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Full text of "Journal de conchyliologie"

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EX LIBRIS 


William Healey Dail 


Division of Mollusks 
Sectional Library 


Volume EL. — Ne 1 


JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES 


PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE 


CROSSE & FISCHER 


CONTINUÉ PAR = 


H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS 


A PARIS 


CHEZ H. FISCHER, 51, BOULEVARD St-MICHEL (5° Arr) 


Dépôt à Londres, chez MM. Wiccrams et NoRGATE, 4, Henriella Street, Covent-Garden. 
— à Édimbourg, chez MM. Wicrrams el NorGaTE, 20, South Frederick Street. 


LS 1902 


Le Journal paraît par trimestre ct forme-un volume par an, 


MM. SOWERBY et FULTON 
ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées et 
les amateurs de coquilles, qu'ils ont en vente la collection de 


coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier, 
dont ils envoient sur demande des séries en communication. 

Ils attirent spécialement l'attention sur leurs catalogues 
(contenant les noms d'environ 12 000 espèces classées suivant 
l'ordre scientitique), imprimés sur beau papier, avec deux 
colonnes par page et une large marge ; chacun d'eux renferme 
un index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et 
au courant de la science. Envoi franro aux Consertateurs de 
Musées et aux Clients. 

Cette maison, fondée en 1860 par M. G. B. Sowerby reçoit 
des commandes de coquilles de presque tous les principaux 
Musées du monde. 

Nous faisons volontiers des échanges avantageux contre les 
espèces que nous recherchons, particulièrement, contre des 
spécimens d’espèces nouvelles. 

Détermination des spécimens. — Achats de collections. 


Adresse : Sowerby et Fulton, 
15, Station Parade, Kew Gardens, London. 


AVIS IMPORTANT 


Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement 
(frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans ce 
recueil, Les tirés à part qu'ils demanderont en sus de ce nombre 
(spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif 
(voir le n° 4 de 1901). Le coloriage des planches tirées à part ne sera 
effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais. 


Les manuscrits non réclamés seront détruils après leur publication 


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TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE 


Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr. 
Une demi-page » » 10; Fr. 5% 1» » . 30 fr. 
Un quart de page _» » Glfr. so) » AS ir 


Ces prix sont réduits de 25 +/, pour les Abonnés, 


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JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


JOURNAL 


DE 


CONCHT LIULOGTE 


PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE 
CROSSE & FISCHER 
CONTINUÉ PAR 


H. FISCHER. DAUTZENBERG & G. DOLLFUS 


(4e Série — Toue IVe) 


VOLUME L 


A PARIS 
CHEZ H. FISCHER, BOULEVARD SAINT-MICHEL, 51 


1902 


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JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


1er Trimestre 1902 


LISTE DES MOLLUSQUES TESTACÉS DE LA BAIE 
DE TANGER. 
par Paul PaLLaRT. 


DESCRIPTION DE LA BAIE 


Par sa position au seuil du détroit de Gibraltar, la baie 
de Tanger offre un intérêt particulier pour l'étude de la 
faune de la Méditerranée. 

Tanger est baigné par l'Océan Atlantique; les marées y 
ont la même amplitude que sur les côtes du Portugal et du 
Sud de la France alors qu'elles décroissent très rapide- 
ment au-delà du détroit; elles sont encore bien marquées 
à Gibraltar, mais à Mélilla elles sont déjà très atténuées et 
c'est à peine si on les soupçonne sur les côtes occidentales 
de l’Algérie. Entre Tanger et Gibraltar, les courants sont 
d’une violence extrême et sont plus complexes qu’on le 
croit généralement : les marées produisent à quelques 
heures d'intervalle deux courants de surface de direction 
contraire; d’autres courants suivent les côtes et varient 


a 


assez dans leur direction et leur intensité suivant le 
vent (1) ou la température. 

Le courant le mieux caractérisé est celui qui, se 
dirigeant vers l'Est. vient baigner les côtes de l'Algérie: ce 
courant est superficiel car il entraine les épaves avec une 
vitesse qui a pu être évaluée par les marins. Le contre 
courant qui renouvelle les eaux de la Méditerranée est 
profond. 

La baie de Tanger est formée de sables grossiers ou de 
graviers sans vase : ces sables sont, en général, peu 
coquilliers au large ; sur la côte, soumis au mouve- 
ment des vagues, ils sont plus fins; aussi à marée basse 
sont-ils enlevés facilement par le vent et transportés en. 
arrière où ils forment une série de dunes (des plus 
génantes). 

La mer est généralement très claire dans la rade : le 
fond se distingue nettement jusqu’à une quinzaine de 
mètres : dans les parties sablonneuses, de grandes lami- 
naires se développent à l'aise tandis que sur les fonds 
rocheux, les mollusques et les poissons forment des 
colonies nombreuses. 

Un seul cours d’eau de quelque importance, l’Oued el 
H’alk, grossi de la Souani, se déverse dans la baïe par un 
estuaire ouvert dans le sable. Derrière cette barre, la 
Souani forme une lagune étroite, dont les eaux sont très 
saumâtres et où vivent en abondance des huîtres, le 
Cardium edule et des Scrobicularia piperata qui d’ailleurs 
sont fort peu recherchés pour l'alimentation. A certains 
jours on peut (surtout sur la rive gauche) se procurer du 
sable très riche en petites espèces marines et d’eau 
saumâtre. 


(1) Alors que sur les côtes de l'Ouest de l’Algérie le vent dominant 
est le N.-0., à Tanger, au contraire, ce sont les vents d'Est qui soufflent 
le plus souvent. 


a — 


La plage est en général peu riche en coquilles rejetées : 
entre la pointe Malabetta et la Souani on trouve quelques 
petites anses, à sable grossier, avec des coquilles roulées ; 
entre la Souani et le port de Tanger on recueille dans les 
laisses de la mer des petites coquilles en bon état; mais la 
portion la plus riche est celle qui est située devant le 
quartier de la Marine : là les coquilles sont nombreuses et 
variées, surtout après les grandes marées d’équinoxe. 
Encore faut-il que les marées ne soient pas contrariées par 
les vents d'Est, car alors la plage est absolument recou- 
verte de laminaires et de zostères. 

Vers l'Ouest, une falaise abrupte sépare Tanger de 
l'Oued el Ioud où se trouvent une petite plage et de nom- 
breux rochers et où l’on peut encore faire des récoltes 
intéressantes. Mais à partir de là jusqu’au cap Spartel, on 
ne peut plus descendre sur la côte : au Sud du phare sont 
deux petites anses très riches en coquilles malheureuse- 
ment trop roulées. 

Pour se procurer sûrement et abondamment des 
coquilles il faut savoir profiter des basses marées lorsque 
la mer se retire à plus de deux cents mètres vers le large; 
alors dans les flaques, sous les pierres, dans les algues, 
dans la vase, le conchyliologiste est certain de faire une 
ample moisson de Siphonaria, Trochus, Patella, Kellyia, 
Nassa, Amycla, Mitrella, Donovania. D’autres coquilles plus 
rares, habitées par des pagures : Simpulum cutaceum, 
S. doliarium, Fusus crassus, se trouvent dans cette zone. 
Devant la zone qui mène du phare à la plage, il y a des 
bancs de marne absolument pétris de Pholas et de 
Gastrochaena. 

Au delà de la limite des basses mers, il faut nécessai- 
rement recourir à la drague si l’on veut faire des récolles 
plus importantes. 

En juillet, août et septembre 1897 et 1901, nous avons 
pratiqué de nombreux dragages dans toute l’étendue de la 


DE 


rade et principalement devant l'embouchure de l'Oued el 
H’ alk, à 800 mètres au Nord, où nous avons trouvé des 
fonds très riches. 

J’ai été aidé dans mes recherches par un de mes parents 
M. Gaspard Moulet, et par un naturaliste plein de zèle, 
M. Henry Vaucher, qui connaît admirablement le littoral 
marocain : nous avons particulièrement exploré ensemble 
l'embouchure de l'Oued el loud et les plages du cap Spartel. 
Je suis heureux de saisir cette occasion pour leur trans- 
mettre mes plus vifs remerciements ainsi qu’à mon dévoué 
collaborateur, M. Adolphe Koch, qui, avec une patience 
admirable, a procédé au triage des sables et au classement 
des 5.000 coquilles que j'ai rapportées. 

Enfin j'ai également à exprimer mes sincères senti- 
ments de gratitude à MM. Chaster, Dautzenberg, Fischer, 
Monterosato, Ponsonby et Vayssière, qui m'ont aidé de 
leur expérience ou m'ont donné des indications qui ont 
été de la plus grande utilité pour mon travail. 


29 LISTE DES ESPÈCES 


Nous signalons dans cette liste non seulement les 
espèces provenant de nos récoltes personnelles, mais 
encore celles qui ont été trouvées ou signalées par 
MM. Bleicher, Chaster, Jeffreys, Mac Andrew, Locard, 
Monterosato, Olcese, Palumbo, Paladilhe, Ponsonby et 
Vaucher, de manière à former un catalogue aussi complet 
que possible des mollusques testacés de la baie de Tanger. 

Comme dans notre travail sur les coquilles marines 
du littoral du département d'Oran, nous avons suivi l’ordre 
du Manuel de Conchyliologie du Dr P. Fischer. 


CEPHALOPODA 


Argonauta argo, Linné. 
Rejeté sur les plages après les grosses mers. 


DATE 


Spirula Peroni, Lamarck. 


Tanger (La Souani), cap Spartel. 


PTEROPODA 


Nous n'avons pas fait de pêches de surface permettant 
de capturer des Ptéropodes, bien que l’époque de notre 
séjour eût été très favorable à ce genre de recherches. 
Ils est d’ailleurs évident qu’on pourrait rencontrer dans 
les eaux de Tanger tous les Ptéropodes signalés dans la 
Méditerranée. 


GASTROPODA 


Alexia (Leuconia) Micheli, Mittre sp. (Auricula) 
et var. triplicata, Bourguignat. 
Sur la rive gauche de l'estuaire de l’Oued el H’alk. 


Alexia (Leuconia) algerica, Bourguignat. 


Tanger (La Souani). 


Alexia eiliata, Morelet. 
Tanger (La Souani) (Morelet, Paladilhe). 


Siphonaria mouret Adanson, sp. (Lepas). 

Dans les Coquilles marines du littoral du  départe- 
ment d'Oran, publiées antérieurement dans ce recueil, 
vol. XLVIIT, p. 242, nous avons adopté le nom de Sipho- 
naria mouret, pour l’espèce nommée plus tard par Quoy 
et Gaimard : Siphonaria algesirae, suivant en cela l'exemple 
de Hanley (/psa Linn. Conchyl., p. 425). 

L'espèce est très commune autour de Tanger sur Îles 
rochers à fleur d’eau dans la limite du balancement des 
marées. 

Variétés ex-forma : major, Pallary, diam. ant.-post. 
27-30 millim. ; depressa, Locard ; conica, Pallary. 

Variété ex-forma et col. nigra, Pallary. 


Williamia Gussonii, 0. G. Costa sp. (Ancylus ?). 


RES 


Gadinia afra, Gmelin, sp. (Patella), Tanger, cap Spartel. 

Cette espèce est le Gadin d’Adanson (p. 33, pl. Il, G. 
VIL, fig. 2). Nous avons trouvé au cap Spartel quelques 
exemplaires aussi coniques que celui figuré par Adanson ; 
mais la plupart sont beaucoup plus déprimés et appar- 
tiennent à la var. ex forma depressa, Pallary. 


Retusa mamillata, Philippi, sp. (Bulla). 
Dans les sables de l'embouchure de l’Oued el H’alk. 


Retusa truncata, A. Adams, sp. (Bulla). 
Même habitat. 


Retusa semisuleata, Philippi, sp. (Bulla). 
Même habitat. 


Retusa minutissima, H. Martin, sp. (Utriculus). 
Même habitat. 


Volvula acuminata, Bruguière, sp. (Bulla). 
Même habitat. 


Cvlichna evlindracea, Pennant, sp. (Bulla). 
Même habitat. 


Cylichna (Cylichnina) umbilicata, 
Montagu, sp. (Bulla). 
Même habitat. 


Haminea hydatis, Linné, sp. (Bulla). 


Ringicula auriculata, 
Ménard de la Groye, sp. (Marginella). 


Dragué par 12 mètres. 
Philine punetata, Clark. 
(Détermination de M. Vayssière). 
Aplysia depilans, Linné, 


Toute la côte : atteint de très fortes dimensions ; nous 


De Ar Do 
en avons observé, en août, qui mesuraient 20 centimètres 
de longueur. 

Aplysia punetata, Cuvier. 
Un petit exemplaire, déterminé par M. Vayssière. 


Pleurobranchus, sp. 
« Une coquille non déterminable spécifiquement, allon- 
gée, blanchâtre ». M. Vayssière èn lite. 


Conus (Chelyconus) mediterraneus, Hwass. 


Très commun dans la zone des marées. 
Hacdropleura septangularis, Montagu, sp. (Murex). 
Dragué par 14 mètres. 
Ginnania laevigata, Philippi, sp. (Pleurotoma). 
Tanger, cap Spartel. 
Cordieria Cordieri, Payraudeau, sp. (Pleurotoma). 
Sur la plage. 
Cirillia linearis, Montagu, sp. (Murex). 
Dragué par 14 mètres. 
Mangilia Vauquelini, Payraudeau, sp. (Pleurotoma). 
Mangilia costata, Donovan, sp. (Murex). 
Cap Spartel. 
Mangilia multilineolata, Deshayes, sp. (Pleurotoma). 
Mangilia Stossiciana, Brusina. 
Cap Spartel. 
Mangilia dereliecta, Reeve. 
Cap Spartel. 
Mangilia Paciniana, Calcara, sp. (Pleurotoma). 


Marginella guancha, d'Orbigny, 
(Chaster). 


AQU 


Gibberula orvza, Lamarck, sp. (Volvaria). 

Dragué par 12 mètres. 

Commun sur la plage de Tanger. Le type de Lamarck 
élant blanc, avec une large zone brune, il y a lieu d'établir 
les variétés ex-colore alba, fusca, bifasciata, trifasciata, 
Pallary. Lamarck dit que son espèce n’a que 4 plis 
columellaires, mais on peut constater, surtout sur les 
jeunes, qu’elle en a 6, 7 et même 8. , 


Gibberula miliaria, Linné, sp. (Voluta). 
Très commun. 


Gibberula eaelata, Monterosato. 
(Ponsonby). 
Gibberula secreta, Monterosato. 
(Ponsonby). 
Gibberula recondita, Monterosato. 
(Ponsonby). 
Gibberula oceulta, Monterosalo. 
Gibberula epigrus, Reeve, sp. (Marginella). 
Commun sur les plages. Dragué par 12 mètres, 
Yetus papillatus, Schumacher. 
Rejelé assez souvent sur la côte. 
Turricula (Uromitra) ebenus, Lamarck, sp (Mitra). 
Vivant sur les rochers au niveau des marées. 
Tanger. Cap Spartel. 
Turricula (Uromitra) tricolor, Gmelin, sp. (Voluta). 
Fusus (Pseudofusus) crassus, Pallary. 
(PL A Mie: 1,2): 


1901. Fusus crassus, Pallary, Journal de Conchyliologie, 
XLIX, p. 314. 


9 


DiaGNose. — Coquille fusiforme, allongée, turriculée, 
très épaisse, ornée de cordons décurrents élevés, un peu 
obliques, et de côtes transversales. Tours de spire très 
convexes. Canal d’abord droit, puis s’infléchissant vers la 
gauche et se contournant en arrière; ce canal est plus 
court que l’ouverture. Coloration : fond d’un jaune clair 
sur lequel se détachent deux bandes couleur de rouille. 
— Hauteur 28, largeur 12 millim. — Ouverture, hauteur 9, 
largeur 4 millim. 

Ce Fusus, de taille intermédiaire entre les Fusus pul- 
chellus et rostratus, a la coloration du premier, mais un test 
beaucoup plus épais. Il a des affinités avec F. rostralus, 
mais en diffère par ses cordons décurrents plus nombreux, 
son canal plus court, sa coloration plus foncée, son ouver- 
ture plus allongée, moins ronde, etc. Il ne pourrait non 
plus être regardé comme une var. maæima de F. pulchellus, 
puisque celui-ci n’est qu’une forme minor du F. rostratus. 


Neptunia torra, Locard. 
Dragué entre 540 et 717 mètres au cap Spartel, par le 
Talisman (Locard, drag. Truv. et Talis., I, p. 363). 


Pisania maeulosa (Bruguière). Lamarck, sp. (Buccinum). 
Sur le littoral dans les rochers. Le type (27 millim.) est 
rare à Tanger. — Var. obesa, Pallary. 
Pisania Orbignyvi, Payraudeau, sp. (Buccinum). 
Tanger et cap Spartel. — Variété de couleur fauve 
uniforme, de taille plus petite et plus ventrue que les 
exemplaires d'Oran. La coloration est aussi différente. 


Euthria cornea, Linné, sp. (Murex). 
Nassa mutabilis, Linné, sp. (Buccinum,. 
Dragué par 12 mètres. — Var. globulina, Locard. 
Var. minuscula, Pallary. 
Nassa (Hinia) reticulata, Linné, sp. (Buccinum). 


Le type et les variétés : Var. nitida, Jeffreys, plus rare. 


REX || 228 


— Var. minor, Marshall ; plage, par 18 mètres. — Var. 
elongata, B. D. D., littorale. 
Nassa (Hinia) incrassata, Müller, sp. (Tritonium), 
Tanger et cap Spartel. — Le type et diverses variétés : 
Var. munor, B. D. D. — Var. oranica, Monterosato. — 
Var. elongata, B. D. D. — Var. valliculata, Locard. 
Nassa (Telasco) Ferussaei, Payraudeau, sp. (Buccinum). 


Très commun sur la plage de Tanger (environ 1/5 des 


coquilles récoltées). Cap Spartel. — La forme typique et 
diverses variétés : Var. Cuvieri, Payraudeau. — Var. sub- 
diaphana, Bivona père. — Var. madeirensis, Reeve ; très 


abondant. — Var. unifasciata, Kiener, rare. 
Nassa (Lelasco) corrugata, Brocchi. 

Avec la var. major, — Plage et par 12 mètres. 

Nassa (Naytia) granum, Lamarck, sp. (Buccinum). 

Avec la var. minor, Monterosato. 

Nassa tingitana, Pallary. 

(PI. L., fig. 3, 4) 

1901. Nassa tingitana, Pallary, Journal de Conchylio- 
logie, XLIX, p. 226. 

DiaGnose. — Coquille très allongée pour le genre. 
Spire saillante. Tours au nombre de huit, les trois pre- 
miers lisses, les autres ornés de côtes transversales fortes 
et de stries décurrentes très marquées. On compte 9 côtes 
et 5 stries à l’avant-dernier tour. Ouverture petite, angu- 
leuse dans la partie supérieure, se terminant dans le bas 
par un canal court. Labre sillonné à l'intérieur, épaissi 
en dehors. Coloration d’un fauve foncé uniforme. 

Hauteur 10, largeur 3 1/2 millim. Ouverture hauteur 
3 1/4, largeur 2 millim. 

Par 12-21 mètres. Très rarement rejetée sur la plage. 

Cette espèce est remarquable par sa forme qui rappelle 
celle des Donovania. 


a ES 


Amyela corniculum, Olivi, sp. (Buccinum). 

Commun sur les pierres recouvertes d'algues au niveau 
des marées. 

Var. elongata, Monterosato. — Var. ruricosta, Risso. — 
Var. minima,B.D.D., très rare.—Var.ex-col. aurea, Pallary. 

Quelques exemplaires, surtout dans la var. raricosta, 
établissent le passage à l’Amyela Pfeifferi, Philippi. 

Cyeclonassa pelluceïida, Risso, sp. (Cyclope). 

Très commun, tant sur la plage que dans les fonds de 
de Om à 20m. Cette espèce constitue un peu plus du tiers 
des coquilles récoltées. — Le type et la var. minor, long. 
6 millim. 


Cyelonassa neritea, Linné, sp. (Buccinum). 


Avec la var. minor, Monterosato, long. 10-11 millim. 
intermédiaire entre cette espèce et C. pellucida. 


Columbella rustiea, Linné, sp. (Voluta). 
Sur les rochers à fleur d’eau. Le type et les variétés : 
Var. obesula, Pallary, assez commune. — Var. procera, 
Locard, sp. — cuneatiformis, Pallary : plus rare. 


Columbella (Atilia) minor, Scacchi. 


Sur la plage et par 12 à 14 mètres. Assez rare. 


Columbella (Mitrela) Gervillei, Payraudeau,sp. Mitra. 
Rare. 


Collumbella (Mitrella) Broderipi, Sowerby. 

Tanger et cap Spartel, commune ; par 12-14# mètres : 
— Var. ex-colore rufa. — Var. ex-colore, purpurea. — Var. 
ex-forma : intermedia, Pallary : elle établit le passage au 
Collumbella Hidalgoi, Monterosato. 


Columbella (Mitrella) Hidalgoi, 
Monterosato, Journal de Conch., 1889, p. 116. 
Tanger et cap Spartel (PI. EF, fig 5, 6, 7). — Commun 


10 — 


dans la zone du balancement des marées sur les pierres 
couvertes d'algues. — Fonds de 12-14 mètres. 


Trophonopsis longurio, Weinkauff, sp. (Fusus). 
Très rare. 


Murex (Bolinus) brandaris, Linné. 

Rare. 

Murex (Phyllonotus) truneulus, Linné. 
Murex (Muricidea) inermis, Philippi. 

C'est la seule forme que l’on trouve à Tanger à l’exclu- 
sion du M. Blainvillei qui est une forme plus ou moins 
épineuse. 

Sur les pierres au niveau des marées. 


Ocinebra Hanleyi, Dautzenberg. 
Ocinebra erinacea, Linné sp. (Murex). 


Ocinebrina Edwardsi, Payraudeau sp. (Purpura). 

Var. nucula, Monterosato, assez commun dans la zone 
des marées. 

Var. crassata, Pallary (PI. I, fig. 10, 11) de couleur fauve 
foncé, à cordons épais et obliques, à test épais. Journal de 
Conchyliologie, 1901, XLIX, p. 314. — Tauger, cap Spartel. 

Var. apiculata, Pallary, (PL. I, fig. 8,9) Cette variété diffère 
du type (Payraudeau, pl. VIF, fig. 19) par sa forme plus 
allongée, ses cordons longitudinaux non tuberculeux, ses 
côtes très nombreuses, etc. 

Hauteur 19-20, largeur 9-10 millimètres. 

Sur les rochers à marée basse. 


Ocinebrina corallina, Scacchi, sp. (Murex). 
Depuis le balancement des marées, jusqu’à 12 mètres. 
— Var. minor, Monterosato. — Var. elongata, Monterosato, 
Donovania turritellata, Deshayes, sp. (Fusus). 


Par 12-14 mètres. 


AR 


Donovania mamillata, Risso sp. (Nesaea). 


Donovania affinis, Monterosato. 
A la limite des marées. 


Donovania (Chauvetia) decorata, Monterosato. 

(Journal de Conchyliogie, 1889, p. 117) (PI. I, fig. 14). 

Donovania (Adansonia) pellis-phocae, Reeve. 

[= ? Lachesis retifera, Brugnone.] 

Dans les algues, sous les pierres, à la limite des basses 
marées. 

D’après la description de Brugnone, le D. retifera aurait 
une sculpture composée de cordons longitudinaux et spi- 
raux déterminant des alvéoles quadrangulaires, tandis que 
dans le D. pellis-phocae elle est formée de sillons qui déter- 
minent des perles ou tubercules. 

Le type a été décrit par Reeve in Proc. Zool. Soc. Lond. 
1845, page 115, et bien figuré par lui.(Conch. Icon.,pl.XXXI, 
fig. 263.) 

M. de Monterosato (in nom. gen. e sp., p. 136) a 
proposé de créer pour cette espèce la section Folinaea. Mais 
ce nom ne peut être conservé à cause du genre Folinia, 
créé en 1868 par Crosse pour des coquilles du genre Rissoa, 
provenant des Antilles. Quoique la terminaison du mot ne 
soit pas la même, les règles admises par les derniers 
Congrès zoologiques ne permettent pas d'employer le 
même radical dans deux sens différents. Nous devons 
donc remplacer le nom de Folinuea Monterosato, et nous 
proposons celui d’Adansonia. 


Purpura (Stramonita) haemastoma 
Linné sp. (Buccinum). 
Rare à Tanger. — Cap Spartel. 
Simpulum nodiferum, Lamarck. 
Vivant sur les rochers à basse mer. — Var. minimu, 
Pallary, par 11-14 mètres. 


ne peu 


Simpulum olearium, Linné sp. (Murex). 


Simpulum (Lampusia) corrugatum, Lamarck. 


Gros exemplaires. 


Simpulum (Aquillus) eutaceum, Linné sp. (Murex). 
Et la var. minor. 


Simpulum (Aquillus) Danieli, Locard sp. (Tritonium). 

Rare. 

Simpulum (Aquillus) doliarium, Linné sp. (Murex). 

Lamarck écrit : « Coq. toujours distincte de la prèce- 
dente (7. culaceus) par sa spire rétuse, comme tronquée. 
Elle n’a toujours qu'une varice qui est celle du bord droit. » 

Var. minor. — Var. elongata, Pallary, à dernier tour 
très haut et à sculpture très atténuée. Le Simpulum dolia- 
rium differe du $. cutaceum par sa forme plus ronde {le 
cutaceus à une section presque triangulaire), par sa spire 
très courte et obtuse (le cutaceus a la spire allongée). 

Cypraea (Luponia) vitellus, Linné. 

Un seul exemplaire, mais très frais, récolté par nous 
sur la plage à Tanger. Cette espèce habite la Mer Rouge, 
tout l'Océan Indien, la Mer des Moluques, la Nouvelle- 
Calédonie, etc., mais on ne la connait pas de l'Atlantique. 

M. Vayssière, qui a bien voulu nous déterminer notre 
échantillon, se demande s'il n'aurait pas été apporté acci- 
dentellement”? Des recherches ultérieures fixeront ce point. 

Cypraea (Luria) lurida, Linné. 

Fragments au cap Spartel. 

Ærivia europaea Montagu, sp. (Cypraea) 

Var. minor. Tanger et cap Spartel. 

Trivia pulex (Solander), sp. (Cypraea). 

Rare. 

Trivia ecandidula, Gaskoin, sp. (Cypraea). 

Rare. 


Triforis (Biforina) perversus, Linné, sp. (Trochus). 
Et la var. adversa, Montagu. 
Cerithium (Thericium) vulgatum, Bruguière. 
Cerithium (Thericium) renovatum, Monterosato. 
Var. major, Pallary. — Commun. Tous les exemplaires 
recueillis à Tanger appartiennent à la var. major; ils 
mesurent 23-26 millim. de hauteur, alors que le type 
(Philippi, L. pl. XL, fig. 8) n’a que 18 millim. 
Cerithium (Thericium) lividulum, Risso. 
Et la var. minor, B. D. D. 
: Bitfium reticulatum da Costa, var. Hanlevi, 
Monterosato (Journal de Conchyl. 1889, p. 39). 
Par 12 mètres (PI. I, fig. 15), à 4 rangées de réticu- 
lations. 
Bittium Jadertinum, Brusina, sp. (Cerithium). 


Cerithiopsis tubercularis, Montagu, sp. (Murex). 


Vermetus subcancellatus, Bivona. 

Forme 7. solitaria. Tanger et cap Spartel (Palumbo). 

— Forme intortiformis, Tanger. 
Vermetus (Bivonia) triqueter, Bivona. 

Commun. — Forme solitaria-discoidea, Scacchi. — 
Forme aletes, Môrch. 

Vermetus (Serpulorbis) polyvphragma, Sasso. 

Forme T. tortuosa. Cap Spartel (Palumbo). 
Turritella (Haustator) triplicata, Brocchi, sp. (Turbo). 

[= T. Monterosatoi, Kobelt. | 

Assez commun (environ 1/6 des coquilles recueillies), 
fonds de 12-14 mètres. — Variétés ex forma : à tours 
simplement striés (V. obsoleta B. D. D.; à un cordon; à 
deux cordons (les plus communs) — duplicata, Philippi, 
— var. ex col, fusca, flammulata. 


2e ÂG = 


Monstruosité : soluta, les deux derniers tours arrondis 
et séparés. 
Mesalia varia. Kiener sp. (Turritella). 
Très commun sur la plage et dans les fonds de 
12-14 mètres — Var. imbricata, Pallary. 


Mesalia pulchella, Pallary. 

1901. Mesalia pulchella, Pallary. Journal de Conchy- 
liologie, XLIX, p. 315 (PI. 1, fig. 16, 17). 

Coquille de petite taille, très allongée, fortement turri- 
culée. Spire bien acuminée, composée de 9 1/2 tours. 
Suture linéaire bien accusée. Sommet aigu. Ouverture 
ovalaire, un peu plus rétrécie en haut qu’en bas. Péris- 
tome simple, à bords continus ; bord externe très fortement 
projeté en avant, mince et tranchant; bord columellaire 
bien arqué. Test mince, subopaque, orné de cinq stries 
décurrentes. — Coloration : les cinq premiers tours d'un 
roux clair, les autres d’un blanc un peu terne. Hau- 
teur, 4 3/4; largeur, 2 millimètres. 

Var. ex col : fusca d’un roux uniforme. — Var. ex- 
forma : varicosa, une ou deux varices. 

Habitat : les sables de l’embouchure de l’oued el H’alk, 
(la Souani). 

Espèce bien caractérisée par sa petite taille et sa forme 
très allongée, bien différente des très jeunes exemplaires 
du M. varia, qui, à taille égale, sont bien plus gros et 
n’ont qu’un plus petit nombre de tours. Le H. pulchella est 
très bien caractérisé et ne peut être confondu avec aucune 
des espèces de ce genre. 


Caecum trachea, Montagu. 
Par 12 mètres. 
Caecum subannulatum, de Folin. 


(Coll. Chaster). 


Caecum decurtatfm, Monterosato. 
(Coll. Chaster). 


Caecum cuspidatum (Monterosato), Chaster. 

(1896. Some new marine mollusca from Tangier, p. 2, 
pl. 1, fig. 4). Nous l’avons dragué par 21 m. en rade de 
Tanger ; M. Chaster l'a également rencontré dans le sable 
du rivage. 

Littorina neritoides, Linné sp. (Turbo). 

Sur les rochers de toute la côte, dans la zone subter- 

restre. 


Littorina punetata, Gmelin sp. (Turbo). 
Sur tous les rochers de Ja côte. — La var. ex-forma 
major, Monterosato, est très abondante. 
Fossarus fossar, Adanson, sp. (Natica). 
Cap Spartel. — Rare. 
Architectonica conulus, Weinkauf, sp. (Solarium). 
Cap Spartel. 
Homalogyra. 
Deux espèces signalées de Tanger par M. Chaster, 
innommées. 
Retrotortina fuscata, Chaster. 
1896. — Chaster. Some new marine mollusca from 
Tangier, în Journ. of Malac., p. 3, pl. 1, fig. 5.et 6). 
Skeneiïa planorbis, Fabricius, sp. (Helix). 
Et la var. maculata, Jeffreys. — Dans les sables, sur les 
rives de l’estuaire de l'O’ el H’alk. 
Quelques spécimens dans le sable du rivage. 
Skeneia pellueida, Monterosato. 
(Coll. Chaster). 
Jeffreyvsia diaphana, Alder, sp. (Rissoa). 
KRissoa (Apicularia) Guerini, Recluz. 


Tanger et cap Spartel. 


= 


Rissoa (Apicularia) Lia (Benoit mss). Monterosato. 
Commun : deux exemplaires de forme très allongée, 
presque scalaire. 
Rissoa (Apicularia) subcostulata, Schwartz. 
Cap Spartel. 
Rissoa (Persephona) lilacina, Recluz. 
Tanger et cap Spartel. 
Rissoa (Sabanea) parva, da Costa, sp. (Turbo). 
Cap Spartel. 
Rissoa (Sabanea) turricula, Jefireys. 
(Coll. Chaster). 
Rissoa (Manzonia) costata, Adams, sp. (Turbo) 
Tanger, cap Spartel. 
Rissoa (Alvania) Montagui, Payraudeau. 
Cap Spartel. 
Rissoa (Alvania) secabra, Philippi. 
Rissoa (Alvania) parvula, Jeffreys. 
(Coll. Chaster). 
Rissoa (Alvania) Fischeri, Jefireys. 
(Coll. Chaster). 
Rissoa (Alvania) subareolata, Montagu, sp. (Turbo). 
Rissoa (Alvania) Canariensis d'Orbigny. 
(Coll. Chaster). 
Rissoa (Alvania) tomentosa, Monterosato. 
(Coll. Chaster). 
Rissoa (Acinus) cimex, Linné, sp. (Turbo). 
Tanger, par 12 mètres. Cap Spartel. 
Rissoa (Acinus) elathrata, Philippi. 
Par 21 mètres. 


10 


Rissoa (Acinus) suberenulata, Schwartz. 
Rissoa (Massotia) lactea, Michaud. 


Tanger et Cap Spartel. 


Rissoa (Plagiostyla) asturiana, P. Fischer. 
(Coll. Chaster). 

Rissoa (Alvinia) conspiceua, Monterosato. 
Rissoa (Alvinia) punetura, Montagu, sp. (Turbo). 
Rissoa (Alvinia) pagodula, B. D. D. 

Tanger et Cap Spartel. 
Rissoa (Alcidia) spinosa, Monterosato 
(Conchiglie delle profondità del Mare di Palermo, 1890, p. 6). 
Tanger (Chaster), par 12 mètres (Pallary) et Cap Spar- 
tel (PI. 4, fig. 12, 13). 
Rissoa (Cingula) semistriata, Montagu, sp. (Turbo). 
Rissoa (Cingula) cingillus, Montagu. 
Dans les byssus des moules. 


Rissoa (Cingulina) obtusa, Cantraine. 
(Coll. Chaster). 


Rissoa (Microsetia) coelata, Monterosato. 
(Coll. Chaster). | 
Rissoa (Nodulus) contorta, Jeffreys. 
Setia Alleryana, Aradas et Benoit, sp. (Rissoa). 
(Coll. Chaster). 
Paludestrina procerula, Paladilhe 
(Coll. Chaster.) 
Paludestrina eburnea, Monterosato 
(Coll. Chaster) 
Paludestrina ventrosa, Montagu, sp. (Hydrobia). 
Tanger (Oued el H’alk). 


00: 


Paludestrina gracilis, Morelet, sp. (Hydrobia). 

Tanger (Oued el H’alk). 

Barleeiïa rubra, Montagu, sp. (Turbo). 

Très commun dans les algues et le byssus des moules; 
on le trouve aussi fréquemment dans les sables coquilliers. 

Tanger et cap Spartel. 

Variétés-ex colore : unifasciata, Montagu ; bifasciata, 
Pallary; aurantiaca, Brusina; pallida, Jeffreys. — Variété 
ex-forma : elongata.B. D. D. 

Assiminea sicana, Brugnone. 
Calyptra sinensis, Linné, sp. (Patella). 

Très commun tant sur la plage que dans les sables 
dragués par 12-21m, — Le type lisse et plusieurs variétés : 
Variétés ex-forma, squamulata, Renier; depressa, Wood; 
Polii, Scacchi. — Variétés ex-colore : fusca, Issel; succinea, 
Risso. 

Lamellaria perspieua, Linné, sp. (Helix). 

Petits exemplaires dans les sables. 


Natica (Nacea) vittata, Gmelin. 
Tous les exemplaires appartiennent à la var. minor, 
Pallary. 
Natica Poliana, delle Chiaje. 
[ = N. Alderi, Forbes. ] 
En rade, par 12 à 14m, 
Natica (Naticina=Lunatia) Guillemini, Payraudeau. 
Natica (Payraudeautia) intricata, Donovan. 
Tanger et cap Spartel. 
Adeorbis subcearinatus, Montagu, sp. (Helix). 
Tanger et cap Spartel. 
Adeorbis unisuleatus, Chaster. 
(Journal of Conchology 1897, p.373). 
Cette espèce se distingue de l’Adeorbis imperspicuus 


CAC de 


Monterosato, par sa taille plus faible, son accroissement 
plus rapide et surtout par le sillon très accusé qui contourne 
la base. ; 


Janthina (Hodes) bicolor (Menke), auct. 

Cap Spartel (Olcese). 

Janthina (Amethystina) pallida, Harvey. 

Cap Spartel (Olcese). 

Janthina (Amethystina) laeta, Monterosato. 

Tanger et Cap Spartel. — Bien que nous n’ayons 
observé que ces trois éspèces on admettra facilement, 
comme nous l'avons déjà fait remarquer pour les Ptéro- 
podes, qu’on trouvera certainement à Tanger toutes les 
Janthines qui pénètrent dans la Méditerranée. 

Scalaria (Clathrus) communis, Lamarck. 
Scealaria Cantrainei, Weinkauf. 
Sealaria (Opalia) commutata, Monterosato. 

Var. major. 

Scalaria pulchella, Bivona. 
Scealaria clathratula, Montagu, sp. (Turbo). 
Eglisia subdeeussata, Cantraine, sp. (Scalaria). 

Par 12 mètres. 

Pherusa Gulsonae, Clark, sp. (Chemnitzia). 

(Coll. Chaster). 

Pherusa earinata, Chaster. 

(1896. Chaster, Some new marine mollusca from 
Tangier, in Journ. of Conch., p. 3, pl. 1, fig. 3). — Un seul 
spécimen dans le sable du rivage. 

Eulima polita, Linné, sp. (Turbo). 
Eulima microstoma, Brusina. 


Eulima (VWitreolina) ineurva, Renier, sp (Helix) 


Eulimella Sceillae, Scacchi, sp. (Melania). 
Odostomia (Brachystomia) rissoides, Hanley 


(Coll. Chaster). 

Odostomia (? Miralda) execavata, Philippi, sp. (Rissoa). 
Odostomia (Pyrgulina) fenestrata, Forbes. 
Dans le sable. — Rare. 

Odostomia (Cima) minuta, Jeffreys. 


(Coll. Chaster). 


Turbonilla (Pyrgolidium) rosea, Monterosato. 
(Ponsonby). 


Turbonilla laetea, Linné sp. (Turbo). 
Dans les algues, sous les pierres à fleur d’eau. 
Tanger et cap Spartel. 


Turbonilla Campanellae, Philippi sp. (Melania). 
(Ponsonby). 


Turbonilla gradata (Monterosato) B. D. D. 
? Turbonilla pusilla, Philippi sp. (Chemnitzia). 
Turbonilla compressa, Jefireys. 


Smaragdia viridis, Linné sp. (Nerita). 
Rare. 


Phasianella (Tricoliella) tenuis, Michaud. 
Le type et la var. miniatia, Monterosato, à colorations 
très vives et très variées. 
Phasianella (Tricoliella) Jolvi, Monterosato. 
Phasianella (Eudora) pullus, Linné sp. (Turbo). 
Phasianella (Eudora) picta, da Costa sp. (Turbo.) 


Phasianella (Eudora) dubia, Monterosato. 


Cap Spartel. 


ONDOEE 


Astralium (Bolma) rugosum, Linné sp. (Turbo). 
Rare. 
Claneulus (Clanceulopsis) cruciatus,Linné sp.(Trochus) 
Var. rosea, Monterosato. 
Claneulus (Clanculopsis) Jussieui, Payraudeau 
sp. (Monodonta). 
Var. glomus, Philippi. 
Clanculus (Clanculopsis) granoliratus, Monterosato. 
Cap Spartel. 


Trochocochlea turbinata, Born, sp. (Trochus). 


— Monodonta fragaroides, Lamarck.) 


Trochocochlea turbiformis, von Salis, sp. (Trochus). 


(= Monodonta articulata, Lamarck.) 


Trochocochlea sagittifera, Lamarck,sp.(Trochus). 

(= T.colubrinus, Gould). PI. I, fig. 18. 

Très commun sur les rochers à fleur d’eau. — Tandja 
balia et cap Spartel. Bien que le révérend Boog Watson 
n'ait pas admis l'identité des Tr. sagittifera et colubrinus, 
nous ne pensons pas devoir renoncer au nom de Lamarck 
pour désigner cette espèce. Le type figuré par Delessert, 
pl. 36, fig. 1. ne diffère en effet, que par sa forme plus 
conique et ses taches plus accentuées des exemplaires que 
nous avons récoltés sur les côtes du Maroc. 

Var. major Locard. (Trav. et Talisman, t. 2, p. 59. cap 
Spartel. 

Cette espèce se relie au : 

Trochocochlea erassa, Pennant 1777, sp. (Trochus). 

(= Trochus lineatus da Costa, 1778). 

Très commun sur les rochers à fleur d’eau. Tanger et 
cap Spartel. 

Var. denudata, Monterosato (Trocochlea denudata,Monts.) 
caractérisée par sa spire élevée, conique (PI. I, fig. 21, 22). 


Trochocochlea Blainvillei, Pallary. 
(EL°20 26.219,20) 

Diagnose : Testa solidissima et crassissima, profunde per. 
Jorata : Spira conoidea, depressa. Anf. 6. valde convexi 
sulcisque transcersis pluribus, in basim approximatis, requ- 
lariter ornati. Anfr. ultimus elongatus valde obliquus. Basis 
circa umbilicum a callo columellari ex parte obtectum, late 
depressa. Columella subobliqua, tuberculum validum inferne 
praebet. Labrum crassum, magine acuto, intus leve. Color 
pallide fulvus rubro punctatus. Basis lactea. 

Coquille très solide et épaisse. Spire conoïde, déprimée, 
composée de 6 tours très convexes. Tours ornés de plusieurs 
sillons décurrents, ceux de la base rapprochés, les autres 
équidistants. Dernier tour allongé, très oblique. Base munie 
d'une perforation ombilicale profonde, recouverte en partie 
par la callosité columellaire ; cette région ombilicale est 
entourée d’une dépression profonde. Columelle légèrement 
oblique, munie à la base d'une forte excroissance nodu-, 
leuse. Labre épais, tranchant sur les bords, lisse à l’inté- 
rieur. Coloration d’un ton fauve pâle avec des points 
rouges articulés. La base est d’un blanc de lait pur ; 
hauteur 17; longueur 21 millim. 

Tanger et cap Spartel. 

Cette forme, plutôt déprimée, à faciès de (ribbula 
Richardi. var. major est bien caractérisée par son ombilic 
et la paroï qui le borde en forme d’entonnoir. Le tout est 
finement articulé de points rouges. Sa nacre a des reflets 
violets et diffère de la nacre des autres Trochocochlea. 
Contrairement aussi à tous ses congénères, son ombilic 
reste ouvert à l’état adulte. 


Gibbula magus Linné, sp. (Trochus). 
Plage et dragué par 24 m. 
Gibbula Philberti, Recluz, sp. (Trochus). 


Forme grande, conique, largement ombiliquée. 


06 


Gibbula Racketti, Payraudeau sp. (Trochus). 
Tangeret Cap Spartel. — Var. major. — Var. marmo- 


rata. — Et une forme intermédiaire entre G. Racketti et 
Jujubinus Montagui, Wood. 


Gibbula drepanensis, Brugnone sp. (Trochus). 
Rare. 


Gibbula (Forskalia) fanulum, Gmelin sp (Trochus). 
Tanger par 12 m.— Cap Spartel. 


Gibbula (Gibbulastra) umbilicata, 
Montagu sp. (Trochus). 
[= T. obliquatus Gmelin]. ; 
Très commun à Tanger sur les rochers. — Et une forme 
voisine de (1. Candei d'Orbigny. — Var. decorata, Jeffreys. 


Gibbula (Gibbulast ra) divaricata, Linnésp. (Trochus). 


Gibbula (Gibbulastra) rarilineata, 
Michaud sp. (Trochus). 
Tanger et cap Spartel. — Et la var. intermedia, Mon- 
terosato. 


Gibbula tingitana, Pallary. 

1901 = Gibbula tingitana, Pallary. Journal de Conchy- 
liologie, XLIX, p. 315. 

Diagnose. Coquille mince, pourvue d’un ombilic étroit 
et profond. Spire turbinée, conique, composée de 5 1/2 tours 
étagés. Protoconche lisse ; les tours suivants formant 
d’abord un plan incliné limité par une carène supérieure, 
puis le reste du tour cylindrique. Avant-dernier et dernier 
tour composés d'abord d’une portion inclinée limitée par 
une première carène, puis d’une portion médiane moins 
inclinée et limitée par une seconde carène. Base convexe, 
ornée de cordons décurrents. Ouverture piriforme, nacrée 
à l'intérieur. Columelle courbe ; labre arqué, tranchant. — 
Coloration marbrée formée de taches brunes, vertes et 


— VI 


blanches, les carènes articulées de brun et de rouge. — 
Opercule corné, spiral, comme celui des Trochidae. 

Hauteur 3, largeur 3 millim. (PL. I, fig. 25). 

Var. ex-colore nigra, Pallary ; d’un noir uniforme. 
Habitat : Tanger, sur les pierres immergées à marée basse, 
sous la rampe qui va du phare à la plage. 

Par sa forme élancée, cette espèce rappelle les Forskû- 
lia, tandis que sa sculpture la rapproche du Gibbula 
Guttadauri : 


Circulus striatus, Philippi sp. (Valvata). 
Var. supranitida Wood. 
Calliostoma conuloides Lamarck sp. (Trochus). 


Commun à Tanger. — Cap Spartel, exemplaire tendant 
à la scalariformité. — Var. intermedia. — Var. minor. 


Calliostoma dubium, Philippi, var. Kochi, Pallary 
(PI. I, fig. 23, 24). 

Forme bien conique, à test épais, ornée de coräons 
saillants et larges comme ceux du C. conuloides. La base 
porte de 6 à 10 stries circulaires très fines. 

Coloration semblable à celle de C. conuloides. Le cordon 
sutural est articulé à la façon du C. seriopunctatus, Blain- 
ville, de Malte. 

Dimensions : hauteur, 12 1/2; largeur, 41 1/4 millim. 

Habitat : les environs de Tanger : Tandija balia, la Ma- 
rine sur les rochers à marée basse. — Cap Spartel. 

Nous nous faisons un plaisir de dédier cette forme à 
notre collaborateur M. Adolphe Koch en témoignage des 
services qu'il nous rend journellement. 

Calliostoma (Scorbiculinus) strigosum, 
Gmelin sp. (Trochus) in Philippi. 

Tanger et Cap Spartel. 

Calliostoma (Juiubinus) exasperatum, 
Pennant sp. (Trochus). 
Tanger et cap Spartel. 


= ones 


Calliostoma (Juiubinus) depictus, 
Deshayes sp. (Trochus) 


Très commun à Tanger sur le littoral et par 12 m. 


Calliostoma (Jujubinus) Gravinae Monterosato. 

Var. flammulata, Pallary, ornée de flammules blanches. 
— Var. purpurea, Pallary, d’un rouge pourpre uniforme. 

? Calliostoma (Juijubinus) Montagui, Wood. 

Sur la plage et par 12-21 mètres. 

Cyclostrema Cutlerianum, Clark sp. (Skeneia) 

(Coll. Chaster). 

Cyclostrema nitens, Philippi sp. (Delphinula). 

(Coll. Chaster). . 

Cyclostrema serpuloides, Montagu sp. (Helix). 

(Coll. Chaster). 

Cyclostrema eatenoides, Monterosato. 

(Coll. Chaster). 
Cyelostrema exilissimum, Philippi, sp. (Delphinula). 

(Coll. Chaster). | 

Cyclostrema pruinosum, Chaster. 

(1896. Chaster. Some new marine Mollusca from 
Tangier, Journal of Conch., p. 3, pl. 1, f. 2). 

Très abondant dans les dragages par 12-13 mètres 
(Chaster). 

Cyvelostrema fenestratum, Chaster. 
(1896, Chaster, loc. cit. p. 4, pl. 1, f. 1). 
Un seul échantillon dragué (Chaster). 
Haliotis tuberceulata, Linné. 
Tanger et cap Spartel. 


Haliotis lamellosa, Lamarck. 
Rare. 


VE 


Haliotis similis. 
Tanger et cap Spartel. 
Fissurella graeca (Linné) Auct. 
Fissurella nubeeula (Linné) Auct. 
Tanger et cap Spartel : Rochers à fleur d’eau. 
Fissurella gibberula, Lamarck. 
Emarginula Huzardi, Payraudeau. 
Zone des marées. 
Acmaea unicolor, Forbes. 
Patella lusitanica, Gmelin. 
Tanger et cap Spartel. 
Patella athletica, Forbes et Hanley. 
Patella ferruginea, Lamarck. 
Gros exemplaires. 
Patella safiana, Lamarck. 
Cap Spartel. 
Patella vulgata, Linné. 


Patella Mabillei, Locard. 
Locard, in Tal. et Truv., t. 2, p. 12. 


Patella intermedia, Jeffreys 


Commune : exemplaires absolument semblables à ceux 
de la Manche, qu'a bien voulu nous offrir M. Dautzenberg. 


Patella Goudoti, Mabille. 


Patella (Cymbula) compressa, Linné. 
Un seul exemplaire trouvé dans les rochers de Tandja- 
belia loin de tout apport accidentel. — Var. minor. 
(P. Fischer, Manuel de Conch., p. 868) « d’après Gray. 
le P. compressa vit sur les tiges arrondies des algues et s’y 
déforme ; le type normal serait le P.miniata Born, du Cap. 


NT pe 


Helcion pellucidus, Linné, sp. (Patella). 


Tanger et cap Spartel. 
Var. minor-attenuata, Monterosato. Tanger et cap 


Spartel. 
Chiton olivaceus, Spengler. 


Et la var. major. 
Chiton granoliratus, Carpenter. 


(= Ch. Algesirensis, Cappellini). 
Très commun dans la zone des marées : sous les pierres 


immergées. 
Chiton (Ischnochiton) marginatus, Pennant. 
Chiton (Nuttalina) caprearum, Scacchi. 


(= Ch. Poli, Philippi). 
Pris vivant à Tanger (Ponsonby). 


Anisochiton (Acanthochites) fascicularis, 
(Linné), Sp. Auct. 


Var. violacea. 
Anisochiton (Acanthochites) aeneus, Risso. 
Par 12 mètres. 
Anisochiton (Acanthochites) disecrepans, Brown. 
Tanger. — Var. viridis. 
‘SCAPHOPODA. 
Dentalium vulgare, da Costa. 
Par 12-21 mètres. 
PELECYPODA. 


Ostrea lamellosa, Brocchi. 
Ostrea stentina, Payraudeau. 
Tanger, dans la Souani, sur les pierres d’un pont 


écrouleé. 


Ne 


Forme typique, et var. Isseli B. D, D. et Pepratxi, B. D. D. 
— Nombreux exemplaires dont les crochets sont dirigés 
en sens inverse. 

Anomia ephippium Linné. 

Tanger, par 12 mètres. Cap. Spartel. — Et les var. cepa, 

Linné {sp.), electrica Linné (sp.), aspera, Philippi (sp). 
Radula lima, Linné sp. (Ostrea). 
Radula (Mantellum) hians, Gmelin sp. (Ostrea). 
Par 12 mètres. 
Radula (Limatula) subauriculata, Montagu 
sp. (Linné). 
Fréquent dans les sables coquilliers de la Souani. 


Chlamys varia, Linné sp. (Ostrea). 
Par 12 mètres. 
Chlamys multistriata, Poli sp. (Ostrea). 
Tanger par 12 mètres. Cap Spartel. 
Chlamys (Aequipecten) opereularis, Linné sp. 
(Ostrea). 
Var. minor. 
Chlamys (Aequipecten) flexuosa, Poli sp. (Ostrea). 
Par 12 mètres. — Et les variétés biradiata, Tiberi et 
pyxoidea, Locard. 
Hinnites distortus da Costa sp. (Pecten). 
[= P. sinuosus, Gmelin = Ch. multistriata, var. distorta.] 
Cap Spartel. 
Pecten Jacobaeus, Linné, sp. (Ostrea). 
Tanger. 
Cette espèce n’habite pas exclusivement la Méditer- 
ranée, comme beaucoup de Conchyliologistes le croient : 


elle descend jusqu'aux Canaries et aux îles du Cap Vert. 
(Expéd. Travailleur et Talisman, II, p. 373). 


of 


Pecten maximus, Linné, sp. (Ostrea). 


Var. minor, par 12 mètres. 


Mytilus galloprovineialis, Lamarck. 

Très commun, sur les rochers à fleur d’eau. — Var. 
dilatata, Philippi et formes rabougries comme celles 
fig. 10, p. 379. Coq. Oran. 

Mhytilus edulis, Linné. 

Le type et la var. uncinata, B. D, D. 

Myvtilus (Chloromya) africanus, Chemnitz. 

Tanger et cap Spartel. — Et la var. mauretanica, 
Pallary, plus rare. 

Mytilus (Mytilaster) minimus, Poli. 

Et la var. minutissima, Monterosato. 

Mytilus (Mytilaster) solidus 
(H. Martin, mss.) Monterosato 
Rare. 


Modiola barbata, Linné, sp. (Mytilus). 
Modiola adriatica, Lamarck. 
Var. radiata, Hanley, par 14 mètres, 
Crenella (Rhombhoiïidella) rhombea, 
Berkeley, sp. (Modiola). 
Par 12 mètres. 
Modiolaria costulata, Risso, sp. (Modiolus). 
Modiolaria gibberula, Cailliaud, sp. (Modiola). 
(Jeffreys). 
Area (Fossularea) lactea, Linné. 
Tanger et cap Spartel. 
Pectuneulus (Axinaea) pilosus, Linné, sp. (Arca). 


Pectuneulus (Axinaea) bimaceulatus, Poli, sp. (Arca). 
Rare (collection Olcese), 


er 


Pectunculus(Pseudaxinaea) violacescens, Lamarck 


Nueula nucleus, Linné, Sp. (Arca). 


Par 12 mètres. — Et la var. radiata, Forbes et Hanley. 


Leda (Lembulus) pella, Linné sp. (Arca). 


Par 12 mètres. 


Cardita calyeulata, Linné sp. (Chama). 
Tanger et cap Spartel. 
Digitaria digitaria, Linné sp. (Tellina). 
Excessivement commune (1/3 des coquilles récoltées) 
sur la plage et dans les fonds de 14-21 mètres. — Var. ex. 
col. rubra, Pallary : d’une belle couleur carminée, fonds 
de 21 mètres. 
Kellyia (Bornia) Sebetia, Costa sp. (Cyclas). 
Fixé sous les pierres de la zone littorale. 
Kellvia (Bornia) complanata, Philippi. 
[= Erycina Geoffroyi, Payraudeau] 
(Hanley). | 
Pseudopythina Mac-Andrewi, Fischer. 
[— Coralliophaga setosa, Dunker.] 
Physoida physoides, Deshayes, sp. (Corbula). 
Une seule valve. 


Lasaea rubra, Montagu, sp. (Cardium). 


Commun dans le byssus des Mytilus. 


Hindsiella Jeffrevsi, Fischer, sp. (Vasconia). 


Rares valves dans les sables coquilliers de la plage. 
Cardium (Acanthocardia) aculeatum, Linné. 


Cardium (Acanthocardia) erinaceum, Lamarck. 
Et la var. mutica, B. D. D. 


Cardium (Acanthocardia) tubereulatum, Linné. 


Cardium (Parvicardium) papillosum, Poli. 
Tanger et cap Spartel. 
Cardium (Parvicardium) exiguum, Gmelin. 
Forme typique, par 12 mètres. 
Cardium (Parvicardium) minimum, Philippi. 
Par 12 mètres. 
Cardium (Cerastoderma) edule, Linné. 


Commun sur les bords de la Souani. — Et les variétés 
Batesoni, B. D. D. ; umbonata, Wood ; quadrata, B.D.D. ; et 
une var. intermédiaire entre le type et la var, Lamarcki, 
Reeve. | 


Cardium (Laevicardium) oblongum 
(Chemnitz) Gmelin. 


Cardium (Laevicardium) norvegicum, Spengler. 
Chama gryphina, Lamarek. 
Un gros exemplaire. 
Meretrix (Callista) chione, Linné, sp. (Venus). 
Var. minor, par 12 mètres. s 
Meretrix (Pitar) rudis, Poli, sp. (Venus). 
Par 12 mètres. 
Gouldia minima, Montagu, sp. (Venus). 
Tanger par 12 mètres, et cap Spartel. 
Dosinia exoleta, Linné, sp. (Venus.) 
Assez commun, par 12-14 mètres. 
Dosinia lupinus, Poli, sp. (Venus). 
Et la.var. lincta, Pulteney. 
Venus (Chamelaea) gallina, Linné. 


Var. minor, B. D. D. — Tanger et cap Spartel. 


Venus multilamella, (Lamarck), Auct. 
Par 12-21 mètres. 


RTE 


Venus (Ventricola) verrucosa, Linné. 
Tanger et cap Spartel. 
Venus (Timoclea) ovata, Pennant. 
Tanger par 12-21 mètres, et cap Spartel. 
Venus (Clausinella) faseiata, da Costa, sp. (Pectuneulus). 
Assez commun dans les fonds de 14-21 mètres. — Et 
les variétés Brongniarti, Payraudeau (sp.) et scalaris, 
Bronn. 
Tapes (Amygdala) decussatus, Linné sp. (Venus). 
Dans la vase. 
Tapes rhomboïdes, Pennant sp. (Venus). 


Forme typique par 12 mètres de fond. 

Le T. rhomboides, Pennant, passe par plusieurs stades ; 
c'est d’abord une coquille à coloris vif, à bord inférieur 
peu courbé, à test assez épais et que, dans cet état, on peut 
prendre pour une espèce différente ; puis, lorsque le test 
s’accroit, la partie ancienne reste distincte de celle récem- 
ment formée, comme on le remarque sur les fig. de la 
planche 60 (tome IT), des Mollusques du Roussillon. 


Tapes (Pullastra) pullastra, Montagu, sp. (Venus). 
Var. Ruscurianus. Monterosato (sp.) (coll. Olcese). — 
Var. perforans, Montagu (sp.) 
Venerupis irus, Linné sp. (Donax). 
Tanger et cap Spartel. — C’est surtout la forme rotun- 
data qu’on trouve. 
Petricola lithophaga, Retzius sp. (Venus). 
Rare dans les roches en face de la rampe de la plage. 
Diplodonta intermedia, Biondi. 
Par 12 mètres. 
Donax truneulus, Linné. 


Très commun sur la plager — Et la var. maxima, B. D. D. 


nuque 


Donax vittatus, da Costa, sp. (Cuneus). 
Par f2 mètres. 
Donax venustus, Poli. 


Var. cattaniana, Brusina, par 12 mètres. 


Donax (Capsella) variegatus, Gmelin, sp. (Tellina). 
[= D. politus, Poli.] 
Par 12 mètres. — Var. ex col. avec des linéoles sur la 
région postérieure. 
Psammobia faroensis, Chemnitz, sp. (Tellina). 
Et la var. minor, par 12 mètres. — Par 56 mètres de 
fond (Porcupine). 
Psammobia (Psammocola) depressa, 
Pennant, sp. (Tellina). 
[ = P. vespertina, Chemnitz sp. (Lux) 
Solenoceurtus (Macba) ecandidus, Renier. 


Par 12 mètres. 
Ensis siliqua, Linné, sp. (Solen). 
Ensis ensis, Linné, sp. (Solen). 
Solen marginatus, Pennant. 
Var. minor. 


Cultellus tenuis, Philippi, sp. (Solen). 
Par 12 mètres. 


Mactra glauca, Born, 
Mactra corallina, Linné, sp. (Cardium). 
Var. stultorum, Linné. — Tanger et cap Spartel. 


Mactra (Spisula)subtruneata, da Costa,sp. (Trigonella). 


Tanger, par 12-14 mètres, cap Spartel. — Var. minor. 
— Var. transversa, Pallary, à bord postérieur très déve: 
loppé. — Var. triangula, Renier, deux exemplaires. 


PR EE 


Eastonia rugosa, Chemnitz, sp. (Mactra). 
Valves rejetées assez communément sur la plage depuis 
Tanger jusqu'à la pointe Malabatta. 
Lutraria lutraria, Linné, sp. (Mya). 
Lutraria (Psammobia) oblonga, Chemnitz, sp. (Mya). 
Plus rare que la précédente. 
Corbula gibba, Olivi, sp. (Tellina). 
Tanger, abondant par 12 mètres. — Cap Spartlel. — 
Var. ex col. radiata, B. D. D. et albida, B. D. D. 
Corbula eurta, Locard. 
Dragué devant le cap Spartel par 622 mètres (Expéd. 
Travailleur et Talisman, IL, p. 164). 
Saxicava artica, Linné, sp. (Mya). 
Saxicava rugosa, (Linné) Pennant, sp. (Mytilus). 
? Gastrochaena pectuneulophila, Pallary. 
Dans un banc de marne devant le phare de la marine. 
Certaines portions de la marne sont littéralement réduites 
à l’état de dentelle par un Gastrochène de petite taille, mais 
dont nous n’avons encore pu trouver les valves. 
Pholas dactylus, Linné. 
Var. callosa, Cuvier. — Très abondant dans les marnes 
qui s’étendent devant la rampe qui mène à la plage. 
Pholas (Barnea) eandida, Linné. ; 
Valves isolées sur la plage. 
Teredo norvegica, Spengler. 
Dans les bois flottés rejetés sur la côte, 
Teredo malleolus, Turton. 
Xylophaga dorsalis, Turton, sp. (Teredo). 


Lucina columbella, Lamarck. 


AN CUP 


Loripes lacteus (Linné) Poli, sp. (Tellina). 
Commun. 
Tellina (Tellinella) distorta, Poli 
Par 12 mètres. 
Tellina (Tellinella, ?) serrata (Renier), Brocchi 
Par 12 mètres. 
Tellina (Moerella) donacina, Linné. 
Par 12 mètres. 
Tellina (Peronaea) planata, Linné. 
Tellina (Fellinula) incarnata (Linné), Poli. 
(Coll. Olcèse). 
Tellina (Arcopagia) crassa, Pennant. 
Par 12 mètres. 
Tellina (Macoma) tenuis, da Costa. 
Var. minuta, B. D. D. 
Scrobicularia plana, da Costa, sp. (Trigonella). 
Viten abondance dans la vase de la rive gauche de la 
Souani. Cette espèce est franchement saumâtre; elle vit 
dans des eaux qui peuvent être consommées, alors qu’elle 
ne se trouve jamais dans la mer. 
Pandora inaequivalvis, Linné, sp. (Tellina). 
Par 12 mètres. 
Thracia pubescens, Pulteney, sp. (Mya). 
Par 12 mètres. 


Poromyva granulata, Nystet Westendorp. sp. (Corbula ?). 


Ne. 


CONCLUSIONS 


Ce catalogue mentionne 350 espèces : mais ce nombre 
est évidemment bien inférieur à la réalité puisqu’un 
grand nombre d'espèces à la fois de la côte Ouest de 
l'Algérie, de la côte méridionale de l'Espagne, et de la 
côte occidentale du Maroc, n’y figurent pas. Ce fait pro- 
vient de ce que les recherches ont été limitées du littoral 
jusqu’à 20 mètres de profondeur seulement. Nous ne 
savons rien, ou peu de chose de la faune qui existe au 
delà de cette limite. Des recherches plus étendues nous 
feront certainement trouver à Tanger : 

Ostrea cochlear, Anomia patelliformis, Spondylus gaede- 
ropus, S. Gussonü, Chlamys pes-felis, Chl. solidula, Ch. 
incomparabilis, CRI. similis, Avicula tarentina, Pinna per- 
nula, P. pectinata, Lithodomus caudigerus,. Modioloria sul- 
cata. M. gibberula, Arca Noe, A. tetragona, A. barbala, 4. 
diluvii, A. pulchella. À. pectunculoides, Leda fragilis, Veneri- 
cardiu antiquata, V. aculeata, Cardita corbis, Kellyia subor- 
bicularis, Cardium paucicostatum, Chama circinata, Corallio- 
phaga lithophagella, Venus effossa, Lucinopsis Lajonkairei, 
Axinus flexuosus, Solenocurtus antiquatus, Donacilla cornea, 
Ervilia castanea:; Saxicavella plicata, Gastrochaena dubia, 
Divaricella divaricata, Loripes fragilis, Tellina balaustina, 
Gastrana fragilis, Syndesmya alba, S. longicallus, Cuspi- 
daria cuspidata, Lyonsia striata, Thracia papyracea, Poromya 
neaeroides, Gadinia Garnoti, Umbrella mediterranea, Cari- 
naria mediterranea, Surcula undatiruga, Crassopleura Mara- 
vignae, Villiersiella attenuata, Cancellaria scabriuscula, 
C. similis, Mitra zonata, M. cornicula, Nassa prismatica, 
N. semistriata, Argobuccinum giganteum, Cassis saburon, 
Cassidaria tyrrhena, Pedicularia sicula, Cypraea spurca, 
Chenopus pespelecani, Cerithium rupestre, Bittium lacteum, 
Cerithiopsis minima, C. Coppolae, Vermetus granulatus, 
Tenagodes obtusa, Turritella communis, Rissoa algeriana, 


R. cancellata, R. carinata, R. rudis. R. intorta, Peringia 
obeliscus, Rissoinà Bruquierei, Xenophora mediterranea, 
Natica variabilis, N. macilenta, Scalaria crenata, Eulima 
subulata, Odostomia polita, O0. turrita, Calliostoma conulus, 
Emarginula elongata, E. solidula, Patella caerulea, Chiton 
corallinus, Ch. cajetanus, Ch. levis. 

Enfin, on ne manquera pas d’être frappé par l'écart 
considérable que la faune de Tanger présente avec la 
faune d’Oran : une bonne partie des espèces réputées 
méditerranéennes, se retrouve à Tanger alors qu’un grand 
nombre d'espèces, communes sur les rives du détroit, 
suivent les côtes océaniques mais ne pénètrent pas dans 
la Méditerranée. Cela vient confirmer une fois de plus 
l'opinion émise par le Dr P. Fischer et soutenue égale- 
ment par nous, que la Méditerranée n’a pas été un centre 
de création d’espèces, mais qu’elle a reçu sa faune de 
l'Océan, autrement dit, que la faune de la Méditerranée 
n’est qu’une colonie de la faune atlantique. 


ré 


DESCRIPTION 
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE BULIMULUS, 
par M. C. F. ANcey. 


BuLiMuLus BONNETI, Anc. 


Testa solida, cretacea, oblongo seu ovato-conoidea, unifor- 
miter alba, fauce cum columella pallide fuscescente, aperte 
perforata, subnitida. Spira regulariter conico-attenuata, 
apice parvulo, oculo armato lœvi.. Afractus 6 converiusculi, 
sutura parum profunda separati, obsoletissisme lineis incre- 
menti notati, ultimus grosse et irregulariter passim malleatus 
et impressus, oblongus vel ovatus. Apertura subobliqua, 
oblonga, superne angulata. Peristoma acutum, fere haud 
expansum,ad collumellam late dilatatum, marginibus approxi- 
malis. 

Long. 23 1/2, lat. 13, alt. apert. 11 1/2 mill. (fig. 1). 

Hab. Bolivie (teste A. Bonnet). 

Coquille d'apparence solide et calcaire, ayant la couleur 
blanche et l'éclat des Leucochroa du bassin méditerranéen, 
teintée seulement de fauve très pâle à la columelle et dans 
l’intérieur de l'ouverture, munie d’une per- 
foration bien ouverte, oblongue ou plus 
ou moins ventrue, à spire régulièrement 
atténuée et conique. Sommet lisse, petit, 
mais obtus, fréquemment caduc. Tours au 
nombre de 6, à stries d’accroissement peu 

Fig. 1. marquées et visibles surtout sur les supé- 
rieurs, médiocrement convexes, à suture peu profonde, 
mais bien accusée ; le dernier pourvu de malléations 
irrégulières et grossières ou de méplats existant à des 


— 41 — 


degrés différents chez tous les exemplaires examinés, 
plus ou moins ovalaire ou obèse. Ouverture légèrement 
oblique, oblongue, à peine échancrée, anguleuse à la 
partie supérieure. Péristome simple, aigu, à bord externe 
à peine évasé, et taillé en biseau, bord columellaire lar- 
gement étalé ; les deux extrémités rapprochées, sans 
callosité sensible. 

Cette espèce a été rapportée par M. Bonnet, qui me l’a 
communiquée, au Bul. rusticellus, Morelet, de la Cordillière 
péruvienne, mais la nature du test est différente et, bien 
qu'il existe entre les deux espèces des analogies pour la 
forme générale et l’ensemble des caractères, elles sont 
bien distinctes, ainsi que j'ai pu m’en convaincre, en exa- 
minant des individus typiques du Bul. rusticellus, dans la 
collection du British Museum. 

CSA 


SUR L'EXAGÉRATION DU DIMORPHISME SEXUEL 
CHEZ UN GASTROPODE MARIN 


par PauL PELSENEER (Gand). 


Dans Littorina obtusata, Jeffreys (British Conchology, 
vol. IIL, p. 360) a déjà signalé que le mâle est plus petit et 
a la spire plus pointue. É 

Et, en effet, quand il y a une différence de taille entre 
deux individus accouplés, c'est presque toujours le mâle 
qui est le plus petit. Mais la différence en poids n’est 
jamais très considérable ; et il y a non seulement tous les 
intermédiaires entre les femelles les plus lourdes et les 
mâles les plus légers, mais il se trouve même assez souvent 


Le 


des mâles plus lourds que certaines femelles adultes (sur 
des centaines d'individus observés (1) le poids des femelles 
variait de 14 8r- 54 à 0,62, celui des mâles, de 1 8r- 34 à 0,46. 
Le poids moyen des femelles était 18r.11, celui des 
mâles, 0,73). 

Chez une forme plus ou moins voisine, Lacuna pallidula 
da Costa, le dimorphisme sexuel est non seulement cons- 
tant, mais régulièrement énorme. 

Au commencement du printemps (fin de mars et com- 
mencement d'avril), cette espèce approche de la côte pour 
pondre. Or, on n’en trouve jamais que de petits individus 
ou de grands: jamais il ne se rencontre de spécimens 
d'une taille intermédiaire. d 

Ees petits individus se trouvent d’ailleurs, à cette 
époque de l'année. assez rarement seuls. Presque toujours, 

on les découvre fixés sur les gros — quelquefois 


a à deux ou trois —, vers le côté droit de l’ouver- 
\ À \ ture antérieure (fig. 2). 


N ] 
“a F L'expérience montre que les gros individus 
sont tous femelles (jamais il ne s’en trouve 
pesant moins que 14 centigrammes) et que les petits sont 
tous mâles (jamais il n’y en a de plus lourds que 6 centi- 
grammes). 

Ces petits mâles, malgré leur taille en apparence 
réduite, sont néanmoins tous adultes, à glande génitale 
müre ; et beaucoup d’entre eux sont pris en accouplement. 
Leur position, sur le côté droit de l’ouverture de la femelle, 
s'explique par le fait que l’orifice génital de cette dernière 
est situé vers la droite. 

Différence de taille: la plus grande femelle mesurée. 
était longue de 13 mill. ; le plus grand mâle, de 4 mill. 


(1) Cette espèce paraît présenter l’hyperpolyandrie ; sur le nombre 
d'individus examinés, il y avait environ deux fois plus de mâles que 
de femelles. 


MD 


Différence de poids : les individus sont tous, au préalable, 
séchés sur un papier buvard ; l'expérience montre que les 
femelles sont en moyenne près de 10 fois plus lourdes que 
les mâles (un lot de 130 mâles pèse 38r-5; 130 femelles, 
39 8r.8). La plus grosse femelle pesait 41 centigr., le plus 
petit mâle, 3,7 centigr., la plus petite femelle, 44 centigr., 
le plus gros mâle, 6 centigr. 

Cette disposition particulière rencontrée chez Lacuna 
pallidula montre le chemin pour la production de mâles 
nains, plus ou moins nombreux et plus ou moins commen- 
saux de la femelle, lesquels mâles ne sont conservés dans 
l'évolution phylogénétique que jusqu’à ce que leur dispa- 
rition soit rendue possible par la formation de spermato- 
zoïides dans une partie de la glande génitale des femelles 
(phénomène dont on connaît maint exemple) et la consti- 
tution de l’hermaphroditisme parfait. 


Travail fait au Laboratoire zoologique 
de Wimereux. 
PSP 


BIBLIOGRAPHIE 


Iconographie der Land — und Süsswasser-Mollusken, 
mit vorzüglicher Berücksichtigung der Europäischen 
noch nicht abgebildeten Arten von E.-A. Rossmässler, 
fortgesetzt von (Iconographie des Mollusques terrestres 
et fluviatiles, avec étude particulière des espèces euro- 
péennes non encore figurées, par E.-A. Rossmässler, 
continuée par le) Dr W. Kobelt. — Nouvelle suite. — Neu- 
vième volume. — Cinquième et sixième livraisons (1). 


Ce fascicule nouvellement paru termine le neuvième 
volume de la nouvelle suite à l’Iconographie de Rossmäs- 
sler, dont M. Kobelt poursuit l’intéressante publication. 
Deux formes nouvelles, Campylaea (Dinarica) montenegrina 
Ross., subsp. nov. Wohlberedti et var. nov. albanica 
de la même espèce ; en outre, plusieurs formes sont correc- 
tement représentées pour la première fois : Campylaea 
frigida, var. Adamii Pini ; Bulimus purus, var. sinistrorsa; 
B. (Petraeus) egreqius Naegele ; Campylaea cinqulata, Studer 
(forme typique de Lugano); Campylaea Preslii Rossm. 
(forme typique). Le fascicule est accompagné d’un index 
alphabétique contenant tous les noms cités dans le neu- 


vième volume. 
H. Fiscuer. 


(1) Wiesbaden, 1902, chez C.-W. Kreidel, éditeur. Fascicule petit 
n-4° de 32 pages d'impression, accompagné de 10 planches coloriées. 
Prix : 146 marks. 


—= HE 


The mollusean fauna of the Genesee River, by (La faune 
des mollusques de la Genesee River, par) Fr. Colius 


Baker (1). 


La Genesee River, qui prend sa source dans le Potter 
County (Pensylvanie) et se déverse dans le lac Ontario, 
présente près de Rochester trois chules très importantes. 
De ses observations M. Fr. Collins Baker conclut que, si 
une pareille série de chutes constitue une barrière réelle 
à la distribution de certains mollusques (comme les Pélé- 
cypodes qui s’enfoncent dans la vase et les Cténobranches 
qui s’attachent aux rochers et ne viennent pas à la surface), 
elle n'en est pas une pour d’autres, comme les Pulmonés 
d’eau douce, qui, venant fréquemment à la surface, peu- 
vent par suite être emportés par dessus les chutes. 

Ep. Lamy. 


Some interesting mollusean monstrosities, by (Quelques 
monstruosités intéressantes chez les Mollusques, par) 
Fr. Collins Baker (2). 


Suivant l’auteur, qui décrit dans cette note trois défor- 
mations qu’il a observées chez Lampsilis alata Say, L. 
ligamentina Lamarek et Unio gibbosus Barnes, les monstruo- 
sités des coquilles d'eau douce sont produites le plus 
souvent, non par l’atrophie ou l'hypertrophie d’une partie 
de l’animal, mais par des causes externes : en particulier, 
pour les Mollusques qu’on trouve dans les gués et les 
barres peu profondes des rivières et des lacs, elles sont le 


(1) Brochure in-8 de 6 pages. Extrait de The American Naturalist, 
Vol. XXXV, août 1901. 

(2) Brochure in-8o de 4 pages et 1 planche. Extrait des Transactions 
of the Academy of Science of St-Louis, Vol, XI, novembre 1901, 


résultat des blessures qui leur sont faites par les pieds des 
chevaux et des bestiaux allant et venant en ces points de 
passage. En. Lamy. 


———— 


Reisen im Archipel der Philippinen von Dr Semper. 
Wissenschaîftliche Resultate. Siebenter Band, Malaeo- 
logisehe Untersuchungen, von (Voyage dans l’Archipel 
des Philippines, par le Dr Semper. Résultats scienti- 
fiques, 7e volume. Recherches malacologiques par le) 
Dr R. Bergh (1). — Vierte Abth. 3 Absch. Bullacea, 
2e livraison. 


Le nouveau fascicule de la belle publication de M. le 
Professeur R. Bergh comprend la bibliographie et la 
description anatomique des espèces suivantes : Atys cylin- 
drica Helbl., 4. naucum L. ; Scaphander lignarius L., S. 
punctostriatus Migh. et Ad.; Philine quadripartita Ascanias 
(— Bulla aperta L.); Diaphana globosa Loven, D. hyalina 
Turton ; Cylichna alba Brown ; Bullacta (nov. Gen.) cau- 
rina Benson (— Bulla caurina Benson) ; Phanerophthalmus 
luteus Quoy et G.; Cryptophthalmus smaragdinus Rüppell ; 
Doridium cyaneum v. Martens, D. Pilsbryi Eliot, D. obscurum 


Bergh n. sp. ; 4kera soluta Gmelin. 
H. Fiscaer. 


The anatomy of the British species of the genus Solen, 
Part I et Part II, by (L’anatomie des espèces anglaises 
du genre Solen, 1r° et 2e parties, par) H. H. Bloomer (2). 


Des trois espèces du genre Solen, étudiées par lPauteur, 
8 p 


deux, S. ensis L. et S. siliqua L , ont une anatomie très 
(1) Wiesbaden 1901. Fascicule in-4°, édité avec luxe, de 46 pages 
d'impression, avec 4 planches gravées sur cuivre. 
(2) 1°e partie: Brochure in-8° de 10 pages et 2 planches. 2° partie : 
Brochure in-8v de 4 pages et 1 planche coloriée, Extrait du Journal of 
Malacology, Vol. VIL, 1901. 


semblable, tandis qu'elle présente un €certain nombre de 
différences chez la 3°, S. marginatus Pult. et Don. Les 
caractères extérieurs, la musculature et le tube digestif 
font l'objet d'une première note, et une deuxième est 


consacrée à l'appareil circulatoire. 
Ep. Lamy. 


Description of two new species of Mieroparmarion from 
the Andaman Islands, by (Description de deux nou- 
velles espèces de Microparmarion des iles Andaman, 
par) W.-E. Collinge (1). 


Depuis la publication de cette note, un erratum de 
l’auteur a fait connaître que les deux espèces en question 
Microparmarion Môllendorfji Collinge n. sp. et M. andama- 
nica Coll. n. sp. ne proviennent pas des îles Andaman, 
mais ont été recueillies par M. Roebelen en Annam, dans 
la vallée du Mékong, ce qui rend particulièrement malheu- 
reux le nom de la 2 espèce (2). M. W.-E. Collinge décrit 
et figure ces deux formes, et donne la description anato- 
mique des organes génitaux du M. Môllendorffi. 

Ed. Lamy. 


On the Anatomy of the Vitrina irradians of Pfeifier, by 
(Sur l’Anatomie du Vitrina irradians Pfeifier, par) 
W.-E. Collinge (3). 


Après avoir précisé les diagnoses du genre Ratnadvipia 
Godwin-Austen et de l'espèce Ratnadvipia (Vitrina) irra- 


(1) Brochure in-8 de 3 pages et une planche” Extrait du Journal of 
Malacogy, Vol. VIII, 1901. 

(2) Dans une note plus récente, M. Collinge propose de remplacer ce 
nom défectueux par celui de annamica nom. nov. (The Journal of 
Nalacology, Vol. VIII, ne 4, p. 420). 

(3) Brochure in-8 de 8 pazes et 2 planches. Extrait du Journal of 
Malacology, Vol. VII, 1901. 


=" Are 


dians Pfeiffer, M. W.-E. Collinge étudie chez cette espèce 
l'anatomie des organes génitaux et dit également quelques 
mots du tube digestif et de l'appareil excréteur. 


Ep. Lamy. 


Note on the Anatomy of Apera Buraupi E. A. Smith, 
by (Note sur l’Anatomie d’Apera Burnupi, par) W. E. 
Collinge (1). 


Dans cette petite note, M. W. E. Collinge rectifie la 
description des organes génitaux d’Apera Burnupi E. A. 
Smith et en donne un dessin. Contrairement à l'opinion 
émise par MM. F. et P. Sarasin, l’auteur n’admet pas la 
parenté réelle des genres Apera et Atopos : les caractères 
de Testacellidés que présente ce dernier genre-ne seraient 
que le résultat d’une convergence ayant produit un paral- 
lélisme fort curieux dans l’évolution de ces deux formes. 


Ep. Lamy. 


Note on the Anatomy of Amphidromus palaceus Mouss., 
by (Note sur l’Anatomie d’Amphidromus palaceus 
Mouss., par) W.-E. Collinge (2). 


L'espèce étudiée par M. W. E. Collinge diffère de celles 
précédemment examinées surtout par lanatomie des 
organes génitaux, la forme et la position des muscles 
spéciaux et les caractères de l'appareil excréteur. 


; En. Lamy: 
(1) Brochure in-8 de 2 pages avec figure dans le texte, Extrait du 
Journal of Malacology, Vol. VIII, 1901. 
(2) Brochure in-& de 3 pages et une planche. Extrait du Journal of 
Malacology, Vol. VIH, 1901. 


49 — 


La fonction exerétrice du foie des Gastropodes pulmo- 
nés, par L. Cuénot (1). 


Dans cette note, l’auteur maintient, après avoir refait 
des expériences, le bien fondé de ses observations, publiées 
en 1892, sur les fonctions du foie des Gastropodes pulmo- 
nés terrestres, et critique un travail de Biedermann et 
Moritz, paru en 1899 et renfermant des résultats très 
différents. Ep. Lamy. 


Results of the Branner-Agassiz expedition to Brasil : 
Mollusks from the vicinity of Pernambueo, by (Résul- 
tats de l’expédition Branner-Agassiz au Brésil : Mollus- 
ques des environs de Pernambuco, par) W. H. Dall (2). 


Les mollusques recueillis aux environs de Pernambuco 
par le Dr J. C. Branner se répartissent en 91 espèces, dont 
deux nouvelles sont décrites dans cette note, Mulinia 
Branneri Dall n. sp. et Drillia Greeleyi Dall n. sp. Si on 
retranche 4 espèces terrestres ou d’eau douce, M. Dall 
remarque que sur les 87 qui restent il y en a seulement 
13 qui sont spéciales à la partie située au sud des Indes 
Occidentales de la côte orientale de l'Amérique du Sud : 
les 74 autres sont des espèces des Antilles : il y a donc 
huit neuvièmes des espèces de Pernambuco communes 
avec la faune des Antilles. Comme une grande proportion 
d’entre elles s’étend au sud jusqu’à Montevideo, c'est dans 
ces parages qu'il faut, d’après M. Dall, placer la limite 


méridionale de cette faune des Antilles. 
Ed. Lamy. 


(1) Brochure in-8’ de 4 pages. Extrait des Archives de Zoologie 
Expérimentale el Générale. 1899. 

(2) Brochure in-8° de 9 pages, Extrait des Proceedings of the 
Washington Academy of Sciences. Vol, IT, avril 1901, 


— 50 — 


The Mollusea of Porto-Rico, by (Les Mollusques de Porto- 
Rico, par) W.-H. Dall et Ch.-T. Simpson (1). 


Parmi les Mollusques de Porto-Rico, les coquilles 
terrestres seules étaient jusqu'ici bien connues grâce aux 
mémoires de Shuttleworth (Mitth. Naturf. Ges. Bern, 1854), 
de Crosse (Journ. de Conch., 1892), de Gundlach (Anales 
Soc. Esp. Hist. Nat., 1883), de Martens (Jahrb. Deutsch. 
malakoz Ges. 1877). Mais la faune des Mollusques marins 
de Porto-Rico n'avait pas été étudiée indépendamment de 
celle des Indes Occidentales, considérée dans son ensemble, 
et, malgré l'importance prise par celle-ci dans les icono- 
graphies et les ouvrages, les localités y sont souvent erro- 
nées ou indiquées comme inconnues. Aussi est-il heureux 
que MM. W.-H. Dall et C.-T. Simpson, le premier pour les 
formes marines, le deuxième pour les coquilles terrestres, 
aient dressé pour Porto-Rico une liste comme celles établies 
pour la Guadeloupe, par Beau et Fischer; pour les Indes 
Occidentales, par Krebs et Môrch; pour la Trinité, par 
_ Guppy; pour Saint-Thomas, par Poulsen ; pour Cuba, par 
d’Orbigny (in Sagra) et par Arango. Cette liste, accompa- 
gnée de descriptions et de remarques critiques, est donnée 
telle qu’elle résulte de la littérature antérieure et d’une 
élude des collections faites par le steamer Fish Hawk, de 
l’U.S. Fish Commumission, pendant ses explorations de l'ile 
en 1899. Elle comprend 653 espèces (16 d’eau douce, 102 
terrestres, 535 marines), savoir : 6 de Céphalopodes, 8 de 
Ptéropodes, 22 d'Opisthobranches (dont 3 nouvelles), 97 de 
Pulmonés, 316 de Prosobranches (dont 25 nouvelles), 
20 d’Amphineures (dont une nouvelle), 13 de Scaphopodes 
et 171 de Pélécypodes (dont 13 nouvelles). Des planches 
représentent les espèces nouvelles, ou non figurées jus- 


(1) Brochure in-8 de 172 pages et 6 planches. Extrait du U, S. Fish 
Commission Bulletin for 1900. 


D — 


qu'ici, et quelques-unes spécialement caractéristiques de 
Porto-Rico. Un tableau des dragages eflectués donne les 
renseignements désirables sur la profondeur, la nature du 
fond et la température. 

Les 42 espèces nouvelles sont les suivantes : 


Tethys cervina n. sp. T. insularis n. sp. 
Pleurobranchus lacteus n. sp. Cerithiopsis pupa n. sp. 
Geitodoris mollina Bergh. Omalaxis exquisita n. sp. 
Terebra juanica n. sp. Rissoa epima n. sp. 

Drillia? actinocycla n. sp. R. porloricana n. sp. 

D. gundlachi n. sp. Cocculina portoricensis n. sp. 
D. ponciana n. sp. Ischnochilon liozonis n. sp. 
D. melonesiana n. sp. Pecten mayaguezensis n. sp. 
D. interpleura n. sp. Saxicavella sagrinata n. sp. 
Mangilia asarca n sp. Sphenia antillensis n. sp. 

M. aguadillana n. sp. Tellina persica n. sp. 

Oliva caribæensis n. sp. Macoma pseudomera n. sp. 
Marginella evadne n. sp. Merelrix aresla n. sp. 
Nassarina metabrunnea n. sp. M culebrana n. sp. 

Phos oxyglyptus n. sp. Circe insularis n. sp. 
Columbella calliglypta n. sp. Cardium serratum, var. multili- 
C. perpicia n. sp. neatum n. var. 

Scala eulita n. sp. Thyasira conia n. sp. 
Eulima patula n. sp. Lucinz phenax n. sp. 

Niso porloricensis n. sp. Myrtæa pristiphora n. sp. 
Turbonilla portoricana n. sp. Diplodonta notala n. sp. 


Le travail de MM. Dall et Simpson est de première 
importance pour l'étude de la faune malacologique des 
Antilles. En. Lamy 


Méthodes de récolte, de fixation et de conservation des 
Invertébrés (Arthropodes exceptés) par Ch. &ravier (1). 


Après avoir rappelé les caractères extérieurs les plus 
saillants des Invertébrés en question, l’auteur, Assistant 
de la chaire de Malacologie au Muséum de Paris, indique 


(1) Brochure de 104 pages, avec figures dans le texte, Paris, Impri- 
merie Nationale, 1901, 


les recherches à faire pour se procurer les animaux marins, 
terrestres ou d’eau douce, décrit les procédés de fixation 
et de conservation et termine par quelques conseils relatifs 
à l'emballage et à l'envoi des matériaux récoltés. Son 
travail sera fort apprécié par les explorateurs auxquels il 


rendra les plus grands services. 
Ep. Lamy. 


On two new and three hitherto unfigured species of 
Plectopylis from Tonkin, by. (Sur deux espèces nou- 
velles et trois non encore figurées de Plectopylis du 
Tonkin, par) &. K. Gude (1). 


Les coquilles du Tonkin, qui font l’objet de cette note, 
ont été recueillies par M. Fruhstorier. Les deux espèces 
nouvelles sont Plectopytis Pilsbryana Gude n. sp. (= P. 
Villedaryi Pilsbry et Gude, non Ancey) et P. (Endoplon) 
Moellendorffi Gude n. sp. Deux espèces sont figurées pour 
la première fois, ce sont P. (Endoplon) hirsuta Müllendorfi, 
et P. (Sinicola) Fruhstorferi Mlläf. 

La comparaison du type de P. Villedaryi Ancey avec le 
type de P. choanomphala MNdff a montré à M. Gude que la 
deuxième espèce doit tomber en synonymie de la première. 
L'auteur donne en outre les figures de la coquille et de 
l’armature de P. (Endoplon) phlyaria Mabille, 


En. LaMy. 


(1) Brochure in-8° de 8 pages, avec 5 figures dans le texte. Extrait 
du Journal of Malacology. Vol. VIII, 14901. 


CAUSE 


A revision of the types of the marine shells of the Che- 
vert expedition, by (Révision des types des coquilles 
marines de l'expédition du Chevert, par) Ch. Hedley (1). 


De récentes monographies rangeant les noms des 
coquilles marines recueillies en 1875 par l’expédition du 
Chevert, parmi les espèces douteuses ou inconnues, 
M. Ch. Hedley s’est proposé de rectifier la synonymie et de 
remettre en valeur les espèces négligées, décrites pour la 
plupart par Brazier, mais non figurées. Il passe en revue 
»8 espèces, pour 40 desquelles il donne des figures. C’est 
une œuvre extrêmement utile, dont nous ne pouvons que 
féliciter l’auteur. En. LaMy. 


The marine wood-borers of Australasia and their work, 
by (Les animaux perce-bois marins d’Australasie et leur 
travail, par) Ch. Hedley (1). 


Les ennemis des bois submergés, étudiés par M. Ch. 
Hedley, appartiennent à deux groupes zoologiques, les 
Crustacés et les Mollusques. Pour ces derniers, les espèces 
de l’Australasie, qui creusent le bois pour s’y loger, sont 
nombreuses et totalement distinctes de celles d'Europe et 
d'Amérique; ce sont: Uperotis clava Gmelin, Nausitoria 
thoracites Gould, N. manni Wright, N. saulii Wright, N. 
antarctica Hutton, N. edax Hedley, N. fluviatilis Hedley, 
N. aurita Hediey, Martesia striata Linné. L'instrument 
perforant est non pas la coquille, mais le pied, que 
Hancock a montré renfermer des corpuscules calcaires 


(1) Brochure in-8° de 10 pages et 2 planches. Extrait des Records of 
Australian Museum. Vol. IV, juillet 1901. 

(1) Brochure in-8°, de 19 pages et 4 planches. Extrait des Proceedings 
of Australasian Association for the Advancement of Science, 1901. 


RH 


comme ceux qu’on rencontre dans la peau des autres 
Mollusques. Le seul moyen de protection pour les bois 
submergés est l'emploi d’un revêtement empêchant la 
pénétration des larves. Les espèces australiennes de Nereis, 
N. Jacksoni et N. languida, ne dévorent pas ces Mollusques, 
comme le fait pour les Tarets la N. fuscata d'Europe. 


En. Lamy. 


Stidies on Australian Mollusea, Part IV, by (Etudes sur 
les Mollusques Australiens, 4° partie, par) C. Hedley (1). 


Les espèces nouvelles décrites et figurées dans cet 
article sont: Liotia venusta n. sp., Liotia devera n. Sp., 
Teinostoma vesta n. Sp., trois espèces du détroit de Torrès, 
et Lima brunnea n. sp., au large de Green Point. L'auteur 
donne des dessins des espèces suivantes: /lammulina 
(Helix) Gayndahensis Brazier, Cyllene lactea Adams et 
Angas, Cuspidaria (Neæra) latesulcatu Ten. Woods, C. tus- 
.manica Ten. Woods. Il pense que les différents noms de 
Trochus decoratus Philippi, T. fragum Philippi, T. pyrgos 
Philippi, Thalotia zebrides A. Adams s'appliquent à une 
même coquille, commune à Sydney, qui varie quelque peu 
et à laquelle il attribue le nom de Cantharidus decoratus 
Phitippi. L'auteur discute ensuite la liste des coquilles 
récoltées par un dragage du Challenger au large de 
Sydney ; il est disposé à admettre que la présence dans 
cette liste d’espèces de l’Atlantique est le résultat d’une 
erreur. Ep. LaMy. 


(1) Brochure in 8° de 10 pages avec figure dans le texte et une plan- 
che noire. Extrait des Proceedings of the Linnean Society of New 
South Wales, mars 1901. 


PR RER 


Note on D'Orbigny”s figure of Onyechoteuthis Dussu- 
mieri, by (Note sur une figure de d'Orbigny d’Onycho- 
teuthis Dussumieri, par) W. E. Hoyle (1). 


Le genre Lepidoteuthis a été établi par le professeur 
Joubin, en 1895, pour un Céphalopode trouvé dans les- 
tomac d’un Cachalot capturé aux îles Açores par S. A. le 
prince de Monaco: il serait caractérisé surtout par un corps 
couvert d’écailles régulièrement disposées. Le Dr E. Lôünn- 
berg (1898) a indiqué une apparence semblable dans un 
spécimen d’Onychoteuthis ingens recueilli par l’expédition 
suédoise à la Terre de Feu (1895-96) ; mais pour lui il 
s'agirait, non d’écailles, mais de soulèvements de la peau 
résultant de la macération et dus à de nombreuses papilles 
sous-cutanées. Un échantillon du Muséum d'Histoire Natu- 
relle de Hambourg, qui provient également de l’estomac 
d’un Cétacé et qui, d’après l’étude de son gladius faite par le 
Dr Pfeffer, paraît être un exemplaire d’Onychoteuthis Dussu- 
mieri, présente un aspect finement chagriné : c’est exac- 
tement celui que montre, dans l'Atlas de Férussac et 
d’Orbigny. une figure d’0. Dussumieri dont le corps est 
couvert de très petits tubercules Comme, d’après le texte 
de d’Orbigny, ce dessin a été fait sur un individu ayant 
subi des changements post-mortem, il semble très probable 
à M. W. E. Hoyle que cette apparence de tubercules est 
un caractère non pas naturel, mais artificiel, dû par 
exemple à une digestion partielle : ce cas apporterait 
encore une présomption favorable à l’explication du D° 
Lônnberg relative au genre Lepidoteuthis. 

Ed. LaMy. 


(1) Brochure in-8 de 3 pages. Extrait des Hemoirs nd Proceedings 
of the Manchester Literary and Philosophical Society, vol. 45, 1901. 


SU. 


On the Generi£ names Oetopus. Eledene and Histiopsis, 
by (Sur les noms génériques Octopus, Eledone et 
Histiopsis, par) W.-E. Hoyle (1). 


En 1784, J.-G. Schneider (Characteristik des ganzen 
Geschlechts und der einzelnen Arten von Blakfischen, 
Samml. vermischt. Abhandl. z. Aufklürung d. Zool. Berlin) 
répartissait les Céphalopodes, qu’il appelait Octopotia, en 
huit genres Sepia, Loligo, Teuthis, Sepiola, Polypus, Moschites, 
Nautilus, Pompilus. Trois de ces genres Loligo, Teuthis, 
Sepiola, sont compris dans le seul genre Loligo de Lamarck ; 
la plupart des auteurs modernes réunissent au g. Loligo le 
g. Teuthis, dont le nom est en tout cas à rejeter, ayant été 
antérieurement employé par Linné pour un Poisson; mais 
les deux autres genres doivent être attribués à Schneider 
(1784), comme l'avait déjà indiqué J.-G. Jeffreys (British 
Conchology, 1869) pour le g. Loligo, généralement attribué 
à Lamarck (1799). Les genres Nautilus et Pompilus de 
Schneider sont respectivement équivalents aux g. 4rqo- 
nauta et Nautilus de Linné, et ces derniers noms étant 
antérieurs (1758) doivent être conservés. Au contraire, les 
noms de Polypus et de Moschites (ces deux genres de 
Schneider étant d’ailleurs équivalents au g. Octopus de 
Lamarck) doivent, d’après M. W.-E. Hoyle, remplacer ceux, 
jusqu'ici adoptés, d’Octopus et d’Eledone, comme cela a 
déjà eu lieu dans une liste récente de Mollusques marins 
d'Angleterre (J. of Conch., 1901). 

Le nom d’Histiopsis a été donné en 1885 par M. W.-E. 
Hoyle à un Céphalopode des dragages du Challenger. 
M. M. Cossmann (1900) avait proposé de remplacer, en 
raison de la ressemblance avec Histiops (Mammifère), cette 
dénomination par Hoylia; mais celle-ci ferait double 


(4) Brochure in-8° de 7 pages. Extrait des Memoirs and Proceedings 
of the Manchester Literary and Philosophical Sociely, Vol. 45, 1901. 


emploi avec Hoylea de Rochebrune. D'ailleurs M. W.-E. 
Hoyle pense maintenant que Histiopsis est simplement une 
forme jeune de Histioteuthis. Ep. Lamy. 


On a new species of Sepia and other shells collected by 
Dr R. Koettlitz in Somalilaud, by (Sur une nouvelle 
espèce de Seiche et autres coquilles par leD'R. Koettlitz 
dans le Somaliland, par) W. E, Hoyle et R. Standen (1). 


Cette note comprend une liste de 45 Gastéropodes 
(5 Pulmonés, 2 Opisthobranches, 38 Prosobranches) et de 
13 Pélécypodes et, pour les Céphalopodes, une description, 
avec figures, d’une espèce nouvelle Sepia Koettlitzi W.E. 
Hoyle n. sp., plus ou moins voisine des S. singalensis 
Goodrich, S. aculeata van Hasselt et L. zanzibarica Pfefter. 


En. Lamy. 


Negative phototaxis and other properties of Littorina 
as factors in determining its habitat, by (Phototaxie 
négative et autres propriétés de Littorina comme fac- 
teurs pour déterminer son habitat, par) K.Mitsukuri (2). 


Le Littorina exiqua Dunker, très commun à la station 
maritime biologique de Misaki, est répandu sur les rochers 
dont les inégalités lui fournissent les trous et les crevasses 
où il se fixe. Il n'aime pas à être submergé, mais, bien 
qu'ayant cette aversion pour l’eau profoude, il ne peut 
vivre dans les endroits secs : il faut une certaine quantité 


(1) Brochure de 6 pages et 1 planche. Extrait des Memoirs and 
Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society. 
Vol. 45, 1901. 

(2) Brochure in-8°, de 19 pages, avec figures dans le texte. Extrait 
des Annotationes Zoologicae Japonenses, vol. IV, août 1901. 


Ages 


d'humidité pour qu’il puisse ramper et se nourrir. Primi- 
tivement, l’animal devait vivre de préférence sur les sur- 
faces légèrement humides des rochers ; si l’eau devenait 
trop profonde pour lui, il cherchait naturellement à 
s'échapper du côté des endroits moins profonds, mieux 
adaptés à sa vie; pour les trouver, il était guidé par ses 
yeux du côté qui lui paraissait le plus sombre, c'est-à-dire 
vers la terre. À la longue, par la sélection naturelle, le 
mollusque a acquis une phototaxie négative, mise en évi- 
dence par les expériences de M. Mitsukuri et devenue 
tellement impérieuse que, si les conditions qui ont rendu 
cette propriété primitivement utile sont renversées, si par 
exemple le côté sombre correspond à l'eau profonde, 
l'animal s’y plonge sans avoir conscience des inconvé- 
nients consécutifs. 
En. Lamy. 


Études sur les Gastéropodes pulmonés, par P. Pelse- 
neer (|!l). 


M. Pelseneer poursuit ses intéressantes recherches sur 
l'anatomie comparée et la phylogénie des Mollusques en 
abordant l’étude d'une série de genres de Pulmonés con- 
venablement choisis, notamment les Otina, Amphibola, 
Siphonaria, Gadinia, Latia, Gundlachia, Neohyalimax, Onci- 
diella, Vaginula, dont la description fait l’objet d’une 
première partie fort intéressante en raison du petit nombre 
de documents anatomiques que nous possédions sur la 
plupart de ces genres. La deuxième partie est spéciale- 
ment consacrée à l’étude comparative des organes ; outre 
les genres précités, l’auteur tire aussi des éléments des 


(4) Un vol. in-4 de 76 pages et 14 planches phototypées. Extrait des 
Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- 
arts de Belgique, tome Liv, 1901. 


ee NON = 


comparaisons des genres Chilina, Ancylus, Bulinus, Pla- 
norbis, Limnaea, Amphipeplea, Physa, Buliminus, Rumina, 
Stenogyra, Achatina, Clausilia, Helix, Hyalinia, Parmacella, 
Limax, Urocyclus, Athoracophorus, sur lesquels il présente 
des observations inédites, notamment à propos des lobes 
accessoires du cerveau (lobes dorsaux des Limnées, lobes 
latéraux accessoires des Stylommatophores, lobe latéral des 
Céphalopodes) dont il précise le développement. L'auteur 
retrouve chez tous les embryons de Stylommatophores un 
osphradium provisoire (qui disparaîtra presque toujours 
chez l’adulte) identique à l’osphradium des Basommato- 
phores ; il montre que la triaulie vraie du conduit génital 
hermaphrodite n’existe chez aucun Pulmoné ; il considère 
les Gadinia et Siphonaria comme des Basommatophores 
secondairement adaptés à la vie marine, et non comme des 
formes primitives, et admet, pour les Basommatophores à 
coquille conique, trois séries parallèles : Latia se rattache à 
Chilina, les Siphonariidae aux Amphibola et les Ancylidae 
aux Planorbis. M. Pelseneer considère enfin les Oncidiidae 
comme des Stylommatophores secondairement adaptés à 
la vie marine. 

Cet important travail se termine par un court chapitre 


résumant les principales conclusions. 
H. FIsCHER. 


Description of a new species of Nerita, by (Description 
d’une nouvelle espèce de Nerita, par) M.M.Sehepman (1). 


L'espèce décrite et figurée par M. M. Schepman est 
Nerita Junghuhni n. sp. de l'Océan Indien (Java, Moluques, 
etc.) ; son opercule est divisé en deux par un sillon. 


Ep. LAMy. 


(1) Brochure in-8 de 2 pages avec figure dans le texte. Extrait des 
Notes from the Leyden Museum, Vol, XXIITI. 


— Gui 


An undescribed Natiea, by (Une Natica non décrite, par) 
M. M. Schepman (1). 


Il s’agit de Natica Rodatzi Dunker mss. qui, étant 
décrite pour la première fois par M. Schepman, devient, 
conformément aux règles de la nomenclature, N. Rodatzi 
Schepman; cette espèce, de la mer Rouge, est voisine de 
N. intemerata Philippi, de la côte occidentale d'Amérique. 


Ep. Lamy. 


Sur la ponte des Troques, par M. 4. Robert (2). 


Les Trochus granulatus Born., Tr. striatus L., Tr. conu- 
loides Lam., Tr. exasperatus Penn. produisent des pontes 
agglomérées, tandis que les Tr. magus L. et Tr. cinerarius L. 
émettent leurs œufs isolément. M. Rémy Perrier, en 1889, a 
signalé l'existence, sous le canal excréteur du rein droit 
de certains Troques, d’un renflement en forme d’ampoule, 
dont l’épithélium interne est rempli de cellules à mucus. 
Ce renflement, appelé utérus par M. Bela Haller en 1894, 
n’est pas autre chose que la glande qui sécrète la glaire des 
pontes et n'existe que chez les femelles des espèces à 
pontes agglomérées. L'absence de renflement glandulaire 
chez les femelles de Tr. crassus Pult. et Tr. turbinatus Born. 
autorise à penser que ces animaux pondent leurs œufs 
isolément. Il semble donc que le sous-genre Ziziphinus 
Leach. (Tr. ziziphinus, Tr. conuloïides, Tr. striatus, Tr. erus- 
peratus) a des pontes agglomérées, tandis que le sous- 
genre Gibbula Leach (Tr. magus, Tr. cinerarius) et le sous- 
genre Trochocochlea Klein (Tr. crassus, Tr. turbinatus) 
émettent leurs œufs isolément. Ce travail de M. Robert 


(1) Une page in-8& avec figure. Extrait des Notes from the Leyden 
Museum, Vol. XXII. 
(2) Comples rendus Acad, Sciences, 4° avril 1901. 


présente un réel intérêt, car il montre que certains Scuti- 
branches peuvent présenter des pontes agglomérées, à la 
manière des Pectinibranches, contrairement à l'opinion 
courante. En. Lamy. 


Nouveau système de Conchylioeulture (Ostréiculture et 
Mytiliculture intensives), par E. T. de Wogan (1). 


D'observations de Petit de la Saussaye et du Dr P. 
Fischer, A. Locard (Les Huîtres et les Mollusques comes- 
tibles) a conclu que le déplacement artificiel d’un mollus- 
que au sein des eaux accroît dans de notables proportions 
la rapidité de son développement. C’est en s'appuyant sur 
ces données que M. E. T. de Wogan a établi un nouveau 
système de Conchylioculture, il diffère de ce qui a été fait 
jusqu’à ce jour en ce sens que les collecteurs huitriers ou 
mouliers, qui ont toujours été immergés ou plantés dans 
une position fixe ou immuable au fond de la mer, se trou- 
vent, dans le système de l’auteur, en mouvement presque 
continuel à l’aide de moteurs d’une grande simplicité, 
voiles ou palettes, actionnés tantôt par le vent, tantôt par 
le courant, souvent par les deux à la fois. D'autre part 
M. de Wogan préconise, pour la substance destinée à 
fournir le point d'attache sur les collecteurs, l'emploi de 
matières (coquilles d'œufs, papier pétrifié ou imperméa- 
bilisé) moins résistantes que la coquille du mollusque, 
supprimant ainsi l'opération du détroquage. 

Ep. Lamy. 


(1) Brochure in-8° de 30 pages, avec figures, 


AMEN 


Essais de Paléoconechologie comparée, par M. M. Coss- 
mann (1). 4e livraison. 


Cette grosse livraison, ce volume pour mieux dire, 
contient l’histoire paléontologique de huit familles de 
Gastéropodes Siphonostomes; des Fusidæ aux Colum:- 
bellidae. Il convient d'en donner une analyse critique 
détaillée avant d’en examiner les tendances générales, car 
nous avons affaire à une œuvre considérable qui met en 
question la valeur de toutes les coupures génériques 
proposées par les naturalistes qui se sont succédé depuis 
plus de cent ans. Il ne faut pas considérer cependant le 
travail de M. Cossmann comme une œuvre révolutionnaire, 
comme un document tout nouveau, c’est bien au contraire 
la continuation logique de l’œuvre des Woodward, des 
Paul Fischer, celle des divers conchyliologues les plus 
récents, des Tryon, des Dall, des Tate, des Bellardi, etc. 
Il suit ces confrères pas à pas, discutant leurs créations, 
reprenant leurs diagnoses, vérifiant leurs types et fouillant 
dans toute la littérature paléontologique quelles sont les 
espèces qu'il faut placer dans les divers genres admis. 


FAMILLE FUSIDAE d'Orb. 


I. Sous-famille. — FusiNAE, canal sans inflexion ni 
bourrelet. 


G. Fusus (Klein) Lamarck, 4799, type : Fusus colus L. 
Ce groupe typique débute dans le Sénonien et s’est 
propagé avec peu de changements jusque dans les mers 
actuelles. 

Section Tectifusus, Tate, 1893, type : Fusus tholoides 
Tate, protoconque mamelonnée, anormale. Eocène d’Aus- 
tralie. 


(4) Paris, in-8, 1901, 294 p., 10 pl. photolyp. (chez l'auteur). 


NS ee 


S., G. Levifusus, Conrad, 1865, type : Fu. trabeatus 
Conrad — Surculofusus. Vincent, 1895. Labre sinueux. 
Eocène d'Europe et d'Amérique. 

S. G. Columbarium, Von Martens, 1881, type : 
C. spinicosta V.Mart. Embryon globuleux, carène muriquée, 
columelle faiblement tordue, passe à certains Murex ; 
Eocène d’Australie. 

S. G. Apyxis Troschel, 1868. Type : Fusus syracusa- 
nusL.Dansles mollusques du Roussillon nous avons indiqué 
comme type du {r. Fusus le F. colosseus par un lapsus 
calami que nous avons déjà rectifié, et il n’y a aucun incon- 
vénient à prendre le Fusus syracusanus pour type du genre 
de Troschel, il diffère des vrais Fuseau x par son canal court, 
tortueux, par sa protoconque conoïdale à nucleus petit; il 
offre une série d’espèces depuis l'oligocène. 

G. Clavella Swainson 1835 (fide Agassiz). Type: F. Noe 
Chemn. Swainson, en 1840, dit qu’il a changé le nom de 
Clavella qu'il avait d’abord proposé en celui de Clavilithes 
pour éviter toute confusion avec les noms de Lamarck : 
Clavatula, Clavagella, ete. On peut discuter si un auteur a 
réellement ce droit, le prototype éocène se suit jusqu’au 
C. serotina Hinds des mers actuelles. 

S. G. Thersitea Coquand, 1862. Type: T. gracilis Coq. 
La place de ce genre est encore bien discutable, le sinus 
sutural lui donne un aspect de Pleurotomidae, l’ondulation 
et l’épaississement du labre le rapprochent des Strombi- 
dae, le canal est d’après M. Cossmann celui des Fusinae ; 
aucune de ces classifications ne nous satisfait entièrement 
et, dans cette incertitude, il nous semble tout au moins 
qu'il s’agit bien d’un genre et non d’un sous-genre. Eocène 
de l’Afrique du Nord. 

G. Dolicholathyrus Bell., 1883. Type: Turbinella 
Bronni Michel. Ce sont des Fusus typiques qui sont pour- 
vus de deux plis columellaires ; de l’Eocène aux mers 
actuelles. 


ur Gs 


S. G. Pseudolathyrus Bell., 1883. Type : Fusus bili- 
neatus Partsch. Section de faible valeur, ce sont des Fusus 
à plis columellaires irréguliers, multiples, à bord columel- 
laire non détaché. (Eoc.-Plioc.) 

G. Exilia Conrad, 1860. Type : E, pergracilis Conrad 
= Mitræfusus Bell. 1871, columelle droite, plissée (?), labre 
mince incomplètement connu ; du Sénonien au Miocène. 

