie noc¬ 
turne des enfants, dans les pertes sem inales, dans la paralysie faciale. 

2® Syst&me vasculaire. K petites doses, Barium stimule le coaur ; a doses 
fortes, il le paralyse et le cueur cesse de battre en systole Le pouts est tres 
variable, tantdt plein et rapide, tantot lent et irregulier. Barium produit la 
contraction des arteres et arterioles et augmente ainsi la pression sanguine. 
Il ressemble a Digitalis mais son mode d’action est different. Les palpita¬ 
tions de coeur sont un symptflme important de ce remade. 

Les sels de Barium ont ete employes avec succes dans les affections du 
cteur et des arteres. 

Dans Pangine de poitrine, ils soulagent la douleur et Poppression ; ils sont 
utiles aussi chez les malades qui ont souffert de Pinfluenza et presentent une 
grande irritabilite du c<jeur avec douleur precordiale. Ils ont donne d’excel- 
lents resnltats dans Tanevrisme. 

3 . Vuies digestives : Les symptdmes sont : Odontalgie s’aggravant apres 
minuit; langue froide, humideet peu chargee, ou bouche et laague seches ; 
godt putride ; douleur dans le pharynx, deglutition difficile et douloureuse, 
anorexie, naussees,flatulence, vomissements, pesanteur a Testomac,crampes, 
diarrhee avec selles muqueuses. 

Baryta carbonica est sou vent employe pour faire avorter une angine ; il 
est utile dans les diarrhees avec selles s’echappant involontairement. 

4. Votes respiraloires : Voix faible, respiration frequente et incomplete ; 
paralysie de la poitrine ; toux et parole difficiles ; rales dans la trachce et 
dans les bronches, oedeme. 

Barium est indique dans l’oedeme pulmonaire par paralysie de la respira¬ 
tion, et dans la bronchite des personnes agees. 

5 . Votes urinaires. Urine ciairc et profuse; miction frequente et involon- 
taire, obliteration du col de la vessie. 

Il est indique dans Pengorgement de la prostate et dans Penuresie. 

Barium est utile egalement dans Pengorgement des ganglions lymphatiques, 
dans la lencocytemie, dans les tumeurs graisseuses. 

Les sels de Barium employes en medecine sont le carbonate, Pacetate et 
le chlorure. Ces trois sels possedent la meme action. (Monthly homoeopathic 
review.) 

D r Lantbreghti- 


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d’homceopathie 


3io 


B. - THERAPEUTIQUE. 

Iberia comme medicament cardiaque,par le Dr Proctor. —Ulilite de ce 
medicament, une goutte de la teinture m&re deux ou trois fois par jour dans 
lescas d’Mth^nle da emmr, a la suite d'influenza, avec intermittcnce et 
irregularity du pouls. ( Horn. World.) 

Hydrangea nrboreoeena. — A la dose de cinq gouttes de la tein¬ 
ture, deux fois par jour,ce medicament est preconise par le Dr Burnett, dans 

les affeetlstti urinal re* Teslea prastatlqnes des vieiilards. 
(Horn. Envoy). 

Chelldnnlu tn 3 peut convenir dans certains cas de frald tax 
pleds. (Horn. Envoy.) 

Aeeale etrnntnn dans le Dlnfeete, par le Dr Ghose. — L’auteur 
relate six guerisons avec la 6 e . \North. Amer. J. of Horn*) 

D r De Keghel. 

Klneum plerfleom dans les affections du systeme aervenx. Ge 

remede est tres recommande par le prof. Halbert, surtout lorsqu'il y a 
depression (The clinique.) 

Argentam nitric dans la taberealase des eapsalei rarrf 

nale*. Ge traitement n’a jamais ete essaye, il n’est que propose par le Dr 
Evans, mais son application parait logique. En effet, l’auteur signale Tin* 
fluence favorable du dit remede sur la tuberculose en general ainsi que la 
pigmentation qu’il est capable de provoquer et qui est semblable a celle 
que Ton attribue a la tuberculose des capsules surrenales ou maladie d’Ad- 
dison. (Id.) 

IK Mersch. 

1%’atrnui murlntlenm est le meilleur remede des effets nuisibles de 
la quinine. (Horn. Monatsbl.) 

Le Men de Mtethylene a donne de bons resultats dans le traitement 
de la Hnlnrln. ( The Critique.) 

La TValMlnnnalne a produit de bons effets dans un cas de rttrtol*- 
senaent dn reetnsn. (Dr Pennag. Mineapolis horn, magazine.) 

D r Era. Nyseene. 


C - CLINIQUE- 

Otlte grlppnle, par le Dr Moffat. — Les remedes preconises sont: 
i OT stade — Ferr. phos. f Gels., Bell.. Caps., lod. 2« stade — Hep., Merc., 
Merc, protoiodPuls , LyeSil.. Kai. murCalc. pier.. Ferr. pier. 
et Rhus. 

D r De Keghel. 


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311 Journal belge 

Contribution an trnltenaent tfu naal de t^te. ( The Cri¬ 
tique .) 

Epiphcgus : Migraine apres exercice trop fatigant chez la femme. 

Onosmodium : Cephalalgie sourde dans 1 ’oeil et a Toreille gauches. Par 
moments d'une acuite insupportable. Aggravee en se couchant et dans 
l'obscurite. 

D r Em. Nysiens. 

Maladies du nerf optlqne et de la ratine. 

1. Hyperhemie du nerf optique, neurite , retinite. 

Dans rhyperhemie simple le Dr Norton emploie: Bellad. ,Bry .,Couium y 
Mercur ., Nux y Phosph ., Pulsat ., d'apres les indications donnees aux cha- 
pitres precedents, auxquels il ajoute : 

Cactus grand, dans les congestions de la retine qui compliquent les ma¬ 
ladies du coeur. 

Dubolaia: excellent remede dans l’hyperhemiecomme dans Finflammation 
du nerfoptique et de la retine. Les vaisseaux, les veines surtout, sont tres 
developpes et tortueux, la papille optique gonflee, a contours effaces. Dou- 
leurs surtout dans la partie superieure du globe ocuiaire, sous le sourcil. 
Hyperemie conjonctivale chronique. 

Varatrum virida : papille gonflee avec vive douleur pendant les regies, et 
troubles marques de la circulation. 

2. Retinite syphilitique. 

Cette forme, d’apres les donnees enoncees plus haut, se traite par Aurum, 
Asa fcetida f Kali iod., Mercur. 

3 . Retinite aibuminurique. 

On emploie d’abord le traitement des maladies des reins, le repos, la 
dietc lactee. En outre d y Arsen et d 'Apis, repondant a Pctat general, on 
emploie : 

Qeiaemium : retinite aibuminurique de la grossesse, avec trouble visuel 
subit, extravasation sanguine. 

Kalmia : retinite accompagnant la nephrite avec vives doulcurs du dos. 

Merc, corros. : medicament plus indique que tout autre dans la retinite 
aibuminurique. 

4 . Retinite diabelique. 

Cette forme s’accompagne souvent de suffusions sanguines et se traite par 
les medicaments de la retinite apoplectique et aibuminurique. Les formes 
rares de retinite lencemique et pigmentaire ne presentent aucune indication 
therapeutique speciale. 

5 . Retinite apoplectique . 

Les venins de serpents sont ici indiques : Crolalus dans les hemorrhagies 
sans inflammations, et Lachesis quand il existe des symptomes inflamma- 
toires. 11 se rencontre encore les indications d 'Arnic, Bellad. y Merc, corr 
Phosph. 

6 . Hypercsthesie dc la reline. 


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D*HOMCEOPATHIE 


3l2 


Au lieu de confiner ies malades dans Pobscurite, il vaut mieux, en pro- 
tegeant leurs yeux contre le jour trop vif, permettre Pexercicc au plein air, et 
de prescnre : 

Bellad. : dans Phyperesthesie resultant d’anomalie de refraction et d’irri- 
tation reflexe. Douleurs oculaires, le malade voit des etincelles. Les symp- 
tomes des yeux et de la tete s’aggravent apres-midi et le soir. 

Conium : sensibilite exageree de la retine a la lumicre, compliquee d’asthe- 
nopie, douleurs du fond de Poeil. Le fond de Poeil restant normal, les reac¬ 
tions lumineuses sont vives. Photophobie, tout objet parait blanc. 

Ignatia: hyperesthesie retinienne chez les femmes nerveuses et hysteriques. 
Photophobie avec vives douleurs peri-oculaires. 

Adda lactiqua : hyperesthesie retinienne avec douleur persistante,dans le 
globe et en arriere du globe oculaire. 

Macrotin : Angell tient ce medicament pour le plus actif dans ces sortes 
de douleur. 

Merour. : quand Poeil est surtout sensible a la lumiere artificielle. 

Natr. muriat. : hyperesthesie aux irritations reflexes, surtout chez les 
(emmes nerveuses chlorotiques. Photophobie marquee avec asthenopie 
musculaire; les yeux sesentenl comme peu mobiles .douloureux a la lec¬ 
ture et au mouvement ; les lettres se confondent. Ce'phalee avec douleurs 
dans les joues. 

Nux vom. : douleur excessive le matin, et qui diminue graduellement dans 
la journee. 

7. L'Ahesthesie retinienne. 

Le medicament Lycopod. a, dans ces cas, donne souvent'des succcs 
(hemeralopie ). On emploie encore China, Hyosc et Ranunculus bulb. 

8 . Hemiopie 

Lorsque la moitie superieure du champ visuel n’est pas percue on pres¬ 
ent : Aurum. Digit., ou Gelsem, 

Quand e’est la moitie droite : Cyclamen , surtout Lithium curb ou 
Lycopod. Pour Phemiopie verticale, de Pun ou de Pautre cotc : Calc, carb , 
Chinin. sulfMur. acid.. Natr. muriatPhosph ., Rhus. Sepia 
Stramon. 

9. Nyctalopie . 

Norton croit que le medicament convenable est Phosph. 

10. Decollement retinien. 

Cette lesion, incurable quand elle dure depuis un certain temps, ortre un 
pronostic moins sombre si elle est recenie. Le malade est mis au lit, Poeil 
bande. Le Dr Norton, outre ces precautions, emploie : 

Apia : epanchement retro-retinien; douleur pres si ve derricre le globe; 
rougeur de la face, elancements douloureux au travers de Poeil. Gonflement 
des paupieres. 

Arnica : decollement traumatique. 

Aurum : convicnt a la suite d’abus du traitement mercuriel ou iodure ; 


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313 


Journal belge 


obnubilation de la portion superieurc du champ visuel. La rltine et la cho- 
roVde sont d'ordinaire enflammees, le corps vitre trouble. 

Digitalis : correspond a Tetat general et aux symptdmes suivants : la partie 
supcrieure du champ visuel cst comme couverte d'un nuage noir, le soir, 
quand le malade rnarche. 

Qalsam. : medicament de choix de l’infiltration sereuse qui fait suite aux 
fraumatismes, a la myopic ou la nevralgie ciliaire. Indique surtout quand 
le decollement s’accompagne de choroi*dite, leger trouble du corps vitre, et 
un peu de douleur, nuage bleuiitre, et sensation de tremblement des objets. 

On a faiten outre usage d 'Arsen., Bry ., Hepar, Kali. iod., A fercur. et 
Rhus. toxicod. 

11. Atrophie du nerf oplique et de la retine. 

Quand elle n’est qu’a ses dlbuta, on peut agir par des medicaments de 
Tetat general. 

Le regime doit etre sub&tantiel; on supprime le vin et le tabac, et toute 
fatigue intellectuelle ou physique. 

La strychnine injectee sous la peau peut 6tre utile, mais Nux. vom. 
administre a Pinterieur a donne plus de resultat qu'aucun autre medicament. 
Argent, nitr ., Veratrum viride sont parfois indiques. 

12. Amaurose. 

Comme l’ophtalmoscope ne peut ici nous donner aucun renseignement 
sur les membranes de Frail, ni sur les milieux transparents, on est oblige de 
s’adresser aux remedes qui agissent sur les causes du mal et les sympt6mes 
constitutionnels. Ces medicaments sont : Argent, nitr., Aurutn, Bellad., 
Nux. vomica , Phosph ., Buta, Sepia , Sulf. et Tabacurn. 

Dans Panesthesie retinienne, ce sont Hepar et Jaborandi qu’on a surtout 
employes. 

1 3 . Amblyopic alcoolique ou nicotinique. 

Arson. : perte de la vue par abus du tabac. 

Nux. vom. : Asouvent donne des aucces surprenants. 

Tarabanth. : quand onobseive des douleurs aigues dans le dos et des 
urines sombres. 

Apooynum eannab. : de io a aogouttes dans Peau (d'apres Screiber) ont 
souvent bien reussi, dans l’intoxication tabagique avec menace de paralysie 
cardiaque. 

Maladies du erlntalllu et du eorpa vltrt. 

i. Catamcte. 

Dans la litterature homoeopathique on a publie de nombreux casd’arret et 
de gulrison de cataracte, mais sans donner les indications speciales motivant 
Fusage des medicaments employes. On trouve dans la Mat. medic, condensee 
d’HiRiNG et la Pathol, et Therap. speciale de Raue les renseignements utiles 
pour la cataracte 

Ammon, oarb. : cataracte surtout du cotc droit (I Ict.-Raue). 

Oaloar.carb. : chez le scrofuleux (un cas gueri par Calc. carb. apr&s avoir 
administr£ d’abord Cannabis y 2 x). 




D* HOMOEOPATH IE 3l4 

Caustic : cataracte avec hemiopie verticale (Her.). Besoin persistant de 
se frorter Tceil, qui cesse par la pression dans le grand angle (Raue;. 

Colchic. : Cataracte molle (Her.). 

Conium. : cataracte traum. (Her.). 

Lycop. : cataracte a la suite du typhus ou de la menopause. Le medica- 
me nia arrfcte une cataracte avec dyspepsie chronique. 

Magn. carb. : cataracte passant de Tceil gauche a Toeil droit accompa- 
gnani une predisposition au mal de tete ou aux furoncles (Her.). 

Siiicea : cataracte apres la suppression de la sueur des pieds (Her.) ou 
bien consecutive a l’ophtalmie. Ruckert publie six guerisons ou ameliora¬ 
tions completes par Siiicea , notamment chez deux sujets ages. Dans un cas 
ou Sil. 30 * avait manque son effet, Aqua silicata , jusqu’a 3 o gouttes dans 
de Teau prises en trois fois dans la journee, amena une amelioration 
notable. 

Sulfur : cataracte allant de droite a gauche; apres suppression des mala¬ 
dies de la peau. D’apres Malan. de Geneve, Sulfur 3 o* et au-dessus a reussi. 
Ruckert publie six cas gueris ou ameliores par Sulj . 

On a fait encore usage de teintures ou basses dilutions de Chelid . majus , 
Pulsat.nuttaliana et surtout de Chimaphilla umbellata (D r J banes 1868), 
en io e ou i 5 dil. decimale. 

3. Inflammation et trouble du corps dire. 

Quand un corps etranger en est la cause on Textrait, et Ton traite ensuite 
la maladie du fond de Foeil ou l’hemorragie qui en sont la suite. 

R^fraetlan et aeeommoilatlon. 

Dans Tastigmatisme on cornge la contraction irreguliere du muscle 
ciliaire par Jaborandi surtout,etquelquefois par Physostigma ou Agaricus ; 
la paralysie complete du muscle est traitee par Duboisine. 

t. Paralysie incomplete ou complete des muscles de VceiL 

D’apres Norton, les principaux medicaments sont: 

Aconit.: paresie a la suite du courant d’air. 

Arg. nitr.: utile dans la faiblesse du muscle ciliaire et m6me la paralysie 
accommodative. 

Arnioa : paralysie par un traumatisme. 

Caustic.: paralysie musculaire par le froid, et particulterement la my- 
driase, le ptosis,la paralysie de 1’orbiculaire et du droit externe. 

Cheiid.: demi-paralysie du muscle droit externe du cdte droit, le mouve- 
mentde Foeil vers le haut amene douleur et diplopie. 

Euphrasia : paralysie musculaire, surtout due a une atteinte de la 3 # paire, 
et en paniculier du droi: externe. Paresie post*dipht£riiique, quand les 
muscles du larynx sont eux-memes touches. 

Kftliiod: paralysie musculaire d’origine sypbilitique. 

Nux vom.: paralysie musculaire plus ou moins complete (par Falcool au 
le tabac). 

Opium : paralysie accomodative. 

Paris quadrifolia : paralysie de l’iris et des muscles ciliaires, avec 


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3i5 Journal belge 

douleurs Urant Vmil en arriere. it s»mbleque les yeu.c s'enfoncent dam 
la tHe. 

Phosphorus: pa»*aly>ie des muscles Jc Poeil (exces sexuete. sperma- 
torrhee). 

Physostigma : employe intus et extra dans la paresie accommodative 
apres la diphterie et Pasthenopie musculaire. 

Rhus toxicod. : quand la paralysie succede au rhumatisme, au refroidis- 
sement dans Phumidite, le froid aux pieds iC itisticum, refroidiiseuMt darn 
Pair sec). 

Senega : faiblesse du droit sup. ou de Poblique externe, quand la diplopie 
s’ameliore en inclinant la tSte en arriere. 

Spigeiia : dou!eurs aignes, lancinante>, da ns Poeil jusque dans la tete. 

2 . Nystagmus, spasme du muscle ciliaire . 

Lorsque des verres convenables ont corrige le vice de refraction, les 
medicaments suivants sutfisent souvent a combattre le spasme, d’apres 
Norton : 

Agaricus : combat tous les spasmes oculaires, surrout s’ils s’accompagnent 
de spasme palpebral ou de choree. 

Le tremblement de Poeil, la contraction des paupieres, la douleur a la 
pression, sont des indications de ce medicament. Les mouvements de Poeil 
cesscnt pendant le sommeil et peuvent ceder aux lavages froids. 

Bellad.: quand 1’etat se compliqae de cephalee et d’hyperesthesie des 
sens. 

Cicuta : strabisme alternant. 

Ignatia : nictitation des femmes nerveuses. 

Jaborandi : medicament de choix dans les spasmes accommodatifs ou 
Pirritabilite du muscle ciliaire ; plusieurscas de myopie ont cede a ce medi¬ 
cament. L’exercice de la vision s’accompagne souvent de vertige et de nausee. 
Les ycuK se fatiguent aisement. Contraction spasmodique du droit interne. 
Norton emploie la 3* dil. 

Physostigma venenosum : contraction du muscle ciliaire et des pau- 
pieres ; est souvent d’un emploi utile dans la myopie due au spas.ue du 
muscle ciliaire, etat qui souvent s’accompagne de mouches volantes, de 
douleurs, Norton pretend que Jaborandi agit souvent mieux que Physos¬ 
tigma. 

3. Strabisme. 

En dehors des cas inveteres, ou de ceux dus a des etats profonds (syphilis, 
rhumatisme) on emploie avec succes, dans la dentition de Penfance ou bien 
chez les goutteux: Agar ., Bellad ., Hyoscyam.,Nux ou Stramon , quand il 
y a des vers : Cina Cyclamen ou Spigeiia. Norton preconise encore: 

Cicuta viroaa : strabisme convergent des enfants, a la suite de convulsions 
auxquehes Penfant est predispose. 

Jaborandi : strabisme convergent, periodique et suite d’un spasme du 
droit interne, ou quand le strabisme revienr apres une operation. 

q. Asthenopie musculaire accommodative. 


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d’homceopathie 


3i6 


II faut d’abord corriger Panomalie de refraction qui est la cause de 
l'asthenopie. 

Void les medicaments que Norton prescrit: 

Aconit : le mal resulte de surmenage oculaire ; les paupieres sont fermees 
comme par un spasme; le malade sent dans ses yeux une chaleur sechi, la 
conjonctive est hyperhemiee jl’eau froide amene un soulagement passages 

Agaricus : asthenopie musculaire accompagnee de contractions saccadees 
du globe de 1’oeil. 

Arfl. nitr.: faiblesse du pouvoir accommodHteur par suite d’anonalie> de 
refraction; le malade ne distingue pas les le'tres, n? peut ni lire ni ecrire. 

Calc, carb.: sujets pales, mous, enclins a 1 ’e nbonpoint, avec pieds froi is, 
et sueurs a la tcte. Douleurs des yeuxapres les efforts, la vat se trouble par 
un travail delicat, les objets se brouillent. 

Cinnabar : asthenopie avec douleur du grand angle, et s’etendant autour 
del'ceil. L’emergence du nerf sus-orbitaire est sensible. 

Conium : faiblesse de i’accommodation, les lettres se confondent a la 
lecture. Douleur brdlante a 1 ’interieur de l’oeil. Grande photophobie. 

Duboisine : faiblesse du muscle ciliaire. 

Qelsem : asthenopie avec faiblesse du droit externe,ou bien blepharite ou 
hyperhcmie conjonctivale. 

Jaborandi • asthenopie par irritabilitc du muscle ciliaire chez les myopes, 
ou dans les spasmes accommodatifs. Utile aussi dans la kopiopie hyste- 
rique. 

Lilium tigrinum : kopiopie hysterique avec symptomes d’asthenopic ne 
venant pas d’irritation reflexe. Brulure, douleur, chaleur dans I’oeil, amelio¬ 
ration a Pair libre ( Pulsat .). Photophobie. 

Natrum muriat : le medicament le plus souvent indique de l'asthenopie 
musculaire, resultant de la fatigue oculaire, soit chez 1’emmetrope, soit chez 
Tametrope, soit qu'elle vienne d’une irritation reflexe. Les muscles droits 
internes sont affaiblis , sont sentis comme r aides, tend us , aoec douleur 
de l* mil dans to us les mouvementi . Douleur de Caul qui regarde en 
has . Fatigue de Poeil qui tend a se fermer. 

Phosph. : asthenopie accommodative et musculaire, troubles visuels avec 
douleurs et sensations de tension oculaire, le malade cherche Tobscurite. 
Mouches volantes, photopsie. 

Physostigma : asthenopie par irritations du muscle ciliaire, asthenopie 
musculaire. Paralysie post-diphteritique. 

Ruta : asthenopie accommodative, douleur dans Vceil et sur Vceil, 
rltaleur dans Vceil , surtout a pres le travail applique ; les yeux pleurent 
et sont irrites. 

Sepia : irritation reflexe, d’origine uterine. Aggravation du matin et du 
soir. 

5 . N&vralgie ciliaire. 

Amyl nltr. : Violente n&vralgie ciliaire avec conjonctivite aigue avec 
rongeur de la fare du meme rote. 


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317 Journal belge 

Asa fat. : vives douleurs terebrantes sur l'oeil ; la nuit brfilures dans 
les cils. 

Ballad. : nevralgie orbilaire % surtout du nerf sous-orbitaire ; tctechaude 
avec douleurs en battements. sensibi.itc a la lumiere er au bruit. L’atropine 
cn instillations agit bien conire Cis svmptdmes. 

Bryon. : douleurs aiguih allant de Vreil j usque dans la iite. ou *lans 
les joues , et de Id d I'occiput . Le toucher, les mouvements de Tail aggravent 
les douleur?. L’oeil reste volontiers ferme. 

Cadron : medicament de choix de la nevralgie sus-orbitaire, partant d’un 
point au-dessus de l’oeil, surtout le gauche, et se propageant jusque dans 
la tete. 

China at Chinin. muriat., a haute dose : nevralgies intermittentes ciliaires 
par la malaria et les fievres intermittentes. 

Oimloifuga : douleurs aigues dans toeil ou dans lajoue,ou bien se pro* 
pageant de Coceiput d l'oeil, de I'cril dans le crane ; aggravation l’apres- 
midi et la nuit. 

Cinnabar : le mal parr du grand angle de l’oeil et rayonne autour du 
globe. 

Comodadia : on sent l’oeil trop gros. commc gene dans 1 ’orbite. 

Natrum Salloyl : dans les nevralgies a recidive, en i* trit. dec. 

Plantago : nevralgie d’origine dentaire. 

Prunua splnosa : douleur pressive dans l’oeil et le c6td correspondant du 
crane. 

Silicea : douleur ciliaire lancinante, dans l’oeil et lecr&ne, venant souvent 
de 1 occiput. Amdlioree par la chaleur. 

Spigalia : medicament de choix des douleurs ciliaires quelle qu’en soit 
l’origitie ; douleurs souvent intermittentes, lancinantes, allant de l'oeil dans 
la tite, en rayonnant. 

Tarablnth : violentes douleurs ciliaires avec conjonctivite aigue ; dou¬ 
leurs d’intensite variable, aigu£s, lancinantes, suivant le trajet du nerf sus- 
orbitaire, et s’aggravant la nuit. 

D r M. Picard. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <»> 

A. - OUVRASES. 

Tha praaorioar, a dictionary of tha naw tharapautloa, par le Dr 
Clarks, sixieme Edition (Homreopathic publishing Company , Londres). 
Prix : 5 francs. 


(t) To us les ouvrages et yournaux cit6s ou analysis d ms cette revue se trouvent k 1 k 
bibliothfcque du journal, rue du Grand Hospice, n* i, k la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La bibliothlque eat ouverte tous les jours, deqh. l/a a 
midi et de 3 l 7 heures, les dimanches et jeudi exceptls. 


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D*HOM(EOPATHIE 


3i8 


Cette nouvelle edition du vade mecum du praticien renferme une cinquan- 
taine de pages nouvelles recueillies dans les publications recentes. Sa redac¬ 
tion Concorde avec Pimportant ouvrage sur la matiere medicale en voie de 
publication du meme auteur ou le lecteur peut trouver la description com¬ 
plete des medicaments renseignes dans le Prescriber. Dans son introduc¬ 
tion Pauteur insiste sur Pindividualisation, sur la constitution du sujet et sur 
le genie epidemique pour le choix du medicament. II donne aussi des ren- 
seignements sur le choix des repertoires et leur mode d’emploi, sur l’exa- 
men du patient, sur les maladies chroniques, sur le plan de Pouvrage et sur 
diverses methodes de prescription. Quant au travail meme, nous y trouvons 
pour chaque denomination de maladie, les indications tant medicamen- 
teuses que dietetiques, presentees d’une maniere claire et concise. Une 
mention speciale est faite pourle regime dietetique.Font Pobjetd'un examen 
detaille : les opthalmies, les hemorroYdes. les maladies de la tete, du coeur, 
les derangements menstruels, les nevralgies, le rhumatisme, les maux de 
dents, de gorge, etc., etc. 

Ce qui ajoute au mcrite de ce formulaire, c'est qu’il renseigne les medica 
ments les plus nouveaux comme aussi les medications les plus recentes. 

D r Eug. De Keghel. 

Praellcal Homoeopathic Therapeutic* arranged and compiled 
by W. A. Dewey, M.D., chez Boericke et Tafel, Philadelphie. 2.70 dollars. 

Avec la plume si autorisee du Dr Dewey, il se r ait difficile d’ecrire un 
ouvrage qui ne f(h pas interessant et utile. 

Celui qu’il nous envoie est, en quelque sorte, le complement de son 
€ Essentials of Homoeopathic Materia Medica » et s’adresse autant au prati¬ 
cien qu’au debutant.Ce sont les medicaments les plus fideles avec leurs indi¬ 
cations bien detaillees etcomparees dans chaque maladie. 

Par-ci [ar-la, Pauteur ajoute quelquefois la dose, mais a notre avis cela 
ne suflfit pas. Le medicament devrait etre toujours accompagne du chiffre de 
la dose ou des doses auxquelles on doit Pemployer, car la simple enume'ra- 
tion du nom nous laisse perplexe. Devons nous donner la teinture et en 
quelle quantite, ou la 3 o% ou une dilution plus elevee ? Les principes gene- 
raux qui nous guident dans le choix de ia dose convenable n'etant pas assez 
precis, il importe que dans une observation clinique et a plus forte raison 
dans un ouvrage d’une certaine importance le chiffre de la dynamisation 
accompagne le nom du remede. On ne peut assez insister sur ce point. 

Le maniement de Pouvrage est des plus facile,grace a la simplification des 
noms des maladies. Immediatemeut apres le titre tel que: abccs, diabete, 
affections des yeux, etc., viennent les medicaments ; les plus importants sont 
imprimes en lettres grasses, les autres en italiques. L’index final contribue 
a rendre les recherches pressees excessivement faciies. 

A part la critique que nous avons formulae et que Pauteur nous pardon- 
nera, sans aucun doute, nous ne pourrions que nous etendre sur la va’eur 
de ce livre. 

D r Lardinois. 


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319 


Journal belge 


Larurede laTubcreulete, par le Dr E.G.D. de Fraysses. — Gene 
petite brochure signale une nouveile methode de traitement, decouverte par 
le Dr de Fraysses. L’auteur a eu 1 ’idee ingenieuse de produire un serum 
therapeutique ert se servant de Torganisme vegetal. II emploie des plantes 
exotiques dont les cellules lui fournissent I’antitoxine du virus tuberculeux.il 
inocule son remede directement dans le po imon *ur le point tuberculeux ou 
dans la civerne. II pretend que cette methode lui adonne de brillants resul- 
tats. 

11 n’y a qu’une lacune dan» la brochure du Dr de Fraissbs, c'est qu’elle ne 
donne pas le moindre eclaircissement au sujet de la plante employee et du 
modedepreparationdecetteantitoxine.il y a lieu de croire qu’un autre 
ouvrage viendra completer ce premier travail En attendant, souhaitons a la 
nouveile methode tout le succes qu'elle semble meriter. 

D r Era. Nyssens. 

B.- JOilRNAUX. 

Nous avons recu : 

The North americ.journ . of Homoeop ., oct. f nov. — Homoeop . Maand * 
blad. t oct., nov. — The homoeop. World , nov , dec. — The homoeop. 
Env., oct., nov. — The Clinique , oct., nov. — Journ. of Orif . Surg. 
oct., nov. — L Art medical , oct., nov. — The amer. med Monthly , 
sept., oct., nov. — Jonrn. of Electro therap., oct., nov— The critique, oct. 
— llomoeopathische Monatsblaetter, nov., dec. — Allgemeine homceopa- 
thische qeitung, nov., dec. — Leipjiger pop. Zeitsch. f. Homoeop ., nov. 
dec. -- Mediqin monatshefte /’. homoeop , nov., dec. — Zeitschrift des 
Beilin. Ver.hom. Acqte, nov. — The Montly horn, review , oct.. nov. — 
Revista horn, de Barcelone , sept., oct. — La horn, de Mexico* aout. — New 
England medical Gazette, oct., nov. — Revue homoeop. franc., nov. 

VfomoBopatlilflicIi Maandblad. 

— Octobre. 

Nos c6l6brit6s, par H.—Notice sur la vie de Bakody. Fils d’un mddecin 
homoeopathe, Theodore Bakody :/etait destine au droit. Apres avoir pris 
une part distinguee a la revolution hongroise en 1848, il renon^a k cette 
carriere, etudia la medecine et devint assistant a la clinique de Rokitansky. 
Apres avoir experiment divers systemes medicaux, il devint partisan de 
la doctrine d'Hahnemann, grace a ses eclatants succes par le traitement 
homoeopathique dans une epidemie de cholera en Pologne et en Galicie. Ce 
fut vers cette epoque qu*il fit la connaissance du medecin homoeopathe 
ScHRETERS,de Lemberg,dont il epousa la fille. 

— Novembre. 

Une tournde chez Schwabe, par le Dr J. Voorhoeve. — Description tres 
interessante du \aste etablissement pour la prepat ation des medicaments de 
Schwabe, a Leipzig. 

L*h6pital hbmoeopathlque de Londres. — Historique de la fondation de 


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D'HOMCEOPATklE 


320 


cet etablissement en 1850, jusqu'a la creation da nouvel h6pital homceopa- 
thique de Great Osmondstreet. 

North American Journal of Homoeopathy. 

— Octobre . 

Les dhlimttationt th6rapeutiquea de ('Arsenic, par le Dr Woodward. 
— L’ordre de succession des sympt6mes comme aussi des organes et des tis- 
sus entrepris, tel qu’il se presente dans les 82 cas d’empoisonnements, tant 
aigus que chroniques,par l’arsenic,relates dans l’Encyclopedie,nous montre 
que Parsenic produit des troubles successifs des fonctions digestives,cutanees, 
motrices, respiratoires, cardiaques et mentales etabli >sant ainsi une delimi¬ 
tation nette de son utilite dans des conditions pathologiques precises. Si ce 
medicament peut 6tre utile dans le vomissement et la diarrhee dus a des 
causes locales, il n’en est pas de meme si ces affections surviennent a la 
suite d’un refroidissement ou d’une irritation cutanee. S’il ne produit de 
trouble du cote de la peau qu’apres avoir affecte les organes de la nutrition, 
il ne sauraitconvenir dans des erysipeles idiopathiques ou dans d’autres affec 
tions primaires de la peau. S’il ne trouble pas les centres nerveux sans avoir 
derange prealablement les organes de la nutrition et les nerfs sensitifs, *on 
utilite reste limitee aux maladies de ces regions de caractere organique, et 
il ne saurait guerir une paralysie fonctionnelle. Si ce medicament n’agit sur 
les poumons et le cceur que par un trouble de la nutrition ou dc Pinnerva- 
tion, il ne saurait £tre utile dans des desordres fonctionnels provenant de 
causes peripheriques. S’il ne trouble les fonctions du cerveau ou des organes 
genito-urinaires sans avoir derange d'autres fonctions, il est evident que les 
maladies deces parties ou il est curatif, doivent etre d’un caractere secon- 
daire et ne savent se guerir que par la disparition de ces causes eloignees. 
Les indications de A r*.doivent etre cherchees dans la relation existant entre 
Petatdu patient et les effets produits par le medicament chez Phomme sain. 

On les trouvera (1) dans Phistoire clinique du patient, ou (2) dans l’evolu- 
tion du cas, ou( 3 )dans le groupe special de symptdmes concomitants prdsen- 
tant la mfcme signification physiologique que le groupe produit par Parsenic. 
Suivent divers exemples de cures par Ars. 

The Homoeopath le World 

— Novembie- 

« L'Homoaopathio sur une jambe, par le Or Clarke. — Critique des 
paroles du Dr Hughes au Congres de Paris : « Je ne dis pas que vous ne 
pouvez pas guerir un cas en vous guidant sur des symptomes cliniques : ce 
que je dis c’est qu’en agissant ainsi vous ne faites pas de Phomoeopathie ». 
Par Ceanothus 3 o Clarke a gueri une affection de la rate six mois avant 
la publication de la pathogdnesie de Ceanothus par Fahnestock. D’apres 
Hughes cette cure ne serait pas homoeopathique parce que Clarke dans 
Padministration de ce medicament s’erait base sur Pexperience clinique. S^u- 
lcment si cette cure s’etait produite six mois plus tard, c’est-a-dire apres la 
publication de la pathogenesie de Fahnestock, alors, d’apres Hughes, elle 
aurait et£ dtiment homoeopathique. En reponse au Dr Clarke, le Dr Hu- 


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321 


Journal belgr 


ghes fail valoir la distinction entre «r faire de Thomoeopathie » et pratiquer 
« homoeopathiquement». Dans la cure susmentionnee, Clarke a fait de 
l v homoeopathie tout en ne pratiquant pas homoeopathiquement puisque la 
prescription etait basee sur Pempirisme et nullementsur la methode similiii 
similibus. Hughes reproche au Dr Clarke de ne pas etablir dans son ou- 
vrage de therapeutique une distinction speciale pour les sympt6mes ab uso 
in morbis comme Pindiquait Jahr par le signe ° ou Hahnemann par le mot 
Heilwurhung. Dans un nouvel article le Dr Clarke objecte que la dispari* 
tion desympt6mes chez Pexperimentateur ou chez le malade ne saurait se 
produire sans une susceptibilitc speciale du sujet a Taction de la substance 
soumise a Texperimentation. Une pathogenesie ne saurait etre consideree 
comme achevee, elle doit etre completee par Pexperience cliuique. La patho* 
genesie trouve encore une source de sympt6mes dans ’.’aggravation mediea 
menteuse. Hahnemann s’etait doute de la valeur de ces symptomes; mais 
tout d’abord il ne les enregistra pas dans ses pathogenesies.Plus tard Taggra 
varion homoeopathique dument observee fut consideree par lui comme un 
effet positif pouvant servir de base a nos prescriptions homceopathiques. 
Inexperience confirme Tutilite de ces symptomes. 

— D&cembre. 

Homoiopathie sur une Jambe. — Dans une lettre au I)r Clarke, le Dr 
Cooper rappel le que dans une seance de la Bristish Homreopathic Society 
ou la symptomatologie de Calcar, phos. etait passeeen revue, le symptome 
« SeiTementa Vos coccyx » fut raye comme etant ridiDile. Le lendemain 
une demoiselle vint a la consultation accusant ce mcme symptdme. Elle 
souffrait de coccyodynie depuis quatre a cinq ans. Calc phos. donna une 
gu^rison merveilleuse. 

Aura epiieptlca guerie par Ononis arvensla (traitement arborivital), par 
le Dr Cooper. — L’aura debutait a Pocciput et s’etendait a toute la tete. Le 
traitement fut commence en mars i8qq. La quatrieme dose prise le4sep* 
tembre produisit une aggravation mcdicamenteuse suivie de guerison radi- 
cale. 

D r Eug De Keghel 

The Monthly homoeopathic review. 

— Octobre 1900 . 

Etude aur Ledum patustre, par le Dr L.ambert. 

L’auteurexpose dans tous ses details la pathogenesie de ce medicament ; 
il insiste surtout sur Pefficacite de Ledum dans les affections rhumatismales 
et goutteuses, aigues ou chroniques, lorsque plusieurs articulations sont 
atteintes a la fois. 

Notes sur la peate, par le Dr Deane, de Calcutta. 

Dans cet important travail, l’auteur compare les resultats obtenus chez les 
pestiferes, i° par la methode allopathique, 2 ° par le serum de Yersin, 3 A par 
la methode homoeopathique a Paide des virus du serpent et de la vipere. 

I, Dans les trois hopitaux allopathiques de Calcutta, on a employe contre 


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d’homceopathie 


322 


la peste un grand nombre de remedes : salicylate de soude, digitale, strych¬ 
nine, teinture d'iode, perchlorure de fer, etc., etc. 

Dans le premier hopitai la mortalite a ete de 60 p. c., dans le second 
64 p. c., et dans le troisieme 72 p. c. 

II. Dans le premier hopitai, le Dr Yersin a refuse d’innoculer les 
malades, ceux-ci etant a une periode trop avancee de l’affection. 

Dans le second h6pital, il a obtenu une mortalite de 56 p. c. Le serum 
semble diminuer le delire; dans la plupart des cas il n’a pas d’action sur les 
bubons. 

Dans le troisieme h6pital, sur 4 malades innocules, 3 moururent. 

III. Le Dr Deane a traite d’abord 568 cas de peste a 1’aide de Lcichesis, 
Crotalus et Cobra, administres par voie buccale; il a obtenu une morta¬ 
lite de 5o p. c. 

Plus tard il a fait des injections hypodermiques de Lachesis et surtout de 
Cobra dans la glycerine (i/ 5 oo a 1000). Ce procede lui a donne des resultats 
plus favorables que tous les autres traitements, car sur 19 cas il n a enre- 
gistre que 6 decfcs. 

La phtisie osteite contagieuae ? par le Dr Dudgeon, de Londres. 

L’auteur partage entierement l’opinion que le Dr Jousset a eraise dans 
son travail sur la tuberculose,a savoir que la phtisie n’est pas contagieuse et 
se transmet par heredite. Il donne un grand nombre de preuves a l’appui 
de sa maniere de voir. 

— Novembre 1900. 

Etude sur Barium, par le Dr Stonham, de Londres. 

Voir Documents. 

Traitement de la malaria par I’ancienne et la nouvelle Eooie, par le 

Dr Hayward, d e Liverpool. 

L’ancienne Ecole a pour objet de supprimer par force les paroxysmes de 
ficvre a Taide de fortes doses de medicaments anti-pyr^tiques; cette methode 
est absolument empiriquc. 

La nouvelle Ecole s’efforce de ramener la sante en augmentant et en sou- 
tenant les forces du maladea 1’aide de medicaments indiquespar les relations 
naturelles entre la maladie et le medicament. Cette methode est scientifi- 
que, car elle est basee sur la loi des semblables. 

L'auteur expose et compare ensuite le traitement allopathiqucet homoeo- 
pathique des cas aigus et ch oniques de malaria. Sa conclusion est que les 
deux methodes offrent des avantages et des inconvenients. Le traitement 
allopathique arrete promptement les paroxysmes des acce* aigus et recents, 
mais il ne guerit pas les affections qui en resuitent et echoue souvent dans 
les acc&s a type irregulier, dans les rechutes et les cas chroniques. La me¬ 
thode homoeopathique guerit les affections consecutives aux acces, la malaria 
chronique, et prcvient les complications et les rechutes, mais elle n’enraye 
pas rapidement les acces. 

Un oas de torticolis spasmodique, par le Dr Goldsbrough,^ Londres . 

Gucrison par Ignatia, Agaricus , Actea et l’electricite. 


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323 Journal belge 

Le eurmenage das ytux at aaa rapports avoo la tamp6ramant nar- 
vaux» par le D r Knox Shaw. 

L*auteur demontre par plusieurs exemples que le surmenage des yeux 
peut amener non seulement de la cephalalgie, mais aussi diverses affections 
telles que neurasthenie, migraine, vertiges et certains mouvements cho- 
r^iques. 

Eevlita hsmespatlea de Bareelaae. 

— Seplembre 1900 . 

Empyime chroniqua daa sinus frontaux, par ie D r Juan Sol£ y Pla. 

Cette affection apparait quelquefois pendant le cours d*une maladie infec- 
tieuse, ou se produit a la suite d'un traumatisme ; d’autres fois la cause est 
inconnue. On la rencontre generalement chez les adultes et elle affecte 
surtaut le c6te droit. Elle debute sous la forme d’une phlogose aigue avec 
douleur pulsative ou nevralgique s’etendant vers Poeil et le front, et s’aggra- 
vant jusqu’a la formation du pus qui peut s*e?acucr dans diverses directions. 

Comme medicaments : Belladon. ou Oelsemin. au debut pour attenuer 
la douleur; Hepar sulplxuris precede de quelques doses de Sulphur, lorsque 
la suppuration se produit. 

II est parfois necessaire, dans les cas graves, d’^vacuer le pus par la sonde 
nasale ou, au besoin, par la trepanation. Dans les cas plus chroniques un 
grand nombre de remedes peuvent 6tre utiles d’apres leurs indications. 

Acadftmle Midico-homoaopathiqua da Baroalona. Otite grave avec 
hystbro-catalepsie et meningo enc&phalite : 

II s’agitd’une enfant atteinte d’une otorrhee qui s’etait rapidement amc- 
lioree sous Pinfluence de Capsicum , lorsque survinrent tout a coup des 
symptdmes de meningo-eucephalite: perte de connaissance, rigiaitc, con¬ 
vulsions. 

Vera turn vhnde et Hyosciamus amenerent une amelioration rapide ; 
Hepar , Stlicea , /iurumet Calcarea fluorica achevcrent la guerison. qui 
se produisit apres une longue suppuration par l’oreille. 

— 0 ctobre 1900 . 

Aotion das dosas infinitesimal es, par le Dr Pinart. 

Drosera rotundifolia est une plante dont les feuilles sont couvertes d’une 
multitude de poils glanduleux ou tentacules termines par des petites \*esi- 
cules contenant un liquide claire et visqueux. Cette secretion est acide et 
possede des vertus digestives tres remarquables. Les insecres sont empri- 
sonnes par ces tentacules et digeres ensuite par la plante. Or, Pexperience a 
demontre que ^application d'une dose infinitesimaie de phosphate d’ammo- 
niac equivalentea i/ 3 o,000,000 de grain de cette substance, suffit pour pro- 
duire une flexion marquee des tentacules du Drosera . 

AoadAmie m*dico-homoeopathique da Barcelona. Discussion sur le 
traitement de Totite. 

Le Dr Giro recommande dans Potite aigue avec fortes douleurs Pu f satiL 
ou Aconit avec Pulsat. s’il y a fievre; plus tard Pulsatil. avec Dulcamara 
si la lesion est catarrhale, ou avec Mercur. s’il y a tendance a la suppura* 


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d’homceopathie 


324 


tion. En cas j’agitation et de delire, Coffea ; si la suppuration suit son cours, 
Hepar. Lorsque Totite provoque des symptdmes cerebraux, Belladon. et 
Mercur. 

Dans l’otite chronique avec otorrhee Silicea et Sulphur s’il y a prurit. 
Pour Tinfiltration du pus dans les cellules mastoYdiennes, Capsicum an - 
nuum est tres efficace et rend inutile rintervention chirurgicale. 

La Hameapatia de Mexico. 

— Aout i 900 . 

Le rachitisme, par ie Dr Esteban Gomez. 

L’auteur donne une description detaillee de cette affection, et expose les 
indications de Calcar, phos ., Calcar, carbSilicea , Sulphur , Arsenic ., 
Kali, phos., Alumina et Oraphiles. 

D r Lambreghts. 

The American medleal monthly. 

— Septembre. 

Les applications r6centes des rayons X, par le Dr Gardner. 

L’auteur donne des renseignements precieux a propos du diagnostic de 
certaines affections. 

Quelques aymptdmes de Sepia et de pulsatilla. par le Dr Shower. 

Comparaison des plus interessantes donnant quelques aper^us syntheti- 
ques nullement a dedaigner me me pour des medicaments aussi connus. 

Nous relevons entre autres ceci: Les deux remedes agissent sur le systeme 
veineux, mais Pulsatilla s’adresse plutot au systeme lymphatique et Sepia 
au foie. C’est ce qui expliquerait d’apres laureur l’influence de Sepia sur la 
nutrition retardante ainsi que sur le deiaut d’elasticite des tissus si en rap¬ 
port avec Talteration de la fonction glycogenique et de Toxydation. 

— Octobre. 

Cuprum metall., par le Dr Douglass. 

Description comprenant Taction therapeutique de ce metal et de ses sels. 
Parmi les caracteristiques, Tauteur insiste sur ce fait que lessymptfimes de 
cuprum ont de la tendance a se montrer par groupes et periodiquement. 

R6floxes dus ft rh6t6rophorie, par le Dr Comstock. 

Cc serait Pestomac qui serait le point de mire de ce sympt6me qui peut 
cependant influencer aussi le systeme cerebro spinal et la matrice. 

Chloroforme et oxygdne, par le Dr Northrop, qui est Tinventeur de 
la methode qui consiste a n’administrer le chloroforme qu*en melange avec 
l’oxygenc. Le malade dort deux fois plus vite et il est beaucoup moins 
expose. Jamais de cyanose. 

Coocus cacti, par le Dr Douglas, renseignements pharmacologiques a 
propos de ce remede. 

Anesth6sie g6n6rale par la cocainisation de la moelie. 

Ce proceJe du Dr Tuffier, tres interessant parce qu’il permet d’executer 
les plus grandes operations sans qu’il y ait perte de conscience, est de- 
crit dans tous ses details. 


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325 


Journal belge 


The dlnlque. 

—* Octobre. 

L'arsenic dans les affections de la peau, par le i)r Collins. 

L’auteur attache une certaine importance pathogenique a un mauvais 
etat de circulation de la peau : anemie et stase veineuse. 

— Novembre. 

Considerations sur la pathogenesis du nitrate cT argent, par le I)r 

Evans. 

L’auteur insiste sur les affections du systcme nerveux et sur la tendance 
du remede a provoquerdes ulcerations. Tres interessant article. 

L'art medical. 

— Novembre . 

Pathogenic de I’appendicite, par le D. P. Jousskt. 

Cette question, toujours ouverte, reste interessante.La theorie de la cavite 
close de Dieulafoy est combattue par des arguments si probants qu’elle 
parait a jamais ecartee. La theorie de l’infection est d’autre part difficile a 
demontrer. L’auteur se borne a attribuer la frequence de l’appendicite a 
la grippe. 

lodisme, par le Dr Makc Jousskt. 

Travail important resume par l’auteur de la Gazette des Hopitaux 
(8 juillet 1899). C'est une source de renseignements pour nous, et en partie 
au moins une confirmation de la loi des semblables. 

D r Mersch. 


Alfeiiiclue homwopatlilidic XeUaug. 

— 30 1tout . 

68 e assembles g6n6raie de ^Association Centrale (Centraiverein) 
des homcaopathes allemands. 

Cette assemblee a eu lieu a Dresde. L’homoeopathie gagne du terrain en 
Allemagne. Les adhesions du Centraiverein deviennent plus nombreuses. 
Le rapport du tresorier accuse une prosperity croissante. En resume, nous 
voyons que les effortscourageux qu’ont deployes nos confreres allemands,ces 
dernieres annees,ont ete couronnes de succes et contribuent largement a la 
diffusion de nos idees. 

— 13 septembre . 

Diabetes mellitus, par le Dr Elh. 

Conference faite a l’assemblee generate du « Centraiverein * allemand. 
L’auteur agite surtout la question du traitement dietetique du diabete. 11 
insiste sur le fait que le traitement doit s’adresser a l’ensemble des pheno- 
menes et non pas a la glycosurie seulement. Au cours de la discussion : Le 
Br Hengstebeck affirme qu’il a eu des succesavec PUlorizine,Natrum sul¬ 
fur. (diabete hepatique), Cranium nilricum 3 C xle. 

Le Dr Elb fait observer que la Vhloriztne elimine du sucre par Purine en 
agissant sur le rein et qu’elle n’a pas d’effet immcdiat sur la glucose du 
sang. 


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D HOMCEOPATH1E 


326 


Le Dr Gisevius Jun. recommande Natrum phosphoricum lorsque le dia¬ 
bete se complique de dyspepsie acide ; Nux vom. et Sulfur lui ont donne 
de bons resultats chez les diabetiques hemorroidaires et Podophyllum 
chez les hepatiques. Lorsque le diabete est consecutif a une intoxication 
professionnelle comme le saturnique. Plumbum lui a rendu service (mais 
Alumina qui est pourtant un bon antidote du plomb n’agit pas sur la gly- 
cosurie). En cas de prostration, Ferrum peut etre indique. Lorsqu’ii y a en 
m6me temps de Talbuminurie Helonius et Secale cornuium sont uiiles. 

Le D r GROos s’est vu atteint de diabete il s’est traite par Causlicum qui lui 
a fait du bieu ; Acidum phosphor, a ete son remede principal ; il a pris 
aussi par moment Kreosotum pour I’hyperacidite gastrique et les douleurs 
lombaires. (Zopfy recommande dans ce cas de VAcide lactique.) 11 n’a plus 
de glycosurie et se sent aujourd’hui mieux portant que jamais. 

Le Dr Schnutgen pense que la choucroute est un aliment utile au diabeti- 
que a cause de sa teneur en Acide lactique. 

Le Dr Sauer a enregistre dts succes avec Nux, Podoph ., Natrum 
choleinicum. 

Le Dr Wapler emploie dans la ^uronculose ralternance de Arnica et 
Arsenicum. 

1a: Dr Gohrum preconise Chelidonium et Arsen, alternes. 

(Stiegele ainsi que le rapporteur ont obtenu des guerisons par Syzyyium 
jambolanum 3 o et Arsenic 3 o, alternes.) 

Le Dr Elb. sen. remarque que les nevralgies sont plus frequentes chez 
ceux qui perdent peu de sucre et rares chez ceux qui en secretent beaucoup 
par l’urine. Ces nevralgies ont ete traitees avec succes par Iris . 

Appendicite, par le Dr Dammholz. 

Le Comirc de l’Association centrale des homoeopathes alle uands a eu 
I’idee d’envoyer a tous les membres des questionnaires a remplir au sujct 
des cas d'appendicite qu’ils ont eu a traiter. 

Le Dr Dammholz, charge de recueillir ces documents, en fait son rapport. 

11 a recu reponse au sujet de 220 cas dans lesquels il y a 5 terminaisons 
par la mort, soit 2 .3 p. c. Le nombre de recidives est de 6.3 p. c. 

Rhumatlsme articulaire aigu, par le LtWapler. 

I/auteur a employe contre cette affection: Acidum benzoicum, Ury. t 
Nalr. sulf.'Apis , Fen. phosph., Nitrum , A conit., Arsen. 

Experimentations avec Lathyrus sativus, par le Dr Sghiek. 

Rapport des sympto.nes observes par 21 experimentateurs qui ont ubsorbc 
ce medicament. Il ne serait pas possible dans ce resume de reproduirc tous 
les svmptdmes recueillis et qui sont enumeres en detail. Il est interessant de 
constater qu*ils correspondent parfaitement — quoiqu’avec moins d’inten- 
site — aux phenomenes d’intoxication alimentaire chez les peuples qui se 
nourrisscnt de ces papillonacees. Un fait digne de remarque est que beau- 
coup dYxperimentateurs n’ont pas resscnti le moindre symptome, alors que 
quelques-uns, au contraire, en ont observe de tres violents. Ceci s’explique 
par le fait que chez les peuples ou le lathyrus fait partie de I’alimentation, 
les empoisonnements connus sous le nom de lathyrisme ne sont pas cons- 


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327 


Journal belge 


tants etsont dus a certaines recoltes seulement. II faut en conclure que les 
effets du medicament ne peuvent etre constants Quoi qu’il en soit, Lathy- 
rus sativus provoque des sympt6mes qui correspondent dans leur ensemble 
a ceux d’une paralysie spastique medullaire. 

Le similia simiVbus curantur se ve ifi? ici une fois de plus puisqu'on 
a pu enregistrer des guerisons ou tout au moins des ameliorations par 
Tusage de Lathynis sativus dans des cas ou la paralysie spastique accom- 
pagnee de troubles vesicaux et de paresthesie cutanee se montrait comme 
sympt6me dans la compression de la moelle, les myelites et la sclerose mul¬ 
tiple. 

— 25 octobre. 

Contribution ft la pathogdnbsie de ia t6r6benthine, par le Dr H. 

Schulz, professeur a TUniversite de Greifswald. 

Dans cette etude, reproduce de la Munchener medic . Wochenschrift , le 
professeur Schulz fait remarquer que la tenLbenthine n’a pas une action 
identique sur tous et que ce fait e*t probablement du aux dispositions indi- 
viduelles. II pense fcomme Hahnemann) que pour connaitre Taction de la 
terebenthine il faut d’abord I’experimenter sur Thomme sain. II a done fait 
une serie de recherches en administrant de tres faibles doses de certe 
substance a des personnes bien portantes. 11 ebauche ainsi une pathogenesie 
de la terebenthine, dont les symptdmes sont d’ailleurs renseignes dans la 
Matiere medicale des Homceopathes. Mais il est interessant de constater que 
les methodes des homceopathes deviennent d’usage courant entre les mains 
des savants de TEtat. 

The critique. 

— Juiilet. 

La suppression des symptdmes. par le Dr C.-W. Enos. 

Dans les maladies chroniques le traitement palliatif peut soulager momen 
tanement les malades, il ne peut pas guerir et souvent il occasionne des 
desordres serieux. L’auteur rapporte quelques observations comme faits a 
Tappui de sa manure de voir. 

Ho mono path lactic MountabliUter. 

— Septembre-Octobre. 

Dlpht6rie,par le Dr Eckkrmann. 

Exposition sommairc de la pathologie de cette maladie. Traitement : 
Merc . cyanatus donne des succes eclatants. puis Bromium , Lachesis , 
Arsen., Apis , Bellad.. 

— Decembre. 

La crampe des 6crivains, par le Dr Moeskr. 

Description rapide et expose vulgarisateur du traitement habituel de cette 
affection. 

D r Ern. Nyssens. 

Lelpslacr populare Kelteehrlft fur Homoeoputhle. 

— Octobre-iSoveinbre 1900 . 

Emploi thbrapeutique de la iumldre, par le Dr Th. Schiller, de Berlin. 


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d’homceopathie 


328 


— Le Prof. Finsen , de Copenhague, a demontre que la lumiere poss&de 
une action bactericide energique, que cette action reside dans les rayons 
chimiques violets et ultra-violets. On emploie une lampe a arc de 80 amperes, 
dont la lumiere traverse une lentilleen cristal de roche ne laissant passer 
que les rayons chimiques ei, en concentrant ces rayons en augmente le pou- 
voir bactericide. Cette concentration augmentant le pouvoir calorique des 
rayons a un degre qui serait nuisible pour la peau, on les fait traverser un 
tube plein d’eau froide avant leur arrivee a la partie malade, ce tube en laiton 
etant clos aux extremites par des lentilles en cristal, et le faisceau lumineux 
perd dans ce trajet sa chaieur. 

On traite ainsi en les exposant aux rayons de Finsen, environ une heure 
tous les jours quatre centimetres superfieiels de peau malade ; il faut quelque 
fois une semaine, d’autres fois quelques jours seulement pour obtenir la 
modification. On soumet ainsi a cette action successivement toute la surface 
malade, en donnant en meme temps le traitement interne convenable. La 
peau commence a devenir moins rugueuse, les ulceres guerissent, les cica¬ 
trices se forment. 

Dans l’espace de 3 ans, 462 cas de lupus vulgaris ont ete traites, 3 11 
gueris, lesautres encore en traitement. Outre le lupus, on traite encore 
nombre d’autres affections cutanees de la face, la couperose, le psoriasis. 

Cette action curative s’exerce encore sur Peconomie entiere, chez les ma- 
lades a sang vide, les scrofuleux,an6miques,chlorotiques,nerveux; les rayons 
de Finsen facilitefit le renouvellement du sang, augmentent la production de 
globules rouges, et agissent sur la substance nerveuse d’une maniere tres 
bienfaisante. Les malades, mis a nu, sont exposes a un metre ou un peu plus 
de la source lumineuse, durant 10 minutes d’abord puis 25 a 3 o minutes ; 
puis tout leur corps est lave a l’eau tiede, frotte, enveloppe de laine durant 
une demi-heure de repos au lit. 

On a sou mis aux rayons de Finsen , mais aux rayons rouges cette fois, un 
varioleux, des rubeoleux, des scarlatineux avec le meilleur resultat. 

Get ingenieux chercheur continue, et publiera ses recherches sur la lu¬ 
miere comme agent therapeutique. 

ZeltMChrlfi den Berliner Vereloes homoeop ierzte. 

— Novembre. 

La langue frambois6e des scrofuleux et des tuberculeux, par le 

Dr Nebel, d’Ebnath. — Sur la langue des tuberculeux comme sur celle des 
scrofuleux on retrouve toutes les nuances que presentent, dans un massif de 
framboisiers les fruits aux divers degres de leur maturite, et ce signe ne 
manque pas plus de 2 ou 3 fois sur cent cas, et en particulier chez les 
enfants. La langue tres rouge a sa pointe et sur les bords, avec des points 
d’un rouge encore plus marque sur la moitie anterieure, le centre charge d’un 
enduit blanchatre ou grisatre duquel emergent les papilles rouges. 

Observations cllnlques sur la tuberculins, par le Dr Nebel, d’Ebnath. 

— Apres les erreurs de Koch, la tuberculine , cette perle de noire tresor 
therapeutique, est encore trop meconnue; Tauteur en a fait Temploi sur plus 
de 200 malades, scrofuleux ou tuberculeux. Chez les apyretiques,cequ’il em- 


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329 


JOURNAL BELGE 


ploie de mieux.c’est le medicament a le ioo f c Jans Tapres-midi,faisant garder 
au malade le lit le lendemain. Survient il une aggravation,un trouble notable 
il faut suspendre le medicament, et chercher dans le groupe Ars.< Phosph. 
Sulf ., Jod ., Pulsate Kali carb., le remede indique (Van der Heiwel, de 
Kimberley, present presque toujours A conit suivi de Pulsate a haute dyna- 
misation aux tuberculeux). 

Le delai pour la repetition du remede depend de la reaction individuelle 
du malade. Si 2 ou 3 doses de Tuberculin*• ioo*ne donnent aucune reaction 
favorable ni mauvaise, uescendons a la 5o*, 3o # , i5®. Mais si le mal progresse 
et donne la fievre. il faut prescrire la 1 , 000 *, 3oo°, 20 o e . 

Il n’est point de medicament dont les effets soient plus divers, et Taction 
plus profonde, et sa connaissance complete permettra de beaucoup mieux 
comprendre et traiter la scrofule et le tubercule. C’est un medicament d’elite 
dans la medccine de Tenfance, qui souvent paracheve les guerisons ebauchees 
par d'autres remedes pourtant bien choisis. C’est aussi un moyen inestimable 
de diagnostic dans des cas douteux, avec ce caractcre special que la dose, et 
la repetition de la dose, demande une determination absolument individuelle, 
si Ton veut reussir. 

Il ne faut pas attendre de la Tuberculine une amelioration dessymptomes 
en 8 ou 1 5 jours, ce resultat serait exceptionnel ; mais un pronostic favorable 
est fourmi par la disparition de la coloration brune de la face comme elle se 
montre dans les cas avances. 

D r M. Picard. 


leu-llufflMinl medical Gaxeltr 

— Oclobre 1900. 

Rhus tox : quelques considerations sur sa valeur dans les affections 
oculaires.par J. R. Hinson. — IVaprcs Tauteur llhus est le remede le plus 
frequemment indique dans les affections oculaires qui ne sont pas d'origine 
syphilitique. Le remede se montre ires eflicace dans certaines formes de 
cor.jonclivite phlyctenulaire, dans la dacryocvslite surtout quand la rupture 
du mic lacrymal est spontanee, dans le phlegmon de Torbite, dans Tiritis 
soit idiopathique soit rhumatismale, dans le ptosis. 

Le traitement des convulsions, par Wii.i.h M. Townsend. — Lorsque les 
convulsions out pour cause des ver* intestinaux les remedes seront Cilia, 
Stannum. Santonin; une dentition Jillicile Aeon.,Chain , Cuffed, Belbid., 
egalement Calc. carb. et Phosph. si les enfants sont en retard au point de 
vue du developpement ; un saisLsement Ignalia. Dans les convulsions de la 
meningiteet des tievres eruptives Pell.e 1 Cicula;Cuprum est indique quand 
des convulsions suivent la brusque disparition d un exantheme. Nux vom. 
est utile quand les convulsions sont dues a une indigestion ; fMuroce.rasus 
quand il y a des spasmes de la glotte amcnant de la dyspnee et de la 
cyanose. 

— Kovcnibrc 1900. 

Les sympt6mes da Granatum ayant trait au vertigo, par Edward 


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D HOMCEOPATHIE 


33o 


P. Colley, M.D.—L'ecorcc de racine de grenadier quand on la donne comme 
tenifuge provoque presque constamment des vertiges tres marques qui 
obligent le malade a girder la position couchee pendant une heure ou deux. 
L’auteur mettant a protit cette donnee a administre le remede dans des cas 
de vertige tres tort et tres persistant. Les requitals tres salisfaisants 1 ui font 
regretter que le remede n’ait pas de pathogenesie bien etablie. 

Revue liomceopathlque fraueiilsc. 

— Novembre 1900. 

Observations cliniques,par le Dr Vandek Laan de Porto-Aleg-e (Bresil), 
— La premiere a trait au cas d’une dame enceinte qui,au troisieme mois de sa 
grossesse, fut prise pendant la nuit d’une forte diarrhee avec grande perte 
de sang et douleurs atroces dans les entrailles. Le traitemcnt allopathique 
resta absolument inefficace et cet etat se prolongea .jusqu’au moment de 
ravortetnent qui se produisit entre le sixieme et le septieme mois. Apres 
I'avortement tout rentradans l’ordre et quelque temps apres nouvelle grossesse 
et mcmes symptomes se declarant le troisieme mois ; guerison par Acs. 12 
et Cham. 3. 

La seconde nous relate les bons ettets dM rs. 3° et 6‘‘ dil. et Hydrastis 2 et 3 
dilution avec usage externe de compresses d'A tide acelique a 2 100 puis 
apres de T. M. d* Hydrastis a 5 /1000 dan^ un cas de cancer du sein droit. 
La guerison s’est obtenue en cinq mois et se maintient depuis un an et demi. 
La troisieme signale la guerison d’hemorroides par Sulpha Niu\ . Kscul . 
hipp.y Aloe et des badigeonnages avec Thuya T. M. 

Matters nrtedicals inorganique.par feu le Dr Henri Pikdvachk (suite).— 
Expose des effeti pathogenetiques et de*. indications cliniques d' Anti mo ni uni 
tartaric um , Antimonium crudum, Antimonium Sulfur, au rat urn , 
Antimonium arsenitum , Bismuth , Kali carbonieum , Kali cltlo- 
ricum . 

D' Sam. Van den Berghe. 


Miscellanies 

Nous apprenons avec une vive satisfaction que la Societe des medecins 
homcjeopathes des Pays-Bas se propose de publier un journal homoeopa- 
thique sous le titre de : Uandelinyen ran de vereeniginij van homceopa- 
thi8cke ymeesheeren in Nederland. 

* 

* * 

En octobre dernier, la Societe medicale de l’Etat de New-York a tenu 
un congres jubilaire a l’occasion du cinquantenaire de son existence. Dans 
un travail intitule « Relation de I'lionveopathie avec la Neurologic , le 
Dr Tai.cott, medecin de 1’asile d’aliencs de Middletown, a signale le succes 
eclatantdu traitement des alienes par l’homoeopathie. Ses guerisons sont de 
33 a 5o p. c. contre 25 h 3o p c. par le traitement allopathique. La statisti- 


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331 


Journal belge 


que de la mortalite est de 4 1/2 p c. pour le traitement homoeopathique, et 
dc 6 a 7 p. c. pour le traitement allopathique. 

* 

* * 

Nous avons re9u le programme des cours de l’annee academique 1900- 
1901 du Hahnemann Medical College and Hospital de Chicago. C’est la 
quarante-et-uniemede son existence. Nous y voyons que les cours commencent 
le 19 septembre pour se terminer vers la fin d'avril. Un tableau special nous 
montre la composition du Bureau et du College des curateurs* Dans le 
tableau des membres de la faculte tant professeurs que repetiteurs nous rele- 
vons les noma du Dr Shears, professeur de chirurgie,du Dr Stillman Bailey, 
protesseur de gynecologic et d’obstetrique, du Dr Gilman, professeur de Ma- 
tiere medicale, etc., etc. Ce tableau comprend 53 noms de medecins distin- 
gu£s. Tous les medecins attaches a Th6pital font partie du corps profes¬ 
soral. 

Une page du prospectus est consacree k Enumeration des ouvrages et 
manuels recommandes aux etudiants pour les diverses branches de leurs 
etudes Parmi les conditions d’admission nous trouvons la presentation d'un 
certificat de bonne conduite delivre par deux medecins jouissant d’une bonne 
notoridtc. Le programme des cours com prend quatre annees d etude. La 
matiere medicale y joue un role preponderant. Des laboratoires de chimie, 
de microscopic, de bacteriologie et de pathologie comme aussi des salles de 
dissection sont amenages pour cent eleves avec pupitre et armoire pour 
chaque eleve. Les examens sont publics et toutes les semaines ou toutes les 
deux semaines se fait un interrogatoire. Deux prix de 5 o et 25 dollars sont 
oft'erts aux sieves qui se distinguent le plus dans leurs examens. Le pro¬ 
gramme comprend aussi les matieres des diffdrentes annles d’ltudesainsique 
l’horaire de6 cours. L’ensemble des frais pour les cours et Texamen sflevent 
a 100 dollars pour chacune des deux premieres annees, a 95 dollars pour la 
troisieme et a 85 dollars pour la quatrieme. Les depenses pour les livres 
s’elevent a 20 et 3 o dollars par an. Pension et logement peuvent se piocurer 
pour 4 dollars et au dela par semaine. Depuis trente ans le sexe est admis 
aux cours. 

Un enseignement clinique special pour medecins est donn£ deux fois par 
an du 19 au 26 septembre et du 18 au 25 avril. La composition de ce pro¬ 
gramme revele le caractere £minemment pratique de l’institution. 

D' Eug. De Keghel. 

* * 

La Loi homoeopathique se verifie partout. Meme les traitements 
mecaniques, lorsqu’ils sont efficaces, s’appuient presque toujours sur la fa¬ 
culte de reagir de l’organisme, et provoquent souvent une aggravation des 
sympt6mes qu’ils sont appel£s a guerir. € Le Formulaire » de novembre 
1900 public un nouveau temoignage en faveur de cette these. 

« Traitement de la blennorrhagie par le massage .— Le Dr Mohlau 
donne les resultats de i2ocasde gonorrhee chronique, inutilement traites 
par les methodes les plus variees, qu’il a soumis a la medication suivante : 

On saisit l’urethre aussi pres que possible de la prostate entre le pouce et les 


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d’homceopathie 


332 


deuxie/ne et troisieme doigts, et Ton avance vers le gland en comprimant le 
canal aussi eneigiquement que le malade peut le supporter. Cette pratique 
est repetee deux a quatre fois. Cela fait, on p~ocede a un grand lavage 
uretral avec i a 2 litres d’eau sterilisee tiede ne contenant aucun medica¬ 
ment. Ensuite, on introduit dans le canal une sonde metallique passant faci- 
ement et on refait un massage comme ci-dessus. On termine par une nou- 
velle irrigation. 

« II arrive souvent qu’au bout de 2 a 3 jours se manifeste une recrudes¬ 
cence des ph6nom6nes inflammatoires, mais cette periode est de courte 
dur6e, et la gu6rison s’obtient en trois semaines environ. » 

L application externe des medicaments homoBopathlques donne par 
fois d’excellents resultats, comme le met en evidence le traitement de 1’oph- 
talmie blennorrhagique preconise par le Dr Ponkalof (Therap. mod. ?usse 
et Gaz. des h6p., n° 107 ; 1900). 

II fait appliquer sur l’ceil des compresses imbibees d’une solution de chlo- 
rure de sodium a 1 p. c. Cette methode a donne a l’auteur de grands succes 
dans 57 cas d’ophtalmie a gonocoques. La duree de la maladie a ete reduite 
a sept jours dans les cas moyens, et n’a jamais excede quinze jours dans les 
cas anciens ou graves. 

Ce n’est certainement pas l’action bactericide du chlorure de sodium qui 
explique ces resultats dans une affection ou des antiseptiques infiniment plus 
puissants echouent totalement. D’autant plus que Ponkalof n’emploie ce 
moyen que dans les cas d une certaine gravite ; les cas benins etant traites 
par le calomel. Comment se fait-il qu’une dose pareille de sel de cuisine ait 
une action si puissante ? 

II suffit de consuher la pathogenesie de Natrum muriaticum telle que 
Hahnemann 1 ‘expose deja dansses maladies chroniques pour trouver la cle 
du mystere. 

* 

* * 

Faut-il ouvrir les abcds amygdaliens ? 

« En presence d’un abces de I’amygdale, dit le D r Marfan, dans une 
recente lecon clinique, la premiere tentation qu’on ait, pour soulager le 
patient, c'est d’ouvrir immediatement son abces : on se dit qu’une fois ou- 
vert. il gueiira de suite. 

Cependant il serait mauvais de ceder a ce raisonnement et il faut savoir 
qu’on ne doit pas intervenir chirurgicalement. Je ne connais pas d’echec 
amene par Tabstention, tandis que j’en connais, au contraire, un grand nom- 
bre survenus apres une ouverture au bistouri, meme pour un abces gros 
comme une noisette, qui se serait ires bien evacue spontanement par un 
crypte de Tamygdale. 

Ainsi, n’intervenez pas. Je vous le recommande avec autant d’instance 
que l*on en met a montrer I’urgence d’une operation dans le cas d’abces 
retro-pharyngien. L’abces retro-pharyngien n’a aucune tendance a s’ouvrir : 
ouvrez-le done au plus tot ; laissez, au contraire, le phlegmon amygdalien 
s’ouvrir toutseul ; c’est sa terminaison naturelle ; il y arrive aisement, tan¬ 
dis que vous aurez mille difficultes a le rechercher avec votre bistouri. 

Dans ces con'.itions, le traitement se borne a recommander le repos, a 
conseiller des gargarismes, a donner quelques doses de sulfate de quinine 
ou d’antipyrine. Le jour ou l’abces s’evacuera, le trismus disparaitra et les 
gargarismes acheveront la guerison. 

Conclusion : ne pas ouvrir un phlegmon amygdalien est la meilleure pra¬ 
tique » (Le Formulaire .) 

Voila un premier pas vers la pratique homoeopathique. Primum non 
nocere : Ne pas employer le scalpel sans necessite ! Si seulement le D r Mar- 


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333 


Journal relge 


fan voulait continuer en si bon chemin et supprimer ses palliatifs quinine et 
antipyrine pour les remplacer par le si nulliuunn curatif, il n’aurait plus 
rien a cnvier aux homuiopathes. Commc ce n‘est en general que le premier 
pas qui cotite, esperons pour lui. 

* 

* * 

L’hopital homoeopathique de Pittsburgh (Kiats-Unis d’Amerique), dont 
nous recevons le rapport annuel, est plus tiorissant que jamais. 11 a re^u et 
traite 1.975 malades pendant l’exercice 1899 1900. 

D r Ern. Nyssens. 

* 

* * 

Nos lecteurs apprendront avcc plaisir qu’une dame, qui desire garder 
l’anonyme,a oflert une souscription annuelle de 1000 francs k la policlinique 
homoeopathique. 

* * 

Un nouvel h6pital homoeopathique A Ann-Arbor — Apres beaucoup de 
ditficultes ayant pris naissance dans le sein le l'Universite ou les progre^de 
rhomceopathie ne plaisent pas, parait-il, a tous les professeurs, le nouve^ 
hdpital, projete il y a quelques annees. vient d’etre acheve. II servira a 
^instruction des etudiants du departement homoeopathique de l’Universite 
du Michighanl 

* 

* * 

Bureau de Bienfaisance d'Anvers. 

L’administration du Bureau de bienfaisance d’Anvers vient de proceder 
aux nominations des medecins des pauvres pour une periode de trois ans. 
Dans ie service homceopathique. le Dr Bonifack Schmitz, medecin suppleant, 
a etc nomme medecin eft'ectif, et charge de la direction du dispensaire de la 
rue Delin, en remplacement du Dr Schepens qui se retire definitivement. 

Aucun autre medecin homoeopathe n’ayant presente de candidature, et le 
mandat du Dr Lambrkghts ne pouvant etre renouvele apres 9 ans de service, 
d’apres les termes du reglement, TAdministration se trouvait asse;* embar- 
rassee pour assurer le fonctionnement du dispensaire homoeopathique de la 
de la rue des Aveugles. Apres avoir examine differentes combinaison, eile a 
decide de maintenir dans ses fonctions le Dr Lambrf.ghts qui s’est mis a la 
disposition du Bureau de Bienfaisance jusqu’a ce qu’une candidature scrieuse 
se produise. 

Comme on le sair, les nominations faites par le Bureau de bienfaisance 
doivent etre ratifiees par le Conseil communal d’Anvers.Il est peu probable 
que la nomination du Dr Lambrkghts souleve quelque objection de la part 
\ies membres du Conseil,car il s’agit dans l’occunence d’un cas de force ma- 
jcure ; puisque la ville d’Anvers a cree un service homoeopathique, elle est 
moralement tenue a assurer ce service et a faire droit aux reclamations des 
nombreux malades qui Irequentent le dispensaire de la rue des Aveugles. 

Faute de candidats, il n’y a pas de medecin suppleant pour le service 
homoeopathique. 


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TABLE DES MATURES 


A Repertor) to the Cyclopaedia of Drug Pathogenesy {Bibliographic). . . 141 

A systematic, alphabetic Repertory of Homoeopathic Remedies ( Biblio¬ 
graphic) . 260 

Acad£mie medico-homoeopathique de Barcelone.33, 14b, 323 

Acarus (Contribution a ihistoire de V) . 88 

Acideborique. 129 

— butyrique. 20 

— carbolique. 32 

Aconite. 200 

Actea racemosa dans les bourdonnements d’oreille.22,33 

Action de 1 ’antipyrine sur le nez. 20 

— m6dicamenteuse (De l) . 151 

Adinite (Protonucleine dans /’). 23 

Affections malignes (La formaline dans les) . 32 

— oculaires (Quelques considerations sur la valeur de Rhus toxico¬ 
dendron dans les) . 329 

— urinaires (Hydrangea arborescens dans les) . 310 

Agaricine dans la choree. 132 

Agaricus dans la choree. 6 

Albuminurie (Vesicaria communis dans /’). 23 

Alcoolatures pharmaceutiques (Sur un mode de preparation des) . 180 

Alcooliques (Belladonc che\ les) . 80 

Alcoolis£s (Traitement des) . .26, 36 

Ali6n6 (Les recentes evolutions de l’idee hospitali'ere dans le traite¬ 
ment de V) . 262 

Allaitement (Quelques souffranees de l ) . 133 

Amaurose (Kaliphosphoricum dans V) . 22 

Ammonium causticum dans 1 ’aphonie. 77 

Ammoniacaux (Les) . 39 

Amygdalite euppurle (Guaiacum dans /’). 248 

Analyse des urines (Conseils pratiques pour l) . 33 

Anesth&ie g6ndrale. 324 

Angine de poitrine. 200 


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,2 


Journal belge 


Angines (TraVemenl homteopathique des) . 40 

Annie (La derniere) du silcle. $3 

Antipyrine (Action de V) sur le nez. 20 

Aortite (De T) . 3 ? 

— (Traitement de l') . . 2(3 

Aphonic (Ammonium caus'icum dans /*) .. 77 

Apis chez les enfauts. 130 

Apocynum cannabinum. 172 

Append idle. 326 

— (Belladone dans C) . 132 

— (Pathogenic dc V) . 323 

— (28 cas d') . 202 

Aralia racemosa dans la toux et l’oppression. . 22 

Argentum nitricum dans la tuberculose des capsules surrlnales 310 

Arnica.*. 30 

Arsenic (La presence de /*) dans la glande thyroide. 30 

— dans les affections de la peau. 323 

— (Les delimitations th^rapeufiques de T) . 320 

Arsenicum dans les battements de coeur. 130 

— iodatum dans le vertige. 247 

Arum triphillum dans le coryza chronique. 131 

Asperuiatisme (Un cas d % ) .... 33 

Aspidospermine dans la coqueluche. 248 

Assemble glnlrale (68') de l’Association centrale des homoeopathes allemands 323 

Associations confraternelles (Les avantages des) . 82 

Atomothlrapir). 83 

Atropine. 129 

Atropinum. 308 

Aura Ipileptica gulrie par ononis arvensis. 321 

Aurum muriaticum dans Tophtalmie serofuleuse ... 120 

Au seuil du XX' silcle. 88 

Bacillinum dans l’hjperlrophie des amygdales. 247 

Bactlriologie (La) et l’homoeopathie. . . 163 

Baptisia leucantha. 243 

Barium. .... 308 

Belladone comme prlventif contre la scarlatine. 204 

— dans l’appendicite. 132 

Berber is dans la colique nephrltique. 129 

Blennorrhagie (Traitement homceopathique de la\ . 91 

Blepharis capensis. 200 

Bllpharite aigue. 136 

— ciliaire. 137 

Bllpharites (Traitement des) . 136 

Blepharospasme (Traitement du ) . . 140 

Blessures causles par desarmesl feu. 182 

Bleu de mlthyllne dans la nlvralgie. 13a 

— — — Malaria. . 310 

Bourdonnements d’oreille (Artea racemosa dans les) .22, 33 

Brome en mldecine et en chirurgie (De I t nature et de I'rmpioi du). ... 181 

Broncho-pneumonie (Traitement de la) . 33 


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d’homceopathie 3 

Broncho-pneumonie et pleuresie. 3^ 

Brtilement d I’dpigastre (Secate comutum) . .... 130 

Britlures. 36 

Bryonia alba {Bibliographic) .. 81 

Calcarea carbonica dans la colique n6phr6tique. 174 

— chez les enfants. 130 

— dans la chorde. 22 

— dans les coliques r^nales. .... 77 

— dans les sueurs de la tete. 130 

— fluorica dans la cataracte. 247 

— sulphurica. 5 

Calomel (Actum du) sur le toie. 128 

— dans la cirrhose hypertrophique. 23 

Cancer du nez et de 1 ’oeil (Le) .. 84 

— (La quinine dans le) . 248 

Cannabis indicadans la catalepsie et rhvst6rie. 131 

Capsicum annuum dans l'eczdma 6ryth6mateux.22, 23 

Care du conduit auditifexteme (Quelques cas de) . 84 

Catalepsie (Cannabis indv:a dans la) ... 131 

Cataracte (Calearea fluorica dans la) . 247 

Ceanotbus americanus ....... 30 

C£ 16 britds (Nos) . 319 

Cercle mddical homoeopathique des Flandres (Compte rendu). . . 56, 117, 234, 300 

Chalazion ( 7 raitement du) . 139 

Chelidonium..201, 263, 264 

— dans la coqueluche . ... 5 

— dans le froid aux pieds . . 310 

China (Verification cliniquede) . 134 

Chirurgiedu cerveau. 1.82 

— obst^ricale (De la) . 38 

Chlorotorme et oxyg&ne. 324 

Chlorose (Etude sur quelques ca3 de) . .... 88 

— (Resume d'une etude sur la) . 182 

Cholera.25.79,83 

Choice abdominale. 216 

— (Agaricme dans la) . 132 

— (Agaricus dans la) . 6 

— (Calcanea dans la) . 22 

— (Le traitement de la) . 190 

Choroidite suppur^e (Traitement de la) . 259 

Choroidites (Traitement des) . 258 

Cirrhose alcoolique (Conception actuelle de la' . 36 

— hypertrophique biliaire (sur une cariete de). ....... 148 

— — (Calomel dans la) . 23 

Cocaine (Applications thtrapeutiques de la) . 132 

— dans le zona. 23 

— (Pathogenisie de la) .35,124,148 

Coccus cacti. 324 

Coccyodynie (Medicaments de la) . 189 

Coeur (Arsenicum dans les battements de) . 130 


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4 


Journal belge 


Coeur faible ( Le) . 

— (Natrum muriaticum dans la sensation de froid d la region du). . 

— (Remcdes du) . 

Colique n6phr6tique et Berberis (La) . 

— — (Calcarea carbonica dans la) . 

Coliques rtnales (Calcarea dans les) . 

Comocladia dentata dans les affections de la peau. 

Confirmations cliniques. 

Congr&s international d’Homoeopathic de 1900. 

— — — (Resume des travaux) . 

Conjonctivite catarrhale (Traitement) . 

— diphtdritique et croupale (Taitement) . 

— purulente (Traitement) . 

trachomateuse et folliculaire (Traitement) . 

Convulsions des enfants... 

— (Le traitement des) . 

Copahu. 

Coqueluche (Aspidospermine dans la) . 

— (Chelidoniun dans la) . 

— (Traitement de la) . 

Coryza chronique (Arum triphillum dans le) . 

Crampe des 6crivains (La) .. 

Cratcegus oxyacantha. 

— — (Remarques cliniques sur faction de) dans les maladies 


86 
130 
146 
,a 9 
1 74 
77 
23 
200 
136 
,58 

* 9 * 

194 

>93 

>95 

202 
329 
129 
248 

5 

203 
' 3 1 
3*7 

129, 131 


ducocur. 174 

Crotalus horridus dans les h6morragies. 77 

Cuprum. 32 

— metallicum. 324 

Cyanure de mercure dans la diphterie.131, 201 

Cypripedium pubescens dans l’insomnie. 23 

Dacryocystite ( 7 Yaitement) . 190 

D6collement de lar6tiDe(ATa/i ioduretum dans le) . 189 

— rttinien (Du) par oed&me miculaire. 40 

Delirium tremens (Traitement) . 25 

Deseemetite. 233 

Diabite.166, 262 

par insuffisance du foie. 27 

— (Secede comutum dans le) . 310 

— (Specifique pour le) . 146 

Diabetes mellitus. 323 

Diagnostic allopathique et homceopathique. 144 

— et traitement de quelques maladies des yeux. 200 

Diarrhte des enfants. 264 

— (Septicemin dans la) . 130 

Digitalis purpurea (Les effets primaives physiologiques de) et leur application. 245 

Dioscorea. 266 

Diphtgrie.268, 327 

— avec trach6otomie. 145 

— (Cyanure de mercure dans la) .151. 201 

Dispensaires homoeopathiques du Bureau de Bienfaisance d‘Anvers (Rapport % 

sur les) .* 60 


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■ 


















































d’homceopathie 


5 


Dos (Repertoire du) .30, 150, 151 

Doses infinit&imales (Action des) . 323 

Dysenterie (Septicemin dans la) . 130 

J >ysm6norrhee (Xanthoxylum dans la) . . .... . 21 

Dyspepsie atonique (Hydrastis dans la) . 131 

Eclampsie ( Veratrum viride dans 7 ). 189 

Ectropion ( 7 raiternent de T) . 140 

Eczema 6ryth6mateux (Capsicum annuum dans 7 ).22, 33 

— (Primula veris dans O . . 263 

— (Traitement de 7 )... 204 

Electro-cauterisation (De l'us et de Tabus de 7 ) dans les maladies du nez et de 

la gorge. 31 

Electrolyse (L') dans la rhinite hypertrophique. 84 

Empy&me cbronique des sinus fronteaux. . 323 

Empyfcme (Un cos <T) . .... 201 

Encyclopedic pathog6n£tique des medicaments. 180 

Enterit e (Observation clmique) . 212 

— pseudo-membraneuse. 214 

Epidemics, endemies et contagion. 150 

Epilepsie (TraVement de l’) . . . 146 

Epingles iUn avaleur d) . 38 

Epithelioma du larynx. 143 

Erysipeie des paupifcres (Traitement del') . .. 139 

Estomac (Plaie par arme a feu del’) . 86 

Experiences de rem^des (Quelques) . 150 

Fibrome nasal... 84 

Ftevre des foins (La) . 148 

— — (Traitement) .. 250 

— (La) et son traitement. 206 

— malaria (Theorie moderne de la) . 263 

— typhoide (Le diagnostic de la) . 34 

— — (Un cat de) avec marche anormale de la temperature. . . 88 

— — (Zincum dans la) . 131 

Foie (Action du Calomelsur la) . 128 

— et mercure. 203 

— (Quelques rembdcs du) . 136 

— (Remedcs du) . 147 

Formaline (La) dans 1 * traitement des afteclions malignes. 32 

Fougfcre male (L'intoxication par la) et sa prophylaxie ....... 39 

Fracture spontanee de l humerus (Un cas de) . 201 

Fractures (Traitement des) . 202 

Frilosite (Natrum muriaticum dans la) . 22 

Froid aux pieds (Chelidonium dans le) . 310 

Furonculose.. 9 

Galvanisme (De Vemploi du) dans les inflammations. 34 

Gangrene des parties genitales. 86 

Glande thyroide (La presence de To rsenic dans la) . 30 

Glaucomc (Traitement du) . 259 

Gravelle (Sarsaparilla dans la) . 131 


Grippe (La) 



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6 


Journal belge 


Grippes (Observations de ) a complications p^ricardiaques. 92 

Granatum (/>.» sympt times de) ayant trait au vertige. 339 

(irossesse {Affections des voics urinaires dans la) .133, 143, 248 

{Medicaments de la) . 251 

— {Vomissem^nts rcbclcs pendant la) . 362 

Gua'acutn dans Tamygdalite suppur6e. 248 

Guf'ris »n {Cas de) chez un enfant .. 131 

Gynlcologie {Observations sur quelques cas de) . 86 

Hahnemann. 203 

-- ddfenseur de Hiygi&ne.. 144 

- {Lc monument de) a Washington.. 133 

{Restauration dc la tombc do . 131 

IJeela lava {Oseosncomegueripen) .. 22 

Hellebore chez les enfants. 130 

H6matologie de quelques maladies infectieuses aigues et chroniques . ... 201 

H^mori agie {Sangumaria officinalis dans f ) . . . . 22 

H^morroldes {Kali carl onic^m dans les) .. 130 

H6t6ropht>rie {Reflexes dans V) . 324 

Homoeopathic au Parlcment bararois {LA . 199 

dans la pratique dentaire. 190 

{De la therapeulique cxtra-pharmacclogique dansses rapports 

avee l) . . .... 11, 100 

— et le manque destruction {LA .... 262 

— et m^decine populaire. 261 

— et science. 109 

— {,Fondement scientifique et raison d'etre de l A . 261 

( V) aux Etats-Unis d’Am^riquc. 190 

{LA dans les maladies des yeux. .... 177 

— (L') dans ses rapports avec la chirurgie 14S 

— (L*) et Tobst^trique. .... 148 

lL*) jug£e par I’exp^rimentation. 266 

— {La bacteriologie et 1 ‘) . 163 

— {Le cote pratique de l') .146, 303 

— {Lc pretent, le parse el I'avrnir de l') . . 36 

— (les affe tionsdu systime nerveux f t l'). ... ... 301 

— {Les pnncipes de / ). 261 

— devant les lois fondamentales de Porg^noth^rapie {V) . . . 293 

— {Pourquoi et tidier /’). 146 

— {Sur qudques cas qui cloujnent les mafade v de IA . . 147 

sur une jambe (L') . 320,321 

Hdpitul hcmfiopathique de Londrcs (LA . . 319 

— — St-l uc (LA . 134 

Hydraugea arborescens dans les affections urinaires . . 310 

Hydrastis dans la dyspepsie atoniqne. . . , 131 

— canadensis.302, 206 

Hydrocele. 223 

Hyoscyamus chez les enfants. 130 

Hvperchlorhydrie (Traitement de /’>. • 135. 147 

Hypericum. 77 

Hypertrophic de la prostate. 82 


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d’homceopathie 


7 


Hypertrophic de la prostate chez les vieillards et son traitement m6dical {Obser¬ 


vation sur le) . 85 

— d'-s amygdales {TubercuHnum et Baci'lnum dfns /’) .... 247 

— senile de la prostate. 78 

Hyst^rie {Cannabis ind ca dans /’). 131 

Hyst6ro-6pilepsie {De I ) . 146 

lberis. 310 

Ictere, sa pathologie et son traitement. 145 

Immunity {Philosophic de V) . 33 

Incontinence d’urine. 224 

— nocturne d’urine {Rhus aromatica dans /’). 78 

InTammations {De I'cmp’oi du galvanisme dans les) .. 34 

Intluenza. 70 

— coexcistant a\ec la h6vre typhoidc. . 143 

— ( bservaiionspratiques concernant l ) . 100 

— ( 7 raitement dc (') . 24 


Insolation. 24U 

Insomnie {Cypripedium pubesccns dans V) . 33 

lod e [Action de t ) . . ... . 128 

lodisme. 323 

Iodium. 263 

— dans le scorbut. 31 

(Pathogcncsie de) . 33 

lo Jure d’arsenic {Inaction thcrapmliquc dc f) . 263 

Irido-choroidite {Trai ement) . 338 

— -c\elite {Traitement) . 238 

Iritis 1 Traitcmc -t de T) . 233 

Kali bickromaticum.30, 150 

— carbonicum dans les h£morroi les. 130 

— iodurctum dans le d&rollement de la ratine et dans les maladies de l’hu- 

meur vitr6e. 189 

— — dans la surditd. 130 

— phosphoricum. 36 

— — dans l’amaurose. 22 

— — dans les maladies mentales.248, 263 


— sulphuricum. 3 

Keratite intcrstitielle parenchymateuse (La). 254 

Keratites {Traitement des) . 231 

K6ratocone. 233 

K£ratoglobus. 253 

Knantia arvensis. .188, 204 

Kreosotum dans les vomissements. 96 

Lait moditi6. 143 

La cure de la tubercul s e {Bibliographic) . . 319 

Lapis albus dans le s trcofilc et le goitre .. 23 

1 angue frambois6e des scrofuletix et des ttiberculeux. 338 

La Sant6 universelle par la VI6 Jecine biochimique {Bibliographic) .... 1 98 

Lathyrus sativus [Experimentations avec) . 326 

Leaders in Typhoid Fever {Bibliographic) .37, 141 

Ledum-palustre {Etude sur . 321 


/ 


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8 


Journal belge 


Lettre ( Extrait ctune) de Hahnemann k Hufeland. 28 

— (Une) du Transvaal. 83 

Leuc^mie (Casdc) . 8a 

Leucome. 233 

LTpdme des grandes l&vres (Un cas de) . *45 

LithSmie (Uranium nitricu-n dans la) . 129 

Lithiase (Urtica urens duns la) . 347 

Lumi&re (Emploi therapeutique de la) . 327 

— — — — sous difterentes formes. 144 

Lupus 6ryth6mateux. 10 

— (Guerison d'un cas de) . 37 

Lycopersicum esculentum. 308 

Lycopodium. 345 


— dans la nyctalopie. iqo 

— (Six ca$ de) . 201 

Magnesia phosphorica et le besoin constant d'uriner. 120 

Mai de mer (Indication de Tabacum dins le) . 83 

— Fott. ... 217 

— tcte (Contribution an traitcment du) . 311 

— — p6riodique (Plalina dans le) . 130 

Maladie de Paget. 9 

Maladies de Tappareil lacrymal (Traitemcnt des) . 190 

— — la conjonctive (Jraitement des) . 191 

— — la peau et des voies urinaires. 7 

— — la scterotique (Traitcment des) . 233 

— des reins. 306 

— des veux et des oreilies (Bibliographic) . 142 

— — — (L'lnmceopathie dans les) . 177 

— du cocur (Remarqucs cliniques sur Caction de Xaja tripudiaus ct 

dc cratcegus oxyacautha dans les) . 174 

— du coeur cristallin et du corps vitr6 . . 313 

du nerf optique et de la r6tine ( Traitcment ). 311 

— mentales (Kali phosphoricum da s les) .248, 265 

— — et nerveuses (Medicaments utiles dam les) . 24 

— morales ( 7 raitement honueopat'dque des) .. . 203 

— nerveuses organiques (Les medicamentshoma* prdhques dans les) 182. 349 

Malandrinum dans la petite v£role. 77 

Malaria (Uleu de methylene dans la) . 310 

— (De iemploi de la quinine dans la) ... . 34 

— ( 7 'raitement de la) par I'ancienne et la nouvelle 6cole. 322 

Mati&re homoeopathique, son present, son avenir (La) . 200 

— m^dicale (Enlretien sur la) . 149 

— homocopathique (Xotes cursives sur la) .. 130 

— — inorganique.92, 131, 132, 268, 330 

(L’etude dc la) . . 29 

Maux de dents ( fie y ertoirepour les ). 1 >'i 

M6decin homoeopathe (La definition du) .29, 30, 82 

— (Pmtrquoi jc suis). ... . 263 

— homoeopathique d’urgence (Bibliograp/uc). . 80 

— moderne (Des imperfections de la) . 85 


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d'homceopathie 


9 


Mtdecine veterinaire .. 269 

Medicaments a l’etat naturel et en dilution (Sur le mode d‘action des) . . . 165 

— (Encyrlopedie paihogenetique des) . 180 

— homoeopathiques (Preparation des) au point de vue clinique et 

pharmacologique. 37 

— — (Des) dans les maladi s nerveuses organiques . 182,243 

— peu employes. 36 

— (Sur l altemance des) . 162 

MeUncolieaigue. 262 

M6nonragie (Sue avat'ien dans la) . 132 

Mercure (Foi; el) . 203 

Mercurius corrosivus (Symptomatology generate de) . 19 

— cyanatus ( — — ). 19 

— iodatus ( — — ). 19 

— — ruber ( — — ). 19 

— solubilis 87 

— vivos (Symptomatology generate de) . ... 19 

Moelle \Zincum dans la sensabilite exageree de la) .. 189 

Morphinisme (Traitement du) . 82 

Morve (La) . 87 

Mydriatiques, myotiques et anesthesiques. 84 

Naja dans la peste. 31 

— tripudians dans les maladies du coeur (Remarques cliniques sur 

Vaction de) . 174 

Natrum muriaticum.2, 263 

— — contre les effets d6sastreux de la quinine. . . . • • 22 

— — dans la frilosite. 22 

— — — sensation de froid a la region du coeur .... 130 

— — — les effets nuisibles de la quinine. 310 

— sulphuricum. 3 

Necrologie : (Le Dr Arnulphy). 4^ 

— (Le Dr Jules Godefroid). 47 

— (Le Dr Jean Th. Fr Huyvenaar. 209 

Nephrite chronique. 32 

Neurasth6nie sexuelle. 34 

— spinule chronique (Un cos de) ... . . 32 

Nevralgie (Physostigma et bleu de methylene dans la) . 132 

Nez (Action de Vantipyrine sur le) . 20 

New old and forgotten Remedies (Bibliographic). . 141 

Nitrate d'argent (Consideration sur lapithogenesic du) . 333 

Nyctalopie (Lycopodium dans la) . 190 

Observation chirurgicale (line). . . 202 

Observations cliniques ..226, 268, 386, 330 

— medicates.. .5, io(i 

— pratiques concemant 1’intluenza. too 

Obstruction intestmale (Reconnaissanceprecoceel traitement de /’). ... 182 

Oculaires {Remedes internes dans les affections) . 84 

lEil (Des troubles circulatoires de / ) avec alteration de la tension intra 

oculaire .. 178 

(Enanthe crucata (Empoisonncmentpar l') .. 143 


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io Journal belge 

Ononis arvensis (A ura epileptica guerie par) . 321 

Ophtalmie phlyctenulaire (Trait ment) . 195 

— scrotuleuse et Aurum muriaticum . . . . •. 129 

— sympathique . 258 

— trautratique ( rraitemmt) . 195 

Opoth6rapie thy r ofdienne ( L') .. 93 

— (D a f) au point de vue homoeopathique. 179 

Oppression (Aralia racemosa dans D . 22 

Oreille moyenne {('atarrhc purulent chronique de V) . 263 

Organon (Les carac'eristiques dans l') . 35 

Organothlrapie (Notes historiqus stir /*) et l'immunilsation. 203 

— (! es prmcipes de VHomoeopath c devant les lois fondamen• 

ta'esdci) . 205 

Orgelet (Le traitement de /'). 139 

Origine microbienne des maladies (Theoric moderne de V) . 201 

Ost^osarcome gu6ri par Hecla lava 22 

Otiie grippale. 310 

Palpitations nerveuses du coeur (Un cas de) . 33 

Pafalysie infantine {Deux observations cliniques) :. ... 32 

Parasitisme animal (Le) . .. . 34, 87 

Patient type du medicament (Le) . . 82 

Peau (Affections de la peau) . 146 

— (Vorsen c dans les affections de la) . 325 

— ( omoctadia dentata dans les affections de In) . 33 

— (Maladies de la) . 7 

P6diatrier6cente. 201 

Pellagre (Nouveau traitement de la) . . 83 

Peste bubonique sa prophylaxie et son traitement par le s£rum antipesteux . 87 

— (Etude sur la) .. .. a68 

— (La) .143, 190, 263 

— (Naja dans la) . 31 

— (Notes sur la) . 321 

— (Traitement et prophylaxie de la) par les scrums et les toxinuins. . . 144 

Petite verole (Malandrinum dans la) . 77 

Petroleum dans la diarrhee des enfants. ... 264 

Pbtisie (La) est-elle contagieuse ?. 322 

Physiologisme, specificisme et eclectisme. 162 

Pica (Observation clinique) . 212 

Piq&res d'abeille (Urtica urens dans les) . 247 

Pharmacolag^e et dosolagie des medicaments allopathiques et homacopa- 

thiques. 85 

Pharmacop6e intemationale (Une) . 181 

Phosphorus - 34 

Physostigma dans la n£vralgie. 132 

Plat nada< sle mal de tete p6riodique.. 130 

Pleur£sie (Senega dam la) . 23 

Pleurdsie (Traitement de la . 35 

Pneumonie (Complication de la) . 87 

— -franche Du traitement de la) au XVIII* Congres allemand.. . . 203 

Plumbum metallicum et reins mobiles. 77 


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d’homceopathie 


II 


Posologie {Stir la) . i6i 

Pratical Homoeopathic Therapeutics ( Bibliographic) . 318 

Preparation synthetique des medicaments homoeopathiques au point de vue 

chimique et pharmacologique. 20 

Primula veris dans !'ecz6ma. 263 

Principe de I’homoeop ithie. 28 

Progrfcs de Thomoeopathie. 338 

Protonuc'etne dans Tadenite. 23 

Prurit essentiel. 10 

Psoriasis. ..... 8 

Pterygion ( Traitement) . 198 

Puissance des petites doses medicameuteuses . 29 

Pulsatilla. 34, 265 

— (Quelques syrup tomes de) . .. 334 

Pulsatille ( Bibliographic) . 80' 

— chez les enfants. 130 

— (Etude unalytique de) . 29 

Quinine dans le cancer (La) . 248^ 

— (De lemploi de la) dans la malaria. 34 

— (Natrum muriaticum contre les effets desas'reux de la) . . . . 23 

— ( — — contre les effets nuisibles de la) . 310 

Rachitisme (Le) . 334 

Rayons X (Les applications recentes des) . 324 

Rectum (Thiosinamine dans le retrecissement du) . 310 

Refraction et accommodation (Traitement des troubles de la) . 314 

Refroidissement (son traitement) . 24 

Regime alimentaire des enfants. . . . . 33 

Reins mobiles (Plumbum metallicum et) . 77 

Rem&des de tissu (Applications tnerapeutiques des 12) . 33 

— — dans les affections pulmonaires . . 39 

Repertoiie de Thdrapeutique biochimique . . 270 

Resoreine (Intoxicationpar la) . 93 

Rheum dans la diarrhee des enfants. 264 

Rhinite hypertrophique (L l electrolyse dans la) . 84 

Rhumatisme aigu \Existe-t~il un microbe palhogene du) . 148 

— articulaire aigu. 326 

— (Le) .. 265 

Rhus aromatica dans Tincontinence nocture d'urine. 78 

— toxicodendron dans la diphterie. 129 

— — (Quelques considerations sur la valeur de) dans les affec¬ 
tions oculaires. ... 329 

Rumination (De la) chez un gar^on de 9 ans. 38 

Rupture de la symphise pubienne pendant le travail . . 87 

Sang (De I’examen du) au point de vue du diagnostic). . 147 

Sanguinaria nitricum dans les tumeurs adenoldes. 248 

— officinalis dans 1’hemorragie. 22 

Sarsaparilla dans la gravelle. 131 

Scarlatine (BeVadone comme preventif contre la) . 204 

Sciero-choroidite posterieure (Traitement de la) . 239 

Scierotique (Maladies de la) . 335 


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12 


Journal belge 


Scorbut chez les en facts.. 34 

— ([odium dans le). . . 31 

Scrofulose (De la) .. 203 

— (Contribution au traitement de la) . 203 

Secale cornutum dans le brulement a rep gastre. 130 

— — — diabfcte. 310 

Senega dans la pleuresie. 23 

Senecio jacobuca. 77 

Sepia.. ... 2O5 

— (Quelques symptomes de) . 324 

Septicemin dans la diarrhee et la dysenterie. 130 

Silicea. 4 


— dans les sueurs a la tcte. 

Sinus frontaux (Emphyeme chronique des) . . . 

Skin Diseases (Bibhographie) ... . 

Soci£t6 de Bieofaisance Hahnemann (Comptc rendu de /*assemblec gcnerale). 

Sommitls (Nos) .. 

Staphylomede la corn^e et de 1‘iris. 

Statistiques. 

Stictadans les paroxysmes de toux. 

— pul monaria.. 

Stiliingia. . # . 

Strabisme (Le) ses causes et son diagnostic. 

— (Traitement chiritrgicaldu) . 

— (Traitement oplique et orlhoptique du) . 

Stramonium. 

— chez les enfants. . . . 

Sue ovarien dans la m^norragie.. 

Sulphur.. 

Surdite (Kali muriaticum dans la) . 

Symptdmes (La suppression des) . 

Systfcme nerveux et Thomoeopathie (Les affcctims du) . 

— — (Zincuoi picricum dans les affections du) . 

Tabacum (Indications de) dans le mal de mer. . 

Taraxacum leontodon dans la tympanite hyst^rique. 

Teintures prepares avec des plantes fraiches. 

Teintures prepares avec des plantes s^ches et des substances animales . . . 

Temperature (Un cas de haute) prolong^. 

Tertbenthine (Contribution d la palhogenesie de la) . 

Tetanos. . . 

T6te (Silicea dans les sueurs a In) .. 

— (Cnlcarea — — ). 

— brulante (Sulphur) . 

The Prescribes a dictionary of the new therapeutics Bibliographic). . . . 

Thdrapeutique biochimique. 

— contemporaine (De l'influence des tr.ivtux de Pasteur sur la) 

— (De la doctrine en ). 

. — (Enlretit ns sur la) . 

— extra-pharmacologique (De la) dans ses rapports avec 

l’homoeopathie. 


130 
323 
142 
62 
301 

255 
1 53 

129 
183, 266 

266 

3 * 

3 * 

3 l 

206 

130 
132 
132 
130 

337 

201 

310 

83 

132 

21 

21 

264 

327 

189 

130 

130 

130 

3*7 

1 

363 
138 
37. 8 9 


•1. 


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d’homceopathie i3 

Th^rapeutique homoeopathique. 183 

— — {Un mot sur la) .. 161 

— psychique. ... 144 

Thiosinamine dans le retr6cis9ement du rectum . 310 

Torticolis spasmodique (Un can de) .. 332 

Toux (Aralia racemosa dins la) . . . . 22 

— (Sticla d?ns les paroxysmes de) . .... 129 

Traitement homoeopathique dcs maladies morales. 203 

Transactions of the homoeopathic medical Soci ty of the State of New- 

York ( Bibliographic) . 27 

Traumatisme (Cat cliniques du) . 151 

Trismus (Un cos de) . 39 

Tuberculine (Observations cliniques sur la) . 328 

Tuberculinum dans Thypertrophie des amygdales. 247 

— (Fragment de pathogenesie de) . 262 

Tuberculose(^tt//#iOftmm iodatum dans la) . 131 

— {Contribution au traitement dc la) . 146 

— de9 capsules surr6nales ( 4 rgentum nitricum dans la) .... 310 

— primitive de la rate {La) . 35 

— pulmonaire. 34 

— {Stannum iodatum dans la) . 131 

— {Traitement de la) . 35 

Tumeurs ad6noides {Sanguinaria nitricum dans les) . . . 248 

Tympanite hystdrique {De la) et de son traitement . 148 

— — {Taraxacum leontodon dans la) . 132 

Typhlite. 213 

Ulc&re de l’estomac {Traitement de T) . 265" 

Uranium nitricum dans la lith6mie. ... 129 

Ur^trite aigue. ... 221 

— chronique. ... . 222 

Uriner (Le besoin constant d') et Magnesia phosphorica. 129 

Urtica urens dans la lithiase. . . .. 247 

— — — les piqures d’abeille. 247 

Uterus {Deplacemen/s de L) . 37 


Vaccination {De la) a la lumi&re de la Commission royale britannique 39, 130, 151 


Varices et ulc&res variqueux. 88 

Variole {Traitement de la) ..79» 87 

— {Variolinum dans la) . .. 130 

Variolinum dans la variole. 130 

Venin du serpent (Ze), son action, son effet .. 22, 77 

Veratrum viride. . . 33 

— — dans T^clampsie. 189 

Verrue actinie. 213 

Vertige {arsenicum iodatum dans le) . 247 

— {Les xymptomes de granatum ay ant trait au) . 329 

Vesicaria con munis dans Talbuminurie. .... 23 

V6sicule seminal e {Inflammation de la) . 250 

Victoired Brooklyn {Une) . 152 

— daus la Caroline du Sud (Une) . 152 

Viscum album. . ..<»i, 148 


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J 4 


JOURNAL BELGE 


Voies urinaires dans la grossesse (iffections des) .* 33, 143, 34$ 

— - (Maladies d' 8 ) . .. 7 

Vomissements (Kreosotum dans les) . 96 

Xanthoxylum dans la dysm6norrh6c. 31 

Yeux (Le sur menage des) et ses rapports avec le temperament nerveux . . . 333 

Zincum dans la fi&vre ty holde. 131 

— — sensibility exag6r£e de (a raoelle. 189 

— picricum dans les affections du systfcme nerveux. 310 

Zona (Cocaine dans le) . 33 



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JOURNAL BELOE 


D’HOM(EOPATHIE 


1901 


BRUXELLES 

Libraikie H. LAMERTIN , 20, Rue du Marciih ad Bois. 


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TABLE DES MATIERES 


Accouchement (Lenleur du travail d ) . 40 

— (Remedes utiles pendant T) . 177 

Acide formique. 115 

— salicylique dans les tissus. 238 

Acidum nitricum dans le marasme infantile. . 325 

Action des medicaments. 273 

Adlnit s scroluleuses (Trailement des) . 226 

Affections mentales (Natrum mur. dans l j s) .. 223 

Affections traumatiques (Trait extent fnmeop antique des) . 126 

Aggravations m&iicameiiteuses. 173 

Ammonium munaticum dans la broncho-pneumonie. 224 

— — dans la sciatique. 288 

Apomorphine dans les vomissements. 333 

Antithermique (lodium com me) . 37 

Vpis mellitica dans l‘ced6fLe. 225 

Appendiculaire (De la colique) . 119 

Arnica.51, 119 

Arsenic (Applicatims locales del') . 176 

— (Cas remarquable d'intolerance pour T) . 58 

Arsenicum iodatum dans le vertige. 224 

Art6rio-scl6rose. 53 

Asthme (Grindelia dans T) . 5 

— (Terebin'hina dans /’). 92 

— (Trailement de F) . 39,50 

— des Foins. 177 

Ataxie locomotrice (Kalmia latifolia dam O. 336 

Atrophie musculaire progressive.306, 167 

Atropine dans Elteus. 115 

— la sciati jue. 224 

Azadirachta indica. 252 

Baptisia dans la m£lancolie. 320 

Belladon ■ • t h'mpoisonnement par la) . . if' 

— dans les etats d'excit ition 011 de depression nerveuse. 32O 

B dladone et lodure le potassium (Tara l<’l• entre) . 2*3 

Ihsmuth (Intoxicationpar le) . 121 

Blennorrhagie (La) . A 

Blessures de la main. 52 

Bromhi irose (Ly, opodium da s la) . . 225 

Broncho-pneumo lie (Ammonium mur. dans la) . 224 

Bryonia dans 1 ’hyperchlorh) drie. 224 


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4 


Journal belge 


Bureau de bienfaisance d’Anvers. 269 

Cacodylates (Les) et THomoeopathie.320, 333 

Cactus grandiflorus ... 224 

Calcarea fluoricadans la cataracte. 224 

— iodata dans le fibrome. 91 

Calculs biliaires (Trailement des) . 50 

Calomel (Elude experimental sur le) . 114 

Cancer de Toesophage. . . . . 49 

Carboli acidum dans le tetanos.. 37 

Carcinome et mall6inum. 300 

Cardiaque (Debilite) . 331 

Carduus marianus et coliques h^patiqws. 280 

Cataracte (Calc, fluor. dans In) . 224 

Catarrhe goutteux de la muqueuse digestive. 2qi 

Cat rrhes gouteux et leu r trailement. no 

Cedron dans l’hydarthrose. 01 

C6phalalgies et gyinnocladia. 168 

— onosmodium virginianum. . i(>8 

theridion curassavicuin. 224 

Cercle medical homueopathique des FUndres.67, 151, 270 

Cerveau (/incum dans les maladies dit) . 326 

Cina. 112 

Cimicifuga dans la dysm6norrhee. 92 

Coccus cacti, son action sur les reins. 280 

Colchicnm dans Thydrop^ricarde. 168 

Coliques h^pathiques et carduus marianus. 289 

Conjonctivites (Du'oisia dans les) . 92 

Coqueluche.. 49, 240, 326. 333 

Coxalgie. 53 

Crataegus oxyacantha.37, 288 

Cypripedium contre le rdveil brusque. 92 

Cytisus laburnum. 282 

Diabetes mellitus. 289 

— (iachesis dans le) .*. 113 

— (Trailement du) .. 54 

l)ipht6rie ( Vraie et fa»sse) . 38 

Doses inlinit6~>imales de rhonrueopathie.178 241 

Duboisia dans les conjonctivites. 92 

Dysmenori h6e (Cimicifuga dans la) . 92 

Dyssenterie grave. 66 

Exces g6nitaux et leurs suites (Remedes des) . 292 

Eczema (Hydrastis dans i’) qi 

Eczema et psorinuin. 37 

Epilepsie ( Trailement de T) . 226 

Epithelioma ( Trailement conse' valif de T) . 1761 

Ferrum et ses sels dans les rhumatismes. 283 

Ferrum picricum. 123 

Fibrdme ( r t.lcarea iodata dans le) . 91 

Ficus indica. 312 

Fi^vre de loin (Rsorinum dans la) . 37 

— des phtisiques [Stannum dans la) . 92 


J 


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d’homceopathie 


5 


Fissure anale (Rathania dans la) . 92 

Folie (Traitement de la) ., . 177 

Fol e du doute. . 389 

Foie torpide (Psorinum agissant sur le) . 37 

Formaline {Notssur la) . . in 

Gastralgie ( Tra'Vement de la) .106, 113 

Gelseminum dans les n^vralgies de l’influenza. 62 

Grnito-ur naires (Affections). 111 

Goiire exophthalmique.52, 119 

Gorge (tfejicrtoire de In) . 228 

(loutie (Svmptomes oculaircs dcs rcmedes de la) . 22s 

Granatum.i<>6, 175 

Grindelia dans Tasthme. . 3 

Gy 1 nocladia et les maux de tete. 168 

Haleine ietide . 228 

Hedemna pulegioides dans l’uricacidemie. ... 37 

Hellebores (line no‘esur les) . 108 

Helonias en gynecologic. 92 

liemipiegie gauche et xanthoxylum. .... 168 

Hemorrhagic hem rrhoidaire gu6rie par hamamelis. 51 

Hemorrhagies (Traitement medic d des) .51, 94 

Hemorrhoides et hypericum. 167 

Hepar sulfuris dans l'asthme des loins. 177 

Hepatite et stellaria medica. 288 

Homceopathie (Qucst-cn que T) . 131 

Hoirvjeopathique (Matiere medicalc) . 38 

Hydarthrose et codron. 91 

Hydrastis dans I’eczema. 91 

— le psoriasis. 91 

llyd opericarle et colchicum . . !. 168 

Hyperchlorhydrie (Bryonia dans /*). 224 

Hypericum. . 167, 11)8 

Iteus.50, M5, 334 

Incontinence d’urine.169, 174 

— (Kreosotum dans l') . '. 92 

— 'Rhus aromatica dans /’). 37 

InHuenza ( Trai'ctm nl de l ) . 227 

Insomnie.35, 02, 106, 113 

Intussuception. 50 

Iodisme.27, 51, 78 

Iodium comme antithermique.. . . . 37 

Isopalhie.30, 133, 218, 334 

Kali phosphoricuin. 124 

Kalmia latifolia Jans les du Ienrs lulgurantes de l’ataxie locomotrice . . . 336 

Kreosotum dans Tincontinence d’uritie. ... 92 

— les vomissements. 238 

Lachesis dans !a diphterie. 113 

— — porotidite septique. 168 

Laparotomies (Traitement post-operatoire dcs) . 52 

l.aryngite tibrineuse. 173 

Laryngites (Medicaments des) . 93 


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6 


JOURNAL BELGE 


Lycopodium dans la bromidrose. 

— dans les maladies des votes respiratoires 

— dans I’insomnie des nourrissons . . 

Mai de mer, son traitement. 

Maladies de la peau. 

Malleinum et le carcinome. 

Marasme infantile (Acidum nitricum dans le) . . . 

Mature mWicale (Diclionnairc dc) . 

— -- (Manuel de) . 

— — homoeopathique. 

— — inorgan que. 

— — organique. 

Milancolie (Baptista da s la) . 

Menstruels (Desordres) . . . . 

Mercurius corrosives .... . 

Mezereum dans un mal de gorge intermittent . . 

Microbes pathogtaes (i>s) . . . . 

Morphioisme (Contribution au traitement du) . . . 

Myocardites. 

Myomes .... . 

Naja tripudians. 

Natrurn inuriaticum dans les affections mentales . . 

Natrum sulfuricuin .... . 

Neurasthenic lithemique. 

N^vralgie faciale .... . 

N^vralgies de l intluenza. 

Notes cliniques. 

Nux vomica dans la nyctalopie. 

Nycanthes arbor tristis. 

Nyctalopie gu^rie par nux. 

Observations cliniques. 

Obsessions .... . 

(F.d&me (Le traitement d* I t . 

(Enothera biennis.. 

Onosmodium virginianum dans la cephalalgie. 

Ophthalmologique (( Unique) . 

Opium (Bffrtsp imaires physiologiques dc /’• . . 

— (Ivresse dc l ) . 

Organother.ipic. 

Otorrh te (Tellurium Jan* /’). 

Oz£ne. . 

Paralvsie post-diphterique (Phosphorus dans la) 

Pathog£ne*i'es accidentelles. 

Pereira avant Pasteur. . 

Peritonite et pyrogenium. 

Petroleum. . . 

Petroselinum. 

Phellandrium aquaticum. 

Phosphorus dans la paralysie p>»stdipht^rique . . 

Plethoriques et hyp^ricum. 

Pneumonie. 


225 

37 

92 

290 
2 » j 9 
3<Kj 


. . . 329 

. . . . 43 

... 38 

Ei7, 119, 120. 239 
. . . 240,336 

.... 320 

.... 42 

• • • • 53 

233 

. . . . 298 

. . . t>o 

. . . . 289 

.... 40 

.... 37 

223 

. . . 123 

. . . . 39 

.... 32 

. . . . 62 


91 

37 

9 1 


290 

33 1 
99 
1 fjS 

3*7 
198 

334 

334 


114. 303 

320 

87 

3 3 3 

223 

48, 40, 121 
. ' 288 
192 
326 
1 98 
236 


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D*IIOM<T.OPATHIR 


7 


Polyorrom6nite. . 111 

Precis historique <le l'Kcole m6dicale hom<eop:ithique beige . . 141), 203, 2^5, 314 

Procidence du cordon. . . . 50 

Prostatite aigue. 107 

Psorinum . . 37 

Psychopathi s sexuelles {Les remi'l'S homtropathique* des) . 302 

Pulsatilla (Touxde) .•. 111 

Py 61 ite et py£lon6phrite . .voo, 257 

Pyrogenium dans la p6ritonite. 225 

Rathania et la fissure anale. 92 

— dans le pterygium. 93 

Refroidissement (Psorinum contre le) . 37 

Reins et coccus cacti. 286 

Respiratoires (Ly npodium dan >• les maladies des voie<) . 37 

R6tinite albuminurique . .... 31 

— proliferate. . 113 

Rhumatismale (Diathise) . 113 

Rhumatisme articulaire aigu. 54 

Rhus aromatica dans 1’incontinence .. 37 

Rougeole (Traitement de la) . 227 

Sciatique et ammonium mur. 288 

— et atropine. 224 

Sein (Affections du) ..103, 113 

Senecio aureus et les vomissements de la grossesse. q2 

Serum diphferique..34, 337 

Serumtherapie. 335 

Stannum dans la ti^vre des phtisiques ... 926 

Soci6t6 de bienfaisance Hahnemann. /2 

— nfedicale homoeopathique de New-York. 46 

Spdciticisme et intransigeance. 238 

Statistiques homfeopathiques. 114 

Stellaria medica dans I’hSpatite. 288 

Tabaccum. 189 

Tabes dorsalis. . 233 

Tellurium dans l'otorrhle. 5 

Terebinthina. 34 

— dans Tasthmo. 92 

Terrours nocturnes des enfants. 306 

T6tanos (L'acidecarbnnique dam le) . 37 

Th6rapeutique (KntretPn sar la) . 116 

Theridion curassavicuin dans la cdphalalgie. 224 

Tic douloureux de la face. 40 

Trachome. 169 

Trichinose. 50 

Toux de la pulsatille. . 111 

Tuberculine. 5b 

Tuberculose (Traitement de la) .113,237,310 

Tumeurs (Guerison des) . 107 

Ur6thrite aigue. 48 

Uricacid&nie (Hedeoma dans /’). 37 

Urique (Diathese) . 48 


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8 


JtU'RNAL BFI.GF 


Ubrines ( Rente les (let affections) . 51 

Vaccination.. . 100 

Vanadates ( Les ). 333 

Variole (Le traitement de la) . 336 

Ver solitaire. 108 

Vertige des vieillards et arsenicum iodatum. 224 

V6t6rinair e [L'homoeopathic en medecinc) .io<>, 1,0 

Voix [Medicaments de i'tftai defectueux de la) . <43 

Vomissements de la grossesse 1 Senecio aureus dans les) . 02 

— et apomorphine. 332 

Xanthoxylum fraxineum dans rh6mip!6gie ... 168 

Yeux [Maladies des) . 111 

Yobimbin (Experimentation de la) . .... 180 

Zincum dans les maladies <lu cerveau. . 320 



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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 


N° I. JANVIER-FfiVRIER 1901. V' 1 . 8. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Observations cliniques 

par le Dr Vanden Neucker 
(Suite) 

Mile G., 3o ans. Sa m&re et trois de ses soeurs sont mortes de 
phtisie. Elle me consulte pour une taie sur l’ceil droit, suite d’ophtal- 
mie scrofuleuse, trichiasis et souvent faiblesse 6pigastrique, coliques 
et pituites. 

Borax et Nit. acid. 6 altern6s firent du bien ; je les redonne apr&s 
quinze jours k la 3o« dilution, je laisse agir pendant une semaine et le 
mieux ne progressant plus je donne Sulfur 3o qui fait disparaitre les 
pituites. Un fort mal de dents est combattu par Bell, et Merc. sol. 
altern£s. 

Pour le mal d’yeux j’en viens k Calcarea 6 et 3o dilution en quinze 
jotirs, mais sans succ^s. Je reprends Borax et Nitr. acid. 200 pendant 
un mois et le mois suivant Borax et Nitr. acid. 1000 . La sant6 g6n6- 
rale est devenue passablement bonne, le trichiasis gu6ri et la taie dif- 
ficilement trouvable. Mile G. s’est contents de cet 6tat qui frisait la 
gu6rison. 


Mile G., 56 ans, jadis blonde. Depuis quatre ans prurit sexuel des 
plus incommodes s’etendant jusqu’au fondement comme produit par 
des boutons lichenoides; en m6me temps raideur avec faiblesse para- 


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2 


Journal belge 


lytique au mollet droit, cuisse droite et jusqu’4 la fcsse. Tous ces 
symptbmes sont plus prononc^s la nuit. Appdtit bon et selles nor- 
males. 

Cham . 3o pendant trois jours reste sans effet. Sepia et Petroleum 3o 
altern^s pendant quinze jours amdnent la gu&rison. 

* 

* * 

J’arrive encore a un cas de rhumatisme; ces affections 6 tant si 
fr 6 quentes, il faut bien que nos livres en foisonnent. 

C. G., fermier, 21 ans, blond, atteint depuis cinq mois d’arthrite 
chronique; toutes les articulations grandes et petites sont gonfl 6 es, 
d 6 form 6 es et excessivement douloureuses. App 6 tit faible, pouls 85 a 
90 , amaigrissement et faiblesse notables. Les membres brisks par la 
douleursontcomme paralyses, la marche est impossible. Je commence 
par Puls . et Bellad . altern 6 s; peu ou pas de changement. Cocculus 6 , 
puis 3o donnent en trois semaines un mieux notable. Je laisse agir 
pendant huit jours au bout desquels je donne Bryou . alb. encore avec 
avantage. Arnica k son tour am61iore sensiblement, il est suivi de 
Cham . qui aussi fait du bien. L’emploi de Sulfur , suivi de Calcarea en 
raison du temperament, est suivi de fi 6 vre avec gonflement plus 
notable aux genouxetauxpieds,corrig6span4flWf7 administre pendant 
huit jours. 

Les douleurs articulaires, quoique diminu^es depuis le traitement, 
sont encore bien vives et paraissent affecter tous les tissus, les 
muscles, m&me les os. Cette cii Constance me rappelle Daphne indica 
que je donne en alternance avec Bell; leur emploi pendant quinze 
jours est suivi d’un mieux notable. Apr 6 s une tr 6 ve m 6 dicamenteuse 
de huit jours, je donne China et Borax altern^s qui am^nent un £tat 
satisfaisant. Lycop. 6 donn 6 pendant quinze jours dSgonfle toutes les 
articulations au point que le malade se croyait gu 6 ri. Gu 6 ri, oui 
mais quel d^bri humain eu 6 gara k ses vingt ans. C’ 6 tait bien le 
moment de recourir k China , j’en donne la 200 * en alternance avec 
ferrum 200 pour rem^dier plus rapidement k l’affaiblissement. 

La pr^sente relation, ainsi que d’autres pr£c 6 dant imm^diatement, 
montre que malgr 6 le mieux produit par les rem^des, je change 
souvent, finissant habituellement par les dilutions les plus 6 lev 6 es . 
C’est que l’exp^rience m’a donn 6 la conviction que les dilutions 
^levees constituent nos armes les plus perfectionn^eslorsquele remade 
est bien approprte. Seules elles peuvent d^raciner des maux inv£- 
t 6 r 6 s, triompher de positions inexpugnables. 

* 

* * 


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d’homcbopathie 


3 


Mile F., 17 ans, blonde, pas encore r£gl£e. C 6 phalalgie temporale 
droite; Eruption habituelle de boutons 4 la t 6 te et au visage; depuis 
trois mois coliques tr4s douloureuses. 

Pulsatille pendant trois semaines ne fait rien; ensuite Sulfur 3o pen¬ 
dant le m 6 me laps de temps, m£me r 6 sultat n^gatif. Je rends Puls 3o 
altern 6 avec Secale cornutum . Apres quinze jours de cette medication la 
menstruation s'est etablie et avec elle la sant 6 parfaite. 


Void un malade de 21 ans, aux apparences robustes, atteint, 
presque des son enfance, d’affections cutan^es diverses ou dominait le 
psoriasis avec ci et la de larges plaques ecz^mateuses 4 fond rouge, 
suintant abondamment, btepharite et amygdalite presque 4 l’ 6 tat per¬ 
manent. La forme arrondie des eruptions et certains ganglions dans 
le voisinage du coude me font soup^onner l’origine syphilitique de 
ces miseres, non attribuables assur 6 ment au jeune liomme, mais a 
Theredite. Done, en somme, psoriasis, eczema, syphilis ou saproche 
parente Dame Scrofule ; par consequent il n’y a pas lieu de compter 
sur des effets prompts et con vain quants. Ce serait presque 4 d 6 sesp 6 - 
rersi le medecinhomceopathe, habitue 4 lutter contre dek maux quasi 
incurables ou il triomphe m£me souvent, pouvait encore desesperer. 
Je vois par mon livre que la lutte a ete longue, trois 4 quatre ans 
presque ininterrompue. Aconit et Bellad ., alternes pendant quelques 
semaines diminuerent l’etat phlogostique general; Sulfur 200 , puis 
1000 , fit du bien mais pas assez pour esperer jamais une guerisonpar 
son aide. Calcarea apr4s sulfur ne fut pas inutile. Clematis et Nitr. 
ac. alternes furent donn 6 s pendant deux mois avec effets satisfai- 
sants; ensuite Lycop. 6 , puis 3o pendant le m^me temps a apporte 
un appoint considerable au mieux. L’administration d’Ars. alb. fut 
suivie d'aggravation. Dulcam. • et Graph. 6 alternes firent tant de 
bien qu*ils furent continues 4 la 3o e et a la 200 * pendant trois a 
quatre mois. Le malade se croyant gueri, temoigna le desir de sus- 
pendre le traitement, ce que je trouvais du reste fort logique. 

Apres une treve de quatre 4 cinq mois le mal revint comme je 
m’y attendais bien. Merc, sol de la 6 ° jusqu’4 la iooo® fut donne pen¬ 
dant quatre a cinq mois et lorsque je remarquai que Merc, same- 
liorait plus ou etait impuissant 4 guerir, je donnais en alternance 
Thuja et Nitr. acid, aussi longtemps que leur action fut avantageuse. 
Sepia resta sans grand effet. Phosphor, fit beaucoup de bien, ensuite 
Stlicea donn 6 longtemps avec des doses intercurrentes de Calcarea, 
je ne dirai pas op 6 ra la cure, mais mit la peau dans un 6 tat de net 


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4 Journal bblge 

toy 4 pr6seiitable. Cet homme a vdcu de longues ann6es avec besoins 
m^dicaux rares. 


* 

* * 

Mile I)., 38 ans, blonde, p£le, affaiblie par deux ans de souf- 
frances, caus^es par des arthrites multiples si6geant surtout aux 
petites articulations des doigts : gonflement notable d'un genou, 
app6tit faible, regies commenfant k diminuer. Les souffrances 
sont am6lior6es par la chaleur ext6rieure. Btllad et Mere, soulag&rent 
pour un petit temps. Sulfur en fit autant, China et Merc. altem6s 
amen^rent aussi un soulagement passager. L’emploi de Lycop. et 
Caust. d&ermina une aggravation notable suivie d’un mieux g6n6ral 
qui se soutint pendant quelques semaines. Le genou-6tait d6gonfl6 
et la marche possib’e et aisee. Nux vom. et ensuite Calc. carh. furent 
donnas avec profit. II ne restait plus de cette affection si p^nible que 
les douleurs des petites articulations des mains pour lesquelles j’ai 
donn£ jusqu ’4 gu^rison complete, en respace de trois k quatre mois, 
diverses dilutions d 'Hellebore. 


* 

* * 

M. D., 5 o ans, robuste, sanguin. Depuis des ann6es mal 6pigas- 
trique brulant survenant apr£s les repas et par le mouvement, am£- 
liore par le repos au lit; constipation. Le palper tr&s soign6 semblait 
rencontier une tumeur douteuse au creux epigastrique. Nux vomica 
une n e dose, a inon grand 6tonnement nefit rien ; nos meilleurs 
serviteuis nous laissent quelquefois en panne. Je crus ne pouvoir 
mieux faire que de demander aide k Bryon. L’ingrat a son tour resta 
inerte. Mauvais signe que tout cela, il y avait assur6ment du grave 
la dessous. Sulfur 6 donna un mieux passager; je donnai ensuite 
Bellad. et Thuya qui firent du bien mais le mal ne se calma d^finiti- 
vement et d’une fafon durable que par l’administration de Kreosote . 
Cest mon uhlan que j’envoie en reconnaissance lorsque je soupgonne 
Texistence du cancer. Le fermier a v6cu en bonne sant6 jusqu’au 
seuil de la vieillesse. II a fini par le cancer de l’estomac. 

* 

* * 

Mile S., 26 ans,noire,hystfcrique, se trouve toujours bien en hiver. 
Du moment qu’arrivent les premieres chaleurs de T6t6 elle est prise 
de crampes a Testomac, d^touffements k la gorge, naus^es, pituites, 
bouche sale le matin, selles faciles,palpitations, le moindre repas ou 


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d’homceopathie 


5 


le moindre mouvement produisent ou aggravent le mal; les aliments 
froids soulagent. Bien r6gl6e, 16 gdre leucorrhde. J’administre Bryon. 
alb. qui pendant trois surnames a 6cart6 toute douleur. Carbo veg. et 
Ars, alb. alternds pour motif de rechute, oat encore calm6 assez long- 
temps. Avant Tarriv^e de son sauveur 1’hiver, les crampes sont encore 
revenues. Sulfur et Aurum altern£s ont 6 t 6 suivis d’un bien-£tre tel 
qu’elle n’a pu supporter son bonheur; elle a cherche un d£rivatif 
dans le matiage et a continue a se porter bien, mfcme en 6t6. 

D r Vanden NbuckEr. 


Notes cliniques 

par le Dr V. Lafosse 

mddecin de la policlinique homaopathique (Socilte de bien/aisance Hahnemann). 

Grindelia dans l’asthme 

M“* L. V., 3 1 ans, est atteinte d’accds d’asthme depuis deux ans, 
d la suite de bronchite. 

Je la vois pour la premiere fois en juillet 1899.Toux grasse, surtout 
le soir, la nuit et en se levant le matin. 

A l’auscultation : Rdles et ronchus des deux c6t£s. Emphysdme. 

Arsenic 6 *, 12* et 200° amdliore d’abord l’dtat g£ndral, puis £puise 
son action. Je prescris successivement, en me laissant guider par les 
symptomes Sulfur, Lycopodium , Ammon, mur ., Phosph ., Nux, Lachesis, 
Belladonna et Pulsatilla , sans succds permanent. 

Enfin, aprds un an de traitement, je parviens & lui arracher l’aveu 
de ce symptdme : « Etouffement en s’endormant ». C’est une carac- 
t6ristique, une Key-note comme disent les Anglais du remdde 
grindelia. Je lui prescris ce medicament. Aprds huit jours elle revient 
tout-a-fait soulagde et n’a plus eu d’asthme depuis lors. 

Tellurium dans i’otorrhde 

I. M. L. L., 64 ans, tuberculeux depuis 8 ans, vient me trouver 
pour des douleurs intenses dans l’oreille droite et vers l’os malaire. 
L’examen r£v£le une otite moyenne. 

Merc, solubilis 6’, Arsen. 200, ameiiorent l’etat de Toreille mais les 
douleurs persistent. 


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6 


JOURNAL BELGE 


Apr&s un mois je prescris Juglans cinenum 6*. Apr6s quinze jours le 
malade declare qu’il ne souffre absolument plus. 

II lui reste un £coulement rappelant l’odeur de poisson. Tellurium 12® 
fait rapidement tarir la secretion. 

II. L’effet du in6me remade se fait voir encore mieux chez le jeune 
fils d’un de mes confreres. L’enfant, k 1 kge de 4 mois, tout en jouis- 
sant d'une sante g6n6rale excellente devenait tout- 4 -coup difficile, 
pleurant beaucoup. La mere ne tarda pas L d£couvrir un 6coulement 
de l'oreille droite d’une odeur d6sagr£able rappelant celle de poissons 
de mer, Le tympan etait intact et il n’y avait qu’un peu d’irritation 
du conduit auditif externe, avec desquamation abondante des cel¬ 
lules 6pidermiques vers l’orifice auriculaire. 7 W/#n#w&la 12* dilution, 
3 globules trois fois par jour fit disparaitre l’odeur en deux jours et 
recoupment en quatre ou cinq jours. 

II y a de temps en temps une 16 g 6 re menace de rkcidive. Aussitot 
une dose de tellurium remet touten bon etat. 

III. M m * V., 34 ans, s’est fait enlever, il y a deux ans, un polype 
de l’oreille gauche. Depuis lors,elle a une otorrhee d’une fort mau- 
vaise odeur qu’aucun remede externe n’a pu ameiiorer. 

Je lui prescris Tellurium ia° et Silicea 12® en alternance,de chaque 
remede une dose par jour. Apres six jours de ce traitement l’ecoule- 
ment avait complement disparu. Ilya dix mois de cela.J e la revois 
de temps k autre et n’ai plus vu dPcoulement. 

D r V. Lafosse. 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


Travaux posthumes 

du D r Gaudy. 

LAJBLENNORRHAGIE 

Prdambule 

Parmi les maladies infectieuses Turethrite est une des plus fre- 
quentes, soit qu’elle reste localis6e, soit qu’elle ait provoque par 
extension ou resorption, une ou plusieurs des complications-dont la 
variete et la gravity etonnetont non seulement le public mais le 
grand nombre de m£decins qui ne soup9onnent pas son influence 


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d’homceopathie 


7 


sur la sante et mfcme la vie des malades — hommes ou femmes. La 
cause remonte k quelques ceiebrites et parmi elles Ricord tout le 
premier qui dans un ouvrage qui fait loi, a declare la gonorrhee une 
affection catarrhale simple plus ou moins violente, voire mfime viru- 
lente, mais que Ton peut considerer comme benigne et sans action 
profonda sur les fonctions importantes de la vie; pouvant d'apres 
eux s’etendre aux tissus voisins, comme le rhume de cerveau aux 
bronches. Pour rendre sa pens6e plus saisissante, Ricord a declare 
Tur6thrite un simple « rhume de culotte ». 

Meconnaissant son caractere infectieux, les m6decins se sont atta¬ 
ches avec plus ou moins de violence et de temerite k en supprimer 
les manifestations par des m£thodes qu’ils ont appel£es substitutes ou 
abortives suivant T£nergie de leur intervention. Ici encore nous aurons 
^occasion de prouver que la gravity des consequences est en raison 
de Tenergie de leur traitement, que c’est pour l’avoir meconnu sous 
le couvert de l’autorite de maitrcs dans Tart medical que nous sommes 
doues de tant de femmes steriles, miserables et vieilles des les pre¬ 
mieres ann6es de leur mariage et condamneesa laisser entre les mains 
de fougueux operateurs leur fecondite. Elies trainent leur desespoir 
et leur dego&t de la vie ; le bonheur de la maternite leur est k jamais 
interdit; elles passent de sombres jours k jalouser le bonheur de leurs 
amies : C est Tceuvre de la gonorrhee, de la chaude-pisse dont tant 
d’hommes, souvent k leur insu, empoisonnent leurs femmes, qui d£s 
les premieres ann^es de leur mariage sont condamn^es k souffrir des 
douleurs secretes, faisant la vie un calvaire, quand elles ne pSrissent 
dans un premier accouchement par les complications graves de la 
mfcme source. Que de desastres provoqu6s par cette terrible maladie 
et cependant que d’indifference et de la part du malade et de la part 
du medecin. 

Nous nous demandons k quoi tient la d6g6n6rescence si rapide 
de notre jeunesse actuelle. Je veux bien que laprecocite dans I’usage 
du vin y soit pour beaucoup ; mais ne perdons pas de vue que le 
germe de ces impulsions vicieuses peuvent bien exister dans le 
triste heritage de leurs parents dont les urethrites plus ou moins 
dompt6es et surtout chroniques avec leur retentissement sur I'orga- 
nisme general, ont tari la vitality de I’enfant dans sa s£ve en mani- 
festant tout d’abord son existence par d’ophthalmies blennor- 
rhagiques, de catarrhe nasal chronique, de catarrhe de Toreille 
moyenne et plus tard de surdite, d’arrfcts de croissance,de deviations, 
de catarrhes chroniques d’autres muqueuses et que sais-je encore. 

Ici encore le grand coupable c’est la therapeutique dont on a 
deserte les voies larges et sures en arrfctant la force medicatrice de 


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8 


Journal bblgb 


la nature au lieu de Faider dans ses ddsordres ; en la violentant 
par des interventions aussi sauvages que maladroites, au lieu de 
s’inspirer des id6es hippocratiques; en entravant la marche de 
-l’ur6thrite au lieu de favoriser son Evolution et seconder ses efforts 
domination. 

Nous aurons Foccasion dans Fexpos6 de cette affection dans ses 
grandes lignes de signaler les d6fectuosit6s et les non sens de la 
th£rapeutique officielle. 

Historique 

II me semble superflu dans un travail aussi court, aussi sommaire, 
de faire Fhistoire des variations des vues sur la nature de Fur6thrite 
et des traitements qu’elles ont successivement inspires aux differents 
hommes qui ont brilfe dans la carrfere nfedicale. 

