TROISIÈME ANNÉE
#
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JOURNAL
D
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Histologie humaine et comparée.
FL | Anatomie végétale. — Botanique. — Zoologie.
cations. diverses du Microscope. — Optique spéciale, elc., etc.
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION
DU D' J. PELLETAN
te, DE Cm
N° 9. — Février 1879
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On s'abonne en adressant, par lettre affranchie, un mandat de poste à
l'ordre : de M. le D' J. PELLETAN, directeur, au bureau du journal, 34,
boulevard des Batignolles, à Paris;
Tout ce qui concerne la rédaction ou le service du journal doit être
adressé au bureau du journal, 34, boulevard des Batignolles, Paris.
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_ D' de BréBissox) par le professeur H.-L. SMITH.
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AE Quatre cents espèces nouvelles sont en préparation.
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un Journal de Micrographie.
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JOURNAL
À
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SOMMAIRE:
ÉLde France, par le Dur BALBIANI. — Lure angulaire des objectifs de microscope
(suite), par M. G.-E. BLaCKHAM. — La spermatogénèse étudiée chez les Gastéropodes pul-
_ monés (fin), par le D' MaTaiAs DuvaL. — Procédé technique pour lobservation des em-
: bryons de poisson par M. F. HEexnEGuY. — Diatomées de l’Archipel des Indes occidentales
x (suite), par le professeur P.-T. CLEvE. — Notes sur quelques diatomées, par M. F. KirroN.
_ — Description d'espèces nouvelles de diatomées, par le professeur H.-L, Sura. —
ù à Reproduction des diatomées. — Description du microscope d'étudiant de MM. Watson et
_ fils, de Loudres.— Société Royale Microscopique de Londres, par le D' F.-6. Lynx. — Le
cabinet de microscopie de MM. Arthur C. Cole et fils, de Londres. — Lettre du professeur
E. ApBé. — laboratoire de microscopie du Journal de Micrographie. — Avis divers.
EVE ASURES
* Par un accident de mise en pages, deux articles ont manqué |
_ dans notre numéro de janvier dernier, l’un indiqué dans le Som- re
maire et relatif à la « préparation des champignons microscopi- ue.
- ques » par M. Williams, et l’autre intitulé « notes sur quelques à
Diatomées » par M. F. Kitton, annoncé par nous-même dans la
Revue. Ces deux articles sont, comme on dit, restés sur le marbre
à l'imprimerie et nous réparons, en partie au moins, cet oubli dans
le présent numéro.
_ Dans ce même présent numéro, nous espérions pouvoir offrir à
nos lecteurs diatomistes les observations « sur quelques nou-
. veaux genres et espèces de Diatomées » que M. Paul Petit a in-
. sérées dans Les Fonds de la Mer, et dont M. Kition a lu la tradue-
tion, au mois de juin dernier, à la Société R. Microscopique de
ondres. I s’agit dans cette note des Diatomées de l'Ile Camp-
Il dont M. Paul Petit a publié la liste en 1874. Malheureusement, |
and nous nous sommes adressé à l'auteur pour lui demander Ps
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L] A X Le
48 JOURNAL DE MICROGRAPHIE
l'autorisation de reproduire son travail, il nous l’a refusée carré-
ment. C'était incontestablement son droit, et nous nous abstien-
drons de toute réflexion à ce sujet. Nous serons donc obligéde …
nous borner à donner une analyse plus ou moins détaillée des
notes de M. Paul Petit, ce que nous ferons dans notre prochain
numéro.
Et puisque nous en sommes aux Diatomées, nnonçons que la
troisième série des Diatomées de MM. P.-T. Cleve et J.-D. Müller
est parue. Elle va du N° 109 au N° 168 et comprend, en outre
des 42 préparations consacrées aux espèces isolées, 18 slides
contenant les Diatomées de Java, des Barbades, de la Baie de Cam-
pêche, de la Corse, des Iles Baléares, de Fiskebäckskil, de Ly-
sekil,de Kobbe-Bay,du Spitzberg,de Waltham (Massachusetts), des
Ferôe, de Gottland, de Suède, des Iles Nicobar, de Santa-Monica,
Los Angeles (Californie), du Jutland, du Danemarck et de Cherry-
field (Maine, Etats-Unis).
Nous publierons d’ailleurs le catalogue de cette remarquable
collection dont l'édition, tirée à un nombre restreint d'exemplaires,
est sur le point d’être épuisée. Les séries de MM. Cleve et Moller
constituent certainement l’une des meilleures collections de Dia-.
tomées que nous connaissions. Bien que le nom du professeur
Cleve suflise pour garantir le soin qui a été apporté à la recon-
naissance des espèces et à leur désignation, toutes les prépara-
tions ont été, pour plus de sûreté, examinées par M. Grünow.
Chaque série contient 60 préparations et son prix n’est que de
50 francs.
LS
*X *X
M. Maxime Cornu a entrepris une campagne contre le Pero-
nospora gangliformis, Berk, champignon voisin de celui qui
produit la maladie des pommes de terre et qui attaque les salades
(laitues et romaines) chez les maraîchers des environs de Paris
où 1l produit ce qu'on appelle « le meunier ».
Les dégâts sont assez considérables pour qu'un groupe de
maraîchers ait offert un prix de 10,000 francs à celui qui
trouvera le moyen de détruire le meunier. |
Ce champignon, qui attaque aussi les artichauts, détermine à la
face inférieure des feuilles des houppes blanchâtres, farineuses,
puis des taches foncées de tissu bruni et desséché.
Dans une première note insérée aux Comptes rendus de
l'Académie des Sciences (T. Lxxxvn, 1878) M. Cornu décrit la
maladie, et dans une seconde (Comptes rendus, même volume) il
indique un traitement rationnel de la maladie, traitement qui “
ES OP EABRUR AA £ |
* F RAC PRET
FA APE EE
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 49
consiste à empêcher par tous les moyens possibles l’extension et
la production locale du parasite, et à protéger les plantes saines
contre les spores.
x
FPT E
Annonçons la création d'un nouveau Journal consacré à la Bota-
nique cryplogamique, c'est la Revue Mycologique, fondée à
Toulouse par M. C. Roumeguère. Cette publication, qui est trimes-
trielle, comprend 46 pages de texte, et son premier numéro con-
tient une planche lithographiée. Nous ne saurions trop féliciter
M. Roumeguère de l'initiative qu'il vient de prendre; peu à peu les
branches spécialisées de la science finiront ainsi par avoir des or-
ganes en France comme elles en ont depuis longtemps déjà dans tous
les pays voisins. Aussi nous souhaitons vivement la réussite de la
Revue Mycologique, réussite qui d’ailleurs nous paraît assurée.
x
X *X
À l’Académie des Sciences continue la querelle Pasteur-Ber-
thelot, querelle assez amusante pour la galerie et dont les ensei-
gnements, scientifiques au moins, sont à peu près nuls. En dehors
de cette discussion aigre-douce, mais plus aigre que douce, et
dans laquelle la doctrine du Grand-Maître des fermentations pour-
rait bien recevoir de notables accrocs, nous aurons cependant
à signaler quelques travaux relatifs à des questions de notre pro-
gramme :
Une communication de M. J. de Seynes sur a Maladie des
Châtaigniers, maladie causée par un champignon dont le myce-
lium est analogue à celui de certains Dématiés; nous reviendrons
sur ce travail.
Une autre communication de M. Planchon sur le même sujet.
Un travail de M. Mégnin sur le développement et les métamor-
phoses des Tænias.
Recherches sur le développement des œufs et de l'ovaire chez les
mammifères après la naissance, par le professeur Ch Rouget, de
Montpellier. Nous reproduirons l'extrait de ces recherches. qui a
été inséré aux Comptes rendus.
Sur la terminaison des artérioles viscérales de l’Arion rufus,
par M. S. Jourdan.
De la structure intime du système nerveux central chez les Crus-
tacës Décapodes, par M. Vung.
*
x
Le journal de la « Royal microscopical Society », de Lon-
dres, contient un intéressant travail de M. C.-T. Hudson sur
À
50 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
ÉTAT ARTNN ET
l’'OEcistes umbella,le Conochilus volvox et quelques autres Rotifères.
Nous donnerons dans notre prochain numéro la traduction inté-
grale de ce mémoir: dont nous faisons reproduire par l’hélio- :
graphie les deux planches lithographiées. Cette étude est suivie
d’un long travail sur une recherche nouvelle des limites de la vi-
sion microscopique et l'application inexacte de la loi opiique de
Fraünhofer sur la vision par le D' Royston-Pigoit ; puis, d’une note
de M. F. Crisp, l’un des secrétaires de la Société R. Microscopique,
sur quelques formes récentes de chambre claire. Dans ce tra-
vail il est question de la nouvelle chambre claire du D' IHofmann,
de Paris, dont nous donnerons prochainement la description com-
plète, de la chambre claire de M. Pellerin, de Paris, de celle de
M. 3. Swift, qui nous paraît avoir la plus frappante des ressem-
blances avec la chambre claire de M. Nachet, l’une des meilleures
. que nous connaissions, (laquelle est celle de M. Govi), et de quel- >
ques autres. Une autre chambre claire qui paraît fort ingénieuse
et commode, bien qu'un peu compliquée, est due au D' Cunningham
Russell qui en donne une bonne description. MM. John Mayall,
D' James Edmunds, J. Ware Stephenson, publient dans le même
fascicule une série de notes sur les éclairages à immersion ; nous
préparons nous-même un travail sur ce sujet qui paraîtra dans
notre prochain numéro. Enfin M. Kitton publie quelques obser-
vations sur le Thalle des Diatomées à propos de l’article du.
D' Matteo Lanzi, sur le même sujet, que nous avons publié ré- ‘à
cemment (1).
Le journal « du Quekett Microscopical club (n° 38) contient
un travail de M. G. Williams sur un appareil à employer avec le
« Bull eyes illuminator » de Powell et un article de M. F. Crisp
_ sur l'influence de la diffraction dans la vision microscopique.
Le Science-Gossip (février 1879) contient sous le titre « Con-
seils aux jeunes microscopistes » un petit article dans lequel
l’auteur indique la construction d’un support pour appuyer le front
et rendre immobile la tête de l'observateur lorsqu'il dessine à la
chambre claire; — sur une plaque de cuivre servant de base sont
fixés deux montants verticaux dont l’'écartement est égal à la lar-
geur du front. Une barre transversale, enveloppée de drap ou de
toile fine, descend entre les deux tiges sur lesquelles elle se fixe. 2
à la hauteur voulue, par deux vis de pression. C’est sur cette barre
que l'opérateur appuie son front. Ce n’est pas compliqué. — Un
autre appareil que conseille l’auteur est une bouteille à laver, ce
que, dans nos laboratoires, nous appelons vulgairement une pis-
sette, dans laquelle le tube coudé, en verre, dont on tient l'extrémité …
à la bouche, est remplacé par un bout de tube droit sortant d'un
(:) Journal de Micrographie, T. IL, 1878, p. 511. Lo nie,
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 51
ï “e _ pouce ou deux du bouchon, et coiffé d'un tube en caoutchouc d’une
_ longueur convenable, terminé lui-même par un autre bout de verre
| servant d'embouchure. — Il y a quelque dix ou quinze ans que
nous nous servons de cet appareil. — Un autre instrument est
décrit par M. Ab, Smith, c’est une cuve pour les petits organismes
vivants, ce que les microscopistes anglais appellent « live-box ».
Cette cuve consiste en un anneau de caoutchouc, formant cellule,
que l’on place entre deux lames de verre. Les deux lames sont
serrées par deux bandes de cuivre sous lesquelles on pousse de
petits coins de bois pour obtenir une pression convenable.
Dans le mème journal, M. Alex. Mac Aldowie publie un article
sur les couleurs des animaux et l'arrangement du pigment chex
les Lépidoptères. Ge travail ne nous paraît contenir aucune donnée
nouvelle.
* x
L’American quaterly Microscopical Journal de Janvier contient :
« Nouveaux Rhixopodes, » par le professeur W.-S. Bernard. Il
s’agit des espèces: Echinopyæxis tentorium, E. hemisphærica et
Euglypha tegulifera. |
._. . _ « Étude sur un Distome, » par le D' C.-H. Stowell. Ce Distome
_ habite la vessie de la grenouille.
«Sur l’erreur probable dans les mesures micrométriques, » par
_ « Je D' E.-W. Morley.
FA « Sur les fissures-inclusions dans le qgneiss fibrolithique de New-
Rochelle (Etat de New-York) » par M. Alexis-A. Julien. Nous es-
pérons pouvoir donner prochainement de cet important travail, au
moins une analyse détaillée.
rons in extenso cet excellent mémoire qui n'est pas encore com-
plétement paru.
« L'Ampoule de Vater et les canaux pancréatiques chez le chat
_ domestique, » par M. Simon-H. Gage.
« Conseils pratiques pour préparer et monter les tissus ani-
maux, » par le D' Carl Seiler.
« Observations sur plusieurs formes de Saprolégnées, » par
M.T.-B. Hine. C’est la fin du mémoire que nous avons déjà signalé
etque nous reproduirons en entier. 1
er Enfin, une lettre du D' Abbé, d'Iéna, répond à une assertion du
.. D'H.-L. Smith, dans son article sur l'objectif 1/8 de pouce à im-
_ mersion dans l'huile de Cèdre, de Zeiss, article que nous avons
publié ; il est donc juste que nous reproduisions la réponse du
0 D° Abbé. Nos lecteurs la trouveront dans le présent numéro.
« Classification des algues,» par M. À. B. Hervey. Nous tradui-
82 JOURNAL DE MICROGRAPHIE. FEES
L'American Journal of Microscopy, (décembre 1878) donne un ra ‘
article extrait du Young Scientist, sur « ce qu'on peut faire avecun
microscope à bon marché »; une note du D'S. M. Mouser sur le
microscope en médecine ; une réponse de M.G.-E. Blackham, extraite
du Cincinnati medical News, à un amusant article de M. L.-R..
Peet, de Baltimore, sur la classification des microscopistes ; es
plication populaire de l'examen de la levûre, extraite du London
Brewer's journal ; « Un procédé pour l'examen de l'urine, » par M.
R. Hitchcock ; « Sur la Biotite, forme pseudomorphique de L'ORES
vine, » par M. le prof. A.-A. Julien.
Enfin l’Am. Journal reproduit la lettre que nous avons insérée
dans notre dernier numéro et dans laquelle le comité de l'Étalon #
Micrométrique fait appel aux Sociétés micrographiques et aux mi-
croscopistes sur les mesures à prendre à ce sujet. M. John Phin,
éditeur du journal américain, fait suivre cette lettre des observa-
tions suivantes : ‘ |
« Nous croyons qu’il serait,en ce moment,maladroit d'exiger im-
pérativement l'adoption d'un système quelconque. Il conviendra de
conseiller vivement l'emploi du système métrique, mais toute réso-
lution qui aurait pour but d’exelure les travaux dans lesquels ce
système ne serait pas adopté doit être rejetée. F NE
Aucune pièce de verre ou de cuivre ne peut être déclarée.
comme « l’éfalon. » L'étalon auquel les micromètres doivent être
définitivement rapportés est le mètre de Paris et ses subdivisions.
Il sera utile, néanmoins, d'avoir la copie vérifiée d’une portion de
ce mètre en la possession de quelque Corps national, et l'on
pourra y avoir recours pour lui comparer les autres micromètres.
Mais 1l est évident que cette pièce ne peut pas être « l’éfalon » et
qu'elle ne peut pas être reconnue comme telle par les mierosco-
pistes d'Europe, aux travaux de qui il est si souvent désirable que
nous puissions comparer les nôtres.
» ‘Quant à l'unité, nous sommes décidément favorable au pouce
De le système anglais et au millimètre pour le système méirique.
Toute nouvelle unité, non familière aux hommes de science en
général doit être évitée. Et il faut se rappeler que l’on trouve
parmi les microscopistes des savants cultivant presque toutes les
branches de la science. À une foule d'amateurs qui n’emploient le
microscope que par amour de instrument lui-même, il faut ajouter
nombre de botanistes, As physiologistes, chimistes, pre
siciens, géologues, etc., , qui se servent de cet instrument,
et il est très- -important 4 aucune barrière ne soit élevée entre ces
travailleurs. Le pouce et le millimètre sont connus dans le ei
entier et de tous ceux qui ont les moindres rapports avec la
Science; une nouvelle unité ne serait familière qu’à peu de per-
Rte EX CRI
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 53
sonnes, aussi faut-il l’éviter. D'ailleurs, il n’y a pas de nécessité
de la chercher. L'établissement de la division décimale est tout ce
dont il s’agit. »
x ; LS
L’American Naturalist (janvier 1879) nous apporte un inté-
ressant article du professeur J.-E. Todd sur les fécondations
croisées chez les fleurs.
Dans la partie spécialement micrographique et dirigée par
M. R.-H. Ward, nous lisons l'exposition d'un procédé dû au
D' C.-B. Johnson pour enlever les bulles d'air des préparations,
note dont nous donnerons prochainement la traduction; puis un
extrait du travail du D' W.-A. Rogers, de l'Observatoire d'Har-
vard-College, sur La limite de l'exactitude dans les mesures
micrométrique.
Dans le même recueil nous voyons qu'à une récente réunion de
la Société Microscopique de l'Etat d'Illinois, M. Bulloch a fait
remarquer que la vis universelle adoptée pour les objectifs (Society
screw est trop petite de diamètre et quil y aurait nécessité à
l'agrandir pour les objectifs de faible pouvoir amplifiant, mais de
très grand angle d'ouverture ; aussi quelques opticiens américains,
qui construisent de ces objectifs, ont-ils déjà adopté à cet effet une
vis Spéciale. — Il serait très-désirable qu’un diamètre uniforme
fût adopté.