G. Euthriofusus Coss., 1901, nov. Gen. Type: Fusus 
burdigalensis Bast. Forme massive, columelle excavée, 
coudée ; canal droit, long, rétréci à sa naissance : Une 
espèce nouvelle : E. Dollfusi Coss. nov. sp. du Miocène de 
la Touraine. 

G. Streptochetus Cossmann, 1889, ty. Fusus intortus 
Lk. Coquille fusiforme, canal infléchi, bourrelet sur le cou 
du canal. Il reste quelque doute si ce genre ne fait pas 
double emploi avec le g. Siphonalia. M. Cossmann dit lui- 
même : «J'avoue qu'on peut s'y tromper, à ce point qu’il 
» m'a fallu en reprendre plusieurs fois l'examen attentif 
» avant de maintenir la classification telle que je la propose 
» ici. » Après cette déclaration, il semble tout au moins 
que le G. Siphonalia devrait avoisiner immédiatement 
le G. Streptochetus et ne pas être relégué dans une autre 
famille après les Turbinella et les Fasciolaires. (Eocène, 
Pliocène.) 

S. G. Stréeptoiathyrus Coss., 1901, nom.-subst. 
Pseudolathyrus Coss., 1889, non Bellardi 1883, type St. Mel- 
villei, Coss. peu éloigné des Siphonalia, labre pourvu de 
plis internes, columelle lisse. Eocène. 

G. Buccinofusus Conrad, 1868. — Type B. parilis 
Conrad. Ce sont des Buccins à canal peu oblique, non 
échancré : du Turonien à l'époque actuelle. 

G. Lirofusus Conrad,1865. — Type F. thoracicus Con- 
rad, canal coudé, non échancré. Eocène d'Amérique. 


II. Sous-Famille. — FASCIOLARINAE, canal plus ou moins 
infléchi, columelle plissée. 


MEN e ARS 


Je m'étonne que M. Cossmann n'ait pas élevé au rang 
de famille tous les groupes qui suivent, il semble n’avoir 
accordé qu’une valeur secondaire à la présence des plis 
columellaires considérés autrefois comme si importants, 
on sait aujourd'hui qu'ils servent d'appui à des muscles 
rétracteurs puissants. 

G. Fasciolaria Lamk., 1801, type Murex tulipa L. Ce 
type est le même que celui indiqué en 1799, il fait son 
apparition dans le miocène d'Amérique et est resté confiné 
dans cette province géographique jusque dans la mer 
actuelle. 

S. G. Liochlamys Dall, 1900. Type Mazzalina 
bulbosa Heilp. Ce sont des Sycum pourvus de plis columel- 
laires. { esp. mioc. de la Floride. 

S. G. Pleuroploca Fischer, 1884. Type Fasciolaria 
trapezium L. Ce sont des Fasciolaires fusiformes, fort bour- 
relet sur le cou du canal. Débute dans l’Eocène. 

G. Lathyrus Monfort, 1810, type : Murex gibbulus, 
Gmel. y compris Eolatirus et Plesiolatirus Bell. 1883. 
Columelle presque rectiligne, plis transverses peu obliques. 
(Eocène. Mers actuelles). 

Sect. Lathyrulus Coss., 1899, type : Fusus subaffinis 
d'Orb., forme de Streptochetus avec plis columellaires. 
(Eocène. Mers actuelles). 

Sect. Neolathyrus Bell, 1883, type : fasciolaria 
recticauda Fuchs. Surface lisse, canal infléchi, assez large. 
(Miocène seulement). 

S. G. Dertonia Bell., 1884, type : D. 1riae, Bellardi, 
un seul exemplaire connu, incomplet du labre. Tortonien. 

S. G. Peristernia Môrch, 1852, type : Turbinella 
nassatula Lk. On peut les considérer comme des Lathyrus 
à canal courbé, à columelle excavée, de forme trapue. 
(Eocène. Mers actuelles). 

Sect. Ascolathyrus Bell., 1883, type: Latirus Borsoni 
Bell. Coupe médiocre, renferme quelques espèces intermé- 


SOS 


diaires entre Peristernia et Lathyrus. Trois espèces du 
Miocène. 

S. G. Leucozonia Gray, 1847, type : Turbinella cin- 
gulifera Lk. Forme de Peristernia tout à fait courte, gouttière 
postérieure limitée par une côte pariétale (de l’Eocène aux 
mers chaudes actuelles). 

Sect. Mazzalina Conrad, 1860, type: M. pirula Conrad 
nom. mut. Lagena Schum. 1817 non Walk. 1794. Le type 
original de Schumacher était Bucc. smaragdinum L., celui 
du G. Lagena Bolten 1798 était Bucc. undosum L. Canal court. 
presque droit, columelle excavée portant plis transverses. 
L'origine du genre remonte au Crétacé. 


III. Sous-Famille nouvelle : — PTyCHATRACTINAE, Coss. 
1901. Canal peu courbé, columelle plissée, pas de bourre- 
lets ; les genres qui la composent avaient été placés dans 
les Turbinellidae par P. Fischer. 


G. Ptychatractus Stimpson, 1865, type : P. ligatus, 
Migh. et Ad. Canal assez long, très oblique. Si on veut 
maintenir ce genre, il semble qu'il faut en éliminer au 
moins le Fusus cylindraceus Desh. à columelle tronquée. 
(Eocène. Mers actuelles). 

S. G. Tritonatractus Coss., 1901, nov. Subg, type: 
Fusus pearlensis Aldr. Ce sont des Lampusia muriciformes 
à canal non échancré. Petite espèce de l'Eocène d’Amé- 
rique. 

G. Cryptorhytis Meek, 1876, type: Rostellaria fusi- 
formis Meek. Columelle presque droite, canal long, peu 
infléchi, un pli important, un autre caché ; comprend les 
anciens Fasciolaires du Crétacé. 

Sect. Piestochilus Meek et Hayden, 1876. Type : 
F. Scarboroughi. Forme encore obscure du crétacé amé- 
ricain. 


AS 7e 


FAMILLE TURBINELLIDAE Swainson. 


Famille un peu hétérogène formant une sorte de tran- 
sition entre les Fusidae et les Buccinidae, les quatre sous- 
familles correspondent à peu près à celles de P. Fischer. 


I. Sous-famille. — TURBINELLINAE, labre droit, 3 à 5 plis 
columellaires. 


G. Turbinella Lk., 1799. Type : Voluta pirum L. Oli- 
gocène aux mers actuelles. Canal long. C’est le type du 
G. Xancus Bolten 1798. La section Scolymus Swainson 
1840 forme transition au genre suivant. 

G. Vasum Bolten, 1798 in Linck, 1807. Type: Turb. cor- 
nigera Lk. Le genre de Bolten renferme les Voluta capitel- 
lum Martini, V. turbinellus, V. hippocastanum. Le canal est 
court, ornementation très différente des Turbinelles. On 
en connaît depuis l’Eocène. 

G. Holzapfelia Conr., 1901, nov. Gen. Type: Latirus 
Dewalquei Holz. Coquille bucciniforme, labre dilaté, sil- 
lonné, columelle peu excavée pourvue de quatre plis 
transverses, canal non échancré. Sénonien. 


IT. Sous-famille. — TupicuLiNAE, labre un peu sinueux, 
2 ou 3 plis columellaires obliques. 


G. Tudicla Bolt., 1798 (Linck 1807). Type : Murex 
spirillus L. canal très long, columelle excavée jusqu’au pli 
columellaire. Débute dans le crétacé, plésiotype Fusus rus- 
ticulus Basterot. Miocène. 

Sect. Papillina Conrad, 1865. Type : Fusus dumosus 
Conrad, le pli columellaire est en face du rétrécissement du 
canal, section sans grande valeur du groupe typique. 
Oligocène américain. 

S. G. Perissoiax Gabb, 1861. Type : P. brevirostris 
Gabb. Columelle très excavée, canal plus court, même 
observation que pour la section précédente. Crétacé de 
l’Inde et de Californie. 


pie 


G. Streptosiphon Gill., 14867. Type : Tudicla porphy- 
rostoma, Adams. Canal oblique très long, labre épaissi ; 
espèces connues toutes vivantes. 

S. G. Hercorhyncehus Conrad, 1868. Type: Fusus 
tippanus Conr, Ouverture grande, columelle très excavée, 
sans plis, canal long et oblique. Crétacé d'Europe et 
d'Amérique. 

S. G. Streptopelma, Coss., 1901, nov. Subg. Type: 
Peristernia lintea Tate. Forme générale d’Euthria à canal 
long, tortueux, non échancré à la base et pourvu de deux 
plis collumellaires. Éocène d'Australie. 

III. Sous-famille FuLGuriNaE. Un pli très oblique, labre 
sinueux. 

G. Fulgur, Montfort, 1810. Type : Murex perversus L. 
Groupe jusqu'ici spécial aux États-Unis, de l'Oligocène 
aux mers actuelles, les noms de Busycon Bolten 1798 et 
Sycopsis Conrad 1867 sont synonymes. 

G. Lirostoma, Conrad, 1862. Type : Fasciolaria sulcosa 
Conrad. Columelle droite, canal assez long, infléchi, un 
fort pli à la naissance du canal. Encore un groupe spécial 
aux États-Unis. 

G. Sycum, Bayle, 1880. Type : Fusus bulbiformis Lk. 
L'absence de pli collumellaire et quelques autres carac- 
tères éloignent à notre avis ce genre des Fulgur et nous 
paraissent le rapprocher des Melongena (Éocène-Oligocène). 

S. G. Bulbifusus, Conrad, 1865. Type: Fusus inaura- 
tus Conr. Columelle subplissée, excavée, canal long, large, 
oblique. Éocène de Claiborne, caractères contradictoires 
sur lesquels nous restons mal édifiés. 

N. G. Palæatractus, Gabb, 1869. Type: P. crassus 
Gabb. Columelle excavée, lisse, coudée, canal court inflé- 
chi, tronqué. Sénonien d'Europe, d'Asie et d'Amérique. 

G. Pirifusus, Conrad, 1858. Type : P. subdensatus 
Conr. Forme voisine de la précédente, columelle droite, 
canal très court, pas de bourrelet basal. Mèmes gisements 


6h 


que le genre précédent ; remonte jusqu'à l’Albien de Cosne 
très probablement et renferme ainsi les espèces les plus 
anciennes de toute la famille. 


IV. Sous-famille MELONGENINAE. Pas de plis, labre sub- 
échancré ou sinueux en arrière. 

G. Melongena, Schumacher 1817. Type : Murex melon- 
gena L. J'ai quelque peine à placer dans ce genre le Pirula 
Lainei. Genre miocène qui débute dans l’Oligocène de la 
Ligurie. 

G. Cornulina, Conrad, 1865. Type : C. armigera Conr. 
M. Cossmann y classe le Fusus minax du bassin de Paris, 
mais comme les figures des ses planches ne montrent pas 
l'ouverture, on ne peut contrôler ce rapprochement. Nous 
avons depuis longtemps signalé l’analogie de ce genre avec 
Melongena. 

S. G. Pugilina, Schum., 1819. Type : Fusus Morio L. 
Le Fusus Morio est classé dans le G. Fusus par Bolten ; 
quant au type du G. Volema dans Bolten c’est le Voluta 
pyrum Gmel., auquel l’auteur ajoute Murex hippocasta- 
num, Murex ficus, Pirula paradisiaca. Il est curieux à ce 
propos de remarquer combien Schumacher a méprisé 
Bolten qu'il avait cependant été à même de connaître. 
Ouverture ample, columelle excavée faiblement, canal très 
large, assez long, oblique, un bourrelet assez épais sur 
le cou. Plésiotype Fusus subearinatus Lamk. 

Sect. Solenostira, Dall, 1890. Type : Pirula anomala 
Reeve. J'ai peine à croire ce genre bien placé, le labre, le 
canal, l’'ornementation sont trop différents (Pliocène ; Mers 
d'Amérique). 

S. G. Neptunella, Meek, 1864. Type Fusus Newberryi 
M. et H. Encore un groupe dont le classement ne me 
paraît pas définitif, le plésiotype n’éclaire pas le croquis. 
Crétacé d'Europe et d'Amérique. 

G. Semifusus, Swains., 1840 (Hemifusus). F. colosseus 
Lk. Ouverture assez grande, canal long, droit, rétréci ; 


En, LE 


columelle lisse, sans pli, sans torsion, sans bourrelet au 
cou, il y a ici passage certain aux Fusinae. Formes 
vivantes seulement. L 

S. G. Mayeria, Bellardi, 1871. Type : M. acutis- 
sima, Bell. Ce genre ne diffère guère du précédent que par 
son canal moins long. Paraît débuter dans le Crétacé pour 
finir dans le Miocène. 

S. G. Megalatractus, Fischer, 1884. Type Fusus 
proboscidifer, Lk., espèce vivante. Aucune série des 
genres étudiés ne montre mieux l’imperfection de notre 
classification linéaire, ce n’est même pas la classification 
multiple essayée par Swainson dans Cyclopedia qui 
peut donner une idée des rapports de toutes ces formes, la 
variété des genres et des espèces s’est épanouie dans 
toutes les directions à la fois, défiant les pauvres méthodes 
que notre esprit peut concevoir. 


FAMILLE NOUVELLE DES CHRYSODOMIDAE Coss. 1901. 


Famille intermédiaire entre les Fusidae et les Bucci- 
nidae, plus voisine de ces derniers, déjà préparée comme 
sous-famille par Paul Fischer, c’est à peu près la famille 
des Neptuninae de Tryon dont il y avait lieu de changer le 
nom si on rempiace le nom générique de Neptunea par 
celui de : Chrysodomus. 

G. Chrysodomus, Swainson, 1840. Type : Fusus despec- 
tus L. M. Cossmann rejette le nom de Neptunea Bolten 1798, 
p. 115, comme n'ayant pas reçu une publicité suffisante, 
le type des deux genres est bien le même d'après les deux 
ouvrages que nous avons sous les yeux. Apparition dans 
le Pliocène. Mers actuelles. 

S. G. Sipho, Klein, 1753, Néo-type : S. gracilis Da 
Costa. La restauration de ce genre est plus difficile que ne 
le pense M. Cossmann, ce nom ayant été appliqué en 1827 
par Brownà Patella apertura. Les distinctions qui séparent 


tue 


ce genre de Chrysodomus sont bien médiocres, les espèces 
sont plus graciles, le canal plus large, le nucléus dévié, 
mais il y a de nombreux passages. 

. S. G. Volutopsis, Môrch, 1857. Type : Neptunea nor- 
vegica, Ch. Ouverture très ample, labre très grand, canal 
presque supprimé. Tous ces genres et groupes sont peu 
anciens et rien ne permet de découvrir leurs formes 
ancestrales. 

G. Parvisipho, Coss., 1889. Type: Fusus terebralis Lk. 
Se rapproche pour moi plus de Chrysodomus que de Sipho. 
Taille petite, canal subtronqué, sans bourrelet. Plusieurs 
espèces dans le calcaire grossier des environs de Paris 
dont l’analogie me semble plus apparente que réelle. 

Sect. Columbellisipho, Coss., 1889. Type : Fusus 
hordeolus Lk. C’est une Colombelle sans plis à la colu- 
melle. Eocène parisien. 

S. G. Tortisipho, Coss., 1889. Type: Fusus jucundus, 
Desh. Petite espèce qui pourait rentrer sans inconvénient 
dans les Parvisipho. 

S. G. Andonia, Harris et Burrows, 1891. F. Bonellii, 
Géné.— Genea Bellardi, non Rondani. Columelle presque 
droite, spire polygyrée, costulée. Je ne pense pas que ce 
genre soit bien placé ici; ce n’est ni un Neplunea ni un 
Parvisipho ; il doit appartenir à quelqu’autre sous-famille. 

S. G. Amphisipho, Coss., 1901. Nov. subg. Type : 
Bucc. Rottaei, Baud. Ouverture relativement très grande, 
pas de canal antérieur, labre épais, sinueux, débordant. 
Eocène parisien. 

S. G. Varicosipho, Coss., 1901. Nov. Subg. Type : 
Sipho labrosus, Tate. Le canal est si long que j'aurais mis 
cette espèce dans les Fusinae. Eocène d'Australie. 

G. Siphonalia, Adams, 1863. Type: Bucc. cassidariae- 
[ormis. Test peu épais, ouverture piriforme, canal large, 
très oblique, entaillé, nombreuses espèces parcourant 
tout le tertiaire. 


LÉ TO 


Sect. Kelletia, Bayle, 1884, type: Siphonalia Kelleti 
Forbes. Ne se distingue des Siphonalia que par des carac- 
tères un peu fugaces, canal moins oblique, spire plus 
large, bourrelet du cou peu développé. Néogène de Java, 
vivant en Californie. 

Sect. Penion, Fischer, 1884, type : Siphonalia dilatata, 
Quoy et G. Cette section ne se distingue pas aisément des 
Siphonalia, le canal est plus allongé, tortueux. etc. Etait- 
elle utile ? 

S. G. Austrofusus, Kobelt, 1881, type : Fusus alter- 
nans Phil. Canal assez long et peu courbé; le Fusus plicatu- 
lus Desh. rapporté autrefois par M. Cossmann à cette sec- 
tion est fondé sur un échantillon trop mal conservé pour 
que sa place puisse être réellement bien fixée. Toutes ces 
formes sont caractéristiques, habituellement, des mers 
australes et pacifiques. 

S. G. Pseudoneptunea, Kob., 1882, type: Siph. 
varicosa Kiener. Diffère de Siphonalia par un canal moins 
oblique, un plésiotype plus intéressant que certain est le 
Fusus scalarinus de l'Eocène parisien. 

G. Coptochetus, Coss., 1889, type : Fusus scalaroides, . 
Lk. Ce genre est, croyons-nous, à déplacer, il se rapproche 
par un canal presque droit, brièvement tronqué, sans plis 
columellaires, de la section Andonia des Parvisipho. 

G.Gonioptyxis, Coss.1901,nov-Gen.type: G.nassue- 
formis, Coss. et Piss. Echantillon type unique du Cotentin. 
Sa columelle tronquée, sa forme globuleuse écartent com- 
plètement cette espèce des Chrysodomidae; peut-être faut-il 
la transporter près des Truncaria; il y a quelque erreur à 
ce sujet. 

G. Cyrtochetus, Coss., 1889, type : Buccinum bistria- 
tum Lk. J’éprouve également la plus grande défiance pour 
le classement de cette espèce, c’est pour moi un Buccinidé. 
Le bord lamelleux appliqué à la columelle est bien 
spécial. 


te 


S. G. Loxotaphrus, Harris, 1897, type: Phos varicifer 
Tate. C’est un Phos à canal non échancré. Eocène d’Aus- 
tralie. 

G. Euthria, Gray, 1840, type : Murex corneus L. Ce 
genre était placé autrefois dans les Buccinidae, M. Coss- 
mann justifie la classification actuelle par la longueur du 
canal et la faible échancrure, mais nous trouvons en oppo- 
sition avec les Sipho des. caractères autrement importants: 
la sinuosité du canal, l'épaisseur du test, l’échancrure 
columellaire. Débuts dans l’Eocène. 

S. G. Dennantia, Tate, 1887. Type : Fusus Ino, Ten- 
Woods. Forme longue, ornée, qui n’a rien des Euthria. 
Eocène d'Australie. 

G. Bartonia, Coss., 1901, nov. Gen. Type : Buccinum 
canaliculatum Sow. Canal droit, ni échancré, ni renversé, 
columelle droite, labre sinueux en biseau. Éocène de 
Barton. 

G. Acamptochetus, Coss., 1901, nov. Gen., type 
Murex mitraeformis, Brocchi. Cette espèce n’est évidemment 
pas un Murex ; Bellardi et Fischer l’ont classée dans le G. 
Metula qui n’est pas mieux approprié; c’est une forme iso- 
lée jusqu'ici, et on comprend que M. Cossmann en ait fait 
le type d’une coupe nouvelle. Canal assez long, large, 
non échancré, ouverture longue, labre épaissi. 

Il est à noter que cette nouvelle étude de Fusidae et de 
Buccinidae entraine M. Cossmann à des remaniements 
importants dans la classification qu'il avait autrefois 
admise pour ces familles dans son Catalogue des coquilles 
du Bassin de Paris; on trouvera l’exposition de ces amé- 
liorations dans un très prochain appendice n° IV qu'il 
prépare pour les mollusques de l’Eocène. 


FAMILLE NOUVELLE PYRAMIMITRIDAE Coss. 1901. 


Famille entièrement nouvelle qui groupe des genres 
nouveaux ou inconnus à P. Fischer; columelle portant un 


3 TRE 


à deux plis au point où le canal qui est court et faiblement 
entaillé, rejoint la columelle. Espèces participant à la fois 
des Chrysodomidae et des Buccinidae. 

G. Pyramimitra, Conrad, 14865. Type : Mitra terebri- 
formis Conrad. Coquille cerithiforme, columelle très 
courte, pourvue de deux gros plis obliques. N’est point 
synonyme de Terebra comme l’a cru Tryon. — Eocène de 
l'Alabama. 

S. G. Petrafixia,Coss.,1901, nov. Subg. Type : Fusus 
Koeneni, Coss. et Lamb. Genre très voisin de celui de Con- 
rad, mais avec un seul pli columellaire, c’est une section 
qu'on pourrait supprimer à la rigueur.Oligocèned'Etampes. 

S. G. Nassarina, Dall, 1889. Type: N. Bushi Dall. 
C'est une Nasse à canal non échancré, sans denticules. 
Forme générale de Mangilia sans sinus labral. Indes occi- 
dentales. 

G. Pisaneila V. Koenen. 1867. Type Voluta semiplicata 
Nyst. Coquille ovalaire, columelle droite obliquement 
plissée, canal court tronqué, non échancré; labre vaste, 
arrondi, épaissi, crénelé. Bartonien et Tongrien d'Europe. 
Classement provisoire pour M. Cossmann comme pour 
nous. 


FAMILLE NOUVELLE STREPTURIDAE Coss. 1901. 
(Strepsiduridae). 


Cette famille comprend des genres placés dans les 
Turbinellidae par P. Fischer. 

G. Strepsidura Swainson, 1840. Type : Murex turgi- 
dus Sol. M. Cossmann pense que le mot de Strepturida 
serait plus correct et il a corrigé dans ce sens le nom de 
famille, laissant le nom générique intact. Le pli columel- 
laire et la protoconque rapprochent ce genre des Turbinel- 
lidae, tandis que le canal courbé et échancré le rapproche 
des Buccinidae. Ces caractères multiples empêchaient aupa- 


ÉTÉ 


pee 


vant de donner une diagnose suffisamment claire des deux 
familles. Éocène et Oligocène d'Europe. 

S. G Whitneya Gabb, 1864. Type : W. ficus Gabb. 
Forme lourde, piriforme, à rapprocher des Palaeatractus et 
de quelques autres formes du crétacique supérieur de 
Californie. 

G. Melapium Adams, 1853. Type : Pirula lineata Lk. 
Canal court, columelle tordue, mais non plissée, espèces 
vivantes seulement. 

G. Glyptostyla Dall, 1892. Type : G. panamensis Dall. 
Coquille assez embarrassante, canal court, piriforme, avec 
deux forts plis columellaires. Éocène et Miocène d’A mé- 
rique. 


FAMILLE DES BUCCINIDAE Latreille, 1825. 


La création des nouvelles familles des Chrysodomidae, 
des Pyramimitridae et des Strepturidae allège et simplifie 
beaucoup celle-ci, qui reste néanmoins extrêmement nom- 
‘breuse. Canal large et court entaillé du côté dorsal. 


I. Sous-famille. — BucciniNaE. Echancrure moyenne, 
gros bourrelet dorsal. 

G. Buccinum L., 1767. Type: Buccinum undatum L. 
C’est aussi le type de Lamarck en 1799. La figure donnée 
ne représente pas bien letype. Apparition dans le Pliocène 
du Nord. 

S. G. Volutharpa Fischer, 1856. Type : Bullia ampul- 
lacea Midd. Spire courte, forme vivante seulement. 

G. Mala Jeffreys, 1867. Type: Buccinun Humphreysia- 
num Bennett. Columelle rectiligne, spire sillonnée, mers 
actuelles. 

G. Liomesus Stimpson, 1865. Type: Buccinum Dalei 
J. Sow. Test lourd, columelle excavée, lisse. Pliocène, 
mers actuelles. 

G. Eripachya Gabb, 1869. Type: Neptunea ponderosa 


en, es 


Gabb. Columelle droite, lisse, canal nul. Crétacé de Cali- 
fornie. Genre encore mal connu. | 

G. Agasoma? Gabb, 1869. Type : Clavella sinuata 
Gabb. Deux espèces du Miocène de Californie de conserva- 
tion insuffisante. 


IL. Sous famille. — CoMINELLINAE. Echancrure profonde, 
une forte cirène sur le cou. 


G. Cominella Gray, 1857. Type : Buccinum porcatum 
Gm., le Buccinum desertum de Barton et le B. Gossardi 
d'Etampes appartiennent bien à ce genre. 

S. G. Ptychosalpinx Gill., 1867. Type. Buccinum altile 
Conrad. Il semble que ce n’est qu'une bien mince subdivi- 
sion des Cominelles, le Pty. laqueata figuré ne saurait être 
séparé génériquement du Cominella Gossardi figuré au- 
dessus. Pas de gouttière dans l’angle inférieur de l’ouver- 
ture, labre uni non déprimé vers la suture. 

S. G. Triumphis Gray, 1847. Type : Cantharus dis- 
tortus. Reeve. Columelle peu tordue, rien que des espèces 
vivantes. 

S. G. Chlanidota v. Martens, 1878. Type : C. vestita 
v. M. Columelle subdroite, formes vivantes seulement. 

S. G. Josepha Ten. Woods, 1878. Type : Cominella 
tasmanica. Columelle plissée. Espèces vivantes d'Australie. 

G. Odontobasis Meek, 1876. Type : Fusus constrictus 
M. et H. Canal court, columelle bi-plissée, faible gout- 
tière postérieure. Peu d’espèces encore mal connues du 
Crétacé d'Asie et d'Amérique. Peu éloigné des vrais Buc- 
cinum à notre avis. 

G. Cyllene Gray, 1833. Type: Buccinum lyratum LK. 
Je ne reconnais pas Nassa Desnoyersi dans la figure donnée, 
il y a là quelqu’erreur matérielle, je crois aussi que ce 
genre serait mieux placé dans la famille des Nassidae. 

S. G. Cyllenina Bell., 1882. Type: Buccinum ancilla 
riaeformis Grat. Diffère seulement des Cyllene par l’épaissis- 


AN; HE 


sement de la callosité qui forme un bourrelet au-dessous 
de la suture, c’est donc un genre peu justifié. 

S. G. Haydenia Gabb, 1864. Type: H. impressa, Gabb. 
Une espèce lourde de la craie de Californie. 

G.Lacinia Conrad, 1853. Type :Melongena alveata Conr. 
Rare coquille d’un classement difficile, lourde, test épais ; 
ouverture grande, columelle presque droite, suture encom- 
brée par un épaississement considérable, canal large, 
eourt, très échancré à la base. Lacinia dans Humphreys 
1797 est synonyme de Chama Lamk. Eocène des Etats-Unis. 


III. Sous-famille. — PnorTiNar. Une dépression basale 
autour du bourrelet. 

G. Phos Montfort, 1810. Type : Murex senticosus L. 
Ce genre, qui est plus voisin des Nasses par sa coquille, est 
retenu parmi les Buccins par l’anatomie de son animal. Ple- 
siotype Buc. polygonum Broc. Éocène de Tasmanie. 

S. G. Buccitriton Conrad, 1865. Type : Nassa cancel- 
lata Lea. Base columellaire écourtée, paraît un Phos 
jeune. Eocène de l’Alabama. 

G. Terebrifusus Conrad, 1865. Type : Buc. amaenum 
Conr. Caractères ambigus, classement douteux. Eocène de 
Claiborne. 

G. Belophos Coss., 1901, nov. Gen. Type: Bela 
Woodi Tate. Ouverture assez longue, canal un peu oblique, 
large, échancré, columelle lisse, bourrelet basal faible. 
Je rapprocherai cette forme des Loxotaphrus. Eocène 
d'Australie. 

IV. Sous-famille. — PisanuNar. Echancrure médiocre, 
bourrelet sans carène, 

G. Pisania Bivona, 1832. Type : Murexæ pusio L. Le G. 
Pollia Gray 1839 est synonyme de Pisania, teste ipso. Quant 
à Pusio Gray 1834, c’est un nom abandonné aussi par son 
auteur ; si on tenait à le conserver il ne saurait être appli- 
qué qu'au Pisania elegans. L’échantillon type figuré par 


en 


M. Cossmann est bien mauvais et peu reconnaissable ; le 
vrai type est le Buccinum maculosum Lk. (P. syracusana 
Gmel.) espèce méditerranéenne. 

G. Metula H. et A. Adams, 1853. Type : Metula cla- 
thrata Ad. et Reeve. Coquille mitriforme, columelle lisse, 
labre variqueux, crénelé, faible bourrelet sur le cou. P. 
Fischer y plaçait le Fusus mitraeformis Brocchi qui passe 
dans le N. G. Acamptochetus Coss. Metulu ne renferme plus 
que des espèces vivantes. 

S. G. Celatoconus Conrad, 1868. Type: Buccinum pro- 
tractum Conr. Columelle droite, canal court, assez large, 
peu échancré, labre épaissi. Le Bucc. decussatum Lk. de 
l'Eocène parisien est un bon plésiotype. 

G. Tritonidea Swain.1840.Type:Buccinum undosum L. 
Genre important = Pollia Gray, non Hubner fide Swainson. 
M. Cossmann y fait rentrer le Buccinum Orbignyi Payr. 
(non Cantharus) dont l’ouverture ne diffère pas de Pisania. 
Un plésiotype bien connu est le Buccinum sub Andrei d'Orb. 
du Bartonien. Nombreuses espèces classées par les anciens 
auteurs dansles Murex, Fusus, Purpura, Pollia, Ricinula, etc. 

Sect. Endopachychilus, Coss. 1889. Type : Purpura 
crassilabrum Desh. Je ne puis me décider à voir classer 
cette forme hors des Purpuridae, le labre est demi-circu- 
laire, taillé en biseau, la columelle droite, effilée, non 
tronquée, le canal étroit. 

S. G. Cantharus Bolten in Moerch, 1852. Type : C. 
tranquebaricus Gmel. Il est très difficile de tracer une limite 
entre les Cantharus et les Tritonidea, spire peu élevée, colu- 
melle faiblement excavée, canal court, peu renversé, labre 
arrondi, tranchant, sillonné, bourrelet très fort sur le cou. 
Plésiotype : Fusus polygonus Lk. (Eocène. Mers actuelles). 

Sect. Cantharulus Meek, 1876. Type: Fusus Vau- 
ghani M. et H. Est voisin des Pisania d’après une photo- 
graphie que M. Cossmann a obtenue du type original de la 
craie du Missouri, incomplet du labre, 


AT ee 


S. G. Pseudopisania Coss., 1897, Type : Tritonidea 
Plateaui Coss. Voisin des Pisania, manque de la dent parié- 
tales et plis columellaires réduits. Voisin aussi de Bartoniu. 
(Eocène français). 

G. Suessionia Coss., 1889. Type : Fusus exiguus Desh. 
C'est un Cyrtochetus sans lamelle appliquée à la colu- 
melle. 

G. Janiopsis Rovereto, 1899. Type : Murex angulosus 
Brocc. Jania Bell. non Lamk. Ouverture muricoïde, spire 
fusoïde, plis columellaires de Latirus, classement difti- 
cile. (Éocène à Pliocène). 


V. Sous-famille ANOCHETINAE, Canal tronqué, presque 
nul, large échancrure, pas de bourrelets. 

G. Pisanianura Rovereto, 1899. Type : Murer inflatus 
Brocchi. C’est le G. Anura Bellardi non Hodges. Ouverture 
grande, arrondie, canal très court, columelle excavée, labre 
lisse. (Éocène-Pliocène). 

G. Buccinaria Kittl, 1887. Type: Fusus Hoheneggeri 
M. Hoernes. Il est difficile de juger de cette coupe car l’ou- 
verture reste incomplètement connue, la columelle déviée 
diffère de celle des Cominella. Miocène d’Autriche. 

G. Levibuccinum Conrad, 1865. Type : Buccinum 
porosum Conr. Echancrure à peine visible. Éocène d’Amé- 
rique. ; 

S. G. Euryochetus Cossmann, 1896. Type : Buccinum 
cylindraceum Desh. Coquille mitriforme, canal long, pro- 
fondément échancré. Éocène parisien. 

G. Pseudobuccinum Meek et Hayden 1876. Type : 
B. Nebrascense. La photographie du type conservé à Was- 
hington ne permet pas d'apprécier l’ouverture. Crétacé 
du Missouri. 

G. Ectracheliza Gabb, 1872. Type : E. truncata 
Gabb. Si la figure me rappelle quelque chose, c’est l’aspect 
d’un Melunopsis. Miocène de Saint-Domingue, à confirmer. 


= 2 


G. Pseudovaricia Tate, 4888. Type: P. mirabilis Tate. 
Voisin de Levibuccinum, columelle lisse, des varices. Eocène 
d'Australie. 


VI. Sous-famille LATRUNCULINAE. Profonde échancrure, 
pas de canal. 

G. Latrunculus Gray, 1847. Type : Eburna spirata Lk. 
(Buccinum). Ancien genre Dipsaccus (pars), Eburna (pars). 
Formes ombiliquées, suture canaliculée, bourrelet basal 
bien limité. De l’Oligocène aux mers actuelles chaudes. 

S. G. Peridipsaccus Rovereto, 1900. Type : Eburna 
Molliana Chem. et aussi Eb. Caronis Brongniart, du Vicentin. 
Ce sont des Latrunculus à ombilic clos. 

S. G. Lemira H. et A. Adams, 1853. Type: Eburna 
Australis Sow. Un denticule au labre, pas de lamelle 
pariétale. Espèces vivantes seulement. 

G. Macron H. et A. Adams, 1853. Type : M. Kelleti R. 
Suture non canaliculée, labre à deux denticulations, for- 
mes vivantes australes. 

VII. Sous-famille. — PSEUDOLIVINAE, une rainure dor- 
sale, un denticule au labre. 

G. Pseudoliva Swainson, 1840. Type : Buccinum plum- 
beum Chem. Ombilic clos. Apparaît dans le Crétacé supé- 
rieur et se prolonge dans les mers actuelles, mais les 
formes du Néogène sont inconnues. 

Sect. Buccinorbis Conrad, 1865. Type : Pseudoliva 
vetusta Conr. Ombilic ouvert. Sénonien de l’Inde, Eocène 
d'Amérique et d'Australie. 

S. G. Eburnopsis Tate, 1888. Type : E. aulacaessa 
Tate. Type non figuré, le sillon dorsal est douteux. Eocène 
d'Australie. 

G. Fulmentum Fischer, 1884. Type : Pseudoliva sepi- 
menta Rang. Coquille singulière, ombilic clos, columelle 
courbée, canal postérieur doublement canaliculé par une 
fausse cloison. (Mers actuelles). 


HO 


FAMILLE NASSIDAE. 


Sous-famille. NAssINAE. — Ouverture contractée, pli 
fortement tordu. 

G. Nassa Lamk., 1799. Type: Buccinum mutabile L. Le 
type de Lamarck en 1799 est bien le Buccinum mutabile, 
mais il l’a changé en 1801 par Buccinum arcularia, ce qui a 
fait l'erreur d’'Hermannsen, qui n’a pas connu le travail de 
1799, et ce type erroné s’est trouvé longtemps propagé. 

Ce genre, douteux dans l’Éocène, se propage dans le 
Miocène jusque dans les mers actuelles. 

S. G. Niotha H. et A. Adams, 1853. Type: N. Cumingi 
Adams. Aucun type n’est indiqué par les Adams qui n’en 
font qu’un sous-genre, c’est du rest@à ces conchyliologues 
que sont dues presque toutes les sections qui découpent le 
genre de Lamarck. 

Sect. Hinia Leach in Gray, 1847. Type: Bucc. reticula- 
tum L. C’est le S. G. Tritia Adams non Risso. Labre forte- 
ment denticulé à l’intérieur : du Miocène aux mers 
actuelles. 

Sect. Uzita H. et Adams, 1853. Type : Bucc. miga 
(Adanson) Bruguière (non migum), plésiotype Buccinum 
prismaticum Brocc. Ouverture arrondie, labre peu épaissi. 
(Miocène aux mers actuelles). 

S. G. Zeuxis H. et A. Adams, 1853. Type : Buccinum 
taenia Gmel. Pli columellaire caréné, labre variqueux, 
bord columellaire ridé. Section ne renfermant que des 
espèces encore vivantes. 

Sect. Phrontis H. et A. Adams, 1853. Type : Nassa” 
tiarula Kiener ; le plésiotype indiqué N. Basteroti me parait 
assez éloigné du type et rentrer plutôt dans le Sous-Geure 
Hinia. Galbe ventru et noduleux. (Miocène, Mers actuelles). 

Sect. Hebra H. et A. Adams, 1853. Type : Nassa muri- 
cataQ. et G. Ornementation muriquée, ouverture arrondie, 


— fn. 
colamelle et labre denticulés. Plésiotype Hebra Bonneti 
Coss. nov. sp. Pliocène de Karikal. 

S. G. Hima H. et A. Adams, 1853. Type: Nassa incras- 
sata Müll. Nous aurions placé ce groupe auprès des Hinia, 
une dent pariétale, columelle ridée. Il y a dans le groupe- 
ment des espèces de Nassa une question d'appréciation 
personnelle très délicate et les passages sont si nombreux 
qu'on sait que Marryatt, qui avait spécialement étudié ce 
genre, avait fini par conclure qu’il n’y avait qu’une Nasse. 

S. G. AmyclaH. et A Adams, 1853. Type : Buccinum 
corniculum Olivi. Le type est bien indiqué, mais les frères 
Adams avaient relégué ce genre dans la famille des Colum- 
bellidae d’après l’examen anatomique de l’animal. Cette 
structure a-t-elle été confirmée ? Du Miocène aux mers 
actuelles. 

S. G. Telasco H. et A. Adams, 1853. Néo-type : Bucci- 
num costulatum Br. Le véritable type est le Bucc. variabile 
Phil. si l’on prend pour tel la plus vieille espèce citée. 
L'espèce figurée par M. Cossmann n’a avec cette espèce 
qu’une ressemblance lointaine. Les auteurs disent : spire 
élevé, tours lisses, polis, lèvre interne répandue; lèvre 
externe simple, mince. Du Miocène aux mers actuelles. 

G. Desmoulea Gray,1847. Type: Nassa pinguis Adams. 
Le type de Gray est D. pulchra Gray. Il est probable que ce 
genre doit s’écrire Desmoulinsia comme dédié au natura- 
liste bien connu de Bordeaux. Le type de Gray a une spire 
surbaissée, et il est assez éloigné du plésiotype N. conglo- 
bata figuré par M. Cossmann. 

G. Arcularia Link., 1807 (in Gray). Type Bucc. gibbo- 
sulum L. La résurrection de ce genre de Link. n’est pas dans 
Gray, mais timidement proposée par Moerch en 1853, 
(catal. Yoldi, p. 79), pour Buccinum arcularium, Forskal, 
in Martini. Spire courte, péristome très calleux, une gout- 
tière profondément entaillée dans le bourrelet pariétal. 

Sect. Naytia Adams, 1853. Type Strombus glabratus 
Sow. Ce type et le Nassa granum sont les seules espèces 


DT VE 


mentionnées par les Adams, elles sont seulement connues 
vivantes. 

G. Cyclonassa Swainson, 1840. Type: Buccinum neri- 
teum L. Ce genre, comme dit très bien M. Cossmann, n’est 
qu'une exagération des Arcularia, la spire a disparu, la 
columelle est sans plis, etc. 

G. Alectryon Mont., 1810. Type : Buccinum papillosum 
L. Spire perlée, gouttière et plis pariétaux développés. 
Formes vivantes. 

S. G. Aciculina H. et A. Adams, 1853. Type: Nassa 
vitlata Adams non L. Ce S. G., a été formé pour cinq 
espèces nouvelles vivantes des frères Adams. Il est extrè- 
mement remarquable combien tous les genres de la famille 
des Nassidae sont peu anciens ; peu de formes, et toutes 
rares et difficiles, apparaissent dans l’Eocène; c’est dans 
le Miocène seulement qu'ont apparu, et, il semble, tout 
à la fois, cette multitude de formes variées dans toutes 
les mers et tous les bassins. Dans le Pliocène le nombre 
des espèces s'est encore accru et les mers actuelles mon- 
trent leur épanouissement le plus complet. 


Sous-famille DorsanINAE. — Columelle peu tordue, 
limbe basal délimité, large échancrure. 

G. Dorsanum Gray, 1847. Type : Buccinum politum 
Lam.; plésiotype Bucc. subpolitum d’'Orb. Miocène de 
Bordeaux. 

S. G. Liodomus Swain., 1840. Type : Bucc. villatum 
L. Columelle droite, labre lisse, bordé, rétrocurrent. 
Espèces vivantes. ; 

S. G. Northia Gray, 1847. Type : Bucc. pristis Desh. 
Canal un peu fermé, labre denticulé et plissé. Espèces 
vivantes. 

S. G. Adinus H. et A. Adams, 1853. Type: A. truncatus 
Reeve, et Bucc. ictericus Solander, base tronquée, labre 
crénelé, tangent. 


= = 


G. Buccinanops d'Orb., 4841. Type : Bucc. cochlidium 
Kiener, columelle infléchie à droite, forme gobuleuse 
étagée. 

S. G. Brachysphingus Gabb, 1869. Type : Brac. 
sinuatus Gabb. Forme d’Ancilla, il faut y classer Bucc. patu- 
lum Desh. Eocène de Paris et d'Amérique. C’est un Psewdo- 
liva sans sillon dorsal. 

S. G. Bullia Gray, 1834. Type: Bucc. laevissimum Gmel. 
Le type original dans Gray est Bucc. semiplicatum Wood. 
Galbe plus élancé, columelle moins tordue, infléchie à 
gauche. Eocène et Miocène d'Amérique, mers de l’Afrique 
australe. 

Sous-famille. — TRUNCARIINAE, Columelle droite, tron- 
quée. 

G. Ilyanassa Stimpson, 1866. Type : Nassa obsoleta 
Say. Je ne vois aucun motif d’avoir retiré ce genre de la 
sous-famille des Nassinae. Non figurée, espèce absolument 
marine. 

Sect. Paranassa Conrad, 1867. Type : Buccinum ara- 
tum Say. « Diffère des 1lyanassa par des caractères tout-à- 
fait secondaires. Cossmann. » Dall cependant maintient 
celte coupe. Province atlantique des Etats-Unis. 

S. G. Nassodonta H. Adams, 1866. Type : Massa 
insignis Adams. Espèces vivantes fluviatiles, de classement 
. encore douteux. 

G. Anentome Coss., 1901, nov. Gen. Type : Canidia 
Jullieni Desh. nom. substit. Canidia Adams 1861, non 
Thompson 1857. Coquille fluviatile, columelle droite, très 
obliquement tordue. 

G. Truncaria Adams et Reeve, 1848. Type : Bucc. filo- 
sum À. et R. Columelle droite, tordue en avant, tronquée 
en bas, ouverture dilatée. — Une espèce de l’Éocène, attri- 
buée autrefois à ce genre, a paru depuis à M. Cossmann 
mériter la création d’un genre spécial. 

S. G. Coptaxis Coss., 1901, nov. Subg. Type: Bucc. 


ET URE 


truncatum Desh. L'ornementation et la forme générale sont 
en eftet très différents du type générique dont on avait 
autrefois rapproché cette espèce, comme des genres Trun- 
caria Desh., Buccinopsis Desh., in Conrad. La columelle est 
étrangement tronquée. 

G. Venassa V. Martens, 1881. Type : Nussa pulvinaris 
V. Mart. Nous manquons absolument de renseignements 
sur cette espèce. 


FAMILLE COLUMBELLIDAE Troschel. 


Sous-famille COLUMBELLINAE, Canal court ou très court. 

G. Columbella, Lamk., 1799, Type : Voluta mercatoria 
Linné. 

Sect. Amphissa H. et A. Adams, 1853. Type: Columb. 
versicolor Sow. C’est un s.-g. de Cominella pour Adams. 
Espèces vivantes. 

Sect. Alia H.et A. Adams, 1853. Type: Columb. carinata 
Hinds. Plésiotype Col. curta Dujardin, nous paraît bien 
distinct de l’espèce figurée. 

Sect. Conidea Swain., 1840. Type : Colum. discors 
Gmel. et mieux Col. semipunctata Lamk. Spire non étagée, 
le nom Brachelirella Sacco est synonyme. Plésiotype Col. 

praecedens Bell. 

Sect. Microcithara P. Fischer. 1884. Type : Columb. 
harpiformis Sow., forme biconique, spire tout-à-fait courte. 
Espèces vivantes. 

Sect. Meta Reeve, 1859. Type : Columb. Philippinarum 
Reeve. Surface lisse, labre vertical plissé à l’intérieur. 
Espèce vivante. 

G. Mitrella Risso, 1826. Type : Murex scriptus L.; l’au- 
teur y réunit très justement les sections Angulatomitrella et 
Arcuatomitrella Sacco 1889. Columelle à peine tordue, labre 
non variqueux, forme élancée, lisse. (Miocène, Mers 
actuelles). 


Per 


Sect. Nitidella Swain., 1840. Type : Columb. nitida 
Lk. Forme ovoïde, ouverture assez grande, séparée du 
genre par des caractères bien fugitifs. Un à deux plis 
internes, espèce vivante. 

G. Anachis H. et A. Adams, 1853. Type : Col. rugosa 
Sow. Il faut y réunir les sections Costoanachis et Ecosta- 
nachis Sacco. Plésiotype Columbella Hoernesi Mayer, des 
Faluns; espèces trapues, costulées, labre variqueux, colu- 
melle plissée ou granuleuse. (Eocène. Mers actuelles). 

S. G. Astyris H. et A. Adams, 1853. Type: Columbella 
rosacea Gould ; la place de ce sous-genre est douteuse, les 
Adams le rapprochent des Amycla, le peu d'épaisseur du 
test et du labre sont à considérer. Province Atlantique 
américaine jusqu’au Groenland. 

S. G. Turricolumbus Coss., 1901. nov. subg. 
Type : Columbella crebricostata Tenn. Woods. Eocène d'Aus- 
tralie, n'entre pas facilement dans les cadres Européens et 
Néogènes. 

S. G. Strombinella Dall., 4896. Type. Stromb. acufor- 
mis Dall., forme et ornementation de Terebra, Néogène de 
St-Domingue; une nodosité à la partie inférieure du labre, 
étude à reprendre sur nouveaux échantillons. 

G. Alcira H. Adams, 1860. Type : 4. elegans H. Ad. 
Labre mince, ouverture ample, canal très court, columelle 
plissée. Espèce vivante. 

G. Strombocolumbus Cess., 1901. nov. Gen. Type: 
Col. lanceolata Sow. Nom. mutat. Strombina Moerch. 1859, 
non Bronn 1849. La figure du type est bien défectueuse. 
Canal rudimentaire, columelle sans plis, labre bordé, 
ouverture étroite. Voisin des Amphissa. Eocène de la 
Loire-Inférieure, Néogène de la Martinique. Mers actuelles. 


Sous-famille ATILINAE, Canal droit plus ou moins long. 
G. Atilia H. et A. Adams, 1853. Type: Mitrella minor 
Scacchi. Ce type est inexact, le Columbella minor Scacchi, 
n’est pas cité par les Adams comme faisant partie de leur 


one 


genre Atilia, il ne répond pas à la diagnose donnée. Nous 
ne voyons donc pas que ce nom de genre soit synonyme 
de celui de Columbellopsis B. D. D. que nous avons créé 
en 1882. Dès 1859, Chenu à choisi comme type du G. Atilia 
le Col. suffusa Sow., petite espèce courte et costulée. 

Sect. Macrurella Sacco, 1889. Type : Fusus nassoïdes 
Grat. Cette section ne serait-elle pas mieux placée près de 
Strombocolumbus. Canal long et dilaté à son extrémité, 
bord columellaire détaché, non ridé. Il faut y comprendre 
le G. Orthurella Sacco (du Miocène aux mers actuelles). 

S. G. Crenisutura Coss., 1889. Type : Murex thiara 
Brocc. G. Thiarella Sicco 1889, non Swainson 1840. L’er- 
reur de type faite sur Atilia rejaillit sur toutes ces sections, 
ici les caractères sont très atténués, le pli columellaire a 
presque disparu, le labre est à peine variqueux, l’échan- 
crure basale est réduite. 

Sect. Scabrella Sacco, 1889. Type: Columb. scabra 
Bell., plésiotype Atilia (Scabrella) Dumasi, nov. sp. Torto- 
nien de Saubrigues, petite espèce nassiforme, spire très 
pointue, côtes grosses, suture bordée, labre coudé, colu- 
melle droite pourvue d’une lame appliquée. 

G. Æsopus Gould., 1860. Type : Æ. Japonicus Gould. 
Coquille gibhbeuse, non figurée, sur laquelle il est encore 
difficile de se prononcer. 

Si dans la famille des Columbellinae on écarte comme 
il convient les Columbellina, Columbellaria, Zittelia, qui 
appartiennent à d’autres familles, on n’y trouve que des 
formes d'apparition relativement récente, très rares dans 
l'Éocène comme chez les Nassidae, elles surgissent pres- 
qu’à leur maximum dans le Miocène pour se prolonger 
dans les mers chaudes actuelles. 

Le travail de M. Cossmann a été dès son apparition 
l'objet de critiques fort vives, critiques d'ordre général, 
fort différentes des observations de détail dont nous avons 
accompagné notre étude, On reproche à M. Cossmann 


Er 


d’avoir multiplié les genres outre mesure, d’émietter et de 
dissoudre les genres comme Bourguignat avait fait pour 
l'espèce, de rendre la science malacologique impossible 
par sa complication. Jusqu'à quel point ces objections 
sont-elles fondées ? Diverses questions préliminaires sont 
à examiner dans ce débat et tout d’abord il convient de 
s'entendre sur la valeur du genre lui-même. 

Tous les naturalistes, sauf ceux appartenant à l’école 
d’Agassiz père, ont considéré le genre comme inférieur en 
valeur à l’espèce, comme destiné uniquement à grouper des 
espèces pourvues de caractères communs pour en faciliter 
la classification. Le genre n’ayant pas de valeur objective 
en lui-même. 

En Malacologie, à partir de Linné, les grands faiseurs de 
genres ont été en premier lieu Lamarck, et bien après lui, 
Montfort, Schumacher; à la suite et après une courte inter- 
ruption : Gray, Swainson, d’Orbigny, les frères Adams; 
on ne peut guère considérer Moerch que comme un résu- 
rectionniste ; or, la découvertes d'espèces nouvelles deve- 
nant toujours plus nombreuses, semble bien avoir marché 
de pair avec cette multiplication des genres. Nos genres, 
malgré leur augmentation, ne comptent pas aujourd’hui 
sensiblement moins d'espèces qu’au début du siècle; au 
contraire, ils renferment en espèces valides, si on y com- 
prend les fossiles, une phalange de formes qui les ont 
démesurément accrus. 

Dans la Paléontologie étrangère surtout, les acquisitions 
ont été nombreuses ; l'Inde, les Etats-Unis, l’Australie, 
nous ont offert de belles faunes secondaires et tertiaires 
dont les espèces, toutes nouvelles, n’ont pu rentrer dans les 
cadres européens existants, et on ne saurait blämer les 
Stoliczka, les Conrad, les Dall, les Tate, d’avoir élargi la 
base générique en même temps qu'ils agrandissaient le 
domaine spécifique. Un travail de paléontologie générale 
comme celui de M. Cossmann ne pouvait laisser à l'écart 


tous ces éléments nouveaux et par là se trouve expliqué 
l’accroissement générique considérable qui apparaît aux 
yeux de ceux qui n’ont pu suivre dans le détail la publi- 
cation journalière de tous ces matériaux exotiques. Je 
vais plus loin, je puis prédire que ce n’est là qu’une étape 
dans l'extension de nos connaissances. Quand l'Asie 
orientale, l’Afrique entière, l’Amérique du Sud, nous 
auront apporté leur contingent de découvertes, les cadres 
anciens seront encore une fois rompus et il faudra nous 
résigner à une nomenclature générique plus vaste encore 
pour accueillir toutes ces richesses. Déplorer la multipli- 
cation de nos connaissances est une critique d’ailleurs 
inutile, la science marchera malgré les entraves qu’on 
voudra lui dresser, et si l'abondance des documents néces- 
site une spécialisation toujours plus grande, c’est à nous 
qu’appartiendra seulement le regret de ne pouvoir plus 
l’embrasser tont entière. 

La science a ceci de particulier qu’elle se corrige elle- 
même, qu’elle profite des erreurs qu’elle commet et qu'une 
épuration continue en facilite tous les progrès. Les genres 
mal venus, les sections inutiles, tombent dans l’oubli ; 
de continuels correcteurs se dressent, des juges éclairés 
reviennent sur toutes les questions ; les perfectionnements 
demeurent, les erreurs disparaissent rapidement et, par un 
labeur incessant, auquel participe un nombre de plus en 
plus grand de travailleurs, cette science que l’on estime 
devenue impénétrable, s'améliore et se perfectionne chaque 
jour davantage. Par son travail, M. Cossmann a éliminé 
et fait passer en synonymie bien plus de genres qu’il 
n’en a créé. À 

J'avoue, en ce qui me concerne, que je n’aime guère 
les Sections de M. Cossmann, je comprends qu’au-dessous 
du genre il convienne de grouper certaines espèces en une 
réunion qu’on peut nommer « sous-genre », mais je ne vois 
pas utile de descendre plus bas dans cette voie: créer des 


ET | — 


sections dans un sous-genre c'est se diriger vers la sous- 
section et vers la subdivision des unités, pourquoi ne pas 
créer de préférence de nouveaux sous-genres ? Cette subor- 
dination des subdivisions dans la série est-elle réellement 
nécessaire ? Il y a lieu de ne pas perdre de vue que les 
classifications ne sont pour nous qu’un moyen de recon- 
naissance, une méthode, qu’elles ne correspondent pas à 
des réalités naturelles, leur hiérarchie est une complication 
inutile de la méthode. Dans le même ordre d'idée, appliqué 
à l'espèce, je suis partisan de la variété mais je m'arrête à 
cette appellation et n’introduirai pas la sous-variété dans 
la nomenclature. On est libre d’ailleurs de n’admettre ni 
le sous-genre ni la variété et de s’en tenir au genre et à 
l'espèce « lato sensu ». 

Une autre objection est faite à ces travaux de Paléonto- 
logie conchyliologique ; l’évolution n’y apparaît pas: le 
transformisme si saisissant chez les Vertébrés n’y a point sa 
place; on ajoute que toutes nos classifications sont des 
vues théoriques et qu’on n’y suit point la filiation naturelle 
qui en prouve la solidité. Est-ce là vraiment une objec- 
tion ? N'est-ce pas la simple constatation au contraire de 
l'insuffisance de nos connaissances *? 

Quand nous constatons avec M. Cossmann que les repré- 
sentants des familles de Nassidae et des Columbellidae ont 
apparu seulement dans le Miocène, n’est-ce pas exposer 
simplement que les types précurseurs, qui ont existé cer- 
tainement, ont évolué, se sont développés, dans des bassins 
et des régions qui nous sont encore inconnus ? Certaine- 
ment la brusque apparition des principaux types des Chry- 
sodomidae dans le Pliocène seulement a quelque chose de 
surprenant, mais ce n’est pas une raison pour blâmer nos 
classificationset mépriser la paléontologie conchyliologique 
tout entière ; au contraire, c’est bien elle qui donne l’indi- 
cation d’un problème à résoudre, c’est une inconnue que 
la nomenclature désigne et qui en affirme la valeur. Si on 


se donne la peine de pénétrer dans le travail de M. Cossmann 
avec ces idées spéciales, on observera par exemple que 
l’Oligocène est bien mal connu, qu'il forme une lacune 
dans nos connaissances, contient-il des Nassidae et des 
Columbellidae types précurseurs dela faune Miocène ? Nous 
ne le voyons pas, la reprise de la faune de Gaas s'im- 
pose, la recherche de gisements méridionaux oligocènes à 
matériaux bien conservés apparaît comme un desidera- 
tum et une indication aux chercheurs. Pour les conchy- 
liologues aussi l'apparition de certains genres est caracté- 
ristique de certaines périodes, et si l’évolution n'apparaît 
pas actuellement dans le détail déjà touffu mais encore 
insuffisant des espèces, il domine déjà dans le domaine 
générique ; les grandes lignes de nos classifications sont 
tracées et M. Cossmann s’en est souvenu sans chercher 
néanmoins à leur asservir les faits. 
Gustave F. DOLLFUS. 


I Mollusehi dei terreni terziarii del Piemonte e della 
Liguria., par Frederico Saceo (1). 


Ce dernier fascicule du grand ouvrage sur les Mollus- 
ques des terrains tertiaires supérieurs de l'Italie du Nord- 
Ouest, qui complète l’œuvre commencée par. Bellardi, 
contient la description de vingt-huit familles et la fin des 
Pélécypodes. Nous allons en donner une analyse critique 
rapide qui en fera ressortir l’intérêt considérable. 


FAMILLE DoNaAcIDAE Flem. 


En écartant Donar sulcatus Brocchi, qui reste une espèce 
mystérieuse, on trouve D.venustus Poli, D, minutus Bronn, 
{D, trunculus Brocchi}), D. semistriatus Poli; S. G. Cap- 


(1) Turin, 1901. 1 vol. in-4:. Part, XXIX, 160 pages, 29 planches. 


sella Gray: C. polita Poli, M. Sacco rejetant le nom de 
Donax variegatus Gmel. plus ancien, comme étant mal 
délimité. 


FAMILLE PSAMMOBIIDAE Desh. 


Dans le groupe typique les espèces sont : Psammobia 
tuant une variété pyrenaica Font. de la même espèce. Le 
Ps. uniradiata Br. est pour M. Sacco une espèce spéciale ; 
cette forme avait été considérée, par beaucoup d'auteurs, 
comme une simple variété du Ps. fürüensis. D’autre part il 
admet pour le Ps. affinis Duj. une série de variétés qui 
nous conduisent bien loin; ainsi les variétés major, erfi- 
scheri, plioparva, nous paraissent devoir en être séparées. 

S. G. Psammocola Blainv.: P. verpertina Ch. et 
diverses espèces assez obscures encore qui gravitent 
autour. Nous aurions placé P. repanda auprès du P. 
Labordei. 

G. Solenotellina Blainv., S. G. Psammotea, Lk. 
P. Labordei. Bast. dont le Psammobia Basteroti Bronn. ne 
serait qu’une variété. 


FAMILLE SOLENIDAE Latr. 


Les spécimens figurés de Solenocurtus strigilatus, ne 
nous paraissent pas typiques, étant dépourvus des sillons 
caractéristiques. S. dilatatus Bon. est une espèce très haute. 
S.candidus Ren., S. Basteroti Des Moul. sont des formes 
aujourd’hui bien connues. 

S G. Azor, Leach, 4.antiquatus Pult.. 4.elongatus Bell. 

G. Pharus Leach, P. lequmen, var. pliomagna Sacco. 
C’est la grande variété actuellement cantonnéedans l'Océan. 

G. Cultellus Schum., C. clavatus Rov., espèce douteuse. 

S. G. Ensiculus Adams, E. cultellus L. var. Olivii 
Mich. 


“M. nos 


S. G. Phaxas Leach, Ph. pellucida Penn., fort rare. 
G. Ensis Schum., E. ensis L. var. minor, conf. Rollei. 
G. Solen Linn., S. marginatus Penn. S. vagina L. pars. 


FAMILLE MESODESMIDAE Gray. 


G. Donacilla Lk., D. cornea Poli, D. trigona Cocc. 

G. Ervilia Turt., £. castanea Mont. avec plusieurs 
variétés au nombre desquelles M. Ge compte l’Ervilia 
pusilla Phill. 

G. Nesis Monts., N. secunda Monts., petit genre mal 
connu. 


FAMILLE MACTRIDAE Lk. 


G. Mactra L., M. corallina L. (M. stultorum Brocc.). 
M. glauca Born (var. helvacea Chem.), M. hyalina Br. 
Le M. Basteroti Mayer n’est cité que d’après Doderlein. 

S. G. Spisula Gray., S. solida L. paraît bien douteuse. 
Sp. subtruncata Da C. (Mactra triangula Renier in Brocchi). 

S. G. Pseudoxyperas Sacco, 1901. nov. subg. 
Type: Mactra proaspersa. Sacco nov. sp. M. aspersa Mayer 
non Sowerby, c'est une section des Mactra de forme assez 
grande, trigone, transverse, qui peut grouper un certain 
nombre d'espèces vivantes exotiques voisines de M. aspersa 
Sow., c’est une forme plus répandue dans le Néogène que 
ne croit M. Sacco, mais négligee jusqu'ici des descripteurs. 
Ce nom rappelle le S. G. Oxyperas de Moerch dont le type 
est le M. triangularis Lk. 

G. Eastonia Gray, E. rugosa Ch. 

G. Lutraria Lk., L. lutraria L., la variété angustior 
Phil. n’est autre que le L. elliptica Lamk. ; le L. latissima 
indiqué par quelques auteurs en Italie n’a pas été retrouvé 
par M. Sacco. 

Il ne me paraît pas possible d'adopter le S. G. Psam- 
mophila pour le L. oblonga, ce serait vouloir créer un genre 


"Of — 


pour chaque espèce et dans ce cas surtout, puisqu'il est 
parfois diflicile de séparer spécifiquement certaines variétés 
du Z. vblonga de celles du L. lutraria. 


FAMILLE CARDILIHIDAE Desh. 


Cardilia Michelottii Desh., forme très intéressante déri- 
vée de l’Eocène. 


Famizze MYIDAE Gray. 


Sphœnia Binghami Türt. Nous doutons de cette attribu- 
tion, nous ferions 3 espèces avec les figures de M. Sacco : 
Sph. dilatata Mich., PI. V, fig. 28-30, Sph. anatina Bast., fig. 
33-34, Sph. testarum Bon,. fig. 31-32. 


FAMILLE CORBULIDAE Broderip. 


Corbula qibba O1. ne nous paraît pas appartenir au 
groupe typique. Pour C. carinata Duj., quelques-unes des 
variétés figurées paraissent devoir se rapporter au C. Bas- 
teroti Hoernes, qui figure à tort dans la synouymie du 
C.revoluta.M,.Sacco croit que le Mytilus carinatus Brocchi, 
considéré généralement comme synonyme du Saxicava 
arctica, n’est qu’un exemplaire décortiqué du C. revoluta, 
et cette opinion n’est pas impossible. Corbula Cocconii Font. 
est une intéressante espèce et l’addition à la synonymie du 
C, Margaritae Mayer est importante. 


FAMILLE GLYCIMERIDAE Desh. 


Glycimeris Faujasi Ménard sp. (Panopea), G. Menardi, 
G. intermedia, G. oligofaujasi Sacc. Reste à savoir s’il faut 
réellement reprendre le nom de Glycimeris comme meilleur 
que celui de Panopea, M. Dall le considère comme syno- 
nyme de Pectunculus ! 


Saricava arctica L., S. rugosa T.. Cette dernière espèce 
est considérée par beaucoup de naturalistes comme une 
variété de la précédente. M. Sacco y découpe un luxe de 
dix variétés qui sont bien inutiles, car l'habitat de cette 
espèce entraîne un polymorphisme forcé naturel. 

Saxicavella miotriangqula Sacco. Cette espèce n’est autre 
que le Pleurodesma Moulinsi Potiez et Michaud (Des Mou- 
linsi), comme nous l’indiquerons prochainement. 


FAMILLE GASTROCHAENIDAE. Gray. 


G. Gastrochaenia, G. dubia Penn. (Pholas hians Brocc.), 
G.intermedia Hoernes. Le Spengleria miotriangqula Sacco est 
une forme trop mal conservée pour pouvoir être appréciée. 


FAMILLE PHOLADIDAE Lk. 


G. Pholas, S. G. Barnea, B. candida L. rare. 

G. Jouannetia Desm., G. semicaudata Desm, 

Xylophoga dorsalis Turt. 

Martesia Brocchii Penn. Ne me paraît pas appartenir au 
genre Martesio. 

S. G. Aspidopholas, 4. rugosa Br. sp. (Pholas). 
N'est pas un sous-genre des Martesia. Nous croyons devoir 
réunir À. dimidiata Duj. à l'espèce de Brocchi. 


FAMILLE TEREDINIDAE Gray. 


Teredo cf. norvegica Spengl. La grande rareté des valves 
rend toujours la détermination spécifique incertaine. 


FAMILLE CRYPTODONTIDAE Dall. 


Cryptodon flezuosus Mart. var. Michelottii R. Hoernes. 

C. Revasendae Sacco nov. sp. (conf. C.croulinensis Jeff). 

S. G. Tauraxinus Sacco, 1901, nov. Subg. Type : 
T. miorugosus Sacco. C’est un Cryptodon à lamelles concen- 
triques bien marquées ; une seule espèce de l'Helvétien. 


0 — 


FAMILLE UNGULINIDAE Stolicz. 


Diplodonta rotundata Mont. (Venus lupinus Brocchi). 
D. trigonula Bronn, D. exlaevigata Sacco (D. laevigata Mich. 
non Desh.), D. Brocchii Desh. (V. globosa L. non Brocc.) 
Espèce sur laquelle il règne dans la nomenclature une con- 
fusion extrême, ayant été longtemps mêlée aux Lucines. 


FAMILLE LUCINIDAE Flem. 


Lucina globulosa Desh., grande espèce très importante 
pour la géologie de l'Italie du Nord, qui a fait l’objet, 
depuis, d’une note spéciale de l’auteur, que nous analyse- 
rons ultérieurement, L. fragilis Phil. (Venus edentula 
Brocchi) = L. renulata Lk. 

S. G. Megaxinus Brugnone, 1881. Groupe dépourvu de 
dents cardinales. W. ellipticus Bors. (Lucina), M. transversus 
Bronn., M. Bellardianus May. — Lucina scopulorum Brongt., 
Bast. (pars.) Synonymie très difficile, M. tenuilamellaius 
Mich., M. incrassatus Desh., qui n’est peut-être qu'une 
variété du Bellardii. 

S. G. Dentilucina P. Fischer, D. orbicularis Desh. 
(Venus pensiloanica Brocc.), D. borealis L. ( Venus circinnata 
Broc.) M. Sacco établit bon nombre de variétés pour ces 
espèces dans le détail desquelles nous ne pouvons entrer, 
D. Rollei Mich., D. persolida Sacco, D. Barrandei May., 
D. Meneghinii de Sef. et Pant., D. Michelottii May., D. stri- 
gosa Mich., P. Perrandoi May., D. miocenica Mich. Il règne 
une grande incertitude sur la limite de ces espèces, il nous 
est impossible d’en faire ici la critique complète : par 
exemple Z. Haidingeri nous paraît distinct du L. mioce- 
nica, reste aussi à décider si la denticulation cardinale est 
permanente dans tout le groupe et s’il n’y a pas passage 
aux Megaxinus. 

S. G. Cardiolucina Sacco, 1901. nov. subg. Type: 
Lucina Agassizi Mich. Ce nouveau groupe s’applique à de 


petites Lucines obliques, subtrigones ou polygonales, assez 
épaisses, à lamelles concentriques en escalier, les espèces 
sont : C.- Agassizi Mich., C. striatula Nyst, C. taurocrenu- 
lata Sacco. 

S. G. Linga Gray. L. columbella Lamk. 

S. G. Codakia Scop., L. leonina Bast. (Venus tige- 
rina Br.). 

S. G. Myrtea Turt., L. spinifera Montg.(et var. asten- 
sis Bon.), M. taurina Bon., M. extincta Michel. 

S. G. Myrteopsis Sacco, 1901. nov subg. Type: 
L. taurolaevis Sacco. Ce nouveau groupe, fondé sur des 
échantillons trop imparfaits, demande un supplément d'in- 
formations. 

S. G. Here, Gabb. Type : Lucina Richthofeni Gabb, H. 
miobarbieri Sacco, forme très intéressante qui paraît déri- 
vée du Lucina Barbieri Desh. de l’'Eocène parisien, pourvue 
de grosses côtes rayonnantes couvertes de lamelles fortes, 
espacées. 

S. G. Jagonia Recl., L. reticulata Poli. 

G. Loripes. L. lacteus L.,M. Sacco y réunit le L. Dujar- 
dini Desh. qui nous paraît constituer une espèce distincte 
par le seul examen comparatif des figures. L. dentata Defr. 
(Bast.). 

S. G. Divaricella V. Martens, L. divaricata L. L’au- 
teur considère les L. commutata Phil. et L. ornata Agass, 
comme de simples variétés. 


FAMILLE TELLINIDAE Blainv. 


Tellina serrata Renier ; les T. Perraudi May. et T. exdu- 
bia Sacco n’en sont vraisemblablement que des variétés. 
T. pulchella Lk., T. distorta Poli. Passons sous silence quel- 
ques autres formes mal établies. 

S. G. Moerella P. Fisch, M. donacina L. (Tellina sub 
carinata Brocc.) 


JS 


S. G. Tellinula Chem. T. incarnata L. (T. depressa 
Brocc). 

S. G. Macomopsis Sacco, 1901, nov. Subg. Type : 
Tellina elliptica Brocc. Groupe formé pour des Tellines à 
caractères mixtes entre les Macoma et les Moerella, entre 
Tellina balthica et T. donacina. Si on acceptait tous ces 
sous-genres il faudrait en constituer une centaine pour y 
placer toutes les Tellines exotiques qui diffèrent souvent 


entre elles par des caractères plus importants, et cette mul-. 


tiplicité des sous-genres arrivant à être aussi nombreux 
que les espèces est une condamnation évidente du système. 

S. G. Macoma Leach, M. lata Gmel. très douteuse, M. 
cumana. 

S. G. Feronaea, Poli, P. planata L. (Tellina complanata 
Brocc.), P. nitida Poli. 

S. G. Oudardia, Monts. O. compressa Br. et var. sub- 
quadrata Font. | 

G. Arcopagia, Leach, 4. crassa Penn. M. Sacco crée 
une variété plioitalica S. qui serait encore vivante et plus 
ovale que le type. 4. subelegans d'Orb., A. Bowerbanki Mich. 
(Lucina), A. telata Bon., puis 4. corbis Bronn, que l’auteur 
maintient distinct de l'A. ventricosa M. de Serres, à 
laquelle la plupart des paléontologues l'ont réunie. À. 
Sedgwichi Mich. 

S. G. Arcopagiopsis Coss., 4. balaustina L. 

G. Gastrana Schum. G. fragilis L. L'auteur n’admet 
qu’une espèce en Italie. 

S. G. Capsa Brug. C. lacunosa Ch. (Tell. tumida Broc). 
Il y a lieu en eflet de rapprocher le Gastrana fragilis du 
Tellina lacunosa, mais si on admet cette manière de voir, 
le G. Cupsa étant plus ancien, c'est le nom de Gastrana 
qui doit passer comme sous-genre. 


CAE 


FAMILLE SCROBICULARIIDAE Adams. 


Syndesmya alba Wood (Tellina pellucida Brocchi), S. lon- 
gicallus Scacchi. Les autres espèces en mauvais état. 

S. G. Abra Leach, 4. prismatica Mtg., le 4.stricta Broc. 
(Tellina angulosa Bronn.) n’est peut-être qu’une variété de 
la précédente. 

S. G. Syndesmyella Sacco, 1901, nov. subg. Type: 
S. plioovoides Sacco, nov. sp. Forme d’affinités douteuses, 
forme extérieure de Macoma, dents latérales pliciformes (?), 
charnière faible, ne nous paraît pas posséder la fossette 
caractéristique du genre. 


FAMILLE CUSPIDARIIDAE Dall. 


Cuspidaria cuspidata Olivi sp. (Tellina), C. rostrata 
Spengl. sp. (Mya), C. miocenica Parona ; espèces classées 
d’après la longueur de plus en plus grande de leur rostre. 

S. G. Halonympha Dall, C. taurostriata Sacco, bien 
mauvais échantillons. 

S. G. Spheniopsis Sandb., C. miotaurina Sacco. Le 
Cuspidaria maxima Dautz. et Fisch. 1897, tombe en double 
emploi d’un Neaera maxima Mayer, 1886 qui entre dans le 
G. Cuspidaria, et M. Sacco en fait C. ermaxima Sacco. 

S. G. Cardiomya Adams, C. costellata Desh. sp. 
(Corbula), très curieuse forme rayonnée qui à son origine 
déjà dans l’Éocène inférieur du bassin de Paris. 

S. G. Tropidomya, Dall, T. abbreviata Forbes, sp. 
(Neaera). non figurée. 


FAMILLE SOLENOMYIDAE Gray. 


Solenomya Doderleini Mayer, grande espèce bien dis- 
tincte du S. togata vivant dans la Méditerranée, 


— 100 — 


FAMILLE PANDORIDAE Gray. 


Pandora inaequivalvis, forme transversale droite qui est 
encore vivante dans la Méditerranée. 


FAMILLE VERTICORDIIDAE Seg. 


Verticordia acuticostata Phil. {Hippagus). 

S. G. Haliris, Dall. H. trapezoidea, Seg. sp. (Verti- 
cordia) Pecchiolia argentea Mariti (Chama) 1797. — Chama 
arietina Brocchi et Lamarck. 


FAMILLE LYONSIIDAE Fisch. 


Lyonsia Brocchii May. unique exemplaire connu. 
Pleurodesma Mayeri Hoernes, cité d’Asti par Hoernes. 


FAMILLE CEROMYIDAE Fisch. 


G. Ceromyella Sacco, 1901, nov. Gen. Type : C. mio- 
taurina Sacco. L'auteur considère cette espèce comme une 
forme résiduelle, très intéressante, des périodes paléo- 
zoïque et mésozoïque. Malheureusement la charnière est 
inconnue et l'aspect extérieur est si fruste qu’on ne peut 
savoir à quel groupe il fait allusion. 


FAMILLE ARCOMYIDAE, Fisch. 


G. Goniomya Ag.— Nouv. S. G. Rhombomya Sacco, 
1901, nov. subg. Type : R. rhombifera Gold. Ce sous- 
genre se distingue par les stries ornementales qui, au lieu 
de former un seul angle, forment une série de zigs-zags. 
Une espèce : R. eocenica Sacco du Bartonien de Gassino. 


FAMILLE ANATINIDAE SOW. 


Thracia pubescens Pult., T. Reevei Mayer (?), T. parvo- 
rugosa Sacco, T. papyracea Poli, T. convexa Wood, T. cor- 
buloides Desh. Et en plus de ces types quelques formes 
obscures difliciles à classer. 


— 101 — 


S. G. Ixartia., Leach. — I. distorta Montg. (Thracia 
ovalis Phil.). 


FAMILLE POROMYIDAE Dall. 


Poromya neaeroides Seg., espèce trigone rostrée, passe 
peut-être au P. granulata Nyst., P. tauromagna Sacco, 
échantillon de très grande taille mais de mauvaise conser- 
vation. 

S. G. Mioporomya Sacco, 1901, nov. subg. Type: 
M. luurinensis Sacco nov. sp. Les espèces de ce genre se 
distinguent de celles du groupe typique par la présence de 
deux stries rayonnantes faibles du côté postérieur, qui 
correspondent à deux côtes internes. Test bien nacré. 


FAMILLE PHOLADOMYIDAE Gray. 


Pholadomya Puschi Gold. Présente des variations très 
étendues qui pourraient englober le Ph. ftaurinensis Sacco. 
Il ya encore P. thyrrena Sim. et P. vaticana Ponzi, ces 
espèces occupent une série d’étages importants. 

S. G. Protocardia Meeke. P. Canavari Sim., crochets 
contournés et recourbés, cette forme occupe également 
dans l’Apennin une épaisseur verticale considérable depuis 
l’éocène moyen jusqu’au miocène supérieur, elle paraît 
caractériser un faciès et non pas un horizon. 


FAMILLE CLAVAGELLIDAE Fischer. 


G. Clavagella, Lamk. — C. Brocchii Lamk. (Teredo 
echinata Brocchi) forme bien distincte du Bryope aperta Sow. 
avec laquelle plusieurs auteurs l’ont confondue. 

S. G. Stirpulina. Stoliez. — St. bacillum Broc. sp. 
(Teredo), St. oblita Mich. petite forme diminutive de la 
précédente, les figures n° 40 de tubes à manchettes peuvent 
être attribuées plutôt à Clavagella Brocchii. 


ue 


Probablement l’auteur donnera une trentième livraison 
qui contiendra les tables générales qui nous manquent, 
des tableaux de distribution des espèces dans les diverses 
assises de la série tertiaire italienne, et enfin des additions 
et corrections survenues au Cours de son œuvre. 

M. Sacco ne nous en voudra pas si nous lui disons que 
ses dernières livraisons sont très supérieures aux pre- 
mières, que ses connaissances se sont affermies et étendues 
et qu'il a fait une œuvre durable, œuvre qui n’est pas à 
l’abri de certains critiques, mais œuvre puissante et utile 
que tout le monde sera obligé de consulter pour l'étude du 
Néogène. 

Nous aurions désiré des références plus nombreuses, 
celles mêmes relatives à l'Italie sont fort incomplètes et il 
a laissé de côté toute une partie de l’ancienne littérature, 
de même que bien des travaux paléontologiques de l’Alle- 
magne du Nord, une grande partie de ceux de l’Autriche, 
de l’Europe orientale, de l'Espagne et de l’Algérie, etc. ; 
Peut-être l’auteur a-t-il jugé qu'ils étaient à reprendre 
à la lumière de ses propres travaux, car toutes les 
études paléontologiques se prêtent un mutuel appui et 
c'est par des séries de petits progrès successifs que les 
sciences générales se perfectionnent. 


GUSTAVE F. DOLLFUSs. 


— 103 — 


REVUE 
DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 


The Nautilus, à monthly devoted to the interest of Con- 
chologists. Editors : H. A. Pilsbry et C. W. Johnson. 


Vol. XV, n° 8, Décember 1901. 


Contents : J. B. HENDERsON, Jr. Land Shells of Fortune 
Island, Bahamas. (PI. V, fig. 3-6). — Morron J. ELron. 
Collecting Shells in Montana. — W. H. Dar. A new 
Species of Liomesus | Liomesus nassula n. sp.] — T. D. A. 
CockerELL. À new Tethys from California [Tethys (Nea- 
plysia) Ritteri n. sp.] — R. E. C. SrEarns. Japanese 
Vivipara in California. — Horace F. CARPENTER. The Shell- 
Bearing Mollusca of Rhode Island. 


Vol. XV, n° 9, January 1902. 


Contents : Cu. HeDLeY. A Day on the Great Barrier Reef. 
— H. VENDRYESs. A new Species and Subspecies of 
Jamaican Pleurodonte [Pleurodonte vacillans, n. sp., PI. 
Soror Fer. var. peracuta, n. var.] (pl. VI). — W. H. DaLL. 
À new species of Volutomitra [ Volutomitra alaskana n. sp.] 
— Morrton J. Ezrop. Collecting Shells in Montana (Suite). 
— Horace F. CARPENTER. The Shell-Bearing Mollusca of 
Rhode Island (Suite). — George B. Simpson (Nécrologie). 


Vol. XV, n° 10, February 1902. 

Contents : T. D. A. CockeRELL and Mary Cooper. Notes 
on Ashmunella (A. thomsoniona mut. alba nov. A porteræ 
mut. alba nov.]— Morron J. Ezrop. Collecting Shells in 
Montana (Suite). — Horace F. CARPENTER. The Shell- 
Bearing Mollusca of Rhode [sland (Suite). — Wm. A.Marsx. 


— 104 — 


Description of a New Unio from Tennessee | Quadrula 
Andrewsii n. Sp.] — H. A. PizsBry. Notices of New Japa- 
nese Land Shells [Chloritis perpunctatus n. sp., Ganesella 
sororcula n. sp., G. optima n. sp., Macrochlamys cerasina 
n. Sp., M. cerasina var. awaensis n. var., Eulota (Cœlorus) 
caviconus n. sp., Mandarina exoptata n. sp., Microcystina 
hahajimana n. sp., Hirasea n. gen., H. sinuosa n. sp., 
H. nesiotica n. Ssp., H. chichijimana n. sp. — General 
Notes : Josrax Keep. Helix aspersa Increasing in California. 
— H. A. PizsBry. Truncatella.subcylindrica L.— F. Cozuins 
Baker. Planorbis bicarinatus striatus n. var. 


Vol. XV, n° 11, March 1902. 

Contents : Bryant WaLzker. À Revision of the carinate 
Valvatas of the United States | Valvata tricarinata Say, 
var. confusa n. var., V. bicarinata Lea var. normalis n. 
var.| (avec figures). — Dr. V. Srerki. Pisidium strengü, 
n. sp. — W. H. Dazr. Note on the Names Elachista and 
Pleurotomaria. — O. A. Nyranper. The Original Locality 
Of Limnæa ampla Mighels. — Morrton J. Ezrop. Collecting 
Shells in Montana (Suite). — Horace F. CARPENTER. The. 
Shell-Bearing Mollusca of Rhode Island (Fin). 


Vol, XV, no 142, April 1902. 

Contents : H. A. Picssry and G. H. CLapP. New Land 
Shells from the Santa Marta Mountains, Colombia |Glan- 
dina callista n. sp., Circinaria Ponsonbyi n. Sp., Aperos- 
toma Sanctæ Marthæ n. sp., A. Smithi n. sp., Helicina 
Sanctæ Marthæ n. sp.| (pl. VIT). — P. W. Jarvis. Notes on 
the Distribution of the Pleurodonte acuta Group. — H. A. 
Pizssry. Notices of New Land Shells of the Japanese 
Empire [Mandarina Hirasei n. sp., Hirasea diplomphalus 
n.sp., H. goniobasis n. sp., Hirasiella (Nov. Gen.) clura 
n sp., Diplommatina dormitor n. sp.] — Alpheus Hyatt 
(Nécrologie). — General Notes: F. W. KeLsey. Serridens 
oblongus Cpr. 


— 105 — 


Nachrichtsblatt der deutschen Malacozoologischen 
Gesellsehaft. Redigirt von Dr W. Kobelt. 


N° 11 u. 12. November-Dezember 1901. 


W.-A Linpaozm. Beiträge zur Kenntniss der Weich- 
thierfauna Süd-Russlands [Trichia rubiginosa A. Schm. 
forma planulata nov., Chondrula tridens Müll. var. tenuila- 
biata n. var., Neritina fluviatilis L. var. sarmatica n.var., 
Anodonta complanata Ziegl. var.|. — T. nr MONTEROSATO. 
Eine neue italienische Hochgebirgschnecke. [Xerophila 
vigiliina n. Sp.]. 


N° { u. 2. Januar-Februar 1902. 


G. Nice. Einige Neuheiten aus Vorderasien [Hel. 
(Levantina) Naegelei Kob. n. sp., Buliminus (Petraeus) egre- 
gius n. Sp., B. (Mastus) robustus n. Sp., B. (Pseudonapaeus) 
scalaris n. sp., Clausilia (Euxina) cilicica n. sp., Limnæa 
palustris Müll. var.]. — Dr R. Srurany. Ueber die Verbrei- 
tung von Cylindrus obtusus Drap. — Dr R. Srurany. Eine 
neue Hôhlenschnecke [Spelaeoconcha paganetti n. sp.]. — 
Pr L. WiepemMayr. Die Conchylien des Thales Kartitsch 
[Campylæa glacialis Thom. var. nov., Pupa spec. nov., 
Clausilia spec.nov.?]. —Dr W. DyBowskr. Die Verwandts- 
chaît von Ancylodoris. — C.-A. WesrTERLUND. Malacologische 
Bemerkungen und Beschreibungen | Vitrea cyprina n. sp., 
V. lepta n. sp., V. placenta n. sp., Helix (Campylæa) 
cingulina Strob., var. hians n. var., H. (Campylæa) argen- 
tellei Kob. forma conviva n., H. (Campylæa) Conemenosi 
Btig. var. acarnanica Kob. forma elaphra n., H. (Xerophila) 
luteata (Parr.) Pfr. var. galestoma n. var., H. (Xerophila) 
deplanata n. sp., H. (Xerophila) meridionalis (Parr.) mss. 
var. notata n. var., H. (Xerophila) opalina n. sp., H. 
(Xerophila) karagolica n. sp., H. {Xerophila) Dantei B. var. 
resoluta n.var., H. ({Xerophila) omala n. sp.]. 


— 106 — 


N°3 u. 4. März-April 1902. 

Nécrologie : C.-A.-F. Wiegmann. — C.-A. WESTERLUND. 
Malacologische Bemerkungen und Beschreibungen (Suite) 
[H. (Xerophila) strenua n. sp.? H. (Xerophila) variegata 
(Friv.) mss. var. infans n. var., H. (Xerophila) janinensis 
n. Sp., H. (Xerophila) petasia n. sp., H. (Jacosta) ledereri 
Pfr. var. colona n. var., H. (Turricula) vernicata n. sp., 
H. (Iberus) companyoi Aler. var. praeconia n. var., H. 
(Pomatia) patruelis n. sp., Pupa (Torquilla) vergniesiana 
Ch. var. provida n. var., P. (Torquilla) cadica Fag. mss. 
n. Sp., P. (Torquilla) turensis Fag. mss. n. sp., Buliminus 
(Mastus) giuricus n. sp., B. (Chondrulus) limbodentatus 
mss. var. ajax n. Var., var. Consobrinus n. var., B (Chon- 
drulus) sodalis n. sp., Planorbis (Gyraulus) pupillus n. sp., 
PI. (Gyraulus) mutatus n. sp., PL (Gyraulus) pristinus n. 
sp., Bythinia (Digyreidum) servainiana Let. var. caspica 
n. var., Nematurella marginata n. sp., Clessina ahngeri 
n. Sp., Hydrobia Sturanyi n. sp., H. Steindachneri Stur., 
Lithoglyphus acutus n. sp., Micromelania subulata n. sp. 
— Dr v. MôLLenporFrr. Synopsis Molluscorum in regione 
palaearctica viventium ex typo Clausilia Drap., auctore 
Dr C.-A. Westerlund. — P VinceNz GREDLER. Zur Conchy- 
lien-Fauna von Borneo und Celebes [Opisthoporus rhiostoma 
n. Sp., Opisthostoma sarawacense n. sp., 0. Tiesenhauseni 
n. sp., Diplommatina niahensis n. sp., D. pseudopomatias 
n. sp., Georissa Kobelti n. sp.]. 


The Journal of Conehology. Edited by W. E. Hoyle. 


Vol. 10, n° 3. Juli, 1901. 

Contents : R. BuzzeN Newron. Distribution of extinct 
British Non-Marine Mollusca (suite). — L. Sr. G. BYNE and 
A. LEIcesTER, The Märine Mollusca and Brachiopoda of the 


— 107 — 


Isle of Man. — W. WairweLc. Notes of Shells observed 
and collected in East Sussex. — En. CozuiEer. Reversed 
Helice recently found in Lancashire. — H. Wazzis KEw. 
On the Mucus Threads of Land Slugs (avec figures). 


Vol. 10, n° 4, October 1901. 


Contents : H. Wazis Kew. On the Mucus-Threads of 
Land Slugs (suite). — E. A. Smira. On South African 
Marine Shells, with descriptions of new species [Glyphis 
spreta n. sp., G. Elizabethae n. sp., G. elevata Dunker, 
Macrochisma producta A. Adams n. var., Patella? decem- 
costata n. Sp., AcmeϾa roseoradiata n. sp., 4. albonotata 
n. sp., Rissoia Crawfordi n. sp., Radius gracillimus n.sp., 
Cerithium rufonodulosum n. sp., Odostomia lavertinae 
n. Sp., Lamellaria mauritiana Bergh, Eulima translucida 
n. Sp., E. algoensis n. sp., Scala millecostata Pease, Peris- 
ternia leucothea Melvill, Melapium elatum Schubert et 
Wagner, Euthria Queketti n. sp., Tritonidea natalensis 
n. Sp., Nassu algida Reeve, Columbella {Astyris) Lightfooti 
n. Sp., C. (Anachis) Burnupi n. sp., Murer fallar, n. sp., 
Sistrum squamosum Pease n. var., Marginella Burnupi 
Sowerby, M. algoensis n. sp., M. epigrus Reeve, Clavatula 
parilis n. sp., Terebra tertilis Hinds n. var., T. diversa 
n.Sp., Venus declivis Sowerby, Macoma retrorsa Sowerby, 
Kraussina Atkinsoni T. Weods (Brachiopode)] (pl. L.). — 
J. Cosmo MEezvizz. Cypraea chrysalis Kien and C. microdon 
Gray. —J, T. MarsHALL. Additions to «British Conchology » 
(suite). [Eulimidae, Eulima anceps n. sp.] 

Vol. 10, n° 5. January 1902. 

Contents : A. SoMERvILLE. The Conchology of the Clyde : 
Geographical and Biographical. — J. W. Jackson. Report 
on the Hope and Castleton Ramble. — J. Cosmo MELvILL. 
Thomas Roggers. — J. W. Horszey. Faunistic Notes. — 
H. Wazuis Kew. On the Mucus-Threads of Land Slugs (suite) 

Vol. 10, n° 6.‘ April 1902, 


— 108 — 


Contents : H. Warzis Kew. On the Mucus-Threads of 
Land Slugs (Suite). — J.T. MarsHaLL. Tapes geographicus 
and T. pullastra. — B.B. WoopwaRop. A final Note on Tapes 
geographicus. — Ca. PaNNeLL Jr. The Land and Freshwater 
Mollusca of Surrey, with the Localities where the Species 
and Varieties have been found. — J. W. Jacxsox. Report 
on the Guide Bridge and Dukinfield Ramble. — Report of 
the committee appointed to draw up a Revised List of 
British Marine Mollusca and Brachiopoda. — R. STANDEN. 
Report on the Marple Rample. — AGnes KENyoN. Some 
Undescribed Varieties of Cypræa [Cypræa tigris L. var. 
lineata n. var.,C. mappa L. var. viridis n. var., C. brege- 
riana Crosse, var barbara n. var., C. helvola var. timorensis 
n.var., C. poraria L. var, tibex n. var., C. miliaris Gmelin 
var. diversa n. var., C. carneola Reeve var. rubiola n. var.] 
— W. A. GREEN. A few Notes on Imported Mollusea [Helir 
pisana, H. quanartemes, I. carthusiana, H. pyramidalis, 
Physa acuta]. — J. T. MarsaLz. Additions to « British 
Conchology » (suite) [Eulima bilineata Alder, var. albida 
n. var., var. eriqua n. var. Adeorbis subcarinatus Mont. 
var. interrupla n. var). 


The Journal of Malacology. edited by W. E. Collinge. 


Vol. VIIE, n° 4. Décember 1901. 


Contents : E. A. Smira. On some Land Shells from 
British East Africa [£nnea (Gulella) ugandensis n. sp., 
Martensia permanens n. sp., Limicolaria Dohertyi n. sp., 
Buliminus bambuseti Martens n. var., Opeas crenulata 
n.sp.] {avec figures) — H. H. BLoouer. The Anatomy of 
the British Species of the Genus Solen, Part IT (voir plus 
haut l’analyse, p. 46). — G. B. Sowergy. Descriptions of 


— 109 — 


five news species of Shells [£onus beddomei n. sp., Pisania 
delicatula n. sp., Vanikoro expansa n. sp., Mangilia 
Eudeli n. sp., Cardium (Papyridea) Hungerfordi n. sp. 
(pl. IX, fig. 1-5). — Hucx Furron. Descriptions of new 
species of Xesta, Amphidromus and Cyclostoma from Mada- 
gascar and Perak {Xesta piperata n. sp., Amphidromus 
perakensis n. sp., Cyclostoma sikoræ n. sp.] (pl. IX, fig. 
6-10). — E. R. Syxes. Malacological Notes. 9. What is 
Cyclostoma giganteum ? [Aperostoma giganteum Rve, 4. 
Fischeri Hidalgo, A. confusum n. sp.] (pl. X, fig. 1-3). 10. 
Note on Voluta Beaui Fisch. et Bernardi (pl. X, fig. 5). 11. 
Note on Cypræa talpa and C. exusta (pl. X, fig. 4, 6). The 
value of Hurdochia Ancey. — G.-K. Gune. On two new and 
three hitherto unfigured species of Plectopylis from Tonkin 
(voir plus haut, p. 52, l’analyse de ce travail). — W.-E, 
CoLLiNGE. Description of some new species of Slugs collec- 
ted by M. H. Fruhstorfer | Myotesta n.gen., M. Fruhstorferi 
n. Sp., M. punctata n. sp., Philomycus Fruhstor/eri var. 
punctatus n. var., P. dentriticus n. Sp., Microparmarion 
bruneopallescens n. sp., M. annamica nom. nov. (au lieu 
de M. andamanica Cllge), Veronicella [ruhstorferi n. sp., v. 
himerta n. sp.]. — T.-D.-A. CockereLL. Notes on two Cali- 
fornian Nudibranchs{Coryphella iodina Cooper, Hermissenda 
opalescens Cooper]. —Obituary : M. F. Woodward.— Notes : 
J. LiNToN : Physa heterostropha Say, in South Staffordshire. 
— H. OverToN : Amalia gagates Drp., at Sutton Coldiield. 
— T.-D.-A. CockerELL : Limax maximus L., at Los Angeles, 
California. 


Vol.IX, n° 1. April 1902. 

Contents: G.-K. Gupe. A classified List of the Helicoid 
Land Shells of Asia (Chinese Empire). — W.-E. CoLLiNGE. 
On the Anatomy of the genus Myotesta Cllge [Myotestidue 
n. fam.] (pl. 1). — W.-E. CozuwcGe. Description of a new 
species of Onchidium from South Africa [O. Burnupin. sp.| 


— 110 — 


(avec figure). — H.-H. BLoomer. The Anatomy of the Bri- 
tish species of the Genus Solen, Part LIT (pl. IT). — E.-R. 
Syxes. Descriptions of six new Land Shells from the 
Malay Peninsula [Rhodina (?) mirabilis n. sp., Opisthos- 
toma Laidlawi n. sp., Clausilia (Pseudonenia) kelantanese 
n. sp., Platyrhaphe chrysalis n. sp., Opisthoporus Dautzen- 
bergi n. sp.]. — Dr O.-F. von MoLLENDorFr. Obituary : 
C.-A.-F. Wiegmann. 


NÉCROLOGIE 


A. KowaLzewsky. — En novembre 1901 est mort presque 
subitement à Saint-Pétersbourg, à l'âge d'environ soixante 
ans, Alexandre Onufr. Kowalewsky, qui a été un des plus 
erands naturalistes de la Russie. Par ses nombreux tra- 
vaux embryogéniques il a fait faire à cette spécialité des . 
progrès considérables. 

Kowalewsky, dès qu'il eut terminé ses études dans 
une des Universités du sud-ouest de la Russie, publia ses 
premières recherches sur l’Amphioæus lanceolatus (1866), 
fixant l'attention des naturalistes sur ce type inférieur que 
jusqu'ici certains d’entre eux plaçaient encore dans le 
groupe des Vers. De nouvelles recherches sur cet animal, 
faites en même temps que des études sur le développement 
des Tuniciers (1867, 68, 71, 74 et 75), lui permirent de mon- 
trer l’étroite parenté de l’Amphioxus avec ces derniers. 

Parallèlement à ces recherches, Kowalewsky faisait 
l'embryogénie des C'œlentérés (1868-73), celle des Vers et 
Arthropodes (1869-71), des Brachiopodes (1874)...., et aussi 
de divers Géphyriens (Thalassema 1872,...). Ces derniers 
travaux l’amenèrent à découvrir le mâle planariforme de 
la Bonélie (1875-76). 


— Al — 


Pour poursuivre ces recherches sur des animaux aussi 
différents il fut contraint, à diverses reprises, de faire de 
fréquents et assez longs séjours sur divers points de la 
partie occidentale de la Méditerranée. Il va à la Calle 
(Algérie), en Sardaigne, et maintes fois à Villefranche-sur- 
Mer et à Marseille. Dans cette dernière localité il se lie 
d’une amitié des plus intimes avec le prof. A. F. Marion. 
11 publie, en collaboration avec lui, dans les Annales du 
Musée d'Histoire Naturelle de Marseille, divers travaux : 
Documents pour l'Histoire embryogénique des Alcyonaires 
(Clavularia et Sympodium), 1883; Contributions à l’histoire 
des Solenogastres ou Aplacophores, 1887. C'est aussi à 
Marseille qu’il poursuivit l’étude du développement du 
Dentale et du Chiton Polii, et c'est dans ce mème recueil 
que parurent, en 1883, les résultats de ses recherches sur 
ces deux curieux types de Mollusques. 

A partir de 1890, tout en continuant ses travaux 
embryogéniques sur d’autres types d’animaux, Kowalewsky 
commence des études sur le rôle physiologique de divers 
organes glandulaires que l’on observe chez les Vers, les 
Mollusques et Arthropodes. 

Tour à tour professeur de Zoologie à l’Université de 
Kiew, puis à celle d’Odessa, il est appelé vers 1890 à celle 
de Saint-Pétersbourg ; quelques années après, l’Académie 
Impériale des Sciences le nommait membre titulaire et il 
recevait le titre de professeur émérite. 

A partir de ce moment il habite une partie de l’année 
la capitale de la Russie et le reste du temps à Sébastopol, 
auprès de la station biologique dont il avait la direction. 

En France, l’Académie des Sciences lui décerne, en 
1884 la moitié du prix Serres, en 1887 la totalité de 
celui ci et en 1895 le nomme Correspondant de l’Institut. 

Telle est la carrière de ce savant qui, dans ses moindres 
travaux, a apporté une probité scientifique peu commune. 
Pendant sa longue carrière professorale Kowalewsky a fait 


— 112 — 


de nombreux élèves, la plupart maintenant professeurs dans 
diverses Universités russes. 

D'une modestie rare, il accueillait les débutants avec 
une bienveillance extrême ; nous conserverons toujours le 
meilleur souvenir des nombreuses journées passées auprès 
de lui dans le laboratoire de la Faculté des Sciences, 
pendant ses divers séjours à Marseille, ainsi que dans 
celui de Villefranche sur-Mer en 1881. 


A. VAYSSIÈRE, 


Professeur à la Faculté des Sciences 
et Conservateur du Muséum (Zoologie) de Marseille. 


H. pe Lacazre-Duriers. — Le professeur de Lacaze- 
Duthiers, un des naturalistes les plus éminents de la fin du 
dix-neuvième siècle, vient de mourir le 21 juillet 1901. Né 
à Montpézat (Lot-et-Garonne) le 19 mai 4821, Félix-Joseph- 
Henri de Lacaze-Duthiers, ses études classiques terminées, 
vint à Paris faire ses études médicales. Une fois Docteur, il 
abandonna cette carrière pour se consacrer à l'étude de 
l'Histoire Naturelle, sous la direction de l’illustre zoolo- 
giste Henri Milne-Edwards. 

Docteur ès-sciences naturelles en 1849 avec une thèse 
remarquable sur (l’Armure génitale femelle des Insectes », 
il fut nommé quelques années plus tard (1854) professeur 
de zoologie à la Faculté des Sciences de Lille. 

En 1862, Lacaze-Duthiers est chargé de poursuivre des 
recherches sur la reproduction du Corail, et après un séjour 
d’un an le long des côtes de l'Algérie, surtout à la Calle, il 
publie son «Histoire Naturelle du Corail», magnifique 
travail accompagné de nombreuses planches coloriées de 
facies, ou représentant l’organisation et le développement 
de ce zoophyte. 


— 113 — 

Mais avant d'entreprendre ses recherches sur le Corail, 
Lacaze-Duthiers avait fait connaître l'anatomie de divers 
types de Mollusques, commençant cette belle série d’études 
monographiques sur les principaux représentants de ce 
grand groupe du Règne animal. — Il donne d'abord son 
travail sur l’Anomia (1854), puis son Histoire de l’organi- 
sation et du développement du Dentale (1857); viennent 
ensuite son Histoire anatomique et physiologique du 
Pleurobranche orangé (1859), celle de l’Haliotide (1859), 
des Vermets (1860), ainsi que divers travaux sur les 
Tuniciers. 

Après sa mission en Algérie, Lacaze-Duthiers reprend 
ses recherches scientifiques et les dirige dans cette double 
voie : études sur les divers types de coraux de nos côtes, 
et études sur nos divers mollusques terrestres, marins ou 
des eaux douces. Parmi les travaux publiés sur ces derniers 
animaux et ayant paru après 1870, signalons : Otocystes 
ou capsules auditives des Mollusques Gastéropodes aquati- 
ques (1872); études anatomiques de l’Aspergillum (1883), 
de la Testacella (1888), du Magilus. 

En 1864 il avait été chargé de suppléer Valenciennes au 
Muséum de Paris. L'année d’après, à la mort de ce der- 
nier, il le remplace en qualité de professeur administra- 
teur de la section de Malacologie. 

Mais son activité professorale pouvait difficilement 
s'exercer dans un Établissement qui à surtout pour but 
d'entretenir et de développer nos collections nationales 
d'Histoire Naturelle, aussi dès 1868 il abandonne le 
Muséum pour prendre une place vacante de professeur de 
Zoologie à la Sorbonne. 

Ses nombreux travaux lui valurent l'honneur en 1871, 
d’être nommé Membre de l’Académie des Sciences en 
remplacement de Longet. 

C’est à cette époque que Lacaze-Duthiers conçut l’idée 


- 


= fee 


de fonder une Revue Scientifique et de faire créer une 
station de Zoologie Marine. 

La revue qu’il a fondée en 1872 sous le nom d’« Archives 
de Zoologie Expérimentale » constitue une des principales 
publications françaises de zoologie et contient surtout des 
travaux du Maître et de ses élèves. 

C’est en 1873 que Lacaze-Dutbhiers put ouvrir à Roscoff 
un laboratoire de zoologie marine, sur les côtes de la 
Manche, station duns laquelle il menait fréquemment ses 
élèves, mais sa situation géographique en faisait surtout 
un laboratoire d’été ; aussi désirait-il créer un autre labo- 
ratoire sur un point qui pût permettre des recherches scien- 
tifiques en hiver. En 1881, il arrêta son choix sur le petit 
port de Banuyls (Pyrénées-Orientales), à l'entrée duquel il 
établit une station très bien installée, au développement 
de laquelle il consacra une partie de sa fortune (1). 

On peut dire que Lacaze-Duthiers fut en France le 
véritable créateur de nos stations marines, car le labora- 
toire de Concarneau (Bretagne), que Coste avait installé 
vers 1855, avait plutôt le caractère d'un établissement de 
pisciculture, et ce sont ses successeurs (Pouchet, Filhol) 
qui ont élargi plus tard le cadre des recherches poursuivies 
en ce point. 

L'influence de Lacaze-Duthiers sur la marche des études 
de zoologie marine pendant ces trente dernières années a 
été considérable ; tous ses travaux personnels sont d’une 
exactitude telle dans les moindres détails anatomiques, 
qu'ils pourront longtemps servir de base à ceux de tous 
les naturalistes qui s'occuperont des mêmes sujets. 


A. VAYSSIÈRE. 


(1) Selon ses volontés, son corps a été transporté, dans le courant de 
mai 1902, à Banyuls et inhumé dans une des dépendances de la station. 


— 115 — 


C. A. F. WiEGMaxN. — Le 7 novembre 1901 est mort 
Carl Arend Friedrich Wiegmann, à l’âge de 65 ans. Né à 
Berlin en 1836, il avait l'intention, en sortant du gymnase, 
d’embrasser la même carrière scientifique que son père, 
le zoologiste bien connu, qu’il avait perdu dès l’âge de 
5 ans; mais les circonstances contrarièrent ses projets et 
il dut étudier la pharmacie. Ce n’est qu’à partir de 1877 
qu'il put se livrer à ses recherches de prédilection. Ses 
relations d'amitié avec le savant naturaliste Haeckel, dont 
il subit l’heureuse influence, le déterminèrent à se fixer à 
Jéna, où il entreprit des travaux anatomiques sur les 
Mollusques. Parmi la très faible fraction qui en a été 
publiée, citons les brochures suivantes : Beiträge zur 
Anatomie der Landschnecken des Indischen Archipels. — 
Land Mollusken {(Stylommatophoren); zootomischer Theil. 
— Land und Süsswassermollusken der Seychellen. — 
Binnenmollusken aus West-China und Central-Asien ; 
zootomische Untersuchungen. I. Die Heliciden. 

La partie la plus importante de ses travaux, portant 
principalement sur l'anatomie des Mollusques de la zone 
paléarctique, est à l’état manuscrit. Ces études sont, paraît- 
il, très soignées et portent sur tous les organes des Mollus- 
ques, elles seront publiées successivement par les soins 


du Muséum de Berlin. 
H. Fiscxer. 


M. F. WoopwarDp, — Martin Fountain Woodward, né à 
Londres le 5 novembre 1865, est mort le 15 septembre 1901, 
noyé en mer sur les côtes d'Irlande. Son père, Henry 
Woodward, bien connu par ses importants travaux de 
géologie, dirigea ses études scientifiques sur cette branche 
des sciences naturelles. Après un brillant séjour à l'École 
Royale des Mines et au Collège Royal des Sciences, les 


— 116 — 


études zoologiques le passionnèrent, à tel point qu'il se fit 
remarquer par le savant Professeur Huxley, qui ne cessa 
par la suite de s'intéresser à lui. Il fut nommé en 1886 
démonstrateur de Zoologie et occupait encore ce poste au 
moment de l'accident qui lui coûta la vie. 

M. F. Woodward avait déjà publié divers travaux de 
zoologie lorsqu'il fit paraître son premier travail malacolo- 
gique, sur l'anatomie de l’Ephippodonta Macdougalli (1893), 
I] étudia ensuite l'anatomie de Pterocera, de Nuttalina 
caffra, des larves d’Ostrea edulis, de Mülleria Dalyi, 
d'Adeorbis subcarinatus, de divers Gastéropodes marins 
de l'Afrique Australe, de Voluta ancilla, Neptuncopsis 
Gilchristi, Volutilithes abyssicola. Son dernier travail est 
une étude importante de l'anatomie de Pleurotomaria 
Beyrichi. Ces diverses recherches faisaient prévoir pour 
M. F. Woodward un brillant avenir scientifique, et sa fin 
tragique en pleine maturité cause une perte cruelle à la 
science malacologique. 

| H. FiscHer. 


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et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- 
Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits 
ou cités dans le Journal de Conchyliologte. 


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TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON 


PAGES 


Liste des Mollusques testacés de la baie de Tanger . P,. PaLLaRY 1 
Descriptions d’une nouvelle espèce de Bulimulus. . C.-F, ANcEx 40 
Sur l'exagéralion du dimorphisme sexuel chez un Gastropode 


MATINS. UN RS TR ET TD DEN EN ERRETES 


Bibliogpaphie: 175 Sa een 
Revue des Publications périodiques. . 


Nécrologie. Een Steele 


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nications scientifiques, à M. H. FIScHER, directeur du Journal, boulevard 
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demment publiés dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie 
et les 2 Index (Ecrire franco), 

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie 
dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


LILLE. — imp. LE BIGOT Frères. 


= 


Volume EL. — Ne 2 


JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES 


PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE 


CROSSE & FISCHER 


CONTINUÉ PAR 


H. FISCHER, DAUTZENBERG & @. DOLLFUS 


- DEC 
A PARIS 
CHEZ H. FISCHER, 51, BOULEVARD St-MICHEL (5° Arr.) 


Dépôt à Londres, chez MM. Wiccrams et NonGaTE, k, Henrietta Street, Covent-Garden. 
— à Édimbourg, chez MM. Wicciams et NoRGATE, 20, South Frederiek Street, 


1902 


Lo Journal paraît par trimestre et forme un volume par an. 


MM. SOWERBY et FULTON 

ont l'honneur d'informer MM. les conseryateurs de Musées et 
les amateurs de coquilles, qu'ils ont en vente la collection de 
coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier 
dont ils envoient sur demande des séries en communication. 
7 Ils attirent spécialement l'attention sur leurs catalggues 
(contenant les noms d'environ 12 000 espèces classées suiyant 
l'ordre scientifique), imprimés sur beau papier, ayec deux 
colonnes par page et une large marge ; chacun d'eux renferme 
up index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et 
au courant de la science. Envoi franco aux Conservateurs de 
Musées et aux Clients. 

Cette. maison, fondée en 1860 par M. G. B. Sowerby. reçoit 
des commandes de coquilles de presque tous les principaux 
Musées du monde. 

Nous faisons volontiers des échanges avantageux contre les 
espèces que nous recherchons, particulièrement, contre des 
spécimens d'espèces nouvelles. 

Détermination des spécimens. — Achats de collections. 


Adresse : Sowerby et Fulton, 
15, Station Parade, Kew Gardens, London. 


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JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


2me Trimestre 1902 


L'ORGANISATION ET LES AFFINITÉS 
DES GASTÉROPODES PRIMITIFS D’APRÈS L’ÉTUDE 
ANATOMIQUE DU PLEUROTOMARIA BEYRICHI 


par E.-L. Bouvier et H. FiscHER. 


Introduction. 


Depuis que les idées évolutionnistes ont acquis libre 
cours dans la science, les zoologistes de tout ordre se sont 
eflorcés de jeter quelque lumière sur les affinités des 
divers groupes du règne animal, et les nombreux travaux 
qu'ils ont publiés à cet effet permettent largement d’espé- 
rer que ces questions de première importance ne reste- 
ront pas toujours obscures. Mais si les résultats jusqu'ici 
obtenus sont des plus encourageants, il s’en faut qu'ils 
approchent, même de loin, du but vers lequel tendent les 
recherches scientifiques. On est parvenu sans doute à 
saisir, dans presque tous les embranchements, les liens 
plus ou moins étroits qui rattachent entre elles les subdi- 
visions d'importance secondaire ; dans beaucoup de cas, 


ARS EN 


les affinités de famille à famille, d’ordre à ordre, ne sont 
plus un mystère ; mais il n’en est plus de même lorsqu'on 
arrive aux classes et aux embranchements, c’est-à-dire 
aux groupes d'ordre supérieur. Ici, presque partout, 
règnent encore les ténèbres les plus complètes et ce n’est 
que par des hypothèses ingénieuses, mais insuffisamment 
appuyées, qu’on arrive à masquer les lacunes fondamen- 
tales de nos connaissances. 