Je me contenterai de rappeler qu’il est prouv6 aujourdliui que 
Fur6thrite est une maladie virulente, c*est-&-dire une maladie qui se 
communique de muqueuse & muqueuse et se transporte d’une malade 
a un homme bien portant dans des conditions favorables 4 sa repro¬ 
duction, et que celui-ci reproduit un liquide identique susceptible de 
se reproduire indefiniment par voie de contact; que ce liquide doit sa 
virulence &des principes analogues aux principes v€g 6 taux (alca- 
loYdes) et animaux appefes leucomaines et dont la quality permet le 
d^veloppement d’organismes microscopiques, qui en entretiennent et 
d6veloppent la virulence et que ceux-ci sont les vecteurs de ces prin¬ 
cipes pathog&nes. Ceci est un peu different de la mantere dont la plu- 
part des auteurs envisagent la production de la virulence, mais rien 
ne sert de vouloir entretenir le lecteur de ces divergences th£o- 
riques. 

Les organismes producteurs de cette virulence s’appellent des 
gonocoques et se rencontrentpartout ou se rencontre la blennorrhagie 
vraie.Tout liquide purulent qui n’en renferme pas n’est pas virulent. 
Cette connaissance a ceci d'avantageux que la constatation de sa 
presence dans des fesions 61 oign 6 es de la source premtere (la gonor- 
rh£e) permet d’en 6tablir la parents avec Fur^thrite initiale. En un 
-mot, partout ou Fon trouve des gonocoques chez des malades ayant 
6 t6 porteurs de gonorrlfee, il y a transmission de blennorrhagie, 
transmission du virus blennorrhagique, comme partout ou dans une 
tumeur il y a presence de corpuscules et cellules canc6reuses, Fexis- 
tence du cancer est indubitable. 

Il est parfaitement defaiontr6 que c’est a tort qu’on consid6rait 
autrefois Fur^thrite blennorrhagique comme une affection v6n£- 
rienne et relevant du m£me traitement que la syphilis. Le virus syphi- 


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d’homceopathie 


9 


Jitique et le virus blennorrhagique sont essentiellement diffdrents et 
n’ont de commun que Pendroit du corps ou Tun et l’autre se d6ve!op- 
pent le plus ordinairement. 

L’id^e d’assimiler, comme le faisaient d’anciens m6decins qui fai- 
saient autorit6 tels que Ricord, Fur6thrite blennorrhagique aux 
affections catarrhales seules, doit 6tre abandonee. La fausse s£curit6 
que cette erreurm6dicalea inspire a la cause de grands malheurs 
et la source de toutes les mutilations dont s est autoris£ la sp£cialit6 
gyn^cologique. 

La Blennorrhagie 

Peu defections sont aussi communes que l’ur6thrite, mais aucune 
n’estaussi malconnue dans son d^veloppement,dans ses consequences 
eloignits et avant tout aucune affection n’est aussi mal traitee. Une 
autorite m6dicale, le professeur Finger de Vienne a pu dire sans 
ambage: « On peut dire hardiment qu’il n’existe pas une branche 
» medicate ou la science ait si peu progresse et ou l’empirisme routi- 
» nier ait si longtemps regn6 en maitre » Pauvre therapeutique! 
Quelques seringues et une douzaine d’injections en quelque sorte 
classiques en constituent tout le bagage ; c’est k qui se redamera cle 
Tune d’elles. Malheureusement elles sont aussi absurdes l’une que 
i’autre, aussi contraires Tune que l’autre aux exigences de la nature 
curatrice qu’elles entravent dans ses tentatives d’expulsion des prin- 
cipes morbides virulents des premieres voies. 

Leur effet le plus constant est de refouler dans l*£paisseur des tissus 
voisins ou de favoriser ^immigration dans les tissus les plus eioignds 
et les plus intimes le principe virulent dont l’6conomie ne se debar- 
rassera plus jamais, grace au mode de traitement preconise de nos 
jours ; grdce k cette extension en profondeur comme en surface, elle 
dote nos malheureux patients d’une incroyable collection de maladies 
les plus dissemblables, mais les plus terribles, et dont le plus souvent 
-l’origine n’est pas m6me soupsonn^e. De la des medications plus 
efiicaces les unes que les autres et plus nuisibles souvent que la ma- 
ladie elie-mfcme. Ce que Ton pr6conise sous pr6texte de traitement 
rationnel (ne lisez pas raisonnable) est inimaginable et comme dans 
la syphilis, le traitement est souvent plus redoutable que la maladie« 
Ecoutons ce que dit a propos du traitement de la blennorrhagie un 
auteur que j’ai d6ja cit6, le Dr Finger, & la page 102 de son livre sur 
l'ur&hrite. 

• n II n’est peut-etre pas en m^decine de chapitre mieux fourni que 
» celui du traitement de Furethrite aigug ; il n’est guere en effet d’af- 
» fection qui ait suscit6 autant que la Blennorrhagie des interventions 


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IO 


Journal belgb 


» aussi multiples que contradictoires, k laquelle on ait oppose simul- 
* tanSment ou successivement un aussi grand nombre de rem&ies et 
» de moyens curatifs. Malgr6 tout, et peut-6tre k cause de la multipli- 
n cit 6 de tous ces soi-disantes ressources, le traitement de la chaude- 
» pisse est un des plus ingrats que puisse offrir la mature m6dicale. 
» Aussi longtemps que la vue du pus lui fera prescrire par action 
» r^flexe en quelque sorte les injections si prdn6es,la gudrison restera 
» le fait du hasard, elle se fera en d6pit du m£decin et non par lui. » 
Chez nous,la chose est pouss£e si loin que beaucoup de malades,d&s 
qu’ils s’apersoivent du moindre 6coulement, courent k la pharmacie 
la plus proche demander une solution de Zinc pour injections, per¬ 
suades que le praticien ne leur ordonnera rien d’autre. 

Infection et symptomatologie 

L’urethrite est un processus virulent dont la virulence est provoqu6e, 
avons-nous dit plus haut, et entretenue par les gonocoques et ceux-ci 
en penetrant dans les divers milieux ddterminent Tinvasion de cette 
maladie. Le pus blennorhagique n’a besoin pour cette immigration 
que des gonocoques et d’un terrain convenable, que I on a appe!6 un 
terrain de culture. II faut en plus que l’individu pour £tre containing 
soit dans des conditions de rdceptivitd particuliere, car il en est qui, 
par constitution,semblent rdfractaires k la gonorrhde comme d’autres, 
pr6tendent les auteurs, sont r6fractaires a la syphilis et a la variole et 
consdquemment au vaccin. L’affection sattaque parfois a toute 
T6tendue de la muqueuse et peut m&me par extension gagner les 
organes voisins, tels que la vessie, les glandes diverses, l’^pididyme 
et bien d’autres comme nous le verrons plus loin, comme il peut se 
limiter k la partie anterieure du canal et m&me se limiter a un espace 
peu dtendu, la fosse naviculaire. 

Toute Blennorrhagie.veuillez bien le remarquer, est prdc£d6e d’un 
stade d'incubation , c’est* 4 *dire qu’entre le moment ou est faite la conta¬ 
gion et celui ou se rencontre la premiere manifestation de la maladie, 
il s*6coule un laps de temps pendant lequel persistent les apparences 
d’une parfaite sant6. C’est la ce qu’on appelle la p^riode d’incu- 
bation. 

Le liquide virulent a absorbe en petite quantite et, par la circu¬ 
lation lymphatique, est alld influencer les centres nerveux m6dul- 
laires ou plutdt les centres ganglionnaires du sympathique, et ces 
centres peuvent r^pondre, de multiples manures, aux meilleures con- 
statationsdu virus... car il n’existe pas de trouble inflammatoire ou 
trophique que le systeme nerveux ne puisse produire a lui seul oil 


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d’homceopathie 


II 


sous I’influence d’excitants divers, etsa rdponse varie d’apres la nature 
de ces excitants. 

L’inflammation est un signe du travail de defense de l’organisme 
contre l’invasion d’un agent physique, chimique ou biologique. Mais 
cet effort ne se fait pas sans un certain ybranlement de l’y.conomie 
plus ou moins accuse, d’apr^s le degre de sensibility du patient. II 
peut passer inaper^u, grace a l’inattention du sujet, mais il s’impose 
le plus souvent k Tobservation du patient et se traduit ordinairement 
par de la d6pression, de Tabattement, de l’inappytence ryelle ou de 
source morale dyrivant probablement du pressentiment des choses qui 
vont se produire. Cet ensemble constitue des prodrdmes qui s’aggra- 
vent jusqu ’4 Tytablissement de la pyriode ou du stade inflammatoire. 
Celui-ci se caractyrise par une sycrytion laiteuse,puis purulente, d’un 
pus crymeux, verd&tre, ypais et parfois considyrable. Les douleurs 
se fontsentird’une intensity proportionnelle k cellederinflammation; 
ainsi du gonflement et de la sensibility k la pression du membre. 

Lessymptomes de Tinflammation sont assez connus, ainsi que les 
accidents immydiats qu’ils amenent, pour que je puisse me dispenser 
de les dycrire, comme on les rencontre dans tous les ouvrages spy* 
ciaux sur la maladie. Mon but, en effet, n est pas de faire une mono¬ 
graphic de l’urythrite, mais d’en montrer les consyquences facheuses, 
le traitement errony et anti-naturel, et secouer la torpeur et Tindiffy- 
rence que cette maladie rencontre encore trop souvent chez- les pa¬ 
tients et mfime les mydecins, et prouver combien Tyvidence de nos 
thyories hippocratiques se vyrifie dans toutes les maladies les plus 
dissemblables et ytablit le caractyre d’unity et de Constance que 
nous avons invoquy en faveur de notre mythode, comme un crity- 
rium de sa valeur. 

Qu*il nous suffise de dire qu'abandonnye a elle-myme ou traitye sui- 
vant une mythode vraiment rationnelle, que nous exposerons plus 
loin, ce flux diminue graduellement en raison de la quality constitu- 
tionnelle du patient et de la marche naturelle de la maladie aban- 
donnye k la nature, soutenue par les soins de Thygiene que comporte 
cet ytat. Mais, traitye par les procydes condamnables du moment, elle 
s’ytend en profondeur ou au voisinage ou va porter le trouble ct la 
mort, parfois, dans les recoins les plus yloignys de l’yconomie. 

Permettez-moi de recourir, a l’appui de nos idyes, k Tautority du 
professeur Finger dont, je l’ai dit deja,l’ouvrage rysume l’ytat actuel 
de nos connaissances en blennorrhagie et contient des vues particu- 
lieresqui sont la consyquence de son observation personnelle spyciale 
et tres ytendue a Tun des grands services medicaux de Vienne. II dit 
a la page 1 3 o et 1 3 1 : 


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12 


Journal belgb 


« La suppuration est simplement un phgnoiu&ne de defense de la 
» part de l’organisme. Dgs que les gonocoques ont immigrg dans 
» l’urgthre,ils y trouvent un terrain qui leur convient,ils s’y implantent 
» et s’y multiplient rapidement. Dgs ce moment l’organisme rgagit et 
» livre aux gonocoques une lutte qui ne cesse que lorsque le dernier 
» d’entre eux est dgtruit ou expulsg. L’inflammation et la suppura- 
» tion sont done salutaires, ce sont 14 des phgnomgnes ngeessaires 4 
» la gugrison spontange de la maladie pour autant qu’ils restent en 
» de $4 de certaines limites, pour autant qu’on ne le contrarie pas ou 
a qu’aucune influence fdcheuse du dehors ne vienne augmenter cette 
» inflammation ou en troubler le cours. # 

Ainsi qu’il est facile de s’en convaincre, notamment par l’observa- 
tion des hospitalisgs, la maladie gvolue souvent d’elle-mfcme et com- 
plgtement en un certain laps de temps, en cinq ou six semaines. 

La gugrison de la blennorrhagie bien dgmontrge par les observa¬ 
tions de nombreux auteurs est trop souvent oublige. Cette marche 
cyclique n’est cependant pas spgciale 4 la blennorrhagie. D’autres 
affections parasitaires se comportent de mgme, la pneumonie, l’gri- 
sypgle, la pleurgsie, la variole, les figvres gruptives en ggngral, la 
figvre typhoide, etc. Mgconnaltre ce fait e’est s’exposer, selon moi, 4 
des erreurs au point de vue du traitement, v car la force mddica* 
i) trice dc la nature est trop souvent mgeonnueet est beaucoup plus 
» parasiticide que nos meilieurs antiseptiques. Quand on n’en tient 
» pas compte, on s’efforce de lui substituer des moyens externes qui, 
» souvent inutiles, peuvent devenir nuisibles ». Mais, j’en conviens, 
l’observance des prescriptions sfcvgres de la difctgtique et de l’hygigne 
importe beaucoup 4 la marche rapide et 4 la gugrison dgfinitive de 
Taffectiop. et est quelquefois difficile de l’obtenir dans la vie 
ordinaire com me dans un hopital. 

Mais comme avec le ciel il est possible d’en attgnuer la sgvgritg et 
d'y apporter composition amiable ; ce nest cependant pas unc raison 
d’apporter dans ces traitements des moyens externes et vioients qu i 
ainsi que le disait tout a l’heure le professeur Finger doivent ngees- 
sairement, surtout dans la pgriode inflammatoire, amener dans la 
maladie une exaspgration proportionelle et a I’intensitg de Tinflam- 
mation et a la violence de l’inflammation comme en convient d*ail- 
leurs l’auteur. Ce sont 14 ces moyens du dehors qui, dit-il, doivent 
exercer une influence facheuse sur l’inflammation de Turgthrite et en 
troubler le cours. 

Comme nous l'avons dit plus haut, nous ne ferons pas gtat des 
symptomes divers de la maladie,de leur nuance et de leur complexitg 
ou complications. Nous dirons un mot seulement des symptdmes 


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d’homceopathie 


i3 


subjectifs qui frappent davantage les patients et les int&ressent par- 
ticulterement, les autres et notamment les complications regardent 
exclusivement le m6decin. 

D’abord il existe de la douleur aggrav^e surtout par la friction, 
elle est en rapport avec Pintensit£ de l’inflammation. Au d6but 
elleest faibleet comme une sensation de chaleur; elle s’accuse deplus 
en plus en urinant jusqu ’4 devenir tres douloureuse, au point que le 
patient redoute de devoir uriner, elle diminue graduellement k partir 
de la plus grande intensity de l’infiammation et disparait mSnie habi- 
tuellement avant la terminaison de la maladie (i). Dans la p£riode 
d’augment les patients accusent souvent des Slancements tres vifs 
avec irradiation periph^rique. 

Les Erections sont douloureuses et parfois crispantes, et malheu- 
reusement se montrent surtout pendant le s6jour au lit, alors que ce 
repos couch6 est n^cessaire k la cure. La tension de la verge devient 
extreme et Pengorgement inflammatoiredela muqueuse ne se prGtant 
pas. en raison de la perte de son 61 asticit 6 , k Pallongement plus con¬ 
siderable des corps caverneux, cette exaltation inflammatoire reveille 
les fonctions des organes qui concourent k Porgasme venerien, des 
pollutions frequentes se montrent et le malade tombe dans un etat 
d’enervement et d’agitation des plus penibles; parfois cette tension 
excessive va jusqu’a des dechirures de la muqueuse. Le malade 
instinctivement cherche par Papplication de compresses froides, k 
calmer cet orgasme, mais cette remission est de courte dur6e. Le 
repos et le sommeil deviennent impossibles. Cette p6riode surinflam- 
matoire donne facilement lieu k une inflammation de la vessie, des 
bassinets et m6me des reins, ceux-ci peuvent m6me s’enflammer 
jusqu’a la suppuration et l’6limination des r£sidus des fonctions de 
divers organes, 6vacu6s insuffisamment par les reins oblit6r6s, 
empoisonnent P6conomie et Pur6mie enl£ve le malade en provo- 
quant un appareil symptomatique rappellant la fi6vre typhoide. 
Parfois seproduisent la gangrene de la verge, des abcds de la prostate 
et d’autres lesions par voie d’extension ou de sympathie. On con^oit 
facilement que l’insomnie, la souffrance, la fi6vre, Penervement par les 
excitations continuelles appellent des troubles sympathiques du c6t6 
des voies digestives et que la nutrition soit suspendue. Dans les 
affections moderdes, ces accidents, non plus que les troubles diges¬ 
tifs, ne sont marqu6s et le mode de vivre n’est que temp6r6 par 
l’abstinence de mets, de boissons excitantes et le repos. 


(i) Ces besoms incessants d’uriner dans la forme aigu€ de la maladie reinvent de 
rirritation prostatique. L’6tat de rtplltion ou de vacuity de la vessie n'intenrient pas. 


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Journal belge 


H 

Les diflferents stades de la maladie durent un temps variable dans 
chacun des cas; on comprend done que, independamment des com¬ 
plications que nous verrons plus loin en detail, chacun des stades, 
en particulier, peuvent fournir une dur6e plus ou moins longue et 
que celle de la maladie totale en soit plus ou moins allong£e, m£me 
lorsqu’elle a suivi son cours assez r6gulier. Les maladies intercur* 
rentes, la chose va de soi, allongent indefiniment ces maladies et 
l’6tat constitutionnel du patient intervient pour une grande part dans 
la dur6e de son Evolution. 

La presence des gonocoques dans le pus blennorrhagique, seul, 
caracterise nettement la nature virulentede la gonorrhee etpermetde 
la distinguer d’un grand nombre d’etats inflammatoires del’urethre, 
relevant de causes constitutionnelles et autres, et ce caract£re est 
d’autant plus important qu’il permet d’etablir presque a coup sur, le 
pronostic de la maladie a ^carter, l’apprehension des infections ter- 
ribles dont il sera question plus tard. 

Nous ne nous occuperons pas des diverses formes de l’urethrite 
et des divisions toutes artificielles sous lesquelles on en a etudie les 
symptdmes, la marche et le traitement de chacune des complications 
que chacune de ces formes offre a notre etude; ce serait sortir du 
cadre etroit que nous nous sommes trace. — C’est affaire du medecin 
et non du patient qui serait aussi temeraire en assumant cette respon- 
sabilite envers lui-m&me que le sont certains amis qui conseilleront 
l’eternelle injection au zinc. Nous nous contenterons de protester 
contre ces intrusions d’incompetents et de leur rappeler que les moin- 
dres imprudences peuvent provoquer des complications im mediates 
et Tenvahissement fatal des oiganes du voisinage en connexion avep 
le canal, la prostate, la vessie, les v6sicules seminales, le testicule 
l^pididyme pouvant m£me atteindre l’uretere, les bassinets et le rein 
lui-mfcme. 

Pronostic 

Dans les urethrites aigufis ou chroniques si rien ne vient aggraver 
la situation soit par le fait de la constitution du malade, d’une inter¬ 
vention maladroite,brutale ouintempestive, soitpar le fait de circon- 
stances imprevues, ou d’imprudence, le pronostic est g£n6- 
ralement favorable. — Quant a la dur^e elle ne saurait etre 
determin6e et l’on ne peut que repeter la phrase de Ricord restee 
ceiebre : a On sait quand une chaude-pisse commence, Dieu sait 
quand elle finit . » 

En dehors des circonstances nombreuses que Ton n’est pas k meme 
de prevoir et qui sont independantes et du medecin et du malade, 


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d’homcbopathie 


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la marche cycltquc des urethrites tant chroniques qu aigu£s est assez 
regultere et se termine favorablement. — Quand elle se prolonge, 
elle est tenace en raison de sa duree anterieure. Comme nous l’avons 
vu, en raison des complications, elle peutamener des consequences 
graves et nous amener la mort par infection pseudo-typhiqne ; il est 
inutile d’entrer sur ce point dans des details circonstancies et encore 
moins de parler des indications du traitement. — Qu’il suffise d’en 
enumerer quelques unes : des abc^s, des inflammations de la vessie, 
des bassinets, du rein, de la prostate, du systdme glandulaire de 
1 'organe masculin, du rhumatisme articulaire blennorrhagique, ou. 
musculaire, des affections des muqueuses oculaires, des ecoulements 
d’oreilles(des otorrhees) des alterations des osselets de 1’oui'e etpar suite 
la surdite, des affections osseuses periodiques, des caries osseuses 
des os des membres ou autres, des affections pleuretiques ou pneu- 
moniques, des abces pulmonaires, des endocardites blennorrha- 
giques et autres affections du cceur, des affections cerebrales. — 
Nous reserverons pour une autre etude les complications plus graves 
encore et plus frequentes pour la femme ; nous ne voyons aucun 
intent k les d6crire ainsi que la forme et la variete des urethrites qui 
lui sont particulieres, parce que cet expose nous entrainerait trop 
loin. 

Mais si je ne puis, sans trop allonger ce travail m’appesantir sur 
les affections blennorrhagiques chez la femme, je ne saurais cepen- 
dant ne pas parler des pronostics beaucoup plus graves chez la femme, 
d'abord parce que cette affection ne se traduit pas ordinairement par 
des symptdmes bien apparents et que souvent son existence se derobe 
aux explorations du medecin, en raison de certains details de sa con¬ 
formation. Le developpement en est insidieux et lorsqu’elle delate 
e’est souvent dans des organes ou il est difficile de Tatteindre sans 
recourir a des operations sanglantes; parce que le developpement de 
ce virus comproraet lors de Taccouchement la sante de Tenfant et le 
dispose k une foule d’aftections qui n f ont d’autre source que la gonor- 
rh6e communiquee k la femme par le mari k l’insu souvent de Tun et 
de l’autre conjoint. Cette connaissance de ^extension e t de l’emi- 
gration du liquide virulent et (des microbes donne la clef des mysteres 
de certains accidents eti angers ou de maladies des centres nerveux, 
des articulations, ou des visceres, etc. 

J*aurais maintenant a vous parler du traitement curatif, mais je 
prefere reserver cette partie du travail pour la fin de ces pages 
comme le point principal et le but de cet ouvrage. 

J’aurais k vous parler surtout de la propbylaxie : La meilleure 
mesure prophylactique est et sera toujours de s’abstenir de tout rap- 



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Journal bblge 


port avec des femmes dont on a le droit de se defier, et tous les 
autres moyens que Ton prdconise k cette fin sont ou impraticables 
ou illusoires; ils font honneur k l'esprit inventif des nfedecins mais 
ils ont 6 t 6 successivement abandonn^s. 

La blennorrhagie une fois contracts, il convient pour pr6venir 
l’exacerbation du mal de recourir k diverses mesures dont les princi¬ 
pals doivent fctre emprunfees k Thygfene; le repos au lit recomman- 
dable k la p£riode la plus aigue jusque Faeces pass6; 6 viter les efforts, 
lamarche trop longue, les travaux fatigants, faire usage de suspensoirs 
et d’autres moyens hygfeniques que le nfedecin conseilfe se fera un 
devoir d’indiquer. Tout coi’t doit tire 6vife jusqu ’4 gu6rison, cette 
prescription relive du bon sens. Ne faire usage que d’aliments 
fegers, 6viter les Apices et boissons fermenfees et ne prendre que des 
boissons 6mollientes, qui agissent dans ce cas comme eauxde lavage. 
II convient d'ailleurs d’attirer Tattcntion sur les dangers de communi¬ 
cation soit par les linges, soit par les doigts en contact avec le pus 
gonorrh&que aux muqueuses diverses et surtout la muqueuse con- 
jonctivale oculaire dont Tinflammation suraigiie provoqu6e par le 
virus blennorrhagique, met le malade en danger de perdre Tun des 
yeux ou tous les deux, par perforation: une grande proprefe est done 
recommandable et en premier lieu les grands bains dont Taction 
6 molliente et antifebrile calme la surexcitation inflammatoire et con- 
stitue un d^rivatif vers la peau au detriment du canal urethral. 

Parmi les medicaments antibaeferiens on a conseilfe le nitrate d’ar- 
gent a doses faibles soit au r,ooo e ou io,ooo e . Ces moyens prophylac- 
tiques ont encore k fournir leurs preuves. 

Les liquides irritants favorisent Tinflammation et appellent Tufe- 
thrite au moindre contact avec le microbe blennorrhagique. Les 
astringents sont infkteles, le contact de Turine insuffisant. 

Complications 

Je crois utile de r6sumer les complications les plus importantes que 
Ton a rencontres A, chez Thomme 

B. chez la femme. 

C. dans les deux sexes. 

A. Les inflammations des follicules, la prostatite, lfepididymite, 
les inflammations des vesicules s6minales, de la vessie, des ureferes, 
des bassinets, des reins, les rtr6cissements et tout le cortege des 
symptomes qui la suivent, la balanoposthite, la cavernite, les abces 
p6riur6thraux, Tinflammation des glandes de Cooper, la j>y6lon6phrite. 

B. Vaginite. — Inflammation des glandes de Bartholin, la vul- 


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d’homceopathie 


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vitc, les metrites aiguSs et chroniques (endo, meso, peri).Les salpin- 
pites, les p^ritonites partielles, les ovarites. 

C. Rhumatisine blennorrhagique mono ou p^riarticulaire. Hydar- 
throse, affection des gaines tendineuses, irritations de la moelle 6pi- 
ni&re, douleurs ost6ocopes, hyperesth^sies de la peau, 6pine dorsale 
irritable, n^vralgies diverses. —Atrophies musculaires. —Endocar- 
dite blennorrhagique. — Patolidites, pleurisies, pneumonies, affec¬ 
tions oculaires, pericardites. — Collections purulentes dans divers 
visc&res, myocardites. — Exanth&mes blennorrhagiques. — Iritis et 
iridochoroidites, kirato conjonctivite, adinites, adinoses.—Gangre¬ 
nes. — Osteites, caries osseuses, etc. 

Cette inumiration nous dit assez combien cette affection est 
grave et combien nous aurions raison de la redouter non seulement 
dans son diveloppement, mais dans ses consequences et ses exten¬ 
sions. — L’enfant ni de ces amours impurs porte toute sa vie la 
tare de ses parents, il existe un foule de maladies qui le digradent et 
dont la cause trop souvent ignorie n’est autre que la blennorrhagie. 
On peut sans exagiration placer comme importance la blennorrhagie 
& c6te de la syphilis et on doit se garer avec un e^al soin de Tun et 
de lautreau lieu de mipriser Pimportance de cette affection virulente. 

Traitement. Geniralites 

II est nicessaire pour bien itabliret comprendre la partie du trai¬ 
tement de la gonorrhie virulente de se rappeler les principes que 
nous avons itablis, j’ai lieu de le croire, d’une maniere irrefutable, 
& propos du traitement du cancer, sur la nature de la maladie en 
general, sur celle des proprietes physiologiques des medicaments 
et des rapports dans lesquels ceux*ci sont utilisables contre les 
maladies. Jc vous rappellerai de plus ce que nous avons dit de la 
force medicatrice de Porganisme et les devoirs que cette notion im¬ 
pose au medecin ; celui-ci loin de vouloir la dominer, doit avoii con- 
stamment et principalement lesoin de la menager.de la secourir dans 
sa lutte contre les agents physiques chimiques ou biologiques qui 
tentent d T en contrarier Paction.il doit,avons nous vu, en pressentir les 
tendances naturelles, spontanees et en serviteur soumis mais perspi- 
cace l’aider dans ces tendances en appelant a son aide le service de 
Phygiene, de la dietetique et des agents m^dicamentaux emprunt^sau 
r&gne mineral, v£g6tal ou animal. — En un mot, il doit 6tre le tr6s 
humble serviteur de la nature, lui laisser la libre expansion de ses 
efforts naturels et Paider en intervenant dans ses intentions d f 61 imen- 


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Journal belge 


tion du poison qui le penetre en agissant dans le sens de ces efforts. 
— Medicus naturae minister ei in ter pres. 

La maladie est tout entiere dans ses symptomes, nous n'avons pas 
et nous ne pouvons avoir d’autre connaissance de sa nature ; nous 
ne la connaissons que par ses manifestations ; la connaissance de sa 
marche et l’ordre de ses manifestations nous indiquent l’ordre et le 
mode de notre intervention ; nous devons respecter Involution natu- 
relle et spontan£e de la maladie et chercher k r^primer l’exag^ra- 
tion de ses manifestations ou les relever quand elles sont insuffisantes, 
mais jamais les enrayer ni les troubler dans leur Evolution. 

Or,commela blennorrhagie ur^thrale est uneaffectioncyclique dont 
les p6riodes d’incubation, de prodrome, d’inflammation, de s£cr6tion 
et de resolution sont invariables dans la marche naturelle spontan^e 
de cette affection, nous devons nous inspiter de ces faits, ne nous 
atteler k la besogne qu’en cas de besoin et n’intervenir jamais que 
dans la mesure du n^cessaire sans la depasser ni la laisser insuffi- 
sante. 

La periode prodromique ne n^cessitera g6n6ralement pas notre 
intervention, ni, le plus souvent, la periode inflammatoire, a moins 
que la reaction ne soit forte au point de nous faire redouter l’effet de 
son intensite excessive ce qui, je crois, est bien rare.Des antiphlogis- 
tiques, parmi lesquels nous pla^ons au premier rang 1 ’Aconite, la 
Belladone, les affusions froides ou tiedes, les bains prolonges, etc., 
peuvent 6tre indiquds. Le sejour au lit et la sollicitation d’une trans¬ 
piration plus ou moins forte nous estindique par l’etat decourbature, 
d’affaisement et de fievre generate. Mais rarement cette periode pre¬ 
sente cette acuite. 

Dans le cas ou par un etat de faiblesse organique les reactions sont 
insuffisantes il nous appartientde relever 1’organisme par des toniques 
g6n6raux ou par des stimulants locaux. 

La suppuration et l’inflamtnation uniforme etablies doivent 6tre 
respectees parce que, comme le dit tres bien le professeur Finger, 
« l’infiammation et la suppuration sont salutaires, ce sont 1 k des ph6- 
» nom&nes necessaires a la guerison spontanee de la maladie pour 
» autant qu’ils restent en de^a de certaines limites (dont le medecin 
)> seul est juge), pour autant qu’on ne les contrarie pas ou qu’aucune 
» influence facheuse du dehors ne vienne augmenter cette inflamma- 
» tion ou en troubler le cours. M6connaitre ce fait c’est s’exposer k 
)> des erreurs au point de vue du traitement, car la force medicatrice de 
)> la nature est souvent plus parasiticide que nos meilleurs antiseptiqnes. 

» Quand on n’en tient pas cornpte, on s’efforce de lui substituer des 
» moyens externes qui, souvent inutiles, peuvent devenir nuisibles. » 


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d’homceopathie 


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Dans cette m&hode, la seule sage et efficace, le medecin se borne 
k assurer k la maladie une marche cyclique, a la faire 6voluer spon- 
tan^ment vers la gu^rison sans essayer de l’^courter. 

Quand doit-il intervenir ? 

Tant que la marche de l’affection est normale et qu’une fois la p6- 
riode de l’acme est ddpass^e, rinflammation diminue r6guli£rement 
et graduellement ainsi que la s6cr6tion, l’intervention du m6decin est 
inutile, et celui-ci peut m6me rester simple spectateur de la marche 
de l’affection en n’intervenant que pour ordonner le regime di^tetique 
et favoriser les mesures hygi^niques favorables k Involution de la 
maladie. 

II est prouv£, par les exemples de cures spontan^es dans les mai- 
sons hospitalises, que, chez les individus jouissam de bonne consti¬ 
tution et n’ayant pas de tare constitutionnelle, la gu6rison naturelle 
est la regie, k la sixieme semaine. 

Mais si le medecin doit rester spectateur de la marche de l’affec- 
tion, sans intervenir, il ne doit cependant pas sen d6sint6resser ; bien 
au contraire, il faut qu’il intervienne quand la marche s’allmguit ou 
que, par suite de la faiblesse generate, des maladies concomitantes 
constitutionnelles ou non, il Sarte les obstacles constitutionnels ou 
accidentels a la marche r6guliere de la maladie, de maniere k en 
r6tablir le cours normal. 

Si mcoulement purulent tend a se maintenir ind6finiment et la 
maladie a prendre une allure chronique, il faut de toute necessity 
intervenir pour ramener l’activite fonctionnelle, la reaction locale et 
la maladie a l’etat aigu ou subaigu pour en assurer la marche ltegu- 
liere et la terminaison de cette secretion dans un temps normal. 

Enfin, s’il survient des complications vers l’un ou l’autre des or- 
ganes contigus ou 6loign6s de la source infectieuse, et ou cette appa¬ 
rition de complication coincide avec la diminution trop subite de 
r&xmlement, le seul moyen de ramener l’affection a son Sat primitif 
et de supprimer la complication,c’estde provoquer le retour de lasup- 
puration dans le canal de Turethre. 

Nous trouvons de ce fait un exemplefrappant dans les cas de com¬ 
plication dtepididymite. Cette derniere affection survient g£nerale- 
ment& la fin de la maladie urethrale, lorsque la sfccrSion se sup- 
prime brusquement. La disparition rapide de ltepididymite est 
toujours annonc6e par le retour de l’6coulement a son Sat primitif. 
Ce seul fait d^montre a l’evidence que les injections astringentes ou 
autres, dans les conditions que je viens de signaler, est la cause pro* 
chaine de cette complication. 

Le traitement local par des liquides irritants ou astringents au 


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JOURNAL BELGE 


debut de Tinflammation normale n’est pas seulement inutile, il est 
nuisible, aggrave Tinflammation et tend k Tdterniser, c’est le plus 
sur moyen de faire passer la maladie a Tdtat rhronique et k toutes ses 
consequences f&cheuses. Les substances astringentes ont Tinconvd- 
nient pendant la pdriode inflammatoire d’accentuer Tinflammation par 
reaction si Taction n’en est pas suffisamment active et d’obliger Tin- 
flammation superficielle a se rejeler sur les tissus les plus profonds de 
la muqueuse et dyorganiserdes exudats fibrineux dont le resultat est 
le retr6cissement et ses consequences locales ou eloignees et dont le 
tableau est vraiment effrayant. 

J'en appelle de nouveau a Topinion de Finger qui avec infiniment 
de raison dit k la page 137 que le traitement local n’est pas indique 
au debut de la maladie et il conseille des moyens calmants hygidni- 
niques et antifebriles que nous avons recommandds au debut de 
Texposd de notre traitement. 

Selon lui le traitement local n’est applicable que loisque Tinflam- 
mation a ddpassd son acme (c’est-a-dire son point culminant). 

Cette maniere de voir, dit Tauteur (page 1 38 ),est en contradiction 
avec la plupart des spdcialistes m£me dminents qui prescrivent des 
injections des le debut. L’expdrience personnelle du professeur ne lui 
a pas ddmontre que Intervention prdcoce (au debut) des injections 
soit utile aux malades en dcourtant la durde de inflammation et de 
la blennorrhagie; il pense au contraire que ce systdme porte le plus 
souvent au plus grand nombre d’entre eux un reel prejudice, en leur 
amenant des complications d’ceddme, exagdration d’inflammation, 
propagation du processus a Tui ethre postdrieur. Zuge-Manteuffel 
rapporte a ce propos une statistique personnelle que sur 3 i malades 
au ii .utemait loiui d'emblee , vingl-cinq futent atteints de complications, 
alors que sur 24 cas non traites localement 21 dvoludrent sans 
accidents. 

« Nous avons (Tauteur Finger) compare les rdsultats que donne le 
» traitement par les injections entreprises des le debut seulement 
» apres le decours du stade aigu et nous sommes arrives a cette per- 
» suasion que les blennorrhagies, traitdes sans intervention avant que 
» Tacuitd soit ddpassd, dvoluent d’une fa£on plus bdnigne. » 

« C’est depuis que s’est inaugurde Tere de la bactdriologie que les 
» injections prdcoces ont rencontre plus de faveur encore que prdcd- 
» demment, mais nous ne croyons pas, repetons-h , que ce soit 1 k un 
» bien. C’est dans le but datteindre, d’attaquer Tennemi, le microbe 
» reconnu, que Ton a exugdrd Taction de tous les antiseptiques que 
» Ton s’efforce de trouver ; mais on neglige trop souvent selon nous un point 
» essentiel: la force medicatrice naturelle . 


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d’homceopathie 


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» L’inflammation et la suppuration sont des phenomenes trds puis. 
» sants de la part de l’organisme, tandis que les antiseptiques 
» n’atteignent pas tous les microbes et sont 4 ou 5 fois moinspuis- 
» sants contre les gonoco^ues que les armes natuiellesde Torganisme, 
» les corpuscules et le serum du pus. » 

Et il conclut en sonlignant cette phrase : Des raisons surtout dordre empiri - 
tique et aussi d'ordre scicntifique nous font done tester fidele au principe de n’em¬ 
ployer le traitement local , particularement les injections , que lorsque la blennor - 
rhagie a dipasse san acuite. 

Jusque 14 nous sommes d’accord avec le savant professeur, mais 
ou nous ne le suivrons pas e’est dans le retour a ses moyens substitu¬ 
tes que d’autres appelleront modificateurs (terme plus inoffensif et 
qui n’engage k rien, une vraie tangente qui favorise toute retraite.) 

Le Dr Finger se croit oblige dans la periods de ddclin de recourir 
aux modificateurs astringents et irritants sous prdtexte d’aider k la 
ddcroissance de l’inflammation et en rapprocher le terme. II a peur 
d'etre logique et d’accepter les consequences de ses premisses. 

II a admis par experience pure, par empirisme, dit-il, que Tinflam- 
mation est une arme de defense de la part de Torganisme, et que 
I’intensite de celle-ci temoigne de l’dnergie, du travail domination, 
mais il eut pu conclure de ces premisses inattaquables, puisqu’elles 
sont Pexpression simple des faits,que si la nature deploiemoins ddner- 
gie defensive, e’est apparemment parce que la plus forte besogne est 
faite et qu’elle mesure son intervention k la resistance qu’elle rencon¬ 
tre ; que necessairement celle ci dimiiuant la defense doit £tre moins 
active et que les deux facteurs de Taction s’equilibrent graduellement 
jusque I’expulsion definitive du locataire. Ce n’est que dans le cas de 
reprise de Toffensive qu’il est necessaire d’accourir au secours de 
Torganisme et de faire avancer les reserves. L’auteur nous rappelle 
un peu les angoisses de la poule qui a couvd des canards. Pourquoi 
n’dtre pas logique jusqu au bout ? D’ou vient cette hesitation ? Elle 
rdsulte naturellement de ce que l’auteur aprds avoir decouvert le pre¬ 
mier article de la loi naturelle de nos maladies, n’a pa9 ddcouvert la 
loi compldmentaire de l’application du remede et dans son effare- 
ment reprend, mais en douceur, ses premiers errements faute de 
savoir mieux. 

Mais jeune encore il est venu fatalement sur la pente de nos doctri¬ 
nes et son esprit judicieux et loyal l’y amdnera graduellement; il est 
sur ce chemin,ila fourni la premiere etape,la plus difficile et partant 
la plus longue ; il franchira la seconde. Sans beaucoup attendre, ce 
sera l’objet d une secon ie edition de son livre si mdritant, si bourre de 
faits, et si troublant pour ses anciens maitres ou ses contemporains. 


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Journal belge 


Des a present, il sent le besoin d’attEnuer son dire et condamnant 
Pintervention violente il arrive 4 declarer page 140 que « 1 ’activitE du 
» moyen local doit Etre inversement proportionnel 4 PacuitE inflam- 
)> matoire » ; et comme s’il avait peur de n’Etre pas compris il ajoute : 
« Plus l’inflammation reste forte, plus le remede local doit Etre faible 
» et plus elle est faible,plus sonvent et plus Energiquement/w/iwiis-nous 
» intervenir, car, dit-il, il ne faut pas oublier qu’un remede appropriE 
» 4 PintensitE (lisez attEnuE) attEnue celle-ci, qu’un moyen violent 
» Pexalte au contraire ». 

Si Pon dEgage cette declaration de ses attaches aux doctrines 
antErieures, n’en revient-elle pas a dire ce que nous avons declare plus 
hautqu’ilimporte de respecter Pinilammation jugEe suffisante et derE* 
veilter celle qui s’eteint ou de moderer celle qui depasse les necessites 
de l’elimination curative. 

Je vous ferai gr 4 ce des diverses formules d’injections, l’une ne vaut 
pas plus que Pautre, et les indications resultent de la personnalite du 
patient et de la forme de la maladie,elles ne doivent pas s'inspirer de 
la notoriete paternelle de la formule mais des besoins de la maladie. 

C’est au medecin instruit et expErimentE a en decider. 

Comme disait, je ne sais plus quel medecin, defiez-vous des mEde- 
cins 4 poigne et reputes energiques ; pour quelque rare succEs que 
de catastrophes et de suites lamentables ; ils atteignent quelquefois 
la maladie par leur espEce de quitte ou double, mais bien plus fi*e* 
quemment c’est sur le malade que leurs coups portent. Il importe bien 
plus de frapper juste que de frapper fort. 

Les astringents ont ete et sont encore malheureusement en hon- 
neur dans le traitement de la gonorrhde, mais combien 4 tort : s’ils 
sont Energiques ils resserrent et assechent la muqueuse urEthrale, 
refoulent l'inflammation dans les couches profondes, et provoquei.t 
des exsudats plastiques fibrineux d’ou des rEtrEcissements ; nous en 
connaissons les suites ; s’ils sont trop faibles il ne font que rEveiller 
1 ’activitE secrEtoire et augmenter le flux qu’ils doivent tarir et prolon- 
gent indEfiniment la maladie. Dans Pun comme dans Pautre cas ils 
sont nuisibles. 

Ceci est tellementvrai quele fait n’a pas Echappe ala sagacitEde l’au- 
teur prEcitE et 4 la page 14611 Ecritce qui suit : « lepronostic est le plus 
» dEfavorable pour les blennorrhagies qui ont EtE contrariEes par un 
» mauvais traitement ouparun traitement precoceou mal compris ». 

Nous nous trouvonsbien, dans ce cas, de Pexpectation et nous lais- 
sons la maladie s’epuisei d’elle meme.En l absence de toute interven¬ 
tion locale, PEcoulement reparait gEnEralement (gonocoques plus 


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d’homceopathie 


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nombreux). L’inflammation atteint un certain maximum, puiselle 
decroit bientdt ; cela se passe en dix ou quinze jours pendant les- 
quels le malade est traits d’une fa 9 on purement symptomatique (s’il y 
a lieu bien entendu, sinon abstention). On pourra bien parfois (in¬ 
flammation mod£r£e) administrer des balsamiques, mais on s’abs- 
tiendra en tout cas d’injection. 

Le lecteur aura fait dej& cette reflexion que si Ton avait commence 
par ne lien faire on aurait eu le m&me resultat mais beaucoup plus 
facilement parce qu’on n’aurait pas tourmente inutilement la mu- 
queuse ; en effet qui peut le plus peut le moins. 

Quant aux complications nous ne les detaillerons pas, attendu que 
chacune d’elles demande une medication particuli£re dependant non 
seulement du siege de cette nouvelle inflammation, mais de la con¬ 
stitution du sujet, de la force et de l’intensite du travail morbide et 
d’autres conditions encore qu’il est inutile de vouloir rencontrer en 
detail non plus que de pretendre fournir a cette fin des indications 
generates. 

Un mot encore au sujet du traitement soit disant abortif: « Si Ton 
» considere la marche d’une blennorrhagie non traitee, et nous croyons 
i> qu'il est nicessaire , pour apprecier exactement un processus morbide , d'en con - 
» n ait re revolution naturelle et spontanee on est surpris du changement 
» qui apparait bient6t et du passage rapide de la phase aigu£ de la 
» maladie k la phase subaigue. Tous les malades font cette remarque 
» et en font part au medecin ». Pourquoi les medecins en tiennent-ils 
si peu compte ? 


Conclusion 

La blennorrhagie est une maladie cyclique dans toute l’accepta- 
tion du mot, comme la pleuresie, la pneumonie, l’ervsipeie, les 
fievres exanthematiques, la fievre typhoi'de et bien d’autres. Elle 
presente une p^riode d’incubation, une p^riode prodromique, une 
p^riode d’etat (inflammatoire), une p^riode de resolution. Elle con- 
siste dans l’inoculation d’une matiere virulente susceptible de se 
transmettre par les muqueuses au contact de deux epitheliums ou 
pat l’intermediaire d’objets ou tissus contamines par le virus et mis 
en rapport avec des surfaces d’absorption. Le siege detection est la 
muqueuse urethrale, vulvaire ou vaginale. 

La nature du coulage est probablement une leucomaine anim6e et 
entrerenue dans sa virulence par des organismes microscopiques, 
des microbes appeies gonocoques. La presence de ces organismes 
speciaux caracterise la vraie blennorrhagie et permet de la distinguer 


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JOURNAL BELGE 


surement d’autres muco-pus d apparence analogue fournissant un 
processus similaire. Cette affection se communique en etendue par 
nflammation de voisinage ou par absorption par les ganglions et 
vaisseaux lymphatiques et veineux. Presque tous les tissus de l*6co- 
nomie sont susceptibles d’etre envahis par ce virus et de presenter les 
lesions communes k d’autres maladies; elles se diff6rencient par la 
nature de la cause originelle, qui est le virus blennorrhagique; celui- 
ci se trahit par la presence de gonocoques dans les liquides de ces 
organes et offre ce caractere irks remarquable de presenter des re¬ 
crudescences excessivement accusees k chaque nouvelle blennor- 
rhagie urethrale ou a chaque reveil d’une blennorrhagie chronique 
qui sommeille a l’etat latent. Ces affections peuvent non seulement 
produire des desordres locaux dans les organes envahis par extension 
ou absorption, mais elles peuvent m£me provoquer des troubles 
g6n£raux et des infections des humeurs mortelles produisant l’image 
des affections typhiques et conduire a la mort par empoisonnement 
uremique. L'influence sur les produits de la generation est d6sas- 
treuse. La plupart des maladies qui, chez la femme, n^cessitent des 
operations plus ou moins radicales sont d’origine blennorrhagique. 
Cest la maladie la plus destructive de la sante des jeunes femmes, la 
cause la plus generate, apr£s la syphilis, de leur sterility et des 
avortements. 

La blennorrhagie, pour etre connue parfaitement dans son evolu¬ 
tion, doit etre observ6e dans sa marche naturelle sans intervention 
ni accident capable d’en allonger ou raccourcir ni troubler le corns. 
Elle a cela de commun avec toutes les autres maladies cycliques ; 
c’est de cette etude de la marche spontanee de la maladie abandonnee 
k elle-meme que doit s’inspirer le medecin dans son traitement, et 
son intervention doit etre discrete et se borner au necessaire pour en 
assurer la marche normale. Dans ces conditions, elle guerit presque 
toujours d’elle-meme, dans un temps moindre que lorsqu’on la tour- 
men te par une intervention trop precoce ou trop violente ; tout le 
r61e du medecin consiste 4 en surveiller la marche et tenir Totgane 
atteint dans un etat de tonicite suffisante pour parfaiie ses differents 
stades. 

Les traitements ordinaires en usage par les spedalistes et les autres 
medecins, sont sou vent desastreux, parce qu’ils meconnaissent ces 
principes. La periode prodromique et la periode inflammatoire 
jusque son acme, nexigent presque jamais d’intervention active, 
et le medecin doit presque toujours se borner a des prescriptions 
hygieniques, dietetiques, des applications calmantes, des affu¬ 
sions refroidissantes, rarement des medications antiphlogistiques. 


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d’homceopathie 


25 


L’intervention par des injections locales irritantes, est desastreuse 
en raison directe de leur force de con :entration et de Fintensite de 
rinflamrnation. Les traitements abortifs sont rarement suivis d’effets 
attendus, et s’ils sont trop soutenus, ils provoquent des inflammations 
locales ou extensives et co id ran* parfois a des abus graves et 
tr£s douloureux, k des infiltrations sereuses par obstruction, & des 
lymphangites, des r6tr6cissements et parfois des gangrenes partielles 
ou generates du membre. 

En general, il convient de se penetrer de ce pr^cepte qu’il ne faut 
jamais dans son intervention depisser le b it que Ton doit atteindre 
pour r6gulariser 1 1 marche normale de l’affection et recourir, pour ce 
flaire, soit k des midications internes appropriees, soit k des moyens 
externes inoffensifs, c’est-&-dire, ne depassant pas sensiblement Teffet 
n^cessaire. La plupart des injections recommandees par les sp^cia- 
listes, sont nuisibles ou employees trop exclusivement. 

II y a danger serieux a confier au patient, l’application des 
remedes externes et le choix des me lications internes; les pharma- 
ciens notamment, quise targuent de la connaissance de nombreuses 
recettes, soi-disant radicales, sont les plus dangereux ennemis de 
ces malades, qui leur doivent le ^ plus souvent, des infirmites 
incurables. 

En cas d’affections cons^cutives k la blennorrhagie urethrale, 
caract6ris6es par la presence de gouocoques, ou faciles & etablir par 
les commemoratifs, ou par ce caractere precieux de se reveiller k 
chaque nouvelle infection blennorrhagiqueou exacerbation de gonor- 
rhees latentes, il existe un moyen radical et unique d’y mettre fin, 
c’estde rappeler vers l’urethre lecoulement blennorrhagique primitif, 
soit par des remedes internes, soit par des remedes externes, irritants 
et dont le choix doit £tre laisse k la competence du medecin. Le 
m6decin a soin de maintenir recoupment aussi longtemps que de 
besoin, pour rappeler vers cet exutoire les influences virulentes qui 
s’exercent sur des organes plus ou moins eloignes, par le fait de 
l’extention ou de l’absorption des elements du pus blennoirhugique; 
se rappeler ce que nous avons dit a propos du cancer et des autres 
maladies pourvues d’exutoires momentanes ou permanents sur l’im- 
portance qu’il y a a faire supposer ces emonctoires naturels ou acci- 
dentels et d’aider cette action depurative par des moyens hygic- 
niques continues indefiniment et par des medications qui s’adressent 
aux tares constitutionnelles. 

Comme il est facile de le voir par l’ensemble de ce travail, notre 
but, en publiant ce petit opuscule additionnel a notre brochure sur 
le cancer, n’a e»e ni de redaner le traitement de ces affections qui 


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26 


JOURNAL BELGE 


nous am^nent comme surcroit nos patients atteints du cancer dans 
le traitement duquel nous confinons notre sp6cialit6 ; moins encore 
avons nous en vue un int6r6t particular, comme la recommendation 
d’un remede secret ou d’une sp6cialite de haut prix. Le mobile qui 
nous a inspir6 cet ecrit est le fait d’id^es plus 61ev6es et plus g6n£- 
reuses, partantplus louables. Nous nous sommes proposes d’une part 
de faire connaltre k nos lecteurs que cette loi que nous avons 
indiquee comme gen6rale en th6rapeutique, se v^rifie dans tous les 
genres de maladies et meme dans une maladie comme la blennor- 
rhagie ou 1’on s’attendrait le moins a en rencontrer l’application; et, si 
nous avons cede k un sentiment d’amour propre dans l’occurence, 
le public nous en absoudra facilement quand il verra que c’est dans 
son int^ret que nous nous sommes proposes exclusivement de le 
mettre en garde contre des pratiques routinteres, grossierement era* 
piriques, et contiaires aux saines lois de la th^rapeutique que suivent 
malheureusement encore, la plupart des medecins et meme des 
sp^cialistes avantageusement connus. Nous avons voulu, et nous ne 
cesserons de le faire, protester contre ces mdthodes d^sastreuses 
auxquelles la jeune generation est redevable de tant d’infirmi^s 
qui les tient jusque dans la vieillesse, quand elles ne les enleventpas a 
l’humanit6 qui avait le droit d’en attendre des services. 

Nous avons voulu mettie le public en garde contre une tendance a 
l’indifference pour une maladie que malheureusement des autorit^s, 
des noms respects, lui ont dit £tre sans portee, coinme d’aucuns l’ont 
fait pour une maladie epid^mique l’influenza et qui cependant a fait 
tant de victimes et caus6 tant de deuils cruels a la faveur de cette 
fausse s6curit6. 

Nous avons voulu reveiller l’attention et les scrupules des coeurs 
honnetes en leur faisant entrevoir les malheurs que leur m^nagent 
dans le mariage la persistance de ces gonorrhees latentes, que con- 
fiants dans la parole des medecins imprudcnts, ils ont communique a 
leui s femmes bienaim6es,en leurenlevant les joies delamaternitfe ouen 
les precipitant dans lesinstituts speciaux pour y subir d’irreparables 
mutilations.Heureuscs encore quand elles nesont condamneesqu’4 la 
sterilite et n’ont pas dans le printemps dc leur vie a voir disparaitre 
leurs charmes et passer dans les angoisses de la douleur ou de crises 
nerveuses une existence qui les desespere et les conduit souvent aux 
mille souffrances de l'hyst^ric ou de la folie. Que de terribles res* 
ponsabilites du cot6 de 1’homme et du medecin devant la soci^te et 
devant lui-meme. Nous nous consolerons de nos d^boires, de nos 
d^penses et peines, si nous avons la consolation dapprendre que 
nous avons contribue pour une bonne part a refrener ces abus et a 
pr^venir ces malheurs. D r Gaudy. 


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d’homceopathie 


27 


EMPRUNTS 


lodisme 00 

Le D r Gaston Lyon a public sur l’iodisme ( 2 ), un article tres com- 
plet et qui peut 6tre pour les homoeopathes tr£s pr£cieux en leur 
permettant de pr^ciser les indications de l’iode et des iodures dans 
un certain nombre d’affections ou ces medicaments, employes k 
doses faibles et d’apres notre mdthode th^rapeutique, doivent pro- 
duire de bons r6sultats. 

Symptomes de la peau. — M. Besnier a divis6 les « iodurides » en 
deux categories (Ann. de derm ., t. VI, p. 537, i885) : 

La premiere comprend a peu pr£s exclusivement une 6piderma- 
tite superficielle papuleuse ou papulo-pustuleuse, se produisant sur 
tousles points du tegument, subaigue, resolutive, uniforme; c’est 
l’acne iodique ou eruption iodurique commune. 

A la deuxieme categorie se rattachent des lesions variees : ery- 
themes simples, orties, nodulaires sinon noueux, margines, circines, 
bulleux, hemorragiques, epideimatites ou dermatites acneiformes, 
furonculeuses, anthraco'ides, nodulaires, resolutives ou necrobio- 
tiques. 

On peut, en somme, observer toutes les varietes de dermatoses, 
sauf les eruptions squameuses; 1’iode determine des dermatoses 
erythemateuses, papuleuses putcs, papulo-pustuleuses, vesiculeuses, 
bulleuses, purpuriques, vegetantes, papillomateuses; on peut egale- 
ment observer sous l’influence de l’iodisme des gangrenes cutan6es, 
des cedemes. 

Ties rare, la forme erythemateuse se manifeste par des placards 
rouges, pouvant simuler les plaques de l’erysipele et habituellement 
localises k la face et aux membres superieurs (avant-bras). Ces phe- 
nomenes congestifs sont quelquefois remplac^s au bout de quelques 
jours par de Tcedeme blanc, au niveau des joues et des paupieres. 

La forme erythemateuse peut encore simuler un rash scarlatini- 
forme ou bien affecter l’aspect de macules disseminees sur le thorax, 
les flancs et simulant par suite la roseole. 

Les formes papuleuses peuvent simuler l ? urticaire et 1’erytheme 
noueux 

Dans le premier cas. l’emption est caracterisee par de nombreuses 
papules, disseminees de preference au niveau des extremites et du 
bas-ventre (Fischer^, accompagnees de pturit, mais se distinguant 
cependant de Turticaire en ce qu’elles sont plus fixes et plus rouges 
que les papules ortiees (Bazin, Barthez, Fischer). 

Pellizzari a cite un cas d'urticaire. 

Danslavariete qui simulel’eiyhteme noueux, on observe des nodo- 


(1) Extrait de 1 ’Art Medical, novembre 19.10. 

(2) Gazette des hopitaux , 8 juillet 1900. 


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Journal belge 


sites qui semblent enchass6es profonctement dans le derme. Ricord a 
d6crit cette vartete en 1842 ; depuis, Pietro et Celso Pellizari, Tala- 
mon, Janowski, Hallopeau, L6on Perrin et Richardtere en ont rap- 
poite des observations. 

La forme visiculeuse ou eczematoide n’est pas moins rare que les 
ptecedentes ; certains auteurs en contestent nteme I’existence en 
tant que vartete distincte ; suivant eux, les v^sicules ne seraient que 
le premier stade des Eruptions pustuleuses ou bulleuses; toutefois, 
Fischer aurait observe seize cas d’ecz^ma iodique, et Mercier aurait 
nteme observe un cas d’ecz^ma rubrum g£n£ralis6 avec fievre et trou¬ 
bles g£n£raux. 

Dans un cas relate par Petitjean, la subordination de Tecz6ma a 
Tingestion de l’iodure de potassium est particulterement nette; un 
malade du service Lailler, k Saint-Louis, fut atteint d’ecz6ma au 
deuxieme jour de Tingestion d’une tres petite dose d’iodure, 75 cen- 
tigramnes. On diminua alors et lteruption entra en d^croissance; une 
nouvelle pouss^e survint lorqu’on voulut elever la dose jusqu’& 25 
centigrammes; enfin lteiuption disparut completement avec la cessa¬ 
tion de Tusage du medicament. 

Quatre mois plus tard, le malade fut soumis de nouveau au traite- 
ment iodure, et l’eczfema reparut k cette occasion. 

Bien que,dans les diverses observations d’ecz6ma survenu chez des 
individus soumis k un traitement par Tiodure, Tinfluencede Tintoxi- 
cation ntedicamenteuse sur lagenese des accidents cutanes soit incon¬ 
testable, il est probable, 6tant domte la rarete relative de cette vartete 
d’accidents, qu’il faut admettre une cause ptedisposante k cette vari¬ 
ate de dermatose comme aux Eruptions bulleuses, et que Teczema, 
comme le pemphigus iodique, survient surtout chez des sujets pre¬ 
disposes aux accidents cutanes. 

On asignale Therpes labial d’origine iodique (Briquet). 

Enfin, M. Jacquet a observe un cas de zona ophtalmique, avec 
n^vralgie du nerf facial, a la suite d’ingestion d iodure ( Soc . med. des 
hop., 6 mai 1898). 

La forme pustuleuse ou plutot papulo-pusiuleuse, Tacn6, est de beau- 
coup la plus ftequente des manifestations cutan6es de fiodisme. 
L’etement 6iuptif d6bute par une tache erythemateu§e donnant lieu 
a une d^mangeaison assez vive ; au bout de dix-huit a vingt quatre 
heures une papule de la dimension d’une lentille s’eleve sur cette 
tache et ne tarde pis a se transformer en pustule. Cette tesion el6- 
mentaire tient de la pustule et du tnbercule (Czerny); e’est une petite 
tumeur, atteignant souvent le volume d’un petit pois, d’un rouge 
livide, courontiee d’une vesicule purulente et g^neralement centree 
d’un poil. On peut parfois d6celei de Tiode dans le contenu des pus¬ 
tules (Adamkiewicz). 

Les elements sont rarement isolcs : ils se groupent et parfois on 
les a vus former des placards arrondis (folliculites et peri-folliculites 
agmin^es). 

L’acn6 iodique se limite presque exclusivement a la partie sup6- 
rieuredu corps et notamment au visage; a pies gu6rison, elle ne laisse 
aucune trace, ni cicatrice, ni pigmentation (Kaposi). Elle peut sur- 




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d’homcropathie 


29 


venir k tous les &ges et le professeur G. S 6e avait m£me observe une 
Eruption d’acnfe chez un foetus dont la m&ie prenait de Tiodure. 

L’acne peut affecter indistinctement tous les sujets ; toutefois, 
elle survient de preference chez les lymphati^ues et les strumeux. 
Elle sc distingue de l’acne vulgaire par son apparition brusque, la 
production simultan£e d’un grand nombre de pustules semblables 
et par I’absence de pigmentation et de cicatrices. 

A cdte de la forme habituelle, classique, de I’acne iodique, il con- 
vient de citer les formes rares, notamment l’.icne anthracoi'de. Signa- 
fee pour la premiere fois par Cullerier ( 1861 ), dont l’ohservation a 
616 relatee par Bazin dans son Traile des affections cutanees artificielles , 
elle a 6t6 decrite par Duhring (I879), sous le nom de dermatite 
phlegmoneuse circonscrite, par Besnier, sous le nom d’acne anthra¬ 
coi'de iodo-potassique (I882), par Pellizzari (I884), etc. Taylor, en 
1888 , repousse la denomination d’acne anthracoi'de et lui substitue 
celle de dermatite tubereuse. MM.Legrand (I893), Trouchaud( 1895 ) 
consacrent leurs theses k son etude 

Les elements eruptifs se presentent sous l’aspect d’un gros furon- 
cle (iodides turonculo-anthracoides de pournier), de forme ai rondie, 
entoure d’une aureole rouge, couvert d’une croute au-dessous de 
laquelle se trouve un ulcere suintant, presentant de petits orifices 
d’ou la pression fait sourdre un liquide purulent. Les dimensions de 
ces elements varient depuis celle d’un petit pois jnsqu’a celle d’une 
noix ; leur nombre est variable. Ces tumeurs volumineuses s’affais- 
sent rapidement, apres suppression du traitement, et disparaissent 
en laissant une feg^re pigmentation. Parmi les observations les plus 
remarquables, citons celle qu’a rapportee M. Besnier (Ann. de derm ., 
1882) : chez un homme de 40 ans. qui avait pris 2 grammes par 
jour d’iodure de potassium, M. Besnier a vu se produire de varia¬ 
bles tumeurs, variant du volume d’un pois ordinaire a celui d’un 
pois chiche, d’un rouge cuivre, mollasses, presque fongueuses, et 
presentant des lacunes ponctu£es, analogues k cclles du furoncle 
anthracoi'de. 

D’apres les recherches r£centes de Giovannini (Acad, de med. de 
Turin, 7 janvier 1898), les fesions de l’acne iodique sont une follicu- 
lite et une perifolliculite pilaire aigu£, suppurative, superficielle, 
opinion diametralement oppos^e k celle de Duckworth et Harris, 
Pellizzari, Ducrey, dc Amicis qui sont unanimes a nier la partici¬ 
pation des follicules pileux au processus acn6ique. Les glandes seba- 
c6es annexees aux follicules pileux int£ress6s ne presentent que de 
simples lesions irritatives, manifestement secondaires. 

Alors que la peau presente encore son apparence normale, les 
follicules sont deja alters ; ils sont athresies ou retrecis, plus ou 
moins atrophies ; la partie evasee s’agrandit ou se transforme en une 
sorte de kyste avec revetement epidermique, contenant du sebum, 
des cellules cornees. Les glandes sebacees s'atrophient egalement. 

A c6te de l’acne, il existe une autre variete d’druption pustuleuse, 
d’origine iodique, e’est l’ec’hyma. Objectivement, l’ecthyma iodique 
ne se distingue pas de fecthyma syphilitique (Mauriac) ; il importe 
cependant, en pratique, d’en reconnaitre la cause, car si Ton conti- 


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3o 


Journal belgr 


nue k administrer l’iodure ou si Ton en force la dose, croyant avoir 
affaire k une lesion syphilitique, on determine une aggravation de la 
lesion. 

La forme bulleuse est rare, moins cependant qn’on ne l’admettait 
autrefois. 

En tout cas, elle doit £tre rattachee aux formes graves de l’intoxi- 
cation iodique. Besnier, Hallopeau, Rendu, Arnozan^etc., en ont 
public des observations. II se produit d’abord des v^sicuies qui 
atteignent bientot la dimension des bulles,prenant l’aspect noir&tre 
ou violace, et se remplissant d’un liquide s^ro-purulent ou sanguino- 
lent. La bulle peut recouvrir une surface ulcere ou v6getante. Les 
bulies sont isoiees ou r6unies en groupes; elles occupent la face, le 
cou, les avant-bras et le dos des mains, le tronc, plus rarement les 
membres inferieurs. 

Les Eruptions pemphigoides peuvent survenir a tous les &ges, c’est 
ainsi que M. Hallopeau en a observe un cas chez un enfant de quatre 
ans,qui prenait un sirop de raifort iode. En general,elles n’atteignent 
que des sujets-cachectiques ou dont les reins pr^sentent des altera¬ 
tions profondes; la coexistence d’albumine dans les urines est signa- 
\6c dans la plupart des observations. Leur pronostic peut £tre tres 
grave; des cas de mort ont ete signals a la suite de ces eruptions 
pemphigoides; Wolff (Berl. Klin. Wochens .. n° 35 , 1886) en a signale 
un cas; le malade etait atteint d’une nephrite. 

Les eruptions pemphigoides ne sont pas toujours constituees uni- 
quement par des bulies; k celles-ci peuvent succeder des vegetations 
condylomateuses (Hallopeau, Feulard, Trapeznikow, Rosin). 

Le malade de Feulard, syphilitique, avait pris pendant huit jouis 
de l’iodure de potassium pour une gomme.A la suite de ce traitement, 
il eut urre eruption pemphigoide, formee de bulies aplaties contenant 
un liquide geiatineux; plus tard, sur les cicatrices des bulies appa- 
rurent des vegetations papillomateuses (Soc. de derm., mai 1891). 

La reparation est toujours* lente; aux elements eruptifs succeuent 
des cicatrices vegetantes ou deprim6es, atrophiques et sillonnees 
de brides. 

Plagons ici Yerythcme polymorphc ou se trouvent reunies plusieurs 
lesions elementaires : macules, vesicules et bulies. M. Danlos en a 
communique un cas k la Societe de dermatologie (nov. 1898). M. Le- 
redde a trouve dans les bulies des cellules eosinophiles en abondance 
et a constate une eosinophilie sanguine de 10 k 14 p. c., qui est aliee 
en diminuant graduellement jusqu’a guerison des manifestations 
cutan£es. II est a remarquer que chez le malade 1’eiimination de 
l’iode par les urines avait subi un retard considerable. 

On peut encore constater des formes mycosiques constituees par des 
masses volumineuses, mamelonnees, irregulieres, a surface rouge 
vineux et comparables a des tomates. Ces lesions qui simulent le my¬ 
cosis fongoide sont fort graves. Rosin a observe une eruption ana¬ 
logue au mycosis fongoide chez un syphilitique qui avait absorbe 
1 gr. 5 o d’iodure.MM.Canuet et Barash {Arch, gin . de mid., oct. 1896) 
ont publie une observation d’ioduride maligne, k forme mycosique et 
k terminaison mortelle. On con9oit la difficulte du diagnostic en 


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DHOMCEOPATHIE 


3l 


pareil cas, si l’on ne sait que le malade est soumis a un traitement 
iodur6. En cas de doute, la constatation de la presence de l’iode dans 
l’urine 6claircirait la question. 

Le purpura doit 6tre range, comme les Eruptions bulleuses, parmi 
les formes rares et graves de l’intoxication. II survient, en effet, 
surtout chez les individus cachectiques et les vieillards, chez les 
brightiques, les art6rioscl6reux, les sujets atteints d’affections du foie, 
mais parfois aussi chez des sujets exempts de toute tare. 

Le purpura peut survenir a la suite de l’ingestion d’une dose tr£s 
minime d’iodure de potassium, et le jour m£me de 1’administration 
du medicament. M. Gaucher a vu en i 876 , a l’hopital Necker, dans 
le service du professeur Potairi, une jeune femme rhumatisante, non 
albuminurique, qui fut atteinte de purpura iodique apres avoir pris, 
en une journSe, 5 o centigrammes d’iodure de potassium. Chez un 
malade de M. Lemoine fBull . mid. du Nord , 1892), le purpura se ma- 
nifesta apr6s l’ingestion d’un gramme seulement d’iodure de sodium 
et commen^a le jour m6me; ce malade etait cardia que et, suivant 
M. Lemoine, c’est sans doute a l’obstacle apporte au bon fonctionne- 
ment du foie et des reins par la stase veineuse, qu’il faut attribuer la 
cause principale de l’apparition pr^coce du purpura, ainsi que de la 
confluence de l’exanth^me et de sa generalisation ; m£me debut pr6- 
coce dans le cas mortel relate par Mackenzie (voir plus loin). 

La variete b6nigme du purpura iodique consiste en de petites p6t6- 
chies miliaires, habituellement limitees aux membres inferieurs, k la 
face interne des cuisses ou a la face anterieure des jambes; plus rare- 
ment elles envahissent le tronc et les membres superieurs. M. Gau¬ 
cher a vuun malade porteur de syphilides papuleuses des doigts, qui 
prdsentait, chaque fois qu’on le soumettait a l’usage de Piodure de 
potassium, des p6t6chies exclusivement localisees sur les syphilides 
elles-memes. 

Les taches purpuriques augmentent de nombre si le malade con¬ 
tinue k faire usage de l’iodure; elles disparaissent rapidement, au 
contraire, si le traitement est suspendu. 

Le professeur Fournier, dans son travail sur le purpura iodique 
(Rev.de mid., 1877), dit n avoir constat^ que le purpura miliaire ; 
mais, depuis la publication de son travail, ont paru diverses obser¬ 
vations relatant Texistence de larges placards hemorragiques dans 
quelques cas graves avrc coincidence de ramollissement gingival et 
d’h^morragies des gencives,plus rarement d’£pistaxis. M. Hallopeau 
a rapports un cas de purpura iodique qui s’accompagna d’h6mor- 
ragie de la protuberance annulaire; celle-ci determina une paralysie 
alterne qui gu6rit. 

La purpura iodique peut se terminer par la mort : dans le cas de 
Mackenzie, c\t6 plus haut, un enfant de cinq mois, syphilitique, 
avait pris une seule dose de i 3 centigia-nmes d’iodure de potassium. 
Moins d’une heure apr^s survenait de l’cedeme du visage et des 
ecchymoses apparaissaient aux paupieres, sur les joues, les bras. Le 
lendemain, le visage tout entier pr6sentait la coloration du vin de 
Porto et quelques points se sphac^laient. L’enfant succomba 
soixante-huit heures apres l’absorption de l’iodure. 


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Journal belge 


M. Audry (Ann. de derm., 1898) a signal6 un cas d e gangrhne diss6- 
min6e de la peau, chez une femme prenant du sirop de railort iod6 et 
ayant eu d 6 j 4 des ph^nomenes d*intol6rance, alors qu’elle absorbait 
del'iodure de potassium.Plus r^cemment ( Presse mid., 24 mai 1899), 
M. Malherbe (de Nantes) a relate un cas d’acn6 iodique k Evolution 
gangrfeneuse, chez un homme asthmatique, qui prenait 2 grammes 
d’iodure de potassium par jour, depuis plusieurs mois. On devra 
songer k Tiodisme dans les cas de gangrene diss6mn£e de la peau, 
que Ton ne pourra rattacher k Thyst£rie, k 1 ’art6rio-scl6rose, etc. 
(Audry). 

Mauriac d6crit des manifestations sous-cutan6es de Tiodisme, sous 
forme de nodules hypodermiques, sans adh^renccs avec la peau et pou* 
vant 6tre confondus avec des goinmes syphilitiques. 

Du c6t6 de la peau, coi'ncidant ou non avec une Eruption, on 
peut observer des eedcmes. Habituellement, ToedSme est localise, le 
plus souvent aux paupieres, parfois aux levres (la sup&ieure), k la 
face dorsale des mains. Lorsque Toeddme, en m£me temps que le 
tissu cellulaire de la face, envahit la langue, le voile du palais, les 
fosses nasales, la vie du malade pent 6tre en danger. Ces accidents 
peuvent survenir en quelques heures, a la suite de Tadministration 
d’une dose tr£s faible. 

Les diflferentes Eruptions qui viennent d’etre mentionn^es peuvent 
se produire, quel que sottle mode d'administration del’iodure (voie buc- 
cale, rectale, etc.). D’autre part, tous les iodures peuvent leur donner 
naissance. Si les Eruptions sont beaucoup plus fr6quentes k la suite 
de Tadministration de 1 ’iodure de potassium, cela tient uniquement 
k ce que ce sel est beaucoup plus employ^ que les autres sels d’iode ; 
mais on peut voir survenir des accidents cutanes d’iodisme k la suite 
de Tingestion d’iodure de sodium, d’ammonium. On a m£me incri- 
mine Tiodure de fer (Zimmermann). D’apres Sydney-Ringer, Tio- 
dure du potassium serait, de tous les iodures, celui dont Taction sur 
la peau serait le plus marquee. 

Les accidents cutanes seraient, au contraire, moins frequents 
apres Tabsorption d’iodure de sodium (Gamberini). Briquet (d’Ar- 
mentieres) a fait le pourcentage des Eruptions survenues k la suite de 
Temploi des preparations iodur^es et donne les chiffres suivants : 


Iodure d’ammonium . 

. i 5 p. 

c. dont 14 d’acn6, 

— de strontium 

. 14 

— 10 — 

— de potassium 

. 14 

— 10 — 

— de sodium . . 

. 10 

— 9 — 


II ressort de ce tableau que les divers iodures donnent lieu a des 
eruptions, dans des proportions sensiblement egales, et d’autre part, 
que les eruptions, autres que Tacne, sont tres rates. 

En cequi concerne les doses , on peut dire que les accidents peu¬ 
vent apparaitre, quelle que soit la dose prescrite. II peut suffire 
d’une dose fort minime, quelques centigrammes seulement d’iodure, 
pour determiner une ioduride grave et m£me mortelle, ce qui prouve 
que la question de dose est secondaire et que la question de terrain 
est, au contraire, prepond&ante. 

L 'tyoque d'apparition des Eruptions iodiques est variable : elles d£bu- 


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D’HOMCEOPATHIE 


33 


tent habituellement au bout de quelques jours, mais doivent aussi 
se manifester tr£s rapidement, quelques heures apr£s l’ingestion 
d’une dose unique. II est k remarquer qu’elles peuvent disparaitre, 
en totality ou en partie, malgre la continuation du traitement mais 
le plus souvent, la suppression de celui-ci est n6cessaire pour en 
amener la disparition. 

Elies ne se montrent pas toujours lors d’un premier traitement, 
mais peuvent seulement se manifester lors d’un deuxi£me ou troi- 
si&me traitement. 

Contrairement a ce qu ’4 ecrit Behrene, les eruptions iodiques ne 
rfev^lent pas toujours la m£me forme quand elles reddivent. Tel 
malade atteint d’acn6 lors d’un premier traitement,pourra presenter 
du purpura, quand on le soumettra de nouvean au traitement 
iodure. 

D’ailleurs, les ricidives , k chaque reprise du traitement, pour fctre 
tr&s fr6quentes, ne sont pas fatales. Tel malade qui aura eu de l’acne 
une premiere fois, pourra bien echapper k cet accident lorsqu’il re- 
prendra de l’iode. 

En ce qui concerne la frequence respective des diverses iodurides, 
constatons que l’acne est de beaucoup la plus fr^quente; les autres ne 
se rencontrent que tout k fait exceptionnellement. Apr&s l’acne, ce 
sont les Eruptions polymorphes avec predominance d’ 616 ments bulleux 
que l’on a surtout observ6es; mais ce sont, r6p6tons-le, des accidents 
bien rares, puisque Gemy, dans son travail date de 1891 (Ann. de der¬ 
matologic), en a seulement rassembie une dizaine de cas. Vient ensuite 
le purpura, etc. 

forme revfctue par la manifestation cutan£e depend essentielle- 
ment de la mantere d’etre du malade, l’iodisme agissant seulement 
comme cause provocatrice. Tel sujet predispose k l’ecz^ma, aura une 
pouss^e d’eczema k l’occasion d'ingestion d’iodure, tel autre, au sys- 
t£me vasculaire fragile, aura une Eruption purpurique, etc. 

Sympt6mes de l’appareil rbspiratoirb. — Le nez, le larynx, les 
bronches, le poumon peuvent fctre, soit isoiement, soit simultane- 
ment, atteints par l’iodisme. 

De toutes les manifestations de cette intoxication du cdte des voies 
respiratoires, la plus fr6quente est le coryza . C’est aussi celle que l’on 
observe le plus fr^quemment, d’une fa$on generate, et c’est la plus 
precoce. Bien peu de sujets echappent au coryza qui peut d’ailleurs 
presenter les plus grandes varietes dans son intensity. 

Le coryza iodique peut survenir dks les premieres heures de l’ad 
ministration de l’iodure, et peut persister sans grandes modifications, 
pendant toute la dur6e du traitement, mais le plus habituellement il 
va en s’attenuant ou disparate mSme comptetement; en tous cas, il se 
reduit k un simple enchifrenement auquel les malades ne pretent 
plus attention. 

Certains sujets au cours de tiaitements iodures successifs n’ont 
qu’une seule atteinte de coryza ; chez d’autres, le coryza r6cidive k 
chaque reprise du traitement. 

Toutes les doses de preparations iod£es, mfcme les plus faibles, 
sont susceptibles de determiner le coryza, comme les autres manifes- 


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34 Journal belgb 

tations dc Tiodisme; toutefois, d’apr&s Briquet, rintensit6 du coryza 
serait proportionnelle a la dose absorb6e ; les coryzas les plus violents 
correspondent aux doses les plus fortes et le coryza est d’autant moins 
Evitable que la dose est plus 6lev6e. Vraie dune fa9on g£n6rale, cette 
loi comporte des exceptions; on peut voir survenir un coryza violent 
4 la suite de l’ingestion de quelques centigrammes d iodure. 

Le degr6 le plus att6nu6 du coryza est Tenchifrenement. C’est 
aussi celui qu’on observe le plus communement. Plus intense, le co¬ 
ryza donne lieu 4 un £coulement plus ou moins abondant, s6reux, 
parfois teint£ de quelques gouttelettes de sang et contenant de l’iode. 
Le contact decet ecoulement avec la lcvre sup6rieure amene fr6quem- 
ment une dermite ecz6matiforme. II se distingue de celui du coryza 
vulgaire en ce qu’il est plus s^reux tt aussi plus abondant. II s’accom- 
pagne d’6ternuements plus ou moins rdp£t6s et souvent de douleurs 
frontales, indiquant Textension de l’inflammation aux sinus frontaux 
ainsi que de catarrhe oculaire. 

Le coryza peut persister un certain temps apr£s la suppression du 
traitement. 

Nous avons dit que le mucus nasal contenait parfois quelques 
gouttelettes de sang; parfois se produisent une ou plusieurs epistaxis 
dans les premiers jours du traitement, epistaxis sans aucune gravit6 
et relevant uniquement de la lesion locale. 

On peut observer une autre vari6t6 d’6pistaxis qui se produit tardi- 
vement, qui peut 6tre tres abondante et qui parait due plutot 4 l’al- 
t^ration sanguine; elle peut coincider avec le purpura.Cette Epistaxis 
est d’ailleurs rare. 

Avant de passer en revue les autres determinations de Tiodisme sur 
les voies respiratoires, il faut mentionner 4 cette place le syndrome 
auquel le professeur Fournier a donnfe a juste titre le nom de grippe 
iodiqut, parce que les symptdmes 6prouv6s par le malade, son aspect 
rappellent de tous points ceux de la grippe. 

La grippe iodique est un accident du d6but; le malade est pris 
brusquement de fievre, d’un malaise g6n6ral; il devient anxieux, 
agit6, le sommeil l’abandonne. La face est gonfl^e, rouge, son nez 
prend une teinte 6rysip£lateuse; ses paupi^res sont ced6mateuses et 
parfois ros^es; les larmes s’^coulent en abondance. En m6me temps, 
le malade est pris du coryza violent d£ja d6crit, et se plaint 
d’^prouver un malde t£te intense; sa voix est rauque et il a de l’an- 
gine. « La grippe iodique r^sulte d’un raptus violent sur la muqueuse 
a^rienne qui passe sur elle comme un orage en bouleversant pour 
quelques heures le fonctionnement respiratoire » (Mauriac). 

Les determinations laryngees sont assez rares; par contre, elles 
peuvent etre tres graves et m6me entrainer la mort. 

La laryngitc iodique habituelle se traduit par une sensation de 
g&ue, de picotement au niveau du larynx, par des modifications de 
la voix qui devient eraill6e, etc. 

Parfois, chez lesenfants, la laryngite revet le caract6re de la laryn- 
gite striduleuse. 

L’accident laryng6 redoutable est Ycedime de la glotte ; il ntcessite 
souvent la tracheotomie (Picord) et entraine parfois la mort. Cet 



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d’homceopathie 


35 


ced^me survient inopin6ment en quelques heures et bien qu’on 
puisse Tobserver k la suite de l’emploi de toutes les doses medicamen- 
teuses, depuis les plus petites jusqu’aux plus fortes, il est a remarquer 
que cette complication, la plus grave de toutes, est le plus sou vent 
provoqu^e par de tr&s petites doses d’iodure, parfois par la premiere 
dose absorbs : un malade de Neiaton prenait la dose de i gramme 
par jour, un autre, de Ricord, ne prenait que 5 o centigrammes d’io- 
dure. Dans un cas de Weist Tced^me glottique est survenu, apres 
l’ingestion d’une seule dose de 5 o centigrammes. 

Ce m£me contraste entre la faiblesse des doses et la gravity des 
accidents se retrouve dans toutes les determinations de I’iodisme; 
nous reviendrons plus loin sur ce point. 

Dans quelques circonstances, l’cedeme glottique survient chez des 
malades qui, anterieurement, avaient bien supports l’iodure. II est 
k remarquer que les larynx malades y sont particuli£rement predis¬ 
poses (Fauvel). 

Du c6t6 des bronches,on peut observer une bronchite congestion qui 
se traduit par la gene respiratoire, une toux quinteuse, fatigante, une 
expectoration muqueuse, parfois lfcgerement sanguinolente. Dail- 
leurs, il ne faut pas toujours considfcrer comme de petites hfemop- 
tysies les crachats sanguinolents; le sang peut provenir du pharynx 
congestionne (Cornil et Hanot, Joal). 

Uhemoptysie vraie ne s’observe guere que chez les tuberculeux; elle 

S eut etre alors tres abondante. Il faut etre tres prudent dans l’emploi 
es iodures chez les sujets qui sont suspects de tuberculose. 

On a signals la bronchite pseudo-membraneuse (Fritschke). Ce cas est 
d’autant plus remarquable que l’iodure parait etre le meilleur agent 
du traitement de cette variete de bronchite. 

Ucedeme pulmonaire est au poumon ce que l’cedeme glottique est au 
larynx, c’est- 4 -dire un accident de la plus haute gravity qui survient 
d’une fa$on presque foudroyante et peut entrainer la mort. Koenig et 
Henri Huchard l’ont signal^. 

Le malade est pris d’une toux quinteuse, incessante, ne lui lais- 
sant aucun repos, ainsi que d’une dyspn6e extreme; le visage est 
d’une pdleur livide ou bien atu contraire d’une teinte cyanotique. A 
l’auscultation des poumons, on entend une pluie de r 41 es crepitants 
fins qui envahissent rapidement la poitrine dans toute son 6tendue; le 
crachoir est rempli d’une expectoration abondante, filante, a6r6e et 
mousseuse, de coloration ros6e ou saumon^e. 

Ces accidents graves qui peuvent se terminer par la mort ne sont 
pas crees de toutes pieces par Hodisme; ils surviennent chez des ma¬ 
lades arr£rio-scl£reux, pr^sentant depuis uncertain temps de I'ced^rne 
chronique. Il est done indiqu£ de suspendre la medication iodur6e 
chez cette categorie de malades, d6s que le pouls faiblit, devient 
inegal, intermittent. 

Symptdmes de l’appareil cardio-vasculaire 

Depresseur de la circulation, l’iodure peut entrainer k la longue 
une sorte d’asthSnie du coeur qui se traduit par la faiblesse du pouls, 


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Journal bblcb 


la tendance aux ced4mes, etc. M. Huchard a d£crit sous le nom 
d 'asystolu iodique un syndrome analogue 4 celui de l’asystolie par 
lesions valvulaires. M. Ferrand a mentionn£ k la Societ 6 de th£rapeu- 
tique(i3 no v. 1895 ) nne observation de D r Pauchon, d*un goitreux 
qui mourut k la suite d’accidents determines par un traitement iodure 
intensif (4 grammes par jour). Le malade fut pris au bout de trois 
semaines d’angoisse pr 6 cordiale,de palpitations violentes,et l’examen 
rev 6 la un cceur tachycardique et, de plus, arythmique; il existait de 
la cyanose. Malgre la suppression du traitement, tous les symptomes 
s'exag£rent et le malade succomba avec rous les signes d’uneparalysie 
cardio-pulmonaire (oed^me, irr^gularite du pouls, dyspn^e violente, 
cyanose et refroidissement generalises). 

II est 4 remarquer que Provost et Lebert ont signals Intolerance 
comme particuli4rement frequente chez les goitreux. 

Les accidents dc cette gravity sont fort heureusement des plus 
rares. Les seuls troubles fonctionnels que Ton observe d’ordinaire du 
c 6 te du cceur sont les palpitations. 

Les hemorragics sont assez frequentes au cours de l’iodisme ; nous 
avons d6j4 cite le purpura, les 6 pistaxis, les hemoptysies. Le flux 
hemorroidaire se manifeste chez les sujets predisposes. 

Les hemorragies graves sont vraisemblablement sous la depen- 
dance d’alterations du sang. 

Dans un cas, M. Hallopeau a vu survenir Themorragie protube- 
rantielle. 

(A suivre) Dr Marc Jousset. 


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d’homceopathie 


37 


Documents 

EXTRAITS DBS 

Journaux d'Homoeopathie 

A. - MATltRE MEDICALE. 

Hyetmithffl arbor trlstls, par le Dr Ghose. — Effets de dix gouttes 
de teinture donn£es sept fois par jour : 

Anxiete : cephalalgie, sensibility du foie, llancements dans la region hepa- 
tique; sensation de brillement a Testomac amelioree par I'application du 
froid ; selles bilieuses abondantes avec nausee ou bien constipation; vomis- 
sement b'lieux a chaque effort; lsmgue chargee d’un enduit blanchatre ou 
jaun&tre ; urine foncee ; tres efficace dans les fievres a sympt6mes biliaires; 
soif insatiable avant et pendant le stade de froid; vomissement amer a la fin 
du stade de froid; parfois nausee persistante; vomissement apr6s avoir bu ; 
le patient est tres inquiet: constipation ou selles bilieuses. (Horn. World.) 

D r Eufl. De Keghel. 


B. — THERAPEUTIQUE. 

Pserlnam a ete administre avec succes par le Dr Bel lairs dans l’ee- 
s6na de l'orellle ches le chat, dans la sale du ehlen, dans 
I’ecatdma de Tespece humaine ainsi que dans la fleirre de fain. Pso - 
rinum 3o immunise contre le refroldlssement. Le foie terplde 
se laisse favorablement influencer par Puerfnum ou Stalpbvr a 
haute dilution. (The North amer.J. of Horn.) 

Lycopodium est tout specialement vante par le Dr Beebe dans les 
maladies orpanlque* des voles resplratolres, notamment 
dans les catarrhes passifs, dans la tendance des pneumonies ou des bronchi- 
tes aigues a degenerer en affections subaigues et chroniques, l’atonie sem- 
ble etre son caractere dominant. (7 he North amer. J. of Horn.) 

lledeoma pvlegloides a 6x6 l’objet d’un travail du Dr Allen. Le 
Dr Carleton lui attribue une valeur dans certains cas d’nrleaold£mle 
ou d’arleaeldarde. (The North amer. J. of Horn.) 

D r Eug De Keghel. 

l/aelde carbollqae a ete conseille et applique dans le traitement du 
tetaaeu par le Dr B. W. Sherwood. Gelui-ci a employe le remede sous 
forme d’injections hypodermiques et a hautes doses, avec grand succes. 
(Transactions of the Homoeopathic Medical Society of New York i900.) 

led Ium a agi comme antltbermlqae puissant dans un cas de pneu- 
monie grave. Dr L. A. Martin. (Ibidem). 

Rhus aromatic* est decrit comme presque specifique a l'lacea- 


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Journal belge 


tlReiee d'urine, par le Dr Jos. Adolphus. Ce remede agit mieux chez 
les enfants et adolescents mais aurait donnl aussi des effets surprenants 
chez des adultes. La dose est de 5 a 2o gouttes administr&s trois ou quatre 
fois par jour dans de l'eau ou du lait. Le produit du commerce est souvent 
inefficace parce que.le flacon unefois d£bouche, le remede perdtoutesa force. 

D r Em. Nyssens. 


C- - CLINIQUE. 

Importance ellalqae 4e ta prompte distinction entre 
In vrale ct ta Anise diphtheric, par le Dr Raue.— La vraie diph- 
therie se caracterise par son debut insidieux, un etat de malaise avec fievre 
moderee, paleur de la muqueuse, gonflemenl glandulaire prononce, faiblesse 
cardiaque et prostration. La vraie fausse membrane est d'un blanc sale, 
grisatre se montrant sous forme d’une ou plusieurs taches s’etendant promp- 
tement, envahissant les piliers et le pharynx. L’amygdale opposee est envahie 
par une tache, avant que la tache initiate Tait atteinte. Cette demiere est 
toujours la plus epaisse au point du d£but. Elle se detachc difficilement et 
toujours avec h^mOrrhagie, Une fois certain de la presence de la vraie diph¬ 
theric, Raue n’h£site pas a faire une injection d'antitoxine pour arr&er 
Involution du processus diphth^ritique. Quelques heures apres Tinjection. 
l’ameiioration est patente. Si toutefois il y a fievre, mal de tete, gonflement 
de la gorge, cette amelioration n’est pa? si prononcee et ne se produit 
qu’apres Tadministration du remede homoeopathique indique tel que Bell,, 
Rhus., Phytol., Apis et Merc . Ces remedes sont donr.es simultanement 
avec l’injection d'antitoxine. L’aspect de la gorge,l’etat du nez et de la bouche, 
le gonflement glandulaire, l’etat du cceur, des poumons, des reins ct du 
systeme nerveux, l*intensit£ de la fievre fourniront autant dedications dans 
le choix du remede. Suivent les symptdmes des remkles principaux : Cyan. 
mere, (extension rapide de la fausse membrane, gangrene et ulceration de la 
muqueuse, adynamic, faiblesse cardiaque). lod. mere, (gonflement glandu¬ 
laire; de pr£f£rence l’iodure rouge pour le c6te gauche). Ars. (dernieres 
periodes de la diphtherie; cas malins; action speciale sur le coeur et les 
reins). Laches. (sympt6mes generaux graves; septiedmie). Apis, (oedeme de 
la gorge, suppression de Purine, urticaire). Aeon, (troubles cardiaques). 
Gels., Caust. y Cocc. et N.vom. sont indiques dans la paralysie diphtheri- 
tique. Les medicaments les plus usuels sont : Bell., Rhus t., Ailanthus , 
Phytol., Merisiod. rubr. et Apis. (North Amer. J. of Horn.) 

Hates cursives sur ta matlere ratillcale hemoeopa- 
thlque, par le Dr Sands Mills. — Phytolacca decandra , verifications 
cliniques de la valeur de ce medicament dans les tumeurs malignes , dans 
les inflammations du sein, dans le vhumatisme chronique , dans la 
syphilis, dans tamygdalite aiyuc ou chronique t dans le parotidite et 
dans les bubons verier iens. La baie de Phytolacca, prise pendant des 
mois, a ete trouvee utile dans Vobesite. (North Amer. J. of Horn.) 


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D’HOMCEOPATHIE 


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faelquet remedcs de la Neurasthenia llth£mlq«ie, par 

lc Dr De Wey. — L’auteur passe en revue les symptdmes neurastheniques 
de : Lyc . (faib)e developpement musculaire, troubles hepatiques, faiblesse de 
memoire, idees confuses, absences, irritabilite, melancolie, insomnie). 
Berberis (faiblesse de memoire, travail intellectuel difficile, indifference, 
irritabilite, iristesse, peu de disposition a la conversation, insomnie, lassitude). 
Cantharti -(remede par excellence de la lithemie, oubli, confusion, distrac¬ 
tion, vertige). Natr. mur. (faiblesse intellectuelle, melancolie; se plait a 
insister sur d’anciennes rencontres facheuses, hypocondrie; irritable, vindi- 
catif, la vie lui p6se; se fache contre ceux qui veulent le consoler; vertige, 
sensation de vide dans la t6te; sediment briquete noir adherent au vase; 
somnolence le jour et insomnie la nuil, Sep . (tres utile dans la neurasthenic 
avec lithemie, meme chez l’homme ; faiblesse de la memoire, melancolie, 
indifference et grande irritabilite ; surmenage intellectuel suivi diversion 
profonde pour le travail mental habituel; urine trouble, tres fetide a sediment 
briquete rouge; stase veineuse; troubles hepatiques ; sommeil interrompu, 
Sareap, (exces d’acide urique; gravelle ou petits calculs,urine noire, rare, 
floconneuse et briquetee; depression raentale; morose, peu portd au travail; 
desespoir, irritabilite et versatility ; vertige, insomnie, prostration). ( The 
North amer. J . of Horn.) 

D r Eug. De Keghel. 

Traliement de l'Asthme. 

Le D r Pinart, de Barcelone , recommande les medicaments suivants : 

Viscum album en teinture-mer6 est le remede de predilection ; son 
effet est rapide et pour ainsi dire mathematique. 11 exerce une action marquee 
sur le systeme nerveux, et dans sa pathogenesie on observe la paralysie de 
tous les muscles respiratoires et la resiratpion stertoreuse. 

Si le medicament ne couvre pas I’ensemble des symptbmes, on peut Tal- 
terner avec Phosphorus 6 s’il y a congestion pulraonaireet expectoration 
sanguinolente ; avec Adonis Vernalis, s’il y a debilite cardiaque avec 
irregularite des battements; avec Strophantus 2 x s’il y a arterio-sclerose, 
et cardiopathie. 

Lorsque l'asthme s’accompagne d’emphyseme pulmonaire, on alternera 
Viscum album avec Naphthalinum 3x tritur., ou avec Ipeca s’il y a bron¬ 
chi te ou tendance a la bronchite capillaire; dans ce cas Euphorbia donne ega- 
lement des resultats surprenants. 

On peut recourir egalement a Qrindelia robustia qui poss&de une action 
evidente sur les muqueuses, le systdme nerveux et surtout le pneumogastri- 
que. Cannabis sativa est indique egalement dans l’asthme. 

Lorsque l’asthme se complique de symptomes gastro-intestinaux, vomis- 
sements, coliques, evacuations fetides, sanguinolentes, Cadmium sulfuri- 
cum 3o # dil. est le remade indique. 

S’il y a flatulence avcc dyspepsie Carbo veqet. 6 peut suffire, ou 
Zlnziber blorsqn’il existe de l’anxiete, necessite de s’asseoir, vomissements 
flatulene et constipation. 


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4 o 


Journal belge 


Un grand nombre de medicaments peuveot encore £tre utiles dans Tasthme. 
Ainsi Mosohua est tr 6 s efficace lorsqu’il existe un ytat hystyrique, de mSme 
Asa foatida surtout s'il y a suppression d’un flux ou d’une suppuration. 
Les Anglais recommandent egalement Hydrooyan. aoid. Zlncum est indi- 
qa € lorsqu’il existe une anlmie profonde des centres nerveux avec pros¬ 
tration et tendance a la syncope. 

VoilA pour le traitement de 1’accAs. 

Apr*s 1’accAs, il est utile d’administrer Arsenic lodat 3o% une dose par 
jour pendant longtemps; on le remplacera a certains intervalles par Sul¬ 
phur 3o*. 

D r Lambrtghta. 

Tie daalaareaxde la fkee. — Le Dr Edwin J. Clark, de Denver, 
deem dans The Critique un cas de tic douloureux caracteristique ou le trai¬ 
tement homoeopathique a cette particularity d’avoir eu du succes seulement 
par replication de tres hautes dilutions. 

La malade, atteinte depuis quatre ans, ne se trouva guere amdliorde par 
Apia 3 e x. Cinq jours plus tard elle prit 4pium virus 6 x puis apres quinze 
jours Sulf. 2 m. Un mois plus tard Sulf. 70 m., 2 mois plus tard Apis c. c. 
Apres huit mois elle fut entierement guerie. 

Leatearda travail d'aceaaehement, par le Dr Clinton Enos. 
— Enumyration de quelques remedes homoBopathiques capables d’activer le 
travail. 

Aotea racemosa: Les douleurs sont fortes, fatigantes ou spasmodiques 
avec des acces d’^vanouissement ou avec des crampes. Des douleurs aigues 
fulgurantes a travers le ventre ou douleurs intenses dans la rygion inguinale, 
arrfttant le progres du travail. Frissons au premier stade de l’accouchement. 
Lecol est rigide. Les douleurs, quoique severes. n’ont pas d’efficacite. Ner- 
vosite extreme. La partunente semble etre menacee de convulsions. 11 n’v a 
pas de progres et le cas peut trainer pendant des heures. 

Amies : Ce medicament n*a pas une affinity speciale pour 1’uterus. Pour- 
tant il peut rendre service quand la parturiente est epuisye et si courbaturee 
que l’attouchement des parois abdominales devient impossible ; alors que le 
travail n’a plus avance depuis le tout premier effort. La tete est chaude et le 
corps est frais. Dans des cas de ce genre j’ai vu que Arnica 200 a diminue la 
sensation douloureuse et a active considerablement le travail. 

Belladonna : Contrairement au precedent est un remede uterin. Nous 
trouvons la parturiente rouge, la tete en feu, t r es agitee.Douleurs violentes f 
grand sentiment de dytresse mais pas de progres.Lecol est resserry par un 
spasme, les levres du col sont fines et rigides. 

Caulophyllum : « Les douleurs sont faibles, inefHcaces et disparaissent en 
laissant une sorte de frissonnement. Douleurs s’irradiant dans toutes les 
directions ». Les douleurs peuvent avoir une certaine intensity mais il n’y 
a pas d’effort d’expulsion. 11 en resulte pour la parturiente un affaiblissement 
tres grand. 


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D HOMCEOPATHIE 


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Caustlcum : Ce remede a une bonne reputation pour combattre I’inertie 
uterine avec grand relachement des tissus. Je l’ai employe avec succes apres 
le travail quand il n’y a pas de besoin ou quand il y a difficulte d’uriner. 

Chamomllla : La parturiente est d’une humeur massacrante, rouge et a 
soif. Grande impatience. Les douleurs sont spasmodiques et tres exasp6- 
rantes. Elies siegent dans le dos et s'etendent de haut en bas vers les cuisses 
ou de bas en haut dans le dos. 

Cuprum : Il y a des crampes violentes dans les extremes et dans la region 
uterine. Les douleurs de travail commencent comme une crampe dans une 
partie du corps et s’etendent a tout l’organisme. 

Galseminum : Douleurs severes dans le dos et le long de la colonne 
vertebrate, remontant parfois jusqu’a la gorge ou encore envahissant tout le 
corps. Grande agitation nerveuse. Le col est epais et dur. Ou bien la partu¬ 
riente est affaiss£e avec atonie complete de l’uterus et il y a menace d’apo- 
plexie par congestion de la t£te. 

Ignatia : Il faut songer kce remade chez les femmes hysteriques ou le tra¬ 
vail est d’une lenteur excessive. 

Kali carbonloum : Faiblesse et mollesse avec grande douleur dans le dos, 
soulagee par frictions et massage du dos. Presence de gaz dans le ventre. 
Douleurs aigues et fulgurantes comme^ant dans tea hanches ou les fesses 
sans qu’il y ait progrfcs du travail. 

Lycopodium : Il n’y a pas de medicament qui puisse faire autant de bien 
a une femme enceinte que lycopodium quand il est indique. Quand la femme 
prend ce remede avant le travail, tout se passera bien. Sinon, nous la trou- 
vons, au moment du travail, pleurant, se plaignant, ayant des douleurs as- 
cendantes ou se d£pla9ant de droite a gauche, puis une faiblesse subite se 
presente comme si la patiente ailait mourir d’epuisement. 

Nux vomica : Les douleurs du travail sont excessives et violentes, spas¬ 
modiques, determinant des besoins d’aller a selle ou d’uriner. Les douleurs 
sont plus fortes dans )e dos, 0(1 dies sont soulag£es par les frictions. La par¬ 
turiente ddsire marcher ou rester debout. Elle desire l’application de chaleur. 
Apres quelque temps, les douleurs s’usent et cessent presque, mais elle est 
aussi irritable et desagr£able que jamais. 

Platlnaagit surtout chez lespatientesvoluptueuses avec sensibilite extreme 
du vagin et des organes genitaux externes, au point qu’un examen local pro- 
duit presque des convulsions. Les douleurs du travail sont pdnibles k gauche 
et finalement cessent presque entierement. 

Pulsatilla : La parturiente a de fausses douleurs, grelotte, eprouve de 
l’oppression et demande qu’on ouvre les fenetres pour avoir de l’air. Palpi¬ 
tations. Les douleurs peuvent d'abord etre assez severes, mais il manque une 
force expulsive suffisante. Les doulours peuvent reagir sur l’estomac et 
occasionner des vomissements. Ilya generalement assez d’inconstance et 
d’agitation, la patiente va et vient ou, si elle est au lit, change sou vent de 
position. 

Sacale : Les premieres douleurs sont tres intenses, a ce point qu’en en¬ 
trant dans la chambre vous croyez que e’est la derniere. Mais l'examen vous 


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Journal belge 


revele un col a peine dilate. Les douleurs, par leur violence, peuvent occa- 
sionner des convulsions. Chaque douleur est de longue duree. Apres quelque 
temps, ceci fatigue, epuise la parturiente, puis vient une periode d’inaction. 
Tout est rel&che et ouvert, mais sans action 

Si ces phenomenes se presentent chez des femmes qui ont la peau fraiche 
et pourtant ne desirent pas etre couvertes, Tindication de secale est d’autant 
plus precise. II ne faut pas employer de fortes doses de ce medicament: elles 
ont fait du mal. Une dose de la 2oo e dilution retablira l’ordre dansquelques 
minutes, quand le remede est bien choisi. 

Sapla : C'est le medicament le plus difficile k prescrire, seton l’auteur. 
Quand les symptdmes de Pulsatilla sont presents et qu’il y a, en outre, une 
grande sensibilite des organes pelviens et que la patiente desire du chaud, on 
peut donner Sepia. Cette methode de chercher le remede peut n’etre pas 
scientifique, mais elle est d’une efficacite tres grande. 

D^sordret menstraelv el SO remede*, par le DrJ.-W. Mast in 

Berberis : Regies douloureuses et trop peu abondantes. 

Bovista : Regies tropt6t et trop abondantes; flux surtout nocturne. 

Bromium : Regies trop tot ct trop abondantes; contractions spasmodiques 
violentes, avant et pendant la menstruation, pendant des heures, laissant une 
sensation de plaie abdominale. 

Bryonia : Regies trop tot et trop abondantes; supprimles a la suite d’une 
epistaxis. 

Cactus : Regies tropt6t, cessent par la position couchee. 

Calcarea phosphoric! : R&gles trop t6t, sang clair chez les jeunes filles ; 
trop tard ctsang fonce — ou d'abord clair, puis fonc£ — chez les femmes. 

Cantharis : Regies trop t6t et trop abondantes; sang fonce et rare. 

Carbo animails : Regies trop t6t et trop abondantes; pendant le flux, la 
maladc est si affamee qu’elle peut k peine parler [Alumina et Cocculus ont 
les m6mes symptomes). 

Carbo vegetabilis : Regies trop tot et trop abondantes ; sang trop epais et 
d'une forte odeur. 

Caulophyllum : Coliques menstruelles ; suppression du flux avec spasme 
de l’uterus ou grande atonie de cet organe. 

Causticum : Regies trop tard; absence de flux la nuit. 

Cicuta virosa : Regies tardives. Etat spasmodique tant que le flux n’appa- 
rait ; tiraillements dans Tos coccyx pendant la periode. 

Cimicifuga : Regies irregulieres, tardives ou supprimees ; spasmes hyste* 
riques ou epileptoides a Tepoque menstruelle. 

Cocoa : Regies, apres avoir subi un retard, viennent par jets. 

Cocculus : Regies trop tot, avec crampes dans le ventre, tension et coli¬ 
ques. 

Collinsonia : Dysm6norrhee et autres affections resultant d’hemorrhoides 
ou de constipation. 

Crocus sativus : Sensation comme si les regies allaient apparaftre avec 
colique et pression vers les organes genitaux. 


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d’homceopathie 43 

Crotalus horrldus : Flux abondant pendant deux jours, puis diminue. 
Coeur faible. Pieds froids. 

Ouprum metalllcum : Avant, pendant et apres suppression, crampes vio 
lentes, insupportables, dans le ventre, s’etendant jusque dans la poitrine, 
provoquant des nausees, des vomissements et quelquefois des convulsions du 
cote des membres inferieurs. 

Dulcamara : Rash avant la periode menstruelle. 

Erlgeron : Flux abondant d’un sang rouge clair ; le moindre mouvement 
augmenie rdcoulement. 

Fluorlcum acidum : Regies trop tot et trop copieuses. Sang epais et coa- 
gule. 

GlonoVne : Les regies ne viennent pas et il y a congestion de la tete ; face 
pale ; aggravation dans la chambre chaude , faiblesses ; battements. 

Graphites : Regies trop tard, trop peu abondantes, trop pales. Douleurs 
epigastriques pendant la periode com me si tout Itait dechire. 

Hepar sulfur : Pertes de sang entre deux p£riodes. 

Hyoscyamus : Pendant la periode il y a des battements du c 6 t 6 des extre- 
mites. Cephalalgie, nausees, transpiration profuse, flux excessif. 

Ignatia : Regies trop t6t; ecoulement de sang noir, d’odeur put'ide, en 
caillots. 

Ipecacuanha : Regies trop tot et trop abon'antes. Sang rouge vif. Coli- 
ques et nausees. 

Kali biohromlcum : Regies trop t6t. Vertiges. Nausees. Cephalalgie. 

Kali carbonlcum : Pendant Tepoque des regies, il y a des douleurs tran- 
chantes dans le ventre. Douleur et pression dans le dos. Grande sensibilite au 
niveau des organes genitaux pendant et aprds la menstruation. 

Kali iodatum : Besoins frequents d’uriner quand les regies apparaissent. 

Kali nitrlcum : Regies supprimees ou trop tot et trop abondantes. Sang 
raenstruel aussi noir que de l’encre. Douleurs dans le ventre, le bas du dos 
et les cuisses. 

Kreosotum : Regies trop tot, trop abondantes et de trop longue duree. 

Lachesis : Regies peu abondantes, faibles, irr6gulieres. Sang noir. Dou- 
eurs ressemblant a celles de l’accouchement, aux epoques menstruelles. 
Caul., Cimic ., Pulsatilla.) 

Lycopodium : Regies trop abondantes et de trop longue duree. Suppres¬ 
sion apres une frayeur ( Aconit). 

Magnesia carbonica : Regies trop tard et trop faibles, plus abondantes la 
nuit que le jour. Douleurs de tiraillements, ameliorees par la pression sur 
Tabdomen et en se baissant. 

Magnesia muriatica : Regies trop tot et trop copieuses. Le sang se perd 
en caillots noirs, plus abondant dans la position assise qu’en marchant. 

Manganum : Regies trop t6t et trop peu abondantes; durant seulemcnt 
deux jours. • 

Mercurius : Regies trop abondantes. Grande inquietude. 

Natrum sulphuricum : Regies peu abondantes et tardives. Selles noueuses. 
Epistaxis avant la menstruation. 


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44 


Journal belge 


Nitrlcum acidum : Leucorrhee d'odeur nauseeuse, verd£tre; apres les 
regies. Sang menstruel couleur cerise ou couleur chair. 

Nux moschata : Regies irregulieres dans leur apparition et dans leur 
quantity. Flux gen^ralement fonc£ et £pais. 

Nux vomica : Regies trop tot et trop abondantes ; flux fonce; crampes; 
pendant la menstruation nausees le-matin avec frissons et acces d’evanouis- 
sement. 

Patrolaum : Regies trop t6t; le flux cause du prurit. 

Phosphoricum acidum : Regies trop tdt, trop longtemps prolongees, trop 
copieuses; sang fonc£; douleur au niveau du foie pendant la periode. 

Phosphorus : Regies trop t6t, trop ou trop peu abondantes; p&les; 
accompagnces de coliques, nausees et diarrh£e. 

Physostigma: Douleur com me si les regies devaient venir. Menstrues irre¬ 
gulieres, accompagnees de palpitations. 

Picrlcum acidum : Une leucorrhee jaunebrunfitre remplace les regies qui 
sont en retard. 

Pulsatilla : Frilosite avant l'apparition des regies, avec besoin de bAiller 
et de s’etirer. Regies supprim£es apres avoir eu les pieds mouilles. Premiere 
menstrue trop longue. Rdgles tardives, peu abondantes et de trop courte 
duree. Flux £pais et noir, plus accentue le jour pendant la marche. La malade 
est d'un caractere doux, gentil, timide, avec pleurs faciles. 

Rhus toxicodendron : Flux menstruel de couleur claire, corrosif, occa- 
sionnant des douleurs mordantes a la vulve. 

Sangulnaria : Douleurs abdominales comme si led regies devaient appa- 
raitre. Utile dans les d&ordres de 1 $ menopause. 

Sapia : Regies trop t6t et trop pauvres et apparaissant seulement le matin; 
ou tardives et pauvres; ou r^gulieres mais pauvres; flux fonc£. 

Silicaa : Regies plus fortes avec pa roxysmes repet£s d’une sensation de 
froid sur tout le corps, menstruation supprim£e, trop t6t et trop faible. 

Sulfur : Regies trop t6t, trop abondantes et de trop courte duree; sang epais, 
fonce, corrosif, Cephalee pendant la periode menstruelle avec congestion de 
la tete et epistaxis. 

Trillium : Flux menstruel trop aboudant apres exercice fatigant. 

Viburnum Opulus : Avant les regies : sensation de pression de haut en 
bas; tiraillements dans les muscles anterieurs des cuisses; douleur lourde 
dans la region sacrce et au-dessus du pubis; douleurs aux ovaires; les dou¬ 
leurs rendent la malade extremement nerveuse; douleurs de crampes, de 
coliques, dans le bas-ventre etdans la matrice; les douleurs commencent dans 
le dos, font le tour et se terminent sous forme de crampes dans la matrice; 
douleurs aggravees dans la premiere partie de ia soiree et dans une chambre 
chaude; amelioration a Fair et par le mouvement. 

Pendant les regies il y a des nausees et une sensation de grande agitation 
nerveuse comme si le souffle allait quitter la poitrine et le coeur cesser de 
battre ; douleur comme si le dos allait se briser ; le flux cesse pendant plu- 
sieurs heures, puis revient en caillots. Pertes rares, minces, peu color&s; 


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d’homceopathie 45 

sensation de legerete a la tete ; evanouissements aux efforts de se redresser 
dans le lit. 

Zincum : Regies trop t6t; supprimees ou douloureuses; perte de gros 
caillots. 

En outre consultoz: 

En cas de menstruation supprlmbe ou retardbe : Abies Nigra, Ascle- 
pias comuti , Conium, Millefolium , Senecio aureus (suppression par le 
bain froid). 

R6glns trop t6t: Ammonium muriaiicum , Aranea diadema ; huit 
jours trop tdt: Argentum nitricum. 

R6gles trop abondantos : Belladonna , Borax (avcc nausee et colique). 

Rdgles trop t6t et trop abondantes : Calcarea carbonica, Natrum 
muriaticum , Sabina,Secale comutum, Platinum, Zingiber, Xanthoxg- 
lum , Sulfuricum acidum, Veratrum album . (The Critique). 

D r Em. Nyssens. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 

A. - OUVRAGES. 

A. B. €. Manual ef Materia Medlea and Therapeutics. — 

A. B. C. de Matiere medicale et de therapeutique, par le Dr G. Hardy 
Clark, Philadelphie. Boericke & Tafel. Prix : 1 dollar (5 francs), port non 
compris. 

II existe ddja un bon nombre de livres aide-memoires du praticien homceo- 
pathe. 11 n’y en a jamais de trop. Les lacunes des uns seront comb lees par 
les autres. Aussi devons-nous toujours nous rejouir de l’apparition d’un 
nouveau petit manuel de ce genre. 

Le livre du Dr G. Hardy Clark semble etre ecrit pour des etudiants ou 
des debutants dans Tart de guerir. L.’auteur passe rapidement en revue 200 
medicaments dont il rappelle sommairement : La caracteristique, les effets 
toxiques, la dose, l’emploi therapeutique. II se confine ab*olument 
aux doses massives, ce qui reduirait considcrablement le champ d'action 
de celui qui voudrait s’en tenir rigoureusement aux renseigneroents de ce 
livre. Mais n’oublions pas que c’est un aide-memoire qui n'a pas la preten¬ 
tion d’etre complet. II se presente fort bien d’ailleurs.dans sa forme soignee 
ses iq 5 pages de cette impression claire dont les Americains ont le secret, 
recouvertes d’une jolie reliure marron. 

A Manual ef Hemceopathlc Materia Medlea. — Manuel de 


(1) Tous les ouvniges et journaux cit6s ou analyses d ms cette revue se trouvent k la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n* 1, k la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth^que est ouverte tous les jours, de 9 h. 1/2 k 
midi et de 3 k 7 heures, les dimanches et jeudi exceptls. 


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Journal belge 


Matiere M£dicale Homoeopatique,par le Dr J.-C. Fahnestock. Chez Tauteur, 
a Piqua (Ohio), Etats-Unis d’Amerique, 1901. Prix : a dollars (10 francs). 

Le Dr Fahnestock, membre correspondent de notre journal dont nous 
avons publie il y a deux ans une etude fort interessante sur Echinacea 
angustifolia, nous envoie aujourd’hui, cn guise dc contribution, son joli 
petit volume. Avec sa couverture en cuir noir celui-ci rappelle les breviaires 
dont il a la forme et le format. 

Son but a ete de resumer tres brievement les caracteristiques de chaque 
medicament. 

On sait cotnbien la langue anglaise permet de dire beaucoup de choses en 
peu de mots. Le Dr Fahnestock en a tire largement parti et a su condenser 
une infinite de choses en quelques pages. Il n’v a pas un mot de trop. 

L’auteur a eu l’idee originale de ne faire imprimer que sur les pages de 
gauche, de sorte qu’en face des caracteristiques des medicaments on trouve 
toujours un espace blanc permettant de prendre des notes. Opuscule prati¬ 
que comme forme et serieux comme fond. 

Transactions of the Homoeopathic Medical Society of 
the State of New-York for the year MOO. — La puissante societe 
des medecins homceopathes de l’Etat de New-York ayant tenu ses assises 
en 1900 a Albany, vient de publier son rapport annuel avec tous les tra- 
vaux,les uns plus interessants que les autres,qui ont et£ presentes a 1’Assem¬ 
ble. Cest un gros volume in 8°, de 5 oo pages. Nous Tavons re9u trop tard 
pour pouvoir en faire une analyse approfondie dans ce numero, mais nous 
aurons Toccasion de revenir sur les differents articles que contient le rapport. 

IK Em. Nyssens. 


B.- JOURMAUX. 

Nous avons re9u : 

The North americ.journ. of Homoeop., dec. 1900 et janv. 1901 — Ho - 
moeop. Maandblad , dec. 1900 et janv. 1901. — The homceop. World , janv., 
fev. — TheJourn. of Orif . Surg., dec. 1900 et janv. 1901. — Journ.of 
Electrotherapy janv., fev. — L'Art medical, nov., dec. i 9 oo, janv. 1901. 
The homoeop. Env dec, 1900 et janv. 1901. — The critique , nov., dec. 
1900 et janv. 1901. — Homoeopathische Monatsblaetter , janv., fev. — The 
Calcutta journal oj Medicine , mai et aout 1900. — Allgemeine homoeopa¬ 
thische ^eitung, 6 et 20 dec. 1900, 3 , 17 et 3 i janv. et 14 fev. 1901. — The 
Montly horn, review , dec. 1900 et janv. 1901. — Revista horn, de Barce- 
lone , nov., dec. 1900, — La horn . de Mexico ,oct. 1900. — Leipjigerpop, 
Zeitsch. f . Homoeop,, oct., nov. et dec. 1900. -- Zeitschrift des Berlin. 
Ver. hom. Aerate, dec. 1900. — Revue homoeop. franq., dec. 1900. — 
Pacific. Coast Journal of Homoeopathy, dec. 1900. 

Homoeopotlsch Maandblad. 

— Decembre. 

Nouveau signe de vie. — Le premier numero d*un nouveau journal de 


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D* HOMCEOPATHIE 


47 


medecine homoeopathique a paru ala librairie La Riviere et Voorhoeve. 
Cest l’organe de la Societe des medecins homoeopathes des Pays-Bas. 

Le laboratoire d'analyse chlmique du Dr Schwabe. — Cet etablissement 
fonde en 189? est place sous la direction da chimistele Dr Katz. II a pour 
objet les recherches scientifiques concernant les medicaments, leur prepara¬ 
tion et leurs extractions chimiques en vue de la pratique de la medecine. Les 
recherches du Dr Katz et de son assistant tendent a jeter les bases d'une 
pharmacopee homoeopatbique pour l’empire allemand.Leur travail embrasse 
600 medicaments et paraitra deja dans une nouvelle Edition de la Pharma¬ 
copee homoeopathique polyglotte. 

Des recherches speciales y sont faites pour mertre tout pharmacien a mfime 
de reconnaitre les teintures et les essences homoeopathiques par des reactions 
caracteristiques. Des experiences y sont aussi faites sur la composition des 
teintures et des substances les plus usuelles comme aussi de medicaments 
encore peuconnus et des matieres brutes. Pour tousces travaux Schwabe 
peutcomfter sur la collaboration de l’lnstitut pharmacologique de Leipzic. 
Suit la description du laboratoire de chimie, des instruments, des appareils, 
etc., etc. A l’appareil de Marsh, la 6 e dilution d’ARS. peut encore etre re- 
connue. La quantite d’alcaloide que renferment Aconite , Hell etc. peut etre 
titree. Parmi les appareils citons : le nouveau microscope de Zeiss, la balance 
pour analyses de Sartorius decelant jusqu’a i/iode milligramme, le refrac- 
tometre et l’appareil de polarisation. La presence du medicament a la 6° de- 
cimale peut etre rcconnue pour bien des substances, notamment pour Tart, 
em. et pour Natr. acet. Le visiteur est frapp£ de 1 ’esprit scientifique du 
laboratoire d’analyse chimique. 11 contribuera a donner a Thomoeopathie la 
place qui lui revient parmi les methodes medicales scientifiques. 

L'hdpital homoeopathique, a Londres. — Figure, description historique 
du d^veloppement de cet etablissement erige d’apres les derniers progres au 
point de vue medical, chirugical et hygienique. 

— Janvier. 

Le pass6 et le present.— Gomparaison entre I’etat de rhomoeopathie au 
commencement du siecle dernier et son developpement actuel. Le principe 
similia similibus restera etemellement une v£rite. Les traitements allopa- 
thiques n’ont qu’une duree ephemere. 

Nos c6l6brlt6s, par H. (suite) — Historique de la creation de deux 
chaires d’homoaopathie occupees Tune par Bakody, l’autre par Haussmann. 
Renomm^e de leur enseignement tant theorique que clinique. Trois h6pi- 
taux homoeopathiques existent a Budapest . Les principaux travaux de 
Bakody sont: Hahnemann redivivus ; Le tissu cellulaire des vesicules 
pulmonair■ s f travail paru dans les archives de Virchow ; La methode 
physiulogique de Vecole homceopathique ; La karyomitose et le principe 
de ia medication biolngique (homoeopathique) ; Critique du traitement 
symptomatique de la fievre ; Le traitement de Kooh et les decouvertes 
Hcentes de la science medicate ; Lettre ouverte a Virchow sur une r&- 
forme du traitement medical ; Description des symptomes de substances 
medicamenteuses {ars. y aeon., ipec ., etc., etc.). Le dernier travail, de beau- 


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48 


Journal belge 


coup le plus important, est con^u d’apres le plan et 1'esprit des manuels de 
pathologie et de therapeutique modernes (diagnostic, pronostic, th^rapeu- 
tique, medication homoBopathique). 

Dr Paul von Sick. — De son vivant conseiller medical, medecin traitant 
de la reine de Wurtemberg, directeur de Thdpital evangelique de Stuttgart , 
collaborateur de divers journaux homoaopathiques allemands. Son Homoto- 
pathie au lit du malade est un ouvrage de grand m£ri;e. C’etait un ardent 
defenseur du pansement des plaies a Tesprit de vin et plus specialement k 
l’ouate impregnee d’un melange d’esprit de vm et d’une premiere a ttenuation 
deteinture d'Arnica, pansement qu’il estimait bien superieur au pansement 
antiseptique par l’acide phenique, par le sublime, etc., etc. Le Dr von Sick a 
forme beaucoup d’eleves et a laisse trois ills medecins homoeopathes. 

Martli American Journal of Homoeopathy. 

— Decembre . 

Traitement de TurGthrite aiguS, par le Dr Carleton. — Apres une expo¬ 
sition du traitement allopathique, notamment par le protargol suivi du per¬ 
manganate de potasse et finaiement de solutions de sulfate de zinc, Tauteur 
dit : « Quant aux remedes, et je crois fermement a leur efficacite, plus t6t 
on aura recours au medicament homoeoparhique indique, d’autant meilleurs 
seront les r^sultats ». Le premier jour, il donne Aeon, ; le second ou ra6me 
seulement le quatrieme jour, il donne Cann. sat. ou Arg . nitric . dans les cas 
graves et Puls . dans les cas b^nins. Camph. agit bien dans l’urethrite pos- 
terieure avec predominance de strangurie, ainsi que dans la cordee. Caps. 
est caractdrisd par Tintensite de la douleur, la strangurie et le violent t£- 
nesme.Tussilago enleve souvent lesdouleurs de la fosse navicuIaire.SttJph., 
Puls., et Thuya peuvent aussi etre indiques. 

— Janvier. ' 

Les rapports de la dlath6se urlque avec rhyst6rle, par le Dr Hut¬ 
chinson. — Aprfcs avoir longuement etablices rapports, notamment par des 
faits cliaiques, Tauteur est porte a voir la confirmation de cette relation entre 
Thysterie et la retention de certains produits de decomposition dans le succes 
meme des medicaments homoeopathiqueaadministresdans ces faits cliniques. 
Ces medicaments sont : Cimic ., Puls., Sep., Berb., Cocc., Colch., Gels., 
Ignat., Lyc., Valer. et notamment Aeon. Parmi les cas relates, citons : une 
affection de la hanche traitee pendant des mois comme rhumatismale avec 
douleurs dans tout le corps et sensation de la boule hysterique, guerie par 
Puls 3, donnee trois fois par jour pendant moins de trois semaines; une 
hysterie chronique caracterisee par des crises de vertige, de pseudo-para- 
lysie guerie par Colch., Sep. et Cimic. L auteur rend hommage au genie 
pratique qui a preside a la confection de la Mati£re medicate. 

Donaoeopatlife World. 

— Janvier, 

Petroleum. — Le Dr Me Lachlar a presente a la British homeopathic 
society un travail sur Petroleum • Il a signale Texistence de trois varies de 
petrole differentes par leur composition chimique. Il serait desirable de savoir 


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d’homceopathie 


49 


quelle espbce est usitee en medecine, et si c’est la m 6 me qui a servi a l’etude 
d’HAHNEMANN. II vante son utilite dans le prurit anal, surtout s’il est accom- 
pagne de diarrhee. Le Dr Epps le recommande dans le prurit anal avec 
suinlemenly le Dr Roche, a la 3o e dans le mal de mer, ainsi que dans les 
ulceres douloureux, le Dr Shaw, dans la blennorrhee du sac lachrymal a 
la 3®, le Dr Lambert, dans la blepharite . 

— Fevrier. 

Cancer de I'ossophage, par le Dr Cooper. — Relation d’une guerison 
par Veratr. teinture-mere A. (remede arborivital) chez une femme de 38ans 
L’aflection existait depuis six ans et etait survenue pendant la grossesse. 
L’auteur insiste longuement sur la necessite de n’administrer qu’une dose 
unique et d’en attendre patiemment reflet, alors meme qu’une aggravation 
temporaire se manifeste. 

Ce que c'est que Petroleum ? — L’editeur du World, M. Goud, signale 
a ses lecteurs que Hahnemann s’est servi d’un petrole epure debarrasse des 
huiles grasses au moyen de l’acide sullurique, ne contenant, selon toute pro¬ 
bability, que des hydrocarbures des series paraffines dont les plus solubles 
ont meme ete elimines par l’alcool, en m£me temps que quelques hydrocar¬ 
bures du groupe aromatique. Tel est aussi le Petroleum decrit dans la phar- 
maeopee homceopathique d’Angleterre prepare au moyen du petrole ame- 
ricain. 

p Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic review. 

— Decembre 1900. 

H6matologie de quelques affections infectieuses aiguds ou chroni- 
ques, par le Dr Blackley, de Londres. 

L’auteur etudie d’abord les divers elements qui entrent dans la composi¬ 
tion du sang normal ; il examine ensuite les alterations que font subir a ces 
Elements certaines maladies infectieuses telles que la rougeole, le rhuma- 
tisme aigu, l’influenza, l’infection pyogenique, la syphilis, la malaria, etc- 

La coqueluche, par le Dr Roberson Day, de Londres. 

La coqueluche est une affection benigne chez les enfants forts, mais eile 
peutdevenir tres grave chez les enfants faibles. La bronchite, la pneumonie 
les hemorrhagies et les convulsions sont des complications trequentes. Le 
traitement homoeopathique est tres efficace. Drosera est le remede princi¬ 
pal ; il doit 6 tre administre a la 3o m ° dilution ; la teinture-mere est souvent 
inactive. Passiftora incamata est d’une grande valeur dans les acces surve- 
nant la nuit. Les frictions sur !a poitrine et l’epine dorsale avec un leni- 
ment compose d’huile de succin de caryophile et d’olive, rendent beaucoup 
de service dans la coqueluche. L’auteur fait ensuite Phistoire de 12 cas inte- 
ressants. 

— Janvier 1901. 

Un cas de myomes multiples de I’ut6rus avec pelvi-peritonite, par le 

Dr Shaw et Neatby, de Londres. 

Une femme de 42 ans etait atteinte depuis 7 ans de douleurs dans l’abdo- 


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Journal belge 


men et d’un ecoulement muco-purulent. L’examen fit decouvnr de nom- 
breuses nodosites dans le corps de la matrice. L’hysterectomie fut pratiquee 
avec succes. 

Intussusception chez un enfant de 6 mois, par le Dr Wynne Thomas. 

C’est le cas d’un enfant presentant une tumeur oblongue dans lecote gauche 
de Tabdomen ; il exislait des vomissements, avec refroidissement, paleur de 
la face, pouls filiforme. Chamomil ix ne produisant pas d’effet, l’ouverture 
de l’abdomen fut pratiquee et permit de constater une invagination de 
Tintestin. La partie ivaginee fut degagee aussitOt, et I’enfant se retablit com- 
pletement. 

Bevlita homcopatlea de Barcelone. 

— Novembre 1900 . . 

Procldence du cordon ombilical et son traltement, par le Dr Olive, de 
Barcelone, 

Lorsque la procidence du cordon est reconnue, il faut eviter d’administrer 
des medicaments capables d’accelerer l’accouchement, tels que Opium , 
tSecale , Pulsat, et Caulophyl. Lorsque les contractions uterines sont nor* 
males, on essayera la reduction. S’il y a atonie de l’uterus, on fera d’abord la 
reduction qui sera plus facile dans le decubitus genu-pectoral, et alors seule- 
ment on prescrira les medicaments sus-indiques ou encore Cimicifuga 2x f 
Cannabis ind . lx , Oossijpium et Ustilago. Si les contractions sont exa- 
gerees, on aura recours, pour les ralentir, a G else min 9 Coffea ou Chamo¬ 
mil, Le Dr Hale preconise egalement dans ce cas Caulophyl , Viburnum 
et les bains chauds. 

Un cas de Trlchinose, par le Dr Cahis, de Barcelone, 

Un enfant lymphatique souffrait depuis quelque temps de dyspepsie et 
d’une toux spasmodique ressemblant a la coqueluche. Tout-a-coup il se produi- 
sit une here violente avec vomissements et diarrhee. Les dejections conte- 
naient un grand nombre de trichines. Ipeca et Ars. alb amenerent une ame¬ 
lioration rapide des symptdmes gastriques. La toux disparut ensuite sous 
Tinfluence de A conit, Bellad y Drosera et Aimica. 

— Decembre 1900, 

L'asthme et son traltement, par le Dr Pinart, de Barcelone, 

Apres quelques donnees sur l’etiologie et la symptomatologie de cette 
affection, l’auteur s’etend longuement sur le traitement homoeopathique 
qu’il expose d’une fa^on tres complete. (Voir Documents). 

Avantages de la th6rapeutique sur le chlrurgle, dans le traitement des 
oalculs bllialres, par le Dr Pinart. 

Cet excellent travail a fait l’objet d’une interessante discussion dans une 
seance de l’Academie medico-homoeopathique de Barcelone. 

Le D Pinart critique d’abord les operations pratiquees actuellement sur 
le vesicule biliaire. Pour calmer les douleurs, quelques auteurs conseillent 
Atropium sulphu. Ox, Belladon, ou Calc, carb, 

Le Dr Pinart recommande surtout Berberis 2x et Genista odorata 2x 


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D HOMCBOPATHIE 


5l 


altemes. Les coliques disparaissent presque toujours apr^s quelques doses de 
ces medicaments. 

Genista est une arbuste de la' amille des legumineuses ; les somnites 
fleuries contiennent un principe acre emeto-cathartique, une base volatile 
appelee Sparteine , et une mature colorante Scopanne. Genista odorata 
produit des vomissement des douleurs abdomminales, de la diarrhee et des 
sueurs froides, sympt6mes analogues a ceux determines par les calculs 
biliaires. 

La hameapatla de Mexico. 

Octobre i900. 

Remddes des affections ut6rines, par le Dr Francisco Castillo. 

Excellent article extrait de {'Homoeopathic Recorder, dans lequel l’auteur 
expose les principales indications des nombreux medicaments ut^rins, tels 
que Aleb'is, Belladon ., Cimicifuga , Calcar, phos ., Calcarea ostrearum, 
Caulophgl ., GelsemHelonias , Hydrastis , Laches ., Lilium et Sepia. 

Traitement du prolapsus de la matrice par la methode de Martin, par le 
Dr Arkieta Rossi. 

Description detaillee du procede de Martin avec observations cliniques. 

D r Lambreghts. 

L’art n»6dleal. 

— Decembre 1900 . 

Traitement medical des hemorrhagies, par le Dr P. Jousset.— L’auteur 
examine d’abord les conclusions d’un travail analogue du professeur Vaquez 
et ou il n’est question que de trois medicaments, l’ergotine, la digitaleet la 
quinine. Therapeutique que le Dr Jousset trouve bien pauvre, sans lien logi- 
que serieux avec la maladie et a laqueile il oppose une mine de renseigne- 
ments precis sur les remedes utilises ho.nceopathiquement contre les hemor¬ 
rhagies. Les doses employees par Pauteur sont toujours indiquees. 

De la retinite albuminurique comme element de pronostlc de I'albu- 
mlnurie, par le Dr Daniel Parenteau. — Relation de trois cas cliniques 
prouvant que la reunite aggrave considerablement le pronostic de l’albumi- 
nurie. 

lodisme par le Dr Marc Jousset. — Suite d’un article que nous avons dejit 
signale. (Voir nos emprunts). 

— Janvier 1901. 

H6morrhagie hemorrhoTdaire grave et prolong6e. — Guerison par 
I'hamamelis. — Superiority des doses Inflnitesfmales, par le Dr P. Jous¬ 
set. — La derniere partie du litre de ce travail en indique la conclusion. 
Cette conclusion est basee sur une observation ou le remede a d’abord etc 
donne a la teinture-mere (3 puis 20 gouttes), et enfin la 8 mc dilution. Celle- 
ci eut un effet immediat et qui persiste encore. 

lodisme, par le Dr Marc Jousset ; voir plus baut. 

L'arnlca ne poss6de aucune propriety antiseptique, par le Dr P. 
Jousset. Des experiences ont ete faites a l’hopital Saint-Jacques qui prouvent 
cette assertion. 


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5 2 


Journal belge 


Journal of Electro therapeutics. 

— Janvier et fdvrier 1901. 

Plusieurs articles interessants relatifs a Telectrolyse des retrccissements des 
canaux lacrymaux et urethral. 

Observations concernant le traitement 61ectrique du Lupus de la face. 

Journal of Orlflcftal Surgery. . 

— Dtcembre 1900. 

Traitement post-op6ratoire des laparatomies par le Dr L. Gilbert 
F*itz-Patrick. — Quand le bistouri a fait son oeuvre et qu’il s’agit de sur- 
veiller la convalescence, eviter les complications et finir la cure, e'est aiors 
que le chirurgien qui connait les ressources de rhomoeopathie jouit pleine- 
ment des avantages que lui apporte cette connaissance. 

Dans ce tres savant article, le Dr Fitz-Patrick expose d’abord toutes les 
mesures d’hygiene, d’aseptie, de proprete, de regime que Ton doit observer 
chez les operees. II termine en examinant sommairement les principaux 
remedes homoeopathiques et leurs indications speciales. 11 passe rapidement 
en revue Arsenicum album , BeVadonna, Bryonia , Colocynthis , Coffea , 
Lycopodium , Ipecacuanha , China et Mercurius. II aurait pu allonger 
cette liste qui ne nous apprend rien de neuf, mais il est bon de rappeler de 
temps en temps combien le chirurgien peut ajouter de chances de succes en 
poss&Iant la mariere medicale homceopathique. 

D r Mersch. 

The Critique. 

— Novembre. 

Biessures de la main et leur traitement, par le Dr C.-F. Stongii. 

La main est exposee a toutes especes de biessures,de sorte qu’en etudiant 
la chirurgie appliquee a cet organeon a affaire aux lesions les plus diverses. 
L'auteur les passe en revue, depuis la simple contusion jusqu’aux ecrase- 
ments, aux fractures compiiquees, aux plaies par armes a feu. Quant au 
traitement, Tauteur insiste sur une asepsie rigoureuse. Nous regrettons seu- 
lement de ne pas trouver un mot concernant les remedes homoeopathiques, 
appliquables dans ces differents cas. The Critique, qui arbore si fierement 
le drapeau homceopathique, a perdu une belle occasion de faire ressortir 
les ressources de notre therapeutique dans les cas chirurgicaux. 

N6vralgie facial©, parle Dr Edwin J. Clark. 

L’auteur distingue la nevralgie faciale reflexe et la nevralgie faciale essen- 
tielle ou tic douloureux de la face. II decrit un cas de guerison de la der- 
niere variete (v. Doc.). 

Cas cllniques, par !e Dr A.-J. Clark. 

Expose sommaire de cas pris dans la pratique : i* Rhumatisme articulaire 
aigu et 1 ° retention d'urine. 

Qoltre exophthalmique, par le Dr W.-A. Burr. 

Description de la maladie et traitement d’un cas oil A rsenicum iodatum 
et la medication Ihyroidienne ayant ete a peu pres sans effet salutaire, 
Pulsatilla 4* x 1 * a enleve tous les symptomes penibles, seul le goftre per- 


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d’homceopathie 


53 


sistsnt. 

Mercuruis corrosivus, par le Dr Walter A. Corson. 

L’action de ce medicament est etudiee tout specialement dans ses eflfets 
sur les membranes muqueuses; la muqueuse de l’oeil, du nez, de la gorge, 
de Tappareil urinaire et intestinal. 

— Decembre. 

Coxalgie, par le Dr W.-Louis Hartman. 

Courte description de cette maladie avec indication da traitement, surtout 
au point de vue orthopedique et chirurgical. 

— Janvier 1901. 

Le devoir du m6decin vis A vis de lui-m&me, par le Dr Warren, 
D. Howe. 

Conference donnee aux jeunes medecins sortis de l’Ecole de Medecine 
homoeopathique de Denver, ou Toratenr fait un veritable cours de deonto- 
logie medicale. 

HomcBopathlsehe Monatzblaetter 

— Janvier 1901. 

L'art6rioscl6rose, par le Dr Donner. 

Monographic de cet etat morbide qui prendra une serie d'articles a suivre 
et dont nous donnerons le resume, s’il y a lieu, apres que le travail aura paru 
en entier. 

— Fevrier 1901. 

Lee gu6risons homoeopathiques sont-elles dues & la suggestion? par le 

Dr H. Moeser. 

L’auteur s’attache a d6montrer brievement que les cures homoeopa¬ 
thiques ne peuvent pas 6tre le resultat de la suggestion. 

Minneapolis Itomeeopathle Magazine. 

— Janvier 1901. 

Ce volume donne a la premiere page le portrait de tous les professeurs 
de la faculte de medecine homoeopathique a TUniversite de Minnesota. 

Le vrai conservatisme en gyn6cologie, par le Dr C. B. Kinyon. 

Q.uelques autres articles se rapportant a la chirurgie ou au diagnostic font 
suite a celui-ci. II est fort peu question d*homoeopathic dans ce premrier 
numero. 

Allgrnaelne ftiotnoeopatlilsebe Zeltung. 

— 6 decembre 1900. 

Force, Substance et Espace, par le professeur G. Jager. 

Le fait est tres interessant de voir en Allemagne des professeurs d’Univer- 
site adopter les methodes des homoeopathes. II en resuite un retentissement 
general sur le monde savant qui commence a s’occuper toujours plus serieu- 
sement des questions touchant a THomoeopathie. « L*Encyclopedic des 
Sciences Naturelles » a publie une polemique dont fait partie cet article du 
Dr G. Jager. Ce savant investigateur s’attache a montrer comment il se fait 


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5 4 


Journal belge 


qu’une substance, finement divise'e, peut mettre en liberty des energies 
d’autant plus actives que la division est poussee plus loin. 

Du rhumatisme articulaire aigu, par le Dr Wapler. 

L’auteur ne veut donner que le resultat de sa propre experience dans le 
traitement de cette affection. 11 se tient dans Tapplication des remedes 
homoeopathiques aux basses dilutions, sans nier toutefois la possibility 
d’action des hautes puissances. 

II combat 1 ’usage abusif de Tacide salicylique et se sert volontiers, surtout 
quand il faut combattre des complications du c 6 te du coeur, de Vacide ben - 
zctque. II a obtenu en outre de bons resultats par Bryonia et Rhus , puis 
Mercurius , Kali iodatum , Ferrum phosphoricum, etc., etc. 

Contributions & Taction pathog6n6tique et th6rapeutfque de Terebin- 
thlna, par le Dr Mossa. 

Le savant directeur du journal que nous analysons a eu l'idee de compiler 
quelques renscigncments relatifs a Taction de lerebinlhina , medicament sur 
lequel le professeur H. Schulz vient d’aitirer Tattention du monde univer- 
sitaire. 

Terebinlhina , administrG d’apres la loi homceopathique,a donne de bons 
resultats dans differents cas rapportes : La Nephrite, TIschias. 

— 31 janvier IDOL 

S6rum dipht^rique & hautes puissances, par le Dr A. Nebel. 