*X i x
Enfin le Naturforscher, de novembre 1878, publie un article sur
la reproduction des Diatomées, article dont nous donnons
l'analyse, ainsi que celle du travail de M. Babikoff sur le dévelop-
pement des céphalodies sur le thalle des Lichens, travail contenu
dans le Bulletin de l'Académie impériale des sciences de St-Péters-
bourg, V. XXIV, N° 4.
*
* #
Annonçons, en terminant, que MM. R. Friedländer et fils, les
célèbres éditeurs scientifiques de Berlin, viennent de fonder à par-
ür du {° janvier dernier, et sous le titre de Naturæ Novitates, une
publication paraissant tous les quinze jours et indiquant le titre,
le lieu de publication, le format et le prix de tous les ouvrages
_ nouveaux publiés dans tous les pays sur l’histoire naturelle et les
sciences exactes, |
Le prix de l'abonnement de cet utile recueil bibliographique est
de 5 francs par an. Les Naturæ Novitates sont appelées à rendre
de grands services à tous les savants ; aussi nous pensons que leur
avénement sera favorablement accueilli par nos lecteurs.
D' J. PELLETAN.
que le filtre était plus épais ou formé d’un plus grand nombre de feuilles
54 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
TRAVAUX ORIGINAUX
LA FÉCONDATION CHEZ LES VERTÉBRÉS
(Leçons faites au Collége de France par le professeur BALBIANI).
I.
AE Spallanzani a opéré la fécondation artificielle de l’œuf en enduisant .
celui-ei avec la liqueur spermatique du mâle, sur le ver-à-soie du mürier,
et il a réussi. Mais cette expérience n’est pas convaincante car le A en
pement de l’œuf qu’il a observé pouvait être un phénomène parthénogéné- a
sique, le Bombyx du mürier étant l’un des insectes chez lesquels ona. eu
reconnu la parthénogénèse, et d'autant plus que Spallanzani ajoute qu’il a
opéré sur une race polyvoltine, c’est-à-dire se reproduisant plusieurs fois : :
dans une année, et que ses expériences ont réussi, tandis que sur une race
univoltine elles ont échoué. Fu
Spallanzani fit de nombreuses expériences sur les œufs des Batraciens.
Il prouva d’abord que la fécondation ne se produit pas par l’évaporation
de la partie liquide du sperme, par une émanation, une aura semina=
lis. El plaça des œufs de grenouille à l’état de maturité au-dessus d'un vase
contenant du sperme, de manière qu'ils pussent recevoir l'émanation
de la partie liquide de la semence contenue dans le vase, et aucune féconda=
tion ne s’en suivit. Il démontra encore que la fécondation n’est pas due.
davantage à la partie liquide elle-même du sperme, car en filtrant celui-ci,
la fécondation opérée avec la liqueur filtrée était d'autant moins nombreuse)
de papier. Le nombre de fécondations était en raison inverse du nombre des
feuilles ; et, en effet, le nombre des spermatozoïdes arrêté était d° autant 1
plus grand que le filtre était plus épais. Six ou sept feuilles de papier suffi=
saient pour arrêter tous les spermatozoïdes et la fécondation n'avait pig
lieu. ‘e
Prévost et Dumas, ont Leuckart ont repris les expériences ie fe 5
tration du sperme et sont arrivés au mème résultat. Leuckart entre autres
a placé des œufs de grenouille dans une poche formée avec une membrane
de vessie ou une anse d’intestin et a plongé cette poche dans de l'eau conte- ae
pant des sper matozoïdes en suspension, etaucunefécondationnes en estsui
vie. Des œufs pris dans l’ovaire, plongés de même dans la liqueur séminale
ne se développèrent pas davantage ; mais, dans ce cas, on peut dire mise
n'étaient pas à maturité, car le seul sigae de leur maturité est leur chute
de l’ovaire dans utérus. Cette expérience négative doit donc être supprimée.
Une condition importañte pour que la fécondation artificielle soit possibl
est que les éléments du sperme soient absolument intacts et pourvus d
toute leur motilité, que non-seulement leur PONTS ne soit As abol
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. s&
mais même qu’il ne soit pas ralenti, car leur motilité perdue, les sperma-
tozoites ne sont plus aptes à féconder les-œufs. Sous ce rapport, on observe
les différences les plus grandes, depuis la truite chez laquelle la moitié des
_ spermatozoïdes, au seul contact de l’eau, a déjà perdu son mouvement au
. bout de 13 à 30 secondes au plus, jusqu'aux Mammifères chez qui cette
-_ motilité dure 2,3 ou 4 jours, suivant que les conditions sont plus ou moins
favorables. Entre ces limites, on trouve tous les degrés possibles de vitalité.
Chez d’autres poissons les zoospermes conservent leur mobilité plus long-
temps que chez la truite, tels sont: la perche, le barbeau, le brochet, le
_gardon, dont les spermatozoïdes vivent de deux à trois minutes dans l’eau,
suivant les observations de Coste. M. Balbiani ne connaît pas d’auimal
chez les spermatozoïdes aient une vitalité aussi courte que chez la truite,
“ou peut-être d’autres poissons voisins sur lesquels il n’a pas eu l’occasion
d expérimenter.
Chez les Batraciens, la ne séminale conserve ses propriétés plus
un : trente heures chez la grenouillle, le sperme étant mélangé
avec de l'eau et tenu à la température ordinaire de 10° à 15°, et le double
…_ s'il est placé dans une glacière à 0°, ainsi que Coste l’a constaté.
Ce que là perte spontanée des mouvements peut produire, l'addition de
substances chimiques peut le réaliser aussi. Ces faits sont connus; mais
au premier abord on pourrait croire que certaines de ces substances n'exer-
. cent pas d'action nuisible parce qu'elles n’empêchent pas la fécondation.
_ Ainsi l’eau éthérée, chloroformée, l’eau alcoolisée, même avec 10 pour
. cent d'alcool absolu, n’empéchent pas la fécondation des œufs de truite
dans la proportion ordinaire; mais cela ne tient pas à ce que les substances
_ chimiques n’agissent pas sur le spermatozoïde, cela tient à ce que la fécon-
_ dation, la pénétration du spermatozoïde dans l'œuf, est tellement rapide
que l'élément fécondateur s’est déjà mis à l’abri de la substance toxique
. sous la membrane de l'œuf. Les résultats sont différents avec les œufs des
animaux chez lesquels la fécondation se fait plus lentement.
| La facilité que l’on a de produire sur les animaux des fécondations arti-
pe ficielles a permis de faire des expériences très-intéressantes et de résoudre
PE des questions dont la solution eût été très-difficile sur d’autres animaux.
… Cest ainsi qu’on a cherché à savoir la quantité de liqueur séminale qui est
Suflisante pour produire une fécondation. Cette question a été étudiée par
Spallanznai, Prévost et Dumas, Newport, etc.
Spallanzani mêla une quantité de sperme qui, représentée en poids
actuel, équivaut à 0 gr. 082 avec 500 grammes d’eau; puis il trempa
| … dans ce mélange la pointe d’une aiguille à coudre, et avec la gouttelette
4 De adhérente : à la pointe, il put féconder un certain nombre d’ œuis. Il
| estime le poids de la semence tenue à la pointe de l'aiguille à = de
Péri “grain, ou en chiffres décimaux, à 0 gr.00000008, huit cent-millionnièmes
| res gramme.
. Prévost et Dumas, suivant le même ordre d'idées, réussirent à féconder
113 œufs de crapaud avec 0 gr.012 de liqueur séminale, chiffres qui sont
56 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
rer
une fécondation, c’est beaucoup plus difficile à établir. Dans une féconda-
tion artificielle le nombre des spermatozoïdes est toujours beaucoup Dai F
considérable a celui ie œufs, mais ce lait à peu d' IMPOTS car on |
ses œufs dans l’eau pour féconder une ponte, une grande partie de pe
semence est entraînée par les courants. Prévost et Dumas ont constaté que »
295 filaments spermatiques ont suffi pour féconder 61 œufs sur 280 mis en
expérience, c’est-à-dire environ 4 par œuf. Mais, dans ces derniers temps,
on à pu suivre directement et sous le microscope, le phénomène de la
fécondation et l’on à pu s'assurer qu'un seul spermatozoïde sufit pour.
déterminer le développement de l’œuf en embryon, et, bien qu’il puisse en
pénétrer plusieurs sous la membrane vitelline, un seul se met réellement
en contact avec la partie plastique de l’œuf et détermine sa transformation. *
Nous examinerons par la suite tous ces phénomènes en détail, et nous
rechercherons si la fécondation est un acte instantané ou si le contact doit
se prolonger pendant un certain temps. Pour la truite, nous avons vu que SE
30 secondes suflisent à la fécondation, mais on a fait des expériences pour
reconnaître le temps nécessaire au même phénomène chez les Batraciens. :
Newport a publié à ce sujet, en 1739, dans les Philosophical Transactions
de la Société royale de Londres, sous le titre de : « Imprégnation de l'œuf Ru
chez les amphibies », un mémoire qui n’a malheureusement pas été traduit, de
mais qui est rempli ‘des renseignements les plus intéressants. Il à plong ét
des œufs de grenouille dans l’eau spermatisée, les a transportés ensuite |
dans une solution de nitre, qui a la propriété de tuer instantanément les
spermatozoïdes, et s’est assuré que, même avec un intervalle d’une seconde à
entre les deux immersions la fécondation avait lieu : le contact instantané
suflirait donc pour opérer la fécondation. Il est vrai qu’un petit nombre seu-
lement d'œufs donnèrent des têtards, d’où l’on peut inférer que ce contact.
instantané n'avait produit qu’une fécondation incomplète, c’est-à-dire que
n'avait pas agi sur la plupart des œufs. |
Leuckart à recommencé ces expériences et est arrivé aux mêmes résultats.
Il a vu que beaucoup d’œufs ne se développent pas après cette double impré-.
gnation, et que, quel que soit le temps qui sépare les deux immersions, la. +
solution de nitre exerce toujours une influence nuisible sur les œufs et re
arrête le développement d’un plus ou moins grand nombre. & +
Une observation bien plus instructive et probante est celle qui se fait sous Ke
le microscope; nous verrons ainsi que la fécondation n’est pas un fait
instantané et qu’il se produit une série de phénomènes qui se déroulent
sous les yeux de l’observateur et exigent un certain temps; — Ce qui est
instantané, c’est la pénétration du spermatozoïde à travers les RÉ
de l'œuf.
= JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 57
UF une femelle pendant l’accouplement, (car c’est à cette époque que les
. œufs sont murs et arrivent dans cette partie terminale de l’oviducte qu’on
HN appelle utérus), on voit que la glaire extérieure se gonfle, se sature d’eau,
et l'œuf acquiert un volume double ou triple de sa grosseur primitive. Mis
ensuite au contact de la semence, l'œuf ne présente plus de modification
appréciable : il reste stérile, — et il suffit d’une demi-heure d'immersion
dans l’eau pour qu’il devienne inapte à la fécondation. Comment expliquer
ce phénomène ? — Evidemment l’œuf lui-même, le vitellus, n’a pas subi
d'altération ; il n’y a là qu’une cause mécanique, comme Spallanzani l'avait
déjà r:connu. Prévost et Dumas, après Spallanzani, l’attribuaient à ce que
la couche albumineuse qui, dans l’état normal, présente ce qu’ils appelaient
des porosités pour le passage des spermatozoïdes, n’offre plus ces porosités
> qui sont obstruées, fermées par le gonflement de la glaire. Depuis la décou-
si . verte des phénomènes osmotiques, il est plus naturel de dire que les cou-
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rants endosmotiques ne peuvent plus se produire à travers cette couche
_ gonflée, modifiée, que l'équilibre ne peut plus s'établir entre les liquides
extérieurs et intérieurs. Un certain instinct apprend d'ailleurs aux mâles
‘que les œufs gonflés et macérés ne sont plus fécondables, et leur enseigne
_ que} s'ils n'arrosent pas de liqueur séminale les œufs aussitôt leur sortie,
ceux-ci sont fatalement destinés à périr.
Coste a fait beaucoup d’expériences pour reconnaître au bout de combien
_ de temps les œufs immergés, dans l’eau perdent leur aptitude à la féconda-
tion. Avant lui on croyait, d’après Prévost et Dumas, qu'il fallait de 9 à 8
heures. Coste a pris des œufs mûrs dans l’utérus d’une grenouille et les a
: mis séjourner dans l’eau pendant des temps différents, puis les a placés en
contact avec du sperme. Il a trouvé qu’en les fécondant immédiatement
| après leur extraction de l’utérus, sur 140 œufs, il y avait 136 fécondés et 4
restaient inféconds ; après 5 minutes de séjour dans l’eau, il y en eut 67
- fécondés et 73 inféconds ; après 10 minutes, 47 fécondés et 93 inféconds ;
te après 19 minutes, 23 fécondés et 117 inféconds ; après 30 minutes, 5 fé-
de condés et 135 inféconds, et après 60 minutes aucun ne fut fécondé, les 140
re restèrent inféconds. Il ne faut donc qu’une heure de séjour dans l’eau, pour
rendre les œufs incapables d’être pénétrés par les spermatozoïdes.
| D'autre part, Leuckart a observé que si, après avoir tué l'animal on
_ laisse ses œufs dans l’utérus, ils peuvent encore être fécondés après 12
heures. Coste a trouvé que si on les laisse pendant 24 heures dans un
_ vase, sans eau, mais dans une atmosphère humide pour qu’ils ne se des-
Sèchent pas, ils sont encore aptes à la fécondation.
: Il résulte de toutes ces expériences que l'enveloppe glaireuse des œufs de
… grenouille est l’agent mécanique qui détermine le transport du spermato-
. zoïde dans l'œuf, et Spallanzani avait déjà démontré l’importance de cette
intervention. [l a trouvé que cette couche jouit d’une conductibilité, pour
ainsi dire, telle que si deux ou trois œufs, se trouvent en contact, réunis et
adhérents, comme un petit chapelet, par la matière glaireuse, il suflit de
_féconder un seul de ces œufs pour que les deux autres soient aussi fécondés.
Dans une autre expérience, il a pris un œuf et a étiré de chaque côté d’un
? co *
vs
La
forme une couche très-mince entre la paroi interne de la capsule et la
58 : JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
diamètre la matière glaireuse en un filament long d'un pouce, rœu
tant à la partie centrale ; puis il a touché avec un peu de sperme) lun
C3 Ets, À
5 €
une de d' œufs et les à recouverts avec une couche de matière La
An enlevée à d'autres mue Sur fete couche, il a déposé un peu de 3
plus de co! iductibilité pour les spermatozoïdes et les œufs vécut plus 4
fécondés. Ru
Il y à, du reste, un moyen très-simple et des plus Ca de suivre ÿ
la marche des spermatozoïdes dans la glaire. On coupe cette couche glai- F4
reuse en tranches minces et on examine celle-ci sous le microscope. On
voit alors les spermatozoïdes qui s’y fraient une route. On ne les trouvé à
d’abord qu'à la périphérie et dans les bords de la coupe,mais peu à peu on.
les voit parvenir dans les couches centrales et arriver au vitellus. D’après :
Coste, qui le premier a fait cette observation, c’est au bout de 9 à 40 mi-
nutes que les spermatozoïdes commencent à se faire voir dans les couches - + js
les plus profondes; ils n'y deviennent nombreux qu'après un quart d'heure. P e
On croirait alors, selon la pittoresque expression de Coste lui-même,quand
on examine un œuf entier pénétré par les spermatozoïdes, voir une pelote
ronde dans laquelle seraient enfoncées des épingles à diverses profondeurs.
Ce que nous venons de dire s’applique aussi aux Poissons osseux qui ;
ont une glaire autour de leur œuf, comme la PR Mas c’est un cas. do
sage à l'aide des courants déterminés par l’eau dans la couche mn,
Chez les autres Poissons, comme la truite, le saumon, l’épinoche, le br
chet, dont les œufs n’ont pas de glaire, les spermatozoïdes se trouve
directement à la surface de l’œuf et arrivent très-rapidement, à à travers
l'ouverture, au micropyle qui existe dans la capsule épaisse servant d’en-
veloppe à l œuf de tous les Poissons osseux. Ce micropyle est une ouver=
ture qui présente à peine le diamètre de la tête d’un spermatozoide et par nn
laquelle pénètrent les spermatozoïdes ou le spermatozoïde, car, en péné-
trât-il plusieurs, un seul arrive à se mettre en contact avec le vitellus.
pus les as de ces Poissons, plongés dans l'eau avant la IE
fécondés : aussi les mâles se hâtent-ils d’arroser les pontes de rie ses he
mence. Mais cette perte de propriété n’est pas due à la même cause, PE
con par l'eau de la couche albumineuse, puisque cette D: un
poreux dont elle est criblée et qui sont autant de voies ouvertes par | |
quelles l’eau s’introduit, mais elle s’arrête au-dessous de la capsule é ÿ3
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 09
couche périphérique du vitellus dans lequel elle ne pénètre pas. Ce vi-
_tellus, en effet, et particulièrement sa couche périphérique, est formé
d'une substance résistante. Aussi quelques auteurs ont-ils admis
existence d'une membrane limitante, imperméable, à la surface du vitel-
lus et au-dessous de la capsule épaisse, poreuse, formation adventice, qui
n'existe que sur l’œuf.des Poissons parmi les vertébrés, production de la
couche épithéliale de l'œuf, et qui n’est pas une véritable membrane vi-
telline. Cette seconde membrane, imperméable et mince, qui enveloppe-
rait le vitellus et qui serait la vraie membrane vitelline, n’a malheureuse-
ment été reconnue par aucun observateur. Vogt et Lereboullet se sont
précisément fondés sur cette action de l’eau sur l'œuf pour en établir
_ l’existence. Mais comme cette membrane vitelline na jamais été décou-
verte, il faut admettre qu’elle n'existe pas, et par conséquent chercher
une autre explication du phénomène qui nous occupe. Ce qui arrête la
pénétration de l’eau dans le vitellus, c’est la couche périphérique ou corti-
cale de celui-ci, couche qui présente des caractères différents de ceux du
vitellus central. Elle contient des vésicules protoplasmatiques dans lesquel-
les sont plongés des globules huileux, parfois colorés, rouges chez le
saumon, ce qui donne aux œufs de ce poisson la nuance qu’on leur con-
nait. Cette couche enveloppe toute la masse centrale et forme un obstacle
infranchissable à l’eau. Cela est si vrai que si, par une cause quelconque,
le froissement, une pression trop peu ménagée, (comme cela arrive quand
. on provoque l'expulsion des œufs par la pression du ventre de Ia femelle
pour la fécondation artificielle), la couche corticale vient à être interrom-
pue, l’eau pénètre par la solution de continuité dans le vitellus et celui-ci
Se coagule. La substance du vitellus, en effet, se coagule par l’action de
l’eau et prend l’aspect d’une pâte blanchâtre, visqueuse, s’étire en fila-
ments et n’est plus apte à nourrir l’embryon. C’est cette transformation
qui donne aux œufs, dont la couche corticale a été rompue et le vitellus
_ pénétré par l’eau, cet aspect d’un blanc mat qui les fait immédiatement
reconnaître, comme altérés, par le pisciculteur.