Dire que ces lacunes disparaîtront toutes à bref délai 
serait certainement bien téméraire, mais il est certain 
que pour les combler, la méthode la plus rationnelle 
consiste à faire l’étude, aussi approfondie que possible, 
des têtes de classes et d’embranchements, c’est-à-dire des 
formes les plus primitives qui se rangent dans ces groupes 
primordiaux. C’est ainsi, par exemple, qu'on est en droit 
d'attendre beaucoup des Peripatus pour dissiper les nuages 
qui règnent sur l’origine des Arthropodes, et qu’on peut 
compter sur l’étude des Trilobites, des Phyllopodes et des 
Limules pour rattacher au même phylum les Arachnides 
et les Crustacés. 

Pour les animaux à corps mou et sans test, qui ne 
paraissent pas avoir laissé de traces dans les terrains sédi- 
mentaires, cette étude restera longtemps, sinon toujours, 
hérissée de difficultés particulières, à cause de l'absence 
de documents paléontologiques ; mais il n’en est plus de 
même pour les formes dont les représentants anciens se 
sont conservés à l’état fossile et continués jusqu’à nous. 

Dans le mémoire que nous présentons aujourd'hui au 
public scientifique, nous avons voulu tenter un essai de 
ce genre en ce qui concerne les Mollusques et jeter quel- 
que lumière sur l’origine et les affinités des Gastéropodes 
qui forment une classe des plus vastes dans ce riche 
embranchement. Pour arriver à notre but, nous nous 
sommes adressés aux Pleurotomaires, Gastéropodes raris- 


x 


simes, mais à, coup sûr fort intéressants à cause de leur 


— 119 — 


très grande ancienneté. On sait, en effet, que leur trace 
a été signalée, avec les premiers Trilobites (Olenellus), 
dans les niveaux fossilifères les plus inférieurs (infra- 
cambrien), qu’ils étaient fort nombreux aux époques 
paléozoïques et qu’ils ont ensuite perdu progressivement 
de leur importance, non sans laisser parvenir jusqu’à nous 
quelques-unes de leurs espèces. | 

Les Pleurotomaires de l’époque actuelle appartiennent 
aux cinq espèces suivantes : Pleurotomaria Adansoniana 
Cr.et Fisch., Pl. Quoyana Fisch.etBern., Pl.RumphiiSchep., 
PL Beyrichi Hilg. et Pl. Salniana Rolle (899) (1); les 
deux premières ont été trouvées dans les mers caraïbes, la 
troisième provient des Moluques, la quatrième et la cin- 
quième des mers du Japon. Depuis 1855, époque où fut 
découverte la première espèce (le P{. Quoyana), jusqu'en 
1879, on ne les a connus que par leurs coquilles ; mais en 
1879-80, M. Alexandre Agassiz, à bord du Blake, eut l’heu- 
reuse fortune de capturer quelques spécimens vivants des 
deux espèces caraïbes. M. W.-H. Dall a donné, en 1889, 
uue courte description morphologique de ces exemplaires 
et brièvement fait connaître leur radule. Grâce à la géné- 
rosité de M. Agassiz, nous avons pu, en 1898, étudier assez 
complètement le système nerveux d’un spécimen de PI. 
Quoyana et décrire son appareil radulaire. En 1897, un 
exemplaire vivant de Pl. Beyrichi, fut recueilli dans les 
mers du Japon et éludié en quelques lignes par M. K. 
Mitsukuri (897); tout récemment le regretté zoologiste 
M.F. Woodward (901) à publié l’anatomie de la même 
espèce. A cela se borne la bibliographie des Pleuroto- 
maires en ce qui concerne la morphologie et l’organisation 
de l’animal. Pour de plus amples détails et pour toute la 
partie ayant trait à la coquille et aux fossiles, nous ren- 


(1) Les numéros renvoient à la liste bibliographique publiée à la fin 
du présent mémoire; les chiffres qui suivent parfois les numéros impri- 
més en caractères gras indiquent la pagination. 


— 120 — 


voyons à notre mémoire de 1898, qui a exposé ces ques- 
tions d’une manière fort complète (898). 

Nos recherches anatomiques sur le Pl. Quoyana ont, à 
cause de l'importance du sujet, vivement attiré l'attention 
des zoologistes et des paléontologistes. Mais elles étaient 
bien insuffisantes, car nous avions dû les limiter à la tête et 
au pied de l’animal, seules parties qui résistèrent à la trac- 
tion quand notre spécimen fut retiré de sa coquille. Aussi 
avons nous souvent fait des vœux pour qu'un généreux 
zoologiste, suivant l’exemple de M. Agassiz, nous mit à 
même de pousser plus loin notre travail. Faut-il dire que 
le sort nous a libéralement servis ? M. Ph. Dautzenberg, 
qui avait bien voulu s'intéresser à nos études et suivre 
nos recherches, ne laissa pas échapper une occasion de 
nous satisfaire; quelques exemplaires vivants de PL. 
Beyrichi ayant été capturés depuis l’année 1897, le savant 
malacologiste a bien voulu en acquérir un à notre inten- 
tion et nous remettre l'animal qu'il en avait extrait. La 
pièce était fort belle, quoique gravement déchirée dans la 
région du rein droit, et en grande partie privée de son 
tortillon. Il y avait là tous les éléments d’une anatomie 
presque complète de l'animal. En possession d'un matériel 
aussi précieux, nous avons mis tous nos soins et tous nos 
efforts pour mener à bien l’étude simultanée de tous les 
organes. Ce n'était pas chose facile, car le moindre coup 
de scalpel pouvait causer des désastres irréparables. On 
jugera peut-être que nous avons été, sinon très habiles, du 
moins très heureux ; nos recherches anatomiques renfer- 
ment peu de lacunes et celles qu’elles laissent subsister 
proviennent, pour la plupart, des lésions qu'avait antérieu- 
rement subies notre spécimen. Aussi est-ce avec un vrai 
plaisir et une profonde reconnaissance que nous dédions 
ce travail à M. Dautzenberg ; il nous est agréable de pen- 
ser que l'habile malacologiste pourra juger favorablement 
nos efforts et se féliciter d’avoir, une fois de plus, fait 


— 121 — 


avancer de quelques pas la science qu'il cultive avec tant 
de succès. 

Grâce aux recherches que nous avions effectuées anté- 
rieurement sur le PI. Quoyana, nous avons pu comparer, 
en ce qui concerne le système nerveux, l’espèce caraïbe 
avec l’espèce Japonaise. Il y a identité presque absolue 
entre les deux formes et cela donne une réelle impor - 
tance à un point de nos premières recherches sur lequel, 
par prudence, nous n'avions pas cru devoir insister. Nous 
voulons parler des origines de la commissure viscérale qui, 
chez les autres Gastéropodes, se trouvent dans les ganglions 
palléaux, tandis qu’elles sont situées, dans les Pleuroto- 
maires, sur les connectifs cérébro-palléaux, plus ou moins 
près des ganglions cérébroïdes. Ce n’est point là, comme 
on aurait pu le croire, une disposition accidentelle ou 
spécifique ; elle est propre aux Pleurotomaires et, comme 
nous l'établirons plus loin, rapproche ces animaux des 
Chitonidés. Ce caractère primitif du genre est d’ailleurs, 
on le verra, parfaitement concordant avec d’autres non 
moins singuliers, de sorte qu’il nous sera permis de dire, 
par anticipation, que les Pleurotomaires rattachent les 
Gastéropodes, sinon aux Chitonidés, du moins à des formes 
chitoniennes primitives qui devaient tenir le milieu entre 
les Placophores et les Amphineures dépourvus de coquille. 

Note additionnelle. — Ce mémoire était en grande partie 
rédigé lorsque nous avons eu connaissance de l’impor- 
tant travail (904) sur l'anatomie du Pl. Beyrichi, qui 
venait d’être publié par un naturaliste plein d’avenir, 
Martin Fountain Woodward, dont la mort tragique a laissé 
d'unanimes regrets dans le monde scientifique. Afin de 
ne pas remanier notre manuscrit, nous avons comparé nos 
résultats à ceux de M. F. Woodward dans des paragraphes 
spéciaux ajoutés à chacun de nos chapitres. Cette méthode 
d'exposition ne peut avoir que des avantages, car l’auteur 
anglais est le seul, avec nous, qui ait étudié l'anatomie des 


re 


Pleurotomaires, abstraction faite des notions succinctes 
qu'on doit à M. Dall, sur les Pleurotomaires caraïbes. 

M. F. Woodward a été singulièrement plus favorisé que 
nous; grâce au zèle et à la libéralité scientifique de M. le 
Professeur E. Ray Lankester, Directeur du British 
Museum, il a pu disposer de deux exemplaires entiers et 
des fragments d’un troisième. Jamais pareille fortune, 
jusqu'ici, n’était échue à un zoologiste. Mais nous avions 
pour nous une longue expérience de l'anatomie des Mollus- 
ques, et si les zoologistes trouvent quelque intérêt à notre 
mémoire, ils l’attribueront sans doute à cette circonstance 
favorable. 


Description de l'extérieur 


L'animal, tel qu’il a été extrait de sa coquille, est 
représenté pl. Il, fig. 2-5, et pl. IL, fig. #, en grandeur natu- 
relle. L'action de l’alcool ne l’avait 
que faiblement contracté. Le bord 
du manteau était endommagé en 
arrière, mais on voyait fort bien, 
en avant, l’échancrure large et peu 
profonde qui correspond à la courte 
fissure de la coquille (fig. A). En 
écartant les deux bords de cette 
échancrure, on apercevait l’extré- 
mité libre des branchies (pl. IT, 
fig. 3) : ces organes, ainsi que le 
manteau, étant décrits plus bas en 
détail, nous ne faisons que les 
Fig. A. — Animal de mentionner ici. 

Pleurotomaria Beyri- Le mufle est proéminent ; on 

chi, vu du côté dorsal remarque, de chaque côté, les deux 

pOur nRReRéE APT | tantacules près de la base desquels 
crure palléale. > 

se voient les veux, placés sur une 

légère saillie des téguments. Chaque œil est constitué 


x 


par une petite fossette pigmentée, ouverte à l'extérieur. 

Les téguments de la région supérieure de la tête sont à 
peu près lisses, ou du moins ne présentent que des plis 
transversaux dus sans doute, en partie, à l’action de 
l’alcool ; dans sa partie supérieure, le mufle montre quel- 
. ques traces d'une structure chagrinée qui s’accentue sur 
sa face inférieure ; la peau des tentacules présente une 
structure analogue, quoique peu marquée. 

Les téguments des parties latérales de la tête et du 
pied sont irrégulièrement granuleux, grâce à la présence 
de nombreuses papilles arrondies et serrées ; au-dessus 
des replis épipodiaux, ces granulations disparaissent et 
les téguments reprennent sensiblement le même aspect 
que sur la partie supérieure du mufle. 

Le bord antérieur du pied est dédoublé par suite de la 
présence d’un sillon, profond environ de 2 millimètres 
sur la ligne médiane, et s’atténuant progressivement à 
droite à et gauche de manière à disparaître sur les côtés ; 
ce sillon est l’homologue de celui qui existe au même 
endroit chez un grand nombre de Gastéropodes (F. Hous- 
say, 884). 

Les replis épipo:liaux ne commencent que fort loin en 
arrière des tentacules, ainsi qu’on le voit sur les figures 
2et A: pas plus que chez le PI. Quoyana, nous n’avons 
trouvé ici rien qui représente la partie de l’épipodium si 
développée dans la région de la tête, chez les Trochidés. 

Le bord de l’épipodium ne porte que de très petites 
papilles serrées, qui paraissent disposées sur une seule 
rangée ; elles sont de très petite taille, inférieures même 
aux plus grosses des granulations qui tapissent les parties 
latérales du pied. 

Les deux replis épipodiaux, après avoir suivi un trajet 
parallèle, se rapprochent en arrière de l’opercule et s’éten- 
dent au-delà jusque vers l’extrémité postérieure du pied: 
Dans cette région, ils délimitent une aire vaguement 


— 124 — 


triangulaire, analogue à celle décrite par M. W. H. Dall 
chez le PI. Adansonian«a et le PI. Quoyana. Cette aire pré- 
sente, comme dans la première espèce, un sillon profond 
qui court le long de son axe ; en écartant les deux lèvres de 
ce sillon, on aperçoit sur les faces internes de ces lèvres 
des replis onduleux, très serrés, irréguliers, ayant une 
direction générale transversale (fig. B). 

L’opercule (pl. IL, fig. 2et fig. B) adhère au lobe opercu- 
ligère qui n’est libre 
que sur une faible 
étendue en arrière et 
du côté droit (fig. B, 
l. op.). Il est assez ré- 
sistant, relativement 
épais, constitué par 
Fig. B. — Région moyenne dorsale du pied, une substance Cor- 


montrant le début du sillon postérieur et  nNeetranslucide, d’un 


le lobe operculigère (l. op). A droite jaune sale. Le nom- 


l'opercule est figuré séparément, grossi brede ses tourede 
4 fois 1/2. 


spire est très difficile 
à préciser : à partir de l’extrémité périphérique de la spire, 
nous avons pu suivre 13 tours complets ; la fin du 42° tour 
arrive à une distance d'environ 0,3 du centre de l’oper- 
cule, qui est occupé par uue dépression d'environ 0,6 
de diamètre. Au delà du 13° tour, nous avons reconnu que 
les tours de spire continuent, sans qu’il nous ait été possi- 
ble de les évaluer numériquement. Le nombre total de 
ces tours doit être voisin de 20. La surface externe porte, 
sur Chaque tour, des stries d’accroissement obliques, irré- 
gulières; la surface interne ne montre pas trace de spire 
ni de stries d’accroissement. Le diamètre maximum de 
l'opercule (12 millimètres) est peu différent du diamètre 
(7 millimètres) de celui du Pleurotomaria Quoyana (Dal, 
889, 398); au contraire, le fl. Adansoniana possède un 
opercule beaucoup plus développé, ayant jusqu’à 54mm de 


— 125 — 


diamètre (Dall, 889, 402); un autre caractère rapproche 
l’opercule du PL. Beyrichi de celui de la première espèce : 
c'est l’épaississement qu’on observe sur son bord externe, 
lorsqu'on l’examine par sa face interne ; au contraire, 
l’opercule du PI. Adansoniana a le bord mince. 

La faible dimension de l’opercule du Pl. Beyrichi et du 
PI. Quoyana est très surprenante : il est évident que cet 
organe ne contribue pas ici d’une manière sensible à pro- 
téger l’animal lorsque celui-ci est retiré dans sa coquille : 
il ne joue donc, dans ces deux espèces, qu’un rôle effacé et 
il est tout indiqué de le considérer comme un organe en 
voie d'évolution (ou de régression). 


Après cet exposé de nos observations sur les caractères 
extérieurs de l’animal, il convient de rappeler celles qui 
ont été faites antérieurement par d’autres auteurs. M. K. 
Mitsukuri (897, 67) a fourni quelques indications sur la 
coloration des téguiments, d’après un exemplaire vivant 
de la même espèce : la sole pédieuse est jaune paille, les 
côtés du pied sont marqués de taches et de traînées car- 
min foncé sur fond’ orangé ; le mufle est uniformément 
rouge-carmin foncé. Le même auteur a constaté que les 
lobes épipodiaux sont très allongés à l’état de vie et qu'ils 
s'appliquent sur la coquille. Nos figures 2 et 4, exécutées 
d’après un individu contracté par l’alcool, ne donnent donc 
qu'une idée très fausse des rapports mutuels de ces lobes. 
M. W. H. Dall (889, 398) avait déjà observé antérieure- 
ment, chez le PI. Quoyana, une disposition similaire des 
replis épipodiaux qui sont minces et proéminents, et vien- 
nent, comme le manteau, s'appliquer contre la coquille. Ces 
deux observations concordantes montrent donc bien que 
les replis épipodiaux des Pleurotomaires secomportent tout 
autrement que chez les Trochidés, chez lesquels ils s’épa- 
nouissent librement dans l’eau, sans toucher la coquille. 

M. FE. Woodward (901, 217), qui a eu précisément entre 


— 126 — 


les mains le spécimen observé par M. Mitsukuri, a donné 
dans son travail une bonne description de l’extérieur de 
l'animal ; l’auteur anglais, frappé par la petitesse de l'oper- 
cule, qu’il considère comme en voie de disparition, a 
suggéré une intéressante hypothèse, d’après laquelle le 
rôle principal de cet organe, chez le Pl. Beyrichi, serait 
de protéger la surface supérieure du pied contre le frotte- 
ment de la coquille, qui s’appuie précisément sur cette 
région, lorsque l’animal est en extension. 

La réduction de l’opercule n’est pas un fait très rare 
chez les Diotocardes : on sait que le genre Stomatella pré- 
sente à ce sujet des variations assez étendues ; mais il est 
très difficile, dans l’état actuel de nos connaissances, de 
préciser le sens de l’évolution de l’operecule chez des formes 
telles que les Pleurotomaires, c’est-à-dire de déterminer 
s’il s'agit d’un organe en voie de développement ou au 
contraire d’un organe en voie de disparition. Dans le pre- 
mier Cas, l'hypothèse de M. F. Woodward pourrait dans 
une certaine mesure expliquer mécaniquement la produc- 
tion de l’opercule à un moment où il est encore trop réduit 
pour jouer le rôle d’obturateur ; dans le second cas, la 
même hypothèse explique encore, et c’est dans ce sens 
que son auteur l’a présentée, le maintien de cet organe 
dans une forme où il est en voie de disparition. 

Nous nous abstenons de discuter plus longuement cette 
question qui peut faire surgir de nombreuses hypothèses, 
et nous nous contentons de faire remarquer que nous ne 
savons rien sur l’opercule des Pleurotomaires des terrains 
anciens : peut-être possédaient-ils un opercule de grandes 
dimensions, qui serait en voie de disparition chez les 
formes actuelles. 

Quoi qu'il en soit, il est intéressant de noter la grande 
différence que présentent, au point de vue de l’opercule, 
les Pleurotomaires où cet organe est plus ou moins réduit, 
et les Trochidés où il est normalement développé. 


— 127 — 


La chambre palléale et ses organes. 


M. Dall a succinctement étudié la chambre palléale 
dans les deux espèces caraïbes; la description qu’il en 
fait étant assez peu ,concordante avec les observations 
que nous avons faites sur le PI. Beyrichi, il ne sera pas 
inutile, croyons-nous, d'en donner ici la traduction 
complète. 

19 PI. Quoyana. — L'auteur américain ne consacre 
qu’un petit nombre de lignes à cette espèce : « Le manteau 
est mince, dit-il, et son bord ressemble à celui de l’épipo- 
dium ; mais, à l’état conservé, les diverses papilles de sa 
frange paraissent un peu plus grandes et plus fortes. Sur 
l'animal vivant, elles s'étendent le long du bord de l’échan- 
crure (de la coquille), et sont visibles de l’extérieur..... 
Rien ne subsistait des branchies et les lobes antérieurs du 
manteau persistaient seuls, l’apparence qu'ils avaient 
pendant la vie ayant été conservée par des dessins effectués 
d’après l’animal vivant. » (889, 398, 399, et pl. 29, fig. 4). 

20 Pl, Adansoniana. — M. Dall insiste plus longuement 
sur la chambre palléale de cette espèce (889, 401, 402, 
pl. XXX, fig. 1-5). « Les lobes du manteau, dit-il, corres- 
pondent à la forme de la coquille ; ils sont unis, sauf sur 
les bords, où ils sont munis de papilles serrées qui sont 
petites, mais de dimensions diverses ; ces papilles ne 
sont pas disposées en séries, ou, si elles sont régulières, il 
y en à plus d’une rangée. Cette frange s'étend tout autour 
sur le bord palléal, et des deux côtés de l’échancrure jus- 
qu'à sa commissure postérieure, vers laquelle les papilles 
deviennent plus petites et plus rares. Au fond de la com- 
missure, quelques-unes des papilles m'ont paru, au pre- 
mier examen, être séparées par une lacune (gap), de celles 
du côté opposé, mais un examen ultérieur me conduit à 


— 128 — 


croire que ceci est accidentel. A l’intérieur de la chambre 
palléale, et sur la surface interne du manteau, assez près 
de la jonction de cette dernière avec le dos, se trouvent les 
branchies. Celles-ci consistent en deux séries de folioles 
aplaties situées de chaque côté d’un bourrelet cutané uni 
contenant les vaisseaux branchiaux, bourrelet qui s'étend 
parallèlement à la fente de la coquille, depuis un point 
situé près du bordantérieur du manteau,jusqu’à l’extrémité 
postérieure de la fente. Une section en est donnée dans le 
diagramme de la page 434. L’extrémité antérieure du 
bourrelet est, sur une courte longueur, indépendante de 
la surface palléale et se termine en une pointe aiguë sur 
laquelle les folioles branchiales diminuent progressive- 
ment de dimension, leur série externe s'étendant un peu 
plus loin que la série interne. A la base de cet angle libre 
est un petit renflement cutané juste en dedans duquel, 
vers la ligne médiane, est un petit organe hémisphérique 
proéminent qui paraît être un osphradium ou, du moins, 
de nature sensorielle. Dans le spécimen (b) conservé, il y 
a quatre feuillets branchiaux sur la longueur d’un milli- 
mètre ; la double série mesure environ 45" de longueur 
(dans le spécimen a, 8tmm,5), de sorte que chaque branchie 
(dans le spécimen b) contient environ 360 folioles sim- 
ples, qui mesurent individuellement environ 32,5 de 
long sur 4mm,2 de large à la base. La partie libre de la 
branchie s'étend sur une longueur de huit millimètres 
environ. 

« ... La terminaison de l'intestin était conservée ; elle 
forme une courbe sigmoïde à la surface du manteau, en 
arrière de la commissure anale, où elle mesure (spéci- 
men b) un peu plus de 2m de diamètre, puis s’atténue 
graduellement en pointe obtuse. Les sept ou huit milli- 
mètres terminaux de sa longueur sont libres et, sur l’ani- 
mal vivant, il peut sans doute faire saillie au dehors de la 
coquille à travers la fente, pour expulser les fœæces. 


nee 


— 129 — 


» Immédiatement au-dessous (underneath) de cette 
partie de l’intestin proémine de chaque côté une grosse 
glande ou une paire de glandes qui se rencontrent sur la 
ligne médiane, sous la forme d’une masse lobée ayant gros- 
sièrement l’apparence d’un trèfle, à surface irrégulière et 
radialement rugueuse, dans laquelle les dépressions res- 
semblent assez à de petites fossettes oblongues. Là dedans 
et près du bord palléal, on voit de chaque côté de la com- 
missure une saillie oblongue portant un orifice oblique, 
apparemment l’orifice de ces glandes qui doivent avoir, 
‘ je suppose, une fonction rénale ». 

DESCRIPTION. — 1° Le manteau et la chambre palléale. 
— La partie libre du manteau est, comme dans les autres 
Gastéropodes à coquiile turriculée, très courte du côté 
inférieur, c’est-à-dire dans la partie columellaire située 
en avant de l’opercule ; elle avait été arrachée en ce point, 
dans sa région médiane, quand, par traction, l’animal fut 
retiré de sa coquille. Comme de coutume aussi, cette 
partie libre devient de plus en plus longue à mesure qu’on 
avance du côté dorsal, où elle finit par se développer 
démesurément en arrière, pour former le plafond de la 
chambre palléale. 

Par dessous et sur les côtés, le bord libre du manteau 
décrit une courbe régulière et entoure le corps de l'animal 
en arrière de la tête et de la naissance du pied ; mais en 
dessus, ce même bord s’infléchit postérieurement et forme 
un vaste sinus à concavité antérieure (fig. A). Ce sinus 
est, dans l’espèce qui nous occupe, l’unique représentant 
de la fissure palléale caractéristique des Pleurotomaires ; 
toutefois, il est loin de ressembler à une fente, car il a 
sensiblement la forme d’une demi-circonférence dont le 
rayon serait d'environ un centimètre, et son ouverture 
antérieure embrasse presque toute la largeur du dos. Il 
est probable que l’animal vivant avait la faculté, par con- 
traction, de transformer ce sinus en une fente et d’appli- 


— 130 — 


quer les bords de celle-ci contre les bords de la fente 
coquillière ; le sinus, dès lors, se comporterait comme la 
fente palléale du PI. Adansoniana et du PI. Quoyana, telle 
que l’a représentée M. Dall (889); mais comme la fente 
coquillière de notre espèce est notablement plus courte 
que celle des deux espèces caraïbes, il y a lieu de croire 
que la disposition précitée ne doit pas être permanente 
dans le PI. Beyrichi. En tous cas, il est permis d’affirmer 
que, dans cette espèce, la fente paliéale se réduit beaucoup 
et tend à se transformer en une large échancrure. Ce carac- 
tère est évidemment lié à la réduction considérable de la 
fissure coquillière ; à ce point de vue, par conséquent, le 
PL. Beyrichi paraît se rapprocher nettement des Dioto- 
cardes monobranches. 

Le bord libre du manteau est partout occupé par des 
papilles digitiformes très saïllantes qui forment une bande 
marginale plus ou moins large. Sur toute l'étendue de 
cette bande, les papilles sont multiples dans le sens trans- 
versal, mais ne présentent aucun groupement régulier en 
séries ; pourtant celles du bord interne, qui sont toujours 
les plus longues et les plus fortes, se groupent en une 
rangée longitudinale assez distincte. En dehors de cette 
rangée, les papilles deviennent progressivement et rapide- 
ment de plus en plus petites, elles s’entremêlent sans 
aucun ordre et au bord externe de la bande se réduisent à 
des dimensions presque imperceptibles, encore que leur 
ensemble se détache nettement sur la surface externe unie 
de la collerette palléale. C’est sur les bords de l’échancrure 
antérieure du manteau, et sensiblement vers le milieu de 
ces bords, que les papilles atteignent leurs plus grandes 
dimensions et donnent à la bande sa largeur maximum. 
En cet endroit, on en compte 5 ou 6 au moins dans le sens 
transversal et les plus grandes ont à peu près 1 mill. de 
longueur. Les papilles se réduisent un peu sans cesser 
d’être aussi nombreuses, à mesure qu’on s'éloigne du 


Re 


— 131 — 


milieu des bords de l’échancrure ; elles sont très sensible- 
ment moins fortes au fond de celle-ci où, d’ailleurs, la 
bande qu’elles constituent ne présente aucune solution de 
continuité. En dehors de l’échancrure, les papilles devien- 
nent progressivement plus petites, moins serrées et sur- 
tout moins nombreuses dans le sens transversal ; on arrive 
ainsi à la partie inférieure de la collerette où elles sont 
grêles, inégales, très réduites et où elles ne forment plus 
qu’une seule rangée. 

La chambre palléale (pl. I, fig. 1) (1) est très allongée ; 
dans notre animal, elle ne mesure pas moins de 54 mil]. 
de longueur depuis le milieu de la corde qui réunirait les 
deux extrémités du sinus palléal, jusqu’à son cul-de-sac 
postérieur qui avoisine le cœur ; elle est partout relative- 
ment étroite, mais pourtant s’élargit un peu d’arrière eu 
avant, comme la convexité dorsale qui lui sert de plan- 
cher. Le manteau s’attache sur les deux bords de cette 
dernière, sauf en avant où, comme nous J’avons vu, il 
devient libre en arrière de la tête et de la naissance du 
pied, pour former la collerette palléale. Le plafond de la 
chambre est formé par le manteau; il présente par consé- 
quent une large échancrure antérieure qui est due au 
sinus palléal. 

2 Les organes de la chambre palléale. — Le plancher de 
la chambre ne présente rien de particulier ; il est simple- 
ment formé par le dos très convexe de l’animal ; nous ver- 
rons bientôt que le rein droit s’y prolonge très loin en 
avant, à droite de l’æsophage: mais comme ce prolonge- 
ment rénal est caché sous des téguments épais, il reste 


(1) Cette figure représente la chambre palléale ouverte. On a com- 
mencé l’incisicn par son extrémité postérieure, en fendant le manteau 
le long de son bord gauche. Vers l’extrémité antérieure, au lieu de 
poursuivre la section dans la même direction on a rejoint, par une 
incision transversale remontant vers la droite, l'extrémité postérieure et 
médiane du sinus palléal. Le manteau a été ensuite rabatlu à droite, 
pour montrer tous les organes visibles sur son plafond. 


— 132 — 


complètement dissimulé tant qu’on n'a pas ouvert, par 
la dissection, la cavité antérieure du corps. 

Le plafond de la chambre est plus complexe et plus inté- 
ressant. Un peu à droite de la ligne médiane, trois fois 
plus loin de la branchie gauche que de la branchie droite, 
il est occupé par le rectum (Aect.) qui vient se terminer 
un peu en avant du milieu de la longueur de la chambre, 
c'est-à-dire à une très grande distance du bord antérieur du 
manteau. Dans le PI. Adansoniana, d’après M. Dall (889, 
402), la terminaison du rectum se trouve au voisinage 
mème du bord palléal de sorte que, sous ce rapport, le 
Pl. Beyrichi se rapproche bien plus des Diotocardes mono: 
branches. D'ailleurs ce n’est point là, tant s’en faut, la 
seule différence que présente le rectum dans les deux 
espèces. On a vu plus haut (Dall, 889, 402) que le rectum 
du PI. Adansoniana s’atténue progressivement en avant 
et se termine par une pointe libre conique à l'extrémité 
de laquelle se trouve l'anus ; dans le PL. Beyrichi, au con- 
traire, la partie palléale du rectum se dilate un peu en 
avant du milieu de sa longueur, puis se rétrécit légèrement 
et enfin se dilate en une demi-sphère saillante, qui porte 
l'orifice anal entouré de plissements radiaux. Pas de rétré- 
cissement rectal en ce point, et pas de pointe libre saillante ; 
ici encore, notre Pl. Beyrichi se rapproche très évidem- 
ment des Diotocardes monobranches. 

A l’extrémité postérieure du plafond palléal, le rectum 
passe entre les deux reins: on le voit émerger ensuite, 
côtoyer le bord gauche du conduit rénal droit, puis se 
prolonger en avant Parmi les tissus très vascularisés qui 
constituent le plafond de la cavité palléale. 

La partie du rein gauche (R. g.) qui apparaît sur le 
plafond de la chambre palléale est d’un jaune rougeâtre, 
convexe en arrière et presque rectiligne en avant, d’ail- 
leurs parfaitement lisse et dépourvue d’anfractuosités. 
Vers le milieu de son bord antérieur, elle présente une 


ARE 


légère saillie à deux lèvres, entre lesquelles se voit la 
fente rénale (cg), qui est obliquement dirigée d’avant en 
arrière. 

Quant au rein droit, qui est fort développé, il se 
dissimule complètement sous le revêtement cutané qui 
forme le toit de la cavité antérieure du corps ; au fond de 
la chambre où les téguments sont plus minces, et surtout 
dans la région péricardique, on aperçoit par transparence 
ses trabécules, qui ont ‘ine teinte d’un jaune terreux très 
caractérisée. Comme nous le dirons plus loin (voir l'appareil 
rénal) nous considérons comme le canal afférent du rein 
droit un large canal à parois minces (A. d.), situé en arrière 
du plafond palléal, entre le rectum qui le côtoie et la saillie 
convexe du dos. L’extrémité antérieure de ce canal avait 
été arrachée en même temps qu’un étroit lambeau contigu 
du plafond palléal, de sorte que nous n’y avons pas vu 
d’orifice naturel; mais nous sommes" presque convaincus 
qu'il doit en exister un à cette place (24) et que cet orifice 
n’est rien autre chose que celui du rein droit (1). 

Dans sa moitié antérieure, à une faible distance du 
dos, le plafond palléal donne attache aux deux branchies 
bipectinées (branchie droite, Br. dr.; branchie gauche, 
Br. 4.), qui sont dirigées d’avant en arrière et qui occupent 
une position très sensiblement symétrique. Elles se ter- 
minent en avant par la pointe libre normale qui, dans 
l'animal contracté que nous étudions, faisait nettement 
saillie sur les bords du sinus palléal. A la base de cette 
pointe, le raphé charnu qui porte chaque branchie présente 
en dedans une saillie volumineuse qui recouvre, comme 
nous le verrons plus loin, le volumineux ganglion bran- 
chial. 


(1) Comme on le verra plus loin, M. F. Woodward a, en effet, trouvé 
l’ori fice rénal droit à l'extrémité de ce conduit; il a décrit en outre 
une autre partie fort importante du rein droit, située en arrière du 
péricarde et qui avait été détruite dans notre spécimen. 


— 134 — 


Les branchies sont beaucoup plus réduites que dans 
les autres Diotocardes et, en arrière, dépassent de 6 à 7 
mill. seulement le niveau transversal où se trouve l’anus, 
c’est-à dire le milieu de la longueur de la chambre pal- 
léale ; la branchie droite est légèrement plus petite que la 
gauche et se trouve par conséquent aux premiers stades 
d’une atrophie qui, en s’accentuant, conduira aux Dio- 
tocardes monobranches. 

A l’extrémité postérieure de chaque branchie, le raphé 
branchial se prolonge en dedans et en arrière sous la 
forme d’un repli lamelleux qui vient, en s’atténuant peu 
à peu, rejoindre le rectum; comme nous le verrons plus 
loin, ce repli renferme la veine branchiale afférente. 
L’extrémité postérieure de la branchie droite étant très 
voisine du rectum le repli (x) qui la continue est naturel- 
lement assez court et vient se fixer aux parois rectales à 
une faible distance de l’anus (à 8 mill. environ). A l’extré- 
mité postérieure de la branchie gauche, la disposition 
devient un peu plus compliquée à cause du grand éloigne- 
ment du rectum ; le repli (8) se dirige encore obliquement 
en dedans et en arrière (1) mais comme il est beaucoup 
plus long il cesse bientôt de contenir la veine afférente 
(v. aff.) et alors s’abaisse et s’alténue beaucoup, pour 
atteindre la paroi rectale un peu en arrière du repli pré- 
cédent. Nous reviendrons plus loin sur cette disposition 
curieuse, à cause de l'intérêt qu’elle présente pour expli- 
quer la chambre branchiale des autres Prosobranches 
diotocardes. 

En dehors des organes précédents, la face interne du 
plafond palléal est partout recouverte d’un tissu épithélial 
plus ou moins muqueux etrichement vascularisé.Pourtant, 
cette différenciation particulière ne se produit pas dans 


(1) I faut tenir compte, en examinant ce repli sur la fig 1, de la sec- 
tion qui l’a séparé en deux parties ; les deux astérisques * indiquent les 
deux parties séparées par la section. 


— 135 — 


l’espace réduit qui sépare les branchies des parois du 
corps, dans une étroite marge localisée contre les papilles 
du bord palléal et sur toute la partie du manteau qui se 
trouve en avant du frein de la pointe branchiale gauche. 
Vers la pointe branchiale droite, il y a tous les passages 
entre la structure normale du manteau et la structure 
différenciée. En étudiant la respiration et la circulation 
des Pleurotomaires, il y aura lieu de revenir, comme il 
convient, sur les caractères et le rôle important des parties 
différenciées du plaiond respiratoire, nous nous borne- 
rons à dire, pour le moment, que ces parties sont loin 
d’avoir partout la même structure, qu’elles sont essentiel- 
lement muqueuses et offrent une surface à peu près unie 
entre le rein et le repli branchial gauche, qu’elles devien- 
nent richement vasculaires et très anfractueuses en avant 
de l’anus, et qu’il y a passage progressif d’une zone à l'au- 
tre dans l’espace compris entre l’anus et le repli branchial 
gauche. La zone antérieure ressemble tout-à-fait, par son 
aspect extérieur, à un poumon d’Hetir, comme on peut 
s’en convaincre par un Coup d'œil sur la fig. 4; c’est d’elle 
évidemment que M. Dall a voulu parler quand il décri- 
vait sur la partie antérieure du plafond palléal des orga- 
nes glanduleux « à surface irrégulière et radialement 
rugueuse, dans laquelle les dépressions ressemblent assez 
à de petites fossettes oblongues ». Toutelois ces organes ne 
sont pas des reins et n’ont pas d’orifices comme le croyait 
M. Dall ; ils représentent simplement la partie antérieure 
un peu muqueuse, et très richement vascularisée, du pla- 
fond palléal ; ce sont, en fait, comme nous le verrons plus 
loin, de puissants organes respiratoires. Quant aux reins, 
nous avons dit plus haut qu'ils étaient situés au fond de 
la chambre palléale. 


CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. — La chambre palléale des 
Pleurotomaires est remarquable : 1° par son échancrure 


— 136 — 


dorsale, 2° par les nombreuses papilles de son bord anté- 
rieur, 30 par la symétrie relative des organes qu’elle ren” 
ferme, 4° par le faible développement et la disposition de 
ses branchies, 5° par sa grande longueur. Nous allons 
montrer rapidement la signification qu’il convient d’accor- 
der à chacun de ces caractères : 

4° Échancrure dorsale. — L'échancrure palléale étant 
toujours développée dans la plupart des Diotocardes 
archaïques (Pleurotomariidés, faliotidés, Fissurellidés), 
plusieurs zoologistes, entre autres M. Lang (891), M. 
Pelseneer (891, 290) et M. Thiele (901, 9012), l'ont consi- 
dérée comme un des caractères essentiels du Mollusque 
primitif auquel se rattachent les Gasléropodes. M. Plate 
(896, 172-177) a justement combattu cette manière de 
voir en s'appuyant sur des arguments auxquels les recher- 
ches plus récentes ont donné une singulière valeur. 

Au point de vue ontogénétique, on ne saurait admettre 
la présence de cette fissure. Les anciennes recherches de 
M. Boutan sur la Fissurelle (885) et celles plus récentes 
du même auteur sur le développement de l’Haliotide (899, 
271-276), prouvent, en effet, que la fissure n'existe pas aux 
premiers stades larvaires et qu’elle n'apparaît qu'après la 
torsion parfaite de l’animal, c’est-à-dire lorsque le type 
gastéropode est réalisé. D'ailleurs, comme le fait remar- 
quer M. Plate, la fente ne se développe à aucun stade chez 
les Gastéropodes qui en sont dépourvus à l’état adulte. 

A cette raison, qui n’est pas sans valeur, M. Plate en 
ajoute une autre quine parait pas moins fondée : « La 
fissure palléale, dit-il, doit être considérée comme le 
résultat de l’approfondissement de la chambre branchiale. 
Plus cette dernière devenait vaste, plus se présentaient 
défavorables les conditions pour une régulière circulation 
de l’eau à son extrémité postérieure, circulation qui était 
nécessaire pour entrainer les excreta de l’anus et des 
reins et pour en protéger les branchies. Le courant d’eau 


— 137 — 


pénétrait latéralement en arrière dans la chambre palléale 
en suivant la longueur des branchies, atteignait les orifices 
excréteurs de la chambre, puis revenait en avant suivant 
la ligne médiane de la chambre... Quand cette dernière 
était peu étendue, l’entrée et la sortie de l’eau se régulari- 
saient aisément et une fissure palléale n’était pas néces- 
saire. En fait, nous ne la trouvons que chez des formes 
(Haliotis, Fissurella, Dentalium) à vaste cavité branchiale. 
Or, chez les Prorhipidoglosses..…., la chambre était peu 
profonde, de sorte qu’il n’est pas logique d’accorder une 
telle adaptation spéciale à cette forme primitive... » 

M. Grobben (894), un des premiers, avait admis que 
la fente palléale devait exister dans la forme ancestrale 
du groupe : plus tard il est revenu sur cette opinion, mais 
a essayé de la combattre au moyen d’un argument qui, 
d’après notre étude des Pleurotomaires, paraît dénué de 
valeur. Le savant professeur viennois (899, 15) admet, avec 
H. de Lacaze-Duthiers, que l’innervation du manteau des 
Gastéropodes est partout symétrique, sauf dans la zone 
comprise entre le manteau et le pied où M. Bütschli (887, 
210), dans une hypothèse que nous examinerons plus loin, 
localise la croissance asymétrique. Dès lors, dit M. 
Grobben, si la fente avait été primitive, elle serait symé- 
triquement innervée comme les bords du manteau, mais 
comme son innervation est manifestement asymétrique, il 
faut en conclure qu’elle n’a pas subi de déplacement et 
qu’elle s’est développée à l’endroit même où nous la trou- 
vons aujourd’hui. 

La conclusion est juste, mais fondée eur des arguments 
sans valeur. Comme nous le montrerons plus loin, le man- 
teau des Prosobranches les plus primitifs, celui des Pleu- 
rotomaires, est très asymétriquement innervé par les nerfs 
palléaux primaires issus du ganglion branchial, tandis 
que les nerfs symétriques, issus des centres palléaux, sont 
extraordinairement réduits. D'ailleurs, il n’est plus pos- 


— 138 — 


sible d'admettre aujourd’hui que l’asymétrie des Gastéro- 
podes a son origine dans l’inégale croissance de l’étroite 
zone indiquée par M. Bütschli, car des observations em- 
bryogéniques très nombreuses la font dériver, à juste 
titre, d’une torsion du manteau et de toute la partie du 
corps avoisinante (1). À la suite de cette torsion, une fis- 
sure primitive ventrale viendrait se placer sur le dos et 
serait asymétriquement innervée, ce qui ne concorde 
guère avec la démonstration de M. Grobben. 

Quoi qu’il en soit, nous sommes conduits à admettre 
que la fissure palléale est une formation secondaire, qu’elle 
a pour but de régulariser le courant d’eau respiratoire et 
qu’elle ne se développe que chez les formes où la chambre 
palléale est très allongée. Nous ajouterons qu’elle se loca- 
lise exclusivement (2) chez les Diotocardes munis de deux 
branchies ; chez les espèces monobranches, elle n’a plus 
de raison d'être, car le courant d’eau respiratoire entre du 
côté gauche et sort du côté droit, sans risquer de porter 
atteinte, avec les excreta qu’il entraîne, aux délicats 
feuillets branchiaux. 

Nous avons dit précédemment que la fissure palléale du 
PI. Beyrichi se réduit à une échancrure et n’est nullement 
comparable à la fissure étroite et profonde des Pleuroto- 
maires caraïbes. Ce n’est pas, croyons-nous, une fissure 
en voie de formation, mais bien plutôt une fissure qui 
disparaît en passant à l’état d’échancrure. Nous avons eu 


(1) L'un de nous a établi il y a une dizaine d’années (892), en 
rassemblant des faits embryogéniques déjà connus, mais non interprétés 
par leurs auteurs, que l’enroulement du sac viscéral et sa torsion de 
1800 ont lieu successivement et indépendamment, chez certains Dioto- 
cardes (Fissurella, Patella), et que les embryons des Gastéropodes, en 
général, sont soumis à ces deux ordres de phénomènes ontogénétiques, 
Dans un travail récent, M. Boulan (899) est arrivé à des conclusions 
similaires. 

(2) Exception faite pour le genre Zenagodes, dont l'organisation ana- 
tomique ne peut guère être comparée à celle des Pleurotomaires. 


— 139 — 


et nous aurons encore l’occasion de montrer, en effet, que 
le PI. Beyrichi est à un stade évolutif plus avancé que les 
Pleurotomaires caraïbes, et rien ne nous permet de penser 
que la fissure palléale fasse exception à cette règle, 

Pour expliquer la formation de la fissure, M. Plate 
(896, 176) admet que le courant d’eau expirateur, chargé 
d’excreta divers, a entravé le développement du manteau 
au point où il prenait issue, c’est-à-dire, au milieu du bord 
supérieur du plafond palléal. Il est possible que cette ma- 
nière de voir soit juste, mais comme une semblable fissure 
ne se produit pas du côté droit chez les espèces monobran- 
ches, malgré la localisation en ce point du courant de sortie, 
on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas chercher 
ailleurs la cause de cette néo-formation. Il semblerait plus 
logique de l’attribuer, croyons-nous, à une réaction de 
l'animal qui, gêné par le courant d’eau expirateur, a con- 
tracté au milieu le bord de son manteau et l’a transformé 
en une échancrure qui s’avançait à la rencontre du cou- 
rant ; cet état devant persister avec les besoins, respira- 
toires, le fond de l’échancrure a été frappé d’un arrêt de 
développement et la partie en retrait s’est transformée en 
une fissure. Ce qui donne quelque fondement à cette opi- 
nion, c’est la diversité des états sous lesquels peut se 
présenter la fissure dans les diverses espèces de Pleuroto- 
maires ; tantôt ses bords s’appliquent étroitement sur ceux 
de la fente coquillière, tantôt ils l’abandonnent et, se relà- 
chant, transforment la fente en une échancrure plus ou 
moins profonde. L'animal, en d’autres termes, agit for- 
tement sur cette partie du manteau, et tout porte à croire 
qu'il a dû le faire au début, dès que l’ont exigé les besoins 
de la respiration. 

20 Papilles marginales du manteau. — Les nombreuses 
papilles qui hérissent le bord libre du manteau des Pleu- 
rotomaires méritent d'attirer l'attention. Elles sont très 
rares Chez les Gastéropodes et ne se retrouvent guère, 


— 140 — 


avec un pareil développement, que chez les Fissurelles. 
On en observe quelques-unes au fond de la gouttière 
palléale chez les Haliotides, mais elles ne sont plus du 
tout représentées chez les Parmophores et font également 
défaut chez les Prosobranches, sauf chez certains Tro- 
chidés (Gibbula magus) où elles sont d’ailleurs en petit 
nombre. Elles paraissent donc localisées chez quelques 
Diotocardes. 

Or, il est remarquable que les Diotocardes munis de 
papilles palléales ont un épipodium rudimentaire (Fissu- 
relle) ou dépourvu de tentacules (Pleurotomaires), tan- 
dis que ceux où elles disparaissent ont un épipodium bien 
développé et muni de tentacules émergeant parmi les 
papilles (Haliotides, Parmophores, Trochidés (1), etc.). 
Il semble, dès lors, qu'il y ait un balancement entre les 
papilles palléales et les prolongements de l’épipodium, ce 
qui n’est pas sans donner quelque fondement à cette opi- 
nion, que l’épipodium est une formation pleurale ayant 
des analogies avec le manteau. Pourtant, les papilles 
palléales des Diotocardes sont bien moins variées de forme 
que celles de l’épipodium; elles ne s’allongent pas en 
tentacules, comme certaines de ces dernières, sauf chez 
les Fissurelles où leur diversité est beaucoup plus grande 
que chez les Pleurotomaires. 

Etant donné leur multiplicité remarquable sur les 
bords du sinus palléal et la position qu'elles occupent 
quand elles sont épipodiales, il est clair qu'on ne saurait 
les considérer comme jouant un rôle dans les phénomènes 
respiratoires. Ce sont vraisemblablement de simples 
organes tactiles. Dans l’épipodium et le plus souvent aussi 
dans le manteau, elles peuvent se mettre en rapport immé- 
diat avec le sol ou palper les corps qui environnent l’àani- 
mal. Dans les formes où elles se rabattent sur la coquille, 


(1) Nous avons observé quelques papilles palléales dans le Gibbula 
maqus ; il n’y en a plus du tout chez certains autres Trochidés. 


— Ali — 


comiie chez les Pleurotomaires, elles ne peuvent évidem- 
ment remplir une fonction semblable, mais rien ne 
s'oppose à ce qu’elles mettent l’animal en garde contre les 
organismes du voisinage, surtout parce qu’elles sont bien 
développées sur le bord dorsal, c’est-à-dire dans la région 
que peuvent facilement atteindre ces derniers. En fait, 
elles sont rarement présentes et probablement peu utiles 
chez les Gastéropodes munis d’un pied distinct et, dans ce 
groupe, ne paraissent pas exister en dehors des Pleuroto- 
maires et de quelques Trochidés. 

Il résulte de ce qui précède que les papilles palléales 
(et épipodiales) sont des formations primitives, qu’elles 
sont le plus souvent situées à une faible distance de la 
sole pédieuse et qu’elles disparaissent rapidement à mesure 
qu’on s'élève dans le groupe des Gastéropodes. Il est donc 
naturel de rattacher les Prosobranches archaïques à un 
ancêtre chitoniforme dans lequel des papilles semblables 
auraient abondamment garni les bords libres du manteau. 

30 Symétrie relative des organes renfermés dans la cham- 
bre branchiale. — Il n’est pas de Gastéropodes qui présen- 
tent dans leurs organes palléaux une symétrie relative 
aussi grande que les Pleurotomaires. La symétrie paraît 
plus accentuée chez les Haliotides et surtout chez les 
Fissurelles et les Parmophores, à cause de la position 
médiane du rectum, mais ce n’est là qu’une apparence 
(d’ailleurs due à des modifications secoudaires), car les 
reins sont bien plus dissemblables dans ces espèces que 
dans les Pleurotomaires. On sait du reste que celte symé- 
trie relative disparaît très rapidement chez les Gastéro- 
podes et qu’on ne l’observe nettement que chez les formes 
les plus archaïques du groupe. On doit donc la considérer 
comme un caractère des plus prtmitifs. 

On se trouve par conséquent conduit à attribuer une 
symétrie plus grande encore à la forme ancestrale non 
tordue qui a servi de souche aux Gastéropodes, et, dès 


— 142 — 


lors, à penser que les Chitonidés sont les représentants 
actuels les plus voisins de cette forme. 

 4o Faible développement et disposition des branchies. — 
Nous aurons l’occasion de revenir plus loin (voir l’appareil 
respiratoire) sur les branchies des Pleurotomaires. Il nous 
suffira de rappeler ici que ces organes se font remarquer 
par leur faible développement, par leur localisation dans 
la moitié antérieure de la chambre palléale et par la pré- 
sence du repli obliquement transversal qui prolonge en 
arrière leur raphé sur la paroi dorsale de la chambre. 

50 Longueur de la chambre palléale. — Un des caractères 
qui nous ont le plus frappés dans notre Pleurotomaire est 
l'allongement considérable de la chambre palléale. A quoi 
donc attribuer ce développement qui paraît en contradic- 
tion formelle avec les caractères qu'on à coutume de pré- 
ter à la forme ancestrale des Gastéropodes ? 

Bien que cela paraisse au premier abord légèrement 
paradoxal, nous croyons que cet allongement démesuré 
est en rapport étroit avec la faible longueur des branchies. 
Une chambre palléale aussi longue n’est pas faite exclusi- 
vement pour loger l'appareil branchial, puisque ce dernier 
n’en occupe réellement qu’une partie assez faible; elle 
doit avoir quelque autre rôle important et il suffit d’une 
étude superficielle pour acquérir la conviction que ce rôle 
est celui de rendre l’hématose sanguine plus complète. 

Les branchies peu développées des Pleurotomaires ne 
sauraient remplir complètement les fonctions qui leur sont 

_dévolues ; ces animaux ont besoin d'organes respiratoires 
annexes et ces organes se présentent sous la forme d’un 
réseau respiratoire extraordinairement riche, sorte de 
poumon aquatique au sein duquel circule, comme nous le 
verrons plus loin, une énorme quantité de sang. Le pla- 
fond de la chambre palléale renferme par conséquent côte 
à côte deux appareils respiratoires distincts; comme il 
est relativement étroit, il a dû se prolonger fortement en 


— 143 — 


arrière afin de donner place au réseau vasculaire de 
l'organe annexe, et à l'appareil muqueux qui forme posté- 
rieurement la continuation de ce dernier. Ainsi peut 
s'expliquer, selon nous, l’allongement remarquable de la 
chambre palléale des Pleurotomaires. Il est à remarquer, 
en eflet, que cette chambre est également très longue 
dans les Trochidés et que chez beaucoup de ces animaux, 
sinon chez tous, les branchies n’atteignent pas le fond de 
la chambre palléale. Dans divers Trochidés, que nous avons 
étudiés avec soin, la branchie n’a pas plus des trois quarts 
de la longueur de la chambre. 


EXAMEN DU TRAVAIL DE M. Woopwarp. —Naturellement, 
M. Woodward a pu donner une description assez exacte 
de la chambre palléale. En lisant cette description, il nous 
a été fort agréable de constater que nous avions entrevu, 
comme il convient, la position exacte de l’orifice rénal 
droit, encore que le point où il se trouvait fût complète- 
ment enlevé. Il ne reste donc plus aucun doute sur la 
situation réciproque des deux orifices rénaux. 

Pour le reste, les seules observations que nous suggère 
le travail de M. F. Woodward sont les suivantes : 


1° Les papilles du bord palléal sont insuffisamment 
représentées et décrites dans le travail de l’auteur anglais 
qui ne paraît pas, d’ailleurs, en avoir soupçonné l’impor- 
tance ; 

20 Dans les trois exemplaires étudiés par M. F. Wood- 
ward le sinus palléal est large et réduit comme dans notre 
exemplaire. Ce fait, rapproché de la faible profondeur de 
la fente coquillière, nous permet de conclure sûrement, 
comme nous l'avons fait plus haut, et même en tenant 
compte de la contraction due à l’alcool, que le PI. Beyrichi 
a un sinus moins développé que les Pleurotomaires caraï- 
bes. M. F. Woodward, d’ailleurs, ne s’explique pas sur la 
siguilication phylogénétique de cette singulière formation ; 


— 144 — 


30 M. F. Woodward ne paraît pas avoir été frappé par 
la faible longueur des branchies relativement à celle de la 
chambre palléale ; il ne la signale même pas dans le texte. 
Du reste, l’auteur anglais fait observer que la branchie 
droite de ses exemplaires était beaucoup plus réduite que 
la branchie gauche ; cette différence étant beaucoup moins 
prononcée dans notre spécimen, il y a lieu de croire que 
tous les individus de l'espèce ne se rapprochent pas égale- 
ment, à cet égard. des Diotocardes monobranchiaux ; 

4 M.F. Woodward ne signale pas les cloisons rudi- 
mentaires, en forme de replis, qui rattachent les bran- 
chies au rectum ; d’un autre côté, au lieu de décrire le 
plafond palléal comme un ensemble parfaitement con- 
tinu, il trouve qu'il est tapissé par trois glandes muqueuses 
parfaitement distinctes. Nous reviendrons sur ces deux 
points dans un des chapitres suivants. 


Appareil digestif 


Cet appareil était incomplet dans notre spécimen, 
l'estomac et le foie faisant complètement défaut: mais 
nous avons pu étudier avec une précision suffisante toute 
la partie antérieure, ainsi que l’anse intestinale et le 
rectum. 

Lorsqu'on ouvre la paroi du corps pour préparer lap- 
pareil digestif, on constate que les parois de ce dernier 
adhèrent aux téguments par une multitude de tractus 
conjonctifs qui oblitèrent la cavité générale et rendent la 
dissection fort pénible. Après avoir enlevé les téguments 
mais en laissant en place les organes sous-jacents, on 
obtient la préparation représentée pl. V, fig. 18. On 
voit en avant le bulbe (b) croisé antérieurement par la 
commissure nerveuse cérébrale (c. cer.), et recouvert dans 
sa partie postérieure par les glandes salivaires (g/. s.). On 
trouve ensuite l’æsophage (æs), très fortement tordu et 


= 145 — 


croisé obliquement par l'aorte (ao); un peu plus en arrière, 
l’æsophage est recouvert en partie par l’anse intestinale 
(int.). Après cette orientation sommaire, passons à la 
description des différentes parties de l'appareil digestif. 

Le vestibule buccal s'ouvre largement à l’extérieur ; il est 
richement pourvu, sur son pourtour, de papilles très ser- 
rées dont la cuticule était épaisse, et se détachait facile- 
ment chez notre exemplaire (fig. U, page 216). 

Daos la cavité du vestibule font saillie, à droite et à 
gauche, les deux replis des téguments portant les mâchoires 
et qui marquent la limite 
antérieure de la cavité buc- 
cale proprement dite (nous 
adoptons la définition pro- 
posée par M. Amaudrut, 
898, p. 33). Ces deux mâ- 
choires sont fixées sur la 
face interne des replis 
dont nous venons de par- 


Fig. C. — Coupe médiane schéma- 

à e 12 Fe 
ler ; la figure 12 de la pl. tique de la région antérieure du 
IV représente la mâchoire tube digestif. pl, pointe linguale; 


le, ligament des mächoires; BR, 
bulbe radulaire; G, gaîne radu- 
laire; {s, languette supérieure ; 


gauche vue par sa face in- 
terne : c’est une très mince 


plaque cornée, homogène li, languette inférieure ; æs, æso- 

à sa base, ayant au con. phage. La ligne « 8 indique la 

; ; : directivn de la coupe représentée 
traire une constitution FD 
g. D. 


finement fibreuse à son 

bord libre qui est irrégulièrement déchiqueté. Les deux 
mâchoires sont réunies, suivant leurs bords supérieurs, 
par un ligament transparent à peu près aussi large que 
chaque mâchoire, appliqué sur les téguments de la cavité 
buccale, à l’intérieur et au plafond de celle-ci. Ce ligament 
est représenté, sectionné par le plan médian (le) sur la 
figure C ci-jointe dont nous allons expliquer la significa- 
tion. 


Pour bien faire comprendre la disposition très compli- 
quée de la cavité buccale et ses rapports avec l’æœsophage 
qui la continue directement, nous aurons recours à plu- 
sieurs figures explicatives. Étudions en premier lieu une 
coupe schématique de celte cavité, pratiquée suivant le 
plan de symétrie (fig. C). 

Le plafond est formé en avant par le ligament (/ e) dont 
nous venons de parler et qui réunit les deux mâchoires ; 
au-dessus des dents de la radule (2), ce plafond se réduit à 
une lame très mince; en arrière, au niveau du début de 
l’æsophage on trouve sur la ligne médiane une région plus 
épaisse et plissée, la languette supérieure (L. s.) 

Le plancher de la cavité buccale présente tout d’abord 

en avant une partie charnue que nous 
Jar. appellerons la pointe linguale (p. L.), 


# :. immédiatement en arrière de laquelle 
#4 e on trouve l’extrémité de la radule R, 
to mise en mouvement par les muscles 


du bulbe radulaire. Aussitôt après, en 
Fig. D. — Coupe de arrière, se voit l’orifice de la gaine ra- 

la cavité buccale e : ner é 

(pratiquée suivant dulaire G qui marque la limite posté- 

la direction de la  rieure de la cavité buccale, puis, à l’o- 

ligne a $ de la 8.  rjgine de l’œsophage et sur son plan- 

C).— lam, lamelles A MÉErS JE 

a É 

du plafond” dela cher, la languette inférieure (/. &.), 

cavité; pb, poche fortement plissée. 

buccale; z, dépres- Complétons ces notions générales 

sion située au des- l d’ h 

sous de la poche Par l'examen d'une couche transver- 

buccale; sp, sillon Sale pratiquée suivant la direction « 8 

* A DR R, Ta tracée eur la figure C : nous constate- 

ule. or 

rons que la cavité buccale est très 

anfractueuse (fig. D) : le plafond est très mince sur la ligne 
médiane, mais il y a de chaque côté une région formée de 
lamelles saillantes ({4m.); au-dessous se trouve une paire 
de sillons creusés dans l’épaisseur des parois latérales, ce 


sont les poches buccales (p. b); plus bas, une paire de 


— 147 — 


dépressions à parois très irrégulières (x); plus bas encore, 
on trouve deux sillons que nous nommons les sitlons péri- 
linquaux (s. p.), situés à droite et à gauche de la saillie 
médiane qui n’est autre que là langue. Celle ci est revêtue 
par la lame élastique où sont implantées les dents de la 
radule (R). 

Nous allons maintepänt étudier en détail chacune de 
* ces formations : 

Langue. — En avant de la radule, on observe la pointe 
linguale, organe charnu, triangulaire, effilé antérieurement 
(pl. IV, fig. 10 et fig. E, pl), 
ayant un aspect lobé produit 
par plusieurs sillons disposés 
symétriquement. On voit immé- 
diatement en arrière un bour- 
relet transversal (b. tr.) qui déli- 


mite l'extrémité libre de la Fig: E. — Partie antérieure 
de la langue. — pl, pointe 


radule et qui est recouvert par near ho uerelet 
l'extrémité de la lame élastique transversal limitant anté- 
(L E). Celle-ci présente dans cette rieurement la lame élasti- 


que LE; sp, sillon péri- 


région une partie centrale por- Énaual 
gual. 


tant les dents de la radule et 

deux parties latérales nues. La lame élastique tout entière 
s’enfonce dans la gaîne radulaire (fig. 10, G.R.), dont l’ori- 
fice dans la cavité buccale est fort compliqué (fig. 11) : cet 
orifice présente en effet une partie médiane recouverte par 
les deux lèvres antérieures de la languette inférieure (£. a.) 
et deux prolongements latéraux (À) arqués où s’enfoncent 
les parties latérales de la lame élastique. 

Le sillon périlingual (fig. 11 et fig. E, s. p.), bien séparé 
de cet orifice de la gaïne radulaire, se termine brusquement 
en arrière et sur les côtés; il parait s'étendre en avant, 
de chaque côté, jusqu’au voisinage de la pointe linguale. 

Poches buccales et glandes salivaires. — Pour bien com- 
prendre la disposition des poches buccales, reportons- 


— 148 — 


nous aux figures 10 et 11: la première de ces figures a été 
obtenue en fendant les parois de la cavité buccale d’abord 
suivant la ligne médiane dorsale, puis latéralement contre- 
le bulbe radulaire (B. R.) et en enlevant le lainbeau ainsi 
détaché : on aperçoit alors l’intérieur de la cavité buccale. 
La seconde figure a été obtenue en faisant simplement une 
incision de la paroi de la cavité buccale, du côté droit, 
contre le bulbe radulaire; cette incision a été prolongée 
en arrière le long de l’æsophage (en longeant le repli 
infra-æsophagien dont il sera question plus loin) et on a 
rabattu sur la gauche toute la partie supérieure du plafond 
de la cavité buccale. La poche buccale gauche (p. b.) est 
visible à la fois sur les deux figures: c’est un sillon longi- 
tudinal profond, limité supérieurement par la série de- 
lamelles déjà signalée plus haut (fig. D et fig. 11, lan.) ; 
ces lamelles saillantes, profondément séparées les unes 
des autres, sont au nombre de 26 environ. Inférieurement, 
ce sillon est limité par une languette mince, bien visible 
en section sur la figure D et qu’on reconnaîtra facile- 
ment sur les figures 11 et 12 (1). Les deux poches buc- 
cales se prolongent vers la partie antérieure de la cavité 
buccale, et les deux sillons qui les constituent se confon- 
dent en avant sur la ligne médiane : cette disposition 
est reconnaissable sur la figure C, où l’on remarque, 
au-dessus du ligament des mâchoires (/. m.), un diverti- 
cule médian de la cavité buccale qui n’est autre que la 
partie médiane commune aux deux poches buccales : les 
figures 10 et 11 montrent également cette particularité ; 
de même, les deux séries de lamelles qui limitent supé- 
rieurement les poches buccales arrivent au contact en 
avant sur la ligne médiane: la figure 11 ne rend pas compte 
de ce fait car il a fallu, pour arriver à étaler le plafond de 


(4) La poche buccale gauche (pb) n’est pas bien rendue sur la fig. 41, 
la languette qui la limite inférieureinent ne paraissant pas suffisamment 
en saillie par rapport aux lamelles ({am) qu’elle recouvre en partie. 


— 149 — 


la cavité buccale, fendre ce plafond sur la ligne médiane 
depuis les mächoires jusque vers le tiers postérieur de 
celte série de lamelles: mais eu rapprochant les deux 
lèvres de cette incision, on obtient l'aspect représenté par 
la figure F où nous avons figuré le plafond de la cavité 
buccale, vu par sa face inférieure : 
cette figure montre bien de quelle 
manière les poches buccales confluent 
en avant’; elle montre aussi la position 
uaturelle des deux mâchoires (m.dr, 
m. g.), Séparées par un intervalle où 
Mie E. — Plafondide s’étendait le ligament qui réunit ces 
la cavité buccale. —  Mmäâchoires ; cet intervalle est marqué 
mdr,mâchoiredroi- de cinq bourrelets saillants disposés 
br 0e d’une manière très particulière. 
gauche. 

Les poches buccales sont en rap- 
port avec les glandes salivaires qui viennent y déboucher: 
l’orifice de la glande salivaire droite (0. gl. s.) a été repré- 
senté sur la figure 11 : pour le rendre visible, on a écarté 
le repli qui limite inférieurement la poche buccale droite : 
on aperçoit ainsi un bourrelet blanchâtre saillant et 
sinueux qui occupe le fond de la poche. Ce bourrelet 
longe les lamelles ; il est très grêle en avant et s’atrophie 
graduellement ; en arrière il est plus important et se ter- 
mine en décrivant un arc à l’intérieur duquel s'ouvre pré- 
cisément le conduit salivaire. Celui-ci débouche donc sur 
la face interne du repli qui limite inférieurement la poche 
buccale; cette face du repli ne présente pas trace de 
lamelles, mais sa surface est rugueuse et irrégulière. 

Les glandes salivaires (pl. V, fig. 17 et 18 gl. s.) for- 
ment une masse blanchâtre assez considérable située au- 
dessus et en arrière de la masse buccale; la duplicité de 
cette masse n’est indiquée que par l'existence des deux 
conduits distincts (c. s.) qui viennent s'ouvrir à droite et à 
gauche dans les poches buccales. La figure G montre une 


— 150 — 


partie du trajet du conduit salivaire gauche (c.s.), et les 
diverses branches secondaires qui viennent le former par 
leur réunion. 

Nous avons dit plus haut (fig. D) qu’au-dessous des 
des poches buccales on voit des dépressions (3) de la paroi 
buccale, mal délimitées, très peu profondes, à parois 


dd 


LEE 


mrY. 


Fig. G. — Partie antérieure de l’appareil digestif et organes environ- 
nants. — gls, glandes salivaires; €s, conduit salivaire gauche; GR, 
gaine radulaire. Plusieurs muscles du bulbe radulaire sont repré- 
sentés ici : Ml, muscle latéral; M4, muscles dorsaux longitudinaux ; 
mrv, muscles rétracteurs ventraux ; 40, branche antérieure de 
l'aorte ; x, rameau d’aorte plongeant dans la paroi du corps; 6, 
rameau se rendant aux glandes salivaires ; y, rameau du bulbe 
radulaire ; à, rameau de la région labiale; gc, ganglion cérébroiïde 
gauche; S{g, origine du stomato-gastrique, dont plusieurs branches 
sout visibles sur Ja figure : n,, nerf se rendant au bulbe radulaire ; 
Ney Nys Nas, N3, nerfs se rendant aux parois de la cavité buccale ; 
n;, gros nerf fournissant plusieurs branches (&, b, €, d,e); n,, nerf 
se rendant au bulbe radulaire. 


extrêmement irrégulières : elles s'étendent en avant jus- 
qu'aux mâchoires (fig. 11, z) et remontent jusqu’à la partie 
supérieure du repli qui les sépare des poches buccales : 
ces j; roductions ne paraissent qu’une simple modification 
de la muqueuse buccale qui est légèrement déprimée dans 


Fig. H. — Une demi-rangée des dents de la radule, du côté droit, 
grossie 24 fois. De chaque côté de la dent impaire © on voit les 
dents paires 1, 2, 5, etc. 121. Sous le n° /22 se voit la base d’une 
122° dent rudimentaire. 

Fig. L. — Bases des dents d’une demi-rangée du côté gauche, vues par 
dessous. Même grossissement, même signification des chifires. 

Fig. J. — Extrémités libres des dernières dents à brosses et des pre- 
mières dents flabelliformes, grossies 60 fois. 

Fig. K. — Cartilages du bulbe radulaire. — a, cartilages antérieurs ; 

_p, cartilages postérieurs; #, y, faisceaux musculaires qui réunissent 
les cartilages antérieurs. Cette figure est légèrement grossie : 
l'ensemble des cartilages antérieurs et postérieurs mesurait dans 
notre spécimen 15 millimètres de hauteur. 


— 152 — 


la région correspondante; nous ignorons leurs fonctions 
et leurs homologies. 

Nous sommes d'accord aveç M. F. Woodward en ce qui 
concerne la description des papilles de l’atrium buccal, 
des mâchoires et des glandes salivaires ; les poches buc- 
cales, où débouchent ces dernières, ainsi que les dépres- 
sions que nous avons signalées au-dessous, ont été passées 
sous silence par l’auteur anglais. 


PRÉ, TD, 


2 
ee 


NES 


TPE 
CÂ 


APLOUTE) 


LA FT 


HA 


© 


à 
à 


x" 7) 


Fig. L. — Aspect général d’un fragment de la radule, avec les dents 
dans leur position naturelle. Grossi 21 fois. 


Radule et bulbe radulaire. — La gaine radulaire (fig. G, 
G. R.) est tout d’abord accolée au bulbe radulaire ; en 
arrière, elle se prolonge librement sur une longueur 
beaucoup plus grande que celle qui est figurée ; on peut 


estimer la longueur totale de la radule au chifire de 50 à 
95 millimètres. 


— 153 — 


La radule proprement dite se compose de la lame élas- 
tique, mentionnée plus haut, et des dents qui y sont 
implantées. Celles-ci sont disposées suivant des rangées 
transversales qui n’ont pas uue direction perpendiculaire 
à l'axe, mais forment un V dont la pointe serait dirigée 
vers la masse buccale; deux rangées transversales consé- 
cutives sont séparées par une distance d’environ 1/2 milli- 
mètre, de sorte que le nombre total des rangées de la 
radule doit être de 100 à 110.La fig. H représente l’ensemble 
d'une demi-rangée de dents; la fig. | représente la série 
de bases d’insertions d’une demi-rangée, vue par la face 
interne de la lame élastique ; la fig. L représente l’aspect 
général d’un fragment de la radule, avec les dents dans 
leur position naturelle. 

Chaque rangée se compose d’une dent impaire et de 
deux séries paires de dents disposées de part et d’autre 
de cette dent impaire. 

La dent impaire, représentée de profil sur la fig. 21 de 
la pl. VI, comporte une base étroite mais allongée, insérée 
sur l’épithélium lingual ; sur cette base s’élève une partie 
lamelleuse, comprimée, qui coïncide avec le plan médian 
de la radule et s’insinue entre la première dent droite et 
la première dent gauche. En arrière, cette partie lamelleuse 
porte transversalement, à droite et à gauche, deux expan- 
sions foliacées (une de chaque côté) qui débordent sur la 
première dent droite et sur la première dent gauche 
(fig. H). Dans notre spécimen, ces expansions ne sont pas 
tout-à-fait perpendiculaires à la partie lamelleuse de la dent 
impaire, car celle-ci et les premières dents centrales pré- 
sentent une dyssymétrie bien accusée (fig. H et L) qui paraît 
être la règle dans le genre Pleurotomaria, puisque nous 
l’avions déjà observée (en sens inverse il est vrai) chez le 
spécimen de P{. Quoyana antérieurement étudié par nous. 

Vers l'extrémité libre, la partie lamelleuse de la dent 
impaire est émoussée et ne se prolonge pas par une pointe 


— 154 — 


comme chez le PL. Quoyana; la différence présentée par 
les deux espèces, à ce point de vue, est très nette sur les 
figures correspondantes ; on y voit aussi que la différence 
entre la dent impaire et la première centrale paire est 
beaucoup moins accusée chez le Pl. Beyrichi que chez le 
PI. Quoyana. 

Les dents centrales paires ont à peu près la même dispo- 
sition que chez le PI. Quoyana : les trois premières, plus 
grandes que la dent impaire, sont insérées une sur ligne à 
peu près transversale : elles sont larges et aplaties (fig. 22, 
23, 24) et portent, du côté externe, une crête de renfor- 
cement qui se prolonge latéralément par une expansion 
mince et foliacée, homologue de celle de la dent impaire, 
et qu’on trouve indiquée sur la figure 22. Ces expansions 
foliacées diminuent rapidement d'importance à mesure 
qu’on s’éloigne de la dent impaire. C’est la deuxième dent 
centrale paire qui présente le maximum de surface ; les 
bases d’insertion de ces dents sont reployées du côté anté- 
rieur (interne). Nous n'avons pas à signaler, pour ces pre- 
mières dents centrales, de différences de forme importantes 
avec celles du PI. Quoyana; remarquons toutefois que chez 
notre spécimen de PI. Beyrichi, la ligne d’insertion de 
ces dents, dans le sens transversal, paraît moins concave, 

Les dents lamelleuses ne peuvent être séparées qu’arbi- 
trairement des précédentes : après la troisième dent cen- 
trale, la direction générale des dents change : au lieu d’être 
disposées à peu près transversalement, elles s’insèrent 
suivant une ligne qui forme un angle aigu avec l’axe de la 
radule (fig. Het[); en même temps, la forme des dents 
devient progressivement lamelleuse et triangulaire, ainsi 
qu’on l’observe par exemple sur la 13° dent (fig. H); mais 
le changement de forme en question est très ménagé, plus 
encore que chez le Pl. Quoyana ; chez ce dernier, la forme 
triangulaire s’accentuait dès la 5° ou 6: dent, tandis que 
chez le Pl Beyrichi les 8° et 9% dents présentent encore 


— 155 — 


l'aspect général quadrangulaire des dents centrales ; nous 
n’assignons donc pas de limite antérieure précise aux 
dents lamelleuses. La taille des dents diminue à partir de 
la première jusque vers la 7 ou 8 ; elle reste ensuite sta- 
tionnaire jusque vers la 13°; puis elle croit, d'abord lente- 
ment jusque vers la 21e, puis très rapidement dans la 
région de passage des dents lamelleuses aux dents à cro- 
chets. 

Dans leur ensemble, les dents lamelleuses du PI. Beyri- 
chi diffèrent peu de celles du P{. Quoyana ; toutefois elles 
sont plus nombreuses chez le spécimen de cette dernière 
espèce que nous avons examiné, puisque la première dent 
à crochet était la 30°, tandis que c’est la 24° dans l’individu 
de PI. Beyrichi que nous décrivons. 

Les dents à crochets se relient aux précédentes par 
l'intermédiaire de la 23e dent, que nous avons représentée 
de trois côtés différents sur les figures 25, 26 et 27: sa 
forme générale est triangulaire (fig. 26 et fig. H) comme 
celle des dents lamelleuses: mais d’autre part sa pointe 
montre une petite cuspide médiane et de chaque côté, 
deux saillies arrondies qui sont les rudiments de deux 
autres cuspides. La dent suivante (24°) est nettement une 
dent à crochet (fig. 28), sa cuspide terminale est forte et 
aiguë, les deux autres cuspides sont mousses, ainsi que 
sur la 25° dent (fig. 29) et ne se présentent pas ici avec le 
développement que nous avions observé chez Pl. Quoyana 
(898, pl. XII, fig. 4 et 6). Dès la 26° dent, une de ces 
cuspides latérales, celle qui est sur le bord concave, dis- 
paraît ; en même temps l’autre cuspide, située sur le bord 
convexe, très émoussée aussi, n’est plus représentée que 
par le bourrelet d'épaississement qui renforce ce bord 
convexe. Les dents suivantes deviennent donc unicuspides, 
en même temps que leur longueur et leur largeur s'accroît 
notablement (fig. 30 et 31 représentant la 29° dent). C’est à 
peu près au niveau de la 29% dent que la force de la tige 


— 156 — 


est le plus considérable ; au delà, les dents deviennent 
graduellement plus grêles, mais leur longueur s’accroît 
encore un peu. 

La 37e dent (fig. 32) est encore unicuspide; sur la 38e 
(fig. 33) apparaissent, sur la partie concave et vers l’extré- 
mité, les rudiments de deux cuspides internes qui aug- 
mentent de dimensions sur les suivantes (39 dent, fig. 34 ; 
40e dent, fig. 35; 43e dent, fig. 36); celles-ci deviennent 
donc franchement tricuspides, mais suivant une disposi- 
tion diflérente de celle qui était réalisée vers la 25° dent. 
En même temps, la tige de la dent diminue rapidement de 
largeur (fig. H, 43° dent) et le bourrelet d’épaississement 
externe dont nous avons déjà parlé plus haut s’avance de 
moins en moins loin vers la pointe (fig. 34, 36, et fig. 37 
représentant l'extrémité de la 45e dent) ; l'extrémité de ce 
bourrelet va devenir, sur la 46° dent (fig. H), la petite 
touffe qui caractérisera les dents à brosses. 

Les dents à brosses (pl. VI, fig. 38) débutent donc par la 
46°, qui porte la première ébauche de cette formation si 
curieuse qui paraît jusqu’à présent spéciale aux dents des 
Pleurotomaires. Représentée seulement par quelques poils 
très courts sur cette dent, la brosse s'accroît rapidement 
sur les suivantes, puis varie peu d'importance jusque 
vers la 106e dent et diminue rapidement ensuite pour dis- 
paraître complètement sur la 114° (fig. J). Les poils 
de la brosse sont incurvés dans le même sens que les 
dents dont ils recouvrent, à l'extrémité, les parties laté- 
rales et la partie convexe. 

La présence de la brosse est le seul caractère qui dis- 
tingue les premières dents à brosses des dernières dents à 
crochets, et les trois cuspides de l’extrémité ont exactement 
la même disposition de part et d'autre. Ces cuspides subis- 
sent toutefois une modification graduelle dans la série des 
dents à brosses : elles deviennent plus courtes et moins 
obliques (fig. H) ; à partir de la 104 dent, la partie termi- 


— 157 — " 


pale de la dent portant les cuspides s’atrophie rapidement 
(fig. J) et disparaît avant la brosse, probablement vers la 
107e dent. 

La forme générale des dents à brosses subit également 
quelques modifications, la tige des premières est grêle 
comme celle des dents à crochets ; mais plus loin la partie 
inférieure de cette tige s’élargit graduellement, ainsi qu’on 
le remarque déjà très nettement sur la figure H vers la 
95e dent ; plus loin encore cet élargissement gagne toute 
la hauteur de la tige, qui se transforme peu à peu en une 
sorte de lame dont l'extrémité supérieure arrondie dépasse 
le point d'insertion de la brosse (pl. VI, fig. 39): ainsi se 
fait graduellement le passage des dents à brosses aux dents 
flabelliformes. Nous n’avons pas à signaler ici de différen- 
ces sérieuses avec les dents à brosses du P{, Quoyana : chez 
ce dernier, la première trace de la brosse apparaît quatre 
rangs plus loin, sur la 50e dent et la dernière dent à brosses 
est la 110. PI. Quoyana possède donc un peu moins de 
dents à brosses. 

Les dents flabelliformes commencent à la 114° dent, qui 
ne présente plus trace de brosse: la place n’en est plus 
indiquée que par une légère saillie du bord. Les dernières 
dents (fig. 40 et fig. H) sont lamelleuses et légèrement 
recourbées; comme leurs bases sont très petites, leur dis- 
position rappelle celle des lames d’un éventail. A partir 
de la 118€ dent, leur longueur décroît notablement jusqu’à 
la dernière (121e) qui est moins développée proportionnel- 
lement que chez le PI. Quoyana. On trouve enfin, à la suite 
de la 121e dent, la base rudimentaire d’une 122€ dent qui 
ne s’est pas développée. ; 

Les dents flabelliformes ne présentant pas trace de 
brosse sont donc au nombre de 11, tandis que chez le 
PI. Quoyana on n’en trouve que 6. 

Plaques basales accessoires. Comme chez le Pl. Quoyana, 
nous observons ici des pièces accessoires, qui adhèrent à 


— 158 — 


l’épithélium lingual contre la base des dents de la région 
moyenne. La figure [, représentant les bases des dents 
d’une demi-rangée, telles qu’on les aperçoit en examinant 
le ruban lingual par dessous, donne une idée de ces pla- 
ques accessoires. La première, fort petite, se rencontre 
sur la base de la 28° dent (on observe sur la 27e dent une 
pièce plus grande mais moins nette,et qui est peut-être une 
formation analogue); ces plaques augmentent de dimen- 
sion au niveau des dents suivantes, puis conservent à peu 
près la même taille depuis la 33° jusque vers la 60e dent ; 
cependant leur forme apparente change : d’abord arquées 
et étroites, elles paraissent plus loin aplaties et foliacées. 
Au delà de la 60° dent, ces plaques décroissent graduelle- 
ment ; la dernière que nous avons pu observer, fort petite, 
accompagne la 75° dent. 

Les plaques basales accessoires sont donc ici au nombre 
de48,de même que chez le PI. Quoyana; leurs dispositions 
sont presque identiques chez les deux espèces : elles débu- 
tent, chez l’une comme chez l’autre, au niveau des dents 
dont la base mesure la largeur maximum. La différence 
principale est donc fournie par le numéro d’ordre de la 
dent où se montre la première plaque accessoire : c’est la 
28e chez PI, Beyrichi, et la 34° chez PI. Quoyana. 

Nous avons déjà indiqué, à propos des différentes sortes 
de dents, les comparaisons du PI. Beyrichi avec le PI. 
Quoyana ; résumons-les ici en quelques mots : les dents du 
premier sont un peu plus nombreuses (121 au lieu de 117), 
les transitions des différentes espèces de dents y sont un 
peu plus ménagées: c’est ainsi que la dent impaire res- 
semble davantage aux dents centrales voisines, et que 
celles-ci passent plus lentement aux dents lamelleuses. 
Ces dernières sont un peu moins nombreuses; les dents 
à crochets tricuspides ont une forme un peu difiérente, 
les dents à brosses et les dents flabelliformes sont plus 
nombreuses ; mais ce ne sont là que de faibles différences 


Er 


et il n'est pas encore possible de savoir si elles sont spéci- 
fiques, dans l'incertitude où nous nous trouvons relative- 
ment aux variations individuelles que présente peut-ê're 
la radule des Pleurotomaires. 

Nous devons maintenant dire quelques mots de la des- 
cription de la radule qui a été faite par M. F. Woodward. 
Chaque rangée transversale se compose, suivant lui, d’une 
dent impaire et de 111 dents paires de chaque côté. Nous 
avons fait remarquer que les dents centrales et la dent 
impaire ne sont pas disposées perpendiculairement à l’axe, 
mais suivant une ligne oblique : il en est de même sur la 
figure 32 de l’auteur anglais, mais cette obliquité est en sens 
inverse, ce qui montre qu’il n’y a aucune fixité à ce sujet. 
Nous sommes en général d'accord avec M. F. Woodward 
en ce qui concerne la forme des dents, mais nous devons 
signaler certaines divergences en ce‘ qui concerne le 
numéro d'ordre des dents : c’est ainsi que nos 23, 24e et 259 
dents (premières dents à crochets) correspondent rigou- 
reusement aux 25e, 26° et 27° dents figurées par l’auteur 
anglais; la première dent à brosse, la 46e d’après nos 
observations, est la 43° d'après M. F. Woodward; la der- 
nière est la 110€ pour nous, la 104 pour lui ; d’après 
sa fig. 53, les brosses disparaissent plus rapidement que 
nous ne l’avons observé (voir notre fig. J) ; il ne décrit que 
7 dents flabelliformes, alors que nous en trouvons 11, plus 
une rudimentaire: enfin il signale 37 plaques basales 
accessoires, tandis que nous en avons compté 48. 

Notre attention fut attirée par ces divergences et nous 
avons vérifié avec le plus grand soin nos observations, en 
examinant à ce point de vue différentes rangées de la 
radule: nous avons d’ailleurs observé que les nombres 
obtenus sont constants d’une rangée à l’autre, comme l’a 
remarqué l’auteur anglais, et comme nous l’avions constaté 
déjà chez le PI. Quoyana. Malgré les difficultés réelles inhé- 
rentes à l'étude des dents de la radule, nous croyons 


= 100 


donc pouvoir garantir l'exactitude de nos observations ; 
si celles de M. F. Woodward sont également exactes, il 
faudrait donc admettre des différences individuelles d’un 
spécimen à l’autre: mais nous préférons attendre de nou- 
velles recherches avant de nous prononcer sur la réalité 
de ces différences individuelles, car si elles se présentaient 
réellement, l’auteur anglais, qui a observé plusieurs spéci- 
mens de la même espèce, n’aurait pas manqué de les 
signaler : la variabilité du nombre des dents de la radule 
serait en effet un caractère archaïque fort intéressant à 
mettre en lumière. 

Le bulbe radulaire a été bien décrit par M. F. Woodward 
et nous n'avons que peu de choses à ajouter à ses obser- 
vations. 

La partie résistante de ce bulbe est constituée par deux 
paires de cartilages. représentés par leur face externe 
dans la figure K (page 151) : ce sont les cartilages anté- 
rieurs (a) et les cartilages postérieurs (p)}. Les premiers 
sont réunis suivant le tiers environ de leur longueur 
et la réunion se fait dans leur partie antérieure, par 
l'intermédiaire d’une sorte de pont musculaire (x) très 
étroit qui ne commence qu’à environ {mm des extrémités 
antérieures qui sont de la sorte tout-à-fait libres. (Ces 
deux extrémités sont placées immédiatement sous l’extré- 
mité de la radule en contact avec la pointe linguale). 

Un autre faisceau musculaire (y) moins compact et 
plus large que le précédent, réunit également, mais plus 
en arrière, ces deux cartilages antérieurs. 

Les deux cartilages postérieurs, fort petits, sont placés 
en arrière des précédents. L'ensemble de ces quatre carti- 
lages ne forme pas un plan, mais bien un angle dièdre à 
l'intérieur duquel sont logés les muscles internes du bulbe 
radulaire et la gaîne radulaire. 

M. F. Woodward à décrit et figuré (901, pl. 15) une 
série de muscles que nous avons également reconnus : un 


— 161 — 


petit muscle s'insère sur la partie antérieure de la face 
externe des cartilages antérieurs, et d’autre part se rend 
dans les parois latérales de la langue ; deux autres, le 
dépresseur et le rétracteur latéral, s’insèrent sur le carti- 
lage, près du précédent ei se reudent dans les téguments 
de la tête; un autre muscle assez puissant, le muscle 
latéral (fig. G, page 150, m. {.) recouvre les parois latérales 
du bulbe radulaire et va s’attacher au cartilage postérieur. 
Une autre paire, les longitudinaux internes, logés princi- 
palement à l’intérieur de l’angle formé par les cartilages, 
s’attachent d’une part aux cartilages postérieurs et d'autre 
part aux parois de la gaîne radulaire ; les muscles latéro- 
ventraux sont visibles de chaque côté et en avant du bulbe 
radulaire ; ils S’insérent sur les cartilages postérieurs et 
se rendent dans les parois latérales de la langue ; à l'opposé 
se trouvent les muscles dorsaux-longitudinaux (fig. G, 
m. d. |.) qui s’insèrent obhiquement sur le cartilage anté- 
rieur, au-dessous des muscles latéraux ; les protracteurs 
veutraux s’insèrent sur les cartilages postérieurs et se 
dirigent vers la lèvre inférieure ; les protracteurs latéraux 
s’attachent au voisinage des précédents et se rendent dans 
les parois de la tête; enfin les rétracteurs ventraux s’atta- 
chent sur la gaîne radulaire (fig. G, #1. r.v.) et se rendent 
aux parois du corps au voisinage des cordons nerveux 
palléo-pédieux, 

L'étude comparative du bulbe radulaire des Gastéro- 
podes a été faite, avec beaucoup desoin, par M. Amaudrut 
(898). Cet auteur a montré l’homologie des cartilages des 
Diotocardes avec ceux des Chitonidés. En ce qui concerne 
les Pleurotomaires, le rapprochement s'établit facilement 
à ce sujet avec les Trochidés et les Turbonidés, qui pos- 
sèdent également deux paires de cartilages, tandis que les 
Patellidés en possèdent quatre paires ; mais il est à noter 
que les Pleurotomaires ne montrent sur le cartilage anté- 
rieur aucune trace de la saillie qui représente, chez les 


— 16 — 


Trochidés et les Turbonidés, l’ébauche de la deuxième 
paire de cartilages ; malgré cette différence la comparaison 
des cartilages buccaux des Pleurotomaires s'établit plus 
facilement avec les Trochidés et les Turbonidés qu'avec 
les Chitonidés, car chez ces derniers les formations homo- 
logues des cartilages antérieurs et des cartilages postérieurs 
sont intimement soudées (Amaudrut, 898, p. 49). 

Œsophage. — L'œæsophage, à son début, n’est pas nette- 
ment séparé de la cavité buccale avec laquelle il commu- 
nique largement : c’est donc un peu arbitrairement, dans 
le cas présent, que nous choisissons, avec M Amaudrut 
(898), l'orifice de la gaine radulaire comme limite anté- 
rieure de l’æsophage. Cette partie antérieure de l’æœsophage 
est très compliquée, et nous ferons abstraction tout 
d’abord, pour la décrire, de la torsion considérable qu’elle 
subit. Le plancher de l’æœsophage est formé par la lan_ 
guette inférieure (pl. IV, fig. 11, li) : celle-ci se termine 
par les deux lèvres signalées plus haut qui recouvrent en 
partie l’orifice de la gaîne radulaire ; en arrière on trouve 
une partie fortement saillante, assez analogue à la pointe 
linguale et présentant des plissements profonds au fond des- 
quels on trouve des débris d’un revêtement formé de hautes 
cellules à plateaux qui devaient recouvrir toute cette 
région de l’æœsophage. Plus en arrière encore vient la partie 
postérieure de la languette inférieure, peu Saillante, plus 
pâle, de forme générale triangulaire, à pointe dirigée en 
arrière et limitée de chaque côté par deux gouttières où 
se trouvent des cellules à plateaux de même nature que 
celles signalées précédemment. Au delà, la languette infé- 
rieure est continuée postérieurement suivant la ligne 
médiane par un bourrelet saillant que nous pouvons appe- 
ler le bourrelet infra-œsophagien (fig. 11, b. à.). 

De chaque côté de la languette inférieure et de même 
en arrière, de chaque côté du bourrelet infra-æsophagien, 
on trouve un repli lamelleux des parois de l’æsophage ; 


— 163 — 


nous désignerons ces deux replis sous le nom de replis 
infra œsophagiens (r.i.) On voit leur disposition sur la 
figure M qui représente une coupe transversale dans la 
région antérieure de l’œsophage, immédiatement en arrière 
du point où finit la languette inférieure. 

De même le plafond de l’æœsophage montre un bourrelet 
supra-æsophagien (fig. M, b. s.), dont les transformations 
seront décrites plus loin. On remarquera que la face 


SRE C 
< PE he 
l 


bs. 
Fig. O. — Section de 
Fig. M. — Section de l’œso- Fig. N. — Section de l’æso-  l’œsophage prati- 
phage pratiquée en avant, phage pratiquée en arrière  quée au niveau du 
à peu de distance du de la partie antérieure de fond de la cavité 
bulbe, l’anse intestinale: palléale. 


Explication des lettres de ces trois figures : Ds, bourrelet supra-æsophagien ; 
bi, bourrelet infra-æsophagien; rs, replis supra-æsophagiens ; ri, replis infra- 
œsophagiens; p. æs. dr, poche œsopbagienne droite; p. @x. g, poche œsopha- 
gienne gauche; À, d, section du rein droit. — Sur les figures N et O, on voit 
au-dessus de l’æsophage les sections des deux branches de l’anse intestinale. 


interne des replis supra et infra-æsophagiens est lisse, 
tandis que leur face externe est couverte des mêmes 
papilles qui tapissent les poches œsophagiennes dont il va 
être maintenant question. 

- L'espace compris entre les quatre replis que nous 
venons de décrire (fig. M) doit être considéré comme l’æso- 
phage proprement dit; les espaces situés latéralement 
nous paraissent correspondre aux poches œsophagiennes 
des Diotocardes: ce sont la poche œsophagienne droite 
(fig. M, p. æs. dr.) et la poche œsophagienne gauche (p. æs. q.) 
Les poches œsophagiennes sont garnies intérieurement 
sur toute leur surface de papilles nombreuses et serrées 


— 164 — 


qui lui donnent un aspect velouté (pl. IV, fig. 41). Ces 
papilles qu’on retrouve, avec quelques variations, chez 
les Diotocardes (H. Wegmann 884 ; M. A. Amaudrut 898), 
sont présentes aussi sur la face correspondante des replis 
supra et infra-æsophagiens (fig. M). Elles n’ont pas toutes 
la même dimension : dans la partie antérieure de la poche 
æsophagienne droite on en trouve de notablement plus 
longues que partout ailleurs. 

Dans la région antérieure de l’æœsophage, la cavité des 
poches œsophagiennes peut, par un dispositif spécial, 
être complètement séparée de la cavité de l’æœsophage pro- 
prement dit : ainsi qu'il est indiqué sur la fig. M, les bords 
des replis infra-æsophagiens droit et gauche peuvent 
s'accoler respectivement avec les bords des replis supra- 
æsophagiens droite et gauche, ou du moins il n'y a pas de 
doute que cet accolement puisse avoir lieu chez l’animal 
vivant: en effet, les replis infra-æsophagiens ont leurs 
bords minces et tranchants tandis que les replis supra- 
æsophagiens ont leurs bords creusés en forme de gouttière 
(ig. M): le bord tranchant des premiers peut donc s’insi- 
uuer dans la gouttière des ‘seconds en produisant uue 
adhérence suffisante des replis : de cette manière seraient 
donc réalisées, au point de vue physiologique, de vérita- 
bles poches œsophagiennes très profondes. Cet accolement 
des replis peut se produire daus toute la région antérieure 
de l’æsophage située en avant de l’anse intestinale: c’est 
en effet au niveau de la partie la plus antérieure de cette 
anse que les bords des replis œsophagiens perdent brus- 
quement cette structure spéciale (pl. IV, fig. 11, point 
marqué d'un astérisque *): en arrière de ce point les bords 
des replis infra-æsophagiens cessent d’être tranchants, et 
deviennent mousses et épais ; de même, la gouttière des 
replis supra-æsophagiens subit une transformation corres- 
pondante en arrière de ce niveau. 

Postérieurement, les replis œsophagiens deviennent 


— 165 — 


graduellement moins importants et ne peuvent plus venir 
au contact, de sorte que les poches œsophagiennes ne sont 
plus distinctes de l’æœsophage proprement dit, comme elles 
pouvaient l’être en avant. Il est impossible d’assigner une 
limite postérieure précise aux poches œæsophagiennes : en 
efïet les replis supra et infra-æsophagiens ne diminuent 
d'importance que peu à peu, d’autre part les papilles qui 
tapissent les parois des poches conservent le même aspect 
très loin en arrière. 

La cavité de ces poches æœsophagiennes n’est pas régu- 
lièrement calibrée; mais toutes deux présentent des 
anfractuosités peu profondes, irrégulièrement disposées. 
Comme l’æsophage est plus large dans le voisinage du 
bulbe qu’en arrière, les anfractuosités sont également plus 
profondes en avant : en particulier, la paire la plus anté- 
rieure de ces anfractuosités est bien développée, et forme 
deux courts culs-de-sac qui correspondent certainement 
aux dilatations antérieures des poches æsophagiennes des 
Diotocardes. Dans ces culs-de-sac, les papilles présentent 
de grandes variations : très développées en certains points, 
elles s’atrophient ou même disparaissent en d’autres 
points. 

Nous devons maintenant indiquer les transformations 
que subissent les replis supra et infra-æsophagiens en 
avant et en arrière. 

40 Replis et bourrelet infra-œsophagiens. — Ceux-ci 
s'étendent en avant presque jusqu’au niveau des lèvres 
antérieures de la languette inférieure. A ce niveau, qui 
est en même temps la limite antérieure des poches œso- 
phagiennes, l’extrémité de chaque repli infra-æsophagien 
vient finir tout près de l’extrémité du repli supra-æsopha- 
gien correspondant (pl. IV, fig. 11). 

En arrière, les replis infra-œæsophagiens conservent un 
bord tranchant jusqu’au point à partir duquel l’accolement 
des replis supérieurs et inférieurs ne peut plus avoir lieu ; 


— 166 — 


au-delà, le bord devient mousse et épais et conserve 
cette structure très loin en arrière; en même temps, la 
hauteur des replis s’atténue de plus en plus ; d’autre part 
le bourrelet infra-æsophagien augmente au contraire 
d'importance. 

Ces transformations sont faciles à suivre sur les figures 
M, N, O qui représentent des sections de l’æsophage à 
différents niveaux ; on remarquera sur les figures N et 0 
un déplacement des replis de bas en haut et inversement, 
comme nous l’expliquerons un peu plus loin, à propos de 
la torsion de l’æœsophage. 

> Replis et bourrelet supra-æsophagiens. — Dans la région 
antérieure et moyenne de l’æsophage, le bourrelet supra- 
æsophagien n’est constitué que par un plissement insi- 
gnifiant de la paroi, tandis que les replis supraæsopha- 
giens sont très saillants (fig. M, N). En arrière, le bourrelet 
supra-æsophagien s'accroît de plus en plus et devient 
bientôt plus saillant que les replis supra-æsophagiens, 
lesquels, au contraire, diminuent de hauteur (fig. 0). Dans 
la partie antérieure de l’æsophage, le bourrelet supra-@so- 
phagien disparait complètement; entre les deux replis 
supra-æsophagiens, on trouve au niveau de la partie posté- 
rieure de la languette inférieure, une gouttière profonde 
et à parois irrégulières ; plus en avant encore, les deux 
replis s’écartent l'un de l’autre en limitant un espace 
triangulaire qu’on peut homologuer à la languette supé- 
rieure de l’æœsophage des Diotocardes (fig. 11 et fig. C, L. s.) ; 
elle diffère de la languette inférieure en ce sens qu’elle 
n’est pas saillante, mais plutôt concave ; sa moitié posté- 
rieure porte des plissements irréguliers ; sa moitié anté- 
rieure située au niveau de la partie saillante et plissée de 
la languette inférieure est lisse et fortement excavée en 
forme de gouttière suivant la ligne médiane ; elle se rac- 
corde directement par sa forme et par sa direction au 
plafond de la cavité buccale et notamment aux deux 


— 167 — 


épaississements lamelleux décrits plus haut, dont elle n’est 
séparée que par deux petits sillons obliques (pl. IV, fig. 11). 

Torsion de l’œsophage. — Nous avons supposé dans les 
lignes qui précèdent que l’æsophage présente une disposi- 
tion symétrique: il n’en est rien, car il subit un mouve- 
ment de torsion d’environ 180° dont les trois figures M, N 
et O peuvent donner une idée ; le système des replis et 
des bourrelets supra-æsophagiens situés en avant à peu 
près dorsalement à partir de la languette supérieure passe 
du côté gauche, puis au-dessous ; de même les produc- 
tions similaires infra-æsophagiennes situées au dessous 
dans la partie antérieure de l’œsophage, remontent à 
droite à un niveau un peu plus postérieur, puis se trouvent 
reportées presque dorsalement plus en arrière. L'aorte, qui 
est intimement accolée au tube digestif dans la région 
considérée, subit une torsion comparable et de même sens 
(pl. V, fig. 18, ao.) ; nous y reviendrons plus loin (p. 174). 

Anse intestinale. — La figure 18 de la pl. V représente 
le trajet de l'anse intestinale qui recouvre en partie l’œso- 
phage et s’étend très loin en avant, suivant une disposi- 
tion similaire de celle qu’on connaît chez les Haliotis. 
Les sections de l’anse intestinale qui sont représentées 
sur les figures schématiques N et O donnent une idée de 
sa structure. Sa paroi interne présente de nombreux replis 
(non figurés) qui naissent, comme de coutume, à droite et 
à gauche du repli rectal. Celui-ci est représenté dans la 
partie gauche de l’anse par un bourrelet saillant (fig. N 
et O), et à droite au contraire par une dépression en forme 
de sillon. 

Examen du travail de M. F. Woodward. — Les poches 
æsophagiennes ont été bien observées par M. F. Woodward ; 
les papilles qui revêtent ces poches sont recouvertes, sui- 
vant l’auteur, par un épithélium glandulaire, et leur cen- 
tre est occupé par une lacune sanguine. 

M. F. Woodward n’a pas remarqué que les replis supra- 


— 168 — 


et infra-œsophagiens peuvent venir au contact et isoler 
complètement la partie antérieure des poches œsopha- 
giennes ; la structure si particulière des bords libres de 
ces replis n’a pas été figurée par lui. 

L'auteur anglais a décrit l'estomac, qui faisait complè- 
tement défaut dans notre spécimen incomplet: nous 
croyons utile de résumer ici sa description : l’æsophage 
parvenu à un niveau un peu postérieur à celui du cœur, 
débouche au moyen d'un orifice rétréci par un sphincter, 
dans l’estomac (tigures P et Q). 
Celui-ci, situé derrière le rein droit, 
a la forme générale d'un U (fig. P) 
dont les deux branches seraient 
séparées par une constriction sen- 
sible ; l’æœsophage (æs) arrive dans 
la branche de droite et l'intestin 
part de la branche de gauche {int.). 
Un cæcum spiral bien développé 
Fig. P (d'après M. F. (C. Sp.) communique avec la bran- 

Woodward). — Esto- che de gauche; dans cette dernière : 

mac ouvert: C. Sp, Cæ- ; : L ; ; 

RU al nn CVS enfin le conduit hépatique 

conduit hépatique; æs, (c. hep.), tout près du repli qui 

æsophage; tt, intes- sépare les deux branches. 

a: à L'auteur compare la disposition 
générale de l'estomac du Pleurotomaire à celle qui est 
réalisée chez les Céphalopodes, qui possèdent un cæcum 
spiral, et dont les conduits hépatiques viennent déboucher 
de façon similaire. 

Ce rapprochement peut avoir de l'intérêt, mais nous 
regrettons que l’auteur u’ait pas précisé d'autre part la 
comparaison qu'il fait avec les Diotocardes : ces derniers 
possèdent de même un caecum spiral, mais les rapports 
de l'æœsophage et des conduits hépatiques avec l’estomac 
sont généralement différents : la branche droite de l’U, si 
développée chez le Pleurotomaria Beyrichi, n'existe pour 


— 169 — 


ainsi dire pas chez les Trochidés, chez lesquels l’æsophage 
vient s'ouvrir au voisinage du conduit hépatique et du 
cæcum ; en outre, il existe généralement dans la famille en 
question (H. Fischer 8922, 23) un autre orifice hépatique, 
dont M. F. Woodward ne signale pas l’existence chez le 
Pleurotomaria Beyrichi. Si cette espèce ne possède réelle- 
ment qu'un seul conduit hépatique, les homologies avec 
les Diocardes sont assez difficiles à établir ; si au contraire 


Fig. Q (d’après M. F. Woodward). — ®@s, œsophage; es{, estomac; 
c. Sp, cæcum spiral ; int, intestin et rectum ; Rd, rein droit; 
od, orifice du rein droit; Rg, rein gauche; 9g, orifice du rein 
gauche. 


des recherches ultérieures venaient à établir l’existence 
d’un autre conduit hépatique, nous pourrions trouver un 
terme de comparaison dans le genre Haliotis chez lequel 
l'estomac, pourvu de deux orifices hépatiques, présente 
une branche antérieure allongée (H. Wegmann, 884) 
comine chez les Pleurotomaires ; mais nous pensons qu’il 
serait prématuré, dans l’état actuel de nos connaissances 
de préciser les homologies de l'estomac des Pleurotomaires. 


— 170 — 


La figure Q ci-jointe, empruntée comme la précédente 
au travail de l’auteur anglais, montre bien la disposition 
générale de l’estomac et de l'intestin : après avoir quitté 
l'estomac, l'intestin s’avance très loin en avant, revient en 
arrière en formant l’anse que nous avons décrite plus haut, 
s’infléchit en traversant le cœur, puis revient en avant 
jusqu’à l'anus. 

Considérations générales sur la partie antérieure de l’appa- 
reil digestif. — Grâce à l'excellent travail comparatif publié 
par M. A. Amaudrut sur la partie antérieure du tube 
digestif des Gastéropodes, il nous est possible de chercher 
à établir les homologies des parties similaires chez le 
Pleurotomaria Beyrichi. 

Nous constatons toul d’abord que les poches buccales 
de l’espèce qui nous occupe gardent une conformation très 
simple : ce sont des dépressions très imparfaitement sépa- 
rées de la cavité buccale, dans laquelle elles s’ouvrent 
aussi largement que possible ; en outre elles communi- 
quent l’une avec l’autre par un sillon qui les réunit anté- 
rieurement. Chez d’autres Diotocardes, tels que les Turbo, 
Haliotis et chez les Patella (A. Amaudrut, 898, 177), les 
poches buccales présentent une bien plus grande netteté 
et forment deux sacs dilatés très distincts de la cavité 
buccale. On peut interpréter le faible développement de 
ces poches chez les Pleurotomaires comme un état plus 
primitif de ces organes, mais des études embryogéniques 
seraient nécessaires pour étayer cette opinion. Un fait assez 
curieux est que dans le genre Ampullaria, un des rares 
Monotocardes possesseurs de poches buccales, ces organes 
sont réduits à deux sillons (A. Amaudrut, 898, 199) qui 
paraissent avoir au moins quelque analogie de forme avec 
ce que nous avons décrit chez le Pleurotomaria. 

D'après les hypothèses admises par l’auteur précité 
(898, 200), les formes les plus archaïques (Chitonidés) 
doivent être considérées comme ayant une paire de glandes 


— 171 — 


salivaires et une paire de poches buccales « ... s’ouvrant 
séparément dans le plancher buccal. Chez les Diotocardes, 
la glande salivaire est différenciée de la poche et son canal 
excréteur se rapproche de celle-ci au point de déboucher 
dans son intérieur ; mais ce rapprochement s’est produit 
par degrés. Chez Haliotide, Fissurelle, Turbo, la partie 
terminale du canal excréteur s'ouvre en avant de la poche 
et forme la petite cavité à paroi lisse qui précède la 
grande à parois plissées. Chez Nérite, Navicelle, Cyclo- 
phore, Ampullaire, le canal excréteur s'ouvre dans la 
partie postérieure de la poche qui est alors simple. Ces 
différences de relations qui existent entre le canal excré- 
teur et la poche buccale tiennent sans doute au déplace- 
ment d'avant en arrière de la partie fondamentale de la 
glande salivaire. » Notre étude du Pleurotomaria Beyrichi 
ne vient pas confirmer cette manière de voir car ses glandes 
salivaires ne s'ouvrent pas dans la partie antérieure des 
poches buccales, mais bien dans la partie postérieure. Les 
questions d’homologie de ces formations chez les Chito- 
nidés et chez les Gastéropodes (ainsi que la signification 
des deux paires de glandes salivaires des Patellidés) pré- 
sentent donc encore bien des obscurités. 

L'étude de la radule du Pleurotomaria Quoyana nous a 
permis de formuler dans un précédent travail (898, 140) 
des conclusions générales auxquelles nous renvoyons le 
lecteur : elles sont confirmées par la grande analogie de 
structure que nous avons constatée chez le PI. Beyrichi. 
Les Pleurotomaires présentent donc, parmi les Gastéro- 
podes prosobranches, des caractères remarquablement 
primitifs par les transitions très ménagées qu’on observe 
entre les dents d’une série transversale (les Chitonidés 
eux-mêmes sont plus différenciés à ce point de vue). La 
présence des dents à brosses, constatée maintenant chez 
trois espèces, paraît caractéristique du genre Pleurolo- 
maria. 


— 172 — 


Les cartilages du bulbe, ainsi que nous l'avons dit plus 
haut, ont une disposition comparable à celle des Trochi- 
dés. Il eût été intéressant d'établir les homologies pré- 
cises de leurs muscles avec les muscles similaires des 
Gastéropodes, étudiés en grand détail par M. A. Amaudrut 
(898, 46) ; mais à cause de la nécessité où nous nous trou- 
vions de ne pas léser le système nerveux stomato-gas- 
trique de notre unique spécimen, nous n'avons pas pu 
pousser assez loin la dissection de ces muscles pour 
aborder cette discussion avec quelque chance de succès. 

Les poches æsophagiennes du Pleurotomaria Beyrichi, 
encore mal séparées de l’æœsophage et n'ayant pas de 
limite postérieure précise, paraissent surtout comparables 
à celles des Turbo, qui, d’après la description de M. A. 
Amaudrut (898, 189) forment avec l’&sophage « ... une 
masse allongée, plus large en avant qu’en arrière, assez 
régulièrement conique et dépourvue de prolongements ou 
de boursouflures des poches sur les faces latérales du 
bulbe et sous la face postérieure de celui-ci ». Elles sont 
également délimitées, chez ces Diotocardes, par les replis 
supra- et infra œæsophagiens (désignés par M. A. Amaudrut 
par les noms de replis supérieurs et replis inférieurs). Ces 
poches ont encore une disposition très analogue chez les 
Trochidés, avec cette différence que les deux replis infra- 
æsophagiens y subissent une réduction très marquée. 
Dans les genres Patella, Haliotis, les poches æsophagiennes 
présentent en avant une dilatation très nette : c’est un 
premier degré de spécialisation de ces organes, qui se 
séparent de mieux en mieux de la cavité de l’æœsophage et 
s'étendent de moins en moins loin en arrière, dans d’autres 
formes telles que les Fissurella, les Nerita et chez certains 
Monotocardes (Cyclophorus, Ampullaria). On peut donc 
concevoir une série de formes dont les plus primitives 
(Pleurotomaria, Turbonidés) possèdent des poches æsopha- 
giennes mal séparées de l’æsophage et sans limite nette en 


— 173 — 


arrière, tandis que d’autres plus différenciées acquièrent 
graduellement des poches si bien isolées qu’elles sont 
pédonculées chez certaines formes et si nettement termi- 
nées en arrière qu’elles peuvent même présenter des dila- 
tations postérieures (Cyclophorus). 

Nous avons fait remarquer plus haut (p. 165) que les 
poches Ͼsophagiennes du Pleurotomaria Beyrichi n'ont pas 
un calibre constant, et qu’elles présentent au contraire des 
anfractuosités disposées irrégulièrement : il est intéressant 
de constater que ces anfractuosités ont également été 
observées chez d’autres formes, même chez des genres de 
Monotocardes, assez éloignés par conséquent des Pleuroto- 
maires : dans les Paludina vivipara, par exemple, M. A. 
Amaudrut (898, 202) décrit l’æœsophage, où on retrouve 
nettement les bourrelets supra-æsophagiens, tordus comme 
à l'ordinaire, et «....à droite et à gauche de ceux ci, on 
observe des boursouflures blanchâtres, d'aspect glandu- 
laire, plus fortes en avant qu’en arrière, et qui, comme les 
bourrelets, se terminent à l’endroit où l'aorte passe de 
gauche à droite. A ce niveau la série des boursouflures de 
droite occupe la face supérieure de l’æœsophage, tandis que 
la série de gauche occupe la face inférieure. Il est à remar- 
quer que dans la partie antérieure de l’æsophage, les 
boursouflures sont situées au dessous des bourrelets et que 
par suite, elles appartiennent à la face inférieure de 
l’æsophage ; on peut donc les considérer comme les homo- 
logues des poches æsophagiennes des Diotocardes. » 

Ces boursouflures décrites, par M. Amaudrut, et les 
anfractuosités des poches des Pleurotomaires, nous parais- 
sent deux formations tout à fait comparables (L'auteur 
signale un autre point de rapprochement entre les Dioto- 
cardes primitifs et les Paludines { c’est l'absence de limite 
postérieure bien nette à la région correspondant, chez 
cette dernière forme, aux poches æsophagiennes). 

