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Full text of "La conchyliologie, ou, Histoire naturelle des coquilles de mer, d'eau douce, terrestres et fossiles : avec un traité de la zoomorphose, ou, représentation des animaux qui les habitent, ouvrage dans lequel on trouve une nouvelle méthode de les diviser"

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LA CONCHYLIOLOGIE. 


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ra lerles a L'Isle de Ceylan, tom Z. pag.186 


Lour les Huitre. 


(B), Drague, pag.166. 
(C), Æ KRaleau , pag 266. (D) , Canqut » PAJ:187, 


ÉATNUGONCHYLIOLOGFE: 


OU 
POPSMOERE NATURELLE 


DES COQUILEESS 
DE MER, D'EAU DOUCE, TERRESTRES ET FOSSILES ; 


Avec un Traité de la ZOOMORPHOSE, ou représentation des Animaux 
qui les habitent : Ouvrage dans lequel on trouve une nouvelle Méthode 


de les diviser. 


Par M. DESALLIER D'ARGENVILLE, Maërre des Comptes ; 
Membre de la Société Royale de Londres, & des Académies de Montpellier, 
de la Rochelle & des Arcades. 


Ouvrage considérablement augmenté de Planches en taille-douce, qui représentent les figures 
de plus de deux mille Testacées, dessinées d’après nature, accompagnées de Descriptions 
étendues & de Remarques fur chaque Famille, avec plusieurs Tables fystématiques 
& des Nomenclatures étrangeres. 


PR OLSTE. M lENCE D ET D'OAN: 
D'ÉDIÉE: ÆU ROL, 


Par MM. DE FAVANNE DE MONTCERVELLE Pere & Fils: 
L'OPMIE: SE GO/N D: 


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Chez GuizrAuME DE BURE fils aîné, Libraire, Quai des Augustins , près la rue Pavée, 


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AVEC APPROBATION ET PRIVILÉGE DU ROI. 


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Smithsorian Inst'iution. 


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REMARQUES PRÉLIMINAIRES 
DES CONTINUATEURS 


Sur les onge FAMILLES DE TESTACÉES 
contenues dans ce Volume. 


Quorque les coquilles qui composent les quatre premieres 
familles des univalves décrites dans le volume précédent, 
foient en général bien différentes pour la ftructure de celles 
qui fe présenteront dans les onze autres familles de certe 
classe, dont il nous reste à parler; on à pu néanmoins en 
remarquer quelques-unes parmi les premieres, qui ont avec 
celles-ci des rapports plus ou moins fensibles : tels font, 
par exemple, le Lépas volute & le Bouton de chapeau, qui, 
par leur forme, approchent assez de certains Limaçons appelés 
Sabots. Dans la même famille des Lépas , ceux qu’on nomme 
Retortes ont des rapports très-marqués avec certaines Nérites. 
On en peut dire autant de l’Oreille de Vénus, comparée 
avec les Natices ou fausses Nérites, & du Tuyau Scalara, 
avec l'espèce de turbinée nommée par cette raison fausse 
Scalata ; maïs toutes ces ressemblances ne font qu’imparfaites, 
puisque la plupart des coquilles des quatre premieres families 


font absolument privées de fpirale, & que quand elles en ont 
Tome IT. A 


ERREUR SAINTIERRS TA 
REMARQUES 
PRÉLIMIN: 


qe 
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Remarques Une, cette fpirale n’est point alors visible à l'extérieur, ou 


sé qu'enfin fi elle fe montre au dehors, l’intérieur de la coquille 
absolument vide, est dépourvu de la columelle qui dans les 
autres univalves foutient les pas de la fpirale. Ces coquilles ne 
font donc point , à proprement parler, de vraies turbinées. 

Il n’en est pas ainsi de celles qui composent les onze dernieres 
familles de la classe des univalves ; celles-ci, qui font vraiment 
turbinées , ont pour caractere constant de tourner fur elles- 
mêmes en fpirale, tant au dedans qu'au dehors, & d’être 
intérieurement traversées par un axe, dit aussi 20yau où 
columelle, qui foutient tous les pas de la fpirale. Dans un aussi 
grand nombre de coquilles, il n’y a que POublie où Papier 
roulé qui femble s’écarter de cette regle; ce testacée, presque 
entierement ouvert, ne montre point d’axe ou de columelle 
dans fon intérieur ; mais le reste de fa figure ne permet guère 
de le ranger ailleurs que dans la famille des Tonnes ou Conques 
fphériques. 


Quoique les turbinées foient ordinairement regardées comme 
des univalves ou coquilles d’une feule pièce, il en est cependant 
beaucoup parmi elles qui, lorsque l'animal s’y rencontre, en 
présentent encore une {econde que l’on nomme opercule. Il 
faut excepter de ce nombre la famille enticre des Olives & 
celle des Porcelaines, les trois derniers genres de la famille 
des Tonnes , quelques Buccins & plusieurs petites coquilles 
d'un beau poli, qui font partie du genre des Casques : toutes 
ces coquilles, de même que les Lépas , les Oreilles de mer, 


PRÉLIMINAIRES. 3 


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les Nautiles & quelques Tuyaux, n’étant composées que d’une rrsanqurs 


pièce, font les feules qui doivent à la rigueur être regardées rétine 
comme des univalves proprement dites; mais la difficulté qu’il 
y a de distinguer , quand lanimal manque à ces coquilles , 
celles qui font pourvues d’un opercule, de celles qui en font 
privées, ne nous permet pas d’adopter une division qui ne 
peut être fuivie avec fuccès que par ceux qui ont l'avantage 
d'observer fur les lieux mêmes les coquillages vivans, ainsi 
que l’a exécuté M. Adanson dans fon excellente Histoire 
naturelle des Coquillages du Sénégal. Notre plan, beaucoup plus 
étendu que le fien, puisqu'il embrasse la description du plus 
grand nombre des coquilles connues, nous ayant fouvent obligé 
d’avoir recours aux cabinets d’histoire naturelle où ces coquilles 
ne fe rencontrent presque jamais avec leurs animaux & leurs 
opercules, nous avons été contraints de fuivre la route ordinaire, 
& de regarder toutes les turbinées comme univalves, foit 
qu’elles fussent operculées ou non. 


Gualtieri dit qu'il y a des auteurs qui ont regardé les 
opercules, particulierement ceux de nature testacée, comme 
une feconde valve de la coquille, & qui ont conclu de-là que 
toutes -les turbinées devoient être considérées comme des 
bivalves : « mais, ajoute-t-il, ces opercules n’ayant point de 
» charniere proprement dite qui les unisse à la coquille, on 
» doit regarder toutes les turbinées où ces opercules fe ren- 
» contrent comme des univalves fimples & entieres, & leurs 


» opercules comme des appendices appartenans feulement à 
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Rnasques une des parties molles de l’animal (1) ». Il est cependant 
PRÉtMN. yrai de dire que les tesracées pourvus d’un opercule pierreux , 


ont quelque rapport avec les bivalves, puisqu'ils font comme 


elles composés de deux pièces, dont Pune fert à couvrir l’autre. 


On a donné le nom d’opercule à certe feconde pièce de 


certaines turbinées, parce qu’elle fait les fonctions de porte 


ou de couvercle. « On croit communément, dit M. Adanson, 


al fes Ë | lle, & mé 
» qu'il fert toujours à fermer exactement la coquille, & même 


» à fervir de défense & de couverture à l’animal, contre 


, r G \ 
» Vattaque des corps étrangers : cela est vrai dans celles où 


» il prend la forme de l'ouverture . . . . (comme dans les 


ouvertures rondes, demi-rondes ou ovales des Limaçons , 


Nérites, &c.) « Mais à l’écard des coquilles dont l’ouverture 
» est fort alongée & de figure différente de cet opercule, je 


» ne vois pas de quel usage il peut être aux animaux qu'elles 


» renferment, car il ne bouche fouvent pas la cinquieme partie 


» de l'ouverture. C’est ce que j'ai observé dans les Rouleaux 
» 8 dans quelques espèces de Pourpres (2) ». On peut encore 
remarquer avec cet auteur , que tous les opercules des turbinées 
ne font pas de même nature; les uns font pierreux, c’est-à-dire 


(1) Nonnulli auctores, operculaista, 
pracipue testacea, tanquam alteram val- 
yam acceperunt ; & idcircd omne genus 
concharum turbinatarum ad testas bi- 
valvas referendum esse crediderunt : [ed 
eur: ipsa opercula non habeant veram, 
propriam, cum totà testà unitam arti- 
culationem ; hâc de causä testa jam 


te el meseteemmetnn tqs 


descriptæ, tanquam inteore funt con- 
siderande & univalvæ : opercula verd ue 
appendices ad partem mollem ipsius 
animalis tantummodo pertinentes , 
habenda funt. Index Testar. Conchyl. 
tab: ixe. 

(2) Hist, nat. des coquil. du Sénégal, 
pag. xlij. 


PRE I, M NRA IIRN ESS. s 


de pareille matiere que la coquille à laquelle ils appartiennent, 
mais le plus grand nombre est de fubstance cartilagineuse ou 
femblable à de la corne. Les premiers font toujours d’une 
épaisseur assez considérable, & ferment exactement l’ouverture 
de la coquille; les feconds, fouvent très-minces , ont quelque- 
fois un bourrelet plus où moins épais. La furface extérieure des 
opercules pierreux est tantôt lisse &c luisante, tantôt fillonnée, 
quelquefois granuleuse ou tuberculeuse. L’intérieure offre 
presque toujours les vestiges d’une fpirale plate ou peu concave, 
qui dans les cartilagineux est quelquefois fensible à l’extérieur. 
Tous ces opercules, foit pierreux, foit cartilagineux, adhérent 
à l’animal dès fa naissance, & il ne les perd qu’avec la vie : 
ils different en cela de ceux des Limaçons terrestres, qui ne 


font qu’une croûte blanche assez épaisse, formée par une bave 
visqueuse qui fort du corps de l’animal une ou plusieurs fois lan, 


quand :l veut fe mettre à l’abri de la fécheresse occasionnée 
par les chaleurs ou les froids excessifs. Cette croûte, où l’on ne 
remarque jamais aucuns fillons concentriques , n’adhere point 
au corps de l'animal, & il la quitte à volonté. 

Les opercules de nature pierreuse fe dissolvent avec effer- 
vescence dans les acides comme toutes les coquilles en général, 
tandis que les cartilagineux résistent à eur action : ceux-ci 
portent avec eux une espèce d’onctuosité ou de graisse qui, 
lorsqu'on les brüle, répand une odeur forte , quelquefois 
assez gracieuse, mais pour l'ordinaire très-désagréable (3). 


(3) Adanson, ibid. pag. xlüj. 


Sn  —  S 
REMARQUES 
PRELIMIN. 


6 REMARQUES PRÉLIMINAIRES. 


re r . 5 NES 
On à prétendu autrefois que leur fumée éroit un remede 


REMARQUES 
sé. fouverain pour les vapeurs & lépilepsie : on attribuoit fur- 


tout cetre vertu à l’opercule d’une espèce d’aïlée, que Rondelet 
croit être le Conchylium des anciens ; mais aujourd’hui on 
fait peu d’usage en médecine de ces fortes d’opercules, appelés 
par les apothiçaires Blatta Byzantia, ongles odorans ou aro- 


matiques. 


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PARCS CORNE 
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FAMILLE CINQUIEME. 
LIMACONS A BOUCHE RONDE, 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


Genre I. Limaçons Burgaux. || Gezre ZI. Limaçons Dauphins. 


Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir une bouche ronde 
ou presque ronde , fermée, quand l’animal s’y rencontre, par 
ur opercule pierreux ou cartilagineux; leur forme est renflée 


G peu alongee. 


GENRE PREMIER. 
LIMAÇONS BURGAUX, 


DIiVISÉS EN VINGT-CINQ ESPÈCES. 


ENS PUNENC E° UE, 
» Lans ere à 
FT \ 7, [I . / 4 ni CHR 7 
srmAcoN à bouche ronde, fascié | Limaçon peu élevé, de forme renflée , Coquiires 
& garni de bosses, fuivant M. d’Ar- | à cordelettes circulaires tuilées , d’un 1: pee 
IMEEONS 


genvill a Burgaux, 


gris fale , avec un rang de taches 


COMRPRÉRS ADRTES 
COUILLES 
DE MER. 


Limagçons 
Burgaux. 


ot toto to mt 


8 LA 


carrées , blanches près des pas de fa 
fpirale. Bonanni , Recr. ment. & oc. 
clas. 111, n°, 207. Grossi au micros- 


cope. 


À cordelettes lisses, fond blanc & à 


flammes longitudinales, onduleuses, 
fauve brun. Zbid, clas. III, n°, 202. 


Grossi au microscope. 


Limaçon nacre , à bouche comme dou- 


blée , à cordelettes circulaires, lisses 
& à flammes blanchâtres, longitudi- 
nales, peu prolongées, fur un fond 
fauve taché de blanc : rare. Regen- 
fuss. Choix de coquillages ; pl. XI1, 
Jig. 70, pag. LXXXV, 


Le Limaçon Ratelier ou la Bouche 


double , à intérieur nacré & à cor- 
delettes lisses : des plus rares, p/. 
BOOT A CURE OS CS PRET 


La Bouche double granuleuse, à inté- 


rieur nacré, à cordelettes bouton- 
nées, & à robe tachette de vert & 
de rose, planche VIII . . . . . A2 


La Bouche double appelée la Framboi- 


se, à intérieur nacré & à robe bou- 
tonnée , marbrée de cramoisi, de 
brun & de vert:rare, pl. VIII. A3 


La Bouche double rubanée de blanc , à 


cordelettes ridées , tachées de vert 
& de noir : très-rare, planche 1x. L 


La Bouche double granuleuse, à cor- 


delettes circulaires, fines & ferrées , 
dont une plus grosse que les autres 
fe fait remarquer fur le milieu du 
premier orbe, à robe grisätre pi- 
quetée de brun, à bouche nacrée 


CON C'H,Y LTO'FE'O'CTE: 


& denticulée : rare. Lise. Hisr. Conc. 
tab. 84, n°. 42: 


Très-perit , à bouche pourvue d’une 


feule dent, à cordelettes fines, cir- 
culaires & à robe blanchâtre nuée de 
rougeâtre : peu commun, Lisr. Hise. 
Conchyl. tab. 654, n°. 54: 


Très-petit, appelé le Minime, à robe 


brune , fillonnée & grenue, à bou- 
che nacrée & dentelée : rare. 


Le Vermeil à bouche nacrée couleur 


d'or & comme doublée par fa den- 
telure , à robe lie-de-vin chargée de 
cordelettes un peu tuberculeuses , 
mouchetées de blanchâtre & de vio- 
let , & à grand nombre de ftries cir- 
culaires , fines & granulées : extrè- 
mement rare. 


Petit & légerement ombiliqué , à bou 


che nacrée couleur d'argent, à cor- 
delettes circulaires, grosses & rabo- 
teuses, traversées par des ftries fines, 
longitudinales , à fond blanc taché 
de cramoisi & de brun : rare. 


ÆÉS PE CIE TO 


Le Turban Persan, à bouche ronde 


& nacrée, à robe lisse , marbrée 
de fauve, fur un fond blanc tache 
pai zônes de points bruns, planche 
FILTRES RER D. Gr 


Le Turban vert, à fommet peu élevé 


& à bouche nacrée, ferméé d’un 
opercule pierreux ,épineux & creusé 
extérieurement en fpirale : rare , 
PARCS 0 ONE 


: 1 UE 
DSI 


Lgdr 


PP SP RE 


PATICONCHMETOLOGIE 9 


La variété olive , nuée de cramoisi, 
à lignes circulaires, ponctuées de 
blanc & de brun rougeätre, & à 
intérieur nacré. 

Le Turban velouté, à coquille mince , 
nacrée & à clavicule peu élevée : 
très-rare, de la nouvelle Zélande. 

Le Turban granuleux, à cordelettes 
circulaires, boutonnées, à robe gr1- 
sâtre , nuce de violet fale & de 
roussâtre; nacré dans fon intérieur, 
& extrèmement rare : de la nouvelle 


Zélande. 
FASFPIE CENT 


La Bouche d'argent cornue, à cinq 
révolutions de fpires, dont la pre- 
miere est fort renflée , chargées de 
deux ou trois rangs de longues 
pointes , creusées en gouttiere, à 
bec peu alongé & à bouche nacrée, 
fans ombilic , fermée par un oper- 
cule pierreux, blanc & rougeitre 
en dehors : rare, planche VIII. G1 

La Couronne Siamoise, de mème 
forme que la précédente, mais d’un 
vert de pavot, à fept rangs de grosses 
cordelettes tuilées , nacrée dans fon 
intérieur & fans ombilic : fort rare. 


La Bouche d'argent flambée, peu 
commune, à grosses & fines cor- 
delettes circulaires, tuilées , À robe 
blanche , ornée de flammes d’un 
orangé cannelle, nacrée dans fon 
intérieur & ombiliquée. 

La petite Bouche d'argent épineuse 


4 Tome IT. 


& réticulée , à flammes brunes, fur 
un fond blanc nué de jaunâtre & à 
bouche nacrée, fans ombilic, p/. 
FL Ro danapcs ous G2 


La Bouche d'argent pyramidale, à fept 


révolutions de fpires qui forment 
une clavicule fort élevée, à corde- 
lettes épineuses comme la précé- 
dente, & à intérieur nacré, fans 


ombilic : extrèmement rare. 


Lavraie Bouche d'argent épineuse, de 


forme femblable à la Bouche d'or, 
à deux rangs d’épines , à grand nom- 
bre de cordelettes circulaires, & à 
bouche ombiliquée. Ska, Locupl. 
rer. nat. Thes. tom. IIT, tab. LXXIV, 


Fig. 6. 


La Bouche d’or à clavicule élevée, à 


fept révolutions de fpires & à cor- 
delettes nombreuses , dont deux ou 
trois font épineuses ; fa bouche 
d'une nacre dorte avec ombilic ; 
est fermée d’un opercule pierreux 
fort épais, lisse & granuleux en 
dehors, couleur de chair vers les 
bords & fauve brun au centre, p/. 
LS AO MSN M TA 


La Bouche d’or plus renflée, moins 


épineuse , à cordelettes fines & fer- 
rées , à nacre intérieure citron, & à 
très- petit ombilic. Seba ; Locupl, 
rer. nat. Thes. tom. III, tab. Lxx1r, 
fig. 9. 


La Bouche d'argent chagrinée , à 9ros: 


ses & fines cordeletres boutonnées 
à bouche pourvue d’un très-perit 


PRODPALEERE RER 
CoquiLirs 
DE MER, 


Limagçons 
Burgaux. 


10 EA CON E HY LSOMHOIG IE 


ombilic, & d’un opercule pierreux 


COQUILLES “NE LE 
een fort Cpais , extérieurement lisse & 
Limaçons vert d'émeraude, planche 1x . A3 
Burguux. 


La petite Bouche d'argent Américaine, 
à cordelettes grosses & fines, tuiles 
& boutonnées ; fa bouche fans om- 
bilic, est fermée d’un opercule fort 
convexe en dehors, d’un blanc fale 
vers les bords & brun fanguin clair 
au centre, planche VIII. . . . G3 

La très-petite Bouche d’argent blan- 
châtre, marbrée de fauve clair & de 
rose fale, à trois rangs circulaires de 
gros tubercules, & à pas des orbes 
mamelonnés : peu commune. 

La Bouche d'argent Magellanique, à 
clavicule courte, formée de cinq 
tours de fpirale , dont le premier est 
très-renflé & finit en bec, à grosses 
cordelettes circulaires, peu ou point 
ombiliquée, & à opercule pierreux 
fort épais, blanc verditre, fillonné 
en dehors, planche VIII . . . G4 

Le Léopard ou la Bouche d'argent 
marquetée , à grosses cordelettes 
mouchetées de taches barlongues 
blanches & brunes, à bouche fans 
ombilic, fermée par un opercule 
pisrreux très-convexe, granuleux 
& blanchâtre en dehors, planche 
TX Le PCT TER RE ETAT 

La Bouche d'argent des îles Frédéri- 
ciennes , à cordelettes circulaires, 
dont trois ou quatre font toujours 
plus grosses que les autres, À robe 
verte & blanche, panachée de brun 


& légerement ombiliquée. Regen- 
Juss, Choix de coquillages ; &c. pl. x, 
Jig. 43, pag. LXXI. 

La Bouche d'argent tricottée , à clavi- 
cule élevée & à cordelettes circu- 
laires ferrées, dontune, peu éloignée 
du pas de la fpirale, est beaucoup 
plus grosse ; fa bouche est fans om- 
bilic : rare. Seba, Locupl. rer. nat. 
Thes. tom. LIT , tab. LXXIF, fig. 20 
Éats 

Extrèmement petite, à trois grosses 
cordelettes circulaires fond blanc, 
tacheté de vert foncé. Knorr, Délic. 
des yeux ; IV. part. pl. XXI, fig. ss, 
pag. 40. 

La Bouche d'argent à rigole , à pas des 
orbes creusés en gouttiere , à grosses 
cordelettes circulaires, blanche , 
nuce de rose & marbrée d’olivätre ; 
fa bouche est privée d’ombilic : peu 
commune , planche IX. . . . . A4 

La grande Bouche d'argent à rigole, 
dont les pas des orbes font aussi en 
gouttiere , à très-grosses cordelertes 
circulaires un peu aplaties, marbrées 
par bandes longitudinales , obliques 
& irrégulieres de blanc, de fauve 
& de verditre de diverses nuances : 
rare. Davila, Catal. rom. I, pl. VIr, 
ICE 

F\SP E CIE ENV: 


La Peau de lézard , à clavicule élevée , 
à robe rubannée & rachetée de brun, 
d'orange , de vert & de blanc, à 
bouche nacrée , privée d’ombilic 


oo ES 


D'ATGC'O N C'HMETOTO'GIE. 


LR: 


PR 


& fermée d’un opercule pierreux , 
lisse , blanc, nué de jaune en dehors 
& rougeitre au centre, pl. V111.N1 


Le Ruban à liseré , de la nouvelle Zc- 
lande , à quatre orbes formant un 
fommet peu élevé, à robe lisse, 
ornée de lignes circulaires, violettes, 
fur un fond blanc , & à bouche na- 
crée : extrèmement rare, planche 
RÉEL US Se UV Te PRO 

La Peau de ferpent, autre Limaçon 
tuban, à clavicule peu alongée, à 
robe lisse, verdâtre & blanchître, 
panachée de brun, nacré dans fon 
intérieur & non ombiliqué, planche 
LE CRT EPA RUE 0 PPT PE D À 

Le Ruban mordoré, à bandes circu- 
laires larges & étroites , tachetées 
de brunâtre , de rougeñtre & de 
blanchâtre ; il est comme finement 
faupoudré de cette derniere couleur, 
à clavicule peu élevée & à bouche 
nacre, fans ombilic, pl. 1x . Di 

Le Ruban ponceau , à fommet élevé, 
à bandes circulaires d’un beau vert 
jaunâtre , tachetées de brun & de 
violet, fur un fond d’un beau rouge 
cannelle, & à bouche nacrée, fans 
ombilic, planche: Ix. + 1.05 D; 

Le petit Ruban , à zônes blanches ta- 
chées de brun noir, fur un fond 
marron brun , à intérieur nacre. 
Gualtieri, Index , tab. LXIV, it. r. 

Le Ruban dit de Nassau, à clavicule 
prolongée, à robe lisse d’un vert 
olivâtre rembruni , ornée de bandes 


circulaires d’un vert plus gai, mar- 
brées de brun, à bouche nacrée, 
fans ombilic, planche 1x . . . D4 
Le Ruban ombiliqué, à ftries fines 
longitudinales , à robe d'un vert 
jaunâtre , ornée de zônes larges &c 
étroites, blanchâtres , chargées de 
taches carrées d’un rouge violet 
brun, à intérieur nacre : des Indes 
orientales , & extrèmement rare. 
Lister, Hist. Conchyl. tab. 586, 
n°, 4$. 
ESPEC:E. V. 


La Groseille rouge , petite, mince & 
peu élevée, à fpires bombées, à 
robe lisse tachetée de blanc, fur uñ 
fond cramoisi brun, & à opercule 
pierreux de couleur olive: peu com- 
mun. Lister, His. Conch. tab. 585, 
SLA 

La Groseille noire, de forme étroite 
& alongée, à fpires bombées & à 
robe lisse, rayée & panachée de 
cerise , de brun & de blanc: rare. 

La Groseille blanche très-alongée , à 
robe blanchâtre panachée & rayée 
de fauve : rare. 


ESPECE VI. 


La petite Émeraude, à clavicule alon- 
gée , à robe d'un beau vert de gris 
foncé , ornée de cordelettes circu- 
laires, lisses, & à bouche nacrée, 
fans ombilic : rare , planche 1x. N 

La grande Émeraude ou le Perroquet 
vert, à fept tours de fpirale, à 


Bi} 


| 
COQUILLES 
DE MER. 


Limacons 
Burgaux, 


Res 


COQUILLES 
DE MER. 


Limacons 
Burgaux. 


amet nat mat gate ar atlas mt 


12 LA: C'ONCHYILPTOTMOGLE 


grosses cordelettes aplaties fur le 
premier orbe, qui est alongé & fort 
renflé , à robe blanche, marbrée de 
vert, fouvent panachée de taches 
d'un fauve violâtre, & à bouche 
nacrée privée d'ombilic: peu com- 


mun. 
ES PIECE VIT, 


Lé Caméléopard, de forme renflée, 


lisse, fans côtes ni tubercules, à 
zônes circulaires vertes & blanches, 
alternativement larges & étroites ; 
les dermieres tachées de marron- 
violet-brun. Seba, Locupl, rer. nat. 
Thes. tom. IT, tab. LXXIF, fig. 28 


6 30. 


Le grand Burgau appelé Princesse, 


pacré & ombiliqué , à clavicule mé- 
diocrement prolongée, très-renflé 
dans fon premier orbe , lequel est 
chargé circulairement de deux ou 
trois rangs de gros tubercules, à 
robe verte marbrée de marron & de 
cramoisi, & à bouche fermée d’un 
opercule pierreux, blanchître , très- 
convexe en dehors, à ftries fines 
légerement onduleuses & comme 
granulées fur la partie convexe. 
Gualticri, Index tab. LXIV, lire, À. 
Rumph. Thes.Cochi, tab. X1X, dir. À- 


B. 


Le Burgau nommé Pot vert, très-renflé 


dans fa forme , à une feule côte cir- 
culaire tuberculeuse fur le premier 
orbe, & à robe d'un beau vert de 
gris vif & foncé fans mélange. Re- 


om 


genfuss, Choix de coquillages; Etc. 
tab, V, fig. $2, pag. XXXIV. 

Le grand Oléaria, de forme encore 
plus renflée que les précédens, à 
clavicule peu faillante , & remar- 
quable fur-tout par une grosse côte 
circulaire ridée fur Le premier orbe ; 
fa bouche nacrée & à peine om- 
biliquée , est fermée par un opercule 
pierreux fort épais, lisse & blan- 
châtre, pl. v111 . Ki-Ki-K2-K2 

Le petit Oléaria granuleux , à clavicule 
& fommert aplatis, à pas des orbes 
légerement couronnés. de tuber- 
cules, qui forment aussi deux rangs 
circulaires fur le premier orbe, & 
à bouche nacrée privée d’ombilic : 
peu commun, planche 1X . . M4 

La Couronne fermée, à clavicule 
aplatie, à pas des orbes couronnés 
de tubercules alongés , à deux gros- 
ses côtes circulaires mamelonnées 
fur le premier orbe, & à bouche 
nacrée , fans ombilic : extrèmement 
rares piactheMIIT let is s © 

La Neffle à pas des orbes non cou- 
ronnés , à clavicule aplatis, à deux 
petites côtes finement fillonnées fur 
le premier orbe, à robe mouchette 
& à bouche nacrée , fans ombilic. 
Lisser, Hist. Conchyl. tab. 576, 
n°, 30, 

La Muscade, à bec court, à clavicule 
aplatie, à rides & fillons circulaires, 
fins & nombreux, fans tubercules , 
à bouche nacrée & ombiliquée : 


PAMICON C HMPBLOL OGC FE. 13 


# 
très-rare. Lister ; Hist. Conchyl. 
tab. 576, n°. 29. 


PSP E CEUN IL 


La Veuve perlée ou le Coco, espèce 
de Burgau rare , large & renflé dans 
fa forme ; en partie dépouillé de fa 
robe, & montrant quatre rangées 
de mamelons nacrés, fur un fond 
noir bordé d’orangé : fa bouche non 
ombiliquée , est fermée par un 
opercule pierreux médiocrement 
épais, blanc en dehors, & tuberculé 
de ce côté comme un chou-fleur qui 
monte en graine , planche VIII. L 
Le mème Limaçon non dépouillé, 
conservant fa robe naturelle, de 
couleur cannelle orangé fale ou 
rembruni tirant fur le verdâtre; fes 
mamelons font moins fensibles, & 
fes grosses cordelettes circulaires 
peu prononcées. 

Le Faisan doré , à fommet peu élevé, 


à trois grosses cordelettes circulaires 
légerement boutonnées , mêlées 
d’autres très-fines ; à robe marbrée 
de brun noir, de rougeâtre & d’o- 
rangé fur fond blanchâtre, à bouche 
£ AE 
nacrée & non ombiliquée; de ia 
nouvelle Zélande : extrèmement 


rate. 
FISPECE RL Xe 


La Raboteuse , Limaçon pyramidal 
tenant des Sabots, à rides ou côtes 
longitudinales nombreuses fur cha- 
que orbe, tuilées vers le bas, à | 


bouche presque ronde, nacrée , fans 
ombilic, & fermée d’un opercule 
pierreux, fort épais, chagriné, blan- 
châtre & très - convexe en dehors, 
planche Re Rae EM 


La Raboteuse de la nouvelle Zélande, 


Limacon de la forme du précédent, 
mais des plus rares; fa robe violette, 
nuée de verdätre & de grisätre, est 
à rides longitudinales obliques, tui- 
lées d'un bout à l'autre , & coupées 
obliquement par des cruës fines ou 
lames transversales ; l’intérieur offre 
une très-belle nacre. 


La fausse Raboteuse, à clavicule éle- 


vée, tuberculeuse ou ridée proche 
des pas des wrbes , à cordelettes cir- 
culaires finement tuilées, dont une 
plus forte que les autres est chargée 
de tubercules tuilés plus faillans ; à 
bouche nacrée , fermée par un oper- 
cule pierreux, lisse, d’un rouge oran- 
gé, & convexe en dehors, excepté 
vers le centre , qui est concave, 
BLANC EN RIRE TO) 


: La fausse Raboteuse , dont les corde- 


lettes circulaires font à peine tuilées, 
à grand nombre de plis tuberculeux 
près des pas de la fpirale, & à robe 
orange, gris de perle & marron 
brun. Lister, Hist. Conc. tab. 647, 
NAT 


De la petite variété, éperonnée circu- 


lairemenr fur le milieu de chaque 
orbe , à bouche fermée d’un opercule 
convexe & lisse en dehors, d’un 


CRETE SE TON CETTE 


COUILLES 
DE MER. 
Limaçons 
Burgaux. 


14 LA CONCÉYLIOHOGIE 


ER rer 
rouge fanguin , mais blanchätre dans 
d le) o 
COUILLES à : 
le centre de fa partie convexe , 
DE MER. 
Limegons 
Burgaux. Le Marron d'Inde ou la fausse Rabo- 


teuse, à longues pointes , à rides 
courtes , longitudinales & à corde- 
lettes tuilées, dont une, plus grosse 
fur le milieu de chaque orbe, est 
armée de longues pointes : fort rare. 
Sans tuiles, mais dont les cordelettes 
circulaires , grosses & fines, font 
alternativement lisses & tubercu- 
lées. Gualr, Index tab. LXIIL, lit. n. 
Sans tuiles ni tubercules , mais lisse, 
à cordelettes circulaires, dont les 
cruës font très-ressenties & de cou- 
leur grisâtre. Gualt. Ind, tab, LXIII, 

(TES 

ENSIP'E CIE MX. 


La Perruche verte, de forme pyrami- 
dale comme les Sabots, à plis lon- 
gitudinaux obliques & faillans, à 
base bordée de tubercules, à robe 
granuleuse & à bouche nacrée , pri- 
vée d'ombilic, planche 1x . .. C 

La Perruche aplatie , à base bordée de 
tubercules fort faillans, & à robe 
granuleuse , d’un beau vert de gris 
vif & foncé. Regenfuss, Choix de 
coquillages, &c. pl. III; fig. 27. 

Petit & fort aplati, légerement tu- 
berculé, vert foncé & fauve brun. 
Knorr, Délices des yeux & de Pesprir, 
IV. partie, pl, IV, fig. 3, pag. 10. 

La Perruche jaune, de forme moins 
élevée, à plis longitudinaux, à base 


tuberculeuse , & à robe d’un jaune 
doré, piquetée de blanc & de brun. 


planche vir. .....: 4. P || La Perruche unie, de forme élevée, 


à robe verte chagrinée , chargée de 
plis longitudinaux, obliques, peu 
fensibles, excepté près des pas de 
la fpirale : variété peu commune. 
M. d’Argenville, feconde édirion , 
planche 8, lee. I. 

Le Kachin de M. Adanson, Hist. nat. 
des coquillages du Sénégal, pl. 12, 
fig. 9, de forme aplatie, à plis ou 
tubercules longitudinaux , à robe 
blanche , marbrée de vert, de brun 
& de fauve : du cap Vert. 


ESPECE XI 


La Veuve, de forme peu élevée, très- 
renflée dans le premier orbe, à robe 
blanche , nuée d’olivatre , orne de 
flammes noires, longitudinales & 
obliques, qui, contre l'ordinaire, 
vont de gauche à droite : rare, 
MÉFRCRE DR ele tee te CCE 

La Veuve ou la Pie, très-renflée dans 
fa forme , à robe blanchäâtre , mar- 
brée de flammes onduleuses, noires, 
qui vont à l'ordinaire de droite à 
gauche, à ombilic extrèmement 
profond, & à bouche nacrée , fer- 
mée d'un opercule cartilagineux, 
mince, concave en dehors, & d’un 
vert mêlé de cramoisi, p/. 1x. F2 

La Veuve appelée le petit Deuil, à 
cause de fa robe blanche moins 

chargée de marbrures ou taches 


LA CONCHYLIOLOGIE. 15 


noires que les précédentes. Gualr. 
Index, tab. LXVIII, lit. B. 

La petite Veuve blanchâtre, panachée 
de noir, à robe boutonnée ou tu- 
berculeuse , & à cordelettes circu- 
laires : peu commune. Regenfuss ; 
Choix de coquillages, &c. pl. VI, 
ge 66, pag. LXV. 

Très-petit, à trois grosses cordelettes 
circulaires fur le premier orbe, à 
robe lisse & blanche, ornée de trois 
zones de taches d’un brun de café 
brülé très-foncé, à bouche ombili- 
quée & peu nacrée ; de la nouvelle 
Zélande : rare. 


ESRI EICIE XI 


Le Damier, à clavicule peu élevée, 
à petites flammes longitudinales , 
& à taches carrées,blanches & noires, 
disposées en échiquier fur le pre- 
mier orbe ; fa bouche nacrée & fans 
ombilic, est pourvue d’un opercule 
mince cartilagineux , planche 1x. Et 

Le Limaçon Rubiné, à clavicule pro- 
longée , & légerement ftrié ; fa robe 
est ornce de taches & de lignes on- 
duleuses rouges, fur un fond gri- 
sâtre fascié de blanc, planc. 1X. E; 

De mème forme, à coquille épaisse 
& lisse, fasciée en chaînette & com- 
me vermiculée de brun rougeñtre & 

. de noir, fur un fond blanchätre : il 
est peu commun. Lister, Hist. Conc. 
tab, 643, n°. 36. 

Blanc, à petites flammes longitudinales 


& à chevrons pourpre foncé, poin- 
tillé irrégulierement de la mème 
couleur & à plusieurs zônes de zig- 
zags bruns fur le premier orbe. Bo- 
nanni, Recr. clas. III, n°. 176. 


Irrégulierement ponctué & flambé de 


fauve , de rose & de blanc, fur un 
fond marron , fascié vers la base de 
zônes blanches & pourpre foncé. 
Bonan. ibid, n°, 177. 


À fond lie de vin clair & comtme fau- 


/ À , \ e A 
poudré de rouge vif, à trois zônes 
ou fuites de taches blanches,ombrées 
de rouge brun. Bonan. ibid, n°. 179. 


A pas des orbes bordés d'un cordon 


blanc taché de brun, à fond ver- 
dâtre piqueté de cramoisi, & à base 
tachée irrégulierement par zônes de 
la mème couleur. Gualtieri, Index, 


LAS LIT LENS 


L'Osilin de M. Adanson, Hist. nat. 


des coquillages du Sénégal, pl. 12, 
fig. 1, de couléur cendrée, racheté 
circulairement de rose & nacré en 
dedans; l’opercule est cartilagineux : 
de l’île de Gorée. 


Très-perit, appelé Sari par 4. Adan- 


son, ibid, pl. 12, fig. $, fillonné 
dans fa longueur & pointillé ou 
marbré de blanc, fur un fond cendré 
noir, gris, brun, vert ou rouge: de 
lîle de Gorée. 


La Fraise fauvage, de forme élevée 


& renflée, mouchetée de noir fans 
ordre & par traits en zig-zags lon- 
gitudinaux , fur un fond blanc 


COUILLES 
DE MER. 


Limagons 
Burgaux. 


CoOQUILLES 
DE MER. 


16 LA 


JA Roréc CS 
verdatre ; l'intérieur est nacré & 


l'opercule cartilagineux, p/. 1x. E2 


Limaçons La Fraise rouge, à ftries fines, circu- 


Bursaux. 


laires & à fond blanc, tacheté par 
lignes longitudinales , obliques, de 
cramoisi brun ; l’intérieur est nacré : 
des îles Canaries. Lister, Hise, Conc. 
rab. G42, 1°, 34% 


À fillons circulaires plus marqués, & à 


larges flammes longitudinales , obli- 
ques , formées de taches barlongues 
brunes , fur un fond jaunätre : rare. 


Très-grand, pyramidal & renflé, à 


cordelettes circulaires , tachées irré- 
gulierement de brun violet , fur 
fond blanc; fon intérieur est nacré. 
Gualt. Index, tab. LXIIL, lit. &. 


À ftries circulaires très -fines, orné de 


bandes blanches & de taches carrées 
brun foncé, fur un fond vert. Gualr. 
Index, tab. LXIIT, lit. N. 


À robe d’un blanc plombé, à rides ou 


ftries fines, circulaires, ponctuces 
régulierement de noir , à bouche 
facrée : de la Méditerrance. Bonan. 
Rec ass TITS 10, 172. 


Lisse, à fond blanc, chargé d’un grand 


nombre de lignes circulaires, fines 
& ferrées , formées de petits points 
d’un rouge fanguin, & à bouche 
nactée, Gualt. Index, tab, LXII, 


dire ce 


Petit, blanc, à zônes fauves, à fillons 


circulaires fins, piquetés de points 
marron. Gualr, Ind, tab, LXII, lit. +. 


Le Corbeau, de forme pyramidale, à 


GO NC HA EM ALONC LE. 


cordelettes circulaires peu fensibles, 
à robe d’un noir roussâtre , à bouche 
nacrée , légerement ombiliquée , 
pourvue d’un opercule cartilagineux 
fort mince , brun frrcé : de nos 


côtes, 


Le Corbeau jaspé, de même forme 


que le précédent , mais à zig-zags 
fins & nombreux, d’un bleu noir, 
far un fond roussitre ou verdatre : 
des côtes de France. 


A cannelures, appelé la Gorge de Pi- 


geon, à cause de fa robe noiratre, 
fous laquelle réfléchit une belle na- 
cre changeante : rare ; des Indes 
orientales. Knorr, Délices des yeux, 
VI. partie, pl. XIV, fig. 3, pag. 31. 


ESPECE XIII. 


Le Merle, ainsi nommé de la couleur 


de fa robe , qui est entierement d’un 
beau noir foncé; il est de forme 
conique peu élevée , à bouche na- 
crée, fans ombilic, mais pourvue 
d'un opercule cartilagineux , fauve 
roux : assez rare, planche 1X . Bt 


L'Evèque , aussi de forme conique peu 


élevée, à robe d’un beau violet, à 
bouche nacrée & ombiliquée : fort 
pare, planche IXpMee , + + « . B? 


FISHIEICHE EN 


- £ 7 
Le Taffetas noir, Limaçon papyracé, 


nacré & aplati, à cordelettes circu- 
laires, peu fensibles , d’un noir fon- 
cé, fur fond blanc ou rougeitre : 
rares planche PTIT 4 us CPE 


Le 


L'ARECION: C H°Y BROEOIGTE 1 


ee 


‘ : 3 - £ S Lens eritinime| 
lairement : très-rare. Lister, Hist. 


Le Taffetas changeant, plus élevé dans 
fa forme, rubané circulairement par 
des raies fines, cramoisies, fur un 
fond blanc nuancé de nacre ; fa 
bouche eët”pourvue d’un opercule 
mince, cartilagineux , fauve-brun : 
Farc planche 111. ss 4E2 


La Perle, de mème forme que le pré- 
cédent, blanc, à fillons circulaires 
très-fins | & à robe mince, qui laisse 
voir les diverses nuances de la belle 
nacre qu’ell: recouvre : fort rare, 
& ressemblant à célui de Gualtiéri. 
Index “tab. EXIII, lit. 1. Sloane, 
Voyage à la Jamaïque, tom. I; 
tab: TE ) NTM SEL: 

Le Grain de Chapelet des Sauvages 
de la Terre de Feu, pecit Limaçon 
d'un blanc perlé, & nacré en de- 
dans : rare. S/oane , ibid. tom. I, 
tab. XI, fig. 18. 

Le Tamarin, de la forme des précé- 
dens, mince, & d’une belle nacre 
en dedans, noir extérieurement : 
rare; du détroit de Magellan. 
Sloane, ibid, tom. I, tab. XI, Fig. 16 
& 17. 

De couleur d’ardoise , & plus élevé 
dans fa forme, à test très-mince , 
& d’une nacre changeante en de- 
dans : rare; du détroit de Magellan. 
Sloane, ibid. tom. I, tab, XI, fig. 14 
& 15. 

Le Saphir vert, peu élevé, nacré en 
dedans, & à robe verte ornée de 
traits cerise-noirâtre rangés circu- 


Tome IT. 


Conchyl, tab. 618, n°. 4. 
Très-mince, de forme peu élevée 
comme le précédent, à fillons cir- 
culaires très-fins , à robe olivatre , 
ornée de zig-zags longitudinaux & 
obliques , cramoisi foncé; fon in- 
térieur est d’une belle nacre : rare, 
Le Macaron, de forme ronde peu 
élevée, à coquille mince, pointillée 
en zig-zag de fauve-brun, fur un 
fond :blanchâtre ; fon intérieur est 
nacré, Lister, Hist, Conc. tab. 648, 


n°, 43: "FE 
. ÉSPECE XN, 


La Perdrix rouge, petit Limaçon large 
& élevé, à pas des orbes concaves, 
tachetés d’un rouge de corail vif, 
ombiliqué & nacré : rare, planche 
PTIT NS MT IMPR NTT 

La Perdrix grise , à peu près de même 
forme , fasciée & rachetée de blanc 
& de brun, à bouche nacrée pourvue 
d’un grand ombilic : de la Barbade, 
Lister, His Conchyl. rab. G39, 
71%:028; 

La Caille, de forme aplatie, & à pas 
des orbes concaves, à fillons circu- 
laires fins , à flammes longitudinales 
olivâtres , piqueté ou veiné de noir ; 
fur un fond blanc, à profond om- 
bilic & à bouche nacrée. 

La Rose, de forme peu élevée , 4 
larges flammes longitudinales , ra- 
meuses , cerise & rose foncé, fur 


C 


CoquizLes 
DE MER. 


Limagons 
Burgaux. 


PRERLEREETASER 
COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Purgaux. 


1 8 


L'A''CONCHY LTOTIO'GIE. 


un fond blanc , à cordelettes circu- 
laires, fines & granuleuses, à bouche 
nacrée , fermée d’un opercule carti- 
lagineux , & à large ombilic : très- 
rare. 

Le petit Nombril de Vénus, à pas des 
orbes non concaves , à fommet élevé, 
& à robe verdatre, veinée de bru- 
nâtre : fon intérieur est nacré, & fa 
bouche pourvue d’un ombilic creusé 
en escalier : foft rare. 

Le grand Nombril de Vénus, peu 
élevé, à fept tours de fpirale, can- 
nelé, & pointillé circulairement de 
blanc & de brun, fur un fond ver- 
dâtre, à bouche nacrée , pourvue 
d’un opercule cartilagineux , mince 
& fauve-roux, à ombilic large & 
profond : peu commun. 

Blanc, cannelé & tacheté circulaire- 
ment de brun & de rouge , à intérieur 
nacre & légerement ombiliqué. Lisr. 
Hist. Conchyl. tab. 648, n°, 41. 


La Livrée, à fommet élevé, à corde- 
lettes circulaires , à robe rayée lon- 
gitudinalement de rouge, fur un 
fond verdatre, & à bouche nacrée , 
ombiliquée & pourvue d'un oper- 
cule cartilagineux , mince & jaunûtre, 
PIARCRE MEL RIZ 

La Livrée aplatie, ombiliquée & na- 
crée , à bouche à peu près triangu- 
laire, & à cordeletres fines, circu- 
laires, fur un fond blanc rayonné 
de rouge : de nos côtes. 

La Livrée de l'ile de France, à fond 


blanc, orné d’une zône de points 
cramoisis, & de deux autres de 
grosses taches barlongues de la même 
couleur , à ombilic & à bouche na- 
crée : rare. 

Le Bouton, de la nouvelle Zélande ; 
rayonné de petites taches cramoisi 
brun, fur un fond blanc & jaunître, 
à bouche évasée , dont l'intérieur 
est pourvu d’une belle nacre, & à 
profond ombilic. Lister, Hise, Conc. 
tab, 640, n°, 29. 

Le Cordon rouge , petit Limaçon ren- 
fé, blanchatre, panaché de brun, 
à fascies, dont une dans le bas du 
premier orbe , est de couleur de rose 
foncé ; il est nacré & ombiliqué, 
& peu commun : de la Barbade. 
Lister, Hist. Conch. tab. 639, n°. 17. 

Ombiliqué , à fillons circulaires très- 
fins, à robe fauve piquetée de brun, 
avec un cordon circulaire blanc, à 
intérieur nacré. Gualtieri, Index, 
tab. LXII, lit. D. 

Le Pou de foie, de forme aplatie, à 
fillons circulaires, & à robe blan- 
châtre flambée de brun; fon intérieur 
est d’une belle nacre fillonnée, fa 
levre est dentelée, & fon ombilic 
profond , est pourvu d'un appendice 
comme le Limaçon appelé Testi- 
cule; des Indes orientales : rare. 


EISPEICE. X ML 


La Sorciere de Taïti, de forme élevée, 
à grosses cordelettes circulaires , à 


D LD A CC 


LA PCON CC HAMMTO'E O GIE. 


19 


flammes longitudinales, obliques, 
brunes & violettés, fur un fond 
blanc ou verdatre , & à bouche 
nacrée , profondément ombiliquée : 
rare, planche VIII. . . . ; . 13-13 

Le Capucin, à fommet élevé, à robe 
brunâtre & foncée, nuée de grisâtre, 
à fillons circulaires fins & raboteux, 
à bouche nactée & ombiliquée , 
fermée d’un opercule cartilagineux ; 
de la nouvelle Guinée. 

La Sorciere pyramidale, à pas des orbes 
mamelonnés , ornée vers fa base 
d’une grosse cordelette, & veinée 
de cramoisi, fur un fond grisâtre ; 
fa bouche est nacrée & fon ombilic 
profond. 

La Sorciere ardente, de forme aplatie, 
à pas des orbes mamelonnés, & 
marbrée de cerise foncée, fur un 
fond gris ou couleur de rose, & à 
opercule cartilagineux , planche 
PAL NU Se JIE TRS" A NET 

La Sorciere ordinaire , peu élevée, 
blanche, panachée de brun : des 
côtes de Bretagne. Lise. Hist. Conc, 
tab. 641, n°932, 

La Sorciere de la nouvelle Zélande, 
à cordelettes circulaires , à robe 
blanchâtre & jaunâtre , flambée de 
brun , & ombiliquée : extrèmement 
Eére, planche LXXIX 1: EF 


ESPECE XNII 


L'Etourneau, petit Limaçon à fommet 
alongé, à fillons circulaires, à fond 


jaunâtre marbre de brun, à bouche 
nacrée & ombiliquée : rare, planche 
OROT ES Co C8 DES PET R 

Le petit Papier marbré, à fillons cir- 
culaires moins prononcés, fauve, 
à larges taches brunes, à bouche 
nacrée & ombiliquée, pourvue d’un 
opercule cartilagineux , fauve : co- 
quille peu commune, Lister, Hise, 
Conchyl. tab. 611, n°. 7. 

Le grand Papier marbré, à cordeletres 
circulaires bien prononcées , à fond 
blanc rayonné de brun , & à bouche 
nacrée pourvue d'ombilic : rare, 
DIANCRENV III EEE NS CEE OR 1 

Le Marbre blanc, à fommet prolongé, 

Aya plusieurs grosses côtes circulaires, 
& à bouche nacrée, privée d'om- 
bilic : fort rare, planche 1x... P 


ÆISPECEU XVITI 


La Chiûre de mouches, à clavicule 
alongte, à cordelettes circulaires 
aplaties, mouchetées de brun, & à 
bouche nacrée, fans ombilic : rare, 
Han CheN DIET NUE Re ME QE 

La Chiüre de mouches granuleuse, 
imitant par fa forme le Bouton de 
camisole , à cordelettes circulaires, 
ferrées, formées de petits boutons 
blancs , dont les interstices font 
marron , ainsi que le fillon que laisse 
chaque cordelerte ; ,Limaçon très- 
rare & non ombiliqué : fermée d’un 
opercule cartilagineux, mince & 
fauve-tendre; dela nouvelle Zélande, 


Ci 


CouiILLES 
DE MER. 
L'maçors 
Burgaux. 


COeuiLLes 
DE MER. 
Limagçons 
Burgaux, 


2 O 


PFAICGONCHYLPOTOGTE 


ESIPEC'E "XIX. 


Le grand Point d’Hongrie, très-élevé 
dans fa forme, à neuf orbes, & à 
bouche nacrée, privée d'ombilic , 
mais pourvue d’un opercule mince, 
cartilagineux, d’un brun rougeitre ; 
de la nouvelle Zélande : extrème- 
ment rare, planche LXX1IX. . . G 

Le petit Point d’Hongrie, de figure 
alongée , à robe cannelée circulaire- 
ment, & ornée de zig-zags longi- 

“tudinaux rouge-bruns , fur un fond 
olivätre, à bouche nacrée, fans om- 
bilic, & fort rare; de la nouvelle 
Zélande. 


L'Aigrette, de la nouvelle Zélande, 


aussi de forme alongée, à grosses 

cordelettes circulaires , & à robe 

nuce de cramoisi, de fauve & de 
grisatre ; fon intérieur est d’une belle 
nacre : coquille rare. 

Le Faucon, très-alongé dans fa forme, 
à cordelertes circulaires, fines & fer- 
rées,à lignes longitudinales ,obliques, 
d'un brun rougeître, fur un fond 
blanchitre nué de bleu , & à bouche 
large non nacrée , pourvue d’un 
opercule fauve & corné : de la Ja- 
maïque. Lister, Hist. Conc. tab. 583, 
719037. 

L'Émouchet , à ftries circulaires , fines 
ë& ferrées, à petites lignes ondu- 
leuses, longitudinales, fauves ou bru- 
nes, fur un fond blanc, & à bouche 
privée de nacre : de la Barbade. 
Lister, Hist, Conch, tab. SNS Tee | 


L'Épervier , de même forme que le 
précédent, à pas des orbes en rigole, 
à cordelettes circulaires , à robe gri- 
sâtre, panachée de blanc & de brun 
noirâire , à bouche pourvue d'un 
opercule cartilagineux. 

Le grand Soc, alongé & assez épais, 
de couleur grisâtre, rayé longitudi- 
nalement en zig-zag de brun, & à 
bouche pourvue d’un opercule carti- 
lagineux. 

Le petit Soc, lisse & fort épais, de la 
forme du précédent , rayé longitu- 
dinalement de noir foncé, fur un 
fond blanc nué de bleu, & à bouche 
brunâtre; des Indes orientales : rare. 

Le Foret , de figure alongée & pointue, 
à cordeletres circulaires bien pro- 
noncées, à robe café au lait, & à 
intérieur non nacré , mais fillonné 
circulairement : rare. 

La Taupe, Limaçon fort épais , moins 
alongé & plus ventru que le précé- 
dent, à grosses cordelettes circu- 
laires , à robe noire quelquefois 
mouchetée de blanchître, à intérieur 
fillonné, & à bouche fermée d’un 
opercule cartilagineux. . 

De forme pyiamidale , approchant des 

d précédens , à grand nombre de zônes 
circulaires, formées de points fauves, 
fur un fond blanchître. Gualtieri, 
Index , tab. XLIV, li. 2-2, 


ESPECE XX. 


Le Limaçon à grains de petite vérole ; 


PR OIN CE VEPOILO CTE. 


ZT 


à fommetalongé , & à grand nombre 
de rangs circulaires de petits grains 
ou boutons , à bouche pourvue d’un 
opercule cartilagineux , mince & 
fauves planche taie. 2. 1 

De forme femblable & fans ombilic , 
à cordelettes formées de grains ex- 
trèmement petits , fauve-tendre. 
Gualtieri , Index, tab. LXIV, li. H. 

La petite variété des Indesorientales , 
& très-rare , aussi de mème forme, 
remarquable fur-tout par deux rangs 
de boutons, un peu plus gros fur le 
premier orbe, à bouche privée d’om- 
bilic, & à robe grise, tirant fur le 
violet tendre. 

Le Lépreux, Limaçon fort épais, à 
deux rangs circulaires de gros tuber- 
cules, à robe boutonnée, blanchitre, 
veinée de brun noirâtre , à intérieur 
brun foncé , & à bouche fermée d’un 
opercule cartilagineux : fort rare. 


ESPECE XXI. 

Le Marron rôti ou Vignot , à robe 
lisse, fauve brunâtre, marquée de 
cicatrices longitudinales , d’un brun 
plus foncé & presque noir : l’oper- 
cule est brun, mince & corné, p/. 
TEE NOESIS 

Le Vignot ou Guignette des côtes 
d’Aunis, rubané de noir , fur un 
fond blanchâtre, planche 1x. K2 

La Guignette, à fillons circulaires, fins 
& nombreux, fond citron fale, ru- 
bané d'olivâtre. Gualieri, Index, 
cab, XLV, lit, G, 


La Guignette , à cordelettes circulaires, 
grosses & aplaries , de couleur blan- 
che , & les interstices fauve foncé. 

La petite Guignette blanche , avec 
quelques nuances de rose , large & 
renflée dans le premier orbe , & à 
fillons circulaires très-fins. 

La Guignette alongée , à fillons circu- 
laires, coupés par des cruës fines qui 
la rendent légerement réticulée, à 
robe blanche, nuée de violet fale, 
plus foncée vers le fommet: peu 
commune, quoique de nos côtes. 


La Toile d’araignée , à bouche aurore 
vif & foncé, comme nacrée , à robe 
lisse, luisante, ornée de traits fins 
cramoisi foncé, qui fe croisent en 
réseaux, fur un fond blanc : de la 
nouvelle Zélande , & extrèmement 
rare. 

Le Marnat de M. Adanson, Hist, nat. 
des coquillages du Sénégal, pl, 12, 
fig. 1, à robe lisse, grise ou rou- 
geâtre, mouchetée de points blancs 
rangés circulairement , à opercule 
cartilagineux taillé en demi-lune : 
de l’île de Gorée. 

Celui de la Chine & du Bengale, de 
forme femblable , à robe d’un gris 
plombé , coupée par huit bandes 
blanches , fouvent ondées. 

Le Daki de M. Adanson, Hist. nat. 
des coquillages du Sénégal, pl. 12, 
fig. 3, de deux lignes de longueur, 
lisse & de couleur brune, fauve ou 
grise : de l'ile de Gorce, 


+ 


COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux. 


22 FA LCO N'CHMEESEO'GTE, 


PEER MURS 

TA: Rifet, du mème Auteur, planc. 12, 
+ fig. 4, à coquille mince , plus petite 
Limagons encore que la précédente, & de 
Burgaux. couleur cendrée tirant fur le noir. 


De trois ou quatre lignes de longueur , 
à ftries longitudinales & de couleur 
livide, fasciée de blanc, Gualtieri, 
Index, tab, XLV, lit, &. 


FISPECEUROQU LE 


Le Crapaud, petit Limaçon épais, 
lKgérement comprimé, à clavicule 
courte , à cordelettes circulaires , 
larges, plates & blanchâtres, rayées 
de lignes longitudinales, onduleuses 
& ferrées, noir foncé; à bouche 
non ombiliquée , bordée de brun, 
fermée d’un opercule cartilagineux , 
mince & fauve-brun, & à nacre 
intérieure de couleur d’ardoise un 
peu olivatre : extrèmement rare; de 
la nouvelle Zélande. 


ESPECE  .XXIUIL 


Le Crénelé, à pas des orbes aplatis, 
bordés de tubercules pointus, & à 
robe couleur de rose , aussi tuber- 
culeuse : très-rare, planche 1x. Hi 

Le Godronné, à pas des orbes aplatis, 
bordés de plis longitudinaux, courts 
& arrondis : rare, planche 1X . H2 

De forme renflée, à pas des orbes 
couronnés , à fillons circulaires & à 
flammes longitudinales, onduleuses 
vertes & brunûtres , fur un fond 
blanc : il est fans ombilic & nacré en 


dedans. Gualt, Index, tab. LXIIT, 
li, M. 

Plus petit, fort épais, à levre feston- 
née, & du reste femblable au pré- 
cédent. Gualtieri, Index, tab. LXIIL, 
lie, M. 


EBSPECE XXIV. 


La Rosette, de forme large , à clavicu!e 
aplatie , à deux grosses cordelettes 
circulaires, mamelonnées fur le pre- 
mier orbe, blanc, marbré de fauve 
rougeâtre & ombiliqué : très-rare. 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IV. partie, pl. VII, fig. 1, pag. 13 
É 14. 

Le Grenat , ou Limaçon de vive-arrète, 
à clavicule aplatie, & à cordelettes 
circulaires, granuleuses , dont une 
plus forte en vive-arrète fur le pre- 
mier orbe , à bouche fillonnée en 
dedans & ombiliquée, p£. vr11. D 

Sans vive-arrète , à fommet plus élevé, 
à cordelettes circulaires égales & 
ridées, à robe blanchâtre, tiquetée 
de fauve fur les cordelettes , & à 
bouche fillonnée en dedans: de la 
Barbade. List. Hist, Conc. tab. 653, 


HOME 
ESP EICE ER XIV. 


Le Contrefait, à bouche fillonnée , à 
foïnmet aplati, blanc , privé de 
cordelettes & tuberculé fuivant fa 
longueur : rare, planche 1x. . Mr 

La Tête de negre, à bouche fillonnée, 
à fommet peu faillant, & à robe 


L'AACIOIN C HNALNO L'O GIE. 2 3 


fauve noirâtre, chargée circulaire- & blanche , à deux zônes pointillées 
ment de grosses cordelettes lisses : de rougeûtre : de l’ile Maurice. Lise. 
très-rare, planche IX . . . . . M2 Hist. Conch. tab. 6$3, n°. 53. 

Le Bossu , à tubercules oblongs, inter- || Renflé dans fa forme , à clavicule 
rompus par des fillons circulaires , courte & à fllons circulaires ondu- 
pointillés de pourpre, fur un fond l leux , avec un rang de tubercules 
blanc ; fon fommet est aplati, fa pointus fur le premier orbe; fa robe 
bouche fillonnée & légerement om- est blanche , nuce de fauve & fa base 
biliquée ; planche 1x ,.... M3 tranchée : rare, Gualtieri, Index ; 

Sans bosses ni cordelettes , à robe lisse tab. LXIV, lit. L. 


TERRE PSI PERSO EEE VS CL ECS PET SP MOMREL SRE TRE T PR PTE EEE ED EAN OP TOEIVE CCR TANE SEE PES ORIIRESERS 


GENRE SECOND. 
LIMAÇONS DAUPHINS, 


DIiVIiSÉS EN TROIS ESPÈCES. 


\ e « ! 7 
Le Dauphin, non ombiliqué , à robe à robe cramoisi foncé, chargée de 


u L >» 
lilas, marbrée de gris de lin foncé, cordelettes épineuses, & d’un rang 


de gros & longs tubercules, déch:- 
quetés en forme de griffes, planche 
DR ee subie sas as ets eee VIA 


à cordelettes circulaires granuleuses, 
& à trois rangs de tubercules peu 
élevés, dont un recouvre les pas de 
fa clavicule, qui font comprimés ; 
fon intérieur est nacré : fort rare; 


Le Dauphin, à bouche à peu près trian- 
gulaire , & légerement ombiliqué ; 
des Indes orientales. 

Le Dauphin, fañs ombilic, à robe 
blanchâtre, marbrée de verdâtre, & 
du reste femblable au précédent. 


PS PEGE T0 Le Dauphin à griffes, avec ombilic, 
fa robe violette est chargée d’un rang 
| de tubercules alongés & déchiquetés. 


Gualt. Index , tab. LXVIII, lit, c. 


Le Dauphin , à deux rangs circulaires 

de tubercules alongés, déchiquetés 
Ho 20 en forme de griffes, à ombilic & à 
robe couleur de rose foncée. Seba , 
Locupl. rer. nat. Thesaur. tom. HI, 


tab. LIX, 


Le Dauphin à pattes, ombiliqué & 
nacré , à robe boutonnée circulaire- 
ment & chargée d’un rang de tuber- 
cules alongés en forme de pattes, 
planche is Es Las a GT 


ge 21e 


Le Dauphin , à un rang feul de tuber- 
cules ferrés & très-rapprochés en 


dés 
COQUILLES 


DE MER. 


Limaçons 


Dauphins, : 


CORQUILLES 
DE MER. 


Limagons 
Dauphins, 


24 


EAP QC'OIN GC YO 


OG FE. 


forme de griffes, à robe d’un brun 
violet, dont les cordelettes font épi- 
neuses, Seba, ibid, tab. LIX, fig. 12. 


Le Dauphin , à robe lisse , lilas, 
chargée d’un rang de tubercules en 
forme de griffes, lesquels font aplatis 
& fort faillans. Seba, ibid, fig. 16. 


Le Dauphin à tubercule, à cordelettes 
circulaires tuilées & épineuses, avec 
un rang de gros tubercules aplatis , 
peu faillans , planche 1x . . . G3 

Le Dauphin, à tubercules courts & peu 
pointus, cerise foncée : peu commun. 
Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIX, 
Jige 9. 

Le Dauphin Porc-Épic ; à cordelettes 
épineuses , avec un rang de longues 
pointes étroites & courbes : ombi- 
liqué & très-rare, planche 1X. G4 

Le petit Porc- Épic , à test mince & 
presque transparent , nacré dans 


l'intérieur , ombiliqué, & à robe 


pourpre , garnie d’un rang de très= 
longues pointes aussi courbées; rare. 


Le Dauphin à fpatules, à cordelerres 
épineuses, avec un rang de pointes 
alongées, plates & obtuses en forme 
de fpatules : rare, planche 1X . GS 


ES PIECE AE 


Le petit Dauphin très-aplati, alongé 
dans fa forme & ombiliqué; fa levre 
est épaisse & festonnée, fa robe 
grise est grenue en dessus & ridée 
en dessous : extrèmement rare , 
planche, 1%. Lame. G6G6 


Très-petit, de forme ronde, à cla- 
vicule élevée, avec un rang circulaire 
de grains ou boutons , à robe blan-. 
châtre , tachetée de ‘cerise & de 
brunâtre , à levre épaisse festonnée ; 
ombiliqué & légerement nacré; des 
Indes orientales : rare. Lister, Hisr, 
Conchyl. tab. 608, fans numéro, 


REMARQUES 


ete een 


E Are C'OIN CHMAETOEOGTE 2$ 


———_—— — ——— —— 


REMARQUES 


SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE RONDE. 


RETRO TTIT EPA 


&ETTE famille, l'une des plus nombreuses & des plus variées de Rimarqurs, 
: Le A : Famille 
la classe des univalves, est composée, de même que les fuivantes, ,. He 
. . . U ! ce \ L 
des vraies turbinées, c’est-à-dire de coquilles tournées en fpirale à #oucke 
: ; : s à ronde, 
tant au dehors qu’au dedans. On y voit depuis quatre jusqu’à huit 
& neuf révolutions de fpires, dont les pas font intérieurement 


foutenus par un noyau ou columelle. 


Nous avons déjà dit qu’un des caracteres essentiels des Limaçons 
de cette famille, étoit d’avoir la bouche ronde ou presque ronde, 
fermée très-exactement par un opercule pierreux ou cartilagineux 
adhérent à l'animal & tombant avec lui; il arrive de-là que par 
la négligence ou l’inattention de ceux qui font pêcher les coquilles, 
ces opercules font extrèmement rares dans les cabinets des 
cufieux (1). 

On à donné au mot Limaçon { Cochlea), une fignification plus 
ou moins étendue; tantôt on comprend fous ce nom tous les 
coquillages univalves, tant ceux qui font operculés que ceux qui 
ne le font pas; tantôt on le restreint aux feuls Limaçons terrestres ;' 
dont l’opercule est une croûte blanche, crétacée, que l’animal 
produit & perd annuellement. Enfin M. d’Argenville a rangé fous 
ce nom générique, toutes les coquilles dont la forme approche 
je plus de celle du Limaçon terrestre, en les divisant relativement 
à la figure de leur bouche, en trois familles que nous avons 


(x) Il faut être en garde contre l’igno- | espèce, & qui même quelquefois les 
rance ou la fupercherie des brocanteurs, | coilent à l'envers, en mettant extérieu- 
qui adaptent fouvent à des coquilles des ! rement la partie qui devroit regarder 
opercules qui appartiennent à unç autre | l'intérieur de la coquille. 


Tome IT. D 


2 6 E A :GON CH TMO LOG E. 


Remarques. Conservées; favoir, les Zëmaçons a bouche ronde , ceux à bouche 


Famille  demi-ronde & ceux à bouche aplatie. 
des Limaçons ; 6 : : : : 

à bouche Le mot Zimaçon vient du.latin Zimax, comme celui-ci de 

me Jimns. qui en françois fignifie Zimon. Ce nom femble avoir été 
donné à ces animaux, parce qu'ils ‘habitent ordinairement les 
lieux aquatiques & fangeux, & que la vase ou le limon fait leur 
principale nourriture (2). On les nomme aussi vulgairement 
Escargors, Colimaçons, Limas : mais le premier de ces termes 
ne s'emploie guère que pour désigner les espèces de Limaçons 
terrestres bonnes à manger; le fecond est bas & trivial : le 
troisieme, ainsi que celui de Zimace, ne convient proprement 
qu'aux Limaçons nus ou fans coquilles, fi communs dans nos bois 
& nos jRpeisise 

Sur les côtes de France, he Limaçons de mer portent différens 
noms. On les appelle Y/z9107 en eo & dans la haute Normandie; 
Vignette en basse Normandie; Guignette à la Rochelle, dans le 
pays d’Aunis & en Saintonge; Bigourneau & Bigornet en Bretagne, 
{ur-tout à Saint-Malo; Scagarol de mer en Provence, & Cagarolle 
en Languedoc. Les Espagnols les nomment Caramuyo & Caracol ; 
les Italiens Chiocciola, Lumaca & Buduolo; les Anglois Srail 
& Sea-Snail; les FT A ds Schnecke; les Hollandois LE Hoorn 
ou Maan-Hoorr, & les Malais Marta-Bulan-Besaar où Matta- 
Lemboe : ils nomment les opercules pierreux de ces fortes de 
coquillages Marta- Bulan. . 

Les Limaçons à bouche ronde font en général d’une figure 
plus ou moins arrondie : mais les uns font gros, courts & renflés, 
tels que le Turban Persan, le Turban vert, le Turban velouté, 
lc Burgau Princesse, le Pot vert, le grand & le petit O/earia, 


——————————_—…—…—__—_—_—_— _  —— … …"…"…" … _……… —… 
(2) Albertus Limacem ait nomen ac- \ nutritur. Aldrov. de Testac. lib. III, 
écpisse, à limo, in quo generatur, & | cap. XXIX, pag. 372, Fr. 


tant quf nn qmn attend et 


LA CONCHYLIOLOGTITE. 27 


EE 


r 4 


la Couronne fermée, la Neffle, la Muscade, la Veuve perlée» 
le Faisan doré, la Rosette, le Grenat, le Contrefait, la®T ête 
de negre, le Bossu , & toutes les espèces ou variétés de Dauphins. 

D'autres, quoique renflés, font d’une forme oblique plus 
alongée, qui a de la ressemblance avec celle de quelques Buccins; 
tels font les Limaçons Bouche-double, le Minime, le Vermeil, 
les Bouches d'argent & la Bouche d’or, les Rubans , la Peau de 
_ferpent, la grande & la petite Émeraude, le Caméléopard , les 
Limaçons À grains de petite vérole , le Lépreux, le Marron roti, 
le Vignot , la Guignette, la Toile d’araignée , le Crénelé & le 
Godronné. 

D’autres font en cône un peu oblique & plus où moins élevé, 
imitant la férme des Limaçons-Sabots : tels font les Raborteuses 
& fausses Raboreuses, le Marron d'Inde, les Perruches vertes 
& la jaune, la Perruche unie, le Kachin de M. Adanson, les 
Veuves, la Pie, le petit Deuil, le Limaçon Rubiné, lOsilin, 
le Damier, la Fraise fauvage & la Fraise rouge, le Sari, les 
Corbeaux, le Merle, l'Évèque, le Taffetas noir & le Taffetas 
changeant, la Perle, le Grain de Chapelet, le Tamarin, le Saphir 
vert, le Macaron , la Perdrix rouge & la Perdrix grise, la Rose, 
le grand & le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de 
la nouvelle Zélande, le Cordon rouge, le Pou de foie, les 
Sorcieres , le Capucin, l'Étourneau , le grand & le petit Papier 
marbré , la Chiüre de mouches, le Marbre blanc, le grand &'le 
petit Point d'Hongrie, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier, le grand 
& le petit Soc, le Foret & la Taupe. 

A l'égard des fhires ou orbes, qui font les tours , les circon- 
volutions , les enroulemens que font les coquilles turbinées en fe 
repliant fur elles-mêmes, il est bon de remarquer que le nombre 
de ces fpires n’est point assez constant dans les coquilles d’une 
même espèce > Pour qu’on puisse regarder , avec quelques-uns ; 


D ij 


a — 
REMARQUESs 
Farnille 
des Limaçons 
à bouche 
ronde. 


REMARQUES. 
Famille 
des Limaçons 
à bouche 
ronde. 


oo 


28 PA +600 N CH Y IL POMIONCPTE. 


ts 


comme des espèces distinctes , celles où le nombre des fpires 
n’est#pas le même. Ce nombre augmente avec l’âge de l'animal, 
& fa bonne ou mauvaise constitution y apporte quelquefois aussi 
du changement : il arrive de-là que deux coquilles de la mème 
espèce & parfaitement femblables d’ailleurs, n'ont fouvent pas 
autant de fpires l’une que l’autre. Cette observation nous dispense 
d'entrer ici dans le détail des espèces de cette famille; qui ne 
different entre celles que par le nombre des fpires; nous nous 
contenterons d'observer en général, d’après l'examen que nous 
avons fait de ces coquilles, que le nombre de leurs fpires varie 
de quatre à cinq, de fix à fept, & de fept à huit ou neuf au plus. 
Ces révolutions vont toutes de gauche à droite, en descendant 
du fommet à l'ouverture, & jusqu'à présent nous n'avons point 
vu de Limaçon de mer dont les fpires allassent au contraire de 
droite à gauche, comme cela est assez ordinaire parmi les Li- 
maçons terrestres. Le diametre des orbes augmente à proportion 
de l'accroissement que prend lanimal , & devient par conséquent 
d'autant plus grand, que les orbes font plus éloignés du fommer, 
où ils prennent leur origine. 

Dans la plupart des Limaçons à bouche ronde, les orbes font 
très-convexes où bombés; c’est ce qu'on voit entre autres dans 
les Bouche-doubles, le Turban Persan, le Turban vert, la Bouche 
d'or & les Bouches d'argent, les Rubans, la Peau de ferpent, 
la grande & la petite Émeraude, la Princesse, le Pot vert, le 
Caméléopard, le grand & le petit OZearia, la Couronne fermée, 
la Nefe, la Muscade, les Veuves perlées, le Faisan doré , les 
Dauphins, &c. Les orbes font au contraire moins convexes dans 
les fausses Raboteuses, les Veuves, la Fraise fauvage & la Fraise 
rouge, le Merle, l'Évêque, le Taffetas noir & le changeant, 
le Tamarin, le Saphir vert, le Maçaron, la Sorciere de Taïti, 
les Groscilles rouge & blanche, &c. Dans d’autres les orbes font 


LA C'ON CH Y'ÉTO/L'OG IE. 29 


plutôt aplatis obliquement que convexes, tels font les Raboteuses, 
le Corbeau, la Gorge de pigeon, les Perdrix rouge & grise, le grand 
& le petit Nombril de Vénus, la Livrée, le Bouton de la nouvelle 
Zélande, le Capucin, la plupart des Sorcieres , l'Étourneau , le 
grand & le petit Papier marbré, le grand & le petit Point 
d'Hongrie , l’Aigrette, le Faucon, l'Épervier, le grand & le petit 
Soc, le Foret & la Taupe. 

La premiere fpire qui forme l'ouverture, est, à proprement 
parler, ce qu’on appelle Z corps même de la cogüille ; aussi fon 
diametre est-il pour l’ordinaire très-considérable, fi on le compare 
à celui des autres fpires : fon étendue ou plutôt fa largeur, qui 
détermine en même temps celle de la coquille, furpasse ordinai- 
rement de beaucoup la longueur de celle-ci; c’est du moins ce 
qu'on observe au Turban Persan, au Turban vert, aux O/ear:a, 
à la Couronne fermée, à la Neffle, à la Muscade & à plusieurs 
autres. 

Dans quelques-uns néanmoins, cette fpire à autant de largeur 
que la coquille entiere a de longueur : c’est ce qu’on voit à quelques 
Bouches d'argent, à certains Rubans, quelquefois au Corbeau 
jaspé & à l’Étourneau : la Fraise fauvage & la Fraise rouge font 
aussi dans le même cas. Mais dans les Perruches verte & jaune, 
dans la grande Émeraude, ainsi que dans les Veuves, le petit 
Deuil, le Limaçon Crénelé & le Godronné , la coquille à quel- 
quefois un peu plus de longueur que de largeur. 

Cette même fpire, dans beaucoup d’autres Limaçons de œette 
famille, est fouvent moins large de deux à cinq lignes , que la 
coquille n’est longue : proportion qui varie peu dans les espèces 
fuivantes : favoir , la plupart des Bouche-doubles & des Bouches 
d'argent , la Bouche d’or, la Peau de lézard , la Peau de ferpent 
& quelques autres Rubans, la petite Émeraude, la Princesse, le 
Pot vert, le Caméléopard & plusieurs autres. Il s’en trouve même 


REMARQUES, 


Farnille 
des Limaçons 
À 
à bouche 
ronde: 


RG 
30 LA VCON CH YO CG HE: 


————— 


Remarques. Qui ont le corps de leur coquille encore plus retréci que les 


Famille précédentes : tels font la Groseille rouge & la blanche, le Faucon, 
ie ee l'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la 
HPRRE: Taupe, l’Aigrette & les Points d'Hongric. 

On désigne par le nom de c/avicule ou de queue , le reste de 

la fpirale, à commencer de la feconde fpire jusqu’à la derniere , 

qui forme le /ommer. Cette clavicule dans certains Limaçons, 

tels que les Bouche-doubles, la Chiüre de mouches, &c. a plus 

de longueur que de largeur. Dans d'autres au contraire, tels que 

le Turban Persan, le Turban vert, les Dauphins, &c. elle est 

plus large que longue. Dans plusieurs, la longueur de la clavicule 

est fupérieure à celle de la premiere fpire : c’est ce qu’on observe 
dans’le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , les Points d'Hongrie, 

le grand & le petit Soc, &c.; mais généralement elle est beaucoup 

plus courte, ainsi qu'on le peut voir à la plupart des Bouches 
d'argent, des Rubans, des Bouches d’or, &c. : il s’en trouve 
mème dont la clavicule est aussi longue que large, tels font la 
Raboteuse, les Limaçons rubinés, le Damier & quelques autres. 

Après avoir considéré les proportions de la clavicule des 
Limaçons à bouche ronde, relativement à celles de la premiere 

fpire de ces mêmes coquilles, nous observerons que cette clavicule 

est en général, ou fort aplatie, comme dans le petit O/earia, 

la Couronne fermée, la Nefle, la Muscade, le Pou de foie, la 
Rosette, le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, les Dauphins, 

&c. : ou médiocrement élevée, comme au Turban Persan, au 
Turban vert, à la Perruche aplatie, à quelques Sorcicres, &a : 

ou assez prolongée , comme dans les Bouche-doubles, la plupart 

des Bouches d'argent, la Bouche d’or, les Rubans & Peaux de 
ferpent , le grand O/earia, la Veuve perlée, les autres Veuves, 

&c. : ou enfin très-élevée, comme à la Bouche d'argent pyra- 
midale , aux fausses Raboteuses , au grand Papier marbré, &c, ; 


oo mt 


EAPOG'OIN C H YO LOG LE. 31 


lAïgretre, le Faucon, l'Émouchet, l'Épervier , le grand & le 
petit Soc, font d’une forme encore plus alongée que tous les 
précédens. 

# La pointe de la clavicule est ce qu’on appelle le /ommer : 
gomme c’est l’origine ou la naissance de la fpirale, il est pour 
l'ordinaire extrêmement petit, & presque toujours plein & massif, 
parce que c’est l'endroit auquel l'animal adhere constamment 
tant qu'il habite fa coquille. Dans [a plupart des Limaçons de 
cette famille, le fommer est plus obtus que pointu : c’est tout 
le contraire dans quelques-uns, tels que la Perdrix rouge, le petit 
Nombril de Vénus, le Limaçon à grains de petite vérole, le 
grand & Île petit Point d'Hongrie, quelques Vignots , &eiCe 
fommet n’est ni pointu ni obtus, maisfortaplati dans les Dauphins, 
qui rarement l'ont bien conservé. 

Tous les orbes des turbinées font distingués l’un de l’autre par 
un fillon plus ou moins fensible, que lon nomme la Z/one fpirale. 
Dans le plus grand nombre des Limaçons à bouche ronde, cette 
ligne ne forme point d’ondulations, & fi elle paroït finueuse en 
quelques endroits, comme on le remarque.assez fréquemment 
aux Limaçons Turbans, à plusieurs Bouches d'argent , à tous les 
Vignots, &c. ce n’est qu'à cause des cruës plus ou moins fortes 
qui s’y rencontrent. 

Il est: cependant plusieurs espèces dans cette mème famille, 
dont Îa ligne fpirale est réellement onduleuse : telles font entre 
autres celles qu’on appelle Bouche-doubles, la Bouche d’argent 
épincuse & la pyramidale , la Veuve perlée, le Faisan doré, les 
fausses Raboteuses, &c. Dans d’autres elle présente de larges 
finuosités , comme on le voit à la vraie Bouche d'argent, aux 
Bouches d’or, à la Raboteuse, aux Perruches, verte & jaune, 
au Limaçon Contrefait, à la Tête de negre, à tous les Dauphins 
& à plusieurs autres. Enfin elle est entierement crénelée ou 


REMARQUES. 


Famille 
des Limagons 
à bouche 
ronde. 


0 PO TR mt 


32 L'A -(G O:N:'C H Y LPO:E10:G KE: 


ne 

Rose denticulée dans quelques-uns, tels que la Couronne fermée, le 

Famille petit Olearia, le Limaçon Crénclé, le Godronné & la Rosette. 

“ie Pal Mais il est bon de remarquer que tous ces ornemens de la ligne 

LS fpirale, ne viennent en partie que des cannelures, des ftries ow 
des tubercules qui font fur le corps même de la coquille. 

Lorsqu'on trouve au-dessous de la ligne fpirale un aplatissement 
étroit qui en fuit Ja direction , on dit alors que /es pas des orbes 
font aplatis : c'est ce qu’on voit très-distincrement dans certaines 
Bouches d'argent appelées par cette raison, Bouches d’argent à 
rigole ; les Perdrix grise & rouge & plusieurs Sorcieres en offrent 
aussi des exemples. La Bouche d’argent tricotée, le grand & le 
petit Olearia, la Couronne fermée, la Neffle & tous les Dauphins, 
peuvent encore être regardés comme aplatis dans les pas de leurs 
orbes, à cause de la grosse cordelette ou côte qui borde à quelque 
distance le contour de la ligne fpirale : il femble même qu’on en 
pourroit dire autant des Perruches verte & jaune, des fausses 
Raboteuses, du Marron d'Inde, &c.; mais les pas de leurs orbes 
nc font point aplatis comme dans les précédens , & c’est unique- 
ment la faillie de leurs rides ou cannelures demi-longitudinales 
qui donne aux pas de leur fpirale l'espèce d’aplatissement qu’on 
y remarque, 

On appelle royau ou columelle cette partie du rest qui, régnant 
d’un bout à l’autre de la coquille, en foutient toutes les fpires, 
d’où lui viennent aussi les noms d’axe & de fär. Une portion de 
cette columelle est cachée dans l’intérieur; l’autre, plus ou moins 
visible au dehors, a reçu de M. Adanson la dénomination de 
levre gauche, qui ne lui convient pas toujours. Sa figure est géné- 
ralement rondelette & lisse dans les Limaçons à bouche ronde, 
& presque toujours arquée ou creusée en portion de cercle. Dans 
quelques-uns cependant elle offre une furface plate, fur-tout dans 
la Princesse, le Pot vert , le Caméléopard, le grand & le petit 

Olearia 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


Olearia, la Couronne fermée , la Neffle, la Veuve perlée, &c. 
É È REMARQUES. 

Dans d’autres cette partie de la columelle, au lieu d’être plate me 
ou convexe, laisse au contraire une concavité plus ou moins dE a à 
profonde dont nous ferons mention en parlant de l’ombilic. ronde. 

Certains Limaçons de cette famille, quoiqu’en petit nombre, 
font remarquables en ce que leur columelle est terminée par une 
légere avance, peu pointue, que quelques-uns ont désignée par 
le nom de queue ; mais qui, fi elle étoit plus prolongée, mériteroit 
plutôt d’être appelée 4ec, puisqu'elle rend cette partie de la bouche 
plus faillante, & qu’elle fe porte toujours en avant lorsque l’animal 
rampe. C’est ce qu’on remarque aux Bouches d’argent cornue & 
Magellanique, à la Couronne Siamoise, aux Bouches d’or, au 
Léopard, à la Princesse, au Pot vert, au grand & au petit Olearia, 
à la Couronne fermée, &c. On voit encore, mais très-rarement, 
cette petite avance à la Veuve perlée, au Faisan doré & à quelques 
Dauphins. D’autres, tels que le Limaçon Grenat ou de vive-arrète, 
le Contrefait, la Tête de negre, le Bossu, ont près de l'extrémité 
de cette columelle une petite faillie tranchante en forme de dent, 
qui en fort obliquement, & forme avec elle un angle plus ou 
moins aigu. Il s’en trouve enfin dont l'extrémité de la columelle 
est comme dentelée, ou garnie de trois, quatre ou cinq petits 
boutons peu faillans. La plupart des Bouche-doubles font dans ce 
cas , particulierement la Framboise , la Bouche double rubannée, 
le Minime & le Vermeil. | 

C'est à côté de la partie extérieure de la columelle & près de 
la bouche de la coquille , que fe trouve, dans plusieurs espèces, 
un creux ou entonnoir fouvent fort évasé, nommé ombilie, c'est- 
À -dfffe nombril, parce qu'il occupe presque toujours le centre de 
la fpirale : il à généralement autant de profondeur que la coquille 
a de hauteur. Dans la Muscade l'ouverture de l’ombilic est à peu 
près triangulaire, mais elle est presque ronde dans les Veuves 


Tome IT. E 


34 LA SCO NYC HE LO:G LE. 


a A . 4 A . . 
Qy à < 
Round le petit Deuil , dans l'Évèque, les Perdrix rouge & grise, 


Familles Nombrils de Vénus, les Sorcieres & les Dauphins. Une 
0 Gnoularité qu'offrent les Limaçons appelés Veuves , c’est d’avoir 
ronde, ne excroissance ou appendice en forme de mamelon près de la 
partie antérieure de leur ombilic. Dans quelques-unes cet ombilic 
fe retrécit intérieurement au point de ne laisser qu'une petite 
fente de forme oblongue. L’ombilic du Pou de foie est toujours 
en partie rempli par un appendice à peu près femblable à celui 

du Limaçon Natice, appelé par cette raison les Testicules. 

D’autres Limaçons à bouche ronde ont un ombilic assez léger 
& en partie caché par la columelle ; ce qui ne permet guère d'en 
distinguer la profondeur : tels font entre autres la Bouche d’argent 
chagrinée, les Bouches d’or, le Ruban ombiliqué , le Limacon 
de vive-arrête, &c. Quelques-uns n’ont qu’un indice d’ombilic fi 
peu fensible, qu’à peine le remarque-t-on, quoique assez prononcé 
dans certains individus. De ce nombre font : la Bouche d’argent 
Magellanique , le Léopard , la Princesse, le Pot vert, le grand 
Olearia & le Corbeau. 

Plusicurs autres, qui n’ont point d’ombilic , laissent , comme 
nous l’avonsdit,unenfoncement plus ou moins marqué fur la partie 
extérieure de la columelle, à l'endroit où devroit être l’ombilic : 
c’est ce qu’on voit aux Bouche-doubles, au Turbans Persan , au 
Turban vert, à la Veuve perlée, au Faisan doré, à la Raboteuse & 
à beaucoup d’autres. Cette cavité, qui remplace l’ombilic , est fi 
peu apparente dans la fausse Raboteuse & dans le Marron d'Inde, 
qu'on croiroit que ces coquilles en font privées. Mais il n’y a nulle 
trace d’ombilic ni rien qui en tienne lieu dans la Bouche d’argent 
cornue, la Couronne Siamoise, la petite Bouche d'argent épinbuse 
lAméricaine & la Tricotée, les Bouches d’argent à rigole, la 
plupart des Rubans, la grande & petite Émeraude, le Marbre 
blanc , le Marron roti, ainsi que les autres Vignots, &c. 


om mm 


LA CONCHYLIOLOGIE. 35 


L'ouverture, appelée ouche dans les Limaçons de cette famille, Remarques. 


est toujours plus ou moins évasée; mais fa forme, exactement Famille 
des Limaçons 
à bouche 


fe distingue bien qu’à une certaine profondeur : aussi n’en déter- res 


ronde dans les uns , presque ronde ou ovale dans les autres, ne 


minerons nous point ici les différences, qui feront fuffisamment 
connues par ce que nous dirons plus bas de la forme des opercules. 
La portion extérieure de la columelle fait la partie gauche de 
cette bouche , & a été nommée par cette raison /evre gauche pax 
M. Adanson; mais à le bien prendre, les Limaçons n’ont qu’une 
feule levre, qui est à la droite de l'ouverture appelée #ouche, & qui 
en fait la plus forte partie. Le bord de cette levre est tranchant 
dans les uns & plus ou moins épais dans les autres. À plusieurs il 
est dentelé, festonné, déchiqueté par l’extrémité des cordelettes 
ou des fillons qui regnent fur le corps de la coquille : il est lisse 
au contraire dans celles qui font lisses. L'intérieur de la bouche, 
qui pour l'ordinaire est uni ou légerement fillonné par les cor- 
delettes de l'extérieur , montre quelquefois des fillons circulaires 
& ferrés, plus ou moins fins & de vive-arrête, qui ne font point 
dûs aux travaux de l'extérieur du test; c’est ce qu’on remarque 
au Pou de foie, au Foret, à la Taupe, au Grenat, au Contrefair, 
à la Tête de negre, au Bossu & au Limaçon fans bosses. D’autres 
ont comme une feconde levre dentelée, à la vérité peu fensible, 
placée un peu au-dessous du bord tranchant de leur levre ordinaire: 
tels font ceux qu’on nomme par cette raison Zzmaçons bouche- 
doubles. Quelques-uns, tels que le Cordon rouge, montrent au 
même endroit un bourrelet peu fensible , ridé où dentelé, qui 
fuit le contour de cette levre. Ce même bourrelet intérieur’ fe 
remarque encore, mais plus rarement & fans dentelures, dans 
plusieurs Perdrix rouges ou grises. 

Le nombre des Limaçons à bouche ronde fermée d’un opercule 
picrreux (c’est-à-dire de nature testacée comme la coquille même) 

E j 


0 6 mm 
36 LA: GIONC EH Ÿ L'ROMIO IG DE. 


era sat L À k À 
paroît moins considérable que celui des Limaçons de la même 


REMARQUES. 
Famille famille | dont l’opercule est de nature cartilagineuse ou cornée ; 


roms ais dans les uns & dans les autres cet opercule ferme exactement 
ronde l'ouverture de la coquille : de façon que l’on peut en quelque forte 
juger de la forme de cette ouverture par la figure de l’opercule. 

Les Limaçons pourvus d’un opercule pierreux ou testacée, font 
les Turbans, les Bouches d’or & d’argent, tous les Rubans, la 
grande & petite Émeraude, le Caméléopard, la Princesse, le Pot 
vert, le grand & petit O/earia, la Couronne fermée, la Nefle, 
la Muscade, la Veuve perlée, le Faisan doré, les Raboteuses 
& fausses Raboteuses, toutes les Perruches & même les Dauphins, 
quoique ‘nous ne puissions laffirmer avec certitude de ces derniers 
dont nous n’avens jamais vu l’opercule. 

L’opercule de tous ces Limaçons n’est point exactement rond, 
comme on pourroit fe l’imaginer d’après linspection de l'ouverture 
ou bouche de leur coquille : celles dont l’opercule approche le plus 
de la forme circulaire, font les Turbans & presque toutes les 
Bouches d’or & d’argent. Il est moins arrondi dans le Caméléopard, 
la Princesse, le Pot vert, l O/earia, la Couronne fermée, la Nefle 
& la Muscade ; mais tous les autres opercules pierreux tiennent 
plus de la forme ovale que de la ronde. La plupart font d’une 
épaisseur considérable & entierement opaques, excepté vers les 
bords, où l’on remarque une légere demi-transparence. Les plus 
grands, tels que celui du grand OZearia, ont un pouce & fouvent 
beaucoup plus d'épaisseur , fur trois à quatre pouces de diametre. 
Un auteur moderne dit, au fujet de cet opercule, « qu'on en 
» trouve fouvent d’une grandeur considérable & quelquefois 
» même d'un pied de largeur (3) ». Un tel opercule ne doit 


\ 


pas avoir moins de trois pouces d'épaisseur, & conséquemment 


(3) Knorr, Délices des yeux & de Pesprit, V® pattie, pag. 37. 


EME GIO NN C HMBEONLOIGIME. 37 


——_—_—_— 


” J 
: SN 
la coquille à laquelle il appartenoit devoit avoir près de trois, ixours. 


pieds de diametre; ce qui indique un des plus prodigieux testacées Famille 
des Limagons 
à bouche 
ronde. 


de la classe des univalves. 


Dans les opercules pierreux , le côté qui regarde l'intérieur de 
la coquille ou qui adhéroit à l'animal , est ordinairement plat ou 
légerement concave : il est très-concave dans quelques-uns, tels 
que la Groscille rouge, & au contraire un peu convexe dans 
d’autres. Ce même côté décrit toujours une fpirale de quatre à 
cinq révolutions , qui vont à l'ordinaire de gauche à droite, & 
qui font recouvertes d'un épiderme ou périoste fauve-brun, fort 
épais dans les uns, mince & fauve-clair ou ventre de biche dans 
les autres : les cruës ou accroissemens demi-circulaires y font le 
plus fouvent très-prononcées ; lorsque l’épiderme est enlevé, 
cette face inférieure est toujours de couleur blanche. La furface 
extérieure des opercules pierreux est généralement très-convexe ; 
mais cette convexité est toujours plus forte vers la partie où fe 
font faits les derniers accroissemens de l’opercule : de forte que 
la partie opposée s’abaisse insensiblement en pente douce. Ce 
côté extérieur , ordinairement lisse & luisant, quelquefois ftrié , 
granuleux ou tuberculeux, est dépourvu de la fpirale qu’on observe 
fur la face intérieure : il faut cependant en excepter les opercules 
des fausses Raboreuses & de quelques autres, qui montrent fur 
leur face extérieure un ombilic plus ou moins profond , avec un 
commencement de fpirale en bourrelet , qui a fait donner à ces 
opercules le nom de Nombril de mer, parce qu’en effet ils imitent 
assez la forme d’un nombril (4). La couleur de cette face cest 


(4) « Souvent, dit M. d’Argenville, | » marque, quasi fit umbilicus genus 
» on lappelle Umbilicus Veneris, quoi- | » quoddam testaceum, aliud à cochleis 
» que très-improprement; c'est prendre | » .... non genus, fed fpeciem ali- 
» le gente pour l'espèce, fuivant la re- | » quam fignificare. Gesner, de Aqua, 


tt tt tt ES 


38 LA CONCHYELFOTOCGTE 
DST 
Ramareurs. Ordinairement blanchâtre ou d’un beau blanc dans les uns, nuée 
Famille de fauve ou de rose dans les autres : mais on en voit"aussi 
des Li ns 
“Abbé quelques-uns d’un beau rouge ponceau, de verts d'émeraude, de 
ronde, 


bruns, de fauve-doré-foncé , de noirâtres, d’olivatres & d’autres 
plus ou moins mélangés de quelques-unes de ces diverses couleurs. 


Les Limaçons pourvus d’un opercule cartilagineux font, toutes 
les Bouche-doubles, les Veuves ou Pies, le Damier, le Limaçon 
Rubiné, tous les autres de cette espèce & ceux des treize espèces 
fuivantes. 

L'opercule de ces Limaçons est à peu près rond , excepté dans 
les espèces x1x,xx & xx1, où il est de forme ovale ou plutôt 
fémilunaire. Il est le plus fouvent mince, flexible, lisse & luisant 
fur les deux faces ; mais le côté extérieur de ces opercules, 
fur-tout de ceux qui font circulaires, differe de celui des opercules 
pierreux de même forme, en ce qu'il est plus ou moins concave 
& fillonné par une fpirale très-réguliere de huit, dix & même 
douze révolutions, dont les cruës fines font bien fensibles fur ce 
côté. La face qui regarde l’intérieur de la coquille, est au contraire 
plus ou moins convexe & terminée, au centre de la fpirale, par 
une petite faillie à peu près femblable à celle qui forme le fommer 
du Lépas appelé le Bonnet Chinois. Les révolutions de la fpirale 
font beaucoup moins fensibles fur ce côté que fur l'autre, & 
fouvent même ne le font point du tout. L’opercule des Veuves 
offre fur ce côté une tache fémilunaire d’un beau vert porreau, 
qui en occupe la moitié & plus, en fe terminant vers un des 
points de la circonférence. Cette tache indique l'endroit par lequel 


» tom. IV, pag. 272». C'est-à-dire | de s'en fervir pour désigner certains 
que la dénomination de Nombril de | opercules de ces Limaçons, comme 
Vénus ayant été donnée à une espèce | s'ils faisoient un genre de coquilles à 
particuliere de Limaçon, il falloit éviter | part, 


( 


À 


LA CONCHYLIOLOGIE. 39 


adhéroit l’opercule à un muscle fitué au-dessus du pied de Panimal. rranqurs. 
A l'égard des opercules cartilagineux, dont la forme est en demi- Famille 
lune , ils font plats ou peu concaves du côté extérieur, où l’on des Fan 
distingue aussi quatre à cinq révolutions de fpires, avec une petire "7 
faillie peu fensible au centre de la partie opposée. Tous ces 
opercules font en général assez transparens & ne varient guère 

dans leur couleur ; elle est toujours fauve-clair ou foncé, ou d’un 

brun tirant fur le noir & quelquefois fur le vert. Lorsqu'on les 

regarde en les opposant à la lumiere, ils paroissent couleur d’écaille 

ou d’un rouge de rubis. 

La coquille des Limaçons à bouche ronde, comme celle de 
tous les testacées , est plus ou moins épaisse, à raison de l'âge de 
l'animal qui l'habitoit; mais cette épaisseur est toujours très- 
considérable dans certaines espèces, telles que la Princesse, le 
Pot vert, le Caméléopard, les OZewria , lés Bouches d’or & 
d'argent, les Veuves & beaucoup d’autres : il s’en trouve au 
contraire qui font constamment minces ou papyracées, telles que 
celles désignées fous les noms de Taffetas noir & changeant, de 
Perle, de Grain de chapelet, de Tamarin, de grand & petit 
Point d’'Hongrie, &c. 

Si l’on en excepte les Turbans, les Rubans, les Veuves & 
quelques autres dont la robe est entierement lisse, tous les Li- 
maçons de cette famille font extérieurement chargés de cannelures 
ou de cordelettes circulaires & quelquefois de tubercules. Leurs 
accroissemens font pour l'ordinaire très-prononcés, & forment 
presque toujours, par la rencontre des cannelures ou ftries, une 
espèce de réseau plus ou moins fensible. Toutes ces cannelures 
ou ftries partent du fommet & fuivent le contour de la fpirale, 
en devenant d’autant plus fortes & faillantes qu’elles approchent 
de louverture de la coquille, qu'elles rendent ordinairement 
dentelée ou festonnée, 


a 
REMARQUES. 
Famille 


des Limaçons 


à bouche 
ronde. 


40 ÉATCON CH TYEPOAONG DE 


Quoique la couleur blanché fasse le plus fouvent le fond de 
la robe de ces testacées , elle y domine rarement , étant pour 
lordinaire en partie cachée fous un mélange admirable des plus 
vives couleurs. Le vert entre autres s’y montre dans presque toutes 
fes nuances, ainsi que l’orangé , le cramoisi , le cerise, le rose, 
le ponceau , le canelle & le mordoré. S'il est dans cette famille 
beaucoup de Limaçons dont la robe offre l'assemblage le plus 
varié de ces différentes couleurs, d’autres font fimplement fauves 
ou jaunatres, marron, olivâtres, d’un brun clair ou foncé; 
quelques-uns même font totalement noirs, ou marbrés de noir 
& de blanc. 

La robe colorée de ces coquilles est, dans fon état naturel, 
recouverte par un épiderme ou périoste membrancux , dont 
l'épaisseur est ordinairement proportionnée à l’âge & au volume 
de la coquille. Ce périoste est presque toujours fauve-clair ou 
foncé & quelquefois ventre de biche; fouvent il est incrusté, foit 
en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux dur & tenace, 
qui attaque le test même, fur-tout vers le fommet : aussi n'est-il 
pas rare de rencontrer cette partie de la coquille corrodée & même 
dépouillée jusqu’à la nacre. 

C'est après avoir enlevé l’épiderme dont est revètue la robe 
de ces Limaçons, que la beauté de leurs couleurs paroît dans tout 
fon lustre : mais la plupart d’entre eux , lorsqu'on les a fait polir 
ou dépouiller de cette robe colorée, laissent encore à découvert 
unc nacre des plus éclatantes, femblable à celle qui tapisse l’in- 
téricur de la coquille. Quelle que foit la beauté de cette nacre, 
employée dans divers ouvrages de bijouterie fous le nom de 
burgaudine, un véritable amateur doit faire peu de cas des coquilles 
où l’ona cherché à la faire briller aux dépens de la coquille 
mème, en usant celle-ci, foit avec la lime ou le tour, foit par le 
moyen des acides. C’est en effet sâter une coquille & là rendre 

méconnoissable 


PA C'ONN C'HMMÆLO'LOCGEE 41 


emenien, 
méconnoissable aux yeux du naturaliste, que de la priver par de riuanques. 
femblables moyens de fes couleurs distinctives, & fouvent des in à 
cannelures ou ftries qui fervent à la caractériser. La nacre de ces à bouche 
Limaçons est généralement argentine & d’un très-bel orient; rie 
mais fes couleurs changeantes & la vivacité de fon éclat fe font 
fur-tout remarquer dans les Turbans vert & Persan, le Satin 
à liseré, la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboreuse de la 
nouvelle Zélande, le Merle , l'Évêque , les Taffetas noir & 
changeant, la Perle, le Grain de chapeler, le Tamarin, les 
Perdrix rouge & grise, l’Aigrette, &c. Enfin tous les Limaçons 
de cette famille font plus ou moins nacrés, excepté le Faucon, 
l’'Émouchet , l'Épervier , le grand & le petit Soc, le Foret, la 
Taupe, & le plus grand nombre de ceux qui composent les fix 
‘dernieres espèces. Il est à remarquer que le bourrelet qui forme 
comme une feconde levre aux Limaçons Bouche-doubles , n’est 
point nacré, quoique la coquille foit intérieurement pourvue 
d’une très -belle nacre. 

Quand , après la mort de l'animal, ces coquilles font restées 
un certain temps fur le rivage, exposées à l’ardeur du foleil 
& aux intempéries de lair, leur nacre est fouvent altérée au 
point qu’elle paroît terne comme un émail blanchâtre, & il y 
reste à peine quelques vestiges de fon ancien éclat. Quelquefois 
cette altération de la nacre est moins avancée, & paroît provenir 
de quelque maladie de l'animal , dont l'humeur viciée aura plus 
ou moins influé fur la couleur & la vivacité de la nacre de fa 
coquille. On peut alors lui rendre quelquefois fon éclat par le 
moyen de l’eau-forte. 

D'après toutes ces observations, nous avons divisé en deux 
genres la famille des Limaçons à bouche ronde, ainsi qu'on 
la vu dans la table qui précéde ces remarques. Le premier 
genre , auquel nous avons donné le nom de Zrmaçons 


Tome IT. F 


0 mom ES 


42 LA CCON CHYTROFORC TE 


ner en À 


j . . . \ " 1 
Remerqurs. BArgaux ($), contient vingt-cinq espèces, qui présentent un 


. = LA LA . . / 
Famille très-grand nombre de variétés, dont les plus distinguées font 
des Limaçons 
à bouche 


Li quelques Rubans , les Olearta , la grande & la petite Émeraude, 
la Veuve perlée, le Faisan doré, la Raboteuse de la nouvelle 
Zélande, le Marron d'Inde, la Perruche verte unie, la Gorge 


les Bouche-doubles, les Turbans, les Bouches d’or "& d’argent, 


de pigeon, le Merle, l'Évêque , les Taffetas noir & changeant, 
la Perle, le Tamarin, le Saphir vert, la Perdrix rouge, la Livrée 
de l'ile de France, le Bouton de la nouvelle Zélande, le Pou 
de foie, les Sorcieres de Taïti & de la nouvelle Zélande, le 
grand Papier marbre , le Marbre blanc , le grand & le petit 
Point d'Hongrie, l’Aigrette , le Faucon, le Lépreux, la Toile 
d’araignée , le Crénelé , le Godronné, le Contrefait & la Tête 
de Negre. 

Le fecond genre, fous le nom de Zimaçons Dauphins, ne 
contient que trois espèces, dont les principales variétés font les 
Dauphins fans ombilic, ceux à pattes, à griffes, à fpatules, 
& les Porc-épics. 

« Les auteurs, dit M. d’Argenville (6), partagent cette famille 
en trois fections, qui ne font qu'embarrasser : Zunares leves, 


w 
” 


w 
e 


Lunares fulcate & Lunares aspere. Les premiers Limaçons font 
» unis, les feconds rayés (ou plutôt ftriés), & les troisiemes 
» raboteux. Cette différence ne fe trouve que fur la robe de la 
» coquille & nullement dans fes parties essentielles : elle ne peut 


(5) Le mot Burgau nous a paru d’au- 
tant plus propre à former un des noms 
génériques des Limaçons de cette fa- (6) Il cite à ce fujet Rumphius & 
mille, que jusqu’à présent il a été donné | Lister, où l'on ne trouve point cette 


| signet aucune de ces espèces en parti- 
indistinctement aux espèces qui four- | prétendue division des Limaçons à bou- 
À 


culier. 


nissent la plus belle nacre, telles que À che ronde. 
les Ofearia, les F. euves, &c. fans dé- 


EPA ICON CHE FOLOQ GIE. 43 


RER ZONE TURN) 
» donc produire ni caractere générique ni fpécifique. C'est Rrxanqurs. 
» feulement une variété (7) ». Famille 


des Limayons 


Quoi qu'en dise M. d’Arcenville, cette division n'a rien à souche” 
. d'embarrassant , puisqu'on peut discerner au premier coup d'œil ro 
les coquilles lisses de celles qui font tuberculeuses ou ftriées : 
mais il est faux d'avancer que ces différences dans la robe des 
coquillages , ne puissent fournir. aucun caractere générique ni 
fpécifique , puisque ce font clles au contraire qui font distinguer 
les uns des autres la plupart des turbinées d’une même famille , 
& qu'il y a mème des familles , telles que celles des Cornets 
& des Porcelaines , où les caracteres de la robe font les feuls 
dont on puisse fe fervir pour distinguer les espèces. 

« Il y à une espèce très-grande, dit M. d'Argenville, appelée 
» Olearia feu rotunda, qui tient quatre livres d’eau, & lon s’en 
» fervoit autrefois pour contenir de l'huile. C'est celle que l’on 
» appelle Burgau ». Rondelet est le premier qui ait conjecturé, 
d’après la forme & le volume de ce coquillage, que c’étoit un 
de ceux dont les anciens faisoient usage pour puiser & furvider 
lhuile (8). Quoi qu’il en foit de cette conjecture, qui n’est fondée 
que fur ce passage vague de Pline : Exrsra hec fünt rotunde tr 
oleario usu cochlez , lequel peut également convenir à certaines 
coquilles de la famille des Tonnes , le nom d’O/earia est resté à 
cette espèce. 


usus quotidianos oleum haurirent, cujus 
Jigura ad id percommodè quadrat, quem- 
admodèm vasis ejus, quod arytenam 
intorta © magna admodüm, aded ue | vocant, veluri rostro prominentiore ad 


(7) Seconde édition de la Conchylio- | 
aquæ quatuor libras capiat. Ob id eam | hauriendum, fundo cavo 6 capaci ad 
| 


logie, page 204. 
(8) Cochlea hac rotunda est, & testa 


puto , at Rondeletius, quam Plinius | retinendum. . . . Rondel, de Piscib. 
memoriä mandavic in oleario usu fuisse, | Testac. lib. II, pag. 96. 
quod eû oleum decapularent vel eä in | 


Fi 


a La  CONIGEH Ÿ FTOLO GE. 


RENE M. d’Argenville ajoute que « l'espèce nommée le Dauphin 

Famille» n’est pas moins distinguée par les pointes déchiquetées dont 
ges Limagons ; à ru à 

souche  » font armés tous fes contours , ainsi que celle qu’on appelle 

ronde. ;; J'Éperon, dont les pointes font aiguës & plus régulieres. Celle 

» à qui Rondelet donne le nom d’Echirophora, est garnie de 


tubercules : c’est un terme qui ne paroît guère convenable; il 


v 
os 


» valoit autant dire ::cochlea ruberculis insipnata, afin de ne pas 
» confondre cette coquille avec les Echinus ou Oursins. L’Œil 
» de bouc esg encore une espèce qui fe fait remarquer ». Il y a 


°, nous avons cru 


plusieurs choses à observer fur ce passage : 1 
devoir ranger l'Éperon, à cause de l’aplatissement de fa bouche 
& même de fa coquille, dans la famille des Sabots ou Limaçons 
à bouche aplatie : 2°.°on ne voit pas pourquoi M. d’Argenville 
fait ici mentton de l’espèce appelée par Rondelet cochlea Echino- 
phora (9), qui est une coquille tuberculeuse du genre des Casques, 
que M. d’Argenville à placée dans la famille des Tonnes (1 0). 
Quant au nom d’Æchinophore donné par Rondeler, & que Bonanni, 
M. Von-Linné & quelques autres ont conservé à cette coquille, 
à cause des tubercules dont elle est chargée, il n’y a pas lieu de 
craindre qu’il la fasse confondre avec les Oursins, puisque le 
nom latin Æchenus est différent de fon composé ÆEchinophorus. 
3°. Enfin l'Œil de bouc étoit connu, du temps même de M. d’Ar- 
genville, pour un Limaçon terrestre ; il ne devoit donc pas le 
faire graver parmi les coquilles de mer, non plus que le Limaçon 
de Ja Chine, qui porte une croix dessinée fur fa robe , & même 
le Violet, de Fabius Columna, qui est une coquille d’eau douce, 
qu'on ne s’attendoit pas à trouver ici. 


(9) Rond. de Piscib. testac. pag. 08, (10) Planche xx, lettre P de la pre- 
& lib. 11, chap. XXIV , pag. 64 de ! miere édition, & pl. xvw, lett. P de la 
l'édition françoise, feconde, 


L'ANMCON C H' YÆWO'L O GTE. 45 


La plupart des auteurs de Matiere médicale, entre autres les 
continuateurs de M. Geoffroi, qui depuis ont été copiés dans les 
Dictionnaires d'histoire naturelle de MS Desbois & Valmont 
de Bomare, ont confondu fous les noms généraux de Zzmacon 
de mer, de Nombril ou Ombilic marin, de Nombril ou Feve de 
mer, non-feulement plusieurs espèces de Limaçons à bouche 
ronde , qui font pourvues d’un opercule pierreux , mais les 
opercules mêmes avec la coquille. La cause de cette confusion 
vient de l’usage qu’on à fait dans les pharmacies, de divers 
opercules, fous les noms qu’on vient de rapporter : ces noms ont 
ensuite été attribués à la coquille même, fans examiner fi les 
opercules appartenoient à une feule & même espèce, & fi dans 
ce cas la partie devoit avoir la même dénomination que le 
tout. 

Les auteurs de Conchyliologie ne nous ont laissé que peu ou 
point de détails fur les opercules. Ceux qui en ont parlé l'ont fait 
d’une maniere fi concise , que nos connoissances font encore 
très-bornées à cet égard. Quelques-uns même ont été jusqu’à 
prendre la partie inférieure de ces opercules pour la fupérieure, 
Voici comme s'exprime Rondelet au fujet de l’opercule du Limaçon 
qu'il nomme Cagarolle de mer : « le couvercle est épais, rond, 
» uni par le dessus, où vous voyez la figure qui tournoye en 
» limaçon. Au-dessous , d’où il touche la chair du dedans, il est 
» élevé & bossu, de couleur rouge (11)». Il est aisé de voir 
par ce que nous avons dit ci-dessus des opercules , que Rondelet 
a pris le côté inférieur de cet opercule pour le côté fupérieur. 


(11) Operculum fpissum est ; rotun- | qua fcilicèt parte carnem cochleæ con- 
dum, fuperiore parte non asperum, in | ringit, tuberosum est & inæquale , rubri 
quä voluta expressa est vel figura tur- | coloris. De Piscib. Tesrac. lib. II, 
binis cochlea claviculatim intorti. Intus, | pag: 98, & pag. 64 de l'édit. françoise. 


REMARQUES. 
Farnille 
des Limaçons 
à bouche 
ronde. 


| 
REMARQUES. 
Famille 


des Limaçons 


à bouche 
ronde. 


EEE 


46 LA CO:N C HYEPOTOGLE 


u 


Bonanni (12) & quelques modernes font tombés depuis dans la 
même erreur {1 3). 

On mange plusieurs de ces coquillages fur nos côtes; mais ce 
ne font point les espèces dont la coquille est nacrée qu’on recherche 
pour cet objet, parce que la chair en est ordinairement coriace 
& d’un goût désagréable : celles qu’on estime le plus font Îles 
Vignots & Guignettes, qui font privées de nacre, & aussi 
délicates que les Moules. Ces testacées ont pour ennemis, non- 
feulement certains vers qui, après avoir piqué & rongé la coquille, 
attaquent l'animal même, mais l'oiseau nommé Bécasse de mer 
en fait aussi fa nourriture, ainsi que des Lépas, fur les côtes 
maritimes occidentales de l'Angleterre, La plupart de ces coquilles, 
de mème que celles de plusieurs autres univalves , fervent de 
logement , quand elles font vides, à deux ou trois espèces de 
Cancres, connues fous les noms de So/dar, de Bernard l’hermite 
& de Solitaire (14). Ces Cancres parasites étant nus dans la 
partie postérieure de leur corps, cherchent à la mettre à couvert 
en s’emparant de la premiere coquille qu'ils rencontrent , pourvu 
toutefois que fa capacité réponde à leur grosseur. Lorsqu’en 
grandissant , ils s’y trouvent trop à létroit, ils la quittent pour 
en chercher une autre où ils foient plus à leur aise. Nous nous 
étendrons davantage fur l’histoire de ces animaux dans la Zoo- 
morphose, & fur celle de plusieurs autres qui font leur nourriture 
ordinaire de Ja chair des coquillages. 

On lit dans M. d’Argenville le passage fuivant, fur lequel 
nous ne ferons aucune réflexion : « c’est des Limaçons, à ce qu’on 
» prétend, qu'Archimede a pris l'invention de fa vis, & l’on en 


(12) Recr, ment. & oc. pag. 114. (14) Une coquille de Natice, pl. x, 
(13) Dict. des Testacées, tom. HIT, | lettre N, & un Buccin, pl. xxx, 
pag. 2$, lett. JD, en offrent des exemples. 


L'APNC'OIN.C: H'Y- EL OMO.G KE: 47 


» a tiré l’idée des escaliers de cette forme ». Ce qu'il y a de certain, 
c'est qu'on a employé & qu’on emploie encore la nacre de ces 
testacées à divers ouvrages de luxe & d’agrément : les tablettiers 
& les éventaillistes en font fur-tout usage. On faisoit autrefois 
graver , ciseller & fculpter, par curiosité , certaines Bouches 
d'argent : les Limaçons appelés Veuves, après avoir été dépouillés 
en tout ou en partie de leur robe, pour mettre leur nacre à 
découvert, fervoient à faire des boîtes , des tabatieres & autres 
femblables bijoux. Rondelet, en parlant de POZearra, dit « que 
» les orfévres font, avec la coquille de ce Limaçon, des aiguieres 
» fort élégantes, en y ajoutant un pied & une anse, & que 
» quelques-uns regardent ces vases comme un préservatif contre 
» les poisons (15)». On fait encore aujourd’hui de ces vases 
avec diverses coquilles , mais on n’est plus fi crédule fur leurs 
prétendues propriétés. Les habitans des parages voisins de la 
Chine, font aussi avec la nacre de l'O/earia, dont la robe colorée 
a été enlevée, des espèces de falieres, des manches de couteaux, 
des étuis, des colliers, & autres ouvrages de ce genre, qu'ils 
vendent aux Européens. } 


(15) Hujuscemodi cochleam etiam | contra venena aliquid valere eredanti 
aurifices , additis ans & basiin urceos ! Rondel. de Piscib, part. IT, pag. 9 6 
éfformant eleganti artificio, qudd eam 


\ 
CA) 


RE 


REMARQUES: 
Famille 
des Limagons 
à bcuche 
ronde. 


Lions ne à rc -;] 
COQUILLES 
PE MER. 


Limaçons 
Bursaux. 


48 LA CONCH Y LI O:La0 G l'E. 
a —@——_—_—_]— pus à 


DES CRIE T I O.N 


DE.LA CINQUIÈME FAMILPES 
LIMAÇONS À BOUCHE RONDE, 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


GENRE PREMIER. 
LIMAÇONS BURGAUX, 


DIVISÉS EN VINGT-CINQ ESPÈCES. 


Le LiMAGÇON RATELIER Où LA BOUCHE DOUBLE (pl. vit, 
lett. Ar), est médiocrement alongé dans fa forme. Sa coquille, 
épaisse & luisante, a fix révolutions de fpires, féparées les unes 
des autres par un léger fillon, qui rend les orbes assez bombés 
& peu distincts entre eux. Sa clavicule, qui n’est guère plus large 
que longue, est terminée par un fommet aigu. Sa robe est ornée . 
de cordelettes circulaires , aplaties , couleur de gris de lin, 
mouchetées régulierement de taches barlongues, cramoisi brun ; 
les fillons circulaires assez-étroits que ces cordelettes laissent entre 
elles, font d’un beau vert de gris vif & foncé. Son ouverture ou 
bouche ronde est, à ce que nous croyons, fermée par un opercule 
cartilagineux ; la partie extérieure de {a columelle est courte, 
très-épaisse, en partie d’un blanc mat & en partie nacrée : tout 
l'intérieur de la coquille est d’une nacre verdâtre argentine, 
excepté l'espèce de bourrelet qui forme un peu au-dessous du 
bord de l'ouverture, comme une feconde levre d’un blanc mat, 
traversée par douze ou quinze rides bien prononcées. Ce Limaçon 
des plus rares, vient du détroit de Manille, & ne porte guère 

plus 


LA CONCHYLIOLOGIE. 49 


plus d’un pouce de longueur , fur dix lignes dans fa plus grande 
largeur. Il fait partie du cabinet de Madame la Présidente de 
Bandeville. 

LA BOUCHE DOUBLE GRANULEUSE (pl. vint, let. A2), 
differe du Limaçon précédent par fa forme un peu plus alongée, 
par fes grains ou tubercules & par l'épaisseur plus considérable 
de fon test. On y compte fept fpires peu distinctes les unes des 
autres, & fa clavicule a un peu plus de largeur que de longueur. 
Ses cordelettes circulaires font chargées de grains ou boutons 
d’inégale grosseur, qui fuivent aussi des lignes longitudinales 
obliques, felon la direction des cruës peu fensibles de cette 
coquille. M. Adanson dit qu’on compte vingt rangs de ces boutons 
dans la premiere fpire qui forme l’ouverture , fix dans la feconde 
& cinq feulement dans la troisieme : les cordelcttes qui fe 
terminent à la bouche rendent la levre festonnée dans fon bord. 
La robe de ce Limaçon est verdâtre, mouchetée fur les boutons 
de taches alternatives vert noirâtre & rose foncé. L'intérieur 
est d’une belle nacre argentée & d’un vert nuancé de rose, à 
l'exception du bourrelet qui forme comme une feconde levre, 
lequel est d’un beau blanc de lait, traversé de dix à douze rides : 
la partie extérieure de la columelle finit, comme dans le précédent, 
par une espèce de dent oblique peu faïllante. Ce Limaçon rare 
est ici représenté d’après celui du cabinet de Madame la Présidente 
de Bandeville : il porte un pouce & demi de longueur, volume 
assez considérable pour cette espèce, qui vient du cap Manuel 
fur les côtes d'Afrique & de l'ile de France. Quelques naturalistes 
en ont donné la figure (1). 


(x) Lister, Hist. Conchyl. tab, 645, Adanson, Hist, nat. des coquillages 


Hi 27e | du Sénégal, pag. 181, pl. 12, fig. 2. 
Gualc. Ind. Test, Conc. tab, XIII, | Le Rétan. 
lir, 3. | Davila, Cat, tom. I, ait. r ss, pag. 128 


Tome IT. 


RIDE TE CN 
COQUILLES 
DE MER. 


Limagçons 
Burgaux 


Léon... 2} 
CoOQuILLES 
DE MER. 


ZLimasons 


Burgaux. 


É 
so LA CON C'HVALTNOML OGILE 


LA FrAMBo1sE (planche virr, lettre À 3), est une autre 
variété peu commune de Bouche double, qui ne différe de la 
précédente que par fon volume plus petit, & par la proportion 
de fes cordelettes boutonnées : deux d’entre elles, un peu plus 
fortes que les autres, fe font fur-tout remarquer fur le premier 
orbe. De plus, chaque cordelette en laisse encore une autre très- 
fine & granuleuse dans le fillon qui la fépare de fa voisine; mais 
ces cordelettes, en quelque forte furnuméraires, ne fe distinguent 
plus depuis le milieu du premier orbe jusque près de l'ouverture, 
étant toutes également fines & ferrées dans cette partie de la 
coquille. La clavicule , qui n’est guère plus large que longue, est 
terminée par un fommet des plus aigus. La robe de ce Limaçon 
est vert de gris, nué de cerise plus foncé vers la bouche, & 
comme flambée de brun noir. Sa columelle est pourvue de trois 
ou quatre petites dents, vers l’origine du bourrelet blanchâtre, 
à rides transversales qui forme la levre intérieure de cette coquille. 
Tout le reste de l’intérieur est d’une belle nacre argentée tirant 
fur le vert. Ce testacée porte onze lignes de long , fur neuf dans 
fa plus grande largeur : il vient de la nouvelle Zélande, & fair 
partie de la collection des Continuateurs. 


LA BoucHE DOUBLE RUBANÉE (planch. 1x, lettre L); 
st encore une variété des précédentes, dont elle ne differe que 
par fes cordelettes plus grosses, plus écartées les unes des autres, 
& non boutonnées, mais comme ridées ou ficelées (2) : elles font 
blanchâtres , à grosses taches noires mêlées de vert. Les fillons 
que laissent entre elles ces cordeicttes font purement blancs ou 
blanchatres. Ce testacée, un peu plus ventru que les précédens, 
leurressemble d’ailleurs par fa nacre & parla forme de fon ouverture. 


EE 


{2) On voit cette coquille à la pl, 6, lett, N de la feconde édition, 


EIMNSCION C'FMETOLOCGCIE SI 


Les sur | 
. \ . . - 1 1! © € TETE à 
Il est oriental & très-rare : on le voit ici représenté de grandeur Coounrs 


naturelle. DE MER. 

Outre les variétés que nous venons de décrire, il y en a encore Me 
plusieurs autres, moins différentes par leur forme que par les . 
divers travaux de leur robe : telle est celle à clavicule effilée & à 
robe ornée de cordelettes circulaires, fines & ferrées, dont une est 
plus grosse que les autres fur le milieu du premier orbe. Toutes ces 
cordelettes font finement granuleuses & piquetées régulierement 
de fauve-brun fur un fond grisatre. L'intérieur est d’une belle 
nacre de diverses nuances , à l'exception du bourrelet blanchître 
& fillonné qui forme [a double levre de cette coquille (3). 

€elle qu'on nomme MiniME, à cause de fa couleur d’un 
brun foncé fans aucun mélange, est à cordelettes circulaires , 
granuieuses , assez égales & éloignées les unes des autres. Sa 
grandeur ne passe guère fix lignes. 

De toutes ces variétés, la plus rare & la plus distinguée est 
fans contredit celle qu’on appelle le VERME1L à bouche nacrée 
couleur d’or; c’est un Limaçon fort épais, composé de cinq 
fpires, à clavicule courte, terminée par un fommet obtus; fa 
ligne fpirale est bordée d’une grosse cordelette granuleuse, & fes 
fillons circulaires font entremèêlés d’autres cordelettes légerement 
tuberculées. Ces cordelettes, ainsi que les fillons qui les féparent, 
font résulierement piquetées de blanc & de violet-brun, fur un 
fond lie de vin. La bouche de ce testacée a le caractere de celle 
des précédens , c’est-à-dire qu’elle est comme doublée, non d’um 
bourrelet blanchâtre , mais d’un cercle de nacre dorée, fillonné 
transversalement, tandis que le reste de l’intérieur est d’une belle 
nacre 2rgentine. On remarque encore fur la columelle, près de la 
partie antérieure de la bouche, une espèce de dent peu prolongée. 


(3) Lister, Hise, Conchyl cab, 5843 n°. 42 
Gi 


nan menaetetrenmemetenntelietetrtnéenttettetrn tatin htrenaths otre tntrenete ta émtétnnenet 

s2 EALIC'O'N:C H Y' EL VOMRONC TE 
Coqururs CE Limaçon vient de la nouvelle Zélande, & porte un pouce de 

pme. Jongueur, fur presque autant de largeur. 

2 Le TurBaAN PERSAN (pl. vus, lett. C1), est un Limaçon 
Li à coquille épaisse, de figure large & raccourcie, composée de fix 
orbes, dont le premier feul est très-renflé : la ligne fpirale qui 
distingue ces orbes est peu fensible. La clavicule est large & courte, 
terminée par un fommet obtus : la robe, quoique lisse, a néan- 
moins des cruës plus où moins ressenties. Le fond de fa couleur 
est blanc de lait, marbré de roux olivâtre, & tacheté par zônes 
de fauve-brun. Sa bouche, presque ronde, est intérieurement 
tapissée d’une belle nacre argentine, où le vert tendre & le rose 
fe confondent. La partie extérieure de la columelle n’est point 
nacrée , mais d’un beau blanc & légerement concave. Ce 
Limaçon rare vient des îles Moluques & de l'ile de France : fa 
largeur est d’un pouce neuf lignes, fur un pouce cinq lignes de 
longueur. Il est ici gravé d'après un de ceux qui font dans le 
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. On en trouve 


aussi la figure dans Seba (4). 

LE TurBaAn verT (pl. virr, lettre C2), est une variété 
du Limaçon précédent. Sa coquille, plus épaisse, est pareillement 
composée de fix révolutions de fpires; mais les cinq qui forment 
la clavicule font renflées, & celle où fe trouve l’ouverture l’est 
encore davantage (5). Les cruës de cette coquille font pour 
lordinaire très-prononcées : fa couleur est d’un vert olivâtre 
foncé, mèlé de brun cramoisi. Une zône de taches blanches, 
Jongitudinales, qu’on remarque à peu de distance de la ligne 


(4) Locupl. rer. nar. Thes. tom. III, | qu'on l'appelle en Hollande le Turban 
tab. LXXIV, fég. 15, pag. 171. | Turc. 

M. Davila dit dans fon Catalogue, (5) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6, 
tome premier, article 112, page 115, | let. O de la feconde édition, 


EEE ne come | 


EM CON C HMEIOEOGTÉE, 3 


E 


fpirale, est fuivie d’une autre bande, fauve cramcisi, vers la base 
de la coquille. La partie extérieure de la columelle est blanc de 


lait, large, fort épaisse, avec un enfoncement vers le centre qui 
tient lieu d'ombilic. Tout l’intérieur est tapissé d’une belle nacre 
d'un vert foncé, qui passe du vert au rose & fouvent au jaune 
tendre, 

L'opercule, qui ferme exactement la coquille, est pierreux 
& fort épais ; il est lisse & plat en dessous, où fe voit un fillon 
de cinq à fix révolutions de fpires aplaties , recouvertes d’un 
périoste membraneux fauve-brun foncé très-luisant. Cet opercule 
est convexe en dessus, excepté vers le centre, où fe trouve un 
large & profond ombilic , creusé en portion de fpirale : cette 
partie fupérieure de l’opercule est de plus parsemée d’un grand 
nombre de grains ou petites excroissances arrondies & fouvent 
épineuses. Ces opercules, dont les plus grands n’ont guère plus 
de huit à neuf lignes de diametre, fur deux lignes & demie 
d'épaisseur, font rarement joints à la coquille, qui vient de la 
nouvelle Guinée. Les Continuateurs possedent Pun & lautre, 
-& Scba en a donné la figure (6). 

On trouve encore plusieurs autres variétés de ce Limacon, 
fur-tout quant à la couleur : Les unes font olive nué de cramoisi, 
ponctuées par zônes de petits traits carré-longs, blancs & brun- 
rougeâtres : d’autres font entierement canelle-brun foncé , fans 
aucun mélange, avec le fommet cerise vif. Mais la plus distinguée 
de ces variétés est celle de la nouvelle Zélande, appelée le TurBAN 
VELOUTÉ : la coquille en est mince & légere, plus ronde dans 
fa forme, & plus renflée dans fes orbes, que les précédentes ; fa 
robe est d’un beau vert olive foncé, tirant quelquefois fur le noir 


(6) Zocupl. rer. nat. Thes. tom. III, | côté droit de la planche, près d’un grand 
tab, LXXV. La coquille du milieu du | Sabot blanc, 


EP PE SA 
COQUILLES 
DE MER. 


Limagçons 
Burgaux. 


$4 LA CON C'H'YLRONMOICTE. 


Lei En | 
Coquuurs dans la direction des cruës, qui font peu fensibles. La nacre de 


ve MER l'intérieur offre l'assemblage des plus vives couleurs , qui du vert 
FE à de gris, passent au cramoisi, au violet, au jaune, &c. Cette 
coquille rare fe voit à Amsterdam, dans le cabinet de M. Hoürrüyn, 


Docteur en Médecine. 

Outre les Turbans à robe lisse que nous venons de décrire, 
on en connoît depuis peu une espèce à robe granuleuse, qui vient 
aussi de la nouvelle Zélande. Ce Limaçon assez épais, est composé 
de fix orbes, dont le premier cst fe toue très-bombé ; il est 
chargé de plusieurs rangées circulaires de petits grains irréguliers 
& assez égaux, entre lesquelles fe remarquent quelques fillons 
aussi circulaires , légerement granuleux. La ligne fpirale qui 
distingue les orbes est bien marquée : le fond de fa couleur est 
grisätre & violet fale, nué de fauve & d'un peu de brunâtre; la 
partie extérieure de fa columelle est large, un peu concave vers 
le centre, & d'un beau blanc bordé d’un liseré cramoisi vif. La 
nacre pe tapisse l’intérieur est d’un bel orient, qui de l’argentin 
passe à des nuances vives de vert de gris, de jaune, de rose & de 
violet. Sa levre est mince & finement dentelée dans fon bord. 
Cette coquille extrêmement rare, porte un pouce fept lignes de 
longueur, fur autant de largeur, & fait partie du cabinet de 
M. le Comte de la Tour d'Auvergne, 

La BoucHE D'ARGENT CORNUE (pl. vint, lettre Gr), 
est un Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, & presque 
aussi longue que large, est composée de cinq orbes bombés, 
distingués les uns des autres par un fillon peu apparent. Sa 
clavicule courte & moins longue que large, est terminée par un 
fommet assez pointu dans les jeunes, mais obtus dans les vicilles. 
Le premier orbe est très- renflé, & chargé de deux ou trois rangs 
de longues pointes, creusées en goutticre, qui diminuent & dis- 
paroissent entierement fur les orbes fuivans. Ces pointes naisseng 


D'APIC-ON C HMÆTOMHLOGLIE: s$ 


de quelques-unes des cordelettes inégales & légerement onduleuses 
qui parcourent toute Ja coquille en fuivant la direction de la 
fpirale. Ses cruës obliques & longitudinales, en s’élevant fous la 
forme de petits feuillets nombreux & ferrés, font avec les can- 
nelures une espèce de réseau plus ou moins fensible. Les couleurs 
de fa robe varient : elle est feuille-morte dans les uns, & fauve- 
chamois, nué d’orangé & de vert-poreau foncé dans Îles autres. 
Dans plusieurs , ces nuances forment quelquefois des marbrures, 
où fe distinguent des veines brunâtres; mais la concavité de leurs 
tuiles est toujours blanchâtre & fans nacre. Il n’en est pas ainsi 
de l'intérieur de la coquille, qui est au contraire d’une très-belle 
nacre , nuancée de vert & de rose, & qui présente quelquefois 
les couleurs changeantes de lopale. La partie extérieure de fa 
columelle est large & grosse, serminée par un bec ou petite 
avance à la partie antérieure de la coquille. L'intérieur de ce bec 
est nacré, à l'exception d’une bordure blanche qui fuit aussi le 
contour intérieur de la bouche. Cette bouche, à peu près ronde 
& très-ouverte, est festonnée ou dentelée dans fon bord, par 
l'extrémité des cordelettes & des tubercules tuilés qui viennent 
s’y rendre. Ce Limaçon, peu commun, n’est point ombiliqué : 
il vient des parages voisins de la Chine, & porte depuis deux 
pouces & demi jusqu’à trois pouces & plus de longueur. M. Davila 
en a donné la figure (7), & l’a aécrit fous le nom de Burgau de 
la Chine. 

On connoïît une variété de ce Limaçon , qui au lieu de cinq 
orbes en a fept, & trois à cinq rangs de pointes fur le premier 
orbe. Ces pointes ou tubercules tuilés fe montrent rarement fur 
les fpires de la clavicule. La variété nommée la CourRoNNE 
SIAMOISE a jusqu'à fept rangs de grosses cordelettes tuilées fur 


RE CD LC RS 0 ON 
(7) Catalog, tom, I, art, 98, pag. 131, pl v, let, L 


PRIRENT A ZA 
COQUILLES 
DE MER. 


Limasons 


Burgaux, 


0 tt ot 
56 LA CONLCH YLDOLOE IE 


LR Te - 
Coquiisrs le premier orbe, féparées les unes des autres par un fillon circulaire 


pemem. très-fin, Sa clavicule montre aussi quatre rangs de petites tuiles 
Fr qui décroissent à mesure qu'elles approchent du fommet. Cette 
coquille mince & des plus rares, est d’un vert de gris foncé, ou 
d’un vert de poreau nuancé de rougeître en certains endroits. Elle 
vient de la Chine, & porte deux pouces quatre lignes de longueur, 
fur presque autant de largeur. On la voit dans le cabinet de M. le 
Comte de la Tour d'Auvergne. 

On peut encore regarder comme une varièté de ces Limaçons 
celui qu'on nomme BOUCHE D'ARGENT FLAMBÉE. Il est 
d’un petit volume, & composé de cinq révolutions de fpires dont 
les pas femblent creusés en gouttiere, à cause d’une grosse 
cordelette qui les accompagne. On compte jusqu’à quatorze de 
ces cordelettes fur le premier orbe, dont cinq intermédiaires font 
plus fines que les autres. À l'exception d’une grosse cordelette 
qui borde le profond ombilic de cette coquille, toutes celles dont 
on vient de parler font chargées de tuiles courbes & minces, 
assez faillantes fur le premier orbe, mais moins prononcées fur 
les orbes fuivans. Le fond de fa robe est blanc de lait, avec une 
légere teinte de vert & des flammes longitudinales d’un orangé 
canelle, nuancé de brun. La nacre argentine de l’intérieur offre 
des nuances tendres de violet, de rose, de vert & de jaune fondus 
ensemble, jusque près des bords de l’ouverture, où fe trouve une 
zone blanche privée de nacre. Cette Bouche d'argent, dont la 
columelle ne fe termine point en bec comme celle des précédentes, 
est rare & vient de la nouvelle Guinée. La longueur de celle que 
nous possédons est d’un pouce fept lignes, fur un peu moins de 
largeur. 

La BOUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE (pl. vurr, lett..G2), 
est plus alongéce dans fa forme & toujours d’un petit volume , 
malgré l'épaisseur de fon test, On y compte fix révolutions de 

fpires 


TAVOON C HMELIOLOGIE s7 


: : < Le fe ere | 
fpires peu renflées, à peine distinguées les unes des autres par le 
COUILLES 


fillon qui les fépare. Ses cordelettes circulaires, alternativement un. 
grosses & fines, laissent entre clles de légers fillons , à l'exception Limasons 
des trois dernieres, les plus proches de la bouche. Trois des grosses mt ie: 
cordelettes font épineuses fur le premier orbe, ou chargées de 
tuiles courbes & pointues qui s’abaissent dans les fuivans : les 
autres cordelettes font fimplement traversées par des cruës longi- 
tudinales obliques , nombreuses & ferrées , qui forment fur cette 
coquille une espèce de treillis, moins fensible fur la clavicule que 
fur le premier orbe. Sa robe est blanche ou d’un blanc jaunître, 
nuée de vert-pré, & marbrée, par flammes longitudinales, de 
brun-marron très-foncé. Cette coquille n’est point ombiliquée : 
Ja partie extérieure de fa columelle est en partie nacrée & en 
partie bordée d’une bande blanche, non nacrée, qui fuit de 
mème le contour intérieur de la bouche, dont le bord est dentelé. 
Cette bouche, exactement ronde, est intérieurement tapissée 
d'une belle nacre argentine un peu nuancée de vert & de rose 
tendre : les cordelettes de l’extérieur s’y font voir en creux. Elle 
est fermée par un opercule pierreux fort épais & presque blanc. 
Ce Limaçon rare , vient de la nouvelle Guinée, & porte un 
pouce de long , fur dix lignes dans fa partie la plus large : il fait 
aussi partie de notre collection. 
On a découvert depuis peu une variété extrêmement rare de 
ce Limaçon, que fa forme alongée a fait appeler Boucxer 
D'ARGENT PYRAMIDALE. Sa clavicule élevée présente fix 
révolutions de fpires terminées par un fommet pointu : la feptieme 
forme le corps de la coquille, dont les orbes, peu bombés, font 
bien distincts & féparés par des pas onduleux légerement aplatis. 
Dans le nombre des cordelettes circulaires qui la parcourent, les 
plus grosses font épineuses, les autres font traversées par des cruës 
. fines , d'où réfulte un treillis plus délicat que dans le précédent. 


Tome IT. H 


58 FA VC'ON'CH YLTOROGTE 


HER à ’ ! = LU . À 
: e irréguliereme -un- 
Coquuurs a robe est marbrée ou panachée irrégulierement de brun-rougeitre 


vs mer. foncé, fur un fond blanchâtre nué de verdatre & de jaunâtre : 
Limagons [intérieur est revètu d’une belle nacre argentine , qui donne des 
si. nuances douces qui alternativement passent du vert au rose & du 
rose au jaunatre. Celui que nous possédons vient de la nouvelle 
Zélande, & porte feize lignes de long, fur onze dans fa partie 
la plus large. 

On donne le hom de vrAIE BoUCHE D'ARGENT ÉPINEUSE 
à un Limaçon qui ne nous paroît être qu’une variété de l'espèce 
connue fous le nom de Bouche d’or; il n’en differe que par la 
nacre argentine de fon intérieur, & presque toujours par fon 
volume plus considérable, qui va jusqu’à trois pouces ou quatre 
pouces & demi de longueur, fur une largeur proportionnée. Cette 
coquille, moins commune que la Bouche d’or, fe trouvant à peu 
près dans les mêmes parages , il y a lieu de présumer que la 
différence de fa nacre n'est düe qu’à des causes accidentelles & 
particulieres. Comme la plupart de ces Bouches d'argent font plus 
volumineuses que les Bouches d’or de même forme, ne pourroit-on 
pas attribuer, dans cette espèce, le changement de la couleurs 
jaune de [a nacre en couleur blanche, à des fucs affoiblis ou 
altérés par la vicillesse de l’animal? Nous ferions d’autant plus 
portés à le croire, qu’il fe trouve des Bouches d’or d’une grandeur 
moyenne, dont la nacre est argentine près de l'ouverture de la 
coquille & dorée vers le fond. Cela n’indique-t-il point une 
altération commencée qui auroit pu s’accroître & devenir totale, 
fi l’animal eût porté fa coquille au dernier degré d’accroissement ? 
Quoi qu’il en foit, l’opercule de cette variété ne differe de celui 
de la Bouche d’or, que par fon diametre & fon épaisseur. On 
compte fur fa face interne, qui est recouverte d’un périoste 
marron foncé , fix révolutions de fpires au lieu de cinq. Son plus 
grand diametre est de quinze lignes & fon épaisseur de cinq: 


PATGOIN C H MAALOE:O GE; s9 


RS GES EEE SRRRSERE 


Gualtieri a donné la figure de lopercule (8), & la coquille est 
gravée dans Seba (9). 

LA BoucHe D'or ( planc. 1x, lett. A2), est un Limaçon 
fort épais (10), composé de fix à fept révolutions de fpires, 
renflées & très-distinctes les unes des autres. Sa clavicule assez 
élevée, fe termine en un fommet peu pointu. Il est orné de 
cordelettes nombreuses, inégales, légerement onduleuses & ftriées. 
L'une des plus fortes, qui fuit les pas de la fpirale, est chargée 
depuis le premier jusqu’au troisieme orbe, de tubercules aigus 
& tuilés qu'on distingue aussi fur une ou deux des cordelettes 
inférieures. Deux de celles-ci, qui ne font point tuilées, mais 
fort grosses , bordent l’ombilic & produisent une avance plus ou 
moins fensible vers l'extrémité de la columelle. Toute la robe de 
ce Limaçon est finement réticulée par la rencontre des cordelettes 
avec les cruës nombreuses, courtes & ferrées qu’on y distingue. 
Le fond de fa couleur n’est jamais d’un beau blanc, mais blan- 
châtre, jaune-pâle ou couleur de paille, avec des taches ou 
marbrures fauves dans les uns, & marron, fouvent très-brun, 
dans les autres. Outre ces taches, on y voit encore des veines 
d’un beau vert de gris vif & foncé, principalement fur la clavicule, 
dont la pointe est orangée. Le fond de fa bouche & même une 
partie de la columelle, font revètus de la plus belle nacre citron 
plus ou moins foncée & quelquefois fafranée : elle ressemble, on 
ne peut pas mieux , à l’or ou au vermeil; ce qui a fait donner en 
France à cette espèce le nom de Bouche d’or, & en Hollande celui 
de Four ardent. Mais la columelle & le reste du contour dentelé 
de la bouche, font intérieurement bordés d’un liseré blanc privé 


(8) Index Test. Conchyl. tab. LXX, Davila, Catalog. tom. I, pag. 113, 
dir. M. att. 107. 
(9) Locupl. rer, nat. Thes. rom, III, (10) Cette coquille est représentée 
Eab. LYXIT", fig. 0, pag. 1714 | pl. 6, let. D de la me. édition, 
1} 


os nn nn 0 | 
COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux. 


oo 0 0 
60 FA-CONCEH Y ÉTOTOIGIE. 


Due 0) 
. . . ' 
Coquuzes de nacre. La longueur ordinaire de ce testacée est de deux pouces 


DE MER. à deux pouces & demi, & ces derniers ont vingt-deux lignes: 

Limagçons ; _. : in” = ra 

Pub dans leur plus grande largeur. Ce RHRaron , qui n’est point re, 
fe trouve dans les îles Moluques , à l’île de France & en plusieurs 
autres endroits de l'Océan oriental. Beaucoup d'auteurs en ont 


donné la figure (11). 

L'opercule pierreux de ce Limaçon est à peu près rond , fort 
épais , tourné en fpirale plate de cind révolutions fur fa face 
interne, qui est blanche lorsqu'on a enlevé le périoste fauve- 
marron, & à cruës fensibles, qui la recouvre. Sa face externe, 
qui est luisante & des plus eonvexes, s’abaisse en pente douce 
vers le côté droit , & forme dans fon pourtour une espèce de 
bourrelet d’un blanc jaunâtre dans les uns & d’un bel orangé 
dans les autres : tout le reste de cette face est fauve foncé & roux 
doré , quelquefois très-brun fur la partie la plus convexe; mais 
elle s'éclaircir & devient roussâtre ou couleur de chair vers la 
girconférence. On remarque encore fur ce côté une multitude de 
petits grains inégaux & arrondis, qui rendent cette face comme 
chagrinée , fur-tout vers le côté droit, car une partie du bord 
gauche en est entierement privée. Cet opercule, qu'on trouve 
difficilement réuni à fa coquille, fe voit ainsi dans notre collection, 


Hill, Histor. of animals, rom. HI, 
plat. 7. The Golden mouthd fnail. 
| Seba, Locupl.rer. nat. Thes.1om.III, 
die. x. cab. LXXIV, n°. 10 G IT; Pag. [71e 
Periv. Gaz. natur. part. I, cab. v, | Davila, Catalog. tom. E, pag. 172, 
| 
| 
| 
| 


(11) Rumph.Thes. Cochl, tab. XIxX, 
dit. E. 
Gualt, Index Fest. Conc. tab. LXII, 


Jie. 3. art. 101-104. 

Bonan. Recr. ment. & oc. clas, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprir, 
2°. II, Pag. F4. IF partie, planc. x1v, fig. 2, pag. 28, 
Klein, Tent, Method. ostr. tab. vir, | & V° part. pl. xux, fig. 3, pag. 22. 
n°. 120, pag. gr, clas, VE, Gent. Vi, Turbo Chrysostomus. Linn. Syst.natr. 
Fornax, edit, XIT, tom, I, Jpec, 61 4; pag. 123 2% 


PPANIGION'C HABREOBOGLE. 61 


7. 


Les plus grands ne passent guère neuf à dix lignes de diametre, 
fur quatre lignes d'épaisseur. Quelques auteurs en ont donné la 
figure (1 2). 

LA BOUCHE D'ARGENT CHAGRINÉE (plix, let. A3), 
est un Limaçon dont la coquille, épaisse & médiocrement 
élevée (1 3), est composée de fix révolutions de fpires bombées ; 


fa clavicule , peu longue, est terminée par un fommet assez 
pointu. Le fillon qui distingue les orbes est peu apparent, 
mais il produit un écartement fensible , dans la levre de ce 
coquillage, à l'endroit où fe fait la jonction du premier au fecond 
orbe. Ses cordelettes circulaires font nombreuses & inégales, 
comme chagrinées, ou chargées de petits boutons, & de plus 
traversées par des cruës fines longitudinales. Le fond de fa couleur 
est blanchatre , ou paille , ou roussâtre, avec des marbrures 
fauves, marron ou brun foncé, toujours entremêlées d’autres 
taches d’un vert de gris des plus vifs. On voit un petit ombilic 
près de la columelle, qui est nacrée & bordée, ainsi que l’intérieur 
de la bouche d’un liseré blanc non nacré, moucheté de brun : 
tout le reste de la bouche est intérieurement revêtu d’une belle 
nacre aroentine qui réfléchit le vert, le rose & le jaune. Cette 
coquille, dont la longueur va d’un pouce & demi à deux pouces, 
fur une largeur moindre de quelques lignes, fe trouve à l'ile de 
France & au cap de Bonne -Espérance (1 4). 


(12) Rumph. Thes, Cochl. tab. XX, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, 

fin. com. III, tab. LXxXv. Les deux petités 

Guale. Ind. Test. Conc.tab.rxx,lir.1. | Bouches d'argent du milieu du côté 
(13) Cette coquille est à la planc, 6, | gauche de cette planche. 


let. F de la feconde édition. Davil. Catal. tom. I, p. 112, art, 103 
(14) Rumpkh. Thes. Cochl. tab. XIX, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
Q 2 


Ne HI part. pl. xv, fig. s, pag. 33. 
Gualc, Ind. Test, Conc. tab, LXIV, | Turbo Agyrostomus. Linn, Syst, nars 
dx, D. | edir, XII, tom, I, fpec. 624, pag. 1236. 


manner | 
COQUILLES 
DE MER. 


Limagçons 
Burgaux, 


62 LA :1C'0O N°C H YSEMOYE OIG Ï E: 


menti 
Cocusi Son opercule pierreux, de figure presque ronde, est fort épais, 
DE Mer. comme celui de la bouche d’or: fa face interne, contournée en 
er 4 fpirale plate ou légerement concave, de cinq à fix révolutions , 
est à cruës fines recouvertes d’un périoste mince ventre de biche 
& marron. Sa face externe & convexe, est lisse & luisante dans 
fa partie fupérieure, mais à ftries fines, onduleuses , formées par 
des fuites de petits grains presque imperceptibles vers le bord 
droit : ce côté est de couleur olive, le gauche est blanchître, 
& le reste de la partie convexe est d’un beau vert de gris tirant 
un peu fur le noir. Quelques auteurs ont fait graver la figure de 
cet opercule, dont le diametre est de fept à huit lignes, fur trois 

lignes au plus d'épaisseur (r $). 

LA PETITE BOUCHE D'ARGENT AMÉRICAINE (pl. vai, 
lett. G3), est une coquille plus mince qu'épaisse, très-ventrue, 
dont les fix orbes bombés font bordés, vers les pas de la fpirale, 
d’un rang de petits tubercules tuilés plus où moins faillans dans 
les divers individus de cette espèce. Sa clavicule, presque aussi 
large que longue, est terminée par un fommet peu pointu. Les 
cordeletres inégales & nombreuses, qui fuivent le contour des 
orbes, font la plupart boutonnées ou légerement tuilées; mais 
on en distingue fur le premier orbe quatre plus fortes que les 
autres, dont une borde la columelle, & deux font hérissées de 
tuiles larges & ferrées. Les cruës de ce testacée font à peine 
fensibles, parce qu’elles fe confondent avec les rugosités fans 
nombre dont il est couvert. Sa robe varie#beaucoup dans fes 
couleurs. Aux uns elle est d’un roux brun olivâtre, avec de petits 
rayons blancs tiquetés de brun, vers les pas de la fpirale : à d’autres 
ces rayons font purement blancs & parcourent obliquement la 


(15) Rumph, Thes, Cochl. tab, XX, | Gualt. Index Test, Conc. tab, LXX, 
dir, 8. PE 


os 


HANCIONC HNEROLOGAE 63 


longueur de chaque orbe. On en voit dont le fond blanc cest 
panaché & comme faupoudré de fauve & de gris noirâtre clair 
ou foncé ; quelques-uns font d’un vert de gris fale, veiné & 
piqueté de blanc, de noir & d’olivatre. En général on n’apperçoit 
point d’ombilic à la columelle, qui est nacrée & bordée d’un 
liseré olive, lequel fuit aussi le contour intérieur de la bouche : 
tout le reste de cet intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuancée 
de vert, de rose, de violet & de jaune. Cette coquille, très- 
commune, fe trouve à Saint-Domingue & à la Martinique : fon 
volume ordinaire est de dix à douze lignes; cependant nous en 
possédons deux qui n’ont pas moins d’un pouce cinq lignes de 
longueur , fur quatorze lignes dans leur plus grande largeur, 
volume extraordinaire. Nous avons fait graver ce Limaçon vu 
par la bouche & fermé par fon opercule. Très-peu d'auteurs en 
ont donné la figure (16). 

L'opercule pierreux de cette Bouche d'argent est fort épais, 
mais moins beau que ceux des précédentes ; fa face intérieure , 
tournée en fpirale aplatie, est blanchâtre fous un périoste fauve : 
l'extérieure est très-bombée, lisse, luisante & de couleur de 
corne tirant un peu fur le brun, excepté vers la circonférence , 
qui est d’un blanc grisâtre & finement chagrinée par ondes fur 
le côté droit. Ces opercules, peu communs, ont depuis quatre 
jusqu’à fix à fept lignes de longueur , fur un peu moins de largeur : 
leur épaisseur est d'environ deux lignes & demie. Gualtieri & 
Sloane en ont publié la figure (17). 


(16) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 584, | tome I, planc. 1x, fig. jo, pag. Lxxvr: 
n°) 41: | (17) Gualt. Index Testar. Conchyl. 
Gualt. Index Test. Conc. tab. LXIV, | tab. LXX, litt. N-N. 
dir, D. Sloan. Voyage à la Jamaïque, tom. IT, 
Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | tab. 241, fig: 1. 


ERP CIRE PE LES) 
COQUILLES 


DE MER. 


Limaçons 
Burgaux, 


64 É AC ON CH YiILFOLO'GTE. 


Coquuzzs LA BOUCHE D'ARGENT MAGELLANIQUE ( planc. vurr, 


eme. Îett. G4), est un gros Limaçon qui, quoique très-commun, est 


Limaçons 


Ba néanmoins difficile à trouver bien conservé; fa forme est très- 
+ ‘2 , 


renflée, fur-tout dans le premier orbe, qui fe termine en bec 
court à la partie antérieure de la bouche. Cette coquille est fort 
épaisse & composée de cinq à fix orbes bombés, ornés de grosses 
cordelettes circulaires , entre lesquelles il s’en trouve d’autres 
beaucoup plus fines, alternes avec les premieres, & pour l'ordinaire 
peu distinctes vers la partie antérieure de la coquille. Toutes ces 
cordelettes font traversées par des cruësfines, nombreuses & ferrées, 
d’où il résulte une espèce de réseau peu fensible. Le fillon qui 
distingue les orbes est ordinairement peu marqué. La clavicule 
est courte & terminée par un fommet plus obtus que pointu. Il 
n'est pas rare de voir en cet endroit la’coquille usée & dépouillée 
de fa robe colorée au point de montrer fa nacre, par les frottemens 
qu’elle à éprouvés fur le rivage. Cette robe est généralement d’un 
beau vert de gris vif & foncé, tacheté fur les cordelettes de brun 
presque noir, & fouvent par flammes longitudinales, obliques 
& irrégulieres, de blanchâtre ou de fauve. La partie antérieure de 
la premiere fpire du côté de la bouche, est presque toujours d’un 
vert de gris nué de fauve, & privé des taches ou marbrures qu'on 
distingue fur le reste de la robe. On voit de ces Limaçons dont la 
robe est entierement brune fans mélange de vert; dans d’autres elle 
est fauve tachée de blanc & de brunâtre; dans quelques-uns enfin 
clle est purement blanche fans mélange d'aucune autre couleur ; 
mais parmi ces derniers il en est qui ne font tels que par art. On 
est parvenu à les décolorer au moyen de l’eau-forte, en laissant 
néanmoins fubsister leurs cordelettes, & en évitant d’aller jusqu’à 
la nacre. Tout l’intérieur est d’une belle nacre argentine, EXCCPTÉ 
le bord interne de la levre festonnée, qui présente d’abord un liseré 
d'un beau vert de gris vif & foncé, puis un autre plus large, d'un 

/ blanc 


FAR CON CHVMEROMOGTE 6$ 


blanc mat, qui regne aussi fur une partie de la columelle extérieure. 
On ne voit que peu ou point de vestiges d’ombilic à ce Limaçon, 
mais fes cordelettes extérieures font très-fensibles dans l’intérieur. 
Il fe trouve aux îles Malouines & à celle de Taïti, de même 
qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle Zélande, 
Sa grandeur ordinaire est depuis un pouce & demi jusqu’à deux 
pouces neuf lignes; mais il y en a qui ont trois pouces & quelques 
lignes de long : ces derniers ont deux pouces huit & neuf lignes 
dans leur partie la plus large. Quelques naturalistes en ont fait 
graver la figure (18). 


L’opercule pierreux de cette coquille est fort épais, d’un beau 
blanc, peu concave dans fa partie fupérieure & à fillons circulaires 
fur fes bords. Sa face inférieure est tournée en fpirale plate & 
couverte d’un épiderme fauve-brun. 


On peut en quelque forte regarder comme une variété moins 
coramune de ce Limaçon, celui qu’on à nommé BouCHE D'ARGENT 
TRICOTÉE. Il est plus alongé dans fa forme, quoique renflé dans 
le premier orbe , & il finit aussi vers la partie antérieure par 
une petite avance peu fensible. Cette coquille, moins épaisse que 
la précédente, est également composée de fix orbes, terminés 
par un fommet assez aigu , dont la couleur est orangé vif; une 
cordelette circulaire beaucoup plus grosse que les autres, forme 
à quelque distance de la ligne fpirale une espèce d’aplatissement 
qui s’abaisse en doycine vers les pas de chaque orbe : cette 


(13) Rumph. Thes. Cochl. tab. XIX, | com. IIT, tab. LXXIV, n°. 4 6 5, 
Re & tab. LXXV. 

Knorr, Délices des yeux, I partie, 
pl a, fig. #8 , pag. 10. 

Délices de physique, tom. I, pl. 8 ui, 
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | fig. 6, pag. 49. 


Tome IT. I 


Guale Index Testar, tab, LX1V, 
lit. B. 


a meme 


ESP RTINES 
COUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux. 


oo 
66 DA CO NC HYE TOR IOG LE 


Cours, Cordélette,. ainsi que les autres plus fines qui accompagnent, 


DE MER. font toutes aplaties & régulierement traversées par des ftries fines 


Limaçons 


pes RS mue S : 
RTE longitudinales, ou cruës ferrées, qui imitent une espèce de tricot. 


Les plus grosses de ces cordelettes font mouchetées de taches bar- 
Jongues, alternativement brunes & blanchatres nuées de verdatre 
& de roussatre : le reste de la robe de ce Limaçon est marbré de 
brun très-foncé , fur un fond blanchâtre nuancé d’un beau vert 
de gris vif. La levre dentelée est intérieurement bordée d’un large 
liscré blanc nué de vert, qu'on remarque aussi fur la columelle : 
tout le reste de l’intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine. 
Cette coquille vient de la nouvelle Guinée & n’est pointombiliquée. 
Celle que nous possédons a deux pouces & demi de longueur, 
fur deux pouces de largeur. La robe de ce testacée, de mème 
que celle du précédent, fe trouve assez fouvent rongée par un 
Lépas Cabochon, que nous avons nommé la Zezrille (1 9) : aussi 
voit-on aux endroits où ce Lépas adhéroit, des cavités rondes 
ou ovales assez profondes, & qui mettent plus ou moins la nacre 
de ce coquillage à découvert. Rumphius & Seba lont fait 
graver (20). 

LE LÉoOPARD ou LA BOUCHE D'ARGENT MARQUETÉE 
(pl. 1x, let. Ar), est une autre variété de Bouche d'argent (11) 
dont la forme, quoique renflée , est encore plus alongée qu'aux 
précédentes. Cette coquille moins épaisse , est aussi composée de 
fix orbes ornés de grosses cordelettes circulaires, égales en grosseur 
& traversées par des cruës fensibles. Sa partie antérieure finit de 
mème par une petite avance en forme de bec. Sa robe jaunâtre ou 


(19} On en voit la figure à la pl. 1v Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 
des Lépas, lett. C-C. | com. III, tab. LXXIV, n°. 20 & 21. 

(20) Rumph, Thes. Cochl. tab. XX, (21) Cette coquille est représentée 
n°, 4 | pl. 6, let. À de la feconde édition, 


ASC 'ON:C H YÆETOE:O:G EE: 67 


fafranée, est mouchetée fur les cordelettes de taches barlongues 
d'un brun foncé ; fon fommet obtus, est d’un vert de gris vif 
& fon intérieur d’une belle nacre argentine. Ce Limaçon, d’ailleurs 
femblable au précédent, vient de l’île de France, & porte depuis 
un pouce neuf lignes, jusqu’à deux & trois pouces de longueur, 
fur deux pouces & quelques lignes de largeur. Rumphius , Seba 
& M. Regenfuss en ont aussi donné la figure (22). 


LA°BOUCHE D'ARGENT A RIGOLE( pl.1x, lettre A4), est 
un Limaçon peu épais, médiocrement alongé & privé d’ombilic 
(2 3). Des fept orbes bombés & arrondis qui le composent, le pre- 
micr, qui forme la bouche, est assez large: le fillon qui les distingue 
les uns des. autres est peu fensible, mais il est fuivi d’un aplatis- 
sement en rigole, bordé d’une grosse cordelette qui rend les pas 
des orbes un peu concaves. Les cordelettes rondes & circulaires 
de cette coquille font assez égales en grosseur, & rendent le bord 
de la levre légerement festonné : elles font obliquement traversées 
par des ftries ou cruës fines, nombreuses & ferrées. Sur un fond 
blanchître, nué de violet, de rose tendre & quelquefois d’un peu 
de fauve, fa robe présente des veines, des raches où marbrures 
olive foncé, qui, dans quelques endroits, passent au vert-pré 
nuancé de bleuatre ou de brun clair. On y voit aussi des taches 
couleur de brique, principalement fur les orbes qui forment la 
clavicule , dont le fommet aigu est rose foncé. La columelle 
extérieure est en partie nacrée, en partie bordée de blanc & d’une 
couleur foufrée mêlée d’olivatre. A lexception d’un liseré blanc 


(22) Ramph. Thes. Cochl. rab. XIX, | tom. I, planche x, fig. 44, pag. Lxxi, 
die. c. | (23) Il est représenté planc. 6, let: I 
Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. | de la feconde édition, mais dépouillé 
com. LIT, tab. LXx1IV, n°. s. | de fa robe colorée & ne montrant que 
Regenfuss, Choix de coquillages, &c, | fa nacre. 


Ti 


Emnraie merenteos 
CORQUILLES 


DE MER. 
Limagons 
Bureaux, 


68 FA. 6GONCH Y L''OFOG TE 


Coquiuurs qui fuit le contour de la levre , tout le reste de l'intérieur est 
vs MER. peyêtu d'une belle nacre argentine, qui réfléchit les couleurs 


Limaçons 
f 
Bursaux. 
ë 


changeantes de l’opale. Ce Limaçon, peu commun, vient des 


Indes orientales, & fe trouve, dit-on, aux Moluques & aux 
Philippines. Les plus grands portent depuis deux pouces trois 
lignes de long , jusqu’à trois pouces, fur deux pouces & quelques 


lignes de largeur. Peu de naturalistes l'ont fait graver (24). 


Les deux Bouches d'argent d’un très-grand volume, dont il 
est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (25), nous 
paroissent être une variété de celle que nous venons de décrire. 
Ces coquilles, qui portoient trois pouces & demi de longueur, 
fur deux pouces neuf lignes de largeur, y font données pour être 


Américaines ; mais routes celles que nous connoissons de cette 
espèce font Orientales, & viennent principalement de la Chine 


& des côtes de Bengale. 


La PEAU DE LÉZARD(planch. vint, lettr.N1), est un Li- 
maçon d'épaisseur médiocre, & à cinq orbesbombés & fortarrondis, 
dont la clavicule élevée est terminée par un foramet obtus de cou- 
leur orangé foncé. On voit fur fa robe lisse des cruës longitudi- 
nales, obliques, extrèmement fines & ferrées. Cetterobeest marbrée 
& rachetée par bandes de brun marron, d’orangé, de vert & de 
blanc. L'ouverture ou bouche est intérieurement bordée d’un 


(24) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. III, tab. LXXIF, n°. 7 & 8. 

(25) Elles y font ainsi décrites: 
‘ Deux grosses Bouches d’argent d'A- 
» mérique, & d'espèce rare , marbrées 
» par bandes longitudinales, obliques 
» & irégulieres, l'une de blanc & de 
# fauve de diverses nuances, l’autre 
» de blanc & de verdâtre, à grosses 


nm 


—— sé 


s 


> ftries transversales, un peu aplaties ; 
> croisées d’autres longitudinales & 
» obliques , très-fines & ferrées , à rête 
» élevée, à fix orbes arrondis & à pas 
» creusés en dedans», Davila, Catal, 
tom. Î, pag. 112, art. 106, pl. VII, 
ler. P. Par séte élevée , il faut entendre 
ici la clayicule ou queue. 


m1 


» 


» 


EAP CON CH Y'BPOMOGÉFE, 69 


liseré blanc de lait : le reste de l'intérieur est d’une belle nacre 
légerement nuancée de vert, de rose, de jaune & d'argentin. 
Ce Limaçon rare, est dépourvu d’ombilic : fon opercule pierreux 
est fort épais, tourné à l’ordinaire en fpirale plate fur le côté 
inférieur, que recouvre un épiderme ventre de biche. Le côté 
fupérieur ou convexe est lisse, blanc, nué de jaune & plus ou 
moins rougeitre vers le centre, On trouve cette coquille dans le 
détroit de Manille ; les plus grandes n’ont guère plus de deux 
pouces de longueur, fur environ un quart moins de largeur. Nous 
avons fait graver cette coquille vue par la bouche & fermée de 
fon opercule. Gualtieri & Seba en ont donné la figure (1 6). 

LE RuBAN A LISERÉ (pl. vit, let. N2), est un Limaçon 
des plus rares, qui nous est venu de {a nouvelle Zélande. Cette 
coquille , peu épaisse & moins alongée dans fa forme que la 
précédente , est composée de quatre orbes bombés , dont la 
clavicule courte est terminée par un fommet aigu, de couleur 
pourpre foncé : fa robe lisse & luisante , est ornée de lignes 
circulaires violettes, fur un beau fond blanc. Ce Limaçon n'est 
point ombiliqué : à l'exception du contour de fa levre, qui est 
bordé d’un liseré couleur de rose foncé, tout le reste de l’intérieur 
est revêtu d’une nacre des plus vives, où le vert de gris foncé, 
le cramoisi, le jaune & le bleu fe font fur-tout remarquer. Cette 
coquille , dont l’opercule pierreux ne nous est point connu, & 
que nous n'avons trouvée gravée dans aucun des ouvrages que 
nous avons consultés, porte un pouce & demi de long fur quinze 
lignes de large. 

La PEAU DE SERPENT (planc. 1x, lett. Di), l’une des 
variétés des Limaçons appelés Rubans, est une coquille épaisse 


7 


(26) Gualr. Index Testar. Conchyl | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, 
tab. LXIV, lir, E J com. LIT, tab, LXXIV, n°. 17. 


Lo 1 
COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burpaux. 


70 LA AO N°G H Y ETOLO'G LE. 


——_——@_Û__—— 


Rn ” renflée dans fa forme, mais fur-tout dans le premier orbe (217): 
ve mer. lle est composée de fix fpires, dont cinq forment la clavicule, 
PH qui est courte & cerminée par un fommet plus obtus qu'aigu, 

© de couleur orangé-vif. Le fillon qui distingue les orbes est très- 
fensible. La robe lisse & luisante de ce coquillage est marbrée 
de marron foncé , fur un fond verdâtre & blanchitre, où fe 
distinguent aussi plusieurs bandes circulaires d’inégale largeur , 
d’un brun rougeître assez tendre. Tout l’intérieur, à l'exception 
d’un large liseré blanc qui borde la levre, est revêtu d’une belle 
nacre argentine , réfléchissant des nuances foibles de vert, de 
rose & de jaune. Ce Limaçon, non ombiliqué, vient des Indes 
orientales , & fe trouve peu communément à l'ile d'Amboine, 
ainsi qu'à l'ile de France : il porte deux pouces neuf lignes de 
long, fur deux pouces & quelques lignes de large. Rumphius Pa 
fait graver (28). 

LE RuBAN MORDORE (pl. 1x, lett. D2), est un Limaçon 
assez épais, dont la clavicule, peu alongée , fe termine en un 
fommet obtus (29). Cette coquille, composée de cinq orbes, 
dont le premier fur-tout est très-bombé, est lisse & luisante à 
l'extérieur , où l’on remarque néanmoins des cruës peu fensibles, 
Sa robe, dont le, fond est mordoré, tirant fur le fauve plus ou 
moins foncé , est comme faupoudrée de points d’une extrème 
finesse | & de plus elle est ornée de bandes circulaires d’inégale 
largeur , blanchâtres ou jaunâtres , tachées & mouchetées de 
fauve foncé, mêlé de marron vif. Sa bouche, exactement ronde, 
est tapissée d’une nacre argentine éclatante qui, dans fes reflets, 
passe du vert au rose & du rose au jaunâtre. Sa levre assez mince, 


(27) Elle est gravée pl. 6, lett, C de (29) Ce Limaçon est représenté pl, 6; 
Ja feconde édition. 1 let, G de la feconde édition. 
(28) Thes. Cochl, vab, xix, lim | 


EAMOO'N C H YHPONEIO?G'TE: JT 


/ 


est intérieurement bordée d’un liseré blanc, qui devient d'autant 
plus large, qu’il approche davantage de la partie extérieure de 
la columelle. Vers la jonction de la levre, au premier pas de la 
fpirale, est une espèce de mamelon de figure ovale & peu pro- 
noncé , lequel est blanc & privé de nacre. Ce Limaçon peu 
commun , vient de l’île de France , des côtes de la nouvelle 
Guinée & de celles de la nouvelle Zélande; il porte depuis un 
pouce & demi jusqu’à deux pouces & demi de longueur , fur un 
peu moins de largeur. Rumphius & quelques autres en ont donné 
la figure (30). 

Ce Ruban présente encore plusieurs variétés, tant dans fes 
couleurs que dans le dessin de fa robe; dans quelques-uns cette 
robe mordorée n’est point faupoudrée de blanc, & les bandes 
circulaires dont elle est ornée, au lieu d’être alternativement larges 
& étroites, font ou toutes larges ou toutes étroites, marbrées de 
mordoré brun. M. Regenfuss a donné la figure d’un Limaçon (31) 
qu'on peut ranger parmi ces derniers. « On le trouve, dit-il, à 
» Sumatra, ainsi qu'aux îles Uliasseriques; l'animal n’en est point 
* bon à manger, à cause de fa chair dure & visqueuse. L’opercule 


» est noir dans fa partie convexe, qui eft bordée de vert & de 
» rose ». 


LE RuBAn PONCEAU (pl. 1x, let. D3), est fans contredit 
le plus beau & le plus rare de tous les Limaçons Rubans (32). 
Cette variété est aussi plus épaisse & composée de fix orbes assez 
renflés, distingués les uns des autres par un fillon peu fensible ; 


(30) Thes. Cochl. tab. XIX, n | HIS partie, pl xxvur, fig. $, pag. st. 
Seba, Locupl. rer. natur. . 1 Ua) Choix de coquillag. &c. tom. I, 

com. ITT, tab. LXXIV, fig. 233 “| pl vu, fig. 18 & 18, pag. Lvr. 

tab. LXXV. (32) Il est représenté pl. 6, let, K de 
Knorr, Délices des eux & de l'esprir, lu la feconde édition. 


——_—  ——— | 
CoQuiLLes 
DE MER. 


Limaçons 


Burgaux. 


errerercaraes 
COUILLES 


PE MER. 


L'macons 
f 
Burgaux. 


72 HA CO N CH Y L FOL/OYG RE. 


fa clavicule, plus longue que large, est terminée par un fommet 
peu pointu, rose foncé. Sa robe lisse & luisante, malgré fes cruës 
fines, nombreuses & ferrées, qui imitent des ftries longitudinales, 
obliques , offre plusieurs bandes circulaires & inégales d’un beau 
vert jaunâtre, mouchetées irréculierement de marron brun, & 
veinées de rougeatre , fur un fond d’un beau rouge canelle tirant 
fur le ponceau. L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une 
belle nacre, qui de l’argentin passe au vert, au rose & au jaune, 
{clon les divers aspects fous lesquels on la regarde ; fa levre est 
intérieurement bordée d’un large liséré citron, privé de nacre, 
ainsi qu'une partie de la columelle extérieure : vers cette portion 
de la columelle est un mamelon blanchâtre peu fensible & de 
figure oblongue. Ce Limaçon , non ombiliqué, vient de l'ile 
d'Amboine, & porte deux pouces & quelques lignes de longueur, 
fur un pouce huit lignes dans fa plus grande largeur. Knorr & 
quelques autres en ont donné la figure ( 3 3 ). 

LE Rusan dit DE Nassau (plix, lettr. D4), est une 
fimple variété des précédens. Sa coquille, aussi composée de fix 
orbes bombés (34), est terminée par un fommer peu pointu, 
orangé dans les uns & cerise foncé dans les autres; fa robe lisse 
& luisante, differe de celle des Rubans qui précédent, par fon 
fond vert olivâtre plus où moins rembruni, orné de bandes 
circulaires d’un vert plus gai , quelquefois jaunâtres ou ventre de 
biche |, mouchetées irrégulierement & fouvent en zig-zags de 


— 

(33) Délices des yeux & de l'esprit, 
deuxieme partie, planche xxn, fig. 1 
2, 

Délices de physiq. tom. I, pl. 8-nr, 
fig. 7, pag. 40 & so. 

Rumph, Thesaur. Çochl. cab, XIX, 


Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. 
com. III, tab. LXXv. Le premier Li- 
maçon de l’angle gauche du haut de cette 
planche. 

(34) Elle est représentée pl. r, let. D 
de l'appendice pour la feconde édition 
de la Conchyliologie. 


a 


brun 


EMAPEGE ON :C H YETORLQG NE. 73 


brun très-foncé. Ces taches brunes imitent quelquefois des Cours 


caracteres hébraïques , & font en partie recouvertes par des DE mer. 
marbrures d’un brun moins foncé, larges & déchiquetées, qui Eu 
vont d’une bande à l’autre. L'intérieur de cette coquille est ordi- 
nairement pourvu d'une belle nacre changeante , excepté dans 
quelques-unes, qui fans paroïître avoir été roulées, font néanmoins 

dans cette partie d’un blanc terne ou'roussâtre; ce qu'on doit fans 

doute attribuer à la mauvaise constitution de l'animal qui y logeoit. 

Quoi qu’il en foit , dans les uns comme dans les autres, la le 

est toujours intérieurement bordée d’un assez large liseré citron 

& quelquefois verdâtre. Ce Limaçon , qui n'est point rare, porte 

depuis un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & plus de longueur, 

fur environ deux pouces dans fa plus grande largeur. On le trouve 

aux Philippines, à l'ile de France, à l’île de Cythere ou de Taïti, 

& fur les côtes de la nouvelle Zélande. Les Hollandois l'ont appelé 
Coquille de Nassau, parce que les premieres ont, dit-on, été 
trouvées dans une île qui porte ce nom, fituée dans l'Océan 
Indien, fur les côtes occidentales de Sumatra. Plusieurs auteurs 

ont donné la figure de ce Limaçon (35). 


L’opercule pierreux de ces Rubans est arrondi, fort épais, 
& présente fur fa face interne une fpirale assez plate de fix 


(35) Lister, Hist. Conchyl. tab. 584, Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 


Jg- 39. | com. III, tab. LXXIV, fig. 26: 27 
Rumph, Thesaur, Cochl, tab. XIX, | & 29. 
fig. 5 6 6. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ; 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | premiere patie, planch. ur, figur. 4, 
Fig. 6. | pag. 10. 
Klein, Tent. method, ostrac. tab. 113 | Regenfuss, Choix de coquilliges & 
fig. ST, pag 40. de crustacées, pl. 1x, fig. 27, pag. Lxur. 
Gualt. Ind, Test. Conch. tab, LXIV, | Turbo Petholatus. Linn. Syst. ñnale 
lit, F major. | 


edie. XIT, tom. I, fpec. 612, pag. 1233, 
Tome IT. K 


74. A CON CH VTrOBOE6 PE 


| PE” révolutions, recouverte d’un périoste mince, ventre de biche clair. 

x mer. La face externe est luisante &”convexe, s’abaissant en pente douce 

Béede vers le cèté droit , qui est bordé d’un petit bourrelet orangé ;, 
une large tache d’un brun violet presque noir, occupe la partie 
la plus élevée : le bord gauche est blanc & lisse, mais le droit 
est lilas fale & finement ftrié. Cet opercule, qu’on trouve rarement 
joint à fa coquille, a huit à dix lignes de diametre, fur trois 
lignes dans fa plus forte épaisseur. Dans quelques-uns la tache 
brune est d’un vert noirâtre (36). 

La PETITE ÉMERAUDE (pl.ix, lett. N), est un Limaçon 
fort épais (37), assez alongé dans fa forme, & composé de cinq 
orbes peu bombés, mais bien distincts; fa clavicule , aussi large 
que longue , est terminée par un fommet médiocrement obtus 
& d’un vert changeant : toute fa robe est d’un vert de gris foncé, 
ornce de cannelures fines, circulaires , égales, qui rendent le 
bord de fa levre dentelé. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre 
argentine , nuancée de vert, de rose & de jaunc; la partie 
extérieure de fa columelle est aussi nacrée, à l'exception d’un 
liseré blanc qui en est privé. Ce Limaçon rare est fans ombilic : 
il vient de l'ile de Ceram dans les Moluques , & n'est guère plus. 
grand que la figure ne le représente. Peu d'auteurs en ont 
parlé (38). 


On peut en quelque forte regarder comme une variété de cette 


(36) Knorr, Délices des yeux & de Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. X, 


l'esprit, VI part. pl, x1v, fig. s, pag. 26. | fig. 
Cet auteur e trompe, lorsqu'il prend A Index Test. Conc. tab. LXX, 
la tache verte de cet opercule pour un | lit. M. 


accident, parce qu’on en trouve, dit-il, (37) Il est représenté pl. 6, let. P de 


de femblables fans cette tache. | la feconde édition. 
Rumph. Thesaur. Cochl. tab. XX, | (38) Lister, Hise. Conch. tab. 585, 
die. ». | Fig 43% 


oo 


LAUICIO N C 'HMETIOLO GITE. 75 


espèce, celui qu’on appelle LA GRANDE ÉMERAUDE ou le 
PErroquEr vErT. C’est un testacée fort épais, & quoiqu’alongé 
dans fa forme, il est néanmoins fort renflé , fur-tout dans le 
premier orbe : les fept orbes qui le composent, font distingués 
les uns des autres par un filion bien prononcé. Sa clavicule, un 
peu plus longue que large, est terminée par un fommer aigu: 
les cruës de cette coquille font peu fensibles; mais fes cordelertes 
circulaires, quoiqu’aplaties, font très-distinctes & alternativement 
plus ou moins fortes : elles laissent vers les pas de la fpirale un 
espace lisse, assez large & légerement concave. La robe de ce 
Limaçon est dans les uns d’un beau vert fans mélange d’aucune 
autre couleur, dans pluficurs elle est nuée de fauve ou de blan- 
châtre ; mais dans le plus grand nombre elle est verte, panachée 
de blanc, & mouchetée, principalement fur les cordelettes, de 
fauve brun violet. L'intérieur est tapissé d’une belle nacre argentine, 
qui donne des nuances douces de vert, de rose & de jaune : la 
partie extérieure de la columelle est grosse, large & parceillement 
nacrée, mais bordée de blanchätre, ainsi que le contour intérieur 
de la levre, qui est festonnée, Ce Limaçon non ombiliqué , porte 
depuis trois, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, & ces 
derniers n’en ont guère moins de quatre dans leur plus grande 
largeur. Il est peu commun, & nous vient des parages voisins de 
la côte de Coromandel. Les Indiens font des bracelets de ces 
fortes de Limaçons, en les coupant & en les dépouillant jusqu'à 
la nacre. Bonanni a donné la figure de cette coquille (3 9). 


LEGRAND OLEARIA (-planch. vurt, lettr. Ki-Kr), que 
quelques-uns ont nommé le Turban Turc, est fans contredit le 
plus volumineux de tous les Limaçons qui composent cette famille 


(59) Recr. menr. & oc. class. III, n°. 320 , pags IS9: 


Ki 


Ds ne su ee à | 
COQUILLES 
DE. MER. 


L'maçons 


Burgaux. 


76 LACNC ON :C H'FETMOTOIG/RE: 


Er DR Tr . . 
Coqunurs & les deux fuivantes. Son épaisseur est considérable, & vu par le 


»e mer. dos, fa forme courte & renflée le fait paroître orbiculaire, fur-tout 
Fi dans le premier orbe, qui fait la majeure partie de ce coquillage, 
Des cinq orbes qui le composent, quatre qui font peu renflés, 
forment une clavicule courte, terminée par un fommet peu pointu 
dans les coquilles jeunes & fort obtus dans les vieilles ; le fillon 
qui distingue les orbes est bien marqué & légerement finueux : 
de l'endroit où fe fait la jonction de la levre au fillon de la fpirale, 
part une grosse côte circulaire ridée & comme plissée, qui ne fe 
prolonge qu’à la distance de deux ou trois pouces fur le premier 
orbe. À quelque distance de cette côte, on en voit une feconde, 
qui parcourt circulairement tous les orbes : celle-ci, qui est très- 
relevée, fur-tout en divers endroits de la circonférence, est ronde, 
finueuse , onduleuse & à grosses rides, lesquelles, vers la feconde 
fpire, deviennent tuberculeuses; mais ces tubercules s’affoiblissent 
& disparoissent vers la troisieme ou la quatrieme fpire. Il regne 
principalement fur le premier orbe, un large aplatissement qui 
va légerement en pente douce depuis cette côte jusqu'aux pas de 
la fpirale. On voit encore fur le premier orbe deux autres côtes 
circulaires , plus ou moins ressenties dans les divers individus, 
l’une desquelles va fe perdre dans le fillon de la fpirale, & l'autre 
dans les fillons intermédiaires : toutes ces côtes, quoiqu’éloignées 
les unes des autres, fe fuivent à distances à peu près égales ; les 
deux dernieres ne font que peu ou point tuberculeuses vers le bord 
droit de la coquille, mais elles le font davantage vers le bord 
gauche. La partie extérieure de la columelle forme, en s'évasant 
de ce côté, un large enfoncement longitudinal, à peine ombiliqué, 
dont les bords fort épais, fur-tout vers lombilic, s’élevent en 
bourrelet demi-circulaire, finueux & plissé : ce bourrelet, qui 
n’a guère moins d’un pouce de faillie, est dans les uns d’un beau 
vert de gris vif & foncé fans mélange, & dans les autres mêlé 


LAN GON CH YÉTIOROGIE. 77 


de violet &-de marron : la cavité longitudinale qu’il produit est 
à cruës bien prononcées, fauves ou verdâtres, fur un fond blanc 
qui deviegg nacré fur le bord interne de la columelle. La robe de 
ce Limaçon, très-raboteuse par les cruës nombreuses & ferrées qui 
la parcourent, est dans les uns nuée de verdatre ou de roussâtre, 
fur un fond blanchatre fascié de vert fouvent très-foncé & fans 
mélange fur le premier orbe ; dans d’autres les bandes circulaires 
font marron, nuées d'olive brun, & dans quelques-uns ces bandes 
fe perdent dans la couleur olive foncé qui fait le fond de la robe 
de ce testacée : mais dans tous la clavicule est panachée par bandes 
de taches blanchîtres, fur un fond marron cramoisi & quelquefois 
violet plus ou moins brun. L'intérieur est revêtu d’une nacre 
éclatante & du plus bel orient, qui de l’argentin passe par ondes 
au vert, au rose, au jaune & à l’aurore vif. Sa levre, médio- 
crement épaisse & peu finueuse, est intérieurement bordée d’un 
liseré blanchâtre ou verdâtre dépourvu de nacre. Lorsqu'on est 
parvenu , par le fecours ‘de l’art, à dépouiller ce Limaçon de fa 
robe colorée, on met en évidence une fuperbe nacre jouant l’opale 
& femblable à celle de fon intérieur. Il est assez ordinaire de 
trouver le test extérieur plus ou moins détruit & rongé par un 
chancre marin , qui incruste le périoste peu épais & de couleur 
fauve qu’on observe fur la robe colorée de ce coquillage ; il est 
aussi fujet à la piqüre de certains vers marins qui corrodent fur- 
tout le fommet de la volute. De plus, le Lépas Cabochon, appelé 
la Lentille, déjà cité ci-dessus à l’occasion de la Bouche d'argent 
Magellanique , en fe fixant fur la robe de l'Olearia , y laisse des 
cavités qui vont quelquefois jusqu’à la nacre. On y rencontre 
encore assez fréquemment de petits vermiculaires blanchätres, 
lesquels font contournés par une de leurs extrémités , foit en 
corne d’Ammon, foit en vilbrequin. Ce Limaçon, qui n’est point 
rare, nous est apporté de l'ile de France, des Moluques, de 


CORRE CREER ESA 


COQUILLES 
DE MER. 
Limagçons 
Burcuuse, 


78 LA C0 NC HYPLHONEIONCG AE 


sn, | 1 
Coquuzes Batavia & des parages voisins de la Chine (40). La coquille de 


DE MER, ce testacée, toujours plus large que longue, a depuis cinq pouces 
Li - - : : 
pa de longueur, fur cinq pouces neuf lignes de largeur jusqu’à fix 


& fept pouces & fouvent plus de longueur , fur une largeur pro- 
portionnée. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (41). 


(40) Les habitans de cette contrée 
font, avec la nacre de ce coquillage, 
divers ouvrages qu’ils vendent aux Eu- 
ropéens. Voyez la fin des remarques fur 
cette famille, pag. 47. 

M. Regenfuss observe, relativement 
à l'Oearia, dans la description qu'il 
donne de la variété appelée le Por-vere, 
que « les habitans des Indes orientales 
» trouvent fa chair délicieuse : ils le 

font, ditil, bouillir avec fon écaille 
jusqu’à ce qu'il ouvre fon opercule 
& qu'on puisse le fortir. On jette la 
bourse à chaux, verte ou noirître, 
parce qu’elle est fablonneuse & amere, 
& on n’en mange que la partie de 
derriere, celle de devant étant trop 
dure & coriace. Les Rois de Boéton 
s’'approprient ce mets, & les habitans 
- font obligés de Le livrer pour fa table, 
Les Européens en estiment plus l’é- 
» caille que le poisson ». . . . Choix 
de coquillag. &c. tom. I, pag. XXXv. 

(41) Rondeler, I part. de l'Hist. des 
poissons, liv. II, chap. XX, pag. Go. 
La coquille est représentée dépouillée 
& usée par la roue. 

Aldrov. de Test. lib. IIL, pag. 3205. 
Il en donne deux figures, celle de Ron- 
delet & une nouvelle. 


” 


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Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. 
lib. IIT, tab. x11. Cochlea Olearia. 

Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
Jige 184,3 pag. 135. 

Klein, Tentam. meth. ost. tab, VIL, 
Fig. 125, pag. 80. 

Gualr. Ind. Test, Conc.tab. LXVIII, 
lir, A. 

Davila, Catal, tom. 1, p. 110, art. 92: 

Turbo Olearius. Linn. System. nat. 
edit. XII, rom. I, Jpec. Ê21, pag. 1235. 
Ce naturaliste a cité par erreur la let. B 
planche 20 de la premiere édition de la 
Conchyliologie, pour être la figure de 
l'Olearia ; mais cette figure est celle du 
Limaçon He , appelé le Cordon 
bleu. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
I part. pl. 1x, fig. 1, pag. 22. L’auteur 
est dans Ven lorsqu'il dit que ce 
Limaçon est un de ceux qu’on nomme 
Casques ; & il fe trompe encore, en 
disant qu’on les apporte des îles Antilles, 
car cette espèce est orientale & ne fe 
trouve point en Amérique. 

Il faut peut-être rapporter à l'OZearia 
le Limaçon extraordinaire des Sarmates 
ou de la Germanie orientale, dont Al- 
drovande (de Tese. lib. III, pag. 389) 
a donné la figure avec l'animal, & la 


LAANWC'OIN C HYÆPBO'E'O!G LE. 79 


L'orercuLE bE L'OLEARtTA (planc. vurt, let. K2-K2), cogunurs 
ferme exactement l'ouverture ou bouche de ce Limaçon. La forme pr mr. 
de cet opercule n’est pas absolument ronde, mais un peu ovale pr 
& d’une épaisseur considérable , fur-tout vers le côté gauche. Sa 
face inférieure , qui est aplatie ou légerement concave, offre une 
fpirale de cinq révolutions , à cruës demi-circulaires, nombreuses 
& ferrées, plus ou moins fensibles , Se font traversées par 
un nombre encore plus grand de ftries extrèmement fines & très- 
druës, qui fuivent la direction de la fpirale. Cette face est 
recouverte d’un périoste luisant assez épais, de couleur fauve ou. 


marron , nuée fouvent de brun noirûtre, tant dans la direction 


des cruës que dans celle de la fpirale ; ce périoste ne s'étend pas 
jusqu’à la circonférence, & laisse fur cette face un rebord ou 
bourrelet arrondi, large & blanc de lait, de même que le reste 
de cette face, lorsque le périoste est enlevé. La face extérieure de 
l'opercule est ordinairement lisse & luisante vers le bord gauche 
& dans la partie la plus convexe; mais le bord droit, qui s’abaisse 
en pente douce , est chargé d’un grand nombre de petits grains, 
moins fensibles dans les vieux que dans les jeunes. On voit 
aussi fur ce bord droit une espèce d’arrète ou de pli plus 
marqué que vers le bord gauche. La couleur de certe face est 
blanche dans les parties lisses, mais nuée de rose fale ou de fauve 
grisatre dans la partie granuleuse , qui présente plus ou moins 
distinctement la figure d’une demi-lune. Lorsque cet opercule, 
qui est très-commun, a féjourné long-tems fur le rivage exposé 


L fait graver dans la Zoomorphose: 


dont Jonston (Hise. nar. deexang, aquat. (plurxx, lett. [) cette coquille avec 


description d’après Ambroise Paré, & | 
Lib. IIT, tab. XI1) & Bo Ç Recr. |; l'animal fabuleux que ces naturalistes lui. 
| attribuent, nous n’en dirons pas davan+- 


rage ici fur cet article. 


ment. & ocul. class. 111, fig 230, 
pag, 142) ont aussi copié la figure ; mais 


80 E A PC O'NIC A Y LTOTOX FE 


PE RE TRIER ER 
Cours à l'ardeur du foleil, il fe gerce, perd fon luisant; & fa face 


DE MER extérieure , parseméce de fèlures divergentes, prend alors une 
Fr à teinte légere de bleuâtre ou d’olivâtre. Ces opercules ont pour 
l'ordinaire depuis deux pouces, jusqu’à trois pouces trois lignes 
de longueur, fur un peu moins de largeur. On en voit rarement 
dont le plus grand diametre passe quatre pouces : ils ont dans 
leur partie la plus convexe depuis neuf lignes jusqu’à un pouce 
ou un peu plus d'épaisseur, mais ils n’ont pas moins de deux à 
trois lignes vers leur bord le plus mince. Knorr, qui donne la 
figure de la face inférieure d'un de ces opercules (42), dit « que 
» ces Nombrils de Vénus fe trouvent fouvent d’une grandeur 
» très-considérable, & qu'ils ont quelquefois même jusqu'à un 
» pied de largeur». . . . Nous avons déjà fait observer, dans 
nos Remarques fur cette famille (43), le volume prodigieux que 
doit avoir la coquille à laquelle un femblable opercule a appartenu. 
Ceux dont Rumphius (44) & Gualtieri (45) ont donné la figure, 
n’excedent point le volume ordinaire. | 
LE Por-verT, qui est une variété de l'Ofearia, en differe 
non-feulement par fa clavicule plus alongée que termine un 
fommet plus aigu , mais encore en ce qu'il n'a qu’une feule côte 
circulaire & tuberculeuse fur le premier orbe. Cette côte fe 
montre aussi fur les orbes fuivans, mais fans tubercules, & elle 
forme fur chaque orbe une espèce d’aplatissement en doucine 
vers les pas de la fpirale. La robe de cette coquille, quoique lisse 
& luisante, offre un grand nombre de cruës longitudinales, 
obliques plus ou moins prononcées; tout l’extérieur est d’un beau 


(42) Délices des yeux & de l'esprit, (44) Thes. Cochl, tab. XX, lir. A, 
VS part, pl. xx, fig. 8, pag. 37. | Vu par la face interne, 
(43) Remarques ci-dessus, pag. 36 (45) Index Test. Conch. tab. LXX, 
#37 | li, À. Vu par l'une & l’autre face. 
VCtt 


02 2 1 Pom cm 2 
PAUC'0O N CHMMETOLOGLXE,. 81 
vert de gris vif & foncé , fans mélange d’aucune autre couleur : coques 


l'ombilic est ordinairement plus fensible dans cette variété que ve mer. 
dans l'Olearia. Ce Limaçon, dont l'intérieur est aussi d’une belle Bus 
nacre, porte cinq à fix pouces de longueur & quelquefois davan- 

tage : on le trouve dans l'Océan oriental, principalement vers les 

côtes de la Chine. M. Regenfuss en donne la figure (46). 

Le Burgau appelé PRINCESSE, paroît n'être qu’une variété 
d'âge dans l’espèce qui porte le nom d’Olearia : c’est une coquille 
épaisse , maïs beaucoup moins renflée dans fa forme que les 
précédentes. On y compte quatre ou cinq révolutions de fpires 
bien distinctes, dont quatre forment une clavicule assez pro- 
longée, terminée par un fommet fort aigu. Le premier orbe est 
ordinairement chargé de trois rangs circulaires de gros tubercules; 
mais le rang fupérieur , qui fuit à quelque distance la ligne 
fpirale, vers laquelle il forme un aplatissement en doucine, est le 
feul qui fe montre fur les orbes fuivans. Les tubercules des deux 
rangs inférieurs font plus ou moins prononcés dans les divers 
individus : il s’en trouve mème où l'on ne voit qu'un feul rang 
de ces tubercules fur le corps de la coquille, & d’autres qui, 
privés de celui-ci, ne montrent que le cordon tuberculeux qui 
borde la fpirale (47). La robe lisse, mais à cruës fensibles, de 
ce Limaçon, est d’un vert plus ou moins foncé , nuée de violet 
ou d’olivâtre, & marbrée ou comme rubannée de blanchître, de 
roussatre & de marron-brun. L'intérieur est d’une belle nacre : 
les bords de la levre font minces & tranchans. Enfin la partie 
extérieure de la columelle est fans ombilic, & au lieu de la cavité 
longitudinale que lOlearia présente en cet endroit, on ne voit ici 


a —— 


(46) Choix de coquillages & de (47) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
crustacées, tom. I, planch, v, fig. 52, ! rom. LIT, tab, LXXIV, fig. 7. 


pageæxx1v. | 
” Tome IT, E 


82 EVA :C)O' NC HYILI OO LE 


Cognaest QU'EME ride peu prononcée. Ce Limaçon a depuis deux pouces & 


os mir. demi, jusqu’à quatre pouces & plus de longueur, fur un peu moins 


Limagçons 


Burgaux, 


de largeur. Rumphius l'a représenté fermé de fon opercule (48). 


Cette coquille fe trouve à Ceylan, à Java & aux Moluques. 
Le CAMÉLÉOPARD nous paroît encore être une variété 


d'äge de lO/earia. Rarement alongé dans fa forme, fon premier 
orbe est assez renflé : la partie antérieure de fa bouche finit en 
bec peu prolongé dans les uns (49), mais très-court dans les 
autres (50); un fommet aigu termine fa clavicule, qui est assez 
courte relativement au volume de la premiere fpire. Ce Limaçon, 


quoique privé des côtes & des tubercules qu’on remarque aux 


précédens, offre néanmoins quelquefois de légers indices d’une 


côte naissante fur le premier orbe. Sa robe lisse, luisante & à 


cruës très-fines, est ornée de fix, fept, huit ou neuf bandes 
circulaires & inégales blanches ou jaunâtres, mouchetées régulie- 


rement de taches barlongues ou femilunaires fauve-brun, marron 


foncé ou violet-brun. Ces bandes annulaires font alternes avec 


d’autres d’un beau vert de gris tendre ou foncé, nuées d’olivatre 


ou de roussâtre, qui forment le fond de la robe de ce coquillage: 


malgré lépaisseur du test, la levre est mince & tranchante. 


(48) Thes. Coch. tab. X1X, lire. A-B. 

Lister, Hise. Conchyl. tab. 587, 
Je. 40. 

Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
n°. 9, PAg- 1133 & n°. 406, pag. 171. 
D'après deux coquilles où l'arta travaillé. 

Guale. Index Test, Conc. tab. LXIF, 
HER 

Seba, Locupl. rer. nar. Thesaur. 
tom, III, tab. LXXIV, fig. 1,23 16, 
Pag. 170 & 171. 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


CS 


IIS part. planc. xxvr, fig. 1, pag. 47. 

Davila, Catalog. tom. I, pag. 110 
CCS Arte9 de 

Turbo Marmoratus. Linn. Syse. nar, 
edir. XIT, tom. I, fpec. 619, pag. 1234. 

E’opercule est dans Periver, Ga;oph. 
nat. part. 1, tab. VII, fig. 11 : & dans 
Rumphius, Thes. Cochl. tab. XX, lir. c. 
Vu par la face interne. 

(49) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. III, tab. LXXIV, fie. 19. 


(50) Ibid, fig. 28, æ: 


oo) 
LA CONCHYLIOLOGITE. 8; 


LA 


La partie extérieure de la columelle est privée d’ombilic, 


& ne montre point la cavité longitudinale que l’OZearra ne doit 
qu'à fon Âge plus avancé & à l’entier accroissement de fa coquille. 
La levre est intérieurement bordée d’un liseré blanchâtre & ver- 
dâtre non nacré; mais tout le reste de cet intérieur est tapissé 
d’une nacre argentine du plus bel orient. La longueur de cette 
coquille , qui vient des mêmes parages que la précédente, est 
d’un pouce cinq lignes à deux pouces ou environ, fur un peu 
moins de largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure ($ 1). 
Il est bon d’observer ici, qu’on a fouvent désigné certe coquille 
fous la dénomination de Peau de ferpent, à cause des marbrures 
de fa robe; mais ce même nom ayant aussi été appliqué à une 
variété du Limaçon Ruban, nous avons cru devoir l’ôter à l'espèce 
que nous venons de décrire, pour éviter la confusion qui peut 
résulter d’un mème nom donné à deux espèces différentes dans 
une mème famille. On a parcillement beaucoup varié jusqu’à ce 
jour dans l'application des noms d'Olearia, de Pot-verr & de 
Princesse , par lesquels on a désigné tantôt l’une & tantot l’autre 
de ces variétés : cela vient de ce qu'on n’avoit point encore 
déterminé d’une maniere assez précise les caracteres distincrifs 
de cette coquille dans fes différens âges ; mais d’après ce que 
nous avons dit ci-dessus, il ne doit plus y avoir désormais de 
confusion fur cet article. 


(51) Lister, Hise. Conch. tab. 584, 
fig. 40. 


Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur, 
| tom. III, tab. LXXIV, fig. 18, 19,23, 
Valentyn, Amboin, Unival. fig. 53, | 24, 28, 29 & 30. 
54, 55 & 56, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
Klein, Tent. meth. ostr. tab. VII, | premiere paitie, planche ur, figure ÿ, 
JS. 1243 pag. 39. 
Gualt. Index Test, Conc. rab, LXIV, | 
lit. B, | 


pag. 10. 
Regenfuss, Choix de coquillages, &e, 
pl 1, fig. 12, pag. vin. 


Li 


a ns > 
CoQuiLLes 
DE MER. 


Limagçons 
Burgaux, 


Le oi) 
CORQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 


Burgaux. 


84 A -CO.N CH Y LE 'FO'L'O!6 DE: 


LE PETIT OLEARIA GRANULEUX (pl. 1x, lettr. M4), 
est un Limaçon dont la coquille très-épaisse, est composée de 
cinq fpires : la premiere , qui constitue le corps de la coquille, 
est large & fort convexe; mais les quatre autres, roulées presque 
horizontalement fur elles-mêmes, forment une clavicule aplatie, 
dont le fommet n’a que très-peu ou point de faillie. Le fillon qui 
distingue les orbes est bien marqué, mais un peu finueux par le 
prolongement des tubercules qui bordent à quelque distance les 
pas de la fpirale. L'espèce d’aplatissement qui regne fur le premier 
orbe, depuis cette couronne de tubercules jusqu’à la ligne fpirale, 
est moins fensibie dans les orbes fuivans. On voit encore fur le 
premier orbe un ou deux rangs de tubercules moins prononcés , 
qu'accompagnent plusieurs ftries circulaires granuleuses, traversées 
par des cruës plus ou moins fortes. Le fond de la robe de ce 
Limaçon est vert de gris nué de roussâtre, pointillé de brun 
& de noiritre, avec quelques taches de cette derniere couleur. 
La partie extérieure de fa columelle est nacrée, peu concave & 
légerement ridée vers fon extrémité, qui fe termine en un petit 
bec court. Cette coquille, privée d’ombilic, est revêtue intérieu- 
rement d’une belle nacre argentine nuancée de verdâtre, de rose 
& de jaunâtre : fa levre mince est bordée d’un liseré vert. Ce 
testacée peu commun, nous vient des îles Philippines & de 
Batavia : fa longueur ne passe guère un pouce, fur quatorze 
lignes dans fa plus forte largeur. Lister l’a fait graver (521). 

La COURONNE FERMÉE ( planch. vir1, lett, O), est un 
Limaçon très-épais, renflé dans fa forme, & qui paroïît être une 
variété du précédent : il est composé de quatre à cinq fpires, 
dont Îes pas fonc lécerement aplatis, bien distincts, quoique 
finueux, & couronnés de tubercules alongés plus faillans fur le 


EEEE—_—p— 
(52) Hise. Conchyl, tab, 575; fig. 28. 


LA CONCHYLIOLOGIE. ss 


premier orbe que fur les fuivans. La clavicule courte de ce Limaçon 
est médiocrement aplatie. Le premier orbe, dont louverture très- 
évasée fe termine en petit bec, est chargé circulairement de deux 
grosses côtes tuberculeuses : on voit encore fur ce premier orbe 
plusieurs fuites circulaires de petits tubercules, deux desquelles 
font fur les pas de la fpirale, une autre entre les deux grosses 
côtes, & les trois dernieres vers la partie inférieure de ce même 
orbe. La robe de ce coquillage est traversée par un grand nombre 
de cruës longitudinales , obliques & très-prononcées : le fond de 
fa couleur est dans les uns blanchätre, marbré irrégulierement 
le] 
de violet & de cramoisi-noir ; dans d’autres il est blanchatre nué 
>] 
de verdâtre & marbré de vert foncé : dans quelques-uns enfin il est 
SEE 
blanchâtre nué de roussâtre & marbré de fauve-brun; tous ont 
leur fommet orangé vif. Ce Limaçon, qui pour l'ordinaire n’est 
point ombiliqué, montre près de la partie extérieure de fa colu- 
melle , un aplatissement longitudinal légerement concave & 
anchâtre ; mais tout le reste de fon intérieur est tapissé d’une 
blanchatre ; tout | te de f t t tap À 
belle nacre argentine nuancée de vert, de rose & de jaune. Sa 
levre mince & tranchante, est largement festonnée & bordée d’un 
ee le) 
liseré blanc de lait fort étroit & privé de nacre. Cette coquille 
. . À À 
rare vient, dit-on, des îles Moluques, & ne porte guère plus 
d'un pouce & demi de longueur , fur presque autant de largeur. 
P 8 > presq 5 
Elle est ici gravée d’après celle qui fe trouve dans le cabinet de 
Madame la Présidente de Bandeville. M. Davila possédoit aussi 
cette espèce (5 3). 


(53) Catalogue, tom. I, pag. 114, 
articl. 111. « Deux Burgaux des Indes, 
» très-rares, verts , marbrés, l’un de 
» blanc, l’autre de rouge & de blanc, 
» à tte orangée, à quatre pas un peu 


» aplatis & obliques, bordés de tuber- 
cules peu élevés, à ombilic & à un 
» pli dans l'angle des deux levres, du 
» côté de la bouche le plus près de la 
2» fpirale 2% 


mn 
C2 


| 
COQUILLES 
DE MER. 


Limagçons 
Burpaux, 


86 LA -C'ON CH Y EL DOT'O:G PE: 


Css sense ce | 
On peut regarder comme des variétés de cette coquille & de 


mes la précédente, deux Limaçons dont nous n'avons point donné la 

Ds figure. Le premier, nommé la NErFFLE, a les pas de fes orbes 
k un peu aplatis , mais non couronnés par des tubercules. On voit 
feulement fur le premier orbe qui est large & renflé, deux petites 
côtes ou cordelettes circulaires ; la plus voisine de la fpirale est. 
légerement tuberculeuse : tout le reste de cet orbe est fillonné 
circulairement, ainsi que la clavicule, qui est très-comprimée. 
Sa robe est d’un roux verdâtre, mouchetée de brun-noir & de 
blanc. Ce Limaçon peu commun, n’est point ombiliqué, & fa 
bouche , dont l’intérieur est nacré, finit en un bec très-court. 
La longueur de ce testacée ne passe guère neuf à dix lignes, fur 
à peu près autant de largeur : Lister l’a fait graver (54). 