Il importe peu que l’eau pénètre au-dessous de la capsule après que
l'œuf a été fécondé et quand il est en voie de développement ; Peau est
même nécessaire à l’évolution de l'embryon ; elle pénètre et elle séjourne
dans l’œuf pendant toute la durée du développement, mais si elle s’y intro-
duit avant la fécondation, elle empêche les manifestations de certains phé-
nomènes qui accompagnent la fécondation chez les Poissons, phénomènes
que nous étudierons de plus près et que nous pourrons examiner sous le
microscope.
Si au lieu de plonger les œufs dans l’eau on les conserve à sec, on peut
les garder beaucoup plus longtemps. C’est ce que démontre une expé-
rience faite au Collége de France. On a conservé les œufs à sec pendant
_ deux jours et on les a mis en contact avec du sperme conservé lui-même
pendant quatre jours ; on a obtenu ainsi la fécondation de 82 œufs sur 40,
. ce qui est à peu près la proportion ordinaire. Dans une autre expérience
: on à mis en contact des œufs conservés sans eau pendant quatre jours avec
\
ce
60 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
du sperme frais, et L'on n’a obtenu que 5 œufs fécondés sur 20. Enfin, sur 22
œufs conservés sans eau pendant cinq jours et mis en contact avec de la lai-
tance fraîche, pas un n’a été fécondé. Ces expériences ont été faites avec
des œufs de truite, et, naturellement, en hiver, puisque c’est dans cette
saison que la truite pond. Les œufs des poissons qui fraient en été se
seraient certainement altérés beaucoup plus rapidement. re.
Ces faits étant connus, nous avons maintenant à examiner les phéno-
mènes de la fécondation sur les animaux chez lesquels la fécondation se
produit à l'intérieur. (À suivre.) :
OUVERTURE ANGULAIRE DES OBJECTIFS DE MICROSCOPE
(Suite) (1)
Prenons maintenant le cas d’un objet monté à sec sous un couvre-objet
en verre. J’en possède un ainsi constitué : un porte- objet est rendu opaque
par une couche de collodion photographique qu'on à fait noircir en l° eXpO-.
sant à la lumière. Sur cette couche une fente mince de 17300 de pouce en
largeur a été tracée avec la pointe d’une aiguille, et des diatomées ont été
montées sur le porte-objet de manière que, de celles qui sont situées
dans la fente les unes soient à sec et les autres piongées dans le baume ;
le tout est recouvert d’un disque de verre, épais de 0.009 de pouce.
Maintenant, ajustons notre objectif 1/4 de pouce, avec le même oculaire,
sur une des diatomées placées dans la partie sèche et nous trouvons qu'il
faut changer d’une manière très-considérable les combinaisons optiques qui
avaient été disposées pour le « découvert. » — Cela ne change pas le dia-
mètre du front, mais cela change l'angle d'ouverture de la lentille. — Nous : 4
avons maintenant une distance de travail de 0.009, au-dessus du couvre-
objet (« working distance »}) qui, avec l'épaisseur du couvre-objet lui-
même, 0.009, et l’espace d'air, 0,001, donne une distance frontale de 0,019.
— Prenant le diamètre dela tache de lumière sur notre lentille, 0,077, pour
base, et 0,019 pour hauteur de notre triangle isocèle, la règle de Wenham
nous donne pour l’angle d'ouverture — 127°, 28' (PI. v, fig. 6). — Si nous
prenons pour base le diamètre exposé de la lentille frontale, 0,16, l'angle
est — 153°, 16 ,. (PI. v., fig. 7). |
Mais si nous mesurons maintenant en faisant tourner la petite bougie
autour de l’objet, nous trouvons que la définition cesse d’être bonne vers
B5° de l’axe optique, ce qui donne un angle de 110 pour l'ouverture de
notre objectif lorsqu'il est ajusté pour un couvre-objet de 0,009 d'épaisseur.
— Cet angle est plus grand que lorsqu'on examine l’objet à découvert,
quoique la distance frontale soit plus grande, mais l’augmentation est
fournie par le changement dans la position relative des combinaisons ?
optiques de lobjectif lui-même. ÿ
Si nous traçons le rayon de la bougie à objectif, nous trouvons queson …
(4) Voir Journal de Micrographie, T. I, 1878, D. 453, 496 et T. III, 1879, p. 23.
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JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 61
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incidence de l'air sur la face inférieure du porte-objet est de 55°, qu’il se
réfracte dans le verre sous un angle de 32° 30 avec l’axe, et enfin qu'il
émerge dans l'air à 55°, angle égal à celui de son incidence sur la face
inférieure du couvre-objet. Il est impossible de représenter graphiquement
la déviation du rayon dans une très-mince couche d'air de 0,001 de pouce
d'épaisseur, qui sépare le slide du cover ; il faudrait pour cela amplifier
le dessin à une échelle exagérée. — Cette mince couche d'air est cepen-
dant un facteur important, ainsi que nous Île verrons par la suite.
Je me suis servi d’une fente, non parce qu'elle à une importance réelle,
mais afin de rapprocher ma méthode de celle de M. Wenham, et parce
qu’elle fournit un moyen commode de s'assurer que l'objet est au centre
du champ. |
Maintenant, si l’objet est plongé dans le baume et couvert, le résultat n
sera pas pratiquement changé, si ce n’est que le rayon de lumière ne
subira pas une réfraction appréciable entre l’objet et le cover et passera en
droite ligne à travers le slide, le baume et le cover, et émergera dans l'air
sous le même angle qu à son incidence sous le slide ou porte-objet.
Dans la suite de ce travail, Je considérerai l’objet comme monté dans Île
baume et couvertavec un couvre-objet qui,le baume compris aura une épais-
seur de 0,01 de pouce, à moinsde spécifier des conditions différentes. Il est évi-
dent que pour augmenter l’angle d'ouverture de notre objectif à sec, nous
devons soit augmenter le diamètre de la portion de la lentille frontale qui est
réellement employée, soit raccourcir la distance frontale, et dans l’un et
l'autre cas, la combinaison postérieure de l'objectif doit être modifiée d’une
manière correspondante dans sa position, de manière à transmettre et à
réunir dans un foyer commun tous les rayons du pinceau plus large admis
ainsi par la lentille frontale. En pratique, on trouvera que l'augmentation
de l'angle dans les objectifs à sec, s'obtient en raccouicissant la distance
fron!ale ; de sorte qu'avec les objectifs à sec de très-grand angle, c’est-à-
dire de 150° à près de 180°, le couvre-objet doit être très- mince et la len-
tille frontale de lebjectif presque en contact avec ce cover. Les difficultés etles
inconvéuients qui en résultent sont bien connus et ont beaucoup contribué
à créer les préventions que conservent plusieurs de nos vieux microsco-
pistes contre les objectifs à grand angle.
Considérons encore maintenant le cas d’un objet plongé dans le baume et
qui à été traité par la térébenthine jusqu àce que son indice de réfraction soit
devenu précisément celui du crown-glass = 1,595, et couvert avec un verre
mince de 0,01 de pouce. Lorsqu'il est fortement éclairé, des rayons émanent
de lui dans toutes les directions, les royons passeront à travers le baume‘et
le couvre-objet sans réfraction jusqu à la face inférieure du couvre-objet ;
mais là, ceux qui frapperont celle-ci perpendiculairement la traverseront
encore sans déviation, tandis que les rayons qui arriveront obliquement
seront réfractés et rendus plus obliques. Si l'émergence a lieu dans l'air,
. le rayon arrivant sous un angle de 40° sera tellement réfracté qu’il émer-
. gera presque parallèlement à la surface du cover, tandis que ceux obli-
ques à 41° et au delà n'émergeront pas du tout, mais subiront la réflexion
n
3
* contact absolu, pouvant ainsi recevoir des rayons de la plus grande diver-
‘ gence possible dans l'air, il n’y aura plus, au delè, que des rayons qui
verre couvreur et la lentille frontale est remplacée par une couche d’eau,
coup moins déviés en émergeant dans la glycérine : le rayon à 40°, qui était.
. Nous l’emploierons sur la même fente qui nous à servi à mesurer l’ob-
- bougie n’atteint plus l’objet qui est éclipsé par l'ombre de la platine. |
exactement, que les sinus des angles formés avec la normale pour un
rayon passant obliquement du verre dans l'air, ou vice-versà, sont entre eux.
. serait indiqué.
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62 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
totale. Il est évident, dès lors, que même pour un onjectif si près de 1802 ES
d'ouverture, s’il est à sec, un angle dans le baume ou dans le verre ( «bal-
sam, glass-angle ») de 82° est au delà de la limite extrême ; car, même
sila lentille frontale est aussi rapprochée que possible du couvre-objet, sans
n'ayant plus d’émergence dans l'air ne pourront pas arriver du tout à la
lentille.
Mais, si nous supposons que la mince lame d’air comprise ehfe Je
ou, mieux encore, de glycérine, que va-t-il arriver? — Les rayons qui.
éprouvaient une déviation donnée, à leur émergence dans l’air, seront beau-
réfracté à 78°26° en sortant te l'air, Sera maintenant réfracté seulement à
41°40° et les ravons entre 41° et 75° qui étaient réfléchis totalement à la
face inférieure du verre mince, émergeront maintenant daus le glycérire
et une partie, au moins, d’entre eux pourra être utitisée.
je prends un objectif de 1/10 de pouce, duplex front, construit par
M. Tolles, marque comme ayant un angle dans le baume de 95° (« balsam-
angle—95° ») et un angle dans Pair de 1802 (« air-angle— 180° »), — cette
mention même qui a si fort excité la surprise et l'horreur de M. Wenham. .
— C’est un objectif à immersion qui fonctionne bien dans la glycérine.
jectif 1/4 de pouce. Nous trouvons qu'avec ce cover, relativement épais,
nous avons encore une distance de travail (« working distance ») de 0,008,
pleins, — ce qui est ample —; notre bougie étant en place, nous la faisons
encore tourner autour de l'objet comme centre jusqu'à ce que le champ
s’obscurcisse, et, en examinant l'index nous trouvons un angle de 1&,
c’est-à-dire un angle total dans l’air de 486°. Mais en y regardant de plus
près nous voyons que le champ est obscurci parce que la lumière de la
Il est, dès lors, évident qu'#n ne peut mesurer l’angle total dans l'air de
cet objectif par cette méthode et avec cette platine, bien qu’elle soit beau-
coup plus mince et permette l’arrivée des rayons beaucoup plus obliques
que le plus grand nombre des platines. Nous savons cependant que l'angle
daus le porte-objet de verre est beaucoup plus petit que l'angle dans l'air
et qu’il y a toujours un rapport constant entre l’un et l’autre, ou, plus
dans un rapport constant. Si donc nous pouvons annuler leffet de la sur-
face inférieure du porte-objet et faire passer le rayon dans ce porte-objet
sans réfraction à sa surface inférieure, nous pourrons mesurer l'angle dans
le verre et eu déduire, par une simple application de la loi des sinus,
l'angle dans l'air correspondant, — à moins que l’angle dans le verre ne soit
plus grand av’un angle correspondant dans Pair de 90°, ue Cas cék
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4
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 63
. Pour obtenir l'angle dans le verre de cette lentille en annulant l'effet de
ni “ |” Ja surface inférieure du slide, et pour faire passer la lumière dans ce slide
sans réfraction, j’'emploie une modification d’un ingénieux appareil, inventé
par M. Tolles et décrit par lui dans le Monthly Microscopical Journal de
Juillet 4871, appareil que M. Wenham a d’abord qualifié de « pauvre
invention » (a miserable contrivance), — et qu’il a adoptée plus tard.
(Voir Monthlg Micr Journ., Mars 1874, page 117.) Il cousiste simplement
en une lentille plan-convexe d’une épaisseur telle que quand sa face plane
est réunie à la surface inférieure du slide par de l’eau, de la glycérine ou
du baume, l'épaisseur de la lentille, du baume et du slide réunis est é: ale
au rayon de courbure (1). L'objet posé sur le slide peur ainsi être placé
exactement au centre de courbure de la lenülle, et alors tout rayon qui le
frappe, venant de la surface convexe de cette lentille suit la direction d’un
rayon de courbure, par conséquent est normal à cette surface convexe, à
son point d'entrée, Conséquemment encore n’est pas réfracté ct va: en
droite ligne de la source de lumière à l’objet. Si maintenant on mesure
angle que ce rayon fait avec l'axe optique de l'instrument, on obtient
l'angle de déviation dans le verre, d’où l’on peut calculer l’angle corres-
_ pondant dans l'air. Si l’angle dans le verre est de 41° ou un peu moins,
-pour la demi-ouverture, l'ouverture dans le verre étant de 82° ou à très-
peu près, l’ouverture correspondante dans l’air sera de 4180°, ou à
_très-peu près.
Dans ce cas, ma lentille hémisphérique est en crown-glass dont l'indice
de réfraction moven est 1,595 ; le rayon de courbure est de 0,45 de pouce,
Pépoisseur de 0,33, laissant 0,12 pour l'épaisseur du porte-objet et de
l'immersion unissante.
Réunissons le slide et la lentille hémisphérique avec ure goutte de
baume mou dont l'indice de réfraction est à très-peu près égal à celui du
€rown, montons notre bougie comme nous l'avons indiqué et faisons la
tourner jusqu’à ce que le champ s’obscurcisse. Il ne faut plus aller à 78°
cette fois, mais seulement à 50°, ce qui indique un angle dans le verre
de 109°, pour la lentille. Mais comme un angle de moins de. 82 dans le
verre correspond à infiniment près de 180° d'angle dans l’air, nous avons
démontré que l'objectif a dans Pair un angle de 180°, ou infiniment près,
_ et qu’il admet des rayons qui ne pourraient par aucun moyen possible
. “entrer dans la lentille à sec, parce que, si lobjet était monté dans le
_ baume, ces rayons se réfléchiraient totalement sur la face supérieure du
cover, ou s’il était monté à sec, sur la face supérieure du slide.
Pour le prouver il suffit d'amener dans le champ la partie de la fente
où les objets ne sont plus montés dans le baume, mais à sec. La partie
dans le baume est brillamment éclairée, mais la partie sèche reste sombre
jusqu'à ce que la lumière soit ramenée à environ 40° de l'axe; à ce
(1) C'est-à-dire que la lentille réunie au slide par Je baume constitue optiquement une
seule lentille hémisphérique. (Trad.)
64 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
moment, le rayon étant en dedans de l’angle limite du verre dans l'air,
passe, et la partie sèche de la fente s’éclaire.
D' G.-E. BLAckna,
Président de la Société Microscopique de Dunkirk (N. Y.)
(4 suivre.)
RECHERCHES SUR LA SPERMATOGÉNÈSE
ÉTUDIÉE CHEZ QUELQUES GASTÉROPODES PULMONÉS ({)
(Fin)
C). Formation de la tête du spermatozoïide. — C’est au commencement
de mai, alors que les culs-de-sac de la glande sont remplis de grosses
grappes de spermatoblastes, que nous avons vu se produire dans ces sper-
matoblastes les premières formations appartenant au spermatozoïde. La
fig. A2 (pl. 1) représente des spermatoblastes obtenus à cette époque par
dissociation dans le chlorure d’or et de potassium: dans chacun des sper-
matoblastes désignés par les chiffres 1, 2, 3, on voit que cet élément ana-
tomique, outre son noyau (n), renferme un corpuscule granuleux (x) dont
les contours sont mal accentués ; 1ls le sont encore moins nettement par.
l'usage de tout réactif autre que le chlorure d’or ; l’acide osmique lui-même
ne nous a pas donné de bien bons résultats pour la recherche de ces corpus-
cules céphaliques à leur première apparition. — Dans le spermatoblaste
n. d fig. 12), le corpuscule est à une certaine distance du noyau (n); dans
le spermatoblaste n. 2, il est appliqué contre ie noyau et semble en faire
partie; cet aspect, qui se présente souvent, est important à noter, caril
reproduit en partie les dispositions décrites par les auteurs, notamment
Kolliker, qui font provenir la tête du spermatozoïde d’une partie du noyau
de sa cellule formatrice; mais nous avons pu nous convaincre que, du moins :
chez les Mollusques Gastéropodes, ce contact du noyau et du -corpuscule
céphalique n'est qu'une chose fortuite, un aspect dépendant de la situation ‘a
daus laquelle se présente le spermatoblaste, situation qui fait que le corpus-
eule céphalique se projette plus ou moins sur le noyau. En effet, toutes. les.
fois que les spermatoblastes isolés présentent encore la partie pointue et un
peu allongée (n. 4, fig. 12) par laquelle ils adhéraient aux prolongements
de la ceilule mère, c’est à la base de cette pointe qu'est situé le corpuscule
céphalique;£c’est là qu'il paraît se former, c’est-à-dire loin du noyau; c’est
ja qu'il demeure pendant que ses contours s'accentucnt, et qu'il devient |
bien reconnaissable comme tête de spermatozoïäe, ainsi que nous allons le “
voir (2).