Les lignes qui précèdent suffisent à donner une pre- 


— 174 — 


mière idée de l’évolution des poches œsophagiennes à 
partir des Prosobranches les plus primitifs ; on sait d’autre 
part que les auteurs s’accordent généralement à considérer 
ces poches comme équivalentes à celles qu'on connaît 
sous le nom de glandes à sucre chez les Chitonidés. 

La torsion de 180° que subit l’æœsophagé des Pleuroto- 
maires est un fait d’une portée très générale ; mais il est 
intéressant de constater que dans ces Prosobranches très 
primitifs, cette torsion se fait tout entière sur une très 
faible longueur et dans la région la plus antérieure de 
l’æœsophage, immédiatement en arrière du bulbe. C’est 
également à ce niveau qu’on trouve, disposées oblique- 
ment, la branche nerveuse sus-intestinale et la branche 
antérieure de l'aorte (pl. V, fig. 18.) Ces particularités 
s'expliquent facilement si l’on réfléchit que la torsion de 
180° des Gastéropodes Diotocardes n’est pas une simple 
hypothèse, mais bien un phénomène qui se produit réel- 
lement au cours du développement, le manteau et le sac 
viscéral subissant une rotation d’une demi-circonférence 
par rapport à l’ensemble formé par la tête et le pied (voir 
plus haut, page 138). Or chez les Pleurotomaires, le man- 
teau s'étend très loin en avant, et la région où a dû nécesæ 
sairement de faire la torsion est restée très courte, même 
chez l’adulte ; l'abondance si remarquable du tissu con- 
jonctif a probablement contribué chez ces Diotocardes 
primitifs, à empêcher tout déplacement des organes inter- 
nes par rapport aux téguments, auxquels ils sont si forte- 
ment unis : C’est précisément en cet endroit, à la jonction 
du manteau et de la partie antérieure du corps, que nous 
observons cette torsion en masse des organes internes, 
et nous n'en trouvons plus d'indication en arrière, 
dans les organes situés au-dessous de la partie moyenne 
et de la partie postérieure de la cavité palléale (nous 
laissons ici de côté l’enroulement du sac viscéral dans 
la coquille, qui est un phénomène indépendant de la 


— 175 — 


torsion de 180°). M. A. Amaudrut a déjà attiré l’atten- 
tion sur la simultanéité de la torsion du tube digestif, 
de la commissure nerveuse et de l'aorte (898, 256); la 
situation très antérieure de cette région tordue s’observe 
fréquemment chez les Diotocardes, dont la partie cépha- 
lique est généralement courte; au contraire, lorsqu'on 
arrive aux Monotocardes, chez lesquels cette partie est 
plus ou moins allongée, la torsion s'opère moins brusque- 
ment et sur une région intermédiaire plus longue. 

Le même auteur fait observer que chez les Prosobran- 
ches primitifs, les organes internes n’ont pas une distri- 
bution aussi précise que chez les formes supérieures, où 
la cavité antérieure du corps ne contient que la portion 
antérieure du tube digestif, l'estomac et l'intestin étant 
logés dans la cavité postérieure ; au contraire, chez cer- 
tains Diotocardes (Haliotis), une portion de l’anse intesti- 
nale s'avance jusqu’au niveau du bulbe. Il en est à peu 
près de même chez les Pleurotomaires, et l'intestin y est 
accompagné par une partie notable du rein droit ; notons 
également que les glandes salivaires sont ramassées et que 
leur canal excréteur est fort court ; en un mot, la céphali- 
sation est très peu avancée dans ce type primitif, qui a 
quelque rapport à ce point de vue avec les Chitonidés. 


Appareil circulatoire 


A part quelques fragments d’artère que nous avons 
décrits et figurés dans notre étude du PI. Quoyana, l’appa- 
reil circulatoire des Pleurotomaires était resté, jusqu'ici, 
complètement inconnu. Malgré la disparition presque 
totale du tortillon de notre animal nous avons pu, comme 
on va le voir, jeter sur cet important système une lumière 
assez complète. 

4° Chambre péricardique et cœur. — La chambre péricar- 
dique de notre spécimen était gravement lésée en arrière. 


— 176 — 


Elle occupait le fond de la chambre palléale, en contact à 
droite avec la partie postérieure dun rein gauche, à gauche 
et en dessous avec les parties avoisinantes du rein droit ; à 
travers sa paroi fort mince, on distinguait très bien, par 
transparence, les trabécules jaunâtres de ce dernier. Les 
deux faces antérieures de la chambre se rencontraient 
en avant suivant un angle assez aigu (pl. IV, fig. 13) 
auquel venait se fixer l’extrémité distale de l'oreillette 
droite (or. d.) et, immédiatement à gauche de celle-ci, la 
partie du rectum (Rect.) qui, après avoir traversé le cœur, 
s’enfonçait entre les deux reins pour gagner le plafond 
palléal. L’extrémité distale de l'oreillette gauche (or. g.) se 
fixait à l’angle antérieur opposé de la chambre, c’est-à- 
dire à l'extrémité gauche du bord postérieur du rein 
gauche. Les parois de la chambre etaient, comme de cou- 
tume, extrêmement minces. C’est en vain que nous les 
avons soigneusement examinées et sondées : il nous a été 
impossible d’y découvrir les orifices réno-péricardiques. 
1] y aura lieu de reprendre cette recherche sur des exem- 
plaires en meilleur état (voir plus loin la critique du travail 
de M. F. Woodward). 

Comme chez les autres Diotocardes, le cœur (fig. 13 et 14) 
se compose de deux oreillettes (or. d.: or. q.) et d'un ven- 
tricule (V.) traversé par le rectum (Rect.). Le ventricule est 
en contact avec le plancher de la chambre péricardique, au 
point où ce dernier remonte contre la partie du rein droit, 
qui recouvre en arrière l’æsophage et l’anse rectale. A l’état 
de contraction où nous l’avons trouvé, il était subcylin- 
drique, un peu plus long que large et déprimé en dessus. 
Il se dirige d'avant en arrière et un peu obliquement de 
droite à gauche. Le rectum le traverse très asymétrique: 
ment, fort rapproché du côté droit, très éloigné du côté 
gauche, il résulte de cette disposition que la plus grande 
partie de la cavité ventriculaire se trouve à gauche du 
rectum, la partie droite étant fort réduite et communi- 


— 177 — 


quant avec la précédente par les espaces ventriculaires 
situés au-dessus et au-dessous du conduit rectal. 


Les oreillettes s’insèrent à droite et à gauche du ventri- 
cule, à la partie antérieure de ce dernier, tout près du 
point où en sort le rectum. Elles sont fixées à la paroi 
ventriculaire par uu étroit pédicule et à la paroi anté- 
rieure du péricarde par un pédicule beaucoup plus large. 
Leurs parois sont très minces, plissées et divisées en lobes 
nombreux qui représentent autant de culs-de-sac ; elles 
s'étendent fort loin en arrière de leur point d'insertion sur 
le ventricule, et ne paraissent pas présenter les prolon- 
gements arborescents et finement ra mifiés que signalent 
les auteurs dans les Haliotis et les Trochidés. Elles parais- 
sent ressembler plutôt à celles que M. Boutan a décrites 
dans les Fissurella. 

20 Système artériel. — Le système artériel du Pl. Beyrichi 
ne parait comprendre que la seule aorte postérieure ; la 
petite aorte antérieure que M. Wegmann a signalée dans 
l’Haliotide et M. Boutan dans la Fissurelle n'existe pas 
dans notre espèce, que nous avons examinée fort attenti- 
vement à ce point de vue; mais étant donné l’état imparfait 
du spécimen, nous n’avons nullement l'intention de nier 
absolument son existence. {On verra plus loin que M. F. 
Woodward ne la signale pas davantage dans les trois 
spécimens qu’il a étudiés). 

… L'aorte postérieure (fig. 15, 40) se détache du ventricule 
en arrière et à gauche, appuyée en avant contre le rectum 
qui, venant de la cavité antérieure, forme un coude pour 
pénétrer dans la cavité ventriculaire. Son orifice cardiaque 
est fermé par une grande valvule plissée qui forme avec 
la paroi artérielle uue sorte de nid de pigeon ouvert du 
côté distal. Cette valvule (fig. 15) est à peu près aussi large 
que le diamètre de l’artère ; grâce à sa disposition, elle 
fonctionne comme les valvules sigmoïdes des Vertébrés et, 


— 178 — 


en se relevant au moment de la diastole, doit empêcher le 
sang de refluer vers le cœur. 

Immédiatement après sa sortie du cœur, l'aorte se 
bifurque à angle presque droit, une de ses branches se 
dirigeant en arrière, l’autre en avant et à gauche (fig. 14). 

La branche postérieure a son orifice sous la valvule 
même, c’est-à-dire à une très faible distance du ventricule. 
Nous ne pouvons d’ailleurs plus longuement la décrire, 
car elle avait été arrachée en même temps que le tortillon 
et son tronc d’origine ne mesurait guère que 4 ou 5 milli- 
mètres. (D’après M. Woodward, cette branche artérielle 
se rend à l’estomac, au foie et aux glandes génitales comme 
chez les autres Gastéropodes). 

Par contre nous avons pu étudier, avec quelques détails, 
la branche aortique antérieure. Appuyée contre la partie 
intestinale ascendante qui vient de quitter l’estomac, cette 
branche se dirige à gauche en s’insinuant sous le coude 
formé par la partie récurrente de l'intestin et suit en avant 
cette dernière, appuyée d’autre part contre les téguments 
qui limitent à gauche la cavité antérieure du corps. 
Jusqu'au niveau de l’anse intestinale sus-æsophagienne, 
elle conserve à peu près la même position, et ne subit 
qu'une torsion de gauche à droite très faible, comme les 
autres viscères logés dans cette partie de la cavité. Mais à 
partir de l’anse, elle se déplace de 180° comme ces derniers; 
on la voit passer obliquement de gauche à droite et d'avant 
en arrière au-dessus de l’æsophage dilaté (pl. V, fig. 18, 
A0) puis s’introduire entre ce dernier et la paroi droite du 
corps, arriver sous la masse buccale et atteindre le niveau 
supérieur du pied en arrière de la commissure labiale et 
après avoir traversé les colliers nerveux. 

Chemin faisant, elle émet un certain nombre de 
rameaux dont les orifices sont très apparents quand on a 
préalablement ouvert la paroi artérielle. L’aorte n'étant 
guère injectable dans notre spécimen, il nous a été impos- 


— 179 — 


sible d'étudier tous ces rameaux, aussi nous bornerons- 
nous à signaler ceux que nous avons pu suivre à quelque 
distance. L’un de ces rameaux se détache tout près du 
cœur et plonge dans le rein droit ; un autre a son origine 
sur la partie dilatée de l’æœsophage et se dirige au-dessus 
de l’anse intestinale. Un rameau plus volumineux part de 
la branche aortique au point où celle-ci se trouve comprise 
entre l’æœsophage et la paroi droite ; ce rameau, que nous 
avons signalé dans le PI. Quoyana (898, fig. 8, 40) plonge 
dans la paroi du corps et doit certainement irriguer ses 
muscles ainsi que ceux de la région columellaire (fig. G, 
page 150, x). Au-dessus dé ce rameau en naît un autre qui se 
rend manifestement dans les glandes salivaires (8). Après 
avoir émis le premier de ces deux rameaux, la branche 
aortique se dirige en avant, passe au-dessus de l’origine des 
cordons palléaux et, en ce point, émet un tronc ascendant 
qui se divise bientôt pour envoyer une artère dans la partie 
antérieure du bulbe radulaire (y) et une seconde en avant, 
dans la région labiale (à). Après quoi la branche aortique 
continue à se diriger en avant, pour se diviser bientôt, 
comme dans le PI. Quoyana (898, fig. 8, v) et plonger dans 
la masse du pied. 

Les parois artérielles du Pl. Beyrichi nous ont paru 
beaucoup plus minces et plus faibles que celles des autres 
Prosobranches diotocardes, surtout dans les parties de 
la cavité antérieure du corps, où elles sont comprises entre 
le tube digestif et les flancs. En ces points, il est toujours 
très difficile et souvent impossible de les isoler complète- 
ment du tissu conjonctif serré qui les entoure, de sorte 
qu'elles donnent l’impression d’une lacune bien endiguée 
mais dont les parois seraient restées fort minces. À son 
origine près du cœur et dans la région de la masse buccale, 
elle paraît un peu plus résistante et, dans cette dernière 
partie du corps, devient même à peu près libre, mais dans 
tous les cas, nous le répétons, elle n’acquiert pas la forte 


— 180 — 


consistance qu'on lui voit chez les Prosobranches mono- 
tocardes. 

30 Système veineux afférent des appareils respiratoires. 
Nous voici arrivés à l’un des chapitres les plus curieux de 
l’histoire des Pleurotomaires, et certainement des plus 
suggestifs. Aucun Prosobranche ne paraît présenter un 
système veineux et un appareil respiratoire semblables à 
ceux que nous allons décrire, et pourtant, il suflira de 
quelques modifications légères apportées à ces organes 
pour que soient réalisées les dispositions qu’on observe 
dans les divers représentants de l’ordre. 

Au milieu de la partie distale des branchies, entre les 
extrémités élargies des lamelles branchiales, se voit un 
vaisseau développé et saillant qui suit toute la longueur 
de l’organe, depuis sa pointe libre jusqu’à son extrémité 
postérieure, près du rectum. Ce vaisseau qu'on observe 
dans les autres Prosobranches diotocardes, est la veine 
branchiale afférente (pl. V, fig. 18. V. aff. g. veine branchiale 
afférente gauche ; V. aff. d. veine branchiale afférente 
droite) ; mais au lieu de pénétrer dans la branchie, comme 
chez ces derniers, en un point de son parcours qui varie 
suivant les espèces, elle l’atteint à son extrémité tout à fait 
postérieure et y arrive par le repli palléal que nous avons 
décrit plus haut. Il résulte de cette disposition que les 
deux vaisseaux s’atténuent progressivement d’arrière en 
avant, tandis qu’ils offrent leur diamètre maximum au 
point d’aflérence situé plus en avant, chez les autres Dioto- 
cardes. Les deux veines ont un point de départ commun 
dans un court sinus transversal (fig. 5 et fig. 18, X), qui 
les réunit et qui est situé tout au fond de la chambre 
palléale, un peu en dessous et en avant du péricarde, à 
l’augle où les deux veines entrent en contact par leur 
angle interne postéro-inférieur, Par sa position comme par 
ses connexions avec les veines afférentes, ce sinus est évi- 
demment l’homologue du sinus basi-branchial des Halio- 


— 181 — 


tides, mais dans notre Pleurotomaire, au lieu d’être au 
voisinage immédiat des organes respiratoires, il en est séparé 
par toute la moitié postérieure de la chambre palléale. A 
partir de ce sinus, les deux veines afférentes se dirigent 
en avant (*, y) pour atteindre les branchies, mais leur 
trajet et leurs rapports anatomiques sont loin d'être les 
mêmes des deux côtés du corps. 

Dès qu’elle a quitté le sinus, la veine afférente droite 
(x) pénètre dans la vaste chambre qui sert de conduit au 
rein droit, s’y dilate et y devient libre sur une grande 
partie de son pourtour. Elle est d’ailleurs en rapport 
immédiat avec le côté droit du rectum; mais après avoir 
quitté la chambre rénale, elle s’accole plus étroitement à 
ce dernier, s’insinue même en partie entre la paroi rectale 
et le manteau, et finit, de la sorte, par atteindre le repli 
palléal qui rattache au rectum l’extrémité postérieure de 
la branchie droite. Ainsi mise en relation avec les lacunes 
rectales, la veine pénètre dans le repli qu’elle occupe 
presque en entier et ne l’abandonne que pour atteindre la 
branchie qu’elle suivra jusqu’à la pointe, en diminuant 
progressivement de volume, comme nous l'avons dit plus 
haut. 

De l'extrémité opposée du sinus transversal paït la 
veine afférente gauche (y). Celle-ci se dirige obliquement 
en avant en passant sur la face inférieure du rein gauche, 
effleure à droite l’orifice (°g) de ce rein, atteint le manteau, 
puis faisant un angle aigu avec le bord rénal antérieur, 
atteint le repli palléal (*) de la branchie gauche à 5 ou 6 
millimètres de cette dernière, c’est-à-dire à une très grande 
distance du rectum. Cela fait, il ne lui reste plus qu’à 
suivre la partie la plus élevée du repli pour atteindre 
l’organe respiratoire. 

Le mauvais état des parties postérieures de notre 
animal ne nous a pas permis d’étudier les rapports vascu- 
laires que les deux veines afférentes présentent avec les 


— 182 — 


reins. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le sinus 
transversal situé à leur base paraît se prolonger latéra- 
lement en arrière des deux vaisseaux, et que le sang 
du rein droit ne peut guère y arriver que par la branche 
latérale correspondante. On sait, en effet, que ce rein 
s'étend fort loin en avant dans la cavité antérieure du 
corps, mais nous-avons observé qu'entre le sinus et la 
branchie, les parties du manteau qui rattachent la veine 
afférente droite à la paroi du corps sont très peu vascula- 
risées, de sorte que le sang du rein ne saurait arriver en 
quantité notable dans la veine en suivant cette direction. 

Malgré leurs dimensions assez fortes, les veines affé- 
rentes que nous venons de décrire ne conduisent aux 
branchies qu’une partie du sang veineux ; le reste de ce 
liquide, par des voies tout autres, se rend à un appareil 
respiratoire particulier dont l’organe essentiel n’est rien 
autre chose que le réseau anfractueux situé entre les deux 
branchies, dans la moitié antérieure du plafond palléal 
et représenté en détail pl. IL, fig. 1. Les veines palléules, qui 
amènent le sang à ce réseau, sont constituées par deux 
troncs qui prennent naissance l’un à droite, l’autre à 
gauche dans la cavité antérieure du corps (pl. I, fig. 5, 
ù. p. dr., vd. p. g.), traversent les parois de cette cavité, 
atteignent la moitié correspondante du manteau et viennent 
se réunir au fond de l’échancrure où ils forment, par leur 
réunion, la puissante veine axiale {fig. Let 5, v. ax) qui 
parcourt le réseau respiratoire d'avant en arrière. 

La veine palléale du côté gauche (v. p. g.) (1) est, de 
beaucoup, la plus développée ; son orifice dans la cavité 
antérieure du corps se voit sur les parois de cette cavité, 
entre les points où y plonge le nerf palléal secondaire 
gauche et la branche sus-intestinale de la commissure 


(1) Dans cette figure schématique (pl. II, fig. 5) chaque veine palléale 
est figurée comme un conduit unique, sans tenir compte de ses ramifi- 
cations dont il va être question. 


— 183 — 


viscérale, d’ailleurs beaucoup plus près de ce second point 
que du premier. C’est un énorme pertuis en forme de 
fente, long de 2 millim., relativement large et dirigé un 
peu obliquement de haut en bas et d’avant en arrière ; 
ce pertuis se continue dans les parois gauches du corps 
sous la forme d’un entonnoir qui se rétrécit rapidement, 
grâce sans doute aux contractions violentes qu'ont subies 
les muscles de cette région. Ayant son calibre ainsi réduit, 
le vaisseau s’avance dans les muscles, atteint en un point 
assez inférieur la ligne d’attache du manteau, puis remonte 
à gauche dans ce dernier : chemin faisant il se rapproche 
peu à peu du bord palléal libre dont il suit les inflexions, 
et arrive non loin de ce bord quand, après un assez long 
trajet, il finit par atteindre le fond de l’échancrure palléale 
(pl. V, fig.18, v. p. g.) Pendant ce trajet, la veine émet dans 
l'épaisseur du manteau des branches accessoires qui for- 
ment par division un réseau vasculaire, dont le sang se 
rassemble un peu plus loin (au moins en partie), dans de 
petits vaisseaux convergents qui se jettent dans la même 
veine (fig. R). Nous reviendrons plus bas sur cette dispo- 
sition. 

L'orifice de la veine palléale droite se trouve sur la 
paroi opposée de la cavité du corps, au point où s’y attache 
la branche artérielle columellaire. Cet orifice est deux 
fois plus petit que celui de la veine précédente, mais la 
cavité infundibuliforme qui lui fait suite se retrécit peu, 
de sorte que le vaisseau atteint à peu près de suite son 
calibre normal. Il plonge verticalement dans les muscles 
circonvoisins, devient presque super ficiel un peu en arrière 
de la ligne d’attache du manteau, puis se divise en deux 
branches qui restent peu éloignées l’une de l’autre, et 
atteignent le manteau à une petite distance de sa ligne 
médiane inférieure. Arrivées en ce point, les deux veines 
se divisent assez rapidement et forment un réseau palléal 
assez riche, qui se continue certainement en dessous avec 


— 1881 


le réseau palléal du côté gauche. Dans ces branches anas- 
tomotiques diverses, la veine palléale nous a semblé perdre 
son individualité, ou plutôt faute d’injections suffisam- 
ment bonnes, il nous a été impossible de la distinguer 
parmi les grosses branches du réseau. Mais cet état indiffé- 
rent disparaît peu à peu à mesure qu’on remonte à droite 


sus int... 
NPA]. CN ai 
Fig. R. — Moitié gauche de la collerette palléale, vue du côté 


interne, et pointe de la branchie gauche. La région de la 
collerette située à gauche en haut et représentée sectionnée 
sur cette figure est celle qui avoisinait le milieu de l’échan- 
crure palléale. — vpg, veine palléale gauche (la flèche indi- 
que le sens du cours du sang); sus int, branche sus-intes- 
Linale de la commissure viscérale (la branche commissurale 
est figurée, rejoignant la précédente au-dessous du ganglion 
branchial) ; gb, ganglion branchial; n br, nerf brachial ; 
n pa as, nerf palléal asymétrique gauche ; n pa g, nerf 
palléal symétrique gauche. 


vers le plafond palléal ; la veine palléale apparaît denouveau 
très nettement individ ualisée, elle se rapproche progressi- 
vement du bord du manteau et au fond de l’échancrure 
palléale, vient se réunir à la veineafférente gauche. Dans son 
trajet à l’intérieur du manteau, cette dernière s’est com- 
portée, nous l’avons vu, comme la veine droite, émettant au 


— 185 — 


début des branches importantes qui affaiblissent son calibre 
et alimentant de la sorte un réseau palléal aussi riche que 
le précédent. Mais comme la veine palléale gauche est beau- 
coup plus forte que celle du côté droit, elle ne perd jamais 
son individualité et dans sa partie distale redevient parti- 
culièrement forte; c’est alors qu’elle se continue directe- 
ment dans la veine axiale du réseau respiratoire après 
avoir reçu la veine palléale du côté droit, qui semble jouer 
vis-à-vis d’elle le rôle de simple satellite. 

Il résulte de la disposition précédente que la colle- 
rette palléale est occupée tout entière par un plexus 
vasculaire absolument continu, que les veines afférentes 
du réseau respiratoire alimentent d’abord ce plexus et, 
plus loin, en recueillent le sang. Il y a là comme une sorte 
de système porte palléal (fig. R) qui s’intercale sur le trajet 
du sang destiné au réseau respiratoire, et dans lequel se 
produit, à coup sûr, un commencement d’hématose. 

Après avoir subi ce commencement d’oxydation dans 
le plexus que nous venons de décrire, le sang amené par 
les deux veines palléales s'engage dans la veine axiale 
qui parcourt en son milieu le réseau respiratoire du pla- 
fond palléal. Il se rend ensuite dans les nombreuses bran- 
ches émises à droite et à gauche par cette veine, pénètre 
dans leurs ramuscules anastomosés et, à cause de l’abon- 
dance extrême de ces ramuscules, subit certainement une 
hématose très complète. Il arrive de la sorte dans un vaste 
sinus collecteur (fig. 5, S. C.) situé à la base du raphé bran- 
chial et, comme nous le verrons plus loin, il s’y mêle au 
sang hématosé qui a traversé les lamelles branchiales. 

Là ne se limite pas, tant s'en faut, l'irrigation veineuse 
du plafond palléal. En arrière du réseau respiratoire, c’est- 
à-dire depuis l’anus jusqu’au rein gauche, ce plafond ren- 
ferme un réseau moins riche qui passe par tous les degrés 
au précédent, mais qui devient moins vasculaire et moins 


anfractueux à mesure qu'on s’en éloigne. Dans ce réseau 


— 186 — 


postérieur la marche du sang doit être assez irrégulière, 
car elle est contrariée par celle du sang des veines bran- 
chiales afférentes. A ce niveau, en effet, les branches 
ultimes viennent aboutir, soit au sinus péri-rectal qui com- 
munique largement avec la veine branchiale afférente du 
côté droit, soit à cette veine aflérente elle-même, soit à 
celle du côté gauche. Certaines de ces branches communi- 
cantes sont assez importantes, ainsi que le montrent 
des injections poussées dans la veine axiale du réseau 
respiratoire ; l’une d’elles, particulièrement forte, pro- 
longe en arrière ce dernier vaisseau, suit le bord droit du 
rectum et vient s'ouvrir largement dans la veine bran- 
chiale afférente droite, au point où se trouve l'extrémité 
rectale du repli branchial correspondant. Une autre plus 
grêle, mais beaucoup plus longue, se dirige en arrière au 
centre du plafond palléal, atteint le long repli de la bran 
chie gauche, le suit sur une grande partie de sa longueur 
et finalement aboutit à la veine branchiale afférente du 
même côté. Dans tous les cas, le sang qui traverse ce 
réseau postérieur ne se rend pas au cœur, mais bien dans 
les branchies, par les veines branchiales afférentes : d’où 
l’on peut conclure que le pouvoir d’hématose de cette 
région postérieure de la cavité palléale est certainement 
peu développé. 


4° Système efférent des appareils respiratoires ou système 
cardiaque afférent. — Nous venons de voir que le sang 
veineux des Pleurotomaires se répartit dans trois ordres de 
vaisseaux : {1° dans les veines afférentes branchiales qui 
le conduisent aux branchies ; 20 dans les veines palléales 
qui vont le distribuer au réseau respiratoire situé dans 
la moitié antérieure du plafond formé par le manteau ; 3° 
dans le réseau moins riche qui occupe la moitié postérieure 
du plafond palléal. Puisque le sang de ce dernier réseau 
se rend aux veines branchiales afférentes, il ne nous reste, 


— 187 — 


en fait, qu’à étudier le retour au cœur du sang qui a tra- 
versé les deux premiers systèmes. 

La disposition est des plus simples. Le sang qui s’est 
hématosé dans chacune des moitiés du réseau respiratoire 
palléal se rend, comme nous l’avons vu, dans un sinus 
collecteur (s. c.) situé à la base du raphé d’attache de la 
branchie correspondante. Ce sinus est très vaste, tapissé 
par des fibres conjonctives et traversé, dans sa moitié la 
plus éloignée de la branchie, par des trabécules irréguliers 
et très nombreux ; il prend son origine à l'extrémité 
antérieure du raphé branchial, se dirige en arrière en 
augmentant progressivement de volume et atteint de la 
sorte l’extrémité postérieure de la branchie où nous le 
retrouverons plus loin. Quant au sang qui a traversé les 
lamelles branchiales, il se réunit à la base même de la 
branchie dans une veine branchiale efférente qui suit toute 
la longueur de l’organe en s’atténuant en pointe à ses deux 
extrémités. Les veines branchiales efférentes ne se prolongent 
pas au-delà des branchies ; séparées du sinus collecteur corres- 
pondant par un coussinet de tissu conjonctif, elles communi- 
quent avec le sinus par des lacunes creusées dans ce tissu, et 
leur sang vient s’y déverser par une série de larges orifices 
disposés en ligne droite. Ainsi, tout le sang hématosé vient 
finalement se réunir dans le grand sinus collecteur qui se 
trouve dans le manteau à la base de chaque raphé bran- 
chial. 

A l'extrémité postérieure de chaque branchie, chaque 
sinus collecteur devient une grande veine collectrice qui 
conduit au cœur la totalité du sang hématosé. La veine 
collectrice droite (v. coll. dr.) suit exactement la ligne 
d'attache du manteau, appuyée en dehors contre la bran- 
che droite (sus-intestinale) de la commissure viscérale ; 
elle côtoie de la sorte la partie gauche du conduit excréteur 
du rein droit, puis abandonne la branche commissurale, 
qui passe au-dessus d’elle, et va se jeter dans l'oreillette 


— 188 — 


droite, en arrière du point de rencontre des deux reins. La 
veine collectrice gauche (v. coll. g.) a des rapports moins 
étroits avec la branche commissurale correspondante ; elle 
l’abandonne bientôt, pour atteindre le bord postéro-externe 
du rein gauche et s'ouvrir dans l'oreillette gauche à l’extré- 
mité droite de ce bord. 


Appareil respiratoire 


Il résulte de ce qui précède que le PI. Beyrichi (et 
vraisemblablement aussi le Pl. Adansoniana) présente 
deux appareils respiratoires contigus : les branchies bipec- 
tinées et le réseau palléal situé entre ces dernières. Nous 
laisserons de côté le plexus de la collerette formée par le 
manteau et le réseau postérieur du plafond palléal, ces 
organes n'ayant qu’une faible puissance d’hématose et le 
sang qui les traverse allant se régénérer complètement dans 
l’un ou l’autre des deux autres systèmes. 

1° Les branchies. — Les branchies (pl. IL, fig. 1) sont 
presque symétriquement situées à droite et à gauche du 
dos, portées sur un raphé qui s'élève du manteau. Dans 
notre animal, la partie du manteau qui séparait la branchie 
droite des parois du corps mesurait de 1 à 2 millimètres de 
largeur ; à gauche le même intervalle pouvait atteindre 
jusqu’à 3 millimètres. 

Les deux branchies sont à peu près parallèles mais 
sensiblement inégales ; dans notre exemplaire celle de 
droite avait 31 mill. de longueur et celle de gauche 4 mill. 
de plus; leur largeur au milieu était d’environ #4 mill. 
Aiusi que nous l'avons déjà fait observer, ce sont là des 
dimensions très faibles pour un animal d’aussi grande 
taille et dont la chambre palléale ne mesure pas moins de 
9% millim. de longueur. En avant du raphé, la pointe 
branchiale libre atteint 9 à 10 millimètres. 


— 189 — 


Les lamelles branchiales (pl. II, fig. 6), viennent se 
fusionner, par une large base, dans une masse axiale de 
tissu coujonctif peu lacunaire qui prolonge le raphé et 
aboutit à la veine afférente branchiale. Ces lamelles ne 
sont pas exactement semblables des deux côtés du raphé ; 
celles qui se trouvent en dehors (à gauche sur la fig. 6), 
sont un peu plus courtes et plus larges, celles qui regardent 
le dos (à droite sur la fig.), plus étroites et plus longues. 
Leur bord externe est convexe, leur bord interne légère- 
ment arqué; elles s’atténuent assez régulièrement de la 
base au sommet, qui est largement obtus. Leurs deux faces 
présentent des plis transversaux très légers qui s'arrêtent 
à une assez grande distance du bord externe, à une distance 
moins grande du bord interne. Ces parties dépourvues de 
replis sont occupées par deux vaisseaux marginaux qui 
paraissent communiquer largement au bord de l’extrémité 
obtuse de chaque lamelle ; bien que nos injections soient 
restées très insuffisantes en ces points, nous avons reconnu, 
par l’examen de coupes sériées, que le vaisseau du bord 
interne est une branche afférente venant de la veine bran- 
chiale afférente. Il est tout d’abord nettement endigué, 
mais non loin de l’extrémité de la lamelle, ses parois. 
cessent d’être distinctes, et il se continue par un trajet 
lacuneux avec le vaisseau du bord externe. Celui-ci est 
renforcé intérieurement, sur tout son trajet, par un revè- 
tement de substance amorphe ; il vient déboucher très 
nettement dans la veine branchiale efférente (v. br. eff.). 

Entre le vaisseau afférent et les replis on voit manifes- 
tement, dans chaque lamelle, un réseau anastomotique 
fort étroit, semblable à celui que M. Wegmann a figuré à la 
même place dans l’Haliotide (884, PI. XIX, fig. 7); un 
semblable réseau a été vu de l’autre côté dans l’Haliotide 
par le même auteur ; dans notre spécimen, il est certaine- 
ment plus réduit que le précédent, car nous n'avons pas 
réussi à l’apercevoir par l'examen direct de la lamelle bran- 


— 190 — 


chiale. Mais l’étude microscopique des coupes pratiquées 
dans ces lamelles montre également le réseau en question : 
on voit que le vaisseau afférent communique à intervalles 
rapprochés avec les lacunes comprises dans l'épaisseur de 
la lamelle ; du côté opposé, l'observation des coupes sup- 
plée à l'insuffisance de l'observation directe en montrant 
les communications des lacunes avec le vaisseau efférent 
dont les parois ont, à cet effet, de fréquentes solutions de 
continuité. 

Les lamelles branchiales paraissent plus serrées dans le 
PL. Beyrichi que dans le PI. Adansoniana ; d’après M. Dall 
(889, 401) il y en aurait, de chaque côté du raphé, 4 par 
mill. dans cette dernière espèce, tandis qu’il y en a 10 
en moyenne dans la nôtre. 

La veine branchiale afférente (v. br. aff.) fait une saillie 
très proéminente entre les extrémités libres des lamelles. 
A l'intérieur (fig. 7) son plancher est perforé, à droite et à 
gauche, par des fentes un peu obliques et fort étroites qui 
s’atténuent vers la ligne médiane sans l'atteindre. Ces 
fentes sont les orifices des vaisseaux afférents des lamelles, 
et existent en même nombre que ces dernières. Immédia- 
tement en dehors des fentes se trouve de chaque côté un 
cordon assez saillant, très riche en fibres musculaires 
(fig. 6 et 7, x), cordon de soutien qui suit la veine afférente 
sur toute sa longueur. 

La veine branchiale efférente (fig. 6, v. br. eff.) présente 
de chaque côté, au voisinage de sa partie distale, deux 
cordons de soutien semblables, mais plus saitlants et plus 
développés. Le cordon supérieur (y) est étroit; celui de 
dessous (z) est plus haut et bien plus large ; dans la partie 
la plus antérieure de la branchie, on ne trouve plus qu’une 
seule de ces formations. Ces cordons rétrécissent à leur 
niveau la cavité de la veine et la divisent en deux étages 
superposés, l’un supérieur en relation avec les lamelles, 
l’autre inférieur logé dans le raphé branchial au-dessous de 


— 191 — 


celles-ci. L’étage supérieur est fort exigu; il se termine 
par un plafond (fig. 8, x) dans lequel sont creusées des 
fentes paires qui correspondent exactement aux lamelles. 
Ces fentes sont plus courtes, mais bien plus larges et plus 
apparentes que celles de la veine afférente ; comme ces der- 
nières, d’ailleurs, elles n'atteignent pas la ligne médiane. 
On doit les considérer comme les orifices efférents des 
lamelles branchiales. La chambre inférieure est beaucoup 
plus vaste que la précédente. Son plancher (8) est creusé 
de longues fentes, assez irrégulières, qui conduisent dans 
les lacunes du coussinet conjonctif sous jacent et, par leur 
intermédiaire, dans le grand sinus collecteur (s.c.). Quand 
on examine ces fentes sur de bonnes préparations, il n’est 
pas difficile de voir qu’elles donnent dans un espace très 
lacuneux où sont tendus transversalement des piliers con- 
jonctifs de toutes dimensions. Ce coussinet conjonctif n’est 
en réalité, qu’une sorte de barrière à claire-voie, à travers 
laquelle le sang hématosé des branchies peut aisément se 
rendre dans le sinus collecteur ; à ce point de vue, par 
conséquent, la veine branchiale efférente n’est que très 
imparfaitement close. 

Tandis que les veines branchiales afférentes et efférentes 
suivent les branchies sur toute leur longueur (fig. 5), le 
sinus collecteur s’arrête brusquement à la base de la pointe 
libre formée en avant par ces dernières. Cette disposition 
est en rapport étroit avec le rôle du sinus qui recevra à la 
fois, comme on sait, le sang hématosé des branchies et 
celui du réseau respiratoire ; or le sang qui a parcouru ce 
dervier ne peut venir au sinus que par le manteau, de 
sorte que le réservoir où il se rend serait sans fonction dans 
la pointe branchiale. 

Le sinus collecteur (fig. 6, s.c.) est logé dans le manteau, 
à la base du raphé branchial, et s'étend un peu vers le dos 
de l’animal, du côté de la commissure viscérale (br. comm.). 
Dans cette région proximale (c’est-à-dire à droite et en bas 


— 192 — 


sur la fig. 6), qui est la plus rétrécie, le sinus est traversé 
par des trabécules nombreux, mais très espacés, qui s’éten- 
dent d’une paroi à l’autre et qui constituent, s’ils renfer- 
ment des fibres musculaires, un appareil de propulsion 
très puissant. Le plafond du sinus (fig. 9) présente une 
série de très larges orifices qui donnent dans la claire-voie 
conjonctive du coussinet situé à la base du raphé et, par 
son intermédiaire, dans la veine efférente branchiale. 

C'est par cette voie qu'arrive dans le sinus le sang 
hématosé de la veine. Le sang qui s’est revivifié en avant, 
dans la pointe branchiale, doit naturellement refluer en 
arrière pour atteindre le niveau des premiers orifices des 
sinus collecteurs ; à l'extrémité postérieure de la branchie, 
sur une longueur de quelques millimètres, les grands 
orifices du sinus disparaissent complètement et sont rem- 
placés par des fentes irrégulières et très petites qui jouent 
d’ailleurs le même rôle. 

Quant au liquide sanguin qui a traversé le réseau 
respiratoire, il arrive dans le sinus par des pertuis nom- 
breux et très inégaux qui se trouvent à l’angle palléal de 
ce dernier, un peu en dehors du raphé branchial. Ces 
pertuis, qui sont représentés trop réguliers dans la figure 
9, w, sont les orifices efférents des lacunes très nom- 
breuses quiremplissent le manteau entre le raphé branchial 
et le réseau respiratoire. 

2° Le réseuu respiratoire. — Le réseau respiratoire 
occupe, comme nous l’avons dit précédemment, la moitié 
antérieure du plafond palléal ; très épais et fortement 
anfractueux dans toute son étendue principale, il s’amincit 
brusquement et passe à un simple tissu lacuneux un peu 
avant d'attendre, de chaque côté, le raphé branchial; sa 
partie épaisse et anfractueuse rappelle tout à fait un pou- 
mon d’Heliæx. La veine axiale qui la traverse allant de l’anus 
au fond de l’échancrure palléale, sa partie gauche est forcé- 
ment plus développée que la droite, d'autant que celle-ci 


— 193 — 


devient sensiblement plus étroite en avant, tandis que 
l’autre reste, presque partout, beaucoup plus large. Le 
réseau respiratoire s’étend jusqu’à l’extrémité postérieure 
des branchies, mais en s'atténuant peu à peu et en modi- 
fiant ses caractères. À gauche du rectum, il reste tout à 
fait normal, abstraction faite de ses anfractuosités qui 
sont moins grandes qu’en avant; à droite, au même niveau, 
il se boursouffe, forme des groupements arrondis de lames 
serrées, et prend bien davantage l'aspect d'une glande 
muqueuse; dans cette région, d’ailleurs, comme on l’a vu 
plus haut, la vascularisation devient beaucoup moins 
régulière, et des anastomoses importantes (entr’autres 
l’anastomose rectale) permettent au sang du réseau de s’en 
aller partiellement dans les veines afférentes des bran- 
chies. En avant, le réseau respiratoire ne dépasse pas le 
niveau du fond de l’échancrure palléale; son bord libre 
s’infléchit même en arrière pour se rendre plus ou moins 
directement à la base fixée de la pointe branchiale. 

La partie anfractueuse du réseau a un aspect jaunûâtre. 
Sa veine axiale, très apparente, se dirige d'avant en arrière 
en s’atténuant peu à peu et vient se terminer vers l’anus. 
Les nombreuses branches obliques qui en partent des 
deux côtés sont dirigées dans le sens du courant sanguin, 
c'est-à-dire d'avant en arrière; elles forment un angle très 
aigu avec le vaisseau, puis se divisent en de nombreux 
ramuscules anastomosés, qui constituent avec elles le 
réseau. À droite du rectum, l'aspect réticulé disparait vite 
pour faire place aux boursouflures muqueuses précédem- 
ment signalées. A gauche, il n'en est plus de mème : le 
réseau se maintient fort net, grâce à des branches impor- 
tantes issues de la veine axiale et aux anastomoses des 
ramuscules de ces branches. 

Les parties plus minces et moins anfractueuses qui rat- 
tachent les branchies à la partie principale du réseau sont 
creusées de lacunes innombrables qui leur donnent, sur 


— 194 — 


une coupe, l'apparence d’une éponge largement perlorée. 
Nous savons que le sang hématosé du réseau traverse cette 
région et qu'il vient se déverser, par de nombreux orifices 
inégaux, à l’angle externe du grand sinus collecteur. (Voir 
plus haut, p. 192). 

Considérations générales sur les appareils circulatoire et 
respiratoire. — Les appareils circulatoire et respiratoire 
des Pleurotomaires se distinguent essentiellement par un 
certain nombre de caractères sur lesquels il y a lieu 
d'attirer l'attention. Ces caractères sont les suivants : 1° 
les minces parois et le grand développement de l'aorte ; 
20 ]a faible dimension des branchies et le développement 
simultané d’un réseau respiratoire palléal ; 3° la complexité 
des vaisseaux de l’appareil respiratoire ; 4° la présence de 
replis palléaux en arrière des branchies. 

1° Faibles parois et grand développement de l'aorte. — 
Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les parois aortiques 
nous ont paru beaucoup plus faibles que dans la plupart 
des Gastéropodes et, au moins jusqu’à la région céphalique, 
très difficiles à isoler. La lumière du vaisseau est, pour ainsi 
dire, creusée dans le tissu conjonctif abondant qui rattache 
le tube digestif aux parois du corps. On dirait une lacune 
bien endiguée dont les parois seraient à peine épaissies. 
Ce vaisseau présente des parois beaucoup plus fortes chez 
la plupart des autres Gastéropodes ; par la faible épaisseur 
de ces parois, 1l rappelle surtout l’aorte des Chitonidés et 
des Trochidés. 

Si l’aorte des Pleurotomaires présente des parois plus 
minces que celle des autres Diotocardes, elle paraît offrir, 
par contre, un développement plus considérable. Tandis 
qu’un grand sinus radulaire s'intercale sur son trajet dans 
les Haliotides -et les Trochidés, on la voit se poursuivre 
régulièrement jusque dans le pied dans les Pleurotomaires 
et, chemin faisant, émettre des branches nombreuses dont 
l’une, assez importante, se rend aux glandes salivaires. 


— 195 — 


C’est une disposition qui rappelle plutôt les Lotlia, telles 
que les décrit M. B. Haller (894, 21, fig. 11), les Prosobran- 
ches monotocardes, et, jusqu’à un certain point, les Fissu- 
relles. Il est probable qu’un des rameaux de cette aorte 
doit se rendre à la radule et y former l'équivalent du sinus 
de l'Haliotide et des Trochidés, mais nos observations sur 
le PI. Quoyana (898, fig. 8) et celles beaucoup plus com- 
piètes que nous avons faites sur le P{. Beyrichi nous per- 
meltent d'affirmer qu’un grand sinus artériel ne vient pas 
s'intercaler sur l’aorte pour donner ensuite naissance aux 
artères pédieuses. 

Nous croyons d’ailleurs qu’il sera fort utile de reprendre 
avec le plus grand soin l’étude du système artériel dans les 
Pleurotomaires et les autres Prosobranches diotocardes, 
surtout à partir de la région céphalique. M. Wegmann a 
bien décrit les artères pédieuses de l’Haliotide, mais 
M. Boutan a passé trop vite sur celle des Fissurellidés et 
nous n’avons pu étudier comme il convient celles des 
Pleurotomaires. Il serait intéressant de savoir, par exem- 
ple, si les sinus à parois conjonctives qui revêtent étroite- 
ment les cordons palléo-pédieux des Pleurotomaires sont 
des branches artérielles comme dans l’Haliotide et la 
Fissurelle. Il y à lieu de le croire, mais nous ne voudrions 
pas l’affirmer; en tous cas nous avons vu fort nettement le 
prolongement de l’aorte traverser les colliers nerveux 
(fig. G, p. 150 et 898, fig. 8) et donner ensuite naissance à 
deux fortes branches qui correspondent presque certaine- 
ment aux artères pédieuses externes que M. Wegmann a 
signalées dans l’Haliotide. D’après M. Boutan, ces artères 
n’existeraient pas dans les Fissurelles. 

2 Faible dimension des branchies et développement simul- 
tané d’un réseau respiratoire palléal. — L’'insuflisance des 
branchies des Pleurotomaires, comme organe d'hématose, 
est rendue manifeste par le puissant développement du 
réseau vasculaire palléal que nous avons décrit plus haut. 


— 196 — 


Sans doute ce réseau joue, dans une certaine mesure, le 
rôle d'appareil muqueux, mais c’est surtout en arrière 
qu'il remplit cette fonction ; en avant, il faut bien admettre 
que son rôle est avant tout respiratoire, sans quoi on se 
verrait obligé de conclure qu’une moitié du sang retourne 
au cœur sans s'être artérialisée. Au surplus, la ressem- 
blance complète de cet organe avec le poumon des Pul- 
monés (aussi bien au point de vue vasculaire qu’au point 
de vue des fonctions muqueuses) nous oblige à le consi- 
dérer comme up appareil d’hématose bien caractérisé. 

Et dès lors se pose la question suivante : pourquoi les 
branchies des Pleurotomaires sont-elles insuffisantes, et 
suppléées dans leur rôle par un organe respiratoire 
annexe ? Rien ne nous permet d'admettre que cette dispo- 
sition est primitive, Car nous ne connaissons aucun Mol- 
lusque qui présente quelque chose d’à peu près analogue. 
Il est plus naturel de penser que l’animal symétrique dont 
les Pleurotomaires sont issus possédait un appareil bran- 
chial suffisant et que cet appareil a dû se réduire après la 
torsion quand se développait en arrière la chambre palléale. 
Mais pourquoi cette réduction des branchies ©? Si le type 
ancestral n’en avait eu qu’une paire, celle-ci aurait pu se 
loger tout entière dans la chambre, mais s’il en possédait 
plusieurs, elles auraient dû s’y loger côte à côte, parallèle- 
ment, conditions des moins favorables aux fonctions respi- 
ratoires. La première de ces hypothèses doit être rejetée, 
car elle suppose qu’il n’y a pas eu de réduction branchiale 
et par suite qu’un organe respiratoire annexe était inutile; 
par conséquent, nous nous trouvons conduits à considérer 
la seconde comme fondée et à croire que le Mollusque 
ancestral symétrique présentait plusieurs paires de: plumets 
branchiaux. Nous retombons, en d’autres termes, sur une 
forme chitonienne primitive. 

Presque tous les auteurs sont d’accord pour considérer 
comme voisine des Chitons la forme ancestrale des Gasté- 


— 197 — 


ropodes, mais au lieu de lui attribuer des branchies nom- 
breuses comme on en observe dans les Chitons, ils la 
regardent tous comme simplement dibranchiale. Or il nous 
paraît peu raisonnable d'admettre que l’ancêtre chitonien 
ait perdu brusquement toutes ses branchies, sauf deux, 
quand il se transformait en Gastéropode ; bien plus on ne 
comprendrait pas qu’un animal recouvert par une coquille 
pût respirer convenablement avec la faible chambre palléale 
et les deux plumets branchiaux, forcément très réduits, 
qu’on accorde au type ancestral (1). Au surplus, chacun 
s'accorde à reconnaître que les Céphalopodes dérivent de 
la même forme primitive et l’on sait que les Nautiles, 
qui sont les formes archaïques du groupe, ont encore deux 
paires de branchies. 

Il est donc rationnel d’admettre, croyons-nous, que /a 
forme chitonienne ancestrale a conservé (2) plusieurs paires de 
branchies pendant sa flexion ventrale el pendant la torsion 
qui a fait suite à cette dernière, — que cette torsion une fois 
subie, toutes les branchies se sont atrophiées, sauf deux, afin 
de pouvoir se placer, sans gêne aucune, dans la chambre pal- 
léule qui se développait sur le dos — que ces deux branchies 
se sont allongées dans la suite afin de subvenir aux besoins de 
la respiration, mais qu'entre les formes où les branchies 
venaient de se réduire en nombre et celles où la paire bran- 
chiale restante avait acquis un développement suffisant (Halio- 
tis, Fissurella), d'autres ont dù s’intercaler où un réseau vas- 
culaire palléal jouait le rôle d’organe respiratoire annexe 
(Pleurotomaria). 

On verra plus loin qu’il n’est guère possible, en dehors 
de cette hypothèse, d'interpréter le puissant ganglion 


(1) Surtout si l’on admet, avec beaucoup d’auteurs, que la pointe des 
branchies des Diotocardes représente seule la branchie primitive. 

(2). Comme M. Pelseneer (897) et contrairement à M. Plate (901, 
578), nous scmmes conduits à admettre que les branchies des Dioto- 
cardes sont les homologues de celles des Chitons. 


— 198 — 


nerveux qu'on observe à la base de la pointe branchiale, 
dans les Pleurotomaires. 

30 Complexité des vaisseaux de l'appareil respiratoire. — 
Le double courant respiratoire que nous avons vu exister 
dans les Pleurotomaires s’observe facilement dans les 
autres Diotocardes, mais il y subit des modifications 
curieuses sur lesquelles il ne sera pas inutile d’insister. 

Le courant respiratoire normal qui amène aux bran- 
chies le sang des viscères présente une homogénéité remar. 
quable dans le groupe, mais il n’en est pas de même du 
courant respiratoire palléal. Chez les formes qui ont des 
branchies très développées, comme l’Haliotide, M. Weg- 
mann (884, 348, fig. 2) a montré que le sang veineux des 
lobes palléaux se distribue de chaque côté dans un réseau 
hypobranchial d'où il se déverse directement dans le vais- 
seau afférent des branchies. C’est à peu près la disposi- 
tion que présentent les Pleurotomaires, mais les vaisseaux 
afférents du réseau sont beaucoup moins importants, le 
réseau lui-même est singulièrement moins développé; en 
outre, le sang hématosé de ce réseau n’a pas de sinus 
collecteur propre et vient aboutir directement à la veine 
branchiale efférente. 

On s'éloigne encore plus de la disposition primitive 
chez les Fissurelles, Diotocardes dont le manteau épaissi et 
frangé de papilles offre à l'hématose, sur tout son pourtour, 
une surface considérable. Ici, la localisation respiratoire 
n’est plus caractérisée; le sang se distribue dans toute la 
frange palléale, et, comme l’a montré M. Boutan (885, 35), 
il revient directement au cœur par l'intermédiaire des 
veines branchiales efférentes. 

Chez les Turbonidés et les Trochidés, d’après F. Ber- 
nard (890, fig. 81-83), le manteau ne joue plus qu’un rôle 
secondaire dans l'hématose et la plus grande partie du 
sang qui suit son bord antérieur se rend dans la veine 
branchiale afférente. Ce n’est là, d’ailleurs, qu’une dispo- 


— 199 — 


sition secondaire due à l’atrophie avancée du réseau respi- 
ratoire. Ainsi qu’il résulte d'observations que nous avons 
faites sur divers Trochus, le sinus palléal gauche des Tro- 
chidés est au moins aussi volumineux que celui des Pleu- 
rotomaires et présente très sensiblement la même origine 
et la même distribution; mais, quand il arrive dans la 
partie gauche du manteau, il se résout en branches, qui 
passent très rapidement dans un sinus palléal et, par l’in- 
termédiaire de ce dernier, dans la veine branchiale affé- 
rente en suivant le bord libre de la cloison palléale. Nous 
avons là, dans ses proportions primitives, le sinus afférent 
du réseau respiratoire des Pleurotomaires, mais le réseau 
lui-même est atrophié et le sang qui le traverse, au lieu de 
se rendre au cœur, se distribue dans la branchie par un 
sinus afférent. Rien ne montre mieux, ce nous semble, le 
rôle respiratoire important que joue le réseau pattes des 
Pleurotomaires. 

Notre intention n’est pas de suivre les modifications des 
courants respiratoires chez les autres Gastéropodes; il 
reste beaucoup à faire sur ce sujet, et, en ce qui concerne 
les Prosobranches, nous renvoyons au travail de F. Ber- 
nard. Nous croyons utile toutefois de rectifier, comme il 
convient, la manière de voir trop absolue que nous avons 
énoncée au sujet des poumons et de la glande à mucus, 
dans une des notes préliminaires que nous avons publiées 
sur le Pl. Beyrichi (901). Dans cette note, nous disions que 
l’atrophie des poumons des Pleurotomaires conduisait à la 
glande à mucus des Prosobranches et l’atrophie des bran- 
chies aux poumons de ces derniers. Or cela n’est pas abso- 
lument exact; les auteurs ne nous ont pas suffisamment 
fixés sur l’origine du sang veineux qui se rend dans la 
glande à mucus, mais on peut affirmer néanmoins qu’une 
grande partie de ce liquide ne provient pas du sinus palléal 
antérieur. On peut en dire autant de l'irrigation des pou- 
mons chez les Prosobranches pulmonés. Ainsi que nous 


— 200 — 


avons pu le voir en étudiant divers Cyclophorus, c’est le 
sinus rectal (homologue du vaisseau branchial afférent des 
Pleurotomaires) qui fournit la plus grande partie du sang 
destiné aux poumons, encore qu’une quantité notable du 
sang qu’il renferme se rende directement au cœur après 
avoir traversé le rein. Pourtant, les sinus palléaux anté- 
rieurs ne sont pas sans jouer un rôle dans l'irrigation pul- 
monaire, mais ils sont loin d’avoir, tant s’en faut, le déve- 
loppement puissant que nous leur avons vu dans Îles 
Pleurotomaires et dans les Trochidés. Il en est de même, 
à très peu près, chez les Cyclostomes, mais ici, M. Garnault 
ne figure même pas de sinus palléal antérieur (887, fig. 1). 
4° Présence de replis palléaux en arrière des branchies. — 
La longueur remarquable de la chambre palléale des 
Pleurotomaires, on l’a vu plus haut (p. 197), nous paraît 
être la conséquence de la réduction branchiale qui s’est 
produite lorsque l’ancêtre chitoniforme est devenu, après 
torsion, un véritable Gastéropode. Ses branchies-s'étant 
réduites, le Gastéropode nouvellement formé a développé 
‘sa surface d'échanges respiratoires en rendant plus pro- 
fonde sa chambre palléale sur le plafond de laquelle s’est 
développé le réseau vasculaire dont nous avons parlé. 
Ainsi que l’a pensé M. Bütschli (887), les deux bran- 
chies des Gastéropodes archaïques ont dù être représen- 
tées par des plumets saillants qui ont leur équivalent 
morphologique dans la pointe libre de la branchie des 
divers Diotocardes. Mais à mesure que la chambre bran- 
chiale devenait plus profonde, le plumet branchial s’est 
allongé postérieurement avec cette dernière qui, restant 
libre en avant, devenait plus loin concrescente avec le man- 
teau par l'intermédiaire du raphé branchial. C’est ainsi 
que progressivement les branchies des Diotocardes ont dû 
s’accroître dans le sens de la longueur ; chez les Pleuroto- 
maires elles s'arrêtent vers le milieu de la chambre palléale ; 
chez les Trochus la branchie gauche persistante s'avance 


0 me 


plus loin vers le fond, sans toutefois l’atteindre ; chez les 
Haliotides et les Fissurelles les deux branchies ont suivi 
le plafond palléal dans toute son étendue. 

A mesure que les branchies s’allongeaient en arrière, 
un repli palléal se formait à l’extrémité postérieure de 
leur raphé et, transversalement, rattachait celui-ci aux 
parois rectales. Dans les Pleurotomaires, ce repli tégumen- 
taire est réduit à de faibles dimensions et donne passage, 
dans une partie de son étendue, à la veine branchiale affé- 
rente. Mais les branchies s'allongeant de plus en plus, la 
ligne d’attache du repli fut progressivement repoussée en 
arrière et le repli tout entier devint une cloison qui divi- 
sait en deux étages la partie correspondante de l’enfonce- 
ment palléal. 

Chez les Haliotides et les Parmophores, Diotocardes où 
les branchies ont atteint le fond de la chambre palléale, la 
cloison s’est trouvée entraînée fort loin en arrière, mais 
elle divise nettement en deux étages la partie de la chambre 
où elle se trouve. D'ailleurs, comme elle a conservé ses 
connexions avec le rectum et comme ce dernier reste soudé 
au plafond palléal, l’étage supérieur de la chambre se 
trouve divisé en deux loges contiguës dont le rectum cons- 
titue la cloison mitoyenne. La même disposition a dû pri- 
mitivement exister dans les Fissurelles, mais il est probable 
que le rectum a dû se détacher du plafond palléal quand 
se formait le trou apical, de sorte que l’étage supérieur de 
ces Gastéropodes est absolument continu, le rectum restant 
inclus dans la cloison, sans aucun rapport avec le pla- 
fond de la chambre respiratoire. 

Les mêmes phénomènes se sont produits chez les Dioto- 
cardes monobranches (Trochus, Turbo, etc.); mais la 
branchie droite s'étant atrophiée, son repli a disparu, et le 
repli de la branchie gauche s’est seul développé en arrière. 
C’est lui qui forme la vaste cloison palléale si caractéris. 
tique de ces animaux; cette cloison a conservé ses con- 


—202 — 


nexions primitives, d’un côté avec la veine afférente bran- 
chiale, de l’autre avec le rectum; elle divise la chambre 
palléale en deux longs étages superposés, dont le supérieur, 
toujours simple, est limité au-dessus par le plafond palléal. 

En résumé, La cloison palléale des Diotocardes n’est rien 
autre chose que le repli branchial dont les Pleurotomaires 
nous ont montré l’ébauche; elle est due au développement des 
branchies, qui, s'allongeant d'avant en arrière, ont entraîné 
avec elles la base d'attache de ce repli. 

Cette explication, qui donne la clef d’une disposition 
morphologique des plus curieuses, se trouve singulièrement 
justifiée par l'étude comparative des connexions que pré- 
sentent les veines afférentes branchiales. Chez les Pleuroto- 
maires, nous avons vu ces veines suivre le repli, qu’elles 
occupent presque totalement à elles seules. Chez les autres 
Diotocardes, qu’ils soient dibranchiaux ou monobranches, 
la même disposition se retrouve toujours, les veines affé- 
rentes occupant la cloison et se dirigeant transversalement 
vers le vaisseau qui occupe le bord libre de la branchie, Le 
sinus branchial des formes munies de deux branchies 
(Haliotides, Fissurelles, etc.) se trouve naturellement com- 
pris dans cette cloison, et il en serait de même du sinus 
branchial des Pleurotomaires si, chez ces animaux, le 
repli branchial, transformé en cloison, se continuait jus- 
qu’au fond de la chambre palléale. 

La cloison dont nous venons de faire l’étude ne dépas- 
sant pas le bord postérieur de la branchie, on doit s’at- 
tendre à la voir se terminer, chez les Trochus, un peu avant 
le fond de la chambre palléale. C’est ce que l’on observe 
en eflet, de sorte que, à ce point de vue, les Trochidés 
rappellent, jusqu’à un certain point, les Pleurotomaires. 
Ils les rappellent aussi par la nature de leur vaisseau 
branchial efférent qui reste indépendant de la branchie 
dans toute l’étendue qui sépare cette dernière du cœur, ce 
qui est encore la conséquence d’un incomplet dévelop- 


= 903 — 


pement de l'appareil branchial. Mais les Trochidés sont 
dépourvus de sinus collecteur efférent parce qu'ils n’ont 
pas de réseau respiratoire, et ce caractère suffirait à lui 
seul pour les distinguer des Pleurotomaires. 

Examen du travail de M. F. Woodward. — L'étude faite 
par M. F. Wodward n’a fourni que des notions incom- 
plètes sur les appareils circulatoire et respiratoire du 
Pleurotomaire et n'a mis en évidence aucun des caractères 
fondamentaux que présentent ces appareils. Ces lacunes ont 
été comblées dans notre travail, mais il en est deux qui 
subsistent parce que notre animal, trop détérioré en 
arrière, ne nous permettait pas de les faire disparaître ; 
elles ont trait à l’existence possible d’une aorte antérieure 
et à l'irrigation veineuse des reins. Ces deux questions 
importantes sont encore à résoudre ; quant aux autres, 
nous allons les examiner rapidement. 

4° Système artériel. — Cette partie du travail de M. F. 
Woodward est la mieux traitée, mais il s’en faut, néan- 
moins, qu’elle le soit complètement : on n'y trouve rien de 
précis sur les rapports du ventricule et du rectum, ni 
sur les rapports anatomiques et la forme des oreillettes ; 
la valvule si curieuse qui se trouve à l’origine de l’aorte 
n’est pas mentionnée. 

La description de l’aorte est très concise : « Une aorte 
commune, dit l'auteur, se détache de la partie postérieure 
du ventricule et bientôt se divise en une artère antérieure 
et une postérieure ; la première se distribue dans la partie 
antérieure et ventrale du corps, tandis que la postérieure 
dessert l'estomac, le foie et les glandes génitales. » Il est 
vrai que les figures 6,7 et 28 données par M. F. Woodward 
viennent compléter la description, mais on reste néan- 
moins sans renseignements sur les rapports de l'artère 
avec le bulbe et sur l'irrigation artérielle du pied. Nous 
avons heureusement été plus complets, mais il est à 
regretter que M. F. Woodward n’ait pas comparé son 


animal avec les autres Diotocardes, ce qui aurait certaine- 
meut attiré son attention sur l'existence probable d’un 
sinus radulaire, analogue à celui des Fissurelles. 

2° Système veineux. — M. F. Woodward a exactement 
décrit le système afférent des branchies, mais pour le 
reste, son étude du système veineux laisse beaucoup à 
désirer. ; 

« Le système veineux, se borne-t-il à dire, prend la 
forme d’une série de canaux plus ou moins bien accen- 
tués, qui sont particulièrement visibles dans la région du 
rein droit. Le sang du pied et des parties antérieures du 
corps se réunit apparemment dans une série de canaux, 
qui sont en connexion étroite avec l’épithélium excréteur 
du lobe antérieur du rein, tandis que celui du foie et de 
l’estomac passe à travers le lobe postérieur. Ces diverses 
veines rénales s'ouvrent ensuite dans un vaste sinus situé 
sous l’uretère, le conduit génital, le péricarde et le rec- 
tum, puis donne naissance aux vaisseaux branchiaux 
afférents. » 

Cette description du sinus veineux basilaire et des 
veines branchiales afférentes n’est malheureusement pas 
plus précise que celle que nous avons donnée. Bien plus, 
elle est en partie fort inexacte, car le sang du pied et de 
la cavité antérieure du corps ne revient pas tout entier au 
rein. M. F. Woodward, en effet, n’a pas signalé les deux 
énormes sinus palléaux ou veines palléales qui s'ouvrent 
dans la cavité antérieure du corps et qui détournent dans 
le manteau la plus grande partie du sang de cette cavité. 

3° Vascularisation du plafond palléal. — N'ayant pas 
aperçu ces deux sinus, M.F. Woodward a nécessairement 
laissé de côté l'irrigation veineuse du manteau, si curieuse 
à tous égards, et il décrit comme une simple glande 
muqueuse, la région antérieure, gaufrée et sillonnée, qui 
recouvre, dans la moitié antérieure du plafond palléal, le 
riche réseau d’anastomose issu du vaisseau axial produit 


=D — 


par la réunion des deux sinus. Que cette région vasculaire 
remplisse des fonctions muqueuses, nous n’essayons nul- 
lement de le nier, mais ce n’est point là, certainement, 
son rôle essentiel. Dans quels Gastéropodes pourrait-on 
citer une glande muqueuse ainsi faite, avec d'énormes 
troncs afférents, un réseau vasculaire si bien délimité et 
un sinus collecteur spécial conduisant le sang directe- 
ment au cœur? On n’a qu'à jeter un coup d'œil sur la 
PI. XV du mémoire de F. Bernard pour se convaincre que 
le sang veineux des glandes muqueuses n’a pas de troncs 
afférents ainsi délimités. 

Une pareille disposition n’a d’analogie que dans les 
Gastéropodes pulmonés, quel que soit le groupe auquel 
ils appartiennent; par l’aspect morphologique du réseau, 
elle rappelle surtout les /{elix; par l'importance des troncs 
palléaux afférents, les Ampullaires; par les rapports ana- 
tomiques des troncs palléaux et du sinus rectal, les 
Cyclophores. L’organe présente, en d’autres termes, toutes 
les dispositions anatomiques propres à faciliter l'hématose, 
et, si on lui refuse des fonctions respiratoires, nous ne 
voyons pas pourquoi on accorderait ces dernières aux 
branchies ou aux poumons. 

La vraie région muqueuse des Pleurotomaires se trouve 
en arrière de l’organe précédent et s’avance jusqu’au rein 
gauche; elle rappelle tout à fait, par son irrigation, la 
glande muqueuse des autres Gastéropodes'et se trouve en 
relation étroite, d’une part avec le sinus rectal, de l’autre 
avec les veines branchiales afférentes ; M. F. Woodward a 
cru apercevoir dans cette région deux glandes distinctes : 
l’une, petite, en contact avec la branchie droite; l’autre, 
bien plus étendue, en arrière de la branchie gauche. C’est 
là, très certainement, une disposition anormale, probable- 
ment due au gonflement muqueux des parties correspon- 
dantes du plafond palléal. Dans notre exemplaire, il y avait 
continuité absolue de tissus comme de vaisseaux; entre 


— 206 — 


l'organe vasculaire respiratoire et les deux glandes men- 
tionnées par M.F. Woodward, lesinjections se continuaient 
à travers le manteau tout entier, et l’on passait par tous les 
degrés d'un organe à l’autre. En fait, comme nous l’avons 
dit précédemment, le plafond palléal forme un ensemble 
parfaitement continu, mais en avant, il est essentiellement 
respiratoire, tandis qu’en arrière il est surtout muqueux. 

4° Les branchies. — M.F. Woodward décrit assez bien, 
quoique trop brièvement, le vaisseau afférent des bran- 
chies, mais son étude du vaisseau efférent prête à la 
critique. Il a confondu, en effet, le grand sinus collec- 
teur avec le vaisseau efférent branchial, et ne mentionne 
même pas l’épaisse cloison lacuneuse qui les sépare ; pour 
lui ces deux voies vasculaires ne forment qu’un seul tout, 
sans traces de trabécules ni de cloison. Par conséquent, le 
regretté zoologiste ne pouvait mettre en évidence les rela- 
tions lacunaires du sinus côllecteur avec le réseau respira- 
toire du plafond palléal, et c’est pourquoi, sans doute, son 
attention n’a pas été appelée sur les origines et le rôle 
vasculaires de ce réseau. De cette lacune résultent un cer- 
tain nombre d'observation inexactes : il n’est pas vrai de 
dire que l'appareil efférent tout entier, tel que le décrit 
M. F. Woodward (veine branchiale efférente et sinus col- 
lecteur) se prolonge jusqu’à la pointe libre de la branchie, 
car la veine branchiale s’y rend seule, sans le sinus collec- 
teur ; il n’est pas exact non plus d'affirmer que la veine 
branchiale efférente se rend directement au cœur car la 
veine proprement dite ne dépasse pas la branchie et c’est 
le sinus collecteur qui se continue seul en arrière de 
celle-ci. ; 

50 Les cloisons branchio-palléales. — Nous terminons 
cette discussion en abordant les rapports des branchies 
avec le plafond palléal. M. F. Woodward ne mentionne 
nulle part les replis palléaux qui rattachent au rectum 
l'extrémité postérieure des branchies et il ne les représente 


— 207 — 


pas davantage dans ses figures bien qu'il ait exactement 
suivi, en avant, la veine afférente qu’ils renferment. Nous 
nous contentons de signaler cette lacune, les détails que 
nous avons donnés plus haut sur la transformation des 
replis en cloison étant largement suffisants. 


Appareil excréteur 


Nous avons reconnu la présence de deux reins (pl. V, 
fig. 18, R. d., R.q.) mais il nous a été impossible d’en faire 
une étude complète, à cause du mauvais état de la région 
postérieure de notre spécimen. Le rein gauche (fig. 1et 18, 
R.q.) situé sur le plafond de la cavité palléale, dans sa partie 
la plus postérieure, à gauche et à quelque distance du rec- 
tum, est relativement peu volumineux et sa forme générale 
est ovoïde; il s'ouvre dans la cavité palléale par une courte 
fente oblique en forme de boutonnière (2g). Il touche en 
arrière au péricarde, est longé à droite par la veine bran- 
chiale afférente de la branchie gauche, et à gauche par la 
grande veine collectrice gauche. Pour comprendre la dis- 
position de ce rein ainsi que du rein droit, d’après la 
figure 18, il faut noter que le manteau a été rabattu sur 
la droite autour de la grande veine collectrice droite 
comme charnière, et supposer par conséquent la rotation 
inverse pour rétablir les rapports naturels. 

Le rein droit (fig. et 18, À. d.) est beaucoup plus étendu. 
Une faible partie seulement de ce rein est située sur le 
plafond de la cavité palléale, à droite du rectum qu’elle 
recouvre partiellement. Cette partie du rein est beaucoup 
moins large que le rein gauche et s'étend à peu près à la 
même distance que lui ; c’est à son extrémité antérieure 


— 208 — 


que nous avons cherché son orifice, mais nous n’avons pu 
l'y trouver à cause des déchirures qui existaient en ce 
point. Toutefois, c’est bien réellement là que se trouve cet 
orifice (24), ainsi que nous le verrons plus loin en exami- 
nant le travail de M. F. Woodward. 


La partie la plus étendue du rein droit est située au- 
dessous du plancher de la cavité palléale et en arrière de 
celle-ci : un lobe très étiré s'étend à droite de l’anse intes- 
tinale et de l’æœsophage ; nous avons constaté que vers 
son extrémité antérieure, ce lobe apparait dans une coupe 
transversale (fig. N, page 163) comme constitué par deux 
cavités distinctes séparées par une cloison oblique, trans- 
parente et très mince; la cavité supérieure, traversée par 
des trabécules du tissu rénal, est très anfractueuse ; la 
cavité inférieure l’est très peu ; quelques orifices intertra- 
béculaires viennent s’y ouvrir. 


Cette partie très allongée du rein droit s’étend en avant 
presque aussi loin que l’anse intestinale; postérieurement 
elle atteint la région du cœur, et se continue en arrière par 
une partie beaucoup plus large dont la limite postérieure 
n’a pas pu être reconnue par nous. 


M. F. Woodward (901, p. 289) a décrit les reins plus 
complètement que nous n'avons pu le faire; nous repro- 
duisons ci-contre (fig. S) la figure 26 de cet auteur. Le 
rein gauche (R. g.), ou sac papillaire, s'ouvre en dehors 
ainsi que nous l’avons décrit, c’est un sac ovoide présen- 
tant une large cavité centrale, dont les parois internes 
portent de nombreuses papilles. Comme chez les Trochus 
et les Haliotis, ce rein est le seul qui communique avec le 
péricarde par l'intermédiaire d’un long canal réno-péri- 
cardique qui s'appuie sur le plancher du rein et vient 
s'ouvrir dans sa cavité par une fente ciliée (0. r. p. q.). 
M. F. Woodward fait remarquer que chez les Trochus le 
canal réno-péricardique est moitié plus court et que c’est 


49 


l'orifice péricardique du canal qui est cilié, et non son 
orifice rénal. 

Le rein droit, suivant M. F. Woodward, s'ouvre dans 
la cavité palléale (2: d) à l'extrémité de la partie tubulaire 
de ce rein dont nous avons indiqué plus haut la position à 
gauche du rectum, sur le plafond de la cavité palléale. 
Cette partie sert en mème 
temps à l’expulsion des pro- 
duits génitaux, comme nous 
le verrons plus loin. En ar- 
rière se trouve une partie que 
l’auteur appelle l’uretère (ur.) 
et qui se continue sans sépa- 
ration avec la chambre réna- 
le. Celle-ci s’étend en arrière 
du péricarde et ses parois 
sont très anfractueuses; au 
niveau du péricarde, elle 
communique avec la cavité 
de la partie étirée du rein 
droit qui s'étend assez loin en 


-  Lorger 


À Aa. 


Fig. S. — Reins et appareil géni- 


avant et que nous avons dé- tal de Pleurotomaria Beyri- 
crite plus haut. chi, d'après M. F. Woodward. 

Chezlariemelle lapartie nr ronds pe ornce 
t TEA d ; du rein droit ; ur, uretère 
erminale du rein, par où (droit) ; RQ, rein gauche: pg, 
sortent les produits urinaires orifice du rein gauche; 07pg, 
et les œufs, est très modifiée orifice réno-péricardique (gau- 

NIMES che); glg, glande génitale; cg, 
par l’épaississement de ses conduit génital; or gén, ori- 
parois qui deviennent forte- fice génital. 


ment glandulaires; l’auteur 

appelle oviducte cette partie du rein chez la femelle. M. F. 
Woodward voit dans cette disposition un état de spéciali- 
sation (au point de vue de l’appareil génital), un peu plus 
avancé que chez la plupart des Diotocardes, dont les pro- 
duits génitaux sont évacués par le rein non modifié. 


— 210 — 


Appareil reprodueteur 


N'ayant pas pu étudier cet appareil, nous résumons ici 
la description de M. F. Woodward (901, p. 230), qui ne 
peut pas être séparée de la description de l’appareil rénal. 
L'auteur a observé un mâle et deux femelles. La glande 
génitale (fig. 9, gl.q.), pareille chez les deux sexes, est étalée 
comme à l'ordinaire à la surface dorsale du foie, vers la 
pointe de la spire. Bien que des déchirures de cette région 
aient gêné les observations de l’auteur, il pense que les 
produits génitaux tombent dans la cavité du cœælome et 
s'engagent ensuite dans le conduit génital (c. g.). Celui-ci 
existe dans les deux sexes ; il court du côté interne de la 
spire et s'ouvre par une fente dans la partie terminale de 
l’uretère (or. gén.). La disposition est donc tout à fait 
comparable à celle des Trochus. 

Chez la femelle la partie terminale est modifiée ainsi 
qu'il a été expliqué quelques lignes plus baut. 

Ces observations de M. F. Woodward et les nôtres 
propres n’apportent pas de nouvel élément pour la dis- 
cussion des rapports morphologiques du rein et de l’ap- 
pareil génital ni pour l’étude de la phylogénie de ces 
organes. Si elles sont confirmées par la suite, elles semble- 
raient même établir que les Pleurotomaires ont l'appareil 
rénal et l'appareil génital plus spécialisés que certains 
Trochidés chez lesquels il existe deux canaux réno-péri- 
cardiques, un pour chaque rein (Pelseneer, 899, p. 52); 
mais cette conclusion ne peut avoir qu’un caractère pro- 
visoire; les homologies du rein des Gastéropodes sont 
parmi les questions les plus difficiles à traiter et ont donné 
lieu à bien des opinions contradictoires de la part des 
auteurs; ce n’est donc qu'après vérification des faits anato- 
miques qu'il sera possible de discuter, avec quelque chance 
de succès, la morphologie du rein et de l'appareil génital 
des Pleurotomaires. 


— 211 — 


Système nerveux 


Les seules connaissances relatives au système nerveux 
des Pleurotomaires sont contenues dans le mémoire que 
nous avons consacré, il y a trois ans (898, 145-151, PI. X 
et XI), à l'étude du P{. Quoyana. Cette étude étant restée 
fort insuffisante, en raison du mauvais état de notre 
animal, nous croyons utile de la reprendre ici tout entière, 
en utilisant les observations, beaucoup plus complètes, 
que nous avons pu faire sur le P{. Beyrichi. 

Disposition du système nerveux. — Le système nerveux 
du PI. Beyrichi ressemble surtout à celui des autres Dioto- 
cardes dibranchiaux. 

Ses ganglions cérébroïdes (fig. T, g. c.) sont larges, 
aplatis, situés en avant sur les côtés de la masse buccale 
et réunis par une assez longue commissure (ec. cer.), qui 
passe au-dessus de cette masse, en arrière des lèvres. Ses 
cordons palléo-pédieux, à leur origine sur le plancher de la 
cavité antérieure du corps, au-dessous de la masse buccale, 
sont réunis par une commissure principale (e. p.) très dis- 
tincte, puis se prolongent en arrière au sein des muscles 
du pied, où ils sont peu éloignés l’un de l’autre, sensible- 
ment parallèles et reliés entre eux par des commissures 
plus petites disposées en échelle. 

A leur origine sur le plancher de la cavité antérieure 
du corps, ils se prolongent vers le haut en une corne gan- 
glionnaire palléo-pédieuse à laquelle viennent se rattacher 
le connectif cérébro-pédieux (c. c. pe) et le connectif cérébro- 
palléal (c. c. pa) correspondants. Ces deux connectifs sont 
très allongés et suivent les parois de la cavité antérieure 
du corps, sur les côtés de la masse buccale. Le connectil 
cérébro-palléal est situé en arrière du connectif cérébro- 
pédieux ; il s’écarte progressivement de ce dernier jusqu’au 
point où il donne naissance à la commissure viscérale. A 


=== 


npa.dr: fe 
, 
Pr n 


Fig. T. — Représentation demi-schématique du système nerveux 
de Pleurotomaria Beyrichi. — gc, ganglions cérébroïdes ; 
c cer, commissure cérébroïde; cl, commissure labiale; st g, 
stomato-gastrique; € C pa connectifs cérebro-palléaux; € c pe, 
connectifs cérébro-pédieux; PA, partie supérieure palléale 
des cordons palléo-pedieux ; PE, partie inférieure pédieuse 
des cordons palléo-pédieux ; Cp, commissure principale de 
ces cordons; sus inl, branche sus-intestinale de la commis- 
sure viscérale ; Sub int, branche sous-intestinale de la même; 
br comm, branche commissurale de la même; » vise, nerf 
viscéral ; gb, ganglions branchiaux ; n br, nerfs branchiaux; 
n pa as, nerfs palléaux asymétriques (droit et gauche); 
n pa dr, nerf palléal symétrique droit ; n pa q, nerf palléal 
symétrique gauche: n, branche nerveuse innervant très pro- 
bablement le musele columellaire. 


— 213 — 


droite, ce point est situé plus près des ganglions céré- 
broïdes que des cordons palléo-pédieux, à gauche on 
observe une disposition contraire. Il en est de même, 
d’ailleurs, dans le PI. Quoyana. 

À partir de son point d’origine sur le connectif cérébro- 
palléal droit, la branche sus-intestinale (sus int.) de la 
commissure viscérale remonte sur les côtés de la masse 
buccale en dedans de l'aorte, arrive en dessus, traverse de 
droite à gauche et d'avant en arrière la masse des glandes 
salivaires (pl. V, fig. 18, sus. int.) atteint de la sorte la 
paroi gauche du corps et y pénètre au voisinage du bord 
antérieur libre du raphé branchial, puis s’infléchit brusque- 
ment en arrière après avoir émis un gros tronc nerveux 
qui porte à sa base un énorme ganglion branchial (fig. 18 
g.b.). La branche commissurale se dirige ensuite en arrière 
suivant la ligne d'attache du manteau et des parois du 
corps (fig. 18,-br. comm.) ; elle côtoie en dedans le sinus 
collecteur, atteint la face externe de l’aorte, passe entre 
cette dernière et la veine collectrice gauche, se continue 
en arrière du point où ce vaisseau gagne le bord posté- 
rieur du rein gauche, puis, vers le fond de la chambre 
palléale, pénètre de gauche à droite dans les tissus du rein 
droit et, au dessus de l’æsophage et de l’anse intestinale, 
se met en relation avec la branche commissurale du 
côté opposé. 

Cette dernière prend son origine sur le connectif 
cérébro palléal gauche, à quelques millimètres de la corne 
palléo-pédieuse correspondante, et, de ce fait, se trouve 
située, à son point de départ, sur le plancher de la cavité 
antérieure du corps. Elle suit ce plancher de gauche à 
droite et d'avant en arrière, arrive vers le bord antérieur 
du raphé branchial droit, s’y comporte exactement comme 
la branche sus-intestinale, puis se dirige brusquement en 
arrière en suivant la ligne d'attache du manteau et 
côtoyant le bord interne du sinus collecteur et de la veine 


— 214 — 


qui fait suite à ce dernier. Au fond de la chambre palléale, 
elle se dirige à gauche, au-dessus du tube digestif, et se 
réunit à la branche du côté opposé. A dire vrai, nous 
n'avons pas observé la réunion de ces deux branches, nous 
les avons vues se terminer par des bouts libres presque en 
contact, au milieu des tissus du rein droit; cette partie du 
corps ayant été lésée dans notre animal, nous attribuons 
à une déchirure la solution de continuité qui séparait les 
deux bouts, mais, comme la commissure ne se dilate pas 
en ces points, nous ne pensons pas qu’il existe de ganglion 
viscéral différencié (1). 

Les centres du stomato-gastrique sont situés, comme de 
coutume, à l’angle supérieur que forme le bulbe radulaire 
avec la masse buccale; ils ont la forme d’un V{(fig.T,s. £. g.), 
dont les deux branches divergentes seraient réunies par 
une courte partie intermédiaire transversale. En avant, ils 
se rattachent à la corne inféro-antérieure des ganglions 
cérébroïdes par un gros tronc nerveux qui suit les côtés 
de la masse buccale. Au-dessous du point où elle émet ce 
tronc nerveux, la corne cérébroïde se continue vers le bas 
pour former au-dessous de la masse buccale la grosse 
commissure Jabiale (ec. L.). 

Un des caractèresles plus frappants du système nerveux 
des Pleurotomaires est la diffusion extrême des cellules 
nerveuses ; il s’en trouve en abondance, on peut le dire 
sans restriction, sur toutes les parties que nous venons de 
décrire, c’est-à-dire sur toute l'étendue des commissures et 
des connectifs; mais elles ne se rencontrent déjà plus sur 
les nerîs, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par 
l’étude de quelques gros troncs nerveux. Pourtant, la con- 
centration des cellules commence manifestement à se faire 
sentir dans les Pleurotomaires, surtout dans les centres 
cérébroïdes qui sont très évidents, dans le stomato-gas- 


(1) M. F. Woodward n’a pas trouvé non plus de ganglion viscéral. 


— 915 — 


trique qui tend manifestement à se concentrer en arrière 
et, à un moindre degré, dans les cordons palléo-pédieux. 
Mais il n’y a pas trace de ganglions sur la commissure 
viscérale et les centres palléaux ne présentent encore 
aucune trace de localisation. Les seuls ganglions bien 
isolés sont les ganglions branchiaux et ce caractère méri- 
terait, à lui seul, d’attirer l’attention sur ces centres ner- 
veux dont le volume est véritablement démesuré. 

Ganglions cérébroides. — Les centres cérébroïdes (fig. U 
etG,et pl. V,fig. 17et18,g.c.) ont la forme delongstriangles 
aplatis qui, à leur sommet,se continuent par destransitions 
ménagées avec leur commissure, de sorte que cette der- 
nière parait relativement courte. Ils sont donc très peu 
concentrés et, à ce point de vue, rappellent davantage les 
ganglions cérébroïdes des Chitons et des Haliotides que 
ceux des Fissurelles et des Turbos. Sur leur bord inférieur, 
ils se continuent en arrière avec les connectifs du collier 
et, en avant, se prolongent dans une forte saillie labiale. 
De toutes manières, ils ressemblent étrangement à ceux 
du Pl. Quoyana. 

Les nerfs labiaux (fig. U, n. lab.) sont presque iden- 
tiques à ceux de cette dernière espèce ; ils naissent sur le 
bord antérieur des ganglions ou de leur commissure, et se 
rendent en avant dans les lèvres où il se divisent en de 
nombreuses branches. Ces nerîs sont, de chaque côté, au 
nombre de cinq ; l'un d’eux se détache de la commissure à 
quelque distance de son milieu, les trois suivants partent 
des ganglions et le cinquième de l’extrémité distale de la 
saillie labiale. Du côté gauche, ce dernier a deux origines 
distinctes ; du côté droit, il ne forme qu’un tronc qui se 
bifurque aussitôt. Il en est à très peu près de même dans 
le PI. Quoyana; dans la Fissurelle et dans l’Haliotide, au 
contraire, beaucoup de nerîs labiaux se détachent de la 
commissure, tandis que chez le Turbo tous ont leur point 
de départ dans les ganglions. 


— 46 — 


Les nerfs issus de la face externe des ganglions sont le 
gros nerf teutaculaire (n. tent.), le nerf optique (n. opt.) 
qui se détache à la base de ce dernier et un nerf nuqual 
(n. n.) très voisin des précédents. À l’origine de la com- 


742 
27 


ñ. par postis 


subint---" A) ! S _nal. 


Fig. U. — Partie antérieure du système nerveux de Pleurotomaria 
Beyrichi. — gc, ganglions cérébroïdes; stg, origine du stomato- 
gastrique; Cl, commissure labiale; x lab, nerfs labiaux; n tent, 
nerf tentaculaire ; n opt, nerf optique ; *n et nw, nerfs nu- 
queux; #, nerfs se rendant aux téguments, entre les lèvres et 
le pied; n par ant, nerfs pariétaux antérieurs; x par post, 
nerfs pariétaux postérieurs ; sus ?nt, branche sus-intestinale de 
la commissure viscérale ; sub int, branche sous-intestinale de 
la même; # col, nerfs columellaires; of, otocystes (la commis- | 
sure principale des cordons palléo-pédieux est représentée trans- 
versalement sous les otocystes; on voit partir en avant les 
grands nerfs pédieux antérieurs et en arrière les cordons palléo- 
pédieux); S, grand sinus sanguin creusé dans la masse du pied. 


missure on voit naître également, sur la face externe des 
ganglions, un neri nuqual assez volumineux (n. n’) que 
nous n'avons pas observé dans le PI. Quoyuna. 

Après avoir émis le cinquième nerf labial, la saillie 
inférieure des ganglions cérébroïdes se continue par la 


cm 


commissure labiale (c. {.), qui réunit les deux centres en 
dessous de la masse buccale, juste en arrière des lèvres. 
Cette commissure est aussi volumineuse que celle des 
Chitons, mais ne paraît pas donner naissance à des fila- 
ments nerveux importants. Elle est bien plus développée 
que celle des Haliotides et des Fissurelles, un peu plus 
que celle des Turbo. 

La commissure cérébroïde est entourée par une gaine 
conjonctive qui en masque la forme ; mais lorsqu'on 
enlève cette gaine, on constate l'existence de deux sillons 
opposés qui la divisent incomplètement ; la figure 16 de la 
pl. V (représentant la partie de cette commissure situéc 
immédiatement à droite de la ligne médiane, avec la naïis- 
sance du premier nerf labial) montre cette structure qui 
rappelle d’une manière frappante celle qu’on connaît dans 
la commissure cérébroïde des Chitonidés ; nous renvoyons 
le lecteur, pour ce dernier point, à notre travail sur le 
Pleurotomaria Quoyana (898, 163) (1). 


Stomato-gastrique. — La masse buccale et les glandes 
salivaires de notre animal élant parfaitement conservées, 
nous avons pu étudier le système stomato-gastrique beau- 
coup plus complètement que celui du PL. Quoyana. 

Les connectits de ce système ont leur origine sur le 
bord postérieur de la saillie labiale, à une faible distance 
de sa base (fig. U, et fig. G, p. 150, Stg) ; ils sont très volu. 
mineux et presque aussi gros que le reste de la saillie. 
Dirigés d'avant en arrière sur les flancs de la masse buc- 
cale, un peu au-dessous des conduits salivaires, ils s’en- 
gagent d’abord légèrement sous les muscles de cette masse, 
puis rapidement deviennent presque superficiels et, au 
point où le bulbe radulaire se rattache au plancher bucca' 
se dilatent sensiblement pour former les centres gan- 
glionnaires du stomato-gastrique. Comme nous l’avons 


(1) Journal de Conchyliologie, 1899, p. 132. 


= 8 = 


dit plus haut, ces derniers (fig. V) ont la forme d’un V 
largement ouvert et muni à son sommet d’une branche de 
raccord transversale. Cette branche est un peu plus étroite 
que les deux branches du V qui se détachent très nette- 
ment d’arrière en avant. Le V ganglionnaire est appliqué 
sur la face supérieure du 
bulbe radulaire, juste au-des- 
sous du plancher buceal (fig. 
Wie 

Des nerfs nombreux et 
importants se détachent des 
connectifs du système. Nous 
allons les passer en revue 
Fig. V.— Centres ganglionnaires successivement, dans l’ordre 

du stomato-gastrique. Grossi te - 
3 fois. où ils partent des connectifs, 
depuis l’origine de ces der- 


niers sur la saillie labiale. 

Le premier (fig. G, page 150, n,) se détache du bord infé- 
rieur des connectifs, à une faible distance de la saillie ; ïl 
est volumineux et innerve la partie antérieure et les flancs 
du bulbe radulaire. Parmi les nombreuses branches qu’il 
émet, nous devons en signaler une, assez forle, qui se 
dirige en avant vers la ligne médiane où elle pourrait bien 
rencontrer la branche correspondante du côté opposé. Si 
cette anastomose se produit réellement, on devra peut- 
être l’homologuer avec la commissure sub-radulaire que 
M. B. Haller (882, 6, fig. 1) a décrite et figurée dans le 
Chiton siculus et sûrement, avec la commissure buccale 
antérieure que Brandt, M. Ihering et M. Burne (896, 11, 
fig. 11) ont signalée à la même place dans diverses espèces 
de Chitonidés. En tous cas, cette branche envoie des 
rameaux dans la partie la plus antérieure du plancher de 
la masse buccale, au-dessous des mâchoires. 

Les quatre nerfs suivants ont leur origine sur le bord 
supérieur des connectifs. Les trois premiers (n,n,n,) sont 


7 


ET 


assez réduits et se rendent sur les parois latéro-antérieures 
de la masse buccale. Le quatrième (».) est plus volumineux ; 


il se dirige en avant, 
côtoie le bord infé- 
rieur de la poche 
buccale, puis en 
avant de celle-ci, 
émet des rameaux 
dans le plafond de la 
chambre, au-dessus 
des mâchoires. 
Viennent ensuite 
les nerfs issus direc. 
tement des centres 
stomato - gastriques. 
Le plus important 
(n,) se détache au 
dessus de l’extrémité 
antérieure dilatée de 
ces centres. Ce nerf 


se recourbe immé-’ 


diatement en arrière 
et se dirige sur l’æso- 
phage, un peu au- 
dessous des conduits 
salivaires. Chemin 
faisant il émet une 
branche antérieure 
(a) qui se rend au 
plafond buccal, un 
rameau salivaire an- 
térieur etune grande 
branche salivaire à 


5 


à 
se 
AVES e 
: . à > 4 


« 


Fig. W, grossie 2 fois. — Nerfs issus de la 


partie ganglionnaire du stomato-gaslri- 
que (le bulbe radulaire est vu par sa 
face postérieure ; l’æœsophage, relevé, se 
présente par sa face inférieure; la glan- 
de salivaire droite n’a pas été représen- 
tée). — s{g, connectif du stomato-gastri- 
que (rattachant la partie ganglionnaire 
aux ganglions cérébroïdes); n,, nerf se 
détachant de la partie antérieure de la 
région ganglionnaire et fournissant di- 
verses branches &, b, C, d, e; n,, nerfse 
rendant aux flancs du bulbe radulaire ; 
[, 9, h, autres nerfs issus de la partie 
ganglionnaire ; CS, conduit salivaire gau- 
che. — Voir la figure G (page 150) où les 
mêmes lettres désignent les mêmes nerfs. 


direction récurrente (b); puis, caché sous les glandes sali- 
vaires, il se continue très volumineux sur les parois œso- 


[RS] 


EE 


phagiennes dans lesquelles nous lui avons vu émettre plu- 
sieurs rameaux importants (€, d, e.). 

Au même niveau que le nerf précédent, mais sur le 
bord opposé de la dilatation ganglionnaire, on voit naître 
un autre nerf assez important (n') qui se ramifie sur les 
flancs du bulbe radulaire et dont la branche principale 
s'étend jusqu'au cartilage postérieur. Ce tronc nerveux 
est évidemment accompagné de nombreuses fibrilles con- 
jonctives ; nous en dirons autant des deux nerfs bifurqués 
qui naissent en arrière du sommet du V, à chaque extré- 
mité de sa branche transversale (fig. W, f.). Deux autres 
nerfs (h) se détachent en avant de chacune des deux bran- 
ches du V ; vers l’extrémité renflée des ganglions, un nerf 
(g) prend son origine sur les centres et va se ramifier sur 
le plancher buccal, entre les glandes salivaires. 

Centres palléo-pédieux. — Les centres palléo-pédieux du 
Pl. Beyrichi rappellent par tous leurs traits essentiels ceux 
du PI. Quoyana et, à ce point de vue, sont à up degré d’évolu- 
tion beaucoup moins avancé que ceux des autres Dioto- 
cardes. Il suffit de les examiner, même superficiellement, 
pour y reconnaître une des caractéristiques essentielles du 
genre Pleurotomaire. 

Le connectif cérébro-pédieux est un peu plus étroit 
que le connectif cérébro-palléal correspondant ; il se rend 
directement au cordon palléo-pédieux, tandis que le con- 
nectif cérébro-palléal diverge en arrière pour donner nais- 
sance à la branche commissurale du même côté. Du côté 
droit, cette divergence est fort grande (fig.X), parce que la 
branche naît assez près des centres cérébroïdes ; du côté 
gauche, elle est beaucoup moins prononcée, le point de 
départ de la commissure sous-intestinale se trouvant à une 
faible distance des centres palléo-pédieux. En tous cas, 
les deux connectifs de chaque côté s’écartent pour former 
un triangle qui a pour sommet l’origine commissurale. Au- 
dessous de cette origine, le connectif cérébro-palléal devient 


ne 


très notablement plus volumineux, à cause des fibres 
commissurales qu’il renferme. 

Comme dans le P{, Quoyana, les deux connectifs abou- 
tissent vers la base à une corne ganglionnaire (fig. X) qui 
prolonge vers le haut les cordons palléo-pédieux. Ces 
derniers (pa. pe) sont réu- 
nis en avant par une grosse 
commissure, très distinc- 
te, qui apparaîtsur le plan- 
cher de la cavité antérieure 
du corps, au-dessous de 
l’aorte, sous un coussinet 
conjonctif dans lequel 
sont logées les otocystes. 
A partir de ce point, ils for” 
ment un angle obtus avec 
les cornes ganglionnaires, 
et se prolongent dans l’in- 
térieur du pied, qu’ils par- 
courent d'avant en arrière, 
dans presque toute sa lon- 
gueur. Ils sont peu écartés, 


Fig. X, — Cette figure montre l’as- 


Fr parallèles et pect général et les rapports des 
situés à droite et à gauche cordons palléo-pédieux pa pe, avec 


du volumineux sinus (fig. leurs commissures. On voit en 
avant les cornes ganglionnaires et 


U, S) qui, sous la forme les connectifs qui les relient aux 
d’une fente verticale, con- ganglions cérébroïdes gc. 

tinue dans la masse du 

pied la cavité antérieure du corps. Les nombreuses com- 
missures affleurent, au moins en avant, sur le plancher de 
ce sinus. Une gaine conjonctive très résistante enveloppe 
étroitement chaque cordon et se continue sur les cornes; 
bien qu’elle ne soit pas sensiblement adhérente, il est diffi- 
cile de l’enlever sans dommage, opération qui est pourtant 
nécessaire si l’on veut se rendre un compte exact de la 


— 222 — 


structure des centres et des nerfs qu'ils émettent. Cette 
gaine se continue sur les connectifs et, probablement 
aussi sur les commissures. 

A leur origine sur le plancher de la cavité antérieure 
du corps, les cordons palléo-pédieux sont assez éloignés 
de la sole pédieuse, mais ils s’en rapprochent peu à peu 
et finissent par en être fort voisins. Néanmoins, il est 
plus sage et plus facile de les étudier en disséquant le 
pied par sa face supérieure. 

Les cordons se présentent, surtout dans leur partie 
antérieure, sous la forme de rubans verticaux très compri- 
més latéralement ; il en est de même des cornes ganglion- 
naires qui n’en sont, d’ailleurs, que la continuation. 
Cornes et cordons sont parcourus en dehors par un sillon 
longitudinal continu qui les divise en deux moitiés : l’une 
supérieure ou palléale, l’autre inférieure ou pédieuse. La 
partie supérieure se continue rigoureusement dans les connec- 
tifs cérébro-palléaux, et la partie inférieure dans les connectifs 
cérébro-pédieux. Les ganglions palléaux et les ganglions 
pédieux ne sont nullement différenciés par séparation et 
concentration chez les Pleurotomaires, mais, ainsi que 
nous l’avons établi en étudiant le Pl. Quoyana, on doit 
tenir pour l'équivalent des ganglions palléaux leur partie 
supérieure (partie palléale) (fig. T. Y et Z, P 4) et pour 
l'équivalent des ganglions pédieux leur partie inférieure 
(partie pédieuse) (P E). Au reste, ces deux parties se 
distinguent par leur couleur, l'inférieure étant d’un 
jaune clair comme les centres cérébroïdiens et la supé- 
rieure plutôt blanchâtre. Cette différence de coloration 
permet de reconnaître assez loin les deux parties, même 
lorsque le sillon externe s’est atténué ou a disparu, ce qui 
se produit un peu avant le milieu du pied, à mesure que 
les cordons s’atténuent, en s’éloignant de leur origne. 

Soit différence spécifique, soit résultat d’une dissection 
plus heureuse, le Pl. Beyrichi nous a montré bien plus 


ie 


de commissures transversales que le PI. Quoyana. Nous en 
avons préparé 24 (fig. U), abstraction faite de la commis- 
sure volumineuse qui réunit les cordons en avant. La 


cp.2' 


Fig. Y, grossie 7 fois. — Fig. Z. — Les mêmes, 
Partie antérieure du vus du côté interne (le 
cordon palléo-pédieux cordon palléo-pédieux 
gauche et corne gan- est représenté plus 
glionnaire gauche, vues loin en arrière que dans 
du côté externe. la figure précédente). 


Explication des lettres de ces deux figures : ccpa, connectifs cérébro- 
palléaux ; cepe, connectifs cérébro-pédieux ; PA, partie supérieure 
palléale du cordon palléo-pédieux ; PE, partie inférieure pédieuse 
du cordon palléo-pédieux ; €p,, commissure principale des cordons 
palléo-pédieux. (Cette commissure est marquée ep sur la fig. T): 
CPa, CPs, cCommissures pédieuses; gnp, grand nerf pédieux antérieur ; 
k, branche pariéto-columellaire du même ; np,, np,, nerfs pédieux ; 
npa, nerf issu de la partie palléale des cordons et se distribuant 
dans la partie supérieure du pied; »”, un des nerfs pariétaux ; # Col, 
nerf columellaire. 


première, la troisième et la quatrième sont particulière- 
ment grosses (comme dans le PL. Quoyana); les autres sont 
plus réduites et, d’ailleurs, de dimensions fort variées ; 
elles sont toutes assez régulièrement transversales, mais 


inégalement espacées. Il est possible qu’elles soient réunies 
par des branches anastomotiques, mais nos recherches 
n’ont pas porté sur ce point. La dernière n’est pas plus 
puissante que les autres. 


Toutes ces commissures se détachent manifestement 
de la partie pédieuse au voisinage de son bord inférieur 
(fig. Y,cp 2); quant à celle qui réunit les cordons à leur 
origine (fig. Z, c p 1), elle paraît recevoir des fibres de la 
partie palléale, encore qu’elle embrasse, dans toute leur 
largeur, les deux parties pédieuses. De sorte que les parties 
palléales seraient commissurées de la même manière que 
les parties pédieuses, mais, certainement, à un moindre 
degré. 

1° Nerfs de la partie pédieuse. — La partie pédieuse des 
cordons émet des nerfs nombreux et de dimensions très 
variables qui se rendent tous dans les parties inférieures 
du pied, au voisinage de la sole. Comme dans le P/. Quoyana 
(898, fig. 4 et 11, p 1, pu), les plus antérieurs de ces nerfs 
sont évidemment mixtes, à la fois palléaux et pédieux, en 
ce sens qu’ils reçoivent un important faisceau de fibres 
des points avoisinants de la partie supérieure des cordons; 
ce faisceau se dirige obliquement de haut en bas sur la 
face externe des cordons et, au point où il passe, inter- 
rompt complètement leur gouttière longitudinale (fig. Y, 
gnpetn p2).Ilest fort possible que la plupart des grands 
nerfs émis par la partie inférieure des cordons soient de 
nature mixte, mais ils ne se prêtent pas à une constatation 
facile de ce fait comme ceux qui sont situés en avant. 


Parmi ces derniers, les deux grands nerfs pédieux anté- 
rieurs (g n p) se font remarquer, du côté droit et du côté 
gauche, par la netteté fort grande de leur double origine ; 
il en est de même du deuxième et du troisième nerfs 
pédieux du côté gauche. Dans ces nerfs mixtes, la partie 
palléale est supérieure et se rend vraisemblablement aux 


— 225 — 


points où la partie columellaire du pied se rattache à la 
partie vraiment pédieuse. 

La partie pédieuse des cornes ganglionnaires émet un 
certain nombre de nerfs peu importants qui se rendent en 
avant dans le plancher de la cavité antérieure du corps et 
dans les parois du corps situées un peu au-dessus. Entre 
ce point et la lèvre inférieure, les nerfs pariétaux anté- 
rieurs, plus nombreux à gauche qu’à droite, sont fournis 
par les connectifs cérébro-pédieux (fig U, n. par. ant.) 

2 Nerfs de la partie palléale. — Les nerîs issus de la 
partie palléale des cordons (fig. Y et Z, n. pa) sont moins 
nombreux et surtout moins importants que les nerfs 
pédieux proprement dits ; ils se distribuent dans la partie 
supérieure, ou columellaire, du pied. 

Il faut en outre rapporter à la partie palléale des cor- 
dons le faisceau supérieur des nerfs mixtes. Ce faisceau 
palléal est particulièrement puissant dans le grand nerf 
pédieux et, un peu au-dessus du sillon, émet une branche 
pariéto-columellaire assez forte (fig. Y et Z, k). 

La partie palléale des cornes ganglionnaires donne 
essentiellement naissance à un gros nerf columellaire 
(fig. U, fig. Y, fig. Z, n. col.) et à quelques branches parié- 
tales ou pariéto-columellaires, Le nerf columellaire du 
PI. Beyrichi ne prend pas son origine à la même place 
que celui du PI. Quoyana ; dans cette dernière espèce, 
nous avons montré qu’il se détache des cordons à peu près 
au niveau de leur grande commissure (898, 146, fig. 4 et 
11, a), tandis qu’il naît franchement des cornes dans le 
Pl. Beyrichi. Les nerfs pariétaux ou pariéto-columellaires 
qui se détachent des cornes sont en petit nombre ; le plus 
fort a son origine au voisinage du connectif cérébro- 
palléal (fig. Y et Z, m) et remonte assez haut sur les 
parois du corps. 

Les nerfs pariétaux les plus importants se détachent 
du connectif, soit au-dessus, soit au-dessous du point de 


— 996 — 


départ de la commissure viscérale (fig. U, n. par. post.). 
L'un d’eux prend son origine au voisinage de cette der- 
nière, et correspond vraisemblablement au nerf ayant 
même origine chez le PL. Quoyana (898, fig. 8, m). 

Commissure viscérale. — Comme nous l'avons dit précé- 
demment, la commissure viscérale des Pleurotomaires se 
détache des connectifs cérébro-palléaux et non, comme 
dans les autres Gastéropodes, des ganglions palléaux. 
L'origine de sa branche droite, dans le Pl. Beyrichi, est 
plus rapprochée des centres cérébroïdes que des cornes 
ganglionnaires, l’origine de sa branche gauche est, au 
contraire, plus voisine de celle-ci. Il en est de même dans 
le PL. Quoyana, avec cette différence assez sensible que les 
origines commissurales sont, à droite comme à gauche, 
un peu plus éloignées des cordons palléo-pédieux. 

En étudiant la disposition générale du système ner- 
veux, nous avons suffisamment précisé la topographie et 
les rapports anatomiques de la commissure viscérale ; il 
ne nous reste dès lors qu’à passer en revue les différents 
nerfs émis par cette commissure. 

A son origine sur le connectif cérébro-palléal du côté 
droit, la branche commissurale droite donne naissance à 
un nerf pariétal qui se distribue dans les parois de la 
cavité antérieure du corps, un peu au-dessus des nerîs 
pariétaux issus du connectif, au-dessous de l'origine com- 
missurale. 

Un peu plus en arrière, à égale distance de cette origine 
et de l’aorte, se détache un nerf sensiblement plus déve- 
loppé qui suit la paroi du corps en se dirigeant à droite 
vers le manteau. C’est là, presque certainement, le nerf 
palléal droit symétrique (fig. T, n pa dr), mais nous l’avons 
rompu en ouvrant la cavité antérieure du corps, de sorte 
que nous ne pouvons pas allirmer positivement qu'il dis- 
tribue ses branches dans la partie droite du manteau. Il a 
très probablement pour homologue le nerf que nous avons 


représenté avec la lettre d dans le PI. Quoyana (899, 
fig. 8, 9). 

Dans sa partie située au-dessus de l’æsophage, en avant 
de l’aorte, la branche commissurale droite ou sus-intesti- 
nale, émet successivement deux filaments nerveux qui se 
rendent aux parois dorsales de la cavité antérieure du 
corps. 

Au point où la branche commissurale pénètre à gauche 
dans le manteau, à l’endroit exact où elle se recourbe 
brusquement en arrière, un puissant tronc nerveux se 
dirige vers la pointe branchiale gauche et, presque aussi- 
tôt, donne naissance au très volumineux ganglion bran- 
chial (g. b.) Ce ganglion a la forme d’un rein et se rattache 
par son hile à la face supérieure du tronc nerveux. Il est 
recouvert par les. téguments qui, grâce à sa présence, 
forment en ce point une saillie des plus accentuées (1). Les 
tissus tégumentaires n’adhèrent pas sensiblement au gan- 
glion et ne paraissent pas modifiés ; ils sont très faciles à 
séparer, sans lésion aucune, de la masse nerveuse sous- 
jacente. Ce ganglion, et la saillie qu’il forme, sont beaucoup 
moins développés dans les autres Prosobranches diotocardes. 
Le tronc nerveux se continue un peu à gauche du gan- 
glion, puis se divise bientôt en deux branches, l’une qui 
suit le bord externe de la pointe branchiale gauche, l’autre 
qui se dirige dans le manteau. Le premier estle nerf bran- 
chial principal (fig. R, n. br.), il est de nature ganglionnaire 
et, avec les tissus épithéliaux qui le recouvrent, constitue 
l'organe sensoriel appelé osphradium. Nous n’avons pas 
étudié ses ramifications branchiales. Le second est le nerf 
palléal asymétrique (fig. R et fig. T, n. pa. as.) ; il passe au- 
dessous de la pointe branchiale et se distribue à gauche 
dans le plafond palléal, sans paraître contracter d’anasto- 
moses importantes avec le nerf palléal symétrique du 
même côté. 


(1) M. Dall désigne à tort cette saillie sous le nom d’osphradium. 


En arrière de la région que nous venons d'étudier nous 
avons suivi la même branche commissurale (fig. T, br. 
comm.) jusqu'au fond de la chambre palléale ; dans ce tra- 
jet, qui est très long, la branche émet sans doute un cer- 
tain nombre de filaments nerveux destinés à la branchie 
gauche et aux parties correspondantes du manteau ; mais 
ces filaments ne doivent pas être bien volumineux ; en tous 
cas, nous n'avons pu les suivre, obligés que nous étions de 
ménager pour une étude d’ensemble, toutes les parties 
essentielles de notre unique spécimen. La même lacune se 
retrouvera, pour les mêmes raisons, dans l’étude que nous 
consacrons plus loin à la branche commissurale du côté 
opposé. 

La branche commissurale gauche (fig. T et U, sub. int.), 
ou sous-intestinale, émet à peu de distance de son origine, 
un nerf peu volumineux qui se rend aux parois gauche 
du corps, comme les nombreux nerfs issus du connectif 
cérébro-palléal gauche. Un peu plus en arrière elle donne 
paissance au nerf palléal symétrique qui se rend à gauche 
(fig. T, n. pa. g.) dans la partie inférieure du manteau. 
Beaucoup moins volumineux que dans les autres Gastéropodes 
(où il se détache toujours des ganglions palléaux), ce nerf 
est néanmoins assez facile à suivre : il remonte superfi- 
ciellement vers l’orifice interne de la veine palléale gauche 
(voir la description de cet orifice, p. 182), un peu avant de 
l’atteindre s'enfonce presque verticalement dans les parois 
du corps, suit à peu près la même direction que la veine, 
puis atteint le manteau presque au même point que cette 
dernière. Nous n'avons pu étudier complètement sa distri- 
bution (fig. R, n. pa. 4.) à cause du mauvais état dans 
lequel se trouvait le repli palléal inférieur. On sait que 
nous n’avions pu reconnaître les nerfs palléaux symétri- 
ques dans le PI. Quoyana. 

A une faible distance de l’origine du nerf précédent, 
la branche sous-intestinale émet une branche nerveuse 


1989. 


assez forte (fig. T, n) qui se dirige superficiellement en 
arrière. Cette branche était rompue à quelque distance 
de la commissure, mais elle se rend presque certainement 
dans le muscle columellaire. Elle a pour homologue le 
nerî que nous avons désigné par la lettre l! dans le P{. 
Quoyana (898, lis. S). 