La feconde de ces variétés, qu’on appelle la MuscADE, est 
encore plus rare que la précédente : fa coquille, privée de côtes 
& de tubercules, n'offre que des fillons circulaires fins & ferrés, 
entre lesquels on voit, fur la partie la plus convexe du premier 
orbe, trois cordelettes peu distantes entre elles. Ses cruës longi- 
tudinales & obliques, font à peine fensibles ; des quatre orbes 
qui composent ce Limaçon, le premier, fort renflé, fe termine 
à la partie antérieure de l'ouverture, par un bec plus prolongé 
qu'aux précédens; mais fa clavicule est aussi fort obtuse. La 
couleur blanchâtre de fa robe est nuée de verditre & mouchetée 
ou pointillée de brun noir & de vert foncé. Près de la partie 
extérieure de la columelle est un large & profond ombilic, dont 
la figure est triangulaire alongée. L'intérieur de la bouche est 
pourvu d’une belle nacre, & fa levre mince est bordée d’un liseré 
vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient du détroit de 
Manille, & porte depuis fix jusqu’à quinze lignes de longueur, 


(54) Hist, Conc. tab. 576, fig. 304 


PANMCOEN CH YVETFOHLO:G LE. 87 


fur un peu moins de largeur. Lister en donne aussi la figure (5 5). 

La Veuve PERLÉE ou LE Coco (pl.virr, ler. L), est 
un Burgau de forme très-renflée (56), fur-tout dans le premier 
orbe , qui s'étend beaucoup en largeur; fa clavicule courte est 
terminée par un fommet fort obtus dans les coquilles vieilles , 
mais dans les jeunes cette clavicule est plus faillante & fon fommet 
plus aigu : en général cette coquille est très-épaisse & composée 
de quatre à cinq révolutions de fpires, féparées par un fillon plus 
ou moins fensible. Dans fon état naturel & lorsqu'elle n’a fouffert 
aucune des altérations Co elle est fouvent exposée, on 
voit fur le premier orbe fix à fept cordelettes circulaires & peu 
fensibles , dont quelques-unes légerement tuberculeuses, mais 
toutes traversées par des cruës bien prononcées ; fa robe est alors 
mordoré-brun ou d’un canelle-orangé fale, nuancée d’olivatre : 
néanmoins, foit par les altérations fuccessives qu'éprouve cettë 
coquille fur le rivage de la mer, foit par l’impression de quelque 
acide adroitement ménagé, cette robe prend une teinte d'olive 
foncé, qui passe mème au noir le plus vif, excepté vers les pas 
de la fpirale, le contour extérieur de la ss & le fommer de 
la clavicule, qui fonc de la plus belle couleur orangée tendre 
ou foncée & quelquefois brunatre en certains endroits. Dans cet 
état les cordelettes ont disparu, à l'exception de quatre plus 
faillantes, dont les mamelons ovoïdes paroissent, après avoir été 
dépouillés de la robe qui les recouvroit, d’une nacre argentine 
ou dorée, d'autant plus éclatante qu’elle tranche davantage fur 
le fond noir des parties de la robe qu’on n’a point enlevées : c’est 


(55) Histor. Conchyl. tabul. 576, | M. d’Argenville la placé dans la famille 


Jg. 29. | des Limaçons à bouche aplatie, puisque 
(56) On voit ce Limaçon, mais dé- | la figure de cztte coquille ne tient en rien 


pouillé jusqu’à la nacre, pl. 8, ler. B de | de celle du Sabot, & que fa bonche, 
la feconde édition. On ne fait pourquoi .| loin d’être aplatie, est presque ronde, 


jm 
COUILLES 
DE MER. 


Limaçons À 
Burgaugs 


88 E'A :CO NC H ME FOPFOIG BE 


Coquuues dans ce dernier état que nous avons fait graver ce Limaçon, qui 

»r mer. est alors connu fous le nom de Weuve perlée ou de Burgau perle. 

ae) La partie extérieure de fa columelle offre un large aplatissement 
peu concave dans fon centre & de couleur blanchître , terminé 
par une avance plus ou moins marquée felon l’âge du coquillage. 
Ce Limaçon , non ombiliqué, est intérieurement pourvu d’une 
fuperbe nacre, dont les vives couleurs passent de l’argentin au 
vert, au jaune, au cramoisi, au violet, au pourpre, &c. Le bord 
de fa levre, fouvent assez mince, & plutôt uni que festonné, 
offre intérieurement deux liserés étroits, dont le plus voisin de 
la nacre est d’un brun-noir & l’autre blanc. Ce Limaçon a depuis 
deux , jusqu’à wois, quatre pouces & fouvent plus de largeur , 
fur un peu moins de longueur : ceux de ce dernier volume font 
pour l'ordinaire frustes & roulés , quelquefois piqués de vers, 
rongés par le chancre & dépouillés jusqu’à la nacre. Les Moluques 
& le cap de Bonne-Espérance produisent ce rare Burgau, dont 
quelques naturalistes ont donné la figure (5 7). 

L'opercule pierreux de ce Limaçon est un des plus rares & des 
plus finguliers de cette famille. Il est d’une épaisseur médiocre, 
de forme à peu près circulaire, & assez femblable par fa face 
interne à celui de l'O/earia , excepté que le fillon de la fpirale 
est plus marqué ; mais il en differe beaucoup par fa face externe 
ou convexe : celle-ci est entierement recouverte par un nombre 
considérable de tubercules oblongs , inégaux, très-ferrés les uns 


(57) Knorr, Délices des yeux & de | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, 
Fesprit, I partie, planch. in, figur. 1, | n°. 166, pag. 133. Dépouillée jusqu'à 
| la nacre. 


pag. 9. 

Idem. Dékc. de phys. tom. I, pl. 8-11, Davila, Catalog. tom. I, pag. 151, 
fig. 2, pag. 47. art. 95, 96 & 97. 

Regenfuss, Choix de coquillag. &c. Turbo Sarmaticus. Linn. Syst. naë. 
plr, fig. 7, pag. vr, edir. XII, tom. I, fpec. 620, pag. 1235. 


contre 


LA CONCHYLIOLOGIE. 89 


contre les ess lesquels s’élevent verticalement comme un 
chou fleur qui monte en graine. La plupart de ces tubercules font 
minces à leur origine, mais larges & obtus à leur fommet, qui 
est lisse dans quelques-uns, raboteux ou grenu dans d’autres : tous 
font d’un blanc luisant ou légerement teint de grisâtre, ayant la 
forme irréguliere de certaines loupes de perle; les plus gros & les 
plus faïllans font au centre, & les plus petits vers la circonférence, 
excepté d’autres d’une extrême finesse qu’on remarque entre leurs 
interstices. Nous possédons un de ces opercules, qui porte un 
pouce neuf lignes de long, fur près d’un pouce & demi de large; 
mais les plus grands n’excedent guère deux pouces. On en trouve 
la figure dans les Ouvrages de Petiver (58) & de Knorr (59). Il 
faut bien fe garder de rapporter à cette espèce deux opercules 
donnés par Rumphius (60) & Gualtieri (61) : ces derniers, qui 
ne font que granuleux , ou dont les petits boutons ne font point 
pédiculés, appartiennent à des Bouches d'argent & au Perroquet- 
vert, comme on l'a vu ci-dessus. 


LA RABOTEUSE ( planc. vit, lettr. M), est un Limacon 
très-élevé, qui par fa forme conique & peu oblique, imite celle 
de certains Sabots. Il est composé de fept orbes peu ou point 
renflés , excepté vers la base qui est un peu bombée. Les trois 
premiers orbes de cette coquille ont assez d’étendue ; mais les 
quatre qui forment la clavicule fonc petits & terminés par un 
fommet plus ou moins aigu. La ligne fpirale est finueuse & bien 
distincte. Tous les orbes font chargés de rides ou côtes longitu- 
dinales , nombreuses & plus ou moins faillantes , tuilées vers le 


Een 


(58) Gaz. nat. parc.I, tab. XXVIII, (Go) Thesaur. Cochlear. tab. XX; 
Jig- 12. | diet. D. 
(59) Délices des yeux & de l'esprit, (61) Index Test, Conch tab, LXX, 
VI part. pl. xxxn, fig. $, pag 64. | lite, 4. , 
Tome IT. M 


COUILLES 
DE MER. 


Lirmaçons 
Burgaux: 


ee 
COQUILLES 


920 LAC ON CH FE POPO'CTE 


bas, au moins pour la plupart. Ces côtes vont un peu obliquement 


ns mer. de gauche à droite, & occupent un peu plus de la moitié de la 


Limaçons 
Burgaux. 


hauteur de chaque orbe; elles font alternes avec d’autres beaucoup 
plus fines, qui font aussi légerement tuilées vers la partie inférieure. 
Mais, au-dessus de la ligne fpirale, on voit fur les orbes de la 
clavicule trois rangs de cordelettes chargées de tuiles faillantes ; 
ces rangs parcourent aussi le milieu du premier orbe, & font 
fuivis de cinq à fix autres cordelettes tüilées , peu distantes entre 
clles & bien prononcées, qui toutes ensemble couvrent da base 
aplatie de ce Limacon, fans fe montrer fur les orbes fuivans. La 
direction longitudinale des cruës n’est bien fensible que dans les 
interstices des cordelettes tuilées. La partie extérieure de la colu- 
melle est large, nacréc, un peu concave dans fon centre, mais 
fans ombilic. La couleur de la robe est dans les uns blanchître, 
nuée de roussâtre & de verdâtre, plus foncé vers le fommet; 
dans d’autres elle est roussâtre fur le premier orbe, avec des 
marbrures vertes & marron, qui deviennent plus foncées fur les 
orbes fuivans. La clavicule est fouvent jaspée & comme pointillée 
irréoulierement de blanc ou de blanchâtre. Tout l'intérieur est 
revêtu d’une belle nacre argentine, qui donne des nuances assez 
douces de vert, de jaune & de rose. On y distingue en creux 
les cordelettes de l'extérieur ; le bord de la levre, qui est mince, 
dentelé ou festonné par les cordelettes tuilées qui viennent 
s'y rendre, est intérieurement pourvu d’un large liseré blanc, 
non nacre. Il est rare de trouver ce Limaçon bien conservé, 
étant presque toujours fruste & rongé dans fes derniers orbes 
& près du fommet : il est même assez difficile d’en rencontrer 
qui n'ayent quelques-unes de leurs tuiles plus où moins cassées 
ou mutilées. Cette coquille n’est pas commune , quoiqu’elle nous 
vienne également des Indes orientales & occidentales, avec la 
feule différence que celle d'Amérique a fes rides & fes tuiles moins 


+ PR APE 


LA CONCHYLIOLOGIE. 91 


faillantes & fa couleur plus blanchâtre. L’orientale vient de l'ile 
de France & de Madagascar : Saint-Domingue & la Jamaïque 
produisent l’occidentale. Elles ont depuis un pouce & demi jusqu’à 
deux, trois pouces & même plus de hauteur, fur un peu moins 
de largeur à leur base. On voit rarement cette coquille pourvue 
de fon opercule, ainsi que nous l'avons fait graver, d’après celle 
que nous possédons. Quelques auteurs en ont donné la figure (6 2). 

L'opercule est de forme à peu près ovale & fort épais, offrant 
une fpirale de quatre révolutions fur fa face interne, qui est aplatie 
ou peu concave : on y remarque cependant un léger renflement 
fur le bord gauche, felon la direction de la fpirale. Ses cruës 
demi-circulaires, fines & nombreuses, font assez fensibles & 
recouvertes d’un périoste mince, fauve tendre : fa face externe, 
fort convexe vers le bord gauche, s'abaisse en pente douce vers 
le bord opposé ; elle est très-blanche & même luisante, quoique 
chargée d’un nombre considérable de petits grains plus faillans 
vers le centre qu'à la circonférence, où plusieurs d’entre eux 
forment des espèces de ftries courtes. Cette face est bordée par 
un bourrelet très-étroit & à peine fensible : une finuosité, dont 
la figure imite à peu près la lettre Z, fe remarque à l'endroit qui 
est opposé à la naissance de la volute de la face interne. Ces 
opercules ont dix, douze & jusqu’à quinze lignes de longueur , 
fur un peu moins de largeur, & quatre ou cinq lignes & même 


plus d'épaisseur. Sloane (6 3) est le feul auteur qui en ait fait graver 
la figure. 


(62) Lister, Hist. Conch. tab. 647, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 128, 
n°, 40. | art. 

Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 3) Voyage à la Jamaïque, tom. II, 
eom. IIT, tab. LX, fie. 1 & 2. | ue 241, fig. 2. L'opercule y est vu par 

Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | fes deux faces, 
V® partie, pL xu, n°. 3, pag 21. 


Mi) 


CORQUILLES 
DE MER. 
Limaçons 
Burgaux. 


un, 


CORQUiILLES 


oo © 
92 LA CON C-H Y L'hOMMONG RE: 


On a apporté depuis peu de la nouvelle Zélande une variété 


pme. très-rare de ce Limaçon : elle est aussi de forme conique fort 


Limaçons 
Burgaux. 


élevée, & composée de fix à fept orbes plus renflés qu’au précédent, 
terminés par un fommet ordinairement obtus. Ses cannelures ou 
rides obliques & longitudinales, font formées par un grand nombre 
de tuiles minces & peu faillantes, croisées obliquement & dans 
un fens contraire par des cruës minces, onduleuses & assez fail- 
lantes. Sa base, qui est aplatie du côté de l'ouverture, offre aussi 
des cordélettes circulaires tuilées , lesquelles vont fe perdre dans 
les révolutions internes de la fpirale. Cette coquille, plus mince 
qu'épaisse & assez légere, a la partie extérieure de fa columelle, 
large & nacrée, peu concave, avec un aplatissement blanc & gris 
de perle, bordé d’une espèce de pli peu faillant. Sa robe est violet 
tendre nué d’olivitre, de cendré & de brunâtre; dans d’autres 
elle est glacée de bleu céleste ou de vert de mer foncé : mais 
toutes ces teintes font fort fuperficielles & cedent au moindre 
acide, qui met à découvert une belle nacre argentine. Cette 
nacre , qui tapisse aussi lintérieur, passe du vert de gris foncé, 
au jaune, au rose, au violet, felon les divers aspects fous lesquels 
elle fe présente. On trouve difficilement cette coquille exempte 
de la piqüre des vers marins, & fans être plus ou moins dégradée 
dans fes tuiles. Elle a pour l’ordinaire depuis-un pouce & demi 
jusqu'à deux pouces & quelques lignes de hauteur, fur un peu 
plus de largeur à fa base : mais M. Ie Comte de la Tour d'Auvergne 
en possede une qui n’a pas moins de trois pouces & demi de 
haut, fur quatre pouces de large; volume considérable pour cette 
espèce. Nous n'avons trouvé la figure de ce Limaçon dans aucun 
des auteurs que nous avons consultés. 

LA FAUSSE RABOTEUSE (pl. 1x, let. O), est une variété 
ou plutôt une espèce très-voisine du Limaçon précédent , auquel 
elle ressemble par fa forme conique, obliquement élevée, mais 


EE COIN CH YBLOPE-O'G' IE: 


23 


plus ramassée (64). Les fix orbes qui composent ee Limacon fe 
distinguent mieux les uns des autres par l'espèce de rigole qui 
fuit les pas de la fpirale, que par ie fillon à peine fensible qui 
fépare ces mêmes orbes. Sa clavicule, beaucoup plus large que 
longue, est terminée par un fommet obtus : les pas des orbes 
font couronnés de plis longitudinaux, très-courts & assez ferrés , 
plus faillans fur la clavicule que fur le premier orbe. Outre ces 
plis tuberculeux des pas de la fpirale, on voit fur les orbes des 
cordelettes circulaires plus ou moins onduleuses , assez égales & 
distantes entre elles, dont une plus prononcée que les autres est 
chargée d’un grand nombre de tubercules tuilés, peu faillans, 
mais fort pointus. Dans quelques individus cette cordelerte n’est 
tuilée que fur les orbes de la clavicule; dans d’autres au contraire 
les tuiles ne s’observent que fur le premier orbe : dans plusieurs 
enfin cette cordelette n’est que mamelonnée ou légerement go- 
dronnée. Tout le reste des cordelettes est très-finement tuilé, 
ou plutôt réticulé par des cruës minces & nombreuses, plus 
fensibles fur les cordelettes que dans leurs interstices. La partie 
extérieure de la columelle est d’une belle nacre argentine , avec 
deux ou trois finuosités plus ou moins faillantes fur une espèce 
d’appendice large & évasé, dont la couleur est tantôt orangé vif, 
tantôt aurore, écarlate ou fanguine, quelquefois mélangée de gris 
ardoisé ou de fauve fale. La levre est toujours mince & plus ou 
moins dentelée dans fon bord; à l’exception d’un liseré fort étroit, 
blanchitre ou orangé, elle est, ainsi que l’intérieur de la coquille, 
pourvue d’une belle nacre foncée qui réfléchit le vert, le jaune, 


(64) Cette coquille est représentée 
pl. 8, lertr. © de la feconde édition, 
parmi les Limaçons à bouche aplatie. 
M. d’Argenville rejette ‘cette. méprise 


fur le graveur , & reconnoîit que ce 


testacée doit appartenir à la famille des 
Limaçons à bouche ronde : il ne devoit 
donc pas conserver à cette espèce le 
nom de pros Sabor, qu'il lui donne dans 
Pexplication de la planc. vu, pag. 217. 


| 
CoOQuILLES 
DE MER- 


Limagçons 
Burgauxs 


D A mm Rd er nn 
94 LA-CONCHY!ELTOLOÏG IE 


ere 
Coquuzzs le rose & l’orangé. Les cordelctres & les rugosités de l'extérieur, 


ve MER. ny font bien fensibles que dans les jeunes. La robe, dont les 

PS couleurs font très-fuperficiclles, offre, dans quelques-uns de ces 
Limaçons, diverses nuances de vert olive & de vert-pré; d’autres 
font gris-verdatre, nués de fauve légerement orangé; tous ont 
un périoste mince, fauve tendre, lequel adhere fortement au test. 
Il est assez ordinaire de rencontrer fur cett@ coquille des Huîtres 
de différentes espèces, telles que la Feuille, la Crête de cog, le 
Rastellum & fur-tout des Pelures d’oignon. Si on ne trouve pas 
toujours celles-ci dans leur entier, on remarque du moins assez 
fréquemment fur la robe de ce Limaçon, l'espèce de pédicule 
destiné à fixer ces Huîtres, par fon insertion dans une échancrure 
de leur valve inférieure. Enfin ce testacée est fouvent chargé de 
vermiculaires blanchâtres , & paroïît être le feul des Limaçons à 
bouche ronde auquel on voye adhérer une aussi grande quantité 
de coquilles diverses. Il est fort commun dans toute la Médirer- 
ranéc, mais principalement fur les côtes de Provence, de Lan- 
guedoc, d’Espagne & d'Italie. Ceux qWon trouve dans la mer 
Rouge, à l'ile de France & dans les Antilles, fur-tout à Saint- 
Domingue, à la Barbade, &c. ne different que très-peu de ceux 
d'Europe. Les plus grands ne passent guère deux pouces de hauteur, 
fur deux pouces & quelques lignes de largeur à leur base. Ce 
Limaçon est ici représenté du côté de la bouche, qui est fermée 
de fon opercule, La plupart des auteurs l'ont fait graver (65). 


(65) Rondelet, II part. de l'Hist. des | pag. 203, n°.r1, 2, 3 & 4. Cochlea 

poissons, liv. IT, chap. xx, pag. 63 

& 64, Idem, de Test. lib. IT, pag. 98. Jonst. Hist. nat. de exang. aqua, 
Bellon , de la nat. des Poissons, liv. II, | 4. IF, tab, x11. 


| celata maculis viridibus, 
chap. 1x, pag. 430. Il est gravé fermé | Lister, Hist. Conc. tab. 647, n°. 47. 


Bonan. Rectr. ment. & oc. class. 111» 
n° 11312 Ë 133 PAS II 


de fon opercule. 
Aldrov. de Tesi. lib. II, cap. XXXI, 


mit dti mt 
EAN COIN C H YMÉTOLO:G IE. 9$ 


C'est fpécialement à l’opercule pierreux de ce Limacçon, que 
la plupart des conchyliologistes ont donné le nom de Mombril 
de mer, fous lequel cet opercule est généralement connu, 
parce qu’en effet fa figure imite celle d’un nombril. Il est d’une 
épaisseur assez considérable , de forme ovale, & plat fur fa face 
interne, où fe trouve une fpirale de quatre révolutions, traversées 
par des cruës demi-circulaires plus ou moins prononcées. Cette 
face est blanche, fous un périoste épais & luisant, fauve-marron, 
nué fuivant la direction des cruës, de brun-noir. Sa circonférence 
est bordée d’un bourrelet étroit & mince, fouvent à peine fensible, 
qui, lorsque le périoste s’écaille en cet endroit, laisse paroître 
une nacre de couleur cuivrée & comme brûlée. La face extérieure 
est lisse & luisante, avec un renflement ou bourrelet arrondi fort 
faillant, qui regne principalement fur le bord droit de cet opercule. 


Ce bourrelet , contourné en portion de fpirale, laisse au centre’ 


un mamelon & plus bas une cavité qui donnent à cette face la 
ressemblance qu’on lui trouve avec un nombril. Sa couleur cest 


d’un beau rouge orangé, nué de blanchätre fur le mamelon, lequel 


est fouvent entierement blanc. Une partie de la circonférence du 
côté gauche & un rebord extrêmement mince fur le côté droit, 
font aussi de couleur blanche: La couleur rouge de cette face est 
plus ou moins foncée & tire quelquefois fur le fauve. Ces opercules: 
ont depuis un demi-pouce jusqu’à près d’un pouce dans leur plus 


a 


Kirch. Mus, classe 117, n°. 133 T4 | tom. IIT, tab. LXXV. Sans numéto;; 
Ê IS. | mais dépouillé & poli. 

Knorr, Délices des yeux & de l’'esptit 
HIS part. pl. xx, fig. 1, pag. 40. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125: 
ait, 1494 

Turbo rugosus. Linn. System. nat 
edie, XIT,1om.T, fpec. (18, pag: 123 4 


Klein, Tentam. meth. ost. tab. II, 
nes ÿl0e 


Gualt. Index Test, Conc. tab, LXIII, 
ditt. c-F-H. 


nnnaut pannes emmmimememene, 


Seba ; Locupl. rer. natur, Thesaur. 


RER ET VE 
« 
CoqQuILLES 
DE MER. 


_Limaçons 


Burgauxs 


96 PXICONCHYLIDLOGTE 


nm ane + + | 
Coquuuss grand diametre, & dans ceux-ci la partie la plus faillante n’a 


PEMER. guère moins de trois lignes. Comme ils ne font point rares, 
Limaçons 
Surgaux, 


beaucoup d'auteurs en ont donné la figure (66). 

La FAUSSE RABOTEUSE ÉPERONNÉE ( planche vurt, lettre P), 
est unc variété du Limaçon précédent, mais d’un volume beaucoup 
inférieur; c’est une coquille plus mince qu'épaisse, aussi composée 
de fix orbes bombés, dont la clavicule, large & courte, est 
terminée par un fommet obtus. Les pas de la fpirale font chargés 
de petits plis longitudinaux, ou de rides moins prononcées qu’à 
celui dont nous venons de parler; du reste il lui ressemble assez 
bien par fa forme, excepté que vers le milieu de chaque orbe est 
une cordelette circulaire, plus forte que Îes autres, chargée d’un 
grand nombre de tuiles faillantes , pointues à leur extrémité, 
larges à ieur naissance & légerement concaves en dessous, ce qui 
eur donne assez de rapport avec les pointes d’un éperon. Toutes 
les autres cordelettes font finement tuilées, ou traversées obli- 
quement par des cruës minces & ferrées, moins fensibles dans 
les interstices que ces cordelettes laissent entre elles. La couleur 
de la robe est d’un roux olive, excepté fur les éperons , qui font 
un peu rougetres : la partie extérieure de la columelle est bordée 
de marron fale. L'intérieur de cette coquille offre une nacre 
onduleuse & d’un bel orient, qui donne le vert, le rose, le jaune 
& le violer foncé. Ce Limaçon, peu commun, est ici représenté, 


SE ES 


(66) Rondelet, I part. de l'Hist. des 
poissons, liv. IL, chap. xxr1, pag. 64. 
Vu par la face inférieure donnée pour la 


| Gualt. Index Test. Conc. tab. TX 
| diet. 8-e-r. Vu par l’une & l’autre face, 
Klein, Meth. ostrac. tab. VI, n°. III, 
fapérieure. | pag. 103. Vu par la face fupérieure. 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$ 
n°. 14,pag. 114. Vu par {es deux faces. | CRI, at Tr 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XX, lire. c, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
la face inféricuie; Zier, 8, la fupérieure. | VII partie, pl x, fig. 6, pag. 21. 
d’après 


LA CONCHYLIOLOGIE. RE 


d’après celui que nous possédons, lequel a huit lignes de hauteur, 
fur un peu plus de dix lignes de largeur à fa base. Sa bouche est 
fermée de fon opercule. 

Cet opercule pierreux, & fort épais relativement à fa grosseur, 
est de forme à peu près circulaire : fa face externe, lisse, luisante 
& renflée dans fon bord , est d’un rouge fanguin, à l'exception 
d’un mamelon blanchître , bordé de marron fale, qui occupe le 
centre ou la partie la plus élevée. Sa face interne offre à l'ordinaire 
une fpirale plate, de quatre révolutions, couverte d’un périoste 
fauve, à cruës fensibles. Le diametre de cet opercule est d’environ 
quatre lignes , fur une épaisseur de près de deux lignes dans la 
partie la plus convexe. 

On ne finiroit pas, fi l’on vouloit parler de toutes Îles variétés- 
qui fe rencontrent dans cette espèce , fur-tout quant à la dispo- 
sition des rides & des tubercules tuilés plus ou moins faillans, 
dont le test est chargé : nous ne pouvons néanmoins omettre ici 
l'une des plus belles & des plus rares, nommée le MARRON 
D'Inpe. Cette fausse Raboreuse est à peu près femblable aux 
précédentes par fa forme , qui est feulement plus courte & plus 
ramassée : quoiqu’elle foit aussi composée de fix orbes, fa clavicule 
est terminée par un fommet moins obtus que dans celle que nous 
venons de décrire. Les rides longitudinales qui bordent les pas 
de la fpirale, font mieux prononcées, de même que fes cordelettes 
circulaires tuilées, dont plusieurs font rrès-fortes ; mais ce qui 
distingue particulierement cette coquille , ce font les pointes 
longues & assez étroites dont est chargée la plus grosse de fes 
cordelettes vers le milieu de chaque orbe : celles du premier orbe 
n’ont pas moins de fix à fept lignes de longueur, fur deux lignes de 
largeur à leur origine; elles font toutes un peu courbes & creusées 
en rigole vers le côré qui termine la levre mince & dentelée de 
ce Limacçon : fa robe est d'un beau vert-pré nué d’olivatre; la 


Tome IT. N 


CoQuILLES 
DE MER. 
Limacons 
Burgaux. 


8 LA CONCHYLTOLOGIE 


Cogunzrs Partie extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de rouge 
pre. écarlate foncé. Les cordelettes de l’extérieur fe présentent en creux 
F6 fous la nacre éclatante qui tapisse l’intérieur de la bouche ; un 

liseré blanc & orangé, dont la levre est bordée, est feul privé 
de nacre. Ce Limaçon nous paroît être oriental : il porte près de 
deux pouces de longueur, fur deux pouces & demi de largeur à 
fa base. 

La PERRUCHE vERTE (planc. 1x, lett. C ), est un Limaçon 
de forme conique ou pyramidale, plus ou moins élevée & un 
peu oblique, qui tient de celle des Sabors. Il est composé de fept 
orbes, peu renflés, féparés par un fillon finueux, assez fensible ; 
fa clavicule, qui varie beaucoup dans fes proportions, est terminée 
par un fommet pointu dans les coquilles jeunes, & légerement: 
obtus dans les vicilles. Les orbes font chargés de côtes longitudi- 
nales, obliques, arrondies & peu distantes entre elles, plus renflées: 
& bossues fur le milieu de chaque orbe qu’à fes extrémités, & qui, 
après n'avoir formé que des plis peu faillans fur les troisieme & 
quatrieme fpires, disparoïissent entierement vers le fommet. Ces 
côtes, plus ou moins prolongées fur les orbes inférieurs, finissent 
en un rang de gros tubercules, qui bordent la base aplatie de ce 
Limaçon. Il faut en excepter quelques-uns, qui font intermédiaires 
& ne fe prolongent pas jusqu’à la base. Ces côtes & leurs interstices 
offrent d’ailleurs un nombre considérable de ftries fines , longitu- 
dinales, obliques & ferrées, granuleuses en quelques endroits, 
& croisées par des cruës fi légeres qu’on a peine à les distinguer. 
On remarque aussi fur l’aplatissement formé par la base de ce 
Limaçon, trois à quatre cordelettes circulaires & granuleuses, 
assez visibles dans les uns, mais beaucoup moins dans les autres: 
elles entourent la partie extérieure de la columelle, qui est large, 
nacrée , plus ou moins concave , mais fans ombilic & fouvent 
terminée par deux ou ttois petites éminences assez fensibles, 


ES CON CHYFOEOGIE 99 


5 
Toute la robe est d’un vert gai, quelquefois très-foncé , excepté 
les ftries & les petits grains, qui, principalement fur les côtes, 
font blancs ou nués de blanchâtre. La base est aussi blanchâtre, 
mouchetée irrégulierement & fouvent en point d'Hongrie, de 
vert ou de fauve foncé, mêlé de brun & d’olivâtre. La levre est 
mince & bordée intérieurement d’un liseré fort étroit, blanc ou 
vert : tout le reste de l’intérieur est revêtu d’une belle nacre 
argentine, nuancée de vert, de rose & de jaune. Ce Limaçon, 
qui n'est pas fort commun, vient de Saint-Domingue, de la 
Martinique & des Barbades : on en voit depuis fix jusqu’à quinze 
& vingt lignes de hauteur, fur à peu près autant de largeur à 
leur base. Quelques auteurs en donnent la figure (67). 

Ce Limaçon fournit assez de variétés, tant pour la forme que 
pour les couleurs : il y en à d’aplatis, fur-tout dans leur clavicule, 
qui ont leur base bordée de tubercules fort faillans ; mais leur 
robe granuleuse & d’un beau vert de gris foncé , est chargée de 
côtes moins prononcées (68). Plusieurs ne font que foiblement 
tuberculés, & n’ont une couleur verte bien décidée que far leurs 
rides : dans le reste ils font d’un fauve-brun très-foncé tirant fur 
lolivâtre , quelquefois tiquetés, en certains endroits, de blan- 
châtre (69). La base des uns est entierement de cette derniere 


(67) Jonston, Hist. nat. de exang. 
aquat. tab. XI. 

Lise. Hist. Conchyl. tab. 646, n°.38 
E 79. derniers de Part. 150, pag. 126. 

Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. (68) Regenfuss, Choix de coquillages, 


| Regenfuss, Choix de coquillages, &c. 

| 

| 

| 
com. III, tab. LXXV, la feconde co- | &c. pl. ui, fig. 27, pag. xx. 

| 

| 

| 

| 


pl. xir, fig. 76, pag. Lxxxiv. 
Davila, Catalogue, tom. I, les deux 


quille de la derniere ligne à gauche du (69) Knorr, Délices des yeux & de 
haut de cette planche. l'espric, IV® part. pl. 1v, fig. 3, pag. 10. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, Adanson, Hlist. nat. des coquillages 
premiere partie, planch. ur, figur. 2, | du Sénégal, pag. 187, pl. 12, fig. 0. 
pag. 10. Le Kachin. 


VS 
I i] 


COQUILLES 
DE MER. 
Limagons 


Burgaux. 


FO LA CONCEY EPOTOE TE; 


PER RE RE SRE er, 
Cours Couleur; dans d’autres elle est veinée de fouci vif & quelquefois 


pe mer. de brunâtre. On en voit qui, fans paroïtre avoir fouffert des 
peus injures du temps, font très-foibles en couleur & même entie- 
rement blancs; mais ces -derniers font très-rares. Une des plus 
distinguées de ces variétés est celle qu’on nomme la PERRUCHE 
JAUNE, à cause de fa robe d’un jaune chamois & fafrané, tirant 
en quelques endroits fur l’olivâtre tendre. Ses ftries granuleuses font 
piquetées de blanc & de brun; les tubercules qui bordent fa base 
font blanchâtres, & cette couleur paroît aussi regner fur les plis 
longitudinaux de fa fpirale. La nacre de l’intérieur, quoique d’un 
bel orient, est moins vive que dans celles dont l'extérieur est 
d’un vert foncé. Une autre variété peu commune est la PERRUCHE 
UNIE, qui, de même que la précédente, égale en grandeur la 
Perruche verte ordinaire. Ce-Limaçon est aussi d’un beau vert 
foncé, & fur les côtes, blanc ou d’un gris cendré tirant un peu 
fur le verdâtre. Ses orbes, assez bombés , font chargés de ftries 


généralement plus fortes & plus granuleuses ; mais les plis longi- 
tudinaux font peu prononcés & à peine fensibles, excepté près 
des pas de la fpirale. Sa base aplatie & de couleur blanche, n’est 
point bordée de tubercules. Son intérieur est pourvu d’une assez 
belle nacre. S'il en faut croire quelques curieux, cette variété fe 
trouve dans la Méditerranée : c’est celle dont M. d’Argenville a 
donné la figure (70). Le périoste qui recouvre le rest de tous ces 
Limacons, est fauve-brun & fort tenace ; mais leur robe colorée 


(7o) Ce testacée est représenté | Gualt. Index Tese. Conch. tab. LXIIr, 
pl. 8, let. 1 de la feconde édition, | lire. A-4, en a repréfenté la coupe, pour 
parmi les Limaçons à bouche aplatie; | montrer l’organisation intérieure de ce 
mais la forme de fa bouche doit le | 
faire ranger dans la famille des Lima- | 

| 


çons à bouche ronde. 


Limaçon; c'est d'après lui que nous 
l'avons fait graver, pl. Lxx de la Zoo- 
morphose, lett. Br. 


PAPFCON CH YÉPROML/O:G'TE. 101 


s’altere aisément par les acides, la couleur en étant assez fuper- 
ficielle quoique foncée. 

Il ÿ à lieu de présumer que l’opercule dont nous allons parles 
appartient à ce Limaçon. En cffet, quoique nous n’ayons point 
encore trouvé cet opercule joint naturellement à fa coquille , 
ceux que nous possédons s’y adaptent & le ferment fi exactement, 
que ce caractere, joint aux rapports fensibles que ces opercules 
ont avec ceux des deux espèces précédentes, fufft pour nous 
autoriser à en donner ici la description. Cet opercule pierreux 
& assez épais, est de forme ovale. Sa face interne, femblable 
d’ailleurs à celle de l’opercule de la Raboteuse, en differe cependant 
par le développement de la fpirale plus alongée & plus excentrique. 
Elle est à cruës demi-circulaires fines & ferrées, & blanche fous 
fon périoste, qui est fauve rendre vers le centre de la fpirale, 
mais foncé vers les bords. Sa circonférence offre aussi fur le côté 
gauche un bourrelet étroit & mince, d’un brun-noir. La face 
externe , fort renflée dans Ja partie où fe font faits les derniers 
accroissemens, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la 
partie opposée. Le bord droit, mince & tranchant, est creusé 
en portion de fpirale. La convexité de cette face est d’un blanc 
luisant & grossierement chagrinée, tandis que la rigole qui la 
borde est d’un blanc terne, nué légerement de bleuâtre & comme 
réticulée. La circonférence est aussi légerement granulée. Quel- 
quefois cette face est nuée de fauve fale ou de gris noirâtre à 
l'endroit qui répond au centre de la volute de la face interne, 
mais d'ordinaire elle est entierement blanche. Dans plusieurs de 
ces opercules , on remarque un peu au-dessous de la volute exté- 
rieure, un petit finus oblong, quelquefois très-profond , lequel 
s’érend plus ou moins fur la partie convexe de certe volure. Cet 
opercule, dont la face extérieure a quelque ressemblance avec 
l'orcille humaine, ne nous paroït pas avoir encore été gravé : il 


mm — À 
CoQuiLLEs 
DE MER. 


Limagons 
Bargaux, 


102 PA GO NCHAErFOROIG RE 


EAP CA TONEEPPENEE 


Coquuzes N'est pas commun, & porte depuis quatre jusqu’à huit lignes de 


DE MER. 
Limaçons 
Burgaux, 


longueur. Ces derniers n’ont pas moins de fix lignes de largeur , 
fur plus de deux lignes & demie d'épaisseur dans leur partie la 
plus convexe. 

La VEUVE ou LA PIE (planch. 1x, lettr. F>:), est un gros 
Limaçon à bouche ronde (71), qui, malgré l'épaisseur de fon 
test, offre une espèce de demi-transparence, fur-tout dans les 
coquilles jeunes & dans celles où la couleur blanchâtre du fond 
domine davantage. Il est de forme conique plus ou moins élevée, 
en quoi il imite certains Sabots. Les fix orbes assez bombés qui 
le composent, font distingués les uns des autres par un fillon peu 
régulier dans fon contour & plus ou moins prononcé. Sa clavicule, 
ordinairement plus large que haute, est terminée par un fommet 
peu pointu , mais fort obtus dans les coquilles vieilles, où cette 
partie fe trouve fouvent fruste & rongée par les frottemens qu’elle 
a éprouvés dans le fond de la mer. Le premier orbe s'étend 
beaucoup en largeur : fa base est plate ou légerement convexe 
& profondément ombiliquée. La robe lisse de ce Limaçon est 
néanmoins parsemée de rugosités, dûes aux cruës nombreuses 
& fouvent très-prononcées qui s’y rencontrent , fur-tout près des 
pas de la fpirale, où fe voit une espèce de rigole qui en fuit le 
contour, Lorsque la coquille est brute & dans fon état naturel, 
elle est extérieurement de couleur olive, tirant quelquefois fur le 
roussâtre ; mais lorsque cette couleur, qui n’est que fuperficielle, 
a disparu , foit accidentellement, foit par le fecours de l’art, la 
robe paroît alors d’un beau blanc où d’un blanc jaunâtre, teint 
en quelques endroits d’olivätre, avec des flammes ou marbrures 


(71) Il est représenté plane. 8, let. G | l'inspection de {a bouche, on ne peut 
de la feconde édition, parmi les Sabots 1 fe dispenser de le ranger avec les Lima- 
ou Limaçons à bouche aplatic; mais à | çons à bouche ronde. 


L'AM CON C HVETOEO CA E. 103 


, 


d'un beau noir foncé, qui font faillantes ou de relief. Ces taches 


noires s'étendent quelquefois au point qu’il ne reste que très-peu 
de blanc fur la robe, ou qu’elle est même tout à fait noire ; on 
donne alors à ce testacée le nom de Veuve : mais plus généra- 


lement ces taches font distribuées par flammes longitudinales ,. 


obliques, onduleuses, ou en zig-zags plus ou moins confus , qui 
vont de droite à gauche fur un fond blanc. Cette variété est 
connue fous la dénomination de petit Deuil ou de Pre (72): 
quelques-uns l’appellent encore le Tesmurier (7 3). Le noir domine 
moins fur la base de ces coquilles, où est le large & profond 
ombilic dont nous avons parlé. Celui-ci, qui est blanchätre & 
creusé en fpirale presque jusqu’au fond du fommet, est fur-tout 
remarquable par deux excroissances arrondies en mamelon près 
de fa partie antérieure : l’un de ces mamelons est beaucoup plus 
fort que l’autre, mais tous deux font d’un blanc d'émail, lisse 
& luisant. Dans quelques individus, cet ombilic fe rétrécit inté- 
rieurement , au point de ne laisser qu'une petite fente de figure 


CSST TERNTTS 


COUILLES 
DE MER. 
Limagons- 
Burgaux: 


oblongue. La partie extérieure de la columelle est courte, maigre, 


courbe & nacrée : la nacre de l’intérieur de ce Limaçon, quoique 
d'un argentin brillant qui donne des flammes vertes, jaunes & 
roses, est généralement moins vive (74) que celle des Limaçons 
pourvus d'un opercule pierreux ; quelquefois elle est cachée en 


(72) Gualr. Index Testar. Conchyl. 
tab, LXVIII, lite. B, offre cette variété 
dans la plus petite des deux figures qu'il 
a données de ce Limaçon. 

Davila , Cat. tom. I, pag: 112, art. 100. 

(73) 11 femble que le nom de Tein- 
zurier donné à cette coquille, vient de 
la propriété qu’elle a de rendre noirâtres 
les acides dans lesquels on la met , & de 


communiquer une teinte plus ou moins 
noirâtre & même ineffaçable aux co- 


ces mêmes acides. 
(74) Nous avons remarqué que la 


gineux , est d'un velouté plus gras, plus 


à opercule pierreux, 


nacre des Limaçons à opercule cartila-. 


mat & plus terne que celle des Limaçons: 


quilles qui fe trouveroient avec elle dans : 


ne 


104 L'AM CON CHMELTOTOIGITE. 


Coquues Certains endroits, fous une légere couche blanchâtre & fans lustre, 


DE MER. 


Limaçons 
Burgaux, 


qu'on parvient à détruire à l’aide des acides. Les bords de-la levre 
font minces & tranchans dans les coquilles jeunes, mais fort épais 
dans les vicilles, avec un renflement large, peu faillant, privé 
de nacre, & de couleur blanche mouchetée de noir. Le périoste, 
de couleur fauve, qui recouvre la robe de ce Limaçon, est mé- 
diocrement épais & fort tenace au test. On trouve assez fouvent 
cette coquille piquée ou rongée par des vers marins, qui quel- 
quefois même y font encore adhérens. Elle est commune aux îles 
Antilles , fur-tout à Saint-Domingue, à la Martinique & aux 
Barbades; ainsi qu'aux îles de la Magdelaine, fur les côtes du 
Sénégal & à la côte Malabare, felon Bonanni. On en voit depuis 
douze à quinze lignes de haut, fur feize à dix-fept de large, 
jusqu’à trois pouces, fur trois pouces & demi dans les mêmes 
dimensions : celle qui fait partie de notre collection est d’un 
volume peu ordinaire, en ce qu’elle porte quatre pouces quatre 
lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa base. Beaucoup 
d'auteurs ont fait graver ce Limaçon (75), dont la figure imite 
assez bien le pied ou le fabot d’un cheval. 


(75) Du Tertre, Hist. des Antilles, | rom. III, rab. rxxv. Les deux Lima- 


Livon. 
Davil. Catal. tom. I, p. 112, at, 100. 
Knorr, Délices des yeux & de l’esprir, 
L'opercule 


Klein, Tent. method. ostrac. tab, 11, 
fig: 52, Jpec. r & 2, PAg: 4T. 
Sebas Locupl. rer. natur. Thesaur, 


tom. IT, pag. 239. Le Burgau. çons travaillés de la ligne perpendiculaire 
Lister, Histor. Conchyl. tab. 640, | du milieu de cette planche. 
Jig- 30. | Guait. Ind, Test. Conc, tab. LXVIII, 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | lise. 8. La plus grosse des deux coquilles 
2°. 29 Ë 30, pag. 117. ; | figurées fous cette même lettre. 
Kirch. Mus. class. 111, n°,29 & 30, | Turbo Pica.Linn. Syst. nat. edit. XIT, 
P'£ 451. | com. 1, fpec. 612, pag. 1235. 
Petiv.Gazoph. nat, part.I,tab,LXX, | Adanson, Hist, natur. des coquillages 
Jig. 9. | | du Sénégal, pl. 12, fig. 7, pag. 185. Le 
| 
| 


0000 


AVC ON C H YETONE O'G'TE; 105 

D 00 De 

_L'opercule cartilagineux de ce Limaçon, est fécéctcassant, cogvmrs 
plus mince qu'épais , & demi-transparent. Il ressemble assez par ve mer. 
fa figure ronde, au Lépas appelé le Bonnet Chinois; cet opercule ET 
est concave dans fa face extérieure, qui est très-finement fillonnée 
par une fpirale de douze révolutions, fi ferrées qu’elles paroissent 
concentriques. Le centre de la fpirale est aussi celui de Popercule. 
La derniere révolution fe termine en talus tranchant fur l’un des 
points de la circonférence ; d’où résulte une petite finuosité qui 
empèche que cet opercule ne foit parfaitement orbiculaire. Les 
cruës des fpires font fines & légeres, & ne s’apperçoivent que fur 
cette face. La face intérieure est convexe, lisse & luisante ; fur 
fon centre on voit un très-petit bouton, & les fpires y font en 
général moins fensibles que fur la face concave. A l'exception 
d’une tache fémilunaire, d’un vert olive ou porreau foncé, qui 
indique l'endroit par lequel cet opercule adhéroit à l'animal, tout 
le reste est tant en dessus qu’en dessous, d’un brun-cramoisi ou 
couleur d’écaille, avec une légere teinte de verdatre. Lorsqu'on 
regarde ces opercules en les opposant à la lumiere, leur couleur 
est celle de la plus belle fardoine. Ceux qui ont féjourné long- 
temps fur le rivage, deviennent extérieurement ventre de biche 
terne, & il n’y a que la ligne fpirale qui reste brune. On en voit 
depuis fix à huit jusqu’à douze ou treize lignes de diametre ; 
mais il doit s’en trouver de dix-huit lignes, à en juger par les plus 
gros Limaçons de cette espèce. Sloane est le feul auteur qui en ait 
donné la figure (76). 


IE partie, pl. x, fig. 1, pag. 23. Il lui | Tbid, TE part. pl. xxr, fig. 3, pag. 30% 
donne les noms de Tigre Malabare, | Regenfuss, Choix de coquillages, &c. 
de Cruche à l’huile, de Peau de ferpent | plix, fig. 57, pag. Lxxvir & Lxxvur. 
colorée, d'Oreille de Géant & de Flam- (76) Voyage à la Jamaïque, tom. I, 
boyante. | tab. 241, fig. 3. 

Tome IT. O 


pes ©. -: | 
COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux, 


106 LEA ICO'NC H Y LIOMONG PE 


La VEUVE A CONTRESENS ( planche 1x, lett. F1), est unc 
fimple variété du Limaçon précédent ; elle n’en differe en rien 
par la forme, mais feulement par la direction que prennent fes 
flammes obliques, noires & longitudinales, qui contre l’ordinaire 
vont de gauche à droite, & font aussi plus distinctes : une large 
zône olive foncé borde les pas de la fpirale. Le fond de la robe 
est plus ou moins blanc, nué d’olivätre tendre. L'individu que 
nous possédons de cette variété nous a été envoyé de Saint- 
Domingue : il porte deux pouces deux lignes de longueur, fur 
deux pouces quatre lignes de largeur à fa base; mais on en voit 
de plus considérables. 

Les Veuves présentent encore d’autres variétés, telles que 
les fuivantes : les unes, qui font d’un petit volume, ont fur leur 
robe des cordelettes circulaires lisses, assez égales, peu distantes 
entre elles, & plus ou moins prononcées dans les divers indi- 
vidus (37) : d’autres ont ces cordelettes boutonnées ou tuber- 
culées (78); & plusieurs au lieu de ces cordelettes ont des espèces 
de rugosités ondoyantes & fouvent peu fensibles : celles-ci, pour 
l'ordinaire, entierement noires, ont quelquefois une teinte foible 
de violet. 

Il nous est venu depuis peu de la Nouvelle Zélande, un petit 
Limaçon, dont la figure est fi parfaitement femblable à celle de 
la Veuve, qu'on ne peut le regarder que comme une autre variété 
de cette espèce: Il est composé de quatre orbes, assez épais, 
médiocrement renflés, & fon ombilic est pourvu d’un petit ma- 
melon, comme celui de la Veuve. Mais ce qui distingue cette 
coquille de la Veuve proprement dite, ce font trois grosses cor- 
delettes circulaires fur le premier orbe, qui fe réduisent à deux 


(77) Knorr, Délices des yeux, &c. (78)Regenfuss, Choix de coquillages, 
IF part. pl. xxr, fig. 3, pag. 39. &c. pl vi, fig. 66, pag. Lxv. 


oo 


FA C'ON C HYATOI,E'O'GAE 107 


fur les orbes fuivans, lesquelles font, pour lordinaire , assez 
grossierement tuberculées. Entre ces cordelettes font des fbries 
fines, aussi circulaires, traversées par des cruës peu fensibles , 
mais régulieres ; d’où résulte une espèce de réseau des plus fins. 
La robe blanche de ce testacée, nuée quelquefois de gris-violâtre, 
est ornée de trois zônes de taches marron-noir ou d’un brun de 
café brûlé très-foncé : l’intérieur est tapissé d’une nacre argentine 
peu éclatante. Ce Limaçon excéde rarement fept à huit lignes 
de longueur , fur neuf à dix de largeur à fa base. 

Le Damier (planch. 1x, lett. Er), est un petit Limaçon 
de forme à peu près conique, oblique & assez élevée ; il est fort 
épais & composé de cinq à fix orbes peu renflés, à l'exception 
du premier qui est assez étendu. Sa clavicule, aussi longue que 
large, est terminée par un fommet médiocrement pointu. Son 
extérieur, lisse & luisant, est à cruës fines peu fensibles. Sa robe 
est ornée de petits rubans circulaires, alternativement blancs & 
d’un gris bleuâtre foncé ou vert Céladon, chargés fur le premier 
orbe de taches barlongues violet presque noir, disposées en 
échiquier jusque vers les pas de la fpirale, où elles forment de 
petites flammes longitudinales qui fe prolongent fur les oïbes 
fuivans. Ces taches font moins résulieres & plus confusément 
arrangées du côté de la bouche, & fur la clavicule ; en cet endroit 
même elles fe confondent avec le fond, dont la couleur ordinaire 


© — | 
COQuILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux 


est olive-brun. Ce Limaçon, non ombiliqué, a la partie extérieure : 


de fa columelle courte, peu nacrée & terminée par une légere 
faillie en mamelon. Tout l’intérieur de la bouche est revètu d’une 
nacre argentine & veloutée, qui réfléchit le vert, le jaunâtre 
& le rose fale. La levre n’est ni mince ni tranchante, mais iñté- 
ricurement bordée d’un liseré fort étroit, blanc , moucheté de 
noir , avec une espèce de renflement peu fensible à quelque 
distance de ce liseré. Cette coquille, qui vient de l’ile de France, 


Oij 


COQUILLES 
DE MER. 


Limagons 
Burgaux. 


108 LA IC ONCE Y ETONE O6 FE: 


ne passe guère fix à huit lignes de longueur, fur un peu plus ou 
un peu moins de largeur. Knorr en a donné la figure (79). 


Le LiMAçOoN RUBINÉ ( planc. 1x, let. E3), est une variété 
du précédent, auquel il ressemble assez par la forme, mais fon 
test est plus épais. Il est aussi plus élevé & composé de fept 
orbes peu renflés , assez distincts les uns des autres, malgré la 
finesse de la ligne qui les fépare. Sa clavicule prolongée & de 
même longueur que le premier orbe , est terminée par un fommet 
peu pointu. Ses orbes font lisses ou chargés de cordelettes circu- 
laires, inégales & comme aplaties, fouvent plus fensibles fur la 
clavicule que fur le premier orbe. Elles font traversées par des 
cruës fines, mais distinctes dans la plupart des individus. La robe 
de ce Limaçon est ornée de taches & de lignes ondulcuses , lon- 
gitudinales, couleur de cerise ou cramoisi foncé, fur un fond 
grisatre & vert-olive fascié de blanc. Les parties voifines de la 
columelle font d’un blanc jaunâtre, fans taches ni fascies. Quoique 
fans ombilic, cette coquille en montre néanmoins quelquefois de 
légers vestiges. La partie extérieure de fa columelle est courte, 
épaisse , presque verticale & terminée par une petite éminence 
obtuse. Sa bouche ronde (8 0) est munie d’une levre épaisse & lisse, 
peu tranchante & bordée intérieurement d’un liseré blanchätre, 
moucheté de noir ou de cramoisi. Tout le reste de l’intérieur est 
tapissé d’une nacre argentine , qui réfléchit un vert velouté assez 
tendre, nuancé de rose & de jaunâtre. À quelque distance du 
bord de Ia levre, un renflement plus ou moins fensible fuit le 
contour de l’ouverture. Ce Limaçon , assez commun, fe trouve 


(79) Délices des yeux & de l'esprit, | » tement ronde, & coupée obliquement 
X part. pl. x, fig. 6, pag. 24. | » fur un plan incliné de quarante-cinq 

(So) M. Adanson a remarqué «que ! » degrés à l'axe de la coquille». Histoir: 
» l'ouverture de ce Limaçon étoit exac- | des coquillages du Sénégal, pag. 179. 


LEAVCO/N:CH YEMOO GE. 109 


dans les rochers de l’île de Gorée, & dans ceux de l’île de Ténérif, 
une des Canaries ; fa longueur ordinaire est de huit à douze 
lignes, & ces derniers ont environ dix lignes de largeur : on en 
voit rarement dont la longueur excéde quinze lignes. Quelques 
auteurs l'ont fait graver (8 1). 

Ce Limacon est bien moins varié dans fa forme que dans fes 
couleurs. On en voit d’entierement blancs ou cendrés, fans mé- 
lange ; quelques-uns font oris de perle; d’autres font totalement 
noirs , gris de lin, violets, olivâtres, roses ou fafranés ; mais 
plus généralement ils font pointillés & mouchetés par zdnes & 
même irrégulierement , de blanc ou de cerise. Quelques-uns font 
fasciés ou rubannés de blanchâtre, de gris, d’olivâtre, &c. avec 
des taches & des lignes onduleuses rouges ou noires. Enfin il s’en 
trouve qui font à marbrures ou flammes longitudinales marron- 
brun fouvent très-foncé (82), fur un fond blanchâtre. Quant 
au périoste qui recouvre cette robe colorée, il est fi peu fensible, 
qu’à peine peut-on dire qu’il existe. 

« Îl est rare, dit M. Adanson au fujet de ces coquilles, qu’on 
» les trouve entierement recouvertes de leur croûte extérieure : 
» celle ne reste ordinairement que fur les deux premieres fpires . 
» & est cnlevée dans les autres, foit par le frottement, foit par 
» quelqu’autre cause, qui femble agir moins fréquemment fur 
» celles qu'on trouvé aux Canaries, que fur celles du Sénégal. 
» Cette premiere croûte, dont les dernieres fpires fe trouvent 


(81) Gualt. Index Testar. Conchyl. | Encyclopéd. Rec. de planc. tom. VI, 
rab. LXIII, lite. 1. pl. zxvi, fig. 2. 

Adanson, Hist. natur. des coquillages | Davila, Catalog. tome I, page 113, 
du Sénégal, pl. 12, fig. 1. L’Osilin, | la troisieme paire de l’art. 110. 
pag. 178 & 179. | (82) Lister, Hist. Conch. tab. 643, 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fige 35° 
HU part. pl. 1v, fig. 3, pag. 13. | 


, 
COUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux. 


ne 


110 LAAÏ SC'O/N:C H Y FE POT-OG FE, 


Coquuuxs ” dépouillées, laisse voir la couleur orangée de la feconde croûte; 
pr mer. » & lorsque celle-ci est encore enlevée, on apperçoit la troisieme 
FE » & derniere couche , d’une nacre d’abord violette, ensuite gris 
1 » de lin ou couleur de rose, & enfin argentée. Cette derniere 
» couche est la plus épaisse ; elle femble former la plus consi- 
» dérable partie de la coquille, du moins en tapisse-tr-elle tout 
» l'intérieur jusqu'aux bords de la levre droite, qui est entourée 
» de la croûte noire qui enveloppe toute la furface extérieure de 
» la coquille » (8 3). 

L'opercule de ce Limaçon, ainsi que celui du précédent & de 
la variété fuivante, est de nature cartilagineuse , mais fec & 
cassant ; il est extrêmement mince, transparent & de forme 
orbiculaire, aplatie tant en dessus qu’en dessous comme un disque; 
fa face externe offre une fpirale de douze révolutions presque 
concentriques & paroissant à peine fur la face interne , qui est 
lisse & luisante : une petite éminence occüpe le centre de cette 
derniere. Cet opercule, dont le diametre passe rarement quatre 
à cinq lignes, est entierement de couleur fauve plus ou moins 
foncée. On en voit la figure dans l’ouvrage de M. Adanson (84) 
ê& dans la Zoomorphose (8 s). 

La FRAISE SAUVAGE ( planc. 1x, lettr. Ez), est encore une 
variété des Limaçons précédens, dont cette coquille differe par 
fon test un peu moins épais, par fa figure plus ventrue, qui tient 
de celle de la Veuve, & enfin par les caracteres fuivans. Des 
cinq à fix orbes peu bombés qui la composent, les fupérieurs 
forment une clavicule plus large que longue, terminée par un 
fommet assez pointu dans les jeunes, & légerement concave en 
{on centre ; mais aux coquilles vieilles ce fommet est fort obtus 


(83) Hist. natur. des coquillages du | (84) Z6.pl.12,G. vin, fig. 1, let.o,p.18r. 
Sénégal, pag. 179. (85) Planche xx, fig. A2, lett. o. 


HPAMWGIONN.C H YÆTOBOIGTE IT 


& presque toujours dépouillé jusqu’à la nacre dans les dernieres 
fpires. Extérieurement ce Limacçon est à cordelertes circulaires, 
aplaties , féparées par des fillons peu prononcés; c’est du moins 
ce qu’on observe à celles de ces coquilles qui viennent des Canaries 
& du golfe Adriatique : car celles de la Méditerranée, fur les 
côtes de Provence, font lisses ou à cordelettes circulaïres très- 
peu fensibles , fur un fond blanc, blanc-roussatre ou rougeitre, 
quelquefois cendré ou nué de verdaâtre. On voit dans celles des 
Canaries des flammes longitudinales, obliques, onduleuses , qui 
vont tantôt de gauche à droite, & tantôt dans une direction 
contraire. Ces flammes font ordinairement formées par des taches 
barlongues ou carrées, d’un noir foncé tirant un peu fur le rou- 


geûtre. Celles de ces coquilles qui viennent des côtes de Provence, 


présentent aussi quelquefois des flammes longitudinales en Zig- 


zags; mais plus fréquemment elles font mouchetées fans ordre 


ou par lignes circulaires & nombreuses , de petites taches à peu 
près carrées, d’un noir foncé tirant fur le verdâtre. La partie de 
la base la plus voisine de l’ouverture est généralement privée de 
ces taches, qui dans le reste de cette mème base font d’ailleurs 
plus petites & disposées plus régulierement fur un fond blanchâtre. 
L'intérieur de cette coquille est revêtu d’une belle nacre, & 
présente un renflement peu fensible au-dessous du liseré blanc 
moucheté de noir qui fuit le contour de la levre , laquelle est 
peu tranchante dans fon bord. Ce Limaçon, fans ombilic, est 
fermé par un opercule cartilagineux qui ne differe en rien de 
celui des précédens. Par les altérations de couleur qu’éprouve ce 
cestacée , foit dans la mer, foit fur le rivage, fes taches noires 
prennent avec le temps une teinte violette, qui passe même 
jusqu’au lilas-cramoisi assez foncé : c’est dans ce dernier état 
qu'on lui donne le nom de FRAISE ROUGE. On en trouve depuis 
huit lignes de hauteur, fur presque autant de largeur, jusqu’à 


Dm | 
CoQuILLES 
DE MER. 


Limagons 
Burgaux, 


112 L'A 8 CO NC-H-YIL POI OCR 


DER TEE . 
douze & quinze lignes de longueur , fur autant & fouvent plus 


CoQuiLces 
vemm. de largeur : ces derniers font très-grands pour cette espèce. 
Un Quelques auteurs en ont donné Îa figure (86). 

Laux. 

On peut voir dans la table qui précede cette famille, les 
variétés nombreuses que présente l'espèce dont il s’agit. Il ne 
nous reste plus qu’à parler d’une wariété omise dans cette table, 
laquelle nous est venue de la nouvelle Guinée : c’est un Limaçon 
peu différent pour la forme, de ceux que nous venons de décrire ; 
il est feulement moins épais, d’une plus belle nacre, & le liseré 
qui borde fa levre est d’un beau vert de gris tirant fur le noir. 
Une tache violette demi-circulaire fe fait remarquer fur la partie 
extérieure de fa columelle, qui est blanche ,,mince & plate; le 

‘reste de fa robe est olive & feuille-morte foncé, quelquefois 
même d’un assez beau vert-porreau : fes cannelures & ftries 
circulaires font peu fensibles. Celui que nous possédons porte un 
peu plus de dix lignes de hauteur, fur onze de largeur. 

Le Merce ( planc. 1x, lett. Br), ainsi nommé de fa couleur 
noire , est un Limaçon assez rare, de forme conique plus ou 
moins élevée, mince dans fon test, & composé de cinq orbes 
peu renflés , féparés par un fillon fin mais bien marqué. Sa cla- 
vicule, beaucoup plus large que longue , est terminée par un 
fommet obtus. Ses orbes, à cruës fines & ferrées plus ou moins 

, fensibles , font privés de ftries circulaires, excepté fur la base, 


Ibid. class. 111, fig. 2017 & 202, 
| Pag. 139: 
| Guale. Ind. Test. Conchyl. tab. LX, 
lice. D,*E 6 G. 
| Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 
| 1° partie, pl. x, fig. 7, pag. 24. 
| 
| 


(86) Lister, Hist. Conchyl. rab. 642, 
fig. 33. Celui de la Méditerranée. 

Ibid. fig. 34. Celui des iles Cana- 
ries. 

Klein, Tent, meth. ostrac. tab. II, 
Îg- 53 Ë 54, pag. 42. 

Bonan. Recr. ment. & oc. clas. III, 


fg. 1725 Page 133 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 114, 
la quatrieme paire de l’art. 100. 


qui 


22 oo 


L'AL'COIN CH MEVWOÏIÉ OGIE. 113 


# 


qui est aplatie ou légerement convexe. Sa robe est entierement 
d’un beau noir vif & foncé, ou quelquefois tirant fur le violer (87), 
excepté la portion de la base la plus voisine de l'ouverture, qui 
dans quelques-uns est grisâtre nué de violet fale, ou de cramoisi 
vif & foncé dans d’autres. La partie extérieure de la columelle , 
large, peu épaisse & concave au centre, est blanchâtre & rarement 
nacrée. Cette coquille n’a nulle apparence d’ombilic: elle est rapissée 
intérieurement d’une belle nacre argentée, qui dans fes nuances 
douces donne les couleurs de l’opale; fa levre, mince & tranchante, 
est bordée d’un large liseré noir foncé. Ce Limacon, qui vient de 
l’île de Taïti, porte depuis dix jusqu'à quatorze & quinze lignes 
de hauteur, fur treize, feize & dix-fept de diametre à fa base. 
Il est ici gravé d’après celui qui fait partie de notre collection. 
Knorr en a aussi donné la figure (88). Elle a ceci de particulier, 
que fa clavicule est entierement d’un bel orangé foncé, & qu'il 
n’y a que le premier orbe qui foit noir. 

L'opercule de cette coquille est cartilagineux, mince, trans- 
parent, exactement rond, peu concave à l'extérieur, & légerement 
convexe dans la partie opposée, où les révolutions de fa fpirale 
font moins distinctes. Sa couleur est fauve tirant quelquefois fur 
le verdâtre, & fon diametre n’excede guere cinq lignes. 


L'ÉvÊQUE ( pl. 1x, lettr. B2), est un Limaçon assez épais, 
de forme conique peu élevée, mais ombiliqué & beaucoup plus 
rare que le précédent. Le fillon fpiral qui distingue les cinq orbes 


(87) Nous croyons que c’est l'espèce | » dépouillé en partie jusqu’à la nacre, 
dont parle M. Davila dans fon Catalo- 
gue, en ces termes : « Deux (Limaçons) 
» des parages de Mississipi, violet très- 
» foncé, lisses, à cinq orbes renflés (88) Délices des yeux & de l'esprit, 
» &c à téte orangée, l’un desquels est | V° pat, pl. xx, fig. 1, pag. 7 & 8. 


Tome II. P 


» qui est ftriée circulairement & d’un 
» bel orient ». Tome I, page 129, 
art. 158. 


1 ns 


CEST ONERPEEERAERRS 
COQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux. 


114 IAA CO NC.H Y'T PO ONCE) 


Coqunrs peu bombés de cette coquille , est assez grossierement marqué : 


DE MER. 


Limagons 
Burgauxe 


la clavicule, aussi plus large que longue, est terminée par un 
fommet aigu ; toute la robe est d’un beau violet foncé : fes 
ftries bien prononcées, fuivent la direction des cruës. La partie 
extérieure de la columelle est étroite, arrondie, d’une belle nacre 
& pourvue d'un large & profond ombilic : tout l'intérieur de ce 
testacée cest revêtu d’une nacre verdoyante, à l'exception du 
contour de la levre, qui est un peu en bourrelet, & bordé d’un 
liseré vert de gris vif & foncé. Cette coquille vient des Indes 
orientales ; elle porte treize lignes de haut, fur feize de diametre 
à fa base. 

Son opercule cartilagineux , transparent, peu épais, est de 
couleur d’écaille de tortuë; il est aussi parfaitement rond & paroît 
plat tant en dessus qu’en dessous : fa face externe offre une fpirale 
de dix révolutions fi ferrées, qu’elles paroissent autant de cercles 
concentriques. Le fillon qui les distingue est bien prononcé & 
coupé par un grand nombre de ftries rayonnantes & comme 
granuleuses, qui vont du centre à la circonférence. La face interne 
est lisse & luisante, avec un petit mamelon rond & jaunâtre 
dans fon centre. Le diametre de cet opercule est de cinq à fix 
lignes. 

LE Tarreras Noir (pl. vin, let. Er ), est un Limaçon 
papyracé très-léger, de forme peu élevée & à peu près conique; 
il est composé de fix orbes, dont le premier fur-tout est fort 
renflé : les autres le font moins, & la ligne fpirale qui les distingue 
est peu fensible. La clavicule, peu faillante, a un tiers plus de 
larseur que de longueur : le fommet qui la termine est petit & 
mousse. La robe de ce Limaçon, quoiqu’extrèmement lisse & 
luisante, est à cordelettes circulaires fines & ferrées, peu fensibles 
aux uns, beaucoup plus dans les autres; mais les plus voisines 
de la ligne fpirale font toujours moins prononcées que celles qui 


EMPCONCHMETOEOCGTE. 115$ 


4 


les fuivent : toutes ces cordelettes forment autant de filets cir- 
culaires, d’un beau noir foncé , principalement fur le milieu du 
premier orbe, où ils font un peu plus larges & quelquefois lége- 
rement onduleux : ils tranchent avec la couleur du fond , qui est 
ou blanchätre, ou chamois, ou rose fale tirant fur le rouge de 
brique : dans quelques-uns cette derniere couleur forme une large 
zone, fans filets noirs, près des pas de la fpirale. La base de 
cette coquille est privée d’ombilic, à la place duquel est une 
tache blanche assez large & fémilunaire : les filets noirs qui 
environnent cette tache, font plus larges & d’une nuance plus 
foncée que ceux qui bordent la circonférence. La partie extérieure 
de la columelle est courte, épaisse , légerement concave, en 
partie nacrée, & en partie blanche privée de nacre. La levre est 
mince & bordée d'un petit liseré d’un noir grisâtre ; mais tout le 
reste de l’intérieur est revêtu d’une fuperbe nacre, ondée de vert 
& de cramoisi : on y distingue en creux les cordelettes circulaires 
de lextérieur. Rien n’est plus beau que la nacre de ce testacée, 
lorsqu'il a été dépouillé de fa robe colorée, qui est très-fuper- 
ficiclle. Il est rare, & porte fix à huit lignes de hauteur, fur huit 
à onze lignes de largeur. On le trouve aux îles Malouines & dans 
le détroit de Magellan ; il est ici gravé d’après un de ceux que 
nous possédons : Sloane en donne aussi la figure (8 9). 

LE TAFFETAS CHANGEANT (pl. vint, lett. E2), ne nous 
paroït être qu'une variété du Limaçon précédent. Cette coquille 
mince , fragile est parcillement composée de fix orbes, mais elle 
est de forme un peu plus élevée & fes orbes font plus bombés. 
Sa clavicule plus faillante, est terminée par un fommet obtus ; 


(89) Voyage à la Jamaïque, tom. 1, | zotus argenteus , è freto Magellanico. 
tab. x1, fig. 8 & 9. Trochus non umbili- 1  Davila, Catalogue, tom. I, pag. 129, 
catus,lavis,extàstotus purpureus;intès | la troisieme paire de l'art. 158. 


P ij 


ne je pc à ] 
COQUILLES 
DE MER. 


Limasçons 
! 
Burgaux. 


qu 
116 EPA NC O'N'C HP IR OR'ONEMNE. 


Coqunurs fa base, moins aplatie, est privée de la tache blanche fémilunaire 
DE MER. qu'on voit au précédent, & la partie extérieure de la columelle, 
Fe plus épaisse & plus prolongée, fe trouve entierement d’une belle 
nacre. Ses fillons circulaires, extrèmement fins & ferrés, ne fe 
distinguent fouvent que par les reflets qu'occasionne fa belle 
nacre, dont les vives nuances fe font fentir à travers la robe 
mince & colorée qui la recouvre; c’est fur-tout dans les orbes 
de la clavicule, où la robe est plus fuperficielle, que cette nacre 
fe montre dans presque tout fon éclat. La robe, qui est des plus 
luisantes, est tantôt blanche & tantôt d’un gris de perle verdoyant, 
rubannée circulairement de huit à dix zônes, formées chacune 
de deux ou trois filets fins cerise ou cramoisi. Ces zôdnes font 
pour l'ordinaire assez distantes entre elles, également larges dans 
les uns, mais inégales dans les autres. La nacre fillonnée de 
l'intérieur est d’un orient foncé , qui de l’argentin passe au vert 
& au rose. Il est à remarquer que lorsqu'il reste dans cette coquille 
quelques parties de l'animal qui ont passé à la putréfaction, ce 
qui arrive fur-tout dans les fpires de la clavicule, la nacre devient 
en cet endroit d’un vert de gris éclatant & des plus foncés. Ce 
Limaçon, qui est aussi fans ombilic, fe trouve, comme le pré- 
cédent, aux îles Malouines & au détroit de Magellan : il a de fix 
à huit lignes & demie de hauteur, fur huit à dix de largeur; mais 
il s'en trouve quelquefois , tel que celui que nous possédons, qui 
{ur environ onze lignes de hauteur , ont un pouce dans leur plus 
grande largeur. Sloane donne, fans en dire la raison, lépithete 
de zerrestre à celui dont il nous à laissé la figure (90). 
L'opercule de ces Limaçons est cartilagineux, mince, transparent 


\ 
(90) Voyage à la Jamaïque, tom.I, | rubris notatus, ë freto Magellanico. 
table x1, figures 10 & 11. Trochus ï  Davila, Catalogue, tom. E, pag, 1294 
terrestris argenteus ; Levis 3 dineis | la feconde paire de l'art. 158, 


oo 


LC'AWCON C H YAOLO0:G LE. 117 


& de figure ronde. Sa face externe, qui est légerement concave, 
offre une fpirale de quinze révolutions, extrèmement fines & fi 
ferrées qu’elles paroïissent concentriques : la face interne est lisse 
ou concave , avec une petite éminence au centre. La couleur de 
cet opercule est d’un fauve foncé fur les deux faces; fon diametre 
n'excede guère quatre lignes & demie, à en juger par un que 
nous possédons , lequel adhere à fa coquille , ce qui fe rencontre 
très - difficilement. 

On distingue encore plusieurs autres variétés de cette espèce ; 
entre autres une fort rare appelée la PERLE. Ce Limaçon, qui 
fe trouve dans les mêmes parages que les précédens, est aussi 
composé de fix fpires fort bombées : il ne differe de celui qu'on 
vient de décrire, que par fa robe entierement blanche, à ftries 
fines , circulaires, nombreuses & très-ferrées : elle laisse voir 
aussi les nuances douces de la belle nacre argentine, rose & verte 
qu’elle recouvre. La figure de ce Limaçon fe trouve non-feulement 
dans Sloane (91), mais Gualtieri en a fait graver un (92) qui 
en approche beaucoup. Celui que nous possédons porte près de 
dix lignes.de longueur , fur onze lignes de largeur. 


Le petit Limaçon que nous avons nommé, dans Ja table de 
cette famille, GRAIN DE CHAPELET des Sauvages de la Terre 
de Feu, ne nous paroïît être qu’une variété d'âge du précédent. 
H Jui ressemble en tout pour la nacre & la couleur ; mais il est 

P ; 
de forme plus large & plus aplatie, quoique fon diametre n'ait 
guère plus de quatre lignes d’étendue. Le nom que nous avons 
donné à cette variété, est fondé fur ce que les Sauvages de Ia 


(91) Voyage à la Jamaïque, tom.1, | Zirr. 1. Cochlea Trochiformis ; ftriata ; 
tab. x1, fig. 12 &1 3. Cochlea minor cine- | ex polituré arsentea. 
rea leviter fulcata , à frero Magellanico. Davila, Catalogue, tom. I, pag, 1294 
(92) Index Tesr. Conc. tab. LXIII, | la quatrieme paire de l’art, 158. 


RE 
CoqQuiLLes 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux, 


9 mmmmm t 


118 LA LCONCHYILDOLOGCG EE. 


Cogunuxs Lette de Feu, où ce coquillage fe rencontre, le ramassent en 

DE MER. quantité pour en faire des colliers, des ceintures, des bracelets 

Fr & des espèces de chapelets. Après avoir percé ces Limaçons près 

| de la levre, ils les enfilent en grand nombre & en font une espèce 

de tissu, auquel ils donnent plus où moins de largeur, felon 

l'usage auquel ils le destinent. C’est ainsi que Sloane les a repré- 

sentés (93). Le même auteur donne encore la figure (94) de 

deux autres variétés dont nous avons fait mention dans la table 

précédente : l’une porte le nom de Tamarin , l’autre est de couleur 
d’ardoise. 

La PErDRIx ROUGE (pl. var, lettre Ir), est un petit 

Limaçon peu épais, de forme assez élevée, composé de fix orbes 

bombés , dont les pas font concaves ; fa clavicule, fort faillante, 

est néanmoins plus large que longue, & terminée par un fommet 

aigu : fes cordelettes circulaires, grosses & assez distantes Îles 

unes des autres, font quelquefois formées par la réunion de deux 

ou trois ftries fines & fort ferrées, qui fe distinguent aussi dans 

les cannclures que ces cordelettes laissent entre elles. Les cruës 

qui les traversent font à peine fensibles. La partie extérieure de 

fa columelle, qui fe termine à peu près en S, est blanche, mince 

& fans nacre. Près d’elle est un large & profond ombilic, pourvu 

d’une rigole tournante avec lui jusqu’au fond du fommet. La 

robe de cette coquille est ornée, fur un fond blanc, de plusieurs 

zônes, dont la premiere, qui fuit les pas des orbes, est tachée 

d’un rouge de corail vif; la feconde, qui fe prolonge aussi fur 

toutes les fpires , est plus large & entierement brune ou tiquetée 


(93) Voyage à la Jamaïque, tom. I, (94) Ibid. tab. x1, fig. 14, 15, 16 
tab. x1, fig. 18. Trochorum pertusorum, | &17. Trochus parvus , levissimè flria- 
incestinis phoc& piscis consertorum, | tus,nonumbilicatus, exrès totus niger, 
linea ; quà terre, del Fuego incole loco | intès totus argenteus ; à freto Magella= 
grmille vel torquis, utuntur, LEE 


LAPCONCHYEEOLOGIE 119 


de blanc. Outre ces deux zdncs, on en distingue encore trois fur 
le premier orbe feulement : l'une, vers la base, est onduleuse 
& ponctuée circulairement de rouge, fur fond blanc; la fuivante 
est tout à fait brune, ou brune ponctuée de blanc, & la derniere 
qui borde lombilic , est blanche, à petits traits rouges plus 
marqués que dans les précédentes. La levre mince & assez tran- 
chante de ce petit testacée, est bordée d’un liseré grisâtre fort 
étroit , moucheté de brun : tout le reste de l'intérieur est tapissé 
d’une belle nacre verte, fans mélange dans les coquilles jeunes , 
mais argentine dans les vicilles. Ce Limaçon rare vient des Phi- 
lippines; celui que nous possédons a près de fix lignes de largeur 
fur cinq de hauteur. 

L'opercule est cartilagineux , mince, transparent & de figure 
ronde : fa couleur est fauve-tendre ou ventre de biche, & il 
n'offre d’ailleurs rien de particulier. 

La PERDRIX GRISE, variété du Limacçon précédent, en differe 
moins par la forme que par la couleur : elle est cependant un peu 
plus grande & plus épaisse; fon ombilic est aussi plus évasé 
& fa levre montre fouvent, près de fon bord intérieur, un ren- 
flement assez fensible, peu ou point nacré, qui en fuit le contour. 
La nacre de l'intérieur est plus variée dans fes nuances. A l'égard 
de l'extérieur , le fommet est tantôt blanc , tantôt cramoisi vif; 
le reste est fascié, & tacheté de blanc & de brun légerement 
olivâtre. Les zônes, qui font au nombre de quatre à cinq fur le 

“premier orbe , & de deux feulement fur les orbes fuivans , font 
alternativement brunes, pointillées de blanc, & blanches à traits 
bruns fouvent en zig-zags. Ce Limacon, peu commun, vient de 
l'ile de France & des Barbades. Lister en donne la figure (95). 

Une autre variété de cette espèce est celle qu’on nomme x 


(95) Hise. Conchyl. rab. 639, fig. 28. 


nr 


COUILLES 
DE MER. 
Limaçons 
Burgouxs 


120 EP AM C:O NC HMENOG LONG I E: 


ere 
Coquuuxs ROSE. Ce Limacon, qui égale en grandeur le précédent, est 


pe MER. mince, assez élevé dans fa forme, & légerement nacré en dedans : 
He les pas des cinq orbes qui le composent ne font point concaves, 
mais un peu convexes. Le fommet qui termine fa clavicule est 
fort obtus & cramoisi foncé. Tous les orbes font à cordelettes 
circulaires, fines & granuleuses; mais une plus forte que les 
autres, regne fur le milieu du premier orbe , où elle produit un 
renflement assez fensible. Sur la base très-convexe de ce Limaçon 
fe voyent aussi des ftries circulaires, granuleuses, fines & ferrées. 
Le fond en est blanc, tiqueté de points roses très -foibles en 
couleur ; le reste de la robe est blanc nué de couleur de chair, 
& marbré par larges flammes longitudinales de cerise fale ou peu 
foncé. La partie extérieure de la columelle est mince & concave: 
on voit près d'elle une large cavité, qui tient lieu d’ombilic ; 
mais qui, à proprement parler, n’en est point un, puisqu'elle 
ne s'étend pas au-delà du premier orbe. Ce Limaçon nous est 

venu de la nouvelle Zélande. , 
Une autre variété, qui vient de l’île de France, & qu'on 
appelle le PErIT Nomsxiz DE VÉNUS, est encore peu commune, 
Elle tient de la précédente, en ce que les pas de fes fix orbes ne 
font pas concaves ; mais fa base est plus aplatie du côté de la 
bouche. Sa columelle courte , est denticulée à fon extrémité & 
en partie creusée par un large ombilic qui plonge jusqu’au fommet; 
une espèce de vive-arrèête l'accompagne jusqu’à une certaine 
profondeur, L'intérieur de ce coquillage est nacré, lPextérieur est” 
à fillons circulaires, fins & nombreux, fouvent mème granuleux, 
il est ou d’un blanc verdâtre fans mélange, ou d’un blanc finement 
jaspé de fauve-rougeâtre. Cette coquille porte fix lignes de haut, 

fur fept de large. 

Le GRAND NoMBriL DE VENUS, est une autre variété peu 
commune, qui fe trouve aux Philippines, On y compte fept orbes 
bien 


1 DD DT REC DE A D RD ASE EE DU Do pe 


ÉANIC ON CH YO O GITE. 121 


’ EROMMERERTE EN 
bien distincts, quoique les pas n’en foient point concaves; fa Coquurs 
clavicule fort faillante, est terminée par un fommet aigu. Ses x mr. 
orbes, peu bombés, font à flries fines, circulaires, assez distantes pe d 
les unes des autres; mais une grosse cordelette fuit le contour de 
fa base, qui est peu renflée. La partie extérieure de fa columelle 
est mince, & creusée en quelque forte par un large & profond 
ombilic : cet ombilic est blanchâtre & tourné en escalier. Tout 
le reste de la robe, qui est fort luisanr, est pointillé circulairement 
de blanc & de brun-noir, fur un fond verdatre ou feuille-morte 
foncé : quelquefois les fillons font rougeâtres, fur un fond olive. 
La nacre verdoyante de l’intérieur est d’un bel orient : la levre 
est mince & bordée d’un liseré olive fort étroit. Ce Limaçon a 
de fept à neuf lignes de hauteur, fur neuf à douze de largeur. 
Son opercule cartilagineux n'offre rien qui le distingue de ceux 
des variétés précédentes. 

LA Livrée (planche vint, lettre 12), est un petit Limaçon 
large & fort épais, à base plate & s’élevant dans une direction 
un peu oblique. Les cinq orbes qui le composent font aplatis en 
doucine, & la ligne fpirale qui les distingue est bien marquée, 
Sa clavicule peu élevée ou même aplatie dans quelques-uns, fe 
termine en un petit fommet obtus : fa robe, à cordelertes cir- 
culaires , fines & ferrées, varie fingulierement dans fes couleurs, 
fans parler des altérations qu’elle éprouve fouvent fur le rivage, 
lorsque la coquille y féjourne après la mort de l'animal. Sur un 
fond blanc, ou jaunâtre, ou rougeître, ou vert de terrasse, ou 
olive foncé , s'étendent des flammes & quelquefois de fimples 
lignes longitudinales | fouvent onduleuses ou en zig-zags, de 
couleur brune ou violette dans les uns, cramoisi, rose, canelle 
ou fauve dans les autres. On en voit qui font entierement d’un 
vert-noirâtre , cramoisi fale, ou violet-brun fans mélange ; 
d'autres au contraire fonc tachetés, marbrés qu panachés de 


Tome IT. Q 


Le 


CORQUILLES 


et 
T2 LA CONCHYLIOLOGIE. 


différentes manicres. Enfin lon ne finiroit point fi l’on vouloit 


nr MER. ici faire l’énumération de tous les mélanges de couleurs qui s’y 


Limaçons 
Burgaux, 


rencontrent. La partie extérieure de la columelle est courte, fort 
épaisse & en partie nacrée. L'ombilic qui l’avoisine est très-fensible 
dans les uns, peu ou point dans les autres. L'intérieur de ce petit 
Limaçon est pourvu d’une nacre argentine verdoyante & d’une 
belle eau , comme celle qui paroît à l'extérieur, lorsqu'on l’a 
dépouillé de fa robe colorée. On le trouve très-communément 
le long des côtes de France & d'Angleterre, fur l'Océan, ainsi 
que fur celles de Provence dans la Méditerranée , de Saint- 
Domingue & de la Martinique, aux Antilles. Les plus grands 
n'ont guère plus de fix lignes & demie de hauteur, fur fepe & 
demie de largeur. Leur opercule cartilagineux est fort mince, 
de figure ronde & de couleur ventre de biche. Lister & Gualtieri 
ont fait graver ce coquillage (96). 

La Livrée DE L'ile DE FRANCE differe peu de la précédente 
quant à la forme, aux couleurs & à la grandeur; mais elle à 
généralement quelque chose de plus agréable, fur-tout lorsqu'elle 
est par zônes. Son ombilic blanc & fort évasé, est bordé de 
deux filets cramoisis. Une large zône blanche à taches barlongues 
brunes fuit les pas de la fpirale : cette zônc est fuivie d’une 
feconde blanchâtre , à Zig-zags cramoisis ; la troisieme est 
femblable à la premiere, & la quatrieme à la feconde , excepté 
qu’elle est plus large & qu’elle ne fe voit que fur la base du 
premier orbe du côté de l'ouverture. Il y a de ces Limaçons qui 
font à flammes longitudinales, étroites & rameuses, d’un beau 
cerise foncé {ur un fond blanchitre. Tous ont l’intérieur d’une 


belle nacre. 
———————————————————— 


(96) Lister, Hise, Conch, tab, 641; Gualr. Index Tes, Conc: tab. LXIT, 
Fig. 37. dite, a 


A 


EA/,CI0 N C HMYLTOLOGIE. 123 


em 


Le BouTON DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est une autre variété Cons 
de cette espèce. Des cinq orbes qui le composent , le premier est pe mer. 


large & bombé : fa clavicule courte est terminée par un fommet Limarns 
Burgaux. 


obtus, & fon test, médiocrement épais, a des cruës plus ou 
moins fensibles. La plupart font lisses; mais on en voit aussi 
dont les ftries circulaires font bien prononcées. La robe est, dans 
les uns, cendré-verdâtre ou d’un jaune-foufre , à zig-zags 
longitudinaux , obliques, d’un vert-grisitre; dans d’autres elle 
est à Zig-zags cramoisi ou pourpre foncé, fur un fond jaune de 
fafran, coupé par huit ou dix lignes circulaires blanches rayées 
de brun : dans d’autres enfin elle est feulement pointillée de brun 
fur un fond verdâtre ou blanchâtre. Tous ont un large & profond 
ombilic près de la partie extérieure de la columelle, qui est d’un 
beau blanc. L'ouverture est très-évasée, & fa levre mince est 
bordée d’un double liseré ; l’un, fort étroit, d’un noir-verdâtre ; 
l'autre, un peu plus large, est grisâtre & termine la levre : la 
nacre qui tapisse l’intérieur est d’un orient vif, changeant en vert 
& en pourpre foncé. Ce Limaçon rare, a depuis trois lignes 
jusqu'à fix de hauteur, fur quatre & fept de largeur. Lister en 
donne la figure (97). 

La SorcierE DE Taïr1 (planc. vinr, lett. I3-13), est un 
Limaçon fort épais, qui s’éleve plus ou moins en cône oblique, 
à base aplatie. Il est composé de fix orbes, peu bombés, distingués 
par une ligne fpirale assez fine. La clavicule, quoique faillante , 
est ordinairement plus large que longue & terminée par un fommet 
obtus. Tous les orbes font chargés de grosses cordelettes circulaires 
fort distantes entre elles, plus ou moins granuleuses & traversées 
par des cruës plus ou moins fensibles. La partie extérieure de la 
columelle est courte, épaisse, nacrée & comme dentée à fon 


(97) Hise. Conc. tab. 640, fig. 29. 


Qi 


NAT CON CH MEMDEOGIE 


Cocumurs Cxtrémité : on voit près d’elle un large & profond ombilic, qui 
» mer. plonge en fpirale jusqu’au fond du fommet. La robe de ce Limacçon 
Fa est, dans les uns, d’un beau vert de gris vif fans mélange, ou 

gaux. 
légerement panaché de violet ; dans d’autres c’est un fond blan- 
châtre ou jaunître, nué de violer & d’olivâtre, avec des flammes 
longitudinales & en zig-zags d’un brun-violet foncé. L'intérieur 
est revêtu de la plus belle nacre argentine : la levre est légeremens 
dentelée dans fon bord peu tranchant, qu'accompagne un étroit 
liseré vert de gris vif. Ce Limaçon rare vient de l'ile de Taïci ou de 

Cythere : nous en avons un qui porte onze lignes. de hauteur, fur un 

peu plus de largeur, volume assez considérable pour cette espèce: 

L'opercule cartilagineux, mince & rond qui ferme fon ouverture, 
est plat tant en dessus qu’en dessous, lisse fur fes deux faces, d’un 
fauve-brun peu rougcâtre & fort transparent. Son diametre est 
de trois à quatre lignes. 

La SoRrCiERE ARDENTE (pl. vit, lett. [4-I4), nous paroït 
être une variété du Limaçon précédent, quoiqu’eile en diffcre 
à plusieurs égards. Elle tient un peu de la forme des Sabots (98), 
par fa figure extérieure fort aplatie dans les uns, plus élevée dans 
les autres. Le premier orbe, qui s'étend beaucoup en largeur, 
est plat ou légerement convexe du côté de l’ouverture ; il est 
médiocrement bombé, de mème que les: cinq à fix orbes fuivans, 
dont il est distingué par un fillon fort profond dans les uns, peu 
fensible dans les autres. La clavicule, ordinairement plus large 
que haute & fouvent fort aplatie, est terminée par un fommet 
assez pointu dans les coquilles jeunes , mais obtus dans les vicilles. 
Les pas des orbes font aplatis ou creusés en doucine par un ren- 
lement ridé ou mamelonné qui en fuit le contour. Tout le reste 
de l'extérieur est à ftries circulaires, alternativement plus & moins 


(98) Aussi M. d'Argenville a-t-il rangé à bouche aplatie. Voyez pl, 8, lett, $ de 
certe espèce dans la famille des Limaçons | la feçonde édition, 


oo 


EANCONCHYDIOPOGIE 1e 


F 
fines, peu ou point onduleuses & quelquefois léverement granu- 
s P P que!q 5 £ 
leuses. On remarque vers la base du premier orbe une assez grosse 
cordelette qui disparoît dans les fuivans, où elle fe perd dans les 
pas de la fpirale. Les cruës de cette coquille font plus ou moins 
fensibles dans les divers individus : près de la partie extérieure 


de la columelle est un large ombilic qui plonge en fpirale jusqu’au 
fond du fommet. L'orifice de cet ombilic est bordé d’une espèce 
de gros bourrelet aplati, qui plonge aussi dans l'intérieur : Pun 
& l’autre fonc d’un beau blanc. À Pégard de la robe elle est de 
couleur de chair ou rose très-foncé , marbrée de cerise ou de 
cramoisi vif : quelques-uns font panachés de marron-cramoisi- 
brun, fur un fond cerise; ce qui fait donner à ceux-ci le nom de 
Sorciere ardente. On en voit dont la robe est fafran foncé, avec 
des veines canelle où cerise, ce qui n’est pas commun; mais 
pour l'ordinaire ces Limaçons font à fond blanc, ou roussitre, 
ou grisâtre, panaché de brun, de fauve ou de canelle, & comme 
faupoudrés de la même couleur. Leur intérieur est pourvu d’ane 
belle nacre, qui dans fes nuances argentines donne les couleurs 
changeantes de l’opale ; leur levre mince & médiocrement tran- 
chante, est bordée d’un liseré blanc. Cette coquille est très- 
commune fur les côtes de Bretagne , de Saintonge & du pays 
d’Aunis : elle a depuis cinq jusqu’à huit & dix lignes de hauteur, 
fur fept, onze & douze lignes de largeur. Quelques auteurs l'ont 
fait graver (99). M. Adanson, qui a observé cette coquille aux 


(99) Rond. de Pisc. part. IT, de Tese. 
pag. 104. Edit. franc. IF part. de lHist. 
des poiss. pag. 69, chap. xxx1r. fig. 32. Des côtes d'Angleterre. 

Gesner,.de Aquat. de Test. pag. 28 7. Gualr. Index Test. Conc. tab. LXIT;, 


| aquat. de Test. lib. IIT, tab. xI1; 
Aidrov. de Test. lib. IIT, pag. 365, | lite. 1. 
| 


Lister, Hist. Conchyl. tab. 641, 


fig. 68 7, pag. 398, cap. XXXVI. 


Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tort. TIT,. 
Jonsr. Hist. natur, de Pise, exang, 


tab. XLI, fig. 455 E 6, par. 12$%. 


ETS RD 


CORQUILLES$ 
DE MER. 


Limagons 
Burgaurs 
5 


126 FA" CONCHYEMOLOIGTLE, 


Coquiuxs iles Canaries & au cap de Dakar, dit que le fond de fa robe est 


DE MER. 


Limagçons 
Burcaux. 


cendré ou couleur de chair, coupé longitudinalement par quelques 
marbrures brunes ou violettes (100). 

L'opercule est cartilagineux , d’un fauve foncé, rond , mince 
& plat tant en dessus qu’en dessous; fon diametre n’excede guère 
trois à quatre lignes. 

La SORCIERE PYRAMIDALE est une variété de la précédente, 
& fe trouve dans la Méditerranée , principalement fur les côtes 
de Provence. Elle differe de celle de l'Océan, par un peu plus 
d'épaisseur dans fon test, par fa clavicule plus élevée, terminée 
par un fommet plus pointu & par les pas de fes huit orbes plus 
tuberculeux. Sa base, un peu plus convexe que celle du précédent, 
est de même à fillons circulaires : le bas de chaque orbe est bordé 
d'une cordelette ronde & grosse. L'ombilic a fon orifice plus 
évasé, & la bouche est pourvue d’une belle nacre. La robe est 
ornée, fur un fond blanc ou grisâtre, de flammes longitudinales, 
onduleuses , ou de fimples traits en zig-zags canelle-rougeñtre & 
marron vif. Cette coquille ne porte guère plus de quatorze lignes 
de hauteur, fur presque autant de largeur. Bonanni en donne la 
figure (101). 

La variété nommée LE CAPucIN, à cause de fa couleur brune, 
est rare & vient des côtes de la nouvelle Guinée. Elle est de forme 
assez élevée, composée de fix orbes, & fa clavicule large est 
terminée par un fommet peu pointu. Les pas des orbes médio- 
crement aplatis, font à peine ridés ; fes ftries circulaires, fines 


(100) Hist. natur. des coquillages du Davila, Catal. tom. I, p.123,art. 145. 
Sénégal, planc. 12, fig. 8. Le Dalar, (1o1) Recreat. ment. & oc. cl III, 
pag. 186. Jig. 170 ; pag. 133. 

Trochus magus. Linn. Syst. natur. Kircher, Mus. class. III, n° 179% 


dis. XIT,tomT, fpec. 585, pag. 1229, | Des côtes de Portugal, 


EAWC'O:N C H YÆÉLOILOG IE. 12% 


& ferrées , font coupées par des cruës obliques , onduleuses , 
quelquefois bien prononcées. La grosse cordelette qui borde le 
bas de chaque orbe dans les Sorcieres précédentes , manque à 
celle-ci, dont la base plate est pourvue d’un ombilic également 
profond , mais moins large à fon orifice. La partie extérieure de 
fa columelle est blanche, & fe termine antérieurement en un 
petit mamelon , produit par un renflement qui fe perd dans 
lombilic. La nacre de l’intérieur est du plus bel orient, mais la 
robe qui la recouvre au dehors est d’un gris-olivatre marbré de 
brun foncé; aussi ce Limaçon paroïît-il presque entierement brun, 
excepté fur la base dont la couleur est plus claire, de même que 
celle du liseré dont fa levre est bordée. La hauteur de cette 
coquille est de dix à onze lignes, fur onze à douze lignes de 
largeur. 

La SORCIERE DE LA NOUVELLE ZÉLANDE (pl. zxx1x, let. F), 
est un Limaçon auquel nous avons donné ce nom, parce qu'il 
nous a paru très-voisin de lespèce des Sorcieres : nous n'osons 
néanmoins l’affirmer, ne connoissant ce Limaçon que fur le dessin 
colorié & la description que nous en a envoyés M. Hoüttüyn, 
Docteur en Médecine à Amsterdam , d’après l'original qu’il possede. 
Cette coquille assez épaisse, est de figure conique, large & peu 
élevée : les fpires bombées qui la composent font au nombre de 
cinq & distinguées par un léger fillon. Sa elavicule courte, fe 
termine en un fommet obtus orangé fale : les pas des orbes font 
larges, peu aplatis, & fes ftries circulaires assez distantes les unes 
des autres. Près de la partie extérieure de fa columelle est un 
large & profond ombilic de couleur blanche : le reste de la base 
est plat & flambé de zig-zags assez confus, marron foncé. Sa 
robe blanche, nuée de fauve , d’orangé tendre & d’olivâtre, est 
aussi marbrée par flammes longitudinales , obliques , irrégulieres 
& nombreuses, de marron très-foncé. La nacre de l'intérieur est 


————_—_— | 
CoquiLes 
DE MER. 


Limaçons 
Bureaux, 


118 LA ;CONCHMYMETOLOG LE. 


easenmenn 
Coquuuss d'un beau blanc argentin, & le liseré, fort étroit, qui borde 


PEMER. {a leyre mince & tranchante, est blanc moucheté de marron. 


pue Ce Limaçon extrèmement rare vient de la nouvelle Zélande : 


nous ne le connoissons dans aucun cabinet de cette Capitale. 
Celui dont nous donnons la figure porte un pouce de hauteur, 
fur treize lignes de largeur. 

L'ÉTOURNEAU (planc. virr, lett, B), est un petit Limaçon 
fort épais , dont la figure conique, élevée, imite celle de certains 
Limaçons Sabots. Il est composé de fept fpires, dont la premiere 
feule est assez bombéc. Sa clavicule, plus longue que large, fe 
termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue fes orbes est 
peu marqué ; fes ftries circulaires, fines & ferrées , font coupées 
par des cruës à peine fensibles. On voit fur fa base peu convexe 
un profond ombilic dont l’orifice est généralement assez large ; 
la partie extérieure de fa columelle est mince, courte, blanchâtre 
& fans nacre. La robe de ce Limaçon offre, fur un fond gris ou 
jaunitre & quelquefois olive, des Aammes longitudinales, obliques 
& fouvent onduleuses, brunes ou fauve foncé, croisées oblique- 
ment par des lignes onduleuses de la même couleur. On trouve 
rarement de ces Limaçons qui font flambés de brun presque noir, 
fur un fond blanc, & violet au fommet. L'intérieur est d’une 
nacre argentine , qui donne les nuances changeantes de l’opale : 
fa levre mince est un peu renflée dans fon contour & bordée d’un 
lseré blanc moucheté de brun. Ce testacée, peu commun, fe 
trouve à l'ile de France : il a de quatre à fix lignes de hauteur, 
& fa longueur est égale à fa largeur. 

Son opercule cartilagineux, mince & rond, est de couleur 
ventre de biche & plat tant en dessus qu’en dessous. 

LE GRAND PAPIER MARBRÉ (planche vit, lettre H}), 
paroït être une espèce voisine du Limaçon précédent : il s’éleve, 
comme lui, en cône oblique , composé de fix à fept orbes, dont 


le 


ÉArCONCÉH YENOEOG LE. 129 


le premier fur-tout est fort bombé : fa clavicule, plus longue 


que large, est terminée par un fommet très-pointu. La ligne qui: 


distingue les orbes est finueuse & bien marquée : un peu au- 
dessous est un léger fillon qui fuit la même direction. Ce Limaçon 
lisse, n’a des cordelettes circulaires, onduleuses & assez marquées 
que fur fa base, qui est fort convexe. La partie extérieure de fa 
columelle est large, nacrée & courbée en demi-cercle : près d'elle 
est un ombilic assez profond, de couleur blanche, de même que 
la base, fur laquelle est une zône de taches longitudinales fauve- 
brun. Le reste de la robe, qui est blanc quelquefois nué de fauve 
clair, offre des flammes longitudinales, assez régulieres fauve-brun. 
L'intérieur est revêtu d’une belle nacre argentine, nuancée de vert, 
de rose & de jaune. Cette coquille rare fe trouve aux îles Moluques, 
& ne passe guère quinze lignes de hauteur, fur presque autant de 
largeur à fa base. Son opercule tartilagineux n’a rien qui le distingue 
de ceux des précédens. Bonanni donne la figure d’un Limaçon, 
qui, s'il n'est pas le même que celui-ci, en approche du moins 
beaucoup (102). 

Lc PETIT PAPIER MARBRÉ a des caracteres qui lui font 
propres. Les fix orbes peu bombés qui le composent, lui donnent 
une forme conique plus obtuse & moins oblique. Sa clavicule, 
plus large que longue, est terminée par un fommet peu pointu. 
H est à ftries circulaires, fines & ferrées, même fur la base qui 
est peu concave & pourvue d’un large & profond ombilic. La 
robe luisante de cette coquille est ou entierement brune, ou de 
couleur de café-brülé , pointillée de brun plus foncé & de blan- 
châtre ou fauve tendre fur les ftries circulaires : quelquefois les 
taches y font femées fans ordre, fur un fond canelle-brun; enfin 
il s’en trouve qui, fur un fond blanc, ou blanc-roussâtre , font 


= 


(102) Recr. ment. & oc. clas. III, n°. 100, pag. 125, 
3 CR dei 5} 


Tome IT. R 


RERO PRES IQ 
CoQuiLes 
DE MER. 


Limaçons 
Burgaux 


Co | 

COUILLES 
DE MER. 
Limapons 
Burgaux. 


130 LA ‘IC O'N'C H Y BE PO OG IE: 


) 


largement flambés de fauve-brun très-foncé. Ordinairement ces 
flammes ne paroissent point du côté de la bouche, dont l'intérieur 
est tapissé d’une belle nacre. Sa levre, peu mince, est bordée 
d’un liseré brunûtre, assez étroit, qui quelquefois est blanchâtre, 
de même que lombilic. Ce Limaçon , peu commun, vient de la 
nouvelle Guinée & de l’île de France : il porte cinq à fix lignes 
de hauteur, fur fix à fept dans fa plus grande largeur. On voit 
dans Lister (10 3) un Limaçon qui ressemble assez à cette espèce, 
mais qui n’est point ombiliqué. 

Le MaRBRE BLANC ( planc. IX; lettr. P), est un Limaçon 
des plus rares, dont la coquille médiocrement épaisse & de figure 
pyramidale, est composée de cinq orbes renflés, distingués les 
uns des autres par une ligne profonde & bien marquée. Sa clavicule 
élevée, mais plus large que longue , est terminée par un fommet 
extrèmement obtus. Les cruës ne font guère fensibles que vers 
les pas de [a fpirale, où fe trouve une cordelette circulaire & 
finueuse qui en fuit la direction. Outre un grand nombre de ftries 
fines, circulaires, on voit encore fur le premier orbe cinq cor- 
delertes fortes & bien prononcées, assez distantes entre elles, 
& qui fe réduifent à deux fur les orbes de la ctavicule. Sa robe 
luisante est d’un beau blanc, à l'exception d’une petite zône 
couleur de rose qui borde les pas de la fpirale. La base fort renflée 
de ce Limaçon est aussi d’un beau blanc & fans ombilic : la nacre 
argentine de fan intérieur offre des nuances extrêmement douces; 
{a levre mince & tranchante, est bordée d’un liscré couleur de 
rose , au-dessous duquel est un renflement qui fuit la mème 
direction. La partie extérieure de fa columelle est nacrée, fort 
épaisse & terminée par une avance assez légere. La coquille, 
d’après laquelle à été faite la figure qu’on voit ici, venoit de la 


(103) Hise. Conchyl, cab. 621, fig. 7» 


BATOO:N CE YEDOEOiG IE. 131 


SENS EE TEE 


nouvelle Zélande. Elle est représentée dans fes proportions natu- Coqunurs 
relles, & nous croyons être les premiers qui l'ayent fait graver. pe mer. 

La CHIURE DE MOUCHES (planche vit, lettre F), est un Rs 
Limaçon d'épaisseur médiocre & de forme à peu près conique, 
lequel est composé de fept à huit orbes bombés. Sa clavicule 
élevée fe termine en un fommet aigu. Le fillon qui distingue les 
orbes est bien marqué. Ses cordelettes circulaires font aplaties, 
peu distantes entre elles & traversées par des cruës peu fensibles. 
Sa base renflée est dépourvue d’ombilic, & la partie extérieure 
de fa columelle fe termine en un bec court. Sa robe blanchître 
ou fauve & quelquefois nuée de brunatre, est mouchetée fur les 
cordeletres de brun foncé dans les uns , de fauve ou de canelle 
dans les autres. La nacre argentine de l’intérieur est d’un bel 
orient. Sa levre, mince & tranchante, quoique dentelée par les 
cordelettes qui viennent s’y rendre, est intérieurement bordée 
d’un liseré blanc privé de nacre. Cette coquille rare est orientale, 
& porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi de hauteur, 
fur presque autant de largeur. Bonanni donne [a figure d’une 
coquille de Syracuse (104), qui a du rapport avec celle dont nous 
parlons. 

Il est venu depuis peu de la nouvelle Zélande un Limacon 
granuleux, qui nous paroït être une variété de cette espèce, auquel 
nous avons par cette raison donné le nom de CHIURE DE MOUCHES 
GRANULEUSE. On prendroit au premier abord cette coquille pour 
une variété du Limaçon le Bouton de camisole; mais elle n’est 
point ombiliquée, & elle en differe d’ailleurs à plusieurs autres 
égards. Ce fut néanmoins cette fausse ressemblance extérieure 
qui nous empèêcha de faire graver dans le temps ce testacée, 
d’après le dessin colorié que nous avions reçu de M. Houttüyn, 


(104) Recr. ment. & oc. class. III, n°. 943 par. 124 


Rij 


RE ee à | 


CoquiLres 
DE MER. 


Limaçons 
Burgauss 


132 EX CO NC HYEMOHOGIE 


© Docteur en Médecine à Amsterdam. Comme cette coquille n'y 


étoit point représentée du côté de la bouche, qui, comme on fait, 
fournit un des caracteres les plus essentiels pour distinguer les 
espèces, nous n'avions point osé lui assigner de place dans cet 
ouvrage. Mais ayant observé depuis peu quelques individus de cette 
espèce dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, 
c'est d’après eux que nous donnons ici la description de ce rare 
Limaçon. Il est plus mince qu’épais , de forme conique peu élevée 
& composé de huit orbes, dont les derniers font fort petits & 
tcrminés par un fommet aigu. Le premier orbe est au contraire 
fort bombe : la clavicule quoiqu'effilée, est cependant un peu plus 
large que longue. La ligne qui distingue les orbes est très-délicate 
& peu fensible. La base de cette coquille est ventrue & privée 
d’ombilic : fa bouche est exactement ronde; fes cordelettes cir- 
culaires & fort ferrées, font coupées par des cruës plus ou moins 
fensibles, & formées de petits boutons blancs dont les interstices 
font d’un beau marron-brun, de même que les fillons que laissent 
entre elles ces cordelettes. La partie extérieure de la columelle 
est arrondie , fort épaisse & d’une belle nacre comme le reste de 
l'intérieur. Cette nacre est nuancée de vert foncé, de cramoisi,, 
de violet & de jaune : la levre mince & dentelée, est ordinairement 
bordée d’un liseré étroit, blanc, moucheté de marron. Ce Limaçon 
a depuis un pouce jusqu’à quinze & feize lignes de hauteur, fur 
un peu moins de largeur. Son opercule mince & cartilagineux, 
est fauve tendre & d’ailleurs femblable à ceux des espèces précé- 
dentes. 

LE GRAND Point D'HoNGriE ( planche Lxx1x, lettre G), 
est un Limaçon de forme conique très-élevée, composé de neuf 
orbes peu convexes, distingués les uns des autres par une ligne 
fine, mais bien marquée. Sa clavicule , dont le fommet est fort 
pointu, a beaucoup plus de longueur que de largeur. Cette 


ELARICIONN' C H Y*ÆROrL'OG TE: 134 


b) 


coquille, d'abord mince & légere, devient avec l’âge assez épaisse. 
Son extérieur lisse & luisant, n’a de ftries circulaires que celles 
qu’on voit foiblement fur la base : certe base assez bombée du côté 
de l'ouverture, a vers le bas du premier orbe une espèce de pli, qui 
va fe perdre dans les pas de la fpirale; il est plus prononcé vers le 
côté gauche que vers le côté droit de la coquille, dont les cruës 
fines font néanmoins fensibles. La partie extérieure de la columelle 
est large , peu épaisse & nacrée, finissant en un bec court, mais 
privée d’ombilic. La robe de cette coquille offre, fur un fond 
gris cendré nué de jaunâtre, de violet ou de bleuâtre, des veines 
longitudinales & obliques, onduleuses, fouvent même en zig- 
Zags qui fe croisent & s’entrelacent : les unes font d’un beau rouge 
tirant fur le cramoisi, les autres d’un brun-violet foncé, & quel- 
quefois lie-de-vin. La levre, mince & tranchante dans les coquilles 
jeunes, est au contraire bordée, dans celles d’un âge plus avancé, 
d’un bourrelet peu faillant, d'un blanc grisâtre & privé de nacre, 
ainsi que la partie extérieure de la columelle : tout le reste de 
l'intérieur est tapissé d’une nacre éclatante par fes nuances vertes, 
jaunes & cramoisi foncé : un large renflement , qui fuit le tour 
de la levre, fe fait fouvent remarquer près du bourrelet qui la 
termine. Cette coquille, qui jusqu’à présent est des plus rares, 
vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis dix-fepr jusqu'à 
vingt lignes de longueur, fur douze à treize de largeur. Nous 
Favons fait graver d’après le dessin que M. le Docteur Houtruyn 
nous a envoyé, de celle qui fe trouve à Amsterdam dans fa 
collection : mais depuis peu on en voit quelques-unes dans divers 
cabinets de Paris. 


Quoique ce Limaçon varie peu dans fa forme, on en rencontre 
néanmoins dont la figure est un peu moins alongée, & dont le: 


premier orbe s'étend plus en largeur du côté de la levre ; quelques- 


uns laissent aussi voir à l'extérieur des ftries circulaires plus ow 


nine 5 de À 
CoQuïILErS 
DE MER, 


Limagons 


Burgaux. 


324 IA CO NC HE MOIOLG LE, 


Coguuuxs Moins prononcées , mais qui deviennent très-fensibles , lorsqu'on 
ve mer. à dépouillé ces Limaçons de [a robe colorée qui les recouvre. 
Fo On met alors à découvert une nacre des plus vives, qui par fes 

nuances foncées vertes, jaune d’or, pourpre & cramoisi, ne le 

céde en rien au plumage éclatant de la hupe de l’oiseau-mouche. 

Cette coquille, ainsi dépouillée, devient extrêmement mince & 

fragile. On en voit une entre autres dans notre collection, qui 


par la délicatesse du réseau dont fa robe est ornée, nous a paru 


d'autant plus rare, qu'aucune de celles que nous avons vues ne 
nous en a présenté de femblables. Ce Limaçon , de même forme 
que les précédens & qui les égale en grandeur, ne montre fes 
ftries fines, circulaires que fur la belle nacre de l’intérieur ; il ne 
differe de celui que nous avons fait graver, que par plus d'épaisseur 
dans fon test, & par un réseau de la plus grande finesse , formé 
par une multitude de petits traits ou points légerement concaves, 
femés fans ordre & fort près les uns des autres. C’est ce qui rend 
fon extérieur comme fablé ou tricoté ; du reste fes couleurs font 
les mêmes que dans le précédent. 

On nomme L’AIGRETTE une autre variété de ce Limaçon, 
qui n'est pas moins rare & qui vient aussi de la nouvelle Zélande. 
Sa forme est un peu plus oblique , & fes huit orbes, ainsi que fa 
base, un peu plus bombés. Sa clavicule plus longue que large, 
est terminée par un fommet aigu. La ligne qui distingue les orbes 
est très-fensible. Huit à neuf grosses cordelettes circulaires fe 
font remarquer fur le premier orbe, & quatre feulement fur les 
orbes fuivans. Ces cordelettes inégales & peu distantes , laissent 
entre elles des ftries fines, circulaires, coupées obliquement par 
des cruës également fines & ferrées qui produisent une espèce de 
réseau. Le fond de la robe est blanchâtre, nué de gris, d’olivâtre 
& fouvent de rougeitre , avec des veines longitudinales & comme 
en zig-Zags interrompus, cramoisi ou cerise foible, La partie 


L'AMBOCIOIN:C H YÆDOE OX FE. F3$ 


extérieure de fa columelle est nacrée & bordée de blanc, mais 
fans ombilic. La levre mince & tranchante, est festonnée dans 
fon bord , où fe trouve un liseré étroit, blanc & cerise fonce. 
L'intérieur est tapissé d’une belle nacre, nuée par ondes de verdâtre 
& de couleur de feu. Les cordelettes de l'extérieur s’y distinguent 
en creux. Ce Limaçon, qui fait partie de notre collection, ne 
passe guère onze à douze lignes de longueur, fur fept & demie 
dans fa plus grande largeur. 

Son opereule mince & cartilagineux, est femi-lunaire & non 
de figure ronde, comme paroïîtroit l'indiquer l'ouverture de la 
coquille. Il est lisse & luisant fur fes deux faces, quoique la ligne 
fpirale de l'extérieur foit assez fensible : fa couleur est d’un fauve- 
brun peu foncé. 

Le FAUCON paroît être une espèce voisine des Limaçons 
précédens, mais différente à plusieurs égards ; fa forme très- 
alongée est des plus obliques : il est composé de fept orbes, dont 
le premier fur-tout est fort bombé. Sa clavicule effilée fe termine 
en un fommet aigu, & le fillon qui distingue les orbes est bien 
marqué. On voit fur ces orbes un grand nombre de ftries fines , 
circulaires, alternativement fimples & accouplées , entremêlées 
d’autres encore plus déliées. Cette coquille mince & demi-trans- 
parente , a des cruës qui font à peine visibles. Sa base oblique 
& renflée est privée d’ombilic. La partie extérieure de fa columelle 
est étroite & blanche, & l'ouverture de {a bouche femi-lunaire. 
La robe de ce Limacon est tachée, tantôt circulairement & tantôt 
obliquement, de lignes onduleuses brunes, nuancées de bleu & 
comme hachées de brun-noir, fur un fond blanc ou blanchître, 
quelquefois gris ou fauve & même olivatre. On en voit, mais 
rarement, dont [a robe est orangé rougeitre, tiquetée par flammes 
d'un rouge plus foncé. L'intérieur est privé de nacre & présente 
les couleurs de la robe fur un émail blanc, gris ou bleuâtre. Ce 

* 


Li | 
CORQUILLES 
DE MER. 


Limaçons 


Burgaux. 


Ce — 
COQUILLES 
DE MER, 


Limaçons 
Durgaux, 


136 L'A «CG O NC HMMMO LE OGT E. 


Limaçon, qui n’est point rare, fe trouve À la Martinique, à 
Saint-Domingue & à la Jamaïque: il a de huit à treize lignes de 
longueur , fur cinq à neuf de largeur. Celui que possede M. le 
Comte de la Tour d'Auvergne est rare par fon volume, ayant 
un pouce fept lignes de long, fur près d’un pouce de large. Lister 
a fait graver cette coquille (105). 

L'Émoucuer ne differe guère du Limaçon précédent que par 
fon volume plus petit & par une espèce de vive-arrête vers le bas 
du premier orbe. Il est à lignes ou petites flammes onduleuses 
fauves ou brunes, fur un fond blanc ou grisâtre. On le trouve à 
la Barbade & à la Jamaïque, fuivant Lister qui en donne aussi 
la figure (106). Sa longueur n’excede pas huit à dix lignes. 

L'ÉPERVIER, autre variété de ceux dont nous venons de 
parler, est plus court & plus renflé dans fa forme. Sa coquille 
est aussi plus mince, & les pas des fept orbes qui la composent 
font en rigole. Parmi fes ftries circulaires, fines & accouplées, 
deux plus fortes que les autres fe font fur-tout remarquer : l’une 
borde la rigole qui accompagne les pas de la fpirale ; autre en 
vive-arrête, après avoir parcouru le milieu du premier orbe, va 
fe perdre dans les pas de cette même fpirale. Ce testacée, lequel 
est aussi privé de nacre & d’ombilic, a la partie extérieure de fa 
columelle blanchätre & violet-brun. Sa robe grisâtre ou roussatre 
est panachée circulairement de brun-noir & foncé :. une petite 
zône de traits blanchâtres fe distingue au-dessus de la vive- 
arrète, qui, de même que celle qui borde les pas des orbes, est 
mouchetée de blanchâtre & de noirâtre. Ces couleurs de l'extérieur 
fe montrent encore dans l’intérieur de la coquille, qui est rare 


_— 


(ros) Histor. Conchyl. tab. 583, | HU partie, planc. xiv, fig. 4, pag. 32. 

Fe 37° 1 Cet auteur l'appelle Buccin à lignes. 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (106) Hise. Conc. tab. 593, fig. 38. 
& 


LA" CONCHYLTOEOGIE. 137 


& vient des côtes de la Virginie. Sa longueur ne passe guère dix 
\ À an CoquiLres 
à douze lignes , fur huit à neuf de largeur. sas 
L’opercule de tous ces Limaçons est mince & cartilagineux ,  Limapons 
de figure femi-lunaire & d’un gris fauve assez tendre. La face So 
fupérieure offre une fpirale coupée par des ftries demi-circulaires 
fines & ferrées. L’inférieure est lisse & luisante. 
On peut encore mettre au nombre des variétés de cette espèce 
les coquilles nommées le grand & le petit Soc. Le premier fort 
alongé dans fa forme, est composé de huit orbes, & fa clavicule 
beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet 
aigu. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué & quel- 
quefois même creusé en rigole. Entre un grand nombre de ftries 
circulaires extrêmement fines , une assez grosse cordelette forme 
une espèce de côte circulaire vers les deux tiers du premier orbe. 
Sur un fond blanc ou grisâtre nué de bleu tendre, font des veines 
longitudinales & en zig-zag d’un fauve-rougeñtre ou brunes 
peu foncées. La pointe du fommet est aussi de couleur brune. La 
partie extérieure de la columelle est marron foncé, large & fans 
ombilic. L'intérieur, privé de nacre, offre cinq bandes ou fascies, 
dont deux plus étroites d’un blanc roussâtre & trois plus larges 
marron-brun. Ces bandes ne parviennent pas ordinairement 
jusqu’à la levre, dont le bord mince est orné d’un liseré blanc 
rayé de brun. Lorsque par les acides on a dépouillé cette coquille 
de fa robe colorée, les bandes de l’intérieur fe montrent au dehors, 
favoir trois brunes & deux blanches fur le premier orbe, & feu- 
lement une blanche accompagnée d’une brune fur les orbes fuivans. 
Ce Limaçon vient de l’île de France, & ne porte guère plus de 
neuf à dix lignes de long , fur fix de large. Son opercule cartila- 
gincux & femi-lunaire n'a rien qui le distingue de celui des pré- 
cédens. 
JI nous est arrivé depuis peu des côtes de la nouvelle Guinée 


Tome IT. S 


1338 L'ANC'O N°C HYPEMMEL OC: IFE: 


ETC PETTEENRÉEES 
une variété plus grande de ce Limaçon, mais dont les orbes font 


COQUILLES 
ie “er. un peu moins renflés. Sa robe lisse & luisante, au lieu de ftries 
pi circulaires, a des cruës longitudinales, obliques, très-prononcées, 
fur-tout près de la levre; il regne aussi vers les deux tiers du 
premier orbe une espèce de renflement circulaire peu fensible. Le 
fond de fa couleur est d’un blanc laiteux , coupé fur le premier 
orbe par deux zônes d’un bleu tendre, dont une est plus foncée 
fur les orbes fuivans. Ce qu’on voit de la columelle, ainsi que 
l'intérieur de la coquille, est violet fale plus ou moins foncé ; le 
bord de la levre n’est point tranchant, mais arrondi : enfin cette 
coquille n’est ni ombiliquée ni nacrée. Elle est peu commune & 
porte onze à treize lignes de longueur, fur fept à huit de largeur. 

À légard du petit Soc, il ne differe guère des précédens que 
par fa petitesse, puisqu'il a rarement plus de quatre à cinq lignes 
de longueur, fur deux à trois de largeur. Sa coquille est néan- 
moins fort épaisse, & composée de cinq à fix orbes peu renfés, 
mais bien distincts : il y en a de lisses & d’autres qui font ftriés. 
Leur robe blanchâtre nuée de bleuâtre, est rayée de lignes obliques 
& longitudinales d’un brun presque noir, coupées quelquefois 
par une large fascie bleue fur le milieu du premier orbe. L'intérieur 
de la coquille, ainsi que la portion visible de la columelle, est 
d'un beau brun foncé. Ce petit Limaçon , peu commun, vient 
du cap de Bonne-Espérance. 

Les mers de la Chine fournissent une autre variété qui est 
des plus rares. Celle-ci, plus mince qu'épaisse, est composée de 
cinq à fix orbes, légerement convexes, & dont la clavicule est 
moins alongée que dans les précédens. Ce Limaçon , quoique 
lisse & luisant, est à ftries circulaires extrèmement fines & ferrées. 
Sa robe cest fauve tendre, mouchetée fans ordre de petites taches 
à peu près rondes & blanches, excepté fur une fascie marron, 
qui de fort large qu’elle étoit fur le premier orbe, devient fort 


EAPACGOIN:C' HE O!L'O G TE. 139 


2 


, odeurs. cou] 
étroite dans les fuivans. Le fond de l’intérieur est de la même 


COUILLES 
couleur, à l'exception des points blancs qui y manquent : fa pee. 
columelle, marron, est fans ombilic, & la levre mince, peu Pa 
tranchante dans fon bord. La longueur de ce Limaçon n’est que 
de cinq à fix lignes, fur quatre environ de largeur. 

Nous ne favons fi l’on doit regarder comme des variétés de 
cette espèce les deux Limaçons fuivans, ou s'ils forment une 
espèce particulicre. Le premier, désigné fous le nom de ForeT, 
est très-alongé dans fa forme, qui.imite assez bien celle de 
certains coquillages de la famille des Vis ou de celle des Buccins. 
Il est composé de fept orbes peu bombés, & fa clavicule effilée 
est terminée par un fommet fort obtus. Ses ftries circulaires font 
bien prononcées : fa robe d’un gris fauve ou café au lait, offre 
quelques bandes brunes longitudinales qui fuivent la direction 
des cruës. La partie extérieure de fa columelle est étroite, un 
léger fillon la termine. Le bord de la levre est mince & finement 
dentelé. L'intérieur est d'un fauve-oris-brunatre, fillonné circu- 
lairement de bianchâtre. Cette coquille rare ne passe guère neuf 
lignes de longueur, fur près de cinq lignes & demie de largeur. 

La TauPrE, Limaçon qui tient beaucoup du précédent, en 
differe par fa coquille plus épaisse, ainsi que par fa forme plus 
courte, plus oblique & plus renflée. Ses cinq à fix orbes, peu 
convexes, ont le fillon de leur fpirale bien distinct, fuivi d’une 
cordelette circulaire plus forte que les autres & d’une feconde 
très-fine. Sa clavicule, un peu plus longue que large, est terminée 
par un fommet obtus. Ce Limacon, dont les cruës font très- 
prononcées , est à cordelettes circulaires, grosses, arrondies, fort 
ferrées : les fix dernicres de ces cordelettes font moins fortes vers 
le bas du premier orbe , ce qui rend cette partie moins faillante. 
Dans quelques-uns la robe est entierement d’un beau noir-rou- 
gcûtre, mais dans les autres elle est mouchetée ou fasciée de blanc 


S i 


COQUILLES 
DE MER. 


Limacons 
Burgaux, 


140 L'A “C'ONCEH Y BNOÏ!L © 6 LE. 


fur un fond noir foncé. La partie extérieure de fa columelle, qui 
rend l'ouverture de la bouche à peu près femi-lunaire, est blanche 
dans les uns, violâtre dans les autres, & légerement échancrée 
à fon extrémité. L'intérieur de la coquille est d’un bel émail gris- 
violer & noirâtre, fur lequel on distingue neuf fillons blanchâtres 
qui ne parviennent point jusqu'à la levre. Celle-ci, mince & 
dentelée dans fon bord , offre un large liseré blanc ou grisâtre, 
moucheté de noir ou de violet fale. On voit de plus à l'endroit 
où fe fait la jonction de la levre au premier orbe, une espèce de 
bourrelet blanc & fort faillant à fon extrémité; mais violer dans 
le reste, qui fe perd dans l'intérieur de l'ouverture. L'opercule 
de cette coquille peu commune, ne differe point de celui des 
précédentes. Elle vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis 
huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur cinq à neuf lignes de 
largeur. 

LE LIiMAÇON A GRAINS DE PETITE VÉROLE ( pl. 1x, let. I}, 
est une coquille assez épaisse, composée de huit orbes renflés & 
arrondis, dont la ligne fpirale est peu distincte (107). Sa clavicule 
alongée est terminée par un fommet des plus aigus. Ses orbes, 
dont les cruës font plus ou moins fensibles, font tous chargés 
d'un grand nombre de rangs circulaires de petits grains ou boutons 
à peu près ronds, assez égaux entre eux & rapprochés les uns 
des autres ; ce qui fait paroître la robe de ce Limaçon comme 
chagrinée. Ces fuites de grains font quelquefois entremèlées 
d’autres beaucoup plus fines, qui ne font pas toujours alternes. 
M. Adanson dit avoir « compté dix rangs de ces grains fur la 
» premiere fpire, cinq fur la feconde, quatre fur la troisieme, 
» & beaucoup moins fur les autres ». La base assez renflée de 
cette coquille offre un ombilic peu profond, dont l’orifice est 


EE 


(107) Ce Limaçon fe voit à la pl. 6, lett, M de la feconde édition. 


à, 


LA, CONCE Y EDLOEO0:6G LE. 141 


étroit & alongé. La partie extérieure de la columelle est courbée 
en portion de cercle, & quelquefois terminée par une petite 
finuosité peu fensible. Le fond de la robe de ce Limaçon est de 
couleur grise ou plombée, fouvent nuée de bleuâtre ou de violet 
fale , plus foncé fur les orbes de la clavicule & près du fommer, 
que fur le premier orbe. Ses grains ou boutons font ordinairement 
blancs. Le fond de l’intérieur de la bouche est d’un fauve-roux 
plus ou moins foncé ; mais la levre est bordée d’un large liseré 
blanchâtre ou roussâtre. Cette coquille est des plus communes 
& fans aucune différence , fur les côtes de Normandie, de Bre- 
tagne , du pays d'Aunis, & fur celles d'Angleterre & d’Espagne: 
clle est plus grande dans la Méditerranée , fur les côtes de Pro- 
vence, de même qu'aux Antilles & à l'ile de Gorée. On en trouve 
depuis huit lignes jusqu’à dix de longueur, fur fept à neuf de 
largeur. Plusieurs auteurs en ont donné la figure (108). Son 
opercule mince, cartilagineux, est à peu près circulaire & d’un 
fauve - brun. 

L'ile de France fournit une assez rare variété de ce Limaçon. 
Elle est composée de fix orbes un peu bombés, dont le premier 
s'étend en largeur. Le fillon qui les distingue est à peine fensible, 
Cette coquille est chargée de plusieurs rangées circulaires de petits 
tubercules aigus , deux desquelles, plus fortes & assez distantes 
entre elles , fe voyent fur le milieu du premier orbe. Des espèces 
de rides longitudinales font avec ces tubercules une forte de 


(108) Lister, Hist. Conchyl. tab. 30, Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XIV, 


fig. 28. Elle est représentée parmi les | sr. 8. 

coquilles terrestres, & paroît avoir dans | Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 
la figure treize lignes de long, furenviron | rom. III, tab. XXXIX, fig. 28 & 29. 
neuf de large. Adanson, Hist. natur. des coquillages 


Petiv. Gazop. nat. part. Il,tab.1zxx, | du Sénégal, pl. 12, fig. 2, pag. 171. Le 
Jig. 11. | Boson. 


or nn ee à | 
CoOQuILLES 


DE MER. 


Limagçons 
Burgaux. 


142 LA = C'O'N'C H Y EFOÏL O6 LE. 


nnmeameeres 
Coqunurs réseau grossier. La base assez renflée de ce Limaçon est plus 
ne Mer. finement tuberculée & fans ombilic; mais la partie extérieure de 
as fa columelle offre un large aplatissement longitudinal & peu 
concave, à peu près comme dans | O/earia. Les fillons circulaires, 
ainsi que les rides & tubercules , font blancs ou grisâtres, fur un 
fond violet-brun foncé. La columelle & l’intérieur de la bouche 
font marron-brun , mais les petites éminences de fa levre mince 
& déchiquetée font blanchâtres. Ce Limaçon, toujours plus petit 
que le précédent, n’excede guère cinq lignes de longueur, fur 

quatre lignes & demie dans fa plus forte largeur. 
Le LÉrREUX est encore une variété des plus rares du Limaçon 
à grains de petite vérole. Cette coquille , apportée depuis peu de 
la nouvelle Zélande, est composée de fept orbes, donr le premier 
fur-tout est très-bombé. Sa clavicule aussi large que longue, est 
terminée par un fommet aigu : le filon qui distingue les orbes 
est onduleux & un peu plus apparent qu'aux deux coquilles pré- 
cédentes, Ce Limaçon, par fa forme & fes rugosités, imite assez 
bien le Sabot appelé Pagode ou Cul-de-lampe : on voit d’abord 
fur le milieu du premier orbe deux rangées circulaires de gros 
tubercules pointus, entre lesquelles est un fillon circulaire, fin 
& granuleux, tandis qu’un autre plus fort & plus grossierement 
chagriné borde les pas de la fpirale. Sa base privée d’ombilic, 
offre aussi crois À quatre rangs circulaires de petits grains à peu 
près ronds. Les fpires de la clavicule font raboteuses, & n’ont 
qu'un feul rang de tubercules anguleux. Sa robe blanche nuée de 
grisatre, est veinée ou marbrée de bleuâtre & de brun-noir, qui 
domine principalement fur la clavicule. L'intérieur de ce Limaçon, 
de même que fa columelle large & courte, est d’un beau brun 
très-foncé : fa levre mince est festonnée dans fon bord , par le 
prolongement des tubercules qui viennent s'y rendre; elle est 
blanche ; mouchetée de noir, & lopercule est çartilaginçux , 


LA CONCHYLIOLOGIE. 143 


mince & noiratre. Cette coquille ne passe pas fept à huit lignes 
- \ 
de long, fur cinq à fix de large. 


LE Marron RÔTI (pl. 1x, lettre K1), que M. d’Argenville 
a donné pour un Limaçon des plus rares (109), n’est qu’une 
variété accidentelle dans l'espèce du Yzgnor. Cette espèce est 
très-commune fur nos côtes : on en mange l'animal (110); mais 
on ne fait pas plus de cas de la coquille qu’il habite, que des 
écailles d’huître. Comme nous parlerons à l’article fuivant de la 
forme & des couleurs propres à ce Limaçon, nous observerons 
feulement ici que la variété dont il s’agit est à robe lisse de couleur 
rousse ou fauve, avec des gerçures ou cicatrices longitudinales 
d’un fauve-brun plus ou moins foncé. Ce font ces cicatrices brunes 
jointes à diverses teintes de jaunâtre ou de roussatre, qui ayant 
donné à quelques brocanteurs l’idée d’un marron rôti dépouillé 
de fa coque, leur a fait vendre fous ce nom & à un prix très-haut 
cette coquille comme une pièce fort rare (111). 


Le Limaçon appelé Vienor ou GuienETTE (pl. 1x, let. K:), 
fur les côtes d’Aunis & de Normandie, & Bzoourneau fur celles 
de Bretagne, est à coquille épaisse, composée de cinq à fix fpires 
peu convexes, distinguées par un fillon bien marqué dans les uns, 
mais fort peu dans les autres : fa clavicule plus ou moins longue, 


(109) Il s'exprime ainsi à la page 207 
de la feconde édition. « Voici le Limaçon 
» le plus rare de cette planche (vi) à la 
» lettre L; fon fond jaunâtre, avec des 
» taches & des lignes d’un brun fali, le 
» rend femblable à un marron rôti, dont 
» il a retenu le nom ». 

(110) Swammerdam dit qu’en Hol- 
lande , où ce coquillage est commun, 
on ne le mange que dans les mois d'Avril 


& de Mai. Il ajoute qu'on porte alors 
dans les marchés des tonnes pleines de 
ces limas, cuits à l’eau & au fel; mais 
que c’est un aliment peu fain, âcre & 
propre à exciter la foif, &c. Bibl. de La 
nat. dans la collece. acad. part. étrang. 
tom. V; pag. 113 

(111) Davila, Catalogue, tome I, 
page 113, la premiere paire de l’article 
110 


a, 


RE RSERT ET D 
COQUILLES 


DE MER. 


Limagons 
Burgaux. 


144 LA CONCHYÆNOLOGIE. 


Éd AE El 
Coeurs CSt terminée par un fommet peu pointu. Le premier orbe, très- 


ze MER. volumineux relativement à ceux de la clavicule, a fa base un peu 
Limaçons 


Burgaux, tranchée du côté de la columelle, & une légere finuosité regne 


dans quelques-uns le long des pas de la fpirale. Cette coquille, 
rarement lisse, mais presque toujours fort luisante, est à fillons 
circulaires , arrondis & ferrés, beaucoup moins fensibles que les 
cruës, qui pour l'ordinaire font bien prononcées. Elle est revêtue 
d’un périoste mince, grisâtre, assez visible dans les jeunes fur-rout 
lorsqu'il n’est point usé par les frottemens. Sa robe est. tantôt 
d’un brun foncé, ou d’un noir vif à lignes circulaires grisâtres : 
rantot elle est rousse, fauve foncé ou grise fans mélange ; mais 
généralement elle est rubannée circulairement de noir, de brun- 
rougcitre ou de fauve, fur un fond blanchatre, ou blanc-bleuître, 
ou grisatre, ou fafrané, ou citron fale, ou rousstre, & quelquefois 
mème olivatre. À Granville, fur les côtes de basse Normandie, 
cette coquille est d’un marron presque noir & comme brûlé, avec 
des cicatrices longitudinales d’un marron moins foncé. La partie 
extérieure de la columelle est creusée en portion de cercle & de 
couleur blanche ou blanchâtre. Ce Limaçon privé de nacre & 
d’ombilic , est intérieurement grisâtre , roussâtre où brunâtre : 
les couleurs de l’extérieur fe montrent fur les bords de la levre, 
qui font peu tranchans. Cette coquille, ainsi que l’observe 
Svammerdam , est fouvent rongée , fur-tout à fon fommet , par 
des vers marins, qui y creusenc des fillons fi considérables , que 
fa forme est fouvent détruite en cet endroit. La longueur de ce 
coquillage varie depuis dix jusqu'à quatorze lignes, fur huit 
& onze lignes de largeur. On le trouve fur presque toutes les 
côtes de France, tant dans l'Océan que dans la Méditerranée ; 
les côtes d'Angleterre, de Hollande, d'Espagne & de Portugal 
le produisent aussi, de même que celles des Antilles : il est 
ardinairement d’un plus gros volume dans la Méditerranée que 

dans 


L'AVG'O NN CH MELOIL'O:G LE. 145 


LC té) 
dans l'Océan. Quelques naturalistes ont donné la figure de ce coquures 
coquillage (112). DE MER. 


. , « . Li $ 
L'opercule de ce Limaçon est cartilagineux, mince & plat, poux. 
d’un brun-noir luisant tirant un peu fur le rougeûtre. 


Cette espèce offre encore quelques variétés remarquables, 
entre autres la grosse Guignette à fommet aigu, à orbes très- 
convexes , à ftries fines, circulaires & à robe citron fale rubanée 
de bleu ou d’olivâtre. Gualticri l’a fait graver (113). 

La petite Guignette, À orbes peu convexes, à fommet fort 
obtus, à grosses cordelettes circulaires blanches & aplaties, 
laissant entre elles des interstices étroits, fauve-marron foncé, 
& à levre épaisse très-renflée dans fon bord. Ce Limaçon, peu 
commun , quoique des côtes de France , ne passe guère fix lignes 
de longueur fur cinq de largeur. 

La perrte Guignerte blanche nuée de couleur de rose, très- 
renflée dans fon premier orbe , à clavicule large & courte, 
terminée par un fommet plus ou moins aigu, à ftries fines, 
circulaires, quelquefois lisse & fans ftries. On la trouve fur les 
côtes de Bretagne, près de Saint-Malo , où elle n’excede pas fix 
lignes de longueur fur cinq & demie de largeur. Aldrovande (1 1 4) 
donne {a figure d’un Limaçon qui en approche beaucoup. 


(112) Cochlea marina, que Batavis, Davila, Catalogue , tom. I, pag. 113; 


Alie-Kruyk vocatur. Swammerd. Bibl. | la feconde paire de l’art. 110. 


nat. vol. I, pag. 183, tab. 9, fig. 14. Coll. Turbo liccoreus. Linn. Syst. nat. 
acad. part. étr. vol. V, pag. 56. edir. XIT, rom.I, fpec. 607, pag. 1 23 2. 

Bellon. de Aquatil, lib. IT, pag. 427. | (113) Index Test. Conc. tab. XLv, 
Nerita. lire. c. 

Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | . De Testac. lib, III, PAg-.3655 
lib. III, de Testac. tab. XII. | fig. 

Gualt. Index Tes, Conc, tab. XLV, | ae Hist. nat. de exang. aquar. 
lice, A-c. | lib. IIT, de Testac. tab. x11. Nerites. 


Tome IT, T 


I 


46 LA CONCHYLIOLOGIE. 


SRE . 


COUILLES 


La Guignette alongée & rériculée, à fept orbes peu renflés, 


ve mer. dont le premier s'étend beaucoup en longueur, à claviculeterminée 


Limagçons 
Burgaux, 


ar un fommet aigu, & à robe blanche nuéc de violet fale plus 
P 5 P 


foncé fur la clavicule. La partie extérieure dela columelle est 


aplatie & marron-brun, le reste de l’intérieur est de couleur de 


corne. Gette Guignette n’a guère moins de fept lignes de longueur 


fur cinq de largeur. On la trouve peu communément à l’Ile-Dieu 
fur les cotes de France & à Saint-Domingue. 


La GUIGNETTE AFRICAINE ( planche rxx1, lett. Âr-A2), 


est un Limaçon qui approche beaucoup du précédent. M. Adanson 
lui a donné le nom de Marnar, & le décrit ainsi : 


« La coquille du Marnat à la forme d’un ovoïde obtus, & 
comme coupé obliquement à fa partie fupérieure, & terminé 
brusquement en une pointe très-fine à l'extrémité opposée. 
Sa longueur ne passe pas fept à huit lignes, & fa largeur 
est d'environ cinq lignes, c’est-à-dire moindre de moitié. 
Elle est très-épaisse , & formée de fix fpires aplaties, peu 
renflées, peu distinguées, & dont la furface est bien luisante 
& d’un beau poli. Les deux premieres font d’une grandeur 
démesurée, à l’égard des autres qu’elles effacent presque entie- 
rement. Le fommet (1 1 $) est presque aussi long que large, & 
un peu plus court que la premicre fpire. L'ouverture est presque 
ronde, & comme couchée ou inclinée fur le dos de la coquille. 
La levre droite entoure circulairement plus des deux tiers de 
fa circonférence , qu’elle rend aiguë & d’un tranchant extrê- 
mement fin. La levre gauche (1 1 6) présente une furface plane, 
dont le bord est assez droit & un peu tranchant au dedans de 


(115) Ce que M. Adanson désigne (116) C’est ce que nous appelons la 


ici fous le nom de fommer, est ce que : partie extérieure de la columelle, 
nous appelons la c/avicule, 


L'A-CONCHYLIOLO GIE. 147 


» la coquille. Le périoste qui l'enveloppe est membraneux, fort 
» mince & peu fensible. Le fond de fa couleur au dedans est 
» brun-café ; au dehors c'est un gris-plombé , quelquefois 
» rougeñtre, tout moucheté de petits points blancs disposés fur 
» plusieurs lignes, qui, au lieu de tourner avec les fpires, les 
» coupent obliquement. On n'observe d’autres variétés dans la 
» forme & la couleur de cette coquille , que celles que l’âge y 
» occasionne. Les petites font plus courtes & plus larges à pro- 
» portion que les grandes; elles ont aussi moins de fpires, & font 
” presque entierement cendrées. . . . 

« L’opercule est cartilagineux, fort mince, taillé en demi-lune, 
» poli & luisant en dessus, & marqué légerement de plusieurs 
» lignes courbes qui ont pour centre commun un point placé 
» vers fon angle fupérieur (117). . 

» Ce coquillage , ajoute M. Adanson , est extrèmement 
» commun à la pointe méridionale de l’île de Gorée. Il cherche 
» les rochers découverts, & feulement ceux où la mer vient battre 
» avec violence ; car lorsqu'elle l’abandonne entierement & qu’il 
» fent un peu trop de fécheresse , il pourvoit à fa conservation 
» en quittant le rocher & fe laissant tomber à la mer; puis il 
» remonte de nouveau jusqu'à la hauteur où elle cesse de fe 
déployer. Il à recours au même artifice lorsqu'on le touche du 
» bout du doigt, ou qu’on veut l’inquiéter (118)». 

On peut encore regarder comme des variétés du Vignot, les 
deux petits Limaçons nommés par M. Adanson le Daki & le 
Kifer. Voici ce qu'il dit du premier : 

&« La coquille du Daxti n’a guère plus de deux lignes de 
» longueur, fur une largeur presque une fois moindre. Elle est peu 


v 
V2 


(117) Histoire naturelle des coquil- | figure 1, pages 168, 169 & 170. 
lages du Sénégal, planch. 12, Marrar, (118) Ibid. pag. 170. 
Tij 


D is Lu l 
CoOQuILLES 


DE MER. 


Limaçons 
Burgaux 


CRE RE EEE 
COQUILLES 


DE MER. 


ZLimaçons 


Burgaux. 


148 LA: CONCHYLTOLOGIE. 


» épaisse, composée de fept fpires aplaties & lisses, qui diminuent 
» à peu près également. Son fommet est de moitié plus long que 
» large, & une fois plus long que la premiere fpire. La Îevre 
» droite de l’ouverture est fimple, unie & tranchante. La gauche 
» s’arrondit un peu en fe repliant fur la feconde fpire; elle laisse 
» à fon extrémité fupéricure un petit ombilic femblable à un léger 
» fillon. Le fond de fa couleur est brun, fauve ou gris. ... J'ai 
» trouvé communément, ajoute-t-il, ce coquillage attaché aux 
» plantes marines qui croissent fur les rochers de la pointe australe 
» de l’île de Gorée (119)». 

A l'égard du RireT, M. Adanson dit que « cette espèce ne 
» differe de la précédente, qu’en ce qu’elle est plus rare, que fa 
» coquille est cendrée, tirant fur le noir, infiniment plus mince, 
» & toujours plus petite, n'ayant pas deux lignes de longueur, 
» & que fes fpires font renflées & arrondies (110) ». 

Outre ces variétés décrites par M. Adanson, on en connoît 
unc depuis peu qui n’est guère plus grosse. C’est un Limaçon des 
côtes de la nouvelle Guinée , qu'on a nommé le PEPIN, parce 
qu'il passe rarement trois lignes de longueur fur deux de largeur: 
les cinq fpires qui le composent font terminées par un fommet 
aigu , & la premiere est très-grande relativement à celle de la 
clavicule. Sa robe grise ou d’un blanc-bleuître est lisse & luisante, 
à cruës fines, longitudinales, avec une fascie d’un brun-bleuitre 
foncé fur le milieu du premier orbe. La partie extérieure de la 
columelle est aplatie & d’un brun vif, de même que l’intérieur 
de la bouche, dont la levre est mince & tranchante. 

Nous ne favons fi l’on doit regarder comme une des nombreuses 
variétés de l'espèce du Vignot, un Limacçon de la nouvelle Zélande, 


(119) Hist, nat. des coquillages du (120) Ibid. pag. 172, pl. x2, fig. 4 
Sénégal, pag. 171,pl12,f8.3. Le Daki. | Le Rifer. 


LAMECION CHA OMO IC 'I/E. 149 


appelé la Toie D’ARAIGNÉE. Cette coquille differe en plusieurs 
points de celles que nous venons de décrire ; entre autres par fa 
figure courte & ramassée comme celle de certaines Narces : elle 
est fort épaisse & composée de cinq fpires, dont la premiere est 
très-volumineuse eu égard aux quatre autres qui forment une 
clavicule large & courte terminée par un fommet obtus. Le fillon 
qui distingue les orbes est bien marqué; il est fuivi fur les deux 
premiers orbes d’un renflement qui s’abaisse en doucine, pour 
former une espèce de rigole couleur de gris de lin. La robe est 
lisse & luisante, malgré fes cruës fines & ferrées : elle est ornée 
de taches & de traits fins, quelquefois en zig-zags, lilas ou 
cramoisi foncé, qui fe croisent fur un fond blanc, couleur de chair 
ou rose tendre, & imitent plus ou moins le réseau du Cornet 
appelé le Drap d’or. La partie extérieure de la columelle est grosse 
& ronde, mais en partie cachée par un large appendice dont 
la couleur est aurore. Cette même couleur, plus vive & plus 
foncée , avec une légere nuance de nacre, regne dans l’intérieur 
de la coquille, fur-tout dans une large zône qui fuit le contour 
de la levre. Celle-ci, qui est fort épaisse, est bordée d’un liseré 
blanc taché de lilas. Ce Limaçon, dont l’ouverture est plus femi- 
lunaire que ronde, est extrêmement rare, & paroït avoir beaucoup 
de rapport avec un Limacçon de l'ile d'Amboine, dont Valentyn 
a donné la figure (121). Celui que nous possédons porte huit 
lignes & demie de longueur , fur presque autant de largeur. 

Le CRÉNELÉ ( planche 1x, lettre Hr), est un petit Limaçon 
fort épais, peu élevé dans fa forme & composé de cinq fpires 
assez renflées , excepté vers les pas de la fpirale , qui font aplatis 
& bordés de tubercules oblongs peu pointus. Cette couronne de 
tubercules est fuivie fur le premier orbe d’une espèce de rigole 


a] —_—]— —_———]—]—— ——— ——]—]— ee | 


(121) Amboine, Coquili, univalv. Kg. 72, 


RSI TEST) 
COUILLES 
DE MER. 


Limagons 
Burpaux. 


HANCIONCHMErSRAGLIE 


159 


tetes 
Coquers étroite & de trois grosses cordelettes circulaires aussi tuberculées. 
pe mer. La clavicule est petite, un peu plus longue que large, & terminée 
ie par un fommet aigu. La robe de ce Limacon, dont les cruës font 
assez fensibles, est de couleur de rose. La partie extérieure de fa 
columelle offre une furface plane de couleur blanche , ainsi que 
Je reste de l'intérieur, qui est privé de nacre. L'ouverture de cette 
coquille est femi-lunaire, & la levre mince & peu finueuse est 
bordée d’un liseré couleur de rose. Ce rare testacée, non ombiliqué, 
vient des Moluques : il ne passe guère huit à dix lignes de longueur, 

fur huit à neuf dans fa plus forte largeur. 

LE GoproONNÉ ( planche 1x, lettre H2), ne nous paroît être 
qu'une variété de la coquille précédente : il lui ressemble assez 
par la forme, mais il a moins d'épaisseur & un peu plus de 
longueur. Il est aussi composé de cinq orbes, dont la ligne fpirale 
est onduleuse & bien marquée. Les pas des orbes font creusés 
légerement en doucine, avec un aplatissement bordé de plis 
longitudinaux , gros, courts & arrondis. La clavicule est large 
& terminée par un fommet obtus. Outre un grand nombre de 
ftries fines, circulaires, on distingue fur le premier orbe deux 
cordelettes noueuses , assez distantes entre elles. La robe de ce 
Limacon est d’un fauve-roux plus ou moins foncé. La partie 
extérieure de fa columelle est roussâtre, assez large, privée 
d'ombilic & finit en un bec court : l'ouverture est à peu près 
femi-lunaire , blanche intérieurement , avec un liseré fauve, fort 
étroit, qui fuit le contour de la levre, très-mince en fon bord, 
Ce testacée, peu commun, vient des côtes de la nouvelle Guinée : 
il n’a guère plus de huit à neuf lignes de longueur, fur fix à fept 
de largeur. Sa figure, ainsi que celle du précédent, ne nous paroît 
avoir été donnée par aucun des auteurs qui nous ont précédés. 

LE GRENAT ( planche vu, lettre D), est un petit Limaçon 
dont la figure est À peu près ronde. Des fix orbes qui le composent, 


| 


BAMCIO'N.C HYePECIOCG ÎLE. 1S1 


annee 
le premier feul est fort renflé, les autres forment une clavicule Coouurs 


peu faillante, terminée par un fommet plus ou moins aigu. Ces ne mer. 
orbes font aplatis vers les pas de la fpirale & distingués les uns perd 
des autres par un filon finueux des plus fins. Ils font chargés de 
cordelettes circulaires, granuleuses, dont une plus forte que les 
autres, à peu près ronde & quelquefois à vive-arrête, tourne 
fur le milieu du premier orbe, & forme fur ceux de la clavicule 
un bourrelet étroit près des pas de la fpirale. Les rides ou cruës 
transversales font grosses, courtes &assez distantes entre elles. 
On voit fur la base de cette coquille plusieurs cordelettes inégales 
& raboteuses, les plus fines desquelles bordent un petit ombilic 
blanc ou brun, dont l’orifice est à peu près carré-long. La robe 
de ce Limaçon est blanche, mouchetée de fauve ou de canelle, 
quelquefois de marron-brun fur les cordelettes, & fouvent de 
brun foncé entre les rides des pas de la fpirale. La partie extérieure 
de la columelle est courte & arrondie , en partie creusée par 
lombilic , & légerement échancrée à fon extrémité : fa couleur 
blanche est fouvent nuée de brunâtre. L'intérieur de la coquille 
est d’un beau blanc, & présente onze fillons bien prononcés, qui 
d'une part ne paroissent pas fe prolonger jusqu’au fond de la 
coquille, & de l’autre n’atteignent pas les bords de la levre : cette 
levre est épaisse , peu tranchante & mouchetée de brun. L'ile de 
France produit ce Limacon peu commun, qui porte depuis trois 
jusqu'à cinq & fix lignes de longueur , fur quatre, fix, fept & 
quelquefois plus de largeur. 

On en trouve aux Antilles une variété ordinairement plus 
petite, & qui ne passe guère quatre à cinq lignes de longueur fur 
cinq à fix de largeur. Sa robe blanche ou roussâtre , est tiquetée 
de fauve fur les cordelettes. Celles-ci font toute d’égale grosseur, 
plus ferrées, plus lisses & plus nombreuses. La vive-arrête du 
premier orbe n’y est que peu ou point fensible; les rides transversales 


1:fiz PA AC ON'CH X ERNOMMIOIG RE. 


FD DOS US 
Coquirs MOinS prononcées , mais les orbes en font généralement plus 
ne mer. arrondis. La columelle & l’ombilic font comme dans le précédent. 
En L'intérieur de la coquille est de même privé de nacre & à fillons 
| bien prononcés, mais l'ouverture de la bouche est plus ronde. 
Lister a donné la figure de ce Limacon (122), qu'on trouve 
communément à Saint-Domingue, à la Martinique, ainsi qu'aux 
Barbades. 

Son opercule est cartilagineux , plus mince qu’épais , de figure 
ronde, à fix révolutions de fpires, & d’un brun noirâtre fur fes 
deux faces, dont l’intérieure est fort fuisante. 

Le ConTRErAIT ( planc. 1x, lett. M1), petit Limaçon qui, 
vu par le dos, paroît à peu près orbiculaire, est composé de trois 
orbes, assez bien distingués par la ligne fpirale : le premier orbe, 
formant presque à lui feul toute la coquille, est extrèmement large 
& renflé, tandis que les deux autres donnent une clavicule courte 
& plate dont le fommet est conséquemment fort obtus. Sa robe 
blanche & luisante, est fans ftries ni cannelures, mais tuberculée 
dans fa longueur. Ces gros plis longitudinaux , qui fuivent la di- 
rection des cruës assez fensibles, rendent l'extérieur de ce Limaçon 
raboteux & des plus irréguliers. L'intérieur est fillonné & d’un 
beau blanc. La partie extérieure de la columelle est large, terminée 
par une échancrure. Ce rare Limaçon n’est guère plus grand que 
la figure ne le représente, & vient de l’île de Ternate. 

LA TETE DE NEGRE ( planche 1x, lettre M2), est une variété 
du Limaçon précédent, mais différente à plusieurs égards; fa 
coquille épaisse & composée de quatre orbes, est plus alongée 
dans fa forme : fa clavicule plus faillante , mais toujours plus 
large que longue, est aussi terminée par un fommet fort obrus. 
Ses fpires moins renflées, quoiqu’assez arrondies, font distinguées 


(122) Hise. Conchyl, tab, (533 figr jé 
les 


ÉAVCONCHYELOLOGIE ne 


les unes des autres par un fillon bien marqué. L’extérieur est 
chargé circulairement de cinq grosses cordelettes lisses, féparées 
par des fillons fins, très-profonds. La robe, qui d’ailleurs est 
luisante & polie, fe trouve entierement d’un fauve-noirâtre, ainsi 
que la partie extérieure de la columelle : l'intérieur est d’un beau 
blanc & très-finement fillonné; un liseré fort étroit, fauve foncé 
fuit le contour de la levre, qui est mince, tranchante & festonnée 
dans fon bord. Ce Limaçon des plus rares, vient, dit-on, de la 


nouvelle Zélande : il ne passe guère huit à neuf lignes de longueur, 


fur fix à fept de largeur. 

LE Bossu ( planche 1x , lettre M3), paroïît être une espèce 
très-voisine de celle que nous venons de décrire, mais d’un 
volume plus considérable. C’est un Limaçon de forme large, 
courte & renflée (1 2 3), composé de cinq orbes, dont la clavicule 
presque plate est terminée par un fommet obtus. La ligne qui 
distingue Îles orbes est fine & finueuse : elle est de plus remarquable 
par un liseré plus ou moins large & marron-brun qui accompagne. 
Les pas des orbes font bordés de tubercules oblongs, longitudinaux, 
interrompus fur le premier orbe par des fillons circulaires & des 
cordelertes onduleuses plus ou moins fines, tuberculées vers la 
base de ce même orbe. Le fond de la robe est blanc, pointillé 
par Zones de pourpre ou de brun-noir, quelquefois mêlé de 
bleuâtre : dans d’autres il est marbré de fauve-noirâtre, ou finement 
rayé de fauve & pointillé de brun. La partie extérieure de la 
columelle est grosse & courte, terminée à fon extrémité antérieure 
par une petite faillie tranchante en forme de dent, qui en fort 
obliquement , & produit avec elle une espèce d’échancrure ou 
d'angle aïgu. Elle est blanche, bordée de brun, & n’a qu'un 
indice d’ombilic : tout le reste de l’intérieur est d’un beau blanc, 


(223) Il est représenté pl. 6, lett. Q de la feconde édition. 


Tome II. 4 


tie 1 | 


CoguiLLEs 
DE MER. 


Limaçons 
f 
Burgaux. 


Em 
COQUILLES 


1$4 L'ANC'O N CHMMÆRPAO'GITE. 


avec des fillons fins & ferrés qui ne parviennent point jusqu’à la 


vs mer. Jlevre, dont le bord est mince & déchiqueté. Ce Limaçon peu 


Limagons 
Burgaux, 


commun, vient de l’île de France : on en trouve de fept à neuf 
lignes de longueur, fur huit & dix de largeur. Lister en a donné 
la figure (124), & on en voit dans Gualtieri une variété peu 
différente (125). 

On connoït une autre variété de cette coquille venant aussi 
de l’île de France : elle ne differe des précédentes que par fa robe 
lisse privée de bosses & de cordelettes tuberculées. On remarque 
fur fon premier orbe deux zônes pointillées de rougeâtre fur un 
fond blanc. Ce Limaçon n’a guère plus de huit lignes de long 
fur fept de large. Lister en donne aussi la figure (1 26). 

L'opercule cartilagineux de ces testacées est de même qu'aux 
précédens, mince & rond, de couleur brunâtre, à cinq révolutions 
de fpires dans le même plan, & du reste lisse & luisant, mais 
un peu crénelé dans fon bord: 


(124) Hisror. Conchyl. tab. 653, | . Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


fig. s1. | IV part. planc. vi, fig. $, pag. 13, où 
(125) Index Test. Conc. tab. LX1V, | il est représenté d'un volume extraordi- 
dite. 1. | naire. 
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 115$, (126) Histor. Conchyl. tab. 6533 
la derniere paire de l’art. 112. | fig. 53. 


xd) 
Ce? 


FAPGONC HYPPDOE GG TE. 


T 


15 


GENRE S'EIGOIND: 
LIMAÇONS DAUPHINS, 


DIVISÉS EN TROIS ESPÈCES. 


He DaAurHIN À PATTES (planche 1x, lettre Gr), est un 
Limaçon dont la coquille médiocrement épaisse, est composée 
de cinq fpires roulées presque horizontalement fur elles-mêmes, 
& qui s'étendent plus en largeur qu’en hauteur. De ces cinq fpires 
la premiere est fur-tout fort renflée relativement aux quatre autres, 
qui font très-petites & forment une clavicule aplatie dont les 
divers étages font à peine fensibles. Le fillon qui les distingue est 
finueux, mais de la plus grande finesse. Le premier orbe est chargé 
vers l’aplatissement de la fpirale, d’un rang de gros tubercules 
plats, déchiquetés en forme de pattes, plus ou moins alongés & 
recourbés. Le reste est à cordelettes & ftries circulaires, épineusces 
ou granuleuses , avec un ombilic très-petit fur la base, du côté 
de louverture exactement ronde de ce coquillage. Cet ombilic 
est aussi bordé d’une grosse cordelette tuberculeuse. La robe est 
d'un lilas fale, fans aucun mélange : l’intérieur est revètu d’une 
belle nacre argentine & comme veloutée. Le bord de la levre est 
épais & denriculé, avec un large liseré blanchätre privé de nacre. 
Ce Limacçon est oriental, & porte à peu près un pouce & demi 
de largeur fur quinze lignes de hauteur. On en voit la figure dans 
Seba (127). 

LE DaurHIN A GR1FFES ( planche 1x, lettre G2), dont le 
précédent n’est qu’une variété (128), est comme lui composé de 


(127) Locup. rer. nar. Thes.som.IIT, | (128) Il est représenté pl. 6, lett. H 
tab. LIX, fig. 13 E 14 de la feconde édition. 


Vi 


COUILLES 
DE MER. 
Limagçons 

Dauphins. 


4 


156 LA eC'O N°C H Y FPOLIO:G FE. 


sans ur 
Coqurrars Cinq orbes, roulés presque horizontalement fur eux-mèmes, mais 
DE MER. avec un aplatissement considérable fur les pas de la fpirale. Du 
D bord de cet aplatissement partent fur le premier orbe de longs & 
gros tubercules recourbés , concaves en dessous, plus déchiquetés 
qu’au précédent & formant des espèces de griffes. Ces tubercules 
font plus courts & pointus fur la ligne fpirale, qui est comme 
crénelée. Le reste, ainsi que dans le précédent, est à ftries 
circulaires , fines & tuilées, avec une grosse cordelette épineuse 
fur le milieu du premier orbe. L'ombilic, extrêmement large , 
occupe presque toute la base de cette coquille, & plonge jusque 
fous le fommer. Cet ombilic est non-feulement bordé d’une grosse 
cordelette à cubercules tuilés & pointus, mais fon intérieur est 
aussi pourvu de fillons épineux. La columelle tournante de ce 
Limaçon n'étant point visible extérieurement , mais cachée fous 
les pas de la fpirale, cela pourroit faire croire, au premier abord, 
qu’il est contourné à la maniere des tuyaux vermiculaires, d’autant 
plus que fa levre embrasse tout le contour de l’ouverture, qui 
est exactement ronde. L'intérieur est revêtu d’une belle nacre, 
excepté vers le bord déchiqueté de ouverture , qui est orné d’un 
large ruban blanc, non nacré, & d’un liseré fort étroit, cerise 
où cramoisi-brun tirant fur le violet. L’extérieur de cette coquille 
est pourpre ou cramoisi foncé, & rose dans quelques-unes. On 
la trouve à Amboine, à l’île de France, aux Philippines & fur 
les côtes de la nouvelle Guinée : elle a depuis dix lignes jusqu’à 
un pouce & demi de hauteur, fur quinze & vingt lignes & 
quelquefois deux pouces de largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait 


graver (129). 


(129) Bonan. Recrear. ment. & oc. Rumph, Thes. Cochl, tab. XX, lire. 
class. II11, n°. 713 315 PAg. 117: ‘  Grew, Mus, reg. foc. tab. XI, fig.1 
Kurch. Mus. class, 111, n°, 31, & 2. 


EPAMGIOINNC HERO ONG FE. 7 


Parmi les nombreuses variétés de cette espèce, on distingue 
celle dont la bouche présente une ouverture à peu près triangulaire, 
avec une espèce de bec creusé en gouttiere, & fur da base un très- 
petit ombilic (130). D’autres ont deux rangs circulaires de gros 
tubercules déchiquetés en forme de griffes (131); & quelques- 
unes n'ayant qu'un feul rang de gros tubercules frisés, offrent 
plusieurs rangées de cordelettes épineuses alternes avec des ftries 
circulaires, lisses ou granulées (1 3 2). 

Le DaAuPHIN À TUBERCULES ( planch. 1x, lettr. G3), n’est 
encore à proprement parler, qu’une variété des précédens. Sa 
coquille est ordinairement plus épaisse & plus renflée que celles 

- que nous venons de décrire; elle est chargée vers les pas de la 
fpirale d'un rang de gros tubercules aplatis, mousses, plissés, 
peu failans, fuivi de plusieurs rangs circulaïres de cordelettes 
épineuses , tuilées , entremêlées de ftries fines granuieuses. Sa 
clavicule est assez élevée & fon ombilic très-évasé : du reste cette 
coquille ressemble parfaitement aux autres Dauphins. On la trouve 
aux îles d'Amboine & de Taïti, de même qu’à l'ile de France 
& au détroit de la Sonde : elle ne passe guère un pouce & demi 


Hill. Hist. of anim. pl. 7, pag. 124. 
The Echinated fnail. 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111, 
fig. 1. 

Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, 
I part. pl. xx, fig. 4 & 5, pag. 40 (130) Gualr. Index Testar. Conchyl. 
& 41. tab. LXVIII, lit. c. 


| Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 110, 
Regenfuss, Choix de coquillages, &c. | (131) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
| 


art. 89. 

Turbo Delphinus. Linn. Syst. nar. 
edirion. XII, tom. I, fpecim. 626, 
pag. 123 


tom. I, planch. vur, fig. 14, pag. v | rom. LIT, tab. LIX, fig. 27. 

& LVI. ° Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 100, 
Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. | art, 90. 

tom. LIT, tab. LIX, fig. 153 175 20, 


jo (132) Seba , ibidem, tab. LIX , 
23 6 25° 


fig. 22: 


D —— | 
COQUILLES 
DE MER. 


Limagons 
Dauphins, 


ee er entree den coran nomme menninee 
158 TA SC'O NC HN ERO'LOLG IE 


Coquuuxs de hauteur, fur deux pouces de largeur. Quelques naturalistes en 


ve MER. Ont donné la figure (1 3 3). 
Liragons 


Dauphins, Le DaurxiN Porc-£Éric (planche 1x, lettre G4), est une 
autre variété de Dauphin, des plus rares, qui vient de l'ile de 
Ternate dans les Moluques. Sa clavicule est aussi plus faillante, 
composée de cinq orbes bombés dont les pas ne font point aplatis, 
mais larges , arrondis & à gros plis onduleux , longitudinaux. Le 
fillon qui distingue les orbes est bien marqué : un rang circulaire 
de longues pointes étroites & courbes regne à quelque distance 


de la ligne fpirale, & ce rang est fuivi de quatre cordelettes 
épineuses, tuilées, entremêlées de ftries fines & granuleuses. 
L'ombilic large & profond est aussi granulé circulairement jusque 
dans fon intérieur. L'ouverture exactement ronde de la coquille 
offre un petit bec au-dessus de l’ombilic. La couleur de fa robe est 
un cramoisi foncé des plus vifs fur les cordelettes, & les pointes 
font d’un beau jaune nuancé de nacre. L'intérieur est comme 


aux précédens , nacré, excepté que le liseré qui borde la levre 


dentelée est d’un beau rouge cramoisi. La hauteur de cette coquille 


est d'environ un pouce neuf lignes, fur deux pouces & demi de 


largeur de l'extrémité d’une des pointes à l’autre : les plus grandes 
8 P 8 


pointes ont fix lignes de longueur, fur deux de largeur à leur base. 


Scba donne la figure de ce Limaçon (1 34). 


A 


LR] 

(133) List. Hist. Conchyl. tab. 608, 
fige 45° 

Gualr. Ind. Test. Conc, tab. LXVII1, 
lice. D. 

Seba, Locupl. rer. natur. Thesaur. 
tom. LIT, tab. LIX, fig. 7 6 8, 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 110, 
ait. OI. 

Turbo Distortus. Linn, Syst nar. 


edit. XII, tom. T, fpec. 627, pag. 1236. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IV® part. pl. vu, fig. 2 & 3, pag: 14; 
& pl. vin, fig 1, pag. 15. 

(134) Locup. rer. nat. Thes. rom. III, 
tab. LIX, fig. 1 & 2, pag. 158, où il 
décrit ainsi cette coquille. « N°. r. Né- 
» rite ftriée , aplatie, ou Limaçon fo- 
» laire, très-grand , très-rare , très- 


ÉAVCONCHVYLIOLOGAE 159 


Une autre variété non moins rare de cette coquille, a le test 
mince & presque transparent. Sa robe pourpre est chargée de ftries 
fines & d’un rang de pointes courbes , assez étroites, dont les 
plus larges ont quatre à cinq lignes. Ce Limaçon , qui est nacré 
& ombiliqué comme le précédent, vient des Indes occidentales : 
le corps de la coquille, fans y comprendre les pointes , n’a guère 
plus de fix lignes de diametre. 

Le DaurHiN À spATULES ( planc. 1x, lettr. G5$), est assez 
femblable au précédent par la forme; mais il en differe princi- 
palement par fa clavicule aplatie & par fes longues pointes moins 
aiguës, qui pour la plupart fe terminent en fpatule : elles fonc 
plates tant en dessus qu'en dessous, & quelquefois également 
larges dans toute leur longueur. Sa bouche est plus déchiquetée 
dans fon contour; & fa robe couleur de rose ou cerise vif, est 
quelquefois nuancée d’orangé. Ce Limaçon vient aussi de l'Océan 
Asiatique. Ses pointes recourbées n’excedent pas quatre à cinq 
lignes de longueur. Cette variété est du nombre de celles que 
Seba à fait graver (135). 


» périeurs, relevés en bosse, & chargés 
» de larges tubercules qui ressemblent 
» à des côtes, jettent un éclat comme 
» la nacre, tandis que leurs fillons fe 
» font remarquer par la vivacité du plus 


» beau , & dont je n'ai jamais vu le | 

» pareil. On peut le regarder comme le 

» premier & le plus considérable de ce | 

» genre. En effet, fa beauté, qui ap- | 

» proche de celle du foleil, consiste fur- | 

» tout dans des rayons qui s'étendent | » beau rouge cramoisi. 
» loin, & dont la plupart font d’un jaune | » N°. 2. La même Nérite en dessous, 
# éclatant comme les perles les plus | » contournée en maniere de nombril, 
» brillantes. Ces rayons, disposés avec | » & dont les ftries de dessous font gar- 
» nies de petites dents. Le dedans de 
+ de branches ou de dents recourbées, | » l'ouverture brille ordinairement d’un 
» étant plus longues à la base, fe rac- | » beau blanc de nacre ». 

* courcissent insensiblement à propor- 1 (135) Locupl. rer. nar. Thesaur. 
» tion vers le fommet. Les contours fu- | com. [IT , tab. LIX, fig. 10, 


» ordre fur les contours , comme autant 


Ésenrermes d 
CoOQuILLES 
DE MER. 


Limaçons 
Dauphins, 


160... ? "ERA SC'ONC EH YMEMOTIOIGI E 


en 
Coquuxs Quoique nous ne connoissions pas lopercule des Limaçons 


EME. appelés Dauphins, nous le croyons de nature pierreuse & de forme 

Limaçons . À Fe . à 

Dauphms, Orbiculaire. Le périoste qui recouvre la robe de ces Limaçons est 
une espèce de drap marin mince, mais fort tenace. On trouve 
assez difficilement cette coquille bien conservée , étant le plus 
fouvent endommagée par le chancre marin, quelquefois même 
piquée de vers : aussi n’est-il pas rare de voir leur clavicule 
dépouillée jusqu’à la nacre. Outre de petits vermiculaires qu’on 
y voit adhérens, fon ombilic est quelquefois en partie bouché par 
des huîtres d’espèce commune qui viennent s’y loger. 

Le PETIT DAUPHIN APLATI ( planche 1x , lettr. G6-G6) , 
est une espèce voisine de celle que nous venons de décrire, mais 
différente à plusieurs égards. C’est un petit Limaçon oriental des 
plus rares, que nous avons représenté un peu plus grand qu’il 
n'est en effet. Sa figure est oblongue, peu élevée, & fa clavicule 
courte est terminée par un fommet plat. Les cinq orbes peu 
bombés de cette coquille font distingués les uns des autres par 
unc ligne fpirale bien prononcée, dont les petites crénelures 
laissent entre elles des interstices à peu près carrés, fans être à 
jour. Deux rangs circulaires de petits grains ou tubercules arrondis 
bordent les pas de la fpirale ; tout le reste est assez lisse, mais à 
cruës fines qui produisent fur la base de ce Limacon des renflemens 
peu fensibles. Près de la bouche est un profond ombilic dont 
l'orifice est crénelé ou denticulé. L’extérieur de ce testacée est | 
cendré ou couleur de corne ; l’intérieur est revêtu d’une belle 
nacre. Le bord externe de la levre est renflé & festonné, tandis 
que le bord interne forme un bourrelet lisse qui va fe perdre dans 
le fond de l’ombilic. Cette coquille fe trouve dans le cabinet 
de M. ie Comte de la Tour d'Auvergne. 

Nous connoissons encore un autre petit Dauphin qui a quelques 
rapports avec le précédent, mais qui approche beaucoup plus de 

* celui 


L AC O N CHWMETOE'O' GI E. 161 


crane es | 


celui dont Lister a donné la figure (136) : notre coquille est coques 
feulement plus petite que celle de cet auteur, fa longueur n'ex- nr mer. 


cédant pas deux lignes & demie, fur trois & demie de largeur. Limasohs 


Dauphins, 
Ce Limaçon orbiculaire est composé de cinq orbes bombés, 


dont la clavicule est assez faillante : le filon qui distingue les 
orbes est peu marqué. Au-dessous regne un rang circulaire de 
tubercules pointus , fuivi , fur le premier orbe feulement , 
de deux rangées de très-petits grains ou boutons. La base est 
à ftries fines , circulaires & comme réticulée , avec un large 
& profond ombilic crénelé dans fon bord. La bouche de cette 
coquille est exactement ronde & nacrée intérieurement. Le bord 
extérieur de la levre est renflé & festonné. La robe blanche de 
ce Limaçon, quelquefois teinte légerement de jaunâtre, offre fur 
les pas des orbes de petites taches oblongues d’un cerise-brun 
plus ou moins foncé. 


(136) Hise, Conchyl. tab, 608, Sans numéro, 


Tome II. X 


162 PAC O NC HT ATEROMIONG TE: 


LF AR TRE DRE LEE ST EN 


FA MILLEUSEXIEME. 


LIMACONS 
A BOUCHE DEMI-RONDE, 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


Genre IT. Fausses N'ÉRITES 
& NATICES. 


Genre I. Vraies NÉRITES. 


Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir une bouche femi- 
lunaire Ë fouvent dentée , fermée d’un opercule pierreux ou 
cartilagineux, la forme ovale, courte, ramassée, & une columelle 
qui, dans les Nérites, fè réduit à une fimple cloison longitu- 
dinale. 


G'ENNURNE RPERSE NCINEUR: 
VRAIES NÉRIT.ES 
DIVISÉES EN VINGT-DEUX ESPÈCES. 


ES Pier C EME: 


chum sS :] 
Cooumire 4 grande Grive orientale, à cor- || La Grive à vive-arrète, à cordelettes 
DE MER. delettes alternatives , grosses & anguleuses, à cruës fensibles, & du 
Vraies moyennes, tachetées de noir, fur un reste femblable aux précédentes , 
fie fond blanc, à palais grenu & à bou- planche T4 2e 5% SUUIM-M 


La Grive Américaine, à cordelettes 
| -Égales , larges & ferrées , tachetées 
de noir & de blanc, à dents fines 

& courtes du côté du palais, plus 
longues & plus nombreuses fur le 
bord opposé. Lis. Hisr. Conckyl, 


ENS 97 1.93 


che dentée, fermée d’un opercule 
pierreux , chagriné en dessus, lisse | 
en dessous, planche X. . . . . Ge 
La Grive rousse, femblable à la pré- 
cédente, mais à robe blanche & 
roussâtre, tachetée par ondes de noir 
foncé fur les cordelettes. | 


AW CON C HATO 


OGLE 163 


” 

Tachée de noir & de blanc fur fes 
cordelettes, dont les interstices font 
entierement noirs & à bouche dentée 

: feulement du côté du palais. Lise. 
Hist. Conchyl. tab. 598, n°. 13. 

La petite Grive du Brésil, à robe 
noire , à très-grosses cannelures, 
& à bouche dentée des deux côtés. 

À cordelettes aplaties, larges & fer- 
rées , tachetées par lignes lonsitu- 
dinales de noir-bleutre fur un fond 
blanc. 

La petite Grive Africaine, àrobe noire, 
à cordelettes peu prononcées, & à 
bouche dentée des deux côtés. Lise, 
Hise. Conchyl. tab. $97, n°. 10, 


Le Kiset de M. Adanson, Hisr. nat, 
des coquillages du Sénégal, pl. 13, 
Fig. 5 ; à cordelertes larges & apla- 
ties, à robe noire & à bouche non 
dentée. 


ENSYPIEIC'E IL. 


La Nérite à bec , à robe cannelée , 
marbrée de blanc & de brunâtre , à 
Douche légerement dentée & à palais 
chagriné : rare, planche x. . . . E 


La Nérite aplatie, à très-grosses can- 
nelures & raboteuse , des Indes 
orientales : rare, planche x. M-M 


Le Palais de bœuf, à grosses canne- 
lures , fond blanc marbré de noir, 
à bouche finement dentée, inais 
grossierement chagrince , planche 
DIS Te ee Mets 2e 1 PE 
Dont la robe, à grosses cannelures 


quoique peu fensibles, est olive- 
grisitre, marbrée par ondulations 
& en deux bandes de noir foncé. 


EXSOPIE CRM, 


La Négresse, de forme plus ronde & 
plus bombée, à clavicule plus fail- 
lante qu'aux précédentes , à robe 
entierement noire, à larges canne- 
lures ,*& à bouche blanche , bordée 
de noir, dentée des deux côtés, fer- 
mée d’un opercule pierreux, noi- 
râtre, granuleux en dessus, lisse en 
dessous : rare, des Indes orientales. 
Lister, Hisr. Conchyl, tab. 596, 
fig. 6. 

Le Dunar de M. Adanson, Hist, nat. 
des coquillages du Sénégal, pl. 13, 
fig. 1 , de forme renflée , à robe d’un 
noir très-foncé, dont les fillons cir- 
culaires font assez légers, à palais 
chagriné, & à bouche dentée des 
deux côtés ; de f'île de Gore. Zoo- 
morphose, pl. LXXx. . . . : Fi-F2 


ENS PIE IG E LV: 

La Nérite marbrée de fauve & de bru- 
nâtre fur un fond blanchatre , à robe 
cannelée & à bouche finement den- 
ticulée, dont le palais est légerement 
canule rlantier XLR 

La Nérite tachetée, fond blanc mou- 
cheté de brun, planche x. ...F 

La Nérite foudroyante, à ftries peu 
profondes, brune , fasciée & rayon- 
née en zig-zags de jaunâtre, planche 


X ij 


PRESENT ER 


COQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nerices. 


COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 


Nérires, 


ET  — ——————— 


164 


L'ANC Q N°G H YO MMIOIG LE: 


MN T0 0 EN TE SM SRRNTRere RRRR 


La Nérire variée ou fascite de roux, 
à ftries profondes, à palais denté 
& chagrinc. Lister, Hist. Conchyl. 
tab. 598, n°. 12e 


ESPECEMNVM. 


La grande Nérite armée , à robe can- 

nelée, nuée de fauve & de couleur 
de rose , traversée par des zig-zags 
cramoisi-brun , à bouche#& pee lais 
dentés & ridés, & à levre déchi- 
quetée en aile de chauve-fouris : 
Nérite 
planche X. . RG: 


orientale des plus rares, 


La petite Nérite armée, à cruës très- 
prononcées , à ftries fines & à robe 
verdâtre; de la nouvelle Guinée : 


rare, planche X..... .... dE 


De deux à trois lignes de longueur, 
à robe blanche cannelte, à palais 
denté & peu ridé, & à levre armée 


de petites dents aiguës : rare. 
EsrEcE. VI 


La Quenotte faignante , à grosses cor- 
delettes, à robe jaunâtre , marbre 
par flammes de brun & de noir, 


planche x... ........ K 


La Quenotte faignante, dont les cor- 
delettes font à peine fensibles, à 
clavicule faillante , à robe blanchä 
tre, marbrée de noir & de cramoisi; 
fa bouche fortement dentée, est 
fermée d’un opercule pièrreux, lisse 
& marron-brun, planche x. Li-À 


La Quenottefaignante ,à robe olivatre, 


marbrée de noir & de verdätre, 
plancheiti ns M ltedis tue 01e «be 

La Quenotre des Indes orientales , à 

© grosses & fines cordelettes , traver- 
sées par des ftries fines, à robe 
blanche, jaspée de noir verdätre & 
d'orangé : peu commune. Rumph. 
Thes. Cochl. tab. XXI11, fig. $. 

La Quenotte flambée, à fines corde- 
lettes & à flammes longitudinales , 
en zig-zag d'un canelle-orangé, fur 
un fond es deslndesorien- 
tales : rare. 

La Quenorte lisse, à robe orange vif, 
traversée de trois bandes de taches 
cerise ou cramoisi foncé : rare. 


EsPrECE VII. 


La grande Livrée, à grosses cordelettes 
tachées carrément de noir & de cra- 
moisi fur un fond blanc, à bouche 
fortement dentée & fermée d'un 
opercule pierreux, gris, chagriné en 
dessus : d'Amérique, planche x. € 

La petite Livrée blanche, à pointe 
noirs fur fes cannelures, & traversée 
d’unezône de taches couleur de rose, 
Planche) dla Mets Cr 

Le Selot de M. Adanson, Hist. nat. 
des coquillages du Sénégal, pl. 13, 
fig. 4, cannelé & marbré de taches 
ondées noires & rouges fur un fond 
blanc, à bouche dentée des deux 
côtés. 

Le Tadin du méme Auteur, ibid, pl. 133 

fig: 2, 2, à cannelures assez grosses 


ELA CIO NC H'Y EH O'L'OIG LE, 


16$ 


j 
à peu près égales, lisses ou granu- 
leuses, rachées de petits points blancs 
& carrés, féparés par autant de points 
noirs de mème figure & de même 
grandeur. À 

La Tannée, à taches roussâtres à peu 
près rondes fur fes cannelures : peu 
commune, planche x. . . . . . P 


VIIL 

La Nérite à bandes, cannelée profon- 
dément, à trois larges bandes vert- 
noirâtre {ur un fond blanc-verditre, 
\ ! \ C3 
à bouche fortement dentée & à palais 


ÉSPECE 


ridé : peu commune , pl. x. . Y-Y 
La Moire , à cordelettes grosses & fer- 
rées , à robe blanchatre, fasciée de 
jaune & marbrée de brun : orientale 
La Scie, dontles cannelures anguleuses 
rendent le bord de la levre dentelé; 


Scirares planche Xrhle ete 


la robe est fauve & le palais denté, 
Hanthe UT oi ci aehO 
La petite Scie, à robe cannelée & fa- 
franées planche ep RC rTT 


ESP ECIEULX: 


La Nérite alongée , à profondes canne- 
lures, à robe pourpre & noirâtre, 
& à bouche blanche fortement den- 
tée : rare; de la Barbade, pl. x. Q 

La Nérite à dents de cheval , à robe 
jaunâtre tachée de noir : peu com- 
munesiplanchelsi aus, : Q3 

La Nérite à dents de chat & à robe 
blanchätre, planche x. . . . . Q4 

La fausse Quenotte, à robe blanchätre, 


nuée de rose & de jonquille, à oper- 
cule pierreux, gris & lisse en dessus, 
Plane PRE ET L 

La Quenottine, à robe brune & ftrice, 
Plancheix. AMEN 

La Nuancée, à robe blanche & grisâtre, 
ombrée par bandes d’ardoise-bleua- 
tre & de roussâtre : peu commune, 
HATEREN Reel let ele le ie PES 

A ftries fines, à robe blanchätre mar- 
brée de pourpre & comme fasciée 
de lignes noires. List. Hist. Conchyl. 
tab. 603 , fig. 23. 


ENSIPHEICIEREEX 
La Nérite, à cordelettes ficelées, à robe 
fauve ou marron & à palais denté : 
peu commune , planche X. . . Q: 
Le Raz de Saint-Maur, à grosses can- 
nelures , à robe noirâtre & à bouche 
blanche & dentée, planche x. Q2 
L'Écorce d'orange , à robe cannelée 
& réticulée, d’un bel orangé, àlevre 
& palais dentés : rare, pl. x. . Qs 
Le Bois de charme, à profondes can- 
nelures brunatres fur un fond jau- 
"nâtres planche x) XX 
Dont les cannelures font alternative- 
ment grosses & fines, à robe couleur 
de rose foncé, fans mélange, & à 
palais denté , orangé vif: rare. 


FSPIEICGHEMINQIS 


La Noix de Galle, à robe fauve-jaunâtre, 
A u \ ë, , 
à grosses rides, à levre & palais 
dentés : rare, planche x. . . . & 
Le Lagar de M. Adanson, Hisr, nar, 


PO 
COQUILLES 
DE MER. 


V'raies 
Nérites, 


CoQuiLees 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


166 


LA" C'O NC HMETOE OGC LE. 


des coquillages du Sénégal, pl. 13, 

fig. 3, à fommet pointu, à fillons 
Là A , 

plus prononcés , à robe d’un brun- 

noir quelquefois marbrée de blanc 

fale & à palais ridé. 


ESPACE XL 


La Jonquille , à grosses cordelettes, 
à robe noire , à levre & palais dentés 
& ridés, dont la couleur est jon- 
quille foncé : peu commure, planc. 
Ce te Tiesto el ete do LR 

La Truffe , à fines cannelures, à robe 
citron fale nué de noirâtre, piquetée 
de noir fur les cordelettes, à bouche 
jonquille & citron, dont la levre 
& le palais font dentés & ridés. 
Lister, His. Couch;l.: cab. 598, 
LT 

Fort épaisse , à grosses cannelures, à 
robe olive foncé tirant fur le noi- 
râtre à levre & palais citron, dentés 
& ridés; de la Jamaïque® Lis’. Hise, 
Conchyl. tab. 596, fig. s. 


ÆSPECE XII: 


La Peau de chagrin, à cannelures ora- 
nuleuses, à robe blanche & jau- 
nâtre , à levre dentée & palais lisse, 
PIANO, le 0 5 nil etat at D 

Le Treillis , à grosses cordelerres , 
coupées par des ftries longitudinales, 
d'où résulte une espèce de réseau 
granuleux; la robe est blanche, la 
levre dentée & le palais lisse, p£. 
COR SE TEA pi € 

La Nérite lilas, nuancée de jaune- 


a 


foufre & cannelée de noir , à levre 
dentée & palais lisse : rare. 

Dont la robe est d'un jaune fouci, 
avec des cannelures assez distantes 
entre elles d’un violet-noir : rare. 


NÉS IPIEIC EX IN. 


La Nérite brodée , fasciée de marbrures 
noires & déchiquetées , fur un fond 
blanc ou roussâtre, à grosses canne- 
lures, mais peu prononcées , à levre 
dentée & palais lisse : rare, planche 
TR UE ee Rs N° 

La Nérite à chaînettes, à robe blan- 
châtre , cannelée & comme fasciée 
par chaînes de brun-noirâtre. 

A robe rousse, & à deux larges bandes 
d’un brun-marron foncé , déchique- 
tées dans leurs bords : rare. 


FISCRIE IC EN Xe 


Le Jaspe fanguin, à robe lisse, pana- 
chée de blanc, de vert & de noir, 
& traversée par deux larges bandes 
TOUDESS PIARCRE Relais etile 9 

L’Agare, à robe lisse & roussâitre , 
mêlée de rose & d’olivatre, à levre 
& palais finement dentelés : rare, 
PARCRe AMEN a elle Eee UN 

Le Tapis des Inges , à robe lisse , cou- 
leur de citron, à quatre zônes de 
taches carrées rougeîtres , à levre 
& palais dentés, citron vif : très- 
Etes Pie Et, Ve ON RENE 

La Nérite ondée, à robe lisse, luisante 
& citronnée , marbrée par ondes de 
fauve & de verdâtre, à palais denté : 


L'AMCGOIN C HV ÆEROBOIGIE, 


167 


peu commune. List. Hist. Conchyl. 
Lab. 603, fig. 22. 


EPS DPME IC Er PXUNET, 


Le Marbre jaune ; fort épais , lisse, à 
fond blanc , nué de couleur de chair, 

LA " 
excepté dans deux larges zônes de 
zig-zags bruns, dont le fond est 
couleur de jaune d'œuf, à levre & 
palais dentés, planche x. . . . . T 


Le Marbre campan, dont la robe ftrice 
fuivant la direction des cruës, est 
ondce & marbrée de blanc , de noi- 
râtre & d’olivatre foncé, à trois 
bandes pourpres ou cramoisies , in- 
terrompues de blanc® à levre & pa- 
lais dentés, planche xI. . . . . 12 


Le Marbre nébuleux, ftrié comme le 
précédent , mais à robe blanche jas- 
pée de brunatre, de gris, de jaunâtre 
& de bleu tendre. Gualr. Ind, Test. 
Conchyl. tab. LXVI, lice. +. 

La variété nommée le Porphyre , à 
cause de fa robe rougeitre , nuée 
d'olivâtre & comme tachette de 
blanc. Gualr. ibid. lice. 1. 

Le Marbre rubanné , à ftries peu fen- 
sibles , à quatre larges fascies cra- 
moisi-brun & olivâtre foncé, fur 
un fond blanc : rare, p/. x1. Li-Ir 


Marbre de roussatre & d’olivatre, fur 
un fond blanc, avec trois larges fas- 
cies blanches tachées de noir foncé. 
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. LIL, 


Lab NL I i0eEL EE 


(e] 
La même, à robe blanche nuée de 


roussâtre, avec de larges flammes 
longitudinales & onduleuses , vert- 
porreau & cramoisi-brun. Seba, ibid. 
Jig. 19 & 20. 

À robe blanche rubannée de cramoisi. 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
III. partie, pl. I, fig. 4, pag. 8. 

À robe lisse , rubannée de rouge-ca- 
nelle &d’orangé. Rumph.Thes.Cochl, 
tab. XXII, fig. 7. 


ENSPYECIE X VIT 


La Nérite à flammes, dont la robe 
blanche & lisse est flambée longi- 
tudinalement de brun ou de cra- 
moisi , à palais dent : rare, planche 

La Nérite à collier , lisse, fond blanc 
ou roussitre , fasciée longitudinale- 
ment de brunätre , excepté dans une 
large bande tachetée de brun qui 
borde la fpirale, planche x. . . I 

À robe lisse, fanve-brun, traversée 
par deux bandes blanches, à taches 
noiratres femi-lunaires. 


ÆS'RIEICIE) ENT 


La Rougeole , à robe lisse, d’un gris 
roussatre, tachetée de fauve, & à 
palais denté : peu commune, pl. 
Ke letters date lolee D 

La Nérite arborisée, de forme aplatie, 
à robe lisse, ventre de biche, jaspée 
d’olivatre tendre, & à palais denté : 
fort rare. 

L'Œil rouge, Nérite des plus rares & 
fans clavicule, à robe lisse, brunâtre 


née | 


COQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


ETREERRE ZFRERS 


CoOQuILLES 
DE MER. 
Vraies 
Nérices. 


163 


L'A SCO N'CHMMEROLO GT 


E. 


ou d’un beau blanc , à palais denté, 
qui de mème que la levre, est d’un 
rouge de corail vif; une tache ronde 
& noire occupe la place du fommer. 
Seba, Locupl. rer, nat. Thes. tom. IT, 
tab. XEI, fig, 13, 24, 26 6 26. 


ESPECE XIX. 


La Nérite verte, à robe lisse, d’un vert- 
jaunâtre, & à palais finement denté : 
peu commune, planche x. . . . R 

Le petit Pois vert, des plus lisses, à 
robe blanche, mais ordinairement 
verte & quelquefois jaspée de blanc, 
PAÉUT PE CNE EEE 

Le petit Pois, à robe jaunâtre , quel- 
quefois faupoudrée de blanc, fur- 
tout dans une zône près de la ligne 
fpirale. 

FISPEICE XX 

La Nérite à zig-zags longitudinaux, 
étroits & ferrés, d’un beau noir 
foncé fur un fond cendré, lisse & 
à palais denté : peu commune, p/. 

A zig-zags blancs, fur un fond noir, 
& à palais finement denté : rare. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, 
cab, XLI. Sans numéro. 


ESMECÉ XX 
La Languettée, très-petite , mais gros- 
sie au microscope , à robe lisse, fas- 


l 


ciée de dentelures ou de languettes 
olive-noirâtre, fur un fond blanc, 
PAR se nes 8 
L'Écailleuse, grossie au microscope ; 
à robe lisse, fascice & marquetée 
de taches en forme d’écailles blan- 
ches & brunâtres; del’Océanindien, 
PIORCREEX,1. te Dee en 


EVS PIECE EX OI 


La Nérite galonnée, grossie au micros: 
cope, à robe lisse , ornée d’une large 
zône marron, déchiquetée dans fes 
bords , & de bandes longitudinales 
interrompues , aussi de couleur bru- 
ne, fur un fond blanchâtre ; de Fer- 
nambouc, planche x. . . . . . Br 

La Nébuleuse, grossie au microscope ; 
à robe lisse & violâtre, tachée de 
blanc, avec une bande longitudinale 
large & branchue , aussi de couleur 
blanche, mais bordée de noirûtre , 
PIANERE SENS ere l= eee Tate 

La Nérite à plumes, grossie au micros- 
cape , à robe lisse , rougeñtre, rayée 
de noirâtre , & nuancée de blan- 
châtre, avec quelques taches de 
couleur pourpre, planche x. . B3 

La Nérite grèlée , grossie au micros- 
cope , à robe lisse, d'un beau noir 
foncé , tachée de blanc, avec deux 
fascies qui font aussi de couleur 
blançhe, planche X. . . .. B4 


GENRE 


F'ASC'O N CH YÆTOLOIGIE. 


GENRE SÆE C'O:ND: 
FAUSSES NÉRITES ET NATICES, 


DIVISÉES.EN VINGT-SIX ESPÈCES. 


VS PPEIC'E Cl: 


LA Pelote de neige, fausse Nérite de 
couleur blanche, à cordelettes cir- 
culaires, granuleuses ou boutonnées, 
à palais entaillé & à levre finement 
dentée: rare, planche xI. . . . N 

La fausse Nérite à réseau , blanche, à 
cordelettes circulaires coupées par 
des ftries longitudinales. Gualt. End. 
Tesr. Conchyl. tab. LXIV, lice, x. 


EXSIPTE CEE 


La fausse Nérite à côtes, blanche, 
très-mince , dont les côtes longitu- 
dinales font croisées par des ftries 
fines, circulaires, à bouche fermée 
d'un opercule cartilagineux : rare, 


Bianchi 52 D 


ENSSPIEICYE KI 


La Noisette, espèce rare de fausse 
Nérite , dont la Sgure tient de celles 
du Lépas cabochon, de la Nérite 
& de l’Oreille de mer fans trous ; 
{cstroisorbes renflés, font distingués 
par un fillon fpiral fort profond : fa 
clavicule est en rognon ou tortilié 
à peu près comme la volute du Cœur 
appelé Bonnet de fou ; fa robe à cruës 
fines, est d’un gris-de- lin tendre 


Tome IT. 


& roussâtre , tirant fur le marron- 
clair : fa levre fuit le contour de 
l'ouverture, qui est très-grande, 
avec une indice d’ombilic; enfin fa 
| bouche est fermée d’un opercule car- 
tilagineux, à peu près femi-lunaire, 


ENSCPEICNEMMIIVS 


Le Grain de maïz, à robe lisse ou très- 


finement Gllonnée , d’un bel orangé 
vif ou citron, à bouche fermée d’un 
opercule cartilagineux , mince & 
fauve; des côtes de France, planche 
Celui dont la robe est olive-brun foncé; 
des mêmes côtes. 
Le même, de couleur fauve- marron ; 
| à zig- zags peu réguliers d’un brun 
| plus foncé, 

Le Grain de maïz, à robe lisse fauve 
ou jonquille , avec une large fascie 
blanchtre ; des côtes d'Angleterre. 
Lise. Hist. Conchyl, tab. 6o7, fig. 40. 

| Le Grain de maïz, à robe lisse fauve- 
| rougeêtre , rayée de lignes onduleu- 

mêmes côtes. Lise. ibid. fig. 41. 

Le mème, à réseau , de couleur fauve- 
canelle ; des mèmes côtes. Lise, ibid, 


Fig. 42. 


| 
| ses, obliques & longitudinales; des 
Il 
| 
| 


Y 


RER ES TC) 
COUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


170 LA ?C'O NC ESCEMEEL O'G LE. 


Coop À SAGE fort aplatie, & pareille- précédente , lisse , à cruës fines ou 
DEEE ment réticulé, brun-marron ; d’An- prononcées , à clavicule faillante, à 
Files gleterre. Lisr. Hisr, Conc. tab, 607, profond ombilic , & à robe ventre- 
Noa fig. 44. de-biche, nuée de fauve & de bru- 

& Natices, 


Hatres PER ET, . en ee À 
La Bille d’agate, d’un gris-roussâtre , 
à zône blanchätre, tachetée de fau- 


Très-petit, à robe lisse, fasciée de 

blanc & de fauve-rougeâtre foncé, 
PE SIPIEIGLE (Ve 

ve-marron près des pas de la fpirale, 
à bouche brune & ombiliquée; des 
côtes d'Angleterre. Lis. Hist. Conc. 
tab. 568, fig. 19. 

La mème Natice , dont la robe est de 
couleur de rouille foncée. 

La Salicoque d’Hollande, de forme 
orbiculaire , à clavicule faillante, 
à robe lisse, d’un bleu-noirâtre fon- 
cé, & à bouche ombiliquée. Seba, 
Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, 
tab. XL, fig. 32e 


ENS PE CE NII. 


Le Jaune d'œuf, à clavicule peu fail- 


La Natice réticulée & ombiliquée , 
très-rare; coquille mince, d’un beau 
blanc, & de trois orbes, à cordeletres 
onduleuses, inégales & circulaires, 
croisces par des ftries longitudinales 
aussi onduleuses ; à bouche ferinée 
d’un opercule cartilagineux , mince, 
de couleur fauve & de figure à peu 
près femi-lunaire. 

Le Fossar de M. Adanson , Hist. nat. 
des coquillages du Senegal, pl. 13, 
Fig. 1, petite coquille blanche, de 
deux lignes & demie de diametre, 
presque ronde, à cinq fpires renflées, 

à fillons circulaires nombreux & très- lante, à robe lisse, d’un bel orangé, 


fins, entre lesquels on distingue fur fasciée & comme marbrée d’orangé 


Je premier orbe quatre à cinq grosses 
côtes aiguës & tranchantes qui man- 

ne à 
quent quelquefois : à bouche femi- 
lunaire , ombiliquée , fermée d’un 
opercule cartilagineux , mince & 
fauve, de mème forme. 


FPS PE CE NTI: 


La Salope, ainsi nommée de la croûte 
brune qui recouvre & défigure certe 
Natice, dans laquelle est logé Ber- 
nard l’hermite, planche x. . . N 
La Bille d’agate, mème Natice que la 


plus foncé, & de blanc ou de blan- 
châtre ; à bouche ombiliquée, fer- 
mée d’un opercule pierreux , defigure 
femi-lunaire, planche x1. . . D3 


Le Jaune d'œuf, à coquille épaisse, à 


robe d’un bel orangé vif & foncé, 
fans mélange, excepté le contout 
de l’ombilic & le fond de la bouche 
qui font couleur de chair. 


PISYPIEIGE V'INVELIOTS 


La Fibreuse, à clavicule aplatie, à robe 


lisse, blanchâtre, femce de lignes 


EYAMCIONC H ÉETLOILOIGIEE. 


171 


CRE RS CEE 


onduleuses & en zig-zags, fauve- 
brun, mêèlés confusément , & À 
bouche ombiliquée, fermée d'un 
opercule pierreux , planche XI.. O 


Le Veau fauve , Natice épaisse , à cla- 
vicule faillante & à cruës fensibles ; 
à robe d’un beau fauve foncé, & à 
bouche ombiliquée, fermée d’un 
opercule pierreux, planche x1. . P 


EÉSPECE IX. 


La Natice Chinoise, à clavicule peu 
faillante, à rest épais & à cruës fen- 
sibles; fa robe est ornée de deux 
fascies jaune-orangé, fur un fond 
blanc : fa bouche est ombiliquée 
& fermée d’un opercule pierreux, 
de figure femi-lunaire , pl. x. . © 

La Fauvette rubance, à clavicule cour- 
te, à robe fasciée de blanc & de fauve 
foncé , à fommer brun , & à bouche 
ombiliquée : peu commune, planche 
SPAS HORAIRE à D LA 


Grande & fort épaisse, à cruës demi- 
circulaires très-prononcées , à robe 
fasciée de blanc & de marron-brun 
très-foncé , à bouche blanche & om- 
biliquée. Seba, Locupl. rer. nat. 
Jihes atom tab MERE VIIT, 
fig. 66. 

Épaisse , à clavicule courte, à robe 
blanche & lisse, à quatre zônes de 
taches étroites, à peu près carré- 
longues, marron-rouveître, à bouche 
blanche & ombiliquée. Lise, Hisr. 
Conchyl, tab. 569, fig. 20. 


X. 


Le Point d'Hongrie, à robe blanchâtre, 
ornée de traits fins, longitudinaux , 
en zig-zags fauve foncé, à clavicule 
faillante , à profond ombilic, pourvu 
de trois dents tranchantes & à oper- 
cule pierreux : rare; d'Afrique, pl. 
Me mens ol e EEEC ES 

À bouche finueuse & ombiliquée, à 


ESPECE 


clavicule courte, & à robe roussâtre, 
ornée de lignes lonoitudinales , on- 
duleuses , fauve-brun. Gualr. Ind. 
Testar. Conchyl. tab. LXVIL, lire. m. 


Le petit Point d'Honsrie , à robe d’un 
blanc jaunâtre, dont les traits en 
zig-zags font moins grands, à pro- 
fond ombilic, mais dépourvu de 
dents : peu commun. 

Le Point d'Hongrie pointillé , à robe 
blanchätre , confusément mèlée de 
points fauves, & de zigs_zags longi- 
tudinaux de la mème couleur , à 
bouche ombiliquée : peu commun. 
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. tom. IIZ, 
tab. XLI, fig. 16 & 17. 

Le Point d'Hongrie fascié , à plusieurs 
zônes roussâtres , veinces de fauve, 
fur un fond blanc , avec deux fascies 
blanches , flambées de fauve foncé, 
& à bouche ombiliquée. 


EXSIPR EIGIENEQIE 


Le Plumage de poule, à clavicule fail- 
lante , à robe lisse, d’un gris-rous— 
satre nué de bleuâtre, panachée & 
pointillée, fur-tout dans deux zônes, 


br 


ni 
COQUILLES 
DE MER, 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


IE LA IC O N:CH, Y EMOIL'O'G LE. 


/ 


ER 
opens 
VTT te og A ts 
Cotes de marron & de blanc, à bouche de fon cordon ombilical. Gualr, 
DE ombiliquée & fermée d’un opercule Ind. Testar. Conchyl, tab, LXVIH 3 
Fausses pierreux, planche XI... ... C dite. E. 
Nérites . 1 \ , 
: ë oc ÿ 
Ednes: À clavicule tt D sin AE À EsPECE XIV. 
d’un beau violet foncé, marbré de ; : 4 
É: La Peau de tigre , À clavicule alongée ; 
fauve-orangé-brun , & à plufieurs $ CR 
AUS LT ER V4 à robe blanche ou jaunâtre, mou- 
liserés circulaires blanchâtres , ta- ; el : q 
; ne chetée de brun-rougeatre nué de 
chés de noirâtre : rare. t à pe à : 
bleu, à ombilic pourvu d’un appen- 
PART VELAP ET HS que À 1 Me 
Dont la robe est à larges marbrures dice qui forme le cordon ombilical., 
: , Ds. S 
brunes, & faupoudrée de blanc, fur & à bouche fermée d’un opercule 
un fond fafrané : peu commune, pierreux, planche X, « .... G 
ESP EC E XIE La Peau de tigre rouge, fond blanc 


ou fauve , rachetée de points fauve- 


La Natice rayée, à robe lisse, fond : hi: ; L 
rouseûtre foncé, à petit ombilic ; 


blanc, flambée longitudinalement k ans l 
F à E erement rerime par 1 ap- 
de lignes onduleuses d’un brun-rou- ii Es pic V F P 
geatre ; fa clavicule est faillante & 


fa bouche ombiliquée , planc. x. H 
rayce longitudinalement de lignes, 


pendice ou cordon ombilical. 


Le Tigre à zig-zags, à robe blanchâtre ; 


FPE brunitres, onduleuses, fines & fer- 

Le Grelot panaché, fond blanc ou rées , à base tachetée & à ombilic 

blanchâtre, marbre par flammes & muni de fon cordon ombilical. Gualr. 

fascic de brun-marron foncé, à om- Ind. Testar. Conchyl, tab. LXVII, 
bilic pourvu d’un petit cordon om- lit Oo: 

bilical, & à bouche fermée d’un || La Peau d’écureuil Aambée, à clavicule 

opercule pierreux, planche x1. Di faillante, à robe fauve & fasciée., 


. r! LE» ! ne . - 
Le Grelot fascié, différent du préce- rayée par zig-zags longitudinaux de 


‘4 n è UN : 
dent, par un double cordon ombi- marron , à ombilic plus ou moins 


lical & par fa robe ornée de zônes fermé par fon cordon ombilical, & 
étroites , blanchâtres & roussâtres, à opercule pierreux , planc. x1. DS 
veinées de brun & entremèlées de || La Peau d’écureuil brune , à robe d’um 
zônes plus larges olivâtres & fauve- roux-brun & brûlé, à grand ombilic 
roux : rare. pourvu d’un cordon ombilical : rare. 
Le petit Égagropile, de formé presque || La Peau d’écureuil grise, à pas des. 

ronde , à robe lisse, grisâtre , nuée otbes ridésou hachés, à robe cendré- 


de citron fale, & à ombilic pourvu roussatre, à bouche violet- brun, 


oo 


L'A CONCHYLIOLOGIE. 16 


3) 


————./“— 


& à ombilic rempli par fon cordon 
ombilical : peu commune. 

La Peau d’écureuil tachetée, à robe 
cendré-roussâtre , À trois ou quatre 
zônes tachées de brun, à fommet 
violer, & à ombilic presque fermé 
par le cordon ombilical. 

Le Tigre, à clavicule élevée & pro- 
longée comme aux Buccins, à robe 
lisse, tachée confusément de petits 
points rouge-brun , à ombilic étroit 
& rempli par le cordon ombilical : 
peu commun. Lister, Bisr. Conchyl. 
tab. 560, fig. S. 