(1) Voir Journal de Micrographie, T. UL p. 1#
(2) D'après les recherches bibliographiques que nous avons faites à ce sujet, c est La Valette. Me
Saint-Georges qui, le premier, a décrit un corpuscule céphalique se formant près du noyau | “A
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 63
Ce corpuscule céphalique, d’abord large et à contours peu accentués,
semble bientôt se condenser ; il acquiert ainsi un aspect homogène, très-
réfringent, brillant, avec des limites prévises; en effet, les spermatoblastes
que nous avons observés en fin mai étaient presque tous tels que ceux
représentés dans la fig. 18 (pl. 4), c’est-à-dire qu outre leur noyau (n), qui
n'avait pas changé, ils renfermaient un corpuscule céphalique à contours
très-nets; ce corpuscule est alors de forme ovale, il se colore par le car-
min.
A cette époque, les spermatoblastes changent eux-mêmes bientôt de con-
figuration; la forme en raquette déjà observée, mais faiblement accentuée
dans les périodes précédentes (fig. 7 et 11 et fig. 12 n. ä), se prononce de
plus en plus, comme le montre tout d'abord la fig. 14. Avant d'étudier avec
détail cette nouvelle forme et ses modifications, disons que nous Pavons
observée en fin mai, et qu'en juin on trouve dans la glande hermaphrodite,
abondamment mêlées les unes aux autres, touies les formes de raquettes et
de spermatozoïdes en voie d'évolution que nous allons décrire; pendant
l'été, l’activité de la glande est très-grande, et si à cette époque nous avons
pr voir se succéder d’une manière distincte les phases de l'évolution des
spermatoblastes en spermatozoïdes, sans être gênés par l’abondance des
éléments, ni par le mélange d'éléments à des périodes trop diverses de leur
évolution, c’est que la plupart de nos recherches ont été faites sur des ani-
maux tenus en captivité depuis l’hiver et privés de nourriture. Mais l'étude
comparativement faite sur des Escargots et des Limaces recueillis dans les
champs et examinés aussitôt, nous a démontré du reste que les phénomènes
… observés ne s’écartaient pas des formes normales, et qu’ils étaient rendus
seulement plus simples par la pauvreté relative des éléments en voie de
transformation.
Dans les spermatoblastes en forme de raquette (fig. 14), on constate que
le novau (n) se trouve dans la partie large, et le corpuscule céphalique
dans la partie étroite, dans la manche de la raquette. Ce corpuseule cépha-
lique n’est alors entouré que d’une très-mince couche du protoplasma du
Spermatoblaste, et souv'nt il semble complétement à nu, comme devenu
libre ; mais, lorsqu'il est réellement devenu libre, on observe dans sa
forme des modifications, et en même temps on constate, dans le proto-
de la cellule qui donnera naissance au spermatozoïde; cette obser ation, faite chez des Arthro-
podes, fut confirmée ensuite par les recherches de Balbiani sur les Fucerons, puis par Buts-
chli sur les Coléoptères et les Orthoptères. (L. V. Saint-Georges; Op. cit. Arch. f. mikrosk.
Anal , 1867, pag. 263 et 27: ; et 1874. pag. 495. — Balbiani; Op. cit. Ann. des Sciences
nat., 1869, pag. 83. — Butschli; In Zeitschrift, Zoologie, tom. 21, 1871, pag. 402.)
Balbiaui fait de ce corpuscule céphalique une vésicule spermalogène, par analogie avec la
vésicule embryogène qu’il a décrite dans l'ovule. (Op. cit., pag. K5.)
D'après La Valette Saiut-Gevrges, ce corpuseule céphalique, qu’il nomme corps nucléolaire,
S'allougerait et se mettrait en rapport par l’une de ses extrémités avec le noyau et par l’autre
avec le filament spermatique qui commence à se former. Il aurait fait ces observations aussi
bien chez les Moliusques que chez d’autres invertébrés; mais nous devons déclarer que les
figures que donne cet auteur de la genè<e des spermatozoïdes chez l’Helix pomalia, nous
paraissent assez défectueuses. (Voy. Arch f. mikrosk. Anat.; 1874. PI. XXXV, fig. 54
à 59.)
66 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
plasma du spermatoblaste, l'apparition d'une formation nouvelle qui cor-
lespondra au corps du spermatozoïde. Avant de passer à cette étude, nous
devons décrire en quelques mots l’aspect que présentent, à la période où
nous sommes arrivé, les grappes de spermatoblastes saillantes dans la
cavité des culs-de-sac glandulaires. | :
La constitution de ces grappes est alors beaucoup plus visible qu’elle ne
l'était dans les périodes précédentes : la partie étroite ou manche de la
raquette qui forme le spermatoblaste étant précisément en connexion avec
la cellule mère, il en résulte que cette cellule n’est plus couverte et voilée
d'éléments aussi épais que précédemment ; aussi est il facile de voir, au
centre et à la base de la grappe, le noyau principal, ou tout au moins la
masse granuleuse du corps de la cellule mère (Voy. fig. 19 et 20 en GR).
Sur des coupes qui ont divisé cette grappe suivant son grand axe, cette
cellule mère se présente d’une façon encore plus distincte ; son protoplasma
est devenu moins granuleux, ou tont au moins ne renferme plus que des
granulations très-fines, de telle sorte que les corpuscules céphaliques des .
spermatobliasies se projettent distinctement sur une masse conique qui
occupe le centre de la grappe, et à la surface de laquelle ils sont disposés
comme certaines graines végétales sur des réceptacles en forme de cône. |
1).) Transformation du sper matoblaste en spermatozoïde. — Nous avons
ici à décrire, au moment où la raquette, représentée par le spermatoblaste,
prend une forme de plus en plus allongée, trois phénomènes qui Se pro=
duisent parallèlement, et qui, sur nos animaux mis en captivité et privés de
nourriture depuis l'hiver, ont été observables principalement pendant le
mois de juin ; ce sont : LT
4° Le changement de forme du corpuscule céphalique. D’ovale qu'il
était, ce corpuseule prend ane forme de bâtonnet allongé, qui, par la direc= à
tion de son grand axe, fait suite à l'axe de la partie étroite du spermato- ii
blaste ; ce corpuscule céphalique, que nous pouvons dès maintenant appez
ler tête du spermatozoïde, car il est dès lors bien reconnaissable comme
tel, est souvent incurvé vers l’un de ses bords (fig. 15) ; il apparaît en même
temps tout à fait libre, c’est-à-dire dégagé de la substance du spermato-
blaste, à laquelle il n’est plus adhérent que par l'une de ses extremités.
% En même temps, précisément dans cette partie étroite du Spermato=
blaste, à l'extrémité de laquelle est adhérent le corpuscule céphalique,
apparaît la première trace du corps du spermatozoïde, ou, pour employer «à
uus expression qui ne préjuge rien sur la signification des parties, la pre= 5
mière trace du filament spermatique. Cette partie du lilament apparaît pour
ainsi dire d'emblée dans le protoplasme du spermatoblaste, par une sorte |
de différenciation de substance, par une sorte de production endogène, de »
genèse, sur la nature de laquelle nous ne saurions dire rien de précis, et
nous devons nous contenter de reproduire (fig. 15) les choses telles que
nous les avons observées maintes et maintes fois. Nous devons cependant
insister sur ce point, à savoir : que ce ne serait pas se faire une idée exacte
du DhÉnDinene que de; considérer cette PRE du filament sperme k.
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. | 67
du spermatoblaste, et de sa transformation in foto en filament sperma-
tique. Comme le montre la fig. 45, et particulièrement le spermatoblaste
placé à ja partie supérieure de eette figure, la partie étroite du spermato-
blaste subsiste aiors que le filament spermatique apparaît dans son inté-
rieur ou sur son bord. Du reste, on rencontre souvent des spermatoblastes
dont la forme en raquette n’est pas très-accentuée, qui, 1solés par disso-
ciation, prennent encore la forme sphérique, et dans le protoplasma des-
quels on peut voir, au voisinage du corpuscule céphalique, le filament
spermatique qui commence déjà à se différencier, en connexion par l’une
de ses extrémités avec le corpusecule céphalique (fig. 16, n° 4 (4).
A peine le filament spermatique s'est-il dessiné dans sa partie qui doit
être en connexion avec la tête du spermatozoïde, qu'on voit une formation
semblable se produire à l'extrémité opposée du spermatoblaste, c'est-à-
dire dans sa partie large, qui renferme le noyau (fig. 15, n° À ); ici encore,
comme le montre le n° 2 de la fig. 46, obtenu dans des conditions sus-indi-
quées, cette partie du filament spermatique (future extrémité postérieure ou
eaudale) naît par une sorte de différenciation dans la substance du sperma-
toblaste et presque aussitôt fait au dehors de celui-ci une légère saillie; en
se dégageant ainsi, la partie caudale du filament spermatique entraîne sou-
vent (fig 15, n° 1) une partie de la substance du spermatoblaste, de sorte
qu'elle pent paraître se former par élongation et condensation de cette sub-
stance, apparence qui doit recevoir ici la même interprétation que pour la
partie du-filament étudiée précédemment (2).
. 3° Le troisième changement qui se passe dans Je spermatoblaste en
même temps qne les deux précédents, consiste Gans la diminution de
volume du noyau, qui perd ses contours bien accentués, devient pâle, et
souvent difficile à reconnaitre (Comparez fig. 14 et 15); cependant, comme
il Se colore toujours par le carmin, ilest facile d’en retrouver les traces,
même sur des spermatoblastes presque arrivés aux phases ultimes de leur
transformation en spermatozoïdes. (Voy. fig. 21 et 22.)
Les modifications par lesquelles s'achève la production des spermato-
(1) Nous avons quelquefois rencontré, à cette période du développement, des spermato-
hlastes dans lesquels on apercevoit deux corpuscules céphaliques. (Voy. PL. EV, fig. 17.)
_ (2) Nous n'avons jamais constaté, dans les préparations sans addition d’eau pure, les
formes décrites par Coste : « Chez les Hélices, dit cet auteur, et chez les Limaces, où le cor-
» puseule spermatique est très-long, les spermatoz:ides sont contraints de s’enrouler plu-
» sieurs fois sur eux-mêmes À mesure que le corpuscule que contient chaque vésicule géé-
» ratrice grandit, on voit ces vésicules, de sphériques qu'elles étaient, deveir en général dis-
_ » coïdes et acquérir un diadème un peu plus grand que celui qu’elles avaient auparavant.
_ »C#tte forme de la vésicule me paraît résulter de la dispositior que prend dans sa cavité le
_» spermatozoïde qui $’v produit. Trop grand pour pouvoir s’y maintenir dans le sens de son
» axe longitudinal, il est obligé de se rouler en cercle ; et, comme si ce cercle avait de la
_ » tendance à se dérouler et faisant un effort sur les points avec lesquels il est en contact, la
_ » vésicule est en queique sorte contrainte de subir une dilatation circulaire qui entraine le
» rapprochement de ses parois. « (Op. cit., 1, 426.)
_ De semblables aspects se présentent quand on ajoute de l’eau à une préparation
composée d'éléments encore vivants, mais ils sont dus à un brusque enroulement des flaments
spermatiques par l’action de l’eau.
——
2 — 2 —_—_————]
68 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
zoides sont désormais faciles à saisir, car elles sant représentées par des
formes qu’on rencontre en grande abondance dans la glande sexuelle de
tout Gastéropode observé pendant l’été ou l’automne.
Ce qui s'était produit au niveau des parties antérieure et postérieure du.
filament spermatique en voie d'apparition. se produit bientôt aux dépens
de toute la substance du spermatoblaste, c’est-à-dire que celui-ci s'allonge
de plus en plus (/ig. 18); puis, comme si cette élongation n'était pas assez
rapide comparativement au développement du filament spermatique, le
spermatobiaste se segmente en une série de globules ou de gouttelettes de
protoplasma, qui demeurent adhérentes au filament spermatique à mesure
que celui-ci acquiert de plus en plus son individualité. On peut observer
que ces petites masses, résultant pour ainsi dire de l'émiettement du sper-
matoblaste, sont disposées sur la moitié postérieure du filament sperma-
tique, de teile sorte qu’elles sont d’autant plus petites qu’elles sont situées
plus loin de la tête du spermatozoïde(p, p, p, fig.21); la plus volumineuse de
ces masses, celle qui est située du côté de la tête, dont elle demeure cepen-
dant à une certaine distance (Comparez du reste les fig. 18:et 21), est
remarquable en ce qu’elle renferme ce qui reste du noyau (n) du sperma-
toblaste, sous une forme encore plus ou moins reconnaissable (l) (n, fig.
21); : noyau devient de plus en plus petit et de plus en plus eflacé :p, n,
fig. 22), puis disparaît complétement. En même temps les petites masses de
Fe attachées au filament spermatique se trouvent réparties de plus
en plus vers l'extrémité caudale de ce filament, sans doute parce que lac-
croissement de celui-ci se fait principalement dans sa partie antérieure (2).
Que devient la cellule mère, que nous avons vue si nettement (GR, fig.
A7) former à la base de la grappe de spermatoblastes une masse conique
centrale ? Le protoplasma de la cellule mère diminue successivement de
masse pendant que se passent les phénomènes que nous venons de décrire
dans les spermatoblastes ; elle est résorbée ; on pourrait dire, mais ce
ne serait 1x, à nos yeux, qu'une expression figuréc, qu’elle est absorbée par
les spermatozoïdes en voie de formation. Toujours est-il que, par le fait |
de la disparition de cette substance. (3) la cellule mère se trouve graduelle-
(1) On trouve quelquefois une petite masse de substance granuleuse (pp. fig. 21) attachée au
flament spcrmatique, immédiatement derrière la tête du spermatozvide ; mais cette dispo-
sition nous à paru rela'ivement rare. a
_ (2) Ces petites masses de protoplasme ont été bien observées par E Dubrueil. ç... À cemu-
ment, dit cet auteur, les spermatozoïdes n’ont pas encore acquis leur forme définitive : sur leur
partie caudale on aperçoit en général un ou plusieurs renflements fusiformes ; ces renflements
peuvent exister à une hauteur quelconque de la queue. (Dubrueil ; Étude physiologique sur
l'appareil générateur du genre Helix, 1873, pag. 10).
(3) Ainsi se trouve, par l'étude des grappes de spermatoblastes et par celle de la résorption
du protoplasme de la cetlule mère, résolu le problème que E. Dubrueil se posait dans les ter-
mes suivants : « En vertu de quelle action ces corpuscules, quand, par l'effet de leur déve-
» loppement, ils ont brisé l'enveloppe de la cellule mère, ne sont-ils pas complétement libres
» et restent-ils quelque temps encore agglutinés par la tête ? Plusieurs hypothèses ont
» essayé de rendre compte de ce fait, mais c’est pour nous un problème à résoudre. » (Op.
» cil., 1873 pag. 10, &
NAN
Z, //, p)
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 69
ment réduite à son noyau, et que les têtes des spermatozoïdes se
rapprochent de plus en plus de ce noyau (noyau principal, N, fig.
18, 19, 20); la comparaison des grappes de-spermatoblastes et des faisceaux
de spermatozoïdes représentés en GR, puis en À, en B, et enfin en FS,
dans la fig. 19, donne une idée exacte de la manière dont, aux rapports
des sp'rmatoblastes avec la cellule mère, succèdent en dernier lieu les
rapports des spermatozoides avec le noyau principal .
: Parfois la résorption du protoplasma de la cellule mère se fait d’une
manière assez hâtive pour qu'il ait complétement disparu alors que
les spermatoblastes ne sont pas encore arrivés aux phases ultimes de leur
transformation en spermatozoides. On obtient alors dans les préparations
isolées, comme le montre la fig. 18, de belles grappes de spermatohiastes,
avec les parties antérieures (S) des filaments spermatiques et les têtes de
ces filaments ; ces têtes sont régulièrement rangées et adhérentes au noyau
principal (N), absolument nu du reste, et dans lequel on aperçoit des gra-
nulations graisseuses.
Quand les grappes de spermatoblastes sont presque complétement
transformées en faisceaux de spermatozoïdes, elles restent adhérentes à la
paroi du cul-de-sac glandulaire par l’intermédiaire de ce noyau principal
(N, N fig. 20), ou bien elles s’en détachent en entrainaut avec elles
ce noyau. À ce moment, celui-ci est devenu très-transparent, peu colorable
par le carmin, êt finit bientôt par ne plus être visible ; il a été sans doute
résorbé à son tour, comme l'avait été d’abord le protoplasma de la cellule
mère à laquelle il appartenait.
En décrivant l’aspect que présente en ce moment un faisceau de sper-
matozoides, nous serons arrivé au terme de l’étude de la formation de ces
_ éléments. [l nous suflira à cet effet de jeter un coup d'œil sur la fig. 23
nous y voyons les têtes de spermatozoïdes (x) régulièrement rangées côte
à côte, sans aucun reste, ni du protoplasma, ni du noyau de la cellule mère;
les filaments spermatiques qui s’attachent à ces têtes sont, dans le premier
tiers de leur longueur, disposés en légère spirale, de manière à reproduire
dans leur ensemble l'aspect d’une corde grossièrement tordue ; plus en
arrière ils sont moins régulièrement disposés, et la dissociation à un peu
exagéré cette irrégularité ; enfin, leur extrémité libre est encore chargée
de traces bien visibles (p,p) de ces gouttelettes de protoplasma, dernier
reste du corps des spermatoblastes ; des gouttelettes semblables se retrou-
vent parfois jusque sur les spermatozoïdes contenus dans le canal
déférent.
D' Marais DuvaL.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PLANCHE I.