Après avoir atteint la ligne d'attache du manteau, à la 
hauteur où se termine en avant le raphé de la branchie 
droite, la commissure viscérale émet un gros tronc nerveux 
qui se comporte exactement comme le tronc nerveux 
homologue formé à gauche par la branche sus-intestinale 
(voir p. 227). Puis elle se dirige brusquement en arrière, 
et suit le bord interne du sinus et du vaisseau collecteurs ; 
un peu avant le point où ce dernier aboutit à l'oreillette 
droite, elle émet une branche viscérale assez forte (pl. V, 
fig. 18 et fig. T, n. visce.), se recourbe à gauche et, passant 
au-dessus de l'intestin, se met en relation avec la branche 
* du côté opposé. 

Œiüil 


L’œil a été bien figuré dans son ensemble par M. F. Wood- 
ward (901, pl. 14, fig. 20) et nous renvoyons le lecteur à 
la description de l’auteur anglais (p.221) ; nous insisterons 
seulement sur la transition fort intéressante qu’on observe 
entre les cellules épithéliales des téguments voisins de 
l’œil et les cellules pigmentées de la rétine. Au voisinage 
de l’orifice de l'œil on voit (pl. V, fig. 15, côté gauche de 
la coupe) (1), les cellules épithéliales se charger graduelles 
ment de granulations pigmentées qui se localisent dans 
leur extrémité distale ; à l’entrée de la cupule de l’œil, le 
pigment est déjà très abondant, puis on passe par une 
transition absolument ménagée aux cellules pigmentées 
de la rétine, disposées comme les cellules épithéliales en 


(1) Le fond de l'œil, où arrive le nerf optique, n'est pas représenté 
sur cette figure. 


— 230 — 


une seule couche, mais dont le pigment est si abondant 
qu’on ne peut que rarement les séparer les unes des autres. 
Cette transition, qui montre le caractère très primitif de 
l'œil des Pleurotomaires, n’a pas été mise en lumière par 
M.F. Woodward ; C. Hilger (885. p.352, pl. XVI) l’a signa- 
lée, mais avec beaucoup moins de netteté, dans l’œil des 
Patella. 

Les Pleurotomaires présentent donc un œil en forme 
de cupule ouverte, comme les Nautilus et les Patella ; la 
masse transparente formée par la fusion des prolonge- 
ments des cellules est déjà assez épaisse, mais il reste en 
son centre une large cavité communiquant avec l’exté- 
rieur ; chez les Trochidés, on sait que cette substance 
transparente envahit toute la cupule de l’œil et y forme 
une sphère transparente jouant le rôle de cristallin : l’œil 
des Pleurotomaires s’est arrêté à un stade d'évolution 
moins avancé, et dont le caractère primitif est encore 
accentué par le passage très lent des cellules épithéliales : 
normales aux cellules de la rétine. 


Otocystes 


Les otocystes (fig. U, ot.) se présentent dans leur posi- 
tion habituelle ; la fig. 19 de la pl. V représente un de ces 
organes grossi 22 fois. Les otolithes ont la même conforma- 
tion que chez le PI. Quoyana (898,142) (1) mais les plus gros 
d’entre eux atteignent une taille plus forte (pl. V, fig. 20, 
grossie 235 fois). Les petits sont parfaitement sphériques ; 
ceux de dimensions moyennes sont souvent sphériques, 
et montrent fréquemment des sphères concentriques 
d’accroissement ; enfin les gros ont une forme moins régu- 
lière et sont souvent bosselés, il semble que cette dispo- 
sition soit due à la soudure de plusieurs petits otolithes, 
autour desquels les dépôts d’accroissement se disposent 


(1) Journ. de Conchyl., 1889, p. 10°. 


— 231 — 


suivant les portions de sphères entrecoupées correspon- 
dant à ces divers centres. 

La structure de ces otolithes est aussi peu compliquée 
et aussi primitive que possible. 


Considérations générales. —Étantdonnéesles observations 
précédentes, on peut affirmer que le système nerveux des 
Pleurotomaires se distingue de celui de tous les autres 
Gastéropodes par l’ensemble des caractères suivants : 

1° l’absence complète de toute différenciation dans les 
centres palléaux et viscéraux ; 

20 le faible développement des nerfs palléaux symétri- 
ques et la dimension remarquable des nerfs palléaux 
asymétriques ; 

30 les origines de la commissure viscérale sur les 
connectifs cérébroïdes et non dans les centres palléaux ; 

4° le volume considérable du ganglion branchial situé 
à la base de l’osphradium. 

Ces caractères sont de première importance et, pour 
cette raison, méritent d'être passés successivement en 
revue. 

1° Absence de toute différenciation dans les centres pal- 
léaux et viscéraux. — La diffusion extrême des cellules 
nerveuses est évidemment un des traits essentiels du 
système nerveux des Pleurotomaires, mais elle ne suffirait 
pas, à elle seule, pour le distinguer de celui des autres 
Diotocardes. Nous avons étudié très complètement, sous 
ce rapport, le système nerveux d’un Trochus, dont 
M. le professeur Perrier nous a communiqué plusieurs 
exemplaires, recueillis à Djibouti par M. le Dr Jousseaume. 
Or, dans cette espèce, nous avons trouvé d’abondantes 
cellules nerveuses sur une grande partie des commissures 
et des connectifs. notamment sur toutes les parties dorsales 


de la branche sus-intestinale. Les divers spécimens de 
cette espèce, à ce point de vue, sont même très différents 
les uns des autres, et l’on y observe des variations corré- 
latives dans le volume du ganglion sus-intestinal et du 
ganglion viscéral. Il en est probablement de même dans 
les autres Diotocardes, ainsi que le montre l’allongement 
et la faible concentration du ganglion viscéral, dans les 
Haliotides. 

Ce qui caractérise surtout les Pleurotomaires, c’est 
l'absence complète de différenciation dans les centres 
palléaux et viscéraux. 

Pour les premiers, cette absence de différenciation est 
rendue manifeste par la forme de longs rubans qu'aftec- 
tent les centres palléaux, par la connexion étroite qu'ils 
présentent, sur toute leur longueur, avec les rubans 
pédieux, aussi bien dans les cornes ganglionnaires que 
dans les cordons; jamais on ne les voit s’isoler partiellement 
en avant, sous la forme d’une saillié gangliounaire dis- 
tincte, comme cela s’observe chez tous les autres Dioto- 
cardes, même les plus primitifs. D'ailleurs, l’indépen- 
dance des rubans palléaux et des rubans pédieux se 
manifeste à un plus haut degré que chez ces derniers 
Gastéropodes, comme le montre le large sillon longitu- 
dinal qui les sépare et la présence manifeste de nerfs 
mixtes, à la fois palléaux et pédieux. 

Dans notre mémoire sur le PL. Quoyana, nous avons 
longuement insisté sur l'importance et la signification de 
ces faits ; il nous suffira de relever ici les conclusions que 
nous en avons tirées et qui nous paraissent de plus en plus 
justes (898, 152.163). 

Aujourd'hui, comme il y a trois ans, (nous pensons, 
avec MM. de Lacaze-Duthiers et Boutan, que les cordons 
du pied des Fissurelles, des Haliotides, des Turbo ei des 
Troques, sont palléaux dans leur partie supérieure, 
pédieux dans leur moitié inférieure ; avec MM. Haller, 


TPE 


Pelseneer, Thiele, etc., qu’ils sont les homologues des 
cordons pédieux des Patelles, des Nérites, des Cyclophores, 
des Paludines, des Cyprées et des ganglions pédieux de 
tous les autres Gastéropodes, abstraction faite de la masse 
ganglionnaire palléale un peu plus abondante qu'ils ren- 
ferment (1). Nous différons des uns et des autres en attri- 
buant une nature mixte, à la fois palléale et pédieuse, aux 
centres ganglionnaires (ganglions pédieux de tous les 
auteurs), condensés ou non, qui envoient des nerfs à la 
masse musculeuse complexe qu’on désigne sous le nom de 
pied chez tous les Gastéropodes. 

« De ce qui précède, il résulte qu'on doit, avec MM. de 
Lacaze-Duthiers et Boutan, considérer l’épipodium des 
Prosobranches (au moins des Prosobranches diotocardes) 
comme étant de nature palléale. Tant qu'on n'aura pas 
établi qu'il provient d’un dédoublement du manteau, 
on ne pourra pas dire que l’épipodium a la même origine et 
la même nature que ce dernier ; mais il est au moins pleu- 
ral comme le manteau lui-même, comme le muscle colu 
mellaire et comme les régions des parois du corps qu’inner- 
vent les ganglions palléaux isolés. » 

Enfin, pour terminer, nous relèverons la conclusion 
suivante qui donne, mieux que tout autre, l’idée que l’on 
doit se faire du système nerveux des Gastéropodes archaï- 
ques. Si la séparation des rubans des cordons palléo- 
pédieux « atteint son maximum chez les Prosobranches 
les plus primitifs... c’est que, selon toute vraisemblance, 
ces rubans ne sont autre chose que des centres ganglionnaires 
primitivement séparés qui se sont rapprochés peu à peu, et 
ont fini par se fusionner suivant leur longueur. Au début, la 
ligne de démarcation des deux sortes de centres s’est trouvée 


(1) On sait en effet, que la substance palléale des cornes ganglion- 
naires des Pleurotomaires s’isole de plus en plus chez les autres Dioto- 
cardes et finit par former des ganglions palléaux bien distincts chez les 
Monotocardes, chez les Opisthobranches et chez les Pulmonés. 


— 234 — 


indiquée par un sillon large et profond, puis la concentration 
s'accentuant, le sillon a disparu peu à peu, en même temps 
que s’isolait en avant UNE PARTIE de la substance ganglion- 
naire palléale sous la forme de ganglions palléaux distincts. » 

Ainsi que nous l’avons montré dans notre étude du Pl. 
Quoyana, le système nerveux des Chitonidés est celui qui 
se ramène le plus facilement à la disposition précédente, 
surtout si l’on admet, à l'exemple de M. Plate, que la forme 
ancestrale des Mollusques (y compris les Chitonidés) avait 
des cordons latéraux libres en arrière, c’est-à dire dépour- 
vus d’anastomose sus-intestinale. Cette supposition n’a 
rien que de très rationnel, si l’on observe que les Hanleya, 
que M. Plate range parmi les Chitonidés primitifs, présen- 
tent une anastomose sus-intestinale relativement réduite 
(voir Burne, 896, fig. 111). 

Si l’on admet une forme ancestrale chitonienne à 
cordons latéraux libres en arrière, il suffira que les anasto- 
moses palléo-pédieuses de cette forme se raccourcissent 
au maximum pour qu'on obtienne les cordons palléo- 
pédieux des Pleurotomaires. On arriverait au même 
résultat, par suppression de l’anastomose sus-intestinale, 
si l’on accordait à la forme ancestrale un système nerveux 
d’Hanleya. Dans tous les cas, après la fusion des cordons 
latéraux et des cordons pédieux, les parties antérieures 
restées libres des cordons latéraux, débarrassées d’une par- 
tie de leurs cellules nerveuses, deviendront les connectifs 
cérébro-palléaux, et la partie antérieure des cordons 
pédieux les connectifs cérébro-pédieux. D'ailleurs ces 
cordons ont dû se fusionner en avant de leur grosse com- 
missure antérieure pour former des cornes ganglionnaires 
semblables à celles du PI. Beyrichi et du PI. Quoyana. Les 
cornes ganglionnaires de cette dernière espèce sont un peu 
plus longues que celles du PL. Beyrichi, ce qui semble indi- 
quer un état primitif plus voisin de celui des Chitonidés. 

Les cordons palléo-pédieux des Pleurotomaires se font 


encore remarquer par le developpement de leur commis- 
sure pédieuse antérieure qui est sensiblement plus longue 
que celle des autres Prosobranches diotocardes. Chez les 
Chitonidés, cette commissure est encore bien plus allongée, 
ce qui tient sans doute à l'élargissement considérable de 
la sole pédieuse ; elle se réduit au contraire beaucoup et 
devient virtuelle chez la plupart des Prosobranches ram- 
pants, de sorte que les Pleurotomaires, à ce point de vue 
encore, rappelleraient les formes ancestrales du groupe. 

2 Origines de la commissure viscérale sur les connectifs 
cérébro-palléaur. — Les origines de la commissure viscérale 
nous avaient particulièrement frappés dans notre étude 
du PI. Quoyana, mais, craignant qu’elles ne fussent spéci- 
fiques ou individuelles, nous n’avions pas cru devoir en 
tirer parti dans nos considérations phylogénétiques. 

« À ce propos disions-nous alors (898, 173), qu'il 
nous soit permis de signaler aux zoologistes l’intérêt tout 
particulier qui s'attache aux origines de la commissure 
viscérale chez les Pleurotomaires ; situées sur les connec- 
tifs cérébro-palléaux, elles sont certainement fort curieu- 
ses et ne ressemblent guère à celles des autres Gastéro- 
podes. Mais avant de chercher la raison de ces origines 
remarquables et d’en tirer parti pour expliquer l’origine 
des Gastéropodes, il faut être bien certain qu’elles ne sont 
pas spécifiques et secondaires, mais primitives et carac- 
téristiques du genre. C’est un point important sur lequel 
nous fixeront bientôt, il y a lieu de l’espérer, d’autres 
anatomistes. » 

Puisque la fortune a voulu que nous fussions les anato- 
mistes qui devaient établir la généralité de ce caractère 
chez les Pleurotomaires, il nous reste maintenant à en fixer 
la signification (1). 

(1) Ce caractère frappe dès qu’on étudie le système nerveux des 


Pleurotomaires ; M. Woodward l'a observé, comme nous, dans le 


PI. Beyrichi. ë 


— 236 — 


On sait que les nombreux nerfs issus des cordons 
palléaux des Chitonidés innervent à la fois les viscères et 
le manteau et qu’ils ressemblent tout à fait, sous ce rapport, 
aux nerfs émis par la commissure viscérale des Gastéro- 
podes. Chez les Pleurotomaires, cette ressemblance est 
portée au plus haut degré, parce que tous les nerfs pal- 
léaux et viscéraux naissent de la commissure, y compris 
même les nerfs palléaux symétriques, qui sont fort réduits. 

Il semble dès lors tout naturel de considérer la commis- 
sure viscérale des Pleurotomaires comme le résultat de la 
fusion, en deux troncs latéraux munis de cellules ner- 
veuses, de tous les nerfs palléaux et viscéraux (mais non 
des nerfs pleuraux) émis par les cordons supérieurs des 
Chitonidés ; ces troncs se seraient séparés des cordons 
supérieurs au moment de leur fusion avec les cordons 
pédieux et d’ailleurs auraient formé une anse commis- 
surale par une anastomose secondaire au-dessous de 
l'intestin. B. Haller avait cru trouver cette anastomose 
dans le Chiton magnificus (894 2), mais les recherches de 
M. Thiele (895) et de M. Plate (895, 896, 896 :) n'ont 
pas confirmé cette découverte. « Malgré ces observations 
déconcertantes, dirons-nous aujourd’hui comme il y a 
trois ans (898, 168), tous les auteurs admettent et nous 
admettons avec eux, que la commissure viscérale primi- 
tive a dû se produire par un procédé analogue et former 
une anse sous-intestinale anastomotique, qui reliait entre 
eux les cordons palléaux. Les Chitonides sont assez 
variables dans leur structure pour qu’on puisse espérer y 
trouver quelque jour les débuts de cette anse commis- 
surale. » 

Depuis l’époque où nous écrivions ces lignes, M. Plate 
a effectué ses belles recherches sur les Chitonidés (897, 
899, 9C1) sans pouvoir observer nulle part les traces de 
l’anastomose. Il y a donc lieu de croire que cette néo- 
formation ne s’est pas produite chez les,descendants de la 


no. ee 


forme ancestrale qui ont donné les Chitonidés, et qu’elle 
s’est exclusivement localisée chez les autres Mollusques, à 
mesure que le pied se séparait de la masse viscérale. 

La formation de cette anastomose étant une fois admise, 
rien n’est plus simple que d'expliquer les origines singu- 
lières de la commissure viscérale chez les Pleurotomaires. 
Elles sont restées rapprochées du point de départ primitif 
des cordons latéraux des Chitonides, c'est-à-dire au voisi- 
nage plus ou moins immédiat des ganglions cérébroiïdes. 
Les origines commissurales sont moins éloignées de ces 
ganglions à droite qu’à gauche, parce que la torsion tendait 
à en rapprocher celle de droite et à en éloigner celle de 
gauche. Primitivement, les deux branches commissurales 
devaient se détacher des ganglions cérébroïdes ; dans les 
Pleurotomaires, elles se rapprochent plus ou moins des 
cornes et, lorsque celles-ci se différencient en centres 
palléaux distincts, c’est au sommet de ces centres que se 
trouvent les origines commissurales apparentes. En fait, 
dans les Pleurotomaires, les origines réelles sont déjà en 
partie dans les centres palléaux non différenciés, comme 
le montre le puissant développement des connectifs céré- 
bro-palléaux au-dessous d’elles, mais les origines appa- 
rentes sont encore assez proches des ganglions cérébroïdes, 
ce qui rappelle la forme chitonienne ancestrale. 

3° Développement relatif des différents merfs palléaurx. 
— Si les considérations que nous venons d’exposer ont un 
fondement sérieux, il doit en résulter que tous les nerfs 
palléaux des Gastéropodes primitifs sont asymétriques, 
parce que le manteau qu’ils desservent a dù se déplacer 
de 180° pour produire la torsion de la commissure viscé- 
rale. De la sorte, tous les nerfs de la branche commis- 
surale droite (ou sus-intestinale) devraient se distribuer 
dans la partie gauche du manteau, et tous les nerfs de la 
branche commissurale gauche (ou sous-intestinale) dans 
la partie droite du même organe. 


Re 


En réalité, il en est presque ainsi chez les Pleuroto- 
maires ; dans ces Gastéropodes, tous les nerfs du manteau 
sont asymétriques, à l'exception des deux petits nerfs 
symétriques dont nous avons parlé plus haut. Il n’en est 
pas de même chez les autres Gastéropodes diotocardes : 
dans l’Haliotide, d’après H. de Lacaze-Duthiers (859), 
les nerfs palléaux asymétriques sont déjà beaucoup moins 
developpés que ceux des Pleurotomaires et inversement, 
les nerfs symétriques sont relativement beaucoup plus 
forts ; ce double caractère est bien plus manifeste encore 
chez les Fissurelles, comme on peut s’en convaincre par 
les figures de M. Boutan (888, PI. XXXVI, fig. 1, 3, 4), 
enfin il se manifeste à un très baut degré chez les Tur- 
bonidés et chez les autres Prosobranches, les nerfs symé- 
triques de ces animaux atteignant un développement 
énorme, tandis que les nerfs palléaux asymétriques ne 
jouent qu’un faible rôle daus l’innervation du bord anté- 
rieur du manteau. 

Il semble dès lors que les nerfs palléaux symétriques 
sont des formations secondaires, qui auraient pris naissance 
postérieurement à la torsion chez les formes primitives, 
pour acquérir ensuite une importance de plus en plus 
grande au détriment des nerfs palléaux primitifs, c’est-à- 
dire des nerfs palléaux asymétriques. A cette manière de 
voir on pourrait objecter que si les nerfs palléaux symé- 
triques sont des formations secondaires, il serait naturel 
de les voir se détacher des centres palléaux et non, comme 
on l'observe dans les Pleurotomaires, de la commissure 
viscérale. Mais on peut croire que ces nerfs ne différaient 
pas primitivement des autres nerfs palléaux, qu’ils avaient 
comme eux une origine commissurale, et qu'au lieu de 
se diriger asymétriquement en des points très éloignés du 
corps, ils ne sont rendus secondairement à la partie du 
manteau la plus rapprochée. 

Les modifications ultérieures des nerfs palléaux sont 


— 239 — 


le résultat d’une « tendance à la symétrie, et surtout à la 
symétrie bilatérale, » qui «se fait remarquer chez tous 
les animaux, qu'ils soient réguliers ou irréguliers. La 
symétrie des Prosobranches ayant été dérangée considé- 
rablement par la torsion du système nerveux, il est 
naturel qu’une symétrie approchée ait dû se reconstituer 
dans ces animaux. » (E. L. Bouvier, 887, 3681. La symétrie 
approchée des Gastéropodes s’est effectuée par divers pro- 
cessus que l’un de nous à indiqués ailleurs (887, 368-371), 
et auxquels se rattachent très visiblement les variations 
des nerfs de la collerette palléale. Représentés par une 
paire de filets nerveux très réduits, les nerfs palléaux 
symétriques des Pleurotomaires se sont progressivement 
développés chez les autres Gastéropodes, en même temps 
que se réduisaient les nerfs palléaux asymétriques. Avant 
nos recherches sur les Pleurotomaires, les zoologistes 
avaient été surtout frappés par l’innervation symétrique du 
manteau et n’accordaient qu'une faible attention aux nerîs 
palléaux asymétriques ; cette conception du système ner- 
veux a été utilisée par M. Bütschli et par M. Grobben 
(voir plus haut, p.137) dans leurs hypothèses sur la torsion 
des Gastéropodes, mais comme elle est radicalement fausse 
quand on l'applique aux formes primitives des groupes, il 
n'est pas excessif de prévoir des remaniements dans cer- 
taines parties de ces hypothèses. 

Les considérations précédentes s'appliquent exclusive- 
ment aux Prosobranches, c’est-à-dire aux Gastéropodes 
qui ont conservé la torsion et l’asymétrie primitives. Chez 
les Gastéropodes hermaphrodites (Opistobranches et Pul- 
monés), on sait que la torsion des formes primitives s’est 
progressivement atténuée et a plus ou moins disparu par 
suite d’une détorsion phylogénétique qui a rétabli, à divers 
degrés, une certaine symétrie organique, Il résulte de ce 
fait que les nerfs palléaux d’origine commissurale n’ont 
pas eu à se modifier chez ces animaux, et que ceux issus 


— 240 — 


des ganglions palléaux ont dû conserver les faibles dimen- 
sions qu'ils avaient dans les formes primitives où existait 
encore la torsion. En fait, les ganglions palléaux des Opis- 
thobranches et des Pulmonés ont pour rôle essentiel de 
donner naissance à la commissure, les branches nerveuses 
qu'ils émettent sont généralement peu importantes et, en 
tous cas, ne présentent que des relations nulles ou fort 
restreintes avec le manteau. Il y a lieu de croire que les 
nerfs palléaux symétriques des premiers Gastéropodes 
hermaphrodites étaient peu développés comme ceux des 
Pleurotomaires et que dans la suite, à mesure que se pro- 
duisait la détorsion, ils ont perdu leur raison d’être et que 
leur disparition a été compensée par le développement 
plus grand des nerfs palléaux d’origine commissurale. 

4° Volume considérable du ganglion branchial. — De 
tous les caractères anatomiques fournis par les Pleuroto- 
maires, le plus remarquable peut-être est le développement 
extraordinaire du ganglion que présente à sa base la 
pointe branchiale. Ce ganglion se retrouve chez d’autres 
Gastéropodes, surtout dans les Diotocardes ; avec H. de 
Lacaze-Duthiers, on lui donne généralement le nom de gan- 
glion branchial, encore que certains zoologistes, à l'exemple 
de Spengel, le qualifient de ganglion olfactif. F. Bernard a 
longuement exposé les raisons pour lesquelles il est pré- 
férable de l'appeler ganglion branchial. Cette dénomination 
est celle que nous lui avons toujours accordée dans ce 
mémoire. 

La signification de ces ganglions est restée, jusqu'ici, 
un des points les plus obscurs de l’anatomie des Mollus- 
ques. Dans un résumé fort substantiel F. Bernard (890, 
255) a fait un exact exposé des opinions émises par les 
divers auteurs sur le ganglion branchial et la fausse bran- 
chie ou son homologue l’organe de Lacaze : 

« 40 Pour SPENGEL, dit-il, il n’y a là morphologiquement 
qu'un seul organe (organe olfactif) ; 


tome étui tn. de. Sd cg À. 


se Gt ne CS 


— 241 — 


« 20 Pour M. Bouvier, il y a deux organes morphologi- 
quement distincts : 1° fausse branchie et nerf du support 
branchial des Diotocardes ; 2° ganglion branchial et gan- 
glion sus-intestinal ; 

« 3° Pour BELA HALLER (1) il y en a trois: 1° fausse 
branchie ; 2 ganglion branchial ; 3° ganglion sus-intesti- 
nal (avec lequel peut se fusionner le ganglion branchial) ; 

« 4° Pour IHERING, il y en a quatre: ic branchie rudi- 
mentaire ; 2° organe de Lacaze ; 3° ganglion supra-intesti- 
nal ; 4° ganglion branchial. » 

Voyons maintenant si l’anatomie des Pleurotomaires 
peut jeter quelque jour sur cette question controversée. 
Un premier fait doit nous frapper tout d’abord, c’est 
l'énorme développement du ganglion branchial chez les 
Pleurotomaires et sa réduction chez tous les ‘autres 
Diotocardes ; un second ne mérite pas moins d'être mis 
en relief, c’est l'absence complète, chez l’Haliotide, de 
ganglion sus-intestinal et de ganglion sous-intestinal, 
malgré la grande réduction du ganglion branchial. De ces 
deux faits on peut sûrement conclure, avec MM. B. Haller, 
Bernard, Pelseneer et Plate, que le ganglion branchial 
est un centre indépendant, bien distinct du ganglion 
sus-intestinal et du ganglion sous-intestinal. Un autre 
caractère nous conduit à la même conclusion avec une 
évidence non moins grande, c’est la présence d’un gan- 
glion sous-intestinal chez la plupart des Gastéropodes 
monobranches, c’est-à-dire chez des formes où, la branchie 
droite ayant disparu, il ne saurait y avoir de ganglion 
branchial correspondant. 

Ce simple exposé suffit pour nous faire rejeter l'opinion 

-de M. Bouvier et pour adopter celle de M. B. Haller. Nous 

laissons de côté les hypothèses de Spengel et de M. von 
Ihering, F. Bernard ayant montré qu’elles ne reposaient 
pas sur des fondements sérieux. 


(1) Et aussi pour M. Pelseneer. 


ER 


Cette question étant résolue, nous pouvons observer 
que les ganglions de la commissure (ganglions sus-intes- 
tinal et sous-intestinal, ganglions viscéraux), se dévelop- 
pent progressivement à mesure qu’on s'élève dans le 
groupe des Prosobranches. Très réduits ou nuls chez les 
Turbo, ils existent manifestement chez les Trochidés (ainsi 
qu’il résulte des observations de M. Pelseneer (899) sur 
le Gibbula cineraria et des nôtres propres sur d’autres 
Trochidés), acquièrent un développement plus grand 
encore chez les Fissurelles (Boutan, 885) et se rencontrent 
plus ou moins bien formés chez la plupart des espèces 
monobranches. 

Nous observerons en outre que dans beaucoup de 
formes inférieures, ces ganglions sont mal délimités et se 
continuent par tous les degrés avec les parties voisines de 
la commissure, plus ou moins riches en cellules. C’est ce 
que H. de Lacaze-Duthiers (859) a nettement mis en évi- 
dence pour le ganglion viscéral de l'Haliotide, M. Haller 
pour le ganglion sous-intestinal et les ganglions viscéraux 
de la Nerita ornata (894, fig. 129), et M. Bouvier (887) 
pour le ganglion sous-intestinal des Cyclophores : c’est ce 
que nous avons observé nous-mêmes dans plusieurs 
Trochus pour lesdivers ganglions de la commissure. On sait 
que chez les Prosobranches archaïques, les cellules ner- 
veuses ne sont pas toutes concentrées dans les ganglions, 
mais se dispersent à divers degrés dans les commissures et 
les connectifs, souvent même dans les nerfs (1), il semble 
que les cellules ainsi éparses se rassemblent peu à peu à mesure 
qu'on s'élève dans le groupe et que les ganglions situés sur la 
commissure soient le résultat de cette concentration. Tel 
serait, d’après nous, l'origine des ganglions sus-intestinal 
et sous-intestinal. 


(4) Par exemple dans lanse formée par les nerfs palléaux symé- 
triques, ainsi que M. B. Haller l'a montré dans la Lottia viridula 
(894, 3, fig. 1). 


attendent À) nt nt ÉNE  t 


— Die 


Mais quelle est alors l’origine du ganglion branchial ? 
Indépendant, à coup sûr, des divers ganglions de la com- 
missure, nous le voyons acquérir tout d'abord, comme le 
montrent les Pleurotomaires, des dimensions exagérées, 
puis se réduire rapidement chez les Diotocardes et dispa- 
raître sans laisser de traces chez les Monotocardes. Ce 
ganglion nous apparaît ainsi comme un organe héréditaire 
dont l'origine ne peut être cherchée que dans la forme 
ancestrale du groupe. 

Or, de tous les Mollusques symétriques non déformés 
(abstraction faite des Nautiles qui se rattachent vraisem- 
blablement à la même souche, et qui, d’ailleurs, ont déjà 
subi la flexion ventrale), les seuls qui présentent un gan- 
glion branchial et un osphradium sont les Chitonidés. 
Signalée par Spengel (881) dans les Chitonidés, l’existence 
de ces formations nerveuses a été mise en doute depuis 
par divers auteurs, puis démontrée ensuite par Burne 
(896), au moins chez le Hanleya abyssorum. Dans cette 
espèce, le nerf de l’osphradium suit le vaisseau branchial 
efférent et présente à sa base un fort renflément ganglion- 
naire (ganglion proximal de M. Burne). C’est là, presque 
exactement, la disposition que présentent le ganglion 
branchial et le nerf de l’osphradium dans les Diotocardes 
et dans les Pleurotomaires notamment (1) et, dès lors 
rien ne nous empêche d’homologuer le nerf ganglionnaire 
de l’Hanleya avec le nerf de l’osphradium des Diotocardes 
et son ganglion basilaire avec le ganglion branchial de 
ces derniers. Le ganglion branchial des Pleurotomaires 
étant beaucoup plus volumineux que le ganglion situé à 
la base d’une branchie de Chitonidé, il semble naturel de 
le considérer comme provenant de la fusion de plusieurs de 
ces derniers. 


(14) C’est sans doute par suite d’un lapsus que M. Burne considère 
l’osphradium de tous les Mollusques non Chitonidés, comme étant en 
relation avec le vaisseau branchial afférent. Le ganglion dont parle 
M. Burne a été retrouvé dans de nombreuses formes par M. Plate (901). 


— 244 — 


Nous ne voyons pas, pour notre part, le moyen d’expli- 
‘quer autrement les dimensions considérables du ganglion 
branchial des Pleurotomaires. Si l’on se rappelle que nous 
avons été conduits à admettre l’existence de plusieurs 
paires de branchies chez l’ancêtre chitonidien de ces 
animaux, 0n Considèrera le ganglion branchial très volu- 
mineux des Diotocardes archaïques comme la masse con- 
centrée des ganglions basilaires des diverses branchies de 
l'ancêtre et l’on fera remonter sa formation à l’époque où 
la réduction branchiale s’est produite pour donner nais- 
sance, après torsion, aux Diotocardes dibranchiaux. 

On pourrait tenter d'expliquer la réduction rapide et la 
disparition du ganglion branchial en admettant que ses 
éléments nerveux ont progressivement émigré dans la 
partie nerveuse de l’osphradium, car il semble qu’il existe 
un balancement entre cette dernière et le ganglion. Mais 
en fait, ce balancement n’est qu'apparent, car si l’on com- 
pare les Diotocardes communs aux Pleurotomaires, on y 
trouve sensiblement le même osphradium et des ganglions 
branchiaux de volume bien différent. Il est néanmoins 
fort possible que cette manière de voir soit en partie 
fondée, mais nous croyons plutôt que le ganglion branchial 
disparaît, au moins partiellement, dans le cours de l’évo. 
lution. 

Nous avons admis précédemment (p. 236) que la com- 
missure viscérele des Gastéropodes pouvait être consi- 
dérée comme le résultat de la fusion de tous les nerfs 
issus des cordons palléaux de l’ancêtre chitonidien, et 
suivant notre hypothèse, cette fusion a été accompagnée 
d’un déplacement de toutes les origines apparentes de ces 
nerîs palléaux, ces origines s'étant avancées en se fusion- 
nant, jusqu’au voisinage des ganglions cérébroïdes. Que 
sont devenus, pendant ces transformations, les ganglions 
branchiaux multiples de la forme chitonidienne et les 
nerfs branchiaux qui unissaient ces ganglions aux cor- 


= Jb — 


dons palléaux"”? On peut conceveir uà stade transitoire dans 
lequel ces ganglions étaient encore distincts les uns des 
autres et se rattachaient, par des nerîs branchiaux égale- 
ment distincts, à la commissure viscérale résultant de la 
fusion de tous les nerfs palléaux : à ce moment la com- 
missure viscérale se comportait donc par rapport aux 
nerfs branchiaux et aux ganglions comme le faisaient les 
cordons palléaux de la forme chitonidienne. Si mainte- 
nant nous remarquons que les ganglions branchiaux des 
Chitonidés sont ordinairement peu éloignés des cordons 
palléaux (chez l’Hanleya abyssorum, par exemple, ces deux 
formations sont très rapprochées|, autrement dit que les 
nerfs branchiaux sont fort courts, il est naturel d'admettre 
que chez les Gastéropodes ancestraux, les nerfs branchiaux 
sont restés courts et que les ganglions branchiaux devaient 
être très voisins de la commissure viscérale qui remplaçait, 
au point de vue qui nous occupe, les cordons palléaux. 

Après fusion des ganglions branchiaux et des nerfs 
branchiaux correspondants en un seul ganglion et un seul 
nerf branchial, ce rapport de voisinage à dùû être conservé 
tout d’abord : ainsi s'explique la position du ganglion 
branchiäl des Pleurotomaires au voisinage immédiat de 
la commissure viscérale, disposition qui n’est pas moins 
remarquable que le volume démesuré du ganglion. Chez 
les autres Diotocardes, le pédoncule nerveux qui rattache 
le ganglion à la commissure s'allonge beaucoup plus, ce 
qui tient à ce que la partie antérieure des branchies 
s'éloigne davantage du dos. Cet écartement antérieur des 
branchies est facilité, chez les espèces dibranchiales, par 
la forme patelioïide du corps qui permet à la chambre 
palléale de s’élargir en avant (Haliotis, Fissurella, ete.) ; 
chez les espèces monobranches, il est dû à l’atrophie de la 
branchie droite, atrophie qui permet à la branchie gauche 
de s’avancer un peu du côté droit. : 

Quoi qu’il en soit, rien n’est changé foncièrement dans 


— 246 — 


les connexions anatomiques des Gastéropodes lorsque le 
ganglion branchial a disparu ; le nerf de la fausse branchie 
continue à se détacher de la commissure et les nerfs de la 
branchie s’en détachent également, ainsi que les nerfs 
palléaux asymétriques. Il est vrai que chez les Diotocardes 
la plupart des nerfs de la branchie et les nerfs palléaux 
asymétriques émergent du ganglion branchial, mais ce 
n’est là qu’une apparence et ils -se rattachent en réalité à 
la commissure, comme le prouve manifestement l’étude 
des Monotocardes. 

Discussion de la thèse de M. Plate relative au système 
nerveux des Diotocardes (ou Rhipidoglosses). — A la suite 
de ses belles recherches sur les Chitonidés, M. Plate a 
consacré un chapitre important aux affinités des Polypla- 
cophores et des Rhipidoglosses (901, chap. 4), en se basant 
essentiellement sur le système nerveux de ces animaux. 
Les opinions de cet auteur étant tout à fait différentes de 
celles que nous avons soutenues ici et dans notre mémoire 
relatif au P{. Quoyana, nous croyons utile de les discuter 
complètement. 

Nous suivrons pour cela la même marche que M. Plate, 
c’est-à-dire que nous examinerons d’abord sa théorie et 
que nous répondrons ensuite aux objections qu’il présente 
à la nôtre. | 

4° Critique des opinions de M. Plate. — A l'exemple de 
Spengel, de M. Pelseneer et de la plupart des auteurs 
allemands, M. Plate n’admet pas que les cordons latéraux 
des Chitonidés soient venus se fusionner avec les cordons 
pédieux, ainsi que nous l’avons admis; ils auraient, au 
contraire, abandonné les parois du corps pour aller se 
loger dans la cavité centrale où ils auraient formé la 
commissure viscérale et les ganglions palléaux. Telle est 
la thèse soutenue par M. Plate ; examinons les documents 
sur lesquels il l’établit. 

a. — L'homologie de la commissure viscérale (plus les 


nf dr utilise is À Éd Le Se 


Lotus nt den ne de à 


1© 


= JP = 
ganclions palléaux) avec les cordons palléaux (latéraux) 
des Chitonidés, ressort, dit M. Plate, de l'identité de 
l’innervation. 

Cette homologie nous paraît, en effet, bien réelle, mais 
elle ne permet pas de trancher le différend qui nous sépare, 
car elle s’accorde également bien avec l’origine que nous 
attribuons à la commissure viscérale (1). 

b. — On ne saurait, ajoute M. Plate, expliquer 
autrement d’une manière satisfaisante l’origine de la 
commissure viscérale, Car on ne voit pas comment ce 
pourrait être une formation nouvelle et encore moins 
comment cette formation nouvelle desservirait les mêmes 
régions que les cordons latéraux des Chitonidés. 

A cela nous répondrons : 1° que la commissure viscérale, 
telle que nous l’avons comprise, doit forcément innerver 
les mêmes parties que les cordons latéraux, puisqu'elle 
est formée par la fusion des nerfs issus de ces cordons ; 
20 que les deux grands neris latéraux issus de cette fusion 
ont formé une anse commissurale sous-intestinale par une 
de ces réunions anastomotiques qu’on observe si fréquem- 
ment chez les Mollusques, toutes les fois que des branches 
nerveuses se distribuent dans les mêmes organes. 

Si l’on objecte que notre théorie réclame deux suppo- 
sitions, la formation d’une anastomose viscérale sous-intes- 
tinale et la suppression de la partie sus-intestinale des 
cordons latéraux, nous répondrons que celle de M. Plate 
nous oblige d'admettre, d’après l’auteur lui-même : 4° que 
les cordons latéraux étaient d’abord indépendants (2); 


(1) M. Plate observe que cette homologie n'est pas absolue, car 
l'estomac, le foie et l'intestin des Chitonidés sont innervés par les gan- 
glions buccaux. Si c'était là une üGifférence absolue entre les Gastéro- 
podes et les Chitonidés, on pourrait en tirer une objection contre la 
théorie de M. Plate, aussi bien que contre la nôtre. Nous reviendrons 
plus loin sur cette question. 

(2) Ainsi que nous l’avons fait ouserver plus haut (p. 236), il est fort 
possible que l’anastomose sus-intestinale n'ait jamais existé chez les 
ancêtres chitonidiens des Gastéropodes. Si nous l'avons admise, c’est 
pour nous rapprocher le plus pOsFIDIe d'animaux actuels dont la struc- 
ture est bien connue, 


= dé 


>% qu'ils se réunirent au-dessus de l'intestin ; 3° que cette 
anastomose sus-intestinale disparut et 4° qu’il se forma à 
sa place une anastomose sous-intestinale. Il y a là, comme 
on le voit, équivalence de supposition des deux côtés. 

ce. — M. Plate admet que dans le Prorhipidoglosse 
ancestral, les cellules ganglionnaires des cordons latéraux 
se concentrèrent en avant pour former deux ganglions 
palléaux et en arrière pour donner naissance au centre 
viscéral, — que les cordons latéraux se séparèrent des 
cordons pédieux par suppression de toutes les anastomoses 
palléo-pédieuses, sauf une seule qui devint le connectif 
palléo-pédieux ; — enfin que les cordons latéraux ainsi 
devenus libres, pénétrèrent dans la cavité du corps où ils 
étaient mieux protégés, et y formèrent la commissure 
viscérale. 

Les objections se dressent nombreuses contre cette 
manière de voir. Comment admettre que le Prorhipi- 
doglosse ancestral possédait des ganglions viscéraux et 
palléaux bien concentrés lorsque les Pleurotomaires nous 
présentent une commissure viscérale uniformément 
tapissée de cellules ganglionnaires, sans trace de gan- 
glions viscéraux, et lorsqu'il est impossible de trouver, 
dans les mêmes formes, la trace d’une concentration dans 
les ganglions palléaux”? Il est facile de dire que la Patelle 
est à un stade plus primitif que les Diotocardes, mais je ne 
crois pas que M. Plate l'ait démontré et même en admettant 
son hypothèse, comment arrivera-t-il à établir que les 
centres viscéraux et palléaux, bien concentrés dans les 
Prorhipidoglosses et dans les Docoglosses, sont devenus 
absolument diffus dans les Pleurotomaires et, à un degré 
un peu plus faible, mais fort apparent néanmoins, dans 
les autres Diotocardes? Est-ce que la diffusion des cellules 
nerveuses n’est pas un caractère des formes primitives ? 
et les Diotocardes, à ce point de vue, ne rappellent-ils pas 
profondément les Chitonidés”? Cette objection suffit, selon 


— 249 — 


nous, pour faire rejeter le schéma du système nerveux 
que M. Plate attribue au Prorhipidoglosse ancestral. 

Au surplus, il est tout à fait illogique d’accorder à un 
animal des centres palléaux concentrés, lorsque les nerfs 
que ces centres doivent émettre sont encore des plus 
réduits. C’est le cas des Pleurotomaires qui présentent, 
comme nous l'avons établi, de puissants nerfs palléaux 
asymétriques (nerfs palléaux du ganglion branchial), 
tandis que leurs nerfs palléaux symétriques (issus des 
centres palléaux) restent très rudimentaires. Tel est l’état 
que l’on observe dans une forme tordue, le Pleurotomaire, 
qui présente le type Gastéropode parfaitement réalisé ; 
comment cette forme dériverait-elle d’un type ancestral où 
les nerfs palléaux et leurs centres offriraient les disposi- 
tions qu’on observe dans les types de Gastéropodes dont 
les nerfs et les centres sont arrivés à leur état définitif ? 

D'un autre côté, il est clair qu’on peut admettre que la 
suppression des anastomoses a mis en liberté les cordons 
latéraux et leur a permis de se transformer en commis- 
sure viscérale, mais si cette suppression progressive est 
un caractère de l’évolution des Chitonidés, rien ne prouve 
qu’elle soit en même temps un caractère de l’évolution des 
Gastéropodes. Tant qu’on n’aura pas établi que cette règle 
d'évolution s'applique aux deux groupes, rien ne nous 
empêchera de considérer comme sérieux les arguments 
qui nous font considérer les cordons ganglionnaires des 
Diotocardes comme le résultat de la fusion, par raccour- 
cissement des anastomoses, des cordons pédieux, et des 
cordons latéraux. Les processus évolutifs d’un même 
organe sont parfois fort différents dans fdeux groupes 
voisins ; que l’on compare, à ce point de vue, la commis- 
sure viscérale des Céphalopodes et celle des Gastéro- 
podes prosobranches. 

d. — M. Plate admet, comme nous l’avons fait dans 
notre mémoire sur le P{. Quoyana (898), que le pied et la 


— 250 — 


région pleurale ne sont pas morphologiquement distincts, 
mais il pense que le pied et la région pleurale inférieure 
sont innervés par les ganglions pédieux seulement et que 
le sillon longitudinal qu’on trouve dans les cordons 
pédieux des Diotocardes est le résultat d’une difiéren- 
ciation nerveuse de ces cordons, en une partie dorsale 
sensible, destinée à l’épipodium,et en une partie ventrale 
pour les muscles moteurs. En d’autres termes, ces cor- 
dons seraient simples et ne renfermeraient aucun élément 
des centres palléaux. C’est l’ancienne opiaion de Spengel, 
reprise par M. B. Haller, par M. Pelseneer et par l’auteur. 

Nous croyons avoir suffisamment réfuté cette opinion 
dans notre mémoire sur le Pl. Quoyana, et comme les rai- 
sons que nous donnions alors n’ont pas été contestées, il y 
a lieu de croire qu’elles étaient bonnes. Au surplus, la 
manière de voir de M. Plate se rapproche singulièrement 
de la nôtre, puisqu'il admet que les régions pleurales 
entrent dans la composition du pied et qu’il voit dans les 
ganglions pédieux des centres à la fois pleuraux et pédieux, 
puisque même il admet que les parties pleurales supé- 
rieures peuvent être innervées par les ganglions palléaux 
et les parties inférieures par les ganglions pédieux. La 
différence entre M. Plate et nous, c'est qu’il voit dans les 
centres pédieux des Gastéropodes des ganglions absolu- 
ment distincts des ganglions palléaux, tandis que nous les 
considérons comme formés par une partie palléale et une 
partie pédieuse. Dans les Pleurotomaires les centres gan- 
glonnaires palléaux sont fusionnés sur toute leur longueur 
avec les cordons pédieux; dans les autres Diotocardes, une 
PARTIE de la substance palléale s'isole plus ou moins sous 
forme de ganglions palléaux ; dans les autres Gastéropodes, 
les ganglions palléaux deviennent bien distincts et le reste 
de la substance palléale se fusionne avec toute la substance 
pédieuse pour former les ganglions pédieux des auteurs. 

Comme on le verra plus loin (voir p. 259) M. Plate n’a 


sales 


rien objecté à cette manière de voir si simple et si natu- 
relle, sinon qu’elle est contredite par son hypothèse des 
Prorhipidogloses à ganglions palléaux déjà concentrés. 
Mais cette hypothèse, on l’a vu, est en opposition formelle 
avec tout ce que l’on sait du système nerveux des Gastéro- 
podes archaïques. 

Par contre, il n’est pas difficile d'établir combien est 
peu fondée la théorie de M. Plate. Si l’épipodium est la 
cause de la division des cordons du pied en deux rubans, 
l’un dorsal et l’autre ventral, comment se fait-il que ces 
deux rubans soient parfaitement nets dans les Fissurelles, 
où l’épipodium est fort réduit ? et comment expliquer sur- 
tout que ces cordons, chez les Pleurotomaires, présentent 
la division la plus nette en avant, c’est-à-dire dans la 
région la plus éloignée de l’épipodium prétendu, celle qui 
n’envoie à cette formation que des nerîs peu importants ? 

Si les rubans supérieurs des cordons sont destinés à 
l’innervation des parties pleurales inférieures et à l’épipo- 
dium, comment expliquer les nerfs mixtes des Pleuroto- 
maires qui sont formés manifestement par une racine du 
cordon dorsal et par un nerf pédieux ventral ? 

En fait, il suffit de jeter un coup-d'æil sur les cordons 
des Pleurotomaires pour acquérir la conviction que leurs 
cornes palléales sont la continuation immédiate des rubans 
dorsaux. Rien absolument ne les sépare,les cornes palléales 
sont le prolongement direct des rubans dorsaux, comme 
les cornes pédieuses sont les prolongements des rubans 
ventraux. Et si l’on voulait voir dans les cornes palléales 
des centres ganglionnaires distincts des rubans dorsaux, 
il n’y aurait aucune raison pour ne pas considérer les 
cornes pédieuses comme différentes des rubans ventraux. 

e. — M. Plate décrit ensuite les phases principales de 
l’évolution du système nerveux chez les Rhipidoglosses et 
les Docoglosses. La plupart sont largement justifiées par 
les faits (écartement des ganglions cérébroïdes, réduction 


— 252 — 


des commissures pédieuses, origine des ganglions de la 
commissure, formation de la dialyneurie et de la zygo- 
neurie) ; mais l’auteur revient de nouveau sur la concen- 
tration hypothétique des ganglions palléaux chez le Rhipi- 
doglosse ancestral et il admet : 1° que ces ganglions res- 
tent isolés dans les Docoglosses comme dans la forme 
ancestrale : 2° que chez les Rhipidoglosses au contraire ils 
viennent se fusionner peu à peu à l'extrémité antérieure 
des cordons pédieux. 

Nous ne voulons pas discuter de nouveau cette hypo- 
thèse que nous avons déjà rejetée plus haut. Il nous suffira 
de dire qu’elle conduit l’auteur à cette singulière conclusion 
que les Pleurotomaires sont, de tous les Diotocardes, ceux 
qui ont le système nerveux le plus différencié « Patella, dit 
en effet M. Plate (901,551) hat nach meiner Ansicht unter 
den Prosobranchiern im Allgemeinen die primitive Form 
des Nervensystems am reinsten bewahrt, doch finden sich 
auch hier genug secundäre Verhältnisse (lange Cerebral- 
commissur, Labialganglien, geringe Zahl der Pedalcom- 
missuren, Mantelringnerv) ; am hôchsten differenzirt ist 
dasselbe im Allgemeinen unter den Diotocardiern bei 
Fissurella, welche Gattung nur in einem Punkte, nämlich 
in der Verschmelzung der Pleuralganglien mit dem 
Fussmark, noch von Pleurotomaria übertroften wird. » Il 
est probable que M. Plate n'aurait pas émis une opinion 
aussi hasardée s’il avait pu faire l'étude du système ner- 
veux des Pleurotomaires. Rien n’est franchement diffé- 
rencié dans le système nerveux des Pleurotomaires, on y 
voit les ébauches des centres futurs les plus primitifs, 
mais les cellules nerveuses sont encore partout éparses et 
nulle part on ne les voit se réunir pour former des gan- 
glions sur les commissures viscérales. On ne peut imaginer 
un système nerveux plus primitif de Gastéropode. Nous 
ne dirons plus qu'un mot, pour terminer. S'il est vrai, 
comme le pense M. Plate, que les ganglions palléaux 


PR UN DR 


— 253 — 


étaient isolés au début et qu'ils se sont ensuite fusionnés 
avec la partie antérieure des ganglions pédieux, chez les 
Diolocardes, on ne saurait nier qu’ils tendent au contraire 
à s'isoler et à rester indépendants chez les Monotocardes, 
ce qui nous conduirait à admettre que l'évolution du 
système nerveux a été diamétralement différente dans les 
deux subdivisions de l’ordre. Et pourtant, il n’y a pas de 
groupe, dans tout le règne animal, où l’évolution du 
système nerveux se continue avec un enchaînement plus 
régulier et plus net. 

Ainsi, la théorie de M. Plate se heurte de toutes parts 
à des difficultés insurmontables ;: on peut ne pas tenir 
compte de ces difficultés, mais ce n’est pas sans enfreindre 
les règles zoologiques qui paraissent les plus sûres et les 
mieux établies. C’est pour se conformer à son schéma du 
Prorhipidoglosse que M. Plate considère les Pleuroto- 
maires comme les plus différenciés des Diotocardes, les 
Patelles comme des formes bien plus archaïques, et la 
disparition de l’individualité des centres palléaux comme 
une différenciation évolutive ; ne serait-il pas plus simple 
de modifier le schéma de telle sorte qu'il ne conduisit 
plus à des suppositions aussi manifestement contraires à 
la réalité ? 

2 Réponse aux objections de M. Plate. — Aïnsi qu’on 
l’a vu plus haut, nous admettons : 1° que les cordons du 
pied des Diotocardes résultent de la fusion des cordons 
pédieux et des cordons latéraux de l’ancêtre chitoniforme, 
fusion qui se serait produite sur toute la longueur des 
cordons, sauf en avant au voisinage des ganglions céré- 
broïdes (ce qui donne les deux connectifs latéraux de 
chaque côté) et en arrière dans la partie sus-intestinale 
des cordons latéraux, qui aurait disparu ; 2° que les nerîs 
palléaux et viscéraux issus des cordons latéraux se sont 
fusionnés pour former les deux branches de la commissure 
viscérale, branches qui se sont réunies en arrière par une 


— 254 — 


anastomose sous-intestinale ; 3° que les cordons du pied 
sont mixtes, palléaux dans leur partie dorsale, pédieux 
dans leur partie ventrale, mais qu’une partie de leur 
substance palléale s’est isolée progressivement pour 
donner naissance aux ganglions palléaux, le reste de la 
partie palléale et toute la partie pédieuse formant les gan- 
glions pédieux définitifs. 

Ceci posé, examinons rapidement les objections que 
nous oppose M. Plate : 

a. — On ne connaît, dit-il, aucune forme intermédiaire, 
qui permette d'établir la fusion des cordons latéraux avec 
les cordons pédieux. Cette opinion est donc purement 
hypothétique, bien plus, la phylogénie des Chitonidés 
montre au contraire que les cordons latéraux ont une 
tendance à s'isoler des cordons pédieux. 

Cette objection de M. Plate n'est, en réalité, qu’une 
simple affirmation en faveur de sa théorie et contre la 
nôtre. Nous avons établi, en effet, que les formes inter- 
médiaires réclamées par M. Plate sont tous les Dioto- 
cardes, — que les Pleurotomaires sont, à ce point de vue, 
plus intermédiaires que les autres, parce que la fusion des 
deux sortes de cordons se produit partout, sauf dans les 
longues cornes qui prolongent les cordons palléo-pédieux 
— enfin que les règles d’évolution du système nerveux 
des Chitonidés ne peuvent raisonnablement s'appliquer 
aux Gastéropodes, qui forment un ordre tout différent. 

b. — Il n’est pas rationnel de croire, ajoute M. Plate, 
que les cordons latéraux se sont enfoncés dans le pied, 
parce qu'ils se seraient éloignés de l’épipodium dont ils 
sont les centres nerveux. 

Cette objection serait fondée si les cordons palléaux 
avaient exclusivement pour rôle d’innerver l’épipodium, 
mais ce n’est là qu’une de leurs fonctions accessoires, ils 
envoient surtout des nerfs dans les muscles pleuraux, qui 


tutti tits 


— 255 — 


forment toute la partie supérieure du pied, de sorte qu'il 
est très rationnel d'admettre qu'ils sont venus se placer, 
en contact avec les cordons pédieux, au sein même des 
parties qu’ils innervent. Ce déplacement est le résultat de 
la transformation du pied des Chitonidés en celui, 
beaucoup plus isolé, de tous les Gastéropodes normaux. 

c. — Si notre théorie était fondée, poursuit M. Plate, on 
devrait aussi trouver un sillon latéral dans les cordons du 
pied des Docoglosses ; or ce sillon n’existe pas, ce qui 
prouve, une fois de plus, qu’il est causé par l’épipodium. 

Tout cela serait parfaitement juste si la théorie de 
M. Plate était fondée, mais C’est là, précisément, ce que 
l’auteur aurait dû établir. Nous croyons avoir montré que 
le sillon n’est nullement causé par l’épipodium et, d'autre 
part, nous sommes loin de croire, avec M. Plate, que les 
Docoglosses sont des formes très primitives. Chez ces Gas- 
téropodes, comme chez tous les autres, nous considérons 
l'isolement et la concentration des ganglions palléaux 
comme un signe manifeste de différenciation et dès lors, 

_les cordons pédieux de ces animaux ne doivent rien avoir 
qui les distingue essentiellement des cordons ou des gan- 
glions pédieux des autres Monotocardes. 

d. — Si l’on admet la fusion, dit M. Plate, on est obligé 
d'admettre l'hypothèse que l’anastomose sus-intestinale 
des cordons latéraux disparaît (1). 

Évidemment, c’est là, avec la formation d’une anasto- 
mose viscérale, le côté hypothétique de notre théorie. Il est 
fâcheux de recourir à des hypothèses mais c’est une 
nécessité qui s'impose toutes les fois qu’on veut éclaircir 
les questions de descendance. M. Plate le sait aussi bien 
que nous puisqu'il en a imaginé d'aussi nombreuses, sans 


(1) Si l’on admet que la forme ancestrale des Mollusques avait des 
cordons latéraux ; mais, comme nous l’avons dit plus haut, nous ne 
voyons nul inconvénient d'admettre que, dans cette forme, les cordons 
étaient libres en arrière. 


— 256 — 


compter celle du Prorhipidoglosse. Tout ce que l’on peut 
demander c’est que ces hypothèses soient d'accord avec les 
faits et c’est très certainement ce que M. Plate, comme 
nous, s’est efforcé de faire. 


e. — Un des vices de notre théorie, observe M. Plate, 
serait de ne pas expliquer l’origine de la commissure 
viscérale ou plutôt de bouleverser complètement l'inner- 
vation primitive en enlevant aux cordons latéraux l’inner- 
vation du cœur, des branchies, de l’osphradium, des reins 
et des organes génitaux. 


Si tel était le résultat de notre manière de voir, nous 
serions des premiers à la rejeter, mais ce n’est pas le cas. 
Lorsque le pied large et adhésif des Chitonidés se trans- 
forma en un organe de reptation pédonculé, les cordons 
palléaux vinrent se souder aux cordons pédieux pour se 
trouver au centre de la partie musculaire pleurale 
qu'ils avaient à innerver. Alors leurs autres nerfs (bran- 
chiaux, cardiaques, osphradiaux, etc.) se fusionnèrent 
pour former la commissure viscérale qui devait s'étendre 
dans une région du corps maintenant éloignée et bien 
distincte du pied. Mais il n’y a eu aucun bouleversement 
dans l’innervation et ces nerfs, ou plutôt les deux bran- 
ches de la commissure viscérale, tirent toujours leur ori- 
gine des centres palléaux. 


f. — Dans notre théorie, les origines primitives de la 
commissure viscérale nouvellement formée seraient sur 
les connectifs cérébro-palléaux, de sorte que ses fibres 
devraient rétrograder ensuite vers les cordons pédieux. 


Cela paraît invraiscmblable à M. Plate et pourtant, 
l'exemple des Pleurotomaires nous montre que c’est la 
réalité. Les fibres de la commissure rétrogradent en effet, 
vers les centres palléaux fusionnés avec ceux du pied. Ce 
n’est d’ailleurs qu’une disposition primitive transitoire, 
qui rappelle les Chitonidés ; chez tous les autres Gastéro- 


— 257 — 


podes, même chez les Diotocardes, les commissures partent 
des ganglions palléaux. 

g. — M. Plate formule ensuite l’objection suivante que 
nous relevons complètement, car elle nous montre une 
conception du système nerveux qui à dü, plus que tout 
autre argument, influer sur la théorie de l’auteur . « D'après 
les observations qu’on a faites jusqu'ici sur les Mollusques, 
dit-il (901,573), on doit regarder comme invraisemblable 
que les ganglions pleuraux (palléaux) se soient séparés de 
l'extrémité antérieure des cordons du pied et aient peu à 
peu rétrogradé vers le haut ; car la différenciation phylé- 
tique suit toujours une marche inverse chez les animaux 
mous, ou, en d’autres termes, produit la fusion de centres 
primitivement isolés. Ainsi, chez les Bivalves, les ganglions 
pleuraux (palléaux) se sont réunis aux centres cérébroïdes ; 
ainsi se manileste également la tendance à la (concen- 
tration » des ganglions dans un bon nombre de familles 
d’Opisthobranches, de Prosobranches, de Pulmonés et de 
Céphalopodes. Pourquoi trouverait-on, ici seulement, une 
exception à cette loi? » 

La loi de la concentration est fort juste, mais M. Plate 
est-il bien sûr de ne pas en avoir enfreint les règles dans 
ses vues sur l’évolution du système nerveux des Mollus- 
ques? Comment peut-il accorder avec elle sa conception d’un 
Diotocarde primordial à ganglions palléaux et viscéraux 
concentrés et isolés, et le système nerveux des Pleuroto- 
maires où tous les centres palléaux sont aussi peu concen- 
trés que possible et où les cellules nerveuses revêtent 
partout les commissures, sans traces de ganglions viscé- 
raux ? 

Les Pleurotomaires sont issus de ce Diotocarde pri- 
mitif et pourtant, leur système nerveux est infiniment 
moins concentré. On pourrait en dire presque autant, 
d’ailleurs, de beaucoup de Diotocardes actuels. Nous 
aurions mauvaise grâce, plus que personne, à nous 


insurger contre la loi de la concentration ; c’est pourquoi 
nous considérons les Pleurotomaires comme tres primitifs 
et la théorie de M. Plate comme contraire aux faits. 

En réalité, M. Plate a oublié un stade important dans 
son énoncé de l’évolution phylétique du système nerveux et 
nous croyons, qu’à ce point de vue, on peut mettre d’accord 
tous les zoologistes: 1° Au début les ganglions ne sont pas 
nettement isolés et des cellules nerveuses revêtent en 
abondance commissures et connectifs (c’est le cas des 
Chitonidés et des Pleurotomaires) ; 2 puis les cellules 
nerveuses se rassemblent de plus en plus et les ganglions 
s’isolent franchement (c’est le cas de tous les Gastéropodes 
à un degré moyen d'évolution) ; ce processus commence à 
se manifester chez tous les Diotocardes autres que les 
Pleurotomaires, il est plus net encore chez les Docoglosses 
et atteint son maximum de netteté chez les Ténioglosses, 
les Tectibranches et les Pulmonés aquatiques les plus 
voisins de ces derniers) ; 3° une fois bien isolés, la con- 
centration se manifeste sous une autre forme, par le rap- 
prochement des ganglions. Mais ici, apparaissent, entre les 
groupes, des différences profondes : chez les Prosobranches 
la commissure viscérale reste longue et les ganglions 
viscéraux indépendants, mais tous les autres centres se 
rapprochent (Sténoglosses), chez les Opisthobranches et les 
Pulmonés la concentration par rapprochement frappe 
tous les ganglions, ce qui coïncide avec le raccourcis- 
sement progressif de la commissure viscérale (Nudi- 
brancthies, Pulmonés). 

Ainsi, la concentration est de règle absolue dans le 
groupe, mais elle se manifeste suivant deux modes : 
concentration ganglionnaire puis rapprochement des gan- 
glions. Ces deux modes sont successifs et le tort de 
M. Plate, c’est d’avoir omis le premier pour s'occuper 
exclusivement du second. 

h. — Comment M. Plate a-t-il été conduit à cette con- 


— 259 — 


ception si particulière du système nerveux ? C’est ce qu'il 
explique fort nettement lui-même dans la dernière objec- 
tion opposée à notre théorie. Ici encore, Le savant zoologiste 
mérite d’être cité tout au long : « L'erreur principale de 
Bouvier et Fischer, dit-il (9014, 574), consiste surtout dans 
ce fait qu’ils ont omis de signaler les rapports de descen- 
dance qui rattachent aux Prorhipidoglosses les Bivalves et 
les Scaphopodes. Puisque ces Mollusques, au moins dans 
leurs formes primitives, possèdent des ganglions pleuraux 
(palléaux) distincts, des ganglions semblables ont dù 
exister dans les formes ancestrales, car on ne saurait 
admettre qu’ils se sont développés trois fois d’une manière 
indépendante. Du moment que, dans les Céphalopodes 
dibranchiaux, des centres pleuraux (palléaux) se mon- 
trent dans la masse ganglionnaire circumæsophagienne, 
on «loit en conclure sans conteste que la forme ancestrale 
des Mollusques possédait ces ganglions avant d’être tordue 
et que ces masses ganglionnaires ne se sont pas isolées, 
comme l’admettent les auteurs français, après l’achève- 
ment de la chiastoneurie. » 

Nous pensons, comme M. Plate, que tous les Mollus- 
ques ont une forme ancestrale commune, très voisine des 
Chitonidés ; nous sommes même persuadés que cette forme 
primitive à donné naissance aux Amphineures eux-mêmes. 
Et c'est précisément pour cela que nous ne saurions 
admettre qu’elle possédait des centres palléaux isolés. Ces 
centres, en effet, sont extraordinairement diffus, sous la 
forme de cordons latéraux, chez tous les Amphineures. 
Ils sont bien distincts, il est vrai, chez certains Bival- 
ves (1) et chez les Scaphopodes, mais pour tirer de ce fait 
les conclusions qu’en déduit M. Plate, il faudrait admettre 
que nous connaissons les formes archaïques de ces deux 
groupes et tout prouve, au contraire, que nous sommes à 


(1) Voir la note de la page suivante 


= JR = 


ce sujet dans la plus complète obscurité. Ces animaux, en 
effet, s’éloignent beaucoup plus des Prorhipidoglosses que 
les Amphineures et les Gastéropodes, ils sont adaptés à 
un senre de vie tout différent et ne rappellent plus, que 
par un pied très modifié, les ancêtres rampants d’où ils 
sont issus. Entre ces ancêtres et leurs formes récentes 
les plus primitives, ont dû s’intercaler, à coup sûr, beau- 
coup de formes archaïques inconnues dans lesquelles, 
suivant la règle commune, le système nerveux devait 
être diffus. Chez les Nucules qui, pour les Bivalves, sont 
les formes récentes les plus primitives, les ganglions 
palléaux se sont isolés (1) ce qui est un premier stade de 
la concentration ; chez les autres Bivalves ils se sont 
fusionnés avec les ganglions cérébroïdes, ce qui repré- 
sente le second. Leur évolution, en un mot, rappelle tout- 
à-fait celle des Gastéropodes, au moins en Ce qui concerne 
le système nerveux. 

Quant à l’argument tiré des Céphalopodes, il nous 
paraît dépourvu de valeur, parce que ces animaux n’ont 
jamais subi la torsion et qu’ils ont subi toutes leurs modi- 
fications évolutives avec la simple flexion ventrale. Les 
Tétrabranchiaux (Nautiles), qui sont leurs formes récentes 
les plus primitives, ont déjà le système nerveux bien con- 
densé, mais pourtant les centres palléaux n'y sont pas 
isolés, ils forment un vaste amas continu avec les commis- 
sures viscérales, en sorte que l’argument, s’il pouvait avoir 
quelque valeur, se retournerait contre la théorie de M. Plate. 

Nous pourrions donner en faveur de notre théorie des 
raisons paléontologiques et si nous ne l’avons pas fait 
jusqu'ici, C’est qu’on peut toujours objecter à ces raisons 
que les formes anciennes sont trop insuffisamment connues. 
Nous tenons à rappeler pourtant que les Pleurotomaires 

(1) L'existence d’un triangle latéral chez les Nucules a été niée 


récemment par M. R. H Burne Proceedings of the Malacological 
Sociely of London, vol. IV, n° 6, p. 264, 1901). 


SP NT 


— 961 — 


paraissent être au nombre des Mollusques connus qui 
remontent à l’époque la plus ancienne, puisqu’un spéei- 
men en à été signalé dans les couches à Olenellus du Cam- 
brien inférieur. Les Céphalopodes tétrabranchiaux, au 
contraire, n'apparaissent que dans le Silurien, et les 
Scaphopodes sont encore moins anciens; quant aux 
Bivalves primitifs, tels que les Nucula et les genres 
voisins, ce sont des formes certainement fort anciennes, 
qui remontent peut-être même aussi loin que les Pleuro- 
tomaires. 

Malgré l’incertitude de ces données de la paléontologie, 
la haute antiquité des Pleurotomaires est une raison, 
croyons-nous, pour tenir compte de leur système nerveux 
dans le schéma de la forme ancestrale. Il est vrai qu'il 
existe également des Bivalves fort anciens et que les 
Céphalopodes tétrabranchiaux ont dû avoir des représen- 
tants avant le Silurien,mais l’organisa!'ion de ces formes ne 
nous est pas connue et rien ne permet de leur attribuer un 
système nerveux qui ne concorde point, par la diffusion de 
ses cellules, avec celui des Mollusques plus anciens dont 
on connaît la structure. Quant aux Amphineures, quelle que 
soit l'époque de leur apparition, ils sont restés bien plus 
voisins de la forme ancestrale et ils ont évolué jusqu’à 
nous sans jamais s’en éloigner largement. 

Nous résumerons, à la fin de ce mémoire, les idées qui 
nous sont propres, au sujet de l’évolution des divers Mollus- 
ques à partir de la forme ancestrale. 

Examen du travail de M. Woodward. — M. F. Woodward 
a donné une figure exacte de l’ensemble du système ner- 
veux du P}/. Beyrichi, il a signalé la diffusion remarquable 
de ses cellules nerveuses sur toute l'étendue des commis- 
sures et des connectifs et a bien décrit les ganglions bran- 
chiaux; en outre il a mis en évidence un point que nous 
n'avions pu observer, vu les déchirures de notre animal, 
l’absence de ganglions viscéraux localisés. Il a reconnu 
aussi que les origines de la commissure viscérale, dans 


le PL. Beyrichi, sont situées très sensiblement aux points 
où nous les avions trouvés dans le P{, Quoyana. 

Sur toutes ces questions, nous sommes absolument 
d'accord avec M.F. Woodward. Il en est encore de même 
au sujet des cordons pédieux que l’auteur anglais tient, 
comme nous, de nature mixte, sur toute leur longueur. 
« Bien que les cordons pleuraux (palléaux) et pédieux 
soient, dit-il, étroitement unis, on peut toujours les dis- 
tinguer les uns des autres par la présence d’un sillon qui 
court sur toute la longueur des cordons mixtes pleuro- 
pédieux. » (901, 242). Mais M. F. Woodward ne tient pas 
ces cordons pour de vrais ganglions, car ils ne renferment 
pas, dit-il, beaucoup plus de cellules nerveuses que les 
connectifs correspondants, et, à ce propos, il oppose for- 
mellement sa manière de voir à la nôtre. Nous avouons 
bien franchement que nous ne voyons pas cette différence ; 
les cordons ne sont évidemment pas des ganglions con- 
centrés et jamais nous n’aurions hasardé une affirmation 
pareille, ce sont tout simplement de loügs centres gan- 
glionnaires, où commencent à se concentrer et où se con- 
centreront de plus en plus les cellules nerveuses. Nous 
pensons, en d’autres termes, comme M. F. Woodward, car 
nous ne croyons pas que cet auteur ait voulu prendre ces 
cordons pour de simples nerfs. 

En réalité, malgré la phrase que nous avons traduite 
plus haut, M. F.Woodward ne s'explique pas très nettement 
au sujet des centres palléaux car, plus loin, il voit l’origine 
de ces centres dans un petit amas ganglionnaire qui se 
trouverait aux origines de la commissure viscérale. C’est 
une opinion soutenable, mais vraiment, les Pleurotomaires 
ne sont pas propres à l’étayer bien fortement. Il y a, en effet, 
un petit groupement de cellules nerveuses à l’origine de la 
commissure sus-intestinale, mais nous n’en avons pas vu 
trace, dans notre exemplaire, à l’origine de la branche 
sous intestinale. Ce serait là, il faut l'avouer, des indices 


968 — 


bien faibles de ganglions palléaux ; il est plus naturel de 
dire, à notre avis, que les centres palléaux des Pleuroto- 
maires ne présentent pas encore de différenciation bien 
sensible. 

Nous ne croyons pas qu’il soit impossible d'admettre 
avec l’auteur (901, 258) que les Pleurotomaires (ou des 
formes voisines) ont servi de point de départ, d’un côté aux 
Archi-Ténioglosses, de l’autre aux Diotocardes, et cela 
d’autant moins que leurs centres cérébroïdes, par leur 
rapprochement assez grand, tiennent le milieu entre les 
ganglions des premiers et ceux des seconds. 

Dans cette hypothèse, qui demanderait à être appuyée 
par plus d’arguments, les cellules palléales proprement 
dites émigreraient aux points où se trouvent les origines 
de la commissure et y formeraient les ganglions palléaux 
définitifs, ce qui est le cas des Ténioglosses — ou bien les 
origines commissurales se rapprocheraient des cornes 
palléo-pédieuses, ce qui conduirait aux Diotocardes. 

En ce qui concerne les Diotocardes, nous considérons 
cette manière de voir comme la plus judicieuse ; mais nous 
n’en saurions dire autant de celle relative aux Ténioglosses, 
car il est fort possible que ces derniers se rattachent à des 
Diotocardes autres que les Pleurotomaires. 

Si les recherches de M. F.Woodward sur la morphologie 
générale du système nerveux sont suflisantes, il n’en est 
pas de même de celles relatives à l’innervation. Ces der- 
nières sont très incomplètes malgré le riche matériel que 
l’auteur avait à sa disposition. L'occasion était singulière- 
ment favorable, cependant, pour élucider diverses ques- 
tions morphologiques de premier ordre. Nous avons pu, 
heureusement, combler la plus importante de ces lacunes 
en indiquant l’origine et la distribution des nerfs palléaux 
symétriques et asymétriques, mais nous n’avons pu étudier 
les nerfs branchiaux et M. F. Woodward ne paraît pas avoir 
été plus heureux que nous, ce qui est certainement fort 


— 264 — 


regrettable. Il est fâcheux également que l’auteur anglais 
ait consacré si peu de place à l'étude du stomato-gastrique ; 
sur ce point, ses figures et sa description laissent bien 
à désirer, mais nous ne voulons pas autrement discuter 
ce point et nous pensons qu'il est préférable de renvoyer le 
lecteur aux parties correspondantes du présent mémoire. 


CONCLUSIONS 


Nous terminons ce travail en résumant les points 
essentiels de la phylogénie des Mollusques, telle que nous 
Ja comprenons d’après les considérations qui précèdent : 

1° La forme primitive est une forme chitonidienne, 
avec une sole pédieuse aussi large que le corps ; elle 
possède plusieurs branchies et présente un anus médian 
et postérieur. Les Chitonidés restent à ce stade. 

> Le pied se pédonculisant, il se forme une masse 
viscérale spécialisée que recouvre la coquille : celle-ci 
s'incline naturellement en arrière et repousse l'anus en 
avant, ce qui produit la flexion ventrale. La pédonculi- 
‘sation du pied entraine la fusion des cordons palléaux et 
des cordons pédieux, la formation de la commissure 
viscérale et la réduction du nombre des branchies. 

C'est alors que se produisent les adaptations qui ont 
donné naissance à tous les Mollusques (sauf aux Amphi- 
neures) ; les Scaphopodes conservent leur longue coquille 
et leur pied est devenu fouisseur ; — le pied tend à s’atro- 
phier chez les Pélécypodes, qui se fixent, ou bien qui se 
déplacent par le mouvement de leurs valves ; — les 
Céphalopodes deviennent nageurs et leur pied subit des 
modifications toutes spéciales, Chez ces trois classes de 
Mollusques il ne s’est produit par conséquent qu’une 
simple flexion ventrale et le système nerveux est resté 
orthoneure. 

30 Mais il n'en est plus de même dans la classe des Gas- 


téropodes qui sont des animaux franchement adaptés à la 
reptation et dont le pied aurait dès lors gêné les fonctions 
du complexe palléo-anal ; il s’est produit chez ces animaux 
une torsion de 180° qui a ramené le manteau, les branchies 
et l’anus en avant, et qui a produit une torsion correspon- 
dante du système nerveux, lequel est devenu chiastoneure. 

La torsion de 180° à persisté chez les Prosobranches : 
chez les autres Gastéropodes (Opistobranches, Pulmonés) 
elle a été suivie d’une détorsion plus ou moins prononcée 
et souvent variable d’un organe à l’autre ; cette détorsion 
n'est pas seulement phylogénétique : elle est également 
ontogénétique car chez les formes les plus détordues, on 
observe très nettement la torsion de l'embryon. 

4° D'autre part, les centres nerveux, d’abord diffus, se 
concentrent par isolement des cellules nerveuses en cer- 
tains points qui deviennent des ganglions distincts, puis 
par rapprochement et fusion de certains ganglions, chez les 
formes à système nerveux concentré. La branchie droite et 
le rein gauche s’atrophient, enfin la branchie qui restait 
disparaît chez.les Pulmonés. 

EL. B.erH4.F 


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sur le Cyclostoma elegans, 1-152, PI. I-IX, Bordeaux 1887. 

— L BouTan. — Recherches sur l'anatomie et le développement 
de la Fissurelle, — Arch, zool. exp. (2), T. VI, 1888. 

— W. H. Dazz. — (Report on the results of dredging, under the 
supervision of Alexander Agassiz, in the Gulf of Mexico (1877- 
1878) and in the Caribbean Sea (1879-1880) by the U. S. Coast 
Survey steamer « Blake »..... ). — XXIX. Report on the Mol- 
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Museum of Comparative Zoôlogy at Harvard College, vol. XVIII, 
June 1889. 

— R. PERRIER. — Recherches sur l’anatomie et l’histologie du 
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Taf. XXV, XXVI, 1892. 


892. 


8922. 


892. 


8922. 


892. 
893 


8932. 


894. 


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— B. HALLER. — Studien über Docoglosse und Rhipidoglosse 
Prosobranchier, nebst Bemerkungen über die phyletischen Bezie- 
hungen der Mollusken untereinander. — Leipzig 1894. 


894a. — B., Hazzer. — Beiträge zur Kenntniss der Placophoren. — 


394. 


894. 
895. 


895. 


896. 
896, 


896. 


896. 


Morphol. Jahrbuch, B. XXI, 29-39, Taf. II, 1894. 

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ber. der kais. Akad. der Wissensch. in Wien. Math-naturw. -CI. 
B. CII, 1894. 

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— L. PLare. — Ucber den Bau des Chiton aculeatus. — Sitz. 
Ber. Ges. Naturf. Freunde Berlin, 1895. 

— J, Tee. — Ueber die Verwandschaîftsbeziehungen der Amphi- 
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— R.H. BcrNe. — Notes on the Anatomy of Hanleya abyssorum 
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PIATIM1896: 

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155-168, 1896. 

— P. PELsENEER. — Les reins, les glandes génitales et leurs 
conduits dans les Mollusques. — Zool. Anz. B. XIX, 140, 1896. 
— L. H. PLare, — Bemerkungen über die Phylogenie und die 
Entstehung der Asymmetrie der Mollusken. — Zool. Jahrbücher 
(Anat.), B. IX, 162-204, 1896. 


8962. — L, PLare. — Ueber einige Organisationsverhältnisse der Chi- 


tonen. — Sitz. Ber, Ges. Naturf. Freunde Berlin, 1896. 


— 268 — 


896». — L. PLate, — Ueber die Organisation einiger Chitonen. — 


897. 


897. 


897. 


898. 


898. 


898. 


898. 


898. 
899. 


899. 


899. 


Verhandi. deutsch. Zool. Ges., 6ter Jahresversamml. 168-176, 1896. 
— K. Mirsuxuri, — À Living Specimen of Pleurotomaria Beyri- 
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— P, PELSENEER. — Sur la morphologie des branchies et des 
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la Belgique. T. XXI, 23-30, 1897. 

— L. H, PLare. — Die Anatomie und Phylogenie der Chitonen. 
Theil A.— Zool. Jahrb. Suppl. IV, B. 1,1-228, Taf. 1, 4897 (voir 
les n°° 899 et 901 pour la suite;, 

— A. AMAUDRUT. — La partie antérieure du tube digestif et la 
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Zool., (8), T. VIII, 1-291, PI. I-X, 1898. 

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Pleurotomaires actuels. — Arch. de zool. exp. (3), T. VI, 115- 
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77-451, PL. IV-VII, 1899. — Bulletinof the Museum ofComparative 
Zoëlogy at Harvard College, Vol XXXII, 193-246. PI, II-IV, 1899. 
— Ph, DauTzeN8erG et H. Fiscuer. — Note sur le Pleurotomaria 
Beyrichi. — Journal de Conchyliologie, Vol. XLVI, 218-224, PI. 
XI, 1898. : 

— J. Gurarr.— Contribution à la phylogénie des Gastéropodes et en 
particulier des Opisthobranches d'après la disposition du système 
nerveux. — Bull. Soc. Zool. de France, T. XXIV, 56-62, 1898. 
— A. RoBerT. — Sur le développement des Troques. — C.-R,. 
Acad. des Sciences, Vol. CXXVII, p. 794, 1898. 

— L. BouTan. — La cause principale de l’asymétrie des Mollusques 
Gastéropodes. — Arch. de Zool. exp. (3), T. VII, 203-342. 

— C. GRoBBEN. — Einige Betrachtungen über die phylogene- 
tische Entstehung der Drehung und der asymmetrischen Aufrol- 
lung bei der Gastropoden. — Arb. Zool. Inst. zu Wien, B. XII, 
1-20, 1899. 

— L. H, PLare. — Die Anatomie und Phylogenie der Chitonen, 
Theil B. — Zool. Jahrb. Suppl. IV, B. II, 15-216, Taf. II-XI, 
1899 (voir la suite n° 901). 


899. — H. Rouze. — Pleurotomaria Salmiana m. — Nacbrichtsblatt 
der deutsch. malak. Gesellsch., n° 41, 12, 1899. 
901. — E -L. Bouvier et H. Fiscaer. — Observations nouvelles sur 


901. 


l'organisation des Pleurotomaires.— Comptes rendus de l’Académie 
des Sciences, Tome CXXXII, p. 583, 4 mars 1901. 

— E.-L,. BOUVIER et H. Fiscaer, — Sur l’organisation interne du 
Pleurotomaria Beyrichi Hilg. — Comptes rendus de l'Académie 
des Sciences, Tome CXXXII, p. 845, 1°* avril 1901. 

— J. GurartT. — Contribution à l'étude des Gastéropodes Opistho- 
branches et en particulier des Céphalaspides. — Mém,. Soc. Zool, 
de France, T. XIV, 1-219, PI. I-VIT, 1901. 


— 269 — 


901. — L. H. PLate. — Die Anatomie und Phylogenie der Chitonen. 
Theil C. — Zool. Jahrb. Suppl. IV, B. Il, 231-588, Taf. XIIbis- 
XVI, 1901. 

901. — J. Tuieze. — Ucber die Ausbildung der Kôrperform der Gas- 
tropoden. — Arch. für Naturg. 9-22, 1901. 

9Oa. — J. Tniece. — Ueber die phyletische Entstehung und die For- 
menentwicklung der Molluskenschale. — Biol. Centralblatt, B. 
XXI, 275-278, 1901. 

901. — M.F. Woopwarp. — The Anatomy of Pleurotomaria Beyrichi 
Hilg. — Quart. Journ. micr. Sc. Vol. XLIV, 215-268, PI. XIII- 
XVI, 1901. 


EXPLICATION DES PLANCHES 


PLANCHE II 


Fig. 1. — Chambre palléale de Pleurotomaria Beyrichi, ouverte 
comme il est expliqué page 131. Le plafond en a été rabattu du côté 
droit. 

Br. d branchie droite; Br. g branchie gauche; Recl. rectum; x repli 
qui rattache la branchie droite au rectum; 8 repli qui rattache la bran- 
chie gauche au rectum : ce dernier repli a été sectionné lorsqu'on a 
ouvert la cavité palléale, les deux points marqués d’un astérisque * 
étaient réunis avant la section; v. aff. veine branchiale afférente gauche, 
logée au voisinage de la branchie dans le repli 8 et sectionnée également 
au même point; v. ax. veine axiale du réseau respiratoire palléal; R d 
rein droit; celui-ci était très abimé dans la région de son orifice p d; 
R g rein gauche, p g son orifice. Cette figure est grossie 1 fois 1/2. 

Fig. 2. — Animal tel qu'il a été extrait de la coquille et figuré du 
côté droit, de grandeur naturelle. 

Fig. 3. — Le même, vu par la face dorsale, légèrement grossi. Les 
deux bords de l’échancrure palléale ont été écartés pour mieux montrer 
la pointe des branchies. 


PLANCHE III 


Fig. 4. — Animal tel qu'il a été extrait de la coquille et figuré du 
côté gauche, grandeur naturelle. 
Fig. 5. — Représentation demi-schématique de la circulation du 


sang autour de la cavité palléale. 

t. p. dr. veine palléale droite ; v. p. g. veine palléale gauche; v. ax. 
veine axiale; æ. et v. aff. d. veine branchiale afférente droite; y et 
v. aff. 4. veine branchiale afférente gauche; X sinus veineux basilaire 
homologue du siaus basibranchial; v. eff. dr. veine branchiale efférente 
droite; v. eff. g. veine branchiale efférente gauche; $. c. sinus collecteur ; 


— 210 — 


v. coll. dr. veine collectrice droite; v. coll, g. veine collectrice gauche; 
or. oreillettes; V. ventricule; R. d. emplacement du rein droit; R. g. 
emplacement du rein gauche. 

La ligne en pointillé indique les limites de la cavité palléale; les 
flèches indiquent le cours du sang.. La couleur bleue se rapporte au 
sang qui se rend aux organes respiratoires (branchies et réseau respira- 
toire palléal); la couleur rouge se rapporte au sang hématosé qui a 
traversé les organes respiratoires. 

Fig. 6. — Structure d’une paire de lamelles branchiales, dans la 
région moyenne de la branchie. 

v. br. aff. veine branchiale afférente; æ cordon de soutien de cette 
veine; ©. br. eff. veine branchiale efférente; y, z cordons de soutien de 
cette veine; $. €. sinus collecteur; br. comm. branche commissurale de 
la commissure viscérale, Grossissement 7 fois. 

Fig. 7. — Veine branchiale afférente ouverte pour montrer son 
plancher; æ ses cordons de soutien. Grossissement 16 fois. 

Fig. 8. — Veine branchiale efférente ouverte. « son plafond; 8 son 
plancher; y, z ses cordons de soutien. Grossissement 16 fois. 

Fig. 9. — Sinus collecteur ouvert du côté interne. w les orifices effé- 
rents des lacunes du manteau {Ces orifices sont représentés trop régu- 
liers). Grossissement 7 fois. 


PLANCHE IV 


Fig. 10. — Bulbe et partie antérieure de l'’æœsophage. Cette prépa- 
ration a été obtenue comme il est expliqué page 148. : 

mg mâchoire gauche; pl pointe linguale; LE lame élastique 
supportant la radule; B R bulbe radulaire; G gaîne radulaire; p b poche 
buccale gauche; LS languette supérieure ; L à languette inférieure; 7 S 
repli supra-æsophagien gauche; 7 à replis infra-æsophagiens; b à bour- 
relet infra-œæsophagien; p @S. 4. poche œsophagienne gauche. 

Fig. 11. — Cavité buccale et œsophage, ouverts du côté droit, 
comme il est expliqué page 148. Grossissement 3 fois. 

m. dr. mâchoire droite; Lam. lamelles saïllantes situées au plafond 
de la cavité buccale; 0. gl. S. orifice du conduit salivaire droit, visible 
dans la poche buccale droite (le repli limitant inférieurement la poche 
buccale droite a été écarté pour montrer cet orifice); p b poche buccale 
gauche : elle n’est pas bien rendue sur cette figure, le repli qui la 
limite inférieurement ne paraissant pas suffisamment en saillie par 
rapport aux lamelles (/am.,) qu'il recouvre en partie; z dépression 
située au-dessous de la poche buccale; s. p. sillon périlingual; La 
lèvres antérieures de la languette inférieure; À prolongements latéraux 
de l'orifice de la gaine radulaire; b s bourrelet supra œsophagien; TS 
replis supra-œsophagiens; * point où le bord des replis infra-æsopha- 
giens change brusquement de structure. 

Les autres lettres comme dans la figure précédente. 

Fig. 12. — Mâchoire gauche isolée, grossie 6 fois. 


— 211 — 


Fig. 13. — Le cœur, grossi 3 fois 1/2 (le péricarde ayant été lésé en 
arrière, sa limite per n’est indiquée qu’en avant); Ÿ ventricule; or. d. 
oreillette droite; or. g. oreillette gauche; 40 aorte; Rect. rectum. 

Fig. 14. — Le cœur, grossi 3 fois 1/2, ouvert pour montrer l’intérieur 
du ventricule et la valvule située au point de départ de l'aorte. 

æœs œæsophage; les autres lettres comme dans la figure précédente. 


PLANCHE V 


Fig. 15. — Coupe pratiquée suivant l’axe de l'œil, montrant le 
passage des cellules épithéliales des téguments aux cellules pigmentées 
de la rétine. Le fond de l’œil n’est pas représenté sur cette figure. 

Fig. 16. — Un fragment de la commissure cérébroïde, pris immé- 
diatement à droite de la ligne médiane, avec la naissance du premier 
nerf labial : on voit que cette commissure est incomplètement divisée 
par deux sillons opposés. 

Fig. 17. — La bulbe b et ses rapports avec les ganglions cérébroïdes g € 
et les glandes salivaires gl. s. (les deux glandes salivaires ne sont pas 
séparables); c, S. conduit salivaire gauche; sus int branche sus intes- 
tinale de la commissure viscérale. 

Fig. 18. — Cette prépararion a été obtenue en enlevant les téguments 
qui formaient le plancher de la cavité palléale. La disposition générale 
y est la même que dans la fig. 4 de la planche I], mais les dessins des 
organes y ont été très légèrement schématisés. 

b bulbe; gl s glandes salivaires; @s œsophage; int intestin; v. p. dr. 
veine palléale droite; v. p. g. veine palléale gauche; v. ax veine axiale; 
X sinus veineux basilaire; x et v. aff. dr. veine branchiale afférente 
droite (le vaisseau qui réunit cette veine à la veine axiale en longeant 
le rectum a été exagéré par le dessinateur); y et v. aff. g. veine bran- 
chiale afférente gauche; * points de raccordement des deux tronçons de 
cette veine séparés par la section du manteau; ©. ef. g. veine bran- 
chiale eflérente gauche (celle de droite est cachée par la branchie 
droite); $ c sinus collecteur ; v. coll. dr. veine collectrice droite ; v. coll. g. 
veine collectrice gauche (séparée en deux tronçons par la section du 
manteau); or. d. oreillette droite; or. g. oreillette gauche; F ventricule ; 
À 0 branche antérieure de l’aorte; R d rein droit; 9 d emplacement de 
son orifice; R g rein gauche; £ g son orifice; g € ganglions cérébroïdes ; 
c. cer commissure cérébroide; sus int. branche sus-intestinale de la 
commissure viscérale; g b ganglion branchial gauche (on voit à droite 
le ganglion branchiali droit et le point d'union de la branche sous- 
intestinale avec la branche commissurale du côté droit); br. comm. 
branche commissurale (on en voit également une partie du côté droit, 
en arrière du ganglion branchial droit); n. visc. nerf viscéral. 

Fig. 19. — Otocyste, grossi 22 fois, 

Fig. 20, — Un groupe d’otolithes, grossis 235 fois. 


— 272 — 
PLANCHE VI 


Toutes les figures de cette planche sont grossies 43 fois. 


Fig. 21. — Dent impaire de la radule, vue de profil, du côté droit. 
Fig. 22. — 1" dent paire. 

Fig. 23. — 2° dent. 

Fig. 24. — 3° dent. 

Fig. 25, 26, 27. — 23° deut, vue de trois côtés différents. 
Fig. 28. — 2%e dent. 

Fig. 29. — 25° dent. 

Fig. 30 et 31. — 29° dent, vue de deux côtés différents. 
Fig. 32. — 37 dent, 

Fig. 33. — Extrémité de la 38° dent. 

Fig. 34. — Extrémité de la 39° dent. 

Fig. 35. — 40° dent. 

Fig. 36. — Extrémité de la 43° dent. 

Fig. 37. — Extrémité de la 45° dent. 

Fig. 38. — 48° dent. 

Fig. 39. — 107: dent, 

Fig. 40. — 118° dent, 


— 273 — 


REMARQUES SUR DIFFÉRENTES ESPÈCES PEU 
CONNUES DU GENRE ACHATINA 
par M. C. F. Ancey. 


4. ACHATINA HAMILLEI, Petit. 


A. Hamillei, Petit, in : Journal de Conch., VII, 1858, 
p. 384, pl. 13, fig. 3. 

A. Hamillei, Petit, in : von Martens, Beschalte Weich- 
tiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 86, fig. p. 87 (Tanga). An 
eadem species ? 

A. Hamillei, £. À. Smith, in : Proc. Zool. Soc. London, 
1881, p. 282, pl. 32, fig. 10. 

Cette espèce, du groupe de la fulica, est signalée par 
E. von Martens de différentes localités du littoral de la côte 
orientale de l'Afrique allemande, et également de l'inté- 
rieur. J'en possède, malheureusement sans indication de 
localité, un bel exemplaire se rapportant parfaitement à la 
description et à la figure de Petit et un autre jeune, égale- 
ment typique, provenant de la vallée de la rivière Malaga- 
razi, dans l'Ounyanyembé, à l’Est du Lac Tanganika. Cet 
exemplaire a été déterminé par M. Bourguignat 14. Lhotel- 
lerii, Bourg. 

Il est plus que probable que le type de l’espèce ne pro- 
vient pas de l'Afrique occidentale, comme l’a supposé Petit, 
mais bien de Zanzibar ou d’un point de la côte voisine, 
l’intérieur du pays étant pour ainsi dire inaccessible à 
l’époque où elle a été décrite. 

L’individu figuré par Smith me paraît en différer spé- 
cifiquement. 

2. ACHATINA LHOTELLERN, Bourg., var. 
(Fig. 1). | 

A. Lhotellerii, Bourg. Description de diverses espèces 
de Mollusques de l'Egypte, etc., 1879, p. 7. 


— 274 — 


Loc. Mswa, Oukouéré. 
Je crois devoir faire figurer un exemplaire (1) ainsi 


LA 


Fig. 1. — Achalina Lhotellerii, Bourg., var. 


nommé par M. Bourguignat lui-même. Cet exemplaire est 
d’une teinte châtain foncé avec quelques rayures plus 
obscures par endroit. L'ouverture est blanchâtre. 

(1) Les figures de cet article ont été exécutées d’après des dessins 
communiqués par M. C.-F, Ancey. Sur la figure 1, les stries et les 


rayures obscures longitudinales sont représentées par le dessinateur 
beaucoup plus obliques que sur le dessin de l’auteur, 


— 978 — 


3. ACHATINA MARIEI, Ancey. 


(Fig. 2) (2). 


. Soc. Zool. de France, VIT, 


ém 


M 


in 


Ancey, 
-222 


» 
? 


1er 


A. Mar 
1894, p. 220 


. 


Mig. 2. — Achatina Mariei, Ancey, Réduit de 1/4, 


ies 
sinées par l’auteur, et les a figurées 


(2) Le dessinateur à mal interprété sur cette figure les fortes str 


accroissement longitudinales des 


d’ 


comme des rayures obscures. 


— 276 — 


C’est la plus massive des formes du genre qui me sont 
connues. Elle appartient au groupe de la panthera, Fér. et 
de la Layardi, Pîr. 


4, ACHATINA FULMINATRIX, von Martens. 
(Fig. 3). 

A. fulminatrix, v. Mart., in : Sitz.-Ber. d. Ges. nat. 
Freunde Berlin, 1895, p.146, et in Beschalte Weichtiere D. 
Ost-Afrikas, 1897, p. 91, pl. V, fig. 38 et 32. 

Rives du iac Tanganika (D° Rich. Bühm et Reichard) ; 
Huini, Usagara (Emin-Pacha) ; bords du lac Jipe (?), selon 


Fig. 3. — Achatina fulminatrix, von Martens. 


von Martens, d’après un exemplaire jeune recueilli par le 
Dr Volkens. 

Je donne la représentation d’un individu provenant de 
Kauli, Usagara, et qui me paraît se rapporter à cette espèce. 
M. Bourguignat l’avait identifié à l’Ach. Thomsoni, Smith, 
dont la columelle est entièrement difiéreute. 


er 


5. ACHATINA — Sp. NOV. ? 
(Fig. 4). 


Je ne puis rapporter à aucune des Agathines de l’Afrique 
centrale ou orientale un spécimen unique que je fais figurer 
ici, mais qui est probablement jeune. La nature du test, la 
sculpture et la coloration rappellent l’A. granulata, Pfr. 
Ce spécimen provient d'Ibahi (Ougogo). 


Fig. 5. — Achatina Craveni, 


Fig. 4. — Achatina ..... 
E A. Smith. 


Sp. nov. ? 


6. AcHAïTINA CRAVENI, E. A. Smith, + 
(Fig. 5). 
A. Kirkü, E. A. Smith, in : Ann. Mag. Nat. Hist. (5), 


VI, 1880, p. 428 (non Craven). 
A. Craveni, E. A. Smith, in: Proc. Zool. Soc., 1881, 


p. 283, pl. 33, fig. 11. 
Pays d’Ufipa et de M’hbwé, au sud du lac Tanganika 
(Mgr Lechaptois). 


— 278 — 


7. ACHATINA ERAGILIS, E. À. Smith. 
(Fig. G). 


A, fragilis, E. A. Smith, in: Proc. Zool. Soc. London, 
1899, p. 591, pl. xxv, fig. 3-4. 


Pays de M'bwé et d'Ufipa (Mgr Lechaptois). 


8. ACHATINA ALBOPICTA, E. A. Smith. 
(Fig. 7). 


e 


A. albopicta, E. A. Smith, in : Quart. Journ. of Conch., 
1878, vol. I, p. 346. 


La patrie de cette coquiile demeure jusqu'ici inconnue. 


| 
Fig. 6. — Achatina fragitis, E. A. Smith. 


Dernièrement (en octobre 1901), j'ai eu l’occasion d’exa- 
miner le type qui existe dans la collection du British 
Museum, et j'ai constaté que l'individu décrit devait être 
dépouillé de son épiderme, de sorte que le nom qui lui a 


— 979 — 


été donné par M. Smith, n’est guère applicable aux indi- 
vidus frais, le fond de la coloration n’étant alors pas blanc, 
mais d’un jaune assez terne. Le test a du reste peu d'éclat. 
L'espèce est bien reconnaissable à la convexité de ses 
tours, notamment au voisinage de la suture. 


Fig. 7. — Achatina albopicta, E. À. Smith. 


Je donne la figure d'un exemplaire de la forme typique ; 
j'en possède un second, pouvant constituer une variété 8 
subunicolor, chez lequel le test est presque entièrement 
jaune avec quelques rares dessins ou maculations, surtout 
sur les tours supérieurs. Mes deux exemplaires sont, avec 
le type, les seuls que je connaisse jusqu'ici. 


9. ACHATINA BANDEIRANA, Morelet. 


À. Bandeirana, Morelet, in : Journ. de Conch., x1v, 1866, 
p. 156, et in: Voy. Welwitsch, pl. 6, fig. 1. 

Cette espèce de l’Angola a été retrouvée par M. Petit, 
aux environs de Landana (Congo). Les individus recueillis 
et que j'ai vus sont jeunes, mais la coloration est caracté- 


Er ee 


ristique. Feu M. Morelet avait d’ailleurs déclaré qu'ils 
appartenaient bien à l’A. Bandeirana, Morelet. 
10. ACHATINA BISCULPTA, E. A. Smith. 
(Fig. 8). 

A. bisculpta, E. A. Smith, in : Quart. Journ. of Conch., 
1878, p. 349. 

Comme pour l’4. albopicta, j'ai eu la bonne fortune 
d'étudier le type, non figuré jusqu’à présent, de cette 
coquille qui provient, d’après l’auteur, de l’Afrique aus- 
trale. Il est bon de dire, en passant, qu'elle ne paraît pas 


Fig. 8. — Achatina bisculpta, E. A. Smith. 


y avoir été retrouvée et qu'aucune localité certaine n'a été 
donnée. Le nom du collecteur est également inconnu. Il y a 
au moins quinze ans, je reçus de M. Sowerby une coquille 
qui me semble identique à celle du British Museum, mais 
dont la teinte générale est plus pâle, les flammules faisant 
entièrement défaut. M. G. B. Sowerby me l'avait adressée 
comme étant l’4. Petersi, v. Mart., de Mozambique, mais 
cette identification est erronée. 


11. ACHATINA SIDERATA, Reeve. 


A. siderata, Reeve, Conch. Icon., pl. 12, fig. 38 (Acha- 
tina). 
= Afrique occidentale (Reeve); Cap Palmas, Liberia (ma 


collection). RE 


— 281 — 


BIBLIOGRAPHIE 


Mission scientifique au Mexique et dans l’Amérique cen- 
trale. — Ouvrage publié par ordre du Ministre de l’Ins- 
truction Publique. — Recherches zoologiques publiées 
sous la direction de M. Milne-Edwards, membre de 
l’Institut. — Septième partie : Etude sur les Mollkus- 
ques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer et 
H. Crosse. — Dix-septième livraison (1). 


La publication de cet important ouvrage, commencée 
en 1870, a été interrompue depuis 1894 par suite du décès 
de ses deux auteurs. Mais les dernières planches étaient 
déjà exécutées et les manuscrits laissés par M. H. Crosse 
renfermaient des notes qu’il nous a suffi de coordonner 
pour constituer le fascicule qui vient de paraître. 

Ce dix-septième et dernier fascicule contient : 

1° Des observations sur quelques espèces de Mollusques 
du Mexique et du Guatémala décrites par d’autres natura- 
listes pendant le cours de la publication de cet ouvrage. 
La plupart sont représentées sur les planches LXXI et 
LXXII. 

2 Des considérations sur la distribution géographique 
des Mollusques de la région mexicaine. É 

3° Un Index alphabétique de tous les genres et espèces. 

Le chapitre consacré à la distribution géographique 
est particulièrement intéressant. La région mexicaine 
constitue bien une province zoologique spéciale que les 
auteurs ont subdivisée en quatre sous-régions : 

A. Sous-région du versant du golf: du Mexique et de la mer 


(1) Paris, 1902. Imprimerie Nationale. En vente chez E. Leroux, 
libraire, rue Bonaparte, 28. — Fascicule grand in-4° imprimé avec luxe, 
comprenant 74 pages d'impression et accompagné de 6 planches colo- 
riées. 


— 282 — 


des Antilles, comprenant les Etats de Tamaulipas, Vera 
Cruz, Tabasco, Campêche, Yucatan ; la colonie anglaise de 
Belize, le Guatémala et l’A mérique centrale jusqu’à Panama 
et, de plus, l'Etat d'Oajaca, sur le Pacifique. La faune de 
cette sous-région est de beaucoup la plus riche et renferme 
notamment la plupart des espèces des genres Streptostyla, 
Glandina, Coelocentrum, Eucalodium, Cylindrella, Tomocy- 
clus, Neocyclotus, Pachychilus, Ceres, Helicina. 

“B. Sous région du centre. — Cette sous-région, limitée 
aux plateaux du centre du Mexique, à climat froid et dont 
l'altitude varie de 1200 à 2700 mètres, possède une faune 
relativement pauvre, mais qui renferme cependant quel- 
ques espèces particulières. 

C. Sous-région du Versant Pacifique. — Cette sous-région 
est encore très mal connue au point de vue malacologique. 
On y rencontre quelques espèces spéciales. Bien que situé 
sur le versant pacifique, l'Etat d’Oajaca, qui constitue en 
partie l’isthme de Tehuantepec, se rattache par sa faune à 
la région du versant du golfe du Mexique. 

D. Sous-region de ia Péninsule californienne. — La faune 
de la Basse-Californie, bien distincte de celle de la Cali- 
fornie américaine, présente, dans sa partie méridionale, 
une certaine analogie avec celle du littoral pacifique de 
l’Amérique du sud, notamment par ses Bulimulus. C'est 
aussi dans cette sous-région que vit le curieux genre 
Berendtia. 

L'œuvre fondamentale de P. Fischer et H. Crosse est de 
celles qui resteront : aucune publication importante n'avait 
paru auparavant sur la Conchyliologie mexicaine et les 
travaux quiontété édités depuis quelques années n’en 
diminuent nullement la valeur. La partie iconographique 
est remarquablement traitée et il serait difficile d'inter- 
préter avec plus de perfection les coquilles qui y sont 


représentées. 
H. Fiscer et Ph. DAUTZENBERG. . 


one 


Manual of Conehology, Structural and Systematic, with 
illustrations of the Species, by &eorge W. Tryon Jr., 
continuation by (Manuel de Conchyliologie structurale 
et systématique, avec les figures des espèces, par George 
W. Tryon Jr., continué par) H. A. Pilsbry. — Série IT: 
Pulmonata. — Partie LVI (1). 

Ce fascicule termine le XIVe volume de la 2 série du 
Manuel de M. le Professeur Pilsbry. L'auteur y. achève 
l'étude du genre Cerion, dont plusieurs espèces et variétés 
nouvelles sont décrites : 

. caymanense n. sp. de l’île de ce nom. 

. cCumingianum Pfr. var. paredonis n. var. 

. crassiusculum Torre, var. Smithii Blanes n. var. 

. longidens n. sp , de Cuba. 

..eximium Mayn., var. fraternum n. var. 

. Bryanti Pfr., var. pudicum n. var. 

. rubicundum Menke, var. heterodon n. var. 

Comme pour les formes précédemment étudiées, les 
descriptions, toujours détaillées, sont accompagnées d’in- 
téressantes données anatomiques sur les appareils masti- 
cateurs et les organes génitaux. 


CRONGRI SO CLC 


Ed. LaMy. 


The anatomy of the British species of the genus Solen, 
Part. IL, by (L'anatomie des espèces anglaises du g. 
Solen, par) H. H. Bioomer (2). 


Dans cette note l’auteur continue ses études anatomi- 
ques sur le g. Solen par la description du système nerveux 
du S. ensis L., du $. siliqua L. et du S. marginatus Pult. et 


Don. 
Ed. Lamy. 


(1) Philadelphie, 1902. Edité par la Section conchyliologique de l’Aca- 
démie des Sciences de Philadelphie. Fascicule in-8°, comprenant 110 
pages (193 à 302) et 26 planches coloriées (37 à 62). 

(2) Brochure in-5v de 4 pages et 1 planche. Extrait du Journal of 
Malacology, vol. IX, 1902. ; 


— 284 — 


On the Anatomy of a collection of Slugs from N. W. Bor- 
neo; with a List of the Species recorded from that 
Region, by (sur l’anatomie d’une collection de Limaces 
du N. 0. de Bornéo, avec une liste des espèces signalées 
de cette région, par) W. E. Collinge (1). 

L’attention des naturalistes avait été jusqu'ici très peu 
attirée sur la faune des Limaces de Bornéo, M. W. E. 
Collinge en fait connaître la liste complète et il décrit et 
figure plusieurs espèces nouvelles, dont les diagnoses sont 
accompagnées de données anatomiques sur les organes 
génitaux. Il crée pour Parmarion ? dubius Wiegmann le 
nouveau genre Wiegmannia n. gen. auquel appartiennent 
également trois espèces nouvelles : W. gigas n. sp., W. 
Ponsonbyi n. sp. et W. borneensis n. sp. Un autre genre 
nouveau, /sselentia n. gen. renferme 1. plicata n. sp. et 
I. globosa n. sp. Dans le genre Damayantia Issel sont 
figurées D. dilecta Issel et D. carinata n. sp. Le D. Smithi 
Cllge et Godw.-Aust. doit être rapporté au genre Col- 
lingea Simr. Enfin l’auteur décrit trois autres formes nou- 
velles : Veronicella shelfordiana n. sp., V. exima n. sp. et 


Onchidium Ponsonbyi n. sp. 
. Ed. Lamy. 


The morphology of the Hinge Teeth of Bivalves, by (La 
morphologie des dents de la charnière des Bivalves, 
par) W. H. Dall (2). 

L'auteur résume dans cette note les données actuelles 
que nous possédons sur les dents de la charnière des 

Pélécypodes, en rendant pleine justice aux travaux du 


regretté F. Bernard. 
Ed. Lamy. 


(1) Fascicule in-40 de 18 pages avec 3 planches, dont une en couleur. 
Extrait des Transactions of the Royal Society of Edinburgh, vol. 
XI, 1901. 

(2) Brochure in-8, de 8 pages. Extrait de The American Naturalist, 
1901. 


di sb nt dif 


D PR 


= ape 


Contributions to the study of the Columbellidae, n° 1, by 


(Contributions à l'étude des Columbellidae, n° 1, par) 
S. Pace (1). 


Ce travail est une introduction à une étude de la mor- 
phologie, de la taxonomie et de la distribution de cette 
division des Prosobranches dont le type est le Voluta mer 
catoria Linné. Il débute par quelques remarques préli 
minaires critiques sur la valeur de l'espèce : ce mot, pour 
l’auteur, est simplement un terme commode pour désigner 
un ensemble d'individus se rencontrant dans la même 
station et dont les variations s’échelonnent graduellement 
de façon à former une série continue, mais sans impli 
quer aucune vue quant aux affinités génétiques de cel 
ensemble. Les caractères d’une grande valeur pour là 
classification sont chez les Columbellidae la radule, le 
périostracum, l’opercule, surtout la protoconque et, dans 
quelques cas pour les spécimens vivants, les caractères 
extérieurs et les mœurs de l'animal. La plus grande partie 
du présent mémoire consiste dans une liste de tous Îles 
noms de sections, d'espèces et de variétés de cette famille, 
avec indications des localités d’origine et des collectious 
où se trouvent conservés actuellement les types. Ce tra 
vail est destiné à rendre de très grands services pour 


l'étude de cette famille. 
Ed. Lamy. 


(4) Brochure in-8, de 76 pages, Extrait des Proceedings of the 
Malacological Society, vol. V, avril 1902. 


— 286 — 


REVUE 


DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 


Proceedings of the Malacologieal Society of London. 
Edited by B. B. Woodward. 


Vol. V, no 1, April 1902. 

Contents : Memoir of Martin F. Woodward (avec por- 
trait). — Notes : Mrs. A. Kenyon. On type-specimen of 
Voluta Roadnightae Mc Coy. — G. K. Gupr. On Eulota 
Blakeana Newc. and E. luna Pils. — KE. Cazior. On the 
pairiog of Pyramidula rotundata Müll. with Vitrea lucida 
Drap. — B. B. Woonwarp. Clausilia biplicata Mont. in 
Hertfordshire. — B. B. Woonwarp. Acanthinula lamellata 
Jeff. in Buckinghamshire and Berkshire.— G. B. SowerBy. 
On the Opercula of Turbo pulcher Reeve and T. ticaonicus 
Reeve. — G. C. Cricx. Note on the type-specimen of Belem- 
noteuthis Montefiorei J. Buckman (pl. 1). — H. B. PRESTON. 
New species of Land-Shells from New Guinea [Wacroch- 

‘lamys Papuensis n. sp., Chloritis (Sulcobasis) globosa n. sp., 
Ch. stirophora Smith var. Collingwoodensis n. var., Ch. 
(Austrochloritis) Maforinsulae n. sp., Papuina trochiformis 
n. Sp.] — E. R. Sykes. On Helicina pterophora n. sp., 
from Guatemala (figs.), — S. Pace. On the Anatomy and 
Relationship of Voluta musica Linn. and other Volutidae 
(pl. Il). — Hucn Fuzron. Description of Ennea affectata 


= sé — 


n. Sp., from Zanzibar (fig.). — HuGx Fucron. Description 
of Thersites (Rhagada) Woodwurdi n. sp., from N. W. 
Australia (fig.). — W. T. BLanrorD. On Rhiostoma Dalyi 
n. Sp. and Sesara megalodon n. sp., from Siam (figs.). — 
S. Pace Contributions to the Study of the Columbellidae : 
n° I (voir plus haut l'analyse, p. 285). 

Vol. V, n° 2, July 1902. | 

Contents : S. Pace. Contributions to the Study of the 
Columbellidae (suite). — Obituary Notices : Ralph Tate; 
Wm. Mahon Daly. — W. M. Wege : Land-Shells used as 
Models by ancient Peruvian Potters. — E. A. Smirx. On 
the supposed Similarity between the Mollusca of the 
Arctic and Antarctic Regions. — E. A. Smrra. Note on 
Cypraea microdon Gray. — E. A. Smiru. Description of 
Achatina Machachensis n. -sp., from Basutoland (fig.). — 
E. A. Smrrx. On Corona Pfeifferi var. gracilis n. var., 
from S.E. Colombia (fig.). — E. R. SnoPpcanp. List of 
Marine Sbells collected in the neighbourhood of Aden 
between 1892 and 1901. — A. S. KENNarD and B. B. 
WoopwarD. On the Non-Marine Mollusca from the Holo- 
cene Deposits at London Wall and Westminster. 