ÉRSNPEICL EN RUN. 


Le Mille-points , grosse Natice à cla- 
vicule peu faillante, à robe agate 
pointillée de fauve foncé, à large 
& profond ombilic, pourvu d’un 
cordon ombilical faillant, & à bou- 
che fermée d’un opercule pierreux, 
Diane Ai ele EN 11) 


Le Mille-points marbre, de la Médi- 
terranée , à robe roussâtre, confu- 
sément tachetée & pointillée de fau- 
ve-brun , à marbrures larges, & 
fouvent par zônes de la mème eou- 
leur, à bouche brunâtre & à profond 
ombilic, dont le cordon ombilical 

est faillant. Gualr. Ind. Tes, Conc. | 

| 
| 
| 


tab. LXVII, dittr.Q. 
Le Mille-points à bandes, plus arrondi 


dans fa forme, à clavicule courte, 


\ S ! 
à robe lisse, cendrée & roussätre, | 


tiquetce fans ordre de petits points {| 


fauve-brun, à deux bandes de oran- 
des taches carrées aussi fauve-brun, 
à ombilic plus étroit, pourvu de fon 
cordon ombilical : peu commun. 
Gualt, ibid, litt, R. 


La Chiüre de puces, moins arrondie 


dans fa forme, à clavicule plus fail- 
lante , à robe agate , tacherce & 
fouvent marbrée de fauve-roux, à 
intérieur violâtre & à profond om- 
bilic, muni de fon cordon ombi- 
lical. 


De forme femblable au précédent, à 
- robe fauve-roussâtre , tiquetée fans 


ordte de points fauves presque fon- 
dus dans la couleur du fond. 


EL SPEIC EU RNVIT, 


La Natice Siamoise , de forme arron- 


die, à clavicule courte ou peu fail- 
lante , & à robe d’un blanc-bleuatre, 
rayée longitudinalement de lignes 
fines, nombreuses, fouvent rameuses 
& onduleuses , fanve-orangé, à 
bouche fermée d’un opercule pier- 
reux, & à profond ombilic, pourvu 
d'un gros cordon ombilical : peu 
commune, planche XI. . . . Ds 


La Siamoïse à collier, fort épaisse, à 


clavicule plus faillante & violette, 
ainsi que l’intérieur de la bouche , 
à pas des orbes bordés d’un liseré 
blanchâtre dont les zig-zags font 
marron, à robe rayéelte lines lon- 
. à ] Q; \ 

girudinales , onduleuses & rrès- 


ferries, fauve foncé, fur un fond 


&: Nuacices. 


174 LA «CON CH Y POIL OG LE, 


DER RE Deere ; s es à 
Conuraces + OHSS4E & à plus petit ombilic, || L’Aîle de papillon blanche, à robe lisse, 
D HAsEe pourvu de fon cordon : rare. d’un beau blanc , flambée de fauve 
Fais Pass CNIL peu foncé, & fasciée, dans quatre 
écrites 


PR sa 3 zones , de raches femi-lunaires mar- 
F'AHGS Le Zebre, de forme renflée, à clavi- é 
cule courte, à robe blanchâtre & ; 
14 4 j Dont la robe est largement flambée 

comme fasciée de gris-roussâtre, . s 
kit SUR à fuivant fa longueur , de grands zig- 
rayce longitudinalement de lignes ! x 
. zags ou de fimples lignes onduleuses 

onduleuses marron, à bouche fer- 


fauves, fur un fond blanc : rare. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IIT, 
tab. XX XVIII, fig. 16. 


mée d’un opercule pierreux, & à 
cordon ombilical assez gros, quoi- 
que peu faillant: rare, pl. x. Di 
L’Aïle de papillon ou la Perdrix, grosse La petite Aïle de papillon , à robe lisse 


7, « A » 
Natice, à clavicule peu faillante , à fasciée dans trois zônes , d'agate- 


su ; 
robe lisses eubance ile Euve & de brun-violâtre , & dans trois ou quatre 


# D » e Là 
, ï ag 2 
roussâtre, tachetée par zônes de plus étroites, d'agate clair, racheté 


A ! » 
à , 1 he fermée d’un 
fauve & de brun foncé, à gros cor- de brun, à bouche fe 


don ombilical , & à bouche fermée opercule pierreux , blanc en dessus, 


5 4 =, % » 7 » Æ 
d’un opercule pierreux , blanc, à bordée d’une cordelerte & d’un fillon 


Il 


grosses cannelures demi-circulaires 
fur la face extérieure , planche 
RU Ne last stecelsieneust LJ4=D4 
Le Satin moiré, de forme renflée, à 
clavicule faillante , à robe lisse, 
fauve & agate, tachetée & moirée 
en zig-zags de fauve foncé, à bouche 
fermée d'un opercule pierreux, & 
pourvue d’un ombilic & de fon cor- 
don:rare, planche x1, . . . . D7 
L’Aîle de papillon doré, à quatre larges 
bandes, d’un beau jaune - fauve- 
orangé , qui laissent entre elles des 
bandes plus étroites, blanches ta- 
chées de bfun. Seba, Locupl, rer. 
nat. Thes. tom. IIT, tab. XXXVIII, 
fig. Ga © 65. 


profond. Lise. Hisr. Conc. tab. 561, 
fig. 8. 


ES PIE GE NX NVIININT. 


Le Dé à coudre, petite Natice épaisse, 


à clavicule faillante, à fillons circu- 
laires & à ftries longitudinales, for- 
mant un réseau à mailles carrées, à 
robe blanche , marbrée par zônes de 
fauve, à ombilic pourvu d’un gros 
cordon ombilical , & à bouche fer- 
mée d’un opercule pierreux : rare, 
planche SAR Me AS RE TAN 


La Natice cannelée, variété de la pré- 
P 


L a N / : \ 
cédente, aussi très-épaisse , à robe 
blanche nuce de fauve tendre, fans 
réseau , mais à grosses cannelures 


EABICIOINN C'H YLBO:L'O'G DE: AS 


longitudinales , obliques & peu on- appendice auquel elle doit fon nom, 
duleuses : très-rare. à bouche fermée d’un opercule pier- 
Très-perite, à réseau, blanchätre ti- reux, femi-lunaire , planc. x. K-J, 
quetée de brun, & à bouche ombi- || La Monorchite, Natice de mème for- 
liquée pourvue d’un gros cordon me, mais plus grande, plus épaisse, 
ombilical : rare. Lise. Hist. Conchyl. & dont l’ombilic est presque fermé 
tab. 566, fig. 16. par le cordon ombilical, qui n'est 
: ; 
AT point double comme dans la précé- 


dente , mais fimple & très-gros à fon 


: ; Ati \ 5 
Le Pavé ou la Natice lettrée, lisse, à extrémité, planche x... . . . M 


plusieurs rangs circulaires de taches 


fauves ou marron, tantôt carrées, ESrPECE XXI 

tantôt imitant deslettres, furunfond || Le Jaune d'œuf aplati ou le Pain d’é- 
blanc, à bouche fermée d’un oper- pice, Natice comprimée , à clavicule 
cule pierreux, & à grand ombilic courte , à robe lisse, fauve-roux & 


Le Pavé Chinois, variété de la précé- ombilical , & à bouche fermée d’un 
opercule pierreux, femi-lunaire, 
planche \xT... 0%. Hi-Hx 

Le petit Pain d’épice, blanchâtre, à 


dente, plus épaisse, à clavicule plus 
faillante , & à taches marron plus 
étroites , fur un fond blanc, à om- 
bilic presque entierement fermé par 
le cordon ombilical : rare, planche 
ETS EN EE Los At Fe RSR CEE 
La grosse Natice à caracteres , fort 


À , ; SE 
zônes circulaires jaspées de fauve 
\ DE LA YA 
tendre, à ombilic comme la précc- 
dente : orientale & rare. 
De mème forme , mais à clavicule plus 
épaisse, alongée dans fa forme, à 
clavicule faillante & pointue, & à 
robe blanche, tachetée par zônes de 
fauve-brun. Gualt. Ind, Test. Conc. 
tab. LXVII, litr. T. 


faillante , & à robe blanche ou gris- 
de-lin tendre : aussi orientale. 


PIS PE GE X XII: 


Le Mamelon ou Teron brun de Vénus; 

Natice épaisse, à clavicule courte, 
FISSPAE GE XX, 

La Diorchite ou les Testicules, de 

forme orbiculaire aplatie, blanchi- 

tre, nuée de fauve & de gris-roUus- 


à robe lisse, fauve où marron foncé, 
à bouche fermée d’un opercule pier- 
reux, & pourvue d'un large & pro- 


fond ombilic, où le cordon ombi- 


lb 


sâtre, à ombilic en partie rempli lical est à peine fensible, planche 


«presque entierement rempli par le doré, à ombilic fort évasé en gout- 

cordon ombilical, planche x. . (*) tiere , à demi remplie par le cordon 
| 

Te PET eee AIT 


par une grosse excroissance ou double 


RTE EE 


CoQuILLESs 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


176 


LA HOGIO NC H Y ήHOIL'O)G LE: 


Le faux Teton blanc de Vénus, de 


forme arrondie & renflée , à clavi- 


CORQUILLES 
DE MER. 


Fausses cule courte , à robe lisse, d’un beau 


Nérires 


É blanc-de-neige, à bouche profondé- 
& Natices, Di? P 


ment ombiliquée ; de Saint-Domin- 
gue : peu commun. 


Le Mamelon citron, de figure oblon- 
gue & renflée, fort épaisse dans fon 
test, à clavicule faillante & pointue, 
à robe lisse, à cruës fines & de cou- 
leur jaunâtre tirant fur le citron, à 
bouche blanche, dont l'ombilic est 
en partie rempli par une portion de 
la columelle : Natice orientale &très- 
rare. 

D'un beau blanc , à robe lisse & lui- 
sante, mais à cruëés fensibles, à large 
& profond ombilic , pourvu d’un 
très-sros cordon ombilical, fortrare. 


ÆÉSIPEIC EtuX KA IT. 


Le vrai Mamelon ou Teton blanc de 
Vénus, Narice lourde & épaisse, 
a robe lisse , d’un beau blanc-de- 
neige, à clavicule courte, à bouche 
fermée d’un opercule pierreux, & 
pourvue d’une large excroïssance qui 
occupe [a place de l’ombilic ; des 
Indes orientales, planc, XI, H2-H2 

Mince & légere dans fon test, à petite 
clavicule, & à robe lisse, d’un blanc 
plus bleuâtre & cendré; orientale 
ê& rare. 

Le Mamelon jaune ou Teton de Vénus 
orangé ; fa robe lisse, à cruës fen- 


sibles, est d’un jaune-orangé très- 


foncé , excepté vers la bouche, qui 
est blanche, ainsi que l’excroissance 
qui occupe la place de l’ombilic : 
orientale & très-rare. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, IV. parties 
PL VI, fig. 3 € 4, pag. 13. 

Le Teton de chauve-fouris, Natice 
épaisse de figure alongée, à clavicule 
faillante de couleur brunâtre, à robe 
lisse, gris-brunâtre & roussatre , & 
à excroissance recouvrant la place de 
l’ombilic : rare, Gualr. Ind. Testar. 
Conchyl, tab. LXVII, lite. F. 

De forme à peu près femblable, à robe 
lisse, tirant [ur la couleur citron, 
mais à bouche blanche, & colu- 
melle évasée comme au précédent : 
peu commun. Gualr, ibid, litt. G 


EsPrECcCE XKXIV. 


Le Teton de loup, de forme arrondie ; 
à clavicule courte & à robe lisse, 
fasciée de roux & de blanchitre, à 
bouche d’un roùx-brun, dont la co- 
lumelle de même couleur, fe replie 
fur l’ombilic, fans pour cela le mas- 
quer; cette bouche-est pourvue d'un 
opercule pierreux : coquille rare. 
Lister, Hisr, Conchyl. tab, 559, 
RETE: 

Le Teton de nésresse ou brülé, plus 
mince qu'épais, de forme ovale, à 
clavicule courte & à robe lisse, dont 
les cruës font fensibles : elle est fas- 
ciée de brunâtre , d’agate & de 
blanchâtre , avec une columelle d'un 

Joux 


LPAWCTON"C HI FOROICG IE 27 


roux-brülé, qui couvre Pombilic, 
fans le masquer entierement, planc. 
NOTA SES Le ee sucre 3-13 


Le Teton d’Indienne, de mème forme, 
à clavicule courte , à robe fauve ti- 
rant fur le café-au-lait, avec une 
large fascie blanchâtre, qu'accom- 
pagnent deux lignes circulaires de 
points bruns; fa columelle brûlée, 
recouvre en partie l'ombilic : rare. 


De mème forme, à columelle brülée 
qui masque presque entierement 
lombilic, & à robe lisse, fascice 
d’agare-rougeitre & de blanc. 

Le Teton de finge, aussi de forme 
ovale , à clavicule courte, à robe 
lisse, blanche, nuée de gris-de-lin 
tendre, jaspée & veinée de marron, 
moins foncé dans une zône du mi- 
lieu, à columelle brûlée qui recouvre 
entierement l’ombilic : très-rare, 

Le Teton de chat, de mème forme, 
à pas des orbes renflés & creusés en 
gouttiere par la ligne fpirale, à robe 
blanche’ou roussatre, fillonnée cir- 
culairement, à bouche blanche, ainsi 


Tome II, 


que la columelle qui recouvre un 
peu l’ombilic, mais fans le masquer : 
fort rare; de la nouvelle Zélande. 


FSPECEMXEV: 


Il La Féve naine, petite Natice compri- 


! \ 


mée, à robe blanchâtre, compartie 
en chaînettes de marron, avec une 
zône de mème couleur vers le centre 
de la fpirale, à base aplatie, à bou- 
che blanche à peu près triangulaire, 
& à levre extérieurement bordée d’un 
gros bourrelet , planche XI. . Q-Q 


La Féve naine, de mème forme, à 


robe lisse, couleur de chair, &à 
bourrelet extérieur plus étroit : peu 
commune. 


ESrECE XX VI. 


La Natice Bouche-double , gris-de-lin; 


tachetée par zônes de brun & de 
vert-céladon, à quatre orbes de 
forme bombée , à bouche nacrée & 
doublée en dessus de blanc-mat; ce 
qui a fait nommer, dit M. Davila, 
cette coquille Bouche-double. Catal. 
tom, Ï, pag. 120, aït. 129, 


COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Naticess 


————— 


REMARQUES. 


des Limaçons 


Farnille 


TIR 
1728 


178 LA IC ONICH Y'ERO DO GFE. 


REMARQUES 
SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE DEMI-RONDE. 


Li ; 

ÎLES coquilles qui composent cette famille, font en général d’une 
grandeur moyenne, & de beaucoup inférieure à celle des Limaçons 
de la famille précédente, & même de la fuivante : elles en different 
d’ailleurs par leur forme ovale & voñtée, par leur clavicule courte 
ou très-aplatie, & par la forme de leur columelle, qui dans un 
grand nombre d’entre elles fe réduit à une fimple cloison longi- 
tudinale, lisse ou chagrinée, que l’on nomme palais. Un des 
principaux caracteres de ces coquilles, est la figure femi-lunaire 
de leur bouche, presque toujours cintrée ou coupée en portion 
de cercle. De plus, les Nérites ont toujours la levre & le palais 
dentés ; en quoi elles different des Natices, qui n’ont ni palais 
ni dents. Les Limacons de ce dernier genre font aussi pourvus 
d’un ombilic qui manque aux Nérites, mais tous ont leur ouverture 
ou bouche fermée d’un opercule pierreux ou cartilagineux. 


Toutes ces coquilles ont été comprises fous la dénomination 
générale de Zimagçons à bouche demi-ronde ( Cochlee femi-lunares ). 
Le nom latin Versa, en françois Nérite, que portent celles qui 
composent le premier genre, vient du grec Npwie (1), par allusion 
à Nérée, divinité de la mer, à laquelle nombre de poëtes anciens 
font remonter l’origine de ces jolis testacées (2). Quant au nom 
françois Narice, dérivé du latin Narex (3), & que nous avons 


(1) Nerices feu Nerita à Nereo, | (3) Gaza, traducteur d’Aristote, rend 
de astro marino , ejus incola ita diéta. | le mot grec Nwpirns par le mot latin Na- 
Klein, Meth. ostrac. pag. 6. tex , à natando. Voyez Aldrovand. de 
(2) Merita, id est maris genita. Bo- | 
| 


nan, Recr, ment. & oc, pag. 56 & 138. 


Testaceis; lib, LIT, pag. 363. 


“6e 
LAN C'ON CH YTIOILO GIE, 179 


adoptés pour désigner les coquilles du fecond genre de cette 
famille, les anciens le donnoient autrefois à un genre de coquillages 
assez femblables à la Nérite; &ce nom, après être en quelque forte 
tombé dans l'oubli, vient d’en être tiré par M. Adanson (4), qui 
l'a appliqué aux coquilles dont il s’agit. Sans avoir égard à ces 
distinctions, plusieurs ont réuni les coquiiles de ces deux genres 
fous la dénomination générale de Corche valvare ( Conques à 
Battans.) , fans doute à cause de leur opercule, qui femble les 
rapprocher de Ja classe des Bivalves; mais ce dernier nom est trop 
vague & trop équivoque pour n'être pas reicté. 

En France, fur les côtes de Bretagne & de Normandie, les 
Natices , ainsi que les ’ignors , font vulgairement nommées 
Bigourners ou Bigourneaux ; à la Rochelle & dans le pays d’Aunis, 
on les appelle Saëlou ou Sablon : en d’autres endroits, Pois de 
mer, Grain de blé d’Espagne ou de Turquie. Les Italiens nomment 
les Nérites, Naridole ; les Génois, Caragnuola ; les Espagnols, 
Almeja ou Caracol del mar; les Anglois, Nerire-Snail ; les 
Hollandois, Alykruyken , Slek-hoorens of Maan-hoorens ; les 
Allemands, Sckroimm-Schnecken : enfin les habitans d'Amboine, 
Zss1- Palessu, & les Malais Ba Tsjonckil. 

Les Limacons à bouche demi-ronde font pour la plupart d’une 
figure ovale peu alongée, mais assez large & voûtée, comme 
dans les Nérites appelées Grives, la Nérite à bec, le Palais de 
bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée, la Tachetée, la Fou- 
droyante, la grande & la petite Scie, le Bois de charme, la 
Nérite brodée , le Jaspe fanguin , le Tapis des Indes, le Marbre 
jaune, le Campan, le Nébuleux, le Marbre rubané, la Rougeole, 
la Nérite arborisée & l'Œil rouge. 

Plusieurs ont une figure ovale plus alongée, plus étroite & plus 


EE —— 


(4) Hist, nat. des coquillages du Sénégal, pag. 172, genr. vi. La Natice. 


Z ij 


ne —— | 


REMARQUES 
Famille 
des Limagons 
à bouche 
demi-rondes 


180 ÉAUIC ON C'HMIIRMOELIO GIE. 


name 
Remarques. bPombée : telles font, par exemple, dans le premier-genre, les 
Famille Nèrites armées, les diverses Quenottes faignantes ,: ainsi que Îles 
ses Limagons _., LE j \ ! : 
à bouche  Livrées, la Nérite alongée , celle à cordelettes ficelées , la Noix 
AR" galle , la Jonquille , la Truffe, la Peau de chagrin, la Nérite 
à flammes, celle à collier, la Nérite verte, la Nérice lilas, PAgate, 
Ja Nérite à chaînettes, celle à zig-zags, la Languettée, l'Écailleuse, 
la Galonnée, la Nébuleuse, Ia Nérite à plumes & la Nérite grêlée. 
Le fecond genre offre la Pelotte de neige, la fausse Nérite à côtes, 
la Noisette, le Mamelon brun de Vénus, le faux Teton blanc de 
Vénus, le Mamelon citron, le vrai Teton blanc de Vénus, & ! 
plupart des autres variétés de cette espèce & de la fuivante. 

D’autres, au contraire, font d’une forme oblique plus orbi- 
culaire : telles font parmi les Nérites, la Moire, la Nérite à dents 
de cheval, celle à dents de chat, la fausse Quenotte, la Que- 
nottine , la Nuancée, le Raz de Saint-Maur, l'Écorce d'orange, 
&c. Et parmi les Natices , la Réticulée, les Grains de maïz, la 
Bille d’agate, la Salicoque, les Jaunes d'œuf, la Fibreuse, le 
Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les Points d'Hongrie, 
le Plumage de poule , la Natice rayée , les Grelots , les Peaux de 
tigre & d’écureuil, les Mille-points, la Chiüre de puce, la Natice 
Siamoise, le Zebre, le Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé 
À coudre, la Natice cannelée & les Lettrées. 

D’autres enfin, de forme à peu près circulaire, font comprimées 
ou fort écrasées tant en dessus qu’en dessous : telles font les Natices 
nommées Diorchite, Jaune d’œuf aplati, petit Pain d’épice, Féves 
naines , &c. Cette forme un peu comprimée , fe remarque aussi 
dans presque toutes les variétés du Teron de Vénus. 

Quant au nombre des fpires, comme il est fujet à varier dans 
la même espèce, felon l’âge ou la grandeur de la coquille, ainsi 
que nous l'avons remarqué ailleurs , il fuffira de dire ici que dans 
les Nérices , vraies ou fausses , le nombre des fpires varie de crois 


L'ARGIO/N: C'HMBIE OIL'O!C:L'E; 181 


à quatre ou de quatre à cinq, mais que dans les Natices il va de 
cinq à fept & jamais davantage. Dans toutes les coquilles de 
cette famille, les fpires vont de gauche à droite en descendant 
du fommet vers l'ouverture, du moins n’en avons nous rencontré 
aucune dont les fpires allassent au contraire de droite à gauche, 
comme il s’en présente dans plusieurs des familles fuivantes. 

Les orbes font peu faillans dans la plupart des Grives, des 
Nérites à bec, des Nérites armées, de celles nommées Jaspes, 
Marbres, &c. ainsi que dans la Nérite à flammes, dans celle 
nommée Rougeole, dans les fausses Nérites appelées Grain de 
maïz , & dans les Natices la Diorchite , le Jaune d'œuf aplati, 
la Féve naine, &c. Lé 

Ces orbes ont au contraire plus de convexité dans la Négresse, 
dans les Quenottes faignantes , les Livrées, la Nérite à bandes, 
&c. Celles des fix espèces fuivantes font aussi dans le même cas, 
de même que les Nérites vertes, celle à zig-zags, les micros- 
copiques qui terminent ce genre, & parmi les Natices les trois 
espèces des Mamclons. 

Les orbes font beaucoup plus convexes ou très-bombés dans 
les autres Natices, telles que la Réticulée, les Billes d’agate, les 
Jaunes d'œuf, la Natice fibreuse, le Veau-fauve, la Nartice 
Chinoise, les Points d'Hongrie, les Plumages de poule, la Natice 
rayée, les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille- 
points & Chiures de puces, les Natices Siamoises , le Zebre , le 
Satin moiré , les Aïles de papillon, le Dé à coudre , les Natices 
lettrées , la Pelotte de neige , la fausse Nérite à côtes & la 
Noisette. 

Le premier orbe, ou celui qui constitue le corps même de la 
coquille, est toujours d’un volume très-considérable, fi on le 
compare fur-tout aux'autres orbes qui forment la clavicule, & 
qui dans presque tous les restacées de cette famille font des plus 


CR ne 
REMARQUES. 
Famille 
des Limaçons 


à bouche 
demi-ronde, 


REMARQUES, 


Famille 


des Limaçons 


à bouche 
denii-ronde. 


182 BAWC'O NCHNIERO LOG IE: 


petits. Ce premier orbe, très-convexe & voûté à l'extérieur , est 
comme aplati ou tranché net du côté de la bouche. 

C’est par l'étendue ou plutôt par la largeur de ce premier orbe, 
qu'on détermine celle de la coquille, qui dans les vraies comme 
dans les fausses Nérites, a beaucoup plus de largeur que de 
longueur; c’est ce qu’on n’imagineroit pas au premier coup d'œil, 
vu que cette partie du premier orbe femble indiquer , par la 
compression de la clavicule, la longueur même du testacée. Mais 
pour peu qu’on y fasse attention, la position respective du fommet 
fait connoître que ce qu’on prenoit pour la longueur de la coquille, 
n’est dans le fait que fa largeur. 

Danses Natices il est aisé de distinguer la largeur de la coquille 
de fa longueur, quoique plusieurs foient en effet plus larges que 
longues : telles que celles appelées le Jaune d'œuf, les Natices 
fibreuses , le Veau-fauve, la Natice Chinoise, la Fauvette, les 
Grelots, les Mille-points, les Natices Siamoises , le Zebre, les 
Aïîles de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre, la Natice 
cannelée , la Diorchite , le petit Pain d'épice, le Jaune d'œuf 
aplati & les Féves naines. 

D'autres Natices, au contraire, ont toujours plus de longueur 
que de largeur : de ce nombre font celles nommées Billes d’agate, 
la Salicoque, quelques Points d'Hongrie, le Plumage de poule, 
la Natice rayée, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Natices 
lettrées & la plupart de celles qui portent le nom de Mamelon. 
Cependant le Mamelon ou Teton brun de Vénus, la Bille d’agate, 
le Point d'Hongrie & la Chiûüre de puce ont quelquefois autant 
de largeur que de longueur. : 

Dans tous les Limaçons de cette famille, la clavicule, foit 
qu’elle foit plate ou faillante, a toujours plus de largeur que de 
longueur. Elle est extrèmement petite & des plus aplaties dans 
toutes les Grives des Indes orientales , ainsi que dans les Nérites 


IRAMCO'N CH ME O!LIONGE E. 183 


EE 
A pue EEE ! ; . » k 
à bec, les Nérites marbrées & tacherées, le Jaspe fanguin, l’agate, Ruarques 


le Tapis des Indes, le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux,  Femille 
le Rubané & autres de cette espèce; la Nérite à flammes, celle é Po in 
à collier, la Rougeole & la Natice appelée le Jaune d'œuf aplari, 477076 
font aussi dans le même cas. Cette clavicule est plus large, mais 

encore peu faillante dans la fausse Nérite nommée le Grain de 

maïz , & dans les Natices appelées Diorchite & Féves naines. 

Dans les Nérites, au contraire , où les orbes font bombés, la 
clavicule, fans ètre fort élevée, est cependant plus grosse & plus 
faillante ; c’est ce qu’on remarque fur-tout dans les Grives Amé- 
ricaines, ainsi que dans la Négresse, la grande & la petite Nérite 
armée, toutes les Quenottes faignantes, les Livrées , la Nérite 
à bandes, la Moire, les Scies, la Nérite alongée, toutes celles 
des cinq espèces fuivantes, ainsi que les quatre dernieres espèces 
de ce premier genre. Parmi les fausses Nérites, la Pelotte de 
neige, celle à réseau, la fausse Nérite à côtes, la Noisette & la 
Natice réciculée font dans le même cas, avec cette différence 
que plusieurs d’entre elles ont leur clavicule tantôt plus & tantôt 
moins faillante. 

Mais la faillie de la clavicule est très-fensible dans la plupart 
des Natices , par rapport à la convexité de leurs orbes : nous en 
trouvons des exemples dans la Bille d’agate, la Salicoque, les 
Jaunes d'œuf, le Veau-fauve , la Natice Chinoise, la Fauvette, 
les Points d'Hongrie , les Plumages de poule, la Natice rayée, 
les Grelots, les Peaux de tigre & d’écureuil, les Mille- points 
& les quatre espèces fuivantes. Dans d’autres Natices, telles que 
les Mamelons , la grandeur de leur premier orbe fait paroître 
cette clavicule moins faillante. 

Le fommet qui termine la clavicule , est pour l'ordinaire petit 
& aigu dans la plupart des vraies & des fausses Nérites, fur-tout 
quand la coquille est jeune & bien conservée; car il paroït obus 


184 LA: CON CH TT EMOT'IOIG RE, 


CORTE PT RTE LR 
Remanques. dans les coquilles vieilles ou roulées. D’autres Nérites l’ont natu- 
Famille rellement aplati, comme on le voit aux Grives orientales, à la 


des Limaçons me 4 ê 
à bouche Nérite à bec, au Palais de bœuf, &c. Dans la plupart des Natices, 


énironde Ce fommet est plus obtus que pointu, excepté dans celles appelées 
Jaunes d'œuf & quelques autres. 

La ligne fpirale ou qui distingue les orbes est généralement 
assez délicate dans les Limacons de cette famille ; elle est néan- 
moins plus prononcée dans les Nérites que dans les Natices. 
Parmi celles-ci il n’y a guere que la Noisette dont la ligne fpirale 
foit fort profonde, ce qui donne à la clavicule de cette coquille 
la forme d’un rognon ou d’une volute femblable à celle qui fe voit 
aux valves du Cœur appelé Bonnet de fou. Dans le Teton de chat 
cette ligne fpirale est assez profonde; rarement elle est onduleuse, 
à moins que les cruës de la coquille ne foient plus marquées qu’à 
l’ordinaire: elle est presque toujours finement crénélée ou godronnée 
dans les Nérites le Marbre jaune, le Campan, le Nébuleux, &c. 
légerement ridée dans la Natice appelée la Peau d’écureuil, lisse 
& à peine fensible dans les Féves naines. 

La columelle est bien différente dans les deux genres qui 
composent cette famille : celle des Natices est comme dans les 
autres univalves turbinées, c’est-à-dire, qu’une de fes portions 
foutient intérieurement les pas des orbes de la coquille, tandis 
que l’autre fe montre plus ou moins au dehors. Dans les Natices 
ombiliquées la portion intérieure de cette columelle fe présente 
fous la forme d’une colonne torse, conique, évidée ou creuse en 
toute Ja longueur de fon axe, & c’est cette cavité qui produit 
J’ombilic. Dans celles au contraire qui ne font point ombiliquées 
la columelle est pleine & massive, comme on le voit aux espèces 

iommées le Grain de maïz, la Noisette, le vrai Mamelon blanc 
de Vénus & les Féves naines. Cette columelle, qui pour l'ordinaire 
gst lisse, luisante & toujours fort épaisse, le devient d'autant plus 

qu'elle 


IPARCONC HPEMOIL'OIGAI E. 18$ 


. 


plus voisine des pas de la fpirale. Sa partie extérieure offre assez 


généralement un renflement longitudinal arrondi, plus ou moins 
finueux & fort épais, excepté dans le Jaune d’œuf aplati où cette 
partie comprimée s'étend plus en largeur. Elle est concave dans 
le petit Pain d'épice, & n’a que peu d’étendue dans la Diorchite. 
C'est cette portion extérieure de la columelle qui, dans quelques 
Natices, forme le côté gauche de l'ouverture ou bouche : & c’est 
fur-tout à l'angle de la levre qu’elle est la plus épaisse, comme 
on l’observe aux Natices appelées l'Aîle de papillon , le Zebre, 
le Satin moiré, la Chinoise, la Siamoise, les Mille-points, la 
Chiüre de puce, le Jaune d'œuf aplati , certains Mamelons, &c. 

L'ombilic formant, ainsi que nous l'avons dit plus haut, le 
centre de cette columelle, il laisse en cet endroit, dans les Natices 
qui en font pourvues, un orifice ou entonnoir plus ou moins évasé. 
Il est femi-lunaire & naturellement évasé dans le Mamelon brun 
de Vénus, dans le faux Teton blanc, dans la Natice Chinoise, 
la Fauvette, les Points d'Hongrie & les Grelots. Il est au contraire 
moins évasé dans la Natice rériculée, les Billes d’agate, le Plumage 
de poule, le Jaune d'œuf, le Mamelon citron , le Teton de loup, 
&c. Cet orifice est très-étroit, fouvent même presque fermé, 
dans les Natices appelées Tetons de négresse, d’Indienne & de 
finge; ce qui provient du repli qu'une espèce d’apophyse ou d’ap- 
pendice de la columelle forme en cet endroit. Il paroît fort évasé 
dans les Natices appelées Zebre, Satin moiré, Aïîles de papillon, 
Dé à coudre, &c. & dans celles qu’on nomme Lettrée, Siamoise, 
petit Pain d'épice, Jaune d’œuf aplati & Diorchite ; mais dans 
celle-ci le Jarge orifice de ’ombilic est en partie rempli par un 
gros appendice fimple ou double, que nous nommons cordor 
ombrlical. 

Ce cordon, lisse ou ridé, est une excroissance de [a columelle 
qui fe plonge plus ou moins dans l'ombilic; fon extrémité est 


Tome IT, A a 


Ge — | 


REMARQUES: 


Famille 
des Limaçons 
à bouche 
démi-ronde. 


186 E A CONCHXEMO:LONG FE: 


qeseererren 
Remarques. lRrge, aplatie & femi-lunaire dans certaines Natices , telles que 


Famille V Aîle de papillon, le Satin moiré, le Zebre, la Nacice lettrée, 
des Limaçons ; : ; ; : 3 

à bouche le Dé à coudre, la Natice cannelée , la Peau d’écureuil, le petit 

deméronde. Di d'épice & le Jaune d'œuf aplati. Elle est large, fimple & 

arrondie dans la Monorchite, mais divisée par un /rus assez 

profond dans la Diorchite. L’extrémité peu faillante de ce cordon 

ombilical ferme presque entierement le petit ombilic de la plupart 

des Peaux de tigre ; il plonge dans l’ombilic du Jaune d'œuf 

aplati, & ne laisse qu’une rigole étroite & profonde entre lui 

& le bord interne de l’ombilic. Il est fort étroit & quoique aplati 

à fon extrémité, d’un diametre à peu près égal dans toute fa 

longucur aux Natices dires Mille-points, Chiüre de mouche, 

Natice Siamoise & Grelot panaché. Il est double dans le Grelot 

fascié, ce qui est particulier à cette espèce. À l'égard des autres 

Natices elles paroissent être privées de cer appendice, au moins 

n’en voit-on que de très-légers indices dans la Natice Chinoise, 

ainsi que dans le Mamelon brun de Vénus. Le Jaune d'œuf offre 

une apophyse peu faillante, en forme de mamelon, vers la partie 

postérieure de fon ombilic. Au lieu de cette apophyse, on remarque 

au Point d’Hongrie trois dents tranchantes , fans compter celles 

qui fe rencontrent dans le creux de lombilic : cette fingularité 

ne s’observe point dans les autres variétés de cette espèce. 

Quant aux vrais Mamelons de Vénus, ils font totalement privés 

d'ombilic, & n'ont, ainsi que le Teton de chauve-fouris, qu’une 

large excroissance qui femble recouvrir lombilic, quoiqu'il n’y 

ait peut-être jamais eu d’ombilic dans cette espèce. Les Féves 

naines font dans le mème cas, excepté qu’on voit une échancrure 

à l’extrémité de leur columelle, vers la partie antérieure de leur 

bouche. Les fausses Nérites appelées Grains de maïz, font 

dépourvues d’ombilic, mais la Noisette en Jaisse appercevoir 
quelques légers indices. 


ANIGIONN:C HYAL DO'EO\G I E: 187 


ne 
Non-feulement les Nérites n’ont jamais d’ombilic, mais leur rirques 


intérieur n’est point pourvu de columelle comme celui des autres Famille 

; à : . : à ; des Limayçons 
testacées; c’est une fimple cloison qui en tient lieu : cette cloison ‘; PE 
est aplatic, mince & longitudinale; elle prend naissance fous ‘%#-707de 


le fillon du premier orbe & s'étend obliquement vers la partie 
opposée. On à donné le nom de palais à la portion extérieure 
& visible de cette cloison, & c’est ce qui forme le côté gauche 
de l'ouverture ou bouche des Nérites. Cette partie est légerement 
concave dans toutes les Grives, dans Ja Nérite à bec, la Négresse, 
Ja Nérite marbrée , la Foudroyante , les Nérites armées , les 
Quenottes faignantes. Elle est plate au contraire dans les Livrées, 
la Nérite à bandes & fes variétés, dans la Noix de galle, la 
Jonquille, la Peau de chagrin, la Nérite brodée, les Nérites 
vertes, celle à zig-zags & les microscopiques qui terminent ce 
genre. Enfin elle est pour l'ordinaire un peu convexe dans la Nérite 
alongée , les fausses Quenottes , la Nérite à cordeletres ficelées , 
le Jaspe fanguin, dans celles appelées Marbres & dans les deux 
espèces fuivantes. Ce palais est granuleux ou chagriné dans toutes 
les Grives , de même que dans les Nérites à bec; mais dans 
celles-ci les grains font plus gros, & par conséquent moins 
nombreux ; ils font peu fensibles dans la Négresse & la Nérite 
marbrée. Ce palais est ridé dans les Nérites armées, les Livrées 
& les cinq espèces qui les fuivents; il est lisse au contraire dans 
les Quenottes faignantes, la Peau de chagrin , la Nérite brodée, 
le Jaspe fanguin & les fept dernieres espèces de ce premier genre. 
La tranche ou gencive de ce palais est toujours garnie de dents, 
dont le nombre varie entre quatre, cinq & trois; mais le premier 
nombre est celui qui fe présente le plus fréquemment, Ces dents 
font assez fines dans les Grives , la Nérite alongée, celle à bec, 
le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite marbrée , la Tachetée, 
Ja Foudroyante , la Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas 


Aa 1j 


188 L'A :C ON CH X'FHOIL'OG FE: 


Remarques. & la plupart des fuivantes. Ces mêmes dents font beaucoup plus 


Famille grosses, plus faillantes & plus distantes entre elles dans les Nérites 
des Limaçons ’ : ER EME 
à bouche armées, les Quenottes faisnantes, les Livrées, la Nérite à bandes 


deméronde & toutes celles des quatre espèces fuivantes. 

L'ouverture ou bouche des Nérites est assez parfaitement femi- 
lunaire, avec une levre cintrée, lisse ou dentelée. Quant aux 
Natices, la forme femi-lunaire de leur bouche est moins réguliere; 
mais Pirrégularité est fur-rout très-fensible dans les fausses 
Nérites, dont la bouche est pour l'ordinaire fort évasée. Le bord 
de la levre plus ou moins épais, est presque toujours uni, mince 
& fans dentelures dans toutes les Natices & fausses Nérites. Au 
contraire ce même bord, quoique mince & tranchant dans 
plusieurs Nérites, est assez épais dans d’autres : il paroït lisse 
dans celles appelées Marbres , & dans le Jaspe fanguin, l’Agate, 
le Tapis des Indes, la Nérite ondée , celle à flammes, la Nérite 
à collier, Fil rouge, la Nérite arborisée, & enfin toutes celles 
qui terminent le premier genre. Il paroît lisse fans l'être en effet, 
dans les Quenottes faignantes , la Négresse, la Nérite à bec, 
Paplatie, le palais de bœuf, la Noix de galle, la Nérite brodée, 
celle à chaïnettes & la Nérite lilas. Il est largement déchiqueté 
en aîle de chauve-fouris dans les Nérites armées, & garni de 
dents en forme de fcie dans les Nérites de ce nom; mais le bord 
est comme festonné dans les Grives, les Livrées, la Nérite à 
bandes, la Moire, la Nérite alongée, celles à dents de cheval, 
à dents de chat, & généralement dans toutes celles de cette 
espèce & de la fuivante, ainsi que de la douzieme & treizieme 
espèces. 

Un renflement, fouvent fort faillant, fuit la direction de cette 
levre à une certaine distance du bord interne, & fes extrémités 
finissent en un petit appendice fous lequel s'adapte l’opercule. 
Un peu au-dessus de ce reuflement est un talus pourvu de dents, 


LANG ON. C H V'ETOSL'O:G LE. 189 


. 


panne one 


communément assez nombreuses , comme de treize à quinze , Rrmanques. 
de dix-fept à dix-neuf, de vingt-un à vingt-quatre, & peut-être Faille 
P 2 le) le] q > des Er 
à ; es Limaçons 
lus dans quelques espèces. Cependant la Nérite alongée, celles à bouche 
P SL P P Bees 
lemi-rondes 
à dents de cheval & à dents de chat, la fausse Quenotre & la “77 
Quenorttine n’en ont jamais plus de cinq à fepr. Ces dents imitent 
de petits grains fort ferrés dans toutes les Quenottes faignantes 
Américaines ; elles paroissent fous la forme de petites rides 
D P 
transversales dans les Quenottes faignantes orientales, ainsi que 
dans la Négresse, la Nérite marbrée, la Tacherée, la Foudroyante, 
la grande & petite Scie, la Nuancée, la Jonquille, la Truffe, 
& toutes les Nérites des douze espèces fuivantes. 
Ces mêmes dents transversales en forme de rides, font beau- 
coup plus grosses dans les Grives, dans la Nérite à bec, dans 
laplatie, dans le Palais de bœuf, dans la grande & petite Nérite 
! 
armée, dans les Livrées, la Nérite à bandes, la Moire, la Nérite 
2 b] 2 9 
à cordelettes ficelées & autres, tant de cette espèce que de la 
fuivante. Elles font en petit nombre , mais encore plus grosses 
à > PES > 
plus faillantes & plus distantes entre elles dans la Nérite alongée, 
celles à dents de cheval, à dents de chat, la fausse Quenotte 
& la Quenottine. Mais en général toutes les vraies Nérites one 
la derniere ou les deux dernieres dents qui fe voyent dans l’angle 
fupérieur de la levre, beaucoup plus grosses, plus faillantes & plus 
pointues que le reste des dents de cette même levre : quelquefois 
néanmoins la premiere de l’extrémité opposée fe trouve aussi dans 
le même cas, cette plus forte faillie des dents extrèmes n’est 
ordinairement point fensible dans les espèces XIIT, XVT, & dans 
les fix dernieres espèces du premier genre. La Féve naine est la 
feule coquille de cette famille dont la levre foit extérieurement 
bordée d’un bourrelet. 
On a vu dans la famille précédente, que le nombre des Li- 


maçons à bouche ronde pourvus d’un opercule pierreux , étoic 


190 HA GG'OIN)C HV EE DOTkOG RE; 


rates mere 
Remarques, MOins considérable que celui des mêmes Limaçons à opercule 


Famille cartilagineux : on remarque le contraire dans la famille des Li- 
des Limaçons k : ; \ ; 
à bouche maçons à bouche demi-ronde; les coquilles à opercule pierreux 


Semronde  furpassent de beaucoup celles dont l'opercule est cartilagineux. 
Il n’y a de ce dernier nombre que les fausses Nérites, tandis que 
les vraies Nérites & les Nartices ont toutes l'ouverture de leur 
bouche exactement fermée par un opercule de nature pierreuse 
ou testacée, comme la coquille même à laquelle il appartient. 
Nous ne connoïissons pas encore, il est vrai, les opercules de 
toutes les Natices, mais ceux qui font venus à notre connoissance 
peuvent nous faire juger de ceux qui restent à découvrir. 

Ces opercules ont une forme plus ou moins femi-lunaire, fur- 
tout dans les Natices ; car dans les Nérites plusieurs approchent 
assez de la forme ovale. Ceux même de ces opercules qui font 
les mieux taillés en demi-lune , ont une finuosité ou échancrure 
placée vers lune des extrémités du bord gauche qui est coupé en 
ligne droite. De plus, les opercules des Nérites different de ceux 
des Natices , en ce que les premiers font pourvus d’entaillures 
ou de crans qu’on ne voit jamais dans ceux-ci, & en ce que 
ceux-là montrent fur leur face externe une petite volute qui, 
dans lopercule des Natices, n’est bien fensible que fur la face 
interne. En général tous ces opercules pierreux font moins épais 
que ceux des Limaçons à bouche ronde. Dans les Nérites la face 
interne de l’opercule est lisse , luisante, plus ou moins aplatie ou 
peu concave, privée du périoste & du fillon fpiral qui quelquefois 
s'y montre à peine. Outre deux légeres finuosités, le bord tranché 
de cet opercule à vers l'extrémité antérieure, un appendice assez 
faillant & relevé, qui dans quelques espèces fe montre fous la 
forme de deux denticules ou crochets, dont l’un excede le bord 
de l’operçule : daas d’autres on croiroit qu’il n’y a que le crochet 
fupérieur, d'autant que inférieur est replié fur la face interne 


Re ee ee nn 


LESACOINC H Y E' PONT IOG EE: 19H 


de l’opercule & en excede à peine le bord. Les denticules de 
ceux-ci font aplatis, larges & ftriés fur la face interne, & ie 
plus faillant de ces denticules est quelquefois un peu concave en 
dessus. 

La face externe de l’opercule des Nérites est lisse ou granuleuse, 
& décrit un tour & demi ou deux tours d’une fpirale peu faillante 
& mal prononcée, excepté dans l’opercule des Quenottes fai- 
gnantes , où un large renflement rend cette fpirale bien fensible. 

Quant à l’opercule des Natices, fa face externe, aplatie ou 
Jlégerement concave , est rarement lisse, & quelquefois pourvue 
de renflemens demi-circulaires & ridés; mais pour l'ordinaire 
on y remarque des lames ou feuillets demi-circulaires, nombreux 
& très-ferrés, ou de grosses cordelettes, dont les dernieres plus 
étroites, laissent entre elles de profonds fillons, fouvent même 
creusés en goutticre. On voit de ces opercules dont la face lisse 
ne montre que deux cordelettes près du bord taillé en portion de 
cercle. Le bord opposé, qui est en ligne droite, est le plus épais 
& finement réticulé. 

La face interne de ces opercules est presque plate; elle offre 
un fillon qui décrit trois révolutions de fpires fort petites. Cette 
face, toujours couverte d’un périoste mince fauve tendre ou citron, 
est lisse ou légerement ftriée , avec des cruës qui font aussi de la 
plus grande finesse. 

Les opercules cartilagineux, qui, comme nous l’avons dit 
ci-dessus, font propres aux fausses Nérites, ont une épaisseur 
médiocre, & font plats tant en dessus qu’en dessous. Leurs cruës 
font fines, & leur face extérieure offre un filon qui décrit plusieurs 
révolutions de fpirales fort petites. La couleur de ces opercules 
est fauve ou brunâtre : elle est presque toujours blanche fur les 
deux faces dans l’opercule des Natices; mais dans les Nérites elle 


est tantôt noirâtre , brunatre ou grisâtre , tantôt rougcacre 


erssessemmells 
REMARQUES, 
Famille 
des Limaçons 
à bcuche 
demi-ronde, 


— | 
REMARQUES. 


Famille 


des Limaçons 


à bouche 
demni-ronde. 


192 LA CONCHYLIOLOGIE. 


& quelquefois marron foncé. Tous les opercules de cette famille 
font demi-transparens, quelle que foit leur épaisseur. 

Le test des Limaçons à bouche demi-ronde est, comme celui 
des autres testacées, plus ou moins épais, fuivant l’âge de la : 
coquille; mais en général cette épaisseur paroît plus considérable 
dans les Grives orientales, la Nérite à bec, l'aplatie, le Palais 
de bœuf, la Négresse, les espèces appelées Marbres & Jaspe 
fançguin , la Nérite à collier & quelques autres. Plusieurs Natices 
font aussi fort épaisses, entre autres le vrai & le faux Teton blanc 
de Vénus, le Mamelon brun, le Jaune d'œuf & la Diorchite. 
La coquille est très-mince dans la Noisctte, & médiocrement 
épaisse dans la plupart des autres Limaçons de cette famille. 

Les Narices & les fausses Nérites, aux cruës près qu’on y 
distingue, font presque toujours lisses & luisantes. Les vraies 
Nérites au contraire font ordinairement pourvues de grosses ou 
de fines cordelettes , de cannelures ou de ftries, lesquelles fonc 
fouvent croisées par la rencontre des cruës, qui forment alors 
une espèce de réseau plus ou moins fensible. D’autres, au lieu 
de ftries, montrent plusieurs rangées de grains ou de tubercules 
qui fuivent à l'ordinaire le contour de la fpirale. 

La robe de toutes ces coquilles est toujours recouverte d’un 
épiderme ou périoste, qui est très-mince & ventre-de-biche ou 
fauve tendre dans les Natices & fausses Nérites; mais plus épais, 
fort tenace & brunâtre dans les vraies Nérites. Ce n’est qu'après 
avoir enlevé ce périoste, que la couleur de ces testacées paroît 
dans tout fon lustre. On voit rarement des Nérites dont la robe 
foit entierement blanche fans aucun mélange; mais il est ordinaire 
d’en rencontrer qui, fur un fond blanc, gris, verdâtre , orangé, 
citron, violet ou rose, font marbrées, tachetées, veinées, fasciées 
de brun, de noir, de verdâtre, de cramoisi , de pourpre- violet, 
de fauve ou de marron : d’autres font entierement noires, ou 

verdatres, 


L'ANC'ON C HMEMOTL'O GIE. 193 


verdâtres, ou‘grisâtres ; enfin l'intérieur de leur bouche & leur 
palais font quelquefois jonquille ou citron, mais plus fréquemment 
de couleur blanche. Une fingularité qui distingue les Quenortes 
faignantes, est cette tache rouge comme du fang qu’on voit à leur 
palais, & qui leur à fait donner le nom de Quenorres ou Gencives 
Jaignantes. 

Parmi les Natices, les unes font entierement blanches, fauves, 
orangées, de couleur d’agate, grisâtres , verdâtres ou rougeitres ; 
quelques-unes font pointillées de fauve : d’autres font tacherées, 
marbrées , veinées , fasciées, ou rayées en zig-zag de marron. 
Quant à leurintérieur, il est presque toujours blanc ou légerement 
brunâtre, de même que la columelle & l’ombilic. Les fausses 
Nérites participent aussi de ces diverses couleurs. Tous les Li- 
maçons de cette famille font privés de nacre, excepté la Narice 
Bouche-double, que nous avons par cette raison placée la dernicre, 
comme pour fervir de passage aux Limacons de la famille fuivante, 
qui la plupart en font pourvus. 

D'après les observations précédentes, nous avons divisé en 
deux genres la famille des Limaçons à bouche demi-ronde, comme 
on peut le voir dans la table qui précéde ces remarques. Le premier 
renferme les Limaçons connus fous le nom de Mérites, & donne 
vingt-deux espèces : les plus remarquables font les Grives orien- 
tales, le Palais de bœuf, la Négresse, la Nérite foudroyante, 
les Nérites armées, la Quenotte faignante orientale, la Livrée 
cramoisi, la Moire, la Scie, la Nérite alongée, la fausse Quenotte, 
l'Écorce d'orange , la Noix de galle, la Jonquille, la Truffe, la 
Peau de chagrin, le Treillis, la Nérite lilas, la Nérite brodée, 
le Jaspe fanguin, le Marbre jaune, le Campan, le Marbre rubané, 
la Nérite à collier, la Rougeole , l'Œil rouge & la Nérite verte. 

Le fecond genre contient les Limaçons désignés fous les noms 
de fausses Nérires & de Natices : ils composent ensemble vingt-fix 


Tome IL. Bb 


a — 


REMARQUES. 
Famille 
des Limaçons 
à bouche 
demi-ronde. 


194 LA CON CH YÆMOTIOIG I E 


Remarques, espèces : les plus distinguées font la Pelotte de neige, la fausse 
Famille Nérite à côtes, la Noisette, les Natices le Jaune d'œuf, la 
g UE Fibreuse , la Chinoise , la Fauvette, le Point d'Hongrie à dents, 
“mi-rndé. Je Plumage de poule, la Natice rayée, le Grelot fascié, le petit 
Égagropile , la Peau de tigre rouge, la Peau d’écureuil brune, le 
Mille-points, la Natice Siamoise, celle à collier, le Zebre, l'Aîle 
de papillon, le Satin moiré, le Dé à coudre , la Natice cannelée 
& la Lettrée, la Diorchite, le Jaune d'œuf aplati , le Mamelon 
citron , les Terons de Vénus blanc & orangé, ceux de chauve- 
fouris, de loup, de finge, de chat, la Féve naine & la Bouche- 

double, 

C’est avec raison que M. Adanson a féparé les Natices d’avec 
les Nérites, & qu'il en a fait deux genres différens, quoique 
très-voisins l’un de l’autre. Cet auteur ayant divisé tous les 
coquillages en Zrimaçons & en Conques, & les Limaçons en 
univalves & en opercules, a regardé ceux dont l’opercule étoit 
le plus grand par rapport à la coquille , comme ayant le plus 
d’afinité avec les coquilles bivalves, & conséquemment il a fait 
de la Nérite le dernier genre des coquillages operculés. Voici les 
raisons fur lesquelles il fe fonde : 

« Je range, dit-il, le genre de la Nérite à la fin des coquillages 
» operculés, & le rapproche plus que tout autre des bivalves, parce 
» que c’est lui qui a le plus de rapport avec eux. En effet, fi l’on 
» considere la forme aplatie de fa coquille , le raccourcissement 
» & la petitesse de fon fommet , l’'évasement de fon ouverture, 
» lépaisseur & la nature pierreuse de fon opercule, fes espèces de 
» gonds, & les crénelures de la levre gauche de la coquille dans 
» lesquelles il joue comme un battant dans fon pivot, à la maniere 
» des battans des coquilles bivalves (5) : on verra qu’elle leur 


EEE 


(5) Cette observation n’avoit point | échappé à Aristote, lorsqu'il dit en 


F AWC O NCHMLIOLOG IE 195 


» ressemble à bien des égards. Il est vrai que le battant fupérieur 
» dont l’opercule fait la fonction, n’est pas proportionné à la 
» grandeur de la coquille, qu'on pourroit comparer au battant 
» inférieur des bivalves, & que fa forme n’est pas concave, mais 
» feulement aplatie. L'animal lui-même est fort différent de 
» celui des bivalves; & c’est par ces endroits que je me crois 
» assez fondé à laisser ce coquillage parmi les operculés, mais 
» parmi les operculés qui touchent , pour ainsi dire , aux 
bivalves » (6). 

Gualtieri à fait aussi deux genres différens de la Nérite (7) & 
de la Natice (8), mais fans donner à cette derniere d’autre nom 
que celui de Zimaçon de mer ombiliqué. 


LA 
v 


La description qu’Aristote donne de {a Nérite, paroît plutôt 
convenir aux coquilles que nous appelons Varrces qu'aux Nérites 
proprement dites. « C’est, dit-il, une coquille lisse, de forme 
» large & arrondie, & qui ressemble fort aux Buccins. . . Elle 
» s'attache aux rochers comme les Lépas & les Murex, &c. » (9). 
Quant au passage de Pline, dans lequel on fait dire à cet auteur 
que Les Nerites navigent Ë voouent fur les eaux en élevant leur 


parlant de la faculté qu’ont les Nérires 
de s'attacher aux rochers. « Mec nisi 


Index Testar. Conchyl. tab. LxvVI. 
(8) Cochlea marina umbilicata, est 


» tegmine dimoto adharent, quod velur | cochlea marina brevior non proportio- 
L” 


ÿ 


operculum fibi possident. Usum enim | nata, umbilico conspicuo, & fensibili 
cuberculo guodam verruce haud absimili 
ut plurimèm clauso donata. Ind. Tese. 
Conchyl. tab. LXVII. 

(9) Nerita tesrä, lavi, amplà € ro- 
tundä , formä Buccinis proxima est... 
Nerita faxis adhærescunt more patella- 
rum & Muricum , ac caterorum generis 
ejusdem. Aristor. Hist. anim, Lib. IF, 
cap, IP. 


» quem bivalvibus pars utraque admi- 
» nistrat, eumndem altera exhibet tur- 
» binatisnw. Aristor. Hist. anim. lib. 1, 
cap. IF. 

(6) Adanson, Hist. nat. des coquill. 
du Sénégal, pag. 188. 


» 


(7) Nerita est cochlea marina brevior 
non proportionata ; oris perimetro & 
plano horizontali incerrupto. Gualtieri, 


ps 


Bbi 


REMARQUES, 
Famille 


des Limaçons 


à bouche 
demi-ronde, 


196. LA 1C © N'C H MEDONL)O)G LE: 


SPECTRE EST 
Remarques. Partie concave & l’opposant au vent, il est évident que le texte 


Famille est altéré en cet endroit, puisque tous les anciens manuscrits 
des Limagons 


à bouche portent J’enerce au lieu de Merise (10). 
Br M. d’Argenville, dans fa remarque fur la famille des Limaçons 
à bouche demi-ronde, cite un passage latin de Bonanni (11) qui 
renferme un éloge pompeux de la Nérite,. & il reproche à cet 
auteur de la confondre avec les Trompes & les Porcelaines, qui 
font fi différentes ; mais Bonanni n'y regardoit pas de fi près 
dans la distribution qu'il a faite des coquillages en univalves non 
turbinés, en bivalves & en univalves turbinés : M. d’Argenville: 
auroit mème pu remarquer que la coquille dont Bonanni parle 
en cet endroit fous le nom de MWérire, est un Limaçon à bouche 
aplatie qui porte aujourd’hui le nom de Bouton de camisole, & 
qui fera décrit dans la famille fuivante. 

M. d'Argenville commence fa remarque par observer : « qu’il 
5 ya dans cette famille plusieurs caracteres fpécifiques qui forment 
» des espèces considérables, comme les Nérites, qui outre le 
» caractere générique d’avoir la bouche demi-ronde, ont les unes 
» des gencives, d’autres font ombiliquées, &c.» Comme il n'existe 
point de Nérires ombiliquées , il y a lieu de croire que notre 
auteur les confond ici avec les Varices, qui font les feules coquilles 
de cette famille qui foient ombiliquées. Cependant M. d’Argenville 
a distingué ces deux genres, puisqu'il ajoute que «le Limaçon 
» à bouche demi-ronde ou cintrée ( c’ést-à-dire la Natice) est 


» de leur concavité au lieu de voile, 
» pour recevoir le vent ». Ce n’est donc 


(10) Navigant ex his Nerite (lisez | 
Vencrie), prabentesque concavam Jui | 
partem, 6 aura opponentes, per fumma ! point de la Nérite que Pline parle en 
æquorum velificant. Plin. Hist. nat. | cet endroit. 

Gb. IX, cap. XXXIIT. Dupinet traduit | (11) Recr. ment. & oc. part. I, 
ainsi ce passage: « Les Porcelaines feules | cap. v111, pag. 56, & ibid. part. IL, 
»# nagent au-dessus de l’eau & fe fervent | Page I415 R°4 222 


LANG OIN)C HYTDOMAONG LE, 97 


a — 


» encore une espèce considérable & très-différente de la Nérite > Remarques. 


» en ce qu'il n'a jamais ni gencives ni palais. On en voit d’om- 
» biliqués de deux manieres, &c.» Cette espèce de contradiction 
où tombe ici M. d'Argenville, vient fans doute de ce qu’il a rangé 
parmi les Nérites de véritables Natices. Mais ce qu'il n’est pas 
aisé de concevoir, c’est qu'après avoir dit qu’ox en voit d’ombiliqués 
de deux manieres, il ajoute : « d’autres ont un mamelon au fommetn. 
Si par fommet l'auteur entend l'extrémité de {a clavicule, nous 
ne connoissons aucun Limaçon de cette famille qui ait la partie 
dont il s’agit pourvue d’un mamelon ni de rien qui y ressemble; 
au contraire, fi, comme il est plus vraisemblable, il a voulu 
désigner par ce mot /ommet lorifice de l’ombilic, alors il fera vrai 
de dire que les Natices font ombiliquées de deux manieres, les unes 
étant fans mamelon & les autres en étant pourvues, ainsi qu'on 
lobserve à l'espèce nommée tantôt Monorchire & tantôt Drorchite, 
felon que ce mamelon est fimple ou double. Mais en même tems 
il faut convenir que cette partie de la coquille n’a jamais porté 
le nom de fommer ; & l’on ne voit pas comment lauteur peut 
ajouter: «il en résulte que la Nérite est fürement un Limacçon 
» dont la tète est aplatie & ramassée » , d’autant que lombilic 
des Natices n'a rien de commun avec l’aplatissement de la tête 
des Nérices. 

Nous avons cru devoir renvoyer aux coquilles d’eau douce, 
les Nérites fluviatiles dont M. d’Argenville avoit donné la figure 
à la lettre M... & aux N°. » & 3, pk 7 de fa feconde édition. 
Ces coquilles font la Tricotée, la Nérite épineuse & celle du 
Mississipi , qui depuis long-tems font reconnues pour être d’eau 
douce. Nous croyons même en avoir encore laissé une qui n’est 
pas de mer; c’est celle représentée fous la lettre P de la même 
planche, & qui fe trouve à la lettre B, pl. x de notre édition. 
Nous ne fommes pas fürs non plus que les. Nérites grossies au 


Famille 


des Limaçons 


à bouche 
demi-rondee 


cesmepcasnts 
REMARQUES. 
Famille 
des Limasons 
à bouche 
demi-ronde. 


198 LA !CO'N'C H MEPOIRO!G RE: 


microscope, & représentées , d’après Bonanni, aux lettres Ar, 
A2,Br,B2,B3 & B4 de la même planche x, foient de mer. 

Les Natices & les Nérites fe trouvent dans Lister aux /éceions F 
& JT de fa grande classe des Buccins de mer : elles y font entre- 
mêlées non-feulement de Vis & de Buccins dont la plupart font 
terrestres , quoique cet auteur ait fait une classe particuliere des 
coquilles terrestres, mais on y rencontre aussi plusieurs Nérites 
d’eau douce que Lister n’a pas fans doute connues pour telles, 
puisqu'il leur auroit alors donné place dans le Livre où il traite en 
particulier des univalves & des bivalves d’eau douce. Ces Nérites 
fluviatiles font toutes celles des planches 604, 60$ & 606, 
qui avec celle du N°. 43 de la planche 607, font feize Nérites 
à retrancher du nombre des coquilles de mer. 

L'Ouvrage de Bonanni étant fait fans méthode, on doit 
s'attendre à y trouver les Nérites de mer confondues avec celles 
d’eau douce. Nous croyons cependant devoir avertir que parmi 
celles qu’il a représentées grossies au microscope, les Nérites des 
N°. 120;,104,105$, 218, & peut-être mème plusieurs autres, 
telles que celles des N°%. 399 à 402, font fluviatiles. 

M. Davila, qui dans fon Catalogue à distingué les coquilles 
d’eau douce de celles de mer, a néanmoins confondu avec celles- 
ci plusieurs Nérites Auviatiles : telles font, par exemple, les cinq 
premieres Nérites de l’article 1 30, tome I de ce Catalogue ; les fix 
petites Nérites du même article, dont les citations fe rapportent 
à Lister, & la Nérite épineuse de l’article 131, qu'il a crue 
différente de la Nérite épineuse d’eau douce (placée par lui-même 
entre les fuviatiles , article 9 64), trompé fans doute par la robe 
d’un blanc fale nué de gris, & par les ftries transversales onduleuses 
de cette coquille, & ne faisant point attention qu'étant dépouillée 
de fon épiderme olive-brun, les ftries qu'on voit à peine dans 
l'écar naturel étoient alors bien distinctes. Il en est encore de 


LAPCON CHYETOLOGIE 199 


même des fix petites Nérites de Lister, dont M. Davila parle à 
l’article 1 37 de ce mème volume. 

Si Gualtieri n’a pas confondu de Nérites fluviatiles avec celles 
de mer, on peut lui reprocher d’avoir mis parmi les Nérites une 
espèce de Rocher tuberculeux , dont la columelle offre deux à 
trois petites taches rondes & faillantes , de couleur brune (12). 
M. Linné, qui dans la dixieme édition du Systema nature, avoit 
aussi placé cette coquille dans le genre des Nérites, fous le nom 
de Mérite noueuse { Nerita nodosa), à fini par la rendre aux 
Rochers, en l'appelant Murex neritoideus (13). 

Gesner, Aldrovande & Jonston ont confondu fous le nom 
de Werrtes plusieurs Limaçons à bouche ronde & à bouche aplatic, 
parce qu’ils donnoient, avec les anciens, une acception trop 
étendue au mot Werire, qui n’est plus fi vague aujourd’hui. 

Parmi les Nérites de mer gravées dans l'Encyclopédie, non- 
feulement il s’en trouve une qui est fluviatile (14), mais on y 
voit aussi fous le nom de Limas des Vis & des Buccins : tels que 
la Perdrix rouge (1 5), qui est un Buccin terrestre; la vraie Scalara, 
qui est un Tuyau; & enfin la Ÿ45 de pressoir & l'Arpurlle, qui 
font de la famille des Vis (16). 

Nous finirons cette remarque par observer que quelques Né- 
rites , comme les Grives, le Palais de bœuf, la Nérite à bec 
& laplatie, imitent extérieurement la figure de certains Lépas 


chambrés, & particulierement de celui qu'on nomme Xerorte, 


(12) Nerita ponderosa , tuberosa, | (13) Syst. nat. edit. XIL, fpec. $ 42, 
ore ampliore, & fuperiës minimo ful- | pag. 1219. Structura Nerite; habitus 
culo donato, tota est albida : duabus | Muricis, dit ce Naturaliste. 
vero , vel tribus crustulis nigerrimis, in | (14) Encyclopéd. Rec. des planches ; 
tom. VI, pl. Lxvi, fig. 11, pag. G. 

| (15) Ibid. fig. $. 
| (16) Ibid. fig. 6,7 & 8. 


margine labii interioris fignata , € dis- 
rincta. Index Test. Conchyl, rab. LXVI, 
dire, B-B, 


REMARQUES, 
Famille 
des Limaçons 
à bouche 
demi-ronde, 


200 L À:.C O NC HYMOMO GTE. 


cer 
Remarques. feprésenté lett. F2-F2 de la planche 1v des Lépas. De plus, fi 
Famille l’on prenoit deux Nérites, telles que celles nommées le Palais de 


des Limaçons 2e = 
à bouche bœuf ou la Nérite à bec, &c. & qu’ensuite on voulût les accoupler 


derai-ronde. bouche à bouche, la figure qui en résulteroit imiteroit une bivalve 
du genre des Cœurs, & feroit encore plus parfaite fi l’une des 
deux Nérites fe trouvoit être, par hasard, de ces coquilles qui, 


contre l'ordinaire, ont leur volute tournée de droite à gauche. 


DESCRIPTION 


ERIC ON C HPPENONLD'GT E. 201 


CS Ce 


DESCRIP FÆON 


DE LA SIXIEME FAMILLE : 
LIMACONS 
À BOUCHE DEMI-RONDE, 


nn 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


GENRE PREMIER. 
VsuR 44 J'EN SAN ÉCRIT ErS. 


DIivisSÉES EN VINCT-DEUX- ESPÈCES: 


La GRANDE GRIVE ORIENTALE (planc. xMette C), est 
une des plus grosses Nérites qui foient connues (1) : fa coquille, 
extrèmement épaisse est voûtée en dessus, plate en dessous & décrit 
une fpirale de trois à quatre révolutions, dont les dernieres font 
très-petites relativement au premier orbe qui compose presque à 
Jui feul tout le corps de la coquille. Aussi Ja clavicule est-elle 
très- peu fensible & plutôt plate ou concave que convexe, fur- 
tout quand cette Nérite a éprouvé des frortemens, ou qu’elle est 
restée quelque tems exposée aux intempéries de Pair. Le fillon 
qui distingue les orbes est onduleux & bien marqué quoique fin. 
Les cordelettes , alternativement grosses & moyennes, font elles- 
mêmes fillonnées de ftries fines qui fuivent la même direction, 
& traversées par des ftries longitudinales fouvent très-fensibles. 


(1) Elle est représentée pl. 7, leit. B de la feconde édition. 


Torre IT. Cc 


ne tés | 


COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 


Nérires. 


Re 
CoOQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


202 EAVCON CHERE L'O'CGTE. 


Ces dernieres , qui fuivent les cruës, forment avec les cordelettes 
unc espèce de réseau grossier. La robe de cette Nérite est à fond 
Blanc, quelquefois un peu grisâtre ou jaunâtre, avec de grandes 
taches d’un noir vif & foncé. Ces taches, fouvent échancrées 
ou femi-lunaires fur les grosses cordelettes, font au contraire 
alongées & fort étroites fur celles de moyenne grandeur. 
Le bord de la levre est fort épais & dentelé où festonné par 
l'inégalité des cordelettes qui s’y rendent. Il est aussi moucheté 
de longues taches noires, fur un fond blanc ou jonquille clair. 
Sous cette levre cintrée regne près du bord un renflement demi- 
circulaire, remarquable par fa blancheur, & par douze, quatorze, 
quinze ou feize dents transversales en forme de rides. Deux de 
ces dents, vers angle où fe fait la jonction de la levre aux pas 
de la fpirale, font plus fortes que les autres. Le reste de l’intérieur 
est blanc ou blanc-grisitre, quelquefois citron ou jonquille foncé: 
les taches noires de l'extérieur s’y font voir, malgré lépaisseur 
du test. Le palais aplati ou peu concave, est couvert de grains 
à peu près ronds, très-faillans. On voit fur le milieu de la gencive 
ou partie tranchée , quatre petites dents renflées , mousses & 
épaisses à leur extrémité : au-dessous font deux appendices ou 
tubercules peu prononcés, qui fervent à maintenir l’opercule 
lorsqu'il est en place. Ce palais est entierement blanc dans les 
uncs, jonquille foncé dans les autres, à l'exception du bord 
tranché , qui presque toujours reste blanc. Il s’en trouve où ces 
couleurs font remplacées par un fauve-grisâtre fale. Cette coquille 
peu commune, & toujours plus large que longue, a depuis fept 
à huit lignes de longueur fur dix de largeur, jusqu'à douze & 
quatorze lignes, fur quinze, feize & dix-huit dans ces deux 
dimenfions. On en voit rarement de feize à dix-fept lignes de 
long , fur vingt à vingt-deux lignes de large, Cette Nérite vient 
des iles Moluques & des Philippines. On la trouve aussi à l'ile 


EABGO'N C HMEROILOG IE. 203 


4 
de France & fur la côte de Coromandel. Beaucoup d'auteurs en coquuxes 
ont donné la figure (2). DE MER. 

L'opercule pierreux de cette coquille est demi-transparent & Re. 
d'une épaisseur médiocre, de figure femi-lunaire, légerement 
convexe en dessus & à peine concave en dessous; ce qui le fait 
paroître presque plat. On voit fur fa face externe une volute d’un 
tour & demi, qui n’est formée que par un fimple trait grisâtre : tout 
le reste est noirâtre foncé, tirant un peu fur l’olivâtre, & chargé 
d’une multitude de petits grains qui rendent cette face comme 
chagrinée. Ces grains font très-fins fur le bord taillé en portion 
de cercle, mais plus gros fur le bord opposé. La face interne est 
lisse, luisante & fans-périoste ; deux finuosités ftriées fe voyent 
fur le bord coupé en ligne droite : au-dessous font deux appendices 
ou denticules également ftriés, dont l’inférieur est replié fur la 
face même de l’opercule, tandis que l’autre en excede de beaucoup 
le bord. La couleur de cette face est olive-brunâtre, moins foncé 
que fur la face opposée. 

LA GRIVE A VIVES-ARRÊTES ( planche x1, lettre M-M), 
differe de la précédente par fes cordelettes anguleuses ou de vive- 
arrête, & par fes cruës mieux prononcées, en forme de tuiles 
plus ou moins faillantes, d’où résulte, pour l'ordinaire, un réseau 
très-distinct. Ses taches, d’un noir-bleuaitre , font aussi moins 
nombreuses & beaucoup plus petites. On en voit dont les taches 
font en partie noires & en partie d’un brun-fauve ou feuille- 


(2) List. Hisr. Conchyl. tab. s59, Seba, Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT, 


fE-“S. | tab. LIX, fige 45 S5 05 7 E 9. 
Rumph, Thesaur. Cochl. tab. XXII, Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 
Fg- 3. pl. Lxvi, fig. 10, pag. 6. 
Petiv. Gazoph.nat.part.I,tab.XXT, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 
fig. 5. | II part. pl. r, fig. $, pag. 8 & 0. 
Gualt. Ind, Test, Conchyl.tab.zxvi, !  Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 117; 
Art, Cte | art. 120 & 121, & pag. 120, art. 128. 


Ccij 


204 YA: C/O N'C H Y MNOIL OC PE: 


. A , . 
Coquiuurs Motte , & quelquefois même entierement de cette derniere 


ve mére. Couleur; mais celle-ci ne paroît être dûe qu'aux altérations que 


Vreies 


. 1 x ’ . . 
Nés la coquille a éprouvées fur le rivage de la mer. Quoique le fond 


de leur robe foit roujours blanc, la clavicule, le palais & l’intérieur 
de la coquille font quelquefois d’un beau jonquille foncé. Le palais 
est grossicrement bouronné, & les rides qui regnent fous la levre 
cintrée, font ordinairement plus faillantes dans cette variété que 
dans les autres. Peu d'auteurs l’ont fait graver (3). 

La GRIVE ROUSSE est encore une variété peu commune de 
la grande Grive orientale ; elle lui ressemble parfaitement par la 
forme, mais elle en differe par l'éxalité de fes cordelettes plus 
comprimées, & féparées les unes Fa autres par de profonds in- 
terstices, où l’on disrièure fouvent un où deux fillons extrêmement 
fins. Les cruës qui traversent ces cordelettes font peu fensibles , 
en forte que la robe n’est point réticulée comme aux précédentes. 
La clavicule, quoique très-petire, est moins plate & fe termine 
en un fommet fort aigu. Le fond de la robe est roussâtre ou 
feuille-morte , jaspé de noir foncé, principalement fur les cor- 
delettes , qui quelquefois font entierement noires. Cette Grive à 
depuis dix, jusqu’à treize ou quatorze lignes de largeur , fur fept 
a neuf de longueur (4). 

Les Grives AMÉRICAINES different peu des orientales par 
la forme, qu’elles ont feulement un peu plus voñtée : leur rest est 


(3) Petiv. Gazoph. nat. part. I, 
tab, C, fig. 6. 


Encyclopédie, Recueil des planches, 


(4) Rumph. Thes. Cochl. ab. XXII, 
lire. N. 
Petiy. Gazoph. nar. part. I, sal. v, 
tome VI, planche Lxvi, figure 11, | Je. 8, & tab. IX, fig..9. 
pag. 6. | Fi Locupl.rer. nat. Thes.tom. ILE, 
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. Il, | tab, XLI. La Nérite qui fe voit au-dessus 
| 
| 


tab. LV 111. La Nérite qui est près de | de celle nu:rérutée 26. 
l'angle gauche du haut de cette plan- Nerita Grossa. Linn. Syst. na. 
che. edit. XIT,tom.I, fpec.73 63 pag.1255: 


\ 


LAPS CION CH Y ÉTOMOG PE. 120$ 


aussi fort épais; mais quoiqu’inférieures en volume, leur clavicule 
est toujours proportionnellement plus grosse & plus faillante. On 
en distingue quatre variétés, toutes à fond blanc, excepté fur 
la Meter e & dans l'intérieur de la bouche, où lon remarque 


fouvent une teinte de citron. La premiere est celle dont toutes 
les cordelettes font aplaties, larges & ferrées, avec des taches 
irrégulieres, longues & étroites d’un beau noir-bleuitre foncé ($} 
La feconde est à cordelettes rondes, fines & égales, tachées de 
noir, fur un fond blanc, & féparées par des interstices étroits 
d'un beau noir : fa clavicule est plus comprimée (6). La troisieme 
est à cordelettes alternativement grosses & fines, dont les taches 
noires & blanches font femi-lunaires (7). La quatrieme erfin, 
dont les cordelettes font égales & de moyenne grosseur, est 
mouchetée de es taches à peu près carrées, d’un noir foncé. 
Ces Nérites ont le bord de leur levre plus ou moins festonné, 
avec un petit liseré blanc taché de noir. Les grains du palais font 
peu faillans & clair-femés. A Pexception des deux premieres 
variétés, qui font peu communes , toutes les autres fe trouvent 
abondamment à Saint-Domingue, à la Martinique & aux 
Barbades : leur longueur ne passe guère fept à huit lignes, fur 


neuf à dix de largeur; mais on en voit beaucoup d’un moindre 
volume. 


Les côtes du Brésil donnent une petite Grive dont [a robe est 


(5) List. Hist. Conchyl tab. 507, 


(7) Petiv. Gazoph. nat. part. I, 


Seba, Locupl.rer.nat.Thes. tom. FIL, 


2, Locupl.rer, nat. Thes.tom.IIl, 
tab. IIX, fig. 17. 


£: Fi LIX, fig. 23 


<je 


fig. 9 | tab. XIII, fig. 12. 

Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, de Bonan. Recr. ment. & oc. class. IIT, 
let. o. n°. 220, pag. Igl. 

(6) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 598, | ns Ind. Test. Conc. tab. LXV1I, 
fig. 13. Le lite. A-A. 


CoOQuILLESs 
DE MER. 
Vraies 
Nérices. 


206 LA : CO NC HE ROLO CG DE 


A —— 


Coquuurs Entierement du plus beau noir. Cette coquille , moins épaisse 
pr Er. que les précédentes, a fes cordelettes grosses, aplaties, & fa levre, 


Vraies 
ae 
Nérires, 


peu festonnée, est bordée d’un liseré noir & étroit. Sa bouche, 


dentéc des deux côtés, est blanche ou d’un blanc-grisâtre ; fa 
clavicule est large & peu faillante. Cette Nérite n’est pas 
communc : elle a cinq à fix lignes de longueur , fur fix à fept de 


largeur. Celle de Seba, que nous citons (8), en approche beaucoup. 


Les côtes d'Afrique fournissent aussi une petite Grive assez 


femblable par fa forme à celles des Indes orientales, mais dont 


le volume n’excede pas celui des Grives Américaines. Ses corde- 


lettes, peu prononcées, font entierement noires, & les interstices 


qu'elles laissent entre elles font blancs. Sa bouche & fon palais 
dentés font aussi d’un beau blanc. Elle est peu commune, & fe 
voit dans Lister (9). 


On peut encore rapporter à l'espèce des Grives, la Nérite que 


M. Adanson nomme /e Kiser, & qu'il décrit ainsi : « cette derniere 


espèce, dit-il, fe trouve autour des îles de la Magdelaine, 
mais en petite quantité. Sa coquille n’a que fix lignes de longueur. 
Ses fpires font au nombre de trois, & fi aplaties que le fommet 
qu’elles forment ne s’éleve pas au dehors. La premiere fait voir 
vingt cannelures assez larges, mais fort aplaties. Les deux levres 
de l’ouverture font lisses & dépourvues de dents. Son opercule 
est lisse & uni par dessus : il porte à fon extrémité fupérieure 
deux dents assez grosses, mais courbées & beaucoup plus 
rapprochées que dans la premiere espèce (‘le Dunar). Sa couleur 
(du Kiset) est noire au dehors, blanche au dedans, & jaunâtre 


ou livide fur la levre gauche » (ro). 


fo 


(8) Seba , Locupl. rer. nat. Thes. (9) Histor. Conchyl. tab. 597, 


le) 
(10) Hist. natur. des coquillages du 


Sénégal, pl. 13, fig. 5, pag. 192. 


m. IIT, tab. XzI. La petite Nérite | fg, T0. 
noire, vers l'angle gauche fupérieur de 
cette planche, | 


LA CONCHYLIOLOGIE. 107 


La NÉRITE À BEC (pl. x, lett. E), est légerement comprimée, 
large à fa partie antérieure , étroite à la postérieure qui s’alonge 
en forme de bec (1 1). Cette coquille est fort épaisse dans fon test 
& composée de quatre orbes , dont le premier est très-grand 
relativement aux trois de la clavicule qui paroissent à peine. 
La ligne qui distingue les orbes est peu prononcée, de même que 
les fillons que laissent entre elles fes cordelettes larges &- fort 
ferrées : aussi ces cordelettes ne font-elles pour la plupart que peu 
ou point fensibles fur le bord de latlevre, où elles fe terminent. 
Les cruës démi-circulaires font assez fines & onduleuses : quinze 
ou feize dents fines & en forme de rides transversales coupent 
le renflement du bord interne de la levre. Le palais en offre cinq 
autres fur le milieu de fa partie tranchée; & le reste de fa furface, 
un peu concave , est chargé de quelques grains ou boutons ronds 
Scfailans 0 Ta partie voûtée de l’intérieur fe trouve, ainsi que 
le palais, d’un très-beau blanc-de-lait. La levre est bordée d’un 
liseré cendré moucheté de fauve & de brunâtre; mais au-dessous 
de ce liseré regne une protubérance finueuse qui est aussi de 
couleur blanche. La robe de cette coquille est d’un gris-de-fouris- 
olivâtre & roussâtre , marbrée de brunâtre : quelques taches plus 
larges & plus foncées regnent principalement dans deux zônes 
fur la partie la plus convexe de la coquille. Cette Nérite, peu 
commune, vient de l'ile de France & du cap de Bonne-Espérance. 
Elle à depuis huit lignes jusqu’à un pouce de longueur, fur dix 
& quinze lignes de largeur. La figure s’en trouve aussi dans 
Seba (12). 

L’opercule pierreux de cette Nérite ne differe de celui des 
précédentes que par un peu plus d'épaisseur , par fa couleur d’un 


(x1) Cette Nérite fe voit à la pl.7, | (12) Locup. rer. nar. Thes. rom. IIL, 
lett. F de la feconde édition. tab. LIX, fig. 10. : 


Ro — 
COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 
Neritess 


208 L'A% C'ON:C: HOMO FO GE: 


Coquuxs Stis-roussâtre clair , nué de blanchâtre dans la direction des 
pe mer.  Cruës, & par fa furface extérieure très-finement granulée. Sa face 
Nés. interne est lisse & Juisante, fans périoste, & le bord tranché a 

cux appendices ou crochets, l’un aplati, l’autre faillant. 

La NÉRITE APLATIE ( planche x, lettre M-M), differe peu 

c la précédente quant à la forme & à la grosseur; mais fon test 
est da épais, fur-tout près du bord de la levre, lequel est festonné 
par les cannelures larges , rondes & faillantes qui viennent s’y 
rendre. Sa robe blanche ou d’un blanc-fale , est rtachée de brun- 
noiratre & veinée par ondes de fouci ou de rouge-brun. La clavicule 
offre fouvent une teinte citrine, qui s'étend même fur le premier 
orbe, lorsque la coqui le est dé pouillée, principalement en cet 
endroit. La partie pe de la levre est blanc-de-lait; mais 
l'intérieur de ces Nérites & leur palais , qui dans les unes font 
d’un beau blanc, font dans les autres d'un blanc-fale "& roussâtre. 
Les grains, presque toujours fort gros, dont le palais est parsemé, 
varient ordinairement pour le nombre. Cette coquille fe trouve 
aux îles Moluques. 

LE Parais DE Bœur ( planche xt, lett, F-F), n’est encore 
qu'unc variéré des deux Nérites précédentes. Plus étroite & plus 
tipasse dans fa forme, elle n’est pas moins épaisse dans fon test. 
Son extérieur, pour l'ordinaire fruste & roulé, fur-tout vers la 
clavicule, offre des cordelettes larges & rapprochées les unes des 
autres, mais peu prononcées. Sa robe blanche ou d’un blanc- 
grisatre, est tachctée, fouvent en zig-zags irrévuliers , d’un beau 
noir foncé; d’autres ont ces taches d' un bains ir-olivâtre, mêlé 
de fouci, de rougeâtre & d'orangé : dans quelques-unes Îles 
marbrures forment des bandes assez larges & intcrrompues. Le 
palais blanc ou roussâtre, est fiñement denté, mais très- 
grossierement chagriné ou boutonné. L'intérieur de la bouche est 
blanc, de même que le renflement de Ja levre, qui est finemene 

ridée 


BAAC'O'N C HVYEPOEO'G EE. 209 


Los cé us] 
ridée & bordée d’un liseré gris-d’ardoise tacheté de noir ou de CARS 
brun. Cette Nérire peu commune vient de l’île de France & du nr mr. 
détroit de Manille; elle ne passe guère huit à dix lignes de longueur pe 
fur douze à quatorze de largeur : quelques naturalistes en ont 
donné la figure (r 4). 
LE Dunar (Zoomorphose, planc. Lxx, lettr. F1-F2), est 
une Nérite du Sénégal, que nous regardons comme une variété 
de celle dont nous parlerons plus bas fous le nom de Mépresse. 
Nous ne pouvons mieux faire que de rapporter ici la description 
que M. Adanson a donnée du Dunar, qu’on voit, dit-il, très- 
abondamment autour des rochers de l’île de Gorée : 
« Sa coquille, ajoute ce Naturaliste, a un pouce environ de 
» largeur & moitié moins de longueur. Elle a beaucoup d'épaisseur, 
» & la forme d’un ovoïde très-obtus aux deux extrémités. On y 
» compte crois fpires, dont la premiere est renflée & arrondie ; 
» les deux autres font très-perites, & forment un fommet rond 
» fort obtus, deux fois plus large que long, & deux à trois fois 
» plus court que l'ouverture. Sa furface extérieure est recouverte 
» d’un périoste médiocrement épais , au-dessous duquel on 
» apperçoit vingt-cinq à trente fillons assez légers qui tournent 
» fur la premiere fpire. L'ouverture représente une demi-lune qui 


Encyclopédie, Recueil des planches ; 
tome VI, planche Lxvr, figure 13, 
pag. 6. 

Seba, Locupl.rer.nar.Thes.tom.IIT, 
tab. XLI. La Nérite au-dessus de celle 


(14) Aldrov. de Testac. lib. III, | 
Pag- 365, fig. 3 & 4. | 
Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | 
lib. IIT, de Test, tab. XII. 
List. Hisr. Conc. tab. 600, fig. 16. | 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, | dune 23e 
| 
| 
| 
| 


fig. 8. Knorr , Délices des yeux & de l'esprit; 
Petiv. Gazoph.nar.part.T,tab,xx1, | VI partie, planche x, figure 4, 
fig. 10. pag. 24. 
Gualt. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, Verita Albicilla. Linn. Syst. nats 
bte. D. 


edit, XII, tom.1, fpec, 733, pag. 1254 
Tome IT. D d 


ŒTE PEMSURAENTS 
COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 
Nérires, 


D D Cp 
210 LA © C'O NN GH Y LIDONL OG I E: 


» s’écend hors de la coquille fur fa droite. Elle est environnée 
» jusqu'aux deux tiers de fa circonférence, par la levre droite qui 
» est fort aiguë, tranchante, quoique très-épaisse, & garnie 
» intérieurement un peu au-dessous du bord de quinze à feize 
» dents longues & fort ferrées, dont les deux plus basses font 
» plus grosses, arrondies comme deux boutons assez écartés. 
» La levre gauche est formée par l’aplatissement de la feconde 
» fpire , qui est recouverte d’une large plaque luisante & lége- 
» rement chagrinée. Elle porte deux petites dents au milieu de 
>» fa longueur. Sa couleur est un noir très-foncé au dehors, qui 
» tire fur la couleur de la poix, & un blanc assez clair au 
D'TÉdANSae et 

» L’opercule est un osselet pierreux, fait en demi-lune, d’une 
» épaisseur & d’une dureté assez grandes. Sa furface extérieure 
» est toute chagrinée, & fon bord inférieur est relevée de deux 
» grandes dents vers le milieu de fa longueur. Il est lisse dans fa 
» furface interne. C’est par le moyen de ces dents qu’il est attaché 
» au-dessus du pied & même à la levre gauche de la coquille , 
» dont il ne s’écarte jamais , mais fur laquelle il fe rabat en 
» s'ouvrant à peu près comme le couvercle d’une tabatiere à 
» charniere, ou, pour mieux dire, comme les battans des coquilles 
»# bivalves auxquelles j’ai comparé cette coquille » (1 5). 

La NÉGREssE est une Nérite arrondie dans fa forme & très- 
voütée, comme la précédente. Sa coquille épaisse est de quatre: 
orbes, dont trois forment une clavicule large & assez faillante : 
fes cruës bien prononcées font traversées par des cordelettes plates. 
qui ne font fensibles que par les fillons fins qu’elles laissent entre 
elles ; fa couleur est d’un beau noir-bleuître lorfque la coquille à 
été dépouillée du périoste olive-brun qui la recouvre. La clavicule 


(15) Hist. nat. des coquillages du Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 188-190. 


LA CONCHYLIOLOGTIE. TE 


étant dépouillée de fa robe noire, paroït alors citron-fale tirant Cours 
fur le verdâtre. Les taches blanchâtres, irrégulieres, quelquefois Ds men. 
même un peu concaves qui s’y rencontrent, ne font dûes qu’à la HE 
vétusté de la coquille & aux accidens qu’elle peut avoir éprouvés 
en roulant fur Îe rivage. Le palais, dont le bord tranché est 
pourvu de quatre dents courtes & aiguës, n'est que légerement 
granulé, mais fillonné de plusieurs rides. Sa couleur est d’un 
blanc-citonné, de même que le renflement intérieur de la levre, 
où l’on compte dix-huit à vingt petites dents, transversales, dont 
la derniere de chaque côté est un peu plus forte que les autres : 
le bord de la levre est lisse & tranchant, terminé par un liseré 
noir foncé. 

L'opercule, qui ressemble par fa forme à celui de la Nérite 
précédente, est olive, nué de gris, & finement granulé fur fa 
face externe. Cette Nérite n’est pas commune; on la trouve à 
Pile de France & fur la côte de Mozambique : celle que nous avons 
porte onze lignes de largeur fur environ huit de longueur (16). 

La NÉRITE MARBRÉE ( planc. x, lett. D), quoique alongée 
dans fa forme, est aussi très-voütée. Des quatre orbes qui la 
composent , trois font une petite clavicule , terminée par un 
fommet aigu : le fillon qui les distingue est fin, de mème que 
les cannelures de la robe, qui fouvent font alternes avec d’autres 
un peu plus fortes ; les cruës qui les traversent font aussi moins 
fensibles. Sur un fond blanchître ou gris-jaunâtre , on voit dans 
la partie la plus élevée de la coquille deux fascies couleur. de 
rose, avec des marbrures d’un noir-olivatre ou bleuître, fouvent 
répandues dans trois larges bandes : la clavicule tire fur le verdâtre. 
Le palais, granuleux & denté, est d’un blanc nué de citron: 


(16) Lise. Hise. Conc. tab. 596, fig. 6. |  Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom. III 
Gualr. Ind.Tesr. Conc. tab. LXV1, lice. s, | cab, LV11I. Sans numéro. 


Ddi 


2 D D oo À 
24e LA. C'O N'CHYEMON O 6G IE. 


Lee =. | 
Coqunzzes l'intérieur de la bouche est blanchatre, & les marbrures du dessus 


pe MER, s’y font voir, parce qu’elles pénétrent le test. La levre a de fines 


Vraies 


Néins… dentelures à fa circonférence, qui est bordée d’un liseré roussâtre 


tacheté d’olivatre. Cette Nérite vient des îles Philippines, & ne 
passe guère fept à neuf lignes de longueur fur neuf à onze de 
largeur. Lister & Gualrieri l’ont fait graver (17). 

La NÉRITE TACHETÉE ( planche x, lettre F), n’est qu’une 
variété de la précédente. Elle en differe par fes ftries plus fines, 
plus égales & par fes cruës mieux prononcées. Sa robe d’un blanc- 
fale & verdatre, est dans les unes marbrée, comme par zig-zags 

par bandes , de brun-violet foncé, tirant fouvent fur le 
roussâtre ; dans d’autres elle n’est que rachetée irrégulierement 
de fauve-violatre. Le palais, où l’on compte quatre petites dents, 
est d’un blanc-de-neige & légerement granulé. Le fond de la 
bouche est citron foncé , de même que la clavicule ; mais le 
renflement denté est aussi d’un beau blanc, à l'exception du 
liseré qui est d’un bleu-verdatre veiné de brunatre. Cette Nérite 
orientale, égale en grandeur la précédente, & n’est pas plus 
commune. Celle que nous citons de Gualrieri y ressemble beau- 
coup (18). 

La NÉRITE FOUDROYANTE ( planc. x, lett. 1), n’est encore 
qu'une variété des deux que nous venons de décrire (19). Plus 
alongée & plus voñtée dans fa forme, elle a fa clavicule aussi 
composée de trois fpires, mais plus grosse & plus faillante, avec 
un fommer obtus. Ses ftries peu profondes font égales & fines, 


(17) Lise. Hist. Conchyl tab. 508, (18) Gualt. Index Testar. Conchyl. 
ge 14 tab. LXVI, litt. R. 
Gualt, Ind Test. Conc. tab. LXVI, a rer. nat. Thes.tom. LIT, 


dirt. 1. | tab. XLI. Sans numéro. 


Sebe, Locupl.rer. nas. Thes.com. IT, (19) Elle est représentée pl. 7, lett, E 
tab, XLI. Sans numéros de la feconde édition. 


A Po 


LANNIC'O.N: CH Y MLONHIOIGLE. 213 


r 


quoique mieux prononcées que dans les précédentes. Le fond de coquixs 
fa couleur est jaunâtre ou jonquille-fale, flambé en zig-zags de nr mer. 
brun-marron foncé; quelques-unes font marbrées de grandes ee 
taches d’un vert-noirâtre fur un fond blanc. Le palais, armé de 

quatre dents , est blanc ou citron tendre & le fond de la bouche 
d’un beau jonquille. La levre, dont le fenfiement intérieur est 
blanc & finement denté, est mince & légerement festonnée dans 
fon bord. Le liseré en est jaunâtre moucheté de brun. Cette Nérite 
peu commune, vient de l’île de Madagascar, & porte huit à dix 
lignes de longueur, fur dix, douze & quatorze de largeur. La 
figure s’en trouve dans divers auteurs {10). 

L'opercule pierreux des trois Nérites qui précédent ne differe 
en rien, quant à la forme, de ceux qu’on à déjà décrit : leur 
couleur est un fauve-roux, nué tantôt de grisitre & tantôt 
d’olivatre. 

La GRANDE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre G), l'une 
des plus rares de certe famille, est médiocrement épaisse dans 
fon test, mais large & très-voûrée dans fa forme, composée de 
quatre orbes bombés, dont trois donnent une clavicule grosse 
& faillante, terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue 
les orbes est bien marqué. Ses cordelettes, alternativement grosses 
& fines, font assez distantes entre elles, bien prononcées, quoique 
peu faillantes & coupées par des cruës peu fensibles. Sa robe 
blanche nuée de fauve & de couleur de rose, est traversée par 
des zig-zags d’un cramoisi-brun très-foncé. Son palais, large, 
fuisant , concave & ridé, est blanc nué de lilas tendre, & l’on 


(20) Lise. Hisr, Conchyl. tab. 506, Seba,Locupl rer. nat. Thes.tom.IIT, 
JE 7e | tab. XLI. Sans numéro. 

Gualt. Ind, Test, Conc. tab, LXV1I, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118, 
dite. la quaurieme paire de l'art, 124. 


214 LA {CO NC H Y'BPOTIO:G LeE. 


pme mere 
COUILLES 
DE MER. Qui CSt épaisse & arrondie. L'intérieur de la bouche est citron 


Ré foncé. Le renflement de la levre est d’un blanc nué de lilas & 


compte cinq dents plus ou moins faillantes fur fa partie tranchée, 


garni de neuf à dix grosses rides courtes & transversales : les bords 
n'en font point tranchans , mais arrondis, renflés & largement 
déchiquetés en aîle de chauve-fouris; ce qui forme quatre à cinq 
avances & autant de finuosités : le tout bordé d’un liseré blanc. 
Cette coquille, qu’on croit être des côtes de la nouvelle Zélande, 
est ici représentée de grandeur naturelle, Gualtieri donne la figure 
d'une Nérite qui en approche beaucoup (21). 

La PETITE NÉRITE ARMÉE ( planche x, lettre T ), differe 
de la précédente par fa figure plus alongée, & par fon épaisseur, 
qui proportionnellement est plus considérable. On ne compte que 
deux orbes à fa clavicule, qui est assez faillante. L'autre orbe, 
formant le corps de la coquille, est à ftrics fines croisées par des 
cruës très-prononcées, Le bord de la levre est déchiqueté par fept 
ou huit pointes aiguës, & le renflement intérieur de cette même 
levre montre une vingtaine de petites dents ou rides transversales 
de couleur blanche. Le palais est aussi denté & finement ridé. 
Cette Nérite rare, est verdâtre en dehors, jonquille foncé en 
dedans, & ne fe rencontre guère plus grande qu’on ne la voit 
dans la figure que nous en donnons. Elle a été apportée du 
détroit de la Sonde. 

LA QUENOTTE SAIGNANTE À GROSSES CORDELETTES 
{planche x, lettre K), n'étant qu'une variété de la Quenott 
faignante ordinaire, nous ne ferons qu'indiquer ici les différences 
qui la caractérisent (22). Ses cordelettes, plus grosses & plus 
distantes entre elles, ont leurs interstices plus profonds. Sa robe 


a 


(21) Index Test. Conc, tab. LXyI, | (22) Cette Nérite est à la planc, 7, 
ir, 2 leur. G de la feconde édition, 


Céarssssimnnanataininte térescisatrthdiihatattanétieet pente RS 


L'ANWCOÏNC H Y'A OM OIG FE. 215$ 


’ RAS UT SE 
d’un jaune-foufre , est marbrée par larges flammes & comme coquirurs 
fasciée de noir & de brun. Tout l’intérieur est blanc, à l’exception »r men. 
d’une tache d’un beau rouge orangé foncé fur la gencive. Cette es 
tache environne les dents ou Quenottes, qui ne font ici qu’au 
nombre de trois, mais qui d'ordinaire vont jusqu’à quatre. Cette 
Nérite Américaine & peu commune est ici représentée de grandeur 
naturelle. Seba en donne aussi la figure (2 3). 

LA QUuENOTTE sAIGNANTE (planche x, lett. Li-AÀ) est une 
Nérite médiocrement épaisse, assez alongée dans fa forme, & 
néanmoins très-voütée (24): on y compte quatre à cinq fpires 
convexes, dont trois ou quatre forment une clavicule assez faillante 
pour une coquille de ce genre. Le fommet qui la termine est 
généralementaigu, & le fillon qui distingue les orbes bien prononcé. 
Ce fillon est fouvent irrégulier, à cause des cruës plus fensibles 
en cet endroit que fur le reste de la coquille. Les cordelettes , 
plus ou moins fines & assez ferrées, font tantôt égales encre elles, 
tantôt alternativement fines & moyennes; mais celle qui borde 
le fillon de la fpirale est ordinairement plus forte que les autres , 
d’où naît en cet endroit une espèce de rigole qui fuit le contour 
de la fpirale. Dans quelques-unes les cruës font assez prononcées 
pour produire, avec la rencontre des cordelettes une forte de 
réseau. Rien n’est aussi varié que les couleurs de certe Nérite. Le 
fond de fa robe est tantôt d’un beau blanc-de-lait, ou blanchitre, 
ou grisâtre ; tantôt fauve ou roussâtre, citron tendre ou foncé, 
jaune-foufre, jonquille, fouci ou orangé vif: tantôt enfin ce fond 
est rougeatre, couleur de chair ou rose très-foncé , quelquefois 
même olivatre ou ardoise. Les taches qui décorent ce fond ne 
font pas moins variées dans leur forme que dans leurs nuances. 


(23) Seba, Locupl. rer. nat, Thes. | (24) On la voit à la pl. 7, lett, H de 
tom. III, tab. LIX, fig. 22, | la feconde édition, 


Sd 
216 PA» GO: NC HE IQ IG TE 


Éneneee— 
Coquuurs Elles font d'ordinaire disposées par flammes irrégulicres & en 


DE MER. Zig-Zaos, ou par bandes onduleuses, noires & cramoisies dans les 
Ka unes ; pourpres, noires & orangées dans les autres : on en voir 
qui montrent un mélange de noir, de brun & de bleu foncé; 
d’autres fonc fimplement marbrées de noir ou de brun, d'olive 
foncé, de fauve, de fouci, d’orangé, de bleu, de violer, de foufre 
ou de lilas ; tandis qu’il en est fur lesquelles quatre à cinq de ces 
couleurs dominent en mème tems. L'intérieur de la coquille laisse 
fouvent appercevoir les couleurs de l'extérieur; mais ordinairement 
il est jonquille, orangé, citron, blanc ou grisâtre. La levre est 
mince & tranchante dans fon bord, qui est lisse ou à peine 
festonné , avec un liseré de même couleur que la robe de la 
coquille. Le large renflement qui regne au-dessous du bord interne 
de la levre est généralement d’un très-beau blanc. Les dix-huit 
à vingt dents qui s'y rencontrent font fort petites & en forme 
de grains , fi l’on en excepte les deux dernieres vers Fangle où la 
levre joint les pas de la fpirale : celles-ci font beaucoup plus grosses, 
& il en est quelquefois de même de la premiere dent de l'angle 
opposé. Le palais, qui est un peu concave, a dans fon bord 
tranché quatre dents grosses & faillantes, de couleur blanche, 
rousse ou rougcâtre. Ces dents ne font quelquefois qu’au nombre 
de deux ou de trois; mais quand il y en a quatre, deux font 
moins fortes que les autres. Une grande tache de couleur fanguine, 
fouvent ponceau, d’un beau rouge écarlate, ou orangé foncé, 
femble fortir de leurs interstices & s'étend irrégulierement jusqu’au 
milieu du palais; c’est ce qui a fait donner aux Nérites qui portent 
cette tache le nom de QuENOTTES ou de GENCIVES SAIGNANTES, 
qui les distingue parfaitement. Le reste du palais est blanc, mais 
quelquefois il est presque entierement teint de rougeître. Cette 
Nérite fort commune , fe trouve à Saint-Domingue, à la Mar- 
tinique & aux Barbades, On en voit depuis trois lignes de long, 
| fus 


PAMC'ON C H YERO/L OCT E 217 


fur quatre de large, jusqu'à huit, dix, douze & quinze lignes 
de longueur , fur dix, douze, feize & dix-huit lignes de largeur. 
Plusieurs naturalistes en ont donné la figure (2 5). 
» LA QUENOTTE SAIGNANTE LISSE ( planche x , lettre Li), 
n'est qu'une fimple variété de la précédente : elle en differe par 
fon extérieur, entierement lisse ou privé des cordelettes qu’on 
remarque ordinairement à cette espèce. Le fond de fa couleur est 
d’un jaune-foufre-olivâtre, marbré irrégulierement de violet & 
d'olive-brun. Son intérieur est citron, & le renflement du bord 
interne de la levre est blanc, privé des petites dents intermédiaires 
en forme de grains, mais pourvu des deux extrêmes. On n’en 
voit que deux ou trois petites fur le bord tranché du palais, dont 
la tache est d’un rouge foncé. Cette Nérite, d’ailleurs femblable 
à la précédente & qui légale en grandeur , vient encore des 
mêmes parages. Elle est ici représentée fermée de fon opercule. 
Gualtieri en donne aussi la figure (1 6). 

L'opercule des Quenottres faignantes est pierreux, fort épais 
& de figure femi-lunaire ; fa face extérieure, lisse & luisante, 
présente vers le bord cintré un large renflement orangé foncé 


(25) Lise. Hist. Conchyl. tab. 505, | Hill. Hise. of anim. pl. 7. The toothed 
fig. 1. | Nerice fnail. 

Bonan. Recr. ment. & oc. class. II1, D ORT ï 
n°. 214, pag. 140. Elle y est repré- | nr NIUE VE LE tr 
sentée grossie au microscope. 120, ait, 121,124 & 128. 

Kirch. Mus. class. 111, fig. 214, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 
Pa2+ 290: cinquieme partie , planche ut, figur. 2, 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, | pag. 8. 
fg- 30. | 

Guale. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, | ; (26) Index Test. Conc. tab. LXVI, 
DRE litt. N. 

Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT, 
tab, XLI. Sans numéro. tab. XLI, Sans numéro. 


Tome IL. Ee 


TRS RE ARLE ET 
CoqQuiLLes 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


Le — 
COUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


218 LA 2:C°O N'C HW EPOMEIO/C'IE: 


nué de brun , qui produit un tôur & demi de fpirale, de couleur 
blanchâtre à fon origine. Le reste de cette face est concave, d’un 
brun-olivatre nué de noirâtre, & finement granulé près de la 
volute , quelquefois même fur une partie de l’épaulement que 
produit cette volute. Mais ce qui distingue particulierement cet 
opercule, c’est une rainure qui regne dans l'épaisseur du bord 
cintré, qui par là devient tranchant & en vive-arrête fur fes deux 
faces. Deux finuosités, fans compter une des deux grosses dents 
en faillie, empêchent que l’autre bord de l’opercule ne foit tranché 
en ligne droite. Les dentelures de ce bord font légerement ftriées 
fur la face interne, qui est lisse , luisante , d’un fauve-rougeatre 
veiné de blanchâtre & de gris-de-lin. Ces opercules, dont nous 
avons déjà parlé dans les Remarques qui précédent cette famille 
(pages 190 & 191), ne passent guère neuf lignes de longueur 
fur fept de largeur, y compris l’extension de la grosse dent en 
faillie. 

La QUENOTTE SAIGNANTE DES INDES ORIENTALES, fi nous 
en jugeons par celles que nous avons vues, n’égale point en 
grosseur les Nérites de cette espèce qui nous viennent d'Amérique. 
Elle leur ressemble assez par la forme, à la clavicule près, qui 
est un peu moins faillante; mais fon test est plus épais. Ses 
cordelettes d’inégale grosseur font traversées par des cruës fines 
& nombreuses. Sa robe blanthe est jaspée d’olivatre, de noirâtre 
& d’orangé : quelquefois ces couleurs y font distribuées par zônes 
larges ou étroites. La tache, qui de la gencive s'étend fur le 
palais, est d’un fauve-orangé : le reste du palais est blanc, ainsi 
que la levre & l’intérieur de la bouche. Quant aux dents en forme 
de rides, placées fur le renflement de la levre à quelque distance 
du bord interne, elles ressemblent plus aux dents des Grives qu’à 
celles des Nérites de l’espèce dont nous parlons. Cette coquille, 
dont la largeur n'excede pas dix à douze lignes, fur une longueur 


ECO N CH'YLIOL0O GI E. 219 


’ 


proportionnée , est assez rare & vient des îles Moluques. Celle 
dont Rumphius a donné la figure (27) en approche beaucoup. 

On distingue encore une autre variété de Quenotte faignante 
orientale, dont la forme est plus arrondie & la clavicule moins 
faillante. Ses cordelettes inégales deviennent plus prononcées vers 
le bas de la coquille : les cruës fines qui les traversent font des 
plus ferrées. Sa clavicule est orangée, mais le reste de la robe 
est blanchître , à larges flammes irrégulieres & en zig-zags d’un 
beau canelle-rouge & orangé foncé; dans quelques-unes on 
observe plusieurs fuites circulaires de petits points noirs fur les 
cordelettes. Le bord de la levre est mince, finement déchiqueté 
& tacheté de canelle, avec un renflement peu fensible, blanc 
& à rides transversales comme dans la précédente : le reste de 
l'intérieur est citron, & les flammes rouges de l'extérieur sy 
distinguent. La tache irréguliere du palais est d’un fauve-fafrané. 
Ces Quenottes assez rares, viennent, dit-on, des îles Philippines. 
Celle que nous avons vue ne passoit guère cinq lignes de longueur 
fur fix & demie de largeur. 


La GRANDE Livrée ( planche x, lettre C ), est une Nérite 
qui par fa forme approche beaucoup de Ja précédente; elle est 
néanmoins un peu plus alongée, & l’on y compte quatre à cinq 
révolutions de fpires convexes, dont le fillon est peu marqué (28). 
Ses cordelettes plus ou moins grosses, plus ou moins ferrées & 
quelquefois peu prononcées, font coupées par des cruës fines, 
qui dans quelques endroits paroissent à peine. Sa robe blanche, 
est ordinairement nuée de couleur de rose; mais dans la coquille 


(27) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Seba, Locupl.rer. nar. Thes.tom. IIL, 
fige s. | cab. XLI. Sans numéro. 
(28) Cette Nérite est représentée pl. 7, 
lett, Q de la feconde édition. 


Ec ij 


Petiv. Gazoph. nar, part. I, tab. XI, 


29, 21. 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


COUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


220 ELA: C'O: NiC H Y E POINT ONG LE; 


dont nous avons donné la figure, elle est remarquable par la 
régularité de fes taches, à peu près carrées, les unes cramoisies 
ou pourpre foncé , les autres d’un beau noir fur un fond blanc. 
On en voit dont les taches noires font assez courtes & les cramoisies 
fort alongées. Cette Nérite, fur un fond blanc nué de rose ou 
de cerise; est communément veinée ou tachée irrégulierement de 
noir ou de violet. Quelques-unes font entierement rose ou cramoisi 
foncé fans mélange ; ou leur fond blanc, nué de violet fale, est 
moucheté fur les cordelettes de noir ou de cramoisi- violet très- 
foncé. Enfin il en est dont le fond blanc est fimplement veiné 
de traits longitudinaux d’un noir-bleuâtre. Toutes ont le fond 
de leur clavicule citron fale ou foncé. Leur palais est d’un blanc- 
de-neige, plus bombé qu’aplati, & rarement lisse : on y voit 
d'ordinaire quelques rides transversales irrégulieres, & fur fa 
partie tranchée quatre fortes dents, l’une desquelles est toujours 
plus courte que les trois autres. L'intérieur de la bouche est en 
partie blanc, en partie citron où jonquille foncé , laissant voir 
les marbrures noirâtres de l'extérieur. Ces mêmes marbrures fe 
distinguent aussi fur le bord tranchant & fouvent festonné de la 
levre. Le renflement, large & peu faillant, qui est au-dessous, 
offre depuis neuf, jusqu’à douze & quatorze rides transversales 
plus ou moins prononcées, dont les deux extrèmes font plus fortes 
& mieux faites en forme de dents. Ces Nérires ont depuis cinq, 
jusqu’à dix & treize lignes de longueur , fur fix, onze, quatorze 
& quinze lignes de largeur. Le volume de ces dernieres est très- 
considérable, & lorsqu'elles y parviennent, elles perdent ordi- 
nairement leur couleur rose & cerise, & font alors blanches 
veinées irrégulierement de noir & quelquefois de bleuatre-ardoisé. 
Ces coquilles fe trouvent abondamment fur les côtes de Saint- 
Domingue, de la Martinique, des Barbades & de la Jamaïque. 
Plusicurs curieux prétendent aussi que les côtes du Brésil, ainsi 


LA CG ON CH YEFOGLILOGTE: 22É 


ER EOTEERP TE EUR 
que celles de la Virginie, produisent cette Nérite. Quelques auteurs Coquizzss 
en donnent la figure (29). DF MER. 


V'raies 
Nérites. 


L'opercule pierreux de cette Nérite est assez femblable par fa 
forme à celui de l'espèce précédente ; fon bord denté est feulement 
un peu moins finueux. Sa face interne est d’un gris-roussâtre : 
l'externe est à cruës fines & à petits grains blanchâtres, fur un 
fond gris-de-fouris. Il à depuis deux jusqu’à fix lignes ou un peu 
plus de longueur , fur une ligne au moins & demie & fur quatre 
lignes de largeur au plus. Ces opercules, ainsi que ceux des 
Quenottes faignantes, fe voyent assez fréquemment adhérens à 
leurs coquilles dans les cabinets des curieux. 

LA PETITE Livrée ( planc. x, lett. S), n’est qu’une variété 
de la Nérite précédente & fe trouve avec elle dans les mêmes 
parages (30); mais on la rencontre aussi fur les côtes d'Afrique. 
Elle est plus arrondie dans fa forme; fes cannelures font aussi 
plus fines & plus ferrées. Le fond de fa robe, blanc pour l'ordinaire, 
est tantôt moucheté de petits points ou de traits onduleux & 
irréguliers d’un bleu-noir , fur les cordelettes feulement : tantôt 
il est coupé par deux ou trois larges zônes bleuâtres, olivâtres 


(29) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596, 
F8 + 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, 
fig 4 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, 
fig* 20. 


| Encyclopédie, Recueil des planches ; 
Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, | Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. LIT, 


tome VI, planche Lxvi, figure 9, 
pag. 6. 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
cinquieme partie, planch. xv, fig. 4, 
pag. 26. 


. : c 7 / 
9.220, pag. 141. Grossie au micros- tab. XLI © tab. LVIII. Sans numéro. 


cope. Nerita Chamaleon. Linn. Syst. nat. 


Kirch. Mus. class. 111, fis. 220. edir. XIT,rom. I, fpec. 737, Pag.125$e 


Gualr. Ind, Test. Conc. tab. LXVI, 
Lits 


(30) On la voit représentée à la pl. 7, 
Jett, (&) de la feconde édition, 


CORQUILLES- 
DE MER, - 


Vraies 
Nérites. 


Je PANSC ONE HO EMROMEOLCG ILE. 


hR 


Où roussâtres; mais plus communément deux de ces zônes font 
pointillées de blanc & de noir, tandis qu'une troisieme inter- 
médiaire l’est de blanc & de rose, ou de cerise, ou de cramoisi 
foncé : quelquefois les zônes à points noirs font alternes avec les 
zônes à points rouges. Enfin on voit de ces Nérites fans fascies , 
& dont les points olive-noirâtre très-foncé font fur un fond 
feuille-morte. La clavicule tire fouvent fur le jonquille ou le 
citron. Quant à la bouche, au palais & au reste de l’intérieur, 
rien n’y differe de l'espèce précédente. La face externe de l’opercule 
est quelquefois un peu plus concave & plus grossierement chagrinée. 
Quoique la grande Livrée ne furpasse pas de beaucoup la petite 
cn grosseur, 1l est rare néanmoins de voir cette derniere acquérir 
le volume de la grande espèce. Elle est aussi gravée dans quelques 
auteurs (31). 

On peut encore regarder comme des variétés de cette espèce 
les deux Nérites décrites par M. Adanson fous les noms de TADIN 
& de SELOT : 

« La coquille du Tadin differe, dit-il, de celle du Dunar, 
» en ce qu'elle est plus petite, n'ayant que neuf lignes au plus 
» de longueur. Sa premiere fpire est relevée de quinze cannelures 
» assez grosses, à peu près égales, ordinairement lisses, & quel- 
» quefois chagrinées. Sa furface extérieure est route tachée de 
» ptits points blancs & carrés, féparés par autant de points 
» noirs de même figure & de même grandeur, répandus fur les 
» cannelures. Lorsqu'elle à été roulée quelque tems fur le rivage, 
» elle perd entierement fes couleurs avec fes cannelures, & devierit 


(31) Bonan. Recr. menr. & oc. Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, 
class. 111, fig. 217, pag. 141. Grossie | litt. A-A. 
au microscope, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, 
Kirçh Ms, class. 111, fige 217: | tab, LV III. Sans numéro, 


LAVE CON CH Y CLCROGTE. 2A2ES 


» entierement jaune. Elle est assez commune dans les îles de la 
» Magdelaine » (32). 

Quant au Selot « fa coquille, dit-il, a tout à fait la forme 
» de celle du Lagar; mais elle n’a que neuf lignes de longueur : 
» elle est beaucoup moins épaisse, & relevée de quinze grosses 
» cannelures qui tournent fur la premiere fpire. La levre droite 
» de l’ouverture n’a que dix dents; & la levre gauche est lisse 
» fur fa furface, & bordée de trois grosses dents échancrées 
» & comme partagées en deux à leur extrémité. Trois couleurs 
» différentes , le rouge , le noir & le blanchätre, font également 


2 
2 


répandues fur toute fa furface extérieure, où elles s’érendent 


vw 
& 


par marbrures ondées » (3 3). 

LA TANNÉE (planc. x, lett. P), autre varièté dans l’espèce 
des Livrées, est proportionnellement plus épaisse , & fes grosses 
cordelettes font mouchetées de taches à peu près rondes , fauve 
foncé, fur un fond blanchâtre ou roussitre. Son intérieur est 
fafrané, & fa bouche dentée des deux côtés : fon palais n'est 
point ridé ; fa levre est mince & mouchetée dans fon bord, qui 
est très-déchiqueté. Cette Nérite peu commune, vient, dit-on, 
des îles Maldives : elle passe rarement huit à dix lignes de longueur 
fur dix à douze de largeur. 

LA NÉRITE A BANDES (planc. x, lett. Y-V), est une assez 
grande espèce de Nérite , de forme très-voûtée , épaisse dans fon 
test, & composée de quatre orbes , dont la ligne fpirale est bien 
distincte & la clavicule peu faillante. Ses cordelettes grosses & 
assez ferrées, forment avec les cruës qui les traversent, une espèce 
de réseau plus ou moins grossier. Son fond blanc ou grisâtre est 
orné extérieurement de trois larges bandes d’un vert-noirâtre : 


(32) Hist. natur. des coquillages du | (33) Zbid. fig. 4, pag. 191 & 192. 
Sénégal, pl 13, fig. 2, pag. 190 & 191. 


| 
COQUILLES 
PE MER. 
Vraies 
Nérites. 


es 


es LA CONCHSLABDLOGLE. 


Coqunzrs tout l'intérieur est blanc ; la levre , épaisse & festonnée dans fon 


DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


bord, a fon renflement traversé de dix dents en forme de rides, 
à la derniere près qui est assez faillante. Le palais, outre fes grosses 
rides irrégulieres, a fur fa partie tranchée quatre fortes dents, 
dont linférieure à le plus de faillie. Cette Nérite rare, vient des 
îles Moluques, & porte quatorze à quinze lignes de longueur , 
fur feize à dix-huit de largeur : elle est ici gravée d’après celle que 
l'on voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. 
Lister en a fait graver une qui en approche beaucoup (34). 

L'opercule pierreux de cette coquille differe peu, quant à la 
forme, de ceux que nous avons décrits dans les espèces précédentes: 
il est de même granulé fur fa face externe, qui est olive-brun, 
& lisse fur fa face interne. 

La More ( planche x, lett. E ), est une Nérite fort épaisse, 
qui nous paroït être une variété de la précédente. Plus ronde 
qu'alongée dans fa forme, elle est composée de quatre orbes féparés 
par un fillon bien distinct, & fa clavicule est peu faillante (3 $). 
Ses cordelettes , grosses & ferrées , font traversées par des cruës 
fines. On voit fur fa robe blanche ou blanchâtre, quatre larges 
fascies d’un fauve-orangé foncé, marbrées de grandes taches à 
peu près carrées marron-brun, qui n’excedent point les bandes 
jaunes. Son intérieur est jonquille , mais le palais est blanc, 
convexe & ridé, muni fur fa tranche de quatre fortes dents. La 
levre , qui est épaisse & festonnée dans fon bord , offre dix rides 
assez faillantes fur fon renflement interne. Cette Nérite rare, 
vient de l’île de France, & ne fe rencontre guère plus grande que 
la figure que nous en donnons. Elle est aussi gravée dans Seba (3 6). 


(34) Lise. Hise. Conchyl. tab. 596, (35) On voit cette Nérite à la pl. 7, 


fig. 8. lett. S de la feconde édition. 
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com, III, (36) Locup. rer. nat. Thes. tom. III, 
rab, LV11I, Sans numéro, tab, XLI, fig. 28 6 29, pag. 120. 


LA 


PANNE O N C'HYEIOLOIGNE 22S 


LA Scie ( planche x, lett. O), est encore une Nérire peu 
commune , de forme très-voñtée, & néanmoins plus alongée que 
dans la précédente. Le fillon qui distingue les quatre orbes est 
des plus légers. Sa clavicule, peu faillante , est terminée par un 
fommet aigu. Ses cannelures anguleuses font que le bord épais 
de fa levre paroît armé de dentelures aiguës. Les cruës fines ou 
ftries qui croisent les cannelures, rendent cette Nérite comme 
réticulée. Sa couleur est blanche ou fauve, quelquefois foiblement 
marbrée d’olive-brunâtre. Le fond de l'ouverture est citron; mais 
le palais est blanchâtre & ridé, avec quatre dents fur fa tranche. 
On distingue fur le renflement peu prononcé de la levre, des rides 
transversales très-fines. Cette Nérite, qui vient des côtes du 
Brésil, porte huit à dix lignes de longueur, fur dix à douze de 
largeur. 

La PETITE SCtE ( planche x, lett. Y ), autre Nérite des plus 
rares , approche beaucoup de celle que nous venons de décrire ; 
mais fes cannelures, loin d’être anguleuses , font au contraire 
arrondies , ce qui n'empêche pas que le bord mince de fa levre 
ne foit pourvu de denrelures aiguës. Sa robe est extérieurement 
d'un jaune-fafrané; le fond de fa bouche est jonquille, & le resre 
est blanc nué de couleur de chair. Le palais lisse & peu convexe, 
est muni fur fa tranche de quatre dents fines & aiguës. On ne 
voit point de renflement dentelé près du bord interne de la levre. 
La clavicule est peu prononcée, mais terminée par un fommet 
aigu couleur de rose. Cette Nérite, qu'on ne trouve guère plus 
grande qu’on ne la voit ici dans la figure, vient des côtes de la 
nouvelle Zélande. 

La NÉRITE ALONGÉE ( planche x, lett. Q), est composée de 
quatre à cinq orbes renflés, dont trois forment une clavicule 
alongée , terminée par un fommet obtus ; le fillon qui distingue 
ces orbes est bien prononcé : de grosses cordelettes à cruës très- 


Tome IT. Ff 


CoQuILLES 
DE MER. 


Vraies 
Néritese 


COUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérires. 


220 LA "0C'O' N°C H Y'EROGE:O:G I E: 


fensibles , laissent entre elles de larges & profondes cannelures. 
Toute fa robe est d’un beau pourpre foncé. Le palais, blanc & 
lisse , est un peu convexe & orné fur fa tranche de quatre fortes 
dents. Le fond de la bouche est d’un blanc tirant fur le bleuâtre; 
mais le renflement est blanc, ainsi que la levre, dont l'extrémité, 
tranchante & festonnée , est bordée de noir. On voit fur le 
renflement neuf dents assez grosses , fur-tout celle qui est dans 
l'angle. Cette Nérite, épaisse & peu commune, vient de la 
Barbade : elle a depuis huit jusqu’à neuf lignes de longueur, fur 
douze & treize lignes de largeur. Lister l’a fait graver (3 7). 

La NÉRITE A DENTS DE CHEVAL ( planche x, lettre Q3), 
est une coquille lourde, épaisse, très-voûtée & à cinq orbes, 
dont quatre forment une clavicule, qui pour l'ordinaire est alongée. 
Le fillon qui distingue les orbes est fin, mais bien prononcé : 
deux grosses cordelettes laccompagnent & font fuivies de quatre 
à cinq, plus fortes que les autres & plus distantes entre elles; 
celles qui fe montrent ensuite en grand nombre fur le reste de la 
coquille font fines & ferrées. Quoiqu’on trouve quelquefois cette 
Nérite entierement blanche ou d’un blanc-rougeître, on la 
xencontre aussi mouchetée de brun-noirâtre fur fes cordelettes , 
dont les interstices font jonquille-rougeâtre ou d’un bai peu foncé, 
tandis que le fommet aigu de la clavicule est toujours jonquille 
vif ou citron foncé. Le palais blanc & assez bombé, est à grosses 
rides irrégulieres , avec quatre fortes dents des plus faillantes fur 
{a partie tranchée. Le fond de a bouche est citron tendre, mais 
le renflement qui regne près du bord interne de la levre est aussi 
de couleur blanche, armé de cinq à fix fortes dents tournées vers 
Vintérieur de la coquille, & dont les deux extrêmes font plus 
faillantes que les autres. Le bord épais & festonné de cette levre 


{37) Hist. Conchyl, tab, 5955 fige 2 


L'ANCONCHYLIOLOGIE. 227 


 J 


est terminé par un liseré d’un blanc peu crisâtre, précédé d’un 
P g ; 


CERTES 


CORQUILLES 
fort étroit jonquille vif. Cette Nérite rare, vient d'Amboine, or mer. 


de Pile de France & de Madagascar ; fon volume ordinaire No 
n'excede guère huit à neuf lignes de longueur , fur dix à onze 

de largeur : mais nous en possédons une qui n’a pas moins d’un 

pouce de long, fur un peu plus de treize lignes de large. Plusieurs 

auteurs en ont donné la figure (38). 


L’opercule pierreux de cette coquille est parfaitement femi- 
lunaire & denticulé comme les précédens. Ses deux faces font 
d’un gris-de-fouris tirant un peu fur le roussâtre : l’extérieure est 
lisse, à cruës fines & légerement granulée près de l’épaulement que 
produit la volute; mais l’intérieure est parfaitement lisse. Les 
plus grands de ces opercules peuvent avoir cinq lignes de longueur 
fur trois de largeur. 


La NÉRITE A DENTS DE CHAT ( planc. x, lett. Q4), n’est 
qu'une variété de celle que nous venons de décrire. Sa clavicule 
courte lui donne une forme encore plus arrondie & plus voûtée, 
d'autant mieux que le fommet de cette clavicule est fort obtus. 
La robe est blanche, nuée de roussitre & de cendré : fes grosses 
cordelettes , fort ferrées, ont aussi leurs cruës mieux prononcées. 
Le bord tranché du palais est armé de quatre dents aiguës; mais 
les cinq à fix qu’on observe fur le renflement intérieur de la levre 
font plus obtuses : le contour épais & festonné de cette levre est 
bordé d’un liseré grisâtre & fort étroit. Cerre Nérite orientale est 


(38) Lise, Hise, Conchyl tab. 595, 
Fe. 3 | 
Rumph. Thes., Cochl. tab. XXII, | Seba, Locupl.rer.nar. Thes. tom. IIL, 


Gualt. Ind, Test, Conc. tab. LXVI, 
lire, v. 


lier. 1. tab. LIX, fig. 12. 


Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XI, 
Âge 7: 


Nerita Undata. Linn. Syst. nar: 
edic. XIT,tom, I, fpec. 738, pag. 1255 


f ij 


ot 


228 L'A: :C'O.N'C'EH XAROTIO!G LIE. 
Coquuxs de mème grandeur que la précédente & n’est pas plus commune. 
pe mer.  Bonanni l’a fait graver (39), ainsi que Klein (40). 
fa La FAUSSE QUENOTTE ( planche x1, lettre L), approche 


beaucoup de la précédente; mais fon volume est ordinairement 
plus petit, fa forme plus ronde & fa clavicule plus courte : fes 
grosses cordelettes font un peu plus distantes entre elles, & laissent 
dans quelques-uns de leurs interstices un fillon des plus fins, 
fouvent mal prononcé. La couleur de fa robe est jaunâtre , nuée 
de rose & de jonquille. Les quatre dents du palais font un peu 
moins fortes, de même que celles de la levre opposée, dont le 
renflement blanc, est bordé d’un liseré jonquille foncé. Sur le 
contour épais & festonné de cette même levre fe trouve un autre 
liseré blanchâtre & fort étroit; mais le fond de la bouche est 
citron. L'ile de France & le cap de Bonne-Espérance nous envoyent 
cette coquille, dont l’opercule est femblable à celui de la Nérire 
à dents de cheval. Elle est peu commune, & porte environ neuf 
lignes de longueur fur dix de largeur. On la voit dans Bonanni 
grossie au microscope (41). 

LA QuENoTTINE ( planche x, lettre X), est une Nérite qui 
n’est guère plus grande que la figure qu’on en voit ici. Cette 
coquille, quoique différente à certains égards de celle que nous 
venons de décrire, a cependant avec elle des rapports assez 
marqués. Un peu plus alongée dans fa forme, elle a quatre orbes 
bombés qui fe terminent en un fommet fort obtus. Sa robe, à 
ftries fines circulaires, est entierement brune. Son palais convexe 


(39) Recr. ment. & oc. class. 111, | (41) Recr. ment. & oc. class. III, 
Fig: 386, pag. 167. | fig 215, pag. 140. 

Kirch. Mus. class. 111, fig. 380. Kirch. Mus. class. III, fig. 215. 

(40) Tentam. meth. osrrac. tab, V, Seba, Locupl.rer. na’. Thes.rom. IE, 
fig. 100, pag. 83, fect. 11, class, 111. | cab. zV 111. Sans nuinéro, & prè; l'angle 
Genre vi, Pile. | gauche du bas de cette planche, 


LAARRCION, C HY L'FOME/OIGTE: 219 


2 


est blanc & lisse, armé dans fa partie tranchée de quatre petites 
dents : on en remarque quatre autres fort aiguës, fur le renflement 
de la levre, qui est épaisse & bordée d’un petit liseré brun ; le 
renfement en est d’un beau blanc; mais le fond de la bouche 
est bleuâtre. Cette Nérite rare , vient des côtes du Chili. 

La NuANCÉE ( planc. x1, letr. K), differe encore à plusicurs 
égards des Nérites précédentes; mais elle leur ressemble par fa 
forme à peu près ronde & très-voürée, quoiqu’un peu plus aplatie. 
Ses quatre orbes bombés font féparés par un fillon bien distinct, 
qu'accompagne une cordelerte plus grosse que les autres. Un 
fommet obtus, de couleur citrine, termine fa courte clavicule. 
Ses cordelettes fort ferrées vont toujours en diminuant de grosseur 
depuis le fillon du premier orbe jusqu’à la base. Le fond blanc 
ou grisätre de la robe est ombré par bandes longitudinales, 
onduleuses , de roussitre & d’ardoise-bleuâtre. Son palais blanc 
& ridé, est pourvu fur fa tranche de quatre dents médiocres, 
deux desquelles ont un peu plus de faillie. Le fond de l’intérieur 
est blanc, nué de citron tendre; mais le renflement de la levre 
est purement blanc & traversé de dix-huit petites dents, dont 
celle de l’angle est la mieux prononcée. Un liseré bleuâtre , assez 
large, borde le contour de cette levre, peu épaisse & finement 
festonnée. On trouve aux Philippines cette Nérite peu commune. 
Nous en possédons une de huit lignes de long, fur près de neuf 
de large , & nous doutons qu'il s’en rencontre d’un volume 
beaucoup plus considérable. Rumphius, Periver & Seba en ont 
donné la figure (42). 


La NÉRITE À CORDELETTES FICELÉES ( planc. x, lett. Q1) 


———— 


D 


(42) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX1I1, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, 
Fig. 6. tab. LV111. Sans numéro. 

Periv. Gazoph, nat, part, I, tab. XI, Nerita Histrio. Linn. Syst. nar, 
fig. 22. | edit, XIT, tom. 1, fpec. 734, pag. 1254 


me | 
COQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


130 LA CONCHYLIOLOGIE. 


BÉPSAC REINE 


Coguuurs ESt une espèce médiocrement épaisse, plus longue que ronde, 


»r MR.  quoiqu'assez voûtée, & dont les quatre orbes font bien distincts. 


Vraies 


. Cd # . 
Nés, Sa clavicule courte est terminée par un fommet aplati. Ses grosses 


cordelcttes paroissent comme ficelées par les cruës ou ftries fines 
& ferrées qui les traversent. Extérieurement cette coquille est 
fauve ou marron foncé fans mélange ; mais fon palais est blanc 
ou citron, finement ridé, peu aplati, & pourvu de quatre à cinq 
petites dents aiguës fur fa partie tranchée. Le fond de la bouche 
est fauve tendre : le renflement épais de la levre est blanc, & 
traversé de dix-huit à vingt dents ou rides assez faillantes. Le 
bord festonné de cette levre offre un large liseré marron. On 
trouve à l’île de France & fur la côte de Mozambique cette Nérite 
peu commune , dont la longueur est de dix à douze lignes, fur 
treize à quatorze de largeur. Gualtieri la fait graver (43). 
+ LE Raz DE SainwT-Maur ( planche x, lettre Q2), paroît 
être une variété de la Nérite précédente ; mais plus épaisse, plus 
arrondie, plus voütée, & à quatre orbes moins distincts, dont 
la clavicule est aussi très-courte. Ses cordelettes rondes , grosses 
& assez distantes entre elles, font coupées par de fortes cruës, 
d’où résulte un réseau grossier. Elle est extérieurement d’un noir- 
roussâtre ; mais le palais & le renflement de la levre font d’un 
blanc-fale. Outre les rides, on voit fur le premier quatre dents, 
& fur le fecond neuf à dix grosses rides transversales. Le contour 
épais & festonné de cette levre est bordé d’un liseré noirâtre : le 
fond de la bouche est cendré (44). 

L'ÉCORCE D'ORANGE ( planche x, lettre Qs), approche 
beaucoup de la Nérite précédente par fa forme, qui est feulement 
un peu plus alongée vers la clavicule. Le fillon qui distingue les 


(43) 1nd, Test. Conchyl tab, LXV1, (44) Gualt. Index Testar. Conchy 
dice. c-c. LL LAB %: 42 A ITUITECR 


9 


PAPCION C HYILrFONMOGAXE 23% 


F 


orbes est bien prononcé. Ses cordelettes onduleuses & assez ferrées, 


font traversées de cruës fines, aussi onduleuses. Sa robe est d’un 
bel orangé vif & foncé. Le palais convexe & ridé, est armé de 
quatre dents grosses & courtes. Il est d’un beau blanc, de même 
que le renflement épais de la levre, lequel est traversé de dix à 
douze rides assez fortes. Le liseré, qui borde le contour festonné 
de cette levre, est étroit & de couleur jonquille, ainsi que le fond 
de la bouche. Cette Nérite rare, vient de Pile d'Amboine: elle a, 
comme la précédente, huit à dix lignes de longueur, fur dix à 
douze de largeur. 

Le Bois DE CHARME ( planc. x, lett. X-X ), est une Nérite 
assez femblable à la précédente, quoiqu’elle en differe à plusieurs 
égards. Sa figure large, courte & peu voütée, la rend comme 
aplatie. On compte à fa coquille quatre orbes : fa clavicule est 
peu faillante, mais la ligne fpirale est bien distincte. Ses grosses 
cannelures brunâtres fur un fond jaunâtre, font chargées de ftries 
fines qui fuivent la même direction, & qui font coupées par des 
cruës non moins fines & ferrées. Le palais est citron, peu ridé, 
excepté fur fa tranche où font plusieurs plis assez gros, de même 
que fur le renflement interne de la levre qui est blanc-de-lait. 
Le fond de fa bouche est jonquille, & le contour largement 
festonné de fa levre est bordé d’un liseré fauve. Cette Nérite peu 
commune, a neuf à dix lignes de longueur, fur près d’un pouce 
de largeur : on la trouve à Mozambique & fur la côte Malabare. 
Seba donne la figure d’une Nérite qui approche beaucoup de 
celle-ci (45). 

La Noix DE GALLE (planche x, lett. & ), est une Nérite 
fort épaisse, alongée dans fa forme, composée de quatre erbes 
assez bombés.,, mais peu distincts les uns des autres par l’irrégularité 


ci 


{45) Locup. rer. nat. Thes. tom, III, tab, LIXy fige 18 


ne) 
COUILLES 


DE MER, 


Vraies 


Nérices. 


22 LA CO' NC HÉEMOILOGLE 


Pres - "al ! 
Coqunurs du fillon qui les fépare. Sa clavicule peu faillante, est terminée 


prmeR. par un fommet obtus. De grosses rides peu régulieres, jointes 

PE aux cruës très- prononcées qui les traversent, rendent le test de 
cette coquille des plus raboteux. Toute fa robe est d’un jaunître- 
jonquille nué de fauve foncé : fon palais denté est de couleur 
blanche , ainsi que le fond de fa bouche, & le renflement de fa 
levre , dont les rides font fines, nombreuses & ferrées. Le bord 
de cette levre est fort épais & légerement festonné. On assure 
que cette Nérite rare, vient de la nouvelle Zélande. Celle dont 
nous donnons la figure n’étoit guère plus grande qu’on ne la voit 
ici. 

La Jonquirre ( planche x, lettre R), est une assez grosse 
Nérire, dont la coquille peu épaisse, offre quatre orbes bombés, 
distingués les uns des autres par un fillon bien prononcé (46). 
Sa clavicule peu faillante est terminée par un petit fommet obtus. 
Le premier orbe, qui est fort voûté, s’étend beaucoup en largeur : 
il est chargé de grosses cordelettes circulaires , à cruës plus ou 
moins fines & très-druës, qui rendent cette coquille légerement 
raboteuse. Sa robe est pour l'ordinaire d’un noir-olive, à l'exception 
de la clavicule, qui est assez fouvent d’un citron-fale & foncé, 
tiquetée de noir fur les cordelettes : dans d'autres les cordelettes 
font d’un gris-d’ardoise-bleuâtre, mouchetées confusément de 
noir foncé, la couleur olive ne fe montre que dans leurs interstices : 
d’autres enfin font presque entierement olive ou citron-fale, & 
les points noirs s’y voyent à peine par l’altération qu’ent éprouvé 
ces Nérites dans leur couleur. Le palais, lisse ou peu ridé mais 
fortement denté, est d’un blanc-verdatre nué de jonquille foncé : 
le fond de la bouche est rayé de vert plus ou moins vif. A l’ex- 
ception de deux tubercules blancs, le renflement de la levre est 


(46) Elle fe voi pl. 7, lett, I de la feconde édition. 
jonquille 


2 tn ge É  gn c enes 


E AS C0 N CH MLPOMO-GIE. 200 


jonquille vif, & fes rides fines font blanchatres. Le contour de cette 
levre est mince, finement festonné & bordé d’un liseré noir-verdâtre. 
Cette Nérite, peu commune, vient, fuivanc les uns, des envirèns 
de Pile de Cayenne, & fuivant d’autres, des côtes de la nouvelle 
Guinée. Elle est rarement aussi grande qu’on la voit ici dans la 
figure que nous en donnons d’après M. d’Argenville. Il est bon 
d’avertir que cette figure est défectueuse, en ce que les cordelettes 
y font représentées beaucoup plus grosses qu'elles ne font en effet. 
Plusieurs auteurs ont fait graver cette coquille (47). 

La TRurrE est une légere variété de la Nérite précédente & 
n’en differe guère que par fes cannelures beaucoup plus fines, 
piquetées de noir fur un fond cirron-fale : fa bouche & fa clavicule 
font pareïllement jonquille & citron. Cette coquille, de même 
grandeur mais plus épaisse que celle que nous venons de décrire, 
est gravée dans Lister (48). 

LA PEAU DE CHAGRIN (planc. x, lett, D), est une Nérite 
médiocrement épaisse, voûtée dans fa forme, à quatre orbes bien 
distincts, & à cordelettes granuleuses, grosses & ferrées (49). 
Toute fa robe est blanchâtre nuée de jaunâtre. Sa clavicule faillante 
est terminée par un fommet obtus de couleur orangée. Son palais 
blanc & lisse est finement denté, & le fond de fa bouche citron 
tendre. On voit fur le renflement de fa levre, qui est aussi d’un 
beau blanc, une vingtaine de rides transversales assez prononcées. 


(47) Lise. Hist. Conchyl. tab. 596, Nerita Exuvia. Linn. Syst. nat. 
Fig. 5. | edir. XIT,tom, I, fpec. 739, pag, 1255. 

Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, (48) Histor. Conchyl. tab. 598, 
VIS part. pl. xt, fig. 2. fig. T1. 

Seba, Locupl. rer. nat. Thes. rom. IIT, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.lTII, 
tab, LV111. Sans numéro. | tab. LIX, fig. II. 

Davila, Catalog. tome I, page 118, | (49) On la voir à la pl. 7, lett, R de 
la troisieme paire de l’art, 124, | la-feconde édition, 


Tome II. G 


œ 
e) 


ah. ni. | 
COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 
Narires. 


| 
COUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


ER 
LA CONCHYLIOLOGIE. 


234 


Le contour de cette levre est largement festonné & bordé d’um: 
liseré jonquille foncé. On trouve cette Nérite rare à l’îled'Amboine: 
les plus grandes n’excedent guère le volume de celle dont on voit 
ici la figure. Rumphius (so) & Petiver (5 1) l'ont fait graver. 

Le Trerzis (planche x1, lettre G), nous paroît être une 
variété de la Nérite précédente, mais plus alongée dans fa forme : 
il est composé de quatre à cinq orbes bien distincts. Sa clavicule 
plus alongée fe termine en un fommet moins obtus : de grosses 
cordelettes, peu distantes entre elles, forment avec les cruës qui 
les traversent un réseau granuleux très-prononcé. Toute cette 
Nérite est, tant au dehors qu’au dedans, d’un beau blanc-de- 
neige. Son palais lisse & légerement concave, est pourvu d’une 
grosse dent vers l’angle de la levre, dont le bord mince & festonné 
n'offre qu’un renflement à peine fensible, mais néanmoins fillonné 
de rides fines très-prolongées. Cette Nérite rare, est orientale : 
elle est ici représentée d’après celle qui fe voit dans le cabinet de 
Madame la Présidente de Bandeville. Cette coquille porte un 
pouce de longueur fur feize lignes de largeur. 

La NÉRITE BRODÉE ( planche x, lettre V), est arrondie, 
peu épaisse & très-voütée dans fa forme (5 2). De fes quatre orbes 
bombés, trois produisent une clavicule courte à fommet obtus. 
Ses cannelures peu prononcées font croisées par des cruës extrê- 
mement fines; fa robe blanche ou d’un blanc-roussitre est fasciée 
de marbrures noires & déchiquetées , répandues dans deux zônes 
presque contiguës. Le palais, blanc & lisse fur fa partie plane, est 
finement denté fur fa tranche. La levre est léserement festonnée 


(sc) Thesaur. Cochl. tab. XXII, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 118, 
la feconde paire de l'art. 125. 

(52) On la voit à la pl, 7, lett, N de 
a feconde édition, 


lite. M. | 
(51) Gaxzoph. nar, part. T, tab. X1, | 
l 


Jig- 4. 


PAICONCHYIIOLOGIE 235$ 


dans fon contour, & fon renflement peu fensible est aussi traversé 
de rides ou dents fines. Cette coquille rare, est de l’île d'Amboine, 
& ne fe rencontre guère plus grande qu'on ne la voit ici dans la 
figure. Seba l’a fait aussi graver (5 3). 

On connoît encore d’autres variétés de cette espèce : telle est 
celle à chaînettes, dont les cannelures fines font néanmoins mieux 
prononcées qu'à la précédente, & dont le fond blanchâtre est 
comme fascié par chaines irrégulieres de brun-noirâtre , qui 
forment jusqu’à trois ou quatre zônes fur le premier orbe. Telle 
est encore une autre Nérite à robe rousse & à deux larges bandes 
d'un marron-brun foncé ou d’un fauve-brun, déchiquetées dans 
un de leurs bords. 


LE JASPE SANGUIN ( planc. x, lett. S), est une Nérite assez 
épaisse, de forme à peu près orbiculaire ou très-voûtée (5 4): 
fes quatre à cinq fpires bombées & bien distinctes lui font une 
clavicule large, terminée par un fommet obtus. Sa robe, lisse 
& luisante malgré fes cruës fines & nombreuses, est panachée 
de blanc, de vert & de noir, fur un fond roussâtre : elle offre 
ordinairement fur le premier orbe deux ou trois larges bandes 
écarlate ou d’un rouge-fanguin , ou enfin d’un bel orangé; mais 
dans d’autres ces bandes font orangé-fale, panachées de fauve 
& de brun, fur un fond blanc ou couleur de chair : quelques-unes 
où ces bandes manquent font de couleur d’ardoise jaspé de 
blanchître, ou bien blanchâtres & jaunâtre, panachées de fauve 
& d’olivâtre (55). Le palais, lisse & luisant, est plus convexe 
que concave, & pourvu de quatre petites dents fur le milieu 


(53) Locupl.rer. nat. Thes. rom. LIT, (54) Elle est représentée à la pl. 7, 
cab. XLI. Sans numéro. lett. K de la feconde édition, 

Davila, Catalog. tom. I, pag. 119 (55) Seba, Locupl. rer. nar. Thes, 
& 120, la premiere paire de l’art, 128. | com. IIT, tab, LIX, fig. 1, 2 6 3, 


Ggi) 


| 
COQuILLES 
DE MER. 


Vraies 
Néritess 


eme) 
COUILLES 
DE MER. 


Vraies 
MNérires. 


2 36 L'A C'ON CHYEPOL/OIGITE. 


de fa partie tranchée : fa couleur est blanche ou citron-fale, 
comme tout l'intérieur de Ja coquille. La levre est lisse dans 
fon bord, dont le liseré présente les marbrures dominantes de 
l'extérieur. Le renflement qui fe voit près du bord interne est 
assez faillant & très-finement denté. Cette Nérite peu commune, 
vient des îles Moluques & de l’île de France : elle porte huit à 
dix lignes & quelquefois plus d’un pouce de long, fur dix, douze 
& quatorze lignes de large. Rumphius & quelques autres Pont 
fait graver (56). 

L'AGATE ( planche x, lettre N ), paroît ètre une variété de 
la Nérite précédente : fon test fort épais est plus orbiculaire, 
mais aussi lisse, malgré fes cruës fines. Un léger fillon distingue 
fes quatre orbes, dont la clavicule peu faillante fe termine en 
un fommet aigu. Sa robe est roussatre, nuée de rose & d’olivätre. 
Son palais lisse & convexe, est à l'ordinaire très-finement denté 
& d’un vert-de-mer clair : le fond de la bouche est citron foncé; 
mais le renflement qui regne près du bord de la levre est de même 
couleur que le palais, & chargé d’une trentaine de petires rides 
transversales, fines & ferrées. Le bord lisse & fort épais de la 
levre offre un liseré rose & roussâtre. Cette Nérite vient de l’île 
de France, & n’est pas commune : elle porte huit à dix lignes 
de longueur fur dix à douze de largeur (5 7). 

Le Tapis Des INDES ( planche x, lett. Z-Z ), est une autre 
variété de cette espèce, moins arrondie dans fa forme, mais aussi 


(56) V'alvura Alpina, Rumph. Thes. | Petiy. Gazoph. nat. part. E, tab. XI, 
Cochl. Tab. XX ITS ltrteer: | fe Jg. 
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 121, Ses, Locuplrer.nar. Thes.tom. II, 
æticle 134. « Deux d’une beauté fin- | tab. XLI. Sans numéro. Et tab. LIX, 
| de FA 
| (57) Seba, Locupl. rer. nat. These 
| rom, III, tab. XLI, Sans numéro. 


» guliere , à trois zônes orangées, & 
» tachetées de vert & de noir fur un 
» fond blanc ». 


ÉAWCGON CH YELROLOIGEE. 287 


très-voûtée, Son test est des plus épais : fa clavicule assez faillante 
est terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, à cruës très- 
prononcées, offre fur un fond citron nué de couleur de chair, 
quatre zones de taches à peu près carré-long, qui font alterna- 


tivement blanches & rougeatres. Son palais lisse, peu convexe 
& fortement denté, est d’un beau blanc, mais le fond de la 
bouche est jonquille très-foncé. Le renflement, de couleur blanche ; 
a des rides transversales fines & ferrées : il est près du bord fort 
épais de la levre, où fe voit un large liseré citron vif. Cette Nérire 
rare, vient des côtes de Mozambique : celle dont nous donnons 
la figure à neuf lignes de long fur onze de large. Lister (58), 
Klein (5 9) & Seba (60) l'ont aussi fait graver. 

LE MaARBRE JAUNE ( planche x, lettre T), est une Nérite 
épaisse, de forme ovale & assez voütée : des quatre orbes qui le 
composent , trois produisent une clavicule aplatie terminée par 
un petit fommet obtus. Le fillon qui distingue les orbes est des 
plus fins. Sa robe lisse, vu l'extrême finesse des cruës, offre fur um 
fond blanc nué d’aurore & de couleur de chair tendre, deux larges 
zônes de zig-zags bruns, dont le fond est jaune d'œuf & orangé 
foncé. Le palais, qui est blanc-de-lair, lisse & convexe, est 
pourvu dans fa partie tranchée de cinq petites dents aiguës : 
l'intérieur de la bouche & Le renflement denté qui fe voit près du 
bord lisse & fort épais de la levre, font aussi de couleur blanche. 
Le liscré du bord est grisâtre. Cette Nérite rare, qu'on dit être 
des Moluques, fait partie du cabinet de Madame la Présidente 
de Bandeville, & porte dix lignes de longueur fur quatorze de: 
largeur. Seba possédoit aussi cette coquille (6 r). 


(58) Hise. Conchyl. tab. 602, fig. 20. (Go) Locup. rer. nar. Thes. rom. 11E, 
(59) Tentam. meth. ostrac. tab. 1, 1 tab. XLI. Sans numéro. 
Es. 29543 & 29, b, pag. 16: (61) Ibid, 


ee 
CoqQuILLES 
DE MER- 
Vraies 
Nérites, 


COQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


238 L'A CO: N'CHMLPSIDOG LÉ 


Le Margre caAMPAN ( planche xx, lettre J2), paroît être 
une variété de la Nérite précédente. Elle est aussi de forme ovale 
mais plus voûrée, & fa clavicule aplatie a un peu plus de largeur 
& de relief, quoiqu'elle foit toujours fort petite relativement à 
l'étendue du premier orbe. Sa robe est lisse & luisante, malgré 
les ftries plus ou moins fines qui fuivent la direction des crnës. Les 
couleurs de cette Nérite font assez variées ; mais pour l'ordinaire 
elle est ondée & marbrée de blanc, denoirâtre & d’olivâtre foncé 
nué de bleuâtre, avec trois bandes cramoisi-brun, pourpre ou 
cerise vif, interrompues par des traits fins, onduleux & irréguliers 
olive-noirâtre. Son palais blanc, lisse & convexe, est armé de 
le fond de la bouche est citron 
cendre ou foncé , ainsi que le renflement finement denté de la 
levre, qui est épaisse & blanche , bordée d’un liseré bleuatre 
moucheté de noirâtre. Certe belle Nérite n’est point rare, & fe 
trouve à l'ile de France, au cap de Bonne-Espérance, fur la côte 
de Mozambique, aux iles Moluques & en plusieurs autres lieux 
de la mer des Indes, Elle a depuis fept, jusqu'à neuf & même 
douze lignes de longueur, fur dix, douze & quinze lignes de 


quatre grosses dents obtuses : 


largeur. Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (6 2). 
Quoique cette espèce varie peu quant à la forme, rien n’est 


(G2) Lisr. Hist. Conchyl, tab, 607, 


fig. 21. 


Rumph. Thes. Cochl, 
lice. K. 


Periy. Gazoph. nat, part. I, tab. XI, 


tab, XXII, 


fig. 6. 


Grow, Mus. res. foc. tab. II, fig. 1. 

Guale. Ind, Test, Conc, tab, LXVI, 
lite. c & G 

Seba, Locuplrer. 
Lab, XLI, fig, 27 


.nat. Thes.tom. III, 


Dévila, Catalogue, tom. I, pag. 120, 
les trois premieres Nérites de l’article 
129, 

Regenf. Choix de coquillages, &c. 
pl 1v, fig. 43, pag. xxVII. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IS part. pl. 1, fig. 7, pag. 8. . 

Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 
pl. Lxvi, fig. 12, pag. 6. 

Nerita Polita. Linn Syst. 
edit. XIT, tom, I, fpec. 731, pag. 1254 


ANAL 


FEASOGOIN C HW LL LOMO)G LE: 139 


aussi diversifié que les couleurs & les dessins qu'on y remarque : 
aussi les curieux ont-ils désigné par des noms particuliers lès plus 
distinguées de ces variétés. Telle est le PorrHYRE, dont la robe 
rougeâtre, nuée d’olivtre & de brunâtre, est comme faupoudrée 
de taches blanchatres ou de couleur de chair (63). On nommé 
MARBRE NÉBULEUX, celle dont la robe est blanche ou d’un 
blanc-roussâtre jaspée de brunâtre, de gris, de bleuâtre & fouvent 
de jaunâtre (64). Le MaRBRE ROUSSATRE est celle dont la robe 
a fur un fond blanc marbré de roussitre, d’olivitre & de feuille- 
morte, trois larges fascies blanches tachées de noir foncé (61. 
On appelle enfin MarBRE Noir , celles dont la robe est entic- 
rement noire, ou ardoise-noirâtre fans mélange, ou blanche 
marbrée de noir, ou à larges taches noires disposées par zônes (66). 
On ne finiroit point fi l’on vouloit rapporter ici toutes les autres 
variétés que présente cette. espèce : nous observerons feulement 
qu’il s’en trouve dont la robe blanche, nuée de roussatre, est à 
larges flammes longitudinales, & fouvent onduleuses, vert-porreau 
foncé , nué de cramoisi-brun (67); d’autres ont des ondulations 
violettes , fur un fond blanc ou roux : quelques-unes font comme 
faupoudrées de blanc fur un fond olive, ou rayées de noir par 
lignes fines & onduleuses. On en voit qui font marbrées ou fasciées 


(63) Lise. Hist. Conchyl. tab. 603, (66) Lise. Hise. Conchyl. tab. 600; 
fig. 22. | fig. 17: 

Gualt. Ind, Test. Conchyl.rab.LXVI, Gualt. Ind. Test. Conc. tab. LXVI, 
lier. x. lice, D. 

Scba,Locupl rer.nat.Thes. rom. TIT, 
tab. LIX, fig. 24. 


o 


(64) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. | 
| 


Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.Ill;, 
tab. XLI, fig. 3 0. 


rab. LXVIS liée. &, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120; 


(65) Gualr. ibid. tab. LXVT, dir. H. 
Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, (67) Seba , Locupl. rer. nat. Thes. 
tab, LIX, fig. 21: | com. III, tab. LiX , fig. 19 & 20. 


la premiere paire de l’art. 130. 


À 
COQUILLES 
PE MER. 


Vraies 


Pi érites, 


240 LA C/O: N°:C'H MaMOIE'OG LE: 


Coquuurs de fouci, de citron, de jonquille, &c. il y en a même d’enticrement 


premier. blanches, ou fasciées de taches cramoisies fur un fond blanc. 
Vraëes 


'ÉAAS à : pe 
Né D'autres font entierement olive, ou vert-porreau, ou feuille 


morte, orangées, rouges, gris-d’ardoise , rousses , fauves ou 
@marron, &c. Dans plusieurs l'intérieur de la bouche est d'un 
jonquille foncé des plus vifs. Quant à l’opercule pierreux de ces 
Nérites, nous en parlerons à la variété fuivante. 

LE MarBrE RUBANNÉ (pl. x1, lett. 1-[r), n’est, comme 
nous venons de le dire, qu’une variété de l’espèce précédente : fa 
@wvicule est d'ordinaire un peu plus faillante, quoiqu’aussi fort 
petite, & les ftries de la robe moins prononcées la font paroïître 
encore plus lisse qu'aux autres variétés de cette espèce. Quatre 
larges fascies cramoisi-brun & olive foncé , quelquefois jaspées 
dc vert-tendre, font alternes avec trois bandes étroites blanches 
du fond. Ces bandes blanches offrent par fois aussi de petits traits 
d’un noir-bleuitre ; mais on ne voit fur les orbes de la clavicule 
que deux zônes , l'une cramoisi-brun , l’autre blanchâtre. Les 
dents du palais font moins fortes qu'aux variétés précédentes, 
& celles du renflement de la levre font très-fines. Le liseré qui 
borde cette levre c6t moucheté dé noirâtre, & fouvent précédé 
d’un autre fort étroit jonquille ou citron foncé. On trouve certe 
Nérite peu commune dans les mêmes parages que les précédentes, 
& elle y acquiert la même grandeur. Celle qu'on voit dans notre 
planche du côté de la bouche, est fermée de fon opercule, 
Quelques auteurs l'ont fait graver (68). 

L'opercule pierreux de toutes ces Nérites est assez épais, & 
çonferve néanmoins une forte de demi-transparence. Il est plat 


(68) Rumph. Thes. Cockl. tab. XX11, | Petiv.Gazoph, nat. part.I,tab, XXII, 
fig. 2. : fige T2: 
Guale, Ind. Testar, tab, LXVI, lite, &. | 
Tant 


PPAMCIOPN: CH YE ROMO:G É E: 241 


= Re ds ne "| 
tant en dessus qu’en dessous, de figure alongée, avec une légere cocunxes 


finuosité fur fon bord tranché en ligne droite, qui à l'ordinaire pe mer. 
Vraies 


est pourvu de deux denticules ou crochets. Il est lisse & luisant Ke 


fur fes deux faces, dont l’extérieure offre un demi-tour de fpirale 
peu fensible. Le renflement du bord, tourné en portion de cercle, 
est peu faillant & très-finement fillonné. La couleur de cet opercule 
est d’un gris-olive nué de blanc dans la direction des cruës : les 
plus grands n’ont guère plus de fept lignes de longueur, fur quatre 
lignes ou un peu plus de largeur. Petiver est le feul qui en donne 
la figure (69). | 

D'autres variétés de cette Nérite rubannée ont trois bandes 
longitudinales blanches, fur un fond rouge-canelle , ou orangé , 
ou gris-de-lin foncé, On les trouve aux Moluques & à l'ile de 
France (70). 

La NÉRITE A FLAMMES ( planche x, lettre F), est à peu 
près ronde & fort voûtée. Des quatre orbes qui la composent, 
trois forment une clavicule faillante, terminée par un fommet 
obtus. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines , est à flammes longi- 
tudinales & onduleuses brunes ou cramoisies, fur un fond blanc. 
Son palais est convexe & d’un blanc-olivâtre : quatre dents 
médiocres s’y font remarquer. Le fond de la bouche est citron- 
fale; mais la levre est blanche, & fon renflement olivâtre très- 
finement denté : le bord en est épais, moucheté de brun ou de 
cramoisi, avec un liseré olive. Cette Nérite rare, vient de Bantam 


(69) Gazoph. nat. part. I, tab. C, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 


fig. 10. | fig. 221, pag. 141. 
Kirch. Mus. class. III, fig. 221. 
R : : tab. X k è 
(70) Rumph. Thes.Cochl. tab. XX11, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 118; 
Îg- 4° | les deux premieres de l’art. 125. 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom. III, 
fig. 23° | tab, XLI. Sans numéro. 


Torne IT. Hh 


ITR TE SEE 
COQUILLES 


DE MER. 


Vraies 
Nérites, 


242 L'A :CONCHYELMOBOICGTE. 


dans l’île de Java, & porte huit à neuf lignes de longueur , fur 
neuf à dix de largeur. Elle est gravée dans Seba (71). 

La NÉRITE A COLLIER ( planche x, lettre I), est épaisse, 
large & des plus voûtées : elle a cinq fpires bien distinctes, & fa 
clavicule est terminée par un fommet aigu. Sa robe lisse, est à 
cruës très- prononcées , fouvent croisées par des ftries circulaires 
d’une assez grande finesse. Extérieurement elle est blanche ou 
roussatre, fasciée, fuivant fa longueur, de brunatre, excepté dans 
unc large bande tachetée de brun qui borde les pas de la fpirale. 
Son palais très-convexe est citron : les quatre dents dont il est 
armé font assez fortes fans être trop aiguës. Le fond de la bouche 
est jonquille ou citron, mais le renflement de la levre est d’un 
beau blanc ,*à rides transversales courtes & faillantes. Le reste 
de Ja levre est de même couleur que le fond de la bouche : fon 
bord épais offre feulement un liseré très-étroit, olivâtre foncé. 
Cette Nérite peu commune & orientale , vient, dit-on, de la 
Chine : elle à depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, fur 
un peu plus de largeur. Bonanni en donne une grossie au micros- 
cope, qui a beaucoup de rapport avec la nôtre (72). 

La Roucrote (planche x, lettre P}), est une Nérite moins 
épaisse & moins voûtée que les précédentes : on n'y distingue 
que trois orbes, dont deux forment une petite clavicule terminée 
par un fommer aigu. Sa robe lisse, malgré fes cruës fines & 
nombreuses , est d’un gris-roussâtre , parsemée de taches, à peu 
près rondes, fauve-brunâtre. Le palais est lisse, assez convexe, 
d’un blanc-grisâtre, armé de quatre petites dents aiguës : le fond 
de Ja bouche est blanchâtre, ainsi que la levre, dont le renflement 


71) Locupl rer. naë. Thes.tom. III, | class. 111, ur. 2163 pagin. 140» 
tab, XLI. Sans numéro. *  Kirch. Mus. class. III, fige 216. 
(72) Recreatio mentis & oculi, | 


EAMNC ON CH YLHOLO GIE. 243 
RU ne + 
est très-finement denté & le bord mince, pourvu d'un liseré 


ardoise-roussâtre. Cette Nérite rare, est des côtes de la nouvelle 
Guinée, & n’a guère plus de neuf lignes de long, fur onze à 
douze de large. Seba en donne la figure (73). 


_ 


La NÉRITE ARBORISÉE paroït être une variété ou une espèce 
très-voisine de la précédente : assez épaisse dans fon test, fa 
figure est un ovale aplati où l’on ne compte que deux fpires ; la 
premiere est renflée près de la clavicule formée par la feconde, 
qui est très-petite. Sa robe lisse, à cruës fines, est jaspée ou 
veinée d’olivâtre tendre, fur un fond ventre-de-biche. Son palais 
convexe, est armé de fept dents fines, & blanc ou grisâtre, ainsi 
que la levre & le reste de l’intérieur. Le renflement de la levre 
n'est point denté mais lisse; le liseré qu'offre fon bord mince, 
est olive. Cette Nérite est très-rare, & vient de la nouvelle 
Zélande : celle que nous avons vue n’avoit que fept ou huit lignes 
de long , fur neuf lignes & demie de large; mais il peut y en 


avoir d'un volume plus considérable. 


L'ŒrL ROUGE est encore une Nérite des plus rares, qui vient, 
dit-on, des Indes orientales : elle differe des deux précédentes, 
ou plutôt de toutes les Nérires, en ce qu’elle est entierement 
dépourvue de clavicule, à la place de laquelle est une légere cavité 
noiratre ou brunâtre en forme d'œil, avec un petit rebord en 
vive-arrète. Cette Nérite, ovale & comprimée, n’a point de fillon 
fpiral, puisqu'on ne lui voit qu’un feul orbe, concave à l'endroit 
où devroit être la clavicule. Sa robe, à cruës fines, est lisse & 
blanche, mais brunâtre ou de couleur de corne lorsqu'elle est 
avec fon périoste. Le palais, finement denté, est d’un beau rouge- 
de-corail vif, ainsi que la levre & le fond de la bouche. Cette 


(73) Locupl. rer, nat. Thes. com, IIT, tab, XLI. Sans numéro. 


Hh ij 


REP ERLEULEPEN 


CORQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérites: 


COQUILLES 
DE MER. 


Vraies 
Nérires. 


24% LA CONCHYITOLOG LE, 


Nérite, que Rumphius dit être fluviatile (74) , offre fouvent fur 
fon test de petites cicatrices ovales, d’un blanc fale, avec un 
rebord blanc. M. le Chevalier Linné pense, ainsi que Seba, que 
ces cicatrices proviennent de ce que cette Nérite porte fes petits 
fur fon dos jusqu’à ce qu'ils foient éclos (75). Elle a depuis huit 
jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze à feize de largeur. 
Petiver & Seba en donnent aussi la figure (76). 

La NÉRITE VERTE (planche x, lettre R), alongée dans fa 
forme & néanmoins très-vouütéc, est d’une épaisseur médiocre : 
fa fpirale, d’un tour & demi à deux tours au plus, est comprimée 
& donne une très-petite clavicule, terminée par un fommet obtus. 
La figure extérieure de cette Nérite imite on ne peut pas mieux 
celle du Lépas chambré, connu fous le nom de Chaloupe pontée (37). 
Sa robe lisse a des cruës fouvent très-prononcées : fa couleur est 
d'un beau vert-jaunâtre & quelquefois blanchätre , rachée de 
violet<fale : fon palais aplati, lisse & blanchätre, est finement 
denté. Le fond de fa bouche & l'intérieur de la levre font de 
cette mème couleur. Le renflement est lisse mais assez faillant, 
& la levre tranchante est bordée d’un liseré verditre. Cette Nérite, 
des plus rares, vient, à ce qu’on prétend, des côtes de la nouvelle 
Zélande. Elle ne passe guère quatre à cinq lignes de longueur, 
fur huit à neuf de largeur : ces proportions ne font point exac- 
tement rendues dans la figure que nous en donnons, le graveur 


(74) Valvata fluviarilis five Rubella. | » pullorum, qui fupra dorsum exclu- 

Rumph. Thesaur. Cochl. tab. XXII, | » duntur». Ibid, 

dire, n. (7 ; Gaz;oph. nat. part. I, tab. XI, 
(75) Nerita Pulligera. Linn. Syst. | 

nat. edie. XII, rom. I, fpec. 726, 


pag. 1253. Pallos in dorso testæ gerir, 


oie Ter nt. ALES ON LITS 
ab ALI, fo. 235 245 25 © 20: 
(77) Voyez la planc. 1v des Lépas, 


» hocfepe notatum cicatricibus pallidis, 


» ovelibus, margine albo cinctis, à casu | leur. F-F. 


LARCONCHYLIOLOGIE. De 


lui ayant donné trop de largeur relativement à fa longueur. Elle 
est beaucoup mieux dans Lister (78). 

LE rEriT Pois vert (planche x, lettre & ), ést une Nérite 
remarquable par fa petitesse & fa transparence : elle est assez 
voûtée dans fa forme ovale, & composée de trois fpires, dont la 
clavicule peu faillante est terminée par un fommet plus obtus 
qu'aigu. Les cruës fines de cette Nérite n’empêchent pas qu’elle 
ne foit lisse & luisante. On en voit dont la robe est blanche ; 
mais ordinairement elle est d’un beau vert-jaunâtre ou vert-pré, 
d’autres fois d’un vert moins foncé , mais quelquefois aussi olive 
ou citron nué de blanchâtre. Presque toujours les pas de la fpirale, 
& très-fouvent [é palais, font bordés d’un cordon de taches 
oblongues & irrégulieres blanches. Ce palais, très-bombé, fur- 
tout près de l'angle de la levre, offre ainsi que l’intérieur de cette 
Nérite, la même couleur verte qu'on remarque à l'extérieur. Il 
est pourvu de neuf dents fines & aiguës, excepté [a derniere de 
chaque extrémité qui est un peu plus forte. La levre mince & 
tranchante dans fon bord, n’a point le renflement intérieur qu’on 
observe aux autres Nérites. Cette espèce n’est point rare : elle fe 
trouve à Saint-Domingue , à la Martinique, aux Barbades, à [a 
Jamaïque & fur les côtes de la Virginie. Elle n’excede guère une 
‘à deux lignes de longueur, fur deux à trois de largeur. Lister, 
Petiver & Seba l'ont fait graver (79). 


(78) Histor. Conchyl. tab. 607, 
fig. 19. 

Nerita Bidens: Linn. Syst. nat. 
edic. XIT, tom. I, fpec. 728, pag.1254. 

(79) Lise. Hist. Conchyl. tab. 601, 
Jig. 184. 

Perivy.Gazop. nat. part. E,tab.LXV11, 


Jig. Je 


Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom.lIIlT, 
cab. XLI. Sans numéro. 

Davila, Catalogue, rom. E, pag. 122, 
art. 137. “ Une petite boite de femences 
» de Nérites de la Barbade, d’un vert 
» clair», 

Nerita Viridis. Linn. Syst. nar. 
edit. XIT,tom.4, fpec. 729, pag. 1254 


| 
| 
| 
| 
| 
| 


a — 
COUILLES 
DE MER. 
Vraies 
Nérites. 


COQUILLES 
DE MER. 
Vraies 
MNérires. 


246 LA: GO N CHMERO LOG IE 


La NÉRITE À Zic-ZAGS ( planche x, lettre B), est de figure 
ovale, médiocrement voûtée & peu épaisse dans fon test (80): 
elle a trois ou quatre orbes bien distincts ; fa clavicule courte, 
assez large , est terminée par un fommet obtus. Sa robe lisse, à 
cruës fines, est d’un blanc-fale ou d’un gris-cendré, avec des 
zig-zags étroits, longitudinaux & légerement onduleux, d’un 
beau noir foncé ; quelquefois ces zig-zags, plus larges ou plus 
fins, mais beaucoup plus courts, font marron-brun , fur un fond 
roussâtre. Le palais est lisse , fort convexe , blanc ou blanchître 
nué de roussâtre , & armé de cinq à fix dents fines & aiguës. 
Le reste de l’intérieur est blanc-de-lait, quelquefois bleuâtre ou 
cendré clair : la levre, non dentée, n’a point de renflement interne. 
Cette Nérite, dont la grandeur est à peu près telle que nous la 
représentonsici, n’est pascommune, & vient, fuivant M. Linné(8 1), 
de la Méditerranée, 

La LANGuETTÉE ( planche x, lett. A1), est une très-perite 
espèce de Nérite que nous avons représentée, d’après Bonanni (8 2), 
grossie au microscope. Elle est de forme arrondie & fort voûtée, 
composée de trois orbes, dont la clavicule courte est terminée 
par un fommet obtus. Sa robe lisse , à cruës fines, est fasciée de 
dentelures ou de languettes olive-noirâtre fu: un fond blanc. Son 
palais convexe & d’un blanc-roussâtre, est armé de cinq à fix 
dents fines & aiguës, mais fa levre mince & tranchante en est 
dépourvue. Le reste de l’intérieur est aussi d'un blanc-roussâtre 
ou bleuâtre. Cette Nérite peu commune, est Américaine; elle 


(80) On voit cette Nérite à la pl. 7, (82) Recr. ment. & oc. class. III, 
leur, P de la feconde édition. | Fig. 198, pag. 139. 
| Kirch. Mus, class. III, fig. 198. 
t  Periy. Gazoph.nat. part. T,tab.Lv1, 


Jige 3° 


(81) Nerita Virginea. Linn. Syst. 
nat. edie. XIT, rom, T, fpec. 730, 
Paz. 1254 | 


AMC 'OINC H'Y L'ROMONC DE: 


247 


a deux, trois & quatre lignes de largeur, fur un peu moins de 
Le 


longueur : peut-être doit-on la ranger, ainsi que les fuivantes, 
parmi les fluviatiles. 


L'ÉCAILLEUSE ( planche x, lettre A 2), autre petite Nérite 
grossie au microscope, & qui est encore plus arrondie dans fa 
forme que la précédente. Elle est également composée de trois 
orbes, dont la clavicule petite & courte, est terminée par un 
fommet obtus. Sa robe lisse, à cruës fines, est fasciée & marquetée 
de taches en forme d’écailles presque alrernativement blanches 
& brunâtres, rousses & olivâtres. Des taches d’un rouge-brun 
très-foncé regnent principalement dans trois zûnes qu’on observe 
fur le premier orbe de cette coquille. Elle est femblable pour 
l'intérieur à celle que nous venons de décrire , à la couleur près 
qui est d’un blanc-grisâtre ou fafrané. Cette Nérite rare, vient 
fuivant Bonanni (8 3), de l'Océan Indien. 

La NÉRITE GALONNÉE ( planc. x, lett. Br), est encore une 
petice Nérite que nous donnons ici, d’après Bonanni , grossie au 
microscope : elle est de forme ovoïde, assez voûtée, composée de 
trois orbes, dont les deux de la clavicule font fort petits & terminés 
par un fommet des plus aplatis. Sa robe lisse à néanmoins des cruës 
qui dans quelques endroits font assez prononcées : elle est ornée, 
fur un fond blanchâtre nué de roussâtre, d’une large zône marron- 
brun, découpée dans fes bords , & de trois bandes longitudinales 
interrompues , aussi de couleur brune , lesquelles partent en 
divergeant du fillon peu fensible de la fpirale, pour s'arrêter vers 
le milieu du premier orbe un peu au-dessus de la zône déchiquetée. 
Le palais lisse, convexe & finement denté, est de couleur blanche 
comme tout le reste de l’intérieur : la levre est mince dans fon 


(83) Recr. ment. & oc. class. 1113 | Kirch. Mus. class. III, fig. 200. 
fig. 200, pag. 139. 


DA un Zi; à 
COQUILLES 


DE MER. 


Vraies 
Néritess 


248 LA -C O N.C HY ERO:L:0:G L'E, 


œeeneeiers 

Coquuurs bord. Cette Nérite peu commune , est de Fernambouc, fuivant 
DE MER. Bonanni (84). 

ee La NéBuLeusE ( planc. x, lett. B2), autre Nérite de même 

forme & du même endroit que celle que nous venons de décrire, 

fe voit aussi représentée, d’après Bonanni, grossie au micros- 

cope (85): elle ne differe de la précédente que par les couleurs 

de fa robe, qui est violatre foncé , femée de taches à peu près 

rondes ou ovales, blanches, avec une bande longitudinale large 

& branchue de part & d'autre, mais à rameaux tronqués. Cette 

bande est blanche, bordée de noirâtre. Quant à l’intérieur, la 

feule chose qui le distingue de celui de la précédente, est une 

zône de taches ovales plus alongées qu’à l'extérieur, lesquelles 

regnent autour du palais blanc, convexe & denté de certe Nérite, 

La NËRITE A PLUMES ( planche x, lettre B; ), est encore 

une des Nérites microscopiques représentées par Bonanni ( 86); 

peu différente, par la forme, des deux qui précédent; fa clavicule 

cst feulement un peu plus faillante & néanmoins terminée par 

un fommet obtus. Sa robe lisse, rougeñtre , Cst rayée de noiratre 

& nuancée de blanchâtre, avec quelques taches irrégulieres de 

couleur pourpre foncé. Ces taches forment comme deux zônes, 

dont une borde les pas de la fpirale, & l’autre la base de la Nérite 

jusqu’à fon palais. Quant aux traits noirâtres , longitudinaux 

disposés en barbes de plumes, ils occupent le milieu du premier 


Petiv. Gazoph.nar. part. I,tab.CLVI, 
baba 
| on Recr. ment. & oc. class. III, 
| fige 1973 pag. 139. 
| Kirch. Mus. class. 111, fig. 197. 
' 
| 


(84) Recr. menr. & oc. class. III, 
Îig. 399, pag. 169. 

Kirch. Mus. class. III, fig. 309. 

Periy.Gazoph, nat.part.Ï,tab.CLv1, 
FES LT 

(85) Recr. menr. & oc. class. III, 
is. 400, Page 170. 

Kirch. Mus. class. 111, fig. 400. 


Klein, Tent. meth, ostrac. tab. VIIa 


g- IIS, pag. 22. 
orbe , 


EAMPCOIN CH NY EDOTOGTRE: 1249 


orbe, entre les deux zônes de taches dont nous venons de parler. 
L'intérieur de la coquille est comme aux précédentes. Elle vient 
d'Amérique, & porte deux, trois & quatre lignes de longueur , 
fur un peu moins de largeur. 

La NÉRITE GRÊLÉE ( planche x, lett. B4), est la derniere des 
Nérites microscopiques que nous décrirons d’après Bonanni (87): 
elle est aussi de figure ovale, mais moins alongée que les précé- 
dentes & plus voûtée. Le fillon qui distingue les orbes est fi fin, 
que la coquille paroît privée de clavicule, quoiqu'il y en ait une 
à la vérité fort petite. Sa robe lisse est d’un beau noir-d’ébene , 
femée fans ordre de taches blanches à peu près rondes & fort 
proches les unes des autres. Deux fascies, qui font aussi d’un beau 
blanc, regnent l’une vers le milieu du premier orbe, l’autre près 
du bord & vers la base de la coquille, dont l'intérieur n’offre 
rien de particulier. Cette Nérite vient aussi de Fernambouc. 


(37) Recr. ment. & oc. class. III, | Petiv. Gazoph. nat. part, Iytab, 15 63 


Âge 40173 pag. 170. 1 fige 13% 
Kirch, Mus, class, III, fig. 401: | 


. Tome IT. Ti 


= 
CoqQuiLres 
DE MER. 


Vraies 
Nérites. 


CE 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Nuaiices, 


250 L'A «C'OIN:C H Y LE NO! OG DE 


GENRE S'EXGIO ND: 
FAUSSES NÉRITES ET NATICES, 


DIVISÉES EN VINGT-SIX ESPÈCES. 


PELOTE-DE-NE1GE ( planche x1, lett. N), est une fausse 
Nérite, dont le cest est assez épais, la forme à peu près globuleuse, 
& la couleur, tant au dehors qu'au dedans, d’un beau blanc-de- 
neige. Ses quatre orbes bombés à peu près comme dans la Nérite 
le Treillis, font très-distincts entre eux. Sa clavicule peu faillante 
est terminée par un fommet obtus : fes cordelettes granuleuses 
ou boutonnées, laissent entre elles des interstices assez profonds, 
coupés par des cruës fines, d’où résulte une espèce de réseau. La 
portion extérieure de fa columelle est épaisse, finueuse & lége- 
rement gonflée : la levre épaisse & festonnée dans fon bord , est 
intéricurement dentée ou fillonnée, avec une éminence à chaque 
extrémité vers la columelle. Cette coquille rare , vient des côtes 
de Bantam dans l'ile de Java. Elle est ici représentée d’après une 
qui fait partie de notre collection , & qui est d’un volume plus 
considérable qu’on ne la trouve d'ordinaire. Seba en donne aussi 
la figure (88). 

Gualrieri en a fait graver une (89) qu’on peut regarder comme 
unc variété de la précédente; mais elle en differe beaucoup par 
fa columelle entierement cachée par les révolutions de la fpirale : 
ce qui, à Ja forme près qui est plus bombée, lui donne assez de 


(88) Locup. rer. nat. Thes. tom. III, | An ÂWerita Lactaria, Linn. Mantiss. 
tab. XLI, fig. 18 & 19. | Holm. 1771, in-8°. pag. S$1. 


Bonan. Observ. circ. vivent. part. II, (89) Index Test. Conc. tab, LXIV, 
feu Suppl, Recr. ment, & oc. fig. 40, | TU Le 


Peg, 3217. 


ÉA CON CH Y LOT OG LE: 2$1 


ressemblance avec l'Orcille blanche de Vénus ou lOrcille fans 
trous (90). Cette fausse Nérite est aussi totalement blanche, 
& fes cordelettes, plus grosses & plus ferrées que dans la pré- 
cédente , forment de même un réseau par leur rencontre avec les 
ftries longitudinales. Cette coquille rare, intérieurement lisse, 
vient de la mer des Indes, & ne passe guère dix à douze lignes 
de largeur, fur fix à fept de longueur. 

La Fausse NÉRITE A CÔTES ( planche xt, lett. B-B), est 
une petite coquille des plus rares, mince, composée de trois orbes 
bombés, dont deux forment une clavicule moins haute que large, 
avec un petit fommet obtus. Ses côtes longitudinales, rondes & 
assez distantes entre elles, font traversées par des ftries fines, 
circulaires, nombreuses & ferrées ; ce qui produit fur fa robe 
blanche une espèce de réseau. La levre est mince & tranchante, 
& les côtes de l'extérieur fe montrent en creux dans l’intérieur. 
Ce Limaçon oriental est ici gravé d’après celui que possede 
Madame la Présidente de Bandeville : il a fix lignes de longueur 
fur près de fept de largeur. 

LE GRAIN DE MaAïz (planche x, lett. H}, est une fausse 
Nérite dont la coquille est des plus épaisses, fur-tout dans les 
vicilles : dans les jeunes cette épaisseur est médiocre. Sa forme 
est à peu près ronde & très-voûtée, composée de cinq à fix orbes 
bien distincts. La clavicule aplatie ou peu faillante, est terminée 
par un fommet obtus, peu apparent dans les coquilles vicilles ou 
roulées. Sa robe, à cruës fines, est d'autant plus lisse qu’elle est 
plus usée; car elle doit avoir des fillons circulaires extrêmement 
fins & ferrées. Cette coquille varie à l'infini dans fes nuances : 
fa couleur primitive paroît être un olive-roux très-foncé, qui 
en s’altérant passe au verdâtre, du verdâtre au citron tendre ou 


(90) Voyez la planche v, lecr, C du tom. I. 
Li i 


a —— "| | 
CoquiLLes 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Narices. 


252 L'AT:C'O N CH Y PEDA/O'G LE. 


CORRE EEE 
cou UR foncé, fouvent mème au jonquille vif, & de cette derniere couleur 
pe MER. au plus bel orangé. D’autres, mais en petit nombre, font d’un 
Re beau blanc-de-lait : quelques-unes font de couleur cendrée, ou 
& Natices. bleuâtre, ou ardoise-noirâtre ; enfin il s’en trouve d’aurore, de 
mordoré , de marron, de fauve, de café-au-lait, ou d’un brun- 
rougeâtre, quelquefois noirâtre & foncé. Outre ces fausses Nérites 
d’une feule couleur , on en rencontre encore de pointillées de 
blanc, de grisatre ou de roussâtre , fur un fond tantôt citron, 
tantôt olivâtre ou marron. Ces points font quelquefois remplacés 
par des zig-zags fins, nombreux & ferrés, ou par de fimples filets 
fauves fur un fond olivâtre (91). D’autres fois c'est un réseau 
formé par des lignes blanchâtres ou brunâtres (9 2) : ee font enfin 
des bandes circulaires citron, jonquille & brun-marron vif (93), 
lesquelles font tantôt d’égale largeur, tantôt étroites & larges , 
& dont le nombre va de fix à neuf & rarement au-delà. On ne 
finiroit pas fi l'on vouloit faire ici mention de toutes les variétés 
de couleurs & de dessins que présente la robe de ce petit Limacon. 
L'intérieur est à peu près de la même couleur que l'extérieur , 
quoique généralement cette partie foit blanchâtre ou grisâtre. 
La portion visible de la columelle est grosse & courte, assez plate 
& blanchäâtre. La levre épaisse, arrondie, s’amincit en biseau, 


(91) Lise. Hise. Conchyl. tab. 607, | (93) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 607, 
£g. 41. Jig. 40. 

Klein, Tent. meth. ostr. tab. II, 
Fig. 333 pag. 21. 

Periver, Gazophil nat. part. I, 
tab, XXXIV, fig. 6. | 

(02) Lise. Hist. Conchyl. tab. 607, | 
Jig. 42 Ë 44. | Davila, Catalog. tom. 1, pag. 119, 


Klein, Tent. meth. ostr. tab. I, 
fige 25, pag, 12. 


Petiver, Gazophil. nat. part. I, 
cab. XXXIV, fig. 4 6 5. 


Klein, Tent, meth. ostr. tab. 11, 


les cinquieme & fixieme paires de l'ar- 
Fig. 343 pag. 2r. t 


icle 126, 


ÉSAIC ON C H'Y L'EOMMOLG:FE, 253 


mais moins dans les coquilles vicilles. On en voit depuis trois 
jusqu’à fix lignes de long, fur quatre à fept de large. Cette espèce 
est commune dans l'Océan & dans la Méditerranée : on la trouve 
fut-tout à l'Ile-Dieu , à Saint-Malo, à Grandville, &c. de même 
que fur les côtes de Provence, d'Italie, d'Espagne & d'Angleterre. 
On la rencontre encore à Saint-Domingue , à la Martinique 
& aux Barbades, presque en tout femblable à celle de nos côtes, 
mais néanmoins plus volumineuse. C’est particulierement de 
l'Amérique que nous viennent celles qui font rubannées. Quelques 
naturalistes ont principalement fait graver le Grain de maïz de 
couleur citron (94). 

Son opercule, de même que celui de l'espèce précédente, est 
cartilagineux, mince & plat tant en dessus qu’en dessous; fa 
forme à peu près femi-lunaire, & fa face extérieure montre une 
fpirale fine de trois à quatre révolutions : fa couleur est ventre- 
de-biche ou brunître foncé. 

LE Fossar ( Zoomorphose, planche 1xx, lettr. G1-G), 
est une très-petite Natice à cotes, que M. Adanson décrit ainsi : 

« Sa coquille n’a guère plus de deux lignes, où deux lignes 
» & demie de diametre. On la voit dans fa grandeur naturelle 
» (en À , ouvrage de M. Adanson), & elle est grossie considé- 
» rablement dans les trois figures voisines. Elle est presque ronde, 


(94) Aldrov. de Test. lib. III, Klein ,«Tent. meth. ostr. tab, 1, 
Page 3973 Cap. XXXV. \ JIge 255 PAS. 12e 

Lise. Hisr. Conchyl. tab. 607, fig. 30. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 

Gualr. Ind. Test. Conc. tab. zx1v, | VI part. pl. xxur, fig. 2 & 8, pag. 45. 


utt. Ne Davila, Catalogue, tom. I, pag. 119, 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, | les troisieme & quatrieme paires de l'ar- 

tab. XX XVI. Sans numéro. Les groupes | ticle 126. 

des deux angles fupérieurs de cette plans 1  WNerira Lüvoralis. Linn. Syst. nar. 

che. | edit, XIT,tom.T, fpec. 724; pag.1253. 


a, 
COUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


RAC PRIE EEE 
CoquiLces 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 
& Narices, 


254 LA CONCHYEPOTL0O GIE, 


» fort mince, fans périoste, transparente, & un peu plus large 
» que longue. Ses fpires font au nombre de cinq, arrondies, fort 
» renflées & bien détachées; mais fi peu proportionnées, que la 
» premicre efface par fon volume toutes les autres. Elles font 
» toutes entourées d’un grand nombre de filets fort ferrés, dont 
» on compte une trentaine dans la premiere fpire, & douze à 
» quinze dans la feconde : la premiere a, outre ces filets, quatre 
» à cinq grosses côtes fort aiguës & tranchantes, qui manquent 
» dans quelques individus. Le fommet est pointu, fort petit, 
» une à deux fois plus long que large, & une à deux fois plus 
» court que la premiere fpire. L'ouverture est grande & taillée 
» en demi-lune : elle s'étend & fe porte presque entierement hors 
» de la coquille, fur fa droite. Les bords de la levre droite font 
» minces, tranchans & marqués de quelques ondes qui répondent 
» aux cinq côtes élevées fur la furface extérieure de la premiere 
» fpire. La levre gauche est plate, unie, formée par une ligne 
» droite, & comme repliée fur la feconde fpire, où elle laisse 
» un peu au-dessous du milieu de fa longueur , un ombilic assez 
s grand, & femblable à un trou rond, deux fois plus court qu’elle. 
» Je n'ai vu d'autre couleur que la blanche fur cette coquille . . . 

» L’opercule à un peu moins de grandeur que l'ouverture : il 
» a, comme elle, la figure d’une demi-lune. Il est fauve, carti- 
» Jagineux, extrèmement mince, & marqué en dessus de plusieurs 
» fillons qui partent d’un centre commun placé vers fon angle 
» fupérieur (9$)». M. Adanson a, contre fon ordinaire, omis 
de dire en quel endroit de la côte du Sénégal il avoit rencontré 
cette coquille. 

La SarorE (planche x, lettre N), ne differe de la Natice 
fuivante, connuc fous le nom de Bille d’agate, que par la croûte 


(95) Hist. nat, des coquillag. du Sénégal, pl, 13, fg. 1, pag. 173 & 174. Le Fossar. 


BALCON C HYEPOLOGERE. 255 


fablonneuse , épaisse & raboteuse qui la recouvre. Cette croûte 
la défigure fouvent à un tel point, qu'il est dificile de reconnoître 
l'espèce à laquelle appartient cette coquille. Dans quelques-unes 
on ne voit nullement les contours de a fpirale, & la bouche 
même prend une autre forme par l'incrustation dont elle est 
chargée : cette incrustation , d’un gris-brunâtre très-foncé, est 
assez lisse dans l’intérieur de l'ouverture. Il n’est pas rare de voir 
cette coquille fervir de retraite ou de logement au Cancre marin, 
fi connu fous le nom de Bernard l’Hermite (9 6). C’est ainsi qu’elle 
est représentée dans notre planche x, d’après la figure publiée 
par M. d’Argenville (97). 

La BiLLE D’AGATE ( planche x1, lettre A), est la même 
Natice que la précédente, mais qui n’a point été recouverte de 
lincrustation dont nous venons de parler. Cette coquille, qui 
avec l’âge acquiert une épaisseur assez considérable, est mince 
& légere dans fa jeunesse : elle a même alors une forte de demi- 
transparence. Sa figure est à peu près orbiculaire & fort voñtée 
dans le premier orbe : les fix autres moins bombés, mais bien 
distincts , forment une clavicule plus large que longue , terminée 
par un petit fommet obtus. Quoique les pas des orbes foient 
arrondis , on remarque à quelques-uns comme un léger aplatis- 
sement. Cette Natice, ordinairement lisse & luisante, a néanmoins 
des cruës fines & fouvent très-prononcées. Sa robe est tantôt 
blanchâtre ou ventre-de-biche clair, nuée de fauve, de brunître 
& de bleuître : tantôt entierement fauve ou de couleur de rouille, 
quelquefois orangée, ou d’un brun-violâtre femé de grisâtre. Dans 
plusieurs les trois ou quatre fpires du fommet font blanchätres , 


(96) On l’appelle aussi Ze Soldar ou | précédente, pag. 46 de ce volume. 
le Solitaire. Voyez ce quenousenavons ! (97) Voyez à la pl 7, let Y de ls 
dit dans les Remarques de la famille | feconde édition. 


re <> 2 
CoOQuILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérires 


& Narices 


GPETRE SPC TONER 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


2 66 LM: C ON CEA NOT O GE. 


& dans quelques autres d’un brun-noir ou rougeître très-foncé. 
Il s’en trouve mème dont la robe est comme rubannée de fauve 
fur un fond gris-roussatre ou cendré. Quelques-unes de ces Natices 
ont près des pas de la fpirale une espèce de fascie blanchâtre ou 
roussâtre, plus ou moins large, tachetée de fauve ou de marron. 
Celles-ci font moins communes & viennent des côtes d’Angle- 
terre (98). On en rencontre aussi qui font entierement d’un bleu- 
noirâtre foncé ; mais cette couleur paroît leur être étrangere, 
& provenir d’une vase noirâtre où la coquille aura féjourné après 
la mort de l'animal : telle est celle dont Seba a parlé fous le 
nom de Sz/coque (99). Plusieurs de ces Limaçons ont des ftries 
circulaires plus ou moins fines, un peu onduleuses & fort ferrées. 
La partie visible de leur columelle est ronde , épaisse & d’un 
beau blanc dans le plus grand nombre, mais dans quelques-uns fa 
couleur est d’un gris de café-au-lait foncé. Ceux ci ont l’intérieur 
de la bouche à peu près de la même couleur : d’autres l’ont roux 
ou blanchatre. La levre, mince & lisse dans fon bord, donne 
à l'ouverture une forme exactement femi-lunaire : elle offre aussi 
quelquefois une excroissance oblongue & peu prononcée dans 
l'angle où elle fe joint au premier orbe, L’ombilic large & à peu 
près rond dans fon orifice, plonge jusqu’au fommet. Cette Natice 
est fort commune dans la Méditerranée fur les côtes de Provence, 
d'Espagne & d'Italie, & dans l'Océan fur celles d'Angleterre & 
de Portugal. Il en vient aussi d'Amérique qui font parfaitement 
femblables à celles de la Méditerranée. La longueur la plus ordinaire 
de cette coquille est de huit, dix, treize & quinze lignes, fur un 


(98) List. Hist. Conchyl. tab. 568, | Kirch. Mus. class. III, fig. 19. 


fig. 19. (99) Locupl. rer. nat, Thes. tom. IIT, 
Bonan. Recr. ment. 6 oc. clas. III, | tab. XL, fig. 32: 


fig. 1693 Pag. 133. 
peu 


LA CONCHYLIOLOGIE. 257 


 _ 
peu plus de largeur. Celles qui ont deux pouces à deux pouces 
& demi de diametre ne font point communes ; mais on en voit 
qui ont jusqu’à trois pouces & demi de longueur : volume extra- 
ordinaire. Plusieurs naturalistes ont fait graver ce Limaçon (100). 

LE JAUNE D'œur ( planche x1, lettre D3 ), est une Natice 
lourde, assez épaisse, dont la figure orbiculaire & fort voûtée, 
a un peu plus de largeur que de longueur : on y compte fix orbes 
bien distincts, quoique le fillon de la fpirale foit très-fin. Les 
Îtries circulaires, mal prononcées & presque imperceptibles de 
cette Natice, n’empêchent pas que fa robe ne foit lisse & luisänte: 
fes cruës font d’ailleurs fort fensibles fur les pas de la fpirale. Sa 
clavicule, peu faillante, est terminée par un fommet obtus. 
Ordinairement ce Limaçon est d’un bel orangé, marbré & fascié 
d’orangé plus foncé, & de blanc ou de blanchätre. D’autres font 
à larges flammes longitudinales blanches & orangées fur un fond 
jonquille. On en voit qui à des marbrures fauves joignent des 
fascics circulaires d’un fauve plus foncé. Dans quelques-uns cette 
couleur tire fur le rose : il en est enfin qui font entierement aurore 
wif ou d’un bel orangé fans mélange d’aucune autre couleur. Le 
fommet est presque toujours blanc, blanchâtre ou roussâtre ; le 
fond de la bouche, d’un beau blanc-de-neige dans les uns, est 
dans les autres d’un blanc couleur de chair. Il en est de même 
de la portion extérieure de la columelle, dont une apophyse 
finueuse s'étend vers l’ombilic qu’elle recouvre en partie. L’orifice 
apparent de cet ombilic est à peu près triangulaire & roussâtre 


(100) Aldrov. de Testac. lib. IIT, Kirch. Mus. class. III, fig. 225. 
Pag. 368, cap. XXVIII. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, 
Gualr. Ind, Tesr. Conc. tab. LXV11, | tab. XXXVIII, fig. ss. 
| 


dite. 1. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 
Bonan, Recr. menr. & oc. class, 111, ! N° partie, planch. x1, fig. 1, pag. 24 
Jg. 2253 pag: I41. | | & 25. 


Tome IT. KKk 


onéset-- "5 | 
CoauiLLes 
DE MER. 
Fausses 
Nérites 


& Narices. 


258 LA CONCHYLIOLOGIE. 


een 
Coquuzes bordé de blanc. La levre est mince & tranchante dans fon bord; 


eme. quelquefois renflée un peu au-dessous & terminée par un liseré 

Eu orangé. Le renflement assez épais qu’elle forme dans l’angle est 

€ Naices,_ d’un beau blanc. Cette coquille peu commune, vient d'Amboine, 

de Bantam & de l’île de France : elle a douze, quinze & dix-huit 

lignes de longueur, fur quinze, dix-huit & vingt lignes de largeur. 
Plusieurs auteurs l'ont fait graver (101). 

La NATICE FIBREUSE ( planche x1, lettre O), a le test épais, 
la forme à à peu près orbiculaire & fix {pires bombées, distinguées 
par un fillon assez grossier. Sa clavicule aplatie ou peu ae ; 
est beaucoup plus large que longue & terminée par un fommet 
obtus. Sa robe lisse, mais à cruës fensibles, est parsemée de lignes 
onduleuses & en zig-zags, fauve-brun, fur un fond blanchître 
ou d’un blanc-roussatre. Près de la columelle , qui est blanche 
& un peu concave, fe voit un large & profond ombilic, dont 
Vorifice à peu près rond, est aussi de couleur blanche. L'intérieur 
de la bouche est blanc ou roussatre : le bord de la levre est pour 
Pordinaire mince & tranchant. Cette Natice peu commune, vient 
de l'ile de France, & à depuis douze jusqu’à quinze & feize lignes 
de largeur, fur un peu moins de longueur. Lister en donne la 
figure (102). 


(roi) Lise. Hise, Conchyl. tab. 565, Knotr, Délices de physique, tom. I. 


ue 72777 pl. 2.11, fig. 9, pag. 46. 
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXII, Idem. Délices des yeux & de l’esprir,. 
dire. À, 1° part. pl. vis, fig. 2, pag. 18, & HS part. 


| 

| 

| 

Periv. Gazoph. nat. part. I, tab. x, | pl. viu, fig. $, pag. 22. 
fig. 13. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117, 

Gualt. Ind.. Test. Conc. tab. LXVII, | art. 120 & 121. 
dite. L. | 

Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom.IIT, 
œab. XXXVIIT, fig. 30 C3 1, PAS LI S» | 
6 cab, zy 111, Sans numéro. | 


Nerira Glaucina. Linn. Syst. nar. 
edit. XIT, tom.I, fpec.716, pag. 1257. 

(102) Hise Conchyl. tab. 567, 
fig: 17: 


D 2 É T 


PAC O N CH YITFOT OCT E. 259 


Le VEAU-FAUVE ( planc. x1, lett. P), est ung Natice’lourde 
& épaisse, plus alongée dans fa forme que la précédente, & aussi 
composée de fix orbes bombés, dont la clavicule est moins cbtuse. 
La ligne fpirale est lisse, mais bien prononcée. La robe de cette 
Natice, à cruës très-fensibles, est entierement d’un beau fauve- 
marron foncé, & n’a de blanc que lombilic, qui est large & 
profond. La partie extérieure de la columelle forme, comme dans 
la Natice le Jaune d'œuf, une apophyse finueuse qui s'étend vers 
l'ombilic & en rétrécit l'orifice. Cette columelle & fon apophyse 
font d’un beau blanc, de même que l’intérieur de la bouche. La 
levre, peu renflée dans fon bord , a fon liseré fauve ou marron. 
Cette coquille rare, vient des Philippines & de la nouvelle 
Zélande : elle porte douze, quinze & feize lignes de largeur, 
fur un peu moins de longueur. 

La Narice CHiNoisE ( planche x, lett. O }, est une coquille 
épaisse ,-orbiculaire & fort voûtée (103), dont les fix orbes fe 
terminent en une clavicule peu faillante, à fommet presque aigu. 
Sa robe lisse & luisante, mais à cruës fensibles , est ornée de 
deux fascies blanches fur un fond jaune-orangé. L'intérieur de 
la bouche, de même que la partie extérieure de la columelle 
& lombilic font aussi d’un beau blanc. La levre est lisse & peu 
tranchante dans fon bord. Cette Natice qui n’est pas commune, 
vient, à ce qu'on prétend, des parages voisins de la Chine, 
& porte depuis neuf jusqu’à douze lignes de longueur, fur douze 
À quinze de largeur, M. Davila (104) éroit possesseur de ce Li- 
maçon. 

La FAUVETTE RUBANNÉE ( planche x1, lettre DG ), paroît 
être une variété de la Natice précédente. Sa coquille est aussi 


(103) Cette Natice fe voit à la pl,7, | (104) Catalogue, tom. I, pag. 118; 
lert. Z de la feconde édition. la premiere paire de l'art. 123. 


Kki) 


CTP AIDER DER ES 
COUILLES 
DE MER. 
Fausses 


\ pa J 
Nérires 


& Naricez, 


260 E À  GON CHMVMEFOROGI E 


Coqunurs tournée de fix fpires médiocrement bombées , terminées par une 


ve mer.  clavicule courte à fommet presque aigu. La ligne fpirale est fine, 


Fausses 
Nérites 


& Natices. fensibles que fur les pas de la fpirale & près de l’ombilic, où elles 


légerement onduleuse & assez prononcée. Les cruës ne font bien 


forment comme des rides. La robe où l’on distingue quelquefois 
des ftries circulaires presque imperceptibles & fort ferrées, offre 
fouvent près de la ligne fpirale un petit renflement, liseré de 
blanc ou de blanchäâtre, & fur le milieu du premier oïbe deux 
larges bandes circulaires fauve ou marron, plus foncé fur les cruës, 
& féparées par un petie ruban blanc. Une feule de ces bandes 
fauves regne fur les orbes de la clavicule, dont le fommer est 
marron-brun. L'ombilic & ce qui l’environne est de couleur 
blanche , de mème que la portion extérieure de la columelle , 
dont l’apophyse finueuse & ridée s’écend & fur lombilic & fus 
l'angle interne de la levre. Le fond de la bouche est d’un beau 
blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Les couleurs de l'extérieur 
du test s’y fonc aussi léserement fentir. La levre, ordinairement 
mince & tranchante, est bordée d’un liseré fauve ou marron. 
Cette Natice peu commune, vient d’Amboine & de Pile de 
France : elle a douze, feize & dix-huit lignes de longueur , fur 
un peu plus & fouvent un peu moins de largeur. Quelques natu- 
ralistes en ont donné la figure (105$). 

Les Indes orientales nous donnent encore une Natice fort 
épaisse, assez femblable par la forme à la précédente , mais. 
différente par fa robe blanche, ornée de trois ou quatre zônes 


(ros) Lise. Hisr. Conchyl, tab. 565, Seba, Locupl.rer. nat, Thes.tom.Ill, 


fig. 13° tab. XLI, fg. 14 © IS3 Page 1253 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, | É tab. Ly111. Sans numéro. 
dite. ». | Nerita Vitellus. Einn. Syst. nat, 
Periy. Gaxoph, naz. part. TZ; tab, XI, À edis, XII, tom. 1, fpec.717, pas.122- 
fg 3- | 


L'AMCON CH Y L'EFOTO!GHI E; z26Y 


de taches barlongues, marron-rougeitre peu foncé. On voit aussi 
fur le fond blanc de fa bouche une ou deux bandes fauves, assez 
Jégeres , qui fouvent n’atteignent pas la circonférence. Cette 
coquille assez rare, égale en grandeur la précédente, & fe trouve 
gravée dans Lister (106). 

Le Point D'HoncGrie ( planche x, lett. Z), est une Natice 
d'épaisseur médiocre, alongée dans fa forme & composée de fix 
orbes bombés, dont la clavicule faillante, mais plus large que 
longue, est terminée par un fommet assez aigu. La ligne fpirale 
est fine & bien marquée, avec une espèce d’aplatissement fur les 
pas des orbes. La robe lisse & à cruës fines de cette Narice est 
d’un beau blanc-de-lait dans les unes, d’un blanc plus ou moins 
roussâtre ou ventre-de-biche dans les autres, & de plus ornée de 
traits fins, longitudinaux, en zig-zags marron ou fauve foncé. 
Les trois derniers orbes de la clavicule tirent fur le violet. Son 
large & profond ombilic cause une dépression dans la partie 
extérieure de la columelle , qui est finement cannelée & d'en 
beau blanc, de mème que l’ombilic. L’apophyse de cette columelle 
s'étend vers l’angle de la levre, en formant trois dentelures aiguës 
fur un des côtés de l’ombilic, fans compter plusieurs autres qui 


fe trouvent dans fon intérieur. Le fond blane de la bouche offre 


une tache rousse plus ou moins grande , & les bords de la levre 
P g ; 

font peu tranchans. Cette Narice des plus rares par fon ombilic 
denté, vient des îles Moluques, & est ici représentée d’après celle: 
que nous possédons, laquelle porte dix lignes de long fur près de 
neuf de large. 

Une variété plus commune de cette espèce de Natice, est celle 
dont l’ombilic n’est point crénelé. Les couleurs & le dessin de læ 


robe font d'ailleurs les mêmes que dans la précédente ; mais les 


De Ep De PERS TT 


(106) Hist, Conchyl. tab. 560 ; fig. 20- 


| 
CoqQuILLES 
DE MER» 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


rpm easETre 
CoOQUILLES 
DE MER. 
Fausses 
Mérites 
& Natices. 


262 LA'CONCHYMEPMOEOGTrTE 


pas des orbes, loin d’être aplatis, font au contraire fort arrondis. 
On la trouve à l’île de France & dans l’anse de Ben fur les côtes 
d'Afrique (107), où cette coquille a douze ou quinze lignes de 
longueur fur une ligne moins de largeur (r08). 

On distingue encore d’autres variétés de Point d'Hongrie, 
dont plusieurs font peu communes : telle est celle dont la bouche 
est finueuse & la forme plus arrondie par le peu de faillie de fa 
clavicule (109); une autre à robe blanchâtre confusément mêlée 
de points fauves & de zig-zags longitudinaux de la mème 
couleur (1 10) : celle enfin qui est fasciée, fur un fond blanc femé 
de taches & d'ondes irrégulieres d’un beau fauve-marron. Ces 
zônes font au nombre de trois fur le premier orbe ; mais on n’en 
voit qu'une fur la clavicule, qui est courte & comprimée (117). 
Cette derniere Natice a quelquefois des zônes roussâtres veinées 
de fauve & de marron-brun, fur un fond blanc pointillé de 
marron ; quelquefois aussi les taches y font à peu près rondes, 
mais toujours disposées par bandes circulaires fur un fond blanc. 
Le volume de cette coquille varie entre neuf & treize lignes de 
longueur fur un peu moins de largeur. Elle vient, à ce que l’on 
croit, de la nouvelle Zélande. 