Fic. 4. Cul-de-sac de la glande hermaphrodite de l'Escargot dans les premiers
jours du mois de novembre. Gross. environ 300. — G. Spermatozoïdes
libres dans la cavité du cul-de-sac ; ep, épithélium de Ja paroi; 0,
70 JOURNAL DE MICROGRAPHIE. TRES
. Ovule ; CM. cellules mères de spermatozoïdes ; ces cellules mères,
quoique divisées déjà en de nombreux spermatoblastes, n'abouiront
pas à la production de spermatozoïdes. fe
FIG. 2. Paroi du eul-de-sae glandulaire en décembre. Gross. 400. — ep, lat RL
+ épithéliales, dont quelques-unes (A) présentent un développement
considérable (futurs ovules ou futures cellules mères de Sperma-
tozoïdes).
FIG. 3. Cul-de-sac glandulaire pendant les premiers jours de janvier, (0, ep,
comme dans les figures précédentes.) — CN, ovule mâle ou cellule
mère des spermatozoïdes, avec son noyau primitif ou principal (N) et
ses pelits noyaux (x) de nouvelle formation ; en CM! on ne trouve en-
core que deux petits noyaux (x); en CM/ ces nouveaux noyaux sont
très-abondants et cachent le noyau principal ; n! quelques petits noyaux
devenus libres par écrasement, en entraînant une partie de PRpp ane
(spermaioblustes).
. Cul-de-sae glandulaire en fin janvier ; e p, cellules épithéliales. CM,
cellule mère, avee son noyau ovale (N) et ses bourgeons (S B), dont
chacun contient un des noyaux précédemment formés (n) ; en N'ces
bourgeons (S'B!) se sont détachés et apparaissent comme des cellules
libres.
Deux follicules de la glande sexuelle de l'Escargot en février, mars.
Gross. 200 environ. — 0, ovulé (proprement dit), GR, GR, grappes de.
Spermatoblastes ; N, noyau principal (noyau de la cellule mère ViSDIaS EL
| à la base d’une de ces grappes). ps |
Fic. 6. Disposition des parois des follicules (ou culs-de-sac) de Ia glande, dans |
un point où il n'y a rien que l'épithélium (sans ovules ni grappes de
Spermatoblasies). — Cette figure représente le point P de la fig. 5, \
étudié à un grossissement d'environ 600 ; ep, épithélium; mp, paroi
propre de la glande formée de cellules fusiformes plus ou moins
allongées.
. Grappe de spermatoblastes écrasée et dissociée : quelques srermeton ee
Sculement (SB, SB) sont restés adhérents, par les pédicules PP, au
Corps de la cellule mère (CM) ; au milieu de la partie la plus épaisse de
ie cette cellule mère on voit son noyau (noyau principal N).
ja F1G. 8. Un débris d'une grappe dissociée ; SB, SB, deux spermatoblastes
“1 adhérents encore par les pédicules pp, à un fragment (CM) du corps de
ha la cellule mère. “4
; FiG 9. Autre débris d’une grappe dissociée, représentant cette fois la partie
movenne du corps (CM) de la cellule mère, avec le noyau dit Lo es
principal (N). +
F1G. 10. Cul-de-sac glandulaire analogue à celui représenté fig. 5 en coupes ace
ce cul-de-sac à été grossièrement écrasé et s’est vidé de son contenu
Gross. 300 environ. — ep, cellules épithéliales; CM, restes des cellules
pc mères (proloplasma resté autour du noyau principal N) ; SB, spermato-
Foi ; blastes des grappes dont les cellules CM occupaient la base; ces
ANS Spermatoblastes, devenus libres, se présentent sous formes de petites
spheres de protoplasma renfermant un noyau relativement gros.
Eu: Fic. 44. Spermatoblastes d'une grappe de la fig. 5, isolés et fixés par le chlorure
Ra on. d'or. Grossissement 500. A, spermatoblaste isolé renfermant deux
“ AE noyaux (segmentalion d’un noyau unique) ; — B. spermatoblasle ren- A
LS
Fic.
FIG.
©T
(er)
FiG.
1
ES
‘FIG.
Fic.
… Fi.
Fi1G.
Fic.
FrG.
FiG.
40.
14.
45.
16.
Cr
48.
AU
20:
21.
tO
19
JOURNAL DE M'CROGRAPHIE. 71
_ fermant trois noyaux et adhérant par le pédicule pp aux pédicules
d’autres spermatoblastes (SB, SB).
Spermatoblastes en mai, dissociation dans le chlorure d'or et de potas-
sium ; 7, noyau du “ho Dnentss æ , corpuscule céphalique (Lête
du futur spermatozoïde); en 3,le spermatoblaste a la forme en
raquette et on voit que le corpuscule céphalique est Situé loin du
novau.
PLANCHE IV.
Spermaloblastes en fin mai (n,æ, GB, comme dans les fi£ures pré
cédentes).
Spermatoblastes ayant pris la forme de raquette (lettre comme pré-
cédemment).
Spermaloblastes observés en juin (préparation par l'acide osmique):
a, extrémité antérieure du filament spermatique (en connexion avec
la tête du spermatozoïde); b, extrémité supérieure ou caudale de ce
filament,
Spermatoblastes analogues à ceux représentés fig. 14 et 15, mais dont
la forme en raquette était peu accentuée, et qui, isolés par dissocia-
tion, ont pris la forme sphérique.— «, extrémité antérieure du fila-
lament epermatique ; b, extrémité postérieure ou caudale (visible
seulement sur les n°5 2 et 3).
Spermatoblaste dans lequel on aperçoit deux corpuscules céphaliques.
Grappe de spermatoblastes très-avancés dans leur transformation. —
N, noyau principal, autour duquel sont disposées les têtes des sper-
matozoïdes, le protoplasma de la cellule mère ayant été entière-
ment résorbé.
Cul-de-sac glanduiaire montrant les grappes de spermatoblastes plus
ou moins avancés dans leur transformation en spermatozoïdes,
(lettres comme dans les figures précédentes).
Cul-de-sac semblable, dans lequel les grappes de spermatoblastes
sont presque toutes trans'ormées en faisceaux de spermatozoïdes
Spermalozoïdes sur la partie postérieure desquels le filament sperma-
tique est entouré d’une traînée de petiles masses du protoqlasma du
spermatoblaste (p, p); l'une de ces masses , plus volumineuse,
contient le noyau du spermatoblaste (n).
Spermatozoïdes un peu plus avancés dans leur évolution : p,n, petites
masses de protoplasma renfermant encore le noyau, très-diminué
de volume, du spermatoblaste ; p, p, petites masses de protoplasma
éparses sur l'extrémité toute périphérique du filament spermatique;
æ, tête du spermatozoïde ; s, filament spermatique.
Faisceau de spermatozoïies au terme de leur développement : æ, tête
des spermatozoïdes ; s, filaments spermatiques ; p, p, extrémités de
celles du protoplasma des spermatoblastes sous forme de petites
masses ovoïdes (1).
D'M. D.
(1) Nos planches sont des reproductions faites par la presse Pnmphrey sur des croquis à
LÉ plume des dessins du Dr Math Duval, dans la Rvses des Sc. Nat., de Montpellier. lanv.
_ 1879.
, (Rev)
72 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
Procédé technique pour l'étude des embryons de Poissons. (1).
Les œufs de Salmonides sont généralement employés par les embryologistes!
pour l'étude du développement des Poissons osseux. Il est difficile de les observer
à l’état frais, soit en entier, par transparence, à cause de leur épaisseur d’enve-
loppe, soit après les avoir ouverts, par suite du peu de consistance du germe,
surtout au début de la segmentation. L’acide chromique, réactif le plus fréquem-
ment employé pour durcir ces œufs, allère facilement les jeunes cellules et
déforme les embryons en les comprimant entre la coque inextensible de l’œuf et
la masse vitelline soliditiée. J'emploie depuis bientôt deux ans, dans le labora-
toire d'Embryogénie comparée du Collége de France, un procédé qui permet d’ex-
traire des œufs de Truite et de Saumon le< germes et Les embryons, avec la plus
grande facilité et sans leur faire subir la moindre altération.
Je place l'œuf pendant quelques minutes dans une solution d’acide osmique au
centième, jusqu’à ce qu’il ait acquis une couleur brun-clair, puis dans un petit .
vase renfermant de la liqueur de Müller, et je l’ouvre au milieu de ce liquide avec
une paire de ciseaux fins. La masse vitelline centrale qui se coagule immédiate-
ment au contact de l’ean, se dissout, au contraire, dans la liqueur de ‘Müller,
tandis que le germe et la couche corticale solidifiés peuvent être extraits de l’œuf,
et examinés sur une lame de verre.
En traitant le germe par une solution de vert de méthyle, puis par la glycé-
rine, j'ai pu observer dans les cellules de segmentation les phénomènes très-
délicats signalés dernièrement par Auerbach, Bütschli, Strasbürger, Herlwig, ete.,
eb qui accompagnent la division du noyau, à savoir : la disposition rayonnée du
protoplasma aux deux pôles de la cellule, la plaque nucléaire, les faisceaux de
filaments qui en partent el les autres phases suivantes.
Ce fait prouve que le traitement subi par l'œuf n’altère en rien les éléments du.
germe.
Pour pratiquer des coupes à travers des germes ou des embryons ainsi extraits
de l'œuf, je les laisse pendant quelques jours dans la liqueur de Müller, et je les
colore par le picrocarminate d’ammoniaque. Après les avoir déshydratés en les
traitant par l'alcool à 40°, puis par l'alcool absolu, je les mels pendant 24 heures
dans le coliodion. L’embryon est ensuite orienté sur une petite lame de moelle de
sureau imbibée d'alcool et recouvert d’une couche de collodion. Lorsque le col-
lodion a acquis une consistance suffisante, on peut faire des coupes très-minces
comprenant à la fois l'embryon et la lamelle du sureau, et on les conserve dans la
glycérine. 5; 4
Ce procédé est applicable à toute espèce d’embryon peu épais, permettant la
coloration en masse. Il à l'immense avantage de permettre de voir à quel niveau
de l'embryon chaque coupe est pratiquée, de conserver celle-ci au milieu d’une
masse transparente qui maintient toutes les parties et les empêche de se briser,
comme il arrive très-souvent lorsqu'on emploie une masse à inclusion dont il faut
débarrasser la coupe avant de la monter.
Dans son Précis de technique microscopique, M. Mathias Duval avait déjà recom-
mandé le collodion pour les recherches embryologiques, mais sans indiquer son
mode d'emploi. Nous espérons rendre service aux embryologisies en leur faisant
connaîlre un procédé qui pourra leur être de quelque utilité.
F. HENNEGUY,
Préparateur du cours d'embryogénie comparée au Collége de France.
(1) Note lue à la Société Philomatlique de Paris, le 22 no embre 1878.
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 13
DESTOMEES
DE L'ARCHIPEL DES INDES OCCIDENTALES (1)
. Mémoire communiqué à l'Académie des Sciences de Suède, le 8 mai 1878.
(Suite)
449. Denticula (?) Antillarum, CL. et Grün. — Lancéolé avec des sommets aigus,
| Côtes, 7-12; espaces entre les côtes irrégulièrement semés de points. Long.
0.050 — 0,063 mm.— Cette petite et intéressante Diatomée n’esl pas très-
rare dans les récolles faites à St-Barthélemv. Je l’ai aussi trouvée dans les
boues saumâtres de Santos, au Brésil. Fig. 26 a et b. #.
490. Grammatophora macilenta, W. Sm. — St-Barthélemy.
191. Gr. (macilenta var?) caribæu, CL. N. Sp. F. : linéaire avec le centre et les
extrémités distinctement gibbeux; S. V.: avec des septa droils. — Stries
fines (d’après Grünow), 28 dans 0,01 et distinctement ponctuées. — Iles
Vierges, commun, Fig. 27, %* : a, vue de côté; b, vue de front. |
499. Gr. gibberula, Kütz. -- St-Barthélemy, fréquent.
493. Gr. undulata, Ehb. (Grün. Verh. 1869, PI. 4, fig. 16, a, b.)— Iles Vierges,
rare. St-Barthélemy, pas rare.
494. Æhabdonema adriaticum, Kütz. — Iles Vierges, St-Barthélemy.
4925. Climacoswa mirifica (W. Sm.), Grün. — Iles Vierges, St-Barthélemy, pas
rare.
196. Climacosphænia elongata, Baïil.— Iles Vierges, St-Barthélemy, pas rare.
497. Licmophora argentescens, Ag., V. splendida, (L. splendida, W. Sm.) St-Bar-
thélemy. |
428. Podosphænia angustata,Grün. (Verh. 1869, p. 347, PI. 6, fig. 20).—Si-Bar-
thelemy, fréquent.
499. Pod. ovata, W. Sm. (Syn. PI. 24, fig. 226). — Si-Barthélemy, rare.
430. Zsthmia enervis, Ehb. — St-Barthélemy.
431. Biddulphia Baileyii, Sm. (Syn. PI. 62, fig. 329). — St-Barthélemy, rare.
439. Bud. turgida, Ehb. (B. granulate, Roper, T. Micr. Soc. VII, page 13, PI. 4,
fig. 10-11, PI. 9, fig. 19). — St-Barthélemy, rare.
133. B longicruris, Grev. (Micr. Journ., VIL, p. 163, PI. T, fig. 10). — St-Bar-
thélemy, rare.
434. B. Tuomeyi, Roper. (T. Micr. Soc. VII, PI. 4, fig. 1-2. — B. tridentata,
Ehb., M. G. 1856, PI. 18, fig. 59, PI. 21, fig. 24). — Iles Vicrges, pas
rare.
135. B, aurita, (Ehb.) Bréb. — Iles Vierges, St-Barthélemy.
136. B. (aurita var?) Roperiana, Grev. (Micr. Journ. VII, pag. 163. PL &, fig
11-13). — Iles Vicrges, pas rare.
437. B. pulchella, Gray. — Iles Vierges, St-Barthélemy, abondant.
138. Cerataulus lœvis, (Ehb.) — Puerto-Rico, rivière Arecibo; St-Martin, dans les
caux douces.
139. C. Smithü, Ralfs. (Eupodiscus radiatus, W. Sm. B. Diat. I, pag.24, PI.30,
fig. 255). — St-Barthélemy.
440. Cerataulus (?) Reichardtü, Grün (Verh. 1863, p. 158, P1- 43, fig. 22.) — Iles
Vierges, très-rare, un seul spécimen observé.
_(} Voir Journ. de Micr., T. If, p.507 et T. II, p. 28.
141.
146.
147.
148.
NAxt € Mg TN LyA
At M
JOURNAL DE MICROGRAPHIE
Biddulphia ? {Terpsinoë?) birostrata, Grün.(Verh. 1863), p. 158, PL. 453, fig.
23.) — Iles Vierges, St-Barthélemy, rare. — J'ai vu quelques s spécimens de
cette petite forme dans des récoltes des Iles Baléares, et aussi dans le « Mon-
terey Stone. » Grünow a lrouvé cette Diatomée sur des Macrocystis du,
Pérou. Son contour varie beaucoup Les extréinilés ne sont point toujours
en cône, comme dans la figure donnée par Grünow mais souvent arrondies.
Les valves soni parfaitement planes et par conséquent la vue de face (front
view) les bords parallèles. Cette Diatomée se rapproche beaucoup du Plus
giogramma et du Terpsinoë,
Triceratium armatum, Roper (Micr. Journ. I, p. 283. Btw. Micr. Tone
IV, p. 272, fig. 9). — Iles Vierges, rare.
lr. favus, Ehb. — Iles Vierges, St-Barthélemy.
Tr. Pentacrinus, Wallich, (Micr. Journ. VE, p. se pie À , fig. 10-14) —
Amplhipentus alternans, Jan. et Rabh. ÆZond., PL. 1, fig. 4, — Amphitetras
ornata, Shadb. Aflcr. Journ., IE, p. 16, PL 1 fig. np arisalu,
Jan. et Rabh., Aond. PI. 4, fig. 2. — Iles Vierges, abondan.
Tr. punctatum, Biw, (Micr. Journ. IN, p. 275, PL. 17, fig. 18.— Pritchard,
VI, fig. 20. — Tricer. sculplum, Shadb. Trans. Micr. Soc. p. 15, PI. 4,
fig. — Tric. rehiculum (Ehb.?) Biw. Micr. Journ. 1, p. 251, PL.4, Fa TEA
Iles Vierges, St-Barthélemy, abondant.
La vue de front a exactement la même apparence que le Tr. reticulum,
Bitw., la vue de côté « side view » ressemble ou 77. sculptum, Shadb. On
dit que le 77. punctatum se rencontre dans les régions aretiques ; je ne l'ai
jamais trouvé dans les récoltes de ces régions que j'ai examinées. Les points
sont souvent disposés dans la forme Ouest-Indienne de manière à constituer
trois petits cercles au milieu de la valve, exactement comme dans la figure
du 77. sculplum, Shadb. Cette espèce est largement répandue. Je l'ai trouvée,
mais rarement, sur les côtes occidentales de la Suède, dans la Méditerranée,
à Honolulu, à Java, etc.
Tr. obtusum, Ehb. (M. G. PI. 18, fig. 48-49). — St-Barthélemy, rare. ES
Cette espèce se rencontre très-abondamment dans les récoltes bien cond à
nues de la baie de Campêche. Je l’ai trouvée fréquemment dans le sable
coquillier des Iles Gallopagos. La surface de la valve est plane ou un peu
élevée au milieu et sur les bords, mais les sommets ne se projettent jamais
en cornes.Le contour esttrès-variable, les côtés quelquéfois droits, quelque -
fois plus ou moins convexes ressemblant à ceux du Tr.disciforme,Grev (T.M.
S. Pi 9, fig. 11) bien que ce ne soit probablement pas la même espèce. J'ai
vu dans les récoltes des Iles Gallopagos el de Campèche-Bay des spécimens à de
contour parfaitement circulaire ressemblantau Coscinodiscus mossianus, Grev.
(Tr.Micr.Soc.XUX, PL.4, fig.22.) I semble d’après cela que les Triceratium
ne sout pas aussi nettement distincts des Coscinodiseus que des Biddulphia.
Tr. Campechianum, Grün. in lilt. — Lies Vierges, très-rare.