La toxine diphterique (titre i/35o) a la 5o° dilution centesimale a donne 
entre les mains du Dr Nebel une serie de bons effets qu’il relate en rappor- 
tant simplement ses observations cliniques. 

—14 fevrier 1901. 

Traitement panach6 de ia diphtheria au serum et e Thomceopathie, 

par le Dr W. Holderegger. 

On a souvent accuse le serum d’avoir occaslonne des paralysies. Celles ci 
disparaissent rapidemeat, dit Tauteur, par Tadministration de causticum. II 
refute les objections qu’on peut presenter relativement au traitement sero- 
therapique du croup et il propose d’ernployer le serum en meme temps que 
les autres remedes indiques par la loi des semblables. 

D r Ern. Nytsent. 

Lelpzlger populftre leltsehrlft ffir Homceopathlf. 

— Octobre l'XX). 

Cas cliniques,par le Dr Max d’Itzehoe.— Dans les trois observations que 
nous resumons ici, des affections aigues et differentes, dument traitees par 
les medicaments choiais d’apres la loi des semblables et sans results, deux 
ont cede a Temploi de Tuberculinum a haute puissance, et Tautre a celui de 
Psorin. 100 *. 

,0 Un homme de 40 ans fut soigne sans succes pour une orchite aigue par 
Clematis , puis Clematis alterne avec Thuja . Le medecin se souvenant que, 
quelques annees auparavant, le fils de ce malade avait presente une indura¬ 
tion tuberculeuse des ganglions, supposa qu’il s’agissait pour le pered’une 




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d’homceopathie 


55 


tuberculose larvee, lui donna Tubercul. 10&, une dose par semaine, et 
guerit ainsi le testicule en peu de semaines. 

2 # Un cas de gonorrhee avait resiste a tout traitement lorsqu’on apprit 
que le patient, dans son enfance, avait presente de Tinduration tuberculeuse 
des ganglions, et Tubercul. amena la guerison. L’echec des praticiens vient 
sou vent d’un examen incomplet, se bomant a 1 ’etude des faits objectifs, 
sans tenir compte des douleurs ou autres sympt 6 mes subjectifs. 

3* Une fille de io ans presentait depuis 7 ans une toux de croup, accom- 
pagnee de troubles gastriques. Elle avait, a l’age de 3 ans,souffert d’une ma- 
ladie cutanee, soignee par des pommades. Les vomissements aqueux et mu- 
queux s’accompagnaient de raucite de la voix, de sensibilite au larynx, et la 
nature tuberculeuse de l’ensemble des symptomes paraissait evidente.L’erup- 
tion ancienne fit administrer Thuja puis Psorin iOO* une dose par 
semaine, durant quelque temps, et tout etat morbide disparut sans retour. 

— Decembre 1900. 

Progrfcs de Tart de gu6rir, par Dr Boesserde Chemnitz. — Si les resul- 
tats rapides et brillants, que les premiers medecins homoBopathes obtenaient 
au commencement du siecle, font souvent defaut aux praticiens de notre 
epoque, malgre le choix rigoureux des medicaments fait en conformite avec 
la loi de similitude, il n’en faut chercher la raison, le plus souvent, ni dans 
le changement des constitutions, ni dans les influences climateriques et me* 
teorologiques, ni dans l’usage plus repandu de l’alcool, du cafe et du the; 
c’est dans le choix d aliments malsains ou les ecarts du regime qu’il faut en 
chercher la cause, et aussi dans l'influence de la Psore % la sycose et la sy¬ 
philis , a laquelle il faut aujourd’hui ajouter la vaccinose. 

Dans une affection infectieuse aigue, un medicament eprouve depuis 
5o ans, peut rester sans action par suite d’un changement dans la constitution 
du sujet, mais ce changement existe plutdt dans les miasmes et les bacteries. 
Les reactions du corps humain sont les mSmes qu’il y a 100 ans, en tant que 
reactions objectives; c’est tel ou tel symptome subjectif vague qui a paru 
varier. 

Si les Aleves directs d* Hahnf.mann ont ete plus heureux que nous dans leur 
action curative, c’est qu’ils ont pu etudier a fond un moindre nombre de 
produits, sans s’occuper des specifiques, des rem^des brevetes; que I’ho. 
moeopathie reste fidele a Tetendard d'HAHNEMANN et elle vaincra l’allopathie! 
(Test la tache du siecle nouveau de pro pager la doctrine de la Psore , la sy¬ 
cose, la syphilis , des maladies chroniques, la grande theorie de la dynami- 
nation des medicaments ; et il faut, d’apres l’auteur, opposer k nos contra- 
dicteurs un mot d’ordre, cher a ceux qui n’aiment pas les concessions : Nos 
lois sont celles du Maitre ; Sint ut sunt aut non sint! 

Insomnie, par le Dr Goullon. — Parmi les moyens sans nocuite et suscep- 
tibles d'un succes rapide, Ignalia s’attaque k Tinsomnie due au chagrin, la 
migraine habituelle, Thysterie. Coffea agit sur Tagitation generale, les mou- 
vements nerveux comme ceux qui resultent de prise de cafe trop fort. U n 
autre medicament k choisir est Zincum qui est pour le cerveau ce que pour 
la mofe'lle est Ignalia ; le valerianate de zinc , en basse trituration, efficace 


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56 Journal belge 

aussi contre le mal de dents dti a 1 ’e'tat nerveux et a l’insomnie, contre la ner- 
vosite plus ou moins aigue. 

La vaUriane elle-m 6 me, en infusions comme du the, ou a dose de 12 a 
1 5 gouttes, est un remede populaire. Pulsat . et Sepia calment les palpita¬ 
tions nerveuses ducoeur, et plus encore Kali curb ., medicament utile lors- 
que l’insomnie est le sympt 6 me predominant de cet etat du cceur. 11 agit 
souvent quand Sepia echoue, et r&iproquement, et se donne a la 12 * D. 
Pulsatilla convient, dans ccs cas d’insomnie, aux estomacs faibles, surtout 
des femmes. 

Les battements nerveux du coeur, Texcitation, les terreurs, la tendance aux 
nevralgies, la sensibilite aux troubles de l’atmosphere, aux courants d’air, a 
la neige demandent A conit. 

Zeltsehrlfl des berl. Verelnea homoeop. Aerate. 

— Decembre i900. 

Le Dr Boesser de Chemnitz devebppant ses vuessur Taction de la Tuber- 
culine, cite 1’opinion du Dr Kreidmann d’Altona sur la nature de la Tubercu- 
lose: «c Ce n’est point, dit Kreidmann, une maladie particuliere que la tuber- 
> culose, mais bien le r^sultat final de plusieurs maladies variees de la subs- 
» tance cellulaire; et Topinion et l’experience des cliniciens les plus autorises 
» et des anatomo-pathologistes n’ont rien prouve de plus. L.es leukemiques, 

* tab&iques, scrofuleux,lepreux,alcooliquesont vecuavec leur mal des series 
» d'annees, jusqu'au moment ou la tuberculose les a frappes.. la cellule 
» porteur de la tare primitive, perdant sa vitalite, arrive au stade final qui 
» est la transformation tuberculeuse. 

» Le bacille et, en particulier le bacille tuberculeux se f orment aux depens 
» de petits groupes de molecules qui constituent la cellule; ce n'est pas la 
» cellule elle*meme, mais le protoplasma moleculaire qui la forme qui est 
» pour nous le point de depart le plus simple de In matiere organique. A 
» Torigine, ces molecules sont bacillaires (muscles lisses et stries, cellules 
» nerveuses, etc.), et leur ensemble compose les cellules. Que les conditions 
» favorables de reunion viennent a manquer, les molecules retombent dans 

* leur forme originelle, et y vivent en bacilles fibres. * 

Contribution & f'Etude de i'isopethie, par le Dr Nebbl de Montreux. 
— L’auteur de ce travail disait, bien justement, au Congres de Paris, que 
nous savons beaucoup moins sur Tlsopathie que nos confreres de i83o. II 
commence une etude sur la matiere qui permet d’etre complete et dont nous 
donnerons une analyse quand nousaurons Is plaisir de la voir achevee. 

D r M. Picard- 

Revac homceopethlqae fra oca lee. 

— Decembre i900. 

Soci6t6 fran 9 aise d'homceopathie. Discussion d’un mfrnoire sur Tho- 
mceopathie en mbdecine vbtbrinaire presente au Congres homaeopathique 
de 1900 , par M. Goutry veterinaire a Orchamps. — Ce travail a fait l’objet 
d’une analyse dans le vol. vn (page 269 ) du Journal Beige d’homceopathie. 


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d’homceopathie 


$7 


Ollnlque ophtaimologlque. Deux observations de glaucome suraigu 
avec panophtalmltesau dibut.par le Dr Parenteau. —Relation dedeuxcas 
ou Lachesis6 et China teinlure mere , 2 gouttes toutes les quatre heures en 
alternance, amenent la guerison dans l*un des cas en quinze jours, dans 
l’autre en huit jours. 

Remarques cllnlques sur I'action de Naja tripudians et sur Crataegus 
oxyacantha dans les maladies du cceur, par la Dr Bernard Apnulphy, de 
Nice. 

Matlire midlcale fnorganique, par feu le Dr Piedvache. — Expose des 
effets pathogenetiques et ses indications cliniques de Kali chloricum t — 
muriate — nitric ., — causticum; — Natrum carb.^ — muriate — phos- 
phoricum ; — Ammonium caust — carbonicum , — muriate — phos- 
phorcium et de Lithium carbonicum 

Pacific easret Journal of Homoeopathy. 

— Decembre i900. 

Quelques observations sur le phosphore dans le scorbut, par F.-F. 
Laird, M. D., Los Angeles. Calif. 

Le phosphore serait le simillimum du scorbut, le remede comme d’ailleurs 
la maladie determinant des deg 6 n£rescences graisseuses de tous les tissus avec 
hemorrhagies subslquentes multiples. Dans l’empoisonnement par le phos¬ 
phore comme dans le scorbut ces phenomenes apparaissent tardivement, 
d’une fa^on chronique. Le phosphore serait au scorbut, ce que la quinine 
est a la malaria et le fer a Tanemie. Arsenic , Mer . sol. et Sulphuric acid 
sont dans l’ordre d'enumeration les remedes presentant le plus d’analogie. 

Observations cliniques, par W. J. Hawks, M. D., Los Angeles, Calif. 
L’une est un cas d’hydrophoble gueri par Bell et Lack , en injection hypo- 
dermiques a cause de Timpossibilite de donner les remedes par la voie buc- 
eale; l’autre un cas de verrue pediculee situees sur la joue. La verrue sous 
Tinfluence de Thuya se detache au bout de trois semaines, plus tard il etait 
impossible de retrouver la trace du siege d'implantation. 

D r Sam. Vanden Berghe. 


Miscellanies 

Un nouveau journal, intitule La Propaganda Ilomeopatica , vient de 
paraitre a Mexico. II est redige par les medecins de l’h6pital homoeopathique 
de cette ville et a pour objet, comme son nom Tindique, la diffusion de la 
doctrine homoeopathique. Nous souhaitons une longue vie a notre nouveau 
confrere. 

D r Lambreghts. 


Les progris de I'Homceopathie. — L’Etatde New-York, d’apres leder- 


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58 


Journal bblge 


nier recencement fait par la « Homoeopathic Medical Society * cn decembre 
> 900 ,compte 1 , 41 5 medecins homoeopathes repartis sur 353 villes. 

Le m 6 me Etat, en 1898 ne comptait que 1 , 2 56 medecins homoeopathes, 
repartis sur 3 18 villes. 


* 

* * 

L'agent 6tiologiquedo la vaccine et de la variola vient d'etre dlcQu* 
vert par le Dr. M. Funck, de Bruxelles, qui a demontre experimentalement 
les faits suivants ( 1 ): 

I. La vaccine n’est pas une maladie microbienne ; 

II. La vaccine est causee par un protozoaire, 1 eSporidium vaccinale , 
qui se retrouvefacilementdans toutesles pustules vaccinates et dans tous les 
vaccins actifs ; 

III. L’inoculation de ce protozoaire en emulsion sterile reproduit chez 
les animaux sensibles tous les symptomes classiques de la vaccine; 

IV. L’inoculation de ce protozoaire rend les animaux refractaires a I’ino- 
culation ulterieure de la vaccine; 

V. La pustule variolique renferme un protozoaire morphologiquement 
semblable a celui de la vaccine. 

L’auteur ajoute cette conclusion : 

« II est done demontre par ces experiences que la variole et la vaccine 
» sont denx affections identiques (?), que la vaccine n’est qu’une forme 
» attenuee de la variole et que, par consequent, l’immunite antivariolique 
» conferee par la vaccination ne fait plus exception aux lois generates de 
» Timmunite specifique. » 

On pourrait, mieux, formuler cette autre conclusion : 

« II est done demontre par ces experiences que la variole et la vaccine 
sont deux affections semblables et si le virus attenue de l’une premunit con- 
tre l'autre, nous y voyons toujours la confirmation de la loi Similia simi- 
libuscurantur. » 


Cas remarquable d'lntol6rance pour Parsonic. — M. Katchkatchev 
publie une observation interessante au point de vue pratique, car elle prouve 
avec quelle prudence il faut parfois manier ce medicament et qu'en tout cas 
on ne doit jamais commencer son administration par des doses elevees. 

Un etudiant, atteint de malaria, avait commence a prendre, sur le conseil 
du medecin, de la liqueur de Fowler, en commencant par la dose de deux 
gouttes. Trois heures apres la premiere ingestion de cette dose, il presents 
tousles symptomes classiques de I’empoisonnemant aigu par Tarsenic : nau- 


(1) Jo trnal Mtdical de Bruxelles, 21 16 vrier 1901. 


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D*HOM<EOPATHIE 


59 

sees, vomissements, diarrh£e muqueuse et sanguinolente, tenesme, enteral- 
gies violentes, contraction? fibrillaires dans les muscles des mollets; le soir 
survint une toux spasmodique et la paresie des extremites. Ces troubles 
cesserent le lendemain matin. Ne soupconnant pas Taction possible de Tar- 
senic, M. X... prit de nouveau, a son repas, trois gouttes de liqueur de 
Fowler ; une heure apres, tous les troubles reprirent avec une violence telle 
qu'on fut oblige de recourir aux antidotes. ( Ejenedelnik , 1900 , n° 41 . 
Gazette des hop.. Gazette mid. beige 14 fevrier 1901 .) 

Peut on nier Taction des faibles doses ? 

* 

* * 

Une nouvelle contribution & Thlstolre de THomoeopathie est sur le 

point de paraitre. Le Dr B. W. James publie son History of The Ame¬ 
rican Institute of Homoeopathy qui sera un document des plus interes- 
sants. L’lnstitut americain d’Homoeopathie est une academie officielle, con¬ 
sul tee par les Etats de TUnion pour les decisions legislatives a prendre. II fut 
fonde du temps de Hering. L^histoire de cette association montrera a Tevi- 
dence les progres toujours croissants que fait THomoeopathie au dela de 
TAtlantique et la lecture de ce livre rejouira tous ceux qui portent quelque 
intereta la cause. 

D r Era. Ny$$en$. 


Travaux annonc6s et repus : 

L’lodisme (suite) par le Dr Marc Jousset. — Le cote pratique de Tho- 
moeopathie (suite) par le Dr O. C. Fisher, traduit par le Dr Lardlnois. — 
Essai historique de TEcole medicale Homoeopathique Beige par le Dr Bonff, 
Schmit. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 


N° 2. MARS-AVR 1 L 1901. V o1 . 8. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 

Contribution au traitement du morphinisme 

Relation faite au Cercle medical homceopathique des Flandres 
par le' Dr De Keghel 

Unedame ag£e de 58 ans, sujette, depuis nombre d’ann^es, a des 
n^vralgies faciales et a des acces de sciatique, que des trailements di¬ 
vers avaient soulag^s sans en pouvoir prevenir les rgcidives, avait 
gagny, il y a huit ans, k Pepoque de Page de retoui, une attaque 
d’apoplexie avec paralysie du cote droit. A la longue, ct tte para- 
ysie disparut, mais la sciatique continua a semontrer avec une inten¬ 
sity variable. Apres avoir essay6 inutilement diverses indications, 
elle en fut ryduite a chercher du soulagement dans les injections de 
morphine. Pendant sept ans, elle fit un usage continu de morphine. 
Depuis plusieurs mois, les membres inferieurs etaient puralysys soit 
par l’abus de la morphine, soit par suite d’un ytat maladif de la 
moelle ypiniere. Cette derniere ytait tres sensible a la pression et k la 
percussion au milieu du dos. Lc io du mois d’octobre dernier, elle 
ytait arrivee a une consommation journaliere de trois grammes de 
morphine en injection. Meme a cette dose exorbitante, elle n J en 
yprouvait plus de soulageiiient. Bien au contiaire, chaque injection 
produisait des tractions convulsives dans les bras et dans les mains; 
Les membres infyrieurs etaient par moments encore le siege de fortes 
douleurs tractives. Les urines, chargyes d’un pus epais, etaien 


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6i 


Journal belgR 


6mises avec fortes douleurs. A force d'etre assise sur un anneau, elle 
avait gagn6 un p£rin6e en entonnoir avec procidence d’une veine 
h£morrhoidale et m6me d’une Erosion de la muqueuse du rectum. 
Elle accusait, dans cette region, une sensation des plus pdnibles, 
comme si elle fctait assise sur des couteaux. Des lavements frequents 
de glycerine amendaient cet etat. Elle se plaignait aussi de douleurs 
dorsales accompagndes de douleurs de ceinture. Malgr6 les doses 
exag6r6es de morphine, la plus grande partie de ses nuits se passait 
sans sommeil. De fortes doses de chloral et de trional resferent tout 
aussi impuissantes et semblaient contribuer k augmenter le d 61 abre- 
ment g6n6ral. Les yeux 6taient comme 6teints,la machoire inferieure 
6tait pendante. II y avait inapp^tence et insomnie complete. Ce qui 
la tourmentait le plus, cfetait une douleur brulante k l’anus, au p£ri- 
n6e et k la vulve. 

Dans mes notes concernant la morphinomanie je trouvais renseign£ 
un article du Dr Haynes, public en 1878, dans la Monthly Homoeopa¬ 
thic Review. II y relate le fait d’une daine motphinomane pour qui la 
vie 6tait devenue un enfer, qu’elle fit usage ou non de la morphine. 
La teinture d'lpeca, domfee suivant le conseil d’HAHNEMANN, lagu^rit 
de sa morphinomanie. Haynes avait gu6ri ainsi une quarantaine de 
cas analogues. 

Le 10 novembre, je commen9ais le traitement de Haynes par rad- 
ministration, d’heure en heure, d’une cuilfere k cafe d’une solution de 
sept gouttesde teinture d’lpeca dans un demi-verre d’eau. Lapremfere 
nuit, elle eut un sommeil naturel, mais seulement dans la seconde 
moitiede la nuit; le jour, les douleurs 6taient bien moindres; les nuits 
suivantes, elle doimait de plus en plus. La miction fetait moins dou- 
loureuse.et les urines moins purulentes; l’app^tence 6tait excessive. 
Au fur et a mesure de l’anfelioration, les doses furent distancees 
d’abord de deux en deux heures, puis de trois en trois heures, et enfin 
k deux fois par jour. 

Le 20 du meme mois se cfeclarent de fortes douleurs dans le mem- 
bre inferieur gauche accompagn^es de tremblement et de fourmille- 
ment. Etait-ce une manifestation de la vieille sciatique ou bien me 
trouvais-je devant une exacerbation nfedicamenteuse provoqu^e par 
la teinture d’Ipcca? La patiente r£clamait avec instance les injections 
de morphine. En jetant un coup dbeil sur la pathog£n£sie d’lpeca, 
on y trouve le symptome : « Tressaillements et fourmillement dans les 
extrimites inferieures ». Les douleurs tiraillantes avec fourmillement 
se trouvent aussi dans Arnica , substance renseign^e par Hahnemann 
comme antidote d'lpeca. Dans la seance du 25 mars 1895, du Cercle 
nfedical homceopathique des Flandtes, le Dr Lambreghts vanta 


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D^HOMCEOPATHlfc 


62 


Pemploi de la teinture d’Arnica contre la sciatique. Quatre k six 
gouttes, donn^es en trois fois pendant plusieurs jours, gu&rirent des 
cas rebelles, alors m6me que la sciatique etait due k la compression du 
nerf. Je n’hesitais pas k prescrire deux gouttes de la teinture-m&re 
d 'Arnica k ma patiente. L’effet en fut soudain : les douleurs cess^rent 
imm6diatement apres la premiere dose. Pendant deux jours et deux 
nuits son 6tat 6tait des plus satisfaisants. Le 22 survinient des dou* 
leurs lancinantes dans le dos s’irradiant k la poitrine. Une dose de 
Puls. 3 o en eut raison. Le sommeil se maintint encore la nuit sui- 
vante, mais, le 24, la patiente se plaignit de nouveau de douleurs 
briilantes k Panus, au p6rin6e et m6me k la vulve. J’administrai suc- 
cessivement, mais sanssucces, Nuxvom . 3 o,Ars. 3 o t Gels. 200 etMere. 
cmr % l^x^.De violents tiraillements convulsifs s f 6tant d6clar6s dans le 
membre inferieur droit, Am ., teinture-m^re, fut de nouveau admi- 
nistr£, mais sans succes. La malade avait des nuits atroces ; jour et 
nuit elle lassait son personnel. Devant ses exigences, comme aussi 
devant les instances de son entourage, j'autorisais une injection de 
morphine d'un centigramme. II en fut donn£ trois par jour, .mais, au 
bout de deux jours, la patiente reconnut que l’injection de morphine, 
loin de calmer ses douleurs, semblait, au contraire, les exacerber. De 
nouveau j’eus recours k Ipeca, teinture-m^re, cette fois encore avec 
succes. Seulement le mieux ne se maintint que pendant deux jours. 
La nuit du 3 au 4 de ce mois elle ne dormit presque pas . les dou* 
leurs briilantes au p6rin6e et les tiraillements spasmodiques dans les 
deux membres inferieurs etaient de nouveau insupportables. Am., 
teinture-m£re, fut donn6 comme la premiere fois et son effet, sans 
fctre si instantan6, fut tr&s satisfaisant. La patiente a dormi presque 
toute la nuit. Dr De Keghel. 


Gelseminum dans les n6vralgies de I'influenza 

par le Dr Lambreghts 

Midecin du dispensaire homceopathique du Bureau de Bienfaisance dAnvers 

Le miasme de Pinfluenza parait exercer une action trks marquee 
sur les centres c6r6bro-spinaux. 

En effet, les malades atteints de cette affection accusent des trou* 
bles nerveux manifestes, tels que affaissement g^n^ral, c6phalalgie 
intense, lassitude et douleurs profondes dans les membres, etc. Ces 
symptdmes nerveux sont parfois si prononc^s qu’ils forment le carac- 


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Journal bel6£ 


63 

predominant de la maladie. Ainsi dans l’6pidemie d’influenza qui 
a delate & Anvers pendant les mois de fevrier et mars derniers, j’ai 
observe un grand nombre de cas ou les symptdmes de catarrhe exis- 
taient & peine, et ou l’affection se caracterisait presqu’uniquement par 
une fievre intense avec courbature et nevralgies diverses. 

Parrni les formes de n6vralgie que j’ai rencontrees avec le plus de 
frequence, je mentionnerai specialement une douleur sourde a la 
nuque, se piopageant vers lesommetde la tetejusquau front et aux 
globes de l’ceil. 11 est probable que cette douleur & la nuque, qu’on 
observe egalement au debut de la fievre typhoi'de, reconnait pour cause 
la congestion passive de la moelle allongee. 

En tous cas elle est tres tenace et persiste m£me souvent apr&s que 
les autres symptdmes se sont amendds. 

Si nous parcourons maintenant la pathog6n6sie de Gelseminum , nous 
sommes frappes de la similitude qui existe entre les effets de ce medi¬ 
cament sur l’homme sain et le syndrome de l’influenza. Gelseminum 
deteimine en effet une veritable congestion passive des centres cerd- 
bro-spinaux. La douleur siege dans la nuque et s’etend verslesommet 
du crane pour se fixer sur les yeux. 

Cette douleur est sourde et se caracterise par une sensation de 
pesanteur et de pression ; elle s’aggrave vers midi et par la posi¬ 
tion horizontale. 

Gelseminum produit Egalement des nevralgies dans les dents et les 
os de la face, une lassitude g£nera1e, des douleurs profondes et 
une faiblesse dans les membres pouvant aller jusqu ’4 la paralysie. 
Cette analogic de symptomes ne se borne pas fcu syst&me nerveux ; 
elle se manifeste egalement dans les autres appareils de l’economie. 
Ainsi le medicament provoque des frissons le long de la colonne 
vertebrale, et une fievre a type remittent. Or, la plupart des malades 
accusent au debut de Tinfluenza une sensation de froid dans l’6pine 
doisale. Ils vous disent que la maladie a commence brusquement, 
comme si on leur jetait un'manteau de glace sur le dos. 

La fievre, dont ils sont atteints, presente souvent des remissions 
mamfestes ; elUe s’accompagne de prostation et non d’anxiete et 
d’agitation comme les fievres inflammatoires franches justiciables 
d'A conitum . 

Enfin dans Gelseminum il existe egalement des sypt6mes de catarrhe 
du cd?e de iuz, dc la gorge, des bronches et des voies digestives. 

II y a done, je le repete, entre les symptomes de l’influenza et les 
iffets de Geheminum une similitude frappante dont Timpoitance au 
point de viie tlierapeutique n’^chappefa dc aucun m^decin homoeo * 


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d'homceopathib 64 

path©. II ne faut pas en eonclure que* Gelseminum constit-ue- 
Funique ou le principal rem&de de Tinfluenza. 

Nous savons tous par experience que l’influenza est une affection 
exeessivement variable dans ses formes et ses • manifestations ; elle 
doit done necessairement fournir des indications 4 un grand nombre; 
de remedes. Aussi si nous consultons les innombrables m^moires qui 
ont Ate publics depuis une dizaine d*ann£es sur le traitement deTin- 
fluenia, nous voyons que laplupartde medicaments de la mature 
medicale homoeopathique ont ete pr 4 conis 6 s par les auteurs et con¬ 
sider comme susceptibles d’influencer favorablement certains symp* 
tomes ou certains groupes de symptomes de la maladie. Pour inener 
un traitement 4 bonne fin, il est done necessaiie d’individualiser 
chaqile cas et de lechercher le medicament dont les effets correspon¬ 
dent aux traits .caracteristiques de l’affection. 

Gelseminum parait £tre indique plutot dans Finfluenza 4 type n6- 
vralgique; les symptomes de catarrhe sont peu prononces,.mais il 
e.xiste, en m6me temps qu’une fievre vive avec prostiation, une fai- 
blesse dans les membres et une douleur sourde dans l’occiput s’ 4 ten^ 
dant parfois jusqu’aux orbites. 

Il est indique egalement lorsque ces douleurs c^vralgiques persis¬ 
tent apres que les symptomes de catarrhe se sont amendes sous Fin- 
fluenCe de medicaments appropries. 

j’ai vu des guerisonsadmirables operees en quelques heures par ce 
medicament, alors que tous 1 < s remedes anti-nevralgiques de Fan- 
cietine Ecole avaientechoue miserablement. La 3 x dilution m’a donne 
les meilleuis resultats; la 6 e suffit parfois chez les malades tr 4 s ner- 
veux. 

Voici trois observations interessantes prises au hasard parmi les 
nombreux cas d’influenza que j’ai eus 4 traiter recemment. 

I. Au moisde fevrier 1900, un jeune gar9on de 12 ans fut atteint 
subitement d’une affection presentant tous les caract£res de Fin- 
fluenza : fievre, courbature, toux, inappetence, constipation, c6pha- 
lalgie. 

Au bout d’une quinzaine de jours dun traitement allopathique, Jes 
sympt6mes de bronchite et d’embarras gastrique avaient sensible- 
ment diminu6, mais il persistait une douleur sourde dans le nuque 
avec un leger mouvement febrile, survenant tousles matins vers 
9 heuies et disparaissant dans Fapi&s-midi. Pendant cet acc 4 s, Fenfant 
etait abatlu et incapable de se livrer a la moindre occupation. Le me- 
decin traitant lui avait present divers remedes tels que la quinine,. 
Fantipyrine, le phenacetine, la cocaine, etc.; ces medicaments sou-, 
lageaient parfois le malpendant quelques instants, mais les acc 4 s re- 


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65 


JOURNAL BELGE 


paraissaient le lendemain avec une violence d'autant plus grande. 
Devant l’impuissance de la medecine officielle, Ies parents resolurent 
d’essayei un traitement homoeopathique. Lorsque je vis l’enfant, il 
pr6sentait une ftevre de 38 , et se plaignait vivement d'une douleur 4 
l’occiput qui s’aggravait notablement par la position couch6e. Je 
prescrivis immediatement Gelscminum 3 x, 3 gouttes dans une cuiller6e 
d’eau toutes les 2 heures. Le lendemain, la ftevre et les douleurs 
avaient diminue d'intensite et de dur^e; le surlendemain, Tacc4s ne 
reparut plus, et l’enfant continua 4 jouir d’une excellente sante 
jusqu’en fevrier 1901, ou il fut pris dun nouvel acc£s d'influenza 
presen tant exactement les m£mes caract£res. Je prescrivis derechef 
Gelscminum 3 x. 

Sous l’influence de ce medicament les douleurs n£vralgiques 
disparurent compl£tement vers le 3 6 jour de la maladie. La toux et la 
rancite qui persistaient encore c6derent rapidement 4 Belladon ., 
Mercur sol. et Hepar sulpk . 

II. Le 12 fevrier dernier je fus appeie chez une dame L., 4 g£e de 
35 ans et dou6e d'une robuste constitution. En revenant d’une 
visite chez une amie atteinte d’influenza, elle ressentit tout 4 coup 
un froid intense dans le dos, comme si elle avait re$u une douche 
d’eau glac6e le long de la colonne vertebrale. Elle se mit au lit, et 
comme elle avait certaines notions d’homoeopathie, elle prit quelques 
globules d'A const. 3 . La nuitfut mauvaise, et vers 5 heures du matin 
elle commcn9a 4 eprouver une vive douleur dans la nuque ; cette 
douleur s’aggrava jusque 10 heures etdisparut presque completement 
dans Tapres-midi. Elle continua Aconii. et y ajouto Bryon. 3 . En depit 
de ce traitement, les symptbmes reparurent le lendemain avec une 
intensity plus grande. C’est alors qu’elleme fit mander. Je vis la 
malade vers 10 heures du matin, lorsque Tacc 4 s etait 4 son apogee. 

La temperature sous l’aisselle 6tait de 38.7 ; la n^vralgie occipitale 
etait insupportable ; elle se caracterisait par une sensation de lour- 
deur et de pression, comme si la tetc allait £clater et s’aggravait sen- 
siblement par la position couchee. Il existait, en outie, une lassitude 
et une faiblesse dans les membres, une toux s£che tr£s penible avec 
points de c6te,la langue etait chargee,les urines epaisses et la consti¬ 
pation opini 4 tre. 

Gelscminum 3 x fit disparattre la n^vralgie et la fi£vre en 2 jours; 
Runt ex et China achev£rent la guerison. 

III. Monsieur R., 4 g 6 de 47 ans, d’un temperament nerveux tr£s 
prononc6, etait atteint d’influenza depuis quelques jours. L’afFection 
avait debute brusquement par une sensation de froid dans le dos, 
avec legere fievre, cephalalgie intense, lassitude dans les membres, 


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d’homcbopathie 


66 


affaisement general, toux sdche provoquee par un grattement dans la 
gorge, symptdmes d’embarras gastrique: langue p 4 teuse, inappetence, 
constipation, urines chargees. Le malade s’etait mis au lit et s’etait 
fait transpirer abondamment 4 l aide de boissons diaphor<§tiques. 
Cette transpiration avait amene une telle amelioration dans son etat, 
qu’il aurait juge inutile de recourir 4 Tassistance medicale, s’il n’avait 
conserve comme souvenir de son affection, une ndvralgie violente qui 
l’empechait de reprendre ses occupations habituelles. La douleur 
s’etait declare dans le principe a l’occiput; elle s’etait etendue 
ensuite vers le sommet du cr 4 ne et restait fixde actueliement dans le 
front et les globes des yeux. Elle commenfait vers 4 heures du matin 
et arrivait k son apogee vers 10 heures pour dimtnuer sensiblement 
dans Tapr^s-midi. 

Pendant tout ce temps, le malade etait incapable de se livrer a la 
lecture ou k tout autre travail intellectuel. 

Gtheminum 3 x fit disparaitre la ndvralgie au bout de quelques 
heures sans reddive. 

Ce cas est interessant au point de vue de l'effet rapide du medi¬ 
cament. 

Dr Lambreghts. 


Dyssenterie grave 

Effet de CEnothera biennis 
par le Dr Van der La an, de Porto Alegre (Brasil) 

(Ecrit specialement pour le « Journal Beige d'Homoeopathic », 

Traduit de Vespagnol par le D r Lambreghts .) 

Le 12 janvier dernier, jefus soudainement attaint d’une diarrhee 
avec fidvre de 39° 5 dont je ne tins aucun compte dans le principe ; 
je pris seulement quelques doses d ’Aconit, qui firent disparaitre la 
fievre assez rapidement. Cependant la diarrhee persistait, et comme 
mes nombreuses occupations m’avaient empdche de me soigner pen¬ 
dant deux jours, je ne commen^ais k prendre Mercur . corros . altern6 
avec Capsicum antiuum que le 14 janvier. Ces deux medicaments, le 
premier & la 6x et le seconde k la 3 x, etaient indiqu£s par les symp¬ 
tdmes suivants : Douleurs violentes dans le ventre, evacuations san- 
guinolentes, tenesme intense et douleurs a l'anus ; ce jour 14 , je dus 
me rendre plus de 60 fois a la garde-robe, et la douleur dans la fosse 
iliaque etait si vive, qu’il m’etait impossible de me mouvoirdans le lit. 


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67 Journal belge 

Je pris les medicaments de 2 en 2 heures, une cuillerEe a soupe en 
alternant. 

Le i5janvier, le tEnesme diminua, mais les Evacuations restaient 
aussi frequentes, et contenaient du sang pur, inodoie. Je continual 
les mEmes medicaments. Je ressentis egalement une vive douleur au 
foie ; la langue Etait saburrale, la soif peu prononcEe ; mon alimenta¬ 
tion se composait exclusivement de lait en petite quaniite. 

Le 16 janvier, les Evacuations continuerent avec la meme intensitE; 
le sang Etait presque pur ; mes forces avaient beaucoup diminuE, mais 
le tenesme et les douleuis de ventre s’etaient amEliorEs sensiblement. 
Je continual Merc. corros t c t je I’alternai avec Podophyl. 3x, une dose de 
2 en 2 heures. Pendant cette journee j'Eprouvai un mieux sensible. 
Les douleurs au foie Etaient moins vives ; le tEnesme qui s’Etait 
dEja amEliore depuis quelques jours, ne me tourmentait presque 
plus, et les Evacuations avaient beaucoup diminue de frEquence. 

Le 17 , je continual le meme traitement, car je conr.aissais Taction 
puissante de Merc, corros . dans cc genre d’affection. Les Evacuations 
s’espacerent encore, et les douleurs s’amElioierent notablement. 

Le 18 , voyant que mon etat restait le mEme, la faiblesse Etant tres 
grande, et les selles tonjours frEt^uentes, je pris CE not her a biennis 3xque 
j’alternai avec Merc, corros. 6 x,une cuillerEe k soupe toutes les 2 heures. 
A la troiseme cuilleiee de CEnothera t j’eus la satisfactioi* de me sentir 
beaucoup mieux et cette amelioration continua avec tant de rapiditE 
qu’au bout de quatre jours je fus completement retabli. 

D r Van der Laan. 


SOCIETES 


Cercle MEdical Homoeopathique des Flandres 

COM PTE RENDU DE LA SEANCE DU 5 DECEMBRE I 9 OO 

President , Secretaire , 

Eng. De Kefhel. Ham. Van den Berghe. 

Le proces verbal de la derniere sEance est lu et approuvE. M. De 
Keghel donne lecture de la relation suivante : Contribution au traite¬ 
ment du morphinisme (v. page 60 ). 

M. Van den Neucker pense que la sciatique est trop souvent 
attribuEe a des causes externes, telles que le froid; ii croit que dans le 
cas rapporte le mal est d’origine centrale, dEpendant de la meme 


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D HOMCEOJ'ATHIE 


68 


cause que l’h^miptegie et la parapl^gie. II donnerait Aeon., Bell., 
Lack, et peut £tre Rhus tox. En raison du surmenage qui pourrait bien 
avoir 6 t 6 la cause determinante, Nux vow. m6riterait d’etre essay6. 

M. Schmitz pr&xmise entre autres remedes Aeon., Arnica et Cuprum. 

M. De Keghel a cess6 Arnica une premiere fois k cause de l’appa* 
rition de douleurs dorsales en ceintui e, croyant que c’6taient des sym- 
tomes dus k l’Arnica. Puls, les enleva. II se demande s'il n’y aurait 
pas lieu dadministrer une autre dilution d'Arnica comme lui en avait 
sugger6 I’idee M.Sam. Van den Berghe qu’il avait entretenu du cas. 

M. Van den Neucker consid^re Y Arnica comme fort bien en situa¬ 
tion, e’est un des meilleuis remedes de la congestion c6r6brale; il 
donnerait Arnica 200 avec espoir d’action plus persistante, mais avant 
de revenir k ce remade, il commencerait par les remedes qu'il a pr6- 
conis^s. 

M. Van Ooteghem relate le cas d’un gar^on de trois ans, pris 
comme de toiticolis gauche, doulouieux et persistant quelques 
instants apiAs avoir lev6 la t6te pour regarder une lampe. Ipeca et Rhus 
tox. resterent sans effet. Les prescriptions a base de chloroforme, de 
chloral et de laudanum administr^es le lendemain par un cQnfrere 
allopathe appel6 en consultation, n’en eurent pas davantage. Le 
surlendemain, I’enfant trainait la jambe droite; le traitement homceo* 
pathique fut repris par Conium et Lachesis , ces remedes eurent raison 
de la claudiculation mais pas du torticolis, ce dernier c6da graduelle- 
ment k Caust. et Lach. 

M. De Keghel demande ce qui justifie I’emploi d'Ipeca. 

M. Van Ooteghem considere YIpeca comme un remade musculaire, 
il a confiance en son action dans le torticolis. 

Pour M. Van den Neucker, le transport au cerveau legitime 
Temploi d * Ipeca; le transport au cerveau k cet age est rare. Il rapporte 
le cas d’une fille de cinq ans, blonde, scrofuleuse, atteinte d’un d6ve- 
loppemement exag6r6 de toute une moiii6 de la i6te avec atrophie et 
semi-paralysie de toute la moiti6 du corps. Il a donn6 Calc. carb. en 
vue de combattre la scrofule et avec espoir de voir diminuer la com¬ 
pression c6r£brale. 

M. Schmitz dans le toiticolis a frigore donne avec succes Bell, et 
Merc, altern^s. Dans deux cas de paralysie faciale douioureuse il a 
gu6ri par Caust. et Dulcam. Causticum particulierement cst efficace dans 
la paralysie faciale. 

M. Van Ooteghem rappelle que Jahr tenait k ne pas r6p£ter 
Caust . Du temps ou il frequentait les 1090ns de cct Eminent maitre, 


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69 


JOURNAL BELGE 


il l’a vu gu£rir au 3/4, par une seule dose de la 3 o®, un homme 
atteint de parapfegie. Sa marche cst devenue fort satisfaisante. 

M. Schmitz a gu6ri par Dulcam. un cas de mentagre. 

M. Van den Neucker a eu des effets par Graphites et Rhus tox. 

M. De Keghel par Calcar ea a obtenu de foit bo ns r^sultats 

Pour M. Van Ooteghem les guerisons par Calcar ea demontrent 
que la plupart du temps les fonds sont strumeux. 

M. De Keghel relate un cas d’ecz6ma de la fete s etendant a la 
nuque et au front; les cheveux etaient secs, la peau si6ge de croutes 
et de suintements avait une odeur forte comme dans le favus mais 
sans presenter de godets; il y avait en outre beaucoup de pous. 
Merc . sol 3 o, cinq globules par jour et des applications d’une solution 
de sublime amen^rent la guerison en huit semaines. 

M. Schmitz fait observer que les lotions au sublime dirig6es contre 
les pous peuvent avoir agi comme topique pour Tecz6ma. Dans la 
pediculose il recourt de preference k l’onguent mercuriel. 

M . De Keghel est convaincu que Tadministration interne de Solu - 
bilis a contribu6 k la guerison, le topique seul aurait pu amener une 
repercussion. 

M. Nyssens dans la pediculose se trouve fort bien de lavages au 
petrole;lesceufs s’enlevent parfaitement au moyen d’unpeigne trempe 
dansdu vinaigre. A l’interieur il administre Staphysagria ou Calcarea. 
Dans un cas de favus qu’il a ete appefe a traiter il a present Staphys . ; 
le renrfede a produit une aggravation singulfere, des godets se sont 
produits sur le bras. Le cas etait tres rebelle. il avait resiste k quinze 
ann6es de traitement chez divers specialistes ; l'enfant etait d’une 
malproprete repoussante. 

M. Schmitz est paivenu a faire disparaitre un godet de favus par 
une application d’extrait de seigle ergote au i/ioo e . 

M. Nyssens se declare partisan duplications externesderemedes 
homceopathiques; ainsi dans le pytiriasis il emploie une lotion a 
l’acide ph6nique dilu6 : acide phenique et glycerine 3 gouttes, alcool 
5 oo cc., eau 5 oo grammes, aromatis^e par essence heliotrope 3 o gout¬ 
tes. Cette lotion antipelliculaire se montretres efficace. 

M. Van den Neucker n’a aucune experience du favus, n’enayant 
plus vu depuis son internat. Il donnerait le cas echeant Graph., 
Lycop., Sul/., Calc., Rhus, Merc, sol., Pttrol., *oire m£me Tubercultnum. 
Comme topique la glycerine en applications journalieres surtout si 


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d’homckopathie 


70 


Taffection est pruriteuse. Toujours dans les affections cutandes il faut 
une medication interne afin de prevenir par des rem&des locaux des 
repercussions facheuses. 

II rappelle un cas d’impetigo (i),rapporte ici in^me il y a quelques 
anndes. L’impetigo fut gu£ri en quelques jours pai ^iola mais sa dis* 
parition fut suivie au bout de quinze jours d’une metastase ficheuse 
qui entraina la mort. 

M. De Keghel aussi a peur des disparitions trop brusques des 
eruptions. 

M. Van Ooteghem se demande si une action homceopathique 
peutetre trop energique; dans le cas signale par M. Vanden Neucker 
Tespace de temps ecouie entre la guerison de Timpetigo et la mort lui 
pai ait trop long pour y voir une relation de cause a effet. 

PourM. Schmitz,les preuves sont la succession de faits cliniques, 
il est absolument convaincu de la possibilite de ces metastases. Par 
Violates symptdmes cutands de la maladie ont disparu mais le fond 
restait intact. 

M Van den Neucker ne doute pas de Taction nocive qu’a eu Viola 
en supprimant le drainage cutane ; s’ll avait ete rappeie k temps il 
aurait administre Sulph. afin de ramener Teiuption. Il croit d’autant 
plus k Taction de Viola que dautres ont affirme avoir obtenu par ce 
remede des effets tres rapides (8 k 10 jours). 

M. Sam. Van den Berghe croit qu’il serait prudent dans les cas 
de ce genre d'administrer un remade constitutionnel aussitot apres la 
disparition de T6ruption par Viola ; ceci peut eviter toute chance de 
metastase. 

Dans une famille de Bruxelles ou trois enfants sont atteints d’im¬ 
petigo, M. Nyssens signale la survenance de convulsions amenant k 
chaque fois une amelioration du cote dc la peau. Sulph. Jo ou 200 
gu£rit les convuls ons mais aggrave les symptdmes cutan£s. Ces 
alternatives se sontieproduites k differentes reprises depuis les quatre 
ann^es qu’il a suivi ces enfants. 

M. De Keghel admet que Taction d un rem&de homceopathique 
peutdtre trop energique. Ayantdonne Bell . k une fille atteinte d’an- 
gine couenneuse, il constata le soir des battements k la tempe droite. 
L’apparition de ce symptdme de Bell, demontre la possibilite de la 
production d’autres symptdmes medicamentaux. 


(1) Voir Journal Beige d 1 Homoeopathic, vol. IV, n° 6, page 382. 


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7 l 


Journal belge 


IT relate de bons effets de Calcana dans des cas de croutes de Iaif 
(kalkroodjong) ou les tfetes sont comrae remplies de chaux. * 

M. Nyssens ne rencontre de ces cas qu ’4 la policlinique et les 
traite par des remedes internes et des hautes dilutions. 

M. De Keghel dans Tichtyose a employe avec des resultats peu 
marquants Suiph. et Lycop ; en m6me temps il fait brosser jla peau. 

M. Nyssens n’a jamais obtenu de resultats dans cette affec¬ 
tion rebelle, la plupart du temps congenitale, par les remedes ordi- 
naires. Pousse 4 bout il a fait de I’isopathie, mais les resultats n’oot 
pas 6 X 6 durables. Il a pris les squames du malade lui-mfcme, les a fait 
macerer dans 1 eau, p lis repris par Talcool. M. Baar, pharmacien, 
en a fait la 6 e decimale. Chez les 3 enfants atteints d’imp^tigo de la 
famille dont il a parl6 plus haut, il a aussi e^saye ce traitement et 
obtenu un resultat en quelques jours. Mais le mal a repris plus 
tard sans se laisse r de nouveau influencer par les remedes isopa- 
thiques. Les lotions glyc6rin£es sont tres recommnadables. 

Comine suite aux observations presentees 4 la seance pr6c6dente 
concernantle zona et l’urticaire, M. Nyssens dans le zona rapp >rte 
des effets de Prunus Spinosa pour les fortes douleurs ; Tartar, twet, 
Canth ., et Rhus tox, sont les remedes qui lui ont le mieux reussi ; 
ensuite Ars , LackPrunus; Causticum qu.ind il persiste de la para* 
lysie. Quant 4 I’urticaire, il a employe avec avantage Urtica urens 
pour combattre la tendance au re'our du mal. 

M. Schmit dans le zona a eu des effets de Prunus mais dans le 
zona chronique il donne la pi^ference a Mczereum ; l’affection est 
difficile 4 gu6rir chez les vieillards ; da is l'urtic lire il a eu 4 se louer 
de Temploi d'Opium et 6 !Apis, 

M. De Keghel, en confirmation de l’homceopathicite d 'Opium, 
signale une person ne gagnant un urticaire chaque fois qu’elle em* 
ploie un colly re a l’Opium. 

fl rapporte avoir eu en traitement un homme goutteux qui, 4 la 
suite dun refroidissement, fut pris de fievre et gagna au milieu de la 
levre un herpes persistant, finalement recouvert d’une croute 
£paisse. Cet homme pr^sentait 4 la t£te une eruption crouteuse et 
aux oreilles et aux pouces des nodosit^s calcaires qui revelaient suf- 
fisamment la nature goutteuse de son mal. Suiph. resta sans effet ; 
huit jours plus tard Ars alb. 3 ainena un resultat ties sat-isfasant, la 
tumeur de la levre s’alfaissa et la croute se d^tacha, laissant a d6:ou- 
vert un godet. Il est persuade qu’un chirurgien aurait enlev6 la 
partie m^diane de la 14 vre. Cette personne n’avait plus eu depuis.des 


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d'homceopathie 


ann^es d'acces de goutte ; il y a quelques ann6es elle avait eu une 
Eruption k la face, elle disparut sous l’influence de Ledum pour faire 
place k un acc&s de goutte. 


Soci6t6 de Bienfaisance Hahnemann 

(Policlimque hommpathique) 

ASSEMBLEE g6n£raLE DU 4 MARS IQOI 

President, Secretaire , 

M. §tln«lhamber. M. Alfir. Eyekhok. 

M. Stinglhamber, president, ouvre la stance kq. h. 3/4. 

La parole est donn6e k M. Alf. Eyckholt, secretaire tresorier, 
pour la lecture du rapport annuel. 

Rapport 4a Mecr6talre-Tr6<sorler 

Mesdames, Messieurs, 

C’est avec un profond regret que nous vous faisons part des 
nouvelles et penibles pertes survenues parmi nos adherents dans le 
cours de l’annee qui vient de s’ecouler : 

Le baron de Geer, M. G. Brugmann, le baron t’Kint de 
Roodebeeke, le docteur Huyvenaere et Madame V e Schuyteneer. 

Le baron de Geer prenait ungiand interetau developpement de 
notre oeuvre. II nous en a l iisse en mourant une preuve materielle. 
Madame la baronne de Geer nous a remis en souvenir de lui et pour 
satisfaire k undesirqu’il avait exprime, une somme de 1,000 francs. 
Madame de Geer a, en outre, consenti a remplacer feu son mari 
comme membre effectif de notre societe. 

Vous savez aussi que jamais nous n’avons reclame en vain le 
concours financier de M. Brugmann. Le baron t’Kint aussi a 
chaque ann6e contribue k nous soutenir. 

Monsieur le docteur De Vriese, souffrant, a dti. donner sa demis¬ 
sion. Son assistant, le docteur Lardinois, nous a quittes aussi. C’est 
le docteur Lafosse qui a pris leur service par interim. 

He 

* * 

Comite de Contrdle — Le nombre de nos malades augments it 


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73 


Journal belge 


dans de telles proportions qu’il devenait difficile de les bien soigner 
tous. D’un autre c6t6, des abus etaient constates: des personnes, par- 
faitementen etat de payer les soins medicaux, se pr6sentaient en 
grand nombre au detriment des vrais pauvres, de ceux au profit des- 
quels notre ceuvre a 6te fondle, de ceux pour le bien desquels on 
nous confie de l’argent. C'est pour mettre un terme k ces abus que 
vous avez decide Tann6e derniere la formation d'un Comite de con- 
trdle. Ce Comity a ete compost de Mesdames F. Washer, de 
Bremaeker, F. et Th. Bebckman , Mesdemoiselles M. Myssbns et 
Van Dievoet, Messieurs Stinglhamber et le Chevalier van dsn 
Branden de Reeth. Les membres de ce Comite s'entourent de tous 
les renseignements possibles sur la situation des malades qui se 
presentent, les interrogent, et avec Taide de nos visiteurs des pauvres 
vont jusque chez euxs’assurer du degr6 d’indigence dans lequel ils se 
trouvent. Les Dames du Comity viennent deux fois par semaine k 
heures fixes k la policlinique et delivrent des cartes d’admission, soit 
gratuites, soit payantes. 

Ce trayail est tr&s ardu et trks ingrat et nous ne pourrions assea 
rendre hopimage au z£le et au d6vouement du Comite dont le fonc* 
tionnement a produit dej k des resultats fort appreciates. 

II ne se presente plus gu^rede malades non indigents; ceux qui sont 
en etat de supporter quelques frais ont verse une 16g&re retribution 
et ceux seulement dont l’indigence etait incontestable et absolue ont 
refu gratuitement les medicaments. 

C’etait d’autant plus necessaire que le nombre des consultations a 
diminue ; deux de nos medecins se sont retires ; le docteur Putzeys 
s’est fait remplacer et son suppleant ne donne plus qu’un jour de 
consultations par semaine au lieu de deux. II en est de m£me des 
docteurs De Web et Mersch qui, aussi, ne viennent plus qu’une fois 
par semaine, etant trop fatigues. Vous n'ignorez pas que ces Messieurs 
donnent des consultations dans les dispensaires homceopathiques 
depuis douze ans environ. Ils comptent sur des nouveaux-venus pour 
les remplacer. On leur a signale plusieurs jeunes gens, fils de mede¬ 
cins homoeopathes, qui se disposent k se joindre k nous. En les atten¬ 
dant, pendant deux ou trois ans, nous aurons un peu moins de 
malades ; car il est difficile de donner de bons soins a plus de io k i5 
malades par seance et il en est venu jusqu’i 36. C’etait trop vraiment. 

Lorsque nos ressources augmenteront.ainsi que le nombre de nos 
medecins, nous pourrons nous montrer plus larges;mais provisoi* 
rement nous devons tirer le plus de parti possible pour les vrais pau* 
vres des souscriptions que nous recueillons et nous devons nous 


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D* HOMOEOPATH !£ 74 

pr^occuper de ne pas trop demander 4 nos nfedecins si peu nom* 
breux et si d£vou£s. 


Le Comitd de propagande, dontl’organisation a aussi 6 t 6 d6cid£e 
par vous dans votre dernfere assemble g6n£rale, a 6 t 6 6gale- 
ment constitu6. Vous trouverez a la suite de ce rapport le nom des 
Dames qui en font partie. 

Ce comity a envoys une circulaire a tous les membres de la soctefe 
et a toutes les personnes que Ton pouvait supposer s’int6resser 4 
l'ceuvre. Ses membres ont en outre fait des demarches personnelles 
dont, sans doute, nous recueillerons prochaineinent le fruit. Ils ont 
men6 4 bien le projet dont il avait 6t6 question d’organiser une tom¬ 
bola artistique au profit de l’ceuvre. La tombola promet d’etre un 
grand succ 4 s. De nombreux dons, parmi lesquels il y en a de grande 
valeur, ont 6 t 6 faits par des artistes de m6rite et par des amis. 

* 

• « 

L’CEuvre du drap de lit,redoublant d’activife, a distribu6 en 1900, 
102 paires de draps de lit, 26 layettes completes, 80 objets d habille- 
ment (chemises, robes, bas, jupons de dessous, etc.); 41 enfantsont 
pris part a la fete de la Saint-Nicolas; 9 enfants ont re$ 1 leursjouets 
a domicile. Un repas, pr£sid£ et servi pas les Dames de l’oeuvre, a 
6 t 6 offert aux enfants qui ont re$u chacun avant leur depart un sac 
contenant jouets, vfctements et bonbons. Les maisons Franchomme, 
Delhaize,Vermeiren-Coch6, DeGroote, ont, parleurs dons, contribu6 
4 la r^ussite de la petite fete. 


Les adherents de la Sor.i6*6 de Bienfaisance Hahnemann sont, 
comme l*ann6e derniere, au nombre de 120. 


En voici la statistique depuis la fondation : 


En 

1897 

1898 

1899 

1900 

Donateurs 

8 

23 

10 

7 

Membres effectifs 

63 

90 

93 

97 

» assocfes 

9 

18 

17 

16 

Totaux 

80 

i3i 

120 

120 


Le chiffre des donations a pass6 de 635 francs en 1897,4 890 francs 
en 1898, a 1,200 francs en 1899 et 4 i,265 francs en 1900. Nous ne 
comptons toujours pas dans ces chiffres le don de 2,000 francs en 
nue proprfefe que nous avons re9U en 1897 et qui constitue une 
reserve. 


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y3 JOURNAL BELG& 

• Le montant des cotisations annuelles a 6 X 6 : 

En 1897 1898 1899 1900 

Pour les membres effectifs : 2,495 2,680 3,275 3,430 

» » associ£s: 35 66 69 66 

Nos receltes totales ont 6 X 6 : 

En 1897 1898 1899 1900 

de francs 3,55o.o8 4,260.12 5,075.89 5.037.19 

Comme vous le voyez,—nous ne devons pas Cesser de le r6p6ter,— 
nous ne devons rien n^gliger pour augmenter nos ressources et 
surtout les cotisations annuelles, 

Nous attirons aussi votre attention sur la tombola dont il a 6 t 6 
question plus haut et nous nous permettons de vous inviter 4 bien 
vouloir nous aider 4 Ccouler le plus possible les billets qui sont mis 
4 la disposition du public. 

Nous avons re$\i cette annCe une donation exceptionnelle. 
Madame Felix Washer ne s’est pas contentCe de nous donner une 
bonne partie de son temps et tout son dCvouement, elle a mis 
a notre disposition pendant neuf a ns une maison situCe rue de Bor¬ 
deaux, oii nous pourrons installer plus tard une succursale du dis- 
pensaire ou une maison payante. Cette maison est encore occupCe 
et en attendant qu’elle soit libre, la societe beneficiera du loyer soit 
d’un revenu de 900 francs. 

II a 6X6 donnC en 1897 (pour six mois) 2,496 consultations ; 7,673 
en 1898, 9,128 en 1899, et, en 1900 8,242, savoir : 


Maladies de poitrine . . . . . . . i,i 56 

>» nerveuses . .521 

» des enfants. 691 

» » voies digestives ..... 614 

» » yeux.777 

» » femmes.940 

» du nez, de la gorge et des oreilles . . . 958 

»> de la peau et des voies urinaires . . . i,353 

» de la bouche.. . 129 

Chirurgie.56o 

Massage . . . ... . . . . 543 

II a 6X6 fait trois operations. 


Les pharmaciens et l’opticien ont execute plus de 8,000 recettes, 
dont 4,495 gratuites en outre des fournitures faites directement 4 la 
policlinique. 

NOS rec©tt©S se sont elevCes 4 . ir. 5,037.19 


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d'homceopatiiie 


7 « 

se decomposant comme suit: 


. ■*{ % 

Donsen especes . . 

. 

1,265 

Cotisations annuelles .... 

. 

3,496 

Produits divers: 



Tronc des malades . . . . fr. 

113.97 


Vente d’enveloppes. 

5.00 


I nterets et divers. 

81.60 


Vente detain, de vieux papiers, de timbres 
postes oblit 6 r 6 s, etc. . 

75.62 




276.19 


Fr. " 

5,037.19 

Disponible au i eP janvier 

)> 

142.46: 

Les ddpenses ont 6 t 6 de . 

. . fr. 

5,179.65 

4,889.10 


se divisant en : 

Loyer, contributions, assurances.fr. 1,613.89 

Frais g6n6raux (gaz, eau, charbon, fournitures de 
bureau, timbres-poste, imprimis, gardes-malades, 

etc., etc.). 845.65 

Comptes des pharmaciens et de Topticien . , 2,429,56 


Fr. 4,889.10 


Nous commen9ons l’ann6e 1901 avecun disponible de fr. 290. 55 . 

Pour le Conseil d’administration : 
Le Secretaire-Trisorier , 
Alfred Eyckholt. 


M. Stinglhamber. — La verification des comptes a 6t6 faite par 
deux de nos adherents que vous avez designes a votre derniere 
assembiee generale, M. le chevalier van den Branden et M. Van 
Deth fils. 

M. le chevalier van den Branden. — Je ne puis que repeter ce 
que j’ai dejA dit.l’annee pass6e pour Texercice anterieur. Les comptes 
sont parfaitement en regie et je ne puis que feliciter M. Eyckholt 
pour sa maniere de les tenir. 

M. Stinglhamber. — Nous vous remercions, M. Eyckholt, pour 
e zele que vous continuez a apporter a votre t&che ingrate. 

A ces remerciments je dois en joindre d’autres, si nombreux, que 
je crains d’en oubliet. Nous les devons surtout k nos devoues 
medecins et notamment k ceux ici presents, ainsi qu’a Monsieur le 


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77 


Journal brlge 


D* La fosse, qui, 6tant hors ville pour deux jours, s’est fait excuser. 

J apprends que npus avons leplaisir d’avoir parminous aujourd'hui 
M. le D r Boui,engrr, qui s’est joint au corps medical de la clinique 
pour assister M. le D r Putzeys. Je lui souhaite la bienvenue dans 
notre soci6t6 et le remercie d’avoir bien voulu nous apporter le 
contingent de ses connaissances, de sou travail et de son d^voue- 
ment. 

Je remercie aussi Madame Washer pour le don magnifique qu’elle 
nous a fait et tous les autrps donateurs nombreux et g6n6reux, ainsi 
que les Dames qui se sont d6vou6es k l’organisation de la tombola. 

II nous reste a vous proposer, Mesdames, Messieurs, la nomi¬ 
nation de deux commissaires pour la verification des comptes de 
l’exercice qui vient de commencer. 

M. le D r Nyssens. — Je propose M. Belleroche. ici present. 

M. Stinglhamber. — Nous avons un second commissaire k dire 
et je demandrai a M, le chevalier van den Branden s’il ne veut pas 
nous permettre de renouveler son mandat. 

M. le chevalier van den Branden. — Je suis tout k votre disposi¬ 
tion, mais puisque j’ai dejk rempli ce role depuis deux ans, ne vaut- 
il pas mieux renouveler le mandat de M. Van Deth ? 

Les propositions sont mises aux voix et MM. Belleroche et Van 
Deth, fils, sont dus k l’unanimite pour verifier les comptes. 

L*assembl6e proc&de ensuite au renouvellement du Conseil. Les 
membres sortants sont r6dus par acclamation. 

M. Stinglhamber. — Je vous remercie de la confiance que vous 
nous t£moignez; nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour 
le mditer. 

La stance est lev6e. 




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D HOMCEOPATH1E 


78 


EMPRUNTS 


lodisme 11 

Symptdmcs de l’appareil digestif 

L’iode donne une haleine fetide et les malades qui en absorbent se 
plaignent d'avoir une saveur sal£e m^tallique, surtout k jeun. 

11 se produit d’abord un peu de s^cheresse de la bouche, mais 
bientdt apr£s un peu de salivation. 

Ducdt£ de la bouche, on observe parfois une 16 g 6 re gingivite 
qui se caract£rise par du gonflement des gencives ; celles-ci saignent 
facilement. 

Un cas de stomatite grave a relate parSchomberg (1896). 

On a signal^ des glossites : la langue est tum6fi6e, quelquefois 
ulc^r^e ; on l’a vue pendre hors de la bouche (Fenwick.) 

Enfin, Yanginc peut exister, habituellement associ£e au coryza, k 
la conjonctivite; les amygdales, la muqueuse pharyng£e sont rouges, 
ced£mati6es. 

L’inflammation du pharynx peut envahir la trompe d’Eustache 
(Veissly). 

Plus importantes sont les manifestations du cot£ des glandes sali - 
vaircs qui sont d’ailleurs rares. Lawriu-;, Adair, Pellizzari ont signals 
rinflammation des glandes sous-maxillaires; Boehm, Rose, Reynier, 
Balzer, Villar, G. S6e, Comby, Jallot, Renault et Salmon, etc., celle 
de la parotide. 

Dans le cas de Villar (France med. t 2 juin 1887), le gonflement paro- 
tidien survint le premier jour du traitement ; 3 grammes d’iodure 
avaient 6te absorbs. 

On a cit£ des cas de parotidite fort graves et m^me mortels. 
MM. R6non et Folet ont observe une parotidite double, chez un 
horame de 5 i ans, k la suite duplication de teinture d’iode sur la 
poitrine ; dans un cas de Guelliot, l’injection de teinture d’iode dans 
une hydrocele fut suivie d’un gonflement parotidien de courte dur£e. 
Une femme, apr^s avoir pris, pendant huit jours, 5 o centigrammes 
d’iodure de potassium, fut prise, le lendemain du jour ou eile cessa 
la medication ioduree, d’une sialorrh£e qui augmenta progressive- 
ment, durant un mois, tout en offrant cette particularity de ne sc 
montrer que le jour et de cesser pendant le sommeil (Triboulet). 

II est a remarquer que lc gonflemenl parotidien peut egalement 
avoir une longue duree et persister longtemps apres la cessation du 
traitement. 

L’iodisme peut d6terminer de Yodontalgic , principalement chez la 
temme. Cette odontalgie est parfois assez violente pour obliger a 
suspendre le traitement. 

L’ ccsophagisme a 6t£ signals. 

(1) Extrait de l 1 Art M6dical, novembre 1900. 


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79 


Journal belge 


Les troubles gastriques sont les plus frequents parmi les determina¬ 
tions digestives de l’iodisme. Ils se caracterisent habituellenient 
par une sensation de pesanteur au creux epigastrique, par des 
crampes (Testomac. 

Les vomissements ne surviennent que dans des cas relativement 
rares ; on les a mis sur le compte de l'impurete du medicament 
presence d’iodates ?. Ils sont parfois le fait d’une administration 
defectueuse de l’iodure ; lorsque le sel est absorbe k jeun ou en solu¬ 
tion trop concentree, il est mal toiere. 

Le foie pourrait etre touche en certains cas ; Contato a signale 
l’ictere. 

Uintestin est habituellement respects ; on a cependant mis certaines 
diarrhees sanguinolentes sur le compte de l’iodisme. 

Sympt6mes du systeme nerveux 

Les manifestations nerveuses del’iodisme sont assez nombreuses, 
mais presque toutes localisees k l’encephale ; en tous cas peu accen- 
tufees. 

Les facultes psychiques peuvent etre atteintes de differentes fa9ons; 
ce sont habituellement les symptomes de depression qui dominent: 
la memoire est affaiblie; les malades eprouvent de la difficulte k rassem- 
bler leurs idees ; ils sont parfois somnolents. 

Les symptomes d’excitation sont plus rares ; Yinsomttie a ete men* 
tionnee dans un assez grand nombre de cas. Exceptionnellement peut 
edater un delire furieux, suivi de coma et de mort (Rendu,/. 

La sensibilite est surtout affectee, outre la cephalalgie localisee aux 
sinus frontaux, qui est en rapport avec la propagation du coryza 
k ces sinus, on peut observer une autre variete de cephalalgie k si£ge 
variable, assez souvent frontal, quelquefois occipital ou temporal; 
parfois il s’agit d’une simple lourdcur de tete, dans d’autres circon- 
stances, le malade se plaint d’eprouver des douleurs terebrantes 
violentes. 

La lourdeur de tete peut persister pendant toute la duree du traite- 
ment; mais, habituellement, elle disparait rapidement, apr£s s’etre 
manifestee des le debut. Les differents medicaments antinervins 
echouent contre cette cephalalgie dont Briquet (d’Armentieres) evalue 
la frequence k 20 ou 25 p. c. des cas. 

On peut observer des ntvralgies dans le domaine des nerfs craniens: 
nfcvralgie suset sous-orbitaire, n6vralgie dentaire, etc. 

Jacquet a vu deux fois une nevralgie du facial survenir sous 
Tinfluence de l’iodisme. 

On a encore signale des « algies » en differents points du corps : 
pleurodynie (Wallace), douleurs osseuses, articulaires,retro-sternales. 

Le systeme moteur ne parait pas atteint, bien que Ton ait signale 
des soubressauts de muscles et de tendons, une certaine incertitude 
des mouvements, du tremblement des mains (Gairdner). 

Symptdmes des organes des sens 

Des differents organes des sens, l’ceil est k peu pres exclusivement 


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d’homceopathie 


80 


touche par Piodisme, bien que Ton ait signale quelques bourdonne - 
ments d'or exiles. 

La conjonctivite iodique est, avec le coryza qu’elle accompagne 
toujours, Pune des manifestations les plus fr^quentes de l’iodisme, 
la conjonctive est rouge, baign^e par les larmes (on a signals le 
larmoiement independant de la conjonctivite, du a Phypersecretion des 
glandes lacrymales). 

Dans les cas intenses, la conjonctivite va jusqu’aux chfcmosis 
cedemateux, et les paupieres sont infiltrees par un oeddme blanc, 
quelquefois rose et ecchymosique. On a signale des troubles de la ime, 
de la diplopie, etc. 

Symptdmes des organes glandulaires 

Nous avons d£j& signale Phypersecretion des glandes salivaires 
lacrymales. La secretion lactee, par contre, estdiminuee par l’emploi 
de Piodure, mais Patrophie des mamelles, celles des testicules (Cul- 
leres, Diday) n’existe pas en realite ; Ricord, Fournier, d’autres 
encore Pont contestde. Le corps thyrolde, dont Paffinite pour l’iode 
est bien connue, se tumefie parfois au cours d’un traitement iodure. 

Symptdmes des organes g6nito-urinaires 

L'urethre est parfois le siege d’un icoulement sero-muqueux peu 
abondant, limpide, qu’en raison de ses caracteres objectifs et desa 
disparition coi’ncidant avec la suppression du traitement on ne 
prendra pas pour une blennorrhagie, k defaut mfime d’examen bacte- 
riologique de la goutte. 

Le rein et la vessie ne sont gu£ie atteints par Piodisme, bien que 
Ton ait signals la dysurie , le tenesme vesical , les hematuries , et Valbumi¬ 
nuric (Zimmermann, Gubler) avec presence de cylindres hyalins et 
epitheiiaux dans Purine. 

Contrairement a ce que Ton a pretendu, Piodure de potassium ne 
predispose pas k Pavortement, mais il peut determiner des metror• 
ragies y aussi est-ilindiqued’ensuspendtePemploi pendant lesperiodes 
menstruelles chez les femmes qui perdent beaucoup. 

Formes cliniques. — Evolution des accidents 

L’iodisme peut effecter une marche aigu£ ou une marche chro- 
nique. 

Iodisnte aigu . — La forme aigue habituelle est celle qui revet 
Paspect de la grippe : 1 2 malade est pris d’enchifrenement et d'eter- 
nuements repetes; le nez est tumefie, tendu et rouge, et la levre 
superieure, rapidement irritee par I’ecoulement nasal,est egalement 
tumefiee. La figure est vultueuse, violacee, les paupieres sont bour- 
souflees; cedemateuses, la conjonctive est rouge et le larmoiement 
continuel. A ces symptomes s’ajoutent des douleurs n£vralgiques 
violentes, et chez les sujets nerveux une agitation plus ou moins 
intense. 


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8 i 


Journal belgr 


L’existence de la fi6vre contribue k rendre frappante la ressem- 
blance de ce syndrome avec l'attaque de grippe. 

L'acnd est la seule manifestation cutan^e de l’iodisme aigu b6nin. 

Dans des circonstances beaucoup plus rates, l’iodisme aigu se 
localise sur le larynx, Fs bronches et le poumon ; nous ne revien- 
drons pas sur la description d£ja faite des accidents soudains et si 
graves de 1’iodisme laryng6. 

Une autre modality grave ou du moins intense de Tiodisme aigu 
est caract£ris6e par les manifestations insolites du cot<i de la peau 
que nous avons signaFes. 

Fort heureusement les accidents habituels del’iodisme ne prennent 
que rarement ces proportions excessives. Tout se borne au coryza, 
au larmoiement, etc., accidents plus genants que graves. Encore se 
dissipent-ils le plus souvent, au bout de quelques jours; de plus, 
ils ne r£cidivent pas fatalement a chaque reprise du traitement. 

Iodismt chrottique. —L’iodisme chronique se caract<h*ise principa 
lement par un amaigrissement rapide et progressif. par des palpita¬ 
tions, de l’acc 616 ration du pouls, de l’agitation, de l’insomnie, de la 
faiblesse g6n6rale. Les malades ont du coryza, de la toux et pr6sen- 
•tent de l’acn6. II en r^sulte une cachexie sp6ciale qui disparait 
d’ailleurs avec la suspension de sa cause. Quelle que soit l’intensite 
ou la forme des accidents iodiques, ceux-ci se manifestent en g6n6ral 
la premiere fois que la preparation iodee est administr£e et des le 
debut du traitement, parfois des les premieres heures. 11 est excep¬ 
tional que Tiodisme ne se manifeste que tardivement, apres un ou 
plusieurs traitements iodures. 

Quoi qu’il en soit, deux dventualites peuvent se presenter apres 
unepremieie atteinte d’iodisme : ou bien cette atteinte est unique 
et la tolerance s’etablit, ou bien les accidents d’iodisme se mani¬ 
festent a chaque reprise du traitement, et Ton peut etre oblige de 
renoncer definitivement au traitement iodure. C’est dans ces cas que 
Ton admet l’existence d’une susceptibilite particuliere du sujet k 
regard de 1’iode, d’une idiosyncrasie. 

11 est d’autre pait des cas ou un ou plusieurs accidents d’iodisme 
persistent pendant toute la duree du traitement; mais ils ne sont 
pas assez accentues pour emp£cher que celui-ci ne soit continue. 

Uiodisme est la plus frequente des intoxications medicamenteuses i 
elle est tres frequente puisqu’on estime que 25 ou 3 o p. c. des 
malades qui prennent des preparations iodees presentent, a des 
depres divei s, des manifestations d’iodisme. 

Tous les iodures peuvent produue des accidents; pour Sydney - 
Ringer l’iodure d’ammonium auiait une action plus marquee sur 
la peau. 

Les petites doses paraissent predispos^r plus que les fortes doses 
aux accidents; cette opinion, quoiqu’etant la plus r6panduc, n’est 
pas partagee par tous les auteurs. 

Uidiosyncrasie est la cause reelle de l’intolerance pour le medica¬ 
ment : les lesions renales peuvent amener des accidents graves et 
meme mortels. 

C’est ainsi que M. Rendu a vu un cas mot tel survenir a la suite 


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d’homceopathie 


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de l’ingestion de 1 gramme d’iodure chez un malade atteint de 
nephrite interstitielle ; Wolff a 6galement observe un cas mortel chez 
une femme brightique ayant absorbs 2 gr. 5 o d’iodure de potassium 
en quarante huit heures. Ces accidents s’expliquent d’autant plus 
aisdment que la majeure partie de l’iodure s’ 61 imine par les reins. 
A l’6tat normal; l’dimination serait complete au bout de vingt-quatre 
heures (Rabuteau); chez les brightiques, la dur£e de P&imination 
est notablement prolong6e ; elle peut atteindre quatre, cinq, six et 
m6me douze jours, d’apres M. Chau vet (Th^se de Paris 1877). 

Applications Therapeutiques 

Nousavons, dans les deux articles pr6c6dents, rapports les symp- 
t6mes produits par Piode et les iodures, d’apres le travail du I> Gaston 
Lyon. Nous allons rechercher aujourd’hui, en nous appuyant seule- 
ment sur les symptomes decrits par cet auteur, dans quelles affec¬ 
tions et contre quels sympt6mes sp^ciaux on peut appliquer l'iode et 
les iodures, d’apres la loi des semblables. 

Syphilis . — L’iode et les iodures sont, sans contredit, la medi¬ 
cation la plus usitee contre les accidents tertiaires de la syphilis, soit 
qu’on les emploie seuls, soit qu’on les associe aux preparations 
mercurielles. 

Nous etions peu satisfaits, au point de vue scientifique, d’employer 
les iodures contre la syphilis, d’apres l’#s#s in ntotbis , d’apres l’empi- 
risme, sans pouvoir appuyer notre therapeutique sur la loi des sem¬ 
blables, qui est pour nous la source presque exclusive de nos indica¬ 
tions curatives. 

« Son emploi dans la syphilis serait tout k fait empirique, si on 
n’en trouvait quelques raisons dans le trouble profond de la nutrition, 
les hypertrophies ganglionnaires et viscerales, les affections muscu- 
laires, periostiques et osseuses. Aussi bien, e’est dans les accidents 
teitiaires que le medicament se montre curatif, quelque soit l’epoque 
de leur apparition (1). » 

Nous relevons dans nos articles precedents les passages suivants : 

« Les elements eruptifs se p>6sentent sous l’aspect dun gros fur- 
oncle, de forme arrondie, entoure d’une aureole rouge, couvert d’une 
croute, au-dessous de laquelle se trouve un ulcere suintant, presentant 
dejfetits orifices d’ou la pression fait sourdre un liquide purulent. Les 
dimensions de ces elements varient depuis celle d’un petit pois jusqu ’4 
celle d’une noix; leur nombre est variable. Ces tumeurs volumineuses 
s’affaisent rapidement, apres suppression du traitement et dis- 
paraissent en laissant une legere pigmentation. » 

Plus loin : « A cote de l’acne, il existe une autre variete d’erup- 
tion pustuleuse, d’origine iodique, e’est l’ecthyma. Objectivement, 
l’ecthyma iodique ne se distingue pas de l’ecthyma syphilitique 
(Mauriac). » 

Eruptions pemphigoides « qui ne sont pas toujours constitu6es 


(1) Piedvache, article lodiunt , in Traite 61ementaire de mattere m6dicale eipe- 
rimentale et de therapeutique positive, J. B. Bail Here et fils, 1884, T. II, p. 19W. 


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Journal belge 


uniquement par des bulles ; k celles-ci peuvent succeder des vegeta¬ 
tions condylomateuses (Hallopeau, Feulard, Trapeznikow, Rosin).» 

« Mauiiac decrit des manifestations sous-cutanees de Tiodisme, 
sous forme de nodules hypodermiques, sans adherences avecla peau 
et pouvant £tre confondus avec des gommes syphilitiques. » 

Tels sont les passages qui montrent que Taction des iodures dans 
les accidents syphilitiques de la peau et du tissu cellulaire peut etre 
.consider^ comme homoeopathique, puisque Tiode et les iodures pro- 
duisent des accidents si semblables a ceux de la syphilis que la con¬ 
fusion est regardee comme possible par un m£decin sp^cialiste des 
maladies veneriennes. 

Du cote du tube digestif, nous relevons quelques accidents qui 
.peuvent se retrouver dans la syphilis : stomatites, glossites avec tume¬ 
faction et ulcerations de la langue ; angine. 

Nous ajouterons la cephalalgie, la depression des facultes psy- 
chiques, la diplopie. 

Nou$ concliirons que si Tiodisme ne donne pas un tableau complet 
de la syphilis, il en rappelle un certain nombre de symptomes. 

Maladies di la peau. — L’iode et les iodures sont indiques dans un 
grand nombre d’affections de la peau ; Yurticaire , Very theme noueux , 
Y ecthyma, le pemphigus , le purpura se developpent sous leur influence et 
pourraient peut-6tre &tre favorablement modifies par leur usage. 
L 'acnl etant la forme sous laquelle se manifeste le plus souvent Taction 
de Tiode nous parait etre Taffection ou ce medicament nous parait 
-devoir agir le plus favorablement. II parait aussi bien indique dans 
le mycosis fongoide. 

Maladies de lappareil respiratoire. — Le coryza peut etre traite par les 
iodures qui repondent aussi bien k Tenchifrenement qu’au coryza 
avec ecoulement sereux abondant, produisant Tinflammation de la 
levre superieure, s’accompagnant G’eternuements et de douleurs 
frontales. 

Le coryza chronique scrofuleux avec excoriation de la levie supe¬ 
rieure, conjonctivites, gonflements ganglionnaires, nous parait devoir 
etre ameiiore par ces medicaments. 

La gr : ppe devrait etre favorablement modifiee par Tiode qui produit 
une veritable grippe decrite par Fournier : fievre, malaise general, 
anxiete, agitation, insomnie ; la face est gonflee, rouge, le nez prend 
une teinte erysipelateuse, les paupieres sont oedemateuses et parfois 
rosees, les larmes s’ecoulent en abondance ; coryza violent, m.il de 
tete intense, voix rauque et angine. L’iode nous parait indique au 
debut de la grippe lorsque hs symptomes de catarrhe oculo nasal 
3ont tres prononces. C’est un medicament qu’on pourrait aussi em¬ 
ployer au debut de la rougeole et dans la fievre des foins . 

On peut aussi Temployer dans les larytigites et Yccdeme de la glottc, ou 
il nous parait encore mieux indique que dans le croup ; cependant 
Hahnemann le conseillait dans le croup au meme titre que spongia. 

L’emploi des iodures dans le traitement de Yasthme a ete remis en 
honneur par G. See. Or, les iodures produiscnt du cote des poumons 
de veritables crises d'ademe pulmcnaire avec toux quinteuse, incessante 



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d’homceopathie 


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dyspn^e extreme ; visage d’une p&leur livide ou d’une teinte cyano- 
tique. Ces symptornes suffisent pour nous faire admettre que les 
iodures agissentfavorablement dans les crises d’asthme suivant la loi 
homceopatique. 

Maladies de Vapparail cardio-vascnlaire. — Le traitement iodure est 
devenu classique dans Y arterio-sclirose et dans les cardiopathies arterielles ; 
l’emploi de ce medicament ressort absolument de la loidessemblables: 
nous voyons en effet que les iodures mal tol£r6s ou a doses trop fortes 
produisent l’cedeme pulmonaire et une sorte d’asthenie du cceur 
pouvant aller jusqu ’4 un etatdeciit par M. Huchard sous le nom 
d'asystolie iodique. M. Ferrand a mentionne une observation du Dr 
Pauchon d’un goitreux qui mourut 4 la suite d’accidents determines 
par un traitement iodure intensit (4 grammes par jour). Le ipalade 
fut pris, au bout de trois semaines, d’angoisse pr6cordiale, de palpi¬ 
tations violentes ; l’examen revela un cceur tachycardique et aryth- 
mique ; cyanose. Malgr6 la suppression du traitement, tous les 
symptdmes s’exagerent et le malade succombe avec tous les signes 
d’une paralysie cirdio-pulmonaire. CEieme, irregularite du pouls, 
dyspnee violente. cyanose et refroidissement generalise. 

Maladies de Vappareil digestif. —, Les gingivites et les stomatites sont 
produites par l’usage prolonge des iodures; or, les applications topi- 
ques de teinture d’iode sont d’un usage frequent dans les gingivites, 
surtout lorsqu’elles accompagnent les maux de dents» 

Les parotidites et les oreillons pourcont 6tre traites par l’iode, etant 
donne l’actiontres marquee que nous avons releve^ sur les glandes 
salivaires. 

Les vomissements rcpitis , les vomissemnts de la grossesse sont tres 
souvent ameiiores et gueris par l’iode; cependant dans les symptornes 
rapportes par le Dr Lyon, les vomissements sont considers comme 
ne survenant que dans des cas relativement rares ; quoi qu’il en soit, 
nous avons dans l’iode un remede fidele. 

Maladies du systeme nerveux. — La cephalalgie est surtout le symptome 
que nous pouvons soulager par ce medicament; la cephalalgie de 
l’iode presente des caracteres ties divers, tantot limitee aux sinus 
frontaux et accompagnant le coryza (coryza etgiippe) ; tantot dou- 
leurs violentes, terebrantes, pouvant sieger au front et a l’occiput 
(cephalee syphilitique : meningite tuberculeuse). 

Affections des yeux. — La conjonciivite devrait trouver dans l’iode un 
medicament important etant donne les symptdmes qu’il produit : 
conjonctivite avec coryza, rougeur de la conjoncdve, lannoiement, 
pouvant aller jusqu’au chemosis cedemateux avec infiltration des pau- 
pieres. 

Goitre. — L 'iode et les preparations iodurees sont le traitement 
classique du goitre; or, nous trouvons dans les symptornes : « le 
corps thyroYde, dont l’affinite pour l’iode est bien connue, se tumefie 
parfois au couisd’un traitement iodure ». Les symptornes cardiaques 
dont nous avons paiie plus haut permettent d’expliquer son emploi 
contre la maladie de Basedow , contre laquelle il a rendu des services : 


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Journal belge 


mais nous lui pr^ferons aujourd’hui la thyroi’dine, qui nous parait 
donner des r£sultats plus constants et plus complets. 

Albuminuric. — Dans la maladie de Bright Tiode et surtout 1 ’iodure 
de potassium k petites doses nous ont rendu de grands services; 
nous nous rappellerons toujours une petite fille, qui avait un mal de 
Bright avec cylindres hyalins et epith£liaux, albuminuric conside¬ 
rable, et qui, malgreie pronostic tres sombre porte par notre ancien 
maitre Bouchut, est completement gu6rie avec la premiere trituration 
cent6simale, d’ioduie de potassium ; cette gu^rison a peisist£ et cette 
petite fil'e est aujourd’hui une grande jeune fille, dune sante excel- 
lente, n’ayant jamais represents d’albuminurie. 

Doses. — Dans la syphilis nous donnerons les iodures, a doses for¬ 
tes, 2, 3 etmSme 4 grammes par jour, parceque rexpSiience clinique 
universelle a dSmontrS que ces doses sont necessaires dans le plus 
grand nombre des cas pour produire l’effet curatif; du reste, d’une 
fa£on gSnSrale, ces doses tres fortes sont souvent mieux supportSes 
que les plus faibles. 

Dans Yarterio-sclcrosc, dans Yasthme , nous donnerons des doses pon¬ 
derables faib ! es, 0,10 k 0,20 d’iodure pai jour pendant vingt jours, 
repos dix jours, recommencer vingt jours. 

Dans les autres affections dont nous avons parie, urticaire , erythemc 
noucux , ecthyma , pemphygus , acne, coryza , grippe, fievre des joins, cedeme de 
la glotte , ciphalalgie , conjonctivite , albuminuric, vomissenunts, nous donne¬ 
rons des doses infinitesimales, soit Tiodure de po assium de la i" 5 tri¬ 
turation,^ la 6 e tritulation. soitl’iode dela i r « ala 6 e dilution. Dans la 
plupartde ces affections, la dose est a rechercher, l’experience Clini¬ 
que faisant d^faufc : cependant nous nous so nmes bien trouves 
d'iodium (i re ) dans les vomissements.d'iWum (6 C ) dans le goitre exoph- 
talmique, d'iodure de potassium (i r * tritur.) dans l’albununurie. 

D r Marc Jousset. 


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d’hom<eopathie 


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Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homceopathie 

A. - NIATltRE MEDICALE. 

faelques considerations concernant Taction m6dlca> 
mcnteuse primal re et secondalre, par le Dr Price. — Toutes 
les hypotheses emises a ce sujet sont basees sur une erreur commune : c’est 
que les medicaments seraient des entites ayant acquis une action vitale, pos- 
sedant un pouvoir d’action. Dans le rapport du medicament avec Feconomie 
humaine, il n’y a qu’une seule force en jeu, c’est le principe vivifiant de 
Forganisme. Les microbes, comme organismes individuels, ont une action 
propre. Les agents chimiques agissent conformement aux lois d’affinite, 
mats pour toute autre substance, c’est l’organisme meme de par le principe 
vital qui l’anime, qui affecte une attitude active definie. Aussi le terme 
« action m&licamenteuse » est-il incorrect. Les sympt6mes primaires sont le 
resultat des efforts de l’organisme mis en presence du medicament. Leur 
duree continue jusqu’au moment ou il se developpe un concert de svmptfimes 
soit directement opposes, soit d’un autre caractere. 

Les symptomes secondaires sont le resultat d’un relachement dans l’orga- 
nisme. Les symptfimes primaires peuvent 6tre tellement anodins, que leur 
effet peut se mainrenir pendant longtemps sans epuiser l’organisme et par 
consequent, sans production de sympt6mes secondaires, ainsi, par ex , pour 
les metaux. La duree des symptomes primaires est en raison inverse de leur 
intensite. La delimitation entre les symptomes primaires et les symptomes 
secondaires n’est pas absolue. Apres une premiere manifestation des sym- 
t6mes secondaires, Forganisme' peut reprendre son pouvoir d’action et 
donner lieu de nouveau a des sympt6mes primaires. Cette succession de 
sympt6mes primaires et secondaires depend de la plus ou moins grande 
vitalite d’un tissu, d’un organe ou de Forganisme. Aussi n’est-il pas toujours 
aise de distinguer les sympt6mes primaires et les aymptfimes secondaires se 
manitestant a un meme moment dans l’organisme.Sont dument secondaires 
les sympt6mes qui sont manifestement en disaccord avec les sympt6mes 
primaires. Ces derniers sont de beaucoup les plus importants. Le concert de 
sympt6mes primaires ne se montre pas toujours indifferemment par Femploi 
de petites ou de grandes doses d’un meme medicament. L’effet primaire 
d’une petite dose de quelques medicaments sera le meme que l’effet secon- 
daire d’une forte dose du m6me medicament. De la aussi les nuances diverses 
de l’expression des effets d’un meme medicament d’apres le degre de 
Fechelle posologique depuis la dose massive jusqu’aux dilutions les plus 
elevees; de la aussi tant de difficultes dans Fetude de la matiere medicale et 
dans la prescription du medicament. Nos pathogenesies ne sont trop souvent 
qu’un ensemble disparate de sympt6mes recueillis avec les doses les plus 


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JOURNAL BELGE 


diverses. Chaquedose peut avoir, ses sympt6mes primaires et secondaires. 
De la un assemblage de symptfimes qu’une vie de Mathusalem ne saurait 
suffire pour en faire line £tude en vue de la pratique medicale. Le choix 
d’un medicament est souvent deja bien difficile, a ne considerer que les 
seuls symptomes primaires, mais la tache devicnt bien plus difficile devant 
l’imbroglio des symptomes secondaires de source bien souvent douteuse. La 
connaissance des sympt6mes primaires suffira pour nous renseigner sur la 
dose a administrer. 11 suffira d’employer des doses moins fortes que la dose 
massive employee pour susciter le symptflme. Ces doses seront d’autant 
moins fortes, c. a d. des dilutions d’autant plus elevees que le sujet est plus 
’ sensible. Dans la pratique medicale, il n’est guerc possible de traiter tout 
patient d’une mai.iere individuelle; nous sommes forces de par l’adage : Ars 
longa, vita brevis de generaliser plus ou moins. de grouper nos patients 
d’apres leur temperament en neurastheniques, hydrogenoides, stheniques, 
astheniques, etc., et aussi de grouper nos medicaments en consequence, 
tant pour Phomme que pour la femme, sans toutefois perdre de vue l’idee 
de Pindividuallte. II n’est guere possible, avecnos connaissances actuelles, 
de trouver un exact simillimum repondant a la totalitedes symptomes; toute¬ 
fois ce merveilleux desideratum, la perfection dans Phomooopathie, doit 
rester l’objet de nos efforts. (North Amer. J. of Horn.) 

D r Eufl De Keghel. 

Path«g^u^slen aceldentellei. 

Les medicaments de PEcole officiellc ont souvent provoque des accidents 
qui peuvent servir dedications pathogenetiques. Ces symptomes observes a 
la suite de Padministration de palliatifs,d’hypnotiques etc.,recemment decou- 
verts, ont ete compiles et classes par le Dr Stceger.uc Berne : 

Antifdbrine. I nappetence, nausees, inquietude, frisson, surdite, cyanose, 
irregularite et faiblesse du cceur, oppression. 

Agathine. (Salicylaldehyd-methyl-phcnil-hydrazine). Nausees, cepha- 
lalgie, sueur, vapeurs, rougeurde la face, lourdeur de tete, insomnie, urines 
brulantes. 

Antipyrine. Nausees, vomituritions (Blockeney), brulemeats a l’estomac 
(Ropin), transpirations (Laure;, sensation de froid, abattement general 
(Mendel), envie de dormir avec incontinence d'urine (F. Muller), palpita¬ 
tions, faiblesse du coeur (Bungerothe), frisson (Hkitzmann), douleurs dans 
la poitrine et le bas ventre (Bernouilli), Ischurie (Windelschmidt). siffle- 
ment d’oreilles (Guttmann, Seifert), oppression (Wossidlo), violents maux 
de tete ("Nauman^), irritabilite nerveu<e (See), vertiges (See), troubles sen- 
soriels, delire, inconscience passagere, agitation (See), amnesies (Jeunings), 
urticaire, erytheme, eruptions, scarlatiniforme, morbilliforme, miliaire, 
herpes, erytheme exsudatif multiforme, stomatite ulceromembraneuse, rou- 
geur et tumefaction des levres, cedeme de la face, vesicules a la muqueuse de 
la bouche et du pharynx avec fievre violente (Blackeney. Graul, Groll, 
Meunier). Eruptions , localisees a l’anus et aux parties genitales, tres sem- 
blables aux syphilides. 


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d’hOMCEOPATHIE 


88 ' 


Brdlement intense dans la bouche. aux yeux, dans le nez, apres frisson 
violent et forte ascension de la temperature (Laache, Bernouilli). 

Salipyrine Cephalalgies, pyrosis, vomissements, exantheme (Guttmann, 
Hitzmann, Dornbujth). 

Citrophdne. Transpiration et affaissement, cephalalgie, sifflfement 
cforeilles, cyanose (Schotten). 

Exalgine. Veitige, sensation d’ivresse, eblouissement des yeux, bourdon- 
nements, transpiration (Rabow), inconscience, myosis, albuminurie (Bell). 

lodopyrine . Coryza, conjonctivite, grattement de la gorge (Innkers). 

Lactoph6nine. Nausees, vomissements, bourdonnements, transpirations, 
parestheries des extremites sup£rieures, cyanose, collapsus, ictere, meteo- 
risme, hemorrhagies intestinales, delires, arythmie du pouls (Riedel), exan- 
themes maculeux (Strauss). 

Ph&nac6tine. Nausees,eructations, vomissements,diarrh&s,transpiration, 
somnolence, baillements, palpitations, angoisse, vertige, eblouissement^, 
tremblement des membres,exanthemes (urticaire.roseole), cyanose (^Iuller, 
Hoppe, Lindemann, Valentin, etc.). 

Ph6nosoi. Augmentation de la sudation. 

Ph6sine. Sudation facile. 

Pyramldon. Oppression, angoisse dans la region du coeur (HornefferI, 
fatigue (Brandeis). 

Saloph6ne. Transpirations profuses avec affaisement, lourdeur de tele, 
vertige, bourdonnements, lenteur du pouls. 

Cannabinum purum ; C. tannicum. Lourdeur et fatigue des membres, 
faiblesse, contractions, vertige,difficulte a’cloculion, hallucinations,angoisse, 
palpitations, irregularite du pouls (Blumenthal, Wekner, Seifert et 
autres). 

Chloralum formanudatum. Nausees, vomissements, vertige, lourdeur de 
tete apres le reveil, fatigue, collapsus (Hagen), nephrite, exantheme (Man- 
chot). 

CocaVnum hydrochlorlcum. Paleur subite de la face, vertige, fourmille- 
ments et froid dans les membres, sueur froide. action du coeur plus rapide, 
pouls petit, frequent, respiration superficielle, dilatation de la pupille, 
angoisse precordialc, nausees, vomissements, cephalalgies, etat semblable a 
l’ivresse, tremblement, marche incertaine, affaiblissement des reflexes,bour¬ 
donnements, inconscience passage re avec sensation de faiblesse consecutive. 
Dans d’autres cas : ivresse avec gaiete et loquacite qui passe quelquefois a un 
delire cocaVnique prononce avec hallucinations. Dans des cas graves il se 
presente un evanouissement prolonge ou des mouvemenls choreiformes, 
contractions cloniques et toniques, troubles psychiques, alourdissement du 
lancage, fureur, dyspnee, cyanose, coma, mort. 

Dans le cocaVnisme chronique : Emaciation, anorexie,aspect mauvais,teint 
plombe, insomnies, troubles mentaux, sensations cutanees anormales, dimi¬ 
nution de la memoire, loquacite, agitation, etat demoralise. 

Dlonlne. Nausees, envies de dormir, fatigue, cephalalgies, constipa- 


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Bg Journal brlgb 

tion (Schlesinger), et parfois violentes demangeaisons de la peau 
(Fromms). 

Dormiol. Secheresse de la bouche, nausees, diarrhee, reves conti- 
nuels. 

Euoaftf®. Brdlement, larmoiement, blepharospasmes, repletion des 
vaisseaux de la conjonctive et ciliaires (Wustefeld), modification de Tepithe- 
liucorn^men, salivation, spasmes, trismus, respiration augmentee, angoisse 
cardiaque (Cipriani). 

Euphthalmlne. Brdlement des yeux. 

Extraotum plscidiae. Ereimemenr, douleurs dans les tempes et dans 
les oreilles, secheresse de la bouche, brdlement des yeux, demangeaisons, 
erections, oppression de la poitrine (Winterbunn). 

Hedonal. Eructations penibles au reveil (Schuller), abaissement anor- 
mal de la temperature (Raimann). 

HftroYfie. Vertiges (Floret, Leo, Eulenburg), tendance a la constipa¬ 
tion, etat d’ivresse(BoUGRiER), contraction pupillaire, pouls acceiere, petit. 
cephalalgies,nau$ees (Pallak, Turnauer). 

Hyosclnum hydrobromicum. Secheresse de la gorge, troubles visuels, 
fonctions du coeur derungees (Doerner). 

Hypnon- Cephalalgies matudinales (Dujardin-Beaumetz), transpiration, 
sensation brdlante, caustique, a la langue ^Schneider) 

Bleu de m^thyidne. Nausees, vomissements, envies d’uriner, colora¬ 
tion bleue au verte de l’urinc; faiblesse du coeur, suite de degenerescence du 
muscle cardiaque (Michailow). 

Migralnlne — Brdlement de la bouche et de la gorge. Rougeur et tume¬ 
faction des levres, de la cavite de la bouche et du pharynx, douleurs aux 
yeux, larmoiements, sialorrhee, cystalgie, brdlement de l'urethre,frisson et 
chaleur, evanouisscments, dyspnee, acceleration et irregularite du pouls, 
tremblements, irritation cerebrale, nystagmus, cyanose, exantheme scarla- 
tiniforme (Scheel, Eisemann, Qroll et Meunier). 

Orthoforme. Erythemes generalises, nausees, vomissements, necrose 
tissulaire, superficielle et profonde (Asam, Lassan, etc.). 

Oxycamphore, Douleurs d’estomac, brdlement dans Testomac (Neu- 
mayer), nausees, eructations, vomissements (Jacobson). 

Paraldehyde. Secheresse du pharynx, soif ardente, nausees, cephalul- 
gie, titubation, incertitude des pieds, deiires legers. 

Pironine. Nausees, renvois, brdlement epigastrique(ScHR6DER), fatigue, 
tendances a la constipation, sensation de chatouillement et de grattement 
desagreable dans le cou (Stampfl) brdlement dans la trachee, sudations abon- 
dantes (Nowak), prurit (Stampfl), cephalalgie le lendemain (Gram). 

Sulfonal. lnappeteoce, vomissements, bourdonnements, lourdeur de 
tete (Frankf.l). vertige, faiblesse, titubation (Otto), incertitude des jambes, 
apathie, somnolence, pouls irregulier, ralenti (Wolff), palpitations (Joa¬ 
chim), agitation (Rehm), hallucinations, balbutiement, hyperesthesie senso- 
rielle, paresse de la pensee (Umphknbach), ataxie (Fischer), aphasie, deiires, 
coma, cyanose, nephritis toxica (Wien), hematoporphyrinurie. — En cas 


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D’HOftMEOPATHIB 


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d’emploi chrontque du remede : NausEes, vomissements. cEphalalgies, impos* 
sibilite de rassembler les idees, somnolence, lassitude extreme, douleurs dif¬ 
fuses generates, fatigue paralytique, march© tftubante, mouvements ataxiques, 
paresthEsie, extinction des reflexes cutanes et tendineux, augmentation de 
la temperature, constipation, coliques, oliguric, ischurie, incontinence, 
grande soif et sechereste de la bouche, nevrites des orteils qui se rEpandent 
souvent rapidcment aux membres inferieurs et au tFonc et peuvent plus tard 
donner lieu a une paralysie sensorielle et motrice (Vey Bromthon), Erup¬ 
tions scaralatiniformes (Engelmann, etc.), purpura ou taches brunes a la 
face (Miller). 

Trional. Lassitude, abattement des membres, anorexie, renvois, nausees, 
vomissements, mal de tEte, vertige, diarrhEe, bourdonnement angoisse, pal¬ 
pitations, agitation, phEnomenes ataxiques, manie, urobilinurie (Schultzs, 
Schaefer, Gaillakd, Rumpel, MATTisoNet beaucoup d'autres). 

Par l'usage chronique : CEphalalgies, vertiges, anorexie, refusde manger, 
coliques, lassitude, depression psychique, parfois agitation, faiblesse de 
mEmoire, dElire, incertitude des mouvements des bras et des jambes, trou¬ 
bles du langage, acces nerveux (Schultze, Hertinq, Hbcker, Weber). 

Ur6thane. Sueurs profuses, anorexie, nausees, vomissements, cEpha’al- 
gies, lourder de t6te (Otto, Lano, K6nig). 

Bromoforme. Troubles de conscience, titubations, latEte retombe inerte 
sur la poitrine, la face palit, les levres se cyanosent, les muscles s’affaissent, 
!a tete, les bras, les jambes retombent sans force, seulement les massEters 
sont souvent contractEs.La peau du corps est frafche au toucher. Les rEflexes 
ainsi que la sensibifitE a la douleur ont completement disparu Respiration 
superficielle, frequente, intermittente, bruits bronchitiques et rale tracheal, 
bruits du cceurs faibles, accEleres. 

Hydrate de terpine. Exantheme demangeant a petites papules (Su- 

BL 1 NSKI). 

Digltoxine oryatallyeatum. Renvois, nausees, Eblouissements, vomisse¬ 
ments, diarrhee, cEphalalgie, Evanouissements, delire, forte dEpression du 
pouls (Stark, Zeltner). 

Nitroglycerine (intus ad 0,0001 — 0.001 gr. pro dosi ). CEphalalgie, nau- 
sEes, douleurs ab dominates, accelEration du pouls, rougeur de la face, pho- 
tophobie, bourdonnements. 

Naphthaline. Anorexie, vomissements, soif,cephalalgies,besoins d’uriner, 
douleurs vEsicales, couleur noire de Turine, marche titubante, agitation, 
cyanose, respiration pEnible, frequence plus grande du pouls, albuminurie 
(Rossbach, Evers, Zangerle, Gujula, etc.\ 

Orexinum. Brdlement de la muqueuse de la bouche et du gosier, par 
moments acces de vertige et de bourdonnements, vomissements (Podboski, 
Schmey.) 

Salol. Erytheme exzemateux (Cartaz) ; nausEes, pression, bourdon¬ 
nements, chaleur, vomissements, dEpression, troubles gastriques. ExzEma 
des levres et rhagades fAxMANN.) 

DUiritine. Anorexie, nausEes, vomissements, diarrhee, cEphalalgie, 


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9 * 


Journal bel6e 


somnolence, vertiges, palpitations, oppression, collapsus (ChMelniku, Pfef- 
fer, Kress, Schmieden, Frank, Korischoner, Siefart). 

Uricbdine. Brulement stomacal intense, soif, pression, cephalalgie, 
lassitude, diarrhee (Meisels). 

Urotopine. Troubles digestifs (Cohn). 

Acldum oacodylicum. — Erythrodermie gen^ralis^e avec desquamation 
lamellaire consecutive (Lesne). 

Atrol. (Ed&me du plnis, formation de vesicules, dermatite de l’avant- 
bras (Spiegel). 

Eurobine. Inflammations de la peau facile?, conjonctivite (Kromayr, 
Bottstein). 

lodlpln. Fievre (Fischbl), vomissements, diarrhees, nausees (Fresn£). 

lodolAne. Anorexie, pression a l’estomac, vomissements, diarrhees, con¬ 
jonctivite, coryza, saliv tion, bronchite, acn£iodique (Sommerfeld). 

lodothyrine. Cephalalgie, vertiges, vomissements, diminution de la capa¬ 
city men tale, faiblesse, arythmie du pouls, diminution du poids du corps, 
erythemes. 

Leurobine. Conjonctivite. 

Naphthol B. Vomissements, cephalalgies, somnolences, inconscience,hal¬ 
lucinations, manie,acceleration du pouls, albuminuric, fievre (Stern, Baatz, 
Lewin, Kaposi, Frommuller). 

Niootlnum salicylicum. Dermatite aigue, oedeme de la face, cephalalgie*, 
nausees, vomissements, palpitations, oppression (Wolters, Faenzer) 
(Allgemeine homceopaiische Zeitung). 

D r Em. Nyssene. 


B. - THtRAPEUTIQUE. 

Calc. lod. 9 trituration a gueri le flbrome ut6rln. Avant 
d’operer il conviendra d’employer ce medicament. {North, kmer. J . of 
Horn.) 

Hydrastis est indique dans l’eeztma ou le psoriasis du front, sur 
le bord du cuir chevelu, {North. Amer. J. of Horn.) 

Myctalople. — Muz vom. 8, en gouttes, a gue* i un cas de nyctalopie 
entre les mains du Dr Sircar. {The Horn. World.) 

Hydarthrosc Intermittent*. — Cod row 8 x donne trois fois 
par jour a gueri un cas d’hydarthrose intermittente du genou, espece de ne« 
vrose vasomotrice se manifestant tous les mardis tant6t dans le genou 
gauche, tant6l dans le genou droit chez une femme de 33 ans, mere de deux 
enfants, d’une bonne constitution et aux apparences de parfaite sante.Le mal 
etait reste rebelle aux medications les plus diverses. Cedron fut longtemps 
continue; une interruption momentanee dans ^administration du njedica- 
ment avait fait reparaitre l’hydarthrose dans toute son intensity. (Dr Mac- 
nish in Horn. World.) 

D r Eug. De Keghel. 


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d’homceopathie 


92 


lUtoDhla dans le pterygium et la fissure anale, par le prof. 
Dewey, de PUniversit£ de Michigan. 

Dans les empoisonnements par ce remede, les malades ont la sensation 
d’une membrane brfllante qui s’e'tend du centre de Poeil a la peripheric. A 
l’anus ils ont des douleurs bnllantes qui durent plusieurs heures apres la 
selle. L’auteur signale des cas de guerison par la 2® et la 3 e dilutions. Chez 
le chat et le chien, le Dr Hughes aurait fait disparaitre des pterygions. (The 
Clinique.) 

Terebenthlna dans l’asthine. Ayant observe une grande ameliora¬ 
tion de l’etat de la poitrine chez un astmathique atteint d’hematurie, a qui il 
avait present Terebenthina, il a present le meme remede a d'autres mala¬ 
des souffrant d’asthme bronchique. Le resultat s’est montre favorable,ce que 
la pathogenesie du dit remede explique d’ailleurs. Malheureusement Pauteur 
le Dr M. Jousset, n’indique pas la dilution dont il s’est servi. (L'Art me¬ 
dical.) 

Seneclo Aureus dans les vomlssements de la grosscsse : le 

remede doit etre administre a la dose de i a 5 gouttes de T.M.toutes les 2 a 4 
heures. (The amer. Medical Monthly.) 

lijeopadlum dans rinsomnle des uourrlssaus. C’est quand 
l’enfant dort le jour et crie la nuit que ce remede rend service. (Id.) 

l/lmlelfupa dans la dysmdnorrhte lorsque les regies sontpeu 
abondantes et en retard et qu elles sont accompagndes de nervositc et de 
depression morale. (Id.) 

Stannum dans la ftevre des phtlslques. 11 faut pour que le re¬ 
mede sou indiqu£ que la fievre se manifeste le matin vers to heures. (Id.) 

Helonlas en gynteologle. Lorsqu’il y a une sensation marquee de 
douleur et de poids dans les organes du bassin. (Id.) 

fttreosate dans I’lncontlnenee d’urlne. Convient aux enfants qui 
mouilient leur lit dans la premiere partie de la nuit et dont le sommeil est si 
lourd qu’on a de la peine a les eveiller. (Id.) 

Cyprlpedlum centre le r6vell brusque des enfants. Apres 
avoir dormi quelque* heures Penfant s’eveille en sursaut et ne sait plus s’en- 
dormir. (Id ) 

D r Mersch. 

Dubolila est un remede de premier ordre dans les eonjonetl rites 
aussi bienaigues quechroniques ; il est tres employe au New-York Ophthal¬ 
mic hospital. Le Dr Norton le recommande surtout dans Phyperemie chro- 
nique de la conjonctivite palpebrale. Le Dr Cartier Pa donne toujours avec 
ucces dans les conjonctivites catarrhales non parulentes aigues ou chroniques 
chez des individus 4 diatheses differentes, soit a des rhumatisants, des scro- 
fuleux, des jeunes filles strumeuses ou des individus ayant accidentellement 
une conjonctivite. 

La sensation de grains de sable ou de corps etrangers dans Poeil, avec hy- 
peremie de la conjonctive est caracteristique du remede. Il Pemploie in- 


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g3 Journal belge 

variablement a la 3® dilution, 10 gouttes par semaine. (Revue homceop. 
frang.) 

Caractlristiques de quelques medicaments des laryngltes et 
de I’etat defectueui de la volt, par le Dr Cartier. 

Aconit. On cherche a en faire une panacee universelle. Tout ce que peut 
fair© Taconit dans un laryngite c’est de diminuer la fievre lorsqu’il y a cha- 
leur brulante et d’att£nuer la congestion inflammatoire. 

yEsculus hippocastanum. Laryngite associee a de la pharyngite. Etat 
variqueux ires prononce du pharynx che2 des individus h^morrhoi’Jaires. 

Antlmonium crudum est un excellent remede des cordes vocales. Lorsque 
apres une laryngite ou une fatigue de la voix, le chanteur a la voix dure et 
mal timbrde, le medicament donnera sdrement aux cordes vocales de la 
souplesse. Comparer avec Graphites • 

Apium virus. Le plus important remede de Toedeme du larynx ; laryngite 
Gedlmateuse aigue ; spasmes par oedeme de la glotte ; oedeme consecutif a la 
laryngite tuberculeuse. 

Argentum metalllcum. Caracteristique, toux excitee par le rire (comparer 
Stannum.) 

Argentum nltrlcum. Laryngite chronique des chanteurs. 

Arum trlphyllum. Laryngite douloureuse avec la caracteristique de porter 
sa main au cou pour aider la deglutition ; sensation d’ecorchure (comparer 
Spongia.) Tres bon medicament pour Tenrouement ou la faiblesse de la voix 
apres un long usage de la parole ou du chant (comparer Coca). Enrouement 
des chanteurs ou fatigue de la voix survenant apres un exercice prolonge de 
la voix (contraire d 'Antim. crudum et de Graphites). 

Belladonna. Laryngite aigue caracterisee par la-toux chatouillante,picote 
ment, secheresse du larynx et enrouement (comparer Sanguinaria pour la 
secheresse). 

Causticum. Enrouement paralytique des cordes vocales ; les muscles 
laryngiens refusent d’agir (comparer Gelsemium). 

Ferrum picricum. Tres employe en Amerique pour les affections catar- 
rhales chroniques du larynx. 

Eupatorlum perfoliatum. Remede capital de la laryngite grippale; si la 
grippe envahit toutes les muqueuses des voies respiratoires superieures, nez 
et pharynx, il est necessaire de l’associer a un autre medicament; il est exac- 
tement indique pour la laryngo-tracheite grippale. 

Qelsemlum. Medicament le plus important pour les paralysies d’une corde 
vocale, paralysie a frigore> par surmenage de la voix, paralysie dipht^rique, 
paralysie nerveuse ou hysterique. etc. 

Graphites. Tres bon remede pour la souplesse de la voix. 

Hepar sulfurls. Remede classique de la laryngite slriduleuse et des toux 
aboyantes. 

Ipeca. Est depuis plusieurs annees mon medicament de preelection pour 
Tenrouement plus ou moins complet survenant dans la laryngite inflamma¬ 
toire. Je ne connais pas de meilleur remede pour dissiper rapidement un 


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D*HOM(EOPATHIE 


94 


enrouement a la suite d’un refroidissement. Presque pas de toux mais apho- 
nie complete. 11 m’est arrive de donner plusieurs fois Ipeca 30 , une goutte 
toutes les demi*heures et degager la voix en quelques heures, facilement en 
vingt quatre heures. Des que la voix revient et que la toux augmente il faut 
espacer ou mSme cesser Ipeca . 

Kali blchromlcum agit tres bien associe avec Ipeca dans la laryngo-tra- 
cheite avec ecorchure enorme au niveau du sternum en toussant. Des 
que l’ecorchure en toussant a disparu, il faut cesser les remedes. Dans 
la laryngite chronique Kali bichromicum seul est indiqueavec ses crachats 
caracteristiques filant comme de la gomme et mousscux. Au laryngoscope,on 
voit souvent du mucus visqueux faire un pont au travers du conduit aerien. 

Laurooerasus en teinture mere ou meme en dilution calme la toux cha- 
touillante (comparer Drosera et Corallium). 

Nux vomica. Souvent indique dans i’enrouement. Je crois que l’alternance 
de Nux vomica et de Phosphorus etait tres souvent prescrite par ieDr Love, 
pere. 

Phosphorus. Remede excellent s'il est bien employe, tres dangereux s 
Ton en use sans discernement; convient, a mon avis, surtout a la faiblesse 
irritable du larynx. J’ai fait souvent la remarque qu’une toux incessante avec 
une gorge pale et Vanemie des muqueuses, toux nerveuse et irritante, qui 
resiste a tous les calmants et extremement difficile a enrayer, est quelquefois 
rapidement guerie avec Phosphorus , a dilution elevee et a doses espacees. 
Deux jours de Phosphorus 30 , cesser deux jours, reprendre s’il y a lieu, etc 

Rumex crispus. Garacteristique, toux aggravee par l’air froid, on sent Ie 
besoin la nuitde respirer sous sescouvertures. 

Sangulnarla. Remede tres important dans la secheresse des muqueuses 
laryngo-pharyngo-tracheales. La gorge parait brillante et vernissee, lema- 
lade se plaint de secheresse a la gorge et a besoin -d’avaler sa salive, souvent 
la secheresse de la gorge est un des grands obstacles pour les chanteurs. 

Senega a une grande relation entre les troubles du larynx et des organes 
genitaux, fatigue dela voix chez un chanteur par surmenage genital. 

Spongia. Laryngite aigue avec sensibilite caracteristique du larynx en 
y touchant ou en appuyant dessus. Tres bon me .icament (Revue hom. 
frang.) 

D r Sam Vanden Berghe. 


C-CLINIQUE 

Traltement m6dleal des hemorrhagic*.— La Faculte, par la 
voix autorisee de son professeur le Dr Vaquez, vient de formuler son ensei- 
gnement sur Themostase en medecine et en chirurgie. Cette le$on, publi^e 
dans la Tribune Medicale( 3 i octobre 1900) contient de telles enormites 
therapeutiques que si nous nous taisions lespierres elles-mimesparleraient . 

Or, comme nous avons la conscience dc representer Tecole therapeutiqne 


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95 


Journal belgb 


la plus nombreuse et j’ajoute la seule qui repose sur des bases vraiment 
scientifiques, nous prenons la parole. 

Void d’abord les condusions de M. Vaquez : « En somme on connalt trois 
medicaments qui aident puissamment a Themostase; ce sont: l'ergot de 
seigle, la digitale, le sulfate de quinine ; il faut y ajouter Thydrastis cana¬ 
densis dont Taction est moins intense » (p. 670 ). Voila done Tarsenal thera- 
peutique dirige contre les hemorrhagies : 

L’ergot de seigle qui est un vaso-constricteur, la digitale qui est le medi¬ 
cament le plus Inergique pour augmenter la pression arterielle quand elle 
est diminu£e, le sulfate de quinine qui se trouve la, je ne sais a quel titre et 
enfin Thydrastis canadensis, medicament employe depuis un demi-siecle par 
les homoeopathes et dont Taction anti-hemorrhagique est fort restreinte. 

Dans notre Ecole nous employons couramment une vingtaine de medica¬ 
ments dans le traitement des hemorrhagies. Ces medicaments sont les uns 
vasoconstricteurs, les autres vaso-dilatateurs ; les uns augmentent la pression 
arterielle, les autres la diminuent et, pour beaucoup d’entre eux, on ne 
connate pas encore leur action precise sur ces ph£nomfenes vasculaires ; mais 
tous sont htmorrhagipares, e’est-a-dire que tous produisent chez Thomme 
sain des hemorrhagies ; les uns des hemorrhagies pouvant survenir par tous 
les organes comme le phosphore, Tip&a, le trillium pendulum et les venins; 
les autres localisant leur action sur certains organes, le seigle ergot£ sur 
Tutdrus, la terebenthine sur les voies urinaires, I’hamamelis sur les hemor- 
rhoTdes, etc. # 

Nous pensons etre utile a nos confreres en precisant les indications de ces 
medicaments dans les differentes hemorrhagies. Nous en deter minerons 
done les indications en nous basant sur la mature medicale experimentale et 
sur la loi des semblables, et chacune de ces indications devra £tre justifide 
par Tobservation clinique. Les medicaments enumeres par M.le profes- 
seur Vaquez se rencontreront a leur tour dans ce travail. Nous examinerons 
a ce propos les pauvres explications donn^es par la science officielle pour 
justifier Temploi de ces medicaments, mais avant nous devons dire quelques 
mots de la pathog^nie des hemorrhagies, afin qu’on puisse bien comprendre 
les critiques que nous aurons a presenter. 

Pathoginie des hemorrhagies. — Depuis Erophile on entend par hemor¬ 
rhagic la sortie du sang par rupture vasculaire. Les modernes ont ajout£ & 
cette definition que dans Themorrhagie e’etait le sang dans tous ses elements 
qui s’ecoulait au dehors pour differencier, Themorrhagie de certains symp- 
t 6 mes dans lesquels la matiere colorante du sang etait seule expulsee. Enfin 
une reserve doit etre faite pour les hemorrhagies sans rupture vasculaire, 
par diapedese , comme Themorrhagie menslruelle par exemple. 

A Tetat physiologique la rupture vasculaire n’est pas possible et la pres¬ 
sion la plus forte que puisse determiner la contraction cardiaque ne peut 
rompre les vaisseaux, non seulement les arteres dont les tuniques sont par- 
ticulierement fortifiees par une couche de fibres musculaires circulaires qui 
augmente la force du centre aux extremites et qui, a Tetat normal, supporte 


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d’homosopathie 


96 


une pression de 18 centimetres ; cette rupture ne peut encore avoir lieu dans 
les capillaires dont cependant la forte resistance n'est representee que par le 
vernis endothelial et qui supporte cependant une pression estimee a 9 mil¬ 
limetres. Mais dans l’etat de maladie cette rupture se produit et elle se pro- 
duit surtout dans les capillaires et dans les veinules d’origine ; voyons par 
quel mecanisme. 

Comment done s’op&re la rupture vasculairc dans les hemorrhagies ? Trois 
causes peuvent concourir et a des degres differents a la production de cette 
lesion: 

Une augmentation de pression intra-vasculaire, une alteration morbide 
des parois des vaisseaux et in etat particulier du sang. 

Dans I’etat pathologique qui produit Themorrhagie, la pression arterielle 
est augmentee avec ce caractere propre qu’elle est augmentee dans un point 
pa r ticulier de Torganisme qui va devenir le siege d’hemoThagie : poumon, 
cerveau, rein, etc... Oncomprend que la maladie imprime aux phdnom&nes 
physiologiquesune direction et un caract&re tout particulier. C’est la maladie 
qui, par des lesions definies d’organes, par Taction de toxines, augmentee t 
localise la pression arterielle. Les lesions des organes appellent vers ces 
organes et y localisent la pression arterielle ; le r6le des toxines est multi¬ 
ple, leur action sur le systeme nerveux augmentela vaso-dilatation, altere 
peut-etre la paroi vasculaire, tres souvent produit une alteration du sang qui, 
si elle n’agit pas directement dans Te'coulement dece liquide, est une condi¬ 
tion defavorable pour sa coagulation et Themostase. 

Dans certaines maladies comme Themophilie, les hematoblastes sont 
considerablement diminues de nombre, ce qui entraine, d’apres les travaux 
de Hayem, le retard et la difficulte dans la coagulation du sang. 

C’est encore la maladie qui agit sur les parois vasculaires produisant ces 
endarterites ou ces anevrysmes miliaires qui rendent si vulnerables le syseme 
vasculaire et prennent une grande part a la pathogenie des hemorrha¬ 
gies. 

La therapeutique qui s’inspire de la loi des contraires et qui la prend 
pour regie de ses indications peut-elle trouver dans la pathogenie des 
hemorrhagies les elements necessaires pour tracer le traitement de ces 
hemorrhagies ? Nous ne le croyons pas. Une premiere difficulte vient de ce 
que les medicaments qui diminuent la pression arterielle comme Tiodure Je 
potassium, par exemple, n’ont ancune propriete hemostatique. C’est qu’en- 
suite la loi des contraires est absolument impuissante a indiquer un medica¬ 
ment qui puisse lutter contre Talteration des vaisseaux et des organes dont 
le role est si important dans la production des hemorrhagies. Le contraire 
de Tarteriosclerose, des anevrysmes capillaires et des lesions si diverses qui 
dererminent le siege des hemorrhagies est un non-sens applique a la matiere 
medicale. C’est pour cette raison que la therapeutique officielle, repre>entee 
en ce moment par le professeur de la Faculte, arrive a cette conclusion admi¬ 
rable qu’il y a jaste trois medicaments capables decombattre Th^raorrhagie, 
Tun le seigle ergote qui est un vaso-constricteur, le sulfate de quinine dont 


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97 Journal belc-s 

il n’y a rien a dire et la digitale sur laquelle nous allons nous arreter un 
instant. 

Chez l’homme malade la digitale est peut-etre le medicament le plus stir 
pour augmenter la pression alterielle; Phistoire clinique de Pasystolie est la 
pour rend re m a proposition incontestable. Comment done M. le professeur 
Vaquez peut*il accorder avec la loi des contraircs Padministration d’un medi¬ 
cament qui augmente aussi surement la pression artdrielle dans un cas ou il 
faudrait la diminuer? 

Ne serait-ce pas parce que la digitale, qui augmente la pression arterielle 
quand elle est diminu^e, la diminue quand elle est augmentee ? Ce serait 
alors une action homceopathique par excellence. Si, du reste, M. le profes¬ 
seur Vacquez veut se reporter aux effets de la digitale sur les animaux a sang 
chaud, il pourra se convaincre que Paction physiologique de ce medicament 
est d’augmenter la pression arterielle quand elle est administree a petites 
doses, et de la diminuer au contraire avec les doses fortes; aussi ce sont les 
doses fortes, je dirai meme voisines des doses toxiques, qui combattent si 
efficacement la diminution de pression arterielle qui constitue Pasystolie 
similia similibus curantur. 

La discussion qui precede n’a du reste qu’un interet thdorique, car la digi¬ 
tale est, de Pavis de tous les praticiens, un trfcs pauvre medicament pour 
arreter les hemorrhagies. 

Le sulfate de quinine, nous l’avons dit, ne m£rite pas plus que la digitale la 
denomination de medicament antihemorrhagique; restent done b l’actif de 
M. Vaquez deux medicaments ; le seigle ergote dont Pindication, nous le 
demontrerons, est limitee aux hemorrhagies uterines, et Phydrastis, 
qui est un medicament dont les homoeopathes se servent depuis cinquante 
ans. 

A Poccasion de ce travail, nous croyons utile de rappeler ici les principaux 
medicaments employes par Pecole de Hahnemann dans le traitement des 
hemorrhagies, en specifiant les indications propres achacun d’eux. 

Tousces medicaments sont hemorrhagipares , e’est a dire que tous, chez 
Phomme sain, ont exp£rimentalement produit des hemorrhagies. La plupart 
d’entre eux ont une act : on elective sur un ou piusieurs organes en parti¬ 
cular ; nous voudrions pouvoir, pour chacun d'eux, indiquer leur action sur 
la pression arterielle et sur la contraction des vaisseaux, mais la science con- 
temporaine ne nous fournit pas les documents necessaires pour traiter cette 
question, et la clinique ne peut attendre que les physiologistes se soient mis 
d’accord sur les proprietes vaso-constrictives ou vaso-dilatrices des medica¬ 
ments, pour traiter les hemorrhagies Quand je pense qu’il y a quelques 
annees le professeur Joseph Frank a tente,par des experiences que je qualifie 
de mal faites, de renverser les opinions revues sur Paction de la digitale, je 
me felicite de devoir a Hahnemann une methods qui me permette de me pas¬ 
ser des explications de physiologistes (i). 


(1) Les experiences du professeur Joseph Frank ne peuvent renverser les r6sul- 
tats acquis pr6c6demment sur Paction de la digitale p arce qu'elles ont 6t6 conduites 


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d’hom<eopathie 98 

Pour la description des medicaments employes dans les hemorrhagies 
nous suivrons a peu pres l’ordre alphabetique. 

i° Aconit. — Ge medicament abaisse la pression arterielle a dose to- 
xique ; d’apres les lois de la pharmacodynamie, je serai autorise a con- 
clure qu’il eleve cette meme pression k dose moyenne, puisque tous les me¬ 
dicaments, et je ne connais pas d’exception a cette regie, produisent deseftets 
opposes a petite et a forte dose ; de plus, j’ai demontre, par des experiences 
sur des animaux, que les doses moyennes d’aconit produisaient un mouve- 
ment febrile tres caracterise. Enfin, la matiere medicals experimentale a 
etabli que ce medicament produisait des hemorrhagies chez l’homme sain ; 
mais la clinique, qui doit toujours avoir le dernier mot en therapeutique, 
nous permet de preciser les indications de l’aconit et de placer ce medica¬ 
ment au premier rang dans le traitement des hemorrhagies febriles. 

Les faits observes a l’hopital Saint-Jacques me permettent de poser cette 
regie : toutes les fois que chez un phtisique, le crachement de sang a etd 
precede et est accompagued’une elevation de temperature d’un a deux degre s 
au-dessus de la normale. l’aconit a rdussi a arreter les crachements de sang 
en meme temps qu’il faisait baisser la temperature. J’ai toujours dansces 
cas present XX gouites de teinture d’aconit a prendre dans la journee. 

Or, si on veut bien se rappeler que 1’hemoptvsie febrile est considered 
comme extremement difficile a arreter, on accordera que les indications 
therapeuthiques, basees sur la matiere medicale experimentale et sur la loi 
des semblables, donnent des resultats pratiques bien superieurs a ceux qui 
decoulent des explications physiologiques incompletes et contradictoires. 

L’epistaxis est encore une hemorrhagie dans le traitement delaquellel’aco- 
nit est indique,comme le demontre Taction elective de ce medicament et lafa- 
cilite avec laquelle il determine lesepistaxis danslecours des maladies. Les 
autres syptdmes qui confirment l’indication de l’aconit est le pouls plein et 
dur, la temperature elevee, la face rouge et turgescente, les yeux brillants, 
I’agitation et 1’anxieie. 

2° Arnica. —Quoique Nothnagel et Rossbach, avec leur scepticisme 
accoutume, classent i’arnica parmi les medicaments superflus, une tradition 
aussi fournie qu’autorisee considere Tarnica comme un medicament pre- 
cieux dans le traitement des lesions traumatiques panacea lapsorum , et 
par suite dans pelui des hemorrhagies. La matiere medicale experimentale 
a signale des hemorrhagies produites chez l’homme sain par Pusage d’ar- 
nica. Ge medicament a ete surtour employe dans le traitement des epistaxis 
etdes hemorrhagies, principalement quand elles sont d’origine trautnatique, 
mais I’action elective de 1’arnica a pour siege le cerveau, et une pratique 
deja longue et universelle recommande Tarnica dans le traitement des 
hemorrhagies c^rebrales. 


de telle sorte que Tanimal en experience est tu6 cn quelques minutes ; en raison de 
ce fait les symptdmes propres a la cigitale n’ont pas le temps de se d6velopper ; parce 
qu’eosuite le trace meme donne par ces experiences contirme Topinion re 9 ue que le 
c<xur des animaux empoisonnes par la digitale s’arrete en diastole. 


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Journal belgb 


3 ° Cantharlde. — La toxicologie enseigne que Tempoisonnement par les 
cantharides produit Th&naturie. Ce medicament est done indiqud duns les 
hemorrhagies du rein, mais il n’est pas aussi souvent employe que la tere- 
benThine, dont nous reparlerons plus bas ; la cantharide est surtout employee 
dans le traitement de la nephrite parcnchymateuse, dont ce medicament 
reproduit si parfaitement les symptomes et les lesions chez les animaux. Le 
traitement des nephrites par la cantharide donne des resultats si constamment 
heureux qu’un membre de TAcademie de medecine, le Dr Lancercbaux, 
emploie couramment la teinture de cantharide dans le traitement de la 
nephrite parenchymateuse. 

4° Digitate. — Nour n'aurions pas parld dece medicament dans le traite¬ 
ment des hemorrhagies si le professeur Vaquez ne Tavait cite parmi les trois 
medicaments sur lesqucls il a etabli tout le traitement des hemorrhagies 
La digitale est un des medicaments qui a Taction la plus constante et la plus 
energique sur la pression vasculaire. 

Conformement a la loi de pharmacodynamie que je rappelais tout a 
l'heure, la digitale, au debut de son action, augmente la pression arterielle 
et la diminue ensuite ou encore a petite dose la digitale se borne a augmenter 
la pression arterielle et a dose toxique elle produit d'erablde une diminution 
considerable de cette pression et la mort en Jiastole. 

Ces phenomcnes alternants et opposes chez les medicaments ont ete signa¬ 
ls il y a plus de cent ans en Allemagne et ils sont restes monnaie courante 
dans notre ecole ; mais je trouve utile de confirmer cette grande verite thera- 
peutique par le temoignage de deux hommes tout a fait etrangers a notre 
ecole. Void comment NoTHNAGELetRossBACHr£sument Taction de la digitale. 

« Si la digitale a ete prescrite a faible dose on n’observe que la premiere 
periode, si elle a etc administree a dose elevee la premiere periode est tres 
courte et tout a fait incomplete, tandis que la seconde dure longtemps ; enfin 
si la dose a ete mortelle, la troisieme periode survient avec une tres grande 
rapidite. 

» Les phenomenes produits par les faiblcs doses sont un ralentissement 
tres marque du pouls et une elevation tr6s considerable de la pression artc- 
rielle avec retrecissement des art&res peripheriques. Si la dose est elevee sans 
etre toxique acceleration constante du pouls et la pression sanguine baisse 
peu a peu, aprfcs de frequentes oscillations. Enfin, si la dose est toxique, 
irregularite tres marquee et ralentissement progressif du pouls, la pression 
baisse de plus en plus ct le cceur paralyse cesse en diastole. » (p. 691.) 

Cette description de Taction de la digitale sur les animaux a sang chaud est 
tout a fait conforme aux lois de la pharmacodynamie et on la dirait Verite 
par un eleve de Hahnemann. Pour la rendre complete il faut pouter qu’avec 
les doses toxiques la rarete du pouls ne s'observe qu’a la fin de Texperience 
et est precedee par une periode d’acceleration comme demontrent les expe¬ 
riences de Joseph Frank. 

Queconclure de Taction de la digitale chez Thomme sain pour les indica¬ 
tions dans le traitement des hemorrhagies ? 

La conclusion est qu’elle agitd’apres la loi de similitude car, comme elle 


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n’est point administree a dose toxique, Taction qu’elle deploie dans les 
hemorrhagies est une augmentation considerable de pression. Or, Taugmen- 
tation de pression intra-vasculaire est la condition la plus habituelle des 
hemorrhagies. 

5 ° Hamamelis virglnica — L’hamamelis est un medicament qui a 616 
introduit dans la therapeutique par les eleves de Hahnemann; les marchands 
d’orvietan exploitent son action si assure'e dans le traitement des hemorrha- 
gies hemorrhoidaires et des varices. 

Les experiences des medecins homneopathes ont demontre que ce medica¬ 
ment produisait chez les animaux a sang chaud une augmentation conside¬ 
rable de la pression artcrielle, avec contraction des petits vaisseaux; ce serait 
done un vaso-constricteur comme le seigle ergot£. 

Chez Thomme sain il produit des hemorrrhagies presque par tous les 
organes. 

Ce medicament a ete employe a peu pres contre toutes les hemorrhagies. 
On a cru specialiser son action en disant qu’il etait indique dans les hemor¬ 
rhagies abondantes avec sang noir, dans les hemorrhagies veineuses . 

Ces indications ont certainement un caractere hypothetique et doivent etre 
rejetees par notre ecole ; d’abord le mot hemorrhagies veineuses est malheu 
reux, puisque la pathogenic nous enseigne qu’en dehors du traumatisme, les 
hemorrhagies se produisent principalement dans les petites veinules qui suc¬ 
culent au systeme capillaire ; enfin cette caracteristique pretee a Thamamelis 
s’inspire bien plus de Taction de ce medicament sur le systeme veineux dans 
les varices et les phiebites que de Tobservation. 

11 est certain que Thamamelis a donne des succ&s dans le traitement des 
hemorrhagies abondantes, epistaxis, hemoptysies, metrorrhagies, mais je ne 
connais pas dedications meritant le nom de positives qui doivent faire pre- 
ferer ce medicament k l’ipeca, au millefolium ou au seigle ergote. La seule 
indication qui merite le nom de positive et qui est chaque jour verifiee par la 
clinique est Tindication dans le traitement des hemorrhagies hemorrhoidaires. 
L’action de ce medicament est tellement certaine dans ce cas que quand il 
echoue on peut conclure que Themorrhagie rectale qui resiste a Thamamelis 
n’est point une hemorrhagie hemorrhoVdaire; dans ces cas, si on pratique le 
toucher, on constatera presque toujours Texistence d’un cancer du rectum. 

Je le repete, Taction de Thamamelis est certaine dans le traitement des 
hemorrhagies hemorrhoidaires et quand on ne reussit pas, c*e$t que Thama¬ 
melis est de mauvaise qualite ou que Themorrhagie tient a une autre cause 
que les hemorrhoifdes ou enfin que la dose n’est pas convenable. 

Quelle est la dose d’hamamelis que Ton doit prescrire dans le traitement 
des hemorrhagies hemorrhoidaires ? J’ai eu des guerisons avec la 6* et la 3 ® 
dilutions, mais trk> souvent j’ai trouve cette dose insufflsante ; aujou-d’hui 
je commence le traitement par la teinture m&re, j’ajoute que cette dose n’a 
aucun inconvenient et qu’elle a Timmense avantage de donner un succcs im- 
mediat Je prescris d’abord III gouttes de reinture-m&re dans 200 grammes 
d’eau, deux cuillerees par jour. 

Si Taction du medicament est insuffisante ou peu durable j’augmente rapi- 


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Journal brlge 


dement les doses et je prescris X, XX et XL gouttes de teinture dans 200 
grammes d'eau. J’ajoute que j’ai tres rarement ete oblige de depasser la pre¬ 
miere dose pour obtenir une guerison radicale dans des cas ou, d’apres l’avis 
de confreres exp^rimentes, le malade n’avait plus que la ressource de l'abla- 
tion des tumeurs hemorrhoidaires. 

6 ° Nux vomica. — La strychnine a haute dose diminue les contractions 
cardiaques et produit la mort en diastole comme la digitale, mais je n’ai pas 
trouve de renseignements sur Taction des petites doses de stiychnine sur le 
systeme vasculaire. 

Dans notre ecole ce medicament a rarement ete employe contre les hemor- 
rhagies. Avant Tint r oduction de Thamamelis dans Ja matiere medicale, la 
noix vomique etait souvent prescrite dans les hdmorrhagies hemorrhoVdaires. 
Elle est encore employee quelquefois dans les hematemeses, dans les petites 
hemoptysies qui survienoent le matin et enfin comme medicament preventif 
dans les epistaxis habituels. 

Comme dose j’ai souvent employe la 6* dilution. 

7 0 Ip6ca. — L’ipeca, n’en deplaise a M. le professeur Vaquez, est certai- 
nement un des meilleurs agents d’hemostase et c’est seulement aux petits 
enfants qu’il parviendra a faire c»*oire que Tipeca guerit par son action 
vomitive ou, comme on a osc le dire encore, par la petite quantite de tannin 
qu’il contient. 

II faut que Pinintelligence deslois de la therapeutique soit portee encore a 
une puissance bien eieveedansle monde medical pour faire passer de sem- 
blables explications. Si c’est par Taction vomitive que l’ipdca guent 
Themoptysie, pourquoi ne pas prescrire Tapomorphine ou simplement de 
l’eau chaude ! L’ipeca guerit les hemorrhagies parce qu’il les produit chez 
Thomme sain ; telle est la veritable explication. 

Nous croyons inutile de rapporter ici les nombreux faits empruntes a 
Texperimentation ou a Thistoi-e des ouvriers employes a piler l’lpeca- 
cuanha, experimentation et histoire qui ont demontre que cette substance 
determinait non seulement de la dyspnee mais encore des hemoptysies dans 
un organisme sain, on trouve aux memes sources des examples d’cpistaxis, 
d’hematemeses, d’hematuries et de metrorrhagies. L’ipeca est done un 
medicament qui a la propriete de produire des hemorrhagies multiples. 

La clinique est venue confirmer des donneesde Texperimentation. 11 existe 
des observations de gucrisons hemorrhagiques de tousles organes par Tipeca. 

A 1 ’exception de Trousseau et de ses imitateurs directs qui administraient 
Tipeca a doses nauseeuses et vomitives, ce medicament a dans toutes les 
ecoles tie prescrit a petites doses dans le traitement des hemorrhagies, ce 
qui reduit a neant Texplication de Taction therapeutique de la racine du 
Bresil par ses effets nauseeux et vomitifs. 

J’ai trouvd fort peu de renseignements touchant Taction de Tipeca sur la 
pression arterielle. Les fortes doses d’emetine, principe actif de Tipeca, 
produisent Taffaiblissement du coeur et la mort en diastole. 

Nous prescrivons TIpecacuanha a la premiere trituration decimale, 20 a 
3 o centigrammes a prendre dans les vingt-quatre heures, ce qui represente 


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d’homceopathie 


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2 a 3 centigrammes d’lpeca. J’ajoute que certains m&lecins se servent habi- 
tuellement de la 3 ® et meme de la 6° dilution et ont cependant des succes et 
si nous preterons la i re trituration decimale, c’est que nous croyons avoir 
observe que son action etait plus certaine et dans le traitement des hemor- 
rhagies on a besoin d’un medicament qui agisse vite et sdrement. 

7° Ledum palustre. — Nous avons peu de renseignements sur Taction 
hemorrhagique du romarin sauvage chez Thomme et les animaux et nous 
n'en parlons ici que parce qu’il convient mieux que tout autre medicament a 
la guerison de certaines hemoptysies. Quand le crachement de sang est abon- 
dant avec expectoration de sang ecumeux et rutilant, provoque parune toux 
remarquablement violente et spasmodique, le Ledum palustre gu£rit tres 
souvent dans ce cas particulier et nous en avons rapporte des exemples dans 
nos oliniques. La dose qui nous a reussi est une dose forte : XX et XXX 
gouttes dans les vingt-quatre heures. 

8 ° Millefolium. — Ce medicament conserve dans la tradition medicale est 
hemorrhagipare au plus haut degre. Cette propriete du millefeuille a ere mise 
en evidence non seulement par Hahnemann, mais par la plupart des medecins 
qui Ton precede. 

Le millefolium a ete present dans toutes les hdmorrhagies et Texpdrience 
clinique nous apprend qu’il reussit surtout dans Themoptysie. Cest une 
habitude commune dans notre ecole de prescrire Taltemance du millefeuille 
et de TIpeca dans le traitement du crachement de sang. Pendant tr6s long- 
temps je prescrivais la 3 ° dilution de ces deux medicaments, mais par la rai¬ 
son que j'ai donnee a propos de TIpeca, je prefere aujourd’hui employer les 
doses ponderables. Je prescris ordinairement III gouttes de teinture-mere de 
millefeuille a prendre dans la journee. 

9° Phosphore. — Voila encore un medicament dont la propriete de pro¬ 
duce des hemorrhagies dans des organismes sains est indeniable. Les hemor- 
rhagies dues au phosphore ressemblent surtout aux hemorrhagies des fi&vres 
graves et du purpura hemorrhagica; raches, ecchymoses, collections 
sanguines sous-cutanees ou intra-articulaires, hemorrhagies par toutes 
les muqueuses, sont les phenom&nes dus a Tempoisonnement par le phos¬ 
phore. 