L’opercule de ces Natices est pierreux, peu épais, approchant 
de la forme femi-lunaire. Il est légerement convexe fur fa face 


premiere partie, pl. x, fig. 4, pag. 23° 
(109) Gualr. Ind. Testar. Conchyl 
tab. LXVII, lite. H. 
(108) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (110) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tab. LXVII, dirt, M. com. IIT, tab. XLI, fig. 16 6 17, 


(107) Adanson, Hist, nat. des coquill. | 
Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom.IllT, | pag. 1206, & tab. LVIII. Sans numéro. 


du Sénégal, pl. 13, fig. 4, pag. 177. Le 
Gockhet. 


(111) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 567, 


fig. 18. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. LIT, 


tab, XL1 & LV111. Sans numéro, 


tab. LVIII. Sans numéro. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 120, 
la troisieme paire de l'art. 128. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


L'AFCION C H Y ÉLOE:OjGAI E. 263 


interne, qui est blanche, à cruës fines, & recouverte d’un périoste 
mince, de couleur citron. On voit fur cette face un léger fillon 
qui décrit une très-petite fpirale de trois révolutions. La face 
externe est assez lisse & d’un beau blanc, à lexception de Ja 
partie opposée à la volute de l’autre face, où fe trouve une lésere 
excroissance citron-fale. Le bord taillé en portion de cercle, forme 
unc faillie médiocre fuivie d’un petit fillon. Ces opercules, qu’on 
trouve rarement adhérens à la coquille après la mort de l'animal, 
ont depuis fix jusqu’à neuf lignes de longueur , fur trois & cinq 
de largeur. Rumphius (1 12) & Gualrieri (1 13) en ont donné la 
figure. 


LE PruMAGE DE roULE ( planc. x1, lett. C), est une Natice 


épaisse, composée de fix orbes bombés bien distincts, dont la 
clavicule faillante est terminée par un fommet obtus. Les pas des 
orbes font légerement creusés en rigole. Sa robe lisse, à.cruës 
fines, a des ftries circulaires , ondulcuses, de la même finesse : 
elle est d’un gris-roussatre nué de bleuâtre, panachée & pointillée, 
fur-tout dans deux zônes, de marron & de blanc; quelquefois la 
rigole du pas des orbes est d’un fauve-olivatre & le fommer ilas. 
La partie extérieure de la columelle est blanchätre , & forme une 
apophyse qui s'étend vers l'angle de la levre & fur un des cotés 
de l’ombilic. Celui-ci est de forme ovale dans fon orifice, qui est 
fauve-tendre, bordé de fauve plus foncé. La levre peu tranchante,, 
est blanchâtre, de même que l'intérieur de la bouche, où l’on 
apperçoit les couleurs de Pextérieur qui pénétrent le test. Cette: 
Natice peu commune , vient de Madagascar. Nous en possédons. 
une qui a dix lignes de longueur fur neuf de largeur. 

Il y à deux autres varËtés de cette Natice orientale x 


(112) Thesaur. Cochl. tab, xx, V - (113) Index Tesr.-Conçh. tab. LXX 
Jg. 6 lier. », 


ner dE à À 


CORQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites. 


& Naricss. 


rs ram 


Fausses 
Nérires 
& Notices. 


264 E A8 CO N CH YAMO'E O'GIE: 


beau violet foncé, marbré irrégulierement de fauve-orangé-brun, 
avec des liserés circulaires, blanchâtres , tachetés de noirître. 
La feconde n’en differe que par fes larges marbrures brunes, fur 
un fond fafrané, lequel est comme faupoudré de blanc. 

La NaTice RAYÉE ( planc. x, letr. H), ne nous est connue 
que par la gravure & la description que M. d’Argenville en a 
données dans fon appendice à la feconde édition de la Conchy- 
liologie (114). Cette Natice, qu'il appelle Nérite, faisoit partie 
de fa collection. « Rien n'est, dit-il, plus beau que fa robe 
» blanche, couverte de lignes assez larges de couleur de rouge- 
s brun, ferpentant en zig-zags depuis fon fommet jusqu’en bas, 
» où est l’ombilic. Ce fommet {c’est-à-dire la clavicule) est marqué 
» de lignes rouges, de mème que la robe. On peut dire que ce 
» morceau est aussi parfait que le peut être une petite coquille, 
>» Rarement elle fe trouve dans les plus riches collections ». 
Cette coquille est composée de quatre orbes, dont la clavicule 
faillante est terminée par un fommet obtus. M. d’Argenville ne 
nous dit point de quel pays elle vient. Comme il y a lieu de croire 
qu'il la fait graver de grandeur naturelle, elle doit avoir au moins 
treize lignes de longueur fur onze de largeur. La Narice que 
Bonanni compare pour la disposition des couleurs à l'habillement 
de ces bouffons que les Italiens nomment Zanni (11 $), approche 
beaucoup de celle dont nous parlons , fi toutefois ce n’est pas la 
mème. 


(114) Certe coquille fe voit planche | » Zoribus, quibus pingitur, nempè igneo 

. . l . = ë = : 
premiere de cet apperdice, Jerr. E. » fivè fandichino , conchyliato, € fla- 
(115)<Ridiculariam personam,quam | » vescente, jucundioribus visui, quam 
# vocabulo Zanni exprimunt Irali, inter | » calamo faciliter describendis». Recr. 
» cochleas imitatur, que hic fubjicitur. | ment. & oc. class. III, fige 3345 Pe 101 


Kirch. Mus. class, III, fig. 334: 


# Vestem enim illius fimulat tribus co- 
LE 


LA CONCHŸLIOLOGIE. 26$ 


pa 


? 
LE GRELOT PANACHÉ ( planche xt, lettre D2 ), est une 


Natice médiocrement épaisse & très-voûtée, dont les fix orbes 
bombés font féparés par un fillon fin mais bien marqué. Sa cla- 
vicule plus large que longue, est terminée par un fommet assez 
aigu. Quoique les pas des orbes foient arrondis dans le plus grand 
nombre, quelques-unes néanmoins offrent en cet endroit un léger 
aplatissement. Leur robe est lisse & luisante, malgré fes cruës 
fines croisées par des fillons onduleux, presque imperceptibles. 
Le fond en est blanc ou blanchâtre, quelquefois chamois, ou 
d’un gris-bleuatre, ou même d’un gris-olivâtre : elle est marbrée, 
tantôt par flammes étroites , longitudinales , onduleuses & en 
zig-zags de marron-brun très-foncé , tantôt par taches femées 
confusément , ou réunies en une large zône fur le premier orbe. 
La clavicule tire tantôt fur le gris-de-lin, tantôt fur le bleuâtre 
ou le verdatre. On en voit enfin dont les lignes onduleuses, fauves 
ou marron, fe croisent en tout fens; ce qui forme une espèce 
de réseau entremèêlé de taches marron, verdâtres & bleuatres, 
lesquelles fe réunissent quelquefois comme par bandes annulaires. 
Toutes ces couleurs font plus ou moins vives dans les divers 
individus. L’ombilic large & profond, est blanchâtre, bordé 
d'un renflement fauve ou marron-brun : il differe de ceux que 
nous avons décrits précédemment, par un appendice que nous 
appelons le cordon ombilical. Cet appendice ou cordon est étroit, 
ridé , d’un diametre à peu près égal dans toute fa longueur, & 
plonge jusqu’au fond de lombilic. La portion extérieure, ronde 
& blanchâtre de la columelle , est creusée par l’orifice de cet 
ombilic. On voit à travers le fond blanchatre, roussâtre ou bru- 
nâtre de l'intérieur de cette Natice, les veines & marbrures de 
l'extérieur. Ce Limaçon, qui n’est point rare, fe trouve dans la 
Méditerranée, fur les côtes de Provence & d'Italie, de même 
qu’à l'ile de France, à Saint-Domingue & à la Martinique. Il à 


Tome IT. LI 


Len Ne | 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


CEE el 
COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Neérites 
& Narices. 


266 LA CONCHYLIOLOGIE. 


depuis fix jusqu’à neuf & dix lignes de longueur , fur à peu près 
autant de largeur. Gualtieri & Seba l'ont fait graver (1 16). 

L'opercule pierreux de cette Natice ne differe de celui du 
Point d’Hongrie, que par la tache finueuse de fa face externe, 
qui est d’un gris-roussâtre, & par deux plis ridés demi-circulaires 
vers la partie centrale, l’un desquels est presque imperceptible. 
De plus, la même face est encore parsemée de ftries fines, on- 
duleuses & comme granuleuses. Cet opercule que nous possédons 
adhérent à fa coquille, a cinq lignes de longueur fur trois de 
largeur. 

Le GRELOT FASCIÉ, est une variété rare de l'espèce que nous 
venons de décrire. Sa robe est ornée de zônes étroites, blanchâtres 
& roussâtres , veinées de brun , lesquelles font entremêlées de 
zônes plus larges, olivâtres & fauve-roux, veinées de blanchâtre. 
Cette coquille differe fur-rout de la précédente, en ce que fon 
ombilic est pourvu d’un double cordon ombilical, qui de même 
que l’ombilic, est blanchâtre ou roussâtre. L'intérieur de la bouche 
est d’un brun-roussâtre très-foncé ; mais la columelle est blanche 
& la levre bordée de blanchâtre. Cette belle Natice égale en 
grandeur la précédente. Plusieurs de celles que nous possédons 
viennent des Moluques & de l'ile de France. 

La PEAU DE TIGRE ( planche x, lettre G), est une Narice 
peu épaisse, alongée dans fa forme & composée de fix orbes, 
dont la clavicule élevée fe termine en un fommet aigu (117). La 
robe de cette coquille, généralement assez lisse malgré fes cruës, 
a quelquefois aussi des ftries circulaires, onduleuses presque im- 
perceptibles. Le fond en:est blanc ou roussâtre-tendre , femé 


(116) Gualt. Ind. Test. Conchyl. | som. IT, tab. LVIII. Sans numéro, 
tab. LXVII, dirt. P. 1 (117) Cette Natice est à la pl, 7, fig. 4 
Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. | de Ja feconde édition, 


A 
LIMNC ON'CH MEMOXE 6 GIE. 267 


confusément, quelquefois même par zônes, de taches ou points 
d'un brun-rougeitre nué de bleu. Dans cette Natice, ainsi que 
dans les deux espèces qui précédent , le test est recouvert d’un 
périoste jaunâtre assez épais. La portion extérieure de la columelle 
& l’ombilic font d’un beau blanc. L'orifice ovale de ce dernier 
est assez fouvent rétréci par le cordon ombilical dont il est pourvu. 
L'intérieur de la bouche blanc ou blanchître, laisse appercevoir 
dans celles de ces coquilles dont le test est plus mince, les taches 
de l'extérieur. La levre est mouchetée dans fon bord. Cette Narice 
fort commune, fe trouve à l’île de France, dans quelques-unes 
des Antilles & dans la Méditerranée. Elle à depuis fept jusqu’à 
dix & douze lignes de longueur fur un peu moins de largeur (1 18). 


Entre les variétés de certe espèce on distingue la PEAU DE 
TIGRE ROUGE, dont le fond blanc ou roussitre est tacheté 
irrégulierement de points fauve-rougeâtre foncé plus ou moins 
nombreux : la PEAU DE TIGRE A ZIG-ZAGS, variété peu 
commune, dont la robe à fond blanc est ornée fur une partie du 
premier orbe de lignes longitudinales fines & en zig-zags ferrés, 
marron foncé, & mouchetée dans le reste de petits points oblongs 
de la même couleur (119). Enfin la PEAU DE TIGRE ALONGÉE, 
dont la clavicule plus élevée & la premiere fpire moins renflée 
donnent à la coquille une certaine ressemblance avec les Buccins. 
Celle-ci porte un pouce de longueur fur fept à huit lignes de 
largeur. Sa robe lisse & blanchâtre, est tachée confusément de 


oo 


(118) Aidrov. de Testac. lib. LIT, | Davila, Catalogue, tom.1, pag. 138, 
fige 5 pag. 365. | la feconde paire de l’art. 124. 

Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVII, | (119) Gualt. Ind. Testar. Conchy& 
litt.'N. | tab. LXVII, lit. O. 


Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. IT, Seba, Locupl.rer.nar. Thes.rom. III, 
tab, LV1II. Sans numéro. tab. LV111. Sans numéro. 


LI ij 


CPE PASSES 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérires 


& Natices. 


COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Nauces. 


263 BAT CON CHERE O'G LE. 


petits points rouge-brun (120). Ces trois variétés fc distinguent 
encore par leur ombilic plus resserré & presque ‘entierement 
rempli par le cordon ombilical. 

Nous croyons devoir aussi regarder comme une variété de 
cette espèce, le Limaçon auquel M. Adanson à particulierement 
donné le nom de Marice. « La coquille de la Natice, dit-il, est 
» arrondie, femblable à celle du Limaçon de nos jardins, appelé 
» la Wigneronne; mais elle est un peu plus épaisse, longue de 
» feize lignes, & un fixieme moins large. On n'y compte que 
» fept fpires renflées, arrondies & d’un beau poli. Le fommet 
» forme un cône furbaissé, peu pointu à fon extrémité, une fois 
» plus large que long, & presqu'une fois plus court que l’ouverture. 
» Celle-ci à la levre droite, fimple & unie. Sa levre gauche n’est 
» repliée que dans le bas, en une lame peu épaisse, qui occupe 
» à peu près le tiers de fa longueur. L’ombilic fe trouve exactement 
» vers fon milieu: il est deux fois plus court qu’elle, & porte vers 
» Îe dos un renflement demi-cylindrique, qui imite parfaitement 
» un axc autour duquel ces fpires feroient leurs circonvolutions. 
» Cet axe n’occupe que la moitié de l’ombilic dans les jeunes 
» coquilles , au lieu qu’il le bouche presque en entier dans les 
» vicilles. Le périoste qui les enveloppe est fauve & très-mince. 
» Le fond de leur couleur est blanc, rayé longitudinalement de 
» lignes fauves qui recouvrent presque entierement fa furface. 
» La premiere fpire est encore entourée de quatre bandes, dont 
» la premiere qui borde l’ombilic est brune & fort large : les 
» deux autres qui fuivent font étroites & blanches; & la quatrieme, 
» qui est placée dans fa partie inférieure, est blanche, marbrée 
» de brun. Les autres fpires, aussi-bien que les jeunes coquilles, 
» n'ont que cette derniere bande. La couleur du dedans est 


(120) Lise, Hise. Conchyl. tab. 560, fi. se 


L'APMIG'ON CH Y LEOMO:G I'E. 269 


» jaunâtre. Cette espèce vit parmi les algues marines, dans les 
» fables de l'anse de Ben, où elle rampe à la profondeur de deux 
» pouces ou environ. Elle ne differe peut-être que par l'éloignement 
» du climat de celle de nos côtes, qui m’a été, dit M. Adanson, 
» communiquée par M. B. de Jussieu, qui l’a observée dans les 
» fables des environs de Dieppe » (121). 


La PEAU D'ÉCUREUIL FLAMBÉE (planche xt, lettre D8), 
est une Nartice peu commune, médiocrement épaisse dans fon 
test, dont les fix orbes bombés font bien distincts, quoique la 
ligne fpirale en foit très-déliée. Sa clavicule faillante, mais plus 
large que longue, est terminée par un fommet obtus. Sa robe 
lisse, à cruës fines, est fasciée de fauve & de sris-de-lin tendre, 
& de plus flambée ou rayée par zig-zags longitudinaux, nombreux 
& ferrés, de marron-rougeâtre. Dans quelques-unes les zig-zags 
ne fe rencontrent que fur les bandes gris-de-lin, les bandes fauves 
font fimplement mouchetées. La clavicule est d’un marron qui 
tire fur le cramoisi. L’ombilic est assez étroit & bordé de blanc: 
il est presque entierement fermé par l'extrémité large & aplatie 
du cordon ombilical, lequel est aussi de couleur blanche, de 
mème que la partie extérieure de la columelle. Celle-ci, qui est 
étroite & ronde, produit une apophyse vers l'angle de la levre. 
L'intérieur de la bouche est d’un blanc-rougeitre, & fa levre 
mince & tranchante. Les plus grands de ces Limaçons n’excedent 
pas dix à douze lignes de longueur, fur huit à neuf ou un peu 
plus de largeur. On le trouve à l'ile de France (122). 

Les variétés les plus remarquables de cette Natice font: 1°. la 


(121) Hist. nat. des coquillages du | ro. LIT, tab. X11. Le Limaçon à droite 
Sénégal, pl. 13, fig. 2, pag. 174, 175 | de celui numéroté 7. 
& 176, genr. vir. La Natice. Knorr, Délices des yeux &de l'esprit, 
(122) Seba, Locupl rer, nat, Thes, | 1° part. pl:x, fig; pas 2500 


—_—__—__  — — 
COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


270 LA CONCHMEAMOLOGTIE 


Coquizuxs PEAU D'ÉCUREUIL BRUNE; à rides longitudinales assez fensibles 
ve mer & à ftries circulaires presque imperceptibles. Sa ‘robe est d’un 
aux café-brûlé tirant fur l’olivâtre, mais fa clavicule est d’un assez 
& Natics._ bel olive &’fon fommet d’un brun-violet. La partie extérieure de 
la columelle est d’un beau blanc-de-neige , le fond de la bouche 
brun & l’ombilic bordé de blanc. 2°, La PEAU D'ÉCUREUIL GRISE, 
dont les pas des orbes font ridés ou hachés plus fensiblement que 
dans les autres variétés de cette espèce. Sa robe est cendré-roussâtre 
nué de bleuître , ou d’un gris-chamoïis nué légerement d’olivâtre. 
Le fommet de la clavicule est bleuâtre & brunâtre : l'ombilic plus 
évasé, est de couleur blanche; le fond de la bouche violet-brun, 
. Ja levre bordée de blanchâtre, & fouvent une large zône lilas & 
olive foncé fuit les pas de la fpirale (123). 3°. On nomme enfin 
PEAU D'ÉCUREUIL TACHETÉE, celle dont la robe d’un gris-roussatre, 
a fur le premier orbe trois zônes de taches marron-brun, & une 
feulement fur les orbes fuivans. Le fommet est d’un violet-brun, 
l'intérieur de la bouche blanchâtre fascié de brun-rougeitre, & 

fon ombilic est presque fermé par le cordon ombilical. 

Le Mirre-roints ( planche xt, lettre Do), est une assez 
grande Natice, d'épaisseur médiocre, & dont les fix orbes bombés 
font distingués par un fillon fin, mais bien prononcé (1214). Sa 
clavicule peu faillante est terminée par un fommet obtus. Sa robe 
lisse a des cruës plus ou moins fensibles. Son fond agate-blanchître, 
légerement nué d’olivâtre & de bleuâtre fur la clavicule, est 
pointillé confusément de marron ou de fauve foncé. La partie 
extérieure de la columelle est d’un beau blanc : elle forme vers 
l'angle de la levre une apophyse large, finueuse, & vers l’ombilic 


(123) Aldrov. de Testac. lib. IIT, | com. IIT, tab. Lv11I. Sans numéro, 
Pag- 359. (124) On la voit à la pL 7, lett, C 
Seba, Locupl, rer. nat, Thesaur. | de la feconde édition. 


L'ASGONCHYLTOLOG LE, 271 


a — 
# 


une autre apophyse ridée, arrondie , qui est le cordon orabilical 
Ce cordon plonge dans l’intérieur de lombilic , dont l’oxifice est 
fort évasé & ridé par les cruës nombreuses qui fe renceatrent en 
cet endroit. La couleur de l’ombilic & de fon cordon est café- 
au-lait, quelquefois nué de blanchâtre dans la direction des cruës. 
L'intérieur de la bouche est roussâtre, fauve, ou d’un brun foncé, 
à l'exception du bord de la levre qui est mince & d’un blanc fale. 
Cette Narice peu commune, vient de Madagascar. Beaucoup 
d'auteurs l'ont fait graver (125). Nous en possédons une dont le 
volume est assez considérable, puisqu'elle porte un pouce huit 


. ë se . 4 . 
lignes de longueur, fur près de vingt-deux lignes dans fa plus 
grande largeur. 


Entre plusieurs variétés de cette espèce de Natice, on distingue 
celle qu’on appelle‘le MiLLE-PoINTs MARBRÉ : elle differe de la 
précédente par fon test ordinairement plus épais, par fa forme 
plus bombée, fa ligne fpirale plus distincte, & fouvent par un 
aplatissement en rigole plus ou moins fensible fur les pas des orbes. 
Sa robe est pareillement lisse , quoiqu’on y observe quelquefois 
des ftries circulaires de la plus grande finesse & des cruës, même 
assez prononcées. Le fond en est blanc dans les unes, roussâtre 
dans les autres, & quelquefois grisâtre ou roussâtre nué par zônes 
d’olivâtre. Cette robe est confusément mouchetée ou pointillée 


F. 


(125) Aldrov. de Testac. lib. LE 
Fig. 7stpag. 365. 

Jonsr. Hist. nat. de pisc. & exang. 
lib. III, de Testac. tab. XII. pl. zxvi, fig. 2, pag. 6. 

Lise. His. Conchyl. tab. 5 64, fig. 11. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117; 


| Seba, Locupl.rer.nat. Thes.tom. III, 
Bonan, Recr. ment. & oc. class. 111, | la premiere paire de l’art. 119. 


tab. XX XVIII, fig. 65 Ë 61, pag. 117. 
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 


fig. 228, pag. 141. Periv. Gazoph. nat. part. I, tab.101, 
Kirch. Mus. class. 111, fig. 228. Fig 
Gualr. Ind, Test, Conc. tab, LXVII, 


Lan “Hise. of anim. tom, LIL, pl. 7. 
dice, s-s, 


The Wide Mouthd fnail, 


CERN PER 
Il 
COQUILLES 
DE MER. 


Fau Sses 
Nérites 


6 Natices, 


2 LrA : CO N°C HMEMO:EO:G LE: 


de fauve-roux foncé, avec trois larges zones de marbrures ou 


CoquiLLes 
ve mer. taches d’un fauve plus foncé & presque brun fur le premier orbe. 
on Une feule de ces zônes regne fur les orbes de la clavicule. 


& Natices. L’ombilic & fon cordon font café-au-lait foncé, bordé de 
blanchâtre ; la columelle blanche, le fond de la bouche violet 
ou brun foncé, & le reste de la levre blanchâtre nué de violet 
& de brunâtre, mais panachée fur fon bord de fauve ou de 
marron. Cette Natice, de même grandeur que la précédente, 
fe trouve non-feulement dans la Méditerranée fur les côtes de 
Provence, en Afrique fur celles du Sénégal, mais encore à Saint- 
Domingue & à la Martinique. Elle est aussi gravée dans plusieurs 
auteurs (126). 

Le MiiLE-POINTS A BANDES, autre variété de cette espèce, 
a fa clavicule plus courte, terminée par un fommet aigu. Sa robe 
lisse & cendrée, nuée de roussâtre, est tiquetée fans ordre de 
petits points fauve-brun, & fasciée dans deux zônes fur le premier 


orbe, 


de grandes taches, à peu près carrées, de la même couleur. 


Cette Narice ressemble d’ailleurs à la précédente, mais fon ombilic 


a moins de largeur. Elle est peu commune & orientale (1 27} 


L'opercule pierreux de ces Natices est médiocrement épais, 
de figure à peu près femi-lunaire. Sa face interne, lisse & luisante, 


(126) Rondel. II part. de l'Hist. des 
poiss. pag. 70 & 71, chap. xxxrv. 

Aldroy. de Testac. lib. IIT, pag. 307 
& 398, cap. XXXVI, 6 pag, 365, 
fig 2 

Jonst. Hist. nar, de pisc. & exang. 
lib.IIL, de Testac. tab. XII tab. XIII. 
Cochleæ operculum. 

Bonan. Recr. menr. & oc. class. III, 
fig- 224, pag. 141. 


Kirch, Mus. class. IIIs fig. 224 


Guale. Ind. Test. Conc. tab. LXVII, 
lit. Q 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 118, 
les deux premieres de l’art. 124. 

Adanson, Hist. nat. des coquillages 
du Sénégal, pl. 13, fig. 3. Le Fanel, 
pag. 176. 

Nerita Canrena. Linn. Syst nat. 
edit. XIT,tom.Z, fpec. 715$, pag. 1251. 

(127) Gualt. End. Testar. Conchyl 
tab, LXVII, lité. R 


a 


LA CONCHYLIOLOGIE 273 


a néanmoins des ftries fines , tournantes avec le fillon , qui décrit 
trois révolutions d’une fpirale extrèmement fine. Cette face, qui 
est blanche, fous un périoste citron foncé, montre aussi des 
cruës bien prononcées. La face externe, blanche ou grisâtre, est 
le plus fouvent chargée de lames ou feuillets demi-circulaires 
en vive-arrête ; mais lorsque l’opercule n’a point éprouvé de 
frottemens, cette face n’est que cannelée & légerement granuleuse. 
Ces cannelures, creuses intérieurement, imitent en petit celles 
qu’on remarque à la coquille nommée Concha exorica. Cet opercule 
varie entre fept & quinze lignes de longueur, fur quatre & huit 
de largeur. On le trouve rarement adhérent à fa coquille dans les 
cabinets des curieux. Quelques auteurs l’ont fait graver (128). 


On peut encore remarquer une autre variété de ces Narices 
appelée LA CHIURE DE puces : plus alongée dans fa forme & 
moins volumineuse , elle montre un aplatissement plus ou moins 
fensible fur les pas des orbes, & fa clavicule est plus faillante. 
Sa robe lisse, à cruës fines , est blanche, agate-roussâtre ou 
feuille-morte , tachetée & fouvent marbrée de fauve-roux. Dans 
plusieurs les marbrures forment deux zônes fur le premier orbe ; 
dans d’autres ces marbrures ou taches font d’un fauve fi tendre, 
qu’elles femblent fe perdre dans la couleur du fond, qui est alors 
fauve-roussâtre. L'ombilic, plus étroit, est fauve & blanc; 
l'intérieur de la bouche violet tendre ou foncé, & le reste de la 
levre blanchâtre. Cette Natice à depuis huit jusqu'à douze & 
quatorze lignes de longueur, fur un peu moins de largeur : on la 
trouve en Amérique & fur les côtes de Provence (129). 


(128) Rondel. II part. de l'Hist. des | (129) Aldrov. de Testac. lib. LIT, 
poiss. pag. 70, chap. xxx1v. | pag. 3653 fig. I. 

Aldrov. de Tesr. lib. III, pag. 397 |, Seba;Locupl.rer.nar.Thes. tom. IIT, 
Ê 398, cap. XXXVI. | cab, LVIII. Sans numéro. 


Tome IL, M m 


RL 
CoQuILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


SPENCER 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


274 LA CONCHYLBOEOGIE 


La Narice SrAMOISE ( planche xr1, lettre DS), est une 
coquille assez volumineuse, plus mince qu’épaisse & de forme 
arrondie. Ses fix orbes bombés font distingués les uns des autres 
par un fillon fin près duquel regne un aplatissement étroit & peu 
fensible. Sa clavicule mince, peu faillante, est terminée par un 
fommet obtus. La robe de cette Natice est des plus lisses, les 
cruës s’y montrent à peine : fon fond est d’un blanc tirant fur le 
bleuâtre ou le violet tendre, mais un peu plus foncé fur les orbes 
de la clavicule. Toute cette robe est ornée de lignes fines & 
nombreuses , longitudinales , onduleuses & fouvent rameuses , 
d’un fauve-orangé foncé. La portion visible de la columelle est 
d’un beau blanc-de-ncige , de même que l’ombilic qui lavoisine, 
lequel est pourvu d’un gros cordon ombilical, dont l'extrémité 
est ronde & lisse. Le fond de la robe de cette Natice étant plus 
blanc ou d’un roussâtre-tendre vers les pas de la fpirale, il y forme 
une espèce de zône qui en fuit le contour. L'intérieur de la bouche 
est brunâtre ou violâtre, & d’un gris-violâtre-tendre vers le bord 
de la levre, qui est mince & tranchante. Cette coquille peu 
commune, vient de l'ile d'Amboine & des Philippines : on en 
voit depuis onze jusqu'à dix-neuf lignes de longueur , fur douze 
& vingt lignes de largeur. Peu de naturalistes en ont fait men- 
tion (130). 

LA SraMoisE A COLLIER differe de la précédente par fon test 
beaucoup plus épais, par fa figure plus alongée, quoique plus 
renflée , & par fa clavicule plus faillante. Le léger aplarissement 
qui regne fur le pas des orbes est d’un beau blanc ou d’un blanc 


EE ——_—_—……"… …" …"…"…”…"…"”…" …"…"…"_…"’_…"_…"…"…"…”…"…"…"…"…"…"………………………—— 


(130) Lise. Hist. Conchyl. tab, s 59, | Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 1017, 


fig: 1. fig. 9. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 122, 
tab. XXXVIIL, fig. S73 PA: IT 7: . les deux avant-dernieres de l’article 129. 


mn mr ot rt mn 
LA CONCHYLIOLOGIE. 275 


peu roussâtre , avec des zig-zags marron-brun. Tout le reste de 
la robe, dont le fond est d’un gris-violâtre fur la clavicule, & 
couleur de brique fur le premier orbe, est rayé de dignes longitu- 
dinales, onduleuses , fines & ferrées d’un fauve-rougeatre plus 
foncé. L'ombilic, plus étroit, est bordé de blanc, & une fine 
cordelette en fuit le contour. La columelle est épaisse & pareil- 
lement d’un beau blanc. L'intérieur de la bouche est violet, aux 
bords près qui font blanchâtres. Cette Natice orientale & peu 
commune, a environ un pouce de longueur fur un peu moins 
de largeur. 


LE ZEBRE ( planche x1, lettre D), est une belle Natice, 
d'épaisseur médiocre, de forme renflée & plus large que longue. 
Les cinq orbes bombés qui la composent font distingués par un 
filon des plus fins : fa clavicule courte est terminée par un fommet 
fort obtus. Les pas de la fpirale ont de légeres rides longitudinales, 
mais dans le reste fa robe est lisse & luisante. Son fond blanchâtre 
est comme fascié de gris-roussâtre, & flambé de lignes longitu- 
dinales , onduleuses & assez ferrées, de marron plus ou moins 
foncé. L’ombilic large & profond , est bordé de blanc & pourvu 
d’un assez gros cordon ombilical, qui néanmoins est peu faiilant. 
La partie extérieure de la columelle est blanche & canneiée ; le 
fond de la bouche blanchâtre nué de rougeñtre, & le bord de la 
levre mince & tranchant. Ce Limaçon vient des Moluques. Plusieurs 
naturalistes l'ont fait graver (131). Celui que nous possédons 


(131) Lise. Hist. Conchyl. tab. S 61, Gualt. Ind. Test. Conc. tab. LXVII, 


fig. 7° | litre 

u Rumph. Thes. Cochl. tab. XX11, | Seba, Locupl. rer. 7 Thes.tom. IT, 

lite, c. | tab. XXXVIII, fig. 26, pag. 115; 
Petiv. Gazoph. nat. pare. I, tab.1V, | & ab, xL. Sins numéro. 

LL | 


M m ij 


CRETE ENT EEE 


COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices. 


276 L’'A ‘CO N°C HX LPO O G IE. 


ETATS SERPENT 
Coquuuxs & dont nous donnons ici la figure, a treize lignes de longueur , 


eme, fur quatorze dans fa plus grande largeur. 
Fe L’AîLE DE PAPILLON ou LA Perprix ( pl. x1, lett. D4-D4), 
& Nattes._ qui ne nous paroïît être qu’une variété de la Natice précédente , 
est une des plus belles coquilles de cette famille (1 32): fa figure 
à peu près orbiculaire & fort convexe, offre fix orbes bien 
distincts, dont la clavicule plus ou moins faillante, mais toujours 
plus large que longue, est terminée par un petit fommet obus. 
Cette clavicule est violette & bleuâtre dans fes derniers orbes. 
La robe de cette Narice est très-lisse, malgré des.cruës assez 
fensibles, en forme de rides ou de hachures fur les pas de la 
fpirale, ces rides y font toutefois moins prononcées que dans la 
précédente. On remarque aussi quelquefois fur cette robe des 
ftries ou fillons circulaires presque imperceptibles. Elle est rubannée 
alternativement de fauve & de roussâtre. Les bandes fauves font 
larges & veinées ou marbrées de marron foncé; tandis que les 
roussâtres ou ventre-de-biche font étroites & mouchetées de 
taches à peu près carrées ou femi-lunaires d’un brun presque noir. 
La grande zône qui borde la fpirale est rayée longitudinalement 
& en zig-zag de marron. La partie voisine de l’ombilic est 
purement blanche, de même que l’ombilic & fon cordon, dont 
l'extrémité large & légerement convexe paroît être un prolonge- 
ment de la columelle extérieure, qui est cannelée. Celle-ci forme 
encore une autre avance aplatie & finueuse vers l'angle de la levre. 
Le fond de l'ouverture est d’un brun-roussitre , tendre ou foncé : 
la levre estblanche , tachée dans fon bord de roussâtre. Quoique 
ce Limaçon fe trouve à l’île de France , aux Moluques , aux 
Philippines, de même qu’à Saint-Domingue & à la Martinique, 
il n’est pas commun, & porte depuis neuf, jusqu’à vingt-deux 


{132) Elle est représentée à la pl. 7, lett. A de la feconde édition. 


Co oo 


PASCCGOUNC H VE LOIR O:G LE: 277 


r 


& vingt-quatre lignes de longueur , fur un peu plus de largeur. 
Ces derniers font d’un volume considérable pour cette espèce. 
Beaucoup de naturalistes en ont donné la figure (1 3 3). 
L’opercule pierreux de cetre Natice est assez épais, de figure 
à peu près femi-lunaire : il ne differe guère de celui des Natices 
Mille-points (1 34), qu’en ce que parmi les ftries fines de la face 
interne , il s’en rencontre trois plus prononcées & assez fensibles 
pour former fur cette face de légers renflemens. La face externe 
présente également une concavité lisse, opposée à la volute de la 
face interne. Tout ce côté extérieur est d’ailleurs chargé de can- 


nelures demi-circulaires, creuses & en vive-arrête, qui laissent 
entre elles de profonds interstices, & qui toutes vont fe rendre 
à l’œil de la volute. Le bord de l’opercule, qui s'étend à peu près 
en ligne droite, est épais & légerement réticulé fur fa tranche. 
Le bord opposé, arrondi en portion de cercle , fe termine en une 
côte à vive-arrête, précédée par deux ftries fines & granuleuses. 
Ces opercules ont depuis fix, jusqu’à feize lignes & peut-être un 
peu plus de longueur. Ces derniers n’ont pas moins de fept à dix 


(133) Rondel. II® part. de l'Hist. des | pag. 1243 © tab. LVIII, Sans nu- 


poiss. pag. 61 & 62, chap. xx. méro. 

Aldrov. de Testac. lib. III, pag. 365 Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 
6 366, cap. XXVII. pl. Lxvi, fig. 3 & 4, pag. 6. 

List. Histor. Conchyl. tab. $6e, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 116, 
fig. 4: la premiere de l’art. 116. 


fig. 372 pag. 166. I part. pl. x, fig. $, pag. 23, & III part. 
Kirch. Mus. class. III, fig. 372. pl xv, fig. 4, pag. 33, &pl. xx, fig. 4, 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
Gualr. Ind. Test. Conc. tab. LXVII, | 


pag. 41. 
dite, v. Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 156, 
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.rom.Ill, | fig. 4. 
tab. XXXVIII, fig. 27, s1 & 52, ! (134) Voyez ci-dessus, pag. 272 


Page 110, © tab XL, fig. 65 & 66, | & fuiv. 


a —— | 
COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


oo 
278 LA CONCHYLIOLOGIE. 


Léa: | 


Coquuurs lignes de largeur. On les trouve rarement adhérens à la coquille 


ve mer. dans les cabinets des curieux (1 3 $). 

pe Entre plusieurs variétés de cette espèce de Natice, on distingue 

& Natices, 1’AÎLE DE PAPILLON DORÉ, dont la robe offre fur le premier 

orbe quatre larges zônes , d’un très-beau jaune-fauve ou orangé 

foncé, entre lesquelles font des bandes plus étroites, blanches, 

tachées de marron-brun (1 3 6) : d’autres ont des bandes roussâtres 

ou rougcatres, marbrées ou rayées irrégulierement de fauve ou 

de brunâtre ; d’autres enfin ont leur robe d’un très-beau blanc, 

flambée de fauve peu foncé, & fasciée dans quatre zônes de taches 
femi-lunaires marron (1 7). 

LE SATIN MoIRÉ ( planche x1, lettre D7), est encore une 

variété des Natices précédentes : elle en differe fur-tout par fa 

ligne fpirale mieux prononcée & par fa clavicule plus faillante , 

que termine un fommet à peu près aigu (138). Sa robe lisse, est 

agatc-fauve, rachetée & moirée en zig-zag de fauve plus foncé. 

Une large zône blanche borde fon ombilic, qui, de même que 

le cordon ombilical , est aussi de couleur blanche. L'intérieur de 

la bouche est roussitre & la levre blanchâtre. Cette Narice 

orientale & rare, ne fe trouve guère plus grande que la figure 

que nous en donnons. Quelques naturalistes en ont parlé (139). 


Davila, Catalogue , tom. I, pag. 117, 
la feconde paire de l'art. 121. 

(137) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. III, tab. Lv111. Sans numéro. 
Davila, Catal. tom.1, p.122, art. 137. (138) On voit cette Natice à la pl. 7, 
(136) Lise. Hist. Conchyl tab. 560, | lett. D de la feconde édition. 


(135) Lise. Hise. Conchyl. tab. 560. | 
| 
| 
| 
Jig. 3: | (139) Rumph.Thes.Cochl. tab, XXII, 
| 
| 
| 


Sans numéro. 
Encyclopéd, Rec. des planc. tom. VI, 
pl. Lxvr, fig. 4, pag. 6. 


Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. III, | litr. &. 
tab. XXXVIII, fig. 203 64 & 653 Periv.Gaz. nat. part. I,tab.x, fis.r 2. 
Pag. 115 Grr7, © cab, LVIII. Sans Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT, 
numéro, tab. XXXVIII, fig. 333 PAge IIS: 


LAN G'O!N C EH Y L'HOEO:G LE: 1719 


ES Ge 


Le DÉ À coupre ( planche xr, lettre V), est une petite 
Natice fort épaisse (140), dont les cinq orbes bombés ont la 
ligne fpirale qui les fépare peu prononcée. La clavicule faillante 
est terminée par un fommet obtus. De grosses ftries longitudinales 
qui fuivent la direction des cruës, ont dans leurs interstices de 
petites cavités rangées par fuites circulaires, qui font avec les 
ftries une espèce de réseau ou de tricot dont les mailles font à 
peu près carrées. La robe blanche de cette Natice est marbrée 
par zônes de taches peu régulieres fauves ou orangées. L’ombilic 
& le gros cordon qui s’y plonge font de couleur blanche : la partie 
extérieure de la columelle & l’intérieur de la bouche approchent 
aussi plus ou moins de cette derniere couleur. Cette Natice rare 
est orientale: M. Davila en fait mention dans fon Catalogue (141). 
Celle que nous possédons a près de huit lignes de longueur , fur 
environ neuf de largeur. 

La NATICE CANNELÉE paroît être une variété de la précédente; 
clle n’en differe que par fes ftries longitudinales, lisses, plus ferrées 
& qui n’ont point de petites cavités dans leurs interstices , lége- 

_rement & transversalement ftriées. Sa robe est d’un blanc-roussitre. 
Cette Natice, de même grandeur & non moins rare que celle qui 
précéde, est aussi orientale. Bonanni donne la figure d’une Natice 


qui peut avoir un pouce ou un peu plus de diametre, & qui approche 
beaucoup de celle dont nous parlons (142). 


m 


LE Pavé ou LA NaATICE LETTRÉE ( planc. x, fig. (*)), est 


(140) Ce Limaçon fe voit à la pl. 7, 
fig. 1 de la feconde édition. 

(141) « Une blanche, nuée dans deux 
» bandes longitudinales de jonquille 


» | » point creux». Davil. Catal. tom. I, 
Fe 121, atte,132s 
| (142) Observ. circa vivent. fige 15 
| pag. 320. Elle y est faussement donnée 
» pale, ombiliquée, & à ftries longitu- | pour un Limaçon terrestre. 
| 
| 


s 


$ 


dinales & transversales, piquées par- Knorr, Délic. des yeux & de lesprit, 


# tout où elles fe croisent, d’un petit | VI‘ partie, pl. xim, fig. 7, page 25. 


es nc  «] 
CoQuILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Naticese 


| 

COQUILLES 
DE MER. 
Fausses 
Nérites 


& Natices. 


280 LA-CO NCHMEMOLOGIE 


presque toujours d’un très-petit volume, Sa coquille médiocrement 
épaisse, n’est guère plus longue que large, & approche néanmoins 
de la forme ovale. Elle est assez voûtée & composée de fix fpires, 
dont la clavicule plus ou moins obtuse fe termine en un fommet 
aigu. La ligne fpirale, ainsi que Les cruës font très-fines. La robe, 
qui est des plus lisses, est ornée fur un fond blanc ou légerement 
incarnadin , de cinq zônes de taches fauves, ou marron, ou 
cramoisi-brun. Ces taches, qui le plus fouvent font de forme 
carrée, imitent quelquefois des caracteres romains , entre autres 
des 1, des v, des y, & même le nombre vit parfaitement 
exprimé. Il ne regne que deux zônes de ces taches fur les orbes 
de la clavicule. La columelle est blanche, de même que l’ombilic, 
qui est presque entierement rempli par le cordon ombilical. Le 
fond d: la bouche est blanc, fauve ou roussâtre; mais le bord de 
la levre est toujours blanc, & les taches de l’extérieur s’y montrent 
à peine. Cette Natice peu commune, vient des Moluques & de 
l'ile de France. Elle a depuis huit jusqu’à douze lignes de longueur, 
fur un peu plus dans fa plus grande largeur. Quelques auteurs 
l'ont fait graver (143). 

LE Pavé Cainois (planche xt, lettr. E-E), n’est qu’une 
variété de la Natice précédente; fes orbes font aussi bombés, 
mais fon épaisseur est plus considérable, & fa clavicule plus 
faillante, rend fa forme plus alongée. Sa robe d’un beau blanc- 
de-lait, est parcillement ornée fur le premier orbe de cinq zônes 
de taches marron; mais ces taches plus étroites, ne font fouvent 
que de fimples traits Iongicudinaux qui imitent des chiffres arabes. 


(143) Rumph.Thes.Cochl. rab.XXI1I, | Seba,Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, 
dire. c. tab. XXXVIII, fiv. 62, pag. 117. 
Petiy. Gazoph. nat, part. I, tab, x, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
fig: 11. | I partie, pl. x, fig. $, pag. 24. 
cux 


EL AWGON CHYLTOROGLE. 28: 


= 
3 
Deux de ces zônes fe montrent fur la clavicule. La columelle Cours 


& l’ombilic font aussi de couleur blanche : celui-ci à fon large ne mer. 
orifice presque entierement fermé par l’aplatissement du cordon . 
ombilical, & un autre appendice de la columelle extérieure fe & Narices. 
prolonge jusqu’à l'angle de la levre. La plus grande partie de cette 

levre, peu mince dans fon bord, est blanche ou blanchître, & 

le fond de la bouche roussâtre ou d’un brun-violâtre. Seba donne 

la figure de cette Natice orientale (144). Celle que nous possédons 

a huit lignes de longueur fur un peu moins de largeur. 

La crosse NATICE A CARACTERE, en est une variété fort 
épaisse & plus. volumineuse : alongée dans fa forme à cause de fa 
clavicule faillante & pointue, elle differe peu d’ailleurs de celles 
que nous venons de décrire. Sa robe blanche est ornée de trois 
ou quatre zônes de taches irrégulieres d'un fauve-brunâtre, dont 
un feul rang fe montre fur les orbes de la clavicule. Cette Natice 
peu commune, est aussi orientale. Elle a quinze à dix-huit lignes 
de longueur fur un peu moins de largeur (145). 

La Diorcuite ( planche x, lettre K-L), est une coquille 
lourde , épaisse , de forme orbiculaire, aplatie tant en dessus 
qu’en dessous (146). Les fix orbes assez bombés qui la composent 
produisent une clavicule plus ou moins obtuse, à fommet aigu, 

& petite fi on la compare à l'étendue du premier orbe. La ligne 
fpirale est fine & irréguliere, mais bien distincte. Les cruës, 
malgré leur extrême finesse , font néanmoins très-prononcées , 
particulierement fur les pas des orbes & à l’orifice de l'ombilic, 
où elles font très-rapprochées les unes des autres. La couleur de 
la robe est dans les unes un mélange de fauve, de roussâtre & de 


(144) Locupl. rer.nat. Thes.tom. IIT, | Conchylior. rabul, LXVII, litter. T. 
ab. XXXVIIT, fig. 63, pag. 117: ‘ (146) On la voit à la pl. 7, lett, T-V 


(145) Gualieri, Index Testarum | de la feconde édition. 
Tome II, Nn 


282 WA 2100 N CHMSERG'LDOG IE. 


PRES PRET. 
Coquuuxs bPlanchâtre, ou de gris-de-lin plus ou moins foncé ; dans d’autres 


pEMER. Cest un fond d’agate-roussâtre nué de bleu-céleste , de lilas 
re tendre & de cramoisi. Quelquefois ces couleurs y font distribuées 
& Nas, comme par zônes larges & mal prononcées, excepté fur les pas 
de la fpirale , où regne une bande de couleur plus foncée , fuivie 

d’un liseré blanchâtre qui borde la fpirale. Les trois derniers orbes 

de la clavicule font ordinairement d’un marron-brun presque noir 

ou d’un violet foncé tirant fur le bleuâtre. Quelques-unes de ces 
Natices font blanchâtres & roussâtre tendre, avec une zône plus 

foncée fur les pas de la fpirale, & une teinte rougeître fur les quatre 
derniers orbes de la clavicule. Une partie du premier orbe, vers la 
bouche, est blanche ou d’un fauve foible dans les coquilles jeunes. 
Extérieurement la columelle est ronde, épaisse & fouvent cannelée, 

en partie blanche & en partie d’un fauve-roussâtre plus ou moins 

foncé. L’ombilic , fort évasé , est en partie rempli par une grosse 
excroissance arrondie, dont l’extrémité divisée par un finus pro- 

fond, forme un double appendice qui a fait donner à cette espèce 

le nom qu’elle porte. Ce double cordon ombilical est aussi d’un 
fauve-fale ou roussâtre plus ou moins foncé, & quelquefois brun, 
L'intérieur de la coquille est roussâtre, fauve foncé, ou d’un brun 

de café-brülé très-foncé ; mais il est blanchâtre vers le bord 

de la levre , qui pour l’ordinaire est mince & tranchante. Cette 

Natice peu commune, vient des Moluques, & à ce qu’on prétend 

de l’île de France. On en trouve depuis fept à quatorze lignes de 
longueur , fur neuf à feize de largeur , jusqu’à dix-huit lignes & 

plus de longueur, fur près de deux pouces de largeur. Nous en 
possédons une de ce dernier volume, qui est assez considérable, 


Peu d’auteurs ont fait graver ce Limaçon (147). 


\ 


(147) Aldrov, de Testac. lib. IIT, | chylior. tabul. LXVIr, ditter. 
pag. 365, fig. I. 1‘ Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117, 
Gualtieri , Index Testarum Con- | la premiere paire de last, 117. 


LA CONCHYLIOLOGTE. 283 


La MonorcHite (planche x, lettre M), ne differe point 
de la précédente quant à la forme & aux couleurs de fon test: 
la feule particularité qui la distingue est fon cordon ombilical , 
qui n’est point double comme Pot Ja Diorchite ; mais fimple, 
gros & large à fon extrémité, où il s’aplatit fouvent au point de 
boucher presque entierement l'orifice de l’ombilic. Un prolon- 
gement de la columelle forme aussi quelquefois un mamelon 
blanc assez faillant dans l'angle où elle fe joint à la levre. Lorsque 
cette coquille est d’un certain volume, les cruës en font bien 
prononcées, fur-tout vers les pas des orbes & l’orifice de l’ombilic. 
On la trouve non-feulement aux îles de France & de Luçon, de 
même qu'à la côte de Coromandel, mais encore en Amérique 
dans le golfe de Campèche. Elle porte depuis un demi-pouce, 
jusqu’à deux & trois pouces, quelquefois mème trois pouces & 
demi de largeur. Ces dernieres , qui ont deux pouces & quelques 
lignes de longueur, font très-rares. Plusieurs naturalistes ont fait 
graver cette Natice (148). | 


Le JAUNE D'ŒUF APLATI où LE PAIN-D'ÉricE ( planche xt, 
Jettr. H1i-H1), est une Natice remarquable par fa forme com- 
primée tant en dessus qu’en dessous; ce qui lui donne assez de 
ressemblance avec la Natice précédente, & même du côté 


(148) Aldrov. de Testac. lib, III, | List. Hist. Conchyl. tab. 5 62, fig. 95 
Page 397 Cap. XXXV. É tab. $63, fig. 10. 

Bonan. Recr. ment. & oc. clas. III, | Regenf, Choix de coquillages & de 
fig. 220, pag. 141. | crustacées , planche 111, figure 34, 


Kirch. Mus. class. III, fig. 220. pag. XXII. 
Guale. Ind. Test. Conc. tab, LXVII, Nerita Albumen. Linn. Syst. rat 
lier, A-B. edit. XII,1om.1I, fpec. 718, pag. 1252, 


Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, | Petiver ; Gazophil. nat. part. I; 
tab. XXXIX , fig. 16, pag. 118, & | tab. XCIX, fig. 15, & rab. XCIII, 


Pl XL, fige 023 pag. 124. | ge 7° | 
Nanij 


PR 
CORQUILLES 
DE MER, 


Fausses 
Nérites 
& Naricess 


284 L'A :C'O NC HYEÆE POLE OG TE. 


TES . / . . 
Coqunurs Extérieur avec l’Orerlle de Vénus (149). Des cinq orbes qui la 


DEMER. COmposent , quatre produisent une clavicule courte à fommet 
Fausses s : : ; ? \ ; 

Né aigu, & petite relativement au premicr orbe, qui forme à lui feul 

& Narices. ]à majeure partie de la coquille. La ligne fpirale, qui est des plus 

fines, est bordée d’un liseré gris tirant fur le bleuâtre, fuivi d’un 

autre aussi fort étroit, d’un beau blanc-de-neige. La robe de cette 


Natice est lisse, à cruës fines, mais quelquefois assez fensibles, 


& qui, dans plusieurs, font croisées par des fillons circulaires 
de la plus grande finesse. Sa couleur est un fauve-roux foncé, nué 
de jaune-d'œuf & de fafran fuivant la direction des cruës. On y 
voit quelquefois comme deux zônes peu distinctes, dont la plus 
étroite, d’un jaune-roux moins foncé, fuit les pas de la fpirale. 
Le côté de la bouche est légerement concave vers lombilic, 
& d’un beau blanc, de même que la partie extérieure de la 
columelle. Celle-ci, dans fon aplatissement, forme une apophyse 
épaisse & finueuse qui fe prolonge vers l’angle de la levre, & une 
autre encore plus épaisse qui plonge dans le large ombilic, & le 
remplit de maniere à ne laisser qu'une espèce de rigole entre elle 
& les bords de l’ombilic. L'intérieur de la bouche est blanc ou 
roussatre : la levre est mince & bordée de certe derniere couleur. 
Cette Natice épaisse & peu commune, fe trouve à l'ile d'Amboine, 
& même à l’île de France. Elle n’a guère plus d’un pouce à un pouce 
& demi dans fa plus grande largeur, fur un peu moins de longueur; 
& elle ne passe pas quatre à cinq lignes de hauteur dans fa partie 
la plus convexe. Quelques auteurs l'ont fait graver (150). 


(149) Voyez planche v, lett. C du | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111. 


tom. I. | Jig. 73. pag. 113. 
(150) Rumph.Thes.Cochl.tab.XxXI1, Kirch. Mus. class. III, fige 7 
lire. 3. $Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIL,. 


Periv. Gazoph, rat, part, I, tab, x, tab, XLI, fig. 0, 10 & 11, pag. 1254 
Fig: 14: Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 


L'AMGON C HY ELROEOGIE 128$ 


Une variété rare de cette espèce, & qu’on appelle LE PETIT 
PAiN-D'ÉPICE, differe de la précédente par fa forme moins 
comprimée & par fon ombilic moins évasé dans fon orifice, mais 
bordé d’un bourrelet assez faillant. L'espèce de rigole formée par 
le cordon ombilical & par le bourrelet de Pombilic, est aussi plus 
étroite. La robe est blanche ou blanchâtre, jaspée dans deux ou 
trois zônes de fauve tendre : ces zônes ne fe voyent que fur le 
premier orbe, & la plus distincte est celle qui borde les pas de 
la fpirale. Cette Natice est orientale. Nous en avons une qui porte 
un pouce dans fa plus grande largeur, fur fix lignes de hauteur 
dans fa partie la plus convexe. 

LE MAMELON ou TETON BRUN DE VENUS ( planche xt, 
lett. H4-H4), est une Narice fort épaisse dans fon test, de figure 
oblongue ou à peu près ovale. Des fix orbes assez renflés qu'on 
y distingue, le premier est très-étendu relativement aux cinq 
autres qui forment une clavicule courte & néanmoins plus longue 
que large, dont le fommet est moins obtus qu’aigu. La ligne 
fpirale est fine & fouvent onduleuse. La coquille, lisse & luisante 
malgré fes cruës plus ou moins fensibles, est fouvent traversée 
de ftries circulaires fines & ferrées. Sa robe est d’un fauve-roux 
très-foncé, nuée de marron dans la direction des cruës : dans 
d'autres elle est fauve nuée de canelle-rougeitre & de blanchâtre, 
tantôt par zônes circulaires & tantôt par bandes longitudinales. 
On en voit enfin dont la robe est café-au-lait foncé, nuée de 
brun fur les cruës ou de violet tendre, de gris-de-lin & de couleur 
de brique. La ligne fpirale est presque toujours accompagnée de 
deux liserés ou filets, le premier brunâtre & le fecond d’un beau 
blanc : ce dernier passe insensiblement au bleu & au violet fur 


quatrieme pattie, pl. vu, fig, 4 & 5, |  Davila, Catalogue, tom. E, pag. 117; 
pag. 1$. | ait, 118 


= - 
COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


286 LA C0 N CHYMEOGLDOIG IE 


pre mens 
Coquuzxs les orbes de la clavicule. L'ombilic est d’un beau blanc, & fon 


PE MER. orifice oblong présente une espèce de bourrelet fuivi d’un léger 
Fans M _ 
Néies  enfoncement femi-lunaire. Le cordon ombilical, ou l’'apophyse 
ê Natixs. que forme en cet endroit la columelle, est peu fensible; mais 
une autre apophyse de certe columelle, vers l'angle de la levre, 
est fort épaisse , tantôt arrondie , tantôt finueuse & comme 
échancrée. Toute la columelle est d’un beau blanc : Pintérieur 
de la bouche est d’un blanc plus fale ou cendré, quelquefois café- 
au-lait ou d’un fauve-brun assez foncé , & la levre bordée de 
roussatre, Cette Natice, qui n’est point rare, est orientale & 
occidentale. On ne trouve aucune différence remarquable entre 
celles qui nous viennent de l’île de France & du cap de Bonne- 
Espérance, & celles que produisent Saint-Domingue, la Martinique 
& les Barbades. Les unes & les autres ont depuis fix jusqu’à quinze 
& vingt lignes de longueur, fur une largeur moindre d’une à trois 
lignes. Peu d'auteurs ont fait graver cette coquille (1$ 1). 

Parmi les variétés assez nombreuses de cette espèce, on distingue 
celle dont la robe est fouci vif, à l'exception du fommet & de la 
base de la coquille, qui font de couleur blanche; variété peu 
commune (1$2): d’autres qui font couleur-de-chair foible ou 
d’un blanc-de-lait, ont fur le premier orbe, près de la ligne 
fpirale , une large zône fouci-rougeitre , qui couvre aussi la 
clavicule. La variété qu’on nomme LE MAMELON CITRON, est 


(151) Lise. Hist. Conchyl. tab. 566, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 

fige 14 | quatrieme partie, planch. vur, fig. 4, 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | pag. 16, 

ge 164, pag. 133: Davila, Catalogue, tom. I, pag. 119, 
Kirch. Mus. class. 111, fig. 164. | la feconde coquille de la fixieme paire 
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. IIT, | de l'art. 125. 

tab. XXXVIII, n° 32, pag. 1153 & V (152) Davil. Catal, tom. I, pag. 118, 

tab. XLI, fig. 12 & 13, pag. 125, | la troisienne paire de l’art. 123, 


LAN C'ON:C AY E DOILOG RE 287 


entierement d’un jaune-citron peu foncé; fa coquille plus épaisse 
est aussi plus alongée. L’orifice de fon ombilic, plus resserré, est 
en partie rempli par l’apophyse de la columelle. Cette coquille 
rare , vient de l’île de Java. LE Faux TETON BLANC DE VÉNUS, 
est une autre variété (153) qui fe trouve également à l’île de 
France, à Saint-Domingue & à la Martinique. Sa robe est en- 
ticrement d’un très-beau blanc-de-neige & très-lisse , malgré fes 
cruës plus ou moins prononcées. La clavicule est plus courte & 
l'orifice de fon ombilic moins resserré que dans la précédente ; 
quelquefois, mais rarement, la partie extérieure de la columelle, 
ainsi que fes apophyses, font d’un roux-grisâtre foncé, de même 
que l’intérieur de la bouche , dont la levre est alors bordée d’un 
liseré tant en dessus qu’en dessous. Cette variété & celle qui 
précède , ne passent guère dix à douze lignes de longueur fur un 
peu moins de largeur. 

On nous a apporté depuis peu de la nouvelle Zélande une 
Natice des plus rares. Elle à quelques rapports avec la précédente 
par fa forme extérieure, qui est feulement un peu moins alongée. 
Ses fix fpires plus convexes, font distinguées par un fillon mieux 
prononcé, près duquel est une espèce de rigole peu fensible. Les 
cruës de la coquille font très-apparentes, principalement vers les 
pas de Ja fpirale. On distingue aussi fur fa robe des fillons cir- 
culairés très-fins. Cette Natice , d’un beau blanc-de-lait tant 
au dehors qu’au dedans, differe fur-tout des variétés dont nous 
venons de parler, par fon large & profond ombilic , lequel est 
pourvu d’un très-gros cordon ombilical , aplati vers la columelle 
qui le produit. Celle-ci forme encore une autre apophyse assez 
épaisse vers l’angle de la levre. M. Davila , dans fon Catalogue, 
a décrit deux Natices qui nous paroissent appartenir à cette 


(153) Seba, Locupl rer. nat, Thes. tom. III, tab, XXXVIII, fig. 235 page 115» 


RES RERTT) 


COUILLES 
PE MER, 


Fousses 
Nérites 


& Narices, 


1288 LA CONCHXYÆ&POLOGIE 


EE Es 
Coguruzs espèce (1 $ 4). Celle que nous possédons porte treize lignes de 


eme. [ongueur, fur environ quatorze dans fa plus grande largeur. 
Me LE vraAI1 MAMELON ou TETON BLANC DE VÉNUS (pl. x1, 
& Natices. Jott, H1-H2), est une Natice épaisse & lourde, de forme à peu 
près ovale & légerement comprimée du côté de l’ouverture (1 $ 5). 

Elle à depuis fix, jusqu’à fept & quelquefois fept orbes & demi, 

que distingue un fillon assez marqué. Sa clavicule, courte pour 
l'ordinaire , est quelquefois assez faillante , mais toujours plus 

large que longue , & terminée par un petit fommet aigu. Si 
quelquefois le fommet paroît obtus, c’est que la coquille a fouffert 

en cette partie, ou a été privée par accident de fa derniere fpire. 

Le premier orbe, qui forme à lui feul presque toute la coquille, 

est assez bombé : fes cruës plus ou moins fines, font assez fouvent 
croisées par des fillons circulaires de la plus grande finesse, & qui 
n'empêchent pas que la robe de cette Nartice ne paroisse lisse : 

cile est, tant au dehors qu'au dedans, d’un très-beau blanc-de- 

neige, excepté dans l'extrémité du fommet, qui est rousse ou 

brune. La partie extérieure de fa columelle est large, épaisse & 

fort extravasée , non-feulement fur l'endroit où devroit être 
l’ombilic, fi cette coquille en étoit pourvue, mais encore dans 

toute fa longueur jusqu’à l'angle de la levre, où cette excroissance 

est des plus faillances & quelquefois teinte de roussatre. Le bord 

de la levre est pour l'ordinaire mince & tranchant. Cette Natice, 

qui n’est point rare, fe trouve aux Moluques, à l’île de France, 

à Madagascar & au cap de Bonne- Espérance : elle à depuis fix, 
jusqu'à feize & dix-fept lignes de longueur , fur une largeur 


» plongeant dans l’ombilic, & à angles 
« des levres très-faillans ». Dav. Catal. 


(1 54) « Deux Nérices des Indes, rares, | 
# blanc-de-lait, lisses, à quelques plis | 
» près qui regnentautour de leur fpirale, | tom. 1, pag. 117 & 118, art. 122. 
# ombiliquées , à appendice naissant | (155) On voit cette Natice à la pl. 7, 
# du milieu de la levre intérieure, & fe | letr. X de la feconde édition. 
moindre 


EX C/O N C.H Ye ROPE OGC RE. 


7 


moindre d’une à deux lignes. On en voit, mais rarement, qui 


289 


ont jusqu’à vingt lignes & même deux pouces ou un peu plus de 
longueur. Beaucoup d'auteurs l’ont fait graver (156). 

Parmi les variétés peu nombreuses de cette espèce, on distingue 
celle dont le test est mince, d’un blanc-cendré tirant fur le 
bleuâtre , avec une zône d’un beau blanc fur les pas des orbes : 
elle n’est pas commune. Mais une variété des plus rares, est celle 
qu'on appelle le MAMELON JAUNE ou TETON DE VÉNUS ORANGÉ: 
fa robe lisse, à cruës fensibles , est d’un jaune-orangé très-foncé, 
nué de jaune-d’œuf & de rougeatre. L'intérieur de fa bouche, 
ainsi que la portion extérieure de fa columelle, est d’un beau 
blanc, & fa levre bordée d’orangé. Cette coquille, d’ailleurs 
femblable aux précédentes, vient des îles Uliasseriques. Knorr(1 $ 7) 
& Regenfuss (1 5 8) em ont fait graver une qui porte quinze lignes 
de long, fur un peu plus de feize lignes de large. Celle qu’on voit 
à Paris dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, 
est de la même grandeur. 

La petite Narice nommée le TETON DE CHAUVE-souRIS , 


(156) Fabio Columna de aquat. & ter- | 
rest. alig. anim. observ. pag. & fig. li. 
Cochlea Nivea exotica. 


I partie, pl. vi, fig. 6 & 7, pag. 17, 
& VI partie, planch. xL, fig. 2 &3, 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


Lise. Histor. Conchyl tab. s71r, 
fig. 22. 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXII, 
dise. F. 

Petiv. Gazoph. nat. part. T, tab, X, 
fig. 15. À 

Gualt. Ind. Test. Conc.tab. LXVII, 
bre 

Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IIT, 
tab. XXXVIII, fig. 9 & 10, pag. 114, 
& tab, XLI, fig. 22, pag. 120. 

ome IT. 


pag. 7$: 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 117 
& 118, art. 120 & 124. 

Nerita Mammilla. Linn. Syst. nat. 
edir. XIT, tom.I, fpec.719, pag. 1252. 

(157) Délices des yeux & de l'esprit, 
quatrieme partie, planc. vi, fig. 3 & 4, 
pag. 13. 

(158) Choix de coquillages & de 
crustacées, planc. v, figures 52 & 52, 
pag. XXXVL 

Oo 


CTEZIRE EN PRERECPENEZS 
COQUILLES 


DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Natices, 


290 LA, CONE HY LEMEO.GI E 


CARREF EN ETS 
Coquuzrs Est encore une variété de cette espèce, à fept orbes, dont la 


»e mer. clavicule faillante est de couleur brunâtre. Sa robe lisse, est d’un 
FA gris-brunâtre & roussâtre | ou d’un jaune-foufre assez foible , 
& Natices._ nué fuivant la direction des cruës de gris-olivâtre & de brunître. 
La partie extérieure de fa columelle est d’un blanc-mat, & s’ex- 
travase comme dans les précédentes : l'intérieur de la bouche est 
brunâtre ,-bordé fur la levre de grisâtre. Cette Natice rare, ne 
passe guère fept lignes de long, fur cinq & demie de large, & 

vient du détroit de Manille. Gualtieri l’a fait graver (1 5 9). 
Le TETON DE NÉGRESSE ou BRULÉ (pl. x1, lett. H3-H3), 
est une Natice assez mince dans fon test, moins alongée dans fa 


forme que les précédentes , & légerement comprimée. Ses fix 
orbes font bien distincts ; fa clavicule courte est terminée par un 
fommet aigu, à moins que la pointe n’en foit usée, comme il 
arrive quelquefois. Ses cruës font ordinairement très-prononcées, 
& d’autres fois aussi de la plus grande finesse. Sa robe lisse ou à 
fillons circulaires presque imperceptibles, onduleux & fort ferrés, 
varie beaucoup dans fes nuances. Le fond en est tantôt d’un beau 
blanc, tantôt d’un blanc tirant fur le couleur-de-chair, fascié 
fur le premier orbe de fauve, ou de fouci ou d’orangé : ces zônes, 
plus ou moins distantes entre elles, font quelquefois interrompues 
& comme formées par taches. On en voit qui ont des zônes larges 
d'un fauve-marron peu foncé, ou d’un rouge-de-brique, ou enfin 
d'un marron-rougcitre nué de fauve, de gris-bleuâtre & de 
blanchätre dans la direction des cruës, avec d’autres zônes moins 
larges , intermédiaires, de la même couleur, mais encore plus 
foncée. Dans quelques-uns les zônes ne font féparées que par de 
fimples filets ou des liserés étroits, qui fouvent même disparoissent 
pour ne laisser que la couleur du fond; mais un liseré blanc borde 
ess 
(159) Index Testar. Conchyl. tab, LXVII, lier. &. 


LA 'CONCHYLIOLOGIE. 291 


toujours les pas de la fpirale, & une large bande de la même 
couleur précéde toujours celle d’un roux-brülé très-foncé qui regne 
autour de l’ombilic. Cet ombilic, de couleur blanche, est plus 
ou moins resserré dans fon orifice, mais non entierement masqué 
par l’apophyse de la columelle. Celle-ci, qui est ronde, fort 
alongée, mince & en vive-arrête à fon bord , est extérieurement 
aussi d’un roux-brâlé, quoique fouvent blanchâtre en dessous. 
L'intérieur de cette Narice est roussâtre, ou, pour mieux dire, 
imbu des couleurs de l'extérieur ; {a levre mince, est bordée de 
blanchärr@iCc Limaçon n’est point rare : il nous vient des Phi- 
lippines & de l’île de France, peut-être aussi de la Martinique 
& de Saint-Domingue. On en voit depuis cinq, jusqu’à dix-huit 
& vingt lignes de longueur, fur quatre lignes au moins & dix- 
fept à dix-huit au plus de largeur. Peu d’auteurs en ont donné la 
figure (160). 

Le TETON D’INDIENNE cest une variété de la Natice précédente, 
dont elle ne differe que par fa clavicule encore plus courte & par 
fa robe fauve tirant fur le café-au-lait, avec une large fascie 
blanchâtre ou d’un beau blanc fur le milieu du premier orbe. 
Cette zône blanche est entre deux fuites, aussi circulaires, de 
points bruns. L’apophyse de la columelle & l’ombilic qu’elle 
recouvre en partie, font d’un brun très-foncé; mais le fond de 
la bouche est d’un jaune-blanchître tirant fur le gris-de-lin. Certe 
Natice rare, est orientale. 

Le TEroN DE siNGE, autre variété de la même espèce, a le 
fillon de fa clavicule bordé de blanc : dans tout le reste, fa robe 
est jaspée & veinée comme par zig-zags de fauve-marron, fur 
un fond blanc nué de gris-de-lin tendre. Sa couleur fauve est plus 


(160) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 566, | chylior. tabul. LXVII, diter. D. 
Fig. 15. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.lIIT, 


Gualtieri ; Index Testarum Con- | tab. XLI, fig. 20 & 21, pag. 1265 
Ooij 


ARPORERENEMERIEE 
CORQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Narices. 


RER EN 
COQUILLES 
‘DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Narices. 


dE: 
292 L.A:..C O N' CHI ETIOL O GIE. 


foncée dans une zône du milieu , que fur deux autres ; l’une fort 
large, près des pas de la fpirale, & l’autre étroite, vers la base 
de la coquille. Sa columelle, qui est d’un brun foncé , recouvre 
presque entierement l’ombilic, & les veines de l'extérieur fe 
montrent foiblement fur le fond blanchître de l’intérieur. Cette 
Natice rare, vient de la nouvelle Zélande. Nous en possédons 
une de neuf lignes de long , fur près de huit de large. 

Le TETON DE 1our, quoique différent à certains égards des 
Natices que nous venons de décrire, paroît néanmoins devoir s’y 
rapporter encore. Sa figure n’est point comprimée, dis arrondie 
& légerement oblongue , composée de fix orbes renflés, dont la 
clavicule large & courte est terminée par un fommet obtus, brun 
foncé. Le fillon de la fpirale est assez distince & de couleur 
roussatre. La robe lisse, à cruës fines, est fasciée de roux & de 
blanchâtre. L'ombilic, d’un roux-brun très-foncé , a fon orifice 
rétréci par l’apophyse de la columelle, qui a la même couleur. 
L'intérieur de la bouche est d’un blanc-tanné, & fa levre peu 
tranchante. Cette Natice orientale est très-rare. Nous en possédons 
une qui a neuf lignes de long, fur près de dix de large (161). 

Une autre variété plus analogue aux précédentes par fa forme 
oblonoue, est celle qu’on appelle LE FETON DE CHAT. Son test 
mince est légerement comprimé. On n’y distingue que quatre 
orbes, dont trois forment une très-petite clavicule terminée par 
un fommet fin quoiqu'obtus. La ligne fpirale, creusée foiblement 
en goutticre, est fuivie d’un léger renflement fur les pas des orbes. 
La robe blanche ou roussâtre de cetre Natice, est à cruës fines. 
longitudinales & à fillons circulaires, nombreux & bien distincts, 
quelquefois même très- prononcés fur le milieu du premier orbe. 
L'apophyse blanche de la columelle est assez mince, & recouvre 


(x61) Hise, Conchyl. tab. 559 ; fig 2. 


LAMICIO NC HNTER OMRIOIGILE. 293 


un peu l’orifice oblong de lombilic, mais fans le masquer. Une 
légere finuosité faite en gouttiere occupe l’angle- de Ia levre. 
Tout le reste de l’intérieur est aussi d’un beau blanc , & la levre 
tranchante dans fon bord. Cette coquille vient, à ce que l’on 
croit, de la nouvelle Zélande. Nous en possédons une qui porte 
onze lignes & demie de longueur, fur environ neuf lignes & demie 
de largeur. 

La FÈve NAINE (pl. x1, lett. Q-Q), est une petite coquille 
qui tient autant des Limacons à bouche demi-ronde, que de ceux 
à bouche aplatie. Sa figure plus large que longue, est assez convexe 


en dessus, mais aplatie en dessous. Son test, plus mince qu'épais, 


forme cinq à fix fpires plus ou moins fensibles, fuivant que le 
fillon qui les distingue est plus ou moins marqué. Sa clavicule 
large & plate, est terminé par un fommet obtus. La robe de 


ce petit Limaçon est d'autant plus lisse, que les cruës n’y font 


point apparentes. Elle est ou blanche, ou couleur de chair, ou 
rose, ou roussâtre, où jonquille, ou olive fans mélange ; mais 
plus communément elle est de couleur tannée, fauve tendre ou 
olivâtre, avec des marbrures & des veines longitudinales , quel- 
quefois en zig-zags, de fauve foncé, de marron-brun, de violet 
ou de cramoisi-brun : dans quelques-uns ces marbrures font 
distribuées régulierement par bandes circulaires plus foncées , 
fans taches ni vénules; dans d’autres ces bandes font en chaïnertes 
marron-brun , dont les mailles font à peu près rondes. Deux de 
ces zônes plus décidées que les autres regnent principalement, la 
premiere fur les pas de la fpirale, la feconde vers fa base de [a 
coquille. On voit fur certe base, qui est comprimée ou légerement 
convexe, une excroissance large , à peu près circulaire & d’un 
beau blanc , qu'on peut regarder comme une production de læ 
columelle. La partie extérieure de cette columelle est courte. 
épaisse, creusée en portion de cercle & comme échancrée à fon 


| 
COQUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérires 


& Natices. 


| 


COUILLES 
DE MER. 


Fausses 
Nérites 


& Narices, 


194 L'A CON C H VE MROGL'OG KE 


extrémité. L'excroissance dont nous venons de parler, au lieu 
d’être blanche, est quelquefois fauve, ou d’un couleur de chair 
tendre, ou gris-de-lin clair. Extérieurement la levre est bordée 
d'un bourrelet blanc fouvent assez épais , lequel produit une 
arrète presque imperceptible autour de l’excroissance de la partie 
centrale. La bouche irréguliere ou à peu près triangulaire de ce 
Limaçon, laisse voir intérieurement les mêmes couleurs que fur 
la robe, mais plus foibles, parce qu’elles pénétrent le test. Cette 
petite Natice vient de l'ile de France & des Moluques, & porte 
depuis deux jusqu’à fix lignes dans fon plus fort diametre. Ces 
dernieres , grandes dans leur espèce, ont à peu près trois lignes 
de hauteur ou de convexité. Quelques naturalistes en ont donné 
la figure (162). 

On connoît un autre petit Limaçon qui paroït n’être qu’une 
variété d'âge du précédent. Sa figure est plus arrondie, fon test 
papyracé, & fa couleur blanchâtre. Le bord de fa levre , mince 
& tranchant , n’est point terminé par un bourrelet comme dans 
le précédent : fon volume est aussi beaucoup plus petit. Une 
fingularité accidentelle que nous avons remarquée dans plusieurs, 
c'est un trou fait par la piqure de quelques vers marins, fur le 
centre de l’excroissance de la base, & qu’il faut bien fe garder 
de prendre pour un ombilic , d'autant mieux qu’il en a toute 
l'apparence. 


(162) Aldrov. de Testac. lib, IIT, 
pag. 3653 fig. 12. 

Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. 
Gb. III, de Testac. tab, X11. Nerites. 


| est représentée grossie au microscope. 
Ruysch, Theatr. animal. de exang. | of Jam. tab. 40, fig. 3, pag. 401. 


Kirch. Mus. class. 111, fig. 212. 
Idem. 
Browne, The civil and natural, hist. 


aquat. lib. IIT, de Testac. tom. IT, Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab. LXV, 
cab. XI1, Nerites. lie. c &1. 

Bonanni, Recreatio mentis & oculi, Seba, Locupl.rer.nat. Thes.rom, IIT, 
class, 111, fig, 212, pag. 140. Elle y | cab. XXxXv11. Sans numéro, 


LAMCGDINC H Y EI 


LATE 


OLOGIE. 295$ 


2 


3 


FAMILLE, SEBPTIFPME 
LIMACÇONS 
A: BOUCHE APEATHE, 
DIvisés EN DEUX GENRES. 
Genre I. SABoTs élevés. | Genre II. Sasors HE 


Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir une forme 
conique plus ou moins élevée, avec une base plate, ou concave, 
ou légerement convexe, ombiliquée ou non, & une bouche chlongue 


ou ovale très-aplatie, fermée d’un opercule pierreux ou cartilagineux. 


G EN RE PURE M IVEUR- 
SABOTS ÉLEVÉS, 


DIVISÉS EN TRENTE-QUATRE ESPÈCES. 
PUS ENCRRNITE 


Sabots tuberculés, dont la base est convexe ou boursoufflée, fans ombilic, l'intérieur 
dépourvu de nacre & la bouche fermée d’un opercule carrilagineux. 


PRESENT RES MEN PTT 
& £ Toit Chinois ou la Pagode, s’e- cés ,àarobe d'ungris-brunätre, à base Coquirrss 
levant obliquement en cône, à plu- granuleuse, & à bouche intérieure- DE mr. 
sieurs étages chargés de tubercules, ment cannelée; des Indes orientales, Sabors élevés, 
& à robe roussatre & brunâtre , dont Lister ; Hist. Conchyl. tab. 644, 
les cordelettes font inégales & ra- Jig. 36. 


- j : Il ; ; 
boteuses ; des Indes orientales, p/. || Fa petite Pagode , aussi de forme élevée 


HIT helene eo qe + co À & tuberculeuse, à base grossiere- 
La Pagode papyracée, de même forme, ment boutonnée, & à robe grisâtre 
mais dont les cordelettes & les tu- & roussätre , rubanée de brunatre : 


bercules éragés font moins pronon- peu commune, planche XIII, + , 6 


296 LA CONCHYEIOLOGIE. 
Era 2n 

COQUILLES ESPECENLT FYS'E GE AIT 
DE MER. 


Sabots non tuberculés, à ffries granu- || La Tulipe, Sabot élevé en cône obli- 


Sañots élevés. 


leuses, dont la base est convexe, fans 
ombilic, l’intérieur nacré & la bouche 
fermée d'un opercule cartilagineux. 


Le Sabot Magellanique , s’élevant obli- 
quement en cône très-pointu, dont 
la base est fort convexe, à test min- 
ce, à cordelettes circulaires granu- 
leuses, & à robe d’un gris-rougeâtre, 
pointillée par lignes aussi circulaires 
de cramoisi-brun : des plus rares, 
PAABCRE LE RTE ANNE Eee eUl 


Variété plus petite , de mème forme, 
‘à fillons circulaires fins & granuleux, 
à robe roussâtre mélangée de couleur 
de brique tendre & non pointillée 
de brun ; des mèmes parages. Gualr. 
Ind, Testar. Conchyl. tab. LxI, 
rrtoec, 
La Pomme de Grenade, formant un 
cône oblique très-élevé, dont la base 
est boursoufflée, la bouche à peu 
près triangulaire , & la robe blan- 
chatre , marbrée par flammes longi- 
tudinales, onduleuses & en Z19-Zags 
de canelle-rougeatre & d'orangé 
foncé , à intérieur d’une belle nacre: 
Limaçon extrèmement rare; de la 
nouvelle Zélande. 


Variété formant un cône oblique, plus 
effilée que la précédente, à corde- 
lettes circulaires grosses & fines, ta- 
chetées de fauve-brun: rare. Rumph. 
Thes, Cochl, tab. xxXr, lire, 8. 


que , dont la base est boursoufilée, 
à robe cannelée circulairement & 
maïbrée de taches longitudinales 
rougeâtres , disposées par zônes, fur 
un fond jaunâtre , à bouche nacrée 
fermée d’un opercule cartilagineux : 
peu commune & orientale, planche 
RLIT: Manet 0 et TOR LES 


La fausse Tulipe, de figure conique , 


plus étroite & plus élevée que la 
précédente, à robe lisse & à flammes 
longitudinales d’un fauve-rougeûtre, 
far un fond blanc-roussatre; du golfe 
Adriatique. Bonan. Recr. ment. & oc. 


class. III, fig. 97, pag. 125. 


ESPECE IV. 


Sabots firiés , dont la base esr convexe, 


ombiliquée, l’intérieur nacré & l’oper- 
cule cartilagineux. 


La Dent de chien, petit Sabot des côtes 


de France , élevé en cône oblique, 
peu convexe dans fa base, à robe 
blanchatre, fillonnée circulairement 
& rayée de lignes longitudinales, 
fines & onduleuses , rougeatres , 
Hlasche meiM eee RL ATX 


La Dent de chien orientale, de mème 


forme, mais plus grande , à fillons 
circulaires , piquetés régulierement 
de brun & de noir, fur un fond 
blanc : rare. Gualt. Ind, Tesr, Conc. 
tab, LXI,. lists Hs 

ÆESPECE 


LAW CO N CH ME ME OIGI E. 


” 


EÉSPECE V. 


La Toupie à liserés, s’élevant oblique- 
ment en cône, dont la base est con- 
vexe & légerement ombiliquée; à 
orbes renflés, fillonnés circulaire- 
ment, & ornés de lignes aussi circu- 
laires brunes, fur un fond roussâtre ; 
l'intérieur est nacré, & la bouche 

ermée d’un opercule cartilagineux. 
Orientale & rare, planche XI11. R 


La Toupie à liserés fondus , de forme 
à peu près femblable à la précédente, 
à ftries fines coupées par des cruës 
qui produisent une espèce de réseau; 
le fond de la robe est d’un brun- 
roussatre, avec des lignes circulaires 
d'un brun plus foncé : très-rare, 


ESPECE. VI. 


Le Sabot tourné, formant un cône peu 
oblique, mais foit élevé, dont la 
base étroite est convexe & ombili- 
quée; les pas des orbes, très-pro- 
noncés , font pourvus de deux cor- 
delettes qui tournent avec la fpirale; 
la robe blanche est flambée de cra- 
moisi, & la bouche fermée d’un 
opercule cartilagineux : rare, planche 
ADN a a En etes o alelét ei Q 


Le Sabot tourné, à tubercules, s’élevant 
aussi en cône oblique, mais à base 
large ; deux grosses cordelettes ma- 
melonnées fuivent les pas des orbes; 
la robe est marbrée & veinée de 
brunatre, fur un fond grisatre. Orien- 
tale & rare. 


Tome IT. 


297 


Le Boutonnier, Sabot conique , à base 


large, ombiliquée , à rides longitu- 
dinales, & à pas des orbes bordés 
d’une profonde cannelure, où regne 
un rang de tubercules ou boutons : 
rare, & représenté grossi au micros- 
cope, planche-XTII, 0 RO 


ESPECE VII. 


La Pirouerte, petit Sabot conique , peu 


commun , à base convexe, légere- 
ment ombiliquée , à columelle ter- 
minée par une finuosité qui produit 
une petite dent, à orbes fillonnés 
circulairement & bordés d’une grosse 
cordelette ; fa robe est d’un gris- 
bleuâtre, piquetée de brun ; fa 
bouche blanche, non nacrée, est 
aussi fillonnée, & fermée d’un oper- 
cule rond, cartilagineux, mince & 
fauve : orientale. Æ/drov. de Testac. 
lib. IIT, pag. 36$ , fig. 113 & Lise, 
Hise, Conchyl, tab. G$4, fig. $4. 


ES PE CE MOVIE 


Le Pavot, s’élevant en cône peu obli- 


que, dont la base est à peine convexe, 
mais pourvue d’un petit ombilic très- 
profond ; les orbes, renflés vers la 
base , font à fillons circulaires fins 
& granuleux , fasciés & rachetés de 
rouge ; l’opercule est cartilagineux , 
plaiche soirs 1." "OPA Te 


Le Pavot boutonné, à contours plus 


grossiers , à base large & plate, à 
robe blanche, nue de vert $& marbrée 
de cramoisi,, à cordelettes circulaires 


Pp 


CoqQuiLLes 
DE MER. 
Sabots élevés. 


LA CON CH YF MODMAO:G LE: 


298 
AREAS 
pi boutonnées , mêlées d’autres plus 
OQUILLES 
fines cranulées. Guale. Ind. Testar. 
DE MER. 9 


Sales Conchyi. tab. LX, lite, 8. 


ESPECE IX. 


Sabots à base concave , profondément 
ombiliquée, & à bouche nacrée, fermée 
d’un opercule cartilagineux. 


Le Sabots à cordons, s’élevant oblique- 
ment en cône, dont la base large & 
peu concave est profondément om- 
biliquée, à robe ornée de fillons 
granuleux & de lignes circulaires 
brunes, fur un fond blanc: fort rare; 
de la nouvelle Zélande , planche 
LCR TES. ile ehnie ete 


ES D'EGCIEN Xe 


Le Sabot à plate-forme, dont la base 
concave est ombiliquée ; fes orbes 
renflés, offrent un petit aplatisse- 
ment fur les pas de la fpirale, & des 
flammes longitudinales en zig-zags 
cramoisi, {ur un fond blanc : rare, 

, planche KILL4,9 2 540 LL INEN 


Le Coutil, Sabot fort rare, de forme’ 


# LA \ e 

élevée, à pas des orbes ayant un 
petit aplatissement festonné, à robe 
ridée longitudinalement, &àbandes 
bleues , fur un fond blanchître. 
Knorr, Délices des yeux & de l’esprie, 
IF. part. pl. XXIII, fig. 2, pag. 43. 

ESPECE XI. 


Le grand Entonnoir , Sabot oriental , 
àbase très-large &concave, fillonnée 
circulairement & profondémentomr- 


biliquée ; fes orbes aplatis font à 
ftries fines longitudinales, & fa robe 
d'un beau vert-de-gris vif ou olive- 
DEC PIERRE KIT, + à «+ 


Le petit Entonnoir , de mème forme , 
X A 
àrobe raboteuse, decouleur brunâtre 
& violâtre, planche x1II. . . . M 


La Bouteille, grand Sabot, de forme 
plus élevée , à base large , festonnce 
dans fon bord; l’orifice de l’ombilic 
est d’un rouge-de-corail, rayé de 
rouge-brunâtre ; les orbes aplatis 
font à cannelures longitudinales, & 
la robe blanchätre & verdâtre: rare, 
PienoRe STE AR AUBENNNE 


ESPECE XII. 


Sabots dont la base très-concave n’est 
point ombiliquée, à bouche nacrée, 
fermée d’un opercule cartilagineux. 


Le Bonnet vert, de forme conique 

élevée, à base large très-concave , 
à robe d’un beau vert-de-gris, nuée 
de gris-de-lin tendre, & à canne- 
lures ou rides longitudinales peu 
prononcées: fort rare; de l'île d’Am- 


boine & de la nouvelle Zélande. 


La Rotule, Sabot de mème forme, 
quoique moins élevée; fes orbes 
cannelés ou ridés longitudinalement, 
font festonnés vers leur base : rare, 
PRIME RETIENS JP CNPERCR 


EsPEcE XIIL 


Sabots dont la base plate est fans om- 
bilic ; l'extrémité de la columelle 


ÉAMOON CH Y ETOMOINGEE. 


299 


corse, concave & la bouche nacree, 
fermée d’un opercule cartilagineux. 


La grande Pyramide , très-éleyvée dans 
le) 2 
fa forme, & composée de douze à 
(2 
quinze orbes, à cruës fensibles & à 
robe blanchatre. Gualt. Ind, Testar. 
Conchyl, tab. LIX, lire. p. 


Le grand Sabot pyramidal ou le grand 
Cul-de-lampe , à robe panachée, 
marbrée ou flambée de brun, de 
cramoisi & de vert, planche XII. Bi 


Le Cul-de-lampe mamelonné, de 
même forme, mais avec un renfle- 
ment mamelonné qui borde le pas 
de chaque orbe : peu commun. 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, fig. 3. 


Le Cul-de-lampe alongé , auquel fa 
base moins large donne une forme 
plus étroite & plus efhilée ; fa robe 
blanche est panachée d'olive & de 
vert-de-gris. Rumph. Thes, Cochl. 
tab. XXI, lit. B. 


Le petit Cul-de-lampe, élevé dans fa 
forme , à plis longitudinaux qui ren- 
dent le bas de chaque orbe légere- 
ment épéronné , à robe blanchître, 
panachée de verdâtre & derougeitre, 
planche KIT. 105 lstsie Des s1B3 


ESPECE XIV. 


La Poire, Sabot conique, fort élevé, 
à orbes peu renflés , à base médio- 
crement large & légérement aplatie, 
à robe blanchâtre, tachetée de cerise 
& de cramoisi, avec des fuites cir- 


culaires de petits grains ou tuber- 
cules : rare, planche XIII. . . . . 1 


La Poire marbrée , aussi de forme co- 
nique élevée, à cordelettes circu- 
laires, onduleuses & granuleuses , 
à robe blanchâtre , tachetée de cra- 
moisi, fur des flammes ou marbrures 
moins foncées:rare. Lise, Hist. Conc. 


tab. 631, fig. 18. 
EÉSTPEIC E UXVE 


Sabots dont la base est plate, l’extré- 
mité de la cotumelle torse, cannelée, 
concave, & la bouche fermée d’un 


opercule cartilagineux. 


La Renoncule , de forme conique éle- 
vée , à base large , chargce de fuites 
circulaires de petits grains, & à robe 
flambée longitudinalement de cra- 
moisi, fur un fond blanc nué de 
vert; de l’île de France, planche 


SC PT AUS ET ES Pat Gt 


La fausse Renoncule, de mème forme, 
à cordelettes de la base plus pronon- 
cées , à fuites circulaires de boutons 
plus gros fur les orbes, & à robe 
verdâtre , marbrée de rougeître- 
cramoisi : fortrare; de la nouvelle 
Zélande, planche XIII. . . , . G2 


La petite Renoncule, à grosses can- 
nelures circulaires fur la base, àrobe 
A LA 
roussâtre , marbrée de brun-rou- 
geûtre, & chargée de fuites circu- 
laires de gros grains. 


Ppi 


os | 


COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


LA CON CHE EIRE" O G l'E. 


300 
RDF ED LS 
Û VI 
COQUILLES ESPECE X 
DE MER. Le Sabot bourgeonné , de forme coni- 


# J \ 
Sabots élevés. que élevée, à base large tuberculée, 


à columelle torse , produisant une 
cavité fans ombilic, & à robe bou- 
tonnée, blanchatre & feuille-morte, 
marbrée de rouge-cramoisi , planche 
RATE MATTER er che date DL) 

Le Sabot vert bourgeonné, variété du 
précédent , à base blanche , dont les 
tubercules font moins fensibles, & 
à robe boutonnée , vert-de-gris vif, 
ornce de taches brunes: rare. Rumph. 
Thes. Cochl, tab. XXI, fig. 9. 

Le Sabot cerclé, très-élevé dans fa 
forme, à large base fillonnée, à orbes 
peu distincts & comme mulripliés. 
par des fillons circulaires, onduleux, 
profonds & tuberculés, à robe blan- 
châtre , marbrée comme par bandes 
longitudinales de vert-de-gris vif : 
LC AA RUE 1. 4144 MT 


ESPECE XVIT 


Sabots dont la base est plate, l'extrémité 
de lacolumeiletorse,concave,cannelée 
& dentée, ainsi qu’une portion de la 
levre, à bouche fermée d’un opercule 
cartilagineux. 


Le Sabot chiné, de forme conique éle- 
vée, à base large, fillonnée, & à 
réseau granuleux fur la robe, dont 
le fond verdatre est marbré de violet 
& de cramoisi, planche XIII. . Li 

Le Sabot granuleux , plus élevé dans fa 
forme, à robe fillonnée circulaire- 


ment & très-finement granulée , 
PAL OUS ER S CONSO RER | 


Le Sabot Peau de chagrin, autre varicté 
de même forme , à robe plus gros- 
_sierement boutonnée ; fa robe verte 
& blanche est mouchetée de cra- 


s 


moisi, planche XIII. . . . - « L3 


Le Cardinal, très-élevé dans fa forme , 
à robe fillonnée, granuleuse & tu- 
berculée , panachée de pourpre & de 
cramoisi, fur un fond blanchâtre , 


planche XII ..... ss... C 


Le Cardinal vert, grand Sabot de mème 
forme , à plusieurs fuites circulaires 
de boutons & de tubercules , & à 
robe blanche panachée de vert foncé. 
Gualr.Ind.Testar. Conchyl. tab. LXI, 
lité. b-D. 

Le Sabot boutonné, à base farge, à 
orbes chargés de quatre rangs cireu- 
laises de boutons , plus gros vers le 
bas de chaque orbe, à robe blanche, 
marbrée de vert & de cramoisi : peu 
commun. Jbjd, rab..EX,, litt..v.. 


La Peau de chien, variété plus petite 
& plus pointue, granuleuse ou can- 
nele fuivant fa longueur , à robe 
blanche nuce de vert-de-gris, inté- 
rieurement nacrée & fillonnée : fort 
rare ; de la nouvelle Zélande. 


EsrEecEs XVIILH 


Sabots dont l'extrémité antérieure de 
la columelle est un peu recourbée., 
Jans dents ni cannelures & fans pro- 
duire aucune cavité [ur la base, qui 


LAMICIO!N C EH Y ENOMOIGIE. 301 


est plate, à bouche fermée d’un oper- || Le fruit d'If, petit Sabot élevé, à fillons 


cule cartilagineux. 


Le Bouton de la Chine, grand Sabot 
élevé en pain de fucre, à base large, 
à orbes raboteux & irréguliers, dont 
les cordelettes circulaires font lége- 
rement boutonnées, & à robe blan- 
che, marbrée de rouge-brun, planche 
ET Ne Rte hi ee (DZ 


Le Sabot flambé, de mème forme, à base 
peu concave, à cordelettes & ftries 
granuleuses ou boutonnées , & à robe 
panachée par flammes longitudinales 
de cerise & de cramoisi foncé , fur 
un fond blanc : peu commun. Lise. 
Hist. Conchyl. tab. 631, fig. 17. 


FSPEACENXIX 


Le Sabot royal, de figure conique 
élevée , à base plate, à cannelures 
circulaires fur les orbes, qui font 
renflés vers leur base, & couronnés 
chacun d’un rang de gros festons, 
à robe blanche veine de cramoisi : 
tarte Plane XL ete 2 2 ele VO 

Le Sabot couronné , variété non moins 
rare, couronnée de tubercules, à 
cruës fensibles, & à robe verditre 
panachée de brunâtre, p/. x111. H 


ESPECE XX. 


Le Sabot rubané, de forme conique 
élevée, à orbes légerement ftriés, 
& bordés vers leur base d’une grosse 


cordelette mouchetée de cramoisi- 


brun : rare, planche X111. . . . T 


, 


granuleux fur fes orbes, dont la base 
est bordée par une cordeletre , & à 
fimmes longitudinales cramoisi, 
fur un fond blanc, planche x11. Nr 


Le Rubis, variété de même grandeuf 


&: de mème forme, mais à ftries 
circulaires moins granuleuses & 
mieux prononcées ; fa couleur est 
entierement d’un cerise peu foncé , 
planche it. 413 le le Ne 


L'Épine, petit Sabot de figure conique, 


étroite & fort élevée, à ftries fines, 
circulaires fur fes orbes, dont le bas 
est bordé d’une grosse cordelette, 
à robe tachée par zônes de rougeûtre 
& tiquetée de brunûtre, fur un fond 
grisâtre &olivâtre, à intérieur nacre # 
fort rare ; de la nouvelle Zélande. 


Le Clou, autre petit Sabot très-rare; 


de la nouvelle Zélande, de figure 
conique élevée, à base large, à ftries 
fines , & renflé dans le bas de chaque 
orbe , fond gris, rayé longitudinale- 
ment de lignes obliques, d’un brun- 
noirâtre. Gualt. Ind. Test. Conchyl. 
tab. LXÉ, lit. Ne 


La Broquette , petit Sabot fort élevé, à 


robe lisse , de couleur roussitre, 1ri- 
térieurement nacre & peu commun, 
Guale. ibid, lire. 1. 


Le Clou d'ivoire ; petit Sabot blanc, 


de figure conique , moins élevée, à 
ftries fines, longitudinales & obli- 
ques, qui vont de gauche à droite 
rare. Gualr. ibid, licr, A 


CEE ZT 


CORQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés 


qq qu om 


EU GONG ETYEDOTOG LE. 


Re 


——_—_—_—— 


COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


PRSPIE GE ULX ANNE 


Le Sabot panaché, de forme conique 


élevée, à base large, à robe lisse, 
ou dont les cordelertes font à peine 
fensibles , excepté celle du bas des 
orbes qui est grosse & rachetée ; 
le fond de la robe est d’un gris-rou- 
geâtre tendre, marbrée de fauve- 
canelle-rougeître; de la Méditerra- 
née. Zoomorphose, planc. Lx x. F2 


Le Sabot cannelé, de même forme, 


à cordelertes circulaires grosses & 
fines, veinées de rougeûtre, fur un 
fond bleuâtre, avec une grosse can- 
nelure dans le bas de chaque orbe. 


Le cannelé Adriatique , à robe rous- 


satre, tachetée de fauve fur fes cor- 
delertes , qui toutes font également 
grosses. 


Le Sabot grenu , différent des précé- 


dens, par fes cordelettes alternati- 

vement grosses & fines, & toutes 

granuleuses ; à robe d'un gris-rou- 
À À 2 

geatre, ou bleuârre marbré de rou- 
A 

geatre : peu commun. 


Le Sabot cannelé de la nouvelle Gui- 


née, petit, mais élevé : le fond 
est olivâtre & bleuâtre; à grosses 
cordeletres mouchetées de brunâtre, 
dont une plus forte que les autres 
fur la base des orbes : peu commun. 


Erich Pontoppid, The nat. hist. of 


Norw. tab. 14. Sans numéro. 


Le Sabot À zône blanche , peu élevé, 


â cordeletres circulaires & à zig-zags 


rougeûtres dansunezône blanche qui 
regne fur la base desorbes, tandis que 
leur partie fupérieure est couleur de 
chair. Knorr, Délices des yeux & de 
l'esprit, LIT. partie, pl. XIF, fig.2, 


Pag. 31. 


Le Lever de l'aurore, de forme conique 


élevée , à base étroite, à robe lisse, 
d’un beau fauve-orangé , marbrée de 
blanchâtre & de cramoisi ; il n'y a 
de cordelerte bien fensible que celle 
qui borde les pas des orbes, planche 
TT RES UE Ce RCE. 


Le Sabot riqueté, de mème forme, à 


robe lisse, d’un vert-olivâtre, mou- 
cheté de fauve ou d'orangé fonce , 
ARLES ee ais CRT 


Le Sabot veiné , de forme conique 


moins élevée , à base large & plate, 
à orbes lisses, dont la base est bordée 
d’un cordon blanc ponctué de brun, 
& le reste veiné de zig-zags rou- 
geâtres, fur un fond blanchätre, 
PIANCUE SCIE teen oise = 1e ED 


Le Sabot rayé, à peu près de même 


forme, à ftries fines, à robe blanche, 
rayée par flammes étroites , longitu- 
dinales & quelquefois rameuses, de 
cramoisi. Sonan. Recr. menr. & oc. 
class. III, fig. 171, pag. 133. 


HSPECEUX XII 


Sabots dont la base est plate, plus 


polygone que circulaire , lextré- 
mité antérieure de la columelle en 
Jpatule ou clavette courbe, la levre 


LA CONCHYLIOLOGPE. 


F 
intérieurement armée d’une vive-ar- 


réte, & l’opercule cartilagineux. 


Le Sabot épineux, de forme conique 
élevée , à orbes boutonnés, renflés- 
vers leur base, & couronnés d’un 
petit aplatissemenr, épineux dans 
fon bord , à robe d’un beau cerise 
ou d’un cramoisi vif : espèce extrè- 
mement rare; de la nouvelle Zé- 
lande, planche Lxx1x. . . . . H 


FSPE CEUX SPRL. 


4 4 


Le Sabot échancré, très-élevé dans fa 
forme , à orbes festonnés , chargés 
de plusieurs fuites circulaires de pe- 
tits grains ; à robe vert-de-gris vif 
& foncé, veinée de brunâtre & de 
feuille-morte : la levre est échancrée 
& finement dentée vers la columelle; 
de l’île de Taïti, pl. xr11. . . . & 


Le Sabot échancré, moins élevé dans 
fa forme, à orbes non festonnés , à 
robe presque lisse entierement vert- 
de-oris vif, mais à base blanche. 
Le Sabot non échancré, presque fem- 
blable aux précédens , mais fans 
échancrure , à levre dentée , à robe 
granuleuse & ftriée, festonnée dans 
le bas des orbes, de couleur blanche, 
marbrée de feuille-morte & de vert- 
de-gris: très-rare. Gualr. Ind. Testar. 
Conchyl. tab. Lx, lice. R. 


FF SPEGE EX XI V. 


La Pyramide d'Égypte, grand Sabot 
conique fort élevé, ayant un rang 


303 


de mamelons ou de petits tubercules 
fur chaque orbe , à robe blanchâtre 


————_—_—— | 
COUILLES 
DE MER. 


& à base plate: très-rare. Æ/drov. Subors élevés. 


de Tese. lib. IIT, pag. 36$. Trochus 


Magnus, 


Le Pain de fucre tuberculé , grand 


Sabot conique, fort élevé, à ftries 
longitudinales , obliques fur les or- 
bes, dont la base est largement tu- 
berculée , à fillons circulaires fur la 
base de la coquille, & à robe d’un 

lanc-rougeâtre : fort rare, planche 
TEL ue note tale de SE RCE 


La Tour armée, Sabot oriental des 


plus rares, aussi de forme conique 
élevée, à fillons circulaires, avec 
un rang de gros tubercules fur le 
milieu de chaque orbe, & à robe 
blanche , planche XIII. . . . . . P 


La Tour polygone , à base très-large , 


à ftries pe. fur les orbes, donc 
la base estaussi mamelonnée, à robe 
blanche nuée de violer & de fauve : 
fort rare. 


ESP E CERN . 


Le Sabot ciselé, de forme conique, 


élevée, à base étroite, blanche & 
fiilonnée , à robe blanchître & com- 
me marbrée d’un vert-de-gris tirant 
far le brun foncé , à cordelettes 
grenues & tuberculeuses : peu com- 
mun ; desiles Frédériciennes, planche 


XII, LS SMS NET FOIRE 


Le Clocher gothique, à peu près de 


mème forme , mais d'un volume 


304 LA CONCHYLIOLOGIE. 


DESERT 
11 \ A 
Ére robe blanchâtre 
FRERE plus nos à b ; ; 
ie. marbrée de cramoisi & de vert-de- 


gris vif, à tubercules & à cordelettes 
boutonnées, planche XIII. , . . S 


Sabots élevés, 


Le Clocher gothique ridé, aussi de 
même forme , mais à robe presque 
entierement couleur de rose, tirant 
fur la brique, & marbrée de violer, 
a tubercules ridés ou cannelés & 
granulés fuivant leur longueur , à 
bouche fillonnée, pourvue intérieu- 
rement de deux vive-arrêtes. 


Le Cabestan , petite variété des plus 
rares, de forme conique élevée, à 
base large fillonnée , à tubercules 
oblongs , ridés & granulés, qui for- 
ment un bourrelet festonné fur la 
base de ce Limaçon; il est blanc, 
nué de couleur de rose, avec des 
marbrures vertes & violettes. 

Le petit Clocher gothique , à base plate 
fiiée circulairement & festonnée 
dans fon bord, à orbes granuleux 
& tuberculés , à robe blanche nuce 
ou tachetée de verdâtre foncé. Lise. 
Hist. Conchyl, tab. 630, fig. 16. 

Le Clocher Chinois, grand & à peu 
près de même forme, mais à tuber- 
cules du bord de la base moins fail- 
lans , de mème que fur les oïbes, 
à robe blanche marbrée de cramoisi. 
Lise. ibid. tab. 619 , fig. s. 


ESP C EN EXIX NT 


Sabots dont la base est plate, & dont 
l'extrémité antérieure de la columelie 


— 


Je termine avec la levre en forme 
d'arc : Popercule est pierreux. 


L'Écritoire, Sabot de forme conique 
élevée, à robe d’un beau noir, à 
orbes renflés, dont Îes cannelures 
longitudinales, obliques & ondu- 
leuses font irrégulierement croistes 
par des cruës bien prononcées ; la 
portion extérieure de la columelle 
est entourée, tantôt de fauve foncé, 
tantôt d’un beau vert-de-sris vif, 
& l’intérieur pourvu d’une très-belle 
nacre ; Limaçon extièmement rare; 
de la nouvelle Zélande. Davila, 
Catal, tom, IT, pag. 129 , art. 148, 
pl, V, lett. x. 


FSPRECEURIR NI 


La Morille, Sabot de forme conique, 
médiocrement élevée , à orbes ren- 
flés, 


chargés de plusieurs rangs aussi cir- 


fillonnés circulairement & 
culaires de tubercules ou plis alon- 
gés , à robe blanchâtre & à bouche 
fermée d’un opercule pierreux : co- 
quille rate. planche. XII1. 24. :1W 


La Morille, à fillens circulaires plus 
prononcés , à tubercules moins fen- 
sibles, à robe blanchâtre nuée de 
roussatre, & d’ailleurs femblable à 
la précédente, 

EÉSPE GE X XNVIIL 
Le Chou ou l’Attichaut, médiocre- 
+ 11 LA \ L . 
ment Clevé, à base large, grossie- 


rementcannelce, à orbes tuberculeux 
ou 


ou chargés de plis longitudinaux , 
noueux vers le bas de chaque orbe, 
à robe d’un blanc-roussâtre : rare, 
MAROC UT Le ee 1 H 
Le petit Artichaut, moins élevé dans 
fa forme, à base très-large, légere- 
ment fillonnée ; le bas des orbes est 
éperonné ou tuilé par les plis dont 
ils font chargés ; la robe est blanche 


A  — 
EAN IC ON C:HYEL TOME IOIGILE. 


324$ 


fur la base, & à gros plis longitu- 
dinaux & ondulés, qui produisent 


Rs 
COQUILLES 
DE MER. 


un rang de tubercules tuilés dans le supors élevés. 


bas de chaque orbe ; la robe est 
orangé foncé : coquille rare. 


Le faux Concombre , moins élevé dans 


fa forme, à base plus large, can- 
nelée circulairement , à robe blanche 
ou fauve- marron, & à cannelures 


A LA . . . . 
& roussatre, & la bouche fermée longitudinales qui produisent de pe- 


utes tuiles à la base desorbes. Knorr, 

Délices des yeux & de 1 esprits 

IV. partie, pl IV, fig. s, pag. 11, 
Petit & de même forme, à base large 


d'un opercule pierreux : fort rare. 
FISPIE CE XXE X 


Le Sabot festonné, de forme conique 


élevée, à base large, à courtes rides 


LA . LA 
LR. Er : armée de longues pointes creusées 
longitudinales, à pli circulaire vers BIS SE 


en gouttiere, dües aux cannelures 
le bas de chaque orbe & fesronné SEE PRE à 
longitudinales qui regnent fur les 
otbes, à robe blanchâtre. Gualt. Ind. 


Testar. Conchyl. tab, Lx, lite. Q. 


dans tous fes orbes: rare, planche 
XIII. 


Le Sabot festonné , à rides grenues, à 


base grossierement cannelée, à robe || Le Concombre jeune , de formeclevée ; 


d’un fauve-brunâtre peu foncé, & à robe d'un bel orangé , à cannelures 
du reste femblable au précédent : 
coquille rare, dont l’opercule est 
pierreux. Gualr. Ind. Testar. Conchyl. 


LAON D XI LIL LA 
PSPECENM XXI 


longitudinales, obliques , qui ren- 
dent le contour du premier orbe 
légerement tuberculé, fans être tuilé: 
rare. 

Le Raboteux , gros Sabot à base large ; 
irréguliere , à robe inégale & plissée 
de couleur blanchâtre & roussätre. 
Lise. Hist. Conchyl. tab. 61 93 ge 15. 


Le Concombre, Sabot élevé, à base 
peu large, à orbes chargés de plis 
longitudinaux qui rendent le bas de 

chaque orbe tuberculeux , à robe FOR NECRERE 

L'Ananas, Sabot peu élevé, À base 
plate, à plusieurs fuites circulaires 
de tuiles, avec un rang de tubercules 
rant dans le haut que dans le bas de 


chaque orbe; à robe marbrée de 


Qq 


blanche où les cruës font distinctes, 
& à bouche fermée d’un opercule 
pierreux , planche XIII. . . . . D 
Le Concombre orangé , de mème for- 
- jme, à grosses cordelettes circulaires 


Tome IT, 


COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


306 


fauve & de vert-de-gris vif, fur un 
fond blanc, & à bouche fermée 
d’un opercule pierreux; assez épais, 
légerement chagriné en dessus, 
planche RIRE NE 


Le Toit de maison, Sabot à base plate, 


mais plus élevé dans {a forme, à 
rides longitudinales , raboteuses fur 
les orbes, qui font couronnés vers 
les pas de la fpirale d’un rang de 
grosses tuiles , & bordés vers le bas 
d'un rang de tubercules, planche 
LIN Le Eau: dotations 


ESPECE XXXIE 


Fa Molette d’éperon, Sabot élevé, 


quoiqu’à large base, à orbes com- 
primés, dont le bas , en forme de 
fcie, est armé de longues pointes, 
ouvertes latéralement , lesquelles 
font un prolongement des plis lon- 
gitudinaux qui regnent fur les orbes, 
à robe blanche mèlée de roussätre : 
espèce peu commune & nacrée, 
Planche, LIT.) 1.1 ne 


L'Éperon pyramidal, de forme encore 


plus élevée , à robe blanche & ridée, 
n'offrant des pointes que dans le 
contour de fa base , qui est plate, 
à cordelettes circulaires & profon- 
dément ombiliquée ; à bouche éva- 
sée , fermée d’un opercule pierreux 
fort épais, planche XIII. . . . C4 


Le grand Éperon, de forme aplatie 
ou peu élevée, à base des orbes ar- 
mée de pointes longues & courbes, 


LA CONCHYXATOLOGIE 


ouvertes latéralement, à robe lége- 
rement ridce & boutonnée, de cou- 
leur blanche nuée de jaunâtre & de 
A \ j 4 
rougeatre ; à large base fillonnce , 
fans ombilic, & à bouche fermée 
d'un opercule pierreux , planche 
DEUITS à Nana e es AMC PIECZz 


Le grand Éperon ombiliqué, de forme 


femblable au précédent , mais armé 
‘de pointes encore plus longues, à 
base pourvue d’un large & profond 
ombilic : espèce orientale & peu 
commune. 


L'Éperon usé , autre variété fort apla- 


tie , à grosses rides fur les orbes, 
dont la base n’est que légerement 
déchiquetée , à robe vert-de-mer 
& blanchître : rare. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, IV. partie, 
Pl VIII, fig. 2, pag. 13 & 16. 


Le petit Éperon blanchâtre, peu élevé 


dans fa forme, & dont les deux 
premiers orbes font bordés de lon- 
gues pointes droites, larges à leur 
base & ouvertes en dessous ; la base 
de la coquille est à cordelettes cir- 
culairesgranuleuses , & fans ombilic : 
peu commun , planche XIII. . C3 


L'Éperon commun, de forme assez 


élevée , à pointes plus obtuses & à 
robe jaunatre & verdâtre, chargée 
de lignes circulaires granuleuses ; 
fa base plate est fans ombilic : espèce 
Américaine, planche XIII, . . C$ 


L'Éperon à tache rouge, à base des 


orbes festonnce où médiocrement 


PR EEE 


LA CONCHYLIOLOGIE. Nr 
eee ere mu | 
épineuse, à trois où quatre rangs la coquille est plate dans fa base, Coounes 
de petits grains blancs , dont les in- qui est pourvue d’un large &profond 5e mer. 
terstices font brunâtres , fur un fond ombilic : la robe est olive-roussâtre Sabors élevés. 


——_—_——— 


jaunâtre & verdâtre, à columelle 
entourée de rouge vif & fans om- 
bilic. C'est le Gor de M. Adanson. 
Hist. nat. des coquillages du Sénégal, 
pl 12, fig. 10, pag. 187. 

L'Éperon commun boursoufflé , fans 
ombilic, à base armée de pointes 
plus aiguës, & à robe d’un blanc- 
verdâtre, où les fuites circulaires 
de boutons font mieux prononcées. 
Gualt. Ind. Test, Conchyl. tab. LXV, 
ditt. ». 

L'Éperon astérique, s’élevant en cône 
obtus peu régulier, à gros plis lon- 
gitudinaux qui finissent en pointes 
mousses, & à base boursoufflce 
chargée de plusieurs fuites circu- 
laires de tubercules tuilés : rare, 
planche IE JE ROULE 

L'Éperon vert, variété plus grande du 
précédent, à robe rériculée &tuilée, 
dont les rides longitudinales finis- 
sent en très-longues pointes d’un 
vert-brun foncé. Seba, Locupl. rer. 
nat. Thes. tom. IIT, tab. LIX, fig. $ 
& 6, pag. 153. 

L'Éperon royal, variété très-grande 
& des plus rares , qui nous est venue 
depuis peu de la nouvelle Zélande; 
fes otbes bombés forment un cône 
obtus fort élevé, chargé de corde- 
lettes circulaires tuilées : la base des 
orbes est armée de pointes larges; 


& violitre, & la bouche est fermée 
d'un opercule pierreux assez épais , 
de figure ovale, blanc, réfléchissant 
une nacre légerement dorée à l'ex- 
térieur. 


EsPECE XXXIIIL 


L'Éperon foleil , grande espèce , de 


forme aplatie , à intérieur dépourvu 
de nacre, à ftries circulaires ondu- 
leuses fur fa base concave & ombi- 
liquée , à ftries longitudinales obli- 
ques fur les orbes, dont le contour 
est dentelé ou armé de très-longues 
pointes, ouvertes en dessous, & 
produisant fur la base de la coquille 
un bourrelet festonné : d’Amboine, 
& extrèmement rare , planche 
DÉLITS M ee e4 dune de et See CE 


ESPECE XXXIV. 


La Fripiere conchyliologiste, grand 


Sabot fingulier, de figure conique 
plus ou moins élevée , à base plate 
ou légerement concave, ombiliquée 
ou non , à orbes renflés, raboteux, 
ftriés & comme hachés à coups de 
marteau, fe recouvrant l’un l’autre 
du fommet à la base, & plus ou 
moins chargés de diverses fortes de 
coquilles , tant univalves que bival- 
ves , entremèlées fouvent de madré- 
pores, de coraux, &c. Limaçon peu 
commun, planche XII, .,,, Cx 


Qai 


CoOQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


308 


La Fripiere maçonne , mème Sabot que 


le précédent , mais différent en ce 
qu'au lieu de coquilles & de madré- 
pores , il n’est chargé que de gallers 
ou cailloux marins, qui pour l’ordi- 
naire font de couleur roussâtre, gri- 
satre & noiratre : il est aussi peu 
commun, planche XII. . . . . C2 


La Lampe , varièté extrèmement rare 


@ 
ee 


LA CO N'CH'Y'EMOIL:O\G IE. 


des deux précédens, à base large & 
plate, pourvue d’un large & pro- 
fond ombilic en fpirale; fes orbes, 
à peine distincts, ne fe recouvrent 
point l’un l’autre : ils ne font point 
comme martelés, mais à ftries lon- 
gitudinales , obliques , très - ferrées 
& légerement ridées ; fa robe blan- 
châtre, est quelquefois parsemée 
de petites Cornes d’Ammon. 


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EF. 309 


RETIENS 


G'EUN RE SECOND: 
À PALAIS" 


DiViSÉS EN QUATRE ESPÈCES. 


SA BUO TS 


ES PIECE 


JE 


Sabots peu élevés ; dont la base ovale est pourvue d’un profond ombilic crénelé 
P » 
produisant une gouttiere fur La portion extérieure & torse de la columelle ; 


la bouche est fermée d’un opercule cartilagineux. 


Y 

re Bouton de camisole, ou {a Co- 
quille de Pharaon, petit Sabot dont 
les orbes font assez renflés, nacrés 
intérieurement, & extérieurement 
chargés de fuites circulaires de grains 
ronds ; les unes font entierement 
composées de grains cramoisi ou 
corail vif, tandis que celles qui font 
intermédiaires ont leurs grains al- 
ternativement noirs & blancs: il est 
peucommun, planche XI11, Vi-Vi 
Le même, représenté grossi au mi- 
croscope , pour rendre plus fensible 
l'admirable fymétrie des grains dont 
fa robe est ornce, planche x111. Vi 


Le Bouton de camisole, de Gorée, 


variété du précédent, & qui n’en 
differe que par des fuites circulaires 
de grains plus fins, les uns d’un 
rouge-cramoisi , les autres blan- 
châtres : entre ces fuites on en voit 
quatre à cinq fur le premier orbe, 
formées de grains roses & noirs. 


C’est le Fassec de M. Adanson, 
Hist. nat. des coquillages du Sénégal, 


pl. 12, fig. 3, pag. 182 6 183. 


| 


| 
| 


Le même, dont {a couleur est tantôt 


d’un cendré-noir & tantôt gris-de- 
L £ 


perle. Adanson , ibid. 


Le mème, à robe rougeûtre, coupée 


par cinq ou fix bandes blanchätres, 
& quelquefois marbrée de rouge, 


furun fondblancouverdatre, Adans. 
ibid, 


Le petit Bouton de camisole , de forme 


à peu près femblable aux précédens, 
mais d'un volume beaucoup plus 
petit, à ftries circulaires grenues, à 
robe d’un rouge de corail-brut, fou- 
vent entourée d’une bande tachée 
de blanchâtre & de cramoisi plus 
foncé près la ligne fpirale. C'est le 
Fujet de M. Adanson. Hist. nat. 
des coquillages du Sénégal, pl. 12, 


fig. 43 pag. 183 6 184. 


Le petit Bouton de camisole à bandes, 


de forme encore moins élevée, à 
plusieurs rangs circulaires de grains 
rouges & blancs, disposés de ma- 
niere que dans la fuite des orbes 
ceux de mème couleur fe rencon- 
rent , d'où résultent des bandes 


em 


CoOQUILLES 
DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


310 LA C0 NC EM EMMNL O G IE. 


Der ns 

Cocos alternatives rouges & blanches. Bo- moisi vif, à cavité qui tient lieu 
Sn Me nanni, Recr. ment. & oc. class. III, d'ombilic, & à levre dentée : ce 
Sabots fig. 341, grossi au microscope , petit Sabot rare , approche de celui 
aplaiis. pag: 162. que Bonanni a représenté grossi au 


microscope. Recreat. ment. & ocul. 


class. III, fig. 195, pag. 138. 
Le Bouton de camisole pyramidal , Li- 


Le petit Bouton de camisole brun, 
ayant à peu près la forme du pré- 
cédent, mais à robe d’un brun de 


café-brülé , flambée fur le pas des 
orbes de blanc-roussâtre, & quel- 
quefois irrégulierement piquetée de 
la mème couleur : peu commun. 

Le Bouton de foutane, de forme plus 
pointue fans être plus élevée, à cor- 
delettes circulaires , granuleuses , 
plus distantes entre elles, à robe 
feuille-morte & café-brülé, piquetée 
ou marbrée de blanchâtre : petite 
variété peu commune. 

Le Bouton de camisole cannelé, va- 
riété rare, s’élevant obliquement en 
cône , à orbes renflés, dont les cor- 
delettes font arrondies , grosses & 
lisses, à robe feuille-morte, tacherée 
par flammes longitudinales brunes, 
en échiquier. 

Le Bouton de camisole lisse, de mème 
forme & très-rare, à fillons circulaires 
à peine fensibles , & à robe couleur 
de rose tirant fur la brique , rachetée 
de lignes longitudinales, onduleuses 
& en zig-zags d'un rouge-brunâtre. 

Le faux Bouton de camisole , de forme 
conique élevée, à cordelettes cir- 
culaires granuleuses , à robe entie- 
rierement rouge ou d’un blanc-jau- 
nâtre , flambée d'un rouge - cra- 


maçon des plus rares, de figure co- 
nique élevée , à orbesrenflés, creusés 
dans leur milieu , & chargés de 
fuites circulaires de boutons ronds 
& faillans, à robe fauve nuée de gris- 
de-fouris mêlé de violâtre , à base 
plate fur laquelle est une cavité pro- 
fonde en forme d’ombilic, dentée 
ainsi que la levre & l'extrémité de 
la columelle, qui est en gouttiere. 


ESPECE ll. 


“ 


Sabots qui s’élevent verticalement er 


cône obtus & comprimé, dont la base 
est crès-plate © pourvue dans fon 
centre d’un ombilic fort ample qui 
laisse voir toutes les fpires jusqu’à 
l'œil de la volute ; la columelle tourne 
parallèlement aux orbes qu’elle fou- 
tient, 


Le Cadran oriental , nommé aussi 


l'Escalier , la Perspective ou la Ro- 
sette d’épinette , grand Sabot en cône 
aplati, à orbes comprimés , d’un 
blanc-roussâtre, ornés de plusieurs 
bandeletres circulaires & paralleles, 
tachetées de marron , à base bordée 
d’une cannelure tranchante précédée 
d'une cordelette & d’un fillon fin, 


L A 


aussi mouchetés de marron , & à 
large ombilic central , dont le bord , 
denté & cannelé jusqu’à la naissance 
de la fpirale , est aussi moucheté, 
de mème qu’une autre cordeletre 
qui en fuit le contour, pl. x11. . K 


Le Cadran de Coromandel , à coquille 
plus épaisse , à cordelettes plus 
nombreuses, dont les ftries trans- 
versales font aussi plus profondes, 
à robe blanchätre nuce de lilas, & 
tachetée moins régulierement de 
fauve & de marron. Lis. Hisr, Conc, 
tab. 634, fig. 22. 


Le Cadran boutonné, variété du pré- 
cédent, à robe blanchäâtre, à cor- 
delertes profondes & grossierement 
boutonnées, tant fur la base que fur 
l'extérieur de la coquille : peu com- 
mun. 


Le Cadran Américain, peu épais, à 
robe blanchâtre tachée de fauve ou 
de fouci : il differe des précédens 
par fes fillons très-fins, par fes cor- 
delettes circulaires moins grosses, 
quoique bien prononcées , & par les 
hachures ou cannelures longitudi- 
nales qui les coupent. Guak. Ind. 
Festar. Conchyl. tab. LXV, lut. o, 


Le Cadran pyramidal, à coquille épais- 
se, plus lisse & plus élevée dans fa 
forme, à pas des orbes bordés d’une 
grosse cordelette , à base lisse, dont 
la circonférence est aussi bordée de 


CONCHYETOLOGITE. 


Jr 


trois cordelettes tachées de fauve, 
fur un fond blanc & ogris-de-lin, à 
ombilic très- profond, mais bien 


plus resserre qu'aux précédens. 


Le Cadran de la nobtelle Zélande , 


de forme élevée, à base renflée , 
dont l’ombilic est fort petit, quoi- 
que très-profond , & la circonférence 
ornée de trois cordelettes ; à orbes 
lisses , fur les pas desquels est une 
zone marron déchiquetée d’où par- 
rent de petites raies de la même 
couleur; ce Cadran des plus rares, 
approche de celui que donne Gual- 
tieri, Ind, Testar. Conchyl. tab. LXV, 
lit. D. 


Le Cadran flambé, petite variéré non 


moins rare, médiocrement élevée 
dans fa forme, à orbes bombés, à 
base très -renflée , dont le petit om- 
bilic est entouré de deux cordelettes, 
& la circonférence bordée d’une au- 
tre cordelette & de deux fillons fins, 
à fond blanc rayé en zig-zags de 
fauve-fouci. 


Le Cadran gauffré ; petit, épais & 


comprimé , quoiqu’à orbes renflés, 
dont les cordelettes circulaires font 
traversées par des ftries longitudi- 
nales; fon fond blanc est fascié & 
tacheté de marron-brun très-foncé : 
fa base est pourvue d’un large om- 
bilic blanc , ceint d’une large zône 
brune : fort rare. Gualt. Ind, Testar, 
Conchyl, tab. LXV, lier, 2, 


CoqQuiLLES 
DE MER: 
Sabots 


aplatis. 


uz LA CO NIC'H MIMO'L'O.G I*E. 


EsrEcE IIl 
COUILLES 


DE MER. Petits Sabors fort obtus, dont la base 


Sabots 
aplatis, 


plate est ombiliquée. 

Le petit Moyeu, de forme conique 
très-comprimée , quoiqu'à orbes 
renflés , à base plate pourvue d'un 
ombilic profond, à orbes légerement 
ridés tant en dessus qu’en dessous, 
à cordelettes circulaires égales, fur 
un fond verdâtre, nué de blanc & 
rayonné de pourpre : Limaçon fré- 
quent à Dunkerque fuivant Bonanni, 
Recr. ment. & oc. class. I11, fig. 196, 
pag. 138 & 139, grossi au micros- 
cope. 

Le petit Moyeu piqueté, de mème 
forme , à ftries fines circulaires, & 
à robe cendrée, pointillée circulai- 
rement de rouge ou de violet-brun. 
Il est aussi représenté grossi au mi- 
croscope, par Bonanni, ibid. fig. 213, 
Pags 149. 


FSPIEICiE AY, 


Petits Sabots de forme circulaire peu 
renflée tant en dessus qu’en dessous, 
intérieurement nacrés & fans ombilic; 
une excroissance plus ou moins con- 


vexe occupe la place de ce dernier. 


L'Œül goutteux, petit Limaçon com- 
prime , à ligne fpirale tuberculeuse, 
à cordelettes circulaires, & à robe 
roussâtre , rayce de lignes fines, on- 
duleuses , formées de petites taches 


L'Œil cannelé , de mème forme, 


olive-noirâtre ; l’excroissance de la 
base est d’un blanc-grisätre, nué de 
violâtre & de roussâtre : très-rare. 
Gualt. Ind. Test. Conchyl, tab. LXV, 
lite. 5-E. 


Re n° 


ligne fpirale non tuberculeuse, 
cordelettes circulaires mieux pro- 
noncées , & à robe blanchître 
flambée de brun-noirûtre : rare, Lise. 
Hist. Conchyl. tab. 649 , fig. 44. 


L'Œii flambé, de même forme, àrobe 
> » 


lisse, fond blanc, ou roussitre , ou 
grisâtre , ambé de brun ou de noir- 
olivâtre : assez commun , planche 
UT a le ve 12 a EE SU CT 


L'Œil onduleux, de mème forme, à 


robe lisse, d’un gris-roussâtre , rayée 
de lignes fines, nombreuses & en 
zig-zags, d'un brun-tanné; l’excrois- 
sance de la base est blanche & très- 
convexe. Lise. Hisr. Conc. rab. 6s1, 


fig. 48. 


L'Œüil de chat, de mème forme, à 


robe d’un jaune-foufre , ondée & 
marbrée de gris-olivatre : l'excrois- 
sance est blanchätre. 


L'Œiül de tigre, de même forme, à 


robe d’un jaune-roux foncé, à ligne 
fpirale bordée d’une zône plus ten- 
dre , mouchetée d’olive-noirâtre , à 
excroissance de la base couleur-de- 
chait-fale , teinte d’une large zône 
rousse, & précédée d’une autre ra- 
chetée de noiratre, 


L'Œil 


RANCE O: NC H'YE TON O:G:I E. 


313 


L'Œiül arborisé, à robe blanche, bor- 
dée près de la ligne fpirale d’une 
zône branchue jaunâtre jaspée de 
noirâtre ; à excroissance de la base 
blanche & ridée , fuivie d’une zône 
grise qui borde la base : variété peu 
commune. 


L’'Œil de chien, à robe lisse d’un 
beau pourpre-noirâtre , bordée d’une 
zône blanchâtre tachée de noirâtre. 
List. Hisr. Conchyl, tab. 62, fig. so. 


L'Œil de faucon, à robe jaunâtre- 
citron , fascice circulairement de 
roux foncé. Guale, Ind. Tesr, Conc. 
tab. LXV, litt. M. 


L’Œiül de loup , à robe d’un beau cou- 
leur-de-rose foncé tirant fur la bri- 
que, & d’un beau blanc dans une 
zône qui borde la base : rare. Lise. 
Hist. Conchyl. tab. 6$0, fig. 45. 


L'Œil de loup rubané, à robe d’un 


beau rose foncé , bordée fur la ligne 


fpirale d’une fascie blanche tachetée . 


de noirâtre : représenté grossi au 
microscope par Bonanni, Recr. ment. 
& oc. class. 111, fig. 1208 & 210, 
Pag. 140. 

L'Œil de bœuf, à robe d’un beau 
rouge-écarlate ou ponceau foncé , 
bordée près de la ligne fpirale d’une 

Laï A Li LA 
zône blanchatre vermiculée de brun, 
\ D) » = 
à excroissance de la base d’un gris- 
noirâtre-plombé, bordée d’une zône 
olive , fuivie d’un ruban blanc ta- 
cheté de la mème couleur : il est 


Tome II. 


rare, Lise. Hisr, Conchyl. rab. 6so, 
fig. 46. 

L'Œil de ferpent, à robe d’un blanc- 
grisâtre tirant fur le violer-fale , 
bordée fur la ligne fpirale d’une zône 
violet-noir, à base d’un noir-olivâtre 
entourée d’une zône blanche tachée 
de noir. 

L'Œil d’autruche ou de corbeau, à 
robe entierement d’un noir-pourpre 
ou d’un gris-noirâtre, à zônes d’un 
noir plus foncé , quelquefois jaspée 
de roussâtre {ur la clavicule, à base 
entourée d’un cordon taché de blanc. 
Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab. LXV, 
lict, A. 

L'Œilde Vénus, à robed’un beau blanc- 
de-neige, fans mélange , à excrois- 
sance de la base couleur de rose. 

L'Œüil de coucou, à robe blanche ; 
bordée près de la ligne fpirale d’une 
large zône lilas foncé, à excroissance 
plombée. 

L'Œïùl de canne, à robe couleur de 
rose-fale, ornée de deux zônes d’un 
beau bleu-céleste, à excroissance 
blanche. 

L'Œil de coq, à robe d’un beau vert- 
de-mer, pointilléeou tachée de jaune 
d'œuf foncé, à excroissance blanche : 
rate. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. 
tab. LXV, lite. F. 

L'Œiül de faisan, à robe gris-de- lin 
bordée d’une large zône orangé fon- 
cé, à excroissance violette, variété 
non moins rare que la précédente. 

Rr 


CORQUILLES 
DE MER. 
Sabots 
aplatise 


Rs CR RU 
314 ELA 1€ 10 NIC HR MMOILIONG LE 


ns L’'Œiüil de perroquet , à robe ornée de 
RE zônes blanches, tachetées de cra- 
Sabots moisi, & de bandes couleur de rose 
uplatis. & jonquille vif: très-rare. 


L'Œïül rayonnant, à robe de couleur 
blanche , ornée de bandes longitu- 
dinales d’un noir très- foncé : rare. 
Représenté grossi au microscope par 
Bonanni, Recr.ment. & oc. class. 111, 


Jig- 390, pag. 168. 
L’Œül à bandes, dont la robe est di- 


visée par larges bandes longitudi- 
nales, blanches & d’un beau rouge- 


he 


écarlate ou d’un rouge-cerise : celles- 
ci ont un de leurs côtés bordé d’un 
filet moir”très - foncé : rare, Repre- 
senté grossi au micoscope par Bo- 
nanni, ibid. fig. 388 & 392, pag. 167 
6 168. 

L'Œüil à cataracte, autre variété peu 
commune , à robe couleur d'ivoire , 
divisée en plusieurs bandes par des 
rayons longitudinaux,un peufinueux, 
d’un bleu livide & bordés de noir. 
Il est aussi représenté grossi au mi- 
croscope par Bonanni, ibid. fig.39%s 
pag. 168. 


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LA CONCHYLIOLOGIE. 315$ 


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REMARQUES 


SUR LA FAMILLE DES LIMAÇONS A BOUCHE APLATIE. 


T ! ca 
ILES testacées dont nous allons parler composent Îa troisieme Remarquss. 


& derniere famille des coquilles auxquelles on a particulierement %, 


appliqué le nom de Zrmaçons. Leur figure non moins variée que 
celle des Limacçons des deux familles précédentes, les différens 
travaux dont leur test est orné, & les couleurs diversifiées qui 
s’y rencontrent , font autant d'objets dignes de fixer l'attention 
du naturaliste & l'admiration des curieux. 

La plupart des Limaçons de cette famille font d’un volume 
plus considérable que ceux de la famille que nous venons de 
décrire : d’ailleurs leur figure toujours conique, & plus ou moins 
élevée fur une base plate, ou concave, ou léserement convexe, 
l'aplatissement de leur bouche, leurs fpires plus multipliées que 
dans les autres Limaçons, & la belle nacre qui tapisse l’intérieur 
du plus grand nombre d’entre eux, font autant de caracteres à 
l'aide desquels on peut facilement les reconnoitre. 

Toutes les coquilles de cette famille ont été désignées en 
général fous le nom de Limaçons à bouche aplatie {cochlee ore 
depresso), & fous celui de Sabots ou de Toupies (Turbènes vel 
Trochi). Rondelet femble avoir attribué de préférence ce dernier 
nom à un genre de turbinées, qui larges dans une de leurs 
extrémités , finissent de l’autre rapidement en pointes : « ce que 
» les fait ressembler, dit-il, aux toupres ou trompes de quoi jouent 
» Les petits enfans » (1). Il est vrai que cet auteur a confondu 
fous la même dénomination des turbinées de différens genres, 


(1) Hoc turbinum genus à fimilitudine \ appellamus. De Piscib. part. II, de 
instrumenti quo lusitant pueri, trochos | Testac, pag. 92. 
Rrij 


Famille 
Limaçons 

a bouche 

aplatie. 


316 LAC ONG H'WEPOE OGC IE: 


Remarques, telles que des Buccins, des Cornets , des Vis, &c. mais il a été 


Famille 
des Limaçons 
à bouche 


aplatie. 


fuivi en cela par la plupart des Conchyliologistes , lesquels ont 
employé les noms latins de Trochus & de Turbo, pour désigner 
indifféremment tantôt des Limaçons à bouche ronde & à bouche 
aplatie, tantôt diverses espèces de Vis, de Cornets, de Buccins, 
&c. C’est ainsi que Lister, fans avoir égard à la forme de la 
bouche, a réuni fous le nom de Zrochus, tous les Limaçons qui 
par leur figure pyramidale, avoient un rapport plus ou moins 
marqué avec le fabot ou la toupie des enfans. M. le Chevalier 
Von-Linné n’a laissé fous le genre du Trochus, que les Limaçons 
à bouche aplatie; & il à fait un autre genre fous le nom de 
Turbo, des Limaçons à bouche ronde auxquels il joint quelques 
coquilles de la famille des Vis. Rumphius & Gualtieri ont aussi 
fait un genre particulier des Limaçons à bouche aplatie, fous le 
nom de Trochi. Mais M. Adanson qui distingue le genre de la 
Toupie { Trochus) de celui du Sabot (Turbo), n’a placé dans le 
premier que des Limaçons à bouche arrondie ou presque ronde, 
dont nous avons parlé dans la premiere famille des Limaçons (2). 
A l'exception du Bouton de camisole & de l’Éperon, on ne voit 
dans le genre du Sabor de cet auteur, que des-Burgaux & des 
Limaçons à bouche ronde, dont nous avons aussi fait mention 
parmi les Limaçons de cette famille (3). Pour nous, fans chercher 
à faire une distinction particuliere entre les coquilles appelées 
Toupies & celles appelées Saboss, nous réunirons fous ce dernier 
nom toutes celles qui, en s’élevant en cône, ont leur ouverture 
comprimée , & leur base plate, ou concave, ou légerement 
convexe, telles que font la plupart de celles que Lister, Gualtieri 
& M. le Chevalier Von-Linné ont classées fous le nom de Zrochus. 


(2) Voyez aux pages 140; 146,147 | (3) Voyez ci-dessus aux pages 49, 
& 148 de ce volume. | 99, 182,108, 109 & 124 


LIA UG'O NC H YLTOLO/GIE 317 


Quoique les Limaçons de cette famille ne portent point fur 
les côtes de France un nom différent de celui qu’on y donne aux 
Limaçons à bouche ronde, cependant les Bretons ont désigné 
une espèce particuliere de Sabot fous le nom de Sorcrere : les 
Anglois les appellent Top shell & Button shell; les Italiens Tror- 
cola où Paleo; les Hollandois Tollen , Bagyne drollen ou Pyra- 
miden ; les Allemands Scolcak, & les Malais Bia cucussan. 


Ces coquilles font en général, comme on vient de le dire, 


d'une figure conique plus ou moins élevée, quelquefois même 
fort aplatie, fur une base circulaire ordinairement des plus larges. 
Plusieurs font d’une forme élevée, renflée & extrèmement oblique, 
à cause de la convexité de leur base; ce qui leur donne beaucoup 
de ressemblance avec certaines espèces de la famille des Limaçons 
à bouche ronde : telles font par exemple le Toit Chinois ou la 
Pagode, le Sabot Magellanique, la Pomme de grenade, la Toupie 
à liseré, la Tulipe, la Pirouette, le Sabot tourné & quelques 
autres. 

Mais le plus grand nombre des Sabots est d’une forme conique 
ou pyramidale plus élevée, moins renflée & beaucoup moins 
oblique, à cause de leur base plate ou concave: tels font la grande 
Pyramide , les grands Culs-de-lampe , la Peire, le Sabot chiné, 
le Granuleux , le Cardinal, le Bouton de la Chine, le Sabot 
royal , le Rubané,. le Rubis, le Sabot panaché, le Lever de 
l'aurore, le Sabot épineux, l'Échancré, ja Pyramide d'Égypte ; 
le Pain de fucre, la Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher 
gothique, le Cabestan, le Sabot à festons , le Concombre, & 
fur-tout le Sabot appelé l'Épine, qui, par fa base étroite & fa 
forme alongée, tient beaucoup d’une coquille de la famille.des 
Vis appelée Ze Télescope (4). 


(4) Le Télescope est une de ces co- | quilles intermédiaires, qui, fuivant la 


——_—_—_————— 


REMARQUES: 


Famille 


des Limaçons 


à bouche 
aplatie. 


318 LA :C'O; NC HNÆMOLIO:G ILE); 


Lo] 


Remarques. D'autres, quoiqu'élevés dans leur forme, le font moins que 
Famille les précédens, & font de même un peu obliques ; tels font le 


des Limaçons 


à bouche Pavot, le Sabot à cordons, le Sabot à plate-forme , le grand & 


aplaïie. 


le petit Entonnoir , la Bouteille , le Bonnet vert, la Rotule, les 


Renoncules , les Sabots bourgconnés, la Morille, le Chou ou 
l'Artichaut , l'Écritoire, l’Ananas, le Toit de maison, la Molette 
d’éperon , l’Éperon pyramidal , l’Éperon royal, la Fripiere con- 
chyliologique , la Maconne & quelques autres. 

Quelques-uns enfin font d’une forme conique peu élevée, ou 
même très-comprimée : ainsi qu’on l’observe dans le grand & le 
petit Épcron, l'Astérique, l'Éperon foleil, la Lampe, les Boutons 
de camisole, les Cadrans, les petits Moyeux, & fur-tout dans 
l'espèce nommée l'Œil, qui est des plus aplaties. 


Dans tous ces Sabots les fpires vont de gauche à droite en 
descendant du fommer à la base, du moins n’en connoissons nous 
point qui les ayent de droite à gauche. Le nombre de ces fpires 


varie dans chaque espèce, ainsi que nous l'avons déjà fait observer 
dans les deux familles précédentes. Nous dirons feulement ici 


que certaines espèces n’en ont que cinq, tandis que d’autres en 
ont fix, fept, huit, neuf, dix, douze, quatorze & peut-être 


davantage. e 


Ces fpires font peu renflées dans le Toit Chinois, dans les 
Sabots Magellaniques, la Pomme de grenade, la Tulipe, la Toupie 
à liseré, le Sabot tourné , les Boutons de camisole, les Cadrans, 
les Moyeux & les diverses variétés d'Œil. 

Dans la plupart des autres Sabots ces fpires font à peine 


maniere dont on la considere, peut ap- 
partenir également à deux familles dif- 
férentes : aussi Rumphius, Lister, Gual- 
biens & M. le Chevalier Von-Linné, ayant 


moins égard à l'élévation très-prolongée 
de cette coquille qu’à la forme de fa base 
& à fon ouverture, l'ont-ils rangée parmi 
les Sabots, 


LAC TO PN"C'A V'ÉTFORP ONCE. 319 


ns 


convexes , & le plus fouvent même elles font comprimées dans 
leurs plans obliques , de maniere qu’en descendant du fommer à 
l'ouverture ces fpires femblent fe recouvrir l’une Pautre. Il est vrai 
que ce dernier caractere n’est bien apparent que dans les Fripieres 
conchyliologique & maconne. Dans les Boutons de camisole au 
contraire, ainsi que dans les Cadrans & les Renoncules, les orbes 
femblent fe recouvrir léserement en montant de l'ouverture au 
fommet. 

Plusieurs des Limaçons de cette famille ont un renflement plus 
ou moins fensible fur la base de leurs orbes, ce qui y produit en 
même tems une légere cavité tournante avec la fpirale. De ce 
nombre font la grande Pyramide, plusieurs Culs-de-lampe, les 
Cardinaux rouge & vert, le Pavot, les Dents de chien, la Tulipe, 
les Sabots tournés , le Sabot royal , le Couronné, le Rubané , le 
Sabot épineux & quelques aurres. 

Quoique la premiere fpire qui forme la base de la coquille foit 
toujours plus volumineuse que chacune de celles qui la fuivent 
& qui forment la clavicule, cependant elle est beaucoup plus 
courte que toutes celles de la clavicule prises ensemble. Ce 
caractere, qui est constant dans presque tous les Sabots, est un 
de ceux qui les distingue le plus des Limaçons des deux familles 
précédentes, où, fi l’on en excepte quelques espèces, la clavicule 
est beaucoup plus courte que le premier orbe, lequel fait à lui 
feul la majeure partie de [a coquille. C’est toujours par le diametre 
de ce premier orbe ou de la base, qu’on détermine dans es Sabots 
la largeur de la coquille. Aïnsi dans plusieurs cette base à fon 
diametre égal & quelquefois fupérieur à la hauteur de la coquille, 
comme on le voit à la grande Pyramide & à divers Culs-de- 
lampe, excepté dans la variété qu'on appelle le Cul-de-lampe 
alongé : tels font encore la Pagode ou le Toit Chinois, le Sabot 
Magellanique , la Pirouette, le grand & le petit Entonnoir, le 


REMARQUES, 
Farñille 
des Limaçons 
à bouche 
aplaties 


qu 


3:20 Le CON CHSPROTE O:GTIE. 


Remarques. Sabot à cordons, la Bouteille, le Bonnet vert, l'Écritoire , le 


Famille 
des Limaçons 
a bouche 


aplatie. 


Sabot tourné, le Sabot non échancré, les Renoncules , le Sabot 
bourgconné, la Tulipe, les Sabots panachés & cannelés, la Pyra- 
mide d'Égypte, le Pain de fucre tuberculé, le Bouton de camisole, 
le Sabot cerclé , le Toit de maison, le Sabot royal & quelques 
autres. 

Ceux dont la base est constamment plus large que la coquille 
n’est haute , font la Rotule, l'Artichaut, l’Ananas, la Morille 
& le Cabestan; mais cette largeur de la base excede de beaucoup 
la hauteur de la coquille dans la Molette d’éperon & toutes fes 
variétés , principalement dans les orientales, telles que celles 
appelées l'Éperon royal & l'Éperon foleil. Les Cadrans, les Fri- 
pieres, le petit Moyeux & l'Œil font aussi dans le même cas. 

Au contraire la base ou le premier orbe a moins de largeur 
que toute la coquille n’a de hauteur dans la plupart des Cardinaux, 
dans le Sabot boutonné, le Concombre orangé, les Toupies à 
liseré, la Pomme de grenade, la Dent de chien, la petite Pagode, 
les Boutons de la Chine, le Sabot échancré & le Rubané. Plusieurs 
enfin ont le diametre de leur premier orbe égal à la longueur 
de la clavicule , comme on l’observe assez constamment dans 
Ja Poire, le Sabot ciselé, les Clochers gothiques, le Pavot, le 
Lever de laurore , le Rubis, le Fruit d’If & le Clou; la petite 
espèce appelée l'Épine est la feule dont la longueur de la coquille 
foit à peu près le double de fa largeur. 

La clavicule produite par le reste de la fpirale , à commencer 
du fecond orbe jusqu’au fommet de la coquille , est rarement 
aussi large que longue , comme on le remarque cependant au 
Sabot tourné , aux Cardinaux rouge & vert, au Sabot non 
échancré , au Concombre jaune & à la Pomme de grenade. Elle 
est ordinairement plus longue que large, ainsi qu’on l’observe à 
la grande Pyramide, aux divers Culs-de-lampe, au Toit Chinois, 

au 


LAS GO N CH VELO OIGI.E. 321 


au Sabot échancré, au Pavot, à la Poire, aux Clochers gothiques, 
au Sabor ciselé , au Lever de l'aurore, au Sabot Magellanique, 
à la Toupie à liseré, au Sabot rubané & à plusieurs autres. 

Il en est aussi beaucoup dans lesquels cette clavicule est plus 
large que longue : tels font entre autres les Dents de chien, la 
Pirouette, la Tulipe, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille, 
la Rotule, le Cabestan, la Pyramide d'Égypte , le Pain de fucre 
à tubercules, le Bonnet vert, le Sabot bourgeonné, l’Ananas, 
lPArtichaut, le Toit de maison, la Morille, les Fripieres, le 
Sabot royal & les Boutons de camisole; mais la largeur de cette 
clavicule furpasse de beaucoup fa longueur dans tous les Éperons, 
les Cadrans , les Moyeux & toutes les variétés d'Œil. 

Quoique le plus grand nombre des Limaçons de cette famille 
ait une clavicule des plus élevées , il en est cependant quelques- 
uns dont la clavicule est aplatie ou fort peu faillante , tels font 
la plupart des Éperons, toutes les variétés de l'espèce du Cadran, 
de PŒil & du petit Moyeu; la clavicule a un peu plus de faillie 
dans la Molette d’éperon , l'Éperon pyramidal, le Royal, ainsi 
que dans la Rotule, le grand & le petit Entonnoir, la Bouteille, 
le Bonnet vert, le Sabot à plate-forme, &c. Elle est encore plus 
faillante, mais moins que dans d’autres espèces de cette famille, 
dans le Sabot épineux, les Renoncules, le Sabot bourgconné, 
les Fripieres, l'Ananas, le Toit de maison , le Sabot à festons, 
Ja Tulipe, &c. 

La pointe de la clavicule, qui forme ce que l’on appelle Ze 
fommer, est fouvent pleine & massive intérieurement , parce que 
c'est l'endroit par où l'animal adhere à fa coquille, ainsi que nous 
l'avons déjà observé dans nos Remarques précédentes. Ce fommer, 
aui dans la plupart des Sabots est des plus aigus, est obtus dans 
quelques autres, tels que ceux appelés Dent de chien, le grand 
& le petit Entonnoir , la Rotule, le Bonnet vert, le Chou, la 


Tome I]. S£ 


—————————— 


* REMARQUES. 
Famille 
des Limaçons 
à bouche 
aplatie. 


—————— 


REMARQUES. 
Famille 
des Limaçons 
à bouche 
splatie. 


gaz LA «CON GH Y'EPOI O G l'E: 


Morille , l'Écritoire , les Concombres , l’Ananas , le Toit de 
maison, les Boutons de camisole, ainsi que dans les divers Éperons À 
les Fripieres, & fur-tout dans les Cadrans, l'Œil & les Moyeux. 
Dans les autres espèces de Sabots n'est jamais obtus 
que par accident ou par quelque altération que la coquille a 
éprouvée dans cette partie : il n’est pas rare dans trouver avec 
cette difformité dans les collections des curieux. 

Dans toutes ces coquilles, la ligne fpirale qui distingue Îles 
orbes est assez fine, tantôt légerement ondulée & tantôt à festons 
plus ou moins larges, felon la grosseur des tubercules ou grains 
dont la plupart des Limaçons de cette famille fe trouvent chargés. 
Il est cependant quelques Sabots où cette ligne fpirale forme un 
filon large & fi profond que les orbes paroïissent comme détachés 
les uns des autres, fans cependant l'être en eflet; c’est ce qu’on 
observe dans les Fripieres conchyliologique & maçonne, tandis 
que le fillon femble à peine exister fur une variété de ces coquilles 
appelée la Lampe. 

Plusieurs Sabots font voir un peu au-dessous de la ligne fpirale, 
un petit renflement peu prononcé , comme on peut le remarquer 
à ceux qu'on nomme Renoncules & à routes les variétés de l'espèce 
du Cadran. La Dent de chien, la Pirouette & les Boutons de 
camisole n’en offrent qu’un très-léger indice : d’autres à la place 
de ce renflement présentent un aplatissement fur les pas des orbes, 
ainsi qu'on le voit à l'espèce nommée par cette raison le Sabot à 
plate-forme. L’aplatissement qui regne en cet endroit fur le Sabot 
épineux , est plus étroit & bordé de petites pointes : celui du 
Sabot royal est couronné de tubercules, de même que celui d’une 
autre espèce nommée par cette raison le Sabot couronné. 

Quant à la partie du premier orbe où fe trouve l’ouverture de 
la coquille, & qui porte le nom de Base, elle est convexe ou 


boursoufflée dans le Toit Chinois, le Sabot Magellanique, la 


LA CONCHYLIOLOGIE. 523 


Pomme de grenade, la Tulipe, la Dent de chien, la Toupie à 
liseré , le Sabot tourné , la Pirouetre, l'Œil & quelques Éperons. 
Elle n’est que peu convexe dans le Pavot, & légerement concave 
dans le Sabot à cordons; mais elle devient très-concave dans le 
Sabot à plate-forme, dans les Entonnoirs, la Bouteille, le Bonnet 
vert & la Rotule. Cette base est plate ou très-peu concave dans 
les Fripieres : elle n’est pas moins aplatie dans les Éperons dont 
la figure est élevée, & ce n’est qu'à cause de l’ombilic qu’elle 
paroïît un peu concave vers le centre dan$ la Lampe & l'Éperon 
royal. Tous les autres Sabots, tels que la grande Pyramide, les 
Culs-de-lampe, la Poire, les Renoncules, les Sabots bourgeonnés, 
ainsi que la xvu espèce & les fuivantes jusqu’à la xx1°, ont 
leur base presque absolument plate : quelques-uns néanmoins, 
tels que le Bouton de la Chine & le Sabot flambé, y montrent 
une forte de convexité ou de concavité. 

Le contour de la base fe présente aussi fous différens aspects 
dans les divers Limaçons de cette famille. Il forme un talus à peu 
près tranchant dans la Pirouette , le Sabot à cordons , le grand 
& le petit Entonnoir, la Bouteille, le Sabot à festons, le Bonnet 
vert, la Rotule; auxquels on peut joindre les Renoncules, les 
Sabots bourgeonnés , le Bouton de la Chine, le Sabot flambé, 
le Sabot épineux, la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre, la 
Tour armée, le Sabot ciselé, le Clocher gothique , le Cabestan, 


PISTE PRET 


REMARQUES, 
Famille 
des Limagçons 
à bouche 
aplatie. 


l'Artichaut, le Toit de maison, le Concombre, les Pagodes,, 


les Cadrans, excepté le Gaufré : enfin la plupart des Éperons , 
où la vive-arrête du contour est très-prononcée , de même qu'à 
la Fripiere nommée Lampe. 

Le talus du contour de la base est mousse & arrondi dans la 
Dent de chien, le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme 
de grenade, les Toupies à liseré, la Tulipe, le Pavot, le Sabot 
à plate-forme, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire, 


S£i 


sait NN LI CO NGC HYEMeLO GC TE 


a 
Remarques, Jes Cardinaux rouge & vert, le Sabot rubané, le Fruit d'If, le 


Famille Rubis, l'Épine & le Clou; tous ceux des espèces xx1° & xx111°, 

Gé pit de mème que la Morille, l’Écritoire & l'Ananas font aussi de ce 

&latie. nombre. Dans les espèces 1°, 11° & 1v° du fecond genre, le 
contour de la base est des plus renflés. 

Dans plusieurs Limaçons de cette famille, le contour de la 
base est encore remarquable par une cordelette qui y forme une 
espèce de bourrelet plus ou moins faillant, & qui borde aussi la 
base de chaque orbe uñ peu au-dessus de la ligne fpirale. Ceux 
qui offrent cette particularité font le Sabot Magellanique , la 
Tulipe, la Pirouette , le Pavot , le Sabot à cordons, le Rubané ; 
le Fruit d'If, le Rubis, l’Épine, le Clou, le Sabot pañaché, 
le Lever de l'aurore & toutes les variétés de cette espèce. Cette 
cordelette , qui forme une vive-arrète dans quelques Cadrans, 
est arrondie dans plusieurs autres : elle est double dans le Sabot 
tourné, où elle forme une raînure assez profonde. Dans le Bou- 
tonnier cette raînure est remplie par une fuite de grains ou de 
petits boutons à peu près ronds. Au lieu de cette cordelette on 
voit dans les Sabots nommés Pagodes une fuite de tubercules 
formant une lame mince festonnée , fuivie à quelque distance 
d'une feconde plus prononcée. Enfin dans presque tous les Éperons 
le contour de la base est bordé d’une côte mince en vive-arrète, 
armée de tubercules aplatis, entaillés d’un côté, tantôt courts. 
comme les dents d’une fcie , tantôt fort alongés, & qui tiennent 
lieu de la cordelette qu’on remarque aux espèces précédentes. 
L'Éperon foieil est le feul qui montre fur fa base une forte de 
bourrelet festonné , formé par l’entaillure de fes longues pointes , 
qui au lieu d’être latérale , fe trouve précisément en dessous, 
D’autres Sabots ont à la place de ce bourrelet & de cette vive- 
arrète, un rang de tubercules ow de mamelons plus où moins 
gros, comme on l’observe fur-tout aux Sabots bourgeonnés & au 


à NS 2 eo me 


LOMME ON: C HERO OGTIE 32$ 


£ 


Sabot cerclé, au Pain de fucre tuberculé , au Sabot ciselé , au 
Clocher gothique & au Cabestan. Ce dernier est de plus remar- 
quable par un petit rebord ou bourrelet dentelé, qui fuit le contour 
de la base & des tubercules. Le contour de la base est aussi lége- 
rement tuberculé dans les Sabots échancré & non échancré. Ceux 
qu’on nomme le Chou & le Concombre, doivent les tubercules 
de leur base aux plis longitudinaux qui regnent fur leurs orbes : 
à la place de ces tubercules est un rang de tuiles dans l’Ananas 
& dans le Toit de maison. Enfin la circonférence est informe 
& irréguliere dans les Fripieres conchyliologique & maçonne, 
étant ronde en quelques endroits, tranchante en d’autres, lar- 
gement festonnée & comme hachée à coups de marteau. Quans 
aux autres espèces de Sabots , le contour de la base n'offre rien 
de particulier : il est lisse dans ceux à robe lisse, il est ganuleux 
ou mamelonné dans les autres. 

La columelle qui foutient les orbes en les traversant vertica 
lement, est torse & pleine ou massive, à moins qu'il ne fe 
rencontre un ombilic près de Pouverture de la coquille. La portion 
extérieure de cette columelle est plus où moins prolongée, mais 
pour l'ordinaire assez courte : elle est ronde & lisse, plus ou 
moins creusée en portion de cercle, & terminée par une éminence 
peu prononcée dans les Pagodes ou Toits Chinois, dans la Dent 
de chien , le Sabot tourné , le Magellanique , la Pomme de 
grenade, les Toupies à liseré, la Fulipe & la Pirouctte. L’éminence 
plus prononcée qui termine la columelle de cette derniere ; est 
comme dans l’espèce appelée le Bossu, dont nous avons parlé 
dans lagfamille des Limaçons à bouche ronde. L’extrémité de la 
columeëlle est encore femblable à celle des précédens dans le Bouton 
de la Chine, & dans les espèces xrx°, xx° & xx1°, de même que 
dans la xxvi° & les fuivantes, jusqu’à la xxx1v° inclusivement. 
Elle est extrèmement courte & très-arquée dans cette derniere » 


ie 
REMARQUES. 


Famille 
des Limagçons 
à bouche 
aplatie. 


mm 
REMARQUES. 


Famille 
des Limaçons 
à bouche 
aplatie, 


326 EA "C'O'N'CHWYEPOLOG ÎIE: 


qui renferme les Fripieres, & l’éminence qui la termine est à peine 
fensible, de même que dans les espèces appelées l'Œil & le 
Moyeu. 

Dans d’autres l'extrémité antérieure de la columelle, plus large 
& plus prolongée qu'aux précédens, produit par fa courbure un 
léger enfoncement en forme d’entonnoir, que quelques-uns ont 
qualifié d’ombilic (5). C’est ainsi qu’elle fe présente dans la Rotule, 
le Bonnet vert, la grande Pyramide, les Culs-de-lampe, la Poire, 
les Renoncules, les Sabots bourgeonné & cannelé, le Chiné, le 
Granuleux , la Peau de chagrin, & les Cardinaux rouge & vert. 
Dans plusieurs de ceux-ci cette portion de la columelle est lisse ; 
mais elle est cannelée & fouvent dentée dans les espèces xv°, 
xvi° & xvir*. Elle est aussi un peu torse & dentée dans la plupart 
des Boutons de camisole, & de plus créusée en gouttiere par le 
véritable ombilic qui existe dans plusieurs. Elle est petite, en 
forme de gouttiere, mais fans être torse, dans le Pavot, & à peu 
près de même dans les Entonnoirs, la Bouteille & le Sabot à 
plate-forme. l 

Certe extrémité de la columelle est des plus courtes, lisse, 
échancrée , finissant en fpatule ou en clavette courbe , & ne 
laissant aucune cavité fur la base dans les Sabots épincux, dans 
ceux qu'on nomme Échancrés & non Échancrés, dans la Pyramide 
d'Égypte, le Pain-de-fucre À tubercules, la Tour armée, le Sabot 
ciselé, les Clochers gothiques & le Cabestan. 


Enfin quoique la columelle ne fe montre point à l'extérieur 
dans toutes les variétés de l'espèce du Cadran, où le milieu de 


(5) Tels font les Sabots de l’Index Voyez aussi le Catalogue de M. Da- 
Testar, tab. LiX, litt.B; tab. LX, lire. s, | vila, page 125, la premiere paire de 


P,O, 6 cab. LX1, dirt. D-D, que Gual- ! l’article 150; & page 127, les troisieme 
| & cinquieme paires de l’article 1 54. 


tieri donne pour être ombiliqués, 


LAMIGOIN CE Y L'ROHLONG LE; 327 


mserreraren 
Ja base ne présente qu’un vaste & profond ombilic, cette columelle psyarques. 


n’en existe pas moins dàns l'intérieur de la coquille; mais au lieu Famille 
A : des Limagons 
d’être verticale comme dans la plupart des autres Sabots, elle } gouche 
tourne obliquement avec le fillon de la fpirale, à peu près comme RES 
celle que nous avons décrite dans nos Remarques fur la famille 
des Nautiles (6). 
Nous avons dit ci-dessus qu’il ne falloit pas regarder comme 
un ombilic proprement dit, l'espèce de concavité en forme d’en- 
tonnoir qu'on remarquoit à la base de quelques Sabots, & qui 
n'étoit düc qu’au prolongement tortueux de la columelle; mais 
plusieurs autres Sabots, dans lesquels la columelle n’est pointe 
torse à fon extrémité antérieure, ont à la place de cette concavité 
un véritable ombilic, qui presque toujours plonge jusqu'au 
fommet; ce qui lui donne autant de profondeur que la coquille 
a de hauteur. Cet ombilic est à peine visible dans la Piroueïte ; 
il l'est un peu plus dans la Dent de chien, dans le Sabot tourné, 
le Pavot, &c. Son orifice plus évasé, en rend la fpirale plus 
apparente dans le Saboc à cordons, le Sabot à plate-forme, les 
Entonnoirs & la Bouteille. Ce même orifice de l’ombilic est encore 
évasé dans l'Éperon pyramidal, le grand Éperon ombiliqué , & 
celui qu'on nomme Usé. Il est moins fensible dans l'Éperon-Soleil, 
mais il est fort évasé dans l’Éperon royal, ainsi que dans la Lampe, : 
quoiqu'il arrive tout le contraire dans les autres Fripieres, où 
l'orifice de l’ombilic est rarement visible, étant presque toujours 
fermé ou recouvert par une portion de a columelle qui s'extravase 
fur ces ombilic fans en laisser aucune trace. 
Le vaste & profond ombilic qui occupe le milieu de la base 
dans l'espèce du Cadran, a fait donner à ces coquilles ; par fon 
admirable ftructure , les noms d’Æscalier ou de Perspective. La 


(6) Voyez aux pages 608 & 688 du premier volume, 


eo 


REMARQUES, 


Famille 
des Limaçons 
à bouche 
aplatie, 


328 LA CG ON CHMMMRO LOG ÎLE. 


fpirale interne qu'il décrit est crénelée ou godronnée dans fon 
bord , depuis l'œil de la volute jusqu’à l'orifice | où il fe termine 
en un bourrelet qui forme près du bord de la levre plusieurs 
finuosités, dont une en gouttiere. Les pas légerement convexes 
ou concaves de cet ombilic, font ordinairement lisses, mais ils 
font pourvus d’une grosse cordelette dans le Cadran gaufré. Cet 
ombilic. est beaucoup moins évasé dans le Cadran pyramidal , 
& fon orifice fe resserre tellement dans le Cadran de la nouvelle 
Zélande, qu’on a bien de la peine à distinguer les étages de l'in- 
téricur. Quoique l’ombilic du Bouton de camisole foit aussi fort 
petit à fon orifice, il n’en est pas moins profond, puisqu'il plonge 
jusque fous le fommet, excepté dans le Bouton de camisole 
pyramidal, & dans quelques autres variétés de cette espèce, où 
cet ombilic paroît rempli près du fommet par une portion de la 
columelle qui s’y est plus ou moins extravasée. Tous ces ombilics 
à bords ridés, crénelés ou dentés, occupent à peu près le centre 
de la base de la coquille. La columelle en est aussi plus ou moins 
creuse ou évidée fuivant fa longueur, A la place de l’ombilic, 
quelques Sabots , tels que l’Éperon rouge , le Concombre, la 
Morille , &c. montrent une légere concavité. D’autres, tels que 
l'espèce nommée l'Œil, y font voir au contraire une excroissance 
arrondie & plus ou moins convexe. 

L'ouverture ou bouche des Limaçons de cette famille est un 
peu oblique ou presque parallèle à la base de la coquille. Elle est 
plus ou moins comprimée ; & quoique dans plusieurs fon orifice 
foit à peu près triangulaire ou fous la forme d’un parallélogramme, 
elle est toujours presque ovale ou ronde intérieurement. Le bord 
de la levre est ordinairement mince & tranchant, & quoiqu'il 
finisse en un léger biseau dans quelques-uns, il est lisse dans les 
coquilles lisses, & dentelé ou festonné dans celles qui font ftriées. 
Dans la plupart cette levre est coudée à fa partie antérieure, où 

ellg 


LA CONCHYLIOLOGIE. 329 


elle forme une petite avance ou rigole plus ou moïns fensible, 
felon Paplatissement plus ou moins grand de la base de ces 
testacées. 

La levre de plusieurs Sabots présente , près de l'extrémité 
antérieure de la columelle, une entaillure ou échancrure assez 
profonde, ainsi qu'on peut l’observer à l'espèce nommée par cette 
raison le Sabor échancré. Il est vrai que, s’il en faut croire quelques 
curieux, cette échancrure n’est point naturelle à ce Sabot, & qu'il 
ne la doit qu'à l'artifice des brocanteurs. Ce qui paroïtroit devoir 
favoriser cette opinion, c'est qu'il existe en effet des Sabots de 
cette espèce, & que nous en possédons même un, dans lesquels 
on ne remarque point cette profonde échancrure; mais comme 
ceux-ci different d’ailleurs en quelques autres points de ceux qui 
font échancrés, ainsi que nous ne manquerons pas de le faire 
observer dans la Description particuliere que nous donnerons de 
ces Sabots : nous pensons que cette échancrure leur est toute 
aussi naturelle que l’est celle que présentent au même endroit les 
Limaçons nommés le Clocher gothique, le Sabot ciselé, le Sabot 
épineux , la Pyramide d'Égypte, le Pain de fucre à tubercules 
& la Tour armée. Quoique l’échancrure foit moins prolongée & 
quelquefois même à peine fensible dans plusieurs de ces derniers, 
on ne peut méconnoître, à la grandeur près, fa ressemblance 
exacte avec celle du Sabot échancré. On fe tromperoit donc 
beaucoup fi l'on persistoit à regarder les unes & les autres comme 
un effet de l'art ou de quelque accident furvenu à ces coquilles. 
Det plus cette échancrure est bordée d’une rigole , formée par un 
talus en vive-arrète qui fe perd dans les révolutions internes de 
Ja fpirale. Cette rigole, plus ou moins prononcée dans les Sabots 
qu'on nomme Épineux , Échancré, non Échancré , Cisclé , 
Clocher gothique & Cabestan, est presque toujours précédée de 
quelques dents courtes, parallèles à la base du premier orbe. Une 


Torre IT. Tt 


RSA PESRSAENCS 


REMARQUES: 
Familie 
des Limaçons 
à bouche 
aplasie, 


330 HA CON C HNÆBOLIOG FE. 


resp 
Remarques, feconde côte moins forte & moins tranchante que celle qui borde 


Familk  Véchancrure, regne fur la base même de ce premier orbe, & va 
des Limagons 2 que Mes , 

à bouche fe perdre, ainsi que quatre à cinq fillons fins, mais bien prononcés, 

épnin qui la fuivent, dans les révolutions internes de la fpirale. Cette 
feconde côte & ces fillons fe font fur-tout remarquer dans le 
Sabot épineux & le Clocher gothique. On ne voit que les fillons, 
fans la côte, dans le Sabot ciselé ; c’est tout le contraire dans 
Je Sabot non échancré , où la côte feule est apparente : enfin les 
fillons & la côte même disparoissent dans le Sabot échancré & 
dans le Cabestan. 

D'autres Sabots dont la levre n’est point échancrée, l'ont 
intérieurement pourvue de fillons bien prononcés, ainsi qu’on le 
voit à la Pirouette, aux Cardinaux rouge & vert, aux. Sabots 
boutonnés, au Pavot , ainsi qu’au Sabot Magellanique & au Toit 
Chinois. Dans quelques-uns de ces derniers les fillons ne fe 
montrent quelquefois que vers le bord de la levre , tandis que le 
reste de fon intérieur est lisse, mais ce n’est jamais qu’acciden- 
tellement. D’autres au lieu de ces fillons, offrent de grosses 
cannelures ou des rugosités mal prononcées, comme on l'observe 
aux Renoncules vraie & fausse, aux Sabots bourgeonnés, &c. 
Enfin [a levre de plusieurs Sabots montre au lieu d’échancrure, 
un renflement arrondi, fouvent assez faillant & grossicrement 
denté : c'est ce-que font voir entre autres le Sabot chiné, le 
Granuleux , la Peau de chagrin , les Cardinaux rouge & vert, 
le Sabot boutenné , la Peau de chien, & même le Bouton de la 
Chine, quoique ce dernier n’en offre que de légers indices. Le 
Bouton de camisole à fur le bord interne de fa levre un petit 
renflement denté qui en fuit la direction. La dent qui fe trouve 
près de l'angle de cette levre est la plus grosse & correspond à 
un mamclon de même forme qui termine la columelle. Ce 
Limacon , par le renflement de fa levre , fe trouve avoir assez 


RÉ OCRP PPT ETES SR SET 


LA CONCHYLTOLOGIE. Jr 


d’analogie avec un de la famille des Limaçons à bouche ronde, 
nommé par cette raison le Z:maçon bouche -double. 

L'opercule des Limaçons-Sabots est de nature pierreuse dans 
les uns, cartilagineuse dans les autres : mais fi dans la famille 
précédente le nombre des coquilles fermées d’un opercule pierreux 
furpasse celui des coquilles à opercule cartilagineux , c’est tout le 
contraire dans celle-ci, en quoi elle fe rapproche davantage de 
la famille des Limaçons à bouche ronde, qui possede aussi plus 
de Limacons à opercule cartilagineux, que de ceux à opercule 
pierreux. 

Nous ne connoissons de Sabots à opetcule pierreux que les 
fuivans : la Morille, l’Artichaut, le Sabot à festons les Concombres 
blanc & orangé, le faux Concombre, P Ananas, le Toit de maison 
& les deux espèces d'Éperons. Tous les autres Sabots , fans ex- 
ception, ont leur opercule cartilagineux. 

On fe tromperoit beaucoup fi l’on jugeoit de la figure de ces 
opercules , d’après l'ouverture même de la coquille à laquelle ils 
appartiennent, puisque les opercules pierreux font de forme ovale, 
quoique l’ouverture de la coquille paroisse exactement ronde ; 
tandis que les opercules cartilagineux font parfaitement ronds, 
malgré l’irrégularité apparente dela bouche qu’ils doivent fermer(7). 
Ceux-ci, qui font des plus minces & fouvent flexibles, ont leurs 
deux faces plates, ou l’extérieure peu concave & l’intérieure peu 
convexe : ils font demi-transparens, lisses & luisans ; ce qui 
n’empèche pas que leur face externe ne foit fillonnée de huit, dix, 
douze & même quinze révolutions de fpires fort ferrées, dont 
les cruës, malgré leur extrème finesse , font néanmoins fensibles. 


(7) Qui croiroit, par exemple, à voir | coquille est peut-être le plus rond qui 
l'ouverture irréguliere & bizarre du Bou- 1 foit connu? 
con de camisole, que l’opercule de çette | 


Tri) 


PRES EENERERENTEPEESES 


REMARQUES. 
Famille 
des Limarons 
ä bouche 
aplatie. 


33% ESA" C'O'N:C HF ÆEDOT'OIG l'E: 


Remarques, Du reste ces opercules ressemblent à ceux de même nature, que 
Famille nous avons décrits dans nos Remarques fur la famille des Limaçons 


des Limaçons 
à bouche à bouche ronde. 


aplatie. 


Quant aux opercules pierreux des Sabots, ils font fort épais 


& convexes fur la face externe, fur-tout dans la partie où fe font 
faits les derniers accroissemens de l’opercule : car la partie opposée 
s’abaisse insensiblement en pente douce. Cette face blanche ou 
roussâtre, est tantôt lisse, tantôt granuleuse, ou tuberculeuse 
ou ftriée, & fa circonférence est quelquefois bordée d’un petit 
bourrelet. L'opercule de l'Éperon royal est jusqu’à présent le feul 


qui nous ait fait voir une apparence de nacre; mais le plus fingulier 


de ces opercules est celui qui appartient à l'espèce nommée le 


Concombre : il ressemble fi parfaitement à celui que nous avons 


décrit comme appartenant à la Perruche verte, qu'il feroit fuperflu 


d'en donner une nouvelle description (8). La face interne de tous 


ces opercules pierreux n’a rien qui la distingue de celle des opercules 


picrreux de la famille des Limaçons à bouche ronde. 


La coquille des Limaçons à bouche aplatie est, comme celle 


de tous les autres testacées, plus où moins épaisse, fuivant l’âge 


de l'animal qui l'habite; mais en général elle est toujours assez 


épaisse, & on en trouve rarement qui foient papyracées. Les plus 


épaisses font les grands Culs-de-lampe, la grande Pyramide 
d'Egypte, la Tour armée, le Pain de fucre à tubercules, & fouvent 


(8) Voyez dans la famille des Limaçons 
à bouche ronde, ci-dessus page 101, 
la description de cet opercule de la Per- 
ruche verte. Comme nous n'avions point 
encore trouvé cet opercule adhérent à fa 
coquille, nous présumions alors, fans 
néanmoins trop l’affirmer, qu'il appar- 
tenoit à Ja Perruche verte, à cause de 


| 
| 
| 
| 
| 
| 
| 


l'exactitude avec laquelle il en fermoit 
louverture; mais ayant fait l'acquisition, 
depuis l’impression de cet article, d’un 
Limaçon Concombre auquel cet oper- 
cule adhere naturellement, nous noûs 
empressons de rectifier l'espèce d'erreur 
que nous pouvons avoir commise à cet 
égard. 


FARCGION C H YETOMOGLE: 333 


le Clocher gothique; mais le Sabot Magellanique, la Pomme de 
grenade , le Sabot tourné, quelques Cadrans, PŒil & plusieurs 
autres , font ordinairement plus minces qu'épais. 


A l'exception des Limaçons lisses dont est composée , pour la 
plus grande partie, l’espèce nommée l'Œil, tous les autres font 
extérieurement ornés de cordelettes ou de ftries presque toujours 
circulaires, quelquefois longitudinales & obliques ; à la place de 
ces ftries plusieurs ne font voir que des rides ou plis, ou même 
des cotes plus ou moins faillantes. Beaucoup ont la base de leurs 
orbes granuleuse ou tuberculée, tandis que d’autres font entic- 
rement chargés de fuites circulaires de grains ou de petits boutons 
ronds ou irréguliers : d’autres font comme guillochés, ciselés ou 
réticulés. Plusieurs font armés de longues pointes ouvertes laté- 
ralement ou en dessous. Quant aux cruës de la coquille, elles 
font très-prononcées dans quelques Sabots, mais communément 
elles fe perdent dans les rugosités dont le test est chargé. Outre 
les rides & ftries longitudinales, extrêmement fines des Fripieres 
conchyliologique & maçonne, on remarque fur les coquilles de 
cette espèce des dépressions fort irrégulieres & comme faites à 
coups de marteau, qui font les empreintes des coquilles ou fragmens 
de coquilles de toute espèce, des madrépores, coraux, gallets, &c. 
que ce Limaçon avoit attachés à fon test, & qui en font tombés 
par quelque accident. La propriété qu’à ce Limaçon d’ineruster 
fa coquille de tout ce qu'il rencontre, a du rapport avec ce qu’on 
observe dans quelques Teignes aquatiques, qui attachent à leur 
fourreau les débris des petits testacées qui fe trouvent fur Le fol 
qu’elles habitent. Si quelques-unes de ces Fripieres ne font chargées 
que de coquilles ou de madrépores, tandis que d’autres ne le font 
ge de caïlioux roulés, cela ne vient point d'un choix particulier 
de l'animal , comme quelques-uns pourroient fe l’imaginer, mais 
de la différence des plages qu’il habite, puisqu'on en voit qui 


a 
REMARQUES: 


Famille 
des Limaçons 
à bouche 
aplatie, 


CE TER EL TR 

REMARQUES. 
Famille 

des Limaçons 


à bouche 
aplatie. 


334 L'A ,C O:N'C'H Y EL TOL OS PE: 


font indistincrtement chargés de coquilles, de madrépores & de 
cailloux. 

Dans fon état naturel, la robe des testacées de cette famille 
est recouverte d’un épiderme ou périoste membraneux , dont 
l'épaisseur est presque toujours proportionnée à l’âge, au volume 
& à l'épaisseur de la coquille ; ce périoste, dont la couleur est 
ventre-de-biche, ou d’un fauve plus ou moins foncé & fouvent 
brunûtre , est assez généralement incrusté , foit en tout, foit en 
partie, d’un chancre tartareux , dur & tenace, qui, après avoir 
détruit l’épiderme, altere quelquefois le test même. De plus, il 
n'est pas rare de voir ces coquilles plus ou moins gâtées par les 
piqûres des vers marins, qui y laissent même leurs dépouilles, 
principalement fur la base & vers le fommet de ces tesracées. 

Ce n’est qu'après avoir enlevé l’épiderme & le chancre marin, 
qu'on distingue les belles couleurs de la robe de ces coquilles. 
Elle est rarement blanche fans aucun mélange; mais elle est 
fouvent d’un beau vert-de-gris vif & foncé, ou d’un vert tendre, 
quelquefois olive, feuille- morte ou vert-pré : d’autres font entie- 
rement d’un beau rouge-cramoisi, ou cerise, ou pourpre foncé : 
dans d’autres elle est jonquille ou d’un bel orangé, d’un gris- 
brunûtre, ou brune, ou noire’, ou fauve, ou marron fans mélange; 
mais plus communément elle est panachée , marbrée & veinée, 
tantôt irrégulierement , tantôt par flammes longitudinales, ou 
en zig-zags , de cramoisi, de pourpre, de marron, de canelle, 
de fauve, de vert & de violet, fur un fond blanc, grisâtre, 
roussâtre, fauve ou jaunâtre. Plusieurs de ces différentes couleurs 
fe rencontrent même fouvent fur la même coquille. On en voit 
qui font tachetées par zônes de points assez réguliers blancs & 
bruns , ou rouges, noirs & blancs, &c. &c. 

À Pexception des Toits Chinois, de ja Pirouctte, des Fripieres, 
de l'Épcron-Solcil & des Cadrans, tous les autres Limacons de 


ne à 


EAGGOIN'C HV EE VOMDO/CGITE; 33$ 


cette famille font intérieurement nacrés. Cette nacre est argentine penarques. 
& d’un bel orient dans la plupart; mais fon éclat, fes couleurs  Familie 
changeantes & fa vivacité fe font fur-tout remarquer dans le Mo 
Sabot don aie ae la Pomme de grenade & l’Éperon royal : Li 
elle montre encore des nuances assez vives dans le Sabot tourné, 

les Entonnoirs, la Boutcille, le Bonnet vert, les Renoncules, les 

Sabots bourgeonnés, l’Écritoire , les Sabots panachés & quelques 
autres, où le vert, le cramoisi , le violet, le rose & le jaune fe 
fuccedent, fur un fond argentin plus ou moins vif, felon les divers 

aspects fous lesquels on [a considere. Quant aux autres Sabots 

les nuances de leur nacre font assez douces. La portion extérieure 

de la columelle est presque toujours entierement nacrée, mais 

on y voit une bordure blanche dépourvue de nacre, Presque tous 

les Sabots ont leur levre bordée d’un liseré non nacré : de même 

couleur que la robe de la coquille. Souvent leur nacre a beaucoup 

perdu de fa vivacité par les divers accidens qui furviennent à ces 
coquilles. Quoi qu’il en foit on peut en dépouillant ces Limaçons 

de leur robe colorée, mettre à découvert leur belle nacre; mais, 

comme nous l'avons déjà dit (9), on ne doit le faire que lorsque 

la robe est fort endommagée : ce cas feul excepté, c’est gâter une 
coquille & en quelque forte la dénaturer, que de lui ôter un des 
principaux traits qui puissent la faire distinguer de fes congénercs. 

Il nous reste à observer que cette fa BTE de Éiecosl est la 
derniere de la classe des univalves qui nous présente des coquilles 
pourvues de nacre; car jusqu’à ue on n’en a point rencontré 

parmi les Cornets, les Olives, les Rochers, les Tonnes, les 
Porcelaines, les Pourpres, ni même parmi les Vis, quoique 
celles-ci avent plusieurs traits de ressemblance avec les Limaçons: 
proprement dits. 


=— 

(9) Voyez les Remarques fur la famille des Limaçons à à bouche ronde ,,ci-dessus: 
C 

piges 40 G 41, 


4 
FT D à 


TEFAL PT ALES 
REMARQUES. 
Famille 
ces Limaçons 
à bouche 
aplatie. 


3 316 EFA EC ON CH REMOLE O' G'I E. 


D'après les observations précédentes, nous avons divisé en 
deux genres la famille des Limaçons à bouche aplatie. Le premier 
genre, qui est le plus nombreux, comme on peut le voir dans la 
Table qui précede ces Remarques, présente les Sabors élevés , 
& contient trente-quatre espèces, dont les variétés les plus 
distinguées font les Pagodes ou Toits Chinois, le Sabot Magel- 
lanique , la Pomme de grenade, la Toupie à liseré, le Sabot à 
cordons , celui à plate-forme, le grand Entonnoir, la Bouteille, 
le Bonnet vert, la Rotule, le grand Cul-de-lampe & l’Alongé, 
la Poire, le Sabot bourgconné , les Cardinaux rouge & vert, le 
Bouton de la Chine, le Sabot flambé, le Sabot royal, le Clou, 
l'Épine , le Sabot épineux, le Sabot non échancré, la Pyramide 
d'Égypte, le Pain de fucre, la Tour armée, le Clocher gothique, 
le Cabestan , l'Écritoire , l'Artichaut , le Concombre jaune , 
l'Éperon pyramidal , les grands Éperons des Indes , l’Astérique , 
l'Éperon royal , "Éperon-Soleil , les Fripicres & la Lampe. 

Le fecond genre offre les Sabors aplatis, & quoiqu'il ne renferme 
que quatre espèces , il est nombreux en variétés, Les principales 
font : le Bouton de camisole, celui qui ost pyramidal, les lisses 
& les cannelés, le Bouton de foutane, le Cadran de Coromandel, 
le Cadran pyramidal, celui de la nouvelle Zélande , le Flambé 
& le Gaufré, les petits Moycux, l'Œil goutteux , l'Œil cannelé, 
P'Œil de loup , PŒil de bœuf, l'Œil de coq, l'Œil de perroquet 
& l'Œil rayonnant. 

Nous avons cru devoir retrancher de cette famille les Limaçons 
appelés la Veuve perlée, la Veuve ou la Pie, que M. d’Argenville 
y avoit placés, de même que la Sorciere & l'espèce que nous 
avons nommée la Perruche verte, qui tous nous ont paru convenir 
davantage à la famille des Limaçons à bouche ronde : la fausse 
Raboteuse y a même été transportée de l'avis de notre auteur; 
Ët quoique ces coquilles, par Îeur forme pyramidale plus ou moins 

élevée, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 337 


vu erenerane 
élevée, ayent assez de rapport avec les Sabots, cependant, vu riarqurse 


l'arrondissement de leur bouche, M. d’Argenville devoit moins Famille 
, : des Limaçons 
que tout autre leur donner place dans une famille de Limaçons, à bouche 


aplaties 


dont un des caracteres essentiels étoit, fuivant lui, d’avoir /a 
Bouche aplarie en ovale, fur-tout après avoir fait une famille de 
Limaçons à bouche ronde, où ces coquilles devoient nécessairement 
entrer. 

Nous avons encore rejeté de cette famille trois autres Limaçons, 
favoir la Lampe antique, le Limaçon terrestre de Cayenne & le 
Cornet de Saint-Hubert, que M. d’Argenville y avoit placés 
comme étant de mer, quoique les deux premiers fussent dès-lors 
reconnus pour être terrestres & le troisieme pour fluviatile. Enfin 
nous avons cru devoir rendre à la famille des Limaçons à bouche 
aplatie, l'espèce entiere de l'Éperon , que M. d’Argenville avoit 
divisée en plaçant une de fes variétés, que nous avons nommée 
l'Éperon oriental , dans la famille des Limaçons à bouche ronde, 
tandis qu’il laissoit l’autre , appelée Molette d’éperon , parmi les 
Limaçons à bouche aplatie. 

Nous avons déjà dit au commencement de nos Remarques fur 
cette famille (10), que la plupart des Conchyliologistes avoient 
rangé la coquille appelée Ze Télescope parmi les Sabots, tandis que 
M d’Argenville, Davila & quelques autres l’ont placée dans la 
famille des Vis. Ces derniers paroissent avoir plus consulté dans 
cet arrangement la figure fort alongée du Télescope, jointe à fon 
défaut de nacre, par où il fe rapproche des Vis, que l’aplatissement 
de fa base, & la maniere dont fe termine la portion extérieure 
de fa columelle , en quoi il ressemble davantage aux Sabots. 
Quoique cette derniere façon d'envisager ce testacée nous paroisse 
plus exacte & mieux fondée, nous avons cru devoir le laisser 


(10) Voyez ci-dessus, page 316. 


Tome IT. Vv 


338 LA (CONCHTITOLOGTE 


Remarqurs, dans la famille où M. d’'Argenville lavoit placé, en prévenant 


Famille toutefois que cette coquille nous paroît faire le chaînon qui lie la 
des Limaçons 


> bouche famille des Sabots à la famille des Vis. 
aplatic. 


EAN CON C HY LHROMË:O:G TE: 339 


ge PR — “y 


DES CR IRÆERON 


DE ' LA SEPTIEME FAMILEF: 


LIMACONS 
A,.5B° OU: GLHME 5-44 PARA FIRE 


DIiVIiSÉS EN DEUX GENRES. 


GORE NPRTE PURE MS I FR: 
SABOTS ÉLEVÉS, 


DIiVISÉS EN TRENTE-QUATRE ESPÈCES. 


ne To1r CHinors ou LA PAGODE ( planche xrx, lett. A), coques 

est un Sabot ordinairement fort épais, s’élevant obliquement en »r Nr 

cône , à huit à neuf orbes peu renflés, dont la clavicule presque M CT 

aussi longue que large est terminée par un fommet aigu (1). La 

ligne fpirale est onduleuse & de la plus grande finesse. Outre de 

grosses rides longitudinales, plus ou moins prononcées, on voit 

fur ce Sabot des cordelettes circulaires, onduleuses & assez ferrées, 

lesquelles font coupées par des cruës longitudinales & obliques, 

qui les rendent plus ou moins raboteuses & forment fur la robe 

une espèce de réseau. Sa base convexe ou boursoufflée est aussi 

filonnée circulairement & bordée d’une côte mince, onduleuse 

& déchiquetée, qui fe perd dans le fillon de la fpirale, où elle 

produit une fine dentelure. Le premier orbe est de plus chargé 
A 

de-lampe; maïs nous avons cru devoir 

réserver ce dernier nom pour une autre 


espèce à laquelle on le donne d'ordinaire 
méme ayec plus de raison. 


Visit 


(1) On voit cette coqui'le à la pl. 8, 
letr. À de la feconde édition. M. d’Ar- 
genville dit qu'on lui donne trois noms, 


le Toit Chinois, la Pagode & Le Cul- 


nr eemesmemetnne—s 


340 EUX OCON'GHETEDOMOCG TE 


D ns 2 | 
CogvmesitVersile milieu de f1 hauteur d’une feconde côte tuberculeuse plus 


os mer. forte & plus faillante que celle qui borde la base. Les tubercules 
ei à plus obtus que pointus, en font un peu courbes, fort faillans & 
fouvent ouverts du côté qui regarde la levre de la coquille. C’est 
à cette côte tuberculeuse, qui fe montre aussi fur tous les orbes 
de la clavicule, que ce Sabot doit fon nom de Pagode ou de Toëz 
Chinois. En effet elle donne wne idée de ces ornemens en faillie 
qui couronnent les divers étages des édifices Chinois. La robe 
de cette coquille est blanchâtre, ou grisatre, ou ventre-de-biche, 
nuée de brun, de marron ou de noirâtre : ces couleurs y font 
fouvent distribuées comme par lignes circulaires, fines & inter- 
rompues. Plus fouvent cette robe est grise, nuée de fauve peu 
foncé. Le bord de la levre est mince & festonné. Le fond de 
louverture est fillonné, luisant & fans nacre, de couleur blanche 
ou roussatre tendre, fouvent marquetée de taches rousses ou d’un 
brun-noir. La portion extérieure de la columelle est courte, 
arrondie & d’un beau blanc, quelquefois terminée par une légere 
faillie presque imperceptible. L'ouverture de la bouche est exac- 
tement ronde & non parallèle à la base, mais fort oblique. Ce 
Limaçon oriental & peu commun, vient de Pile d’'Amboine & 
des Philippines : il a depuis treize lignes jusqu’à deux pouces ou 
un peu plus de hauteur , fur douze lignes & plus, jusqu’à près 
de deux pouces dans fa plus grande largeur. Plusieurs naturalistes 


en ont donné la figure (2). 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125, 
la premiere paire de l'art. 149. 


(2) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, 


s | 
lt££, De 
Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. X, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
fe. 8 | F non pl. xxv, fig. 3 & 4, pag. 44 
Guatr. Ind, Test. Conchyl. tab. LX11, | & 4 
lt. s & c. | Tube ire Linn. Syst. nat. 


Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. IIT, ‘ edir. XP, tom, I, /peg. 616, pag. 1224 


tab, LX, fig. 2 & 3, pag. 159. 


L'ANCONCHYETOHOIGLE 341 


L'opercule cartilagineux & rond de cette coquille est demi- 
transparent, fec & cassant : il est légerement concave fur fa face 
externe, où lon compte douze révolutions de fpires étroites 
traversées par des cruës fines. La derniere fpire forme une petite 
avance fur un des bords de la circonférence. La face interne est 
lisse & convexe, avec une très-petite éminence dans fa partie 
centrale. La couleur de cet opercule est un fauve très-brun. 

La PAGODE rAPYRACÉE differe du Limacçon précédent par 
fon test beaucoup plus mince, par les tubercules ou festons de 
fes divers étages moins forts & moins faillans, par fes fillons 
circulaires mieux prononcés, granuleux fur la base de la coquille. 
Sa bouche, intérieurement fillonnée, est blanchâtre, rayée trans- 
versalement de brun-noir près du bord de la levre, qui est finement 
dentelé. L’extérieur est d’un gris ou d'un roux-brunâtye. Cette 
coquille , aussi orientale , n’excede guere feize lignes de longueur 
fur presque autant de largeur. Lister & Klein l'ont fait graver (3). 

La PETITE Pacope (pl. xu11, lett. F), est une autre variété 
des deux Sabots précédens; elle en differe fur-tout par fon volume 
beaucoup plus petit, malgré l'épaisseur de fon test : fa clavicule 
est aussi plus eflilée. Entre les fillons circulaires, onduleux & très- 
fins de fon premier orbe, font des cordelettes grossierement bou- 
tonnées, dont une plus tuberculeuse borde la base de chaque orbe 
qu’elle rend festonnée. La ligne fpirale est onduleuse & dentelée 
par le prolongement de ces tubercules. La robe grisâtre ou roussâtre 
de cette coquille est rubannée de brunâtre. Les cordelettes de fa 
base font grossierement boutonnées , & forment fouvent des 
liserés d’un café-au-lait clair fur un fond blanchâtre. Le fond de 
fa bouche est blanc & profondément fillonné. La partie extérieure 


(3) Lise. His. Conchyl. tab. 6443 | Klein, Tent. meth. ostr. tab. 119 
ge 36. JÎig+ 37 > Page 25e 


Rs D 
COQUILLES 
DE MER. 


Sabots élevés» 


goes 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


+ UNIHA (CON CE MENT O6 LE 


de fa columelle est café-au-lair, & le bord mince & dentelé de 
fa levre taché de brun. Ce petit Sabot, peu commun, vient du 
détroit de Manille. Celui que nous possédons porte huit lignes 
de hauteur fur fept de largeur; mais on en voit d’un peu plus 
grands. Cette coquille , ainsi que les précédentes , approche 
beaucoup de l’espèce appelée le Zimaçon à grains de petite vérole, 
& fur-tout de la variété nommée le Zépreux (4). Gualtieri donne 
la figure (5) d’une petite Pagode qui a beaucoup de ressemblance 
avec celle dont nous parlons. 

LE Sasor MAGELLANIQUE ( planche Lxx1x, lett. I), est un 
Limacçon dont la coquille, mince, s'éleve très-obliquement en 
cône, à cause du renflement de fa base. Des onze à douze orbes 
qui le composent, le premier feul est bombé, les autres s’aplatissent 
en doucine pour former une clavicule efilée dont le fommet est 
fort aigu, blanc & lisse. La ligne fpirale est fi fine dans cette 
espèce qu’elle n’y est point fensible , mais une cordelette plus 
forte qu’on remarque en cet endroit, fert à distinguer les orbes. 
Les cruës y font aussi presque imperceptibles. Ce Sabot est couvert 
de cordeleites fines, assez distantes entre elles, formées par des 
fuites circulaires de petits grains blancs ou blanchâtres, oblongs, 
fort ferrés, dont les interstices font quelquefois marron ou cramoisi, 
Les cordelettes de la base ne font point granuleuses, mais lisses, 
plus fortes & mouchetées, foit de marron, foit de cramoisi : le 
reste de la robe est gris-de-lin tendre, & fouvent on y apperçoit 
des reflets de la nacre qu’elle recouvre ; dans d’autres cette robe 
cst feulement gris-de-lin tendre, nuée de roussitre ou marbrée 
de brunâtre , avec trois cordelettes pointillées de marron-brun 
fur Ja base. Plusieurs fillons fins, granuleux & ferrés forment 


(4) Voyez la famille des Limaçons à | (5) Index Tesr. Conchyl. tab, LX 3 


bouche ronde, ci-dessus, pag. 140-142° | liet, M. 


LA CONCHYLTOLOGIE. 343 


coscremaemeg 
vers le bas du premier orbe une espèce de talus assez faillant QUI Coquizes 


en borde le contour. La nacre de l’intérieur est d’un très-bel vx DT 
orient. La portion visible de la columelle, qui est ronde , épaisse DS M 
& nacrée, décrit une courbe bordée de marron. La levre est 

mince & finement dentelée dans fon bord. Sa bouche, dont la 

direction est la mème que dans l'espèce précédente, est fermée 

par un opercule cartilagincux, fauve-brunâtre, très-mince & 
femblable à celui des Pagodes. Ce très-rare Limaçon vient des 

îles Malouines & fur-tout du détroit de Magellan. Sa hauteur 
ordinaire est de neuf à douze lignes, fur à peu près autant de 

largeur : mais nous en possédons un qui a quinze lignes dans ces 

deux dimensions, volume assez considérable pour cette espèce. 

Peu d’auteurs en ont parlé (6). 

La POMME DE GRENADE approche assez du précédent pat fa 
forme conique très-élevée, par la convexité de fon premier orbe, 
le renflement de fa base & l'obliquité de fa direction. Ce Sabot, 
assez mince dans fon tést, est composé de dix orbes, dont la 
chavicule effilée fe termine en un fommet obtus. Le fillon qui 
distingue les orbes est apparent, quoique fin. Le fond de la couleur 
de cette coquille est blanchâtre ou roussätre, marbré comme par 
ondes larges & longitudinales d’orangé-canelle foncé. Sa robe est 
aussi chargée de fuites circulaires, nombreuses & ferrées de petits 
grains à peu près ronds. La portion extérieure de fa columelle est 
prolongée, ronde & nacrée, de même que l’intérieur de la bouche, 
dont l'ouverture est à peu près triangulaire. La levre , lisse dans 
fon bord, est intérieurement précédée d’un bourrelet assez faillant. 
Ce Sabot, qui est des plus rares, porte deux pouces troïs lignes 
de hauteur, fur autant de largeur : il nous est arrivé depuis peu 


(6) Gualr. Ind. Testar. Conçhyl. |  Davila, Catalog. tom. I, pag. 127; 
sad. LXI, litt, 6 6 M. la quatrieme paire de l'art, 155. 


344 FA CONCHMMMOEOGIÏE: 

es 

Coquuurs de la nouvelle Zélande. On en voit deux dans le cabinet de M. le 

ve mer. Comte de la Tour d'Auvergne. 

PP MR Tor ire (planche xxx, lett. B), est un Sabot à fept orbes 
obliques & convexes, dont-la ligne fpirale est bien distincte. Sa 
clavicule plus large que longue est terminée par un fommet obtus. 
Son premier orbe est renflé comme dans les espèces précédentes. 


Toute la coquille est chargée de cannelures circulaires, plus fortes 
fur le premier orbe; mais une plus grosse que les autres forme 
un talus fur le bas du même orbe & fe fait voir fur les fuivans 
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. La robe est ornée 
fur les deux premiers orbes de deux zônes de taches oblongues 
ou à peu près triangulaires rougeâtres fur un fond jaunâtre, & 
d’une feule zône fur les orbes fuivans. On en voit aussi dont la 
robe est fasciée fur le premier orbe de deux zônes blanches tachetées 
de fauve, alternes avec deux autres qui font entierement brunâtres 
nuées de verdatre. Mais une feule de ces dernieres fe montre avec 
les deux zônes tachetées fur les orbes de la clavicule. L'intérieur 
est pourvu d’une belle nacre argentine dont les nuances font assez 
douces. La levre, mince & lisse, est bordée d’un liseré tachcté 
des mêmes couleurs que celles de l'extérieur de la coquille. On 
trouve dans Bonanni (7) la figure de ce Sabot oriental & peu 
commun, dont la hauteur n’excede guère un pouce, fur un peu 
moins de largeur. 

La FaUSssE Turire est une variété plus petite & plus effilée 
du Sabot précédent. Bonanni dit que l’un & l'autre fe rencontrent 
dans le golfe Adriatique , où ils n’excedent pas la grosseur d’un 
pois. Quoi qu'il en foit, ce dernier, moins renflé dans fa base, 
imite mieux la forme d’un pain-de-fucre. Ses huit orbes, peu 


(7) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fige 984 
Jg+ 985 pag. 125, | 
convexes, 


D'AACION CH YLTIOLOGTLE. Mr 


convexes, mais bien distincts, font lisses & flambés longitudi- Cours 


nalement de fauve-rougeître fur un fond blanchître. Son opercule ne mer. 
cartilagineux est mince, fauve, & d’ailleurs femblable aux pré- Saiors élevés: 
cédens (8). Les 

La DENT DE cHiEN ( planche xr1r, lettre X), est un petit 
Sabot, qui même est ici représenté plus grand qu’on ne le trouve 
d'ordinaire. Sa coquille présente un cône oblique, assez élevé , 
composé de fept orbes peu renflés, dont la clavicule, un peu plus 
large que longue, est terminée par un fommet obtus de couleur 
brunâtre. Un petit renflement assez étroit borde la ligne fpirale 
& y produit un léger fillon assez fensible fur le premier orbe. Les 
cruës fines de cette coquille font coupées par des ftries circulaires 
bien prononcées, mais fines & ferrées fur la base, qui est peu 
convexe. La partie extérieure de la columelle est ronde & nacrée, 
légerement creusée par un petit ombilic. La robe étant dépouillée 
de fon périoste mince, ventre-de-biche, offre fur un fond blanc, 
blanchâtre ou roussâtre, des lignes longitudinales, fines, onduleuses 


ou comme tremblottées , cramoisi où marron foncé. Ces lignes 
assez ferrées font fouvent rameuses. L'intérieur est pourvu d’une 
belle nacre, dont les nuances douces varient en vert, jaune & 
rose fur un fond argentin. Ce Limaçon n’est pas fort commun, 
quoiqu'il fe trouve fur nos côtes, fur-tout à Grandville, Saint- 
Malo, l’Ile-Dicu, & fur celles d'Angleterre, de Suede & d'Italie. 
11 a depuis quatre jusqu’à huit lignes de hauteur, fur un peu plus 
ou un peu moins de largeur. Sa bouche est fermée d’un opercule 
cartilagineux , fauve tendre, qui d’ailleurs est femblable à ceux 
précédemment décrits. Gualtieri donne la figure d’un Limacon 
qui approche beaucoup de celui-ci (9). 


(S) Bonan. Recr.ment.& oc.clas.111, | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 97» 
FE 97 pag. 125. (9) Ind, Test. Conc. tab.LX11, lice, 
Tome IL. D, dc 


CoOQuILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


346 LACONCHMTIBLOGCTLE 


La TouriE A LISERÉS ( planche xt, lett. R), est un Sabot 
qui s’éleve obliquement en un cône fort élevé, composé de dix 
orbes, dont la ligne fpirale est finueuse & bien distincte. Le 
premier orbe, plus renflé que les autres, a fa base fort convexe. 
La clavicule est plus longue que large & terminée par un fommet 
aigu. La robe lisse, quoiqu’à fillons circulaires fins & ferrés, est 
ornée, fur un fond roussâtre, de lignes aussi circulaires & assez 
distantes entre elles, d’un brun-marron foncé. Ces lignes ou liserés 
font au nombre de fix fur le premier orbe & de trois fur les orbes 
fuivans. Près de l’extrémité extérieure de la columelle, qui est 
nacrée & bordée de noirâtre, est un petit ombilic. Les nuances 
foncées de la nacre intérieure tirent fur le cramoisi , le jaune, le 
rose & le vert; mais le fond en est argentin. L’opercule, d’un 
brun foncé, est de même forme & de même nature qu'aux 
précédens. Ce Sabot rare, vient des parages voisins de la Chine, 
& n’est pas plus grand que la figure que nous en donnons. 

La variété nommée ToUPIE A LISERÉS FONDUS en differe peu 
par la forme; mais fes ftries fines font coupées par des cruës 
d’une égale finesse , d’où résulte une espèce de réseau. Le fond 
de fa couleur est un brun-roussitre , avec des lignes circulaires 
plus nombreuses, brunes & comme fondues dans la couleur du 
fond. Cette coquille, de même grandeur que la précédente, vient 
aussi des mêmes parages. 

LE SABOT TOURNÉ ( planche x111, lett. Q), est un des plus 
finguliers de cette famille par les pas rentrans de fes orbes. Le 
cône qu’il forme est peu oblique, mais fort élevé, composé de 
huit orbes, dont le fillon, des plus fins, n’est bien fensible que 
par la faillie de ces orbes : ceux-ci femblent fe recouvrir l’un 
l’autre, en descendant du fommet à la base, qui est étroite & 
convexe. La clavicule plus longue que large, fe termine en un 
fommet assez aigu, dont les dernieres fpires font renflées. Sur 


menant 


LA CONCHYLIOLOGIE 347 


J'aplatissement , un peu en doucine, du pas des orbes , est un 
large & profond fillon formé par deux cordelettes , dont une qui 
borde la base léserement convexe de chaque orbe, est moins 
apparente. Cetre rigole, qui tourne avec la fpirale, offre fouvent 
des cruës fines en feuillets demi-circulaires. Le reste de la robe 
est ftrié circulairement ; & dans quelques-uns des rides peu pro- 
noncées fe font voir fur l’aplatissement des orbes. La robe de ce 
Limaçon est blanche dans les uns, roussätre dans les autres, & 
marbrée tantôt de larges taches, tantôt de traits fins, longitu- 
dinaux, dont la couleur est cramoisi ou canelle foncé : quelquefois 
elle est veinée de brun-noir ou de cramoisi , ou tiquetée fur les 
ftries de blanc & de rougeâtre. La base, qui est blanchître, est 
aussi tiquetée de rouge fur les ftries. Près de l’extrémité antérieure, 
ronde & mince de la columelle, est un ombilic profond plus ou 
moins évasé dans fon orifice. La levre est mince & bordée d’un 
liseré tacheté : la rigole dont nous avons parlé la rend un peu 
finueuse. Ce petit Sabot , dont l’intérieur est tapissé d’une très- 
belle nacre, fe trouve à l’île de France & aux Moluques : il a 
depuis quatre jusqu’à fix & douze lignes de hauteur, fur quatre, 
cinq & fix lignes ou un peu plus de largeur. Très-peu d'auteurs 
en ont parlé (10). i 

LE SABOT TOURNÉ A TUBERCULES differe du précédent par 
fa base plus large & fa forme moins élevée. Les plis qui regnent 
fur l’aplatissement de la fpirale font pour l'ordinaire plus gros, 
mieux prononcés , & rendent plus tuberculeuses les cordelettes 
circulaires dont la rigole est bordée. Sa robe est marbrée de brun- 


(10) Knorr, Délices des yeux & de | » petits, à robe grise tachetée de violer 
Pesprit, IV® partie, planc. xxv, fig. s, | » foncé, à cinq étages de fpires bombées 
pag. 46. » & détachées , à côtes longitudinales, 

Davila, Catalog. tom. 1, pag. 127, | » un peu tuberculeuses , & ombili- 
la fxieme paire de l’art. 155. «“ Deux | » quées », 


X x ij 


Del 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


348 LA CONCHYMOLOG IE. 


BE an SE NRA 
noir, & quelquefois comme fasciée de brunâtre, fur un fond: 


COUILLES 
eme. grisitre ou roussâtre. Souvent aussi les ftries circulaires font 
es élevés. Lointillées de brun & de blanc. Dans cette variété l’orifice de: 
lombilic est généralement femi-lunaire, blanchâtre & plus évasé 
que dans le Sabot précédent. Les nuances que présente fa nacre 
font aussi plus foncées & comme onduleuses, à cause des rugosités 
de l'extérieur. Ce joli Sabot nous est venu depuis peu des îles 
Frédériciennes , & n’est pas commun. Celui que nous possédons: 
porte fept lignes de hauteur, fur autant de largeur à fa base. Son 
opercule cartilagineux est de figure circulaire, plat & d’un fauve 
foncé tant en dessus qu’en dessous. Un fillon fin forme une fpirale 

de huit révolutions fur fa face externe. 
Le Bouronnier ( planche x1xr, lettre O), est un très-peir. 
Sabot que l’on voit ici grossi au microscope , d’après la figure. 
qu’en a donnée Bonanni (1 1), Cette coquille rare, & qui n’égale 
pas la grosseur d’une noisette, est de forme pyramidale élevée. 
On y compte huit orbes chargés de gros plis fongitudinaux, & la 
base de chaque orbe est bordée d’une espèce de rigole où fe trouve: 
un rang de petits boutons ronds, alternativement blancs & rou- 
geâtres. De chaque côté de cette rigole est une cannelure ou ftrie 
qui en fuit le contour. La couleur de la robe est un mélange de. 
blanc , de couleur-de-chair & de rougeñtre. La base large & peu 
convexe de ce petit Sabot est ornée de ftries circulaires, & om- 
biliquée : tout l’intérieur est nacré. Cette coquille vient de Fer- 
nambouc : & nous devons prévenir que la figure que nous en. 
donnons est défectueuse, en ce que les cruës y font trop exprimées, 
& que d’ailleurs elle donne à ce Sabot trop de hauteur relativement 

à fa largeur. 