The Nautilus, a monthly devoted to the interest of Con- 
chologists. Editors : H. A. Pilsbry et C. W. Johnson. 


Vol. XVI, n° 1, May 1902. 

Contents : P. W. Jarvis. Note on the distribution of 
the Pleurodonte sinuata Group (avec une carte). — H. A. 
PizsBny. Notices of New Land Shells of the Japanese 
Empire [ÆEulota despecta var. kikaiensis n. var., Punctum 
Morseanum n.sp., Htrasea acuta n. sp., Mandarina man- 
darina var. conus n. var., Clausilia japonica var. okinos- 
himana n. var., Microcystina yakuensis n. sp., Kaliella 
Okiana n. sp., K. hizenensis n. sp.]. — Wu. A. Mars. 
Description of a New Unio from Tennessee, {[Quadrula 


= 


Beauchampii n. sp.] (pl. I}. — E. S. Morse. Pholas 
truncata in Salem Harbor.— Pau Bartscu. À New Rissoina 
from California [Rissoina Bakeri n. sp.]. — General 
Notes. — Geo. W. Harper. A. G. WEerTHergBy (Nécrologie, 
avec portrait). 


Vol. XVI, n° 2, June 1902. 

Contents : L. E. DaniELs. A New Species of Lampsilis 
[Lampsilis Blatchleyi n. sp.] (pl. Il). — Rev. Henry W. 
WinkLey. New England Marine Collecting. — Wa. H. 
Dazz. Notes on the Giant Limas. — H. F. Carpenter. The 
Sbellbearing Mollusca of Rhode Island. — THos. L. CASEY. 
A New genus of Eocene Eulimidae [Ptereulima n. gen., 
Pt. elegans n. sp... — T. D. A. CocKerELL. Three New 
Species of Chromodoris [Ch. universitatis n. sp., Ch. Por- 
terae n. sp., Ch. Mcfarlandi n. sp.] (toutes trois de Cali- 
fornie). — H. A. PizsBry. New Land Shells of the Japa- 
nese Empire [Chloritis bracteatus n. Ssp., Pupisoma japo- 
nicum n. Sp.]. 


Nachrichtsblatt der deutsehen Malakozoologischen 
Gesellschaft. Redigirt von D' W. Kobelt. 


N° 5 u. 6, Mai-Juni 1902. 

Dr W. Dysowsxi, Die Cycladidae des Baikalsees [Sphae- 
rium ssorense n. Sp., $S. baicalense n. sp., S. Korotniewii 
n. Sp., S. Westerlundi n. sp., Pisidium baicalense n. sp., 
P. maculatum n. sp., var. elegans n.var., P. trigonoides 
n. Sp. P. Raddei n. sp.]. — H. von InEriNG. Die Photi- 
nula-Arten der Magellan-Strasse [Photinula Lahillei n.sp.]. 
— Kogezr. Campylaea cingulata Stud. bei Lugano. 


The Journal of Conchology. Edited by W. E. Hoyle. 


Vol..10, n° 7, Juli 1902. 
Contents : J. T. MarsHaLL. Additions to « British Con- 
hology » (suite). — L. Sr. G. Byne. Note on a Colour 


one 


Variety of Cypraea. — E. W. SwanTon. South African 
Notes (Abundance of Helix pisana. — Durban Bay. — 
Durban Museum. — The Maritzburg Museum). — KR. Bu- 
LEN NEWTON. On the adoption of Revereto’s Cypriniadea 
for Arctica of Schumacher. — W. E. Hoyze. British Cepha- 
lopoda : their Nomenclature and Identification, — Enwarp 
Cozuier. The Section Placostylus of the Genus Bulimus. — 
W. E. Hoyze. Two Points in Nomenclature (Cypriniadea 
versus Cyprina. — The Genus Antiopa). — ALFRED LEICES- 
TER. Buckinghamshire Mollusca : New Records. — J. W. 
JAcKksoN. The Hope and Castleton Ramble : Additional 
Note. — LioneL E. Apams. The Census of the British Land 
and Freshwater Mollusca. 


En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie 
Bourevarp SaiNt-Micez, 51, PaRis, 9° Arr. 


INDEX GENERAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÉRES 


Contenues dans les volumes XXI à XL 


Du JOURNAL DÆ CONCHYLIOLOGIE 
! 1873 - 1892 


Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs 
en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL: 
et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- 
Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits 
ou cités dans le Journal de Conchyliologie. 


Prix : $S francs. 
On trouve également, au BUREAU pu JourNAL, la Première Partie, 
parue en 188, de l’Zndex général et systématique des matières con- 


tenues dans les volumes 1 à XX du Journal de Conchyliologie. Un 
volume in-8 de 208 pages d'impression, 


Prix : S francs. 


M. H. B. PRESTON 


a l'honneur d'annoncer à MM. les amateurs de Conchy- 
liologie qu’il possède à présent plusieurs milliers d’espèces 
de Coquilles qu’il désire vendre très bon marché. Il 
enverra sur demande, franco de port, des listes d'espèces, 
avec les prix. 

Tous les échantillons sent en fort bon état et correcte- 
ment déterminés ; les localités d'origine sont exactement 
indiquées. 

M. H. B. PRESTON accepte aussi des échanges de 
coquilles contre des espèces qu'il ne possède pas et il fait 
des euvois à condition à MM. les amateurs et aux Musées. 


S’adresser à H. B. PRESTON, F. Z. S., Conchologist 
3, Sydney Terrace, Fulham Road, 


LONDON, S. W. 


TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON 


“ 


PAGES 


L'organisation et les affinités des Gastéropodes primitifs d’après 
l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi. E, L. Bouvier 


et. H.. FISCHER LAS ON SEEN NTI RES RNCS RUE 147 
Remarques sur différentes espèces peu connues du genre Achatina. 

CS RANCE: 22 00 me EM et Sn EU PRE EEE 273 
Bibliographie. .,; 222,250 2 Re LR NRC 281 
Revue des Publications périodiques . . . . . . RES TO 286 


Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an. 


PRIX DE. L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : 


Pour Paris et pour les départements (reçu franco)..... 16 fr. 
Pour l'étranger (Union postale) id. 18 
Prix du numéro vendu séparément . . . . . . . . . . . Sfr. 
Prix de l’Index des volumes 1 à XX (reçu franco)... .. 8 fr. 
Prix de l’Index des volumes XXI à XL id. .8 


S'adresser, pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les commu- 
nications scientifiques, à M. H. FisceR, directeur du Journal, boulevard 
St-Michel, 51, à Paris, 5° Arr., chez qui on trouvera les volumes précé- 
demment publiés dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie 
et les 2 Index (Ecrire franco). — 


Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie 
dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


LILLE. — imp. LE BIQOT Frères. 


| 


486 Volume L. — N° 3 


JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES 


PUBLIÉ, DE 1861 À 1898, SOUS LA DIRECTION DE 


CROSSE & FISCHER 


CONTINUÉ PAR 


H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLEUS 


A PARIS 


CHEZ H. FISCHER, 51, BOULEVARD S'-MICHEL (5° Arr.) 


Dépôt à Londres, che: MM. Wicctams et NORGATE, 4, Henrielta Street, Covent-Gardén. 
— à Édimbourg, chez MM. WiciaMs et NoRGaTE, 20, South Frederick Street. 


RGO D. 


Lo Journal paraît par trimestre et forme un volume par an, 


MM. SOWERBY et FULTON 


ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées et 
les amateurs de coquilles. qu'ils ont en vente la collection de 
coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier, 
dont ils envoient sur demande des séries en communication. 

Ils attirent spécialement l'attention sur leurs catalogues 
(contenant les noms d'environ 12 000 espèces classées suivant 
l'ordre scientifique), imprimés sur beau papier, avec deux 
colonnes par page et une large marge ; chacun d'eux renférme 
un index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et 
au courant de la science. Envoi franco aut Conservateurs de 
Musées et aux Clients. 

Cette maison, fondée en 1860 par M. G. B. Sowerby reçoit 
des commandes de coquilles de presque tous les principaux 
Musées du monde. 

Nous faisons volontiers des échanges avantageux contre les 
espèces que nous recherchons, pafticulièrement, contre des 
spécimens d’espèces nouvelles. £ 

Détermination des spécimens. — Achats de collections. 


Adresse : Sowerby et Fulton, 
15, Station Parade, Kew Gardens, London. 


AVIS IMPORTANT 


Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement 
(frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans ce 
recueil. Les tirés à part qu’ils demanderont en sus de ce nombre 
(spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif 
{voir le n° 4 de 1901). Le coloriage des planches tirées à part ne sera 
effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais. 


Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication 


TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE 


Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr, 
Une demi-page » » 10!fr:5 20 » ,: 90 fr. 
Un quart de page  » » (at 5 PÉNARN)) » es ELU DE 


Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


3m Trimestre 1902 


REVISION DES CYPRAEIDAE DE LA 
NOUVELLE-CALÉDONIE 


par PH. DAUTZENBERG. 


L'étude des Cypraeidae a passionné bien des natura- 
listes : l'éclat et la brillante coloration des coquilles de 
cette famille en font, en effet, l’un des groupes les plus 
séduisants de la Conchyliologie. Un grand nombre des 
espèces de Cypraea ne sont pas rares et peuvent être 
réunies facilement, mais certaines autres sont d’une 
grande rareté et la difficulté qu’on éprouve à se les procu- 
rer constitue un attrait de plus pour le collectionneur. 

Les ouvrages des auteurs du XVIII: siècle renfermaient 
déjà de nombreuses figurations de Cypraea ; mais pendant 
le cours du siècle dernier, de nouvelles découvertes ont 
considérablement enrichi ce genre et ont justifié la publi- 
cation de nombreux travaux parmi lesquels les monogra- 
phies de Gray dans le « Zoological Journal », de Sowerby 
dans « Conchological Illustrations et Thesaurus Conchy- 


— 292 — 


liorum », de Reeve dans le « Conchologia Iconica », de 
Kiener dans l’ «Iconographie des Coquilles vivantes », de 
Weinkauff dans la nouvelle édition du «Systematisches 
Conchylien Cabinet » et de Roberts dans le « Manual of 
Conchology structural and systematic », sont les plus 
importants. 

On doit également à M. Cosmo-Melvill une étude très 
intéressante sur les relations des différentes espèces entre 
elles et sur leurs variations (1), enfin M. le Dr Jousseaume 
a publié (2) une répartition des Cypraea dans 36 genres 
différents. 

Malgré tous ces travaux, le sujet est loin d'être épuisé 
et peut encore permettre des recherches d’un grand intérêt 
pour ce qui concerne la délimitation des espèces et des 
variétés, ainsi que sur leur distribution géographique. A 
ce dernier point de vue, des catalogues de certaines régions 
peuvent être utiles s’ils présentent une précision suffisante 
pour qu’il n'y ait pas de doute sur l'interprétation des 
noms qui y figurent. 

Les Cypraea de la Nouvelle Calédonie ont déjà été 
étudiés spécialement par M. Crosse, qui en a publié en 
1869 un catalogue (Journal de Conchyliologie, p. 36) com- 
prenant 45 espèces dont quelques-unes décrites comme 
nouvelles, puis par M. Richard C. Rossiter, qui a fourni en 
1882, dans les « Proceedings of the Linnean Society of 
New South Wales », une nouvelle liste plus étendue, con- 
tenant 60 espèces, bien qu'il ait éliminé quelques noms se 


(4) A survey of the Genus Cypraea (Linn.), its Nomenclature, Geo- 
graphical Distribution, and Distinctive Aflinities ; with descriptions of 
two new species and several varieties, with two plates. — A Catalogue 
of the species and varieties of Cypraea arranged on a new circular sys- 
tem, in accordance with true sequence of affinity, 2% Memoirs and 
Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society 1887-8. 
Fourth Series, vol. 1, n° 5, p. 159. 

(2) Étude sur la Famille des Cypraeidae, in Bulletin de la Société 
Zoologique de France, IX, 1884, p. 81. 


— 293 — 


rapportant à des monstruosités d'espèces déjà connues. 

Dans la liste que nous publions aujourd’hui et qui 
énumère 70 espèces, nous nous sommes efforcés de nous 
rendre compte du degré d’affinité des différentes formes et 
de n’admettre comme espèces que celles qui nous ont paru 
suffisamment caractérisées, en reléguant impitoyablement 
au rang de variétés celles qui ne nous paraissent pas pré- 
senter ces conditions. 

Notre tâche nous a été facilitée par les matériaux que 
nous avous rassemblés depuis longtemps et qui sont dus 
principalement aux récoltes de MM. E. Marie, R. P. Mont- 
rouzier, R. P. Lambert, Bougier, Rossiter, ainsi que par 
ceux qui nous ont été fort obligeamment communiqués 
par MM. le colonel Martel, Rossiter, Bouge, etc. 

Nous avons également puisé de précieux renseigne- 
ments dans la belle collection néo-calédonienne du Musée 
de Bordeaux ; enfin, MM. Rossiter et Martel ont bien voulu 
nous faire part de toutes leurs observations personnelles 
et nous les prions d’accepter ici tous nos remerciements 
pour cette précieuse collaboration. 

Nous ne nous dissimulons toutefois pas que nous 
sommes loin d’avoir fait une œuvre complète et définitive, 
car il reste certainement des espèces et des variétés à 
découvrir dans notre colonie et, d’autre part, il s’agit 
d'arriver à une conception encore plus précise des limites 
de chaque espèce ou variété, lorsque des matériaux plus 
nombreux auront pu être assemblés. 

Les Cypraea de la Nouvelle Calédonie paraissent sujets, 
plus que ceux de toute autre région du globe,à des aberra- 
tions de forme et de coloration. On rencontre notamment 
chez plusieurs espèces différentes des individus allongés, 
rostrés aux extrémités et chez lesquels cette déformation 
est ordinairement accompagnée d’un mélanisme plus ou 
moins complet. 

S’il est facile de constater le fait que nous venons de 


— 294 — 


signaler, il ne nous est, par contre, guère possible d’en 
découvrir la cause. Notre savant correspondant, M. Rossi- 
ter, nous écrit que, selon lui, elle pourrait être attribuée à 
l'excès de calcaire entrant dans la nourriture des animaux 
sur les récifs madréporiques. Cette explication ne nous 
paraît pas satisfaisante, car il nous semble qu'une influence 
de milieu devrait se faire sentir d’une manière plus éten- 
due et créer des races locales plutôt que des individus 
isolés et toujours rares, vivant au milieu d’autres animaux 
de la mème espèce et qui ne présentent aucune altération. 

Le R. P. Montrouzier, dans une lettre adressée en 1875 
à M. Souverbie, attribuait la rostration à une maladie de 
l'animal parce qu’il remarquait que presque tous les spé- 
cimens de cette catégorie présentent des cicatrices sur la 
région dorsale de la coquille. ; 

L'Ile Nou paraît être la localité privilégiée pour cette 
catégorie de déformations, puisque le R. P. Montrouzier y 
a rencontré : le C. caledonica (monstruosité de C. lynx), le 
C. Barthelemyi (monstr. du C. moneta) ; le C. noumeensis 
(monstr. du C. annulus) ; le C. Crossei (monstr. du C. sto- 
lida) et, de plus, des formes rostrées des C. neglecta, clan- 
destina et punctata ; mais on en trouve également à la 
presqu'’ile Ducos, où M. Bouge a pèché dernièrement un 
magnifique exemplaire vivant de caledonica, à l'Ile Ouen, 
dans le canal Woodin, à Fort-Boisé, à l'extrémité du canal 
de la Havannah et enfin dans le fond de la baie du Prony 
où M. le Cl Martel a récolté un exemplaire rostré vivant 
du C, neglectu. Il paraît donc démontré que les Cypraea 
rostrés et aflectés de mélanisme se rencontrent surtout 
dans le sud de l'Ile ; mais il faut tenir compte que ces 
parages ont êté tout particulièrement fouillés, et rien ne 
prouve qu’il n’en existe pas également sur d’autres points 
du littoral, puisque la var. Montrouzieri du C. mappa est 
signalée de Kanala, sur la côte Nord, par M. Rossiter. 

La multiplication des sections dans un genre aussi 


— 295 — 


homogène que le genre Cypraea nous paraît bien inutile et 
souvent arbitraire puisque certaines espèces peuvent être 
classées indifféremment dans un groupe ou dans un autre 
si l’on ne considère que la forme de la coquille, les carac- 
tères de l’ouverture et la coloration. La discussion de la 
valeur de ces différentes divisions ne peut d’ailleurs se 
faire que dans une monographie traitant du genre dans 
son ensemble et avec l'appui d’une grande somme de 
renseignements anatomiques qui sont encore malheureu- 
sement bien incomplets. Nous espérons que notre savant 
confrère M. Vayssière, qui Ss’attache depuis plusieurs 
années à l'étude des animaux des Cypræidæ, pourra 
fournir un jour des documents sérieux pour l’établissement 
d’une classification définitive. En attendant nous nous 
sommes contentés de suivre l'ordre proposé par M. Roberts, 
en n’adoptant même que les divisions principales : Cypraea 
(sensu stricto), Luponia, Epona et Trivia. 


CYPRAEA ARGUS Linné. 


1758 Cypraea argus  LinNé, Syst. Nat. édit. x, p. 719. 


1837 — Lin. Sowergy, Conch. Illustr. p. 4, 
fig. 125 ; pl. 23 fig. 125. 

1845 — — R&eve, Conch. Icon. pl. nr, fig. 8. 

1346 — — Kiener, Monogr. p. 77, pl. xxxvI 
etipl xxx VE Het 

1869 — — CROSsE, Catal. inJourn.deConch. 

! XVII, P. 97. 

1870 — — SowerByY, Thes. Conch. 1v, p. 5, 
pl. 11, fig. 14, 15. 

1881 — — WeinKkAurr, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab. 2° édit., p. 7, pl. 2, 
fig. 4, 5; pl. 3, fig. 10, 11. 
1882 — _ — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
New Caled. etc.,in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 817. 


— 296 — 


1885 Cypraea arqus Lin. Rogerrs in TRYON, Manual of 
Conch., sruct. and syst. vu, 
p.464, pl 92470 


Habitat. Nouvelle-Calédonie, I. des Pins, I Loyalty 
(Rossiter, Bougier. etc.); Hienguen, Nouméa et I. Art 
(Montrouzier); Baie du Prony (Alric). 

Cette espèce, largement représentée en Nouvelle-Calé- 
donie, varie beaucoup sous le rapport de la taille et du 
dessin de la région dorsale : les anneaux sont en général 
assez grands et espacés et c’est cette coloration qui peut 
être regardée comme typique, car c’est celle de la première 
référence (Bonanni) indiquée par Linné. 

Var. minor ne dépassant pas 55 millim. de longueur 
(voir la figuration de Lister, pl. 705 fig. 54). Nous possé- 
dons un exemplaire encore plus petit (50 millim.). 

Var. ex. colore concatenata nov-var. Chez cette variété 
les ocelles, nombreux et de petites dimensions, sont dispo- 
sés en chaînettes qui s’entrecroisent plus ou moins régu- 
lièrement ; aux points d'intersection on remarque des 
anneaux plus grands qui se transforment parfois en taches 
fauves. 


CYPRAEA SCURRA Chemnitz. 


1788 Cypraea argus  CneMmnirz, Syst. Conch. Cab. x, 
p. 103, pl. 144, fig. 1338. 


1836 _ Ch. SowerBy, Conch. Illustr., p. 4, 
fig. 103, 103, 106, 106. 

1845 — —  R&eve, Conch. Icon., pl. xx, fig. 45. 

1846 —— —  Kiener, Monogr., p. 107, pl. 5; 
fig. 2, 2:-pl. 50, fig 1,4: 

1870 — —  SoweRrBy, Thes. Conch., 1v, p. 15, 
pl. 1x, fig. 53, 54, 55, 56. 

1881 — —  WEINKAUrFF, Monogr., in Syst. 


Conch. Cab., 2% édit., p. 19, 
pl:4, fig.8, 9: pl 6/0e 572; 


— 297 — 


1885 Cypraca arqus Ch. RoBerrs in TRYoN, Manual of 
Conch. struet. and., syst. va, 
p. 165, pl. 2 fig., 19, 20, 21. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, in litt. ; R. P. Lam- 
bert; Bougier); Baie du Prony (Alric); Cap N'Dua (Rossiter). 

Les exemplaires de C. scurra que nous connaissons de 
la Nouvelle-Calédonie varient modérément sous le rapport 
de la taille : nous n’y rencontrons pas, en effet, la petite 
forme que nous possédons de l’île Raïiroa (long. 27, 
diam. 13 millim); mais certains spécimens sont excep- 
tionnellement grands (long. 51, diam. 26 milllim.). 

M. Rossiter nous a communiqué un individu provenant 
du Cap N’Dua (Nouvelle-Calédonie), qui présente sur la 
région dorsale une coloration très foncée, noirâtre, sans 
que ce caractère soit toutefois accompagné d’une tendance 
à la rostration. 


CYPRAEA TESTUDINARIA Linné. 


1758 Cypraea testudinaria Linné, Syst. Nat., édit. x, 


paroi 

1837 — Lin. Sowergy, Conch. Illustr., 
p. 4, fig. 152, 152. 

1845 _— — REEvE, Conch. Icon., pl. ti, 
fig. 92, 9h. 

1845 on — Kiener, Monogr. p. 78, pl. 
ie AE pl A6 fe 1. 

1869 — — Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch. xvn1, p. 37. 

1870 _ — SowerBy, Thes. Conch. 1v, 
p. 5, pl. xuu, fig. 83, 84. 

1881 — — WEINKAUFF, Monogr. in 


Conch. Cab., 2° édit., p. 
16, pl. 4, fig. 3, 4. 


— 298 — 


1882 Cypraea testudinaria Lin. Rossirer, Catal.Cypraei- 
dae of N. Caled., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of N. S. 
Wales, p. 820. 

1885 — — RogertTs in TryYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
Syst. VIE, D: 109 DIUr, 
fig. 9, 10: 


Hab. Nie-Calédonie (R. P. Lambert, Rossiter) ; Kanala 
et Hienguen (R. P. Lambert) ; Nouméa (Marie) ; Is Loyalty 
(Rossiter, Alric, Bougier) ; I. des Pins (Rossiter). 

Cette espèce, toujours assez rare, atteint en Nlle-Calé- 
donie une grande taille. Nous en possédons un exemplaire 
de 133 millim. de longueur (le type n’a que 105 millim.) 


CYPRAEA ISABELLA Linné 


1758 Cypraea isabella LinNé, Syst. Nat., édit. x, p.722. 


1836 — Lin. SowerBy, Conch. Illustr., p. 4, 
fig. 98, 98. 

1845 — — Reeve,Conch. Icon., pl. xn, fig. 51. 

1846 _ — Kiener, Monogr., p. 87, pl. 48, 
fig. 3, 3 (tantum). 

1869 — — Crosse,Catal. in Journ.de Conch., 
XVII, P. 38. 

1870 — — SowEerBY, Thes. Conch., 1v, p. 6, 
pl. 1v, fig. 16 à 18. 

1881 — — WEINKAUFF, Monogr. in syst: 
Conch. Cab.,2e édit. p. 17, pl. 4, 
fig. 43, 14. 

1882 — — RossiTeR, Catal. Cypraeidae of 


New. Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 819. 


— 299 — 


1885 Cypraea isabella Lin. RoBerts in TRyON, Manual 
of Conch. struct. and syst., 
Var, p.165; pd; üg.6,7 
Hab. Nlle-Calédonie, Nouméa (Rossiter, Cl Martel); 
Baie du Prony (Alric); IS Loyalty (Rossiter); [. Art (R. P. 
Montrouzier) ; 1. Nou et I. des Pins (Bougier). 
Var. controversa Gray. 


1832 Cypraea controversa Gray, Descr. Catal., p. 5. 


1836 — Gray, Sowergy, Conch. Illustr., 
p: 4, fig. 98, 98. 

4846 Cypraea isabella Kiener(ex-parte), Monogr., 
pl. 48, fig. 32. 

1869  — Crosse, Calal. in Journ. de 
Conch., XVII, p. 38. 

1870 — SowERrBY, Thes. Conch., 1v, 


p. 6, pl. xxvu, fig. 258. 


Hab. N.-Calédonie (Crosse, Rossiter). 

Ceite variété se distingue du type par les taches des 
extrémités qui sont noires au lieu d'orangées, ainsi que 
par l'absence de linéoles longitudinales noires sur la 
région dorsale. 


CYPRAEA CARNEOLA Linné. 


1758. Cypraea carneola  LinNé, Syst. Nat., edit. x, 


D'0709!: 

1837. — Lin. SowEerBy, Conch.Illustr., p. 2, 
fig. 165, 165. 

1845. — — REEvE, Conch. Icon., pl. vi, 
fig, 19. 

1846. — — Kiener, Monogr., p. 83, pl. 
XXXVII, fig. 3, 9. 

1869. — — Crosse, Catal. in Journ. de 


Conch., xvu, p. 38, 


— 300 — 


1870. Cypraea carneola Lin. SowergY, Thes. Conch., 1v, 
p.49; pl. ur; Meatt 42748; 
1881. — — W&INKAUFF, Monogr. in Conch. 
Cab., 2° édit., p. 14, pl. 3, 

fe, 95pl 6 Nora 
1882. = — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N.Caled., etc. in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 817. 
1885. — — Rogerts ?n TrYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., vi, 

p. 166, pl. 3, fig. 26 à 30. 


Hab. Nouméa (Cl Martel); Baie du Prony (Alric); Ile 
Art (Montrouzier); ![. des Pins (Rossiter, Bougier) ; 
IS Loyalty (Rossiter). 

La forme du C. carneola est très variable. On peut 
considérer comme typique celle qui a été représentée par 
Rumphius : pl. 38, fig. K, et qui est indiquée comme réfé- 
rence par Linné ; elle est subcylindrique et de grande taille 
(62 millim. de long.) Nous en possédons un exemplaire 
qui atteint 73 millim. sur 37 millim. et Gmelin a décrit 
sous le nom de C. crassa (Syst. Nat., édit. x, p. 3421), 
un spécimen de 4 pouces de longueur. 

Var. ex-forma et colore: propinqua Garrett (1879, 
Cypraea propinqua Garrett Catal. Cypraeidae in Journ. of 
Conchology, p. 116). Très courte, renflée, se rapprochant 
par sa forme du C. arenosa Gray et ornée, autour de la 
région dorsale, d’un anneau violet plus ou moins apparent. 
Long. 36, larg. 24, haut. 19 millim. (Garrett). Cette variété 
établie comme espèce distincte sur des spécimens prove- 
nant des Iles Paumotou et de la Société, vit également en 
Nouvelle-Calédonie. Elle fournit un exemple du peu de 
valeur de certaines sections établies dans le genre Cypraea, 
puisque tout en n'étant qu'une variété du carneola, elle 
possède certains caractères des Luponia, alors que le C. 


— 9301 — 


carneola, est considéré comme appartenant au groupe 
typique des Cypraea. 

On pourrait désigner sous le nom de var. minor une 
forme très petite ne dépassant pas 21 millim. de longueur. 

Monstr. — M. Rossiter nous a commuuiqué un C. car- 
neola provenant de Port-Boisé (N.-Cal.) dont la base est 
très épaissie et bosselée et qui paraît présenter une légère 
tendance à la rostration. 

Le C. Loebbeckeana Weinkauff (Monogr. in Conch. 
Cab., 2% édit., p. 82, pl. 24, fig. 2, 3), est regardé par 
plusieurs auteurs comme une variété du C. carneola, se 
distinguant surtout par l'absence de teinte violette entre 
les denticulations de l'ouverture. 


CYPRAEA TALPA Linné. 


1758. Cypraea talpa  LainNé, Syst. Nat., édit. x, p. 720. 


ASS. — Lin. Sowergy. Conch. [llustr., p. 4, 

fig. 143, 113, 

1845. — — Reeve, Concb. Icon., pl. 11, fig. 5. 

1846. — — Kiener, Monogr., p. 79, pl. xu, 
fig. 2, 2. 

1869. _ — CrossE, Catal. in Journ. de 

Conch., XvIr, p. 37. 

1870. — — SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 6, 
pl. x, fig. 74, 75, 76. 

1881. — — WeiNKkaurr, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 2% édit., p. 18, 
pe he"e5, bulexel. syn: 
exusta). 

1882. —— — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N.-Caled., etc.,in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 820. 

1885. — — RoBerts in TrYON, Manual of 
Conch. struct. and syst. vit, 
p. 167, pl. 3, fig. 31, 32, 33. 


— 302 — 


Hab. Nouv.-Calédonie (Rossiter) : Baie du Prony 
(Alric) ; IS Loyalty; L. des Pins (Rossiter) ; I. Art (R. P. 
Montrouzier in Collect. Mus. Bordeaux). 

La première référence indiquée par Linné (Rumpbhius, 
pl. 38, fig. 1) représente un spécimen de grande taille 
(83 millim. de longueur) à trois bandes transversales 
claires très peu marquées. C’est cette figuration que nous 
considérons comme représentant le type de l’espèce. 

Notre plus grand exemplaire de Nouvelle-Calédonie 
a 86 millim. de long et le plus petit 53 millim. 

Var. saturata nov. var. Chez cette variété, les trois 
bandes claires de la région dorsale sont moins nettement 
définies que dans le type et la teinte du fond est d’un 
brun foncé. 


CYPRAEA INTERRUPTA Gray 


1825. Cypraea interrupta GrAY, Zool. Journ., I, p. 376. 


1832. — Gray Sowergy,Conch.Illustr., p.6, 
fig. 15, 15. 

1846. _ —  Reeve, Conch.Icon., pl. xIx, 
fig. 103. 

1846. — —  Kiener, Monogr., p. 94, pl. 45, 

: fig. 2, 2. 

1870. — —  SoWERBY, Thes. Conch., Iv, 
p. 8 (non figuré). 

1881. — —  WEINKAUFF, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 28 édit., p. 22, 
pl. 7, fig. 1, 4. 

1882. — —  RossiTer, Catal. Cypraeidae 
of New Caled., etc., in 
Proc/linn. Soc. "01,N°5S: 
Wales, p. 818. 

1885. — - _ Rogerts in TRYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vit, p. 167, pl. 3, fig. 36, 37. 


— 303 — 


Hab. Nlie Calédonie (Bougier). 
Var. rhinoceros Souverbie. 


1865. Cypraea rhinoceros  SOUvERBIE, Journ.de Conch., 
— xIII, p. 456, pl. v, fig. 1. 
1869. —— Souv. Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., XVII, p. 49. 
1870. —  enterrupta Gray | 
var. SowERrBY, Thes., Conch. 1v, 
p. 8 (non figuré). 
1881. — var. rhinoceros 
Souv. WEINKAUFF, Monogr. in Syst. 
Conch.Cab., 2° édit., p. 22, 
23 (non figuré). 
1885. — interrupta Gray 
var. rhinoceros Souv. Rogerts in TRrYoN, Manual 
É of Conch. struct. and 
syst, vit, p. 167, pl. # 
fig. 38, 39. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, R. P. Montrou- 
zier, Bougier) ; Nouméa (CI. Martel) ; [lot Amédée, I. Art, 
Nord de la Nouvelle-Calédonie (R. P. Montrouzier). 

Le C. rhinoceros n’est qu'une variété de coloration 
claire, sans bandes et avec l’extrémité antérieure chargée 
d’un dépôt calleux, protubérant du C. interrupta. C'est la 
forme qu’on rencontre le plus fréquemment en Nouvelle- 
Calédonie ; mais nous en possédons des spécimens qui 
établissent un passage très net au type. D'après une note 
du R. P. Montrouzier accompagnant les spécimens du 
Musée de Bordeaux, l'animal est noir, avec le pied 
d’un blanc sale. 


CYPRAEA IRRORATA (Solander) Gray. 


1829. Cypraea irrorata  SOLANDER in GRAY, Zoological 
Journal, 1V, p. 80. 


— 304 — 


1832. Cypraea irrorata Sol. Sowergy, Conch. Illustr., p. 9, 


1846. 


1846. 


1870. 


1881. 


1882. 


1885. 


Hab. 


1790. 


1825. 
1837. 


1846. 


1870. 


1881. 


fig. 25, 25. 


— — R&Eeve, Conch. Icon., pl. xxu, 


fig. 126. 


— — Kiener, Monogr., p.101, pl.57, 


fig. 4, 4. 


— — SowERrBY, Thes. Conch., iv, 


p. 7, pl. xxix, fig. 304, 305. 


— — WEINKAUFF, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 2*édit., p. 24, 
pl: 1; 0979, 8: 


= — Rossirer, Catal Cypraeidae of 


N.Caled.,etc.,in Proc.Linn. 
Soc. of N.S. Wales, p. 819. 


Rogerrs in TRYON, Manual of 


Conch.struct. and syst., VIL, 
p. 167, pl. 4, fig. 50, 51. 


Maré (IS Loyalty), très rare (Rossiter). 


CYPRAEA FIMBRIATA (Gmelin. 


Cypraea fimbriata 


— Gm. 


GMELIN, Syst. Nat., édit. xuI, 
p. 3423. 

Gray,in Zool.Journ.lI, p.383. 

SowEerBy, Conch., Illustr. 
p.10, fig. 138, 138, 140, 140. 

Reeve,Conch. Icon., pl. xvin, 
fig. 92. 

SowerBY, Thes. Conch., 1v, 
p. 29, pl. xxxni, fig. 387 à 
391. 

WEINKAUFF, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2° édit., p. 31, 
pl. 9, fig. 2, 3, 9, 10 ; pl. 13, 
fig. 5, 8. 


— 305 — 


1882. Cypraea fimbriata Gm. Rossrrer, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 818. 

1885. — _ —  Rogerrs in TryoN, Manual of 
Conch., struct. and syst., 
vu, p. 168, pl. 5, fig. 76, 77, 
18. 


Hab. Nie-Calédonie, Lifou (Rossiter), pas commun. 

La coquille figurée par Kiener (Monogr., p. 98, pl. 51, 
fig. 4, 4) sous le nom de C. fimbriata est le C. macula Adams, 
dont la taille est plus forte, la forme moins cylindrique, 
plus piriforme, les ponctuations brunes plus grandes et 
parsemant la base de la coquille aussi bien que les bords 
latéraux ; enfin, les taches des extrémités sont brunes et 
non violettes. Nous ne connaissons pas d’exemplaires 
néo-calédoniens du C. macula. 


CYPRAEA MICRODON Gray 


1827. Cypraea microdon Gray, in Zool. Journal, 1v, 


Date 

1832. — — Gray Sowergy,Conch. Illustr., p.4, 
fig. 3. 

1846. — — —  REEvE, Conch.Icon., pl. xxiv, 
pl 1992169 

18460 — — —  Kiner, Monogr., p.102, pl. 56, 
fig. 5, à. 

1846. —  chrysalis K1ENER, Monogr., p. 92, pl. 54, 
fig. 4, 4a. 

1869. —  microdon Gray Grosse, Catal. in Journal de 
Conch., xvui, p. 38. 

4870: — — SOWERBY, Thes. Conch., 1v, 


p.50, pl. xxxn1, fig. 385, 386 


1881. 


1882. 


1885. 


1885. 


1902. 


Hab. 


— 906 — 


Cypraea chrysalis Kien. Weinkaurr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2° édit., 
p.101, pl. 31, fig. 5, 8. 
—  microdon Gray RossiTer, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled., etc., in Proc, 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 819. 
— — Rogerts in TryYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vu, p. 469, pl. 5, fig. 74, 75. 
—  chrysalis Kien. Roserts in TRYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vu, p. 172, pl. 4, fig. 64, 65. 
—  microdon Gray Smira, Note on C. microdon 
in Proc. Malac. Soc. Lon- 
don, p. 167. 


Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier); I. Art 


(Montrouzier) ; Lifou (R. P. Lambert) ; Ile Nou (Bougier). 


CYPRAEA FELINA Gmelin. 


1790. Cypraea felina GMELIN, Syst. Nat., édit. xni, 


1825. 
1837. 


p. 3421. 

— Gm. Gray, in Zool. Journ., 1, p. 384. 

ee —  SowerBy, Conch. Illust., p. 9, 
fig. 135, 135, 137, 137. 

—— — Reeve. Conch, Icon., pl. xix, 
fig. 1052, 105P. 

= —  Kiener, Monogr., p. 96, pl. 33, 
fig. 3, 3. 

— — SowerByY, Thes. Conch., 1v. 
pl. xxxui, fig. 392, 394, 395. 

— —  WEeiNKAUFF, Monogr. in Syst. 
Conch. cab., 2 édit., p. 11, 
pl. 3, fig*2 3: p' 42 pl-42, 
fig. 1,49 12; 


— 307 — 


1882. Cypraea felina Gm. Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N. Caled.,etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 818. 

1885. — —  Rogerts in TRYON, Manual of 
Conch. struct. and syst., vir, 
D: 1409,2pl 4 h90020008 
{tantum). 

Hab. Ntle-Calédonie, Lifou (Rossiter), peu commun ; Baie 

du Prony (Colonel Martel). 


CYPRAEA URSELLUS Gmelin. 


1790. Cypraea ursellus  Gmeuin, Syst. Nat., édit. xnr, 


p. 3411. 

1846. — — Gm.KieNer, Monogr., p. 99, pl. 33, 
fig. 4, 4, 4a. 

1869. — — — (Crosse, Catal. in Journ. de 


Conch., xvII, p. 38. 
1870. — felina 
var. ursellus Gm. SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
expl. pl, xxxn1 (non figuré). 
1882. Cypraeaursellus — Rossirer, Cal. Cypraeidae of 
N.-Caled., etc.,-in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 820. 
1885. — felina Gmel. 
var. ursellus Gm. Rogerts in Tryo, Manual of 
Conch. struct. and syst., vi, 
p. 169, pl. 4, fig. 54, 55. 


Hab. Nouv.-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; [. Art et 
Nord de la Nouv.-Calédonie, très rare (R. P. Montrouzier) ; 
Lifou (R. P. Lambert). 

La réunion de cette espèce au C. felina ne nous semble 
guère admissible. Le C. ursellus est, en effet, constamment 
plus petit, plus allongé, plus cylindrique, sa base est 


— 308 — 


plano-concave et non convexe, les taches noires de ses 
bourrelets latéraux sont plus nombreuses et sa base est 
blanche et non pas jaune orangée comme celle du felina. 
Nous n'avons, d'ailleurs, rencontré aucun spécimen établis- 
sant un passage entre ces deux espèces. 


CYPRAEA FABULA Kiener. 


1846. Cypraea fabula  Krener, Monogr., p. 97, pl. 54, 
fig. 3, 3, 92. 
1870. —  felina Gmel. 
var. fabula Kien. SowergBy, Thes. Conch., 1v, p. 9, 
pl. xxxnt, fig. 393. 
1881. —  felina WEINKAUFF (non Gmel.), ex 
parte; Monogr.in Syst.Conch. 
Cab., 2 édit., p. 43, pl. 12, 
fig. 9 (tantum). 
1885. — —  Gmel. 
var. fabula Kien. RoBerts in TryoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., vu, 
p. 169, pl. 4, fig. 59, 60. 


Hab. Nlle-Calédonie (Rossiter). 

Nous ne pouvons nous résoudre à regarder le C. fabula 
comme une variété du felina. Le C. fabula diffère, en eftet, 
de cette espèce et encore plus du C. ursellus par sa forme 
aussi bien que par sa coloration. C’est une coquille bien 
convexe. Sa coloration dorsale est très foncée et parsemée 
de nombreux points bruns irréguliers, qui masquent pres- 
que complètement les bandes transversales. Enfin, les 
taches des bourrelets latéraux sont grandes et irrégulières ; 
sa base est d’un gris jaunâtre. 

La présence du C. fabula en Nouvelle-Calédonie nous a 
été signalée par M. Rossiter; mais nous n’avons jamais 
vu de spécimens de cetie provenance. 


— 309 — 


CYPRAEA HIRUNDO Linné. 


1758. Cypraea hirundo 


1837. 


1846. 


1846. 


1869. 


1870. 


1881. 


1885. 


— Lin. 


LiINNÉ, Syst. Nat., édit. x, 
p. 722. 

SOWERBY, Conch. Illustr., 
p. 6, fig. 174, 174. 

R&Eve, Conch. Icon., pl. xix, 
fig. 104. 

KIENER (ex parte) Monogr., 
p:9%5pl 932 chier 1s bee 
(tantum), 

CRrossE, Catal in Journ. de 
Conch., xvit, p. 38. 

SowErBY, Thes. Conch., 1v, 
D: 9 DIU for 2982; 
383, 984. 

WEINKAUFFr, Monogr. èn Syst. 
Conch. Cab., 2e édit., p. 10, 
pl. 3,48 4%p:99, pl 11; 
fig. 9, 12. 

Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 818. 

Rogers in TRYON, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vu, p. 169, pl. 4, fig. 56, 57. 


Hab. Nlke-Calédonie, Nouméa (Rossiter, Alric); Baie 
du Prony (Alric); Lifou (Rossiter, R. P. Lambert) : I. Art 
(R. P. Montrouzier). 


CYPRAEA OWENI Gray. 


1837. Cypraea hirundo Lin. 


var. Ouwent 


Gray in SowerBy, Conch. 
Hlustr., p. 6, fig. 12**, 412%%, 


— 9310 — 


1870. Cypraca Oweni Gray. SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 10, pl. xxxu, fig. 367 à 
971. 

1881. = —  Waeinkaurr,Monogr.in Syst. 
Conch. Cab., 2e édit., p.65, 
pl. 19, fig. 7 à 9. 

1885. — — _ RoBerts ?n TRYON, Manual 
of Conch. struct. and syst., 
vu, p.169, pl. 4, fig. 45, GS. 

Hab. Nile-Calédonie (Rossiter, in litt.) 

Celte espèce diffère du C. hirundo par sa forme plus 
courte et plus large, ses bourrelets latéraux étant plus 
développés. Les dents de l'ouverture sont plus petites 
mais se prolongent davantage sur la base de la coquille, 
enfin les ponectuations brunes des bords sont plus petites et 
plus nombreuses. Nous partageons la manière de voir de 
M. Roberts, qui considère le C. Menkeana comme synonyme 


de C,. Oweni. 


CYPRAEA NEGLECTA SOWerby. 


1832. Cypraea neglecta SOwWERBY, Conch. Illustr., 
p. 6, fig. 12*. 

1846. — —  Sow. REEvE, Conch. Icon., pl. 
xIX, fig. 100. 

1846. —  hirundo —  KieNer (non Linné), ex 


parte, Monogr., p. 95, 
pl. 32, fig. 1, 1 (tantum). 


_1870. —  meglecta —  SowerBy, Thes. Conch., iv, 
p. 10, pl. xxxu, fig. 374 
à 378. 

1881. — —  —  WEINKAUFF, Monogr. n 


Syst. Conch.Cab., 2e éd., 
p. 29, pl. 8, fig. 7 à 10. 

1882. — —  —  Rossirer, Cat. Cypraeidae 
of New-Caied., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 819. 


— 311 — 


1885. Cypraea neglecta Sow. Rogerts in TRYON, ex parte, 
Manual of Conch., struct. 
and syst., vit, p.170, pl.4, 
fig. 61. 62, 63 (tantum). 


Habit. Nouv.-Calédonie (Marie, Rossiter) ; Nouméa 
(CI Martel); Baie Prony, Côte Sud de la Nouv.-Calédonie 
(Brazier); [. Art (R. P. Montrouzier,in Collect. Mus. 
Bordeaux). 

Les figurations données par Weinkauff dans le Con- 
chylien Cabinet peuvent donner une idée de la variabilité 
de cette espèce : la figure 7 représente un exemplaire très 
allongé, cylindrique, provenant de l'Ile Maurice (var. 
subulata) ; les figures 8 et 9 un spécimen de Bornéo court 
et globuleux (var. abbreviata) ; la figure 10 un individu à 
peu près typique, provenant du Japon. 

Var. coffea Sowerby. 


1870. Cypraea coffea Sowergy, Thes. Conch., 1v, p. 10, 
pl. xxx1, fig. 359, 360. 


Un peu plus courte, plus piriforme que le type, cette 
variété a été recueillie à Lifou par le R. P. Goubin. Elle y 
est représentée par une race de très petite taille : long, 9, 
diam. 6 millim. 

Monstr. Marteli. Nous donnons ce nom à une défor- 
mation nettement rostrée qui nous a été communiquée par 
M. le C! Martel et que nous avons représentée, pl. vx, 
fig. 3, 4. 

Cet exemplaire a été récolté vivant par M. Martel au 
fond de la Baie du Prony. M. Rossiter a eu l’amabilité de 
nous offrir un second exemplaire semblable et de nous en 
communiquer un troisième. Enfin, nous en avons vu 
encore deux autres, également rostrés, dans la collection 
du Musée de Bordeaux, où ils figurent comme variété du 
C. hirundo. Ces deux derniers ont été recueillis à l’Ile Nou, 


— 312 — 
par le R. P. Lambert. La rostration semble donc être rela- 


tivement fréquente chez cette espèce. 


CYPRAEA CYLINDRICA Born. 


1780. Cypraea cylindrica Born, Test. Mus. Caes, Vin- 
dob., p. 184, pl. 8, fig. 10. 


1836. — — Born Sowergy, Conchol. Illustr., 
p. 8, fig. 101, 101. 

1845. — _- —  Reeve, Conch. Icon., pl. xiv, 
fig. 64. 

1845. — — —  Kiener, Monogr., p. 89, pl. 
16, fig. 3, 3. 

14870. — — —  SowerBY, Thes. Conch., IV, 
ps: 9, -plxxVIr, 18-4260 
à 268. 

1881: 7— — —  WeinKaurr, Monogr.in Syst. 


Conch.Cab., 2° édit.,pl. 12, 
pl. 3,65,6; 7: p.32 pl9, 
fig. 16, 1. 

1882. — — —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 818. 

1885. — — — Rogerts in TrYoN, Manual 
of Conch. struct. and syst., 
vir, Pp. 170, pl. 5, fig. 79, 80 
(tantum). 

Hab. Nouvelle Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; 
Nouméa (Rossiter); Baie du Prony (Alric); I. Art (R. P. 
Montrouzier, in Coll. Mus. Bordeaux). 

Var. subeylindriea Sowerby. 

1870. Cypraea subcylindrica SowERBY, Thes. Conch., 
IV pas ODIAREXVIE, 
fig. 269, 270. 


— 913 — 


1881. Cypraea subeylindrica Sow. WeiNKkaurFr, Monog. in 
Syst. Conch. Cab., 2° 
éd, De 92; pis 9; 
fig-,8, 11° 
1885. —  cylindrica Born. 
Var. subcylindrica Sow. RoBerts in TRYoN, Ma- 
aual of Conch. struct. 
and syst., vit, p. 170. 
pl. à, fig. 81. 
Hab. N'le-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (C! Martel). 
Nous adoptons la manière de voir de M. Roberts, qui 
regarde cette forme comme une simple variété du 
C. cylindrica. 


CYPRAEA TABESCENS (Solander) Dillwyn. 


4817. C'ypraea tabescens SOLANDER, MSS.; n DILLWYN 
Descr. Catal., 1 p.463. 

1832. _ — Sel. SowerBy, Conch. Ilustr., 
p. 8, fig. 14, 14. 

1845. — —  — R&eeve, Conch. Icon., pl. 
x1v, fig. 66P (tantum). 

1845. — —  —  Krner,Monogr.,p.88, pl.5, 
fig. 3, 3. 

1870. — —  —  SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 9, pl. xxvix, fig. 261 à 
265. 

1881. —  teres —  WEINKAUFF, ex parte (non 


Solander) Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2 éd., 
pa 2SNples; fig: 1,29; 

1882. — _ tabescens Sol. Rossirer, Catal. Cypraeidae 
atnN;"Caled. "etes 
Proc: Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 820. 


— 914 — 


1885. Cypraea tabescens Sol. RoBerT sin TrYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst. , V0, p- 170 I 
fig. 82, 83, 84. 


Hab. Nlke-Calédonie (Rossiter, Melvill); Lifou (R. P. 
Lambert). 

Var. Rashleighana Melvill (Catal. spec. and var. of 
Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 218 pl. 1, 
fig. 3). Beaucoup plus courte que le type (long. 19, diam. 
11 millim.), cette variété est moins cylindrique, plutôt 
pirilorme, ornée sur la région dorsale de3 bandes brunes ; 
les ponctuations latérales sont peu nombreuses ; la base 
est d’un blanc pur. 

Les exemplaires néo-calédoniens que nous possédons 
de cette forme sont d’une coloration plus claire que celui 
représenté par M. Melvill ; les bandes de la région dorsale 
sont peu marquées et celle du milieu, qui est la plus 
visible, est interrompue. Ils ont été recueillis par M. E. 
Marie et à Lifou par le R. P. Lambert. Nous en connais- 
sons un autre semblable dans la collection du Musée de 
Bordeaux et qui provient de Lifou (R. P. Lambert). 

Var. alveolus Tapparone-Canefri. Cette variété nom- 
mée d’après des spécimens de l'Ile Maurice a été également 
mentionnée par M. Melvill ; mais nous ne la connaissons 
pas plus que cet auteur. M. Rossiter nous écrit qu’il l’a 
recueillie en Nlle-Calédonie. 

Var. elaïiodes Melvill. Ceci n’est pas en réalité une 
variété ; mais plutôt le résultat d’une maladie de l’animal : 
toute la coquille est recouverte d’un émail verdâtre ou 
jaunâtre qui masque les dessins. 

Nous en possédons un spécimen néo-calédonien prove- 
nant de M. Rossiter. 


hp — 


CYPRAEA CAURICA Linné 


1758. Cypraea caurica  Linné, Syst. Nat. édit. x,p. 723. 

1837. — — Liu. SowerBy (ex parte), Conch. 
Dlustr., p.8, fig.158, 158, 160, 
160, excel. fig. 459. 


1849. — —  — REeve, Conch. Icon., pl. xt, 
fig. 46. 

1846.. — —  — Kiener, Monogr., p. 54, pl. x, 

Php 22%2. 
1869. — —  — Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvir, p. 45. 

1870. — — — SowerBY,Thes. Conch.,1v, p.8, 
pl. xxin, fig. 188 193(tantum). 

1881. — —  — Weikxaurr, Monogr.in Conch. 


Cab;, 2e “édit. p. 12,-pl. 5; 

6545) pl 34,p 40, fig. 2,3. 

1882. Luponia —  — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N. Caled., etc., in Proc. Linn. 

| Soc. of N:S. Wales, p. 821. 

1885. Cypruea —  — RoBerts èn TryoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., vit, 

p.471/"pl:5,"hig 88:89; 90; 


Hab. Nouvelle-Calédonie, I. Loyalty, !. des Pins 
(Rossiter, Bougier) ; Nouméa (CI. Martel ; Baie du Prony 
(Alric); EL. Art (Montrouzier). 

La figure 159 des « Conchological Illustrations » de 
Sowerby est à éliminer de la synonymie du C. caurica, 
car elle représente la var. coloba Melvill, du C. cruenta 
Gmelin. On ne peut toutefois se dissimuler qu'il s’agit là 
d’une forme ambiguë qui a aussi beaucoup d’analogie 
avec le C.caurica. 

Var. ex forma oblongata Melvili. 


— 316 — 


1882. Cypraea caurica Lin. 
var. oblongata Mezvizz, Catal. spec. and var. 
of Cypraea in Mem. and : 
Proc. Manchester Soc., p. 
217, pl. I, fig. 8. 

Hab. Baie du Prony (Alric). 

Coquille oblongue, plus mince que le type et souvent 
beaucoup plus grande (atteignant 62 millim. de longueur). 
Ouverture large, bourrelets arrondis, peu épais, à peine 
tachetés ; denticulations de l’ouverture peu développées. 
Les figures 160, 160 des « Conchological Illustrations » 
représentent également cette variété. 

Var. ex-colore, obseura, Rossiter, PI. VIE, fig. 5, 6. 


1882 Cypraea caurica Lin. var. obscura Rossrrer Catal. 
Cypræidæ ofN. 
Caled. in Proc. 
Linn. Soc. of 
N. S. Wales, . 
p. 821. 
_ -— Rossit. ROBERTS ?n TRYON, 
ManualofConch. 
struct.andsyst. 
vi p.14 
1888. — — MELvizz  Catal. 
spec. and var of 
Cypræa in Mem. 
and Proc. Man- 
chester  Soc., 
pD244: 


Hab. Ile Art (Moutrouzier) ; I. Nou (Rossiter, Bougier) ; 
I. Ouen ; Pointe Sud et Baie Prony (Rossiter). 

Cette remarquable variété, qui n’est connue jusqu’à 
présent que de la Nouvelle-Calédonie, est très épaisse, 
allongée ; la coloration de sa région dorsale est d’un brun 


— 317 — 


noirâtre très foncé. Le magnifiqué exemplaire que nous 
avons fait figurer a été recueilli à l'Ile Nou par M. Bougier. 
Nous avons eu le plaisir d'en examiner un autre dans la 
collection néo-calédonienne du Musée de Bordeaux, 
provenant de l’Ile Art, et qui mesure 47 millim. de long. 
sur 22 millim. de diamètre. 

Var. ex colore pallida, nov. var. 

Nous attribuons ce nom à une variété de même forme 
que la précédente, mais qui tend à l’albinisme, tandis que 
la var. obscura tend au mélanisme. Nous en possédons 
un bel exemplaire recueilli à l’Ile Nou par M. Bougier. 

Monstr. coneava (Owen) Sowerby. 


1870. Cypraea caurica Lin. 
var. concava OWEN mss. in SowERBY, Thes. 
Conch.,1v, pl. xx1v, fig. 318, 
319 (tantum). 
1882. Cypraea caurica Lin. 
var. concava (Owen) MELvILL, Catal. Spec. and var. 
of Cypraea ?n Mem. and 
Proc. Manchester Soc. 
p. 217. 


D’après Sowerby, cette forme subrostrée et à base con- 
cave proviendrait de la rivière Gambie, ce qui parait bien 
extraordinaire. 


CYPRAEA CRUENTA Gmelin. 


1790. Cypraea cruenta GMELIN, Syst. Nat., édit. x1ni, 


p. 3420. 

1836. —  — Gm. Sowergy,Conch.lllustr.,p 9, 
fig. 112, 112. 

1845.  — — — R£eve, Conch. Icon., pl. x, 
fig. 38. 

1846.  —variolaria Lamk. KieNer, Monogr. p.57, pl. 27, 


fig, 2, 2. 


— 9318 — 


1870.Cypraea cruentu, Gmel. SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 8, pl. xxui, fig. 185 à 187. 
1881. — variolaria Lamk. Weinkaurr, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2e édit., p.35, 
pl. 10, fig. 9 à 12. 
1882. Luponia cruenta Gmel. Rossirer, Catal. Cypraei 
dae of N. Caled., etc.,in 
Proc. Linn. Soc. of N. 
S. Wales, p. 822. 
1885. Cypraea  — —  RoBEerTs in TRYON, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vi, p. 171, pl. 6, 
fig 91: 


Hab. Ilot Amédée, près de l'entrée du port de 
Nouméa, rare (Rossiter) ; Gatope! (R. P. Lambert, exem- 
plaire dans la collection du Musée de Bordeaux). 

Nous n'avons pas vu d'exemplaires néo-calédoniens de 
la variété coloba Melvill (Catal. of spec. and var. of Cypraea 
in Memoirs and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 218, pl. I, 
fig. 7), qui semble relier cette espèce au C. caurica. Cette 
forme arrondie, pourvue de bourrelets très développés, a 
été bien figurée par Kiener (pl. 27, fig. 3, 3) comme variété 
du C. variolaria et par Sowerby (Conch. Illustr., fig. 159), 
comme variété du C. caurica. 


CYPRAEA STOLIDA Linné 


1758. Cypraea stolida LiNNÉ, Syst. Nat, édit. x, 


p. 724. 

1836. — — Lin. Sowergy. Conch. Illust., p. 6, 
fig. 91, 91 et 92 (var.). 

1845. —— —  —  REEvE, Conch. Icon., pl. xiv, 
fig. 67a, 67». 

1846. —- —  —  Kiexer, Monogr., p. 23, pl.31, 


fig. 1, 4 ; {2 (juv.). 


— 319 — 

1869. Cypraea stolida Lin. Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvur, p. 47. 

SowerBY, Thes. Conch., 1v, 
p. 11,pl. xxx, fig. 327, 328, 

; 329. | 

1881. Weinkaurr, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2e édit., p. 5 
(excel. var.);pl4; fig 8: 
p:86;pl.11,1fig dan 

1882. ce RossiTER, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p21019: 

1885. 1 Rogerts ?n TRyYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vuop. A Z;rnls 5, fig: 91, 
92,.85 ; pl: 6, fig. 7. 

Hab. Nouméa (Marie, C! Martel); I. Art., côte Nord 

(R. P. Montrouzier); I. Nou et I. Ouen (Rossiter). 

Var. et monstr. Crossei Marie. 


1870. 


1869. Cypraea Crossei MARIE, in Journ. de Conch., 


XVIT, p.10, pl. 1 fig. 
Marie Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvu, p. 47. 

1881. — —  Weinkaurr, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2édit., p.43, 
pl. 13, fig. 2, 3. 

1882. — stolida var. Crossei RossiTer, Catal. Cy- 

praeidae of N. Caled., 
éte nin: Proc Linn- 


Soc. of N. S. Wales, 
p. 820. 


1869. — 


 JOÙ 


DDRM —  Rogerrsin Tryon, Manual 
of Conch,, struct. and 
syst., vit, p. 171, pl. 6, 
tie: 72 

Hab. Nouméa (Marie, R P. Lambert), très rare. 

Le C. Crossei est incontestablement une monstruosité 
rostrée du C. stolida et qui tend en même temps au méla- 
nisme. Le type, qui fait partie de la collection du Journal 
de Conchyliologie, est très caractérisé sous ces deux rap- 
ports. Un autre spécimen envoyé au Musée de Bordeaux 
par le R. P. Lambert est un peu moins rostré, mais d’une 
grande fraîcheur. M. Crosse en a signalé un spécimen 
appartenant à M. Viéville; et M. Rossiter dit que le R. P. 
Montrouzier possédait une belle série montrant les diffé- 
rents passages du stolida typique au Crossei. M. le Colonel 
Martel a recueilli à Nouméa un exemplaire mort un peu 
rostré, mais surtout bien cylindrique dans la région 
médiane. 

CYPRAEA (ARICIA) VENTRICULUS Lamarck. 


1822. Cypraea ventriculus LaMaRck, Anim. sans 
vert., VII, p. 381. 

1836. —  achatina SOLANDER in SOWERBY, 
Conch. Illustr., p. 3, 
fig. 73, 73. 

1845. —  ventriculus Lam. REEvE, Conch. Icon., 
pl. vur, fig. 28. 

1846. —  achatina Sol.  Kiener, Monogr., p. 116, 
pl, 38, fig. 3, 3. 

1870. —  ventriculus Lam. Sowergy, Thes. Conch., 
IV, D. 2 0pl. Ne 
3, 4. 

1881. — — —  WEINKaUrFFr, Monogr. in 


Syst. Conch. Cab. 
2e édit., p. 41, pl: 12, 
fig. 6, 7, pl: 49,-fig: 
6,7 


1882. Aricia ventriculus Lam. Rossirer, Catal. Cy- 
praeidae of N. Caled., 
etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, 
p. 829. 

1885. Cypraea — — RoBerts in TRyoN, Ma- 
nualofConch. struct. 
nad syst., vu, p. 172, 
pl. 6, fig. 95, 96. 

Hab. Nouméa (C1 Martel) ; Nik-Calédonie, Lifou, Maré 

— grands et beaux exemplaires (Rossiter) ; [. Ouvéa (R. P. 
Lambert, in Coll. Mus. Bordeaux). 


(YPRAEA (ARICIA) ARENOSA Gray. 


1822. Cypraea arenosa GRAY,2001.Journ.,[, p.147, 
pl. 8, fig. 6. 

1836. — — Gray Sowergy, Conch. Illustr., 
P. 3, fig. 75. 

1845. — — Regeve, Conch. Icon., pl. 
vin, fig. 272, 27b. 

1846. —_ — —  Kiener, Monogr., p. 118, 
pl. 2, fig. 4. 

1870. — — —  SowerBy,Thes. Conch., Iv, 
p. 13, pl. 1, fig. 9, 10. 

1881. —— _ —  WEINKAUFF, Monogr. in 


Syst.,Conch. Cab., 2éd., 
p. 40, pl. 42, fig. 5, 8. 
1835. — — —  Rogserts in Tryo, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vu, p. 172, pl. 6, 
fo, 1,2; 
Hab. Nouméa (CI Martel) ; Baie du Prony (Alric), rare. 
Cette espèce n’a pas encore été signalée en Nouvelle- 
Calédonie, 


— 322 — 


CYPRAEA (ARICIA) MAURITIANA Linné. 


1758 Cypraea mauritiana LiNNé, Syst. Nat., édit. x, p.721. 


1837. — 
1845 .— 


1816., — 


1882 Aricia 


1885 Cypraea 


— Lin. Sowergy, Conch.Illustr., p. 2, 


fig. 164, 164. 

R£eve, Conch. Icon., pl. 1, fig. 
Aa, 15. 

Kiener, Monogr., p.103. pl. 39, 
fig, AS pl 40e 1 DIET 
fig. 1, (jeune). 

Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch. xvit, p. 39. 

SOWERBY, Thes. Conch., 1v, 
p. 16, pl. 1x, fig. 51,52. 

Weinkaurr, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2 édit., p. 71, 
pl-(21; 5 200,07 pl 0: 
fig. 5, 7 (jeune). 

RossiTer, Catal. Cypraeidae of 
N.Caled.,etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N.S. Wales, p. 828. 

Rogerrs in TRryYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., vir, 
p.4793,-pl. 7, 59/8, 9MQMAL. 


Hab. Nouvelle-Calédonie, IS Loyalty (Rossiter), très 


commun ; I. Art (Montrouzier) ; I. Nou (Bougier); Baie du 
Prony (Alric). 


M. Rossiter, dans son catalogue de 1882, signale un spé- 


cimen du Nord de la Nouvelle-Calédonie, chez lequel la 
région dorsale est d’un noir de jais uniforme, sans taches. 
On pourrait lui attribuer le nom de var. atra. 


CYPRAEA (ARICIA) CAPUT-SERPENTIS Linné. 


1758. Cypraea caput serpentis LainNé, Syst. Nat.,édit. 


X, p. 120: 


— 323 — 


1837. Cypraea caput serpentis Lin. SowerBy, Conch. Il- 
lustr., p. 6, fig. 131, 
131. 

1845. —— —- —  —  Reeve, Conch. Icon. 
pl. 49, fig. 44. 

1846. — == —  —  Kiener, Monogr., p. 
112 "pl 49 et 

1869. — — —  —  Crosse,Catal.inJour- 
nal deConch., xvn, 
p. 40. 

1870. — — —  —  SowerBy, Thesaurus 
Conche; 1, D:1167 
pl xs. 172579; 

1881. — — —  — Weinkaurr, Monogr. 
in Conch. Cab., 2° 
édit, pe 21, pl.» 
fig. 20, 21. 

1882. Aricia — —  — Rossirer, Catal Cy- 
praeidae of New- 
Caled.,etc.,in Proc. 
LinnSoc.0ËN.S: 
Wales, p. 828. 

1885. Cypraea  — —  —  RoBErTSs n TRYON, 
Manual. of Conch. 
struct. and syst., 
VIe D 179, pl. 06, 
fig. 98 à 100 ; pl. 23, 
fig. 59. 

Hab. Nouméa (Cl Martel); Baie du Prony (Alric); Ile 
Art (Montrouzier): Ile des Pins, commun (Rossiter, Bou- 
gier) ; Lifou (R. P. Lambert). 

Les spécimens de Nouvelle-Calédonie que nous avons 
entre les mains sont tous de la forme typique et de la taille 
habituelle (30 à 36 millimètres de longueur); mais nous 
possédons une variété minor provenant de Papeete (Tahiti), 


— 5% 


recueilli par l’Abbé Culliéret, et qui n’a que 19 millimètres. 

Les Cypraea eaput-anguis Philippi et caput-draconis 
Melvill, d'Australie, se distinguent du C. caput serpentis 
par la dilatation plus faible des bourrelets latéraux, par 
leur base plus aplatie et d’une coloration plus foncée ; 
enfin par les denticulations plus fortes, mais moins nom- 
breuses, des bords de l’ouverture. 


CYPRAEA (ARICIA) MaPpa Linné. 


1758. Cypraea mappa LiNNÉ, Syst. Nat.,édit. x, p.718. 


1836. — — Lin. SowerBy, Concb. Illustr., p. 1. 
fig. 10, 99, 49. 

1845. — —  — Reeve, Conch. Icon., pl. vi, 
fig. 18. 

1846. — == 1 ÉGENER  Monoscp 4 pl 20; 
(io 110200 

1870. — —  — SowEeRrBy,Thes.Conch.,1v,p. 15, 
pl. v, fig. 24 à 28. 

1881. — —  — Wenkaurr, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 2e édit., p. 73, 
pl. 22, fig. 1 à 4. 

1882. Luponia —  — Rossirer, Catal. Cypraeidea of 
N. Caled., etc. in Proc. Linu. 
Soc. of N. S. Wales, p. 825. 

1885. Cypraea — — RoBerrts ir TryoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., VI, 
p. 174, pl. 8, fig. 17. 


Hab. N. Calédonie (Rossiler, Bougier), Baie du Prony 
{Alric) ; IS Loyalty et I. des Pins (Rossiter), commun sur 
presque tous les points de lArchipel (Montrouzier, 
Lambert). 

Var. panerythra Melvill (1888 — Catal. of species and 
var. Of Cypraea, in Mem. and Proc. Manchester Soc., 
p. 210). 


Cette variété, qui semble spéciale à la Nlle-Calédonie, est 
basée sur la fig. 28 du Thesaurus Conchyliorum. Elle est 
caractérisée par une coloration carminée chaude, répan- 
due sur la région dorsale aussi bien que sur la base de la 
coquille. 

Var. subsignata Melvill (1888 — Catal. of species and 
var. of Cypraea, in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 
211). 

M. Melvill cite comme référence de cette variété les 
figures 24, 25 et 27 du Thesaurus. Sa base est maculée de 
lilas brillant et porte, vers le milieu, une tache brune 
pourprée ; les bords du péristome sont orangés. Nlle-Calé- 
donie (Bougier). 

Var. et monstr. Montrouzieri nom. subst. — nigricans 
Montrouzier (non Grosse). 

Le C. nigricans Montrouzier n’est en réalité qu’une 
variété noire et plus ou moins rostrée du C. mappa ; M. le 
Colonel Martel à réuni une série d'exemplaires qui ne per- 
met aucune hésitation sur ce point. M. Crosse ayant déjà 
employé, en 1869, le nom de var. nigricans pour la variété 
noire et rostrée du C. eglantina Duclos (nommée depuis 
var. nigra par M. Roberts), il nous semble préférable, afin 
d'éviter toute confusion, d'attribuer à la forme dont nous 
nous occupons ici un nom diflérent, et nous proposons de 
la dédier au R. P. Montrouzier, qui l’a fait connaitre. 

Hab. Nil-Calédonie (Rossiter, Martel), Kanala et Con- 
ception, près Nouméa (Rossiter), Port Boisé, à l’entrée de la 
Passe de la Havannah (Bouge), Baie du Prony (Alric). 


CYPRAEA (ARICIA) ARABICA Linné 


1758. Cypraea arabica LiNné, Syst. Nat., édit. x, 
p. 718. 
1836. — — Lin. Sowergy, Conchol. Illustr., 


p. 1, fig. 85, 85. 


— 326 — 


1845. Cypraea arabica Lin. Reeve, Conchol. Icon., pl. 1, 
fig. 2. 


1846. — mu — Kiener, Monogr., p. 105, 
plie 

1869. — — —  Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvi, p. 39. 

1870. — _ — SowerBy (ex parte), Thes. 


Conch:"1v; p'45/°pl°tts 
fig. 60, 61 (tantum). 

1881: — — —  WEINKAUFF, Monogr. tn 
Conch. Cab., 2édit., p.51, 
pl. 16, fig. 3, 4, 5, 6. 

1882. Aricia — —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New Caled., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 828. 

1885. Cypraea — —  Rogerts in TRYON(ex parte), 
Man. of Conch. struct, 
and syst., vx, p. 174, pl. 8. 
fig. 18, 19 (tantum), 


Hab. Nouvelle-Calédonie, Is. Loyalty, I. des Pins, 
très commun (Rossiter), [. Art (Montrouzier), Baie du 
Prony (Bougier), Nouméa, pas typiques (CI. Martel). 

Il est certain que les Cypraea du groupe de l’arabica 
peuvent être interprétés de différentes manières, soit 
qu’on les considère comme n'étant toutes que des variétés 
d’une même espèce, soit qu’on en admetle quelques-unes 
comme spécifiquement distinctes. L'étude complète des 
animaux permettra sans doute de trancher un jour cette 
question d'une manière définitive; mais, en attendant, 
nous estimons qu’il y a lieu, pour faciliter la désignation : 
des différentes formes, de conserver comme espèces ceiles 
qui présentent une certaine constance de caractères (ara- 
bica, egluntina, reticulata, histrio) et de considérer comme 


variétés celles qui se relient plus intimement aux autres, 
telles que intermedia et nigricans. 

Var. ex colore atra nov. var. D'une teinte noire sur 
toute la région dorsale. Cette variété correspond à la var. 
nigricans du C. eglantina. 

Hab. Port Boisé (Collection J. Bouge). 


CYPRAEA (ARICIA) EGLANTINA Duclos. 


LU 


1833. Cypraea eglantina DucLos, Magasin de Zoo- 
logie, pl. 27(Classe v). 
1870. —  arabica 
var. eglantina, Ducl. SowERBY, ex parte (non 

Linné), Thes. Conch., 

DAS DIX fi8.0:09 


(tantum), 
1885. — — var. 


eglantina Duclos RoBErTs in TRYON, Ma- 
nual of Conch. struct. 
and syst., vit, p. 174, 
pl. 8, fig. 24. 

Hab. Nile-Calédonie, commun (Colonel Martel, Bou- 
gier ; Lifou (R. P.. Lambert), I. Nou (Bougier). 

Cette espèce diffère du C. arabica par sa forme plus 
cylindrique, par ses bourrelets latéraux moins dévelop- 
pés et ornés de taches noirâtres plus petites et plus nom- 
breuses. L'’exemplaire typique représenté par Duclos 
présente une coloration un peu plus claire et plus grisâtre 
que celle qu’on rencontre le plus fréquemment en Nou- 
velle-Calédonie. 

Var. et monstr. nigricans Crosse. 

1869  Cypraea arabica Lin. 

var. nigricans Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch.,xvir, p. 39. 


1870. Cypraea arabica Lin. 
var, eglantina SowerBy (non Duclos),Thes. 
Conch.,1v, p.15,pl. xx vu, 
fig. 282, 283. 
1881. Cypraea eglantina WEINKAUFF (non Duclos), 
É Monogr. in Conch. Cab., 
22 HEdits p/09,"DIMA0, 
He, 78: 
1885. Cypraea arabica 
var. niger RogEerTs 2% TRyYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vi, p. 174, pl. 8, 
fig. 23. 


Hab. Nilke-Calédonie (Marie, C1 Martel, Bougier, 
Rossiter); L. Ouen (R. P. Lambert), in coll. Mus. Bordeaux; 
Baie du Prony (Alric). 

Nous avons pu examiner dans la belle collection de 
M. le Colonel Martel, à Cancale, une série d'exemplaires 
qui ne peut laisser subsister le moindre doute sur l’iden- 
tité spécifique des C. eglantina et nigricans. En effet, la 
coloration typique passe insensiblement au mélanisme 
complet de la région dorsale, en même temps que la 
coquille se comprime latéralement, au point d'arriver à la 
déformation extrême que nous avons fait représenter 
pl. vu, fig. 7, 8, d'après l'exemplaire tout-à-fait remar- 
-quable que M. Martel a bien voulu nous confier pour le 
faire dessiner. 

Le R. P. Montrouzier a décrit en 1875, sous le nom de 
Cypraea nigricans, une variété de C. mappa qu'il ne faut pas 
confondre avec la var. nigricans dont nous venons de 
parler. 

Var. ex colore pallida nov. var. 

Nous attribuons ce nom à deux coquilles de notre 
collection qui ont une tendance très marquée à l’albinisme. 
Leur coloration est encore bien plus claire que celle du 


25350 


type figuré par Duclos, la teinte brune des dessins de la 
région dorsale est remplacée par un fauve clair, les ponc- 
tuations des bourrelets sont à peine visibles ; enfin, les 
dents de l’ouverture sont très légèrement teintées de fauve. 

On rencontre chez le C. eglantina, comme chez beau- 
coup d’autres Cypraea, des spécimens dont la couche super- 
ficielle est composée d’un émail plus ou moins opaque, 
qui donne à la coquille un aspect grisâtre et comme voilé; 
mais ce phénomène, qui est sans doute dû à une maladie 
du mollusque, ne peut être regardé comme constituant 
une variété. 


CYPRAEA (ARICIA) RETICULATA Martyn. 


1782. Cypraea reticulata MarTyN,Universal Concho- 
lopist, pl 145 (Edit. 
Chemn., pl. 5, fig. 2, 2). 


1845. _ — Mart. Reeve, Conch. Icon., pl. 1, 
fig. 3. 

1846. —  histrio Kiexer (non Gmelin), Mo- 
nogr., p.104,pl.18,fig.1 ,1. 

1870. — reticulata —  SowerBY (ex parte), Thes. 


Conch:./p.45;plxr he 
66, 67 (tantum). 

1885. — — —  RoBerTs in TRyYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vit, p. 174, pl. 8, 
fig. 21, 22 (tantum). 

Hab. Baïe du Prony (Bougier), rare. 

Le C. reticulata difière de l’arabica par sa forme plus 
arrondie, moins oblongue et par le développement consi- 
dérable de ses bourrelets latéraux. Le dessin de la région 
dorsale, qui est composé chez les C. arabica et eglantina, 
de linéoles longitudinales plus ou moins brisées el inter- 
rompues par des taches blanches peu marquées, consiste 


— 330 — 


chez le C, reticulata en un réseau formé de taches blanches 
bien nettes, très irrégulières mais ne présentant dans 
leurs intervalles aucune trace de linéoles. Les dents de 
l'ouverture sont habituellement teintées de brun foncé et 
on observe presque toujours sur la base de la coquille et 
du côté columellaire, une large tache brune. 

Var. intermedia Gray (non Kiener). 


1824. Cypraea arabica 
L. var. intermedia GrAYy, in Zool. 
Journ T/p:77: 
1837. — _ var. reliculata  SowErBy,(non 
Martyn)., Conch. Illustr., 
p. 1, pl. 33, fig. 166, 166. 


1945. — — var. Kiener, Monogr. p. 106, 
pl. 4, fig. 8, 3. 
1870.  —  reticulata SOWERBY, ex parte (non 


Martyn),Thes.Conch.,1v, 
p. 15, pl. xi, fig. 68 (tan- 
tum). 

18385. — reticulata var. intermedia Gray, RoBerTs in 
TayYoN,Manual of Conch. 
struct. and syst, vi, 
p. 175, pl. 8, fig. 20. 


Hab. Nll-Calédonie (Rossiter, Bougier). 

Cette variété ne diffère du C. reticulata typique que par 
sa taille plus faible et par l’absence de tache brune à 
gauche du bord columellaire. 


CYPRAEA (ARICIA) HISTRIO (Meuschen) Gmelin. 


1796. Cypraea histrio GMELIN, Syst. Nat. édit. xur, 
p. 3403. 
1836. — —  Gmel. SowerBy, Conch. Illustr., 


p. 4, Pl. 43, "hg°60, 80: 


— 3 


1846. Cypraen arabica var. Kiener, Monogr.p. 106, pl. 
Li Ge. 

1870. —  reticulata Mart. 

var. histrio Gmel. Sowergy, Thes. Conch , 1v, 

p. 15, pl. 1x, fig. 57, 58. 

1881. Cypraea histrio Gmel. Weinkaurr, Monogr. in 
Conch.Cab.,2° édit. ,p. 49, 
pL2 to 940% pits 
fig. 5, 6. 

1885. — — —  Rogerts in Tryo, Manual 
of Conch. struct. and 
SYSÉ... VIE, D:179,4pl.5; 
fig. 25, 26. 


Hab. Nilke-Calédonie (Rossiter, Bougier); Baie du 
Prony (Alric). 

Le C. histrio diffère des espèces voisines par son 
contour moins ovale ou arrondi; il est plus nettement 
pyriforme, par suite du rétrécissement de la partie anté- 
rieure de la coquille. Sa coloration dorsale est si variable 
qu'il est difficile de rencontrer deux individus semblables : 
elle consiste tantôt en un réseau à mailles blanches très 
larges séparées seulement par des filets bruns, tantôt, au 
contraire, elle est composée d’un treillis de linéoles brunes 
entrecroisées sur lequel se détachent des taches blanches 
peu nombreuses. On observe ordinairement aux extré- 
mités des bourrelets, de chaque côté des échancrures 
produites par l'ouverture, une grande tache noirâtre et, 
enfin, chez la plupart des exemplaires bien adultes, une 
tache noire plus ou moins étendue est située à l’extrémité 
de la région dorsale, tout à côté de la spire. Sa coloration 
ventrale est constamment très claire, presque blanche. 

Var. ex colore Iuetuosa nov. var. 

Cette variélé présente exactement le même degré de 
mélanisme que la var. nigricans du C.eglantina, mais sans 


332 — 


tendance à la rostration. Nous l’avons reçue de Nlle-Calé- 
donie (M. Rossiter) et M. Bouge l’a recueïllie à Port Boisé, 
à l’entrée de la Passe de la Havannab. 


CYPRAEA (ARICIA) MONETA Linné. 


1758. Cypraea moneta 


1845. 


1846. 


1869. 


1870. 


1881. 


1882. Aricia 


1884. Moncetaria 


1885. 


Hab. 


siter) ; 1. 


(Cl Marte 


Cypraea 


— Lin. 


Nle-Calédonie, 


1). 


LiNNÉ, Syst. Nat.,edit. x, p. 723. 

REëve, Conch. Icon., pl. xv, 
fig. 74. 

Kiener, Monogr., p. 122, pl. 
XxxIV, fig. 1 (subngm C0: 
caurica L.). 

CrossE, in Journ. de Conch., 
XVII, P. 39. 

SowEerBY, Thes. Conch., p.17, 
pl. xxvi, fig. 244, 245, 246, 
247. 

WEINKAUFF, Monogr. in Conch., 
Cab. 2e édit., p. 67, pl. 20, 
fig. 4, 4. 

Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
New-Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 828. 

ROCHEBRUNE, Monogr. G. Mone- 
taria in Bull. Soc. Malac. de 
France, p. 77, pl. 1, fig. 1, 1. 

RogertTs in TRrYoN, Manual of 
Conch.struct. and syst., VIr, 
p.174, pL'10/ 4826 par 
fig.51, 52,pl. 33, fig.60, 61,63. 


ls Loyalty ; I. des Pins (Ros- 


Art. (Montrouzier), très commune ; Nouméa 


Il est difficile de trouver des exemplaires intermédiaires 


— 333 — 


entre les différentes variétés du C. moneta et celle du 
C. annulus, aussi croyons-nous pouvoir admettre ces deux 
espèces comme distinctes. Par contre, les passages entre 
les C. moneta et icterina sont si nombreux, que nous 
n’hésiterons pas à considérer le second comme une 
variété du premier. La forme qu'on regarde générale- 
ment comme représentant le C. monceta typique est pour- 
vue de protubérances sur la région postérieure de la face 
supérieure ; d'autre part, un certain nombre des dents de 
l’ouverture se terminent par ü@es tubercules saillants ; 
mais ces protubérances et ces tubercules sont plus ou 
moins développés et manquent souvent aussi tout-à-fait. 
Le Monetaria ethnographica Rochebrune ne diffère du 
type que par sa taille plus faible et ne mérite même pas 
d’être regardé comme une variété. 
Var. ex-forma 1 maxima. 
1837. Cypraea moneta Lin. Sowergy, Conch. Ilustr., 
p. 6, pl. 22, fig. 123, 123, 
de taille remarquablement grande et possédant des dents 


très nombreuses ; long : 42 millim., large : 30 millim. 
Var. ex forma 2 mereatorium Rochebrune. 


1884. Monetaria mercatorium RocHEBRUNE, Monogr. G. 
Monetaria in Bull. Soc. 
Malac. France, p. 80, 


pl: 1, fig7519: 
Hab. Nouméa (C! Martel). 


Cette variété de grande taille : long. 92, larg. 22 mil- 
limètres, est dépourvue sur sa face supérieure des protu- 
bérances postérieures, et sa face inférieure ne présente 
aucune trace de tubercules. Les dents de l’ouverture sont 
très courtes. 

Var. ex forma 3 ieterina Lamarck. 


1822. Cypraea icterina LaAMarck, Anim.sans vert., 
VII, p. 387. 


— 334 — 


1846. Cypraea icterina Lam. KieNer, Monogr. G. Cypraea, 
p. 123, pl. xxxiv, fig. 3. 


1869. — — —  Crosse,in Jour. de Conch..1v, 
p. 40. 

1870. —  monela Var. icterina Lam. Sowergy. Thes. 
Conch:7"1v, p.117; pl'xxvT, 
fig. 248. 

1881. —— —  Vv.2 WEINKAUFF, Mon. in Conch. 
Cab., 2° édit., p. 68, pl. 20, 
fig. 2. 

1882. — — (ex parte) Rossirer, List of Cy- 


praeidae of New-Caledonia, 
etc., in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 828. 

1885. — — var. icterina Lam. Rogerrs in TRYON, 
Manual of Conch., struct. 
and syst., vu, p.178, pl. 25, 
fig. 62. 


Hab. Nlle Calédonie (Marie, etc.) ; Nouméa (CIMartel); 
I. des Pins (Bougier); [. Art (Montrouzier). 

Cette variété, de même que la var. mercatorium, est 
dépourvue de protubérances externes et de tubercules sur 
la face inférieure; elle est plus allongée, ses bourrelets 
latéraux sont peu développés. Les trois bandes transver- 
sales bleuâtres sont souvent bien visibles à travers la 
couche supérieure de l’émail. 

Le Monetaria atava Rochebrune est établi sur un 
exemplaire de petite taille (long. 19, larg. 13 millim.) et 
déformé accidentellement du côté droit. 

Le Monetaria camelorum Rochebrune nous semble avoir 
été regardé à tort par MM. Melvill et Roberts comme une 
variété du moneta : c’est une coquille de forme bien ovale 
qui est à notre avis une variété incolore du €. annulus, 

Monstr. Barthelemyi Bernardi. 


1881. 


1882. 


1885. 


— 399 — 


. Cypraea Barthelemyi BERNARDI, in Journ. 


de Conch., 1x, p.48, 
pl. 1, fig. 3, 4. 

— — Bern. CRossE, in Journ. de 
Conch., xvu, p. 39. 

—  moneta Lin. var. 

Barthelemyi Bern. SowergY, Th. Conch., 

NS PDA DL NE 
fig. 249 à 251. 

— monela var. I, WEINKAUFF, Monogr. 
in Conch. Cab; 2 
édit., p. 68, pl. 20, 
fig. 3. 

Aricia —  var.. 

Barlhelemyi Bern. Rossrrer, Catal. Cypraeidae 
of New-Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. 
ofeiN Se, Wales: 
p. 828, 8929. 

Cypraca moneta Lin. 

var. Barthelemyi Bern. RoBErtTs in TRYON, 
Manual of Conch. 
struct. and syst., vit, 
De,4118-pDh0 tt the 
53, 4. 


Hab. Nouvelle Calédonie, très rare (Rossiter) ; Ile Nou 
(Bougier, Rossiter). 

Le Monetaria vestimenti Rochebrune (Monogr. G. Mone- 
taria, in Bull. Soc. Malac. de France, 1884, p. 83, pl. 1, 
fig. 6, 6) est certainement synonyme de la var. Barthelemyi 
et le Monetaria pleuronectes du même auteur (Monogr. 
G. Monetaria, in Bull. Soc. Malac. France, p. 85 pl. I, 
fig. 5, 5), nous semble établi sur un exemplaire jeune de 
la même forme. 

Cette forme rostrée du C. moneta est toujours très rare, 


— 3936 — 


La coloration de tous les spécimens que nous connaissons 
est d'un jaune intense. Le Musée de Bordeaux en possède 
deux beaux exemplaires envoyés par le R. P. Lambert. 

La coloration du C. monetu est extrêmement variable : 
elle est le plus souvent d’un jaune clair traversé par 3 ban- 
des transversales grises, plus ou moins apparentes, sur la 
région dorsale, tandis que les bourrelets et la face infé- 
rieure de la coquille sont blancs. On rencontre aussi fré- 
quemment et surtout chez la variété icterina des spécimens 
d’upe teinte jaune assez foncée sur toute la face supérieure 
de la coquille et d’un blanc pur au-dessous ; chez d’autres, 
la teinte jaune se propage sur une partie de la face infé- 
rieure. Certains individus sont entièrement blancs et nous 
en possédons dont toute la face supérieure est blanche, 
tandis que la face inférieure est lavée de jaune sur les côtés. 
Enfin, on observe parfois un anneau plus ou moins mar- 
qué, entourant la région dorsale, comme chez le C. annu- 
lus ; mais cet anneau n’est jamais aussi large ni aussi 
orangé que chez le C. annulus typique : il consiste en une 
linéole étroite d’un jaune citron. 

La coloration violelle de la partie dorsale de la coquille, 
signalée par quelques auteurs, provient uniquement de ce 
qu'ils ont eu sous les yeux des spécimens roulés chez les- 
quels la couche supérieure avait été usée par le frottement. 

On distinguera les différentes formes du C. moneta de 
celles du C. annulus à leur contour moins régulièrement 
ovale : l'extrémité antérieure de la coquille est toujours 
plus ou moins atténuée et sa région postérieure plus ou 
moins dilatée sur les côtés. 


CYPRAEA (ARICIA) ANNULUS Linné. 


1758. Cypraen annulus LiNNé, Syst. Nat., édit. x, 
p. 723. 
1837. — — Lin. Sowergy, Conchol. Illust., 


p. 6, pl. 20, fig. 115, 115. 


— 931 — 


1845. Cypraea annulus Lin. Reeve, Conchol. Icon., pl. 
XV; figond. 


1846. — — —  Kiener, Monogr., p. 124, 
pl. xxxIv, fig-12 2 

1869.  — — —  Crosse, Calal. in Journ. de 
Conch., xvit, p. 40. 

1870.  — — —  SowerBy,Thesaurus Conch., 
p.18, pl. xxv, fis.,292; 
253. 

1881. : — == —  Weinkaurr, Monogr. in 


Conch. .Cab., 2 édit.,:p: 
Cp 20h10 42; 
1882. Aririu Le —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New-Caled., in Proc. 
N. S: Wales, p. 827. 
1885. Cypraea  — —  RoBerts in TRyYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst D 44178 DL nf 
57 à 61 ; pl. 23, fig. 70 à 72. 
Hab. Nli-Calédonie, Is Loyalty, [. des Pins, très com- 
mun; Koutonno et Ile Art (Montrouzier); Nouméa 
(Cl Martel). 
Le C. annulus est presqu’aussi variable que le C. moneta. 
En Nouvelle-Calédonie, c’est la forme typique qui domine : 
elle atteint 30 millim. de long et 20 millim. de largeur, 
tandis que la taille de certains individus ne dépasse pas 
43 millim. de longueur et 9 millim. de largeur. Le nom- 
bre des dents de l’ouverture est ordinairement de dix sur 
le bord columellaire et de 11 sur le labre; mais on ren- 
contre des spécimens qui n'ont que 9 dents du côté colu- 
mellaire et 10 sur le labre ; chez d’autres, au contraire, on 
compte jusqu’à 13 dents sur le bord columellaire. Ces 
dents sont plus ou moins développées sur la surface ven- 
trale et celles de la base sont parfois bifides. 
L’anneau orangé qui délimite la région dorsale est 


— 338 — 


d’une teinte plus ou moins vive et on rencontre aussi, 
mais plus rarement, des individus tendant à l’albinisme 
et chez lesquels il n’en existe plus la moindre trace. 

Certains exemplaires, par suite de l’épaississement des 
bourrelets latéraux, relient intimement le C. annulus typi- 
que à la forme nommée obvelata par Lamarck, qui ne doit 
donc, à notre avis, être regardée que comme une simple 
variété. 

Le Monetaria Harmandiana Rochebrune est un annulus 
de grande taille, 30 millim. de longueur et à bourrelets 
latéraux très dilatés : largeur 24 millim. C’est la forme qui 
se rapproche le plus du Cypr. moneta Lin. 

Le Monetaria Perrieri Rochebrune est une variété de 
forme étroite, allongée. Sa coloration est blanche, sans 
anneau. Ces deux formes ont été recueillies à Nouméa, 
par M. le CI Martel et par M. Rossiter. 

Quant au Monetaria Hamyi Rochebrune, qui serait 
parsemé de taches ou ponctuations fauves sur la région 
dorsale, il nous paraît établi sur un exemplaire roulé de 
Cypraea turdus Lamarck. 

Var. ex forma obvelata Lamarck. 


1822. Cypraea obvelata LAMARCK,Anim. sans vert.,VIt, 


p. 401. 

1832. — — Lam. SowerBy,Conchol.Illust.,p.6, 
pl. 2, fig. 43. 

1845. REEve, Conch. Icon., pl. xv, 
fig. 69. 

1846. _ — — Kiener, Monogr., p. 125, 
pl. xxxIv, fig. 5. 

1869. Crosse, Catal, in Journ. de 
Conch., xvir, p. 40. 

1870. — obvallata — SowerBy. Thes. Conch. 1v, 


p. 48, pl. xxvi, fig. 254, 255. 


— 


— 399 — 


1881. Cypraea obrelata Lam. Weinxkaurr, Monog. in 
Conch. Cab., 2e Edit., p. 10, 
fig. 5, 8: 
1882. Aricia —  — Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New-Caled., etc. in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p: 829; 
1885. Cypraea — — Rogerts in Tryo, Manual of 
Conch. struct.andsyst., vit, 
p. 179, pl. 11, fig. 55, 56. 
Hab. Nouméa (C! Martel) ; IS Loyalty, très rare (Rossi- 
ter), I. Art (Montrouzier). Cette variété ne diffère du 
C. annulus typique que par le développement ou, plutôt, 
l’épaississement de ses bourrelets qui font saillie autour 
de la région dorsale de la coquille. Elle est également fort 
variable sous le rapport de la taille. 
Monstr. noumeensis Marie. 


1869. Cypraea noumeensis MARIE, in Journ. de Conch., 
XVI, p.18, pl. n1, fig. 6. 


1869. — — Marie CROSsE, in Journ.de Conch., 
XVII, p. 40. 
1870. —  annulus var. 
noumeensis Marie SowerBY, Thes. Conch., 
pp: 47,48; 
1881. —  annulus var. 
rostrata WEINKAUFF, Monogr. în 


Conch. Cab., 2e édit., 


p. 69, pl. 20, fig. 10, 11. 
1885. — LL OANnnuluSs Var. 


noumeensis Marie RoBErTs in TRYON, Ma- 
aual of Conch. struct. 
and syst., vit, p. 178, 
pl 115969! 
Hab. Nouméa (collection Viéville, teste Marie), Ile Nou 
(R. P. Lambert, in coll. Mus. Bordeaux). 


— 310 — 


Cette remarquable forme rostrée du €. annulus est 
également caractérisée par la présence, autour de la 
région dorsale, de deux anneaux orangés concentriques ; 
elle est extrèmement rare. L’exemplaire de l’Ile Nou que 
nous avons pu examiner à Bordeaux est remarquablement 
frais et ses deux anneaux sont nettement marqués: il 
est d’une forme moins allongée que le type (22 millim. 
long X 4% mill. diam., au lieu de 32 mill. long X 16 mill. 
diamètre). 


1784. 


1837. 


1845. 


1846. 


1870. 


1881. 


CYPRAEA (LUPONIA) AURANTIUM Martyn. 
Cypraea aurantium MarTyn, Universal 
Conch., u, pl. 59. 
—  aurora Soland. SowerBy, (Conch. 
; Ilustr., p. 2, fig. 
441, pl. 27, fig. 
141. 
— aurantium —  REeeve,Conch.lcon., 
DL. 25, 0841 
—  daurora —  Kiener, Monogr., p. 
S:1pl- 26; "die: 
pl:2% fe °4; 
— — —  SowEerBy,Th.Conch., 
IV, D: 207 plu; 
fig. 7, 8. 
— — — WgINKAUFrFF, Monog. 
in Syst. Conch. 
Cab., 2e édit., p. 
Le pi A ea; 


1882. Luponia aurantia Mart. RossiTer, Catal. Cy- 


praeidae of New- 
Caled., etc., in Pr. 
Linn. Soc. of N. 
S. Wales, p. 821. 


1885. 


Hab. 


— 9341 — 


Cypraea aurantiun Mart. RoBerrs ?» TRYoN, 
Manual of Conch. 
struct. and syst., 
Vin. 190: pl. 11, 
fig. 48. 


M. Rossiter possède dans sa collection le seul 


spécimen de cette belle espèce, qui ait été recueilli authen- 
tiquement en Nouvelle-Calédonie. Il est de grande taille, 
mais d’une coloration moins vive que les spécimens des 


Iles Viti 


1882. 


1885. 


et Salomon. 


CYPRAEA (LuPONtA) riGRis Linné. 


Cypraea tigris LiNNÉ, Syst. Nat.,édit. x, p. 721. 

— — Lin. SowerBy, Conch. Illust., p. 2, 
fig. 90, 90. 

—- —  — Reeve, Conch. Icon. pl. 1v 
fig. 122, 12. 

— —  — Kiener, Monogr., p. 4, pl. 1, 
fig. 4, pl. 45; fig. 1, pl. 46, 
ICE ER 

— —  — Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvir, p. 41. 

— —  — SoweRBy,Thes. Conch.,1v, p.20, 
pl. xxL1, fig. 172 à 175. 

— —  — Weinkaurr, Monogr. in Syst. 
Conch. Cab., 2e édit., p. 91, 
pi. 28-06 #pl20 et: 
pl. 30, fig. 1. 

Luponia —  — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N.-Caled., etc..in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 826. 

Cypraea —  —- Rogerts in Tryon, Manual of 
Conch., struct.and syst., vit, 
pi80% pl. 11: fig. 49,50; 
pl. 15, fig. 8 (radule). 


? 


— 342 — 


Hab. Ne Calédonie, IS Loyalty, L. des Pins, très com- 
mun (Rossiter) ; Nouméa (Breger), Baie du Prony (Alric), 
[. Art (R. P. Montrouzier), I. Nou (Bougier). 

Var. ex. col. Iyneichroa Melvill (Survey of the Genus 
Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 212). 
Chez cette variété, qui rappelle beaucoup la coloration du 
C. lynx, la région dorsale est composée de taches noires 
sur un fond mélangé de blanc et de gris bleuâtre ; la ligne 
de jonction des bords du manteau est rougeâtre et bien 
marquée. 

Var. ex. col. Rossiteri nov. var. Nous sommes surpris 
de ne pas voir figurer cette remarquable variété parmi 
celles qui ont été mentionnées par M. Melvill. Elle est 
caractérisée par sa surface dorsale d’un beau jaune orangé 
parsemé de taches brunes peu nombreuses. Cette variété 
a été représentée par Weinkauff, Conchylien Cabinet, 
2e édit., pl. 30, fig. { ; mais cet exemplaire est orné de 
taches plus nombreuses que ceux de la Nlle-Calédonie que 
nous avons sous les yeux. M. Rossiter en a rencontré des 
spécimens sur le grand récif, près de Nouméa, et nous en 
possédons d’autres qui ont été recueillis par MM. Marie 
et Bougier. 


CYPRAEA (LUPONIA) PANTHERINA (Solander) Dillwyn. 


1817. Cypraea pantherina SOLANDER ©? DILLWYN, 
Descr. Catal., 1, p. 449. 

1837. — — Sol. SowerBy,Conch. Illust., 
p. 2, fig. 134, 134, 168, 
168. 

1845. -- — — REeEeve, Conch. Icon. 
pl. or fie nt 

1846. — — —  Kiexer, Monogr., p. 5, 


pl. 41, fig. 1, 1 ; pl. 42, 
fig. 1,4 


— 343 — 


— 


1870. Cypraca pantherina Sol. SowerBy, Th. Conch.,1v, 
Dra0epl. x1, fig. 09, 
70, 71. 

1881. = — —  WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch.… (Cab. 
2e édit., p. 86, pl. 25, 
fig. 5,6; pl. 27,fig. 1 à6. 

1882. Luponia — —  Rossirer, Catal.Cypraei- 
dae of N.-Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 8925. 

1885. Cypraea —— —  RoBErTs in TRYON, Ma- 
aual of Conch. struct. 
and syst., vu, p. 181, 
pl. 12, fig. 62, 63. 


Hab. Nll:-Calédonie (Rossiter, Bougier); Lifou, très rare 
R. P. Lambert); Ouvéa (R. P. Lambert), in Mus. Bordeaux. 

Var. albonitens Melvill (Survey of the Genus Cypraea 
in Mem. and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 211). Cette 
variété est caractérisée par des taches plus petites et clair- 
semées, laissant voir plus du fond blanc de la coquille 
que chez le type. 

Hab. Nle-Calédonie (Bougier). 

Nous ne possédons pas d'exemplaires provenant authen- 
tiquement de la Nouvelle-Calédonie, des autres variétés 
établies par M. Melvill : var. badionitens, theriaca, juvenca, 
syringa,; mais il est probable qu'elles y vivent également. 


CYPRAEA (LUPONIA) ViTELLUS Linné. 


1758. Cypraea vitellus LiINNÉ, Syst. Nat., édit. x, 
p: 121. 
1836. _ — Lin. Sowrrey, Conch. Illustr., 


p. 2, fig. 66, 66. 


— 94h — 


4845. Cypraea vitellus Lin. REEvE, Conch. Icon., pl. v, 


fig. 14. 

1846. — — — Kiener, Monogr., p. 12, pl. 
19e TT 

1869. — — —  Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvir, p. 41. 

1870. = — — SowerBy, Thes. Conch. 1v, 
p. 43, pl. vi, fig. 31, 32, 33. 

1881. — — —  WeInkaUrr, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 2° édit., p.38, 
pl 11969. 67740747 

1882. Luponia — — Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of N.-Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 826. 

1885. Cypraea  — — Rogerrs in TryYon. Manual 
of Conch. struct. and syst., 
vu, p.182, pl. 13, fig. 72, 73. 


Hab. Nle-Calédonie, Nouméa, Is Loyalty et I. des Pins 
(Rossiter) ; Balade et Ie Art (Montrouzier); Baie du Prony 
(Alric). 

Monstr. subrostrata nov. var. M. Rossiter nous a 
communiqué un exemplaire de C. vitellus, provenant de 
la presqu’ile Ducos el qui présente une tendance à la 
rostration. 

Le Musée de Bordeaux possède un exemplaire néo- 
calédonien de C. vitellus qui atteint 80 millim. de long., sur 
49 millim. de diamètre, dépassant ainsi celui représenté 
par Reeve et qui, tout en étant déjà exceptionnellement 
grand, n’a que 77 millim. de longueur. 


CYPRAEA (LUPONIA) LYNx Linné. 


1758. Cypraea lynx LiNNé, Syst. Nat., édit. x, 
p. 121: 


— 945 — 


1836. Cypraca lynx Lin. Sowergy, Conch. Illust., p.2, 
fig. 107, 107. 


1845. — —  —  Reeve, Conch. Icon., pl. 1x, 
fig. 33. 

1846. — —  —  Kiener, Monog., p. 10, pl. 25, 
fig, 2,2: pl 38#fi22,2; 

1869. —— —  —  Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvu, p. 41. 

1870. — —  — SowEerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 24, pl. xv, fig. 85*, 86*, 

SI 88% 
1881. — —  —  Weinkaurr, Monogr.in Syst. 


Conch. Cab., 2° édit., p. 79; 
pl. 33, fig. 6, 7, 10, 11. 

1882. Luponia —  —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New-Caled., etc., în 
Proc. Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 824. 

1885. Cypraea — —  RoBerrsin TRYON, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
vu, p. 183, pl. 14, fig. 86, 
87. 


Hab. Nllke-Calédonie, Baie du Prony (Alric), Is 
Loyalty, I. des Pins (Rossiter, Bougier) ; I. Art. (Montrou- 
zier). 

Le C. lynx présente de nombreuses malformations qui 
sont pour la plupart néo-calédoniennes. 

Il est fort variable sous tous les rapports : sa taille 
peut être inférieure à 25 millimètres et atteindre parfois 
87 1/2 millim. (dimension d’un exemplaire gigantesque 
de la collection Williams de Liverpool, cité par M. Melvill). 
Sa forme est plus ou moins allongée ou piriforme et nous 
en possédons deux exemplaires extraordinairement glo- 
buleux provenant des Iles Paumotou (43 millim. de long, 


— 346 — 


31 millim. de largeur, 31 millim. de haut) qui mérite- 
raient d’être désignés comme var. globosa. 
Var. Williamsi Melvill. 

1888. Cypraea lynx, var. Williamsi Mezvizz, in Mem. and 
Proc. of the Man- 
chester Lit. and Phi- 
los. Soc., p. 203. 


Cette variété a la base lavée de rouge orangé très bril- 
lant et la région dorsale colorée de fauve assez pâle. Nous 
en avons sous les yeux un magnifique spécimen apparte- 
nant à notre savant confrère M. Rossiter, de Nouméa, qui 
a eu l’amabilité de nous le confier. Ses dimensions dépas- 
sent notablement celles de l'exemplaire de la collection 
Williams, décrit par M. Melvill: 69 millim. de longueur 
au lieu de 50 millim. 11 provient de la presqu'île Ducos. 
La var. Williamsi est représentée, dans la collection du 
Musée de Bordeaux et dans la nôtre, par quelques exem- 
plaires ; elle semble être assez rare. 

Monstr. caledoniea Crosse. 


1869. Cypraea caledonica  Crossr, Catal. in Journ. de 
Conch., xvn, p. #1, pl. 1, 


fine 

1870. — Lynx var. SOWERBY, Thes. Conch., 1v, 
p.21: 

1881.  — caledonica Cr. Weinkaurr, Monog. in Syst. 


Conch. Cab., 2me édition, 


p. 84, pl. 24, fig. 6, 7. 
1882. Luponia lynx Lin. 


Monstr. caledonica Cr. RossitTer, Catal., Cypraeidae 
of New-Caled., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of N.S. 


Wales, p. 824. 
1885. Cypraea lynx Lin. var. 


caledonica Cr. RoBERTs in TRyoN, Manual 
of Concb. struct. and syst. 
vu, p. 183, pl. 14, fig. 98. 


— 9347 — 


Hab. Nike Calédonie (Crosse). Environs de Nouméa 
(Rossiter). Presqu’ile Ducos (Bouge). 

Le type de cette remarquable déformation, qui fait 
partie de la collection du Journal de Conchyliologie, est 
comprimé latéralement, fortement rostré, et, en même 
temps, arqué, les deux extrémités étant déviées vers la 
droite lorsqu'on place l’extrémité antérieure de la coquille 
en bas et qu’on la regarde du côté dorsal. Nous possédons 
un autre exemplaire néo-calédonien, provenant de la col- 
lection Thomas, de Brest, qui est plus petit, mais encore 
plus comprimé latéralement ; la direction de l'extrémité 
postérieure est la même que chez le caledonica typique ; 
mais son extrémité antérieure est dirigée en sens inverse, 
c'est-à-dire vers la gauche (la coquille étant placée comme 
nous venons de l'indiquer plus haut). Nous possédons 
aussi des formes de passage entre le lynx typique et la 
var. caledonica. 

La var. caledonica est représentée au Musée de Bordeaux 
par deux exemplaires : l’un, très beau, à 52 millim. de 
longueur et 25 millim. de largeur. Le second exemplaire, 
plus petit, et un peu moins comprimé, lui a été offert par 
E. Marie. Enfin M. Bouge en a recueilli récemment, à la 
presqu'île Ducos, un magnifique exemplaire vivant, mesu- 
rant 60 millim. de longueur. 


CYPRAEA (LUPONIA) ERRONES Linné. 


1758. Cypraea errones Linné, Syst. Nat., edit. x, 
p. 723. 
1837. — _ Lin. Sowergy, Conch. Illustr., 
p. 9; fig 12h;.M198;, 429; 
132. 
1815. — — —)01"REeEve, Conch. Icon, pl: 


XII, fig, 06. 


— 348 — 


1869. Cypraea errones Lin. CrossEe, Catal. in Journ. de 
Conch., xvir, p. 46. 


1870. — — —  SowerBy, Thes. Conch.,1v, 
p2e pl: xx fig 466) 
157, 158. 

1881. — — — WeiNkAUrF, Monogr. in 


Syst. Conch. Cab., 2e 
édit., p. 20, pl. 4, fig. 10, 
A4; 

1882. Luponia — —  Rossirer, Catal. Cypraei- 
dae of N.-Caled., etc., in 
Proc: Linn: S0c-20f4Nt 
S. Wales, p. 823. 

1885. Cypraea — —  Rogerrs in TRYON, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vit, p. 183, pl. 14, 
fis.88, 89,4 | 


Hab. Ni-Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; Nouméa 
(C1 Martel); Baie du Prony (Aïlric); 1° Loyalty et I. des 
Pins (Rossiter) ; I. Art. (R. P. Montrouzier). 

Le C. errones présente des variations de taille impor- 
tantes : var. minor (long. 16, diam. 9 millim.) ; var. major 
(long. 43, diam. 23 millim.). Sa forme est aussi plus ou 
moins allongée et sa coloration plus ou moins foncée ou 
claire, avec la tache dorsale plus ou moins marquée. 

Var. ovum Gmelin — Sophia Brazier. Chez cette 
variété, les bords de l’ouverture sont teintés de jaune 
orangé entre les dents et il n’existe pas de taches noirâtres 
aux extrémités. Elle estabondante à Poulo Condore(Bavay), 
M. le Cl! Martel en possède un exemplaire provenant de 
Nouvelle-Calédonie. 

La var. Cori Brazier, d’une teinte brun pâle uniforme, 
semble localisée dans le Nord-Ouest de l'Australie et la 
var.chrysophaea Melvill.d’une coloration dorée très-chaude, 
aux iles Andaman. 


— 349 — 


Monstr. compressa. Forme rostrée, comprimée latérale- 
ment et à base concave. Nous- avons représenté pl. vi, 
fig. 13, 14, un exemplaire remarquablement caractérisé de 
cette monstruosité, qui nous a été communiqué par 
M. Rossiter. Il provient de Nike Calédonie. La monstruosité 
compressa présente ordinairement une tendance au méla- 
nisme sur la région dorsale. Le Musée de Bordeaux pos- 
sède deux spécimens de cette déformation, mais moins 
accusée. 

Var. ex-colore albida nov. var. Entièrement blanche, 
sauf de légères taches brunes situées de chaque côté des 
extrémités. 

Habitat. Ile Art (R. P. Montrouzier, in Collect. Mus. 
Bordeaux). 

Var. ex colore pallidior nov. var. Région dorsale très 
pâle ; bourrelets et base recouverts d’une callosité blanche 
très épaisse ; pas de taches aux extrémités. 

Habitat. Nlle Calédonie (Bougier). 


CYPRAEA (LUPONIA) suBviripis Reeve 


1835. Cypraea subviridis REEVE, in Proc. Zool. Soc. 
Lond., p. 68. 

1845. — — REEVE, Conch. Icon., pl. 
XII, fig. 48. 

1846. — —  Reeve KIENER, Monogr., p. 41, 
pl. 13, fig, 2, 2. 

1869. — — —  Crosse, Catal. in Journ. 
de Conch., xvir, p. 4%. 

1870. —- _ —  SowerBy,Thes.Conch.,1v, 


p- 22, pl. xxu, fig. 176, 
177, 178, 358. 

1881. — — —  Weinkaurr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2me 
édition, p. 61, pl. 18, 
fiee2,97 10: 


— 350 — 


1882. Luponia subriridis Reeve Rossirer, Catal. Cypraei- 

| dae of N.-Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 826. 

1885. Cypraea  — —  ROBERTS ?n TRYoN, Man. 
of Conch. struct. and 
syst., vix, p. 184, pl. 14, 
fig. 99, 100. 


Hab. Nlle-Calédonie, Nouméa (E. Marie, Breger, R. P. 
Montrouzier, Culliéret, C! Martel) ; Nord de la Nlle-Calé- 
donie (R. P. Montrouzier); Baie du Prony (Alric); E. Art 


(R. P. Montrouzier). 


Cette espèce n’atteiut nulle part ailleurs les grandes 
dimensions des exemplaires de la Nike Calédonie. Nous 


possédons un individu de 40 millim. de longueur et 
26 millim. de diamètre. 


CYPRAEA (LUPONIA) PALLIDA Gray 


1824. Cypraca pallida Gray, Zool. Journ.r. p.387. 

1832. — — Gray. SowerBy, Conch. Illusir., 
956019495716: 

1845. — —  —  R&Eeve, Conch. Icon., pl. 

XII, fig. 54. 

1846. — —  —  Kiener, Monogr., p. 64, 
Dit Ge 104 

1870. — —  — SowErBy, Thes. Conch., 


IV, p. 29, pl. 20, fig. 159, 
160 ; pl. 31, fig. 357. 

1881. — —  —  Weinkaurr, Monogr. in 
syst. Conch. Cab., p. 60, 
ph MS "fg.:58, 11 

1885. —— —  —. Rogers in TryYoN, Manual 
of Conch.struct and syst., 
vu, p. 184, pl. 14, fig. 
90,191. 


— 391 — 


Hab. Nlie-Calédonie (R. P. Lambert, in Collect. Mus. 
Bordeaux). 

Ce spécimen du Musée de Bordeaux est le seul néo- 
calédouien que nous ayons vu du C. pallidu. 