En clinique nous employons le phosphore dans le traitement des hemor¬ 
rhagies a siege multiple; et si ce medicament reussit assez souvent dans ces 
cas, c^st parce que les hemorrhagies dans le traitement desquelles on le pres¬ 
ent sont les eflfections symptomatiques de maladies extremement graves. Les 
fievres eruptives hemorrhagiques et le purpura hemorrhagica resistent sou¬ 
vent a tous les traitements. La pharmacopee homoeopathique nous permet 
d’employer le phosphore sans exposer nos malades aux accidents d’empoi- 
sonnement qui suivaient trop souvent, au sietle dernier, Temploi d^uile 
phosphoree. Les trois premieres triturations de phosphore nous offrent une 
echelle suffisante pour la posologie de ce medicament. Nous rempla^ons 
souvent le phosphore par Tacide phosphorique. 

io° Platina. — Ce medicament n’est guere employe que dans notre ecole et 
seulement dans la metrorrhagie. Cc:te indication est basee sur la propriete 


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Journal bblgb 


du platine de determiner des metrorrhagies chez la femme enceinte. Ici nou 5 
n'avons jamais employe que la 6® et la 12* dilution. 

11° Sabina. — Le Juniperus est encore un m£Jicament dont les proprietes 
antihemorrhagiques ont et£ conservees par la tradition; et, dans ma jeunesse, 
je me rappelle avoir vu prescrire a Oendrin, k Thdpltal de la Piiic, 5 centi¬ 
grammes de sabine par jour pour arreter les metrorrhagies. 

Caztn, dans son histoire si precieuse des plantes m^dicinales de notre 
pays, signale des accidents d’hemorrhagies graves, des h£nopiysies, des 
metrorrhagies, un ecoulemsnt de sang pir differents points du corps sur- 
venus chez des femmes ayant pris des feuilles de Sabina a haute dose dans le 
but de se faire avorter. 

Dans notre £cole, la Sabine est surtout employee dans les metrorrhagies, 
ct dans les metrorrhagies puerperales son action therapeutique est tres ana¬ 
logue a celledu seigle ergote. Du reste, comme le seigle ergot6 et la rue, 
cette substance est surtout employee dans le but criminel de produire les 
avortements. Inaction de la Sabine sur Tut^rus gravide est incontestable 
lorsqu’il est employe k doses tres eiev^es ; c’est de plus une substance tres 
dangereuse. II existe dans la litterature medicale bon nombre d'observa- 
tions de femmes ayant succombe apres son emploi. 

Dans quels cas doit on prescrire la Sabine de preference au seigle 
ergote ? 

Cette question, d’une grande importance pratique n'est pas entierement 
resolue. Certains medecins prescrivent de preference la Sabine quand il 
existe une irritation rectale et vesicale concomitante. Pour moi, la presence 
de douleurs extrGmement vives dans Tuterus est un signe qui me fait p e- 
ferer la Sabine au seigle ergote et tous les medecins sont d’accord pour 
reconnaitre que ce medicament est surtout indique dans les grandes hemor- 
rhagies. J’ajouterai encore que tres certainement la Sabine est plut6t 
ind'quee pour combaitre les avortements et les hemorrhagies qui les 
accompagnent au debut de la grossesse et que le seigle ergote doit etre 
reserve pour les hemorrhagies puerperales apres le sixieme mois. 

La dose que nous employons est la i** triturationdecimale 0,20 a o gr. 5 o 
dans une potion de 125 grammes, une cuilleree toutes les trois heures. 

Terminons en disant que la Sabine est un medicament dont Taction est 
absolument certaine et sur lequel on peut compter. 

i2°Secaie cornutum.— Dans le traitement des hemorrhagies c’est Tepee 
de chevet de M. Vaquez. Le seigle ergjtd et Tergotine constituent a peu pres 
tout son arsenal therapeutique sur ce point particulier. Les proprietes anti¬ 
hemorrhagiques de ce medicament s’appuient sur les proprie.es physiolo- 
giques et en particulier sur son action constrictive des petits vaisseaux. U ie 
fois de plus nous protesterons contre les deductions thdrapeutiques tirees 
d’actions physiologiques mal connues et contradictoires ; ainsi Nothnagbl 
et Rossbach, parlant du seigle ergote, s’expriment ainsi : « 11 n’est peut 
6tre aucun medicament dont les propiietes physiologiques sont aussi 
vaguement connues » (p. 742). Ces auteurs ajoutent un peu plus loin que 
le« retrecisscment des arteres peripheriques admis par les auteurs comme 


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d'hom&opathie 


104 


un effet positif tie Tergot serait, d’apres Zweifel, le resultat de la douleur 
provoquee par Tinjection et le fait d’une action reflexe » (page 14). 

Mais si Taction physiologique de Tergot est encore mal connue, il existe 
un nombre considerable de faits clinique; qui nous psrmettront de recon- 
naitre les proprietes positives de ce medicament. 

(Test d’abord Taction incontestable de Tergot sur Tuterus gravide et exclu- 
sivement sur Tuterus gravide. Le seigle ergote produit a coup stir des con¬ 
tractions uterines analogues aux .contractions physiologiques, mais qui en 
different parce qu’elles deviennent continues et tetaniques. 

Un autre fait incontestable c’est Taction du seigle ergote ou de Tergotine 
pour arreter les hemorrhagies postpuerperales. 

Comment Tergot arrSte-t-il ces hemorrhagies? II les arrete par la contrac¬ 
tion de Tuterus et par la reduction de sa cavite. II agit done comme les con¬ 
tractions physiologiqucs de Tuterus apre< Taccouchement, contractions qu 
reduisent le volume de Torgane et diminuent sa cavite. Tels sont les en- 
seignements fournis par la clinique sur les proprietes de Tergot de seigle. 

L’ergot de seigle arrete t il les hemorrhagies siegant en dehors de Tuterus 
et en particulier les hemoptysies ? La plupart des medecins repondront que 
l’action hemostatique de Tergot dans les hemorrhagies, meme extrauterines, 
est incontestable. La pratique glnerale repond a cette theorie et pour beau- 
coup de medecins la therapeutique des hemorrhagies se reduit a des injec¬ 
tions sous-cutanees d’ergotine et cette pratique s’appuie sur la propriety 
qu’aurait Tergotine de faire contracter les petits vaisseaux. Pendant plusieurs 
annles j'ai appliqud les injections d’ergotine au traitement des hemorrhagies 
et en particulier des hemoptysies et je suis arrive a regarder ce moyen comme 
exttSmement infidele. 

En resume, reservons le seigle ergote pour le traitement des hemorrhagies 
uterines et surtout pour les puerperales. 

Dans les hemorrhagies puerperales la dose doit &tre forte o gr. So de 
poudre d’ergot administree toutes les vingt minutes jusqu’a t gr. 5 o ou a gr.; 
en injections hypodermiques, Tergotinine Tarret serait la preparation pre¬ 
ferable, a la dose d’une demi-seringue de Pravaz repetee plusieurs fois s’il 
est necessaire. 

Dans les hemorrhagies uterines non puerperales et peu abondantes, 
comme on les observe quand les lochies se prolongent indefiniment ou bien 
encore chez les femmes dont les regies durent trop longtemps, Secale cornu- 
tum agit tres bien aux doses que nous avons recommandees pour la 
Sabine. 

i 3 ° Terebenthlna. — Ce medicament est presque exclusivement indique 
dans les hemorrhagies renales pour deux raisons. La terebenthine est hemor- 
rhagipare, e’est-a-dire qu’elle produit des hemorrhagies chez Phomme sain 
de plus, ce medicament a une action elective sur le rein. 

La dose varie de quelques gouttes de la t er decimale a la 3 C dilution, e'est 
un medicament sur lequel on peut compter. 

* 4 ° Thlaspi bursa pastorls. — Notre ecole a retrouve dans la tradition 
medicale la bourse a pasteur comme un medicament hemostatique extr£me- 


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Journal belgb 


ment pr£cteux. et Galien avait d£ji not£ Taction elective de cette plante sur 
la matrice. Dioscoride fait du Thlaspi, en meme temps qu’un medicament 
propre k arreter les hemorrhagies, un abortif et un emmdnagogue. A cheque 
page de la tradition on trouve signalees les propri£tes antihlmorrhagiques de 
cette plante, hemorrhagie nasale, hematurie, mais surtout m&rorrhagie. 
J. P. Tessier employait couramment ce medicament dans le traitement des 
hemorrhagies symptomatiques des corps fibreux. Je dois a ce medicament de 
beaux succes dans les menorrhagies des jeunes femmes et des jeunes filles. 

Je ne Tai jamais employe qu’a dose ponderable : XX a XL gouttes de la 
teinture-mere dans une potion de 200 gr , une cuillerle toutes les deux 
heures. 

i5° Trillium pendulum. — Cette plante commune en Ameriqae appertient 
a la meme famille que le muguet et contient des glucosides analogues a ceux 
qu’on rencontre dans la digitale. 

Ce medicament a surtout £te Itudie par les medecins homoeopathes des 
Etats-Unis. II a la propri&e de produire des hemorrhagies par tous les orga- 
nes : epistaxis, hematemeses, dysenterie tres sanguinolente, meirorrhagie et 
hemoptysie. D’apres Hale, ce medicament est indique centre les h^morrha- 
gies excessives avec face p£le, extremity froide, anxiete et lipoihymie. Les 
medecins amlricains donnent encore comme symptGmes, indiquant Temploi 
du trillium, les grandes metrorrhagies de Tage critique, la presence de cail- 
lots fetides dans le sang des metrorrhagies, enfin Tabsence de douleur. Voila 
un medicament que M. le professeur Vaquez a bien eu tort d’oublier dans 
sa nomenclature. Les doses employees sont la teinture mere et les premieres 
dilutions. 

16 ° Venlns. — Les venins, principalement ceux fournis par les viperides, 
produisent des hemorrhagies k sieges multiples. I Is ont la propriete d’abais- 
ser la tension art£rielle au moins a forte dose. Dans notre ecole ils sont rare* 
ment employes .comme hemostatiques. Ils sont indiques principalement dans 
le traitement du purpura et des hemorrhagies des fievres graves. 

J’ai omis de parler dans cette note d'un certain nombre de medicaments 
qui ont ct6 presents dans le traitement des hemorrhagies. Je n’en ai pas 
parle parce qu’ils ont ete tres peu employes et que les observations cliniques 
font presque completement d^faut. 

L’histoire des 16 medicaments qui precedent est trks suffisante pour la 
pratique m&iicale, en meme temps qu’elle montre a un degr£, sur lequel je 
ne veux pas insister, les pauvretes therapeutiques d’une ecole qui est aussi 
vaine que ses precendues connaissances en matiere medicale et en pharmaco* 
dynamie, qu’elle est intol^rante envers les veritables maitres de la th^rapeu- 
tique. — Dr P. Jousset. — UArt medical. — Decembre 1900. 

D r MersGh. 

Affections du seln, par le prof. Bailet. 

Sulphur. L’auteur comprend qu’on ne soit pas facilement dispose a 
accorder de Timportance a ce remede. C’est a tort,parait*il, au point de vue 
pratique. La sensation de brulure tout au debut de Taffection, symptome 


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d’homceopathie 


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tres frequent, est une forte indication; de men'e,la suppression d’un ecoule* 
ment vaginal a odeur forte ou la suppression d’une Eruption cutanee. 

Psorinum avec Sulphur el Calcarea. Ce remede joue un grand role dans 
le traitement des neoplasmes. Ces medicaments agissent mieux a des dilu¬ 
tions ^levees. 

Thyroldine. FibroVde tres dur, et surtout lorsqu’il y a en meme temps une 
tumeur fibreuse de la matrice. Appetit vorace et amaigrissement, palpita¬ 
tions de coeur, gonflement des glandes axillaires et inguinales. La i^xle 
eussit bien. 

Phytolacca. G’est le remede de l'inflammation. II reste utile lorsque la 
suppuration a commence. 

Belladonna. Symptomes aigus, rougeur de la peau. L'auteur se trouve 
bien de la 3x ,e . 

Arnica. Douleurs comme par une contusion. Tout le corps est endolori. 
L'application exierne conjointement avec Tad ministration interne du dit 
remede est souvent utile. L*amica joue d’ailleurs un grand r61e en obste- 
trique. C’est l’un de nos remedes les plus importants. 

L’auteur se sert aussi a l’occasion de Conium et de Oalc. lod. (The 
Clinique .) 

TrAltement de la gaetralgle. 

Outre Tingestion de grandes quantite d’eau tr&s chaude, le Dr Barker 
recommande Dloscorea et Magn. phos. Le Dr Bagkwood conseille Anacar- 
dlum lorsqu’ily a hyperchlorhydrie et Roblnla. Lorsque la douleur est excitee 
par la presence des aliments, comme c’est le cas dans l’ataxie locomotrice : 
Bismuth, oxalate de cerium et argent nit. Ce dernier remede convient 
aussi ainsi qu’lgnatla chez les femmes nerveuses; enfin, il ne faut pas oublier 
Nux vom. lorsque la douleur parait provoquee par l’exces de th£, de cafe^de 
tabac ou d’alcool. (Id,) 

Traitement de 1’lneomnle. 

Cannabis Indlca. Hallucinations, reveil frequent par des reves bizarres, 
ce n’est pas le remede de 1’insomnie absolue mais du sommeii interrompu, 
irregulier. Souvent, perversions sexuelles et paresthesie. Le 3 rae dil. x l ® 
suffit. 

Digitalis. Faiblesse du coeur, depression morale 3 dil. x le . 

Camphora. Anxiete et besoin constant de se remuer, paleur, extremites 
froides. Aggravation par le froid. Faiblesse et tendance aux convulsions, 
chez les impuissants. 

Asa foatida. Mauvaise humeur, irritabilite maladive, boule hysterique, 
troubles uterins,excitation nerveuse d’origine reflexe. Renvois frequents. 

Hyosciamus. Manie erotique. Le malade ne sait pas rester au repos, 
mouvements involontaires, soubresauts. Les dilutions sufRsent dans ces cas. 
Toutefois l’auteur signale le bromure d’hyoscine a la 3 x ,e comme un puis¬ 
sant sedatif. 

Valeriana. Nevralgies surtout autour de Torbite,fatigue et agacementdes 


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membres. Le retnede agit bien surtout lorsqu’il est combine au zinc ou a 
l’ammoniaque. 

Nitrite d’amyle. Cephalalgie avec sensation de chaleur et de plenitude 
ainsi que des battements. II y a aussi une sensation de constriction a la 
gorge et a la poitrine. Le remcde agit bien en dilutions. 

A dose ponderable il agit bien aussi mais alors d’une fa^on directe, pallia¬ 
tive, contre i’insomnie due a l’ischemie cet ebrale. 

Coffea crude. Trop grande multiplicity des idees. Hyperesthesie de tous 
les sens. 

Nux vom. Circulation de la veine porte difficile, troubles digestifs, consti¬ 
pation, abus des stimulants. Le malade s’eveille trop tot avec une certaine 
anxiete. Faiblesse le jour. 

Passlflora. Hypnotique direct que Ton doit administrer par cuillerees a 
cafe au moment de se mettre au lit. 

Arsenicum. Besoin de se remuer, symptdmes de cachexie, il en est de 
m£me de Phosphorus et de Cinchona. 

Camph. monobrom. Dans les cas d’affection organique du systeme ner- 
veux comme chez les dpileptiques et ataxiques. Premiere et deuxieme trit. 
decim le . 

Kali brom. Comme on a trop abuse de ce remade, beaucoup de medecins 
negligent de s’en servir. En void les indications: Anomie, perte de memoire, 
grande faiblesse, pseudo ivresse La 3 e dilution deci m ale su ffit le plus sou vent. 
Dans certains cas tout k fait exceptionnels on peut administrer une petite 
dose ponderable. Dans ce cas,il est preferable de recourir a l’association des 
trois bromures. 

Add.phot. Insomnie due a la spermatorrhee.Le remede doit etre continue 
longtemps et administre aux basses dilutions. (Id.) 

Prostatlte algufe. Le Dr Bruce signale Aconit ct Belled, pour le 
debut de l’affection puis Ferr.phos.et Gelsemin. Echinacea ang. est utile 
lorsqu’il n’y a pas de suppuration; Hydrangea facilite la miction et Hype¬ 
ricum diminue la douleur. (Id.) 

D r Mersch. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <'> 

*. - 0UVRA6ES. 

Curability of tamors by medlelnes. — Les tutneurs sont 
curables par le traitement medicinal, par le Dr J. Compton Burnett. Deu¬ 
xieme edition. Editeurs: Boericke et Tafel, Philadelphie, 1901. Prix: 1 dol¬ 
lar 35 . 

(1) Tous les ouvrages et journaux cites ou analyses d ms cette revue se trouvent a la 
bibliothfeque du journal, rue du Grand Hospice, n* 1, a la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth£que est ouverte tous les jours, de 9 h. 1/2 k 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi exceptes. 


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d’homceopathie 


108 


La nouvelle edition de cet interessant ouvrage attirera une foisdeplus 
Pattention sur les methodes originales de son auteur. Le Dr Burnett n’aime 
pas de suivre les sentiers battus. II a la passion des cas dits incurables ; il 
s’obstine, s’acharne sur eux, et souvent les guerit. 

Les tumeurs, de quelque nature qu’elles soient, ne lui semblent pas n£ces- 
sairement appeler le bistouri. II essaie toujours et reussit quelquefois de les 
guerir par des remedes internes homoeopathiques. 

II a ainsi acquis quelque experience qu’il desire faire partager a ses con¬ 
freres homoeopathes. II le fait d’une maniere habile et spirituelle, laissant 
plus lire entre les lignes qu’il ne dit. Son livre, pour cette raison, ne se laisse 
pas resumer. II est a lire en entier. 

D r Em. Nyssens. 

B. - JOURNAUX. 

Nous avons regu : 

The North americ. journ. of Homoeop ., fevrier et mars 1901. — Ho • 
mceop. Maandblad, fevrier et mars 1901. — The homoeop. World , mars et 
avril 1901. — The homoeop. Env fevrier et mars 1901. — The Clinique , 
dec. 1900, janv., fevrier et mars 1901. — L'Art mddical , fevrier et mars 
1901.— The american medical Monthly, dec.1900, janv., et fevrier 1901.— 
7 he Journ. of Orif. Surg ., fevrier et mars 1901. — The Journ. of Electro 
therap., mars et avril 1901. — 7 he critique , fev. et mars 1901. — Homceo - 
pathische Monatsblaetter, mars et avril 1901.— Allgemeine homceopa- 
thische feitung, mai et avril 1901. — Leipfigerpop. Zeitsch. f. Homoeop ., 
mars 1901. — Medijinische Monatshefte f. Homoeopathie , mars et avril 
1901. — Zeitschrift des Berlin. Ver. horn. Aerjte , mars 1901. — Revue 
homoeop. franq ., janv.et fevrier 1901.— Pacific Coast Journal for Homoeo¬ 
pathy , janv. 1901. 

Homeopathic world. 

— Mars. 

Ver solitaire, par le Dr Cooper. — Guerison par une dose de Laurus - 
tinus, teinture-mere (preparation arborivitale). Divers vermifuges avaient ete 
donnes anterieurement. L'indication du medicament avait ete basee sur le 
sympt6me «serrement a la base de la poitrine». L’auteur exprime Popinion 
que la medecine pourrait se passer de Padministration de vermifuges par un 
choix judicieux du medicament bas6 sur les symptomes presentes par le 
patient. 

Prophylaxie de la grippe, par le Dr Smith. — L’auteur recommande 
chaudement Ars . de la 3x a la 3o e . 

— Avril . 

Une note sur les Hellebores, par le Dr Cooper. — Les anciens ran- 
geaient parmi les Hellebores presque toutes les plantes veneneuses comme 
Aeon., Eranlhis hyemalis ou Aconite hivernale , Hell, niger , Hell . vir. 
(Renunculacees), Veratr. alb ., Veralr. nigrVeratr. vir. (Melanthacees), 
Solan . nigr. (Solanee). Des empoisonnements dus a Eranlhis hyemalis ont 
probablement ete attribues a Aeon. Eranlhis hyemalis a une action tr6s 


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log 


Journal belge 


prorioncee sur les voies respiratoires determinant avanttout une difficult^ 
dans la respiration. Pris pour du raifort il a plusieurs fois produit un em* 
poisonnement fatal. Veratr. wr.,plante qui nous est venue d’Amerique, est 
connu dans ce pays sous ie notn d ’Hellebore am&ricain. Cette plante, qui 
appartient aux Melanthacees, a ete parfois confondue entre autres par Hale 
avec Hell, vir .,plante appartenant aux Renonculacees. 

Homoaopathle vAtArinaire. — Helminthiasis, par Sutcliffe Hurndalle 
— Guerison de plusieurs chiens et chats non par des doses massives de ver¬ 
mifuges, mais par l’administration de medicaments homoeopathiques appro- 
pri£s aux symptdmes. 

North Homoeopathle Journal of Homoeopathy. 

— Mars. 

La vaccination A un point de vue homoaopathique, par le Dr Close. — 
La duree de l’immunite vaccinale dcvient de plus en plus limitee. Aux lies 
Philippines et A Cuba ou la variole regnait epidemiquement, les soldats ame- 
ricains ont ete revaccines jusque toutes les cinq ou six semaincs. Bien soi¬ 
gnee la variole n’est pas plus a redouter que la rougeole et la scarlatine. Le 
vaccin et la variole sont des affections de meme nature : le vaccin n’est 
qu’une variole degeneree. Le vaccin produit hybride, par ses reinoculations 
-dans l’organisme humain poursuit ses phases de degenerescence. A la suite 
de la vaccination il se developpe un etat dyscrasique chronique comparable 
a celui de la syphilis, de la tuberculose et du cancer, bien plus redoutable 
qu’une affection aigue comme la variole. Sur onze echantillons de vaccin 
examines k Chicago, un seulement fut trouve depourvu de bacteries du pus. 
La cellule du pus conserve l’impression de l’individu d’ou il provient. Cha- 
que inoculation successive plonge sa victime de plus en plus dans l’aeherni- 
nement vers la maladie et la mort. Le Dr Close attribue au vaccin le carac- 
tere malin de bien des maladies aigues et l'incurabilite de bien des maladies 
chroniques.La prophylaxie comme letraitement rationnel reclament non des 
procedes par voie de degenerescence, mais bien par regeneration lant de 
l’intellect par des notions de verite que du corps par une saine alimentation, 
l’observance de l’hygiene et en cas de maladie par l’administration suivant 
le principesimilia similibus de medicaments dynamises. Un organisme par- 
faitement sain resiste a la contagion des maladies zymotiques. Le vaccin est 
un poison et pas plus que Lachesis ou quelqu’autre nosode 1 ’homOeopathe 
bien loin de l’injecter a dose massive dans le sang ne pourrait en faire usage 
qu’a l’etat de dynamisation tout au moins 4 lab 0 administree a 1 ’interieur. 
Une susceptibilite anormale au contagium est deja un etat maladif se tradui- 
sant a l’oeil observateur par des symptomes qui reclament des medicaments 
homoeopathiques appropries, mais non un poison comme le vaccin. 

Hom«oya(lMch MaandblAd. 

— Mars. 

L’hdpital homoBopathique de Leipzlch, par J. V. — Historique et des¬ 
cription decet etablissement, dirige en ce moment par le Dr Wapler. Dans 


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D'HOMCEOPATMIE 


IIO 


e compartiment des v£n£riens, de bons effets sont signales par Canth. 6 x 
et au dela, ainsi que par les basses dilutions de Merc. Dans les operations, il 
n’est fait usage d'aucun antiseptique. Les surfaces des plaies sont lavees avec 
une solution physiologique de sel marin (o,6 p. c. de sel dans l’eau soumise 
a l'ebullition, puis refroidie). Les pansements sont aseptiques; il y est fait 
un large usage de teinture d’Arnica etendue d’eau. Dans les osteites suppu* 
ratives chronique?, le Dr Wapler se loue des injections d’Aqua silicata. 

Polycllnfque homoaopathique d’Utrecht. — Sous les auspices de la sec¬ 
tion d'Utrecht de l'Association pour le progres de 1 ’Homoeopathic en Hol- 
lande a ete ouverte le i 5 mai 1900 une polyclinique dirigee par le Dr Van 
Roijen. Les resultats signals dans le rapport sont des plus satisfaisants. 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homceopathle review. 

— Fevrier i 901 . 

Un cas de ptosis r6nal avec gu6rlson par une nouvelle m6thode de 
fixation du rein, par le Dr Knox Shaw, de Londres . 

Cas interessant de chirurgie renale. 

Empoisonnement par la Belladone, par leDr Spencer Cox # de Lon - 
dres. 

Un m&lecin s’etait fait trois applications successives d’onguent a la Bella- 
done, pour soulager le prurit a l’anus dont il etait atteint. 11 ressentit bient6t 
une secheresse dans le pharynx avec soif vive, et la vision devint indistincte 
par suite de la dilatation de la pupille. 

La lol homoeopathlque confirmee par la pratique v6t6rinaire, par 

J. Hijrndall, de Londres . 

L’auteur rapporte le cas d’un chien prc?entant dans le m^sentere deux 
tumeurs probablement de mauvaise nature. L’animal avait beaucoup tnaigri 
et etait sujet a des diarrhees noiratres, tr6s fetides; il existait en outre une 
toux seche avec oppression, des bactements de coeur, une faiblesse conside¬ 
rable et une raideur apparente de tous les membres. 

Arsenic alb. y administre a differentes attenuations, amena la resolution 
complete des deux tumeurs et la disparition des symptdmes au bout de quel- 
ques mois. 

— Mars 1901 . 

Catarrhes goutteux et leur traitement, par le Br Galley Blackley, de 
Londres. 

Le catarrhe goutteux se manifeste surtout dans les voies respiratoires et 
digestives, et presente des sympt6mes speciaux. 

Le catarrhe des yeux et du nez a le type fluent ; il est justiciable de Nux y 
Mercur.,A rsenic et Euphrasia. Dans le second stade ou stade purulent,Stt/- 
phur ou Kali chloricum sont indiques. 

Si le catarrhe descend dans le pharynx et le larynx, toute la muqueuse 
est injectee; la voie est rauque et la toux est bruvante, aboyante et survient 
surtout la nuit. Les medicaments les plus efficaces sont: Aconit y Belladon.% 
PhosphorBromiume t Kali bichrom , d’apres les symptomcs. 


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Ill 


Journal bblgb 


Dans lc catarrhe goutteux des bronches, la toux est ordinairement seche 
et douloureuse, accompagn£e de douleurs dans la trach£e. Les rales sybil- 
lants dominent. Aconith.^ Bryonia et Ipeca sont les remedes appropri^s ; 
si l'affection s’aggrave et devient broncho poeumonie; Aconit ., Ipeca f 
Phosph. et Kali bichrom. sont indiques. 

La bronchite chroniquedes goutteux se caracterise par une expectoration 
profuse, de la bronchi-ectasie, des sueurs nocturnes, et des acces de dyspnee 
simulant Pasthme. Les principaux remcdes sont: ArsenicSulphur et 
Kali hydriodicum. Cet int^ressant m£moire sera continue dans le prochain 
numero. 

Observation* clinlques sur quelques cas defections g6nlto-urinaires, 

par le Dr Dudley Wright, de Londres. 

Cancer de la base de la vessie, amelioration notable par l’administration 
interne de Iriticum repens en teinture-mere. 

Urithrile subaigue avec symptdmes septic^miques,guerison par ies injec¬ 
tions de nitrate d’argent. 

Vteiculile Seminole chronique avec impuissance partielle et spermator- 
rhee, guerison par Acid, phos . ixet Lycopod., suppositoires & I’ichthyol, 
injections dans l'intestin d’une solution de sulfate d*hydrastinine, et bains 
chauds. 

Notes sur la Formaline, par le Dr Croncher. 

L’auteur fait 1 ’histoirc de deux cas de lupus et d’un cas d’ulcere scrofuleux 
qu’il a traites avec succes par l’application d’une solution de formaline de i 
a 2 p. c. 

Quelques cas clinlques d'affections oculalres, par le Dr Lambert. 

Relation de cinq cas intdressants dc conjonctivite chronique gueris par 
divers remedes, notamment Arsen., alb . 3 o, Acid, fluor 12, Alumen 12, 
Natrum muriat. 3 o, et lotions d’eau boriquee. 

Poiyorrom6nite, par le Dr Mac Nish, de Londres . 

Par Polyorromenite ou polyserosite, l’auteur entend 1 ’inflammation des 
diverses cavit^s sereuses : peritoine, plevre et pericarde. Cette affection n’est 
pas rare; mais on laclassifie sous les rubriques d’influenza, de septicemie.de 
pyemie, de tuberculose et de rhumatisme. L'affection apparait d’abord dans 
le peritoine, puis dans la plevre et enfin dans le pericarde. Dans ce dernier 
cas le pronostic est defavorable. L’auteur cite un cas qui s’est termine par la 
mort, malgr € Bryonia, Merc, sol., Phosph., Strophantus , etc. 

Touxde Puisatille, par le Dr Neatby, de Londres. 

C’est le cas d’une femme de 59 ans atteinte d’une violente toux convulsive 
accompagnee de gonflement de la face, larmoiement, expectoration jaune 
£paisse venant en bloc, et provoquee par un chatouillement au niveau du 
larynx et par l’ingestion d’alimenis secs* La malade ne pouvait dormir la 
nuit; elle etait oppressee et se plaignait d’une sensation de pression au front. 
Pulsatil. 3 et 3 o amena rapidement une guerison complete. 

Resists homeopatlea de Bareelone. 

~ Janvier i 901 . 


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d’homceopathie 


112 


Cuts cliniques, par le Dr Sol£ y Pla. 

L’auteur fait l’histoire de nombreux cas d’affections des yeux et des 
orcilles qu’il a traitees avec succes au dispensaire homoeopathic Ronda San 
Antonio , a Barcelone. Je citerai parmi ceux-ci un cas d’otite moyenne 
suppuree, gueri par Silicea 1000, un cas de bourdonnements d’oreilles gueri 
par Ignatia 6x et Actea 3 x, un cas de conjonctivite granulalre gueri par 
Mercur. cyan. 6x, Dellad. 3 x et lotions d’eau boriquce. 

II a ete delivre a ce dispensaire 4,124 consultations pendant sa premiere 
annee d’existence. 

Acad6mie medico-homoeopathique de Barcelone. 

Le Dr Sol6 y Pla presente un intercssant travail sur le vertige auditif. 

Apres quelques pr^liminaires sur Tetiologie de cette affection, il passe au 
traitement, et examine les indications d’un grand nombre de medicaments 
tels que Quininum sulph., Natrum salicyl ., Conium, Cicuta, (Enanthe , 
Car bo bisulf., Causticum, Kali curb ., AconitBallad., Amyl nitr 
AntipyvPetrol, et Melilolas. 

r— Fevrier i 901 . 

A mes lecteurs. 

Le Dr Derch y Marsal, ayant ete nomme recemment Directeur de la 
Revista liomceopatica de Barcelone, adrerse ses salutations a ses lecteurs,et 
leur fait connaure la ligne de conduite qu’il compte tenir dans la publication 
du journal. 

La guerre A I'homoaopathie, par le Dr Derch y Marsal. 

Le college des pharmaciens de Tortosa vient de deposer entre les mains du 
gouverneurde la province,une plainte contre certains medecins homoeopathes 
pour dispense illegale de medicaments. L’auteur s’efforce de prouver que la 
dispense des medicaments homoeopathiques ne tombe pas sous 1’application 
de la loi espagnole. 

Acad6mie m6dico*honruBopathique de Barcelone. 

Continuation de la discussion sur le Vertige de ,Meniere . Le Dr Abreu 
entre dans quelques details sur la symptomatologie et le diagnostic de cette 
affection; comme remedes il recommande Quininum sulph., Acid, salicyl. 
et Natrum salicyl ., Amyl nitr., Phosph., Silicea, Aethusa cynap.. 
Bellad,, etc., etc. 

La Homeopatla de Mexico. 

—Novembre et decembre 1900 . 

Ces numeros ne contiennent que des articles empruntes au Journal beige 
d'homceopathie et a la Revista homeopatica de Barcelone. Ils contiennent 
en outre la pathogeneiie Je Cimicifuga , extraite de la Matiere mMicale de 
Allen. 

— Janvier 1901 . 

Le professeur Don Alfonso Herrera. 

Article necrologique. 

Odontalgia, par le Dr Hering. 

Cina, par le Dr Allen. 

D' Lambreghts. 


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Journal belge 


ii3 

The Clinique. 

— Decembre. 

Th6rapeutique de la tuberculose, par le prof. Gilman. Etude de thera- 
peuthique generate ou Tauteur envisage Taction du m&Jecin contre toutes 
les consequences de la bacillose. II insiste beaucoup sur les medicaments 
biiochimiques et sur les modificateurs de la constitution. 

Ratanhla, par le prof. Dewey. (Voir docum. ther.) 

Lacheais dana la DIpht6rle, par le Dr Evans. L’auteur attire Tattention 
sur ce remede. 

— Janvier. 

Maladies du seln, leur traltement homoeopathlque et paillatif, par le 

prof. Stillman Bailey. 

Article Jes plus interessants. L’auteur se montre partisan du choix des 
remedes d’apres la totalite des symptfimes. (Voir docum. clin.) 

De la gastralgle, par le Dr Barker. Plaidoyer en faveur de Teau chaude, 
presque bouillante. L’auteur insiste pour qu’on en fasse prendre de grandes 
quantites. II signale aussi quelques remedes. L’article est suivi d’une interes- 
sante discussion. (Voir docum. clin.) 

— Fevrier. 

Letraitement de Tlnsomnle, par le prof. Halbert. Les considerations 
generates sont int^ressantes, Tauteur admet entre autres Taction certaine des 
dilatateurs de Tanus, du psychrophor, qui permet Taction de Teau glac6e 
sur le rectum,Tauto suggestion et Taction de Te'lectricit^.Il recommande aussi 
Thydrotherapie et conseille de se metier des boissons alcoolisees. II rejette 
Temploi des hypnotiques directs et s’etend longuement sur les indications 
des remedes dont il sc serl habituellement. (Voir docum. clin.) 

Traltement de la prostatlte aigutt, par le Dr Bruce. Ce tres interessant 
article est *uivi d’une discussion. 

— Mars. 

La diath6se rhumatlsmale, par le prof. Cobb. Plaidoyer se'rieux, conciset 
suggessifen faveur de Torigine infectieuse du rhumatisme articulaire, aussi 
nous nous demandons pourquoi Tauteur se sert du mot diathese. 

De la rhtinite prolifArante, par lc Dr Swan. 

Description d’un cas des plus rares, accompagnc d’une phototypie tres 
demonstrative. Cette affection est si peu frequente qu’on nc Ta rencontree 
que 2 ou 3 fois sur 100,000 malades. 

L’art medical. 

— - Fevrier , 

Le Pithecanthropus erectus de Java et la doctrine 6volutioniste, par 

le DrJoussET. 

Que ce titre n’etonnepas! Les colonnes de YArf medical sont ouvertes 
aussi bien aux questions d’histoire naturelle qu’icelles qui ne concernent que 
la medecine proprement dite. L’article a pour but la critique de la doctrine 
evolutionLte chretienne. L’auteur cite des faits tres interessants. 

La p6ritonite pneumococcique, par le Dr P. Jousset. 


d’homceopathie 


114 

S’appuyant sur un cas de p^ritonitc purulente a pneumocoques survenu 
chez une malade morte des suites de cette affection, Tauteur cherche k 
prouver que Ton ne peut pas se baser sur la presence du pneumocoque ou 
d’un autre microbe pour pronostiquer la benignite ou la gravite de la perito- 
nite. 

— Mars. 

Clinique m6dicale, par le Dr Jousset. 

Quelques cas interessants et notamment deux cas montrant Taction favorable 
de terebinthina sur Tasthme. (Voir doc. ther.) 

Etude exp6rlmentale sur le calomel, par le Dr P. Jousset. 

Les faits observes montrent d’une fa^on indiscutable que Taction therapeu- 
tique du calomel sur la cirrhose du foie est homoeopathique. 

D r Mersch. 


The Critique. 

— FevHer. 

Statistiques hormaopathiques, par le Dr D. A. Strickler. 

Les statistiques de mortalite montrent partout la superiority du traitement 
homoeopathique sur le<* autres methodes. Le Dr Strickler insiste sur les 
precautions qu’il faut prendre pour que les statistiques soient concluantes. 

— Mars. 

Tubercuiose puimonalre, par le Dr Ch. Gatohell. 

L’auteur passe en revue diverses complications de la tubercuiose pulmo- 
naire chronique et leur traitement medicinal. 

Homwopathlsehc Monatsblfttter. 

— Mars. 

Ozdne, par le Dr Haehl. 

Description sommaire de cette affection et son traitement. Apres avoir 
passe en revue les moyens hygieniques generaux et les applications externes, 
Tauteur indique les remedes homoeopathiques qui lui ont donne «Ju succes : 
Calc, carb., Sulph., Thuja, Merc.; puis Aurum mur., Sepia, Silicea , 
Ars. iodGraph., KalibichrPals., Nilr. ac. % Phos. et Elaps. 

Medicaments complexes, par le Dr Moeser 

II est toujours preferable pour faire de la bonne homoeopathic de ne pres¬ 
erve qu’un medicament a la fois. L’auteur s’eleve contre la tendance de 
melanger des remedes. 

— Avril. 

HbmorrhoYdes, par le Dr Haehl. 

Expose des causes des hemorrhoi'des. 

Allgemelne homaeopatlsclie Keltuug. 

— i4 mars. 

Pathog6n6sies accidenteiles, par le Dr Stager (voir documents). 


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Journal bblge 


ii5 

— 28 mars et li avril. 

L'astroplne dans ril6us, par le Dr Stiegele jun. 

L’atropine a etc recommandge dans les ph^nomeues d’ilcus ou de pseudo¬ 
ileus et a souvent donn£ d’excellents resultats. L’auteur rapporte en les 
resumant 23 observations cueillies dans la literature medicale ou cette medi¬ 
cation a 6 l6 appliqute a I’ileus. Puis, il discute la maniere dont ce medica¬ 
ment peut agir et montre que la thdorie generalement admise presente des 
lacunes. On suppose que l’atropine guerit Pilous en paralysant les nerfs : 
Si cette fa£on de voir etait juste, l’atropine serait contre indiquee dans l’lleus 
par paralysie des fibres motrices du peristaltisme. Lecontraireest vrai.il 
faut plutdt chercher l’explication de la maniere dont Tatropine agit dans 
l’lieus, en consultant l’eflet physiologique du medicament sur Torganisrae 
sain tel qu’il a et6 etabli par Schulz : 

« Son action sur les nerfs fait que les mouvements p£ristaltiques sont 
» augmentes d'une maniere passagere, puis considdrablement diminuees, 
» et les doses plus ^levees entrainent la paralysie complete dc Tintestin.» 

C’est cet effet secondaire du m£di cament qui donnera la clef de sa pro¬ 
priety curative hornceopathique. 

L’auteur a soin d’ajouter que les homoeopathes ont prescrit depuis bien 
longtemps la belladone contre nidus et il cite a ce propos quelqucs obser¬ 
vations publiees par RUckert. 

D r Ern. Nyssens. 

Medlzlnlsche Monatshefte far Hamoopathle. 

— Avril 1901 . 

Le r6le de I'acide formique en mtdecine, par le Dr Ed. Krull, de Gus- 
trow. — L'acide formique donne a l’organisme un haut degre de resistance 
et de force pour affaiblir les germes des maladies qui sont en lui. En 
to annees Tauteur a experiments plus de 2,Goo malades et, en 1891, il cut la 
conviction que ce produitagit beaucoup mieux par la voie sous-cutanee, et a 
tres haute dilution, et chez nombre de malades une seule injection suffit. En 
cinq ans, l’auteur a traite environ 1,700 malades, dont la moitie de tubercu- 
leux ; les autres atteints de catarrhe chronique des voies respiratoires ou 
digestives, inflammations chroniques des reins, ou de I’uterus, et ses an¬ 
nexes, neurasthenic, maladies de la peau, rhumatisme chronique, diabcte 
sucrd, syphilis inveteree, epilepsie, etc. Ces derniors temps, l’auteur a traite 
des malades atteints de tumeurs malignes recidivantes. 

Uacide formique ne guerit pas telle ou telle maladie, il agit sur l’orga- 
nisme entier auquel fait defaut l’energie necessaire pour se debarrasser de 
son ennemi. Aussi longtemps que la constitution rfa pas subi d’alterations 
organiques, que sa nutrition generale s’opere bien, l'emploi opportun de 
Vacide formique peut amencr la guerison; mais son usage doit etre proscrit 
dans les etats cachectiques. 

L’injection est suivie t6t ou tard.apres quel ques jours, un mois ou deux 
de phenomenes reactifs ; les tubcrculeux voient s’augmenter leur expectora¬ 
tion et leur fievre j les albuminuriques, pendant quclques jours, excretent 


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d’homAopathie 


ir6 

plus d’albumine. Dans les tumeurs malignes se produit un accroissement de 
volume, accompagne de douleurs, et enfin chez presque tous les malades 
survient, soit tous les deux jours, soit meme a intervalle d’une semaine, des 
acces d’etreintes douloureuses abdominales, et des selles plus abondantes. 
D’ordinaire, au bout de 3 mois, les malades s’ameliorent quand la nutrition 
a releve l’etat general, et, dans les etats legers la guerison s’opbre au bout de 
6 mois Si, apr&s cedelai la guerison n’a pas paru, on fait une seconde injec¬ 
tion. 


Zeltaehrlft des Berliner Ver. Hom5op. Aerate. 

— Mars 1901 . 

Entretiens sur la Thtrapeutlque, par le Dr Dahlke, de Berlin. — L’au- 
teur etudie tous les medicaments utiles dans les hemorrhagies uterines, et 
les indications precises de chacun d’eux. 

Lorsque, apres un accouchement laborieux ou un avortement, l’uterus 
rend du sang durant des semaines, et que la femme est a peine quelques 
jours sans hemorrhagie, c’est Kali carb. qui est le principal medicament. 
Bien quetres utile dans l’amenorrhee, et faisant partie de la triade Pulsat , 
Kali carb., Natr. mur. t c’est un produit d’une action tres etendue. Que le 
sang coule peu ou beaucoup. Kali c convient aux reins, si le froid, les 
efforts, les douleurs venant de l'estomac, venant des regies, Paccouchement 
font de cette region un point de moindre resistance. Cimicifuga % d’action 
similaire, se distingue par une sensibilite exageree au toucher, a la moindre 
pression, tandis que Kali carb, et Natr, muriat, (a un moindre degre) 
repondent a un besoin d’un appui sur les reins. L’etat douleUreux des reins 
appelle Kali carb. lorsque dans la dysmenorrhee ou Paccouchement, le mal 
part du milieu du sacrum vers leshanches et les cuisses,comme Cimicifuga , 
et aussi Ac. oxaliq. qui reussit dans les nevralgies violentes allant dans le 
cordon spermatique entre autres. Kali carb. convient aux faibles, muscles 
faibles, pouls faible, malade frileuse ( Silicea ), anemique, avec aggravation 
de 3 a 5 heures du matin. La malade estd’aspect plutdt bouffi aux mains, aux 
pieds, a la face, indication differant de celle de Graph, et de Calcar, ou 
d 'Antim. et d f Ammonium. Ce dernier repond a l’etat gras du tronc, les 
membres etant maigres; Lycopod. a Pamaigrissement du haut du corps avec 
gonflements des jambes. 

Pour parer a ces hemorrhagies uterines trainantes il existe une longue serie 
d’autres medicaments. Dans les etats d'hemorrhagie aigue comme dans les 
formes prolongees, et avant tous autres le Ferrum : les regies reviennent 
toutes les 3 semaines et se prolongent une semaine ou plus, le sang est rouge 
clair ou aqueux mele de caillots, (chlorose erethique); la malade est maigre, 
sujette aux vapeurs. la face rouge et les extremites froides, l’estomac rejette 
quelquefois tout a'iment. C’eu ici le medicament de choix surtout si les 
vomissemcnts sont nocturnes. Les allopathes donnent le fer aux malades tor* 
pides et sans reaction, aux joues pales, aux regies plus ou moins prolongees, 
et Pestomac doit avoir la force d'assimiler le fer. Les malades auxquels les 
homceopathes le prescrivent sonttantdt pales, tantdt rouges, avec d’abondan- 


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ii7 


JOURNAL BELGB 


tes hemorrhagies, le sang sort par le nez, par la bouche et l’estomac estdans 
une violente irritation, "aggravation se fait la nuit, ^amelioration par les 
mouvements. 

Dans la menstruation avansante et trop abondante, quand le sang s’ecoule 
plus difficilement la nuit, il y a deux medicaments, moins actifs que Ferrum 
mais encore utiles : Ammoniun carb. et Magnesia carb. indiques quand le 
sang est sombre, couleur de the. Quand le sang coule mal pendant la nuit, 
il y a encore Magnes. mnr et Ammon, mur et enfin Bovista et Zincum. 

Voisin de Ferrum dans les regies avan^*ant, trop fortes et prolongees, il 
y a encore Calc. carb., mais qui r^pond a une chlorose toute diffSrente. La 
maladeaime les gateaux, est pale et grasse (Graph et Kali carb .), les 
glandes cervicales gonflees, Tuterus se d^place, il existe souvent dela scoliose, 
la malade sent dans le bas des reins des douleurs subites, et une faiblesse des 
membres infericurs. Crocus convient quand des regies, venant a leur date, 
sont trop abondantes, le sang noir caille, la perte se prolonge et reparait au 
moindre mouvement. La maPde est nerveuse, versatile, presente des crampes 
musculaires. ( Ignatia ). Mais, different d'lgnatia, Crocus r£pond encore 
aux hemoptysies, aux epistaxis dont le sang est noir et corrosif. La malade 
de Crocus est plus communicative, celle d'lgnatia concentre sa douleur, 
c'est la femme incomprise. 

Pour les pertes de sang noir et caille Plalina convient encore, mais Pla - 
tina est par excellence le medicament de la douleur, douleur intolerable, 
crampoide, la malade crie de douleur, peut m6me tomber en convulsions. 
— Stramonium correspond aussi k la production de caillots, et la malade 
tombe en convulsions par la violence de la douleur, et surtout Cuprum; 
mais Platina a une sensibilite douloureuse des parties g^nitales externes. 

Plalina s’emploie contre les hemorrhagies du myome. ( Pulsatilla , Bro 
mure de Pot ., Conium ainsi que Nux vomMillefol ., Kali carb., Plum¬ 
bum), tandis qu'Hydrastis, qui rend des services dans certaines cachexies 
uterines, est sans utilitd dans les hemorrhagies. 

Dans les etats aigus Chamom. approche de Platina pour la violence des 
douleurs, la nature.de recoupment, mais sans presenter la crainte de la 
mortqui caractcrise Platina; Chamon. est d'autant plus indiquee quand aux 
symptomes vient s’ajouter la saeur froide avec rougeur des joues et chaleur. 

Nux com., trop souvent employee dans les cas de fibrome eat indiquee 
quand les douleurs provoquent le tenesme rectal; Millefol., remade acti 
s'emploie avec succes contre les hemorrhagies de toutes les voies naturelles, 
avec sang clair (Aconit), mais sans l'angoisse d'A conit. 11 convient pour les 
hemorrhagies aigues ou chroniques du poumon, de I’uterus et des hemor- 
rhoides. Pour^eca/«le sang est surtout fonce, epais, sortant d’une maniere 
passive et reguliere tous les jours. La malade est froide, pale, mais repousse 
cependant les couvertures, les membres sont agites de convulsions. Le sang 
est nauseabond; le medicament convient aussi a Tuterus gravide a tous les 
stades. a I’arcouchement, et a ses suites. Sur le meme rang que Secale 
se place Ustilago, pour les hemorrhagies passives, mais avec le sang plus 
clair que Secale; le moindre toucher avec le doigt suffit a faire sortir le sang. 


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d’homceopathie 


U8 

corame la moindre imprudence entre les regies. Lycopodt. et Bovista repon- 
dent k cette facilite des hemorrhagies entre les regies, meme par des efforts 
de defecation, [lode). Contre les hemorrhagies intercalates on a encore 
Ambre, Calc carb., SiliceaArg . nitric, hemorrhagies apres le coit. 

Enfin arrivent les acides : nitrique , phosphorique, sulf urique surtout, 
qui conviennent pour toutes les hemorrhagies venant par tous les orifices du 
corp (climaxis, fievre typhoide). On mentionne encore contre le climaxis La - 
chesis, Sepia , Sanguin, Glond, Puls.,Argent. nitric., Nux vom., Secale, 
Uslilago. Contre celles de l’etat typhoide : Laches is, Carbo, Arsen ., 
Arnica, Kreosot. — Entre China et Kreosot., il y a des points de compa¬ 
rison : le sang de Kreosot. est sombre, mal odorant, a gros caillot, corrosif, 
comme aussi la leucorrhee. ( Carbo veg., Nitri acid.) tenesme urinaire im- 
perieux. La malade est m&eorisee avant ses regies. (Pulsat.) L’ecoulement 
menstruel est intermittent (Pulsat., Ferrum, Nux vom. y Sepia, Sulf 
Viburnum). Quand il y a des pulsations, battemenls sensibles dans les vais- 
seaux Krdosot. est indique. Quand la stupidite, la perte de la memoire 
notable (Nux. mosch.) I’indication est absolue. Crocus et Nux. mosch. 
sont egalement indiques par le changement rapide d’humeur, alternance du 
rire aux pleurs, par la nature de recoupment, caillots et couleur sombre, 
mais Nux. mosch. est caracterisee specialement par le tympanisme, la 
somnolence, la secheresse de la bouche, Tirritation vesicale, TextrSme sen- 
sibilite au froid humide. Nux. mosch. correspond aux regies trop prolon- 
gees et abondantes, qu'elles soient en avance ou en retard. 

Pour China : regies prematurees, profuses jusqu’a Texces, et prolongees, 
sang de couleur sombre. C’est par ce medicament qu’il faut commencer le 
traitement des malades exsangues a la suite de pertes prolongees. 

La metrorrhagic de China, qu’elle soit venue des regies ou d’un avorte- 
ment a le type typhoide avec collapsus, froid et paleur, presque Tagonie, la 
malade a des bourdonnements, voit des objets noirs, a besoin d’etre eventee, 
comme pour Carbo veg. Un medicament comparable est Ipeca (la malade 
happe l’air), et 1’hemorrhagie est aussi aigue, mais le sang est rouge clair, 
et a chaque hemorrhagie abondante la malade eprouve de l’angcisse, mal au 
coeur, syncope. 

Comme Ipeca, dans Tavortement conviennent encore bien Sabina et 
Bellad. pour les hemorrhagies actives rouges clair, vive douleur au sacrum; 
le sang est chaud. Les femmes sanguines s’en trouvent bien, meme des le 
debut des menaces d’avortement. China et Ipeca surtout apres l’acte accom¬ 
pli. — Arnica peutse donner apres toute fausse-couche ou accouchement, 
(tete chaude, corps froid). Quand tout le mouvement augmente la perte on a 
Secale, Crocus, Sabina, Erigeron. 

D r M. Picard. 


Revue homoeopatlilque fran^alie. 

— Janvier 1901 . 

Quelques rem&des des conjonctivites catarrhales aigu^setchroniques 


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119 


Journal Bblge 


par le Dr Cartier. Aeon, Bell, Euphras., Alium cepa, Ars.,Arn , Pu/s., 
Sulf.,Ipec.,Graph.e t Duboisia (v. doc. th£rapeutique). 

Mattere m6dicale inorganique, par feu le Dr Piedvache. Expose des 
effets pathogenetiques et des indications cliniques de Calc, carb., Calc. 
phosph., Caic. fluor., Calc, iod., Calc, hypophosph., Hep. sulf. calc.. 
Baryta carb., Baryta acet. et muriat.y Baryta iod., Strontiana carb., 
Mei'c. vivus et solub. 

— Feerier 1901 . 

Clinique de I’h6pital Hahnemann (erysipele de la face, ulcere variqueux, 
affection vesicale) par le Dr Simon. La guerison de l’erysipele fut obtenue 
par Bell 6\ suivi de Calcarea 30 , apres insucccs de Chin, sulfur. 6.— L’ul- 
cere variqueux se cicatrisa en neuf jours par Clematis 3 , le sujet de l’obser- 
vation etant une femme agee chez laquelle le repos a lui seul n'aurait pu 
produire un resultat aussi prompt dans un cas datant de quelques mois. 
Le troisieme cas a trait a une h^maturie ou Terebentine , amena la dispa- 
rition de la douleur vesicale et de Thematurie. 

Matitre m6dicale morganique par feu le Dr Piedvache. Etude pathoge- 
netique et clinique de Merc, vivus et Solubilis, Merc, cyan., Merc, dulc., 
Merc, protoiod et biiodat., Merc, nitros., Cinnabaris, A)*g. nitr., Arg.' 
metall., Arg. oxydat.. Cuprum, Cupr. arsenicosum et Plumbum. 

— Mars iOOl. 

L'Arnica ne poss&de aucune propri6t6 antiseptlque, par le DrP. Jous 
set. II resulte d’experiences faites au laboratoire de Thopital St-Jacques que 
TAmicanepossedeaucun pouvoir antiseptique; la teinture d’Arnica employee 
en pansement ne doit ses proprietes sterilisantes qu’a l’alcool et non a 
TArnica. 

De la colique appendiculaire,par le Dr Cartier. Le regime alimentaire 
dont fid^al est le regime vegetarien est le moyen d’eviter les crises d’appen- 
dicite ; pour les adoucir et les raccourcir Bell , Rhus radicans et Dioscorea, 
sont les meilleurs remedes dans les coliques appendrculaires a simple irrita¬ 
tion de la muqueuse. 

Mature m6dicale inorganique, par feule Dr Piedvaghe. Etude pathoge- 
netique et clinique de Plumbum, Stannum, Zincum cyanuret.. Zinc, 
bromurat., Zinc, phosphuret., Cerium oxalatum, Thallium, Alumina 
et Magn. carb. 

— Avril 1901 . 

Compte rendu de la seance demurs de la Societe francaised’homoeopathie. 
Nous y relevons les effets favorables de Caust. 6 dans un cas d'h6mipl6gle 
relate par le Dr Etienne Boyer. Dans un cas d’asthme accompagne d’he- 
maturie le Dr Marc Jousset a employe avec succes Tereb.I, iogtts quatre fois 
par jour ; Thematurie et Tasthme ont disparu, ce resultat heureux l’a amene 
a employer le remede chez des asthmatiques et des emphysemateux et dans 
plusieurs cas avec succes.Dans uncas de nevralgie cervico brachiale plus forte 
le matin,M. Marc Jousset obtint la guerison par Nux vom 3 o. 

Traltement du goitre exophtalmique, par le Dr Cartier. Relation des 


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d’homceopathie 


120 


bons effets de Lycopus virginicus (i, 3 , 6 et 3 o) et Thyrotdine (3, 6, 
12, 3 o). 

Matidre m6dicaie inorganique, par le Dr Piedvaghe. Etude pathogene 
tique et clinique de Magnesia carb ., Magn . muriat., Magn. phosph., 
Fen'um meiall ., Ferr. perchlorurat., Ferr. iod.,Ferr. phosphor. t Man- 
ganum , Kalipermanganicum , Chromic acid.. Kali bichrom. 

D r Sara. Vanden Berghe. 


Miscellanies 

A la derniere seance de la British homeopathic Society, le Dr Hayward 
communique une decision prise par la Chambre de Commerce de Liverpool 
d’envoyer dans les regions de l’Afrique Occidentale, un medecin horaoeo* 
pathe, en vue du traitement special des cas de fievre. 


Une section de TAssociation pour le progres de l’homoeopathie vient 
d’etre cr£ee a Amsterdam. 

D r Eug. De Keghel- 

• 

• • 

Dans la seance du 25 fevrier dernier, le Conseil communal d’Anvers a 
approuve les nominations du Dr Lambreghts et du Dr B, Schmitz comme 
medecins homoeopathes du Bureau de Bienfaisance pour un terme detrois ans. 


Pendant le cours de l’annle 1900, 424 malades ont ete admis a Yhopital 
Hahnemann de Liverpool ; dans les deux dispensaires homoeopathiques 
annexes a cet hdpital, il a ete delivr£ pendant la mime an nee 67,778 pres¬ 
criptions. (Monthly homoeopathic review.) 

D r Lambreghts. 

• • 

Empoisonnements. 

Maladie industriv.lle chez les ouvriers des fabriques de caoutchouc. — 
Le Dr Dorendorf (Geselschaft der Charile Aerzte, Berlin, 24 janvier 1901) 
observa chez deux jeunes gens de la deuxieme clinique medicale, ouvriers 
tous deux dans une fabrique de caoutchouc, des sympt6mes analogues : dou- 
leurs dans les membres; douleurs musculaires a la pression ; faiblesse dans 
les extremites, surtout de la main droite ; diminution de la temperature dans 
la paume droite ; augmentation de l'excitabiliti mecanique de la peau ; exa- 
geration des reflexes tendineux. Dans le sang, on trouva des granulations 
jaunatres. 

Des cobayes furent soumis a l’inhalation de la solution employee pour la 


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Journal &eLg£ 


l2i 

dissolution du caoutchouc ; ils moururent apres avoir pr£sent£ des pheao- 
menes convulsifs, et Ton constata dans leur sang la presence de formes degg- 
n&atives granuleuses ; les cellules de la moelle £piniere £taient alter&s. La 
benzine semble etre l’agent actif de ces intoxications. 


♦ ¥ 

Intoxication par le bismuth. — Le DfDreesman (Allgemeiner dritlicher 
Verein, Cologne, 22 octobre 1900) a observe un cas d’intoxication par le bis¬ 
muth. Les cas analogues sent rares, k tel point qu’en 1892, Bardeleben ne 
croyait pas a leur possibility. Depuis, Kochbr, Petersen, DalchS, Gaucher, 
etc , en ont decrit. Le bismuth peut provoquer I’intoxication, qu’il soit sous 
fbi*me de salicylate (Solger), de dermatol (Wiemer et Glaeser), d’airol 
(Abmmer). 

Le malade de Dreesman s’etait fait une forte brulure du troisieme degre I 
la jambe et & la cuisse droites. A I’hdpital, on lui appliqua une pommade au 
sous-nitrate de bismuth a 10 p. c. Apres trois semaines, 1 ’urine laissait depo¬ 
ser un sediment noiratre ; trois semaines plus tard, une stomatite aigue se 
declara; la gencive presentait un liser^ bleu verdatre ; la langue et le voile 
du palais prirent une coloration analogue i celle que donnent les myrtilles. 
Ces phenomenes cesserent lentement quand on interrompit l’emploi de la 
pommade au bismuth. (Journal Medical de Bruxelles, 21 fevrier 1901.) 


Lo pgtrole dans le traitement du rhumatisme articulaire aigu. 

L’application loco dolenli de compresses imbibees de petrole etant, en 
Roumanie, un remede populaire contre les douleurs rhumatismales, M. 
Sarafidis, medecin de l’armee roumaine, eut l’idee de traiter le rhumatisme 
articulaire aigu par le massage au petrole, procede qui a donne a notre con¬ 
frere de rres bons resultats. (Rev. deihtrap. med.-chir ., i er fevrier 1901.) 

La technique du procede en question est des plus simples. Le malade 
etant couche dans son lit, on enduit de petrole le membre qui est le siege 
des lesionsarticulaires, et on le masse d’apres les regies classiques,c’e$t-a-dire 
en suivant le courant de la circulation veineuse. On a soin de proportionner 
l’energie des frictions a la susceptibilite individuelle du patient de facon a ne 
provoquer aucune douleur. On continue a masser jusqu’a ce que la peau 
commence a rougir (pendant dix minutes environ), puis on applique sur la 
partie atteinte un pansement ouate. Le lendemain on procede a une nou 
velle seance massotherapique. Si au cours du traitement on voit apparaitre 
sur la peau des papules d’erytheme — ce qui se produit dans la moitie des 
cas, apres la troisieme seance — on suspend les frictions au petrole pour un 
jour ou deux. 

Sous Tinfluence de ce traitement, la fievre et les douleurs ne tarderaient 
pas a disparaitre et le rhumatisme articulaire aigu guerirait en cinq a sept 
jours. 

Comme, d’apres les observations de M. Sarafidis, le massage au petrole 


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D*HOM<EOPATHlE 


\2 2 

ne produit aucun tr ublede l’economie, onpeutl’employer sans inconvenient 
pour combattre le rhumatisme articulaire aigu chez les brightiques et les 
femmes enceintes. (Gaz. Med . Beige* 14 fevrier l(k)L) 

L’efficacite du petrole dans le rhumatisme articulaire aigu peut aisement 
s’expliquer par une action homceopathique.Qu’on fasse penetrerdes medica 
ments attenues par les frictions sur la peau ou qu’on inger t per os des 
dilutions homoeopathiques, le mode d’administration importe peu. Maisce 
qu’il est interessant de se rappeler, c'est que Petroleum , dans sa pathog£- 
nesie, a des symptSmes cardiaques: lafievre, la rougeuret la tu mefaction des 
articulations. 

D r Em. Nyssens. 


Nous relevons dans le rapport annuel de l'h6pital homoaopathique Saint* 
Luc, h Lyon, que le nombre des consultations du dispensaire s’est £lev£ a 
22,874. 

De tels chiffres se passent de commentaires. 

D Sam. Vanden Berghe. 

* 

* * 

Des nouveaux laboratoires viennent d’etre installes au Hahnemann me¬ 
dical college de Chicago grace, a la generosite d’une dame am^ricaine. Ces 
laboratoires sont les plus vastes et les mieux outilles que Ton connatsse. Le 
departement des Rayons X a ete aggrandi par la m£me occasion et un nou- 
vel auditoire a ete amenage dans les nouveaux batiments. Que nous sommes 
loin de toutcela en Europe. 

* 

* * 

Dans le nouvel hopital Harlem de New-York les differents services seront 
partages entre les m&Jecins ordinaires et les partisans de I’homoeopathie. 

* 

* * 

Nous avons le plaisir d’annoncer aux nombreux partisans de I’Homoeo* 
pathie la reouverture de 1’ancien dispensaire Hahnemann, 1 , rue du Grand 
Hospice, a Bruxelles. 

Les Consultations y seront donnees par cinq medecins homoeopathes et 
un chirurgien-dentiste, tous les jours le matin et l’apres-midi. 

Nous souhaitons au nouveau dispensaire vie longue et prospere. 


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123 


Journal belgb 


Travaux annonc6s et repus : 

Observations cliniques, par le Dr Jean De Wfce.— Qu’est-ce que l’Homoao- 
pathie?par le Dr Kallenbach. — Precis historique de l'Ecole medicale 
Homoeopathique Beige, par le Dr Bonlf Schmitz. — De la superiorite du 
traitement homoeopathique des affections traumatiques, par le Dr Sam. Van 
den Berghe. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 

N° 3. MAl-JUlN 1901 V 01 . 8. 

THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Observations cHniques 

parle Dr Jean De Wee 
(Suite) 

Kali phosphoricum et Natrum Sulfuricum 

be journal beige d*Homoeopathic, grdce aux traductions de notre col- 
laborateur le Dr Lardinois, s’est occupy dans une s6rie de num6ros 
des medicaments biochimiques de Schuessler, aussi je crois qu’il est 
interessant de relater le cas suivant de gu6rison, k laquelle, je le con- 
fesse, je n’ai aucun m6rite personnel. 

Au mois d’aout 1899, J e r ^9us la visite d’un cultivateur de Temath, 
qui me transporta sa petite fille kg 6 e de 8 ans, atteinte de paralysie 
des deux jambes au point que si on la deposait par terre elle tombait 
comme une masse. Cet etat,qui durait depuis deux ans,s’£tait etabli 
d'une fa9on lente et insidieuse, conlrairement a ce qui arrive dans la 
paralysie infantile ordinaire. L’enfant ytait d'une sante robuste, les 
jaues roses et coloiees d’une enfant yievee k la campagne, d^notaient 
un 6tat g^n6ral excellent sans tare h6r6ditaire et sans maladies ant6- 
rieures, excepty une Ugkre rougeole a l’age de trois ans. A l’examen 
de la fillette, il y avait absence totale de reflexes rotuliens. On ne 
constatait ni contracture, ni absence de sensibility, tactile ou ther- 
mique, ni dissociation de la sensibility. La paralysie ytait surtout 
limit^e au segment mferieur des membres, les mouvements d’abduc- 


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125 


Journal belgb 


tion et d’adduction des cuisses, ainsi que leur flexion sur 1e bassin, 
6taient normaux ; par contrejes mouvements musculaires en dessous 
des genoux dtaient nuls et il y existait line 16g6re atrophie. Partout 
ailleurs, situation normalc. Intelligence plutot vive. En un mot, pa- 
ralysie flasque avec leg&re atrophie des muscles p6ron6s et tibiaux. 
Comme diagnostic j’h6sitai entre une nevrile primaire subaigui multiple 
et une polyomyclite subaigiu (paralysie spinale ant£rieure s<ibaigu&). Je 
me suis arr£t6 a cc dernier diagnostic vu Tabsence totale de toute 
douleur qui, presque toujours, surtout au d6but, accompagne la n6- 
vrite primaire. 

L’enfant, depuis le d6but de son affection, avait 6t6 mis entre les 
mains d’un de nos meilleurs spccialistes.qui l’avait 6lectris6 pendant 
assez longtemps sans r£siritat: le massage et l’hypnotisme avaient 
6galement 6t6 essaySs en vain. II 6tait tres difficile de se prononcer 
sur le choix d’un medicament, attendu que toute notion de cause 
faisait defantet qu’il n’existait aucune indication sp6ciale. Je me 
resolus done k lui donner Kali phosphork.6x et j’ai continue ce traite- 
ment pendant trois mois. L’ameiioration a commence au bout de six 
semaines, pas un pen plus de fermete dans les jambes, et elle a ete 
progressive depuis lors,au point que cette enfant,que je revois encore 
de temps en temps,marche comme si elle n’avait jamais eu de para¬ 
lysie. Si je n’ai aucun merite a avoir administre ce remede, je ne puis 
cependant par non plus invopier ici le hasard, car si les poliomye- 
lites gu^rissent souvent d’elles-m6me sans aucune intervention th6- 
rapeutique, cette gu^rison spontan6e se fait d’habitude dans les six 
premiers mois et jamais au bout de deux ans. Comme je Tai dit,le 
Kaliphosph. a continu6 pendant trois mois, je crois que dans les 
cascliniques e’est le seul moven de r^ussir avec les rem^des biochi- 
miques ; le cas suivant vient encore a l’appui de cette maniere de 
voir. 

Natrum sulfuricum 

Avec ce remade biochimique, j’ai gu6ri une blennorrhagie post6- 
neure, datant de 8 ans, qui avait r£sist6 k une foule de remedes ho- 
mceopathiques, aux instillations de nitrate d’argent, a la dilatation. 
Pendant des mois le malade n’a eu que ce remede, sans changement de 
regime , et actuellement il <st totalement gu£ri car l’urine, avec 
Tepreuvc des deux verres, ne contient plus trace de filaments et le 
canal, d’apres un examen fait au laboratoire de l’universite de Lou¬ 
vain, ne renferme plus trace de gonocoque. 

Ferrum picricum 

11 y a quelque temps, le Journal Beige d'liomaopathk a signals un 


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d’homceopathie 


126 


article qui, je crois, a traduit de Tanglais dans la Revue Homaopa - 
thique Beige, sur Taction du picrate de fer sur la prostate. D6)k il y a 
quelque temps, j’avais essayd ce remede a la 3 dil. d 6 c. avec succ&s 
chez un malade atteint de troubles v 6 sicaux,probablement dus k une 
hypertrophic de la prostate—sans examen direct,me r£servantde faire 
un diagnostic plus complet en cas d’insucces — lorsque, il y a deux 
mois, j’eus a soigner un vieillard de 76 ans atteint de troubles uri- 
nairessemblablesc’est-a-direapresune retention d’urinequiavaitdonnd 
naissance k une cystite due a la fermentation ammoniacale, il s’ 6 tait 
ddclar^dela regurgitation sans miction veritable,mais avec^coulement 
continuel d’urine pendant la station debout. L’examen direct a per- 
mis de trouver une hypertrophie considerable du lobe median de la 
prostate. Apres deux catheterismes infructueux avec la sonde molle 
de Nelaton je donnais,pour temporiser, Ferrum picricutn 3 dil. d£c.,& 
prendre d’heure en heure. Au bout de deux jours la miction veritable 
s'est retablie, la regurgitation a cesse et depuis lors ce malade, que 
j’ai encore revu ces jours-ci, est admirablement bien portant. 

Voil& certes un resultat qui merite d’etre confirm 6 par d’autres ob¬ 
servations. Mon excellent confrere Nyssens pourra peut-etre nous 
renseigner k cet egard avec sa competence toute speciale. 

Toute la question k notre point de vue est de savoir ce qu’il y 9 
d’homoeopathique dans ce traitement. Hughes, dans sa Cyclopcedia of 
drugpathogenesies ; Allen dans son « Encyclopaedia »; HEiNiGHEdans 
son excellent « Handbuch der homceopatischen Arnzeiwiikungs- 
lehre n ne citent m^me pas ce medicament dont je ne connais aucune 
pethogenesie exacte. Il est probable que ce medicament complexe 
jouit dela propriete combinee de ses cong^neres, le fer — dont Tac¬ 
tion sur la prostate est bien connue comme en temoignent les lave¬ 
ments au sulfate de fer qu’on administrait autrefois contre Thyper- 
trophie de la prostate,—et Tacide picriquequiaune action enorme sur 
le centre vesico-spinal et gSnito-spinal (priapisme, etc.). 

(A suivre) Dr De Wee. 


De la sup6riorit6 du traitement homoeopathique 
des affections traumatiques (*) 

par le Dr Sam. Van den Brrghe 

Les heureux effets de la medication homoeopathique dans les 
affections r 6 put 6 es chirurgicales et les complications fort graves qui 
(*) Relation faite au Cercle Medical Homoeopathique des Flanckes. 


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127 


Journal belge 


suivent parfois les accidents traumatiques sont bien connus des m6- 
decins qui,dans ces cas,se sont fi 6 s aux ressources de notre th6rapeu- 
tique; ils le sont moins da public en g6n6ral qui s'imagine, k tort, 
qu’aussitot qu’il s’agit de traumatisme, il est rationnel de ne recourir 
qu & des mesures chirurgicales. L’Homceepathie avec ses immenses 
resbources curatives ne leur paralt pas utilisable et pourtant que de 
fois ne nous est-il pas arrive k chacun de nous, mldecins homceopa- 
thes, de gu^rir par voie interne des 6tats qui avaient r6sist6 aux trai- 
tements de F£cole officielle. 

Je ne passerai pas en revue les divers cas susceptibles de gutfrison 
par nos remedes, la literature homceopathique abonde de relations 
de gudrisons de ce genre; plusieurs de nos renfodes se montrent v6ri- 
tablement sp^cifi pies,en donnant des r^sultats prompts et rcmarqua- 
bles. Les quelques cas cliniques qui suivent cn sont des examples 
que j’ai eu la bonne fortune d’obscrver depuis un an. 


G. M.., 28 ans,blond, me consulte le 21 juiilet 1900 pour un effort 
qu’il s’est fait au poignet droit il y a deux ans et contre lequel,au d6- 
but,il a employ 6 sans succ£s un bandage compressif. 

Durant ces deux ans le 3 mouvements de la main et du poignet 
determinent une douleur vive plus prononc6e dtpuis quelques mois, 
au point que le moindreeffoit lui an ache des cris de douleur. A l’exa- 
men, je constate que la douleui siege dans la gaine des tendons ra- 
diaux externes, mais il n’y a plus de trace de In crepitation qui avait 
exists au debut. L’administration de Rhus tox . Jo, huit globules par 
jour, fut suivie d’un resultat remarquable; des le second jour les effets 
salutaires de la medication se firent sentir, la douleur disparut gra- 
duellement et au bout de dix jours les efforts ics plus violents ne par- 
venaient plus k la reveiller. 


G. D..., 26 ans, blond, s’est fait,il y a deux ans,un effort tendineux 
au poignet gauche. Le repos, la compression moderee par un ban¬ 
dage, le badigeonnage a la teinture d iode resterent sans effet et le 
tem| s seul avait amene quelquesoulagement asessouffrances,sujettes 
d’ailleurs a des exaceibations au moindie effort. Ici encore Rhus tox 3 o 
donne le 3 o juiilet 1900, dix globules par jour, amena la gu^rison en 
huit jours. 

J’ai ravu tout dernierement Fun et l’autre de ces malades et malgr6 


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b'tiOMdiOPATHIB 128 

qu’ils soient astreints aux travaux manuels, il n’y aeuaucune ten¬ 
dance au retour de leur mal. 

L'efficacitE de Rhus dans la tEnosynite est bien connue,ici la longue 
persistance du mal en depit des moyens employes et sa brusque ces¬ 
sation apres la prise du remade, lie peut laisser place pour un doute 
quant k son action. 


L'observation suivante concerne un cheval. L’animal en parfait 
Etat de santE la veille, fut trou vE un matin k I’Ecurie avec un gonfle- 
ment douloureux d’un boulet postErieur. Le boulet Etait chaud et la 
douleur telle que le cheval ne pouvait s’appuyer sur ce membre ; 
l’attouchement rendait la douleur plus intense surtout quand on cher- 
chait a mouvoir l’articulation. Le vEtErinaire appelE a donner des 
soins diagnostiqua un effort du boulet intEressant surtout le tendon 
et attribua le mal a une glissade que le cheval aura fait en voulant se 
lever. II prescrivit lo repos absolu, des applications de cataplasmes 
Emollients et pronostiqua une durEe d’un mois en disant de repasser 
dans quelques jours. 

Le propriEtaire du cheval, un adepte dc Thomoeopathie, peu satis- 
fait du pronostic, se dEcida k tenter l’homceopathie et sur la foi de 
son Manuel de Medecine Vittrinaire Homaopathique administra Rhus tox 3 o, 
cinq globules k la fois quatre fois par jour Le rEsultat fut Etonnant, 
deux jours plus tard toute douleur avait disparu et le cheval travail- 
lait, seul un peu de gonflement persistait. 

Le vEtErinaire informE de cet Etat de choses et de I’inutilite de 
repasser, tint cependant k constater la guErison. II dut en . convenir 
en dEclarant n'avoir, dans sa longue pratique, jamais observE un rE¬ 
sultat aussi rapide. La seuie chose qu’il ignora, c’est que la guErison 
avait ttE opErEe parkin remEde homceopathique, son client n’ayant 
pas osE lui avouer son intervention. 

Le cas m*a paru valoir une relation, parce que la suggestion si 
volontiers invoquEe par certains adversaires quand il s’agit de TespEce 
humaine, ne saurait Etre mise en cause ici. 


M r V..., un homme d’une quarantaine d’annEes, brun, scrofuleux, 
ayant fait des excEs alcooliques, a EtE victime, six semaines avant de 
m’appeler, d’un accident de voiture dans lequel il a EtE prEcipite vio- 
lemraent sur le sol, la tEte la premiEre. Le choc avait poitE sur la 
rEgion temporo-frontale droite et sa violence avait EtE telle que pen- 


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i2g 


Journal belge 


dant deux lieures il resta sans connaissance. A l’examen je ne trouve 
aucune lesion de la peau mais une petite asp6rit6 a Tarcade 
sus-orbitaire au niveau du trou sus-orbitaire temoigne qu’il y a eu 
fracture du rebord dc I’arcade orbitaire. Les jours qui suivirent l*ac- 
cident il se produisit un peu d’ecchymosc sous-conjonctivale et par 
le nez un ecoulement muco-sanguinolent qui persist&rent quelques 
jours. Il ressentait, en outre, une douleur sourde au front du c6te 
droit ; ceite douleur prdsenta bientbt des paroxysmes sous forme de 
crises, accompagn6es de fievre, qui venaient subitement, causaient 
des douleurs pergantes ties violentes, s’irradiant vers le cerveau et 
disparaissaicnt graduellement au bout d*un ou deux jours pour repa- 
raitre ainsi deux a trois fois par semaine. L’intensite des douleurs 
amenait des syncopes. Pendant les paroxysmes la lumiere et le bruit 
produisaient de l’aggravation. 11 devait y avoir assur6ment un exudat 
ecchymotique 4 la face interne de l’os frontal et les douleurs atroces 
survenant brusquementse rattachaient & desemboles venant se perdre 
dans les capiliaires; telle avait et6 aussi l’opinion des medecins qui 
m avaient precede. 

Bientot sc d^clar^rent des vomissements qui ne firent qu’augmen- 
ter au point que le malade ne put retenir aucun aliment. L'adminis- 
tration de quelques purgatifs et des bains a 28° en vue d’abaisser la 
temperature n’eurent d’autre r6sultat que d’ajouter leurs effets depri- 
mants k ceux des vomissements, ce qui se traduisit en un mois de 
temps par un amaigrissement de vingt kilos. Aussi la faiblesse etait 
extreme, le pouls petit et fiequent; 4 chaque crise on s’attendait a 
une issue fatale, les medecins traitants apr&s des efforts pers^v^rants 
mais vainsen6taient arrives a laisser comprendre que toutespoir etait 
perdu. Cest dans ces circonstanr.es critiques que je fus invite a pren¬ 
dre leur succession. 

Je commengais le traitement le 22 juillet 1900, par Arnica et Sul/, 
acid. Jo alternes, de chaque douze globules par jour. Les indications 
de 1’arnica sont trop evidentes pour qu’on s’y arrete; quant a Sul/, 
acid., e’est aussi un remede des contusions recommande par plusieurs 
de nos auteurs. D ’apres Farrington il est utile dan? les contusions 
des parties molles apres Arnica , dans les contusions des glandes 
apres Comum, dans les contusions des os apres Ruta. De tous les 
acides min£raux e’est celui qui convient le mieux aux hdmorrhagies, 
dans sa pathogcn£sie on retrouve des hemorrhagies par tous les ori¬ 
fices du corps. La faiblesse extreme et l epuisement sont caracteristi- 
ques du remade et les symptomes stomachaux avec intolerance pour 
tous les aliments ne furent pas strangers non plus au choix du me¬ 
dicament. 


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D*HOM<EOPATltlE 


iio 

Je revois mon malade le 28, il aeu une crise et vomit toujours ses 
aliments. J’administre Ipeca 3 o, douze globules par jour dans l’espoir 
d'enrayer ces vomissements pour en venir apres k Conium comme 
remede r£pondant k l’indication de contusion chronique, a la cons¬ 
titution scrofuleuse et k la d£ch6ance physiologique pr^matur^e du 
sujet. 

Le 1 aoftt je suis inform^ que les vomissements ont completement 
cess6. Je prescris Conium tnaculatum 3 o, huit globules par jour. 

Le 7 j’apprends que le mieux s’accentue de jour en jour; les vo¬ 
missements n’ont plus reparu et il n’a plus eu ce qu’il appelle une 
crise; les maux de t£te ne sont plus que de la lourdeur augments 
un peu par un 16 ger coryza contract^ ces derniers jours. L’app6tit et le 
sommeil sont bons ; il fait de la musique et de <out sans s’en ressentir 
dans la tfcte.llsent de temps & autre au front des d&nangeaisons que le 
grattage dissipe et a pr£sent£ au front et au nez de petites Eruptions 
qui disparaissent. Enfin se dit gu6ri a part les forces qui ne revien- 
nent que lentement. Je lui continue Conium 3 o, huit globules par 
jour. 

Le 16 il inherit qu’il nesent plus k la t£te que de rares d6man- 
geaisons au front. Le sommeil et l’app6tit sont excellents, il mange 
sou vent le jour et pour calmer sa faim doit rofcme prendre du bouil¬ 
lon et du lait la nuit. Il a beaucoup gagn£ en force, est plus ferme 
sur jambes, et marche comme avant. 

J’ai jug£ inutile de continuer plus longtemps le remade. Quinze 
jours plus tard le malade vaquait a ses occupations habituelles. 

Il n’a plus jusqu’d. ce jour ressenti le moindre sympt6me; sa gu£- 
rison rapide n’a pas £t£ sans laisser quelque etonnement aux con¬ 
freres qui l’avaient d’abord soigne. 

D r Sam. Van den Berghe. 


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Journal bblg£ 


i3i 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


Qu'est-ce que I'Homoeopathie ? 

par le Dr Kallenbach, Apeldoorn 
Ecrit spicialement pour le « Journal Beige <THonutopathie » 

Qui trop embrasse mal 6treint. 

Comment poser cette question dans un journal, dont les lecteurs 
assur6ment pour la grande majority sont des medecins hornoeopathes, 
qui ne peuvent avoir un instant de doute sur la r^ponse k donner. 
Et celle ci, k quelques variations de forme pres, ne serait autre que : 
a c’est li therapeutique des semblables, qui, bas^e sur les pathog£n6- 
sies des medicaments, guerit les maladies naturelles par des medica¬ 
ments dont Taction, sous tous les rapports, a le plus de similitude pos¬ 
sible avec les premieres, et cela k Taide de doses qui ne peuvent 
aggraver ce qui est inalade ni leser ce qui est reste sain. Cette defini¬ 
tion renferme done quatre principes fondamentaux generalement 
acceptes, que le prof. Ph. Bakody a formuies comme suit : 

1. La recherche experimental avec un seul medicament sur 
Thomme et sur Tanimal sains, et ce en doses diverses, en tenant 
compte de toutes les alterations fonctionnelles, pathologo-physiologi- 
ques, pathologo-histologiques, chimiques et toxiques. 

2. La comparaison minutieuse de toutes les alterations causees par 
ce medicament avec les alterations semblables determinees par les 
maladies naturelles d’une cause hypothetique. 

3 . L’emploi dun seul medicament pour le but therapeutique en 
accord avec la loi des semblables derives de Texperimentation sur 
Thomme sain. 

4. L’administration de ce medicament causal-specifique dans une 
forme et quantite tclles que toute action pathogenetique secondaire 
sur Torganisme se trouve exclue. 

C’est par ces quatre principes qui decoulent Tun de Tautre, que 
Thomoeopathie se distingue radicalement et avantageusement de 
toute autre methode therapeutique. La science medicale, dont le 
developpement entre de plus en plus dans la voie inauguree par 
Hahnemann, devra finir par arriver a la notion irrefutable, que cette 


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D*HOM(fcOPATttlE 


132 


m6thode de guerir repr6sente la seule pharmacotherapie directe, pos¬ 
sible et raisonn6e. 

Bien qu’il soit vrai que les quatre principes cites n’indiquent pour 
ainsi dire que 1’etat ideal que devrait atteindre Hiomoeopathie et que 
par consequent ses imperfections actuelles ne doivent donner lieu 
k des critiques trop s£veres, il me semble cependant qu’on n’a pas 
toujours pris le bon chemin pour s’approcher de plus en plus de 
cel ideal. Les lignes suivantes ont principalement pour but de signa¬ 
ler les deviations de ces principes, qui dominent la pratique contem- 
poraine et qui,a mon avis, sont la resultante inevitable des aspirations 
expansives de recole homceopathique. II en resulte des inconsequen¬ 
ces, des contradictions, des confusions, qui portent prejudice k son 
autorite et & sa valeur scientifiques et qui devront re:aider sa victoire 
finale ou mfeme la mettre entre les mains des adversaries. Ceux*ci, 
bien que hostiles pour la forme, cedent deja graduellement le pas a la 

verite. 

Les besoins de completer Tarsenal encore assez insuffisant de la 
matiere mfedicale, afin d’etre mieux armee contre la multiplied des 
maladies, a fait que les homoeopathes cut toujours avidement saisi 
tout medicament nouveau, qui en vertu d’experimentations prec6- 
dentesoua cause d’observations cliniques paraissent pro . nett re des 
guerisons. Mais d’une part les experimentations, pour lesquelles les 
medecins, qui s en etaient charges, n’avaient a leur disposition, m 
les laboratoires ni le temps necessaire, ne pouvaient etre que defec- 
tueuses ; d’autre part les quelques observations cliniques publiees, 
qui donnaient lieu au choix d'un medicament ex usu in morbis , n’excel- 
laient pas toujours par le rapport manifeste de cause k effet: il en 
resulte que nombie de medicaments de notre matiere medicale ne 
presentent pas les garanties curatives qu’exige le premier principe 
fondamental. Les travaux experimentaux de notre temps, quelque 
merite que puissent avoir leuis auteurs, sont encore assez souvent 
faits dans le style ancien, qui, ne tenant pas suffisamment compte 
des alterations pathologo-anatomiques et chimiques des substances 
examinees, ne repond plus aux conditions, que le developpement 
des sciences naturelles impose aux experimentateurs, pour pouvoir 
parvenir a une connaissance entiere des pathogenesies. Au lieu 
d’approfondir et de completer encore dans ce sens celles des quelques 
medicaments dej& en usage et bien etablis, on continue, avec une 
precipitation febrile, a augmenter le nombre de ceux dont les actions 
sont insuffisamment etudiees. En embrassant ainsi trop de materiel 
incertain, Tetreinte s’en va toujours en diminuant d’intensite et de 
sftrete. En face de taut de guerisons spontanees et accidentelles, qui 


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i33 


Journal belgr 


s’accomplissent par la ms medicatrix naturae et k I’aide de conditions 
concourantes, qui echappent au praticien affaire, tout medeciri con- 
sciencieux ne sait que trop, heias ! combien il est douteux que les 
guerisons soient spontan^es ou un effet de l’art medical. Or, si de 
plus les agents curalifs, dont il a cru devoir se servir, k cause de l’in- 
suffisance de leur experimentation, viennent augmenter encore la 
difficult^, la confiance dans la justesse du choix doit s’en trouver 
£branl£e d’une fa^on inquietante. Le succ^s seul ne peut satisfaire, si 
la cause n’en cst pleinement 6vidente. Deja les difficulty du choix, 
qui embarrassent le therapeutist© homceopathe par suite de la richesse 
croissante m£me des medicaments bien experimentes, sont si grandes 
qu’il y a crainte de les voir devenir insurm on tables, si Ton augmente 
par trop la matiere medicale d’agents curatifs nouveaux, dont les 
indications ne reievent pas d’une connaissance bien assise. Quand 
il faut d 6 )k une memoire exceptionnelle et une longue experience 
pour pouvoir y graver les pathogenesies d’une centaine de medica¬ 
ments au point qu’on puisse faire, le cas echeant, au lit du malade 
ou k la consultation privee, le diagnostic differentiel et decider sur 
l’instant m£me de l’ordonnance k faire, cette tache surpasse les facul- 
tes du cerveau le mieux organise, quand il s'agit de 3 oo medicaments 
et davantage. Or, nous en avons d£j& le double. 

Au fur et k mesure de la possibilite d’obeir aux prescriptions du 
premier principe fondamental, raccomplissement de celles du second, 
qui en depend entierement, devient evidemment lettre morte, et je 
ne pourrais que me rep6ter, si j’en disais davantage. 

Quant au troisieme, l’emploi d’un seul medicament, d’ailleurs la 
consequence necessaire des deux premiers principes, il n’y k guere 
et il ne peut y avoir des contrebandiers prononces dans notre ecole. 
Mais avec tout cela, k part les cas urgents, les complications constitu- 
tionneiles, l’in ten site d’une maladie et le danger imminent, qui tous 
nous obligent parfois de donner deux et m^me plusieurs medica¬ 
ments en successions rapides ou en alternance, aussi la connaissance 
imparfaite des pathogenesies dej& signaiees, nous porte-t-elle egale- 
ment a nous servir de temps k autre de cette methode qui n’est peut- 
etre pas strictement homceopathique. 

La notion des semblable ri etant que purement relative, la formule 
« similia similibus curentur », sans definition exacte des rapports 
quelle renferme, serait une regie therapeuthique absurde, puisque 
les choses les plus heterogenes ont encore des ressemblances eioi- 
gnees. Pour notre art de guerir d’apres le precepte fameux de Hahne¬ 
mann : « afin de gu6rir doucement, promptement et surement, il faut 
toujours choisir un medicament qui puisse produire une maladie 


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D*HOMCEOPATHIE 


i3 4 


semblable k celle qu’il doit gu6rir»; la similitude de l’effet du medica¬ 
ment est Tunique condition 16 gitime a remplir; et dans le 2 rae prin- 
cipe fondamental cite plus haut, le contenu, l’etendue de cette simili¬ 
tude sont clairement pr6cis£s. En rnfime temps dans ce precepte il 
est seulement sous-entendu que les deux causes pathogenes, qui pro- 
duisent les deux maladies,dont Tune doit guerir 1 ’autre, doivent 6tre 
diflferentes, mais d’apres le maitre c’est une n6cessite absolue. Voici, 
en efFet, comment il s’exprime dans XOrganon de 1819: a Si deux puis¬ 
sances morbides ne different pas dans leur essence, la guerison de 
Tune par l’autre sera impossible, m^me lorsque, d’ailleurs, elles se 
ressemblent par leurs symptdmes et manifestations ». Dans ces mots 
le simile de la cause en homceopathie est done manifestement ecarte, 
ce n'est que le simile de l’effet qui constitue sa caracteristique ct qui 
a acquis le rang d’une loi pharmacoth6rapique. S’il en est ainsi, on 
ne peut se d^fendre de l’impression d’une inconsequence : Deja de 
bonne heure les homoepathes ont eu la tendance et ils tendent encore 
k g6n£raliser de plus en plus la signification de cette loi et d’en 61 ar- 
gir la portae jusqu'& des limites incertaines. 

Toute mtfthode, tout proc6d6 th6rapeuthiques, qui a surgi dansle 
cours des temps, d£s qu’on y pouvait d6couvrir quelques rapports 
61 oign 6 savec l’Homceopathie et qu’ils donnaient de frappants r£sul- 
tats curatifs, ont 6 t 6 et sont encore pr6cis6ment par cette raison, sou- 
vent regards comme tributaires de celle-ci. Ainsi s’est d6velopp6e 
chez nous une espece de tendance annexatoire qui, hantant les 
esprits, leur fait parfois perdre de vue que « semblable » et « ho- 
mceopathique n ne sont pas synonymes, qu’il y a de la relation de 
similitude sans homceopathie, mais point celle-ci sans l’autre. 

Nos premieres oeillades furent adressees a I’isopathre de Lux, m 6 - 
thode que par l’emploi de psorinum Hahnemann avait d6j& plus 
ou moins inaugur6e. Il serait difficile sous ce rapport de ne pas l’ac- 
cuser d’une inconsequente contradiction, quand on se rappelle ses 
propres mots de tout k l'heure et avec d’autant plus de droit, quand 
on tient compte de ce qu il dit imm6diatement apres, a savoir : « Il 
serait done tout a fait impossible et fort ridicule de vouloir guerir au 
moyen du poison du chancre, la maladie v6n6rienne. Celle-ci est 
gu£rie par une puissance morbide essentieliement toute differente 
mais tres ressemblante par les symptomes et manifestations, la ma¬ 
ladie mercurielle, dont l’essence est toute autre que celle de la mala¬ 
die qu’elle doit gu6rir ». Malgr£ les dehors nauseabonds de l’isopa- 
thie, nombre de m6decins homoeopathes les mieux accr6dites se sen- 
tant magn6tis6s par les attraits de cette methods, l’accueillirent avec 
bienveillance et ensuite, l’ayant mise en pratique,en vantaient k l’envi 


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Journal feBLC* 


les bons r^sultats. II semble Strange que toutes leurs observations de 
garrisons n’aient pu empfccher, qu’apr&s quelque temps on entendit 
sonner leglas de l’isopathie,et que flnalement elle fut mise aurancart. 
Et, il semble encore plus strange que de vrais homceopathes aient 
pu defendre k tort et k ti avers cette m£thode, qui sous un double 
point de vue est contraire k l’esprit de Thomoeopathie. Lesquelles 
done sont dans cette therapeutique les deux maladies semblables, 
dont Tune dfit guerir l’autre ? L’une, qui doit etre guerie, est r6elle, 
l’autre, qui devrait guerir, est hypothetique, car elle ne relive pas de 
^experimentation du medicament administre. On choisit un symp- 
t6me objectif, e’est k dire un produit morbide de la premiere maladie; 
on suppose qu’il renferme la cause de celle-ci et qu’il puisse la pro- 
cr6er : voil k ce qui sert de medicament ! L’agent curatif constitue 
done ici et la cause et 1’efFet des deux maladies, sans que ni Fun ni 
l’autre ne soit authentique. Quelle confusion ! 

Toujours prets a contempler d’un ceil bienveillant un nouveau sys 
teme therapeutique, qui tout en donnant des succes paraissait avoir 
des points de contact avec rhomceopathie, les apGtres de celle-ci dks 
lc debut ont bien accueilli la methode de feu le Dr Schiissler, qui 
cependant de son propre aveu a dit qu’elle n’avait rien a faire avec 
la doctrine Hahnemannienne. 

Et rien n’est plus vrai.Connue sous le nom de therapeutique biochi- 
mique, elle se distingue radicalement de cette derniere, elle n’a de 
commun avec elle que les petites doses et leur forme. Elle s’introduit, 
comme on sait, avec le raisonnement suivant : les substances inorga- 
niques, qui forment les restes dc l’incineration des tissus du corps, 
entrent comme elements integrants dans la composition de ceux-1 k ; 
par suite d'une influence morbifique elles subissent un desordre de leur 
agencement moleculaire dans les cellules, qui donne origine k une 
maladie quelconque. Afin de Sparer ce defaut et guerir le mal, l’idee 
d'administer interieurement ces memes substances, empiuntees au 
regne mineral, en doses de division moleculaire, se presente done sim- 
plement et logiquement a Tesprit. Le point de depart de cette thera¬ 
peutique, contrairement k Tesprit de Thomoeopathie, n’est qu’une 
hypothese, quelque plausible qu’elle soit, d’ailleurs. Le desordre de 
requilibre moleculaire assurement n’est pas demontre par l’experi- 
mentation. Quand m&ine il en serait ainsi, cette anomalie n’est pas la 
cause,maisdejiconsideree comme la suite d’une influence morbifique. 
Elle ne serait done qu’un symptbme de la maladie donnee et marcherait 
paralieiement avec d’autres. Aussi ne se presenterait-elle pas tout de 
suite la conclusion, que les autres composants integrants organiques 
des ^ssus (fibrine, albumine, etc.) devraient 6galement etre entrepris 


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d’homceopathie • 


i36 


dans ce proems vicieux et par consequent £tre administres au m6me 
titre que les elements de l’incineration ? La deviation signaiee de 
l’etat normal apparemment ne serait que la suite d’une nutrition de- 
fectueuse produite par une cause quelconque. En second lieu Tidee 
de vouloir guerir l’enorme diversity des maladies avec 12 medica¬ 
ments est egalement contraire k l’homceopathie, dont les tendances 
individualisantes ont besoin d’une quantite quasi illimitee d’agents 
curatifs. Encore pourrait-on objecter, a pres les decouvertes du 
Dr Gautier, qu’il y a encore d’autres substances inorganiques, qui 
sont indispensables a la vitalite normale de quelques tissus, par 
exemple l’Arsenic et l’lode dans la glande thyroidienne, quelque mi- 
nime qu’en soit la quantity, et qu’il se peut qu’on en trouve da van¬ 
tage dans l’avenir. Puis la necessite d’etablir dans notre art de guerir 
le tableau de la maladie medicamenteuse semblable k celui de celle k 
traiter n’a pas de raison d’etre dans la therapeutique biochimique. 
Les indications du traitement basees sur les suites pathologiques, 
que le pretendu desordre moiecutaire devrait entrainer, ne sauraient 
etre moins hypothetiques que le desordre m^me; d’autres indications 
l’auteur les a aitificiellement construites en combinant les sympi6mes 
de Calcar . carb. f et de Sulfur , de Kali curb, et de Phosphorus , pour 
obtenir resj/ectivementceuxde Calcar . sulfuric, et deKalt phosphoricum . 
Le fait qu’un grand nombre de vegetaux, qui fournissent de predeux 
medicaments a notre mature medicale, contiennent les susdits ele¬ 
ments inorganiques, est sans doute bien intdessant, mais, bien qu’il 
puisse peut etre expliquer quelques actions de ses vegetaux analo¬ 
gues k ceux- 14 , il n’est d’aucun effet decisif pour notre traitement, 
qui, comme tout le monde le sait, ne depend pas de la composition 
chimique d’une drogue mais uniquement de la totalite de son action 
sur l'homme sain. Si avec tout cela il n’en est pas moins vrai que les 
agentsbiochimiques ont amene d’excellentes guerisons, oelles-ci selon 
toute vraisemblance, ont du s’accomplir k l’insu des medecins qui les 
ont relatees, d’apr^s la loi des semblables. Or, lorsque ces elements 
inorganiques des tissus, dont Hahnemann a deja experimentd quel- 
ques-uns, ont 6te tous soumis k l’experi mentation et que nous dispo- 
sions de leurs pathog6nesies, ils font de predeux re$ ues de notre 
mature medicale. Et en voulant contr 61 er severement les cas de gue¬ 
risons rapportes par les medecins sous pretexte de therapeutique bio¬ 
chimique, on ne tarderaitpas k s’apercevoir, quVn realite ces gueri¬ 
sons relevent de la loi des semblabhs, a moins d’admettre I’existence 
d’une autre loi therapeutique pour la medication interne. 

Main tenant que, sous les auspices de Pasteur, Koch, Behring et 
tant d’autres hommes illustres, l’isopathie a ceiebre sa resurrection 


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i3 7 


Journal belgb 


sous une forme fcpuree et bas^e sur rexperimentation exacteet qu’elle 
peut se vanter de brillants succes, bien des m6decins de notre 6cole, 
qui y voient des concordances avec rhomceopathie, se sont empar6s 
des nouveaux agents curatifs. S’inspirant des antecedents, ils aime- 
raient k octroyer k leurs confreres d'autrefois une bonne partie de 
Thonneur de la priorite. II me semble, bien k tort. D’abord la thera- 
peuthique microbienneavecses diversembranchements,qui est I’isopa- 
thie de nos jours, n'aurait pu etre creee sans la decouverte pr6alable 
des microbes des maladies infectieuses. Ce n'est qu’ainsi qu’on est 
arrive k la reconnaissance, que les toxines et les virus de ces mala¬ 
dies, tout en en representant les vraies causes, possedaient en m£me 
temps le pouvoir d’immuniser contre ces maladies et de les gu6rir. 
Les voies et les proces vitaux, par lesquels — que ce soit k la suite 
d’injection des serums ou d’inoculation des virus — l’organisme op£re 
et accomplit l’immunisation, et la guerison, echappent encore a In¬ 
vestigation : Nous autres homceopathes nous n’avons done gu£re le 
droit d’y voir des gu^risons,relevant de la loi des semblables et encore 
moins homceopathiques. II faut d’ailleurs aussi ne pas perdre de vue 
que les microbes ne sont que les causes facultatives des maladies,dont 
nous parlons, et qu en outre de ces parasites la disposition indivi- 
duelle doit coop£rer, afin de leur rendre possible de s’etablir et de 
procreer par leur proces vital les toxines deietaires. 

Ce que j’ai dit de la nonhomceopathicite de la premiere isopathie 
s’applique aussi a la lh6rapeu(hique microbienne. Comme celle*ci a 
cela de caracteristique, que la cause pathogene est en m^me temps 
produit pathologique et que l’agent curatif est le simile ou le simil- 
limum de la substance toxique causale au lieu d’en etre different, et 
*comme en plus, k quelques exceptions pres, les panthogdn^sies des 
toxines obtenues par des experimentations directes sur l’homme sain 
n’existent pas encore, je ne vois pas de quel droit Tadministration 
interne de ces substances puisse etre appefee un procede homoeopa- 
thique. Les praticiens, qui s’en servent,afin de ne pas courir le risque 
d'infecter le malade par des doses encore materielles, donnent exclu- 
sivementleshautes dynamisations,tout enproclamant& l’envi qu’elles 
produisent encore fifequemment de nombreux symptdmes d’aggrava- 
tion. Dans cette alternative si remplie de dangets ne dirait-on pas, 
qu’il vaudrait mieux s’abstenir de l.i medication interne des toxines? 
Mais,si n^anmoins on la met en pratique contre les maladies en ques¬ 
tion, n’est-ce pas une negation de lapharmacohomoeopathie individua- 
lisante ou du moins la declarer superflue ? 

Comme s’il n’etait pas evident que les toxines, une fois form6es 
dans l’organisme,sont les seules causes du developpement des mala- 


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D*HOM(BOPATHIE 


138 

dies spedfiques dans toutes leurs manifestations, et que, parce qu’en 
mftme temps elles en sont les agents curatifs, elles ne sauraient jouer 
ce role que pour la totality et la diversity des .symptomes de la mala- 
die donn6e ? N’importe l’individu, n’importe les dispositions sp£cia* 
les, auxquels on aurait affaire, la diphterie, le cholera, la peste une 
fois declares, le serum respectif de ces affections devrait done pr6su- 
mablement guerir le malade,l& ou la gu^rison est possible. Dansquel 
but faire encore des experimentations directes avec les toxines sur 
rhomtne sain, puisque par un nombre, heias ! infiniment grand de 
maladies infectieuses et virulentes, dej& observees et 6tudiees cons- 
tamment paries medecins de tous les pays, nous connaissons les pa- 
thogenesies entires, tout le tableau morbide de ces substances ? 
Quand m£rne les recherches avec les hautes puissances — et d’autres 
ne sont pas en faveur — fourniraient encore quelques symptdmes 
snbjectifs nouveaux, ne faudrait-il pas toujours administrer la toxine 
sp£cifique dans c haque cas de maladie Les medicaments individuali 
sants de rhomceopathie ici n’auraient pasde raison d’etre.Tout au plus 
on pourrait £tre tente parfois d’y recourir et k les donner en alter- 
nance avec les toxines spedfiques, afin de combattre en m£me temps 
des complications extraordinaires, justiciables de tares constitution- 
belles ou individuelles. Le prof. Behring, qu’on invoque comme 
notre alli£, parce qu’il a appel£ l’isopathie la seule therapeutique cau- 
sale rationnelle, en tout cas est plus logique que nos adherents de 
cette methode, en ne manifestant pas m£me la velieite de traiter ces 
maladies par d’autres medicaments que par leurs toxines sped- 
fiques. 

D’apres ce qui precede la therapeutique interne des toxines en 
hautes dynamisations, qui d’ailleurs est en opposition directe avec 
l’enseignement de Hahnemann dans YOrganon ci-dessus mentionne, 
ne serait qu’une methode batarde de rhomceopathie et de la # thera- 
pentique microbienne, qui ne sat isfait les exigences ni de l’une ni de 
l’autre. Aussi n*est-il pas encore demontrC que nous autres homceo- 
pathesen ayons besoin, car la statistique, par exemple, relativement 
k la diphterie, k la peste et au cholera, a dej& cons'atd, que rhomceo¬ 
pathie vaut mieux que la serotherapie. Que le medecin homceopathe, 
jugeant necessaire d’appliquer la deiniere, fasse comme tout autre 
ntedecin et qu’il injecte les serums ou les virus mitig6s en doses 
convenables et trouvees experimentalement! Jusqu’& ce que nousen 
aurons davantage, il semble prudent de conceder a cette nouvelle 
methode le rang d’une therapeutique stti generis , dont les rapports 
avec la loi des semblables ne sont pas encore evidents, mais dont 
tout medecin devra se servir k son gre. Quant aux succes d£j& assez 


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JOURNAL BBLGR 


139 

souvent relates du traiteroent interne avec de hautes dynamisations 
des toxines, ils plaident pour leur efficacity m^me dans cet ytat si 
ytiangement modifiy, et dans Tint^r^t de l’humanity souffranteon ne 
pourrait que d^sirer que cette efficacity delate de plus en plus indy- 
niablement. 

Une application dyji ancienne du simillimum de la cause en ho¬ 
moeopathic est le traitement de maladies m6dicamenteuses et surtout 
des intoxications m£talliques chroniques par les substances respec- 
tives en haute puissance. Tandis que jadis on parlait assez souvent 
dans nos journaux de gu&isons de ce genre, le gout de ces publica¬ 
tions para it maintenant avoir consid^rablement perdu de son inten¬ 
sity. C’est dommage, car k ce sujet des observations exactes et bien 
ytablies devaient corroborer l’efficacity des dynamisations k peu pr£s 
a rygal d’expyrimentations positives. 

L’indication thyrapeutique empruntye au simile et au simillimum 
de la cause seule embrouille non seulement le point de vue pharma- 
codynamique de Thomceopathie propie, mais en dynature et d£s- 
agryge m6me les principes fondamer.taux. Mais ce n’est que dans ses 
inevitables consyquences qu’on en reconnait le danger mftme.Comme 
si, partant du fait, qu’en demure instance le sang est le porteur et le 
colporteur de toute materiapeccans de Torganisme, la combinaison des 
idyes isopathiques avec des veliyitys homoeopathiques ne devrait-elle 
pas conduire infailliblement et fatalement a Pabsurdity d’une autohe - 
matothirapk , qui traiterait chaque maladie de chaque individu avec 
une haute dynamisation de son propre sang ? 

II semble logique d’admettre qu’il doit y avoir entre tout autre exci¬ 
tant et l’organismc le m^me rapport que possede l’excitant mydica- 
menteux ou toxique, e’est k dire de ne pouvoir guerir d'autres affec¬ 
tions que celles dont il peut produire Pimage. 

Eq effet, nombre d’expyriences ont assez souvent dymontry la jiis- 
tesse de cette conclusion. C’est sans doute cette circonstance qui a 
fait naitre chez les homceopathes la tendance expansive, que j’ai 
signalye ci desses, de voutoir rendretributaire de la loi de similitude 
tout procydy thyrapeutique nouveau, se distingant par des succys. 
Mais dans cet ordre d’idyes, ne faut-il pas tenir compte de ce qu’il y 
a deux catygories diffyrentes d’excitants, ceux qui sont utiles et indis- 
pensablesa 1’entrctien de la vie noimale et n’agissent d’une maniere 
nuisible ou destructive que dans des conditions extraordinaires, et 
ceux qui de leur nature sont toujours hostiles a la vie ? La derntere 
catygorie renferme les excitants mecaniques, qui le plus souvent sont 
du ressort de la chirurgie, et les excitants mydicamenteux, qui sorit 
la spydality de rhomceopathie. 


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d’hoi&ceopathib 


140 


La premiere contient une grande sErie d’excitants; k savoir: d’abord 
la nourriture, l’air, l’eau, le climat, l’altitude, les manifestations de 
lather en chaleur, lumiEre et Electricity, puis le travail tant physique 
qu’intellectuel, le mouvement, Texercice musculaire et enfin la di¬ 
versity des impressions, que nous recevons par les organes des sens et 
par le milieu dans lequel nous vivons. Plusieurs de ces excitants sont 
maintenant le point de depart, la base de thErapentiques spEciales 
abondamment pratiquEes. Mais comme les conditions,dans lesquelles 
s’accomplissent les actions sur Torganisme et les rEactions de celui-ci 
sont singuliErement compliquEes et mEme obscures, et parce que 
quelques-uns de ces excitants,dans la plupart des cas, sont employEs 
simultanEment, il est le plus sou vent impossible de faire la part de 
Pinfluence de la loi des semblables dans les guErisons obtenues. 

L’opothErapie de nos jours, qui ressemble k un ietour au moyen 
kge , ou cette mEthode avec un matEriel semblable a EtE longtemps 
en honneur, elle aussi.a cause de ses bons succEs et de quelques rap¬ 
ports superficiels avec la loi des semblables, a beaucoup sollicitE les 
aspirations annexatoires de Phomoeopathie. Et, en effet, aprEs la 
dEcouverte du D r Gautier, que la glande thyroi'dienne contient de 
Parseniq et de l’iode en minime quantity, PhomoeopathicitE de son 
action curative est hors de doute. 11 y a IE encore un champ Etendu 
d’investigations a faire, qui pourraient singuliErement enrichir notre 
trEsor thErapeuthique et nous faire mieux comprendre les Etonnants 
effets de Pusage interne des prEparations d’organes et de sEcrEtions 
physiologiques du corps animal. Mais ici il nous faut prendre patience 
chercher et Etudier, avant de pouvoir prEtendre au droit de les em- 
brasser dans notre Etreinte. 

La thErapeutique des eaux minerales, aprEs les expErimentations 
exactesdequelqucs-unes d’entre elles de la part de mEdecins homceo- 
pathes et aprEs les recherches assidues sur leurs actions morbifiques 
et leurs effets curatifs de la part des spEcialistes de cette branche 
m£me, fourmille de preuves, que les succEs pour une grande partie 
doivent en Etre attribuEs a la loi des semblables. Avec tout cela leur 
homceopathicitE n’est pas parfaite, puisque le dosage n’a pas les allu¬ 
res de notre mEthode, et que la relation de la quantity de l’eau mine- 
rale a la tolErance du malade y prEdomine considerablement. Outre 
cela, nombre de conditions secondaires concernant les influences 
atmosphEriques, climatologiques, topiques, hygiEniques et toute la 
maniEre de vivre viennent concourir aux rEsultats favorables. 

L’hydrothErapie Egalement dans quelques-unes de ses diverses 
applications doit souvent ses succEs k la vertu de notre loi, mais il 
serait difficile de prouver cela dans un sens gEnEral. Les relations 


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Journal bblg& 


I 4 I 

physiologiques redproques, qui existent entre les fonctions vitales 
des syst&mes et organes du corps, sont plut6t les touches principales 
qu’elle met en mouvement, afin d'activer d’un c6te et de calmer de 
l’autre, pour provoquer des reactions salutaires. Que ce soit frequem- 
ment par un detour et non pas par le chemin direct qu’elle reussit, 
qui le nierait, mais le dernier ou ne peut fctre trouve, ou est hors de la 
portee de la methode. D’ailleurs, elle est presque toujours combin6e 
4 notre 6poque de procedes therapeuthiquessuppiementaires tels que 
gymnastique, massage, electricite, qui rendent impossible 4 faire la 
part de Tune et de Tautre dans les gugrisons obtenues. 

Pour combien les bienfaisants resultats de Teiectrotherapie soient 
redevables de Taction de la loi de similitude, n’est pas non plus cer¬ 
tain. 11 y a evidcmment une frappante analogie entre les actions des 
petites et celles des grandes doses avec celles des courants faibles et 
forts, et la loi biologique du prof. Ahrnt, de Greifswald, concernant 
leseffets des excitants deforce differente, trouve ici sa pleinesanction. 
Outre cela, de nombreuses experiences ont prouve que Teiectricite 
peut guerir bien des affections, qu’elle est a m6me de produire. 
Cependant, l’obscurite qui enveloppe encore cette fonction, cette 
manifestation de Tether, que nous appelons electricite, ne permet pas 
jusqu’ici, de marquer dej 4 sa place bien precise dans la therapeu- 
thique generate, ni de decider pour combien ses actions reievent de 
notre loi. 

Que pour les affections nees d’une influence emotionnelle, par 
exemple les suites d’une frayeur, dela peur, de l’anxiete, dejoieou 
de tristesse excessive,Taction salutaire demotions semblables parfois 
puisse etre observee,cela n’est pas douteux; maisle plus souventelles 
echoueront ou aggraveront mfime Tetat du malade. Aucun medecin 
ne recommandera serieusement la mise en pratique de Taction d’une 
vive frayeur chez un individu, qui apres une emotion pareille est de- 
venu aphonique ou pris d’une nevrose quelconque, parce que quel- 
quefois on a observe une prompte et frappante guerison. 

Ilya parmi les procedes therapeutiques externes et mdcaniques 
de notre temps encore plusieurs applications speciales qui semblent 
devoir leurs bons resultats k Tinfluence de notre loi de similitude,mais 
sa valeur gfenerale vis- 4 -vis de la multiplicite des affections,des lesions 
et des conditions possibles, dont il faut tenir compte, est loin d’etre 
manifeste. L’utilite du traitement des brulures par la chaleur,des con¬ 
gelations par Teau glacee et la neige, des inflammations cutan6es et 
sous-cutanees par des cataplasmes chauds, des pieds froids par des 
bains froids et d’autres applications de ce genre, plaide en faveur de 
notre loi, mais ne prouve neanmoins pas beaucoup, car la chaleur 


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d’homceopathir 


142 


ne sera applicable contre les brtilures que dans relativement peu de 
cas, la neige et l’eau glac6e seules sans le concours de frottements 
6nergiques et d’autres excitants ne rdissiraient pas tres bien, les cata- 
plasmes chauds contre les inflammations mentionn6es,les bains froids 
contre les pieds froids ne sont pas non plus toujours indiqu^s ni sa- 
lutaires. Dans quelques 16 sions,entorses, contusions, myopathies par 
suite d’efforts des muscles, le massage, la compression, les exercices 
gymnastiques, le mouvement actif ou passif, pourraient donner des 
suites, qui, k Tapparence, fussent dependants de la loi des sembla- 
bles, mais dans la grande majority des cas il serait peine perdu2 que 
de vouloir faire la part de son intervention. Si Ton voulait s’y tenir 
strictement, on arriverait bon gr 6 mal gr 6 aux mfcmes incongruity et 
absurdity dont nos adversaires se sont si souvent servis pour nous 
ridiculiser,en disant par exemple an public : l’homceopathie traite les 
congestions sanguines k la t£te par la suspension du malade par les 
pieds,la commotion du cerveau par des coups de marteau surle crane, 
la photophobie par la pleine lumi&re, l’ivresse du geni&vre par Tad* 
ministration du cognac, le rhume par le courant <tair, I’^puisement 
musculaire par Tascension d’escaliers, etc.,etc. II estsansdoute d’in- 
t6r6t scientifique et pratique de vechercher et pr^ciser toutes les con¬ 
ditions de l&se sant6, ou le Similia similibus curantur doive r6gler 
le tiaitement, roais autant de confiance absolue que ce guide indite 
dans la pharmacothdapie, autant il est encore incertain,douteux ou 
suspect dans d’autres domaines de la thdapeuthique. 

L.es 6clatants succ&s curatifs que la creation g^niale de Hahnk 
mann a rendu possibles, ces succ£s, qui ont 6 t 6 et sont toujours la 
gloire etle moteur de Thomceopathie, et en outre la vie m£mc, l’or- 
gueil et la joie du praticien, dont il a largement besoin comme preuves 
convaincantes de la v6rit6 de sa mdhode, ces succ£s, dis-je, ont fait 
naitre dans nos rangs une disposition a Toptimisme, qui fait que nous 
sommes en g6n6ral trop pr£ts k envisager toute observation de sant6 
rdablie dans notre traitement comme une gudison d’art. De quel 
bon aloi que soit cette disposition,en ce qu’elle t^moigne notre grande 
confiance dans lefficacite de nos medicaments, elle conduit k des 
conclusions peu probantes, a des indications cliniques faiblement 
fondles, en un mot k un materiel suspect de guerison. Aussi sous ce 
rapport embrassons-nous trop et notre etreinte, n’en gagne pas en 
force. Il serait done prudent,et dans l'intd&t aussi bien de notre pro- 
pre progr&s que de celui de l’apprdiation aupres de nos adver¬ 
saires, si un peu plus de scepticisme et d’autocritique venaient prd 
sider a la publication de nos succes therapeutiques. 

Celui, qui veut parler du 4"* principe fondamental, de la posologie, 


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Journal belgs 


H3 

se voit oblige Je se hasarder sur un terrain des plus difficiles. On y 
marche sans boussole, 4 l’aventure, toujours en danger de s’y perdre. 
Tandis que les trois premiers principes nous indiquent distinctement 
le chemin 4 suivre, le 4 ra< parait avoir ete pose pour nous confondre 
et nous faire errer 94 et 14 . C’est la fantaisie, l’hypo these et la specu¬ 
lation qui s’y donnent libre carriere, d’autant plus arbitraire qu’on 
s’y debat dans le chaos de l’infini en l’absence de toute base s6rieuse. 
L’ecole homceopathique, et c’est 14 le cote tragique du fait, doit cette 
malencontreuse situation 4 son fondateur genial, qui par sa 3 o"" puis, 
sance, heritage d’abord accepts par une partie de ses disciples et suc- 
cesseurs sur Pautorite du maitre et par affection pour lui, ensuite 
pousse 4 outrance par ceux qui etaient plus royalistes que le roi, a 
porte le doute et la discorde dans nos rangs et les a s£par£s en deux 
camps, les materialistes et les dynamistes. Que chacun pense et fasse 
selon son inspiration et s’en tienne 4 ce qu’il croit avoir bien observe! 
Les succes obtenus, que les deux partis invoquent, semblent donner 
raison 4 tout le monde. C’est 4 ces titres que j’avoue £tre partisan 
absolu des doses "fencore materiel les, qui seules sont cn harmonie avec 
les merveilleusesd^couvertes et les trouvailles experimentales de notre 
epoque, faites par les sciences naturelles dans le domaine des corps 
organiques et inorganiques. Je me trouverais entierement d6pays6 
si on me confinait dans le n£ant, qui est une notion inconcevable 
pour mon cerveau. De m£me que pour moi la force et la mati&re 
sont inseparables, que la premiere n’est que le mouvement et la fonc- 
tion particuliers de la seconde et celle-ci le porteur et le conducteur de 
celle- 14 , de m6me la force medicamenteuse, representsnt le r£sultat 
des qualites moieculaires du medicament, pour moi ne peut se ma- 
nifester ni fonctionner qu’avec et en vertu de Ges molecules. Sans 
pretendre m’eriger en juge de la verite et me bornant 4 souhaiter pour 
lebien de l’humanite souffrante qu’elle edate bientot, je ne veux que 
signaler ici les contradictions les plus saillantes et les inconsequences 
dont les hautes puissances ont enlaidi la construction, d’ailleurs si 
belle et logique de notre methode,ou plutot de la seule methode ration- 
nelle possible en fait de th6rapeutique medicamenteuse. 

La premiere inconsequence date dej 4 de Hahnemann lui-m6me. 
Lui,qui a Page de 64 ans, en pleine possession de toutes ses eminentes 
facultes intellectuelles, dans 1 'Organon, edition II, Dresde 1819, pages 
36 i- 368 , en parlant du volume, du poids, de la quantite et division 
des doses m6dicamenteuses, donne preuve d’une raison, qui tient 
compte des modalites de la mature et releve de notions mat6rialistes, 
dans une pfcriode posterieure, au dedin de sa vin, exaspere et fana- 
tise par les persecutions sans tr£ve et les calomnies de ses adversaires, 


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d’homceopathie 


144 


se jeta dans les bras du pur dynamisme, en se construisant une force 
mfcdicamenteuse sans charpente materielle. 

Les raisonnements souvent faits pour expliquer la difference entre 
les substances m6dicamenteuses crues et leurs attenuations sont 
d 6 ]k assez caduques tant qu’ils ont encore trait aux rarefactions mate- 
rielles. Par exemple en professant que celles-ci ont la m£me relation 
avec les substances primaires que les deux eiectricitesdans leur oppo¬ 
sition polaire, k mon avis on embrouille plus qu’on n explique, car 
entre Teiectricite positive et negative la difference,quelle qu’elle soit, 
assurement n’est pas quantitative ni etablie par une division mofecu- 
laire plus ou moins complete. Et que,de la substance crue k la haute 
puissance il existerait le m£me rapport que de Tabsolu au relatit, 
n edaircirait pas davantage la question. 

Mais aussi tot qu’on veut appliquer ces tentatives explicatoires aux 
hautes puissances, elles 6chouent radicalement, car la relation des 
substances primaires aux dernferes n’est autre que celle de la ma¬ 
ture a sa negation, c’est k dire de 1 k o. 

Les hautes puissances, dans lesquelles, de Taveu de tout le monde, 
il ne peut plus §tre question de matfere, doivent.a cette qualite nega¬ 
tive les designations d’infiniment petits ou d’infinifesimales, egal k 
rien. Pourquoi done s’obstine-t-on de plus en plus & comprendre 
dans ce nom aussi les tres petites doses encore mated elles de Techelle 
dedmale, en voilant ainsi la difference radicale entre les unes et les 
autres ? 

Malgre cette difference etablie, on a applaudi et on applaudit tou- 
jours bruyamment sur toute la ligne, chaque fois que de grands expe- 
rimentateurs ont fait une decouverte qui demontre k nouveau Taction 
de tr£s petites doses encore materielles. Mais bien qu’on aime k com¬ 
prendre ces derniers dans la categorie des infiniment petits, on 
neglige de prouver de notre c6te que, par exemple.dans les experiences 
de Naegeli la trentfeme cenfesimale de cuivre additionnee d’eau, 
contenant les cellules vivantes de Spirogyra,peut encore faire mourir 
celles-ci,ou que la centfeme de sublime active la fermentation,comme 
le prof. H. Schulz de Greifswald Ta demontre pour des quantites 
correspondant k la 6-7® dedmale. Et dans Tun et Tautre cas, ou il 
s’agit de proces vitaux des cellules,cette preuve experimentale devrait 
done singulferement illustrer Tefficacite des hautes puissances. 

Cependant la non feussite indubitable de ces experiences et 
d’autres pareilles,disons-nous,ne pourrait jamais tant soit peuebranler 
la pleine confiance dans Tefficacite des hautes puissances, parce que 
celles-ci, aussi bien que toutes les petites doses de Thomceopathie, 


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*45 


JOURNAL BELGE 


ont besoin pour se manifester, de susceptibility sp^cifiques des or- 
ganes du corps vivant. 

Rien ne saurait done 6tre plus desirable que de voir d6couvrir des 
substances qui, en hautes dynamisations, possedassent encore la 
quality de toucher aussi spydfiquement la susceptibility des spiro- 
gyres et dautrescellules vivantes, commecela a 6 t 6 observe pour les 
cellules de I’organisme humain, afm d obtenir ainsi la certitude expy- 
rimentale exacte de I’action de ces preparations. 

Comment expliquer done que les tr£s hautes puissances, par 
exemplc la millionniyme, exp^rimentde sur l’homme sain, puisse 
encore produiie des actions et des reactions, tandis que les exp6ri- 
mentateurs des doses moyennes au-dessus de la 6« dil. n’en observent 
jamais d’alterations appr^ciables dans l’ytat normal ? 

Puisque ces preparations insondables, experiment's sur Thomme 
sain, produisent encore des symptomes, e’est-a dire agissent comme 
excitants, ce que les rarefactions moyennes ne font pas, par Tadmi- 
nistration des premieres aux malades, le medecin court necessaire- 
ment le risque de les aggraver, si ces doses rencontrent dans Torga- 
nisme des susceptibilites spedfiques, latentes jusque la. Envisag6es 4 
ce point de vue il semblerait que les hautes puissances, par Temploi 
desquelles on pecherait contre le 4* principe fondamental de Pho- 
moeopathie, doivent etre compietement proscrites. 

Comme avec les infiniment petits nous avons quitte le terrain po- 
sitif, palpable de la reality, nous sommes priv6s de tout moyen de 
pouvoir manier, prdciser, definir et mesuier Taction dynamique des 
mydicaments, et ce ne sont que les succes observes apies le traite- 
ment, qui puissent nous guider quelque peu. Si cependant de ces 
succes une critique m^me mydiocrement sceptique yliminait ceux 
qui paraissent douteux, la lumiere d’expyriences siires ainsi acquise 
ydairerait encore peu notre chemin, Cela vient de ce qu’il ne s’agit 
pas d’un petit mais d’un tres grand nombre de dynamisations, qui 
se prysententau thyrapeutiste homceopathe, car, en ne tenant compte 
que des chiffres des centiemes et s’arr£tant 4 la millionnieme, on nen 
arrive pas moins dej 4 au nombre de 10,000. Les guyrisons qu’on a 
vu souvent se produire apr£s Tadministration d’une haute puissance 
quelconque, lorsque 2 ou 3 autres pareilles du m^me mydicament 
avaient dyja ychouy,dymontreraient,si les observations sont correctes, 
qu’il y a diffyrence dans les qualitys mydicatrices de Tune et de Tau- 
tre, ce qui imposerait la necessity de n en nygliger aucune. Ayant 
une fois traversy le Rubicon de la matyriality, on peut lacher la 
bride, il n’y a plus d*arr£t, il n’y a plus de frein pour nous retenir. 

Vu quele maniement des attynuations, les secousses imprimyes aux 


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d’homceopathie 146 

flacons, sont 1e seul propagateur et modificateur de la force medica- 
trice, et que leur difference est constat£e par le fait,que telle puissance 
guerit encore, ou telle aatre n’eut pas de succes, ceux qui ne don- 
nent que la 3 o e , devenue a peu pr£s tegendaire, font preuve d’incon- 
s6quence et donnent un dementi m&me de leur propre enseignement. 

Comme personne ne sait ni ne peut savoir ce que c’est que les 
hautes puissances, et encore moins en quoi Tune diff£re de l’autre ou 
quelles en sont les criteria dedication, il esl Strange qu’on ose for* 
muler la prescription souvent pronoc^e : non seulement le medica¬ 
ment, mais aussi la dose doit etre homceopathique. Faute de toute 
indication tant soit peu fondee, m^me le juge le pius expert dans ce 
domaine labyrinthique manquerait de fil d’Ariadne et verrait son r6le 
plus ou moins reduit 4 celui d’un joueur en loterie. 

* Puisque la supposition de la divisibilite infinie de la mature anni- 
hilerait du m^me coup l’existence de tout le monde materiel, il n’y a 
d’autie alternative que d admettre que cette divisibilite est limitee. 
Et ce point de depart, cette base des sciences naturelles jusqu'ici ex- 
plique le mieux les qualites et les fonctions des corps. Les nombreu- 
ses guerisons irrefutables obtenues par de hautes attenuations pa- 
raissent reculer cette limite de la divisibilite a une distance si stupe- 
fiante, que la grande majorite ne veut ni ne peut raisonnablement y 
croire, et ont ainsi fait naitre Tidee de la forcemedicamenteuse denu- 
dee de matiere. Et c’est dans ce dilemme que ceux dont le point de 
vue dans les sciences naturelles les empeche d’admettre les dynami- 
sations pures, se voient obliges de regarder les hautes puissances 
comme doses encore substantiates. Et pourquoi pas ? Est-ce qu’il ne 
s’en faut pas encore de beaucoup, que nous comprenions et commis¬ 
sions les fonctions et les mouvements prodigieux, dont les molecules 
sont les porteurs et les interpretes ? Et le peu que nous en savons par 
les decouvertes de notre temps,est-ce que cela ne nous a pas prepares 
4 prevoir, qu ’4 ce sujet bien des surprises nous soient encore mena- 
gees ? En attendant, toutefois, la question semble permise, d’abord, 
si les guerisons relatees au moyen de tr£s hautes puissances m6ritent 
tant de confiance qu’elles seraient absolument probantes pour Teffica- 
cite de ses doses, et puis, si pour le plus grand bien des malades il 
est necessaire d’aller 4 ces extremes ! 

Concernant la materialite des hautes puissances les experiences 
dej 4 signatees du prof.NAEGELisur les actions oligodynamiquts desmetaux 
sont Ires interessants et demonstratifs. Il est notoire qu’ils ont prou- 
ve que I’eau pure en dissout des quantites correspondant 4 la 9* deci¬ 
mate, que par exemple le cuivre dans cette attenuation est encore ca¬ 
pable de faire mourir les cellules veg^tales vivantes de Spirogyssa,et 


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M7 


Journal belge 


que ses plus petites particules possedent une indestructibility, une 
tenacity prodigieuse pour s’attarder aux parois d’un vase. Eh bien ! 
puisqu’il en est ainsi, pourrait-il paraitre hasardy d’attribuer par 
analogie ces mytnes qualites aussi aux molecules d’autres substances? 
Et dans ce cas serait-il ytrange de supposer que le m6me flacon,dans 
lequel on prepare en le secouant les hautes puissances successives 
d’un medicament, contint encore nombrede ses molecules,et que par 
consequent le produit ainsi obtenu ne represents qu’une simple atte¬ 
nuation materielle. Aussi les resultats de l’analyse neurale du prof. 
G. Jaeger trouveraient-ils ainsi peut-etre leur explication. 

Depuis la naissancc de la pathologie cellulaire de Virchow, peu k 
peu chez nombre d’homceopathes s’est developpee Timpression que 
leur methode de guerir est une therapeutique cellulaire, et,wcomme 
les cellules se composent de molecules et celles ci d’atdmes, qu’elle 
est en dernier lieu une therapeutique atomiste. Cependant la science 
des fonctions des molecules et encore davantage celle des atomcs se 
derobant encore entierement k Investigation, tandis que le rdle des 
cellules, gi ace aux recherches des savants, est assez bien connu. il 
doit nous suffire jusqu’ici de posseder dans l’homoeopathie la seule 
therapeutique cellulaire. Si je ne me trompc, c’est le Dr J.-J. Gut- 
will, sous ce rapport un predecesseur du prof. H. Schulz, de Grerfs- 
wald, qui a le premier prononce et elabore cette pens£e (i), qui 
illustre singulierement la portee de la loi de similitude. Comme les 
symptomes dune maladie sont la reponse que les cellules atteintes 
donnent k Texcitant de la cause morbifique, de m^me l’excitant du 
medicament approprie et convenablement dose est le moyen de les 
stimuler k des fonctions reparatrices. Mais pour que ces dernieres 
puissent s’accomplir, ledegre de l’excitant de l’agent curatif en cha- 
que cas doit etre adapte a la susceptibility des cellules atteintes. Et 
ce n’est qu’a ce point de vue qu’on peut parler de l’homoeopathicite 
de la dose et soutenir que homceopathique et semblable sont syno- 
nymes. En attendant l’heure ou le proces reparateur, qui s’opere 
dans les cellules par l’excitant semblable, sera trouve, l’adepte de la 
therapeutique cellulaire devra se contenter pour justifier la voie sui- 
vie, du raisonnement suivant : Comme Taction d une substance don- 
nee ne peut devenir directement curative qu’en touchant toutes les 
cellules atteintes d’une maladie, et, pour pouvoir les toucher, doit 
etre aussi semblable que possible a Taction de la cause morbifique et 
que toute autre substance agira plus ou moins differemment, ce 
nest que la premiere qui puisse ec doive gueiir la maladie en ques¬ 
tion. 

(1) Internationale Homoeopathische Presse. 1872 1 Band., p.8% 145, 209. 


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d’homcbopathib 


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Apres avoir signale les dytours ou nous risquerions de nous perdre . 
en voulant trop embrasser, je n’ai plus qu’a ajouter qu’a mon avis il 
nous resle encore trop k faire en dedans de nos murs, pour pouvoir 
dysirer un yiargissement de leur enceinte. Nous n'avons aucun motif 
d’attribuer une portae inutile et mal comprise k la loi des semblables, 
qui ne r£gne en souveraine absolue que dans la pharmacoth6rapie. 
Tout mydecin a pleine liberty de recourir,quand bon et in dispensable 
lui semblera, aux divers proc6d£s th^rapeutiques a sa disposition, et 
pourra mSme y agir avec une certaine latitude ; mais comme prati- 
cien de l’homceopathie, au risque d’en invalider les conditions et de 
se rendre coupable d’h6r£sie, il doit ob6ir aux regies connues. La so¬ 
lidity de leur fondement, qui a deja r6sist6 pendant un si6cle aux 
assauts les plus acharnes, et ce sans aucune commotion, n’a plu s 
besoin d’etre garantie encore par d’autres moyens, mais au contraire 
parait £tre ytablie a tout jamais.Le char triomphal de l’homceopathie 
a glorieusement fait le tour du monde, et de plus en plus il se fait 
entendre des voix qui pr6disent qu’il finira par trouver le meilleur 
accueil aussi aupres de la science officielle. Pourquoi done le sur- 
charger de decors,qui ne sont pas de son style,pourquoi encombrer et 
embrouiller son rouage, si classiquement r6gl6 d’additions suspectes, 
qui ne pourraient qu entraver son mouvement r6gulier et progressif ? 
L’art de gu^rir n’accomplira sa destination que comme thyrapeutique 
des semblables, basye sur lexpyrimentation exacte des mydicaments, 
sur le dyveloppement piogressif de la pathologie, et sur un dosage en 
accord avec la susceptibility cellulaire des organes malades. La my- 
decineainsi mytamorphosye, cest 1’homoeopathie, la seule thyrapea- 
tique raisonnable. Et ces mots, qui ne disent autre chose que ce qui 
est plus amplement dytailiy dans la formulation de nos principes fon- 
damentaux, ccntiennent succinctement la ryponse k la question ini- 
tiale : qu’est-ce que l’homceopathie ? 

Le prot. Schulz, de Greifswald, en tachant d’ydaircir les actions 
des petites doses par la loi biologique des excitants d’intensity diverse 
et d’ytablir,en partant des cellules,une organothyrapie k l’aide duSmi- 
liasimilibuscurantur,a. donnya l’homoeopathie une empreinte plus scien- 
tifique et partant plus acceptable pour l’opposition. Voila done la base 
sur laquelle, au prix de tous nos efforts, nous devrions continuer de 
batir, afin de nous rapprocher du perfectionnement de l’ydifice thyra- 
peutique. Mais pour y parvenir, il nous faudra yviter les accessoires 
encombrants, et, a mon avis, abandonner les digressions hyperdyna- 
miques de la posologie, qui,en regard du dyveloppement des sciences 
naturelles, constituent un anachronisme des plus choquants. 

Dr Kallenbach. 


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Journal belcb 


Pr6cis Historique de I'Ecole m6dical© 
Homceopathique Beige 

par le Dr Boniface Schmitz 
Mtdecin du Bureau de Bienfaisance <TAnvers 

Quel que soit le champ d’activit6 de l’homme, il est toujours sage, 
bien souvent utile pour celui-ci de jeterde temps entemps sc s regards 
en arriere. 11 peut mesurer ainsi plus exactement l’&end tie du chemin 
parcouru, noter les rgsultats positivement obtenus, etablir les deside¬ 
rata qui restent a rcaliser. II peut acqueiir pour Tavenir des vues plus 
justes, soit pour 6viter certaines fautes commises par ses devanciets, 
soit pour combler certaines lacunes oubli£es par eux, soit (ce qui est 
le cas, nous semble-t-il pour nous, homceopathes) pour reprendre, au 
contraire, certains errements de vieux maitres injustement d6laiss£s. 

C’est cette pensee qui m’a guid6 dans la redaction de ce mfcmoire. 

A cette pensee sen est jointe une autre, aussi rationnelle assure- 
ment, celle de remplir un devoir de reconnaissance envers nos aln6s, 
nos pr£d6cesseurs dans la carii^re mtfdicale homceopathique beige. 
Le culte des molts, autrepart encore que dans la sphere famiiiale, est 
une chose bonne, m^ritoire, utile! 

On ne trouvera done pas Strange qu’une main fiddle et amie tente 
de rassembler et de condenser en quelques pages les matdriaux 6pars 
des difficiles et glorieux « debuts et 6tats de service » de notre Ecole! 

La proclamation du systeme medical homceopathique par son 
illustre et genial fondateur date d£ja de loin, comme nos lecteuis le 
savent. Pour plusieurs pays du globe son introduction est d6j& plus 
que centenaire. Chez nous, celle-ci ne date que de 1827. 

Oui, voila plus de septante ans que Its De Moorpere, les Gau¬ 
thier, les Dupire, lesCarlier, les Varlez, les Dugniolle, les De Moli- 
nari, les Vanvreckom, les Jortz, les Mouremans naturaliserent 
Thomceopathie dans notre patrie. Depuis elle y a prosp£r£, s’y est 
6tcndue, enracin^e, populaiis6e dans toutes les classes de la soci6te. 
Son existence, son influence bienfaisantc comme institution m^dicale 
et sociale n’y est plus chose contestable ni contestee par le plus grand 
nombre de personnes sens^es. 

II 6tait peut etre opportun, sinon intcrcssant, do se demander 
aujourdhui, ou nous en etionsa.ee point de v»ie; si, comme cela 
semblait devoir 6tre k piiori, notre Ecolc continuait son mouvement 
d’extension et d’ascension progressif ? 

A cela nous r^pondrons franchement que non. 


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D HOMCEOPATHXE 


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Notre Ecole traverse pour le moment une phase, nous ne dirons 
pas de recul, mais de statu quo, d’arr^t r6el. 

Faut-il s’en attrister, sen d^soler ? Nous ne le pensons pas. 

Nous avons, selons nous, en tant que m^decins Homceopathes 
beiges, gard£ 16 gitimement le droit de nous enorgueillir de notre 
situation vis 4 -vis de nos rivaux de PEcole m^dicale traditionnelle. 
Malgr6 des apparences contraires, nos provisions restent optimistes, 
nous devons garder nos espOrances entires. 

II y a des apparences, disons-nous, de ramoindrissement de la 
vitality de notre Ecole. 

La premiere et la plus impressionnante, a premiere vue, consiste 
dans la diminution rOelle et avOrOe du nombre de mOdecins qui pra - 
tiquent ouvertement et exclusivement Phomceopathie dans notre pays. 

D’une bonne cinquantaine que nous avons OtO autrefois, nous ne 
somme plus qu’une trentaine en ce moment. 

Comment cela est-il arrivO? 

Ce ne sont pas les defections qui ont Oclairci nos rangs; elles y ont 
OtO ultra rarissimes. 

Ce n’est pas mOme le dOfaut absolu de jeunes recrues sous nos dra* 
peaux. 

C’est la mort qui de, sa faux impitoyable, a moissonnd d’une fason 
particuliOrement imprOvue et prOcipitOe un trop grand nombre de 
zOlOs et Ominents praticiens par mi nous dans le cours de ces dernieres 
annOes. 

Oui! vous Otes tombOs trop tot sui le champ d’honneur, victimes 
de votre dOvouement piofessionnel, vous, tout particulierement 
mOdecins de la seconde gOnOration des homceopathes beiges, vous 
les Moreau, les Gailliard, les deux Gaudy, les De Keersmaker, les 
Demulder, les Planquart p£re, les Lambreghts pere, les Van Cam- 
penhout, les Huy venaer, etc. Les vides laissfes par votre depart n’ont 
pas encore, h 61 as! eu le temps de se combler. 

Une deuxi&me circonstance, qui nous a enleve6 quelque peu 
de notre aureole, circonstance toute extrins&que d’ailleurs, git 
dans Pam 61 ioration r^elle de notre rivale, c’est- 4 -direde PEcole in£di- 
cale Allopathique elle-mfcme ; effet de contraste, qui a paru nous 
faire desccndre d’un 6chelon, aldrs qu’en i6alit6 c’6tait l’ancienne 
Ecole qui remontait elle-m^me d’un cran dans Pestime du grand 
public. 

II est ind6niable, en effet, pour tout espiit non pr^venu, de bonne 
foi et observateur, qu’en Belgique, corame dans tous les autres pays 
en g6n6ral, Pdcole m^dicale traditionnelle, consid6r6e « in toto », a 
progress^. Elle a pris, peut-on dire, un bain de Jouvence. 