- 


{x1) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch..Mus, class, III, fig. 396. 
ES. 3903 pag. 169 


LANGOINC HYETOLOGIE. ne 


4 


Le Pavor (planche x11, lettre L), est une coquille épaisse 
dans fon test, de forme conique élevée, composée de huit à neuf 


orbes peu convexes, & dont la clavicule, plus longue que large, 
est terminée par un fommert aigu. Un léger renflement , qui fuit 
la base du premier orbe, fe montre aussi fur les orbes fuivans 
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale, qui dans cette espèce 
est à peine fensible. Des ftries circulaires, fines & granuleuses 
font fuivies chacune de trois autres beaucoup plus fines & non 


granuleuses. On voit fur chaque orbe deux zônes, dont la plus. 


étroite, près de la ligne fpirale, est entierement d’un cramoisi- 
fale tirant fur le canelle : l’autre, plus large, offre fur un fond 
femblable , ou mordoré foncé , ou d’un beau brun-rougeître, des 
taches blanchitres, oblongues, un peu courbes, ayant leur partie 
convexe tournée vers l'ouverture de la coauille: Les couleurs de la 
base font les mêmes, mais un peu plus gaics : les ftries circulaires. 
& granuleuses y font aussi plus grosses. Près de l'extrémité anté- 
rieure de Ja columelle, qui est ronde, courte & nacrée, fe trouve 
un profond ombilic dont l'orifice oblong est d’un beau blanc. 
L'intérieur de la bouche est nacré & fillonné, la levre épaisse 
& dentelée, & le liseré qui la termine cramoisi-fale. Quoique la 
bouche de ce Sabot paroisse extérieurement à peu près triangulaire, 
elle est ronde intérieurement, de même que fon opercule carti- 
Jagineux, qui ne differe en rien de celui de l'espèce précédente. 
Cette coquille ;. peu commune, vient de Pile de France, & porte 
depuis dix jusqu’à douze ou treize lignes de hauteur, fur neuf, 
dix & onze de largeur. 

LE PAvOT BOUTONNÉ est une variété moins élevée du Sabot 
précédent : il en differe peu par la forme; feulement les contours 
en font plus grossiers , la base plus large & plus aplatie, & fes: 
cordelertes circulaires boutonnées, font mêlées d’autres plus fines 


granulées. Sa robe blanche ou blanchätre , nuée de roussâtre , est: 


CoquiLzss 
DE MER.- 
Sabots élevés 


CORQUILLES 
DE MER. 
Sabors élevés. 


350 FA" "CO NC PPIMPL O'G l'E: 


irrégulierement marbrée de cramoisi, de couleur-de-chair & de 
vert-de-gris foncé. Gualtieri (12) donne la figure de ce Sabot, 
qui est oriental. 

LE SABOT A CORDONS ( planche rxx1x, lett. K-K), est assez 
élevé dans fa forme & mince dans fon test. Un fillon fpiral des 
plus fins distingue fes neuf orbes , peu bombés vers la base & 
ceints d’une cordelette qui forme un talus tranchant, plus fensible 
vers la base du premier orbe, La clavicule, un peu plus large 
que longue, fe termine en un fommet aigu. La robe de cette 
coquille est ornée de fillons granuleux & de lignes circulaires 
brunes ou marron foncé, fur un fond blanc ou blanchître. Sa 
base, large & léserement concave , a près de la partie extérieure 
& finueuse de la columelle, un profond ombilic , dont l’orifice 
blanc & large est à peu près femi-lunaire. Le bord de la levre 
est mince, dentelé, & fon liseré blanc est pointillé de brun. La 
bouche est tapissée d’une très-belle nacre & fermée d’un opercule 
cartilagineux femblable aux précédens. Ce Sabot extrêmement 
rare , vient de la nouvelle Zélande, Nous l'avons fait graver 
d’après un de treize lignes de hauteur fur quinze de largeur, qui 
fait partie du cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, 
M. Davila en décrit un (1 3) qui paroît être de cette espèce. 

LE SABOT À PLATE-FORME ( planche xu11, lett. N-N), est 
encore une espèce orientale des plus rares. Cette coquille, mé- 
diocrement élevée, quoiqu'assez épaisse, est composée de huit 
orbes, peu renflés, assez distincts les uns des autres, & remar- 
quables par un petit aplatissement , festonné dans fon bord , fur 


(12) Index Test, Conchyl. tab. IX, | » obliques très-fines, à base plate, & 
lire, ». | » ombiliqué ». Davila, Catal, tom. I, 
(13) « Un tare, à ftries circulaires, | pag. 127, art. 155. 

# blanches & ficelées, & à cannelures | Seba, Locupl.rer.nar. Thes,rom, LIT, 
» noires, chargées elles-mêmes de ftries | tab, LXXV. Sans numéro, 


L'AICION C HMITONMO CIE. 351 


i icul lus | l 
les pas de la fpirale. La clavicule, plus large que longue, est Cours 


terminée par un fommet assez obtus. L’extérieur de ce Sabot est px me. 
assez lisse, malgré fes cruës. La base en est convexe, la columelle S4v:: élevése 
nacrée & amincie vers fon extrémité antérieure par l’orifice de 
lombilic. La robe est rayée irrégulierement & en zig-zags de 
cramoisi-brun, fur un fond blanc ou blanchâtre. L'ouverture 
de la bouche, quoique comprimée , est ronde intérieurement 
& tapissée d’une belle nacre , à l'exception du bord de Ja levre, 
qui est mince & fans nacre, mais blanc moucheté de cramoisi, 
L'ombilic est purement blanc, l’opercule cartilagineux rond & 
plat : cet opercule , d’un brun-roussâtre & assez épais , offre fur 
fa face externe dix révolutions de fpires étroites , traversées de 
ftries fines, qui toutes partent du point central de l'opercule. Ce 
Sabot n’est guère plus grand que la figure que nous en donnons. 
LE cRAND ENToNNoIR ( planche x11, lett. F), est un Sabot 
peu épais, de forme conique médiocrement élevée , à base large 
& concave, fillonnée circulairement & profondément ombiliquée. 
Il est composé de huit orbes bien distincts. Sa clavicule, plus 
large que longue , est terminée par un fommet obtus. Ses orbes 
font aplatis & plus ou moins raboteux par les cruës qui s’y ren- 
contrent : de légeres cordelettes circulaires & des ftries fines , 
longitudinales s'y font aussi remarquer. Le contour de la base de 
cette coquille est plus tranchant qu’arrondi. L'ombilic blanchâtre, 
qui en occupe le centre, est bordé d’une zône roussâtre rayée de 
brun. Un appendice de la columelle , près de ombilic , est d’un 
vert-d’émeraude, ainsi que le restant de la columelle extérieure. 
La bouche est pourvue d’une assez belle nacre nuancée de vert, 
de jaune & de cramoisi. La base est blanchâtre , nuée de gris- 
de-lin, avec quatre bandelettes circulaires mouchetées de cramoisi 
ou de cerise vif. Le reste de l'extérieur est dans les ans d’un beau 
vert-de-oris vif, & dans d’autres un mélange de verdatre, 


COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


3$2 LAC ON CHMENO LOCGTE 


d'olivâtre, d’orangé & de fouci. Le bord de la levre est mince 
& déchiqueté : fon liseré est cerise vif. Ce Sabor, peu commun , 
vient des îles Moluques, & n’est guère plus grand que la figure 
que nous en donnons. M. Davila en décrit un qui en approche 
beaucoup (14). - 
Le rETIT ENTONNOIR ( planc. x111, lett. M), est une variété 
de celui que nous venons de décrire. Plus ou moins élevé dans fa 
forme, fa base est toujours large & concave, & le contour en 
est plus arrondi qu'au Sabot précédent. Il est composé de fix à 
{ept fpires, assez raboteuses par la faillie des cruës, à cordelettes 
circulaires, très-fensibles dans les uns, à cannelures longitudinales, 
obliques & onduleuses dans les autres ; mais la base est toujours 
à ftries circulaires plus ou moins prononcées. L’orifice de l’ombilic 
est large & blanc, quelquefois vert-de-gris vif & foncé, fouvent 
bordé d’une zône ou d’un liseré, qui tantôt est d’un vert-jaunûtre 
finement rayé de lilas, tantôt rayé de cramoisi- violet foncé fur 
un fond lilas, ou enfin tacheté de cramoisi-brun. On voit de ces 
Sabots dont toute la robe est d’un beau vert-de-gris vif nué de 
roussâtre : d’autres l’ont d’un brun-violet-fale nué de grisatre, avec 
des lignes onduleuses, longitudinales d’un brun plus foncé. La 
nacre argentine de l’intérieur de la bouche est nuancée de jaune, 
de vert, de rose & de cramoisi, felon les divers aspects fous 
lesquels elle {e présente. Le bord de la levre est mince & lisse, 
avec un liseré vert ou violet. Il n’est pas rare de rencontrer ce 
Sabot dépouillé de fa robe colorée vers le fommet de la clavicule, 


(14) « Un gris-noirâtre, des Indes, | » aplatie, à fix orbes, dont le premier 
» à grandes taches blanches carrées, | » est très-large & ombiliqué ». Davila , 
» placées à distances égales dans le bord | Catal. tom. 1, pag. 129, art. 158. 
| 


» fupérieut de chaque orbe, & à mou- Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, 
#* chetures blanches dans le reste, àftries ? 435. rxxv. Sans numéro. 


p circulaires très-fines, de forme un peu " . 
quelquefois 


ERAGON CHPYPDTOMMIO) GIE. 353 


se) 
quelquefois même depuis la feconde fpire jusqu’à ce même fommet. coques 


La nacre qu'il montre en cet état est d’un cramoisi-violet & d'un ve mer. 
vert d'autant plus foncé qu’elle est plus voisine du fommet. Si SRERRE 
laltération de la nacre est plus avancée, fa couleur est aurore vif 
ou orangé foncé. On trouve quelquefois adhérens à la robe de cè 
testacée, de petits corps ovoïdes, roussâtres, minces & flexibles, 
qui paroissent être les œufs de certains coquillages. Celui-ci n’est 
point rare & vient de l’île de France : on prétend qu’il fe rencontre 
aussi à Saint-Domingue. On en voit depuis trois, jusqu’à cinq, 
fix & huit lignes de hauteur, fur une base d’égale largeur ou même 
un peu plus large. Lister & Seba l'ont fait graver (1 5). 
" La BouTaire ( planche xu11, lettre E), est un Sabot très- 
volumineux fi on le compare aux deux précédens, dont il paroît 
être une variété. Sa forme conique est très-élevée, fa base très- 
concave & festonnée dans fon bord. Les fept à huit orbes qui le 
composent font légerement renflés, chargés de cannelures ou de 
grosses rides longitudinales & obliques. Sa robe est blanchâtre 
mélangée de verdâtre. L’orifice évasé de fon ombilic est festonné 
dans fon bord, & de plus entouré par une zône d’un rouge-de- 
corail foncé , rayée longitudinalement de rouge-brunâtre. La 
bouche est tapissée d'une belle nacre, & fa levre, à peu près 
tranchante , est bordée d’un liseré non nagré d’un beau vert. Ce 
Limacon rare, vient de l’île de Banda, & porte de deux pouces 
à deux pouces & demi de hauteur , fur autant ou un peu plus de 
largeur à fa base. Gualtieri en donne la figure (16). 

La RoTuLe ( planche xni1, lett. K-K ), est un Sabot médio- 
crement épais, & dont la forme n’est pas fort élevée. On ne lui 


(15) Lise. Hise, Conchyl. tab. 633, | tom. IIT, tab. LX. Sans numéro. 
fig. 21. t (16) Index Test, Conch. tab. LXIII, 


Seba , Locupl. rer. nat. Thesaur. | list. A. 


Tome IT. Y y 


354 LA: CONCHYIMOLOGIE 


CPE ET 
Coquuxs Compte que cinq orbes peu convexes , & fa clavicule, beaucoup 
pr MER. plus large que longue, est terminée par un fommert obtus. Le 
Seite Se Gillon qui distingue les fpires est bien prononcé. Les orbes font 
chargés de cannelures ou grosses rides longitudinales, assez ferrées, 
fouvent un peu onduleuses, qui rendent dentelé ou festonné le 
contour de fa base large & très-concave. Cette base n’est point 
ombiliquée, & lextrémité de la columelle y est peu fensible. Le 
bord de la levre, mince & lisse, est légerement crénelé. Exté- 
rieurement cette coquille est d’un blanc-fale nué de verdâtre, 
ou d’un blanc tacheté d’olivâtre. L'intérieur est orné d’une belle 
nacre, qui peut aider à faire distinguer ce Sabot du Zépas volute 
des iles Malouines (1 7). En effet, ces deux coquilles fe ressemblent 
assez pour induire en erreur ceux qui ne jeteroient fur elles qu’un 
coup d'œil fuperficiel. Le rare Sabot dont nous parlons, vient, 
dit-on, de l'ile d'Amboine, & n’a guère plus de neuf à dix 
lignes de hauteur fur quinze de largeur. Quelques auteurs en ont 
donné la figure (18), & M. Davila le déerit dans fon Cata- 
Jogue (19). 

LE BONNET vERT est une variété ou plutôt une espèce voisine 
du Sabot précédent : plus élevée dans fa forme, fa base large est 
aussi très-concave. Cette coquille est assez épaisse & composée 
de fept orbes aplatis', mais bien distincts, dont la clavicule plus 
large que longue, fe termine en un fommet obtus. Ses cannelures 
ou rides longitudinales font onduleuses, peu prononcées, & quel- 
quefois rameuses vers la base des orbes qui est assez tranchante. 


(17) Voyez planc. 1v, lett. Ai-Ar, | Klein, Tent. meth. ostr. tab. I, 
& fa description, à la page $51 du | fig. 20, pag. 10. 
tome J. | Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, 
| tab. LXXV. Sans numéro. 
| (19) Tom. I, pag. 124, la premiere 
| coquille de l’art, 145. 


(18) Lise, Hise. Conchyl cab, 627, 
EE Lee 


LA CONCHYLIOLOGIE. 355 


Les cruës y font pour l'ordinaire bien fensibles & coupées obli- 
quement par les rides longitudinales, qui fe terminent à la base 
fans la rendre festonnée. Cette base est à cordelettes circulaires 
ordinairement peu prononcées, avec une légere cavité près de la 
columelle. M. Davila, dans la description qu’il donne de cette 
coquille (10), a pris cette cavité pour un ombilic, mais elle n’en 
a que l’apparence. La portion extérieure de la columelle forme 
avec le bord de la levre une double finuosité, assez femblable au 
chiffre 3. La robe de ce Sabot est dans les uns d’un blanc nué 
de vert tendre, dans d’autres elle est entierement d’un beau vert- 
de-gris vif, & dans quelques-uns d’un beau gris qui donne des 
nuances changeantes de vert & de gris-de-lin. L'intérieur est 
pourvu d’une très-belle nacre. La levre, qui est renflée du côté 
de la columelle, est mince dans le reste de fon contour & quel- 
quefvis léserement onduleuse. L'opercule cartilagineux , rond & 
fauve est d’ailleurs femblable aux précédens. Ce rare Sabot, qu’on 
trouve à l’île de France & à l’île d'Amboine, nous est aussi venu 
de la nouvelle Zélande. Sa hauteur va depuis dix jusqu’à quinze 
& vingt lignes, quelquefois même deux pouces, fur une à deux 
lignes de plus en largeur à fa base. 

LE GRAND SABOT PYRAMIDAL OU LE GRAND CUL-DE-LAMPE 
{planche x11, lettre Br), est le plus volumineux de tous les 
Limacons de cette famille. Son test, épais & lourd, s’éleve 
obliquement en un cône composé de douze à quinze révolutions 
de fpires, aplaties en doucine, ou qui n’ont qu’un léger renflement 
vers leur base. La ligne fpirale est large, bien marquée & quel- 
quefois finueuse. La clavicule est tantôt plus large que longue, 
tantôt plus longue que large, & quelquefois fa longueur égale fa 
largeur. Le fommet qui la termine est toujours aigu, à moins 


* 


(20) Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 124, la feconde de l'art. 145. 


Yyi 


5 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


356 LA, C O N'C'EVET'OIL 0 G IE. 


Coquuurs que la coquille ne foit fruste en cet endroit, ce qui lui arrive 
pe mer. assez fouvent. Les cruës de ce Sabot font communément très- 
Sabots élevés. Lrononcées. Lorsqu'il est d’un grand volume, fes cordelettes 
circulaires disparoissent fur le corps de la coquille; mais elles 

* font toujours plus ou moins apparentes & assez ferrées fur la base, 
qui est des plus larges, aplatie ou légerement convexe. Le ren- 
flement qui en fuit le contour fe montre aussi fur les orbes de la 
clavicule, excepté dans quelques individus qui en font privés, 
& qui n’ont que de légers mamelons fur le fecond orbe , lesquels 
font ordinairement plus prononcés fur les deux orbes fuivans. 
Ces mamelons, arrondis, font quelquefois tuilés dans les derniers 
orbes, près du fommet, & entremêlés de rides longitudinales, 
assez peu faillantes. La robe de cette coquille est tantôt à fond 
blanc, tantôt d’un blanc-fale ou nué de couleur-de-chair, 
agréablement marbrée ou panachée de cramoisi-brun, ou d’un 
cramoisi mêlé de vert-noirâtre , d’olivâtre ou de porreau foncé : 
mais fi ces couleurs ont été altérées par quelque acide, la verte 
est remplacée par un cramoisi ou un pourpre foncé , quelquefois 
nué d’orangé. Dans quelques-uns les taches ou marbrures forment 
des flammes onduleuses plus ou moins régulieres, & distribuées 
comme par bandes longitudinales , assez ferrées, dont la couleur 
est olive & cramoisi mêlé de marron. Enfin ce Limaçon, l’un 
des plus beaux de cette famille, a toujours fa base marbrée ou 
flambée de cerise ou de cramoisi-gai fur un fond blanc. La portion 
extérieure de fa columelle est finueuse dans fon bord, légerement 
concave, mais fans ombilic & nacrée, à l'exception d’une zône 
purement blanche ou tachetée de cramoisi-noirâtre qui en fuit le 
contour. L'intérieur de cette coquille est tapissé d’une belle nacre. 
Sa bouche comprimée présente à peu près la figure d’un triangle 
curviligne, & fa levre peu mince est bordée d’un liseré non nacré, 
blanc ou tacheté. Le renflement du contour de la base y forme 


LATEC'ON C'H Y E LOMOIG'FE, 357 


intérieurement une espèce de rigole assez légere. Ce Sabot, qui 
n'est pas rare, fe trouve aux îles de France, d’Amboine, de Taïti, 
ainsi qu'aux îles Frédériciennes & fur les côtes de la nouvelle 
Zélande : il porte depuis un pouce jusqu’à cinq de hauteur, & 
ces derniers n’ont pas moins de trois pouces & demi à quatre 
pouces ou même plus de diametre à leur base. Beaucoup d’auteurs 
l'ont fait graver (21). 

L’opercule de cette coquille est cartilagineux & rond comme 
dans les espèces précédentes; mais il est plus épais, & l’on compte 
fur fa face externe, qui est concave, quinze révolutions de fpires 
dont les cruës font très-fensibles : fa face interne est au contraire 
lisse & convexe. Cet opercule est d’un fauve-verditre & fouvent 
d'un fauve-cramoisi : l’épiderme de la coquille est épais, fort 
tenace & d’un fauve plus ou moins foncé. 


LA GRANDE PyYRAMIDE nous paroît être le même Sabot que 
le précédent, mais parvenu à une hauteur de cinq à fix pouces, 


(21) Fab. Colum. Purp. tab. 16. Trochus Niloticus. Linn. Syst. nat. 


Turbo Exoticus. edit. XIT, tom. I, fpec. s 79, pag. 1227. 
Lister, Histor. Conchyl. tab. 617, 
fig. 3. 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 


| 

| Regenf, Choix de coquillages, pl. 1v, 
| fig. 42 & 42, pag. XXVIIL. 

| Knort, Délices des yeux & de l'esprit, 
fig 102, pag. 125. deuxieme pattie, planch. v, figur. 1, 
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 102. | pag. 16, & planch. vr, fig. 1, pag. 16 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | Te 
lier, À € fig. 4. | 
Periy. Gazoph. nat. part. I, tab. x, | 
| 
| 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 125; 
les deux premiers de l’art. 150. L'auteur 


fig. 0. a mal à propos appliqué à cette espèce 
Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. LIX, | le nom de Bouton de la Chine, que 
litre: M. d’Argenville donne à un autre Sabot 


dont M. Davila a par erreur cité la figure 
à l'espèce dont il s’agit, 


Seba, Locupl. rer.nat.Thes. tom. LIT, 
tab. LXXV. Sans numéro, 


a, 
COUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


CONRRRREROET 
COUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


358 LA CONCHYLIOLOGIE. 


fur presque autant ou un peu plus de largeur à fa base. Sa coquille 
est alors des plus épaisses, & la robe en est blanche ou blanchatre 
fans mélange d'aucune autre couleur. Les nuances de fa nacre 
intérieure font aussi plus douces. Plusieurs auteurs ont fait graver 
cette variété (22). 

Le CuL-DE-LAMPE MAMELONNÉ cest une des principales variétés 
du Sabot précédent. Quoique très-élevé dans fa forme, fes orbes, 
au nombre de dix, paroissent plus comprimés : une légere 
dépression, tournante avec la fpirale, s’obferve vers le milieu de 
chaque orbe, & leur base, à l'exception de celle du premier 
orbe, est bordée d’un renflement mamelonné, dont les rubercules 
font assez faillans. Les cordelettes circulaires, mieux prononcées 
dans cette variété, fe font principalement remarquer fur les orbes 
de la clavicule & fur la base de la coquille. Celles-ci font lisses ; 
mais celles de la clavicule ont des rugosités obliques & longitu- 
dinales plus ou moins marquées. La ligne fpirale est grossiere, 
très-distincte & largement festonnée. Le fond de la robe est d’un 
beau blanc, veiné & finement tacheté de pourpre ou de cramoisi, 
avec de larges marbrures longitudinales d’un pourpre où d’un 
cramoisi plus foncé. Les couleurs de la base font aussi plus gaies 
que celles du corps de la coquille; lintérieur est pourvu d’une 
très-belle nacre. Ce Limaçon, peu commun, fe trouve à l’île de 
France & à la nouvelle Zélande. Il a depuis un pouce & demi 
jusqu’à deux pouces ou un peu plus de hauteur, fur à peu près 


(22) Aildrov. de Testac. lib. III, 
pag. 363. Trochus Pyramidalis. 


aquat. lib. IIT, de Testac. tom. IT, 
tab. X1I. Trochus Pyramidalis. 


Jonst. Hist. nat. de exang. aquat. | Guale. Ind. Testar. Conc. tab, LIX, 
dib. IIT, de Testac. cab. X11. Trochus | lire. 5. 
Pyramidulis. Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom, LIT, 


Rayfch, Theatr. animal, de exang.:| tab. LXXV. Sans numéro. 


LANCON CH/YLrTOTOICRE. 359 


autant de largeur à fa base. Rumphius & Petiver en donnent la 
figure (23). 

Le Cur-DE-LAMPE ALONGÉ ne differe des précédens que par 
fa forme plus étroite & plus alongée. Les douze orbes qui le 
compofent fe terminent en un fommet assez aigu. On n’y voit 
point de cordelettes circulaires ; mais leur base, peu renflée, est 
aussi légerement tuberculeuse. La robe de cette coquille est 
marbrée, & comme flambée d’olive-brun & de vert-de-gris foncé 
fur un fond blanc : l’intérieur est nacré. Ce Sabot oriental est 
assez rare : il ne passe guère vingt lignes de hauteur fur quinze 
de largeur à fa base. Rumphius , Petiver & Scba l'ont fait 
graver (24). 

LE PETIT CuL-DE-LAMPrE ( planche x11, lett. B3), est encore 
une variété des Sabots précédens. Il est aussi de forme élevée 
& composé de huit à neuf orbes, dont la clavicule, plus large 
que longue, est terminée par un fommet aigu. Ses plis longitu- 
dinaux , tuilés vers le bas de chaque orbe , font généralement 
moins prononcés fur la base du premier orbe que fur celle des 
orbes fuivans. On remarque aussi fur ces derniers orbes, au-dessus 
des tubercules tuilés dont leur base est couronnée , trois cordons 
granuleux fuivis de deux autres beaucoup plus fins. Les cruës font 
bien marquées fur le premier orbe, qu’elles rendent raboteux. 
Les cordelettes de la base de la coquille font assez fines. La robe 
est marbrée irrégulierement de verdâtre ou d'olive foncé , nuée 


(23) Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | (24) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI, 
Jig- 3. lice. B. 

Petiv. Gazaph. nat. part. I, tab. III, | Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. 111, 
fig. 20. fig. 12. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 126, | Seba, Locupl. rer. nar. Thes,tom. LIT, 
le troisieme de l'art. 153, | tab. LXXV, Sans numéro, 


mu 

COQUILLES 
DE MER. 

Sabots élevés, 


360 E A CO N € HMÆEWO L'OGIE. 


seems 

Coeurs de violâtre en quelques endroits, fur un fond blanc-roussâtre & 

or mer. feuille- morte tendre. Dans quelques individus on distingue fur 

Sabots élevés. 1es orbes de la clavicule deux liserés circulaires, le premier près 

de la ligne fpirale , le fecond vers le renflement tuilé de la base 

des orbes. Ces liserés, dont le travail est des plus délicats, offrent 

une fuite de traits fins, longitudinaux & en zig-zags, verts, 

blancs, cramoisis, olive & violets, qui font un très-bel effet. 

D'autres individus n’ont au lieu de ces liserés que des espèces de 

flammes longitudinales olive. La base aplatie de ce Limaçon est 

marbrée de cramoisi près de la columelle, de violet & d’olive 

foncé près de la circonférence : l’intérieur est d’une belle nacre. 

Ce petit Sabot, peu commun, vient des îles Uliassériques & de 

la nouvelle Zélande. Celui que nous possédons porte onze lignes 

de hauteur , fur douze de diametre à fa base. Les auteurs 
mentionnés ci-dessus ont aussi fait graver cette coquille (25). 

LA Poire ( planche xur1, lertre 1), est un Sabot fort épais 

dans fon test, de forme conique élevée, où l’on compte dix orbes 

peu renflés, & dont la clavicule, beaucoup plus longue que large, 

fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la fpirale est finueux 

& bien marqué, de même que les cruës de la coquille. Ses cor- 

delettes circulaires font chargées de tubercules peu réguliers, qui 

font oblongs & beaucoup plus gros vers le bas de chaque orbe que 

dans le reste. Les cordelettes circulaires, quoiqu’assez grosses, 

font fouvent peu prononcées du côté de la base, dont la circon- 

férence , loin d’être en talus comme dans la plupart des autres 

Sabots, est au contraire fort arrondie. La robe blanche ou blan- 

châtre de ce Limaçon est flambée longitudinalement d’un rose 

oo 

(25) Rumph, Thes. Cochl. tab. XXI, | rom. IIT, tab. LXxv. Sans numéro. 

Îg- 4. 1 Periv. Gazoph.nar, part. I, tab.XX1, 


D 
Seba ; Locupl. rer. na. Thesaur. | fe. 7° 
tendre 


2. 4 


LAMGONCEHYLTOLOIGAE. 361 


screnre mes 
tendre ou verdatre, & de plus ornée de fuites circulaires de taches coourrzes 


barlongues | cramoisi foncé , ou d’un pourpre brunâtre. La neue. 
concavité produite fur la base par l'extrémité contournée de Po 
columelle, est entourée d’une fuite de taches plus petites de la 

même couleur, & d’un renflement assez faillant, blanc & fans 

nacre. Le reste de [a columelle est, de même que l'intérieur de 

la coquille, pourvu d’une belle nacre argentine, tirant fur le 
roussatre. Le liseré qui borde la levre est racheté de cramoisi fur 

un fond blanc non nacré : un léger renflement le précede à 

quelque distance. L’opercule rond & cartilagineux n’a rien qui le 
distingue des précédens. L'épiderme de la coquille est mince, 
ventre-de-biche & fort tenace. Ce Sabot est très-rare : il vient 

des côtes de la nouvelle Guinée, & fe trouve difficilement d’une 

belle conservation. Celui qui fait partie de notre collection a près 

de deux pouces de hauteur, fur environ dix-huit lignes de dia- 

metre à fa base. On en voit un dans Rumphius qui en approche 

assez (26). 

LA PoirE MARBRÉE n’est qu'une variété du Sabot précédent, 
auquel elle ressemble par fa forme conique élevée & par fes orbes 
légerement bombés. Ses cordelettes circulaires font onduleuses 
& granuleuses. Sa robe blanche ou de couleur-de-chair est à 
flammes longitudinales, onduleuses & irrégulieres, cramoisi ou 
rose foncé, fouvent fans taches & quelquefois parsemées de taches 
plus foncées. Ce Sabot oriental ne passe guère quinze à dix-huit 
lignes de hauteur, fur un peu moins de diametre à fa base. Lister 
la fait graver (27). 

LA RENONCULE ( planche xr11, lettre G1), est un Sabot qui 
s’éleve en cône peu oblique, & dont les huit orbes un peu renflés 


(26) Thesaur. Cochl. tab, XXI, | (27) Hise Conchyl tab. 631, 


Jig. 2. fig. 18, 
Tome II. Zz 


362 LA CONCHYLIOLOGIE. 


memes 
Coquuzes fur les pas de la fpirale, femblent fe recouvrir l’un l’autre en 
eme montant de la base au fommet de la coquille. Le-fillon qui 
ob OL n distingue ces orbes est fin, mais bien prononcé. La clavicule, 
plus large que longue, fe termine en un fommet aigu. On observe 
quelquefois fur le milieu des orbes une légere dépression qui 

tourne avec la fpirale. Le contour de la base forme un talus peu 
tranchant. Extérieurement ce Sabot est chargé de fuites circulaires 

de petits grains à peu près ronds, mais oblongs & plus gros fur 

le renflement des pas de a fpirale : ces grains laissent dans leurs 
interstices des espèces de larmes ou de ftries fines, courtes & 
longitudinales. Les cordelettes circulaires & granuleuses de la 

base font alternativement grosses & fines, mais la plus grosse en 

borde le contour. La portion extérieure de la columelle est lége- 

rement finueuse & crès-érendue dans fon bord ; elle laisse une 

cavité large & peu profonde, que quelques-uns ont prise pour 

un ombilic. Cette columelle est nacrée, fi l’on en excépte trois 
cannelures circulaires qui font d’un beau blanc & fans nacre, à 

moins que la coquille n’ait fouffert de l’altération dans cette 

partie. Ce Limaçon, fur un fond blanc nué de couleur-de-chair 

ou de vert-de-gris vif, est orné de flammes longitudinales, larges 

& peu onduleuses, cerise, cramoisi ou pourpre foncé. Ces flammes 

ne fe montrent point fur la base de la coquille, mais leur extré- 

mité laisse de larges taches à fa circonférence : le reste de cette 

base est de couleur-de-chair, pointillé régulierement de cramoisi, 

de cerise, & de blanc ou de blanchätre. L'intérieur de la bouche 

est cannelé & pourvu d’une belle nacre argentine, qui donne 

des nuances vertes, jaunes & cramoisi vif. Le bord de la Ievre 

est mince & tranchant, avec de fines dentelures & un liseré blanc 

non nacré, taché de cramoisi. Ce Sabot, peu commun, vient 

des îles de France & de Madagascar : il a depuis neuf jusqu’à dix 

& douze lignes de hauteur, fur dix, onze & quatorze lignes de 


LA GO N C HYÆTOLOGIE. 363 


largeur à fa base. On en voit, mais rarement, qui ont jusqu’à 
dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur un peu plus ou un peu 
moins de largeur. Plusieurs naturalistes l’ont fait graver (28). 

La FAUSSE RENONCULE ( planche xr11, lettre G2), est une 
variété plus épaisse du Sabot précédent. L'espèce de rigole qui 
tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque orbe y est mieux 
prononcée, de mème que les cordelettes de la base de la coquille. 
On compte fur chaque orbe cinq fuites circulaires de grains ou 
boutons, plus gros, plus arrondis & plus distans entre eux. Les 
cruës de la coquille, quoique très-visibles , font très-fines, & ne 
forment point ces espèces de ftries ou de larmes faillantes qu’on 
remarque à la précédente. La base de ce Sabot offre aussi cinq 
cordelettes circulaires , assez distantes entre elles, fans compter 
une autre, assez grosse, qui borde la concavité qui tient lieu 
d’ombilic. Ces cordelettes , qui diminuent de grosseur à mesure 
qu’elles approchent de la columelle, laissent entre elles deux ou 
trois fillons circulaires de la plus grande finesse. La robe, dont 
le fond est d’un beau vert-de-gris nué de roussâtre, a de larges 
marbrures d’un cramoisi-brun, qui, vers le fommet, tire fur 
l'orangé foncé. La base est verdâtre, rayée de traits courts & 
longitudinaux d’un cramoisi-fale. La nacre de l’intérieur est d’un 
orient plus vif & plus foncé qu'au Sabot précédent, auquel cette 
variété ressemble assez dans tout le reste. Elle est aussi peu 
commune, & vient de la nouvelle Zélande. L’individu que nous 


Seba, Locupl. rer. nat. Thes. com. IL, 
| cab. LXXV. Sans numéro. 

Bonan. Recr. ment. & oc. class, III, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit ; 
Jig. 953 pag. 124 Ë 125. | deuxieme partie, planc, 11, fig. 4 & 5, 
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 05. | pag. 11. 

| 


(28) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632, 
Jig. 19. 


Gualr, Ind. Test. Conchyl. tab. LXI, Davila, Catalog. tom. 1, pag, 127, 
Der, E la quatrieme paire de l’art. 154. 


Zz ij 


Le a | 
CoOQuILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


364 LA :1C'O N°C HW EDOL\O;G IE: 


En ——— 


Coquuaxs possédons a dix lignes de hauteur, fur un peu plus de largeur à 


pr mer. {a base (29). 
Sabors élevés. Lp Sapor BOURGEONNÉ ( planche x1r, lettre D), est ordi- 


nairement d'épaisseur médiocre, de forme conique élevée, & 
composé de huit à neuf orbes, dont la ligne fpirale est onduleuse 
& fine, mais bien marquée. Le fommet qui termine fa clavicule 
est assez aigu. On compte fur chaque orbe quatre fuites circulaires 
de boutons arrondis ou irréguliers, non compris un rang de 
tubercules assez faillans vers le bas de chaque orbe, & dont la 
rencontre produit des espèces de côtes longitudinales & obliques, 
plus prononcées vers la base de la coquille. Cette base large & plate 
est ornée de fix cordelettes circulaires pareillement granuleuses. 
La cavité peu profonde qui s’y rencontre, & qui dans ces Sabots 
tient lieu de l’ombilic qu'on remarque en d’autres espèces, offre 
aussi quatre à cinq cordelettes circulaires, mais lisses & non 
granuleuses. Cette cavité est blanche & fans nacre ; la columelle 
au contraire est nacrée. Le fond de la robe de ce Limaçon est 
blanc ou blanchitre, ou feuille-morte nué d’olivitre, & marbré 
ou flambé tantôt de cramoisi vif, tantôt de canelle-olivâtre , 
tantôt enfin de pourpre foncé nué de vert-de-pgris vif. Les cor- 
delettes de la base font mouchetées de couleur-de-chair ou de 
cerise foncé, mais les taches de la circonférence font toujours 
plus larges & plus étendues que celles du centre. L'intérieur de 
la coquille est cannelé & vapissé d’une belle nacre, dont les 
nuances font assez douces. Le bord de la levre est mince & 
finement dentelé ,‘avec un liseré blanc non nacré, tacheté de 
cramoisi. On trouve ce rare Sabot fur les côtes de Mozambique 
& de Zanguebar. Il porte depuis dix jusqu’à douze & dix-huit 
lignes de hauteur , fur douze, quinze, dix-huit & vingt lignes 


(29) Seba, Locupl. rer, nar. Thes, tom, IT, tab, Lxxv. Sans numéro. 


L'ANCONCH Y ET OO G IE. 365 


de diametre à fa base. Quelques auteurs en ont donné la 
figure (30). 

LE SABOT VERT BOURGEONNÉ n'est qu'une varièté du pré- 
cédent : il est plus ou moins élevé dans fa forme. Les tubercules 
qui bordent le bas de chaque orbe font moins prononcés , & les 
cordelettes circulaires granuleuses qui les fuivent n’y font qu’au 
nombre de trois. Des espèces de ftries longitudinales & obliques 
s’y font aussi remarquer. La robe blanchâtre de ce Sabot est 
presque entierement marbrée d’un beau vert-de-gris vif, mêlé de 
taches, à peu près carrées, d’un violet-brun depuis le troisieme 
orbe jusqu’au fommer. Dans quelques-uns ces taches brunes font 
encore moins nombreuses & fous la forme de petites flammes fur 
Ja marbrure verte. La base de la coquille est presque toujours 
entierement blanche, & les cordelettes granuleuses en font plus 
fines qu’au Sabot précédent. Les cannelures ou rugosités de lin- 
térieur font aussi moins régulieres. Ce rare Sabot vient des îles 
Uliassériques : il porte dix à douze lignes de hauteur , fur douze 
à quinze de diametre à fa base. Rumphius & Seba l'ont fait 
graver (31). 

Le Sasor cERCLÉ ( planche x1r, lett. M}, nous paroït faire 
encore une variété dans l'espèce des Sabots bourgeonnés (3 2). 
Peu différent du précédent par la forme, fes orbes, au nombre 


(30) Ramph. Thes. Cochl. tab. XXI, 
fig. 6 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 


Davila, Catalogue, tom. I, pag, 127 
la troisieme paire de Part. 1 54. 


| 
| (31) Rumph. Thes.Cochl. tab, XXT, 
fig. 96, pag. 125. fige 9. 
Ia. Kirch. Mus. classe III, fige 9 6. | 
Gualt. Ind. Test. ConchyL. rab. LX, | 
dite, o. | 
| 


Seba, Locupl.rer.nar. Thes, tom.IIF, 


tab. LXXV. Sans numéro. 


Seba, Locupl.rer.nar. Thes.com. LIT, 
sal, LX XVe SANS NUMÉLO, 


(32) Onen voit la figure à la pl 8, 
Jecr, T de la feconde édition. 


mm | 
CoQuiLLs3 
DE MER. 
Sabots éavéss 


| 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevées. 


366 LA: CONCHWYEBOLOGIE 


de huit, paroissent être un peu plus convexes. Chacun d'eux est 
comme divisé, par trois fillons circulaires, onduleux & profonds, 
en cordelettes faillantes , chargées de boutons ronds & assez 
distans entre eux. Ce Sabot mince a des cruës fines peu fensibles, 
& fa clavicule plus large que longue, fe termine en un fommet 
aigu. Sa base large & plate est à cordelettes circulaires lisses & 
très-fines : elle est entierement blanche ; mais le reste de la robe 
a fur un fond blanc, des bandes longitudinales & obliques d’un 
beau vert-de-gris vif : on en rencontre aussi d’un brun-minime, 
avec les boutons blancs. Ce Sabot oriental & rare, ne fe trouve 
guère plus grand que la figure que nous en donnons. On le voit 
encore dans Seba (3 3). 

Le SABOT CHINÉ ( planche xt, lettre Li), est d'épaisseur 
médiocre , de forme conique élevée, composée de neuf orbes, 
dont la ligne fpirale est onduleuse & fine. Sa clavicule, plus large 
que longue , fe termine en un fommer aigu. Des cordelertes cir- 
culaires fines & ferrées forment fur fa robe un réseau granuleux : 
fa base large & plate est d’un blanc-verdâtre, & ce n’est que 
vers la circonférence qu’elle est tachetée de cramoisi & de violet 
foncé. Le reste de la robe est marbré, par zig-zags longitudinaux 
& irréguliers , de violet & de cramoisi-brun, fur un fond vert- 
de-gris tendre. La portion extérieure de la columelle est nacrée, 
de même que la concavité qu’elle produit. Les cannelures de ce 
faux ombilic rendent la columelle dentée ; mais le bord de la 
levre est lisse, & fon liseré non nacré, est verditre taché de 
violet. L'intérieur de la coquille est revêtu d’une belle nacre & 
finement fillonné. Ce Sabot peu commun , vient de l'ile Manille, 
& porte depuis douze jusqu’à feize lignes de hauteur, fur deux 


(33) Locup. rer. nat. Thes. com. III, Trochus Scaber. Linn. Syst. nat. 
sab, LXXy. Sans numéro. edit. XII, tom. I, fpec. s 88, pag. 1229: 


oo 


HAPCGOIN'C'HYDT'O NEO /GNE. 367 


lignes de plus de diametre à fa base. Rumphius en donne la 
figure (34). 

LE SABOT GRANULEUX ( planche xr17, lettre L2), est plus 
épais dans fon test, à base moins large, & plus élevé dans fa 
forme que le Sabot précédent. Sa clavicule, beaucoup plus longue 
que large, fe termine de même en un fommet aigu. Le fillon qui 
distingue les orbes est mieux prononcé. On voit fur ces orbes 
une légere gouttiere, qui tourne avec la fpirale. Leurs cordelettes 
circulaires font finement granulées, principalement fur la base 
de la coquille, où les grains paroïissent à peine, mais les cruës 
font assez fensibles. La portion concave & torse de la columelle 
est plus fortement dentée & à cannelures plus faillantes que dans 
la variété qui précede. Le contour de la base forme un talus 
tranchant. La robe de cette coquille est flambée irrégulierement 
de vert-de-gris vif, mêlé en quelques endroits de cramoisi-fale 
fur un fond blanc. La base offre fur un fond femblable, nué de 
vert-clair, de petites taches carrées assez distantes entre elles, 
ou de petits zig-zags cramoisi ou d’un cerise peu foncé. La levre, 
dont le bord est assez épais, forme fur-tout un gros renflement 
denté près de la columelle , & fon liseré est blanc & fans nacre. 
L'intérieur est fillonné & pourvu d’une belle nacre, dont les 
nuances font assez douces. Ce Limacon peu commun, fe trouve 
à l’île de France & au cap de Bonne-Espérance , de même qu’à 
la Martinique & à Saint-Domingue. Il à depuis quatorze jusqu’à 
dix-huit & vingt lignes de hauteur, fur douze, feize & dix-fept 
de diametre à fa base. 

LE SABOT PEAU DE CHAGRIN ( planche x111, lettre L3), 
n’est qu'une variété plus épaisse, plus courte & plus grossierement 
boutonnée , des deux Sabots précédens. Ses huit orbes font 


(34) Rumph. Thes. Cochl. tab, XXI, fig. 5. 


—_—_— "|| 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


€CoQuILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


ee 


368 L A °C O NC YELIO EL O GIE. 


terminés par un fommet un peu moins aigu. Le fillon qui les 
distingue est encore plus apparent, de mème que les cordelettes 
circulaires, dont les boutons, presque ronds, ne font peu fensibles 
que fur la base de la coquille, La cavité produite par la portion 
extérieure de la columelle est fortement cannelée, & fes dentelures, 
ainsi que celles de la levre, font très-prononcées. La robe de 
certe coquille est quelquefois, mais rarement, tachée de cramoisi, 
fur un fond blanc & vert-de-gris foncé, à l'exception de la base, 
qui presque toujours à de grosses taches, à peu près carrées, d’un 
cramoisi foncé tirant fur le violer. Ce Sabot oriental, ne passe 
guère quinze lignes de hauteur, fur dix-huit de diametre à fa 
base. Seba l’a fait graver (3 5). 

LE CarpinaL ( planche xr11, lettre C ), est un Sabot qui 
approche des précédens, mais il en differe à plusieurs égards : 
très-élevé dans fa forme, il est composé de dix orbes, léserement 
convexes dans quelques individus, & dont le fillon , quoique 
bien marqué, est très-finement ondulé. Sa clavicule, tantôt aussi 
large que longue , tantôt plus longue que large , est terminée par 
un fommet assez aigu. Ses cordelettes circulaires , granuleuses & 
tuberculées , font peu distantes entre elles, & traversées par des 
ftries onduleuses , obliques & longitudinales; ce qui rend l’ex- 
térieur de ce Sabot fort raboteux. Dans quelques individus une 
rangée de tubercules, plus gros que les autres, borde le bas & 
quelquefois même le haut de chaque orbe. Les cordelctres cir- 
culaires de la base font aussi granuleuses. Sa robe blanche est 
marbrée ou flambée de rouge-canelle & de cramoisi-fale nué 
d'olivâtre peu foncé; dans d’autres ces flammes font cramoisi, 
cerise ou pourpre vif très-foncé : dans d’autres enfin ce ne font 
que des veines étroites, nombreuses & irrégulieres, telles que 


(35) Locupl. rer, nat. Thes. tom. III, tab zLXxv, Sans numéro, ! 
celles 


FA CONCHYLIOLOGIE. 369 


celles qu'on observe toujours fur la base de la coquille. La 
concavité produite par la portion extérieure de la columelle est 


COQUILLES 
DE MER. 


dentelée par les cannelures qui la parcourent; elle est aussi HACRe eu MERE 


de même que l’intérieur de la bouche, dont les fillons font fins 
& ferrés. La levre est peu tranchante & déchiquetée, mais renflée 
& armée de quatre à cinq dents près de la columelle. Le liseré 
blanc dont elle est bordée est étroit, fans nacre, & racheté de 
cerise ou de cramoisi. Ce Sabot peu commun, vient des îles 
Moluques, & porte depuis quatorze à feize lignes jusqu’à deux 
pouces ou un peu plus de hauteur, fur treize, quinze & vingt- 
unc lignes de diametre à fa base. Quelques naturalistes en ont 
donné la figure (36). 

LE CARDINAL VERT est une autre variété, orientale & peu 
commune , du Sabot précédent : elle n’en differe que par fes 
tubercules plus grossiers , & par fa robe blanche panachée de 
vert-de-gris vif & foncé (3 7). 

LE SABOT BOUTONNÉ ne differe des précédens que par fa figure 
plus large & un peu moins élevée. Ses huit orbes ont chacun 
quatre rangs circulaires de boutons, plus gros vers le bas de chaque 
orbe. Ses ftries longitudinales , onduleuses & obliques font fines 
& ferrées. Les cordelettes circulaires de la base font délicatement 
granulées, & les rides fines & nombreuses qui les traversent fe 
rendent à la circonférence comme autant de rayons. La columelle 
& la cavité qu’elle produit font cannelées & dentées, comme 


ÈS 


(36) Lise. Hist. Conchyl. tab. 632, | cab, LXXV. Les deux Sabots de chaque 


fig. 20. | angle du haut de cette planche. 
à Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, (37) Gualt. Ind. Testar. Conchyl 
so 4 tab. LXI, lité. D-D. 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XI, 
g. I: | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127, 


Seba, Locupl rer, nat, Thes.tom. III, | la civquieme paire de l’art. 154. 


Tome IT. Aaa 


370 LA:CONCEHVETMOIL O GIE. 


D os nr 1 
RO TU VE fer) F A 
Cogourzs/ dahs les précédentes, & la levre offre de même un renflement 


ve mer. denté près de la columelle. Dans les uns la base est entierement 
Sabots élevés. Hanche , blanchâtre ou grisâtre; dans d’autres elle est marbrée 
de rose tendre , de fauve ou de couleur de rouille : le reste de la 
robe est marbré, fur un fond blanc , d’un vert-de-cris plus ou 
moins vif & de gris-de-lin. Quelquefois ce font des taches à peu 
près carrées, d’un cramoisi-fale ou d’un brun peu foncé, disposées 
par fuites circulaires, fur un fond blanchâtre mêlé de roussâtre 
& de verdâtre. L'intérieur est nacré, de même que la partie 
extérieure de la columelle. Ce Sabot, aussi peu commun que les 
précédens, vient de l’île de France & des Moluques : il a depuis 
treize jusqu’à dix-huit lignes de hauteur , fur quatorze, dix-huit 

& dix-neuf de diametre à fa base (38). 

Dans tous ces Sabots l’opercule est cartilagineux , mince & 
plat, de figure ronde & de la même couleur que celui des Culs- 
de-lampe. 

Le Bouton DE LA CHinE ( planche x11, lettre B2), est un 
Sabot lourd & épais, qui par fa forme extérieure (3 9) a quelque 
ressemblance avec ceux que nous venons de décrire. Quoique 
raboteux, font test est très-luisant. Les dix à douze orbes qui le 
composent font applatis, mais en doucine ou légerement bombés 
vers leur base. La clavicule, un peu plus longue que large, a fon 
fommet ordinairement aigu. Le fillon qui distingue les orbes est 
fin & bien marqué. L’extérieur est fouvent à cruës très-fensibles 
& chargé de cordelettes circulaires onduleuses, dont les boutons 
ou tubercules font irréguliers & mal prononcés. Les cordelettes 
circulaires de la base font finement granulées. La partie extérieure 


(38) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | com. IIT, tab. LXXV. Sans numéro. 
tab. LX, lite. ». (39) On en voit la figure à la pl, 8, 


Seba ; Locupl, rer, nat. Thesaur. | lett. C de la feconde édition, 


D 


DAMON CE REMOMO CT E. 374 


Demers ve 
de la columelle n’est point torse dans cette espèce; elle n’est qu'un Coquxrs 
peu recourbée, fans dents ni cannelures, terminée à fon extrémité ve mer. 
par une légere faillie, & ne produisant aucune concavité fur la SApO EE, 
base plate de ce Sabot. Le fond de la robe est blanc ou d’un 
blanc-rougeitre, avec des marbrures ou veines irrégulieres d’un 
rouge-brun foncé, ou d’un cramoisi-cancile vif. Une zône blanche 

& fans nacre entoure la columelle, qui est nacrée, de même que 
l’intérieur de la bouche : celle-ci n’est point fillonnée comme dans 

les espèces qui précedent. La levre est mince, finement dentelée 

& bordée d’un liseré blanc tacheté de rougeître. Le renflement 

léger qu’on y remarque près de la columelle, offre aussi trois ou 

quatre dents, mais peu apparentes. Le talus de la circonférence 

produit une rigole dans l’intérieur de la coquille : Popercule qui 

la ferme est en tout femblable à celui des précédentes. Ce Limaçon 

peu commun, fe trouve à Madagascar & fur la côte de Coro- 

mandel : il a depuis un pouce & demi jusqu’à deux pouces ou un 

peu plus de hauteur, fur feize, vingt & vingt-deux lignes de 
diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (40). 


LE SABOT FLAMBÉ n’est qu'une variété du précédent : fa forme 


plus effilée, s’éleve également en pain de fucre, mais fa base est 
un peu concave. Le fillon qui distingue les orbes est onduleux 


(40) Lise. Hist. Conchyl. tab. 620, Encyclopédie, Recueil des planches, 


fig. 6. tome VI, planche Lxvr, figure 19, 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXI, | pag. 6. 

fig. 4. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab, LX, | premiere partie, planch. xur, figur. x, 

Lrrc: pag. 26. 


Davila, Catalogue, tom. , pag. 126, 
le premier de l'art. 153. 


Seba,Locupl. rer.nat. Thes, tom.IlT, 
tab. LXXV. Sans numéro. 
Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab, XX, 


SZ 4 


Trochus Maculatus. Linn. Syst. nat. 
edir. XIT, tom. I, fpec. s 80, pag. 1227. 
da 1j 


pe nt 
pa 


ET LA C'ONCHMETOLOGILIE. 


3) 


Coquuzrs & bien marqué. De grosses cordelettes tuberculeuses, entremèlées 

pe me, de ftries granuleuses ou boutonnées, laissent entre elles des fillons 

Sabots élevés. circulaires, onduleux & assez profonds. Les cruës, malgré leur 

finesse, y font presque toujours fensibles. Les cordelettes circulaires 

& finement granulées de Ja base font moins rapprochées que fur 

les orbes. Elles font mouchetées , assez régulierement, de petites 

taches oblongues ou rectangulaires cerise, fur un fond blanc-de- 

lait; ces taches forment fouvent de petites flammes onduleuses 

d’un beau cramoisi vif. Sur les orbes le fond blanc de la robe 

offre quelquefois une légere nuance de couleur-de-chair : les taches 

ou marbrures y font d’un cramoisi vif & foncé ou d’un pourpre 

éclatant , disposées par flammes longitudinales , quelquefois 

branchues vers la base des orbes. On distingue aussi des traits 

fins de la mème couleur entre les flammes, qui dans quelques 

individus font alternativement blanches & vertes. La partie 

extérieure de la columelle & l’intérieur de la bouche font comme 

dans le Bouton de la Chine; mais la rigole interne est plus 

prononcée , le pli du contour de la base étant plus aigu. Le 

renflement de la levre est aussi légerement denté près de la 

columelle. Ce Sabot rare fe trouve aux îles d'Amboine & de 

Mindanao : il a depuis fix jusqu’à neuf, quatorze, dix-huit & 

vingt lignes, quelquefois même deux pouces de hauteur, fur un 
diametre moindre d’une à deux lignes à fa base (41). 

Le SaBoT ROYAL ( planche x11, lettre O), est un Limaçon 
de forme conique élevée, dont le test, épais & lourd, est composé 
de huit orbes, léserement renflés vers leur base & creusés dans 
leur milieu par une rigole qui tourne avec la fpirale. Sa clavicule, 
plus longue que large , fe termine en un fommet peu pointu. Le 


(41) Lise. Hise, Conchyl, tab, 6313 |  Davila, Catalogue, tom. I, pag. 1275 
ge 17 la fixieme paire de l'art, 154 


LA CONCHYLIOLOGIE. 1 


contour de la base n’est point tranchant comme dans les pré- Cours 
cédens, mais arrondi; & la ligne fpirale, quoique fine, est assez ne mer. 
bien marquée. Un petit aplatissement produit, en s’élevant plus Sabots élevéss 
ou moins fur les pas des orbes, un rang de gros festons qui 
couronne chacun de ces orbes. Les cruës font des plus fines, mais 

les cannelures circulaires font assez prononcées, excepté fur la base 

plate de la coquille, où elles paroissent à peine. La robe blanche 

de ce Sabot est nuée de couleur-de-rose, veinée, par flammes 
onduleuses , de cramoisi vif, & comme faupoudrée de petits 

points de la mème couleur. La partie extérieure de fa columelle 

est épaisse & nacrée : d’ailleurs , assez femblable à celle des 
précédens , elle ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. La 

bouche est intérieurement revètue d’une belle nacre, & la levre 

est bordée d’un liseré cramoisi, que précede un renflement interne 

assez faillant. Ce Sabot rare, vient des côtes de la nouvelle 

Guinée : il est ici représenté de grandeur naturelle , d’après celui 

que nous avons vu. 

LE SABOT COURONNÉ ( planche xr11, lettre H ), differe fur- 
tout du précédent par fon volume, plus petit, & par fa couleur, 
car fa forme est à peu près la même; fa base, moins large, rend 
feulement fa figure plus effilée, & l’on ne voit point fur le milieu 
de fes orbes la rigole qu’on observe à ceux du Sabot que nous 
venons de décrire. Ses orbes lisses & fans cannelures circulaires, 
ont des cruës obliques & longitudinales assez marquées. Les pas 
de la fpirale, peu aplatis, font couronnés d’un rang de festons 
ou de tubercules plus petits & plus nombreux qu’au Sabot pré- 
cédent. La base plate de cette coquille est fans cavité centrale, 
Sa circonférence est bombée ; fa levre renflée dans fon bord, & 
l'intérieur de fa bouche pourvu d’une belle nacre, de mème que 
la partie extérieure de la columelle. La robe de ce Limaçon est 
ornéc de lignes onduleuses orangé vif ou d’un fauve-brun foncé 


RC RO PE SR OR ia El 
374 FAMGO NGCHMETOL'OGIE 


Css. | 
a ———© 
Coquuzrs fur un fond blanc-verdâtre. La pointe aiguë du fommet est en- 

PEMER,  tierement orangé foncé. Ce Sabot oriental & rare, est un peu 


Sabots élevé, 
66% plus grand que la figure que nous en donnons. 


LE SABOT RUBANÉ ( planche xt, lettre T ), dont la forme 
conique est des plus élevées, a les dix orbes qui le composent 
aplatis en doucine & ftriés circulairement. Ces ftries fines & assez 
ferrées, font moins fensibles que les cruës. Sa clavicule, plus 
longue que large, fe termine en un fommet aigu. Le fillon de la 
fpirale est fin, mais bien marqué. La base plate de la coquille 
offre aussi des fillons circulaires fins & nombreux : la columelle 
n'y produit aucune cavité ; mais fon extrémité courbe & nacrée, 
qu'entoure une zône blanche non nacrée , fe termine en une 
légere protubérance qu'on remarque à la plupart des espèces 
fuivantes. Sur le talus de la circonférence regne une cordelette 
qui, tournant avec la fpirale, borde le pas de chaque orbe un peu 
au-dessus de la ligne fpirale. Cette cordelette est d’un jaune- 
paille, mouchetée carrément de cramoisi-brun. Tout le reste de 
la robe est lisse & d’un fafrané foncé. Dans quelques individus 
la couleur tire davantage fur le brun. L'intérieur, lisse, est tapissé 
d’une fuperbe nacre, nuancée de vert, de jaune & de rose fur 
un fond argentin. La levre est mince & tranchante : le liseré qui 
la borde est aussi fafrané. La cordelette du pourtour de la base 
s’'indique intérieurement par une rigole bien prononcée. Ce Sabot 
oriental n’est point commun : il a depuis quatorze jusqu’à feize 
lignes de hauteur, fur onze à douze de diametre à fa base, 
Quelques auteurs l'ont fait graver (42). 


9 


(42) Bonan.Recr.ment. &oc.clas.llr, Gualr. Ind. Testar. Conc. tab, LXI, 

| ditt, 1. 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 

Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 03 | VE part, pl. xxvir, fig. s, pag. 53. 


Îige 933 pag. 124 


0 2 pute 


DPASSCGOIN CH Y'L'DOÉONG'RE: 375 


Le Fruit D'Ir ( planche x11, lettre Nr), est un Sabot des 
plus petits, de forme conique très-élevée, & dont la clavicule, 
beaucoup plus longue que large, est terminée par un fommet 
aigu. Le fillon de la fpirale, qui décrit huit à neuf orbes aplatis 
en doucine, est onduleux & des plus fins. La base plate ou lége- 
rement convexe de ce Sabot, est bordée dans fon contour par 
une cordelette qui fe montre aussi vers le bas de chaque orbe, 
immédiatement au-dessus de la ligne fpirale. Les orbes font de 
plus chargés de quatre à cinq ftries circulaires & granuleuses , 
excepté fur la base de la coquille où ces ftries font lisses. La robe 
est dans les uns flambée longitudinalement de cerise ou de 
cramoisi, de pourpre vif ou de cramoisi-brun fur un fond blanc- 
de-lait. Dans d’autres les flammes font canelle ou d’un brun plus 
ou moins foncé, fur un fond blanc-roussâtre ou grisâtre , ou 
feuille-morte tendre. La base est tantôt flambée, tantôt pointillée 
de brunâtre fur un fond blanc. La portion extérieure & nacrée 
de la columelle, que termine une petite éminence, est entourée 
d’un liseré blanc non nacré. Tout l'intérieur est pourvu d’une 
belle nacre. Les cannelures de l'extérieur s’y font voir en creux 
dans les coquilles minces, mais dans celles qui font épaisses elles 
n'y font que peu ou point fensibles. La levre mince & finement 
dentelée, n’est renflée dans fon bord que vers la columelle. Son 
liseré étroit & fans nacre, est de mème couleur que la robe de 
la coquille. La cordelette du bas des orbes est indiquée dans 
l'intérieur par une rigole bien prononcée. Ce petit Sabot n’est 
point rare. On le trouve en France fur les côtes de Bretagne, de 
Provence & du pays d’Aunis; celles d'Angleterre le fournissent 
aussi : on n’y trouve même aucune différence remarquable avec 
celui qui nous vient de la Martinique & de Saint-Domingue. Il 
a depuis une ligne & demie de hauteur, fur une ligne ou environ 
de diametre à fa base, jusqu’à trois, quatre & cinq lignes de 


| 
CoQuILLES 


DE MER. 


Sabots élevés: 


SR oo om 


re LA CONCHYLIOLOGIE. 


a 
Coquues hauteur, fur une base proportionnée. Il est rare d’en trouver dont 
ve mr. [a hauteur excede fept lignes. Lister en donne la figure (45). 

SEE, Le Rusrs (planc. xi1, lett. N 2), est une variété plus épaisse 
du Sabot précédent, mais de même forme & de même grandeur. 
Ses cannelures circulaires font ordinairement plus fines & plus 
ferrées, fouvent aussi mieux prononcées : elles font lisses & non 
granuleuses. La grosse cordelette du bas des orbes est rarement 
aussi forte que dans le Fruit d’If. La couleur de la robe est dans 
les uns d’un beau cerise tendre, dans d’autres couleur-de- rose 
ou d’un rose-canelle , quelquefois légerement veinée de blanc. 
La pointe du fommet est presque toujours d’un cramoisi vif. Du 
reste ce petit Sabot ressemble au précédent, & fe trouve, quoique 
moins communément , dans les mêmes parages. Lister l’a fait 
aussi graver (44). 

L'EPiNE est une variété très-rare des Sabots précédens : fa 
forme conique, étroite & fort élevée, la rapproche beaucoup 
d'une coquille de la famille des Vis, nommée Ze Télescope. Ses 
fpires , au nombre de dix à onze, & dont la clavicule, beaucoup 
plus longue que large, a cinq lignes de hauteur , font terminées 
par un fommet aigu de couleur rougeâtre. La ligne fpirale est 
très-fine , & le bas des orbes bordé d’une cordelette ronde & 
faillante. Le reste des fpires est à ftries fines, circulaires, traversées 
par des cruës ferrées, mais bien prononcées. Sa robe, d’ailleurs 
lisse & luisante, est d’un gris-olivâtre, tachée par zônes de 
rougcître, & tiquetée ou veinée de brun-olivâtre très-foncé. La 
base médiocrement aplatie de cette petite coquille est grisâtre, 
pointillée circulairement de brun : l'intérieur de la bouche offre 
une belle nacre vert foncé, mais le liseré tacheté qui borde fa 


_ (43) Histor. Conchyl. tab, 6217, | (44) Hiscor. Conchyl. tab, 6163 
fig. #. fige 29 A, 
levre 


LA: C'O N CHY LTOLOGIE. 377 


raeronereens 
levre est fans nacre. Ce Sabot nous est venu de la nouvelle coquires 


Zélande. Celui qui fait partie de notre cabinet n’a guère plus de pe m. 
fix lignes de hauteur , fur un peu plus de trois de diametre à fa D 
base. 

Le Crou est un autre petit Sabot des plus rares, qui vient 
aussi de la nouvelle Zélande , mais qui differe à plusieurs égards 
de ceux que-nous venons de décrire : il a plus de largeur à fa 
base, & quoique assez élevé dans fa forme , il l'est moins. que 
les précédens. Le cône qu'il présente est très-oblique, composé 
de neuf fpires, distinguées par un fillon fin, bien marqué. Sa 
clavicule, plus longue que large , fe termine en un fommet aigu. 
Tous les orbes font chargés de ftries fines, circulaires, coupées 
par des ftries longitudinales encore plus fines, d'où résulte une 
espèce de réseau. Un renflement, qui tourne avec la fpirale, 
forme vers le bas de chaque orbe un talus bien prononcé. La base 
de cette coquille est aussi légerement convexe, avec des ftries 
fines circulaires. Le fond de la robe est d’un gris-roussâtre, rayé 
longitudinalement de lignes onduleuses & fort obliques d’un 
brun-noirâtre , à l'exception du renflement qu’on observe fur le 
bas des orbes , lequel est d’un beau blanc & produit une rigole 
intérieurement. La columelle ne laisse fur la base aucune cavité, 
& la belle nacre qui tapisse l’intérieur reflete à travers la robe 
mince de l'extérieur des orbes. L’opercule, mince & rond, est 
ventre-de-biche tendre. Nous avons ce petit Sabot, dont la 
hauteur est de quatre lignes, fur trois de diametre à fa base, 
Gualtieri la fait graver (45). 

Le Crou Dp'ivoirE est encore une variété des Sabots pré- 
cédens. Ses huit fpires bien distincts , forment un cône oblique, 


(45) Index Testar, Conc, tab. zX1, |  Trochus Striatus. Linn, Syst, nar. 
lice. N. edie. XIT,tomT, fpec. 597; pag.1230+ 
Tome IT. BbLb 


378 LA: C ON CHIYFEMO L O GI E. 
Coqunurs médiocrement élevé , dont la base est aussi légerement convexe. 


ve mer. Des ftries longitudinales & obliques , assez distantes entre elles 
Sabots élevés. 


& qui vont de gauche à droite, n’empèchent pas que fes orbes 
ne foient assez lisses : ces ftries fines & bien prononcées, rendent 
festonnée la base des orbes, dont le talus est en vive-arrète. Elles 
s'étendent comme autant de rayons fur la base de la coquille, 
& paroissent en creux fur la nacre de l’intérieur. La robe de ce 
petit Sabot est mince & d’un beau blanc : fa columelle courte 
ne laisse fur la base aucun vestige d’ombilic. Il n’a guère plus de 
quatre lignes de hauteur fur deux & demie de diametre (46). 

La BROQUETTE, autre petit Sabot, peu différent de ceux qui 
précedent, est plus épais dans fon test & plus élevé dans fa forme. 
Ses orbes, au nombre de neuf, font absolument lisses & fans 
ftries, d’un jaune fafrané , peu foncé dans les uns, roussätre-fale 
dans les autres. Ce Sabot rare, ainsi que le précédent, a fix lignes 
& demie de hauteur, fur quatre & demie de diametre à fa base. 
L'intérieur en est aussi nacré (47). 

LE SasorT pPANACHÉ (Zoomorphose, planc. Lxx, lett. H2), 
s'éleve plus ou moins en un cône oblique, où l'on compte neuf, 
dix & jusqu’à onze révolutions de fpires (48). Sa clavicule, 
ordinairement un peu plus large que longue, fe termine en un 
fommet des plus aigus. La ligne fpirale est fine, mais bien pro- 
noncée. La base large & plate ou à peine convexe de ce Sabot, 
est renflée dans fon contour, & bordée d’une grosse cordelette 
qui borde aussi la base des orbes fupérieurs immédiatement au- 
dessus de Ja ligne fpirale. Le reste des orbes, quoique des plus 
lisses, offre néanmoins quelques cordelettes circulaires foiblement 


(46) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. (48) Ce Sabot est représenté à la pl. 3; 
tab. LXI, lice. A. : Let. D, de la Zoomorphose, feconde 
(47) Gualr. ibid. tab. LXI, lice, L. | édition, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 379 


exprimées, principalement fur la base de la coquille, à l'exception 
des trois dernieres, près de la columelle, qui font bien prononcées. 
La portion extérieure & nacrée de cette columelle est terminée 
par une éminence peu fensible, & entourée d’une zône blanche 
ou blanc-roussâtre , non nacrée. L'intérieur de [a coquille est 
tapissé d’une belle nacre. Le bord de fa levre, mince & tranchant, 
est quelquefois un peu renflé près de fa circonférence, & bordé 
d'un liseré , non nacré, de même couleur que la robe : celle-ci 
est marbrée de fauve ou d’un fauve-canelle-rougeître fur un fond 
blanc nué de roussâtre & de gris-de-lin dans les uns, mais blanc- 
rougeitre-fale ou d’un gris-rougeâtre dans les autres. La cordeletre 
du bas des orbes est plus régulierement mouchetée de petites 
taches oblongues fur un fond plus clair en couleur. Ce Limaçon 
n'est point rare : on le trouve non-feulement dans l'Océan fur 
les côtes de France & d'Angleterre , mais encore dans la Médi- 
terranée & dans la mer Rouge. Il à depuis un pouce jusqu’à 
quinze & fcize lignes de hauteur, fur autant de diametre à fa 
base. Plusieurs naturalistes en donnent la figure (49). 

LE SABOT CANNELÉ n’est qu'une variété du précédent, fi 
commune qu’elle fe rencontre fur presque routes les cotes de 
POcéan & de la Méditerranée. Il ne differe de celui que nous 


Klein, Tent. meth. ostr. tab. II, 
Jig. 303 PAYe 24: 


(49) Rondel. II part. de l'Hist. des 
poissons, liv. IT, chap. xxvi, pag. 65 


& 66. | Seba,Locupl.rer. nat. Thes. rom. III, 
Aldrov. de Testac. lib. IIT, pag. 399. | tab. Lx. Sans numéro. 

Cochlea levis turbine obtuse. Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. LXIS 
Lise. Hist. Conchyl. tab. 616, fig, 1, | lite. c. 

Fa : | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 127, 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, : la premiere paire de l'art. r 55. 

fig. 89; pag. 124. Trochus Zizyphinus. Linn. Syst, nar. 


Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 89e | edie. XI,tom., fpec.s 995 PA I23Te 


b ij 


PRENETEN CREER 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


380 E At CO N CHYEÆMOL.O:G IE. 


ARRET AE 
Coquuuxs Venons de décrire, que par fes cordelettes circulaires bien pro- 
prmem. noncées, alternativement grosses & fines, veinées , par taches 
FARIERER longitudinales, de marron-rougeître , fur un fond qui, pour 
l'ordinaire, est d’un beau gris-bleuâtre assez foncé. Le cordon qui 
borde la base des orbes , résulte quelquefois fur le premier orbe, 
de deux cannelures d’inégale grosseur , dont la plus fine, fur les 
orbes fuivans, fe perd insensiblement dans le fillon qui les distingue, 
Les taches de ce cordon font aussi plus régulieres & plus foncées 
que fur les orbes mêmes. Les cordelettes circulaires de la base 
de la coquille font bien prononcées, mais aplaties & plus rap- 
prochées que fur les orbes. Les taches qui s’y rencontrent font 
aussi plus tendres en couleur que fur le reste de la robe & manquent 
même quelquefois. On voit de ces Sabots dont toute la robe est 
un ventre-de-biche tendre, marbré par ondes larges de fauve peu 
foncé. En général cette variété n’acquiert pas tout à fait le volume 
de la précédente. 

LE CANNELÉ ADRIATIQUE, autre variété moins élevée, mais 
plus épaisse, du Sabot précédent, a fes cordelettes circulaires 
plus distantes entre elles & égales en grosseur. Celles de la base 
font fines & ferrées. Sa robe est veinée longitudinalement de traits 
fins d’un rouge-marron foncé fur un fond roussâtre ou rougeître 
tendre. Ce Limaçon, qui est commun dans le golfe Adriatique, 
est encore plus petit que les précédens : du moins tels étoient 
Ceux que nous avons vu. 

LE SABOT GRENU est assez femblable au Sabot cannelé, dont 
il differe néanmoins en ce que fes cordelettes, alternativement 
grosses & fines, font toutes chargées de petits grains ronds, très- 
ferrés les uns contre les autres : il faut en excepter les cordelettes 
de la base, qui font lisses, mais aussi bien prononcées. Le fond 
de fa robe est ou bleuâtre, marbré par petites flammes de marron, 
ou d’un rougeâtre tendre jaspé de rougeûtre plus foncé. Ce Limaçon 


L'APCIOIN CH Y ETOMIOIGIE. 381 


est de mème grandeur & fe trouve dans les mêmes parages que 
le Sabot cannelé, mais il est moins commun. Rumphius la fait 
graver (50). 

LE CANNELÉ DE LA NOUVELLE GUINÉE est une autre variété 
des Sabots précédens, qui fe rencontre aussi fur les côtes de 
Norvege (5 1): quoique d’un petit volume, ce Sabot est de forme 
élevée, & l’on y compte neuf révolutions de fpires. Ses cordelettes 
circulaires , plus prononcées fur les orbes que fur la base de la 
coquille, laissent entre elles des fillons fins; mais une plus forte 
que les autres borde la base du premier orbe, & devient même 
plus fensible fur les orbes fuivans immédiatement au-dessus de 
la ligne fpirale. Le fond de la robe de ce testacée est olive & 
bleuâtre , avec de petites taches brunâtres fur les cordelettes, & 
quelquefois des marbrures de la même couleur. On voit fur la 
base trois cordons circulaires bleuâtres , tachés de brun foncé, 
alternes avec des zônes olive. La belle nacre de l’intérieur est 
d'un vert foncé. Ce Sabot, peu commun , excede rarement cinq 
à fix lignes de hauteur , fur à peu près autant de diametre à fa 
base. 

LE LEVER DE L'AURORE (planche xt11, lettre Z2), est un 
Sabot de forme conique élevée, fur une base moins large que 
dans les précédens, auxquels il ressemble d’ailleurs assez pour 
être regardé comme une des variétés nombreuses de cette espèce, 
Ses onze orbes, aplatis en doucine, & que distingue un fillon 
des plus fins, font bordés vers le bas d’un cordon aplati , lisse 
& luisant dans les quatre premiers orbes, mais granuleux dans 
les derniers de fa longue clavicule, que termine un fommet aigu. 
Ces mêmes orbes ont aussi des cordelettes circulaires, fines 


(so) Thes. Cochl. tab. XXI, fig.r. | Norvay. London 1755, infol. tab. 24, 
(51) Pontoppid. the nat hist. of | Sans numéro. 


| 
CoquiLLrs 
DE MER, 
Sabors élevés: 


ALES PCT 
COUILLES 


DE MER. 
Sabots élevés, 


382 L'Au CON CHMENrO L'OGTIE 


& granuleuses, tandis que les quatre premiers font des plus lisses, 
ou du moins très-foiblement fillonnés, de même que la base de 
la coquille. On voit cependant quelques cordelettes mieux pro- 
noncées près de la partie extérieure de la columelle, qui est nacrée 
& entourée d’un liseré blanc non nacré. La robe de ce joli Sabot 
est dans les uns d’un bel orangé vif & foncé , dans d’autres d’un 
fauve-orangé marbré de blanchâtre & de cramoisi. Les cordelettes 
de la base, ainsi que le cordon qui borde le bas de chaque orbe, 
font fouvent tachés régulierement de points carrés-longs blanchâtre 
& cramoisi. On voit enfin de ces Sabots qui n’ont des taches que 
fur le cordon du bas des orbes, ou fur les plus fines cordelettes 
de la base, tandis que le reste de la robe est d’un fauve-orangé 
tirant quelquefois fur le vert-olivâtre. La robe colorée de cette 
coquille est fi délicate , qu'elle laisse fouvent appercevoir des 
nuances de la belle nacre qu’elle recouvre. Le liseré qui borde la 
levre est orangé. Ce Sabot, qu’on trouve également fur les côtes 
de Provence , fur celles d'Amérique & dans la mer Rouge, n’est 
pourtant pas commun. Il à depuis fix jusqu’à onze lignes ou un 
peu plus de hauteur, fur au moins cinq & au plus neuf lignes 
de diametre à fa base. Quelques auteurs l'ont fait graver ($ 2). 
LE SABOT TIQUETÉ ( planc. xunr, lett. Zr), differe du Sabot 
précédent, en ce que le test en est plus épais, les orbes plus 
convexes , la ligne fpirale micux prononcée. Sa robe est des plus 
lisses, fans ftries ni cannelures, mais fes cruës font assez fensibles; 


(52) Aldrov. de Testac, lib. III, Rumph, Thesaur. Cockl. rab..XXI, 


Pag. 3053 fig. 6. | fig. IT. 

Jonst. Hist. nat. de pisc. & exang. Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
Gb. IIT, de Testac. tab. X11, Sans | fig. or, pag. 124. 
numéro. Id, Kirch. Mus. class. III, fig. 97. 


Rayfch, Theat. univ. animal. lib. IIL, Guale. Ind, Testar, Conc, tab. LXI, 
de Testac, tom. II, tab, XII. | liet, 3, 


EASOCON,C HNETOMOIG LE. 383 


elle est d’un vert-olivatre, mouchetée régulierement ou par zônes 
de fauve & d’orangé foncé. Le talus du bas des orbes est très-peu 
marqué dans cette variété, que l’on croit orientale : elle n’excede 
guère le volume du Sabot précédent, & n’est pas non plus fort 
commune. 

Le Sapor vEINÉ ( planche xx, lettre A), est une variété 
qui, par fa forme, approche davantage du Sabot panaché que 
des deux variétés précédentes ; il est cependant moins élevé fur 
une base large & plate, dont les cordelettes circulaires font très- 
fines. Le cordon qui borde le bas des orbes, immédiatement au- 
dessus de la ligne fpirale , est bien prononcé, principalement fur 
le premier orbe. Le reste est assez lisse, malgré quelques cruës 
fines longitudinales. À l'exception du cordon de la base des orbes, 
qui est blanc ponctué de brun foncé, toute la robe est blanchatre, 
veinée , par flammes longitudinales & en zig-zags, de rougeitre- 
cramoisi foncé : dans quelques-uns cette derniere couleur est la 
dominante, & les taches font d’un brun-fombre, L'intérieur de 
cette coquille est nacré, de même que la partie extérieure de fa 
columelle. La levre est bordée d’un liseré blanc taché de rougeatre. 
Ce Sabot, que l’on croit oriental, est moins grand que le Panaché : 
il est peu commun (s 3). - 

Le SABOT ÉPINEUX (planche rxx1x, lettre H), est une 
coquille extrêmement rare & connue depuis peu, dont la forme 
s’éleve en un cône oblique, tourné de dix orbes légerement 
convexes & renflés vers leur base; ce qui n’empèche pas que le 
talus de la circonférence du premier orbe ne foit assez tranchant. 
Une légere dépression, tournante avec la fpirale, fe fait remarquer 


EE 


(53) Bonan.Recr.ment.& oc.clas.I11, Trochus Conulus. Linn. Syst. nar. 


fig. 993 pag. 125. | edit. XIT,tom.1, fpec.s 98, pag.1230. 
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 99. | 


Ds > | 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés, 


384 E Ar CO N'CHPEMO"TL0'G IE: 


RE RPIEPENERES 
Cogunurs ur le milieu de chaque orbe. La clavicule, plus longue que large, 


DE MER. €St terminée par un fommet aigu. Le fillon qui distingue les orbes 
Sabots élevés, est fin & bien marqué; mais ce qui caractérise fur-tout cette 
espèce, est un petit aplatissement qui borde les pas de la fpirale 
& qui est armé de pointes aiguës, assez faillantes, à peu près 
comme celles qui couronnent les orbes du Buccin nommé /a 
Thiare. Les cruës de ce Sabot font assez fines, mais fes orbes 
font chargés de fuites circulaires de grains ou boutons ronds, 
moins prononcés fur la base de la coquille. Sa robe est d’un beau 
cerise , ou d’un cramoisi vif, qui tire quelquefois fur le pourpre. 
La couleur de la base est plus tendre. La partie extérieure & nacrée 
de la columelle, fe termine en une espèce de palette ou de fpatule 
légerement creusée en gouttiere. Une zône blanche assez large 
entoure cette columelle, près de laquelle la levre offre une vive- 
arrête fur fon bord interne. Tout l’intérieur de la coquille est 
tapissé d’une très-belle nacre , à l'exception du liseré qui borde 
la levre, lequel est cramoisi vif & fans nacre. Nous avons donné 
la figure de ce Sabot de la nouvelle Zélande, d’après le dessin 
qui nous en a été envoyé par M. Solandrac de Pilmont. Nous 
ignorons fi cette espèce acquiert plus de volume qu’on ne lui en 
voit dans cette figure. 

LE SABOT ÉCHANCRÉ ( planche xur1, lettre &), d'épaisseur 
médiocre , est très-élevé dans fa forme, où l’on compte douze 
à treize révolutions de fpires étroites & aplaties : le fillon qui les 
distingue est bien prononcé , onduleux dans le premier orbe, & 
plus ou moins finueux dans les orbes fuivans. La clavicule, or- 
dinairement plus longue que large, est terminée par un fommet 
aigu. Les orbes, indépendamment des cruës qui s’y rencontrent, 
font chargés de quatre à cinq fuites circulaires de grains ou de 
boutons irréguliers, plus fensibles fur la clavicule que fur le 
premier orbe, où ces tubercules font informes & moins nombreux. 


La 


0 mt mm 


L'A'ICION C H Y'L MOFE'O'G:E E. 335$ 


La base des deux premiers orbes est à peine festonnée dans fon 
contour; celle des orbes fuivans l’est davantage, quoique les plis 
en foient moins faillans. La robe, qui dans les uns est d’un beau 
vert-de-gris vif & foncé, nué de blanc & de blanchître ou fans 
mélange, est dans les autres marbrée ou veinée de brunâtre & de 
feuille-morte. Le pli du contour de la base du premier orbe est 
assez tranchant. Cette base plate ou très-peu convexe, est blanche, 
{ur-tout dans une large zône , qui est nuée de vert-de-gris clair 
& veinée de vert-de-gris vif. Les cordelettes circulaires y font 
mieux prononcées vers le centre que vers la circonférence. La 
portion visible de la columelle est nacrée en dedans, mais blanche 
& fans nacre à l'extérieur : elle est épaisse, finueuse, creusée en 
goutticre & fe termine en fpatule courbe; une lame mince, lisse, 
d’un blanc-crisâtre, & qui fait partie de la base, entoure cette 
columelle , près de laquelle la levre forme une large échancrure. 
Le bord de la levre, mince en cet endroit, est intérieurement 
pourvu d’une espèce de rainure en vive-arrète, qui va fe perdre 
dans l'ouverture de ce Limaçon. La vive-arrête est fuivie de fix 
à fept denticules , formés par l’extrémité des cordelettes exté- 
rieures, & qui deviennent moins fensibles à mesure qu'ils s’éloignent 
de l’'échancrure. Le reste du contour de la levre est lisse, & bordé 
d’un liseré, fans nacre, vert-de-gris vif. Tout l'intérieur est 
rapissé d’une belle nacre argentine & gris-de-perle, nuancée 
de vert. Ce Sabot, peu commun, n’est connu que depuis peu : 
il vient de l'ile de Taïti, & porte depuis quinze lignes jusqu’à 
deux pouces & quelquefois même deux pouces & demi de hauteur, 
fur autant ou un peu moins de diametre à fa base. Il est ici 
gravé d’après celui que nous possédons : Knoïr en donne aussi la 
figure (54). 


(54) Délices des yeux & de l'esprit, 1° part. pl. x11, fig. 4, pag. 27. 
Tome IT. Cec 


me rs 4 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés: 


386 L'A ''CON'CHMIEMO'L'OG I E: 


PRET Le SABOT NON ÉCHANCRÉ, quoiqu'à peu près de même forme 
pe mer. que le précédent, en differe par l'épaisseur de fon test, par une 
Sabors élevés, base plus large, & fur-tout par le défaut d’échancrure à fa levre 
dentée. Cette variété, qui est aussi orientale, vient, dit-on, 
de la nouvelle Zélande ou des côtes de la nouvelle Guinée. Ses 
douze orbes, que distingue un fillon fin, font festonnés dans leur 
base par les tubercules où mamelons qui s'y rencontrent, lesquels 
font mieux prononcés que dans le Sabot précédent : le talus du 
contour de la base du premier orbe est aussi plus arrondi & nul- 
lement tranchant. Les orbes du fommet font plus courts : ils font, 
ainsi que les fuivans, obliquement ftriés dans leur moitié fupérieure 
& chargés dans leur moitié inférieure jusqu'aux pas de la fpirale, 
de quatre rangs circulaires .de grains ou de boutons irréguliers , 
très-ferrés. La robe blanche ou blanchätre de ce Limaçon est 
marbrée de feuille-morte & de vert-olive, quelquefois même 
de vert-de-gris. Les cordelettes circulaires de la base font assez 
grosses vers la columelle, & fines vers la circonférence : la couleur 
en est blanche ou d’un blanc-grisâtre. La partie antérieure de la 
columelle fe termine aussi en fpatule, mais des plus courtes & 
fans échancrure à fa jonction avec la levre. Celle-ci, qui est 
épaisse & dentée en cet endroit, est mince dans le reste de fon 
bord déchiqueté, que termine un large liseré blanc non nacré. 
La lame mince, qui dans le Sabot échancré entoure la columelle, 
est épaisse & d’un beau blanc dans celui-ci. A Ja place de l’espèce 
de raïînure intérieure en vive-arrête qu’on remarque au précédent, 
fe trouve un double talus peu prononcé qui va fe perdre aussi 
dans l’intérieur nacré de ce Limaçon. Celui que nous possédons 
a près de deux pouces de hauteur fur un peu plus de diametre à 
fa base : on en voit un fecond dont le volume est un peu plus 
considérable, dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d’Au- 
vergne. Ce font les deux feuls que nous ayions encore vus de cette 


2% nt nm 


LA CONCHYLIOLOGIE. 387 


4 PORC SREE RDARTR) 
rare espèce. Gualtieri donne la figure d’un Sabot qui en approche coouuxss 
beaucoup (55). DE MER. 

LE PAIN DE SUCRE TOBERCULÉ ( planche xur1, lettre A ), Sévis élvési 
est un grand Sabot de figure conique fort élevée, où Pon compte 
douze révolutions de fpires bien distinctes , aplaties , excepté 

dans leur base finueuse & tuberculée. Sa clavicule, plus longue 
que large, fe termine en un fommet aigu. Outre des cruës obliques 
& très-prononcées, on voit fur la robe de ce Sabot des rides ou 
ftries longitudinales, fines & onduleuses. Le contour de la base 
du premier orbe, plus tranchant qu’arrondi, est chargé tantôt 
de gros tubercules en faillie, au nombre de huit, qui le rendent 
à peu près octogone , tantôt de feize tubercules plus petits & 
moins prolongés, qui festonnent ce contour, comme on le voit 
dans la figure que nous avons fait graver. La base des orbes de 
la clavicule est aussi chargée de tubercules plus ou moins faillans, 
fclon l'éloignement où ils fe trouvent du fommet. La robe de ce 
Limaçon est blanche, marbrée de cramoisi-foible ou foncé, 
quelquefois nuée de verdâtre. La base est plate & lisse dans les 
uns, aux cruës près qui font fines & ferrées; d’autres au contraire 
l'ont fillonnée circulairement près de la columelle & presque lisse 
vers la circonférence. La portion extérieure & courbe de cette 
columelle est intérieurement nacrée, blanchâtre & fans nacre à 
l'extérieur ; elle fe termine en fpatule, comme dans le Sabot 
précédent, & la zône qui l'entoure est vert-rendre ou foncé. Le 
reste de la base est blanchâtre, & l’intérieur pourvu d’une très- 
belle nacre. La levre, mince & dentée près de la columelle, est 
bordée d’un large liseré blanc non nacré. Ce Sabot oriental & 
rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée. La figure qu'on en 
donne ici est d’après celui que possede Madame la Présidente de 


cs 


(55) Index Testar. Conchyl. tab. LIX, lite. À, 6 tab. LX, dite. R. 


Cccij 


or D mc 


388 L'A) C'O'N CH YÆTMONE O'GIIE. 


arr aresret 
Coquurs Bandeville, lequel porte un peu plus de deux pouces de haut, 
ve MER. fur un peu moins de diametre à fa base. On en voit un dans le 
Sabots élevés. cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne, qui a deux pouces 
dix lignes de hauteur , fur deux pouces huit lignes de diametre. 

Peu d'auteurs ont fait graver cette coquille (56). 

La Tour ARMÉE ( planche xu11, lettre P ), est un Sabot de 
figure conique élevée comme le précédent, mais plus épais dans 
fon test, plus effilé dans fa forme, & composé de onze à douze 
orbes aplatis, à cruës obliques irrégulieres des plus prononcées, 
légerement renflés vers leur base, & chargés fur leur milieu d’un 
rang de gros tubercules , mousses , assez faillans , qui décroissent 
à mesure qu'ils approchent du fommet pointu de la clavicule. 
Le pli du contour de la base est assez tranchant. La portion 
extérieure de la columelle, la levre & l’intérieur de la bouche 
font comme dans le précédent, aux denticules près qui manquent 
à cette espèce. La robe est d’un blanc-fale mêlé de rougeâtre peu 
foncé. Ce Sabot fort rare est aussi oriental. Nous l'avons fait 
graver d’après la figure qu’en a publiée M. Marvye (5 7), où cette 
espèce paroît avoir un pouce & demi de hauteur, fur quatorze 
lignes de diametre à la base. 

La PyRAMIDE D'Écyrte cest un Sabot très-volumineux, qui 
paroït ètre une variété de l'espèce précédente. Le cône extrême- 
ment élevé qu'il produit, est composé de quatorze orbes, à cruës 
très-prononcées, avec un rang de petits tubercules on de mamelons 
fur le milieu de chaque orbe. Le fillon de la fpirale est fort 


qe 


(56) Fab. Colum. Aquaril. & terrest. 
ænimal. pag. 1x, Turbo Persicus ma- 


tom. III, tab. LXV. Sans numéro. 
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXI, 


ximus. dite. D. 
- Lister, Histor. Conchyl. tab, 626, (57) Méthode nécessaire aux marins 
fig. 11, A. & aux voyageurs, planche 2, figure 273 


— rm, 


Séba, Locupl rer. mar Thesaur, | pag. 38, 


L'AING'OIN:C H Y'LrOLOIG.LE. 389 


apparent, la robe blanchâtre, nuée de roussâtre, la base très- 
plate, & le calus qui la borde large & tranchant. Ce Sabot, qui 
d’ailleurs ressemble aux précédens | passe pour être oriental. 
D'après la figure qu’en ont donné quelques auteurs anciens (58), 
il doit avoir quatre pouces & demi de hauteur, fur trois pouces 
& demi de diametre à fa base. 

LE Sazor cisELÉ ( planche x11, lettre 1), de forme conique 
élevée fur une base étroite, a les dix orbes qui le composent ferrés, 
bien distincts, légerement renflés vers leur base & s’aplatissant 
en doucine vers les pas finueux de la fpirale : ces orbes femblent 
fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la base de la 
coquille. Le talus de la circonférence est assez tranchant. La 
clavicule , plus longue que large, fe termine en un fommet aigu. 
On voit fur le bas de chaque orbe des tubercules d’une faillie 
médiocre, qui produisent des espèces de plis longitudinaux jusque 
vers la moitié de fa hauteur. Une grosse cordelette, irrégulie- 
rement mamelonnée, couronne la partie fupérieure de ces mêmes 
orbes, & elle est fuivie de trois ou quatre autres plus fines, qui 
font comme réticulées ou chagrinées , d’où résulte une espèce de 
ciselure. La base aplatie de ce Sabot à des cordelertes circulaires, 
assez distantes entre elles, fines, quoique faillantes, & elle est 
bordée de tubercules plus ou moins fensibles. Mais ce qui distingue 
principalement le contour de cette base, ce font de petites rides 
transversales qui y forment une espèce de broderie. La partie 
extérieure & très-courte de la columelle fe termine en clavette 
courbe. Une vive-arrète s'observe dans le fond de l’ouverture, 
fur la portion de la levre la plus voisine de la columelle. Toute 


(58) Aldrov. de Testac. lib. III, | lib. IIT, de Testaceis, tabul. X11. 
pag. 363. Trochus magnus. Ruysch, Theatr. univ. animal. de 
Jonse. Hjse, nar, de piscib, € exang. | Tescac. lib, LIL, com. IL, tab. X11, 


© — 


COQUILLES 
DE MER. 


Sabots élevési 


dé. NA CONCHTEOLOGIE 


Los 7 von | 
=D gr 


e e init 
Coquzes Cette levre est finement dentelée par l'extrémité des cordelettes 


eme. qui viennent s’y rendre. L'intérieur nacré de la bouche est à fillons 
Sabots élevés. Circulaires bien prononcés, & fon ouverture décrit assez bien un 
parallélogramme. Toute la base est d’un beau blanc-de-lait, de 
mème que Îles orbes; mais ceux-ci font de plus marbrés d’un 
vert-de-gris tirant fur le noir ou d’un beau vert-porreau foncé. 
Ce Sabot, peu commun, vient des îles Frédériciennes : nous 
l'avons fait graver d’après un de ceux que nous possédons, lesquels 
portent de treize à feize lignes de hauteur , fur onze à treize 
lignes de diametre à leur base. Peu d'auteurs en donnent la 
figure ($ 9). 

Le CLroCHER GOTHIQUE ( planche xr1r, lett. S), est un Sabot 
plus volumineux que le précédent, dont on peut le regarder 
comme une variété. Il offre dans fa forme conique fort élevée, 
treize à quatorze révolutions de fpires étroites, qui n’ont de 
convexité que ce qu’elles en reçoivent des plis longitudinaux , 
peu prononcés, qui les parcourent. Ces fpires, que distingue un 
filon onduleux & fin, mais bien prononcé , ne paroissent point 
fe recouvrir l’une l’autre en descendant du fommet à la base, 
comme on le voit dans le précédent. Presque toujours la clavicule 
a plus de longueur que de largeur, quoiqu'il fe rencontre des 
individus où elle foit égale dans ces deux dimensions. Si le fommet 
qui la termine paroît fouvent obtus, c'est qu'il est rare de ren- 
contrer ce Sabot fans avoir été endommagé en cet endroit. Les 
plis longitudinaux qui regnent fur les orbes, produisent à leur 
base des tubercules mousses, fort faillans dans quelques individus, 
beaucoup moins dans d’autres, & généralement ridés ou cannelés 


(59) Gualt. Ind, Testar. Conchyl. | crustacées, planc, 11, fig. 13, pag. xt 
cab. LX, litt. N. 1 Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom1IT3 
Regenf, Choix de coquillages & de | tab. LXXV. Sans numéro, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 391 


cemreras 
par ondes, fuivant leur longueur. On en voit où ces plis longi- Coquirixs 


tudinaux font traversés par des cordelettes circulaires, granuleuses Dr mrr. 
ou boutonnées. La robe de ce Sabot est blanche ou de couleur- 549% é4rés: 
de-chair , marbrée dans les uns de cramoisi & fouvent de violet 
plus ou moins foncé ; dans d’autres elle est panachée de vert-de- 
gris vif, de brunatre & de cramoisi : elle est entierement cerise 
ou verte dans quelques autres. Les plis onduleux du contour de 
la base font mousses & arrondis dans les coquilles vieilles, plus 
aigus & tranchans dans les jeunes. La base plate est à cordelettes 
circulaires , fouvent onduleuses, quelquefois traversées par des 
cruës fines. La portion extérieure de la columelle, courte & en 
clavette, comme dans les précédens, fe joint à la levre par une 
échancrure ou finuosité, qui moins prolongée que celle du Sabot 
échancré, est néanmoins plus évasée : la levre est pourvue dans 
cet endroit, d’une rainure en vive-arrête qui va fe perdre dans 
l'intérieur de l'ouverture, & que fuivent immédiatement quatre 
à cinq denticules fur la levre mème de ce Limaçon. On voit 
encore fur la base une autre côte en vive-arrête & moins forte, 
parallèle à la premiere, au-dessous de laquelle elle fe trouve, 
& fe perdant comme elle dans l’intérieur de l'ouverture. La levre, 
dont le bord mince offre un liseré blanc & fans nacre, est inté: 
rieurement fillonnée & nacrée, de même que la bouche. Toute 
Ja base est blanche ou d’un roussâtre foible, à l'exception d’une 
lame large & mince qui entoure la columelle. Ce Sabot, qui n’est 
pas commun, vient de l’île de France & des côtes de la nouvelle 
Guinée: il porte depuis fix jusqu’à dix lignes, & quelquefois même 
deux pouces & plus de hauteur, fur fept, dix, quinze & vingt 
lignes de diametre à fa base. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (6 o). 


(Go) Lise, Hise, Conchyl, cab, 625, |  Rumph. Thes, Cochl, tab. XXI5 
fig TZ. ge Ze 


Lopaes 75 >. "- | 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


a RE 
302 LA CONCHYEÆETOLOGIE. 


LE CagEsTAN est une rare & petite variété du Clocher gothique: 
moins élevée dans fa forme, fes douze orbes font -plus courts 
relativement à leur diametre, & la clavicule est plus large que 
longue, vu l’extension de fes tubercules. Le fillon de la fpirale 
est très-fin. Des tubercules oblongs, arrondis en dessus, plats 
ou légerement creusés en gouttiere en dessous, s’élevent fur la 
base des orbes, qui est de plus bordée d’un bourrelet raboreux. 
La partie fupérieure de ces mêmes orbes est à rides ou ftries 
longitudinales, obliques , onduleuses & grenues. La base aplatie 
de cette coquille est blanche, à ftries circulaires, fines & ferrées, 
& fon contour, plus tranchant qu’arrondi, offre, indépendamment 
de gros tubercules oblongs dont nous venons de parler, une espèce 
de broderie formée par de très-petits tubercules, d’où résulte le 
bourrelet féstonné dont elle est bordée. Le bord de la levre est 
très- finement dentelé, la columelle fans échancrure, & la lame 
mince qui l'entoure d’un beau blanc. L'intérieur lisse & nacré, 
n'a point de fillons, mais de légeres cavités qui répondent aux 
tubercules de l'extérieur. Le large liseré, blanc & fans nacre, qui 
borde la levre, est moucheté de vert foncé. Le reste de la robe 
est blanc, nué de couleur-de-rose, avec des taches violettes & 
d'un vert-de-gris vif entre les tubercules. Ce Sabot vient de la 
nouvelle Zélande : le feul que nous ayons encore vu de cette 
espèce, & qui fait partie de notre collection, porte neuf lignes 
de hauteur, fur treize lignes de diametre à fa base, en y com- 
prenant l'extension de fes tubercules. 


LE CANON, petit Sabot dont nous n'avons point fait mention 


Bonan. Recr. ment, & oc. class. III, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.:om.IIl, 


Ji. 903 PAS: I24: tab. LX, fie. r. 
Guali, Ind. Test, Conchyl, éab, LXI, 


a, Kirch, Mus, çlass, III, fige 90, À itts Fa 
dans 


arf tu... 


LA CONCHYLIOLOGIE. 393 


ed 0e 0008 BU TE UT es ee mms 
dans la table qui précede cette famille, est une espèce ou variété Coounurs 
très-voisine du Clocher gothique : il est de forme conique, étroite, D: mer. 
oblique & fort élevée, composé de douze orbes courts, que 5495 ékvés: 
distingue un fillon fin. Sa clavicule, beaucoup plus longue que 
large, est très-aiguë. Un petit renflement , finement tuberculé, 
regne fur la base des orbes, qui est peu tranchante. Le reste de 
fa robe blanche, est À plis longitudinaux & ferrés, excepté fur 
la base, qui est plate & cannelée circulairement. Sa columelle 
courte fe termine aussi en clavette épaisse, mais fans échancrure. 
L'intérieur est nacré. Ce Sabot oriental & très-rare, porte un 
pouce ou un peu plus de hauteur, fur environ cinq lignes de dia- 
metre à fa base. 
La Moririe (planche xirr, lettre Y), est un Sabot assez 
épais, formant un cône oblique, médiocrement élevé, dont les 
huit orbes, peu renflés vers leur base, font distingués par un 
filon bien marqué. La clavicule, plus large que longue, est ter- 
minée par un fommet assez obtus. Outre des cruës bien fensibles, 
on voit fur les orbes des fillons circulaires, onduleux & fins, avec 
plusieurs rangs, aussi circulaires, de plis ou de tubercules oblongs 
qui fe montrent aussi fur la base de la coquille. Une légere con- 
cavité s’observe fur la columelle , dont la partie extérieure, qui 
est grosse & courte, forme avec le bord festonné de Ia levre, 
qui en est la continuation , une espèce d’arc ou de courbure. La 
robe de ce Sabot est tantôt d’un beau blanc-de-neige, tantôt 
blanchâtre nuée de roussatre. Son intérieur est lisse & nacré, 
mais le liseré qui borde la levre est blanc & fans nacre, Cette 
coquille, peu commune , est Américaine : on ne la trouve guère 
plus grande que la figure que nous en donnons. On la voit aussi 


dans Seba (61). 


(G1) Locupl. rer, nat, Thes. com. LIL, tab, LXXV. Sans numéro. 


Tome IT. Ddd 


394 LA CONCHYLIOLOGIE. 


orraenaeenre 
Coquuuxs LE CHou ou L'ARTICHAUT ( planche x11, lettre H), forme 


eme. un conc médiocrement élevé fur une large base (62). Ses neuf 
Sabots élevés. Grbes, peu renflés, mais bien distincts, femblent fe recouvrir 
l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille, 
dont la clavicule est aussi, dans cette espèce, beaucoup plus 
large que longue. Les orbes font chargés de gros plis longitudinaux, 
léserement onduleux & comme noueux, fur-tout vers la base des 
orbes, qui en est festonnée. On voit de plus fur le premier orbe 
deux fillons circulaires, moins fensibles fur le fuivant, mais qui 
reparoissent fur les orbes fupérieurs. La base plate de ce Sabot est 
à cordelettes circulaires alternativement grosses & fines. Les cruës 
y font moins marquées que fur les orbes, & le talus du contour 
est assez tranchant. La portion extérieure & nacrée de la columelle 
nc differe en rien de celle du précédent. Toute la robe est d’un 
blanc-roussâtre , mélangé quelquefois d’olivâtre. L'intérieur est 
nacré, mais le liseré qui borde la levre est blanchâtre & fans 
nacre. On trouve ce Sabot à l’île de France & aux Moluques : if 
n'est pas commun, & porte quinze à dix-huit lignes de hauteur, 
fur feize & dix-neuf de diametre à fa base. Son opercule, de 
même que celui de l'espèce précédente , est de nature pierreuse, 
plus ovale que rond, lisse & finement granulé fur fa face externe, 
qui est blanche & convexe. La face interne, fur laquelle un fillon 
assez bien marqué forme une fpirale , à cruës fensibles , est plate 
& recouverte d’un épiderme fauve. 

LE PErTIT ARTICHAUT, bien inférieur au précédent pour le 
volume, est un Sabot à peu près de même forme, mais encore 
moins élevé. On y compte fept à huit orbes distingués les uns 
des autres par un fillon onduleux bien prononcé. Le bas de ces 
orbes, faillant en vive-arrête , est armé de pointes, plus ou moins 


(62) On voit ce Sabot à la pl. 8, lett. K de la feconde édition, 


rt nom esp coude munie Duenmemnmane teens 


LAMGO N CHYLTIOMLO'G:IE, 395 


longues , tuilées ou entaillées latéralement , ce qui rend le 
contour inférieur des orbes déchiqueté ou inégalement dentelé. 
La partie fupérieure de ces mêmes orbes est renflée vers les pas 
de la fpirale & couronnée de nœuds ou de mamelons, d’où partent 
des rides légeres qui donnent naissance aux pointes tuilées de la 
base des orbes. Il y a de plus fur le milieu de chaque orbe une 
foible dépression qui tourne avec la fpirale. La clavicule de ce 
Sabot , beaucoup plus large que longue , est terminée par un 
fommet aigu : fa base plate est des plus larges, avec des cannelures 
circulaires moins prononcées vers la circonférence que vers la 
columelle. Sa robe est entierement blanche, mais quelquefois 
marbrée de fauve tendre & d’olivatre. Ce petit Limaçon, d’ailleurs 
femblable au précédent, est très-rare : il vient des Philippines, 
& ne passe guère cinq lignes de hauteur, fur fept de diametre à 
fa base. 

LE SABOT FESTONNÉ ( planche xr11, lettre B), fort épais dans 
fon test, offre un cône oblique assez élevé, composé de fept 
orbes, & dont la clavicule, plus large que longue , fe termine 
en un fommet aigu. Ces orbes, renflés & bien distincts, ont 
des rides ou côtes obliques & arrondies de grosseur médiocre , 
avec un pli circulaire vers le bas de chaque orbe. Le talus du 
contour de la base est tranchant, & des rides courtes, longitu- 
dinales y produisent de larges festons qui regnent aussi fur la base 
des orbes fuivans. Les cordelettes circulaires font traversées, fur 
la base de la coquille, par des cruës bien prononcées, d’où résulte 
une espèce de réseau assez grossier. La robe de ce Sabot est d’un 
fauve-olivatre , & fa base est blanchatre. La partie extérieure 
& nacrée de fa columelle, décrit avec la levre une portion de 
cercle. Elle offre, comme dans les espèces précédentes , une 
concavité légere en fa fuperficie, & le blanc qui l'entoure est 
fans nacre. A l'exception du liseré olivâtre qui borde la levre, 


Dddij 


con > :  -] 
COUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


396 LA: CO NOMME OIG LE 


Coqunurs tout l'intérieur de cette coquille est nacré. Elle vient, dit-on, 

PE MER. du détroit de Manille, & n’est pas commune. On en voit depuis 

"HE ouze jusqu’à vingt-une lignes de hauteur, fur autant de diametre 
À leur base. Bonanni l’a fait graver (63). 

Une autre variété de cette espèce est le SABOT FESTONNÉ A 
RIDES GRENUES : il est à peu près de même forme, mais fa cla- 
vicule est plus obtuse. La base des orbes est aussi tranchante & 
festonnée dans fon contour, qui est comme gaudronné par les plis 
longitudinaux qui viennent s’y rendre. Ces plis,.moins prononcés 
que dans le Sabot précédent , font en quelque forte formés par 
des fuites de petits grains irréguliers. Un léger renflement fe 
montre aussi près de la base des orbes. Les cruës qui s’y rencontrent 
font fines & ferrées, & les cannelures de la base font bien pro- 
noncées. La robe est d’un brun-verditre fur les orbes , mais d’un 
blanc-jaunâtre fur la base de la coquille. Le liseré de la levre est 
verdâtre, & le reste de l’intérieur revêtu d’une belle nacre. Ce 
Sabot oriental & rare, n’a guère plus de quatorze lignes de 
hauteur, fur presque autant de largeur à fa base (64). 

Le ConNcoMBRE ( planche xir1 , lettre D), est un Sabot fort 
élevé en cône oblique fur une base peu large : le test en est fort 
épais. Sa clavicule, plus longue que large, est terminée par un 
fommet plus obtus qu’aigu. Ses huit orbes, légerement convexes, 
paroissent fe recouvrir l’un l’autre en descendant du fommet à la 
base : ils font chargés de plis longitudinaux, peu obliques de 
gauche à droite, & foiblement onduleux , ce qui rend le bas de 
chaque orbe tubercalé & à peu près tuilé; mais ces tubercules, 
mousses & peu faillans, n’empêchent pas que cette base des orbes 


ER —————_—_—_—_—_——  …—…— —… ….… … _….…."…_ 


(63) Recr. menr. & oc. class. III, (64) Gualt. Ind, Testar. Conchy£. 
Fig. 167; pag. 133. | cab, LX, lice, À, 
Id. Kirch. Mus, classe 1113 fige 167: 


22 0 A 
L'AUGION:-CHYELOMOGLE. 397 


# 


renaeriS 
ne s’arrondisse en pente douce. Des cruës nombreuses & fort coqurs 


obliques de droite à gauche, rendent le tissu de la robe inégal nr mer. 
& raboteux : elles font onduleuses & très-prononcées fur la base °°‘ Fee 
plate de la coquille, où elles font croisées par quelques cordelettes 
informes & peu marquées. La portion extérieure & nacrée de la 
columelle est assez faillante & courbée en arc, conjointement 

avec la levre, qui près d’elle est épaisse & dentelée. Un pli assez 

gros, qui l'entoure, est blanc & fans nacre, de même que le 

liseré qui borde la levre mince & festonnée de ce Sabot. Le reste 

de fon intérieur est nacré : on y remarque une espèce de gouttiere 
produite par le pli du contour de la base, & qui fe termine au 

bord de la levre. Ce Limacon, dont la robe est d’un assez beau 

blanc, fe trouve aux Antilles, principalement à la Jamaïque, 

aux Barbades, à Saint-Domingue & à la Martinique. Il porte 

depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces trois lignes de hauteur, 

fur quatorze & vingt-deux lignes de diametre à fa base. Lister 

& Seba l'ont fait graver (65). 

LE CONCOMBRE ORANGÉ est une assez rare variété du Sabot 
précédent & que l’on croit orientale. Presque femblable par la 
forme, il en differe feulement par des plis longitudinaux, noueux 
ou onduleux, mais plus faillans & mieux prononcés, qui pro- 
duisent à la base de chaque orbe un rang de gros rubercules 
tuilés , arrondis en dessus, mousses à leur extrémité. Les cruës 
de l'extérieur, quoique nombreuses & des plus obliques, font 
néanmoins beaucoup plus fines. On voit fur la base de la coquille 
quatre à cinq grosses cordelettes circulaires traversées par des ftries 
fines, onduleuses & ferrées qui fuivent les cruës. La columelle, 


(65) Lise. Hist. Conchyl, tab. 628, | tom. IIT, tab. LXXv. Sans nuinéro. 


fige 14: 1 Le Sabot des deux angles inférieurs de 
Sebr ; Locupl, rer, nat Thesaur. | cette planche, : 


OR Ce | 
COUILLES 
DE MER. 
Savots élevés. 


398 LA CONCHNYEPOLOGIE 


la levre & l’intérieur de ce Sabot font comme dans le précédent ; 
mais fa robe est d’un beau jaune-jonquille & orangé vif fur les 
trois premiers orbes, couleur des plus rares à rencontrer dans les 
Limaçons & même dans la plupart des autres univalves. Le restant 
des fpires de la clavicule est d’un gris-olivâtre & brunâtre ; la 
base de la coquille est blanche ou blanchâtre. Nous possédons 
un de ces Limaçons qui porte vingt lignes de hauteur, fur presque 
autant de diametre à fa base. 

LE CONCOMBRE JEUNE est une autre variété non moins rare 
que la précédente, & qui mérite bien qu'on en donne ici une 
légere description. Ce Sabot à peu près de même forme, quoique 
d'un volume plus petit, est aussi d’un bel orangé plus ou moins 
foncé , mais toujours moins vif fur la base de la coquille. Ses 
côtes longitudinales , obliques , moins prononcées , s’affoiblissent 
encore fur le renflement de la base des orbes, où elles ne paroissent 
que comme de fimples rides, fans produire de tubercules tuilés. 
Les cruës font de la plus grande finesse , & les cordelettes cir- 
culaires de la base font également traversées par des ftries fines , 
onduleuses & ferrées. Le liseré qui borde la levre est orangé vif, 
Ce Limacçon, qui de même que le précédent, vient, dit-on, 
des côtes de la nouvelle Zélande, porte onze lignes de hauteur, 
fur dix de diametre à fa base, Il fait aussi partie de notre col- 
lection. 

L'ANANAS ( planche x1r, lettre E2), est un Sabot qui, par 
fa forme, fe rapproche assez de celui qu’on appelle /4 Raboreuse, 
dont nous avons parlé dans la famille des Limaçons à bouche 
ronde (66). Le cône oblique qu'il présente est médiocrement 
élevé (67), composé de fept orbes renflés , fur-tout vers leur 


(66) Voyez ci-devant, page 89 de | (67) Ce Sabot est représenté pl. 8; 
ge volume, lett, P de la feconde édition, 


0 + ee Of 


LD'AMBCOIN CH Y LIGEGGIE. 399 


ere rererens 
base, & distingués les uns des autres par un fillon onduleux bien coqunzrs 
prononcé. Ces orbes, qui femblent fe recouvrir lun l'autre en vx mr. 
descendant du fommet à la base, font chargés de quatre à cinq Sas ee 
cordelettes tuilées fur le premier orbe, & de deux feulement fur 
les orbes fuivans. Outre ces cordelettes circulaires assez ferrées , 
& qui néanmoins laissent entre elles de profonds fillons réticulés, 
on voit vers le haut & dans le bas de chaque orbe un rang de 
tubercules faillans , creusés latéralement & convexes en dessus. 
La base de la coquille est aussi chargée de fix cordelettes circulaires 
tuilées, qui laissent entre elles des fillons étroits & réticulés. La 
partie extérieure & courbe de la columelle est entourée d’un gros 
pli ridé, dont les rides font orangé foncé fur un fond blanc. La 
robe de ce Sabot est marbrée de fauve & de vert-de-gris vif aussi 
fur un fond blanc. Les cordelettes de la base font mouchetées de 
fauve-doré foncé. Les tuiles des orbes font intérieurement blanches 
bordées de vert foncé. La bouche est tapissée d’une fuperbe nacre, 
& le bord de la levre, épais & dentelé près de la columelle, offre 
un liseré vert-de-gris vif. Ce Sabot, qui, comme nous venons 
de le dire, tient de /a Raboteuse , a aussi quelques rapports avec 
certaines variétés de l'espèce nommée /’Éperon. Il est oriental 
& rare. Celui dont on donne ici la figure, a un pouce de 
hauteur, fur quinze lignes dans le plus fort diametre de fa base; 
mais il peut y en avoir de plus volumineux. Le Chevalier Linné 
en fait mention (68). 
L’opercule pierreux de ce Limaçon est un peu oblong & fort 
épais. La face externe en est granuleuse, très-convexe, luisante 
& d’un beau blanc-de-neige. On voit fur la face interne une 
fpirale de plusieurs révolutions , dont les cruës font fensibles. 


(68) Turbo Tectum Persicum. Linn, Syst, nat, edit, XIT, com, I, fpec. 615$ 
Pass 127 41 


roms 


400 LA 'CONCHWYEFOILOCGTE: 


motion 
Cogunurs Cette face est aussi de couleur blanche lorsqu'elle est dépouillée 

ve mer. du périoste fauve qui la recouvre. Ces opercules ont-depuis trois 
as étais usqu'à cinq lignes dans leur plus grand diametre, fur une à deux 
lignes d'épaisseur dans leur partie la plus élevée. 

Le Tor DE Maisox (planche xx, lett. E3 ), est une espèce 
voisine du Sabot précédent ; qu'on peut aussi comparer à certains 
égards avec la Raboteuse (69) & avec l'espèce fuivante. Plus 
élevé dans fa forme que l’'Ananas, il est composé de fept à huit 
orbes bien distincts, mais qui ne paroissent point fe recouvrir 
lun Pautre. Sa clavicule, un peu moins longue que large, fe 
termine en un fommet légerement obtus. Les orbes, peu renflés 
vers leur base , font chargés de rides obliques & longitudinales , 
tuilées, qui dans la premiere fpire s’arrêtent à une certaine distance 
du bord de la circonférence. Toutes les tuiles , à l'exception de 
celles qui couronnent les pas de la fpirale, font petites & mal 
prononcées. Le bas du premier orbe est lisse, & fon bord tran- 
chant est déchiqueté par un rang de tubercules anguleux qui 
imitent ceux qu'on observe à la base des orbes dans l'espèce de 
l'Éperon. La base aplatie de ce Sabot offre des cordelettes cir- 
culaires , alternativement grosses & fines, coupées par des cruës 
qui les rendent réticulées. La portion extérieure de fa columelle 
est comme dans le précédent. Toute la robe est d’un blanc- 
roussâtre , quelquefois marbrée de vert & de fauve tendre ou 
foncé : l'intérieur est d’une belle nacre. Ce Sabot rare, est Amé- 
ricain. Jl à depuis quinze jusqu’à dix-huit & vingt lignes de 
hauteur , fur trois lignes de diametre à fa base. Bonanni l’a fait 


graver (70). ° 

(69) Voyez la description de la famille (70) Recr. ment. & oc. class. III; 
des Limaçons à bouche ronde, ci-dessus ! fig. 3943 pag. 128. 
pag. 89. Id, Kirch, Mus, class, IITs fige 39 4° 


La 


PE 


EAWGION CH YITOBOGTE 401 


La MoiettTE D'ÉPERON ( planc. x11, lettre Ex ), est un Sabot 


assez élevé quoiqu’à large base (71). Ses huit fpires comprimées 
légerement en doucine, mais bien distinctes, femblent fe recouvrir 
lune l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. 
Sa clavicule, beaucoup plus large que longue, est terminée par 
un petit fommet obtus. Le talus tranchant & en vive-arrête de 
R base des orbes est dentelé en forme de fcie, ou armé de pointes 
plus où moins longues, ouvertes latéralement, lesquelles font un 
prolongement des plis longitudinaux peu prononcés qui regnent 
fur les orbes. De légeres cordelettes circulaires, assez distantes 
entre elles, parcourent ces mêmes orbes : elles font plus grosses, 
mais également informes , fur la base plate ou peu convexe de 
ce testacéc. Ses cruës, quoique fines, font au contraire bien 
prononcées. Sa robe est d’un blanc mêlé de roussâtre & fouvent 
d’olivâtre plus ou moins foncé. La portion extérieure de fa co- 
lumelle est épaisse, arrondie, blanche & fans nacre en dessus : 
elle laisse fur la base un large enfoncement peu profond, qui 
tient lieu de l’ombilic qui manque à cette espèce. L'intérieur de 
la bouche , dont l'ouverture paroît ronde , est tapissé d’une belle 
nacre : mais le liseré, qui borde fa levre mince & déchiquetée , 
est blanc & fans nacre. L'opercule est pierreux , fort épais & de 
couleur blanche : la fpirale de fa face interne est recouverte d’un 
épiderme marron. Ce Sabot, peu commun, vient des Moluques 
& de l’île de France : il a depuis quinze jusqu'à vingt-deux lignes 
de hauteur, fur vingt & vingt-quatre de diametre à fa base. Peu 
d’autéurs en ont donné la figure (rt), 


(71) Il est représenté à la pl. 8, lett. H | Hill. Hist. of anim. com. IIT, pl. 7. 
de la feconde édition, | The Rough Trochus. 

(72) Gualr. Ind. Testar, Conchyl. 1 Grew, Mus, reg. foc. tab, 11, fig. r 
£ab, LXIL, litt. &. | 6 2 


Tome IT, Eee 


——  — 
CoQuiLLes 
DE MER. 


Sabots élevés 


403 LA CONCHYLIOLOGIE 


enr L 
ace L'ÉPERON PYRAMIDAL (planche x111, lettre C4), est une 
pe Mer. variété plus élevée du Sabot précédent. Ses orbes , au nombre de 


ee di fept, font un peu plus bombés, & fa clavicule, aussi longue 
que large , est terminée par un fommet obtus. Le fillon qui pau 
tinguc les orbes est aussi plus grossier. Les plis longitudinaux qui 
en festonnent le contour, ne s’alongent en pointes que fur le 
premier orbe. Ces pointes , moins faillantes, font aussi plus 
ferrées que dans le Sabot précédent. Les plus prolongées font 
celles qui bordent la levre : une entre autres y forme une espèce 
de gouttiere qui termine la rigole produite intérieurement par le 
pli en vive-arrête de la circonférence. Les cruës de ce Limaçon 
font onduleuses & des plus grossicres, de même que les cordelettes 
circulaires & raboteuses de fa base, où fe trouve, pres de la 
columelle, un ombilic peu évasé , mais très-profond. La robe 
est d’un blanc-verdâtre dans les uns, d’un beau blanc dans 
les autres; mais la base est toujours blanche , l’intérieur nacré , 
& la levre bordée de blanc. Ce Sabot Américain , n’est pas 
commun : il ne passe guère feize lignes de hauteur, fur vingt de 
diametre à fa base. Lister en donne la figure (73). 

LE GRAND ÉPERON (planche xr11, lettre C2-C2), est un 
fort beau Limaçon , de forme plus ou moins comprimée, mais 
toujours légerement convexe tant en dessus qu’en dessous (74). 
Son test, médiocrement épais, offre fix à fept fpires, distinguées 
entre elles par un fillon fin quoique bien marqué. Sa clavicule , 
beaucoup plus large que longue , fe termine en un petit fommet 
obtus. Ses fpires, renflées vers les pas des orbes, s’aplatissent 
vers leur base, qui est armée de pointes plus ou moins longues, 


(73) Histor. Conchyl. tab. 623, | IV® part. planch. 1v, fig. 4, pag. 10, 
Âge 93 À. ‘ (74) On le voir à la pl. 6, lett, R de 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | la feconde édition. 


es 
LA VCONCHYLTOLOGIE 403 


plus ou moins courbes & mousses à leur extrémité , ouvertes 
latéralement & toujours plates tant en dessus qu’en dessous. Ces 
pointes font un prolongement des rides longitudinales des orbes, 
& deviennent d’autant plus faillantes qu’elles approchent davantage 
de l'ouverture de la coquille. Elles disparoissent même quelquefois 
fur les derniers orbes de la clavicule , principalement vers le 
fommet. Quant aux rides longitudinales , elles font toujours 
très-apparentes fur les pas des orbes; mais dans plusieurs elles 
s’obliterent & deviennent très-fines vers la base des orbes, où 
quelquefois elles font chargées de deux, trois & quatre rangs 
circulaires de grains informes. Les cordelettes de la base de la 
coquille du côté de l'ouverture, font plus ou moins apparentes, 
tout à fait lisses ou grossierement boutonnées. La portion exté- 
rieure , courbe & nacrée de la columelle , est entourée d’une 
apophyse ou excroissance ridée, blanche & fans nacre, qui paroît 
remplir & boucher l'ombilic, à la place duquel il ne reste qu’un 
léger enfoncement. La robe de ce Limaçon est tantôt d’un beau 
blanc, tantôt d’un jaune-doré nué d’olivâtre, quelquefois mêlé 
de vert-de-gris tendre & de brunâtre. On en voit qui tirent fur 
le citron-fale , mais leur base est toujours blanche ou foiblement 
jaunâtre. La finesse de cette robe est telle dans quelques-uns, 
qu’elle laisse appercevoir la belle nacre qu’elle recouvre. Ce testacée 
peu commun, fe trouve aux Moluques, aux Philippines, à l’île 
de France, & même, à ce que l’on croit, en Amérique. Il a 
depuis treize lignes jusqu’à deux pouces & plus de diametre, fur 
douze à quinze lignes de hauteur ou de convexité. Plusieurs auteurs 
l'ont fait graver (75). | 


(75) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 622, Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 3 66. 
Rg. 9. Klein, Tent. meth. ostr. tab. I, 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, | fig. 19, pag. 0. 
Fg. 306 Ë 307, pag. 165. | Encyclopédie, Recueil des planches, 
Eccij 


IFRS PER LE 
COQUILLES 
DE MER. 
Sabots élevés. 


404 L A. :C:O N'CHŸ LD FOL.O;G LE 


a — 


COQUILLES 


LE GRAND ÉPERON OMBILIQUE differe du précédent par {a 


pe mer. forme généralement plus aplatie, par fes rides longitudinales , 
Sabots élevés. onduleuses , mieux prononcées; par fes pointes plus faillantes, 
plus droites , moins obtuses , ridées & granulées en dessus, lisses 

en dessous : il en differe enfin par un large & profond ombilic, 

qui plonge en fpirale jusque fous le fommet. L’orifice à peu près 

rond de cet ombilic, est bordé d’un gros pli ou renflement blanc 

& ridé , lequel est fuivi de trois à quatre cordelettes circulaires, 
noueuses & bien prononcées. Cet Éperon , qui égale presque en 
grandeur celui que nous venons de décrire, est rare & d’un beau 

blanc ou d’un orangé-jonquille-fale, aué de verdâtre. Sur fa robe 

est un épiderme ventre-de-biche, & fort tenace. M. Davila cite 

deux Sabots d'Amérique de cette variété (76), que l’on croit 


aussi orientale. 


L'opercule pierreux de ces Limaçons est fort épais, blanc, 
luisant & très-délicarement chagriné fur fa face externe. Celle-ci, 
qui est convexe, s’abaisse insensiblement en pente douce vers la 


circonférence , plus ovale que ronde, tandis que la face interne 
offre une fpirale plate de cinq à fix révolutions recouvertes d’un 


périoste brun. 


L'ÉPERON USÉ (ainsi nommé de l’imperfection de fes pointes, 
qui paroissent comme frustes & manquées, n’est encore qu’une 
variété des coquilles précédentes : il est aussi fort aplati (37), 


tome VI, planche 1xvr, figure 18, 
pag. 6. 
Seba,Locupl.rer.naë. Thes. rom, FIE, 
tab, LIX, fig. 3 6 4, pag, 158. 
Knorr, Délices des yeux &.de lespait, 
VE part. pl..xx vi, fig. 4, pag. so & ç1. 
Turbo Calcar. Linn. Syst nar. 
sait, XTJ,10m. I, fpec. É57:Pag- 1224. 


| 
| 
| 
| 
| 
| 


(76) Davila, Catal. tom. I, pag. 123, 
ait, r42, 

(77) La forme aplatie de cer Éperon: 
& des deux qui précedent, fembleroic. 
devoir les. faire placer dans Le genre des 
Sabots aplatis; mais la figure assez élevée 
de plusieurs autres de la même espèce, 


. nous a déterminé à les ranger tous parmi 


oo 


LAN CON C H Y'LFOMOIGTE. 405 


al . mme 
à grosses rides ondulcuses & raboteuses fur les orbes, dont la base cours 


n’est que légerement déchiquetée. Sa robe vert-de-mer & blan- nr mr. 
châtre fur les fpires, est blanche du côté de la base de la coquille, REA 
où l'on ne voit point d'ombilic. Ce Sabot, d’ailleurs femblable 

aux précédens, n’a guère plus de dix-huit à vingt lignes de dia- 

metre , fur huit à dix de hauteur (78). 

LE PETIT ÉPERON BLANCHATRE ( planche xrr1, lettre C3); 
peu élevé dans fa forme, est tourné de cinq orbes peu convexes, 
dont les deux premiers font bordés de longues pointes triangulaires, 
droites & aiguës. Ces pointes , ouvertes en dessous , font un 
prolongement des plis longitudinaux de ces mêmes orbes, & dis- 
paroissent fur les fuivans, dont la base n’est que tuberculeuse , 
ou noueuse jusqu’au fommet de la coquille. La ligne fpirale est 
de la plus grande finesse, mais les cruës font bien prononcées. 
La base , du côté de la bouche , est un peu convexe & fans 
ombilic. Les cordelettes circulaires, alternativement grosses & 
fines, y font granuleuses ou plutôt tuilées. Ce petit Éperon , 
d’ailleurs femblable aux précédens, est d’un beau blanc ou rou- 
geatre en dchors , nacré en dedans , & vient ; quoique assez 
rarement, des parages voisins de la Chine. Il ne passe guère 
quatorze lignes de diametre de l'extrémité d’une pointe à Fautre, 
fur fix À huit de hauteur (79). 

L'ÉrERoN coMMux ( planche xr11, lettre C5), paroît n'être 
qu’une variété plus petite du grand Éperon fans ombilic que nous 
avons décrit ci-dessus. Plus élevé que les deux précédens , fes fix 
fpires femblent fe recouvrir l’une l’autre en dessendant du fommet 


les Sabots élevés , avec lesquels ils ont 
d'ailleurs plusieurs traits de ressem- 


blance. | 
(78) Knorr, Délices des yeux & de | 


l'esprit, IV* partie, planc. var, fig. 2, 
pag. 15 & 16. 

(79) Gualt. Ind. Testar. Conchyt. 
cab, LXV; ts Ne 


LACS QUE 
COQuILLES 
DE MER. 
Sabors élevése 


406 FATCON-CHVEROLOGTIEÉ 


à la base de la coquille. Le fillon fin qui les distingue est à peine 
fensible. La base des trois premiers orbes est armée de pointes 
aplaties, en forme de dents de fcie, peu aiguës, ouvertes laté- 
ralement , granuleuses en dessus , foiblement ridées en dessous. 
Une zône blanche, étroite & lisse qui borde les pas de la fpirale, 
est fuivie de fix cordelettes circulaires, d’inégale finesse, chargées 
de petits grains blancs très-faillans | fur-tout dans les orbes 
inférieurs. Le reste de La robe est roussâtre & verdâtre nué de 
feuille-morte. La base de la coquille est fans ombilic, avec cinq 
rangs circulaires de petits boutons blancs fur un fond jaunâtre. 
Les cruës y font très-fensibles, fous la forme de petites lames 
ou de feuillets minces & ferrés. Cet Éperon , qui dans le reste 
ressemble aux précédens , fe trouve à Saint-Domingue , à la 
Martinique & aux Barbades. Son diametre est de neuf à douze 
lignes, fur fept à neuf de hauteur. 

L'ÉrEROoN À TACHE ROUGE, plus élevé dans fa forme qu'aucun 
des précédens, est composé de fepr orbes, qui fe recouvrent aussi 
l'un l’autre en descendant du fommet à la base de la coquille. Sa 
clavicule plus prolongée, mais toujours moins longue que large, 
est terminée par un fommet assez aigu. On voit fur ces fpires 
aplaties trois à quatre rangs circulaires de grains blancs ou cendrés, 
dont les interstices , traversés par des rides peu fensibles , font 
fauves ou brunîtres. Tout le reste de fa robe, excepté fur la base, 
est d’un roux foncé tirant fur le doré, par rapport au reflet de la 
nacre qu'elle recouvre. Dans d’autres il est verdâtre, ou enfin 
blanc & cendré fans mélange de brun. La base des orbes est 
tranchante & largement festonnée par un rang de pointes assez 
fortes, quoique peu faillantes. Le côté de l'ouverture, moins 
convexe qu'aux précédens, est blanc ou roussâtre , avec des ftries 
fines, onduleuses & ferrées, traversées par quatre à cinq rangs 
circulaires de petits boutons blancs, dont les interstices font tachés 


L'AREOIN C EYE L'OHHOG PE 407 


de fauve. La portion extérieure de la columelle est blanche & nacrée: 
le renflement qui l'entoure, & au centre duquel est un léger en- 
foncement qui tient lieu d’ombilic, est dans plusieurs d’un beau 
rouge-ponceau, dans quelques-uns d’un rouge tendre, & fanguin 
dans d’autres. Ce Limaçon, qui est Ze Gor de M. Adanson (80), 
est peu commun. On Île trouve en Afrique, & particulierement 
aux environs du cap Vert. Il porte dix à douze lignes de hauteur, 
fur treize à quinze de diametre à fa base. 

L'ÉPERON COMMUN BOURSOUFFLÉ , ne diffcre de l'Éperon 
commun que nous avons décrit, que par fa base beaucoup plus 
convexe ou boursoufflée, chargée de cordelettes circulaires tuilées : 
les pointes dont elle est armée font aussi plus longues & plus 
aiguës , les fuites granuleuses des orbes mieux prononcées, & la 
robe d’un blanc-verdâtre. Quelquefois cette robe est lisse & n'offre 
à la place des lignes granuleuses, que des cruës longitudinales 
assez ferrées. Cet Éperon n’a d’ailleurs rien de particulier, & fe 
voit dans Gualrieri (8 1). 

L'ÉPERON ASTÉRIQUE (planche xx, lett. E4), est une autre 
variété, peu réguliere dans fa forme, qui est très-oblique & assez 
élevée, quoiqu'à fommet obtus. Ses fix orbes , peu convexes ; 
font chargés de gros plis longitudinaux qui finissent en pointes 
mousses , plus ou moins faillantes & comme boursoufflées : 
quelques-uns de ces plis, moins prononcés, parviennent à peine 
au bord de la circonférence des orbes. De-là le nom d”Asrérique 
donné à cette variété, dont les pointes, moins nombreuses & 
plus distantes entre elles, ne vont guère au-delà de cinq ou de: 
fept fur la premiere fpire. Le talus de la base des orbes est plus 
arrondi que tranchant dans cet Éperon, qui du côté de la bouche 


(80) Hist. natur. des coquillages du F (81) fndex Test. Conchyl, tab. LXF»> 
Sénégal, pL 12, fig. 10, pag. 187. lice. ». 


a ——— 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Sabots élevés, 


408 LA LCIO:NICH PONT" OG TE. 


RE Se | 
Coquuuzs €St aussi fort convexe, privé d’ombilic & chargé d’un grand 


PE MER. nombre de cordelettes tuilées. Toute fa robe est blanche ou d’un 
Sabots élevé : 
4015 élevés. LC fale fouvent nué de verdâtre & de vert-de-gris tendre. Ce 


Limaçon, d’ailleurs femblable aux précédens, vient de la nouvelle 
Guinée : il est rare, & à en juger par celui que nous possédons, 
il ne passe guère un pouce de diametre, fur fept lignes de hauteur. 
Lister & Klein l'ont fait graver (8 2). 

L'ÉPERON VERT est une variété plus grande & plus élevée du 
Sabot précédent. Ses rides longitudinales finissent en très-longues 
pointes , d’un vert-brun foncé ouvertes latéralement , presque 
également boursoufflées dans toute leur longueur , & chargées 
tant en dessus qu’en dessous de ftries tuilées qui en rendent l’ex- 
trémité comme déchiquetée. Sa robe est comme réticulée, par 
la rencontre des cordelettes circulaires avec des cruës tuilées, 
plus ou moins fensibles. Sa base, très-convexe & dépourvue 
d’ombilic, est parcillement couverte de cordelettes circulaires , 
tuilées, alternativement grosses & fines. La levre est bordée d'un 
liseré vert, & la bouche revèêtue d’une belle nacre. Cet Eperon 
a depuis dix jusqu’à quinze lignes de hauteur, fur dix-huir & 
vingt-deux de largeur. Quelques auteurs lont fait graver (83). 

L'ÉPERON ROYAL fe distingue de tous les précédens , non- 
feulement par fon volume extraordinaire, mais encore par fa 
forme plus bombée, par fa couleur, par fa belle nacre & fur-tout 


(82) Lisr. His. Conchyl. tab, 608, | (83) Rumph. Thes. Cochl. tab. XX, 
Jg. 46 € 465 A | DEL T 


Periv. Gazoph. nar. pare. I, tab. 1X 
Klein, Tent. method. ostr. tab, I, Lévcra ii . F : 
g. IZe 


Ji: 213 page 10. | Klein, Tent. method, ostr. tab, 1, 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | fig. 27 pag. 12. 


quatrieme partie, planche vr, figure 2, Seba, Locupl. rer.nar. Thes.tom. III, 
pag. 13. cab, LIX, fig. 5 & 6, page 158 
paf 


LA CON CH YLEOTEOGIE. 409 


rues 
par fa rareté, n'ayant été apporté que depuis peu de la nouvelle use 
Zélande. Peu épais dans fon test, il est composé de fix fpires px mer. 
larges & plus renflées qu’on ne les trouve d'ordinaire dans cette Saos élevés. 
espèce : il en résulte un cône obtus, fort élevé, dont les plis 
longitudinaux font très-peu fensibles, mais dont les cruës bien 
distinctes, forment un grand nombre de cordelettes circulaires 
tuilées. La base des orbes est armée de griffes, ou de pointes 
aplaties, en forme de dents de fcie, ouvertes latéralement & 
déchiquetées dans leurs bords. On voit fur la base aplatie de ce 
Limaçon, un large & profond ombilic, qui plonge en fpirale 
jusque fous le fommet. Les cruës des parois de cet ombilic font 
très-prononcées : tout le reste de la base est à cordelettes circulaires 
tuilées , alternativement grosses & fines, & comme rériculées 
par les cruës qui les traversent. La robe de cet Éperon est olive- 
roussâtre & violct-brun fur les orbes, mais plus claire fur la base. 
Tout l’ombilic est blanchâtre. L'intérieur présente une fuperbe 
nacre, qui perce même à l'extérieur à travers la robe mince qui 
la recouvre. Cette rare coquille a depuis treize lignes jusqu’à deux 
pouces & plus de hauteur, fur au moins deux pouces, & dans 
les plus grandes, quatre pouces & quelques lignes de diametre : 
celles de ce dernier volume font presque toujours plus ou moins 
corrodées par les vers marins. 

L'opercule pierreux de ce Limaçon est épais , de figure ovale, 
avec un petit rebord ou bourrelet étroit fur fa face externe. Cette 
face, qui est lisse & peu convexe, est blanche ou d’un couleur- 
de-chair tendre, réfléchissant une nacre dont les nuances douces 
font légerement dorées, tirant fur le brunâtre. La face interne 
offre à l'ordinaire une fpirale plate, à cruës fensibles, recouverte 
d'un épiderme fauve. De tous les opercules , c’est jusqu’à présent 
le feul que nous ayons vu montrer des indices de nacre. Son plus 
grand diametre est de douze à quinze lignes, 


Tome IT. Fff 


mnt te) 
COQUILLES 


DE MER. 
Sabots élevés. 


410 LA CONCHYLMOL OG TE. 


L'ÉPeron-SoieiL (planche xur1, lett. C1-C1), nous a paru 
constituer une espèce particuhiere, très-distincte. Plus aplati dans 
fes orbes, qui font au nombre de fix, fa clavicule, à peine faillante, 
est presque parallèle au fommet qui la termine. Le fillon qui 
distingue les orbes, quoique plus fensible dans cette espèce que 
dans la précédente, est néanmoins très-léger. Des ftries longi- 
tudinales, fines, onduleuses & très-ferrées, vont obliquement 
de gauche à droite, & font croifées par des cruës, en forme de 
rides, plus ou moins prononcées, ce qui produit fur les orbes 
& fur les pointes mêmes qui les couronnent, uhe espèce de réseau. 
Le contour de la base des fpires n’est point tranchant , mais 
s’arrondit en bourrelet, d’où partent de très-longues pointes en 
forme de rayons, ouvertes en dessous, convexes en dessus. C'est 
principalement fur la base de la coquille & près de la circonférence, 
qu'on observe une espèce de bourrelet festonné, formé par les 
replis de ces pointes ou rayons : caractere propre à cette espèce 
& que nous n'avons point remarqué dans les autres Éperons. 
On voit de plus fur cette base plate ou peu concave, des ftries 
circulaires , onduleuses, fines & ferrées, croisées par des cruës 
très-fensibles , d’où résulte, comme fur les orbes , une forte de 
réseau. Près de la columelle est lombilic, peu évasé dans fon 
orifice, mais très-profond. La levre, mince dans fon bord, décrit 
à elle feule la plus grande partie de l’ouverture. Ce Limaçon est 
intérieurement des plus lisses, d’un blanc un peu grisâtre & 
dépourvu de nacre. Il est à l'extérieur d’un blanc-grisatre, nué 
foiblement de rougeître. Sa rareré est extrème. On le trouve aux 
{ndes orientales & particulierement à l’île d'Amboine. Celui dont 
nous donnons ici la figure fait partie du cabinet de Madame Ia 
Présidente de Bandeville, & est un peu fruste : il porte deux 
pouces neuf lignes de diametre, pris de l'extrémité d’une pointe 
à l’autre. Le diametre de celui que Rumphius a fait graver, est 


EANEIO N EHMLTFOLOIGIE AIT 


de trois pouces trois lignes ou à peu près, fur environ neuf lignes 
de hauteur (84). 

LA FRIPIERE CONCHYLIOLOGISTE ou CONCHYLIOLOGIQUE 
(planche x11 , lettre Gr), que quelques-uns appellent aussi 
Conchyliophore ou Conchyliologie, est un Sabot de forme conique 
assez élevée. Si quelquefois il paroît aplati, ce n’est qu'à cause 
des coquilles & autres corps marins dont il est chargé. On y 
compte fept, huit ou neuf orbes, fe recouvrans l’un l’autre en 
descendant du fommet à la base de la coquille, & qui néanmoins 
femblent détachés par le fillon plus ou moins profond qu'ils laissent 
entre eux. Ces orbes font renflés, raboteux, irréguliers & comme 
hachés à coups de marteau. Outre des cruës obliques , très- 
prononcées , coupées par des ftries longitudinales, onduleuses 
& très-fines, on voit dans plusieurs un aplatissement informe, 
assez large, fur les pas de la fpirale. La robe est d’un blanc-fale 
ou d’un blanc nué de roussâtre , qui dans quelques individus tire 
fur le citron-fale. Enfin ce qui caractérise particulierement cette 
espèce, ce font les coquilles ou fragmens de coquilles, tant 
univalves que bivalves, dont fes fpires font chargées depuis la 
base jusqu’au fommet. C’est à la chûte d’une partie de ces corps 
étrangers , que font dûes les empreintes ou dépressions plus ou 
moins irrégulieres qu’on observe fur la robe de ce testacée. Nous 
avons déjà dit, dans les Remarques qui précedent cette famille 
(ci-dessus, page 333), pourquoi l'on trouvoit de ces Fripieres 
qui ne font chargées que de coquilles, quelquefois entremêlées de 
madrépores & de gallets, tandis que d’autres ne le font que de 
cailloux feuls. Nous ajouterons ici que les coquilles dont ce Sabot 
fe charge d'ordinaire, font, parmi les univalves, des Lépas, 


(84) Rumph. Thes, Cochl. tab. xx, | Trochus Solaris. Linn, Syst. nat. 
lt. K. edir, XIT, tom. I, fpec, 593, pag. 1229 


fi 


RENE EAREREE 
COQUILLES 


DE MER. 
Sabots élevése 


412 L'A* :C:O N'C'EN'EPERL'O GIE: 


RE LE \ . . 
Codes tels que le Zépas à trou, le Treillis, &c.; des Oreilles de mer, 


vw. entre autres celle de Vénus ; des Vermiculaires ; de petits Li- 
Sabots élevés. maçons, tels que la Bouche d'argent, le Bossu; divers Rochers, 
particulierement lOrezlle déchirée, le perit Murex à dents de 
chien, la Grimace, le Bonnet Polonois , la Livrée; des Pourpres 
& diverses espèces de Buccins. Les fragmens de bivalves qui s’y 
rencontrent en mème tems, font des Huitres épineuses & feuil- 
letées ; des Cames, telles que celle à réseau, la Wieille ridée, 
la Lanterne du bal, le Concha-Veneris , la Came rouge béante, la 
Triangulaire; plusieurs fortes de Cœurs & d’Arches de Noë; quelques 
Moules & Tellines, des Pétoncles, Rapes, &c. Enfin parmi les 
multivalves, on n’y voit guère que des fragmens de divers Glards 
de mer; car il n’est point iei question des coquilles de ce genre 
qui pourroient s’y être fixées, comme elles le font indistinctement 
fur tout ce qu’elles rencontrent. Les débris de madrépores qu'on 
y observe assez fréquemment, appartiennent aux espèces nommées 
corail blanc oculé, bois de cerf, épi de blé, madrépore agaric, 
tubipores , millepores , œillets de mer , fongipores , astroïtes , 
méandrires, manchettes de Neptune, &c. Tous ces corps étrangers 
(fur lesquels la partie extérieure des fpires de la Fripiere paroît 
s'être moulée, lorsque la coquille étoit encore dans un état de 
mollesse propre à les faisir } rendent le contour des orbes à peu 
près polygone : ce qui s’observe fur-tout à la base du premier 
orbe, laquelle est arrondie en quelques endroits, mais tranchante 
dans le reste. Le dessous de cette base est plat ou légerement 
concave, à rides ou cruës très-prononcées, principalement vers 
la columelle, où elles fe montrent quelquefois fous la forme de 
lames ou de feuillets minces, coupés par des ftries circulaires, 
onduleuses, fines & ferrées. L’ombilic est tantôt visible , tantôt 
recouvert en entier par la partie extérieure, finueuse & ridée de 
la columelle. Celle-ci décrit avec la levre une ouverture ronde 


D'AMNGONCHYETOMOGTE ire 


& comprimée, fort évasée dans fon bord , qui fouvent très-épais RER 
près de la columelle & mince dans le reste , est quelquefois np: mr. 
également aminci dans tout fon pourtour. L'intérieur de cette Saboss élevés. 
coquille n’est point nacré, mais présente un bel émail-grisâtre , 
roussâtre ou brunâtre. Il est bon d’observer que rien n’est plus 
rare que de rencontrer des coquilles & autres corps marins fur la 
base même de ce Limaçon, comme on en voit à la figure que 
nous avons fait graver : aussi ne voudrions nous pas assurer 
qu’elles n’y eussent point été collées; car la plupart des Fripieres 
que nous avons vues n'en offroient aucune trace en cette partie. 
Ce Sabot peu commun, vient de Saint-Domingue, où il porte 
le nom de Conchyliolopie. On en voit d’un pouce à un pouce & 
demi de hauteur, fur un demi-pouce de plus de diametre à leur 
base, non comprise l'extension , fouvent considérable , des corps 
marins qui y adherent. Mais nous en possédons un qui, fur un 
pouce neuf lignes de hauteur, n’a pas moins de deux pouces neuf 
lignes en fon plus fort diametre, les coquilles adhérentes exceptées. 
Le test de ce Limaçon est rarement bien conservé & exempt de 
la piqûre des vers marins. M. Davila est, à ce que nous croyons, 
le feul qui en ait avant nous publié la figure (8 s). 
La FRIPIERE MAGÇONXE ( planche xx1, lettre C2), n’est point 
une espèce différente de la précédente. Ce Sabot, absolument 
le même quant au test, offre feulement, au lieu des fragmens 
de coquilles & de polypiers dont il fe charge d'ordinaire, une 
quantité plus ou moins grande de gallets ou cailloux marins. Ces 
cailloux , de diverses formes & couleurs , y adherent quelquefois 
en fi grand nombre, que la coquille en est presque entierement 
recouverte, excepté du côté de la bouche, où l'on n'apperçoit 
que ceux qui bordent le contour de la base du premier orbe. 


————_—__—_——_—— ——————————— ——————— 


(85) Catalogue, tom. EF, pl vs, lett, M & m, art. 146 & 147, pag. 124 & 125, 


414 LH'A ::C'O N CHAT EHO LIOIG IE, 


Coquuzrs SOUvent, comme on le voit dans la figure que nous en donnons, 
ve me. une partie de ces cailloux s’est détachée du test, & les fpires de 
Sabors élevés, [A coquille portent alors les empreintes, plus ou moins irrégulieres, 
de ces cailloux, dont la grosseur est ordinairement proportionnée 
à l’accroissement progressif des fpires. Ainsi les dépressions an- 
guleuses des orbes inférieurs font plus grandes & mieux prononcées 
que celles des orbes fupérieurs. Au reste il est assez rare de ren- 
contrer des coquilles & des‘madrépores fur les Fripieres maçonnes, 
par la raison, fans doute, que les plages qu’elles habitent font 
plus chargées de gallets que de débris de corps marins. La couleur 
de ces cailloux est quelquefois assez uniforme fur la même coquille; 
fouvent aussi elle est des plus variées : car on y en remarque en 
même tems de blancs ou blanchâtres, de grisâtres, de roussâtres, 
de fauves plus ou moins foncés, de plusieurs nuances de vert, 
des bruns, & enfin de tout à fait noirs. Ce Limaçon vient à peu 
près des mêmes parages que le précédent. Nous croyons que 
personne avant nous n’en avoit donné la figure. 
La LAMPE est une variété de Fripiere de la plus grande rareté , 
& dont on ignore même le pays natal. Son test, mince & léger, 
présente un cône fort obtus , dont les cinq orbes, peu convexes, 
ne fe recouvrent point l’un lautre, & dont la ligne fpirale, à 
peine fensible fur les orbes de la clavicule, disparoît entierement 
fur le premier orbe, On ne distingue fur les fpires que quelques 
légeres dépressions , accompagnées çà & là de petites Cornes 
d'Ammon de couleur brune, ou de leurs fragmens , qui laissent 
voir les cellules ou cloisons de l'intérieur. Les plus grandes de ces 
Cornes d’Ammon n’excedent pas une ligne de diametre. Tout le 
reste des orbes de ce Limaçon est à découvert, & fur-trout le 
premier , où l’on n’apperçoit aucune dépression, mais de foibles 
rides, & des ftrics longitudinales, obliques, fines & ferrées. Tout 
Pextérieur est blanchâtre nué de roussâtre, de même que l'intérieur, 


L'ALC'ONCHYLDOLOGÏIE, 415 


a PRES R EE 20) RE 7 
dépourvu de nacre. Le bas du premier orbe est en vive-arrète, 
Toute la base est plate, à cruës fines, avec un large & profond 
ombilic en fpirale dont les cruës font plus fensibles. La levre est 
très-mince dans fon bord. Enfin ce Limaçon , qu'on prendroit 
au premier coup d'œil pour une variété du Lépas volute , a neuf 
lignes de hauteur, fur un pouce neuf lignes de diametre. IL fait 


partie du cabinet de M. le Marquis de Goufher. 


PRESIDENT DCE EPP NE PT NE CCE SRE PERMET ETES ENT Enr 


GENRE SECOND. 
SA, 6 L'S\VA.P L' A TL S: 


DIiVIsÉS EN QUATRE ESPÈCES. 


Lr BOUTON DE CAMISOLE où LA COQUILLE DE PHARAON 
(planche xr11, lettr. Vi-Vr), est un petit Limacçon dont la 
coquille, plus épaisse que mince (86), offre fept à huit orbes, 
peu bombés, excepté vers les pas de la fpirale. Sa clavicule, plus 
large que longue, fe termine en un petit fommet plus obtus qu’aigu. 
Le fillon qui distingue les orbes est d’une grande finesse. Le talus 
arrondi de la base du premier orbe n'empêche pas que cette base 
nc foit plate du côté de la bouche. Cette base, quoiqu’à peu près 
circulaire, est néanmoins un peu plus étroite du’ côté de la bouche 
que dans le reste de fa circonférence. Extérieurement les orbes 
font ornés de fuites circulaires de grains ronds, faillans & très- 
ferrés les uns contre les autres. Ces cordelettes granuleuses, nom 
cemprises celles qu'on voit fur la base de la coquille, font aw 
nombre de neuf à dix fur le premier orbe, de fept fur le fecond, 
fix fur le troisieme, & ainsi de fuite en diminuant d’un rang fur 


EEE es 
(86) On la voit à la pl, 8, lett, L-Q de la feconde édition. 


À 
COQUILLES 
DE MER, 
Sabots élevés, 


Sabots 


aplatis. 


416 LA °C O'N'IC'H NE MO!L'OG LE: 
Coquuzes Chacun des orbes fuivans. De ces cordelettes les unes font entie- 


DE MER. rement composées de grains pourpre, ou cramoisi, ou corail vif, 
ee tandis que celles qui font intermédiaires ont leurs grains alterna- 
tivement noirs & blancs, ce qui produit un très-bel effet. La 
distribution de ces cordelettes est différente fur la base , où l’on 
en compte dix à onze, composées de grains plus petits que fur 
les orbes, & disposées de maniere qu'il y a toujours deux fuites 
de grains cramoisi entre celles qui font mélangées de grains noirs 
& blancs. Vers le centre à peu près de cette base est un ombilic 
profond, dont l’orifice irrégulier a fes bords crénelés par des rides 
onduleuses , blanches , qui s'étendent fur la partie de la base la 
plus voisine de l'ouverture. Cet ombilic produit une gouttiere fur 
la portion extérieure & rorse de la columelle, dont les bords, 
de chaque côté, font aussi crénelés & déchiquetés. Le fond de 
l'ouverture est nacré, mais la levre est bordée d’un liseré blane 
& fans nacre. Un renflement, qui est aussi d’un blanc-mat, fe 
voit d'ordinaire près du bord interne, où il forme comme une 
double levre : il est traversé par des rides courtes, plus ou moins 
faillantes , dont la derniere forme à l'angle de la levre une dent 
mousse, fort prolongée. Ce joli Limaçon est oriental & peu 
commun. Jl ne faut pas le confondre avec celui qu’on trouve 
au Brésil, lequel est femblable à celui de Gorée, dont nous 
parlerons plus bas. Quant à celui dont nous donnons ici la 
figure , il vient des parages de la Chine, & fe rencontre encore 
dans l’Archipel, de Saint-Lazare, aux Philippines, au Bengale 
& fur la côte de Malabare. Il a depuis cinq jusqu’à fix & fept 
lignes de hauteur, fur fept, neuf & dix lignes dans fa plus grande 
largeur. Plusieurs auteurs l'ont fait graver (8 7). Nous le donnons 


(87) Gesn, Aquat, lib. III, de Test. Rondel. II° part. de l'Hist. des poiss, 
pag. 287. liv. IT, chap. xxxut, pag. 70. | 
aus51 


LHABRGIONN:C H Y E POFBO;G: FE: A1 


 TOAPESENSEECE ES 
aussi (planc. xixr, lett. V2) grossi au microscope; mais un peu coquzrs 


réduit , d’après l’une des deux figures publiées par Bonanni (88). De mer. 

, \ ECS +1 Sabots 
Knorr, outre l'espèce que nous venons de décrire, à publié la ous 
figure (8 9) d’une autre variété de même grandeur, & feulement 


différente, en ce que quatre à cinq des cordelettes à grains noirs 
& blancs forment une large bande vers le bas du premier orbe, 
tandis que dans le reste de la coquille les fuites de grains cramoisis 
font à l’ordinaire alternes avec les cordelettes à grains noirs & 
blancs. 

LE BoUTON DE CAMISOLE DE GORÉE est une variété du 
Limaçon précédent , à laquelle M. Adanson a donné le nom de 
Vasser, & qu'il décrit de la maniere fuivante : 

« Sa coquille est médiocrement épaisse, longue de fept à huit 
» lignes, un peu plus large, & aplatie dans fa partie fupérieure. 
» Ses fpires font tantôt renflées, tantôt aplaties, mais toujours 
» chagrinées de petits boutons ronds, égaux, & distribués fur 
» plusieurs rangs qui tournent avec elles. Ces rangs de boutons 
» varient de douze à vingt-quatre dans la premiere fpire , de fix 
» à huit dans la feconde, & diminuent par degrés dans les autres. 


Aldrov. de Test. lib. IIT, pag. 308, 
cap. XXXVI. Umbilicus varius parvus. 


Davila, Catalogue, tom, I, pag. 123, 
la premiere paire de l’art. 143. 


List. Histor. Conchyl. tab. 637, Trochus Pharaonius. Linn. Syse. nat. 


ge 25. | edit. XII, tom. I, fpec. s 8 4, pag. 1228. 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XIV, | ; (88) Fa ment. & oc. Lee 2h 

Fig. 16. fg. 222 G 223 > PAg. I41 ; 6 ibid 
Gualt. Ind. Test. Conch. tab. zx111, | PAg- S6+ 

lite. 8. | Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 222 
Seba, Locupl. rer. nar. Thes, tom. IT, | & 223. 

ab, LVIII. Sans numéro. | (89) Délices des yeux & de l'esprit; 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, ! 1V® partie, planch, xxvr, fig. 3 & 4, 

F partie, pl. xxx, fig. 6, pag. si & 52. | pag. 47 


Tome IT. Geg 


COQUILLES 
DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


418 L'A € O N'CHMERO!LO G:LE 


» Le fommet est une fois plus large que long , & fort peu plus 
» long que l'ouverture. Celle-ci est légerement ridée, ou marquée 
» tout autour d'environ quinze petites cannelures. On voit au 
» centre des fpires, un ombilic arrondi & très-profond. Sa couleur 
» est fujette à beaucoup de variétés. Quand elle fort de la mer, 
» elle est ordinairement d’un cendré-noir, qui, avec le temps , 
» passe au gris, & ensuite à une belle carnation : cette derniere 
» couleur fe fortifie & fe change en un couleur-de-rose assez 
» vive, fur-tout lorsque la coquille demeure long-temps fur le 
» rivage. Dans ces différens états on remarque que les unes 
» font coupées longitudinalement par cinq ou fix bandes blan- 
» châtres (90) : les autres font marbrées également de rouge & 
» de blanc, ou de blanc-verditre : d’autres enfin, fur un fond 
» couleur-de-rose, font tachées de plusieurs points noirs, ou 
» d’un brun-noir , rangés fur quatre ou cinq lignes qui tournent 
» fur la premiere fpire » (91). Nous ajouterons que dans cette 
variété les fuites granuleuses font plus fines que fur la précédente : 
que dans le petit nombre de fuites mêlées de grains noirs, chaque 
grain noir est alternativement fuivi de trois blancs, & qu’enfin 
dans celles à grains rouges, on voit alternativement trois grains 
rouges & deux blancs. M. Adanson dit que cette coquille fe trouve 
abondamment dans les rochers de la pointe méridionale de Pile 
de Gorée : nous avons déjà remarqué qu'on la trouvoit aussi 
fans aucune différence fur les côtes du Brésil. Lister l’a fait 
graver (92). 

Malgré l’ouverture fort irréguliere du Bouton de camisole, 


(90) Tel est celui dont il fera parlé | 

ci-après, pag. 419 & 420, fous le nom : 

de Bouton de camisole à bandes. | (92) Hise Conchyl tab. 038, 
(91) Hist. natur. des coquillages du | 


LAMICIO N' CH YIL TO/L'OIG LE: 419 


fon opercule cartilagineux est exactement rond : il est d’un fauve- 
rougeâtre ou roussâtre fur fes deux faces, qui font lisses, mais 
l'extérieure offre une fpirale fine de fept à huit révolutions, & 
lintérieure une petite éminence fur fa partie centrale. Les plus 
grands de ces opercules ne passent guère trois lignes de diametre. 


LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE est de forme à peu près 
femblable au précédent, mais d’un volume bien inférieur, puisqu'il 
n'a que quatre lignes de largeur, fur un peu plus de trois de 
hauteur. Sa couleur est d’un rouge-de-corail brut ou d’un rouge- 
fanguin, marqué de plusieurs points blancs fur une ligne voisine 
des pas de la fpirale. Ses fix fpires font arrondies & bien 
renflées, & fa clavicule terminée par un fommet aigu , cramoisi- 
brun. Les fuites circulaires de petits grains font au nombre de 
quinze fur le premier orbe & de fix fur le fecond. La columelle, 
torse & creusée en goutticre , est terminée à fon extrémité 
fupérieure par une grosse dent, & échancrée à fon extrémité 
inféricure, de manicre que l’ombilic communique avec l'intérieur 
de la coquille. Le bord de la levre est armé de fix petites dents, 
avec un liseré rougeâtre précédé d’un léger renflement ridé. 
M. Adanson, qui donne à cette coquille le nom de Fuer, dit ne 
lavoir trouvée qu’en petite quantité aux îles de la Magdelaine (9 3). 
Quelques autres l'ont aussi fait graver (94). 

LE BouTON DE CAMISOLE A BANDES est encore d’un très- 
petit volume, mais de forme moins élevée que le précédent. Les 
fuites circulaires de petits grains rouges & blancs, dont il est 
couvert, font disposées de maniere que dans la fuite des orbes, 


(93) Hist. nat. des coquillages du Gesn. Aquat. lib. LIT, de Testac. 
Sénégal, pl. 12, fig. 4, pag. 183 & 184 | pag. 287. 
(94) Rondel, IIS part. de l'Hist. des Aldroy. de Testac. lib. III, pag. 308, 
poiss. Liv. Il, pag. 70, chap. xxxnr. | cap. XXXVI. 
Gsgi 


ESÉRENPRER COEIN ONNC 
CORQUILLES 


DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


420 L''AT CO NICHPMEMONL'O'G LE: 


—————————— 


A M . . 
Coqunars Ceux de la même couleur fe rencontrent; ce qui produit des bandes 


ve Mer. longitudinales, alternativement blanches & d’un rouge-de-corail 
Sabots 


55 vif. L'intérieur est nacré comme aux précédens, auxquels ce 
aplatis. 


Limaçon ressemble assez d’ailleurs. Bonanni l’a représenté grossi 
au microscope (9$). On le trouve au Brésil. 

LE PETIT BOUTON DE CAMISOLE BRUN égale en grandeur le 
précédent , auquel il ressemble aussi par fa forme bombée, mais 
peu élevée. Ses cordelettes granuleuses & plus distantes entre 
elles, font composées de grains oblongs, fort ferrés les uns contre 
les autres. Les fpires du fommet font noires ou roses. Tout le 
reste de fa robe est d’un brun foncé, fouvent fans mélange, mais 
quelquefois flambé fur les pas des orbes de blanc-roussâtre, ou 
irrégulierement piqueté de la même couleur. Les taches qui 
entourent l’ombilic font à peu près carrées & rangées fur trois 
lignes, alternativement blanches & brunes. Les bords de lombilic 
font légerement crénelés. Ce petit Limaçon, peu commun, vient 
de l'ile de France. 

LE BOUTON DE sOUTANE differe des précédens par fa forme 
plus pointue, fans être plus élevée. Les cinq orbes qui le composent 
font peu convexes. Son fommet est blanchâtre & fa robe feuille- 
morte ou café-brülé foncé, pointillée de blanchâtre. Ses cordeletres 
circulaires, assez distantes entre elles, font très-délicatement 
granulées : ces grains font à peine fensibles fur la base, & fouvent 
alternativement bruns & blancs. Intérieurement la levre est chargée 
de rides fines. L’ombilic dont la profondeur ne paroît pas aller 
au-delà du premier orbe, est à demi rempli par une portion plus 
ou moins évasée de la columelle. Ce petit Sabot fe rencontre peu 
communément à Saint-Domingue & à la Martinique. 


———— 


(95) Recr. ment. & oc. class. 111, | Id. Kirch. Mus, class. III, fig. 2412 
fig: 341, Page 162. 


L'ASEIC'OIN CH Y ES OMIOIGILE. 421 


LE BOoUTON DE CAMISOLE CANNELÉ est un petit Limacçon 
venant d’'Amboine, & dont la coquille épaisse imite par fa forme 
conique, obliquement élevée, le Limaçon à bouche ronde, appelé 
la Veuve ou la Pie. Ses fix fpires, renflées, fur-tour vers la base 
du premier orbe, offrent des cordelettes circulaires lisses, excepté 
les deux les plus proches du fillon presque imperceptible de fa 
fpirale , lesquelles fonc très-délicatement granulées. Les trois 
dernieres fpires de la clavicule font blanchâtres. Le reste de la 
robe est d'un gris-roussâtre tirant fur le feuille-morte , avec 
des taches barlongues d'un brun foncé, disposées par flammes 
longitudinales , irrégulieres & onduleuses en échiquier. La partie 
extérieure de la columelle est lisse & d’un blanc-grisitre : il en 
est de même de lombilic, dont la cavité ne paroît pas aller au- 
delà du premier orbe. L'ouverture plus arrondie de ce Sabot est 
intérieurement nacrée, & pourvue près de la levre d'un petit 
renflement à rides transversales. Son volume excede un peu celui 
es précédens. 

LE-BOUTON DE CAMISOLE LISSE, qui est une très-rare variété 
de celui qui précede , vient à peu près des mêmes parages. Il est 
lisse ou à fillons circulaires À peine fensibles. Sa robe, d’un rose 
fale tirant fur le couleur-de-brique , est ornée de lignes longitu- 
dinales, obliques & onduleuses , ou en zig-zags d’un rouge- 
brunâtre. Ces lignes paroissent formées de petits points oblongs 
& contigus. L'intérieur est dépourvu de nacre : du reste ce Sabot 
ressemble au précédent, qu'il égale en grandeur. 

LE Faux BouToN DE CAMISOLE est un Sabot plus volumineux 
que tous ceux dont nous venons de parler. Sa coquille épaisse, 
est de forme conique élevée & néanmoins obtuse. Ses huit orbes 
renflés lui donnent quelque ressemblance avec une coquille de la 
famille des Limaçons à bouche ronde, que nous avons nommée 
Sorciere de Taïri. Ses cordelertes granuleuses font assez distantes 


CoQuILLES 
DE MER, 


Sabots 
aplatis, 


COQUILLES 
DE MER. 


Sabots 


æplatis. 


422 E A”""CO N CHE PO'L O'GTIE 


entre elles, de même que les boutons à peu près ronds qui les 
composent. Sa robe est tantôt entierement rouge, tantôt d’un 
blanc-jaunätre ou cendré, flambée longitudinalement d’un rouge- 
de-corail vif. Le contour de la base du premier orbe est assez 
renflé. L'on voit près de la columelle une cavité qui tient lieu 
d’ombilic. Le renflement intérieur de la levre est denté, & la 
bouche pourvue de nacre. Ce Sabot oriental & rare, porte huit 
lignes de hauteur, fur dix ou un peu plus de largeur. Il approche 
beaucoup de la figure d’un Limaçon que Bonanni a donné grossi 
au microscope (96). 

LE BOUTON DE CAMISOLE PYRAMIDAL est un très-rare Sabot 
des îles Moluques , formant un cône assez élevé, tourné de fept 
orbes, par un fillon des plus fins. Ces orbes, renflés dans leur 
partie fupérieure & vers leur base, offrent fur leur milieu une 
dépression , tournante avec la fpirale. Ils font de plus chargés de 
fuites circulaires de boutons arrondis , dont les plus faillans 
occupent a partie inféricure & fupérieure de chaque orbe. Le 
talus de la base de la premiere fpire est bien moins arrondi qu'aux 
Sabots précédens. On voit du côté de la bouche, qui est très- 
aplati, une cavité profonde en forme d’'ombilic, dentée ainsi que 
la levre & l'extrémité de la columelle. Celle-ci est en gouttiere 
& d’un beau blanc, de même que l’ombilic. L'intérieur est nacré 
& la levre très-renflée dans fon bord. Toute la robe est fauve 
clair où d’un gris-roussâtre nué de gris-de-fouris mêlé de violâtre, 
Nous possédons un de ces Sabots , lequel porte fept lignes de 
hauteur, fur neuf dans fa plus grande largeur. 

LE CADRAN ORIENTAL ou L'ESCALIER ( planc. x11, lett. K), 
est un Sabot qu'on connoît aussi, fur-tout en Hollande, fous le 


(96) Recr. ment. & oc. class. 111, \ Id. Kirch. Mus. class, III, fig. 195 
fig. 1953 pag. 138. 


L'AULCIOUN C H Y.L LOMONG LE. 413 


nom de Perspective, & en Angleterre fous celui de Roserte 
d'épinette (97). Il forme un cône peu élevé, dont les orbes peu 
ou point renflés, fe terminent en un fommet obtus. Ces orbes, 
au nombre de fept ou de neuf, fuivant le volume de la coquille, 
femblent fe recouvrir légerement l'un l'autre en montant de 
l'ouverture au fommet. Le fillon fin qui les distingue est assez 
profond. Ils font lisses & luisans , quoique traversés par des 
hachures longitudinales, qui fur le premier orbe, ne font bien 
visibles que vers les pas de la fpirale, où elles forment de petits 
festons : ces hachures ou cruës traversent les orbes fuivans dans 
toute leur longueur. Une bandelette étroite borde les pas des 
deux premiers orbes : elle est fuivie d’une autre plus large & d’un 
beau blanc, qu’entoure un fillon fin ; puis d’une troisieme fauve 
foncé où marron-très-brun. Plus ordinairement cette derniere 
est fauve, à taches carrées brunes : elle manque même dans 
quelques individus, ainsi que la bandelette blanche qui la précede: 
on ne voit alors fur les pas de la fpirale qu'une bande circulaire 
roussâtre , tachée de fauve ou de brun. Le reste des fpires offre 
une large zône blanchâtre, ou ventre-de-biche, ou fauve tendre, 
& quelquefois agate nuée de gris-de-lin : elle est fuivie, près de 
la base du premier orbe, d’une cordelette lisse, peu faillante, 
entre deux fillons bien prononcés. Cette cordelette blanchître, 
à taches régulieres ou à peu près carrées, fauves ou marron-brun, 
fe fait voir aussi fur les orbes de la clavicule , immédiatement 
au-dessus de Ja ligne fpirale, où les hachures la rendent comme 
godronnée dans fon bord. La base large & plate de ce Limaçon 
est bordée d’une cannelure tranchante, précédée d’une cordelette 
& d’un fillon fin : l’une & l’autre font finement ridées & mouchetées: 
de fauve ou de marron fur un fond blanc. Au centre est un ombilic 


(97) On le voit à la pl. 8, lett. M de la feconde édition. 


CERN MEL A 


Coquiizes 
DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


424 LEA {CO NGC EMOIL OùG FE. 


Coquisers fpacieux, dont le bord denté & cannelé jusqu’à la naissance de 


eme. [a fpirale, est aussi moucheté , de même qu’une autre cordelette 


Sabots 


qui l'entoure. Le reste de la base de ce Limaçon est lisse ou 
aplatis. 


légerement ridé fuivant les cruës, & d’un beau blanc, quelquefois 
d’un blanc-grisatre ou roussâtre. Le double cordon moucheté qui 
entoure l'ombilic , & qui a fait comparer cette coquille à un 
cadran , produit fur la levre deux finuosités ou rigoles. Le bord 
tranchant de la circonférence en produit une autre. L'ouverture 
est comprimée , de forme à peu près trapézoïdale, & ne montre 
aucune nacre intérieure , mais un émail blanc ou blanchâtre. La 
columelle , loin d’être verticale comme dans les autres Sabots, 
tourne au contraire horizontalement fous le fillon de Ia fpirale. 
Quoiqu'on ne connoisse point l’opercule de cette coquille, on a 
lieu de foupconner qu'il est cartilagineux. Ce Sabot, qui n’est 
point commun lorsqu'il est d’un grand volume, fe trouve aux îles 
d'Amboine & de Bantam dans les Moluques, ainsi qu'à Borneo, 
Java & autres îles de l'Océan Indien. Son diametre ordinaire est 
de douze à quinze lignes : ceux qui ont dix-huit lignes & plus 
{ont d’un beau volume; mais on en voit dont le diametre s'étend : 
jusqu’à deux pouces & demi : la hauteur de ces derniers est entre 
dix, douze & quinze lignes. La ftrucrure admirable de ce Li- 
maçon & fur-tout celle de fon ombilic, ont fait multiplier fa 
figure au point qu’il est peu de Conchyliologistes où elle ne fe 
rencontre (98). 


2 
(98) Lisr. Hist, Conchyl. tab. 636, | Rumph. Thes. Cochl. tab. XXVII, 


JÎig. 24: dirt. L. 
Grew, Mus, reg. foc. tab. 11, fig. 3 Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 11, 
4 Fig. 14 


Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. LXV, 

litt. o. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. 
com. TIT, tab. XL: fig Is 2 
LE 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 27 & 28, pag. 116. 
Id. Kirch, Mus. class. III, fig. 27 


LEP 


V ele 


rés me tm 


CS TR EG 


ERAICGON C'H'MLBONEO:GI E 425$ 


LE CADRAN DE COROMANDEL differe du précédent par fon 
test plus épais, par fes cruës plus fensibles & par fes cordelettes 
plus nombreuses , plates fur la premiere fpire & arrondies fur les 
autres. La plus grosse de ces cordelettes, qui borde les pas des 
orbes, est d’un roux-fafrané peu foncé, taché irrégulierement 
de fauve-brun : celle qui la fuit est aussi mouchetée de petits 
points ronds, fauve foncé, assez distans les uns des autres. Les 
cruës ou ftries onduleuses qui coupent ces cordelettes font fi 
profondes , qu’elles en paroïissent-noueuses ou granuleuses , fur- 
tout depuis la moitié de la premiere fpire jusqu’au fommet de la 
volute. Le reste de la robe est d’un blanc-bleuâtre, nué de gris- 
de-lin ou de lilas peu foncé. La pointe du fommet est d’un brun- 
violâtre. La cordelette qui borde la base du premier orbe n’est 
point en vive-arrète comme dans le Cadran oriental, mais 
arrondie : elle est, ainsi que la cordelette aplatie qui la précede, 
à petites taches d’un fauve-marron fur un fond blanc. Toute la 
base , foiblement convexe , mais à cannelures & rides plus 
prononcées, differe encore de celle du Sabot précédent , par fon 
ombilic plus resserré dans fon orifice, à cause des grosses crénelures 
dont il est bordé. Ce Cadran fe trouve à Tranquebar & fur toute 
la côte de Coromandel. Celui que nous possédons porte un pouce 
& demi de diametre, fur neuf à dix lignes de hauteur. Lister l’a 
fait graver (99). 
a 
133 14 @& 28, pag. 121 & fuiv. | crustacées, tab. vi, fig. 61 & 61; 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 123, | pag. xzur. 
ait. 138, 139 &:147. Trochus Perspectivus. Linn. Sysr. 

Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, | nat. edit. XII, tom, I, fpec. $8r, 
pl. 1xvi, fig. 20, pag. 6. | Page 1227. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | (99) Histor. Conchyl. tab. 634, 
T° partie, pl. x1, fig. 1 & 2, pag. 24 
& 25. | Davila, Catalogue, tom, 1, pag. 123, 

| 


Regenf. Choix de coquillages & de | art. 140, 
Tome IL. Hhh 


CPR 


COQUILLES ; 
DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


416 LA: GONCHYLTOIOQ.GIE. 


a 
Cogériiss LE CADRAN BOUTONNÉ est une assez légere variété de celui 


PE MER. qUC NOUS venons de décrire , puisqu'il n’en differe que par fes 

Sn cordelettes plus fortes & grossierement boutonnées, tant fur la 
base que fur l'extérieur de la coquille. Les bords de fon ombilic 
font aussi profondément plissés & crénelés. Toute fa robe est 
blanchâtre tachée de fauve : il a d’ailleurs les mêmes dimensions 
que le précédent, & vient des mêmes parages. 

Le CADRAN AMÉRICAIN est celui qui ressemble le mieux au 
Cadran oriental dont nous avons donné la figure; fa coquille est 
un peu plus élevée, fes orbes un peu plus convexes, mais fon test 
est plus mince, & les crénelures de fon ombilic moins prononcées. 
Ses cordelerres circulaires, moins grosses, quoique bien exprimées, 
ont les rides ou hachures qui les traversent, des plus légeres, tant 
fur les orbes que fur la base de la coquille. Les ftries circulaires 
qui les accompagnent font aussi très-fines. À lexception des 
cordelettes, qui font blanches mouchetées de taches oblongues 
fauves ou fouci foncé, le reste de [a robe est d’un roux-agate 
tirant fur la brique, ou d’un gris-violâtre plus ou moins foncé. 
Ce Cadran, qui n’est pas rare, approche en grandeur de celui 
d’Amboine. On en voit une très-bonne figure dans l'ouvrage de 
Gualtieri (100), ainsi que dans Seba (101). Quelquefois, mais 
rarement, ces Sabots font entierement blancs, du moins fur leur 
base (102). 

LE CADRAN PYRAMIDAL est moins volumineux, mais bien 
plus élevé qu'aucun de ceux qui précedent. Son rest épais & lisse 
est tourné de huit orbes, à cruës fines. Une grosse cordeletre, 
fuivie d’un fillon, regne fur les pas de la fpirale : deux autres, 


(100) Index Tesr, Conch. tab, LXV, | tab. XL, fig. 41 & 42, pag. 124 
1 (102) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 635 


fig. 23° 


lite, o. 
{tor1) Locup, rer. nat. Thes.tor. III, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 417 


aussi précédées de leur fillon , bordent la base du premier orbe, 
tandis qu’une feule de ces dernieres fe montre fur la base des 
orbes fuivans. Ces cordelettes font tachetées ou ponctuées de 
fauve foncé fur un fond blanc & gris-de-lin. Les dernieres fpires, 
près du fommet, font d’un violâtre assez foncé. Si l’on excepte 
les deux cordelettes blanches tachées de fauve, qui fuivent le 
contour de la base, & deux autres qui bordent l’ombilic, le reste 
de cette base est lisse & d’un blanc-roussâtre , avec quatre fuites 
circulaires de petits traits fauve foncé. L’ombilic, d'ailleurs très- 
profond , est beaucoup moins évasé que dans les précédens. Ce 
rare Cadran vient du détroit de Manille. Nous en avons quelques- 
uns dont le diametre n’excede guère un pouce , fur dix lignes ou 
un peu plus de hauteur. 

LE CADRAN DE LA NOUVELLE ZÉLANDE est aussi de forme 
élevée, mais d’un diametre encore plus petit que le précédent. 
Sa base blanche & lisse, offre quelquefois une zône assez large 
& peu convexe, d’un ventre-de-biche nué de fauve & d’olivatre. 
L'orifice rond de fon ombilic est fi resserré, qu’on n’en peut voir 
la fpirale interne : il est bordé d’une large cordelette & d’une 
autre plus étroite, tachée de fauve, ainsi que le fillon qui la fuit. 
Des deux cordelettes qui font près de la circonférence, la plus 
grosse est arrondie & à petites taches brunes très-distantes entre 
elles. Les orbes, au nombre de cinq, font entierement lisses : 
ils montrent près des pas de la fpirale une zône fauve ou marron- 
brun, irrégulierement déchiquetée dans l’un de fes bords ; il en 
part des lignes ou bandes longitudinales de la même couleur, 
qui produisent une fuite de petites taches, assez distantes entre 
clles | fur les deux cordelettes de la base des orbes, dont le 
fond est d’un beau blanc. Ce Cadran, qui est des plus rares, 
porte environ fix lignes de hauteur, fur à peu près neuf lignes 
de diametre à fa base. Il fait partie du cabinet de M. l'Abbé 

Hhbhi) 


ÉADIRES ETAGE. 
COQUILLES 


DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


pi LA CONCHMILIOLOGIE. 


a 
Coqunzrs Nolin, & approche assez, quant à la forme, d’un petit Sabot gravé 


ve MER, dans Gualtieri (103). 

per 4 LE CADRAN FLAMBÉ est encore un petit Cadran oriental 
d’une extrême rareté. Médiocrement élevé dans fa forme, fon 
test mince offre fept fpires renflées des plus lisses. Le contour de 
la base du premier orbe produit un renflement , fur le milieu 
duquel est une cordelette blanche entre deux ftries fines. Près de 
la ligne fpirale fe voit un petit liseré, d’un fauve-fouci, d'où 
partent des flammes étroites, longitudinales & en zig-zags de la 
même couleur fur un fond blanc. La base de la coquille est très- 
convexe, blanche, lisse, ou à fillons circulaires presque imper- 
ceptibles, L'ombilic, dont l’orifice crénelé est aussi fort étroit, 
en occupe le centre. Il est entouré de deux cordelcttes fines, 
granuleuses & ridées. L’espace qui reste entre l’ombilic & le bord 
de la circonférence , offre deux zônes étroites , fouci , rayées 
transversalement de la même couleur. Ce petit Cadran fe fait 
encorc remarquer par l’ouverture de fa bouche, qui paroït presque 
ronde. Nous en possédons un qui a huit lignes de diametre, {ur 
fix de hauteur. 

LE CADRAN GAUFFRÉ, quoique différent à plusieurs égards 
de ceux que nous venons de décrire, peut en être regardé comme 
une variété, ou du moins comme une espèce fort voisine. Son 
cône obtus, composé de fept orbes légerement renflés, est terminé 
par un fommet plat. La ligne fpirale est à peine fensible. Les 
cordelettes circulaires, qu’on voit au nombre de quatre fur des 
orbes de la clavicule, & de dix fur le premier orbe, font, ainsi 
que celles de la base , coupées par des ftries longitudinales , 
obliques , bien prononcées, quoique fines & ferrées. Toutes ccs 


cordelettes font rachetées de petits points, à peu près carrés, 


(103) Index Testar. Conckyl. tab. LXF, lite, D. 


LAMGSON C'HYLTONOIGIULE. io 


d'un marron-brun très-foncé {ur un fond blanc. On voit aussi 
près des pas de la fpirale une zône brune formée par la réunion 
des taches des cordelettes en cet endroit. Une autre zône encore 
plus large & de même couleur regne fur la base autour de l’ombilic, 
dont orifice très-évasé , laisse appercevoir la fpirale interne. Cet 
ombilic roussâtre est bordé de deux cordelettes blanches, ridées 
fans être crénelées. Le talus de la circonférence du premier orbe 
est gros & renflé ; ce qui produit une ouverture ronde, dont la 
levre , bordée de brunâtre , est délicatement festonnée. Ce petit 
Sabot oriental, porte ordinairement cinq à fix lignes de diametre; 
mais nous en avons un de huit lignes, fur cinq de hauteur, qu'on 
peut regarder comme grand dans cette espèce. Elle est gravée 
dans Gualticri (104). 

L'Œir FLAMBÉ ( planche xx1, lettr. G-G), est un petit 
Limaçon qui a beaucoup de rapport avec celui que nous avons 
décrit dans la famille précédente fous le nom de Féve naine (105). 
Il en differe fur-tout par fa forme plus comprimée , tournée de 
fept fpires légerement renflées, & dont la ligne fpirale est de la 
plus grande finesse, quoique bien marquée. Sa clavicule, beaucoup 
plus large que longue, est terminée par un petit fommet obtus. Le 
talus du premier orbe est arrondi. Les cruës, qui pour l'ordinaire 
font très-fines, n’empèchent pas que la robe de certe coquille ne 
foit des plus lisses & luisante comme une glace. Elle est blanche 
ou roussâtre, ou grisatre, Hambée de lignes, fouvent onduleuses, 
brunes où d’un noir-olivätre : quelquefois une zône blanche, 
tachée ou non, borde la base du premier orbe. La base renflée de 
Ja coquille présenre fur fon centre une excroissance ou callosité 
lisse, à la place où devroit être lombilic. Cette excroissance, 


———————————û— 2 


(104) Index Tesr. Conc. cab. zxv, À (105) Voyez pl. xt, lett, Q-Q, & fx 
LT LEE Fe descript. pag. 293 & 294 de ce volume. 


Ce 
CoauiLLes 
DE MERK. 
Sabors 
aplatis. 


COQUILLES 
DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


430 É A CON CGHMANMO L'OGIE 


plus ou moins convexe, plus ou moins étendue, est tantôt d’un 
beau blanc , tantôt ardoise-roussâtre, ou verdâtre , quelquefois 
légerement nacréce. Une zône feuille-morte , olivâtre ou brunâtre 
l'entoure fouvent. L'intérieur est nacré, l'ouverture à peu près 
triangulaire & la levre mince. L'opercule, assez femblable à celui 
du Bouton de camisole , est cartilagineux , rond , très-mince 
& fauve tendre. Ce petit Limaçon, très-commun, fur-tout aux 
Moluques , n’a point d’épiderme, & fa robe mince laisse fouvent 
appercevoir les nuances douces de la nacre qu’elle recouvre : il 
varie dans fa grandeur depuis trois jusqu’à fept lignes de diametre, 
& fa convexité ne va guère au-delà de quatre lignes. Quelques 
auteurs l'ont fait graver (106). 

Parmi les nombreuses variétés qui composent cette espèce (10 7), 
nous croyons devoir dire un mot de celles dont la figure a déjà 
été donnée par quelques-uns des Conchyliologistes qui nous ont 
précédés , afin qu'on puisse fe faire une idée des différences les 
plus marquées qui s'y rencontrent : à l'égard des autres moins 
considérables, on peut consulter la table qui précede cette famille. 
Ces jolis Limaçons fe trouvent non-feulement aux Moluques & 
aux Philippines, mais à la Jamaïque, au Brésil, au cap de Bonnc- 
Espérance & ailleurs. 

L'Œir couTTEUux , l’une des plus distinguées de ces variétés, 
offre fur fes fix orbes aplatis, un renflement assez faillant, & 
boutonné près de la ligne fpirale. Cette couronne de tubercules 
est fuivie de trois à quatre cordelettes lisses, ainsi que le reste de 
la coquille. Sa robe d’un gris-roussâtre, est rayée longitudinalement 


Id. Kirch. Mus. class, III, fige 35$e 
(107) Davil. Catal. tom, I, pag. 129, 


(106) Lise, Hisr. Conchyl, tab, 652, 
Jig. 49- 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | art. 159. 


fige 355, pag. 164. Grossi au micros- Trochus Vestiarius. Linn. Syst. nat. 
cope, edic, XIT,tom, I, fpec.s 94: pag. 1230; 


EASCON C H Y E POMRIOIGRE 43 


de lignes fines, onduleuses ou tremblottées, olhive-noirâtre ou 
d'un bleu trèsl-foncé. Quelquefois ces lignes paroissent formées 
de petits points. Sa base, peu convexe, offre aussi de larges 
flammes longitudinales de la même couleur, & quelquefois une 
zône blanche à la circonférence. L’excroissance du centre est 
d'un blanc-grisâtre nué de violâtre & de roussâtre. Plusieurs 
auteurs (108) ont fait graver cette rare variété, qui vient 
d'Amboine. 

L'ŒiL CANNELÉ ne differe du précédent, qu'en ce que le 
renflement ou pli qui borde la ligne fpirale n’est point tuberculeux, 
& que fes autres cordelettes font pour l'ordinaire mieux prononcées. 
Sa robe blanchître, est aussi flambée ou rayée longitudinalement 
de brun-noirâtre; mais dans quelques-uns cette robe est d’un 
gris-livide, veinée par ondes, ou en zig-zags assez confus, d'olive 
ou de rougeître. L’excroissance de la base est grisâtre nuée de 
cramoisi vif. Il n’est pas moins rare que le précédent, & vient 
des memes parages (109). 

L'Œiz onpuLeux , lequel , de même que l’@:/ flambé déjà 
décrit & toutes les variétés qui vont fuivre, est lisse & luisant 
comme une glace, a fa robe d’un gris-roussâtre , ou bleue, ou 
chamois tendre, rayée longitudinalement d’un grand nombre de 
lignes fines, onduleuses ou en zig-zags, d’un brun-tanné , ou 
d’un olive-roussâtre plus ou moins foncé. La base est bordée d'une 


(108) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 651, Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. LXFr, 


Îig- 47. | litt. E-E. 
Bonan. Recr. ment. & oc. clas. 111, À (109) Lise. His. Conchyl. tab. pie 


fig. 213, pag. 140. Grossi au micros- | fig. 44 
cope. Klein, Tent. method. ostr. tab. I, 
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 213. | Jig. I43 page 7. 


Klein, Tenr. meth. ostr, tab. I, Petiv.Gazop.nat.part.Î,tab.LXI11, 
ge 153-pag. 7: | fig. 11. 


CoquiLirs 
DE MER. 


Sabots 
éplatis, 


432 LA CONCHYLIOLOGIE. 


PET PIE ALES 
a ———————— 


COQUILLES 
DE MER. 


Sabots 
aplatis, 


zône blanche, quelquefois tachée de couleur d’ardoise. Le reste 
est d’un cendré-noirâtre, à l’excroissance près qui est d’un gris 
plus tendre & même blanche dans quelques-uns. Lister & Gualtieri 
l'ont fait graver (110). 

L'Œiz DE CHIEN est à robe lisse, d’un beau pourpre-noiratre, 
qui dans quelques-uns réfléchit un feu de rubis; dans d’autres 
clle est brune ou rougeître. Un liseré blanchâtre & très-fin borde 
la base des orbes de la clavicule : il devient plus large fur le 
premier orbe , où il est quelquefois taché de cendré fur un fond 
roussatre. Une zone de la même couleur entoure l’excroissance 
grise , noirâtre ou rougeâtre de la base. Plusieurs naturalistes ont 
donné la figure de ce Limaçon (111). 

L'Œiz DE rAUcON, dont la robe est d’un jaunâtre-citron fale, 
a fur les pas des orbes une bandelette d’un fauve-roux foncé. 
L’excroissance de la base est d’un noir vif (1 1 2), 

L'ŒrL DE Loup est une variété peu commune, dont la robe, 
lisse ou très- finement ftriée, est d’un beau rose foncé tirant fur 
le rouge-de-brique. Un liseré fin borde, fur la clavicule, le fillon 
fpiral, & est fuivi de deux autres, le premier rose, le fecond 
blanchâtre. Dans plusieurs une zône blanche entoure aussi la 
base, qui, de mème que fon excroissance, est d’un rose plus 
ou moins foncé (113). L'Œ1r DE Loup RUBANÉ n’en differe que 


(rio) Lise, Hisr. Conchyl. tab. 65, | fig. 356, pag. 164. Grossi au micros- 
Jig. 48. | cope. 
Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab, LXY, Id. Kirch. Mus. class. II1, fig. 356. 
dicr, n-H. (112) Guale. Ind. Test. Conchyl 

(111) List. Hisr. Conchyl, tab. 652, | tab. LXV, lite. M. 
fig. se. | (113) Lise. His. Conchyl. tab. 650, 
Klein, Tent. method. ostr. tab. 1, | fig. 45, 
Âg. 13, pag. 7. | Gualt, Ind, Testar, Conc. tab, LXV, 
Bonan. Recr, ment. € oc. clas: 111, | z lite. 8 
par 


LA-CONCHYLIOLOGIE. 433 


25 RE | 
par une fascie blanche, rachetée de noirâtre, dont fa ligne fpirale coques 


est bordée (1 14). DE MER. 
: Sab 
L'Œrz DE BŒUF est une rare & très-belle variété, dont la Dre. 
robe, d’un rouge-écarlate ou ponceau foncé , est bordée près de 


la ligne fpirale d’une zône blanche ou jaunâtre vermiculée de brun. 
L’excroissance de la base est d’un gris-plombé , quelquefois d’un 
beau blanc, bordée d’une zône olive, que fuit un ruban blanc 
tacheté de la même couleur (115). 

L'Œ1r DE BŒUF OMBILIQUÉ, dont nous n'avons point fait 
mention dans la table qui précede cette famille, doit être une 
variété extrêmement rare, s’il est vrai qu’elle foit ombiliquée, 
comme il est dit dans la description que Knorr a donnée de cette 
coquille (1 1 6). Cet ombilic n'empêche cependant pas que la base 
n'offre une excroissance à fa partie centrale, ainsi que les autres 
variétés de cette espèce : du reste la robe est, comme dans la 
coquille précédente, d’un beau rouge-écarlate , fasciée fur les pas 
des orbes d’une zône blanchâtre tachée de noirâtre. Knorr ajoute 
que le reste de cette robe est blanc, avec des ftries qui forment 
comme un treillis. 

L'Œrr D'AUTRUCHE Ou DE CORBEAU a {a robe entierement 
d'un noir-pourpre, ou d’un gris-noirâtre, quelquefois d’un gris- 
lie-de-vin tendre. Une large zône brune ou noire borde les pas 
des orbes, & une autre blanche, tachée de noirâtre, entoure fa 
base. Dans quelques-uns la clavicule est roussâtre veinée d’olivâtre, 


(114) Bonan. Recr. ment. & oc. | Bonan. Recr. ment. & oc. class. 111, 
class. 111, fig. 208 Ë 210, pag. 140. | Jig-20 9 ,pag. 140. Grossiau microscope, 
Grossi au microscope. Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 209. 
Id. Kirch. Mus. class. III, fig. 208 | Gualt. Ind, Testar. Conc. tab, Lx, 
6 210. lire. e-c. 
(x15) Lise. Hist. Conchyl. tab, 6503 (116) Délices des yeux & de l'esprit ; 
fig 40. | VIS part, pl. xxx, fig. 7» Page 45. 
Tome IT, Jii 


COSPÉRREPEURREE 
COUILLES 


BE MER. 


Sabots 
aplatis, 


434 LA CONCHYLIOLOGIE. 


& l'excroissance qui est fur la base noirâtre ou gris foncé (1 1 7). 
D'autres ont près de la ligne fpirale, un liseré d’un beau blanc, 
fuivi d’une large bande grise tirant fur le café-au-lait : une autre 
bande blanche entoure la base, & fur cette bande fe voit fouvent 
encore un liseré rose foncé ou à petites taches femi-lunaires café- 
au-lait. Le reste de la base est de cette derniere couleur, à l’ex- 
ception de l’excroissance qui est blanche ou rougeitre. 

L'Œrr DE co est encore une variété peu commune. Sa robe 
est d’un beau vert-de-mer, avec des lignes circulaires formées de 
petits points, à peu près carrés, dont la couleur est jaune-d’œuf 
ou d’un bel orangé. L’excroissance de la base est blanche, ceinte 
d’une zône verdatre ou blanchatre. Le reste de cette base est raché 
ou flambé de cendré-noirâtre & roussâtre (1 18). 

L'Œrz DE VÉNUS fe distingue aussi par fa robe d’un beau 
blanc-de-neige fans mélange & par l’excroissance rose de fa base. 
Quelquefois la pointe du fommet est brunâtre , & l’excroissance 
blanche bordée de grisâtre. Il s’en trouve aussi dont la robe est 
d'un rose-doré , avec une zône blanche à la circonférence (119). 


L'ŒrL DE CANNE fe fait remarquer par fa robe d’un rose fale 
& par deux zônes d’un beau bleu-céleste, dont une borde les pas 
des orbes & l’autre la circonférence. L’excroissance très-renflée 
de la base est de couleur blanche. 

L’'Œrr DE PERROQUET est une variété des plus rares, dont la 
robe est ornée d’une zône blanche tachetée de cramoisi, & de 
bandes circulaires jonquille vif & couleur-de-rose. L’excroissance 
de la base est d’un rouge-écarlate précédée d’une zône blanche. 


(117) Gualt. Ind. Testar. Conchy!. (119) Petiv. Gazoph. nat. part. I, 
tab. LXV, litt. A, tab. XVII, fig. 1 GI. 
(118) Gualtieri, ibid. tab. LXV, Brown. Hise. of Jamaic. tab. 40, 


dite, r. | Jig. 4 


LA CONCHYLIOLOGIE. 435 


L'Œrz RAYONNANT differe des précédens par fa robe blan- 
châtre , à bandes longitudinales , étroites, d’un noir très-foncé, 
qui vont en s rt vers la circonférence. On voit cette rare 
variété représentée grossie au microscope dans l’ouvrage de Bo- 
nanni (120). Elle vient, ainsi que les fuivantes, des côtes de 
Fernambouc. 

L'Œiz A BANDES, qui paroît n'être qu'une variété de celui 
qui précede, a fa robe divisée par de larges bandes longitudinales, 
blanches & d’un beau rouge-écarlate foncé , quelquefois ponceau 
ou cerise vif. Ces bandes, qui vont aussi en s’élargissant vers la 
circonférence, ont un de leurs côtés bordé d’un liseré noir foncé. 
Bonanni en donne plusieurs variétés grossies au microscope (12#) 

L'ŒrL A CATARACTE est encore une variété des précédens. 
Sa robe couleur d'ivoire est divisée en larges bandes longitudinales, 
par des rayons un peu finueux, d’un bleu-livide, bordés aussi 


de noir foncé. On le voit de mème grossi au microscope dans 
Bonanni (122). 


(120) Recr. ment. & oc. class. III, | Id, Kireh. Mus. class. 111, fig. 388 
Ê£. 390, pag. 168. | ÊË 392. 
Id. Kirch. Mus. class. 111, fig. 390. (122) Ibid, class. III, fig. 39174 
(121) Jbid. class. 111, fig. 388 & | pag. 168. 
392» pag. 107 & 168. | Id, Kirch. Mus. class, III, fige 39 Le 


x 
Ca) 


liii 


FPE 
COQUILLES 


DE MER. 


Sabots 
aplatis. 


CoQuizies 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


436 LA CONCÉYLTDOL.O 6 LE. 


FAMILLE HUITIEME. 
CORNETS OÙ VOLUTES, 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


Genre I. CoRNETS coniques. Genre II. Corxers cylindriques 
ou Rouleaux. 


Le caractere essentiel de ces coquilles est d’avoir leurs [pires 
comprimées & roulées fur elles-mêmes en cornet, de maniere à ne 
laisser voir que la volute extérieure & la portion des [pires internes 
qui concourt à former la clavicule. Cette clavicule plus ou moins 


Jaillante , est quelquefois plate ou concave : la bouche , étroite 


& longue, est fermée d’un opercule cartilagineux. 
RE RE D A SRE A D EST PE PEER VC EP RÉ ARTE. EEE APP CEROART PT LE SCIE CET 
GENRE PREMIER 


CORNETS CONTI OMULELS, 
DIPISÉS ENTSOTXANTE-DIXMESPÈCES: 


ESPECE }re. 


Cornets, à clavicule élevée ou aplatie , couronnée de tubercules, & dont les pas 
des orbes font arrondis, plats, ou légerement creusés en gouttiere. 


Lx Cornet linon, à clavicule cou- fils d’une toile d’araignée, à deux 
ronnée , à robe blanche ornée d’un grandes fascies de taches brunes : 
réseau très-fin, jaune-doré , de deux très-rare, planche XVII. . . .. P 
larges zônes & d’un liseré circulaire || La Toile d’araignée, à robe couleur- 


marron : rare, planche XIV. . Âï de-chair, à mailles du réseau plus 


L'Esplandian ou la Toile d'araignée , | larges, dont les traits font fauve 
foncé , & à trois zônes de taches de 
la mème couleur. 
La Toile d’araigncée, à traits du réseau 
w 


traits fins, violers ou marron-brun, 


de forme plus renflée, & dont les 
fur un fond blanchâtre, imitent les | | 


* 


mo mod ot mme 


LABC'ON CH YETOMMOIGE. 437 


 / 
rouges ou cramoisi foncé , mais dé- 


pourvue de zônes. 
EPSAPÉEICAE I, 

La Couronne impériale , à clavicule 
aplatie, couronnée de tubercules, à 
plusieurs fuites circulaires de taches 
barlongues, brunes , fur un fond 
blanc, avec des zônes intermédiaires 
fauves & oranges, fouvent Aambées 
d'olivâtre , planche x1V. . . . A3 

Ea Couronne impériale , à clavicule 
élevée, à deux zônes orangé foncé, 
flambées irrégulierement de fauve 
& de verdâtre, à un grand nombre 
de fuites circulaires de gros points 
bruns, fur un fond blanc , qui laissent 
entre elles une, deux & quelquefois 
trois fuites pareillement circulaires 
de points plus petits. Seba, Locupl. 
rer. nat, Thes. tom. LIL, tab. XLVII, 
fig. 19 20, rag. 136. 

La Couronne impériale déchiquetée , 
à deux larges zônes déchiquetées , 
d'un vert-de-rerrasse foncé, nué 
d’orangé, fur un fond blanc, & cer- 
clée de lignes rougeîtres interrom- 
pues, dont les interstices font ponc- 
tués de marron-brun : rare. Rumph. 
Thes. Cochl. tab. XXXIV, lite. x, 

La Couronne impériale à bandes, ou 
à deux zônes d’un jaune-fafran , nué 
de vert-céladon , fur un fond blanc, 
avec des liserés ponctués & des fuites 
circulaires de traits fauves & marron. 
Seba , Thes. tom. IIT, tab. XLVII, 


Sig. 21, pag. 136. 


La Couronne impériale tachetée , à 


robe d’un blanc-roussatre ,fanszônes 
ni flammes , à clavicule courte, foi- 
blement tuberculée , à fuites circu- 
laires de petits points fauves, orangés 
& marron , entremèlées d’autres 
fuites de taches barlongues brunes 
& verdûtres :rare. Lisr. Hise. Conc. 
tab. 766 , fig. 15. 


La petite Couronne impériale , à cla- 


vicule plate , à robe blanchatre, nuée 
par ondes longitudinales de fauve 
& de roussâtre , fasciée de brunâtre 
& d’olivatre dans deux zônes, dont 
la plus large, vers la pointe du cône, 
est tachetée de brun. Bonan. Recr. 
ment, & oc. class. 111, fig. 134, 


PAge 129. 


La Couronne impériale masquée , à 


robe blanche, nu£e , comme en deux 
zones, de verdâtre, & veinée par 
flammes d’orangé peu foncé , à cruës 
fines , onduleuses , à fillons circu- 
laires des plus fins , mais à fix fillons 
onduleux bien prononcés, depuis la 
moitié du premier orbe jusqu’à fon 
extrémité inférieure, qui est bru- 
nâtre : très-rare. f 


La Couronne impériale Maure, à cla- 


vicule aplatie & tuberculée, à deux 
larges zônes d’un violet-noir foncé, 
nu£ de verdâtre, finueuses & dé- 
chiquetées dans leurs bords, fur un 
fond blanchätre : très-rare. 


La Couronne impériale Chinoise , à 


clavicule convexe & tuberculée , 


RS  r" ] 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
CORIQUES 


438 LA CONCHYLIOLOGIE. 


D ie - : 
a & à robe blanche tachetée, marbrée fur le milieu du premier orbe, qui 
QUILLES F à . à ‘e 1 p ! 
NE comme par tré brun-rougeître depuis cet endroit jusqu'à l’extré- 
Éohiers & d'olivâtre foncé , planc. x1v. A4 mité inférieure, est à cordeletres 
coniques, boutonnées. 


Le mème à bandes, fuperbe Cornet 
couronné , à deux bandes circulaires ÆEYSPE CE "IV. 


, L A \ A 
d'un brun-noir & roussâtre, à zônes || La Couronne marquetée, à clavicule 


blanches, nuées de taches bleues, 
flambées de brun-noir & pointillées 
de noir plus foncé : rare. 


Le même à flammes longitudinales , 
onduleuses , & irrégulierement dé- 
chiquetées d’un beau violet-brun & 
cramoisi-noir , fur un fond blanc 
nué de violtre & de bleuâtre, pZ. 
AIR NN MUR Ar Oo LE 


ÆESPECIES IE 


La fausse Couronne impériale Chi- 
noise, petit Cornet à clavicule large, 
mais peu élevée , à orbes couronnés 
de tubercules moins tranchans, & à 
zône blanche fur le haut du premier 
orbe, qui est cannelé circulaire- 
ment : la clavicule est blanchätre, 
le fommet cramoisi, & le reste de 
la robe d’un brun-roussâtre très- 
foncé , fouvent pointillé , peu régu- 
lierement & par ondes, de blan- 
châtre : coquille rare, à bouche 
brune. 

La même fasciée , aussi d’un petit vo- 
lume , à clavicule blanchäâtre , avec 
une zône de mème couleur fur les 
pas du premier orbe : la robe, olive- 
roussâtre nuée de noir-violâtre , est 
ornée d’une feconde zône violer-oris 


élevée , couronnée de mamelons, à 
robe blanche , marbrée dans deux 
zônes de grandes taches brunes 1r- 
régulierement déchiquetées ; la zône 
blanche qui les fépare est pointillée 
de brun , ainsi que celle de la partie 
inférieure du premier orbe , planche 
IVe ae Cie ide s LP ERES 


La Couronne fimple, à clavicule plate 


& festonnée , à robe lie-de-vin- 
blanchâtre, ceinte de filets granuleux 
& assez distans entre eux, depuis 
le milieu du premier orbe jusqu'à 
fon extrémité inférieure : rare. 
Bonanni, Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 125, ltt. B, pag, 128. 