CypRAEA (LuPoNIA) WALKkERt Gray 


1838.  Cypraea Walkeri Gray, Desc.catal. Cypraea- 
dae, p. 11. 


1832. — — Gray. SowerBy, Conch. Illustr., 
| D ie 22;, 

1845. — — ——  Reeve, Conch. Icon., pl. 
Mit fie 00%: 700Pe 

1845. — —  —  Kiener, Monogr, p. 93, 
pl. 14, fig. 3. 

1869. —— —  —-  Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., XVII, p. 43. 

18370. — —  — SowERBY, Thes. Conch.,1v, 


p. 29, pl. xvui, fig. 123 
à 125; pl. xxxvu, fig. 536. 

1881. — —  —  WEINKAuUrFF. Monogr. in 
Conch.- Cab; 2° 0Edit;, 
p. 78, pl. 23, fig. 1, 4. 

1885. — —  — Rogerts in Tryon, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vi, p. 185, pl. 15, 
Hg 40/ DSL he 108; 
pl. 14, fig. 1, 2. 

Hab. [. Art (R. P. Montrouzier). 

Var. Bregeriana Crosse. 


1868. Cypraea Bregeriana CRossE, ?n Journ. de 
Conch., xvi, p. 271. 
1869. — — Crosse, Catal.in Journ. 


de Conch., xvn, p. 46, 
pl. I, fig. 2. 


— 352 — 


1881. Cypraca Bregeriana Crosse WeiNkaurFr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab. 
2e édit., p. 77, pl. 25, 
fig. 2, 3. 

Hab. Nouméa (Bréger). 

Une comparaison attentive du type du C. Bregeriana qui 
fait partie de la collection du Journal de Conchyliologie 
avec des spécimens de C. Walkeri provenant de la Nouvelle- 
Zélande, nous a convaincus que M. Sowerby a eu raison 
de les considérer comme appartenant à une même espèce : 
la forme de ces coquilles, la disposition des dents de 
l'ouverture sont identiques et les seules différences appré- 
ciables consistent dans une coloration plus claire et dans 
les taches des bourrelets qui sont plus petites et moins 
neltes chez le Bregeriana, les intervalles des dents sont 
aussi d’un violet moins intense. 

Var. Rossiteri, nov. vàr. 


1882. Luponia Bregeriana  Rossirer (non Crosse), Catal. 
Cypraeidae of N. Caled., 
etc., in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 821. 

1885. Cypraea Walkeri Gray 

Var. Bregeriana RoBerts (non Crosse), in 
TryoN,ManualofConch. 
struct. and Syst., VII, 
p. 185, pl. 15, fig. 14, 15. 
1880. Cypraea Walkeri Gray, var. Bregeriana MELVILL, 
Survey of the genus Cy- 
praea in Mem.and Proc. 
Manchester Soc., p.215. 


Hab. Port de Nouméa, 8 brasses ; I. des Pins ; Sud de 
la Nik-Calédonie (Lt Heurtel) ; rade de Nouméa (Culliéret). 
Cette variété s'éloigne bien plus du C. Walkeri que le 
type du C. Bregeriana. Elle est plus brillamment colorée, 


— 9393 — 


sa base est d’une teinte orangée vive, et les intervalles des 
dents sont teintés de brun et non de violet ; enfin la base 
et les bourrelets sont parsemés de petites ponctuations 
blanches, opaques, semblables à celles qu’on observe chez 
le C. testudinaria. 

Il ne nous parait pourtant pas possible de considérer 
la présente variété comme constituant une espèce distincte 
du C. Walkeri, car Sowerby à figuré, sous le nom de 
C. Walkeri var. Bregeriana (Thes. Conch., 1v, pl. xxvxu, 
fig. 536), une coquille à base orangée vive, mais qui ne 
présente aucune trace de ponctuations blanches. Ce dernier 
caractère n’a donc pas l'importance qu’on pourrait être 
tenté de lui attribuer à première vue. 

M. Rossiter nous écrit d’ailleurs qu’il possède une série 
d'exemplaires permettant de constater que les C. Walkeri 
Gray, Bregeriana Crosse et amabilis Jousseaume sont reliés 
entre eux par des passages insensibles et qu'ils ne consti- 
tuent par conséquent que des variétés d’une même espèce. 

Var.amabilis Jousseaume ?n Roberts : Manual of Conch. 
struct. and syst., VIE, p. 185, pl. 14, fig. 1,2, de petite taille, 
avec les extrémités légèrement rostrées. Les ponctuations 
marginales sont peu nombreuses et la teinte pourpre ne 
s’observe que sur les dents du bord columellaire. 

Hab. Nouvelle Calédonie (Jousseaume, Rossiter). 


CYPRÆA (LUPONIA) uNDATA Lamarck. 


1822. Cypraea undata LAMARCK, Anim. Sans 
vert., VII, p. 393. 

1836. —— — Lam. Sowergy,Conch.lllustr., 
pe 960 109,109. 

1845. —  diluculum R£Eve, Conch. Icon., pl. 
XIV, fig. 65. 

1846. —  undata Lam. Kiexer, Monogr., p. 21, 


pl. 30, fig. 3, 3, 3. 


1870. 


1881. 


1885. 


— 354 — 


Cypraea undata Lam. Sowergy, Thes. Conch., 
1V; D. 27/2plixix 0e. 
131, 132, 133, 134. 

— — — WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2e 
édit., p. 92, pl. 28, fig. 
2, 3, 4, 5. 

— — — Rogerts in TrYoN, Man. 
of. Conch. struct. and 
syst., vit, p.187, pl. 16, 
fig. 33. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Bougier); Nouméa (C! Martel). 

Cette espèce paraît être fort rare en Nouvelle-Calédonie ; 
elle ne figure pas dans les catalogues de Crosse et de 
M. Rossiter. 


1758. 
1837. 


1846. 


1846. 


1870. 


1881. 


1882. 


CYPRAEA (LUPONIA) ziczac Linné. 


Cypraea ziczac Linxé,Syst.Nat.,édit.x,p.722. 
—  — Lin. Sowergy,Conch.lllustr., p.9. 


fig. 143, 145. 

— — — RE&Eeve, Conch.Icon., pl. xvin, 
fig. 97. 

—  — — Kiener, Monogr., p. 22, pl. 
31, fig. 2, 2, 2 

—  — — SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 27, pl. xix, fig. 135 à 138. 

—  — —  Wenkaurr, Monogr.in Syst. 
Conch. Cab., 2 édit., p. 
94, pl. 28, fig. 10 à 13. 

Luponia — — Rossirer, Catal. Cypræidæ of 

N.. Caléd:, ete "in" Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 827- 


— 999 — 


1SS5. Cypraea ziczac Lin. RoBERTS ?n TRYON, Manual of 
Conch. struct. and syst., 

vit, p. 187, pl. 15, fig. 12, 13. 
Hab. Nouvelle-Calédonie et Iles Loyalty, toujours rare 


(Rossiter); Nouméa (CI Martel); Baie du Prony (Alric); | 


Lifou (R. P. Lambert). Fe Ke ao 
Var. ex-colore decolorata nov. var. 
nisme : la coloration dorsale est à peine marquée. 
Hab. Lifou (R. P. Lambert, in Collect. Mus. Bordeaux). 
Nous r’avons vu aucun exemplaire de Nouvelle-Calédo- 


nie de la variété à ziczacs interrompus par des bandes unies. 


CYPRAEA (LUPONIA) LUTEA Gronovius 


1781. Cypraea  lutea | GRoNovius Zoophylac. 

fasc. 3, pl. 19, fig. 17. 

1836. — Humphreysi(Gray)Sower8y,Conch.Illust., 
| p..7, fig. 55, 55. 

1845. — — —  Kiener, Monogr., p.40, 


pl :91%2fie. 1,4 
(adulte)et pl. 14, fig. 

4, 4 (jeune) 
1846. _ lutea  Gron.REegve,Conch.Ilcon.,pl. 
xx,-fiss 1402,,.410b, 
(jeune) et var. $ 
(adulte), pl. xx, fig. 


410°. 
1869. — — — Crosse,Catal. inJourn. 
de Conch.,xvir, p.44. 
14870. ‘+ — — :  — SowerBy,Thes.Conch., 


IVe D 27, Dix, 
fig. 142 à 144. 
ASS CM ES — —  WEINKAUFF, Monogr.in 
Syst. Conch. Cab., 
% édit., p. 93, pl. 28, 
fig. 6 à 9. 


Ë ice" Û - à 
tendant à l’albi- 


1882. Luponia lutea  Gron. Rossirer, Catal. Cypra- 
eidae of N.-Caled., 
etc. in Proc. Linn. 
Soc. of. N.-S. Wales, 
p. 824. 

1885. Cypraeu  — —  ROBERTS in TRYON, 
Manual of Conch. 
struct. and syst., 
vit, p. 187, pl. 16, fig. 
35, 36. 

Hab. Nouméa (Bréger, Rossiter), sous les pierres en eau 
profonde; I. Nou (Bougier); Lifou (R. P. Lambert); Balade 
et [. Art (Montrouzier), toujours rare; Baie du Prony, un 
exemplaire (Alric). 

Le Cypraea Humphreysi ne nous paraît pas devoir être 
considéré comme une variété du C. lutea, car il n’est, à 
notre avis, que l’état adulte de la même espèce. Le C. lutea 
a, en effet, été décrit par Gronovius d'après un exemplaire 
jeune, à surface dorsale grise, ornée de deux bandes trans- 
versales blanches et dépourvue de ponctuatious brunes. 
Lorsque la coquille est plus âgée, des ponctuations appa- 
raissent entre les bandes, comme c’est le cas chez les 
spécimens représentés par Weinkauff. Plus tard, une 
uouvelle couche d’émail fait disparaître les bandes et la 
région dorsale est parsemée de nombreuses taches brunes 
sur un fond blanchâtre. C’est à cet état bien adulte que 
Gray a attribué le nom de C. Humphreysi. 


CYPRAEA (LUPONIA) ASELLUS Linné. 


1758. Cypraea asellus LinNé, Syst. Nat., edit. x, p. 


722. 

1836. — — Lin. SowergBy, Conch. Illustr., p. 
6, fig, 93, 93. 

1846. — —  — Reeve, Conch. Icon., pl. 


XVI, fig. 98. 


— 351 — 


1846. Cypraea asellus Lin. Kiener, Monogr., p. 93, pl. 
31, fig. 3, 3. 


1870. — —  — SowerBy, Thes. Conch., 1v, 
p.28, pl. xxiv, fig. 206,207. 
1881. — —  —  Weginkaurr,Monogr.in Syst. 


Conch. Cab., 2° édit., p. 
16, pl. 4, fig. 1, 2. 

1882. — —  —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New Caled., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of NS: 
Wales, p. 817. 

1885. — —  — Rogerrs in TryoN, Manual 
of Conch. struct. and syst. 
vu, p. 487, pl. 16, fig. 34. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier); Lifou 
.(R. P. Lambert) ; Nouméa (Rossiter, C! Martel) ; Baïe du 
Prony (Alric). 

Nous pouvons constater, d’après les exemplaires de 
cette espèce que nous avons sous les yeux, que sa taille 
peut varier au moins de 10 à 25 millimètres de longueur. 
Les trois bandes noires qui ornent sa région dorsale sont 
ordinairement un peu plus larges que les intervalles blancs 
qui les séparent ; mais il arrive aussi que ces bandes sont 
beaucoup plus larges et, plus rarement, qu’elles sont plus 
étroites, comme chez l'individu représenté fig. 2 de la pl. 
4 du Conchylien Cabinet. 


CYPRAEA (LUPONIA) CLANDESTINA Linné. 


1767. Cypraea rlandestina LiNNÉ, Syst. Nat., edit. 


xUP. D 1472, 
1836. — — Lin. SowerBy,Conch.lllustr., 
- p. 9, fig. 87, 87. 
1846. — — —  Reeve, Conch. Icon., pl. 


xx, fig. 106. 


— 398 — 


1846. Cypraea clandestino Lin. Kiexer, Monogr., p. 30, 
pl. 31. fig. 4. 


1869. —— — —  CRossr, Catal.in Journ. 
de Conch., xvu, p. 43. 
1870. — —- —  SowerBy, Thes.Conch., 


IV, p. 28, pl. x1x, fig! 
139, 140, 141 ; pl. 
XXXVIL, fig. 534. 

1851. — — —  WEINKAUFr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2e 
édit.; 4p-7681,2pl:02%; 
fig. 4, 4. 

1882. Luponia — —  Rossirer,Catal.Cypraei- 
dae of New Caled., 
etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, 
p. 822. 

1885. Cypraea — —  RoBErts in TRYoN, Ma- 
nual of Conch. struct. 
and syst., Vi, p. 187, 
pl. 16, fig. 37 à 40, 61. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Marie); Nouméa (Rossiter, 
C! Martel) ; Ile Nou (Bougier) ; I. Art (Montrouzier) ; I. des 
Pins, I Loyally (Rossiter). La taille du C. clandestina 
peut varier de 11 à 25 millimètres de longueur. Le C. Artu- 
{eli Jousseaume a été établi sur un exemplaire roulé et 
décoloré de cette espèce. 

Var. ex-colore eandida Pease. Entièrement blanche. 
(Cypraea candida Pease American Journ., of Conch., 1v, 
1568, p. 95, pl. 11, fig. 12). 

Monstr. Marteli. Nous avons fait figurer (PI. vu, fig. 12), 
un exemplaire rostré de cette espèce qui nous a été confié 
par M. le CI! Martel et qu’il a recueilli lui-même à l'entrée 
de la rade de Nouméa, dans la passe, entre la Pointe 
Chaleix et l’Ilot Brun. Nous avons sous les yeux un 


— 399 — 


second individu qui présente aussi une tendance à la 
rostration. Ce dernier, provenant de la presqu'île Ducos, 
nous à été obligeamment communiqué par M. Rossiter. 
Enfin, nous avons constaté la présence, au Musée de Bor- 
deaux, de trois autres exemplaires rostrés, dont l’un a la 
base bien concave. 

M. Rossiter nous apprend également qu’il possède un 
C. clandestina chez lequel on peut constater une tendance 
au mélanisme. 


AT 
1837. 


1846. 
1846. 
1869. 


1870. 
1881. 


1882. 


1885. 


CYPRAEA (LUPONIA) PUNCTATA Linné 


Cypraea punctata LINNÉ, Mantissa, p. 548. 
— — Lin. SowergBy, Conch. Illustr., 
SON AE 18 ML LT 
— — — REEve, Conch. Icon., pl. 
XIXe "OL 
— atomaria Gmel. Kiexer, Monogr., p. 29, 
pl:39; fig: 2,2 
—  punctata Lin. CRrosse, Catal. in Journ. 
de Conch., xvii, p. 44. 
— — —  SowEerBy, Thes. Conch., 
IV, p. 28, pl. xXvVI, fig. 
278, 219, 280, 281. 
= — —  WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch.Cab.,2*éd., 
p. 98, pl. 30, fig. 6,7,8,9. 
Luponia —  —  RossiTer, Catal., Cypraei- 
dae of. N. Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of. 
N.S. Wales, p. 826. 
Cypraea —  —  Rogerts in TRryoN, Manual 
. of Conch. struct. and 
syst., vir, p. 488, pl.16, 


— 360 — 


Hab. Nile-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (Bréger), 
I. Art. (R. P. Montrouzier): Lifou (R. P. Lambert); I. Nou 
(R. P. Lambert). 

Monstr. rostrata, comprimée latéralement et un peu 
rostrée aux extrémités. 

Hab. Ile Nou (R. P. Lambert, in Collect. Mus. Bor- 
deaux). 


CYPRAEA (LUPONIA) CRIBRARIA Linné. 


1758. Cypraea cribraria LiNNé, Syst. Nat., edit. 
X,-D. Van: 

1836. — — Linn, Sowergy,Conch.lllus., 
p. 8, fig. 63, 63. 

1845. _ — . REEve, Conch. Icon., 
pl. xvi, fig. 81. 

1846. — — — K1eNER, Monogr., p.26, 
plxxrx, fig A4 

1869. — — — CRoSsE, Catal.inJourn. 
deConch.,xvu, p.43. 

1870. — — — SowerBy,Thes.Conch., 


IV, p. 33, pl. xx, fig. 
161 à 164. 

1881. — — — WEINKAUFF, Monogr. 
in Syst. Conch. Cab., 
2e édit., p. 115, pl. 
34, fig. 10, 11. 

1882, Luponia — — RossiTer, Catal. Cypra- 
eidae of N.-Caled. 
etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, 
p. 822. 

1885. Cypraea — — RogerTs in TRYON, Ma- 
nualofConch.struct. 
and syst., vit, p.190, 
pl. 47,%e. 0h12: 


— 361 — 


Hab Nouvelle-Calédonie. Is Loyalty (Bougier, Ros- 
siter) ; Nouméa (Bréger, C! Martel) ; I. Art (Montrouzier) ; 
I. Nou (Musée de Bordeaux) ; Baie du Prony (Alric). 

Var. exmouthensis Melvill, 1888 (Catal. of species and 
var. Of Cypraea in Mem. and Proc. Manchester Soc., p. 229, 

Chez cette variété, la coloration dorsale est d’un brun 
noirâtre intense avec des points blancs clairsemés. Elle a 
été établie par M. Melvill, sur un spécimen du British 
Museum provenant du Golfe Exmouth (Australie Occiden- 
tale). M. Rossiter l'avait signalée auparavant dans son 
catalogue de 1882 ; mais sans la nommer, de l’île Ouen. 

Monstr. rostrata. Il existe dans la collection néo-calé- 
donienne du Musée de Bordeaux un exemplaire nettement 
rostré du C. cribraria et qui présente en même temps un 
mélanisme très accusé : sa région dorsale est, en effet, 
entièrement noire, sauf une légère indication plus claire 
sur la ligne de jonction des bords du manteau et une tache 
blanche près de l’extrémité antérieure. 


CYPRAEA (LUPONIA) CRIBELLUM Gaskoin 


1849.  Cypraea cribellum GASKoIN, Proc. Zool. Soc, 
of London; p. 22. 

1870. — —  Gask, SowerBy,Thes.Conch.,rv, 
p.34, pl. xx, fig.165,166. 

1881. — —  —  Weinkaurr, Monogr. in 


Syst. Conch. Cab., 2e 
édit, p. 412, _pl. 3£, 
fig. 1, 4. 

1882. — —  —  RossiTer, Catal. Cypraei- 
dae of New-Caled., in 
Proc. Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 818. 


— 362 — 


1885. Cypraca cribellum Gask. RoBerTsin TRYON, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vu, p. 190, pl. 17, 
fig. 66, 67. 
Hab. Nie-Calédonie, très rare : deux exemplaires récol- 
tés par M. Balansa (Rossiter). 


CyYPRAEA (LUPONIA) ESONTROPIA Duclos : 


1833.  Cypraea esontropia Duczos, Magasin de Zoo- 
logie, pl. 36. 
1845. —— — Duc]. REEvE, Conch. Icon., 
pl. xvi, fig. 80. 
1846. — —- — Kiener, Monogr., p. 27, 
: pl. 29, fig. 2, 2. 
1870. — _ —  SowerBY, Thes.Conch., 


IV, p. 33, pl. xx, fig. 
169, 170, 171. 
1881. — — —  WEINKAUFF Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 29 
édit, p. 113, pl. 34 
fig. 5 à 8; pl. 37, fig- 
: OT 
1883.  Luponia — —  RossiTer, Catal. Cypra- 
eidae of New-Caled., 
etc., in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, 
p. 823. 
1885. Cypraea  — — _ RoBEerTs in TRYON, Ma- 
nualofConch., struct. 
and syst., vit, p. 190, 
pl. 47, fig: 48;116, 
17. 
Hab. Lifou — exemplaire unique dans la collection 
Rossiter. 
M. Roberts a eu raison de considérer le C. Peasei Duclos, 


— 363 — 


des Iles Sandwich, comme une simple variété, de, Colora- 
tion pâle, du C. esontropia. 


CYPRAEA (LUPONIA) LAMARCKI Gray 


1824. Cypraca. Lamarcki Gray, in Zool. Jour., 1, 
p. 506. 
1832. — — Gray SowerBy,Conch.flust., 
p::6;.fis. 12, 12: 
: 1845. — — —  REEvE, Conch.Icon.,pl. 
x, fig. 37. 
1846. -- miliaris KieNer (non Gmelin), 


Monogr., p.58, pl.30, 
fig. 2, 2. 
1870. —  Lamarcki Gray SowerBy, Monogr. in 
Thes. Conch., 1v, p. 
36, pl. xvu, fig. 106, 
107. 
1881. — — —  WEINKAUFF, Monogr.in 
syst. Conch. Cab., 2° 
édit., p. 109, pl. 53, 
ii. OUT: 
1885. — — —  Rogerrs in TrYoN, Ma- 
nualofConch struct. 
and syst., vi, p.192, 
pl. 18, fig. 96, 97. 
Hab. Baie du Prony (Alric). 


Var. miliaris Gmelin : 
1790.  Cypraea miliaris GMELIN, Syst. Nat., edit. 
XIII, P. 3402. 


1832. —  Lamarcki var. Sowerg8y, Conch. Illustr., 
p«6; fig..12*. 
1845. —  miiaris Gm. REEvE, Conch. Icon., pl. x, 


fig. 36. 


1845. 


1870. 


1881. 


1885 


Cypraea 


— 364 — 


Lamarcki  Kiener (non Gray), Mono- 
gr., p. 59, pl. 8, fig 2, 2. 
miliaris Gm. Sowergy, Thes.Conch.,1v 
p. 36, pl. xvui, fig. 109. 
— —  WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., p. 
110, pl. 33, fig. 9, 12. 
— —  Rogerts in TrRYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vu, p. 192, pl. 17, 
fig. 80. 


Hab. Baïe du Prony (Alric). 

Cette forme ne diffère guère du C. Énnie typique 
que par l’absence de taches sur les bourrelets latéraux 
ainsi que de linéoles brunes sur les extrémités de la 
coquille. Nous l’indiquons pour la première fois de la 
Nouvelle-Calédonie, d’après les renseignements fournis 
par M. le Colonel Martel, qui l’a reçue de M. Alric. 


1824. 


1836. 


Cypraea eburna 


Var. eburna Barnes 

Barxes,Lyceum NatHist, 
of New-York, 1, p. 133, 
pl. 9, fig. 2. 

Lamarcki 


var. alba - Sowergy, Conch.lIllustr., 


p. 6, fig. 96, 96. 
eburna Barnes REEvE, Conch. Icon., pl. 
IX, fig. 30. 


— —  Krener, Monogr., p. 60, 


pl. 8, fig. 3, 3. 
— —  Crosse, Catal. in Journ. 
de Conch., xvir, p. 45. 


eburnea —  SowerBy, Thes. Conch., 


iv, p. 36, pl. xvui, fig. 
108 


— 365 — 


1SS1. Cypraea eburna Barnes WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2, 
édit., p. 411, pl. 33, fig. 
40; 41; 
1882. Luponia eburnea —  Rossirer, Catal. Cypraei- 
* dae of N. Caled, etc.,in 
Proc. Linn. Soc. of N. 
S. Wales, p. 822. 
1885. Cypraea eburnea —  RoBerTs in TRYON,Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vii, p. 192, pl. 17, 
fig. 85. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Bougier) ; Nouméa (Marie, 
Rossiter) ; Baie du Prony (Alric) ; I. Art (Montrouzier) ; IS 
Loyalty et I. des Pins (Rossiter). 

Nous eussions hésité à admettre la manière de voir de 
Sowerby qui a réuni le C. eburna au Lamarcki à titre de 
variété si nous n’avions pu voir dans la collection de 
M. le C! Martel une magnifique série d'exemplaires démon- 
trant d’une manière évidente que la coloration typique du 
C. Lamarcki peut s’atténuer graduellement et arriver à 
l’albinisme complet. La forme des C. Lamarcki et eburna 
étant d’ailleurs identique, il ne peut subsister aucun argu- 
ment en faveur du maintien des deux espèces. La colo- 
ration blanche (eburna) est plus abondante en Nouvelle- 
Calédonie que l’autre. 


CYPRAEA (LuPONIA) TurDUS Lamarck 


1822. Cypraea turdus LAMARCK, Anim. sans vert.,vli, 
p. 392. 

1837. — Lam. Sowergy, Conch.Illustr., p.6, 
fig. 173, 173. 

1845. -- — Regeve, Conch. Icon., pl. 1x, 


fig. 31. 


— 366 — 


1845. Cypraca turdus Lam. Kiener, Monogr., p. 62, pl. 
L, fig. 2, 2. 


1870. — — SowEerBy, Thes. Conch., 1v, 
p. 37, pl. 1498, 129,130. 
1881. — — WEinkaurr, Monogr. in Syst. 


Conch. Cab., 2° édit., p. 21, 
pl. 5, fig. 3. 

1885. — — RoBerts in Tryo, Manual of 
Conch. struct. and syst., vit, 
p.492; :pl18) 6e 91" 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Abbé Mège, in collect. Mus. 
Bordeaux). 

L’exemplaire du Musée de Bordeaux est le seul que nous 
connaissons de la Nouvelle-Calédonie. 


CYPRAEA (LUPONIA) EROSA Linné 


1758.  Cypraea erosa LiNNé, Syst. Nat.,édit. x, p.723. 


1837. -— — Lin. Sowergy, Conch.Illustr., p. 6, 
ñg.1419,"119; 
1845. — — — Reeve, Conch. Icon., pl. x4, 
fig. 43. 
1846. — — — Kiexer, Monogr., p. 53, pl. ix, 
fig. 2, 2, 3, 3. 
1869. _ —  — Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvn, p. 45. 
1870. — —  — SowerBy, Thes. Conch., 1v, p. 
37, pl. xviu, fig. 410 à 415. 
1881. — — — WeEinkaurr, Monogr. in Syst. 


Conch.Cab.,2meédit., p.107, 
pl. 33, fig. 1 à 4. 

ISS2. Luponia — — Rossirer, Catal. Cypraeidae of 
N.-Caled.,etc.,in Proc. Linn. 
Soc. of N. S. Wales, p. 822. 


— 367 — 


1885. Cypraea erosa Lin. Rôgerrs în TRyYoN, Manual of 
Conch. struct. and syst., 
var, p. 192, pl.18, fig.90,100,1. 


ab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; Nouméa 
(CI Martel); Baie du Prony (Alric); Iles Loyalty et Ile des 
Pins (Rossiter) ; [le Art (Montrouzier). Commun. 

Var. phagedina Melviil (Catal. Gen. Cypraea, in Mem. 
and Proc. Manchester Soc., 1888, p. 223). Cette variété ne 
présente pas de trace de taches latérales ; sa base est d’un 
blanc uniforme... 

Var. nebrites Melvill {Catal. Gen. Cypraea, tx Mem. and 
Proc. Manchester Soc., 1888, p. 223). De coloration bril- 
lante avec les taches latérales très accusées et des lignes de 
points bruns ornant les bourrelets, la base et les extré- 
mités de la coquille. 

Hab. Ile Art (R. P. Montrouzier, in Collect. Mus. Bord.). 

Nous ne connaissons pas de la Nouvelle-Calédonie les 
variétés chlorizans et straminea Melvill. 

M. Bouge, de Nouméa, nous communique un exem- 
plaire de C. erosa qui présente une légère tendance à la 
rostration. 


CYPRAEA (LUPONIA) PORARIA Linné 


1758.  Cypraea poraria LiNNÉ, Syst. Nat., édit. x, 
p. 724. 

1836. — — Lin. Sowergy, Conch. lllustr., 
p. à, fig. 68, 68. 

1846. — — — Reeves, Conch. Icon., pl. 
XVIII, fig. 99. 

1847. — — —  Kiener, Monogr., p. 51, 
pl'49/h92,2. 

1869. — — —  Crosse, Catal. in Journ. 


de Conch., XVI, p. 43. 


— 368 — 


1870. Cypraea poraria Lin. Sowergy, Thes. Conch., 
1V, p. 38, pl. xxvI, fig. 
236, 231. 

1881. — — —  Weinkaurr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2° 
édit. pi 121;°pir 190, 
fig,4, "4: 

1882. Luponia — —  RossiTer, Catal. Cypraei- 
dae of. N. Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 825. 

1885. Cypraea — —  Rogerts,in Tryo, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vit, p. 193, pl. 48, 
fig. 2, 3. 

Hab. Nile-Calédonie, peu commun (Rossiter, Marie, 
Bougier) ; Lifou (R. P. Lambert): [. Art(R. P. Montrouzier). 

Var. insignis nov. var. — Nous représentons pl. vu, 
fig. 11, 12 celte remarquable variété néo-calédonienne qui 
nous est communiquée par M. Rossiter. Elle est extraor- 
dinairement luisante et semble translucide. Sa région 
dorsale est orangée sans aucune tache et sa base est teintée 
d’un beau violet. M. Roberts indique d’après M. Brazier 
qu’on rencontre parfois en Nll-Calédonie des C. poraria 
d’un pourpre foncé, sans points blancs. 


CYPRAEA (LUPONIA) HELVOLA Linné 


1758. Cypraea helvola … LiNNÉ, Syst. Nat., édit. x, 
p. 124. 

1837. — — Lin. Sowerry, Concb. Illustr., 
p5, fig. 191, 121. 

1845. — — —  Re£eve, Conch.lcon., pl.xv, 
fig. 72. 

1846. — — — Kiener, Monogr., p. 68, 


pl XV Het ee 


— 369 — 


1869. Cypraea helvola Lin. Crosse, Catal. in Journ. de 
j Conch., xvu, p.43. 


1870. — — —  SowerBy, Thes. Conch.,1v, 
p. 39, pl. xxv, fig. 214 à 
217. 

1881. — — —  WeixkAuFFr, Monogr.in Syst. 


Conch. Cab., 2"° édit., 
p. 416, pl. 35, fig. 1 à 4. 
Rossiter, Catal.Cypraeidae 
of New-Caled., etc., in 
Proc., Linns Soc: of 
N. S. Wales, p. 824. 
1885. — — —  RoBErTs in TRYON, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vu, p.194, pl. 19, 
fig28, 9. 


1882. Luponia — 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, Bougier) ; Baie du 
Prony (Alric) ; Nouméa (Alric) ; IS Loyalty (Rossiter, R. P. 
Lambert), grands et beaux exemplaires ; I. des Pins (Ros- 
siter) ; Balade (R. P. Montrouzier) ; I. Art (R. P. Montrou- 
zier). Les spécimens néo-calédoniens que nous connais- 
sons de cette espèce ne présentent que des variations de 
taille. On pourrait attribuer le nom de var. minor à une 
petite forme dont les bourrelets latéraux sont très déve- 
loppés : long. 15, diam. 11 millim. 


CYPRAEA (LUPONIA) FLAVEOLA Linné 


1758. Cypraea flaveola Linné, Syst. Nat., édit. x, 
p. 724. 

1832. — — Lin. Sower8y, Conch. Illustr., 
DA ete 

1846. — — — Reeve,Conch.lcon.,pl.xvur, 


fig. 95. 


— 310 — 


1882  Cypraca flaveola Lin. Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of New Caled., etc., in 
Proc. Linn. Soc. of N.s. 
Wales, p. 823 (ex parte). 

1885. — — —  RoBerTs in TRYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vit, p. 195, pl. 19, 
fis 120721, 02. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter én litt.) 


CYPRAEA (LUPONIA) CERNICA Sowerby. 


4869.  Cypraea spurca CrossE (non Linné), Catal. 
ES in Journ. de Conch.,xvir, 
p. 44. 
1870. —  cernica SowerBY,Thes. Conch., 1v, 
p. 38, pl. xxvi, fig. 238 
à 240. 
1881. — —  Sow. WEINKAUFF, Monogr. in 
syst. Conch. Cab., 2me 
$ édit., p. 35, fig. 9, 12. 
1882. —  flaveola Rossirer(nonLinné),Catal. 
Cypraeidae of New-Caled. 
etc., in Proc. Linn. Soc. 
of N. S. Wales, p. 823 
(ex parte). 
1885. —  cernica Sow. RogEerts in Tryon, Manual 
of Conch., struct. and 
syst., vit, p. 195, pl. 19, 
fig. 23, 24. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (CI Mar- 
tel) ; Lifou (Marie, Rossiter, R. P. Lambert) ; Ilot Amédée 
(Rossiter) ; I. Art (R. P. Montrouzier). 

Cette espèce a été confondue, tantôt avec le C. spurca 
Lin. de la Méditerranée et des Iles de l'Atlantique, tantôt 


avec le_C. flaveola Lin. Elle se distingue du C. spurea par 
sa forme plus courte et plus élargie, par sa coloration dor- 
sale d’un jaune d'or clair, parsemée de points blancs ainsi 
que par sa base, plus calleuse et d'un blanc pur. Les 
taches brunes des bords latéraux sont aussi moins nom- 
breuses et plus claires. | 7e | 

M. Rossiter, dans son catalogue de 1882, a cité de Lifou, 
mais avec un double point de doute, le C. Gaskoini Reeve. 
Sa détermination étant basée sur un exemplaire unique et 
en mauvais état, nous croyons préférable d'éliminer pro- 
visoirement cette espèce. 


CYPRAEA (LUPGNIA) GANGRENOSA (Solander) Dillwyn 


1817. Cypraea gangrenosa SOLANDER ?R DILLWYN, 
| j Descr.Catal., 1,p.465. 
1832. —  — Sol.SowerBy,Conch.lllust., 
D:0; 28,818" 
1846. — — — Resve, Conch.Icon.,pl. 
XVI fin 9627, 96): 
1846. — — — Krener, Monogr., p 50, 
pl. 50, fig. 2, 2. 
4810: — gangraenosa(sic)— Sowery,Thes.Conch., 


IV, D: 938, Di raxv; 
fig. 230 à 235. 
A8S1 —  gangrenosa  — WxiNKaurF, Monogr. 
| in Syst. Conch. Cab., 
2édit.. p.121, pl:936, 
fig. 2, 3. 
1882. . Luponia , , — — Rossirer, Catal. Cypra- 
eidae of New-Caled., 
Bic, 2% Proc "Finn: 
Soc. of N. S. Wales, 
p. 823. | 


= 


1885. Cypraea gangrenosa Sol. RoBerTs in Tryo, Ma- 
nual of Conch.struct. 
and syst., vn, p. 195, 
pl.°495 fe. "148,149; 
25 à 28. 
Hab, Nile-Calédonie, Is Loyalty, rare (Rossiter). 


CYPRAEA (CYPRAEOVULA) ADAM£ONI Gray. 


1832. Cypraea Adamsoni Gray, Descr. Catal. of 
Sbells, p. 7. 

1832. — —- Gray SowerBY, Conch. Ilust., 
DL he" TUE 

1846. — — —  REEVE, Conch. Icon.,'pl. 
XX1V, fig. 135. 

1846. == —- —  KienER, Monogr., p. 159, 
pl. 46, fig. 3, 3, æ . 

1870. = == —  SowerBy, Thes. Conch., 


iv, p. 40, pl. xxxur, 
fig. 401, 402. 

1881. — — —  WEeinkaAUrFFr, Monogr. in 
syst. Conch. Cab., 2e 
édit, P: 120, "pl 94, 
fig. 9,12; 

1882. Cypraeovula — —  Rossirer, Catal. Cypra- 
eidae of N.-Caled.,etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 829. 

1885. Cypraea  — — Rogerts în TRyYoN, Ma- 
nual of Conch. struct. 
and syst., vu, p. 196, 
pl. 19, fig. 32, 35. 

Hab. Anse Vata, près Nouméa, très rare (Balansa). 
M. Rossiter n’en connaissait, en 1882, que 3 exemplaires 
recueillis authentiquement en Nlke-Calédonie ; Lifou (R. P: 
Lambert, in Collect. Mus. Bordeaux). 


— 9313 — 


CYPRAEA (PUSTULARIA) STAPHYLAEA Linné 


1758.  Cypraea staphylaea, LiNNÉ, Syst. Nat., edit., 
X, D0729, 


1845. — — Lin. REEVE, Conch f{con., pl. 
XVI, fig. 82b (tantum). 
1846. -- — —  Kiener, Monogr., p. 48, 
pl. 36, fig. 2,2, 2, 
1869. — — —  CROSSE, Catal. in Journ. 
de Conch., xvir, p. 48. 
1870. — — —  SoweRrBy, Thes. Conch., 


1Ve p.40, pl. xxv; fig, 
228, 229, 225, 226, 227. 

1881. — — —  WauinKaurr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2m° 
tp D pli 00; 
fig. 5 à 8. 

1882. Pustularia — —  Rossirer, Catal. Cypraei- 
dae of N. Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N+ S: Wales, p. 830, 

1885. Cypraea — ——-  RoBerTs in TRYON, Ma- 
nual of Conch. struct. 
and syst., vu, p. 196, 
pl. 20, fig. 39 à 44. 

Hab. Nlle-Calédonie (Rossiter); Nouméa (Rossiter, Cl 
Martel) ; Balade {R. P. Montrouzier) ; [. Art (R. P. Mont- 
rouzier) ; I. Nou (Bougier) ; I Loyalty (Rossiter). 


Var. limaeina Lamarck 


1822. Cypraca limacina LaMarck, Anim. sans 
veri , VII, p. 400. 
1828. — interstincta Woop, [ndex Testaceo- 


logicus, suppl., p. 9, 
pl. 5, fig. 9. 


1836. 


1869. 


18370. 


1881. 


 — 


Cypraca staphylaea 


— — var. £. 


— .!# limacina Lam. 


—  staphylaea Lin. 
var. limacina Lam. 


. staphylaea Lin. 


Pustularia limacina Lam. 


SowerBy (non Linné), 
Conch. Illustr., p. 5, 
fig. 83, 83. 

REEVE, Conch. Icon, 
pl. xvi, fig. 82". 

KiENer, Monogr., p. 
47, pl. 35, fig:4, 1, 
EURE HS 

CrossE,Catal.inJourn. 
deConch.,xvir,p.48. 


Sowergy, Thes. Con- 
Ch: ay; Npra0 2Dle 
xxV, fig. 223, 224. 

WEINKAUFF (ex parte), 
Monogr. in Syst. 
Conch. Cab.,2e édit., 
p. 117,118 (non fig... 

RossitTer, Catal. Cy- 
praeidae of New-Ca- 
led., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N.S. 
Wales, p. 830. 


Hab. Nouméa (Marie, Rossiter, CI! Martel); Balade et 
I. Art (R. P. Montrouzier); Is Loyalty, assez commun 
(Rossiter) ; I. Nou (Bougier). | 

Monstr. depravata. Nous attribuons ce nom à la malfor- 
mation rostrée que nous représentons pl. VIL fig. 9, 10. 
Elle appartient à M. Rossiter et provient de la presqu'ile 
-Ducos ; M. Rossiter en possède un autre spécimen prove- 
nant de l'Ile Nou. À 

Il est impossible de tracer une ligne de démarcation 
entre les C. staphylaea et limacina, car on rencontre tous 
les intermédiaires possibles entre ces deux extrêmes. Le 
C. staphylaea typique a la surface dorsale garnie de nom- 


— 319 — 


breuses pustules blanches sur un fond gris ou plus moins 
foncé et les dents de son ouverture s'étendent sur toute la 
base de la coquille. Sa taille peut varier, d’après les spéci- 
mens que nouspossédons, depuis : long. 12, diam. 7 mill., 
jusqu’à : long. 25, diam. 16 millim. 

- La variété limacina a la surface lisse, ornée de taches 
blanches plus clairsemées que les pustules du staphylaea 
et les dents de son ouverture sont plus courtes et ne se 
prolongent pas sur toute la base. Sa taille dépasse ordi- 
nairement celle du C. staphylaea typique; un de nos spé- 
cimens provenant de l'Ile Nou (Bougier) a 31 millim. de 
long et 19 millim. de diamètre. 


CYPRAEA (PUSTULARIA) NUCLEUS Linné 


1758. Cypraea nucleus .  Linné, Syst. Nat., edit. x, p. 
724. 

1836. — — Lin. Sowergy, Conch. fllustr., 
p. , fig. 86, 86. 

1845. — —  —  REëve, Conch. Icon., pl. 

xv, fig. 707, 70b. 

1846. — —  —  Kiener, Monogr., p.127, pl. 
Je ND 

1869. _ —  —  Crosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvit, p. 48. 

1870. — —  —  SowErBy, Thes, Conch., 1v, 
p. 40, pl, xxxun, fig. 399, 
400. 

1881. = —  —  Werxaurr,MonogrinSyst. 


Conch,: Cab. 2° édit "D. 
430, pl: 37, fig. 43, 14: 

1882. Pustularia — —  Rossirer, Catal. Cypraeidae 
of N. Caled.,etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N.S. Wales, 
p. 830. 


— 316 — 


1885.  Cypraca nucleus Lin. Rogerts in TRYOoN, Manual 
of. Conch. struct. and 
syst., vit, p. 197, pl. 20, 
fig. 48, 49, 

Hab. Nouvelle-Calédonie et Is Loyalty, commun après 
les tempêtes (Rossiter); Nouméa (Cl Martel) ; Lifou (Lam- 
bert) : I. Art (Montrouzier) ; Balade (Montrouzier); I. des 
Pins (Bougier). 

Nous possédons de cette dernière localité un exem- 
plaire d’une taille exceptionnellemont grande (30 milli- 
mètres de longueur). 


CYPRAEA (EPONA) ANNULATA Gray 


1829.  Cypraea annulata GRAY, in Zool. Journal, 1v, 
p. 88. 

1832. — — Gray. SowerBy, Conch. IIlust., 
p. », fig. 4, 4. 

1845. — — —  KienEer, Monogr., p. 157, 
pl. 14, fig. 2. 

1846. — — —  Reeve, Conchologia Ico- 
nica, pl. xxi, fig. 114, 
414 . 

1870. — — -- SowEerBy, Thes. Conch., 
p. 41, pl. xxx1, fig, 339, 
340. 

1881. — — —  WEINKAUFF, Monogr. in 


Conch.. Gab., 2° édit, 
p. 104, pl. 32, fig. 1, 4. 

1882. Epona — —  Rossirer, Catal. Cypraei- 
dae of New Caledonia 
and Loyalty Isl. in Proc. 
Linn::Socr tof. (NAS. 
Wales, p. 829. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Ile Amédée, 
très rare (Rossiter); Lifou (R. P. Lambert), 2beaux exem- 


— 311 — 


plaires dans la coll. du Musée de Bordeaux. Cette espèce à 
été classée par M. le Dr Jousseaume dans le genre Pustularia. 


CYPRAEA (EPONA) cicERCULA Linné 


1358. Cypraca cicercula Linxé, Syst. Nat., édit. x, 


p. 725. 

1836. — — Lin. SOWERBY, Conch. Illustr., 
p. 5, fig. 84, 84, 84. 

1846. — — —  Reeve, Conch. Icon., pl. 
xx1, fig. 116, 116 ?. 

1846. —— _ —  Kiener, Monogr., p. 156, 
pl. 50, fig. 3, 3, 4, 4. 

1869. — —— —  CRosse, Catal. in Journ. de 
Conch., xvit, p. 49. 

1870. —— — —  SoweErBY, Thes.Conch.,1v, 
p. 41, pl. 343, 344, 345, 
346. 

1881. — — —  WEINKAUFF, Monogr. in 


syst. Conch. Cab., 2e 
edit:,, p.126, pl207 
He .22; 

1882. Eponia — ‘— RossiTer, Catal. Cypraei- 
dae of N.-Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 830. 

1885.  Cypraea — —  RoBerTsin TRYON, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vi, p. 197, pl. 20, 
fig. 55 à 58, 61, 62. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter, R. P. Lambert, 
Bougier) ; Nouméa (Cl Martel): I. Art (R. P. Montrouzier) ; 
Is Loyalty (Rossiter); [L. des Pins (Bougier). 


— 318 — 


Var. globulus Linné. 


4758. Cypraea globulus Linné, Syst. Nat., edit. x, 
p. 725. 

1836. — — Lin Sowergy, Conch. Illustr., 
p. à, fig. 78, 78. 

1840. — —— — R&eEve, Conch.lcon.,pl.xx1, 
fig. 118. 

1810 MS -- — SowerByY, Thes.Conch.,1v, 
p. 41, pl. xxxi, fig. 347, 
348. 

1881. — — — WEINKAUFF, Monogr. în 


Sy<t.Conch.Cab.,2-édit., 
p: 427, pl 2 fs259; 
ll. 97, fig. 3, 4,5, 8. 

1882. Eponia —$ — RossiTrer,Catal. Cypraeidae 
of N.-Caled.,etc.,iz Proc. 
Linn. Soc. of N.S.Wales, 
p. 830. 

1885. Cypraea — — RogerrTs in TryYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
Syst., vit, p. 198, pl. 20, 
fig. 59, 60. 

Hab. Nie-Calédonie, Is Loyalty, rare (Rossiter). 

Il ne nous paraît pas possible de considérer le C. glo- 
bulus comme une espèce différente du C. cicercula. A l’état 
typique, le globulus est plus petit, plus pyriforme, moins 
renflé et ne présente aucune trace de sillon dorsal ni de 
granulations ; les 4 taches brunes qui ornent la base du 
cicercula font également défaut. Mais en observant une 
série nombreuse, on est forcé de reconnaître qu'aucun de 
ces caractères n’est constant. 

Var. Lienardi Jousseaume. 
4874.  Cypraeu Lienardi JoussEAUME, Descript.esp.nouv., 
in Revue et Mag. de Zoologie, 
XXX VI, D, DL Cube Aer 


Cette variéte nese distingue du cicercula typique que par 
l’absence de taches brunes sur la base et par une excava- 
tiôn ombilicale ordinairement plus accusée à l’endroit de 
la spire. Sa surface est granuleuse et elle possède un sillon 
dorsal. | 


Var. tricornis Jousseaume. 


1874. Cypraea tricornis JoussEAUME, Descript.esp.nouv., 
in Revue et Mag. de Zoologie, 
XXXMI D 1, DL. 1.110 9,44. 


Caractérisée par sa région dorsale très gibbeuse, sa 
coloration grisâtre claire et non jaune, son test lisse, très 
luisant, dépourvu de sillon dorsal, enfin par l’ombilic de 
la spire très accusé. Mais nous possédons des spécimens 
chez lesquels ces caractères s'effacent tandis qu’il en appa- 
rait d'autres tels qu'un sillon dorsal et des granulations. 

Hab. Nouméa (Colonel Martel) ; N'e-Calédonie (R. P. 
Lambert, èn Mus. Bordeaux). 


- 


CYPRAEA (EPONA) CHILDRENI Gray 


4825. Cypraea Childreni Gray, in Zool. Journ., I, p. 
518, ; 

1836. — — Gray Sowergy, Conch. Illustr., 
fig. 69, C9. 

1846. — — — Reeve, Conch. Icon., pl. 
xx1, fig. 115. 

1846. —— —— — Kiexer, Monogr., p. 159, 
pl. 40, fig. 3, 3. 

1869. — — — _Crosse, Catal. in Journ. 

de Conch., xvni, p. 49. 

1870. — — — SowerBy, Thes. Conch., 


IV, p: 41; pl XxXXIN, fig. 
403 à 405. 


— 380 — 


1881. Cypraea Childreni Gray. WeixkAUrFFr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2e 
édit., p. 428, pl. 37, fig. 
15, 16. 

1882. Trivia — —  Rossirer, Catal. Cypraei- 
dae of New-Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 831. 

1885.  Cypraca — —  RogerTs in TRYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vir, p. 198, pl. 20, 
fig. 53, 54. 

Hab. N.-Calédonie (Marie, Rossiter, Bougier) ; Nouméa 

(C1 Martel) ; Is Loyalty (Rossiter); I. Pot (R. P. Montrou- 


zier). 


Le Musée de Bordeaux possède un exemplaire de cette 
espèce recueilli à l'Ile Pot par le R. P. Montrouzier et qui 
est d'une taille remarquable : 28 millim. de long sur 18 
millim. de diamètre, alors que le type n’a que 18 millim. 
de long sur 12 millim. de diamètre. 


CYPRAEA (TRiviA) oRYzA Lamarck 


1822. Cypraea oryza LaMARCKk, Anim. sans vert., 
vi, p. 403. 

1832. —- — Lam. SowerBy, Conch. Illust., p. 
43, fig. 38. 

1846. — —  — Reeve,Conch.lcon.,pl.xxiv, 
fig. 140. 

1846. — —  — Kiener, Monogr., p. 143, pl. 
52, fig: 2,2%: 

1869. — — —  CRossE, Catal. in Journ. de 
Conch., xvir, p. 49. 

1870. — — —  SowerBy, Thes. Conch., iv, 

gi p. 46, pl. xxxv, fig. 474, 

475, 476. 


PR 


1881. 


1882. 


1885. 


— 381 — 


Cypraea oryza Lam. WeiNkaurr, Monogr.in Syst. 
Conch. Cab., 2 édit., p. 
153, pl. 5, fig. 12, 13; pl. 
41, fig. 143, 14, 15, 16. : 
Trivia  —  —  Rossirer, Catal. Cypraeidae, 
of N.-Caled., etc., in Proc. 
Linn. Soc. of N. S. Wales, 
p. 831. 
— — —  ROBERTS n TRYON, Manual 
of  Concbh., struct: and 
syst, yYIL, :p: 200, pl. 21, 
fig. 82, 83, 79. 


Hab. Nouméa et IS Loyalty (Rossiter), ; IL. Art. (R. P. 
Montrouzier). 


1845. 


1881. 


1885. 


CYPRAEA (TRIVIA) INSECTA Mighels 


Cypraea insecta MiGeLs, in Proc. Boston 
Soc. of Nat. Hist., 11, 

p. 24. 
— _ hordacea KienEer, Monogr., p. 149, 


pl. 54, fig. 59, 55? . 

—  insecta Migh. Sowergy, Thes. Conch., 
1V, p. 46, pl. xxxv, fig. 
471 à 479. 

——  hordacea Kien. WeinkaurFr, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2° 
édit,» p. 1462, pl. 43, 
fig, 9, 8. 

Trivia insecta  Migh. RoBerTs in TRYoN, Manual 

of Conch., vu, p. 200, 
pl. 21, fig. 84, 85. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter) ; Nouméa (Cl Martel) ; 
Lifou (R. P. Lambert). 


1830: 
1832. 


— 382 — 


+ CYPRAEA (TRIVIA) GLOBOSA Gray 


Cypraea glabosa 
_ — ::Gray. 


Gray, Descr. Catal., p. 14. 

Sowergy, Conch. Illustr., 
p. 12, fig. 34. 

REEvE, Conch. Icon., pl. 
XXVI, fig. 152. 

SOWERBY, Thes. Conch., 
1V, p. 47, pl. 35, fig. 466, 
467 (excel. syn. pilula 
Kien.). 

WEINKAUFF, Monogr. in 
Syst. Conch. Cab., 2: 
ÉUIE., D. 101, De le 
fig 9540; 

RogerTs in TRrYoN, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., va, p. 200, pl. 21, 
fig." 92, 93-(excl: 'syn. 
pilula Kiener). 


_Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter in litt.) ; Lifou 
(R. P. Lambert). . 
C’est par erreur que le C. pilula Kiener a été assimilé à 
celte espèce par MM. Sowerby et Roberts. Le €. pilula est 
au contraire la même espèce que celle nommée plus tard 
brevissima par Sowerby. 


1870.  Cypraea paucilirata 


1881. 


CYPRAEA (TRIVIA) PAUCILIRATA Sowerby 


SuwErBy, Thes.Conch..1v, 
p. 93, pl. xxx vi, fig. 502; 
pl. xxxvni, fig. 526. 


== —  Sow. WEINKAUFF, Monogr. in 


Syst. Conch. Cab., 2° 
édit: Dr 109, DIE, 
fig. 49;°26:; : 


1885. 


— 383 — 


Trivia paucilirata Sow. Rogents in TRYON, Manual 


of Conch., struct. and 
syst. vi, p. 201, pl. 21, 
fig. 98,-99. 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter èn litt.). 


CYPRAEA (rRiviA) PILULA Kiener 


1846. Cypraea pilula Kiexer, Monogr., p, 451, 


1870. 


1881. 


1885. 


[T2 G , 6}: 
pl. 94, fig. 2, 2, 227. 


brevissima SowErBY, Thes. Conch., 


IV: p.. #7; DES XXIe 
fig. 923, 924. 


pilula  Kien. Weinkaurr, Monogr. in 


syst. Conch. Cab., 2e 
état, p.490 pl: 142 
fig. 13, 16. 


Trivia brevissima Sow. Rogerrs in TryoN, Manual 


of Conch. siruct. and 
syst., vi, p. 204, pl. 21, 
his. 90, 91: 


Hab. Nouvelle-Calédonie (Rossiter); I. des Pins et 
Lifou (R. P. Lambert, in Coll. Mus. Bordeaux). 


CYPRAEA (TRIVIA) EXIGUA Gray 


Cypraea exiqua Gray in SowerBy, Conch. 


[lustr., p. 12, fig. 35. 


tremeza Duccos, Magasin de Zoo- 


logie, pl. 25. 

—  Ducl. Réeve, Conch. Icon 
XXVI, fig. 148. 

— —  Kiener, Monogr., p. 154, 
pl. 53. fig. 4, 4, 4. 

— —  CROSSE, Catal. in Journ. 
de Conch., xvir, p. 49. 


DE 


1870. 


1881. 


1882. 


— 384 — 


Cypraea tremeza Ducl. Sower8y, Thes.Conch.,1v, 

p. 49, pl. xxxvi, fig. 
510, 511. 

— ne —  Weinkaurr, Monogr. in 
syst. Conch. Cab. 2 
édit., p. 163, pl. 43, 
fig. 9, 42. 

— exriqua Gray. RossiTER, Catal. Cypraei- 
dae of N. Caled., etc., 
in Proc. Linn. Soc. of 
N. S. Wales, p. 831. 

— — —  RoBertsin Tryo, Manual 
of Conch. struct. and 
syst., vi, p.202, pl. 22, 
fig: 9, 10,17; 


Hab. Nouméa (C1! Martel); Lifou (Rossiter, R. P. Lam- 
bert) ; [. Art. (R. P. Montrouzier) ; I. Pot, nord de la N.- 
Caléd. (R. P. Montrouzier). Rejeté sur les plages après les 
gros temps. 


— 385 — 


A PROPOS DU TYPE DE L'HELIX PRUNUM, FÉRUSSAC 


par H. FISCHER 


L’'Helix prunum Férussac est une de ces espèces cri- 
tiques, qui ont donné lieu à des confusions dans la nomen- 
clature. Peu répandue dans les collections, elle n’est guère 
connue que par la figuration originale (Férussac et Des- 
hayes, Histoire Naturelle des Mollusques, p. 225, pl. 26, 
fig. 7 et 8), reproduite textuellement par quelques auteurs, 
Wood, Pfeifier, Tryon. 

in 1852, L. A. Reeve a rapporté à l’espèce en question 
une forme très différente (Conchologia [conica, pl. LXVHI, 
li. 353) par son aspect général et sa coloration. 

Cette erreur d’assimilation fut relevée en 1892 par le 
Professeur H. A. Pilsbry, qui proposa pour la forme 
figurée par Reeve le nom de Chloritis (Austrochloritis) 
pseudoprunum (Manual of Conchology, vol. VIIF, p. 271), en 
réservant le nom de Badistes prunum Férussac sp. aux 
figures originales de l’auteur, c’est-à dire aux figures 7 et 
8 de la planche 26, après exclusion de la figure9 (Manual 
of Conchology vol. VIIT, p. 272; voir aussi le vol. VI, 
p. 435 et le vol. III, p. 215). 

Il y avait douc un réel intérêt à connaître le type de 
Férussac. Parmi les spécimens d'Helix prunum qui m'ont 
été fort obligeamment communiqués par le Muséum 
d'Histoire Naturelle de Paris, il s’en trouve un qui est 
identique par sa forme et par ses dimensions aux figures 
7 et 8 de Férussac, et qui porte l’étiquette suivante : 
« Helix prunum Fér., Coll. Rang. » 


— 386 — 


Ce spécimen, que je considère comme le type, bien 
qu’il ne soit pas expressément désigné comme tel, montre 
bien le petit dentelon columellaire (un peu exagéré sur la 
figure 7) ; il est exactement superposable aux figures 7 et 
8, dont il épouse rigoureusement les contours ; le détail 
des flammules se retrouve le même sur ce spécimen et sur 
les figures ; toutefois la coloration générale, probablement 
atténuée par le temps, est plus pâle que sur les figures; 
certaines régions de la coquille ont une couleur saumon 
assez pâle; l’intérieur de l’ouverture est d’un blanc légè- 
rement carnéolé et le péristome est d’un blanc pur. 

Il est bien possible que le dentelon columellaire, exa- 
géré sur la figure originale et bien plus encore sur les 
reproductions de cette figure, soit une formation acciden- 
telle. 

Les collections du Muséum comprennent en outre 
deux spécimens portant la mention « Helix prunum, du 
canal d'Entrecasteaux. par Péron et Lesueur. » Ils concor - 
dent avec le type pour la coloration. mais tous deux ont la 
spire beaucoup plus élevée ; le dentelon de la columelle 
y fait défaut. 

Je n'ai rien trouvé qui pût correspondre à la variété 
de la figure 9, considérée d'ailleurs par M. H. A. Pilsbry 
comme spécifiquement différente. 
= Je crois donc avoir établi que les figures originales de 
l'Helix prunum sont correctes, et que le type de l'espèce 
existe au Muséum de Paris. Si faible que soit cet appoint 
à nos Connaissances, il n’est pas à dédaigner car tous les 
malacologistes s'accordent aujourd’hui à proclamer la 
nécessité de rechercher les types décrits par les anciens 


auteurs. 
HuE; 


VARIÉTÉS 


On a des exemples de trains arrêtés par des bœufs, des 
chevaux, des moutons, des acridiens, mais nous ne croyons 
pas qu’il yen ait d’un train arrêté par des escargots. Le 
fait s’est cependant passé dans le département d'Oran 
à la fin de juillet. Voici, d'après la Dépêche Algérienne, le 
récit de ce curieux incident. 


EXPLOITS D'ESCARGOTS 


« Ces jours derniers, un train de marchandises, venant 
du Tlélat, quittait la gare des Lauriers-Roses etse dirigeait 
sur l’Oued-Imbert, lorsque, arrivé au kilomètre 18, à une 
légère montée, il stoppa soudain. La locomotive patinait 
sans avancer. 

Quelle était la cause de cet arrêt subit? Tout simple- 
ment une véritable armée d’escargots, venus des jujubiers 
et palmiers nains bordant la voie et qui s'étaient engagés 
sur et entre les rails, en les recouvrant complètement sur 
une longueur de 50 mètres. 

Le mécanicien fit machine en arrière et revint à toute 
vapeur, mais sans plus de succès. Il eut beau jeter du 
sable, rien n’y fit. 

Il dédoubla son train et fut assez heureux pour faire 
franchir sans encombre l'obstacle aux deux tronçons du 
convoi qui se reforma ensuite à l'Oued-Imbert. 

Les facétieux mollusques avaient voulu jouer un tour 
de leur façon. » 

Nous ajouterons que ces escargots ne sont autres que les 
Helix eugastora B. etaspersa Müller, qui sont très communs 
dans la région. Une rosée abondante les avait décidés à 
pérégriner de grand matin et c'est ce qui a provoqué l’in- 
vasion de la voie au passage du train. Paul PaLzLaRY. 


— 388 — 


BIBLIOGRAPHIE 


Beitrag zur Keuntniss der Gattung Harpa, von (Contribu- 
tion à l'étude du genre Harpa, par) Dr.R. Bergh (1). 


Dans le groupe des Harpidés, dont on ne connaît qu’un 
petit nombre d’espèces vivantes et fossiles, si les caractères 
de la coquille, décrite et figurée dès 1705 par Rumphius, 
sont suffisamment connus, on ne savait par contre que fort 
peu de chose de l’animal. M. le Dr. R. Bergh a pu étudier 
l'anatomie d'individus appartenant à plusieurs espèces : 
Harpa ventricosa Lam., H. rosacea Mart., H. nablium Mart., 
H. minor Mart. Le pied énorme est étranglé à la partie 
antérieure; il n’y a pas d’opercule. Le siphon est long. 
Deux longs tentacules très rapprochés portent sur le côté 
externe et vers le milieu une forte protubérance oculaire. 
Le système nerveux central, déjà observé par E.-L. Bouvier, 
est très semblable à celui des Buccinidés, avec une concen- 
tration encore plus grande des ganglions. L'orifice buccal 
esttrès étroit ; la trompe est très longue et il y a un très petit 
bulbe pharyngien. La radule est formée d’un grand nombre 
de plaques dentaires disposées sur une triple rangée. Les 
glandes salivaires sont très développées. L’intestin est 
court, le foie a de faibles dimensions. Comme dans d’autres 
groupes (Littorinidés, Naticidés, Cypræidés, peut être aussi 
Volutidés), chez le mâle, le spermiducte peut se comporter 
“de deux manières différentes : ou bien il se continue le long 
du bord postérieur d’un très fort pénis, un peu comprimé 
et inerme, par une gouttière ouverte (H. ventricosa), 


(1) Brochure in-8o de 21 pages, avec une planche double, Extrait 
des Zoologische Jarbücher, 44 Bd., 1901. 


— 989 — 


ou bien il forme, à travers cet organe, un canal sous- 

cutané (H.nablium, H. minor). Le groupe des Harpidés est 

à rapprocher des Olividés par ses caractères anatomiques. 
Ep. Lamy. 


Les Hédylidés, étude anatomique, par A. Kowalewsky (1). 


M. le Prof. Max Weber avait trouvé en 1883, à l’île de 
Flores, un petit Mollusque décrit par M. le Dr R. Bergh, 
sous le nom de Hedyle Weberi. Le regretté A. Kowalewsky 
a fait connaître quatre nouvelles formes du même genre. 
La présence d’un pied montre clairement que les Hedyle 
sont des Gastropodes, dépourvus de coquille, mais ayant 
un sac dorsal qui correspond au manteau de ces Mollusques 
et dans lequel l’animal se retire en cas de danger. Ils ont 
une radule composée de cinq rangées de plaques chiti- 
neuses, dont la médiane seule représente de vraies dents. 
Les espèces découvertes par A. Kowalewsky sont les sui- 
vantes : H. Tyrtowii n. sp., de la mer Noire : c’est surtout 
celle dont l’anatomieest étudiée dans ce travail ; H. Milasche- 
witchii n, sp., de la mer Noire, dela mer de Marmara et de 
Mytilène : elle ne présente que deux tentacules céphaliques, 
tandis que les autres espèces en ont quatre ; H. glanduli- 
fera n. sp., de la mer de Marmara et de Mytilène, espèce 
très voisine de H. Tyrtowii dont elle n'est peut-être qu’une 
variété ; H. spiculifera n. sp., des mêmes localités que la 
précédente, mais dont l’organisation interne diffère telle- 
ment qu’on serait peut-être en droit d’en faire un autre 
genre. 

Ed. Lamy. 


(1) Fascicule in-40 de 32 pages, avec 5 planches, dont 2 en couleurs, 
. Extrait des Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint- 
Pélersbourg, 8° série, vol. XIT, janvier 1904, 


— 390 — 


Sur le genre Chaetoderma, par A. Kowalewsky (1). 


Des dragages effectués en automne 1900 aux environs 
de Prinkipo, une des iles des Princes dans la mer de Mar- 
mara, ont fourni à A. Kowalewsky deux nouvelles espèces 
de Chaetoderma. L'une, Ch. qulturosum n. sp., ressemble 
au Ch. productum A. Wiren et au Ch. nitidulum Lovén, des 
mers du Nord, mais présente certaines différences daus la 
structure de l’appareil radulaire qui comprend bien une 
dent principale correspondant à la dent unique des autres 
Chaetoderma, mais, en outre, plusieurs autres pièces dont 
les plus faciles à voir sont deux demi-cercles chitineux 
entourant l’entrée de la cavité radulaire. L'autre forme, 
Ch. radulifera n. sp., est la première espèce de ce genre 
chez laquelle une vraie radule ait été découverte: l’appa- 
reil buccal, très compliqué, est formé, en effet, de deux 
mandibules chitineuses flanquant de chaque côté une 
radule : celle-ci est composé de neuf rangées constituées 
chacune de cinq pièces chitineuses, comprenant une plaque 
centrale et deux plaques latérales dans lesquelles sont 
insérées deux dents. En outre les deux nouvelles espèces 
se distinguent par des différences dans les spicules ou 


écailles dont le corps est ouvert. 
Ed. Lamy. 


Études anatomiques sur le genre Psendovermis, par A. 
Kowalewsky (2). 


x 


Le Pseudovermis paradoxus, découvert à Sébastopol 
en 1888 par Mie Periaslavzeff, est un véritable Mollusque 


(1) Brochure in-8° de 23 pages, avec 3 planches, Extrait des Archives 
de Zoologie Expérimentale et Générale, 3° série, tome IX, 1901. 

(2} Fascicule in-4° de 28 pages, avec 4 planches. Extrait des Mémoires 
de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pélersbourg, 8 série, 
vol. XII, février 1901. 


— 391 — 


par tous les détails de son organisation. A. Kowalewsky 
croit pouvoir affirmer que c’est un Éolidien dégradé et 
ayant évolué dans une direction spéciale. La disparition 
des appendices dorsaux et des tentacules céphaliques et la 
présence, sur la face dorsale, de sept paires de capsules 
urticantes, ou sacs à cnidocystes, qui communiquent avec 
le foie (très développé comme chez tous les Mollusques), 
indiquent une simplification ou régression. La présence, 
outre deux mandibules, d’une radula formée de trois ran- 
gées de plaques, tandis qu’il n’y en a qu’une seule rangée 
chez certains Eolis etchezles Tergipes, indique au contraire, 
suivant l’auteur, une certaine complication organique. En 
1900 A. Kowalewsky a trouvé à Mytilène, à côté d’une 
forme très voisine du Ps. paradoæus, mais chez laquelle il 
existe treize paires de sacs à cnidocystes, une nouvelle 
espèce, le Ps. papillifera n. sp., qui diffère par la présence 
de papilles dorsales et qui, se rapprochant par son organi- 
sation davantage des Éolidiens vrais, constitue une forme 
intermédiaire entre ceux-ci et le Ps. paradoæus. 
Ed. Lamy. 


Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. Zoologie : 
Moïlusea IIT, ved (Expédition norvégienne de l’Atlanti- 
que Nord, 1876-1878. Zoologie: Mollusques II, par) 
Herman Friele og James A.Grieg (1). 


Ce volume renferme une revue faunistique de toutes 
les espèces récoltées pendant l'expédition norvégienne de 
l'Atlantique Nord avec des données sur leur distribution 
horizontale et verticale. Cette expédition a recueilli 8 es- 
pèces de Brachiopodes, 108 de Pélécypodes (avec 9 variétés), 
8 de Scaphopodes, 10 de Placophores, 192 de Gastropodes 


(1) Fascicule in-4° de 140 pages, avec 2 figures et 1 carte (en norvégien 
et en anglais). Christiania, 1901. 


== 30912 


(avec 31 variétés), 22 de Nudibranches, 5 de Ptéropodes, 
7 de Céphalopodes. Ce travail constitue une importante 
contribution à l’étude de la faune des mers arctiques. 

En. Lamy. 


Sulle affinita del gen. Phyllaplysia P. Fischer, nota del 
(Sur les affinités du g. Phyllaplysia P. Fisch., note 
du) Prof. G. Mazzarelli (1). 


Les observations anatomiques de l’auteur sur Phylla- 
plysia Lafonti P. Fischer et Ph. Paulini Mazzarelli l’ont 
conduit aux résultats suivants: Le système nerveux est 
asymétrique : sur la très courte commissure viscérale, les 
deux ganglions viscéraux se rapprochent du ganglion 
protoviscéral droit en s’écartant du gauche. Les mâchoires 
sont formées de bâtonnets cylindriques dont l'extrémité 
est parfois un peu incurvée. La radule est multisériée avec 
dent médiane et dents latérales, dont M. Mazzarelli décrit 
les formes différentes dans les deux espèces considérées. 
Le pénis est armé comme chez Notarchus et la glande her- 
maphrodite est entièrement distincte du foie. La glande de 
Bohadsch (hypobranchiale) est diffuse. Il n’y a pas de 
coquille. 

De ses recherches M. Mazzarelli conclut que: {° le 
genre Phyllaplysia appartient indubitablement à la sous- 
famille des Notarchidae, établie par lui en 1893; 2° par ses 
caractères particuliers, surtout par l’asymétrie spéciale du 
système nerveux, la forme des bâtonnets des mâchoires, la 
structure du pénis, l’absence de la coquille, il ne peut en 
aucune façon être réuni au genre Aplysiella, qui a le sys- 
tème nerveux symétrique, les bâtonnets de la mâchoire 
courbes, le pénis inerme et une coquille bien développée. 
Par quelques caractères, comme ceux relatifs aux mâchoi- 


(1) Brochure in-8° de 4 pages, avec 6 figures dans le texte, Extrait du 
Zoologischer Anzeiger, Bd. XXIV, Juli 1901. 


— 393 — 


res, au pénis et à l’absence de coquille (rudimentaire, selon 
Vayssière, chez Notarchus), le genre Phyllaplysia semble se 
rapprocher davantage du genre Notarchus; ces deux genres 
restent néanmoins nettement distincts : entre autres carac- 
tères, l’un a une forme déprimée, une sole pédieuse très 
développée, une cavité pleuropodiale réduite; l’autre 
possède une forme renflée, une sole pédieuse rudimen. 
taire, une cavité pleuropodiale vaste ; ces différences 
correspondent probablement à l’adaptation de l’un à la 
reptation et de l’autre à la natation. 
Ed. Lamy. 


Note biclogiche sugli Opistobrancehi del Golfo di Napoli ; 
Parte prima : Tectibranchi, del (Note biologique sur 
les Opishobranches du Golfe de Naples ; {'° partie : Tec- 
tibranches, du) Prof. G. Mazzarelli (1). 


Dans cette note M. Mazzarelli fait connaître d’intéres- 
santes observations sur les mœurs des Tectibranches (Bul- 
loidaea, Aplysioidaea, Pleurobranchoidæa) du Golfe de 
Naples, ainsi que sur leur accouplement, leur ponte et 


leurs larves. 
Ed. Lamy. 


Anatomy and relationships of Voluta musica Linn. and 
other Volutidae, by (Anatomie et rapports de Voluta 
musica L. et autres Volutidae, par) S. Pace (2). 


L'animal de Voluta musica L. n’était connu jusqu'ici 
que par un seul exemplaire recueilli par M. Marie à la 
Guadeloupe et dont le mauvais état de conservation n’avait 


(1) Brochure in-8° de 24 pages. Extrait des Atti della Socielà Ita- 
liana di Scienze Naturali, vol. XL. 1902. 

(2) Brochure in 8° de 11 pages et 1 planche. Extrait des Proceedings 
of the Malacological Society, Vol. V, avril 1902. 


— 394 — 


permis au D". P. Fischer (Journ. de Conch., 1879) que la 
description des caractères externes et de la radula. L'étude 
de cinq spécimens mâles provenant des Barbades, permet 
à M.S. Pace de conclure que V. musica, par son anatomie, 
ne s’écarte pas des autres Volutidés dont on connaît actuel- 
lement quelques détails de structure, à un degré qui per- 
mette de séparer cette forme des autres représentants de ce 
eroupe. La différence la plus évidente est dans la radule. 
Mais la valeur taxonomique de cet organe chez les Proso- 
branches a été considérablement exagérée. Des caractères 
plus importants sont fournis par le tube digestif et ses 
glandes annexes et par le système nerveux. Or, il y a accord 
absolu entre la morphologie de l’appareil digestif de V. 
musica et ce qu'on sait des autres Volutidés. Quant au 
système nerveux, la présence d’un connectif pleuro-viscéral 
droit très long indique une condition plus primitive que 
dans aucune forme connue, à l’exception du Melo Neptuni 
(E. L. Bouvier, Ann. Sc. Nat. 1887). D'ailleurs, même pour 
la radule, la figure que donne le Dr. P. Fischer (Journ. de 
Conch., 1867) de celle de Lyria deliciosa Montrz., suggère 
l'idée d’un rapprochement avec le type de V. musica ; un 
état intermédiaire est fourni parla radule de L. nucleus Lam. 
étudié par M. Pace. Cet auteur fait connaître également 
plusieurs points de l’anatomie de Neptuneopsis Gilchristi 
Sby. Il ajoute au sujet des . Volutilithes abyssicola Ad. et 
Rve, Cymbiola ancilla Sol., Vespertilion vespertilio Linn., 
Amoria Turneri Gray, Volutomitra greenlandica Beck, plu- 


sieurs observations relatives surtout à la radule. Aux Volu- 


tidés, il rattache également Halia Priamus Meusch. dont les 
organes auraient étéjusqu'ici l’objet d’'homologiesinexates, 
et au même groupe se rapporterait aussi Metzgeria albus 
(Jeff.)[ — Meyeria pusilla Sars |, que Sars rangeait parmi 
les Muricidés. Ep. Lamy. 


Re 


— 395 — 


REVUE 


DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 


The Nautilus, à monthly devoted to the interests of Con- 
chologists. Editors : H.-A. Pilsbry and C.-W. Johnson. 


Vol. XVI, n° 3, July 1902. 


Contents: Frep. Baker. Cruising and Collecting of the 
Coast of Lower California. — Ch.-T. Simpson. A New Naiad 
from New Zealand [Diplodon Websteri n. sp.]. — H.-A. 
PizsBry. New American Land Shells [Polygyra alabamensis 
n. Sp. (Alabama), Polygyra texasensis n. sp. (Texas), Sono- 
rella granulatissima n. sp. (Arizona), Bulimulus dealbatus 
pasonis n. subsp. (Texas).] 


Vol. XVI, n° 4, August 1902. 


Contents : L.-S. Friersox. Collecting Unionidae in Texas 
and Louisiana. — F. Baker. List of Shells collected on San 
Martin Island, Lower Catifornia. — W.-H. Dazz. New 
Species of Pacific Coast Shells [Trivia atomaria n. sp. 
(Panama), T. panamensis n. sp.(id.), Erato oligostata n. sp. 
(id.), Cyclinella nov. Gen., C. Singleyi n. sp. (Golfe de 
Californie)|. — H.-A. Picssery. New Land Mollusks of the 
Japanese Empire [Eulota (Aegista) minima n. sp., E. (Plec- 
totropis) hachijoensis n. sp., E. (Aegista) aperta var. miku 
riyensis n. var., E. (Plectotropis) Mackensii var. formosa 
n. var., E. Caelorus caviconus Pils., E. submandarina var. 
compacta n. var., Hirasea major n. sp., H. diplomphalus 
var. lutispira n. var., I. profundispira n. sp.]. — C.-F. 
ANCEY. Two New Bulinini from Central Asia [Buliminus 
larvatus n. sp. (Turkestan), B. albocostatus n. sp. (id.)]. 


— 396 — 


Vol. XVI, n° 5, September 1902. 


Contents : C. Hepzey. Notes on Tasmanian and West 
Indian Conchology. — A.-C. Bizzups. Fossil Land Sbells 
of the Old Forest Bed of the Ohio River. — J. RowELL. A 
New Helix from California [Epiphragmophora exarata var. 
rubicunda n. var.]. — H.-A. Przspry. A New Floridian 
Helicina |H. tantilla n. sp ]. — H.-A. Picspry. New Land 
Mollusks from the Japanese Empire [Alycaeus vinctus n. 
sp., Macrochlamys semisericata n. sp., Zonitoides subarbo- 
reus n. Sp., Microcystina circumdata n. sp., Kaliella hachi- 
joensis n. sp., K. pallida n. sp., Sitala latissima n. sp., 
Pyramidula pauper var. hachijoensis n. var., Buliminus 
luchuanus var. oshimanus n. var., B. hiraseanus n. sp., 
Diplommatina Kobelti var. ampla Pils., Carychium hachi- 
joensis n. sp., Tornatellina biplicata n. sp., Cochlipora 
lubrica var. hachijoensis n. var.]. — E.-G. Vanarra. List of 
Land Shells collected in the Sacremento Mts., New-Mexico. 
— General Notes : Limnæa auricularia in America. — E.-G. 
VANATTA : Planorbis parous Walkeri n. var. (Michigan). — 
H.-A. PizsBry : Vertigo coloradensis and V. Ingersolli, — 
H.-A. PicsBry : Ashmunella Levettei (BId.).— C.-S. HopGson : 
A large Pearl. —C. Hepzey : William Legrand (Necrology). 


The Journal of Conchology. Edited by W.-E. Hoyle. 
Vol. 10, n° 8, October 1902. 


Contents : L.-E. Apams.The Census of the British Land. 
and Freshwater Mollusca (continued). — W.-H. Dazz. On 
the Genus Gemma Deshayes. -— R.-B. NEWTON. Cyprina v. 
Cypriniadea. — R. WeEcc. SCalariform Helix nemoralis 
(pl. I]). E.-A. Smiru. Descriptions of New Species of 
Marine Shells from South Africa (Natal) [Natica Kraussi 
n. Sp., Assiminea umlaasiana n. Sp., Astralium (Bolma) 


— 397 — 


Andersoni n. sp., Tornatina meridionalis n.sp., Turbinella 
triangularis n. sp., Latirus alboapicata n. sp., Columbella 
(Anachis) leptalea n. sp.]. — J.-S. Ebwarps. Note on the 
Drying of Chitons.—K.-L. Burrox. West American Cypraei- 
dae, with a Prefatory Note by L. Sr. G. Byne [{ Trivia Ritleri 
Raymond n. sp.]. 


The Journal of Malacelogy, edited by W. E. Collinge. 
Vol. IX, n° 2, June 1902. 


Contents : J.-T. Marsxaz. Notes on the British Species 
of Buccinum, Fusus, etc. [Fusus propinquus Ald. var. laevis 
n. var., F, consimilis n. Sp.]. — G.-K. Gupe. A Classified 
List of the Helicoid Land Shells of Asia Pt. Il. The Chinese 
Empire (continued) : Tibet, Eastern Turkistan, Mongolia, 
Corea, Chusan, Formosa, Hong-Kong, Hainan. — G.-K. 
Gupe. Description of a new Species of Chloritis from New 
Guinea [Ch. (Subcobasis) Prestoni n. sp.] (avec fig.). — 
E.-R. Sykes. On a collection of Land and Freshwater Shells 
from Kelantan, Malay Peninsula [Boysidia kelantanense n. 
sp., Alycaeus kelantanense n. sp.] (pl. IT). — W.-E. Coz- 
LINGE. Is Amalia carinata Risso a British Slug ? — H. Over- 
TON. On à Malformed Variety of Limnæa pereger (avec fig.). 
— H. Surer. Description of a new Species of Separatista 
from New Zealand ![S. Benhami n. sp.] (avec fig.). 


Nachrichitsblatt der deutschen Malacozoologischen 
Gesellschaft. Redigirt von: D' W. Kobelt. 


No 7 u. 8. Juli-August 1902. 


E. Wirnica. Diluviale und recente Conchylienfaunen 
der Darmstädter Gegend. — E. Wirrica. Diluviale Conchy- 
lienfaunen aus Rheinhessen. — E. v. MaRTENs. Neue Unio- 


— 398 — 


niden aus Tonkin und Anam [Anvodont suilla n. sp., 
Pseudodon resupinatus n.sp., Quadrula salaputium n. sp., 
Nodularia (Lanceolaria) bilirata n. sp., N. (Lanceolaria) 
laevis n. sp.]. — O. v. MôLLEenporr. Binnen-mollusken aus 
Hinterindien. 1. Landschnecken von Kelantan, Ostküste 
der Halbinsel Malacca [Ennea (Microstrophia) malaccana n. 
sp., Macrochlamys Hartwickei G. Aust. kelantanensis n. 
subsp., Otesia bijuga Stol. convexospira n. subsp., Sitala 
subscalaris n. sp., S. sublineolata n. sp., Trochomorpha 
(Sivella) kelantanensis n. sp., Lagochilus Rollei n. sp., 
Cyclotus (Opisthoporus) bialatus n. sp., C. (Siphonocyclus) 
solutus Stol. subsolutus n. subsp., Pupina (Tylotoechus) 
excisa n. sp., Diplommatina (Sinica) sinulabris n. sp., 
Alycaeus perakensis MItdff. altispirus n. subsp.]|. 


TR 


En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie. 
BouLevarD SAiNT-MicHeL, 51, PARIS, 5e Arr. 


INDEX GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES MATIÈRES 


Contenues ans les volumes XXI à XL 


Du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 
: 1873-1892 
Un vol. in-&° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs, 
en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, 
et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- 
Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits 
ou cités dans le Journal de Conchyliologie. 


Prix : S frances. 


On trouve également, au BurEAu pu Jour, la Première Partie, 
parue en 1878, de l'Index général et systématique des matières con- 
tenues dans les volumes I à XX du Journal de Conchyliologie. Un 
volume in-8° de 208 pages d'impression, 


Prix : S francs. 


M. P. GERET, Conchyliologiste 


à l'honneur d'informer MM. les Abonnés et Lecteurs du Journal 
de Conchyliologie, qu'il vient d'ouvrir à Paris, un comptoir de 
Conchyliologie et de Paléontologie. Ayant acquis d’impor- 
tantes collections de coquilles vivantes, et possédant en magasin 
plus de 18.000 espèces de tout premier choix, M. GERET est 
à même de fournir aux amateurs et collectionneurs ce qui lui 
sera demandé. Des listes, par genre, avec prix à la pièce, seront 
envoyéés, à toute personne qui en fera la demande, ainsi que les 
listes d'arrivages, dès leur réception. Envois à condition sur 
demande à MM. les collectionneurs et conservateurs de musées, 


S’adresser à M. GERET, 
76, Faubourg Saint-Denis. Paris. 


\ 


TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON 


PAGES 
Revision des Cypraeidae de la Nouvelle-Calédonie, par Pa. Daur- 


ZENBERG. |} NN Ra EN re DR eneit ea Abies ee ES EE M RENTE 
A propos du type de l’Helix prunum Férussac, par H. FIScHER . .! 385 
Variétés. Exploits d’escargots, par P. PALLARY . . . . . . . . . 387 
Bibliograplie, 220 etat Die SN AC NA ES US 
Revue des Publications périodiques . . . . . . . . . . . .. Ve: 090 


\ 


Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par nn, 
t 


G 


PRIX DE L'ABONNEMENT (PAYABLE D'AVANCE) : 


Pour Paris et pour les départements (reçu franco)..... 16 fr. 


Pour l'étranger (Union postale) id. 18 
Prix du numéro vendu séparément . . . . ... . . . . . 9 fr. 


Prix de l’Index des volumes 1 à XX (reçu franco).. .. 8 fr. 
Prix de l'Index des volumes XXLaXE id. 8 


: S'adresser, pour l’abonnement, payable d'avance, et pour les commu- 
nications scientifiques, à M. H. FiscneR, directeur du Journal, boulevard 
St-Michel, 51, à Paris, 5° Arr., chez qui on trouvera les volumes précé- 
demument publiés dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie 
et les 2 Index (Ecrire franco). 

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie 
dont deux exemplaires. sont adressés au bureau du Journal. 


LILLE. — imp. LE BIGOT Frères. 


Volume Le — Na 


JOURNAL 


CONCHYLIOLOGIE 


COMPRENANT 


L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES 


VIVANTS & FOSSILES 


PUBLIÉ, DE 1861 A 1898, SOUS LA DIRECTION DE 


CROSSE & FISCHER 


CONTINUÉ PAR 


H. FISCHER, DAUTZENBERG & G. DOLLFUS 


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te APR - 1908 ) 
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AURARIS vec 


CHEZ H. FISCHER, 51, BOULEVARD St-MICHEL (5° Arr.) 


Dépôt à Londres, chez MM. Wicciams et NoRGATE, 4, Henrietta Street, Covent-Garden. 
— à Édimbourg, chez MM. Wicciams et NORGATE, 20, South Frederick Sfreet, 


1902 


Le Journal paraît par trimestre et forme un volume par an, 


MM. SOWERBY et FULTON 


ont l'honneur d'informer MM. les conservateurs de Musées et 
les amateurs de coquilles, qu'ils ont én vente la collection de 
coquilles la plus belle et la plus considérable du monde entier, 
dont ils envoient sur demande des séries en communication. 

Ils attirent spécialement l'attention sur leurs catalogues 
(contenant les noms d'environ 12.000 espèces classées suivant 
l’ordre scientifique), imprimés sur beau papier, avec deux 
colonnes par page et une large marge ; chacun d'eux renferme 
un index : ils constituent donc des répertoires fort commodes et 
au courant de la science. Envoi franco aux Consercateurs de 
Musées et aux Clients. 

Cette maison, fondée en 1860 par M. G. B. Sowerby reçoit 
des commandes de coquilles de presque tous les principaux 
Musées du monde. 

Nous faisons volontiers des échanges avantageux contre les 
espèces que nous recherchons, particulièrement, contre des 
spécimens d’espèces nouvelles. 

Détermination des spécimens. — Achats de collections. : 


Adresse : Sowerby et Fulton, 
15, Station Parade, Kew Gardens, London. 


AVIS IMPORTANT 


Les Abonnés au Journal de Conchyliologie reçoivent gratuitement 
(frais de port exceptés) 25 exemplaires de leurs articles insérés dans ce 
recueil. Les tirés à part qu’ils demanderont eu sus de ce nombre 
(spécifier sur le manuscrit) leur seront comptés conformément au tarif 
(voir le n° 4 de 1901). Le coloriage des planches tirées à part ne sera 
effectué que sur la demande des auteurs et à leurs frais. 


Les manuscrits non réclamés seront détruits après leur publication 


TARIF DES ANNONCES SUR LA COUVERTURE 


{ 
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Une page entière pour 1 Numéro. 18 fr.; pour 4 Numéros. 50 fr, 
Une demi-page » » A0 fr.5 40» » . 30 fr. 
Un quart de page  » » GE: Sn) » SUD 


Ces prix sont réduits de 25 °/, pour les Abonnés. 


JOURNAL 


DE 


CONCHYLIOLOGIE 


4e Trimestre 1902 


NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES 
DU GENRE PECTEN. NOUYELLES OU MAL CONNUES 


par A. Bavay 


PECTEN (CHLAMYS) VESCOI, spec. nova 
(PI. VII, fig. 1, 2) 


Testa tenuis, suborbicularis, æquilateralis, parum inflata, 
valva dextra parum convexa, sinistra contexior. 

Auriculæ paulum inæquales, posticæ minores, rectangula- 
riter sectæ, antica dextra sinu triangulari et quinquedenticu- 
lato scissa, omnes cost'ulus plus minusve squamosis radiatæ. 

Valvæ costis viginti parum elevatis, subangulosis, simpli- 
cibus, anticis squamulosis aut nodulosis ornatæ,spatia inter- 
posita paululum latiora et liris minimis duabus aut tribus et 
plicis concentricis numerosis sculpta, postice validioribus et 
squamosis in valva Ssinistra. Utraque valva simallime extus 
ornata sed dextra magis lævigata. 

Area cardinalis non pectinata nec strigata ; dentis cardi- 
nalis vestigium lunatum ad latus anticum foveolæ resilialis 
valvæ dextræ modo præstat ; dentes laterales plus minusve 
divergentes. 


— 400 — 


Valvæ intus sulcalæ et costalæ, sulcis angustioribus, 
costis interpositis complanatis. 

Color extus albus hic et illic roseo maculatus, intus roseus 
purpureo livido marmoratus. 

Dim. Alt. 21mnm, Lat. 21mm, Crass. 5mm6, 

Habitat 7... 

Coquille mince, presque orbiculaire, équilatérale, peu 
renflée, la valve droite peu convexe, la gauche plus bom- 
bée. Oreillettes un peu inégales, les postérieures plus 
petites, coupées à angle droit, l'oreillette antérieure droite 
entamée par un sinus triangulaire muni de cinq denticules 
sur son bord ; toutes sont pourvues de petites côtes rayOn- 
nantes plus ou moins écailleuses, costules et écailles sont 
surtout marquées sur l'oreillette postérieure gauche, les 
costules sont plus obsolètes sur l'oreillette antérieure 
droite. 

Valves pourvues de vingt côtes, peu élevées, un peu 
anguleuses, simples, les antérieures squamuleuses ou 
noduleuses ; elles sont plus étroites que les intervalles, 
ceux-ci sont parcourus chacun par deux ou trois petites 
costules très peu élevées, plus marquées à la partie anté- 
rieure et recoupées par des plis concentriques nombreux, 
plus forts et écailleux à la partie postérieure de la valve 
gauche. Ces deux valves sont ornées tout à fait de même 
façon ; mais la valve droite est plus lisse. 

L’aire articulaire, ni pectinée, ni striée, est munie de 
ses dents latérales divergentes ; un vestige de dent cardi- 
nale persiste sur la valve droite seulement, sous la forme 
d’un petit croissant dans la partie antérieure de la fossette 
résiliale (du ligament élastique). 

Les valves sont à l’intérieur sillonnées et côtelées, les 
sillons plus étroits que les côtes, qui sont aplaties. 

La couleur des valves est en dehors blanche, tachée çà 
et là de rose livide ; en dedans elles sont d’un rose brun 
marbré de pourpre. La couleur blanche de toute la coquille 


— 401 — 


a un aspect un peu gras; trois rayons sont en grande 
partie indemnes de taches. 

J'ignore la provenance de cette jolie espèce. Elle faisait 
partie d’un lot de Pecten portant tous des étiquettes de la 
main de feu Vesco, médecin principal de la marine, et 
vraisemblablement recueillis par lui; cela m’autorise à 
donner à cette coquille le nom d’un vieil ami, nom qui 
n’est pas inconnu dans la Malacologie. 


PECTEN (CHLAMYS) COUDEINI, Sp. nov. 
(PI. VIN, fig. 3, 4) 


Testa subcompressa, æquivalvis, fere orbicularis, postice 
magis expansa, paululum utroquelatere hians : valva superna 
(dextra) convexior, inferna (sinistra) fere complanata. 

Auriculæ satis productæ, marginibus integris, inæquales, 
anticæ minores, inferna sinulo immodice minuto scissa, con- 
centrice subtilissimeque omnes impressæ. 

Valvæ molliter, radiatim costatæ, costis vicenis, in valva 
dextra contiquis, subobsoletis, in valva sinistra magis impres- 
sis, omnibus ad latera evanidis, concentrice et undique tenuis- 
sime denseque lamellosis, lamellis imbricatis, difjiciliter sub 
lenteque valido modo perspicuis. 

Paginæ internæ valvarum, costis sulcisque præsertim ad 
marginem conspicuis ornatæ. 

Area cardinalis in media parte vix subtilissime et irrequ- 
lariter strigosa : dentes laterales marginem auricularum. 
pæne attingentes ; ligamentum elasticum !Resilium) angustum 
oblique elongatum in imo foveolæ ercavatæ satis latæque 
præstat ; apophyses elongatæ ad basim auricularum, in valva 
superiore postice præsertim debiles. 

Color valvarum auricularumque extus sordide albus, in 
valva superiore fusco perpallido ad marginem nubiliore tinc- 
tus : intus color valvæ supernæ albus, infernæ roseo-lividus ad 
auriculas saturatus. 


=D 


Long. 24nm, Lat. 220n, Crass. 5mm, 
Hab. Novæ-Caledoniæ Mare. 


Coquille déprimée, équivalve, presque orbiculaire, plus 
dilatée en arrière, un peu bâillante de chaque côté sous les 
oreillettes. Valve supérieure (droite) plus convexe, l’infé- 
rieure(gauche) presque plate. Oreillettes assez développées, 
inégales, les antérieures plus petites. Le sinus paraît 
manquer, tant il est réduit. Les valves sont très mollement 
côtelées; les côtes, au nombre de vingt environ, se touchent 
sur la valve droite, mieux marquées et mieux séparées sur 
la valve gauche, elles manquent en avant et en arrière sur 
l’une et l’autre valves; elles sont munies de très petites 
lamelles concentriques, imbriquées, difficilement visibles 
et seulement avec l’aide d'une forte lentille. Ces petites 
expansions, qui s'étendent aussi sur les oreillettes, donnent 
à toute la coquille un aspect mat tout spécial. 

La face interne des valves est aussi marquée de petites 
côtes et de sillons plus marqués sur les bords. 

L'aire cardinale est très finement et irrégulièrement 
striée dans sa partie médiane et supérieure, les dents laté- 
rales ne s'allongent pas tout à fait jusqu'aux extrémités 
des oreillettes. Le ligament élastique ou Résilium étroit et 
allongé occupe au plus le tiers du fond d’une fossette pro- 
fonde. Les apophyses s’allongent à la base des oreillettes, 
plus marquées sur la valve supérieure que sur la valve 
inférieure où l’apophyse postérieure est très peu indiquée. 
Le sinus, si petit qu’il soit, présente cependant sur son 
bord de fines et nombreuses denticulations. 

Couleur des valves et des oreillettes, blanc sale, teinté 
de brun très pâle sur la valve supérieure, où elle devient 
plus foncée vers la marge. En dedans la valve supérieure 
est blanche, un peu rembrunie vers le haut et sur les 
oreillettes, l’inférieure est d’un rose livide plus foncé sur 
les oreillettes, l'impression musculaire est brune. 

Ce Pecten se rapproche sous certains rapports des 


— 403 — 


Amusstum, dont il a la forme générale, le bâillement latéral 
des valves, l'absence presque complète en apparence de 
sinus, et enfin les côtes bien marquées à l’intérieur. Il s’en 
écarte par ce fait que les côtes sont cependant visibles à 
l’extérieur, par les denticulations fines et nombreuses du 
sinus, par la forme et la faiblesse des apophyses d’appui 
et par leur position. — Il n’est pas sans quelques analogies 
superficielles avec le P. Lamberti qui provient des mêmes 
côtes ; mais, outre que ce dernier est, d’après la figure de 
Souverbie, un Crenipecten, le nôtre qui a des dents latérales 
allongées sous le bord articulaire, présente aussi des 
oreillettes beaucoup plus grandes, puisqu'elles sont ici dix 
fois plus larges que le diamètre de la fossette ligamentaire, 
tandis que dans P. Lamberti elles ne sont que cinq fois 
plus larges. 

D’après son aspect général cette espèce doit habiter à 
une profondeur notable. Elle constitue à mon avis une 
forme extrème dans le sous-genre Chlamys. 

L'exemplaire unique qui a servi à cette description pro- 
vient, suivant toute probabilité, de la Nouvelle-Calédonie, 
où il aurait été dragué par feu le capitaine de vaisseau 
Coudein, zélé collectionneur, qui me l’a offert et à qui je le 
dédie. 


PECTEN (CHLAMYS) ELEGANTISSIMUS, Deshayes. 
(PI VIIT, fig. 5, 6, 7 grossies) 


Cette espèce de Pecten de la Réunion et sans doute de 
l'Océan indien a été décrite par Deshayes {Catalogue des 
Mollusques de l'Ile de la Réunion. — Paris, Dentu, 1863), 
d’après une seule valve, la droite et, comme l’auteur le 
laissait prévoir, les deux valves n’étant pas semblables, la 
diagnose latine comme la description française de Deshayes 
ont besoin d’être complétées pour que cette espèce soit bien 
reconnaissable. 

La diagnose modifiée devient : 


EE 


P, testa ovata, conica, tenui, (valva dextra) alba, maculis 
roseis trregulariter sparsis ornata, radiatim late costata, 
costis novenis, quadripartitis, squamulis tenuibus, reqularibus 
ornatis, auriculis inæqualibus; antica majore septem (ad 
novem) radiata, postica multo breviore. (Valva sinistra alba, 
maculis roseis, irregulariter sparsis ornata, radiatim costata, 
costis ad quinque et viginti, inæqualibus, majoribus par- 
vulisque alternantibus, squamulis tenuibus regularibus aut 
nodulis ornatis ; auricula antica quinque vel sex radiata.) 

La description française se complète par la traduction 
de cette diagnose latine. 

La valve droite blanche et ornée comme la gauche de 
taches ou marbrures roses présente non pas neuf côtes 
larges quadripartites, mais environ vingt-cinq côtes iné- 
gales, alternativement plus grosses et plus petites, munies 
de fines squamules (fig. 6) qui deviennent mousses et un 
peu noduleuses dans certains individus; l'oreillette droite 
antérieure est munie de cinq ou six côtes rayonnantes 
plus ou moins marquées, squameuses ou noduleuses ; sinus 
médiocre, trapézoïde. Vu trois exemplaires complets. 


PEcTEN (CaLamMYs) MuNpus, Reeve 
(PI. VIII, fig. 8, 9, grossies) 


Reeve a donné (Conchologia Iconica.—Monograph of the 
Genus Pecten spec. 151, fig. 151, pl. XXXIII) la figure et la 
description d’une petite espèce, le P. mundus, provenant 
de la collection Cuming et dont l'habitat est inconnu. 

J'ai tout lieu de croire que cette fort jolie espèce est 
européenne et même française ; mais pour qu'elle puisse 
être reconnue facilement il est nécessaire d'appuyer sur les 
termes mêmes de la description brève mais cependant bien 
précise de l’auteur anglais. 

Ayant acquis la série des Pecten de la collection Crosse, 
j'ai trouvé dans ce lot une capsule portant l'étiquette sui- 


— 405 — 


vante de la main même du savant directeur du Journal de 
Conchyliologie: «Corse, Ajaccio, 1846, Crosse»; cette capsule 
contenait plusieurs individus de la très petite forme de 
P. opercularis bien connue de ces parages et aussi deux 
exemplaires, l’un rouge minium, l’autre rouge vermillon, 
d’une autre espèce que, après examen, j'ai jugé être le 
P. mundus de Reeve. 

M. E. Smith, du British Museum, prié par moi de com- 
parer l’un de ces exemplaires (le plus grand, rouge ver- 
millon) avec le type du P. mundus de la collection Cuming, 
me répondit : « P. mundus Reeve, differing from type only 
in its richer colour. » Ma détermination était donc bien 
exacte. 

D'autre part, M. le Marquis de Monterosato, l’homme 
compétent par excellence quand il s’agit des mollusques 
de la Méditerranée, m'avait déclaré que mon Pecten lui 
paraissait être celui figuré par M. Hidalgo (Molluscos mar. 
de Esp. Portug. y las Baleares) sous le nom erroné de 
Pecten aratus Gmelin. Vérification faite, j’ai dû me ranger 
à SOn avis. 

Ce Pecten vivrait donc non seulement en Corse mais en 
Espagne ou aux Iles Baléares et je ne serais pas surpris 
qu’on le trouvât quelque jour sur les côtes continentales 
de France. 

La diagnose de Reeve est très précise et suffisante mal- 
gré sa brièveté. Ce qui caractérise en effet cette espèce, ce 
sont les vingt-quatre côtes anguleuses légèrement créne- 
lées avec une petite costule dans chacun des intervalles. Les 
crénelures des côtes (fig. 9) sont disposées en dents de scie 
surbaissées, plus élevées sur les côtes antérieures et posté- 
rieures de chaque valve, et très semblables sur les deux 
valves qui sont elles-mêmes bien semblables entre elles et 
également colorées ; la supérieure est un peu moins con- 
vexe que l’inférieure, le sinus est relativement assez grand 
et trapézoïde. 


= t— 


Les dimensions du plus grand de mes exemplaires 
sont: Alt. 43mm, lat. 1{mm, crass. 3mmÿ ; nous pouvons 
ajouter: Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse 
et d’Espagne. 

Pour éviter toute confusion avec les espèces de même 
taille et de même habitat, je crois devoir signaler les 
différences qui permettent de les distinguer de P.mundus. 

P. opercularis jeune (var. sanguineus, Poli) diffère de 
P. mundus par ses oreillettes moins inégales, par ses côles 
moins nombreuses, à section plutôt carrée que triangu- 
laire. Ces côtes sont en outre moins larges que les espaces 
interposés, lesquels sont ornés d'écailles transverses et 
dépourvus de costules médianes. 

P. aratus Gmelin (vrai), espèce des mers du Nord, 
diffère par la forme du limbe plus anguleuse latéralement, 
par le nombre plus considérable des côtes, par la dissem- 
blance des deux valves. Tandis que sur la valve supérieure 
les côtes, au nombre d’une trentaine, sont minces, un peu 
inégales, noduleuses et bien séparées. sur la valve infé- 
rieure, elles se réunissent par groupes de deux, trois ou 
quatre. Le sinus est triangulaire et non trapézoïide. 

P. Bruei Payraudeau diffère par les côtes striées en 
long et fovéolées, par les deux valves dissemblables ; tandis 
que sur la valve supérieure des côtes plus grosses alter- 
nent avec d’autres moins grosses, sur la valve inférieure, 
les côtes à peu près égales se réunissent par groupes de 
deux ou quatre. Le sinus est également, dans cette espèce, 
triangulaire et non trapézoïde. 

Eufin pour permettre la détermination facile et certaine 
de P. mundus, le meilleur moyen me paraît être d’en don- 
ner une figuration grossie. Je suis convaincu que la con- 
naissance exacte de cette espèce amènera à constater son 
existence sur plusieurs autres points de la Méditerranée 
et même sur le litoral continental de la France. 

A.-B. 


DESCRIPTION 
D‘UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE MARGINELLA 


par A. Bavay 


MARGINELLA FISCHERI, Sp. nov. 
(PI. VIII, fig. 10 et 11, grossie 2 fois) 


Testa ovata superne dilatata, spira perspicua, brevis ; 
labrum paulum incrassatum in imo attenuatum solutumque, 
columella sexplicata, plicis tribus superis transversis ; color 
testæ extus cinereo luteus, intus et ad labrum albus ; vittæ 
tenuiusculæ tres testam adornant, vitta supera fere juxta 
suturalis. 

Dim. Alt. 10mn lat, 6mm, 

Habitat ?.... 


Coquille ovale, dilatée à la partie supérieure, spire 
courte mais bien apparente. Labre un peu renflé, un peu 
avancé, aminei à sa partie supérieure qui un peu détachée 
s’insère peu au-dessous de la suture du dernier tour ; six 
plis à la columelle, les trois supérieurs bien transverses. 

La couleur de la coquille est en dehors un gris cendré 
un peu jaunâtre, en dedans et sur le labre elle est blanche ; 
trois bandelettes jaunes et assez ténues, mais bien nettes, 
entourent la coquille, la supérieure est presque contre la 
suture, la seconde entre celle-ci et le pli supérieur, la 
troisième continue le troisième pli supérieur. 

Cette jolie Marginelle a quelques vagues ressemblances 
avec M. tricincta, Hinds, elle s’en distingue par sa taille 


— 408 — 


beaucoup moindre, par sa spire non cachée, mais au con- 
traire bien apparente quoique peu élevée, par ses plis 
columellaires supérieurs plus nettement transverses, par 
ses bandes plus apparentes que celles de M. tricincta et 
tout autrement disposées. J’ignore la provenance de cette 
coquille, nommée en l'honneur de M. le Dr H. Fischer, 


Directeur du Journal de Conchyliologie. 
A. B. 


— 409 — 


DESCRIPTION D°UN OLIVA NOUVEAU PROVENANT DES 
NOUVELLES HÉBRIDES 
par H. FISCHER. 


OLIVA RUBROLABIATA NOV. SP. 
(PI. van, Fig 12. et 43) 


Testa 46 millim. alta, 22 millim. 1/2 lata, nitida, crassa, 
ovalo-cylindrica, basin versus vix attenuata. Spira brevis 
conica. Anfractus ultimus prope aperturam leviter ascendens, 
totam longitudinem testae fere aequans ; sulcus subsuturalis 
sat profundus sed angustus ;: supra sulcum callus obscurus, 
nitidissimus, usque ad sulcum praecedentis anfractüs ascen- 
dit ; anfractus 6 leviter concawvi, suleo subsuturali profunde 
discreti. 

Apertura superne angulata et emarginata, in media 
regione leviter contracta, inferne paululum dilatata. Labrum 
crassum, paulum arcuatum. Margo parietalis callo valido, 
in regione columellari dilatato, superne incrassato, instructa; 
in eodem callo plicae præcipuæ cireiter 17 conspiciuntur, 
quarum 4 infernæ, longæ, regionem basalem et dilatatam 
calli occupant. Plicae aliquot minores sparsim occurrunt. 

Color anfractüs ultimi soricinus ; fasciae spirales fusco- 
cinereæ, inæquales, numerosæ, intervallis angustis pallidiori- 
bus discretæ, superficiem ornant. Prope callum columellarem, 
faseia inferna fere nigra, lata, occurrit. 

Spira pallidor, maculis subregularibus infra et juxta sul- 
cum subsuturalem ornata. Labrum callusque supernus ruber ; 
plicæ parietales rubro tinctæ ; faux aperturæ albida. 


Description du type. — Coquille ayant 46 millim. de 


— W10O — 


hauteur et 22 millim. 1/2 de largeur maximum, luisante, 
épaisse, ovale-cylindrique, s’atténuant très peu vers la 
base. Spire courte, conique. Dernier tour occupant pres- 
que la totalité de la hauteur de la coquille, ascendant au 
voisinage de l’ouverture, présentant à 2 millimètres envi- 
ron au-dessous de la suture, un sillon subsutural profond 
mais étroit, comme chez Oliva erythrostoma Lamarck. La 
partie supérieure de ce tour, luisante et vitreuse, située 
au-dessus du sillon subsutural, est déclive comme chez 
cette dernière espèce et s'étend sous la forme d’un dépôt 
calleux très brillant jusqu’au sillon subsutural du tour 
précédent. Les tours de spire sont légèrement concaves. 
La fasciole occupe sensiblement la même hauteur relative 
que chez Oliva erythrostoma. 

Ouverture anguleuse et échancrée au sommet, très 
légèrement rétrécie vers le milieu par suite de l’épaissis- 
sement du bord gauche et s'élargissant un peu vers la 
base. Labre épais, faiblement arqué ; bord gauche recou- 
vert par une épaisse callosité dilatée dans la région basale 
et formant au sommet un renflement calleux bien déve- 
loppé. On y remarque environ 17 plis principaux, dont 
quatre très allongés s'étendent sur la région basale. Entre 
les plis principaux se trouvent quelques plis secondaires, 
irréguliers et plus faibles. 

La coloration du dernier tour consiste en des bandes 
spirales inégales, gris-brun, nombreuses et rapprochées, 
se détachant sur un fond gris plus clair. Certaines de ces 
bandes sont plus foncées et déterminent des fascies situées 
dans le haut et vers le milieu du tour. L'ensemble de cette 
coloration est d’un gris de souris. La partie calleuse du 
dernier tour située au-dessus du sillon subsutural est plus 
foncée. La fasciole est ornée dans le bas d’une large bande 
noirâtre qui borde la callosité columellaire. 

L’avant-dernier tour est d’une teinte carnéolée claire 
et les tours précédents portent de petites taches brunes 


— il — 


assez régulièrement disposées le long du bord inférieur 
du sillon subsutural. 

Le labre, de même que le bord pariétal et la callosité 
du haut sont teintées d’un beau rouge vermillon ; le fond 
de l’ouverture est blanc. 


Habitat. — Namaram, île Mallicollo (Nouv.-Hébrides). 


J’ai vu de cette belle espèce trois individus bien con- 
cordants : le type, un second spécimen de même origine 
et un troisième sans provenance précise, communiqué 
par M. Rossiter. 


Rapports et différences. — C’est de l’Oliva erythrostoma 
que la nouvelle espèce se rapproche le plus. Elle présente 
notamment une conformation identique des tours de spire ; 
mais elle s’en distingue par l'épaisseur beaucoup plus 
forte de la callosité du bord pariétal qui fait saillie dans 
l’ouverture jusqu’au sommet de cette dernière et présente 
sur toute son étendue des plis très développés, tandis que 
chez l'O. erythrostoma même bien adulte, ces plis devien- 
nent graduellement obsolètes vers le haut. La présence des 
bandes d’un gris brun sur fond grisâtre plus clair, ainsi 
que la coloration rouge-vermillon du labre et des plis 
pariétaux donnent à cette nouvelle espèce un aspect tout 
spécial. 

ÉPNE 


— 42. — 


CRITICAL NOTES ON HERVIER*S MONOGRAPH (1) 
OF THE COLUMBELLIDAE 
OF NEW-CALEDONIA, with C. HERVIERI. nom. nov. 


By S. PAceE. 


Some few years ago the late M. Hervier very kindly 
submitted to me for description the whole of his collection 
of Pacific Columbellidae, but ill-health and the pressure 
of other business unfortunately prevented me at the time 
from bestowing much attention to the collection ; and, 
leaving Europe shortly afterwards for a lengthy period, L 
was obliged to return the shells practically unworked. 
Aîter the lamented death of M. Hervier which took place 
soon after the publication of his elaborate monograph and 
before my return to England, his collection was dispersed : 
some portion finding its way into the British Museum and 
into my own collection ; while the actual types of the 
numerous forms described by M. Hervier are, Ilunderstand, 
preserved at the Monastery of the Société de Marie at 
Lyons, but they do not appear to be readily accessible for 
study (2). 

Despite all that has been written on the subject, we are 
yet far frum possessing a complete knowledge of the 
Columbellidae occuring in the Pacific region. The work of 
the late M. Hervier, giving evidence every where of 


(1) Journ. Conehyl., vol. XLVII, 305, 391, pls. xn1-x1v. 

(2) Les Types des Columbella décrits par le R.P. Hervier dans le«Jour- 
nal de Conchylivologie » ne sonL pas restés à Lyon comme le croit M. Pace, 
L'auteur nous les a en effet généreusement offerts pour la collection du 
Journal. La RÉDACTION. 