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Journal belge 


Non ! Elle n’est plus ce qu elle ytait du temps de Hahnemann ; ce 
qu’elle ytait au berceau et aux debuts de rhomceopathie. D’une fa^on 
g 6 n 6 rale, son arsenal mydicamenteux s’est notablsment en.ichi (et 
combien aux dypens de nos propres depouilles et de nos d^couvertes 
les plus notoires) ; ses proc^d^s th 6 rapeutiques sont devenus moms 
nocifs et moins barbares ; tout particuli&rement un veritable esprit 
d’innovation et de travail s’est empary d’elle dans tous les champs de 
son activity. 

Les jeunes g 6 n^rations, qui se pressent sur les bancs des 6 coles 
universitaires, y sont attir£es comme incessamment et d’une fa$on 
d£sordonn 6 e m^me, hors des vieux sentiers battus, vers de nouveaux 
horizons.Ceux-ci sont,il est vrai, bien d^cevants encore la plupart du 
temps et les pretendues d^couvertes qui en r^sultent plus fecondes 
en promesses qu en r^alit^s. Mais n’empfeche! En attendant, les 
rayons du phare homoeopathique, qui sollicitaient par leur singu¬ 
larity, il y a quelques ann£es,les regards des mecontents et des d^sillu* 
sionn^sde la mydecine officielle ne sont plus seuls a les flapper ! 
Mais cette ydipse ne sera que passagere ! 

Le fait m£me de cette furia investigatrice ramenera, n’en doutons 
pas, les chercheurs sincyres en m 6 decine, comme par une voie de 
retour, k recontempler fatalement la lumiere du fanal sauveur! 

Cejourl&, les vieux gardiens des vyritys Hahnemanniennes pour- 
ront confierde nouveau &deplus nombreuseset jeunes mains lesdesti- 
n 6 es du plus parfait systyme de mydicamentation curative, de 
1 ’Homoeopathic ! 

(A suivre.) 

Dr Bonif. Schmitz. 


SOCIETfiS 


Cercle medical homoeopathique des Flandres 

Compte rendu de la seance du 6 mars 1901 
President, Secretaire , 

Eug. De Keghel Sam. Van den Berghe 

M. Nyssens se fait excuser de ne pouvoir assister a la bunion. 
Le procys-verbal de la syance precydente est lu et approuvy. MM. 
Eug. De Keghel et Sam. Van den Berghe sont inaintenus respective- 
ment aux fonctions de prysident et de secrytaire pour I’annye 1901 . 

M. De Cooman fait ressortir la situation florissante du dispensaire 


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d’homcbopathie 


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homoeopathique de Bruges, en ces cinq dernieres ann6es il y a donn6 
33 ,ooo consultations gratuites. 

M. De Keghel donne lecture de la relation suivante : 

Une femme de quarante six vivant depuis longtemps s£par6e de 
son mari,min6e par le chagrin, 6tait sujette 4 des crises nerveuses que 
Tage de retour n’avait fait qu’aggraver.Cequi dominait les symptdmes 
nerveux c*6taient la boule hyst^rique et des acc£s de contorsion de la 
langue,jusqu’a emp£cher la parole. Lack> 3 o produisit promptement une 
amSliorat ion considerable au point que la patiente se consid6rait comme 
gu£rie. Mais au bout de quelques jours se d£clara un tout autre concert 
de symptomes: des douleurs lancinantes avec engourdissement s’eten- 
dant de la fessegauche 4 la jambe,au mollet,aux mall^oles et jusqu’aux 
doigts de pied correspondants, s’aggravant par la pression.La m^lade 
ne pouvait tenir le membre au repos. Puls. 3 o /5 gl. ne modifia nulle- 
ment la situation; mais SepiaZofi gtt.enleva la douleur en vingt-quatre 
heures. Cet eftet salutaire si prompt fut suivi d’une aggravation 
m6dicamenteuse sous la forme d’un etat febrile aigu du probablement 
a la dose exageree du medicament, ou peui-£tre 4 l’influenza dont 
Teffet se faisait sentir en ce moment dans ces parages.Si j’avais donne 
une goutte du medicament, c’est qu’en ce moment je n’avais pas de 
globules 4 ma disposition et que la patient demeurait 4 trois quarts de 
ieue d'une pharmacie homoeopathique. II m’est arrive plusieurs fois 
de voir survenir une fievre 4 la suite de Tadministration de Sep. 3 o 
m£me en globules. Aeon. 3 o /3 gl. en solution une demi-cuillere toutes 
les deux heures suffit chaque fois pour enlever tout symptome febrile. 
Acmi. est un antidote, bien connu de Sep. Dans le cas en question 
1 'efFet fut le m^me et en m£me temps que la fievi e tout symptbme 
nerveux avait disparu. 

II demande si des confreres ont constate Tapparition de fievre apres 
l’emploi de Sepia. 

Aucun membre n’en a vu se produire et M. Van den Neucker 
considere que trop souvent on prend pour des aggravations medica- 
menteuses de simples coincidences. 

M. De Keghel a remarque 4 diverses reprises que les denomina¬ 
tions de Tuberculittum et de Bacillinum sont employees Tune pour 
l’autre ; il se demande sM y a des inconvenients 4 cette fafon de faire 
et notaminent s’il y a une difference entre les deux tuberculines. 

M. Sam.Van den Berghe est d’avis qu’il importe de bien preciser 
a tuberculine que Ton emploie; les diverses tuberculines quoiqu’ayant 
une action comparable ont une composition differente. Par Tubercu- 
linutn on designe la tuberculine de Koch, produit de culture pure du 
Bacille de Koch,tandis que \eBacillinum est pr£par6 avec une vomique 


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Journal bblgb 


de tuberculeux, elle contient par consequent outre le Bacille de Koch, 
des microbes de la suppuration, staphyloccoccus, streptrococcus et 
doit avoir de ce chef un champ d’action plus £tendu. 

M. De Cooman en presence de Temploi sans cesse grandissant 
des injections hypodermiques en allopathic, demande s’il y a des 
homoeopathesqui administrent leurs rem^des par la voie sous cutan£e. 

M. De Keghel se rappelle avoir lu des cas isol6s. 

M. Sam. Van den Berghe en a rapporte un cas(i) relate dans le 
numero de decembre 1900 du Pacific Coast Journal of Homoeopathy. 11 
s'agissait d’une femme atteinte d’hydrophobie. Bell, et Lack . en injec¬ 
tions hypodermiques 4 cause de Timpossibilite de donner les remedes 
par la voie buccale, amen6rent la guerison. 

La possibilite de gu6tir la stomatite aphteuse qui prend une exten¬ 
sion considerable dans nos Flandres a fait songer M. De Cooman 
4 cette voie d’administration. Des remedes tels que Merc. sol. et Sulf. 
arid, tui paraissent particulierement bien indiques mais il importe de 
ne pas perdre du vue qu '4 la a®* ou 3 ®« periode de la maladie, les 
animaux ne peuvent plus avaler. L’efficacite de nos remedes en 
medecine veterinaire est un fait bien etabli, ainsi il a gueri en 24 
heures par Bellad. dans le fievre vitullaire mais dans la stomatite 
aphteuse la muqueuse malade n’absorbe pas les remedes. 

M. VandenNeucker consults par un fermier situe dans une region 
particulierement atteinte ou se produisaient de nombreux cas suivis 
de mort subite (le plus souvent sympt6me de congestion) a conseilie 
comme pr6servatif Aeon. 3 , 3 glob, le soir et Merc, sol . 3 , 3 glob, le 
matin en recommandant de renforcer la dose au cas ou le mal survien- 
drait. 

M. De Keghel songerait 4 Merc.corr. et 4 Ars. alb. 

lVapres M. Schmitz, Kali bickrom. serait bon 4 essayer. 

M. Schepens considere Ars.alb. comme le meilleur preservatif. 

M. Van Ooteghem a eu Toccasion d’appr6cier la valeur du traite- 
ment homceopathique en medecine veterinaire. Il a gueri chez des 
pigeons la stomatite par Merc. sol. et la morve par Sulf , t Mere.sol. et Ars. 

M. Van den Neucker rappoite avoir ete consulte ilya 5 4 6 ans, 
par un fermier de la Flandre-Occidentale proprietaire de douze g6nis- 
ses st6riles. Chez toutes la vulve etait comme un peu enflammee et le 
siege d’un leger suintement. Il recommanda une nourriture moins 
echauffante et Tad ministration de vingt globules de Merc. sol. ; toutes 
sont de venues fecondes, 

D’autres fermiers ont experimente chez des vaches et des juments 

(1) Page 57, vol. VIII du Journal Beige d'homoeopalhie. 


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d’homcbopathie r54 

studies sans inflammation vulvaire et toujours avec les m6mes r6sul- 
tats favorables. 

M. De Cooman signale des r6sultats analogues chez des vach^s 
maigres par Pulsatille , dans les 9/10 des cas il obtenait du succ&s. 

M. Schmitz relate lesbons effets de Phytolacca 3 dans un cas de 
mammitc soumis auparavant sans succesa un traitement allopathique. 
Sous Tinfluence de ce remede la resorption s’est effectu^e, la femme 
qui depuis des nuits ne dormait plus a dormi d&s la premiere heure et 
la secretion lactee a reprise. 

Dans un cas d’inflammation du maxillaire infedeur gauche avec 
propagation de l’engorgement au cou et a Tintedeur de la bouche, 
Kalmia et Apis eurent des effets favorables. La suppuration s’est 
etablie et avec elle un mieux notable. Kalmia est tres recommandable 
dans les engorgements du p6rioste de la machoire. 

M. Van den Neucker preconise Silicea, Phosph. et Hepar . 
M. Sam. Van den Berghe rappelle que le Phosphore a une action 
electivesur la machoire infedeure ebque sa necrose se retrouve dans 
les empoisonnements par le phosphore. 

Dans la mammite il a a differentes reprises eu des r^sultats prompts 
et remarquables par Bellad. et Bryon . altei n6s. . 

M. De Keghel relate un cas de guedson de pleurrtsie double chez 
une femme. La maladie d£buta par des pertes ut£rines gurries par 
Bellad . puis se manifesta du rhumatisme dont A conit et Bryon. eurent 
raison. La pleuresie qui survint en dernier lieu fut am 61 ior 6 e par 
A conit puis Bryon., enfin par Sulph.; lorsque la resorption etait k peu 
pr£s complete, la pleuresie se declara de Tautre c6t6. Aeon., Stilf 3 o, 
puis 200 amen&rent la guedson. 

Revenant sur le traitement du zona k l’ordre du jour de nos der- 
nieres seances, M. De Cooman rapporte avoir reussi dans un cas de 
zona de la face par Rhus tox . suivi de Prunus spinosa . Dans le zona il 
a eu de bons effets de rimperm6abilisation au moyen de collodion. 

M.Van den Neucker a aussi employe avec succes le collodion. 

M. Schepens considere Rhus tox., Mez., Prunus, Ars . comme les 
meilleurs remedes du zona. Dans un cas de zona frontal il a gued 
par Rhus suivi d 'Ars. 

M. Van Ooteghem a eu des effets par Hepar . 

M. De Cooman aussi, Hepar est surtout efficace au moment de la 
vesiculation et dans le cas de paroi thoracique comme situation. 

Dans la typhlite il a obtenu de bons effets de raltemance de Bell . 
et Merc. 5a/.,l’eflicacite de la Belladone et du mercure se reveie m£me 
par l’emploi que font dans ces cas les allopathes de l’onguent mercu- 
riel belladon6. 


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Journal belgb 


M.Sam. Van den Berghe a obtenu d’excellents r6sultats de Bryon . 
dans la typhlite ; notamment dans le cas d’un homme d’une trentaine 
d’ann6es, bran, bilieux. Lots d’une premiere atteinte le mal c6da 
promptement 4 Bryon. 3 o, une r^cidive survenant environ deux mois 
apres, caract6ris6e par des douleurs crampoides obligeant le malade 
4 se courber en avant et s’irradiant jusque dans la verge, ne fut nulle- 
ment influence par Colocjnthis, ni parB*//. et Merc, sol., donnas en- 
suite. Bryon 3 o en eut de nouveau raison. 

M.Van den Neuckerfait observer que la typhlite r6cidive pres- 
que toujours,parfois malgr6 Pop6ration.Les rem^des qu’il a employes 
avec le plus de succ£s sont Merc, sol., Bryon., Nux vom. et Silicea. 

M. De Cooman a obtenu par Colocynlhis la gu^rison d’une n6vral- 
gie du trijumeau a droite dans un cas ou Bel lad. 6tait rest6 sans effet. 
Colocynthis se montre parliculi 4 rement efficace lorsqu’il y a douleur 
aux yeux, au muscle sourcillier. 


EMPRUNTS 


Contribution & I’histoire de Nsopathie (0 

par le Dr Nebel, de Montreux 
traduit par le Dr M. Picard. 

L’Homoeopathic a trouv6 un puissant alli6 dans les d^couvertes 
biologiques de ces vingt dernieres ann6es. II est vrai que nous 
n'avons pas su mettre 4 profit les i essources qu’elles nous apportaient, 
nous avons laiss6 combattre sans nous, et prendre les plus belles 
positions strat6giques. Aujourd’hui, quand le plus Eminent des chefs 
de cette phalange de nos allies a arbor6 ouvertement notre drapeau 
— Behring declare que Plsopathie est la seule th^rapeutique 6tiolo- 
gique rationnelle — c’est pour nous un devoir de reprendre comply - 
tement possession du terrain que Plsopathie a exploits avec tant de 
succes depuis trente ans, — le champ est bien cultiv6 et nous devons 
y b 4 tir av.*,c tous les mat6riaux que P^poque actuelle nous met sous 
la main. 

De quelle nature sont les mat6riaux, quel doit £tre le plan, le pro- 
c 6 d 6 de culture, Phistoire de Plsopathie nous Pindique, depuis 
qu’ Hiring en parla Je premier en 1828, jusqu *4 nos jours. Mossa 
6crivit en 1890dans PA(llgemeine)h(om6opathische)Z(eitung) un court 
r6sum6, mais il s’est plus attache 4 faire un sommaire qu ’4 remonter 
aux v^ritables sources. Le travail qui suit ne pretend pas non plus 4 


(1) Extrait du Zeitschrift des Berliner Vereines Homoopathtscher Aerate. 


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D*HOM(BOPATHIE 


l56 


une rigoureuse exactitude. On peut diviser la formation de TIsopathie 
en 3 periodes: 

i® periode, d’HsRiNGau compromis de Dresde; 

a® periode, du compromis de Dresde aux travaux de Pasteur; 

3 C periode, de Pasteur k nos jours. 

i" Periode 

Le createur scientifique de Tlsopathie est Constantin Hering. 
On trouve une premiere analyse dans les Arch, de Stapf, vol. io, 
2* partie, p. 24 : Remarques compUmentaires sur le venin des serpents, tirdes 
d’une lettre du Dr Constantin Hering de Paramaribo, ecrite le 18 
juin 1 83 o au Dr Stapf. 

a Le venin des serpents est une salive , et, introduit dans le sang , il agit soil 
sur Vextremiti des vatsseaux , soil seulemeni par simple contact, comme le venin 
de la rage du chien, celuici rapidment , celuild lentement ; son action sur la vie 
est impossible & combattre , effroyahle ... 

... Ne peut-on pas conclure que lasalive du chien enrage, secretion 
analogue, et dont Taction est semblable dans les premiers cas, conve- 
nablement trituree et pr6par6e, pourrait donner un effet appreciable ? 
Bienque la premiere secretion soit un produitsain, normal, Tautre 
un produit morbide,car, ce qui est l’etat normal chez le serpent, est 
maladie chez le chien, cependant ces deux secretions ont des effets 
semblables. Un medecin ne pourrait-il pas,pour contrbler ces effets, 
prendre quelques gouttes de salive d’un chien enrage, les triturer 
comme on fait du venin de serpent, pour experimenter d’abord sur 
des chiens. Je me propose d’ailleurs, aussit6t qu’on m'aura donne 
quelques grains de diverses attenuations de ces produits, d'experi- 
mentei sur moi-meme. 

On sait que d'ordinaire Tanimal vivant n’oppose pas de resistance 
utile contre Teffet de la salive inocuiee, soit par la morsure des ser¬ 
pents, soit du chien enrage,pas plus que contre les miasmes,mais en 
oppose une tres energique contre Taction de tous les poisons dilues 
arrivant par la bouche, et agissant par Tintermediaire du systeme 
nerveux. D’apr£s Hahnemann : les maladies medicamenteuses — 
resultant de poisons dynamises — sont plus fortes que les maladies 
dues aux influences telluriques, miasmatiques... 

Mais quand Taction vitale est en opposition avec une puissance 
agissant comme un miasme, le miasme prend le dessus, ou bien la 
disposition k la maladie qu’il amenait s’arrete. Pourquoi Taction 
vitale, en lutte avec le venin du chien enrage pris a l’intferieur sn atte¬ 
nuation, et assurement mise en echec par lui, ne combattrait-elle pas 
les suites du poison inocuie ? 

Pourquoi ne pas emousser son action, la prevenir ? Le produit 
n’est le m£me (homon) qu’en apparence, car, s’ils sont d’origine com¬ 
mune, la transformation de dynamisation, les modes differents d’em- 
plois, et surtout la diversite des effets font du produit dilue un sem¬ 
blable (homoion). Ils se comportent par rapport k Torganisme comme 
pdle nordet p 61 e sud du magnetisme... 


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Journal belgb 


1S7 • 

Mais il s’en faut que ce soit tout. J’ai une id6e plus importante, et 
pouvant conduire k des d^couvertes encore plus s£rieuses. 

En recueillant et exp^rimentant le venin des serpents, j’ai eu Pidde 
d’y chercher un pr^servatif contre la rage du chien, et, en outre, un 
pr^servatif contre la variole. 

II y a, je le sais, une grande distance entre le venin des serpents et 
la variole, et, bien que de ces deux venins Tun produise souvent des 
effets semblables k l’autre, je ne paile ici que de triturations, dyna- 
misations, experiences du venin variolique. 

Qu’on rie de ces rapprochements, je m’y complais, et je conclus : 
si le venin des serpents dynamise et pris k l’interieur exerceune action, 
le poison de la variole, dynamise, peut en avoir aussi une. 

Si le venin variolique dynamise agit, je continue et dis qu’il est 
vraisemblable que son action sur le sujet inocule est comparable a 
celle du venin de serpent dynamise, sur le sujet inocule ; ils doivent 
etre tres analogues entre eux et n’avoir que des differences superfi- 
cielles : contre le venin dynamise, Teiement vital entre en opposition 
immediate comme il ne le ferait pas contre le venin inocule. S'il en 
est ainsi, on trouvera un remede preservatif, peut-fctre mfime curatif 
de la variole, qui, s’il ne Tattenue pas pour la vie entire, n’en a pas 
moins une certaine valeur. 

Si 1 opinion fransaise nouvellement emise que la variole de la vache 
est de la mfime origine que celle de l’homme, transformee par sa 
transplantation sur l’animabvient k se confirmer, on peut etablir avec 
plus de vraisemblance encore que du mime on fait un semblable par voie 
de dynamisation. 

... Ces suppositions amenent tres vite a l’idee d’un essai du venin 
variolique de la vache. On prend une goutte de lymphe mure de la 
vache, ou d'un enfant aussi sain que possible, on le dynamise, puis 
on donne la premiere puissance k des enfants non encore inocul^s et 
on les inocule k diverses 6poques.On se servirade preference de venin 
variolique humain de choix. 

Le moindre r6sultat sur ce terrain 16 gitimerait les meilleures esp6- 
rances, car ce qui r6ussirait chez Tun, pourrait r^ussir chez les 
autres — toute varioloi'de, — toute contagion contiendrait en soi le 
preservatif,les 6pid6mies,& peine n£es, pourraient 6tre eteintes, et le 
premier malade gu^rirait tousles autres. La peste,le charbon perdent 
leur caract^re effrayant et portent leur remdde en eux. » 

Hering promet un essai de Psorine et continue : 

« On pensera peut-Strc que mon imagination va trop dans le bleu 
avec les id£es que j’^mets ; ce n’est pas pour y rester. C’est un ballon 
d’essai, pour voir sur une montagne,au pied de laquelle je veux qu’on 
avance avec grande prudence. Le voyage pourra donner quelques 
profits, mais en aucun cas ne pourra nuire. Je suis encore, vous le 
voyez, prudent et me tiens sur la terre ferme, tandis que tel et tel a 
le vertige, le cou douloureusement tendu vers les nuages, peut-6tre 
n*ai-je vu que des nuages et pris la vapeur bleue pour le bleu des 
montagnes. Cette illlusion s’est souvent pioduite dans i’art de 
gu6rir. 

Un lecteur impartial du parti adverse concluera : si un homceo* 


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D*HOM(EOPATHlE 


1 58 

pathe 6met des suppositions aussi hardies, fait un tel appel a i’exp6- 
rimentation constante, ses experiences n’ont lien de surprenant; il 
n’a rien k risquer, etc.» 

Dans ses lettres k Stapf (Archiv.14 11) Hering fait des remarques 
sur lemploide Coffea cruda et Tabacum 3o c k la suite d’abus de cafe 
et du tabac, publie ses experiences sur Psonine et complete ses obser¬ 
vations des conclusions suivantes : 

• i° Toutesles parties solides et liquides du corps humain.qui ont 
ete jusqu’ici essayes en attenuations,ont produit deseffets remarqua- 
bles,qui s’expliquent par le contenu chimique des parties diverses,et 
leur influence s’exerce surtout dans les organes desquels elles sont 
tirees (Opotherapie). 

2° Tous les produits morbides, quelle que soit leur nature, ont 
montr6une action tr6s appreciable dans les maladies qui les ont for¬ 
mes. La leucorrhee et la gonorrh6e seront maintenant curables. 

3 ° Dans Tulceration pulmonaire la Phtisine m’aparu tr&s active,dans 
la maladie vermineuse YAscaridine; beaucoup de m6decins pourraient 
confirmer ma propre experience. 

5 ° II faut se garder d’attenuer par trop de medicaments, 011 d’en 
dynamiser plus d'une goutte, ou de les donner k basse puissance.On 
n’est jamais sur des aggravations, qui peuvent fitre nuisibles. 

6 ° On ne doit pas regarder tous ces produits vivants dynamises 
comme des specifiques bien que tres souvent ils soient d’une valeur 
inestimable, comme remedes intercalaires chroniques. Les medica¬ 
ments administres apres la maladie exercent une reaction durable, 
ceux qu’on donne avant commencent a deployer d’abord leur action. 
Grace & la Psorint dans la gale et & Varioline dans la variole, Sulfur 
n’est plusun medicament indispensable. » 

Bientdt apres parut: 

L’Isopathie des contagions,par le Dr Lux,v£terinairea Leipzig(i 833 ). 

« L’Isopathie des contagions 
« ou 

« toutes les maladies contagieuses portent dans leur substance contagieuse propre 
« le temede de leur guerison 

« par J.-J.-W. Lux 

« (Leipzig i 833 , chez Chr. Ern. Kollmann) 

« M. Valentin Zsibrick, de Szarvaskend, proprietaire en Hongrie, 
me redamait, par une lettredu n decembre i83i, un remede homoeo- 
pathiquc contre la peste bovine et contre l’anthrax. Je repondis le 23 
du m6me mois que je n’avais pas trouve en homceopathie de remede 
contre ces infections, mais que, pour r£pondre k sa confiance en moi, 
je voulais bien lui 6noncer (le plus haut principe de 1*art de gu£rir) le 
secret de la nature pour gu^rir ces maladies : Toutes les maladies conta¬ 
gieuses portent dans la substance contagieuse qui leur est propre le remede qui les 
guerit. 


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JOURNAL BELGE 


\5g 

Je lui indiquai alors comment il devait employer une goutte de 
sang d’un animal atteint d’anthrax, et une goutte de mucosite nasale 
d’un autre atteint de peste bovine,apr^s lesavoir portees 4 la 3 o« atte¬ 
nuation. 

Puisjeconseille de dynamiser les produits contagieux de la variole, 
la gale, la peste bovine, le pus nasal des chevaux morveux, 
le charbon,le chancre syphilitique, le produit contagieux de l’hydro- 
phobie, la lymphe de la peste charbonneuse, le contage du cholera. 
Qu’on dynamise chaque contage et sen serve comme d’un medica¬ 
ment homoeopathique et Ton sera maitre des maladies contagieuses. » 

Page 1 3 , il expose un cas de guerison de morve par MalUine 3o* c. 
et met en garde contre l’emploi de trop basses puissances de remedes 
isopathiques. 

Page 1 5 , il demontre la possibilite, dej 4 enonc6e par Hiring, de 
guerir la maladie medicamenteuse par le remade qui l*a produite, 
eleve 4 haute puissance. 

Une legende s’est etablie autour de Lux et de ses ecrits; il passe en 
general pour le fondateur de tlsopathie , mais 4 tort. Plus on lit les 
deux pages du travail de Lux, plus une critique rigoureuse donne la 
palme 4 Hering. (Le venin des serpents comme medicament, Arch, 
f. Heilk. 1 5 ,i.) 

La ressemblance complete n’existe absolument pas, aussi le nom 
d’Isopathie n’a pasde sens, le syst£me qu’on appelle ainsi est une 
entreprise vaine,suitout parce que les faits qui la composent sont sans 
lien entre eux, dans la realite comme dans les deux pages de Lux 
qui ont provoque tant d’opposition. Il existe trois dififerentes com- 
binaisons de faits, dans ce travail: 

« i. Quand des medicaments, ou des poisons ou d’autres elements 
nocifs provoquent une maladie artificielle, il faut, pour la gu6rir 
employer le m^me element. Qu*est-ce que gu6rir ? Faire que ce qui 
est malade devienne sain. C’est la force vitale qui seule peut le faire. 
Mais nous, medecins, nous ne pouvons que provoquer la force vitale 4 
s’aider elle-meme. Une cause absolument la m£me ne peut faire 
d’abord unsujet malade, ensuite sain, abattre la force vitale et la de¬ 
primer puis la relever, la retablir. La verite qui se cache sous les faits, 
aucun Isopathe ne la sait. La force vitale est en presence de l’ennemi; 
s’il est plus fort, elle c 4 de... 

2. Les produits des maladies contagieuses, dynamises, guerissent 
les maladies que cause la contagion.Cette loi n’est pas annoncee,mais 
a 6te exposee clairement il y a des annees. Lorsqu’elle fut surabon- 
damment confirmee par l’experimentation, parurent les deux pages 
imprimees de Lux. Les tentatives de denaturation, les desavoeux 
du parti pris, pour se parer indfiment des plumes d’autrui (v. Orga¬ 
non, nouvelle edition, p. 70) furent blames par les hommes d’hon- 
neur. Il n’y avait en tout cela qu’une h 4 te audacieuse d’etablir une 
loi universelle. Je m’etais legitimement reclame de l’exper indentation. 
Tout fut regie d’apr 4 s la methode isopathique. Mais ou se trouve le 
semblable, quand les attenuations exercent leur action sur la maladie 
qui a forme la substance d’ou elles emanent ? La substance que le 
contage entretient par contact et, par contact, communique 4 ux 


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d’homcbopathib 


160 


autres organismes semblables et susceptibles de la recevoir n'est 
autre chose que le medicament qui produit la contagion. A la conta¬ 
gion succ&de cette maladie naturelle qui suit son cours particular, et 
amene 4 maturity la matiere. L’organisme subit une deginerescence 
et est soumis aux lots de cette maladie. Cette matiere, dynamis6e, 
peut produire une resolution artificielle, mais jamais une contagion, 
jamais une maladie naturelle semblable. Qu’on fasse done avec mor- 
billine io e une autre variole contagieuse. 

3 . Les produits des maladies non contagieuses n’ont eux-memos 
rien de contagieux et doivent guerir les maladies desquelles ils sont 
sortis. Conclure de Taction des produits contagieux 4 celle des pro¬ 
duits qui ne le sont pas.etait une deduction si naturelle qu’elle devait 
suivre la decouverte de ces derniers. Mais ce n’est pas d’apris les 
lois fondamentales de Tlsopathie, car ici le m^me produit (/son) est 
tout autre....» 

Bien que nous n’attribui'ons pas 4 Lux un role de createur, son 
travail a vues hardies a donne, pour lancer la question, un tel elan 
que la decouverte d’HERiNG, laquelle ne trouva, excepte chez 
M. Gross, aucun echo immediat, fut rapidement ramenee 4 Tordre 
dujour, et jusqu’en 1840, Tlsopathie attira souvent Tattention des 
homceopathes. 

Gross lui-meme parla de l’ecrit de Lux en ces termes (A. H. Z. 
2® vol. p. 70) : 0 Ce travail doit donner aux recherches des homceo¬ 
pathes une direction nouvelle. L'auteur pose comme principe de 
Tart de guerir la loi fondamentale : CEqualia cequalibus curantur. » 

Cetteloi CEqualia cequalibus curantur . le point important contenu dans 
cet opuscule, peut paraitre un paradoxe, dont la publication est auda- 
cieuse : mais puisqu aussi bien elle a vu le jour, je dois dire que 
depuis longtemps elle me semble la seulc loi rigoureuse , le similia simi- 
libus n’etant qu un pis-aller, faute de mieux. L 4 ou nous n’avons pas 
le mime (Idem) il nous fautnouscontenter du plus semblable (simillimum). 
On n'arrive pas au pur semblable, et il peut alors se faire qu’un me¬ 
dicament, qui nous parait convenable, nous donne un echec. J’ai, 
comme notre auteur,dans les abus de China et Chamomilla, obtenu une 
guerison rapide avec China et Chamomilla io«c. ; d’anciens chancres 
primitifs dont Tulcere reridivait, malgre les efforts de Tallopathie, 
ont gueri facilement avec Syphiline io« c., et nombre d’autres faits qui 
demontrent 1 evidence de cette loi fondamentale. Je veux reunir toutes 
mes observations en une sorte de syst6me, compietant les lacunes qui 
existent, et, quatid tout sera suffisamment complet, les mettre au 
grand jour. Mes collegues devront prendre garde d’exagerer la trop 
friquente prise des doses, car une seconde dose entrave souvent Taction 
d’une premiere. Dans les cas aigus seuls, il faut faire suivre la pre¬ 
miere d’une seconde, quand la marche rapide du processus patholo- 
gique a vite 6puis6 la duree d’action du m6dicament. 

Le Dr BAETGENDORF(Allg. H.Z., 2® vol., p. I49)a le premier rendu 
compte de ses experiences avec les croutes de variole attenu 4 es, et a 
engage sss collegues 4 Texperimentation. A la page 181, Gross relate 
ses experiences avec Morbilline , sous le titre : Contribution 4 Tlsopa¬ 
thie. Bient6t s’dleva un vif debit sur le semblable et le mime. Ham- 


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i6i 


Journal belge 


berger ecrit (Allgem. H.Z., 2 C vol., p. i 56 ) Homopathie ou Homaopathie? 

« La nouvelle these : CEqualia aqualibus curantur ne peut me donner 
entire satisfaction, et jecrois qu’elle esl incompatible avec les lois 
fondamentales dune saine philosophic. Les experiencesqui semblent 
y conduire, et dont quelques-unes ont leur importance, en particulier 
en ce qui a trait k Psorine , ne me semblent nullemenl ebranler la loi 
d’Hahnemann rSimilia similibus. Faudrait-il penser que le malade 
atteint de variole puisse gu6rir par le propre venin de sa variola* C’est 
difficile. S’il le pouvait par le venin variolique tire d’un autre orga- 
nisme, est-ce \k le vrai m^me ( eequale ), ne s’agit-il pas plutdt d'un simil- 
limutn gueri par le simillmo. » 

A la page 34 de l’A. H. Z., 3 e vol., il est dit : 

« La preparation d’une substance medicamenteuse d’apres les lois 
de Thomoeopathie, appeiee dynamisation, agiten operant dans cette 
substance de telles transformations que le pioduit dynamise se com- 
porte vis-a-vis de la substance comme, entre eux, les deux pdles eiec- 
triques. Les deux ont uterne origine, le m^me ( Homon ) devient par 
dynamisation le semblable ( Homoion ) et ils ne sont entre euxqued’une 
identite relative. 

...Cette experience fait voir combien nuisibles les poisons animaux, 
et les substances contagieuses peuveut 6tre avec un emploi purement 
empirique, si leur action simple sur Torganisme sain n*a pas ete 
essayee, et c’est ou peut conduire l’emploi empirique d’une methode 
isopathique des contagions ; cela demontre l’importance, la neces- 
site d’experimentation scrupuleuse de ces substances. La necessity 
d’essayer les medicaments k l’etat non dilue sur le corps sain, s’im- 
pose imp6rieusement. De mfime que les p 61 es eiectriques de m&me 
nom ne s’attirent pas, le m6me produit morbide non dilue (les recher- 
ches faites sur le chancre et la gonorrh£e nous l’ont prouvfc) ne peut 
pasgudrir la maladiequ’il a donn^e. 

On ne peut done poser en principe clinique la loi CEqualia aqua - 
libus curantur , car elle ne trouve pas son fondement dans les lois les 
plus generates de la nature,parce que.d’ailleurs, les guerisons op^rees 
avec le uterne produit dynamise ne se font que d’apres les lois Stmi- 
Ha similibus , car ie medicament dynamise se comporte avec celui qui 
ne Test pas, comme l’absolu avec le relatif. D’ou il ressort qu’on ne 
peut fonder une Isopathie, m^me une Isopathie des contagions, mais 
que cette importante decouverte : Les maladies contagieuses sont gueries 
de la manure la plus rapide et la plus sure par leur propre produit dynamisi 
n’est qu’un complement de lliomceopathie. Ainsi les vues du veteri- 
naire Lux, qui devaient plaider pour son isopathie, sont reduites k 
n6ant. Si la loi fondamentale : CEqualia aqualibus curantur etait 
vraie, comment les intoxications ducafeot des autres medicaments se 
produiraient elles ? Il blAme alors Lux pour qui le travail si interes- 
sant et si ingenieux de C. Hering (Arch. X., 2®partie)est reste lettre 
morte, completement inconnu.» 

Kretschmar (Allg.H. Z.vol. 3 , p.27) parte avec uri ton de critique 
acerbe de l'isopathie, et dit que les guerisons qu'elle s’attribue sont 
du ressort de Thomceopathie : 

«Si Ton admet que, dynamisee, la substance contagieuseguerisse 


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d’homcbopathie 


162 


la maladie d’ou elle sort,elle agit commele simillimum et non comme 
le m6me (cequale),si la substance contagieuse dilute restait le mfeme, 
elle ferait de la contagion, et elle n’en fait pas ; ou au moins cette 
substance, restant sans changements, avaiee en masse, comme cela 
arrive foredment pendant la morve des chevaux et la peste bovine des 
veaux, devait guerir la maladie, ce qui n’arrive pas. 

Les substances morbides contagieuses dynamises ne sont plus 
telles que les fait la nature, mais des matures transform6es,et quand 
elles agissent en eteignant leur maladie maternelle, ce n’est pas k 
titre de mime (cequale) — elles n’avaient, du reste, eu besoin d’aucun 
changement artificiel,car leur action naturelleestsi d^velopp^equ’elles 
n'ont que trop de tendance k Texercer —r mais k titre de simile (ou de 
simillimum), ce qui, pour la theorie, est absolument la m6me chose. 
D’ailleurs les matures contagieuses morbides dynamises, prises k 
Tinterieur, sont des rem£des tr£s importants, dont Tessai devrait 6tre 
fait. » 

Jahr s’exprime nettement (dansTAlg. H. Z. vol., 3 , p. i 3 o) : 

a En supposant que toutes les guerisons op^r^es par les Isopathes 
soient considers comme homopathiques , dues a Taction d’un produit 
le mime que la maladie, ou identique , elles ne cesseront pas pour cela 
d’etre homoeopathiques , tout comme deux tiiangles egaux peuvent etre 
semblables. Tous les produits homoeopathiques et homopathiques, pas plus 
que tous les triangles semblables ne sont egaux. Le titre homceopathique 
exprime la combinaison la plus 61 ev 6 e, la plus large,le titre homopa- 
thique la plus basse, la plus etroite, et tout ce qui appartient k celle- 
ci peut-ne pas appartenir r£ciproquement k Tautre, d’aprds les regies 
de la logique... Parlons dela loi oequalia oequalibus, par rapport au 
principe fondamental de Thpmceopathie. 

Les substances pathologiques miasmatiques sont, comme toutes les 
puissancespathog6netiques a dilutions convenablesemploy6es d’apr^s 
la loi fondamentale similia similibus , les plus actives qu'on connaisse 
jusqu’ici, et se montrent souvent utiles dans les maladies qu’elles ont 
produites, mais cependant elles ne doivent s'employer que si les symptomes 
sont d’utte analogie precise et exactement definxe . » 

Le Dr Rummel se place, dans une remarque publiee, absolument 
au point de vue d’jAHR : « La loi de similitude est le point fondamen¬ 
tal qui domine la reforme de Tart de guerir, il comprend celle du 
mime et celle des spicifiques employes par Tancienne ecole en vertu 
d’une vague parente d’analogie avec la maladie. » 

Hahnemann luim&me a parie de TIsopathie dans la 5 ® edition de 
T Organon : « On pourrait cr6er une quatrieme manure d’employer les 
medicaments contre les maladies, par TIsopathie; e’est ainsi qu’on 
nomme la methode de guerir la maladie par le miasme qu’elle pro¬ 
duit. Mais, si cela se pouvait, ce serait une pr6cieuse d6couverte et le 
miasme, elev6 k une haute dynamisation et par la notablement trans¬ 
forme, administre au malade n’agirait que comme le semblable 
oppose a son semblable {Simillimum simillimo)n . Hahnemann lui-meme 
fit avec succes des recherches Isopathiques. 

Gross, touche par la parole d’HAHNEMANN, precisaet corrigea son 
opinion sur TIsopathie dans les termes suivant : « Je ne me suis pas 


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i63 


Journal belgr 


suffisamment expliqu6 sur le principe de 1 * Isopathie et n’ai pas voulu 
toucher de troppres au principe de 1 * Homoeopathic; je d6clare formel- 
lement que les mots : Similia similibus, simillime simillimis,cequalia 
cequalibus, 1 * Homoeopathic et Tlsopathie sont pour moi les divers 
cot6s d’un m^me principe sup6rieur de I’art de gu^rir, dont les der- 
ni£res d&xmvertes nesont pas pour affaiblir ou 6branler, mais piutot 
pour confirmer la th6orie d’Hahnemann. L'Isopathie n’est qu’une 
extension compl6mentaire de THomoeopathie et c'est THomoeopathie 
qui nous y a amends ». 

Stapf (Arch. 14, vol. p. 114) envisage lad^couverte de l'lsopathie 
comme une acquisition de l’art de gu^rir, une 616vation de la loi des 
semblablesau plus semblable (du simile ou simillimum). II conseille 
la reserve au sujet de l’extension donn£e par Lux a sa m6thode par 
l’introduction de toutes les substances excr6t6es possibles.et conseille 
l’emploi des liquides excr6t6s pat le malade, sur lui-m6me (Auto-iso- 
pa thie). 

Rummel (Revue de Thistoire de l’homceopathie des 10 dernteres 
ann^es, Arch. 18) donne une courte et impartiale esquise du d6ve- 
loppement de TIsopathie,et recommande de ne pas la rejeter en bloc, 
avec ce quelle a de bon et ce qui lui manque. Thorer et Moritz 
Muller ont exprim6 Topinion que les gu^risons, dites isopathiques, 
s’operent d’apr&s la loi de similitude. 

Arnold (Hyg. 1. p. 222) appelle l’lsopathie la fillede l'Homceopa- 
thie, en blame les aberrations et lappelle la nouvelle pharmacie des 
immondices. Griesselich et Schr6n, qui partageaient son avis,apr£s 
avoir tout d’abord 6t 6 favorables a l’lsopathie (Griesselich m£me a 
fait un large usage de Psow#*)condamn&rent ouvertement l’lsopathie. 
(Hygea, vol. 3 . p. 327.) 

« Ce que derni£rement on a d6no.nm6 Isopathie, en lui attribuant 
quelque valeur, n’est qu’un sujet de confusion, une analogic superfi- 
cielle avec une v6rit6 peu et mal comprise. » Puis plus loin: « Un 
d 4 veloppement particulier de cette question nous parait absolument 
superflu; une opinion si audacieuse,Srig6e comme unfeloimal consue, 
ne vaut pas d'etre mise en lumtere, et m6rite qu’on soit en garde 
contre une si hardie niaiserie et une insanity abominable. Les faits 
positifs qui servent de fondement a l’lsopathie sont peu nombreux,et 
faciles a ramener au principe de l’homceopathie. » 

Ce jugement de:ida du sort de 1’Isopathie. Griesselich et Schr6n 
£taient au faite de leur puissance. Le premier surtout, un satyrique 
et pamphl^taire tres habile et redouts,au point que ceux que sa rail- 
lerie avait stigmatises a cette 6poque,on osait k peine ne pas le dfcsa- 
vouer. Les champions de rhanemannisme oserent lever la t£te, et, a 
la suite depROss, Rummel, Moritz Muller, Muhlebein, Attomyr, 
Noack, Wolf, Weber et autres qui tournerent le dos au furieux 
Griesselich, k Rau et & Wolf s’efforc£rent d’amener une tr&ve dans le 
camp desormais desert de cette lutte par £crit; un accord sembla fait 
par le silence, et les efforts de I’lsopathie s’arr£tdrent. La Psorine et 
Anthracine que Weber avait employes avec succ£s sur l’homme et 
les animaux, purent surnager dans ce naufrage. Psorine et Hydropko - 
bint avaient essay^es seules par Hering et Gross, la derntere par 


awitfiiiMil 


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d’homceopathiE 


164 


Hering d’une manure precise. Le Dr Weber publia ses essais avcc 
Anthracine pour la premierefois (A. H. Z., vol. 7, i 835 ).Un m6moire 
scientifique plus important fut public par Reclam en i 836 , sous le 
titre : Le charbon et son renude le plus efficace; c’est la meilleure monogra¬ 
phic parue sur 1 ’Isopathie.DuFRESNE ecrivit sur le mSme th6me,dans 
la Biblioth&que homceop. de Geneve, 1837. 

Lux lui m£me se montra tr£s inhabile dans la defense de son sys- 
teme. Son journal Zotasis , fond6 pour la defense de I’lsopathie, 
disparut apr£s la troisi£me livraison. 

Pour conclure, voici la liste des medicaments isopathiques donn£s 
par Lux, a la 2 e livraison de Zotasis , page 92. 

Remlde secret du vetdrinaire Grec Pheos f transmis par arriere petit-fils Xulwym . 

Absint profani ! 

Aleoline (Pus ex aleolis). 

Anthracine (Charbon, sang de rate). 

Apisine (dans les piqures cTabeilles). 

Btossuline (chancre, bubon, syphilis). 

Brusto macasine (gangrene buccale des bceufs). 

Carcinomine axillaire. 

Cariesine dans la carie. 

Ccenurine ovium dans la clavel£e. 

Corhyzine hontinum . 

Crabrine pour les pipiires de gu£pes. 

Dacryodoesyringine (fistule lacrym.) 

Galaplakine (crintea lactea). 

Glossealentorine . 

Herculine , fcpilepsie. 

Herpine faciei . 

— capitis . 

— humidum . 

— siccum. 

Hippocoryzine, glandes des chevaux. 

Hippoestrine . 

Hipposudorine humidum sueur des chevaux. 

— siccum. 

Hippozcenine, Ozene des chevaux. 

Hydrophobinc. 

Influenzine . 

Kynoluine (gourme deschiens). 

Kynopus aurine (otorrh£e des chiens). 

Kynotcenine (toenie des chiens). 

Lachesine. 

Leucorrhine . 

Lippitudine. 

Lumbricine canum . 

Lumbrictne telum. 

— hominum. 

Masto carcinomine . 

Medorrhine. 


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JOURNAL BELGE 


1 65 

Morbilline. 

Nephrolithine hominum. 

Odontolithim. 

Odonio necrosine. 

Odonto syringine. 

O don to purine. 

Otonhine hominum. 

Pneumolithine. 

Pneumophtisine. 

Podichore i , 

hominum. 

Podupimne s 
Podopy n ine eq mum. 

Prosopopurinc , pustules faciales suppur^es. 

Scabine eauorum. 

— hominum siccum. 

— hominum humidum 
Scarlatine. 

Sudor ine pedum hominum. 

Sycosine. 

Tanine hominum. 

Tineitie. 

Tineine malignum. 

Ureine (hvdropisie et diabete). 

Urolithine hominum. 

Variolin hominum. 

— vaccarum. 

Vomitus niger (vomissements chroniques avec flocons noirs) 


(A suivre) 


✓Goosle 



d’homceopathie 


166 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homosopathie 

A. - MATllRE M£DICALE. 

Granaium. — Gffets pathogenctiques observes accidentellement par le 
Dr Staeger. 

I. Botanique. — Punica granatum L. On emploie l’ecorce du tronc ou 
de la racine (cortex granati et cortex radicis granati). Gout amer et astrin¬ 
gent. Contient de fortes proportions de tanin, de la mannite, de la fecule, de 
l’oxalate dechauxet 4 alcaloides: Pelletium,Metylpelletierine,Isopelletierine 
et P>eudopelletierine. 

II. Sympt6mes. — (Compiles d apres les observations de NoARet Trinrs, 
Sidler-Huguenin, Schroeder, Dujardin-Beaumetz, Laudis, Lewin, Schutz). 

1. Generalites. — Faiblesse generate, fatigue, depression. Frisson, fievre. 
Sopor. Vertiges. Augmentation de la temperature. Sueur froide. Somno¬ 
lence. Grampes musculaires violentes. Evanouissements. Surdite. Fourmil- 
lements. Engourdissement des membres. Tremblements. Affaissement des 
traits de la face. Sensation d'indisposition. Paleur. Affaissement qui oblige 
de garder le lit. 

2. Tele . — Clphalalgies violentes. Mai de t6te intolerable. Changement 
de couleur de la face. P&leur de la face. Les yeux sont cernes. Les traits sunt 
tire*. Etourdissement. 

3. Yeux et vision. — Ne peut plus lire a 20 centimetres de distance. Est 
presque aveugle. Troubles de la vue avec elargissement de la pupille. Incapa¬ 
city a distinguer les objets les una des autres. II croit que ses paupi&res sont 
collees et prie les assistants de les laver. Ceciie. Atrophie du nerf optique 
Ne reconnait de Tail droit ni le vert ni le bleu mais bien le rouge. Champ 
visuel retreci pour un temps. Les pupilles reagissent avec lenteur a la lumiere 
intense. Injection de la conjonctive. Lourdeur des paupieres. Resserrement 
ou dilatation des pupilles. Photopsie (un sqjet a vu des rayons rouges sur un 
ecran blanc). Diplopie. Vue brouillee. 

4. Estomac. — Etat nauseeux. Dego&t. Envies de vomir et vomissements. 
Eructations frequentes. Appetit variable. Vomissements de sang. Troubles 
gastriques. 

5. Abdomen. — Bas-ventre tantdt ballonne, tantdt normal. Ballonne- 
ment epigastrique avec sensibilite de Fepigastre. Borborygmes. Grampes. 
Goliques. Douleur de courte duree dans Tepigastre. Sensibilite precordiale. 
Sensibilite abdominale generate. Points dans l’hypochondre gauche. Douleurs 
abdominales rampantes se dirigeant vers la region precordiale. Mai au ventre 
e: abattement. Golique. Agitation dans le ventre et claquement des dents. 
Borborygmes. 


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167 


Journal bblgb 


6. Selles. — DiarrhEes avec faiblesse cardia^ue. pouls faible ct respiration 
superficielle et rapide. Ballonnements Tenesme rectal. Selles copieuses Ton¬ 
emes. Diarrhee avec coliques. Expulsion du tenia avec diarrhee aqueuse, 
enveloppe du mucus intestinal. Expulsion d’ascarides. 

7. Appareil uro genital,. — Traces d’albumine dans l’urine. 

8. Extrdmitfa. — Points dans Ifc'genou giuche et dans /articulation tibio- 
tarsienne gauche. Fourmillements et anesthesie dans les extremites. Pare- 
sies des extremites infErieures. Les reflexes patellaires manquent des deux 
c6tEs. 

III. Physlologle. — D’aprEs ccs experimentations involontaires, au li 
des malades, le medicament agit principalement sur le systeme nerveux; 
non seulement sur le systeme ner/eux splanchnique (et principalement sur 
les ganglions solaires) mais surtout sur le syst&me nerveux central, ainsi 
que l’a confirmE le cas publie par Sidler. [/action sur Fappareil de la vision 
se demontre aussi par les effets que granatum produit sur Thomme sain. 
Sous la rubrique: Yeux, Mullkr Enurrere les sympt6mes suivants : Cercles 
bleu^tres, sales, autour des yeux. Battements de la paupiere droite. Deman- 
geaisons dans les coins internes des yeux. Brtilement dans les coins des 
deux yeux t»vec lEgcre rougeur. Demangeaisons brulantes dans les coins 
extemes des yeux. SEcheresse et brtilement des yeux. LEgcre inflammation 
des yeux (comme dans le corysa). Pupilles dilatees, reagissant mal. Pupilles 
contractees. Vision trouble. 

Granatum est en toute premiere ligne un medicament nervin. Le tEnia 
est le plus souvent expulse vivant et part a cause des propriEtEs anesihesiantes 
du remade et des Evacuations drastiques qu'il provoque, plutot que par ses 
propriEtEs vermicides. 

L’irritation du nerf splanchnique expl que la fievre, les frissons, les ver- 
tiges, etc., ainsi que les nausEes, les vomissements, les Eructations, les 
alvines violentes. 

L esyst&me nerveux central rEpond par la somnolence, les violents maux 
de t6te, la parEsie des membres infErieurs. le manque des rEflexes patellaires 
et surtout /irritation des yeux • Dilatation pupillaire, resserrement pupil- 
laire, daltonisme, rEtrEcissement du champ visuel, photopsie, atrophie des 
nerfs optiques, cecitE. 

IV. La Comparaison avec les remedes si nilaires nc peut pas encore 6tre 
faite, les expErimentations avec granatum Etant insuflisantes. Mais dEs 
maintenant on peut dEjd, constater que Filix mas et Cina (Santonine) ont 
des actions comparables. (Allgemeine honuvopathische Zeitung.) 

D r Em. Nyssens. 


b. - thErapeutique. 

Hypericum a guEri un casd'atropti Ie mnsenlalre progres 
•fire survenue a la suite d’une contusion da la moelle. Ce meme medica¬ 
ment est rEputE spEciflque contre les hEmorrhoidei a la ix ; il calme 


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d’homckopathie 


i 68 

la douleur et arrete l’hemorragie. Comme Hamam .,ilconvient auxpl6tho 
rlqaes. (The North Amei\ J. of Horn .) 

lanthoxylam framlaeum a donne au Dr Talcott des garrisons 
d'h^mlpl^le da e6t6 *auishe.(7 he North Amer. J.of Horn.) 

Xolchlcuvn 3 o a gueriun tiydrop6rlcarde survenuparTexposition 
des pieds au froid humide.( 77 ie North Amer.J.of Horn.) 

Oynaaoeladla convient aux mans de t£te repondant a Bell. lors- 
quela langue est couverte d'une couche d’un blanc bleuatre. (The North 
Amer. J. of Horn.) 

Lacheftlidansla parotid lie »eptfique,par le Dr Biggar —Rela¬ 
tion de plusieurs guerisons de parotidites survenues a la suite d’operations. 
Ces parotidites septiques sont reputees incurables par les chirurgiens alto- 
pathes. (The Amer . J\ of Horn.) 

D' Eug De Keghel 

Onoimodlnm Vlrglnlanum dans la c^phalalgrle par fatl- 
gne ocalalrr, par A. B. Norton, M. D., New-York. 

Dans la pathogenesie de ce remede experiment^ par le Dr W. E. Green, 
de Little Rock,on trouve: a l’ophtalmonoscope, hyperemie du disque optique 
et engorgement des vaisseaux retiniens, surtout dans l’oeil gauche. 

Parmi les sympt6mes subjectifs caracteristiques nous relevons la pesanteur 
et l’engourdissement des yeux, sensation comme s'il avait trop peu dormi, 
douleurs dans le c6t£ gauche dc la tete et audessus de l’oeil gauche. Dou- 
leurs engourdissantes k Tocciput, pressant vers le haut avec une sensation 
d’etourdissement. Grande prostration musculaire et combature generale. 
Les muscles semblent sans fermet£. Endolorissement des globes oculaires, 
sensation de tension, de fatigue dans les muscles oculaires. 

D r Sam. Van den Berghe. 


C - CLINIQUE 

Ktude de quelque* effets primal re* pHyslologlque* de 
Toplaiu et leur rapport avec la therapeutique, par le Dr Price. — L’auteur 
resume son travail dans les conditions suivantes: i. L’action primaire de 
doses moyennes non toxiqucs d 'Opium est stimulante; 2.Cette verite trouve 
son application dans letraitement suivant la loi des contraires dans certains 
cas et dans le traitement par les semblables dans d'autres; 3 .C’est a la loi des 
contraires que sont dus les resultats obtenus dans les conditions suivantes : 
depression nerveuse, debilite cardiaque et meme tendance au collapsus ; irri- 
tabilite de la muqueuse des voies respiratoires ; asthme ; coma ; tendance a 
l’apoplexie ; retention i'urine par faiblesse ou paralysie musculaire. Tres 
probablemeni les doses narcotiques agissent d’apres cette loi dans les etat* 
convulsifs, dans les evacuations intestinales morbides et partout ou il s’agit 
de deprimer la sensibilite nerveuse ; 4 La loi des semblables est probable- 
ment a invoquer dans les conditions suivantes : hemorragie intestinale ; 


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Journal Bblgb 


periodicity ; diab&te ; nausde ; constipation saturnine avec colique ; etats 
febriles. Dans Tepilepsie, le tetanos, la choree, Thydrophobie de petites 
doses peuvent Sire curatives par le rapport homoe^pathique entre ces 
affections et Taction excitante de doses moyennes d'opium sur le systeme 
nerveux. ( North Amer.. J. of Horn.) 

Trachoma par le Dr De Wayne Hallett.. — Gomme traitement 
local: le sublime t-tooo et lecourant galvanique.A Tinterieur : Aeon., Arg. 
nitr.(c onjonctive uniformement rouge, ecoulement mucopurulent abondant, 
paupieres rouges et gonflees); A ur.( pannus, douleur dans les os des orbites); 
Kal . bichr. (pannus, lesobjets paraissent rouges; cornee ulceree sans grande 
photophobie; ecoulement purulent abondant); Merc, protoiod. (pannus avec 
douleur, photophobie, larmoiement et ulceration, langue chargee jaune); 
Natr. mur. (cas inveieres avec developpement considerable du tissu conjonc- 
tif, pits retrotarsaux obliteres, retredssement de’s ouvertures palpebraies, 
grattement au dessous des paupieres ; abus de cauterisation); Puls., Rhus t. 
(inflammation intense, grande photophobie et larmoiement abondant); 
Sulph. (eiancements aigus; aggravation pat Teau); Thuja (granulations verru- 
queuses; brftlement plus prononce la nuit; larmoiement et photophobie pen¬ 
dant le jour.) (North Amer.J. of Horn.) 

D r Eug. D* Keghel. 

Incontinence nocturne d'urlne. 

Le Dr Pinart de Barcelone recommande les medicaments soivants : 

Belladon, 6, lorsque Tincontinencc est le resultat d’une contraction exa- 
geree du sphincter vesical. 

Oaustlcum, dans les cas ou il s’agit d’une atonie de ce muscle. 

Rhus aromatlcus et Rhus radicans, 3 gouttes de teinture mere par jour, 
sont considers par quelques auteurs comme specifiques de cette affection. 

Strychnlnum, 12, donne des resultats surprenants lotsque le malade est 
irritable, et atteint d’hyperesthesie ; qnelques-uns lui preferent le phosphate 
de strychnine. 

Oina est indique lorsque Taffection est due a la presence de vers dans 
Tintestin. 

Equlsetum, 3 , convient lorsqu'il y a simultanement incontinence d’urines 
et de matieres fecales. 

Plantago major, 3 , est un medicament tres recommandable, surtout s’il y 
a complication d’odontalgie. 

Plusieurs autres remedes, tels que Oalcar. carb. et phos., Pulsatll., 
Silioea, etc., etc., peuvent encore trouver des indications. (Revista homeo - 
patica de Barcelone). 

D r Lambreghts. 


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d’homceopathie 


170 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ") 

A. - OUVRA8CS. 

ContlderadoneN acerca de laa e« tad 1st leas del hospital 
naclonal hoiueopatleo, par le Dr Juan Antiga. 

Rien ne prouve mieux la valeur d’une doctrine que les faits .Non Verba, 
sed facta. Dans la brochure qu'il vient de public**. le Dr Antiga s’appuie 
avec raison sur les statistiques dressees a l’h6pital de Mexico, pour etablir 
d’une fa^on indcniable la superiorite du traitement homo&Dpathique. 

L’auteur commence par nous donner quelques derails rctrospectifs sur 
l'histoire de l’homoeopathie au Mexique. La ville de Mexico notamment 
comptait de nombreux partisans de la doctrine d’Hahnemann et les brillantes 
cures faites par les m&iecina homoeopathes avaient deja frappe les autorites 
publiques. Ce fut surtout le Dr Segura y PESADO,l’ap6tre de l’homoeopathie 
au Mexique, qui attira l’attention du ministre de I’interieur sur les progres 
dela nouvelle doctrine,et lui fit comprendre combien il serait juste et huma- 
nitaire d’en faire beneficier les malactes indigents. Le general Diaz, president 
de la Republique, se montra tres favorable a cette idee, et ainsi fut cree en 
juillet 1893 l’hdpital homoeopathique national de Mexico. 

I.’auteur de la brochure ajoute avec raisonquesi ce fait s’&ait passe dans 
une des contrees de I’Europe, il aurait souleve une opposition formidable de 
la part des autorites acad^miques; mais au Mexique, grace k la fermete et a 
l’initiative du President de la Republique, l’intervention officielle du corps 
medical allopathique fut ecartSe. 

L’hdpital homoeopathique de Mexico eut un succes considerable, les 
malades y affluerent et les statistiques des 3 premieres annees donnerent une 
mortalite de 10 p. c., tandis qu’elle etait de 27 a 3 o p. c. dans les h6pitaux 
allopathiques de la mSme ville. 

Ces resultats eurent pour effet la creation d’une chaire pour l’enseignement 
de l’homcqopathie en vertu d’un decret du pouvoir executif, a la date du 
3i juillet 1895. 

Voici U sratistique du i 5 juillet 1893 au 3 i decembre 1900 : 


Entries a I’hdpital.4,502 

Sorties volontaires. 826 

Sorties pour cause d’amelioration . . . 1,100 

Guerisons.1 *890 

Deces. 686 

Malades en traitement ....... 5 1 


L’auteur examine ensuite les statistiques des differentes affections classees 
d’apres les appareils : affections des appareils digestifs, circulatoires, respira- 


(1) Tous les ouvrages et journaux cit6s ou analyses d ms cette revue se trouvent a la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n* 1, 4 la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth&que e*t ouverte tous les jours, de 9 b. 1/2 d 
midi et de 3 d 7 heures, les dimanches et jeudi except6s. 


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i7( Journal bblgb 

toires, etc., et entre dans certains details sur la forme et le traitement de ces 
affections. 

I .a brochure du D' Antioa rendra un grand service a la cause de l'homoeo- 
pathie, elle prouve une fois de plus que le doctrine d’Hahnemann, grdce aux 
brillants rlsultats quelle donne, est capable de forcer le seuil des universites 
et des hdpitaux officiels, lorsqu’elle n’est pas, com me en Euro|>e, en butte a 
une hostilite systlmatique et manifeste de la part des pouvoirs pnblics. 

D r Lambreghts. 

Zeltgeiuaetfie AnfltlaerviDgen Arber elolge Grand- 
fragen wlikeoMhalHlleher Hellknnde, par le Dr Fr. Sellen- 
tin. Carl Winter, Iditeur, Heidelberg 1901. Prix : deux mark (2 francs 5 o 
centimes). 

II n’est pas inutile d’insister sur le fait que les doctrines medicates les plus 
varices se sont succldl chez les repr&entants officiels de la Faculte. l-es 
uns brtilent ce que d’autres ont adorl.C'est une loi: Dura lex sed lex .Nos en- 
fants rirontdes conceptions scientifiques actuellement en hoineur, comme 
nous faisons des gorges chaudes des idles de nos anc&tres. La Science medi¬ 
cate moderne qui a le verbe si haut est susceptible de critique et de boulever- 
sement comme les doctrines des siecles passls. La Science officielle evolue 
actuellement dans une direction qui a Ite indiqule par Hanhemann et ses 
disciples. Elle tend ainsi vers un perfectionnement incontestable. 

Telle est la these que le Dr Sellentin a voulu dlfendre, en s’appuyant sur 
de nombreuses citations, de nombreux extraits de publications anciennes et 
moderne*. La these est intlressante. Mais elle est noyee sous une telle abon- 
dance d’extraits, pour la plupart d’une longueur si dlsesplrante que le 
lecteur a grand* peine a s’y retrouver. S’il n’ltait ces obscurites — peut-ltre 
voulues pour donner un air savant — le livre serait une contribution de 
valeur a la literature homoeopathique. 


O' Ern. Nyssens. 


B. - JOURNAUX. 

Nous avons re$u : 

The North americ. journ . of Homoeop ., avril 1901. — Homoeop . 
Maandblad. avril et mai 1901. — The homoeop. World , mai et juin 1901. 

— The homoeop. Env. % avril et mai 1901. — The Monthly homoeopa¬ 
thic review, avril et mai 1901. — Revista homoeopatica de Barcelona . — 
La homoeopal'a de Mexico , flvrier et mars 1901. — 7 he Critique , 
avril 1901. — Homceopathische Monatsblaetter, mai 1901. — Allgemeine 
homoeopathische feitung, mai et juin 1901. — Leip^iger pop. Zeitsch. f. 
Homoeop avril et mai 1901.— Medijinische Monatshefte f.Homoeopathie, 
mai et juin 1901. — Zeitschrift des Berlin. Ver. horn. Aerate, mai 1901. 

— Revue homoeop. franq ., mars, avril, mai et juin 1901. 


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d*hom<bopathie 


172 

floni««pathlMh Maandblad. 

— Avril. 

Allocution du Dr M unting a Toccasion ie Installation de la section 
d’Amsterdam de {'Association pour le progrds de Vhomceopathie atfx 
Pays-Bas. 

Science et Homoaopathle, par le Dr J. Voorhoeve. — En Allemagne 
plusieurs representsnts de la science officielle ont reconnu dans ces derniers 
temps le bien-fonde des verites enoncees par Hahnemann. Citons le prof. 
Schulz, le Dr Behring qui dans son Allgemeine Therapie der Infeclion- 
hrankheiten declare que le principe Similia Similibus est en parfaite con¬ 
cordance avec les derniers progres de la science; le prof. HUppe, de Prague, 
dans son Naturwissenschaftliche Einfuhrung in die Bakteriologie 
parle de la saine doctrine de Hahnemann; le prof. Strumpell, qui dans son 
Lehrbuch der Speziellen Pathologie und Therapie a propos du traitement 
du tabes par VErgotine dit: « 11 est bien possible que cette meme substance 
qui a forte dose produit de Tatrophie de certains tissus determine a petite 
dose dans ces memes tissus une excitation salutaire» ; le prof. Arndt, dont 
les Biologische Studien concordent avec le principe fondamental de 
Thomoeopathie; ie pharmacologue Lewin, qui dans ses Nebenwirhungen 
der Arzneimitlel , reconnatt Texactitude des observations premieres d’HAH- 
nemann concernant le quinquina; le professeur de chimie Ostwald qui a 
constate Taction chimique de la 6* dilution decimale de Salol et de Thymol 
et de la 10* trituration deChlorure de Sodium; le Dr Naegeli dont les expe¬ 
riences sur lea manifestations oligo-dynamiques dans des cellules vivantes 
sont aussi d’une importance capitale pour Thomoeopathie; les rayons catho- 
diques et les rayons Rontgen comme aussi lea tubes de Crookes dont les 
eflfets peuvent 6tre mis sur la meme ligne que nos doses infinitEsimales. Suit 
une Enumeration des dernieres publications homoeopathiques allemandes, 
notamment la Deutsche homoopathische Arzneimiltellehre et le Lehr¬ 
buch der homdopathischen J herapie. 

— Mai. 

Le*principe*fondamentauxde Thomoaopathie, parle Dr N. A. J. V. 
— Sorge de Berlin a rEsumE les principes fondamentaux de Thomoeopathie 
dans les aphorismes suivants : 1. NEcessitE de TexpErimentation des mEdica- 
mentssur Thomme sain; 2. Importance des sympt6mes tant subjectifs qu’ob- 
jectifs observEs chez la plupart ou chez tous les expErimentateurs ou survenus 
k chaque reprise chez le m£me expErimentateur; 2. La distinction entre 
sympt6mes primaires et symptomes de rEaction est artificielle et n’est d'au- 
cune utilite pratique ; 4. Importance de la simultanEitE ou de la succession 
des sympt6mes comme aussi de leur amelioration ou de leur aggravation par 
le froid, la chaleur, le mouvement, le repos a certaines heures du jour, etc. ; 
5 . Les expErimentations sur les animaux n’ont de valeur que pour autant 
qu’ils confirment les donnEes obtenues par les expErimentations sur 
Thomme; 6. Les symptdmes mEdicamenteux doivent faire Tobjet d’une 
Etude soignEe pour y retrouver la pathognomonie des divers tissus et 
organes; 7. Importance d*une com pa raison entre Taction des mEdicaments et 


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173 


Journal bglge 


reflet d’autres causes morbides telles que le froid, Phumidite, la colere, le 
chagrin, la frayeur, etc.; 8. L’application du principe Similia simiUbus 
curantur a trouve sa consecration dans des milliers de faits cliniques; 9. Le 
me'dicament a administrer doit etre en rapport specifique avec Porgane 
aflecte et de preference meme avec telle partie atteinte decet organe; meme 
la nature de la maladie d’un organe ou d’un tissu ne peut pas diflerer de 
Fetat pathologique determine par le medicament a administrer; 10. Le choix 
du medicament sera encore precise par la similitude de sympt6mes subjectifs 
tels que Fetat moral du patient, sa disposition maladive ou aussi le genie 
epidcmiquc; 11. Un traitement base sur le seul ensemble de sympt6mes sans 
diagnostic precis ne se justifie que par Pimpossibilite d’etablir un diagnostic; 
12. Le medicament homceopathique sera administre seul; jamais, conjoin- 
tement a d’autres medicaments ; i 3 . La dose sera reglee d’apres la nature 
de Paflection : forte dans les cas torpides, lents; moindres dans les cas 
erethiques; 14. La dynamisation par la dilution ou la trituration nest admis 
sible que pour les medicaments k action medicamenteuse nulle ou presque 
nulle a dose massive, comme parexemple : Lyc ., Carb. v. t Sil., etc.; i 5 .Le 
regime dietetique rigoureux tel que Pentendait Hahnemann est non seule- 
ment d’une observance impossible, mais m6me totalement illusoire, voire 
meme souvent nuisible. 

Simples chlffres. — Preuves, par le Dr J. V. Gomparaison de la morta- 
lite et de la duree de sejourdes malades dans les U6pitaux allopathiques.Deve- 
loppement extraordinaire de Fhomoeopathie en Amerique. 

Horth American Journal of Homoeopathy. 

— Avril. 

Laryngite fibrlneuse, par le Dr Royal. — L’auteur prefere cette deno¬ 
mination k celle de croup. 11 etablit un diagnostic entre cette maladie et la 
diphtherie. Pour le traitement de la laryngite fibrineuse il pr^conise comme 
remedes locaux les inhalations de vapeurs d'iode et de brome et comme re- 
medes internes : Spong ., Kal. bichromlod. % Brcm. et Chlor. Dans la 
diphtherie il emploie Bell., Merc, bin , prot ., cyan.y Arum., Lach. % 
Apis , 1 ihus.y Kal. pei'tn. et Kal. phos. 11 a Phabitude de prescrire en in¬ 
halation les medicaments qu’il donne a Pinterieur. Dans une discussion a 
propos de ce travail, le Dr Coleman recommande Pacide ac£tique tant a 
Pinterieur qu’en inhalation. Le Dr Loiseaux s’est bien trouve des rembdes 
de tissu, notammentde Kal. mur. et Ferr. phos. 

Homeopathic World. 

— Mai. 

Ce numero est specialement consacre a la memoire du Dr Burnett, au¬ 
teur de nombreux ouvrages d’hom«ieopathie, ancien redacteur de VHomeo¬ 
pathic World et un des medecins homoeopathes les plus en renom de 
Londres. 

— Juin. 

Aggravations mftdloamenteuses. — Dans la seance de mai de la 


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d’homchopathie 


174 

British homeopathic Society , le Dr Bryce, entr’autres met en garde ses 
confreres contre Pemploi de trop basses dilutions de Podophylline (ix- 3 x). 
Dans la discussion du travail du Dr Bryce, le Dr Hughes declare que les 
seules aggravations medicamenteuses bicn manifestes au'il ait observees 
etaient dues a Podophylline et a Colocynthis. En pareil cas le Dr Stonham 
recommande comm* antidote Pemploi d'une dilution elevee de la m^rne 
substance tout comme il donne avec succes Tab. 3 o dans les troubles car- 
diaques provenant de l'abus du tabac. Dans le mSme ordre d’idGes, le 
Dr Lambert signale une guerison de colique saturnine par Plumb 200 . 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic review. 

- Avril 1901. 

Empydme enkyst6 de la partie sup6rleure de la cavlt6 pleurale 
drolte, par le Dr Me Lachlan. 

Cas rare dont le diagnostic n’a pu 6tre ecabli avec certitude que par 
'auto psie. 

Influence de la bact6riologie sur l'obst6trique et la gyn6oologle, par 

le Dr Johnstone. 

Dans ce long travail, Pauteur examine Panatomie des voies genitales, la 
nature de la secretion vaginale, Poriginede cette secretion, la bacteriologie 
de la secretion vaginale, la secretion du col uterin et sa nature, les change- 
ments produits dans c®s secretions pendant la grossesse et le travail, les 
organismes pathogenetiques pendant Paccouchement et la prophylaxie. 

Observation cllnlque sur Paction h6mostatique de I'extrait de capsule 
surr6nale, par le Dr Croucher. 

Un hommede 2 S ans eta it atteint d'une tumeur du maxillaire superieur; 
cette tumeur fut enlevee, mais quelques heures apres, la plaie commenca a 
saigner abondamment; une application d’extrait de capsule surrenale arr6ta 
rapidement l'hemorrhagie, qui avait resiste a divers hemostatiques. 

-Mai 1901. 

Maladies des enfants, par le Dr Me Lachlan. 

Un cas de diarrhee muqueuse avec vomissements et grande prostration, 
gueri par Arsen, alb. 

Un casde broncho-pneumonie gueri par Antim. tart . 

Un cas de pneumonie gueri par Veratr. viride. 

Un cas de coqueluche gueri par Arnica 200* 

Un cas de maladle mentale, par le Dr Speirs Alexander. 

11 s'agit d'une femme de 36 ans atteinte de melancolie avec hallucinations. 
Sulphur , Apis et Helleborus amenerent la guerison complete au bout de 
quelques mois. 

Revlata homeopatfica de ptareelonc. 

Incontinence nocturne d'urlne, parleDr PiNART.de Barcelone. 

L’auteur examine d’abord l’etiologie de cette affection. L'incontinence 
peut etre le resultat d'une affection nerveuse, ou etle est produite par des 


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17S 


Journal belge 


causes locales telles que phimosis, adherences balano-prlputiales oxyures, 
vermiculaires chez les enfants. 

Comme traitement hvgieniquc, l'auteur recommande I’abstention de bois* 
sons excitantes et gazeuses surtout le soir, I’hydrotherapie, les bains de mer t 
la gymnastique, le sdjour a la campagne, etc. Plusieurs auteurs conseillent 
de coucher l’enfant la tdte un peu plus bas que la pelvis, de maniere a 
£viter la pression de Turine sur le col de la vessie. L’hypnotisme donne par- 
fois d'excellents resultats. 

Pour le traitement medicamenteux, voir documents. 

La honeopaila de Mexico. 

— Fevrier 1901. 

Un cas de placenta praevla, par le Dr Cordova y Aristi. 

Relation interessante d’un cas de placenta praevia chez une femme de 
38ans.l.es hemorrhagies furent combattues avec succes par Pulsat.,Secale t 
Sabir<a et Kali phos. % et la femme accoucha d’un enfant bien portant. 

Notes cllnlques sur Clematis,Cobaltum et Coca. 

Ces palhogcnlsies sont extraites de la matiere medicale de Allbn. 

-Mars 1901. 

Ce numero ne contient que des articles empruntes aux journaux etrangers. 

D r Lambreghts. 

Allsroclne homceopathischc Eeltang. 

— 25 avril. 

L'atropine dans I'lteus (suite et fin), par le Dr Stiegelk jun. 

L’auteur ajoute a sa these developpee dans le numero de mars-avril, les 
temoignages de plusieurs homoeopathes anciens recueillis dans la literature 
medicale ou se trouve affirm^e la guerison de I’lleus par l’administration de 
Belladonna. 

L’Aurore, par le Dr E. Schlkgel. 

Cet article a etd ecrit dans le but de mettre en evidence les progres ac- 
complis par la diffusion des idees homoeopathiques dans la medecine gen£- 
ra!e. Toute une serie de professeurs universitaires en Allemagne ont employe 
des methodes empruntees aux homoeopathes, soit dans la preparation des 
medicaments, soit dans leur administration. D’un autre c6l6 des decouvertes 
recentes, dans lc domaine de la bacteriologie notamment, viennent £clairer 
d’un jour nouveau des faits observes par les anciens homoeopathes qui 
n’avaient pas encore trouve duplication bien positive. 

L’homoeopathie voit luire devant elle l’aurore d’une ere nouvelle ou elle 
sera definitivement fusionnee avec la medecine des academiciens. 

— 9 Mat. 

Propri6t&8 pathog6n6tiqu«s de Pfccorce des racinesdu grenadier, par 

le Dr Staegkr. 

L’auteur rapporte en detail un oas d’empoisonnement par l’ecorce de gre¬ 
nadier, observe par le Dr Sidler-Huguenin, de Zurich. 

Le patient avait pris contre le tenia, sur l’ordonnance du medecin,une po¬ 
tion com posee d’une maceration de ia5 grammes de racine de grenadier dan 


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d’homceopathie 176 

400 grammes de vin blanc, en trois fois dans le courant de trois quarts 
d’heure. 

Lc tenia fut expulse apres une heure, avec la tete. Mais le patient eut a 
souffrir de violents maux de tete, de nausees, de frissons et de fievre ( 39 °c.). 
Puis il tomba dans un etat de sopor pendant douze heures. La faiblesse etait 
si grande qu’il dut garder le lit pendant dix jours. 

Quatre jours apres Tabsorption de la potion le malade se reveilla aveugle. 
L’etat de cdcite ne persista pas. En quinze jours la vision revint en partie. 
L’examen ophthalmoscopique revela une atrophie du nerf optique droit. 

Les reflexes patellaires etaient absents ; 1’urine contenait des traces d’al- 
bumine. 

Apres un an le malade fut retabli, sauf Toeil droit restant aveugle. 

Le Dr Staeger, utilisant cette observation et en la comparant a celles que 
fit le prof. Schulz en 1888 et celles publiees par Noak et Trinks en 1843 , 
dresse un tableau des effets pathcgenetiques de granatum. (Vt>ir Docu¬ 
ments.) 

Homoopathliehe Moaatsbl&Ucr. 

— Mai. 

H6moptysie, par le Dr H. Moeser. 

Article de vulgarisation. Apres une description rapide des precautions ge¬ 
nerates k prendre en cas de crachements de sang, l'auteur signale comme re- 
medes homceopathiques souvent indiques: Ledum , Millefolium 9 Aconitum, 
teirum muriaticum . 

The Critique. 

— Avril. 

Le midecln en face du vingtidme sibcle, par le Dr G. Tucker. 

L’auteur jette un regard en arriere sur les dernieres acquisitions de la 
science medicale. 11 constate Tapparition successive des multiples nouvelles 
methodesde trailement. II faut les- examiner toutes d'un oeil impartial et 
l’avenir appartient a celles qui seront confirmees par les faits. 

D r Em. NysseiM. 

New Kngland Medical Gazette. 

— Fevriei • i90i. 

Les applications locales de Tarsenic dans les ulcerations mallgnes, 

par G. L. Van Dearsen M. D. 

Relation de guerison de trois cas d’epithelioma de la levre et du nez par 
Ars . 3x intus et des applications d 'Ars. %x. L’un des cas avail recidive deja 
deux fois apres une intervention chirurgicale. 

— Avril 1901. 

Le traitementconservatif de I'epitheiioma, par le Dr John Coffin, de 
Boston. 

II consiste en badigeonnages a la liqueur de Fowler pour les cas debutants 
et en applications de p&tes arsenicales pour les cas ulceres. 


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177 Journal belge 

Quelques symptimes de la gorge de Lachesls, par Maurice W. Tur¬ 
ner M. D. 

Etude pathogenetique difterentielle. 

Pacific Coast Journal of Homoeopathy. 

— Fevrier 1901 . 

Le traitement de lafolie, par M. B. Campbell M. D. f Patton, Calif 

La valeur du traitement homoeopathique de la folie est hien demontree ; 
1'auteur s’attache a le demontrer dans un article succinct. 

Parmi les remedes de la melancolie,il donne une mention speciale k Ars., 
Cimici/.y MercIgnat ., Nux. vom. SulphAurum , Lit. tigr. et Yeratr. 
alb. Dans la manie Bellad. tient la premiere place. Hyoscyamus, Kali 
brom.y Stramonium et Kali phosphoricum sont aussi tres indiques. 

Remddes utiles avant et pendant l'accouchement,parT. Martin M.D , 
Calif. 

Les nausees et vomissements du debut de la gro$sesse,quoique difficiles a 
combattre, sont gene* alement soulages par Puls., Ilelonias, Actearacem., 
Nux. vom.. Sepia et Sulph.; Ars ., Apis , Apocyn., Cantharis, Phosph. 
acid, et Terebenthma sont indiques dans Talbuminurie. 

Enfin, pendant ou immediatement apres I'accouchement, Aeon., Arnica , 
Gimicif.i Bellad., Calc, enrb., Carb. anim., Caulophyl.,Gelsem., Kali 
carb., Lycop., Natr. muriat., Puls., Rhus, et Sulph. trouvent des 
medications frequentes. 

— Avrill 90 I. 

Hepar sulph. dans I’asthme des folns et I'hyperesthisie qui Tac- 
oompagne, par F. F. Laird M. D., Los Angeles , Calif L’auteur met en 
parallele les symptomes de Tasthme de foin et les sympt6mes d’Hepar ; il 
considere ce remede com me tres efficace.par son administration quinze jours 
avant I’attaque presumee et cela pendant trois annees consecutives, il est 
parvenu a diverses reprises a prevenir toute rechute. 

D r Sam. Van den Berghe. 


Miscellanies 

Le Geneeskundige Courant van het Koningrijk der Nederlanden, dans 
ses numeros des I4et2t avril 1901 publie un travail snr les doses infinite* 
simales de Phomceopathie du Dr Van der Stempel, membre correspondant 
du Cercle Medical Homoeopathique des Flandres. Le rcdacteur du journal 
fait preceder ce travail du preambule suivant: « Audite et alteram partem. 
La redaction guidee par un sentiment d’equite et de liberalite a cru devoir 
donner satisfaction a la demande d’insertion de Particle suivant. En general, 
la polemique concernant ce sujet est faite d’une maniere peu digne. Les arti¬ 
cles d’allopaihes contie homoeopathes affectent communement un cachet de 
haine et de personnalite ; e’est ce que la redaction aesire eviter. Elle verrait 


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d'homceopathie 178 

avec plaisir un echange d’idees qui, de part et d’autre, presente un caractere 
paisible. » 

Les doses infinitesimales de I'homoeopathie 

par le Dr M. L. Van der Stempel. 

(Traduction du Neerlandais par le Dr Eug. De Keghel) 

« II en est de Thomoeopathie comme de beaucoup d'autres 
questions ; tout le monde en parle et personne, surtout 
par mi les adversaires, ue sait au juste ce qu'il en est. i> 

« II n’ya pas de question scientifique qui ait 6(6 plus em- 
brouiU6e et plus d6natur6e que celle-U. » (Imbert- 
Gourbeyre). 

Ces paroles de Tex-professeur de Clermond-Ferrand me revenaient 
lorsque je pris la resolution d’elaborer le sujet ci-dessus dans ce jour¬ 
nal. Ces paroles nous frappent d’autant plus lorsque nous comparons^ 
les Merits des homceopathes du siecle dernier avec ce que Texamen 
de ces derniers temps nous a appris. La posologie des homceopathes, 

& mon avis,a le plus contribue k meconnaitre Thomoeopathie et peut- 
£tre pas tout a fait sans raison. Les persecutions, la calomnie aux- 
quelles etaient et sont encore exposes les disciples d’HAHNEMANN ne 
devaient pas tant £tre attribues au Similia similibus , du moins pas 
maintenant, qu’aux doses infinitesimales. Dans ce qui suit nous tache- 
rons de contrdler et de confirmer, si possible, ce dogme si ridicule 
d’apres des recherches de savants etrangers k Thomoeopathie. II y a 
environ deux ans, le collaborates medical du Handelsblad me pria de 
developper la question des doses infinitesimales ; dautres me deman- 
derent aussi une explication sur Taction de Natr. mur. Je compte 
traiter ces questions et d’autres encore posees toutes avec plus ou 
moins de sincerite. Je tdcherai de resoudre les questions suivantes : 

i° Qu’entend-on par doses infinitesimales et quelle fut leur ori- 
gine ? 

2 0 La matiere peut-elle etre deceiee et jusqu’^ quel point dans les 
dilutions et dans les triturations ? 

3° Les dilutions ont-elles, en general, une action ? 

4 0 Comment se represente-t on cette action ? 

Rep. i°Dej& Paracelse croyait que certains medicaments contien- 
nent des matieres capables d’amihiler la semence des maladies mais 
aussi d’exciter le pouvoir curatif de la nature. Van Swieten, Brown 
et d*autres reconnaissaient plus tard que le m^me medicament agit 
autrement k petite dose qu’a forte dose. Cette experience importante 
se perdit et Ton s’en tint aux seules fortes doses jusqu’a ce qu' Hahne¬ 
mann montra de nouveau la valeur des petites doses. II est acquis 


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179 


Journal bblgb 


lorsqu’on parle d’homoeopathic quc tout le monde songe aux toutes 
petitcs doses ou a quelques de globules dissous dans une grande 
riviere. Hahnemann, dans ses applications mtdicamenteuses faites 
avec cette extreme precision propre k son systtme, trouva que les 
doses habituelles avaient une action trop tnergique et produisaient 
une aggravation mtdicamenteuse prtctdant la gutrison. II diminua 
progressivement les doses jusqu’a ce qu’il constat a la marche vers la 
gutrison sans aggravation prtalable. Dans certains cas il constata que 
l’atttnuation augmente et mtme dtveloppe la puissance curative. 11 
atttnua les teintures dans la proportion de i : ioo esprit de vin rectify 
et tritura des substances insolubles avec le sucre de lait dans la mtme 
proportion. Chaque chiffre d’atttnuation plus tlevt exprime le nombre 
d’atttnuations centtsimales. Plus tard fut introduit par des homoeo- 
pathes rtchdle d'atttnuations dtcimales, i : ioo ; done i® centts. — 
i : ioo = 2 * dtcim., 2 * centts. = i : 10,000 =* 4® dtcimale, etc. Je 
disais plus haut qu’on identifie rhomceopathie avec les doses infini- 
ttsimales, mais ces doses infinittsimales ne sont pas une condition 
sine qua non de Thomceopathie, bienque ces doses infiniment petites 
soient une consequence du Similia similibus . 

A mon avis Hahnemann alia trop loin lorsque, k un 4ge avanct, il 
signala la 3o® centtsimale comrae la dose normale, mais quel homme 
suptrieur, et il lefut, ne commit d’erreur. «t Un professcur est aussi 
un homme » ai-je un jour entendu dire dans certaine circonstance 
par un savant. Ici encore Hahnemann eut et a encore ses proselytes 
et mtme des proselytes qui, plus royalistes que le roi, ont pousse et 
poussent encore plus loin. Jepourrais les appeler avec Jousset : 
« les intransigeants de l’infinittsimalitt ». Toutefois le travail 
d’ Hahnemann contient un fonds de verite. L ’explication theorique 
donnee par Hahnemann constitue au point de vue des idees modemes 
un non-sens. Nous-devons cependant tenir compte de ce que dans 
ses explications Hahnemann refletait l’enfant de son siede et Ton ne 
doit pas s’ttonner de le voir attribuer les symptdmes extraordinaires 
observes par lui k une force dynamique, vitale ou spirituelle. 

A cette tpoque l’tcole biologique se trouvait sous l’influence de 
Ptcole de Montpellier k la ttte de laquelle se trouvait Bordeu et Bar- 
thez en France, Reil en Allemagne et Erasme Darwin en Angle- 
terre. Ces sommitts en biologie exer^aient une grande influence sur 
leurs contemporains. Toutes les manifestations vitales ttaient attri¬ 
butes exclusivement k un vitalisme vague, indtfini. Hahnemann 
partageait cette opinion. 11 considtrait la maladie comme un trouble 
de la force vitale on dynamique.Comme juste conception de Temploi 
du mot infinitesimal on peut dtj k considtrer comme tel des doses 


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d’homceopathie 


180 


au-dessus de la i« centesimale. Done si je donne 4 un malade trois 
fois par jour trois gouttes d’Acoti. d. 3 (c. a d. la 3 ® dilution d^ci- 
male), je donne d 6 j 4 une dose infinitesimale. 

R6p. 2 . La seconde question demande une r£ponse plus explicite. 
C’est une satisfaction i^elle pour les fervents de l’homoeopathie de 
voir toutes les conceptions des homceopathes demontrees exp6rimen- 
talement, successivement par pieces et morceaux.NoTHNAGEL, Arndt, 
F. Hueppe, H. Schulz et d'autres prennent ici une place d’honneur 
parmi ceux qui ont fait qu’un siecle de calomnie, de mepris et de 
persecution s’est 4crouie avec eclat.Bien dommage que leurs travaux 
n’arrivent pas a la grande masse inerte (j’entends par 14 en premier 
lieu les medecins). Le prejuge est encore trop enracine. L’action deS 
petites et des trks petites doses est un fait acquis pour nous, homceo¬ 
pathes. L’action sou vent frappante de doses minimes de medicaments 
a ete observee par nous sur le reactif le plus sensible, Porganisme hu- 
main. La consecration scientifique est plus necessaire pour la partie 
adverse pour qui c’est une erreur, un non-sens de croire que par 
exemple une cephalalgie des plus rebelles peut £tre guerie par quel- 
ques globules ou quelques gouttes d’une dose medicamenteuse infini- 
tesimale. 

L k ou le patient une fois retabli jure avec enthousiasme par ces 
globules, 14 le sceptique crie : hasard, suggestion (un bon masque 
pour l’ignorance); pas d’action possible, il n’y a pas de mattere, etc.) 
Que nous apprend la science experimentale ? Pour le ntedecin sur¬ 
charge d’occupations il n’est gu£re possible de faire des recherches 
sur ce terrain : c’est un pur travail de laboratoire. Tr&s importantes 
sont les recherches de von Naegeli: Uber olygodymanischt Erschcinungcn 
in lebettden Zellen,de Karl von Naegeli, avec preface de J.Schwende- 
ner 1893. Il est regrettable que cet explorateur ait passe de vie 4 
trepas au milieu de ses travaux. Les recherches de von Naegeli 
da tent de 1880 ; il eut la conception d’une nouvelle force naturelle : 
YIsagiU. L’eiaboration theorique des faits rassembtes par lui est 
restee, heias ! sans execution, von Naegeli observa qu’une eau 
pretendument pure,eau de source distiltee,peut dans certaines circon- 
stances causer la mort du plasma de la cellule saine, tandis qu’une 
eau soi-disant impure (eau de marais,de riviere et de meij n’a jamais 
cette piopriete. Les recherches furent faites avec des algues d’eau 
douce et notamment avec l’espece tres sensible de Spirogyra. Tout 
d’abord il rechercha comment les cellules vivantes se comportaient 
vis- 4 -vis des solutions alcalines (1 Ag. No 3 ,i N H 3 et 3.6 K2 dans 
100,000 eau). Cette solution avait une action morbifique immediate 
analogue 4 celle determin^e par la chalcur et les differents poisons. 


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JOUNNAL BELGE 


181 

Dans la constatation des limites de dilution ayant encore une 
action morbifique se produisit cette singularity que les symptdmes 
oligodynamiques se montrent tout autant pour la sextillionieme dilu¬ 
tion que pour la billioniyme et cela apres 3 a 6 minutes, quelquefois 
aussi seulement apres une 4 deux heures. Comme toutefois dans 
d’autres cas,chaque action oligodynamique s’arr£tait a latrillionnieme 
dilution, le ph6nomyne paraissait tres 6nigmatique. De nouveaux 
essais furent institu£s, cette fois avec de l’eau pure styrilis6e dont une 
grande quantity re$ut seulement quelques filaments d’algues. Les 
filaments d’algues pyrirent en peu de temps,parfois au bout de 4 mi¬ 
nutes. 11 en fut de inyme pour l’eau de source. II etait done clair 
que les actions oligodynamiques ytaient byes a Tcau ou bien au vase 
ou l’eau ytait conservye. Une syrie d’essais faits dans diffyrentes di¬ 
rections donnerent comme resultat que diffyrents corps ryputys inso¬ 
lubles, notamment des mytaux comme le cuivre, l’argent, le plomb, 
l’ytain, le fer, le met cure, etc., rendaient olygodynamique l’eau mise 
en contact avec eux.Sur des coupes d’argent ou dorees les especesde 
spirogyra meurent plus promptement que dans des verres. Une eau 
non empoisonnee agit promptement comme poison oligodynamique 
par la presence de monnaies*de cuivre ou d’or jety dans le vase.Une 
eau oligodynamique put £tre rendue neutre par d’autres substances, 
telles que le soufre, la poussiere de charbon, le manganyse, le char- 
bon minyral, la tourbe, l’amidon, la cellulose, la soie, la laine.L’effet 
fut le meme pour de grandes quantitys de filaments d’algues. La 
gomme,ralbumine,la colie rendirent moins nuisible ou neutraliserent 
une eau oligodynamique. Des combinaisons a moiycules solubles 
d’une nature analogue comme, par exemple, le sucre, ne possydaient 
pas du tout cette propriety destructive. Une succession de nombreux 
essais donna e ncore le phenomene remarquable suivant: Si dans un 
verre contenant de l’eau on met quelques pieces de inonnaie d’or ou 
de cuivre pendant quelques jours, qu’on nettoie bien le verre, l’eau 
neutre y devient oligodynamique. Si 1 ’on emploie ce verre 3 ou 4 fois 
de suite pour une culture d’algues, les algues y meurent lentement ; 
finalement on peut reconnaitre l'cndroit precis ou se sont trouvyes les 
pieces de monnaie par le dypyi issernent des filaments d’algues 
tombes au fond ; la mortification peut encore se constater au micros¬ 
cope par la coloration blanchatre ; par contre, les filaments d’algues 
plus yloignes presentent une vegetation saine. De nombreux essais 
ytablirent que les actions oligodynamiques ne doivent pas etre attri- 
buees a d’autres causes telles que l’electricite dans ses formes diverse^ 
ou dansdes changements de temperature. Finalemmt la vraie cause 
de l’oligodynamie fut trou/ee. Des venes rendus oligodynamiques 


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d’homceopathie 


182 


par des pieces de monnaie n’6taient pas completement nettoy6s apres 
avoir rirnfes et essuy^s. 

Lfebullition et le lavage a l’acide chlorhydrique y suffirent promp- 
tement. Une coupe de platine feagissant olygodynamiquement parce 
que de l’eau oligodynamique y avait s 6 journ 4 devenait indifferente 
par le lavage a l’acide chlorhydrique. Avec des monnaies d’or ren- 
fermant 10 p. c. de cuivre, on prepara du chlorure d’or, chimique- 
ment pur, qui lui,aussi, resta indifferent. De l’eau distilfee qui, acci- 
dentellement se montrait neutre,fut infecfee par une monnaie de cui¬ 
vre. On constatapar une analyse precise qu’il s’&aitfornfe une solu¬ 
tion de cuivre, d’une partie de cuivre sur 77,000,000 d’eau. D’autres 
essais donnerent pour fesultat qu'une partie de cuivre sur 1 milliard 
d’eau pouvait susciter des actions oligodynamiques manifestes et 
agissait, devenait mortel pour les spirogyra. Une eau fortement oli¬ 
godynamique fut 6vapor6e, et dans le fesidu fut d6c6fee la presence 
de plomb, de zinc, de cuivre et de fer. II 6tait done incontestable 
que des quantifes infiniment petites d’une dissolution d’un metal, 
pouvait susciter des proprfefes oligodynamiques. Le fait que des rin- 
£ages et des nettoyages rSpefes au moyen d’une brosse nVnlevent 
pas aux parois des vases leurs proprfefes v£n6neuses, montre la force 
d’adlference de ces particules aux parois infeefees. L’eau des conduites 
est infecfee par les tuyaux, notamment par le robinet. 

Si le tuyau est resfe fernfe quelque temps, le premier litre par son 
contact prolong^ avec le cuivre devient v6n6neux. Apies un 6coule- 
ment prolong^ on obtient une eau neutre. De l’eau distilfee est v6nd- 
neuse suivant l’appareil qui a servi k la distillation. Le serpentin 
de cuivre est le plus ven&ieux. Une eau completement neutie ne 
saurait &tre obtenue que par un serpentin en verre. 

II est k remarquer que differentes substances d’une certaine con¬ 
centration suscitent des empoisonnements chimiques ; des attenua¬ 
tions plus grandes produisent lesnfemes effets,mais plus tardivement; 
des attenuations pouss6es plus loin encore devienhent indifferentes. 
Tous les essais de von Naegeli se rapportent aux especes Spirogvra . 

L’experience n’est done qu’unilaferale. II est possible que d’autres 
cellules feagissent autrement, comme aussi sur d’autres substances. 

II serait,d’autre part tres important que des experiences sysfemati- 
ques soient institutes avec des puissances tlevtes de prepirations 
homoeopathiques sur des cellules et des groupes de cellules. Le prof. 
Cramer a contiofe ces experiences. De l'eau distilfee, aussi bien celle 
obtenue par des serpentins de cuivre ttamt que par des vases en 
verre avait toujours une legere reaction acide. Une eau distilfee 
ordinaire se montre le plus souvent oligodymamique. Cette proprfefe 


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Journal bblgb 


s'6vanouissait lorsque I’eau est resfec longtemps dans des vases en 
verre. De l’eau fortement oligodynamique devint neutre par la dis¬ 
tillation successive d’un verre dans un autre quand les premiers 
ioo c. c. qui ont 4 t 6 en contact avec le robinet sont 6coufes. L’ad- 
dition de sel ferrique desinfectait en tres peu de temps une eau for¬ 
tement oligodynamis£e de mfcme que le Leptothrixochracea, 
substance contenant du fer. Une ebullition intense et des filiations 
successives produisirent aussi une disinfection. GrAce k toute espice 
de mesui es de precaution le prof. Cramer put constater une action 
oligodynamique par le chlorure mercurique jusqu ’4 i sur 100,000,000. 
Voil& pour ces experiences. 

Tris importante est pour nous la remarque d’OsTWALD. (Les fon- 
dements scientifiques de la chimie analytique, 2® edition). « Nous 
devons adopter pour principe que tout corps est soluble, la solubi- 
lite peut differer ; mais jamais elle ne peut £tre absolument nulle ». 
Ce qui precede corrobore dij£ les assertions des homceopathes qui 
considirent comme solubles les triturations au-dessus de la 6 C de Sil. 
et d’autres substances ; ce qui esi dinfe par leurs adversaires. 

La chimie peut dej k deceier la matfere dans de fortes attenuations, 
mais elle est bien loin d’etre toutepuissante. Plus importants encore 
pour notre tache sont les asais de cristallisation d'Ostwald. (Zeitschrift 
fiir physikal. Chemie.) Dans une solution sursaturie tris refroidie ou 
la cristallisation ne se produit pas spontanement, cette derniire se 
produit pour sur par Taddition d’une trace de la substance en solu¬ 
tion. 

11 s’est seivi comme objet d expiiimentation du Salol qui dissout et 
puis refroidi reste particulierement longtemps liquide ct qui ne se 
modifiepas par des secousses ou au contact d’objets pointus. 

La cristallisation commence de suite lorsque seulement une trace 
de Salol massif est mise dans cette solution concentre refroidie. II 
importait de connaitre combien il fallait pour produire l’effet susdit. 
Si on se borne k passer un poil sur du Salol massif et qu’on plonge 
ensuite ce poil dans la solution, la ciisallisation suit immidiatement 
Le meme risultat fut obtenu avec un fin fils de verie, passi sur du 
Salol massif. Le nettoyage dans une pou Ire de quartz bien fine donna 
pour risultat: 1. Que *e poil conserva son activity; 2. que la poudre 
pi oduisit aussi la cristallisation. Ostwald tritura maintenant le Salol 
massif a la maniere des liomoeopathes avec une substance incrte, de 
preference la poudre de quartz. Lorsque la trituration itait faite en 
dehors du contact de Tail , la 6 e trituration (i, 1,000,000) produisait 
encore la cristallisation, bien qu ’4 la longue les essais ne riussissaient 
plus. Comme le Salol Cst volatil dans Tail il aurait du avant tout son- 


d’homceopathie 


184 


ger quo les triturations ne renferment plus de salol. Ostwald a demon- 
tr 6 que ce n’etait pas la le cas par des analyses qualitatives subtiles. 

Ilputen conclureque dans pared essai n6gatifla mattere ne pou- 
vait plus se trouver sous forme d’agregat massif. La surface du quartz 
ou du sucre de lait doit exercer un effel de concentration sur les 
vapeurs de Salol et donner pour r^sultat qu’ils s’en saturent. Le Thy¬ 
mol et le Thiosulfate de soude se conduisirent comme le Salol, avec 
cette difference toutefois que le sel operait encore k lag* tiituration 
decimate (1/1,000,000,000). Le chlorate de soude k la io e trituration 
solidifia encore une goutte refroidie. Naturellement ces essais ne sont 
pas encore derisifs et le degre d’action des autres substances k l’eta t 
d’attenuation est encore a constater. 

II convenait pour notre demonstration d’appuyer quelque peu lon- 
guement sur ce sujet pour la grande valeur de ces experiences et pour 
Tautorite des experimentateurs. Au surplus, tout le monde sait que 
Panalyse spectrale peut deceler la presence de la mature au-dela de la 
7 e attenuation decimate (1/10,000,000). Indfcpendammentde ces expe*» 
riences nous devons encore mentionner ici une opinion de Liebreich 
exprimee au Congres de Balneologie, k Berlin, en 1895. « Celui qui 
n’apprede pas suffisamment les experiences pratiques pourrait aise- 
ment considerer comme une pedanterie qu’on attache tant d’impor- 
tance k ces theses,il est vrai, bien petites quantites de substances non 
constatees dans la totalite de la composition des eaux minerales; et 
on pourrait etre tente pour ce motif de les considerer comme sans im¬ 
portance. Mais sans aucun doute de tr£s petites quantites de mattere 
peuvent exercer une action par elles-memes. Vous voyez par 1 & 
quelles consequences peut avoir pour le traitement medical la simple 
presence de matteres pretendument indiflferentes. » N ous avons ici 
l’opinion de quelqu’un qui ne saurait etre considere comme un parti¬ 
san de rhomceopathie. Ce qu’il dit, les homceopathes l’ont avance 
depuis un stecle. Je crois maintenant avoir suffisamment traite cette 
secorde question et Tavoir resolue dans un sens favorable aux homceo¬ 
pathes. C’est k dessein que j’ai puise mes preuves chez des adversaires 
de rhomceopathie. I Is on t demontreia presence de lamattere dans des 
solutions ou des triturations homoeopathiques au de la de la 6° deci¬ 
mate et on peut prevoir qu’on demontrera la presence de la mattere 
dans des attenuations bien plus eievees au fur et k mesure que les 
methodes d’experimentations seront plus subtiles et plus perfec- 
tionnees, 

Les recherches des homoeopathes sur ce terrain ont ete poussees 
tout au moins aussi loin, mais eux ne sont pas ecoutes. Ce n’etaient 
que des illusions. 


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Journal belgb 


T£chons maintenant de r£pondre k la 3 e et k la 4® question. Leur 
demonstration presente des difficultes particulieres parce que nous 
avons a faire ici non k des cellules ou groupes de cellules isol6savec 
qui la substance a ete mise directement en contact mais avec une 
reaction chimico-biologique pure sur un organisme tres complexe, k 
savoir l’organisme animal. Ici aussi apparait une edaircie k l’horison. 
Mais avant tout je desire encore appeler TaUention sur ce qui 
suit. J’ai trouv6 dans h Nederlandsch Tijdschrijt voor Geneeshunde 
1894p .633 e * snivantes un article du Prof. Stokvis intutiie : La Chimie 
dans ses rapports avec la Pharmacothbapic et la matibe medicate. 

A la page 637 J e : a Comment comprendre, par exemple, sans 
faire intervenir l'element vital que Introduction de quantitfes infinite- 
simales de certaines substances, qui ne font que traverser Torganisme 
sans y 6prouver le moindre changement, soit a m£me de provoquer 
un tel desordre des actions chimiques qu’elle occasionne la mort? 
Comment comprendre que les differentes parties de l’organisme, les 
organes et les groupes d’organes, semblent pouvoir distinguer ces 
substances les unes des autree sans admettre des affinit6s Electives 
sp£ciales, propres k la vie des cellules ? Comment comprendre que 
rien qu’un changement dans la quantity et dans la dur6e de l’appli* 
cation de quelque substance toxique suffit k faire d’un medicament 
stimulant un medicament paralysant? Comment comprendre sans 
admettre l’intervention de quelque propriete inconnue des cellules 
vivantes, que des substances insolubles, l’arsenic, le cinabre, le plomb 
se soustraient k cet axiome bien connu : « corpora non agunt nisi so - 
luta » et manifestent des actions therapeutiques? Comment compren¬ 
dre enfin la puissance therapeutique hors ligne des solutions dilutes des 
iodures, des bromures, solutions apparemment d^pourvues de toute 
activity chimique, sans attribuer a la cellule vivante le pouvoir de 
mettre Tiode, le brome en liberty? w 

(La fin au prochain numero). 

D r Eug. De Keghel. 

*% 

Le « Grace Hospital », a Detroit (Etats Unis d'Amerique), est un hopital 
homoeopathique modele, dont notre Ecole peut 6tre here. 

Une Societe de bienfaisance disposait d’une somme de 5 ,ooo dollars (25,000 
francs) qui devait etre allouee a celui des hopitaux de TEtat du Michigan qui 
etait le mieux tenu et le mieux au courant des progres de la science. Apres 
une enquete minutieuse, la palme fut decernee au Grace Hospital qui est, 
en verite, un ornement de la ville de Detroit. 

Cette distinction est 6mmemment flatteuse pour les homceopathes qui diri- 
gent cet h6pital, mais elle retombe aussi sur toute V Ecole homoeopathique 


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D’HOMCEOPATlflE 


186 

des Etats-Unis. On sait quenos confreres de I’Arnerique du Nord ont tou- 
jours mis une sorte de coquetterie a posseder les h6pitaux les mieux amena- 
ges et les Colleges les mieux administres. C’est ce qui explique en partie les 
progres incessants de notre methode dans le Nouveau Monde. 

♦ 

* * 

Le « Dunham College », une Ecole de medecine homoeopathique de Chi¬ 
cago, a ete bene'ficiaire d’une autre distinction qui depasse en importance 
tous les dons qui aient jamais ete faits a une Ecole de medecine. Un philan- 
trope, M. J. E. Du Bois qui doit la sante aux soins du Dr J -T. Kent, le 
doyen du Dunham College, pour donner de sa gratitude une preuve palpable, 
lui a fait don d’un million de dollars (cinq millions de francs) en espece* son- 
nantes et sans condition. 

11 est deja question d’utiliser une partie de cette somme a batir deux hopi- 
taux, un pour adultes, un autre pour enfants, ou les methodes de traitement 
employees seront purement et strictement homoeopathiques. 

Toutes nos felicitations au corps professoral du Dunham College. 

* 

* * 

Un nouveau journal vient d'etre fonde par notre collaborateur le Dr Lar- 
dinois, sous le citre : 

« Le M6decln Homoaopathe ». 

Revue memuelle de Medecine,Hygiene et Biologie. 

« Ce journal, declare le redacteur en chef, a pour but de repandre dans 
» le publicdesnotions d’homceopathie,de montrer par descascliniques nom- 
» breux les applications que Ton peut en faire dans le traitement des mala- 
* dies quelle qu’en soit la nature ; d’etudieren outre,avecle concours deses 
y> lecteurs, les faits si interessants de la biologie humaine principalement 
» ceux qui se rapportent aux fonctions nerveuses et psychiques, etude que 
» Ton ne peut dissocier de celle de la nature et de la philosophic. » 

Nihil — homceopathicum — a me alienum puto! Tout ce qui concourt 
a la diffusion des verites homcBopathiques merite Tattention, la bienveillance 
et Tappui de tout vrai homoeopathe. Nous sommes heureux de pouvoir 
signaler ^apparition de cette nouvelle feuille et de lui souhaiter une vie 
longue et prosp£re. 

Le prix d'abonnement est de deux fraucs pour la Belgique, trois francs 
pour l'etranger. Un numero specimen coute 25 centimes. Les souscriptions, 
brochures, livres et correspondances concemant le journal devront 6tre 
adresses au Dr Lardinois, 112, boulevard du Nord, a Bruxelles. 


L'homoaopathle h Vichy. — Nous apprenons avec un vif plaisir que 
Vichy, l’importante station balneaire, ne sera plus depourvu de medecin 
homoeopathe. Le Dr B. S. Arnulphy, qui est etabli a Nice en hiver, nous 


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JOURNAL BBLGB 


187 

annonce qu'a partir de cette annee il passera ses etes a Vichy, dans Tespoir 
d'y reprdsenter rhomoeopathie pendant la saison des eaux. 


Travaux annonc6s et repus : 

Observations cliniques (suite), parleDr Jtan Di W6a. —Travaux pos- 
thuraes,du DrQaudy:Phellandrium aquaticum.—Pyelites ou Pyelonephrites, 
par le Dr Thtodora Kafka, de Carlsbad. — Causeries de Clinique homoeo- 
patique, par le Dr Krugar, de Nimes. — Pathogenesie de la Yohimbin, 
par le Dr Lambraghts. — Precis historique de I’Ecole medicate Homceo- 
pathique Beige (suite), par le Dr Bonif. Schmitz. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 


N° 4. JUILLET-AOUT 1901 V 01 . 8. 


MATIERE MEDICALE 


Experimentation de la Yohimbin 

par le D r Lambreghts 

Medecin du dispcnsatre homceopathinue du Bureau de Bienfaisance d’Anvers 

La Yohimbin est un alcaloi’de extrait du Yumbebos, plante de la 
famille des Rubiactes, croissant dans le Sud-Kameroun, possession 
allemande de l’Afrique Centrale. 

Les experiences institutes sur les animaux ont demontrt que ce 
rerotde possede une action sptciale sur l’appareil sexuel. Chez les 
chiens il produit,en effet,le gonflement des testicules,de Ttpididyme, 
et de fortes erections. 

J’ai eu Toccasion tout rtcemment d’observer les effets de la Yohim¬ 
bin chez une personne neurasthtnique. 

Le sujet etait un jeune homme de 28 ans, maigre, antmique, ner- 
veux, atteint d’impuissance partielle. 

Le 11 mai deri.ier, dans la matinee, il prit une tablette renfermant 
5 milligr. de Yohimbin ; il en prit une seconde le soir, et une troisitme 
le lendemain matin. 

Environ 3 heures aprts l’ingestion du medicament, il commenfa k 
tprouver au visage des sensations fugaces de chaleur, de vtritables 
vapeurs qui rendaient le teint plus colort ; les memes phtnomenes 
se produisirent ensuite dans le dos, a la region cardiaque et dans la 
partie inferieure de l’abdomen, de sorte que, maigre la temperature 


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JOURNAL BELGE 


l8g 

assez basse qui r^gnait ce jour-la, le sujet 6tait incommode par la 
chaleur interne et avait une tendance k transpirer. II n’existait pas de 
c^phalalgie. Les battcments du coeur devinrent plus intenses et plus 
frequents, et les pulsations du pouls qui 6taient de 80 normalement, 
s’deverent jusque 108 a la minute. 

En m£me temps le malade etait en proie k une agitation intense ; 
ses mains tremblaient a tel point qu’il pouvait a peine £crire, et son 
Venture £tait illisible. II ne ferma pas l’ceil de toute la nuit; le matin 
il eut des Erections fortes et de longue duree sans augmentation du 
d6sir vdnei ien. L’urine etait claire, abondante, mousseuse et ne con- 
tenait aucune trace d'albumine ; il dut se lever trois fois pendant la 
nuit pour uriner. L’appdit disparut presque completement; la langue 
6tait recouverte d’un enduit jaunatre ; les selles etaient frequentes, 
liquides, noires et bilieuses ; il existait dans la bouche une saveur 
mdallique d6sagr£able. 

Bien que le malade eprouv&t une certaine am 61 ioration de la neu¬ 
rasthenic sexuelle dont il etait atteint, il dut suspendre l’usage de la 
Yohimbin en raison des effets nuisibles que ce medicament exer^ait 
sun out sur les voies digestives. 

D’apres cette experience, la Yohimbin aurait pour propriete de dila- 
ter les vaisseaux sanguins, spedalement ceux de l’appareil genital. 

Reste k savoir si ce medicament ne pourrait etre utilise avec avan- 
tage dans certains etats nerveux et congestifs, conformement k la loi 
des semblables. Dr Lambreghts. 


Fragments pathog6n6tiques 

Tabaccum 

Le Dr Georges Petit a lu au Congres des Societes savantes un 
travail ties serieux et sincere sur « les alterations des organes de la 
generation sous l’influencc du tabac. » Il a etudie sur Thomme et sur 
les animaux les effets de l’intoxication par le tabac, qui se traduit 
manifestement par une atrophie du testicule ou de l’ovaire. 

Nous pouvons en deduire qu’il y aurait lieu pour les homoeopathes 
d’essayer tabaccum contre l'atrophie testiculaire. 

Nous reproduirons ici toute l’observation du Dr Georges Petit: 

Dans une serie d’exp6riences faites par Depierris, nous voyons la 
nicotine causer la mort foudt oyante, des qu’on l’introduit a dose toxi- 
que dans l’organisme, par quelle que voie que ce soit. Ce ph6nomene 


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D HOM<EOt>ATHlE 


i go 


ne saurait s’expliquer que par Taction de ce poison sur le systeme 
nerveux. 

Le Dr Mellier affirmait, dans un rapport officiel a TAcademie, que 
la manufacture de tabac etait une industrie deietere, et s’appuyant 
sur des experiences sur des animaux, il signalait Tinfluence de ce poi¬ 
son sur le sens g£n£sique. 

Le Dr Wright reprit ces experiences sur des chiens et reconnut que 
le nicotinisme chronique s’accompagnait toujours de Tatrophie du tes- 
ticule. 

Chez Thomme, il est incontestable et inconteste que le tabagisme 
diminue ou abolit le desir de reproduction, en un mot, il fletrit, sui- 
vant l'heureuse expression de Wright, le sens sexuel. 

Depierris experimente sur des poules et des lapins, et conclut a 
Taction anaphrodisiaque de la nicotine, action analogue en cela, k 
celle du camphre, du nenuphar, du sulfure de carbone, du bromure 
de potassium : il en fait un antierotique. 

Nous avons voulu reprendre pour les controler et les completer les 
diverses experiences de ces auteurs,et nenous basant que sur cellesqui 
nous semblaient concluantes,nous avons essays de fixer la description 
anatomo-pathologique de cette lesion. 

Ayant soumis differents animaux, chiens, coqs, cobayes, lapins 
(m^les et femelles) k Taction du tabac, soit en les enfumant k Taide 
d’un petit dispositif particulier tres rudimentaire, soit en m£lant a 
leurs aliments des morceaux de tabac, ou simplement des feuilies 
fraiches legerement sechees au soleil, et que les lapins devorent avec 
avidite, soit en leur donnant, comme nous Tavons fait pour un chien, 
tous les jours un lavement nicotinise, nous sommes arrives k pouvoir 
examiner dix fois les organes genitaux, dont huit males et deux 
femelles. D’ailleurs nous devons ajouter que nous n’avons jamais 
neglige cette partie de la necropsie apres toutes les experiences que 
nous avons faites. 

Enfin nous avons examine un grand nombre de testicules humains 
provenant de Tautopsie d’individus qui avaient, durant leur vie, fait 
un abus considerable de tabac,et qui etaient& nosyeuxdes nicotinises; 
nous avons toujours obtenu, dans ces conditions, des resultats analo- 
gues a ceux que nous avons provoques experimentalement; mais nous 
ne pouvons faire entrer ici ces faits en ligne de compte, car ces indi- 
vidus etaient morts de maladies intercurrentes, qui masquaient ces 
lesions ou pouvaient, au contraire,etre considers comme la cause de 
ces lesions. 

Quant k present,nous nous bornons k faire Tanatomie pathologique 


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Journal bblgb 


191 

des testicules et des ovaires d’animaux sciemment empoisonnes par 
nous A l’aide de la nicotine. 

Ceux des animaux qui ont succombe, en cours d’exp6riences,a une 
affection autre, telle que la pneumonie ou la sceptic6mie, ne figurent 
pas dans ce travail. 

Nous ne comprenons ici que les animaux qui sont morts de leur 
intoxication et ceux que nous avons sacrifies au cours de l’intoxica- 
tion chronique en vue de leur autopsie. 

Voici comment nous pensons pouvoir formuler le resultat de nos 
recherches : 

/. — Testicule 

A. — Dans l’intoxication aigue : la tunique vaginale est intacte. — 
La queue et la t£te de l’epididyme sont augment6es de volume. 

Le m6zo-6pididyme est intact. 

Le testicule est congestionne : a la coupe son parenchyme se pr6- 
sente avec une couleur fonc^e, rouge-sombre. 

Les canaux s6miniferes sont le si£ge d’une proliferation cellulaire 
avec desquamation epitheiiale. 

Dans Turine des jeunes fumeurs on trouve la trace de ce travail 
pathologique inflammatoire,caracterisees par la presence de nombreux 
elements ccllulaires. 

B. — Dans Tintoxication chronique : le testicule est diminue de 
volume et decolore, il apparait blanc k la coupe, type de l’anemie 
testiculaire de Gosselin. 

La tunique albuginee est chagrinee, adherente, avec quelquefois 
de petites granulations fibreuses. 

Dans le corps d’Hygmore indure, on trouve trace d*un neo-tissu 
fibreux trabeculaire. 

Les canaux seminiferes sont retractes, tantot mous, tant6t indures; 
cette demiere forme nous semble etre la plus frequente : en certains 
points ils apparaissent comme de simples cordons fibreux. 

L’epithelium contient de grosses cellules polymorphes. 

II y a partout proliferation de tissu fibreux trabeculaire, d’ou il 
resulte une veritable sclerose atrophiante, se rapprochant beaucoup 
du type cirrliotique, avec obliteration des canaux sanguins empri- 
sonnes dans le tissu fibreux de nouvelle formation. 

Les vesicules seminales sont comme fietris et on n'y rencontre 
plus de spermatozoides. 


II. — Ovaire 

L’ovaire est diminue de volume, retracte et atrophie. Dans Tinto- 


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d’homceopathie 


192 


xication pouss^e tres loin, il nous est apparu (jeune lapyie) sous 
forme dun simple noyau de petite dimension et dur. 

A la coupe il apparait colors en jaune. 

Son en T, eloppe est comme dans le testicule pliss6e et adh6renle : 
on rencontre partout la mfime d6g6n£rescence fibreuse que dans le 
testicule. 

Les cellules 6pith6liales sont atteintesde d6gen6rescencc granulo- 
graisseuse. 


THERAPEUTIQUE ET CLINIQUE 


Travaux posthumes 

du D r Gaudy 

Phellandrium aquaticum. Son action 61ective 
sur le poumon droit 

Nos lecteurs se souviendront sans doute des articles concernant le phellandrium 
a.uaticum que publia notre regrett6 collaborateur, le D r J. Gaudy, dans le Journal 
Beige dHomorepathie en 1897 (Vol. IV, pages 218-223 et 396 a 298). Il promit alors 
de revenirsurce sujet. La mort impitoyable Cay ant enlev6 au milieu de ses travaux, 
il n’a pas pu donner suite h sa promesse. 

Madame Vve Gaudy nous ayant confix les notes m£dicales que notre regref\6 
confrere avait prises dans les dernieres ann6es de sa vie, nous y avons retrouv6 des 
fragments d observations sur le phellandrium , dont il avait fait une gtude sp6ciale. 
Malheureusement la plupart des observations sont incompl&tes. 

Une note, oependant, est enti&re : eUe porte la date du 24 aout 1897 et a par conse¬ 
quent 6t6 dcrite pendant que paraissait Particle deja mentionn6 et auquel elle constitue 
une suite naturelle. Elle £tait probablement destin6e a 6tre retouch^e et & faire partie 
d’un article beaucoup plus long. Mais nous nous faisons un devoir de la publier telle 
que nous l’avons retrouvie, avec son caract&re de note cursive. 

La Redaction. 

Le 5 de ce mois se pr6sentait k ma consultation le nomm6 A. L., 
de Cureghem-lez Bruxelles, employ^ dans une maison de teinturerie. 

Il a 6te expose assez longtemps et fr^quemment k des vapeurs de 
chlore et d’acide chlorhydrique, fait que je n’appris que plus tard. 

Les symptdmes du cot 6 de la poitrine rappellent ceux de la bron* 
chite simple a lauscultation et k la percussion ; seulement aux deux 
sommets le bruit de la respiration est rude et prolong^ k l’expiration ; 
4 droite et k gauche aux sommet^ quelques rales sibilants, mais k 
droite vers la fosse sus6pineuse, craquements secs en petit nombre. 


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iq 3 


JOURNAL BELGE 


Toux^plus forte le jour et par le mouvement, forte le soir mais 
nulle la nuit. 

L’intenogatoire sur 1 ’ascendance ou les maladies ant 6 rieures du 
sujet ne m’apprenait rien de bien inqui^tant. Cependant Tapparition 
de ces craquements me fit r^server mon pronostic et mon impression 
sur la nature de la maladie. 

A conit , Bryonia et Phellandrium aquatic urn 12 paquets. 

Quelques jours plus tard je fus appel£ en toute hate pour un era- 
chement de sang tres abondant et qui se reproduisait k plusieurs 
reprises dans les jours suivants. 

Toute la cavitc pulmonairc, surtout dans la moiti 6 sup^rieure 
semble envahie par l’h&norrhagie d’un cot 6 comme de l’autrc, mais 
plus fortement a droite. L’auscultation ne donne que peu de signes 
positifs. Les deux poumons sont plus perm&iblcs. Pas de matitd 
prononc^c, ni de bronchophonic, ni autre signe de pneumonie, sauf 
a la base gauche. 

L,'acotrit,\di thlapsi bursapastoris ct Varnica eurent raison de l’h^morrha- 
gie ; Yaconit, la bryone et Kali carbonicum eurent raison des symptbmes 
inflainmatoires, de fievre, et de douleur du thorax dont le patient se 
plaignait beaucoup. 

La toux 6 tant devenue ti es frdquente et plus encore le jour que la 
nuit et ^oppression ties vive, j’y joignis Phellandrium aquaticum 6 e 
dilution d^cimale, k prendre par gouttes toutes les trois heures sans 
prejudice des deux premiers medicaments. 

L’effet de Phellandrium aquaticum fut des plus 6 tonnants. A ma 
visite deux jours apres son emploi sous cette forme, le malade se dit 
mieux, les nuits sontcalmes, la toux est presque nulle, l’oppressiona 
considerablement diminue et n’est plus meme genante. La fievre a 
c 6 d 6 a Yaconit et le pouls est a 75, peu resistant et 6 gal. A 1 ’ausculta- 
tion je fus fort etonne de trouver le cote droit absolument nettov 6 
(pardon de 1 ’expression), plus aucun signe morbide ; la moiti 6 sup 6 - 
rieure du poumon gauche beaucoup d 6 gag 6 , mais la base piesente 
encore de la congestion passive. Le malade se plaint principalement 
dc la faim ct dc l’obligation de gardcr le lit. 

Le malade continue aconit , bryoUe et deux doses de quelques gout¬ 
tes de Phellandrium aquaticum. Je suis convaincu qu’avant peu de jours 
il sera sur pieds ct dans quinze jours a trois semaines il rentrera k 
l’usine mais avec recommandation de ne plus respirer du chlore, 

L’action Elective du Phellandrium aquaticum sur le cot 6 droit se 
dessine encore une fois d’une maniere decisive et — sauf le cas de 
congestion ou inflammation exclusive de la base du poumon droit ou 
la chelidoine semble r&damer la priorite — le phellandrium devra tpu- 


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d’homceopathie 


194 


jours, me semble-t-il, 6tre donn6 comrae medicament principal, soit 
seul, soit associe a un autre remade nettement indique par les 
symptomes qui ne relevent pas aussi distinctement de Phellandrium. 

Dr Gaudy. 


Causeries de Clinique homoeopathique 

par le Dr Kruger. 

Comment trouver le temps, au milieu du tourbillon de la pratique, 
pour consigner les r6sultats les plus int£ressants de sa clinique ? Sur- 
tout avec l’invasion incessante des publications allopathiques et le 
gout tres prononc6 pour les questions philosophiques, entrainant de 
nombreuses lectures et des ecrits d’un autre genre ! Mais il ne faut 
pas que mes confreres croient que je ne suis qu’un theoricien et un 
rdveur, un fanatique de certaines idees exaltees au dela du champ 
raisonnable de la majorite de ceux de ma profession. Le deplorable 
versement de notre 6cole dans l’orniere edectique, ou Schiisslerienne, 
ou matteiste,ou opotherapique et physiologiste,ou isopathique exclu¬ 
sive eloigne les vrais hahnemanniens de ce clan ferme, envahi par la 
routine et Tesprit de secte, et la ferule de quelques fauteurs de deca¬ 
dence. L&, on se cramponne aux dernieres velleites organiciennes, 
telles que la bacteriologie, on edifie peniblement de minuscules labo- 
ratoires, a l’heure ou le soleil pastorien commence k se voiler, et Ion 
poursuit encore le Serum de la Tuberculose, alors que l’eiite de recole 
officielle se detourne de ces grossiers et dangereux artifices et cherche 
dans les produits physiologiques des agents de guerison plus doux 
et plus rationnels. Pendant ce temps, les vrais homceopathes, conti¬ 
nuant a planer dans les espaces spiritualistes, au-dessus des nebulo- 
sites de rorganicisme, continuent leur marche radicale, armes des 
virus dilutSy et procedant toujours par lavieille ingestion de nos peres. 

Ils donnent tranquillement la main, sans craintede degenerer,aux 
jeunes evolutionnistes et transformistes, qui cherchent leur voie sous 
l’egide de la doctrine de la cause interne exclusive, attribuant aux 
microzymas des vertus pathogenes et pathofuges. 11s acceptent le 
Physiologisme et la m^decine hygienique a titre de trait d’union et 
montrent aux neophytes de I’emancipation medicale,l’insuffisance de 
leurs vis6es dans le rejet du specificisme pathologique et th6rapeu- 
tique. 

Je viens de faire allusion au virus dilue, et ceci m’amene en un clin 
d’ceil des profondeurs abstraites de la th6orie, aujourd’hui redoutees 


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ig 5 


Journal belge 


par les espiits blasts, aux sommets les plus sublimes de la pratique 
actuelle, et, j’ose dire, de la pratique de l’avenir. Les theories hahne- 
manniennes.sans cesse alimentees aux entrailles de l’observation,con* 
servent toute leur saveur, car elles ramcnent aussi a tout instant aux 
faits les plus brillants de la pratique. Telles sont les merveilles enfan- 
t^esparnotre Tuberculinum Heathii 200. Je viens d'en observer 
quelques-unes mil itant d’6tre signalees : 

Une osteite de la 2* phalangede Vindex se pr^sentant sous I’aspect 
d’un large entonnoir ou cdne rentrant d’une regularity gyomytrique, 
comme s’il eut yte creusy par un instrument et suintant une sanie hui- 
leuse,chez un jeune homitie opyie d'une ostyite de la clavicule du cote 
opposy.Une seule dose de Tuberculinum % en 8 jours,a faitcomblercet en¬ 
tonnoir de fongosites saignantes, vaincues k leur tour par une nou- 
velle dose. 

Un autre malade, atteint d'un commencement d , ARTHRiTE du coude 
jugye tuberculeuse par un confrere fort distingue, qui l’avait adress£. 
k un chirurgien non moins competent. Le malade, age de 12 ans, se 
plaignait depuis un mois de paleur, anorexic, vaincue par la quinine 
(6 cachets), sueur chaude et froide, douleur au coude depuis 4 jours, 
tenu flychi, avec douleur a la pression de la synoviale, pres de 
loiycrane, pouls k 128, front chaud, adenites parotidiennes, strabisme 
a gauche, douleur aggravye la nuit. On a conseiliy le sirop de raifoi t 
iode. Jedonne du Rhus 12 et dc la Bryone / 5 , a prendre au besoin 
successivement, et, s’il n'y a pas dc mieux, une dose de Tuberculinum 
le matin etSaccharum dans la journye. Lc malade revient au bout de 
14 jours, avec le coude dygagy, encore une petite douleur k l’aisselle 
droite et au bras gauche, les selles rytablies, le front chaud et moite, 
le pouls k 128. Le Tuberculinum a surtout agi; il en prend depuis 9 
jours. Jedonne du Saccharum. Le malade revient au bout de 6 se- 
maines pour une rechute depuis 4-5 jours, avec douleurs de ventre, 
piqhres aux regions mammaires, battements de cceur rapides, a 112, 
chute de l’appytit aujourd’hui, constipation et selle sanguinolente. 
Jcrenouvellc le Tuberculinum ct Ton m’aannonc6 ces jours*ci (juin) 
la guyrison definitive du jeune gar^on, traity depuis lc n septembre 
dernier. 

Je signalerai maintenant une fi£vre typhoide chez une jeune filie, 
dont la mere est tuberculeuse et a bien gueri de fistules costales 
par Tuberculinum. Ici, en un jour, le Tuberculinum a fait tomber la tem¬ 
perature d’un degry, aloi s qu’elle avait rcsiste a 1'arsenic, & 1‘acide 
phosphorique, muriatique, etc., donnes pour line diarrhee opiniatre. 
Mais mes plus beaux demons sont une Phtisie laryngee ou Grippe 
laryngde maligne,n’ayant eprouvy que deseffets partiels du Bromium , 


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d’homgsopathie 


196 


apres palliation de YEupatorium perfoliatum , de VEucalyptus, du Rumex , 
du Drosera et debien d’autrcs, et complications d’ABCfes axillaires, 
acc£s febriles, anorcxie complete ct douleurs multiples, chez une 
malade quej’ai trait6e depuis de longuesann6es pour des angines, des 
Eruptions herp^tiques et autres, par divers remedes antipsoriques ct 
en dernier lieu par le Syphilinum qui, pris 4 de longs intervalles, la 
maintenait en sante relative. 

Ici, la lessive isopathique a du 6tre complexe, sinon complete. (Je 
regrette de ne pas lui avoir donn6 son pus). J’ai meritionne plus haut 
les Fislules costales ; je pourrais citcraussi de nombreuses Fistules 
anales gurries par ce medicament, gu^rissant du m6me coup, 4 la 
faveur de ce symptome providentiel, n'importe quoi dans leconomie. 
En these g6n£rale, un principe lymphatique prononce, aspirant aux 
grades superieurs de la Scrofule et de la Tuberculose, avec ten¬ 
dance a la consomption ou consomption commen^ante, voil 4 pour 
moi l’indication capitale de ce medicament, qui r6pond encore aux 
cas ou Thomceopathie parait insuffisante. Je citerai aussi brievement 
mon cas le plus sacro saint,celui de ma propre femme,malade depuis 
16 ans d’Emphysimc, ayant franchi avec succes une Pneumonic et plu- 
sieurs Grippes graves, dont il serait trop long de parler ici, et qui 
echappe en ce moment aux etrcintes d’une consomption de 9 mois, 
apres plusieurs autres moins violentes, consomption due a un sur- 
menage subit, complique de brulure osseuse du ponce droit , un bouton de 
chemise noir et sec, avec menaces de syncope r6p6t6es, projection 
saccadee des bras la nuit, hutiements, promenades folles 9a et 14 de 
la part d’une dormeuse opiniatre, pas douillette pour lesquels je me 
d^cidai enfin en faveur d’un remade de Lilienuthal, Asa fcetida iS. 

L’effet fut th^atral ; la projection et les hurlements s‘ai r 6 terent 
brusquement (et Ton nie lajugulation !!!). D 4 s lors,le bouton de che¬ 
mise noir et sec, qui avait r 6 sist 6 aux bains d’huile, ctc.,se transforma 
cn plaie suppurante avec bourbillons, mont£e d’ 6 normes bourgeons 
charnus et je ne trouvai l ien de mieux encore ici qu’un autre remede 
de Lilienthal, YAcide phenique dans de l’huile (les bains d’huile simple 
n’avaient et 6 que palliatifs). Sous son influence, les bourbillons se 
sont detaches et les bourgeons r^duits par un traitement opiniatre de 
344 mois. L’ongle lui-m£me a 6 t 6 conserve avec une l£gere cour- 
bure, malgr 6 la destruction de la pulpe. L’ankylose a 6 t 6 vaincue 
sufhsamment pout permettre d’ecrire et de roudre sur son os (qui 
etait le si£ge profond de la brulure) avec une phalange vouee fatale- 
ment a l’amputation. Ici, la Silice s’est montree impuissante, bien 
qu’ayant gu 6 ri la m 6 me malade d 'Hydramnios et de Kysles synoviaux. 11 
faut bien remarquer par-dessus tout quej’ai obtenu cette cure sur un 


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197 


Journal bblge 


terrain tuberculeux,ou j ai eu k lutter ensuite contre une d6sesp6rante 
anorexic , compliant et mettant en relief tous les symptdmes de la 
phtisie pulmonaire, contre lesquels je lutte depuis plusieurs ann6es: 
lfemoptysies, crachats purulents verts, acc6s de ffevre diurne, avec 
froid des extfemifes jusqu’aux genoux(symptdme de renfance),sueurs 
nocturnes,quintes quotidiennes plus ou moins violentes,essoufflement 
et suffocations subites, aphonies passageres sur un larynx dou6 d’or- 
dinaire d’un timbre de stentor (qui a iecouvr£). Le monstre, qui 
s’est avanc6 sur tous les points par sa force d£vorante,ua 6fe rcfoufe, 
au boutde 7 mois et demi d’h^sitation, que par le Virus tuberculeux a 
la 200* pris a 8-15 jours d’intervalle. C’est aussi ma femme qui m f a 
donn6 de contempler le spectacle du pouvoir hemostatique de VIpi - 
cacuanha dans une Hemorrhagic de coucht . Je trouve la malade avec 
les yeux vitres, la face glacee, des naus^es, un vase plein de sang, 
l’accoucheuse p£trifiee sur sa chaise.La naus6e fut pour moi le rayon 
providentiel, je jetai 3 globules d'lpeca 6 sur la langue,la malade fut 
sauvde. Voil4 l’individualisation, fernfee aux 6clectiques ! II serait 
trop long de relater tous les cas d’emploi heureux du Tuberculinum, 
diss£min6s dans mes recueils d’observation. J’ai cife les plus fecents. 
J’en ferai peut-fctre un jour une collection k part. Leur inferfct prati¬ 
que est plus grand que leur infer£t tlfeorique pour des homoeo- 
pathes. 

Parlons done d’individualisations ufedicamenteuses et, pour com- 
mencer, d’une FifevRE Typhoide, vaincuc en peu de jours par Phos- 
phori acidum et Baptisia. 

II sagit d une jeune fille de i5ans, pfesentant le pouls k 104, des 
sursauts tendineux, de la loquacite nocturne, avec anorexie, soif, 
constipation, douleurs abdominules et lombaires, langue rouge, 
levres seches, selles ovilfees; essoufflement, toux humide; anfenor- 
rlfee depuis 6 semaines, 6tablissement menstruel depuis un an avec 
avance des regies. Je presens de l’orge comme boisson et aliments, 
et le traitement nfedicamenteux suivant : Une dose de Sulphur i5 
Hepar i5 le matin, et Hyosciamus 12 r6pet6 dans la jounfee chaque 
2-3 heures. Puis Calcarea c. 3o le matin, toujours avec Hyosciamus 
dans la journ^e. 

(10 d^cembre) Le surlendemain, le pouls est k 96, les levres sont 
fuligineuses, il y de la diarrhee, du ballonnement, une toux humide 
douloureuse, de l’agitation nocturne, un redoublement febrile de 6 
a 7 heures du soir. Je prescris Arsenicum 6 et Bryotte i5 altern^s cha¬ 
que 2 heures. 

(12) Le pouls est a 88, avec persistance des fuliginosit&s, diarrhee 
aqueuse,6preintes; toux grasse; moins d'agitatioa nocturne,de delire. 


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d’homceopathie 


198 

de g^missements otorrh6e droite s^reuse, puis sanguinolente; 6pis- 
taxis. Solubilis 6 et Arsenicum. 

( 1 3 ) Statu quo . Baptisia 3 . 

(14) Baptisia a calm6 l’agitation nocturne, Totorrh^e a cess^, P6pis- 
taxis est tres leg&re; la langue est nette; il y a peu de chaleur; mais 
la diarrht jaune persiste. Phosphori acidum 6 altern6 avec Baptisia . 

(1 5 ) La diarrht diminue; les nuitssont calmes avec bon sommeil; 
sensation de bien-6tre. Continuer. 

(17) La diarrh6e est arrfctde. Donner du lait et suspendre Phosphori 
acidum . 

(20) Pouls £172, pas de selles depuis 3 jours; prend toujours du 
lait. L’6paissir avec du tapioca, de la seinoule; donner du bouillon 
de poulet. 

Void une autre FifcVRE typhoide pour laquelle Hyosctamus et Phos¬ 
phorus ont 6t6 les remedes heroi'ques. ( 3 1 janvier) U:i jeune homme 
de 9 ans, malade depuis le ?. 3 . Debut par tphalalgie. Depuis un 
mois, il dait indispose. II prit Aconit et Belladone et fut mieux le 26, 
et ce jour-la mangea une cotelette. Je trouve le pouls a 112, nerveux, 
de la carphologie, avec loquacity incohdente, les discours roulant 
sur les dudes, avec cnvie de sc lever , face pale,langue blanche et rouge 
sur les bords, gargouillements dans la fosse iliaque droite, diarrh£e 
fonte empirt, urine trouble; une joue rouge, tantot k droite, tantot 
a gauche, de la photophobie, de Tagitation depuis hier soir, des tics 
de la face, des yeux, du frottement des joues. Dans son enfance, il a 
eu des tuberositas aux fesses, coulant et sechant vite. Je donne 
Hyosciamus 12. (J’ai gudi chez un de ses freres les tuberositas viola¬ 
tes de la face par Iodiutn.) 

(i er fevrier) Nuit meilleure, a 6te plus calme, a dormi en suant, 
tellement que son immobility a inquiete ses parents; pas de selles , urine plus 
claire , pouls a 96. Le mdlecin local le trouve mieux que la veille au 
matin. (Jele traite en voyageur de passage et correspondant) Conti¬ 
nuer Hyosciamus, (Prenait Bryone pour un peu de toux ralante.) 

(Soir) La journd a 6t6 calme comme la nuit; toujours les rougeurs 
allant d’une joue k lautre, mais bien moins fortes, pas plaqu6es ni si 
brulantes; de temps en temps, cherche, fait avec ses doigts le mou- 
vemcnt comme pour tenir un fil ; pas degargouillement ,a eternue et bailie 
plusieurs fois comme la nuit prd6dente; meine pouls; a beaueoup 
touss6 l’apres-midi; pas de selle\ urine comme ce matin, adtpsie ; parle 
un peu de t6te, mais sans agitation; continue Hyosciamus chaque 
2 heures. Je tel£graphie de donner Phosphorus 12 cinque 3 heures. 

(2) On m’drit avant d'avoir re9U le t 616 gramme du soir. Bonne 
nuit, a reposd sans divaguer du tout, a urin6 2 fois, de l’urine un peu 


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Journal belge 


plus claire et qui ne s’est pas trouble, ce matin non plus. Le m£de- 
cin local a trouv£ le pouls plus r^gulier. Jusqu *4 minuit, il y a eu de 
petits sommeils; 4 partir de minuit jusqu ’4 4 heures, il n’a pas 
remu6; depuis 8 heures, il est assoupi, avec des rougeurs un peu plus 
fortes qu'hier. Il a touss6 pendant la nuit 4 chaque cuiller6e de 
remade. Vers 7 heures, toux un peu plus forte et rougeurs aussi. 
Langue un peu plus d6pouill£e, bout moins rouge. A 9 heures, il a 
encore urin6, plus clair que cette nuit. Quelques 6ternuements. Je 
confirme l’ordonnance de la veille. (Qu’on remarque bicn que cette 
observation est faite par les parents et transmise par la poste.) 

( 3 ) Hier, apr6s-midi idem; un peu plus de soif, le soir fi&vre un peu 
augments, a su^jusque vers 9 heures, 4 minuit,autre redoublement 
Ce matin, il est calm6. La fievre a tt€ plus forte, toujours sans agi¬ 
tation. Il a pris Phosphorus 12 et ce matin tousse moins. Hier, 3 fois 
t^nesme rectal. Le mddecin local a conseillrt Nux vomica, antidote de 
Phosphorus. Il urine bien, l’urine est nuageuse, mais ne se trou¬ 
ble pas. Qand il est assoupi, il sue beaucoup.Pas de gargouillements, 
un peu de coliques, ne prend que de la tisane et ne demande rien. 

Donner Sulfur i 5 , 2 fois par jour en dehors des redoublements, et 
revenir a Hyosciamus dans l’intervalle. 