EL SPE GE. Ve 


Le Damier impérial , Cornet des plus 


rares, lisse, à clavicule médiocre- 
ment élevée, à pas des orbes cou- 
ronnés, & à robe blanche tachetée 
de brun mélé de violet, avec deux 
zones de la mème couleur, & un 
grand nombre de filets circulaires 
orangé vif ou foncé, planc. XIV. Et 


Le Damier impérial à zig-zags, plus 


alongé dans fa forme , avec une 
clavicule aplatie, fans couronne ; 
outre des lignes fines, circulaires 


L'AUCIO N C H Y LTOWOGIE 


439 


d’un jaune-d'or, on voit fur fon || Le Damier fablé, à clavicule couron- 


fond blanc, trois zones d’un brun- 
violer & des traits en zig-zags de 
la même couleur, qui vont d’une 
bande à l’autre : Cornet oriental des 
plus rares. Encyclopédie, Rec. des 
planches, tom. WI, planc. LXIX, 


Fig. 14, pag. 6. 
ESPECE NL 


Cornets à clavicule couronnée ou non 
de tubercules, mais dont les pas des 
orbes font toujours tranchans & creu- 
sés profondément en gourtiere. 


Le Damier ordinaire, à clavicule mé- 
diocrement élevée, festonnée fur les 
pas des orbes, à robe entierement 
couverte de marbrures en chaînettes 
d'un noir foncé, laissant entre elles 
des taches blanches , irrégulieres 
du fond , planche xIV. , . . . E4 


Le Damier couleur de rose, à clavicule 
couronnée , à marbrures en chaî- 
nettes d’un cramoisi-noir , & à ta- 
ches blanches nuées de couleur-de- 
rose & de gris-de-lin vif : rare. 

Le Damier déchiqueté , à clavicule lé- 
gerement élevée , fans couronne, à 
robe blanche ornée d’un comparti- 
ment de marbrures , larges & étroi- 
tes, d’un noir foncé, toutes conti- 
guës , mais déchiquerées dans un de 
leurs bords, & laissant entre elles 
de grandes taches longitudinales & 
irrégulieres du fond , moins nom- 
breuses qu'aux précédens. 


née , à compartiment de marbrures 
noires , larges & étroites , laissant 
entre elles des taches blanches , peu 
régulieres du fond , toutes parsemées 
de petits points noirs : Cornet très- 
rare. Valenr. Amb. Coquil. uniyaly. 


Fig. 25. 


Le Damier à filets, à clavicule élevée 


& couronnée , à robe blanche nuée 
de couleur-de-chair, marbrée de 
taches noires, triangulaires, liées 
les unes aux autres par un trait fin , 
cramoisi-noiratre , & disposées 
comme par zones ; elles laissent 
entre elles des taches, grandes & 
petites du fond : peu commun. Seba, 
Thes. tom. IIT, tal. XLVI, fig. 7 
& 8, pag. 134. 


Le Damier rouge, à clavicule couron- 


née, peu faillante : les marbrures 
en chainettes font d’un rouge-cra- 
moisi , & les taches blanches du 
fond comme dans le Damier ordi- 
naire : rare. D’Ars, Conch. fec. édir. 
pl. 12, dett. O, pag. 239. 


Le Damier rouge fans couronne, à 


clavicule aplatie ; mème fond que 
le précédent, mais à chaînettes plus 
fines , d’un cramoisi-canelle , mélces 
d’autres très-larges , disposées com- 
me par zônes. Seba, Thes. tom. LIT, 
tab. LV, fig. 2 6 3, pag. 157. 


Le Damier grenu à bandes ,à clavicule 


clevée & couronnée; outre fes cor- 
delertes boutonnées , il offre fur un: 


RASE SITES 


CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


449 


RE 
L'A'C@NCHYŸYLTIOLOGTE: 


a NE ER ET CR 


es 
CoQuILLESs 
DE MER. 


Correts 
coniques. 


fond blanc nué de couleur-de-chair, 
deux larges zônes d’un violet-noir, 
& trois bandes circulaires en chai- 
nettes de la même couleur : peu 
commun, planche XIV... . . E;3 


Le Damier lisse à bandes, à clavicule 


plate & couronnée ; fa robe lisse, 
outre deux zônes d’un brun-noir, 
a trois bandes circulaires de taches 
blanches, d’autant plus larges que 
les chaînettes noires font plus étroi- 
tes : aussi peu commun. Seba, Thes. 
tom, IIT ; tab. XLVII, fig. 6, 


Page 135. 


Le faux Damier à bandes, à clavicule 


couronnée & à chaînettes d’un noir 
foncé , distribuées comme en deux 
zônes ; les taches blanches plus ou 
moins grandes du fond, font en 
forme d’écailles. Seba, ibid. tab. 


XLVII , fig. S, pag. 135. 


Le Damier jaune fans couronne , à 


marbrures en chaînettes d’un beau 
jaune - orangé ; les taches blanches 
& nombreuses du fond font en for- 
me d’écailles. D’Are, Conchyl. fêc. 
édie, pi. 12, lect. M, pag, 1393 & 
Seba, Thes. tom, IIT, tab, XLVI, 


fig. 3 Ê 4, pag. 134, 


Le Damier jaune couronné, à clavicule 


élevée, à chaïnettes orangces ou ci- 
tron vif, laissant des taches blanches 
du fond , triangulaires ou cordifor- 
mes. Seba, ibid, tab. XLVIII, fig, 2 


che À: 
& 3» pag. 135. 


ENSIPFEICYE NAME 


Cornets à clavicule peu faillante, & done 


les pas des orbes aplatis fonc cou- 
ronnés de tubereules. 


Le Détroit de Magellan, petit Cornet 


dont la couronne est blanche ponc- 
tuée de fauve, la robe citron vif, 
avec quelques taches blanches & 
fauves , & une fascie blanche poin- 
tillée, finueuse dans fes bords: rare, 
RIANRERETAMNS Le se IRAN 


Le mème orangé , mais à deux fascies 


blanches, finueuses dans leurs bords: 
l'une vers les pas du premier orbe, 
l'autre aux deux tiers de fa longueur. 
Seba , Thes, tom, III , tab. L1Iv. 
Sans numéro, 


ÆSP'EICE NII 


Le Cornet cardinal , à clavicule Iége- 


rement tuberculée, à robe d’un beau 
rouse-de-corail , ou cerise-aurore, 
traversée d’une zône blanche, p/anc. 
SA a OR AE OR EME LE 


Le Cardinal violet, à deux zônes cou- 


leur-de-chair, l'une fur les pas dela 
fpirale , l’autre vers le milieu du 
premier orbe ; le reste de la robe 
est d’un violet - pourpre : coquille 
rare. 


FÉSÈRIE CIE. IX, 


Corners à clavicule peu faillante, dont 


les pas des orbes fonc légerement 
aplatis & couronnés ; la direcrion 


du 


qe tr rt Ge Rp 


LA CONCHYLIOLOGIE. sr 
Re HS SN NS SU SN SNS 
UE $e a 
du cône est finueuse du côté de la flammes étroites cramoisi-brun, 
FAR ie CORQUILLES 
ouche. planche XVIL Re 
Le Fromage vert granuleux , à une ou ESsPECE XL Cornets 
ConmIquEse 


deux zônes blanchâtres fur fa robe Se MAS Ë 
k A [| L'Amiral de Surinam , à pas des orbes 
d’un roux-fauve-olivatre, & charge 


CHENE eu renflés & légerement mame- 
dans fa moitié inférieure de plu- P 5 


: , ; ; x lonnés, à robe lisse, fond blanc, nué 
sieurs fuites circulaires de petits 


ë de rougeître tendre & de bleuâtre , 
grains, planche XV. . ..... M 


6 RENE" quelquefois de violâtre, ornée de 
Le Fromage vert lisse, à zône étroite 


blanchâtre fur les pas de la fpirale, 
à robe fauve & d’un vert foncé, 
traversée ou non d’une bande plus 


flammes irrégulieres marron, dis- 
posées par zônes, & à grand nombre 
de lignes circulaires , fines & ferrées, 


k Le . formées de très-petits points blancs 
claire vers le milieu du premier 


& marron-brun : peu commun, 
orbe. 


planche XVI... ...... LPS 
Le Fromage brun, ayant comme le 


ve x ne Le mème, plus grossierement racheté, 
précédent une zône étroite fur les 


] se fond blanc, nué de bleuâtre & de 
pas de la fpirale, mais à robe d'un 


brun foncé tirant fur l’olivâtre & le 
violitre, granuleuse dans fa moitié 


violâtre , à deux zônes marron 
brun , & à lignes ponctuées de brun 
inférieure , où regne une feconde Ro EE Le Re RE 
gros, du moins par lignes alternes. 
Seba, Thes. tom. III, tab, XLVIIT, 
fig. 16, pag. 138. 
L'Amiral de Surinam alongé, ou de 
forme plus étroite , à robe blanche 


A ; Ar 
zône d’un gris-violâtre. 

Le Fromage rubané , à clavicule blan- 
che, à robe d’un fauve-café-au-lait, 
dont la zône blanche inférieure est 
cerclée de plusieurs lignes brunîtres. : : 

b gnesb Le ou couleur de chair veinée ou mar- 

Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLII, 

Go, LA . 
JE. 37» PAB- 129 & ponctuée de la même couleur. 


ESPECE X. Seba, ibid. fig. 23, pag. 138. 


brée par zônes de marron-rougeûtre 


Cornets à clavicule élevée, & dont des ES RECENT 
pas des orbes un peu aplatis & cou- 


L'Amiral de Curaçao brun, à pas des 


ronnés , ont une direction oblique ; le orbes mamelonnés , à robe lisse, 


/ ai 
fommet est plus obrus qu'aigu. fond blanc , légerement marbré de 


La Robe Persienne, Cornet des plus violer tendre & de larges flammes 
rares, dont la robe, couleur-de-rose, café-au-lait, tachetées de blanc, 
est rayée longitudinalement de cerclées de brun, à grand nombre 


Tome IL. KKkk 


442 


de lignes circulaires , formées de 
points blancs bordés de brun, & 
qui tiennent les uns aux autres par 
un crait brun:rare, planc. XVI. Di 


L'Amiral de Curaçao jaune , à larges 
flammes d’un bel orangé foncé , ta- 
chées de blanc & cerclées de canelle, 
fur un fond blanc, qui, outre une 
zône de la mème couleur, offre des 
marbrures d’un violet tendre, & 
grand nombre de lignes circulaires 
ponctuées de blanc : également rare. 
Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLIV, 
Fig. 19 & 21, pag. 132. 

Le Cedo-nulli Géographique, nommé 
par quelques-uns l’Extramiral ou 
Roi du Sud, à pas des orbes peu 
mamelonnés , à robe blanche ou 
d'un gris-violâtre & roussâtre, mar- 
brée ou fasciée de roux-orangé fon- 
cé, laissant des taches du fond & 
une large fascie finueuse, qui, de 
même que les taches & les points 
grenus des cordelettes, est bordée 
de marron : Cornet très-rare, planc. 
SLI AS ESPN TS Sr me 
Le Cedo-nulli aux îles, à fpirale cou- 
ronnée vers le fecond orbe, à cor- 
delettes circulaires grenues , à robe 
fasciée & ornée de zônes de taches 
blanches cerclées de cramoisi, fur 
un fond jaune-roux & orangé foncé : 
aussi très-rare, planche XVI. . DG. 
Le Cedo nulli à bandes , ou dont la robe 
jaunâtre fe partage en quatre ban- 
des ; l’inférieure & celle du milkew 


EA GONCHXETOLOGIE 


font comparties de marbrures blan- 
ches, les deux autres font remplies. 
l'une de quatre cordelettes à points 
blancs, la feconde de trois feule- 
ment, Du cabinet de M. Lionnet , 
qui en avoit envoyé le dessin à 
M. d'Argenville, planche xv1. Ds 


Le Cedo-nulli de Seba, à large bande 


citron foncé , chargée de quatre cor- 
delettes de grains inégaux , blancs, 
bleus, rouges & orangés. Le reste 
de fa robe est fascié & marbré d’o- 
rangé-brun , de jaune, de rouge & 
de bleu pale, fur un fond blanc, 
avec deux bandes grenues vers le 
bas» phanche pi) «7e sm D8 


Le Cedo-nulli marbré, à clavicule 


courte, à peine mamelonnée, à robe 
blanche, nuée de bleu-violitre , 
marbrée de fauve & de feuille- 
morte, chargée de cordeletres cir- 
culaires grenues , planche xVI. D2 


Le Cedo-nulli rouge, petite variété 


dont la clavicule est peu faillante 
& légerement mamelonnée , à robe 
matbrée dans deux larges zônes 
d’orangé-rouge, laissant des taches 
du fond , aussi par zônes, blanches, 
nuces de couleur de chair, & à can- 
nelures circulaires à peine grenues : 
rare. 


Le Cedo- nulli irrégulier, marbré par 


flammes & comme en deux zônes 
d’orangé vif, fur un fond gris & 
lie-de-vin tendre, à grand nombre 
de lignes ponctuées de blanc & de 


LA AGONCHYLIOCOGAIE. 44} 


marron. Seba, Thesaur. tom. IIT, 
tab. XLVIII, fig. 18 , pag. 138. 


L'Écorce d'orange chagrinée , grand 
Cornet à clavicule élevée & tuber- 
culeuse, à fuites circulaires de grains 
fur {a robe blanche , dont les mar- 
brures, d’un bel orangé vif & foncé, 
ne laissent fouvent que de petites 
taches irrégulieres du fond, planche 
VE, SN CE Da 

L'Écorce d'orange lisse, ou à peine 
grenue , dont la robe, presque en- 
tierement d’un bel orangé ou d’un 
fauve-orangé, laisse quelquefois de 
larges taches blanches disposées par 
zones. Knorr, Délices des yeux & de 
l'esprit, V. partie, pl. XXV, fig. 3, 
pag. 41 $ 42. Seba, Thes. tom. III, 
tab. XLIV, fig. 20 & 22, pag. 132. 


Le Grain de corail, petit Cornet, 
dont la robe est d’un beau rouge- 
cramoïsi , à lignes ponctuées de 
blanc, & à deux zônes blanches 
marbrées de brun, l'une fur les pas, 
l'autre vers le milieu du premier 
orbe. Knorr, ibid. W. part. pl. XV11, 


Jig. ss pag. 29. 
ESPE CE XILlI 


Le Papier marbré fascié, à pas des 
orbes tuberculeux, à robe lisse, 
partagée en cinq zônes , dont trois 
marbrées de blanc & de marron- 
brun, & les deux autres café-au-lait- 
grisatre : peu commun , planche 
XVIIe NOMME IR RALNE x 


e Papier marbre violet, à robe d’un 
Le Pap br $ 


blanc-rose , ponctuée par lignes cir- 
culaires, avec une large zône mar- 
brée de marron-violet, & une plus 
étroite de la même couleur vers le 
bas de la coquille, où regne un cor- 
don de points blancs. Seba, Thes. 
tom. [IT , tab. XLVIII, fig. 19. 


Le Papier marbré chagriné, à robe 


blanche granulée par fuites circu- 
laires, & marbrée de fauve foncé 
ou d’un café-au-lait-brunâtre , fou- 
vent veiné de violet, p/. xyr. , E2 


Le grand Papier marbré, ou le faux 


Amiral de Surinam , à robe lisse , 
mais à crués prononcées, blanche , 
nuée de couleur de chair & de bleu 
vif, marbrée de fauve & de marron, 
& femée de taches blanches, planche 
APE ete te) ET UNIES NME 


Le Papier marbré vert , à robe blanche 


& couleur-de-chair, nuée de bleu 
pâle , à grandes taches d’un vert 
foncé, dans deux zônes irrégulieres, 
ou bien d’un vert foncé , à une zône 
de taches blanches & bleuâtres, & 
racheté de mème près de la clavi- 
cule. Seba, Thes.tom.IIl, tab. XLIV, 


fig. 16, pag. 1312. 


Le Papier marbré à cordon, dont la 


robe blanchâtre, marbrée de fauve- 
olivâtre & de marron, offre une 
À LA , 

zone fauve, chargée d'un cordon 
de taches blanches & brunes, & à 
fommet couleur de rose, planche 
KPL ee 06 00» SU NTTES 


KKk ij 


Carmen 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
CONIQUES» 


Le 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
toniques, 


444 


Le Papier chiné , à robe blanche , fe- 
mée de taches ou de veines fauves 
& marron, avec une large bande 
déchiquetce , qui est aussi fauve 
& marron. Seba, Thes. tom. LIT, 
tab. XLIV, fig. 17, pag. 132. 

Le Papier orangé , fond blanc, à larges 
flammes irrégulieres orangé vif & 
marron foncé, avec une zône dé- 
chiquetée de la mème couleur & un 
grand nombre de fuites circulaires 
de grains blanés :oriental & peu 
commun. Knorr, Délices des yeux 
& de l'esprit, VT. partie, pl. X111, 

8 $ > PA£: 24. 

Le petit Papier marbré, àrobe blanche, 
ornée de deux larges zônes de taches 
irrégulieres marron , l’une vers le 
haut du premier orbe, l’autre vers 
le bas. Guale. Ind. Testar. Conchyl. 
tab. XXI, litt, M. 


Le Papier fauve, à clavicule marbrée 


de marron, & à robe dont les cor- 
delettes circulaires font fauve-roux, 
nuées de rose & de blanchätre. 


Le Papier pointillé, à clavicule pana- 


chée, & à robe entierement d’un 
fauve-roux, femce fans ordre d’une 
multitude de petits points fauve- 
noirâtres : peu commun. 

L'Écorce de citron , à clavicule blanche 
tachée de fauve, à zône blanche 
vers Le haut du premier orbe , fuivie 
d'une large fascie jonquille , tandis 
que le reste de la robe est citron 
tendre , à cordelettes boutonnées 


EA CONCHYELEIOEOGTHE. 
NRA DROLE ENT "+41 PEN Rene ee 


& légerement veiné de fauve vers 
le bas de la coquille : très-rare. 


La Chair vive, Cornet rare, à ftries 


circulaires , & à robe d’un couleur- 
de-chair foncé, avec une zône d’un 
beau blanc peu au-dessous du milieu 
du premier orbe. 


Autre, à fond blanc nué de jaunâtre , 


& marbré par flammes en Zig-Zags 
d’un café-brülé foncé. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, IL. partie, 
Pl I, fig. 7, pag. 9. 


Le Cornet de buis , à clavicule blanche 


tachetée de jaune, à robe orangce, 
avec une zône d’un jaune tendre fur 
le milieu du premier otbe : rare. 
Seba, Thes. tom. LIT, cab. LIV, fig. 93 
pag. 151. 

EISIPECE | PATUNVe 


La Peau de chagrin, Cornet alongé, 
£ 8 


à clavicule faillante & tuberculée, 
à robe blanche, offrant deux larges 
Lai , 1 
zones de taches d’un matron-brun , 
à grand nombre de cordelettes cir- 
culaires boutonnées, planc. XVI. E; 


La Peau de chagrin à gouttiere, de la 


même figure, mais avec une large 

A . CE 
zône, concave & lisse fur le milieu 
du premier orbe ; le reste de la robe 
est à cordelettes grenues , fond blanc 
& couleur de chair pointillé de brun, 
taché dans deux zûnes de marron : 
très-rare. 


La Peau de chagrin rouge, de mème 


forme, à robe blanche, marbrte 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


2 


comme par flammes, & veinée dans 
deux zônes d’un fauve-canelle foncé 
tirant fur l’orangé. Les cordelettes 
grenues font plus fines & non moins 
nombreuses : peu commun. 


La Peau de chagrin tachetée, aussi 
dans deux zônes, de marron, & 
pointillée de brun, fur un fond 
couleur de chair & blanchître. Ce 
Cornet est de mème à cordelettes 
grenues , mais fa forme est moins 
alongée. 


ESPECE TRW, 


Le Gourgouran flambé , petit Cornet, 
dont la clavicule brune à des tuber- 
cules blancs , à robe cannelée circu- 
lairement, marbrée & comme ondée 
par flammes d’un roux-brunâtre, fur 
un fond gris-bleuâtre, fouvent avec 
une zone blanche tachetée de brun 
vers le milieu du premier orbe: 
de la Barbade. Lise. Hisr. Conchyl. 
tab. 784, fig. 31. 

Le Gourgouran nuancé, à clavicule 
plus courte tachetée de fauve, à robe 
légerement ftriée nuancée par ondes 
de blanchätre & de café-au-lait, 


Le Gourgouran bleu, à robe d’un bleu- 
d’ardoise fillonnée circulairement, 
& à deux zônes blanches , dont une 
large vers le milieu du premier orbe, 
& une plus étroite fur les pas de la 
fpirale. 

Le faux Gourgouran , aussi à fries cir- 
culaires, mais à petites tachesfauves 


445 


entre les tubercules blancs du pas 
des orbes , à deux fascies d’un gris- 
violâtre , avec une zône blanche 
intermédiaire. Lis. Hist, Conchyl. 
tab. 786, fig. 36. 


Le Gourgouran rouge, à clavicule large 


rachetée de brun entre les tuber- 
cules, & bordée fur les pas des orbes 
de deux zônes, l’une blanche, l’autre 
roussitre, à robe fascice de fauve- 
rougeâtre, avec deux zones blanches, 
& violette à l'extrémité, 


ESPECE XVI. 


Corners lourds , fouvent à côtes ou cruës 


Jensibles , à clavicule obtuse , quoique 
Jaillante, à pas des orèes foiblement 
tuberculés & à levre dentée. 


L'Hébraïque, à cinq rangs circulaires 


de taches oblongues , à peu près 
carrées, d’un noir foncé fur un fond 
blanc, penche xIv. 41. eDz 


L'Hébraïque à cordon, ayant aussi 


cinq rangs de taches noires fur un 
fond blanc ou couleur de chair; le 
rang du milieu offre quelquefois 
tant en dessus qu'en dessous, mais 
pour l'ordinaire en dessous feule- 
ment, un cordon de points noirs. 


L'Hébraïque double , à huit rangs cir- 


culaires de taches noires; les rangs 
alternes ne font compofes que de 
petites taches en forme de points : 
peu commun. 


L'Hébraïque à petites taches, ayant um 


double rang de grosses taches noires , 


a — ‘s) 
CoOQuILLES 


DE MER. 


Corners 
ConIquess 


————_—_— 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
eoniques, 


446 


fuivi d’un rang de taches fines, au- 
quel fuccede une large bande du 
fond , puis deux cordons de points 
noirs, & enfin deux zônes de taches 
oblongues de la mème couleur. 


L'Hébraïique marron, à quatre rangs 


de grosses taches d’un cramoisi- 
brun, qui au lieu d’être placées lon- 
gitudinalement comme aux précé- 
dentes, le font transversalement, 
& à deux cordons de points de la 
même couleur vers le bas du pre- 
mier orbe. Seba, Thes. tom, IIZ, 


tab. XLVII, fig. 193 PAZ. 137e 


L'Hébraïque rouge rayce, à lignes lon- 


gitudinales fauves & rougeâtres fur 
un fond blanc, planche x1v. . Bi 


L'Hébraïque noire rayée, à côtes ou 


cruës longitudinales bien pronon- 
! \ A , 
cées, à deux zônes blanches, l’une 
fur les pas de la fpirale, l’autre fur 
le milieu du premier orbe, & rayée 
longitudinalement de noir aussi fur 
un fond blanc, planche x1Iv. . B; 


L'Hébraïique granuleuse ou à corde- 


lettes boutonnées fur la moitié du 
premier orbe ; fa robe blanche est 
rayce longitudinalement de lignes 
noires , très-ferrées & comme trem- 
blottées, fouvent fourchues vers la 
clavicule, Seba, Thes. tom. IIT, 
tab. XLVII, fig. 30, pag. 137. 


le] 
EFSUPLEIGNE XD 


Le Corner Musique , à côtes ou cruës 


longitudinales bien prononcées , à 


RARE RER SE RTE CREER ES : |: KA Re à COPA 
LA :C ON C HAÆROE OG IE 


robe nuce par zônes de bleuâtre & 
de violâtre, & cerclée d’un grand 
nombre de lignes blanches chargées 
de petits traits transversaux noir 
foncé : très-rare. Lise. Hist. Conchyl. 


tab. 763 , fig. 12. 


Le petit Cornet Musique , à robe 


blanche , avec une large zône d’un 
violet tendre , chargée de lignes 
circulaires ponctuces de brun : rare. 


L’Arabique , à clavicule couronnée de 


mamelons très-ferrés, à robe blan- 
che nuée de bleuâtre, & tachetce 
par zônes de points marron-brun , 
avec une zône de grandes taches 
irrégulieres, lesquelles imitent des 
caracteres. 


La Milliaire, de mème forme que le 


Cornet Musique, mais à clavicule 
mieux couronnée, à une large fascie 
rose, à deux zônes blanches & vio- 
let tendre, féparées par deux plus 
larges, dont la couleur est feuille- 
morte , & à lignes circulaires nom- 
breuses , ponctuces de canelle & de 


grisâtre : rare. 


La Musique bâtarde , à côtes ou cruës 


longitudinales peu faillantes, mais 
nombreuses , & à robe blanche fas- 

21 AL LA 
cite de taches brunes & noirâtres 
fur un fond verditre : rare. 


ESIPIEICE  XNIIT 


Le Papier Turc pointillé, petit Cornet 


à clavicule large, mamelonnée fur 
lesorbes, à robe blanchâtre, marbrée 


oo 


L À CON CHYLTIOEO'GLE 


eu de Etre 1. à 0 UNNNUNI) | ue Eu 


irrégulierement & comme par zÔnes 
de marron, ponctuée par fuites cir- 
culaires de blanc & de marron. 

Le Papier Turc à zones, à clavicule 
plus étroite & plus faillante, à ma- 
melons moins prononcés, & à robe 
blanche nuée de rougeâtre ou de 
bleuâtre , avec des fillons circulaires 
blancs pointillés de marron, &une 
zône de taches irrégulieres de la 
même couleur. 

Le Papier Turc blanc, à mamelons 
très-prononcés , à robe entierement 
blanche ou très-finement ponctuée 
de fauve, & à cordelertes lisses ou 
granuleuses depuis la moitié du pre- 
mier orbe jusqu'à fon extrémité in- 
férieure. 


SPREICE XX: 


Cornets à clavicule large, peu faillante, 
excepté vers le fommet, & dont les 
pes des orbes [ont légerement mame- 
lonnés ou festonnés. 


Le faux Amiral oule Navet, nommé 
aussi le Bois de chène ou la Volute 
à filamens ; fa robe blanche est mar- 
brée ou veinée d’orangé foncé, avec 
des traits fins de la mème couleur 
& deux fascies d’un brun-de-café- 
brülé très-foncé, planche xy. . B 
Le Bois de chène à liseré , de mème 
forme, mais à robe veinée d’orangé, 
ayant plusieurs liserés circulaires de 
la même couleur , & une feule zône 
brülée vers Le bas du premier orbe, 


447 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit Cours 


LIT. part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8. 


Le Bois de chène vert, à clavicule plus 
faillante, & dont les pas des.orbes 
fe furmontent les uns les autres, à 
robe blanche marbrée de fauve peu 
foncé, & à deux bandes brülées, 
précédées de deux ou trois fascies 
verdâtres : il est peu commun. 


ES PE CEL XX, 


Cornets à clavicule très-élevée, & dont 
les pas des orbes font légerement: 
concaves,bordés d'un talus tranchant, 
festonné ou non dans les deux pre- 
rmieres fpires. 


Le Fuseau blanc , Cornet des plus rares 
& rrès-épais : le premier orbe, renflé 
vers lehaut, est chargé de cordelettes 
circulaires formées par deux fillons 
granuleux ou tuberculeux , & la robe 
d’un beau blanc , a des ftries longi- 
tudinales extrèmement fines. 


Le Fuseau tacheté, lequel ne differe 
du précédent , que par les petits 
points d’un fauve tendre qu'on re- 
marque entre les grains ou tuber- 
cules de fes cordelertes. 


EsPECE XXL. 


Le Cornet à grains de petite Vérole ; 
à cordelettes circulaires boutonnées,, 
& à deux zônes fauves fur un fond 
blanc, ou marbré de fauve en deux 
zones , planche XVIII. . -, .. H 


La petite Vérole pourprée, à grains: 


DE MER. 


Cornets 
coniquess 


ETA MC'O'N CEE TOTL'OICG RE 


448 
Danse. ss: 7 77 
\ » A. 
c n blanc-bleuâtr 
“oLse blancs, & à robe d'u c-bleuâtre 
DR ou violet tendre , avec quelques 
Cornets traits fauves quelquefois en zig- 
goniques, 


Zags. 
La petite Vérole blanche, fans veines 
ni marbrures , à cordelettes chargées 
de plus gros grains, Lise, Hise. Conc 


tab. 756, fig. 8. 


La petite Vérole ponctuée , à pas des 
orbes mamelonnés , à robe gristre 
& roussatre , ponctuée de rouge- 
brun , avec une zdne blanche. Gualr. 
Ind, Testar, Conchyl, tab, XX, 
Lu, r, 


Æ'SIPECE XXI 


La Chiùre de mouches , Cornet de la 
plus grande rareté, à clavicule non 
couronnée, mais très-élevée & pa- 
nachée de marron, à grosses corde- 
lettes circulaires, à taches marron 
foncé, grandes & petites, fur un 


fond blanc. 


La fausse Chiüre de mouches, petit 
Cornet très-épais, à robe blanche 
marbrée de marron, & à quelques 
lignes ponctuces de la même cou- 
leur : il est rare. 

La Chiüre de mouches à flammes, à 
cordelettes circulaires comme les 

précédens , mais plus étroites & ra- 

chetées par flimmes longitudinales 
de marron-brun , fur un fond blanc- 
roussatre. Seba, Thes. rom. LIT, 

Lab, XLVIII, fig. 35, pag. 138, 


ENS'BIEIC ET XX IN 


La Pluie d'argent, à clavicule non 
couronnée, à robe blanche & lisse, 
flambée longitudinalement d'orangé 
vif & d’un beau rouge-ponceau , à 
fuites circulaires de points de la plus 
grande finesse, & à cordelettes aussi 
circulaires dans la moitié inférieure 
de fon premier orbe : Cornet rare. 


La Pluie rouge d'argent, à robe d’un 
blanc-violet très-tendre, à lignes 
circulaires nombreuses , d’un beau 
blanc, pointillées de canelle -roux ; 
il est aussi veiné de cramoisi-rouge. 


La Pluie d'or , autre variété des pré- 
cédens , à robe lisse, d’un blanc- 
roussâtre , flambée peu réguliere- 
ment d’orangé-fauve , à lignes cir- 
culaires nombreuses ponctuées de 
blanc & de fauve foncé , & comme 
fascié dans le milieu du premier 
orbe par des points plus grossiers 

Gualt. Ind. 

Testar. Conchyl, tab. XXII, fig. 2. 


de couleur brunûtre. 


ES PEICE XX TV: 


La Jaunisse, petit Cornet, à clavicule 
LA "1 # 
élevée, fambé de roux, avec quel- 
ques taches d’un fauve foncé fur un 
fond blanc : il est peu commun, 
plancheix hf TITs;he less fete, s nat LE 


La fausse Jaunisse, autre petit Cornet, 
flambé d'olive , avec quelques taches 
encore plus foncées , aussi fur fond 
blanc, planche SPITZ 

ÆSPECE 


HAMIGIO' NC HYIE DO OIGIE 449 


ESPECE XX VV. 
L’Amiral de Rumphius , Cornet à cla- 


vicule élevée, concave fur les pas 
des orbes, & à grand nombre de 
traits en zig-zags marron-brun, 
imitans le travail du Drap d’or, 
avec un ou deux cordons ponctués, 
le tout fur un fond blanc : coquille 
peu commune, planche XV11. . N1 

L’Amiral de Rumphius fauve, moins 
chargé de traits en zig-zags, dont 
la couleur est fauve foncé; une bande 
blanche à traits fins, chargée d’un 
cordon de points, s’y fait aussi re- 
marquer. 

Le Vice-amiral de Rumphius, à robe 
blanche chargée de traits en zig-zags 
plus ou moins gros, d'un brun-noi- 
râtre; mais fans le cordon de points 
qu'on observe aux précédens, qu'il 
égale en rareté, planche XVII, N2 

Le Vice-amiral de Rumphius, dont 
les mailles d’un fauve foncé offrent 
un travail très-délicat, mais aussi 
fans cordon. 


FSBECE X XNL 


L’Amadis , nommé par quelques-uns 
l'Amiral Amadis, à clavicule élevée, 
tachetée de fauve , dont les pas des 
orbes font concaves & en vive-ar- 
rète, à robe blanche fasciée de fauve, 
avec des cordons de points & des 
marbrures en zig-zags fauve-brun , 
à peu près comme à l’Amiral de 
Rumphius : très-rare, pl, xV11, M 


Tome II, 


L'Amadis, à deux zones blanches & 


deux fauve tendre mieux pronon- 
cées , chargées de traits nombreux, 
fauves, qui laissent des taches, 
grandes & petites, du fond, plus 
ou moins triangulaires , avec ou fans 
cordons : également rare. 


Le Cornet de vive-arrète, très-petit 


& de mème forme que les deux pré- 
cédens, mais à pas des orbes encore 
plus tranchans , à robe lisse, ftriée 
vers le bas du premier orbe, & en- 
tierement blanchâtre nuée de rous- 
sâtre, fans zônes, ni traits, ni ta= 
ches : peu commun. 


ESPECE XXVIL 


Le Porte-insecte, petit Cornet, qui 


par fa forme & fa clavicule approche 
de l’Amiral de Rumphius, à trois 
rangs circulaires de taches irrégu- 
lieres marron foncé, fur un fond 
blanc, lesquelles imitent des in- 
sectes, & femé d’un grand nombre 
de points de la mème couleur : fort 
rare. 


Le Cornet écaillé, à robe d’un blanc- 


roussatre, ornte par lignes circu- 
laires de taches carrées & femi-lu- 
naires : 1l est rare, Seba , Thes. 
LOU LIT S CAB ER D VATLS fig. 19, 
pag. 138. 

PIS DE CIF SE XN AIN 


Le faux Cornet chiné, fond blanc ; 


avec quelques flammes ou marbrures 


LI1 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


450 


LA CO N'CH POLE OC PE. 


RARE EE PSE 


fauve-brun. Gualt. Ind, Test, Conc. 


COQUILLES | 
tab. XXI, litre A. 


DE MER. 
. \ 
Le Cornet chine, à pas des orbes peu 


concaves , à robe blanche nuée de 


Cornets 
coniques. 


grisâtre, ondée & ponctuce longi- 
tudinalement de marron-brun, avec 
une petite zône blanche vers Le bas 
du premier orbe : coquille peu com- 
mune. Seba, Thesaur. tom. III, 
tab. XLVII, fig. 27, pag. 136. 


Le Cornet chiné à points, à lignes 
circulaires ponctuées de marron- 
brun, & à traits longitudinaux, 
onduleux, de la mème couleur, fur 
un fond blanc-bleuatre. 

Le Cornet pointillé, variété plus ren- 
fée, fond blanc, à grand nombre 
de lignes circulaires pointillées de 
fauve-roux. Seba, Thes. tom. II, 
tab. XLVIII, fig. AG © 47, pag. 139. 


ESPECE VXXIX, 


La Colombe lisse , à clavicule élevée, 
petit Cornet d’un beau blanc , quel- 
quefois purpurin, & cannelé circu- 
lairement vers le bas du premier 
orbe. Gualt. Ind, Testar. Conchyl. 
tab. XXV, lict. c. 


La Colombe granuleuse, aussi d’un 
beau blanc , mais avec quelques 
fuites circulaires de petits grains. 


La Colombe rose , Cornet plus petit, 
de mème forme , à robe lisse, cou- 
leur de rose, planche XV111. . Ki 


La Colombe rose , à clavicule plate, 


& renflé dans fa forme, planche 
RC RNA EEE DE LED 


FASPPEICIENEOXIX. 


Le Pavillon Indien, petit Cornet à 
deux ou quatre zônes blanchatres, 
flambées de marron, & à trois au- 
tres pointillées de la même couleur , 
fur un fond roux-olivatre, planche 
AFS | s4S sd Or etoile te SEC TÈTE 

Le mème, à robe d’un blanc-bleuâtre 
nuée d’olivâtre, flambée de brunâtre, 
& comme faupoudrée deblanchatre, 
Planches VII AN State 08 VD 2: 

Le Porte-croix, à robe rougeñtre poin- 
tillée de brun , & à deux zônes 
blanches, l’une fur les pas de la 
fpirale, l’autre vers le milieu du 
premier orbe, qui offre aussi deux 
bandes longitudinales, l’une du côté 
de la bouche , & l’autre fur le dos, 
planche! XVIII. Le ea 0 + D; 


Le Cordelier brun, dont la robe fe 
partage en deux larges fascies d’un 
brun-minime, avec deux petites 
zônes d’un beau blanc, l’une fur les 
pas de la fpirale, l’autre fur le milieu 
du premier orbe, & un cordon brun. 
D'Arg. Conchyl. Jec. édit. pl. 12, 
lett. D, pag. 138. 

Le mème, à une feule zône blanche, 
mais à deux cruës longitudinales de 
la mème couleur fur fa robe d’un 
gris-brun-roussatre. Bonan. Recr. 
ment, & oc. class. III; fig. 127; 
pag. 128. ) 


oo tm ot mm tm cents 


L'ASGOIN C'HNYILMOMOIGITE. 


453 


Le Cordelierolive, à deux petiteszônes 
blanchätres, finement rériculées de 
fauve, fur un fond olive, pointillé 
circulairement de fauve, planche 
SPONSOR RE RER OMR ET" 

Le Cordelier grenu , à clavicule mar- 
brée de marron fur un fond rous- 
sâtre, & à robe olive , granulée de 
brun par lignes circulaires, avec une 
zône blanche un peu au-dessous du 
milieu du premier orbe. Rumph. 
Thes. Cochl. tab. XXXIL, lit. T. 

Le Vergeté, de figure effilée, à robe 
d’un brun-châtain, femée de taches 
courtes , blanches & bleues, qui vont 
en ferpentant, Seba, Thes. tom. III, 
tab. XLVII, fig. 26, pag. 136. 

Le Capitaine de Knorr, à clavicule 
blanche tachce d’orangé, fauve ou 
brun , à robe d’un jaune pâle, am- 
béc d’orangé, de mème qu'une zône 
blanche fur le milieu du premier 
orbe. Knorr , Délices des yeux & de 
l'esprit , LIT. partie, pl. XI, fig. 3, 
Pag- 27: 


ENS PR EICEMXIXAT. 


Cornets dont les pas des orbes font plats, 


& produisent néanmoins ane clavicule 
effilée très-faillante. 


La Fileuse , à clavicule aigu, à robe 
d’un jaune-paille , cerclée d’un grand 
nombre de lignes fines, fauves ou 
orangées, planche XV. . . . . D; 

La fausse Fileuse, à ftries fines cir- 
culaires, & à robe d’un jaune tendre, 


quelquefois fasciée de jaune plus 
foncé, mais privée de lignes fauves. 


JE SÈPIE C'EMXPOX TI. 


Le Cierge ou le Cigne, nommé par 
quelques-uns l’Onix où la Men- 
nonite , gros Cornet jaune, dont 
la pointe est violette & cannelée, 
mais qui dépouillé , devient d’un 
beau blanc de porcelaine, & fon 
extrémité violet foncé , planche 
MN le as ete steel a RUD 
Le Cierge ou la Mennonite à bandes; 

c'est le même, dépouillé , offrant 
plusieurs bandes circulaires violettes 
fur un fond blanc, planche xv. Q 

Le Cierge jaune, non dépouillé, à 
clavicule courte, à pas des orbes 
moins aplatis, à robe d’un beau 
fauve-orangé , avec une zône plus 
foncée, quelquefois légerement oli- 
vâtre , & à extrémité d’un violet- 
noir , dont les fillons font foible- 
ment granulés. 

Le Cierge lisse, à robe d'un jaune 
moins foncé , à fillons circulaires 
très-légers , amais plus prononcés, 
fans devenir granuleux, vers l’ex- 
trémité. 

| La Carotte rouge , à clavicule aplatie ; 

quoiqu'à fommet faillant , à robe 
d'un rouge de corail-orangé vif, 
coupée par deux zônes rose, & à 
cannelures circulaires de l'extrémité 
lisses ou granulées, planche xr. O 
La Carotte orangée , à robe d’un bel 


Lili 


———_—_—_—— | 
COQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquesy 


452 


E:A,:C O N'GCHWETHOINT OIG PE 


orangé foncé , avec une zône étroite 
de taches blanchîtres vers La moitié 
inférieure de fon premier orbe. 

La Carotte jaune , à pas des orbes ta- 
chetés de fauve foncé, à robe d’un 
beau jaune-paille , avec une large 
zône blanchätre , & des fillons cir- 
culaires granuleux vers le bas de fon 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
soniques. 


premier orbe. 

La Carotte ponctuée , à clavicule plus 
faillante , à robe fasciée de jaunâtre 
& de rougeâtre, & à fillons circu- 
laires inégaux , ponctués de fauve- 
rougeatre : Cornet peu commun. 

La Carotte fafranée , à robe d’un beau 
jaune-fafran , & à deux zônes blan- 
ches , l’une près des pas de la fpi- 
tale , l’autre fur le milieu du pre- 
mier orbe. Gualt, Ind, Test, Conc. 
tab. XXF, lit. F. 


ENSIPIEICE MX XD 


Cornets ; à fommet peu faillant , fur une 
clavicule plate, & dont les pas des 
orbes font bordes d’une légere vive- 
arrête. 


Le Damier Chinois , à robe marbrée, 
fur un fond blanc, de traits recourbés 
d’un beau fauve , qui laissent de 
grandes & de petites taches du fond, 
lesquelles font en forme d’écailles : 
crès-rare , planche XIV. . . . . E2 

Le Damier Chinois à bandes, petit 
Cornet non moins rare, à fommet 
couleur de rose, & dont la robe, 
d'ailleurs femblable à celle du pré- 


| 
| 
| 


cédent, offre de plus deux fascies 
fauves, ponctuées circulairement de 
canelle. 


FISBEGEL XX FEV. 


Cornets à clavicule peu faillante, & dont 
les pas des orbes font presque plats 
ou légerement concaves. 


\ 


L'Étourneau , à clavicule blanche ta- 
chetée de fauve, à robe fafran & de 
couleur de rouille, avec quelques 
taches blanches & deux zônes de la 
même couleur, l’une finueuse vers 
le milieu du premier orbe, l’autre 
plus étroite fur les pas de la fpirale, 
Gualr. Ind. Test, Conchyl, tab. XXF, 
lice, D. 

L'Étourneau granuleux , petit Cornet 
à deux bandes blanches, dont celle 
des pas de la fpirale est panachée 
de fauve-orangé, à robe de cette 
dermiere couleur, granuleuse vers le 
bas. planche SP NO en EE 

L'Étourneau tacheté, de forme plus 
alongée, à clavicule plate, à robe 
d’un fauve-orangé très-foncé, rachée 
par zônes de blanc, mais brunâtre 
& grenue vers le bas du premier 
orbe : peu commun. 

Le même, à deux zônes blanches, l’une 
déchiquetée dans fes bords vers 
le milieu du premier orbe, l’autre 
tachée de fauve fur les pas de la fpi- 
rale. Walent. Amb. Coquil. univaly. 
Jg- 49. 

L'Étourneau panaché, à robe blanche ; 


00 mé mm 


IMEMOGOIN CH YL POROIG FE 


453 


fasciée dans deux zônes de fauve- 
Lu » \ 

orangé, d’où païtent des flammes 

étroites & longitudinales de la mème 

couleur. Seba , Thesaur. tom. IT, 

tab, XLII, fig. 41 & 41, pag. 129. 


ES PIE\CIEMEXEX DOVE 


L’Aumusse marbrée, grand Cornet , à 
clavicule peu élevée, à robe comme 
fasciée de blanchâtre, marbrée de 
fauve & d’orangé, planche xv. Hi 

L'Aumusse , à clavicule courte, à robe 
blanche , & à grandes taches d’un 
fauve-marron-brun, qui laissent une 
bande finueuse du fond. Seba, Thes. 
tom. IIT, tab. XLF, fig. 16 & 17, 
Page 133. 

L'Aumusse fimple, à clavicule plus 
élevée, à robe comme fasciée de 
blanchâtre & de roussâtre, & comme 
veinée longitudinalement de fauve 
très-foncé , planche xv. . . . . Hz 

L’Aumusse à ruban, à clavicule plus 
aplatie & panachée, à robe d'un 
fauve très-foncé, coupée d’une zône 
blanche, & à extrémité de la levre 
noiratre. Seba, Thesaur. tom. III, 
tab. XLIF, fig. 10 & 11, pag. 131. 

Le Lion rampant, fond blanc, panaché 
par flammes irrégulieres & déchi- 
quetées d’un roux-orangé-brun plus 
ou moins foncé. Knorr, Délices des 
yeux & de l'esprit, IT. partie; pl. I, 

fig. 5; pag. 8 & 9. 
ESPECE XXXVE 


La Peau d’hyenne , Cornet mince, 


à clavicule faillante, marbrée de 
marron-rougeâtre , à pas des orbes 
ftriés circulairement & distingués 
par un fillon, à robe d’un fauve- 
rougeâtre nuce de marron, comme 
par flammes fondues avec le fond ; 
le bas du premier orbe est aussi 
chargé de fillons fins, maïs bien 
prononcés : coquille rare. 

La Peau d’hyenne flambée, de mème 
forme , à larges flammes longitudi- 
nales, assez régulieres, d’un marron- 
cramoisi foncé nué de violâtre , fur 
un fond nué de blanchâtre & de 
gris-roussatre : Cornet très-rare; 
de la nouvelle Zélande. 


BIS PE CE XXCXNITE 


Le Loup rayé, grand Cornet, à clavi- 
cule peu élevée, panachée de brun- 
noir ,àrobe blanche, comme fascice 
dans deux zônes de roussâtre , avec 
des raies longitudinales , fouvent 
rameuses & onduleuses , brunes. 
nuces de fauve d’un côté & de 
bleuâtre de l’autre : rare. Lise. Hisr. 
Conchyl, tab. 781 , fig. 18. 

Le Loup à bandes, variété à robe 
blanche, fasciée dans deux larges 
zones d'orangé , avec des lignes 
étroites & nombreuses, longitudi- 
nales , d’un beau violet-brun. Seba, 
Thes. tom. FIT, tab. XLII, fig 26, 
pag. 128. 


ESPECE XXXVHIE 
L'Hermine , à clavicule peu faillante ; 


a ———— 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
CON QUES» 


CoQuiLgEs 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


mo 


454 ÉA CON CEHMENOL OCR 
NT 


tachetée fur les pas des orbes de 
violet-brun , à deux zônes blanches 
bordées de taches irrégulieres de la 
mème couleur, & à deux larges 
bandes orangées , nuées d’olivâtre , 
ponctuces par lignes circulaires de 
violet & de marron, planche 
APR RM QUEUE LE Um AS 
L'Hermine fauve, à deux zônes étroites 
blanches , bordées , ainsi que les pas 
des orbes, de taches irrégulieres 
marron , & à deux larges bandes 
fauves , rachetées par lignes circu- 
laires de marron. Seba , Thesaur. 
tom. IT, tab, XLI1, fig. 18, pag. 128. 
L'Hermine paille, aussi à deux zônes 
blanches , bordées de taches fauves ; 
à deux larges bandes d'un jaune- 
paille foncé, ponctuées de fauve, 
& dans lesquelles la réunion de plu- 
sieurs points forme des traits longi- 
tudinaux par fuites circulaires. 
L'Hermine grenue , à deux bandes 
blanches , onduleuses par des taches 
brunes du fond , & à robe d’un jaune- 
brunâtre ponctuée de brun. Knorr , 
Délices des yeux & de l’esprie, 
I. partie, pl. VII, fig. 6, pag. 19. 
L’Hermine arborisée, à clavicule blan- 
che marbrée de fauve-marron, à 
robe d’un jaune-fafran, veinée & 
comme arborisée de traits irréguliers 
fauve-canelle, & à deux zônes blan- 
ches déchiquetées , tachées de mar- 
ron, lune fur les pas du premier 
orbe, l’autre vers la moitié de fa 


longueur. Knorr, ibid. V. partie ; 
Pl XVI, fig. 2, pag. 18. 
L'Hermine à bandes , dont la robe, 
d'un jaune-verdâtre foncé, offre 
quatre bandes circulaires blanches 


tachetées de marron-violet : rare. 
Valent. Amb. Univ. fig. 22. 


L’Hermine verte, à deux bandes cir- 
culaires blanches, tachetées de ca- 
nelle foncé , & à deux larges zônes 
d’un vert foncé, ponctuées par lignes 
circulaires de violâtre & de canelle : 
peu commune. 


L'Hermine fans points, à deux larges 
zônes d’un fauve-brunâtre & orangé, 
privées de lignes ponctuées, & à 
trois zônes blanches bordées de ta- 
ches marron-brun : peu commune. 
Seba, Thes. tom. III, tab. XLII, 
Sig. 29, pag. 128. 

La fausse Hermine, à deux bandelettes, 
peu distinctes, blanchâtres, nues 
& tachées de fauve, à deux larges 
zônes olivâtres , rayées circulaire- 
ment de fauve & non ponctuées : 
coquille rare. 


L'Hermine à trous, petit Cornet très- 
rare, à ftries fines circulaires, poin- 
tillées de trous ronds, à robe tachette 
de violet, fur un fond blanc, avec 
deux larges zônes d’un gris-olivâtre 
& couleur d’ardoise, Il imite un 
Cornet de Seba, Thes. tom. LIT, 
tab. XLII, fig. 36, pag. 129. 

La Queue d’hermine à bandes, à robe 


LA CONCHYLIOLOGTE. 


d'un beau jaune-jonquille ou ver- 
dâtre , coupée par trois bandes cir- 
culaires & d'inégale largeur , blan- 
ches, tachetées de violet-brun : rare. 
Valent. Amb. Univ. fig. 13. 


La Queue d’hermine verte, de mème 
forme, mais plus effilée , à robe d’un 
vert-jaunâtre , partagée en deux 
larges bandes par deux zônes blan- 
ches, tachetces d’un noir-violet fon- 
CONMATERE Ter RE CMS CT PAZ 
La Queue d’hermine orangée , à robe 
d’un beau jaune-chamois & jonquille 
foncé , coupée en deux larges bandes 
par deux zônes blanches, l’une vers 
le haut, bordée de longues taches 
noires qui s'étendent fur les pas des 
orbes , l’autre un peu au-dessous du 
milieu, bordée de deux cordons de 
taches rondes , également noires. 
Seba, Thes. tom. LIT, tab, XLII, 


Jg- 31,34 & 35, pag. 128 E 129. 
ESPECE XX XIX: 


Cornets à clavicule courte, lisse, € dont 
les pas des orbes font aplatis ou lé- 
gerement convexes. 


La Tine de beurre ou la Pelotte de 
beurre , Cornet volumineux, lourd, 
épais, dont la robe , jaune-fouci 
& orangé foncé, offre un grand 
nombre de bandelettes circulaires, 
alternativement larges & étroites, 
lesqueil.s fonc blanches où d'un 
blanc-jaunatre moucherées de brun 


439 


très-foncé. Seba , Thes. tom. 
tab, XLIV, fig. 1 6 3, pag. 131. 


La Tine de beurre à grosses taches, 


fond jaune-orangé foncé, à larges 
cordons circulaires tachetés de brun 
très-foncé , à pas des orbes panachés 
de la mème couleur, & à trois liserés 
de points bruns fur le haut du pre- 
mier orbe, planche XVI. . . . Li 


La Tine de beurre à liserés , fond jaune 


tendre , à grand nombre de cordons 
blancs, mélés d’autres plus étroits, 
tous ponctués carrément de marron 
foncé, & laissant de distance en dis- 
tance des bandes circulaires plus ou 
moins larges du fond : peu commune. 
Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIF, 


fig: 43 pag. 137. 


La Tine de beurre foufrée, à grand 


nombre de cordons blancs tachetés 
irrégulierement de fauve-brun , lais- 
sant des bandes circulaires étroites , 
du fond, dont la couleur est un 
jaune-foufre foncé. Seba , ibid. 
tab. XIV, fig. 4, $ & 7, pag. 133. 


La Tine de beurre à bandes, mais à 


cordons moins nombreux , blan- 
chatres, ponctués de marron-brun, 
& à larges bandes circulaires oran- 
gées, fur un fond blanc-jauntre, 
planche XV eme. et ellez 


La petite Tine de beurre , ou laTine 


de beurre blanche, nuée de couleur 
de paille , & comme fasciée par un 
grand nombre de fuites circulaires 
de taches brunes, alternativement 


IUT ; COQuUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


CERF ETERTOSeER 
CoQuILLESs 
DE MER. 


Cornets 
conIques, 


45 6 


grosses & fines, & par plusieurs 
lignes ponctuées de la mème cou- 
leur : peu commune. Seba, Thes. 
rom. LIT, tab. XLV, fig. 10 & 11, 


PAg. 133- 


La petite Tine de beurre blanche, fe- 


mée de petits points fauve-marron, 
disposés par lignes circulaires. Krorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
IT. partie, pl. VII, fig. 1, pag. 18. 


La vraie Tine de beurre , dont la robe, 


fans taches ni bandelettes, est en- 

tierement d’un beau jaune-fouci, 
LA « x LA 

ou orangé vif très-foncé : Cornet 

rare. 


La vraie Tine de beurre de Taïti, un 


peu plus effilée dans fa forme & de 
la mème rareté : fa robe, aussi fans 
taches & fans fascies blanches , est 
d’un jonquille-orangé foible, nué 
de jaune - paille fuivant la direction 
des cruës, qui font bien prononcées. 


EG PIEICIE EL: 


Le Charanson blanc, à taches longues, 


irrégulieres, brunes fur les pas des 
orbes, & dont la robe blanche, à 
cruës longitudinales bien pronon- 
cées, est femée de petites taches 
noires, rangées fur plusieurs lignes 
circulaires, qui laissent des zônes 
plus ou moins larges du fond : rare. 
Encyclop. Rec, des planches,tom. VT, 
planc. LXIX , fig. 6, pag. 8. 


Le Charanson jaune , petit Cornet 


lourd, à clavicule plus faillante &c à 


= 


A: C'ONCEDIEROINL OIG ILE 


cruës moins prononcées; fa robe 
blanche, tachée de cramoisi-noir 
fur les pas de la fpirale, offre vers 
le haut du premier orbe , un cordon 
jaune, aussi taché de cramoisi-noir, 
& fuivi, à quelque distance, de fept 
autres cordons de taches de la mème 
couleur, quelquefois contiguës, fur 
quatre liserés d’un jonquille tendre, 
laissant de larges zônes blanches du 
fond : Cornet très-rare. 


FISPIE CEMXILT. 


Cornets à clavicule plus élevée, lisse, 


& dont les pas peu concaves, s’ar- 
rondissent en dessus. 


L'Aîle de papillon double, ou la Vo- 


lute de Guinée, Cornet très-rare , 
à grand nombre de bandelettes blan- 
ches, tacherées & comme æillées 
de brunître ; parmi ces bandelertes 
inégales, quatre fur-tout font plus 
larges que les autres : toutes laissent 
entre elles des zônes du fond, qui 
font agate-jaunâtre & rougeñtre nué 
de violtre, planche xX1V. . . . 13 


L'Aîle de papillon fimple , Cornet 


non moins rare que le précédent, 
d’un fauve-marron peu foncé , orné 
de neuf à dix bandelettes blanches, 
mouchetées carrément de marron- 
brun : elles font alternativement plus 
& moins larges, & rarementæillées. 
Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab. XXII, 
litt. H. 


L'Aîle de papillon à bandes éloignées , 


blanches, 


L,AF6E:O N C HY'EROE/O;G LE. 


+57 
Nr en 
blanches , tachées carrément de bandelettes fauves, & à robe blanche COQUILLES 
. ° A 
rouge-brun, fur un fond roux-noi- tachetée régulierement, par zônes D 4er. 
râtre. Lise. Hist. Conchyl. tab. 769 , alternatives de petits points ronds  Cornets 
fig. 17, b. Bonan. Recr. ment. & oc. fauves , & de grosses taches bar-  ‘omiques. 


class. III, fig. 337, pag. 161 & 162. 


EPS P'ElChEMXILIE 


Cornets dont la clavicule est très-plate, 
Jouvent concave, mais quelquefois 
peu élevée, & dont les pas des orbes 
creusés en gouttiere, s’arrondissent 
en dessus. 


La fausse Aîle de papillon lettrée, 
grand Corner à clavicule plate, fond 
blanc , à quelques zônes étroites 
d'un fauve-roux peu foncé, & à 
fuites circulaires , nombreuses & 
inégales , de taches grandes & pe- 
ttes, d’un fauve plus foncé, plu- 
sieurs desquelles imitent des lettres 
ou caracteres. Seba, Thes. rom. LIT, 
tab. XLV, fig. 8, pag. 133. 

La fausse Aîle de papillon violette, à 
plusieurs liserés circulaires d’un fau- 
ve-rougeitre, & àzônes nombreuses 
de taches, grandes & petites, dont 
plusieurs femi-lunaires , marron- 
violâtre , & quelquefois bleuâtres, 
fur un fond blanc. 

La fausse Aïle de papillon couleur de 
chair, à plusieurs zônes de taches, 
grandes & petites , d’un fauve-rou- 
gere, fur un fond blanc nué de 
couleur de chair. 


longues fauve-marron. Seba , Thes. 
com. IT , tab. XL, fig. 12, 13, 14 
&1s,pag. 133; & Lise. Hist. Con. 


tab, 773 » fig. 19. 


La fausse Aîle de papillon marbrée, à 


clavicule plate , à robe blanche nuée 
de fauve tendre, tachetée confusé- 
ment , & non par lignes circulaires, 
de fauve plus foncé : peu commune. 


La fausse Aîle de papillon rubanée, à 


zônes alternatives , fauve-roux , 
ponctuées de fauve foncé & blan- 
ches , tacherées d'espèces de carac- 
teres fauve-marron, planc. XIV. 1x 


La fausse Aîle de papillon fasciée, à 


deux larges fascies fauves, tachetées 
& veinées de fauve-marron foncé, 
& dans le reste à robe blanche , ta- 
chetée & pointillée , par zônes plus 
ou moins ferrées, de marron. Seba, 
Thes. com. LIT, tab. XLIF, fig. 6, 


pag. 131. 


La fausse Aîle de papillon en échiquier, 


à lignes alternatives de grosses ta- 
ches carrées & de points fauves, fur 
un fond blanc, & à deux ou trois 


zones composées chacune de deux: 


bandes circulaires fauves, dont les 
interstices blancs font tachés carré- 
ment de marron : rare. Gualt. Ind. 


La fausse Aïle de papillon réguliere, 
à clavicule plus faillante, à plusieurs 


Tome I]. 


Testar, Conchyl, tab. XXIL, lirt. c. 
La petite fausse Aïîle de papillon ; 
M mm 


LA:CONCHMEDOLOGIHE 


458 
| . 

tachée d’orangé dans trois zônes, 

COUILLES GE pr de) lus: 
Dé tNEe précédées & fuivies de plusieurs 

2 LS 
Cornets cordons de points fins de la même 
niques. couleur, fur un fond blanc. Seba , 


Tkhes. tom. IT, tab, XLP11, fig. 25, 
pag. 136. 


ESPECE XLIIE 


Le Cornet ponctué, à clavicule élevée, 
& à robe d’un beau blanc, ornée 
d’un très-grand nombre de lignes 
circulaires , composées alrernative- 
ment de gros & de petits points 
orangé foncé : Cornet rare , planche 
XIV. 


FNSREGEN XX EL VE 


La Spéculation, Cornet volumineux, 
à robe blanche nute de roussâtre 
tendre , marbrée par zûnes inter- 
rompues, & ponctuée circulairement 
de fauve foncé, planche xv. . . 1 

La petite Spéculation, fond blanc rayé 
circulairement, & à trois ou quatre 
zônes de marbrures fauves, avec 
un liseré ponctué de la mème cou- 
leur dans les deux premieres bandes 
blanches du fond , les plus voisines 
de la clavicule. Gualr, Ind. Testar. 
Conchyl. tab. XXI, lit. F. 


ESPEÆECENX LV: 


Cornets à clavicule plate ou concave, 
quelquefois peu élevée dans les [pires 
du fommet, & à pas des orbes très- 
concaves, bordés d’un talus faillanr. 


Le Tigré-Léopard , à trois. larges 


bandes circulaires jonquille, & à 
grand nombre de zônes formées de 
taches plus ou moins carrées, & 
dont plusieurs contiguës, cramoisi- 
noir, fur un fond blanc , planche 
SÉRIE NE NN NC ERERERT 
Le Tigre ordinaire, à bandes jaunes, 
ou à trois larges fascies jonquille 
foncé , & à fuites circulaires de ta- 
ches plus où moins grosses & fer- 
rées, noirâtre foncé, pl. XVIII. A3 


Le Tigre rose , tacheté par lignes cir- 
culaires de marron foncé, fur un 
fond blanc , avec trois fascies rou- 
geârres tirant fur Le couleur de rose : 
rare. 

Le Tigre-Pard , fond blanc , à bandes 
jaunes & à fuites circulaires de ta- 
ches brunes, grosses, moins nom- 
breuses & à peu près ovales : peu 
commun, planche XVIII. . . . A4 

Le Tigre bleu, fond blanc, fans fascies 
jaunes, & à grosses taches barlon- 
gues violertes , nuées de bleu : peu 
commun. Regenfuss, Choix de co- 
quillag. pl. III, fig. 29, pag. XXI 
ox IT: 

Le Tigre Mille-points, dont la robe 
d'un blanc-de-lait-jaunâtre assez 
vif, offre un grand nombre de lignes 
circulaires , fouvent interrompues , 
ponctuées de violer & de bleu : peu 
commun. 

Le Tigre roux, à robe blanchâtre ou 
livide , tachée circulairement de 
points ronds & de traits oblongs 


oo 


LAVCONCHYLIOEOGTE. 


459 


d’un roux foncé. Gualt. Ind. Testar. 
Conchyl. tab. XXII, lite. 1. 

Le Tigre-Panthere, fond blanc, fans 
fascies jaunes, à fuites circulaires 
de taches irrégulieres & très-alon- 
gées , d’un brun-noirâtre , avec 
d’autres fuites de taches plus petites 
de la mème couleur. Knorr, Délices 
de physique, tom. I, pl. B 111, fig. $, 
pag. 49. 

Le Tigre manqué, à ftries circulaires 
bien marquées dans la moitié infé- 
rieure du premier orbe , & à robe 
blanche, fur laquelle font éparses 
quelques taches d'un brun foncé. 
Valent. Amboin. Univ. fie. 84. 

Le Tigre arabe, ou l'A,B,C, Cornet 
à trois bandes jaunes, & à grand 
nombre de lignes circulaires , for- 
mées de traits imitans différentes 
lettres, d’un brun foncé, fur un fond 
blanc, planche XVIII. , . . . A2 


ÉNSPPAE ICE REX TAV ET: 


Le Pavé d'Italie noir, à clavicule plate, 
mais à fommet aigu , à pas des orbes 
peu concaves & ftriés, & à robe 
blanche , ornéepar fuites circulaires, 
de taches à peu près carrées d’un 
violet-noir, entremèlées de plusieurs 
lignes ponctuces de la mème cou- 
leur : rare. Knorr, Délices des yeux 
& de l'esprit, I. parties pl. XFII, 
fig. 4, pag. 32 8 33. 

Le Pavé d'ltalie noir à bandes, éga- 
lement rare, à deux bandes jon- 


quille , & à plusieurs zônes de 
grandes & petites taches carrées , 
d’un violet-noir , aussi fur un fond 
blanc. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. 
Yeah, LIL tte 

La Natte d'Italie, ou le Pavé d'Italie 
rouge, à plusieurs fuites circulaires 
de petites taches à peu près carrées, 
d’un beau rouge-ponceau ou écarlate 
foncé, fur un fond blanc, planche 
KVM RU 3e 0e SI ERP 

La Natte d'Italie à grandes taches 
oblongues, transversales, aussi d’un 
beau rougé-écarlate, fur un fond 
blanc, planche XVI, 4, . Az 


La Natte d'Italie À caracteres , à robe 
blanche, dont les taches , aussi d’un 
beau rouge , font plus grandes dans 
deux zônes où elles imitent des ca- 
ractéres. 

La Nate d'Italie à petites taches d’un 
rouge-ofange , toutes égales entre 
elles & disposées par lignes circu- 
laires, fur un fond blanc. Seba, Thes. 
com. LIT, tab. LV. Sans numéro. 

La Mozaïque ou la Natte d'Italie rouge 
à bandes, ou à deux zônes gris-de- 
lin, & à fuites circulaires nom- 
breuses de taches à peu près carrées, 
rouges , fur un fond blanc. 

La Natte d'Italie grise , à robe qui fe 
partage en quatre larges zônes, dont 
deux grises & deux d’un beau blanc, 
tachées de rouge. 

La Natte d'Italie pourpre, à taches 
barlongues & très-ferrées, d’un beau 


M mm ij 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


LA: CONCHMIAGEOCIE. 


460 
D 
pourpre foncé, fur un fond blanc 
COQUILLES cel Fa 
RER ou couleur de chair; extrémité in- 
Caine férieure du premier orbe est d’un 
coniques. violet foncé : rare. 


La Nate d'Italie à baguettes , à robe 
ornée par lignes circulaires, & fur- 
tout dans deux zônes , de taches 
longues, transversales & cramoisies, 
fur un fond blanc. Seba , Thesaur. 
com. IT, tab. LV, fig. 6, pag. 152. 

La Natte d'Italie à côtes ou cruës lon- 
gitudinales bien prononcées, & à 
robe blanche, ornée dans deux zônes 
de grosses taches irrégulieres , écar- 
late, oblongues dans deux ou trois 
fuites, & plus petites dans le reste. 

La Natte d'Italie informe , femée par 
lignes irrégulieres, de grandes & de 
petites taches, couleur de feu, fur 
un fond blanc ; ces taches font pe- 
tites dans certaines fuites, grandes 
dans les autres, & quelquefois par 
placards. Seba, Thesaur. tom. III, 
tab. LV, fig. 7, pag. 152. 

La Natte d'Italie blanche , ou à petites 
taches oblongues , peu nombreuses, 
écarlate foncé , distribuées en quatre 
fuites circulaires, fur un fond blanc. 

La Natte d'Italie citron, à fuites cir- 
culaires nombreuses de petites ta- 
ches barlongues, citron ou jonquille 
peu foncé , fur un fond blanc. 


EsrECE XLVII, 


Le Spectre oriental à deux bandes, à 
clavicule médiocrement élevée , à 


robe blanche , marbrée dans deux 
zônes , de grandes taches marron- 
brun, & à plusieurs cordons de pe- 
tites taches de la mème couleur, 
frlricte be (78 ESCET MP CPERIPENE 

Le Spectre oriental à une bande, à 
grandes & petites taches marron- 
brun , à plusieurs cordons de la 
même couleur, aussi fur un fond 
blânc , lanchescrr.0 un. 063 

Le Spectre à flammes, à deux larges 
fascies de taches longues & irrégu- 
lieres , marron -noir, interrompues 
par une zône blanche du fond, & à 
plusieurs fuites circulaires de taches 
plus petites. Seba, Thes. tom. LIT, 
tab. XEVI, fig. 124 & 2$, pag. 134 

Le Spectre moucheté , fond blanc, à 
quatre rangs circulaires de taches 
irrégulieres , lesquels font coupés 
par un à deux rangs de taches plus 
petites , d’un brun-noirâtre très- 
foncé : coquille orientale. Seba, ibid. 
tab. XLIV, fig. 24, pag. 132. 

Le Spectre truité , à grand nombre de 
fuites circulaires , alternativement 
grosses & fines, composées de lignes 
ou de taches oblongues, transver- 
sales, marron foncé, fur un fond 
blanc. Seba, ibid, tab. XLIV, fig. 28, 
Pag. 132. 

Le Spectre tigré , à robe fond blanc ; 
femée d’un très-grand nombre de 
taches à peu près rondes, fauve- 
brun, distribuées comme par zônes. 
Lisr. Hise, Conchyl, tab. 774, fig. 20. 


EE 


L'ABG'O N C HYIE 


TOL'OG LE. 461 


Le Spectre Américain , à grand nombre 
de petites taches, dont plusieurs 
imitent des caracteres, & à deux 
zônes irrégulieres de taches larges , 
déchiquetées , marron, fur un fond 
blanc. Gualt. Ind. Testar, Conchyl. 
tab. XXI, dite. D. 

Le Spectre Américain panaché, fascié, 
comme en deux zônes, de roussatre 
tendre , fur un fond blanc, & à 
fuites circulaires nombreuses de 
taches à peu près carrées, entre- 
mêlées d’autres plus grandes d'un 
marron-roussatre foncé , de figure 
femi-lunaire , ou qui imitent divers 
caracteres, entre autres des N, des 
H, des T, des K,, &c. 

Le Spectre ponctué , à vingt-huir lignes 
circulaires , dont dix à douze plus 
fortes que les autres, toutes ponc- 
tuées ou rayées de marron foncé, 
quelquefois à petites taches rondes 
ou carrées , & laissant entre elles 
des bandelettes blanches du fond ; 
aussi d'Amérique. 

Le Spectre irrégulier ; moucheté fans 
ordre , de taches tantôt carrées, 
tantôt oblongues ou irrégulieres 
marron, nuées de bleuâtre , fur un 
fond blanc. Seba, Thes. rom. III, 
tab. XLIV, fig. 13, pag. 132. 


Le Spectre de Surinam, à robe blanche 
nuce de couleur de chair, & marbrée 
de marron , avec deux cordons 
ponctués fur une zône blanche du 
fond , planche XI. M 4 Ca 


Le Spectre orangé, fouvent fans zônes, 
mais à flammes longitudinales , ir- 
régulieres & déchiquetées, d’un 
fauve-rougeâtre, fur un fond blanc, 
planche XIV LME TIENNE 


Le Spectre marbré , grand Cornet, à 
robe blanche , presque entierement 
couverte de flammes & de marbrures 
ou taches confuses & irrégulieres , 
d’un fauve-canelle, plus vif dans 
deux zônes. 

Le Spectre orangé tachett, à robe 
marbrée dans deux larges zônes d’un 
beau jaune-orançé, avec une bande 
blanche du fond, tachetée à peu 
près carrément d’orangé vif. 

Le Spectre rouge, à deux larges bandes 
marbrées de marron -rougeatre , 
nuancé de violatre , & à plusieurs 
rangs circulaires de taches , grandes 
& petites, de la mème couleur, 
fur-tout dans une zône blanche du 
fond , fur le milieu du premier 
orbe. 

Le Spectre caché, variété dont la robe 
fans taches nt marbrures, est en- 
tierement marron foncé, nué de 
brunâtre & de violâtre, par zônes 
indécises qui font aussi mélées de 
fauve. 

Le Spectre orageux, à une zône de 
grandes taches finueuses & déchi- 
quetées , d’un fauve-orangé , fur un 
fond blanc, & à plusieurs fuites de 
taches plus petites, laissant deszônes 


blanches du fond; du golfe du 


CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquesx 


462 LA C)ON CHNETOEOGEE 


ETES 
Coquirczs Mexique. Knorr, Délices des yeux de taches oblongues, d’un brun-oli- 
DE MER & de l’espri, LIL. partie, pl. XVII1, vatre & grisâtre, planche XIV. F1 
Corners fig. $; pag. 38. Le Chevalier tacheté, à clavicule moins 
SORAUES. Le Spectre rayé , à trois larges zônes faillante , & à robe blanche, femée 
de taches contigués, qui forment de quelques taches irrégulieres d’un 
des lignes longitudinales & irrégu- fauve-orangé, planche XIV. . Fi 
lieres marron-brun , & à plusieurs 
cordons de taches & de points de FSFEC RMI 
la même couleur, fur un fond blanc. || Le Cornet enflimmé , fond blanc, à 
Seba, Thes. tom. LIT, tab. XLIV, deux larges zônes d’un rouge-brun 
Jig. 27, pag. 132. tirant fur le cramoisi , déchiquetées 
PRÉ ATENT dans leurs nie >. Pie 4 CS 
Le Cornet enflammé tacheté, à deux 
Le Bois veiné, grand Cornet , marbré zones d’un rouge-brun , qui laissent 
& veiné de traits d’un fauve-fanouin, des taches ou flammes , de la même 
fur un fond blanc, nué de gris- couleur , dans deux bandes blanches 
roussâtre , planche xIV. . .. Di du fond , l'une fur les pas du pre- 
Le Bois veiné À bandes , à clavicule mier orbe , l’autre vers le milieu de 
plus élevée, & dont le corps plus fa longueur. Gualt. Ind. Test. Conc+ 
alongé, offre deux bandes circulaires tab. XXI, lier, c. 


d’un roux-olivatre , & de plus des 
de re PA 1 ESPECE Li. 
marbrures ou ammes étroites, d’un 


MES : x: 
marron-brun, fur un fond blanchâtre, || Corrers à clavicule lisse, plus ou moins 
élevée, à pas des orbes étroits, peu 


concaves , bordés d’un talus faillant, 
G dont le corps est plus étroit ou plus 
alonge. 


PANIER IPS SN er es = M DD)2 
Le Bois veiné marbré, de forme plus 
renflée , à robe blanchâître, ornée, 
fur-tout dans deux zônes, de veines 
& marbrures d’un marron-cramoisi- || Le Pavillon Turc, à clavicule élevée, 


brun : Cornet peu commun. Seba, 
Thes. com. LIT, cab, XLVIII, fig. 33, 
pag. 138. 

EISRE CEWXILIX, 
Le Chevalier, Cornet à robe blanche, 


traversée dans fon milieu par un 
ruban citron fale, avec deux zônes 


à trois zones de petits points trian- 
gulaires , cramoisi-noir, fur un fond 
blanc nué de couleur de chair, avec 
deux bandes du fond non ponctuées , 
mais à larges taches déchiquetées , 
cramoisi-brun : Cornetextrèmement 
rare, planche XVII, . . . . . + Er 
Le Picoté , à clavicule blanche rachetée 


ne Dee 7 de ee ee de US de Ed ER 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


de brun, à robe d’un blanc-jaunître, 
pointillée par lignes circulaires, & 
à deux zônes , l’une entiere marron 
vers le bas de la coquille, l’autre 
interrompue ou formée de taches 
de la mème couleur, fur le milieu 
du premier orbe : également rare, 
pladche VE 0 8 ds iso E2 


É'SP'E CEMENRT, 


L'Enseigne Chinoise , Cornet des plus 
rares , à clavicule courte , à robe 
blanche, ponctuée par lignes circu- 
laires très-ferrées , de points marron- 
brun, alternativement gros & fins, 
avec deux larges zones de taches 
irrégulieres de la mème couleur. 
Encyclop. Rec. des planches, tom. VI, 
planc. LXIX, fig. 11, pags 8, & 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
VI. partie, pl. XIII, fig. 6, pag. 14 
CG 25. 

L'Enseigne Japonoise , variété du pré- 
cédent , à clavicule plus élevée, à 
robe blanche, ponctuée par lignes 
circulaires , alternatives, de points, 
gros dans les uns & fins dans les 
autres , de couleur marron, avec 
une large zône , de taches alongées, 
d’un marron tirant fur le fauve, & 
une zône plus étroite, vers les pas 
de la fpirale , de petites taches fauves 
irrégulieres , assez distantes entre 
elles. 

ÆTSPREC EL RTE 


La Volute à filets, à clavicule peu 


463 


faillante , à plusieurs filets circulaires 
& peu onduleux, fauves, fur un fond 
jaune, avec une zône blanche, ta- 
chetée de roux fur le milieu du pre- 
mier orbe, & une fascie étroite , 
couleur de chair vers le haut du 
même orbe : rare , planche xv. C 
La Volute ondée, à clavicule aiguë , 
à robe blanche , avec quelques lignes 
circulaires irrégulieres & comme in- 
terrompues, café-au-lait clair. Lise. 
His. Conchyl. tab. 753, fig. x. 


ESP'EC'E CIN. 


Le Coin à bandes, à clavicule peu 
élevée , à cruës brunâtres, longitu- 
dinales fouvent très prononcées, & 
à robe panachée de fauve, avec un 
liseré blanchâtre fur le pas du pre- 
mier orbe, puis deux larges fascies 
d'un beau fauve-orangé , coupées 
par une bande blanche, finueuse ow 
non, & vers le bas une autre fascie 
roussätre : Cornet rare. Gualr. Ind. 
Testar. Conchyl. tab. XX, lite. x. 

Le Coin veiné , non moins rare que 
le précédent, & qui n'en differe 
que par la zône blanche du milieu de 
fon premier orbe , qui est à flammes 
onduleuses fauves. 


ÉSPREICEUNELINE 
Les îles Maldives ou l'Amiral Espa- 


gnol, Cornet très-rare, à clavicule 
peu élevée , à robe blanche, marbrée 
dans deux larges zônes d’un très-beau 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


464 LA « CON CHE DO L'OGTE: 
M 
LA 2 e L . LA 
, ' i lai : = 
Coste fauve foncé, HUE" des taches d'un jaune fafran foncé, avec fix 
DE MER inégales & irrégulieres du fond , & cordons circulaires de petits points 
Chrners à grand nombre de lignes ponctuées, ronds de la mème couleur , planche 
coniques alternativement plus & moins fines, res. ci, COR L 


d’un fauve plus foncé. 


Le même, ponctué très- finement de 


fauve , à marbrures d’un fauve-fa- 
fran, qui laissent des taches plus 
ou moins grandes & irrégulieres du 
fond, avecunezônelarge & finueuse, 
blanche , à trois cordons ponctués. 


Le Bois de cedre à cordons, à deux 


bandes blanches, ornées chacune 
de deux cordons de petites taches 
fiuve-brun , à base brülée, & à deux 


# larges zônes marbrées d’un fauve- 


roux très-foncé , laissant des taches 
irrégulieres & plus ou moins angu- 
leuses du fond , avec quelques liserés 
circulaires marron, interrompus fur 
les marbrutes fauves : peu commun. 
Seba, TFhes. tom. IIT, tab. LIV, 


fig. 11 G 12, pag. 151. 


Le Bois de cedre à zig-zags, fond 


blanc , à deux larges bandes, mar- 
brées en zig-zags de fauve-doré, 
& à deux zones du fond , l’une fur 
le milieu du premier orbe , l’autre 
vers le bas, avec quatre à cinq cor- 
dons de points fauves fur certe der- 
niere. Il imite celui de Valentin , 
Amb. Urivalv. fig. 48. 


ÉSPECE. LV. 


La Géométrie, fond blanc, fambé, 


comme en deux zônes, de taches 


La Géométrie composée , à clavicule 


moins élevée , à deux zônes de 
marbrures jaunes tirant fur le fauve 
peu foncé, & à grand nombre de 
lignes ponctuces de brunâtre. 


La fausse Géométrie , fond blanc, à 


taches fauves femées fans ordre , 
& à grand nombre de lignes ponc- 
tuées, planche XVIII, . . . «+ G 


EsrEcE LVIl. 


Le Faisan ordinaire , à clavicule effilée 


dans fes derniers orbes, à coquille 
alongée , fond blanc, à neuf ou dix 
cordons circulaires de taches bar- 
longuss , transversales, fauve-brun, 
plus fortes dans deux zônes d'un 
jaune- pale : peu commun. Knorr s 
Délices des yeux & de l'esprit, 
III. partie, pl, VI, fig. 3, pan. 17. 


Le Faisan panaché, à cruës longitu- 


dinales bien prononcées, à deux 
larges fascies , nuées de rose & de 
couleur de chair, & marbrées par 
flimmes de matron-cramoisi-brun ; 
elles font féparées par une zône 
blanche du fond , fur laquelle est 
un cordon ponctué de la même cou- 
leur : deux autres cordons de taches 
femblables fe voyent aussi, tant vers 
le haut que vers le bas du premier 
otbe, 


Le 


Le Faisan marbré, à quelques mar- 
brures fauves , & à neuf cordons 
circulaires de taches oblongues , 
fauve-brun, entremèlées de quatre 
à cinq lignes très-finement ponc- 
tuées de fauve, le tout fur un fond 
blanc. 

Le Faisan à bandes, aussi à clavicule 
faillante, mais plus large , à deux 
fascies couleur de rose , l’une vers 
le haut du premier orbe, l’autre 
vers le bas, avec une large bande 
d’un fafran tendre fur fon milieu ; 
le reste de la robe est d’un jaune- 
rose vif, à grand nombre de ban- 
delettes blanches , ponctuées de 
fauve-brun , ainsi que la bande large 
du milieu : rare. 


ESPECE LVIII. 


Le Drapeau, rare & grand Cornet à 
clavicule peu faillante , à corps 
alongé & comme à côtes longitu- 
dinales par la faillie des cruës du 
premier orbe ; fa robe d’un blanc 
couleur de chair, est flambée, dans 
deux larges zônes, de traits irrégu- 
liers & très-ferrés, marron -brun. 
On voit fur une zône du fond qui 
les fépare , un cordon de taches 
carrées de la mème couleur, ainsi 
que trois autres cordons, fur celle 
de l'extrémité inférieure du premier 
orbe. 
ESPECE LIxX. 


La Flamboyante orientale brülée, à 


Tome IT. 


th 


EMANG ON CH MLTOMOGIE. 


465 


clavicule d’abord aplatie, mais très- 
faillante dans fes derniers orbes, à 
corps fort alongé , d’un beau blanc, 
fascié dans deux larges zônes, de 
fauve-brun , & flambé de marron- 
brûlé très-foncé, planche XIV. K2 


La Flamboyante fauve, à deux zônes 


d’un fauve fonce , & à trois bandes 
blanches flambées de fauve plus 
foncé. 


LaFlamboyante orangée, à deux bandes 


d’un bel orangé foncé , fouvent avec 
un cordon de la mème couleur fur 
le haut du premier orbe, & flambée 
fur les zônes blanches de fauve & 
d'orangé. Knorr, Délices des yeux 
& de Pesprit, IT. partie, pl. V, fig. 2, 
pag. 16, & partie IIT, pl. XVIII, 
fig. 4, pag. 33. 


La Flamboyante à cordons, flambée 


de brun foncé fur un fond blanc, 
& à deux larges zônes brunes, dont 
l'inférieure offre un cordon circu- 
lire blanchâtre tacheté de brun, & 
la fupérieure deux autres cordons 


femblables : peu commune. Walene, 
Amb, Univ. fig. 9. 


La Flambloyante à clavicule plate ; 


quelquefois mème concave , à robe 
blanche , fasciée dans une ou deux 
zones de fauve-roux, & flambée de 
fauve très-foncé : peu commune. 


La Flamboyante à liserés, à robe blans 


che, mouchetée de marron, coupée 
par deux larges fascies &c trois liserés 
oranges , dont un fur le milieu dy 


Nan 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
CONIQUESe 


CoQuILLes 
DE MER. 


Cornets 
coniquese 


466 


La Flamboyante citron, à 


premier orbe, & les deux autres vers 
fon extrémité inférieure. Knorr, 
Délices des yeux & de lesprit, 
III. partie; pl XVII, f5 3, 
pag. 38. 


La Flamboyante fans bandes, à robe 


blanche, marbrée par Bammes irré- 
gulieres & longitudinales de fauve- 
marron-brun, lesquelles fe réunis- 
sent plus ou moins pour former 
comme deux zônes, mais privées 
de bandes fauves : peu commune. 


La Flamboyante masquée, dont la 


robe est presque entierement d’un 
fauve-orangé-brun, nué comme 
par liserés circulaires de couleur plus 
foncée, à extrémité inférieure du 
premier orbe brülée, précédée d’une 
ou deux bandes blanches, tachées 
de brun, de mème qu'une autre 
plus étroite fur le haut du premier 
orbe. Knorr, Délices des yeux & de 
l'esprit, IIT. partie, pl. XVII, fig. 4, 
pag. 37+ 

une fcule 
zône, extrèmement large, citron- 
orangé , qui laisse tant en haut qu’au 
bas de la coquille, une zône étroite 
blanche flambée d’orangé. Seba, 
Thes. tom. ILE, tab. LIV, fig. xo, 


PAG: 1$ Ie 


PSPECE LX 


La Flamboyante Américaine , à clavi- 
2 


cule moins prolongée , à deux ou 
trois zônes fauve-roux, {ur un fond 


LA CON CEMEMROEOGTE 


blanc, & à veines ou flammes étroi- 
tes, longitudinales & irrégulieres , 
marron foncé : Cornet rare, planche 
RE RE Etes 6 


La Flamboyante Américaine, fans 


bandes , à robe blanche, nuée de 
roussâtre tendre , & à flammes lon- 
gitudinales onduleuses d’un fauve- 
brun très-foncé. 


FISPEICEULXTI 


La fausse Flamboyante, à clavicule 


courte, à corps moins alongé, fond 
blanc, à une large bande d’un fauve- 
brun- marron, avec trois liserés fau- 
ves, & trois zones , dont une blan- 
che du fond , & deux autres flambées 
de marron-brun , à ftries granuleuses 
vers le bas du premier orbe : peu 
commune. Seba, Thes. rom. LIT, 


tab. XLII , fig. 40, pag. 129. 


Le Réfort ou le Cornet rouillé , à cla- 


vicule blanche, rachetée de marron- 
brurr , à une bande étroite blanchâtre 
au haut du premier orbe, à robe d’un 
fauve-roux-doré très-foncé , ftrite 
circulairement de fauve plus tendre. 
& brunarre à l'extrémité. : 


Le Cornet rouillé fascié, à clavicule 


d'un roussâtre tendre , rachetée de 
fauve, à robe fauve-orangé très 
foncé, plus brun à l'extrémité, à 
cordelertes granulées ,avec une large 
fascie blanche, ou blanchâtre fur le: 
milieu du premier orbe. 


Le Cornet rouillé ponctué , à clavieule 


B'AMECON C'HMPROMLOICITE. 


467 


r. 


plus faillante, roussâtre, rachetée 
de brun, à robe qui fe partage en 
cinq larges fascies , dont deux blan- 
châtres alternes avec deux d’un bel 
orangé très-foncé, la cinquieme 
brune occupe l'extrémité : trois cor- 
dons ponctués de fauve fe voyent fur 
la premiere des bandes blanches , 
& deux fur la feconde. On voit aussi 
trois lignes ponctuées fur la pre- 
miere des zônes orangées, & quatre 
fur la feconde : rare. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, VI. partie, 


Pl XV, fig. 2, pag. 27. 
ESPECE LXIL 


Le Fileur d'or, Cornet rare, à clavi- 
cule courte , blanchaâtre , tacherée 
de brun, à robe blanchâtre, veince 
& flambée dans deux zônes d’orangé 
vif, & traversée circulairement par 
un grand nombre de lignes fines, 
tremblotées, d’un beau fauve-orangé 
fonce arche rieuss us K 

La Volute rôtie, de mème forme, à 
pas des orbes blancs, tachetés de 
canelle-rougeâtre, à robe blanche, 
marbrée comme en deux zônes, de 
brun nué de bleuatre. Seba , Thes. 
207 0 IIS UT Ab EX LV IIS Je 


Page 135. 
ES PE CE L'X IT. 
Le Veau panaché , à clavicule faillante, 


marbrée de fauve-orangé, furun fond 
blanc, à robe panachée de fauve-roux 


très-foncé , nué de fauve-tendre, 
& laissant des taches blanches du 
fond , à cordelettes granuleuses dans 
la partie inférieure du premier orbe: 
Cornet peu commun, planc, XV. R 

Le Veau grenu , à robe blanche , nuée 
& marbrée par larges flammes de 
fauve-doré très-vif, & à grand 
nombre de cordeleties circulaires , 
granuleuses fur le premier orbe : 
rare. 

Le Veau lisse, à clavicule blanchâtre ; 
rachetée de fauve & de noirître, à 
robe fafran, ftriée circulairement , 
avec une bandelette circulaire blan- 
che vers le milieu du premier orbe, 
Guaër, Ind, Test. Conchyl. tab, xx, 
lice, c. 


EXSIPÉECIE DL XIV 


Le Croisé vert, petit Cornet à clavi- 
cule blanche, tachée d'olivâtre, à 
robe blanche, bariolée & nuée d’un 
très-beau jaune-orangé , & traversée 
par des flammes longitudinales d’un 
vert foncé : Cornet très-rare, planc. 
DEP N Et euet en elle ne PRET 

Le Croisé à bandes, fond blanc, à 
bandelettes tachetées & à bandes 
rousses, tachées ou flambées d’olive 
foncé , planche XV... . NE 

Le Croisé jaune, à deux larges zônes 
orangces , tachées d’olive-orisâtre , 
fur un fond blanc. 

Le Croisé pointillé, à fommet couleur 
de rose, à robe d'un blanc-prisârre ; 


Nanni) 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


EAr:C:0 N' CH EFOIL:0 G LE. 


4638 
| 
tache dans deux zônes de bleuâtre, 
CogquILLESs ; j : 
DE & à grand nombre de lignes circu- 
Corne laires ponctuces de blanc, & de 
ÉDRIqUESe quelques petits points marron: rare. 


ES P EC ENL CV. 


Cornets à clavicule lisse, assez élevée, 
à pas des orbes renflés, légerement 
creusés ; & dont Le corps est plus gros 
ou moins alongé. 


Le Marbre cervelas , à clavicule blan- 
che, à ligne finueuse & dentelée, 
rougeûtre fur les pas des orbes, & à 
robe blanche , compartie de traits 
& de marbrures en chaînettes rouges 
& jaunes, qui laissent des taches 
plus ou moins triangulaires & irré- 
gulieres du fond : rare , planche 
SPLITS AN RE EE PT 


ESPRCE IXVTI 


Le Cornet foudroyant, à robe blanche, 
flambée de lignes onduleuses & en 
zig-zags marron, interrompues fur 
le milieu du premier orbe par une 
zône blanche du fond : très-rare , 
planche KP IR ae (Le 4 RE 

Le Cornet à zig-zags, fond blanc, à 
grand nombre de lignes longitndi- 
nales en zig-zags fauves ou orangé 
foncé : rare. Bonan. Recr, ment. & oc. 


class, III ; fig. 112$, a, pag. 128. 
EsPECE LXVILI 


Le Cornet à trous, fond blanc ou 
blanchâtre , veiné & flambé de 


marron foncé , à grosses cordelettes 
circulaires, & à fuites nombreuses 
de petits points concaves : extrème- 
ment rare, planche LXXIxX. , . M 


EsPECE LXVIIL 


La Peau de ferpent à deux bandes ; 
grand Cornet à clavicule élevée, à 
deux larges fascies d’un rouge-cra- 
moisi-brun, tachetées de blanc & de 
gris-bleuâtre , & à deux bandes 
blanches ponctuées en chevrons de 
la mème couleur , planche XVI. G 

La Peau de ferpent marquetcte, Cornet 
peu commun, à cordelettes circu- 
jaires bien prononcées, à robe blan- 
che nute de bleuâtre, veinée de 
marron-brun dans une espèce de 
zône fur le milieu du premier orbe, 
& dans le reste marbrée de la mème 
couleur, avec des lignes circulaires: 
plus foncées. Seba, Thes. tom. III, 
tab. XLIZ, fig. 10 & T1, pag. 127. 

La Peau de ferpent à trois bandes, à 
robe d’un blanc-srisâtre , fasciée 
dans trois zônes déchiquetées, de 
fauve nué de marron & ondé de 
bleuître , à taches blanches, oblon- 
gues & irrégulieres du fond, femées 
fans ordre : rare. 

La Peau de ferpent orangée , fond 
blanc, à deux larges fascies d’un 
fauve-orangé, d’où partent des am- 
mes de la mème couleur & poin- 
tillées de blanc. Regenfuss, Choix de 


coquillag. pl, IITs fig: 37, pag: XXV 


LP'ARNGON: CHA FOMOIGTE 469 


La Peau de ferpent panachée, à robe 
d’un blanc-bleuâtre , marbrée de 
flammes larges & déchiquetces fau- 
ves nuées de marron-brun, & à 
grand nombre de lignes circulaires 
formées de points ou petits chevrons 
bruns : rare. 

La Peau de ferpent chinée , à flammes 
& marbrures déchiquetées,brunâtres 
& roussatres, distribuées comme 
en deux bandes, fur un fond blan- 
chître. Seba , Thesaur. tom. LIT, 
tab/XLIFV, fig. 13 & 15, pag. 132. 

La Peau de ferpent bleue, à robe d’un 
gris-bleuätre , à veines plus vives 
de la mème couleur & comme fas- 
cice en trois zones de noirâtre ta- 
cheté de blanchâtre & de brun 
foncé. 

La Peau de ferpent irréguliere, fond 
blanc, dont les marbrures fauve- 
brun, déchiquetées & comme par 
nuages , laissent une espèce de zône 
du fond. Knorr, Délices des yeux 
& de Pesprit, VI. part. pl. I, fig. 4, 
pag: 6 & 3 

La Peau de ferpent marbrée, fond 
blanc &bleuâtre , marbrée & veinée 
de brun. Seba, Thes. tom, III, 
zab. XLII, fig. 21, pag. 128. 

La Peau de ferpent, à deux larges fas- 
cies d’un fauve-marron très-brun , 
Jaissant quelques vestiges de taches 
blanches du fond , & à deux zônes 
blanches finueuses & déchiquetées. 
Gualt,Ind,Test,Conc, tab. XX, lite. M, 


La Peau de ferpent verte, à robe blan- 


che nuée de bleuâtre foncé, à larges 
marbrures peu prononcées, & com- 
me par nuages, d'un vert-porreau 
peu foncé : rare. 


à deux zônes dechiquetées, marron, 
à quelques taches blanches & vei- 
nées de marron fur les bandes blan- 
ches du fond. Seba, Thes. tom. IUT, 
tab. XLVIII, fig. 34. 


ES PECE ME RIXE 


L'Amiral Chinois, grand Cornet à 


clavicule faillante , à robe flambée 
de fauve-orangé foncé, fur un fond 
gris-violâtre, ponctué circulairement 
de rouge-marron, & à trois zônes 
blanches chargées de plusieurs cot- 
dons de points marron-brun : rare, 
PTARERERTS ET NE tie lors ta 1e (Be 


L'Exiramiral Chinois , à robe d’un 


fave-orangé , nuce d’olivâtre & de 
marron, ponctuée par lignes circu- 
laires de blanc & de marron-rou- 
geâtre, & coupée par trois zônes 
blanches , également poncruées , 
mais chargées de plus d’un cordon 
de gros points, & à grandes taches 
irrégulieres blanches : Cornet très— 
rare, Seba, Thes. tom.IIT, rab. XLVI, 
fig. 20 & 21, pag. 134. 


Le Vice-amiral Chinois, à deux larges 
g 


fascies marron-cramoist, laissant 
des taches & des traits irréguliers 
blancs, avec quelques points bruns, 


RSC EECRE 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


La petite Peau de ferpent, fond blanc, . 


mme oo oo oo oo 


470 


LrA: "CO N'CTH ME POIL'O'G LE: 


& à deux bandes blanches chargées 
de deux cordons de points, Seba, 
ibid, fig. 122 6 23, pag. 134. 

Le Vice-amiral Chinois fambé , fond 
blanc , nué d’une broderie orangée 
dans deux bandes, dont celle du 
milieu ponctuée, & à deux très-larges 
fascies marron & orangé , dont la 
premiere laisse des taches ou flam- 
mes blanches du fond, veinéestrans- 
versalement de marron. Knorr, 

Délices des yeux & de l'esprit , 

WI. partie, pl. 1, fig. $, pag. 7. 


ES PIE CIE le UN 


L'Amiral, Cornet à clavicule élevée , 
taché de blanc par écailles, à points 
& lignes marron foncé , fur un fond 
fauve, & à trois bandes circulaires 
blanches chargées d’un réseau très- 
fin, fauve, & dont celle du milieu 
fe divise en deux parune bandelette 
ou cordon ponctué de marron: rare, 
LanChe VITAE PR Er Tr 

Le grand Amiral, différent du précé- 
dent par deux cordons ponctués fur 
Ja bande blanche à mailles fauves 
du milieu, ainsi que fur celle de 
l'extrémité inférieure, pl xw11. Î1 

L'Extramiral, mème fond qu’aux pré- 
cédens, mais à deux cordons ponc- 
tués , dont le premier plus large, 
fur la premiere des bandes blanches 

-à mailles fauves, ce qui la partage 
en trois : un feul cordon ponctué 
regne fur la bande du milieu & fur 


celle de lextrémité inférieure , 
MARCEL 2, 4e NON 

Le Contre-amiral, à un large cordon 
de la marbrure du fond fur la bande 
jaune fupérieure , ce qui la divise 
en deux : celles du milieu & de 
» LA ” LA 2 ER e LA 
l'extrémité inférieure font privées 


de cordon, planche XVII. . . . As 


Le Vice-amiral , ne differe de l’Amiral 
qu’en ce que la bande du milieu est 
fans bandelette ou cordon. Rumph. 
Thes. Cochl. tab. XxXXIF, lit. c. 

L'Amiral masqué ou à deux bandes ; 
ne differe des précédens qu’en ce 
qu'il n’a que deux bandes jaunes, 
l’une en haut, lautre en bas : tout 
l'espace intermédiaire est rayé &c 
tacheté de blanc & de marron fur 
un fond fauve : il est très-rare, 
Planche AVIS ele es Melelilt 

L'Amiral à cordons , est panaché à 
l'ordinaire de blanc & de marron, 
fur un fond fauve, mais dans une 
feule zône intermédiaire, au-dessus 
& au-dessous de laquelle est une 
large bande jaune, divisée par un 
cordon taché de blanc & de marron: 
variété des plus rares. 

L'Amiral grenu, ne differe de l’Amiral 
proprement dit, que par les corde- 
lettes circulaires grenues dont il est 
chargé, planche XVII. , . . . . 17 

Le Vice-amiral grenu , ne differe aussi 
du Vice-amiral , que par fes corde- 
lettes circulaires grenues, planche 
KIT) 5 IN A ONE 


L'AAGON.C H YL DOMRO G:L E: 475 
EE 


GENRE SECOND. 
CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX, 


DIVIiSÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES. 
Æ Sy? EICUT IEEE: 


Rouleaux à clavicule élevée ; & dont les pas des orbes font en doucine ou à peine 
concayes. 


Fe E Drap d'or ordinaire, fond blanc, fins & plus ferrés. Seba, ibid. fig, 15, 


fillonné circulairement & marbré 
d’un beau jaune-orangé vif, avec 
un grand nombre de lignes ondu- 
leuses & de traits d’un brun très- 
foncé , qui laissent beaucoup de 
taches , grandes & petites du fond, 
foit triangulaires, foit en forme 
d’écailles , planche xV11r1. . . . Bx 
Le Drap d’or fascié , variété du même, 
& qui n’en differe que par la dispo- 
sition plus réguliere , en deux ou 
trois zones, de fes marbrures d’un 
bel orangé foncé. Seba , Thssaur. 
tom. IIT, tab, XLVII, fig. +4, 
Page 136. 

Le Drap d’or rouge, plus efilé dans 
fa forme, à marbrures d’un très-vif 
orangé-rouge , disposées par zônes, 
far un fond blanc, nué légerement 
de couleur de chair & de bleu, rayé 
de brun très-foncé, avec des zônes 
intermédiaires de petites écailles 
rouges- bruns , moins foncées dans 
celle qui est près des pas du premier 
orbe , où les traits font aussi plus 


PAg+ 136. 


La Dentelle d’or, à clavicule large & 


courte, à pas des orbes plus con- 
caves , & à fond blanc, nué de vio- 
lätre en quelques endroits , marbré 
d’orangé , avec un grand nombre de 
traits fins & ferrés rouge-bruns, qui 
laissent de petites écailles du fond : 
rare. 


Le Drap d’or alongé , à tobe blanche ; 


marbrée, comme en deux zônes, 
d'orangé , & chargée d’un grand 
nombre de traits marron, qui lais- 
sent de très-petites écailles blanches 
du fond, planche xvV111. . . . B3 


Le Drap d'or alongé brun, à robe 


femée de grandes & de perires 
écailles blanches du fond , formées: 
par des traits marron-brun, & mar: 
brée en quelques endroits de bleui- 
tre & de marron : peu commun. 
Seba, Thes. tom. IIT, rab, XLISI 
fig. &, pag. 179 8 130. 


Le Drap d'or rayé, à fond blanc, rmué 


comme par flammes, de jaunâtre , 


a —— | 
CoquiLres 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


472 L'A. CON CHMÆBONRLOG FE: 


CSI SPORE 

in & à lignes longitudinales onduleuses fond blanc veiné de bleu, taché dans 
DE ME ou en zig-zags marron très-foncé : deux ou trois zônes d’orangé-brun, 
Cornets Rouleau peu commun , planche avec un grand nombre de traits d’un 

RE = pyrr. . 2. . CBI brun-noirâtre foncé, qui laissent 


ou Rouleaux. 


Le Drap d’or Gélinotte, dont le fond 
de la robe est nué de blanchatre, 
de rougeître, de roussâtre, & rayé 
de marron par lignes longitudinales 
onduleuses , qui produisent comme 
des bandes circulaires en chaînettes: 
rare. 

Le Drap d'or à zônes interrompues, 
fond blanc, nué par petites taches 
de bleuâtre, à grand nombre de 
traits brun foncé, laissant de grandes 
& de petites écailles blanches du 
fond, & à deux ou trois zones de 
marbrures interrompues orangé- 
fauve, rayces circulairement & par 
ondes de marron. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, IL. partie, 
Pl VIII, fig. 3, pag, 21 & 22. 

Le Drap d’or bleu, de forme plus 
renflée , à robe blanche nuée & fou- 
vent teinte en entier de bleu très- 
foncé, avec des marbrures marron, 
& un grand nombre de traits noirs 
qui laissent des écailles du fond, 
planche KVM nat ht A 

Le Drap d'or bleu tacheté, à robe 

blanche , moins teinte de bleu que 

dans le précédent, tachetée d’oran- 
gé , avec un grand nombre de traits 
fins, en zig-zags, marron & bruns 
rès-foncés. 


Le Drap d'or à Jarges mailles, fur un 


de larges écailles triangulaires du 
fond. Seba, Thesaur. tom. II, 
tab. XLIII, fig. 11 & 12, pag. 130. 


Le Drap d'or ventru, fond blanc, fans 


aucune nuance de bleu, à traits 
marron-rougeâtre , & comme fascié 
d'orangé, planche Xy111. . . . Bs 


Le Drap d'or couleur de rose, petit 


Rouleau des plus rares, dont la robe 
blanche , nuée de couleur de rose , 
est marbrée , comme en deux zônes, 
d’orangé, à gros traits marron fon- 
cé, &àzig-zags très-fins de la mème 
couleur, planche XV111. . . . . B8 


Le Drap d’or à filets, rare & grand 


Rouleau blanc, à traits bruns très- 
foncés, qui laissent de larges écailles 
triangulaires du fond, avec quelques 
petites taches ou marbrures brunes: 
il est très-délicatement pointillé de 
blanc & de brun. 


Le Drap d’or brun, petit Rouleau, 


fond blanc, nuë de gris-de-lin, à 
larges marbrures d’un violet-brun 
foncé , & à petites taches nombreu- 
ses de la même couleur, ainsi que 
Jes traits, qui laissent des taches à 
peu près triangulaires du fond : aussi 
très-rare. 


Le Drap d'or Amiral, à deux larges 


zônes fauves, nuées d’orangé, de 
bleu , d'olivâtre , & ponctuées 
circulairement 


PAC O'N C'H LPO O'CITE. 


circulairement de blanc & de mar- 
ron ; le reste de fa robe est à zig- 
zags marron, fur un fond blanc nué 
de violet & de bleu : Rouleau très- 
rares planche) XVIII MN B7 


FÉISILIEIC EN LT: 


Le Drap d'or Francolin, très-renflé 
dans fa forme, à clavicule moins 
élevée, à robe blanche, marbrée 
ou tachée d’orangé, avec un grand 
nombre de traits en zig-zags d’un 
brun-noirâtre : rare. 

Le Drap d’or violet, aussi de forme 
renflée , à robe fasciée de blanc nué 
de bleuâtre & de violet, marbrée 
par zônes d’orangé-brun , avec des 
traits bruns de la plus grande finesse, 
qui laissent de petits zig-zags ou 
des écailles du fond : très-rare, 
Pianthe EVENEMENTS TENPE 2 
Le même, à réseau plus grossier, for- 
mé par des lignes ou traits marron- 
brun , qui laissent des écailles trian- 
gulaires , blanches du fond, & mar- 
bré, fouvent par zdnes très -dis- 
tinctes , de jaune-orangé, nué lége- 
rement de bleuâtre & de violâtre : 
non moins rare. 

Le petit Drap d’or violet, de forme 
effilée, à trois zones d’un réseau 
fin, formé de traits bruns, fur un 
fond bleu nué de violitre & de 
blanchâtre ; le reste est orangé- 
brun, rayé plus grossierement de 
marron-brun : rare, Seba, Thes. 


Tome IL. 


473 


com. LIT, tab. XLVIII, fig. 9 & 10, 
pag. 1338. 


ES P'EIC EI 


Le Drap d'or de fa Chine, gros Rou- 


leau , à clavicule peu élevée, fond 
blanc, marbré dans deux larges zônes 
d'orangé foncé, & à grand nombre 
de traits de la même couleur, qui 
laissent des écailles plus où moins 
grandes du fond , planc. xv111. C2 


Le mème, à grandes écailles triangu- 


laires & irrégulieres du fond, qui 
est d’un beau blanc, formées par 
des traits fauve foncé, avec quelques 
marbrures d’un fauve-orangé , dis- 
posées par zônes tachetées & poin- 
tillées : rare. 


Le Drap d'or de la Chine grenu, à 
+ 
a 


robe blanche , marbrée d’orangé, 
traits nombreux de la mème cou- 
leur, qui laissent de grandes & de 
petites écailles du fond, & à lignes 
circulaires chargées de petits grains : 
rare. Knorr, Délices des yeux & de 
l'esprit, IL. partie, pl. 1, fig. 2, 
pag. 8. 


La Caillouteuse orangée , Rouleau 


très-rare , dont le fond blanc offre 
quelques marbrures d'un fauve-doré 
foncé, & des traits nombreux de la 
même couleur , qui laissent des 
écailles grandes & petites du fond. 


Le Poudingue ou la Caïllouteuse, à 


robe marbrée fur un fond blanc, 
d’un réseau cramoisi-brun très-foncé, 


Oopo 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


474 LA -CONCHMOIOEOGIE 


qui laisse des taches nombreuses & 
inégales du fond , la plupart alongées 
ou en forme d’écailles : coquillerare, 
planche XVIII. . . . . «+ « + C4 

Le Poudingue ventru, femblable au 
précédent par fa robe , mais de forme 
plus renflée. 

Le Poudingue marron, petit Rouleau 
à quelques marbrures & à grand 
nombre de traits marron-rougeûtre, 
qui laissent des écailles blanches 
triangulaires du fond. 

Le mème, à réseau plus grossier, mais 
efilé dans fa forme; fes lignes lon- 
gitudinales & irrégulieres, marron 
foncé, s'unissent quelquefois entre 
elles : très-rare. 

Le Poudingue violet, dont la robe 
blanche , nuée de bleu & de violet 
peu foncés , offre deux zônes de 
larges marbrures d’un orangé -ca- 
nelle-rougeâtre, & un grand nombre 
de traits fins de la mème couleur : 
rare. 

Le Poudingue noir, à robe blanche, 
nuée de couleur de chair foncé, 
veinée de bl:uâtre, & marbrée, 
fur-tout dans deux zônes , d’un ré- 
seau cramoisi-brun très-foncé , qui 
laisse un grand nombre de petites 
écaill:s du fond , tiquetces de cou- 
leur de chair : rare. Lisr, Hist, Conc. 
tab. 790, fig. 43. 

Le Poudingue pyramidal , à clavicule 
très-élevée, à robe blanche, fasciée 
dans deux zones de marron-cramoisi, 


femé de points blancs, & marbrée 
dans le reste de gros traits marron- 
brun, qui laissent des taches nom- 
breuses en forme d’écailles du fond : 
très-rare. 


ENSIPE CIE CIIVE 


Rouleaux à clavicule fort élevée, quet- 


quefois très-courte, mais dont le 
corps de la coquille est toujours fore 
alongé. 


Le Drap d’or pyramidal, à clavicule 


très - prolongée, & à fond blanc , 
comparti de marbrures & de traits 
fins en zig-zags d’un fuperbe orangé 
tendre , qui laissent de grandes ta- 
ches du fond : Rouleau de la plus 
grande rareté, planche XVIII. Cx 


ÉVSPE CE LV: 


Le Drap d’or orangé, ou le Drap: 


orangé, à clavicule moins fallante, 
& à fond blanc ,, matbré de taches 
& de traits d’un bel orangé foncé , 
qui laissent des mailles plus où 
moins grandes du fond, planche 
VOIS MN M DE EN 


Le Drap orangé-citron, à marbrures 


& chaînertes citron foncé fur un: 


fond blanc. 


Le Drap orangé rayé, à fillons circu- 


laires mieux prononcés, à larges 

marbrures longitudinales d’un fauve- 

orangé, rayces de lignes plus fon- 
1 \ L} La 

cées, & à traits de la mème couleur. 

qui laissent des taches blanches plus 


EAAEON C'H'YPLPOEO'GPE. 


279 


ou moins grandes du fond, planche 
1 
RPTLE PR ee Pres ste ete C6) 


Le Drap orangé couleur de rose, à | 


fond blanc, nué de couleur de chair, 
marbré par larges bandes longitudi- 
nales, en zig-zags, de fauve-orangé- 
rougeitre , avec des traits fins de la 
même couleur & des bandes plus 
étroites , aussi longitudinales & en 
zig-zags du fond : Rouleau rare. 
Le petit Drap orangé, plus effilé dans 
fa forme , à fillons circulaires bien 
prononcés , à larges marbrures &c à 
traits d’un bel orangé, qui laissent 
des écailles blanches grandes & pe- 
tites du fond : peu commun. Lise. 
Hist. Conchyl tab. 744, fig. 34. 


Le petit Drap orangé grenu, de mème 
forme, mais avec un grand nombre 
de cordelettes circulaires grenues , 
à robe orangé ou fauve-roux, comme 
rayée longitudinalement de fauve 
plus foncé, & femée de taches blan- 
ches du fond , laissées par des traits 
fauves triangulaires : rare. 

Le Drap orangé à réseau, ou le vrai 
Drap orangé de la Chine, Rouleau 
rare , à ftries fines circulaires, efilé 
dans fa forme, à robe marbrée par 
larges flammes longitudinales d’o- 
rangé foncé, rayées de lignes aussi 
longitudinales marron, & à flammes 
blanches, plus étroites du fond, 
fur lesquelles s'étend un réseau à 
mailles fines, triangulaires, fauve- 
marion, Knorr, Délices des yeux 


& de l’esprit, V. partie, pl. XI, fig. $, 
pag. 20. 

Le Drap jonquille , moins effilé dans 
fa forme , à ftries fines circulaires , 
& à robe d’un orangé-jonquille , 
femée de grandes & de petites 
écailles blanches du fond : également 
rare. 

La Brunette rousse, aussi de forme 
effilée , fillonnée circulairement, & 
marbrée fur un fond blanc, de larges 
taches d’un fauve très-brun, avec 
des traits de la mème couleur , qui 
laissent des écailles grandes & pe- 
ütes du fond. Seba, Thes, rom. LIL, 
tab, XLVII, fig. 11, pag. 135. 

La Brunette, de mème forme, fond 
Blanc , à marbrures & trai:s d’un 
brun foncé tirant fur le cramoisi, 
qui laissent des points & des taches 
grandes & petites du fond, planche 
RATE ee Tele QUO 

La Brunette à bandes, marbrte par 
larges bandes longitudinales & on- 
duleuses de brun foncé, femé de 
points blancs , & à réseau de la 
même couleur , laissant des écailles 
entre des bandes blanches grandes 
& petites du fond : peu commune, 
Knorr, Délices des yeux & de lesprir, 
II. partie, pl.v, fig. 3, pag. 16. 

La Brunette chauve-fouris, à test plus 
épais, fillonné circulairement, & à 
robe d’un beau blanc, femée de 
quelques grandes taches d’un brun 
de café-brülé très-foncé , non 


Oooij 


tt de LE) 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
7; = 
cylindriques 
où Rouleauxs 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
eu Rouleaux, 


7 6 L'A: (C:O N'C'HMEDOMLIO'G IE 


{ 


ponctuces de blanc, avec quelques 
traits en zig-zags de la mème cou- 


leur : rare. 


La Brunette renflée, beaucoup moins 


alongée que les précédentes , & 
marbrée fur un fond blanc, de taches 
d’un brun-roux très-foncée, & de 
traits de la même couleur, qui lais- 
sent des taches nombreuses du fond, 
la plupart triangulaires ou cordi- 
formes : peu commune. Seba, Thes. 
tom. IIT, £ab. XLVII, fig. 10, 


Pag: 155: 


La Brunette pyramidale, à clavicule 


élevée, plus large & moins arrondie 
fur les pas du premier orbe, à robe 
non ponctuée de blanc fur fes mar- 
brures brunes, & dont les zig-zags 
bruns laissent quelques grandes ta- 
ches blanches du fond : aussi rare. 
Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. x XV, 
lier. v & x, pour fa description. 


La Brunette perlée ou lOmaria, de 


forme effilée, & presque également 
large à fes deux extrémités, fond 
blanc , à traits & marbrures d’un 
rouge-brun foncé, qui laissent des 
points blancs par lignes circulaires, 
& un grand nombre de taches gran- 
des & petites du fond , planche 
PET MUST SN IN ENS 


L'Omaria orangé , fond blanc, marbré 


& veiné par ondes d’un fauve-orangé, 
qui laissent des points blancs par 
lignes circulaires , & des écailles 
nombreuses, grandes & petites du 


fond : rare. Sebe, Thes. tom. IUT, 
tab, XLIII, fig. 6, pag. 129. 


L'Omaria renflé vers Le haut du pre- 


mier orbe, à marbrures orangé fon- 
cé, très-finement pointillées de 
blanc par lignes circulaires, & du 
reste femblable au précédent. Seba; 
ibid. tab. XLIII, fig. 3, pag. 129. 


La Brunette araignée , à clavicule 


courte , à pas des orbes faillans, & à 
robe violette, couverte de taches 
en forme d’araignée , d’un roux- 
brun : très-rare. Regenfuss, Choix 
de coquillages , &c. pl. X11, fig. GS ; 
pag. LXXXIII @ LXXXIV. 


EStPE CE (VE, 


Le Poinçon , très-effilé dans fa forme ; 


à clavicule mince fort élevée, à robe 
blanche ftriée circulairement, avec 
des flammes longitudinales , irré- 
gulieres orangé-brun, mais privée 
des mailles ou écailles qu’on observe 
dans les Draps orangés: Rouleau des 
plus rares. 


Le Poinçon ventru, vers le haut du 


premier orbe, & dont le fond bianc 
est rayé de flammes onduleuses 
rouges : rare. 


ES BA GEMWNITT 


Le Drap d'or piqueté de la Chine; 


de forme efhlée, à grosses & fines 
cordelettes circulatres, ponctuées de 
rouge-brun, & marbré de fauve- 
orangé fur un fond blanc, planche 
LPAITS ee 248 SAN EUSORES 


ÉPAMNEIO:N CHAN LTFOMOGPE. 


Æ7I7 


Le Drap d’or piqueté bleu , de mème 
forme , à cordelettes circulaires 
ponctuées de brun foncé, & à quel- 
ques traits de la mème couleur, fur 
un fond bianc, marbré de violätre 
& de bleu foncé : rare. 

Le Drap d'or piqueté, blanc , aussi de 
même forme, à cannelures circu- 
laires ponctuces de marron - brun 
fur un fond blanc, dépourvu de 
marbrures orangées. Lise. Hist. Conc. 
tab. 744, fig. 35. 

Le Drap d'or piqueté granuleux, à 
cordelettes circulaires grenues, & 
ponctuées de jaune-roux foncé fur 
un fond blanc, planche xv111. E4 

Le mème, marbré d’olivatre & de 
fauve-brun fur un fond blanc. 
Knorr, Délices des yeux & de esprit, 
III. partie, pl. XIX, fig. 4, pag. 40. 

Le Drap d’or piqueté lisse, à trois 
zônes blanches , & à deux larges 
fascies d’un jaune-roux ; le tout 
chargé de plusieurs fuites circulaires 
de points rougeâtre fonc, planche 
DA T0 ES RNCS ES TR FEES UE 

Le faux Drap d’or piqueté cannelé, à 
robe blanche, tachée par flammes 
longitudinales d’orangé-brun, planc. 
RDS ENT TE etc Dretie CET 

Le faux Drap d’or piqueté pyramidal, 
à clavicule fort élevée , à cordelettes 
circulaires grenues, & à robe blan- 
che tachetée par zônes de canelle- 

, rougedtre & d’orangé-brun : coquille 
are, 


A robe cannelce circulairement & lé- 
gerement granulée , blanc-de-lait, 
fans mélange d'autre couleur, & 
privée des lignes ponctuées qu'on 
observe aux précédens : aussi rare. 
Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXII1, 
litt, E-E. 


ÉRS PIE CHER NOIRE 


Le Bâtonnet, Rouleau de forme étroite 
& fort alongée , à test épais, dont 
les cordelettes circulaires font très 
fines fur les pas des orbes, à trois 
bandes circulaires & à flammes lon- 
gitudinales d’un brun de café-brüle, 
fur un fond blanc : très-rare. 

Le Bâtonnet court, moins alongé dans 
fa forme , à cordelettes circulaires 
plus fines, & à deux zônes croisées 
obliquement par plusieurs bandes 
longitudinales café-au-lait foncé ; 
fur un fond blanc-violâtre : rare. 

Le petit Bitonnet, à clavicule faillante 
& néanmoins obtuse , tachée de 
fauve fur un fond blanc , avec trois 
zones de grandes taches & des flam- 
mes d’un fauve-roux très-foncé fus 
le premier orbe : rare. 


EVS PE IC ENTXE 


Rouleaux à clavicule courte, plus renflée 
dans fes orbes, & dont le premier, 
quoigu’effilé, l’est moins que dans 
les coquilles précédentes. . 

Le Gland fauve , à clavicule arrondie ; 
tachce fur les pas des orbes de blanc 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


RS 


FA VNEON CHAMPOLOGTE 


478 
A \ LA 
E Got & de bleuâtre , à robe chargée de 
De MES ftries circulaires fines & ferrées, 
Correre d'un beau fauve-roux, avec une 
cylindriques zône de taches blanches & bleues 


eu Rouleaux. Fe : 
fur le milieu du premier orbe : rare, 


planche AVIS NAN G 

Le Gland marbré, à cordelettes cireu- 
laires grenues, à robe fasciée & 
flambée de feuille-morte foncé, fur 
un fond blanc-bleuâtre nué de vio- 
lâtre : très-rare. 

Le Gland violet, non moins rare, à 
cordelertes circulaires grenues, plus 
fines que celles du précédent, à robe 
d'un beau violet, qui même est 
très-vif dans la direction des cruës, 
& à deux zônes, l’une café-au-lait 
foncé, vers le milieu du premier 
orbe, l’autre à taches blanchîtres, 
un peu au-dessous. 

Le Gland blanc , à cordelettes circu- 
laires fines & grenues, & à robe 
d’un beau blanc , fans aucune teinte 
de violet, mais nuée, comme en 
deux larges zônes , de roussitre. 

Le Gland cendré , à cordeletres circu- 
laires grenues, à pas des orbes 
blancs , tachetés de roux, & à robe 
d’un cendré-jaunâtre , avec une zône 
blanche finueuse fur le milieu du 
premier orbe. Seba, Thes, tom, IT, 
tab. LIII, litt. z, pag. 149. 


ÉSPECELX 


L'Amiral d'Angleterre , à clavicule 
élevée, dont les pas femblent fe 


furmonter l’un l’autre, à cordelettes 
circulaires féparées les unes des au- 
tres par deux ftries fines, ponctuées 
de marron, à robe couleur de rose 
& cerise vif, veinée, comme en 
deux zônes, de canelle foncé, nué 
d'orangé : Rouleau peu commun. 


L’Amiral d'Angleterre à gros points, 
à pas des orbes tachetés de marron- 
brun, à robe couleur de rose, nuce 
de cerise vif, & flambée , fur-rout 
en une zône , de marron , planche 
Ed htnhoil sta LAS IEEE: 

L’Amiral d'Angleterre fans points, 
mais à cordelettes circulaires plus 
grosses , onduleuses & comme ra- 
boteuses , à robe blanche , nuée de 
couleur de rose & de cramoisi, 
PIÉNCILE EE eielela es clole ÉRTE 

Le faux Amiral d'Angleterre , à très- 
grosses cordelettes circulaires , à 
robe couleur de chair, ou rose, ou 
cerise foncé , avec une zône blanche 
fouvent précédée d’une autre de 
taches marron : peu commun. Lisr. 
Hise. Conchyl. tab. 760, fig. s. Knorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
III. partie, pl. V1, fig. $, pag. 17 
& 18. 

Le Bout de chandelle, à cordelettes 
circulaires , peu onduleuses, mais 
larges & aplaties vers le bas de la 
coquille , & à robe purement blan- 
che : il est rare, planche xv. . G3 

Le petit Bout de chandelle, à clavicule 
aplatie, à robe blanche & à grosses 


EE 


LA&CO N'CHEXLHOLO GIE. 


479 


CREER ER ue SE TE 


cordelettes cittulaires. ZLisr. Hist. 
ConchyL. tab. 768, fig. 17, a. 

Le Jaïer, à pas des orbes festonnés, 
& comme à quelques plis longitu- 
dinaux , à clavicule rachetée de 
rouge-fanguin , & à cordelertes cir- 
culaires, dont les interstices for- 
ment des liserés noirs : rare. Bonan. 
Recr. ment. & oc. class. III, fig. 362, 
Page 165$. 


PIS PAC EEE 


Le faux Amiral d'Orange à bandes, 
à cordelettes circulaires bien pro- 
noncées, assez disrantes entre elles, 
à clavicule violâtre , ainsi que l’ex- 
trémité opposée, & à robe blanche, 
fasciée dans deux zônes de roux ou 
d’olivâtre : coquille rare, planche 
DVI T RE SRE REC 

Le faux Amiral d'Orange fans bandes, 
ne difere du précédent qu'en ce que 
fa robe est entierement blanche. 

Le faux Amiral d'Orange couleur de 
chair , aussi fans bandes, mais à robe 
d'un blanc-purpurin. Gualt. Ind. 
Testar. Conchyl. tab. XXV, lire. M. 


ES PE CE IX I 


Rouleaux dont la clavicule est à peu 
près femblable à celle des précédens, 
mais différente par [es pas concaves , 
bordés d’un talus tranchant ou ar- 
rondi. 


L’Amiral d'Orange Américain , à pas 
des ozbes peu concaves . à robe 
2 


couleur de rose, fasciée dans deux 
larges zônes , de cerise vif s.16e à 
cordelettes circulaires tachetées de 
marron-brun : il est rare & vient 
de Surinam. Valent. Amb. Univaly. 
La plus petite des trois figures du 


n°: 109, 


L'Amiral d'Orange oriental, à pas des 


orbes plus concaves , à robe blanche 
fasciée dans deux ou trois zônes de 
rose & de jaunâtre, & à cordelertes 
circulaires nombreuses & inégales, 
tachettes de brun : rare, planche 


XVII MR Etre RARE 


L'Amiral d'Orange pointillé, à robe 


blanche & couleur de chair, fascite 
& de 
couleur de rose , à cordelettes cir- 


dans deux zônes d’aurore 


culaires plus ferrées , femées de 
quelques points fauve-brun, fouvent 
mal formés & très-distans entre eux; 
d’autres fuites de taches plus grosses 
s’y font aussi remarquer : également 
rare. Walenr. Amb. Univ. La plus 


grande des trois figures du n°. 100. 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


I. partie, pl. VHII, fig. 3, pag. 20. 


L’Amiral d'Orange lisse, ou dont les 


cordelettes circulaires ne font fen- 
sibles que vers le bas de la coquille, 
à robe blanche & couleur de chair, 
fasciée dans.trois zônès de rose-jau- 
râtre, moins foncé dans la fupé- 
rieure, à cordons circulaires blancs, 
dont les taches marron- brun. font 
assez distantes entre elles :très-rare. 


2 à. à 
CoquiLLiss 


DE MER. 


Coriiets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


TRES TES LE EI LIRE TER e ee. 
480 LA CONCHYEROLOGIE 
———— 
Valent. ibid. La moyenne figure des caves, à robe blanche & couleur 


COUILLES 

DEEE trois du n°. 100. de chair, marbrée par flammes de 
Cornets fauve, & rayée trinsversalement 
nl Ques ESPECE XIITC ee Ÿ 

q de lignes brunes fu: les flammes 


ou Rouleaux. : L 
L’'Amiral d'Hollande, de forme étroite 


& fort alongée, à pas des orbes lé- 


feulement, planche x1x. . . .. N 
L'Écorchée noire, à cruës très - pro- 


gerement concaves, & à cordelettes 
circulaires dans la moitié inférieure 
du premier orbe : tout le reste est 
lisse; à robe rose, tachée & ponc- 
tuée par lignes circulaires, de mar- 
ron, & marbrée fur les pas des orbes 
de la mème couleur : coquille très- 
rare. Walent. Amb, Univ. fig. 11. 


ES PAGE XII. 


L'Inscription Chinoise, Rouleau des 
plus rares, de forme étroite & fort 
alongée , à pas des orbes très-con- 
caves, veinés de marron, à robe 
blanche, dont les ftries circulaires 
font très-fines, fasciée comme en 
trois zônes de gris-de-lin & de 
roussatre , laissant , de mème qu'aux 
Amiraux , quelques taches blanches 
en forme d’écailles grandes & pe- 
üites du fond , avec un grand nom- 
bre de lignes circulaires , fines & 
ferrées, formées par des traits, des 
points & de petites taches marron- 
rougeâtre foncé , imitans des carac- 
teres chinois, 


ÉSPECE. XV, 


L'Écorchée brune, de forme alongée , 
mais renflée , à pas des orbes con- 


noncées, qui forment comme des 
côtes longitudinales, fond blanc 
nué de couleur de rose & de violet 
tendre, à marbrures irrégulieres & 
comme par flammes d’un cramoisi- 
noir foncé, ou d’un violet-brun, 
rayées de gris-violâtre & de bleuâtre: 
peu commune, Seba, Thes. tom. II, 
tab. XLII, fig. 7, pag. 127. 


L’Ecorchée fauve, fond blanc, avec 


des nuances foibles de couleur de 
chair & des marbrures rousses , 
rayées de lignes circulaires d’un 
fauve - canelle foncé. Seba, ibid. 
tab. XLII, fig. $ 6, pag. 127. 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IT. partie ; pl. XXI, fig. 1, pag. 41 
Éaa 


L’Écorchée blanche, tachetée & mar- 


brée irrégulierement , fur un fond 
blanc , de roux & de violàtre, & 
rayée circulairement de marron- 
brun. Seba, ibid, tab. XLVII, fig. 22 
Ê 23 , pag. 136. Knorr, ibid. 
III. partie, pl. XII, fig. s, pag, 29 
& 30. 


L'Écorchée brochée , fond blanc, nué 


de couleur de chair, à marbrures 
étroites , nombreuses & comme par 
flammes longitudinales oris-de-lin, 

rayées 


mme saeeestteessdantrarterentttenssrqeiereninetete amer cap tbt ani hotte ere nana ne nent nttnn 


LAC O'N C'HYL TOOL OIGT E. 


4381 


EE — — ————————————— 
————— 


rayées transVersalement de marron- 
canelle & de violitre foncé. Seba, 
ibid. tab. XLIIT, fig. 24 6 25, 
pag. 130. 

L'Écorchée- Araignée , fond blanc, à 
grandes taches d’un gris-roussâtre , 
rayées de rouge-brun, avec des 
veines ou taches déchiquetées de la 
mème couleur , que l'imagination 
compare à des araignées. Seba, 
ébid. tab, zIF. Sans numéro. Knorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
IIL. partie, pl. XXII, fig. 4, pag. 43. 
L'Écorchée orangée , de mème forme 
que les précédentes, mais avec une 
légere dépression circulaire fur le 
milieu du premier orbe, à robe 
fasciée & marbrée de rose & d’o- 
rangé foncé, fur un fond blanc , où 
fe voyent aussi plusieurs zônes de 
taches irrégulieres d’un canelle-brun 
foncé, fans aucunes lignes trans- 
versales : très-rare. 

La petite Écorchce orangée , fans dé- 
pression circulaire, à trois zônes 
orangé vif , nuc de lie-de-vin, qui 
laissent des taches blanches du fond, 
en forme de nuages ; les deux zônes 
intermédiaires offrent des veines en 
zig-zags d’un marron-brun-brüle : 
rare. 

La fausse Écorchée orangée, dont les 
taches marron ne fe montrent que 
fur la clavicule; fa robe blanche, 
fascice dans trois zônes de rose & 
d'orangé, offre quelquefois des ves- 


Tome IL. 


tiges de traits marron : peu com- 
mune. 


L'Écorchée arborisée, fond blanc, nué 


par ondes de gris-de-lin vif, tacheté 
& marbré d’un très-bel orangé fon- 
cé, avec des traits fins, longitudi- 
naux, courts & fouvent en zig-zags, 
d’un fauve-orangé : très-rare, 


FMSPVEIGE ENV 


Rouleaux à clavicule élevée, dont les 


pas des orbes , plus ou moins chargés 
de ftries, font aplatis ou légerement 
concayess 


Le Radix à bandes, à pas des orbes 


peu concaves , chargés de deux ftries 
circulaires, à clavicule blanche ta- 
chetée de marron & d'orangé, à 
deux iégeres dépressions fur le pre- 
mier orbe , lequel est renflé vers les 
pas de la fpirale, à robe blanche 
fillonnée circulairement, fasciée de 
jonquille & d’orangé foncé dans 
deux larges zônes, qui font de plus 
ponctuées par lignes circulaires d’o- 
rangé-fauve : très-rare. 


Le Radix panaché, à fommet couleur 


de rose, à pas des orbes tacherés 
d'olivâtre, à une feule dépression 
peu fensible fur le premier orbe, 
& à robe blanche fasciée de roux- 
tendre dans deux zônes, qui font 
elles-mèmes veinées dans une double 
bande circulaire d’orangé-fafran 
foncé : peu commun. 


Ppp 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauxe 


—— 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
eu Rouleaux. 


4382 


EsPECE XVII 


Les Châteaux en Espagne , Rouleau à 


bandes longitudinales, rousses & 
olive-brun, interrompues par deux 
zônes de la mème couleur, & à 
lignes circulaires fines & nombreu- 
ses , ponctuées de blanc & de brun, 
plante AVI ee." ET ENPI 


La Nébuleuse ou les Nuages , à robe 


blanche, matbrée par flammes ou 
comme par nuages longitudinaux , 
de brun-roussâtre & d’olivätre , & 
de plus cerclée d’un grand nombre 
de lignes fines, formées de crès- 
petits points d’un brun foncé, fou- 
vent alternes avec d’autres petits 
points gris ou blancs. Seba, Thes. 
com. IIT,tab. XLIV, fig.29,pag.132, 
& tab. XLVIII, fig. 44, pag. 139. 


La Nébuleuse ponctuée, à clavicule 


blanche rachetée de marron , à ex- 
trémité inférieure retroussée, à robe 
blanche fasciée comme en deux 
zônes de rougeître, avec quelques 
flammes ou traînées longitudinales 
d’un rouseûtre plus foncé , à lignes 
circulaires & nombreuses ponctuées 
de la mème couleur, dont quelques- 
unes à points plus fensibles. Knorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
V1. partie, pl. XVI, fig. 5, pag. 30. 


L'Orageuse , à robe d’un café-au-lait, 


peu rougeâtre & comme nuce de 
couleur plus foncée, à deux zônes 
de taches blanches irrégulieres , 


PE 


L A!°G'O N CHVWETeMO'GTE 


avec un grand nombre de lignes 
circulaires ponctuées de marron- 
rougeâtre & de blanc ou de gris: 
peu commune, 


La Pluvieuse , à flammèches ou trainces 


longitudinales marron, & à grand 
nombre de lignes très-finement 
ponctuées de brun, fur un fond 
blanc nué de roussitre. Lise. Hisr, 
Conchyl, tab. 755, fig. 7. 


La Nébuleuse à bandes, fond blanc, 


ponctué par lignes circulaires de 
brun, & à taches alongées brunes 
& olivâtres, distribuées dans deux 
zones , l’une vers le haut du pre- 
mier orbe , l’autre vers le bas : peu 
commune. Rumph. Thesaur. Cochl. 
tab. XXXII, litre. Q. 


La Nébuleuse tachetée, à trois rangs 


circulaires de taches fauves ou café- 
au-lait, & à lignes circulaires ponc- 
tuées de brun fur un fond blanc, 
Plante IL EN Le ty Àz 


La Nébuleuse à cordons , à robe blan- 


châtre , ornée de taches barlongues, 
peu finueuses , jaunâtres & orangé- 
brun, à grand nombre de menus 
filets longitudinaux & transversaux, 
formés de points fins, fouvent con- 
tigus, rougeâtres , avec une bande 
circulaire blanche fur le milieu du 
premier orbe, privée du réseau 
qu'on voit fur le reste de ce même 
orbe : rare. Seba, Thes. tom. LIT, 
tab, XLIV, fig. 12, page 131. 


La Ncbuleuse marron, à deux zônes 


rousses & olivâtres , l’une très-large 
près de la clavicule , l'autre étroite 
vers l'extrémité opposée, à grandes 
taches ou trainces d’un fauve-mar- 
ron-brun , presque imperceptible- 
ment ponctuées , fur un fond blanc. 
Seba, ibid, tab. LIr. Sans numéro. 


La Nuée d’or, à clavicule tachetée de 


brun-olivâtre , à robe non ponctuée, 
mais fasciée dans deux larges zônes 
de marbrures peu finueuses & pres- 
que contigués , d’un très-beau jaune- 
orangé foncé fur un fond blanc: 
très-rare. 

La Nuée d’or ponctuée, dont les mar- 
brures orangées laissent des taches 
blanches du fond , plus grandes & 
plus irrégulieres, à robe ponctuée 
par lignes circulaires , fines & très- 
ferrées , d’orangé-brun. Seba, Thes. 
tom. LIT , tab. LIr. Sans numéro. 


La Nébuleuse variée, à robe blanche 


ponctuée de brun en quelques en- 
droits, à grand nombre de veines 
& de flammes irrégulieres ou déchi- 
quetées orangé, nué de verdatre, 
de bleu & de marron : rare. Seba, 
ibid. tab. LIV. Sans numéro, mais 
au-dessus des figures 8 & 9. 


La Nébuleuse à flammes, à clavicule 


tachetée de marron, à robe privée 
de lignes ponctuées , maïs flambée 
longitudinalement de café-au-lait 
nué de fauve, fur un fond blanc. 

La Nébuleuse verte, presque imper- 
ceptiblement ponctuée de fauve, 


0 6 8 2 om 


MANWCO NC ALLO LOG TI E. 


433 


& fasciée dans deux zônes , de mar- 
brures orangées & vert-céladon , fur 
un fond blanc. Seba, Thes.rom. IT, 
tab, LIV. Sans numéro. 


La Nébuleuse blanche, à fommet cou- 


leur de rose, à quelques taches oli- 
vâtres fur les pas des orbes, & à 
robe entierement blanche , quelque- 
fois nuée très-léserement de rous- 
sâtre, mais non ponctuce. 


PSPE C EMEA TE 


La Tulipe, fond blanc nué de bleu ; 


marbrée par flammes ou taches on- 

dées , longitudinales, d’un vert-oli- 
> D 

A / Fr 

vâtre nue de fauve-marron, & cerclé 

de lignes de points bruns, planche 

ENTENDRE een 21e te date et IN 


La Tulipe orangée, dont le fond blanc, 


nué de violître ou de bleuâtre & de 
gris-de-lin, est fambé, fur-tout 
en deux zones, d'un roux-orangé 
foncé, avec un grand nombre de 
lignes circulaires ponctuées de mar- 
ron : rare. Seba, Thes. tom. III, 
tab. XLVIIT, fig. 31 6 36, pag. 138. 


La Tulipe bleue ou la Tulipe eilée , 


de forme plus étroite, fond blanc 
nué de bleu, marbré en zig-zags 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
D 
ou Rouleaux, 


& par flammes, fur-tout en deux . 


zônes , de bleu & d’un olive-gristre 
foncé , À gros points noirs & gris 
fur les marbrures, & très-finement 
L 
ponctuée de marron fur un fond 
blanc :très-rare. Seba,ihid. tab. XLIV, 
Pppij 
2 


D cp 5 = à 
CoOQuUILLES 


Dé MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


454 


Jg. 30, pag. 132, & tab. XLVIII, 
fig. 32 6 38, pag. 138. 


La Tulipe à bandes, de forme plus 


renflée , & à cruës longitudinales 
bien prononcées, à robe blanche, 
nuce de veines & de marbrures 
bleuâtres  violâtres & roussâtres, 
à deux larges zônes déchiquetées, 
d'un fauve-orangé , nué d’olivatre 
& de mordoré, rayéescirculairement 
de lignes noires, interrompues en 
quelques endroits; le reste de fa 
robe est ponctué de brun : rare. 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, 


MENT 


La Tulipe couleur de rose, de forme 


à peu près femblable, & à fond 
blanc, matbré d’orangé-rose, à li- 
gnes ponctuées de brun & de blanc, 
\ « ; A \ 
à quelques veines bleuâtres, & à 
deux larges zônes d’un rose-oransé, 
rayées circulairement de-brun : rare. 


La Tulipe à liserés, dont la robe est 


entierement d'un rose-orangé foncé, 
nué de gris-de-lin & de mordoré 
dans la direction des cruës, qui font 
\ Là \ 
très-prononcées , & à grand nombre 
de liserés circulaires marron-brun : 


très-fare. 


La Tulipe rouge, fond blanc, veiné 


de bleu, à clavicule tachetée de roux, 
à deux très. larges. zônes oranges, 
rayées circulairement de rouze fon- 
ct; la zône qui est près de la clavi- 
cule est coupée par quelques veines 
du fond : aussi très-rare.Sehas Thes. 


L Æ#"#"CONCEHY LMOPO'GTE 


tom, IIT, tab. XLIIF, fig. 31: 
pag. 130. 


La petite Tulipe, à fond blanc veiné 


de bleu, marbré d’olive-bleuâtre & 
quelquefois nué d’orangé, à grand 
nombre de lignes circulaires ponc- 
tuées de brun & de gris, planche 
DE Rate VONT PE EEE. 


La petite Tulipe blanche , à robe d’un 


très - beau blanc, veiné par ondes 
d’olivâtre & d’orangé très-finement 
ponctué , par lignes circulaires, de 
marron, Seba, Thesaur. rom. LIT, 
tab. LIV. Sans numéro. 


La Tulipe jaune, petit Rouleau maï- 


bré par zônes, & quelquefois par 
flammes longitudinales & finueuses 
fafran foncé, & à lignes ponctuces 
de rouge ou de marron, fur un fond 
blanc. Seba, ibid. tab, LIV, en donne 


plusieurs figures fans numéro. 


La Tulipe brune, à peu près de mème 


forme , à role d’un brun-roussatre, 
Fe »'?. e A 

fasciée dans trois zones de taches 
blanches , oblongues , longitudi- 
nales, & à lignes circulaires nom- 
breuses de points noirs. Bonan. 
Observ.. circa vivent. part. IT, feu 
Supplem. Recr.. ment. & oc. fig. :6, 


pag. 321 


La Tulipe fauve, à robe blanche , 


marbrée & flambée de fauve foncé, 
pointillée circulairement de blanc. 
mais fur les flammes feulement. 


Lis. Hist Conchyl. tab. 760, 


Fg:.6: 


0 om 


LAMGOIN C HMIUI OTLONGI E. 


48 3 


EsPrECE XIX. 


La Tempête, Rouleau dont le fond 
blanc, nué de violâtre en certains 
endroits , est couvert de marbrures 
d'un marron-rouge, qui laissent 
des taches irrégulieres & quelque- 
fois triangulaires du fond , planche 


RU  ANROENER RE SEE RS EEE AV NIET 


La Renoncule panachée , à robe d’un 
rouge-brun-cramoisi nué de vio- 
Jâtre, femée par ondes d’un grand 
nombre de taches grandes & perites, 
les unes blanches, les autres rou- 
geâtres & violâtres : rare. 

La Renoncule cannelte, à robe d’un 
blanc fale & roussirre, nuée & 
marbrée par flammes d’un canelle- 
rougeâtre, à cordelettes circulaires 
ponctuées de canelle & de blan- 
châtre : également rare. Seba, Thes. 
tom. [IT tab. KLIN SN IE. 36, 
PAZ F30. 

Le Papier de la Chine, à robe d’un 
rouge - fanouin nué de rougeâtre & 
de gris-de-lin, marbrée par bandes 
longitudinales , ondées & en zig- 
zags, de blanc. Seba, ibid. fig. 34, 
Page 130. 

Le Papier de la Chine flambé , à robe 
blanche ,. dont les flammes ondu- 
leuses & longitudinales font d’un 
brun peu rougeâtre nué de grisâtre , 
planche XV. nu ue. «Li 


Le Papier de la Chine bleu, à robe 
blanche , nuée & flambée de bleu- 


noirâtre, pointillée par lignes cir- 
culaires de bleuâtre ou de marron : 
peu commun. Seba, Thes. com. III, 
tab. XLVIII, fig. AS, pag. 139. 
Knorr, Délices des yeux & de l'espric, 
III. partie, pl. XVI, fig. 3, pag. 35. 

Le Papier de la Chine varié, à robe 
blanche nuée de bleuâtre & de vet- 
dâtre, marbrée, flambée & tachetée 
fouvent par bandes circulaires, de 
brun , de roussâtre , de noir & d'o- 
livâtre. Gualr. Ind. Testar. Conchyl, 
tab, XXV ,. dite. R. Seba, Thesaur. 
om DITS MOD ELITT JUPES 
Page 130 

Le Papier de la Chine bariolé , à robe: 
gris-de-lin foncé , bariolée & ondce 
longitudinalement d’un marron très- 
brun nué de lilas. Seba, ibid, fig.28,, 
pag: 130. 

Le Papier de la Chine brun, à robe 
d’un brun-roussâtre , avec quelques 
mmges gris-de-lin, 

Le Papier de la Chine violet, fond 
blanc nué de lilas, à imarbrures on 
flammèches verdatres & violätres ,. 
fouvent disposées par zones. Sesa, 
ibid..fig. z3 & 27, pag. 130. 

Le Papier de la Chine rouge, petit: 
Rouleau, dont la robe blanche, 
quelquefois nuée de lilas rendre, 
est à larges marbrures d’un rouge- 
fanguin foncé, & ponctuée circu-- 
lairement de lamème couleur. 

Le Papier de la Chine marron, à 
grandes taches déchiquetées marrom 


EEE EEE 


COQuILLES 
DE MER, 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


EDP CRC EN 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


486 


‘LA CONCHYLIGLOGIE 


foncé, fur un fond blanc. Valene. 
Amb, Univ. fig. 74. Knorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, II. partie, 
pl. I, fig. 6, pag. 9. 

Le Papier de la Chine effilé, à robe 
blanche nuée de bleu & de violet, 
marbrée longitudinalement de vert 
& de marron, à plusieurs cordons 
circulaires de taches blanches & 
noires vers l'extrémité inférieure du 
premier orbe : rare. Valenr. Amb, 


Univ. fig. 70. 


FS PIC ENS 


Le Velours Anglois ponctué, à clavi- 
cule élevée, à robe d'un bleu-vio- 
lâtre peu foncé , où fe distinguent 
quelques veines d’un fauve-canelle 
& un grand nombre de lignes mou- 
chetces de petits chevrons brisés de 
la mème couleur , avec deux zônes 
blanches ponctuées, l’une au milieu, 
l’autre vers le haut du premier orbe : 
Rouleau rare. 

Le Velours Anglois tacheté, à robe 
blanche , marbrée dans trois zônes 
de marron, tachetée par lignes cir- 
culaires de la mème couleur, ainsi 
que dans une bande circulaire bleuâ- 
tre vers le haut du premier orbe : 
vase, planche XV LIN 14,4 EG 

Le petit Velours Anglois, à robe d’un 
gris-noirâtre & bleuâtre, rayée par 
lignes circulaires de traits brun fon- 
cé, jaspée de blanc dans une zône 
vers le milieu du premier orbe, avec 


un liseré blanc fur les pas du mème 
orbe : Rouleau peu commun, ayant 
assez la forme de celui qu'on voit 
dans Lister, Hist. ConchyL. tab. 386, 


Jig- 37: 
ES RECIE Xe 


Le Chat ponctué, à robe blanche nuée 
de bleuître, marbrée de café-au-laic 
& ponctuée par lignes circulaires de 
la même couleur, planche x1x. M3 

Le Chat panaché, à robe blanche, 
quelquefois nuée de bleuâtre & 
marbrée de brun foncé , planche 
DR ds A es 1 EM NME 

Le Chat tigré, à robe nuée de gris & 
de violâtre, marbrée & veinée de 
brun-violitre ou de rouge-brun, & 
à cordelettes circulaires prononcées 
tachetées de blanc. 

Le Chat bleu, dont la robe blanche 
est nuce de bleu vif, marbrée de 
flammes brunes nuées de gris-de-lin, 
& très- finement pointillée de brun 
& de blanc. 

Le Chat à liserés, à robe blanche ; 
presque entierement couverte de 
marbtures brunes tirant fur le rous- 
sâtre, & dont les cordelettes for- 
ment fur ces marbrures des liserés 
d’un brun plus foncé : peu commun. 

Le Chat amarante, à robe blanche, 
nuée & marbrée de rouge-pourpre 
& d’un gris-de-lin fale, femée en 
quelques endroits de taches d’un 
très-beau blanc. 


Le Chat rouge à Brides , à robe d’un 
brun-rougeâtre foncé, cannelée cir- 
culairement, laissant deux zônes de 
taches irrégulieres & à peu près femi- 
lunaires, blanches : peu commun. 
Seba, Thes. tom. IIL, tab. LIV. Sans 
numéro. 

Le Chat roux, à cordelettes circulaires 
beaucoup plus fortes, & grossiere- 
ment boutonnées dans la moitié 
inférieure du premier orbe; à robe 
d’un fauve-roux foncé, & à clavi- 
cule tachée de la mème couleur, 
fur un fond blanc : coquille rare. 

Le mème, différent du précédent par 
une large zône panachée de gris & 
de blanc fur le milieu du premier 
orbe. 

Le Chat roux boutonné , femblable 
aux deux précédens , mais dont 
toutes les cordelettes font granu- 
leuses ou boutonnées : rare. 


FASIPÉE CECI 


Le Rouleau d’'Omar ou de Saint-Tho- 
mas , ponctué dans fept zônes & par 
lignes circulaires , de traits aurore 
fur un fond blanc; ces traits font 
transversaux dans la premiere, la 
troisieme , la cinquiéme & la fep- 
tieme zônes , & longitudinaux dans 
les zônes alternes : espèce rare, 
DIANCRE RP IRON : LE 

L’Inscription gothique , autre Rouleau 
rare , à robe blanche , nuée comme 
en deux zônes de gris-roussâtre , 


ÉAPOIONN C H'Y'E P'OE'O'G'E EF: 


437 


avec un grand nombre de lignes 
circulaires formées de traits & de 
points marron-fougeûtre, imitans 
des caracteres; fa clavicule élevée, 
est panachée de flammèches de la 
même couleur, planche LXXIX. L 


ÉRSPPIEIC EN XOXL LT 


Le Janus ou le faux Amadis, à robe 
d’un beau blanc , marbrée par flam- 
mes longitudinales, étroites & en 
zig-zags, de fauve & de marron- 
brun, disposées comme en trois 
zônes , avec deux cordons ponctués 
de la même couleur vers le milieu 
du premier orbe, planche xr11. O 

Le Janus à bandes, & dont les cruës 
bien prononcées forment des espèces 
de côtes longitudinales & ferrées ; 
fa robe blanche est fasciée dans trois 
zones de fauve-brun , avec des 
flammes longitudinales & ondées 
marron-brun. Seba, Thes. rom. LI, 
tab. XLVII , fig. 24, pag. 136. 

Le Janus orangé, fond blanc, fascié 
de fauve-orangé foncé dans trois 
zônes , dont celle du milieu est 
fouvent précédée d’un liseré; fes 
larges flammes , de la même cou- 
leur, ne coupent point les zônes 
comme dans le précédent : variété 
rare, 

Le Janus rayé , dont le fond blanc est 
rayé longitudinalement de lignes 
fines & léserement onduleuses mar- 
ron-brun , qui fouvent laissent une 


CRIME 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleau: 


4388 L'A:C O'NIGHYEMDOIE O\GTE 


ln er re suie » ©} 

Connie: bande non flambée vers le milien yeux & de l'esprit, IT. partie, pl. vit, 

EAN du premier orbe. fig. 4, pag. 22. 
Cornets Le Janus citron, à trois zônes citron || Le Spectre de Rumphius marbré, à 
Pres foncé, avec destaches &:marbrures trois zônes de taches déchiquetées, 
d'un fauve-orangé, disposées par fauve-roux, entremêlées de quel- 
flammes longitudinales onduleuses ques points de la mème couleur , 
& interrompues , fur un fond blanc. fur un fond blanc : Rouleau peu 
Le Janus blanc, de même forme que comte ETeE Fe 7 ni He 
les précédens, & qui n’en diffère Le Spectre de Rumphius à bandes, 
ou l’Amiral Adanson, fond blanc, 


que par fa robe entierement blanche. 
L » 
coupé par des marbrures d’un beau 


EG6r£ëCE X XIV. jaune doré, divisées en deux ou trois 


bandes, dont les deux fupérieures 
Rouleaux dont les pas des orbes font É P 


Le : font quelquefois partagées par une 
Jinement ftriés ou entierement lisses, Are PAPER 


: ; i ligne ponctuée : on compte vingt 
aplatis ou legerement convexes. 


fillons assez profonds & fort écartés 


Le Spectre de Rumphius à flammes, les uns des autres fur le premier 
ou dont le fond -blanc est flambée orbe. C'est le Mafan de M. Adanson, 
longitudinalement & par ondes d’o- Hist, nat, des coquillages du Sénégal, 
rangé foncé ; il est cannelé circu- pl 6, fig. 4, pag. 93 6 94. 


Jairement dans la moitié inférieure 


de fon premier orbe : Rouleau peu FSPEIGE SON 


] FA rIV . 
commun, planche XIV, ..., H2 || Le Taupin à bandes, orné, fur un fond 


Le Spectre de Rumphius tacheté, à blanc , de bandes longitudinales 
. A . . . 1 ‘ 1 e ! 

trois zônes informes de traits irré- fauves , déchiquetées dans un de 

guliers, fauves où marron foncé fur leurs bords, & à fillons fins très- 


un fond blanc, & à cannelures de 
la moitié inférieure du premier orbe 
mieux prononcées. Lisr. His. Conc. 
tab. 783, fig. 30. Seba, Thesaur. 
tom. IIT, tab. XLIII, fig. 26, 
pag. 130. 

Le mème, dont les fillons circulaires 
fins & rrès-distans entre eux, fe 
montrent dans toute la longueur du 
premier otbe. Kaorr, Délices des 


distans & bien fensibles dans la 
moitié inférieure de fon premier 
orbe : il est rare, planche XVI. C1 
Le Taupin à liserés , à robe blanche, 
presque entierement couverte de 
larges bandes longitudinales mar- 
ron, qui laissent entre elles des 
liserés étroits du fond; ces liserés, 
de mème que les bandes, font coupés 
par d'autres lignes blanches produiges 


par 


mo 


LA 'CONCHYLIOLOGIE. 


par les fillons circulaires qui regnent 
fur les deux tiers du premier orbe : 
rare. Valent. Amb. Univ. fig. 1. 

Le Taupin panaché, dont la robe grise, 
nuée de lilas & de bleuître, est 
mouchetce de fauve , avec trois zônes 
de larges marbrures irrégulieres de 
la même couleur , planche xv1. C2 

Le Taupin ponctué, à trois zônes d’un 
gris-violâtre, fur un fond blanc- 
grisâtre, orné de hachures & de 
plusieurs lignes circulaires de points 
très-fins, fauve - amarante : rare. 
Seba, Thes. tom. IIT, tab, LXI, 
Jig. 22, pag. 161. 

Le Taupin rayé, fond roussätre tendre, 
rayé transversalement de brunatre , 
à deux larges zônes fauves, qui en 
laissent une intermédiaire du fond, 
aussi ponctuée de fauve. Periv. 
Gazoph. nat. part. I, tab. 102, fig. 17. 


Le Taupin fascié, dont la robe blanche 
offre trois zônes canelle & d’un 
roux-vineux. Ÿalent. Amb. Univ. 
fig. 76. 

Le Taupin blanc, nuancé fégerement 
de couleur de corne dans la direction 
des cruës, & dont la clavicule est 
fauve-brun depuis la quatrieme fpire 
jusqu’à la pointe du fommet : très- 
rare. 

Le faux Taupin, plus volumineux que 
les précédens, à robe lisse, blan- 
châtre, avec quelques ondulations 
transversales roussâtres. Lise, Hisr, 


Conchyl. tab. 753, fig. 1. 
Tome IL. 


489 
ESPECE XXVL 


La Roussette, à robe cafe-au-lait foncé, 
ceinte d’un cordon blanc fur les pas 


CESR RÉERERACRES R 
COUILLES 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 


des orbes , & d’un autre plus large, 42 Rouleaux. 


blanchâtre, vers le milieu du pre- 
mier orbe : rare. 

La Roussette brülée, dont la robe èst 
entierement d’un fauve-marron très- 
brun , à l'exception de quelques 
veines longitudinales d’un fauve- 
tendre dans la direction des crués. 

La Roussette à bandes, à pas des orbes 
toussâtres , tachetés d’un fauve- 
rougeâtre tirant fur l’amarante , & 
bordés d’un cordon fafrané , à trois 
zônes d’un jaune-rougeitre, qui en 
laissent d’autres intermédiaires rous- 
sâtres, tachetées confusément de 
roux foncé : coquille rare. 

La Roussette tachetée, à robe d’un 
jaune-fafran, ornée de plusieurs 
cordons circulaires de taches à peu 
près carrées, d’un fauve-roux : non 
moins rare. Seba , Thes, tom. LIT, 
tab. XLIII, fig. 32, pag. 130. 

La Roussette à liserés, autre varieté 
des plus rares, dont la robe, d’un 
blanc mat, a des liserés circulaires 
fins & assez distans entre eux , d'un 
fauve-roux. Seba, ibid. fig. 33. 


FPSRPIE CELL EX VITE 


Le Tricot, Rouleau peu commun, 
dont le réseau brun , très-ferré, 
laisse un grand nombre de mailles 


ou taches barlongues , triangulaires 


Qqq 


490 L'A "C ON C'HVMATOHO!'G'IE 


DIN ou rondes, de couleur blanche ou beau blanc , à deux zônes rériculces 
ral légerement isabelle. Lise. Hise. Conc. fauve ou marron-brun , l’une vers 
Comers tab.789, fig. 42. Seba, Thes.tom.lIll, le haut, l’autre vers le bas du pre- 

cylindriques tab. XLVIII, fig. 42, pag. 139. mier orbe, avec deux cordons in- 


eu Rouleaux, NE 
termédiaires de la mème couleur : 


peu commun, planche XIV, . Gz 

Le Rouleau jaune à réseau, à deux 
zônes réticulées , canelle ou marron- 
brun, fur un fond blanc ou roux 
foncé, planche x1r. . . . « « G3 

Le Réseau double, à robe blanche, 
dont le réseau fauve foncé fe divise 
en deux larges zônes , avec deux au- 
tres plus étroites fur le milieu due 
premier orbe. Seba, Thes. tom. TT, 
tab. LIV. La coquille de l'angle droit 
fupérieur. 


HISPEICES EXO AMEN 


Le Tricot interrompu , Rouleau de 
mème forme, dont le réseau marron 
à mailles blanches , est comme in- 
terrompu dans la moitié inférieure 
du premier orbe, planche XIV. G1 


Le Tricot fondu, à robe roussâtre & 
comme fasciée dans deux zônes de 
roussâtre plus foncé, à grand nombre 
de traits fins d’un fauve-roux, qui 
laissent de petites taches blanchâtres 
du fond, & fouvent les effacent. 

Le Tricot à bandes, fascié dans trois 
zônes de fauve-roux foncé; les ban- 
des intermédiaires font d’un roux 
tendre , & ornées d’un réseau fauve 

Le faux Amiral de Guinée, à trois 
zônes roussâtres & à flammes étroi- 
tes, longitudinales & irrégulieres 
fauve-marron, fur un fond blanc- 


foncé. 

Le Tricot brodé, Rouleau des plus 
rares , à grand nombre de traits lon- 
gitudinaux fauve-roux , qui par leur 


réunion laissent de petites écailles 
ou taches blanches triangulaires du 
fond , lesquelles imitent le réseau 
de certains Draps d’or ou de la Toile 
d’araignée. 

Le Chorin de M. Adanson, tantôt 
à fond blanc, orné d’un réseau fin 
à fils jaunes , tantôt à fond vert ou 
olive , avec quelques marbrures 
blanches, & quelquefois à fond fauve 
traversé dans fon milieu d’une zône 
blanche , planche XIV. . . .. G4 
Le Rouleau blanc à réseau , à robe d’un 


grisâtre. Lise. His. Conc. tab. 782, 
Jig- 29. 


Le faux Amiral de Guinée à bandes, 


à robe nute de bleuâtre & de vio- 
lâtre fur un fond blanc, fasciée dans 
trois bandes de fauve-marron, & 
flambée en zig-zags longitudinaux 
de marron-brun très-foncé , planche 
ÉPAMAet a UNE 


Le faux Amiral de Guinée fans bandes 


à robe bleuâtre nuée de roussitre : 
ornée de larges marbrures & de traits 
marron-brun, avec une petite zone 


LG OINICIELYILIIOE © GIE. Aot 


blanche vers les deux tiers du pre- 
mier orbe. 

Le faux Amiral de Guinée ponctué, à 
robe bleu foncé , à deux zônes mar- 
ron clair, qui en laissent une inter- 

LE D / 
médiaire blanche , ponctuée de mar- 
ron, & à marbrures de la mème 
couleur fur le reste de fa robe. 

L’Amiral de Guinée, dont le fond de 
Ja robe est couleur de paille ou noi- 

A A 
sette , à deux zônes de flammes au- 
rore & marron : il est rare, planche 
SORT RP Teens ne Fit 

L'Amiral de Guinée tacheté, fond 
blanc, à deux bandes orangées ou 
citron , à flammes d’un marron-rou- 
geâtre, & à quelques taches de la 
même couleur répandues fur les 

A . 
zones du fond : non moins rare. 
Seba, Thes. rom. III, tab, XLIV, 


fig. 26, pag. 131. 
Es PECENX IX: 


Le Parchemin grillé, Rouleau des plus 
rares, ayant la forme du faux Amiral 
de Guinée, mais dont la robe d’un 
gris-brunâtre nué de roussätre, est 
guillochée ou gresillée comme du 


cuit rôti. 
ES P'EC EN ÈCX 


La Peau de rat, Rouleau peu commun, 
à test mince & renflé dans fa forme, 
à robe lie-de-vin nuée de roussâtre 
& de grisâtre, ornée de deux cor- 
dons circulaires blancs, nués de rose 


tendre , l’un près des pas du premier 
orbe , l’autre à un peu plus de la 
moitié de fa longueur. 


La Peau de rat à cordons, à robe d’un 


fauve-roux assez foncé, traversée 
d’un cordon blanc, ponctué de mar- 
ron , vers les deux tiers de la hauteur 
du premier orbe. 


La Peau de rat panachée , à robe d’un 


gris-violâtre veinée de fauve, fur- 
tout dans une zône vers le milieu 
du premier orbe, dont les pas font 
aussi tachetés de la mème couleur. 
List. His. Conchyl, tab. 778, 


fig- 24, a. 


La Peau de rat bleue, dont la robe 


d’un bleu-violâtre tendre, est com- 
me fasciée & nuce de fauve plus ou 
moins foncé. List. ibid. tab, 777, 


fig+ 23: 


La Peau de rat ftriée, de forme plus 


effilée , à ftries circulaires fines & 
assez distantes entre elles, & à robe 
d’un blanc nué de rougeitre, avec 
quelques veines d'un fauve-rou- 
geûtre. Lise. ibid, tab. 778, fig. 24, b. 


La Peau de rat marbrée, fond blanc, 


à deux zônes marron-brun & à mar- 
brures de la mème couleur. Kzorr, 
Délices des yeux & de lesprit, 
V. partie, pl. XXII, fig. 2, pag. 35 
Ê 36. 


Autre à robe violette nuée deroussatre ; 


avec une zone déchiquetée, blanche 
vers le haut du premier orbe, & à 
clavicule de cette derniere couleur, 


Qqqij 


CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


PCA ECTS 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
«<ylindriques 
ou Rouleaux, 


492 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 365, pag. 165. 


ÆÉ SP. E CE EUX 


Le Grouin de porc , Rouleau rare, à 


rest mince, de forme effilée, à cruës 
fensibles, à ftries fines circulaires 
& à robe d’un gris-bleuâtre, avec 
des nuances d'un marron fale peu 
foncé , disposées comme par bandes 
transversales ; de la nouvelle Zé- 
lande, 


Le faux Grouin de porc, aussi rare 


que ke précédent ; auquel il ressemble 
par fon test mince à cruës fensibles, 
mais plus effilé dans fa forme , & à 
pas des orbes un peu moins con- 
vexes; fa clavicule est mouchetée 
de fauve, & fa robe d’un fauve-roux, 
a des cordelertes circulaires bien 
prononcées dans la moitié inférieure 
du premier orbe, 


ESS PEIGE NN. 


Le Rouleau panaché, à test mince, 


de forme effilée & légerement 
finueuse , à robe d’un blanc-orisatre 
teint de roussâtre ; panachée de 
marron foncé, & comme fasciée en 
trois zônes de la mème couleur : 
coquille des plus rares , planche 
LXXÉR) Seed 6 1er s AN 


Le Rouleau panaché à bandes, fond 


blanc, à une feule zône large, 
finueuse dans fes bords & d’un 
fauve foncé dans le haut du premier 


RER ERREUR CRISE 0 0 5 TA 
LA CON CH MEMIOINL'O GIE. 


orbe ; & à flammes longitudinales , 
irrégulieres & déchiquetées, de la 
même couleur, fur le reste de fa 
robe : rare. 

Le Rouleau panaché doré, fond blanc; 
nué de veines fafran, à deux zônes 
de la même couleur fur le haut du 
premier orbe, & dans le reste mar- 
bré par taches & flammes de marron- 
rougeâtre : rare. 

Le Rouleau panaché tacheté , fond 
blanc, nué légerement de violatre, 
à veines ou flammes marron foncé, 
dont les plus larges font tachetées 
de blanc, & ponctué par lignes cir- 
culaires de marron. 

Le Rouleau panaché ponctué, fond 
blanc , à flammèches fauves & mar- 
ron, à grand nombre de cordons 
fauves, dont les interstices blancs 
font ponctués de taches à peu près 
carrées marron : rare, ainsi que le 
précédent. 

Le Rouleau panachélettré, fond blanc, 
nué de lie-de-vin tendre, à trois 
cordons circulaires d’un fauve peu 
foncé, & à trois zônes de taches 
marron qui imitent des caracteres , 
entre lesquelles font plusieurs fuites 
intermédiaires de taches plus petites 
de la mème couleur. 

Le Rouleau panaché fondu, à robe 
dont le fond blanc, nué de fauve, 
a quelques taches & flammèches 
longitudinales d’un fauve peu fon- 
cé, & comme fondu en quelques 


mo oo 


L'ABCO N C'HMETOTIOGTE. 


495 


endroits avec da couleur du fond. 
Lise. Hise. Conchyl. tab. 776, fig. 22. 

Le petit Rouleau panaché, à robe d’un 
fauve-roux peu foncé, à pas des 
orbes tachetés de marron , & à deux 
cordons circulaires vers le milieu 
du premier orbe, tacherés de blanc 
& de marron. 


FSPECENMX XX IILE 


Le Rouleau flagellé, fond blanc, à 
quelques flammèches marron fur les 
pas des orbes, ainsi que vers l’ex- 
trémité inférieure, & à grand nom- 
bre de points ou de lignes brisées 
femées fans ordre fur le reste de la 
coquille, qui est très-rare, planche 
Bat EMA AU EURO) 

Le Rouleau flagellé à bandes, fur un 
fond blanc, à flammes longitudi- 
nales , étroites & déchiquetées, 
marron-brun, à grand nombre de 
points de la mème couleur, & à une 
zone étroite fauve-brun vers Île 
pas du premier ofbe : non moins 
rare. 


ENS PIEÏCIE EXC EXO 


L'Argus, fond blanc, nué Iécerement 
de roussâtre, à clavicule panachée 
de jaune-d'’or , à robe marbrée dans 
deux larges zônes d’orangé vif & de 
marron, laissant des taches à peu 
près rondes ou ovales du fond, & 
parsemé dans le reste de quelques 
points fauves : rare & peu connu. 


Regenf. Choix de coquillages, &c. 
tab, X1, fig. $4 & 55, pag. LXXVII. 


EYSP'E CEUX NV. 


Rouleaux plus épais , dont la clavicule 
est large & courte, 6 dont les pas 
des orbes, foiblement arrondis, font 
lisses ou firiés. 


Le Minime brun, à robe d’un fauve- 
brun, ceint d’un grand nombre de 
liserés d’un marron-brun très-foncé, 
A0 CES CRE eds aecn 2 N 

Le Minime jaune, ou dont le fond 
de la robe est d’un fauve-chamois, 
à lignes circulaires rouge -brunes , 
à pas des orbes marron, ceints d’une 
zône étroite fafran : peu commun. 
Seba, Thes. tom. IIT, tab, LIV, 
fig. 3» pag. 150. 

Le Minime gris, à robe d'un gris- 
roussâtre , cerclée de filets bruns, 
dont plusieurs plus gros que les 
autres, 

Le Minime vert, à robe d’un vert- 
olivatre foncé, à lignes circulaires 
brunes, & à pas des orbes de la 
même couleur, bordés d’un liseré 
olive tendre, Seba , ibid. tab, LI, 
fig. 4: pag. 350. 

Le Minime rose, varièté rare , dont 
la robe est cerclée de lignes brunes, 
fur un fond rose nué de lilas. 

Le Minime rouge, non moins rare, 
à lignes circulaires , grosses & fines, 
d'un marron-canelle foncé, fur un 
fond ponceau tirant fur l’orangé, 


des es = ] 
COQUuILLES 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


RER SRE ARR "UE: © QUES ROMANE, nt tn 
494 LA OONCHAELRO LOGIE. 


Ces 
CoQuiLLES Seba; ibid, tab. LIV, fig. 8, pag. 1$0. 
DE MER. Knorr, Délices des yeux & de l’esprie, 


Cornets V. partie, pl XXV, fig. 2, pag, 41. 
Re Le Minime fascié, ou le grand Mi- 
nime, Rouleau plus volumineux , 
dont la robe d’un fauve-oris-bru- 
nâtre , à lignes circulaires brun fon- 
cé, offre deux zônes blanches ou 
jaunâtre , l’une vers les pas du 
premier orbe, l’autre vers fon mi- 
lieu , fouvent mème avec une troi- 
sieme au-dessous de même couleur 
que le fond , mais fans lignes cir- 
culaires : rare, Rumph. Thes. Cochl. 
tab. XXXIII, fig. 1. Valent, Amb. 
Univ. fig. 34. Seba, Thes. tom. III, 
tab. LIV , fig. 1 & 2, pag. 150. 

Le Minime bleu, à clavicule tachée 
de marron, à robe d'un gris-bleuâtre, 
fasciée par petites zônes de gris-de- 
lin tendre, & à grand nombre de 
lignes circulaires ponctuées de mar- 
ron : très-rare , planche XV. . Da 

Le Minime ponctué , à robe d’un cha- 
mois-orangé, chargée d’un grand 
nombre de lignes circulaires inter- 
rompues, la plupart formées de 
points marron-rougeâtre : aussi rare, 


ÉSPECEl XX XML: 


Le Pavot jaune , gros Rouleau des 
plus rares & très-lourd , à cruës lon- 
gitudinales bien prononcées , à trois 
zônes de marbrures d’un fauve ten- 
dre & orangé , d’où s'étendent quel- 
ques petites veines ou flammèches 


fur le reste du fond , qui est blanc. 


Le Pavot fauve, fond blanc, à veines 


& marbrures d’un fauve très-fonce, 
& à trois rangs circulaires de grandes 
taches irrégulieres de la mème cou- 
leur : rare. 


Le Pavot brun, autre variété rare, à 


clavicule plate, veinée de marron- 
brun, à robe blanchâtre , à deux 
zônes d’un brun-roussâtre, qui lais- 
sent quelques taches du fond, & 
à marbrures & veines irrégulieres 
marron-brun fur le reste de la robe, 
où font aussi quelques taches trian- 
gulaires blanches ou gris-de-lin 
tendre. 


HISÈP ENGIE XX XANUIIE 


Rouleaux à test épais , dont les pas 


des orbes fonc concaves & plus fré- 
quemment tuberculés que lisses. 


Le Drap d’argent à points noirs, Rou- 


leau de forme eflilée, à clavicule 
courte, dont les pas des orbes font 
fans tubercules : fa robe offre deux 
zônes de taches noires pointillées , 
& est femée par lignes circulaires, 
d’un très-grand nombre de points 
noirs & blancs fur un fond gris-lilas 
tendre planche x Wet; ae + «44E4 


Le Drap d'argent à points rouges, plus 


rare que le précédent, à robe fond 
blanc, chargée d’un très-grand 
nombre de points canelle-rougeatre , 
& de deux ou trois zônes de taches 
irrégulieres de la même couleur, 


EE EE mm 


LA CONCHYLIOLOGTHE. 


495 


qui laissent quelquefois des points 
blancs du fond. Knorr, Délices des 
yeux & de l'esprit, VI. partie, 
pl XVI, fig. 4, pag. 30. 

Le petit Drap d'argent, fond blanc, 
à lignes circulaires de points plus 
grossiers d’un canelle-rouge, avec 
un rang de grosses taches de la 
même couleur : rare. 


ŒSPEICE X XX VIT 


La Piqüre de mouches, à pas des otbes 
couronnés de tubercules, à robe 
d'un gris couleur de chair, femée 
par lignes circulaires interrompues , 
d’un grand nombre de points bruns, 
& dont plusieurs, par leur assem- 
blage , forment deux zônes de mar- 
brures noires nuées de violet & de 
béni en SUEZ 

La Piqüre de mouches à points rouges, 
à pas des orbes couronnés , ou dont 
le fond blanc est femé d’un très- 
grand nombre de points rouge- 
brun, entremêlés de quelques veines 
formées par des points plus gros- 
siers , qui fe réunissent aussi comme 
en deux zônes, mais privées des 
taches blanchés du fond. Seba, 
Thes. tom. IIT , tab. LV, Sans nu- 
méro. 

La Chiüre de mouches, Rouleau de 
même forme que les précédens, 
aussi à pas des orbes tuberculés , 
mais dont le fond blanc , marbré & 
comme fascié de fauve-rougeitre, 


est femé d’une multitude de points 
noirs , dont plusieurs contigus , for- 
ment des trainces ou lignes trans- 
versales interrompues : variété peu 
commune. 

La Piqüre de mouches pyramidale , à 
clavicule fort élevée, légerement 
tuberculée fur les pas des orbes , à 
robe fond blanc , femée d’un grand 
nombre de points brunâtres, dis- 
posés par ondes ou zig-zags longi- 
tudinaux. 

La Moire rayée, à clavicule tuber- 
culée, à robe blanche, nuée par 
bandes longitudinales de roussätre 
tendre , & pointillée fur ces mèmes 
bandes de blanc & de brun foncé : 
Rouleau peu commun ; planche 
EVR NE Mee nherteE ERA x 

La Moire ondée, à pas des orbes 
couronnés, dont la robe est ondée, 
fur un fond blanc , de veines obli- 
ques, & de zig-zags longitudinaux 
violâtres, femés de points d’un brun 
vif, & de quelques-uns blanchätres, 
PIARCREF ANS ESSOR RL EME 

La petite Moire jaune , à clavicule tu- 
berculée, fond blanc, nué par ondes 
assez larges & longitudinales, de 
roussatre & de rougeître tendre, à 
lignes circulaires , nombreuses & 
ferrées de très-petits points bruns, 
dont quelques-uns, plus vifs en 
couleur , femblent former deux 
bandes circulaires citron. Rumph. 
Thes, Cochl, tab. XXXIIT, Ut, A-A. 


ne 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


496 


LA “COIN GHMEPOTOICGFE. 


La Peau de civette, à pas des orbes irré- 
guliers & foiblement mamelonnés, 
fur-tout dans les deux premieres 
fpires , à robe fond blanc , nuée par 
ondes & veines transversales de gris- 
de-lin & de lilas foncé, à taches d’un 
très-beau blanc, à veines & mar- 
brutes marron-brun , nuées fouvent 
& tachetées de bleuâtre : Rouleau 
des plus rares. 

La Peau de civette jaune, de mème 
forme , & à orbes non couronnés, 
mais dont le fond blanc , nuancé de 
fafran , est orné de taches & de veines 
d’un cramoisi-noirâtre mélangé de 
violtre : aussi rare. 

La Peau de civette veinée, à robe 
blanchâtre & roussâtre, veinte de 
craits fins longitudinaux , & à grand 
nombre de petites taches lie-de-vin- 
roussâtre , femées fans ordre. 


EÉSPECEU XX XIX, 


La Morsure de puces , Rouleau peu 
commun , à pas des orbes couronnés 
de tubercules, à robe blanche ou 
blanchâtre, femée fans ordre de ta- 
ches à peu près rondes d’un canelle- 
cramoisi, planche XV. . . . . . FS 

Le Fustigé, à peu près de mème forme, 
mais dont le fond blanc est femé par 
lignes circulaires de taches à peu près 
carrées, cramoisi : aussi peu com- 
MUR, NGTICRE EP TM PEEN 

Le Fustigé negre, variété non moins 
rare, à pas des orbes tuberculés, à 


robe blanche , tachée comme en deux 
bandes de fafran , & femée d’autres 
taches, à peu près rondes, noirâtre 
foncé , laissant de grandes places 
du fond qui en font dépourvues. 
Seba, Thes, tom. LIT, tab, LV. Sans 
numéro. 

Le Fustigé negre à bandes aussi cou- 
ronnées, dont le fond couleur de 
chair, offre deux bandes fafran foncé, 
& dans le reste est femé un grand 
nombre de taches noires : aussr 
rare. 

Le Fustigé fans couronne ou à pas 
des orbes lisses, à robe d’un blanc- 
roussâtre, femée d’un grand nombre 
de taches à peu près rondes d'un 
fauve-brun. Bonan. Recr. ment, & oc. 


class. III, fig. 114, pag. 128. 
ESPECE XL. 


Rouleaux à test mince, très-alongés 
dans leur forme, & à clavicule peu 
faillante, dont les pas des orbes fonc 
couronnes ou non de tubercules. 


Le Brocard de foie, à clavicule ma- 
melonnée , à robe d’un gris couleur 
de chair , ou rose , marbrée & fine- 
ment veince d’un réseau fauve-roux 
très-foncé, planche XIX. . . . Li 

Le Brocard à réseau, variété peu com- 
mune, à clavicule mamelonnée, à 
robe d’un rose foncé finement réti- 
culée de fauve - marron foncé. 

Le Brocard marbré, aussi à clavicule 
mamelonnée , à robe gris-de-lin, 

nuée 


PS 


LA CONCHYLIOLOGIE. 497 


nuée de violet tendre, & marbrée 
de fauve-brun très-vif, mais privée 
de réseau. Seba, Thes. tom. III, 
tab. XLII, fig. 1, pag. 126. 

Le Satin, grand Rouleau de même 
forme que les précédens, mais à 
pas des orbes non tuberculés, à robe 
couleur de chair & gris-de-lin , fas- 
ciée dans quatre zônes de rose ou 
de cerise vif, à liserés circulaires 
interrompus & comme formés de 
taches oblongues transversales mar- 
ron-cramoisi & ponceau foncé : très- 
rare. Valent. Amb. Univ. fig. 89. 
Le Taffetas pointillé, à pas des orbes 
lisses, à robe nuée de rose & de 
gris-de-lin vif, à flammes fauve- 
marron interrompues dans une zône 
du milieu, & à grand nombre de 
lignes circulaires blanchâtres ponc- 
tuées de marron foncé , planche 
ARNO PO) ee ele 
Le Taffetas flambé, à fond couleur 
de chair & bleuatre foncé , flambé 
longitudinalement de marron -brun 
ou d'orangé , & ponctué par lignes 
mème couleur. 
Seba, Thes. tom. IIT, tab. XLII, 
fig. 18, pag. 118 , 6 tab. XLIII, 


[ 
fig.20, 21, 22,29 630, pag. 130. 


circulaires de la 


Le Taffetas flambé blanc , à très-larges 
flammes longitudinales , fouvent 
contigués , d’un fauve-orangé fur un 
fond blanc , & ponctué de la mème 
couleur. Seba, ibid, tab. XLIT, fig. 16 


6 19, pag. 118. 
Tome IT. 


Le Taffetas couronné , variété peu 


commune , à pas des orbes tuber- 
culés, & dont la robe offre fur un 
fond blanc , quelques flammèches 
& de grandes taches orangé vif; 
elle est aussi ponctuée de fauve, 
Seba , ibid. tab. XLII, fig. 173 


pag. 128. 


Le Taffetas fans flammes, à pas des 


orbes lisses, à robe blanche nuée 
de couleur de rose, & ponctuce de 
fauve par lignes circulaires & nom- 
breuses , mais fans flammes ni mar- 
brures : il est rare. Gualr. Ind. Testar. 
Conchyl. tab. XXVI, dirt. c. 


Le Taffetas fans points, autre variété 


peu commune , à fond jaunâtre nué 
de bleu foncé, & à larges flammes 
longitudinales ou marbrures cra- 
moisi-fauve ou marron-brun , mais 
fans lignes ponctuées. Seba, Thes. 
com. IIT, tab. XLII, fig. 10 & 21, 
pag. 118, & tab. XLIII, fig. 17 6 18, 
pag. 130. 


L'Omelette , Rouleau moins volumi- 


neux, mais à peu près de même 
forme que les précédens, à robe 
blanchâtre & couleur de chair, vei- 
née & marbrée d’orangé & de fauve 
peu foncé, planche XVIII. . . C8 


L'Omelette rouge, à robe couleur de 


chair, marbrée d'orangé & d’aurore- 
rouge foncé , à veines & fibres de 
la mème couleur. 


L'Omelette à bandes, Rouleau plus 


grand que les deux précédens, à 


Rre 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauxe 


M'EPOLOiG TE 


498 L'ArIGONN'EF 
SELS EN SONT TT 
chat deux zônes orangé foncé, & à taches 
DRE ondées de la mème couleur fur un 
Éèhress fond blanc. Seba, Thes. com. LIT, 
cylindriques tab, XLII, fig. 14 © 15, pag. 117 


ou Rouleaux, 
& 128. 


L'Omelettebrüne ,à taches irrégulieres 
& plus ou moins confuses , les unes 
brunes, les autres mèlées d’orangé 
& de fauve tendre, qui forment 
quelquefois de larges marbrures, 
aussi fur un fond blanc : peu com- 
mune. Seba, ibid. tab. XLIII, fig. 15 
6 16, pag. 130. 


FISIPIEC ET XII 


La Tulipe de Bonanni, à pas des orbes 


tuberculés, à bouche étroite, & à 
robe blanche flambée de larges ta- 
ches longitudinales -& transversales 
d’un jaune-d’or : rare. Bonan. Recr. 
ment. & oc. class. 111, fig. 318, 


Pag: 157. 
IÉFSIPIE CRE MECIANL 
L'Enfant couronné, à pas des orbes 


mamelonnés, à plusieurs rangs cir- 
culaires de traits en zig-zags fauves 


ou marron foncé fur un fond blanc : 
Rouleau peu commun, pl xV1. K 
Le même , à bandes, différent du 
précédent par deux zônes fauves:; 
fes traits foñt aussi marron-brun.. 


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LAPTCION CHARME 


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REMARQUES 
SUR LA FAMILLE DES CORNETS OU VOLUTES. 


Cerre famille, l’une des plus nombreuses de celles qui composent 
les univalves de mer, est aussi l’une de celles qui fe distingue le 
plus, tant par l'élégance de la forme, la richesse des couleurs, 
& l’agréable variété de leur distribution, que par la rareté de 
certaines espèces, auxquelles les amateurs ont attaché le plus 
grand prix. La figure de ces coquilles est en général des plus 
fimples, & approche plus ou moins d’un cône alongé où d’un 
cylindre : rarement elles font chargées de cordelerres ou de 
tubercules, excepté fur les pas de la fpirale & vers l'extrémité 
inférieure, qui dans quelques-unes est granuleuse ou boutonnée : 
d'ordinaire elles font lisses ou très-finement ftriées, & les côtes 
longitudinales que l’on y voit quelquefois ne font formées que 
par des crûes plus prononcées que fur le reste de la coquille. 

Nous avons déjà dit que le caractere essentiel de ces tesracées 
étoit d’avoir leurs fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes 
en cornet, de maniere à ne laisser voir que la volute extérieure 
& la portion des fpires internes qui concourt à former la clavicule. 
Cette clavicule, qui dans les uns est élevée & quelquefois très- 
prolongée, est au contraire aplatie dans les autres, ou même un 
peu concave. Leur ouverture ou bouche présente toujours une 
fente oblongue, assez étroite, dont la longueur égale celle de 
la premiere fpire : elle est plus ou moins échancrée à fes deux 
extrémités, & ne laisse voir à l'extrémité inférieure qu’une très- 
légere portion de la columelle. Cette bouche est fermée en partie 
ê& non en entier par un opercule toujours cartilagineux, qui varie 
peu dans les diverses espèces de cette famille. 

On à désigné ces coquilles fous différens noms, dont les plus 


Rrri) 


teen cage à | 


REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes: 


00 LA, :C O N'CHMEFOLOG TE! 


RTE USITES font en françois ceux de Wolutes , Cornets, Cylindres , 


Famille Rouleaux, & en latin ceux de Wolute, Cont, Cylindri, Rhombi, 
des Cornets 


ou Volues, Cuculli, &c. Mais les auteurs font partagés fur l'application de 


ces noms aux diverses coquilles qui composent cette famille. 
« On leur a donné, dit M. d’Argenville, le nom de Volute, 
» parce que dans l'architecture les volutes d’un chapiteau vont 


vw 


en diminuant jusqu’au point appelé l'œil de la volute (1). Les 


ss 
vw 


Cornets ou Volutes, dit-il encore, ont été nommés par plusieurs 
» auteurs Rkombt (1), dont la vraie fignification est un losange ». 
Ainsi M. d’'Argenville place fous la dénomination générique de 
Cornets ou Volutes, toutes les coquilles que renferment nos deux 
genres, & il réserve les noms de CyZindres ou Rouleaux pour la 
famille fuivante, qui est celle des Olives ou Volutes échancrées. 
Rumphius désigne toute la famille des Cornets fous le nom de 
Volute, ajoutant fimplement l’épithete d’exsmre à celles qui font 
les plus recherchées, telles que les Amiraux, l’Aîle de papillon, &c. 
Quant à Lister il distingue les Cornets coniques / Rhombi cylindro- 
pyramidales), des Cornets cylindriques /Rhombi cylindracei  ; 
mais il comprend parmi ces derniers quelques Tonnes & la famille 
entiere des Olives ou Volutes échancrées. Bonanni appelle indis- 
tinctement les coquilles dont il s’agit Turbines ou Cylindri ; de 
même que Seba les appelle en françois Y’olutes où Cylindres. 
Gualtieri plus exact, distingue avec foin les Cornets coniques, 
qu'il nomme Cochlez conoïdez, des Cornets cylindriques ou Rou- 
leaux qu’il appelle Coch/ez longe pyriformes. Le Chevalier Linné 
range les Cornets & les Rouleaux fous un feul genre, qui porte 
le nom de Conus. M. Davila, qui en fait deux genres, donne 
au premier le nom de Wolutes coniques ou Cornets, & au fecond 


(1) Volute à volvendo velrevolutione | (2) Auctarium Musei Balfouriani , 
Jpirali dicre, pags 375. ibid. 


ÉYAWG'OIN:C HYE NOE'OIG LE. soi 


celui de Volutes cylindriques où Rouleaux. M. Adanson désigne 
les uns & les autres fous le nom de Rouleau, « qui, dit-il, 
» convient assez à ce genre & exprime fort bien cette particularité 
» qui est commune à toutes fes espèces, d’avoir les fpires plates 
» & comme roulées les unes fur les autres (3) ». Mais on ne voit 
pas pourquoi l’auteur a rendu ce mot en latin par celui de Ssrombus, 
qu'on n'avoit jusqu’à présent appliqué qu’à des Aiïlées, des Vis 
ou des Buccins. 

Les coquilles de la famille des Cornets n’ont point parmi nous 
de nom vulgaire; ce qui vient de ce qu’à l'exception d’une feule 
espèce qui fe trouve fur les côtes de la Méditerranée , & qui 
n'étant d'aucun usage, y est restée inconnue, toutes les autres 
viennent des mers des Indes, d'Afrique & d'Amérique, l'Océan 
Européen en étant, du moins fur nos côtes, absolument dépourvu. 
Les Hollandois les appellent ÆWellen, Tooten ou Bakken ; les 
Allemands Tuer ; les Anglois Cone Shell, & les Malais Bra 
Tsjintsjing où Krang- Lanke. 

Les Cornets du premier genre font en général d’une forme 
conique assez réguliere & fort élevée : leur clavicule en vive-arrête 
fait la base de ce cône, tandis que l'extrémité inférieure du 
premier orbe en forme la pointe. Les Cornets du fecond genre 
ou Rouleaux, quoiqu’aussi de figure conique ou pyramidale, 
approchent un peu plus de la forme cylindrique , leur clavicule 
étant moins large, moins tranchante ou plus arrondie, l'extrémité 
inférieure du premier orbe moins aiguë & fon milieu plus renflé. 

Parmi les Cornets du premier genre on en voit dont le premier 
orbe, quoique fort alongé, paroïît plus court que dans les autres 
coquilles du même genre, par rapport au diametre , plus consi- 
dérable de la clavicule : tels font l'Esplandian ou Toile d’araignée, 


(3) Hist. nat, des coquillages du Sénégal, pag. 82 & 83. 


ee 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volures, 


s°2 LA :, CO N:CHWEDOLEOIGTE 


Lobs r 0 
Remarques. le Fromage vert, les Papiers marbrés, l'Hébraïque , le Cornet- 


LUE Musique , le Papier Turc, le faux Amiral ou Navet, le Cornet 
ex Polues. chiné, la Colombe, la Fileuse, P'Aumusse , la Peau d’hyenne, le 
Loup rayé, l'Hermine, la Tine de beurre, le Charanson , l’Aîle 
de papillon vraie & fausse, les Tigres, les Pavés & Narttes d'Italie, 
les Spectres, le Bois veiné, la Flamboyante Américaine, le Cornet 
à trous, la Peau de ferpent, PAmiral Chinois, ainsi que les vrais 
Amiraux. Ceux dont la forme conique est la plus parfaite, font 
les espèces x1x, xxx1-xxx111, & depuis la xxx1v° jusqu’à la 


XLvI1 inclusivement, 

D'autres également coniques, paroissent être de forme plus 
alongée, à cause du moindre diametre de leur clavicule : tels font 
les Couronnes Impériales vraies & fausses, la Couronne marquetée, 
les Damiers, les Cierges & fur-tout les Damiers Chinois, la 
Queue d’hermine, la Spéculation, le Cornet ponctué, le Pavillon 
Turc, l'Enseigne Chinoise, la Volute à filets, le Coin à bandes, 
les [les Maldives, la Géométrie, les Faisans , le Drapeau & les 
Fiamboyantes. Cette même forme conique est un peu moins 
alongée dans les espèces appelées Détroit de Magellan, Cardinai,* 
fausse Flamboyante, Cornet rouille, Fileur d'or, &c. L'Écorce 
d'orange, la Peau de chagrin & le Fuseau font aussi de figure 
fort alongée, mais moins exactement conique que celle des 
précédens. Cette figure conique est un peu plus courte & moins 
décidée par l'arrondissement des pas du premier orbe, dans la 
Robe Persienne, les Amiraux de Surinam & de Curaçao, les 
Cedo-nulli, le Gourgouran, le Cornet à grains de petite vérole, 
la Chiüre de mouches, la Pluie d'argent, la Jaunisse, lAmiral 
de Rumphius , PAmadis, le Porte-insecte, le Pavillon Indien, 
le Porte-croix, le Cordelier, le Chevalier, le Cornet enflammé, 
le Veau panaché , le Croisé, & les deux espèces fuivantes. 

À l'égard des Cornets du fecond genre ou Rouleaux, leur 


20 


FAMWCOIN CH Y'LTONROIGTE. 503 


forme à peu près cylindrique est médiocrement alongée dans les 
trois premieres espèces , ainsi que dans l’Amiral d'Angleterre, 
le vrai & le faux Amiral d'Orange, les Châteaux en Espagne, la 
Nébulcuse, la Tulipe, la Tempête, la Renoncule, le Papier de la 
Chine, le Velours Anglois, le Chat ponctué, le Rouleau de Saint- 
Thomas, l’Inscription gothique, le Janus, le Spectre de Rumphius, 
le Taupin , la Roussette, le Tricot, le Réseau, le vrai & le faux 
Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat, le Grouin 
de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, Argus & le Drap 
d'argent. Elle est très-alongée dans le Drap d’or pyramidal, le 


Drap oran 


gé, les Brunettes, ainsi que dans les quatre espèces 
fuivantes. L’Amiral d'Hollande , l’Inscriprion Chinoise , les 
Écorchées, le Radix, le Brocard de foie, le Taffctas, l'Omelette, 
la Tulipe de Bonanni & l'Enfant couronné, font aussi dans le 
même cas. Elle est au contraire courte & lafge dans le Minime, 
le Pavor, la Piqüre de mouches, la Morsure de puces, la Moire, 
la Peau de civette & le Fustigé. 

, Toutes ces coquilles different de celles de la famille précédente, 
non-feulement en ce qu’elles forment un cône plus étroit & plus 
prolongé, mais encore en ce que leur bouche, loin de fe trouver 
fur la base de ce cône, lui est au contraire perpendiculaire. Dans 
les Sabots la base du cône est en même tems celle de la coquille; 
il n’en est pas de même dans les Cornets, qui ont la base de leur 
cône presque verticale : la hauteur de ces derniers fe mesure 
comme dans les Sabots, fuivant la longueur de la colamelle ; 
quoique cette columelle, loin d’être verticale ainsi que dans les 
Sabots, foit au contraire horizontale. Dans les Sabots, le haut du 
premier orbe est moins large que fa base : mais dans les Cornets 
le haut du premier orbe est très-large & fe trouve vers la clavicule 
ou Ja partie postérieure de la coquille, tandis que la partie in- 
férieure de ce même orbe finit en pointe plus ou moins aiguë 


RES 
REMARQUES, 
Famille 


des Cornets 
ou Volutes, 


—— 
REMARQUES. 


Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


So4 l'A 'CONCHNETOLOGTE 


vers la partie antéricure du testacée. En général l'extrémité pos- 
térieure ou la clavicule est, contre l'ordinaire de la plupart des 
univalves, aplatie ou peu faillante, fi l’on en excepte quelques 
espèces, telles que la Flamboyante, le Drap d’or pyramidal, le 
Poinçon, &c. où cette clavicule est assez prolongée. 

Dans toutes les coquilles de cette famille, les orbes vont à 
lordinaire de gauche à droite, en descendant du fommet à l’ou- 
verture, du moins n'avons nous point entendu dire, que jusqu’à 
présent il s’en fût trouvé dont les orbes allassent de droite à gauche, 
comme dans certaines espèces appelées vulgairement, quoique 
mal à propos, Uriques. Le nombre des fpires, ainsi que nous 
avons déjà eu occasion de le remarquer ailleurs, n’étant point 
un caractere constant, puisqu'il varie fuivant l’âge de la coquille, 
nous dirons feulement ici que dans la famille des Cornets ce 
nombre ne va guère au-dessous de huit ni au-delà de feize. 

Ces fpires, à l'exception de la premiere qui les recouvre toutes, 
ne montrent à lextérieur que celle de leurs extrémités qui forme 
les pas de Ja fpirale, caractere particulier à la famille des Cornets, 
de même qu’à la fuivante & à celle des Porcelaines ; les autres 
univalves laissant presque toujours voir, outre cette extrémité, 
une portion plus ou moins considérable de chaque orbe. 

Les pas des orbes , assez larges dans plusieurs espèces de cette 
famille, font pour l'ordinaire étroits. Ils s’élevent progressivement 
les uns au-dessus des autres, de manicre à former une clavicule 
plus ou moins faillante dans le Cornet Cardinal, le Fromage vert, 
la Robe Persienne , l’Amiral de Surinam, celui de Curaçao, les 
Cedo - nulli, VÉcorce d'orange & les cinq espèces fuivantes. On 
en peut dire autant du Fuseau blanc, du Cornet à grains de petite 
vérole & autres espèces, depuis la xx11° jusques & compris la xxx°, 
auxquelles on peut joindre les huit dernieres de ce premier genre. 
Beaucoup d'espèces du-fecond genre présentent la même gradation 

dans 


LA CONCEYLIOLOGIE. s05 


dans les pas#des orbes, excepté cependant les espèces x, XII, REMARQUES. 
XIV VAL OSEXIV-XX VI, (XXVIIL-XX XVII. XNENIIT JOXXXIX Famille 
des Cornets 


ÉTAT: ou Volutes. 
Les pas des orbes font aplatis, & forment néanmoins une 


clavicule plus ou moins faillante aux espèces nommées le Détroit 
de Magellan, le Navet, la Fileuse, le Cierge, la Carotte, le 
Damier Chinois, l’Étourneau , l'Aumusse, la Peau d’hyenne, le 
Loup rayé, les Hermines & Queues d’hermine, & la Tine de 
beurre ; mais dans celle-ci, de mème que dans le Charanson 
& lAîle de papillon, les pas des orbes font un peu plus convexes. 
Ils font encore aplatis dans quelques espèces du fecond genre, 
telles que le Pavot, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelerte, 
&c 

Ces pas des orbes font aplatis, mais léserement creusés en 
gouttiere dans les espèces nommées Toile d’araignée , Couronne 
Impériale, Damiers Impérial & Chinois, ri oriental , & 
dans quelques autres encore, tels que le Chevalier, le Cornet 
enflammé, le Pavillon Turc & les huit espèces fuivantes. Ils font 
encore plus concaves dans Îes Damiers ordinaires, l’Amadis, la 
fausse Aîle de papillon, la Spéculation, le Ce ponctué , les 
Tigres, les Pavés & Nartes d'Italie, le Spectre Américain, la 
fausse Flamboyante ; & parmi les Rouleaux, dans l’Amiral 
d'Orange, la Tulipe, le Drap d'argent, la Piqûre de mouches, 
les Moires , la Peau de civette, la Morsure de puces, le Fustigé , 
HRScpee Chinoise, & fur-tout dans les Écorchées Ni Rats le 
pas font des plus concaves. En général toutes les coquilles de 
cette famille, dont les pas des orbes font un peu renñés, laissent 
une légere dépression fur la ligne fpirale : c’est ce qu’on observe 
principalement aux AIRES XV XX-XEXS XVI, LXIX CC LISE 
du premier genre, de même qu’aux espèces 1-V, XVI, XVII, 
xix-xxu & xx111 du fecond genre. 


Tome IT. SIT 


co Sn 
REMARQUES. 


Famille 
des Cornets 
eu Volures. 


s06 LAS EC ON CH YMEMMENEL OGIE. 


Les pas des orbes font assez renflés dans plusieurs Rouleaux, 
tels que l'Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux 
Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, le Spectre de Rumphius, 
le Taupin , la Roussette, le Drap d’or piqueté de la Chine, le 
Bätonnet, le Gland , les Rouleaux à tricot & à réseau, le vrai 
& le faux Amiral de Guinée, le Parchemin grillé, la Peau de rat, 
le Grouin de porc, le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus, 
& fur-tout le Minime & l'Enfant couronné. Ces derniers , de 
même que l’Amiral d'Angleterre & le Bout de chandelle , font 
ceux où les pas des orbes font le plus renfiés. | 

Les pas des orbes font ou lisses ou à ftries & cannelures cir- 
culaires plus ou moins fines dans les diverses espèces qui composent 
cette famille ; mais comme ce caractere n’est pas également 
constant dans chaque espèce, & qu'il y est tantôt plus, tantôt 
moins exprimé, nous n’en parlerons point ici, nous dirons feulement 
un mot du renflement qui, dans plusieurs espèces, borde les pas 
de ces mèmes orbes. 

Ce renflement est fouvent formé par des festons, des tubercules 
ou des mamelons plus où moins prononcés, ainsi qu’on peut le 
voir dans notre premier genre, depuis la premiere espèce jusqu'à 
la vingtieme, où ces tubercules forment tantôt des épines courtes, 
comme dans les Couronnes Impériales, tantôt de larges fesrons, 
comme dans les Damiers, & tantôt s’arrondissent en mamelons, 
comme dans les Papiers marbrés. Ces tubercules font d'ordinaire 
peu fensibles dans les Amiraux de Surinam & de Curaçao, ainsi 
que dans les Hébraïques, où ils ne produisent que des plis assez 
légers, lesquels font encore plus foiblement exprimés dans le faux 
Amiral ou le Naver. Il est bon de remarquer que certaines espèces, 
telles que les Toiles d’araignée, le Fromage vert, &c. ont tantôt 
leurs tubercules bien prononcés, & que tantôt ces tubercules y 
paroissent à peine. Parmi les Cornets du fecond genre, on ne 


LAN C'ON'CH YELTODO GIE. 507 


voit de tubercules un peu faillans fur les pas des oïbes, que dans 
les espèces nommés Piqüre de mouches, Moire rayée & ondée, 
ainsi que fur la Morsure de puces & le Fustigé. Le Taffetas 
& POmelette en font presque entierement dépourvus, tandis que 
les Brocards de foie les ont au contraire bien prononcés : ils font 
très-foibles fur la Peau de civette & la Tulipe de Bonanni, & ne 
paroissent fur l'Enfant couronné que comme de petits plis. 

Dans celles de ces coquilles qui font ordinairement tuberculées, 
fi les tubercules viennent à manquer ou à s'afoiblir, comme il 
arrive quelquefois aux Damiers, aux Moires & aux Peaux de 
civette, on voit alors un renflement ou cordon regner fur les pas 
de la fpirale : mais beaucoup d’autres espèces de certe famille, 
qui font toujours privées de tubercules, offrent ce renflement ou 
cordon fur les pas de leur fpirale. Il est gros & arrondi dans la 
fausse Aîle de papillon, le Cornet ponctué, la Spéculation, les 
Tigres, les Pavés & Nattes d'Icalie, les fpectres , tant orientaux 
qu'Américains, le Bois veiné, le Chevalier, le Cornet cnflammé, 
le Croisé, la Peau de ferpent & l'Amiral Chinois. Il s'offre encore 
de même dans plusieurs Rouleaux , entre autres dans le Radix, 
les Châteaux en Espagne, la Nébuleuse, la Tulipe, la Tempête, 
Ja Renoncule , le Papier de la Chine , le Velours Anglois, 
le Chat ponctué , le Rouleau de Saint-Thomas , l’Inscriprion 
Chinoise, le Janus & le Drap d'argent. Il est encore peu différent 
dans l’Amiral de Ramphius, la Chiüre de mouches, les Pluies 
d'or & d'argent , la Jaunisse, le Porte-insecte, le Cornet chiné, 
la Colombe, le Pavillon Indien, le Porte-croix & le Cordelier. 
Ce cordon ou renflement, quoique assez gros, est cependant 
moins apparent dans les Fileuses, les Tines de beurre , les Aîles 
de papillon, les Aumusses, la Peau d’hyenne, Île Loup rayé, les 
Hermines & Queues d'hermine. Au contraire, quoique plus fin, 
il est généralement plus apparent dans les Cierges & Carottes, 


Sffi) 


DS | 
REMARQUES. 
Famille 


des Cornets 
ou Volutes: 


508 LA NCION CAMION LOG 'TE: 


PER EEE S 
Remarques. dans le Pavillon Turc, les Enseignes Chinoise & Japoncise, la 
ME Volute à filets, le Coin, les Iles Maldives, la Géométrie, le 
ou Volures. Faïsan ordinaire, le Drapeau, les vraies & fausses Flamboyantes, 
le Cornet rouillé , le Fileur d’or & les Amiraux. Il en est ainsi 
de l'espèce du Pavot dans notre fecond genre, & fur-tout de 
l'Écorchée, qui, de même que l’Amiral d'Orange & l’Inscriprion 
Chinoise, offrent en cet endroit une vive-arrête assez faillante. 
Parmi les Cornets du premier genre, lPAmadis & le Damier 
Chinois font dans le même cas. Au contraire ce talus est des plus 
légers dans les fept premieres espèces du fecond genre. Beaucoup 
d’autres Rouleaux, par l'arrondissement plus où moins parfait 
du pas de leurs orbes, n’ont ni cordon ni talus : c’est ce qu'on 
observe fur-tout au Spectre de Rumphius, au Taupin, à la 
Roussette, aux Tricots, aux Amiraux & faux Amiraux de Guinée, 
ainsi qu'aux espèces nommées Parchemin grillé, Peau de rat, 
Grouin de porc, Argus, Minime, Bâtonnet, Gland, &c. Les 
Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral 
d'Orange & l'Amiral de Hollande en font aussi dépourvus. 
Toutes les coquilles de cette famille offrent une légere finuosité, 
quelquefois mème assez prononcée, vers l'extrémité inférieure du 
premier orbe; ce qui rend cette extrémité un peu retroussée dans 
les Aumusses , les Hermines & Queucs d’hermine , les Rouleaux 
à tricot & à réseau, ainsi que dans ceux nommés Taupin, Châteaux 
en Espagne, Nébuleuse, Janus, Minime, &c. Cette finuosité est 
\ beaucoup moins fensible dans plusieurs Cornets & Rouleaux, & 
Jest même fi peu dans quelques-uns qu’à peine lapperçoit-on : 
mais elle est en général très-prononcée dans les Tines de beurre, 
les Pavés & Nattes d'Italie, les Peaux de ferpent, FAmiral Chinois 
& les vrais Amiraux. Il en est de même dans plusieurs Rouleaux, 
tels que l'Écorchée, le Minime , le Janus, la Piqûre de mouches, 
les Moires rayées & ondées, la Peau de civette, &c. 