Le seul spécimen de cette belle espèce que j'aie trouvé dans les récoltes
des Iles Vierges se rapporte parfaitement aux spécimens de la Baie de
Canipêche que le D' Gründler a bien voulu m'envoyer. La fig. 28, %, est
copiée sur la photographie d’un spécimen de la Baie de Campêche.
Tr. Antillarum, CL, N. Sp.— Pelit, quadrangulaire ou pentagonal avec des
angles saillants. Sculpture : pelits granules perlés, 7-8 dans 0,01 mm.
arrangés en lignés droites rayonnées. Le milieu de la valve paraît élevé et
les angies projetés obliquement. Diam. 0.053 mm. Fig. 29, #2, — ee Vier-
ges, St-Barthélemy, rare.
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 75
RER ns ce, etes fo
449. Tr. Cruciatum, Rab. et Jan. (Amphitetrus cruciatum. Rab. et Jan. Æond., p.4,
PI. 4, fig. 5. — Iles Vierges, pas rare.
450. Tr. dubium. Biw. (Micr. Jonrn. VI, pag. 180, PI. 9, fig. 7-19.— Tr. bullo-
sum, 0. Witt, Mus. Godeffr. H. 1, p. 97, pl. 8, fig. 4.) — Iles Vierges, pas
rare.
Triceratium (ou Biddulphia, bicorne, CI. N. Sp. Vue de côté avec deux
angles plus saillants et plus allongés et deux plus émoussés. Bords striés,
sculpture à cellules larges et assez irrégulièrement pentagonales. Membrane
connective finement ponctuée, avec les points arrangés en ligne, CRAN
8 dans 0.01 mm. Distance entre les angles : 0,059 muw. Fig. 30,
St-Barthélemy. J'ai trouvé cette espèce dans des récoltes de Java et Et Cali-
fornie.
. Tr. alternans. Bail. (W. Sm. B. D. I. p. 26, PL.5, fig. 5, fig. 45, PL. 30, fig.
45. — Tr. variabile, Biw. Micr. Journ. IV, p. 275, PI. 17, fig. 19.) —
St-Barthélemy, abondant.
Tr. tabellarium, Btw. (M. J'ourn. IV. p. 275, PI. 17, fig. 45. Tr. venulo-
sum, -Grev. Tr. Micr. Soc. XIT, p. 90, PI. 13, fig. 24. Tr: brevinervium,
Grev. L. c. PI. 9, fig. 26.)— nes Vierges, rarc.
Le seul spécimen trouvé est représenté par la fig. 31, ©, Ils ‘accorde
très-bien avec le 77. brevinervium. Distance entre les He 0,0425 mm.
J'ai vu plusieurs spécimens dans les récoltes des îles Gallapagos et de la
baie de Campêche, qui semblent prouver que les Tricerat. tabellarium, venu-
losum et brevinervium sont spécifiquement distinets.
Tr. undulatum, Biw. (Micr. Journ. VI, p. 154, PL. .8, fig. 1-3 et 8.) —
St-Barthélemy, plusieurs spécimens concordants avec la fig. 8 de Biw.
5. Tr. orbiculatum, Shadb.? (Grün. Aic. Journ., 1877. PI. 196, fig. 2 b.) —
St-Barthélemy, rare
Æupodiscus (Pseudo-autiscus) radiatus, Bail. (Smits. Contrib. 11, 1852, 39.)
_ — Iles Vierges, St-Barthélemy, rare.
Cette espèce dont je n’ai Jamais vu une bonne figure ressemble à l’Aulis-
cus peruvianus (A. Schm. Atl. PL. 32, fig. 29), mais les prolongements sont
au nombre de quatre et plus rapprochés du bord. Les cellules sont plus
larges et il n’y a pas de points marginaux.
ÆEupodiscus argus, Ehb. — St-Barthélemy, un spécimen parfait ct plusieurs
fragments.
. Actinocyclus splendens, Shadb. — Iles Vicrges, St-Barthélemy.
. Act. undulatus, Kütz. — St-Barthélemy.
. Asteromphalus flabellalus, Bréb., Grev. —-- St- arthélemy
Actinocyclus tenellus, Breb. pod us minulus, Hantzch.) — Iles Vierges.
. Auliscus sculptus, W. Sm. — St-Barthélemy.
À: (sculptus var?) cœælatus, Bail. — Iles Vierges, St-Barthélemv.
4. À. nmacræamus, Grev.?) (A. Schm. Aul. PI 31, fig. 5.) — Iles Vicrges.
Je n’ai vu que quelques rares spécimens, diamètre 0,05 mm. se rappor-
tant aux figures publiées dans A. Scrhm. Atlas. Cette forme n’est très-proba-
blement qu'une variété de l’Auliscus pruinosus, Bail. ou À. punctatus, Bail.
(Schm. All.)
5. Paralia sulcata (Ehb.) (Osthosiva marina, W. Sm.) — Iles Vicrges, abon-
Be dant.
466: Pyxidicula crucinta, Ehb. (Greg. Diat. of Clyde, fig. 498, PI. 10, fig. 49 ) —
; Iles Vierges, St-Barthélemy, rare |
‘4 167. Endict ya oceanica (Ehb.) Ralfs. (Pitch. PI. 5, fig. 70.2 Dictyopyxis brevis,
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Fig. 4. — Diatomées des Indes occidentales (PI. IV de Cleve). , AL
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‘24. N. Grundlert Grün. — 25. Tryblionella Lanceola, Giun. — Fe Denticulu Antillarum, CIeNE 4
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JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
zschia Græffei, Grün. — 33. Biddulphia membranacea, Cl. — 34. Actinocyclus
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78 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
Grev. Tr. Macr. Soc. X, p. 22, PI. 2, fig. 2.)— Iles Vierges, St-Barthélemy,
rare.
168. Creswellia Turris, Greg. (Diat. of Clyde, p. 538, PI. 14, fig. 109.— St-Bar-
thélemy.
469. AHyalodiscus maculatus (W. Sm.) Cl. Podosira? maculata Sm. B. Diat. I,
p. 54, PL. 49, fig. 328. — Lagerstedt, Bihang till X. Vet. Akad. Handhité
gar, IL, N° 45, fig. a. — Hyalodiscus stelliger, Bail. selon H.-L. “oe
Iles Vierges, abondant.
170. Skeletonema costatum (Greg.), CL.(Melosira costata, Grev. T. Micr. Soc., XIN, À.
p. 717, PL 8, fig. 3-6.) — St-Barthélemy, pas rare. 1
471. Coscinodiscus Oculus Zridis, Ehb., St-Barthélemy. :
172. C. radiatus, Ehb. — Iles Vierges, St-Barthélemy. 4
173. C. lineatus, Ehb. — St-Barthélemy. 1
174. C. excentricus, Ehb. Iles Vierges. ‘1
473. C. Normanniü, Greg. (Grev. Micr. Journ. VII, p. 80, pl. 6, fig. vi — Iles De
Vierges, rare. 4
178 (4). — C. nilidus, Greg. (Diat. of Clyde, p. 499, PL. 40, fig. 45. — Iles Vier- +4
ges, abondant. | 2
176. Heterostephania Rothii, Ehb. (M. G., 35 À, 13 B, Fig. 4, 5; Pritch. PI. 5, A
fig. 85.) — lles Vierges. - VE
177. Hemidiscus cuneiformis, Wallich. (Pritch. PI. 6, fig. 14; peut-être aussi Ne
Euodia gibba, Bal. in Pritch. PI. 8, fig. 22.) — Iles Vierges, plusieurs «FLE
spécimens. D
Aucune des deux figures de Pritch, ne se rapporte parfaitement à la forme 4%
Ouest-Indienne qui a le même contour que le Goniothecium Anaulus, Ehb.
(M. G. PI. 35, 18 fig. 4) mais avec un dessin plus petit. Je n’ai pas vu le no- AUX on.
dule, caractérisant le genre Zemidiscus ni la rangée de petites pointes sur le oi nu
bord central, J’ai vu des spécimens de la même apparence que la forme
Le
#
Ouest-Indienne dans des récoltes des îles Baléares, Baie de Campêche, is
îles Gallopagos, et à l’état fossile dans le dépôt de Moron, près de Séville. 53
D' P.-T. CLEVE, É.
Prof. à l’Université d’Upsal.
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(A suivre.)
—
NOTE SUR QUELQUES DIATOMÉES &
ACTINOCYCLUS, Ehr.
Ce genre fut créé par Ehrenberg pour recevoir un grand nombre de formes
discoïdes découvertes par lui dans diverses « terres fossiles » et principalement
dans les dépôts si bien connus de la Virginie et du Maryland, aux États-Unis. Les
espèces de ce genre se distinguent du Coscinodoscus, en ce que l’ornementation
‘est distinctement monilhiforme et qu’elle radie du centre. Toutes (?) les espèces
possédant près du bord des valves un pseudo-nodule ou pore plus ou moins
apparent. Ehrenberg sépara les espèces connues par lui d’après le nombre de
(1) Ce numéro 175 est répété deux fois dans le travail de M. Cleve. (Tr&d.)
(2) Traduction de M. J. Deby, Bulletin de la Société Belge de microscopie, 28 novembre
Un: 1878.
TER
. JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 19
ne ———————
| rayons que présentait leur disque, caractère]que nous savons aujourd'hui dénué
de toute valeur spécifique.
M. Ralfs, dans le Traité de Pritchard, réunit toutes les espèces d’'Ehrenberg
sous la dénomination d'A. Æhrenbergii qui se reconnaît à la petitesse de’son
pseudo-nodule (qu'Ehrenberg n'avait pas aperçu) et par; la délicatesse de ses
granules. Cette forme n’a, je le pense, été trouvée que dans des dépôts fossiles
cités plus haut.
L'A. Ralfsii de Wm. Smith diffère de l’espèce précédente par ses”’granules plus
gros et moins rapprochés et par son pseudo-nodule plus développé.i C’est une
espèce fort répandue, qu'on trouve non-seulement dans les récoltes de la surface,
mais aussi dans celles provenant des profondeurs considérables sous les
niveaux de la mer. Sous un faible grossissement les valves de cette espèce sont
très-irisées.
L'A. subtiis de Gregory, se distingue de l’Æhrenbergii par son nodule très-
apparent et de l'A. Ralfsiü par la délicatesse plus grande et le rapprochement
plus considérable de ses granules. Cette espèce paraît varier beaucoup. La forme
type est très-délicate et devient presque invisible dans le baume.
L'A. moniliformis (Ralfs) est une espèce rare et fort belle à gros granules
espacés et à nodule distinct quoique petit.
L'A. Barklyi — Coscinodicus Barklyi — Coscinodiscus fuscus ? Norman, est
abondant dans un dépôt de guano de Yarra-Yarra, Melbourne, Australie. Ses
granules sont petits et rapprochés et deviennent plus distincts à mesure qu’ils
approchent de l’espace hyalin central. Le pseudo-nodule est très-petit et marginal et
n’est visible que lorsque la surface convexe de la valve est tournée vers l'œil.
N'ayant jamais pu examiner des échantillons authentiques du Cos. fuscus, je ne
suis pas certain de l'identité de cette espèce avec l'A. Barklyi. Mais à en juger
par la figure donnée dans les transactions de la Société royale de microscopie, je
crois probable que les deux formes sont bien les mêmes.
L’A. Roperi — Coscinodiscus ovalis (Roper) et Æupodiscus Roperi (Bréb.) fait
sans aucun doute partie du genre Actinocyclus, ainsi que l’£up. ovalis, lequel ne
m'est connu que par la figure. La description de M. Roper ne correspond pas à
la forme généralement reconnue comme l’£Zup. ovalis. Il affirme que la valve
sèche ést de couleur ardoise devenant brune dans le baume (cette altération de
couleur est, je pense, propre au genre Actinocylus dont les espèces sont incolores
dans l’eau, brunâtres à sec, devenant beaucoup plus foncées dans le baume)
tandis que toutes les préparations que j'ai examinées sont d’un jaune pâle à sec
et parfaitement hyalines dans le baume.
L’Eupodiscus ovalis (Norman) doit également être rapporté au genre À ctinocy-
clus, et si l'espèce est distincte, ce nom doit être conservé.
L’'Eupodiscus sparsus de Grégory n’est autre chose qu'une valve récemment
formée de l'A. Ralfsi.
L’A. iessellatus (Ralfs). — Æupodiscus tessellatus (Roper). M. Roper plaça cette
dernière espèce parmi les Actinocyclus à cause de la présence d’un pseudo-
nodule. C’est là, je pense, une erreur, attendu qu’à l'exception de ce seul carac-
tère, il n’en possède aucun autre en commun avec les autres espèces du genre.
Une apparence remarquable se présente chez cette forme quand la mise au point
. du microscope est soignée ; le bord de la valve au dehors du nodule est crénelé,
et les crénelures diminuent en intensité à mesure qu’on approche du bord opposé
où elles disparaissent entièrement. Ceci se voit dans une photographie faite par
M. Janisch, d’une variété ovalaire de cette espèce. | |
Le pseudo-nodule ne paraît pas être une élévation de la surface externe de la
#
80 À. Pan vJOURNAE DE BICROGRAPATES CU
valve comme cela a lieu pour les processus des Aulacodiscus, mais je n’aipu -
m'assurer si C'était un pore. J'ai pu voir dans une vue de côté de l’A. subtilis que
ce nodule faisait l'effet d’un processus renversé (introverted), mais je ne saurais à
affirmer si ce caractère est constant, n’ayant pas été assez heureux pour trouver
d’autres frustules dans une position convenable pour l'observation.
Fig. 6. Fig. 7.
Surirella ovata. Var. cardinalis F. K. Sur. gualematensis. Ehr.
Les nodales qu’on trouve sur les valves opposées des Aulacodiscus, Auliscus
et Æupodiscus occupent toujours des positions intermédiaires ; c’est ainsi que
dans un frustule de À. formosus ayant huit processus, ceux de la jeune valve
forment avec les autres des angles de 22 1/2 degrés. Cette disposition ne paraît pas
tenir bon pour les Actinocyclus, car j'en ai trouvé où les nodules sur les deux
valves étaient immédiatement opposés, d'autres où ils occupaient les diamètres
opposés et d’autres, enfin, où toutes les positions intermédiaires du |
occupées.
ACTINOSPHAENIA, Shadbolt. HALIONYx, Æhr.
Le professeur H, L. Smith maintient ce dernier genre avec raison, je pense
car il paraît y avoir des différences bien marquées entre ce genre et le genre
Actinoptycus. J'ai détaché un grand nombre de valves d’Aalionyx sans avoir jamais …
pu découvrir de valves secondaires (Regenerationshülle de Schmidt) si fréquentes
chez les Actinoptychus et les Æeliopelta. Ÿ
Euponiscus Argus et E. Rogersü. Ces deux formes (si elles sont réellement dis-
tinctes) doivent être portées dans le genre Aulacodiscus. Un examen attentif, de la
dernière espèce surtout, montre un processus étroit et bien distinct au delà du
rayon ; la valve est également quelque peu renflée pulse) en-dessous du pro-
cessus. x ae
NavicuLA éumens (W. Smith) est identique avec la N. sculpta: La N. Bohemica
n’en est qu’une variété. On trouve l’une et l’autre associée au Canplotie OU
_ Clypeus dans les eaux salées des fossés, à Breydon, près de Great Yarmouth,
Norfolk. J'ai trouvé la N. sculpta et le C. Clypeus dans le dépôt de Santa Fiore de
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 81
Pltalie; ils y sont très-rares, surtout le dernier. La grande rareté de la M. sculpta
dans ce dépôt rend très-douteux que la N. rostrata soit identique avec la M.
sculpta. Ehrenberg n’y trouva jamais le C. Clypeus qu'il n'indique pas dans cette
localité. La figure que donne Kützing de la M. rostrala ressemble par son contour
à la NV. sculptu et sans doute, d’après un exemplaire trouvé par lui dans un dépôt
de Santa Fiore (Ehrenberg ne le figure pas). 1l remarque, en outre, que les stries
sont fines et ne se voient que sur les valves sèches, mais il ne parle pas de l’es-
pace dénudé impair. W. Smith ne remarqua pas non plus cet espace sans granules.
N'ayant jamais eu sous les yeux des individus authentiques de la Vav. tumens, je
suis enclin à douter de l'identité de cette forme, mais il est possible que Smith
n'ait observé que des individus conservés dans le baume.
Grünow dans son travail intitulé : Ueber neue oder ungenügend gekannte Algen,
p. 450, renvoie avec Qoute la forme Bohémienne à la N. rostrata qu'il dit ne pas
avoir pu trouvèr dans le dépôt de Santa Fiore. Je ne pense pas que cette forme
ni le C. Clypeus soient indigènes en ce dépôt, car aucune autre forme marine ni
* d’eau saumâtre ne s’y rencontre.
SURIRELLA cardinulis. Kitlton. — S!. limosa Bailey et non Brightwell, n’est bien
certainement pas la même espèce que la S. guatemalensis, Ehr. comme le suggère
Schmidt dans son atlas ; mais elle est sans aucun doute identique à la S. ovata Ehr.
La seule différence appréciable réside dans la plus grande largeur de la partie
supérieure de la valve chez la S. ovatu, tandis que la longueur correspond à celle
- de la S. cardinalis. La S°. guatemalensis est une espèce beaucoup plus petite qui
manque de l’apparence « en charnière » du sommet que présente la première
espèce. Si mon appréciation est exacte, les noms donnés par moi et par Bailey
devront faire place à celui d'Ehrenberg et la S. ovata de Kützing reviendra à la
S. minuta, qni n’en constitue qu’une variété. La S!. limosa est identique à la S.
elegans Ehr. F. KITTON.
Description d'espèces nouvelles de Diatomées (1).