(4) Apres-midi bonne, peu de rougeurs, Phosphorus a calmi la toux et 
l’agitation. Hier soir, on a cess6 Phosphorus et repris Hyosciamus. Pas 
de selle, urine plus claire, nuit bonne. La cr 4 me de riz d^plait ; le 
m£decin local a conseill6 le bouillon de pois-chiches. Pouls plus r6gu- 
lier, langue moins rouge, ventre un peu douloureux a la pression. 

( 5 ) Mieux graduel, rougeurs moins fortes, nuii bonne, urine claire. 
Ne tousse presque plus. Vient de piendre Sulfur ; est calme. Un peu 
de douleur de t6te et dc ventre, pour lesquelles on a donn6 Hyoscia¬ 
mus . Revenir a Phosphorus . 

(7) La fi&vre diminue; forte sueur des pieds; demande a manger, 
prend du bouillon de pois-chiches 3 fois pai jour. Ce matin, selle ahon - 
dante et diarrh&’que, mati&res d'aspect d6sagi£able. N’a presque plus 
de rougeurs. Pouls plus i*6gulier, langue se d^pouille. Prend Phos¬ 
phors et tousse tr 4 s peu. Selrouve en somme bien mieux. 

(1 3 ) N’a plusde fievre; selle quotidienne, jaune; urine claire. Hier, 
s'est lev£ 1 heure sans fatigue; nuit bonne, app£tit. Prend bouillon, 
cervelle, ceufs, n’est jamais rassasid; dig&re bien. Les rougeurs ont 
disparu. Prend Phosphorus 3 fois par jour, espacer. 

(28) Sort tous les jours, demande a reprendre ses Etudes. Accords. 

Mon fils,age de 3 ans 1/2, a aussi gu£ri d’une forte FifevRfc typhoide, 
avec D elire, Enter or rhagies y Toux coqueluchoide par Belladonna 6 et Phospho¬ 
rus 12. L’enfant 6tait prostre pendant le jour et s’agitait a partir du 


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d’homceopathie 


200 


coucher du soleil jusqu’A minuit; il y avait 40° et des selles sanglantes 
noiratres avec bulles gazeuses. Belladonna rggularisa l*6tat nerveiix et 
febrile et Phosphorus fit cesser les Ifemorrhagies et la fievre. L’enfant, 
tenu a la diette absolue pendant la forte fievre, prit du bouillon, puis 
4 ceufs par jour dans la p^riode de d£clin et la p&iodedite de conva¬ 
lescence. (La convalescence est chez nous la sant6 sauf les forces.) 
11 y eut pourtant quelque temps apres une dtarrhee opini&tre due 
peut-fctre k un exces d’alimentation, et qui ne c&ia qu’au bout de 
3 mois k la reprise soutenue de Phosphorus, J'ai observe d’ailleurs de 
nombreuses Enterorrhagies typhiques qui ont c&fe rapidement au 
Nitri acidum 6. Enfin, j’ajouterai ici deux cas satellites de fi£vres con¬ 
tinues, probablement Synochales chez deux jeunes gar$ons qui ont 
c&fe, Tune au Baptisia 3 , apres lfechec de l’arsenic, malgr6 son succ^s 
anferieur chez lem&me sujet dans un cas en apparence identique ; 
I’autre au Gelsemium 6. 

D r Kruger. 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


Py6lite ou Py6lon6phrite 

par le Dr Theodore Kafka, de Carlsbad 
(Ecrit specialement pour It a Journal Beige (THomaopathie ») 

Etiologie et anatomie pathologique (Schwalbe). — L’inflam- 
mation du bassinet a pour causes : les irritations locales, mecaniques 
(giavelle, parasites, h6matomes), chimiques (decomposition ammonia- 
cale d’urine retenue). 

Listons ascendantes venant de la vessie ou descendant venant du 
pai enchyme fenal (le plus souvent ouverture d’abces fenaux dans le 
bassinet ),contigues (p6ri-et para-n6phrites); enfin les agents nocifs amends 
par la circulation sanguine soit d’origir>e infectieuse (cn cas de typhus, 
rougeole, fievre scarlatine, diphferie, variole, py6mie, etc.) soit 
toxique ( Copahu , Chlorate de potasse , Cantharide , etc.). 

Dans bien des cas l*6tiologie est obscure (pvelite primaire, idiopa- 
thique). 

Anatomiquement on distingue trois formes de pyrites aiguSs ou 


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201 


Journal belge 


chroniques : Los py&ites catarrhales , les pyelites fmrulentes , et les 
pyelites diphieriques ou ulcer eases. 

Dans chaque forme il peut se presenter des h6morraghies. En cas 
de pyyiite purulente ou ulcy reuse on trouve g£n£ralement que le 
parenchyme l^nal prend part k Tinflammation ( pyelotUphriies ), d’une 
fa^on primaire ou secondaire. Les pyramides r6nales peuvent se 
ndcroser et s’abc£der par places ; dans ces cas les reins sont transfor- 
m6s en poches de pus ( pyonephroses ). 

Le parenchyme r6nal peut encore participer au processus morbide 
de trois autres manures ; une inflammation parenchymateuse secon¬ 
daire, un rein rytracty par la voie de nephrite chronique, enfin une 
d6g6n6rescence amyloide. 

La pyyiite ou py6lon6phrite n’atteint g^n^ralement qu’un rein. 

Tableau de la maladle. — Les symptomes subjectifs de la pyyiite ou 
py£lon£phrite consistent sou vent en douleurs renales qui se manifes- 
tent souvent comme des coliques. 

Les symptdmes objectifs sont principalement: sensibility k la pression, 
gonflement fluctuant du rein (en cas de pyonyphrose), prysence de 
mucus, de pus, parfois de sang dans l’urine qui est le plus souvent 
alcaline. L’urine a un d6pot rouge brique, renferme les cellules ypi- 
thyliales caractyristiques du bassinet, des cylindres ypithyiiaux et 
granuleux. Dans la pyyiite catarrhale chronique, la quantity d’urine 
est souvent augmentye, m^me lorsqu’il ne s’est pas produit secondai- 
rement un rein rytracty. 

La ryaction sur Tensemble de l’organisme est celle de la n6phrite 
purulente. Lorsqu'il y a nyphrite chronique secondaire, rein rytracty, 
rein amyloide, nous trouvons des symptdmes propres k ces formes 
morbides. 

Le cours de l’affection differe selon la forme de la maladie. Dans 

0 

la pyyiite catarrhale aiguS la guerison a lieu souvent aprysquelques 
semaines. Dans les formes graves, purulentes, Tissue est mortelle par 
suite de la pvohemie ou de la nephrite. Rares sont ici les guyrisons 
spontanyes. 

Le diagnostic de la pyyiite ou pyelonyphrite est simple du mo¬ 
ment qu’il y a des symptomes qui permettent de localiser i’origine 
de la pyurie dans le bassinet; ainsi, la tumeur fluctuante de la rygion 
rynale, les douleurs localisyes spontanyes ou k la pression, les cylin¬ 
dres urinaires caractyristiques, la pyurie sans existence de cystite (en 
supposant qu’il n’y ait pas de cystite concomittante), Tobservation 
cystoscopique du suintement unil&tyral de pus dans la vessie par la 
pression au niveau du rein. 

Le pronostic dypend de l’ytiologie et des complications. La pyyiite 


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d’homceopathie 


202 


catarrhale aigufi apparaissant 4 la suite de gonorrhee, de maladies 
infectieuses, etc., est g6n&ralement d’un pronostic favorable. Le pro- 
nostic est douteux quant 4 la dur 4 e de Taffection dans les formes 
dites spontan^es. 

Lorsqu’il y a pyelon6phrite double, pyonephrose, py^mie, urosep- 
sie, ureterite, le pronostic est en regie g6n6rale defavorable. 

(A suivrt) Dr Th. Kafka. 


Precis Historique de I'Ecole m6dicale 
Homoeopathique Beige 

(Suite) 

par le Dr Boniface Schmitz 
Midtcin du Bureau de bimfaisanct d'Anvers 

Introduction (SmiV*) 

Voici, du reste, resume, en quelques lignes, par le menu, ce qu’il 
faut noter, tout particulierement, ici comme ailleurs, 4 l’actif de la 
vieille 6cole medicale : 

1. L’abandon de Tabus et m6me du simple mesusage des Emissions 
sanguines : saign^es, applications de sangsues, de ventouses scari¬ 
fies, etc. 

2. La diminution de Tabus des opiaces, du sulfate de quinine 
(peut-£tre bien aussi des preparations mercurielles et iduies), jadis 
les plus grands et indispensables chevaux de bataille de Tarsenal allo- 
pathique. 

Les modernes calmants, hypnotiques, antipyretiques, antin£vral- 
giques, tels que Tantipyrine, le salopline, la phenacetine,le trional, 
le sulfonal et tutti quanti , qui ont remplac6 les premiers dans la lutte 
contre la fivre, la douleur ou Tinsomnie sont moins nocifs que leurs 
devanciers,maison en abuse quand m£me,de toutesfa9ons,et non sans 
de r6els dommages pour les patients. 

3 . Sa matire medicale s’est positivement enrichie d’acquisitions 
nouvelles de reelle valeur. 


Parmi celles-ci il faut citer en premi6re ligne, les nombreux 
emprunts, ou larcins pour parler plus exactement (vu que les propa- 
gateurs de ces nouveaut6s ont, presque toujours, et comme systema- 


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203 


Journal belge 


tiquement passe sous silence les sources originales de leurs extrac¬ 
tions) faits 4 la mature m£dicale homceopathique elle-m£me. 

L’Ecole medicale anglaise s’est particuli£rement distingu^e a ce 
point de vue. 

La Pulsatille , YEuphraise, le Thuya , le Rhus toxicodendron, YHaman/elis, 
la MilUfeuilU , le Phytolacca , le Cimicifttga , la Staphysaigre , la 

Violate , le Viburnum ofalus , la Cantharide, YApis, le Bichromate de 
potasse, le Berberis , etc, sont consign^ avec nos indications th^raj/eu- 
tipues dans les livres de leurs professeurs. 


Nous ne parlons pas du deluge de medicaments faits de toutes 
pieces, 4 Taide de procedes les plus divers, succedanes les uns des 
autres, que les fabriques de produits chimiques etrangeres et surtout 
allemandes deversent sur le marche pharmaceutique avec une abon- 
dance veritablement oceanesque, tous patentes, brevetes et appuy^s 
d’attestations de medecins plus que complaisants. 

¥ • 

Un appoint de materiaux therapeutiques plus importants que ces 
derniers et a coup sur plus originaux , (bien qu’ils soient constitu^s en 
grande partie par des agents dej 4 employes dans la m6decine si 
dedaignee de l’antiquite et du moyen age (nil novum sub sole) est 
celui fourni par Yopotherapie c’est- 4 -dire l’emploi d’extraits de divers 
organes de betes, moutons, veaux, etc. 

Ilya done aujourd’hui une medicamentation thyroVdiennc , orchitique, 
spUnique , capsulairt , thymique , ovarienne , hcpatiq\u,pancrcatiquc,parotidienne, 
etc., etc. Le Dr Brown-Sequard, en lancant son injection de l’extrait 
animal testiculaire, semble avoir, deux jours reattache le grelot 4 ce 
systeme en apparence bizarre, mais qui a recolte et recoltera encore 
un certain nombre de succes reels, pourvu qu’on etablisse nettement 
les indications et les contre-indications de ces substances medici- 
nales ; que Ton determine soigneusement les limites maxima et 
minima de leurs doses; Vusage intempestij ou trop massif de ces substances 
ay ant ete mortel ou nuisible dans plus d f un cas . 

Nous esperons que rhomceopathie peut ici faire de tres bonnes 
appropriations et qu’elle n’y manquera pas. 

Ce faisant,elle restera fidele a scs errements passes.N'a-t-elle pas,en 
effet, dans son catalogue de remedes aticiens et bien 6prouves, des 
medicaments qui tirent leur origine du regne organique animal, tels 
que la Sepia, la Cantharide, le Lachesis, 1 ’Arnica, la Muse, le Cas- 
toreum, 1 ecaille d’huitres, Hiuile de foie de inorue, la Bile, etc. 


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D*HOM<EOPATHl£ 


204 


Entre Y organotherapie et la sir otherapie se place Yisopathie , qui tient, 
en quelque sorte, de l’une et de l’autre. 

Ce champ d’action a ete defriche, tout particulierement, disons le k 
leur louange, par des membres de l’Ecole Homceopathique et depuis 
longtemps deja! Ce sont les Docteurs Hering (en i 83 o) et surtout le 
medecin-veterinaire Lux (1 833 ) qui par leur travaux originaux et pra¬ 
tiques ont mis ce fleuron a notre couronne. 

Parmi les medicaments venus de cette source il faut citer : YAnthra - 
cin, le psorinutn , le l ache sis, le variolin , 1 evacctniti, le scarlatinin , le sypkili- 
nin , le tuberculin , le baccilinum , le Medorhinum , etc. Ce sont lA remedes 
de pratique courante dans notre Ecole. 

Les travaux de l’Ecole officielle qui se rapprochent le plus de 
l’isopathie sont ceux de la vaccination de Jenner contre la vatiole et 
de la vaccination de Pasteur contre la rage, mais ces methodes se 
different essentiellement par certains c6t6s. 

L’isopathie, qui est caracteris^e par l’emploi comme remedes de 
secretions ou alterations morbides de tissus malades, n’emploie ces 
materiaux qu’^ 1’etat de mortification,c’est-a-dire de privation de vie, 
et k un degre d’attenuation materielle considerable, realisee, soit au 
moyen de triturations, Soit au moyen de dilutions successives.Deplus 
les remedes isopathiques se donnent dans un but curatif immediat. 

Les matieres d’inoculation vaccinale, antivariolique ou antira- 
bique, au contraire, sont constituees par un element virulent , vivant et 
leur methode officielle d’emploi n’a vise, du moins jusqu’a present, 
qu ’4 une action preventive et nullement curative. 

* 

* * 

Ce serait uu plus grand deni de justice de notre part de passer 
sous silence les produits de la serotherapie, nouvelles armes thera- 
peutiques, mises, depuis quelques annees deja, entre les mains des 
praticiens de la vieille ecole. Ce sont armes sorties toutes 
forgees de leurs officines et exclusivement dues, peut-on dire, aux 
travaux originaux de savants pionniers de l’Ecole Medicale moderne. 
Ce silence serait d’autant moins legitime que lTIomceopathie et les 
Homceopathes peuvent et doivent en faire leur profit. 

C’estdans ce champ d’action que les Koch, les Behring, les Roux 
et bien d’autres, s’ils n’y ont pas trouve le but et le couronnement de 
leurs aspirations humanitaires y ont du moins gagne, par leurs tra¬ 
vaux plus au moins utilitaires, la gloire d’une re nominee europeenne, 
voire mondiale. 


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Journal bblge 


so 5 

II y a done, aujourd'hui, parmi les rem^des des allopathes pour 
combattie avec plusau moins de succ£s (on ne dit plus, pour guerir 
stirement, comme on Tesperait et le proclamait au debut) la diphterie, 
la tubei culose, Terysipeie, les infections purulentes, la peste, le teta- 
nos, les d^gen^rescences canc^reuses, etc., divers scrums dits anti- 
dipht^ritique, antituberculeux, antistreptococcique, antichoierique, 
etc. Pour beaucoup d entre eux, ni les indications precises, ni Taction 
pharmaco dynanique ne sont bien clairement, ni du moins comple¬ 
ment dtablies, malgre les interessants et nombreux travaux de labora- 
toire qui ont preside k leur berceau. 

II est bon de sen souvenir, surtout pour nous, Homceopathes, qui 
avons, le plus sou vent, d’autres annes, tout autant, si pas plus 
efficaces, k employer k leur place, et bien autrement inoffensives. 

De to us ces serums (qui doivent,comme beaucoup d'allopathes et nous mime 
le pensonsy etre manies avec la plus grande prudence , plus d'un cas clinique 
en fait fo%) \\ vJy en a guere qu’un seul, le serum antidipheritique, 
qui semble vraiment avoir conquis justement droit de cite et dont 
Tutiiite, du moins dans uu certain nombre de cas, semble assez bien 
etabli k nos yeux. 

Une chose qui doit frapper pout tant tout observateur m6decin et 
en particulier le lecteur des publications 6crites k ce sujet, e’est la 
maniere de faire des partisans les plus convaincus et les plus auto¬ 
rises des injections du dit serum. Ceuxci n'osent pas qh n'osent plus , 
mime s'ils sont appeles au dibut d'un cas de diphtirie, se fier a Vusage exclusif 
de celui-ci . Ils lui associent toujours une medicamentation, soit topi- 
que, soit interne quelconque ! II s’ensuit naturellement que les r6sul- 
tats avantageux de la statistique ne peuvent, en ce cas, relever de 
Temploi du serum tout seul. 

Quant a nous, par ce que nous avons pu voir, contrdler et experi¬ 
menter par nous-m£me, nous approuvons pleinement cette prudente 
conduite. Quand il nous arrive de pratiquer la serotherapie, nous le 
faisons comme medication intercurrente ou compiementaire et nous 
n’oublions jamais d’y associer une medicamentation interne homceopa- 
thique appropriee . Les deux medications nous ont toujours paru alors 
faire ties bon voisinage. Ce qui nous fait conjecturer, entre paren- 
these, que Taction phamaco dynamique du serum n’est pas speci- 
fique et, a proprement dire, ne s’adresse pas au fond de Tetat morbide 
lui-meme,mais k Tun de ces cotes.a un des resultats secondaires de la 
cause morbide elle*meme, resultat secondaire peut-fctre fort critique 
en lui-meme pour Torganisme, mais nullement primordial. 

Quoi qu’il en soit, mi-partie par la vertu intrinseque du serum, mi- 
partie par la vertu des medicaments associes et la suppression d’an- 


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D*HOMffiOPATHlE 


206 


ciens errements th^rapeutiques, n^fastes sans doute, lcs statistiques 
allopathiques actuelles donnent un abaissement consid6rable de 
mortality moyenne, principalement dans les hopitaux pour les d£c&s 
dus k la diphtyrie. 

Malgr6 tout, cependant, chaque ann^e encore un assez grand 
nombre d’enfants succombent aux affections diphtyritiques. 

Cette maladie est done encore loin d’etre ray6e de la table dc mor¬ 
tality malgr6 Texistence de la syrotherapie. Ne l’oublious pas. 

II ne s’agit pas de dyiaisser nos bons vieux remydes homoeopa- 
thiques. 

Un autre point parait ygalement acquis. C’est que (k lVncontre 
de l’effet pryventif, positif de Tinoculation vaccinale vis-a-vis de la 
variole, effet qui semble, lui, durer toute la vie, sinon un certain 
nombre d’annyes du vacciny) l’injection du syrum chez un personne 
saine n’exerce aucune action vraiment pryventive, n’est-a-dire du¬ 
rable. Celle-ci n’aurait qu’une dur6e tres limitye. 

Afin de mieux ytablir le degry exact et partant limity de la valeur 
et de Timportance de la syiothyrapie, en tant que mythode gynyrale, 
nous reproduisons ici Topinion de quelques medecins allopathes 
eux-m£mes. 

Nous citerons particulierement les dydarations assez recentcs, 
faites, en 1897, au XII® Congas international de Mydecine de Mos- 
cou, ou plus de 7,000 mydecins parurent. 

I e traitement de la diphterie par le sdrum k l’hopital des 
En fan ts- M alades 

Avant d’indiquer ses rysultats, M. Sevestre (Paris) fait observer 
dans la statistique, il faut prendre en considyration ce que faitl’agglo- 
myration des malades et leur incessant renouvellement dytermine 
l’yclosion des maladies greffyes a la diphtyrie, et, par consyquent, 
augmente la mortality gynyrale. 

Tous les enfants diphtyriques ont regu des injections de serum k 
des doses variables, mats dans lapiupart des cas M. Sevestre a eu re - 
cours d diver ses mesures ay ant pour but de frevenir les infections second air es 
ou la deperdition des forces . Pour ce qui est du rysultat du traitement 
lui-myme, M. Sevestre a 6ty tout d’abord frappy de la lenteur avec 
laquelle disparaissent les membranes de la strepto-diphtyrie. A la 
suite des injections, Talbuminurie peut survenir, maiselle est detrys 
courte durye ; inversement l’albuminurie pryexistante s’est trouvye 
amyliorye par les injections. Les paralysies s’observent a la suite des 
injections, mais elles sont moins graves qu’autrefois. Quant aux 


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207 


JOURNAL BELGE 


accidents graves, ils n’ont jamais 6t£ observes sur un total de 2,420 
malades. 

La mortality a notablement diminu6 depuis que le traitement par 
le s6rum est appliqu£. En prenant tous les cas entr6s dans le service 
du i cr janvier i 8 q 5 au 3 ojuin 1897 ( 3 o mois) on trouve le chiffre de 
2,410 malades sur lesquels 365 deces, dont 145 dans les premieres 
vingt-qnatre heures et 220 apres. On a done une proportion de 
15.14 p.c. pour la mortality totale et de 9,71 pour la mortality re- 
duite. Or, si Ton prend la moyenne des ann£es 1890, 1891, 1892 et 
1893 (dans l’ann6e 1894 le s£rum a d£ja £t£ applique par M. Roux) 
on trouve que la mortality a 6t6 de 5 1.12 p. c . En prenant seulement 
lescasoule diagnostic bact6riologiquea6t6faiton trouve i934casavec 
3 iod 6 ces, dont 117 dans les premieres vingt-quatre heureseti93 plus 
tard. Ce qui donne une proportion de 16.02 p. c. pour la mortalite 
globale et de 10.60 pour la mortality reduite. Or, ces chiffres, il ne 
faut pas l’oublier, proviennent de malades observes dans des condi¬ 
tions particulierement graves. On pourrait presque dire que e’est le 
maximum de la mortality que puisse donner la dipht£rie traitee par 
le s£rum. (Extrait du compte rendu du Congres Medical de Moscou 

1897.) 

Nous croyons int£ressant de reproduce aussi une r^cente circu- 
laire du president du Conseil des Ministres de France, faite sur l’avis 
du Conseil superieur d’Hygiene et adress£e a chaque m£decin des 
epid£mies. 

Cette piece officielle, qui veut expliquer la genese des cas assez 
nombreux d’insucces dans le traitement de la diphterie par les injec¬ 
tions du s£ium, devoile par la m£me les restrictions incontestables 
du pouvoir d’efficacite de cette prttendue panacee. 

La vaiiation du taux de mortality de cette maladie (suivant la cir¬ 
culaire) de 2 p. c. a 60 p. c. d’apres la promptitude du m£decin a 
faire les injections des le debut de la maladie, ne devrait-elle pas 
6tre consid^ree comme un indice inevitable de l’exag£ration de la va- 
leur intrinseque, perse . de la sp£cificite de ce mode de traitement de 
la diphterie. 


Guerison de la diphterie 

Circulaire du president du Conseil des Ministres , faite sur l'avis du Conseil su¬ 
perieur d'Hygiene et adressie d chaquc medecin des epidemics. 

M. le Docteur. — Aux termes de la circulaire ininist£rielle du 
i or decembre 1893 relative a la declaration des maladies epid£miques 


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d’homceopathie 


208 


prescrite par la loi du 3 o novembre 1892, mon administration est 
tenue inform6e des epidemies ayant un caract^re bien determine et 
des mesures prises pour les combattre. 

C’est aux medecins des epidemies qu’incombe le soin d’indiquer 
ces mesures et le plus souvent d’en diriger l’ex£cution... 

Pour une de ces maladies, la diphtetie, la mortality a pu, au cours 
de ces dernieres ann6es, £tre reduite dans des proportions conside¬ 
rables par I’emploi du sferum antidiphterique. Je remarque toutefois 
de notables differences dans les resultats obtenus. Tandis que dans cer - 
taints localilcs Us maladies inocuUs ont tous gueri , ailleurs le nombrt des dices 
depasse la rnoitii des cas constatis ou declares . Ces differences ne peuvent 
tenir qu’aux conditions dans lesquelles le traitement est applique. 

II arrive souvent que des medecins se trouvant en presence d’un 
serum antidiphterique vieux de quelques mois ou de quelques se- 
maines, refusent de s’en servir et attendent que du serum plus frais 
leur soit parvenu. Ils perdent ainsi un temps des plus precieux ; la 
vie de leur malade peut dependre de ce retard. 

Qu’ils redament un nouveau serum s’ils le jugent utile, rien de 
mieux;mais qu’imm£diatement ils emploient celui dont ils disposent. 
Des experiences repetees ont montre que le serum n’a perdu aucune 
de ses qualites curatives, m£me apres une annee. Dans tout serum 
prepare depuis un certain temps il se forme un leger precipite qui se 
depose sur le fond du flacon enlaissant le liquide parfaitement clair. 
Ce depot n’indique pas une alteration du serum, qui poss£de encore 
toutes ses proprietes therapeutiques.Et l’interet de ne pas perdre une 
heure pour proceder aux injections de s6rum resulte des chiffres sui- 
vants que M. Roux a produits devant le Comite consultatif d’hygiene 
publique de France comme resultant d’exp£riences innombrables : 

Lorsque l’injection de serum est pratiquee le premier j me de Tap* 
parition des fauses membranes, la mortalite est presque nulle et ne 
depasse pas en tout 2 pour 100. 

Lorsqu’elle est pratiquee le second jour, la portion de la mortalite 
s'eieve k 6 pour 100. 

Elle monte tout k coup k 3 o pour 100 lorsque Tinjection n’est faite 
que le troisi£me jour, a 5 o pour 100 et 60 pour 100 lorsqu’elle est 
faite le quatrieme jour ou plus tard. 

Je crois devoir, Monsieur le Docteur, faire appel k votre interven¬ 
tion personnelle en vous demandant de vouloir bien user de la legi¬ 
time autorite dont vous jouissez aupres des medecins de votre arron- 
dissement pour faire penetrer ces notions dans leur esprit et obtenir 
qu’ils y conforment leur pratique. 

Waldeck-Rousseau. 


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20 ij Journal belge 

Sur la 8&rothdrapie dans les ndoplasmes malins 

M. le prof. J. F. Sematzky (Saint-PStersbourg). — « J’ai employ^ 
» la sdothdapie dans 22 cas de neopla?me malins et avec des r6sul- 
» tats toujours n^gatifs. Je crois done pouvoir affirmer que, dans 
» qnelques cas fort peu nombreux, d’ailleurs, dans lesquels des n6o- 
» plasmes malins auraient dt 4 gu£ris au moyen des injections de 
» s£rum, il a 6t6 coinmis une erreur de diagnostic. 

» Je pense m6me que les injections de s6rum peuvent 6tre nuisi- 
» bles, soit qu’elles servent de porte d*entr6e k certaines infections, 
» soit surtout quelles d^terminent des accidents d’intoxication. Je 
» ciois done qu’il faut proscrire en clinique les scrums jusqu'ici pr£- 
» conis^s contre les n^oplasmes; il faut auparavant que la m&lecine 
» expd imentale prepare la voie k une thdapeutique moins dange- 
» reuse. 

» Etant donn6 l’entrainement g£n£ral pour la s£roth6rapie, il y a 
n lieu de soulever ici une question d’ordre g6n6ral pour la s6roth6ra- 
» pie, n’est-il pas possible de trouverun milieu,qui,tout en renfermant 
» les dements actifs des scrums sanguins, soit en mfeme temps d£nu£ 
m de leurs quality dangereuses. » (Extrait du compte rendu du Con- 
gres medical de Moscou 1897.) 

La sdroth^rapie dans l’infection puerp^rale 

Dr V.Wallich, de Paris. — « Les chiffres de la morbidity et de la 
» mortalite observees dans une statistique importante n’ont pas 6td 
» scnsiblement modifies par l’institution mdhodique de la sdothe- 
» rapie a l’aide du serum de Marmoreck, employe concurremmcnt 
»> avec les moyens ordinaires de traitement local et general de 
» Tinfection puerperale.»(Extrait du compte rendu du Congrds medi¬ 
cal de Moscou 1897.) 


Void I’opinion, moins pessimiste, du savant professeur et baetdio- 
logue de Louvain, M. Denys, quant a i’efficacite du sdum antistrepto- 
coccique dans le traitement de Teiysipcle etdes infections purulentes. 

Void un extrait de sa conference sur ce serum : 

u Kdsultats obtenus chez 1 ’homme. 

» Si Ton peut chez lesanimaux mesurer exactenient lavaleurde la 
» methode, chez Thomme on 6prouve de l’embarras. 

» Ce sentiment provient d’abotd des applications encore trop peu 
» nombreusespour pennettie unjugementdelinitif,ensuite delagrande 


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d’homceopathie 


210 


0 irr6gularit6 que Ton observe dans la streptococcie chez Thomme. 

0 Chez le lapin, on a grand avantage de pouvoir operer dans des 
» conditions identiques. Le microbe poss&de une virulence 6gale et 
» connue ; l’inoculation se fait aux m6mes endroits, de sorte que la 
» porte d’entr6e est la m6me ; la quantity a injecter est dos6e avec 
0 precision ; aussi peut on avec un peu d’habitude prevoir avec une 
0 exactitude suffisante la marche de la maladie. 

» Chez rhomme, au contraire, nous rencontrons les plus grandes 
0 diversity : diversity profonde des conditions individuelles, diver* 
0 site de porte d’entree, diversity de virulence et de quantity initiate 
0 de virus, etc. Aussi les infections suivent chez lui un cours tres 
0 variable. Des 6rysip£lesqui debutent avec des ph6nom^nes violents, 
0 s’arrfctent tout d’un coup, contre toute attente ; d’autres, k debut 
0 benin, ne guerissent qu’apres s’etre promen6s sur la plus grande 
0 partie du corps. 

» En presence de ces formes multiples et de ce cours irr^gulier, il 
0 est evidemment plus difficile de se faire une opinion que lorsqu’il 
» s’agit d’experiences dont on peut fixer d’avance toutes les phases. 

» D’apr^s MM. Roger et Marmoreck, les bons resultats du traite- 
» ment serothera pique dans les infections streptococciques sont 
0 incontestables. 

i) D’apres d’autres auteuis, les resultats seraient nuls ou du moins 
» incertains. Si mon opinion peut avoir quelque valeur, je vous dirai 
» que je crois fermement k l’efficacite du serum antistreptococcique. 

» J’ai la conviction qu’il est k mfcrne d’enrayer I’infectiondu strepto- 
» coque ou du moins de modifier favorablement son couts et de sau- 
» ver la vie du malade. 

# Dans la s£rie d’infections que j’ai ete a m£me d’observer ou dont 
0 j’ai re$u connaissance par les m6decins traitants, j’ai ete surtout 
» frappe par les resultats obtenus dans la pmtonite postoperatoire . 

»> Erysipllt ; Chantemesse a essaye le serum de Marmorck dans 
» un nombre assez considerable de cas et il a note une mortalite plus 
» faible et une duree plus courte de la maladie. J’ai eu l’occasion 
0 dappliquer le serum dans un certain nombre de cas. 

» Quel quefut le procede employe,nous avons cru noter dans un 
» certain nombre de cas un effet indeniable sur la maladie, en ce 
0 sens que celle-ci s’est arietee. Les succes ont ete surtout marqu6s 
0 apres l’emploi du procede des injections multiples deiimitantes. 

0 L’arrfctde l’inflammation a suivi sisouvent I’injection qu’il estdiffi- 
0 cile d’y voir un effet du hasard. Nous devons pourtant reconnaitre 
0 que,dans un certain nombre de cas, le resultat paralt avoir ete nul, 

0 en ce sens que la dermatite a continue k s’etendre et que la fievre a 


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211 


Journal belge 


» persist^. La dose semble variei suivant l^tendue du mal. Dans les 
» £rysipeles occupant une grande superficie, ioo k 200 c.c. nous 
n paraissent ndcessaires, si Ton veut essayer de juguler l’infection. 

» Attgines : Dans les angines k streptocoques le r6sultat parait tres 
» bon. Nous poss^dons l’histoire d£taill6e de 7 cas, dont 3 observes 
» par nous-m£mes. 

» Infections pucrperales et pyemies : Enfin, nous avons I’occasion d’in- 
» jecter ou de faire injectei le s6rum dans une vingtaine de fievres 
» pnerp6rales et dans quelques cas de pygmies. Ici encore l’impres- 
» sion qui r^sulte de Tensemble des r^sultats est tres favorable. Quel- 
» quefois le r£sultat s’est produit avec une rapidity surprenante, 
)> tandis que d’autresfois il semblait plus lent. En outre ici encore 
» nous notons des tehees complets. Sont-ils dus a la nature de 
» l’agent infectieux qui n’a pas toujours pu 6tre d6termin6 ? Ou bien 
a le streptocoque constitue-t-il une variate sp^ciale non justiciable de 
» notre s£rum ? Nous l’ignorons. Peut-6tre aussi faut-il ajouter qu'au 
u d^but de notre £tude le serum n’avait pas toujours l’activit6 qu’il 
» pr^sente actuellement d'une fa£on constante. 

De la S6roth6rapie dans la tuberculose 

« Dr Jawein (de St-P6tersbourg) a vu des affections purement 
» locales se transformer en tuberculose miliaire par suite de l’injec- 
» tion de la nouveile tuberculine, tuberculose qui a rapidement 
» ainen£ la mort. 

» Dr Kernig (de St*Petetsbouig) rend compte du traitement de 
» neuf malades par la tuberculine. 

» L’etat de cinq d’entre eux s’est naturclleinent aggravd a la suite, 
w Son opinion estqu'il faut rejeter entierement lhisage dela nouveile 
» preparation. 

» Dr V. Leyden n’a pas obtenu de meilleurs r^sultats avec la 
0 nouveile tuberculine qu’avec lesautres m6thodes. N6anmoinsil ne 
» voudrait pas emettre une opinion definitive sur la valeur du nou- 
» veau remede. (Extrait du compte rendu du Congr^s Medical de 
» Moscou de 1897.) 


Du s€rum antipesteux 

Nous ne pensons mieux faire qu’en citant ici ropinion du Dr Si- 
mond, de Tlnstitut Pasteur lui-m6me, de Paris. 

« D£s l’ann£e 1S96, le serum antipesteux a et6 employ^ au traite- 
» ment des malades en Chine d’abord par YERSiN,puisdans l’lnde par 
») Yersin et nous-mcme, puis a Porto par Calmette et Salimbeni et 


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d’homceopathib 


212 


» enfin par un grand nombre de m£decins presque dans tous les pays 
» ou la peste s’est montr^e. On a du reconnaitre qtCil est bcaucoup plus 
• difficile de guerir I'homme avec ce serum que les attitnaux d'expirience\ alors 
» qu’au laboratoire, g 5 p. c. des singes trait6s au deuxieme jour de 
» la maladie gu^rissent, on n'a r^ussi qu'd diminuer la mortalite d'un 
» tiers chez les Asiatiques quipresentent ordinairement urn mortalite de 80 p.c. 
*> au cours des 6pid6mies de peste. 

» Mais il faut tenir compte du peu de resistance qu’offrent 
» ces indigenes k la maladie; les Europ6ens, au contraire, mani- 
» festent une resistance naturelle tres sup^rieure, et si Taction du 
» s6rum vient la renforcer, on obtient des r^sultats enticement satis- 
i) faisarts: C’estainsi qu’a Oporto, Calmette et Salimbeni ont pu 
» abaisser le taux de la mortalite k i 5 p. c. par le traitement. C’est \k 
» un succes de meilleure augure pour notre race. Du reste mfime pour 
» les populations asiatiques, il y a lieu de se feliciter hautement du 
» r6sultat acquis si Ton songe qu’il n'existe absolument aucun autre 
b moyen efficace d’aider k la gu6rison. D’ann6e en ann6e TInstitut 
» Pasteur realise des progrC en ce qui constitue Tactivite du sCum, 
» on est done en droit d'esperer qu’un succes coinplet finira par cou¬ 
rt ronner tant d’efiforts. 

» Nous avons dit que le sCum 6tait non seulement un remede 
» mais aussi un vaccin... Cette vaccination est indolore et sans incon- 
» v6nient appreciable; Vimmunite est obtenue i mined iatement mais sa duree 
» tie dip asst pas deux semaines; par suite il faut renouveler l injection environ 
» deux fois par mois chez les personnes qui vivent dans les milieux suspects . » 
(Dr P. .L. Simond, de TInstitut Pasteur.) (La Contemporaine.) 

(A suivre.) Dr Boniface Schmitz. 


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2 l 3 


Journal bslgb 


EMPRUNTS 


Contribution A I’histoire de I'lsopathie (0 

par le Dr Nebel, de Montreux 
traduit par le Dr M. Picard. 

(Suite) 

n c POriode 

On pourrait sans doute, aprOs Pexposition qui prOcOde, passer 
directement k la discussion sur la vraie homoeopathic du D* Hermann. 
Mais pour mieux com prendre les insucces des efforts de Hermann, 
pour mieux comprendre l’OpothOrapie, nous voulons suivre encore 
plus loin la dOchOance de I’idOe d’Isopathie, bicn qu’il n’y ait rien de 
bien important a noter. 

L’enthousiasme pour Plsopathie n’avait pas dur<§. Comme lors des 
publications de Koch sur la Tuberculine , une veritable fiOvre sempara 
du monde medical,mais qui bientot se calma et m6me disparut. Atto 
myr, le bouillant hongrois, qui Otudia en particulier Psorine et Gonor - 
rhoiue , Ocrivait d6j& en 1834 dans ses u Lettres » : « mes provisions 
sont accomplies, Plsopathie est de venue une monstruositO ». 

Le Dr C.-M. Kolinsky, le premier, essaya Gonorrhoine sur Thomme 
sain. Je rclOve comme symptome ( 3 ® C) : au premier jour, embarras 
et lourdeur de tdte, faiblesse gOnOrale, soif, inappOtence. 

Au 2 e et 3 e jours : Bruit dans le ventre, enduit blanc de la langue, 
gout pateux, flatuositOs. 

Au 4 e jour : Pression dans la rOgion de la vessie, eiancements de 
Turethere, tOnesme urinaire, sensation de cbaleur et brulure, Ocou- 
lement jaune, muqueux de l’urethre. 

Au 5 * et 6* jours : Ecoulement muqueux moins abondant, epais 
et collant le mOat; deux jours aprOs tous les symptomes morbides 
disparaissaient. Le deuxiOme sujet d’essai eut au 3 c jour une r6ac- 
tion febrile marquee et se plaignit plus que les autres de douleurs 
en urinant. 

Rummel employs Varioline 6-12-cm. contre la vaiiole. II eut de 
bons rOsultats d 'Anthracinc et Arsenic alternOs dans le charbon. 11 
vanta dans 1 ’acnO rosacea l’usage de Psorine. 

Theuille raconte, dans une lettre k Hahnemann, ses succes avec 
lc pus dynamisO d’un bubon dans la peste bubonique, k Constan¬ 
tinople, publia un extrait de cette lettre dans I’A. H. Z. et Aug. Ra- 
pon en parle dans son Histoire de la doctrine medicate homaopathique . 

Noack, d’abord favorableal’Isopathie,Ocrivait plus tard(A. H. Z., 
vol. 1 3 ). « Le principe isopathique est une pure Formule, sans 


(1) Extrait du Zeitschrift des Berliner Vereines Homoopathischer Aerate. 


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d’homceopathie 


214 


utility comme maximc clinique, qui ne mirite pas Tattention des 
praticiens... Lerisultat de ces speculationsest que le principede l’lso- 
pathie repose sur de fausses premisses,que Taction des substances pro¬ 
duces par les maladies peut itre mise a profit dans un but thirapeu- 
tique, mais que leur instability empeche qu’on les puisse employer, 
et que Tusage k cn faire nest qu’incomplet, dangereux m6me, que 
les guii isons qu’on leur attribue appartiennent k Hiomaeopathie ; 
que — pour continuer — TIsopathie est la mort de toute science et 
de tout Tartde guirir, et du midecin m^me, ou menace de Titre. # 

Gross dit,dans une remarque sur le travail deNoACK,moitiirisigni, 
moitii ironique: wL’honorable auteur ne se contenle pas de citer dans 
son travail les guirisons du sang de rate de Weber, comme un fait 
isoli, mais se renouvellant tris souvent, le risultat ne laisse rien 
a disirer sur ce point 0. 

« Une grande partie des faits de TIsopathie semblent reposer sur 
une erreur... II n’est pas douteux que TIsopathie ne manque d’etre un 
icueil pour Tintelligence et la science >» (Noack, 1 . c.). 

Dans le m6me volume de TA. H. Z. (i 3 ) le Dr Hirsch, de Prague, 
publie deux guirisons isopathiques. Tune avec des calculs biliatres, 
Tautre avec les calculs vesicaux . II tire de ces faits des remarques sur 
l influence de la constitution chimique des conditions pour Teffet 
curatif. 

Le spicialiste Helbig appelle TIsopathie une illusion. (Q. A. Z., 
vol. 14). 

Le Dr Altschul, de Prague, publie au i 5 c vol. de TA. H. Z. les 
guirisons d’une cachexie jodique avec Iodium 3 o e c. et appuie TIso¬ 
pathie sur les citations de Shakespeare, et du Prophete Jirimie. 

L’abaissement graduel du cridit de TIsopathie est exprimi par 
une pensie d’un ridacteur de TA. H. Z., d’ailleurs tolirante, dansun 
travail du Dr. Bicking : « Nous aimons mieux ne plus parler de 
TIsopathie, son peu de valeur est desormais chose itablie. n 

Genzke dit (au 21° vol. de TA. H. Z.) : « Issue de Timagination 
frivole d’un homme d’esprit, amenie par d’autres a une publicity 
hative,TIsopathie est comparab’e aux figures que forment les nuages, 
de loin c’est une forme et de pres une simple vapeur semblable a une 
bulle de savon; on dirait des palais magnifiques,des groupes d’arbres, 
et de pris ce n’est rien.De toutes les productions secondaires sorties 
du sein de notre methode expirimentale de guirir aucune n’a fait 
autant de mal que cette idic fausse, qui est venue entraver nos 
recherches,a couvert nos efforts dc : idicule,et a donnc —un peu avec 
raison — des armes dangereuses contre nous ». 

Intervertissant un peu les dates de publication, je cite ici un entre- 
filet de Rummel (A. H. Z. vol. 36 ). 

ft Bien que des hommes instruits aient demontre Tinaniti de cette 
theorie, elle revient encore au jour, et Ton hesite encore pour decider 
si c’est au produit de la mime partie du corps (Ison) ou au produit 
secriti par la maladie qu’il faut donner la preference. Certains mide- 
cins pritendent avoir beaucoup appris des vieilles femmes, du bour- 
reau mime,leur cilebre secret, et Ton pourrait apprendre des Hotten¬ 
tots des procedes delicats de guirison. 


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2 l 5 


Journal belge 


D’apr£s M. de Mayer (voy. au Sud-Africain), les Bushmen pr6- 
parent leur poison pour fleches avec 4 substances, un oignon v6n6- 
neux, lc sue laiteux d’une euphorbe, le plus dangereux vient de 
divers serpents et le quatrieme d’un mineral vraisemblablement.Rien 
ne peut sauver unbless£ par la fleche d’un Bushman que I’art d’un 
m 4 decin hottentot special. En voici un exemple. 

Un Boer de 19 ans, blessd au pied d’une fleche empoisonnee, fut 
traits, k defaut de m^decin special, par l’alun et l’esprit de sel ammo¬ 
niac. La blessure, longue de 3 pouces. 6tait d6j& le siege de la gan¬ 
grene, le corps du bless6 tout raide, il ne connaissait personne, ne 
pouvait proferer un mot, et semblait pr6t k succomber. Au bout de 3 
ou 4 jours survint le m6decin des poisons, qui enveloppa la blessure 
avec une £toffe grasse de sueur et de malproprete qui iui servait de 
coiffure, imposa sur le corps raidi ses mains r^chauffees sous ses 
aisselles, les lui passant devant le nez et le visage comme eut fait un 
magn^tiseur. Le malade eut quel jues convulsions, s’^veilla de sr 
l£thargie, qui remontait k deux jours, se plaignit de vives douleurs 
dans la region de la blessuic,refusa de boire deux cuiller6es de l’urine 
du m^decin n&gre ; il s’y r^signa bientdt et fut aussitdt gu£ri. L’urine 
ne lui paiut pas acre, mais douce comme de I’eau de source. 

Ces m^decins des poisons commencent par avaler du poison, s’ino- 
culent ensuite peu a peu, et avalent une nouvelle dose et renouvellent 
l’inoculation. Un d’entre eux raconte qu’il s’6tait fait mordre par un 
serpent pour savoir s’il 6tait suffisamment p6n6tr6 du venin; mais 
enfla de tout le corps, devint raide et serait mort si un m^decin des 
poisons ne lui eut fait boire de son urine et une decoction faite avec 
quelques haillons imbibes de sa sueur.Puis il lui fit des inoculations 
avec le venin du serpent jaune aux £paules, k la poitrine, au dos, au 
bras, au front. 11 guerit et devint ddsormais lui-m6me un bon m£decin 
des poisons ; de son corps dmanaient de tels relents qu’on ne pouvait 
rester plus d’une-heure dans son voisinage. 

Rien ne caract6rise mieux l’appr^ciation qu’on fit alors de i’lsopa- 
thie que ces deux phrases deGRiESSELicn: «les medicaments ditsrso^a* 
thiques ne sont que des remedes homaopathiques et produisent des gue- 
risons absolument effectuees par la came me/ne qui fait la maladiew (Hyg. 
1, 214). Et... ajusqu’uces temps actuels Uignorance et le mysticisme 
ont r£colt6 le plus grand triomphe et cette malpropret6 (Ulsopathie) a 
vu le jour; le Dr Gross nous l’a donnee comme la pierre philosophale 
si longtemps d6sir6e (Hygea XXI, p. 154). 

Remarquons encore que Rummel et Wolf dans ses 18 theses a garde 
le silence au sujet de Ulsopathie. 

La vraie Isopathic d’ Herrmann parut en 1848. Dej& en 1846 il 
publia quelquc chose sur 1 Hepatine et la Pulmonine dans PA. H. Z. 
(vol. 27), et ony voit que, des 1840 il en avait fait son sujet d dtude, et 
en parla a Gross a cette 6poque. 

... Griesselich et Genzke et Elssert “accablercnt Hetrrmann; ils 
firentdes plaisanteries sur la dynamisation d’oreilles d ane,de graisse 
de supplicie, de bouillic pulmonaire, ou traitaient Herrmann de 
mystique homoeopathe, d’ami des hautes puissances, ou de d^sequili- 
bv6 et de fantasque. 


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d’homceopathie 


216 


La r£ponse d’ Herrmann ne se fit pas attendre et dans le 3 i e vol. de 
l’A. H. Z. il se d^fendit 6nergiquement. II dit, au sujet de la critique 
de Genzke : « J'ai d6]k vu dans Hygea des exces d arrogance et d’inso- 
lence, maispas de ce calibre, a Sa defense fit, en somme, une excellente 
impression, et je regrette vivement de n’avoir pu analyser le livre 
d’Herrmann, que je n’ai pu trouver. 

Dans Hygta (23 vol.) le Dr Kukz, de Dessau, revint encore sur 
le livre de Herrmann, mais attenua les s6veres jugements de Grisse- 
lich, Genzke et Elssert. Pour completer cette etude, je lc cite : 

« Le contenu du livre d Herrmann peut se diviser en 5 parties, dont 
les 3 premieres peuvent etre r^unies en une, ou on ne s’occupe que 
de Cerebrine, Dentine , Stoniachine , Hepatine , Lienine , Biline , Pancreatine , 
Renine % Vesecine , Testiculine , Uterine , Tcenine , Bronchitic , Vulmine , Cor dine, 
et d'essais cliniques faits avec ces produits. La 3 e partie contient des 
rem^des animauxtir6s del’histoire naturelle de Pline, livre 28. 

L’auteur a tait une exposition incomplete de son Isopathie, il s’est 
appliqu6, e’est incontestable, k la description rigoureuse des organes 
malades; ses constatation sur ce point laissent peu de lacunes. Le plus 
sage est des’en tenir aux r^sultats th6rapeutiques sans commentaires, 
ce qui s’impose d’autant plus que lauteur le plus souvent donne ses 
r£sultats n^gatifs comme il donne aussi bien les positifs. M£me si 
e’est une erreur complete, elle m^rite autre chose que du mepris. » 

Il ne faut done pas s’£tonner que l’lsopathie d’HERRMANN ait sem6 
sur le rocher et dans les Opines et que l’allopathie ait en ces derniers 
temps recueilli son heritage, en pratiquant le traitement par les 
organes (opoth^rapie). Les homceopathes, autant que j’ai pu le 
savoir,ont laiss^ ce champ inculte et J. Clark seul a dernierement 
fait un essai de Thyrcoidine . 

La vraie Isopathie d’HERRMAN n’eut que peu d’echo, les experiences 
etaient trop peu nombreuses et m£rne Hering prit parti contre 
elles,ce qui ramena aussitot l’attention sur I’lsopathie. Hering revint 
en scene avec un article : La Psorine et sa valour chimique (A. H. Z. 
43 e vol.) ou il expose la s£rie de ses experiences sur les nosodes. Il 
exprime son opinion avec sa rudesse accoutum£e sur ce sujet : « les 
uns ont completement ignore la question, d’autre part elle est tombee 
dans les mains des voleurs, des filous et des assassins ». Je continue 
les citations parce que, pour la premiere fois, il se sert de l’expression 
de Nosodes. 

« J’ai, pour le moment, appeie les produils de toute cette partie du 
domaine therapeutique des Nosodes et ne designe ainsi que des pio- 
duits morbides, et en particulier les sels qu’ils contiennent. 

L’experience a appi is et positivement demontr£ que ces Nosodes 
peuvent etre utiles, comme medicaments, dans des cas qui ne parais- 
sent avoir aucune ressemblance avec la maladie dont ils sont le pro- 
duit, mais que dans ces maladies, sous des conditions inconnues. on 
a remarque une action curative ties importante, et qui surprend. Je 
ne suis pas etonne, je ne trouve rien de mysterieux qu’il en soit ainsi, 
mais il y a des gens qui voient la un prodige, d’autres qui rejettent 
ces faits avec horreur, avec effroi, ou les defigurent maladroitement.» 


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217 


Journal bf.lge 


Puis il continue : 

« L'exp^rimentation sur les Nosodes me conduisit 4 celle des parties 
constituantes du corps et se fonda sur cette donn£e que toute partie 
d'un organe soluble dans Valcool agissait de preference sur cet organe. Je l’ai 
reconnudans des lettres publfees (Arch. XIV 2 p. 98) et Ton s’est 
r6cri6 sur ce fait mystique,parce qu’on ne le comprenait.ni ne voulait 
le comprendre. J’arrivai par la a Vessai des sels chimiqtus ayant un role 
dans le corps humain % phosphates de chaux.de soude, de magn6sie,acide 
fluorhydrique et fluorhydrate de chaux. acide oxalique, etc. 

Les r^sultats me conduisirent a admettre la loi fondamentale de 
toutes ces actions : « Ces substances agissent sur le corps sain parce que fac¬ 
tion physiologique qui est en eux s'exalte et se mani/este (1834). Telle subs¬ 
tance qui ne se trouve pas dans le corps s'y substitue a une substance semblable , et 
ainsi s'explique toute faction exercee sur fhontme sain (1843.) L’action sur 
les malades est toujours la m6me dans tous les cas, et il n’y a qu’une 
influence autre qui puisse paraitre determiner une action differente. 
Je ne connais aucune difference entre Taction curative et Taction qui 
determine la maladie, c’est toujours la m£me loi, la m6me action. 

Vraisemblablement les divers sels contenus dans les organes des 
animaux agissent sui les organes similaires de Thomme, et il est ne- 
cessaire : i° de determiner ces sels ; 2 0 les essayer sur Thomme sain ; 
3 ° gu6rir les malades. 

Sur cette question, encore obscure, on voudrait eviter tout travail 
p£nible d’essai sur le sujet sain, suivre la route facile d’une grossiere 
routine. D’autre part se produisit une critique qui cherche k Eviter 
ausH les difficulty. (Ceci s’adresse k Herrmann et k ses critiques.) 

Ceux que cette etude inferesse consulteront Tarticle de Hering, 
bien documents sur la question de la Psorine . 

Hering parle encore a vec plus d’energie dans son article de TA.H.Z. 
46** vol. « Protestations contre la falsification de f Histoire ». 

« Je regarde d’un inferfct vital pour le d^veloppement de notre m6- 
thode de gu6rir que la loi de Taction nfedicamenteuse soit connue. 
Sur la meme base reposent TIsopathie des contagions d^couverte par 
Lux et la vraie Isopathie du foie de renard due k Herrmann. 

J’ai au d6but un des premiers et des plus violents adversaires de f Iso¬ 
pathie, et ce serait fausser la verite que de le nier ; on m’a pr^senfe com me 
le pere de cette absurdity,et ma protestation a aussitot retenti comme 
le tonnerre aprAs lfeclair. Ce qui est encore plus grave,c’est que cette 
these, 6tablie par nombre de faits incontestables, ait jet6e aux re¬ 
buts, comme on lancerait au ruisseau Tenfant avec son bain. 

Celui k qui les Boh^miens volent une fille,qu’on retrouve plus tard 
toute grande, a eprouv6 le m£me sentiment que lorsque j’ai retrouvd 
Tenfant ravie couverte de hail Ions, dress^e aux tours de bateleurs. 
Que fera le pere ? En Angleterre, il en est un qui tua le voleur de sa 
fille, et fut acquitfe par la loi ; mais a quoi bon ? Ce qu’il importe au 
p&re c’est de sauver sa fille, sauver son ame. C’est ce que je n’ai cess6 
de faire, et je proteste sans cesse jusqu ’4 ce que j’aie sauv6 son ame. 

Lorsque la fille, amende devant le juge,est accus6e comme une in- 


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d’homcbopathie 


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fame vagabonde, pourquoi s’en prendre au pere, le prendre k parti 
au milieu de la canaille, bien qu’il ait suffisamment exprime son 
horreur ? 


En raison de leur importance, je donne ici de nouveau les theses 

d’HERING. 

Sommaire des propositions (d'HERiNG). 

i° Effet presume : Le veniti des serpents, pris d VinUrteur , doit avoir une 
action (1822-28) Arch. X. 2, page 4,public en 1834. 

Experimentation : L’action est constatee dans les essais du 28 juil- 
let 1898 et plus de 100 autres (Arch. X. 2, page 20; XIII r, p. i 65 ; 
XIV 1, page 170. Monographic du venin des serpents). 

Preuves : suffisantes par les faits sus-enonces et les suivants. 

2 0 Effet presume : le venin de la rage, pris d VinUrteur , doit aussi avoir 
une action . 

Experimentation : les essais sont sollicites le 18 juin i 83 o (Archiv. 
X 2 p., 17; XIII 3 , p. 32 , mais personne ne les a faits. L’auteur les a 
pratiques aussitdt que possible, juillet i 833 .Ce venin agit sur le sujet 
sain, aussi bien que to ate autre substance. 

Preuves : resultent de cette constatation, on les pourra multi¬ 
plier, quand on voudra. 

3 ° Effet presume : II existe d’autres produits qui agissent aussi,pris a Pin- 
tiricur. i 83 o Arch. X 2, p. 27, 29, 3 o; XIII 3 , p. 32 . 

Experimentation : essai avec Psorine et le pus de la gale . p. 3 o loco c. 
avec Varioline i 83 o, p. 17 et avec Vaccinine p. 29 1 . c. i 833 k l’au- 
tomne. 

Preuves : peuvent &tre donnees si on le demande. 

4 0 Effet presume : Vaction des produits (nosodes) doit avoir des rapports 
avec les maladies par lesquelles ils sont produits. i 83 o.Arch. 2 p.,27 mais en 
particulierp. 3 oet suivants XIII 3 . p., 1, XIV 2, p. 99. 

Experimentation : variee et assez decisive. 

Preuves : dans les travaux precedents. 

5 ° Effet suppose : des prodirts du corps humain et des parties speciales de 
V organisms k l’etat sain ont une action de pr if Irenes sur les parties desquels ils 
sontsortis[\ich. XIV,2, p. 98,99). 

Experimentation : fetablie largement 1829, 34. 

6° Effet suppose : les elements chimiques doivent avoir une action , tel 
corps sur tel organs dans lequel il se trouve comme constituant , action de prefe¬ 
rence, ets'exerfant aussi sur lesfonctions de ces organes (i 833 , XIII 3 , p. 65 ; 
1834, XIV 3 , p. 143. 

Experimentation : sur le phosphate de chaux, le fluor, le chlore, 
Toxygene et autres gaz, l’acide carbonique, etc. Etudes sur le fer, 
manganese, soufre, phosphore, les acides, les sels de potasse, de 
soude, etc. 

7 0 Effet suppose : touts action des medicaments ports sur la stimulation 
des fonctions des parties du corps dans lesquelles, a Vitat sain, ils sont parties 


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2ig Journal belge 

constituante , ou dans lesquelles Us vicnnent sc substituer cn ckangeant ccs forte - 
tions . 

Les essais et les preuves sc trouvent dans les experimentations 
am^ricaines des medicaments. 

A uner^union desm&lscins homceopathes de Westphalie et du pays 
rhenan, lc Dr Bredenoll (£l£ve immediat d’HAHNEMANN) raconta la 
gu£rison d une nephrite calculeuse ancienne chez un pasteur, par la 
m&hode isopalhique au moyen d’une scule dose de Calc . renaux,e t le 
Dr Gauwerky fit un rapport sur la Psorinc dont il vanta les effets. 
(A. H. Z. 44* vol.) 

A la reunion de la Society centrale, le conseiller d’Etat Brutzer, 
de Riga, pronon^a un discours sur la th^rapeutique isopithique. 
(A.H.Z.44* vol.) 

« L’lsopathie est aujourd’hui tres d6cri£e — d’abord parce qu’elle 
a donne une large prise aux plaisanteries des adversaires. Car on ne 
peut nier que parmi nous quelques*uns aient m^rite cette attitude 
ennemie en deiaissant les bases de la m^decine scientifique pour 
ouvrir la porte k une routine irr£fl6chie »... 

«... Mais l’importance grande de la therapeutique isopathique, me 
parait depuis longtemps etablie a Priori ...» 

Le Dr Butzer r^pond k cette declaration : « La contribution que 
j’aidonn£ea l’experimentation de ce qu’on appelle l’lsopathie, dans 
laquejle je place mon esp^rance, e’est l’Assembl^e actuelle qui est le 
tribunal competent pour l’appr^cier comme il convient,et la conduire 
a un resultat scientifique certain. L’importance du sujet, s’appuyant 
sur des faits vrais, est ind6niable. Que l’lsopathie n’^tait pas appuy^e 
sur la v6rit£, voilfc ce qu’on n’osera pas dire tant que des hommes 
comme Moritz, Muller, Trinks, Kruz et Hering, Stapf et Goul- 
lon s’y int£resseront k quelque degr6, et donneront leur opinion,que 
ne renverseront pas les D r Cl. Muller et Hirschel, Griesselich, 
Rau et Genzke. 

Brutzer cependant parla a des sourds, 9a et la parurent encore 
des notices isol^es, sur les medicaments isopathiques, mais en Alle- 
magne personne ne prit en mains l’6tude scientifique de l’lsopathie, 
bien qu’on ne puisse pas dire que cette m^thode therapeutique ait 6t6 
completement n^glig^e. 

Le manque de documents ne permet pas de suivre le d^veloppe- 
mentde la m^thode dans les auti es pays. Je ne trouve digne d’at- 
tention qu’un essai d 'Hydrophobine par le Dr Joh. Redawe Coxe jun., 
de Philadelphie, traduit par le Dr Pr. Muller (A. H. Z. vol. 54).. 
Lessai fut fait avec les 3 e 6 e et 3 o e C sur 6 personnes, k l’imitation 
des experiences de Hering et d’autres chercheurs. 

DansleBrr/. Jouvn. of Horn, part. IV 1857 est un article sur YHy- 
pezarnne du Dr Wilkinson. Je ferai lemarquer a ce sujet que le venin 
de la morve promet d’etre un medicament ties puissant, qui semble 
devoir, a doses prudentes, donner des r^sultats importants pour le 
cancer . 

Je termine la deuxi£me p^riode de l’lsopathie avec les recherches 
du Dr A. v. Kaczkowski sur la Varioline et la Vaccinim . 


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D*HOM(EOt>ATtflfi 


120 


G6nese de Tinoculation homoeopathique, par le Dr chevalier 
v. Kaczkowski, expose par le chev. Isid. de Cajkowski, proprietaire 
a Jarostawice, d’apres les experiences faites de 1862-70 sur son trou- 
peau. 

Dans une communication faite k l’assembiee de I’Association cen- 
trale (1869, k Leipzig), C. Hering donna a ces recherches une atten¬ 
tion qui est une preuve de la valeur du travail en question. Cette 
etude parut au 3 ® vol. de XInternal, hom . Presse (1873) et c’est la meil- 
leure qu’on ait fait sur TIsopathie experimental. En voici les con¬ 
clusions : 

u II faudraitque les medecins homceopathes, les naturalistes, agri- 
culteurs et proprietairesde troupeaux fissent des inoculations homceo- 
pathiques sur les enfants avec la variolim humaine sur les troupeaux 
avec la varioline des bvebis d’apres les regies precises qu’on a posees, 
pour constater et etablir l’evidente importance de nos essais sur 
l’homme et ceux de mon eminent ami v. Cajkowski sur les animaux. 
Alors l’Homceopathie aura gagne une couronne de victoire, et avec le 
temps, completement supprim6 le danger, souvent si grand de 1’ino- 
culation d’enfant a enfant. Qu’il survienne une epidemie de variole, 
on pourra donner aux malades un remede sur contre cette affection 
devastatrice. 

Le Dr C. Muller, m6decin municipal et legiste & Brux, put 
etablir Taction de Vaccinine dans une grave epidemie de variole 
[Intern, hom. Presse 3 ® vol.): Un temoignage sur la question de la variole. 

II conclut ainsi de ses experiences : 

i° Jusqu’ici je n’ai pas trouve de meilleur remede que ce remede 
neglige contre la variole; 2 0 je Temploie en injections par lamuqueuse 
buccale alternant avec celle de la langue ; 3 ° je reconnais que cette 
pratique est purement homceopathique, et en conformite avec la loi 
des semblables; 4® elle est non-seulement preservatrice, mais m6me 
curative dans la variole sortie. 

Dans un travail: Traizement de la variole, parle Dr Blakely, le Dr 
Bbuckner, de Bale, cite lui-m6me un cas tres caracteristique de gu6- 
rison rapide et confirmee de Varioline . 

Nous voici arrives k une periode ou les recherches de Pasteur et 
de Koch ont pcrmis de reconnaitre exp^rimentalement la v6rit6 de 
TIsopathie. 

III e P6riode 

Le travail du m^decin polonais fut la derniere lueur que jeta 
TIsopathie sur le continent. Assur^ment les medicaments isopathi- 
ques furent employes par quelques medecins isoies jusqu’a Tappari- 
tion de la serumtherapie,entre autres les calculs biliaires par Deventer. 
Maison n’osa pas en faire de publicite. Le fondateur de TIsopathie 
et ses eleves n’en cultiverent que d’une maniere plus hardie et plus 
ferme ce champ d’activite, en Amerique. Hering publia une mono¬ 
graphic de la Lyssine dans 1 € North Am. Journal of Hom. 1879. 


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221 


Journal belge 


La m£me anndc Swan publia dans le New Organon deux cas de gu6- 
rison de tuberculose avec le Tubcrculinum . C/est la premiere fois que pa- 
raitce nom de Tubcrculinum (Lrx et Hf.ring nommerent ce nosode 
Phtisiue). La preparation de Swan venait d une ca verne tuberculeuse 
suppuree, soumise au traitement de Pierson a New-York. Des com¬ 
munications sur la tuberculose vinrent encore de Biegler a Roches¬ 
ter et du professeur Clapp. Sur le conseil dc Clapp et Skinner le Dr 
Burnett se servit d’unc preparation du Dr Heath contenant des 
tubercules, le Bacillinnm , 5 ans avant Koch. 

Une brochure Pyrogenium (London, Bailliere et Cox 1880) du 
Dr Drysdale pr6conisait le Pyrogenium dans le typhus,et les etats sep- 
tiques. La sepsine ou le Pyrogenium fut tire d'une culture sous forme 
d’extrait dans la glycerine. 

Swan recommande dans Horn. Physician 1892 .Erysipclinum y Diphtc- 
tinum , etc. 

Les americains publierent des essais avec Syphilliuum,Medorrhinum, 
Gonorrhinum % Anthracinum et Pyrogenium . 

La memorable d^couverte de Koch sur la tuberculine provoqua 
une s£rie de travaux, plutot theoriques. 

II est ties agrcable de lire dans nos journaux les articles comme 
improvises dans lesqucls on trouve pi edit, au nom de notre loi th£ra- 
peutique, rhoroscope de la tuberculine. Le Dr Kunkel, de Kiel, a 
6tudi6 ce medicament avec une methode tout a fait scientifique. Le 
Dr Simon, de Biel et le Dr Kirn ont donne les premieres observa¬ 
tions ou le medicament a <$te employe dans un esprit homoeopathique. 
Mais on peut.sans aucune prevention, affirmerque les previsions de 
Kunkel se sont confirmees: « J'ai a.quis la conviction que si nous ne iirons 
pas de fruits de ce que Koch a seme , nous s )/n ties seuls a bldmer . » 

Je ne veux plus mentionner d'opinions particulicres.Ces derniers 
temps ont donn£ d’amples informations a ceux qui ont k leur dispo¬ 
sition tous les renscignements de la litterature am^ricaine. Le 
Dr Kruger, de Nimes, a fait en particular sur la tuberculine une 
6tude complete dans son livre Virus ct Venins 1898. 

Le Dr Kruger, mieux que tout autre, suit les ddveloppements 
scientifiques de l’lsopathie ; des i 883 , dans une brochure intitulee : 
Pasteur et le Charbon, Pasieurisme , Isopathie et Homeopathic , et s’efforce 
d’attirer l’attention dc ses collegues sur l’lsopathie.Tous les medecins 
devraient lire son ouvrage, cent dans une forme vraiment sugges¬ 
tive. 

Le livre du Dr Collet, Isopathie , methode Pasteur par voie interne , 
demontrant la certitude et Vunite de la science medicate (1898) qui contient 
nombre d’idees excellentes, et encore plus d’opinions insoutenables, 
se place au point de vue de Lux. Interessantes sont ses observations 
sur la Diphterine , dont il fit usage k Mossoul des 1874. 

J’ai lu avec grand interet les descriptions d’AuG.RAPOU sur led£ve- 
loppement de l lsopathie. II a connu Lux, Gross, Attomyr, et les 
plus notables des homoeopathes leurs contemporains,et a recueilli de 
leur bouche leurs manieres de voir. 


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D HOMCROPATHIE 


222 


Le Dr Grubermann, cit 6 dans le travail de Mossa, n*a fait que 
glaner, k Texemple de Ruth, apres les moissonneurs ; il y avait 
encore une grosse gerbe k faire, et si tous lss grains sentes ne Invent 
pas, on peut esp6rer qu’un grand nombre tombera sur la bonne 
terre. 

Je neveuxpas insister sur les rapports entre TIsopathie,TAutoiso- 
pathie et rHomceopathie. Pournous, homceopathes,ces rapports sont 
simples : Les toxines sont la cause de nos maladies ou des altera¬ 
tions de la sant6, elles doivent servir & gu6rir ces maladies ou les 
etats d’alteration similaire de la sante. Nous sommes, jusqu*& un cer¬ 
tain point,autorises a les employer d’aptes un simple empitisme autant que 
les particularites pathoginiques permettent de reconn ait re la marchers maladies 
auxquelles elles s'adressent ; pour la parfaite connaissance de leur entiere sphere 
d'action il faut faire une itude expirimentale des proprietis de ces medica¬ 
ments . 

Dans une bataille, il faut se servir de ses points les plus forts, et 
defendre ses points les plus faibles. Notre point faible est Taction des 
hautes puissances. Non qu’elle n’ait ete demontree par des milliers 
de gu6risons,aussi bien que celle des 3® et 6® decimales. Mais la pos¬ 
sibility, pourun « incroyant », dese laisser convaincre, est moindre 
qu’on ne pense generalement, car le choix du medicament demande 
ipi beaucoup plus d’efforts. Mais chacun peut toujours y arriver en 
tout temps. 

Un jeune chien de io semaines reput dans la chambrp anterieure 
un inoculation tuberculeuse, et Ton infecta k dessein la plaie & Turnon 
de la scterotique et de la corn6e. Apres 5 semaines, on vit sur la 
contee une granulation grosse comme un pois, forntee de plusieurs 
noyaux gris, la corn^e trouble, quelques nodules gris sur Tiris : une 
tubercuiose par inoculation. L’animal etait gai, commenpait k mai- 
grir. Il prit tuberculine ioo e . 

Durant 3 jours , il est apathique , ne mange pas,boit beaucoup , a des frissons . 
Il devient ensuite plus gai , mange mieux quauant la prise de la tuberculine . 
U(til d'aboid ferme i convert d'une secretion visqueuse est tenu ouveyt ; la 
iumeur granule use se fond , se dissout;la cornee s'eclair cit, les nodules tubercu- 
leux jaunissent, etsentourent d'un fin lacis vasculaire. Au bout de 6 jours 
Tanimal reprend une dose de tuberculine iooo®. Il est encore pour un 
jour apathique , en frissons , mangeant feu. Void une experience facile k 
Tenouveler: 

On inocule une souris a la racine de la queue avec le bacille du 
charbon. Le deuxieme jour elle se montre manifestement malade.Sur 
de petits morceaux de sucre on fait tomber 2 gouttes d'Anthracine 3o c , 
qu’elle croque aussitdt. Au bout de 4 jours elle a recouvre sa gaite et 
saute. Au 5 e jour on la sacrifie et Ton decouvre des hfemorrhagies 
dans le cceur, les reins, le foie, la rate est petite et an6mique, et cet 
etat de la rate contraste avec celui des autres organes. 

Je ne donne ici que ces faits peu nombreux,pour susciter d’autres 
recherches. 

Il faut conseiller Temploi, pour les recherches, d’une preparation 
aussi fixe que possible.Pour i’essai de la toxine de la diphterie je me 


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Journal relge 


i 12 $ 

sersd’une preparation dont un 35o e de gramme suffit pour tuer un 
cochon d’Inde do _>5o grammes. lV*ja Herikg avait rcmarqu6 que 
c’est le mime (Ison) qui dans cos jeux oii Ton speculait sur Tlson a 6te 
oubli£. 

Nous ne sommes pas a mrme.sur des rc churches d’une exactitude 
mathematiquc sur Ics animaux.d'essayer les hautes puissances, mais 
par la m£thode dont Dehring fait u>age pour titrer lestoxines et les 
antitoxines, nous pouvons etablir la vaieur (]uantitative des diverses 
puissances, dans un autie st ns quo l a fait le Dr Jager. Nous dcvons 
rendre k notre celebre champion cet hommage merite. 

Jc terjnine par ce mot de C. H eking : « Si notre ecole s’£loigne de 
la m^thode strictement inductive de rech^rches d’ Hahnemann, nous 
sommes completement en dehors (des disciplines du maitre, trad.) et 
nous ne meiitons pas de compter dans Tinstone de la m^decine. » 


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d’homuopathie 


224 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d’Homoeopathie 

B. - THtRAPEUTIQUE. 

ThcrldlonCuraffSAvtaiim dansla c6phalalglc.— LeDrCHAwKRA 
varti sur les indications du Dr Hering, a donne avec succesce medicament 
a la 3 e x, une goutte deux fois par jour duns une cephalalgie avec nausee et 
vomissement, frissons er tremblemenr. La tetc etait lourde ; la douleurcom- 
men^ait le matin et durait jusqu’au soir. (Horn. World.) 

Calc. fluor. 6 D dans la cataraetc est de tous les medicaments celui 
qui offre le plus de chance dcguerison. (Homoeopathic Envoy.) 

Amcnlcum lodatuni est utile dans le vcrtlgc dc« vlcll- 
‘lards, lorsqu’il y a manque d’elasticite dans les arteres, surtout s’il y a 
aggravation etant couche et en se levant. (Homcvopalhic Envoy.) 

Cact. grand 111 est le remede du Nurmenage da eaeur des 
v£loelp6dltfteN. (Honueop. Envoy.) 

D r Eug. De Keghel. 

Ammon, mar, dans la broncho-pneumonic. 

Le Dr Hardy Clark croit qu’on abuse trop du tartre emetique dans le 
traitement de cette affection. Sans autre raison que l’indication si banale des 
rales bronchiques on maintient des malades beaucoup trop longtemps sous 
Taction de ce remede qui, etant un stimulant puissant du pneumo-gastrique, 
peut en effet rendre de grands services lorsque Taccumulution du mucus de¬ 
pend d’une paresie de ce nerf. Mais en dehors de cela il croit qu’on en abuse. 
Les symptdmes de Tempoisonnement par le chlorure d’ammonium sont les 
suivants : Frisson, paleur, perte d’appetit, amaigrissement, prostration, la 
langue saburrhale, gastralgie et augmentation de la secretion de toutes les 
muqueuses, fi&vre au type intermittent. L’auteur cite deuxcasou le remede 
a bien reussi .{The Clinique). 

Atropine dans la selatlque. 

Le prof. Halbert a essaye avec sucres ce remede dans sa clinique,d’apres 
les recommandations d’un confrere qui en avait obtenu de bons resultats. 

La raison invoquee est que les caracteres generaux des nevralgies corres¬ 
pondent a ceux de Tempoisonnement par Tatropine. (Id.). 

Bryonia dans Thypcrchlorliydrlc. — Les sympt6mes communs 
sont: appetit excessif, surtout pour de la viande, soif immoderee, la grande 
quantite d’eau absorbee, ne sufRsant pas a supprimer les renvois aigres et 


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225 


Journal belge 


amers, douleur £pigastrique, flatulence accompagnee de coliques, etc. Dans 
un cascit£ par Tauteur Bryonia 3 x eut vite raison de ces symptomes. (Id.) 

If atr. mar. dans les affeeflam menlalev. — C’est lorsque le cer- 
veau est derange par les effets d'une insolation que ce remede se roontre le 
plus actif. L’auteur, le prof. Taylor, medecin en chef d’un asile d’alienes, Ta 
essaye sur 100 malades, dont 5 o avaient ete atteints k la suite d’une insola¬ 
tion. Stir les 5 o autres, le remede n’eut pas d’action. Des So premiers cinq 
furent completement gueris et les 45 restants ameliores. Ils explique cette 
action therapeutique par ce fait que Tinsolation est souvent la cause d’un etat 
d’anemie semblable a celui que Ton observe chez les gens atteints chroni- 
quement par la malaria. (Id.) 

Apli mall, dans I’sod^me « anfli neurallqne ». — Le prof. 
Collins a essaye ce remede se basant sur les sympt 6 mes suivants : Soudai- 
nete de la manifestation, cris percants, noyaux aedematies sur tout le corps. 
Hyperesthesie. Pouls rapide. Grande prostration. Le remede fut present a 
la 12 x 1 ®. La guerison se manifesta rapidement. (Id.) 

Lycopodium dans la Bro mid rose. —Le meme auteur k proposd’uri 
cas ofi ce remede manifesta son action therapeutique d'une fa^on evidente, 
dit qu'il est indique dans tous les cas ou il y a une alteration dans la secretion 
des glandes sebacees etsudorales. II prescrit la 3 * xle. 

Le prof. Collins decrit aussi deux cas montrant Taction utile de Mere. 
corr.8x.dans Tacn^ varioliform© et de T Arnica dans le Sycosis 
pustulcux. Cette derni&remanifestation cutancee s’etait produite au pubis. 

Dans les deux cas, Taction therapeutique fut rapide. 

D r Mersch. 

Acldum nltrleum a gueri un cas de marasme Infantile, alors 
que Silicea et Arsenicum ctaient restes sans effets et malgre qu'il n’y avait 
pas d’antecedents syphilitiques reconnaissables. ( Allgemeine homceopa- 
thischeZeitung.) 

Pyrogen I um dans la p£rltonlte a donne trois cures rapides et 
remarquables. (Id.) 

D r Em. Nyssens. 


C - CLINIQUE- 

Symptdmes oculalrcs de qnelqucs-nns de nos remede* 
dans la goutte, par le Dr Moffat. — Les medicaments preconises sont : 
Aconit (inflammation digue), Ant. crud (inflammation des paupieres, pus¬ 
tules sur la cornee ou la conjonctive), Am. (insuffisance du muscle oblique 
superieur), Benz, ac., Berber ., Cinchona (nevralgie ciliaire, asthenopiede 
la retine surtout a la suite d’exces sexuels ; voit jaune), Coca , Coccus cacti % 
Colch. (glaucome, iritis rhuinatismale, kerato iritis avec hypopion, ulceration 
des glandes de Meibomius), Dig. (voit vert, jaune pale ou rouge, illusions 


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D HOMOEOPATH IE 


226 


optiques, hemiopsie transversale, decollement de la retine [Gels. ], anemie 
de la retine ou du nerf optique {Chin, sulph.], diplopie, inflammation des 
glandes de Meibemius). Guctiac ., Kreos. (aggravation aigue de keratite 
chronique,larmes acres \ Lithium curb. (hemiopsie*anomie retinienne), Lyc. 
(nyctalopie, photophobie, blepharite ciliaire, granulations, cataracte, opacite 
de Thumeur vitree), Mez. (nevralgie ciliaire, denotement, eczema des pau- 
pieres, blepharite, conjonctivite pustuleuse, abcfes de la cornee), Natr. mur, 
(asthenopie accommodative, hyperestesie de la retine, fistule lachrymale, tra¬ 
choma, pannus), Natr. sulph. (granulations), Nuphar lut ., Nux vom. 
(photophobie, retinite, choroidite, pustules et ulceres de la cornee, keratite 
neuroparalytique, pannus, trachoma, blepharospasme), Oxal. ac. % Phos. 
(nerf optique et retine et leur circulation sanguine, glaucome, cataracte, 
trouble ou opacite de l’humeur vitree, halo vert, nevralgie ciliaire)', Staph., 
Stillingea, Urtica urens. (North Amer-J. of Horn.) 

Lc tra I lenten t de l'^pllcpslc, par le-Dr Sprague, directeur de 
Tlnstitut pour faibles d’esprit de Beatrice, Nebrasca. — L’apparition des 
acces a la nouve’le lune est une indication pour Sil. et Calc., parfois aussi 
pour CaustAlum., Amm. c ., CuprMez. et Sep. L’aura epileptica 
debutant dans la region du plexus solaire reclame aussi Sil. et Calc, ainsi 
que Indigo. Le renouvellemeht Jes acces k Tepoque menstruelle indique 
Cuprum. Sprague n f a pas obtenft de bons effets de Cicuta alors meme que 
ce medicament repondait aux symptomes ; par contre, (Enanthe crocata lui 
a donne de bons effets ; mais ce dont il a le plus eu a se louer e’esr d*Arte - 
misia. Par ce medicament surtout il a reduit considerablement la frequence 
des acces. 11 donne une relation succincte de plusieurs cas traites par Artem. 
vulg. Ses principals indications sont : Faiblesse intellectuelle avec acces 
d’epilepsie ; caractere morose et irritable. Acces epileptiques au moment des 
epoques. Spasmes durant dix minutes ou davantage se terminant par un 
relachement complet, comme une paralysie, suivie d’un profond sommeil. 
Spasme clinique de tous les membres durant dix minutes ou davantage. 
Eclampsie au moment de la dentition. Spasmes epileptiques des enfants. 
Epilepsie ; les acces se renouvellent souvent, excitabilite, irritabilite la 
veille de l'acces ; sommeil profond apres faeces. Acces soudain suivi d’insen- 
sibilite pendant deux heures ; f ecume de la bouche s^coule du c6te gauche ; 
langue blessee apres faeces. Plusieurs acces en un jour. Les acces se suivent 
avec une rapidite telle que le patient ne se remec pas completement. Epilepsie 
avec imbecilite, convulsions toutes les dix ou quinze minutes, le corps plie 
en arriere ou de cote. Pour obtenir de bons resultats il est indispensable 
d’administrer ce medicament pendant bien long temps et a des puissances 
variees. (North Amer. J. of Horn.) 

Dr Eug. De Keghel. 

Traltemrnt des t»d6nlte* »crofiileii»es. Le Dr Suriol, de 
Barcelone , recommande les medicaments suivants : 

lodium, Myristica seb., Calcar, carb. et Sulphur, lorsque la tumeur 
p«*esente encore de la durete et que la suppuration n’a pas commence. 


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227 


Journal belge 


lodium convient aux sujets blonds avec teint pale, pommettes colorees 
les mouvements sont rapides, l’intelligence vive, la peau delicate et transpa^ 
rente, sillonnee de veines bleuatres, les cils epais et proeminents, etc., en 
somme le temperament scrofuleux irritable. 

Sulphur est preferable lorsque la peau est brune ou jaunatre, les chairs 
molles etflasques, la tete deveioppee, les yeux melancoliques ; le nez et la 
levre superieure epais, l’intelligence faible, les mouvements lents, ce qui 
denote un temperament scrofuleux torpide. 

Calcarea carb. et Myristlca seb. s’emploient plutdt dans les ty pes inter¬ 
mediates. Ces deux derniers medicaments alternes donnent d’excellents 
resultats. 

Outre les remedes precedents, on peut recourir a 1 'Osteogene en tritura¬ 
tion; a Ferrum lorsqu'il y a en meme temps anemie; a Baryta carb. 
lorsqu’il y a un arnh dans le developpement de I’intelligence; a Graphites , 
s’il y a des eruptions conconiitantes; a \fercarius s’il y a syphilis etc. 

Lorsque la resolution ne se produit pas sous l’influence de ces medicaments 
et qu’il y a tendance a la suppuration, on favorisera celle-ci en administrant 
Hepar sulph. ou Myristlca. Lorsque la suppuration est etablie,on emploiera 
Sllicea 3o et Bromlum 6 . 

Tra Item cut de la rougeole, par le Dr Derch y MARSAL,de Barce- 
lone. 

Dans la periode prodromique je prescris habituellement Aconit 6 et 
Bryonia 6 , alternes d’heure en heure. Dans les cas benins et regulicrs je 
me borne k ces deux medicaments pendant tout le cours de Taffection en sup- 
primant toutefois Aconit dans la periode de desquamation. 

Dans la periode d’eruption, j’administre les remedes a sec sur la langue, 
afin d'eviter au malade Timpression p^nible de l’eau froide. Si la fi^vre est 
tres intense, je remplace Aconit par Veratr.viride 3. S’ily a diarrhee sans 
soif, je prescris Bryonia 6 , et Pulsat. 6 ; s’il y a anurie sans soif, Apis 6 et 
Bryonia 6 ; s’il y a diarrhee ou anurie avec soif vive, Belladon. 6 ou 
Arsenic 12. 

Dans la periode de desquamation j’emploie Sulphur 3o comme medica¬ 
ment fondamental, et Nux vom. 12 s’il y a constipation rebelle. 

Quand la toux est penible et quinteuse, avec agitation, Coffea 6 : et Kali 
bichrom. 6 lorsqu’il y a menace de complications thoraciques. [Revista 
homeopatica de Barcelone.) 

Dr Lambreghts. 


Traltement de rinflueiizift. 

Le Dr Gordon conseille : 1* le repos absolu au lit; 2 0 le lavage du gros 
intestin par du serum artificiel; 3° la suppression de toute alimentation ani¬ 
mate pendant 3 a 4 semaines; 4 0 l’alimentation rectale ; 5° eviter la mor¬ 
phine ou tout autre pailiatif, sauf les applications de compresses chaudes. 
Comme remedes, outre Mercxorr. 6 x, Bell. 3x il se sertde Acon.i'\>Tereb. 


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DHOMCEOPATH1E 


228 


2x, Ars. alb. 6 k, Veralr. alb. 3 x, bryonia 3 x et de Bepar 3 x. II affirme 
qu’on peut a tres peu de chose pres promeitre la guerison. (The Clinique.) 

D‘ Mersch. 

I/Halelnef£tlrie peutetre combattue homcBopathiquement aumoyen 
des remedcs suivants : 

Mauvaise odeur du nez: Belladonna Calcarea, Graphites,Nitri acidum , 

. Phosphor. 

Pus nauseabond du nez : Asa , Aurum, Graphites , Lycopodium, Mer- 
cuHus, Nuv vomica, Rhus. 

Odeur de la bouche : Ambra, Argentum nitricum , Awrum, 
carbonicum . Lycopodium,Nitri acidum, iVua; vomica ,Pulsatilla,Thea. 
Haleine rappclant l’odeur de charogne; A T ux vomica, MJri acidum; odeur 
de pourriture : Agaricum, Alumen, Bovista, Graphites, IVftrt acidum , 
Sabina , Sennc$ra>ou Arnica, Aurum , Bryonia , Chamomilium , China, 
lodium, Mercurius, Petroleum, Pulsatilla ; odeur d’urine : Graphites ; 
odeur de vieux fromage: Kali carbonicum, Aurum ; odeur infecte : Aa/i 
hydroj.; odeur comme si I’estomac etait malade : Hepar. • 

L’odeur est per9ue par aucrui et non par le malade : Crotalus, Baryta, 
Garbonica , Spigelia ; ou le malade n’apercoit l’odeur que faiblement: Afer- 
curius —dans ce cas I’odorat du malade pourrait etre trouble. 

Odeur venant de dents creases : Plumbum, Rhus. 

L’haleine fetide est aussi observee dans la pathogenesie de : Acom’L Coch- 
learia. Daphne indica , Cistus canadensis , iVuvC vomica , Sassaparilla. 
Nous pouvons y ajouter l’expectoration nauseabonde de Guajacum, Cal¬ 
carea carbonica , Natrum carbonicum, Arsenicum, Ledum,Stannum r 
Sulfur. (A llgemeine homoeopath ische Zeitung.) 

Dr Em. Nyssens 

# Repertoire de la gorge, par le Dr d’Espinay. 

1. — Symptomes Objectifs 

Pharynx : Rougeur en general: Aeon , Alum., Amm., Bar. c., Bell., 
Calc., Cham., Coffea., Hepar., Ignat., Kali B., Lach., Lycopod., Merc., 
Nux V., Puls., Staphys., Sulf. 

Rougeur cuivree: Kali bichr. 

— bleuatre: Pulsat. 

— livide: Ailanth., Lach., Amm., Garb., Phytol. 

— jaunatre : Beilad. 

— sombre : Alum., Kali Bichr., M. dulcis, Phytol. 

— vernie : Alum , Hydrastis, Kali Bich., Nat. m., Phosph. 

Aspect bldnchatre : Kali mur. 

— framboise : Amm., Brom. 

Follicules : iLsc., Amm., Br., Ars. iod , Kali brom. (atonie), Merc. iod. 
rub., Nux vom., Sang., Kali bichr. 

Plaques blanchatres, atrophiques - Nux vom. 


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229 


Journal belge 


Vesicules : Apis., Ars., Capsic. (brulure a la votite buccalej. 

Oon/lement : Apis., Bell., Amm. carb. et mur , Lach. (luette, amygd., 
palais mou), Calc., Merc., Nitriacid., Natr. Ars., Phytol., Capsic. (luette). 

Congestion veineuse : Amm. carb , Ham., Lach., Natr., Ars. (variees). 
Puls. 

Luette : Allongee , gon/lee : Alum., Bell., Cepa (oed&me). Calc, fluor. 
(avec demangeaison au larynx), China, Hep., Hyosc. (sans inflammat. pha- 
ryngee), Ignat , Lach. (oedeme). Natr. mur., Nux vom. Phosph. 

Voile du Palais : Allonge : Kali bich., Sulf. 

Ride : Borax. 

. Gon/le : China. 

Paralyse : Ars., Bell., Lach., Merc., Natr. Mur., Silicea. 

Voute hyperemi&e: Kali bich. 

Isthme : Rouge sombre , congestionne : Amm. Br., Amygdala pers., Arg. 
nitr., Hydrast. (sensat. a vif), Phytol. (sensar. de balle de feu). 

Pllier gauche : Capsic. — Point blanc , areole rouge , pilier post-gauche : 
Merc. iod. ruber. 

Amygdales ? Enflammies : Ars., disc. (rougeur sombre, congestive). 
Apis (Amygd. gauche, rougeur biillante, superficielle), Bell. (roug. brillante, 
a droite), Calc sulf. (suppuration mena^ante), Capsic. (a gauche). Baryta 
carb. (a droite), Colchic. (rhumat.), Guaiac. (id.), Hepar sulf., Merc. dul. 
parenchyme—apres Bell.), Phytol. (pourpre sombre, presque bleu), S»li- 
cea (a g.), Sulf. 

Amygdalile lacunaire aigue: Apis (simillimum), Ignat, (ulcerations jau- 
natie% superf.), Lach. (enflure, couleur bleuatre), Merc. iod. rub. 

Hypertrophie : Ars. iod. (squirrheuse, personnes phlegmatiques), Baryta 
carb. et mur., Calc. iod. (dure, rougeatre, nodulaire, cryptes), Calc, phosph., 
Ferr. phosph. (hyp6remie, gonfl. mou), Graph, ^dures, lobulees), Ignatia 
(4 droite, glandes cervicales anter. hypertrophiees, personnes nerveuses), 
lodium (avec pharyngite laterale c6te gauche , Merc, proto iod. (c6tc droit, 
lobulee, avec sillons profonds), Sulf. 

Gangrene : Amm. carb. (bloue), Ailanth., Ars., Caps.; Silic. 

Naso pharynx : Sec : Alum , Kali mur. 

Comme a vif : Arg. nitr. 

Encombre de mucus toi.ibant : Alum., Cepa (mucus aqueux), Hydras¬ 
tis, Kali Bichr., Spigel., Cinnabar. 

Accumulation de mucus : Alum (adherent), Arg. (comme de lamidon 
cuit). Kali bichr., Kali carb. (le matin, difficile a deloger), Hydrastis, Kali 
mur. (croutes), Cinnab., Eiaps (croutes), Fagopy um (croutes), Merc, corros. 
(glue), Sepia (paquets vert jaune, croutes), Wyethia (croutes). 

Muscosit6s en g£n&ral : Abondanles : Arg, Dulc., Nat. mur., Kali, 
carb. 

Visquenses, raclecs difficilenient : Amm. mur., Arir. nitr., Arg. met , 
Borax. Kali bichr.. Kali mur., Kali carb., Merc. iod. rub., Puls. 

Claires , transparentt s : Natr. mur., Cepa, Phosph. 


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d’homceopathie 


23o 


Comme de Vamidon bouilli , paquets facilement rejetes le matin : 
Arg. nitr., Arg. iod. 

Epaisses, jaunes : Merc, dulc., Merc, corros., Hydrast , Sang. 

Jaunes vertes : Lycopod. 

Filamenteuses : Aisc.,. Cinnab., Hydrast., Kali Sichr. 

En paquets : Arg. met., Arg. nitr., Arg. iod. (amidon), Cinnab. (jaune 
sale), [Kali Bichr., Kali mur., Merc. iod. rub. (fromagiformes)], Sepia 
(vert jaune), Wyethia. 

Qout doucedtre : ^Esculus. 

Ulcerations : Aspect general : Plates et superficielles, pales: Merc. sol. 
—Gagnant lentement: Merc. sol. — S'etendant rapidement: Bell.—Phage- 
deniques : Merc, corros. — Par ruptures de vesicules : Merc. dulc. — Irre- 
gulicres, profondes, exub^rantes : Nitri acid.— Granuleuses, saignantes : 
Nitri ae. — Profondes, perforantes : Kali Bichr. — Profondes, grande dis-‘ 
torsion des tissus : Kali iod. — A l’emporte-piece : Phytol. — Petites : Nux 
vom. — Sombres, gris jaunatre : Lycopod. — Indurees, sur i’amygdale 
droite : Lycopod. — Petites, jaunatres, sur les amygdales : Ignatia.— Scro- 
fuleuses, gangreneuses: Brom. 

Areole cuivree : Kali bichr. 

— rouge sombre : Merc. sol. 

— bleuatre: Merc, sol., Lycopod. 

Bords rouges , tumefies : Kali mur. 

— everses , irreguliers : Merc, cyanat. (au centre du palais). 

— spongieux : Kali iod. 

Secretion acre , ichoreuse : Calc, tluor., Nitri ac. 

— claire : Calc, duor., Kali iod. 

— excoriante : Kali iod. 

— fromageuse : Kali Bichr. 

— rare, fetide : Ailanth., Phytol. 

Douleurs brhlante , p&nelrante :Calc. fluor. 

— brulante , echardes : Nitri acid. 

II. — Symptomes subjectifs. 

a) Sensations g6n6rales : 

Secheresie : Alum., iEsc., Calc, phosph. (Naso pharynx), Cinnab.,Elaps, 
Hamam., Hydrast., Chain., Fagopyr. (Naso phar.), Kaii bichr., Kali mur. 
(Naso pharynx) Merc, dulcis., Natr. mur., Sang., Sulfur, Wyethia, Lache- 
sis (par petites places, propagation). 

Brulure: Aeon., Alum., /Esc., Ars. (charbons ardents), Ars. iod., Bell., 
Calc. ph. (Naso ph.), a vide, ou avec la premiere bouchee), Carbo veg., 
Chamom., Ignat., Kali Bichr.. jusqu’a Testomac), Kali mur. (Naso-ph.), 
Merc cor. (excessive par pression exterieure), Merc., Nitri acid., Nux vom., 
Phosph. (remontant de l’oBsophage), Puls., Phytol., Rhus, Sabad., Sang., 
Senega. Sulf. (de droite a gauche), Lachesis (petites places, propagation). 

Caisson , demangeaison : Bar. c., Carbo veg., Merc., Mezer., Mur. ac., 
Phosph., Puls., Sambucus (prurit), Spigel (prurit), Teucrium. 

Constriclioyx , etroilesse , enflure : Alum, (en avalani), JE sc., Apis, Bell., 


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23i 


Journal belge 


Capsic., Ganthar. (spasme), Ignat, (boule;, Gelsem., Graph, (crampe), Kali 
bichr., Merc. corr. (violente;, Lachesis, Lycop., Nux vom., Natr. mur., 
Phytol., Sabad., Sang., Sulf., Stramon , Veratrum. 

Echarde : Alum., Arg nitr. (en avalant, respirant, bougeant le cou), 
Dolich., Hepar s , Kali carb , Nitri acid. 

Corps etranger , cheville . tampon: Apis(oederqe dela luette), Bell.,Cepa 
(engourdissement), Chamom, (grosseur). Graphites (bloc, «lump»), Bry., 
Bar. carb., Ignat., Hepar s. f Kali carb. (a avaler), Lach., Merc., Nitri ac., 
Nux vom. (en avalant), Puls., Phytol., Sabad., Sulf. (pire apres deglutition 
a vide). 

de la nourriture passant sur une grosseur: Calc. c.. Graph. 

•S', a vif : Alum, Amm. m. (Naso-phar. et phar), Arg. met. (en avalant 
ou en expirant), Ars. iod., Ceda. Fagopyr , Ilydrast., Merc, dale., Nux. 
vom., Penthor. 

Graltement , excoriation : Alum., Amm , Arg., Ars., Bell., Bry., Calc., 
Capsic., Carbo veg., Caustic., Graph., Ignat., Lachesis (par petites places), 
Lycopod., Merc., Mur. acid., Nitri aciJ., Nux vom., Phosph., Puls., Sepia, 
Sulfur. 

b) Sensations se rattachant & la d6glutltion : 

Besoin frequent d % avaler : Alum., Bell., Chamom., Ignat., Lachesis 
(salive), Lycopod., Kali carb. (salive). Merc, Nux Vom., Phosph., Puls., 
Sabad. 

Besoin continuel : Bel lad., Sabad. 

Deglutition involontaire : Merc, corros. 

— difficile pour les aliments : Ail., Alum , Bar. c., Bry., 

Chamom., Hepar s., Nitri ac., Nux vom., Phosph., Natr. mur., Rhus., 
Sepia, Sulf. 

Deglutition difficile pour les hoissons : Aur., Bellad., Borax (tant que 
la bouche n’est pas hurtiectee), Canth., Cupr., Ignat, (salive), Lachesis., 
Kali brom. (enfants a la mamelle), Merc., Natr. Mur., Petrol., Phosph., 
Silic. 

Les hoissons sortent par les narines : Aur., Bell., Lach , Merc., Sil. 

Peat avaler mats non purler : Hepar s. 

Doit boire heaucoup pour avaler : Ilamam. 

Les liquides seuls sont avales les solides arrivent a uu certain point 
et sont rejeces : Kali mur. 

Piqiires en avalant : Apis, Kali carb., Merc. iod. rub. (salive, a peine 
solides). 

Elancemetits dans Voreille en avalant :Gels , Merc. sol.. Nux vom., 
Phytol. (le long destrompe*), Ignat. (Ju palais monte a l’oreille). Kali bi t 
chrom. (de 1’amygdale a I’oreille). 

c) Sensations diverses : 

Plenitude : Amm. carb.. Kali phosph. (Naso-pharynx). 

Battemenls : Amm. carb. et mur. (amygdales), Hepar (amygdalesj, Rhus. 

Crampe conslante de la gorge, < retching » : Graph. 


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D*HOM(EOPATHIE 


232 


Sens, qu'on avale la luette qui se colle quelque part: Calc. phosph. 

Sens . d'eau lombant dans le jjharynx : Cepa. 

Sens, de craquellement de la gorge, dc vernis , en avalant ou en bail - 
lant: Kali muriat. 

Sens, dun poing endolori : Merc, iod., rub. 

Endolorissement constant el pen de rouyeur : Nitri acid. 

Sens, de coton dans la gorge Phosph. 

Sens, d'un cheveu : Ars , Kali bichr., Silic. 

Sensihilitea la pression exleneure : Lachesis., Merc, corros., Nux vom. 
(fossette sus-sternale), Phosph. 

Chatouillement dans le larynx comme reflexe-pharynge: Calc, fluor., 
Nux vom. 

Efforts de vomissement desqu'un abaisse-langue arrive : Nux vom. 

Douleur d la racine de la langue : Phytol. 

Sens, dune balle de feu dans I'isthme : Phytol. 

Sens, defroid : Veratrum. 

Sensibilile de la gorge au contact des aliments.: Coccul. 

Douleur jusqite dans Voesophage : Coccul., Kali bichr., Merc, (ulcera¬ 
tions). 

CEdeme fetide : Capsic., Phytol. 

d) Aggravations. 

Au reveil : Alum., Bar carb., Calc., Phosph., Caustic., Kali bichr. 
(vers quatre heures du matin), Graph.. Merc. iod. rub., Lach , Natr. mur. 

Lanuit: Alum.. Amm. carb., Canth., Lach.. Lycopoi., Merc , Mur. ac., 
N atr., Sassap., Cinnabar, (la secheresse eveille). 

Lapres-midi : Lach., Pulsat. 

En avalant : Aeon., Alum., Ailanth., Amm. mur., Apis, Arg. nitric., 
Bellad., Bry., Capsic., China, Gelsem. (elancements dans les oreilles),Graph, 
(a vide, sensation de masse), Ignat, (a vide). Kali mur., Sepia (Elancements), 
Merc. iod. rub. (a vide, salive), Merc, sol., Nitri acid, (echarde), Hepar sulf. 
(echarde), Nux vom. (cheville), Phosph., Pulsat., Rhus, Sabad., Sulf. (a 
vide, masse). Thuya, Veratr. 

Hors le temps de la deglutition : Alum., Ambra, Calc, phosph., Capsic., 
Graph., Ignat., Lach,, Merc., Nux vom., Pulsat., Sabad., Sulf., Zinc. 

En baillant : Arg. met. (Isthme), Kali mur. (craquelement). 

En expirant : Arg. met. 

En inspirant : Cistus, Nux vom., Arg. met. (echarde). 

Enpoussant: Alum., Bry., Carbo v., Hep., Hamam., Merc., Phosph. 

En par lant : Aeon., Arg., Bell.. Calc., Caustic., Dulc., Ignat., Kali 
bichr., Hep., Lach., Merc., Nux vom., Rhus. 

Par Vair : Froid : Capsic., Kali mur., Kali carb., Hepar, Hydrastis, 
Merc., Merc. iod. rub., Nux vom., — Courant d’air : China, — Grand air : 
Coffea. 

Par la chaleur : Aeon., Coffea. 

Par les aliments chauds : Alum.. Kali bichr., Silic., Sulf. 

— froids : Alum., Kali bichr. 


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233 


Journal belge 


Par les liqmdes chauds : Alum., Phytol. 

— froids: Kali bichr. 

Par le temps variable : Hepar (chaud a froid), Hydrast. 

Par le temps humide , chaud : Dulc., Gels., Hamam. 

En bougeant le cou : Arg. nitr. (echarde), Bry., Hepar. 

En letanl : Borax. 

En sortant la langne : Kali Bichr. (douleur). 

Par la pression ext&rieure : Bellad., Hepar., Laches., Merc, corros, 
(brtilure), Nux vom. (fossette sussternale), Phosph., Phytol. 

Par Valcool , le tabac : Nux vom. 

Aprds manger : Nux vom. 

Quand on na pas a vale ou parle depuis quelque temps : Calc, phosph. 

e) Ameliorations. 

En parlant ou avalant : Calc, phosph. 

En avalant : Ignat, (nourriture, salive, elancements), Lach. 

En mangeant : Ignat., Lach. 

En inspirant Vair froid : Sang. (Revue homaiopathique fran$aise .) 

IK Sam. Vanden Berghe. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <»> 

A. - OUVRAGES. 

lies renaedes htnuaspathlqaei dans lea piyehspathles 
sequel lea, par W. Scharff. Leipzig 1901 . 

Cec opuscule sera analyst au prochain numdro 

B. - JOURNAUX. 

Nous avons regu : 

The North americ.journ . of Homoeop ., mai, juin, juillet. — Homceop. 
Maandblad , juin, juillet. — Homoeop . World , juillet et aortt. — Homoeop . 
Envoy , juin, juillet, aotit. — The Monthly homoeopathic review , juin, 
juillet. — Revista homoeopatica de Barcelona , mai, juin. — La Reforma 
medica de Guatemala. — 7 he Clinique , avril, mai, juin. — 7 he American 
medical monthley , juin. — Uart medical , avril, mai, juin. — The journal 
of orificial surgery, avril, mai, juin. — Homoeopathische Monatsblaetter , 
juin, juillet. — Allgemeine homoeopathische jeitung , juin, juillet, aout. — 
New England medical gazette, mai. — Revue homoeopathique franqaise 
mai, juin, juillet. 

( 1 ) Tous les ouvrages et |Ournaux cit 6 s ou analyses dans cette revue se trouvent 4 la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n* 1 , & la disposition de no 9 membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth&que est ouverte tous les jours, de 9 h. 1/2 d 
midi et de 3 a 7 heures, les dimanches et jeudi exceptds. 


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d’homceopathie 


234 


Homoeopathlsch MaandMad. 

— Juin. 

Egalit 6 devant la loi, par le Dr N.-A;-J. Voorhoeve. — Chez les exa- 
minateurs allopathes les elfeves suspects de sympathie pour l’homoeopathie 
ne trouvent pas toujours des juges impartiaux. L’enseignement de l’homoeo- 
pathie e^t banni des Universitcs. Aucun controle gouvernemental n’existe 
sur les officines homoeopathiques. Ces inegalites ne disparaitraient pas par 
l’etablissement d’un enseignement homoeopathique officiel, mais bien par 
une modification totale de la loi sur Tart de guerir. 

Le cours et la clinique de Bakody, a Budapest, ne sontguere suivis par 
les eleves en medecine de I’universite de cette ville par crainte de repre- 
sailles de la part de leurs professeurs allopathes. Les etudiants surcharges 
deja par les matiercs des cours & examen se soucient peu de suivre des 
cours facultatifs. II en serait de m£me dans les Pays-Bas. Seuls quelques 
medecins suivraient un pareil cours apres avoir cunquis leur diplome. 

La creation d’une chaire et d’une clinique homoeopathique n’est done pas 
la bonne voie pour arriver a l’egalite devant la loi. Le seul moyen efficace 
serait Fautorisation reservee aux eleves en medecine de passer leurs exa- 
mens mecficaux devant des professeurs homoeopathes. Mais avant de songer 
a obtenir l’egalite devant la loi il conviendrait de modifier l’organisation 
d’au moins une des facultes de medecine des quatre universiteS du pays de 
maniere a admettre aux examens universiraires les etudiants qui ont fait 
leurs etudes sous une direction homoeopathique. Le moment n’est pas 
encore arrive de pouvoir atteindre ce but. 

Pour le moment mieux vaudrait creer des polycliniques homoeopathiques 
commea Berlin et au Wurtemberg pour permettre aux medecins de s’initier 
a la pratique medicale homoeopathique. Dans cette voie des medecins 
homoeopathes devraient,comme a Berlin, se charger tousles ansdedonner 
regulierement on cours pour l’enseignement des notions d’homoeopathie. 
Le Dr Van Royen vient de faire un premier pas dans cette vote par la crea¬ 
tion a Utrecht d’une polyclinique. 

Quelques notions fondamentales sur I'homceopathle, par le Dr J, 

Voorhoeve.— Reproduction des quinze preceptes formules par le Dr Wolf 
en 1 836, devant 1’Association centrale des medecins homoeopathes alle- 
mands. 

— Juillet. 

Egalit 6 devant la loi, par le Dr. N.-A.-J. Voorhoeve (suite). — Toute 
pharmacie allopathique e.-t tenue d'avoir les medicaments allopathiques 
usueis et est soumise a l’inspection. II n’en est pas de meme pour les phar¬ 
macies homoeopathiques. Le medecin homoeopathe est a la merci des phar- 
maciens. 

Dans le Wurtemberg il y a un contr61e officiel des pharmacies homoeopa¬ 
thiques exerce par une commission ou siege un medecin homoeopathe. En 
Prusse le medecin homoeopathe peut acquerir le droit de delivrer lui-meme 
les medicaments homoeopathiques a ses malades a la condition de passer un 
examen institue a cet effet. Pour la Hollande le moment est arrive de faire 


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235 


Journal belge 


des tcntatives pour obtenir un contrdle de l’Etat sur la preparation et la dis¬ 
pensation des medicaments homoeopathiques. Cette question est a l’ordre 
du jour A TAssociation des m<5decins homoeopathes des Pays-Bas. 

Homoeopathle H'trld. 

— Juillet. 

A la British Homoeopathic Society, le Dr Goldsbrough a donne lec¬ 
ture d*un travail intitule : La regie de posologie dans la therapeutique 
homa’opathique : Sa confirmation par de ricentes recherches dans la 
physiologie du systeme nerveux. II y attire l’attention sur les points sui- 
vants : i* En posologie, la regie est la petite dose en dehors de toute consi¬ 
deration de division de la matiere ou de quelque theorie de dynamisation ; 
2 ° com me objets de comparison et d’analogie il sera necessaire de s’en rap- 
porter a quelques principes elementaires de biologie ; 3* de recentes investi¬ 
gations de Waller, et d’autres physiologistes sur Texcitabilite electrique 
des muscles, des nerfs et de la retine rdclament une revision pour faire 
ressortir rimportance de leurs r^sultats sur la pharmacodynamique ; 4 le 
minimum de stimulus de la .retine correspond a Taction de la dose minime 
d’un medicament et indirectement du medicament administre. Le,but prin¬ 
cipal deTauteur est de prouver que la dose d’un medicament doit etre moin- 
dre que la qyantite necessaire pour produire physiologiquement les symp- 
t6mes similaires. 

— Aotit. 

Mezereum dans un mat de gorge Intermittent., par le Dr Kopp. — A la 
suited’une inflammation de la gorge survenue parunfroidettraiteepar Aeon. 
tx et Bell, ix alternes, il &ait rest£ une douleur a la gorge survenant tous les 
matins au reveil. Mez. en eut raison. 

Homoeopathic Envoy. 

*— Aotit. 

La quinine est-elle indispensable dans le traitement de la fl&vre Intermit¬ 
tent©, par le Dr Williams. — Relation de plusieurs guerisons par Ars. 3ox, 
Natr. mur 3o x, Eupaior.perf. 200 x, et Lycop. 3o x. 

Worth American Journal of Homoeopathy. 

— Juiri . 

Relations de rhomceopathle avec la neurologle, par le Dr Talgott. — 
L’idee dominante de cet article, e’est que ie champ de la neurologic est 
vaste. et que Thomoeopathie n’en a jusqu’ici explore qu’une partie tres res- 
treinte. 

D r Eug. De Keghel. 

The Monthly homoeopathic Review. 

— Juin 1901. 

Quatre cas de tabes dorsalis; amelioration notable par le traite¬ 
ment, parle Dr Goldsbrough, de Londres. 

i er cas. — Tabes dorsalis chez une femme ; l’incoordination des mouve- 
ments est le sympt6me predominant ; le siege de la maladie se trouve dans 


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D*HOM<EOPATHl£ 


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partie inferieure des cordons posterieurs de la moelle. Amelioration par 
Aurum , Aluminium et Stannum . 

2 ® cas . — Tabes dorsalis chez un homme ; la moelle epiniere et les nerfs 
craniens sont entrepris. Atrophie double des nerfs optiques. Crises gastri- 
ques. Amelioration par Aluminium 3o, et Belladon . 3k. 

3® cas . — Tabes dorsalis affectant les cordons de la moelle et les nerfs des 
sens speciaux. Atrophie double des nerfs optiques. Douleurs nevralgiques 
chroniaues et diarrh^e. Amelioration par Phosphorus , Atropine , Acid . 
phosphoric . et Aluminium. 

4 * cas . — Tabes dorsalis avec phenomenes arthropathiques typiques de 
Charcot . Depression mentale. Amelioration par Belladon ., lgnatia et 
Aurum. 

Seize cas d'hystdreotomle r6tro-p6rlton6ale dans les flbromes 
ut6rlns, par le Dr Nkatby, de Londres. 

Travail interessant de chirurgie gynecologique. 

— Juillet i90i. 

De la valeur de la cystoscople 61ectrique comme moyen de diagnos¬ 
tic, avec quelques examples, par le Dr Dudley Wright, de Londres. 

Dans cet article l’auteur met d’abord en lumiere les principaux avantages 
de cet instrument. II cite ensuite quelques cas d’aflections vesicales dont il 
a pu faire le diagnostic immediat, grace a la cystoscopie : Papillomes de la 
vessie, ulceration tuberculeuse de la vessie, excroissances villeuses, affection 
malignede la vessie ayant produit la perforation de Tintestin adjacent,hyper- 
trophie du lobe median de la prostate, etc. 

Observations sur un cas de pneumonie, par le Dr Crouched. 

Dans ce cas grave de pneumonie que Tauteur rapporte, il existait un veri¬ 
table collapsus des poumons, produit par l’impossibilite d’expectorer les 
secretions accumulees ; de la menace d’asphyxie. L’aspiration de vapeurs de 
terebenthine provoqua une toux intense avec expectoration abondante et le 
malade fut sauve. L’auteur recommande ce remede dans les cas deses- 
peres. 

Revlita hamoeapatlea de Bareelane. 

—.Mai i901. 

Traltement da la rougaole, par le Dr Derchy Marsal. 

L’auteur rappelle les symptomes des divers stades de cette affection; il 
expose ensuite son mode de traitement dans les cas simples, et termine son 
travail en citant les nombreux medicaments qui peuvent trouver des indica¬ 
tions dans la rougeole. ( Voir documents.) 

— Juin i90i. 

Les tumours froldes, par le Dr Sariol. 

Les adenites scrofuleuses ou tumeurs froides se rencontrent surtout chez 
les enfants et reconnaissent pour cause la diathese scrofuleuse. Celle-ci 
peut Stre acquise ou congenitale. Les parents scrofuleux ou debilites par une 
affection quelconque proscreent habituellement des enfants scrofuleux. L’ali- 
mentation insuffisante chez la mere pendant la grossesse, l’age avance des 
parents, les manages consanguins sont encore des causes importantes. 


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237 


Journal belge 


L’enfant peut devenir scrofuleux cn transgressant les lois de l’hygiene : 
alimentation Jefectueuse, sejour dans des rues etroites, privees de lumiere, 
vaccination, affections debilitantes etc. 

Outre le traitemcnt hygienique, l’auteur preconise les medicaments sui- 
vants : lodium , Xlyristica seb., Calcar, each, et Sulphur. (Voir docu¬ 
ments.) 

La Reforma mcdlea de Guatemala. 

Ce nouveau journal, dontnous venons de recevoir le premier numero, con¬ 
sent uil article d’introduction,different* travaux presentesaucongres homoeo- 
pathique de Paris, et une notice biographique sur le Dr Pierre Jousset. 

D' Lambreght8. 

Tlie Clinique. 

— Avril. 

Lycopodium et pulsatilla, par le prof. Halbert. — Kxcellente comparai- 
son de ces deux remedes. 

Appendicite metrites et salpingites, par G. F. Shears. — Cette question 
de diagnostic souvent fort embarrassante est examinee en details, quelques 
cas cliniques servant d’exemple. 

— Mai. 

De la m6norrhagie et de son traitement, par Kates I. Graves. — Outre 
les remedes usuels l’auteur recommande l’extrait de glande mammaire, 
3 grains 4 fois par jour 175 centigr. par jour). II dit s’en etre bien trouve 
et ne pas avoir observe les inconvenient* de la thyroidine. 

— Juin. 

Le traitement de la tuberculose, par le prof. Halbert. — L’auteur 
insiste beaucoup sur la multiplicity des portes d’enrree de la maladie. 
Lorsqu'elle existe deja, il craint plus le streptocoque que le bacille de 
K. Dans la 3 ,uc p6riode il se sen de Ars. iod.,Iod. t Antim.iod ., Stann.iod ., 
Hydrastis c t Sanguinaria.Comvc la congestion: Phos ., Hepar.e t Tart.em. 
Contre les fievres: Baptism. Pour diminuer la transpiration : Eupator 
Cinchona , Pilocarpine , Atropine , Agcu'icine et pour arreter la croissance 
du tubercule : Kreos. et le Gnayacol. 

Le traitement de Tappendicite, par le Dr Gordon, qui insiste sur I’im- 
portance des resultats que Ton peut obtenir par le traitement interne. Il eat 
des plus encourageants. (Voy doc. cliniques.) 

Clinique des maladies de la peau, par le prof. Collins. — Cas tres inte- 
ressants (voy doc. ther.). 

Tlic Amerleau medical monthly. 

— Juin. 

Le croup ne depend pas de la diphtdrie, par le Dr jANNEY.deBaltimore. 
— L’auteur cite le cas d’un enfant mort du croup malgre l’usage de Taini- 
toxineet malgre la tracheotomie. Les conditions ambiantes etaient on ne peut 
plus favorables pour que la contagion se manifeste, soit sous forme de diph- 


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d’homceopathie 


238 


terie, soit sous forme de croup. Deux autres enfants tres jeunes dormaient 
dans la chambre du malade et les autres freres et sceurs y venaient frequem- 
ment. Gependant personne dans Pentourage ne fut atteint. D'ailleurs le 
medecin du bureau d’hygiene, ne constata pas de baciiles de Klebs-Loeffler 
dans les fausses membranes. 

Sulphur et Calcarea]dans las affections de I'enfance, par le Dr An¬ 
drews. — 11 n’y a pas de choses assez neuves dans cer article pour en faire 
un resume, mais elles sont si logiquement deduites que nous ne saurions 
assez recommander la lecture de ce travail. 

D r Mersch. 


Homeeopathftfliehc MonatsMaetter. 

— Juillet 1901 . 

Quel est la place cfe Phomoaopathie dans Part de gutrir ? par le Dr 
Cramer. 

L’auteur s’efforce a demontrer que l’homoeopathie n’est pas tout Tart de 
guerir. Mais el le constitue a c6te des agents physiques une methode de trai 
tement interne dont Pexellence se verifie journellement. Elle est representee 
par des medecins praticiens nombreux. Le jour ou elle pourrait 6tre pra- 
tiquee dans les hopitaux, dans les cliniques universitaires, sa valeur serait 
vite appreciee. Alors on ne parlerait plus ni d’allopathes,ni de physi£tres, ni 
d’homceopathes — il n’y aurait que des medecins qui tous reconnaitraient 
la verite de la decouverte hahnemannienne. 

H6morrhoYdes (fin), par le Dr Haehl. 

Le choix du remede dans cette affection doit etre subordonne aux pheno- 
menes du moment. II existe une serie de medicaments fort efficaces dont 
Tauteur esquisse les principals indications : Collinsonia, Nux vomica , 
Aesculus hi^pocastaneum , Aloi socotrina, Muriatis acidum t Hama - 
metis virginica , Lycopodium , Sulphur , Graphites . 

Allgemelne homoeopathbehe Zeltung. 

— Juin ex juillet. 

La tsneur en aclde sillcique fde tissus humalns et animaux, par le Dr 

Hugo Schulz, professeur a TUniversite de Greiswald. 

En supposant que l’acide silicique introduit sous une forme soluble dans 
Porganisme peut provoquer certaines modifications, il doit pouvoir etre 
utilise au point de vue de la therapeutique. Partant de ce point de vue, le Dr 
Schulz s’est applique a etablir la topographie de la masse d’acide silicique 
dans les organismes animaux et humains. 

Apres avoir longuement decrit sa maniere d’operer pour doser Pacide sili¬ 
cique, il relate un grand nombre d’analyses faites sur differents tissus d’ani- 
maux et sur des tissus humains. 

De Pensemble de ces recherches il resulte que Pacide silicilique a une atfi- 
nite speciale pour les tissus conjonctifs. 

— i ar aout. 

Kreosotum dans divers oas de vomissement, par le Dr Mossa, 


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Journal Belge 


2$g 

Commentant Particle que le Dr Lambrbcht* a publie dans le Journal 
beige d'Hommopathie, sur le meme sujet, 1 ‘auteur y ajoute quelques autres 
observations cueillies dans la literature medicale. II constate que Peffet de 
Kreosotum dans les vomusements.lorsquc le remede couvre un ensemble 
suffisant de svmptdmes, agit avec une rapidite surprenante. C’esta la 4 * dil. 
decimalequ’il semble avoir les meilleurs eflets. 

D r Ern. Nyssens. 

New England Medical (>asette. 

- Mai 1901. 

Quelques sympt6mes de la gorge de Lachesls, par Maurice W. Tur¬ 
ner. M. D. 

Etude pathog£netiqne ditferentielle. 

La rtexptrlmentatlon de la maii&re m6dicale. 

Depuis si longtemps desiree pourcombler certaines lacunes provenant de 
Pimperfection des moyens d'investigations cliniques lors des premieres expe¬ 
rimentations, (’experimentation a nouveau est pret d’entrer en voie d’execu- 
tion. D<?ja des comites sont constitues dans les villes de New-York, Brook¬ 
lyn, Chicago, Philadelphie, St-Louis, Boston, Baltimore,Cincinnati, Buffalo, 
Cleveland, Detroit, Washington et San-Franscisco. Le Dr Bellows en aura 
la direction generate. Les sujets experimentateurs seront examines avant et 
apres la prise des remedes par divers specialistes, ils seront dans Pignorance 
du remede administre et du jour ou commencera la prise reelle du remede 
les examinateurs eux-naemes ignoreront le remede pris par les experimenta- 
teurs. Le directeur des experimentations seul aura connaissance du remede 
administre; chaque jour Pexperimentateur sera tenu a lui envoyer un rapport 
sur les sympt 6 mes eprouves Le tiavail sera complete par des examens chi- 
miques, microscopiques et bactcriologiques. 

Les experimentateurs recevraient une remuneration de leurs peines grace 
a des fonds a constituer par les universites homceopachiques. les societes 
medicale* et des sources privees. 

Voila certes un beau projet qu’il est eminemment desirable de voir mener 
a bonne fin. 

Revue liomoeopatlilqne franca I Me. 

— Mai 1901. 

L'HomcBopathie & St-P6tersbourg, par le Dr Encausse(v. miscell.). 

Essal d'un repertoire de la gorge, par le Dr d’EsriNAY (v. doc. therapeu- 
tique). 

Mature m6dlcale inorganlque, par le Dr Piedvachr. 

Etude pathogenetique et clinique de Kali bichromCadmium sulfura- 
tum , Uranium nitricum , Niccolum sulfuratum , Coballum , Aurum 
metal licum , Aurum muriaticum , Aurum muriatic um natronatum , 
Platinum metallicum, Platinum murialicum, Palladium , Osmium et 
Titanium . 


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d’homceopathie 


240 


1901. 

Traitement de la pneumonia par le serum de 'Roux et la levure de 
bidre, par le Dr Jousset. 

La mortalite'obtenue par le serum antidiphteritique est plus elevee que 
celle obtenu par les remedes homoeopathiques. 

Les Oacodylates et I’homoBopathle, par le D~ Sieffert (v. miscell.). 

L’Homoeopathie dans I’ouest, par le Dr Gorton, de Brooklyn. 

Article interessant sur Thomoeopathie aux Etats-Unis d’Amerique, notam- 
ment concemant les introducteurs de la.nouvelle methode a New-York 
Gramm en 1 833 puis Wilson, Gray, les deu\ Hull. 

Matters medicate organlque, par le Dr Piedvache 

Etude pathogenetique et clinique de Acide acetique , Acidum Benzoi- 
cum , Acidum citricum , Acidum hydrocyanicum , Acidum lacticum , 
Acidum Oxalicuniy Acidum tartnricum at Acidum carbolicum. 

— Juillet 1901. 

Societe trancaise d’homoeopathie : Traitement de la coqueluche. Les 
Dr Cartier et Marc Jousset ont obtenu de bons effets de la naphtaline, le pre¬ 
mier l’employant a la dose de 6 gouttes de la ire centesimale en potion, le 2 e 
employant la 3e trituration. Le Dr Cartier s’eat bien trouve de Passitfora dans 
les quintes nocturnes. 

Le Dr Simon, lorsque les quintes sont accompagnees de cyanose mais sans 
mouvement convulsifs, considere Veratrum comme un remede tres sdr. 
Bell, et Drosera , Corallium rubumim ont aussi ete tres utiles. Conium a 
fait merveille contrc les quintes nocturnes chez les enfants scrofuleux. 

Le Dr Teissier a eu des resultats excellents avec Veralr. et Ignatia. 

Le Dr Parenteau signale VA mbrosia artemisifolia. Ce remede signale par 
un medecin de TAmerique »lu sud aurait donne des resultats merveilleux. 
Le medicament se prend en teinture-mere 6 a 8 gouttes par jour. 

Action des medicaments. Lettre ouverte a Sir Lauder Brunton par le 
Dr Sieffert (v. Emprunts). 

Matiere medicals organlque, par le Dr Piedvache 

Etude pathogenetique et clinique de Acidum carbolicum , Acide pyro * 
gallique , Acidum picricum, Acidum salicylicum el Nalrum salicylica- 
tum % Kreosotum , Antipyrine et Aniline. 

Dr Sam. Vanden Berghe- 


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241 


Journal belge 


Miscellanies 


Les doses infinit6simales de I'homceopathie 

(F««) 

par le Dr M. L. Van der Stempel 
(Traduction du Neerlabdais par le Dr Eug.De Keghel) 

Quelques lignes plus loin le mime ditracteur de Thomceopathie 
icrit: « Mais il y a plus. Du moment que la substance en solution 
est un acide.une bfase,un sel f du moment quelle appartient au groupe 
des electrolytes, les molecules de cette substance forment des iones, 
ils s’y trouvent dissocies, et en se repoussant les uns les autres, ils 
excei cent une pression double de celle de leur poids moliculaire.La 
dissociation ilectrolytique donne non seulement les solutions appa- 
remment inertes d’un pouvoir kinitique inorme, mais ce pouvoir 
s’accroit encore, en sens inverse de la concentration, de sorte que les 
solutions les plus diluees diveloppent les energies plus grandes. » Et de 
nouveau plus loin : « Quant k Taction thirapeutique et toxique des 
corps considers ccmme insolubles, quant k ces phenomenes dont 
Naegeli dans une ceuvre posthume a laisse une etude si approfondie, 
ils peuvent aussi s’expliquer ais^ment. L’insolubiliti de ces corps 
n’est que relative, etc. C’est la masse d’eau (le corps humain consti- 
tueun vase contenant 45 litres d’eau), c’est la temperature, qui pro- 
voqu.mt la dissolution de ces mitaux apris quelque temps, dans des 
quantitis minimes, il est vrai, mais suffisant parfaitement a produire 
des troubles fonctionnels ou k ritablir la santi altirie. » Assez de 
ces citations. Le prof. Stokvis fait des concessions et pose des ques¬ 
tions concernant des sujets qu’il combattait quelques annies aupa- 
ravant. Dans mon travail sur la lot fondamentale de Biologic * de feu 
Arndt, j’ai d£j& amplement r6pondu k ces questions.J’ignorais alors 
queHuEPPE avait dej& formula cette m£me loi en d’autres termes : 
m Chaque corps qui dans un certain degre de concentration tue et ditruit le pro - 
toplasme , d moindres dcses accroit sa puissance de d^veloppement, mais 
d moindres doses encore , toujours au deld du point d'indifference, agit Par con- 
ire comme excitant et augmente les propriites vitales ». IIueppe va meme si 
loin qu’il n’admet pas d’exception a cette loi. Nous autres homoeopa- 
thes nous opinons comme lui. Par exemple : « Par un choix precis 
d’une quantit6 de quinine dans la malaria, cette excitation par des 
petites doses doit, theoriquement du moins, s’accomplir sans que 


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d’homceopathie 


242 


surgisse Taction toxique propre aux fortes doses. » La guerison se 
complete sans empoisonnement, sans aucune maladie m 6 dicamen- 
teuse. La guerison se produit par Intervention des cellules de Tor- 
ganismeje medicament gu 6 rit parce que par une excitation elle dleve 
les forces naturelles de Torganisme k un degre momentanement plus 
eieve d’activite fonctionnclle, •» etc. A la fin de 1898 Ehrlich, de Ber¬ 
lin, fit une conference a la Societe de medecine interne . II y dit entre 
autres: « L’action de combinaisons chimiques sur Torganisme depend 
de la presence dans les molecules de certains composes atomiques 
difficiles a definir, par exemplc, Taction du Cntare depend de la pre¬ 
sence desgroupes quaternaires d’ammonium, celle de la Cocaine de la 
presence du groupe benzoyl. La seule composition chimique ne suf- 
fit pas toutefois pour expliquer Taction physiologique. Ehrlich a 
etabli que par Tintroduction du groupe sulfacide, on peut preparer 
des corps parfaitement inoffensifs (sulfonil acide )au moven de corps 
tres toxiques (anilines), parce que par Tintroduction de pareils 
groupes la division des matieres se trouve chnngee dans Torga¬ 
nisme. Jusqu’ici, il a ete trop peu tenu compte de cette division dans 
Torganisme,parce que ni la methode anatomochimique,ni la methode 
phys : ologique n’en ont donne une explication suffisante. La division 
que dans Torganisme presente chaque corps chimique est une conse¬ 
quence de Velection exercee par les organes ; cette derniere propriete 
est developp 6 e au point que les organes savent encore extraire des 
' attenuations les plus tenues, les substances chimiques avec lesquelles 
ils sont en rapport intime,et ainsi seraient continues par Texperience 
les aphorismeshomceopathiques en tant qu’ilsadmettent comme actifs 
des medicaments meme d’une attenuation elevee. Pour Telucidation 
de cette election plusieurs auteurs ont admis une permeabilite diff 6 - 
rente des parois des vaisseaux des divers organes k regard d’une 
m&me substance, hypethese preconcue. nullement prouvee. Par 
contre, il est demontre peremptoirement par Texperience que des 
substances determinees ont une action nettement definie sur des 
organes determines. La Vinglamitie % par exemple,produit une necrose 
partielle des papilles renales, TAcetylparaphenyldiamine la couleur 
brunatre de quelques portions du diaphragme, des muscles des 
yeux et de la gorge,precisement les memes parties qui seules presen- 
tent une coloration des terminaisons nerveuses aussi par Tinjection 
sur le vif de bleu de methylene et sont aussi le siege de preference des 
trichines. Ces systemes musculaires sont les plus riches en vaisseaux. 
Ces constatations autorisent les conclusions suivantes : La distribution 
des matieres dans le corps est reglie : i° par Tappareil circulatoire ; 2 ° par 
des influences chimiques. Ces dernieres sautent aux yeux par la perte 


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Journal belge 


du pouvoir colorant bleu de methylene par Tinjection simultande de 
cette substance avec la mature colorante acide (orange). La matiere 
colorante se combine avec le bleu de methylene et Tenleve aux nerfs. 

L’dlection des tissus n’est produite qu’en partie par la combinai- 
son chimique, a preuve que bien des substances v6n6neuscs ne pro- 
duisent pas de combinaison chimique ; elles sont neutres (carbure 
d’hydrogene, ether, chloroforme, sulfonal). Ces substances subissent 
Tattraction des tissus parce que la mature graisseuse (lecithine) con- 
tenue dans les tissus possede une grande puissance d’absorption pour 
ces substances. D’autres substances encore (par exemple Taniline) se 
trouvent probablement en solution stable, comme l’a signals Witt 
pour la mati&rc colorante dans les fibres. La mature n’est pas com- 
binde chimiquement,maisseulement dissoute (par exemple Na cl dans 
une solution saline). 

Tout comme on peut, au moyen de l’alcool amylique, diminer de 
l’eau Taniline, de m£me les tissus transformed la solution aqueuse 
en solution stable. C’est ainsi que la substance chimique introduite 
dans Torganisme est dimin£e par des dements definis des tissus, et 
m£me dans les dilutions les plus fines et les plus minutieuses,pourvu 
que la molecule de cette substance puisse p^ndrer entre et dans les 
molecules du protoplasme de manide k £tre en quelque sorte dissous 
dans Is protoplasme. l^orsqu’en suite on se demande quels dements 
des tissus retiennent ces substances, on obtient une r^ponse par la 
configuration des couleurs. Le protoplasme vivant n’est pas colorie 
par une matiere colorante vivante, mais il n’en est pas de m£me de 
certaines granulations paraplasmatiques qu on trouve toujours dans# 
les cellules. Les poisons aussi (alcaloides, etc.) sont retenus. Chaque 
substance chimique qui produira une action physiologique definie 
doit done remplir deux conditions : i° la configuration des molecules 
doit £tre telle qu’elle puisse former une solution stable avec les tissus 
en consideration ; 2 0 la molecule doit comprendre un ensemble 
d’atomes capable d’op£rer Taction spedfi<fue sur le protoplasme.C’est 
ainsi,par exemple,que dans la Cocaine le residu Benzoi'le est le fac- 
teur de Taction anesthesique. Le restant de la molecule est destine 
par sa configuration a former une solution stable avec le protoplasme 
permettant ainsi au groupe Benzoi'le de pendtrer dans le protoplasme. 
Dans ce qui precede nous voyons comment cet investigateur par ses 
experiences nous fait jeter un coup d’oeil dans ce travail de la nature 
d’apparence mysterieuse, qui, du coup, nous demontrent experimen- 
talement des propositions non evidentes basdes jusqu’ici sur des hy¬ 
potheses. Ce sont avant tout des principes inhdrents k la doctrine 
homoeopathique qui, bien que ddja mis en pratique depuis un siecle, 


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d’homceopathie 


244 


trouvent leur confirmation dans Texp^rimentation- scientifique. Ce 
sont pr£cis6ment ces principes, objets de l’ironie et des diatribes des 
adversaires, qui sont d6montr6s par l’exp^rimentation scientifique, a 
savoir: i° l’efficacit6 de petites, tr6s petites doses ; 2 0 l’efficacit6 de 
substances d£finies sur des organes ou parties d’organes d6termin6s ; 
3 ° le fait que'des substances inactives a l’6tat brut deviennent actives 
k l*6fatde division t6nueou trks t6nue (Carbo. veget., Silicea, Lyco- 
pod., etc.): c’est la th£orie des medicaments ferm6s. Nous pourrions 
nous arreter ici, mais il y a plus ; je me crois tenu de signaler les ob¬ 
servations d’ARMAND Gautier sur la Recherche et la determination de 
quantiles Ms minimes d'Arsenic et sa distribution dans Vorganisme. II r£sulte 
de ses experiences que l’Arsenic est une substance constituante nor- 
male de certains organes. S’ils manqumt de TAs., ils deviennent 
malades et As. devient leur medicament. Nous savons qu’As. 
est un poison violent et bien qu’As. est administre deja depuis 3 ,000 
ans, les diverses preparations arsenicales sont restees jusqu’ici des 
medicaments d'un emploi difficile et d’action incertaine et myste- 
rieuse. 

Dans ses recherches ulterieures il tint compte de ce que As. et 
Iod. sont tous deux ti6s efficaces dans des maladies de la glande thy¬ 
roide, il tint compte du fait que dans la nature Ars.e t Iod . se rencon- 
trent sou vent ensemble ; de plus, que dans des etudes faites sur des 
algues , 14 aussi Ars.e t Iod. ont £t6 trouv£s ensemble et insensiblement 
il arriva k la conclusion que l’efficacite de larsenic dans les affections 
susmentionnees (comme aussi dans des maladies de la poitrine, la 
cblorose, la ftevre intermittente, etc.) devait £tre attribute k la cir- 
constance que ce m^talloi'de est une partie constituante normale de 
nos organes et avant tout de la glande thyroide. La presence de 
l’iode y est bien connue. 

Ses recherches confirmercnt cette opinion et il constata la presence 
constante d’As. dans la glande thyroide comme aussi dans certains 
autres organes. On le trouva dans la glande thyroide, dans les seins, 
le cerveau et mfeme quelques traces dans la peau.il le trouva toujours 
dans la glande thyroide k l’etat physiologique chez les herbivores e* 
les carnivores. Chez l’homme il trouva sur 127 grammes de la glande 
environ un milligr. d’As., soit 1/127000 du poids de la glande. Sans 
doute cette petite quantity d’ 616 ment est cependant n^cessaire ; car 
on la constata constamment dans l’examen de la glande a l’gtatsainet 
elle suffit pour l’accomplissement d’une fonction vitale importanta 
qui, bien qu’encore inconnue, il est vrai,est pourtant indispensable ; 
car ilny a pas de glande thyroide sans As. et il riya pas de sante sans glande 
thyroide. D'oii vient cet As. ? L’homme et l’animal le puisent dans leur 


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245 


JOURNAL BELGE 


nourriture. Comment penetre t il dans la glande thyroide ? Jusqirici 
on ne parvint pas encore k en montrer voire m&me des traces dans 
le sang ; on doit done admettre qu’il s’y trouve de m6me que dans 
les aliments absorbds dans un etat de dilution excessive d^passant 
les limites de robservation (1 : 5o millions.. Mais meme dans cette 
dilutio 1 extreme et peut-e re d ins des dilutions bien pips etendues, 
la glande sait puiser Tarsenic de manierc a constituer le principe ar¬ 
senical dont elle a besoin pour sa fonction. Dans des recherches ult 4 - 
rieures il trouva que la nucleine de la glande thyroYde est riche en 
As. et en Iod. II en conclut que dans la glande thyroide et dans tous 
les organes contenant de TAs. a l’etat normal se trouvent a cot6 des 
nucl6ines k Ph. aussi des nucleines A As. Ces experiences nous revelent 
Vinfluence que des dises presqu infiniment petites de certains elements specifiquts 
peuvent excrccr sur Vactiviie de v tisvts et sur la vie de Vnrganisme entier. Une 
glande thyroide de Thomme de 21 grimm^s contient k peine 
0.17 mgr., c'est-*t-dire qu’en e^timrnt le p:nds m )ven de t’homne a 
67 kgr.,une proporti >nde 1/400000000,et cependant cette petite quan¬ 
tity est indispensable et suffit pour tenir la glande thyroide et avec 
elle Thomme a l'etat de sante. II resuhe aussi de ces recherches que 
les fonctions spycifiques de certains organes sont dues a la presence 
de certains elements actifs. Un tel rdle parait aussi evolu au Manga 
nese qui fut trouv4dans des ferments oxidants, comme l’lodc dans la 
glande thyroide, l Aisenic dans la nucldne ou il remplacc le Phos- 
phore, le Fluor dans les cellules osseuses, etc. Finalement il signale 
Textreme importance de sa decouverte pour letiologie et la therapeu- 
tique de maladies comme aus c i pour la toxicologic. Quo ces observa¬ 
tions concernant l election et l'etticacity de> quantites infinitesimales 
sont pour nous, homteopathes.des ven ites depths longtemps etablies, 
cela resulteenti eautres de Fouvi age cite plus hautdlMBERT-GouRBEYRE 
Dans cet ouvrage,public en i 865 .il ecrit p. 101 : « La loi d’electivite 
nous ami ne a une conclusion importante; e'est que un malaise local 
etantdonny, il faudra pour le gud-ir 1 ii adresser depreference le m£- 
dicament qui exerreia une action elective manifeste sur la partic 
malade, etc. » Ce qui differcncie Imbert-Gourbeyre, Ehrlich, 
Gautier et dauties, e’est qu’lMBERT-GouKBEYRH laisse excrccr son 
election au medicament, tandis que Kkulich et Gautier attnbuent 
cette propnete aux organes. Imbert Goubeyre complete d ail- 
leurs notre principe fo rdamental sinrha simihlnis par laxiome:« hledtva 
electivis curanturn . Au fond,cite n os qu’un corol : aire do la loi de simi¬ 
litude qui la domme ct avec laquelle elle se confond par la simple 
raison que le medicament eleetif est pres jue toujours similaire etc. n 
Dans sts « Essays on medecinen N° XVI 1856, Sharp ecrit: « L’action 


'v 


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D*HOMCEOPATHIE 


246 


du medicament re$u dans Torganisme est locale; pour emprunter une 
vieille locution chimique, il y a une espece d’affinite elective entre 
certains organes du corps et certains medicaments. Ce fait, bien que 
reste sans explication, est aussi bien connu qu’un autre fait analogue 
que chaque organe choisit dans un m£me sang en circulation les ele¬ 
ments de sa propre nutrition ; des organes aussi differents que le cer- 
veau, les muscles, les os, les ligaments, la peau, les organes des sens 
s’approprient au detriment de ce m&me liquide des materiaux pour 
leur formation et pour leur restauration continue, c'est ainsi que con- 
cernant les medicaments, tel organe s’approprie celui-ci, tel autre 
celui-l&. » 

Pour terminer je tacherai d’expliquer la theorie de la dynamisation 
d’HAHNEMANN a Taide de la theorie des Iones. La theorie de la disso¬ 
ciation eiectrolytique nous apprend que la mature en dissolution ne 
consiste pas en parties moieculaires de la substance premiere tenues 
en solution, mais que les molecules de la substance premiere sont 
divisees en Iones pendant la dissolution ; ces Iones sont des ato- 
mes ou groupes d’atomes charges d’electricite. 