LA CONCHYLIOLOGIE. 09 


Quoique és pas du premier orbe femblent, fur-tout dans les 
espèces dont la clavicule est plate ou concave, ou légerement 
convexe , faire partie de cette clavicule, néanmoins, dans les 
espèces où la clavicule s’éleve davantage, elle ne paroît s'étendre 
que depuis le fecond orbe jusqu’à la pointe du fommer. C’est ce 
qu'on observe fur-tout dans les Rouleaux appelés l'Amiral d’An- 
gleterre, le Bout de chandelle, le faux Amiral d'Orange, le 
Gland, le vrai & le faux Amiral de Guinée, le Grouin de porc, 
le Rouleau panaché, le Flagellé, l'Argus & quelques autres. 

À l'exception du feul Drap d’or pyramidal, dont la clavicule 
est beaucoup plus longue que large, toutes les autres coquilles 
de cette famille ont leur clavicule plus étendue en largeur qu’en 
longueur : cette largeur devient même très-considérable dans celles 
où Ja clavicule est plate ou concave. Au reste le plus ou le moins 
de faillie de la clavicule n’est point un caractere bien constant 
dans chaque espèce , puisqu'on voit, par exemple, des Tigres à 
clavicule peu faillante, tandis que d’autres variétés de la même 
espèce l'ont plate & quelquefois concave. Il en est de même de 
la fausse Aïle de papillon, & fur-tout des Flamboyantes, qui 
tantôt ont leur clavicule fort élevée, tantôt presque plate & tantôt 
légerement concave. C'est faute d’avoir observé ces différences, 
que M. d’Argenville a dit dans fes Remarques fur la famille des 
Cornets : « le caractere fpécifique qui fe distingue le plus dans 
» cette famille, est dans la clavicule, dont il y en à de fort 
» élevées, comme celle de la Flamboyante : d’autres très-plates, 
» telle qu’est la clavicule de la Moire, &c. (4)». Mais on vient 
de voir qu'il fe trouve aussi des Flamboyantes à clavicule aplatie; 
tandis que les Moires offrent des variétés, telles que la Piqûre de 


mouches, la Peau de civette & la Moïsure de puces, dont la 


ER——————— — —…"—…"…"…—… ….…"…"…"…"…".…"…"….… ….…—"…—…"…"”"……—…".…"”…"”"…"…"…"…"…"…"…"…"”…"…"…————"…."—…——_-_…".—"_"_"_—._—_"_"_._"_"_"___—_—— 
(4) D'Argenv. Conchyliologie, feconde édition, pag. 236, 


a — | 
REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


5x0 LA) € ON CH PANIOL © GILE. 


clavicule est plus élevée qu'aplatie. Cela n'empêche pourtant pas 
qu'on ne puisse dire en général que la clavicule est plate ou 
concave où peu faillante dans les Tigres, la Spéculation, la fausse 
Aîle de papillon, la Tine de beurre, l’Étourneau , le faux Amiral 
ou Navet, les Couronnes Impériales, le Damier ordinaire, le 
Damier Chinois, les Hermines & Queues d’hermine, les Cierges 
& Carottes, le Détroit de Magellan, la Fileuse & quelques autres. 
L'Enseigne Chinoise, quelques Pavés d'Italie, quelques Flam- 
boyantes, &c. font encore dans le même cas parmi les Cornets : 
ainsi que les Pavots, la Morsure de puces, le Fustigé, la Moire 
& le Brocard de foie parmi les Rouleaux. Au contraire quelques 
variétés de la Flamboyante, de la Natte d'Italie, de la Couronne 
Impériale, du Naver, de la Piqure de mouches & de la Moire, 
ainsi que la plupart des autres Corncts & Rouleaux qui ne font 
point compris dans l’énumération précédente , ont leur clavicule 
plus élevée qu'aplatie. De ces clavicules faillantes les unes font 
fort efhlées, tandis que les autres font plus où moins obtuses. 
Cette extrémité est même renflée & comme arrondie dans 
plusieurs Rouleaux , tels que le Drap d’or piqueté de la Chine, 
le Bâtonnet, le Gland, les vrais & faux Amiraux d'Orange, 
Amiral de Hollande & quelques autres; de même que dans 
plusieurs Cornets, tels que la fausse Flamboyante, le Cornct 
rouillé, le Naver, le Papier marbré, quelques Cedo-nulli, quelques 
Hébraïques, &c. 

Le /ommet ou l'extrémité de la clavicule est dans le plus grand 
nombre des testacées de cette famille , assez faillant & aigu; 
mais dans ceux à clavicule plate où rentrante, il est tantôt obtus 
& comprimé comme dans le reste de la clavicule, tantôt plus ou 
moins faillant au milieu du disque aplati de cette clavicule. Il fe 
présente de la premiere maniere dans la fausse Aîle de papillon, 
la Spéculation, le Tigre, le Navet, le Cicrge, la Flamboyante 


LAMCION CHNLEOMOGIE s11 


à clavicule plate, quelques Couronnes Impériales & Damiers, 
l'Hermine, le Fromage vert, &c.; & de la feconde dans la 
plupart des Flamboyantes & des Tines de beurre, dans quelques 
Couronnes Impériales, quelques Tigres, quelques Damiers, entre 
autres dans le Damier Chinois, &c. Ce fommert est aussi plus 
obtus qu'aigu dans plusieurs Rouleaux, tels que le Drap orangé, 
Ja Brunette, le Poudingue, le Bitonnet , le Drap d’argent, &c. 
tandis qu’il n'est obtus que par vétusté dans certains Cornets, 
tels que l’'Hébraïque, le Papier marbré, quelques Cedo-nullr, 
&c. 

La ligne fpirale est, pour l’ordinaire, fine & assez peu régulicre 
dans les Cornets : elle est plus délicate & mieux prononcée dans 
les Rouleaux. Mais dans les coquilles de ces deux genres, où les 
pas des orbes font tuberculés, cette ligne fpirale est onduleuse 
ou festonnée; elle offre un fillon assez profond dans la fausse 
Âïle de papillon, la Spéculation, le Navet ou Bois de chène, 
& fur-rout dans la Peau d’hyenne : elle est au contraire à peine 
fensible dans la Colombe, le Cornet à grains de petite vérole, 
la Pluie d’or, la Jaunisse, la Chiûüre de mouches & le Drap 
d'argent. 

ans plusieurs Cornets & Rouleaux, on voit au-dessous de 
Ja ligne fpirale un petit renflement ou cordon très-délicat qui en 
fuit le contour : on l’observe fur-tout dans les Pavés ou Narttes 
d'Italie, la Fileuse, le Cierge, le Croisé, le Velours Anglois, le 
Radix, la Tulipe, le Drap d’argenc & le Brocard de foie. Il est 
moins prononcé dans l’Écorchée, l'Amiral d'Orange, l'Inscription 
Chinoise, & paroît absolument manquer à toutes les autres espèces 
de cette famille. 

Ces coquilles ne montrent de leur columelle qu’une très-légere 
portion , vers l'extrémité antérieure de la bouche : cette portion 
de la columelle s’arrondit en pointe droite ou un peu torse, par 


a 
REMARQUES. 


Famille 
des Cornets 
ou Voiutes. 


s'r2 E Ar CON CRE LL O GIE 


RARE LINE 
Remarques. Là finuosité qui fe rencontre en cet endroit. Elle est en général 


Famille moins efkilée dans le genre des Cornets proprement dits que dans 


des Cornets 5; ï ! J Le ; ; d 
ou Volurs, Celui des Rouleaux; mais elle est toujours pleine & massive, de 


même que fa portion intérieure, vu qu’il n’y a dans cette famille 
aucune trace d’ombilic. Cette columelle fe prolonge en ligne droite 
& en diminuant de diametre jufque fous le fommet, fervant à 
l'ordinaire d’axe ou de fupport à tous les orbes, dont elle occupe 
le centre. 

Un caractere particulier qui fe présente dans routes les espèces 
& variétés de cette famille, est une rigole ou finuosité plus ou 
moins marquée, imitanc un fillon fait par un coup de lime donné 
grossicrement , & qui fe trouve à la partie postérieure de l’ou- 
verture, un peu au-dessous de l'angle formé par la levre, & fur 
la portion interne du premier orbe, avec lequel cette rigole tourne 
dans l’intérieur de la coquiile. Ce fillon grossier est plus ou moins 
caché par la faillie de l'angle de la levre; de forte qu'on apperçoit 
à peine dans quelques espèces fon origine légerement oblique ; 
mais il est très-apparent lorsque la portion de la levre qui le 
cachoit a été emportée par quelque accident. Les feuls Rouleaux 
où ce caractere fe montre avec moins d’évidence, font le Brocard 
de foie, le Taffetas & l’Omelette. 

La bouche ou l'ouverture de ces testacées est, comme nous 
l'avons déjà dit, parallèle à la longueur de la coquille, & fous la 
forme d’une fente étroite, fort alongée, puisqu'elle parcourt toute 
la longueur du premier orbe. Si l’on en excepte l'espèce entiere 
des Brocards de foic, où cetre bouche est assez évasée dans route 
fa longueur , elle est généralement plus ouverte à fon extrémité 
antéricure qu’à la postéricure, dans toutes les coquilles de cette 
famille, & femble fe rétrécir d'autant plus que la forme conique 
de la coquille est plus parfaite. On voit dans quelques Corncts 


du premier genre, fur la face interne de la levre & à quelque 
distance 


HAMIE ON CHERE O!GT'E: s13 


ee 77 


distance de fon bord, de légeres protubérances dont les finuosités rruarques. 
rendent à peu près la figure du chiffre 3 : ce caractere fingulier, re 
qu’on pourroit comparer à des gencives enflées, augmente l'épaisseur a 
de la coquille, & fe montre plus ou moins fensiblement dans 
l'Hébraïque, le Cornet-Musique, lArabique, la Milliaire, la 

Tine de beurre de Taïti, mais fur-tout dans le Fromage vert & 

dans quelques variétés de Cierge. 

Le bord de la levre est toujours mince & tranchant, mais il 
s’arrondit légerement dans quelques espèces, & forme un biseau 
dans quelques autres. Il est presque toujours entierement lisse, 
& s’il offre quelques foibles dentelures, ce n’est que vers l’extrémiré 
antérieure du premier orbe, où les fillons de la furface font ordi- 
nairement plus prononcés. Il faut cependant en excepter l’Amiral 
d'Angleterre, le Bout de chandelle & l Amiral d'Orange, qui par 
rapport aux cordelettes de l'extérieur , ont cette levre fortement 
dentelée dans toute fa longueur. Ce caractere est plus foiblement 
exprimé dans le faux Amiral d'Orange, l'Hébraïque & quelques 
autres. 

Presque toutes les coquilles de cette famille ont à leur levre 
deux échancrures, l’une en forme de gouttiere, plus ou moins 
prononcée, vers l'extrémité antérieure de l'ouverture ; l’autre à 
la partie postérieure de cette même levre, dans l'angle formé par 
la jonction du premier au fecond orbe. Celle-ci n’est foiblement 
exprimée que dans le Rouleau panaché, le Flagellé, l’Argus & 
quelques autres. Dans tout le reste cette échancrure'est très- 
marquée fous la forme, tantôt d’une portion de cercle, tantôt 
d’une fente plus ou moins oblique & resserrée. Si dans les cabinets 
des curieux, cette échancrure fe voit à peine ou paroît manquer 
à plusieurs coquilles de cette famille qui en font ordinairement 
pourvues, cela vient de ce qu’une portion de la levre de ces 
coquilles aura été enlevée par quelque accident, & de ce que 


Tome IL. UE 


——————_———_—_— 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volures. 


S14 LA CONCHMEDOTOGIE. 


ceux qui nettoyent & polissent les coquilles, en voulant les réparer 
ne font point attention à ce caractere , ou limitent fi mal qu’on 
s'en apperçoit à l'instant. 

Tous les testacées de cette famille ont leur bouche en partie 
fermée par un opercule cartilagineux, mince, de forme elliptique, 
dont la couleur est ou ventre-de-biche , ou fauve, ou brunûtre. 
La face extérieure de cet opercule offre huit fillons concentriques 
qui indiquent les crûes : intérieure est lisse. Loin de fermer 
exactement , comme dans les familles précédentes, la bouche 
entiere de la coquille, il occupe fouvent à peine la huitieme partie 
de fa longueur. Dans un Brocard de foie, par exemple, dont la 
bouche aura quatre pouces de long, l’opercule n’aura que fix lignes 
de longueur fur deux de largeur. Dans d’autres il en occupe environ 
le tiers, comme on le voit dans les Rouleaux à tricot, dont 
l'ouverture de dix-fept lignes de longueur, offre un opercule de 
près de fix lignes de long fur deux de large. Enfin dans la Tine 
de beurre, la fausse Aîle de papillon, la Spéculation , &c. une 
bouche longue de cinq à fix pouces, montre un opercule de douze 
à quatorze lignes de longueur fur environ quatre lignes de largeur. 
On voit par ces dimensions que le Brocard de foie, l’une des plus 
grandes coquilles de cette famille , est, proportion gardée, celle 
qui possede le plus petit opercule. La grandeur de l’opercule ne 
fuit donc point celle de la coquille, aussi ne voit-on pas trop de 
quel usage il peut être à l'animal, puisqu'il ne peut ni le couvrir 
en entier, ni le garantir de l'attaque des corps étrangers, à quoi 
la nature femble avoir pourvu d’ailleurs par la forme étroite & 
resserrée de l’ouverture de ces testacées. 

Les Cornets & les Rouleaux prenant un accroissement femblable 
à celui des autres testacées, varient aussi dans leur épaisseur , à 
raison de l’âge plus ou moins avancé de la coquille; on n’en voit 
qu'un petit nombre de minces ou papyracés : tels font, parmi 


D 
L'ATC ON C'HYELTIOEO Gil E. s15 


les Rouleaux , le Panaché, le Flagellé, l'Argus, le Brocard de 
foie, le Taffetas, l'Omelette, le Grouin de porc, les Rouleaux 
à tricot & À réseau, la Peau de rat; & parmi les Cornets, la 
fausse Aîle de papillon, la Spéculation , PAumusse, l'Amadis , 
Hermine & très-peu d’autres. Dans toutes les autres coquilles 
de cette famille, l'épaisseur du test est assez considérable, mais 
principalement dans les Damiers ordinaires , le Papier marbré, 
le Fromage vert, le Cicrge, l'Hébraïque , la Tine de beurre, les 
Tigres, les Pavés d'Italie, la Peau de ferpent, &c.; de même 
parmi les Rouleaux , dans le Drap d’or violet , le Drap orangé, 
l'Écorchée , le Pavot , la Piqüre de mouches, la Moire, la Peau 
de civette, &c. En général cette épaisseur est plus considérable 
vers les pas des orbes, & fur-rout du premier, que dans le reste 
de la coquille. 

Toutes ces coquilles, quoique assez lisses à l'extérieur, ne 
font pas des plus lustrées, à cause des ftries circulaires plus ou 
moins fines, fouvent même à peine fensibles, qui les parcourent. 
Ces ftries ou cannelures font quelquefois très-prononcées, comme 
on le voit dans le Fuseau blanc, la Chiüre de mouches, & fur- 
tout dans l’Amiral d'Angleterre, le Bout de chandelle & l'Amiral 
d'Orange; elles font moins grosses, mais encore assez faillantes, 
dans le faux Amiral d'Orange, la Peau de chagrin, le Cornet à 
grains de petite vérole, le Gourgouran, le Veau grenu & quelques 
autres, auxquels on peut joindre le Bätonnet, le Gland, le Drap 
d’or piqueté de la Chine, avec quelques Draps orangés & Bru- 
nettes, où ces ftries , quoique plus fines, font très-bien exprimées. 
Ces cordelettes font plates ou arrondies, lisses ou grenues : on en 
voit de cette derniere forte dans les espèces nommées Cedo-nullr, 
Écorce d'orange, Papier marbré, Peau de chagrin, petite vérole, 
Amiral grenu, Veau grenu, Gland, Drap orangé, &c. Le Cornet 
à trous offre, ainsi qu'une variété d'Hermine, une fingularité 


Teci) 


PÉTCELOPEEE 24 0 TT 
REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


s16 LA C0 N'CHVMEMOIL O G LE. 


Remareurs, femarquable, en ce que les interstices de fes cordelettes ont de 


Famille petits trous, peu concaves , femblables à ceux qu'on.observe fur 


des Cornets 


ou Volures, Certaines Thiares, appelées par cette raison Thzares a trous : Mais 


en général les coquilles de cette famille n’ont leurs cordelcttes ou 


ftries circulaires bien prononcées que vers l'extrémité antérieure 


ou pointue du premier orbe (5). Si beaucoup ne montrent que 


foiblement leurs crûes longitudinales , d’autres les ont tellement 


exprimées, que, par leur assemblage , ces crües forment fouvent 
P > que, P 8€» 


des espèces de côtes longitudinales : c'est ce qu’on voit parmi les 
Cornets dans les Hébraïques, les Pavés d'Italie , les Tines de 
beurre, les Couronnes Impériales, les Fromages verts, les Damiers, 


les Papiers marbrés; & parmi les Rouleaux, dans le Drap d’or 
violet, l'Écorchée, la Tulipe, la Piqüre de mouches, la Chiüre 
de mouches, la Moire, le Fustigé, le Janus, &c. Il est très-rare 


que ces crûes produisent , par leur rencontre avec les cordelettes 


circulaires, un réseau fensible. Les pas des orbes font tantôt 


lisses | tantôt fillonnés circulairement. Si l’on excepte l’espèce 


nommée Parchemin grillé, dont la robe est parsemée de rugosités 


assez fingulieres, on ne voit dans cette famille aucune coquille 


qui foit comme guillochée ou bosselée. Nous avons feulement 


remarqué fur le milieu du premier orbe d’une variété de la Peau 


de chagrin, une dépression ou gouttiere qui tourne avec cet orbe; 


mais nous ignorons fi c’est un caractere constant ou un fimple 


accident de cette coquille , que nous n'avons vue que dans Île 
cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. Les Rouleaux 


(5) AN. B. C'est cette même partie 
que nous appelons fouvent lextrémité 
inférieure ou le bas du premier orbe, 
par la raison qu’elle est diamétralement 
opposée à celle qui forme le Aaur des 


Jpires ou Île /ommer de la clayicule ; 


| 
| 
| 
| 
| 


mais comme ce fommet de la clavicule 
est la partie postérieure du coquillage, 
ce que nous appelons le as du premier 
orbe en doit faire aussi l’exrrémité an- 
térieure où la pointe du cône, 


L'AWIC'O'NN CH VETOMMIO'GALE. si 


panachés , le Grouin de porc & quelques autres, femblent aussi 
un peu contrefaits, par une finuosité assez profonde vers le bas 
du premier orbe, & par la direction irréguliere des crûes ; les 
premiers offrent même quelquefois une forte de monstruosité 
dans leur levre, dont l’angle très-renflé s'étend considérablement 
en forme d’aïîle. Tous ces testacées font intérieurement lisses & 
d’un bel émail, fans nulle apparence de nacre. Quoiqu’en général 
toures les coquilles de cette famille foient d’une grandeur médiocre 
relativement aux autres testacées son en trouve néanmoins parmi 
elles d'assez volumineuses, fur-tout dans les espèces nommées 
Tigre, Spéculation, fausse Aïle de papillon, Tine de beurre, 
Brocard de foie, &c. qui ont quelquefois depuis cinq jusqu’à fept 
& huit pouces de longueur, fur une largeur proportionnée. II est 
vrai qu'il est extrèmement difficile de trouver ces grosses coquilles 
vives en couleurs & bien conservées. 

Ces coquilles , lorsqu'on les tire de la mer, font recouvertes 
d’un épiderme ou périoste plus ou moins épais, parce qu'il est 
ordinairement proportionné à l’âge de l'animal, à l’épaisseur & 
au volume de fon test. Dans les Cornets & Rouleaux à test 
mince, ce périoste est très-délicat, ventre-de-biche ou d’un 
fauve clair; cette couleur fauve est plus foncée quand l’épiderme 
a plus d'épaisseur : elle est enfin brune ou brunâtre dans les 
coquilles les plus âgées ; quelquefois cet épiderme est lui-même 
incrusté, foit en tout, foit en partie, d’un chancre tartareux ; 
qui fouvent , par fon adhérence & fa dureté, altere beaucoup le 
test & les couleurs de ces coquillages. Cette incrustation , qui 
est tantôt blanche, tantôt grise ou verdatre , communique quel- 
quefois lune ou l’autre de ces teintes à la robe de la coquille. 
Mais c’est principalement la clavicule qui s’en trouve le plus 
endommagée, comme on l’observe dans les Flamboyantes, les 
Cornets Tigres , les Payés d'Italie , les Tines de beurre, les 


em 
REMARQUES, 
Famille 


des Cornets 
ou Voluces, 


s18 E Ar CONCHVMEND TO GIE 


Remarques. Pamiers , les Couronnes Impériales & quelques autres, où cette 

Famille incrustation laisse fouvent des cavités plus ou moins profondes. 
mi re On trouve aussi de petits vermiculaires adhérens à ces testacées, 
entre autres de ceux désignés par Lister fous le nom de MNaurloïdes. 
Mais l’un des plus grands destructeurs de ces coquilles est, comme 
nous l’avons déjà dit, le petit Lépas cabochon appelé la Lenlle : 
il en perce & ronge la clavicule, & y reste même adhérent ; 
d’autres fois ces coquilles font criblées de trous de vers marins. 
Quelques-unes , telle que le Drap d’or bleu, fervent d'asile, 
après la destruction de leurs animaux, à une espèce de Bernard 
l'Hermite, fort efilée, qui malgré l'ouverture très-resserrée de 
cette coquille , trouve moyen de s’y loger. 

Ce n’est qu'après avoir enlevé le périoste, & de plus le chancre 
marin qui fouvent incruste ces testacées, qu'on peut jouir des 
belles couleurs de leur robe. Rarement cette robe est entierement 
blanche ; car la plupart des Cornets qu’on voit ainsi , foit entie- 
rement blancs, foit mêlés de violet vers la pointe, ne doivent 
ces couleurs qu’à la fuppression plus ou moins complette de leur 
premiere robe. On en voit un exemple dans les grands Cornets 
Tigres & dans les Spéculations , qui , lorsqu'ils font ainsi dé- 
pouillés, prennent le nom de Borne. Le Cornet qu'on nomme 
Cigne à cause de fa blancheur , ne paroît tel qu'après avoir été 
dépouillé de fa robe jaune : fouvent on met à découvert par ce 
moyen des zônes violettes, qui lui font donner le nom d'Owx, 
& il prend celui de Cierge quand il ne reste du violet qu’à l’ex- 
trémité pointue du premier orbe, tout le reste étant du plus beau 
blanc. Les Fromages verts & quelques autres deviennent presque 
entierement violets par le même moyen. Le Fuseau blanc n’est 
peut-être aussi qu'une variété décolorée du Fuseau tacheté. À 
l'égard des couleurs qui forment le vrai fond de la robe des 
cestacées de cette famille, elles font des plus belles & des plis 


BAMCGONCHMLTIOBONGILE. s19 


variées. Les principales font : le blanc , le couleur de chair, le 
rose, le cerise, le cramoisi, le pourpre, les jaunes fafran, jonquille, 
citron , foufre, le fauve, le marron, le brun , le brun-rougeatre, 
le couleur de brique, le vert-olive, le verdâtre & le bleuâtre. 
Souvent ces couleurs font mélangées ou nuancées de teintes plus 
ou moins vives; mais presque toujours le fond qu’elles forment 
est marbré, veiné, jaspé, flambé, rayé, ponctué d’autres couleurs, 
& principalement de brun-cramoisi, de brunâtre, de marron, 
de fauve plus ou moins foncé, d'orangé, d’aurore, de pourpre, 
de cramoisi, de rouge-de-corail, de ponceau , de mordoré, de 
roux foncé, &c. Ces couleurs font distribuées fur la robe tantôt 
par zônes plus ou moins larges, par bandes étroites, par liserés, 
par cordons , tantôt par compartimens plus ou moins réguliers ; 
tantôt enfin ce fonc des taches grandes & petites, des traits, des 
points femés fans ordre, ou par fuites circulaires plus ou moins 
nombreuses. En un mot on trouve très-rarement dans cette famille 
des coquilles d’une feule couleur, & dans la même espèce rien 
n'est plus variable que les nuances & la distribution des couleurs 
qui constituent cette espèce. fl ne faut pour s’en convaincre que 
jeter un coup d’œil fur les Couronnes Impériales, les Damiers, 
les Cedo-nulli, les Papiers marbrés, les Hébraïques, les Hermines, 
les Tines de beurre, la fausse Aîle de papillon, les Tigres, les 
Pavés & Nattes d'Italie , les Spectres , les Flamboyantes , les 
Peaux de ferpent , les Amiraux, les Draps d'or, les Poudingues, 
les Brunettes, les Écorchées, les Nébuleuses, les Tulipes, les 
Papiers de la Chine, les Chats, les Taupins, les Tricots, les 
Minimes, &c. dont nous n'avons cependant décrit que les variétés 
les plus tranchantes & les plus remarquables. 

On à vu par la table précédente, que nous avons divisé cette 
famille en deux genres, dont le premier, fous le nom de Corners 
contques, renferme foixante-dix espèces : ces espèces comprennent 


RPC ECS 


REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


$s20 E Â; CON CHWEPOLOGEFE. 


| 
Remarques. CrOis cens vingt-huit variétés, dont les plus belles & les plus rares 


Famille font le Cornet Linon , l’Esplandian ou Toile d’araignée, la Cou- 
des Cornets Fi Sr ‘ 
ou Volures.  ronne Impériale Chinoise, la Couronne marquetée, le Damier 

Impérial, le Damier couleur de rose, le Damier fablé, le Détroit 
de Magellan, le Cardinal violet, la Robe Persienne, l'Amiral de 
Surinam , l’Amiral de Curaçao, les Cedo-nulli, le Papier marbré 
fascié, l'Écorce de citron, l'Hébraïque double, le Cornet-Musique, 
la Milliaire, le Bois de chêne à liseré, le Fuseau blanc, la Chiûre 
de mouches, P'Amiral & le Vice-amiral de Ramphius, l'Amadis, 
le Porte-insecte , la Fileuse, le Cierge ou le Cigne, la Carotte 
ponctuée , les Damiers Chinois , l'Aumusse marbrée, la Peau 
d'hyenne flambée, le Loup rayé, l'Hermine à bandes, celle à trous, 
la Queue d’hermine à bandes, la Tine de beurre à liserés, le 
Charanson jaune, l’Aîle de papillon double, la fausse Aïle de 
papillon en échiquier, le Cornet ponctué, la Spéculation, le Tigre 
rose, le Pavé d'Italie noir à bandes, la Natte d'Italie pourpre, 
le Spectre oriental à bandes, le Pavillon Turc, le Picoté, les 
Enseignes Chinoise & Japonoise, la Volute à filets, les Iles Mal- 
dives ou l’Amiral Espagnol , la Géométrie, le Faisan à bandes, 
le Drapeau , la Flamboyante à cordons, la Flamboyante Amé- 
ricaine , le Fileur d’or, le Croisé vert, le Marbre cervelas, le 
Cornet foudroyant, le Cornet à trous, la Peau de ferpent à bandes, 
& toutes les variétés d’Amiraux des deux dernieres espèces du 
premier genre. 

Le fecond genre comprend, fous le nom de Corners cylindriques 
ou Rouleaux, quarante-deux espèces, qui donnent deux cens 
foixante variétés, dont les principales font le Drap d’or fascié , 
la Dentelle d'or, le Drap d'or alongé , le Drap d’or gelinotte, 
le Drap d’or couleur de rose, le Drap d’or à filets, le Drap d’or 
brun, le Drap d’or Amiral, le Drap d’or francolin, le Drap d'or 
violer, le Drap d’or de la Chine, les Poudingues ou Caillouteuses, 

le 


oo D 


L'ARC'O'N CHE ROIT 0,6 FE. se 


Liisncns ne 5 7 7 


le Drap d’or pyramidal, les Draps orangés, les Brunettes , les risanques. 
Poinçons, les Draps d’or piquetés, les Bâtonnets, les Glands, Femitie 
les Amiraux d'Angleterre, le Bout de chandelle , le vrai & le faux ne 
Amiral d'Orange, l’Amiral de Hollande, lInscription Chinoise, 
quelques Écorchées, plusieurs Nébuleuses & Tulipes, la Renoncule 
panachée, le Rouleau de Saint-Thomas, lInscription gothique, 

les Janus , le Spectre de Rumphius à flammes, les Taupins , les 
Roussettes , les Rouleaux à tricot, le vrai & le faux Amiral de 
Guinée, le Parchemin grillé, les Peaux de rat, les Grouins de 

porc, les Rouleaux panachés, les Flagellés , l'Argus, plusieurs 
Minimes , entre autres le rose & le bleu, les Pavots, les Draps 

d'argent , la Piqûre de mouches, la Moire, la Peau de civette, 

le Fustigé, le Brocard de foie, le Taffetas, l'Omelette & l'Enfant 
couronné. 

On nous reprochera peut-être d’avoir placé dans le genre des 
Rouleaux, des espèces qui paroîtroient mieux convenir au genre 
des Cornets coniques : telles font, par exemple, celles que nous 
avons nommées le Velours Anglois, le Chat, le Tricot, l Amiral 
de Guinée, la Peau de rat, le Grouin de porc, avec les trois 
espèces fuivantes, & fur-tout les Minimes, les Pavots & quelques 
autres. Il est vrai que ces coquilles approchent plus de la forme 
conique que de la cylindrique, & qu’au premier coup d'œil on 
croiroit devoir les rapporter au premier genre; néanmoins après 
les avoir examinées de plus près, nous nous fommes déterminés 
à leur donner place dans le fecond, à cause de certains caracteres, 
à la vérité peu fensibles, mais qui nous paroissent fuffisans pour 
ne pas rapporter ces espèces aux Cornets proprement dits, Ces 
caracteres distinctifs consistent dans l'arrondissement plus marqué 
de la clavicule & de la partie fupérieure du premier orbe, dans 
la forme plus alongée & fouvent plus ou moins finueuse de ce 
même orbe; enfin dans des proportions plus lourdes & moins 


Tome IT, Vvyv 


Lo en 0 7 
REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
où Volutes. 


fe ." LA! CG ON GH'MEMONE:O"G LE 


élégantes que celles des véritables Cornets. Au reste, il faut 
convenir ici que les nuances qui distinguent ces deux genres de 
coquilles font des plus légeres , & qu’à n’envisager que l’animal 
qui les habite, on pourroit à la rigueur ne les regarder que comme 
des variétés d’une feule & même espèce. 

M. d’Argenville, dans fes Remarques fur la famille des Cornets, 
après avoir indiqué d’une maniere assez confuse les caracteres 
auxquels on ‘peut distinguer ces coquilles de celles de la famille 
fuivante ; dit immédiatement , après avoir parlé du Rouleau, 
( l’un des noms qu’il donne à cette famille): « on ne doit point 
» s'arrêter à fa bouche pour fixer fon caractere générique; fa 
» figure qui s’alonge en pointe par le bas, est tout ce qui le 
» détermine ». On pourroit croire que M. d’Argenville, dans 
ces dernieres lignes, continue de parler du Rouleau : maïs en 
comparant ce passage avec ce que le même Auteur dit des Rouleaux 
ou Olives dans fes Remarques fur cette famille, on voit qu'il n’a 
voulu parler ici que du Corner ; ce qu'il faut en quelque forte 
deviner , vu l’incorrection de ftyle qui regne en cet endroit. 

L’Auteur anonyme d’une Critique (6) fur l’appendice à la 
Conchyliologie, reproche avec raison à M. d’Arsenville d’avoir 
donné dans cet appendice ( planche 1, leëtr. K,L), deux Vice- 
amiraux de Rumphius, le premier fous le nom de Yice- amiral 
feulement, & le fecond fous celui de 7’ice-amiral de Rumphius : 
ce ne font en effet que deux variétés d’une même espèce, & 
M. d’Argenville ayant, dans fa Conchyliolôgie ( planche 12, 
lettr. H), donné le nom de ice-amiral à une variété d’espèce 
différente , ne devoit pas l’appliquer fans modification, dans fon 
appendice , à une variété d’une autre espèce, puisque c’étoit 


(6) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire, fur 
la Conchyliologie, pag. 9 & 10. 


DANWCIOIN CHVIL HODO G LE. sa 


exposer par là fon lecteur à les confondre. Mais le Critique ne 
nous paroît pas également fondé, lorsqu'il reproche à notre Auteur 
d’avoir donné le nom de Ÿ’ice-amtral à une autre espèce que celle 
à laquelle Rumphius avoit donné ce nom; puisqu'il fufit de 
désigner celle-ci par le nom de Rumphius, pour qu’il n’y ait point 
d’ambiguité. D'ailleurs, quoiqu'il foit très-vrai que la coquille 
nommée Ÿ7ce-amiral par M. d’Argenville, ne foit, ainsi que 
l'Amiral à deux ou plusieurs bandes, qu’une variété dans le dessin 
de l'espèce nommée l’Azral, rien n’empèche de distinguer cette 
variété & plusieurs autres, également constantes, par des noms 
particuliers, pourvu que l’on convienne que ce ne font que des 
varités dans l'espèce nommée l'Amiral; cela nous paroït même 
d'autant plus nécessaire aujourd'hui, que ces dénominations font 
reçues de la plupart des curieux, & qu’elles ne peuvent que 
contribuer à faire mieux distinguer les principales variétés de 
cette espèce. En fupposant aussi que les Hollandois confondent 
toutes ces variétés fous le fimple nom d' Amiral, rien ne nous 
oblige à les imicer en cela, Rumphius lui-mème ayant désigné 
par les noms de premier & de fècond Amiral quelques variétés 
de cette espèce : cela n'empèche pas cependant qu’on ne foir très- 
fondé à faire observer que M. d’Argenville a changé les dénomi- 
nations reçues chez les Hollandois, qui n’appellent Yice- amiral 
que celui de Rumphius (7), & qui désignent par le nom d’Awiral 


» au contraire donnent à ces fortes de 
» Cornets indifféremment le nom d’4- 
» miral, désignant de celui de Wice- 
» amiral tous les Cornets qui ont la 
» forme & la ftructure des Amiraux, 
» qu'ils foient d’ailleurs fasciés ou non, 
» pourvu qu'ils fe distinguent par la 
» beauté & le dessin de la mabrure 


V:viral 


(7) Knorr prétend que les Hollandois 


" 


donnent encore ce nom de Y’ice-amiral 
à plusieurs autres Cornets. « Les Fran- 
» çois, dit-il, désignent de ce nom ceux 
»# qui ressemblent par leur dessin au 
» grand Amiral, à cela près que la zône 
# jaune du milieu n’est point chargée 
# de bandelette. . . , Les Hollandois 


De — 


CERTES 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes: 


524 LA CO N CHVMBEIOMNO GE 


ET RTE DANPEE EE 


Remarques. Là Variété fans cordons à laquelle nous donnons, d’après M. d'Ar- 
Famille genville, le nom de Y’ice-amiral. Mais M. d’'Argenville à lui- 


des Cornets 


ou Polues, Même averti de ce changement; à l’occasion de fon Vice-amiral, 


pag. 238 de la feconde édition. 


A l'égard des autres espèces de Cornets & de Rouleaux, aux- 


quelles nous avons donné ou conservé le nom d' Amiral, que 


plusieurs portoient déjà parmi les curieux, il n’en peut résulter 


aucune équivoque, vu le foin que nous avons eu de Îes distinguer 


par un nom de lieu ou de personne : cels font le vrai & le faux 
Amiral de Surinam, V Amiral de Curaçao, le faux Amiral où Navet, 
l'Amiral de Rumphius , V Amiral Amadis , V Amiral Espagnol, 
les Amiral, Extramiral & Vice-amiral Chinois, le Drap d’or 
Amiral , es vrais & faux Arriraux d’ Angleterre , d'Orange & de 
Guinée, V Amiral de Hollande, & enfin l'Amiral Adanson. Ce 
dernier forme une des variétés du Rouleau nommé Spectre de 
Rumphius, espèce qu'il ne faut pas confondre avec le Cornet 


nommé Spectre par M. d’Argenville, & moins encore avec le 
Cornet Amiral, comme l’a fait M. Adanson : en effet, il fufñt 
de comparer la description & les figures que M. Adanson donne 
de cette coquille, avec les figures de l'Amiral & du Vice-amiral 
de M. d’Argenville qu'il cite, pour voir qu’elle en differe autant 
par fa forme que par les couleurs de fa robe & leur distribution. 
Ce Rouleau du Sénégal peut avoir plus de ressemblance avec une 
coquille de Petiver & trois autres de Gualtieri, que M. Adanson 


cite au même endroit; mais ces coquilles ne font point de l’espècé 


» de leur robe; tel est le petit Cornet 
» à réseau de couleur rougeûtre fur un 
» fond blanc, chargé de quelques taches 
» brunes, quis’offie dans cette figure ». 
Délices des yeux & de l’espr: Ve paré. 
pag. 40, pl XXIV, fig. 4. Cette figure 


| 
| 
| 
| 


citée par Knorr est précisément le Wice- 
amiral de Rumphius, & il ne cite au- 
cune des autres coquilles auxquelles les 
Hollandois donnent encore, fuivant lui, 
le nom de Wice -amirals 


EPARMGON CH Y L'TOTO/ GITE. s25$ 


à laquelle on est convenu de donner le nom d’Amiral. On ne 
peut donc qu'être extrèmement furpris de voir qu’un Naturaliste 
aussi exact que l’est d'ordinaire M. Adanson , ait dit à l’occasion 
de cette coquille fi différente de l'Amiral : « C’est certe espèce 
» qui fournit les Amiraux, les Vice-amiraux & les coquilles les 
» plus estimées, tant pour la forme , que pour la richesse & la 
» netteté des couleurs. Leur fond est toujours d’un très-beau 
» blanc, coupé par des marbrures d’un beau jaune doré, divisées 
» en deux ou trois bandes. Lorsque ces bandes font fimples, elles 
# forment les Vice-amiraux ; lorsque les deux d’en haut font 
» partagées par une ligne ponctuée, elles donnent cette belle 
» variété qu'on appelle Amiral ou grand Amiral, & leur réunion 
» produit l'Extramiral » (8). Au reste M. Adanson désigne cette 
coquille fous le nom de Mafan. « Je lui aurois, dit-il, conservé 
» fon nom d’Amiral, fi ce nom n’eût appartenu depuis long-tems 
» à une espèce de papillon dont la chenille vit fur l'ortie ». 
Comme fi les Naturalistes ne donnoient pas tous les jours à un 
animal le nom d’un animal d’une autre classe, & comme fi le 
Chevalier Linné n'eût pas changé lui-même le nom d’Amiral 
qu'il avoit donné à ce papillon en celui d’Aralante, & M. Geoffroi 
ce dernier en celui de #’ulcarn, fous lequel cet insecte est connu 
parmi nous. 

Si nous avons ajouté la dénomination d’Amiral Espagnol à 
l'espèce désignée fous le nom d’Z/es Maldives, c’est que M. Davila, 
dans la description qu’il a donnée de cette coquille (9), pense 
qu'on peut la ranger parmi les Cornets distingués , que leurs 
bandes ornées de lignes ponctuées font nommer Awiraux. La 


EE 


(8) Hist. natur. des coquillages du (9) Catalogue, tom. 1, pag. 238, la 
Sénégal, planche 6, figure 4, pag. 93 : premiere de l’article 469, 
& 94 


a 


REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes, 


a —— 
REMARQUES. 


Famille 
des Cornets 
œu Volutes. 


oo ee NS RER de 
s26 LA : CO NCHMEMONL O'GTE: 


variété décrite par M. Davila est celle que nous appelons le Boss 
de cedré à cordons. 

Mais nous ne pouvons laisser parmi les Amiraux, une variété 
de Rocher du premier âge, appartenante au genre des Rochers 
aïlés, & qu'on trouve décrite dans l’Ouvrage de Knorr fous le 
nom de Yice-amiral, quoiqu’elle n’appartienne pas mème à la 
famille des Cornets. C’est ce que l’Auteur paroît avoir fenti lui- 
même lorsqu'il dit : « Parmi les Limaçons qui appartiennent 
» proprement à la catégorie des Amiraux , il n’y en à aucun qui 
» differe davantage des autres, quant à la ftructure & à la forme, 
» que le VicE-AMIRAL dépeint ici. Les Amiraux en général 
5 n'ont pas de ces contours formés à la façon des pertes Tours, 
» & leurs bandes font par-tout plus nettement marquées. Mais 
s le J’ice-amiral étend vers la partie fupérieure fes contours, 
» qui font couronnés en quelque façon, & il est rare que les 
» bords de la bande blanche y foient exprimés bien distincrement. 
» Cela n’empèche pas que cette pièce ne foit incomparable. Les 
taches brunes qu’on y apperçoit font d’une très-grande beauté; 
% on y remarque aussi de très-belles veines marbrées dans un 
5 champ blanc, & le milieu est entouré d’une bande blanche 
s5 tant foit peu tachetée de brun; une bande pareille fait le tour 
» de la pointe inférieure » (10). Cette méprise de Knorr est 
d'autant plus remarquable, que cet Auteur, dans une autre partie 
de fon Ouvrage, a très-bien fu assigner fa vraie place à une autre 
variété de la même coquille, & à peu près du même âge, en 
disant : « Cette coquille paroît être une Af/ée à bandes . . .. 
5 dépouillée de fon aîle. Peut-être n’en a-t-elle jamais eue, 
>» l’animal qui habite cette coquille n’étant pas venu à l’achever; 
» car l’on fait que les animaux qui habitent certaines espèces 


EEE —_—]— ————————— —  —"—" 2 
(10) Délices des yeux & de l'esprit, IN part. pl v, fig. 4, pag. 15. 


LA CONCHYLIOLOGÏE. s17 


mn | 


» d’'Aîlées, n’ajoutent aux levres de leur bouche ces prolongations rsmarques. 


» en forme d’aîle, que lorsqu'ils font parvenus à un certain âge. La Ps 
» couleur est d’un gris foncé, à bandes tacherées de blanc » (11). di 
C’est aussi par erreur que le mème Auteur donne l’Azzral grenu 
fous le nom d’Amiral des Indes occidentales (x 2); car on fait que 
toutes les variétés de cette espèce font Orientales. On ne peut 
approuver non plus fa division des Cornets en W’olutes fasciées 
& Volutes fans fascies ; par la raison 1°. qu'il est très-peu de 
Cornets qui ne foient plus ou moins fasciés : 2°. parce qu'il n’est 
pas rare de trouver dans les espèces ordinairement fasciées, des 
variétés qui ne le font point; de même que dans les espèces non 
fasciées , des variétés qui le font : ce qui, d’après la division de 
notre Auteur, obligeroit de mettre dans des genres différens de 
fimples variétés de la mème espèce. Aussi ce Conchyliologiste 
est-il tombé dans des contradictions fréquentes en plaçant, par 
exemple, un Pavé d’Iralie bien fascié (13) dans le genre des 
Volutes non fasciées, & un Papier marbré fans fascies (14) dans 
le genre des Volutes fasciées, &c. 

I! nous femble qu'on peut reprocher à Gualtieri, d’ailleurs fi 
méthodique dans la distribution des testacées, d’avoir mêlé parmi 
les Cornets ({ Cochlez conoïdee) des coquilles d'un autre genre, 
telles que des Aîlées, des Casques , &c. De ce nombre font deux 
Rochers, l’un à levre mince (1 5), l’autre fans aîle ou du premier 
âge (16); de plus un petit Casque (17), dont on voit la figure 


(11) Délices des yeux & de l'esprit, | (14) Ibid. VE partie, pl r, fig. 2; 
V® part. pl. 1x, fig. $, pag. 16. pages 6 & 8 de la même Table fysté- 
(12) Ibid. I partie, pl. vin, fig. 2, | matique. 
pag. 20. (15) Ind, Testar. Conchyl. tab. XX, 
(13) Ibid. VE partie, pl. xt, fig. 4, | lite. D. 


pages 20 & 21, & page 9 de la Table (16) Ibid. tab. XX, lite. o. 


fystématique des V° & VI° parties. (17) Ibid, tab, XXII, lire. x 
Tome IT. # % x 


———————— 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


528 LA: CON CHWPEFOTLOIG LE 


planche xxvi, lett. K de notre Ouvrage, & qui par fa bouche, 
dentée fur les deux levres , s'éloigne considérablement de la 
famille des Cornets. À l'égard des Rouleaux , que l’Auteur place 
dans la fection des Cochles longe pyriformes, on voit dans cette 
même fection un Rocher Bélier du premier Âge (18), un Rocher 
lardé (19), le Radix (20), des Figues (21), un petit Murex à 
dents de chien (22), des Tonnes, des Harpes, &c. 


M. Adanson, qui a cru devoir rapporter les Amiraux & les Vice- 
Amiraux , à une coquille du Sénégal qu’il nomme Mafun, pense 
aussi que tous les Cornets que nous nommons Damiers, Spectres, 
Tigres, Aïles de papillon, Spéculation, Tines de beurre, ne font 
que des variétés d’une autre coquille du Sénégal qu’il nomme J'arar. 
« Le fond de fa couleur est, dit-il, blanc, ou jaune, ou rouge, 
» ou brun. Chacun de ces fonds est ou taché de points fans ordre, 


w 
1° 


ou marbré, ou entouré de bandes ou de lignes ponctuées. De-là 
ce nombre infini de varièté fi recherchées par les curieux , qui 
leur ont donné différens noms. . . . . Ce coquillage est fort 


w 
v 


” 
w 


2 
v 


commun fur les côtes du Sénégal, fur-tout les variétés appelées 
» les Spectres, la Guinée & la Tine de beurre » (2 3). M. Adanson 
donne pour caractere fpécifique à la clavicule du Jamar, de former 
un plan presque horizontal & creusé legerement dans [on milieu : il 
ajoute, que le retour ou repli de la premicre fpire en dessous, 
joint aux onze autres fpires, qui font aussi aplaties, presque 
horizontales & un peu enfoncées dans leur milieu, figure avec 
elles une espèce de fommet conique, mais fort aplatr, environ quatre 
fois plus large que long, & zerminé à fon centre par une pointe 


(18) Gualr. Ind. Testar. Conchyl. | (21) Zbid, lire. 1-M. 


ab. XXVI, litre. B. (22).Hbid. lire. zx. 
(19) Ibid, tab. XXVI, lice, E-F-F, (23) Hist. nat. des coquill. du Sénégal, 
(20) Ibid, lier, m. | pl.6, fig 1. Le Jamar, pag. 83 & fuiv. 


crès - fine 


qu on me. tn D do D TL RTS tp 


LA CONCHYLIOLOGIE. s29 


très -fine. Ce caractere s'accorde très-bien avec celui que nous 
avons donné de la Tire de beurre; mais indépendamment du 
dessin de la robe, voyons s’il peut convenir également aux autres 
Cornets que M. Adanson lui associe. D’abord quant à la premiere 
de fes variétés, qu'il nomme Tigre, & qui est celle que nous 
appelons Damier, fa clavicule est fouvent féstonnée ou couronnée 
de tubercules , ce qu’on n’observe jamais dans la Tine de beurre; 
de plus les pas des orbes, loin d’être aplatis ou legerement con- 
vexes, comme ceux de la Tine de beurre, font toujours tranchans 
& creusés profondément en gouttiere. On ne peut donc regarder 
comme variétés d’une même espèce deux coquilles aussi diffé- 
rentes. Quoique es Spectres, ainsi que le Pard, donnés par 
M. Adanson pour une feconde & troisieme variétés de Jamar, 
ayent plus de rapport entre elles quant à leur clavicule, (car dans 
une & l’autre elle est plate ou concave & quelquefois peu élevée 
dans les fpires du fommet , ce qui femble rapprocher ces coquilles 
de la Tine de beurre), elles en different cependant par les pas des 
orbes, qui font srès-concaves Ë bordés d’un talus faillant, ce qu'on 
ne peut point dire des Tines de beurre. Au reste, il est bon d’avertir 
qu'il s'agir ici du Spectre de M. d’Argenville & non de celui de 
Rumphius, & que la coquille nommée Pard par M. Adanson, 
est celle qu’on connoît fous le nom de Tiere, espèce qu'il ne fau 
pas confondre avec le Darmier qu'on à aussi nommé Tigre. La 
quatrieme & la cinquieme variétés de Jamar font , fuivant 
M. Adanson, l’Afle de papillon & la Guinée, qui porte encore 
le nom de Spécularion. Ces coquilles font, à la vérité, celles qui 
approchent le plus de la Tine de beurre, par la forme de leur 
clavicule & la disposition de leurs taches ; cependant FAïîle de 
papillon en differe par fa clavicule plus élevée, & dont les pas, 
peu concaves, s’arrondissent en dessus, & la Spéculation par fes 
pas encore plus concaves ou creusés en gouttiere ; quorqu’arrondis 


Tome IT. Xxx 


0} 
REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes: 


su ne | 


REMARQUES, 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


530 LA" GONIGHYEPOLEOG RE! 


en dessus. En un mot ces dernieres coquilles , ainsi que la fausse 
Aile de papillon , ont plus de rapport avec les Cornets Tigres 
& les Pavés d’Iralie qu'avec la Tine de beurre, quoiqu'elles ne 
s’en éloignent pas de beaucoup. A ces cinq variétés de Jamar, 
M. Adanson en joint deux autres ; favoir, la Z7ne de beurre, qui 
est précisément la mème que celle dont il donne la figure fous le 
nom de Jamar; & enfin celle qu'il nomme Afusique, d’après 
Rumphius, laquelle n'étant qu’une fimple variété dans le dessin 
du’ Cornet Tigre ( dont l’Auteur avoit déjà fait mention fous le 
nom de Pard ), ne mérite point que nous nous y arrêtions 
davantage. Quelque légeres que foient en apparence les différences 
fpécifiques que nous venons d'indiquer dans les coquilles précé- 
dentes, elles font cependant assez constantes & assez marquées 
pour ne pas être omises par un Naturaliste qui fe pique d’exac- 
titude, & nous ne concevons pas pourquoi M. Adanson a jugé 
à propos de les passer fous filence, comme s’il n’existoit entre 
ces coquilles d'autre différence que celle de la couleur ou du dessin 
de leur robe. Malgré la ressemblance extérieure qui doit fe trouver 
entre les animaux qui les habitent, & qui est telle, qu’on peut 
à la rigueur regarder chaque espèce de Cornet comme une race 
ou variété constante dans une même espèce d’animal ; il n’est 
pas douteux que les animaux de ces différentes races n’ayent, à 
raison du climat qu'ils habitent, & du mélange des races, des 
différences très-marquées avec les animaux d’une autre race, ou 
de la même race dans un autre climat. 

Nous finirons ces Remarques par faire observer une méprise 
de M. d'Argenville, qui a été fuivie par M' Adanson & Davila : 
c'est d’avoir donné les noms de Tigre & de Zéopard, au Cornet 
généralement connu fous celui de Damier, & d’avoir transporté 
ce dernier nom à Pespèce du Tigre : ces transpositions de noms 
jettent la plus grande confusion dans l'étude de l’histoire naturelle; 


LA CONCHYLIOLOGIE. $ 3: 


aussi avons nous adopté dans cet Ouvrage les dénominations les 
plus communément reçues. M. Regenfuss nous apprend qu'on 
trouve des Damiers, « quoiqu'en petit nombre , près des îles 
» Uliassériennes, à Hitoe & au petit Céram, où on les cherche 
» principalement pour en faire des bagues. C’est, ajoute-c-il, 
» ce qui a donné lieu au nom hollandois Rn9-hoornr (cône à 
» bagucs ) » (24). 

L'Ouvrage de M. Martini, fur les Coquilles (15), ne faisant 
que de nous parvenir au moment où nous finissons ces Remarques, 
nous ne commencerons à le citer qu’à la Description des coquilles 
fuivantes. Quant aux citations de celles des familles précédentes, 
nous ne pouvons les insérer que dans l’'Errata. Nous nous con- 
tenterons d'observer ici, qu’on est furpris de trouver dans un 
Ouvrage aussi méthodique que celui dont nous parlons, une 
espèce de petit Buccin, tirée de l'Ouvrage de M. Regenfuss (26), 
rangée parmi les Cornets (27). De plus, M. Martini termine fa 
famille des Cornets par trois variétés d’une espèce finguliere 
d'Olive (18), & par fix Porcelaines incomplertes ou du premier 
âge (19), qui pour la plupart, font des variétés de l'espèce appelée 
Point d’Hongrie. I étoit d'autant plus facile à lAuteur d'éviter 
ces méprises, qu’il a eu foin de distinguer la famille des Olives 
& celle des Porcelaines, de la famille des Cornets. 


(27) Martini, Neves Systematisch. 
Conchyl. com. IT, tab. LVI, fig. 615, 


(24) Choix de coquillages, &c. 
pag. XXXVI. 

(25) Neves Systematisches Conchy- 
lien Cabiner. Nurembero, 1768 & ann. 
Juiv. 3 vol. in-g°. avec fig. 

(26) Choix de coquillages, &c. 
pl x11, fig. 66. 


(28) Ibid. tab. LXV, fig. 722, 723 
É 7243 Page 359. 

(29) Ibid. tab. LXV, fig. 725-7325 
pag. 359 & fuiv. 


X xx] 


REMARQUES. 
Famille 
des Cornets 
ou Volutes. 


S 32 L:A -:G O'N:C H Y:L1I:OL-0O G TE. 


DESCRIPTION 
DE LA HUITIEME FAMILLE: 
CORNETS OÙU VOLUTES» 


DIVISÉS EN.DEUX GENRES. 


is 


GENRE PREMIER. 
CORNETS CONIQUES, 


DIVISÉS EN SOIXANTE-DIX ESPÈCES. 
| Û 


COQUILLES Le CorNET LiNon {( planche x1v, lettre À 1 );, assez alongé 
pr dans fa forme, offre une clavicule large & peu élevée, composée 
coniques. de dix orbes, dont les pas étroits & légerement concaves font 

bordés d’un talus chargé de tubercules. Dans tout le reste cette 
coquille est médiocrement épaisse : elle a des fillons circulaires 
très-fins , mais plus prononcés vers l’extrémité inférieure du 
premier orbe, où les interstices de ces fillons montrent de petits 
points peu concaves. Un réseau jaune-doré foncé, de la plus 
grande finesse, couvre fa robe blanche, laissant un grand nombre 
de petites taches en forme d’écailles ou triangulaires du fond. On 
y remarque de plus deux zones de taches plus grandes, marron-doré 
foncé, l'une vers le haut, l’autre vers le bas du premier orbe, 
avec un liseré circulaire ou cordon de taches plus petites, de la 
même couleur, près de la clavicule. La pointe aiguë du fommet 
est couleur de rose. L'intérieur de la bouche offre un bel émail , 
blanc-de-lait, nué de rose vers le fond : la levre en est tranchante 
& peu échancrée dans fes deux extrémités. Ce Cornet oriental 
& rarc, a depuis quatorze jusqu'à vingt lignes ou un peu plus de 


! 


0 do om 


LA CONCHYLIOLOGIE. 535 


longueur, fur huit à onze lignes dans le plus grand diametre de 
fa clavicule. 

L'EsPLANDIAN ou LA Torre D'ARAIGNÉE (pl. xvix, lett. P), 
est un Cornet lourd & épais (1), qui moins alongé dans fa forme 
que le précédent, offre une clavicule plus large & médiocrement 
élevée. Ses pas lisses, peu concaves, font bordés de gros mamelons 
peu prononcés dans quelques individus, & qui disparoissent même 
quelquefois fur les derniers orbes de la clavicule. Le fommer de 
cette clavicule est rougeatre ; le fillon qui distingue les quatorze 
fpires qui la composent est irrégulier & bien marqué. Le corps 
de la coquille est assez lisse, malgré fes ftries circulaires de la 
plus grande finesse & fes crûes longitudinales plus ou moins 
fensibles. Les fillons de l'extrémité inférieure du premier orbe 
font néanmoins bien prononcés. Le réseau violet ou marron-brun 
qui couvre fa robe blanche ou blanchâtre, est très-délicat, & 
laisse, comme dans la précédente, des mailles arrondies ou 
triangulaires du fond. Les deux grandes fascies de taches brunes 
font , l’une vers le milieu du premier orbe, lautre vers le tiers 
de fa hauteur : les écailles plus ferrées qu’elles laissent du fond 
font nuées de bleuâtre & de violâtre. Les pas des orbes , entre les 
tubercules, font aussi tachetés de la même couleur, dont on voit 
encore quelques traits épars fur le reste du réseau. La bouche est 
blanche intérieurement, mais nuéc de couleur de chair près du 
bord tranchant de la levre : l'extrémité torse & arrondie de a 
columelle est d’un blanc fale nué de gris-de-lin, & les échancrures 
de la levre font bien prononcées. Ce rare Cornet fe trouve aux 
Moluques. M. d’Argenville en a donné la figure d’après celui de 
fa collection, lequel avoit un pouce dix lignes de long fut un 


(4) On le voit à la let, T, planche 1° de l'appendice à la feconde édition de la 
«“Conchyliologie. 


Le ni x à 
€EORQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
ConiquEss 


Lodel gs <<" | 
CoquILLESs 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


$34 L'AT CONCHATETOL'O'GÉE 


pouce de large. Il est ici gravé d’après un des plus beaux qui foient 
à Paris, & que l’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil : 
celui-ci n'a pas moins de deux pouces & demi de longueur, fur 
près d’un pouce cinq lignes de largeur. M. le Comte de la Tour 
d'Auvergne en possede un de deux pouces dix lignes de long, fur 
un pouce huit lignes de large, volume considérable. Knorr en 
donne aussi {a figure (2). 


La CouroNNE ImPÉRIALE ( planche x1v, lettre A3), l’un 
des plus beaux Cornets de cette famille (3), a fa clavicule plate 
ou peu élevée, couronnée de tubercules. Les douze orbes qui la 
composent ont leurs pas étroits, peu concaves, distingués les 
uns des autres par un fillon fin, bien marqué, & plus ou moins 
finueux par la faillie des tubercules ou dents qui bordent les pas 
des orbes. C’est fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires 
que ces tubercules ont le plus de faillie, car ils deviennent très- 
légers & disparoissent même fur les dernieres. La pointe extrè- 
mement petite du fommet occupe le centre de cette clavicule, 
qui est presque toujours tigrée, fur un fond blanc, de marron- 
brun, d’orangé, de fauve-olivtre, & fouvent comme faupoudrée 
de marron-cramoisi. Le corps de la coquille est lisse & luisant, 
ce qui n'empêche pas qu’on n’y distingue quelquefois des crûes 
longitudinales assez fensibles, & des ftries circulaires onduleuses 
trés-fines, excepté vers le bas du premier orbe, où elles fonc plus 
faillantes, obliques & légcrement granulées. Sa robe offre presque 
toujours, fur un fond blanc, deux zônes plus ou moins régulicres 
d’un bel orangé foncé, nué de fauve & de vert-olivâtre : ces 


a —— — 


(2) Délices des yeux & de l'esprit, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
VI part, pl. 1v, fig. 4, pag. 10. tab. LXI, fig. 676, pag. 319 6 320. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248, (3) Il est représenté pl, 12, lett. F 
ait. 506-510, | de la feconde édition. 


PRESS CU 


LA CONCHYLIOLOGTE. $3$ 


2 


PORTER 17 Le RE Re 7 dE CS 
zônes , quelquefois moins distinctes, ne présentent que des 
flammes ou marbrures longitudinales & déchiquetées; mais tou- 
jours clles font chargées, ainsi que le reste du premier orbe, de 
fuites circulaires & inégales de taches barlongues, brunes ou 
marron foncé, qui dans quelques zônes ne forment que des points. 
Tous ces cordons de taches grosses & fines fe fuivent d’assez près, 
excepté en quelques endroits où ils laissent entre eux des intervalles 
plus marqués. Enfin rien n’est plus varié que les nuances & les 
taches de cette coquille. L’extrémité inférieure de fon premier 
orbe offre une zône pointillée, dont le fond est nué de bleuatre, 
de grisâtre, de verdâtre & de roussâtre. La variété dont nous 
donnons ici la figure, est remarquable en ce que Îles fuites de 
taches à peu près carrées qu'elles présente, font presqu'également 
larges, & que ces taches font très-grandes dans le rang qui fe 
trouve fur la bande blanche du milieu. D’autres ont toutes ces 
taches moins grandes & moins égales entre elles : fouvent mème 
elles ne fe montrent que fous la forme de lignes ou de traits, & 
les fuites poncruées y font aussi plus ou moins nombreuses. Enfin 
quoique cette espèce, ainsi que la plupart de celles qui composent 
cette famille, varient presque à l'infini, comme nous en avons 
décrit fommairement dans la table précédente les variétés les plus 
tranchantes, nous ne parlerons dans la fuite de ces descriptions 
que de celles dont nous avons fait graver la figure. Le bord de 
la levre, mince & tranchant, montre intérieurement quelques 
traces des couleurs de la robe; mais le reste de l’intérieur est 
blanc , excepté vers l'extrémité antérieure de l'ouverture, qui 
est d’un brun-violatre ou fimplement veiné de marron-brun. La 
levre est médiocrement échancrée dans fes deux extrémités: Ce 
beau Cornet, fans être rare, n’est pas fort commun. On Île trouve 
aux îles Moluques , fur-tout à l'ile d'Amboine, ainsi qu’à Java 
& à l'ile de France. Il a depuis an pouce, jusqu’à deux, trois 


Coqurires 
DE MER, 
Cornets 
coniquess 


$36 LA CO NGC MOL'OG RE 


ner rer 

Coquuzrs & quelquefois trois pouces & demi de longueur, fur fept, douze, 
»eme. dix-huit & quelquefois vingt-cinq lignes de largeur : ceux de ce 
Cornets C : ie s \ 
ue dernier volume, qui est considérable dans cette espèce, font 


très-rares. Plusieurs Naturalistes en ont donné la figure (4). 


LA COURONNE IMPÉRIALE CHINOISE ( planc. x1v, lett. A4), 
est une très-belle variété du Cornet précédent, & qui, quant à 
la forme, n’en differe guère que par fa clavicule plus convexe, 
chargée de tubercules plus nombreux, mais mousses & moins 
faillans. Ses crûes longitudinales font aussi plus prononcées, & 
forment en certains endroits des espèces de côtes ou de futures. 
La robe de celle que nous avons fait graver est marbrée comme 
par zônes de brun-rougeâtre & d’olivâtre foncé fur un fond blanc, 
& toute parsemée d’un grand nombre de petites taches irrégulieres 
d’un brun-roussâtre & olivâtre, qui fouvent tiennent les unes aux 
autres par un trait fin d’un bleu peu foncé. Ces taches fe réunissent 
quelquefois fuivant la longueur de la coquille, de maniere à former, 
fur-tout dans deux zônes, des espèces de marbrures ou flammes 
longitudinales. On observe de plus fur ces taches & marbrures 
de petits traits transverses, d’un brun-noir, lesquels ne s’étendent 
point fur le fond blanc de la coquille. Ces taches font aussi 
quelquefois entremêlées de paints gris ou blancs, & fur le fond 


(4) Rumph.Thes. Cochl.tab.XXXI1V, | tom. III, tab. XLVII, fige 18-21, 
ditr. H-1. | pag. 130. 
Valenr. Amb. Univalv. fig. 26. Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
Petiv. Gazoph. nat. pare, I, tab. VII, | HS partie, pl. xt, fig. 2, pag. 25. 
| 


fig. 6. Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 247; 
Gualt.Ind, Test, Conchyl.tab.XXII1, | art. o1-504. 

dir. A. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Klein, Tenr, method. ostr, tab. IV, | cab.LXII, fig. 690 & 691, pag-335: 

fig. 84. Conus Imperialis. Linn. Syst. nat. 


Seba ; Locupl. rer, nat, Thesaur. | edit, XIT, tom. d, fpec. 291, pag. re 
an, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 557 


| 


blanc, de quelques points marron; mais plus communément ce 
Cornet à fa robe blanche , marbrée de taches bleues tiquetées de 
blanc, & deux larges zônes d’un brun-roussâtre & olivâtre 
répandent fur la robe des flammes étroites, RCE & longi- 
tudinales de la même couleur. Au reste cette variété, de même 
que les précédentes, est cerclée de points & de lignes i RS a 
noir foncé, mêlées de petits points blancs ou gris. L'intérieur de 
la bouche est d’un blanc-bleuâtre, marbré de brun-noir, & nué 
de cramoisi dans un liseré près du bord de la levre. La portion 
visible de la columelle est d’un brun-brülé. On trouve ce rare 
Cornet fur les côtes de la nouvelle Zélande & de la nouvelle 
Guinée , ainsi qu'aux îles Uliassériennes. Nous en possédons qui 
ont un peu plus de deux pouces de longueur, fur treize lignes de 
largeur, & rarement on en voit de plus volumineux. Quelques 
Auteurs l'ont fait graver (5). 

LA CouRoNNE IMPÉRIALE CHINOISE A FLAMMES (pl. x1v, 
lettr. A2), n’est qu'une variété plus efilée de la précédente (6): 
fa clavicule est aussi couronnée de gros mamelons peu faillans. 
Sa robe blanche est fans zônes , mais nuée par ondes de bleuâtre 
& de violâtre, avec des flammes longitudinales & déchiquetées 
d’un beau violet-brun, nué d’olivâtre & de cramoisi. Cette variété, 
où les lignes circulaires de traits bruns font peu fensibles, n’est 
guère plus grande que la figure que nous en donnons. Elle est 
orientale & peu commune. M. Martini en fait mention (7). 


Mart. Ney. Syse. Conchyl. tom. IL, 
tab. LXII, fig. 693, pag. 337 6 338. 


(5) Guak. Ind. Testar. Conchyl. | 
zab. XXI, litt. Q | 
Seba,Locupl.rer, nat. Thes. tom. IIT, | (6) On la voit représentée planc, 12, 
tab. XLVIII, fig. 30, pag. 134. lett. E de la feconde édition. 
Regenf, Choix de coquillages, &c. | (7) Nev. Syst. Conch;l. tom. IL, 
pl. m1, fig. 35, pag. xxun, tab. LXII» fige 0692» ge. 2376338. 
Tome IL. Yyy 


| esrenmenezg 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


COUILLES 
DE MER. 


Corñets 
coniques. 


538 LA'CONCHYLIDOLOGTE 


LA COURONNE MARQUETÉE ( planche x1v, lettre As), differe 
de la Couronne Impériale par fon test plus mince, par fa forme 
moins alongée, ou plus renflée vers les pas du premier orbe, & 
enfin par fa clavicule plus élevée, où l’on compte douze révolutions 
de fpires , féparées par un fillon fin & terminées par un fommet 
aigu. Les pas des orbes font festonnés par des mamelons mousses, 
qui laissent entre chacun d’eux un petit pli longitudinal. Sa robe, 
à ftries circulaires presque imperceptibles, offre fur un fond blanc 
ou couleur de chair, deux zones de grandes taches brunes, irré- 
gulierement déchiquetées. La bande du fond qui les fépare , est 
pointillée de brun par lignes circulaires , ainsi que la partie infé- 
ricure du premier orbe. L'intérieur de la bouche & la portion 
visible de la columelle font d’un blanc couleur-de-chair. Le bord 
mince de la levre est fortement échancré dans l’angle qu’il forme 
vers le haut du premier orbe. Ce Cornet oriental & rare, a qua- 
torze ou dix-huit lignes de longueur , fur huit & douze lignes 
de largeur. On en voit un dans Gualtieri (8) qui en approche 
assez. 

LE Damier IMPÉRIAL (planche x1v, lettre Er), est un 
Cornet de la plus grande rareté, peu épais dans fon test, qui est 
des plus lisses : fa clavicule, médiocrement élevée , est composée 
de dix orbes, dont les pas étroits font festonnés ou couronnés 
de tubercules. Sa robe est tachetée, fur un fond blanc, de brun 
mêlé de gris-violâtre & olivâtre. Ses taches, plus ou moins larges 
& distantes entre elles, font la plupart à peu près carrées. Deux 
zones de la même couleur fe font remarquer , la plus large vers 
le milieu du premier orbe, & la plus étroite vers fa partie inférieure; 
mais ce qui releve le plus la beauté de cette coquille , ce font 
feize à dix-huit lignes ou filets circulaires plus étroits qu’on ne 


= 


(8) Index Testar, Conchyl. cab. XXI, lite, 1 


n 


ÉAUGON CEMLTOLO GIE. s39 


les voit dans"la figure que nous en donnons. Ces lignes onduleuses 
& à peu près écalement distantes entre elles, font fouci vif ou 
orangé foncé. La clavicule est blanche, panachée de brunâtre : 
l'intérieur blanc, finement ftrié vers la pointe, & la levre mince, 
fort échancrée vers le haut. Ce Cornet, qui fait partie du cabinet 
de Madame la Présidente de Bandeville , est ici représenté de 
grandeur naturelle. 

LE DAMIER ORDINAIRE ( planc. x1v, lett. F4), est un grand 
Cornet, communément lourd & épais , alongé dans fa forme, 
& dont la clavicule plus ou moins large, mais toujours peu élevée, 
est couronnée ou non de légers tubercules. On y compte treize 
révolutions de fpires, terminées par un fommet aigu, & distinguées 
les unes des autres par un fillon fin, finueux, bien marqué. Les 
pas des orbes font toujours tranchans, finement ftriés & creusés 
profondément en gouttiere. Dans quelques-uns les tubercules ou 
festons font moins fensibles fur le premier orbe que fur les fuivans; 
mais pour l'ordinaire ces tubercules diminuent & disparoissent 
même dans les dernieres fpires ; ce qui arrive quelquefois aussi, 
parce que la coquille est roulée & fruste en cette partie, ou en- 
dommagée par le chancre marin. Sa robe paroït lisse & luisante, 
quoiqu’on y distingue quelquefois des crûes longitudinales assez 
prononcées , & qu’elle foit toujours chargée de fkries circulaires , 
lesquelles , à la vérité, ne font bien fensibles que vers le bas du 
premier orbe. Ces ftries font ordinairement lisses & rarement 
granuleuses : la finuosirté qu'on remarque vers l'extrémité du 
premier orbe est plus ressentie que dans les Couronnes Impériales. 
Le fond de la robe est presque toujours d’un très-beau blanc, 
avec des marbrures en chaînettes, larges & étroites, qui font 
tantôt d’un noir vif & foncé, tantôt d’un noir tirant fur le marron 
ou le cramoisi. Dans quelques-uns le contour de ces chaïînettes 
est comme bordé d’un liseré fafran, qui plus fréquemment est 

Yyyi 


TERTENEEDES. 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


540 AT CON CEA VMEMOIEOIG TE 


APSEELESNELA 
Coque pourpre ou cramoisi. Ce réseau laisse un grand nombre de taches 


eme. blanches du fond, plus ou moins inégales & irréculieres , mais 
Cornets 


: 4: + . RTE c << " 
Dei quelquefois cordiformes ou triangulaires , & s'étend jusque fur la 


clavicule. Quelquefois les taches noires fe réunissent plusieurs 
ensemble pour former des espèces de bandes longitudinales 
déchiquetées dans un de leurs bords, laissant entre elles de grandes 
taches ou traînées longitudinales du fond. Ces fuites ou traînées 
de taches blanches & noires fe montrent dans quelques-uns fur 
toute la robe & dans d’autres fur une partie feulement. La bouche 
de cette coquille est d’un beau blanc ; mais quelquefois avec une 
légere teinte de jaunûtre dans le fond de Pouverture. Le bord de 
la levre est tranchant & tiqueté de noir, avec une forte échancrure 
dans l'angle. Ce beau Cornet n’est point rare : on Île trouve aux 
îles Moluques, à Bornéo, au petit Céram , à l’île de France & à 
Java , ainsi qu'aux îles Frédériciennes & à Hitoe. Sa longueur la 
plus ordinaire est depuis un pouce jusqu’à trois: mais ceux qui 
vont de trois pouces & demi à quatre pouces & demi font très- 
volumineux & peu communs. Le diametre de la clavicule de ces 
derniers est de vingt-deux à vingt-neuf ou trente lignes : il n’est 
dans celle des premiers que de fix à dix-huit lignes. Beaucoup 
d’Auteurs ont fait graver ce Cornet (9). 


(9) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 787, | fig. 123, pag. 128, & fig. 133, 


Fig. 39° Pag. T29. 
Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXI1, Gualt. Ind. Testar, Conc. tab. XX11, 
dite. N & fig. 1. list. D-b. 


| 
| 
| 
Valent. Amb. Univ. fis. 43 6 65, A. | Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IIT, 
Periv. Gaz, nat, part. Is tab. XLV11, | tab. XLVI, fig. 1, 2 13 jusqu'à 79, 
Jg- 11e | pag. 133 61343 Gtab. XLVII, fig. 
Olear. Mus. tab. 31, fig. 2. Ê 43 pag. 135: 

Hill. Hist. of anim, tom. III, pl. 7. | Regenf, Choix de coquillages, &c. 
The Tiger Shell. pl. v, fig. 53, pag. xxxvI. 

Bonan. Recr, ment. & oc. class. 111, | Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 245 


EVAMICO:N'C HeY L'FOMOLGRE: SA’ 


Il est bon“d’observer ici que la couleur noire de fa robe devient 
par le moyen des acides d’un marron-rougeatre, OU pourpre ou 
cramoisi (1 0); ce qui fait qu'aussi-toc qu’on en voit de cette couleur 
on les regarde comme altérés par les acides : cependant il peut 
s’en trouver où cette altération foit dûe à des causes naturelles 
& non à l’artifce des brocanteurs, qui pour vendre une coquille 
plus cher, en la faisant passer pour une nouvelle espèce ou variété, 
ont recours à divers expédiens. C’est fur-rout à l’aide du feu qu'ils 
paiviennent à changer la couleur noire de ce Cornet en un beau 
jaune-fauve, ou orangé plus ou moins foncé, en le mettant dans 
un bain de fable ou fous des cendres chaudes. Nous croyons que 
les variétés de couleur jaune, que nous citons ici d’après Seba (r5), 
M. d’Argenville (12), Knorr (13) & M. Davila (14), avoient 
fubi ce dernier genre d’altération. 

LE DAMIER GRENU A BANDES ( planche x1v, lettre E3), est 
unc très-belle variété de l'espèce précédente, & que fes bandes 
ont fait regarder, par quelques Hollandois, comme un Amiral 
dans cette espèce Ce Cornet differe du Damier ordinaire , non- 
feulemenc par fa forme un peu plus efilée & plus arrondie vers la 
clavicule, qui est aussi plus élevée, mais encore par fon test, 
tantôt lisse, tantôt à ftries circulaires granuleuses plus ou moins 


& 246, art. 491, 493 & 495. Tire noir. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II, 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | tab. LXI1, fig. 686, pag. 332. 
1° part. pL xv, fig. 2, pag. 29. (11) Locupl. rer. nat. Thes.rom. IE, 
Mars. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | tab. XLVI, fig. 3 & 43 pag. 124, 
cab. LXI1, feg. 685, pag. 329 & 330. | © tab. XLV1I, fig. 2 3, pag. 135. 
Conus Marmoreus. Linn. Syst. nat | (12) Conchyiol. fec. édit. pl, 12 ; 
edit. XIT, tom. I, fpec. 290, pag. 1165. | lett. M, pag. 2309. 
(10) D’Argenv. Conchyliol. fec. édit, | (13) Délices des yeux & de l'esprit; 
pl. 12, lett. O, pag. 239. IV° partie, pl. xvu, fig. 1, pag. 31. 
| (14) Catalogue, tom. 1, pag. 246, 
| art. 494 & 496. Tigre jaune, 


Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 246, 
at. 496 X 497. Tigre rouge, 


| 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
CORIQUESs 


SRRERRRNRES 
COQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniques, 


2 RE RD <a SÉEAS 


en + 


S 42 L'A,;,C. O N CH ELRONE.O-GTE)! 


prononcées, entremèêlées d’autres beaucoup plus fines & fans grains. 
Sa robe offre, fur un fond blanc , quelquefois nué de couleur de 
rose ou de violätre, deux larges zônes d’un noir vif & foncé tirant 
fur le pourpre-roussitre, l’une vers le haut, l’autre vers le bas du 
premier orbe, Ces zônes ne font pas toujours aussi régulicres qu’on 
les voit dans la figure que nous donnons de cette coquille; car 
fouvent on y apperçoit quelques taches ou écailles blanchâtres du 
fond. Les trois bandes circulaires en chaïînettes qui font alternes 
avec ces zônes, font comparties de traits d’un noir-pourpre, qui 
laissent des taches plus ou moins grandes du fond , triangulaires 
ou cordiformes, & quelquefois nuées de violet & de bleu. L'in- 
térieur de la bouche est blanc ou couleur de chair, & le bord de 
la levre taché de cramoisi-brun. Cette rare variété vient des côtes 
de la nouvelle Guinée, ainsi que des îles de Céram & de Mindanao. 
Elle à depuis deux jusqu’à trois pouces au plus de longueur. Peu 
d’Auteurs l'ont fait graver (1 s). 

Une autre variété qui n’est point encore commune, & qui 
approche assez de celle dont nous venons de parler, est le Cornet 
qu'on à nommé le FAux DAMIER A BANDES. Dans celui-ci les 
ftries circulaires font très-peu fensibles & jamais granuleuses. 
Les chaînettes, d’un noir foncé ou cramoisi, y font à la vérité 
distribuées comme en deux zônes, mais ces zônes font très-im- 
parfaites. Les taches blanches du fond y font en partie fous forme 
d’écailles, & en partie fous celle de trainées plus ou moins longues. 
C'est à cette variété qu’on doit rapporter une figure donnée par 
Knorr (16), & plusieurs de celles de Seba (1 7). 


(15) Seba, Locupl, rer. nat. Thes. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
com, ÎIT, tab. XLVI, fig. 5 & 6, | tab. LXII, fig. 687 & 688, pag. 333. 
Pag. 134: (16) Délices des yeux & de l'esprit, 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 246, | I part. pl. vu, fig. 4, pag. 18 & 19. 
Les deux premiers Tigres de l’art. 496. | (17) Locup, rer, nat, Thes, com, ILE, 


LIAMGO NN C'H YLTOTO GIE $43 


Le Dérroir DE MaAcELLAN ( planche xvr, lettre H), est 
un petit Cornet à clavicule peu faillante, couronnée de tubercules 
blancs, qui laissent des interstices citron, riquetés de fauve ou 
de fouci foncé : on y compte dix fpires aplaties, fort ferrées, dont 
les cinq dernieres font de couleur de rose, & forment un fommet 
assez aigu. Le corps de la coquille est à grosses cordelettes circu- 
laires, peu faillantes mais bien prononcées, fur-tout vers la partie 
inférieure du premier orbe , où elles font quelquefois granuleuses. 
La robe est citron vif, traversée dans fon milieu par une zône 
blanche, finueuse dans fes bords, & pointillée de fauve ou de 
fouci foncé. On remarque de plus vers le haut de ce même orbe 
unc fuite de petites taches blanches, à peu près rondes, assez 
distantes entre elles, & bordées de fouci du côté qui regarde la 
levre. Cette levre est mince & fon intérieur blanc. On trouve ce 
rare Cornet à la Martinique, où il ne passe guère onze à quinze 
lignes de longueur, fur fix à huit de largeur. Il est ici gravé d’après 
celui que nous possédons. Quelquefois fa robe est orangéc, avec 
deux fascies blanches. D'autres font entierement d’un jaune- 
roussâtre , avec une fascie blanchître à l'extrémité inférieure du 
premier orbe. M. Martini donne la figure de cette derniere 
variété (18). 

Le CarpiNAL (planche xvr, lettre I), est un autre petit 
Cornet, plus mince qu'épais, à clavicule courte , terminée par 
un fommet obtus. Cette clavicule, où lon compte neuf fpires, 
étroites , aplaties , léserement tuberculées , est blanche , nuée de 
couleur de rose, & veinée, entre les tubercules, de rose & de 
fauve-orangé. Le corps de la coquille offre des cordelettes fines, 


tab. XLV I, fe MO 5 10 (TI € 12, Valent. Amb. Univ. fig. 10 & 44 
pag. 134, © tab, XLVII, fige 5 6 6, 1 (18) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT; 
Page 13$e ] tab, LXI, fig. 681, pag. 328 


RTS SU EN 


COQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniques, 


SERENE EEE EETS 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


Re RE 


LA CON CHAEMOL O CIE. 


ee 


T7 
ÿ 44 


bien prononcées, assez distantes entre elles & fouvent granuleuses. 
Toute la robe est d’un beau rouge-de-corail ou d’un cerise-aurore, 
à l'exception d’une zône plus ou moins étroite, tantôt entierement 
blanche, tantôt veinée de fauve-orangé, vers le tiers du premier 
orbe. Ce Cornct peu commun, est blanc en dedans. On le trouve 
à Saint-Domingue & à la Martinique. Il est rarement plus grand 
qu'on ne le voit dans la figure. M. Martini l’a fait graver (19). 
Il y en à une variété violette à deux zôdnes couleur de chair, qui 
est assez rarc. 

LE FromAcE verT (planche xv, lettre M), est un Cornct 
bien inférieur en beauté À tous les précédens : il est épais dans 
fon test, large dans fa clavicule, & composé de douze orbes, 
dont les pas aplatis ou peu concaves, & finement ftriés, font 
couronnés de tubercules. Le fillon qui distingue ces orbes est 
finueux & grossier. Le fommet de la clavicule est rougeître & 
plus ou moins aigu, fuivant l’âge de la coquille, dont les crûes 
longitudinales font aussi plus ou moins fensibles. Les ftries cir- 
culaires font presque imperceptibles, excepté vers la moitié in- 
féricure du premier orbe, où elles font plus distantes entre elles 
& presque toujours chargées de grains ronds très-faillans, qui 
manquent quelquefois dans les coquilles vieilles. Ces grains font 
ou blancs ou d’une couleur plus claire que le reste de la robe, 
qui est d’un vert-olivâtre ou d’un roux-fauve nué de verditre, 
& quelquefois aussi de gris-violatre. Une zône plus tendre ou 
blanche borde les pas du premier orbe, ou bien fes tubercules 
font blancs & leurs interstices d’un fauve tirant plus ou moins 
fur l’orangé foncé. Dans quelques-uns on voit encore une zône 
d’une nuance plus tendre que le fond vers le milieu du premier 
orbe. L’extrémité inférieure de ce même orbe est violette ou d’un 


(19 Ney. Syse. Conchyl, rom, IT, tab. LX1, fig. 680, pag. 327 Ë 328: 
brun-violtre, 


L'AMICION C'HY LOL: GIE. 545 
brun -violâtre. Si la robe de cette coquille a été un peu altérée, coquuurs 


celle devient tantôt d’un ventre-de-biche nué de couleur de brique De mer. 
Cornets 
coniquese 


& de gris-violâtre , tantôt de couleur de brique-orangée, avec 
les zônes blanches. Mais fi la robe à été totalement enlevée, foit 
par les acides ou de toute autre maniere, ce Cornet devient alors 
d'un beau violet tendre ou foncé, avec fa clavicule blanche ou 
violette; mais la ligne fpirale offre toujours un liseré plus foncé(20), 
& les deux zônes blanches du premier orbe y restent dans leur 
entier. La portion visible de la columelle reste aussi toujours 
violette, de même que l’intérieur de la coquille, qui est feulement 
nué de blanc. La levre peu échancrée dans l'angle & mince dans 
fon bord , offre deux boursouflures ou gencives à une certaine 
distance de l'ouverture , qu’elles rétrécissent. Ce Cornet, qui 
n'est point rare, fe trouve à Saint-Domingue, au cap de Bonne- 
Espérance, à l’île de France & même aux Indes orientales. Il a 
depuis dix jusqu’à feize & vingt lignes de longueur, fur fix, neuf 
& douze lignes de largeur. On en voit, mais rarement, de deux 
pouces trois lignes, fur près de dix-fept lignes dans ces deux 
dimensions : ces derniers font presque toujours frustes ou rongés. 
Peu d’Auteurs ont fait graver cette coquille (2 1). 


(20) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | Petiv, Gazop. nat. parc. IL, tab, X11, 
10m LIT, tab rit fie 28160 70, Ie 7e 
Page 129, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 239, 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | la premiere paire de l'art. 470, & le 
quatrieme païtie , planche xvi, fig. $, | dernier Cornet de l'art. 471, pag, 240. 
pag. 31. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Davila, Catalogue, tom. I, pag. 239, | tab. LXIII, fig. 694, pag. 339 & 340. 
la feconde paire de l'art. 470. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
| 
| 


Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, À IV part. pl. xiu, fig. 3, pag. 25 & 26. 
tab. LXIII, fig. 702, pag. 340. Mais celui-ci a fa robe divisée par zônes 

{21) List. Hist. Conchyl, tab. 759, | brunes, roussâtres, fouci & blanches F 
fig. 4 çe qui n'est pas commun. 


Tome IT, FA: 


546 ÉA? CON GEHMETMSBOIGLE 


rennes 
Cogururs LA RoBE PERSIENNE ( planch. xvir, letr. B), est un Cornet 


pe mer. des plus rares, dont Ja clavicule faillante & tuberculée fe termine 
Cornets 


en un fommet aigu. Les pas des orbes font étroits & légerement 
comiques. = 


concaves : la ligne fpirale est fine, mais bien distincte. Le corps 
de la coquille, lisse & luisant, n’empèche pas qu’on n’y distingue 
des crûcs fines longitudinales & quelques ftries circulaires fur 
l'extrémité inférieure du premier orbe. Toute fa robe est rayée 
longitudinalement de flammes étroites & onduleuses, cramoisi- 
brun, fur un fond couleur de rose ou d’un beau couleur de chair. 
La clavicule est fimplement blanche, nuée de couleur de rose. 
L'intérieur est blanc, le bord de la levre mince, & fon échancrure 
profonde. Ce joli Corner, que nous croyons unique à Paris, est 
oriental , & fait partie du cabinet de Madame la Présidente de 
Bandeville. Il n’est guère plus grand que Îa figure que nous en 
donnons. On le voit aussi gravé dans l'Encyclopédie (2 2). 
L’AMIRAL DE SURINAM ( planche xv1, lettre D3), est un 
très-beau Cornet à clavicule élevée. Ses orbes, dont les pas font 
peu concaves, ont leurs bords peu renflés & foiblement mame- 
lonnés, ce qui rend fa forme efilée. Ils font au nombre de dix, 
féparés par un fillon fin, peu régulier, & terminés par un fommet 
aigu. Dans quelques individus les mamelons qui couronnent le 
premier orbe font à peine fensibles : dans d’autres les crües lon- 
gitudinales font mieux prononcées, ce qui n’ote rien du lustre de 
cette coquille. Le fond de fa robe est blanc, nué de rougeatre 
tendre , de bleuâtre & quelquefois de violâtre. Cette robe est 
ornée de grandes taches ou marbrures distribuées comme par 
flammes longitudinales d’un fauve-marron, ou d’un marron très- 
brun, tirant dans quelques-uns fur le cramoisi. Ces flammes, 
plus ou moins irrégulieres, tantôt tiennent ensemble, & tantot 


À 


(22) Recucil des planches, tom, VI, pl Lxix, fig. 7, pag. 8. 


LAMCION CAMEPORHO:GLE. s47 


font disjointes par des traînées longitudinales du fond; elles 
{emblent aussi fe partager comme en deux zônes, la premiere 
vers le haut du premier orbe, la feconde vers fa pointe, laissant 
entre elles une bande plus ou moins irréguliere & finueuse du fond. 
Mais ce qui releve fur-tout la beauté de cette coquille, c’est un 
très-srand nombre de lignes circulaires, fines & ferrées, lesquelles 
font d’un beau blanc, très-délicatement ponctué de marron-brun 
ou de marron-cramoisi foncé : ces points marron font tantôt 
formés de traits courts & tantôt de petits chevrons, rangés alter- 
nativement fur chaque ligne. L'intérieur de la bouche est blanc, 
nué quelquefois de bleuâtre : la levre est mince, veinée & poin- 
tillée dans fon bord. La finuosité du bas du premier orbe est peu 
fensible ; mais en cet endroir les crûes, mieux prononcées, font 
marron. Ce Cornet peu commun vient, dit-on, de Surinam: 
plusieurs pensent que les Indes orientales le fournissent aussi. Sa 
longueur n'excede guère dix-fept à vingt lignes, fur dix à onze 
de largeur. La figure que nous en donnons est d’après un de ceux 
que possede Madame la Présidente de Bandeville. Seba la aussi 
fait graver (23). 

L'AmiRAL DE CURAÇAO BRUN ou LE CORNET DE CURAGÇAO 
{planche xvr, lettre Dr), est un autre beau Cornet dont la 
forme approche beaucoup de celle du précédent (24). Les dix 
orbes qui le composent ont leurs pas étroits; mais leurs bords 
renflés , font couronnés de mamelons ou tubercules assez légers. 
Sa robe lisse offre, fur un fond blanc nué de bleuître ou de 
violâtre, de larges marbrures d’un violet tendre, disposées comme 


(23) Seba, Locupl, rer. nat. Thes. Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
zom. IIT, tab. XLVIII, fig. 23 & 25. | tab. LXI, fig. 677» pag. 321 & 322. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 240, | (24) Il est représenté à la leur. X, pl. # 
les deux premiers Cornets de lat. 471. | de l'append. à la Conchyliol. 


Zzzi) 


LR nue à à. 
COQUuILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


perse 
CouILLEs 
DE MER. 


Cornets 
<oniques, 


548 LA, CO N'CH M MIO O G LE. 


en deux zônes, lesquelles fouvent laissent des flammes d'un café- 
au-lait nué de brunâtre , bordées d’un trait marron-brun. Cette 
robe est de plus ornée d’un grand nombre de lignes circulaires, 
alternativement plus & moins fines, chargées , fur les marbrures 
café-au-lait, de points blancs bordés de marron , tenant les uns 
aux autres par un trait brun : fouvent ces points ne font visibles 

r le fond blanc, que par le filet brun qui les entoure ; quelque- 
fo; même cette partie de la coquille en est enticrement privée. 
Ces points font rarement faillans, quoique fouvent ils femblent 
l'être & former des cordons de relief. On voit encore fur les 
marbrures café-au-lait, quelques taches blanches du fond. Lorsque 
ces marbrures font orangé ou chamois , la coquille prend le nom 
d'Amiral de Curaçcao jaune. Les pas des orbes font panachés de 
la même couleur que le corps de la coquille, & fon intérieur est 
blanc. Ce rare Cornet vient de l’île de Curaçao. Son volume est 
à peu près le même qu'au précédent. M. d’Argenville avoit fait 
graver, d’après le dessin que lui en avoit envoyé M. Chaïz, 
Ministre à la Haye, qui possédoit ce Cornet. La figure que nous 
en donnons est d’après un de ceux qui font dans le cabinet de 
Madame ja Présidente de Bandeville. M. de Nanteuil en à un 
trés- beau de couleur jaune. Peu d’Auteurs ont fait mention de 
ce testacée (25). 

Le C:DO-NULLI GÉOGRAPHIQUE ( planche xvr, lett. D), 
est une belle & crès-rare variété du Cornet précédent, auquel 
elle ressemble par la forme & l'élévation de la clavicule, mais 
dont les mamelons font moins prononcés. Les crûes longitudinales 
y font plus distinctes, & forment quelquefois comme des côtes 


(25) Seba, Locupl. rer. nar. Thes. Lise. Hist. Conch. tab. 775, fig. 21. 
tom. LIT, tab, XLIV, fig. 19 & 27, !  Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 236, 
Pag, 132, & tab. XLVILI, fig. IS les deux premiers de l’art, 463. 


EMACO IN C'H YAT'OIO/GTE. s49 


de distance en distance. Sa clavicule est blanchatre nuée de rose 
fale, & rachetée ou panachée d’orangé, avec des lignes circulaires 
marron foncé. Le reste de la robe est quelquefois blanc, marbré 
d’orangé ; mais dans celui dont nous donnons la figure, il est 
d’un roux foncé , nué de fafran , avec une zône large, finueuse 
& très-irrégulicre, d’un violet fale & grisâtre nué de roussitre, 
placée un peu au-dessous du milieu du premier orbe. Cette zône, 
ainsi que les taches répandues fur le fond orangé , est bordée de 
marron : il en est de même des petits grains à peu près ronds, 
& d’un gris-violâtre , dont les fines cordelettes de la robe font le 
plus fouvent chargées. Ce Cornet fe trouve difficilement aussi 
grand qu'on le voit ici, d’après celui que nous possédons, lequel 
est très-fruste : aussi ne l'avons nous donné qu’à cause des dif- 
férences qu’il présente lorsqu'on le compare aux autres Cedo-nullr, 
C’est par méprise que nous lui avons appliqué, dans la table qui 
précede cetre famille, les noms d’Exrramiral où Roï du Sud, 
qui n’appartiennent qu’à la variété fuivante. Scba donne la figure 
de deux Cornets qui en approchent beaucoup (26). 

Le CEDO-NULLI AUX ÎLes ({ planche xvr, lettre D6), est le 
fameux Cedo-nulli, appelé par quelques-uns L’EXTRAMIRAL , 
& par d’autres LE Ror pu Sup. Sa forme est la même qu'aux 
précédens. Les mamelons légers qui couronnent fes orbes, ne 
{ont bien fensibles que depuis la deuxieme fpire jusqu’au fommet. 
Ces orbes font au nombre de dix, & le fillon onduleux qui les 
distingue est fin, mais bien marqué. Sa clavicule est panachée 
de blanc & d'orangé : le reste de fa robe offre, fur un fond d’un 
beau fauve -orangé foncé, une bande ou zône finucuse blanche, 


EE A 


(26) Locupl.rer. nat Thes. rom. III, | premiere partie, planche vins, fig. 4, 
æab. XLVIII, fig. 20 6 27. 1 pag. 20, & pl. xxiv, fig. 5, pag. 43 
Knorr, Délic, des yeux & de l'esprit, | & 44 


sea ipiness : 5 | 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
comiques, 


BE TANELEN TPE CERS 
CoquiLLes 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


$s5s0o LA GO NC OL O GIE: 


au-dessous du milieu du premier orbe : cette zone est précédée, 
dans la moitié fupérieure de ce même orbe, de trois rangs cir- 
culaires de taches blanches , finueuses ou déchiquetées dans leurs 
bords & assez distantes entre elles. Le rang du milieu est formé 
de taches plus petites, & deux autres rangs de taches femblables 
fe font remarquer au-dessous de la zône blanche. Cette zône, 


Le 


routes les taches des rangs fupéricurs & inférieurs, font bien 
détachées du fond par un liseré fin, cramoisi où marron foncé 
qui en borde tous les contours, ce qui ne contribue pas peu à 
relever l’éclat de certe coquille ; elle est de plus décorée par un 
grand nombre de cordelettes circulaires, alternativement plus & 
moins fines, & toutes chargées, foit de fimples points, foit de 
petits grains peu faillans, dont chacun est aussi cerclé d’un trait 
marron ou cramoisi. Enfin il est très-dificile de rendre toute la 
richesse & la netteté du dessin de ce fuperbe Cornet. Épais dans 
fon test, il est intérieurement blanc tirant fur le rose : le bord 
de fa levre est peu tranchant & presque point échancré dans 
l'angle. Celui d’après lequel on a gravé la figure que nous en 
donnons , n’a guère plus de dix-neuf lignes de longueur fur dix 
de largeur : on le voit à Paris dans le cabinet de Madame la 
Présidente de Bandeville. Celui du Cabinet du Roi, gravé dans 
l'Encyclopédie (27), est d’une conservation beaucoup moins 
parfaite, étant privé d’une partie de fa clavicule. M. le Comte 


(27) Recueil des planches, tom. VI, | » irréguliere, forment des bandes cir- 
pl. zxix, fig. 10, pag. 8. « Le Cornet | » culairement dessinées : il y a de plus 
» de la figure 10, y est-il dit, estleplus ! » des lignes circulaires formées par de 
» rare de tous, & la beauté du dessin | » très-petits points blancs, & d’autres 
» que forment fes couleuïs, lui a fait | » noirs placés alternativement ». Ce 
» donner le nom de Cedo-nulli, Le fond ! Cedo-nulli differe peu dans le dessin de 
» est d’un beau jaune-orangé , avec des | fa robe, de celui de Madame la Prési- 
æ taches blanches qui, quoique de figure | dente de Bandeville. 


L'AGCIO NC H YÉTOLOG IE. ss1 


p 
de la Tour d'Auvergne en possede un très-beau , qui vient de 
l'île de France : la couleur de celui-ci, qui est d’un orangé très- 
foncé, est plus gaie, mais le dessin de fa robe n’est pas tout à 
fait aussi régulier que dans celui de Madame de Bandeville; il 
approche davantage de la variété que nous avons désignée par 
l'épithete de Géographique. Celui de Seba, que nous citons (18), 
est presque femblable au Cedo-nulli de Madame la Présidente 
de Bandeville. 

Le CEDO-NULLI A BANDES (planche xvi, lettre DS), est 
une variété dont nous allons d’abord rapporter la description 
telle que M. d'Arcenville l’a donnée dans fon Appendice (29), 
d'après un dessin colorié que lui avoit envoyé M. Lyonet, 
célebre Naturaliste à la Haye. « Le fameux Amiral, dir M. d’Ar- 
» genville, nommé par excellence Cedo-nulli, vient anciennement 
» du cabinet de feu M. de la Faille ( ou de la Fallie), Auditeur 
» des Etats de Hollande: il a passé depuis dans celui de M. Lyoner, 
» où il est présentement. Ce morceau est unique & mérite toute 
» lattention du lecteur. C’est un Cornet dont la robe jaunitre 
» est féparéc par quatre bandes ou fascies, dont celle d’en bas 
» & celle du milieu font comparties de différentes marbrures 
» blanches & irrégulieres ; les deux autres font remplies, l’une 
» de quarre cordelertes à points blancs, & celle d’en bas n’en a 
» que trois toutes réunies. La clavicule ou pyramide commence 
» par une fascie compartie à figures blanches irrégulieres, pareilles 
» à la fascie du milieu. Au-dessus ce font huit cordons arrondis 
» & bariolés de taches blanches, fe terminant à un bouton de 
» même couleur. On ne peut voir une coquille d’un plus bel aspect 
» & d’une forme plus élégante. Si lon rapportoit ici le ;prix 


(28) Locwpl. rer.nar. Thes. tom. III, | (29) Append. à la Conchyl, pk r; 
£abe XLVIII, fig. 14 lett. H, pag. 384 & 385. 


a 
CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
conIques, 


s52 LA CONCHYLIOLOGIE. 


germes eee 
Coqunzes ” exorbitant qu'on en avoit offert à feu M. de la Faille, & tel 


DEMER, » qu'on me l'a dit en Hollande , on auroit de la peine à le 
Cornets 


eoniques, MACLOILC 02. 7 EE 


Nous conviendrons ici que cette description donne une idée 
très-imparfaite du dessin & des compartimens de la robe du 
Cedo-nulls : cependant nous avons cru devoir la rapporter, ainsi 
que la figure même publiée par M. d’Argenville, afin de montrer 
Ja différence qui existe entre ce Cedo-nulli & celui de Madame 
la Présidente de Bandeville , & prouver en mème tems que cette 
différence est très-légere , puisqu'elle ne consiste que dans la 
forme & la dimension de quelques marbrures. C’est aussi ce que 
démontre la figure beaucoup plus exacte du Cedo-null: de 
M. Lyonet, publiée par Knorr, ainsi que nous le ferons observer 
plus bas. Mais avant que nous eussions connoissance de Ouvrage 
de Knorr, ayant prié M. Lyonet de nous procurer les figures en 
dessins coloriés de plusieurs coquilles de fon riche cabinet, que 
lui-même trouvoit mal représentées dans l'Appendice de M. d’Ar- 
genville, nous n'avons pu les obtenir de cet amateur; & quoique 
nous lui eussions entre autres demandé celle du Cedo-nulli, pour 
le comparer avec celui de Madame de Bandeville, dont nous lui 
avions même envoyé le dessin colorié, pour lui épargner la peine 
de faire dessiner le fien , fupposé qu’il n’y eût aucune différence. 
M. Lyonet s’est contenté de nous répondre, en nous envoyant 
les dessins de quelques autres coquilles : « Comme Le Peintre 
» n’avoit jamais peint des coquilles, j’at voulu premierement le 
» faire passer par ces essais avant de lui en faire faire de plus 
» difficiles, comme est le Cedo-nulli, qu, quoique de la couleur 
» de la coquille que vous m'avez envoyée peinte, est Incompara- 
»> blement plus beau & aussi difficile à bien représenter, qu’il l’est 
» mal dans le Supplément de M. d’Arsenville, où plusieurs autres 
» de mes coquilles font assez mauvaise figure, Ge.» . . . Il 

nous 


92 game À VAT B A PSC TG em cn ae names EU 


LA CONCHYLIOLOGIE. s 53 


nous femble cependant que M. Lyonet auroit dû trouver quelque 
fatisfaction à nous fournir les éclaircissemens que nous lui de- 
mandions, & à voir dans cette nouvelle édition paroître fon 
Cornet avec plus de vérité, puisque lui-même le trouvoit très- 
mal représenté dans l'Appendice de M. d’Argenville. Quoi qu’il 
en foit, à en juger par la figure de ce Cedo-nulli donnée par 
Knorr, il y a lieu de croire que M. Lyonet, à l’inspection du 
dessin que nous lui avions envoyé, n’a pas trouvé une différence 
assez considérable entre fa coquille & celle de Madame de Ban- 


deville, pour nous en envoyer le dessin, comme d’une pièce unique: 


& qui n’existeroit que chez lui; nous pensons qu'à cet égard 
M. Lyonet à renoncé à fes anciennes prétentions : car loin de 
croire que fa coquille foit unique, il est assez douteux que ce 
foit celle qui a appartenu ci-devant à M. de la Faille. En effet, 
fi d’un côté Knorr & M. d’Argenville ont dit que cette coquille 
étoit la même qui, du cabinet de ce curieux , avoit passé dans 
celui de M. Lyonet, Gersaint déclare positivement le contraire 
en ces termes : 

« Le cabinet de feu M. de la Faille, Auditeur des États, f 
» renommé par le beau choix de coquilles qu’il possédoit, fut 
» vendu à la Haye, il y a quatre ans (en 1732), & a fervi à 
» enrichir beaucoup d’autres. IL s’y en trouva une en particulier, 
» d'environ deux pouces de longueur , de lPespèce de celles que 
» l’on appelle Azirales, & à laquelle on avoit donné le nom de 
» Cedo-nul, qui fut achetée par un marchand mille vingt livres 
» de notre argent ( de France ). Cette coquille orne actuellement 
» le cabinet du Roi de Portugal. J'ai eu de celui qui en fut l’ac- 
» quéreur une bonne partie de ce que j’ai rapporté dans ce dernier 
» voyage. Cette coquille n’est pas la feule qui ait monté à ce prix. 
» Dans la préface du Cabinet de Rumphius , édition de 1711, 
» on y parle d’une pareille coquille qui avoit coûté cinq cens florins 


Tome IT. Azaaa 


a 
CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


COUILLES 
DE MER. 


Corn ets 
soniques, 


s 54 L'ANC O'N'CHMETOEO GT E 


» de Hollande (30) ». Klein, dans fon Essai fur une distribution 
méthodique des coquilles (3 1), rapporte ce même passage, d’après 
lequel, fi Gersaint a été bien instruit, l’on doit conclure que le 
Cedo-nulli que possede actuellement M. Lyonet, n’est point celui 
qui provient de la vente du cabinet de M. de [a Faille, mais un 
autre qu’il aura eu le bonheur de rencontrer depuis. 


Après tout, de quelque endroit qu'il lui vienne, il est constant 
par la figure que Knorr en à donnée (32), que ce Cedo-nulli ne 


À 


(30) Catalogue raisonné de coquilles | » toutel’exactitude possible, d’aprèsuné 


& autres curiosités naturelles. Chez | » peinture qu'un célebre Dessinateur à 
Flahault & Prault, 1736, pag. 18 & 19. 

(31) Tent. method. ostrac. pag. 70, 
Cepo-NuzLi; Museiolim D. de la Faille, 


nunc Reois Portugallie ; cujus icon 
o ») 


» tirée fur l'original même. Celui-ci fe 
» trouve aujourd'hui dans le magnifique 
» cabinet de M. Lyoner, à la Haye, 
» célebre amateur d'histoire naturelle. 
» On s’est attaché fcrupuleusement à la 
» peinture originale, & pour ne pas in* 
» troduire quelque fausse ombre, on 


vivis coloribus in Mus. Klein. 

(32) Délices des yeux & de l'esprit, 
VIS part. pl. 1, fig. 1, pag. $s &6. Voici 
ce qu'il en dit: « Le fuperbe Cornet 
»# quioccupe le milieu de cette planche 


| » la représentée ici dans le même fens 
» est, à cause de {a rareté, la plus pré- | » à-dire, la pointe tournée en haut: la 


» qu’elle fe voit dans l'original, c’est- 


» cieuse & la plus fameuse de toutes | » position étant du reste une chose assez 
» les coquilles. Z/ passe même pour | » arbitraire, comme nous voyons aussi 
» unique : car, outre l'individu dont | » que GuarrTiert & d’autres l'ont variée 
» nous offrons ici la copie, on n’en con- | » en différentes manieres dans leuts 
» Ouvrages. Quiconque fouhaite de fa- 
» voir l’histoire de cette coquille, peut 


» consulter SEBA & D'ARGENVILLE; 


# noît jusqu'ici point de femblable, On 
» lui a donné le nom de CEDO-NULLI 
» (je ne le cede à aucun), parce qu'il 
» lemporte infiniment fur tous ceux de | » quoiqu'à dire la vérité, les figures 
» que ces Auteurs en ont données ne 
» font pas des meilleures. On en a offert 


» mille florins à M. DE LA FaAILe, à la 


» fon genre; & cette dénomination a 
» été adoptée également parles François 
» & les Hollandois, quoique ces der- 
» niers l'appellent quelquefois aussi de | » Haye , fon premier possesseur. Après 
» Koring van ? Zuidland (1e Ror pu | » fa mort, l'acheta un curieux de Delft, 


# Sup). Cette copie a été faite avec À » pour la fomme d'environ cinq cens 


- 
qe D D D PO or D D, GT D ES 


LA CONCHYLIOLOGIE. s55 


differe de celui de Madame la Présidente de Bandeville, que par 
fes marbrures blanches , plus grandes & plus prolongées fur le 
haut du premier orbe, lesquelles font fuivies de deux rangs de 
petites taches de la même couleur fur fon fond jaune. La bande 
ou zône blanche qui traverse à peu près le milieu du premier 
orbe, est aussi beaucoup plus large dans la coquille de M. Lyoner, 
qui differe encore de celle de Madame de Bandeville, par les 
marbrures ou veines orangées qui interrompent cette zône. Le 
dernier des deux cordons de taches blanches qui fuivent cette 
zone vers le bas du premier orbe, est aussi composé de taches 
un peu plus grandes. Dans tout le reste ces deux coquilles font 
femblables, foit pour le fond de la robe, foit pour les cordelettes 
grenues , foit pour la couleur blanche des grains, qui font de 
même cerclés de marron. Enfin fi nous eussions eu fous la main 
Ouvrage de Knorr lorsque nous avons fait graver nos planches, 
nous y aurions inséré la figure qu'il a donnée du Cedo-nulli de 
M. Lyonct, pour ne rien laisser à desirer fur cet article. 

LE CEDO-NULLI DE SesA ( planche xvi, lettre D8), nous 
paroît être l'individu qui, du cabinet de M. de la Faille, a passé, 


# florins; & dans la fuite elle repassa à 
# Ja Haye dansle cabinet de M.Lyower, 


» du Sud, parce qu’elle vient de la mer 
» du Sud ». Knoïr a raison de ne pas 
faire grand cas de la figure du Cedo-nulli 
de M. Lyonet, donnée par M. d’Argen- 
ville. Quant à celle donnée par Seba ; 


| 
# où elle fe trouvoit lorsqu'on en tiroit | 
» la copie. Nous ne nous arrêterons pas | 
” à en décrire la beauté fupérieure & | 
» l'élégance de fes compartimens, on | nous pensons qu’il ne devoit pas la blà- 
# en pourra juger d'après la figure que | mer , attendu qu’elle est faite d’après 
» nous mettons ici fous les yeux des | l'individu de M. de la Faille , qui fans 
| doute n’éroit pas le même que celui de 
M. Lyonet : il peut donc fe trouver 
| quelque différence dans le dessin de la 
robe de ces deux coquilles, comme il ar- 
| tive fréquemment dans tous les Cornets. 


Aaaai) 


» curieux. Ce qu'il ya de plus fingulier, 
» c’est la fascie chargée de quatre cor- 
» delettes à points blancs qui l'entoure, 
» & qui lui fit donner la premiere place 
» parmi les Amiraux, & le nom de Roi 


CECORAP EN EP ED 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


bege - | 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques, 


56 LAX' CONCHYLIOLOGIE 


fuivant le témoignage de Gersaint, dans celui du Roi de Portugal, 
& que nous croyons différent du Cedo-nulli de M. Lyonet. Nous 
avons fait copier le plus exactement qu’il a été possible la figure 
qu’en donne Scba, & voici la description qu’il fait de cet Amiral 
fous le nom de Nomparerlle : « Celle-ci, dic-il, n'est pas de mon 
» cabinet, mais elle a appartenu à M. la Falje ( de la Faille), 
» Auditeur des Comptes à la Haye, qui, quand il la possédoit, 
» eut la bonté de m'en laisser avoir la figure d’après loriginal : 
» j'ai eu aussi l’occasion de tenir la coquille entre mes mains, 
» & je n'ai pu m'empêcher d'admirer la magnificence des divers 
» ornemens qui la décorent. M. la Falje l’estimoit à un très-haut 
» prix, & m'a assuré qu'on lui en avoit offert mille florins. 
» Même après fa mort, quand fes héritiers exposerent en vente 
5 fon cabinet, un curieux de Delft acheta cette coquille entre 
» quatre & cinq cens florins. Elle vient de la mer du Sud. Elle 
5 a le fond blanc, ceint d’une large bande citron foncé & partagée 
» en quatre cordons, formés d’un assemblage de grands & de 
» petits tubercules femblables à des perles, tous peints de bleu, 
» de blanc, de rouge & d’orangé. C’est ainsi que ces cordons 
» regnent en fpirale depuis la tête de la coquille jusqu’à fa pointe. 
» Les autres atours dont elle brille font fi artificieusement travaillés 
» & nuancés d'orangé-brun, de jaune, de rouge & de bleu pâle, 
» qu'on ne fauroit bien les décrire. Sa tête & fa rampe ne font 
» pas marbrées avec moins d'agrément. On appelle cette volute 
» Amirale la Nomparcille. Mais puisque les Amiraux eux-mêmes 
» ne font pas fans pair, & qu'ils ont mème des fupérieurs dont 
» ils reçoivent des ordres, qu’il nous foit permis d’apeler plutoc 
» cette coquille /a Reine dx Midi (33) ». On voit par cette 


(33) Seba, Locupl. rer. nar. Thes. | tab. LVII, fig. 633, pag. 273 6 27# 


om. TIT, tab. XLVI11, fig. 8, pag. 138. 1  Conus Cedo-nulli. Linn. Syst. nar. 


Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, | edir. XII, tom. I, fpec, 298, pag. 1167 


DEEE EE SE 


LA O N'CHAPTT'OMOCG'ITE. st57 


I —————— 
description qu'il y a des différences marquées entre le Cedo-nulli 
de M. de la Faille, vu par Seba, & celui de M. Lyonet, que 
Knorr assure avoir représenté avec la plus fcrupuleuse exactitude. 
Nous fommes donc fondés à croire qu’il ne s’agit point dans ces 
deux descriptions d’un feul & même individu. 

LE CEDO-NULLI MARBRÉ ( planche xvi, lettre Di), nous 
présente une variété des Cornets précédens, moins belle à la vérité 
& moins réguliere dans le dessin de fa robe, mais qui ne laisse 
pas d’être encore très-rare. Sa clayvicule est bien moins élevée; 
les pas de fes orbes à peine mamelonnés; le haut du premier orbe 
plus étendu, & le fond de fa robe d’un blanc nué de bleutre 
& de violâtre, marbré comme en trois zônes, de fauve fale & de 
feuille-morte, nué de gris-olivâtre. Ce Cornet est aussi chargé 
d’un grand nombre de cordelettes circulaires grenues, dont les 
grains font blancs, cerclés de cramoisi, de mème que les marbrures. 
Parmi ces fuites de grains, toutes égales entre elles & assez ferrées, 
on remarque feulement quelques grains un peu plus forts que les 
autres. Cette coquille a dix-neuf lignes de long fur un pouce de 
large. #Ælle fait partie du riche cabinet de Madame la Présidente 
de Bandeville. Seba en a fait graver une qui en approche beau- 
coup (34). 

L'ÉCORCE D'ORANGE CHAGRINÉE (planche xvr, lettr. D4), 
paroït être encore une variété dans l'espèce du Cedo-nulli. Ce 
Cornet, quelquefois plus volumineux que les précédens, leur est 
inférieur en beauté : les couleurs de fa robe ont pourtant de l'éclat; 
fon premier orbe est aussi plus alongé, fa clavicule très-élevée, 
& Îes pas des orbes, plus larges & peu concaves , font bordés de 
tubercules plus faillans. Le corps de la coquille est tantôt lisse, 
tantôt à ftries fines circulaires, légerement granuleuses vers le bas 
EE  — 


34) Locupl, rer, nat, Thes. com. III, tab. XLVIIT, fig, 17: 


COUILLES 
DE MER: 


Cornets 
coniquess 


lan res Le. | 
COUILLES 
DE MER: 


Cornets 
comiques, 


mo té rt RE tt rt mt agtle-=98, 


555 LA C'O'N:G H YHRBO!L'O:G FE 


du premier orbe : mais dans quelques-uns , tels que celui dont 
nous donnons la figure , les cordelettes font assez distantes entre 
elles, & granuleuses dans toute l'étendue du premier orbe. La 
clavicule est panachée de blanc & d’orangé plus ou moins foncé: 
le reste de la robe est fafran foncé, ou d’un bel orangé vif, 
quelquefois fauve, ou d’un fauve très-brun fans mélange. Souvent 
une zone finueuse blanche & non interrompue fe fait remarquer 
vers le milieu du premier orbe : fouvent aussi cette zône ne présente 
qu'une fuite de grandes taches blanches plus ou moins irrégulieres, 
laquelle est précédée & fuivie d’un autre rang de taches plus petites. 
Dans plusieurs ces taches, loin d’être distribuées par zônes, 
n'offrent que des marbrures très-irrégulieres : mais ce qui distingue 
essentiellement cette coquille des vrais Cedo-null:, c’est que ni 
les grains , ni les taches, ni les marbrures n’y font point bordés 
d’une autre couleur plus foncée qui les détache du fond. L'intérieur 
de la bouche est blanc ou tire fur le couleur de chair. Ce Cornct 
oriental & rare vient, dit-on, des Philippines. Celui dont nous 
donnons la figure est grand dans fon espèce, & fait partie du 
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : il porté deux 
pouces quatre lignes de longueur, fur quatorze lignes de largeur. 
D'autres moins volumineux, ont depuis quinze lignes jusqu’à 
deux pouces de longucur. On en voit la figure dans quelques 
Auteurs (3 $). 

Le PAPIER MARBRÉ FASCIÉ ( planc. xvt, lettre Er), est une 
variété plus effilée du grazd Papier marbré, que nous décrivons 


(35) Bonan. Recr. ment. & oc. Regenf. Choix de coquillages, &c, 
class. III, fig. 129, pag. 128. pl. vu, fig. 9 & 10, pag. LI. 

Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, Marc. Nev. Syse Conchyl. tom. IT, 
diet. 1. | tab. LXI, fig. 679, pag. 324 8 3253 

Seba, Locupl. rer. nar. Thes.tom.IIT, | & tab. LXII, fig. 682, pag. 3253 320 
tab. XLVIII, fig. 374 | Ê 327. 


LA4CONCHXLIOLOGÏIE. S 59 


ci-après. Plus élevée dans fa clavicule, les mamelons qui couronnent 
fes orbes font moins prononcés. Sa robe lisse n’est légerement 
ftriée que vers le bas du premier orbe : elle est blanche, panachée 
de fauve- marron fur la clavicule, & dans le reste elle fe partage 
en cinq zônes, dont trois marbrées de blanc & de marron-brun 
nué de roussâtre, offrent de plus un grand nombre de lignes 
circulaires, fines & ferrées, d’un marron plus foncé, interrompues 
en quelques endroits par les marbrures blanches du fond , & par 
des veines d’un violet pale. Les deux zônes intermédiaires font 
plus étroites & d’un café-au-lait-grisâtre, avec des lignes ou filets 
circulaires marron de la plus grande finesse. Cette variété rares 
dans une espèce assez commune, fait partie de notre collection, 
où elle porte dix-huit lignes de longueur fur onze de largeur. On 
la trouve à Saint-Domingue. 
S 

LE PAPIER MARBRÉ CHAGRINÉ (planche xvr, lettre E2), 
differe de celui que nous venons de décrire par les tubercules 
mieux prononcés qui couronnent fes orbes; par fa clavicule 
blanche, finement ftriée, n'ayant que quelques veines d’un fauve 
foncé ; enfin par fa robe blanche , granulée par fuites circulaires, 
& marbrée comme en deux zônes, foit de fauve foncé, foit d’un 
café-au-lait-brunâtre. Elle est fouvent veinée de violet fur le fond 
blanc, tandis que les grains font blancs fur les taches fauves. Ce 
Cornet vient du même endroit que le précédent & légale en 
grandeur. M. Martini en donne Îa figure (36). 

LE GRAND PAPIER MARBRÉ Où LE FAUX ÂMIRAL DE SURINAM 
{ planche xvr, lettre E4), dont les deux précédens font des 
variétés, est un Cornet assez voisin du Cedo-nulls : il est épais 
dans fon test, peu alongé dans fa forme, & composé de dix à 
“onze fpires, dont la ligne fpirale est finueuse & bien marquée. 


{36) Ney. Syst. Conchyl rom. II, tab. LXI, fig. 6783 pag. 322 Ë 323s 


CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


COQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


560 EA CONEHNEROECGPE. 


Sa clavicule est élevée, mais le fommet en est rarement aigu, 
& très-fouvent obtus par vétusté. Les pas des orbes, peu larges, 
légerement obliques & très-finement ftriés, ont leurs bords renflés 
& couronnés de tubercules assez faillans jusque dans la feptieme 
fpire. Les erûes forment fouvent fur le corps de la coquille des 
espèces de cotes longitudinales , traversées par des ftries fines, 
circulaires , assez distantes entre elles, mieux prononcées vers 
l'extrémité inférieure du premier orbe, où le plus fouvent elles 
font granuleuses. Le fond de la robe est dans les uns purement 
blanc ; dans d’autres il est blanc & couleur de chair, ou blanc 
nué de rose & de couleur de chair , fouvent avec des veines d’un, 
violet pâle & de petites taches d’un bleu vif. Cette robe est de 
plus richement panachée de larges marbrures fauves, ou d’un 
fauve-marron foncé, ou d’un café-au-lait nué de brunître , ou 
enfin d’un rouge-cramoisi-brun : dans d’autres ces marbrures font 
d’un vert-olivâtre ou de terrasse plus ou moins rembruni, tantüt 
jetées fans ordre , tantôt distribuées comme par zônes , qui 
quelquefois en laissent de micux prononcées du fond. D'autres 
fois ces marbrures présentent des flammes longitudinales, & très- 
fouvent elles fonr chargées, foit irrégulierement , foit par lignes 
circulaires , de petites taches oblongues ou rondes du fond , plus 
ou moins ferrées ou distantes entre elles. Dans les parties larges 
de ces marbrures qui font privées de taches, on apperçoit dans 
quelques-uns des points ou des filets circulaires interrompus & de 
couleur plus foncée. Enfin dans les plus jeunes de ces Corncts, 
on voit quelquefois des marbrures bordées d’un liseré plus foncé, 
& des lignes de points blanes cerclés presque aussi régulierement 
que dans les Cedo-nulli. Les bandes ou grandes raches du fond , 
laissées par les marbrures, font aussi presque toujours veinées ou 
ponctuées de marron ou de cramoisi-brun par lignes circulaires 
fur les veines bleues. Enfin l'on ne finiroit pas fi l'on vouloit 

décrire 


0 
PAMIC'OUN C'ANX L'ROTL'OIGHEE. $61 


décrire toutes les variétés qui fe rencontrent dans les nuances & 
le dessin de la robe de cette belle coquille. On en peut voir les 
principales dans la table qui précede cette famille. Ce Cornet 
très-commun fe trouve à Saint-Domingue, à la Martinique, aux 
Barbades, & porte ordinairement douze à dix-neuf lignes de 
long fur fix à douze de large; mais ceux qui ont deux pouces & 
plus de longueur ne font pas communs (3 7). 

LE PAPIER MARBRÉ A CORDON ( planche xvi, lettre Es), 
est'une des nombreuses variétés du Cornet précédent. Toute fa 
différence consiste en ce que fa robe blanchâtre marbrée de fauve- 
olivâtre & de marron, offre vers le tiers de la hauteur du premier 
orbe une zône fauve, chargée dans fon milieu d’un cordon de 
taches carrées, alternativement blanches & brunes, & en ce que 
le fommet de fa clavicule est couleur de rose. M. d’Argenville a 
fait graver cette coquille (38) d’après celle qui fe trouvoit dans 
le cabinet de feu Madame du Bois- Jourdain : mais c’est mal à 
propos qu'il lui a appliqué le nom d'Amiral de Surinam, qui dès- 
lors appartenoit à un autre Cornet, que nous avons décrit ci- 
dessus page $46. Quant à celui dont il s’agit, la figure qu'on 
en voit ici est de même grandeur que celle donnée par M. d’Ar- 
genvilie. On en voit un dans Seba (39), qui a trois cordons 


(37) Aldrov. de Testac. lib. III, | & VI part. pl. 1, fig. 2, pag. 6. Cet 
Pags 3015 fige I» | Auteur dit que la beauté & la ressem- 
Lise. Hist.Conchyl. tab. 777, fig. 24 | blance de ce Cornet avec le Cedo-nulli, 


Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, À! devroit lui faire donner le nom de faux 


LEE Te Cedo- nulli. 
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.rom. III, Davila, Catalogue, tom. I, pag. 250, 
Lab. XLIV, fig. 143 pag. 132 la premiere paire de l'art. 515. 


Marr, Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, (38) Planch. F, lett. R de l'Appendice 
cab, LXII, fig. 684, pag. 321 & 329. | à la Conchyliologie. 

Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit, | (39) Locupl. rer. nat. Thes. rom. LIT, 
V® part. pl. xx1v, fig. 3, pag. 39 & 40, | tab. XLIV, fig. 18, pag. 132. 


Tome II. Bbbb 


EE 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cOniquese 


PRÉ ROTEREEù 
CouILLESs 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


562 EAL CONCEHAMENMMELOGIE 


ponctués fur fa fascie fauve. M. Martini en donne la figure (40). 

LA PEAU DE CHAGRIN (planche xvi , lettre E3), est un 
Cornet peu commun (41), qui par fa forme étroite & alongée 
femble fe rapprocher des Cornets du fecond genre ou Rouleaux : 
il est épais de test, à crûes fouvent bien prononcées, & à clavicule 
faillante, couronnée de tubercules. Les dix fpires qui le composent 
font féparées par un fillon fin, onduleux , & terminées par un 
fommet aigu. Les pas de fes orbes font étroits, peu concaves & 
finement ftriés. Ses cordelettes circulaires, assez distantes entre: 
elles, font toutes granuleuses ou boutonnées, ce qui rend fa furface 
comme chagrinée. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué 
de ventre-de-biche ou de couleur de chair , avec deux zônes de 
taches plus ou moins larges d’un marron-brun, qui fouvent fe 
réunissent peur former des bandes circulaires non interrompues , 
lune vers le haut, l'autre vers le bas du premicr orbe : dans. 
d’autres le fond blanc est ponctué de marron fur les cordelertes. 
La levre est, comme dans les précédens , tranchante dans fon 
bord , peu échancrée dans l'angle & blanche intérieurement. La 
clavicule est aussi purement blanche, au moins dans tous ceux 
que nous avons vus. Ce Cornet vient de l'ile de France & de 
Saint-Domingue : il a depuis dix jusqu’à quinze, dix-huit & vingt 
lignes de longueur, fur quatre, fept, neuf & dix lignes de largeur. 
Peu d’Auteurs l'ont fait graver (42). 

L'HÉBrAÏQUE ( planche x1v, lettre B2), est un Cornet peu 
volumineux , mais épais dans fon test (43), de forme courte 


(40) Ney. Syst. Conchyl tom. IT, 
vignette 20, fig. S, pag. 214 & 281. tab. XLVIII, fig. 26 & 28. 

(41) On le voit à la pl 12, lett. R Davila, Catalog. tom. 1, pag. 237; 
de la feconde édition. art. 464. Peau de chagrin. 

(42) Aldrov. de Testac. lib. III, | (43) Il est représenté pl. 12, lett..G 
cap, XXIVa fige 4 PAL.358 359 | de la feconde édition. 


Seba, Locupl.rer. nac. Thes. tom. IIL,. 


LA CONCHYLIOLOGIE. 563 


s 


& fouvent très-large près de la clavicule, qui toujours est obtuse, 
quoique assez faillante dans quelques individus : cette clavicule 
est presque toujours endommagée plus où moins par le chancre 
marin, qui non-feulement la corrode , mais mème en altere les 
couleurs. Le fillon qui distingue fes neuf orbes est finueux & fin : 
les pas de la fpirale font aplatis ou légerement concaves, & foi- 
blement tuberculés; les crûes longitudinales du premier orbe font 
toujours plus ou moins fensibles , & forment quelquefois des 
espèces de côtes ou rainures assez prononcées. Les ftries circulaires 
y font extrèmement fines & ferrées, excepté vers le bas de ce 
même orbe, où elles fonc plus grosses & plus distantes entre elles, 
quelquefois même granuleuses. La robe de ce Cornet offre fur un 
fond blanc, nué dans quelques-uns de rose ou d’incarnat , trois 
à quatre rangs circulaires ( non compris celui qui tourne avec la 
fpirale ) de taches oblongues ou à peu près carrées, d’un marron- 
cramoisi très-brun ou d’un pourpre-noir foncé, qui altérées 
par les acides, deviennent d’un rouge-marron. Ces taches, plus 
ou moins larges & finueuses, mais rarement transversales, imitent 
assez bien des caracteres hébraïques, ce qui a fait donner à cette 
coquille le nom qu’elle porte. Sa levre, peu tranchante, est presque 
toujours denteléc dans plus de la moitié de fa longueur & lége- 
rement échancrée. Dans la plupart le fond de l'ouverture est 
éncore rétréci par des espèces d’excroissances ou de boursouflures 
femblables à celles que nous avons remarquées dans le Cornct 
appelé le Fromage vert. Cet intérieur est blanc ou d’un blanc- 
bleuâtre, avec deux bandes d’un violet pale taché de noir près 
du bord de la levre. Ce Cornet, qui n’est pas rare, fe trouve 
non-feulement à l’île de France, à Amboine & dans plusieurs 
autres îles de l'Océan Indien, mais encore en Afrique, aux îles 
de la Magdelaine & fur les côtes du Sénégal. Sa longueur ordinaire 
est de dix à quinze lignes , fur fix & neuf de largeur; mais il est 


Bbbbij 


PLUS SPA WANT) 
COQUILLES 
DE MER. 
Cornets 
COnIQUES, 


s 64 LIATIC O'NICAMIEMOIEOCIE 


La te 5 5 37 
Coquurs rare d'en trouver qui ayent dix-neuf à vingt-une lignes de long, 


fur douze à treize de large, comme celui que possede M. le Comte 
de la Tour d'Auvergne, & un autre qui fait partie de notre 
collection. Beaucoup d’Auteurs ont fait graver cette coquille (44). 


DE MER. 


Cornets 
soniques, 


L'HÉBRAÏQUE ROUGE RAYÉE ( planche x1v, lettre Br), est 


une variété du Cornet précédent, 


un peu plus alongée dans fa 


forme (45), & rayée ou flambée longitudinalement de fauve- 
rougeñtre ou de marron foncé fur un fond blanc. Ces rayures 
larges & finueuses font assez ferrées, & plusieurs d’entre elles fe 
réunissent à la partie inférieure du premier orbe. Les\pas de la 
fpirale font tachés de la même couleur & foiblement tuberculés. 
Le fommet de la clavicule, qui est fort obtus, est de couleur de 
rose & l’intérieur de la coquille rose tendre nuë de blanchätre. 
Ce Cornet oriental & peu commun, est ici représenté de grandeur 


naturelle. 


L'HÉBRAÏQUE NOIRE RAYÉE (planche x1v, lettre B; 


},Test 


une autre varieté des Cornets précédens, dont la forme est ordi- 
nairement plus courte, le test plus mince & la clavicule plus 


(44) Lise. Hise. Conchyl. tab. 778 
Jig. 25. 
Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII, 
lirt,. B-B. 
Valent. Amb. Univ. fig. 04. 
Petiy. ARS nat. part. I, tab.1X, 
Fig: 135 É tab. XCIX, fig. 12 
Bonan. Recr. ment, & oc. 4 TUTS 
fig. 122, pag. 127 & 128. 
Gualt. Ind.Test.Conc.tab.X XV, lit.T. 
Museum Gottwaldianum , five Con- 
chylior. Gedani, 1714, in-fol. cap. VI, 
tab. 1, fig. 104, lice. c, d. 
Seba, Locupl. rer. nar. Thes. com. IIT, 
tab, XLVII, fig. 28, page 137 


| 
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Adanson, Hist. nat. des coquillages 
du Sénégal, pl. 6, fig. s, pag. 94 & 95. 
Le Coupet. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IIS part. pl. vi, fig. 2, pag. 16 & 17. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 239 
& 240, la cinquieme paire de l’art. 470, 
& les trois premiers Cornets de l’art. 472. 

Merr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. LVI, fig. (17, pag. 259, 260 
& 261. 

Conus Ebreus. Linn. Syst. nar. 
edir. XIT, tom. I, fpec. 3 10, pag. 1169. 

(45) On trouve ce Cornet planc, 12, 
lett. B de la feconde édition. 


L'EPCGO'N CH VE FORM OGIE: 565$ 


L 


élevée. Les dernieres fpires du fommet font couleur de rose; mais 
lorsque la clavicule est usée, le fillon de la fpirale présente un 
liseré fin, ponctué de blanc & de marron. Les crües de cette 
coquille font quelquefois fi prononcées, qu’elles y forment des 
espèces de côtes longitudinales ; mais celle dont nous donnons la 
figure est assez lisse, & montre feulement des ftries circulaires 


assez distinctes, quelquefois granuleuses dans la moitié inférieure 
du premier orbe. La robe offre, fur un fond blanc ou couleur de 
chair, des rayures noires, longitudinales, peu onduleuses & assez 
ferrées, lesquelles font coupées ou interrompues par deux zônes 
étroites du fond , la premiere vers les pas du premier orbe, la 
feconde fur fon milieu : fouvent cette derniere est à peine fensible. 
Les lignes longitudinales deviennent fouvent bifourchues vers la 
clavicule : leur couleur est tantôt un marron-cramoisi très-brun , 
tantôt un noir vif & foncé tirant fur le pourpre; elles forment 
quelquefois des marbrures assez irrégulieres, qui ne laissent entre 
clles que des veines ou petites taches du fond. La levre est tran- 
chante dans fon bord, que termine un liseré d’un brun-noir. 
Cette variété, moins commune que les précédentes, fe trouve 
non-feulement dans les mêmes parages, mais encore, dit-on, 
dans la Méditerranée & la mer Rouge, Elle porte douze à feize 
lignes de longueur, fur huit à dix de largeur. Beaucoup d’Auteurs 
en ont donné la figure (46). À l'égard des autres variétés de 


IT partie, planch. 1v, fig. 2, pag. 13. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
tab. LXIII, fig. 699 Ë 700, pag. 3433 
344 S 345. 


(46) Lise. Hist. Conchyl tab. 779, 


Fig 26. 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 


fig. 138, pag. 129. 

lire, à. les quatrieme & cinquieme coquilles de 
Seba,Locupl.rer. nat, Thes.tom.lIIl, 

ab. XLVII, fig. 30 É 31, pag. 137. 
Knorr, Délic. des yeux & de Pesprit, 


l'art. 472. 
Conus Princeps. Linn. Syst. nar, 


edit. XIT, rom. I, fpec. 297; pag. 1167. 


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| 
| 
Guair, Ind. Testar. Conc. tab. XXV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 240; 
| 
| 


= — | 
COUILLES 
DE MBR. 
Cornets 
CONIQUES» 


Eries es er 77 :] 
COQUILLES 
DE MER. 


Corners 
coniquess 


566 L'ATGONCHMEMOEOGITE 


l’'Hébraïque , on peut consulter la table qui précede cette 
famille. 

Le Faux AmiRaAL ou LE NAVET (planche xv, lettre B), est 
un Cornet qui porte encore les noms de Bois de chêne, de Volute 
fibreuse où Volute à filamens. Ce Cornet, ordinairement plus 
volumineux que les précédens, est lourd dans fon test, quoique 
d'épaisseur médiocre (47). Sa forme, assez alongée, s’élargit 
fensiblement vers la clavicule : à l'exception du fommet, qui est 
faillant, cette clavicule est plate ou peu élevée; on y compte 
treize révolutions de fpires aplaties ou légerement concaves, qui 
font comme collées les unes aux autres, & néanmoins distinguées 
par un fillon grossier très-marqué. Le fommet blanc qui la termine 
est plus obtus qu'aigu, & les pas peu renflés de la fpirale font à 
peine festonnés ou mamelonnés. Plusieurs de ces coquilles offrent 
unc fingularité remarquable, en ce que les deux ou trois premieres 
révolutions de la fpirale, au lieu de fe trouver dans le mème plan, 
{e dépassent au contraire l’une l’autre (48). Le corps de la coquille 
cst assez lisse, fes cordelettes circulaires n'étant bien fensibles 
que vers le bas du premier orbe. Sa robe est veinée ou panachée, 
fur un fond blanc, d’un bel orangé foncé, avec un grand nombre 
de traits fins, onduleux, longitudinaux & fouvent interrompus, 
d’un beau fauve-orangé quelquefois très-foncé. Cette robe est de 
plus ornée de deux zdnes ou fascies d’un fauve-brun, ou d’un 
café-brülé très-foncé , dont une plus large occupe l'extrémité 
inférieure du premier orbe ; l’autre plus étroite, est vers les deux 
tiers de fa hauteur. Dans quelques individus ces zônes font 
accompagnées d’un ou deux liserés de la même couleur : dans 
d’autres ces zônes manquent, ou du moins il n’en reste que 


(47) Il est représenté à la pl. 12, lecr, L (48) Davila, Catal. tom. I, pag. 244, 
de la feconde édition. la premiere paire de l'ait. 454 


oo 


LALCONCHYELI OO GI E. 567 


linféricure, qui est alors bien moins large, & des liserés oranges 
prennent la place de la fupérieure, ou pour nueux dire, occupent 
tout le restant du premier orbe (49). Dans celles de ces coquilles 
qui ont les deux zônes brunes , ces zônes pénetrent le test & fe 
montrent d’une nuance plus claire fur le fond blanc de l'intérieur. 
La levre mince & tranchante est bien échancrée dans l'angle. 
Ce Cornet n'est point rare : on le trouve aux Moluques & à lle 
de France. Sa longueur ordinaire est de deux pouces , fur treize 
lignes de largeur; mais nous en possédons un de près de trois 
pouces de long, fur dix-neuf lignes de large, volume considé- 
rable ($0). 

Le CoRNET A GRAINS DE PETITE VÉROLE (planche xvittr, 
lettre H), est peu volumineux, mais très-élevé dans fa clavicule: 
il est composé de dix orbes, dont les pas larges, légerement 


le] 


concaves, ont leurs bords en vive-arrète & festonnés, fur-tout 
dans les deux premieres fpires. La ligne fpirale est très-fine, le 
fommet aigu, & la clavicule finement ftriée dans la direction 
des crûes. Cette clavicule est blanche, panachée de fauve foncé. 
Le reste de la robe est à cordelettes circulaires boutonnées, assez 
distantes entre elles, & dont les grains ou boutons font plus ou 


(49) Knorr, Délices des yeux & de 
lesprit, IIS part. pl. 1, fig. 2, pag. 6 & 8. 

Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIL, 
tab. XLII, fig. 23, pag. 128. 

(so) Lise. Hise. Conchyl. tab. 786, 
Fe 34 

Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXIII, 
litt. w. 

Mes. Gottwald. cap. V, tab. VI, 
fig. 99, litt. ab. 

Petiv.Gazoph, nat. part. I, tab. vVIIt, 


Es. Ie 


Gual. Ind. Tese. Conchyl. tab. XX, 
lice. N. 

Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.IIL, 
tab. XL1I, fig. 24, 25 & 25*, pag. 1 28. 

Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 
1° part. pl. xv, fig. 4, pag. 30. 

Mart. Nev. Sysr. Conchyl, rom. IT, 
tab.LiX, fig. 6036664; pag. 306-308. 

Davila, Catalog. tom. 1, pag: 243, 
la premiere paire de l'art. 482. 

Conus Miles. Linn. System. natur 


edit. XTT,rom, I, fpec. 200, pag.1167+ 


PR 
COQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniquese 


be, ne + | 

ne 

CouiLLEs 
DE MER. 


Cornets 
- comiques, 


568 L: A5) CO N'CHWMEEO:LO G'RE. 


moins fensibles : ces cordelettes deviennent plus fines & plus 
ferrées vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Deux zônes 
d’un fauve foncé , ou fimplement marbrées de fauve fur un fond 
blanc , fe voyent , l’une vers le haut , l’autre vers le bas du 
premier orbe : la zône blanche du fond qu’elles laissent entre 
elles, fur le milieu de ce même orbe, est quelquefois jaspée de 
fauve. La levre est mince, dentelée dans fon bord & bien échancrée 
dans l'angle. Le fond de la bouche est blanc ou d’un roux foncé 
bordé de blanchâtre. Ce Cornet peu commun, vient de l'ile de 
France & du cap de Bonne- Espérance : il a depuis fept jusqu'à 
onze lignes ou un pouce au plus de longueur, fur quatre à fix 
lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini donne la figure 
d’un qui est entierement blanc (sr). 

La JAUNISSE ( planche xvirr, lettre Ir), est un autre petit 
Cornet à clavicule élevée, mais à pas des orbes plus concaves, 
dont la vive-arrèête n’est point festonnée. Sa robe est de mème 
lisse & luisante, avec quelques crüûes longitudinales plus où moins 
marquées. Le fond de fa couleur est blanc ou de couleur de chair, 
veiné ou taché de fauve & moucheté, comme par lignes circulaires, 
de fauve-marron : fa clavicule est aussi veinée de fauve. Ce Corner, 
épais dans fon test, a fa levre lisse, peu tranchante & légerement 
échancrée dans l'angle. L'intérieur de fa bouche est rose foncé , 
mais blanchätre vers les bords. Il est oriental, assez peu commun, 
& fe trouve rarement plus grand qu’il n'est ici représenté. On en 
voit un dans Seba qui en approche beaucoup (5 2), ainsi que dans 
l'Ouvrage de M. Martini (s 3). . 

La FAUSSE JAUNISSE ( planche xvrir, lettre Î2), est unc 


(51) Nev. Sysr. Conchyl. som. IL, | tom. III, tab. XLII. Sans numéro. 
tab. LXIII, fég. 710, pag. 348. 1 (53) Nev. Syst. Conchyl. tom. Il, 


(52) Locupl, rer. natur. Thesaur. | tab, LXIIIS fige 7093 pag. 34%: 
variété 


PS 


A CON CH L IO“E' O\G'FE. 569 


à 


semer) 
COQUILLES 
mais plus mince de test, à ftries circulaires fines, quoiqu'assez pe men. 


fensibles, & à quelques veines ou flammes d’un fauve-olivitre 
ponctué de brun, aussi fur un fond blanc. La pointe aiguë du 
fommet est d’un cramoisi assez foncé : le fond de la bouche est 
violâtre nué de blanchâtre près de la levre, dont le bord est fort 
tranchant. Ce Cornet, aussi peu commun que le précédent, vient 
des mêmes parages. M. Martini en a fait graver un qui en approche 
beaucoup (5 4). 

L'AmirAL DE RuMPHIus ou LE Vice-AMmiRAL DE RUMPHIUS 
A CORDONS ( planche xvir, lettre Nr), est un Cornet que 
Rumphius a fait graver le premier, fous le nom de Wice- Amiral; 
mais Îes François, pour distinguer cette coquille d’une autre à 
laquelle ils ont particulierement affecté le nom de Wice-Armiral, 
désignent celle de Rumphius par le nom de cet Auteur; & comme 


variété du Cornet précédent, peu différente quant à la forme, 


Cornets 
coniques, 


la robe de cette coquille est tantôt ornée d’un ou deux cordons 
ponctués, & que tantôt elle en est privée, ils appellent la premiere 
de ces deux variétés l’Awezral de Rumphius, & la feconde le Yzce- 
Arniral de Rumphius. Quoique les Hollandois n’admettent point 
cette distinction , & que ces coquilles ne portent parmi eux que 
le fimple nom de Yice- Amiral, nous avons cru devoir fuivre la 
dénomination françoise qui est reçue de la plupart des curieux, 
& qui d’ailleurs, au moyen de l'explication que nous venons d’en 
donner, ne peut laisser aucune obscurité. L’Amiral de Rumphius 
est donc un Cornet de grandeur médiocre (5 $), à clavicule élevée, 
composé de neuf fpires, dont les pas, peu concaves, font bordés 
d’un cordon assez faillant, La clavicule est panachée, fur un fond 
blanc , de flammèches fauve foncé , ou d’un brun-violitre, 


—— 


(54) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, | (55) Ce Cornet est gravé planche L 


fab. LXIII, fig. 708, pag. 3406 & 347. | de l'Appendice, lett. L. 
Tome IT. Ces 


DOPENERERTE CIE 
CORQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
éoniques. 


s 70 LA CONCHYEIOLOG IE. 


quelquefois noires ou marron-brun. Le fommet, moins obtus 
qu'aigu , en est blanc ou de couleur de rose. Le reste de la robe 
est assez lisse, les ftries circulaires ne fe montrant que vers le bas 
du premier orbe : on voit néanmoins dans quelques-uns des crûes 
longitudinales assez fensibles. Le fond de cette robe est aussi d’un 
très-beau blanc, avec un grand nombre de veines ou de traits 
en zig-Zags fauves ou marron-brun, ou même d’un brun-violâtre 
très-foncé, mêlés de quelques taches ou flammèches longitudinales 
de la même couleur, qui dans certains individus font nuancées 
de bleuâtre & de violatre. Ces taches & zig-zags font disposés 
comme en deux zônes, & laissent un grand nombre d’écailles 
irrégulieres ou à peu près triangulaires du fond , fouvent inter- 
rompues comme par trainées longitudinales : de plus l’on remarque 
vers le milieu du premier orbe un ou deux cordons, ponctués de 
brun, qui constituent lAmiral dans cette espèce. L'intérieur de 
cette coquille est blanc, & le bord tranchant de fa levre est bien 
échancré dans l'angle. Ce Cornet peu commun, qui par le dessin 
de fa robe a beaucoup de ressemblance avec les Rouleaux connus 
{ous le nom de Draps d’or, vient des Moluques & principalement 
d’Amboine : il a depuis un pouce jusqu’à feize & dix-huit lignes 
au plus de longueur, fur cinq, fept & neuf lignes de largeur. 
Peu d’Auteurs en ont parlé (56). 

Le Vice-AMiRAL DE RuMrius ( planche xvix, lettre N2), 
est, comme nous venons de le dire, la même coquille (5 7) que 
la précédente, mais fur laquelle on ne remarque point les deux 


(56) Rumph.Thes.Cochl.tab.XXXIV, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 234, 


lier. Fr. | les dernieres paires des art. 452 & 453, 
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Fg- 19. tab. LVII, fig. 639, pag. 284 & 285. 


Seba, Locupl. rer.nat.Thes.tom.IIT, : (57) On la voit représentée PL I de 
tab, XLVIII, fig. 12. | l'Appendice, lett, K, 


Dhhrhnes 1 veu unne gi à sf fengigue re pes 
LA CONCHYLIOLOGIE. s71 


Het 2 DLRE AUVS CODAREL PRET 28 NU EÉPIERRRR ET PRE RNENNES MR ER 
cordons ponctués , ou mème le feul qui fuffit pour eonstituer 
l'Amiral de cette espèce. Quelques Auteurs Pont fait graver (5 8). 


L'AmapDis (pl. xvir, lettre M), que quelques-uns décorent 
du nom Dp'AmiRAL-Amapis (59), est un Cornet mince dans 
fon test & plus volumineux que le précédent. On compte fur fa 
clavicule élevée douze ou treize orbes, dont les pas féparés par 
un fillon fin font larges, concaves , à ftries fines circulaires, & 
bordés d’un cordon plus ou moins en vive-arrète. Il faut en 
excepter les dernieres fpires, dont.on ne voit que la vive-arrète, 
peu fensiblement granulées. Un fommet aigu termine cette cla- 
vicule , qui est blanche, à taches ordinairement femi-lunaires 
fauves ou marron. Le reste de la robe est lisse & luisant, fur-tout 
dans la partie fupérieure du premier orbe, où les crûes font très- 
fines & les ftries circulaires à peine fensibles; mais ces ftries forment 
fur la partie inférieure de ce même orbe des fillons assez profonds 
& plus ou moins ferrés, dont les douze ou treize premiers font 
chargés de points concaves peu apparens, & qui disparoïssent 
mème entierement fur les fillons de l'extrémité. Tout ce premier 
orbe est marbré, fur un fond blanc, de traits ou de zig-zags 
fauve-brun tirant fur le marron, disposés comme en deux zônes. 
Ces marbrures, qui font quelquefois d’un bel orangé foncé, laissent 
entre elles des taches blanches du fond, qui font en forme d’écailles 
ou de triangles. On voit de plus fur quelques-uns deux ou trois 
cordons circulaires ponctués de blanc & de marron & entremêlés 
de quelques triangles fur la zône la plus voisine de la clavicule : 
quelquefois aussi deux cordons femblables fe voyent fur la zône 


(58) Knorr, Délices des yeux & de | Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT, 
l'esprit, V® part. pl. xxrv, fig. 4, pag. 40. | cab. LV1I, fig. 638, pag. 284 6 285. 

Seba, Locupl.rer. nat. Thes.com. III, | (59) H est représenté planche If de 
tab. XLVIII, fig. 11 6 13. | l’'Appendice, letr. S. 


Ccccij 


Lima 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


CUITE DETTE TAPER 


CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


1 D 
se7i2 ESA VC ON CHE TION OG PE; 


inférieure, ou fur une zône blanche intermédiaire, comme dans 
les Amiraux. Le dedans de la bouche est blanc, & la levre, 


fortement échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord. Cette 


coquille est très-rare & vient de Bantam, de Java & de Bornéo. 
Sa longueur ordinaire est depuis vingt-une lignes jusqu'à deux 
pouces & deux pouces & demi, fur dix, douze & quatorze lignes 
de largeur : mais M. le Comte de la Tour d'Auvergne en possede 
une de trois pouces deux lignes de long, fur dix-neuf lignes de 
large. Ce Cornet, dont très-peu d’Auteurs ont parlé (60), a du 
rapport avec les Amiraux par l’élévation de fa clavicule & par 
fes cordons ponctués : il a quelque ressemblance par le dessin de 
fa robe avec l'Amiral de Rumphius, & avec l'Esplandian par la 
disposition de fes marbrures. 


LA CoLoMBE ROSE ( planche xvii1, lettre K1), est un très- 
petit Corner à test épais, dont la robe, quoique lisse, a quelquefois 
des crûes bien prononcées. Sa clavicule, médiocrement élevée, 
est terminée par un fommet aigu. Ses huit orbes ont leurs pas 
larges, lisses, peu concaves, légerement renflés dans leurs bords, 
& la ligne qui les fépare est très-fine (61). La partie inférieure 
du premier orbe offre fept à huit cordelettes assez fensibles & peu 
onduleuses , féparées par des fillons bien prononcés. Toute cette 
coquille est extérieurement couleur de rose & blanche intérieu- 
rement. Sa levre est tranchante & bien échancrée dans l'angle. 
Ce Cornet est peu commun : il vient de l’île de France, & ne 
passe guère huit lignes de longueur fur cinq de largeur. 


(60) Knorr, Délices des yeux & de Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
Y'espric, VI partie, planch. v, fig. 3, | cab. LVIII, fig. 642 & 643, pag. 290 
pag. 11. & 291. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233 (61) Aldrov. de Testac. lib. IT, 
& 234,ait, 451 bis. pag: 301, fige 21 


LA CONCHYLIOLOGIE. 573 


LA CoLoMBE ROSE A CLAVICULE PLATE (planche xvitr, 
lettre K2), ne differe du Cornct précédent que par fa clavicule 
fort aplatie & par la forme plus renflée de fon premier orbe; les 
cordelettes de l’extrémité inférieure y font aussi moins prononcées: 
du reste il est femblable à celui que nous venons de décrire, & 
vient du même endroit. 

Le PavicLon INDIEN ( planche xvirr, lettre Dr), est un 
autre petit Cornet à test mince & quelquefois épais, plus ou 
moins effilé dans fa forme, & dont les crûes font tantôt fines, 
tantôt très-prononcées. Sa robe est d’ailleurs lisse, & n’a de ftries 
circulaires que vers l'extrémité inférieure du premier orbe. Sa 
clavicule, d'ordinaire très-faillante, est terminée par un fommet 
aigu, & brune dans fes dernieres fpires : ces fpires font au nombre 
de neuf, assez renflées, mais légerement concaves près de la 
ligne fpirale. La robe de ce Cornet fe partage en deux, trois & 
même quatre zônes blanches ou bleuâtres , qui dans les uns font 
flambées & ponctuées de brun, laissant des zônes intermédiaires 
d’un roux-olivâtre , d’un bleu-verditre ou d’un gris-de-lin nué 
de bleuître , ordinairement ondées de marron. Dans d’autres les 
zônes blanches font marbrées ou panachées de brun, mais plus 
généralement elles font ponctuées par lignes circulaires extrème- 
ment fines de fauve-brun ou de marron. Les pas des orbes font 
panachés d’olivatre & de marron fur un fond blanc-bleuitre : 
intérieurement ce Cornet est brun foncé, ou d’un brun-violet 
avec deux petites zônes blanchâtres. Le bord de fa levre est mince 
& médiocrement échancré dans l'angle. On en trouve une variété 
fur les côtes de la Méditerranée , principalement à Marseille ; 
mais ces coquilles viennent ordinairement de Saint-Domingue 
& de l'ile de France : elles ont depuis fix jusqu’à quatorze lignes 
de longueur , fur trois ou fept lignes de largeur. On en voit, mais 


rarement, de vingt lignes de longueur fur près d’un pouce de 


CPR MEET 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
COnIqUESs 


MTS PEÉENPEN ES 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


2 


74 LA : G ON CHVYEPONO/GTE. 


largeur, comme est une de celles que nous possédons. Aldrovande 
& Gualtieri ont fait graver ce Cornet (62). 

Le PAvILLON INDIEN MARBRÉ ( planche xvi1, lettre Di), 
ne differe du précédent que par fa robe ardoise ou d’un blanc- 
bleuatre, nuéc de violet fale, marbrée ou flambée d’orangé vif 
& quelquefois de brun-roussatre. Cette robe est de plus comme 
faupoudrée de blanchätre, avec une zône étroite d’un gris-rou- 
geâtre vers le haut du premier orbe. On voit dans l’intérieur deux 
fascies grisâtres fur un fond lie-de-vin. Ce Cornet est d’ailleurs 
femblable au précédent. 

Le Porre-croix (planc. xviir, lett. D4) (63), ne paroïît 
être qu'une variété des Cornets précédens : la forme en est plus 
renflée, la clavicule moins élevée , le test plus mince & très- 
délicatement ftrié; mais les crûes en font aussi très-prononcées, 
êt le fond de la robe, qui est ou rougeître, ou fauve, ou orangé 
foncé , est pointillé, par lignes circulaires assez ferrées , de brun 
fouvent très-foncé. Ce qui distingue principalement cette variété, 
ce font deux zônes blanches ou bleuâtres, l’une étroite fur tous 
les pas de la fpirale, l’autre plus large vers le milieu du premier 
orbe, lesquelles font coupées par deux larges bandes longitudinales 
de la même couleur , l’une du côté de la bouche & l’autre fur le 
dos, d’ou résulte la double croix qu’on remarque fur ce Cornet. 
Le fond de fa bouche tire fur le pourpre, & le bord tranchant 
de fa levre est orné d’un liseré gris. Gualtieri donne la figure d’un 
Cornet femblable ou peu différent (64). 

Le CoRDELIER OLIVE ( planche xvur, lett. D3), est un joli 
Cornet du volume des précédens & à peu près de même forme. Les 


=— 


(62) De Testac. lib. IIT, pag. 361, | la table qui précede cette famille, la 
fe: site lett, D; pour cette coquille, & la lett. D4 

Index Testar. Conc. tab. xxv,lier.s. | pour la fuivante. 

(63) C’est par erreur qu’on a cité dans | (64) Ind. Tesr, Conc. tab. XX, lire, p. 


2 SEE UT = DE 


L'AMICIO)N'C H VE JT ONE G Î'E: s7$ 


pas de fes orbes font d’un gris-olivâtre nué de violâtre, & bordés 
d'un ruban blanc finement réticulé de fiuve ou de marron. La 
ligne fpirale est aussi bordé d’un liseré blanc des plus fins, précédé 
dans quelques individus de deux autres d’un violet-brun. Tout 
le reste de la robe est réticulé ou très- finement ponctué, foit de 
fauve , foit de marron fur un fond gris-olivatre , avec une zône 
blanche réticulée de fauve fur le milieu du premier orbe. Cette 
couleur fauve disparoît aisément à l’aide des acides, & la coquille 
est alors d’un brun-violer avec deux zônes blanches. La partie 
inférieure du premier orbe est grossierement ftriée : l'intérieur est 
d’un brun-roussâtre, & les deux zônes blanches de l'extérieur s’y 
font remarquer. Ce Cornet rare, vient des Philippines. 

La Fireuse ( planche xv, lettre D3), est un Cornet dont le 
test épais, lourd & fouvent volumineux , forme un cône plus ou 
moins alongé, mais communément large vers la partie fupérieure 
du premier orbe. Les fept premieres fpires de fa clavicule font 
plates & à ftries circulaires ; les fix dernieres qui en forment le 
fommet font au contraire lisses & renflées : celles-ci font brunâtres, 
les autres de la couleur du fond. Le fillon grossier qui distingue 
les orbes est fuivi d’un petit renflement qui borde les pas des deux 
premieres fpires, où il est moins fensible. Cette clavicule, quoique 
aplatie dans fes premiers orbes, s’éleve peu à peu vers fon centre 
& fe termine en un fommet d'autant plus aigu que la coquille 
est plus jeune. Tout le premier orbe est chargé de ftries circulaires, 
onduleuses & très-ferrées, qui ne font bien fensibles & plus 
écartées que vers la partie inférieure de ce même orbe. Les crûes 
y font fines, mais bien marquées. La robe est d’un jaune- paille 
plus ou moins vif, nué quelquefois de fafran peu foncé, & cerclée 
d’un grand nombre de lignes fines orangé vif ou fauve foncé. 
Quelquefois une zône blanchâtre fe fait remarquer vers le milieu 
du premier orbe, Les filets circulaires font tantôt onduleux, tantôt 


CREDITS) 
Cogquritriss 
DE MER. 
Cornets 
COnIqUES« 


ro 
576 HA "C0 NICE MNO"LIOIGARE. 


Pr NERO RÉ ET 


Coguuxrs déchiquetés ; tantôt ils font formés d’un feul trait circulaire, & 


ne MER. tantôt composés de hachures longitudinales extrêmement fines. Ils 


Cornets 


- \ NAN . ! ! : 3 ! 
conique, JON à peu prés à distances égales, & néanmoins plus rapprochés 


vers le haut du premier orbe : ils laissent aussi quelquefois de 
distance à autre des bandes circulaires du fond plus ou moins 
larges, excepté fur la partie inférieure de ce même orbe. Ces 
liserés disparoissent ou font à peine fensibles lorsque la coquille 
parvient à un certain volume. La reinte jaunâtre de la robe est 
fouvent alors beaucoup plus foible. Le renflement qui avoisine la 
columelle est généralement bien prononcé : la partie visible de 
cette columelle est d’un beau blanc, ainsi que l’intérieur de la 
bouche , où l’on voit dans plusieurs de légeres tubérosités , ainsi 
que dans le Cornet appelé Fromage vert. La levre mince & peu 
échancrée dans l'angle est bordée d’un liseré jaunâtre. Ce Cornet 
n’est point rare : on le trouve à l’île de France, à Madagascar 
& au cap de Bonne-Espérance. Il a depuis un jusqu’à deux & trois 
pouces, & même trois pouces & demi de longueur, fur fepes 
quinze , dix-huit & vingt-trois lignes de largeur (6 5). 

Le CrercE ou LE C1GNE ( planc. xv, lett. P), que quelques- 
uns nomment L'Onix & d’autres la MENNONITE, est un assez 
grand Cornet, qui, lorsqu'il est dépouillé de fa premiere robe, 
est tel que nous le donnons ici, c’est-à-dire d’un très-beau blanc 
de neige ou de porcelaine, à l'exception de l'extrémité inférieure 
du premier orbe, qui est violet tendre ou foncé. C’est fur-tout 


(65) Guale. Ind. Testar. Conchyl. 
SAP RG NUIELNUR: 


Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF, 
tab. LIX, fig. 657; pag. 2993 300 
& 30r. Ce Conchyliologiste fe trompe, 
en regardant cette espèce de Cornet pour 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | 
pag. 27. | une variété du Rouleau Minime. 
| 


troisieme partie, planche x1, figure 2, 
Davila, Catalogue ; tom. I, pag. 249, Conus Figulinus. Linn. Syst nat. 
edit. XIT, tom. 4, fpec. 309, pag. 1769. 
alors 


ls premier Cornet de l’art. 514. 


PS ent anne 


L'A/C ON C HSYL'DO'EO GITE. $S 77 


alors qu’on lui donne le nom de C1ERGE, car on l’appelle CiGNE 
lorsqu'il est purement blanc, fans couleur violette à l'extrémité. 
Quelques-uns l’appellent Onix , lorsque le premier orbe , outre 
fon extrémité violette, montre encore vers le milieu , ou un peu 
au-dessus, une large bande circulaire de la même couleur, précédée 
d’une plus étroite dans la partie fupérieure du même orbe, & 
fouvent d’un ou deux liserés femblables fur les pas de la fpirale. 
Tel est celui dont nous donnons la figure planche xv, lettr. Q, 
& qu'on voit aussi dans Seba (66). Les Hollandois, fans avoir 
égard à ces variétés artificielles , nomment indistinctement 
Mennonite (67) cette coquille dépouillée. Lorsqu'on ne l'a point 
dépouillée de fa premiere robe, elle porte parmi nous le nom de 
CIERGE JAUNE; c’est dans cet état naturel (68) que nous allons 
la décrire. Sa forme est alongée , fa clavicule plus où moins 
élevée, & les pas des orbes, aplatis & ftriés, font distingués par 
un fillon fin, bien marqué. Ces orbes font au nombre de neuf, 


(66) Locupl. rer, nat. Thes. rom. LIT, 
tab. XLII, fig. 13, pag. 127. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
IF part. pl. xx1v, fig. 4, pag. 44 & 45. 

(67) Les Mennonites font en Hollande 


] » qu’elle a passé en proverbe en Hol- 
| » lande; car quant un objet est modeste 
» & en même temps propre & d’une 
| » beauté exquise, on dit cela est à Ze 
| » Mennonite. Il y a même une espèce 
ce que les Quakers font en Angleterre. | » de fleur qu’on appelle par la même 
« Ce font, dit Knorr, des citoyens pai- | » raison la propreté Mennonite : en 
» sibles, qui vivent d’une façon très- | » hollandois Menisre Rindelykheltn... 
» retirée, Quoiqu'ils foient pour l'ordi- | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit ; 
| IIS part. pag. 44 & 45. 
| (68) Lise. Hist. Conchyl. tab. 758, 
| fg- 3. 
| Gualr. Ind. Test. Conckyl, tab. xx, 
lirrjes 
| Mort. Nev. Syst. Conchyl tom. IT, 
| 


» naire très riches, ils ne donnent point 
» dans la vanité des habits, ni ne portent 
» des couleurs trop voyantes. Mais ils 
» fe piquent en revange d’une extrême 
» propreté, & en s’habillant modeste- 
» ment, la netteté & le bon goût dis- 
x tinguent foujours le choix de ce qu’on | tab. LIII, fig. 586, pag. 2343 2355 
» voit fur eux. La chose est fi vraie | 236 G 237. 


Tome IT. Dddd 


a 


CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques+ 


ER PPTTOTLBR 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques, 


578 LA CON CHYETIOLOG FE: 


& le fommer qui les termine est rarement aigu. Le test épais & 
lourd de cette coquille a fouvent des crûes longitudinales très- 
prononcées , traversées par des fillons circulaires plus ou moins 
fins , excepté vers l’extrémité inférieure du premier orbe, où ils 
font plus fensibles & fouvent granulés. Cette extrémité est toujours 
plus ou moins pourpre ou d’un très-beau violet vif & foncé, de 
même que les dernieres fpires de la clavicule près du fommet. 
Tout le reste est dans les uns d’un jaune-foufre , orangé foncé 
dans les autres, & quelquefois nué d’olivatre & de violâtre. Cette 
robe est fouvent ornée de deux zônes peu prononcées, l’une fur 
le haut du premier orbe, l’autre vers fon milieu, d’un jaune plus 
tendre, ou d’un blanchätre nué de rose tendre. Un liseré orangé 
clair ou foncé borde fa levre mince, peu échancrée dans l'angle 
& quelquefois finement dentelée vers l'autre extrémité. Le fond 
de l'ouverture est presque toujours plus ou moins resserré par des 
espèces de tubérosités comme dans l'espèce précédente. C’est un 
des caracteres auxquels l’on reconnoît celles de ces coquilles qui 
font orientales, ainsi qu'à leur intérieur rarement blanc, mais 
pour l'ordinaire d’un beau violet, où fe distinguent quelquefois 
deux petites zônes blanchîtres. Les Américaines, dont nous allons 
parler, n'offrent à l’intérieur ni ces renflemens ni ces couleurs, 
& elles parviennent rarement au volume des orientales. Celles-ci 
viennent d'Amboine, de Batavia & de l'ile de France. Elles ont 
depuis un pouce & quelquefois moins, jusqu’à deux & trois pouces, 
même trois pouces & demi de longueur, fur fept, dix, quinze 
lignes. & enfin jusqu’à deux pouces de largeur. Ce Cornet n’est 
point rare : beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver, la plupart 


dépouillé de fa robe (69). 


(69) Lise. Hist. Conchyltab. 754, fig. 2. | : Mus. Gotrwald, cap. V, tab. VIs 
Rumph, Thes. Cochl, cab, XX XI, lite. | Fig. 99, lier. h 


tr rh toto tn rique Gall 


LA CONCHYLIOLOGIE. 579 


LA CAROTTE ROUGE { planche xv, lettre O), est la variété 
Américaine du Cornet précédent : elle nous vient de Saint- 
Domingue & de la Martinique. Plus effilée dans fa forme, fon 
test, quoique moins épais, est encore assez lourd & fouvent à 
crûes bien prononcées. Sa clavicule moins faillante, est composée 
de douze orbes, dont les pas, étroits & ftriés, font aplatis ou 
peu concaves, bordés d'un petit talus. Quoique la pointe du 
fommet foit moins élevée que dans le Cierge, elle est néanmoins 
plus aiguë, de couleur blanche ou d’un rose vif. Le reste des fpires 
de la clavicule est blanc, ou jaune, ou de couleur de chair, & 
taché circulairement d’orangé , de rose ou de fauve foncé. Sur le 
premier orbe , la robe est d’un beau rouge-de-corail nué d’orangé 
vif, avec deux ou trois zônes rose, dont une étroite dans la partie 
fupérieure , une plus large au milieu, & la plus large de toutes à 
l'extrémité inférieure de ce mème orbe. D’autres font entierement 
d’un jaune-paille, ou foufre plus ou moins foncé, rantôt avec 
une feule bande circulaire fur le milieu du premier orbe, tantôt 
avec plusieurs. Cette bande du milieu est quelquefois marbrée 
d’orangé ; quelquefois aussi la coquille est entierement de cette 
derniere couleur , ou d’un rouge-de-corail, ou d’un rose foncé. 
Enfin l’on en voit dont la robe, d’un fuperbe orangé vif, fasciée 
ou non, ou d’un jaunâtre fale nué de rose, est ponctuée par lignes 
circulaires , inégales & plus ou moins nombreuses, de fauve, de 


Petiv.Gazoph. nat.part.I,tab.vII1, Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. 


fig. 9. | 1081 DLL S GDS AXEV IT y JO NO! 
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | pag. 135. 
lier. À. Mart. Nev. Syst. Conchyl. com. IT, 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | cab. L111, fig. 585 € 589, pag. 2343 
JUS part. pl. xxx, fig. 1, pag. 42. | 2755 270 CG 277 
Davila, Catalogue, tom. [, pag. 247, | Conus Virgo. Lin.Syst.nar.edit. XIT, 
ait, 499 & $00, | com. I, fpec. 294, pag. 1166. 
D d'dd i 


—_—— "— | 
CogurLees 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


qq oo 
5830 LA CONCHYLIOLOGIE. 


Das nn. | 
Coquuzxs Marron ou de cramoisi: variété peu commune. Les ftries circulaires 


pe mer, de la robe font fines & fouvent très-distantes entre elles, excepté 
Cornets , 


ju 7 0 \ ue = 2 
dues, VOÏS le bas du premier orbe, où elles font plus grosses, lisses ou 


granulées. L'intérieur de la bouche est blanc ou rose nué de blanc. 
On n’y voit point les renflemens que nous avons remarqués à la 
coquille précédente. Ayant décrit fommairement, dans la table 
qui précede cette famille, les principales variétés de ce Cornet, 
nous dirons feulement ici que les trois premieres variétés de 
l'espèce xxx11° font orientales, & que les fix dernieres font 
Américaines. Celles-ci ont depuis un pouce jusqu’à dix-huic lignes 
& tout au plus deux pouces de longueur, fur fix, neuf & treize 
lignes de largeur. La plupart font communes. M. Martini en a 
fait graver plusieurs variétés qui font entierement fauves (70), 
& une qui est à liserés circulaires fauve plus foncé (71). 

LE Damier Cuinois ( planche x1v, lettre E2), est un beau 
Cornet de forme alongée, épais dans fon test, & composé de 
douze orbes, dont les premiers ont leurs pas larges, aplatis ou 
légerement concaves, à ftries fines circulaires coupées par des 
crües qui produisent un réseau très-délicat, & bordés d’un léger 
talus en vive-arrête. Ses autres orbes, plus rapprochés, forment 
un fommet aigu, mais peu faillant fur cette clavicule plate. Un 
fillon fin distingue ces fpires, dont les quatre à cinq du fommer 
font de couleur de rose, & les autres blanches tachées carrément 
ou comme le reste de la robe d’un beau fauve foncé. Cette robe 
est lisse & luisante , fes ftries circulaires étant presque imper- 
ceptibles, excepté depuis la pointe du premier orbe jusqu’au tiers 
de fa hauteur, où elles font plus distantes & mieux prononcées. 
Elle est marbrée, fur un fond blanc, de traits recourbés d’un 


(70) Nev. Syse. Conchyl. rom. Il, | (71) Ibid. tab. LII1, fig. 588; 
tab. Li11, fig. 584 & 5873 pags 233. | pag. 234, jusqu’à 227. 


EMAPPGIONN CH YETOMMLOIGIRE. 581 


beau fauve-roux, qui forment une espèce de réseau, à mailles 
grandes & petites, laissant des taches irrégulieres du fond , & le 
plus fouvent en forme d’écailles. Ces marbrures fauves en chaînettes 
font très-finement hachées en longueur de fauve plus foncé , 
fouvent ponctuées par lignes circulaires extrèmement fines de la 
même couleur. Vers l'extrémité inférieure du premier orbe ces 
marbrures font nuées de gris-de-lin, ainsi que la portion visible 
de la columelle. Tout le reste de l’intérieur est d’un très-beau 
blanc. La levre, fortement échancrée dans l’angle, est tranchante 
dans fon bord, lequel est marbré de fauve. Ce Cornet est très- 
rare : il vient de l’île d'Amboine, & porte depuis quinze lignes 
jusqu’à deux pouces & deux pouces quatre lignes de longueur , 
fur fept, dix & au plus treize lignes de largeur. Très-peu d’Auteurs 
ont fait mention de cette coquille (72). 

L'ÉTOURNEAU GRANULEUX ( planche xvur, lett. F), est un 
petit Cornet peu différent du précédent par fa forme, mais dont 
l'extrémité inférieure du premier orbe est plus pointue, le test 
plus mince, la clavicule très-plate ou peu faillante, & le fommet 
moins aigu qu'obtus. Ses neuf orbes, distingués par un fillon 
grossier, ont leurs pas étroits & légerement arrondis. Les cor- 
delettes circulaires de la robe ne font bien prononcées que dans 
la moitié inférieure du premier orbe, où elles font assez distantes 
& granuleuses. Les pas de la clavicule font blancs, tachetés de 
fauve foncé ou d’un bel orangé. Le reste de la robe est tantôt 
orangé foncé, tancôt d’un beau fauve; à deux zônes, l’une blanche 
marbrée d’orangé, fur le haut du premier orbe, l’autre entierement 
blanche , vers le milieu du même orbe. Ce Cornet est blanc 


(72) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Davila , Cat. tom. I, pag. 246, art. 498. 
com. III, tab. XL111, fig. 13 14, 1  Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IF, 
Page 130% cab. LX11, fig. 689, pag. 334 & 335e 


CT RER RENE 


CoOQuILLES 
DE MER. 
Cornets 
coniquese 


ns Ses ce  Q - 
CORQuILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


s 82 LA CONCHYLIOLOGTE. 


intérieurement, ou nué dans deux zônes de café-au-lait. Sa levre 
mince, est bien échancrée dans l’angle, & bordée d’orangé. On 
le trouve à Saint-Domingue, à la Martinique & à l'ile de France. 
Sa longueur va de quatorze à feize lignes, fur fept à neuf de 
largeur. Voyez fes autres variétés dans la table qui précede cette 
famille. On en voit un dans l’Ouvrage de M. Martini qui en 
approche beaucoup (73). 

L'AumussE MARBRÉE (planc. xv, lett. H1) , est un Cornet 
fouvent volumineux, quoique fon test ne foit jamais fort épais. 
Large vers l'extrémité fupérieure de fon premier orbe, l'extrémité 
opposée finit en pointe un peu recourbée. Ses douze orbes forment 
unc clavicule plus ou moins élevée, terminée par un petit fommet 
peu aigu. Les pas en font larges, peu concaves, à ftries circulaires 
onduleuses, fines, mais bien distinctes, avec un talus peu fensible 
près du fillon de la fpirale, qui est bien marqué. Le talus qui 
borde les orbes, quoique plus renflé , est aussi médiocrement 
prononcé. Presque toujours les pas des orbes font à grandes taches 
d'un fauve très-foncé, nué quelquefois de gris-olivâtre, ou de 
marron fur un fond blanc. Les ftries circulaires du premier orbe 
font presque imperceptibles & très-ferrées, excepté vers l'extrémité 
inférieure de ce mème orbe, où elles font obliques, plus distantes 
& mieux prononcées. Quelquefois la robe de ce Cornet est en- 
ticrement d’un beau roux-jonquille, ou amaranthe, ou fauve, ou 
chamoiïs foncé, ou orangé : quelquefois elle est traversée d’une 
zône blanche ou marbrée vers le milieu du premier orbe; mais 
plus ordinairement cette robe est marbrée irrégulierement de 
fauve & d'orangé, & comme fasciée, dans plusieurs zônes, de 
blanchätre. L’extrémité inférieure du premier orbe est fauve-brülé: 
l'intérieur est d’un beau blanc, & la levre mince, bien échancrée 


p— — 


(73) Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, tab. LVII, fig. 630, pag. 271 & 272. 


LA CONCHYLIOLOGIE. 583 


dans l'angle, est bordée d’un liseré fauve. Cette coquille, peu 
commune, vient de Batavia : elle a depuis deux jusqu’à crois & 
quatre pouces, & quelque fois quatre pouces & demi delongueur, 
fur douze, vingt-une, trente & trente-quatre lignes de largeur. 
Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (74). 

L’AUMUSSE siMPLE ( planche xv, lettre H2), qui vient des 
mêmes parages que le Cornet précédent, n’en differe que par fa 
robe , qui est comme fasciée de blanchâtre & de roussätre ou de 
fauve-canelle foncé, & comme veinée longitudinalement d’un 
fauve-brun plus obscur. Ces veines, peu onduleuses, fuivent la 
direction des crûes. La clavicule est à grandes taches, qui font 
aussi d’un fauve très-brun ou amaranthe fur un fond blanc; enfin 
le dedans de la bouche est blanc teint légerement de gris-de- 
lo (75). 

L'HERMINE (planche xv , lettre Ar), est un Cornet qui, 
quoiqu'ordinairement inférieur en volume (76), a néanmoins 
beaucoup de rapport avec le précédent : on pourroit mème les 
regarder , ainsi que le Loup rayé ( dont nous avons parlé dans la 
table mise à la crête de cette famille) comme des variétés d’une 
même espèce. Mais indépendamment de la différence de la robe, 
chacune de ces variétés principales fe fubdivise en un fi grand 
nombre d’autres qui leur font fubordonnées , que nous avons cru 
devoir les regarder comme des espèces distinctes. La clavicule 


(74) Ramph.Thes.Cochl.tab.XXXI, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. qu 
FE Se | la premiere paire de l’article 485, & 
Petiy. Gazoph. nat. part. I, tab. XXI, | pag. 245, at. 489 & 490. 

Jig. 12. | Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. II, 

Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. LV el 29, pag. 269 6 2704 
com. IIT, tab. XLIV , fig. 8 & 9, | ) Knorr, Délices des yeux & de 
pag. 131. ni prit, I part. pl. r, fig. 3, pag. 7 & 8. 

Gualr, Ind, Testar. Conc. tab, XXI, | (76) )1l PEN pl. 12 lect. K 
ice, | de la feconde édition, 


PCR ANT 


CoauiLLes 
DE MER. 


Correts 
coniques. 


éme) 
CoquiLces 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


84 L A C/O NC HN IEMOIL OGLE. 


aplatie ou peu élevée de l’'Hermine , est composée de dix orbes, 
terminés par un fommet aigu : les pas en font plus aplatis que 
concaves, & s’arrondissent dans leur bord fans former de talus. 
Les crües longitudinales & les ftries circulaires font à peu près 
comme dans l’Aumusse, fi ce n'est que leurs interstices offrent 
quelquefois vers la partie inférieure du premier orbe de petits 
points peu concaves. Les pas de la clavicule font tachés, fur un 
fond blanc, tantôt de citron, de jonquille ou d’orangé, nué dans 
quelques-uns de fauve ou d’olivâtre, tantôt de marron, de fauve- 
brun, d'olive ou de violet-brun. Ce fond blanc des pas du premier 
orbe produit fur la partie fupérieure du même orbe une zône 
étroite, blanche, fur laquelle les grandes taches s'étendent, ainsi 
que quelques veines de couleur plus foncée. Le reste du même 
orbe offre deux larges bandes circulaires, qui font orangé nué 
d’olivtre, ou jaune-paille, ou fauves, ou marron, ou entierement 
olive, avec une zône intermédiaire blanche, tachée ou veinée fur 
{es bords de fauve, d’orangé, de marron ou de violet-brun. Dans 
quelques individus ces taches s'étendent fur la zône blanche, & 
y forment des espèces de flammèches ou de caracteres. Enfin les 
deux larges bandes du fond font presque toujours ornées de veines 
longitudinales, onduleuses & fouvent interrompues, orangé foncé, 
fauves, marron ou violet-brun. D’autres fois ce font des espèces 
de points ronds ou en façon de virgules, disposés par lignes cir- 
culaires & plus ou moins ferrés les uns contre les autres, mais 
presque toujours peu tranchans avec la couleur du fond dans la 
partie inférieure du premier orbe. Cette partie, toujours recourbée, 
est fouvent d’une couleur plus brune que le reste. L'intérieur de 
la bouche est blanc, quelquefois nué de vioict, plus foncé vers 
la levre, qui est tranchante dans fon bord & bien échancrée dans 
l'angle. Celles de ces coquilles dont l’intérieur est violer, paroissent 
extérieurement vcinéces ou fasciées, dans deux zônes, de la même 

couleur , 


6 
PAMAC'O'N C'HYLTOTO GER: 585 


couleur , lorsqu'on les a dépouillées de leur premiere robe EC) Coq: 
Cornet, dont nous avons indiqué les principales variétés dans la px re. 
table qui précede cette famille, vient de l’ile de France & des Fa 
Moluques. Il a depuis onze & dix-neuf lignes, jusqu’à deux pouces 
trois lignes de longueur , fur fix, treize & feize lignes de largeur. 
Plusieurs Auteurs en ont parlé (77). 

LA QUEUE D'HERMINE VERTE ( planch. xv, lettre A2), n’est 
qu'une variété plus étroite & plus alongée du Cornet précédent. 
On compte fur fa clavicule , plate ou peu faillante , douze orbes 
peu renflés & ftriés : cette clavicule est veinée ou tachée, fur un 
fond blanc, tantôt de brun-violâtre nué de bleu, tantôt de fauve 
ou d’amaranthe. Le reste de la robe, qui est d’un vert-jaunître, 
ou citron , ou jonquille-chamois, est partagé en deux larges 
bandes circulaires , par deux zônes blanches, l’une desquelles 
occupant la partie fupérieure du premier orbe , est rachetée de 
flammèches violet-brun ou d’un fauve-amaranthe, qui s'étendent 
quelquefois fur les orbes de la clavicule. Cette zône est fouvent 
fuivie d’un cordon de points fins de même couleur que les taches. 
À l'égard de la feconde zône, placée un peu au-dessous du milieu 


class.r III 3 fige 3013 Pag. I05: 
Regenf. Choix de coquillages, &c. 


tab. vit, fig. 7, pag. LI. 


(77) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 780, 


Fig. 27: 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII, 


lire x Knoir, Délices des yeux & de l'esprit; 
Peciv. Gazoph. nat. part. I, tab.1X, | premiere partie, planche xv, fig. 3, 
£g- XI. pag. 29. 


fig. 85, lice. b, c. & 249, la feconde paire de Part. sr1. 
Seba, Locupl.rer. nat. Thes.rom. III, Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
sab. XLII, fig.30, 326 33pag. 128. | tab. LIX, fig. 600; 661 & 6062, 
Guale. Ind. Test. Conc. tab. XXII, | pag. 303, 304, 305 & 306. 
dier. M. Conus Capitaneus. Linn. Syst. nar. 
Bonann. Recreat, mentis & oculi, | edir, XIT,tom.1, fpec.295, pag.r 166. 
Tome LI. Écee 


| 
| 
| 
| 
Mus. Gottwald, cap, V, tab. V, | Davila, Catalogue, tom. I, pag, 248 
| 
| 
| 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


s36 LA CON CHAMEMO E0 G TE. 


du premier orbe, elle est ponctuée ou tachetée fur fes bords de 
cramoisi, de violet-bleuatre ou de fauve-brun. Dans quelques 
individus elle offre fur fon milieu un liseré jonquille ou verdätre. 
Le fond verdâtre de ce Cornet est quelquefois aussi veiné longi- 
tudinalement de jaunâtre. Cette coquille, moins commune que 
la précédente, vient de Batavia & des Philippines : elle porte 
depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces & quelquefois deux 
pouces fept lignes de longueur , fur dix, douze & dix-fept lignes 
au plus de largeur (78). 


LA TINE ou PELOTTE DE BEURRE A GROSSES TACHES (pl. xvi, 
lettre Li), est un Cornet volumineux , épais & lourd, très-large 
dans la partie fupérieure de fon premier orbe , dont le bord 
s’arrondit insensiblement vers la clavicule fans y produire de talus. 
Cette clavicule, plate ou très-courte, est composée de douze à 
quinze révolutions de fpires à pas lisses, aplatis ou légerement 
convexes, qui s’élevent plus ou moins vers le centre pour y former 
un fommet aigu. Ce Cornet est rarement aussi lisse à l’extérieur 
qu'il paroït l'être dans les cabinets des curieux , ce qui fouvent 
est l'effet du poli qu'il a reçu; car dans fon état naturel fes crües, 
quoique fines, font en certains endroits très-prononcées. Ses ftries 
circulaires , onduleuses , inégales & assez ferrées, font aussi plus 
ou moins fensibles ; mais celles de la partie inférieure du premier 
orbe font à l'ordinaire les plus prononcées, & la courbure que 
forme en cet endroit la columelle est bien marquée. Le fond de 


(78) Mus. Gottwald. cap. V, tab. VI, | * Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
ge 99, lice. d, 8. | fig. 1393 pag. 129. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.IlT, | Knorr , Délices des yeux & de l'esprit; 
tab. XLII, fig. 353 pag. 129. | IIS part. pl. vi, fig. 3, pag. 17 & 18. 
| 


Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, 
dit, @. 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 248; 
la premiere paire de l'art. 511. 


ot 
LAN C ON CIYLTOLO GIE. 537 


la robe de ce Cornet est d’un bel orangé foncé, ou d’un jaune- 
chamois nué d’orangé, ou d’un jaune-paille ou citron, ou enfin 
d’un jaune très-tendre & presque blanchatre. On voit distinctement 
fur ceux dont le fond est vif, feize cordons circulaires, plus larges 
& plus distans dans la moitié fupérieure du premier orbe. Ces 
cordons blancs ou d’un blanc-jaunâtre font tachés ou mouchetés 
assez régulierement de marron-noirâtre, ou de cramoisi-brun 
très-foncé , nué dans quelques-uns de bleuâtre, & précédés de 
trois liscrés plus finement ponctués dans le haut du premier orbe. 
Ces taches, plus ou moins larges, font quelquefois assez distantes 
entre elles, & quelquefois formées de fimples traits ou de lignes 
interrompues. Le nombre des cordons, qui dans quelques individus 
paroissent un peu de relief, n’est rien moins que constant. La 
variété que nous décrivons n’en a que feize; mais fur d’autres on 
en compte vingt, vingt-huit, trente, & quelquefois ce nombre 
ne passe pas dix. On trouve encore beaucoup de variété dans la 
largeur, la distance & la disposition respective de ces cordons; 
tantôt ils font d’égale largeur & à égale distance , tantôt alter- 
nativement larges & étroits, ou bien un large est fuivi de deux 
étroits : enfin dans quelques autres ils laissent entre eux des bandes 
plus ou moins larges du fond. Les pas de la clavicule, qui com- 
munément est d’un jaune un peu moins vif, font panachés de 
grandes taches un peu recourbées, de même couleur que celles 
des bandelettes blanches. Il nous est venu de l’île de Taïti une 
variété de ce Cornet moins volumineuse, & purement jaune : 
on n’y apperçoit ni les taches ni les bandelettes, qui font toujours 
plus ou moins apparentes fur les autres variétés, telles que celle 
qui fe voit dans le cabinet de M. le Comte de la Tour d'Auvergne. 
L'intérieur de ces coquilles est blanc ou d’un blanc-jaunâtre, la 
levre est tranchante, rachetée dans fon bord & bien échancrée 
dans l'angle. Dans quelques-uns le fond de l'ouverture est rétréci 
Ecceij 


ARRETE 
COUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


ARR II DD 
588 LA :'C ON CHE TO L'O GIE. 


RAT PNEUS 
Coounurs par de légers renflemens comme dans l'espèce appelée le Fromage 


ve MER. yert. On trouve ce Cornet à l'ile de France, à Amboine, à Batavia 

ARE. & à la Chine. M. Adanson nous apprend qu'il est commun fur 
la côte du Sénégal, fur-tout près du cap Bernard (39). Il a depuis 
un pouce ou un pouce dix lignes, jusqu’à trois, cinq & quelquefois 
fept pouces de longueur, fur huit & quatorze lignes, jusqu’à 
deux , trois, quelquefois même quatre pouces & plus de largeur; 
mais le volume de ces derniers est considérable. Beaucoup d’Auteurs 
ont donné ce Cornet (80). 

LA TINE DE BEURRE A BANDES ( planche xvr, lettre Li), 
ne differe de celle que nous venons de décrire que par fa clavicule 
plus aplatie, & par fa robe, qui fur un fond blanc ou blanchitre, 
offre dans fon premier orbe quatre zônes larges d’un bel orangé 
ou d’un jaune fale, ornées de douze cordons circulaires de taches 
ou de points marron-brun nué de bleu. Un de ces cordons ponctués 
fe voit fur le milieu de la bande blanche du haut du premier orbe. 
Chacune des trois zônes jaunes qui fuivent en a deux, & la 
quatrieme , vers l'extrémité inférieure du même orbe, en a cinq. 
Les pas de la clavicule font aussi plus larges que dans la variété 
précédente, & bordés d’un liseré jaune à flammèches marron-brun. 


Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, 
lite. 3. 


(79) Hist. natur. des coquillages du 
Sénégal, pag. 90. 

(80) Lise. Hise. Conchyl. tab. 762, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit; 
fig. 11. | deuxieme partie, planche x1, fig. 3, 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, | pag. 25. 


TRE Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241 
Petiy. Gazoph. nat, part. I, rab. XV, | & 242, art. 474, 475 & 476. 

Je. 2. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Mus. Gottwald. cap. VI, tab. 1, | tab. Lx, fig. 665, pag. 308, 309 & 

dut. a, b. | 2 T0: 


Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom.IIT, Conus Betulinus. Linn. Syst. nar: 
tab. XLIV, fig. I, pag. 130 & 131. | edit. XIT, rom. I, fpec. 308, pag. 1169. 


FAPGON CPL FO OICGEE, 589 


Cette variété, que la régularité de fes zônes rend peu commune, 
est aussi gravée dans Seba (8 1). 

L'AÎLE DE PAPILLON DOUBLE Ou LA VOLUTE DE GUINÉE 
(planche x1v, lettre 13), est un rare & très-beau Cornet d’une 
espèce approchante de celle du précédent, mais d’un volume 
bien inférieur (82). Moins large que les T2nes de beurre dans la 
partie fupérieure de fon premier orbe, fa clavicule est aussi moins 
aplatie, ou plutôt elle s’éleve insensiblement depuis les bords du 
premier orbe jusqu’au fommet, qui est légerement aigu. On y 
compte douze à quatorze fpires, dont les pas, très-peu concaves, 
s’arrondissent en dessus, près du fillon fin, mais bien marqué 
de la fpirale. Un talus peu prononcé borde le haut da premier 


orbe , & fe perd dans le fillon des autres fpires. Le test de cette 


coquille est épais, & fes crües fines, longitudinales, font quelquefois 
très-faillantes. Les zônes ou bandelettes nombreuses dans lesquelles 
fe partage la robe de ce Cornet, font cause qu’il n’est pas aisé 
de déterminer avec précision la couleur qui en fait le fond. On 
voit dans les uns trois zones de couleur plus foncée que le reste ; 
dans d’autres on en voit cinq & quelquefois fept : mais alors ce 
font les zônes intermédiaires qui font les plus foncées. Ces zônes 
foncées font tantôt d’un fauve-roux, tantôt café-au-lait , ou lic- 
de-vin, nuées de violâtre ou de couleur de rose, ou d’olivitre. 
Les zônes plus claires font ou chamois , ou jaune-foufre, nué 
quelquefois de couleur de rose; ou bien elles font d’un rose fale, 
ou d’un roux-gris-de-lin tendre, quelquefois couleur d’agate, 
c'est-à-dire d’un gris-roussâtre nué de rougeître clair. Enfin les 
nuances de ces couleurs font fi délicates qu’elles font très-diffciles 
à faisir. Toutes ces zônes plus ou moins foncées font de plus 


(81) Locupl. rer. nat. Thes. com, IIT, | (82) On le voit à la pl 12, lett. V 
tab, XLV, fig. 6, pag. 133. | de la feconde édition. 


| 
CogQuILLESs 
DE MER. 


Cornets 
coniquese 


Casse Lx. | 
COQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniques. 


590 LAC IO NEA EDRET'OCTE 


ornées d’un grand nombre de cordons circulaires blancs, fouvent 
inégaux & plus ou moins distans , ayant tous un peu de faillie, 
fur-tout ceux qui approchent de l'extrémité inférieure du premier 
orbe. Ces bandeletres blanches font mouchetées assez régulierement 
de petites taches à peu près carrées ou barlongues , brunâtres , 
ou marron-rougcâtre, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces taches, 
plus ou moins grosses & plus ou moins distantes entre elles, font 
presque toujours arquées d’un côté, & principalement dans trois, 
quatre ou fept bandelettes plus larges que les autres, où ces taches 
femi-lunaires laissent chacune dans leur centre nué de bleuître 
& de violatre, un point blanc plus ou moins net, qui imite assez 
bien la prunelle d’un œil. Les taches blanches intermédiaires 
laissent aussi quelquefois dans leur centre un point marron-brun. 
Souvent les grandes taches brunes s'étendent, mais d’une nuance 
moins foncée, fur les zônes du fond qui en font proches. Ce 
font ces grandes taches œillées, l’un des principaux ornemens de 
cette coquille, & qu’on a comparées à celles qu’on observe fur 
les aîles de certains papillons, qui ont fait donner à ce Cornet 
le nom qu'il porte. Elles manquent quelquefois; alors on ne voit 
fur ces coquilles que des cordons étroits, formés de petites taches, 
& ces cordons y font au nombre de vingt-deux, de vingt-quatre 
& même davantage, tandis qu’il n’y a fur celles à grandes taches 
que quinze, dix-neuf, ou même feulement dix à onze de ces 
cordons. Les pas de la clavicule font d’un blanc-roussatre ou 
fauve-roux , marbrés d’amaranthe foncé, & la ligne fpirale est 
fuivie d’un cordon blanc ponctué de marron-brun. Ce Cornet 
est intérieurement blanc ou blanchâtre, & le bord de fa levre, 
peu tranchante, est tacheté dans un liseré de marron. L’échancrure 
de l'angle est peu prononcée. Amboine & Batavia fournissent 
cette coquille, de même que les côtes de Guinée, dont elle a 
retenu le nom, Elle a depuis dix lignes jusqu’à deux pouces, 


LAS CGONCHYLIO LOGE. so! 


& très-rarement deux pouces & demi de longueur, fur cinq, 
onze, treize & dix-fept lignes de largeur. Out Auteurs l'ont 
fait graver (8 3). 

Ta FAUSSE AÎLE DE PAPILLON RUBANÉE (pl. xiv, lett. Ir), 
est encore un fort beau Cornet, dont le test plus mince qu'épais, 
acquiert fouvent un très-grand volume (84). Assez large dans la 
partie fupérieure du premier orbe, fa clavicule est aplatie dans 
les uns, peu élevée dans les autres, & fe termine en un fommet 
obtus ou foiblement aigu. Ses onze à douze fpires ont leurs pas 
assez larges , lisses & concaves, s’arrondissant en talus vers leurs 
bords, & féparées par un fillon grossier bien marqué. Les crûces 
longitudinales font ordinairement fines, mais quelquefois assez 
fortes : d’ailleurs la robe de ce Cornet est assez lisse , fes ftries 
circulaires & légerement onduleuses n'étant bien prononcées que 
vers l’extrémité inférieure du premier orbe, fur-tout dans les 
coquilles jeunes ; car dans celles qui font volumineuses les ftries 
de la partie inférieure disparoissent aussi. Le fond de fa couleur 
est presque toujours d’un beau blanc, rarement couleur de chair. 
La variété dont nous donnons la figure a ceci de particulier, 
que fes bandelettes blanches tachetées font alrernes avec des 


GR 


(33) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 767, | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
fig. 16. ILE part, pl. 1, fig. 1, pag. G. 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIV, | Davila, Catalogue, tom.I, pag. 234 
lice. c. | &235$,att. 454, 455, 456, 457 & 458. 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IF, 
ge 14. tab. LVI, fig. 023, 624 © 0255 

Olear. Mus. Gottorf. tab. XXXII, | pag. 2043 20653 266 & 267. 
Jig- 3, pag. 70. Conus Genuanus. Linn. Syst. nar. 

Gualt. Ind. Test. Conchyl.tab.XXI1, | edir. XIT, tom.I, fpec.3 02, pag. 1168. 
lire, G Papilio, 2. 

Seba,Locupl.rer. nat. Thes.rom.IIT, | (84) On voit ce Cornet pl. 12, lett. Q 
tab, XLVIII, fig. I, 2 6 3: pag. 137. | de la feconde édition. 


CRETTONTOTEESPESS 


COQUILLES 
DE MER, 
Cornets 
coniquess 


STD Er APE RER 


—————— 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


$92 LA CONCHMEROTOGTE 


bandelertes fauve-roux ponctuées de fauve foncé. Les bandelettes 
blanches, qui font plus ou moins larges, offrent des taches d’un 
fauve-marron, nuées quelquefois de bleuâtre ou de violâtre, dans 
lesquelles on croit reconnoïître différentes lettres de l'alphabet, 
ainsi que des caracteres ou chiffres romains. Plusieurs des bandes 
alternes , fauve-roux, font aussi mouchetées de marron. Toutes 
ces bandelettes, plus ou moins distantes ou rapprochées par 
intervalles , produisent de larges zônes plus ou moins fensibles. 
Dans plusieurs les taches font fi distinctes & fi régulieres, que 
ceux qui connoissent peu lA/e de papillon, prennent la fausse 
pour la vraie. Dans d’autres, au contraire, ces taches font fi 
confuses, qu'à peine distingue-t-on la couleur blanche du fond , 
presque entierement recouverte de marbrures nombreuses & irré- 
gulicres où les bandes ou zônes ont disparu. Nous n’entrerons 
point dans le détail des variétés fans nombre de cette espèce, 
dont nous avons indiqué les principales dans la table qui précede 
cctte famille. Ce Cornet est intérieurement d’un très-beau blanc: 
fa levre fortement échancrée dans l'angle, a fon bord tranchant 
marbré de fauve. Il n’est pas rare, & fe trouve à l’île de France, 
à Madagascar, à Taïti, à Bornéo & fur les côtes de Guinée. Il 
nous en vient aussi quelques-uns de Saint-Domingue & de la 
Martinique. Il a depuis un demi-pouce, jusqu'à deux & trois 
pouces, fouvent même quatre & cinq de longueur , fur au moins 
trois lignes & demie, jusqu’à deux & trois pouces de largeur. 
Plusieurs Auteurs en ont aussi donné la figure (8 s). 
GS 

(85) Aildrov. de Testac. lib. IIT, | pag. 1313 & tab. XLV, fig. 9 » 
Page 3993 cap. XXXVIIT. | pag. 133: 

Lise. Histor. Conchyl. tab. 772, Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
ee. 284 | fig. 131 & 132, pag. 128 6 129. 

Seba, Eocupl. rer. natur. Thesaur. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


tom. LIT, tab. xz1v, fig. 5 & 73 | M partie, planc. vr, fig. 4, pag. 17, 
LE 


LLAMIC ON C HMILTORLOIGIE 593 


i mrareneere 
LE CoRNET PONCTUÉ ( planche x1v, lettre I2), a beaucoup Cooumuxs 
de rapport avec le précédent, dont il differe fur-tout par fa forme pe mer. 


Cornets 


! E x : OS ’ ! QE 
plus alongée & par fa clavicule beaucoup plus élevée. Ses fpires, A à 


au nombre de quatorze, ont leurs pas étroits & concaves, bordés 
d’un talus arrondi, étroit, mais faillant. La ligne fpirale est très- 
fine & le fommet aigu. Le test de cette coquille est mince, à 
ftries fines circulaires, plus marquées dans la partie inférieure du 
premier orbe, & comme divisées trois par trois. Les crüûes y font 
à peine fensibles. Sa robe blanche est ornée, dans toute la longueur 
du premier orbe., de vingt-trois cordons circulaires tachés ou 
ponctués de fauve-orangé foncé. Quoique ces cordons de petites 
taches assez régulieres foient peu écartés les uns des autres, on 
voit néanmoins entre la plupart d’entre eux des lignes circulaires 
de points beaucoup plus fins & de la même couleur. Toutes ces 
fuites de taches & de points ne laissent entre elles que des liserés 
du fond fort étroits. Dans quelques-uns ces fuites font alterna- 
tivement composées de gros & de petits points. Intérieurement ce 
Cornet est d’un beau blanc : fa levre ponctuée est bien échancrée 
dans l'angle & mince dans fon bord. Il est oriental & rare. Celui 
dont on donne ici la figure a deux pouces trois lignes de long, 
fur environ treize lignes de large. M. Davila fait mention de ce 
Cornet (86). 


Cet Auteur confond cette coquille avec 
le Tigre à caracteres. 

Ibid. Délices de physique, tome I, Bellon, de la nature des Poiss. liv. IT; 
pl. 8-ut, fig. $, pag. 49. chap. 1x, pag. 430. 


& V® partie, planche xxiv, figur. 5, | 
Davila, Catalogue, tom. I, pag: 244, | Jonston, de Pisc. lib. IIT, de Test: 


pag. 40. 


art. 486 & 487. tab, XI11. Cochlea Cylindroides prior. 
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, Raysc. Theat. anim. lib. IT, de Test. 
tab.LX, fig. 669, pag.31453156310. | tab. XII. Cochlea Cylindroides prior. 
Conus Litteratus. Linn. Syst. nat. (86) Catalogue , tom. I, pag. 2414 
edit. XII, tom, I, fpec. 292, pag. r 165. | 1: woiisme Cornet de l'art. 473. 


Tome 11. Ffff 


Eh HA GO N'CHYE MO LOG TE: 


Bon La SPÉCULATION ( planche xv, lettre I), est fans contredit 
pe mer l'espèce de Cornet la plus volumineuse que nous connoissions. 
Mrs Quelques-uns confondent cette coquille avec celle qu'on a nommée 

fausse Aile de papillon, fans doute à cause de la grande ressemblance 
qui existe entre elles : ils donnent ainsi le nom de Spécularion à 
la fausse Aile de papillon d'un grand volume, & ils réservent ce 
dernier nom pour celles d’un volume ordinaire ou de petite taille. 
Cependant le Cornet dont nous allons parler, & qui feul doit 
porter le nom de Spéculation , differe à plusieurs égards de la 
fausse Aïle de papillon. D'abord fon test, aussi plus mince 
qu'épais , est plus alongé dans fa forme & moins large dans la 
partie fupérieure du premier orbe; mais de plus fa clavicule, 
quoique aplatie dans quelques-uns, est communément assez 
faillante, & composée de douze à quatorze fpires, plus détachées 
que dans la fausse Aîle de papillon & terminées par un fommet 
aigu. Les pas des orbes, distingués par un fillon grossier, font 
larges, concaves, à crûes fensibles & à ftries circulaires presque 
imperceptibles. Tout le reste de fa robe est assez lisse, les crûes 
& les ftries n’y paroissant qu’à peine, même vers l'extrémité 
inférieure du premier orbe, ou elles font d'ordinaire plus fensibles 
que fur le reste de la coquille. Le fond de cette robe est toujours 
d’un très-beau blanc orné, dans deux ou trois larges zônes, de 
marbrures ou de veines irrégulieres & très-ferrées , fauve-roux, 
ou d’un fauve très-foncé , qui laissent entre elles des veines 
blanches du fond. Ces zônes de marbrures, fouvent interrompues, 
font elles-mêmes quelquefois tachetées d’un fauve encore plus vif: 
quelquefois aussi lon voit des bandelettes de traits de la mème 
couleur fur les zônes blanches intermédiaires , avec des lignes 
circulaires de points fauves, alternativement plus & moins fortes. 
Le nombre de ces lignes ponctuées varie fuivant la largeur des 
zones qui en font chargées. La finuosité ou l’espèce de ressaut 


LAlCONCHYLIOLOGEE 595 


qu'on observe vers l'extrémité de la eolumelle est bien marquée. 
L'intérieur de la bouche est blanc, la levre tranchante, veinée 
de fauve & fort échancrée dans l'angle. Ce Cornet peu commun, 
fe trouve à Pulo-Bouton, à Java, ainsi que fur les côtes du 
Zanguebar & de Mozambique. I] à depuis trois jusqu'à cinq, 
fept & quelquefois huit pouces & plus de longueur, fur un pouce, 
deux pouces & demi, trois pouces & même quatre pouces & plus 
de largeur. Aldrovande, Lister & Scba l'ont fait graver (8 7). 