P
Homæcladia capitata, n. sp. H. L. S. — Hab: Black Rock, Californie. —
M. A. Febiger. — Fronde membranacée, ramifiée en ombille; rameaux allongés
avec les extrémités en corymbe capité. — Frustules linéaires, valves lancéolées
_ avec les sommets aigus et fortement comprimés; — Frustules rassemblés en
masses denses, mais non en séries ni en fascicules. Points margineux faibles, 35
dans 0.001 de pouce. Longueur du frustule, 0.0008 de p.; largeur, 0.06002.
Fronde 1 p. 5 1. à 2 p. (PL. VI fig. 1).
| J'ai reçu les matériaux contenant cette espèce bien définie de M. C. Febiger,
_quise l'était procurée en Californie comme contenant son Bidduiphia Elwardst.
Dans celte récolte j'ai trouvé les frondes de la présente espèce. Ea parti-
” cularité bien tranchée de ses sommets en corymbe et sa ressemblance extrême
avec le Schisonema capitatum, de Küizing, m’a suggéré le nom que je lui ai donné;
peut-être est-ce l'espèce de Kützing, quoiqu'il établisse que les frustules sont dis-
posés en rangées, mais la figure qu'il donne des frustules concorde, par la forme
comme par la taille, avec la présente espèce. Ce n’est pas cependant un Schixo-
“à (1) Am. quat. M. Journal, oct. 1878.
82 JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
nema (Micromega) puisque les frustules sont incontestablement nizschioïdes. Les
parois des filaments sont denses et les frustules si entassés que ces filaments Ve ‘ei
paraissent opaques, même après avoir été maintenus à la chaleur rouge pendant DE.
longtemps. ;
Meridion intermedium, n. sp., H. L. 3. — Hab: Knoxville, Tennessee. —
D: Josiah Curtis. — Frustules sessiles, cunéiformes, à bords presque lisses, à
valves avec de très légères côtes perméables dans la vue de front et qui sont à
peine visibles dans la vue de côté, cunéiformes, arrondies à leur extrémité la es,
plus large. — Long. 0.00166 à 0,003 de p. (PI. VI, fig. 2.) “AS
Cette curieuse modification du eridion circulare a été trouvée végétant sur un Ag
Hypnum. C'est la seule récolte qui en ait encore été faite, autant que je puis le FES
savoir. Elle peut être difficilement considérée comme autre chose qu’une variété ir
extrême de Meridion circulare, avec les côtes perméables fortement marquées de TÉA
cette dernière, dans la vue de côté, et le crenelage qui en résulte ou ponctuation 110
intramarginale des valves dans la vue de front, presque oblitérés, et rappelant |
ainsi les bords lisses du Zicmophora. La découverte de cette forme intermédiaire Fe
est d'autant plus intéressante qu’elle m’a permis de placer le Peronia erinacea de
Greville et d’Arnolt à la place qui lui appartient. |
Cette forme singulière, qui avait d’abord été considérée comme un Gomphonema a
et subséquemmeut devint le type d'un nouveau gerre dont elle est la seule espèce,
est maintenant rapportée au Meridion intermedium, comme l’autre un Meridion
circulare; en un mot c’est une forme lisse de Meridion et par conséquent une
forme de passage au Licmophore, dont toutes les espèces aujourd’hui connues
sont marines. | *e
Le Meridion intermedium est le n° 258, et le Meridion erinaceum (Gomphonema ;
fibula, — Peronia erinacea) est le n° 239 de mes « Species Typicæ Diatomacea- #1
TumM. » L s MR.
Navicula Kutzingiana, n. sp., H. L. S. —*Avranches, Normandie, France. —
M. de Brébisson. — Frustules linéaires, valves à peine enflées avec des sommets
arrondis et trois ou quatre siries remarquables rayonnant du nodule central,
dans la vue de front. — Frustules, dans la vue de front, quadrangulaire, fré- \
quemment adhérents et formant un court filament (Diadesmis) avec deux traits TE
(moniliformes) distincts, intramarginaux, à chaque extrémité. — Longueur, 0.0006 ‘
à 0.00085 de p.; largeur, vue de front, 0.00033; vue de côté, 0.00021. — Stries,
environ 50 dans 0,004. — (PI. VI, fig. 3).
Cette forme pelite, mais distinute, qui, en raison dela cohérence de ses frustules
en courts filaments, peut presque être nommée Diadesmis, je l’ai reçue de M. de Bré-
bisson étiquetée «A mphiprora arenaria.» Un coup d’œil sur la figure m'a fait voir
que l'espèce n'appartient pas au genre À mphiprora tel qu’il est aujourd’hui limité,
mais que c’est un véritable MVavicula. Comme il existe déjà un Navwicula arenaria,
je lui donne le nom du célèbre algologue Kützing, dont les nombreuses figures
de Diatomées, quoique simples dessins au trait obtenus à l’aide d’un microscope
qu'aujourd'hui on voudrait à peine regarder, et encore moins regarder dedans,
possédent davantage le caractère et conservent mieux l’air (spirit) des espèces
vivantes que bien des ‘dessins plus modernes, et dont les descriptions sont des Vas
modèles de soin et de correction. Plus j'étudie ses planches, plus j'admire leur UE
conciencieuse exactitude et leur fidélité, Grûnow a décrit un Vavicula Kützingü, ne
mais qui est de VNavicula Proserpinæ (Diploneis), E.; le nom se trouve ainsi libre.
— C'est le n° 287, des « Species Typicæ Diatomacearum. »
JOURNAL DE MICROGRAPHIE. 83
Navicula parvula, n. sp., H. L. S. — Villerville, France. — M. de Brébisson. —
Frustules,petits, valves lancéolées, avec des sommets aigus. Stries divergentes et
faciles à voir. — Frustules linéaires dans la vue de front avec des bouts arrondis.
— Longueur, 0.0005 ; largeur, 0.000415 de pouce.— Stries, 42 dans 0.001 de p.—
(PL. VI, fig. 4.) |
Je n’ai pu rapporter d’une manière satisfaisante cette forme à aucune autre
espèce connue jusqu'ici.
Elle est extrêmement abondante dans les récoltes que j'ai reçues de M. de Bré-
bisson et étiquetée par lui seulement comme « Navicula », ce qui prouve qu’il
n’était pas décidé quant à l’espèce.
Nitzschia Kittoni, n. sp. H. L. S. — Hab.: Rivière Catuche, Caracas, Vénézuela.
— M. F. Kitton. — Frustules linéaires, valves lancéolées avec des sommets aigus
et légèrement resserrés ; points marginaux très-distincts, 46 dans 0,001 p. et
tout à fait proéminents sur la vue de front; stries faibles. — Longueur 0,000% à
0,001 ; largeur, 0,0002. (PI. VI, fig. 5.)
M. Kitton, lorsqu'il m'a envoyé ceite Diatomée, la rapportait, avec beaucoup
de doute, au Mitzschia minutissima de W. Smith avec la figure duquel elle a une
ressemblance éloignée, les sommets cependant sont moins comprimés et
Smith lui-même cite le Synedra dissipata de Kützing comme un synonyme pour
des spécimens à lui envoyés par De Brébisson, et comme j'ai, venant de De Bré-
bisson, des spécimens étiquetés « Mitzschia minutissima, W. S. — Synedra dissi-
paia »,lesquels sont tout à fait distincts de la présente forme, avec les points mar-
ginaux beaucoup plus fins, 39 dans 0,001, et moins proéminents dans la vue de
côlé, je n’ai pas hésité à nommer celle-ci d’après l’éminent diatomiste dont je
l'avais reçue. Elle a élé récoltée dans un réservoir alimenté pour la Rivière
Catuche.
_ Raphoneis Australis, n. sp., H. L. S. — Hab. : Royal Sound, Terre de Kergue-
land.— D’ J. H. Kidder.— Frustules assez variables de taille, valves cunéiformes,
arrondies à l’extrémité la plus grosse, à stries grossièrement moniliformes, stries
interrompues par un espace blanc et lisse; frustules légèrement cunéiformes dans
la vue de front. -— Longueur, 0,0005 à 0,00086 de p.; largeur, 0,000292 à 0,6004
— Stries, environ 30 dans 0,001 de p. (Planche VI, fig. 6.)
Cette forme constituait la majeure partie du lavage de sables noirs dragués
par le D: J. H. Kidder, chirurgien de la marine des États-Unis dans des sondages
de 5 à 12 brasses (fathoms) dans le Royal Sound, Terre de Keryueland, en jan-
vier 1875, à l’occasion de la visite de la mission américaine envoyée pour obser-
ver le passage de Vénus. Deux sondages seulement ont été faits et les résultats en
furent presque identiques. Le Plagiogranma Robertsianum, de Greville, était aussi
abondant et un petit et douteux Surirella nouveau. Outre ces espèces, il y avait
des Diatomées un peu plus grandes,et particulièrement une variété d’Auliscus cælatus
elen continuant le dragage, des fragments d'Æypnum, de Bartramia et de Barbula
détachés de la terre, ce qui explique la-présence de quelques formes provenant
des eaux douces. On ne trouva aucun Foraminifère, mais les épines de l’Æemiaster
caudatus* étaient abondants. Il est juste d'ajouter que le D' Kidder, qui était le
botaniste de l'expédition et qui était par conséquent souvent occupé à récolter les
plantes de la terre, fut empêché de faire de nouveaux sondages, et de réunir d’au-
tres Diatomées, par le rappel aussi brusque qu’inatten du de la mission, et l’on doit,
84 : JOURNAL DE MICROGRAPHIE.
ci d'autant plus le regretter que les seules sondages qui ont été faits s'étaient mon-
trés très fructueux, et que nous avons bien peu de connaissances sur.les Diato-
mées des hautes latitudes Australes.
; Prof. HAMILTON Dash once SMITH! 00
(A suivre.) |
N. B. La planche VI accompagnera le prochain numéro.
Reproduction des Diatomées
Dans un article publié par le Naturforscher (23 novembre 1878) l’auteur com-
mence par établir que l’on connaît cinq modes de formation des auxospores des
Diatomées.
49 Un seul individu se dépouille de ses deux valves, sécrète une enveloppe
mucilagineuse,grossit se développe et l’auxospore ainsi formée s’entoure elle-même |
d’une fine membrane privée de silice et, à l’intérieur de celle-ci, elle secrète les
deux valves siliceuses ordinaires, formant ainsi la « cellule premier-née » (Er$t-
lingzelle) d’une nouvelle génération. =
2 Le protoplasma d’une cellule se divise en deux cellules filles, nues, qui sor-
tent de la cellule-mère et forment une auxospore.
; 3° Deux individus situés l’un près de l’autre secrètent un revêtement de muci-
lage ; chacun se dépouille de ses valves et il en résulte une paire de cellules nues
| placées l’une près de l’autre, mais qui ne se touchent pas. Toutes les deux gran-
dissent parrallèlement l’une à l’autre, dans le sens de leur longueur, jusqu’à ce
qu’elles atteignent la taille normale d’auxospore. Autour d'elles on trouve une fine
membrane (preizonium) et dans l’intérieur de celle-ci les valves siliceuses ordi-
naires. k
4° Deux individus, généralement enveloppés par une masse gélatineuse, perdent
leurs vieilles valves et entrent en coalescence en une seule masse nue de proto-
plasma qui s’aceroît en une seule auxospore.
9° Deux individus, encore enveloppés d’un mucilage, perdent leurs vieilles
. valves et chacune se divise transversalement en deux cellules filles, nues, dont
chacune entire alors en coalescence avec la cellule fille correspondante de l’autre
individu. Deux zygospores nues sont ainsi formées, dont chacune devient une
auxospore et subséquemment, par la formation de valves siliceuses, une cellule
premier-née.
De ces cinq modes de formation, le quatrième et le cinquième, sont certaine-
ment sexuels, puisque c’est un processus de formation de zygospore. Le premier
ut mode est certainement asexnel, processus de formation de cellule par rajeunisse-
: HE ment; de sorte que, dans le seul groupe des Diatomacées, les auxospores, par :
pe lesquelles une nouvelle génération est fondée, peuvent se produire soit sexuelle-
ment, soit asexuellement.
MSN Le second mode exige des investigations nouvelles. Reiativement au troisième,
e il y a une difficulté; c’est un processus de rajeunissement, ayant lieu seulement
quand deux individus sont en présence, de sorte qu’une action mutuelle, indépen-
dante du contact réel, est évidemment exercée. L'auteur compare ce processus au
mode de fécondation des Floridées où les cellules éloignées du trichogyne, auquel
seul s'applique l’action fécondante des spermaties, sont stimulées et excitées à
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‘JOURNAL DE MICROGRAPBIE ; 83 2
_ une nouvelle et vigoureuse végétation par l’imprégnation; et au processus qu’on
remarque chez les Phanérogames, où le protoplasma des cellules mâle et femelle,
_est séparé par la paroi cellulaire du tube pollinique. Dans les deux cas, eepen-
_ dant, une seule cellule sexuelle (la cellule femelle) éprouve un développement
_ subséquent, l’autre où cellule mâle disparaît — tandis que dans les Diatomées en
question l’action est muluelle.
L'auteur définit alors la sexualité comme l’action de deux ou plusieurs cellules
_ l’une sur l’autre, d’où résulte un nouveau processus de développement dans l’une
_ de ces cellules ou dans toutes, et l’action sexuelle consiste en l'excitation des
cellules sexuelles à une croissance particulière et nouvelle, laquelle croissance
est impossible sans cette excitation.
{
Microscope d'étudiant de MM. W. Watson and Son, de Londres.
MM. Watson et fils, opticiens à Londres, construisent une série assez nombreuse
de microscopes dont les modèles sont excellents, Le travail supérieur et le fonc-
- tionnement parfait.
Les cinq premiers modèles sont construits sur le type Jackson, à bras
_ courbe, mais le sixième, le microscope d'étudiant, students microscope, que tout !
” opticien anglais doit avoir dans sa série, est construit sur le type Ross (fig. 8).
Ce microscope est à notre connaissance celui de tous les microscopes anglais
dont le prix soit Le plus bas, relativement à la taille, à la classe et à la qualité de
l'instrument.
Il se compose d’un corps ordinairement binoculaire, d’après le système de
M. Wenham, porté par unibras horizontal qui le relie à la tige prismatique portant
la crémaillère du mouvement rapide. Ces deux pièces, pour donner plus de sta-
bilité au tube et plus de résistance à la flexion comme aux ébranlements, sont
extrêmement fortes ; de plus, la tige à crémaillère qui entre dans la colonne a
la forme d’un prisme triangulaire, ce qui garantit l'instrument contre le ballotte-
ment latéral. Le pignon du mouvement rapide est mû par un double bouton moleté
dont la tête a un diamètre assez grand pour permettre la mise au point, mêm
sans employer la vis du mouvement lent, d'autant plus que crémaillère et pignon
fonctionnent Supérieurement.
Le mouvement lent est établi sur le bras horizontal; il se compose d’une vis
agissant par un levier sur le bout du tube qui porte l'objectif ; il est très précis
et sans ballotiement latéral,
La colonne qui supporte l'instrument est soutenue sur les deux montants ver-
ticaux d’un solide « tripod » entre lesquels le microscope s'incline depuis la ver-
ticale jusqu’à l'horizontale.
Cette colonne soutient la platine, qui est circulaire, munie d’une large
ouverture au centre et d’une plaque métallique à rotation concentrique, mobile à
. la main. Elle porte, de Pi: un arrêt avec double ressort pour maintenir la pré-
paration.
Le miroir, qui est plan d’un côté, concave de l’autre, peut tourner dans sa
. monture autour de l’axe de la colonne ; il peut aussi s’élever ou s’abaisser sur
cette colonne, se rapprochant ou s’éloignant de la platine. IL n’est pas porté sur
un bras articulé, mais comme ilest mobile autour de la colonne et sur la colonne,
comme de plus son diamètre est relativement wres- -grand, on voit qu’il peut fournir
dau besoin un éclairage très oblique.
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Microscope d'étudiant, binoculaire, de MM. W. Watson et fils, de Londres.
Il n’y a pas, à proprement parler, de sous-platine; néanmoins, la platine dont, Co ss
nous l’avons dit, l’ouverture est très-large, porte à sa partie inférieure un tube FC res
qui peut recevoir tous les appareils d'éclairage, de polarisa'ion, les diaphrag- 0)
mes, el. Vas
Enfin les deux oculaires sont reliés entre eux par une pièce à crémaillère sur
laquelle roule un pignon, ce qui permet de faire monter et descendre les deux
oculaires et d'augmenter ou de diminuer leur écartement.
Cet instrument, tel que nous venons de le décrire, est accompagné de :
Deux paires d’oculaires, A et B.
JOURNAL DE MICROGRAPHIE 87
Deux objectifs, 1 pouce et 1/4 de pouce.
Un tube porte-accessoires sur la platine.
Un diaphragme à roue excentrique.
Une loupe à lumière se montant sous la platine.
Une cuve pour les petits organismes.
Une paire de pinces.
Le tout enfermé dans une boîte d’acajou.
Dans ces conditions, son prix est de 290 fr. (1).
Le même instrument, mais monoculaire, accompagné de Jeux oculaires A et B,
de deux objectifs 4 p. et 4/2 p., d'un tube de tirage, tube à diaphragme, diaphrag-
me, loupe, etc., ne coûte que 215 fr Ce microscope, monoculaire, se démonte et
se place dans une boîte d’acajou de format réduit, ce qui rend cet instrument très
D portatif.
_ Le microscope d'étudiant de MM. Watson est un des instruments à bon marché
les plus recommandables ; il peut rendre de grands services aux microscopistes
pratiquants, c’est essentiellement un instrument de laboratoire. D'ailleurs on peut
_ au besoin le compléter avec une série d'accessoires de dimensions appropriées à
la pièce qui sert de sous-platine, tels que le condenseur achromatique de Webster
… (53 fr.), éclairage à fond noir (11 fr.), paraboloïde de Wenham (26 fr.), appareil de
polarisation (32 fr.) etc. — auxquels il faut ajouter des oculaires plus forts, C, D
_ ouE (16 fr. chaque), la chambre claire de Beale (10 fr.) etc., etc.