On connait les Kationes et les Aniones. La dissociation electroly- 
tique est la division de Telectrolyte en Iones. Le degre de disso¬ 
ciation depend du degre de dilution ou d’att6nuation. Dans une solu¬ 
tion parfaite il ne reste plus une molecule de la substance premiere; 
il ne reste plus alors oue des Iones ou les molecules sont dissociees. 
Par exemple une solution aqueuse de Na Cl ne consiste pas alors en 
molecules de Na Cl; e’est uneeauou se trouvent des Iones Na et Cl. 
Si le degre de dilution ne suffit pas pour dissocier toutes les mole¬ 
cules, alors le vehicule de la solution contient encore des molecules 
de la substance premiere non dissociees en meme temps que quelques 
Iones. Par T addition de nouvelles quantit6s du vehicule de nou- 
velles molecules sont dissociees jusqu’a dissociation complete et pre¬ 
sence de seuls Iones dans la dissolution. Il en r6sulte un fait impor¬ 
tant : les proprietes d'utte solution ne sont pas les mimes que celles de la sub¬ 
stance premiere , mais la solution possede des propriites determinies par les 
lone s*, produit de la dissociation de la substance premiere. L’application de 
la theorie de la dissociation a I’explication de Taction medica- 
menteuse sur Torganisme et par consequent aussi du principe biologique 
en decoule aisement. 

Les preparations pharmaceutiques faites suivant la methode 
d’HAHNEMANN consistent en dilutions de la substance premiere. Si 
ces dilutions sont suffisamment elevees on si elles sont dynamics 
comme le disait Hahnemann, ils ne contiennent plus les molecules de 
la substance dans leur forme primitive. Les dilutions medicamen- 


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247 JOURNAL BELGE 

teuses dynamisees (j’emploie cette locution historique donnee par 
Hahnemann et devenue aujourd’hui scientifiquement correcte) con- 
tiennent une solution de deux sortes d’lones : les Kationes et les 
Aniones. Comment ces iones m^dicamenteux agissent-ils sur l’orga- 
nisme animal ? On peut admettre que toutes les modifications biochi- 
miques de I’organisme animal, tous les processus auxquels prennent 
part les solutions d*£lectrolytes doivent 6tre attributes k la reaction 
directe d’lone sur lone. On pcut en outre admettre que les medica¬ 
ments dissous i;e reagissent pas directement sur la matiere organique. 
On n’obtient pas de reaction sur la substance musculaire, encoie 
moius sur le tissu cellulaire ou sur les cellules des organes paren- 
chymate»»x; mais dans ces trois cas, par exeinple, lection est dirigte 
sur les noyaux des cellules. Le noyau de la cellule contient 9/10 d'eau. 
Les Iones de l’organisme se trouvent en solution dans le noyau. 
Lorsque le medicament atttnue est introduit dans l’organisme les 
Iones de la solution sont transposes aux noyaux des cellules. Ici 
nous pouvons supposer que 1 ’Ione agira sur l’lone. Comme rtsultat 
d’une parcille action nous obtenons une modification dans les noyaux 
cellulaires. 

Ces modifications reagissent d’une maniere secondaire sur la cel¬ 
lule rntme; de 1 k les processus de la nutrition; la fonction est activte 
et nous obtenons ainsi dans tout l’organisme des modifications qui 
ont pour rtsultat la gutrison d’etats pathologiqucs. Nous obtenons 
ainsi une action therapeutique. 

II est admis que les medicaments ont une action binaire sur l’orga- 
nisme d’apres la dose administree. II y a une action primaire et une 
action secondaire. Une dose toxique de la substance produit une 
action primaire, une dilution etendue produit une action secondaire; 
dans la substance brute non attenuee les molecules ne sont pas dis- 
sociees ou ne le sont qu'en paitie. 11 en resulte que, par exemple,une 
teinture-mere est une solution de molecules, ne renfermant pas ou 
seulement peu d’lones. Son effet est determine par les molecules ; 
nous voyons alors un effet ou le resultat de Taction moleculaire.Tout 
comme les Iones, elles aussi sont transportees par le sang aux 
noyaux des cellules ou elles manifestent leur action. L’action de la 
substance non attenuee est opposee a celle de la m6me substance a 
l’dtat d’att^nuation. L’action des molecules sur les noyaux est oppo¬ 
see k celle des Iones. Les premieres troublent et emp£chent les fonc- 
tions, les autres activcnt ces memes fonctions. Toutt substance qui , a 
fortes doses abolit la propriete dc Velement organique , la stimuli d petite dose 
(Claude Bernard). 

R6sumons-nous ; nous voyons done : i° Vaction des solutions con - 


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_GoogIe 


D*HOM(EOPATHIE 


248 


centrees des medicaments sur Vorganisme animal est celle des molecules de la 
substance . Ils donnent Faction ptimaire et dfcterminent en outre un rel&- 
chement fonctionnel et une diminution de la nutrition. 2 0 L’action 
des solutions att6nu6es des ^nedicaments est celle des Iones. Ils 
activent les fonctions et la nutrition ; ils represented Taction secon - 
daire.h ,a theorie de la dissociation electrolytique peut donner,d apres 
ce qui precede une explication suffisante dela theorie kahnemannienne de la 
dynamisation , conforme aux donnees de la science moderne. Hahne¬ 
mann trouva non seulement que les attenuations de substances acti¬ 
ves acquierent d’autres proprietes que celles appartenant a ces sub¬ 
stances non attenuees, mais aussi que ues substances inertes dans leur 
etatnaturel, comme Silicea,Calcarea carb., Natrum muriaticum, etc., 
deviennent actives a Tetat d’attenuation. 

On se trouvait ici devant un probleme difficile k elucider et k ce su- 
jet la plupart s’est permis et se permet encore ces railleries auxquel- 
!es j’ai fait allusion au debut. Bien des autorites de Tecole domi- 
nante mentionnent des medicaments homoeopathiques dans leur 
ecrits ; mais les resultats pratiques etaient bien restreints pour les 
motifs tres simples que : i° ils n’admettaient point le Sitnilia similibus 
et 2 0 parce qu’ils n’avaient pas le courage d’adopter les doses homceo- 
pathiques, pour eux sans explication possible. Et cependant ils 
etaient ou plutdt ils sont k meme de voii Tefficacite des doses infini- 
tesimales sur Torganisme ; il suffit h cet effet de leur signaler Temploi 
de la tuberculine pour le diagnostic d’apr£s la methode de Grasset et 
Vedel, par exemple : « II faut injecter chez Tadulte la premiere fois 
2 43 dixiemes de milligrammes et la seconde, 5 dixiemes. Pour pre¬ 
parer la solution a injecter on prend une dilution de tuberculine au 
dixieme dans Teau pheniquee 5 p. c. Un gramme de cette dilution 
mise dans un demi-litre d’eau bouillie donne une solution au i 5 ooo 
dont chaque centimetre cube contient 2 dixiemes de milligramme de 
tuberculine brute. Meme k cette dose infinitesimale on obtient 
encore des symptomes s6rieux. Quand apres cet expose, nous pesons 
la valeur de la citation susmensionn6e du prof. Stokvis, nous pou- 
vons declarer que la sentence du professeur considerant « la medica¬ 
tion homoeopathique comme une des nombreuses erreurs de l’esprit 
humain, etc.,« doit etre remplacee par les paroles du prof. Imbert- 
Gourbeyre : « L’homceopathie n’a besoin que de la lumiere, elle ne 
la craint pas, elle la demande. Elle n’a d’autres obstacles k vaincre 
que Tignorance et la persecution ; et c est pourquoi tot ou tard elle 
arrivera au triomphe. » 


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249 


Journal belge 


Un nouveau journal. 

Un nouveau journal homoeopathique, mensuel, « la Reforma Me¬ 
dical vient de faire son apparition a Guatemala. 11 est redige en langjc 
espagnole et a pour directeur unique le D r Miguel Velasco. 

Nous souhaitons longue vie et prosp^rite a notre jeune confrere. 

D r Lambreghts. 


L'h6pltal homoaopathlque de Leipzig vient de cldre sa statistique 
annuelle juin 1900 a juin 1901. En juin 1900 il y avait 20 malades en 
traitement. Dans le courant de Tannee, 304 admissions ont ete enregistrees. 
Un total de 324 patients a done ete soigne pendant 1'annee. 

Le nombre de journees de malades a ete de 9368, ce qui donne une 
moyt-nne de 28,9 jours par tete. Durant les onze annees precedentes la 
moyenne a ocill6 entre 39 et 29,5, II y a done progres sensible. 

Le r^sultat du traitement est comme suit : 126 personnes sont sorties 
gueries, 122 personnes ameliorees. Sans amelioration 23 et en outre 10 ma¬ 
lades ont ete envoyes dans des services spdeiaux. II y a eu i3 deces et au 
moment de la cloture des statistiques il y avait encore 26 patients en traite¬ 
ment. 

Quant aux deces, e’est la tuberculose pulmonaire qui a de nouveau,comme 
dans les annees precedentes, fait le plus de victimes, 9 personnes (4 hommes 
et 5 femmes). Er* outre, 1 deces est du (chez un vieillard) a une pneumonie 
chronique, 1 au rein retracte, 1 au cancer de Testomac. Un homme et une 
femme sont morts d'endocardite chronique et un homme de myocardite. Les 
deux derniers cas ont pu etre verifies a Tautopsie avec le consentement de !a 
famille. 

Le nombre des hospitalises s’est accru durant les i3 annees d'existence de 
l’hopital comme l’indiquent ces chiffres : 


En 1888-89 

— 

80 

1889-90 

— 

l32 

1890-91 

— 

123 

1891-92 

— 

i5 7 

1892-93 

— 

1 52 

1893-94 

— 

189 

1894-93 

— 

23o 

1893-96 

— 

217 

1896-97 

— 

278 

1897-98 

— 

271 

1898-99 

— 

257 

1899-1900 

— 

296 

1900-190! 

— 

324 


D r Em. Nyssens. 


* 

* * 


d’homcbopathie 


25 o 


L'Homoeopathie & St-Petersbourg. 

Nous remarquons dans le numero de mai de la Revue homoeopathique 
/ranraise le rapport presente par le Dr Encausse sur les institutions homceo 
pathiques de St-Petersbourg. Nous y relevons 1 ’existence de plusieurs dis- 
pen^aires, Tun situe au n° 82 de la perspective Newsky, un autre a la Vasi- 
lewsky Ostroff, les. deux fournissant une movenne de 10,006 a i 5 ,ooo 
consultations. Mais le plus important est la grande clinique situee au coin de 
la perspective Newsky et du Gastine Edword. La clinique renferme trois 
cabinets de consultations qui fonctionnent simultanement de 10 heures du 
matin a 3 heures de 1 ’apres-midi, il / s’y donne annuellement de 40,000 a 
3o,ooo consultations. 

Enfin Thopital homoeopathique Alexandre II acheveen 1898 peut etre 
considere comme un des plus beaux h6pitaux homceopathiques d’Europe. II 
compte 5 o lits pour les malades internes et un service de consultations 
externes Le chiffre de ces consultations s’eleve annuellement a 16,000. 

Voila des chiffres qui temoignent certes de la vitalitede notre doctrine en 
Russie et qui doivent faire bien augurer de son avenir. 

Dr Sam. Vanden Berghe. 


Aux Indes Anglaises, les homoeopathes semblent avoir du succes, et 
paraissent deployc r une activite considerable. Notre tres e^time confrere et 
correspondent de Calcutta,le Dr D. N. BANERjEE,vient de nous adresser deux 
travaux des plus interessants, resumant la pathogenesie de deux remedes 
indous Ficus indica et Azadirachta indica. Les symptfimes observes ont 
ete recueillis avec l’aide de neuf experimentateurs pour le premier et cinq 
pour le second medicament. 

Les manuscrits nous sont parvenus trop tard pour que nous puissions les 
traduire et publier dans ce numero du Journal Beige d'Homceo/jathie.mais 
nous tenons a en accuser reception a cette place, ainsi que de la lettre con- 
fratcrnelle du Dr Banerjke. II y fait, en passant, un appel en faveur du dis- 
pensaire homoeopathique dont il est )e fondateur dcsinteresse : The Calcutta 
homoeopathic Charitable Dispensary. Ceux qui veulent s’interesser a cette 
oeuvre philantropique sont pries d’y envoyer leurs dons en livres ou publi¬ 
cations homceopathiques, en aliments ou en especes. 


Travaux annonc6s et re9us : 

Ficus indica, par le Dr D. N. Banerjee, de Calcutta. — Azadirachta in¬ 
dica, par le meme. — Observations cliniques (suite), par le Dr Jean de 
W6e. — Pyeliteset Pyelonephrites (suite et fin), par le Dr Kafka, de Carls¬ 
bad.— Specificisme et Intransigeance, par le Dr KrUger, de Nimes.— Precis 
historique de TEcole medicale homoeopathique beige (suite),par le Dr Bonif. 
Schmitz. — Notes cliniques : Descalculs, par le Dr Van den Neucker. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 

N° 5. SEPTEMBRE-OCTOBRE 1901 V 01 . 8. 

MATIERE MEDICALE 


Pathog6n6sie de Azadirachta indica 

Experimentation falte par (’Association pour ('experimentation des 
medicaments e Calcutta, sous la direction du 

Dr Ban^rjee. 

Ce grand polychreste indien se trouve abondamment dans l’lnde, 
sa teinture se prepare au moyen de la partie interne de l’6corce. On 
l’a employ^ dans les fievres paludeCnnes et autres,la cachexie mercu- 
rielle, certaines maladies cutan^es, l’influenza et Taffaiblissement 
general. 

j er experimentateur. Dose de 6 a i 5 gouttes de T. M. deux fois 
par jour. 

2 e experimentateur . Dose de 6 a 3 o gouttes de T.M. une fois par jour. 
experimentateur . Dose de i 5 gouttes de T. M. une fois par jour. 

4? experimentateur. Dose de 20 gouttes de T. M. deux fois par jour. 

5 ® experimentateur. Dose de 40 gouttes de T. M. une fois par jour, le 
matin. 

Moral. — i er exp. Malaise, desir de se coucher. 

2 e exp. Absence d’espi it, malaise, d£sir de se coucher. 

3 e exp. D^sir de se coucher. 

4* exp. Malaise, d6sir de se coucher. 

5 ° exp. Malaise, desir de se coucher, faiblesse. 

T6te. — i er exp. Vertige; cephalalgie a gauche; etourdissement; 

pesanteur ; battements de la region temporale 


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253 


Journal belge 


et du c6t£ droit; chaleur venant du cr&ne ; 
battements du cote gauche. 

2* exp. Cephalalgie ; cephalalgie frontale ; douleur et 
pesantcur ; douleur avec ylancements ; sen¬ 
sation de grattement au front. 

3 e exp. Douleur au front; cephalalgie ; vertige ; c£pha- 
lalgie a droite ; cephalalgie k gauche. 

4 e exp. Cephalalgie ; vertige ; battements au front ; 

vomissements ; cephalalgie k gauche ; pesan- 
leur et impossibility de soulever la t£te ; sen¬ 
sation de brulure. 

5 ' exp. Ophalalgie ; vertige ; pesanteur ; douleur au 
front ; demangeaison a la region occipale ; 
battements dans le cr&ne ; faiblesse ; batte¬ 
ments dans la tete ; malaise. 

Yeux. — i er exp. Douleur au soured gauche ; sensation de bru¬ 
lure ; desir de les fermer ; rougeur. 

2 e exp. Douleur a Toeil gauche ; pesanteur et endolo- 
rissement du sourcil gauche ; desir de les fer¬ 
mer; ycoulement de larmes; picotements. 

3 e exp. Sensation de brulure k Tceil gauche ; dans les 
deux yeux. 

4'‘ exp. Sensation dy brulure. 

5 ° exp. Demangeaisons; chaleur ; douleur; impossible 
d’ouvrir les yeux. 

Oreilles.— i cr exp. Chaleur; rougeur, 

2 e exp. 

3 r exp. 

4 f ‘ exp. Douleur ; sensation de brulure. 

5 C exp. Demangeaisens et sensation de briilure ; dou¬ 
leur. 

*Nez. — i ,r exp. Eternuements ; la narine droite est obstru£e. 

2° exp. Eternuements ; dymangeaisons des narines ; 
6coulcment aqueux. 

3 e exp. 

4 e ex P- 

5 r exp. Sensation de brulure aux narines. 

Bouche. — i vr exp. Sensation de brulure de la bouche, du palais 
et do la joue ; ecoulefiient de salive; douleur; 
d£mangt aisons. 

2 ( exp. Mai aux dents ; sensation de brfilure a la face; 
battements dans les machoires. 


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* d’homceopathib 254 

2 ® exp. Douleurs dans la machoire et les dents k 
gauche. 

4 C exp. 

5 P exp. Evite de pailer. 

Gorge. — i er exp. Toux, chatouillement. 

2 0 exp. 

3 e exp. Mucosites ; mal k la gorge. 

4 ® exp. Sensation de biulure. 

5* exp. Sensation dc brulure, douleur, toux. 

App6tit. — i* r exp. Bon. 

2 * exp. Bon ; perte de 1 appdtit. 

3* exp. Bon. 

4 e exp. Bon. 

5® exp. Bon. 

Estomac. — i« r exp. Renvois ; douleur k l’^pigaste k droite. 

2 e exp. 

3 e exp. Gonflement; douleur de la region ombilicale a 
droite ; nausdes tt renvois; douleur k l’epi- 
gastre k gauche. 

4 ® exp. Renvois. 

5 e exp. Douleur a l’epigastre k gauche. 

Rectum et Anus. — i® r exp. Sensation de brulure dans les intestins. 
2 ® exp. 

3 e exp. 

4 e exp. Sensation de brillure. 

5° exp. 

Selles. — i« r exp. Abondantes; insuffisantes; non dig 6 r£es. 

a 1 exp. Abondantes; irrdguiieres; diarrlteiques. 

3® exp. Abondantes. 

4 * exp. Insuffisantes. 

5 C exp. Insuffisantes; pas bonnes; abondantes. 
Organes urinaires. — t* exp. Urine abondante; urine dune couleur 
d’ambre. 

2 e exp. Urine abondante; de couleur d’ambre; sensa¬ 
tion-de bdtture. 

3* exp. Urine de couleur d’ambre fonc 6 ; abondante ; 

en moindre quantity ; sensation de brillure, 
4 “ exp. Abondante ; de couleur jaune. 

5 e exp. Urine abondante et ftequente. 

Poitrine. — i er exp. Elancements douloureux derrtere le sternum ; 

douleur dans les fausses cdtes droites. 

2 e exp. Douleur dans les fausses cdtes g&uches ; dou- 


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255 


JOURNAL BELGE 


leurs ^lan^antes et pressantes dans la partie 
gauche du thorax. 

3 * exp. Douleurau sternum;douleuraux fausses cotes 
gauches. 

4« exp. Sensation do brulure. 

5 ® uxp. Demangeaisons aux cotes droites ; battements 
dans le sein droit et entre les seins ; sensa¬ 
tion de btulure. 

Cceur et pouls. — i er exp. Pouls 8o; respiration 16 par minute. 

j* exp. Pouls 70 a 97; respiration 23 par minute. 

3 ° exp. Pouls74a9o; respiration ib par minute; sen¬ 
sation de brulure au cceur. 

4® exp. Pouls 68 a 75 ; respiration 20par minute. 

5 ® exp. Pouls 75 : respiration 18 par minute. 

Nuque et dos. — i n exp. Mai au dos et aux epaules. 

2® exp. Mai au dos, & 1 'aine et a Tomoplate gau¬ 
che ; mal a la nuque. 

3 ' exp. Douleui ct pesanteur. 

4 e exp. Mal aux deux omoplates et a la nuque a droite. 

5 e exp. Mal ala clavicule gauche et ala nuque a droite. 

Extr6mit6s en general. — r r exp. 

2 l exp. Rndolorissement. 

3 e exp. Douleui et pesanteur. 

4® exp. Mal a l’ai ticulation du coude. 

5 C exp. 

Membres sup^rieurs. — i* r exp. Mal a la paume de la main droite; 

pruritaux mains; battements dansl index droit. 

2 e exp. Douleur. 

3 ° exp. Douleui* et pesanteur. 

4 e exp. Sensation de fatigue dans les mains ; sensa¬ 
tion de picotements aux paumes des mains; 
sensation de battements. 

5 exp. Mal au pouce gauche et a l’index gauche ; 

douleui s spasmodiques dans les doigts de 
la main droite; mal aux mains et battements 
dans les doigts; mal aux poignets. 

Membres inferieurs. — r 1 exp. Mal au genou gauche ; prurit aux 

jambes. 

2 1 exp. Douleur a la jambe gauche ; mal aux genoux; 
pesanteur. 

3 <> exp. Douleur et pesanteur. 


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d’homceopathie 256 

4 ® exp. Mai aux jambes et aux pieds; sensation debat- 
tements ; mal aux genoux. 

5' exp. Crampes dans Torteil gauche ; d<§mangeaisons 
et battements dans la cuisse droite, les jam¬ 
bes et lesorteils gauches ; douleurs spasmo- 
. diques dans les orteilsdu pied droit; mal dans 

la jambe et le gros orteil gauches ; sensation 
de brulure au talon droit; douleur au cou de 
pied droit; mal au pied gauche. 

Peau. — r r exp. Chaude. 

2 ® exp. 

3 e exp. Chaude ; sensation de brulure. 

4 e exp. Sueur ; sensation de brulure ; picotements. 

5 C exp. Sensation de brulure ; prurit. 

Sommeil et Rdves. i er exp. Bon sommeil habituel. 

2 ° exp. Bon ; mauvais ; trouble. 

3° exp. Bon ; trouble. 

4 * exp. Bon sommeil. 

5° exp. Bon sommeil. 

Ftevre et frissons. i er exp. 

2 ° exp. Fievre ; froid. 

3® exp. Fievre ; froid ; soif. 

4 ® exp. 

5® exp. Sensation de chaleur ; fievre. 

Organes Respiratoires. — i er exp. 

2 ® exp. 

3 e exp. Toux ; expectoration muqueuse ; suffocation. 
4 e exp. 

5° exp. Toux. 

Dr Banerjee. 


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257 


Journal belgk 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 

Pyilite ou PyAlonAphrit® 

par le Dr Theodore Kafka, do Carlsbad 
(Ecrit specialement pour le a Journal Beige <THotnaopatkie »; 

(Fin) 

Traitement. — La forme aigu£ se pr^sente rarement a notre ob¬ 
servation. 

Dans la py6lit6 aigue nous prescrivons, lorsque les douleurs sont 
violentes, Belladonna ou Atropin . sulf. Lorsque les douleurs sont 
sourdes, que la fievre n’est pas forte, que l’urine est en mfcme temps 
sanglante, Mercurius solubilis Hahnemanni 3 * ou Pulsatilla 3 '. 

Dans la forme chronique qui est presque toujours occasionn^e par 
des concretions, nous administrons Lycopodium 6 C , Berber is J c , Clema¬ 
tis 3 * d 6 *. Natron muriaticum 6 e et Pulsatilla 3 C d 6*. 

Les bains chauds sont toujours indiqu^s dans la py^lite chronique. 
La boisson abondante d’eau de source fraiche ou d’eau chargee d'acide 
(par exemple l’eau de Gieshiibl, de Bilin ou de K' ondorf) am&iorent 
consuterablementr^tatde l’urine.Les aliments 6pic£s,les boissons sti- 
mulantes sont tres nuisibles. 

Quand beaucoup de pus s ^limine avec l’urine, quand les malades 
maigrissent beaucoup,l’einploi de Phosphorus 3 e & 6* dilution d&hmale 
est indique. 

En m6me temps le regime alimentaire,quand la digestion le permet, 
doit 6tre reconstituant. 

J’ai r^ussi k observer ici, a Carlsbad, un certain nombre de pye- 
litcs chroniques que j’ai eu le bonheur de voir gu£rir : 

La source « Sprudel » m’a rendu dans ces cas de grands services ; 
mais chez des patients predisposes aux vertiges et aux congestions, 
l’usage des sources plus fraiches suffirait. 

J’ai public deux cas pareils dans la revue HirscheVs Neue Zeitschrift 
fur homaopathische Kliniky en 1877. Les sujets souffraient de douleurs 
sourdes dans la region renale, douleurs prenant par moments le ca- 
ractere de coliques. L’analyse des urines tevdla une pyelite qui fut 
gu£rie par le traitement a Carlsbad. 

Je me reserve de publier dans un autre article le resultat de mon 
experience dans le traitement du catarrhe de la vessie. 

D r Theodore Kafka. 


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d’homceopathie 


258 


Sp6cificisme et Intransigeance 

par le Dr Kruger 

Mon m6moire adress6 au Congres homceopathique de 1’ExpOsition 
Universelle, sous ce titre : « Physiologisme, Sp6cificisme et Eclec- 
tisme », a peine lu par les membres de l’assembl6e, a subi des criti¬ 
ques superficielles et en ricochet,du reste intelligemment combattues, 
par le Dr Leon Simon. Le terme d’Intransigeance est venu malheu- 
reusement sous ma plume, dans un acces de hardiesse, fournir rna- 
tiere aux reproches du Dr Love, ce qui lui a donn6 l’occasion de re£- 
diter divers lieux communs, qui passent tous les jours par notre bou- 
che et notre plume. Le Dr Leon Simon a fort bien fait ressortir la 
part k faire des thdapeutiques diverses, et monlie que ce n’etait 
pas la que gisait mon intransigeance. II a toutefois ajout6 que je ne 
d^finissais pas bien ce que j’entendais par sp6cificisme. Je croyais 
pourtant en avoir parle avec assez de developpement, 

Je vais tocher de mieux definir mes pens^es, et pour cela il n’y a 
rien de mieux que de prendre le taureau par les comes. Je ne m’at- 
tarderai pas a l’Allopathie. Ma vraie tetede Turc, c’est l’Eclectisme: 
a lui, mes meilleurs coups de maillet! C’est dans l’agression que 
l’esprit s’aiguise. Ma bete noire, c’est le medecin demi-homceopa- 
the. Je pr6fere cent fois un allopathe prudent, se mefiant des nou- 
veaut^s therapeutiques, laissant agir la nature, a ces manieurs de 
teintures-meres, vous donnant dans une meme potion Une dizajne de 
medicaments, par x et xx gouttes d’Aconii, de Belladotu , m£ies de lau- 
rier-cerise, sirop diacode, etc. Voila pourtant ou conduit l’abandon 
de THahnemannisme, base sur son absence de caractere scientifique, 
l’ordre anatomique de ses pathogenesies, la cure des symptomes au 
lieu de cell© de la maladie, l’utopie de la jugulation, l’action prophy- 
lactiquedes virus au lieu de la curation des serums, etc. 

Au pretendu hemisphere des erreurs haknemanniennes, opposons 
Vhemisphere des erreurs iclectiques . II n’y a pas d’adversaires plus dange- 
reux de l’Homceopathie que les edectiques, mais il n’y en a pas un 
que Ton puisse combattre avec plus d’avantage. Comme ces parasites 
qui nous frdlent la peau, on peut ici se battre de pres et k l’arme 
blanche. 

i* Erreur : L'Homoeopathic n'estpas une reforme pathologique. 

Mais l’homceopathie.., c’est la medecine spiritualiste ! On ne peut 
concevoir Taction medicamenteuse specifique que sous les traits des 
symptomes indicateurs, conduisant non k une entite pathologique 
organicienne et k ses formes communes ou b^nignes ou malignes, mais 
a une synthesc symptomaiique singu!icrc f qui est du domaine morbide 


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JOURNAL BELOE 


25 g 

aussi bicn que m£dicumenteux. Les eclectiques sont larges pargros- 
sierety : e'est l'ceil nu au lieudu microscope. L’ordre et la methode 
de leurs divisions ne sont que le fruit dc la super ficialite; ils ne con- 
naissent pas ce beau desordre qui est un effet de Tart. Aujourd’hui, 
la Pathologie, i’Esscntialite des maladies et les Espcces moibides 
sont battues cn biecho par le Microbismc et le Physiologisme. La 
spccipdtc des serums est niee. Voir a ce sujet, dans Y Evdution medicalc du 
i 5 mars dernier, la memorable seance du 7 dc cc mois, ou tiois So- 
cietes medicalcs de Paris, la Societedc medecine,la Societe medico- 
chirurgicalc et la Societedc Medecineet Chirurgie pratiques se sont 
feder£es, pour agiter et discuter la question des serums en th£rapeu- 
tique. La s6roth£rapie toxique y a 6chouc au nom de la pratique 
m^dicale. La salle etait comble. Le Dr Vidal bat en breche tous les 
serums lances par l’lnstitut Pasteur ; quant au diphth^rique, le Dr 
Moutier dit qu’il agit comme tous les corps h£terog£nes portes sous 
la peau ; il confirme l’opinion du Dr Charon. Le Dr Langlois, vieux 
praticien, dit que la diphth^rie a presque disparu depuis 1894, qu’on 
a injects k tort et a travers des angines blanches b£nignes, que la 
diminution de la mortality ne doit pas etre portee a 1’actif du serum, 
mais au petit nombre et a la faible intensity des cas. Les Drs Grasset 
et Lutaud appuyent vigoureusement sur les dangersde ces pratiques 
et la falsification des statistiques. Les adversaires de la m6thode tor¬ 
ment plus des 2/3 de I’assistance. Un Russe relate les merveilleux 
effets du Serum d'Oie dans le cancer. Repousse dc lWcademie et de 
l’lnstitut Pasteur, il suggere au Dr Lutaud cette fine insinuation 
que les Pontifes aVaient peur dc scrvjr au pr^levement dus^rum! Les 
cliniciens commencent r£agir contre les dangers et les illusions de 
la m£decine de laboratoire. 

Les 1 5 morts par totanos survenues dernierement en Italic a la 
suite des injections de serum antidiphthyrique et qui ont fait fermer 
I’lnstitut Pasteur de Milan et dyfendre la vente du serum cn Italic, 
ne sont pas faits non plus pour i6chauffer le zele de nos pseudo-no- 
vateurs amblyopes de l’Ecole officielle. En renversant la spdcificite 
des serums pathologiques, que Ton 1 emplace par des sdrums physio- 
logiques, on renverse la specificity des maladies, puisqu’elles sont 
cens^es cyder a de purs moyens physiologiqucs (Keratine, gelatine, 
epithyliums). D’autre part, la doctrine des microbcs-cause ou de la 
cause externe exclusive renveise egalemcnt les assises dc l’Etiologie 
banale de la vieille pathologic, et rEclcctisme vient couronner le tout 
par cette autre phrase merveilleuse de son grand Pontife: « La loi des 
semblables , c est comme en algebre, on Moins plus Moins egale Plusnl Inscri- 
vons cette maxime en lcttres dot a cote de celle-ci, sur l’Tlemisphcrc 


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d’homceopathie 


260 


des erreurs de nos contradicteurs:«L« Virus vaccine nt et x eguerissent 
pas ; les Sirums seuls guerissent ))\ Apres cela, on peut tirer Fechelle ; 
« Naturam morborum cuvationes ostendunt n Traduisons ainsi : « Naturam 
errorum practica ostendit ». Pas n’est besoin de se livrer a de longues 
considerations theoriques. L’absurdity de cette philosophic est db- 
montree par les faits de tous les jours. Les cures quotidiennes par le 
Tubcrculinum y le Psorinum, XEczcminuni, XAnthracinum , le Syphtlimnn, le 
Blennorrhaginum, YHydropkobinum , XOzeninum, etc.,demontrent que les 
virus guerissent et ne vaccine it pas. Ils peuvent preserver du develop- 
pemnt de la maladie. Ce nest pas la de la prophylaxie. On ne peut 
donner un agent specifique qu’en presence de symptomes au moins 
precurseurs du mal specifique. Et la vaccination n’est pas non plus 
l’injection pastorienne, mais l’inoculation d’une maladie pour se 
preserver d’une autre. Quant a la definition de la loi des semblables, 
elle nous ramene au physiologisme, dont nous reparlerons. Elle ne 
s’accorde gudre en tout cas avec la doctrine ressieristede l’essentialitb 
des maladies. 

Enfin, la distinction faite entre la Pathologie et la Therapeutique 
est bonne pour des ecoliers de premiere annee. En pratique, elle 
n’existe pas, car on voit d’une part des maladies medicamenteuses,d]dixitx:e 
part des guerisons pathologiques ou morbides. On voit aussi, comma jc 
Tai signale depuis longtemps, les medicaments chevaucher par-dessus 
lesetats locaux et m^me les diatheses : amsi, XAsa fcetida est a la fois 
un remede des nerfs et des os, puis un remede de l’hysterie et de la 
scrofule. Quel rapport la pathologie organicienne a-t-elle decele entre 
ces deux diathesesPQuelles raisons nousdonne Tenseignementofficiel 
des reflexeSy.de s sympathies (1), des evolutions diathesiques ? Le rationa- 
lisme n’y peut lien. L'homceopathie seule, par sa inatiere m^dicale, 
vivant miroir biologique, nous reflete la finalitb de tous ces ph6no- 
menes. Et les metastases, et les repercussions , et XErratisme n’ont-ils pas 
leur echo merveillaux dans nos pathogenesies ? Qu’est-ce qu’une 
forme commune de maladie. sinon de vagues generalites organi- 
ciennes, depouillees de toute couleur individuelle ? Qu’est-ce qu’une 
forme benigne, sinon une maladie dont les symptomes sont legers ou 


( 1 ) Pourquoi, dans une m^trorrhagie, y at-il de la somnolence ( C’est pour qu’Ha- 
mamelis couvre le tout! Pourquoi dans une toux des nausSes ( C'est pour que Dr.o- 
*era, Nux vomica, Ipeca couvrent le tout ! Pourquoi des douleurs au diaphragme ? 
Pour que Kalicarb., Drosera, S:«badilla couvrent le tout! Pourquoi dans 1‘asthme 
des ph^nomem s c6r6braux ? L’est un tourreau attendant T6p6e du Lobelia. Tout 
comme le dattier temelle attend qu'on lui apporte le pollen du daitier male. Neper- 
dons pas notre temps a chercher le m^canisme de ces divers reflexes, ce qui n’a qu'un 
interdt fort secondaire. 


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26l 


Journal belge 


Tissue heureuse ? II n’y a pas la Vindication vraiment mtfdicale. La 
pathologie scholastique est un caput mortuum, un squelette de musee 
bien et dument verni derri^re une vitrine. O sucr6 aristocratisme ! II 
ne faut pas craindre de mettre les mains 4 la pate, de descendre dans 
le petrin en retroussant ses manchettes. La Pathologie classique en- 
seigne-t-elle qu’il y a des acces d’asthme qui precipitant au lit, des 
acces de fievre ou le frisson est aggrave en se couvranl, des sueurs 
qui portent a se couvrir les parties suantes, des sueurs aux parties 
d^couvertes, tandis que les couvertes sont s£ches, des sueurs sentant 
le sureau, la garance, des urines sentant la violette, mille jeux entre 
les stades, marches diverses des t frissons, variations du stade de la 
soif et de sa production, et la finalite medicamenteuse des chronologies ? 
Et les concomitances et les tnodalites ? 

Songeons plutot 4 guerir nos malades. 11 n'y a pas de mine plus 
riche que celle des reflexes medic a men ten x . Je ne crains pas de predire 
que nous trouverons 14 des tresors d’indicaiions pour nos cures indi- 
vidualisantes et h^roi'ques. 11 est 4 regretter que les repertoires,m&me 
celui d’ALLEN, soient si pauvres en indications sous ce rapport. Les 
puerilites surabondantes qui y fourmillent tiennent la place des indi¬ 
cations s£rieu£es et scientifiques. Une richesse analytique £crasante 
d’un cote, mais la svnthese est encore bien pauvre et rudimentaire. Et 
puis, que de d^sordre, quel manque d accord entre les listes presen¬ 
tees sous des rubriques synonymiques I Le d^sordre nait des subdi¬ 
visions entrem£lees, ne se rattachant pas a des chefs assez g£n£raux 
ou importants. Les Eclectiques reconnaitront ici les.d^fauts de l’Hah- 
nemannisme signales par un Hahnemannien amoureux de la v^rite. 
Mais ce ne sont 14 encore que peccadilles, comparativement 4 Tim- 
mense anerie therapeutique des syst^matiques conservateurs de la 
Pathologie officielle. 

Traitons done les concomitances digestives et respiratoires par le 
Kali bichromicurn , surtout si nous avons un trepied avec T^lement arti- 
culaire ou musculaire. Au trepied btoncho-vagino-cutane, opposons 
VInula hclenium , surtout si nous avons des contreforts ganglionnaires. 
Au trepied dermato digestivo-respiratoire, opposons le Juglans cinerca , 
le Tartarus emeticus . Consid£rons aussi la preeminence dans les 616 - 
ments concomitants. Le syndrome broncho ganglionnaire indiquera 
YAdiantum capilli venevis, le Cistus , le Baryta carb le Tuberculinum ; le 
broncho-oculaire, le Doretna ou Gummi ammoniac urn, surtout avec con- 
trefort articulaire ; Talternance oculo-ceiebrale, le Kali bichromicum ; 
Talternance cai dio-broncho articulaire ou musculaire, T Ammonium 
phosphoricum ; Talternance ou la succession articulo-caidiaque, le Kal- 
mia latifolia , le Benzoi acidutn ; le syndrome ut6ro-cysto-cellulaire indi- 


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d’homceopathie 


262 


quera le Senecio aureus ; l’utero-digestivo-medullaire, VArtemisia vulgaris ; 
le cellulo-cardio digestif, YApocyntim Cannabtnum. 

II ne f%ut pas se payer de mots ni s’oflfusquer des expressions har¬ 
dies servant k mettre en relief les idees. Pour le penseur profond,qui 
comprend le radicalisme des principes, le terme qui definit n’est 
jamais k la hauteur de l’idee. Pour mon compte, je ne puis pas ren- 
dre ce que j’eprouve en face de TAllopathie, du Physiologisme et de 
PEclectisme. L’intransigeance de l’Hahnemannien n’est pas autre 
chose que la conviction en vertu de laquelle on voit la mine gra- 
duelleet promptedetoutl’edifice medical parl’abandon des moindres 
elements de la philosophic du Maitre. J’admire les temperaments on- 
doyants qui s accommodent descompromis et des melanges.Ces natu¬ 
res souples se trouvent k 1’aise dans tous les camps.Leur talent diplo¬ 
matique se donne la charitable mission de reconcilier la verite avec 
l’erreur. II ne faut pas se le dissimuler ; il y a Opposition absolue 
entre les deux 6coles; bien aveugle est qui ne le voit pas! J’ai montre 
cette opposition dans les palliatifs, antagonistes des curatifs , dans le Sped - 
fidsme , antagoniste du Physiologisme , dans l'Edectisme.antagoniste de VHah- 
nemannisme , dans la Jugulation, antagoniste de la Derivation-Revulsion-Sida- 
tion-Expectation . II n’y a pas d’alliancc possible entre la Loi des 
contraires et la Loi des semblables, le traitement des effets, des 
lesions, des causes externes, de la matiere modiftee par la force, des 
symptomes primitifs par les symptomes secondaires, et le traitement 
des sources morbides, des causes internes, des forces vitales modifica- 
trices de la matiere, des symptomes primitifs par les symptomes pri¬ 
mitifs, des reactions morbides par les reactions medicamenteuses. 
L’edifice allopathique est dans un sens aussi bien lie que l’edifice 
homoeopathique. Ce sont des erreurs tissees ensemble de si habile 
maniere, que, pour peu qu’on s’engage dans leur engrenage, on ne 
saurait en sortir. Le malade en est la vivante demonstration ; que 
d’affections denaturfes par Vallopathie y devenant pour le medecin 
homceopathe des terrains indefrichables ! Mettons a cote d’eux les 
terrains vierges des enfants et des adultes, les frais organismes du 
pauvre et du subreclient ! Quelle difference. 

Et le pauvre medecin edectique ! Quelle chair a pate lorsqull sort 
ou tente d’echapper aux tentacules de la pieuvre! Allons, faites un 
peu dc bacteriologie; ayez aussi vutre petit laboratoire; cherchez 
done un peu la pierre philosophale du jour, le strum deLA Tuberculosel 
Vos aines ne l’ont-ils pas deja lache? Comme toutes les ecumes. ils 
descendent aussi vite qu’ils sont montes. Le microscope et la cornue 
se donnant la main, nous ont inonde tout- 4 -coup de leurs traite- 
ments par les produits morbides.Cela a marche a la diable! avec ou 


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Journal belge 


sans microbes, sans philosophic, la raison brutale des resultats a 
fermE les yeux des plus clairvoyants. On a confondu la Prophylaxis et 
la Curation des Etats confrrmEs, l’injection des froduits de la maladie ellt- 
mime avec celle des proddits d’une maladie etrangere mais semblable 
sous le nom commun de vaccination . Nous avons assistE et assistons 
encore au renversement de toutes les idees revues, des principes 
sacres, immuables de nos ancEtres par la fantasmagorie des instru¬ 
ments des sciences accessoires et itrangeres , dont il faut essuyer jusqu’au 
bout les lourdes empreintes. Lartificiel rempla9ant le naturel, le 
laboratoire, la clinique, les chimistes et micrographes les mEdecins. 

Cette question de l’lntransigeance en matiere de principes et de 
Transigeance dans les applications est plus importante et serrEe 
qu’on no le pen sc en general 11 se dessine un mouvement de fusion 
entre rilomceopathie et lAllopatliie en AmErique qui n’est pas de 
bon augure et montre bien les defauts du caractere Yankee (Dr Gotc- 
Ton — L’Homoeopathie dans l’Ouest).Que dans les rapports sociaux 
entre medecins, p&r une aimable boutade, Ton dise : « Nous ne 
sommes sEpares que par une question de dose », d’accord ! Mais 
scientifiquement, il nepeut en etreainsi. L’homceopathie n’est pas en¬ 
core assez solidement assise pour se permettre de pareilles avanccs. 
Ce n’est pas le spiritualisme qui doit allei au-devant du materialisme, 
mais au contraire. La science ne doit pas reculer vers rempirisme, 
mais attirer celui ci a elle. Si nous allons vers eux, sous pretexte de 
les gagner, ce sont eux qui nous coi rompront. « Ne jetez pas vos 
perles devant'les pourceaux, de peur que, se tournant, ils ne vous 
dechirent ». Ne lachons pas notre sceptre. Cue Ion me comprenne 
bien! Je nc paile pas des rapports sociaux, mais de la suprEmatie 
scientifiquo. Passant a Particle du Dr Sieffert sur les Cacodylates et 
a ses explications par la deciistallisation, je trouve toujours la la ten¬ 
dance de Sch i ssuer a ramentr la doctrine dynamique aux propor¬ 
tions d’unc simple explication physico-mecanique. Non, le Natrum 
mnriaticum n’agit pas a la fa^on d’un cristal en chassant un autre. 

Le Ferritin n’agit pas pai une simple assimilation physiologique 
dans le globule sanguin. Le Natrum, le Fcrrum sont des forces speci- 
fiques incitant le principe vital dans le sens Electif de la nutrition 
salEe et ferrugincuse. J’enlends le mot nutrition dans soil sens le plus 
vaste (assimilation, desassimilation d'aboul; coniine elements les plus 
superhciels de cette spheie, mais ensuito processus de combustion 
sanguine, nerveuse, etc., ou Evolutions spEciales du ressbrt de ces 
fluides chlorures ou ferrugineux). Quand le sel, quand le fer sont in- 
corpores dans l’.aliment, organises, ils s’assimilent. Mais quandj ils 
sont isoles, dilues, tritures, ils agissent comme mEdicaments, agents 


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d’homceopathie 


264 


etrangers, de m&me que I’alcool incorpore au via est inoffensif, et 
tres nocif quand il est distills. Le fer de la pulsatille, du graphite 
n’agit pas comrae le Ferrum. 

Le Calcaire de l’6caille d’huitres, de la nacre, du Lapis Albus, de 
l’Hecla lava, du Kaolin, du Spigguius Martini, de l’Oleum animale, 
etc., agit d’une fagon tres diverse et biea differente de celle de la craie 
pr£par6e et du glyc6ro-phosphate de chaux.La vapeur d'cau renferme 
une force que l’eau n’a pas (1) ; de m&me, la matiere radiante 
de Crookes et les rayons cathodiques de Rcbntgen. Ne lachons 
pas nos hautes dilutions, malgr6 les exag6rations possibles des 
mllliemes et cent-milliemes. Les 200 e8 sont ti es puissantes et Ton ne 
saurait les remplacer. (Sepia, Tuberculinum.) 

Pour moi, il n’y a pas de limites a la dynamisation, theoriquement 
parlant. L’exp6rience seule me fait d6faut. Il est done tres possible 
qu’il y ait dans les cacodylates des vertus que les ars6nicaux bruts ne 
poss£dent pas, car les min^raux peuvent subir une transformation 
par leur combinaison avec des 616 ments organiques. 11 y a done des 
questions multiples que le spiritualisme seul peut expliquer,et quand 
je dis spiritualisme, je dis Hahnemannisme . 

Voila le sceptre, voila Yunion qu’il ne faut pas desunir\ Nos pygmies 
n’^chapperont pas au sceptre du grand homme. A tout seigneur, tout 
honneur ! Qu’on le veuille ou non, il faut en revenir k Teditice 
hahnemannien et reconnaitre que tout ce qui se fait de bon en thera- 
peutique d^coule de cette source, et qu’on ne saurait en retrancher 
la plus petite pierre. 

L'elaboration du mineral par le mineral,le vegetal et l'animal a lieu pour le 
medicament comme pour l’aliment. La modification du medicament 
par les combinaisons naturelles est aussi un fait d’observation, consti- 
tuant un autre principe th6rapeutique. Autant de principes qu’ Ha¬ 
hnemann n’a qu’entrevus, de m£me que les faits isopathiques et 
opoth6rapiques, mais qui sharmonisent avec les principes qu’il a. 
etablis et m£me se rangent secondairgment sous les siens. 

Mais il ne faut pas perdre de vue, au milieu de ces nouvelles acqui¬ 
sitions, la distinction fondamentale entre Valiment et le medicament, l’6l6ment 
physiologique et patho-m£dicinal,hygienique et therapeutique,obser- 

( 1 ) Le Causticum est une force alcaline que la chimie est incapable de d6c61er et qui 
n’a pas de substratum materiel saisi jusqu’a ce jour par les sciences physico-chimiques. 
De sorte qu’on peut dire qu'il n'existe pas a l'etat ponderable. Les symptomes patho - 
genetiques et cliniques du Calcarea, du Lycopode, du Natruin mur , du Thuya ne 
sauraienf etre produits par les doses ponderables et nos cures reproduces par suite en 
allopathie, comme le pretend le Dr Garton. L’Encyclopedic d’Allen, d6criee par le 
meme auteur, montre que les hautes dilutions du Thuya ( 1000 **) ont produit les - 
symptdmes les plus forts et les plus speciaux, comme inten p ite et localisation. 


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265 


Journal belgr 


vatif et experimental . Le Spicificisme seul est spiritualiste et conser - 
vateur de la Therapeutique ; le Physiologisme en est la negation et la 
ruine. Et pourtant,je vais aux Evolutionnistes et aux Transformistes! 
mais pour leur apporter les lumieres de ma philosophic et de ma pra¬ 
tique superieures. 

Le Pastorisme es! on decadence (lire A rosujet : c Transformisme 
Medical », par le Dr Hector Grasset, Societe d'Editions scientifiques 
et « Evolution Medicale », journal bi-mensuel, rue de Seine, 29, 
Paris), mais ll faut leur montrer qu’il ne m£ritait: 1 ni cet exc&s 
d'honneur, ni cette indignity ». (1) 

Dr Kri/grr. 


Precis historique de I'Ecole m6dtoale 
Homoeopathique Beige 

(Suite) 

par le Dr Boniface Schmitz 
Medecin du Bureau de Bien/aisance <TAnvers 
Introduction (Suite) 

On nous pardonnera de nous 6tendre, plus qu’il ne semblerait 
peut-6tre de raison, ici, sur la serotherapie et la bact^riologie qui lui 
a donne naissance. 

Outre les dangers possibles, inh^rents a ce nouveau syst£me de 
th^rapie, celui-ci nous a semble avoir eu un retentissement fdcheux, 
indirect sur les v^ritables progr^s de la therapeutique, en g6n6ral. 

Expliquons-noQs. 

Les tendances outrancibres de sa generalisation d'application 
menacent, en effet, d’entrainer — comme dans un tourbillon irresis¬ 
tible — la generation medicale contemporaine vers un coin par trop 
limite de Thorizon ther&peutique. 

Elies lui ont fait negliger, perdre de vue, deiaisser l’etude si impor- 
tante et si feconde, pour qui le veut, de la mature medicale medica- 
menteuse proprement dite. Aussi ce faisant, on lui a fait l&cher — 
nous le craignons fort — encore une fois de plus, la proie pour 
Tombre! 

La vieille matiere medicale, cette eternelle deiaissee et incomprise 
des gardiens du temple, regorge, en effet, de veritables tresors, de 
nombreux agents curatifs. Mais faute de savoir les manier convena- 

(1) La redaction reserve sa neutralit6 vis-a-vis des theories Praises par Tauteur de cet 
article. 


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d’homceopathie 


266 


blcment, faute d’un enseignement approfondi de leurs vertus spe. 
ciales, ceux-ci restent, pour la plupart, inutilises ou improductifs. 

Pourquoi, suivant en cela l’exemple de notre Hahnemann, les 
Maitres es-therapeutique officielle n’inciteraient-ils pas les jeunes 
medecins de talent,d’intelligence et ^’initiative a se lancer plutot dans 
cette voie ? 

Que d’interessants probl&mes k r^soudre (probl^mes d6j& resolus, 
en grande part, par l’Ecole Homceopathique) touchant les nuances 
d’action et detectivity des substances medicamenteuses, touchant 
les regies de leurs doses, de leurs alternances, de leur complemen¬ 
tarity, etc. 

II y aurait la pour de jeunes et beaux talents de brillants lauriers 
a cueillir, de bien belles et utiles d6couvertes k faire. 


Un mot maintenant sur la bact6riologie. 

Cette science, tr£s interessante, k' coup stir, en elle m6me, tr£s 
utile par certains cdt6s, a reveie avant tout et jusqu’& present du 
moins, sa superiority comme science de laboraloire. 

Mais de celui-ci au lit de l’homme malade il y a un abime! 

Or cette science ne tend rien moins qu’& faire de la clinique medi- 
cale son humble servante. Elle tend k s’imposer, bien h&tivement et 
abusivement, selon nous, en maitresse, dans la conception de la 
nature, de l’etiologie et du traitement de la plupart des etats mor- 
bides. Cela nous semble un veritable peril. De ce que de savants 
bacteriologistes ont decouvert dans le sang, humeur ou secretion de 
tel ou tel malade : choierique, typhique, pesteux, diphtdritique, etc., 
etc., tel ou tel element figure, microscopique, special (bacterie, 
bacille, microbe, etc.), anormal, ou en plus grande quantity que 
d’habitude, s’ensuit-il, n6cessairement, que la genese de ces cas mor- 
bides ou de cas similaires soit due directement, immediatement, 
absolument, et toujours a Introduction de pareil bacille dans l’orga- 
nisme? 

Bref, le bacille est-il toujours ou du moins dans l’immensite des cas 
des maladies dites infectieuses agent causal et primitif, ou simple- 
ment agent concomitant ou consecutif ? 

N’y a-t-il pas place, au contraire, pour le moins, k deux categories 
de cas ou tantot le bacille est cause, tantot effet? 

Pour justifier l’incontestabilite d’action causale d’un bacille special 
quelconque, correspondant k un cas d’etat morbide determine, il ne 
suffit meme pas de prouver par une experience de laboratoire 
ou autre, que l’inoculation artificielle du dit microbe dans uu orga- 


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267 


Journal belge 


nisme sain produit en celuici une reaction morbide en apparence 
plus ou moins similaire au premier. (Nous disons avec intention : 
plus ru moins similaire; le vrai m^decin ciinicien per^oit, en effet, 
bien souvent, des differences reelles, 14 ou tin savant th^oricien ne 
vena qu’identitd) II faudrait prouver que de pareils etats morbides 
ne peuvert pas naitre spontandnent. 

La presence du bacille de Loftier, par exemple,dans une gorge de 
malade ou dans une portion d’exsudat enleve 4 celui-ci,prouve t-elle 
necessairement 1 existence d’un etat morbide correspondant, fixe, 
toujours le m&me, dit de diphterie? 

Nous ne le croyons pas et plus d’un dans le camp allopathique avec 
nous. 

Void entre autres une consultation a 1’appui de notre opinion : 

La Dipht6rie et sea Bacilles 

Par le Docteor Michrl Kohos 

a Par mi les maladies sur lesquelles les recherches bacteriologiques 
de ce dernier quatt de siecle ont eu un profond retentissement, la 
diphtdie est 4 citer en premiere ligne. La decouverte du bacille de 
Lceffier, les rccents travaux de Behring et surtout de Roux ont eu 
pour r^suhats de nous faire connaitre la nature de cette infection si 
rebelle, si foudroyante, si moitelle autrefois, etdenous permettre de 
lui opposer un traitement rationnel, un retnede efficace. 

» Grace a la sdothdapie, nous avons vu la mortality de cette affec¬ 
tion diminuei considdablement. 

)) Actuellement, on considere le bacille de Lceffier comme le crite- 
rium de la diphterie ; mais l’examen bactei iologique nous fournit-il 
toujours des renseignement fideles ? La constatation du bacille de 
Loeffler dans les cultures et sur les champs microscopiques indique- 
t-il a coup sur le processus diphtdrique ? Void la grande question 
qui nous occupe aujourd’hui, et occupera encore longtemps le ciini¬ 
cien. 

» De nombreux bacteriologistes ont constat 6 Texistence du bacille 
dans plusieurs affections nullement diphteriques; Lceffier lui-meme a 
declare que le bacille de la diphterie se trouve assez souvent dans le 
pharynx et les fosses nasales d’individus sains. Roux et Yersin ont 
constate i 5 fois le bacille cliez 45 enfants hors des salles des diphte¬ 
riques ; les memes auteurs ont trouv£ 26 fois le bacille de Lceffier 
dans la bouche d’enfants sains. Adamas a examine 5 i cultures provc- 
nant de gorges saines et a constate 7 fois le bacille de Lceffier ; 
Wharton a trouv£ les bacilles de Lceffiei dans un cas de glossite, 


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D*HOMCEOPATHIE 


268 


Luchtwitz a signals le bacillede Lceffler sur les eschares cons^cutives 
a l’amygdalotomie. 

» Nous memes nous avons pu constater le bacille de Lceffler dans 
deux cas de fievre aphteuse. 

» Washburn et Hopwood, en 1895, ont signal^ ^galementde nom- 
breux cas d’individus sains ayant 6t6 en contact avec des diphteriques 
et qui ont pr6sent6 soit du bacille viiulent, soit du bacille non viru¬ 
lent alors que l’examen elinique etait absolument n^gatif dans tous 
les cas. 

» En 1895, M.Variot a examine a la consultation nombre d’enfants 
amends pour des affections diverses. Plus de 40 p. c. des cultures 
pratiques sur serum ont donne des cultures de bacilles de Lceffler 
(bacille court, le plus habituellement); or tous ces enfants n’avaient 
aucune affection de la gorge. 

n II est probable que toutes 110s muqueuses , a Vetat normal , renfermenl un 
certain nombre de micro-organismes de nature differenie qui sent parfaitement 
inoffeitsifs aussi longtemps que le milieu dans lequel ils se trouvent con¬ 
serve ses conditions physiologiques. Ainsi le bacUrium coh commun , 
hole habituel et inoffensif de finiestin de Vhomme peut, corame on le sait, 
dans certaines circonstances, acqu^rir une virulence extr&mement 
puissante et devenir alors un micro-organisme pathogene. Si la 
quantity de toxine s£cr£t6e par le bacille de Loeffler n’est pas exa- 
g£r£, Torganisme pourra lutter et se defendre et alors Tinfection reste 
locale; dans le cas contraire, un £tat grave, une intoxication g6n6rale 
en sera la consequence. 

» Certes, l’eximm bact^riologique est, avec raison, consid£r6 
comme fournissant des renseignements precieux sur la gravity du 
pronostic : mais l’examen elinique devra servir 6galement de guide 
dans Intervention th^rapeutique. Souvent , pour les cultures, il faut 
attendre longtemps pour constater le bacille de Lceffler; on ne peut done 
pas, a priori, exclure la diphterie si au bout de 20 a 24 heures de 
presence des tubes dans l’etuve, on ne constate pas de bacillede Lcef¬ 
fler. 

m On ne peut non plus preciser que les bacilles courts disposes 
parallelement les uns aux autres, soient tres bemns; les bacilles 
moyens, en colonies discretes plus graves; les bacilles longs plus to- 
xiques. 

» Une culture pourra donner des bacilles longs, purs et l’angine 
evoluera de la maniere la plus benigne; en 3 ou 4 jours le malade 
sera gu6ri sans injection de serum; telle autre culture se pr^sentant 
sous le meme aspect sera fournie par une angino toxique qui enlevera 
le malade dans 24 heures. » 1897. Ur Kohos. [Monde midical.) 


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26y 


Journal belge 


♦ 

* * 

Et ne peut-on pas sc fairc parodies reflexions pour toutes les 
autres especcs de maladies, ou la presence d’un bacille prEtendument 
spEcifique £ etc constatEe, decrite et cataloguEe comme pour le cho¬ 
lera, la peste, les typhus, etc? 

(.'I suivre) Dr Bonif. Schmitz 


Rapport sur les dispensaires homoeopathiques du 
Bureau de Bienfaisance d'Anvers 

Annre HKN) 

par le Dr Lambreghts 

Nous avons le regret de constater une diminution notable dans le 
chiffredcs prescriptions dElivrEes aux dispensaires homoeopathiques, 
pendant 1 ’exeicice 1900. Co ehiffre,qui Etait de 11,224 en 1899, est 
tombE cette annee a 7,397. II se decompose de la manierc sui- 
vantc ; 

Dispensaire de la rue des Aveugles, Dr Lambreghts . . 3,569 


Dispensaire de la rue Dclin, DrSchepens. 162 

Dr B. Schmitz, medecin suppleant. 3,666 


Total. . . 7,397 

Ces lesultats pourraient faire supposer quo 1 ’homoeopathie a perdu 
jusqu’a un certain point la confiance des pauvres du Bureau de Bi.m- 
faisance. 

Cela serait parfaitement exact, si cette diminution du chiffre des 
prescriptions s’etait produite uniquement dans les dispensaires 
homoeopathiques. Or, tel n'est pas le cas, car le nombre des malades 
a diminue Egalement d’une fa^on notable dans les dispensaires allo- 
pathiques. En effet, le rapport officiel de Tadministration du Bureau 
ile Bienfaisance constate qu’il y a eu en 1900, 22,624 prescriptions 
de moins qu’en 1899. 

II en resulte que, si les homoeopathes ont eu un deficit d’environ 
4,000 prescriptions, ce deficit a Ete de 18,000 du c6tE des allopathes. 

Cette difference considEiable dans le nombie des malades est due 
a diverses causes. 

D’abord l’Etat sanitaire d’Anvers a etc en tous points excellent dans 
le cours de 1 ’annEe 1900. Nous n’avons eu a dEplorer aucune Epide¬ 
mic bien sErieuse ; aussi devons nous rendre hommage aux autoritEs 


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D*HOM<EOPATHlE 


270 

compfctentes d’Anvers qui mettent tout en oeuvre pour amSliorer les 
conditions hygi6niques des quai tiers pauvres de la ville. 

Mais la cause la plus importante reside dans le ddveloppement 
6 norme des soci6t£s cooperatives. 

La plupart des ouvriers sont affili&s a l’une de ces societes qui leur 
fournit gratuitement ou a peu pr&s, les secours m£dicaux et les medi¬ 
caments. II n’est pas etonnant que beaucoup d’entre eux, se croyant 
mieux servis par les m6decins et pharmaciens de lours societes res- 
pectives, desertent les dispensaires du Bureau de Bienfaisance. 

En dehors de ces causes generaies,nous devons reconn a! tre cepen- 
dant que la periode de crise qu’ont traversee les dispensaires homceo- 
pathiques, par suite de la penurie de medecins homoeopathes k 
Anvers, a dft exercer une influence nuisible sur leur fonctionnement 
regulier. 

Nous avons fait environ i,i 5 o visites a domicile. Nous avons eu 46 
decesqui sont dus principalement k la tuberculose pulmonaire, a la 
meningite tuberculeuse, a la gastro-ent£rite,a la broncho-pneumonie, 
etc., etc. 

Nous avons envoye a l’hopital 52 malades qu’il etait impossible, 
pour certaines raisons, de soigner a domicile. 

En i*6sum6, malgr6 la diminution du chiffres de prescriptions d6li- 
vr£es pendant cette ann6e, il ne faut pas d6sesp6rer de Tavenir. Les 
dispensaires homoeopathiques ont encore une clientele ti es 6tendue, 
en moyenne 3 o consultants par stance, ce qui constitue dej& une jolie 
besogne pour le m£decin qui veut soigner consciencieusement ses 
malades. 

Dr Lambreghts. 


Cercle Medical Homceopathique des Flandres 

COM PTE RENDU DE LA SEANCE DU 5 JUIN I9OI 
President , Secretaire , 

Eng. De Kefhel. Sam. Van den Berglie. 

Le proces-verbal de la seance de mars est lu et approuv6 . MM.De 
Cooman et Nyssens se font excuser de ne pouvoir assister k la 
reunion. 

M. De Keghel donne lecture de la traduction d’un travail du 
Dr Vander STEMPEL,d’Amsterdam, membre correspondant de notre 
cercle. Ce travail,intitule « Les doses infinitesimales »,a paru dans les 
n° 9 du 14 et 21 avril 1901 du Geneeskundige Courant van het Koningrijk 


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271 


JOURNAL RF.I.GP. 


dcr Xedcrlanden et sa traduction a £te publi^e dans le vol.8 n'* 3 ,pages 
177 a iS 5 ct le ir 4,pages 241 a 248 fax Journal Beige d’Homoeopathic. 

Dans ces dernicis temps It' gouveinement ayant consulte la facultc 
de I'llniveisit6 de Gand sur l'opportunit£ d’un enseignement de i’ho- 
mceopathie, la proposition fut rejetee cotnme incompatible avec Ten* 
seignoment medical actm 1. I'n presence des progres incessants de 
ri.onneopathie et des eonfii mat ions qu<- nos adveisaiies eux-mcmes 
donnent a nos piim iprs, l«*i m^mbies du (Yrclc medical honueopa- 
thique des l landres out jugi' a propos d’adresser a Monsieur le Mi- 
nistre de i’instiuction publique en Belgique une requete en vuc de 
l’obtention d’un enseignement officicl de notrc doctrine. 

M. Sam. Vanden Berghe donne lecture de la petition envoy6e. 

Monsieur le Ministre, 

Au moment ou les chambres legislatives sont sur le point de dis- 
cuter les dispositions nouvelles devant r£gir Tart de gu£rir, il nous 
parait opportun de vousdemander d’etablir en Belgique un enseigne¬ 
ment officic 1 de rhomcropathie. 

L’homoeopathie.dont l’existence remonte d6j& & plus d’un siecle a, 
en depit de l’opposition dont elle n’a cess6 d’etre l’objet, fait des pro¬ 
gres incessants C'est aux Etats-Unis d’Am^ri \ue que son extension 
a ete la plus rapide et, afm de you* permettre de vous faire une id£e 
de la situation de l’homoeopathie dans le nouveau monde,nous avons 
cru utile dejoindre a notre requete un rappoit sur les universes et 
les hdpitaux des Etats-Unis d’Amerique en 1894 en vous faisant 
observer que son extension extraordinaire dans ce pays provient 
pr6cis6ment de ce qu’elle est officiellement reconnue et enseign^e. 

Nous n’ignorons pas que ce sont les academies et les faculty qui 
sont toujours consumes sur l’oppoitunit6 de la creation d’une chaire 
d’homoeopathic et nous ne nous faisons nullement illusion sur les 
rapports defavorables qu’elles einettraient comme par le passe, mais 
il importe de ne pas perdrede vue qu’ils emanent d’autorit^s incom- 
pdtentes en la matiere et d’unc partialite par trop 6vidente. C’est ce 
qu'a fort bien compiis le corps legislatif hongrois quand,en 1870, il 
decreta la fondation d’une chaire d’homoeopathie et cela en d6pit des 
rapports defavorables de la facultc de me Jeeine, du conseil d’hygiene 
ct de la Society royale des m^decins. 

Les decouvertes recentes de la serotherapie mettent en lumiere la 
valeur de notre principe similia similibus curantur et le pouvoir thera- 
peutique des petites doses. Les travaux recents publics par un pro- 
fesseur allemand le Dr Hugo Schulz, un allopathe, sous le nom 
d’organotherapie, demontrent la necessity de letude des effets des 


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d’honkkopathie 


272 


medicaments sur rhonnne sain, Tefficacit^ des doses minimes des me¬ 
dicaments et la v6rit6 du similia similibus , en un mot l’ensemble des 
v6rit£s constitaant Thomoeopathie. 

Aussi, Monsieur le Ministre, considerons-nous comme un devoir 
patriotique,d’attirer voire attention sur lopportunit6 de la fondation 
d’une chaire d’homoeopathie. Nous savons combien les pouvoirs pu¬ 
blics sont soucieux des int€rets de tous et nous somines persuades 
qu’ils accompliraientune oeuvre hautementhumanitaire en etablissant 
un enseignement officielde Thomoeopathie. C’est ce qui nous a deter¬ 
mine a vous adresser respectueusement, au nom des membres du 
Cercle medical homoeopathique des Flandres,cette petition a laquelle 
nous vous prions de reserver un accueil favorable.' 

Le President, , Le Secretaire, 

Eug. De Keghel. Sam. Vanden Berghe. 

M. Schmitz relate une guerison de folie furieuse par Apis et 
Veratr . alb. 

M. De Keghel, dans un cas de melancolie,a reussi par Veratrum ; 
chez une dame au retour d’age presentant des symptomes de melan- 
colie il a gueri ceux-ci par Aeon . 

M. Vanden Neucker,dans des cas analogues,a gueri par Ign.,Phos. 
acid. 

M. Schmitz a eu des succ6s par Opium chez un homme dont la 
cause de l’alienation mentale etait le surmenage. 

Confirmant la valeur d 'Opium, M. Sam Vanden Berghe relate le 
cas d’un homme d’une quarantaine d’annees sujet a des troubles in- 
tellectuels sous forme d’hallucinations de la vue et de Toui'e, avec 
forte excitation cerebrale et rougeur de la iace.Bcll. et Opium alternes 
etaient parvenus a le retablir a differentes reprises. II y a trois ans cet 
homme fut repris du meme cortege de symptomes avec une violence 
plus grande qu’aux acces precedents; jour et nuit il etait sui le qui 
vive pour vcrrouillcr scs portes et sc preparer a se defendre contrc 
des enneinis imaginaires ; il en etait meme arrive a vouloir se sous- 
traire a ses hallucinations par le suicide et t.e faisait que dire (ju’il 
allait se pendre. Ars. alb. 3o eut raison de son etat au bout de quel- 
(jues jours et jusqu’a ce jour il n’a plus eu de rechute. 

M. De Keghel rupporte avoir ete consulte par un enfant de 8 ans 
attest de convulsions. Bellad. amelia de l’amelioration mais le lendc- 
main ayant appi is ijue l’enfant avait fait une chute violente sur la t6te 
deux jours avant, constatant Texistence do fievre et l’enfant so plai- 
gnant de douleurs do tete, il administra Arnica. Sous l’infiuence de 
cette medication, le mal de tete disparut mais la persistance de l*6tat 


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Journal helge 


273 

febrile de tous les soirs, la langue sale et le developpement d’un gar- 
gouillement ifeo-ccecal lui firent donner Bryon. Ce traitement fut suivi 
d’un mieux sensible et une toux feg£re disparut par la continuation 
de ce remede pendant quatre k cinq jours. A ce moment la dilatation 
de la cage thoracique a gauche correspondant a un affaissement et a 
une matite k droite,r 6 v 61 erent l’existence d’une pleuresie que I’absence 
de tout point pleufetique avait laisse passer inaper9ue.Il a administre 
Sulf. en vue d’obtenir la resorption. 

M. Schmitz, dans les epanchements pleuretiques, recommande 
Ars ., Ars. iod. t Sulf . et Bryon. alb. 

M. Vanden Neucker s’est particulferement bien trouve de Sulf. 
Helleb.y Kali carl. 

La stance se termine par la lecture que donne M. Sam. Vanden 
Berghe de son travail « De la supSriorite du traitement homoeopa- 
thiquedes affections traumatiques (1). 

M. Schmitz considere la guerison obtenue par Conium dans le 
dernier cas clinique rapporte dans cette relation cornme particulierc- 
ment interessante. II croit que le succes par Conium r6sulte de ce que 
le remede a et6 applique k une constitution scrofuleuse; chez un sujet 
sanguin, YArnica aurait peut-etre suffi k la guerison. 


EMPRUNTS 


Action des medicaments (2) 

Lcttre ouvcrte a Sir Lauder Brunton, docteuren m6decine, en sciences et en droit de 
rUniversiti d'Edimbourg.docteur en droit de I'Universitt d'Aberdeen, membre de 
la Soci6t6 royale de Londres, M^decin de Phopital Saint-Bartholomew de Londres. 

Ties illustre Maitre, 

Insuffisamment familier avec la langue anglaise, j’ai lu votre rcmar- 
quable ouvrage : Action des Medicaments , dans la traduction frant^aisc 
qu’en ont publfee MM. E. Bouque ct J.-F. Hermans, professeurs a 
l’Universite de Gand. 

J’y ai puise de pr6cieux enseignements, dont je me suis cmpresse 
de faire mon profit; mais j’y ai trouve aussi (pages 3 i et 211 de la tra¬ 
duction) des appreciations sur YHomeopathic qui no me semblaient 
pas justifies, encore que vous vous soyez eftorce d’etre impartial. Et 
c’est dans ma langue maternclle que je vous demande, respectucu- 
sement, la permission de vous soume!tie quelques reflexions k. ce 
sujet. 

« Cette doctrine, dites-vous k propos de l’homoeopathie, a ete for- 

(1) Voir Journal Beige d' Homoeopathic, vol. 8, n 3, pages 136 a 130. 

(a) Extrait de la Revue homoeopatique francaisc. 


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d’homceopathie 


274 


mulee par Hahnemann, et se resume, en langage homceopathique, 
par l’axiome Simtlia similibus curantur ... Mais, de fait, cette mdhode 
est, des lors, la m^me que celle Contraria contrariis curantur , les faibles 
doses des medicaments produisant un effet oppose k celui determine 
par les doses fortes ou par la maladie. » Puis, vous citez un exemple 
tire des effets de V Atropine, et vous continuez : a Le principal repro- 
che k faire a l’homceopathie, est qu’elle donne, comme loi universelle, 
une donnee faussement interpretee et qui est loin d’etre applicable k 
tous les cas. » 

A l’appui de cette derniere these, vous invoquez la multiplicite des 
symptdmes, parfois contradictoires, que Dudgeon, dans sa Cyclopedia , 
a indiques pour la pathogenesie d’Aconit. Outre qu’un homme, quel- 
que puissamment organise que soit son cerveau, ne saurait pretendre 
condenser, k lui seul et dans un seul livre, toute une doctrine, et que 
je n’ai done pas, de ce tait, k defendre Dudgeon des erreurs qui au- 
laient pu lui echapper, je dois, cependant, des k present, vous faire 
observer que cette contradiction est plus apparente que reelle. Nous 
le verrons, dans la suite, grace aux arguments que vous nous fournis- 
sez. Rappelons-nous egalement que Trousseau et Pidoux, deux mai- 
tres de lallopathie, ont dit dans Introduction (page LXV) de leur 
Traiti de therapeuliquem La doctrine homceopathique a cre6 une matiere 
medicale pure, d’ou sont sorties toutes sortes de notions tres pr6- 
cieuses sur les propri6t£s speciales des medicaments et sur une foule 
de particularity de leur action, que nous ignorons trop en France. 
Cette ignorance fait que nous ne connaissons des agents thdapeuti- 
ques que leurs propri6tes g^ndales les plus grossides, et qu’en pre¬ 
sence de nuances si variees dedications, nous manquons trop sou- 
vent de modificateurs appropries a ces nuances. » 

Je passe done outre, provisoirement, et reprends votre texte : 

« Chose curieuse, poursuivez-vous, l homceopathie est basee sur dcs 
faits d’observation exacts, mais interpretes d’une manierc erronee. » 
La dessus vous citez les experiences de Hahnemann sur l’ecorce de 
Quinquina, et vous paraissez admettre que si le fondateur de notre 
methode fut,a la suite de ces experiences, repris d un acces de fievre, 
e’est qu’il etait sous le coup d’une ancienne malaria qui aurait reci- 
dive. 

La raison est plus spedeuse que topique. Car Hahnemann qui, 
vous me l accorderez bien, n’etait pas le premier venu parmi ses con- 
tempoiains, a dii repeter ses experiences plus d'une fois, avant d’en 
tirer une conclusion generale. Et, au surplus, Taction, maintenant si 
universellement connue du Sulfate de quinine, me dispense, a cet 
egard, de plus ample discussion, a moins de supposer que le seul 
Hahnemann fut insensible aux effets curatifs de la drogue. 

Plus loin, vous parlez des essais faits sur le Mercure, et vous dltes : 
« Mais il oubliait cet autre fait, que le mercure est altere par une tri¬ 
turation prolong^c, et se transforme eu oxvdc mercureux, puis cn 
oxvde mei curique. » Qu’importe que cette transformation se soit ope- 
ree a la faveur d’une trituration prolongec, ou sous I'inffuencc du 
contact avec les humeurs de reconomie? E11 a-t-il, pour cela,—moins 
agi homceopathiquement, e’est-^ dire en vertu de notre loi de simili- 


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Journal bllge 


275 

tude, (Tapr£s laquelle « le plus prompt et le plus sur moyen de gue- 
rir consiste dans l’emploi (Tun medicament capable de faire naitre, 
chez Thomme sain, un ensemble de ph£nomenes anormaux sem- 
blables k l’ensemble de ceux qu’on a constates chez lemaladeen trai- 
tement? » 

D’ailleurs, le nombre des medicaments dont Taction homceopathi- 
que a ete 6prouv6e et prouv^e est, sinon illimite, du moms beaucoup 
plus considerable que vous le croyez. Je ne vous en ferai pas T6nu- 
meration Complete, et me bornerai a quelques exemples empruntes a 
des autorites allopathiques que vous ne voudrez, sans doute, pas r£- 
cuser : 

Canthandes , dans la nephrite (prof. Lancereaux); 

Cyanure de mercure, dans la diphterie 'prof. Dujardin-Beaumetz); 

Matron d'I tide , dans les hemorrho'ides 1 Academie de Medecine de 
Paris); 

Sulfate de quinine, dans lc vertige de Meniere (prof. Charcot); 

Sublime corrosif , dans la dysenteric prof. Lepme); 

Arsenic et Cacodylates, dans les affections cutanees (prof. A. Gau¬ 
tier) (1). 

Enfin, les divers sirums de Pasteur et de ses collaborateurs. 

Nous avons done la, nous autres homceopathes, une boussole dont 
nous aurions tort d’abandonner la direction, une indication positive 
que nous serions coupables de dedaigner. Et e’est, de plus en plus, 
une erreur absolue d’enseigner que les medicaments out la m£me ac¬ 
tion sur Thomme sain et sur Thomme malade. 

Vous penserez, avec justesse, que Ton ne peut, ou que Ton n’a 
encore pu verifier Texistence de cette loi pour tous les reinedes; mais 
le nombre de ceux qui agissent en vertu de la similitude est si grand, 
qu’on peut, sans tem^rite, en inferer a une loi generate . 

En est-il de meme pour la loi des contraires ? Sans doute, le con- 
traire de la diarrhee , e’est la constipation et, saivant la loi des contraires 
les astringents sont indiques (2). Mais pourrait-on dire quel est le con- 
traire des vomissements , de la ciphalalgie , de la pneumonic, de la pleutesie, 
des fi'evres, des eruptions ? Nulle science ne l a formule jusqu’ici. Et 
alors, ou est la base sur laquelle nos confreres allopathes assoient 

( 1 ) Atin de ne laisser subsister aucune Equivoque, disons-le plus nettement : I^es 
medicaments que nous venons d'enumerer, etaient. depuis fort longtemps, employes 
par les hormcopathes. conform6ment a loi dc similitude {Cantharid^s^ parce qu’il pro- 
dnit la nephrite et qu’il la guerit: Cvonurv dc mcrcurc parce quil produit des fausse< 
membranes, et quil les gu6 it; Mo non d'lnde, parce qu’il produit des acci'lents h6- 
morrhoidaires et qu’il les gu6nt; Sulfatc dc i/nmin' ,, parce qu’il produit des accidents 
semblables an vortige de Mdniere et qu il les guei it; Sub/nuc rorntsif, parce qu'il pro¬ 
duit la dysentene. et q Til la guent; Arsenic, parce qu’il engendre des affections cula 
n£es et quil les guent), quand les maitres dt I’Ecole ofiicielle ont decouvert leurs ver- 
tus curatives. Mais aucun des aufeurs cites n’a cru devoir signaler Tanteriori € des 
homceopathes : le grand principe 6taHli par Hahnemann n’a pas meme 6te traite sur le 
pied d*6galit6 avec les ph6nom6nes d’hvpnotisme qui. mx aussi,existant de tout temps, 
comme la loi des semblables, ont, du moms, lini par etre pris en consideration, quand 
le professeur Charcot a bien voulu contresigner leur acte de naissance. 

( 2 ) Le cdlebre homoeopathe am^ricain, E. Hale, a, il y a environ trente ans, dans son 
ouvrage 0 Xeiv Remedies » u l'artHe Galticum acidum , fixe de U facon suivante Tac¬ 
tion des astringents ; 

« 1 " Tous les astringent* determine t. pnmitivement, une contraction de la fibre 


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l/HOMCfcOl'ATHlE 


276 


leur therapeutique pour combattre ces maladies? L'experience, me 
1 epondrez vous. Inexperience? Elle compte, assur£ment, pour quel- 
que chose. Malheureusement, cette experience, appuy^e sm* la tradi¬ 
tion, a trop souvent fl£chi pour qu’on lui accorde une importance 
absolue; elle a ete essentiellement variable avec les temps, quand je 
n’en voudrais pour preuve que les divers traitements appliques, sue* 
cessivement, a deux maladies bien courantes, la pneumonic et la fie- 
vre typhoi'de! 

En facede ces tatonnements, les homceopathes, sans etre refrac- 
taires au progres, mais immuablement fideles a leur principe, n’ont 
cesse de se conformer a la loi de similitude et, statistique en mains, 
il serait difficile de contester leurs succes. Ou done est la v^rite? 

C’est ici que vous m’attendez, je le sais. La v6rit6, r6pondrez-vous, 
est en ce que « les faibles doses des medicaments produisent un effet 
opposed celui d£termin6 par les doses fortes ou les maladies ». Les 
homceopathes, faisant de l’allopathie deguis6e, se contenteraient de 
iouer sur les mots! Expliquonsnous. 

Tout d’abord, les homceopathes, apres avoir etabli que les medica¬ 
ments n’ont pas la m6me action sur lhomme sain et sur l’homme ma- 
lade, n’on jamais ni6 la difference d’action, suivant que les doses 
6taient fortes ou faibles Et ceci justifierait, peut-6tre, les contradic¬ 
tions apparentes que vous avez remarquees dans les pathog£n6siesde 
la Cyclopedia de Dudgeon. Mais, en outre, ou je me trompe fort, ou 
c’est aux homceopathes que Ton doit d’avoir, a l’occasion de leurs re- 
cherches sur les pathogenesies, decouvert, specific et applique cette 
difference a’action des doses; et ainsi, egalement, demontrons-nous 
l’utilite des doses infinitesimales, sur les juelles nous reviendrons plus 
loin. 

Aussi bien, la note au sujet des astringents en fait-elle foi. Aussi 
bien, il y a quelque vingt-cinq ans, dans un m6moire lu au Congres 
international d’homoeopathie (aout 1878), le Dr P. Jousset disait, 
d’apres Hale: 

u Pour se conformer d la loi de similitude , il faut employer la dose qui pro - 
duit les effets primitifs du medicament, quand I'ctat tnorbide est analogue d ces 
eft its primitifs; 

)> Quand, au contrairc , Vetat morbide est analogue aux effets secondaires, il 
faut pr esc rite la dose qui produit ces effets secondaires; 

n Les doses infinitesimahs sont les plus propres d reproduc e les effsts primi¬ 
tifs, et les basses dilutions ou nUme les doses ponderables sont necessaires four 
produire rapidement les cffels secondaires. » 

Depuis, M. 1 \ Jousset (eht medical, novembre 1875) a cncoic 
plus exactement precise sa pensee, par ccs trots lots de phaimacody- 
iKMiue ; 

« l"’ Loi. Une dose moyenue dc medicament administi ec en une *ois, a un 


musculaire, dans une pirtiedu corps, en meme temps qu’une diminution de la s6cr£- 
tion des tissus glandulaires et muqueux; 

« 2 " Tous les astringents dlterminent, secondairement, une diminution de la tomcite • 
et de la laxite des fibres musculaires. ainsi que des tisaus glandulaires et muqueux. 
et. par consequent, une augmentation de la secretion, mcme dans les evacuations col- 
liquatives. » 


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277 


Journal belge 


komme sain , produit successivement deux effets opposis. Ces effets opposes peuvent 
alUrtur plusieurs fois pendant la duree d'action de ce medicament; 

» 2 C Loi. Plus la dose du medicament est forte , mot ns radian primitive est 
marquee. Si cette dose est excessive , Vaction secondaire seule se developpe ; 

» 3 ® Loi. Avec de tres petites doses , les effets primitifs deminent, et les effets 
secondaires manquent souvent . » 

Plus r^cemment, M. le professeur L6pine de Lyon a, lui aussi, 
etudte, particllement, cette difference d’action des medicaments (Se- 
maine midicalC) 27 novembre 1889); mais vous conviendrez, avec moi, 
que les travaux de l’Ecole allopathique sont de beaucoup post6rieurs 
aux decouvertes des homoeopathes, surtout si vous voulez bien me 
pei mettre de vous signaler qu’il y a k peu pres quarante-cinq ans, 
dans un m^moire presente a l’Academie des Sciences, M. le Dr Fa- 
bre, devenu plus tard professeur a l’Ecole de medecine de Marseille, 
demontre que Ydher et le chloroforme pouvaient, malgre leur similitude 
d’action, devenir antagonistes, si l’exp^rimentateur avait soin d’op- 
poser la periode excitatrice de l’un, k la periode anesthisique de l’autre. 

Cependant, de ce qu’un medicament produit deux effets alternants 
opposes, vous concluez que tout medicament est k la fois allopathi¬ 
que et homoeopathique, et que la loi de similitude est i>ans valeur. 

« Si, en effet, dit M. P. Jousset (/. c.) TAconit produit, dans son 
action primitive l hyperthermie,et l’abaissementdela temperature dans 
son action secondaire, on ne pourra pas dire que TAconit guerit la 
fi&vre par son action primitive hyperthermique et en vertu de la loi 
de similitude, puisque ce medicament abaisse la temperature dans son 
action secondaire; et que lien ne prouve que ce ne soit pas cette ac¬ 
tion secondaire qui guerisse la ftevre d’apres la loi des contraires. De 
meme si la strychnine est convulsivante dans son action primitive, et 
paralysante dans son action secondaire qui pourra affirmer que la 
strychnine guerisse les convulsions par son action primitive ou par 
son action secondaire, suivant la loi de similitude ou suivant la loi 
des contraires (1). 

» Nous remarquerons, toutefois, en premier lieu, que, pour les 
medecins qui emploient les doses infinitesimales, e'est bien la loi de 
similitude qui est la regie d indication. La 3 C loi de pharmacodyna¬ 
mic, que nous avons citee, dit, en effet, que, quand le medicament 
est donii£ a tics petite dose, et, par consequent, k doses infinitesi- 
males, leffet piimitif soul se produit. Or l'cffet que Hahnemann ap- 
pelle piimitif, est precisement celui que Ton oppose a un symptotne 
analogue offert par le malade. Exemple: la Noix vomique contient, 
dans sa pathog 6 uesie, des nevralgies avec elancement : e’est la un des 
effets primitifs du medicament, ct, en vertu de la loi de similitude, la 
Noix vomique, a dose intinitesimale, sera le medicament de cette es- 
pecc de n^vralgie. Done, il n’y a aucun doute sur Temploi do la loi 
de similitude, quand il s agiules doses inlinitesimalcs. 


(Oil importe, ici, de remarquer. pour prevenir loute confusion, que conlrairement 
aux homoeopathes, vous appelez u effeis primitifs «> du medicament, I action des fortes 
doses, et inversement, « eft'ets secondaires *> laction des petites doses. Ceci n’est qu'une 
question de mots, qu’il suHira de signaler une fois pour toutes, atin d’^viter toute 
erreur depreciation etde langage. 


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d’hoMCKOI'ATIIIE 


278 


« Mais la question est plus complexe, et la c.linique demontre qu’il 
y a des medicaments qui sont homceopathiques a toutes doses. Ainsi les 
effets primitifs de 1 ’Aconit indiquent ce medicament contre le mou- 
vement febrile, et le medicament reussit contre la fievre k la 6 C dilu¬ 
tion et a la dose de XX k XXX gouttes de te inture-mere. La Bryone 
et l’lpeca possedent des effets primitifs qui repondent aux symptomes 
de la broncho-pneumonie et de la pneumonie : un grand nombre de 
medecins homoeopathes traitent ces maladies avec succes, par la 6 e et 
la i2 e dilution; d’autres preferent des gouttes de teinture-mere. La 
Cantharide a, dans ses symptdmes primitifs, les signes de Tinflamma- 
tion de la sphere genito-urinaire. Nous prgferons, dans le traitement 
de ces maladies, employer des 3 e et 6« dilutions; mais nous savons que 
le professeur Lancereaux traite la nephrite parenchymateuse par des 
gouttes de teinture-mere. 

Sous b6n6fice de ces considerations, j’ose esp£rer, tres illustre Mai- 
tre, que vous voudrez bien accorder le droit d’existence k la loi de 
similitude. Et s’il vous repugnait d’admettre que les maladies gu^ris- 
sent par les semblables, j’aurais l’honneur de vous proposer la tran¬ 
saction suivante, etablie sur ce fait que les medicaments possedant 
deux actions opposees peuvent, par consequent, guerir le mal soit par 
action semblable, soit par action contraire. II faut, cependant, vous 
rappeler que cette derniere action ne pouvant etre connue directe- 
ment, nous arrivons k deduire son existence de celle du semblable, 
facile k observer. Et comme disait excellemment feu le Dr Ozanam: 
« Nous agissons comme ces travailleurs de tapis des Gobelins, qui. 
brodent k l’envers les chefs-d’oeuvre que Ton admire k l’endroit. » 

C’est ici la clef de I’enigme qui tient en echec deux 6coles rivalcs. 
Ce serait le trait d’union de la reconciliation. Nous pouvons le resu- 
mer en ces mots : 

« La similitude seule peut nous faire connaitre les remedes conve- 
nables pour gueiir, par la deduction des contraires; 

» Mais les maladies guerissent probablement par les actions con¬ 
traires des medicaments : Conttaria similibus indicantur. » 

Pouvez-vous desirer une confirmation plus edatante de la loi des 
semblables? 

II y aurait, des lots, lieu a ne pas poursuivre da vantage ce debat. 
Et toutefois — la chose me tient fort a cceur, je l’avoue — si je ne 
craignais de trop exercer votre patience, je relcverais encore une 
opinion peu bicnveillante que vous emettez sur notre doctrine (p.211 
de la traduction) : 

« Une autre m£thode do traitement, dites-vous, qui pent 6tre con- 
sider^e en majeure partie comme une suggestion, c’est rhomoeopa- 
thie, systemc qui peut 6tre excellent, surtout pour les malades imagi- 
naires. De fait, I’homceopathie est, dans la plupart des cas, un 
traitement par la foi... certains medicaments homoeopathiques, tels 
que le Carbo vegetabilis , qui nest simplement que du charbon vegetal, 
sont tellement dilues dans le sucre de lait, qtfen realite les granules 
ne renferment plus de charbon, et ne peuvent plus agir que par l in- 
termediaire de Timagination. » 

Vous etes severe, illustre Maitre, et la nature nous est plus cle- 


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Journal Belcr 


2/1 


/y 


mente que vous. Pouiquoi done les medicaments ainsi divis^s n'agi- 
raient-i's plus ? L’air et la vapour d’eau ne se manifostent-ils pas 
d’autant plus puissanls qu’ils sont plus fractionnds, et sont ils autre 
chose quo la matiere indefiniment divisee ? De meme en va-t-il de 
lelectricite et la lumiere, autres transformations infinitesimales de la 
matiere. Et ce qui est vrai pour lair, la vapeur d’eau, l’electricite et 
la lumiere serait inadmissible pour la matiere a l’etat de medica¬ 
ment ? 

Au point de vue thcorique, je prends la respectueuseliberte de vous 
iecommandei, sur cette question, les experiences d’un allopathe cele- 
bre,lo professeur Ostvvald, de Leipzig, dapres lesquelles la puissance 
de dcciistallisation a 6te demontree jusqu’aux ciistaux de la neuvieme 
dilution. (ZeitseJirift jit phy'ikaliseiu Chernit , tome XXXII. F. 3.) 

Dans la piatique, les examples abondent. Tous les jours, nous 
gu£rissons des adenites avec la trentieme dilution de Silicea. Mon excel¬ 
lent confrere, le D r Cartier, ancien interne des hopitaux de Pans, me 
citait, hier encore, avec enthousiasme, ses succes dans la toux quin- 
teuse dis enfants, avec la caitieme dilution d'Aviaire (tuberculine des 
oiseaux). Si, comme vous lepensez, cesdilutions ne contiennent plus 
trace de medicament, dies doivent £tre absolument inoffensives. Et 
que vous on couterait-il, dans co cas, de los essaver, poui contioler 
l’exactitude do ce que j’avance ? 

Void encore deux examples (on nesauiait trop les multiplier) tires 
de mon Fotmulaire de Therapeutiqne positive : 

« I. — Le Lycopodc , d’apieslesubservations de mon ami, le docieur 
A. Claude, s’adapte bien a la cure de certaines fievres intermittentes 
assez fr^quentes dans le climat parisien, se caractei isant moins par 
des oscillations theimometriques ties dendues. que par des malaises 
peu definis (anxide, somnolence, fatigue, etc.); et se manifestant 
principalement a la fin de l'apies midi et au debut de la soiree. La 
temperature ieste stationnaire ou s’elcve parfois d’un demi-degre ou 
de deux tieisde dcgr6; la rate peut presenter une 16gere augmenta¬ 
tion de volume. Ces phenomenes s’obseivent aussi a la fin des pyre- 
xies et des fievres exanthdnati pies, et le Lyiopode constitue alois un 
excellent nUdicaim nt de la convalescence. Si I'amelioration que le 
Dr Claude note au bout do tiers a quatre joins, avec 1’usage de la 
trentieme dilution, no s'accentue pas, il passe succcssivement aux 
soixantieme (t cent vtngtiemc dilutions, qu’il lait prepaid speciale- 
ment pour la circonstance, it, enfin, a la deux centieme dilution. 
Cette medieation a assuie, ontio autres, la gueiisou d’line pleiuesie 
iccouvranl, cn amere, piesque la totalite du pouinon dioit .» 

« 11. — A pioj»os do. la cephalalgie du surmenage, le Dr A. Claude 
Cost lungiK iuent ctendu sui IVmplui svstematique de Pnlsatillc. 
Ayant observe que ce svmptoiur, tai.u tense pai line douleur obtuse 
leeahseo pi incipalement dans la legion lomtale et par une inapti¬ 
tude ceubrale pn‘sqm* complete au double point de vue de la com¬ 
prehension et de la memoire, s‘amelioiait avec l’usage de Palsaiille — 
alors qu’il avait resiste au icpos physique et mtellectucl et a 1’usage 
des preparations martiales etais mcales, dont lessuufileschlorotiques 
jusufiaieni la prescription, ainsi qu’aux modiftcateurs hygieniques, 


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n’lTOMrF.OPATHTE 


?.8o 

hydrotherapie, changement d’air, etc., — notre confrere voulut s’as- 
surer si ces faits ne pouvaient sexpliquer par Taction elective de Pul - 
satille sur le systeme veineux. A la demande de notre confrere, le Dr 
Parenteau, un oculiste distingue, pratiqua de nombreux examens 
ophtalmoscopiques sur les malades que lui adressera le Dr Claude ; 
et de ces recherches il peut £tre e^abli que la c£phalalgie du surme- 
nage coincide toujours avcc une augmentation de calibre des vais* 
vseaux veineux du fond de Tceil et une diminution du diametre des 
vaisseaux attends. La gracilite de ceuxoi est parfois poussee si loin, 
qu’on a grand’peine a les retrouver, et que le lacis veineux seul est 
perceptible. Du rapport de volume de ces deux circulations on peut 
determiner presque quantitativement Tintensit6 de la lesion et des 
d^sordres qu’elle provoque. Cet examen fournit done, la fois, de 
pr£cieux renseignements diagnostiqueset pronostiques. Le Dr Claude 
repartit ses malades en plusieurs series : a) medicaments autres que 
Pulsatille , tels que Hamatnelise t Arnica ; b) Pulsatille a doses fortes ; c) 
Pulsatille a doses attenu^es. Hamatnelis et Cactus ne r^ussirent, chacun, 
que dans un seul cas. Les doses fortes de Pulsatille (X a XXX goutte6 
de teinture-mere en vingt-quatreheures)amenerent toujouts unredou- 
blement de souffrances. Seule les doses attenu6es dderminerent dune 
fa^on constante une action favorable. La troisieme dilution (3 doses 
quotidiennes) amoindrissait les douleurs en trois ou quatre jours, 
puis semblait perdre de son efficacit6. Si, au bout dune semaine, on 
passait a des doses fortes, les svmptOmes reprenaient leur intensity 
premiere. Mais la sixieme et la douzieme dilution ne tardaient pas a 
ramenerTapaisement, et Tophtalmoscope-eonstatait, anatomiquement, 
l’amdioration de la lesion fonctionnelle signals par les malades. 
Dans une derniere serie, le Dr Claude pla9a des malades que, d’em- 
blee il traitait par les doses faibles (vingt-quatrieme et trentieme dilu¬ 
tions). Effet nul ; etce n’est qu’en partant 'des dilutions inferieures, 
pour s’elever successivement a des attenuations plus hautes, que 
Taction curative se revela, s’accentua et s^tablit definitivement. De 
\k t la prescription que formule toujours dans ce cas, notre confrere, 
et que nous croyons pouvoir qualifier de syst£matique : 5 doses de 
Pulsatille 3 e (deux gouttes dans une cuilleree d’eau pure; une heure 
avant les grands repas et au coucher. Apres deux jours de pause, 
Pulsatille 6 e , de la m£me fa9on. Nouveau repos et successivement: 
Pulsatille i2 e y i8 e y 24 c et 3 o e . Terminons en disant que rarement le 
malade est oblige de d^passer la dix-huiti£me dilution .» 

A cela le Dr Claude ajoute : « Pour Lycopode, comme pour Pulsatille , 
Tusage premature des tres hautes dilutions est inefficace; et celles-ci 
ne donnent tous leurs effets qu’apres que T6conomie semble s’6tre 
satur^e des dilutions inferieures. » Ici, done, Taction est 4 la fois, ou 
successivement, primitive et secondaire, mais toujours homaopathique. 

Mais quelle regie suivre, me demanderez-vous illustre Maitre, pour 
le choix de Tatt^nuation? 

Il ne saurait y avojr de regie absolue, pares que, comme le dit si 
bien le Dr L£on Simon, dans son m£moire « Essai sur une regie en fio- 
sologie » pr^sente au Congres international homoeopathique de Lon- 
dres en 1896, « pour r£soudre le probleme posologique, il faut tenir 


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Journal belge 


281 

compte de trois facteurs : le medicament, le malade et la maladie, » 

D’autres part, un grand nombre de medicaments sont bomceopa- 
thiques k toutes les doses, et l’experience jointe au tact medical, peut 
seule ici, supplier k Tinsuffisance des donn6es, encore que la loi de 
similitude nous soit un auxiliaire indispensable, en nous montrant 
que le medicament 6tant bien choisi, il faut remonter ou descendre 
rechelle posologique, selon qu’a la suite de l'administration du medi¬ 
cament il y a aggravation fie plus souvent medicamenteuse), statu 
quo , ou amelioration. Mais je le repete, avec insistance, il n’y a aucune 
regie absolue k cet egard, et je ne saurais mieux terminer qu’en re- 
produisant quelques-unes des conclusions du memoire du Dr Leon 
Simon—d’autant qu’entieprendre l’etude des pathogenesies de toutes 
les attenuations pour chaque medicament, serait un travail auquel 
plusieurs generations ne sauraient suffire : 

« Il faut proceder aux choix dc la dose comme k celui du medica¬ 
ment, c’est- 4 -dire prendre en consideration la totalite des sympt6mes 
ct se conformer k la loi des semblables ; 

5 > On doit done, apres avoir choisi un medicament homoeopathi- 
que, en donner une dose semblable a celle qui produit sur Thomme 
sain un ensemble de sypt6mes semblables k celui qu’on observe chez 
le malade. C’est ce que nous exprimons par cette formule : la dose 
iherapeutique dolt Ure semblable d la dose pathogenetique ; 

» La dose therapeutique doit toujours etre plus petite que la dose 
pathogenetique. » 

Et maintenant, tr£s illustre Maitre, si vous avez bien daigne me 
lire jusqu ’4 la fin, il ne me reste plus qu’& vous remercier, en vous 
demandant pardon d’avoir ainsi abuse de vos loisirs, et k souhaiter, 
respectueusement, de vous voir devenir Thomceopathe fervent que 
vous avez failli etre au debut de votre glorieuse carriere. 

D r G. Sieffert. 

Paris, Juillct ickji. 


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d’homceopathie 


282 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

A. - MATltRE MEDICALE. 

Cyllsus laburnum. 

Cette plante qui fut designee par la Soc.des Horn. Allem. poar etreexpe- 
rimentee en 1900-1901, appartient a la famille des papillonacees qui nous 
fournit aussi le Lathyrus sativus , Spartium scoparium , Melilotus offici¬ 
nalis et Galega . 

L escytises sont des arbrisseaux ou de petits arbres ornementaux.a feuilles 
trifoliees, a fleurs ordinairement jaunes et reunies en grappes pendantes, 
habitant les regions temperees de TEurope et les bords de la Mediterranee. 

Le faux ebenier ou aubour {cytisu 9 laburnum) a un bois fonce, ressem- 
blant un pen a Tcbene. Les feuilles, fleurs et surtout graines des cytises con- 
tiennent des alcaloides (cytisine et labumine) t qui peuvent produire des 
accidents digestifs serieux, bien que les ruminants en broutent le feuillage 
sans inconvenients. 

Le Dr Schier, de Mayence,ayant fait uneserie d’experimentations de cette 
plante chez I’homme sain,resume les constatations faites par lui sur 16 sujets 
ainsi que les observations faites par d’autres savants dans quelques cas d’in- 
toxication aigue. 

Sympt6mes principaux. Nausees et vomissements pouvant etre accompa- 
gnes de douleurs abdominales et epigastriques, pouvant persister pendant des 
mois. Augmentation de Tactivite des intestins. Convulsions. Lourdeur. Fati¬ 
gue et paralysie des membres. Cephalalgie le plus souvent du c6te gauche, 
ayant le caractere de points douloureux. Anesthesie. Cyanose. Coma. Dans 
les cas les plus graves : Tetanos. 

Physiologie. Le symptdme le plus apparent d’un empoisonnement par le 
Cytisus est le vomissement.Le poison etant par ce fait rapidement evacue, la 
mort s’en suit rarement. Ces vomissements sont d’origine cent rale; car ils se 
montrent aussi bien apres l’application hypodermique qu’apres Tingestion 
du poison. 

Le vomissement est precede d’une acceleration de la respiration, audible 
a distance, par suite d’excitation du centre respiratoire dans la moelle allon- 
gee. Cette excitation est bientdt suivie d'une paralysie du centre respiratoire 
qui dans les cas fatals devient la cause de la mort. 

Apres le centre respiratoire, c’est le centre vasomoteur ainsi que les vaso- 
moteurs peripheriques qui se trouvent excites par action primaire, et plus ou 
moins paralyses par effet secondaire.L’excitation du centre vasomoteur ainsi 
que Taction locale que subissent les nerfs des vaisseaux ont pour consequence 
une diminution considerable de Taire circuiatoire avec une augmentation 


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283 


Journal brloe 


formidable de la pression sanguine. Ceci explique quelques symptfimes de 
Tempoisonnetnent par le faux ebenier, comme la paleur, le vertige, l’eva- 
nouissement, la cephalalgie, Tepistaxis. 

La sphere psychique du systeme nerveux central se trouve aussi fort 
excitee au debut et plus ou moins deprimee dans la suite. 

L'excitaiion de la moelle epiniere ct du systeme nerveux peripherique 
qui sc manifesto par des mouvements cloniques, par des convulsions, par le 
tetaros, est bientfn suivie d’unc paralysie plus ou moins complete des nerfs 
moteurs — cn allant du centre vers la peripheric, — ainsi que des nerfs sen- 
sibles. 

La ehaleur »la fievre avee sueur froide et extremites froides sont menlion- 
nees dans plusieurs histoires d’empoisonnement. De meme la secheresse de 
la gorge et la sensation de constriction du larynx . 

L'activite intestine le parait aussi augmentee et les autopsies revelent quel- 
quefois une forte inflammation de Tintestin grfcle et du mesentere. 

La secretion urinaire est sou vent augmentee. C’est elle qui expulse rapi- 
dement le poison de Torganisme. 

Le ccevr et son systeme nerveux local resident tres longtemps k Taction du 
poison; et la mort, d'ailleurs, ne resulte pas de la paralysie cardiaque, mais 
bien de la paralysie pulmonaire. 

Comparaisons. — La pathoge'nesie de cctte plante peut 6tre comparee a 
certaines maladies. 

LVmpoisonnement par le cytisus rappelle les symptomes de certains cas 
de typhus abdominal.le meningo typhus. Celui-ci se distingue a peine de la 
m&ningite cerebro spinale epidemique. 

Inaction primaire du cytisus sur les centres nerveux nous fait prevoir que 
le medicament pourrait etre essaye avec succes dans d’autres affections 
aiyues ou subaigues du ceweait et de la moelle , d'espece inflammatoire ou 
traumatiquo. On pourrait encore Tessayer dans la neurasthenic spinale ; le 
?nal de mer ; certaines nevralgies, surtout a gauche, avec douleurs piquan 
tes, et face pale ; les etats melancoliques ou eyileptiquns. (Alltjemeine 
h o m tea path ische Zeitung ). 

D r Ern. Nyssens. 

l B Mi-«ftllele entre Belladonc et lodtire de PotANMlum, par le 

Dr Dahlkk. 

Ces deux medicaments presentent des analogies superficielles et des diffe¬ 
rences profondes. 

Nous ne savons presque rien de Taction de Bellad. dans les etats chro- 
niques, parce que ses effets dans les etats aigus sont si eclatants qu’ils 
laissent tout le reste dans Tombre.il en est tout autrement de Ylodure de 
Potassium , medicament choisi des etats chroniques, mais qui ressemble a 
Bellad . dans Te'tat aigu. L’un et Tautre correspond a Thyperemie cerebrale 
avec rougeur de la face, chdeur, battements, cephalalgie violer.te pendant 
tout le temps que les malades gardent leur connaissance ; comme celui de 
Bellad. , le malade de Ylodure de Potassium a du delirc. 


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d’homceopathie 


284 


Cherchant quelles sont les differences, nous constatons: que le malade de 
Ylodure de Potassium est irriiable, emporte, mSme contre les siens, qu’il 
soit lui mfime sain ou malade. Nerveux, sans repos, il ne peut resier dans 
une chambre dose, qu’il trouve trop etroite et trop chaude. II ne peut rester 
couvert et, a cause de son agitation continuelle, est d’un commerce difficile. 

La Bellad., au contraire,correspond plutot a Thumeur tracassiere,morose, 
differant beaucoup de l’etat de same. Bellad. convient plutdt aux sujets sans 
gene, phlegmatiques, mangeai.t avec plaisir, dormant bien, de bonne mine 
et incapables de vastes projets et vie conspirations tenebreuses. 11 n’est pas 
de medicament d’un emploi plus exactcment determine que Bellad. pour les 
maladies a symptomes francs et tout cn dehors. Ici rien de cache dans les 
profondeurs de la constitution, pas de dyscrasie pouvant troubler la marche 
naturelle de la maladie. L’enfant auquel convient la Bellad . est d’une same 
exuberante, aujourd'hui triste et malade a mourir, non pas en raison de la 
malignite de la maladie, mais de sa constitution particuliere, qui reagit a 
chaque excitation par un appel de sang au cerveau. Mais cette bouffee dispa- 
rait comme elle est venue, et le malade de la veille, joue le lendemain pai- 
sible dans son lit. 

Le malade &' Iodure de Potassium est un valetudinaire a mauvaise con¬ 
stitution. Enfant, il a ete longtemps scrofuleux, ou, adulte, a eu la syphilis, 
traitee par des doses allopathiques de mercure; les symptomes exterieurs 
aigus ont ete rapidement attenues, mais Teconomie en a recu un coup. Il ne 
supporte plus les intempdries, ni la fatigue, a perdu son embonpoint, voit se 
fl&rir sa peau, envisage l’avenir avec inquietude. 

Le malade de Bellad. est de bonne mine, rouge sombre, comme un sujet 
qu’une course ouun effort ont echauffe ; son corps est couvert de sueur, ou 
au moins sa peau moite. Le malade d 'Iodure de Potassium n’a pas l’appa- 
rence plethorique de Bellad ., la rougeur sombre des joues se detache sur une 
face pale et maigre dont la chaleur est seche, qui fait penser a [’aspect de la 
pneumonie justiciable de Sanguinaria. 

Les yeux du malade de Bellad. sont rouges, injectes,craignent la lumiere. 
Geux du malade a Iodure ne prennent aucun caractere particulier a la 
maladie ; parfois une brtilure s’y fait sentir,avec une secretion a caractere 
corrosif, comme toutes celles qui correspondent k ce medicament, ainsi 
qu’un gonflement des paupieres. La tendance aux infiltrations et a l’oed^me 
localise domine la symptomatologie de ce medicament. Belladone aussi a 
un oedeme symetrique de la face entiere, tandis que VIodure de Potrissium 
a un gonflement partiel, sans cause appreciable, et qui fait penser a Ajjis.U 
y a aussi production partielle de h sueur et de la chaleur du corps, qui rap- 
pelle un sympt6me de Kal. carb. 

Le malade de Bellad. aura a se plaindre de coups douloureux ebranlant 
toute la tete; celui de Ylodure de Potassium se plaindra du meme mal, 
mais de douleurs aigues comme de coups de couteaux qui le traverseraient. 

La langue de VIodure de Potassium sera blanche, ou sanscaracteie,celle 


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285 Journal belge 

de Ballad, souvent blanche, a bords rouges,avec papilles rouges faisant sail- 
lie sur le blanc. 

Le maladc de Bellad memc quand ses douleurs n’ont rien de commun 
avec le cou, se plaindra souveni de secheresse de la bouche, de secretion 
muqueuse gluantc, et de deglution ditlicile.il est constamment baigne de cha- 
lcur. I.c malade (Vlodure dr Potassium peut aussi etre bouillant,mais avec 
des intcrvalles de frissons, commcncant dans 1 c Jos, montant, pour s’etendre 
a tout le corps. On combat encore lc frisson du dos par Eupalorium et Gel - 
sem ., deux medicaments de choix dans le cas aigu de malaria, ou par 
Ammon, mu rial, (le frisson dans le dos) avec sensation de froid entre les 
epaules. 

Avec Argent, nit. le frisson rayonne en partant du dos ; Dulcalrn il 
commence dans le dos ; Lachesis , il vu du dos a la tete ; Lobelia , il va du 
dos vere le has du corps ; Magnesia curb., avec le meme sympt6me ; Natr. 
muriat.s il commence au sacrum ; Phosphor ., il court du dos vers les par¬ 
ties inferieures, la chalcur au contraire va en montant; Sulf ., frissons se 
dirigeant vers le haut du corps. 

Les cas de Bellad. sont une dccheance toute subite de la sante ; ceux dc 
Vlodure dr Potassium se forment avec une itisidieuse lenteur. 

Tous deux ont une toux frequentc, mais, avec Bellad. elle part du larynx 
et agace le malade surtout la nuit : la toux de Vlodure de Potassium est 
seche, dechirante, aggravee le matin de 3 a 5 heures, accompagnee de dou¬ 
leurs derriere le sternum ou dans les poumons La dyspnee est ici plus mar¬ 
quee que pour Bellad ., plus marquee que le ferait supposer la surface des 
poumons malades. Quand le maladc veut se relever, sa faiblesse est plus 
accentuee que celle de Bellad. et e’est une excitation purement nerveuse qui 
a fait croire d des forces qui sont absentes. 

Il y a des caracteres diffe'rentiels entre les medicaments qui ne peuvent se 
trouver dans les therapeutiques ; ainsi dans tel cas, le mal se limite, se loca¬ 
lise, e’est Vlodure de Potassium qui s’imposr ; si au contraire )e mal s’etend 
a tout le corps, avec tendance a l’infection generate, e’est /’ Arsenic qui est 
indique. Ces deux produits ont pourtant une uervosite qui dissimule la fai¬ 
blesse du malade, mais pour lodure de Potassium e’esr une irritation vraie, 
pour Arsen., l’angoisse et la peur de la mort, le sujet est, sans raison, tour- 
mente par un chagrin profond ; le malade de Vlodure , tant6t se plaint de 
son lit trop chaud, sa chambre trop chaude, avec des frissons dans lc dos. 

Les deux medicaments ont la soif dans les temps chauds, et les excretions 
de mauvaise odeur. Mais toutes ces ressemblances sont supcrficielles et n’ef 
facent pas des differences profondes qu’on resume en disant : que Vlodure 
de Potassium a une action concentrique et Arsenic Q\cenlnque.(Zeitschrift 
des Berl. Vereiues liomoog. Arrtze. Juillet WOI.) 

D r M. Picard. 

B. - THtRAPEUTIQUE. 

Ferr. met., Ferr. lod., Ferr. auur. et Ferr. pho«. dans leur 
application aux affeetlou* rlimiiAtlttiiialcti, par le Dr Roberts. 


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d’homceopathie 


286 


Ferr. met.— Douleur a la nuque comme de meurtrissure, raideur. 

Nuque et epaule douloureuses dans la position couchee sur le cdt6 droit. 
Douleurs entre les epaules. Douleur persistante le long du dos; douleurs aux 
parties sur lesquelles on est couche. Lombago toute la nuit; soulagement 
en se levant. Douleurs dans la region renale. Douleurs contuses, picote- 
ment dans les reins pendant la promenade s’etendant jusqu’aux hanches; ag¬ 
gravation apres avoir ete assis ou debout. 

ExtrEmitEs supErieures. — Pesanteur paralytique dans Tarticulation de 
l’epaule. Omodynie des deux cotes;douleur dans lemuscledeltoide, douleur 
de tiraillement , de dechirement et de paralysie , aggravation au lit; doit 
se lever etse mouvoir. Elancement en mouvant le bras. Fort dechirement 
ou vives douleurs lancinantes setendant jusqu'au coude , mais moins 
intense pres du coude; plus prononces dans le repos du bras , dans la 
chaleur du lit et etant decouvert. Les douleurs lancinantes et dechi- 
rantes empichent de lever le bras. Les douleurs lancinantes s'etendent 
le long du bras. Douleur rongeante dans le bras gauche, s’aggravant au 
point de devoir tenir le bras tranquille; le moindre mouvement des doigts 
determine une douleur au bras; pesanteur du bras. Les muscles du bras sont 
douloureux au toucher; ils sont comme meurtris. Pincement dans le deltoide 
droit. Douleur percante dans l’epaule droite. Dechirementsparalytiques 
depuis Vepaule jusquau coude . Douleurs dechirantes et picotantes, 
chaque nuit , dans les bras. Graquements dans l’articulation des epaules. 
Paralysie du bras droit. Bras presque raides. Gonflement et raideur des 
mains. Tremblement des mains en ecrivant. Doigts raides et engourdis; con - 
trades. 

Extremites inf6rieures. — Douleur violente a Varticulation de la han¬ 
dle le soir jusqu'au lendemam a midi Vobligeant a quitter le lit Dou¬ 
leur de meurtrissure au toucher avec elancement et tiraillement a la 
hanchc 9 s’etehdant le long du tibia. Douleurs remittantes; aggravation la 
nuit; amelioration par un mouvement soulenu. Torpeur des cuisses. 
Douleurs pulsatives la nuit; aggravation par le repos, amelioration par 
le mouvement. Douleurs tractives dans les membres avec pesanteur et rai- 
deur. Douleur de meurtrissure dans les mollels. Crampe aux mollets la nuit 
pendant le repos. Douleur lancinante et picotante 4 la malleole droite. 
Crampes a la plante des pieds et aux orteils avec contraction doutou- 
reuse des orteils. 

Extremites en general. — Tiraillement dans les membres la nuit. 
Elancements et tiraillements lanuit; doit constamment changer de position. 
Contraction des membres. Crampes dans les membres. Gonflement des 
mains et des pieds. Membre inferieur gauche et membre superieur droit sont 
surtout affectes. 

Sympt6mes concomittants. — Martellement, battement et pulsation exage- 
res dans la tete. Grande paleur de la face qui devient tres rouge a la moin¬ 
dre emotion. Anorexic Faim vorace. Emission involontaire de Vurine 
la nuit et pendant le jour . Respiration laborieuse; oppression de la poi- 
trine comme si une main la comprimait. Hemoptysie. Souffles anemi- 


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287 Journal bel< 2 e 

ques dans les veines du cou. Inquietude. Menace d'evanouissement. 
Grande jaiblesse. 

Aggravations. — Le matin.La nuit. Changement de position.Position 
couchee.En commengaut it se mouvoir. An grand air.Abus de quinine. 
Repos. Position assise. Deboal . 

Ameliorations. — Par le mouvement prolonge. Apres s’etre levee. En se 
promenant. 

Ferr.iod. — Nuque et dos.— Aux cotes de la nuque douleur au toucher ou 
pendant le mouvement. Douleur au bus du dos, comme brise, la nuit seule- 
ment, comme couche dans une position ditTicile. Forte douleur vers le milieu 
du dos s'etendant a la poitrine. Sensation douloureuse dans le dos et le long 
de la colonne s’etendant jusqu’aux vertebres lombaircs. 

Extremites superieures. — Douleur humatismale remontant du dos du 
pied gauche jusqu'au bassin, le soir sensation de paralvsie dans les membres. 
Brisement paralytique dans la cuisse, s’etendant aux genoux. 

Extremites kn general. — Faiblesse et sensation de brisement dans tous 
les membres avec grande aversion pour le mouvement. Sensation de paraly- 
sie dans tous les menbres. 

Complications. — Gon/Iement glandulaire scrofuleux aulour de la 
nuque. Gou/lemcnt du ventre. Urine noire avec sediment blanc epais. 
Amenorrltee. Grande dehilite et emaciation. Hemoptysie. Anemie. N’a 
pas de fievre. 

Ferr. Mur.— Extremites superieures — Douleurs paralytiques.tirail- 
lanttis dans l % articulation de I'epaule , au bras gauche et aux muscles 
avec impossibility de mouvoir le bras gauche; Soulagement par un 
leger mouvement. Legere traction degenerant en tiraillement a 
I'epaule , elancemenis s'etendant au coude ; paralysie du bras ; aggrava¬ 
tion la nuit et au moindre mouvement , chassant du lit r leger soulage- 
me.nl en se promenant. Rhumatisme artieulaire aigu de Varticulation de 
I'epaule gauche ; douleur profonde dans la cheville , empechant tout 
mouvement. Paralgsie rhumalismale dans Vepaule droite par trauma - 
tisme. 

Extremites infkrieures. — Crampes dans les mol lets surtoul au lit . 
Crampes frequentes soudaines dans le . membres pendant le jour. Douleurs 
tiraillantes dans les pieds. 

Extremites en general. — Crampes soudaines dans les membres. 

Complications. — Pdlcur de la face, avec taches rouges aux joues. 
Anorexie. Renvois amers apres avoir pris des aliments gras. Gan fie men t 
de la rate avec senstbilite au toucher, loux spasmodique soulagee en 
mangeant Chlorose. 

Aggravations par le mouvement (epauie gauche). 

Ameliorations par le mouvement et a la promenade. 

Ferr. phos.— Nuque et dos. — Raideur dans la nuque et dans le dos. 

Extremites supkrieures. — Douleur viulented Vepaule droite et au bras , 
tractions tiraillantes; soulagement par un leger mouvement; sensibilite au tou¬ 
cher. Gonflement inflammatoire aigu d Vepaule droite; grande sensibi- 


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d’homceopathie 


288 


lite au toucher . Douleur rhumatismale au deltoide droit; lapression du 
vetemenl est douloureuse. Rhumatisme des poignets. Contraction des 
doits par rhumatisme articulawe aigu . 

ExtrSmites inf£rieures. — Elancem°nts violents dam les genoux jus- 
que dans les jambes ; aggravation la nuit el dans le mouvemenU Che - 
villegonflee ettres sensible au toucher. Douleurs persistantes , presque 
insup portables au pied et a la cheville remontant le long du cote interne 
du membre , se terminant a tracers la cheville. 

Extremites en general. — Rhumatisme articulaire aigu. Vune arti¬ 
culation est prise apres Vautre . Poignets et genoux paralyses et gonties. 

Articulations. — Gonflees , bouffies , rouge pales et chaudes. 

Complications. — Cephalalgie congestive tres intense ; forts battemenls 
dans la tele. Soif Inquietude Forte fievre. Pouls plein. Transpiration 
ubondante sans soulagement de la douleur. 

Aggravations. — De quatre a sixheures du matin. La nuit. Mouve- 
ment violent. 

Ameliorations. — De Ires legers mouvements (mais pas pour les svmp- 
tomes articulaires). 

L’auteur signale i’efficacite clinique des preparations ferrugineuses dans le 
rhumatisme et notamment dans Tarthrite de Tepaule droite comme aussi de 
la hanche et du membre inferieur gauche. Autre sympt6me k noter : aggra¬ 
vation au mouvement et soulagement du rhumatisme musculaire par un leger 
mouvement persistant, symptome commun avec Rhus. Ferr. parcontre n’a 
pas Taggravati in par le froid humide et au lieu de donner de Pamelioration 
par la chaleur du lit offre de l’aggravation au point de chasser du lit. 

Ferr. mur. convient dans les douleurs rhumatismales de Tepuale droite et 
des coudes. 

Ferr. iod. tient dessymptomes deFerr. etd’lod. (gonfiements glandulai- 
res etc ); Ferr. phos. convient dans les arthrites aigues. (North. Amer. J. 
of' Horn.) 

Ammon, mur. est indique dans la sdatlque lorsque la douleur 
s’ainende dans la position assise et disnarait dans la position couchee. (North 
Amer J. of Horn.) 

Petrosellnum est indique dans le besoin tres pressant, irresistible 
d’uriner. (North Amer J. of Horn.) 

Crataegus oxyecautha dans la falhle«Ne cardlaque (pouls 
faiblc,presque imperceptible et intermittent) comme succcdane de Stroffhan- 
lus est chaudement recommande par le Dr Kopp. II administre la teinture- 
mere, dix gouttes trois fois par jour pendant des semaines. Ce ntcdicament 
serait encore utile dans le collapsus soudain de la lie vre typhoi'de (pouls 120, 
tres faible et irregulier.) (Horn. World.) 

Stellarla medlra 2x a ete administre avec succes par le Dr Kopp dans 
rii6patltc (serrement, pression, brulement,grande sensibilitc au toucher). 
(Horn. World.) 

D r Eug DeKeghel. 


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Journal belgb 


*89 

Action de ftceai cacti sur 1m reins. 

Cooous oiotl jouit non sans raison d’une grande reputation dans les 
maladies des reins Les sympt6mes sont: douleurs obtuses. pressives, lanci- 
nantes corame des crampes, dan* les reins, augmentant par la pression et lea 
mouvements ; douleurs spasmodiques dans les reins, avec tenesme vesical et 
Emission frequente d’une urine de couleur foncee ; douleurs lancinantes, 
aigues, prolongees, s*£tendant du rein gauche le long de Pureterevers la ves- 
sie, avec envie d’uriner, Purine s’ecoulant lentement goutte a goutte. Chez les 
femmes, Purine produit Pexcoriation des levres. L’urine contient des muco¬ 
sites filamanteuses, et un sediment blanch&tre et granule ; Podeur est am- 
moniacale. 

Coooua oaoti s’emploie avec succes dans les cas aigus de nephrite desqua - 
mative, de coliques nephritiques et de catarrhe Je la vessie. Son action sur 
les voies urinaires ressemble a celle de Cantharis. (La homeopatia de 
Mexico.) 

Cardans mar Ian as dans les callques lȣpatlques. 

Le Dr Lambert recommande vivement ce remede, quelques gouttes de 
teinture-mere dans les coliques hepatiques. Sous l’influence de Carduus, 
les douleurs s’amdliorent promptement et souvent ne se reproduisent plus. 
Le medicament parait agir mieux chez les femmes.( La homeopatia de 
Mexico.) 

D r Lambreghts. 


C - CLINIQUE- 

Folle da doate, par le Dr Hutchinson.—C ette forme de neurasthenic 
a subi un amendement notable sous Pinfluence de Mere. t Gels.,China, Nux 
t >om., Hyosc. et Bell Un cas relate par Pauteur a ete gueri par Phos . 
( North-Amer . J. of Horn.) 

Verifications do synaptdnaes, par le Dr Van der Luhe. — Rela¬ 
tion sommaire de quelques cas cliniques : Cephalalgie du sommet de la 
tAte, gudrie par Nux vom. 200; Sueurs fetides des pieds. par Petr. 6 ; Ner- 
vosiM, par Lack. 3 ox; Ntvralgie cifiaire avec coryza , par Euphr. {All. 
cepa , presente les memes caracteristiques. mais l’ecoulement n’est pas irri¬ 
tant) ; Contractions spasmodiques des muscles de la nuque , par Cupr. 
met. 3 trit. ; Douleurs musculaires de la region dorsale , par Coloc. 200 ; 
Ntivralgie suite de grippe, par Gels 3 200. (North Amer J. of Horn.) 

Myocardlte, par le Dr Van den Burg. — L’auteur recommande les 
medicaments suivants: Cratcegus , Echinacea , Ars. iod. et quelques-uns de 
ses sels, Kalm., Spige!., Rhus L, Lack, etc., etc. ( North Amer J. of 
Horn.) 

Diabetes mellltas, par le Dr Giiose - InJcpcndamment des rnedi" 
caments gcneralement connus, Pauteur indique encore : Arg. m.. Picric . 
ac. t Calc, phos., Carb. i\, Cumre , Kali brom., Natr. sulf., Plumb., 
Scilla et Thuja. (North Amer. J . of Horn.) 


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d*homceopathi£ 


290 

Qticl«f ucn obsess looe, par le Dr Berridge. — Voit une hache et se 
sent une impulsion pour tuer ses proches : Ars. Iiep.; se croit mort: Anac , 
Apis , Camph.,Cann.ind. y Ether, Lack.,Morph., Stram .; crainte de voitu- 
res: Hydrocyanic.; Agoraphobie: Aeon , Am , Arg. nitr.; les murs de la 
chambre semblent s’effondrer : Carb. v.; les maisons semblent se rapprochdr 
et s’entrecroiser : Arg. nitr.; s'imagine que les objets vont tomber : Hyosc , 
Strain. ; horreur pour les miroirs : Bufo. CaitiphCanthLybsin., 
Strain. ; horreur des objets etincelants : Bufo, Stram. ; a la recherche 
d’epingles : Sit. (Horn. World.) ^ 

0 r Eug. De Keghel. , 

Traltement du mal de mer, par le Dr Arriaga, de Mexico. 

Depuis les debuts de l’homoeopathie, les medecinsse sont occupes du traite- 
ment de cette affection. Ainsi Teste, dans sa matiere medicale, pr^conise 
Staphysagria, qui produit un vertige prolonge et accompagne d’un etat 
nauseeux continu, exactement semblable au mal de mer. Ce medicament 
agit surtout bien lorsqu'il est administre avant que le malade ait vomi; il 
convient aux personnes nerveuses, faibles et de caractere triste. 

Cocculus. —Ge medicament, tres utile egalement dans le mal de mer, a 
pour symptomes : Vertige circulate en quittant le lit avec envie de vomir,ce 
qui oblige le malade k reprendre la position horizontal. Vertiges avec 
etourdissement, augmentant par Talimentation et s’ameliorant au lit. 

Petroleum. — Vertige en s’inclinant ou en se levant. Confusion et pesan- 
teur de la tete. Pression et pesanteur a Tocciput, comme si une plaque de 
plomb comprimait cette region. Nausees incessantes avec affaissement le 
matin, et accumulation d’eau dans la bouche.Sensation d*un grand vide dans 
l’estomac, avec vomissements violent? et aversion pour tout aliments gras. 

Secale cornutum. — Ge remede est indique dans le mal de mer surtout 
lorsquc les symptomes de depression morale predominent ou qu’il existe 
une espece de stupeur comateuse ou d’anxiete. L’etat nauseeux est continu 
et s’accompagne de coliques, d’un malaise general, de cephalalgie, de fris¬ 
sons, de fievre. Le malade est soulage apres une garde-robe. 

Apomorphine. — Ge medicament qui produit et guerit les vomissements 
reflexes d’origine cerebrale, est aussi trfcs utile dans le mal de mer. 

Theridion curassavicum. — Scnsibilite excessive au bruit, ce qui occa- 
sionne le vertige, douleurs de tete et derangement gastrique. Le vertige et 
les nausees s’aggravent en fermant les veux, et aussi par le mouvement et le 
bruit. 

Cerium oxalicum, Euphorbium, Tabacum.Amyl nitr. trouvent egalement 
des indications dans le mal de mer, les trois premiers a Tinterieur, le en 
inhalation Les indications dc Amyl nitr. sont : Congestion de la face avec 
vertige, cephalalgie obtuse et pulsative, desordre dans les idees, etc. 

Au point de vue pratique, Petroleum est le remede le plus efficace dans 
le vertige avec nausees des personnes qui voyagent en chemin de fer ou en 
voiture. Son effet est quasi-certain, et il est rare qu’on doive recourir. a 


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JOURNAL BELGB 


291 

Staphys. 012 a Coooul. Sttphya parait convenir mieux aux personnes voya- 
geant sur mer. {La Homeopatia de Mexico). 

Traltement do fatarrhr gontteax de la moqaease 
digestive, par le Dr Blackley, de Londres. — Dans la slomatite gout- 
teuse , les medicaments les plus utiles sont: Merourlua et Borax. 

Mercur. est indique lorsque les gencives sont spongieuses et molles, sai- 
gnant facilement, et recouvertes d’un cUp6t pultace; la langue est gonflee et 
la salive abondante et visqueuse. 

Borax correspond a la rougeur, avec chaleur et douleur, de la muqueuse, 
surtout celle Ju voile du palais, et aux aphtes de la langue et de l'interieur 
des joues. 

On soulage beaucoup le malade en lui recommandant de badigeonner la 
cavite buccale avec une solution saturee dacide borique ou de chlorate de 
potassed ans la glycerine , ou s’il peut gargariser, d’employcra cet effet une 
cuilleree a bouche d’une solution aqueuse, saturee de chlorate de polasse 
dans un demi-verre d’eau, 3 ou 4 fois par jour. 

Si la quantitt de salive est assez abondante pour nuire a la parole, a la 
mastication ou au sommeil, on peut essayer Puisatll. 

Pour ce qui concerne l'(vsophage> la douleur a l’extremite infer ieure de 
ce canal avec difficult^ d'avaler apres mastication, est combattue avantageu 
sement par Arsenic., Cocoul. ou Oantharis. 

Dam la gastralgie goutteuse, les principaux remedes sont: Nux vom., 
Chamomil., Arsenic et Veratr. 

Nux vom. est indique dans les crampes de Testomac, surtout lorsqu’elles 
surviennent le matin a jeun, dans les vomissements d’aliments ou de bile, les 
regurgitations acides, avec constipation. 

Chamomil. correspond a une douleur plus vive avec angoisse, agitation, 
desespoir et transpiration generale determinee par la douleur. 

Veratr. convient lorsque les acces sont tres violents avec sucursfroides. 

Arsenic est utile dans les cas plus chroniques. 11 est indique lorsque les 
douleurs sont brtilantes, avec angoisse, tendance a la syncope, face pale, 
grande soif, diarrhee. 

Si lesdouleurs sont intolerables, s'etendent vers l’abdomen et sont souia- 
gees par la pression, Plumbum est indique surtout lorsqu’il y a emaciation, 
tcint jaune dc la |>cau, vomissements de mucosites visqueuses et constipation 
opiniatre. 

Pour la diarrhee des youtteitx, les tmi* medicaments suivants sufbsant 
generalement : Arssn., China et Sulphur. 

Arsenic est utile lorsque les sellcs liquidcs surviennent la unit et le matin, 
avee soif. amaigrissement, agitation et anxicte nocturne. 

China est preferable lorsque les selles sont occasionnees par la nonrriture. 

Sulphur, lorsque les selles sont liquides,bilieuses, mousseuses avec borbo- 
rvgmes et coliques. 

Pour la constipation des goutteux, avec ou sans hemorrhoi'des, Nux 

vom., Sulphur, Plumbum. Lycopod. ou Opium sont indiques ; Nux vom. 


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d'homcbopathie 


292 


lorsqu'il existe des hemorrhoi'des chez les sujets dyspeptiques, surtout lors- 
qu’il y a alternance de diarrhde ou de constipation avec envies d’aller 
a selle. 

Sulphur peut Stre donne alternativement avec Nux, ou apr&s ce medica¬ 
ments, ou bien seul lorsque les selles sont petites, dures, acco.npagnees de 
tenesme rectal, de prurit a Panus, et d'hemorrhoides douloureuses. 

Plumbum correspond a la constipation opiniatre avec ou sans tenesme, 
coliques abdominales intenses, nausees et vomissements. 

Lycopodium est tres efficace dans la constipation avec hemorrhoides, sans 
desir d’aller a selle le matin ; les selles sont empdchees par la douleur a 
l’anus ; apres des efforts considerables, le malade evacue des matieres frag- 
mentees melees ou suivies de matieres liquides. 

Opium convient a la constipation sans desir d’aller a selle 

Les coliques abdominales des goutteux resscmblent a celles de l’intoxica- 
tion saturnine, et, comme celles-ci, elles cedent a Opium. 

Plumbum est un medicament tres efficace egalement, de m&me que Bel 
ladon. et Chamom. 

Comme palliatif, Tapplication externe de chloroforme en compresse, ou 
Yeau chlorofomnisee a l'interieur, soulage le malade. 

Pour les coliques hepatiques des # goutteux , le meilleur moyen de 
soulager la douleur est l’inhalation du chloroforme. Pour prevenir les acces, 
Berberis, quelques gouttes de teinture-mere matin et soir, et l’ingestion 
d’une cuilleree a dessert d’huile d’olive apres chaque repas sont d’une grande 
efficacite. 

Lorsquil y a en meme temps jaunisse , Nux vom., Lachesis, Bryon., 
Arsen, ou Phosphor, peuvent etre indiques. 

Pour les hemorrhoides, en dehors de Nux, Sulphur et Hydrastis, on 
soulage enormcment le malade en lui conseillant des injections d’eau froide, 
en quantite suffisantc (4 onces) pour provoquer une selle confortable. 

Pour le prurit a Vanus , si frequent chez les goutteux, le meilleur remede 
est une poudre composee d'acide borique y d'amidon et d'oxide de zinc a 
parties egales. (The monthly homo*opathic review. 

D r Lambreghts. 

Repertoire den rented en pour len exces g6ultaux et 
leurn mil tea. — Compilation dc tout ce qui a paru sur ces sujets dans 
la littcrature homocopathique allemandc, par W. Scharkf (Les remedcs 
homoBopathiques des psychopathies sexuelles). 

\ffections aigues resultant de ronanisme : (Jhina, Nux vom., Phosphori 
nr. % Staphisagria. 

Affections chroniques re'sultant de ronanisme : ('ale curb., Lycopo¬ 

dium. (Dr Goullon). 

Les suites de ronanisme indiquenl aussi souvent : Anlim., AurMerc 
Plat , Pulsatilla. 

Pollutions nocturnes excessives : Digitaline, China, Phosphor.ac.,Selen., 
Sul/ , ou encore Carbo ret 7., Cnust.. Con., Kali carlt., Lycopod.j Nitri 


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2^3 


Journal belge 


ac., iXux vom.. PetrolPosph , Puls., Sepia. ou enfin Bellad Ca/c. 
carb., Graph., Afercur., Stannum. 

Si les pollutions sont consecutive* aux exces et surtout a Tabus du coit il 
faut donner la preference a China, Phosphor, acid., Sulf ur ou Nuxvorn., 
Phosph., Pulsat., Sepia. 

Secretion de la liqueur prostatique : Calcarea carbonica, Carbo vege- 
tabilis, Coniumtiepar ., Phosphori acidum, Sepia, Silicea, Sulfur, 
ou encore Agnus castus, Anacardium, Natrum carbonicum, Nitri 
acidum , Pulsatilla, Selenium, Staphisagria , Thuja. 

Pour combattrela tendance a Tonanisme on peut consulter : Agnus castus 
Aurum, Antimonium crudum, Calcarea earbonica , Carbo vegetabilis, 
China, Cocculus, Conium, Kqli bromalum , Mercurius, Opium, Phos¬ 
phorus, Phosphori acidum, Platina, I'ulsatilla, Sepia , Staphisagria, 
Sulfur, Thuja, Zincum. 

Contrc L pollution nocturne, aceompagnee d’une depression profonde de 
tout Torganisme; contre la spermatorrhee diurne accompagnant la miction ou 
la defecation, le Dr Henry Wheeler preconise outre Phosphorus et Phos¬ 
phori acidum les remedes suivants : 

Fgnalia i x, 5 gouttes 2 a 3 fois.par joar ; parlois en alter nance avec 
Phosphorus, surtout apres Tabus des spiritueux, lorsque les pertes sont, 
abondantes et Tcsprit deprime. 

Nitro-stnjchinine en solution a 1 p. 200, 2 a 3 gouttes, 3 fojs par jour 
en cas d’irritafion de la moelle epiniere. 

Cantharis seul ou alterne avec phosjjhorus quand Turethre est irrite et 
la miction frequente. En cas de grande anorexie il est bon de donrter China 
T. M. trois fois par jour, quelques gouttes, ou Quininae Nitras 1 x. de la 
meme maniere. 

Gelsemium, quand Ifs pertes scminales occasionnent des maux de tete 
sourdsavec vertige>. 

Le Dr Farrinc.ton, dans sa maticre meJicale, cite un groupe de remedes 
qui deja du temp> de Hahnemann lurent employes avant tout pour combat- 
tre les suites de Tonanisme. Ce groupe est constitue par Nux vomica. sul¬ 
fur, Calcarea carbomca Lycopodium Puis il renseigne : Agnus cast., 
Calad , China, Conium, Dios'or , Celsem.. Kali brom . Kobalt , 
Phosph., Platina, Staphisagria, Camphor 1, Digitalis, Nate, phosph., 
Phosph. ac., Picronitr. ac., Selen., Sepia, Zincum. 

Contre 1’irritation spinale ; Act. racem. , Anacard.,Agaricus,Cocc.,Kali 
carb., Kobalt. Natr. mur., Nit.r vom , Phosph., Physositgmine, Puls.. 
Sepia, Svlf., Theridion, Zincum . 

Gontre le ramolissement de la moelle ; [mbra gets., Or alii acidum. 

Centre les pollutions : Agn. cast., Calad. seg.,Calc. c., Lamph ,China, 
Con , Digital., Dioscor., Gelsem., Kobalt.. Lyrop., }satr mur., Natrum 
phosph.. Nut rom., Phosph , Phosph. ac., Picronitri ac., Selen , 
Sepia. 

Contre la spermatorrhee : Agnus castus, Calad., Zinc. 


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DHOMtBOPATHIE 


294 


Contre la nymphomanie : Calad., Cantharis, Hyosc., Phosph., Plat.. 
StramonVeratrum album. 

Contre le priapisme (satyiasis) : Agar, muse., Ambra, Canth.. Caps., 
Mygale, Opium, Petroselinum, PhosphPhysostigmine, Picronitn 
acid.. Plat., Pulsatilla. 

Contre I’ataxie locomotrice (tabesdorsalis): Alumina , Aluminium met.. 
Argent nitr., Aesculus hippo., Causticum, Kali brom , Nux vom 
Phos., Picronitri ac.. Stramon., Zincum. 

Puhlmann enumere centre les pollutions aconiques et laspermatorrheeles* 
remedes sui. antes : iVux vow*., Phosph. ac., Digitalinum, Calc, carb., 
Lycopod., An rum mur* natronatrum. Plus rarement : Sulfur. acid., 
fcontre les pollutions toniques et atonique*). Arnica, Cubeba (pollutions 
frequentes suite de chaude-pisse), Bellad., Kali brom., Ferr. lact., Cup. 
met., Natr. mur., Nuphar tut., Ferr. hydrobrom., Phosph., Sepia, 
Aqua silicata. Dioscorea, Sassap., Gelsem., Selen., Conium, Nymphaea 
alb., Staphis., Zincoxydatum. 

Contre les pollutions pendant la convalescence de maladies graves : Calc, 
phosphorica. 

Quand il y a eu ancienne gonorrhee ou quand le malade apercoit apres 
chaque coVt un ecoulement gonorrheiforme, avec cordon spermatique dou¬ 
loureux : Aurum,Thuja, Benzoes acid.. Vanilla. 

Contre l’impuissance relative on recommande Laclucasativa T. M. 
quelques gouttes avant le coi'c ou Damiana 1 dil., cinq gouttes deux fois par 
jour pendant longtemps, surtout dans un age avance. — Sassapar., Chini- 
num sulph., Camphor a. 

Erections douloureuses partant d’excications genitales : Canthar., Cam¬ 
phor., Hippomanes; contre la satyriasis : Phosph., Con., Opium 1 dil. ; 
contre les ejaculations precoces .Agar, muscar., Phosph. ac.,Selen. 