M3 


the possession of observational powers and technical 
acumen of a very high order, unfortunately deals with the 
subject from the point of view of the collector rather than 
of the zoologist; and, it is exceedingly questionable 
whether the majority of the species and varieties which are 
enumerated therein have any real existence in Nature. But 
little pains have so far been taken to study the range of varia- 
tion, and the Columbellidae are variable in the extreme, — 
of any of the forms during life ; and, most of the material 
wbich is available consists merely of dead, beach-rolled 
specimens derived from the miscellaneous refuse of à 
shell-beach, and quite inadequate for really scientific 
research. However, even this unsatisfactory material 
shows, when a large series is studied, that many of the 
so-called species can be readily linked together , and, also, 
that there is, on the other hand, every probability that 
the different islands have each their own peculiar, more 
or less well marked, local races or varieties, — although 
these varieties do not as a rule coincide with the named 
varieties of the collector. In short, the Pacific fauna has 
been treated in quite an artificial manner, and unfortuna- 
tely it is by no means alone in this respect. A collector 
receives a parcel of shells, — probably the indiscriminate 
gathering from a shell beach, and he then sets to work 
to bestow specific and varietal names upon every departure 
from certain quite arbitrary standards which he has set 
up in his own mind : not knowing, or indeed caring, 
whether the divergences from his imaginary standard are 
merely terms in the range of individual variability of a 
single species, whether they may be associated with parti- 
cular conditions of environment, or if they are really 
expressive of truly genetic distinctness. Now, this is not 
Science, for absolutely no advantage is attained by the 
bestowal of names by which, for example, a stout indivi- 
dual may be differentiated from one of more slender pro- 


— M4 — 


portions, or large or small specimens from others of mean 
dimensions, or, by which certain colour variations may 
be distinguished, when, as is commonly the case, the 
variations in question may be met with amongindividuals 
living side by side. On the other hand, while the burden- 
ment of zoological literature with such varietal names as 
major, minor, elongata, unicolor, etc., is to be deprecated, 
much is to be gained by distinguishing marked local 
forms by means of varietal or sub-specific names, since 
such differentiation is of distinct service to the student of 
variation and distribution. 


Group of C. pardalina. 


Appears to be represented by but one species which is 
everywhere tremendously variable. The characters of 
C. lactescens, Souv. are probably the result of environment. 


La 


Group of C. turturina. 


It is exceedingly doubtful whether this group, to 
which by the way, Dall (1) has given the name Euplica, 
contains morethan the single species described by Lamarck. 
C. turturina is a variable form, and a large series from 
various localities shows every gradation between it and 
C, Deshayesi, Crosse ; while some examples approximate 
very closely to C. varians, Sby. and even to C. versicolor, 
Sby. Since I have collected but very few living examples 
of C. turturina, I am unable to affirm that the variations 
are, as I strongly suspect, associated with difference of 
environment. 


Group of C. versicolor. 
C. versicolor, Sby. This species varies greatly according 


(1) Bull. Mus. Harvard, vol. XVIII, p. 187. 


— A5 — 


to its environment. Speaking generally, the small solid 
examples, which often approach very closely to C.varians, 
Sby., are met with at exposed positions on the reefs, 
while at and below low water mark in sheltered situations 
(particulary on muddy ground), the shells attain a very 
large size and are quite thin in texture. 

C. varians, Sby. This miniature representation of C. 
versicolor may possibly even prove to be but a variety of 
the latter species. I have not seen C. varians alive and 
know little of its habits, but the varieties largely appear 
to be constant local forms. 

C. Souverbiei, Crosse. Almost certainly but a variety of 
C. varians, Sby. 

C. pœcila, Sby. In a large series it appears quite 
impossible to diflerentiate this satisfactorily from C. 
varians, Sby. Such difilerences as exist between typical 
examples are probably due to environment. 

C. amirantium, Sm. This charming little form in many 
features approaches the C. troglodytes group. It is a well 
marked species which cannot be mistaken for any other. 

C. scalpta, Rve. (i. e., C. Digglesi, Braz.) The shells 
recorded by Hervier should be referred to C. Digglesi, Braz. 
Reeve’s species of which the type-specimen in the British 
Museum seems to be the only example known, is a very 
remarkable form and appears to be quite unlike any other 
with which [ am acquainted. The shell is an exceedingly 
solid one, and the fulgurations are not mere colour 
markings, as in €. Digglesi, but are prominent raised 
ridges. C. Digglesi does not belong to the C. versicolor 
group, but should be associated rather with C.troglodytes, 
Souv. I have collected a large series of this species in 
Torres Straits ; where it varies within very wide limits. 
It may be ovate or lanceolate in shape, strongly costate or 
quite smooth, and even the very characteristic fulgurated 
markings are sometimes obsolete. 


— 416 — 


Group of C. tringa. 


This is an exceedingly difficult section, and one of 
which several local forms, if not distinct species, are 
represented in the Pacific region, but no satisfactory 
conclusions can be based upon the beach-worn material 
which at present is alone available in any quantity. Then 
again, the identity of C. tringa, C. zelina and C. flava cannot 
be fixed with certainty from the original descriptions, and 
so much confusion has arisen from the indiscriminate use 
of these names that it would perhaps be the better plan to 
discard them altogether. 


Group of C. albina 


Here again, the available material is so poor that it is 
impossible to be certain whether the numerous forms 
referable to the group are merely variations of a single 
protean species, C.ligula, Duel., or whether there are in 
reality several distinct species of this type inhabiting the 
Pacific and Indian Oceans. Certainly when a large series 
from difierent localities is examined it becomes impossible 
to draw any sharp conchological distinction between 
C. albina, Kien. and C.ligula ; but judging from the various 
series which have reached me (I have not had the oppor- 
tunity to collect any examples of this group myself), I am 
of the opinion that the numerous variations are more or 
less constant local forms. 

C. austrina, Gask. (1. e., C. margarita, Rve.) The shells 
from the islands of the Pacific which have ben referred to 
C. austrina do not belong to Gaskoin’s Australian species, 
although they resemble it very closely at first sight, but are 
in reality somewbhat worn and strongly coloured examples 
of C. margarita. I believe that, in the first instance, I was 
myself responsible for this erroneous determination. 


— M7 — 


C. margarita, Rve. My series shows that this is very 
closely related to C. albina, Kien., and it may even be 
conspecific with this ; it however appears to be a definite 
local form. 


Group of C. Marquesa 


Together with C. Marquesa, Gask. and C. sublaevis, 
Montr. Hervier has included in this group several forms 
which in my opinion would be better considered apart ; 
while,on the other hand,he places C.jaspidea, Sby.and rela- 
ted forms in a separate group,when it is practically certain 
that C. Marquesa, if not indeed but a variety of C. jaspidea, 
is at least very closely related to the latter. Once more the 
want of suitable material precludes any really scientific 
treatment of the group : it appears to contain numerous 
local forms together with several others whose characters 
are probably dependent upon environment. 


Group of C. nympha. 


This group is represented in the Indo-Pacific region by 
numerous local forms which, while subject to enormous 
individual variation, resemble each other so closely that 
their varieties appear to overlap ; and, it is useless to 
speculate upon the limits of the so-called species until 
more carefully collected material from numerous localities 
is available. The shells examined by M. Hervier, being all 
beach-worn, were not in sufficiently good state for 
exact determination ; and, in many cases the types of the 
species to which he has referred them, being unlocalised 
or in worn condition, are themselves not recognisable 
with certainty. The distinction between certain members 
of this group and of that of C. conspersa appears to be 
but à very slight one. 

C. mindoroensis, Rve. (?) I have never seen any speci- 


— M8 — 


mens from the Pacific which would match this somewhat 
peculiar local form. 

C. Carolinæ, Smith. I should prefer to restrict this 
name to that member of the group occuring in the 
Caroline Is. 

C. venulata, Sby. It would seem better to restrict this 
name, provisioually at least, to the Hong Kong form, with 
which the very similar one from Lifu may prove to have 
but little in common. 

C. nubeculata, Rve. (?) Without access to the actual 
specimens, it is impossible to fix the identity of the form 
recorded by Hervier under this name. The unlocalised 
type-specimen of C. nubeculata is not recognisable with 
certainty, but it is different to any Lifu species known 
to me. 

C. psilla Ducl. (i. e., Hervier, sp.) Hervier’s species in 
my opinion is not the same as that figured by Duclos, and 
it appears to be a variety of C. Loyaltyensis, Herv. 

C. procellarum, Herv. Apparently but a variety of C. 
Loyaltyensis. 


Group of C. conspersa. 


C. conspersa, Gask. The limits ofthis very variable species 
are but little understood, it being with imperfect material 
very difficult to distinguish between it and C. puella, Sby., 
C. contaminata, Gask. and several] other doubtful species. 

C. rosacea, Rve. (?) Reeve’s unlocalised type-specimen 
cannot be determined with certainty ; but, it has nothing 
to do with the C. conspersa group, and is probably a dwarî 
form of C. semiconvera, Lam. 

C. hirundo, Gask. (?) I have never seen this species from 
the central Pacific, and doubt its occurrence in New- 
Caledonia. 

C. baculus, Rve(i.e., Hervier, sp.) The form recorded 
by Hervier under this name belongs to the C. conspersa, 


— 19 — 


C. puella group. Reeve’s species is of a very different cha- 
racter indeed. 


Group of C. jaspidea. 


As remarked above, C. jaspidea, Sby, C. plicaria, Montr. 
and C, valga, Gld. should be considered together with 
C. Marquesa, Gask. to which they are certainly very closely 
related. 


Group of C. lifouana. 


I see no valid reason for separating from the very 
variable C. striatula, Dkr. those forms which Hervier has 
distinguished as C. lifouana, Herv. and C. isomella, Duel. ; 
and none of the recorded variations appear to be other 
than merely individual ones, and are therefore not worthy 
of special names. Duclos’ figure, by the way, is notin my 
opinion a representation of the Pacific form recorded by 
Hervier, but is intended for the West Indian C. pulchella 
(BL.) 


Group of C. nanisca 


The forms associated by Hervier with C. nanisca do not 
appear to me to be at all closely related to this species, 
which in its conchological characters approximates to the 
groups of C. lachryma and C. Dautzenherqi. 

C. nanisca, Herv.(— C. Peasei, Mrts. et Langk.). Itis this 
form which was described by Pease (1) from the Sandwich 
Is. as Cythara varia, and which was renamed by Martens 
and Langkavel (2) Columbella Peasei. The species recorded 
by Hervier as C. Peasei, and which I am proposing to name 
C. Hervieri, is a very different form. 

C.ocellatula, Herv.This judging from the material at my 


(1) Proc. Zool. Soc., 1860, p. 147. 
(2) Donum Bismarck., p. 23, pl. 1, fig. 17. 


— 420 — 


disposal would appear to be à very distinct form which 
cannot be mistaken for any other species. 

C. oselmonta, Ducl. (i.e., Hervier, Sp.), var. minima, 
Herv The shells recorded by Hervier do not in my opinion 
belong to species figured by Duclos; and, they are probably 
but the young of C. ocellatula, Herv. 

C. Peasei, y. Mrtns. (i.e., Hervier, sp.,=—C: Hervieri, 
Pace, nom. nov.) As remarked above, this is not Pease’s 
Cythara varia : in fact, this Lifu shell, which of late years 
has become fairly well known in collections, appears to be 
as yet without a name ; and, since the name of M. Hervier 
who has done so much to extend our knowledge of the 
Molluscan fauna of the Pacific has not yet been associated 
with any member of the Columbellidæ, it would seem 
appropriate that it should be bestowed upon this, certainly 
not the least pretty of the species he has monographed. As 
the type of C. Hervieri I have selected a specimen in the 
British Museum which was received through Mr. J. C. 
Melvill from Mr. and Mrs. Hadfield who had collected it at 
Lifu. The Register number of this specimen is 99.3.6.29. 


Group of C. Dautzenbergi. 


C. Dautzenbergi, Herv. This species, which is concho- 
logically very closely related to the C. lachryma and C. na- 
nisca groups, appears to be the same as the one described 
from Torres Straits as C. læta by Brazier (1). During a 
recent visit to Sydney I was enabled to examine the type of 
the latter species; and, although [ have not actually com- 
pared the specimens, note made at the time leave no 
doubt in my mind as to the identity of the two forms. 
Provisionallv, however, it will be advisable to retain Her- 
vier’s name às a local one for New-Caledonian specimens. 


(1) Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, vol. I, pp. 232-233. 


+ HO — 


Group of C. lachryma 


In the present state of our knowledge of this groupit is 
impossible to say whether we are dealing, as seems highly 
probable, with variations of a single type, or whether the 
group contains separable species : in the latter case it will 
probably be necessary to still further subdivide the group. 
Conchologically the group of C. lachryma appears to be 
closely related to Mitrolumna, Bucq., Dautz et Dollf., and 
to the groups of C. Peasei, C. Dautzenbergi and C. dormitor : 
but failing any knowledge of the animal or its anatomy the 
correctness of the reference of these groups to the Colum- 
bellidæ must remain somewhat doubtful. 


Group of C. dormitor. 


C. Fischeri, Herv. This appears to be the same form as 
that described by Pease(1) as Conus fusiformis; but this 
latter name being pre-occupied, Hervier’s name may well 
be retained for the Polynesian member of the C. dormitor 
group. This species may prove not to be separable from the 
Californian species described by Carpenter (2) as Mitro- 
morpha filosa. Hervier contrasts C. Fischeri with a species 
of Conus also met with at Lifu and which he identifies as 
C. atramentosus Rve. ; but, Reeve’s species, the type- 
specimen of which is in the British Museum, is itself à 
member of the Columbellu dormitor group. 


In conclusion, it is to be hoped that those who havethe 
opportunity to collect in the wonderfully prolific Pacific 
region will notconfinetheir attention merely to dead, beach- 
worn material; but, that they will explore the haunts of 
the living Molluses, observing their habits during life and 


(1) Proc. Zool. Soc., 1860, p. 398. 
(2) Ann. Nat. Hist., ser. 3, vol. XV, p. 182. 


en 


preserving for future study such material as shall truly 
represent the variation of the « species ». A « shell-beach » 
of course afflords fairly satisfactory and easily obtainable 
evidence as to what forms inhabit the district; but, the speci- 
mens contained therein are of very little use for research, 
since they have mostly lost certain of their characters, and 
since examples from different stations have all become 
so thoroughly intermingled that it is impossible to form 
any correct idea of the variation of a species. As the result 
of imperfect collecting it is not generally realised how 
greatly the Mollusca vary in relation to their environment 
even at stations which are quite close to each other. Thus 
individuals living on the sandy portions of a sea-beach will 
oîften difier very perceptibly from other examples of the 
same species occurring among adjacent rocks or mud. 
The student of taxonomy requires to examine large 
series of specimens ; and, these specimens should have 
been carefully collected so as to represent faithfully the 
variation of the species at the particular station where 
they were collected. The best way, in my opinion, by which 
it can be assured that à series shall be a true representation 
of the local form of a species is to gather every specimen 
met with at the station in question until a sufficiently 
large number has been obtained. This series should then 
be preserved intact and not mixed with other specimens 
obtained subsequently or at different stations, otherwise 
its representative character will be lost. For the reason 
given above, the collecting area should be made as small 
as possible and should not include any considerable diver- 
sity of ground. SR 


UNE GRANDE VÉNUS 
- DU MIOCÈNE SUPÉRIEUR DE L’ANJOU 


par Gustave F. DozLrus 


VENUS FALLAX Millet 


1854 Venus fallax Millet. — Paléontologie de Maine-et- 
Loire, p. 169. 
1866  » » Millet de la Turtaudière. — Paléonto- 


graphie ou description de fossiles 
nouveaux du Miocène supérieur de 
Maine-et-Loire, p. 26. 

1001) » Millet, G. DolHus. — Bull. Soc. Géol. 
de France. 4° série, t. I, p. 421. 

Niveau : 

Miocène supérieur (étage Rédonien). 

Localités : 

Noyal-sur-Bruz (Loire-Inférieure), Beaulieu (Mayenrie), 
Sceaux, Thorigné, Saint-Clément-de-la-Place (Maine-et- 
Loire). 

Nous pensons devoir appeler l’attention des paléonto- 
logues sur une très belle coquille, décrite anciennement 
par Millet, dont M. L. Davy, notre confrère de la Société 
géologique de France, ingénieur des Mines de Trignac à 
Châteaubriant, nous a communiqué un remarquable spé- 
cimen bivalve. 

La première description de Millet est la suivante : 
« Adulte, cette coquille est de grande taille et présente 
» alors, sur les dernières parties de son accroissement, 
» plusieurs rangs de perles et des dessins qu’on ne ren- 
» contre point dans le jeune âge. » 


= Lg 


En 1866, il ajoutait : « Coquille épaisse et très grande 
» lorsqu'elle a pris tout son développement ; dans ses pre- 
» miers tours, Comprenant la moitié environ de la coquille 
» entière, elle est couverte de stries concentriques assez 
» irrégulières, croisées par des stries rayonnantes très 
» rapprochées les unes des autres, comme les premières. 
» Ces stries rayonnantes et transversales, en suivant dans 
» leur progression l'accroissement de la coquille, devien- 
» nent des carreaux ou des perles mal définies vers sa 
» partie moyenne et jusqu’au bord inférieur, mais qui, 
» sur les côtés, présentent d’autres formes. 

» Hauteur, 10 centimètres : diamètre, 11 centimètres. » 

Nous ajouterons aux descriptions de Millet : coquille 
ovale-obronde, charnière projetée du côté postérieur, 
couchée, pourvue sur chaque valve de 3 dents cardinales 
fortes, bifides : plateau cardinal ondulé, sillon ligamentaire 
large et profond. Bord palléal crénelé, impressions muscu- 
laires fortes, distantes, reliées par une ligne parallèle au 
bord externe, qui est pourvue d’un sinus court, anguleux, 
oblique. Lunule mal circonscrite; corselet profond, ridé, 
limité par une arête qui borde la surface ornée des valves. 

Notre exemplaire a été malheureusement un peu mutilé 
d’un coup de pioche au bord antérieur, et la surface de la 
région supérieure est en partie décortiquée ; néanmoins, il 
est impossible de confondre cette espèce avec aucune autre, 
et nous l’avons reconnue de plusieurs gisements sur des 
fragments même imparfaits. 

Il n’y aucun doute que le Venus fallar n’appartienne 
au genre Venus; il possède bien 3 dents cardinales plus 
ou moins bifides et divergentes sur chaque valve; son 
ligament externe est robuste et son sinus palléal court et 
subanguleux. Il entre pour nous dans le sous-genre 
Omphaloclathrum Klein 1753, rétabli par Môrch, en 1853, 
pour Venus puerpera Linné. 

C’est donc à tort que M. Sacco a rapporté au sous-genre 


— 425 — 


Ventricola Rœmer 1869, type : Venus rugosa Chemnitz, des 
échantillons qu’il a figurés et qui en sont très voisins; tout 
le groupe du Venus excentrica Agassiz doit rentrer dans le 
geure de Môrch et non dans celui postérieur de Ræmer, et 
il semble d’ailleurs que M. Sacco soit prêt à nous accorder 
cette modification, Car il reconnaît lui-même combien ces 
sous-genres sont voisins. 

Si nous comparons maintenant notre espèce dans le 
temps et dans l’espace aux espèces connues, nous signale- 
rons d’abord ses affinités avec le Venus Aglauræ de Hærnes 
(Foss. Moll. Wien. Beck. PI. 13, fig. 1-4), du Bassin de 
Vienne, qui n’a rien à voir avec le Venus Aglauræ de 
Brongniart (sp. Corbis ?) du Tongrien de Castel-Gomberto 
dans le Vicentin (Terrains calcaréo-trappiens, p. 80, pl. V, 
fig. 5) (1), et c'est avec raison que M. Sacco a fait passer 
l'espèce de Hœrnes en synonymie du Venus miocenica 
Michelotti 1847. 

M. Mayer-Eymar a donné de son côté une nouvelle 
figure, avec description complémentaire, du Venus Aglauræ 
Brongt. (Journ. de Conchyl., 1858, t. VIT, p. 85. PI. IV, fig. 1), 
et la figure qu'il donne montre une coquille de taille 
médiocre, nettement ovale, à côtes concentriques inégales, 
très différente de la nôtre et appartenant à l’oligocène de 
Gaas, Saint-Morillon, des Diablerets et du Vicentin, elle 
remonterait à Saint-Avit, dans le Miocène inférieur. 

La figure donnée par Fuchs (Vicentinischen Tertiarge- 
birges, p. 165, PI. XI, fig. 6-7) représente une coquille 
obronde, à cordons concentriques réguliers, de taille plus 
faible, à la charnière bien moins couchée, et à sinus 
arrondi. 

Enfin, plus récemment encore, M. Rovereto a considéré 
cette espèce de Mayer comme distincte de celle de Bron- 


(1) Brongniart ne connaissait pas la charnière de son espèce, aussi 
c’est avec doute qu'il l'a classée dans le genre Corbis, guidé unique- 
ment par l’ornementation extérieure. 


— 426 — 
L2 
gniart et en à fait le Venus ambiqua sans le figurer (Moll. 
foss. Tongriani, p. 106); ce faisant, il n’a fait qu'embrouiller 
la question, puisqu'il cite aussi et renvoie à la figure de 
Hærnes, qui est très spéciale et de niveau miocène; son 
espèce reste sans aucune valeur. 

Comme autre espèce voisine, il faut citer le Venus excen- 
trica Agassiz (Iconog. Coq. tert. PI.V, fig. 9-11), qui diffère 
de V. fallax par sa charnière, son sinus palléal, ete. Cette 
forme d’Agassiz se rapproche davantage des formes vivantes 
à plateau cardinal plus faible, à galbe plus bombé, que 
nous examinerons plus loin. Cependant, c’est de la figure 
du Ventricola excentrica Ag. sp. donnée par M.Sacco (Imoll. 
terr. terz. Part. XX VIII, p. 28, pl. VIL, fig. 10-12) que notre 
espèce se rapproche le plus; il semble y avoir une excen- 
tration périodique de l'ornementation que l’état de con- 
servation du test des exemplaires français ne permet pas 
de préciser ; l’une des figures, la 102, ne présente d’ailleurs 
ce caractère qu'à un degré très faible; elle provient de 
l’Astien. Il n’y a lieu à comparaison ni avec V. clathrata 
Duj. ni avec V. verrucosa L. 

Nous n’apercevons pas avec les espèces exotiques 
actuelles,une affinité aussi grande que le supposait Agassiz ; 
toutes les espèces de la mer des Indes, comme Venus puer- 
pera, V. lacerata Hanley, etc., ont une charnière relative- 
ment plus faible, moins d'épaisseur, une forme générale 
plus bombée ou plus transverse, etc. 

Le géologue Abich a décrit un Venus fallax en 1857, pos- 
térieurement par conséquent à l’espèce de Millet, qui n’a 
d’ailleurs aucun rapport avec elle et qui peut prendre le 
nom de Venus Abichi nob. (Ueber das Steinsalz und seine 
Geolog. stell. im Russischen Armenien. Pétersbourg, 4°, 
p. 74). Par contre, dans un autre ouvrage, le même auteur 
donne la figure d'une espèce désignée comme Venus 
Aglauræ Brongt, mais qui paraît se rapprocher plutôt de 
notre Venus fallax Millet que de l’espèce de Brongniart, et 


ER RE 


qui provient du Miocène de la région d'Urmia (Geolog. 
des Armenischen Hochlandes, Wien 1882, p. 298. PI.4, fig. 5.) 

Au point de vue stratigraphique, le Venus fallax paraît 
caractériser très exactement le Miocène supérieur de 
l'ouest de la France, l’étage Rédonien, dont nous avons 
proposé la création il y a peu d'années (1). Nous ne la con- 
naissons pas dans les faluns de la Loire, ni à Genneteil, 
mais seulement dans cet horizon de sables fins sans bryo- 
zoaires qui surmonte les faluns, formant une bande Nord- 
Sud, qui débute dans le Cotentin, coupe la Bretagne par 
Rennes, couvre l’Anjou, la Vendée et se prolonge jusqu’à 
l’île d'Oléron. 

Au point de vue phylogénique, nous ne pouvons pas 
remonter bien haut pour trouver des formes ancestrales ; 
à peine pouvons-nous signaler un moule interne décrit par 
d’Archiac sous le nom de Venus subaglauræ dans le Num- 
mulitique de l’Inde (calcaire de la chaîne d’Hala) d'âge 
probablement éocène; dans l'oligocène, nous avons signalé 
l'espèce de Brongniart du Vicentin et de la France méri- 
dionale, V. Aglauræ. Une autre forme a été décrite de 
l’oligocène d’Étampes, Venus Lœwyi Stan. Meun., qui est 
peu éloignée de celle de Brongniart (Cossmann et Lambert, 
Etude paléontol. Olig. Etampes, 1884, p. 79). 

Mais il y a dans le miocène un groupe d’espèces voi- 
sines : l’enus excentrica Ag., Venus miocenica Mich. Ces 
formes de mer chaude paraissent entièrement disparues 
dans les mers pliocènes d'Europe, et le rameau existant 
encore dans les mers de l'Inde ne nous en paraît pas la 
descendance directe. Nous ne voyons rien d’analogue dans 
la faune fossile américaine atlantique, ni dans la faune 
vivante du même bassin, où règne le Venus rugosa L. 

Parmi les espèces voisines,il convient encore de signaler 


(1) Bull. du service de la Carte géol. de France, 1900, n° 73, p, 9. — 
Congrès géologique international de Paris, 1901, p. 544. — Bull. Soc, 
géol. de France. Série IV, t. I, p. 275. 


— 128 — 


le Venus clathrata Deshayes (Proceedings, 1853), qui n'a 
d’ailleurs aucune analogie avec le Venus clathrata Dujardin, 
1839, des faluns de la Touraine, et qui peut prendre le 
nom de Venus neoclathrata G. D., si toutefois elle est dis- 
tincte du V. Listeri Gray 1838 des Philippines, comme l’in- 
dique Reeve avec doute. 

CFD: 


ere 


BIBLIOGRAPHIE 


The Gross Anatomy of Limnaea emarginata Say, var. 
Mighelsi Binney, by (La grosse anatomie de Limnaea 
emarginata, Var. Mighelsi, par) F. Collins Baker (1). 


Le Limnaea emarginata est une coquille très variable 
dont la spire, allongée dans la forme typique, peut devenir 
de plus en plus courte, ainsi que le montrent les spéci- 
mens figurés par M. F. C. Baker et recueillis, en grande 
quantité, dans diverses localités de l'Etat de New-York, 
du Maine, du Wisconsin et de la province d’Ontario. Il en 
est de même de la variété Mighelsi, dont M. Baker a eu la 
bonne fortune de pouvoir, en outre, étudier des animaux 
vivants, provenant du Maine ; ce qui lui a permis de faire 
de cette forme une étude anatomique complète, accompa- 
gnée de nombreux dessins très précis, notamment pour 
les organes génitaux, l'appareil digestif, le système nerveux 


et la circulation. 
Ep. LAMY. 


The Mollusea ofthe Chicago Area : the Gastropoda, by 
(Les Mollusques de la région de Chicago : les Gastro- 
podes, par) Fr. Collins Baker (2). 


Dans cet important travail, M. Fr. Collins Baker passe 


(1) Brochure in-8 de 20 pages et 6 planches. Extrait du Bulletin of 
the Chicago 4cademy of Sciences. Vol. 1], juin 1900. 

(2) Brochure in-8° de 280 pages avec 125 figures dans le texte et 
9 planches. Bulletin n° III, Part. 11, of the Natural History Survey. The 
Chicago Academy of Sciences. Avril 1902. 


— 430 — 


en revue les diverses formes de Pulmonés et de Cténo- 
branches de la région de Chicago : il en doune des diagnoses 
accompagnées de nombreuses figures, relalives surtout 
à l'appareil radulaire. À signaler une espèce nouvelle, 
Limnaea Ferrissi n. sp. Ce mémoire, qui comporte l'étude 
de 163 espèces, est suivi d’une très complète bibliographie. 
En. Lamy. 


Mollusken der ersten Nordmeerfahrt des Fischereidamp- 
fers « Michael Sars » 1900 unter Leitung von D° Johan 
Hjort, von (Mollusques du premier voyage dans la Mer 
du Nord du bâtiment de pêche « Michael Sars », sous 
la direction du D'J. Hjort, par) Herman Friele (1). 


Partie de la côte ouest de Norwège, cette expédition 
s’est dirigée vers l'Islande et le détroit de Danemark (entre 
l'Islande et le Groënland), puis, en passant par Jan Mayen, 
est revenue en Norwège, après une pointe vers l’île des 
Ours. Si les matériaux rapportés ne sont pas extrêmement 
abondants, ils sont intéressants non seulement par la 
découverte de formes nouvelles, mais aussi parce que les 
recherches à de grandes profondeurs dans la Mer du Nord 
contribueront à une meilleure compréhension de cette 
faune particulière. En laissant de côté les Céphalopodes 
qui seront étudiés par le Dr Appellôf, il a été recueilli 
3 Brachiopodes, 23 Pélécypodes, 1 Scaphopode, 50 Gastro- 
podes dont une variété et une espèce nouvelles, Torellia 
vestita Jf. var. abyssicola n. var.et Trichotropis Hjorti 
n. sp. Enfin sur 6 espèces de Nudibranches récoltées, il y 
en a 3 nouvelles : Cuthonella ferruginea n. sp., C. Berghi 
n. sp., et Coryphella Sarsi n. sp. Toutes ces formes sont 


(1) Brochure in-8° de 16 pages, avec une carte et #4 planches. 
Bergens Museums Aarbog 1902, n° 3. 


mal thon. 


— 431 — 


figurées ainsi que leurs mâchoires et leur radula. En ne 
considérant que les profondeurs de 1.000 brasses et plus, 
et en dressant la liste des 22 espèces récoltées dans ces 
conditions par l'expédition norwégienne de la Mer du 
Nord 1876-78 et par celle du « Michael Sars », on trouve 
qu'il y en a seulement 8, ou peut-être 12, spéciales à la 
Mer du Nord. M. Friele en conclut que, si la faune mala- 
cologique de la Mer du Nord possède quelques. formes 
propres, elle en a cependant beaucoup de communes avec 


l'Atlantique. 
ED. LAMY. 


British Cephalopoda : their Nomenclature and Identifi- 
cation, by (Céphalopodes de Grande-Bretagne : leur 
nomenclature et leur identification, par) W. E. Hoyle(1). 


L'auteur expose dans cette note les raisons pour 
lesquelles, dans la liste adoptée par la Société Conchylio- 
logique de Grande-Bretagne (1902) pour les Céphalopodes 
de ce pays, figurent, outre le Sthenoteuthis pteropus nouvel- 
lement introduit et le nom générique rectifié Architeuthus, 
les noms suivants, remplaçant ceux donnés par Jeffreys 
(1869) et par Norman (1890) : Ommastrephes sagittatus, Illex 
Coindeti, Todaropsis eblanae, Loligo Forbesi, L. marmorae, 
Sepia Orbignyana, S. elegans, Sepiola scandica, S. atlantica, 
Rossia glaucopis. Quant aux noms génériques Polypus et 
Moschites, M. Hoyle en a justifié l’emploi précédemment 
(voir p. 56). Cette note est accompagnée d’une clé dichoto- 
mique qui est basée presque exclusivement sur les carac- 
tères extérieurs et qui permet la détermination rapide de 
tous les Céphalopodes de Grande-Bretagne. 

Ep. Lamy. 


(4) Brochure in 8e de 10 pages. Extrait du Journal of Conchology, 
vol. X, 1902 (Notes from the Manchester Museum, n° 9). 


— pi = 


Die Photinula-Arten der Magellan-Strasse, von (Les 
espèces de Photinula du Détroit de Magellan, par) 
H. von lhering (1). 


M. von Ihering répartit les espèces du genre Photinula, 
qui appartiennent à l’extrème Sud de l'Amérique, en deux 
sous genres naturels. Le premier, Photinula s. str., avec 
Ph. violacea King pour type, renferme également Ph. 
expansa Sow. Le deuxième, Kingotrochus nov. subg., 
caractérisé par la taille plus grande de la coquille, mince 
et ornée de bandes de diverses couleurs, et surtout par 
l'existence de lignes spirales à la surface de la couche 
nacrée, a comme type Ph. caerulescens King et comprend 
en outre Ph. taeniata Wood. et Ph. Lahillei n. sp. L'auteur 
n’admet pas comme fondées les espèces suivantes : Ph. 
hyadesi Rochebr. et Mab., Ph. conica Orb., Ph. fasciata 
King, l’h. ringei Pfefter, Ph. Magellanica Gould, Ph. dilecta 
A. Adams. Ce doit être par erreur que le g. Photinula a 
été cité du Cap de Bonne-Espérance ; il en existe une 
espèce, Ph. Suteri, de la Nouvelle-Zélande; Ph. erpansa se 
trouve aux iles Kerguelen et Falkland ; toutes les autres 
espèces viennent du détroit de Magellan, de la Terre de 
Feu et de la Patagonie. Ce genre constitue donc un groupe 
de Trochidés limité à la région antarctique : il n’est pas le 
représentant antarctique du genre Margarita, car il en 
diffère anatomiquement, et, d'autre part, coexiste avec lui 
au détroit de Magellan et dans les autres parties de la zone 
antarctique. 

M. von Ihering remarque qu'aucune des formes décrites 
jusqu'ici n’a été trouvée à l’état fossile, ni en Patagonie, ni 
au Chili et à la Nouvelle Zélande, parmi les nombreuses 
espèces tertiaires de‘Photinula. Ce fait, qui se répète pour 
d’autres grands genres, est un des caractères saillants de 


(4) Brochure in-8°, de 8 pages avec figure dans le texte. Extrait de 
Nachrichtsblatt der Deuischen Malakozoo!. Gesellschaft. N° 5-6, 1902. 


Le 


la faune du détroit de Magellan, dont on cherche vaine- 
ment les ancêtres dans les couches tertiaires du Chili et de 
la Patagonie : après le Tertiaire, en connexion avec la 
période glaciaire, il y a eu immigration d'éléments antarc- 
tiques qui ont changé le caractère de la faune. 

Ep. LAMY. 


4 


Apport à la faune Malacologique de l'Arabie et de 
l'Egypte, par Paul Pallary (1). 


Les récoltes de Mollusques, faites par M.R.Fourtau dans 
le Galala el Baharieh, région du Désert arabique située 
entre la Mer Rouge et la Vallée du Nil, et celles du D' Innes 
bey dans la Péninsule de Sinaï, ont permis à M. Pallary 
de décrire et de figurer cinq espèces nouvelles : Leucochroa 
arabica, n. sp., Helix (Erimina) Fourtaui n. sp., Limnaea 
Sickenbergeri n. sp., Valvata Innesi n. sp., Pseudamnicola 
sinaica n. sp. ; et de signaler des stations nouvelles pour 
quatre autres formes : Helix (Eremina) desertorum Forsk., 
H.(Eremina) eremophila (Boissier) Pffr., Chondrulus heptodon 
v. Mart., Melania (Striatella) tuberculata Müll. 

Ep. LAMY. 


Contributions to the Study of the Columbellidae (conti- 
nued), by (Contributions à l’étude des Coiumbellidae, 
suite), par) S. Pace (2). 


L'auteur continue et termine dans ce fascicule la liste 


(1) Brochure in-$& de 6 pages et 1 planche. Communication faite à 
l'Institut Egyptien, 3 mai 1901. Le Caire, 1902. 

(2) Brochure in-8& de 42 pages. Extrait des Proceedings of the 
Malacological Society, vol. V, juillet 1902. 


— 134 — 


de tous les noms d’espèces et de variétés de Columbellidae, 
dont la première partie avait paru précédemment (voir 


p. 285). 
Ep. Lamy. 


Ueber eine neue Ennea aus Südafrika, von (Sur une 
nouvelle Ennea de l'Afrique du Sud, par) Dr k. 
Sturany (1). 


Cette forme nouvelle, recueillie par le D' A. Penther 
dans le district d’Albany, est l’Ennea premnodes n. sp., 
figurée dans cette note par M. Sturany, qui l'avait omise 
dans son Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles 
de l'Afrique du Sud. L'auteur répond en même temps à 
diverses critiques faites de ce travail par M. E.-R. Sykes. 

Ep. Lamy. 


Neue Inselformen dalmativiseher Landsechnecken, von 
. (Nouvelles formes de Pulmonés terrestres des îles de 
Dalmatie, par) D'R. Sturany (2). 


Dans cette note sont décrites et figurées une variété 
nouvelle de Campylaea insolita Zglr à laquelle M. Sturany 
donne le nom de lagostana n. var. et qui se distingue du 
type de l’espèce par l’absence d’une dent basale à l’ouver- 
ture, et deux formes de Buliminus, B. brusnicensis n. sp. 
et B. pelagosanus n. sp. qu’on pourrait peut-être concevoir, 
non comme de bonnes espèces, mais simplement comme 


(4) Extrait (avec figure) des Annalen des k. k. Naturhistorischen 
Hofmuseums. Bd. XVI. Wien, 1901. 

(2) Extrait (avec figures) des Annalen des k. k. Naturhistorischen 
Hofnruseums. Bd. XVI. Wien, 1901. 


pt 


— 435 — 


des formes intimement reliées au Bul. (Chondrulus) quin- 
quedentatus (Mhlf) Rm., très variable et largement répandu 
en Dalmatie. 

Ep. Lamy. 


Diagnosen neuer Landschneeken aus der Hercegovina, 
von (Diagnoses de nouveaux Pulmonés terrestres d’Her- 
zégovine, par) D' R. Sturany (1). 


L'auteur décrit, dans cette note, quatre nouvelles 
espèces d’'Herzégovine : Campylaea Apfelbecki n. sp., rap- 
pelant Helix phalerata Ziegl., mais s’en distinguant par le 
manque complet de lignes spirales ; C. Pentheri n. sp., se 
plaçant entre H. Nicolai Klec.et H. trizona Zglr.; Xero- 
phila rhabdota n. sp., ayant un large ombilic et apparte- 
nant au groupe candidula-striata, par conséquent à la 
section Striatella Westld.; Clausilia (Medora) Matulicin.sp., 
proche parente de C{. aquila Parr. 

Ep. Lamy. 


Geschichte der Zoologie in Oesterreieh von 1850 bis 1900 
(Histoire de la Zoologie en Autriche de 1850 à 1900). 
Mollusken und Tunicaten,von (Mollusques et Tuniciers 
par) R. Sturanvy (2). 


Après une revue des travaux faunistiques, systéma- 
tiques et paléontologiques, l’auteur donne une liste des 


(1) Extrait des Annalen des k. k. Naturhistorischen Hofmuseums. 
Bd. XVI. Wien, 1901. 

(2) Brochure in-8° de 26 pages. Extrait de Botanik und Zoologie in 
Oesterreich während der letzten fünfzig Jahre, Festschrift anlàss- 
lich des fünfzigjährigen Bestandes der k, k. Zool. Botan. Gesellschaft in 
Wien, 4901. 


— 136 — 


publications sur les Mollusques récents de l’Autriche, 
avec des renseignements biographiques sur les auteurs, 
comprenant les noms suivants : Babor, Bakowski, Becher, 
de Betta, Bielz (E.-A.), Bielz (M.), Bittner, Blazka, Brauer, 
Bruhin, Brusina, Cypers, Danilo, Duda, Erjavec, Frauen- 
feld, Freyer, Frie, Fuchs, Fuss, von Gallenstein (H.), von 
Gallenstein (M.), Glückselig, Gräffe, Gredler, Gremblich, 
Grobben, Hauffen, Heller, Hilber, Hoernes, Hueber, Jachno, 
Kastner, Kittl, Kleciach, Klika, Kolenati, Kolombatovic, 
Kostal, Kotula, Krol, Kubes, Kuzmic, Latzel, Lavogler, 
von Lomnicki, Lorenz von Liburnau, Neumayr, Novotny, 
Nowicki, Oberwimmer, Paar, Pfeiffer, Pirona, Ressmann, 
Romani, Rzehak, Sabidussi, Sandera, Schleicher, Schmidt 
(A.), Schmidt {F.), Schôbl, Schrôckinger, Schwartz von 
Mobhrenstern, Slavik, Spinelli, Stabile, Stalio, Stobiecki, 
Stoliczka, Stossich, Strobel, Sturany, Stussiner, Tausch 
von Glôckelsthurn, Tschapeck, Twrdy, Ulicny, Ullepitsch, 
Vavra, von Vest, Wagner, Walderdoff, Wiedemayr, Wier- 


zeijski, Wimmer, Zelebor. 
Ep. Lamy. 


Geschichte der Zoologie, etc... Molluskoïdeen, von (Mol- 
luscoïdes, par) R. Sturany (1). 


La liste, dressée de même par M. Sturany pour les 
publications sur les Brachiopodes récents, comprend 
quatre noms, ceux de Becker, Neumayr, Sturany et Suess. 

Ep. Lamy. 


Beitrag zur Kenntnis der kleinasiatischen Mollusken- 


(1) Brochure in-& de 5 pages. Extrait de la mème publication. 


— 437 — 


fauva, von (Contribution à la connaissance de la faune 
des Mollusques d’Asie Mineure, par) D' R. Sturany (1). 


Ce travail contient le résultat de quelques récoltes 
faites au printemps de 1900 par M. V. Apfelbeck autour 
de Constantinople. On y trouve en outre l’énumération 
des Mollusques recueillis par le D' Franz Werner pendant 
l'été de 1900 dans les environs immédiats de cette même 
ville et, en Asie Mineure, dans la région de Brousse, puis 
au printemps de 1901 dans celle de Smyrne et à Samos. 
Cette liste comprend donc non seulement des espèces 
habitant la zone forestière Pontique, mais aussi des repré- 
sentants de la faune Méditerranéenne et des spécimens de 
celle encore peu connue de la Lydie et de l’Ionie. Si parmi 
les Mollusques d’Asie Mineure se trouvent placés les 
animaux de la région de Constantinople qui, géographi- 
quement, appartient à l'Europe, c’est qu’il est scientifi- 
quement bien établi que sa faune concorde avec celle du 
Nord et du Nord-Ouest de l’Asie-Mineure. Il faut men- 
tionner comme formes nouvelles, décrites et figurées : 
Helix (Xerophila) dichesthemena n. sp.; Buliminus (Chon- 
drula) Werneri n. sp.; Helir (Xerophila) pyramidata Drap. 
var. platiensis n. var.: Unio desectus Drouët Î. pursacensis 
n.f. L'auteur donne aussi des dessins de variétés d’Helix 
(Xerophila) derbentina Andrz. et, pour Buliminus (Mastus) 
carneolus (Z.) Mss., représente, outre l’espèce type, d’autres 
formes de passage à B. pupa L. Les Buliminus (Brephulus) 
comparctus (Friv.) Pfr., B. (Mastus) subcurneolus Bgt., 
B. (Mastus) pupa L., Paludina costae (Heldr.) Mouss., 
P. fasciata Müll, sont également figurés. 

Ep. Lamy. 


{4) Brochure in-8° de 18 pages cet 2 planches. Extrait des Silzungs- 
berichte der k. Academie der Wissenschaften in Wien. Mathem.- 
naturw. Classe. Bd. CXI. Mars 1902. 


— 438 — 


Ueber eine neue Hôhlenschnecke, von (Sur un nouveau 
Pulmoné cavernicole, par) D'R. Sturany (1). 


M. G. Paganetti-Hummiler a trouvé dans une caverne de 
l'ile de Curzola (Dalmatie) la coquille d’un nouveau Pul- 
moné, qui rappelle par sa forme certains Torquilla Stud., 
par son éclat le g. Cochlicopa Risso, par sa coloration et 
son ombilic le g. Zospeum Bgt ; c’est de ce dernier genre 
que paraît, malgré sa taille proportionnellement plus 
grande et son ouverture sans dents, se rapprocher le plus 
la forme nouvelle, pour laquelle M. Sturany crée le genre 
Spelaeoconcha nov. g. et l'espèce S. Paganetti n. sp. 

Ep. LaMy. 


Entocolax Schiemenzii n. sp., von Prof. Walter Voigt (2). 


M. W. Voigt a fait connaître en 1888 (Zeitsch. f. wis- 
sensch. Zool. #7 Bd.), sous le nom d’Entocolar Ludivigii, 
un Gastropode endo-parasite d’une Holothurie, Myriotro- 
chus Rinkii, de la mer de Behring. Dans la note actuelle il 
s’agit d’une forme voisine, que M. Voigt appelle Entocolar 
Schiemenzii n. sp. et qui a été découverte par M. H. Ludwig 
en 1897 dans la cavité générale d’une autre Holothurie, 
Chiridota Pisanii, de la côte méridionale du Chili. Cette 
nouvelle espèce est d’une taille plus grande (3 em. de long 
au lieu de { cm.). Tandis que, chez E. Ludwigüi, la base du 
pseudo-manteau est cylindrique, à parois épaisses et se 
détache nettement du segment moyen renflé en sphère et 
à parois minces, il y a, chez £. Schiemenzii, passage insen- 


(4) Brochure in-8° de 2 pages avec figures dans le texte. Extrait des 
Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in 
Wien, 1901. 

(2) Brochure in-8° de 7 pages. Extrait du Zoologischen Anzeiger, 
Bd. XXIV. Mai 1901. 


ro 


sible entre ces deux régions, toutes deux ayant des parois 
minces et la deuxième étant simplement élargie en sac. Le 
segment terminal est cylindrique et a des parois épaisses 
dans les deux espèces, mais, tandis que dans la première 
il est cilié intérieurement dans toute son étendue, dans la 
nouvelle il se divise en deux parties, une proximale non 
ciliée et une distale pourvue d’un épithélium cilié. Le tube 
intestinal qui, chez E. Ludwigii, comprend un œsophage 
cilié et un intestin hépatique, consiste seulement, chez 
E. Schiemenzii, en un intestin hépatique s’ouvrant immé- 
diatement à l’orifice buccal. Enfin le rein qui s’ouvre, dans 
la première forme, au fond de la cavité pseudo-palléale, 
assez loin du vagin, débouche ici tout près de ce dernier. 
Ep. Lamy. 


Neue Formen und Fundorte des Genus Pomatias Studer, 
von (Nouvelles formes et nouvelles localités du g. Poma- 
tias Stud., par) D: A. Wagner (1). 


Il s’agit, dans cette note, de formes de Bosnie et des 
régions limitrophes. Pour l’espèce Pomatias (Auritus) 
gracilus L. Pfir., outre de nouvelles localités pour les 
variétés martensiana MIIdff. et Sturantii Wagn., l’auteur 
fait connaître une autre variété gracillima n. var. Il décrit 
également une coquille très-semblable, Pomatias (Pleuro- 


poma) roseoli n. Sp., d'Herzégovine. 
Ep. Lamy. 


Iconographia Molluscorum fossilium in tellure ter- 
tiaria Hungariae, Croatiae. Slavoniae, Dalmatiae, 


(4) Extrait des Annalen der k. k. Naturhistorischen Hofmuseums. 
B1. XVI. Wien, 1901. 


— 440 — 


Bosniae. Herzegovinae. Serbiae et Bulgariae invento- 
rum, edidit Spiridio Brusina (1). 


Ce magnifique ouvrage de notre savant confrère d’Agram 
est une œuvre capitale à laquelle il ne manque, pour être 
complète, qu'un volume de texte dont nous appelens de 
tous nos vœux la prochaine apparition. Telle qu’elle est 
aujourd'hui, elle rendra de grands services, puisqu'elle 
permettra, grâce à la perfection des figurations, non seule- 
ment d'apprécier la richesse et la diversité de la faune des 
dépôts lacustres de l’Empire austro-hongrois et de la 
péninsule illyrienne, mais aussi de déterminer avec cer- 
titude les mollusques qui la composent.Les paléontologues 
sont unanimes à féliciter l’auteur d’avoir eu le courage 
d'entreprendre et de mener à bonne fin un travail aussi 
considérable : les 1582 figures contenues dans son Atlas 
ne représentent en eflet pas moins de 424 formes diffé- 
rentes, dont 360 nommées par lui. Sur ce nombre, 200 sont 
présentées ici pour la première fois. 

M. Brusina ayant fait dessiner tous ses fossiles d’après 
des épreuves photographiques, son ouvrage présente une 
garantie de rigoureuse exactitude qui devient de plus en 
plus indispensable en présence de l’accroissement constant 
du nombre des espèces. 

Afin de donner une idée de l'originalité de la faune 
qui fait l’objet de ce mémoire, nous dirons que plusieurs 
genres, établis par l’auteur, sont représentés par des 
formes tout à fait remarquables : Aphanotylus (4 espèces), 
Buglivia (5 espèces), Boskaviéin (1 espèce), Emmericia 
(3 espèces), Marticia (2 espèces), Micromelania (8 espèces), 
Neritodonta (19 espèces), Orygoceras (13 espèces), Papyro- 
theca (3 espèces), Pauluccia (2 espèces), Sandria (2 espèces), 
Staja (4 espèces), Tylopoma (1 espèce). D’autres formes, 


(1) Atlas de 30 planches in-4° lithographiées. Academ. Buchhand- 
lung der Actien-Buchdrückerei in Agram, 1902. 


également très intéressantes et nombreuses, se rencontrent 
dans desgenres déjà connus, tels que : Congeria (47 espèces), 
Limnocardium (35 espèces), Unio (32 espèces), Melanopsis 
(43 espèces), Planorbis (35 espèces), Pyrqula (9 espèces), 
Valvata (23 espèces), etc. 

Nous ne pouvons nous empêcher, en parlant de ce tra- 
vail, de nous associer aux zoologistes et aux paléonto- 
logues les plus compétents pour déplorer amèrement que 
M. Brusina ait été forcé, par les prétentions d’une bureau- 
cratie ignorante, de donner sa démission de directeur du 
Musée d’Agram. Il est évident que, par suite de son départ, 
les richesses accumulées par lui depuis plus de trente ans 
vont se trouver perdues pour la science; nul autre ne 
pourra, en effet, tirer parti des matériaux qu'il a étudiés 
avec tant d’ardeur pendant de longues années et qu'il est 
seul à bien connaitre. Aussi nous demandons-nous avec 
anxiété si son œuvre, si magistralement commencée, est 
destinée à rester inachevée et si sa belle « Iconographie » 
pourra être completée par un texte que lui seul pourrait 
fournir, dans le cas où il n’aurait plus à sa disposition les 
matériaux d’étude indispensables. 

C’est indiscutablement à M. Brusina que le Musée 
d’Agram doit le rang élevé qu’il occupe aujourd’hui parmi 
les principaux musées de l’Europe, puisqu'on peut dire 
sans crainte d’être taxé d’exagération qu'il l’a tiré du 
néant. Ses efforts incessants l’ont doté de collections d’une 
valeur inestimable : la faune conchyliologique marine de 
Adriatique s’y trouve représentée par sa collection person- 
nelle, la plus riche de toutes, à laquelle il est parvenu à 
adjoindre celles de Sandri, de Kutschig, de Hôbert, de 
Lanza, de Kuzmic et de Kléciack. La collection des 
coquilles terrestres et fluviatiles de la Croatie, de la 
Slavon:e, de la Carniole, etc., est absolument unique. 

D'autre part, M. Brusina à formé la collection des 
fossiles tertiaires des pays balkaniques et de la Hongrie, 


— 442 — 


la plus complète qui existe et avec laquelle les collections 
du Musée impérial de Vienne et du Musée de Budapest ne 
peuvent rivaliser. ; 

Nous ne parlerons que pour mémoire de la collection 
ornithologique de la Dalmatie, de la Croatie et de la 
Slavonie réunie par notre confrère : elle comprend environ . 
320 espèces, représentées par 4.000 exemplaires, 

Enfin, M. Brusina a su, pendant son habile direction, 
créer une bibliothèque zoologique importante. 

On voit par ce qui précède que l’œuvre de M. Brusina 
est considérable et on ne peut que s'étonner qu'elle soit si 
mal appréciée. N'est-ce pas le cas de citer le proverbe : 
« Nul n’est prophète en son pays » ? 

PH. DAUTZENBERG 


— 443 — 


REVUE 
DES PUBLICATIONS PÉRIODIQUES 


———— 


Proceedings of the Malacologieal Society of London. 
Edited by B.-B. Woodward. 


Vol. V, n° 3, october 1902. 


Contents : R.-H. Burne. Note on the Histology of Mol- 
luscan and other Olfactory Nerve Centres — E.-R. Sxop- 
LAND. Marine Shells collected at Aden. — R. ASHINGTON 
BuLuex. Notes on Holocene Mollusca from North Cornwall. 
— E.-R. Syxes. Notes on Tonkinese Clausiliæ, with illus- 
trations of some unfigured forms [Cl. rhopaloides MIldff., 
var. leptospira MIdff., var. microthyra MIdff., CL. stenothyra 
Mlidfi., C!. diplocheilus MNdff., £{. gastrum Mldff., CI. rumi- 
niformis Mab., Cl. Mausonensis MIIdff., CI. gastrodes MNdff.] 
and the description of a new species | Cl. Chiemhoaensis n. 
sp.] (pl. m1). — E.-R. Syxes. Description of Chætopleura 
destituta n. sp., from South Africa (figs). — E.-R. SyKkes. 
On a Collection of Non Marine Shells from the New Hebri- 
des | Dendrotrochus stramineus n. sp., Draparnaudia Wal- 
keri n. sp., Omphalotropis conellu n. sp.] (figs). — G.-K. 
Gupe. A Synopsis ofthe genus Streptaris and its allies [Sr 
Marconi nom. nov., pour Marconia gibbosa Bourg.] (pl. 1v). 
— R. Buzzen Newron. On Ctenostreon Burckhardti n. sp., 
from the Middle Oolites of Switzerland (pl. v). — H.-H. 
Gopwin-Austren. On Helix basileus Benson, from Southern 
India : its anatomy and generic position (pl. vi). — S. Pace. 
On the Identity and Relationships of Buccinum dermestoi- 
deum Lam. : Pseudamycla n. gen. (figs). 


— 44 — 


The Journal of Malacology, edited by W.-E. Collinge. 


Vol. IX, n° 3, september 1902. 


Contents : W.-E. CozuGe. On the Non-Operculate Land 
and Fresh-water Molluses collected by the Members of the 
« Skeat Expedition » in the Malay Peninsula, 1899-1900 
[Streptaris Sykesi n. Sp., St. striatula n.sp., Apoparmarion 
n. gen., À. Partridgii n. sp., Paraparmarion n. gen., P. 
elongatus n. sp., Cryptosemelus n. gen., C. gracilis n. sp. 
Hypselostoma Laidlawi n. Sp., Atopos Sarasini n. Sp., A. 
Harmerin, sp., 4. rugosus n. Sp., À. punctata n Sp., À. 
Laidlawi n. sp.] (pl. 1v, v, vi). — H.-H. BLoomer. Notes on 
some further Malformed Specimens of Anodonta cygnea L. 
(pl. vu). — G.-K. Gupe. A Classifed List of the Helicoid 
Land Shells of Asia. Part nr (11, Asiatic Russia: A, Wes- 
tern Turkistan ; B, Siberia. n1, Afghanistan. 1v, Kurdistan. 
v, Mesopotamia. vi, Arabia. vir, Persia) [Wacrochlamys 
cœligena n. sp. (Turkestan russe) (fig.)]. 


The Nautilus, a monthly devoted to the interest of Con- 
chologists. Editors : H. A. Pilsbry and C. W. Johnson. 


Vol. XVI, n° 6. October 1902. 


Contents : R. E. C. STEARNSs. Helix Var. circumcarinata 
and Pyramidula Elrodi. — H. A. Pizssry. Pyramidula 
Elrodi and Epiphragmophora circumearinata. — C. E. 
ANCEY. Contributions towards the Knowledge of the 
Mollusca of Madagascar [Helicarion (?) Dautzenbergianum 
n. Sp., Euplecta oryacme n. sp., Hemiplecta oleata n. sp., 
H. profuga n. sp., Macrochlamys granosculpta n. sp., 
M. Humbloti n. sp., Helicophanta Alayeriana n. sp., 


— 145 — 


Leucotænius ellipticus n. sp., Clavator Balstoni Angas var. ? 
herculea n. var.|]. — H. A. PizsBRY and ADDISON GULICK. 
List of Land Mollusca from Sapporo, Japan [Clausilia 
Rowlandi n. sp.]. — T. D. A. CocKkeRELL, Unio popet Lea in 
New Mexico. — F. W. Bryant. A New Variety of Glyplos- 
toma Newberryanum [var. depressum n. var., Basse Cali- 
fornie]. — The Manufacture of Pearl Buttons from Fresh- 
water Mussels (Selected). — General Notes : H. A. PILSBRY : 
Cantharidus Peronii Phil. ; — A. C. Bizzups : Angitrema 
verrucosa at Lawrenceburg, Indiana. 


Vol. XVI, n° 7. Novembre 1902. 


Contents : W.J. RayMonp. D'J. G. Cooper (Nécrologie). 
— H. A. PizsBry and Y. Hirase. Notices of New Japanese 
Land Snailis [Chloritis albolabris n. sp., Eulota (Aegista) 
kobensis Schm. et Btig. var. gotoensis n. var., E. (Plecto- 
tropis) omiensis Var. echizenensis n. var., E. (Aegista ?) in- 
tonsa n. Sp., Pyramidula conica n. sp., Macrochlamys 
kagaensis n. Sp., Microcystina nuda n. sp., Kuliella 
kagaensis n. sp., K. Gudei n. sp.].— C. F. Ancey. Contri- 
butions towards the Knowledge of the Mollusca of Madi- 
gascar (suite) [Clavator Humbloti n. sp., Cyclostoma carni- 
color n. sp., €. Alayerianum n. sp.]. - W. H. Da. Note 
on Neocorbicula Fischer. — R.E. C. SEARNS € Pyramidula » 
Elrodi and Epiphragmophora cwreumcarinata. — General 
Notes : G. H. CLapp : « Slugs » as Medicine ; — H. HEMPHILL : 
Notes on Haliotis rufescens Sw. 


Nachrichtsblalt der deutschen Malakozoologischen 
Gesellschaft Redigirt von D' W. Kobelt. 


N° 9 u. 10, September-October 1902. 


Dr O. v. Môzzenporr. Binnenmollusken aus Hinterin- 


— 446 — 


dien (suite) : 2. Neue Arten und Unterarten von Fruhstor- 
fer in Siam gesammelt [Streptaris siamensis Pîr. subsp. 
subbulbulus n.subsp., subsp. subglobosus n.subs., subsp. 
expunsilabris n. subsp., Macrochlamys octogyra n. sp., 
M. heptagyra n. Sp., M. brunnea n. sp., Durgella siamensis 
n. sp., Xestina granulosa n. sp., Chloritis siamensis n. sp., 
Amphidromus Kobelti n. sp., 4. glaucolarynx Dobrn albicans 
n.subsp., Plectotropis diplogramme n. sp., P. diplogramime 
albicans n. subsp., Eulota (Ganesella) hariola Bens. cart- 
nella n. subsp., Lagochilus pachychilus n. sp., L. conca- 
vospirum n. Sp., Cyclotus (Siphonocyclus) conoideus n. sp., 
Pupina (Tylotoechus) siamensis n. sp., Wattebledia siamen- 
sis n. Sp.]; 3. Binnenmollusken aus Perak [Trochomorpha 
(Sivella) grubaueri n. Sp.]. — A.-C. Jonansen. Einige 
Bemerkungen über Assiminea grayana und die Mollusken- 
fauna des Furesô’s. — Ed. v. MaRTENs. Die geographische 
Verbreitung von Pomatias septemspiralis Raz. — Dr O. 
v. MôzLENDoORFF. Diagnosen neuer Naniniden aus Hinterin- 
dien [Bensonia (Orytes) luotica n. sp., Xestina cardiostoma 
n. Sp., À. tongkingensis n. Ssp.]. — H. v. InerinG. Zur 
Systematik der Gattung Solaropsis. — Dr O0. v. MÔÜLLENDORFF 
une Dr W. Kogezr. Diagnose einer neuen Achatina |A. 
Erlangeri n. sp., Somaliland|]. 


N°11 u. 12, November-Dezember 1902. 


Dr O. v. MôüLLenporrr. Binnenmollusken aus Nieder- 
ländish Indien : 1. Obi-Inseln [Macrochlamys obiana Rolle 
n. sp., Olesia (Coneuplecta) taeniolata n. sp., Xesta obiana 
n. sp., Planispira spiriplana n. sp., P. pruinosa n. sp., 
P. Liedtkei Rolle n. sp., P. kendigiana Rolle n. sp., P. Rollei 
n. Sp., Chloritis (Albersia) waterstraati Rolle n. sp., C. 
(Albersia) obiana Rolle n. sp., Papuina lanceolata Pîr. 
unicolor n. subsp., P. rhynchostoma Pîr. obiana n. 
subsp., P. pseudosatsuma n. subsp., Leptopoma meyalos- 
toma n. sp., Lagochilus obianum n. sp., Cyclotus (Pseudo- 


— 447 — 


cyclophorus) quttatus codonostoma n. subsp., Porocallia 
moluccana n. sp. Diancta multiplicata n. sp., Adelomorpha 
brunnea n. sp., Helicina (Pleuropoma) obiana n. sp.]; 
2. Insel Buru [Helicarion Rollei n. sp., Macrochlamys 
buruana n. Sp., Otesia (Coneuplecta) buruana n. sp., 
Microcystina marginata n. sp., M. irreqularis n. sp., Tro- 
chomorpha (Sivella) discus n. sp., Chloritis kühni Rolle n. 
sp., Ptychochloritis n. subgen. (type Chl. gruneri Pfr.),Pt. 
buruana Rolle n. sp., Pt. mirabilis Rolle n. sp., Leptopoma 
scabrum n. sp., Omphalotropis (Furytropis) buruana n. sp., 
O0. (Eurytropis) aurea n. sp.}; 3. Insel Kaledupa und Tomia 
der Tukan-Bessi Gruppe und [nsel Buton südôstlich von 
Celebes [Xesta kaledupana Rolle n. sp., X. perfragilis n. 
sp., X. tomiana Rolle n. Sp., Hemiplecta subsulcata Rolle 
n. sp., Amphidromus kuehni Rolle n. sp., Cyclotus (Pseu- 
docyclophorus) pulchellus n. sp., C. (Pseudocyclophorus) 
liratus n. Sp., Helicina (Pleuropoma) sykesi Rolle n. sp.]. 
— W.-A. LinpnozM. Einige für die Fauna des St-Peters- 
burger Gouvernements neue Binnenmollusken (Vorläufige 
Mittheilung). — H. Rozze. Neue Landschnecken | Porphyro- 
baphe grandis n. sp., Hab ?, Pseudachatina perelongata n. 
sp., Vieux Calabar|. 


Ave ne if er. 


— 449 — 


LISTE 
des auteurs qui ont concouru à la Rédaction du volume L du 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 


Ancey (C.-F.). Fischer (H.). 
Bavay (A.). Lamy (E.). 
Bouvier (E.-L.). Pace (S.). 
Dautzenberg (Ph.). Pallary (P.). 
Dollfus (G.-F.). Pelseneer (P.). 


LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS 


- Pruvot (G.), Directeur du Laboratoire 
zoologique de. . . . . . .  Banyuls-sur-Mer. 


De Septenville”(P.) .. .. .  -:1"-1MIEe Croisic 


DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES Du TOME L 


N° 1, pages 1 à 116, planche I, paru le 31 juillet 1902. 

N° 2, pages 117 à 290, planches IT à VI, paru le 5 déc.1902. 

N° 3, pages 291 à 398, planche VIT, paru le 16 janvier 1903. 

N°4, pages 399 à 467, planches VIIL et IX, paru le 25 
mars 1903. 


40e 


TABLE DES MATIÈRES 


ToME L 


Les travaux marqués d’un astérique * traitent de Mollus- 
ques fossiles ; ceux qui ne sont précédés d'aucun signe traitent 


de Mollusques vivants. 


Articles originaux 


ANCEY (C.-F). — Th ae ar d’une nouvelle espèce 
de Bulimulus. AL se te 

— Remarques sur iérentes espèces peu connues 
du genre Achatina 

Bavay (A.). — Note sur nelques SEpète de genre 
Pecten, nouvelles ou mal connues. 

— Description d’une espèce nouvelle du genre 
Marginella . A 

Bouvier (E.-L.) et Fischer (H.). — L'organisation et 
les affinités des Gastéropodes primitifs d'après 
l'étude anatomique du Pleurotomaria Beyrichi. 

DAUTZENBERG (Ph.). — Révision des Cypraeidae de la 
Nouvelle-Calédonie 

* Dozzrus (G.-F.). — Une grande Venu d Mivebne 
supérieur de l’Anjou (Venus fallax Millet) 

FiscHeR (H.). (Voyez Bouvier) Aer 

— À propos du type de l’Helix prunum FAR à 

— Description d'un Oliva nouveau provenant des 
Nouvelles Hébrides 


PAcE (S.). — Critical notes on Honiene RO CRT DR 


of the Columbellidae of New Caledonia, with 
C. Hervieri, nom. nov. 

PaLLary (P.). — Liste des Mollusquest tetapés de là 
Baie de Tanger. 


15e 


PELSENEER (P.).—Sur l’exagération du dimorphisme 


sexuel chez un Gastropode marin . 41 
Bibliographie 

Baker (F.-C.). — The molluscan fauna of the Genesee 

River La : ie 45 
— Some interesting A Monet oeities 45 
— The Gross Anatomy of Limnaea emarginata Say, 

var. Mighelsi Binney. 429 
— The Mollusca of the Chicago Area : the Co tropoda 429 
Bergh(R.). — Reisen im Archipel der Philippinen 

von Dr Semper. Wissenschaîtliche Resultate. 

VII Band. Malacologische Untersuchungen. IV 

Abth. III Abschn. Bullacea. II Lief. 46 
— Beitrag zur Kenntniss der Gattung Harpa. 388 
Bloomer (H.-H.). — The anatomy of the British spe- 

cies of the genus Solen. Part I, IL, III. . . 46, 283 
* Brusina (S.). — Iconographia Molluscorum fossi- 

lium in tellure tertiaria Hungariae, Croatiae, 

Slavoniae, Dalmatiae, Bosniae, Herzegovinae, 

Serbiae et Bulgariae inventorum RAA AREA) 
Collinge (W..-E.). — Description of two new species 

of Microparmarion from the Andaman Islands. 47 
— On the anatomy ofthe Vitrina irradians of Pfeiffer 47 
— Note on the Anatomy of Apera Burnupi E. A. 

Smith AS : : 48 
— Noteonthe 0 of deco 

Mouss. 48 
— Onthe Anatomy of a one of Slug AO 

N.W. Borneo, with a List of the Species recorded 

from that Region. . 284 
* Cossmann (H.). — Essais de Sn de com- 

parée 4e livraison. 62 


Crosse (H.). — [Voyez Fischer (P. 1. 


— 452 — 


Cuénot (L.). — La fonction excrétrice du foie des 
Gastropodes pulmonés : TUE 

Dall(W.-H.).— Results of the Branner- mn expe- 
dition to Brasil : Mollusks from the vinicity of 
Pernambuco À 

— The morphology of the Hiniee Teeth Babes) 

— et Simpson (Ch. T.). — The Mollusca of Porto- 
Rico. UE MIEL ENT MINE 

Fischer (P.) et Crosse (BL. . — Mission scientifique au 
Mexique et dans l'Amérique Centrale. — Ouvrage 
publié par ordre du Ministre de l’Instruction 
Publique. — Recherches zoologiques publiées 
sous la direction de M. Milne-Edwards, membre 
de l’Institut. — Septième partie. Études sur les 
Mollusques terrestres et fluviatiles, par P. Fischer 
et H. Crosse. — Dix-seplième livraison 

Friele (H.). — Mollusken der ersten Nord meottebut 
des Fischereidampfers « Michael Sars » 1900 
unter Leitung von Dr J. Hjort . 

— et Grieg (J.-A.). — Den Norske Nordhavs- Hapedie 
tion 1876-1878. Zoologie : Mollusca III 

Gravier (Ch.). — Méthodes de récolte, de fixation et 
de conservation des Invertébrés (Arthropodes 


exceptés) IE : 
Grieg (T.-A.) — (Voyez Friele). 
Gude (G.-K.). — On two new and three hitherto 


unfigured species of Plectopyl'is from Tonkin 

Hedley (Ch.). — A revision of the types of the marine 
shells of the Chevert expedition 

— The marine wood-borers of Australasia anë thé 
work 

— Studies on Auetralien Mlle PL IV. 

Hoyle (W.-E.). — Note on D'Orbigny's figure of Ony- 
choteuthis Dussumieri 


49 


49 


284 


50 


281 


430 


391 


51 


— 453 — 


— On the Generic names Octopus, Eledone and 


Histiopsis . SALUE IS COMPARE 06 
— British Eos : their Nomenclature and 

Identification . 431 
— et Standen (R.). — On a new species dat dou 

and other shells collected by Dr R. Koettlitz in 

Somaliland. 97 
Ihering (H. von). — Die Photinula- Arten dée Mel 

lan-Strasse. .. 432 
Kobelt(W.). — AT à de. aude nd Lee 

ser Mollusken, mit vorzüglicher Berücksichti- 

gung der Europäischen noch nicht abgebildeten 

Arten, von E. A. Rossmässler, fortgesetzt von 

Dr W. Kobelt. IX Band. 5 u. 6 Lief. K4 
Kowalewsky (A.). — Les Hédylidés,étude tonique 389 
— Sur le genre Chaetoderma. 1111390 
— Études anatomiques sur le genre Peendo errnins 390 
Mazzarelli (6.).— Sulle affinita del gen. Phyllaplysia 

P. Fischer .. 392 
— Note biologiche sugli Opistobeaniens dl Golfo di 

Napoli. Parte I : Tectibranchi . 393 
Mitsukuri (K.). — Negative phototaxis and ne. 

properties of Littorina as factors in determining 

its habitat. : 57 
Pace (S.). — Eontnibutions to be en “ti the 

Columbellidae, n° 4 et 2. . . . . . . 9285, 433 
— Anatomy and relationships of Voluta musica L. 

and other Volutidae. 393 
Pallary (P.). — Apport à la faune Melo nique de 

l’Arabie et de l' Egypte 433 
Pelseneer (P.). — Études sur les Gastéropodes Dal 

monés 58 
Pilsbry (H.-A.). — Manual of CH coe etc. Pul. 

monata. Partie LVI 283 
Robert (A.). — Sur la ponte des Routes 60 


— 154 — 


* Sacco (F.). — I Molluschi dei terreni terziarii del 
Piemonte e della Liguria ; 
Shepman (M.). — Description of a new species of 
Nerita 5 

— An undescribed Nalen 

Simpson (Ch.-T.). — (Voyez Dall). 

Standen (R.). — (Voyez Hoyle). 

Sturany (R.). — Ueber eine neue Ennea aus Süda- 
frika. 

— Neue Inselformen lice: Re 

— Diagnosen neuer Landschnecken aus der Herce- 
govina 

— Geschichte der let in hot ed von 1850 
bis ‘900 : Mollusken und Tunicaten . 

Molluskoïden : 

— Beitrag zur Kenntniss der nas Het Mol. 
luskenfauna 

— Ueber eine neue HoMEnechneche. 

Voigt (W.). — Entocolax Schiemenzii n. sp.. . 

Wagner (A.). — Neue Formen und Fundorte des 
Genus Pomatias Studer. , 

Wogan (E.-T. de). — Nouveau système de Couche. 
culture (Ostréiculture et Mytiliculture intensives) 


Variétés 


Exploits d’Escargots, par P. Pallary . 


Revue des publications périodiques : 


91 


99 
60 


134 
434 


435 


435 
436 


437 
438 
438 
439 


61 


387 


103, 286, 395, 443 


Nécrologie 


A. Kowalewsky 
H. de Lacaze-Duthiers 


110 
112 


— 1450 


C.-A.-F. Wiegmann . 
M.-F. Woodward. 


Liste des auteurs qui ont concouru à la rédaction 
du volume L du Journal de Conchyliologie. 

Liste des nouveaux abonnés. 

Dates de publication des fascicules du volée L 


115 
115 


449 
449 
449 


— 456 — 


TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE 


Les noms marqués d’un astérisque * se rapportent à des 
Mollusques fossiles; ceux marqués d’un astérique entre 
parenthèses (*) se rapportent à des Mollusques vivants et à 
des Mollusques fossiles ; les noms sans astérisque sont ceux 


de Mollusques vivants. 


Les noms en caractères italiques se rapportent à des 
Mollusques cités dans la Bibliographie. 


* ACAMPTOCHETUS (nov. 
Gens) Rs MNT RE 
ACANTHOCARDIA (voyez Car- 
dium). 
ACANTHOCHITES (VOyez Ani- 
sochiton). 
ACHATINA albopicta E.-A. 


let Ce 


— Craveni E.-A. 
Smith. . 
— fragilis E.-A. 
SMITD ee 
— fulminatrix v. 
Marbre 
— granulata Pfr. . 
— Hamillei Petit. . 
— Kirkii E.-A.Smith 
— Lhotellerii Bourg. 
— Mariei Ancey . . 
— Petersi #. Mart . 
— siderata Reeve. . 
— sp. nov.? . . 
ACINUS Cimex D... 
—clathrata Phil. : 


73 


AcINus subcrenulata Sch- 
WArizZe 26e 
ACMAEA unicolor Forbes. , 
ADANSONIA pellis - phocae 
ApEorgis subcarinatus Mon- 
tag ue Ne. 
—  unisulcatus Chaster 
AEQUIPECTEN (voyez Pecten) 
ALcipiaA spinosa Mtrs . . . 
ALEXIA algerica But. . . . 
—  ciliata Morelet 
— Micheli Mittre. . . 
ALVANIA Canariensis d’Orb. 
— Fischeri Jeff. . 
— Montagui Payr. . 
— parvula Jeff. . . 
-scabra Phil. . 
— subareolata Mon- 
CACUP EEE 
— tomentosa Mtrs. . 
ALvINIA conspicua Mtrs. . 
— pagodula B. D. D. 
— punctura Montagu 
AMETHYSTINA laeta Mtrs . . 
— pallida Harvey 
AMPHISIPHO (nov. Subg). 
AMycLa corniculum Olivi . 


21 


* 


AMyGpaLaA decussata L. . . 
ANENTOME (nov. Gen.). . 
ANISOCHITON aeneus Risso . 
—  discrepans Brown 
—  fascicularis L . . 
ANoMIA ephippium L . . . 
APIGULARIA Guerini Recluz,. 
— Lia (Benoit mss) 
Mtrs. . . 
— subcostulata 
Schwartz, . 
APLysiA depilans L . , . . 
—  punctata Cuwv. 
APOPARMARION (nov.Gen) 
AQUILLUS corrugatum Lmk, 
— cutaceum L,. . . 
— Danieli Locard. . 
ARCAMIACLEA NI EME 
ARCHITECTONICA Conulus 
Weink. 
ARCOPAGIA Ccrassa Pennant. 
ARGONAUTA argO L . . .. 
ARICIA (voyez Cypraea). 
ASSIMINEA sicana Brugnone, 
ASTRALIUM rugosum L,. , . 
ATILIA minor SCacc. . . . 
AXINAEA bimaculatus Poli- 
_ pilosus LE... 
BanisTEs prunum Fér. , . 
BARLEEIA rubra Montagu . 
BARNEA candida L. . . .. 
BARTONIA (nov. Gen.) . . 
BELOPHOS (nov. Gen.). . 
BiForiNA perversa L, , .. 
Birrium Jadertinum Brusina 
—  reticulatum da Costa, 
var. Hanleyi Mtrs 
BivoniA triqueter Bivona. . 
Bozinus brandaris L. . . . 
Boca rugosum L. , . .. 
BorniA complanata Phil, . 
—  Sebetia da Costa, . 
BrAcHYsTOoMIA rissoides Han- 
leve 
Burimuzus Bonneti Ancey 
niSp 


— 457 — 


34 
8% 
29 
29 
29 
30 
17 


18 


385 
20 


BuzimuLus rusticellus More- 


BULLACTA (nov. Gen.) . . 
CaEcuM cuspidatum (Mtrs) 
ChasterW ww 
—  decurtatum Mtrs . 
—  subannulatum de 
ROIS 
—  trachea Montagu . 
CaLLiosroMaA conuloides Lmk 
— depictus Desh. 
— dubium Phil., 
var. Kochi 
Pallary n. 

Var AL 

— exasperatum 
Pennant, . . 
— Gravinae Mtrs. 
— Montagui Wood 
— strigosumGmel 
CazLisTA chione LL". . 
CaLzyPpTRA sinensis L. , . . 
CaPsELLA variegata Gmel . 
CARDIOLUCINA (nov.Subg) 

CarpiTA calyculata L . 

CarniuM aculeatum L. . . 
— edulemIL Re". 
— erinaceum Lmk. . 
_— exiguum Gmel, . 
— minimum Phil. . 
—- norvegicum Spen- 
CIEL 


— papillosum Poli, . 
— tuberculatum L . 
CERASTODERMA edule L. . . 
Ceritæiopsis tubercularis 
Montagu . . 
CERiTHiuM lividulum Risso. 
— renovatum Mtrs. 
— vulgatum Brug. 
CHama gryphina Lmk. . . 
CHAMELAEA gallina L, . 
CHAUVETIA decorata Mtrs. . 
CaELycoNus (voyez Conus). 


17 
16 


16 
16 


26 
27 


27 


33 


* 


Citron caprearum Scace. . 
—  granoliratus Carpen- 


—  marginatus Pennant 

—  olivaceus Spengler. 
CHLaAMys (voyez Pecten). 
CaLoriTis pseudoprunum 


CazoromyaAafricanusChemn. 
CHRYSODOMIDZÆ (nov. 
Fam.). 
Cima minuta Jeff, . . .. 
CinGuLaA cingillus Montagu. 
—  semistriata Mon- 
LABDAR LENS. 
CiNGuLINA obtusa Cantraine 
Circuzus striatus Phil. 
CirizLiaA linearis Montagu . 
CLancuzus cruciatus L. . . 
— granoliratus Mtrs 
— Jussieui Payr. . 


— 458 — 


29 


29 
29 
29 


389 
31 


70 
22 
19 


CLancuLopsis (voyez Clanculus) 


CLaATHRus communis Lmk, 
CLAUSINELLA  fasciata da 
Costa. , - 

CoLuMBELLA albina Kiener. 
— amirantium Sm. 

_ atramentosus 


— austrina Gask. 
— baculus Rve, . 
— Broderipi Sow. 
— Carolinae Sm. 
— conspersa Gask 
— contaminata G. 
-- Dautzenbergi 
Herve 
— Deshayesi Cros. 
— Digglesi Braz. 
— dormitor Sby. 
— Fischeri Herv. 
—— flava Brug. . . 
— Gervillei Payr. 
= Hervieri Pace 
nom. nov. . 
— Hidalgoi Mtrs. 


21 


CoLuMBELLA hirundo Gask. 
— isomella Duel. 
— jaspidea Sby. . 
— lachryma Gask. 
— lactescens Sow. 
— laeta Braz. , . 
— Lifouana Herv. 
— ligula Duel . 
— Loyaltyensis 

Herv . 
— margarita Rve. 
— Marquesa Gask 
— Mindoroensis 
Rves20. 
— minor SCacc. . 
— nanisca Herv . 
— nubeculata Rve 
- nympha Kiener 
— ocellatulaHerv. 
— oselmonta Duel. 
— pardalina Lmk. 
— Peasei v. Mrtns 
— plicaria Montr. 
— poecila Sby. . 
__ procellarum 
Herve 2 
_ psilla Duel. . . 
— puella Sby. . . 
= pulchella BI. . 
— rosacea Rve, . 
— TUSHCAULIE 2 
— scalpta Rve. 
= semiconvexa 
Lmk . . 
—_ Souverbiei 
Cross. 
— striatula Dkr . 
— sublaevis Montr 
— tringa Lmk, . 
— troglodytes 
SOUVEU ET UE 
— turturina Lmk. 
— valga Gld. . . 
— varians Sby. . 
— venulata Sby . 
_ versicolor Sby. 


418 
419 
419 
424 
414 
420 
19 
416 


A18 
416 
417 


417 

11 
419 
418 
417 
419 
420 
M4 
419 
419 
6) 


418 
418 
418 
419 
418 

11 
415 


418 


26) 
419 
A7 
416 


6) 
414 
419 
lat’ 
418 
414 


CozLuMBELLA zelina Ducl . . 
Coxus fusiformis Pease. . 


mediterraneus Hwass 


* COPTAXIS (nov. Subg.). . 
CorBuLa curta Locard. . 


gibba Olivi. . . . 


CorpiErIA Cordieri Payr. . 
CRENELLA rhombea Berkeley 


CRYPTOSEMELUS 


(nov. 
Gen.). 


CuLTELLUS tenuis Phil. , . 
CycLonassA neritea L. . 


pellucida Risso 


CycLosTREMA catenoidesMtrs 


Cutlerianum 
Clark 
exilissimum 
Phil 
fenestratum 
Chaster . 
nitens Phil. 
pruinosum 
Chaster. 
serpuloides 
Montagu. 


CYLICHNA Cylindracea Penn. 


umbilicata Mon- 


tagu 


CyLicaNina (voyez Cylichna) 


CYPRAEA achatina 


SO: 
Adamsoni Gray . 
annulata Gray . . 
ANnUIUS D. 0 
—  monstr.nou- 
meensis 
Marie . 

— var.obvelata 
Lmk, . 

arabica L. . 

— var. atra 
Dautz. n. 
VAE 

arenosa Gray. . 


— var. minor 
Dautz.n.var. 


A6 
521 


CYPRAEA argus var. CONCA- 


tenata 
Dautz. n,. 
VAL PE 
asellus L. . . . . 
atomaria Gmel. . 
aurantium  Mar- 
EVE 
AULOTATSOIE EE 
brevissima Sow. . 
candidula Gaskoin 
caput-anguis Phil. 
caput-draconis 
Melv.. 
caput serpentis L. 
carneola L 
— var. pro- 
pinqua 
Garrett 
caurica L. . . 
—  monstr. 
concava 
(Ow.) Sow. 
—  var.oblon- 
gata Melv. 
— var. obs- 
cura Ros- 
siter 
—  var.palli- 
da Dautz. 
De Var. 
cernica SOW. . . 
Childreni Gray. . 
chrysalis Kiener . 
CICeRCUI A ER 
— var. glo- 
bulus L. 
— var. Lie- 
nardi 
Jouss. 
— var. tri- 
cornis 
Jouss. 
clandestina L. . . 
— var. Can- 


dida Pease 


296 
306 
359 


340 
340 
383 

14 
324 


324 


322 
299 


300 


315 


317 


315 


316 


317 
370 
379 
305 
377 


378 


378 


| 
Æ 
© 
[= 
| 


CyPpRAEA clandestina monstr. CypRAEA Europaea Montagu 14 


Marteli —  exigua Gray. . . 383 
Dautz. n. fabula Kiener. . . 308 
monstr . 358 felina Gmel. , . . 306 
cribellum Gask. . 361 fimbriata Gmel. . 304 
cribraria L. . . . 360 faveolatl "09369 
— var. ex- gangrenosa (Sol.) 
mouthen- DilINW- 48: PEU 371 
sis Melv. 361 Gaskoini Reeve. . 371 
— monstr. globosa Gray. . 382 
rostrata helvola L:::.. 368 
Dautzn. hirundo LL: 309 
monstr. 361 histrio (Meusch.) 
cruenta Gmel. . . 317 Gmel. . . 330 
cylindrica Born. . 312 — var. luc- 
— var. sub- tuosa 
cylindrica Dautz, 
Sow. . . 312 n. var. 9331 
diluculum Reeve. 353 hordacea Kiener . 381 
eglantina Duclos . 327 Humphreysi(Gray} 
— var.nigricans SOW rem Re 359 
Crosse. 327 insecta Mighels. . 381 
— var.pal- interrupta Gray . 302 
lida interstincta Wood 373 
Dautz — var, rhi- 
n.var. 329 noceros 
erosa 2: + -. 366 Souverbie 303 
— var. nebrites irrorata (Sol.)Gray 303 
Melv . . . 367 isabella L .. 298 
— var. phage- — var. COn- 
dina Melv. 367 troversa 
errones L . . . . 347 Gray. . 299 
— var.albida Lamarcki Gray. . 363 
Dautz n.var. 349 — var. ebur- 
—  monstr. na Barnes 364 
compres- —  var.milia- 
sa Dautz. ris Gmel. 363 
n. monstr. 349 Loebbeckeana 
— var. ovum Weinks 0 301 
Gmel. . 348 lurida le 14 
— var. palli- lutea Gronov. 359 
diorDautz. YO IR 344 
NA VAT: 0. 104) — monstr. cale- 
—  var.Sophiæ donica Crosse 346 
Braz . . 348 — var.Wiliamsi 
esontropia Duclos. 362 Melv . 34" 


CypRAEA macula Ad, . . . 


mappa L. . . . . 
— var. Mon- 
trouzieri 
Dautz.nom 
substere 
—  var.panery- 
thra Melv. 
— var. subsi- 
gnata Melv. 
Mauritiana L. . . 
Menkeana . . . . 
microdon Gray. . 
moneta L. . . . . 
— monstr. 
Barthele- 
myi Bern. 
— var. icteri- 
na Lmk. 
—  var.maxi- 
ma Dautz. 
n. Var. - 
—. var. mer- 
catorium 
Rochebr. 
neglecta SOW. . . 
—  var.cofiea 
SOW. . 
—  monstr. 
Marteli 
Dautz. n. 
monstr . 
nigricans Montrou- 
A CM ST 
nucleus L , . . . 
oryza Lmk. . 
Oweni Gray . . 
pallida Gray. . . 
pantherina (Sol.) 
DilIW Rec Ce 


bonitens 
Melv. . 
pautilirata Sow. . 
pilula Kiener, . . 
porariail 


— 461 — 


305 CyPRAEA poraria var. insi- 
324 gnis Dautz. 
NVAr ee 
pulex Solander. , 
punctata L. . . 
325 — monstr. 
rostrata 
324 Dautz.n. 
monstr. 
329 reticulata Martyn. 
322 — var. in- 
310 termedia 
305 Gray . . 
332 scurra Chemn , 
spurca Crosse . . 
staphylaea L. . . 
335 — monstr. 
depra- 
333 vata 
Dautz. 
n. monstr, 
333 — var.limacina 
Lmk. . 
stolda le 
333 — var. Cros- 
311 sei Marie. 
subviridis Reeve. 
311 tabescens  (Sol.) 
Dillw. . 
— var. alveo- 
lus Tapp.- 
311 Can 17. 
— var. elaio- 
325 des Mellv. 
379 — var. Rash- 
380 leighana 
309 Mellv. . 
350 talpas Le > 20 
—  var.satura- 
342 ta Dautz. n. 
VAT HAE 
teres Weink, . . 
343 testudinaria L, . 
382 LIRTISNPRS RE 
383 — var. lynci- 
367 chroa Melv. 


313 


374 


373 
318 


319 
349 


313 


314 


314 


314 
301 


302 
313 
297 
341 


342 


CyprAEA tigris var, Rossi- 
teri Dautz. 


— 462 — 


n. var. . 342 
— tremeza Duclos, . 383 
— turdus Lmk . . . 365 
— undata Lmk. . 393 
— ursellus Gmel . . 307 
== variolaria Lmk. . 317 
— ventriculus Lmk. 320 
—  vitellus Lmk. . 14,343 
_— — monstr, 
subros- 
trata 
Dautz. n. 
Var. 044 
— Walkeri Gray . . 351 
— — var. ama- 
bilis Jouss. 353 
— — var. Bre- 
geriana 
Crosse, 351 
— — var. Ros- 
siteri 
Dautz. 
nsvar. 992 
— ZICZACD RE 354 
— — var. deco- 
lorata 
Dautz. n. 
var . 355 
CYPRAEOVULA (voyez Cypraea) 
CyTHaRA varia Pease . . . 420 
DENTALIUM vulgare da Costa 29 
DiGrrariA digitaria L. . . 32 
DipLoponrTA intermedia Bion- 
HE PE he 34 
Donax trunculus L. . 34 
—  variegatus Gmel. . 35 
— venustus Poli. . 39 
—  vittatus da Costa. . 35 
DonovaniaA affinis Mtrs . 43 
— decorata Mtrs . 13 
— mamillata Risso 13 
— pellis-phocae 
Reeve … … . . 13 
— turritellata Desh. 12 


* 


DosiniA exoleta L. . . .. 
—  lupiaus Poli. . 
EAsTonIA rugosa Chemn, . 
Eczisia subdecussata Can- 
(TAIME SN CNP E 
EMARGINULA Huzardi Payr. 
ENSIsfensis il cer 

— siliqua L . . 
EPoNA (voyez Cypraea) 
ErYciNA Geofiroyi Payr . 
Eupora dubia Mtrs . . . 
— - picta da Costa, . . 
— pulse 
EuLiMA incurvaRenier. . 
—  microstoma Brusina 


EuLiMELLA Scillae Scacc . . 
EurTaria Cornea L. .… : . . 
EUTHRIOFUSUS (nov.Gen.) 
FissURELLA gibberula Lmk 

— graeca L. . 

— nubecula L. . 
ForskaALIA fanulum Gmel . 
Fossarus fossar Adanson. . 
FossuLzarca lactea L. . . . 
Fusus crassus Pallary. . . 
Gapinia afra Gmel. . . . . 
GASTROCHAENA pectunculo- 

PRIAMPAllALY EE 
GiBBERULA caelata Montero- 
SALOPES 

— epigrus Reeve. 

— miliaria L. . . 

— occulta Mtrs. . 

— oryza Lmk, . 

— recondita Mtrs. 

— secreta Mtrs. . 
GiBBuLa divaricata L. . . . 


—  drepanensis Bru- 
gnone 

—  fanulum Gmel . 

— magys L..... 


—  Philberti Recluz, . 
— Racketti Payr. . . 
—  rarilineata Michaud 
— tingitana Pallary . 


8 


D? oo œ œ oo æœ œ oo 


* 


— 163 — 


GiBBua umbilicata  Mon- 
tagu 
GiBBuLAsTRA (voyez Gibbula) 
GINNANIA laevigata Phil , . 
GONIOPTYXIS (nov. Gen.). 
GouLpia minima Montagu , 


HAEDROPLEURA septangula- 


HISSMONtAEU SON 
HaziorTis lamellosa Lmk. . 
— SiMilis ue 


tuberculata L. . . 
HAMINEA hydatis L . . . 
HANLEYA (G.) . 
HausrarTor triplicataBrocchi 
HELCION pellucidus L . ,. 
Heux aspersa Müll . . .. 
eugastoratB. 0... 
prunumirér F2 
HinpstezLa Jefireysi Fisch. 
HinrA incrassata Müll. . . 
reticulata EM 
Hinnires distortus da Costa. 
HIRASEA (nov. Gen.). . . 
HIRASIELLA (nov. Gen.). 
HOLZAPFELIA (nov. Gen). 
HOoMALOGYRA Sp ? 
lopes bicolor (Menke) auct 
ISCHNOCHITON marginatus 
PENNANEL TE CR. 
ISSELENTIA (nov. Gen.). . 
JANTHINA bicolor (Menke) 
auct : 
laeta Mtrs . . 
pallida Harvey . 
JEFFREYSIA diaphana Alder 
JusuBiNus depictus Desh, . 
exasperatus Pen- 


Gravinae Mtrs. . 
Montagui Wood. 
KELLYIA complanata Phil. . 
Sebetia da Costa, . 
KINGOTROCHUS(nov.Sub.) 
Lacuna pallidula da Costa. 
LAEVICARDIUM (voyez Car- 
dium) 


* 


de 


LaAMELLARIA perspicua L. . 
LaAMPUSIA corrugata Lmk. 
LASAEA rubra Montagu . 
LEDANpPel EEE ET RL 
LEeMBuLUS pella L. . 
LEUCONIA algerica Bgt. . 
Micheli Mittre. . 
Lirrorina neritoides L. , . 
— obtusata Jeff. . 
punctata Gmel. . 
Loripes lacteus (L.) Poli. . 
LuciNA columbella Lmk. 
LuNaATIA Guillemini Payr. . 
LuPponia (voyez Cypraea) 
EURTMIUTITARE EE 
LuTRARIA lutraria L. . 
oblonga Chemn. 
MacHa candida Renier, . 
MaAcomaA tenuis da Costa. . 
MACOMOPSIS (nov. subg.) 
MAcTRA corallina L. . . . 
glauca Born . , . 
subtruncata da 
Costa nan 
MANGiLiA costata Donovan. 
derelicta Reeve . 
multilineolata 
Desh er 
Paciniana Calcara 
Stossiciana Bru- 


Vauquelini Payr. 
MaAnzoniA costala Adams . 
MARGINELLA Fischeri Ba- 
Vay n. SP. . 
guancha d'Orb. 
tricincta Hinds 
MassoriA lactea Michaud . 
MERETRIx chione L , . 
rudis Poli, . 
MEsaLia pulchella Pallary. 
varia Kiener. . 
MicroseriA coelata Mtrs. . 


— 


# MIOPOROMYA (nov. Subg.) 


MiraLDa excavata Phil. . . 
MirReLLa Broderipi Sow. . 


9) 
© 


Cœ © ul 
ÉD BE 


>» & 
Je IS 


Co 
=] 


36 


101 


MirRELLA Gervillei Payr. . 
— Hidalgoi Mtrs. . 
MITROLUMNA (G.) . 
MirroMORPHA filosa Carp. 
MopioLa adrialica L. . . 
— barbata Lmk. .., 
MopioLaRriA costulata Risso 
— gibberula Cail- 
Naud 
MOERELLA donacina L. . . 
MoneraRiA atava Rochebr. 
— camelorum Roch. 
— ethnographica 
Roch 
— Hamyi Roch... 
— Harmandiana 
ROChe ere 
— mercatorium 
Roche 
— Perrieri Roch. . 
pleuronectes 
Roch 
— vestimenti Roch. 
MonoponTA articulata Lmk. 
— fragaroides Lm. 
Murex brandaris L. . . . . 
— HNERMIS EDIT 7 
—  trunculus L . . 
MuRICIDEA (voyez Mlurex) 
MYOTESTA (nov. Gen.) . . 
MYRTEOPSIS (nov. Subg.) 
Myrizus africanus Chemn. 
— CTI nr ante 
— _ galloprovincialis 
Lmk . . 
— minimus Poli. . . 
— solidus (H. Mart. 
mss-) Mrs 
MyxiLasTer (voyez Mytilus) 
Nacca vittata Gmel . . . . 
Nassa corrugata Brocchi . 
—  Ferussaci Payr 
—  granum Lmk, . .. 
— incrassata Müll. . . 
—  mutabilis L. . . . 
—"-reticulata ls 40 


= 


Nassa tingitana Pallary. . 
NaricA Guillemini Payr . 
—  intricata Donovan . 
—  Poliana delle Chiaje 
—  viltata Gmel,. . .. 
NariciNa (voyez Natica) 
NayTia granum Lmk . . . 
NepTunia torra Locard . . 
NopuLus contorta Jefireys. 
NucuLa nucleus L. . . . . 
NUTTALINA Capreartuim Scace. 
OciNEBRA corallina Scacc . 
_ Edwardsi Payr. . 
_ erinacea L. . . . 
— Hanleyi Dautz, . 
Oposromia excavata Phil. . 
— fenestrata Forbes 
— minuta Jeff. . 
— rissoides Hanley 
OLiva erythrostoma Lmk . 
—  rubrolabiata H. 
Fischer n sp. . . 
OMPHALOCLATHUM (S.-G.). . 
OPALIA commutata Mtrs. . 
OsTREA lamellosa Brocchi . 
—  stentina Payr . 
PALUDESTRINA eburnea Mtrs. 
— gracilis More- 
lé 2e 
— procerula Pa- 
ladilbe . . 
— ventrosa Mon- 
tagus.-." 
Panpora inæquivalvis L. . 
PARAPARMARION (nov. 
Genis CHENE 
PARVICARDIUM (voyez Car- 
dium). 
PareLLa athletica Forbes et 
Hanleye "17.2 
— compressa L. . 
— ferruginea Lmk . 
— Goudoti Mab. . 
— _intermedia defi, . 
—  lusitanica Gmelin. 
— Mabillei Locard . 


20 


PATELLA safiana Lmk. , . 
—… vüulgata LL. . ….. 
PAYRAUDEAUTIA intricata Do- 
RONA TENUE 
PECTEN aratus Gmel, 
— Mu Bruel PAYIe. 0.4 
—  Coudeini Bavay n. 
SPORE 
—  elegantissimus 
Des hreMmrnmrer 

—  flexuosus Polÿ. . . 

— Jacobaeus L. . . . 

—  Éamherti : 1 5 | 

—_ MAxIMNUS I. 

— multistriatus Poli . 

— mundus Reeve. 

—  opercularis L. . 
var. san- 
guineus 
Pole 

—_ AVATIUS et. CU. 

—  VescoiBavay n.sp. 
PEcTuNCuLUSs  bimaculatus 

Pole 
— pilosus L. . 
— vialacescens 
Lmk. 
PERONAEA planata L. . . 
PERSEPHONA lilacina Recluz 
* PETRAFIXA (nov. Gen.). . 
PerricoLaA lithophaga Retz. 
PHASIANELLA dubia Mtrs. . 
— Jolyi Mtrs. 
— picta da Costa 
— pullus L. 
— tenuis Mi- 
Chaude 
PuerusA carinata Chaster, 

— Gulsonae Clark. . 
PHILINE punclata Clark . . 
PuoLas candida L. . . 

—  dactylus L. . . 
PayzzoworTus trunculus L,. 
PaysoipA physoides Desh. . 
PisaniA maculosa (Brug.) 

IA 11) SAS AE ES 


— 465 — 


PisANIA Orbignvi Payr. 
Pirar rudis Poli. 
PLAGIOSTYLA asturiana P. 
RISCHPSP RER AT 
PLEUROBRANCHUS Sp ? . . . 
PLEUROTOMARIA Adansonia- 
na Cr. et 
Fisch . . 
— Beyrichi 
Hilg . 
— Quoyana 
Fisch, et 
Bern. 
— Rumphii 
Schep . . 
— Salmiana 
Rolle, 
Porouya granulata Nyst et 
AVES DRE ET AC E 
PsamMogra depressa Pennant 
— fâäroensis Chemn. 
— oblonga Chemn 
PsammocoLa depressa Pen- 
DANELAENES 
PSEUDAMYCLA Fo Gen.) 
PSEUDAXINEA violacescens 
Lmk À 
PSEUDOFUSUS (voyez Fusus), 
PsEupoPYTHINA Mac Anïre- 
wi Fisch . 2 
PSEUDOXYPERAS 
SUDRS) PEN UNE NES 
PTEREULIMA (nov. Gen.) . 
PTYCHOCHLORITIS (nov. 
SUDES) NE EE 
PuLLASsTRA pullastra Mon- 
LARORPN APR EC 
PurpurA haemastoma In 
PusruLaria (voyez Cypraea) 
PYRAMIMITRIDAE (nov. 
Fam.). \ 
PR or roseum Mie 
PYRGULINA fenestrata Forbes 
RETROTORTINA fuscata Chas- 
TO AMENER PRE RS 
RRLUSA amet Phil, 


(nov. 


RerTusa minutissima H.Mart 


semisulcata Phil. . 
truncata A. Ad. 


RHOMBOIDELLA rhombea 
Berkeley , 
* RHOMBOMYA He Es) 
RinGicuLA auriculata Mén. 
dela Groye 7 
Rissoa asturiana P Fisch. . 


canariensis d'Orb. 
CIMEX RE SEE 
cingillus Montagu . 
clathrata Phil . . 
coelata Mtrs . . 
conspicua Mtrs. 
contorta Jeff. 
costata Adams, . . 
Fischeri Jeff. … . - 
Guerini Recluz. . . 
lactea Michaud. 


Lia({Benoitmss. )Mtrs S. 


lilacina Recluz. . . 
Montagui Payr, . . 
obtusa Cantraine. . 
pagodula B. D. D. , 
parva da Costa, . . 
parvula Jeff. . 
punctura Montagu . 
SCabrA Phil 
semistriata Montagu 
spinosa Mtrs. 
subareolata Montagu 


subcostulata Sch- 
MANEZ ES SEEN E 
subcrenulata  Sch- 
NATIZ SE RO EU 


tomentosa Mtrs. . 
turricula Jeff. . . 


SABANEA parva da Costa. . 


SAXICAVA artica L 


turricula Jeffreys. 
rugosa (L.) Pen- 
ANR ES ON. 


SCALARIA Cantrainei Weink 


clathratula Mon- 
LASU A ENT ITe 


— 466 — 


6 
6 
6 


31 
100 


* 


SCALARIA ComMmunis 
commutata 
pulchella Bi 


Lmk 21 
Mrs 21 
VOona 021 


SCORBICULINUS Sstrigosus 


GOERNER RE 26 
SCROBICULARIA plana da 
COSTA ET AT 37 
SERPULORBIS polyphragma 
SASSO FE ANSE 15 
SETIA Alleryana Aradas et 
BENOIT NIa ER 19 
SKENEIA pellucida Mtrs . . 17 
—  planorbis Fab. . . 17 
SiMPuULUM corrugatum Lmk. 44 
— cutaceum L, 14 
— Danieli Locard. . 14 
— doliarium L . 14 
— nodiferum Lmk . 13 
— olearium L . . 14 


SIPHONARIA mourel Adanson 5 


SMARAGDIA viridis L. . . 22 
SOLEN marginatus Pennant 35 
SOLENOCURTUS Candidus Re- 
MORE AA OME TN ECM ET 39 
SPELAEOCONCHA (nov. 
Gent) TM TEE ee Par. 438 
SPIRULA Peroni Lmk. 5 
SpisuLA subtruncata da 
Costa. "eue 39 
STOMATERLA (CA) ER nr 126 
STREPTOLATH YRUS (Subg. 
DOM SUDS) ee EE 64 
STREPTOPELMA(nov.subg) 68 
STREPTURIDAE(nov.Fam.) 74 
STROMBOCOLUMBUS (nov. 
GENS) A RME RERRER EE 86 
+ SYNDESMYELLA (nov. 
Subg.) .. 99 
TaPes decussatus Fe 34 
—  pullastra Montagu. 34 
—  rhomboides Pennant 34 
TAURAXINUS (nov. Subg.) 9% 
TeLasco corrugata Brocchi. 10 
— IL Fer usa ci Pay. 40 
TELLINA crassa Pennant . . 37 
—distorta Poli 37 


* 


TELLINA donacina L,. 
incarnata (L.) Poli 
—  planataL, . . .. 
—  serrata (Ren.)Brocc 
tenuis da Costa, . 
TELLINELLA (voyez Tellina). 
TEeLLINULA (voyez Tellina), 
TENAGODES (G.) 
Terepo malleolus Turton . 
norvegica Spengler 
THERICIUM (voyez  Ceri- 
(TUTO) MEME ENES to 6e 
Taracra pubescens Pulteney 
TiMocLeA ovata Pennant ,. . 
TRICOLIELLA Jolyi Mtrs. . . 
tenuis Michaud 
TRiroris perversus L . .. 
TRITONATRACTUS (nov. 
Subg.) 
TRivia (voyez Cypraea). 
TrocHococHLEA Blainvil- 
lei Pallary 
DSDE 
— colubrinus 
Gould. 
— crassa Pen- 
nant 
= sagittifera 
Emk 
— turbiformis 
v. Salis . 
— turbinata 
Born 


oies tee 


She ae tÉeite, jeta ne 


DROCAUS AGEN ON 1199; 


lineatus da Costa. 
TroPHonopsis longurio 
VUOINE GRR de 
TURBONILLA Campanellae 
ANS sue 
— compressa Jeff. 
— gradata (Mtrs) 
BDD 
— lactea L. . 
— pusilla Phil. . 
— rosea Mtrs . . 


— 4671 — 


= 19 1© © © 
D D + I 


GE 


23 
231 
23 


D te 
D À 


D D NN © 
D D 1 ND 


* TURRICOLUMBUS (nov. 
Subg.) 
Turricuza ebenus Lmk. . 
tricolor Gmel . 
TurRITELLA triplicata Broc- 
Chirerare: © 
UroMirrA ebenus Lmk. . 
tricolor Gmel . . 
* VARICOSIPHO (nov. Subg.) 
VENERUPIS irus L 
VENTRICOLA (S.-G.) . . . . 
verrucosa L . 
* Venus Abichi G -F. Dollfus 
nom. nov 

—  Aglaurae Brongt . . 
Aglaurae Hærnes. . 
ambigua Rovereto . 
clathrata Desh 
clathrata Duj. . . . 
—  excentrica Ag. . . . 
—  fallax Millet , 

—  fasciata da Costa . 
— gallina L. .. 
Listeri Gray . : 
Lœwyi St. Meun . . 
miocenica Michelotti 
—  multilamella Lmk, . 
neoclathrata G.-F. 
Dollfus nom. nov. 
—  ovata Pennant . 
—  puerpura |. . 
= TUSOSi CNENMN. 
—  subaglaurae d’Arch. 
—  verrucosa L . 
VERMETUS polyphragma 
Sasso 
— subcancellatus 
Bivona. 

— triqueter Bivona 
VITREOLINA incurva Renier. 
VoLvuLa acuminata Brug,. 
WiLLiAMIA Gussonii O. G. 

Costa . . . M Se 
XyYLoPHAGA dorsalis Turton 
Yerus papillatus Schum , . 


- el sfrer te 


428 
425 
123 
34 
33 
428 
427 
425 
33 


(oo) 


IMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES 


Journal de Conchyliologie, 1902. 


1 | 


D: G. Pilarski, phot. et imp. 


1, 2. Fusus crassus, Pallary 
3, 4. Nassa tingitina, Pallary 


5, 6, 7. Columbella Hidalgoi, Monterosato 


8, 9. Ocinebra Etwardsi, Payr. var. apiculata, Pal. 


IOS TT. UD » var. crassata, Pall, 
12,13. Rissoa spinosa, Monterosato 


14. Chauvetia decorata, Monterosato. 


27, rue de Coulmiers l'aris 


15. Bittium reticulatum d. C. var. Hanleyi, Mont. 
16, 17. Mesalia pulchella, Pallary 

18. Trochocochlea sagittifera Lam., 

19) 20-00 Blainville:, Pallary 
27. 22: » crassa, P. var. denudata Monteros. 
25, 24. Calliostoma dubium, Phil. var. Kochi, Pal. 


25. Gibbula tingitana Pallary. 


Journal de Conchyliologie, 1902. PLIL. 


E.Remy, del.et lith Imp. Monroca _Paris . 


Añatomie du Pleurotomaria Beyrichi. 


V-p.q_--# N 


FE. Reravy, lith 


vbreff. 223 É 


ee 
Se 


= 


à 


@e) 


EIIIIENX 


PRAIRIE] 


12 


Rect. æœs. 


Journal de Conchyliologie, 1902. Fe 


v.aff.q. 


coll. g- 


DVISC, = 
CRIME 
v l ! no ANA 
or. q- x y coll. q. B-g. { ee 4 
CS 
Remy, del.et lith. Imp.Monrocq-_ Paris. 


à Anatomie du Pleurotomaria Beyrichi. 


Journal de Conchylologie, 1902. 


Anatomie du Pleurotomaria Beynes 


| ANNE 
NUE 


(Er 


poraï 


6 


À Ÿ 
e 4 £ 
n. * or 
Du 


res 


fi 
: 1 
E.Remy, del. Imp.Monrocy_Paris 
1,2 Champs Vescoi, Bavay 8,9_Chamys mundus, Reeve 
3 Æ_.d°_ Coudeim, Bavay, 10,11 - Marginella Fischeri, Bavay 
567. d°.. elegartissimus, Desh.| 12,13_Oliva rubrolabiata, H Fischer 


ré RS A 


“ SOU: at 


1902. 


IE 


CONCHYLIOLO( 


DE 


OURNAL 


J 


| 


Venus 


{Note de M. G. DoLLrFus) PAL 


Phototypie Sohier et Ci° 


(réduite au 2/3) 


JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE, 1902. (Note de M. G. DozLrus) PTE: 


Clichés Sohier. Phototypie Sohier et C" 
{( 


Venus fallax, M (réduite au 2/3) 


sx 


En vente au Bureau du Journal de Conchyliologie 
BouLEvarD Sainr-MicHeL, 51, Paris, 5° Arr. 


INDE GÉNÉRAL ET SYSTÉMATIQUE DES TIRE 


Contenues danses volumes XXI à XL 


Dr JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE 
1873 - 1892 


Un vol. in-8° de 263 pages d'impression, comprenant la table des auteurs, 
en même temps que celle des articles contenus dans les volumes XXI à XL, 
et la table, par ordre alphabétique, des Classes, Ordres, Familles, Sous- 
Familles, Genres, Sous-Genres, Sections et Espèces de Mollusques décrits 
ou cités dans le Journal de Conchyliologie. 


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On trouve également, au BuREAu pu JourNAL, la Première Partie, 
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tenues dans les volumes I à XX du Journal de Conchyliologie. Un 
volume in-8° de 208 pages d'impression. 


Prix : S francs. 


M. P. GERET, Gonchyliologiste 


a l'honneur d'informer MM. les Abonnés et Lecteurs du Journal 
de Conchyliologie, qu'il vient d'ouvrir, à Paris, un comptoir de 
Conchyliologie et de Paléontologie. Ayant acquis d'impor- 
tantes collections de coquilles vivantes, et possédant en magasin 
plus de 18.000 espèces de tout premier choix, M. GERET est 
à même de fournir aux amateurs et collectionneurs ce qui lui 
sera demandé Des listes, par genre, avec prix à la pièce, seront 
envoyées, à toute personne qui en fera la demande, ainsi que les 
listes d’arrivages, dès leur réception. Envois à condition sur 
demande à MM. les collectionneurs et conservateurs de musées. 


S'adresser à M. GERET, 


76, Faubourg Saint-Denis. Paris. 


» 


TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON | 


PAGES 
Note sur quelques espèces du genre Pecten, nouvelles ou mal 
CODQUES DATA MBANVAT ILES TC PAR nee CONTRE RTR 399 
Description d’une espèce nouvelle du genre Marginélla, par A. 
TER SU AE Cu) DL EU oh ble co VO Se DEN OS ER TN RITES 407 
Description d’un Oliva nouveau provenant des Nouvelles Hébrides 
par H. FISCHER. . . 409 
Critical notes on Hervier's monograph of the Columbellidae of 
| New-Caledonia, with C. Hervieri. nom. nov By S. PAGE . . . 412 
Une grande Vénus ‘du miocène supérieur de l’Anjou, par Gustave 
D imenS Nu, iL I Let roue Ve MES SR 423 
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Revue des Publications périodiques LÉO ER RES NE ES 443 
Liste des auteurs. . :. . . . es Mn US Not SE CO AE 
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Durdépablicationt.: "01, NAMUR ES NME 449 
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S'adresser, pour l'abonnement, payable d'avance, et pour les commu- 
nications Roue à M. H. FiscnER, directeur du Journal, boulevard 
St-Michel, à Paris, 5° Arr., chez qui on trouvera les volumes précé- 
demment Do bliée dans les quatre séries du Journal de Conchyliologie 
et les 2 Index (Ecrire franco). 

Il est rendu compte des ouvrages de Conchyliologie et de Paléontologie 
dont deux exemplaires sont adressés au bureau du Journal. 


LILLE. — imp. LE BIGOT Frères. 


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