Il est facile, comme on le voit, avec le microscope d'étudiant de MM. Watson,
monoculaire ou binoculaire, d’avoir à très-bon compte un instrument d’une com-
position optique très complète, car pour la somme de 56 fr., on pourrait y ajouter
un objectif de 1/6 de pouce à 90° d'ouverture, ce qui permettrait d'employer ce
microscope à tous les travaux courants ; on aura ainsi un instrument auquel on
pourra appliquer successivement tous les appareils accessoires et qui fournira, en
somme, plus de ressources que la plupart des microscopes continentaux de même
prix ou même de prix très notablement supérieur.
Société Royale Microscopique de Londres
Les membres de la Société Royale Microscopique de Londres élaient convoqués
le 12 février, à l’effet de réélire le président et le bureau (Council) et peu s’en
est fallu que cette séance orageuse ne dégénérât en bataille rangée.
Voici les faits :
Il est d'usage que le président de la À. Microscopical Society reste en fonctions
pendant deux ans, mais le président de l’an dernier, M. Slack, déclarait ne pas se
représenter cette année. Pourquoi M. Slack avait-il été nommé président ? Je ne le
sais guère, lorsque l'Angleterre possède tant d'hommes éminents, plus capables
_ bien certainement d’occuper dignement cette position; la chose est assez singu-
lière, aussi je donnerai prochainement à ce sujet des détails que les lecteurs trou-
veront, je n’en doute pas, assez intéressants.
Aujourd’hui, je me borne à raconter ceci :
Au mois de février 14878, M. Slack, qui avait exercé pendant plus de quatorze
(1) S'adresser au bureau du Journal de Micrographie, où l’on peut se procurer tous les ins-
_ truments susmentionnés aux prix indiqués.
'88 JOURNAL DE MICROGRAPHIE
numéro du Journal of the Royal Microscopical Society ; le deuxième devait paraître
_en évidence, aussi est-ce à lui que s’en prit M. Slack, et, dans une réunion, il: lui.
‘ qui se trouva faire partie d’une très- -petite minorité, — une sorte de trève fut.
ans les fonctions de secrétaire et dont l'influence passe même, aux yeux de h
coup de prisons considérables, pour avoir été nés AL favorable aux in
non à l'unanimité des VOIX, comme c’est l'habitude. On dit même que si se
adversaires du nouveau président n'ont pas manifesté leur opposition d’une
manière plus prononcée et protesté Pr IaueRE contre cette AR a 4
de paraître, à dia fin de l’année 1877, la au le D' H. Lawson étant. à )
et les éditeurs, MM. Hardwicke et Bogue, voulant dégager leur responsabilité, le
bureau de la Société a discuté la question de la publication par elle-même de ses
« Transactions. » Il y avait déjà longtemps que des membres très-influents
avaient exprimé le vif désir de voir la Société prendre cette résolution. Le moment
parut favorable et, comme on le sait, la proposition fut adoptée. 1
On désigna parmi les membres du bureau un comité de publication à a
faire le choix et le classement des articles à insérer dans le journal. M. Slaek fut.
le président de ce comité. En effet, au mois de mars 1878, parut le premier
au mois de’ mai. Mais le prospectus accompagnant le premier numéro avait
annoncé certains renseignements, fait cerlaines promesses, en un mot, tracé un
programme dont la rédaction du deuxième numéro ne tenait pas compte. M. Slack, 5
comme président du comité de publication, avait pensé sans doute qu’il pouvait
se passer de ses collègues et qu'il suffirait à diriger lui-même toute la besogne.
Mulheureusement, il n’en fui pas tout à fait ainsi, et d’autant plus qu'au moment
où le comité croyait que la rédaction était prête et qu’il n’y avait plus qu’à M
mer, On S’aperçut au contraire que rien n'était préparé, que M. Slack avait Re
de surveiller la besogne dont il avait prétendu se charger, que les imprimeurs +
étaient sans ordres, — bref, qu’on était dans le gâchis.
Ce que voyant, M. Fr. Crisp, l’un des secrétaires (junior secretary) de "e
Société, qui dirige aujourd'hui avec tant de talent la rédaction du journal, M. Fr.
Crisp s’adressa à M. Slack et provoqua une réunion du comité. M. Slack ne sy
rendit pas. Le comité résolut aussitôt d’agir énergiquement ; des mesures immé-
diates furent prises, mesures qui, naturellement, ne furent pas le moins du monde :
du goût de M. Slack. Celui-ci voyant renversée la pelite omnipotenec qu'il avait.
voulu s'attribuer, se trouvant réduit au rôle obscur d'un simpie votant, sentit
la tempête de l’orgueil froissé souffler dans son crâne olympien et les flots de
bile irritée gronder dans son ventre de Silène. | 471088
M. Crisp, par l'initiative qu'il avait prise et par la force des chosss, se trouvait
adressa des paroles fort peu parlementaires, lesquelles furent très-mal accueillies
et une discussion des plus vives s’éleva; puis, après une scène orageuse dans
laquelle il fat question de démission de la part d’une personne hautement de. .
conclue. Ga
Néanmoins l’échauffourée fit du bruit dans la Société, car il fut DO SES aux
mieux NU bo de la on secrèle ; elle fut mieu parmi les je que È
JOURNAL DE. MICROGRAPHIE 89 Er
‘ seconde : année, il a Perche un rte Rare pour annoncer qu'il ne se
ésenterait pas aux nouvelles élections. Et, en cela, il a agi prudemment, il a
épargné à la Société le scandale d’un tapage et à lui-même l’humiliation d’un
_ échec certain.
_ Done, le {2 février dernier, M. Slack a quitté le fauteuil et a profité de cette
occasion pour lire un mémoire justificatif de sa conduite, motivant le retrait de
_sa candidature aux nouvelles élections et surtout pour se livrer à une diatribe des
lus violentes contre les membres du bureau,particulièrement contre le D' Millar,
M. M0 et surtout contre M. Fa Si l’assistance eût su à quoi en EU
Di jusqu’ au moment où M. Slack a commencé sa charge contre
Crisp. Alors, on a murmuré et MM. Millar, Stephenson et Crisp eussent pu se
| applaudissements de l'assemblée qu'il a quitté le fauteuil, ce e qu'il a fait d’ailleurs
_avec la 5 courtoise d’un mis qui débuche.
out de quitter le fauteuil, dl. Slack a invoqué le témoignage de M. Reeves,
sourire -adjoint, à propos a une affaire sans RU et qui était entièrement
1 élu président. Mois FA reste la liste entière :
à Président : M. Lionel S. Beale.
: at à, | Vice- 21 8 : MM. D' Rob. Role Ch. T. Hudson, Henry J. Slack,
90 JOURNAL DE MICROGRAPHIE
Secrétaires : MM. Ch. Stewart, Frank Crisp. AUS
Membres du conseil : MM. John Badcock, William A. Bevington, Ch. Jaod Fox, 04
James Glaisher, Will. J. Gray, A. de Souza-Guimaraens, John E. Ingyen, MU: #
W. Jones, Will. T. Loy, D' John Matthews, John Millar, Th. Palmer. Le.
(MM. L. Beale, R. Braithwaite, H. Slack, J. Glaisher, A. de Souza- Gui l Qi 11108
J. Ingpen, W. T. Loy, n'occupaient pas l'an dernier le poste auquel ils ont été :
nommés cette année.)
Ainsi s’est heureusement terminée cette séance qui, n’eût élé la sagesse des
membres de la Société, eût pu devenir plus qu’orageuse — heureusement, dis-je,
car tout le monde paraît content, et a le droit de l’être étant débarrassé du prési-
dent Slack; — tout le monde, sauf, bien entendu, M. Slack et son fidèle Pylade…
pardon, je veux dire Pigott.
FINE OREILLE Lynx, M. D., X. Y. Z. Le ne
a
Z
Ts
PRE A ES PE PNR LES DE
Cabinet de microscopie de MM. Arthur-C. Cole et fils de Londres
MM. Arthur-C. Cole et fils, qui avaient exposé à Paris une superbe collection
de préparations, laquelle a passé inaperçue par le jury, ont adopté d’une manière
toute particulière la plus difficile de toutes les spécialités, celle des préparations
d'anatomie microscopique, normale et pathologique, prises sur l’homme,le chien, -
le chat, le lapin, le bœuf, le singe, le rat, la poule, l’étourneau, la couleuvre, a
grenouille, etc.
Ces préparations sont faites les unes dans des tissus injectés, les autres dans
des tissus imprégnés, d’autres enfin dans des organes simplement durcis.
La colleclion des préparations dites physiologiques est des plus nombreuses et
MM. Cole ont eu la bonne idée de la diviser en plusieurs séries de 24 ou 48 pré-
parations dont chacune forme un ensemble d’objets méthodiquement disposés.
La 2% série,comprenant 24 préparations est destinée à montrer la structure gé-
nérale des divers organes, poumons, intestins, estomac, foie, pancréas, rein
cerveau, cervelet, langue, glandes thyroïde et sous maxillaire, peau, etc., sur
l’homme, le chat et le lapin ; les préparations sont RE sur les pièces injectées
ou imprégnées. |
La série n° 3. qui est dite «educational», ae aussi 24 préparations,
est principalement destinée à l’étude générale des divers tissus, conjonctif, élas-
tique, musculaire, cartilagineux, osseux, vasculaire, nerveux, dentaire, etc., pris
sur l’homme, ct le poumon, le foie, le cerveau, le rein et l’intestin du chat.
La série n° 4 se compose de 2 sections de 24 préparations chacune, la pre
mière prise sur l’homme,la seconde sur différents vertébrés. Nous y trouvons des 4e
coupes de la moelle à diverses hauteurs, du bulbe, du cœur, du poumon Chez :
le nouveau-né, de différentes glandes, mammaires, prostate, testicule, ovaire, de
l’'uterus, du cordon ombilical, etc. Dans la seconde section, nous trouvons des
coupes des mêmes organes injectés, chez le chat, le testicule et le pénis du
singe, le cerveau et le rein du rat, l'estomac glandulaire de la poule et de l'étour-
neau, etc.
Mais une des plus intéressantes de ces remarquables séries est celle qui porte
le n° 5. Elle comprend 24 préparations qui toutes sont prises sur la grenouille
rousse (Rana temporaria) dont elles démontrent l'anatomie presque tout entière à .
poumon, foie, rein, ‘langue, estomac, colon, iléon,rate,fibres musculaires striées
LE
De : JOURNAL DE MICROGRAPHIE > 91
et lisses, nerfs, cerveau, moelle, testicule, cœur, membrane interdigitale, peau,
_ ovaire, oviducte, fémur, cartilage articulaire, etc. Cette collection est certaine-
_ mentune des plus curieuses el des plus instructives que nous connaissions.
Ces quatre séries’ physiologiques Sont accompagnées de deux autres pathologiques
l’une dite « médicale » et l’autre « chirurgicale ».La première, 24 préparations,a
rapport à l'anatomie pathologique du poumon dans la phthisie, la pneumonie, le
_carcinôme, l'emphysême; du cœur, dans la péricardite,la dégénérescence grais-
seuse et fibroïde; du rein, dans la fièvre scarlatine, la maladie de Bright, la dé-
générescence graisseuse et amyloïde, la cirrhose; du foie, dans le carcinôme, la
cirrhose, la dégénérescence graisseuse, amyloïde, etc. De l'intestin dans la
fièvre typhoïde, etc.
_ Dans la série des préparations d’anatomie chirurgicale, nous trouvons,
entre autres, l’athérome des artères, la tumeur gommeuse,syphilitique,le lympha-
. dénôme, le cancer de l'ovaire, de la prostate, l'épithéliome de la lèvre, le bron-
_ chocèle, le sarcôme de la main, de l’utérus, l’enchondrome, le myxome, etc.
Mais à ces séries déjà si nombreuses, MM. Cole viennent d’ajouter une liste
encore plus considérable de préparations isolées, relatives toujours à l’histologie
physiologique ou pathologique chez l'homme et chez les animaux. Comme prépa-
rations d’histologie normale, nous remarquoñs des coupes du cerveau et du cer-
velet en différentes régions chez l’homme, le chat et le singe, de la moelle à
toutes les hauteurs, chez l'homr.e, le chat et le cheval,une collection relative aux
organes génitaux mâles et femelles chez l'homme, le singe, le chat, le lapin et le
rat: au rein injecté par l'artère ou par la veine ou par les deux à la fois sur les
_ mêmes sujets et sur la poule; puis une collection de toutes les glandes, puis des
poumons, puis des intestins, des estomacs, des langues, etc., ete., en coupes
transversales et longitudinales sur les animaux les plus variés.
Quant aux préparations pathologiques, la liste en serait interminable; elles ont
rapport aux maladies du poumon, du foie, de l'estomac, du pylore, de l’iléon, du
colon, de la rate, du pancreas, du rein, de la peau, des diverses glandes, des
artères et des veines, du cœur et enfin du cerveau et de la moelle épinière. Dans
cette section particulièrement intéressante nous devons citer des préparations du
cerveau dans la méningite, le ramollissement, la paralysie générale, l’atrophie; du
cervelet dans l’ataxie locomotrice ; du pont-de-Varolles dans l’ataxie, la paralysie
générale, le diabète; du bulbe dans les mêmes maladies et dans la myélite; de la
moelle épinière dans ie tétanos, l’hydrophobie, l’ataxie locomotrice, la paralysie
générale, la dégénérescence des cellules nerveuses, les fractures, etc.
Et dans les préparations d'anatomie chirurgicales nous trouvons tous les can-
_ cers,tous les épithéliômes, tous les papillômes, tous ies sarcômes, ortéosarcômes,
melano sarcômes, tous les enchondrômes, tous les myxômes, tons les adénômes,
toutes les tumeurs, tous les ulcères, dont nous voulons épargner à nos lecteurs
l'inquiétante nomenclature.
Enfin pour terminer sur une note moins lugubre, ajoutons que MM. A.-C. Cole
ne s’en tiennent pas exclusivement à cette spécialité histologique, qu’ils font des
préparations appartenant à toutes les branches de la science, et particulièrement
qu'ils ont composé une charmante collection de 48 diatomées choisies, laquelle
peut suffire à donner une idée des principaux types de cette innombrable famille
aux personnes qui ne veulent ou ne peuvent en faire une étude spéciale et exclu-
sive.
Toutes les préparations, d’ailleurs, exécutées par MM. A.-C. Cole, qu’elles
aient rapport à l'anatomie ou aux diverses branches de l’histoire naturelle sont
__ faites avec le plus grand soin; et, de plus, ce qui ne gâte rien, elles se présen-
92 JOURNAL. RME GRAPHIE
tent sous l'aspect le blue. élégant. Nous 1 ne saurions trop les recommander aux
personnes qui n’ont pas le matériel, les instruments et surtout les sujets : HAS AU
pensables à l’exécution des préparations d'anatomie humaine et comparée (4). 2: :
Une lettre du Docteur E. Abbe. | V4 Es
Dans sa note intitulée « L'objectif à immersion dans l'huile, de Zeiss, comparé : 3
à, etc. … » (2), le professeur H. L, Smith avance que l'objectif testé par lui est …
un objectif à trois systèmes, malgré l'affirmation de M. Zeiss dans sa circulaire. 4 À
J'espère que le prof. Smith aura assez foi en mon assertion quand je lui dirai que :
l'objectif en question est réellement à quatre systèmes, c’est-à-dire composé de 4
quatre lentilles séparées, quoique dans son opinion la lentille frontale soit trop 4
large pour une combinaison à quatre systèmes de ce foyer. ci
Relativement à l'ouverture de ces objectifs, je dois établir que chaque modèle : 4
de 1/8 ou de 1/12 de pouce fait pour ce système d'immersion par M. Zeiss, doit +20
admettre et réunir à un foyer exact, des rayons d’une obliquité telle que l'angle _
du rayon extrême avec l’axe étant considéré dans le liquide de l’immersion, où :
dans un autre milieu placé au front a un sinus qui, multiplié par lindice dece À
milieu, donne un produit égal au nombre 4,26 à 4,27; ce qui correspond à unan- À
gle dans le baume de 414 à 116 degrés. 1
Mais je dois?ajouter que, par suite d’une erreur dans l'application de mes for- |
mules, plusieurs exemplaires du 4/8 ont été construits avec un angle dans le !
baume de 107 à 109 degrés (mais non moins). Ce défaut a été bientôt remarqué : ‘à
Quelques uns de ces objectifs à angle plus petit, ont été exportés, deux ou trois :
en Angleterre et un en Amérique. D’après ce que le prof. Smith rapporte de l'ou- :
verture de l'objectif, je déduis qu’il a examiné l’exemplaire à plus petit angle qui
avait été envoyé à Charlestown, près Boston. il
Je prie qu’on n’infère pas de ma remarque que je considère cette faible diffé- à»
rence dans l'ouverture comme produisant une bien notable différence dans la ?
| qualité de l'instrument, si on le compare à un objectif de la même classe, mais ne.
du type modèle, — ce n’est pas du tout mon opinion. nue
Je considère comme d’une bien plus grande importance, pour le succès d'uné fr
expérience donnée, que la longueur du tube, lorsqu'on emploie l'immersion dañs
l'huile, soit exactement réglée suivant les indications ‘de la circulaire deM. Zeiss;
et que pour les observations dans la lumière oblique, on emploie l'huile que * :
M. Zeiss prescrit pour la lumière oblique et pour les observations dans la lumière
centrale l'huile prescrite pour ce mode d'éclairage.
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99 __ Parce que l'association de la viande aux prineipales écorces de Quina-a non
seulement l'avantage de donner des préparations tout à la fois toniques, nutritives
et fébrifuges, mais encore de paralyser l’action locale irritante du Quinquina, de parer
à tous les malaises nerveux, conséquence forcée de l’usage prolongé de cette he
cieuse écorce, et de disposer l'estomac à en subir la salutaire influence; 4
30 —_ Parce que, si la viandle occupe le premier rang parmi les aliments, si le |
Quina est placé à la tête des toniques, l'association de” ces substances, éminem
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