Le Dr Puhlmann mentionne encore: Picronitri acid., Eryngium aquat., 
Agnus cast., Caladium , China, Platina (pensees voluptueuses). 

Ontrouvedans latherapeutique du Dr Baehr lesrenseignementssuivants: 

Pollutions excessives avec irritabilite plus grande: Cantharis, Nux vom., 
Camphora, Phosphor Avec irritabilite diminuee : Conium, Phosphori 
acidum. Clematis erecta. Digitalis, China. 

Spermatorrhee : Digitalis, Phosphori acidum, Calcarea carbonica, 
Coniuyn, Canlharides. 

Excitation genitale trop violente et de tropcourte duree. [/ejaculation a 
lieu trop vite ou n’a pas lieu. Le coi'c est de trop courte duree ou peut deve- 
nir impossible parce que l’excitation, trop brusque ct violente, cesse au mo¬ 
ment du rapprochement: Caladium segu., Selenium Nitri acidum.,Aga- 
ricus muscarius. Lorsque cet etat de faiblesse va jusqu’a rimpuissancc : 
Agnus castus , Cannabis, Baryta, Capsicum annuum , Lycopodium 
ct Nattmm muriaticum. 

Satyriasis : Cantharis et Phosphorus. 

Le Dr Donnek recommande les remedes suivants: Myelasthe'nie avec dou- 
leur marquee dans le rachis et partiellement dans les extremites ct les par- 


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295 


Journal belge 


ties g^nitales* Actea spicata, Theridion, Lycosa tarantula, Calabar, 
Argent nitr. Cupr. ars, Magnes. phosph., Kali phos , Armea, fo.r., 
Caust., Augustura, Cimicifuga. 

Meme affection & forme pseudo-ataxique, avec sensation de faiblesse, 
impression de froid et d*insensibilit 4 dans les extremites : Cocculus , Agari- 
cus f Zinc am. et /I luminium 

Gas graves de pseudo-tabes : Phosphorus. 

Cas ires graves de paralysie fonctionnelle : CaustSlann., Secale, Ars. 
jodat , Picronitri acidum. Cas- intermediates : Pulsate Kobalt, iVax 
wm., Ambra gris Auacarcieum orientate. 

Neurasthenic cerebrale, fatigue cerebrale avec excitabilitc augmentee : 
Gelsem., BelladGlonoin , Murint. acid, Lycosa tarantula, Actea rac 
Arse/* , Sanguinana canad Diminution de Texcitabilite : Anacardiuni, 
Oleander, Alumina, Aurum,Staphgsagria,Phophor., Phosphoriacid 
Baryta carbonica. Piper melhyst. 

Asthenopie (faiblesse de la vue): Buta , Belladonna, Arnmoniacum, 
Argentum nitr., China, Jahorandi, JSatr. mur.. Phosphor , Sepia, Kali 
carb., Artemisia, Alumina. 

Insomnie : Coffea, Belladonna, Chamom , Selen.. Phosph , Avena 
sat., Cypripedium, etc. 

Cephalalgies s Bellad.. GelsemGlonoin.,Cocculus selen. Consequence 
de congestion : Bellad., Ferr. phosph ., Natr. mur.,Kali carb. 

Dyspepsie nerveuse: Arnica, Kali carb., Katr. carb., Sux vom., 
Heparsulf. 

Anorexic : Arsen.. China, Chinin. arsen., Cocculus, Pulsatilla. 

Flatulences nerveuses : Ignatia, Chamom , Carbo otgel., Nuxvom., 
Lycopodium ; preventifs : Magnesia ph., Bellad., Atropine. 

Gastralgie : Ferr. carb., Pulsat., Arsen., China, Calc, cab.. Magnesia 
ph., A tropin sulj., Bismuth. 

Diarrhce nerveuse : Phosphori acid., Gelsemium, Ferr. phosph., 
Kali phosph.. Argent nitr., China. 

Sensation dc vide a l’estomac : Bellad., Gelsem., Ferr. phosph.. Kali 
ph.. Magnesia ph. 

Atonie de I’esiomac : Sax com., en basse dilution : Cocculus. Capsicum, 
China, Xtnphisagriu ; dans les cas graves; Stannum ct Selenium. 
Pulsatilla quand les patients maigrissent toujours malgre leur bonne ali 
mentation ; aus>i : Gelsemium semper, fluid, e.rtr. 

Atonie mtcstinale (constipation .Ignatia i° a dil ,.\ur com. 2 C a d^dil.. 
d.ins les cas opimatres : Plumbum, Alumina, Selen., Silieea. 

Neurasthenic intestinale : Magnesia ph., Bellad.. Sanguinaria, Cal 
carea ph. 

Asthme sexuel : Arsen., Cimicifuga, Stramon.,Coca, Curare. 

Palpitations des onanisteN : A coni t (cas aigu-* ; Yeralram alb , Secale 
carnulum. 

Anemic >uite des pertes : China, Phosphori. acid., Ferrum phosph.. 


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d’homceopathie . 296 

F. carb.y F. cilr., F. sulf., Liquor ferii acet.,Natrum mur.,Pulsatilla, 
Calcarea ph., Kali carbonicum. 

Nevroses de la vessie et de l’arethre: Oelsemium 2eet 3 e dil., Canthciris 
6 c a io e dil., Cannabis indie , Bellad ., Nux vam.; puis outre les remedes 
enumeres sous la neurasthenic cerebrale : Lupulin , Phosphori acid., A’a- 
lium tromat ou Natrium bromat. 2® dil., Platina. 

Nevralgie des bourses : Caladium sequinSelen(Nux v. y Phosph. 
Z incum). 

Herpes preputialis : Natrum mur.,Arsen., Nilri acidum(Clematis er., 
Calad. seguin.). 

Transpiration excessive des parties genitales : Lotions a l’cau froide addi- 
tionnee de teinture de Ledum palustre ou de Beilis avec traitement in¬ 
terne. 

D'apres le Dr GUllavardin un remede efficace contre la masturbation et le 
desir sexuel trop exalte est Origanum majorana en basse dilution. 

Enfin un nouveau remede ditaphrodisiaque mais qui n'apas encore donne 
ses preuves est le Yohimbin. 

D r Ern. Nyssens. 

Rfmarqaci sur qiielqucM nittliMlIc* de la pean, par le 

Dr Bourzutschsky, de Flensbourg. 

Acn6 at acn6 rosaoea. Le matin on doit pratiquer soigneusement le 
lavage avec un savon d’axonge bien neutre et non medicamenteux. 
Dans la journee tamponner les pustules d’acne avec une solution de /leur 
de soufre au 10 • dans Falcoolf et prealablement fortement agitee ; le soir 
lavage de la figure avant de se coucher avec de Teau chaude, non savonneuse, 
a la quelle on peut ajouter un peu de borax , et frotter avec soin. On doit 
continuer cette pratique un temps suffisant, et avec soin. A Tinterieur, quand 
rien ne le contre-indique dans la sante du sujet, donneraussi le soufre. Mais 
quand il existe des complications, en particular des affections speciales des 
organes genitaux feminins, outre le traitement externe sus-indiqu£, on appli¬ 
que la medication homoeopathique qui est indiquee 

Le traitement de l’acn6 rosacea, quand il presente une forme hypere- 
mique de l’acne, plutot qu’une rougeur etendue de la peau sous les nodules 
car acterisees et une dilatation simple des vaisseaux,est justiciable du meme 
traitement. 

Trychop ytie. Cette affection, re sultat d’une maJadie le plus souvent para- 
sitaire si frequente chez les paysans, dans les varietes si nombreuses, est en 
general facile a guerir. Il suffit d’appliquer la nuit sur le mal une solution 
de sublime a 0.1 sur 200 , ou d'acide borique, et de maintenir Thumidite 
du linge imbibe, par un tissu impermeable. S’il y a des crofites, on appli¬ 
que d’abord, le soir, une embrocation de savon mou pendant une heure, pour 
preparer Tapplication du linge humide, mais a condition qu’il n'y ait pa& 
d’inflammation de Tepiderme. La sycose parasitaire de la barbe cede au 
m&me traitement, quand le cas n’est pas trop grave, m2me s'il y a produc- 


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297 


Journal belge 


lion d’excroissance s£cretant du pus a la pression. Mais quand Tinfiltration 
est considerable au point de deformer les joues par la production d’unc croilte 
dure d’ou le pus suinte en abondance, il faut faire des applications de caca- 
plasmes chauds, et prcscrire Hepar sulf. a dose frequente. La sycose simple 
non parasitaire t qui se developpe beaucoup plus lentement, est aussi bien 
plus tenace que Tautre, mais ne resiste pas a un traitement persistant. La 
nuit on fait les applications humides, puis des lavages sans savon, et une 
embrocation d'un corps gras neutre. La barbe non rasee, mais coupee court, 
mais, detail important du traitement, coupee tous les jours, dans les parties 
malades. Quand il y a du pus et de la sensibilite au toucher, on present 
Hepar . — Calcar 12* dec, donn£ a intervalles, a amenl parfois de bons 
resultats. 

Ecz6ma. Avec des indications speciales, et a doses lioigoees, Graphites 
est d’un emploi aussi efticace que n’emporte quel autre. Puis vient Sepia : 
pour le mal localise au dos des mains, et surtout pendant la grossesse, Tallai- 
tament, la menopause, et ouand la peau se desquame en larges plaques. 
Satrum muriate medicament de choii pour les formes humides du visage 
et des plis articulaires, avec secretion aqueuse, gluante et prurit relative- 
ment peu intense. Chez les jeunes enfants. il r£ussit moins que Viola 
tricolor, lequel est indiqu£ en particulier quand Turine est fiftide. Mercur. 
s’adresse aux cas a prurit nocturne intense, quand la peau est malade par 
endroits, sans secretion abondante. 11 est utile dans ’’eczema developpe sur 
des veines dilatees. §ur Tecz£ma des jambes, avec secretion brtilante et cor* 
rosive,c’est Arseni urn, quiagit. Sulfur guerit Tecz£ma plutdt chronique, sec 
et avec prurit marque. Ledum n’a qu’une sphere d’action tres limitee mais 
bien pr^sise. 11 s'agit de Teczema de la figure, a plaques seches d’etendue 
variable, et colorant la peau de 'aches rouges ou jaunes, sans prurit, ni 
inflammation marquees, mais devenunt tres brQlant au grand air Petroleum 
est d’unc action limitee strictement a Teczema fendille, avec fentes profondes 
e t saignantes, aggrave par 1 q froid de l’hiver et de Thumidite. Il ne faudrait 
alors jamais laver ses mains sans y faire tomber quelques gouttes de glyce¬ 
rine avant de les essuyer. La nuit il faut les frotter de vaseline etcoucher avec 
desgant*, et ne faire usage que de savons neutres. Petrol s’emploie aux 
dynamisations basses et moyennes. 

Hyperktratose. — L’auteur cite une observation ou Tepaississement de 
1’epiderme de la plante des p»eds devenu tre r -douloureux et empechant la 
marche disparut sous Taction d'Antimon crud 3* dec. 

Furonculose. — Chez des enfants a la mammelle, dont la vie etait mise 
en peril par le nombre et le volume des furoncles, le traitement par Sulfur 
amena la guerison sans incision. Onemploie surtout,dans Teruption localisee 
a la nuque, au debut, des lotions d’alcool salicylique a 2 p. c., et a I'interieur 
Silicea , dont Taction sur la nuque est connue. Il existe une furonculose qui 
accompagne la production du sucre, et qui disparait completement quand le 
sucre disparait; VArsenic est le medicament de ces cas, en meme temps que 
le regime du diabete; mais ce n’est pas ici le diabete vrai. 


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d’homceopathie 


298 


Tousles medicaments sus-cnumeres s’emploienta basse puissance;arexcep- 
tion de Graphite employe a la 3 o®. 1 Zeitschr . des Berl. Vereins homdop. 
Aerzte. Juillet i90i.) 

D r M. Picard. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE fl) 

A. - OUVRAGES. 

Lei microbes paihog^ikei, par le Dr P. Jousset, medecin de 
Thopital Saint-Jacques, ancien interne (medaille d'or) des h6pitaux de Paris, 
directeur du laboratoire de bacteriologie de Th6pital Saint-Jacques. — In-8, 
108 pages : 2 francs (Librairie J.-B. Bailuerk et fils, 19, rue Hautefeuille, 
Paris.) 

Le livre que nous presentons aujourd’hui a nos lecteurs expose l’histoire 
des microbes pathogenes avec tous les developpements que permettent les 
travaux les plus recents de la bacteriologie. 

Apr^s avoir fail Thistoire naturelle des microbes, etudie leurs proprietes 
pathogenes et demontrc que loin d’etre ndcessaires a ces microbes elles ne 
sont qn’accidentelles, l'auteur aborde la question du r6le des microbes 
pathogenes dans la production des maladies, il prouve Timportance du ter¬ 
rain, de la disposition morbide dans ce grand drame de la maladie. Enfin il 
expose la hierarchie des agents etiologiques : microbes, disposition morbide 
et causes externes. 

Le Dr Jousset termine son travail par des conclusions the rape uthiques; 
par l’exposition des proprietes immunisantes et therapeutiques des cultures 
pures et de leurs toxines. 

Nous ne saurions donner une meilleure idee du livre qu’en reproduisantce 
resum£ de Tauteur ainsi que scs conclusions : 

« Nous avons demontre que la faculte de produire un etat morbide, ce 
qu’on a appele la fonction pathog&ne, la virulence, etait chez les microbes 
un etat accidentel et non point un caractere nticessaire. Cette demonstration 
s’estappuyee sur trois faits : le premier c'est que les microbes les plus viru- 
lents pouvaient rester indefiniment k l’etat latent dans Torgamsme lui-m6me 
comme le pneumocoque et streptocoque dans la gorge et le bacille de Koch 
dans les ganglions lymphatiques. Le deuxieme fait, c’est que les microbes 
de Tespece la plus virulente existent a Tetat absolument saprophyte, soit que 
comme le bacille du charbon il ait ete ramene a cet etat saprophyte par des 
procedes de laboratoire, soit que, comme le bacillum coli, le bacille typhique 


(1) Tous les ouvrages et joumaux cit^s ou analyses dans cette revue se trouvent a la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n‘ 1, a la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth&que eat ouverte tous les jours, de 9 h. 1/2 a 
midi et de 3 k 7 heures, les dimanches et jeudi except6s. 


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-99 


Journal helge 


et le bacille du cholera, il puisse exister sans aucune virulence dans Pintestin 
lui-meme. Lc troisieme fait c’est que, dans certains cas, la propriete patho¬ 
gene peut etre rendue au microbe devenu saprophyte, par exemple quand 
une inflammation intestinale vient rendre pathogene le bacillum coli ; ou 
encore quand on rend pathogene le bacillum coli; ou encore quand on rend 
pathogene des microbes absolument saprophytes par des procedes de labora- 
toire (Travail de Vincent). 

De ces trois ordres de faits nous avons concluque la propriete pathogene 
etait un accident du microbe. 

Nous avons vu ensuite que cette meme propriete pathogene des microbes 
pouvait jouer trois roles en apparence contradictoires : produire la maladie. 
crder Pimmunite et amener la guerison. Nous avons encore vu que tous les 
microbes agissaient par leur toxine ; que dans certains cas cette toxine suffi- 
sait au developpement complet de la maladie, commc dans la diphterie et le 
tctanos; que dans d'autres cas la presence du microbe etait necessairc comme 
dans la tuberculosc et les maladies dues au streptocoque, au pneumocoque, 
etc., etc. 

Uantitoxine, ou plut6t les serums immunisants et therapeutiques sont 
toujours des produits nouveaux, resultat d’un travail de la cellule vivante sur 
le microbe ou sur sa toxine. 

Les alexines sont-elles des substances ou simplement des proprietes du 
serum sanguin ? Elies ont des actions tres analogues a celles des toxines ct 
peuvent, par elaboration dans la cellule vivante, produire un s£rum antia- 
exine . La propriete des alexines est de detruire les globules sanguins et les 
bacteries. 

Quel est le r6le des alexines en pathologie ? Probablement celui qu’on 
attribue aux serums immunisants et therapeutiques. 

Nous avons vu que tout en etant polymorphes les microbes constituaient 
des especes definies. 

Dans le chapitre V, nous avons etudie et nous croyons avoir determine le 
r6le du microbe pathogene dans la genese des maladies. Nous avons vu que 
trois ordres de causes concouraient habituellement k la production d’une 
maladie : la disposition de Porganisme (terrains, bouillon de culture), le mi¬ 
crobe et les causes externes ; que les deux premieres causes externes etaient 
inutiles quand Timminence morbide atteignait son plus haut degre ou quand 
le microbe etait tres virulent. 

Des exemples nous ont servi a fiire comprendre cette action dcs causes. 
Nous avons etabli qu'habituellement la disposition a la tuberculoseet la pre¬ 
sence m§me du bacille de Koch a l’etat latent ne suffisaient pas toujours au 
developpement de la maladie et que les causes occasionnelles comme l’al* 
coolisme et la misere etaient quelquefois necessairea. Nous avons rappele 
que dans les grandes epidemics, tantot la disposition morbide et le microbe 
introduit dans Porganisme sutfisaient au developpement de la maladie et que 
tantot le concours de causes occasionnelles : exces, fatigues, impressions 
morales etaient necessaires. 


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d’homceopathie 


3oo 


C’est appuye sur lous ces aits que nous avons pu demontrer que le role 
principal dans le developpement de la maladie appartenait a Torganisme ; 
que la disposition morbide etait la vraie cause efficiente ; et nous avons 
appuye cette demonstration sur le lait de Timmunite qui rend les organ is roes 
absolument ou relativement refractaires a Taction microbienne;sur la forme 
et le degre de la maladie, regie par Torganisme et non par le microbe ; enfin 
sur la spontaneite morbide qui a ete rejetee comme une hdresie, mais 
que Tetat latent et saprophyte des microbes pathogenes remet de nou¬ 
veau en question. 

Si, en efFet, on considere que des bacilles doues de proprietes pathogenes 
aussi spceciales que la bacille d’Eberth, le bacille virgule, le bacillum coli, 
le pneumocoque, le streptocoque, le bacille de Koch et bien d’autres encore, 
peuvent exister indefiniment.et existent,en efFet,a Tetat latent ou saprophyte 
dans Torganisme, on arrive a cette conclusion qu'en clinique le microbe 
pathogene n’a pas en lui la puissance suffisante pour produire la maladie. 

Nous disons en clinique parce que, dans le laboratoire , les choses se 
passent difFeremment; la virulence des cultures, la quantite relativement 
considerable de ces cultures injectees, le choix du lieu de Tinjection, toutes 
ces circonstances qui,encore une fois,nese rencontrent pas dans la clinique, 
donnent au microbe pathog&ne une puissance artificielle qui lui permet de 
developper la maladie toutes les fois qu’il ne se trouve pas en presence d’une 
immunite absolue. 

Traitant de la question de Timmunite, nous avons rappele qu’elle etait 
naturelle ou acquise. A Texemple du Grimbert, nous avons divise Timmu¬ 
nite aquise en immunite active et immunite passive. 

L’immunite active est celle qui s’obtient a Taide d’inoculation du microbe 
ou de sa toxine. Elle est le produit d’un travail de la cellule organique qui 
demande quatorze jours pour etre complet. Cette immunite est durable. 

L’immunite passive s’obtient a Taide d’inoculations faites avec le serum 
d’animaux immunises, lei le travail de la cellule vivante a ete fail chez i’ani- 
mal immunise, aussi Timmunite est obtenue immediatement: cette immunite 
est peu durable. 

Comme conclusion, nous avons etabli que Timmunite est toujours due a 
un travail de la cellule vivante. 

L’immunite naturelle comme Timmunite acquise s’explique, quand a pre¬ 
sent, par Tetat bactericide des humeurs et par la phagocytose. 

Dans un dernier chapitre, nous avons etudie la serumtherapie. Nous avons 
demontre que la theorie chimique etait fausse ; que la theorie des toxines 
attenuees etait incomplete et nous nous sommes ranges a cette opinion que 
les proprietes immunisantes et therapeutiques des serums etaient dues a un 
produit nouveau, dont les proprietes chimiques et biologiques etaient fort 
analogues a la toxine d’origine. 

Conclusions. — Quelles conclusions decoulent logiquement de cet 
expose des sciences bacteriologiques ! Une conclusion eliologique et une 
conclusion therapeutique. 


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Journal relc-e 


3oi 

I. Conclusion 6tlologique. — Hllc se resume en deux lois. 

l rr loi. Le microbe pathoyene est absol ament necessaire au developpe- 
ment (h>s mabtdies infectieuses ; pas de microbe pathogene, pas de main 
die . 

(rest sur cettc loi qu’est basec Vasepsie chimrgieale. La pene'tration du 
streptocoque ou d*un autre microbe pvogene dans Porganisme est la condi¬ 
tion necessaire de la production des accidents terribles de la pyohemie trau- 
matique et post-puerpuerale ; pas de microbe, pas de maladie. Autrefois , 
seuls les sujets jouissantde rimmunitenaturellectaientepargnes.AM/oM/viVmt 
tous le sont, a la condition que 1’asepsie soit complete. 

En medecine, le problfcme est autrement difficile. 

Sans doute, la aussi, la presence des microbes est necessaire et st on pou- 
vait la supprimer. si Vasepsie etait possible, les maladies microbiennes 
seraient supprimees comme sont supprimes les accidents de pyohemie en 
chirurgie. 

Pourquoi Vasepsie n'est-elle pas applicable en pathologie interne ? Parce 
qu’une asepsie incomplete n'empeche rien ; parce qu’une porte, si pen en- 
tr’ouverte qu’elle soit, ert une barriere insuilisante ; parce que, quand la 
maladie commence, quand le medecin est appele, il est trop tard, le microbe 
a penetre dans Torganismc, si meme il n’y preexistait pas a I'etat latent . 

Ce serait alors l’heure de Vanlisepsie, mais a ce moment, l’antisepsie est 
illusoire, el le ne peut rien. Aux fonctions de defense que possede la cellule 
vivantc, aidees ou non par la therapeutique, incombe la tache de lutter 
contre la pullulation dcs microbes et la se'eretion de leur toxine. 

La lumicre se fait chaque jour de plus en plus sur ce point et en clinique 
Tantisepsie du cholera, de la fievre typhoVde et de la tuberculose est en train 
de passer dans le domaine des illusions. 

i* loi. Le microbe , mfhne quand il a penetre dans Vorganisme ou 
quand il y existe a I'etat latent , est impuissant a developper la maladie 
en rabsence de la disposition morbide et quelquefois des causes ex - 
terries. 

C’est cette loi qui nous permet de comprendre pourquoi un grand nombre 
d’individus echappent aux influences epidemiques. Pourquoi sur toute une 
population buvant des eaux contaminees par le bacille d’Eberth ou le bacille 
virgule, un nombre restreint contracte la fievre typhoide ou le cholera. G’est, 
appuve sur cette loi, que nous pouvons conserver la classe des maladies de 
causes internes , e’est-ardire des maladies done la cause efficiente est, non un 
microbe, mais une disposition de cellule vivante. 

G’est encore appuve sur cette loi, jjut I’etat latent et saprophyte des mi¬ 
crobes pathogenes, que nous conservons la spontaneity morbide telle que 
nous l'avons Jefinie C’est encore cette loi qui nous fait accorder une 
extreme importance a l'etude des causes externes. 

II. Conclusion therapeutique. — La propriete immunisanie et curative 
des cultures pures et de leur toxine est une merveilleuse conquete de la bac- 
t^riologie. 


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d’homceopathie 


302 


Ces applications immunisantes et curatives sont encore fort limitees, mais 
nous avons le droit d’attendre de l’avenir un developpement de la serum- 
therapie que nul ne peut limiter. 

Telle qu’elle est, cette methode constitue un bienfait immense par la pre¬ 
servation de la rage et du tetanos et par la guerison de la diphterie. 

Mais cette nouvelle therapeutique a, sur les problemes de la pathologie 
generale, une importance que nulle epithete ne peut qualifier. Elle est telle- 
ment superieure et tellement opposee a cette vieilie therapeutique galeniste 
qui fait encore le fond de la medecine courante, qu’il est impossible de ne 
pas entrevoir l’aurore d’une reforme qui, entrainant tous les vieux prcjuges, 
edifiera enfin la therapeutique positive, la therapeutique de Tavenir. > 

Let reniedes homceopatlilqueft deft psychopathies 
sex«ielles,par W. Scharff, Leipzig,chez A. Strauch, editeur, 1901. 

J’ai resume dans lea quelques mots ci-dessus le titre kilometrique de cet 
ouvrage, qui remplit toute la premiere moitie de la page delete. En voici 
la traduction litterale : « Caracteristique des remedes homceopathiques les 
plus importants qui peuvent etre consultes contre les suites d’errements 
genitaux, de faiblesse genitale. d'exces geftitaux en general dans les deux 
sexes, suivi d’un repertoire resumant leur application dans' les principales 
affections consecutives. » Ai-jebesoin, apres cela de donner un resume du 
livre ? Ge litre en dit assez long. L’auteur a fait ce travail de compilation 
avec soin et methode et a rendu de la sorte un service incontestable aux 
medecins praticiens. Ce qui etait eparpille dans un grand nombre de gros 
ouvrages se trouve ici reuni sous un petit volume facile a manier et utile a 
consulter. 

Quatre-vingt-deux medicaments y sont cites avec toutes leurs caracteristi- 
ques relatives aux functions sexuelles. Le tout est suivi d’un repertoire som- 
maire dont nous publions des fragments dans les documents, (v. p. 292 ) 

D r Em. Nyssens. 

8. - JOURNAUX. 

Nous avons regu : 

The North americ. journ. of Homueop ., aout, septembre. — Homoeop. 
Maandblad aout, septembre. — Homueop . World , octobre. — Homoeop . 
Envoy , septe mbre — The homoeopathic Eye , Ear and Throat journal , 
mars, avril, mai, juin, juillet, aout. — The Monthly homoeopathic review , 
aout, septembre. — Revista homaeopatica dc Rarcclom , juillet. — La 
honuvopathia dc Mexico , mai, juin.— La Ueforma medica de Guatemala , 
juillet, aout — La Propaganda homeopatica de Mexico , septembre. — 
7 he Clinique , juillet, aout, septembre. — L'Art Medical , juillet, aout, sep¬ 
tembre.— 1 he American medical monthly, aodt, septembre — The journal 
of electrotherapeutics , juillet. — Allgemeinc homoeopathische %eitung % 
septembre. — Homoeopathische Monatsblaetter , aout, septembre. — Medi - 
fi* ische Monatsheftc fiir Homoopathie,septembre, octobre. — Zeitschrift des. 
Berl. Vereines Homdop. Aerste, juillet. 


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3o3 


Journal belge 


Hom«opBthlfch MMiu4bM. 

— A out. 

Une base solid©, par le Dr N. A. J. Voorhoeye.— Contrairement a bien 
d’autres systemes medicaux. I’homoeopathie s’est maintenue depuis un siccle 
parcc qu’elle est assise sur une base solide, le principe similia similibus. 

Quelques anecdotes concemant I'homceopathie. — Lettre satirique 
d’HAHNEMANN sur l’abus des purgatifs. 

— Septembre. 

H. C. Voorhoeye. — La rtdactlon du journal fait part du dtcbs de ce 

collaborates a Dillen burg (Nassau), a lagede O4 ans. 

L'homosopathle thborique et pratique, par le Dr N. A. J. V. — L’auteur 
conclut en constatant que l'homoeopathie trouve sa consecration non seule- 
mcnt au lit du malade mais aussi dans les recherches de ia science moderne 
dans les laboratoires de physique, de chimie et de biologie. 

La furor operatlva moderne, par le Dr J. V. — Serie d'exemples d’opera- 
tions intempestives. 

The Homeopathic World. 

— Octobre. 

Initiation de nos patients & rhomosopathie. — Nosdevanciers prenaient 
bien soin de ne pas renseigner leurs malades sur la nature du medicament 
administre. En indiquant aux malades la nature du medicament administre 
et les sympt6mes reclamant son administration, on initie les malades au trai- 
tement homoeopathique et on en fait des adeptes fiddles de Thomoeopathie. 
Cette derniere pratique est chaudement recommandee dans une lettre ouverte 
sign^e Vox populi homkopathica. 

The Worth American Journal of Homoeopathy. 

— Septembre. 

Nouvelles mtthodes dans le traitement des ali6n6s,par le DpTalcott, 
— Expose sommaire des procedes en usage dans l’asilc de Middletoum . 
Notons que le seul hypnotique en usage dans cet etablissement c’eat une tasse 
de lait chaud le soir. 

' D r Eug. De Keghel. 

The homoeopathic Eye, Ear and Throat journal. 

— Mars. 

Le traitement mbcanique et local de la sclbrose de I'oreille moyenne, 

par le Dr George W. Modowell. 

Si le terme « sclerose de I’oreille moyenne » est limite a ces cas de surdite 
et tinnitus, dus a une ankylose des os de la chaine sans une inflammation 
exudative de la cavitc tympanique, alors le champ d’utilite de toute m^thode 
thcrapeutiqoe devient nul.Mais si par ce mol on entend toutes les conditions 
rcsuhant du stade atrophique d’unc otite moyenne chroniquc exudative, le 
champ d’action, quoique bien limite encore, est pourtant un peu plus en- 
courageant. 

Suit la description des differentes methodes preconisees : Le catheterisme 


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d’homceopathie 


% 304 

de I’oreille avec insufflation d’air par les tubes d’Eustache, la roethode de 
Politzer, le* vaporisations de chloroforme, d’iode, le sondage des tubes 
d’Eustache au moyen de bougies diverses, l’otoscopie de Siegel, i'empioi du 
rarefacteur de Delstanche, de Pappareil de Luce, des « vibrometres », etc. 

Tous ces precedes ont donne de piastres rcsultats.Ce fait ne doit pas decou- 
rager les specialistes mais les stimuler au contraire a chercher d’autres me- 
thodes. * 

Le remdde interne dans la sclerose de I'orellle moyenne, par le 

Dr C. Gurnee Fellows. 

La medication interne n’est pas plus encourageante que les traitements 
externes. II ne semble pas possible de guerir l’affection par les medicaments 
homoeopathiques, mais on peut obtenir pourtant des resultats et soulager 
le malade en combattant certains symptomes concomittants. 

Citonscomme etant souvent indiques dans ces cas :Kali murKali iod ., 
Graphites, Mercurius prot , Mercur dulc., Sulfur, Kali hick , Lachesis, 
Causticum , Kali phos., Phosphorus , Actea , Sanguinana,Ferrum pic., 
Natrum mur.. Calc, pic., Secale, Bryonia , Nux, Ignatia, Alumina, Ba¬ 
ryta carb., Calcarea phos., lod ., Silicea, Pulsatilla, Calcarea carh 
Ferrum phos., Carbo veg., Cinchona, Arsenicum iod., Pilocarpin., 
Hepar subf , Carbo an., Stt'ycluiia phos., Calcarea fluor j\7//7 ne., 
Hydrastis, Natrum silico fluor., Ammonium mur., Manganum, Kali 
carb., Flydrobrom. acid., Petroleum, Dulcamara. 

— A vril. 

Le traitement de la conjonctivite purulente par Tirrigatlon continue, 

par le Dr George H. Talbot. 

Ge specialiste decrit un appareil de son invention au moyen duquel il peut 
faire une irrigation prolongee de la conjonctive au moyen de sublimd corio- 
sif en solution a 1 p. 10,000 (ce qui correspond a la 4* dilution aqueuse 



Les mesures d!6t6tiques dans le traitement du trachome, par le Cr 

Thos. M. Steward. 

L'autear trouve qu’on neglige trop la question alimentaire dans le traite¬ 
ment du trachome et relate un cas gueri de cette affection ou le regime a 
joue un grand role dans le traitement.Comme remedes internes il a ordonne 
Nux , Natrum mnviaticum. Kali bichromicurn et Bhus toxicodendron , 
puis Pulsatilla et Catniabis indica; comme application externe Tatropine a 
1 p. 100; comme regime : 

i° La viande et les oeufs une ou tout au plus deux fois par jour ; 

2 0 Des legumes a vclonte ; 

3 ° Du beurre, de la creme, des corps gras en abondance : 

4 0 Comme boisson de l’eau entre les repas ; 

5 ° La suppression du tabac. 

— Juillet. 

La premiere partie de ce numero est consacre'e au compte rendu de I’as- 


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3 0 5 


Journal belge 


semblee annuelle de Fimportante societe American homoeopathic ophihal- 
mological , otological and la ryngological Society. 

L'ttat actual de la question du traitement de la tuberculosa par la tu- 
hercullne, par le Dr J. Mknry Hallock qui conclut au neant de cette thera- 
peutiquc. 

— Aout. 

Goitre exophthalmique, par le Dr Virgil ( 1 . Piatti. 

Relation Je trois cas Je goitre exophthalmique, soigneusement etudies et 
decrits, ou Lycopus s’est montre presqu’un specitique de cette affection 
dont il couvre la majo,rit6 des symptdmes. 

L'ozftne et son traitement, par le Dr Sayer Hasbrouck. 

L’auteur insiste longuement sur le traitement local.II recommande comma 
remedes internes : Auram metallicum.Kali. bichr ., Siliceae t Graphites. 
Mais a c6te de ces traitements, il tache chez ses patients d’obtenir la pro* 
prete. de corriger la faiblesse constitutionnelle, d’ameliorer les conditions 
hygieniques et dietetiques. 

D r Hovent. 


Tlie monthly homeopathic review. 

— A06HOOO . 

Le catarrhe goutteux et son traitement, par le Dr Galley BLACKLEY.de 
Londres . 

Dans cet article, Fauteur examine les divers symptomes que la diathese 
goutteuse est susceptible de deveiopper sur toute Fetendue de la muqueuse 
des voies digestives et expose les indications des principaux medicaments. 
(Voir documents.) 

Un cas Interessant d'oreillon, par le Dr Purdom. 

Cecas presente un grand interet par le fait qu’il etait complique d’orchite 
et de meningite. La complication de meningite amene presque fatalement 
la mort a bref delai. Or, dans ce cas, le malade se retablit completement 
sous Finfluence de la medication homceopathique. Les principaux medica¬ 
ments prescrits furent: Aeonit., Pulsate Bellad., Verair. virid ., Brj on., 
Sulph. t Merc, dulc ., et Zinc. phos. 

Deux cas de grossesse extra-uterine, par le Dr Neatby, de Londres. 

Guerison par operation. 

— Septembre 1001 . 

Un cat de retroversion de I'tu6rus gravide, par le Dr Croucher. 

L’uterus fut remis en place a l’aide d*un pessaire en forme de ballon en 
caoutchouc qui fut introduit dans le vagin et gonfte d’air. 

Les sympt6mes generaux cederent rapidement a Belladon. 3 x. 

Observations sur un cas de fracture des deux rotules, par le Dr Gash. 

Excellent article de chirurgie pratique. 

Re vista homeopatlea de Bareelone. 

— Juillet 1901 . 

Je voudrais fttre allopaths, par le Dr Cahis. 


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d’homceopathie 


3o6 


Dans cet article humoristique T Tauteur dit avec raison qu’il esi plus com¬ 
mode et plus facile de faire de Tallopathie que de Thomoeopathie. 

Lorsque la langue est chargee, le medecinallopathe administre un purgatif; 
lorsque le cceur est malade, ii donne la digitale ; lorsque la tete est conges- 
tionnee, il ordonne des sangsues; lorsqu’il y a de la fievre il prescrit de la 
quinine ou de Tantipyrine ; lorsqu’il y a de la douleur, il prescrit la mor¬ 
phine ou la codeine, etc. Le medecin homoeopathe est oblige de faire un 
examen approfondi de toils les symptomes et de se livrer a 1’etude aride des 
nombreuses pathogenesies. 

Acad6mie m6dico-homaeopathlque de Barcelona. — Discussion interes- 
sante sur un cas de tumeur de la langue qui a recidive apres l’operation. 
Cette tumeur est en forme de chou fleur et est situee a I’extremite de la 
langue ; elle est indolore. 

Le Dr Derh y Marsal c^oit qu’il s’agit d’un sarcome ou d’un epithe¬ 
lioma a forme chronique. Il propose Thuya a Texterieur et Thuya et 
Sulphur a I’interieur. 

Le Dr Abreu prefere Echinacea anguti folia k Texterieur, ,et Arsen., 
Sulph ., .1 iyrist., Calcar, carb. et Mercur. comme medicaments internes. 

Le Dr Pinart recommande Arid, nitric, et Acid, fluoric . intus et extra. 

La HonaeopAtla de Mexico. 

— Mai lOOi . 

Extraction des corps strangers de I'oreille, par le Dr Arriaga. 

Article interessant donnant les renseignements les plus complets sur les 
diverses methodes d’extraction des corps etrangers de I’oreille. 

A noter Taction bienfaisante de Arnica 3 x a Tinterieur et des lavages a 
l’eau arniqueedans un cas d’inflammation du conduit auditif, avec douleurs 
et hemorrhagies, par suite de tentatives detraction. 

Miscellan6e de matifcre m6dicale. par le Dr Lambert. 

L’auteur expose Taction de Coccus cad. dans les affections renales, de 
Ca*mabisindica, dans la menstruation excessive, de Carduus marianus 
dans les coliquos he'patiques, de Kreosotum dans les vomissements chroni- 
ques. (Voir documents.) 

Atrophle musoulelre progressive, par le Dr Allen. 

Les medicaments les plus eflicaces sont: 

Nux vom. 3 o, Phosphor. 3 o, Silicea 3 o, Bryonia 27, Pulsatil. 26, Mer¬ 
cur . sol. 25 L’auteur a gueri un cas d’atrophie musculaire progressive con¬ 
sider^ comme incurable par d’eminents neurologistes,a l’aide de Nux vom ., 
Phosphor et Calcar , carb. 

— Juin i90i. 

Observations sur le mal de mer, par le Dr Arriaga. 

Excellent article contenant les indications des principaux medicaments 
contre le mal de mer. (Voir documents.) 

Terreurs nocturnes chez les enfants, par le Dr Waldran. 

Apr6s quelques considerations sur Tetiologie, Tauteur estime que le trai- 
tement doit comprendre Teducation des enfants, les mesures preventives, et 


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3 c>7 


JOURNAL BELGE 


1 ’administration de certains remedes d’apres les symptomes observes, tels 
que Bellad , iVw.r, Stramon Cma. Add. hydrocyan .tcond, Oelsemin. 
Wins, Cicala, Sulphur, Chcnnornil , Ignat, et Calcar, carb. 

La Hr form a mod lea dr ^uat^mala 

— Juillet 1901 . 

En quoi consiste la r6forme m6dicale, par le Dr Miguel Velasco. 

La reforme operee par Hahnemann consiste dans 1 ’experimentation pure 
des medicaments sur l'homme sain et dans la loi des sembiables. 

L'auteur passe ensuite en revue les diverses methodes employees pour dJ- 
couvrir les vertus curatives des agents medicamenteux : i’experimentation in 
vitro , sur les ammaux, sur les maladcs et enlin sur l’homme sain. 

— A out 1901 . 

En quoi consiste la r6forme medical©, par le Dr Miguel Velasco. 

Continuation de Particle precedent. 1.’auteur traite de la loi des sembiables 
et expo>e la fa^on Jont H ahnemann est arrive a dccouvrir ou plutot a confir¬ 
mer cette loi. 11 examine ensuite la question des doses infiniresimales. 

La propaganda homcopatlea de Mctico. 

— Septembre 1901 . 

L'homoBopathie dans I'Uruguay, par le Dr Fontela. 

Rensei&fnements interessants sur 1 ’histoire et les progres de l’homoeopathie 
dans ce pays. 

La m6decine et la chlrurgle op6ratolres devant la saine raison. 

Article destine a mettre le public en garde contre la manie operatoire des 
chirutgiens modernes. 

Pneumonie aigud. 

Guerison en q jours par Bryon , Phosph, et Opium. 

D r Lambreghts. 

Tlic Clinique. 

— Juillet. 

Une dtude comparative concernant la th6rapeutique,par M. El. Hanks. 

Article interessant, bien documente,montrant par des preuves irrefutables 
que la plupart des medecins font inconsciemment de Thomceopathie. 

11 e>t base sur des citations de therapeutistes autorises. 

Le traitement de Tangine de poitrine, par le prof. Halbert. 

Nous remarquons parmi les conseils de 1 ’auteur la recommandation d’em- 
ployer le cactus en teinture : quelques gouttes toutes les heures. II considere 
que c’est aussi bien que la morphine un bon remede de l’acces. II croit que 
lesysteme nerveux joue un grand role dans cette affection. 

— A out. 

De la cardialgie, par le Dr Goodno. 

Long article u&s approfondi. Beaucoup de cas sont cites. L'auteur ires au 
courant des dernieres id6es et notamment de la maniere de voir de Huchard 
qu’il admet sans reserves, croit qu’on a tort de trop se tier a une distinction 
entre l’angine de poitrine vraie et la fau^se angine. C’est surtout a propos de 


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d’homceopathie 


3o8 


cette consideration qu’il decrit plusieurs cas ou le diagnostic de fausse anginc 
etait inexact, la mort suhite a la suite d’un acces s’etant produite. II n’est pas 
question du traitement. 

Hayfever, par le Dr Blackwood. 

L’article est suivi d’une discussion. 

De TUr6thrite chronique sp6clfique, par le Dr Collins. 

Quelques cas de variole, par le Dr L. A. Miller 

Remedes le plus souvent employes: Aeon., Bell , Bryonia , Apis et Rhus 
(ox. scion leurs indications respectives; mais aussitot que les vesicules appa- 
raissent, Tauteur no donne plus que Hamamelis. A la fin de la maladie 
Stw/chn. ars et China. 

— Septembre. ' 

Dee convulsions ohez les enfants, par le Dr Hood. 

L'art m^dleal. 

— Juillel. 

Congestion oculaire totals de nature rhumatismale, par le Dr Paren* 

TEAU. 

11 s’agit d’un cas rare. Un oculiste trds distingue, le Dr Abadie, avoua 
n’avoir jaqpais vu un chemosis aussi extraordinaire. Rien d’interessant quant 
au traitement. 

Ictdre acholurique simple & forme dyspeptique. Resume d’un memoire 
tres interessant presente a la Societe medicaledes hopitaux a la suite d’une 
discussion entre les Dr Chauffart et Gilbert; tres instructif. 

Paladium, osmium et titanium, par le Dr H. Pif.dvache. Etude de ma¬ 
ture medicale. 

— Aout. 

Un cas d'hyst6rle par le Dr Joufset. 

Lecas est remarquable par ce fait que le maladepresenta une hypertHer- 
mie considerable: 44 0 pehdant 10 jours. L’auteur s’est bien trouve de Taction 
de basses triturations de morphine (3 centigr. de substance en 20 jours). 

La forme r6nale de Picture acholurique, (voir ci-dessus). Nomhreux do¬ 
cuments de grande importance. 

— Septembre. 

Revue du congrds de la tuberculose Outre Tinteret des iravaux dont il 
a ete question, le lecteur trouvera dans eet article des renseignements utiles 
dus a la plume autoriseedu Dr P. JoussETqui, comme on le sait,s’est beau 
coupoccupede la tuberculose. Nous sommes heureux de voir son opinion 
jusqu’ici peu suivie,ratifiee par le congres. 

The amerlcau mid lea I monthly. 

— Juillet. 

Un article sur les terreurs nocturnes des enfants par le Dr Waldran, quel¬ 
ques bons renseignements relativement a la th^rapeutique. 

— Aout. 

Hayfever parle Dr Dulany Thomas. Nous relevons cjmme renseignement 


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JOURNAL BELGE 


309 

interessant quc Tauteur conscillc Silicea comme etant le remede le plus 
efficace. 

D r Mersch. 


.Illgemelne homwopathlsfhe Zeltuuf. 

— 15 aoui. 

L'action da Mallbinum sur le carcinoma.— L’auteur expose deux cas cu 
le Malleinnni a domic des resultats remarquablesenguerissant radicalement 
des tumeurs carcinomateuses non douteuhes. L’article n'est malheureuse- 
ment pas signe,ce qui enleve aux observations toute garantie scientifique. 

— /£ septembre. 

Paralysie des nerf* p6rif5h6riquea, par le Dr Kr6nkk. 

Etude tres consciencieuse des indications caracteristiques des medicaments 
qui peuveni etre presents contre les paralvsies peripheriques. 

Or Ern. Nyssens 

Mfdlxlnlielie Monatehefle fur llomftopatlile. 

— Aoui. 

Aphorismes pratiques sur les maladies oculalres, par le Dr Guttmann. 
La Gu6rison de la myopie extreme, sans operation. • 

— Septembre. 

Les nouvelles opinions sur la tuberculose, par le Dr Ad. Michakms. 
Action physlologique de la marohe. 

— (Jctobre. 

Causticum, par le Dr Diknst, de Chicago. 

Renseignements recents sur la tuberculosa. 

Questions p6dagogiques. 
l^ne curieuse maladie d'Afrique. 

Keltschrlft dee Her I. Verclnee lioitiftop. Aerate. 

— Jutllel. 111“ ct IV liv. 

Entretiens sur des questions de th6rapeutique, par le Dr Dahlkk, de 

Berlin, (voir Doc. Mctiere medical 

Remarques sur quelques maladies de la peau, par le Dr Bjurzutschky, 
de Flensbonrg (voir Doc. Clinique). 

Silicea, par le Dr Biksskr, de Chemnits. 

L'action du Terbenthina * petites doses longtemps prolong6es t par le 

Dr WrNDELBANn, de Berlin. 

La calvitie, par le Or Damidu.z. d: Berlin 

Maladies infectieuses exanthOmatiques aigu&s. pa. le Dr Giskviik, 
jku.nk, de Berlin. 

D r M. Picard. 


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d’homceopathie 


3io 


Miscellanees 

L'homoBopathie dans I'Uruguay. 

Oepuis quelques anrices l’homoeopathie a fait de serieux progres dans 
T Uruguay. 

A Montevideo, elle compte un grand nombre de partisans dans toutes les 
classes de la societe.depuis le President de la Republique jusqu’aux families 
les plus humbles. Des philantropes, admirateurs de I’homceopathie, ont 
fonde des societes de propagande pourvues de dispensaires gratuiis, ou les 
indigent:; peuvent recourir a la nouvelle methode. Les medecins homoeo- 
pathes sont nombreux a Montevideo. Parmi eux il faut distinguer le Dr 
Valdez Garcia qui, par ses conferences publiques et ses ecrits, soutint 
brillamment la luttecontre l’Ecole allopathique Les Ghambres legislatives 
ne resterent pas indifferentes a ces questions doctrinales et creerent, par 
decret officiel, une chaire d’homoeopathic a l’Universite de la Republique. 

Cette chaire, occupee jadis par le Dr Valdez Garcia, est actuellement 
vacante. 11 existe en outre trois pharmacies homoeopathiques possedant un 
assortment complet de medicaments et la plupart des ouvrages homoeopa- 
thiques fransaisetespagnols.Le Dr Fontelas publie pendant huit ansle jour¬ 
nal intitule Boletin de homceopatia . Ce journal a cesse de para it re et a 
ete remplace tout recemment par la Revista homeopatica de Montevideo , 
sous l’habile direction du Dr Valdez Garcia. 

D r Lambreghts. 

* 

* J*r 

Le traltement de la tuberculose. — Le Dr Goetsch, de Slawentzitz, 
vient de pub^ier un rapport qui a fait sensation. 11 a employe la tuberculine 
de Koch depuis 1891 avec succes contre la phtisie. A la suite de plusieurs 
essais patiemment poursuivis, il est arrive a determiner un mode d’emploi 
du remede qui donne d’excellents resultats. La clef du precede se trouve 
dans Texiguite de la dose. La tuberculine est injectee aux malades en atte¬ 
nuation a 1 p. :o,ooo, 1 p. 1,000, 1 p. 5 oo. La guerison a suivi au bout de 
3 a 5 mois selon le degre de la maladie. 

Ge n’estque le i #r mai de cette annee que le Dr Goetsch s’est decide a 
publier ses resultats. Le professeur Koch, emu de ce rapport, s’est rendu 
a Slawentzitz pour verifier les observations de son confrere. Il a passe en 
revue les histoires des maladies et a examine 65 personnes gueries et 39 ma¬ 
lades encore en traitement. Les conclusions ont ete les plus satisfaisantes. 

Ainsi ie meme remede qui a produit tant d’aggravations, donne les meil- 
leurs resultats quand il est Jiiue. Ceci n’est pas fait pour etonner les homoeo- 
pathes qui se servent couremment des dilutions de tuberculinum. Mais com¬ 
ment le professeur Koch explique t-il ces faits ? (Homoeopathische Monats - 
blaetter.) 


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Journal belge 


3i i 

Nous apprenons avec plaisir que notre excellent confrere, le Dr V ulker 
apres s’etreinitie a la pratique de rhomoeopathie a la policlinique de laSociete 
de Bienfaisance Hahnemann a Bruxelles, vient de s’etablir a Cologne, 
Agrippastrasse, 3 , oil il applique avec succ&s la therapeutique des similia. 


Travaux annonc6s et repus : 

Ficus indica, par le Dr D. N. Banerjee, de Calcutta. — Observations 
cliniques, par le Dr Kruger, de Nimes. — Precis historique de TEcole 
medicate homceopathique beige (suite),par le Dr Bonlf. Schmitz.— Notes cli¬ 
niques: Des calculs, par le Dr Van den Neucker. 


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Journal Beige 
D’HOMCEOPATHIE 


N° 6. NOVEMBRE-DfiCEMBRE 1901 V 01 . 8. 


MATIERE MEDICALE 


Ficus Indies 

par le Dr N, Banerjee, de Calcutta. 

Me trouvant,en x888, chez un patient,dans un village voisin de ma 
residence, j’aper^us dans le jardin un grand arbre,appel 6 FicusIndica, 
portant des fruits jaune-rougeatres. Ma curiosity fut tentee par les 
fruits pesant k chaque branche de cet arbre qui est consider comme 
sacr6 par notre religion indoue. Je gotitai un fruit bien mur et jaune. 
J'etais k jeun. Une heure plus tard, k ma grande surprise, je dus 
uriner plusieurs fois de suite. Je n’eprouvai aucune faim pour mon 
dejeuner que je pris plus tard et d’une fa9on insuffisante. 

Je sentis une indigestion avec des renvois acides k midi, mes uri¬ 
nes alors devinrent chargees de phosphates, je souffris de mal de 
t&te, de demangeaisons dans les cuisses la nuit, de lourdeur de t£te, 
de distraction dans les id6es, de chaleur de la peau, demissions de 
petites quantites d’urine. 

Pendant ce temps je pris une collection de ces fruits pour les 
essayer chez d’autres personnes en bonne sante. 

Des mon retour en ville, j’exposai mon observation k mes amis, je 
fis une teinture et l’ann^e suivante je fis des experiences avec six 
personnes devou^es appartenant a notre « P rover s' Union ». En 1890 
je fis de nouvelles experiences avec trois autres sujets. 

Voici le resume des symptdmes observes chez les neuf sujets d’ex 


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3 1 3 Journal belge 

p^rience. (Leschiffres indiquent le nombre de personnes ayant pr£- 
sent£ le m£me symptdme.) 

Tdte. — C^phalalgie (9); a gauche ( 5 ) ; frontale ( 5 j; lourdeur de 
t6te ( 5 ), vertiges (4). 

Yeux. — Douleur cuisante dans 1 ’ceil gauche (4) ; brulement dans 
Tceil droit ( 3 ); douleur dans l’ceil droit (2); dans Tceil gauche et au 
niveau du sourcil (2>. 

Oreilles. — Chalcur ( 3 ). 

Nez. — Chalcur dans les narines (3 . 

Bouche. — Chalcur ( 3 ). 

Gorge. — Douleur (2). 

App6tit et soif. — Bon (7); manque (6); inalt£r6(3); soif ( 2 ). 

Estomac.— Douleur (7); naus6es (4); renvois naus^eux (2). 

Abdomen. — Douleur ( 0 ). 

Rectum et anus. —Douleur pruriante et lancinante ( 3 ). 

Selles. — Abondantes (7); diarrh&ques ( 5 ); dures (4); petites (2). 

Appareil urinaire. — Urine abondante (7); couieur d’ambre (8); 
phosphatique (6); frequente (2); petite quantity (4); doulem* cuisante 
ou brulante dans lcs reins (4); brulement dans le canal de l’urethre ; 
urine blanch<itr< ( 3 ). 

Organes sexuels. — Pertes s£minales ( 5 ). 

Poitrine. — Douleur stei nale (6), avec sensation de brulure ( 3 ). 

Respiration et pouls.— Respiration 14 a 22. Pouls 70 & 84 (d'ap- 
parence normalc;. 

Nuque et dos. — Douleur scapulaire k droite (3); douleur a la 
partie gauche de la nuque f au niveau de la veine jugulaire (2). 

Extr6mit6s supfcrieures. — Chaleur brulante des pauraes des 
mains (2); chatouilloment des mains (2). 

Extremit6s inferieures. — Douleur de la cuisse droite (2); mal 
aux jambes(4}; prurit le long des cuisses et des jambes ( 3 ). 

G6n6ralit6s. — Desire des fruits (4); des douceurs (4). 

Peau. — Eruption pruriante ( 3 ). 

Sommeil et rdves. — Se leve tot (4); r6ves divers ( 3 ); sommeil in- 
terrompu (2). 

Fievre et frissons. — Sensation de froid ( 3 ); de fi6vre (2). 

J’emploie ce remede depuis 1889 dans ma clientele et j’ai obtenu 
des r6sultats positifs et assez rapides chez beaucoup de malades 
souffrant de maladies de l’appareil urinaire. Le remede est analogue 
dans son action a Phosphorus , Nux vomica , Sulfur , Phosphori acidum , 
Cantharis f Causticum , etc. 

J’esp&re que mes amis et confieres obtiendront les m£mes succes 
avcc ces medicaments et qu’ils voudront bien me communiquer les 


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n’HOMfEOPATHIE 3l4 

nouveaux symptdmes qu’ils pourront observer; ce qui me serait un 
encouragement k l’6tude pathog6n£tique des reinedes indous. 

DrN. Banerjee. 


PATHOLOGIE GENERALE, DIAGNOSTIC 
ET QUESTIONS DOCTRINALES 


Precis historique de I'Ecole medicate 
Homoaopathique Beige 

(Suite) 

par le Dr Boniface Schmitz 
Medecin du Bureau de Bienfaisance d'Anvers 

Introduction (Suite) 

A Tappui de tout ce qui precede (nous aimons k prendre, comme 
on le voit, nos armes dans le camp meme de nos adversaires) 
et dans le but d’^clairer encore plus profond^ment le sujet en 
discussion nous reproduisons ici, bien volontiers, une le^on clinique 
« sur l’^tiologie des maladies microbiennes » faite en 1897 par le 
savant medecin et professeur franpais le Dr Jaccoud. 

Le lecteur y reconnaitra, tout de suite, le parler d’un clinicien de 
sangfroid et des plus judicieux. Cette lecon donne la note exacte de 
la partie la moins bruyante mais la plus saine de la vieille Ecole : 
celle qui tient k r£agir contre Uenthousiasme exag^re des theories 
microbiennes et k ramener les m^decins vers une plus humble et plus 
juste conception de la valeur et de Timportance de celies ci. 

Clinique de M. le professeur Jaccoud en 1897 

Considerations generates sur Vitiologie des maladies microbiennes 
(d rHopital de la Pitie) 

« Messieurs, 

» Je me propose de vous presenter aujourd’hui nuelques considera¬ 
tions generates sur T&tiologie des maladies microbiennes. 

» Le 9 novembre 1886 je terminals ma legon par la declaration sui- 
vante : 

» « Je suis certain que par l’accumulation m§me des faits, la verity 


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3i5 


Journal belge 


se fera jour, telle que Ta toujours enseign^e la medecine, telle que je 
l’enseigne moi-m£me et les d£couvertes contemporaines. » 

» Mes provisions ont 6t6 rOalisOes ct le triomphe de la doctrine hip- 
pocratique des causes est aujourd’hui un fait accompli. 

)) Darts les premiers temps de la bacteriologies on a pu croire qu'une etiologie 
nouvelle allait faire table rase de tout ce qui avait etc enseigne dtpuis des siecles , 
car beaucoup acceptaienl aveuglement les conclusions acquises de cette piriode 
mbryonnaire . 

» Une premiere conclusion : les microbes pathogenes sont Otrangers 4 
Torganisme sain, et les maladies auxquelles ils peuvent donner lieuse 
manifestent par la seule action de leur presence. 

» Done, plus de predisposition, de spontan£it£, tout 4 la trans¬ 
mission. 

o U ne deuxieme conclusion : Les microbes pathogOnes produisent des 
effets, toujours les m£mcs ; done 4 un microbe donnO devait corres- 
pondre une maladie toujours identique a elle-m£me,nepouvantvarier 
ni dansses symptomes, ni dansses manifestations extOrieures. 

» Une troisieme conclusion , enfin, affirmait que le dOveloppement de 
la maladie suit a bref dOlai la penetration du microbe dans l'organis- 
me ; done, plus de tolerances plus de resistance de Vorganismt. 

• Extiriorite de la cause , isochronisme nitre la cause et Veffet, entre le 
microbe et la maladie, tels etaient les arrets absolument Odictes par 
la microbiologie naissante. 

» Le dogme de la predisposition sombrait entierement, et toute 
l’Otiologie devait se resumer par cette formule : 

» P6n£tration du microbe x = production de la maladie x , et e’est 
tout. 

)» L’£tiologie medicale enseign^e depu :, s Hippocrate, avait v£cu. 

» Elle s’est heureusement relcv^e depuis, car bientdt, la fausset£ 
des trois propositions pr£cedentes fut demontree, par la bact£riologie 
elle-m£me. 

» Les maladies microbiennes ne naissent pas seulement par pene¬ 
tration du dehots, elles naissent aussi spontanementdansl’organisme, 
par auto-infection ou infection intrinseque ; telle est la doctrine du 
dualisme, que j’ai creee, dcveloppde, profess£e, £tudiee sur la pneu¬ 
monic, sur l’endocardite, ct qui m*£tait alots toute personnelle. 

» J’ai montr6, en effet, que rinfection n'est pas toujours la conse¬ 
quence de renvahissement par un microbe du dehors, et qu’il faut 
admettre l’existcnce d’une infection intrinseque ; j’ai etabli qu’en raison 
memo des acquisitions de la bact£riologie, le dualisme etiologique 
doit etre applique 4 un grand nombre de maladies microbiennes ; 
qu’il est necessaire de divisor les maladies en deux classes : les uttes , 


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d’homceopathie 


3ift 

d'origine exlrinseque ; les autres , infiniment plus nombreuses, soumises au 
dualisme ; elles peuvent etre et sont souvent d’origine intrinseque, 
leur microbe pouvant exister dans Torganisme sain, et ne produisant 
ses effets qu’ct la suite de modifications dans l’organisme lui-meme. 

» Ainsi a £tg renversge, des 1886, la premiere conclusion prgcg- 
demment cit£e. 

» La deuxigme, qui affirmait l’unitg du rapport entre la cause et 
Teffet, n’a pas exists plus longtemps ; on sait, en effet, maintenant, 
qu’& un microbe donn£ ne correspond pas la mgme maladie ; c’est 
ainsi que le staphylocoque pourra produire une endocarditc ; une osteomye - 
lite, Vecthyma, Vimpetigo, la tourniole , un anthrax ou un furoncle ; le strep to- 
coque dotinera lieu a une peritonite , a une bronchoptieumonie , k un tryst* 
pele t etc . 

» Quant k la troisieme conclusion, elle tombait d’elle-m£me avec 
les premieres. 

» Le retard entre la presence du microbe dans un organisme, et le 
developpement de la maladie, est aujourd’hui un fait acquis k la 
science ; c’est ce faitmajeur que jedesigne so is lenom de dischronisme. 

» Par ces pi ogres ont gte justifies des principes que j’ai formulas et 
dcfendus des 1882, touchant letiologie dans la production des mala¬ 
dies infectieuses ; deux passages au moins mgritent de vous 6tre 
rapportes a ce sujet. 

» Dans mon cours de I882, j’ai dit: « Le poison ti est plus ici que Vun 
des facteurs ; il ne produit ses efjets que si Vorganisme est en etat de receptivity 
cette disposition , qui est innee etpermanente ou accidentelle et temporaire , consti - 
tue V opportunity morbide ; sans elle , le poison ne pent man i/ester sa puissance ». 

» L’annge suivante, je tenais le langage que voici : « Leur propriety 
tnorbigene n'est effective que si Vorganisme est affaibli , predispose ; la presence 
de V agent in fee tan t et la predisposition de Vorganisme , tel les sont les causes a 
envisager dans letiologie des maladies microbiennes ». 

» II est aise de compi endre que l’abandon des trois positions prgcg- 
dentes avait pour consequence de rgtablir l’etiologie hippocratique 
aux depens de la bactgriologie. 

» Si certains microbes elgmentaives de Torganisme sain sont com¬ 
patibles avec Tetat de sante, ils ne sont pathogenes qu’accidentellement, 
par occasion, et Voccasion, cest un travail sponiane , suscite dans l’orga- 
nisme, par une quelconque des causes communes et classiques des 
maladies. 

» En fgvrier 1886, j’ai etabli qu’il faut absolument distinguer,s£pa- 
rer m6me, deux classes de microbes pathogenes, savoir: i° des micro¬ 
bes pathogenes qu’on peut appeler indiffevents , dont Taction nocive se 
traduit chez Thomme par des effets dissemblables, variant ^avec les 


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3i7 


Journal belge 


predispositions organiques ; desorte que, k chaque microbe, co? res¬ 
pondent plusieurs maladies distinctes ; slrcptocoque , staphylocoque, bade - 
rium coli , etc. 

» 2° Des miaobes pathogenes specifiques , dont Taction nocive se traduit 
chez Thomme par une seule maladie : bacille tuberculeux , diphterique , 
typhogene, etc. 

» Toutes les maladies, infiniment nombreuses, qui relevent de la 
premiere classe, sont capables de se developper spontanement, sous 
Tinfluence d’une perturbation locale ou generate ; d’ou la supicmatie 
decisive de Torganisme dans la genesc de ces maladies. 

» Pour toutes ces maladies il ne peut etre question d’isochronis ne 
ou dc penetration. Or, elles constituent la grande majoiitedes mal i- 
dies microbiennes. 

» Mais qu’advient-il de ce dualisme, en presence dc la classe des 
maladies specifiques ? Un certain nombre d’entre elles sont elles- 
memes justiciables de Tautogenese par modification de Torganisme ; 
je ne vous citerai que la tuberculose . 

» On doit admettre que ces maladies sont toujouis prec6d£es d'une 
penetration microbienne accidentelle, mais il n’y a nul isochronismc 
etilre cettepenetration infedanteet la maladie ; si celle-ci se d£veloppe,elle 
ne se montre pas toujours immediatement; elle peut &tre diffdree pen¬ 
dant une longue periode, durant laquelle le bacille pourra etre 
deceie. 

» Done, le dualisme etiologique revendique, non moins nettement, 
un grand nombre de maladies k microbe specifique. 

» Je ne connais que la syphilis , la bleunorrhagie, les fibres eruptives et 
les zenas, qui eebappentaux lois du dualisme. 

» Il convient d’ailleurs de remarquer que la plupartdeces maladies 
manquent de toute caract£ristique microbiologique. 

)> L’autogenese morbide, par modification de Torganisme,conserve 
done toute la vaicur que lui out assignee des siecles; Tetiologie medi- 
cale. basce sur tant de causes, demeure intacte et dominante, en pre¬ 
sence et au-dessus de Tetiologie microbienne. 

# La cause (lc refroidissement par exemple) nous dit le pourquoi 
de la maladie, le microbe ne peut nous dire que le comment. 

» « Cette doctrine nest pas seulement just ifiee par la microbiologie 
elle-m£me,ai je dit en 1888, elle explique Tetiologie microbienne qui 
ne porte done aucune atteinte a Tetiologie de la predisposition morbide 
dc Toi ganisme,enseignee depuis Hippociate. n 

" Hippociate dit en effet : « Totus homo ex nativitate morbus est >, 
L'homme tout entier est malade depuis sa naissance. 


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D* HOMOEOPATH! E 


3 r 8 


» Cette verity est immuable, elle subsiste intangible k travers les 
siecles, et pour moi, elle a perdu tout son mystere. 

» La science moderne vient done consacrer et 6clairer le dogme du 
gdnie antique. 

») En presence d’une inaladie quelconque, le devoir du mSdecin est 
done tout trace ; il doit se demander s’il a affaire a une infection r6- 
cente & effet imm6diat ou a une infection ancienne a effet diff6re ; tels 
sont les deux termes du probleine a resoudve. 

» Cette doctrine,que j’ai professee depuis i 833 ,consomme Talliancc 
entre la medecine habituelle et la science contemporaine ; dua- 
lismc dans la source de l’infection, dischronisme entre les effets et la 
cause, e’est ainsi qu’on peut la r6sumer. 

» Elle ramene dans ses justes limites le role de la contagion. » 

Dr Jaccoud (Monde medical). 


Qu’ajoutera cette savante dissertation du professeur Jaccoud ? 

La conception d-tiologique moderne des maladies infectieuses, 
d apres les donn£es exclusives et abusives de la bacteriologie ne pou- 
vait malheureusement Tester cantonn6e dans le domaine de la 
th6orie. Elle a eu, elle devait avoir fatalement un retentissement dans 
la pratique.Et cela tant au point de vue du classement et du diagnos¬ 
tic des etats morbides qu’a celui de leur th6rapie.Il suffit de parcourir 
les publications medicales actuelles pour sen convaincre tous les 
jours. 

Cette conception a donn6 une importance demesuree, dispropor- 
tionnee dans l'examen des malades a Inspection microscopique bac- 
t6riologique des produits morbides au detriment desautres symptomes 
cliniques traditionnels.L’attention du m6decin traitant d’un cas mor- 
bide doit, selon elle, etre appal6e, avant tout et principalement,sur la 
presence, cliez le malade, d’un bici l; spicifique, quelcon iue; a sur- 
veiller son evolution, sa diminution, sa disparition, etc. 

A cette poursuite du terrible, omnipotent et fascinant microbe, on 
n'aboutit que trop souvent, h6las ! a negliger l’observation et le con- 
trole des manifestations de l’organisine lui-meme ou evolue cel infini- 
ment petit. 

De la vient 6galement la vogue immeritee et qui est encore loin 
d’e f re eteinte, de ces medicaments, dits antiseptiques,disinfect mts, 
microbicides, etc., donnes a doses massives, dans un grand nombre 
de maladies internes. 

II s’agit, en effet, d’atteindre route que coute, avec n£cessit6 de 


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3iq 


Journal belge 


contact, dans une veritable prise de corps k corps les microbes pr 6 
tendilment g6n£ratcurs de la maladie, ou qu’ils sejournent, soit 
dans la bouche, Testomac, les intestins ou m£me le torrent sanguin. 
Bref ! le bacille, voila Tennemi! 

* 

♦ * 

Ces critiques une fois faites et termin£es, h&tons-nous dajouter, 
dans Tint6r£t de la verite, qu'il est bien loin de notre pensee de croire 
ou de dire que ni la s6rotherapie, ni la bacteriologie ne nous ont 
apporte rien d’utile en medecine. Bien au contraire 1 

Ce que nous avons blame, ce que nous continuons a d< 5 plorer,c’est 
a l’emballement » que ces travaux bacteriologiques et s6roth£rapiques 
ont cree,determine dans toute la generation medicale contemporaine, 
au detriment des Etudes de mature medicale, l’Alma Mater veritable 
de la therapeutique; au detriment, par consequent,aussi de Hiomceo- 
pathie. 

Que restera-t-il pourtant, d’acquis, de positif pour la pratique me¬ 
dicate de cet amas de labeurs, d’exp^riences et de donn£es bacterio- 
logiques? La constatation scientifique,experimental et clinique d’une 
valeur pharmaco-dynamique certaine, indeniable, dans le traitement 
de certaines maladies, aux s6rums en general: serum simple, serum 
d animal dit immunise, substances bacillaires mortifies, etc. 

Mais comme tous les agents medicaux reellement puissants ceux-ci 
peuvent devenir dangereux. Ils doivent done £tre manies avec pru¬ 
dence, discretion et precision. Cest k la clinique, en definitive, 
d’etablir nettement leurs indications, leurs contre-indications, leurs 
doses, etc. 

L’homoeopathie.avec ses principes de minutie, de posologie tradi- 
tionnelles,sera, plus que tout autre systeme de therapeutique,capable 
d’en faire une application salutaire au chevet des malades ! 

(A contintur) 

Dr Bonif. Schmitz. 


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D HOMCBOPATHIE 


320 


EMPRUNTS 


Les Cacodylates et I'Homceopathie (1) 

Par le D r Sieffert 

Comme tous les medicaments nouveaux, les cacodylates ont suivi les 
fluctuations de la bourse de therapeutique. Leur cours d’efficacite a 
varie avec les 6v6nements. Fort en faveur, nagu6re, ils accuseraient 
plutot, actuellement, une tendance a la baisse. 

Notre intention n’est pas, cependan\ de determiner, ici, la valeur 
curative de cessels. Nous nous bornerons, pour aujourd’hui, k rete- 
nir le c6te theorique des nombreuses et concluantes experiences flu 
savant professeur A Gautier, qui enseigne, avec tant d eclat, la chi- 
mie organique a la Faculte de Medecine de Paris. 

L 'acidecacod-yhque(dtmethyl arseniqite) apoui formule As(CFT3)20(FTO). 
II a ete preconise par le Dr Jockleim, comine succedane des prepaia- 
tions arsenicales couramment employees Mais personne ne le sup- 
posait appeie a demontrer Taction des doses infinitesimales, encore 
moins a confirmer la loi de similitude, c T est-&-dire la doctrine homoeo* 
pathique. 

Des fecherches de M. Gautier, il r£sulte qu'k Y6 tat normal, le 
corps humain renferme de Tarsenic, dans la glande thyroide, ainsi 
que ^ans le thymus, dans la mamelle, dans la peau et ses appendices, 
dan^ les os, dans le lait et dans le cerveau. La quantity de cette 
substance, dos£e par M. Gautier, est en verite, excessivemeni mini- 
me. Dans la « Revue des Sciences », du Journal des Dibats (n avril 
1901) M. H. de Parville nous dit, a ce sujet : « Par rapport aupoids 
total d’un adulte pesant 68 kilogrammes en moyenne, les 0 milligr. 

1 5 d’arsenic de la glande thyroide repi£sentent un quatre cent cinquante 
millionietne de la masse du corps. Cette quantity est bien infinit£si- 
male ; et pourtant cette dose et absoluinent n^cessaire, car il n’y a 
pas de sante possible, quand Tarsenic fait defaut. Cette influence, 
sur Torganisme, d’une quantity presque nulle, est bien curieuse. » 

Bien curieuse, en tffet, mais r6elle et incontestable. Il est done 
ad mis que Tdiquilibi e physiologique peut 6tre detiuit par Tabsence 
ou la diminution d’une quantity d’arsenic a peine appreciable. Et, 
consequence directe du fait, Tequilibre rompu doit pouvoir etre reta- 
bli par Tintroduction dans I’economie, d’une dose remplacant Tele* 
ment defaillant Les medecins homceopathes sont, par consequent, 
dans la logique la plus ligouieuse, lorsqu’ils piescrivent a dose infi- 
nitesimale, la plupart de lems medicaments, Tarsenic entre autres. 
Nous voila bien loin de la vieille plaisanterie de la bouteillc de vin 
versee dans la Seine au pont de la Concorde, et lecueillie au pont de 
Suresnes. 

Apres avoir relate — a Tappui d’une these qa’il ne conteste plus 


(1) Extrait de la Revue hoinaopathique franfaise. 


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321 


Journal belgb 


mais qui lui semble nouvelle — que Raulin demontra, il y a une tren 
taine d’ann6es, Taction toxique, sur certiins champignons inferieurs, 
d’une trace de nitrate d’argent contenue dans le liquids de culture, 
M. H de Parville cite les experiences poursuivies par M. Gautier sur 
la plupa^t des aliments usuels. II rappelle, aussi, les tuvaux analo¬ 
gues, sur les plantes, de MM. Coupin, Dehairsin-Dcmoussy et 
Devaux, et il conclut : « Les doses homceopafhiques font souvent 
sou .ire les scepdques. Et pourtant, s’il en est pour Thomme, m6me 
4 distance, ce qu’il en est pour les veg^taux, il faut bien admeUre 
que les traces infinit^simales de substances mineiales exercent r6elle- 
ment leur influence sur les organismes (i)... Enlin, que se passe-t il 
chez Thomme qui absorbs des legumes, des eaux, renfermant des 
doses infinit^sirrales et insoup9onnees de m£taux ? » 

Ce qui S3 passe, quel sub il mecanisme de selection dirige ces 
pa»*celles insoupconnees vers lei o/gane, de preference 4 lei autre, il 
serait assur6ment difficile de le contrdler. Nous ne pouvons que 
constater. Mais, du moins, nous est il possible d’enlrevoir comment 
ejles se component, une fois qu’e n cs sont parvenues 4 destination. 
Et ceci nous servira, micux qu’aucun autre cxemple, 4 £lucider les 
effeiS des doses imponde.ables, de plus en plus imp oprement d6si- 
gn£e? par le nom de « doses homceopachiques »> — d autant que nos 
confreres allopathes en sont venus, eux aussi, aux dos°s miniines, 
qu'ils appellent « doses medicinales ». 

Il y a quelques anuses, dej 4 , le Dr Jules Bau'itiel m^decin 
homceopathe 4 Calane, ecrivait in L*ipz'i~cr populae/e Z'.lschrift fur 
Homaopathic : « Plus d’un m&lecin homceopa.be, en y r^flechis- 
sant, sest £tonn6 des tesullats obtenus par les do«es in'ini ^simales 
de NaButn muriaticum , Kali catbonicum, Caicarta phosphor ., etc. Ce 
sont, cependant, des medicamen> que chaque jour, nous abso: bons, 
en doses beaucoup plus fortes , a T£lat d’aliments ! Comment alors &tre 
surpris, si le mtklecin allopathe se montie scep-ique a Tegard de 
noire methode ! Et quand le meme allopathe observe, ensuiie, que 
nous employons souvent, dans la meme maladie , d doses infinitcsimalcs, le 
mime medicament quil prescrit , avec succes a dose massive , il est absolu- 
ment tente de nous jeter la pierre. (Rappelons ici. pour m^moire, 
Mcrcurius duhis conire Tinflammation de Tintestin gr 61 e ; Kalium 
iodalum contie la pleurede, le ca ; arrhe bronchique chronique, la 
sciatique, etc. ; Krcosohim contre le calanhe bronchique chronique et 
la tuberculose ; Belladonna contre les adenites, et ainsi de suite.) Si 
done ces derniers medicaments ne peuvent nous servir 4 etayer la 
theorie homceopathique, il n’en est, cependant, pas de meme pour 
Nalrum murialicum et les medicaments cit<§s plus haut. Que peut faire 
un cinquieme de milligramme en plus, lors jue deja quotidiennement, 
nous en pienons des doses incommensurablement plus fortes? 
Examinons. 


(i) Un iiy,6nieur de l’Ktat auquel nous avions prescrit, il ya environ quatre ans,une 


potion ainsi formulae : 

Argentum nitricum 30* dilution .... XX gouttes 
Aqua destillata.200 grammes 


fut, a son tour, surpris de l’efficacit^ de cette medication. Il crut a de la suggestion, 


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d’homceopathie 


322 


(( Les humours de notre corps sont des solutions saturEes, d’autant 
plus qu'il s’agit, ici, dc tenir simuUorcmenl en solution plusnurs Hi - 
ments. Le sang contieirt, en m6me temps, du sel de cu’sine, du fe r , 
du soufre, des phosphates de chaux, de magnesie et de soude, des 
sulfates et des carbonates de soude etc., et cela en solution continue. 
Cette solution est satmee si exoctement et si propobionnellement 
avec d’autres Elements, quarts meme, par exemple, que nous man- 
geons p^us salE, la quantity de sel frouvee dans une analyse du sang 
est cependant, 'oujours en cbiftVe rond, de 5 p. 1000 . 

Attendu done que le sang ne se sature pas davantage, il faut qu’& 
la suite de 1’apport en plus, il se produise une Evacuation en plus, ce 
qui est effectivement le cas.Mais pe-somien’ose r au,*ouefois,soutenir 
que la quantite EvacuEe est exactement egale k la qua ntitE abso» bEe. 
Sans doute, cela est vrai pour la plus grosse part; ma ; s une part mi- 
nime s’est inboduite dans le sang, et a deferminE la dEjec ion d’un 
equivalent du conteuu antErieur. La dEj^ction de res ElEments an- 
ciens fait partie intEgrante de l’Echange des ElEments; mais 1’excrEtion 
de meme que le dEpot des Elements dans les tissus, cons-itue une 
sorte de decristallisaiion qui, chez Thomme sain, s’ope'e d 'unefa^on 
continue et xmnlerroutput. L’interruption de ceite dEcris allisadon, qui 
peut se prodube dans les organ j s les plus dive s, est la maladie. Si 
done la dEcris alhsation est interrompue, e’est-s-dire lo r sque, dans la 
solution salu Ee, il ne s’opere plus d’Evacuauon, il ne peut plus, 
necessabement, se p» oduire aucune nouvebe admi sion, excepie lo/s- 
qu'il s'a git de doses abcolument infinite imales.Ox la dEcnstal'isation d’une 
solution saturEe peut E re provoqu^e par un seul pe it crisial, ainsi 
qu’il ressort des experiences du prof^sseur Os : wald, de Leipzig, k la 
suite desquelles la pu'ssonce de decristeiVisabon a EtE expliciiement 
dEmon*rEe jusqu’a la neuvieme dbuiion \Z\'.?chvift fiir physihali'cht 
Cbemie : .ome .* XXII, fascicule 3). 11 s’agb, dans ce cas, de la millio- 
nieme p m ied'un milligramme. Et com ne cette preuve ne nous est 
pas fou niepar un adeple de rhomceopa-hie, mais par un de c plus 

et tit renouveler notre ordonnance, atin de la soume(t* e a une stricie analyse chimi- 
que. A son gra id etonnement, il obtint les ructions coca* teristiques des Sels d*Arg-ent. 
Il nous tit part dece r^'u’tat. et nous en exprima toute sa satisfacbon. 

Nous !e faisons, du reste, observer dans l’lntroduction denntre Formulaire de The - 
rapeviiqne posi'ie (page 23) : « Il est, au surplus, absolument iPogique de vouloir 
denier ses propri6t6s a la maii&re parce qu’elle se y>r6sente sous forme de medicament, 
lorsque la natur e nou> moat re dans ses ph6non»£nes. par des lerooignages i-r£ r uta¬ 
bles, scientitiqueme.it d6montr6, le degre dr* dynamisation que coofere la division a 
Tintini. La density de l'a ; r est consid^rab'ement inferieure a ceUe des liquides et des 
^obdes : les molecules de Pair soot r^pulsives, et tendent a occuper un espace illimUS, 
en veriu de ’eur puissance d’expension et par consequent, de leur facionncment 
infinitesimal : tou.es les machines soufflanles sont mues par cette action. L’eau, une 
fois reduite a l'etat de vapeur, possede une energie beaucoup plus grande, en raison 
meme de sa tenuite, plus grande encore que cel le de Pair: toutes les machines a 
vapeur en lournissent la preuve. L’eie. incite, element imponderab e, — qui n’a pas 
encore dit son dernier mot — dont les e r teis merveillenx sont, parfois, si surprenants, 
n’er.t-elle pas, d’apr^s les experiences les plus recentes, rexp.‘e c sion ?n quelque sorie 
foudroyante de la mati&re dynam«sbe t Entin la lumirre, dont la puissance se r^ve'e 
sous des formes si diverses, ne parait plus, elle meme, surtout apr£s les derni^ies 
decouvertes ds Roentgen,antre chose que Petal radiate de la mati&re, e’est-a-di e, de 
la mati6te intinitesimalement divis6e (1890. Leipzig, chez D” Wiilmar Schioabe ; 
Paris, chez Bail lie re. 


% 


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323 


Journal belge 


remarquables physico-chimistes, il serait difficile aux allopathes de 
s'inscrire en faux contre elle. 

» Un exemple tres probant nous est donnE, k ce sujet, par le rachi- 
tisme. La dEjection de la chaux (dEcristallisation) a EtE trouble, et 
nous prescrivons Calcarea carbonica ou pkosphorica, k dose infinitEsimale, 
afin de pousser un petit cristal jusqu'a Tendroit necessaire ou il doit 
determiner une nouvelle dEcristallisation. Que la dose massive est 
impuissante en Toccurrence, nous le savons par ce qui a Ete observe 
a proposde Talimentation. Seul**, une dose infinitesimale peut, sans 
encombre, traverser et Etre admise, — chimie et pratique nous en 
fournissent le tEmoignage — car le depot infinitesimal d’un element 
ne peut-Etre, ni enleve d’une solution, ni detruit... » 


Nous croyons avoir suffisamment explique Taction des doses infi¬ 
nitesimals, qui ne constitue,en quelque sorte, qu’un corollaire de la 
loi des semblables. Revenons aux cacodylates, et voyons comment 
les experiences de M. Gautier confirment directement la loi de simi¬ 
litude. 

« Cette loi, generalement traduite par Taphorisme : Similia similibns 
curantur ! dit, en termes plus explicites : « Le plus prompt et le plus 
sur moven de guErir c^nsiste dans l’emploi d’un medicament capable 
de faire naitre, chez Thomme sain, un ensemble de phEnomenes anor- 
maux semblable k Tensemble de ceux qu’on a constates chez le malade 
en traitement. » 

M. H. de Parville nous dit : n M. Gautier avait observe, il y dEja 
longtemps, que les preparations arsenicales agissent a la fois, sur le 
fonctionneinent de la peau, la pousse des cheveux, etc. Chez les fem¬ 
mes malades auxquclles il avait administre Tarsenic sous forme de 
cacodylates, la chevelure devenait plus longue, plus epaisse, la peau 
se debarrassait de ses EphElides, pigments et autres signes de 
decheance. Or, les poils, les cheveux, les ongles, sont precisement 
les organes qui, apres la thyroi'de, sont les plus riches en arsenic et en 
iode. Il y a done appoit k la peau, aux cheveux et Elimination. Il y a 
par cette voie et par certaines pertes sanguines, un dEpart supErieur 
k o milligr. 14 d’arsenic, a.peu pres la totalite de ce que renferme la 
thyroide. » Et, plus loin TEci ivain ajoute . a La pathologie confirme, 
du reste, ces vues : il y a apparition de plusieurs maladies de la peau, 
chez la femme, du masque, de la pigmentation cutanEe, du prurigo, 
puis chute des cheveux, k certaines Epoques de la vie. C’est qu’il y a 
dErivation et localisation des nucleines arsenicales, et que leur 
absence amene la dEchcance du tissu dermique. » 

Ce que nous indiquent les travaux de M. Gautier, les mEdecins 
homceopathes, depuis Hahnemann jusqu’a nos jours, n’ont cessE de 
le pratiquer. Ils ont constamment prescrit les prEparations arsenicales 
contre la chute des cheveux, la dEformation des ongles, le prurigo 
et, en general, contre les decheances du tissu dermique. Et en agissant 
de la sorte , ils se sont, purement et simplement , conformes a la loi de similitude . 


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d’homceopathie 324 

Aussi bien, en consultant nos auteurs, quant aux pathog£n6sies de 
l’arsenic, lisons-nous : 

« Desquamation de la peau du corps. Peau seche comme du parchemin, 
froide et bleualre. Couleur jaunatre de la peau, 61 ancements, prurit 
brulant et brulement violent a la peau. Taches rougeatres ou bleuatres k la 
peau. Petechies etc. (Jahr — Nouveau Manuel de medeane homceopathique) ; 

» Aspect pale et pateux de la peau ; plus tard, aspect jaune et 
desquamation. Peau sdche et squameuse. Taches bleuatres k la peau. 
Brulement, demangeaison. Exantheme brun^tre douloureux (Cons¬ 
tantin Hering — Kurzgefasste Arzneimittellehre); 

» L’arsenic a une action tres marquee sur la peau ; des Eruptions 
qui s’accompagnent d’un prurit brulant ties violent... (P. Jousset — 
Traite elementaire de mature medicate experimentale) ; 

» Peau et tissus cellulaire sous-cutan6 montrent 4 es anomalies 
multiples : eruption de plaques et papules blanches ou rouges ; de 
pustules et de vesicules avec d£mangeaisons vives et brulantes , d’exan- 
themes £rysipelateux ou phlyctenes,& la face ct aux oreilles, d’ecz6ma 
imp^tigineux au cuir chevelu, de petites taches rougeolatres cons6- 
cutives k des extravasations sanguines du reseau aes capillaires, 
desquamation de Tepith 61 ium, etc. (C. Heinighe— Handbuch der 
homceopa thischen A rzueiwirkungslehre ; 

» La peau a un aspect plutot sec et sale ; elle n’est qu’exception- 
nellement pure et tranparente. Urticaire. Papules brulantes avec 
d^mangeaisons. Plus tard, eczema — (Farrington — Materia medica); 

» Desquamation. Brulement, ddmangeaisons, puis desquamation 
en petites ecailles. (Allen — A Handbook of Materia medica and homoeo - 
Pa th ic Therapeu tics .)» 

Apres avoir signal^ les alteration de T^piderme que produit Tem- 
poisonnement chronique par Tarsenic, nous arreterons, ici, les cita¬ 
tions, afin de ne pas les prolonger ind^ftniment. D’autant que nous 
aurions tout l’aii de donner un coup d’6p^e dans l’eau, Taction 
herp6tig&ne de Tarsenic etant reconnue par les deux ecoles. Mais il 
nous paraissait essentiel de faire ressortir que Tarsenic gu6rit les 
maladies de la peau, parce quit est herpetiglne, cest-a-dire que, curative - 
merit, il agit en vertu de -la loi de similitude. 

Que si nous rapprochons ce resultat des emprunts successifs que 
nous a faits TEcole allopathique, nous pouvons, sans pr6somption, 
declarer que, decidement, la loi des sembiables n’est pas un mythe. 
Tout dernierement, TAcademie de M6decine pronait la valeur d'Aesu- 
lus hippocastanus contre les h^morrhoides ; ce medicament est d’un 
emploi constant chez les homceopathes : il produit les h^morrhoides, 
et il les guerit. De meme en est-il de Mcrcurius cyanatus. M. Dujardin- 
Beaumetz Ta recommande contre le croup ; les homceopathes s’en 
servent dcpuis fort longtemps, parce qu il produit les fausses mem¬ 
branes, et qu’il les guerit. 

Finissons par ces mots de M. P. Jousset : « Ainsi la cantharide 
produit la nephrite et la gu6rit — M. le professeur Lancereaux a, 
dans ces derniers temps, vante ce traitement k TEcole officielle allo¬ 
pathique; le sulfate de quinine determine le vertige de Meniere, et le 


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JOURNAL BELGE 


guerit; Thomme sain empoisonne par le phosphore a des symptomes 
de purpura hemorrhagica , et le phosphore est le medicament principal 
de cette maladie. Une dose de strychnine capable de produire des 
convulsions, guerit l’ivresse, sans produire des convulsions; de m£me 
l’ipeca, dans ses rapports avec l’asthme et l’hemorrhagie, le mercure 
corrosif avec la dysenteric, la picrotoxine avec l’epilepsie, Parsenic 
avec les affections cutanees, etc., etc. i Art. medical , novembre 1890.)» 

Rappelons. encore,* Introduction dant le therapeutique contem- 
poraine, par les homceopathes americains, de Hamamelis , de Hydras¬ 
tis canadensis et de vingt autres medicaments qui, partis de l’Ecole 
hahnemannienne,sont maintenant d’un usage general, et nos confre¬ 
res allopathes ne pourront, vraiment, pas nous en vouloir, si nous 
sommes demeur^s fideles k la loi de similitude. Au surplus, si renon- 
cer k la loi des contraires leur paraissait une apostasie, nous leur 
proposerions -cette transactions, si lumineusement dtablie par le 
regrettd D r Ozanam, dans sa lettre au professeur Ldpine de Lyon, et 
publiee dans la Semaine medicate de Lyon du 27^novembre 1889 : « La 
similitude seule peut nous faire connaitre les rem£des convenables 
pour gu£rir, par la deduction des contraires ; mais les maladies gu£- 
rissent, probablement, par les actions contraires des medicaments. 
D’ou nous formulons cette troisieme loi : 0 Contraria similibus indican - 
tur. Ce sent les semblables qui nous font connaitre les contraires qui gueris - 
sent. 


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d’homceopathie 


326 


Documents 

EXTRAITS DES 

Journaux d'Homoeopathie 

# b - thErapeutique 

Baptls. aux basses dilutions est un des meilleurs remedes dans la 
M6lfmeolle avec stnpenr. (North Amer. J. of. Horn.) 

Bell. sera donne aux hautes dilutions (3o e et au dela) si le patient est 
surexcite ou tres sensible,mais aux basses dilutions dans les congestions cere- 
brales avec depression. (North. Amer. J. of. Horn.) 

Cinq gouttes de teinture-mere de Strophauthus dans le> affections 
cardiaques avec troubles respiratoires ont hate une catastrophe finale plut6t 
que de Peviter. Mieux vaut donner des doses d’un huitifcme de goutte de la 
teinture-mere ou des dilutions. Dans Poedeme des poumons la secretion 
d’urine a ete activee le mieux par la ix (North. Amer. J. of. Horn.) 

D r Eug. De Keghel. 

Phosphorus 5* a gueri une paralysle past dlplit^rl *iue en peu 

de jours, malgre la gravite des phenomenes presents. (Dr A. Stikgele, 
Allgemeine homceopathische Zeitung ) 

Zlncam est un puissant remcde des maladies du cerveau ;Dr Mossa, 
ibid.) 

D r Ern. Nyssens. 

C - CLINIQUE 

traltement de la coqueluche, par le Dr Dahlke.— Le diag¬ 
nostic n’influence pas, ici, le choix du medicament, pas plus que pour la 
fievre typhoYde ou la malaria. Hahnemann a enseigne que Part de guerir ne 
doit pas s’appuyer sur Panatomie pathologique, fondement sans certitude, et 
expose aux hypotheses. Ces pretendus Aments scientifiques du diagnostic 
fournis par les renseignements venant de nos cinq sens sont exposes a des 
variations constantes. 

Dans la forme nerveuse, crampoide, de la coqueluche, le medicament prin¬ 
cipal est )a Bellad. — Dans les bronches on discerne a peine quelques rales; 
mais, quand Penfant tousse il devient rouge sombre, ses yeux pleurent abon- 
damment,et il peut, par la violence de Pacces,arriver& saignerdu nez,vomir,et 
mSme jusqu’4 des convulsions generates. Ltenfant a la tete brulante,pendant 
Pacces, se couvre de sueur, et ne peut supporter le grand jour ; il urine a 
chaque acces. 

Autour de ce medicament se groupent plusieurs similaires : d’abord Stra¬ 
monium, indique dans toutes les formes morbides convulsives, mais qui 
exerce une action plus profonde que Bellad. Les acces sont tres frequents, 


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327 


Journal belge 


Penfant se raidit sans convulsions, et presente moins que Bellad. la convul¬ 
sion vraie. Pour les deux medicaments meme rougeur, meme abattement, 
photophobie.Un autre medicament desconvulsions est Cuprum t qui se dis¬ 
tingue nettement des precedents par la cyanose des levres et de la face. Les 
attaques de Cuprum sont tres frequentes, tres violentes, la toux va jusqu’au 
vomissement, et la glotte se contracte, la face bleuit et Penfant tombe dans 
Pabattement apres Pacces.Enfin Petat se complique de bronchite ou de bron- 
cho pneumonie alarmante, avec une dyspnee hors de proportion avec Petat 
des bronches.Cyanure et dyspnee inquietantes pour les parents,est leresultat 
de cette obstruction de la giotte. 

Analogue a Bellad. et Stramon. nous avons Hyosciamus .Analogue a 
Cuprum . nous avons '/.incum. Dans Pobstruction de la giotte,un medica¬ 
ment faisant penser a Cuprum est Sambucus (Penfant est eveill£ par les 
acces) et Moschus , utile dans toutes les formes de contractures der cordes 
vocales. 

Quand se produit,dans le spasmc de la giotte, le chant du coq.on s’adresse 
a Mephit., Coer, cact ., Drosera. — Mephitis correspond a la suffocation, 
plus forte au lit, aggravee la nuir, le spasme plus fort a Pexpiration .(Corall. 
rubr.) Coccus cact. est caracterise par les acces de toux matinale, au reveil, 
accompagnee de vomissement de matieres claires, filantes. Comme Mephit 
Cocc. cact. est un remede des contractures qui ne se compliquent pas de 
catarrhe. Cest aussi le remede par excellence de la toux de rougeole. et il 
agit meme sur la toux persistante du catarrhe des sommets du poumon. 11 
correspond aux elaucements dans la poiirine, avec frissons, aversion pour 
Pairchaud, et toute espece de chaleur, qui rappellent Pulsatilla. 

Drosera a ete considere comme le principal remede de la coqueluche. 
L’enfant, surpris au milieu du jeu, est prisd’acces par saccades courtes aug- 
mentant de force et dc frequence et interrompant la respiration, la face 
rougit, arrivent le saignement du nez, le vomissement; Penfant cherche un 
appui contre les murs avec ses deux mains. Aussitot la crise passee, Penfant 
reprend ses jeux. Drosera est indique, comme Cocc. cacti dans le catarrhe 
qui succede a L rougeole. 

Cina, medicament trop neglige, convient aux enfants pales, a ceil creux, 
sujet aux convulsions. Tout leur corps se raidit; la face prend une teinte de 
paleur bleuatre. La toux s’accompagne ou se termine par un eternument 
(Bellad.). L’enfant auquel Cina s’appliquc a le ventre tendu, dur, avec des 
selles aqueuses, blanchatres, urine au lit la nuit, dort mal, en grincant des 
dents, mange tantot peu, tantot trop. Coqueluche compliquee de vers. Mais 
les enfants qui, tout en ayant des vers, ne presentent pas ces sympt6mes 
morbides, n'ont pas besom de Ctna. 

Ma<j)ies. phosph. est un medicament des convulsions par excellence, des 
nevralgies avec contracture, de la crampe des eenvains, de la choree, avec 
aggravations durine, amelioration par la chaleur et la pression. Ce medica¬ 
ment convient a la forme de toux nerveuse, acces sans expectoration. Si ces 
acces se rencontrent la nuit, e’est Conium qui est indique. 

Arnica convient quand Penfant sent venir les acces, et les annonce par 


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d’homceopathie 


328 

ses larmes [Cocc. cacti). Le sang se montre avec Arnica , sous forme d’epis- 
taxis ou d'hemoptyde/ie vomissement ou hemorrhagies sous-conjonctivales, 
diarrhee avec glaires sanglantes. 

Dans le groupe des medicaments de la forme catarrhale, la premiere place 
appartient k Ipeca. 

On entend les rales bronchiques, et, entre les cris t de petits acces de toux 
catarrhale. Pendant la crise, Tenfant perd la respiration, se raidit, devient 
pale et bleu, et finit par vomir ses aliments et des glaires. Sa poitrine semble 
pleine d’une secretion dont il ne sort qu’une faible quantite. Les acces 
d 'Ipeca son: moins repetes,mais le vomissement vient meme quand ils sont 
legers. L’apparition du sang demande Ipeca (comme Arnica). Le type de 
Tenfant auquel Ipeca convient est pale, faible, irritable, d’appetit capri- 
cieux. 

Pres d* Ipeca, nous avons Pulsat. qui convient aux formes catarrhales. 
(Cocc. cacti, dans la rougeolel L’aggravation est nocturne, Texpectoration 
abondante, purulente. Quand le pus se montre k la conjonctive,aux oreilles, 
c’est une indication de plus pour Pulsat. La toux est amelioree par Tair 
frais, et la diarrhee nocturne n’est pas rare. 

Le Tart emet. convient dans les formes ou il est difficile de discerner si 
c est le symptdme catarrhe ou celui de coqueluche qui domine. Comme pour 
Cuprum , l’etat est alarmant. Les acces de coqueluche deviennent plus 
rares, plus faibles, la poitrine se remplit de rales de plus en plus manifestes, 
Tenfant s’affaiblit. s’endort, se couvre de sueurs froides, et le coeur menace 
de se paralyser. Par Taction de Tart. emet. Tenfant respire plus librement, 
reprend ses forces et arrive a fournir Teffort d'un vrai acces. Mais, meme 
avec une marche favorable, la coqueluche reclame le complement d’un autre 
medicament. 

Phosphor, alors s’impose quand les suites du catarrhe se prolongent par 
une complication de broncho pneumonie. L’enfant est maigre, d’aspect mise¬ 
rable, nerveux, sans sommeil. 

A la suite d’ane sorte do chronicite de la cj^ueluche, Tenfant, d'une 
maigreur de squelette, est comme en langueur, et, secoue par les crises, 
laisse aller ses urines et ses matieres. C’est Veratrum qui peut alors faire 
des merveilles, a la 6 e dil. Mais il faut dibtinguer que Tenfant auquel Tart, 
emet. convient n’a plus de forces pour arri /er a un veritable acces. Le 
catarrhe a envahi jusqu’aux fines ramifications bronchiques, et, prenant le 
dessus, empechc Themutose, et cet etat mcnacant se forme en deux jours, 
pendant que ce sont des semaines, des mois qui caracterLent Tetat ou Vera- 
trum est indique, et cola sans complications. G’cst ici la coqueluche simple, 
n’affaiblhsant To r ganisme qu’en raison de saduree. 

Carho veget. qui agit unpeu comme Sulfur , peut ramener la forc^ de 
reaction dc Torganisme. Chez un enfant, que rien n’a ahieliore, qui pre¬ 
sente un refroidissement de toute la surface du corps, surtouta partir des 
genoux jusqu’aux pieds, et hemorrhagies d’un sang noir ct flaide, sans con¬ 
vulsions pendant les acces, ce medicament est comparable a Veratru?n 


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Journal belge 


Dans des cas ou tout s’ameliore, mais ou Penfant presente encore des vomis- 
sements qui pe r sistent; ou bien quand vous vous demandez, au debut, si 
vous etes en presence ou non d’une coqueluche, Carbo veg. mais a haute 
dilution, trouve son indication. C’est done un remede du commencement 
et de la fin. 

Pour les cas qui se prolongent indefiniment, quand les symptomes ner- 
veux ont diminue, mais que le mal persiste encore, il faut penser a Sulf., 
Hepae, Sepia et China. Ztdi.'h \ des Berl . Vee. homoop. Aerzte.) 

D r M. Picard. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE <» 

A. - OUVRAGES. 

Dictionary of practical Materia Medlca du Dr J. H. Clarke 
i° r vol., lettres A. a H. Cc volume comprend 931 pages. Le second volume 
de I a Z est sous presse et paraitra prochainement. 11 comprendra i, 56 o p. 
Cet ouvrage, fruit d’un travail de plus de 8ans, donne un expose compiet et 
concis des symptomes et des indications de tous les medicaments y compris 
les medicaments nouveaux dont un emploi bien precis a etd signale dans la 
litterature homoeopathique et dont le nombre s’est accru considerablement, 
notamment dans ces vingt dernieres annees. Le recueil de ecs derniers est 
d’autant plus precieux que jusqu'ici leur relation se trouvait dissemin^e 
dans des publications diverses de Hale, de Farrington, de Burnett, de 
Cooper, de Hansen, etc., etc. La principale preoccupation de Pauteur, e’est 
Putilite pratique. II a classe les sympt6mes sous 27 rubriques diflferentes non 
comprises les indications cliniques et les caracteristiques placcies a la tete de 
chaque substance. Independamment de la Cyclopedia d' Allen, des Guiding 
symptoms de Hering, des Matieres medicates de Jahr, de Lippe, de 
Guernsey et du Text Booh de Cowperthaitk, Pauteur a mis a contribution 
un nombre considerable d’auires ouvrages et de publications periodiques. 
L’expose des caracteristiques facilite Petude des symptones et ne manque 
pas de donner un certain attrait. L’ouvrage e*t publie par la Homoeopathic 
publishing Co, 12, Warunck Lane , Londrcs E. C. Prix : percaline (Buck¬ 
ram) 80 francs; demi-reliure marocain 92 francs. 

Iltaiidclliiffrn van «le Vcrcenffflug; van homoeopathteclie 
geneealicrrni In ftcclcrltind (Annales de PAssociation de medecins 
homoeopathes des Pays Bas) publics par le Dr S. G. Van Royen et le Dr 
Vanden Stempel Editeurs La Riviere et Voorhoeve a Zwolle, Le compte- 
rendu des seances mentionne un rapport sur les pharmacies homceopa- 
thiques en Hollande, constatant la necessite d’un contrdle exerce par PEtat. 

(1) Tous les ouvrages et journaux cit6s ou analyses dans cette revue se trouvent a la 
biblioth&que du journal, rue du Grand Hospice, n* 1. a la disposition de nos membres 
fondateurs ou soucripteurs. La biblioth&que est ouverte tous les jours, de gh. 1/2 a 
midi et de 3 A 7 heures, les dimanches et jeudi exceptes. 


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d’homceopathie 


33 o 


La menace de Fepidemie de peste a suscite une correspondance avec la phar- 
macieKiTTEL de Berlin dans le but de se procurer un venin de vipfcre tout 
ft ais. Kittel propose de faire mordre le serpent dans l’ouate sterilisee, de 
constater l’augmentation de poids de l'ouate et de defaire cette derniere du 
poi on d’aprfcs les procedes hahnemannicns. Une discussion sur le serum 
antidiphtherique resta sans conclusions. 

Parmi les relations presentees par les membres, signalons un cas d’asthme 
bronchique,mentionne par le Dr Voorhoeve, chez un patient habitue depuis 
8 ans a fumer de la Stramoine. Ipena produisit une amelioration prompte, 
meme malgre Fusage regulier de cafe. Le Dr Hoffman relate des resultats 
favorables du traitement de la polysarcie par la teinture de Fucus vesicu- 
losus sans intervention d'un regime special. 

Les Hanielingen renferment aussi une etude de Sanguinaria par le Dr 
F. Van Royen, une etude de Cyclamen europ. par le Dr S J. Van Royen 
et la statisque de la Polyclinique homoeopathique a’Utrecht. 

Un apercu d’une discussion sur la maniere d’acquerir les connaissances 
theoriques et pratiques de Fhommopathie fait Fobjet d’un travail special. Bu 
dapest ne parait plus etre la terre promise pour Fetude de Fhomoeopathie. 
Le grand age a fait renoncer le Prof de Bakody a son enseignement Cli¬ 
nique. Cest par erreur que Fexistence d’une policlinique homoeopathique 
est renseignee a Gand. 

Dr Eug. oe Keghel. 

8. - JOURNAUX. 

Nous avons recu : 

The North, americ. journ. of Homoeop. % octobre, novembre. — Han - 
delingen van de vereeniging van homoeopathische geneesheeren in 
Nederland , 2 me numero. - Honuvop. Maandblad . octobre, novembre.— 
Homoeop. World, nov.— Homeeop. Envoy., octobre, novembre. — The 
monthly homoeopathic revieiv,oci.,nov.—La Re forma medica de Guale 
mala , sept., ocr. — Revista homceopatica de Barcelone , aoftt. — 
La propaganda homceopatica de Mexico. — Allgemcine homceopa- 
thische Zeilung. octobre, novembre — Homceopathische Monatsblaet- 
ter , octobre, novembre. —Leipzig r populaire Zeitschrift fur Homceo- 
pathie , septembre, octobre, novembre. — Medizinisclie Monatshefte fur 
Honueopathie , septembre, octobre, novembre. — Zeitschrift des berliner 
Vereines homceopathischer Aerzte , octobre. 

Homceopatlilscli IfaundIliad. 

— Novembre. 

Homaao >athie et chirurgie, par le Dr J. Voorhoeve.— Revendication en 
faveur de l’hom<jeopathie de la dccojverte et de l’application de l’antisepsic 
et de l’asepsie. D&s 1852 le Dr Bolle d’Aix-la Chapelle preconisa le panse- 
ment des plaies avec Touate et la teinture diluee d’arnica. Le fait capital de 
ce pansement e’est de soustraire la plaie au contact de Fair et de renouveler 
!e pansement le plus rarement possible. Ce mode de pansement du medecin 
homoeopathe Bolle, si simple,donne les meilleurs resultats et permet de se 


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passer de sublim£, d'acide phenique ct autres antiseptiqucs dans les bles- 
sures et les brfilures. 

The North American Journal of Homoeopathy. 

— Sovembrt, 

Le traitementde l’Oedhme. par le Dr Laidlaw. —Dans un cas d’oedeme 
par hypertrophie du coear avee legion mitrale, l’auteur s’est bien trouve d’un 
melange dc parties egales de teintures d'Apis % d'A pocynum et dHelleborus 
dont dix gouttes sont additionnees de quatre onces d’eau pour en prendre une 
cuilleree a cafe environ toates les heures. II recommande aussi U creme de 
tartre soluble dans 1’oedeme dependant d’une affection du foie, I’eau de 
quassia distillee et dans celui qui est determine par une maladie de la rate 
Ynqua glnndium quercas. Les hydropisies reclament les traitements les 
plus divers. Au lieu dc s’en p»*endre aux reins il convient souvent mieux de 
s’adres$er& l’organismeen general ou au foie, a »a rate ou a la peau ou a 
tout autre organe affecte en premier lieu. 

The Homeopathic World. 

— Novembre. 

Medecine ou chlrurgie, par le Dr Clifton. — Relation i° d’un cas de 
fistule analetraite par Sulph.ei Graph donnesenalternance chacun pendant 
une semaine avec intervalle de temps a autre d’une semaine et a dilutions 
diverses ; guerison au bout de six mois ; 2° d’un Cas de fistule anale gueri 
par Caust. pris deux fois par jour et k dilutions diverses pendant trois mois 
avec intervalles de quelques jours et administration de quelques doses de 
Sulph. pendant quelques jours ; 3 ° d’un Naevus gueri pendani l’adminis- 
tration de Lycop. donne en vue de l'etat general. 

Dlab6te,par le Dr Uthf.r.— Valeur curative de Sec 6 une dose par jour, 
dans cette affection. 

D r Eug. De Keghel. 

The monthly homoeopathic Review. 

— Octobre 1901. 

Le nouveau sihcle et Tinfluence grandissante de rhomoaopathie sur 
le monde mhdical. 

Tel est le sujet du discours presidentiel prono.ice par le Dr Hayward, a 
l’inauguration du Congres homoeopathique de Liverpool. 

D6bilit6 cardiaque, par le Dr Nankivell. 

Cet important memoire merite une mention speciale. L'auteur constate 
d’abord que la debilite cardiaque est devenue tres frequente depuis tin quart 
de siecle, avec les progres de la civilisation. II exclut de son etude les altera¬ 
tions du pericarde et de Tendocarde, pour ne s’occuper que du myocarde. II 
distingue quatre types de muscle cardiaque : 

1 0 Celui qui se rencontre chez Thomme dont le systeme nerveux et le sys- 
tenic musculaire sont tres developpes et le sang tres riche. Le coeur, meme 
s’il est fortement endommage par le surmenage physique ou mental, revien- 
dra rapidement a son etat normal sous l’influence d’un traitement rationnel; 

2 0 Celui qui se rencontre chez Thomme faible, aux habitudes sedentaires. 


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d’homceopathie 


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Dans ce cas, le coeup cedera aisement, et le retour a l’etat normal sera plus 
long; 

3° Le 3 e type existe chez les plethoriques. Le myocarde s’infiltre peu a peu 
de graisse et lorsque la degenerescence graisseuse est tout a fait etablie,elle 
constirue un signe de haute gravite. 

4 ° Le 4 * type comprend les coaurs nerveux et impressionnables ; ils se 
comportent suivant les influences qu’ils re 9 oivent du systeme nerveux 
general. 

L’age possede egalement une grande importance. De 18 a 35 ans, le coeur 
est vigoureux ; de 35 a 5o ans, Tactivite musculaire et circulatoire diminue ; 
de 5o a 65 ans,le cceur commence a ressentir les eflets de la degenerescence, 
ou de l’effort plus considerable qu’il a a subir par suite des alterations arte- 
rielles et de l'insuffisance renale. 

Les causes de la debilite cardiaque ont multiples: Alterations des arteres, 
insuffisance des reins, affections des arteres coronaires, fievres a tempera¬ 
tures elevees : malaria, typhus, etc. ; paralysie a la suite de la diphterie, 
influenza, rougeole, scarlatine, goutte, rhumatisme, syphilis, gonorrhee, 
anemie, abus des stimulants (alcool, cafe, tabac, etc.), surmenage physique. 
Toutes ces causes produisent la dilatation des ventricuies qui peut etre plus 
ou moins compensee par Fhypertrophie excentrique 

L’auteur donne ensuite quelques renseignements sur le regime et le trai- 
tement hygienique des debilites cardiaques et passe en revue les indications 
de 23 medicaments. 

Les progr6s de la mddeclne rationnelle, par le Dr Dudgeon de Lon - 
dres. 

Analyse critique d’un discours prononcc par le Dr Goodhart, a VAsso 
ciation m d 'cale britannique. 

— NOvembre 1901. 

D6bilit6 cardiaque, parle Dr Nankivell. 

Continuation du memoire analyse ci dessus. L’auteur examine le traite- 
ment de la debilite cardiaque par les exercices physiques (methodes de 
Oertel et de Schott), et par la balneo-therapie, telle qu’elle est pratiquee a 
Nauheim . 

Gyn6co-th6rapeutique, par le Dr Hawkes. 

Remarques interessantes sur Taction de certains medicaments dans les 
affections de Tuterus, des trompes de Fallope, de Turethre et de la vessie. 

Apomorphlne dans un oas de vommissement a la suite d’une commotion 
cerebrale, par le Dr Croucher. 

Un ouvrier fit une chute sur la tetejil fut releve inconscient, avec quelques 
contusions a la region temporale, mais sans frature du crane. 

Quelques heures plus tard,il fut pris de vomissements frequents,qui cesse- 
rent rapidement sous l’influence de Apomorph. 3x trit.,5 grains dans un verre 
d’eau, une cuilleree toutes les heures. L’apomorphine produit et guerit les 
vomissements d’origine celebrale ; on lemploieegalement avec succes dans 
le mal de mer. 


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Journal belge 


lit Bfformii ntfrflM dr Gaatcmala. 

—Septembre 1901. 

Pereira avant Pasteur, par le Dr Maoiedo, de Bogota. Un medecin dis¬ 
tingue de Colombia, le Dr Ignacio Pereira, con^ut et formula,il y a 34 ans, 
la theorie pathologique de Pasteur. L’auteur fournit quelques details inte- 
rcssants sur la vie et les doctrines de ce savant. 

Let cacodylates et rhomoeopathie, par le Dr Sieffbrt. 

D’apres 1 ’auteur, I’effet curatif des cacodylates decnontre Taction des 
doses infimtcsimales et confirme la loi des semblables. 

Quelques erreurs de la thftrapeutique. 

Un journal a lopathique de New York, le Medical Times , cite quelques 
medicaments tels que VArsenic, le Mercur % Yloiure de potassium , la 
Kvcosote , etc., dont Temploi est base sur une interpretation erronee de leur 
action physiologique. 

— Octobre 1901. 

LeConjr6s britannique de la tuberculose. 

Comple rendu succinct des travaux de ce congres, et en particular du me- 
moire du Dr Koch, de Berlin. 

La coqueluched Guatemala. 

L’auteur relate le cas d'une petite fille atteiote de cojaeluche, qui ceda 
rapidcment k Drosera 3 et Coralium rubr. 12. 

Res ist* honaeopatlea de B*recl**e. 

— Aoiit 1901. 

L'homasopathie A Taurore du si6cle actuel, par le Dr Mokagas. 

L’homceopathic s’e^t elle modernisee ? 

Kst-ce encore la m 3 ne science qu’ont professee les homaeoputhes aj debut 
du siecle dernier ? 

Telles sont le^ deux questions auxquelles Tauteurs’efiorcederepondre.L’ho- 
moeopathie s’est modernisee parce qu’elle est devenue scientiftque, la loi des 
semblables etant reconnue exacte par les travaux modernes de TEcole allo- 
palhique, et ensuite parce qu’elle admet cominc adjuvants Thydrotherapie, le 
massage, I’eleciricite, etc. Les principes fondamentaux de Thomoeopathie 
n’ont pas change depths Hahnemann. Si done la doctrine homoeopathique 
s’est modernisee, elle est restee au fond la meme que celle professee par les 
premiers homoeopathes. 

Academle medico homoaopathlque de Barcelone. 

Le Dr Derch y Marsal presente un travail inte es^ant sur Thypochondrie 
des enfants. 

La cause la plus frequents e>t la jalousie par suite de la naissance d’un 
second enfant dans une famille. L’auteur Jistingue li .orme expansive et la 
forme eoncentree. La premiere est justiciable de Hyosciamus Niger , et la 
seconde de Vhosphori acid. D autres remede* tels que Auntm, Camphora , 
Cofjca , Ignatia f Lachesis , Nux vom.,Pulsal. et Staphys., peuvent encore 
etre utiles 


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d’homceopathie 


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l.a propaganda homoeopntlcn dr Mexico. 

L’homceopathie et la critique allopathique. 

Get article a pour but de demontrer Tinanite de certaincs objections que 
les medeeins allopathes opposent 4 Thomceopathie. 

Clinique populaire. 

Histoire d’un cas de congestion cerebrale chez un enfant, a la suite d’une 
indigestion. Guerison par Nux vom. s Belladon. et Arsen. 

D r Lambreghts. 

Allgemelne homoeopathl»ehe Xeltang. 

— November. 

Notes historiques 4 propos du traitement de I’occlusion intestinale 
paries preparations belladonftes par le Dr Hugo Suhulz, professeur a 
TUniversite de Greifswald. 

Travail tres approfondi ou I’auteur recherche dans la litterature du XIX e 
siecle tous les passages ou Belladonna a ete preconisee contre Tileus. 

L'ivresse de I’opium. — Relation des sensations eprouvees par Tauteur 
qui par curiosite s’est enivre par la fumee de Topium. 

Empoisonnements int&ressant les homosopathes par le Dr Cramer. 

Le proprietaire d’une maison infestee d’insectes, dans le butde se debaras- 
ser de ceux-ci, avait fait repandre une poudre insecticide dans les fentes et 
dans les coins. A. partir de ce moment toute une serie de locataires et d’habi- 
tues de la maison presentment des signes d’empoisonnement. 

Les sympt6mes variaient suivant les individus, mais chez tous le medecin 
traitant reconnut la pathogenesie de l’arsenic. II fit des recherches et trouva 
que la poudre insecticide ecait composee de vert de Schweinfurt (un sel dou¬ 
ble d’arseniate et d’acetate de cuivre). 

Les dix observations publiees par le Dr Cramer sont interessantes parce 
qu’elles mettent bien en evidence la polyphenomenie medicamenteuse. 

D r Ern. Nyssens. 

Iclhclir. dew Brrl. Vcr. homoftp. Arzte. 

— Octobre 1901. 

Organoth6rapie, Isopathie, Sarumth6rapie. - - Communication du 
Dr Gisevius jeune 4 la t> 9 e reunion de la Societe centrale d’homoeopathie a 
Francfort-sur-le-Mein. 

Organothftrapie. 

Les extraits d’organe guerissent, tantot par action alternee avec des pro- 
duits ayant de Talfinite pour tel ou tel appareil, comme Chelid. pour le 
foie, Brijone pour les screuses, tantot ils manquent leur effet quand ces 
produits reussis^nt; d’autrefois ilscompletent Taction dece** produits, metis 
toujours ilsayissent en eon for mile avec les principes de ChonnHOpathie. 
Isopathie. 

Ce sont la tuberculins et la Sy phi line que Tauteur a ecudiees. — La 
Tuberc. de Koch en snj actions a la 4 del.dechn ile dans un lupus. — Boesser 
et Mau ont traite par la Tuberc. des localisations tuberculeuses autres 


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Journal belge 


quecelles du poumon, et dans les affections des os, des jointures, du dia- 
phragme, avec des resultats analogues a ce qu’aurait donne Sulfur . Quel- 
qucfois meme la reaction etait si forte qu’il fallait suspendre Temploi du 
medicament comme Sulfur , Temploi intermittent, a intervalles eloignes, de 
la 200 C,a favorise, comme aiguise Taction d*un autre medicament approprie 
au cas, ce qui a fai t dire a Nebel, si autorise en ces questions, que e’est 
ale Sulfur de Vlsupathie». Dans la tuberculose pulmonaire Cartier, en 
opposition avec Popinion de Burnett, n’a pas obtenu de guerison vraie mais 
Pamendcment notable de la dyspnde par encombrement chronique. 

Pour la Syphilitic , elle est d’autant plus indiquee que les organes sont 
plus atteints. Les tumeurs gommeuses de la peau et des os demandent moins 
encore que des organes profonds Tusage de ce produit meme des hautes 
dilutions de ce produit. 11 est administre en alternance avec les autres medi¬ 
caments indiques, Aurum , ou ^lrs. Iod ., etc.; dans la tuberculose pulmo¬ 
naire ou osseuse compliquee de Syphilis, Temploi successif de Tuberc. 200, 
Syphil. 200 et Ars. loi . a donne un bon succes. 

S6rumth6raple. 

On a discule, notamment au Congres de 1900,pour savoir si la Serumthe- 
rapie etait en dehors de Thomoeopathie ; le Maitre Jousset, qu’un critique 
appelle le agreat ol i man de Thomoeopathie*, a cependant retenu que, 
«si iautitoxine nest pas un remede homteopalique conlre la dipliterie , 
si elle a'est pas capable de produire la maladie , tile determinera cepen¬ 
dant une aygaoiilion qui conduit it la mart quand la diphterie est frop 
avancee *. Ce proccde therapeutique m^rite done Tattention des homoeopa¬ 
thies, et Tauteur s’etait propose, par cette lecture, non d’embrasser Tensem- 
ble des questions enoncees dans son litre, mais de provoquer la discussion 
de Tassemblee sur ces trois sujets importants. Le temps a manque, pour 
cette discussion, mais son travail a fait appel au zele des chercheurs alle- 
mands qui nous promettent, pour Tannee prachainc, d’arriver avec des 
resultats d'etudes methodiques, a Taide de produits scrupuleusement 
prepares. 

D> M. Picard. 


Revue homwopathlquc frau^alse. 

— Aout } sept ombre etoclobre 1901. 

Compte rendu de la seance dejuillet de la societe fran^aise d’homceo- 
pathie. 

Observations cliniques, par lc Dr Pierre Jousset. 

Les deux premieres ont trait a des cas d'afieciions cardiaques avecauasar- 
que et diminution de la diurese ou la Digitaline au 1 ) 1000 ( 3 me ) a donne une 
abondante diurese et une diminution considerable de Tuedeme et de la 
dyspnee. 

Les vanadates, par le Dr. G. Sieffkrt. 

La pathogenesie du Vanadium n’a pas encore ete determined par des expe¬ 
riences sur Thomme sain. Le vanadium se rapproche du phosphore et de 
Tarsenic. Les experimentations faites il y a 23 ans sur des animaux divers 


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d’homceopathie 


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par John Priestley, professeur de physiologie a Manchester,furent faites au 
moyen du vanadate tribasique de sodium. Lessymptomesd’intoxication sont: 
paralysie du mouvement; convulsions locales ou generates; apparition rapide 
de depression ou d’indifference aux circonstances exterieures ; congestion 
des muqueuses du canal alimentaire, evacuation de dejections liquides et 
sanguinolentes; presence apres la mort, d’un mucus visqueux fluide ; certains 
troubles respiratoires et, en meme temps, abaissement de la temperature ; 
prostration et faiblesse du pouls. En outre, le cceur restait toujours excitable 
apres la mort; la conscience et la sensibilite semblaient intactes ; aucune 
diminution dans le pouvoir des nerfs a repondre a l’excitation. 

Le Dr G. F. Dowdeswell a fait une serie d’experiences sur la degeneres- 
cence graisseuse du foie que produisent les sels de vanadium. Leur action 
semble analogue a celle du phosphore. Feu le Dr Burnett a employe avec 
succes le vanadate dammonium a dose infiniicsimale dans l’atherome arte- 
riel et la degenerescence graisseuse. 

Les resultats favorables obtenus par des allopathes chez des tuberculeux, 
anemiques, chlorotiques, neurasth&iiques, sujets atteints d’enterite et de 
leucocythemie relevent du similia similibus. 

Kalmia latifolia dans les douleurs fulgurantes de I'ataxie locomotrice 
et en general dans les douleurs dorso-lombaires, par le Dr Cartier. 

Kalmia est chaudement recommande dans les douleurs lombaires d’ori- 
gine nerveuse et non pas musculaire.L’auteur rapporte trois cas d’ataxie ou 
les douleurs fulgurantes ont cede rapidement a la 6 me de kalmia. 

Matl6re m6dicale organique, par le Dr Piedvache. 

Etude pathogenetique et clinique d’ Aniline, fuchsine, petroleum, naph¬ 
taline, benzine, nitro-benpne et aldehyde. 

Pacific coast Journal of Homoeopathy. 

— Septe mbre 1901. 

Le traitement de la variole, par H. M. Bishop M. D., Los Angelos, 
Calif. 

Variolinum serait le specifique de la variole. Ce remede s’est montre 
efficace pendant le stade d'incubation chez des personnes a yarn ete exposes 
a la contagion, aussi lors de la fikvre initiate a la dose de 3 a 5 grains de la 
troisieme trituration, toutes les deux heures et a la periode eruptive que 
Teruption soit papuleuse, vesiculeuse ou pustuleuse. L’auteur emet Tavis 
que Variolinum ne se montrerait pas moins efficace au moment de la fievre 
de suppuration mais dans sa carriere de plus d’un 1/4 de si^cle, ou ii a eu a 
traiter des varioleux en assez grand nombre, il n’a jamais rencontre un cas 
dont les progres ne furent pas enrayes par quatre a cinq jours de ce traite¬ 
ment. II rapporte quelques-uns de ces cas, des varioles confluentes et des cas 
ou le diagnostic fut confirme par le medecin du Bureau d'hygiene. Dans Tun 
de ces cas le transport a un lazaret avait ete decide pour le lendemain, seule- 
ment au jour fixe, le cinquieme de la maladie, Variolinum avait jugule le 
ma). 

D r Sam. Vanden Berghe- 


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337 


Journal bei.ge 

Miscellanies 

A. la reunion de Franckfort-s/-Mein la Societe centrals d’Homoeopathie 
i° a demande a TAdministration chargee de batir la maison de Sante de 
Berlin, d’etablir comme complement de cette oeuvre un laboratoire pour les 
recherches experimcntales, avec un directeur, et vote pour cette charge une 
somme annuelle; 

2° elle nomme un rapporteur surles qu estions d’Organotherapie, Isopathie 
Serumtherapic, qui centralisera les donnees venant de tous les collegues, 
pour donner a Passemblee generale de la Societe une opinion autorisee au 
point de vue theorique et pratique ; le Dr Ncbel, si competent en ces ques^ 
tions, est prie de repondre pour l’annee prochaine, a ce vceu, et les confreres 
Sud-Allemands qui s’interessent particulierement a ces etudes sont pries de 
lui donner leur concours. 

3 ° La Societe centrale ajoute a Tlnstitut policlinique qu’elle possede deja 
a Leipzig un local approprie ou tous les membres adherents pourront exer- 
cer. 

* 

* * 

Les empoisonnements par le sirum antidiphtirique. Milan,'io novem- 
bre. — Dev ant le tribunal de cette ville, viennent de comparaitre les Drs 
Sflfanti et Zfnoni, le premier, directeur de 1 ’Institut serotherapique, le 
second, preparateur du serum audit lnstitut. Tous deux sont accuses d’ho- 
micides par imprudence. 

Voici les faits : A la suite d’injections du serum provenant de 1 ‘Institut 
milanais, douze enfants, tant a Milan qu*en province, moururent du tetanos ; 
quantite d’autres enfants furent gravement atreints et sauves a grand’peine. 

L’enquete demontra que les flacons de serum conrenaient des bacilles du 
tetanos, fait plausible, 1‘Institut serotherapique etan: contigu a TEcole vete- 
rinaire, ou existe un laboratoire bacteriologique antitetanique. 

Apres les depositions des nombreux temoins et les explications des ex¬ 
perts, le ministere public a abandonne l’actusation d’empoisonnement par 
imprudence contre les Drs Belfanti et Zenoni. 

La dfcfense n'a plus eu A intervenlr que pour rendre un hommage Acla- 
tant A la science et en particular A la mAmoire de Pasteur I 1 1 (Journal 
medical de Bruxelles v ! 

Reste a savoir si les victimes de cette serotfterapie partagent I’enthousiasme 
de la defense pour une science aussi meurtriere ! 


A VI * 

Pour des raisons materielles, l’administration et le secretariat du Journal 
Beige d'Homoeopathic seront transferes a Gand pour i’annee 1902. 

Nos abonn^set nos collaborateurs sont done pries de s’adresser, a partir 
de cejour,a M. le D 1 Sam. Vanden Berghe, 3 q, rue des Baguettes, Gand. 


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d'homceopathie 


338 


Errata 

Page 246, au lieu de : Jones, lisez Jons. 

Page 247, au lieu de Kationes et Aniones, lisez Kations et Anions . 


Travaux annonc6s et repus: 

Observations cliniques, par le Dr Kruger, de Nimes. — Precis historique 
deTEcole medicale homoeopathiq te beige (suite), par le Dr Bonif. Schmitz. 
— Medecine veterinaire. par le Dr Van den Neucker. — Not2$ cliniques : 
Des calculs, par le Dr Van den Neucker. 


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m° e. 


Vol. VIII. 


JOURNAL BELGE 

d’Homoeopathie 

ORGAHE DES DISPENS/IRES HOM.(EOPATHIQUES DU PAYS 

Jfe du CERCDE HOMCEO IP A THIQ TJE des FL ANDRES 


SOMMAIRE : 


1 . Matiere Medicale. — Ficus indica, par le D r D. N. Banerjee. 

2 . Patiiologie generale et questions doctrinales. —- Precis historique de I’Ecole 
m 4 dicale hoinoeopathique beige (suite), par le D r Bonif. Schmitz. 

3 . Emprlnts. — Les Oocodylatcs et l'homoeopathie, par le D r Sieffert. 

4 . Documents extraits des journaux d’homueopathie. 

5 . Revue ribliographiqije. 

6 . Miscellanees. 


NOVEMBRE-DECEMBRE 1901 

(31 DECEMBUE) 


BRUXELLES 

AUX BUREAUX DU JOURNAL 

Rue du Grand Hospice, n* I. 

LIBRAIRIE H. LAMERTIN 
Rue du Marche>au-Bois, 20. 


PARIS 
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Abonuement : Pour la Belgique, 5 ffr. ; Pour l’Europe, 0.50 ffr. ; Pour les 
Etats-Unis d’Ameriuue, I doll. I/$.-• IiC V'° I fr. 


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Fondateurs et Collaborateurs du Journal 


*M. Anclaux, pharmacien, (Bruxelles). — \M. Baar, pharmacien, {Ixelles). — *D r 
Coumont,(Verviers). —**D r de Behault de Carmoy, (Thildonck).-’M.Debeul, pharma¬ 
cies (Anvers). — *D r Decooman, (Bruges). — *IF De Keghel, (Gand). — ’M. Demaegt, 
docteur en sciences, pharmacien, (Bruxelles).—TF Demoor, (Alost).— **IF De Bidder, 
Meireibeke). — *IF De W*e, (Bruxelles). — ’IF Eenens, (Hal). — **D r Gailliard, (Bru¬ 
xelles).—•'I) r Gaudy, (Bruxelles). — **D r Gits, (Anvers). — *'f) r Godefroid, (Namur). 

— *MM. Goret et Deforciau, pharmaciens, (Bruxelles). —D r Hovent, (Bruxelles). — 
"D r Huyvenaar, (Bruxelles).— ’IF Lambreghts, (Anvers).— Hr Lardinois (Bruxelles). 

— D r Laurent, (Anzin). — D r Loosveldt (Thielt). —’D r Malapert du Peux, (Lille). 

— *M. F. Mans, m&lecin-vdtdrinaire, (Bruxelles). — *D r Mersch, (Bruxelles). — 
# I) r Nyssens (Bruxelles).—IF Picard. (Nantes).— ’IF Putzeys, (Bruxelles).—**M.Seutin, 
p&re, pharmacien, (Bruxelles).— *D r Seutin, (Bruxelles). — # D r L. Schepens, (Anvers). 
--*D r Bonlf. Schmitz, (Anvers). — *M. Van Arenbergh, pharmacien, (Bruxelles).— 
*IF Van Cutsem (Enghien). — 'IF Vanden Berghe, pere, (Gand). — *D r Sam. Vanden 
Berghe, (Gand). — *D r Vanden Neucker, (Gand). — *D r Van Leuw. (Uccle). — IF Vanoo- 
teghem, (Ledeberg). — *M. Vleugels, pharmacien, (Ixelles).— ’IF Wullaert, (Gourtrai). 


Membres Correspondants 

D r Arnuiphy, fils, de Nice. — D r B. Arnulphy, prof, de clinique au Hahnemann 
medical college, Chicago. — IF D. N. Banerjee, de Calcutta. — D r Bonino, de Turin. 
IF Cartier, mddecin de Thopitai St-Jacques, a Paris. — IF A. Croftan, prof, de micro- 
biologie au Hahnemann medical college de Chicago. — D r Dahlke, de Berlin. — 
D p W. A. Dewey, prof, demati&re mddicale a TUniversite d’Ann Arbor, Michigan. — 
D r Dzrewiecki, de Varsovie. — IF Vincenzio Fagiani, de Gdnes. — IF J.-C. Fahnestock, 
de Piqua, Ohio. — IF Haggmark, de Stockholm. — D p F.-O. Hart de West Unity, 
Ohio. — D r Kafka, de Carlsbad. — D r Kallenbach, Appeldoorn, Hollande. — D r KOck 
de Munich. — D r KrUger, de Nimes. —D r Neatby, gyn6cologue adjoint au London 
homoeopathic hospital. — IF Plnilla, de Madrid. — IF Sacristan, de Madrid. — 
IF Vandenburg, de Fort Edward, New-York.—IF Viliers, de Dresde.— D r von Bakody, 
professeur k funiversitd royale de Budapest.—IF von Dittmann, de Saint-Petersbourg. 
— D‘ Dudley Wright, chirurgien-adjoint au London homoeopathic hospital. 


Comite de Publication pour 1901 

MM. De W6e, Lardinois, Mersch, Ern. Nyssens et Sam. Van den Berghe 


Les manuscrits, les demandes de renseignements et les ouvrages nouveaux 
doivent etre adressds, p endant l’annde 1901 . au D r Ern.Nyssens, le secretaire du comite, 
120, rue de la Loi, a Bruxelles. 

Pour les ^changes de journaux, voir la 3 rae page de la couverture. 

Pour les abonnements et les annonces, s’adresser a M. De Forciau, le trdsorierdu 
journal, n° 1, rue du Grand Hospice (et k MM. Bcerickk & Tafel pour les Etats-Unis 
d’Amdrique). _ _ 


Le journal paraitala fin des mois de Fevrier, Avril, Juin, Aofit, Octobre etDecembre. 

Chaque fascicule comprend, au raoins, 32 pages. 

Notre publication a pour unique objet. la diffusion du principe « similia similibus 
curantur») et. constitue une tribune ouverte a tous ceux qui croient pouvoir instruire leurs 
confreres, eu leur rendant compte de leur experience en homoeopathie. 

Les discussions inutiles seront seules ecartees. 

Le journal est dirige par un coinito choisi annuellement par les memures fondateurs et 
souscripteurs. Ce comite n’assure sa responsabilite qu’aux articles non signes et rendra compte 
de tout travail dont deux exemplaires lui auront ete adresses. 

II publiera, au furet a inesure, tous les iravaux qui lui seront envoyes. Ces travaux seront 
cUsses dans les ditlerentes sections du journal, suivaut l’ordre alphabetique du uom des 
collaborateurs. 

Les manuscrits doivent 6tre envoyds avant le 15 du mois o& le journal doit paraitre 

,M ) Membres fondateurs. 

** Meraores fondateurs decodes. 


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Ancienne Maison J.-B. VAN BERCKELAERE 


PHARMACIENS, Successeurs 


08, Rue cle Laeken, BRUXELLES 

TELEPHONE 1633 


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au I) r Bulckens. 

— MGmoire sur la pleuropneumonie, 1845. 

— Monographie du croup. 1847. 

D r De Vriese. — L’Konueopathie par le D'Carbonkixi, traduction fran- 
gaise. (Extrait du Journal Beige d'Honueopathie). Lamkrtin 
Bruxelles. 1895. 

D r Gailliard — L’homoeopathie veng£e. Paris, gr. in 8 rt , 1889, 543 pp 

— L’Horaaiopathie a I’Academiede medecine de Belgique en 1^77. — 

R 6 ponse au d<Mi de M. le professeur Crocq. Bruxelles. 1877, 
gr. in 8 °. 93 pp et 4 tableaux. 

— L’Homocopathie a r Academic de iu6dccine en 1878. — Reponse au 

rapport de M. lelK Gousor. 

— I)e iapolyph£nom 6 nie m 6 dicaraenteuse,Bruxelles, 1879. 

D r Martiny. — La question de I’Homoeopathie en Belgique, 1879. 

— L’homceopathie. Conferences donnees a MM. les officiers du 3* d’ar- 

tillerie, 1878, 1 vol. in* 8 ° 

— Del’etatactuel defhomteopathie et de ses rapportsavec les autres 

branches des sciences mtfdicales. Bruxellesl875, 1 vol. in 8 °. 

— Le cholera etson traitement homoeopathique 

— Le bord de la mer,le traitement marin et ses rapports avec Thomce- 

opathie. 

D r * Martiny et Bernard. — I)e I’alternance des medicaments. 

D r Mersch. — De la Tuberculine (Extrait du Journal Beiged’Homoeo* 
pathie) Lamkrtin. Bruxelles, 1895. 

D r E. Nyssens. — Rapport sur I'enseignement *1 e rhomoeopathie a 
rUniversite Royale Hongroise de Budapest. alrcsse au minis- 
tre de I’lnterieur et de l’I instruction publique, en Belgique, 
M. L. SCHOLLAERT 

— Statistiques etablissant la valeur r 6 elle de fHonueopathie (Extrait 

du Journal Beige d’Homoeopathie) Lamkrtin, Bruxelles 1897. 

D r Gust. Van den Berghe — De honueopathie en hare tegenstrevers. 

D r Sam. Van den Berghe. — Rapport sur les Univcrsites et les hopitaux 
homoeopathiques des Etats-Uuis d*Am 6 rique (Extraitdu Journal 
Beige d’Honueopathie) Lamertin, Bruxelles 1895. 

D r Van den Heuvel — De la cephalalgie, ses causes et son traitement, 
d’apres la seconde edition de l’ouvrage du D r Shuldham, de 
Londres. 

D r Van den Neucker. — Co quVst riionueopathie et ee qu’elle n’estpas; 

du regime en honueopathie. Ilarlebeke, 1879. 

D r Von Bakody. — Lego ns de ma f i&re medicale recueillies par le 
l) r fSyssvns (Extrait du Journal Beige d’Homoeopathie) Lamkrtin, 
Bruxelles 1897. 




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The Homoeopathic World, 

The Homoeopathic Envoy, 

The St-Louis Journ of Horn, and Clinical Reporter. 
Het Homoeopathisch maandblad. 


The Homoeopathic Recorder, 


au D r Dc Kcghcl, 

12, rue Longue des Pierres, 
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au D r De W6e, 
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The Homoeopathic eye . ear and throat Journal. I 

Troudij soviechtchaniia vralchei, ) 

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Wjestnik Homceopatischeskoy Mediciny, ] 


au Dr Hovent, 

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La Revista Homoeopatica, 
The Monthly hom. Review, 
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La Homoeopatia de Mexico. 


The Journal of the British Homoeopathic Society, 

The Hahnemannian Monthly, 

The Journal of ophthalmology , otology and laryngology, 


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The Medical Century, 

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Dispensaire Hahnemann, i, rue du Grand Hospice, i, Bruxelles. 

Heures des consultations : 

Le lundi, de 11 a 12 h., I) r Pieters, de 3 & 4 h., D r Vandkn Heuvel. 


Le mardi. 

id. 

D r Brauon. 

Id. D r Lardinois. 

Le mercredi, 

id* 

D r Pieters, 

id. D r Vanden Heuvel. 

Le jeudi, 

id. 

D r Brauon, 

id. I) r Lardinois. 

Le vendredi, 

id. 

D r Pieters, 

id. D r Vanden Heuvel. 

Le samedi. 

id. 

D r Bralion. 

de 4 A 5 h., D r De Wee. 


Maladies de la bouclie et des dents, lundi. mercredi, vendredi, de 8 a 9 heures 
du matin, M. Bernard Coelho. 

Policlinique Homceopathique de la Soci 6 t 6 de Bienfaisance Hahnemann, 

35, rue des Minimes. 

Medecin consultant: D r Demoor. 

Med. traitants. 

Maladies des yeux. 

Maladies des eniants.Merer.et sam.,a 8 l/ 2 h., D r I)e Wee. 

Maladies du nez, des or. et de la g. Mercredi, a 10 h., . . l) r Lafosse. 

Maladies des femmes.Jeudi,a 10 1/2 h., . . D r Mersch. 

Maladies de la peau et des v. urin. Merer, et vendr., a 2 h. D r Nyssbns. 

Maladies des voies digestives . . Lundi, a 4 h , . . . D r Putzeys. 

Chirurgie et Orthopedic . . . Mardi et vend.,a 11 h., D r Noel. 

Maladies de la poitrine .... Mardi, a 8 1/2 h. 

Maladies internes . .... Vendredi a 8 1/2 h. . I> r Lafosse {provis.) 

Maladies de la bouclie .... Mardi et vend.a 8 1/2 h. M‘‘Osteau. 

Massage.Mardi et vendr..a 10 h., M r Roux. 

Medecin supplmnt : D r Hovent. 

Pharmaciens de la Societe : 

M. Baar, chau$s£e de Wavre, 60. 

MM. Bod.son ot Goret, rue de Laeken, 08. 

M. Van Arenhkrgh, rue de la Madeleine, 50. 

Pour les renseigneraents, s’adresser au secretaire : M. Eyckholt, 45, rue de la Vanne. 

GAND 

Dispensaire du D r Van den Berghe, i 3, petite rue de la Station. 
Consultations tous les .jours, de 7 1/2 a 10 heures du matin, les lundis exceptGs 


Imp. L. Wintrakckkn & O. Do, rue Pacheco, Bruxelles' 

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