Le Ticre-Léoparp ( planche xvirr, lettre A1 ), est encore 
un Cornet qui prend beaucoup d’accroissement. Son test épais 
& pesant, forme un cône assez régulier & bien proportionné 
dans fa longueur relativement à fa largeur. On compte fur fa 
clavicule plate ou concave, & quelquefois peu élevée vers le 
fommet, douze révolutions de fpires , roulées la plupart dans un 
même plan. Les pas en font larges, lisses ou très-légerement ftriés, 
mais concaves & bordés d’un talus arrondi plus ou moins prononcé 
dans les trois premiers orbes. La ligne fpirale est assez réguliere , 
bien marquée*& bordée d’un petit cordon. Sa robe lisse offre 
quelquefois des crûes longitudinales assez fensibles & des ftries 
circulaires onduleuses , fines & très-ferrées , plus apparentes dans 
quelques-uns vers la partie inférieure du premier orbe. La finuosité 
que forme en cet endroit la columelle est aussi plus ou moins 
exprimée. Le fond de la robe, qui rarement est couleur de chair, 
coupé par trois larges bandes circulaires d’un rose-jaunâtre (88), 
est plus ordinairement d’un très-beau blanc, fascié de trois bandes 
citron, ou jonquille, ou fafran, ou enfin d’un roux plus ou moins 


(87) Aldrov. de Testac. lib. IIT, | cab. LXXIII, fig. 27 6 28, pag.170 
pag. 352. Trochus Niloricus albus. | Davila, Catalogue, tom, [, pag. 243 
List. Histor. Conchyl. tab. 771, | & 144, art. 483, 484 & 485. 
fig. 17» d. ll (8$) Marc. Nev. Syst. Conc. tom. IT, 


Seba, Locupl. rer. nar. Thes,rom. III, | cab. LX, fig. 6073 pag. 310 E 312: 
FÉES ij 


LL ss 2 2) 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
coniques: 


— "| 
COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


EE mm À 
596 PAC 'ONCHVYETOLIO!G LE: 


foncé. Ces bandes, placées à distances à peu près égales, font 
quelquefois au nombre de quatre, tandis qu’on n’en voit qu’une 
ou deux fur certains individus : aussi varient-elles dans leur largeur 
en raison de leur nombre. Souvent aussi ces bandes ne font point 
pleines & entieres , mais fe partagent en plusieurs liserés jaunes 
alternes avec les liserés blancs du fond. Enfin elles manquent 
tout à fait dans certaines variétés, dont le fond moucheté est 
alors purement blanc ou d’un blanc-jaunûtre ; telles font entre 
autres les variétés appelées Tzgre bleu (89), Tigre Mille-points, 
Tigre roux, Tigre-Panthere & Tiore Manque, dont nous avons 
parlé dans la table qui précede cette famille. La robe de ce Cornet 
est de plus mouchetée, par lignes ou bandelettes circulaires plus 
ou moins nombreuses, de taches à peu près carrées d’un brun- 
cramoisi vif très-foncé & presque noir. Ces taches inégales entre 
elles, font tantôt assez distantes, tantôt plus rapprochées, 
quelquefois même contiguës, de maniere à former des espèces de 
caracteres plus où moins bizarres. Elles font plus grosses & en 
façon de flammèches fur la clavicule, qui rarement est bien 
conservée , à cause du chancre marin qui en détruit les couleurs 
au point que cette clavicule est fouvent blanche en entier, ou 
fimplement mouchetée fur la ligne fpirale de marron ou de violet- 
brun. L’extrémité inférieure du premier orbe offre aussi des 
flammèches brunes, nuées quelquefois de bleuatre & de violet. 
L'intérieur de cette extrémité est presque toujours violet-noir ow 
marron-brun. Le reste de l’ouverture , qui est fort étroite, est 
d'un beau blanc, & la levre, mince & mouchetée dans fon bord, 
est bien échancrée dans l'angle. Ce Cornet très-commun, vient 


— 


(39) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. Il, 
tom. III, tab. XLV, fig. 1, pag. 132. | tab. LX, fiv. 06605pag.310,3116312e 

Davila, Catalogue, tom. I, pag, 245, Mus. Goctywald. cap. VI, tab. I, 
art. 48$. | lier. c, d 


EMAREION. C H Y'E FOFE-O'G PE: s97 


de l'ile de France, de Batavia, de Bornéo, d’Amboine, de Taïti, 
des îles Ulyassériques & de la Chine. Il a depuis fix lignes jusqu’à 
deux, trois, cinq & même fix pouces & plus de longueur, fur 


quatre lignes au moins, & au plus trois pouces & demi de 
largeur (90). 


LE TicRE ORDINAIRE (planche xviir, lettre A3), n'est 
qu'une fimple variété du Cornet précédent : il n’en differe guère 
que par fes taches moins contiguës, marron-rougeètre où marron- 
brun très-foncé. Ses trois bandes , d’un jaune-roux ou jonquille 
foncé, font à peu près également distantes entre elles. La courbure 
de fa columelle est plus fensible, & on y remarque quelquefois 
une zône blanche dénuée de taches. Ce Cornet ressemble d’ailleurs 
au précédent, & vient des mêmes parages. Quelques Auteurs 
lont fait graver (91). 

LE Ticre ParD ( planche xvutr, lettre A4), est une variété 
des précédens, qui ne passe guère trois pouces de longueur, & 
qui est un peu moins commune (92). Ses ftries circulaires font 
assez distantes & bien prononcées vers le bas du premier orbe : 


(90) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | 
com.IIl,tab.XLV, fig. 263, pag.133. | 
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 
If part. pl. xv1, fig. 3, pag. 31. | pL 1v, fig. 46, pag. xx1x. 
(91) Lise. Hist. Conchyl. tab. 770, | Mart. Nev. Syst. Conchyl, tom. IT, 
FPE | tab. LX, fig. 668, pag. 312, 213 & 
| 
| 
| 
| 
| 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 3033 pag. 165. 
Regenf. Choix de coquillages, &c. 


Mus. Moscardo , lib. III, figure | 3174. 
de la pag. 214, Cochlea Cylindroide, Davila, Catalogue , tom. 1, pag. 245, 
cap. Lv111,pag. 215. Cettefgurel'offre | les deux premiers des articles 450 & 492, 
dépouillé de fa robe rachetée : il est de- | fous le nom de Damiers. 
venu par là entierement blanc, & porte Conus Litteratus. Linn. Syst. nat. 
alors le nom de Borne. edir. XIT, tom.I, fpec. 292, PAg-1165. 
Gualt. Ind, Test, Conchyl. tab. XXT, (92) Elle est représentée pl, 12, lete, I 
dite, o. | de la feconde édition, 


COUILLES 
DE MER. 
Cornets 
CONIQUES* 


Los | 
CoQuILLESs 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


598 LA OC ONG NE ROMAOG LE: 


mais ce qui la distingue fur-tout de celles qui précedent, ce font 
fes fuites circulaires de taches plus distantes, ovales ou arrondies, 
& d'un brun très-foncé fur un fond blanc, qui fur les bandes 
jaunes fe montre entre les taches brunes. Ces bandes jaunes ou 
fafranées font d’inégale largeur : tantôt celle du milieu est très- 
large, tandis que linférieure & la fupérieure font étroites : tantôt 
on n’en voit que deux, qui occupent le haut & le bas du premier 
orbe, laissant entre elles une zdne blanche intermédiaire. On 
trouve ce Cornet aux Philippines (9 3). 


Le Ticre ARA3E ou L'A, B, C ( planche xvirr, lettre A2), 
ne differe de ceux que nous venons de décrire que par fes taches, 
qui, par le rapprochement de plusieurs d’entre elles, imitent plus 
ou moins bien des caracteres, où quelques-uns croyent reconnoître 
plusieurs lettres de notre alphabet, & que d’autres comparent 
aux caracteres arabes, ou à des chiffres romains. Du reste cette 
coquille est femblable aux trois précédentes, & vient des mêmes 
lieux. Aldrovande l’a fait graver, ainsi que Rumphius, qui la 
nomme Musique (94). 

La NaATTE ou LE PAVÉ D'IrALIE ( planche xvr, lettre Ar), 
est un Cornet bien inférieur en volume aux précédens. Sa clavicule 
aplatie, mais à fommer aigu, est composée de douze fpires 
étroites, dont les pas peu concaves & ftriés, font bordés d’un 
cordon, moins fensible vers la ligne fpirale, qui généralement 
est peu réguliere, fine & bien marquée. Le test assez épais de 
cette coquille a des crües longitudinales fouvent très-prononcées. 
Ses ftries circulaires font extrèmement fines & ferrées , excepté 


(93) Knorr, Délices des yeux & de Rumph. Thes. Cochl. tab, XXXI, 
l'esprit, II part. pl. nr, fig. 2, pag, 11. diet, D. 

(04) Aldrov. de Testac. lib. III, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 11, 
pag:3 5 2, Trachus Niloricus maculosus, | Fig. s. 


0 


MAMPCO'N CH V'L TOR OGTE 599 


vers la partie inférieure du premier orbe , où elles font plus 
distantes, laissant entre elles des fillons bien marqués. Le fond 
de fa robe est rarement couleur de chair, mais presque toujours 
d’un beau blanc. Dans quelques-unes il est coupé par deux bandes 
circulaires roussâtres , l’une vers le milieu, l’autre un peu au- 
dessous du premier orbe. Dans d’autres ce font trois zônes grises, 
dont une fort large occupe toute la partie fupérieure du premier 
orbe jusque vers fon milieu : la feconde, bien moins large, fuit 
à quelque distance, & la troisieme en occupe l’extrémité inférieure. 
D’autres enfin n’offrent que deux zônes gris-de-lin tendre ou peu 
foncé ; la premiere vers le tiers, la feconde vers les deux tiers de 
la hauteur du premier orbe. Ces zônes font tantôt égales entre 
elles, tantôt d’inégale largeur. Souvent aussi la pointe du cône est 
d'un beau gris-de-lin ou lilas vif; mais beaucoup de ces Cornets 
font privés de zônes, & ne montrent fur leur fond blanc que feize 
à dix-fept rangs circulaires de petites taches, à peu près carrées, 
non compris le rang de taches plus grosses qui fuit le contour 
de la fpirale. Toutes ces taches font d’un beau rouge-écarlate, 
ou ponceau foncé, quelquefois couleur de feu, orangé-rouge, 
fouci ou même citron, mais rarement noires (9 $) ou cramoisi 
foncé (96). Ces taches, plus ou moins régulieres, font quelquefois 
disposées par bandes d’inégale largeur par le rapprochement de 
quelques-unes des fuites circulaires, & des taches qui les com- 
posent , tandis que les autres fuites font formées de taches plus 
petites, plus distantes & même de fimples traits transverses. Le 
nombre des bandelettes tachetées varie beaucoup dans ces Cornets: 


(95) Mare. Ney. System. Conchyl. | (96) Marr. Nev. System. Conchyl. 
tom. IT, tab. LXI, fig. 674, pag. 316, | rom. Il, tab, LXI, fig. 670, pag. 316 
SI17 C 3IS. CPL E 

Mus. Gottwald. cap. VI, tab, I, | Mus. Gortwald, cap. V1, tab. 1, 
fig. 107, lien ©, d. | Jig. 103. 


CoQuILLES 
DE MER. 
Cornets 
COnIQUESe 


600 LA -C'ONCHMEMOEOIGTLE 


CEE CEST 
; : Ru 
Coquiurrs quelques-uns n’en ont que quatre, mais ordinairement on en 


DE MER. COmpte depuis dix jusqu’à vingt & vingt-quatre. L'intérieur est 
Cornets 


Te d'un bel émail blanc ou nué de gris-de-lin tendre. La levre mince 


est bordée d’un liseré tacheté de rouge, & le pli de la columelle 
assez prononcé. Ce Cornet est très-commun : on le trouve à l'île 
de France, à Batavia, aux Moluques, à Bornéo, ainsi qu'aux 
iles Frédériciennes & ailleurs. On en voit depuis fix & douze 
lignes, jusqu’à dix-huit & vingt-deux lignes de longueur , fur 
trois, fix, neuf & onze lignes de largeur : mais ils font d’un 
grand volume lorsqu'ils ont deux pouces & plus de long , fur 
douze, quatorze & feize lignes de large. Plusieurs Auteurs ont 
donné ce Cornet (97). 

LA NATTE D'ITALIE A GRANDES TACHES ( planche xvi, 
lettre A2), ne diffcre de la précedente que par fes taches plus 
grandes & plus alongées, mais aussi d’un beau rouge-écarlate 
foncé , disposées fur quinze lignes circulaires plus disrantes entre 
elles. Quatre rangs de ces taches font comme accouplés, de 
maniere que leurs taches fe confondent quelquefois & fe réunissent 
en placards dans celles de ces variétés qui présentent une double 
zônc formée par la réunion de quelques-unes de fuites circulaires : 
il résulte fouvent de l’assemblage bizarre de ces taches des espèces 
de caracteres, comme dans les Tigres & les fausses Aïîles de 


(97) Rondel, fec. part. de 'Hist. des | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XXI, 
poiss. pag. 65, chap. xxv. lit. . 

Gesn. Hist. anim. lib. III, de Pisc. Seba , Locupl. rer. natur. Thesaur. 
aquat. pag. 286, fig. 20. De Cohlea | tom. III, tab. LV, fig. 10, pag. 152. 
Cylindroide. Davila, Catalogue, tom I, pag. 239, 

Lise. Hise. Conchyl. tab. 767, fig. 17. | la troisieme paire de l'art. 470. 

V'alent. Amb. Univ. fig. 73. | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 

Bonan. Recr. ment. & oc. class, IIIS ! tab. LIX, fig 6533 pag. 2953 296 
fig. 129, pag. 128, | & 297: 

papillon ; 


FIMBGON C HYIL FOTIO:G I E. 6o1 


4 


papillon; ce qui pourroit faire regarder toutes ces coquilles comme 


des variétés d’une même espèce modifiée par le climat & la plage 
qu’elle habite. Aussi plusieurs Conchyliologistes n’en font-ils 
aucune distinction, quoiqu'il y ait entre les unes & Îles autres des 
différences très-marquées. La variété dont nous parlons fe trouve 
gravée dans quelques Auteurs (98). 

LE SPECTRE ORIENTAL ( planche x1v, lettre C1), est encore 
un Cornet qui présente un grand nombre de variétés, & qui, 
quant à la forme, approche beaucoup de l'espèce précédente. Son 
test a cependant moins d'épaisseur (99); fa clavicule, composée 
de onze à douze fpires , est moins aplatie, quoiqu’ordinairement 
peu élevée. Le fillon qui distingue les orbes cest fin & fouvent 
irrégulier. Les pas de ces orbes font peu concaves, lisses, avec 
un léger talus dans leurs bords. Un fommet médiocrement aigu 
termine cette clavicule. L’extérieur, qui d'ordinaire est très-lisse, 
offre quelquefois des crûes nombreuses & très-prononcées ; 
mais les ftries circulaires y font toujours extrêmement fines, fi ce 
nest vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles font 
plus apparentes. Le fond de la robe est rarement couleur de chair 
ou jaunâtre : presque toujours il est d’un très-beau blanc, quel- 
quefois nué de bleuâtre dans la direction des crûes. Cette robe 
cst marbrée, dans deux zônes , de grandes taches irrégulieres , 
plus ou moins bizarres & déchiquetées , quelquefois plus étroites 
& alongées, fans compter huit ou dix rangs circulaires de taches 


& VI partie, planc. xt, fig. 4, pag. 20 
BAT 


(98) Locupl. rer. nat, Thes.rom. IT, 
Lab. LV, fig. 43 S3 8 G 93 page IS 2. | 

Regenf. Choix de coquillages, &c. Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. vu, fig. 19, pag. Lvir. | tab. LIX fig. 6543 page 2953 296 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | & 297. 
| 
| 


IT paitie, planc. x, fig. 3, pag. 26; (99) On voit ce Cornet pl, r2, lett. C 
JV part, pl. xxvr, fig. 1, pag. 46 & 47, | de la feconde édition. 
Tome II. Gesg 


- 


— —— | 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
comiques. 


00 


602 L'A  C ONCH TE TOO GIE: 


——————_—_— 


Cours Plus petites, fouvent alcernes avec des cordons ou lignes ponctuées. 


ne mer, Ces cordons de petites taches forment aussi quelquefois , par la 


Cornets 


; réunion de plusieurs d’entre elles, des espèces de caracteres ow 
. 4Oniques. 


chiffres romains plus ou moins distincts. Toutes ces taches, 
grandes & petites , font d'un marron très-brun, ou presque noir 
& fouvent nuées de bleuâtre dans leurs bords : rarement elles font 
d’un fauve-canelle foncé, variété que l’on nomme Spectre rouge. 
Les pas de la clavicule font aussi panachés de taches de la même 
couleur. Enfin comme dans la table des espèces qui composent 
cette famille, nous avons fait mention d’un grand nombre de 
variétés de Spectre, nous dirons feulement ici qu’en général leur 
intérieur est blanc, leur levre mince & bien échancrée dans 
l'angle, avec un liseré tacheté dû aux marbrures de l'extérieur 
qui la pénetrent. Ce Cornet est oriental & peu commun : il nous 
vient principalement d’Amboine, de Batavia, de Guinée & de 
Madagascar. Il à depuis quinze lignes jusqu’à deux pouces de 
longueur, fur huit à quatorze lignes de largeur. Plusieurs Auteurs 
Pont fait graver (100). 


(x00)Rump.Thes.Coch. tab. XXXIV, | donne faussement à cette derniere co- 
lier. M. | quille le nom d'Hébraïque, qui appar- 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. IV, | tient à une autre espèce. 
g. 15. | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242 
Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | & 243, la premiere paire de l’article 48 
| 


fig. 130, pag. 128. & la derniere des articles 479 & 480. 


> 


Gualr. Ind. Test. Conchyl. tab.XX11, 
‘lier. &, 
Seba,Locupl.rer.nat.Thes. tom. Ill, 


| Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
| tab. LVI, fig. 626, 627 & 628, 
pag. 207, 268 & 269. Mais la fig. 626 

rab. XLIV fig. 253, Page 132316 | appartient au Spectre truiré, & lafig. 627 
tab. XLVI, fig. 28 & 29, pag. 134. | au Spectre moucheté, variétés dont nous 
Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | avons fait mention dans la table qui pré- 
V® partie, pl. 1x, fig. 6, pag. 16 & 17, ! cede cette famille. 
& pl. xxu, fig. 3, pag. 36 L’Auteur | 


0 2 A rt ol 


LA CONCHYLIOLOGIE. 603 


" 


LE SPECTRE ORIENTAL A UNE BANDE ( planc. x1v, lett. C3), 
differe du précédent, en ce qu’il n’a qu'une feule zône de grandes 
taches irrégulieres, marron-brun, vers le milieu de fon premier 
orbe. Cette zône est précédée & fuivie de plusieurs cordons 
circulaires de taches plus petites & de points de la même couleur. 
Les grandes taches du milieu font aussi entremêlées de taches 
plus petites : du reste cette coquille ressemble en tout à la pré- 
cédente. On en voit la figure dans Seba (101). 

LE SPECTRE DE SURINAM ( planche x1v, lettre C4), est une 
autre variété différente de la précédente par fa forme plus renflée 
vers le haut du premier orbe, par fon test plus épais & plus 
profondément fillonné fur la partie antérieure de ce même orbe ; 
enfin par fa robe, dont le fond blanc nué de couleur de chair 
est marbré de marron-brun. Ces marbrures laissent en certains 
endroits des flammèches irrégulieres & fort étroites du fond, 
& vers le milieu du premier orbe une zône blanche ornée d’un 
double cordon de petits points marron-brun. L'on voit encore 
quelquefois quatre cordons ponctués de la même couleur fur le 
fond blanc de la pointe du cône. L'intérieur de ce Cornet est 
d’un blanc couleur de chair. Il n’est pas commun, & ne passe 
guère deux pouces de longueur, fur feize à dix-fept lignes de 
largeur. M. Martini donne la figure d’un Spectre Américain, 
qui paroît beaucoup approcher de celui que nous décrivons ici, 
& qui en même temps a bien du rapport avec le Spectre Américain 
panaché, dont nous avons parlé dans la table qui précede cette 
famille (102). 

LE SPECTRE ORANGÉ ( planche x1v, lettre C1), est encore 


(xot) Locupl. rer. natur. Thesaur. (ro2) Mart. Nev. System. Conchyl. 
rom. III, tab. XLVI, fig. 20 € 27, : tom. Il, tab. LVII, fig. 640, pag. 280 
Page 174 6 287 


Geggij 


CROP ER ONE 


CoqQuiLLes 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
soniques. 


604. LA C'ONCEY PNOE'O.G:ILLE. 


une variété de Spectre Américain, qui fe rencontre à Saint- 
Domingue & à la Martinique. Cette coquille, plus ou moins 
épaisse, ressemble assez par fa forme à la précédente; mais les pas 
des orbes en font léserement concaves, & la clavicule terminée 
par un fommet plus obtus qu’aigu. Les crües longitudinales y font 
communément assez prononcées, & les ftries circulaires onduleuses 
très-peu fensibles. Le fond de la robe est d’ordinaire d’un beau 
blanc; & dans quelques individus, tels que celui dont nous 
donnons la figure, il est presque entierement couvert de flammes 
longitudinales , étroites & déchiquetées, d’un bel orangé plus ou 
moins foncé, ou d’un fauve-canelle tirant quelquefois fur le 
marron. Dans d’autres ces taches & marbrures fe partagent 
comme en deux larges zônes, & la bande du fond qui les fépare 
est ornée de quatre à cinq cordons ponctués : dans d’autres les 
marbrures y font jerées confusément, mais par bandes circulaires. 
Enfin on en rencontre dont la robe est entierement d’un fauve- 
orangé ou d’un marron-brun nué de violâtre fans taches ni mar- 
brures : tel est celui qu’on appelle par cette raison le Specrre caché. 
On peut voir dans la table qui précede cette famille les nombreuses 
variétés de ces Spectres Américains. Nous dirons feulement ici 
que le Spectre orangé est intérieurement d’un beau blanc, que 
fes ftries circulaires font fouvent à peine fensibles vers la partie 
inférieure du premier orbe; & que cette coquille, peu commune, 
a depuis un jusqu’à deux, & quelquefois trois pouces de longueur 
fur fept, quinze & vingt-une lignes de largeur. Le volume de ces 
derniers est considérable. M. Martini en donne Ja figure (103). 
LE Bois veINÉ ( planche x1v, lettre D1), est un Cornet 


(103) Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | àla variété du Spectre rouge Américain, 
tab. LV, fig. 606 & 607, pag. 248, | que nous avons décrit dans la table qui 
2495250 & 2517, La fig. 606 appaitient | précede cetie famille, 


chtis ethentnemene teen th dd ot gt nt tm 


L'AMCIOMN: CH PL TOMAIONGIL'E. 605 


r 

assez volumineux, d'épaisseur médiocre, & très-large vers la 
clavicule. On y compte dix orbes à pas peu concaves, mais renflés 
dans leurs bords, & le fommet qui les termine est fort aigu. La 
pointe du cône est effilée : on y distingue des cordelettes circulaires 
bien prononcées , tandis que le reste du premier orbe est lisse ou 
ne montre que quelques crûes longitudinales des plus légeres. La 
robe est presque entierement veinée ou marbrée par des traits 
d'un fauve-brun tirant fur le rouge-fanguin , lesquels forment 
une espèce de réseau , fur un fond blanc nué de gris-roussatre & 
de ventre-de-biche. La clavicule est blanchâtre tacherée de fauve- 
brun. Le bord de la levre est tranchant, bien échancré dans 
l'angle & veiné dans un liseré de fauve-brun. L'intérieur de la 
bouche est d’un blanc qui tire fur le violatre tendre. Ce Cornet, 
qui n’est point commun , vient des parages de Manille : 1l porte 
depuis deux jusqu’à trois pouces ou un peu plus de longueur, {ur 
feize lignes & deux pouces de largeur. Gualrieri en à fait graver 
un qui en approche assez (104). 

Le Bois VEINÉ A BANDES (planche x1v, lettre D), quoique 
plus alongé dans fa forme, paroît n'être qu’une variété du Cornet 
précédent. Sa clavicule, plus élevée, est de même terminée par 
un fommet aigu. Les douze orbes qui la composent font plus 
arrondis, mais la ligne fpirale est également fine. Cette clavicule 
est aussi tachée de marron-brun fur un fond blanc. A légard de 
la robe, elle offre fur fon fond blanchâtre deux larges bandes 
circulaires d’un roux-olivâtre, l’une vers le haut, l’autre un peu 
au-dessous du milieu du premier orbe; & de plus des flammes 
étroites ou des traits longitudinaux, marron-brun, qui fe joignent 
& s’entrelacent comme dans le Cornet précédent. Le fond blanc 
de l’intérieur tire un peu fur le bleuâtre, & le bord tranchant de 


(104) Index Testar, Conchy£l tab. XXI, lire, P. 


es cop <-1 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
comiques, 


CoquiLees 
DE MER. 
Cornets 
coniques, 


606 LA -C'O'N:CHAMEMOLO:G LE 


la levre est moucheté de fauve-brun. Ce Cornet ; aussi peu 
commun que celui qui précede, est aussi Oriental, & porte feize 
lignes à deux pouces de longueur , fur fept, treize ou quatorze 
lignes de largeur. 

Le CHEVALIER ( planche x1v, lettre F1), est un Cornct dont 
la forme est peu différente de celle du Spectre Oriental : mais 
fon test est plus mince, fa clavicule plus faillante, quoiqu’à 
fommet obtus. Ses huit orbes , légerement concaves, font renflés 
dans leurs bords. Ses crûes longitudinales fe voyent à peine, de 
même que les ftries circulaires, lesquelles ne font bien prononcées 
que vers la partie inférieure du premier orbe. La robe de cette 
coquille est blanche , tachetée de brun-olivâtre fur les pas des 
orbes, & elle offre fur le milieu du premier orbe un ruban citron 
fale, entre deux zônes de taches oblongues, d’un brun-olivitre 
foncé. Ces zônes font placées, l’une dans la partie fupérieure du 
premier orbe, l’autre un peu au-dessous de fon milieu. Ce Cornet, 
dont l'intérieur est d’un blanc couleur de chair, est fort rare, 
& vient de la nouvelle Zélande. Nous croyons être les premiers 
qui l’ayons fait graver : la figure que nous en donnons est de 
même grandeur que l'original. 

LE CHEVALIER TACHETÉ ( planche x1v, lettre F1), quoique 
plus petit & moins renflé dans fa forme, nous paroït être une 
variété du Cornet précédent. Sa clavicule, moins élevée, est 
terminée par un fommet encore plus obtus, & fes huit orbes ont 
leurs pas plus arrondis. Son test lisse est aussi plus épais, & fa 
robe blanche ou de couleur de chair est femée de quelques taches 
irrégulicres d’un beau fauve-orangé dans les uns, brunes ou 
olivâtres dans les autres. La portion courbe & visible de fa 
columelle est d’un gris-plombé tirant fur le violet fale. Ce petit 
Cornet, qui est peu commun, fe rencontre fur les côtes de la 
Floride. 


LEAMC'OI NC H Y'L'ROM/O'G EE: 607 


LE CoRNET ENFLAMMÉ (planche x1v, lettre C$), est une 
autre espèce peu commune, & dont la forme s’arrondit vers le 
haut du premier orbe. Sa clavicule est composée de fept orbes 
assez renfliés, terminés par un fommet peu aigu. Le fillon qui 
distingue les orbes est bien marqué. Cette clavicule est mouchetée 
de rouge-brun fur un fond blanc, qui dans le reste du premier 
orbe est traversé par deux larges zones d’un rouge-brun tirant 
fur le cramoisi , déchiquetées dans leur contour. La premiere de 
ces zones est dans la moitié fupérieure du premier orbe , l’autre 
en occupe le tiers inférieur & n’est déchiquetée que dans lun de 
fes bords. Le test épais de ce Cornet, est à fries fines circulaires, 
onduleuses , qui ne font bien prononcées que vers la pointe du 
cône. L'intérieur est d’un blanc-bleuâtre. On trouve ce Cornet 
à l’île de France & aux Philippines : il porte entre neuf & douze 
lignes ‘de longueur, fur cinq à fepc de largeur. Seba la fait 
graver (105). 

Le Pavizron Turc ( planc. xvur, lettre Er), est un Cornet 
plus alongé dans fa forme que les précédens, épais dans fon test, 
& l’on compte fur fa clavicule élevée douze orbes étroits, peu 
concaves : leurs bords s’arrondissent en talus, fur-tout dans les 
fpires du fommet, qui est plus obtus qu'aigu. Cette clavicule est 
cnticrement couleur de chair nué de blanchâtre; mais le reste de 
la robe est d’un blanc couleur de chair ou de rose pâle, avec 
trois zones ponctuées, par lignes circulaires, de cramoisi-noir. 
La zône fupérieure & celle du milieu ont chacune cinq de ces 
lignes ponctuées, tandis qu’on en compte dix à douze dans la 
z0ne inférieure. Ces points font triangulaires & très-près les uns 
des autres : de plus, les zônes laissent entre elles deux bandes du 
fond non ponctuées, mais à grandes taches déchiquerées, de 


(105) Locupl rer. nat. Thes. tom. III, tab, XLII. Sans numéro. 


RE — —_— 
COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


608 L'A CON'CHYEPOEOGILE 


Coquuzrs Même couleur que les points, ou un peu moins brunes. Cette 


DE MER. coquille est à ftries fines circulaires, plus prononcées vers la pointe 

Cornets À : \ ; 

soniques, du cône : l'ouverture de fa bouche est très-resserrée, blanche 
intérieurement , & fa levre médiocrement tranchante , peu 
échancrée dans l'angle. Ce Cornet Oriental & des plus rares, 
vient, dit-on, de Mindanao , l’une des Philippines : il est ici 
représenté de même grandeur que l'original. 

LE Prcoté ( Mob XVII, lettre TE: ), estun GCotner do 

même rareté que le précédent, dont il paroît être une variété : 
nous ne le connoissons que par la figure & la description qu’en a 
donnée M. d’Argenville (106), d’après un dessin que lui avoit 
envoyé M. Lyonet, dans le cabinet duquel cette coquille fe voit 
à la Haye. Toute imparfaite qu'est cette description, la voici 
telle que M. d’Argenville l'a donnée. « On voit un Cornet à la 
» lettre B, qui est tiré du cabinet de M. Lyonet, qui la nomme 
» la Picotée. En effet, fa robe de couleur de noisette est toute 
» femée de petits points rouges imperceptibles , avec deux zônes 
» espacées au milieu & vers le bas, l’une brune, l’autre marquée 
» de taches de la même couleur formant des zig-zags. La tère 
» peu élevée est fort belle & par étages bariolés de lignes brunes 
» jusqu’au fommet Gui est blanc » . . . . Si la figure de cette 
coquille est exacte, on peut dire que les veines ou taches irré- 
gulicres de la clavicule bordent les pas de la fpirale, & qu’elles 
forment deux rangs circulaires fur les pas du premier orbe. Ses 
points rouges, malgré leur petitesse, ne font point aussi imper- 
ceptibles que le dit M. d’Argenville; ils forment au contraire des 
lignes circulaires très-distinctes, qui s'étendent même fur la zône 
à zig-zags bruns, & cette zône est un peu au-dessus du milieu 
du premier orbe. 


(106) Append, à la Conchyliol. planche 2, lett. B, pag. 389. 
La 


TACONCHYLIOLOGIE 608 


La VorutTE À FILETS ( planche xv, lettre C ), est un beau 
Cornet qui par fa forme ressemble beaucoup aux Flamboyantes , 
mais fon test est plus épais & s'étend plus en largeur vers le haut 
du premier orbe. On compte fur fa clavicule plate ou peu faillante 
douze orbes étroits, légerement concaves, & bordés d’un petit talus, 
fur-tout dans les deux ou trois premieres fpires. La ligne fpirale 
qui les distingue est fine, bien marquée & le fommet assez aigu. 
Il est rare que cette clavicule ne foit pas plus ou moins rongée 
ou endommagée par le chancre marin. Elle est blanche, tachée 
de fauve foncé fur les pas des orbes. Sans les crûes longitudinales 
qui fouvent font très-prononcées, ce Cornet feroit lisse, les ftries 
circulaires n'étant bien exprimées que vers la partie inférieure du 
premier orbe. Toute fa robe est d’un jaune-fauve dans les uns, 
& fauve-brun dans les autres, avec une zône blanche tachetée 
ou panachée irrégulierement de fauve fur le milieu du premier 
orbe. De plus on remarque quelquefois vers le haut de ce même 
orbe une fascie étroite d’un blanc-rougeitre, fuivie de quatre lignes 
circulaires, peu onduleuses & ferrées, d’un fauve très-brun qui 
tranche fur le fond. Deux autres liserés femblables, mais encore 
plus onduleux, fuivent immédiatement au-dessous, puis un 
troisieme à quelque distance de ceux-ci. On en voit un aussi fur 
Je milieu de la zône blanche tachetée, deux immédiatement au- 
dessous de cette zône, & enfin cinq vers l'extrémité du cône. 
Intérieurement cette coquille est d’un beau blanc : l’ouverture de 
fa bouche est fort étroite; & la levre, mince dans fon bord, est 
assez échancrée dans langle. On voit de ces Cornets dont la robe 
est entierement d’un citron-fauve, ou d’un fauve-jonquille fans 
zône intermédiaire; mais les lignes circulaires fauve-brun s’y fonc 
toujours remarquer. Les uns & Îles autres viennent, dit-on, des 
parages voisins de la Chine. Celui que nous avons fait graver, & 
qui fait partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, 
Tome IT. Hbhhh | 


CPE ER TN 
COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquess 


Le 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
SOnIQUES s 


de LA CONCHYLIOLOGIE. 


porte deux pouces cinq lignes de long, fur près de dix-fept lignes 
de large : volume que nous croyons considérable dans certe 
espèce, tous ceux que nous avons vus ailleurs étant beaucoup 
plus petits. 

LA GÉOMÉTRIE ( planc. xvir, lettre L), est un autre Cornet 
à test épais, dont la forme, à cela près qu’elle est plus alongée, 
approche beaucoup de celle du précédent. Ses douze fpires étroites 
ont leurs pas féparés par un fillon fin bien marqué. Les premieres 
font un peu concaves & bordées d’un petit talus; mais celles qui 
forment le fommet de la clavicule font arrondies, ce qui rend 
ce fommet peu aigu, quoique assez faillant. La clavicule est 
ordinairement élevée , mais quelquefois aplatie au point que le 
fommet femble fortir & s'élever du centre d’un disque comme 
dans certaines Flamboyantes. Les ftries circulaires ne font fensibles 
que vers la pointe du cône, & les crûes longitudinales paroissent 
à peine : aussi cette coquille est-elle des plus lisses. Le fond de 
fa robe est d’un beau blanc, flambé comme en deux zônes de 
taches longitudinales d’un fauve-orangé | qui laissent entre elles 
une zône étroite blanche du fond. Cette robe offre encore fix 
cordons circulaires de petits points ronds, fauve-brun, très-ferrés 
les uns contre les autres. Ces lignes ponctuées font quelquefois 
beaucoup plus nombreuses, puisqu'on voit des individus qui en 
ont douze, quinze & même jusqu’à vingt, plus ou moins distantes 
entre elles. Quelquefois aussi les taches, au lieu d’être distribuées 
comme par zônes, forment des marbrures plus ou moins irrégulieres 
& finueuses dans leurs contours. Les pas des orbes font aussi 
tachetés ou veinés de fauve fur un fond blanc. Ce Cornet, qui 
m'est pas commun, est blanc en dedans, très-resserré dans fon 
ouverture, & fa levre mince est légerement échancrée dans l'angle. 
On le trouve à l’île de France, aux Moluques, à Bornéo & même 
à Saint-Domingue : il porte depuis un pouce jusqu'à dix-huit 


2 GE ee A PO RE TE 


L'AMCIOIN C'HY'E TOILE O1G LE, Git 


lignes de longueur, fur fept à neuf lignes de largeur. M. Davila 
en fait mention (107). 

LA FAUSSE GÉOMÉTRIE ( planche xvirr, lettre G), est une 
variété du précédent, plus mince de test, & qui fe trouve dans 
les mêmes parages. Son volume excede rarement celui qu'on lui 
voit dans la figure que nous en donnons. Sa clavicule est aussi 
fort élevée, mais les pas étroits de fes orbes font plus concaves, 
& le talus qui les borde est plus faillant. Ces orbes, au nombre 
de neuf, font terminés par un fommet médiocrement aigu. Les 
ftries circulaires font plus distinctes & toujours mieux prononcées 
vers la pointe du cône. La robe de cette coquille est femée fans 
ordre, fur un fond blanc ou couleur de chair, d’un grand nombre 
de taches fauves. Les lignes ponctuées de brun foncé y font 
nombreuses, à peu près également distantes entre elles, quoique 
assez ferrées. La bouche est intérieurement blanchâtre ou d’un 
gris-de-lin tendre. Du reste ce Cornet est femblable au précédent, 

LA FLAMBOYANTE ORIENTALE BRULÉE ( pl. x1v, lett. K2), 
est un très-beau Cornet, dont la forme est étroite & alongée 
comme celle des précédens, le test médiocrement épais & la 
clavicule tournée de douze orbes étroits, peu concaves, bordés 
d’un petit talus fort faillant (108). Le fillon qui distingue les 
orbes est fin, mais bien marqué. La clavicule varie beaucoup 
dans fes dimensions; car tantôt elle est peu concave ou rentrante 
vers fon centre, tantôt exactement plate ou peu faillante ; tandis 
que dans d’autres elle est fort élevée, fur-tout dans la partie 
centrale, ou du fommet, qui quelquefois fe prolonge beaucoup. 
Dans celles de ces coquilles dont la elavicule est plate ou concave, 
le fommet qui la termine fe présente fous la forme d’un très-petit 


(107) Catalogue, tom. I, pag. 240, (108) Il est représenté pl, 12, lert. T 
les deux premiers Cornets de l'art, 471. de la feconde édition. 


Hhhhi 


Tr 


Coquirces 
DE MER. 


Cornets 
coniquese 


RCE SEE TS SES 
COQUILLES 


DE MER, 


Cornets 
éoniquess 


612 L'A SC'O-N'CHY E NO'T'O G PME: 


bouton lorsqu'il n’est point usé; mais dans celles à clavicule élevée: 
les deux ou trois premiers orbes s’élevent en pente très-douce, 
tandis que les neuf à dix autres fe prolongent presque verticalement 
en pointe médiocrement aiguë, qui femble fortir du disque aplati 
de la clavicule. C'est relativement à cette pointe effilée que les 
Hollandois donnent à cette coquille le nom de Car/f. On trouve 
difficilement cette portion faillante de la clavicule bien faine & 
bien entiere, étant très-fouvent rongée ou corrodée par le chancre 
marin. Les crües longitudinales, de même que les ftries circulaires, 
font quelquefois assez fensibles ; mais d'ordinaire les unes & les 
autres font fort peu apparentes , excepté les ftries, qui vers la 
pointe du cône font plus grosses, plus distantes entre elles, & 
quelquefois léverement granuleuses. La robe de cette coquille est 
tantôt, comme dans celle dont nous donnons la figure, d’un beau 
blanc, fasciée dans deux larges zônes, de fauve-marron très-brums 
La plus large de ces zônes est placée dans la moitié fupérieura 
du premier orbe, mais à quelque distance de la clavicule; la 
feconde est un peu plus bas; & on en distingue quelquefois une 
troisieme , oblique, plus étroite & d’un violet presque noir à la 
pointe même du cône. On voit fur les zônes blanches intermédiaires 
du fond des flammes longitudinales , étroites & fouvent en zig- 
zags d’un marron-brülé des plus vifs, qui communément s'étendent 
aussi fur les fascies brunes , ou elles font encore très-apparentes,, 
quoique moins tranchantes que fur le fond blanc. Les pas des 
orbes font aussi panachés de flammèches d’un marron très-brun, 
Intérieurement ce Cornet offre deux larges bandes d’un gris- 
bleuâtre fur un fond blanc ou blanchâtre. La levre mince & 
tranchante, est bordée d’un liseré brun espacé de blanchâtre en 
quelques endroits; l'extrémité de la columelle est d’un brun presque 
noir, l'ouverture de la bouche très-étroite, & l’échancrure peu 
profonde. Mais la robe de cette coquille n’est pas toujours telle 


LEAMIGONN C'H NL hOMB'O?G ILE. 61 


V3 


que nous venons de la décrire : fouvent les deux zônes brunes 
font d’un fauve tendre ou foncé, ou d’un fauve-roux, quelquefois 
d’un bel orangé, ou citron plus ou moins vif, tandis que les zônes 
blanches font flambées des mêmes couleurs quelquefois plus. 
foncées. On rencontre aussi des individus qui, outre ces zônes, 
ont encore des cordons circulaires de petits points ou de fimples 
liserés non ponctués. Il en est qui n’offrent qu’une feule zône 
colorée, & d’autres qui n'en montrent aucune , mais feulement 
quelques flammes longitudinales, d’un fauve plus ou moins foncé 
fur un fond blanc. Il est difficile de distinguer ces dernieres variétés 
de l'espèce dont nous avons parlé plus haut fous le nom de Géo- 
métrie, fi toutefois ce n’est pas la même coquille. Enfin on en 
trouve qui font entierement d’un fauve-orangé-brun fans flammes, 
mais comme à liserés circulaires plus foncés & plus ou moins 
distincts. On peut voir dans la table qui est à la cête de cette 
famille l'énumération des principales variétés de cette espèce. Ce 
Cornet, fans être rare, n’est pas facile à trouver riche en couleur 
& d’une conservation parfaite. Il nous vient d’Amboine, de 
Mindanao, de Taïti, de Bornéo , de Java, de la côte Malabare, 
de l'île de France & même du cap de Bonne-Espérance. Sa 
longueur varie entre un pouce & deux pouces & demi, & fa 
largeur entre cinq & quinze lignes. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait 
graver (109). 


————_—""—.—.—"—"_…."_—…—.—— …——._————…—……—…—…—…—…—…——e arr 


(109) List. His. Conchyl. tab. 786, | Mus. Gottwald. cap. V, tab, VI» 
Âge 35: | fig. 100. 

Rumph, Thes. Cochl. tab. XXXII1, Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. 111, 
dict. y. | À. 93 & tab. XXVIL, fig. Ir. 

V'alent. Musæum Musaorum , vol. IL, | Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. XX, 
cab. 355 fig. 8. lite. G-G: 


Olear. Mus. Gottorf, tab: 31, fig. s, :  Knorr, Délices des yeux & de l'esprie, 
pag. 66. I paitie, planch. vu, fig. 3, pag 18, 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniquesy 


COQUILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniques. 


LE REA LA 2 A A D OA en 
614 LA CO N'GNEUYE POMLOIG RE 


La FLAMBOYANTE AMÉRICAINE ( planche xiv, lettre Ki), 
differe beaucoup de la précédente par fa forme, qui est plus 
courte ou plus renflée vers le haut du premier orbe. Sa clavicule, 
quoiqu'élevée, est toujours moins prolongée & tournée de onze 
fpires moins étroites, aussi concaves & bordées d’un petit talus, 
dont la vive-arrête est aussi plus marquée. Le fommet de cetre 
clavicule, moins effilé, est beaucoup plus obtus. Ce Cornet n’est 
pas moins lisse que le précédent : les crües longitudinales y font 
très-fines, & on n’y voit les ftries circulaires que vers la pointe 
du cône, où elles forment de grosses cordelettes aplaties. Sa robe 
est ornée fur un fond blanc, de trois zônes étroites d’un fauve- 
roux plus ou moins foncé : la premiere occupe le haut du premier 
orbe ; la feconde fuit à quelque distance, & la troisieme est vers 
le tiers de la hauteur de ce même orbe. L’extrémité du cône est 
d’un roux-fafrané fale. Toute la coquille est aussi parsemée de 
veines ou flammes étroites, longitudinales & fouvent en zig-zags, 
d’un fauve-marron très-brun. Les pas des orbes font roussâtres, 
à petites flammes marron foncé. Jntérieurement ce Cornet est 
d'un gris-roussâtre, nué de violet dans une large zône du côté de 
la clavicule. Sa columelle est fafran ; fa bouche moins resserrée , 


& II° partie, planche xvui, figur. $, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
pag. 37: | tab. LVIII, fig. 648, & fig. 652, 

Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. LIT, | pag. 297 jusqu'à 29 5. Les figures 649 
tab, LI. Sans numéro. & 650 doivent fe rapporter à la F/am- 

Regenf. Choix de coquillages, &c. boyante à liserés, la figure Gsr à la 
pl. vi, fig. 65, 65, pag. xz1v & xLv. | Flamboyante fauve à deux zônes, & 

Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 235$ | les figures 645 & 646 à la Flamboyante 
& 236, les dernieres paires des articles ! à cordons, variétés que nous avons dé- 
460, 461, 462 & 463 : cette derniere | crites dans la table qui précede cette fa- 
paire feulement fe rapporte à la Flam- ! mille. 
boyante à cordons ; & pag. 137 & 238, Conus Generalis. Linn. Syst. nar. 
articles 465, 466 & 467. | edit. XIT, tom, I, fpec. 293, pag, 1166. 


LRAGCION: C HAEIOMIOICGTE: 615 


& fa levre tranchante, peu échancrée dans l’angle. Ce testacée 
peu commun & même rare, fe trouve à Saint-Domingue & à la 
Martinique : il porte depuis un pouce neuf lignes, jusqu’à deux 
pouces & plus de longueur, fur treize à quinze lignes de largeur. 
Il est ici représenté d’après celui qui fait partie de notre collection. 
M. Martini en donne la figure (110). 


Le Fireur D'or ( planche xv, lettre K), est un Cornet à 
test épais , qui par fa forme courte & cependant efhlée approche 
davantage de la Flamboyante Orientale que de l’Américaine. Sa 
clavicule peu élevée est terminée par un fommet aigu. On y 
compte dix ou onze fpires étroites, peu concaves, légerement 
ftriées & bordées d’un très-petit talus. Le fillon qui distingue ces 
fpires est fin , mais profond. Les ftries circulaires de la robe font 
fines, onduleuses & ferrées, quelquefois granuleuses & mieux 
prononcées vers la pointe du cône. Les crûes longitudinales y fonc 
pour l'ordinaire très-fensibles & y produisent des espèces de côtes. 
Le fond de la robe est d’un blanc fale nué de roussâtre ou d’orangé 
tendre dans la direction des crûes : elle est coupée par deux larges 
zônes orangé vif très-foncé , fouvent entieres , quelquefois inter- 
rompues & comme formées de flammes. Ces deux zônes, ainsi 
que les veines ou flammes qu’elles produisent, font aussi traversées 
circulairement par des lignes extrêmement fines, onduleuses & 
ferrées, d’un orangé très-brun ou marron foncé : fouvenr les 
bandes blanchâtres du fond en font dépourvues ou n’en montrent 
que de légers vestiges. La pointe du cône est fafran fale, & les 
pas de la clavicule font blanchâtres, tachetés de marron-brun. 


(110) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, | andulatus, & ex aureotrifasciatus. Vi- 
tab. LIX, fie. 655, pag. 208. Ex Mus. | giliarum prefectus. Cornet blanc à flam- 
Spengleriano. Conus basi larä, in an- | mes longitudinales d’un beau rouge-brurs 
fractibus carinata, candidus, ex rufo | & à rois cordous orangés. Le Majors 


RP RILTE TL 


CoQuILLES 
DE MER, 


Cornets 
coniques. 


616 PA C'O NO TEMPO: P'OIGHE: 


TERRE PORTER 
Coquuzrs Jntérieurement ce Cornet est blanc, ainsi que la portion visible 


ve Mer. de fa columelle : fa bouche est resserrée, & fa levre médiocrement 
Cornets 
coniques. 


tranchante , est bordée d’un liseré orangé. Cette coquille rare 
vient des Philippines & de l'ile de France : elle a dix-fept à vingt- 
une lignes de long, fur neuf à onze de large. Nous croyons qu'il 
en est fait mention dans le Catalogue de M. Davila (117). 


LE VEAU PANACHÉ ( planche xv, lettre R), est un Cornet 
de forme assez effilée, quoique la pointe du cône foit peu aiguë. 
Son test est d'épaisseur médiocre. Ses onze orbes étroits, peu 
concaves & très-finement ftriés, femblent fe furmonter l’un l’autre 
de maniere à former une clavicule faillante , terminée par un 
fommert aigu. Le fillon qui les fépare est assez profond, & leurs 
pas s’arrondissent en talus. La robe de cette coquille est assez 
lisse, malgré fes crûes longitudinales fouvent onduleuses & des 
plus fines, traversées circulairement par des ftries tantôt également 
fines , tantôt entremèlées d’autres beaucoup plus fortes, qui font 
même granuleuses, fur-tout vers la partie inférieure du premier 
orbe. On en voit aussi dont les ftries, tant les grosses que les fines, 
font entierement lisses. Les pas des orbes font mouchetés de taches 
en forme d’écailles d’un fauve-orangé ou d’un fauve-doré, ou 
enfin d’un fauve-brun fur un fond blanc ou blanchître. Tout le 
reste de fa robe est panaché de fauve-roux ou de fauve-orangé 
quelquefois brun, laissant des taches blanches plus ou moins ir- 
régulieres du fond. D’autres ont des flammes d’un jaune-doré, 
ou une fascie blanchätre vers le milieu du premier orbe. D’autres 
enfin , qui font orangé-brun, offrent vers le milieu de ce même 


(111) Tom. I, pag. 249 & 250, le | » un peu plus bas, & la troisieme au- 
fixieme Cornet de l’article 514. « Un, | » dessous du milieu, à tête plate & 
» jaune foncé, à trois zônes blanches, | » blanche, tachetée de marron » , .. 
» l'une large en haut, l’autre très-fine 

orbe 


H'ASFC' ON CH L'HOM'OI GITE. 617 


CREER RP 
orbe une large zône formée par des lignes circulaires plus ou moins Coeurs 


fines & fouvent inégales entre elles, d'un fauve-brun foncé. La ve mr. 
Cornets 


couleur de l’intérieur est blanche ou blancharre. Sa levre est mince ADE 


& légerement dentelée près de la partie antérieure de l'ouverture, 
que termine un liseré roussâtre. La portion visible de la columelle 
est aussi roussâtre, & le pli qu’elle forme est assez marqué. Ce 
Cornet n’est pas commun : on le trouve aux îles de France & de 
Madagascar ; on assure même qu'il fe rencontre aussi à la Mar- 
tinique & À Saint-Domingue. Il est gravé d’après celui que nous 
possédons , lequel porte un pouce neuf lignes de longueur, fur 
près de dix lignes de largeur. 

LE Cro1SÉ vERT ( planche xv, lett. Er ), est un petit Cornet 
d'épaisseur médiocre, de forme alongée, & dont la clavicule, 
qui n'est pas des plus élevées, fe termine en un fommet assez 
aigu. Les dernieres fpires de cette clavicule font blanchätres, avec 
un liseré brun-cramoisi. Les dix orbes qui composent ce Cornet 
font étroits , légerement concaves, mais très-renflés dans leurs 
bords , où l’on distingue trois ftries fines qui tournent avec la 
fpirale. Le fillon qui fépare ces orbes est fin, bien marqué & même 
un peu finueux depuis la troisieme ou quatrieme fpire , jusque 
vers la huitieme , les pas des orbes étant légerement festonnés 
dans cette partie. La robe blanche de cette coquille est rachetée 
fur les pas des orbes d’olivâtre, nué quelquefois de bleuâtre & 
d'orangé; mais dans le reste elle est bariolée de lignes transverses, 
inégales, distribuées comme en deux zônes d’un orangé très-foncé. 
Ces lignes font croisées par des espèces de flammes longitudinales 
& plus ou moins ferrées, d’un vert-olivâtre vif nué de bleuâtre 
en quelques endroits. Toute cette robe est assez lisse par la finesse 
des crûes longitudinales, & mème des ftries circulaires, qu'on 
ne distingue bien que vers la pointe du cône. L'intérieur est d’un 
blanc-bleuatre , & la levre est ornée, près de fon bord mince 


Tome IT. Tiii 


CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


618 LA CONCHMLIOLOGTE. 


& tranchant, d’un large liseré, formé par des veines d’un brun- 
violâtre. Ce Cornet est Oriental & erès-rare : celui que nous 
possédons, & d’après lequel est gravée la figure qu’on en voit ici, 
porte feize lignes de long fur huit de large. 

LE CROISÉ À BANDES ( planche xv, lettre E2), paroît n'être 
qu'une variété du Cornet précédent , quoique le test en foit un 
peu plus épais, la figure plus renflée vers le haut du premier orbe, 
& les ftries circulaires un peu mieux prononcées. Ses dix orbes 
font aussi légerement concaves & ftriés fur les pas de la fpirale; 
mais la clavicule, moins élevée, fe termine en un fommet encore 
moins aigu : il est couleur de rose, & fes avant-dernieres fpires 
font aussi foiblement mamelonnées. La robe blanche de cette 
coquille est ornée fur le milieu du premier orbe d’une large zône 
roux foncé , à flammes ou taches longitudinales d’un beau vert- 
olive. Cette bande est fuivie, à quelque distance au-dessous , 
par cinq bandelettes roussâtres, dont les taches à peu près carrées, 
{ont aussi d’un vert-olive foncé. Ces bandelettes occupent toute 
la partie inférieure du premier orbe, & diminuent de largeur à 
proportion qu’elles approchent de la pointe du cône. Une autre 
zône de traits longitudinaux fe fait aussi remarquer vers le haut 
de ce même orbe : ils font olive-brun, de même que les taches 
qui bordent les pas de la clavicule. L'intérieur est d’un blanc- 
violâtre , & le bord de la levre racheté de brun. Ce Cornet, qui 
est aussi Oriental, porte de treize à dix-fept lignes de long , fur 
fept à dix de large. 

Le MaRBRE CERVELAS ( planche xvit, lettre H), est encore 
un de ces Cornets que nous ne connoissons que par la description 
très-imparfaite qu’en a laissée M. d'Argenville , ainsi que par la 
figure qu’il en a donnée dans fon Appendice (112), d’après un 


(112) Voyez la planche premiere de l’Appendice à la Conchyliologie, lett. V. 


LANGCGON CHMLIOCO GITE. 619 


dessin, fans doute peu correct, que lui en avoit envoyé M. Lyoncr, 
possesseur de cette coquille. « Voici encore, dit-il, une espèce 
» d'Amiral que possede M. Lyonct, à la Haye : ce morceau n'a 
» aucune fascic ni cordon; fon compartiment est continu & forme 
» une espèce de cervelas, nom qu’on a donné à un genre de marbre 
» connu de tous les curieux : on voit par-là que c’est un composé 
» de taches rouges & blanches. Sa tête est plate & toute blanche, 
» avec des cercles de couleur de brun-rouge, échancrés par dis- 
» tance. Ce morceau est rare» . . . L’Auteur anonyme d’une 
Critique fur cet Appendice à la Conchyliologie, après avoir 
rapporté presqu'en entier ce passage, fait la remarque fuivante. 
« Cette espèce d’Amiral n’a aucune fascie, ni cordon, ni points 
» blancs & bruns qui dénotent un Amiral. Sa tête est plate; certe 
» cére plate est toute blanche : ce n’est pas encore tout, cette 
» cêre toute blanche a cependant des cercles de couleur de brun- 
» rouge. L'Auteur dit que ce morceau est rare; fa description 
» l’est encore plus » (11 3). En effet, à juger de ce Cornet d’après 
la description que M. d'Argenville en a faite, ilest aussi impossible 
d'en reconnoître l'espèce , que d’y retrouver les caracteres qui 
constituent l’Amiral; mais fi nous en jugeons par la figure, cette 
figure, toute imparfaite qu’elle est, paroït être celle d’un Awiral 
masqué fans bandes ou d’un V’ice-Amiral de Rumphius. Elle differe 
cependant en plusieurs points de l’une ou de l’autre de ces coquilles, 
s'il est vrai fur-tout que fa clavicule foit plate, comme le dit 
M. d’Argenville : mais cette clavicule, loin d’être plate, est au 
contraire assez élevée dans la figure. Quoi qu'il en foit cette 
clavicule est blanche, ornée fur les pas de la fpirale d’un large 
liseré d’un brun-rouge, déchiqueté ou dentelé dans le bord opposé 


… 


(113) Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes amis à Beaucaire, fur 
la Conchyliologie, pag. 11 & 12. 
fini ij 


Loge nent: ::") 
CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


——— 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


620 L'A°"C'O N'CHAEMOLOG TE 


à la ligne fpirale. Le reste de la robe est comparti, fur un fond 
blanc, de traits, de taches & de marbrures en chaïînettes rouges 
ou d’un brun-rouge, qui laissent des taches ou écailles grandes 
& petites & plus ou moins triangulaires, du fond. On ne peut 
s'empêcher de reconnoître une grande ressemblance entre les 
couleurs & le dessin de cette robe & la robe des vrais Amiraux , 
ou au moins avec celle du Vice- Amiral de Rumphius. Aussi 
M. Martini, qui a donné Ja figure du Cornet dont nous par- 
lons (114), nc fait-il aucune difficulté de le regarder comme 
une variété de ce Vice-Amiral. 

LE CORNET FOUDROYANT ( planche xvir, lettre D), est une 
coquille peu connue, qui nous vient, dit-on, des côtes de la 
nouvelle Zélande. Peu effilée dans fa forme, les huit orbes qui la 
composent font plus renflés que concaves fur les pas de la fpirale; 
ils font distingués par un fillon fin, près duquel ils forment un 
petit talus. Le fommet aigu qui termine cette clavicule est cerise 
vif dans les deux ou trois dernieres fpires, mais les autres font 
blanches |, mouchetées de marron-brun. Le reste de la robe est 
assez lisse, vu la finesse des crûes longitudinales & le défaut de 
ftries circulaires , qui ne fe montrent que vers la pointe du cône, 
où elles font des plus fensibles. Cette robe est flambée fur un fond 
blanc ou d’un blanc-jaunâtre, de lignes longitudinales, onduleuses 
& quelquefois en zig-zags, marron foncé, interrompues fur le 
milieu du premier orbe par une zône blanche du fond. Une autre 
zone du fond termine l'extrémité inférieure de ce même orbe. 
L'intérieur est d’un blanc-bleuitre, à l’exception du bord tranchant 
de la levre, qui présente un liseré marron interrompu par les zones 
blanches de l'extérieur. L’échancrure de cette levre est médiocre. 


(114) Ney, Syst. Conchyl. tom. IT, vignette 26, pag, 214, fig. 33 pag. 294 
E 285. 


L'ABICION CAVE FOMOG LE: G21 


Ce Corner est des plus rares. Celui d’après lequel nous lavons 
fait graver n’est guère plus grand qu’on ne le voit dans la figure. 

LE CoRNET A TROUS ( planche rxx1x, lettre M), est encore 
un des plus rares, à test épais & de forme peu effilée. Sa clavicule 
est élevée, tournée de dix orbes étroits, peu concaves fur leurs 
pas , dont le bord est faillant. Ces pas font ftriés & ponctués en 
creux comme le reste de la coquille. La ligne fpirale est bien 
marquée, & le fommet aigu de la clavicule est brunâtre. Les crûes 
ne font point fensibles fur le premier orbe, mais des fillons cir- 
culaires bien prononcés y forment de larges cordelettes, à la vérité 
peu faillantes. Ce ne font point ces cordelettes, mais les fillons 
qu’elles laissent entre elles, qui offrent chacun une fuite nombreuse 
de petits trous peu profonds. Ces légeres cavités distinguent ce 
Cornet de tous les autres, & lui ont fait donner le nom de Corner 
à trous : elles imitent celles qu'on observe fur certaines Thiares, 
qui par la même raison font appelées Thrares à trous. C'est donc 
mal à propos que dans la figure que nous donnons de ce Cornet, 
les trous fe trouvent placés fur les cordelettes, tandis qu'ils 
devroient être dans les fillons. La robe blanche ou blanchître de 
cette coquille est veinée & flambée de marron foncé. Souvent 
elle offre de plus deux petites zones roussâtres, l’une vers le milieu, 
l'autre vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où les cordelettes 
font plus fines & plus ferrées. Les orbes de la clavicule font aussi 
tachetés de marron-brun. Lintérieur est d’un gris-bleuître, & la 
levre mince, peu échancrée dans l'angle, est bordée de fauve- 
marron. Ce Cornet, que nous croyons Oriental, n’excede guère 
le volume qu'on lui voit dans la figure que nous en donnons. 
M. Davila en fait mention (115). 


(115) Catalog. tom, I, pag. 235$, le | » tudinales étroites de blanc, à petites 
fecond Corner de l'article 459. « Un, ? » fascies circulaires, dont les cannelures 
» marron, marbré par flammes longi- | » font piquetées de très-petits trous », 


CREER PEESEUES 
CoquILLESs 


DE MER. 


Cornets 
coniques. 


622 ÉA; CON CGHMERO LOG FE. 


Cou LA PEAU DE SERPENT A DEUX BANDES ( planc. xvi, lett. G), 
EME. est un grand & beau Cornct, dont fouvent le test est des plus 
A épais. Assez renflé dans fa forme, fa clavicule est plus ou moins 

faillante & terminée par un fommet rarement aigu, & géné- 
ralement fruste dans les coquilles vieilles ou d’un grand volume. 
Ses dix à douze fpires ont leurs pas larges, légerement concaves, 
peu ftriés, mais renflés dans leurs bords près de la ligne fpirale, 
qui pour l'ordinaire est grossiere & bien marquée. Dans les coquilles 
jeunes ou d’un médiocre volume, les fpires , depuis la cinquieme 
jusqu’à la huitieme, font finement festonnées près de la ligne 
fpirale ; mais fouvent aussi ces petits festons manquent en entier. 
Le fond de cette clavicule est blanc nué de bleuâtre ou de violitre, 
& marbré fur les pas des orbes, foit de marron-brun, foit de 
fauve nué de marron : il n’y a que les quatre dernieres fpires du 
fommet qui foient ou purement blanches, ou couleur de chair, 
ou enfin d’un rose foncé. Les crûües longitudinales de la coquille 
font fouvent bien prononcées : les ftries circulaires font tantôt 
fines & ferrées, tantôt grosses & plus distantes, mais foiblement 
exprimées, excepté vers la pointe du cône où elles font toujours 
plus apparentes. Le pli de la columelle est quelquefois très-marqué. 
Le fond blanc de la robe est nué, tantôt de bleuâtre , tantôt de 
couleur de chair ou de violâtre : il offre dans la variété dont nous 
donnons la figure deux larges fascies , d’un fauve-marron foncé, 
nué de rouge-cramoisi-brun, lesquelles font rachetées , tantôt 
irrégulierement , tantôt par lignes circulaires, de blanc & de 
gris-bleuâtre. Ces deux larges fascies, dont la premiere occupe 
à elle feule presque toute la moitié fupérieure du premier orbe, 
laissent entre elles, vers le milieu de ce même orbe, une zône 
blanche du fond ponctuée en chevrons & comme par lignes cir- 
culaires de marron-cramoisi-brun : une zône femblable termine 
la partie inférieure de ce mème orbe. Plusieurs variétés de ce 


L'AMCON C H'ÉLTOPOCTE 623 


Cornet présentent trois zônes déchiquetées de couleur fauve, ou 
marron, ou orangéc, & quelquefois feuille-morte, qui, de mème 
que les bandes du fond, font ponctuées, par lignes circulaires, 
de blanc & de brunâtre, ou fimplement ondées de bleu fans aucuns 
points : d’autres, privées de zônes, n'offrent que des marbrures 
irrégulieres ou de larges flammes longitudinales d’un brun-fauve- 
roux, ponctuées ou non de brun & de blanchâtre. Enfin, comme 
il fee trop long de rapporter toutes les différences, foit dans 
les couleurs, foit Aus le dessin qu’on observe fur la robe de cette 
coquille, on peut voir dans la table qui est en têre de cette famille 
la description des principales variétés de cette espèce. Nous dirons 
feulement ici que ce Cornet est blanc intérieurement; que fa 
levre, médiocrement tranchante, est peu échancrée dans l'angle, 
& qu’elle est fouvent nuée & veinée de brunâtre. Il est assez 
difficile de le rencontrer bien conservé, fur-tout d’un certain 
volume, & on doit regarder comme rares ceux qui réunissent ces 
qualités. On le trouve à Surinam, à Saint-Domingue & à la 
Martinique : on assure même qu’il en vient aussi de l’île de France. 
Sa grandeur varie depuis un pouce jusqu’à deux & trois pouces 
de long , fur un demi-pouce, un pouce & un pouce & demi de 
large. Cette coquille est quelquefois contrefaite vers le haut de 
fon premier orbe par des espèces de dépressions plus ou moins 
prononcées. Divers Auteurs l'ont fait graver (116). 


(116) Rump.Thes.Cochl.tab.XXXIV, Seba,Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, 


ditr. x. tab. LIV, fig. 6 & 7, pag. 150. 
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. 111, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Jig- 2. tab. pi 605 & OIIs pag. 2503 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, | 21) 22e 27 

fig. 3043 pag. 165. | Dei. des yeux & de l'esprir, 
Gualr. Ind, Tesr. Conchyl. tab. XX1, ee ixieme partie, planch. 1, fig. 4, pag. 6 

Er, N. 


Énsimnnemiieem 
COUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


624 L'A CON CHNIEMOLOIG FE 
arr assene 
Coquuirs L'AmMiRAL CHiNois ( planche xvr, lettre B), est encore un 
eme. grand Cornet à test épais , dont la pointe est un peu plus cflilée 


Cornets 
coniques. 


que celle du Cornet précédent. Sa clavicule, plus où moins 
faillante, est aussi terminée par un fommet médiocrement aigu, 
cramoisi dans fes trois dernieres fpires. Les dix orbes de cette 
clavicule ont leurs pas larges, peu concaves & fans talus fensible; 
aussi la ligne fhirale qui les distingue est-elle peu marquée. Cette 
clavicule blanche nuée de bleuâtre, est panachée de fauve & de 
feuille- morte. Les crûes longitudinales font peu prononcées , de 
même que les ftries, à l'exception de celles de l'extrémité inférieure 
du premier orbe. Sa robe d’un gris-violâtre, flambée de fauve- 
feuille-morte plus ou moins nué d’orangé, & ponctuée, par lignes 
circulaires , d’un rouge-marron foncé, est coupée par trois zônes 
ou bandes circulaires blanches, ponctuées de la même couleur. 
La premiere offre trois de ces lignes ponctuées, dont celle du 
milieu forme un cordon de gros points carrés : on voit cinq de 
ces cordons fur la feconde zône, deux desquels font à plus gros 
points. Enfin la troisieme zône en offre quatre à petits points, 
qui tous font d’une égale finesse. Les flammes du premier orbe 
fe prolongent jusque fur les pas de la fpirale, & les points les plus 
gros font marron-brun. Intérieurement ce Cornet est d’un blanc 
tirant fur le gris-de-lin. Sa levre peu tranchante est bordée d’un 
liseré de points brunâtres. Il est rare, & vient, dit-on, de la 
Chine; mais Rumphius & Seba le font originaire d'Amérique, 
& l’appellent l'Ariral des Indes occidentales : il porte deux pouces 
à deux pouces & demi de longueur, fur treize à quinze lignes de 
largeur. Rumphius & Petiver en donnent la figure (1 1 7). 
L'AmIRAL ( planche xvir, lettre Ir), est fans contredit l’une 


(117) Rump. Thes.Cochl.cab.XXXIV, | Petiv. Gazoph. nat. part. T, tab, 1v, 


lice, 8. ge 13 
des 


EEE one ne end 
LIAPIC ON CH LPOL'O GIE. 625$ 


des plus belles coquilles de cette famille (1 1 8) : ce n'est pas feu- 
lement fa rareté, mais encore l'élégance de fes proportions, la 
réoularité du dessin de fa robe & de fes bandelettes, & même la 
vivacité de fes couleurs qui le rendent recommandable aux yeux 
des curieux. Son test est d’une épaisseur médiocre. Sa forme, 
quoique peu renflée vers le haut, est assez efhilée vers la pointe 
du cône, qui n’est ni trop alongé ni trop court. Ses onze fpires, 
à peine concaves fur les pas de la fpirale, forment une clavicule 
assez élevée dans les uns, médiocrement dans les autres, terminée 
par un fommet aigu, quelquefois couleur de rose dans les trois 
dernieres fpires qui le composent. Un talus très-léger s’apperçoit 
fur les pas des premiers orbes , qui font aussi très-légerement 
ftriés & féparés les uns des autres par un fillon fin bien marqué. 
Quelques individus font très-délicatement festonnés près de la 
ligne fpirale , depuis le cinquieme erbe jusqu’au huitieme. Toute 
cette clavicule est marbrée fur un fond blanc, de taches échancrées 
ou femi-lunaires d’un très-beau fauve-orangé foncé, bordées d’un 
trait fin marron, qui les détache du fond, tandis que d’autres 
traits courbes de la même couleur coupent longitudinalement ces 
taches, de même qu’on l’observe fur la clavicule des Draps d’or. 
Tout le reste du premier arbe est à eries fines, quelquefois très- 
prononcées : les ftries circulaires y font aussi de la plus grande 
finesse , excepté vers la pointe du cône où elles deviennent très- 
fensibles. Sa robe, tachée de blanc par écailles, à points & lignes 
marron foncé, offre trois bandes circulaires blanches; la premiere, 
plus étroite, fur le haut du premier orbe; la feconde, un peu 
plus large, vers le milieu de fa longueur, & Îa troisieme, encore 
plus large, à la pointe du cône. Ces bandes blanches paroissent 
fouvent ventre-de-biche , on‘jaunes, ou fauves par rapport au 


{118) Il est représenté pl. 12, lett, N de la feconde édition. 


Tome IL. KKKk 


a — — | 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cOniquESe 


Lo mmammmmen man.) 
CoOQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
SUniques. 


626 LA CONC'AYX!LTOLOGIE. 


réseau qui les couvre, lequel est de la plus extrême finesse & de 
l'une ou de l'autre de ces couleurs, laissant un grand nombre 
de petires mailles du fond, Mais ce qui caractérise particulierement 
l'espèce dont nous parlons, c’est que fa bande ou zône du milieu 
fe trouve chargée d’une bandelette ou cordon ponctué de marron 
qui la divise en deux, & qui constitue la variété qu’on a désignée 
par le nom d'Amiral. Ce cordon est formé de petites taches fauves 
ou d’un fauve-marron, entremélé d’écailles blanches du fond 
bordéces de fauve-roux. Il ressemble parfaitement à la marbrure 
des deux larges fascies qui composent la majeure partie de a robe 
de ce testacée. Le fond de certe robe est d’un fauve-fafrané fouvent 
foncé , interrompu par les écailles blanches & par les lignes & les 
taches ou points marron foncé dont nous avons déjà parlé. Ce 
dessin de la robe des Amiraux, quoique différent à plusieurs 
égards de celui qu’on observe fur la robe des Draps d'or, peut 
néanmoins lui être comparé, de même qu’à celui de PAmadis. 
L'intérieur de la coquille est tantôt d’un beau blanc, tantôt d’un 
blanc un peu roussitre. Sa levre , médiocrement échancrée dans 
Fangle, est fort tranchante en fon bord , que termine un liseré 
de taches fauves & blanches. On trouve ce rare Cornet aux 
Moluques & fur-tout à Amboiïine, ainsi que fur les côtes de 
Céram, d'Amblav & de Banda. Il porte depuis dix lignes jusqu’à 
deux pouces de longueur, & peut passer pour très-velumineux 
lorsqu'il atteint deux pouces & demi & plus. Ces derniers n’ont 
pas moins de quinze à dix-huit lignes de largeur , tandis 
que ceux du volume ordinaire n'ont que depuis quatre lignes 
jusqu'à douze dans cette dimension. On dit que Sa Majesté 
l’Impératrice de Russie en possede un de quarante lignes de 
longueur , volume prodigieux dans cette espèce; mais aussi 
ectte coquille est-elle d’une conservation peu parfaite. La 
figure de lAmiral n’a été donnée que par un petit nombre de 


mer 
LA GC ON CF Y LOS O GIE. 617 


Conchyliologistes (119). Les Auteurs de l'Encyclopédie en ont coques 


fait graver un des plus rares, en ce que la bande blanche à réseau PF Mer. 


du milieu du premier orbe, est divisée en trois par un double AE 
cordon ponctué de blanc & de marron (120), ce qui peut faire 
appeler cette variété le DOUBLE AMIRAL. 

LE GRAND AmMiraAL ( planc. xvix, lettre [2), est une variété 
du Cornet précédent, de même forme (111), mais plus rare, 
en ce que la bande blanche à mailles fauves du milieu fe trouve 
ornéc de deux cordons ponctués, en quoi il ressemble au double 
Amiral gravé dans l'Encyclopédie : mais il differe de celui-ci en 
ce que deux autres cordons femblables fe remarquent aussi fur la 
bande blanche à réseau de l'extrémité inférieure ; ce qui partage 
chacune de ces deux bandes en trois bandelettes. Cette coquille 
est ici représentée de grandeur naturelle. M. d’Argenville l’avoit 
tirée du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, où elle 
existe encore actuellement. 

L'ExTRAMIRAL (planche xvir, lettre [4), autre variété des 
plus rares dans l’espèce de l'Amiral (122),ne differe en rien des 
précédentes quant au dessin de la robe : la feule chose qui l'en 
distingue , ce font deux cordons ponctués d'inégale largeur qu’on 


(119) Rump.Thes.Cock. tab.XXXIV, Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
itt. B. tab. LV1I, fige 0343 pag. 277 6 278. 
Periv, Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | Conus ne. Summus Lin. Syse. 
fg. 18 nat. edit. XII, tom. I, fpec. 298,8, 
Seba,Locupl. rer. nat. Thes, tom. IlIl, | Page T107+ 
tab.XLVIII, fig. s G6,pag.1376 138. | (120) Encyclop. Rec. des planches 
Hill. Hise. of anim. rom. III, pl. 7. | tom. VI, pl. zxix, fig. 12, pag. S. 


The Admiral. (121) On le voit à la te O, pd 
Knorr, Délices de physique, tome], | de l'Appendice à la Conchyliologie. 

pl. 8-v, fig. 6, pag. 56. (122) Elle est représentée à la lett. P, 
Davila, Catalogue, tom. 1, pag.232 | pl. I‘ de l'Appendice à la Conchylio- 

& 133, Art. 446 & 447 logie. 


KKKK ij 


(mena nr| 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
| woniques. 


628 LA CO NICE V LED O GIE. 


observe fur la bande blanche à réseau du haut du premier orbe. 
Ces deux cordons ponctués, dont le plus voisin de la clavicule 
est beaucoup plus large que l’autre, partagent cette bande blanche 
en trois bandelettes qui font aussi d’inégale largeur. De plus la 
bande blanche du milieu, de même que celle de l'extrémité 
inférieure, ont aussi chacune un cordon ponctué qui les divise 
en deux. Ce Cornet, que nous donnons de grandeur naturelle, 
fait aussi partie du cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, 
d'ou M. d’'Argenville l’avoit tire. 

LE ConTre-AmiraL (planche xvir, lettre Is), est encore 
une très-belle variété dans cette espèce (1 2 3), & plus rare même 
que l'Amiral, dont elle differe en ce que la bande blanche à réseau 
du haut du premier orbe , est chargée d’une large bandelerte de 
la marbrure du fond qui la partage en deux, tandis que les bandes 
blanches à réseau , tant du milieu que de l'extrémité inférieure 
de ce mème orbe, font fans cordon ponctué. Le réseau jaune 
qui couvre les bandes blanches est quelquefois plus apparent & 
plus grossier dans cette variété que dans les précédentes, & on 
y distingue des veines bleuâtres & violatres qui fe prolongent & 
vont fe confondre avec les marbrures marron. C’est à cette variété 
que M. d’Argenville a donné le nom de Vicr-Amirar ; mais le 
Cornet qui porte aujourd’hui ce nom n’a point fa bande blanche 
fupéricure partagée par une bandelette ou cordon ponctué; il ess 
au contraire ea tout femblable à l’Amzral , À cela près que la 
bande du milieu est fans cordon ponctué. À l’écard du Contre- 
Amiral dont il s’agit ici, plusieurs Auteurs l'ont fait graver (1 24). 


(123) Elle fe voit à la pl #2, leit. H Petiv. Gazoph. nat. part. I, sab,xv, 
de la feconde édition. | Le dû 

(124) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIF, Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom, IIT, 
lice, n, , tab, XLVIII, fig. 43 Page 137° 


LEAMIC ONN:C'H Y LPO O:G TE: 629 


M. Martini nous donne aussi (125$) une autre variété de cette 
coquille, que l’on peut nommer le CONTRE-ÂMIRAL A CORDON: 
elle differe du nôtre, en ce que la bande blanche à réseau du 
milieu du premier orbe est ornée d’un cordon ponctué qui la 
partage en deux : de forte que cette coquille ne differe de l'Amiral 
que par la bandelette de la marbrure du fond, qui partage fa 
bande blanche fupérieure. 


L’'AMIRAL MASQUÉ où L'AMIRAL A DEUX BANDES ( pl. xvir, 
lettre 13), forme encore une très-rare & très-belle variété dans 
cette espèce. On la distingue de toutes les autres, en ce qu’elle 
ne montre que deux bandes blanches à réseau fauve , l’une fur le 
haut du premier orbe, l’autre à l'extrémité opposée : cette derniere 
est communément la plus large, la fupérieure ne formant qu’une 
bandelette assez étroite. Tout l'espace intermédiaire est à l’ordi- 
naire rayé, & tacheté de blanc & de marron fur un fond fauve- 
orangé. M. Davila possédoit cette variété (1 26), dont M. Martini 


Hill. Hist. of anim. tom, III, pL 7. 
The Vice-Admiral. 


(125) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab.Lv11, fig. 03 sspag.278,2796280. 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233, 
art. 448. « Un Amiral de même fond 
» & matbrure, & à trois larges zônes 
» jaunes comme le précédent ; il en 
» differe feulement en ce que celle d’en 


Conus Vicarius. Linn. System. nat. | 

edit. XII,tom. I, fpec. 299, pag. 1167, | 
& Conus Ammiralis occidentalis, ibid. 

me ë 

fpec. 298, #, Il est aisé de voir par les | 

deux figures citées, rant de M. d’Argen- | 
ville que de Rumphius, que c’est la | » haut est fuivie d’une autre petite zône 
même coquille dont le Chevalier Linné | » de même couleur, & que celle du 
| » milieu estchargée de deux bandelettes, 


» dont une de la marbrure du fond, & 


a fait une espèce particuliere, après en 
avoir fait une variété dans l'espèce de 
PAmiral : & on ne fait fur quel fsnde- 
ment 1} donne toutes ces coquilles pour 


» l'autre formée de fimples traits bruns, 
» ce qui met cette coquille dans l’espèce 
» de celles qu'on nomme Amiraux & 
» deux bandes ». 

(126) Catalogue, tome I, page 2333 


être originaires de l'Amérique méridio- 
nale, tandis qu’il est constant qu'elles 
font Orientales, 


POTTER) 
COQuILLES 


DE MER. 


Corrers 
coniquess 


EPP SES 
Œ€OQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques. 


ait. 451. &« Un Cornet des Indes, rare, 


630 AS: CON CHNMELOLOGLTE. 


donne aussi la figure (1 2 7). Nous observerons relativement à cette 
variété, que les marbrures s'étendent quelquefois fur route la 
coquille, fans laisser aucune trace des deux bandes À réseau. C’est 
alors un AMIRAL SANS BANDES : telle est peut-être la coquille 
de M. Lyonet, dont nous avons parlé d’après M. d’Argenville, 
fous le nom de Marbre cervelas , & que nous foupçonnons très- 
fort appartenir à cette espèce. Il peut arriver aussi que la coquille 
ne laisse voir qu’une feule bande, foit en haut, foit en bas, 
peut-être même au milieu : mais ces variétés doivent être extrè- 
mement rares; ainsi que L'ÂMIRAL A CORDONS, duquel nous 
avons parlé dans la table qui précede cette famille. Quant au 
Vice-Amiral, c'est la variété la moins rare de cette espèce, à 
moins qu'il ne foit d’un volume extraordinaire, tel que celui dont 
Rumphius à donné la figure, lequel n'a guère moins de trois 
pouces de longueur fur un pouce & demi de largeur (128). 


L'AviRAL GRENU (planche xvix, lettre I7), est une varièté 
de PAmiral ordinaire, mais beaucoup plus rare (129). Quoique 
le dessin de la robe & les couleurs en foient absolument les mêmes, 
il y a cependant cette différence dans l'Amiral grenu, que le test 
en est toujours plus épais, la forme plus eflée, le volume plus 


| Petity.Gazoph. nat. part. I,tab. xv, 
» de même fond & marbrure que les | Jge 14° 
» précédens, mais différent , en ce qu’on Knortr, Délices des yeux & de esprit, 
» n'y remarque que la zône jaune du | IVS part. pl. ur, fig. 1, pag. 7 & 8. 
» bas, & un léger vestige de celle du | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 233, 
# milieu; ce qui pourroit le faire nom- | a. 449 & 450. 
# mer Amiral masqué ». Conus Ammiralis ordinarius. Linn, 
(127) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, | Syst. nar.edir. XIT,tom.I, fpec. 298,1, 
tab.LVIl, fig. 6355a,pag. 2806281. | pag. 1167. 
(128) Rump,Thes. Coch.tah, XX XIV, | (229) On voit ce Cornet à la lett. M, 
Fes, c. | pl. 1° de l'Append. à Ja Conchyliol, 


EAN C'O'N'CHLNIL T'OMMOIGT E. 631 


petit, enfin les ftries circulaires en font mieux prononcées : celles- 
ci d’ailleurs font la plupart chargées de petits grains à peu près 
ronds & plus ou moins faillans, qui rendent la furface de cette 
coquille comme chagrinée. Ces cordelettes circulaires grenues 
font ce qui distingue le plus cette variété de celles dont la robe 
est lisse. M. d’'Argenville avoit fait graver cette coquille d’après 
une de fon cabinet, qui lui avoit coûtée cinq cens livres, quoi- 
qu'elle eût à peine dix-fept lignes de longueur fur fept de largeur : 
mais on en rencontre de dix-neuf lignes de long fur neuf de large : 
tel peut être celui qu’on voit dans le cabinet de M. de Nanteuil. 
Peu d’Auteurs ont donné ce Cornet (130). 

Le Vice-AmiRAL GRENU ( planche xvir, lettre 16), autre 
variété non moins rare & non moins recherchée que la précédente, 
n'est aussi qu'un Vice-Amiral à furface chagrinée par fes cordelettes 
circulaires grenues (1 3 1) : du reste il est en tout femblable au 
Vice- Amiral lisse, qui, comme nous avons vu, ne differe de 
V'Amiral qu’en ce que la bande blanche à réseau fauve du milieu 
du premier orbe est fans cordon ponctué. On voit ce Vice-Amiral 
grenu dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville : 
c'est celui d’après lequel M. d’Argenville à fait graver ce Cornet, 
M. Martini en donne aussi la figure (1 3 2). 


(130) Encyclop. Rec. des planches, 
tom. VI, pl. Lxix, fig. 13, pag. 8. 
Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
vignetre 26, fig. 1, pag. 2143 & | (132) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
Page 275. vignette 20, fig. 2, pag. 2143 ® 
Knoïr, Délic. des yeux & de l'esprit, | pag. 275 & 276. 


If partie, planch. vur, fig. 2, pag. 20, 
(131) On le voit à la lett. N, pl. 1° 
de FAppend. à Ja Conchyliol. 


SZ 
=, 
CO 


PC CRE RENE) 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
coniques, 


ENIIPESSPENPL TA 


ŒORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
eu Rouleaux, 


632 LAS GON. CHMEPOLO GITE. 


GENRE S PACION D. 
CORNETS CYLINDRIQUES OU ROULEAUX, 
DIiVISÉS EN QUARANTE-DEUX ESPÈCES. 


Le DRAP D'or ORDINAIRE (planche xvuir, lettre Br), 
est un grand & fort beau Rouleau plus ou moins épais dans fon 
test, fuivant qu'il est Oriental ou Américain (1 3 3): on reconnoît 
fur-tout ces derniers À leur forme cylindrique plus alongée, à 
leur clavicule plus effilée, toujours terminée par un fommet aigu; 
aux pas un peu moins concaves de leurs orbes, dont Îe talus est 
aussi moins marqué; enfin aux ftries plus fines de leur test, & au 
dessin de leur robe, beaucoup plus grossier. Ceux des Indes 
orientales font au contraire plus renflés vers le haut du premier 


._ orbe : leur clavicule plus large est terminée par un fommet un 


peu moins aigu; fouvent ce fommet est de couleur de rose. Les 
pas des orbes, un peu plus concaves, font renflés dans leur bord 
& très-délicatement ftriés. Les ftries circulaires du premier orbe 
font aussi mieux prononcées, fouvent alternativement grosses 
& fines, & ordinairement moins marquées vers la pointe du cône 
que dans les coquilles Américaines. Dans les unes & les autres 
les orbes, au nombre de onze À douze, s’élevent assez rapidement 
jusqu’au fommer. Le fillon qui les distingue est très-fin & presque 
toujours bordé d’un liseré marron. Les crûes longitudinales font 
quelquefois assez fortes. Le fond de la robe est d'ordinaire d’un 
très-beau blanc , veiné longitudinalement , dans beaucoup 
d'individus, foit de bleuâtre , foit de violâtre. Cette robe est 
tachée ou marbrée par zônes ou bandes circulaires , très-fouvent 


{133) Il est représenté planc. 13, lett. F de la feconde édition. 
intcrrompucs 


LRECIOIN C HY-E BOEO:G LE. 633 


4 


interrompues & quelquefois peu distinctes, de jaune-paille, de 


jonquille tendre ou vif, de citron, d’orangé tendre ou vif, ou 
enfin d’aurore ou d’orangé-rouge. C’est à ces belles nuances de 
jaune ou d'orangé vif que ces coquilles doivent le nom de Drap 
d’or, & celui de Drap d’or fascié lorsque leurs bandes font régulieres 
& bien distinctes. Ces bandes, au nombre de deux, trois, cinq 
ou fix, font quelquefois alternativement larges & étroites. Les 
taches ou marbrures qui les composent font de plus accompagnées 
d’un grand nombre de lignes onduleuses, & de traits recourbés 
d’un brun très-foncé, ou d’un brun-noir-olivâtre , ou marron, 
ou d’un rouge très-brun, qui conjointement avec les taches jaunes 
forment un réseau plus ou moins grossier. Ce réseau laisse une 
quantité de taches blanches, grandes & petites du fond, les unes 
en forme d’écailles, les autres cordiformes ou triangulaires, toutes 
nettement découpées, & qui fe montrent aussi fur la clavicule. 
On peut voir dans la table qui est en tête de cette famille les 
nombreuses variétés que fournit ce Rouleau. Nous dirons feulement 
ici que la robe de ces testacées a un rapport très-marqué avec 
celles du Cornet Linon, de la Toile d’araignée, des Vice-Amiraux 
de Ramphius, de l’Amadis & même avec celle des vrais Amiraux. 
L'intérieur est d’un très-beau blanc. La levre est mince dans fon 
bord , bien échancrée dans l'angle, avec un liseré de traits brunâtres, 
Ces Rouleaux fe trouvent aux Moluques, fur-tout à Amboine, 
ainsi qu'à Mindanao dans les Philippines. On les rencontre encore 
aux îles Frédériciennes, au petit Céram, À la Chine, à l'ile de 
France, au cap de Bonne-Espérance, à Madagascar , à l’île de 
Ja Magdelaine, & en Amérique , tant à Saint-Domingue qu’à la 
Martinique & ailleurs; ce qui les rend fort communs. On*en 
voit depuis un jusqu’à trois & quatre pouces de longueur, fur fix 
lignes au moins & deux pouces au plus de largeur. Ces derniers, 
dont le volume est alors considérable , ne font pas communs, 


Tome IT. LIT 


CORQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


634 LA CONCHYLIOLOGIE. 


Coquuurs Il st peu d’Auteurs qui n’ayent donné la figure de ce Rou- 
DE Mer. [eau (1 34). 
PS LE Drar D'OR ALONGÉ ( planche xvirr, lettre B3), differe 
4 Rouleaux. de celui que nous venons de décrire par fa forme plus étroite & 
plus cflilée, composée de douze À treize fpires qui , peu concaves 
fur les pas de la clavicule , s’élevent assez rapidement & fe rer- 
minent en un fommet aigu. Ce fommet est rose où couleur de 
chair dans fes quatre derniers orbes. Les crüûes longitudinales , 
quoique fines , font d’ordinaire bien prononcées , & les ftries 
circulaires plus fensibles vers l'extrémité inférieure du premier 
orbe, Le fond de fa robe est d’un beau blanc, marbré comme 
en deux zônes de fauve-marron, quelquefois d’orangé ou d’un 
jaune-fafran : elle est de plus chargée d’un grand nombre de traits 


(134) Aildrov. de Testac. lib. IIT, 
cap. XXXVII, pag. 399. Cochlea Cy- 
lindroides altera. 


Seba,Locupl. rer. nat. Thes.rom. LIT, 
tab. XLIII, fig. 10, pag. 129 Ê 1305 
6 tab. XLVII, fig. 10 8 17, pag. 136 

Gualr. Ind. Test. Conchyl. ab. XXV, 
litt, A-A. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL, 
tab. LIV, fig. 598, pag. 243-240. 

Regenf, Choix de coquillages, &c. 
É 3, pag. 66. planc. vi, figur. 62 & 62, pag. xzur 

Ruysc. Theat. animal. rom. IT, | & xzriv. 


| 
| 
Jonst. Hisr. nat. de pisc. & exang. | 
| 
| 
| 
| 
tab. XII. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit: 
| 
| 
| 
| 
| 
| 
| 


dib. IIT, de Test. tab. XII. 
V'alens. Mus., Mus. tom. IT, tab. 35, 


fig. 9. 
Olear. Mus. Gottorf. tab. 31, fig. 


1° part. pl. xvur, fig. 6, pag. 35. 
Adanson, Hist, nat. des coquillages 


Aus. Gottwald. cap. V, tab. VI, 
fig. 04, lt. a,h. 

Lise. Hist.Conchyl. tab. 788, fig. 40. 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXII, 


du Sénégal, pl, 6, fig. 7, pag. 96 & 97. 
Le Loman. 


lit. ». Davila, Catalogue, tom. I, pag. 2$r, 
Petiv. Gazoph. nat, part. I, tab. XV, | ait. $17-520, & pag. 252, la feconde 
fig. 3. paire de l’art, $22, 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, Conus Textile. Linn, System. nat. 


Âge 1353 pag. 129 edit, XIT, tom, I, fpec. 310: pag.1178. 


LA CONCHYLIOLOGIE. 635 


onduleux & interrompu$, marron, plus ou moins brun, & d’autres 
traits courbes de la même couleur, qui laissent de très-petites 
écailles blanches du fond, entremêlées d’autres plus grandes de 
la même couleur : les petites écailles font quelquefois roussâtres 
ou lie-de-vin clair; quelquefois elles font mêlées de petites écailles 
bleues & violâtres; & enfin les grandes font quelquefois nuées çà 
& là de fafran : mais on voit aussi des individus qui n’offrent 
que très-peu de ces nuances bleues, violettes ou fafran. Les orbes 
de la clavicule font aussi marbrés , fur un fond blanc, de fafran 
peu foncé, traversé par des lignes longitudinales matron-brun. 
Le fond de la bouche est pour l'ordinaire d’un blanc peu rougeître 
& très-rarement d’un rose vif. Sa levre, peu tranchante, est 
finement dentelée dans plus des trois quarts de fon bord, que 
termine un large liseré blanc chevronné de marron-brun. Ce 
Rouleau , peu commun, vient d'Amboine, des Célebes, de l’île 
de France , & fe rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle 
Bretagne. Il porte depuis dix lignes jusqu’à deux pouces & plus 
de longueur, fur cinq à one lignes de largeur. Quelques-uns l'ont 
fait graver (135). 

Le Drap D'or RAYÉ (planche xvrr1, lettre B6), est une 
variété des Rouleaux précédens , dont le test est médiocrement 
épais, la forme effilée, & la clavicule un peu moins élevée. Ses 
orbes, au nombre de dix, ont leurs pas un peu convexes, mais 


LR 


(135) Rump.Thes. Coch.tab.XXXI1, Su partie, planche xvur, fig. 2, 
dite, o. | pag. 38 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab. XV, | vd. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 

Jg. 9. | pl LIL, fig. 570, pag. 223. 
Seba, Locupl.rer.nar. Thes. rom. LIT, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 252; 
tab. XLIII, fig. 73 8 Ë 0, pag. 129 | la troisieme paire de l’art. 522. 
| 


É 130. ConusClavus. Lin. Syst.nat.edit.XIT, 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | com. Î, fpec.313, pag. 1170. 


li 


CEPRAEPENTT LE 
CoquiLrrs 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux: 


636 LA: C O NCA EMOE O0:6 LE: 


EE 
fans talus, & le fommet blanc ou violâtre qui les termine est plus 


COUILLES 
Fe obtus qu'aigu. Les crûes longitudinales de cette coquille font assez 
ET prononcées, & fes ftries circulaires font fines & ferrées. Le fond 
eu Rouleaux, blanc de fa robe est nué comme par flammes de jaunâtre, & orné 
de lignes longitudinales, onduleuses ou en zig-zags d’un marron 
très-foncé. Il arrive très-rarement que ces traits onduleux laissent 
des écaïlles ou taches triangulaires du fond, comme on en voit 
fur les autres variétés. L'intérieur est blanc tirant un peu fur le 
roussatre, & fa levre mince est bordée d’un liseré marron-brun. 
Ce Rouleau, qui est assez rare, vient, dit-on, des parages voisins 
du détroit de Button : il peut avoir un pouce huit lignes à deux 

pouces de longueur, fur huit à dix lignes de largeur. 

LE Drar D'or BLEU (planche xvutr, lettre B4), est une 
variété des précédens, beaucoup plus renflée dans fa forme, tant 
vers le milieu que vers le haut du premier orbe. On compte fur 
fa clavicule, un peu moins élevée, douze orbes à ftries circulaires 
presque imperceptibles. Les premiers , légerement concaves , ont 
leurs pas bordés d’un talus plus ou moins marqué. La ligne fpirale 
qui les distingue est fine & fuivie d’un liseré marron-brun. Le fommet 
de la clavicule est aigu , blanc ou couleur de rose. Le reste de cette 
clavicule est tacheté ou marbré, fur un fond blanc, d’orangé , 
de fafran tendre, ou de fauve tirant quelquefois fur l’olivatre, & 
quelquefois nué de bleuâtre ou de violâtre. Les traits longitudinaux 
qu'on y distingue font rouge-brun , marron foncé ou d’un brun 
très-vif. Le corps de la coquille est à crücs fines longitudinales, 
qui plus rassemblées en certains endroits, y produisent des espèces 
de côtes assez fensibles, fur-tout vers le haut du premier orbe , 
où celles paroissent quelquefois formées par de légeres dépressions, 
fans doute accidenteiles au test de cette coquille. Les ftries cir- 
culaires y font aussi plus ou moins apparentes , mais toujours 
très-fines, excepté vers l'extrémité inférieure du premier orbe , 


LAW C.O N'C HYL TOMIOIGLE. 637 


où elles font bien distinctes. Le fond de la robe est d’un beau 
blanc, nué dans quelques-uns de violitre ou de gris-de-lin tendre, 
avec de petites veines bleues peu nombreuses. Ces nuances de bleu 
font quelquefois très-légeres, mais d’autres fois la robe en est 
tellement chargée, que le fond paroït être entierement de cette 
couleur. Quelques marbrures, tantôt orangées , tantôt orangé- 
brun ou marron, y font répandues comme en deux ou trois zônes, 
fouvent interrompues & d’inégale largeur : fouvent aussi ce ne font 
que de petites taches femées fans ordre, avec un grand nombre 
de traits noirs ou marron-brun, qui laissent des écailles plus ou 
moins grandes du fond. On y distingue quelquefois, quoiqu’assez 
rarement, des liserés transverses & peu onduleux de la mème 
couleur. Cette coquille n’est point rare : elle est intérieurement 
blanche ou d’un blanc un peu bleuâtre. Le bord tranchant de fa 
levre offre un liseré chevronné de brun ou de noiratre. Ce Rouleau 
fe trouve aux îles Frédériciennes, à la nouvelle Guinée, à Mo- 
zambique, ainsi qu’à l’île de France, à Madagascar & aux îles 
de la Magdelaine. Il à depuis feize lignes jusqu’à deux pouces & 
deux pouces & demi de longueur, fur neuf, quatorze & feize 
lignes de largeur. Le volume de ces derniers est considérable. 
M. Davila possédoit cette coquille (1 36). 

Le DraAP D'OR vENTRU (planche xvirr, lettre Bs), n’est 
encore qu’une variété des Rouleaux précédens & fur-tout du 
dernier, auquel il ressemble beaucoup par fa forme, qui est mème 
plus renflée. Son test est fort épais ; les pas de fes orbes font un 
peu plus concaves & fes crûes bien prononcées, de même que les 
ftries circulaires de fon premier orbe. Le fond blanc de fa robe 


est fans aucune nuance de bleu, & taché, comme en trois zônes, 


(136) Catal. tom. I, pag. 252, la premiere paire de l'art, 522, & la dernière 
de l'art. 527, pag. 253. 


a 
COQUILLES 
DE MER+ 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


es cons ci | 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


638 LA CONCMVLEGTOIGILE 


de fafran, d’orangé, ou d’orangé-marron. Ces taches, fouvent 
assez distantes entre elles , font chargées de traits longitudinaux 
& fréquemment onduleux marron plus ou moins foncé, & quel- 
quefois d’un brun-noir, lesquels s'étendent aussi en zig-zags plus 
ou moinsw#ins fur le fond blanc de la robe, où ils s’entrelacent, 
laissant des écailles larges & moyennes, ou des traînées longitu- 
dinales du fond. L'intérieur de cette coquille est blanc. Sa levre 
peu tranchante, a de fines dentelures dans la moitié inférieure 
de fon bord. On trouve ce Rouleau peu commun, aux îles de la 
Sonde , entre autres à Java, ainsi qu’à l'île de France. Il porte 
depuis vingt lignes jusqu’à trois pouces, & quelquefois trois pouces 
& demi de longueur, fur onze lignes au moins, jusqu’à deux 
pouces & quelques lignes de largeur : mais ces derniers font très- 
volumineux dans cette espèce. Peu d'Auteurs en ont parlé (1 3 7). 

LE Drar D'OR COULEUR DE ROSE ( planche xvuir, lett. B8), 
est un Rouleau beaucoup plus petit que les précédens, & qui par 
{a forme effilée, approche plus du Drap d’or alongé, que de tout 
autre. Sa clavicule, où l’on compte dix orbes à pas peu renflés, 
est élevée & terminée par un fommet aigu couleur de rose. Les 
ftries circulaires du test font très-fines, de même que les crûes 
qui font à peine visibles. Le fond de fa robe est blanc, nué de 
couleur de rose, & marbré, comme en deux zônes, de jaune- 
citron ou d’orangé, nué aussi de couleur de rose en certains 
endroits. Ces marbrures font coupées par de gros traits onduleux 
marron foncé nué d’orangé, qui fe prolongeant en zig-zags très- 
fins & longitudinaux de la même couleur, fe joignent à d’autres 
CE 

(137) Mus. Gortwald, cap.v,tab.vr, | tab. LIV, fig. s99 & 600, pag. 243 
fig. 04, lice. «, 8. & fui. 

Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 251 
tab. XLIII, fig. 11 G 12, pag. 130. | & 2152, les deux derniers Rouleaux de 


Marc, Ney, Syst, Conchyl com. IT, | l'art. 521. 


L'AWCONCHYÆAITOLOGIE. 639 


avec lesquels ilss’entrelacent fur le fond blanc de cette coquille , 
en y laissant de moyennes & petites écailles, ou des traïnées 
longitudinales du fond. On voit ce mème réseau fur la clavicule. 
L'intérieur de la bouche est rose ou couleur de chair, & le liseré 
qui borde la levre est formé par des traits marron. Ce Rouleau 
est Oriental & des plus rares. Nous le donnons ici d’après celui 
que possede Madame la Présidente de Bandeville, lequel a près 
de quatorze lignes de longueur fur fix de largeur. M. Davila avoit 
aussi cette coquille (1 38). 

Le Drar D'or AmiRaAL (planche xvir1, lettre B7), est fans 
contredit l’un des plus beaux Rouleaux de cette espèce. Il tient 
par fa forme du Drap d’or alongé, mais fa clavicule est plus courte 
& moins cfülée, Le fommet qui la termine est plus obtus, couleur 
de chair ou gris-de-lin dans fes quatre derniers orbes, Ces orbess 
au nombre de neuf, ont leurs pas plus renflés dans les deux pre- 


micres fpires que dans les autres, qui font quelquefois légerement” 


concaves. Les ftries circulaires y font très-fines, de même que les 
crûes longitudinales, qui pour l'ordinaire y paroïissent à peine. 
La robe est partagée comme en cinq zdnes, deux desquelles font 
d’un beau fauve-roux, nué par veines longitudinales d’olivâtre 
& d’orangé, quelquefois même de bleu, & de plus ponctuées par 
lignes circulaires de marron ou de cramoisi, fur un fond blanc 
mêlé d’olivâtre, de violet & de bleuâtre. Ces lignes ponctuées 
font quelquefois interrompues par des taches plus grandes, à peu 
près triangulaires , les unes purement blanches , les autres nuécs 
de violet ou de bleu nettement découpées par un trait fin marron. 
Les trois zôncs alrernes, dont une occupe le haut du premier orbe, 


(138) Catal. tom. I, pag. 256 & 257, | » trois bandes longitudinales & trois 
le cinquieme Rouleau de l'article 541. ! » zônes de blanc, teint de gris-de- lim 
« Un Drap d’or jonquille, marbié dans | » & veine du fond », 


——_—— — | 
CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleause 


tata tt matt 
640 LA :COIN'GH TENOLOCGTE. 


RE 


————_———— 


Coquuzes l'autre fon milieu & la troisieme fon extrémité inférieure , font 
DEMER. à Zig-Zzags marron, fur un fond blanc nué de violet & de bleu. 
À ni Les taches des zônes, d’un fauve-roux, s’y prolongent en quelques 
Ylindriques le 
94 Rouleaux, endroits , de même que fur la clavicule, où elles fe mêlent avec 
le réseau marron ou cramoisi. Ce Rouleau, dont l’intérieur est 
blanc & la levre bordée d’un liseré de traits fins marron, est 
Oriental & trés-rare. Nous n’en avons point encore rencontré dont 
la conservation fût parfaite. La figure que nous en donnons ne 
rend point à beaucoup près toute la richesse & la beauté du dessin 
de la robe de cette fuperbe coquille. Lorsque cette robe est altérée, 
les deux zônes, d’un fauve-roux , deviennent café-au-lait , veiné 
de grisâtre & de violâtre; les lignes ponctuées disparoissent , & 
les zônes intermédiaires , marbrées de la même couleur , offrent 
un réseau canelle fur un fond blanc. Un des mieux conservés que 
nous connoissions est celui que nous avons, lequel, fur un pouce 
& demi de longueur , porte neuf lignes de largeur. On en voit 
un presque entierement dépouillé , chez M. le Comte de la Tour 
d'Auvergne , & celui de M. Blondel d’Azincourt n’est qu’un peu 
micux conservé. M. Martini nous paroît être le feul qui ait avant 
nous donné la figure de ce Rouleau, d’après celui qu’il possédoit 
à Berlin dans fon cabinet ; mais cctte figure n’est pas encore des 
mieux rendues (1 39) 

LE Drap D'OR VIOLET ( planche xvirt, lettre B2), est une 
espèce très-voisine des Rouleaux précédens. Son test plus ou moins 
épais , fuivant l’âge de la coquille, est d'ordinaire très-renflé vers 
le milieu du premier-orbe (140). Sa clavicule, médiocrement 


(139) Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | » regulariter cinctus.  Architalassus 
cab. LIV, fig. 607, pag. 247. Le Drap | » Panno aureo tectus ». 
» . ne LJ A x . + 
d'or faiten Amiral. Ex Museo Nostro, | (140) On voit ce Rouleau à la pl, 13 ; 
s Conus teres aureus , maculis albis | 


» pennatus & fasçiatus, lineis punceatis 


lert. 1 de la feconde édition, 


élevée, 


EEE tn 


L'ANCON CHWYLIOLOGIE GAY 


élevée, est terminée par un fommet obtus, blanchâtre dans les res 
derniers orbes. On compte fur cette clavicule dix à onze fpires, .nr mer. 
dont les pas font légerement concaves & bordés d’un léger talus LES 
dans les deux premieres, aplatis au contraire ou peu renflés dans ox Rouleaux, 
les fuivantes. Le fillon qui les distingue est bien marqué & présente 

un liseré marron-brun. Dans le reste de la coquille Les ftries cir- 

culaires font extrêmement fines & ferrées, à peine visibles dans 

les coquilles jeunes & qui disparoissent tout à fait dans les plus 

Âgées. Les crûes y font plus fensibles : quelquefois mème elles font 

assez prononcées pour former de distance à autre des espèces de 

côtes longitudinales (1 41). Sa robe fasciée de blanc nué de bleuâtre 

& de violet, est marbrée d’orangé-brun dans deux larges zônes, 

l’une fur le milieu du premier orbe, l’autre vers fon extrémité 
inférieure. Quelquefois une troisieme zône moins large & formée 

de taches plus petites s’y fait aussi remarquer. Les deux larges zônes 
orangé-brun font chargées de lignes onduleuses longitudinales , 

plus fines & plus ferrées que dans les autres Draps d’or précé- 
demment décrits. Ces lignes font d’un marron-brun ou d’un brun- 

noirâtre & peu olivâtre. Les zônes alternes ou intermédiaires du 

fond font fouvent interrompues en divers endroits par des taches 
femblables à celles des zônes orangées, & de plus presque entie- 

rement couvertes ou nuées fur leur fond blanc de violet & de 


(141) Ces espèces de côtes longitu- | cassures accidentelles raccommodées par 
dinales formées par les crûes de la co- | l'animal; c’est ce que l’on appelle ex- 
quille, montrent combien de fois l’ani- | crescences ou futures, & elles s’obser- 
mal a terminé le bord de fa levre, ou | vent aussi quelquefois fur cette coquille, 
combien de fois il l’a renouvelé, pour | Ces crûes ou futures prononcées, lorsque 
proportionner fa coquille à fon propre | 
accroissement. Il ne faut donc pas con- | 
fondre, comme le font certains curieux, 


la coquille est d’ailleurs bien conservée, 
riche en couleur, d'un grand volume 
| & d’une espèce rare, ne doivent rien 
ces accroissemens avec les reprises des | diminuer de l'estime qu’on enpeut faire. 


Tome IL. Mmmm 


_642 LA C'ON CHEN OL'ONGEIE 


names 
Coquass Gris-de-lin plus ou moins vif, avec des veines longitudinales d’un 


vs mer. beau bleu, qui fur les marbrures orangé-brun prennent une nuance 

A es d’olivâtre. Ce riche mélange de couleur est encore embelli par 

ou Rouleaux. un réseau très-irrégulier & de la plus grande finesse, cramoisi- 

noir ou rouge-fanguin très-brun. Ce réseau , beaucoup plus ferré 

que dans les Draps d’or précédens, ne laisse jamais que de petites 

taches & en très-grand nombre du fond, dont les plus grandes 

font triangulaires ou cordiformes , & les autres rondes, ovales 

ou irrégulieres, & quelquefois par traînées courtes longitudinales. 

Enfin rien n'est plus difficile à bien rendre que la délicatesse du 

dessin de cette belle robe, dont les marbrures & le réseau, quoiqu’à 

mailles plus larges , décorent aussi la clavicule. Intérieurement 

cette coquille est d’un beau blanc. Sa levre bien échancrée dans 

l'angle, n’est mince que dans les coquilles jeunes; dans les vieilles 

au contraire fon bord est arrondi & fort épais : mais il est toujours 

terminé par un liseré de veines & de traits bruns. Le pli de la 

columelle est ordinairement bien prononcé dans celles de ces 

coquilles qui font le plus renflées. Ce Rouleau, qui est très-rare, 

vient du détroit de Manille, & porte depuis dix-fept lignes jusqu’à 

deux pouces de longueur, fur huit à quatorze lignes ou un peu 

plus de largeur. Il est ici gravé d’après celui de notre collection ,. 

lequel est le plus beau qui foit à Paris de cette espèce. IE à deux 

pouces fept lignes de long, fur un pouce & demi de large, volume 

remarquable pour ce Rouleau, fur-rout lorsqu'il est riche en 
couleur. Très-peu d’Auteurs en font mention (1421). 


(142) Mus.Gortwald. cap.vV,rab. VI, 
Jig- 95, drt.a, c. reticulatus, pennatus & ex aurantio 
Gualr. And, Test. Conchyl.tab. XXV, | fasciatus. Glorie maris altera fpecies. 
diet. 1. L’Amiral du Drap d'or, ou Drap d’or à. 
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. LIV, fig. 602, pag. 247 6 249, | Davila, Catalogue, tom. F, pag. 2fx 


Ex Museo Nostro. Conus elegantissime 


réseaux très-fins & à bandes, 


PAFCO N CHMLHOMO,G KE. 643 


Le Drap D'or DE LA CHinE ( planche xvrr, lettre C2), 
est encore un très-beau Rouleau, dont le test est ordinairement 
fort épais, la forme renflée vers le haut du premier orbe, & la 
clavicule peu élevée, terminée par un fommer obtus. Les dix 
orbes qui le composent ont leurs pas légerement aplatis, mème 
concaves , fur-tout dans les premieres fpires, mais arrondis 
ou renflés fur leurs bords. La ligne fpirale qui les distingue est 
réguliere, bien marquée & presque toujours bordée d’un liseré 
fauve-marron. Les pas des orbes font très-finement ftriés, & ces 
ftries coupées par des crües également fines , produisent un réseau 
très-délicat. Le fommet de la clavicule est blanc ou couleur de 
rose. Sur le corps de la coquille les crües plus ou moins prononcées, 
quoique fines, font aussi croisées par des ftries circulaires onduleuses 
& ferrées, quelquefois granuleuses ; d’ou résulte un réseau fin, 
plus apparent fur certains individus que fur d’autres. Le fond de 
la robe est presque toujours d’un beau blanc, marbré, comme 
en deux larges zônes, tantôt d’un beau fauve-orangé vif, tantôt 
d’un rouge-canelle-brun , & fouvent ornées de lignes ponctuées 
qui manquent à lindividu dont nous avons donné la figure. 
Ces lignes de points ou de petites taches marron foncé, font 
entremèêlées de taches blanches ovales, ou en forme d’écailles 
du fond. Un grand nombre de traits en zig-zags d’un fauve- 
marron , d’un fauve-orangé ou d’un rouge-canelle-brun , forment 
fur tout le reste de cette robe un réseau, qui laisse une quantité 
d’écailles, grandes & moyennes, du fond , nettement découpées, 
& fouvent par traïnées longitudinales | déchiquetées dans leur 
EE 
& 252, le premier Rouleau de l’art. s21. | » font nombreux, très-ferrés & d’un 
“ Trois beaux Draps d’or, dontunrare, | » beau rouge-fanguin , variété qu’on 
» différent des précédens, en ce que le | » nomme Drap d’or & fond bleu », 


w, fond en est bleu, que les zig-zags y 
M m m m i} 


PROSPER ACER 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauæs 


© —————— ———"——————"——————————]——— 


644 EA CONCEHYEMOLO:G LE 


crrqreeee man 
Coquiuzes Contour. En un mot Île dessin de la robe de ce beau Rouleau a 


ps mer. beaucoup de rapport avec celui de la robe des Amiraux. Les taches 
Comes  & le réseau de la clavicule font d’un fauve-brun" foncé fur un 
cylindriques 
eu Rouleaux. fond blanc. L'intérieur de la bouche est aussi de couleur blanche, 
& la levre, médiocrement tranchante, est bien échancrée dans 
l'angle. Ce Rouleau rare, vient d’Amboine & des parages voisins 
de la Chine. I] à depuis quatorze lignes jusqu’à deux pouces & 
deux pouces & demi de longueur , fur fept, treize & feize lignes 
de largeur. On en voit un très-beau dans lé cabinet de M. le 
Comte de la Tour d'Auvergne. Nous en avons vu dont les mar- 
brures font très-petires, & laissent des traînées du fond d’une 
longueur considérable : variété peu commune. Peu d’Auteurs ont 

donné cette coquille (143). 

Le PoupinGuE ou LA CAILLOUTEUSE ( pl. xvrr, lett. C4), 
est un Rouleau très-recherché des curieux , pour la beauté de fa 
robe tachetée. Il est épais de rest, alongé dans fa forme, qui 
rarement s’élargit comme dans la variété nommée par cette raison 
le PoupiNGuE vENTRU (144). Enfin il est composé de onze orbes 
peu renflés fur leurs pas. Sa clavicule courte est terminée par un 
fommet obtus , fouvent usé, blanc ou gris-de-lin. Les crües 
longitudinales du premier orbe {ont plus ou moins prononcées , 
& traversées par des fbries circulaires d’une inégale finesse, mais 
toujours peu marquées , mème vers la pointe du cône. Le fond 
de fa robe est rarement d’un blanc nué de violer & de bleu pew 
foncé ,ou de couleur de chair nué de bleuâtre, comme en présentent 
deux variétés de cette espèce dont nous avons parlé dans la table 


(143) Rump.Thes.Coch.tab.XXXI11, Davila, Cat. tom. I, pag. 252, art. s24 
Àg + | (144) Marr. Nev. System. Conchy1. 

Marr, Nev. SYs2. Conchyl. rom. IT, | rom. Il, tab. LIV, fig, $95, pag. 240 
sab. LI11, fig. 591: page 238 © 239 | & 241+ 


L'ARCGION C HY LFOE'O'G TE. 64S 


cernes 
qui précede cetre famille. Ce fond est ordinairement d’un beau Coque 
blanc, couvert de marbrures en chaïînettes , ou d’un réseau plus ve mre. 
‘ : NE 1 . \ 1 ; Cornets 

ou moins grossier, cramoisi-brun quelquefois très-foncé, ou d’un Pre e 
marron-brun très-vif, qui laisse des taches nombreuses & inégales ou Rouleau 
du fond. Ces taches, nettement découpées, font tantot en forme 
d’écailles, tantôt rondes, oblongues ou irrégulieres. Lorsque les 
marbrures en chaînettes font marron ou d’un fauve-orangé, on a 
les deux variétés que nous avons nommées dans la table précédente 
POUDINGUE MARRON & CAILLOUTEUSE ORANGÉE. Dans quelques- 
uns , tels que le PoupiNGuE vioer & le PoupiNeuE noir, le 
réseau est à mailles plus ferrées & ne laisse que de très-petites 
taches du fond. Enfin l’on en trouve une variété finguliere qui, fur 
un fond blanc, présente des espèces de flammes longitudinales & 
très-irrégulieres marron, qui laissent entre elles de longues traînées 
du fond, fans aucune tache, en forme d’écailles. Ce Rouleau est 
intérieurement d’un beau blanc. Sa levre, médiocrement échancrée 
dans l'angle, est tranchante dans fon bord, & veinée dans le 
liseré qui la termine des mêmes couleurs que la robe. Cette coquille 
rare, vient de Mindanao , d'Amboine, & à ce que l’on prétend 
aussi de l’île de France. Celle que nous possédons, & d’après 
laquelle nous l'avons fait graver, porte un pouce dix lignes de 
long, fur onze lignes de large. M. le Comte de la Tour d'Auvergne 
a la variété Ventrue, de deux pouces une ligne de long, fur treize 
lignes de large : volume considérable. Celui dont M. Martini 
donne la figure (145) approche beaucoup du nôtre. 

Le Drap D'or PYRAMIDAL ( planc. xvirt, letr. Cr), est ur 
Rouleau non moins distingué par fa forme que par fon extrème 


rareté : il tient fans contredit un des premiers rangs parmi les 


(145) Nev. Syse. Conchyl. rom. IT, tab. LIV, fig. 593 Ë S94, pag. 238€ 
Ê 239. 


646 L'A CO NCHYILIOEGGTIE 


gore verres 
Coquurs Coquilles de ce fecond genre & même de cette famille. Son test 


pe Mir. est plus mince qu’épais, & fa forme fingulierement alongée, fur- 
sh. tout dans fa clavicule, qui s’éleve rapidement en pointe aiguë 
°4 Routeur, comme l'aiguille d’un clocher. Si l’on compare cette clavicule avec 
celle des autres restacées de cette famille, elle paroîtra d’une 
longueur démesurée, étant presque une fois plus longue que large. 
Comme ce caractere est particulier à cette espèce, on pourroit, 

en ne jetant fur ce Rouleau qu’un coup d'œil fuperficiel, le prendre 

pour une coquille imparfaite ou du premier âge, de la famille 

des Rochers; mais en l’examinant avec attention , on voit que 

cette coquille a recu tout fon accroissement : qu’à la clavicule 

près, fes autres caracteres obligent de la rapporter au gente des 
Rouleaux, de la regarder même comme une espèce voisine de 

celle du Drap d’or & particulierement du Drap orangé. Cette 
coquille , peu renflée vers le haut du premier orbe , est composée 

de onze à douze fpires, dont les pas larges & légerement renflés 

dans leur milieu, font distingués par un fillon fin bien marqué. 

Les crües longitudinales & les ftries circulaires font également 

fincs. Sa robe blanche est compartie de marbrures & de traits fins 

en Zig-zags d’un fuperbe orangé tendre, disposé comme en trois 

zônes, & qui laisse de grandes taches du fond , foit irrégulieres, 

foit en forme d’écailles, & quelquefois par traînées longitudinales. 

Ce réseau s'étend aussi fur le fond blanc de la clavicule. L'intérieur 

de Ja bouche est blanc, & fa levre, mince dans fon bord, est 

peu échancrée dans langle. Ce Rouleau , que nous croyons 
Oriental, n’avoit pas encore été gravé. La figure que nous en 
donnons est d’après l'unique individu qui existe à Paris, peut-être 

même en France, & qui fait depuis long-temps partie du riche 

cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. Quoique cette 
coquille eût perdu par accident une légere portion de fon premier 

orbe, à l'endroit où cet orbe tourne dans l'intérieur de la bouche, 


oo om mme en 


PPARMEC ON CHE ROIIOCPIE 647 


ce qui y laisse une ouverture ou fente, M. de Bandeville ne crut 
pas devoir manquer l’occasion qui fe présenta d’en faire l’acqui- 
sition à une vente où elle fe trouvoit en 1749 (146). Ce Rouleau 
a trois pouces de longueur , fur neuf à dix lignes dans fa plus 
grande largeur. 

Le Drap D'or oORANGÉ ou LE DRAP ORANGE ( planc. xvuir, 
lettre C3), est un Rouleau de forme alongée, légerement renflé 
vers le milieu de fa longueur, & qui s’amincit à chaque extré- 
mité (147). Ses douze orbes ont leurs pas larges, peu convexes 
& très-finement ftriés. Le fillon qui les distingue est nettement 
prononcé. Sa clavicule courte ou peu élevée, fe termine en un 
fommet peu pointu , fouvent obtus, blanc ou gris-de-lin foncé. 
Ses crûes longitudinales, plus ou moins fines, font traversées par 
des ftries fines assez ferrées, excepté vers la partie inférieure du 
premier orbe, où elles font plus grosses & plus distantes. Sa robe 
blanche est marbrée, quelquefois par zônes, de taches & de traits, 
tantôt citron, tantôt jonquille, mais plus communément d’un 
bel orangé foncé. Ces marbrures en chaïînettes laissent des mailles 
ou taches plus ou moins grandes du fond , les unes en forme 
d’écailles , les autres irrégulieres , cordiformes ou triangulaires. 


» Le défaut de condition dans ce mor-- 
» Ceau prouve fa grande rareté ; & il est 
» constant que fi elle eût été trouvable,, 
» celle-ci n'auroit pas fait partie de ce 
» cabinet». Gersaint, Catalogue d'une 
collection de coquilles ; considérable: 
dans le nombre & des. plus précieuses 
dans le choix. Paris, 1749, pag. 6» 


(146) « Une coquille d’une extrême 
» rareté, & même dont je n'ai point 
»# encore vu l'espèce autre part; elle 
» ressemble par fes couleurs, fa forme 
» & fes fascies , à un Brocard d’or, à 
» l'exception que fon couronnement ect 
» très-alongé, pyramidal & en forme 
» de Vis: la partie inférieure du dessous 
» n’est pas bien conditionnée, & il s’y 
» trouve une ouverture, Le reste en est 
fort beau jusques à l'extrémité de fa 
tête, dont lapointeestfaine &.entiere, 


neuvicme boîte , article 40. 


(47) Il est représenté pl. 13, lett, D: 
de la {econde édition. 


L3 


LA 


a —— © © —— — — —  — 


Consrnennee éme | 
CoeutrLes 
DE MER, 


Cornets 
cylindriques 
ou Roulcaux 


eee mme) 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 


648 LA CONMCANeTOTOCTE 


Ce même réseau fe fait aussi remarquer fur la clavicule, dont les 
pas font marbrés d’orangé. L'intérieur de la bouche est d'un assez 
beau blanc, la levre mince, médiocrement échancerée dans l'angle 


où Rouleaux. & bordée d’un liseré de traits orangés. Ce Rouleau peu commun, 


fe trouve à la Chine, aux Moluques, à Manille & à l’île de France. 
Il porte depuis deux pouces jusqu’à deux pouces & demi & quel- 
quefois trois pouces de longueur , fur neuf, douze & quatorze 
lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la figure (148). 
Le DRAP ORANGE RAYÉ ( planche xvurr, lettre C6), est une 

grande & très-belle variété du Rouleau précédent, un peu plus 
renflée dans fa forme & à clavicule plus élevée , terminée par un 
fommet fort aigu. Ses fpires, qui font aussi au nombre de douze, 
ont leurs pas à peine renflés près du fillon fin de la fpirale. Le 
fommet en est quelquefois couleur de rose. Les crües longitudinales 
assez prononcées, font croisées par des ftries circulaires qui, 
quoique fines , font beaucoup plus fortes que dans la variété pré- 
cédente, Sa robe est également à fond blanc, fur lequel s’étendent 
de larges marbrures longitudinales & déchiquetées, d’un beau 
fauve-orangé (149), liées entre elles par un réseau de traits de 
Gr 

(148) Olear. Mus. Gottorf, tab. 31, 
Jig. 4, pag. 60. 

Gualt. Ind, Testar. Conc. tab. XXV, 
dirt. x. 

Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. Ill, 
tab. XLIII, fig. 4 & $S, pag. 129. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. LIV, fig. 500, pag. 240. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
II partie, planch. 1, figur. 1, pag. $ 


(149) Nous observerons ici relative- 
ment aux belles couleurs citron, jon- 


quille, orangé , fauve-orangé vif, rouge- 
cramoisi-brun & marron, qu’elles font 
toutes des plus naturelles dans les Rou- 
leaux appelés Drap d’or de la Chine, 
Caillouteuse orangée, Poudingue mar- 
ron ; Drap d’or pyramidal , Drap d’or 
orangé ; Drap orangé-citron ; Drap 
orange rayé, Drap jonquille & Brunette 


pre me en 


& fuiv, rousse, aussi-bien que dans les Draps 
Davila, Catalogue, tom.I, pag. 252; | d’or ordinaires, où elles font reconnues 
ait. 5254 pour naturelles, On fe tromperoit dorc 


la 


LA ÉCONCHŸELOLOGIE 649 


Ja même couleur, mais encore plus foncée, qui laisse des taches Coounuss 


blanches, irrégulieres, ou en forme d’écailles plus ou moins grandes ps uen. 
du fond. Ses marbrures d’un fauve-orangé, font non-feulement Dee 
bien détachées du fond par le réseau qui les entoure, mais de ox Rouleaux, 
plus elles font chargées de lignes longitudinales ou de liserés peu 
finueux d’un fauve-canelle très-foncé. L'intérieur de la bouche 

est blanc, nué quelquefois de couleur de chair. La levre est mince 

& à peine dentelée dans fon bord, peu échancrée dans langle, 

& les traits de fon liseré font fauves. La bouche est aussi moins 
sesserrée dans fon ouverture que celle du Rouleau précédent. 

Entre les nombreuses variétés de cette espèce dont nous avons 

fait mention dans la table qui précede cette famille, on distingue 
fur-tout le DRAP ORANGÉ COULEUR DE ROSE, qui fur un fond 
coulcur de chair, offre de larges marbrures d’un beau fauve-orangé- 
rougeâtre , distribuées comme par bandes longitudinales & en 
Zig-zags, qui laissent des bandes du fond assez étroites, couvertes 

dun réseau fin de la même couleur. De plus, fes ftries circulaires 

font finement ponctuées fur les marbrures orangées, de fauve plus 

foncé, de blanc & de couleur de chair. Ce Rouleau, que nous 
possédons, porte deux pouces de longueur, fur près de dix lignes 

de largeur. A l'égard du Drap orangé rayé, dont nous donnons 

Ja figure, d'après celui que possede Madame la Présidente de 
Bandeville, il a depuis deux jusqu’à trois pouces, & trois pouces 

& demi de longueur, fur onze, feize & dix-huit lignes de largeur. 


fi l'on regardoit ces couleurs comme un | Curaçao, Cedo-nulli, Écorce d'orange, 
produit de l'art, par la raison qu'onen | Tine de beurre, Natce d'Italie rouges 
remarque d'à peu près femblables fur | Tigres, Flamboyantes, Cierge, faux 
les Darmiers ordinaires, qui ont été al- | Amiral ou Naver, Damier de la Chine 
térés par le moyen des acides ou du feu. | & autres Cornets, dont nous avons fait 
On doit encore regarder comme naturel- | mention dans le genre précédent. 

des les fuperbes couleurs des Corners de 


Tome IT, Nnnn 


6$o É A :COONCEAMETMOLOIGLE 


eme 
COQUILLES 
PE MER. Parages de la Chine & du Japon. On en voit une dans Seba (1 50) 


On trouve ces coquilles à l’île de Ternate, ainsi que dans les 
q 5 q 


on qui paroïit privée des liserés longitudinaux fauve-canelle dont 

où Rouleaux. nous avons parlé. M. Davila possédoir aussi ce Rouleau (151). 
M. Martini a donné [a figure d’un qui est assez renflé (152), 
mais qui d’ailleurs approche beaucoup de celui que nous avons 
fait graver. 

LA BRuNETTE (planc. xvut, lett. C7), paroïît n'être qu’une 
variété plus volumineuse (1 $ 3) des Rouleaux précédens. Presque 
toujours effilée dans fa forme, elle est rarement renflée comme 
celle qu'on a nommée par cette raison la BRUNETTE RENFLÉE. 
Ses dix à douze fpires, dont les pas s’arrondissent légerement en 
talus près de la ligne fpirale, font très-finement ftriées, & les crûes 
longitudinales y font également fines. La clavicule est ordinairement 
courte ou peu élevée, excepté dans la BRUNETTE PYRAMIDALE, 
qui est aussi plus renflée vers le haut du premier orbe. La pointe 
du fommet est blanche ou gris-de-lin, mais fouvent décolorée par 
vétusté. Sa robe , toujours à fond blanc, est à larges marbrures, 
tantÔt jetées fans ordre, tantôt comme en deux zones, ou par 
flammes longitudinales fouvent interrompues , dont la couleur 
est pour l'ordinaire d’un brun foncé tirant fur le cramoisi, mais 
fouvent aussi d’un rouge-brun très-foncé, d’un marron-brun, d’un 
ganelle-brunâtre , ou enfin d’un brun-roussâtre plus où moins vif. 
Ces marbrures déchiquetées font liées les unes aux autres par un: 


» nales étroites , orangées, fur un fond: 
». jonquille ». 


(150) Locupl.rer.nat.Thes.rom. LIT, | 
tab. XLIII, fig. 1 & 2, PSE 
(251) Caalogue, rom, pag 255 | CPE Ge Cou Di eus TES 
art. 526, & la feconde paire deart. 527. | 146. L1V, fig. 597, pag. 242 6 243. 
« Deux Draps orangés, à taches blan- ÿ | (153) Elle estreprésentée pl, 17e L G. 
» ches, petites & peu nombreuses, & | de Ja feconde édition. 
». à grand nombre de bandes longitudi- | 


LAPC'O/N CHA LMONE OIGTE 651 


réseau de traits plus ou moins fins & de la mème couleur, qui 
laissent un grand nombre de taches blanches du fond de différentes 
formes & grandeurs , fouvent par traînées longitudinales plus ou 
moins interrompues par les marbrures brunes. Ces marbrures, 
dans plusieurs Brunettes , laissent aussi paroître çà & là de petites 
taches blanches du fond, ou font ponctuées fur les ftries de blanc 
ou de gris-violâtre & de brun plus foncé. On ne finiroit point 
s’il falloit décrire toutes les variétés que présente cette coquille 
dans le dessin de fa robe : tantôt fon réseau est à larges mailles 
peu nombreuses, tantoc il laisse une multitude de taches moyennes 
& petites du fond : quelquefois ces taches forment des traînées 
Jongitudinales assez régulieres, alternes avec les marbrures brunes, 
disposées comme par flammes onduleuses (154), &c. On peut 
fur ces variétés consulter la table qui est en tête de cette famille. 
Intérieurement cette coquille est blanche, nuéc quelquefois de 
roussâtre dans le fond de l'ouverture, qui est peu resserrée. La 
levre, peu échancrée dans l’angle , est fi mince dans fon bord, 
que le réseau brunâtre fe montre à l’intérieur nué foiblement de 
bleuître. Le pli de la columelle est bien ressenti, fur-tout dans 
les coquilles d’un certain volume. Ce Rouleau, peu commun, 
lorsqu'il est d’une grande taille & d’une belle conservation, vient 
d'Amboine, de Mindanao, de Céram, & fe trouve aussi fur les 
côtes de la Chine, à l’île de France & aux îles Frédériciennes : 
il porte depuis dix-fept lignes jusqu’à trois & quatre pouces, 
quelquefois même quatre pouces & demi de longueur, volume 


(154) Davila, Catalogue, tom. 1, | Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 
pag. 256, la feconde paire de l’art. s4r. deuxieme partie , planche v, figure 3, 
« Deux petites Brunertes rares, en ce | pag. 16. C’est mal à propos que l’Au- 
» que les trainées de taches blanches y | teur donne à certe coquille le nom de 
» ferpentent dans quatre bandes longi- | Spectre. 

# tudinales régulieres w, 
Nnnai) 


UE SPÉRESZER 
CouiLLas 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


om mme gg 
652 E A ::C ON:E HN E FOIE OC LH 


€oquuzrs Considérable, fur fept, treize, dix-neuf & vingt lignes de largeur: 
eme. mais une Brunctte renflée de trois pouces huit lignes de long , 
Corners ; : . : L 
ayéndriques aura pas Moins de vingt-deux lignes dans fa plus grande largeur. 


wa Rouleaux. Plusieurs Auteurs ont donné ce Rouleau (15 5). 


La BRUNETTE PERLÉE ou L'OmaRr1A (planc. xvrr, lett. C5), 
n'est encore qu'une variété du Rouleau précédent. Le test en est 
plus épais & presque également large dans fes deux extrémités. 
Ses douze à quatorze fpires (à l'exception de la premiere qui est 
légerement concave & bordée d’un talus faillant près des pas de 
la fpirale) font plates ou peu renflées, distinguées les unes des 
autres par un fillon fauve-brun. Le fommet qui les termine est 
assez aigu , quoique fon peu d’élévation le fasse paroître obtus. 
Ce fommet est d’un rose foncé, & quelquefois blanc dans fes 
cinq derniers orbes. Les crûes du test font fouvent très-prononcées. 
mais les ftries font au contraire de la plus grande finesse & à peine 
fensibles, excepté vers la partie inférieure du premier orbe. Le 
fond de la robe de cette coquille est d’un beau blanc, avec de 
grandes taches disposées, tantôt par ondes longitudinales, tantoe 
comme en deux zônes, dont la couleur est quelquefois d’un fauve- 
roux foncé ou d’un orangé-brun très-vif; mais plus communément 
d’un canelle-roussâtre, d'un rouge-rembruni, ou même d’um 
brun foncé. On voit çà & là fur ces marbrures quelques petites 


(155) Olear. Mus. Gortorf. tab, 31, | planche vur, figure 25 , page 1x. 
Îg- 43 pag. 60. Knorr, Délices des yeux & de l’esprir,. 
Rumph Thes. Cochl, tab. xxx1117, À HIS part. pl. x1x, fig. 1, pag. 39: 

Jge 3: | Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 

Seba,Locuplrer.nat.Thes.tom.Ill, | tab. LIII, fig: 592, pag. 240 6 247. 
sab. XLVII, fig. 11 Ë 12, pag. 135. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 254 

Gualr. Ind, Test. Conchyl. tab. XX, | &25$5,art. 532, 533, 534, 535 & 536 
lier. 2. | Conus Aulicus. Linn. System. nat: 
Regenf, Choix de coquillages, &ec. | ed, XIT,tom.1,fpec.320, pag.1171+ 


: : = ° 


EADRC ON € HT L'FOLONGTE. 653 


& moyennes écailles blanches du fond, toujours bordées d’un trait 
brun plus foncé. Le reste de la robe est couvert d’un réseau plus 
ou moins fin, mais très-élégant, de mème couleur & quelquefois 
plus foncé que les marbrures : il laisse une quantité considérable 
de grandes, moyennes & petites taches du fond, foit en écailles, 
foit en cœurs, en triangles ou de fisure irréguliere. Les plus petites 
forment quelquefois des groupes plus ou moins nombreux dans 
les angles du réseau. Leur couleur n’est pas, pour l’ordinaire, tout 
à fait blanche, mais d’un blanc-rougeatre ou roussâtre. Ceux de 
ces Rouleaux dont les marbrures font canelle-roussâtre, ou rouge- 
rembruni, ou d’un brun foncé, font très-délicarement ponctués, 
par lignes circulaires, de brun plus foncé, ou de points alterna- 
tivement noirs & blancs. On nomme Brunertes perlées, kes variétés 
qui imitent la robe des Amiraux par ces cordons ponctués , que 
le graveur a négligé d'exprimer dans la figure que nous en donnons. 
I est vrai que ces cordons font foiblement marqués dans ceux 
de ces Rouleaux dont les marbrures font orangé-brun où d’un 
fauve-roux foncé. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable au précédent, 
fe trouve à Madagascar, à Manille, à Banda & fur les côtes de 
la nouvelle Guinée : il porte depuis vingt lignes, jusqu'à deux 
pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf à treize lignes de 
largeur (156). 

Le Drap D'OR PIQUETÉ DE LA CHINE (pl. xvirr, lett. E), 
est un Rouleau de forme effilée, dont les dix orbes , peu renflés 
fur leurs pas, offrent une clavieule assez élevée, terminée par 


———————————————h 
CoquiLLss 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


un fommet médiocrement aigu, quoiqu’assez fin dans quelques- . 


4 1 A ! 
unes. Ce fomimet est tantôt couleur de rose, tantôt violet, blanc 
ou gris-de-lin. Le fillon qui distingue les orbes est bien marqué. 


—_— 


(156) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
tom. IIT,tab,XLVII, fig.13, pag. 135. | A pau, ph1, fig. 3, pag. & 


GE LA : C:ONC H{YB ROUAOIG DE, 


—————_———__—_—_—————————————————————_ "htm 
Dame Er R 


Coquuurs Les crûes fines & quelquefois bien prononcées de la coquille font 


PE MS, praversécs par des ftries circulaires, dont une gjosse alternati- 
Cornets 


ey! lindriques 
eu Rouleaux, font routes également fortes. Sa robe blanche est marbrée fans 


t 
vement entre deux fines, excepté vers la pointe du cône où elles 


ordre ou comme en deux zônes, ou enfin par petites flammes ou 
bandes longitudinales, foit de jonquille, foit de citron, d’orangé, 
d'orangé-brun ou de fauve foncé. Ces marbrures forment ques 
quefois des taches en réseau qui laissent d’autres petites taches à 
peu près rondes du fond. Quelquefois cette robe est en même 
temps nuée de bleuâtre & de violâtre vif, & dans d’autres on ne 
distingue qu’une de ces deux nuances qui forme les réseaux : mais 
ces variétés font les plus rares. Toutes ont leurs cordelettes ou 
ftries ponctuées, foit de rouge-brun , foit de marron-brun , de 
fauve-brun ou de brun foncé. Ces lignes ponctuées, font tantôt 
également grosses ou fines, tantôt alternativement grosses & fines. 
Les points en font ou ronds, ou à peu près carrés, ou fous la 
forme de chevrons, & fouvent correspondent les uns aux autres 
par fuites longitudinales ; mais plus ordinairement ils font jetés 
fans ordre, tant fur le premier orbe que fur la clavicule, qui offre 
aussi les mêmes marbrures fur fon fond blanc. Quelquefois, mais 
très-rarement, la robe de ce Rouleau est entierement blanche, 
fans points ni marbrurcs. A l'égard de l’intérieur, il est toujours 
blanc , la levre mince & dentelée dans fon bord , & le liseré qui 
la termine ponctué de marron. Cette coquille vient des parages 
de la Chine, d'Amboine , des Philippines & des côtes de la 
nouvelle Guinée. Elle porte depuis un jusqu’à deux & deux pouces 
& demi de longueur : ce dernier volume est déjà considérable ; 
cependant on en rencontre de trois pouces ou un peu moins de 
longueur, fur un pouce ou environ de largeur. Il est rare que 
ceux-ci ne foient pas frustes. Quant à ceux d’un volume inférieur, 
Hs ont depuis quatre jusqu'à huit ou dix lignes dans leur plus 


LA CONCHYLIOLOGIE. 655 


j is 
grande largeur. Peu d’Auteurs ont donné ce Rouleau (157). coquuurs 
LE DRAP D'OR PIQUETÉ GRANULEUX (planc. xvit, lett. E4), nr mer. 


Cornets 
cylindriques 
est exactement de même forme (158), & n’en differe que par °* Roueaux- 


est une variété moins volumineuse du Rouleau précédent : elle 


fes cordelettes circulaires grenues, alternativement grosses & fines, 
entremèlées de neuf à douze lignes circulaires ponctuées de jaune- 
roux foncé. Le fond de la bouche est quelquefois d’un roussètre 
tendre. Ce Rouleau, qui vient des mêmes parages que le précédent; 
fe trouve moins communément, & ne passe guère un pouce & 
demi de’ longueur, fur fix lignes & demie dans fa plus grande 
largeur (1 50). 

Le DRAP D'OR PIQUETÉ LISSE ( planche xvitr, lettre E3), 
est encore une variété des coquilles précédentes, mais plus rare 
& plus renflée dans fa forme, quoiqu’aussi fort alongée. Son test 
plus épais, n’est ni cannelé ni grenu, mais entierement lisse, ow 
du moins les ftries n’y font qu'imperceptibles. Sa robe est partagée: 
en cinq bandes circulaires ou fascies, dont trois étroites blanches, 
&t deux larges, intermédiaires, d’un fauve-roux foncé : les unes: 
& les autres font ornées, par lignes aussi circulaires, de points 
ou de petites taches rondes rougeûtre foncé. Les lignes ponctuées 
varient dans leur nombre depuis feize jusqu’à vingt-fix, & font 
par conséquent plus ou moins distantes & leurs points plus ow 
moins gros. Le pli de la columelle est plus marqué que dans les 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
troisieme partie, planche x1x, figur. 4, 


pag. 40, 


(157) Knorr, Délices des yeux & de | 
Pesprit, I part. pl. rv, fig. 7, pag. 16. | 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253, 
la premiere paire de l'art. 527. | Mare. Neves Systemarise. Conchyl.. 

(153) On le voit à la pl. 13, letr. P | com. Il, vab. LI, fig. 507, pag. 188 
de la feconde édition. | & 189. 

(159) Gualt. Ind. Testar, Conchyl. | Conus Nussatella. Linn. Syst. rats 
tab, XXV, ditr, Le. | edit, XI, tom, J, fpec. 314. pag. 1170 


656 LA CONCHYLIOLOGIE. 


Coquuuxs autres variétés. L'intérieur de la bouche est blanc, & la levre, 


x MER. mince dans fon bord, est peu échancrée dans l’angle. Ce Rouleau, 

Mi. que nous croyons Oriental , porte aux environs d’un pouce neuf 

eu Rouleaux. [icones de longueur, fur huit lignes de largeur. Gualtieri l’a fait 
graver (160). 

Le raux Drap D'or PIQUETÉ (planche xviit, lettre Er), 
est une variété qui s’écarte un peu des précédentes, par fon test 
plus épais, par fa forme plus renflée vers le haut du premier orbe, 
quoiqu’aussi fort alongée ; enfin par fa clavicule plus élevée, 
terminée par un fommet plus obtus qu’on ne le voit dans la figure 
que nous en donnons. Ses dix à douze orbes, dont les pas font 
larges & assez finement ftriés, font distingués par un fillon fin 
bien marqué. Ses crües longitudinales font plus ou moins fines ; 
mais fes cannelures circulaires font bien prononcées, fur-tout 
vers la pointe du cône. Sa robe blanche est tachée, par flammes 
longitudinales disposées fouvent comme en trois zônes, d'un 
orangé-brun foncé qui s'étend fur la clavicule. Sa levre, peu 
échancrée dans l’angle , est mince & léserement dentelée dans 
{on bord. Ce Rouleau très-rare, vient, dit-on, de l’île de Céram, 
& peut avoir un pouce neuf lignes de longueur , fur neuf lignes 
de largeur. Lister en donne la figure (161). 


LE GLAND FAUVE ( planche xvir, lettre G), est une espèce 
voisine de ceux que nous venons de décrire. M. d’Argenville a 
donné la figure de ce Rouleau (162), d’après un dessin colorié 
que lui en avoit envoyé feu M. Chaïz, Ministre à la Haye, qui 
possédoit cette coquille. Ce Rouleau, qui est encore peu connu 


do ner En D + EP eee © | 
(160) Ind, Test, Conchyl. tab. XXV, (161) Histor. Conchyl. tab. 7455 
dirt. H. fig. 36. 
Conus Granulatus. Linn. Syst. nat. (162) Planche feconde, lettre D da 


edis. XIT, cor, L, fpec. 315, pag. 1170. | l'Appendice à la Conchyliologie, a 
, cs 


remet tree teeenethttrengerr errant tentera etrensettts 


LAN CON CH YLTIOEO GIE. 6$7 


mr 
des curicux, & que quelques-uns nomment le Corner: marron , Coguruxs 


est peu volumineux, épais de test, & plus raccourci dans fa forme v# mer. 
Cornets 


que les précédens. Renflé vers le haut de fon premier orbe, fes niques 


deux extrémités finissent presque également en pointe. Ses dix 4 Roulaux 
orbes font assez convexes fur la clavicule, qui est obtuse & d’une 
élévation médiocre. Cependant le fommet qui la termine est plus 
aigu qu'obtus. Le fillon qui distingue les orbes est plus ou moins 
fin, mais toujours bien marqué. Les crûes longitudinales font, 
ainsi que les ftries circulaires , plus ou moins prononcées ; mais 
celles-ci font ordinairement granuleuses, & ces grains, plus ou 


moins fensibles, font fort drus, un peu oblongs. Dans celui dont 


nous donnons la figure, d’après M. d’Argenville, la robe est d’un 
fauve-roux tirant fur le marron, quelquefois ornée de flammèches 
de couleur plus foncée, avec une zône de taches blanches & bleues 
fur le milieu ou un peu au-dessus de la moitié du premier orbe. 
D'autres fois cetre-zône blanchatre & violatre est interrompue en 
quelques endroits par des veines marron ou d’un fauve-roux. Les 
pas de la clavicule font aussi tachés de bleuâtre & de violâtre, 
ou fimplement nués de violètre & veinés de marron. On en voit 
d’autres dont la robe, d’un blanc-bleuâtre nué de violet plus ou 
moins vif, est flambée de feuille-morte, avec une zdne.de la même 
couleur fur le milieu du premier orbe, quélquefois même une 
autre femblable vers la pointe du cône. Il en est dont les zônes 
font blanches nuées de bleuâtre, & d’autres dont la robe est d’un 
violet très-foncé nué de blanchâtre, avec une zône café-au-lait 
vers le milieu du premier orbe, puis une autre au-dessous tachée 
de blanc. Enfin il s’en rencontre dont la robe est d’un beau blanc 
ou d'un blanc à peine bleuâtre, nuée comme en deux ou trois 
zônes de roussâtre, ou bien la robe est d’un cendré-jaunâtre avec 
une feule zône , large & finucuse , fur le milieu du premier orbe. 
Ces deux dernieres variétés font blanches intérieurement , tandis 


Tome IT. Oooo 


tem mon 
653 L A C ON C'H MIA OT O G'E. 


5 rascsmers 

Coquuzrs que les autres font plus où moins violettes, nuées, particulierement 

ve mer. dans une zone, de blanchâtre. Leur levre est à peine échancrée 

Ho dans l'angle & peu tranchante dans fon bord. Ceux dont la robe 

4 Rouleaux. çsg enticrement violette, ou dans fa plus grande partie, passent 

pour avoir été plus ou moins dépouillés de leur premiere robe 

fauve-roux ; mais il est constant qu’on en voit qui font naturel- 

lement tels. Ce Rouleau rare fe trouve à l’île de France & aux 

Moluques. Nous en possédons qui ont treize à quinze lignes de 

Jong, fur cinq & fix & demi de large. Celui de M. Chaiz étoit 

des plus grands de cette espèce, ayant vingt lignes fur neuf, 

M. Martini donne la figure d’un très- petit Cornet qui approche 
beaucoup de ce Rouleau (163). 

L'AMIRAL D'ANGLETERRE A GROS POINTS (pl. xv, lett. Gr), 
est un très-beau Rouleau, qui paroît au premier coup d'œil avoir 
quelque ressemblance avec lAmiral d° Orange dont nous parlerons 
ci-après. Son test est plus ou moins épais, & fa forme, quoique 
efflée, n’est cependant pas fort alongée, étant un peu renflée 
vers le haut du premier orbe. Ses onze à douze fpires, arrondies 
fur leurs pas, mais légerement aplaties vers la ligne fpirale, 
femblent fe dépasser & fe furmonter l’une l'autre d'étage en étage. 
La clavicule assez élevée qui en résulte est terminée par un fommet 
peu aigu dans quelques-uns & obtus dans d’autres. Toute cette 
clavicule est chargée de ftries fines & ferrées qui tournent avec 
la fpirale, dont le fillon est aussi de la plus grande finesse. Les 
quatre fpires du fommet font tantôt d’un rose vif, tantôc blanches 
& d’autres fois cicron. Le reste de la clavicule est d’un blanc nué 


(163) Nev. Syse. Conchyl. tom. IL, | raris & fascia nebulata cincrus. Conus 
rab. LV, fig. 6:12, pag. 2546.25 5e | Taspis. Peut Cornet représentant ur 
Ex Museo Nostro. Conus parvus it | pierre de Jade, ponctuée & fasciée de 


ner Le Jade. 


pidizans ex albo feriatim punctatus & 
in medio fasciatus feu filis albo punc- 


oo 


LA CONCHYLIOLOGIE. 659 


de couleur de chair, de rose. ou de cerise vif, quelquefois fans 
autre mélange; mais plus ordinairement il est encore veiné de 
fauve ou de marron-roussatre tirant fur le cramoisi, ou enfin de 
marron-brun. Ce Rouleau , dont les crûes font presque toujours 
fortement prononcées, est aussi très-fujer à montrer dans fon 
test des excrescences ou cicatrices qui proviennent des reprises 
plus ou moins grossicres que l’animal a faites à fa coquille. Des 
cordelettes circulaires , d'autant plus fortes qu’elles approchent 
davantage de l'extrémité inférieure du premier orbe, laissent entre 
elles une à deux ftries fines, féparées par un fillon assez large, 
quoique peu profond. Le fond de la robe est dans les uns blanc 
nué de couleur de chair ou de rose vif; dans d’autres il est presque 
entierement couleur de rose & cerise vif, fouvent mélangé, par 
flammes ou par taches irrégulieres , d’aurore , de roussâtre ou 
d’orangé : mais plus communément les nuances rose, cerise, 
aurore, orangé, roussâtre, &c. y font distribuées par zônes, 
alternes avec deux ou trois bandes circulaires blanches nuées de 
couleur de chair, & veinées ou tachées, foit de canelle foncé, 
foit de fauve ou de marron-brun. De plus, les pas des orbes, 
ainsi que les ftries circulaires, font tachés ou ponctués, foit de 
marron, foit de fauve plus ou moins foncé. Ces lignes ponctuées 
font plus ou moins apparentes, & manquent mème quelquefois, 
ou ne forment du moins que des lignes interrompues. Mais ceux 
de ces Rouleaux dont les deux ftries laissées par chaque cordelerte 
font plus grosses & plus ferrées, rels que celui dont nous donnons 
la figure, ont aussi leurs points marron-brun beaucoup plus gros 
& alternativement placés fur Îes ftries de chaque cordelette. 
L'intérieur de cette coquille est blanc, tirant quelquefois fur le 
couleur de chair. Sa levre, peu échancrée dans l'angle, a fon bord 
peu tranchant, plus ou moins dentelé, fuivant le plus ou le moins 
de faillie des cordelettes, & le liseré qui le termine est rose, cerise 


Ooooij 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


660 LA, € ON CH YILHIOE O GIF. 


ESSENCE, 
75 » PRE A 
Cogunrs Où couleur de chair. Ce Rouleau n’est pas commun; il est même 


px mer. très-rare à rencontrer vif en#couleur & bien conservé. Il vient de 
ie Surinam, & porte depuis un pouce jusqu’à un pouce & demi, 
s4 Rouleaux. quelquefois même près de deux pouces de longueur, volume assez 
considérable dans cette espèce : fa largeur va de cinq à dix lignes 

au plus. Peu d’Auteurs l'ont fait-graver (1 64). 

L'AMIRAL D'ANGLETERRE SANS POINTS (pl. xv, lett. G2), 
paroît m'être qu'une variété du précédent, quoiqu'il en differe 
par fon test encore plus épais, par fa forme beaucoup plus renflée 
vers le haut du premier orbe, & par fa clavicule moins élevée, 
dont les pas femblent aussi fe furmonter l’un l'autre. Les crûcs 
de fon test ne font pas moins grossieres , & fes cordelettes, 
ondulcuses & comme raboteuses, font d'autant plus fortes qu’elles 
approchent davantage de la pointe du cône. Le fillon qu’elles 
laissent entre elles est étroit, mais profond : on n’y remarque 
point de ftries fines intermédiaires comme au Rouleau précédent. 
Sa robe blanche ou de couleur de chair, est nuée de rose & de: 
cerise vif foncé , fur-tout dans la partie raboteuse de fes cor- 
delettés , ainsi que fur fa clavicule, mais fans autres marbrures. 
L'intérieur est blanc , & Îa levre, peu mince dans fon bord, qui 
est fortement festonné , avec un liseré cerise. Cette variété, qu’on 
croit être Orientale, est très-rare : elle porte quatorze à vingt 
lignes de long , fur fept à onze de large. 

LE BouT DE CHANDELLE ( planche xv, lettre G3), est un 

(164) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | la premiere paire de l'art. 452. « Det. 
som. LIT, tab. XLVIII, fés.22, pag.138. | » d'Amérique, blancs, nués de couleur 
Knorr, Délices des yeux & de esprit, ! » de rose, à flammes longitudinales 
VS part. pl. xx1v, fig. 2, pag. 39. | » autore, interrempaes dans le miliew 
Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, 


tab. Lil, fig $74 & 5153 Page 220 


» pat une zône irréguliere du fond, à 
» ftries circulaires, & à pas des orbes 
» Un peu concaves, nommés Æmiraux 


C 


re 


227 
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 234, | » d’Anglirerre ». 


LM C DIN € H'ÉLIOEO,GIE. 661 


Rouleau moins beau, mais plus rare que les deux précédens, 
dont il paroît n'être qu’une variété. Son test est mince & fa forme 
effilée, tournée de dix fpires étroites & renflées fur les pas de la 
fpirale. Sa clavicule, femblable à celle de lAmiral d'Angleterre, 
est médiocrement élevée, mais par étages bien distincts, que 
termine un fommet obtus. Ces étages font un peu aplatis & très- 
finement ftriés au-dessous du petit renflement lisse & en façon 
de cordon qui borde les pas de la fpirale. Les crûcs de la coquille 
font assez fines & ne laissent que quelques rugosités des plus 
légeres. A l'égard des coräclettes circulaires elles font,bien pro- 
noncéces, mais moins faillantes que dans Amiral d'Angleterre. 
Elles font aussi plus ferrées & comme divisées chacune par deux 
flries aussi circulaires. Celles de la partie inférieure du premier 
orbe font, à l'ordinaire, plus larges & plus faillantes, ou plutôt 
le fillon qu'elles laissent entre elles est plus profond, car elles 
font aplaries comme celles de la partie fupérieure. La couleur de 
ce Rouleau est tant extérieurement qu’intérieurement, d’un blanc 
un peu grisitre ou de couleur de fuif, d'où est venu fon nom. 
Cependant la partie inférieure du premier orbe est ordinairement 
d’un très-beau blanc-de-lait qui tranche fur le blanc fale du reste 
de la robe, ce qui vient de ce que le test de la coquille est plus 
épais en cet endroit. Sa levre, à peine échancrée dans l'angle, 
est mince & cranchante dans fon bord , qui est à peine dentelé, 
Ce Rouleau, que nous croyons Américain , est très-rare. Celui 
d’après lequel nous l'avons fait graver & qui fait partie de notre 
collection, porte un pouce & demi de longueur , fur huit lignes 
de largeur. Seba en donne aussi la figure (165). M. Davila pos- 
sédoit cette coquille, qu’il dir être des Indes (166). 


(165) Eocupl.rer.nat.Thes.rom.IIT, | (166) Catalogue, tom.F, pag. 237,4 
tab. XLVIII, fig. 21, pag. 138. atic. 464. & Quatre Cornets. rares des 


_ 
Coauizres 
DE MBR. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


CODE er 7 
CouiLees 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
04 Rouleaux. 


62 L'A CONCHMILOILO NE. 


Le Faux AMIRAL D'ORANGE A BANDES (pl. xvit, lett. K2), 
est une espèce de Rouleau qu'il ne faut pas confondre avec le 
précédent, & moins encore avec l'Amiral d'Orange, qui forme 
l'espèce fuivante. Celui dont il s’agit ici est une coquille lourde, 
quoique le test en foit médiocrement épais. Assez renfiée vers le 
haut de fon premier orbe, elle est effilée dans le reste, & fur-rout 
vers l'extrémité inférieure de ce même orbe. Ses dix à onze fpires, 
distinguées par un fillon peu profond, forment une clavicule élevée, 
terminée par un fommet obtus. Les pas des orbes font larges, aplatis 
ou s’élevant légerement en doucine , pour former autant d’étages 
bien distincts, mais non renflés comme ceux des Rouleaux précédens. 
Les orbes de la clavicule, & fur-tout les pas du premier, font lisses 
où ne montrent que quelques ftries circulaires à peine fensibles. 
Il est très-difficile de rencontrer ce Rouleau bien conservé , prin- 
cipalement dans fa clavicule, qui est ordinairement rongée & 
percée par le chancre & les vers marins. Les crûes de cette coquille 
font presque toujours de la plus grande finesse, quoique assez 
prononcées dans quelques individus. Ses cordelettes circulaires 
{ont fines, fimples , très-faillantes , assez distantes entre elles & 
à peu près d’égale grosseur, excepté vers la partie inférieure du 
premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrées. Le fond de 
fa robe est presque toujours d’un beau blanc, coupé par deux 
zônes fafran fale, ou jonquille pâle, ou roussätres, quelquefois 
légerement olivatres. Enfin la couleur en est plus ou moins vive, 
mais toujours peu foncée. La plus large de ces zônes est placée 


» riété de l'espèce nommée Bour de 
» chandelle », M. Davila avoit aussi 


» Indes, & à têre élevée; favoir, un | 

# blanc à grosses ftries & profondes | 

» cannelures circulaires, chargées vers | donné ce nom à un autre Rouleau dont 
| 
| 


” 


il preud celui ci pour une variété, mais 
l'un & l’autre forment deux espèces dis- 
unctes, 


> le haut de fries onduleuses très-fines, 
» & à dix orbes, dont les pas font un 
# peu renflés, formant une feçonde va- 


- 


LAÏCONCHYLIOLOGIE eh 


vers le tiers de la hauteur du premier orbe, & lPautre un peu au- 
dessus du milieu de ce mème orbe. Un ruban de l’une ou de 
l'autre de ces couleurs fe fait aussi quelquefois remarquer fur les 
pas de la fpirale. Dans d’autres ce ruban est remplacé par des 
veines d’un violet peu foncé, & la pointe du fommer est de la 
même couleur. Quelquefois aussi cette clavicule est entierement 
blanche. L'extrémité inférieure du premier orbe est blanche ou 
violet tendre, mais il est rare de rencontrer de ces coquilles dont 
la robe foit blanche en entier. A l'égard de l’intérieur il est 
toujours blanc ; & la levre, peu échancrée dans langle , est 
tranchante:& finement dentelée dans fon bord. Ce Rouleau, qui 
est très-rare, fe trouve à l’île de France, à Batavia & aux îles 
Frédériciennes, autrement Nicobares : il porte depuis vingt-une 
lignes jusqu'à deux pouces ou un peu plus de longueur , fur neuf 
à douze lignes dans fa plus grande largeur. M. Martini en donne 
la figure (163): M. Davila en parle aussi fous le nom de Bou 
de chandelle (168); mais comme on désigne ordinairement par ce 
nom Ja variété de l'Amiral d'Angleterre que nous avons décrite 
dans l’article précédent, nous croyons devoir l’ôter à certe espèce, 
qui en differe à plusieurs égards. 

L’AmiRAL D'ORANGE ORIENTAL ( planche xvit, lettre Kt), 
est un Rouleau non moins distingué par fa beauté que par fa 
grande rarcté : il a quelques rapports avec l’Amiral d'Angleterre, 
avec lequel il faut éviter de le confondre (169). Son cest est 


tab. LII, fig. $77, pag. 228 6 229 premiere de l'Appendice à la Conchy- 


(167) Ney. Syse. Conchyl. tom. IT, | (169) On le voit à la lettre, planche 
(168) Catalogue, tom. I, pag: 2 LJFES | 


liologie; & voici la description qu’en 4 
donnte M. d’Argenville, à la page 3857 

« L'Amiral d'Orange I, est encore un 
» efhlée, aftries circulaires peu pronon- | » très-beau morceau & des plus rares: 
» cées, nommé Le Bour de chandelle». | » on le noinme ainsi, parce qu'il fe 


le premier Cornet de l’art. 453. « Quatre 
» Cornets; (avoir, un blanc : forme 


| | 
CoquiILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


erre LB DERZA 
——__——_——————— 
CouILzESs 
DE MER. 


Côrnets 
éylindriques 
eZ Rouleaux 


664 E À CONE HMEEUZO CGLE. 


d'épaisseur médiocre ; & fa forme alongée, fans être trop efflée. 
Les dix orbes qui le composent, quoique assez renflés, ont leurs 
pas lisses, concaves ou creusés en gouttiere, plus profonde dans 
les coquilles Orientales que dans les Américaines : cette gouttiere 
est bordée d’un talus arrondi plus où moins faillant. La clavicule 
est assez élevée, & le fommet qui la termine est fin, légerement 
aigu, quelquefois même un peu obtus. Les crües longitudinales 


» trouve dans fon pourtour plusieurs 
» parties jaunes, fur un fond bleu mélé 
» de couleur de rose, avec dix-fept à 
» dix huit petits cercles qui ont des 
» marques brunes, jaunes & blanches. 
» La tête en pyramide, est de même 
» couleur, avec fix cercles faisant ressaut 
# &tachetés de noir, accompagnés d’une 
# double ligne jaunâtre ,avec un bouton 
» au fommet de couleur jaune. Cette 


» tion de l’Auteur» .., 

Voici le jugement qu’a porté de cette 
description l’Auteur anonyme de la Cri- 
tique de l’Appendice à la Conchyliologie, 
“ Quel verbiage, dit-il, pour décrire 
» un Cornet déjà fi connu dans Rum- 
» phius, fous le nom d’A#rchiralassus 
» Arausicanus! Celui-ci a cependant 
» un fond bleu que je ne connois point 
» aux autres, qui font dans différens 
» cabinets à Paris : fans doute qu’en 
» voulant lui rendre fes couleurs qu’il 
» avoit perdues, on aura peint le fond 
# avec un blanc trop bleu; car je fais 
» qu'il est peint. Le peintre & le graveur 
# ontmanqué un caractere très-distincuif 
# dans ce que le premier appelle la rêve; 


| 
| 
| 
| 
» belle coquille fait partie de la collec- | 
| 
| 
| 
| 


» fi cependant on peut donner le nom 
» de rête à ce qui est derriere l'animal 
+ quand il marche. Ce caractere est que 
# laclaviculcdoitétreenfillon,c/aviculä 
» fulcarä. Au lieu de cela, on nous dit 
» que fa rête a Jix cercles faisant res- 
» saut. Le nombre de /fx n’est point un 
» caractere distinctif d’espèce, mais de 
» crûe : fx fpires ne font point Ex cer- 
* cles. Enfin que veut-on dire par fai- 
» sant ressaut ? Cette belle coquille fair 
» partie de la collection de l’Auteur ». 
Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle 
à un de fes Amis à Beaucaire, fur la 
Conchyliologie, pag. 8 & 9. 

Si, comme l’observe le Critique, le 
caracteredistinctif de laclaviculemarque 
à cette coquille, dans la figure qu’en à 
publiée M. d’Argenville, c’est moins la 
faute du peintre & du graveur, que celle 
du dessinateur. En effet , c’estd'eprès un 
dessin peu correct que M. rgenville 
avoit reçu de Hollande, que cette co- 
quille a été gravée dans fon Appendice, 
& ce n’est que quelque temps après, lors 
de l'impression du Discours de cet Ap- 
pendice, qu'il en fit l'acquisition. 


de 


EE À 


LA CONCHYLIOLOGIE. 66$ 


: mr mqmnian 
de la coquille font ordinairement peu prononcées. A l'égard des Coounzrs 


cordelettes circulaires elles font nombreuses , inégales , bien Dr mer. 
prononcées & assez distantes entre elles, excepté vers la partie A 
inférieure du premier orbe, où elles font plus fines & plus ferrécsæou Rouleaux. 
le pli de la columelle est aussi quelquefois assez fensible. Le fond 
de la robe est presque toujours d’un beau blanc, fascié dans deux 
ou trois zônes de rose ou de cerise, rarement vifs ; mais plus 
fréquemment tirant fur le jaunâtre, ou d’un rouge-orangé, ou 
enfin d’un fauve-rougeâtre peu foncé. La premiere de ces zônes, 
qui est fort étroite, fe voit fur le haut du premier orbe, la feconde 
un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. 
Souvent on n’apperçoit que ces deux dernicres, & AE ont alors 
plus de largeur, du moins la fupérieure , qui occupe à cile feule 
la moitié du premier orbe. Les cordelettes CE dont le 
nombre varie depuis dix-huit jusqu’à trente & même davantage, 
font toutes mouchetées , fur un Fond blanc, de marron-brun, de 
roux-brûlé foncé ou de cramoisi-noir. Ces taches, plus ou moins 
grosses & ferrées dans les divers individus, varient aussi dans 
leur grosseur fur la même coquille. Elles font assez généralement 
barlongues & fur quelques cordelettes comme'de fimples points. 
L’extrémité du fommet est blanche ou couleur de rose & quel- 
quefois orangée : le reste de la clavicule est, comme les fascies 
du premier orbe, couleur de chair, ou rose ou d’un rose-jaunître ; 
mais.le talus qui borde les orbes est blanc moucheté dans les cinq 
à fix premieres fpires de taches plus forrés que toutes les autres. 
L'intérieur de ce Rouleau est d’un beau blanc : fa levre , médio- 
erement tranchante, est presque FonjQuEs dentelée par les cor- 
delettes de l'extérieur qui viennent s’y rendre; elle est quelquefois 
mouchetéce de brun. Cette belle coquille vient d” Amboine, & elle 
fe trouve principalement fur les côtes de Céram, d’Amblaw & de 
Banda. Elle porte depuis un pouce jusqu’à deux pouces & deux 
Tome IT, Pppp 


666 
GREEN 
Coquuzrs pouces & demi de longueur, fur fix, neuf, douze, quatorze 


L'A CONCHYLIOLOGIE. 


pe Mer. & quinze lignes de largeur; mais le volume de ces derniers est 
Cornets th. : te : 
dges considérable. Plusieurs Auteurs l'ont fait graver (170). 


#4 Rouleaux. @ L'ÉCORCHÉE BRUNE ( planche x1x, lettre N), est un grand 
& fort beau Rouleau , dont le test a pour lordinaire assez 
d'épaisseur (171). Cette coquille pesante est de forme alongée , 
quoique légerement renflée vers le milieu du premier orbe. Une 
légere dépression fe fait aussi remarquer vers le haut deice même 
orbe; & quelques iñdividus en offrent une feconde vers le milieu, 
nom moins légere, mais beaucoup plus large. Les deux extrémités 


mier de ces Amiraux n’a été vendu que 
48 liv. r fol, à cause d’une excrescence 

Petiv.Gazoph. nar. part. I, tab. vit, | qu’il avoit & qui en diminuoit le mérite. 
fig. 7. Oranjen-Admiraal. Le fecond étoit un Amiral d'Orange 

Valent. Amb. Univaly. fig. 100, | Aïnéricain , mais beau dans fon espèce, 
pag. #5. 

Seba,Locupl.rer.nat.Thes.tom.llI, 
tab. XLVIII, fig. 7, pag. 138. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
X° part. pl. vu, fig. 3, pdg. 20; & V° part. 
pl. xx1v, fig. 2, pag. 39. 

Davila, Catalogue, tom. E, pag. 232, 
art. 444. « Un Cornet des Indes, très- 
» rare blanc nué de couleur de rose, 
, à deux larges zônes orangées, & à 
grand nombre de petites &u fond, 
tachetées de rouge-brun, àftries fines, 


(170) Ramp.Thes.Coch.tab.XXXIV, 
dite, A. Archital®ssus Arañsicanus. 


aussi a-t-il été vendu 120 liv. 
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 
PÉLXIX, Hess 
Mart. Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, 
tab. LVII, fig. 636 & 637, pag. 282, 
283 & 284. %Ex Mus. Bolten. Conus. 
- clavicula pyramidali perquam pre- 
tiosus. ex aurantio , Carmesino & 
albido fasciatus, undique catenulis 
ex nigrescente & albo tesselatis 
» constrictus. Amiralis Arausicanus » 


» 
»” 
” Conus Aurisiacus. Linn. System. nat. 
edit. XII, tom. I, fpec. 3 1 6, pag. 1170 


asciis ÿ albidis, 


\ A [4 LA à 
» à tête élevée & à pas un peu concaves, 
» connu fous le nom d’#miral d’O- 


> range; & grand dans fon espèce »; 


« Testa aurantia 


* 


» flriisque albo nigroque variis. Spira 


& article 445 : « un autre Amiral d'O- 
» range, de couleurs plus foncées, de 
+ forme plus oblongue, & à pas moins 
» conçaves que le précédent ». Le pre- 


pa 


s 
La 


» canaliculata,, aurantia margine ma- 
» culis oblongis, albis fuscisque n. 
(171) On le voit àda pk 13, lett. C 
de a feconde édition. 


oo 


LA CONCHYLIOLOGIE. 667 


de la coquille font à peu près d’égale largeur; cependant l'inférieure 
est ordinairement plus étroite. On y compte treize à feize fpires, 
dont les fix ou fept premieres font très-concaves ou creusées en 
gouttiere, à crües fensibles traversées par des ftries circulaires 
fines, mais bien marquées. Les fpires du fommet font plates, 
quoiqu'un peu renflées # & routes #ont bordées d’un talus très- 
faillant & en vive-arrête. La clavicule, quoique assez élevée, le 
paroït peu relativement à la longueur considérable du premier 
orbe : Ie fommet qui la termine est plus fouvent aigu qu'obtus, 
de couleur blanche, ou d’un rose-jaunatre, quelquefois orangé 
vif, couleur de chair ou d’un rose vif. Le fillon de lafpirale est 
fin, bien marqué , & est fuivi d’un petit renflement, qui depuis 
le feptieme jusqu’au neuvieme orbe est foiblement mamelonné 
dans quelques individus. Les crües, malgré leur finesse, s’élevent 
quelquefois de distance en distance en forme de côtes longitu- 
dinales : les ftries circulaires, bien prononcées, font aussi très- 
fines 8 assez ferrées, mais plus grosses & plus faillantes vers la 
partie inférieure du premier orbe. Le pli que forme en cet endroit 
la columelle est assez marqué & s'annonce même dans quelques- 
uns par une cordelette plus faillante fuivie d’une rigole étroite 
More légere. Le fond de la robe de cette coquille est quelquefois 
blanc, mais plus ordinairêment certe couleur blanche est nuée 
de couleur de chair, ou de rose tendre, ou enfin de rose plus 
foncé , ou de cerise vif mélangé de violâtre; quelquefois il est 
gris-de-lin nué de bleuâtre, & plus rarement encore ce fond 
blanc, nué de rose & de roux foncé, est fascié comme en deux 
zônes d’orangé foncé. Cette robe est plus où moins chargée de 
- marbrures ou flammes plus ou moins larges & déchiquetées, dans 
lesquelles l'imagination voit, ainsi que dans les nuages, mille 
figures bizarres & irrégulieres. Ces marbrures font le plus fouvent 
distribuées comme en deux zônes, dont une au-dessus du milieu 


Ppppi 


| 
CORQUILLES 
DE MER: 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


668 LA CONCHYLIOLOGIE. 


nr 

Coguus du premier orbe & l’autre vers l'extrémité inférieure : fouvent 
»# mer, aussi elles font interrompues par des taches plus ou moins grandes 

M 1 du fond. Enfin ces marbrures en forme de nuages, de veines, de 

o4 Rouleaux, flammes, &c. font tantôt de couleur rousse où amaranthe, rayées 


transversalement de canelle plus ou moins foncé : tantôt elles 
font fauves ou d’un roux-brülé rayé de marron-brun. On en voit 
aussi dont la couleur est fauve-brun, brun-roussâtre ou rougeître, 
rose, gris-de-lin-violätre ou bleuâtre, & dont les lignes circulaires 
font d’un brun plus ou moins foncé, cramoisi-noirâtre, & même 
d’un noir vif. Ces lignes circulaires, qu’on ne distingue point 
fur le fond de la coquille, mais fur les marbruses feules, font 
pour l'ordinaire bien détachées de ces marbrures : on voit néanmoins 
des individus où elles font tellement confondues ou multipliées ,. 
que les marbryres paroissent entierement d’un brun presque noir; 
quelquefois même ces lignes ont disparu par le poli qu'on donne 
à ces Rouleaux, ce qui arrive {ur-tout quand leurs marbrures 
font noires ou d’un brun vif. Dans ces. derniers les interlignes 
font fouvent bleuâtres, & Le fond de leur robe plus chargé de 
rose , de cerise ou de violâtre, laisse appercevoir en certains 
endroits des ftries blanchägres. L'on ne finiroit point s’il falloir 
détailler ici routes les variérés dans les nuances & le dessin dêfla 
robe que présente cette espèce : nou$ en avons décrit les prin- 
cipales dans la table qui précede cette famille ; fur quoi nous: 
observeronsique parmi ces variétés , les quatre dernieres font les 
plus rares, & qu’elles offrent de plus la fingularité d’être privées 
fur leurs marbrures, des lignes circulaires de couleur plus foncée 
dont nous venons de parler. La derniere de ces variétés présente 
au contraire des traits fins ,.Courts, longitudinaux. Le fond de. 
la clavicule-des Écorchées ordinaires est presque toujours blanc 
ou légerement couleur de chair, & il est tacheté ou veiné de 
fauve , de brun, de marron ou de brun très-foncé; mais pour 


E'A"CONCHWLTOTLOGTE 669 


ee 4 En ER SE ES UE, 
lordinaire ces taches ne font point rayées, & lorsqu'elles le font, 
ce n’est que longirudinalement & comme par fibres. L'intérieur 
de cette coquille est d’un beau blanc : fa levre, bien échancrée 
dans l'angle, est mince dans fon bord, qui est nué de rose ou 
de bleuâtre, & quelquefois tacheré. L'ouverture de la bouche est 
fort resserrée , excepré vers l'extrémité antérieure où elle s’élargit 
un peu. Ce Rouleau n’est point rare : on le trouve aux Moluques, 
à l'ile de France, à Madagascar, ainsi qu'aux îles Frédériciennes, 
à Hitoë & au cap Bernard fur les côtes d’Afrique. Sa longueur varie 
depuis un pouce jusqu’à trois & trois pouces & demi, quelquefois 
même quatre pouces, & fa largeur depuis fix lignes jusqu’à deux 
pouces. Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (172). 

Les CHATEAUXx EN EsPAGNE ( planche xvit, lettre Ar); 
c’est une coquille de l'espèce de celles auxquelles on donne ordi- 
nairement les noms de Mébuleuse , de Nuées , d'Orageuse | &c. 
d’après la forme & la disposition de leurs marbrures ponctuées 
ou non ponctuées. Mais la variété dont il s’agit ici a été nommée 


(172) Mus. Gortwald. cap.v,tab. vi, | Regenf. Choix. de coquillages, &c. 


fig. 83, licr. a. pl. vu, fig. 13, pag. Lv. 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
liver I° part. pl. xvinr, fig. 1, pag. 34. 


Hill, Hise. of anim. tom. LIT, pl. 8. 
Porphyry Shell. 

Marr, Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
ab DIV sf TT TSI TU 3 


Petiy. Gazoph. nat. part. L, tab. XV, | 
fig. 4, © tab. XVIII, fig. 9. | 
Valent. Amb. Univ. fig. 60 & 61. | 
Bonan. Observ. cire. vivent. pare. IE, | 
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 29, | pag. 3515 352» 353 E 354. 
Page 322. | Davila, Catalogue, tome I, pag. 25, 
Gualr. Ind. Test. Conc. tab. XXVI, | les premieres paires des articles 535, 536 
dite. D. & 537, & pag. 256, la derniere de 
Seba, Locupl.rer.nat.Thes.tom. III, | l'art. 539 & la dixieme paire de l’art. 40. 
tab. XLII, fig. 8 & 9, pag. 127, & Conus Striatus. Linn. System. nar. 
tab. XLIII, fig. 25 € 25, pag. 130. 


edic. XII, tom, I, fpec.3 F8, pag. 1171. 
Tome IL. X#X*X 


meme | 
CoquiLzrs 
DE MER, 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauxe 


. 


CoquiLLes 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


670 LAC O NC HNT'L NO MHO:G ÎLE: 


les Châteaux en Espagne, à eause de la description que M. d’At- 
genville en à faite dans l’Appendice de fon Livre (173): des- 
cription avec le fecours de laquelle il feroit difficile de reconnoître 
la coquille dont il a voulu parler fans la figure qu'il en a donnée. 
C'est un Rouleau dont le test est peu épais, la forme eftilée, 
& la clavicule médiocrement élevée, composée de dix à onze 
{pires , les premieres desquelles font peu concaves & ftriées, 
tandis que les autres font légerement convexes ou s’arrondissent 
en doucine. Le fillon qui les distingue est bien marqué & fouvent 
même foiblement tuberculé depuis la cinquieme jusqu’à la feptieme 


(173) Cette coquille s’y voit à la 


genville la décrit ainsi page 389. * Le 


» 


planche feconde, lettre C, & M. d’Ar- | 


Cornet C est fi fingulier dans le com- 


description : « Le Cornet C est fi fin- 
gulier dans le compartiment de fa 
» robe, qu'il ne fe trouve dans aucun 
» cabinet que dans celui de lAuteur. 


» 


» partiment de fa robe, qu'il ne fe | » Malgré /a fingulariré de la robe, 
» trouve dans aucun cabinet. Il orne | » l'Auteur me permettra de ne l'en pas 
»* celui de l’Auteur, & fe rapporte tou- | » croire fut fa parole, puisqu'il est très- 
» jours à la planche 12. Quatre colonnes | » certain que j'ai vu ce Cornet plus 
» blanches fe distinguent au milieu de | » d’une fois dans plusieurs cabinets à 
x fa robe, qui est d’un brun-rouge cerclé | » Paris: ilest donc très-connu. On nous 
æ de lignes formées par des points noirs. | » dit qu’il a quatre colonnes blanches... 
n Quatre autres marques. longues & | » que quatre autres marques longues 
» blanches font à l’aplomb de ces co- | » & blanches font à l’aplomb de ces 
» lonnes. Les côtés de la robe font ba- ! » colonnes; mais toute cette colonnade 
» riolés de différentes taches blanches | », n’est qu’un château en Espagne, une 
x ivrégulieres fur le même fond; la tête | » description romanesque». Lettre d’un 
« peuélevée, est compattie enplusieurs | Naturaliste de la Rochelle, à un de fes 


| 
taches brunes, fur un fond blanc, | 
jusqu’au fommet, qui ese couleur de 
rose. Sur le bord de la bouche, la: | 
coquille est presque blanche, piquetée | 
de points.rouge-bruns ». . . . | 
L'Auteur de la Criique que nous 

| 


avons déjà citée, dit au fujet de cette 


Amis à Beaucaire, fur la Conchylic- 
gie, pag. 12 & 13. 

C'est d’après cette Cuitique, que 
quelques curieux ont donné à cette co- 
quille le nomde Châteaux en Espagne. 
que nous avons conservé à cette va- 
été. 


ee 


LA SCNOÏN IC HT E'DOTÉOPCGME 671 


fpires. Le fommet de cette clavicule est plus aigu qu’obtus, & il 
est blanc, brun- minime, coulur de chair, rose ou cerise vif 
dans les quatre ou cinq fpires qui le forment. Le reste dg la cla- 
vicule est tacheté, fur un fond blanc quelquefois nué de bleuatre, 
de flammèches fauve-brun ou marron-brun , ou bien d’un brun- 
roussâtre ou olivâtre; ou même d’en brun très-foncé. Les crûes 
de la coquille font ordinairement fines & peu prononcées, de 
même que les ftries circulaires, qui font légerement onduleuses 
& fouvent rassemblées par trois ouspar quatre. Elles font plus 
grosses vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où le pli de 
Ja columelle est aussi bien marqué. Le fond de la robe est presque 
toujours blanc veiné de violâtre ou de bleu & de roussatre, ou 
fimplement nué d’olivâtre & de bleuâtre on de violâtre, ou mème 
d’une feule. de ces couleurs : mais il s’en rencontre aussi dont le 
fond blanc est pur & fans nuances. La variété donc il s’agit ict 
a fur ce fond des flammes ou bandes longitudinales , rousses où 
olive-brun , interrompues par deux zônes de la mème couleur , 
Pune un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre vers le 
tiers de fa hauteur. Ces bandes, plus ou moins distantes entre 
elles , font rarement espacées aussi régulierement qu'on le voit 
dans Findividu qui a donné à M. d’Argenville l'idée de colonnes, 
- &c. On y voit de plus un grand nombre de lignes circulaires , 
fines & plus ou moins ferrées, ponctuées de brun, de noir ou de 
marron ; & ces points en’ laissent d’autres, foir entre eux, foit 
fur les marbrures brunes, qui font blancs, roussatres ou olivâtres, 
fuivant la couleur du fond. Dans le plus grand nombre des individus 
de certe espèce , les marbrures font jetées fans ordre par veines 
ou flammes, fouvent fi nombreuses qu'à peine on y distingue 
quelques taches blanches du fond. Les lignes ponctuées varient 
aussi beaucoup ; "ce font tantôt de fimples points, tantôt des 
traits ou lignes interrompues, quelquefois des espèces de virgules, 


A un er 


CoQuILLES 
DE MER, 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouicau x; 


6712 LA" CONCEWYEROLTOGIE 


CS CP CREERGE 


———————_——————— 


Cogururs de chevrons ou de lignes brisées : mais il est rare que ce Rouleau 
eme. en foit dépourvu. On peut voir dans la table qui est en tête de 
#8 cette famille les plus distinguées des nombreuses variétés que 
®4° Roukaux, présente cette espèce. Les plus rares font celles qui , ponctuées 
ou non, ont leurs zônes & marbrures d’un bel orangé vif & foncé 

fur un fond blanc. Presque tous ces Rouleaux ont l'extrémité 
inférieure de leur premier orbe blanche & retroussée, la levre 

bien échancrée dans l'angle & tranchante dans fon bord; le liseré 

qui la borde est d’un bleu-gris-brunâtre ou marbré de brun foncé, 

& rarement blanc. Le reste de l’intérieur est tantôt d’un beau 

blanc, & tantôt d’un blanc un peu bleuâtre. Ce Rouleau, fans 

être rare, n’est pas des plus communs. On le trouve à l’île de 

France, à Amboine , aux Philippines, à Java & ailleurs. Il a 

depuis dix-huit à vingt lignes jusqu’à deux pouces & plus de 

longueur , fur huit à douze de largeur : ces derniers font volu- 

mincux dans cette espèce.«Peu d'Auteurs en ont donné la 

figure (1 74). x 

La NÉBULEUSE TACHETÉE (planche xvir, lettre A2), est 

unc variété du Rouleau précédent, dont elle ne differe guère que 
EEE ER M VE OA EN RDS 

tab. LII, fig. 579 & 580, pag. 230 
C2? T: : L 
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254, 
at. 530. “ Deux, blancs, un peu tachés 
Bonan, Observ. cire. vivent. pare. 11, | » de bleu, à grandes taches longitudi- 


feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 26, | » nales vert foncé, interrompues par 
Page 321. | » une zône blanche peu prononcée dans 


(174) Mus. Goriwald. cap. v,tab. v, 
Fig. 90. 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, v, 
Fig. 10. 


eo 


Seba,Locupl.rer.nat. Thes.rom.IIT, | » Vun, tous deux cerclés, fur-tout vers 
eab. XLVIII, fig. 41 € 43, pag: 1393 | » le bas, de traits & de points bruns, 
£ tab. LIV, fans numéro, » à tête assez élevée , terminée par une 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | » clavicule couleur de chair , espèce 
JS part. pl. x1x, fig. 2, pag. 30. » nommée la MNébuleuse ou les Nua- 

Mars. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 


par 


tt tte metmtmgmet 


PAPECRO NCAA POP OGC TE. 673 


mb 
par la disposition de fes taches, qui font fauves ou café-au-lait Courses 


fur un fond blanc. Elles y font distribuées comme en trois ZÔNCS, D3 MER. 
Cornets 

cylindriques 

un peu au-dessous & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Les ox Rouleaux. 


la premiere desquelles est fur le haut du premier orbe, la feconde 


fries circulaires, un peu mieux prononcées, y font ponctuées 
par petits chevrons, de brun fur le fond blanc. Les pas de la 
clavicule font aussi de couleur blanche, marbrée de fauve, mais 
fans lignes ponctuées. Ce Rouleau vient, fans doute, des mêmes 
parages que le précédent, qu'il égale en grandeur. JL n’est pas 
commun. 

La Turrpe (planche x1x, lettre M2), est encore une très- 
belle espèce de Rouleau {17 5), laquelle fournit un grand nombre 
de variétés, distinguées par la vivacité & le mélange de leurs 
couleurs autant que par leur rareté. Le test en est pour l'ordinaire 
épais, & la forme alongée, quoique assez renflée vers Le haut 
& fur le milieu du premier orbe. Il n’y a guère que la TurirE 
BLEUE dont la forme foit étroite & plus effilée que les autres. 
En général ces coquilles font composées de douze orbes, dont 
les premiers font plus ou moins concaves & bordés d’un petit 
cordon arrondi , tandis que les derniers font plats ou légerement 
convexes & foiblement mamelonnés. Le fillon qui distingue ces 
orbes est ordinairement grossier, finueux, & le fommer qui les 
termine cest plus ou moins obtus. Les ftries, qui pour l'ordinaire 
y font assez fines, forment quelquefois avec les crües qui les tra- 
versent une espèce de réseau assez fensible. Les fpires s’élevent 
tantôt insensiblement , tantôt par étages bien distincts pour 
former une clavicule assez faillante , mais qui le paroïît peu rela- 
tivement au volume de la coquille. Les erûes forment fouvent 
fur le premier orbe des espèces de côtes longitudinales croisées 


{175) On la voit à la pl, 13, lett. B de la fecende édition. 


Tome IL. Qgqq 


CR 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
eylindriques 
ex Rouleaux. 


674 HAr:COQ NN CET ETOLOGILE. 


par des cordeletres ou ftries circulaires plus ou moins fensibles & 
assez distantes entre elles. Dans quelques-uns ces ftries circulaires 
font alternativement fines & grosses , & quelquefois même celles- 
ci font chargées de petits boutons peu faillans : mais ces dernieres 
variétés font très-rares. Dans celle dont nous donnons la figure, 
d’après M. d’Argenville , le fond de la robe est blanc, nué par 
veines de bleu ou de violer plus ou moins foncé. Cette robe cest 
de plus marbrée ou rachetée par flammes onduleuses longitudinales 
& fouvent interrompues, d’un vert-olivatre rembruni, nué de 
fauve-marron ; ou bien ces nuances font d’un brun-violâtre nué 
d'orangé-brun : on y distingue en même temps un grand nombre 
de lignes circulaires formées de traits & de points marron-noir 
ou rouge-brun, ou cramoisi-brun très-foncé. Ces points fe dé- 
coupent nettement, même fur les marbrures brunes ou olivatres ; 
& lorsque ces marbrures, comme il arrive fouvent , forment 
deux zônes, interrompues ou non, l’une vers le milieu, l’autre 
vers le tiers de la hauteur du premier orbe : les bandes intermé- 
diaires du fond font veinées & ponctuées par lignes circulaires 
de brun. La clavicule offre le même fond & les mêmes marbrures 
que la robe, mais fans lignes ponctuées. La levre de ces Rouleaux 
est mince, médiocrement échancrée dans l’angle, & le liseré qui 
la borde est marbré comme l'extérieur. On peut voir dans la 
table qui précede cette famille, quelques-unes des nombreuses 
variétés que renferme cette espèce. Il en est peu qui ne foient 
distinguées , foit par la richesse, foit par la variété de leurs 
couleurs, & quelques-unes même l’emportent à cet égard fur 
celle que nous venons de décrire. Cette coquille vient de Pile 
d'Amboine, de Batavia, du golfe de Bengale , ainsi que de l'ile 
de France. Elle porte depuis vingt lignes, jusqu’à deux pouces 
& quelquefois même deux pouces & demi de longueur , fur dix, 
treize & feize lignes de largeur : ee dernier volume n’est pas 


LA? CON CHYILTOLO:G IE. 675$ 


PS Fete A CRE 
. ns ! je 
commün. Peu de Naturalistes en ont donné la figure (136). cogunirs 


LA PETITE Tuzire ( planche xix, lettre Mr), est une variété °° ##- 
vhesr . . . rie Cornets 
du Rouleau précédent , mais bien inférieure en volume. Plus cyfndriques 


courte & plus ramassée dans fa forme , fa clavicule est aussi * déase 
moins élevée & le fommet qui la termine plus obtus. Ses huit 
orbes font à peine concaves, mais bien ftriés fur les pas de la 
fpirale, Les crûes de la coquille font très-fines, quoique le test 
en foit assez épais, & les ftries circulaires n’ÿ font quelquefois 
bien fensibles que vers la pointe du cône : d’autres au contraire 
les ont fortement exprimées dans toute la longueur de la coquille. 
La robe de ce Rouleau est nuée ou veinée de bleu fur un fond 
blanc, marbré d’olive-bleuitre ou de feuille-morte, & quelquefois 
nué d'orangé vif. Souvent des marbrures s'étendent au point de 
ne laisser paroître que quelques veines bleues & blanches du fond. 
Cette robe est de plus chargée de fuites circulaires de points 


» ondées, l’autre par taches disposées 
» en deux zônes de vert foncé nué de 

Petiy. Gazoph. nar. pare. I, tab.xr, | » marron, & cerclés de plus de fines 
fig. 15. » zones & de points rouge-bruns, à tête 


(176) Lise. Hist. Conchyl. tab. 764, | 
Seba, Locupl.rer.nar. Thes.tom. III, | » élevée, & nommés Tulipes ». Et 


fig. 13. 


sab. XLVIII, fig. 39. art. 529 : « Deux Rouleaux; favoir, un 
Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 8. | ” rare, fond gris-de-lin, teint de blanc 
Tulip Shell. » & de bleu, marbré par trois larges 
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, | ” zônes & par bandes longitudinales de 
VE part. pl. xxv, fig. s, pag. 424 » fauve-roux nué de vert, & cerclé 
» comme les précédens », 


> 


Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II, 
tab. LV, fige CII, pag. 2523 253 
Ê 254: 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 253, 
ait. 528. « Deux rares & jolis Rouleaux 


Cette derniere Tulipe doit fe rapporter 
à la Tulipe orangée , qui est la feconde 
variété mentionnée dans la table, à l’es- 
pèce xvu du genre fecond. 

ConusTulipa. Lin. Syse.nat.edie. XII, 
tom. T, fpec. 323, pag. 1172, 


Qgqqi 


» en pendans, fond blanc nué de bleu, 
æ matbrés l’un partaches longitudinales 


ner are) 


CoquiLces 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


676 LAC ON CH EMNOML DO 'GLE. 


& de traits bruns de la plus grande finesse. Ces lignes ponctuées 
font également distantes.entre elles, & quelquefois alternativement 
plus & moïns fines. La clavicule offre les mêmes marbrures que 
la robe, mais fans lignes ponctuées. L'intérieur de la bouche est 
blanc ou blanchâtre, & la levre mince, peu échancrée dans 
l'angle, est bordée d’un liseré taché de brun. Ce petit Rouleau, 
qui est Oriental & Occidental , passe rarement un pouce de 
longueur fur fept à huit lignes de largeur. Knorr en donne la 
figure (177). 

La TEMPÊTE (planche xv, lettre Lr), est un Roulcau de 
grandeur médiocre, de l'espèce de ceux qu'on a nommés Papiers 
de la Chine. Son test est assez épais & fa forme peu alongée, 
quoique assez étroite. Ses huie orbes, dont les pas s’élevent lége- 
rement en doucine , font à peine ftriés & produisent une clavicule 
peu faillante , terminée par un fommet obtus, fouvent usé par 
vétusté : il est alors blanc, avec un liseré marron fur la ligne 
fpirale, qui, quoique fine, est bien marquée. Les crûes de la 
coquille, de mème que les ftries, font plus ou moins prononcées, 
mais celles-ci forment de larges cordelcttes vers l’extrémité infé- 
ricure du premier orbe. Le fond de la robe est blanc, nué de 
bleu ou de violet plus ou moins vif, avec des marbrures d’un 
beau marron-rouge, qui laissent des taches irrégulieres & quel- 
quefois triançulaires du fond. La clavicule est de mème à fond 
blanc nué de violitre & marbré de marron-brun. L'intérieur est 
blanc, la levre mince dans fon bord, peu échancrée dans l'angle 
& marbrée dans fon liseré de marron-brun. Ce Rouleau, peu 
commun, est Oriental. Celui du cabinet de Madame la Présidente 


E——————— ….… … _ _“_——— ——— —"————"—""———— _—— — — ——" —— —  — — — — ——  —— 


(177) Knorr, Délices des yeux & de Seba, Locupl. rer. nat. Thes, rom. ILE, 
l'esprit , If part, pl. xxvir, fig. 2, cab. L1V. Sans numéro. 


PAS, 49, | 


. 


EUTEGON CEPWLIOMO:GIE. 677 


de Bandeville #d’après lequel nous l'avons fait graver, porte dix- coeurzrs 
neuf lignes de long fur neuf à dix de large. M. Davila fait mention ve ur. 
de cette espèce (1 78), & M. Martini donne la figure d’une variété ARE 
dont la robe blanche est nuée de bleuâtre, avec des nuages d’un ot Rouisaux 
gris-brun de diverses nuances qui couvrent presque en entier fa 
robe (179). 
LE PârtErR DE LA CHINE FLAMBÉ ( planche xv, lettre L:}, 
est une variété du Rouleau précédent. Sa clavicule moins élevée, 
est terminée par un fommet encore plus obtus. Ses ftries circulaires 
font également fines, mais fes crûcs font plus prononcées. L’ex- 
trémité inférieure de fon premier orbe montre aussi de larges 
cordelettes circulaires aplaties. Sa clavicule est marbrée fur les 
pas des orbes de marron-rougeñtre ou de brun-bleuatre fur ua 
fond blanc. Le reste de la robe offre, aussi fur un fond blanc. 
des flammes longitudinales & ondulteuses d’un brun peu rougeûtre 
nué de grisatre, & quelquefois d’un brun-noirâtre ou bleuître: 
Ces flammes tiennent fouvent les unes aux autres, & font quel- 
quefois ponctuées , par lignes circulaires assez distantes entre 
elles, de noirâtre plus foncé. Du reste cette coquille ressemble à 
la précédente : on la trouve aux Moluques, à l’île de France, 
& elle porte feize à dix-huit lignes de longueur fur neuf à onze de 
largeur. Peu d’Auteurs l'ont fait graver (180). Quant aux autres 


(178) Catalogue, tom. I, pag. 254, 
les deux premiers Rouleaux de l’art. 531. 
« Six Rouleaux peu communs; favoir, 
» deux rouge-fanguin, nué de rouge 


| cab. LP, fig. 613, pag. 250 6 257. 
| Davila, Catalogue, tom. E, pag. 2545 
la feconde paire de l’art. 531. « Deux. 
| » blancs, nués de bleu & de gris de 
» plus clair &de gris-de-lin, légerement | » diverses nuances ». 
» matbrés , lun principalement dans | (189) Bonan. Recr. ment. & oc. 
* une zône du bas, l'autre par bandes | class. 111, fig. 126, pag. 128 
| Seba,Locupl.rer.nar. Thes.zom.HE, 
| 


tab. XLIII » fig. 3$» pag. 130% 


» Jongitudinales ondées &. en zig-zags 
» de blanc» . .. 


(179) Ney. Syst. Conchkyl. tom. IT, Knoïr, Délices des yeux & de l'esprit, 


me de RE ee 
678 LAS C O N'CHYMEMO LO GIE. 


ns | 


Coquurs Variétés de cette espèce, on peut consulter la table qui est en 


DE MER. gère de cette famille. 
Cornets 


cylindriques Le VELOURS ANGLOIS TACHETÉ { planche xvit1, lettre C), 


su Kouleaux, 


est encore un assez beau Rouleau à test épais, de forme très- 


renflée, fur-tout vers le haut du premier orbe. La variété nommée 
le VELOURS ANGLOIS PONCTUÉ est néanmoins plus effilée, & la 
clavicule en est aussi plus élevée; mais celui dont il s’agit ici a 
fa clavicule composée de neuf à dix orbes, légerement convexes, 
& dont les pas ne produisent point un talus comme dans les 
Rouleaux appelés Tulipes , auxquels ceux-ci ressemblent assez 
d’ailleurs, pour qu’on foit quelquefois dans le cas de les confondre. 
Le fillon aui distingue les orbes est fin, peu régulier, mais bien 
marqué. Toute cette clavicule est terminée par un fommet peu 
aigu. Les crûes de la coquille font généralement bien prononcées. 
Il n’en est pas de même des ftries circulaires , qu’on ne distingue 
bien que vers l'extrémité inférieure du premier orbe, où elles 
font grosses & assez ferrées. La robe est blanche ou blanchâtre, 
marbrée fur la clavicule de fauve’ & de marron-brun, & fur le 
premier orbe elle est fasciée, dans deux ou trois zônes, de taches 
longitudinales fauves ou marron foncé. Les zônes intermédiaires 
& celle au moins qui occupe la partie fupérieure du premier orbe 
font bleuâtres. Toutes font de plus tachetées, par lignes circulaires, 


II part, pl. xvi, fig. 2, pag. 34 & 35, 
& V® part. pl. xvur, fig. 4, pag. 30. 

Regenf. Choix de coquillages, &c. 
pl. x11, fig. 68, pag. Lxxx1v & Lxxxv. 

Mart. Nev. Sysr. Conchyl. tom. IT, 
tab. LV, fig. 614, pag. 256 & 257. 
Celui qui fe voit dans cet Ouvrage est 
fond blanc, à Hammes ou marbrures 
bleues, 


ES 


Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 254, 
le dernier Rouleau de l’art. 53 1. “ Deux, 
> dont un brun nué de gris-de-lin, & 
» un bariolé des mêmes couleurs, tous 
» de l'espèce nommée Papier de la 
22 Chine ». 


Conus Monachus. Linn. Syst. nar, 
edit. XIT, com. 1, fpec, 304; pag, 1165: 


em 


PAVCONCHTE TŒhEOCGEE 679 


; mms 
de points ou de traits marron-brun; mais ces points font beaucoup Coquicrés 


plus fins & en forme de chevrons brisés dans le #elours anglois vtr. 
ponctué. L'intérieur de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre, & ee 
le liseré qui borde la levre est veiné de marron-brun. Cette levre °4 Rouleaux: 
est peu tranchante & peu échancrée dans l'angle. Ce Rouleau, 
qui n’est pas commun , fe trouve à Manille dans les Philippines, 
& porte depuis vingt-une lignes jusqu’à deux pouces de longueur, 
fur douze à quinze lignes de largeur. M. Martini donne la figure 
d’une coquille qui paroît en être une variété (18 1). Un peu moins 
renflée dans fa forme, à robe bleuitre, fasciée, un peu au-dessous 
du milieu du premier orbe, d'une zône étroite blanche, & dont 
la robe est de plus chargée d’un grand nombre de lignes circulaires 
ponctuées de brun foncé. IL cite à ce fujer le Catalogue de 
M. Davila, où il est parlé de deux Cornets qui femblent approcher 
du /’elours anglois quant au dessin de la robe, mais qui en different 
par Îeur forme, ainsi qu'on peut en juger d’après la figure de 
Rumphius, citée par M. Davila (18 2). 

LE CHAT PONCTUÉ ( planche x1x, lettre M3), est un petit 
Rouleau que nous plaçons ici, plutôt à cause de la ressemblance 
qu'il nous paroît avoir avec les précédens , & fur-tout avec les 
Tulipes, dont il imite la robe, que par fa forme, qui est moins 
cylindrique que conique, courte, ramassée, & très-rarement 
cfflée. Ces derniers, qui passent pour être Américains, font aussi 
plus minces de test, tandis que ceux qui font plus renflés vers le 
haut du premier orbe, font Orientaux , lourds & épais. En 


(181) Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. LIT, fig. 578, pag. 229 6 230. 
(182) Catalogue, tome I, page 237, 


» ponctués par zônes de marron éclair, 


» & à tête peu haute, mais d’où s'éleve 
» une clavicule très-fine : . . M. Da- 
art. 465.* Deux, peu communs, blancs 
» nués de bleu, à trois rangs de petites 
» taches longitudinales vertes ondées, 


vila cite à cette coquille Rumphius , 
pl XXXII, lice, R, qui doit fe rapporter 
au l'aupin panaché, 


| 
| 
| 


680 ERA CO NC OO GIE) 


a | 
Coeurs Général cette coquille est tournée de dix orbes, dont les premiers 


eme. font concaves & ftriés ; mais ceux qui forment le fommet font 

Cornets 
cylindriques 
e4 Rouleaux, beu aiguë. La ligne fpirale est fine, bien distincte, & elle offre 


aplatis ou s'élevent foiblement en doucine pour finir en pointe 


quelquefois un liseré fauve, ou marron, ou brun foncé, de la 
plus grande finesse. Les crûes, de même que les cordelettes, y 
font tantôt fines & tantôt prononcées. Ces dernicres font ordi- 
nairement aplaties, fur-tout dans la moitié inférieure du premier 
orbe; quelquefois cependant elles font rondes & grenues. La robe 
blanche, nuée de bleuître ou de violâtre, est marbrée ou veinée, 
foit par flammes longitudinales, foit par ondes ou placards, de 
café-au-lait ou d’un fauve-gris-violâtre & quelquefois de brunâtre 
fur la clavicule. Elle est de plus ponctuée par lignes circulaires 
plus ou moins ferrées, de l’une ou de l’autre de ces couleurs, 
mais fur le premier orbe feulement. Ce Rouleau fournit aussi 
un grand nombre de variétés, comme on le peut voir dans la 
table qui précede cette famille. Il est intérieurement d’un assez 
beau blanc, quelquefois teint de bleuâtre. Sa levre, assez fouvent 
épaisse, est à peine échancrée dans l’angle, & le Hiseré qui la 
borde est veinée comme l'extérieur. Celui dont on donñe ici la 
figure vient de Saint-Domingue & de Fernambouc : fa longueur 
est de neuf à feize lignes au plus, fur cinq ou dix de largeur. 
Quoiqu'il foit commun , peu d’Auteurs l'ont fait graver {18 3). 
Le CHAT PANACHÉ ( planche xix, lettre M4), est la variété 
Orientale du Rouleau précédent, laquelle n’est pas moins commune. 
Plus renflée vers le haut de fon premier orbe & assez élevée dans 
fa clavicule, les pas de fes premiers orbes font assez concaves. 


D 


(183) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. | tab, LV, fig. 609 Ë GI0, pag. 252, 
éom. IIT, tab. L1V. Sans numéro. SPC 254 
Marc, Nev. Syss Conchyl rom. IT, | 


mm D SR Éd 


LA .GON CHILI RO DO GIE. 681 


Ses cordeletres, granuleuses ou non, font assez larges & féparées 
par des fillons fins. Le fond de fa robe est blanc, quelquefois nué 
de bleuâtre , & marbré par taches grandes & petites, fouvent 
déchiquetées & même contiguës , de brun vif & fonce. Ces 
marbrures fe partagent quelquefois comme en deux zones, & 
font quelquefois mêlées de taches d’un brun-roussâtre ou d’un 
brun-fanguin; d’autres fois aussi les lignes ponctuées disparoissent 
ou fe voyent à peine, fur-tout dans les cordelettes de la moitié 
inférieure du premier orbe, où l’on ne distingue alors que des 
points blancs du fond. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable au pré- 
cédent, vient de l’île de France & du cap de Bonne-Espérance: 
il porte depuis quatorze jusqu’à dix-fept ou dix-huit lignes de 
longueur, fur neuf, onze & douze au plus de largeur. Knorr en 
donne la figure (184). 

Le RouLeau D'OMaA ou DE SAINT-THoMas ( planche xvwit, 
lettre F), est bien différent de ceux que nous venons de décrire. 
Nous ne l'avons vu dans aucun cabinet de Paris, ou du moins, 
s'il s’y trouve, nous ne l’avons point reconnu, d’après la figure, 
& encore moins d’après la description qu’en a donnée M. d’Ar- 
genville (18 5). C’est encore une de ces coquilles dont M. Lyonet 
lui avoit envoyé le dessin; & quoique nous regardions comme 
inexacte la description qu’en a faite M. d’Argenville, nous 
allons la rapporter ici telle qu'il Pa donnée. « Celui de Îa 
» lettre Y, dit-il, fe nomme le Corner ou Wolute d’Oma, 
» & par corruption de Saznr- Thomas : c’est un grand Cornet, 
» assez femblable à Ha Couronne Impériale F de Îa planche 12; 
» mais la couleur & le compartiment font très-différens. Sepe 


(184) Délices des yeux & de l'esprit, (185) Planche premiere, lettre Y de 
I patie, planche xxvu, figure $, : l'Appendice à la Conchyliologie. 
Tome IT. Rrrr**# 


COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauks 


CoqQuiLLeEs 
DE MER. 


Corners 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


682 CA: CON C'AYE BOL OGRE: 


» bandes ou fascies fe voyent fur fa robe, dont le fond est blanc : 
» la premicre, la troisieme, la cinquieme & la feptieme, font 
» composées de bouts de lignes entassées l’une fur l’autre, d’une 


… 


» couleur aurore ; les trois autres fascies, qui font la feconde, 
la quatrieme & la fixieme, font remplies de points moins ferrés 
» & en fymétrie, formant des cordelettes pareilles à celles des 
» Amiraux. La tête ou clavicule est par étages, compartie de 
» veines blanches & aurores; le fommet est couleur de feu. Ce 
» Cornet, assez rare, fe trouve chez M. Lyonet, à la Haye, 
» & fe rapporte toujours à la planche 12» (186). Il n’est guère 
possible de fe faire une idée nette de la coquille dont il s’agit, 
d’après une telle description. Le nom d’Oma ou de Sarnt-Thomas 
qu’elle porte, est fans doute celui du lieu où elle fe rencontre : 
mais fur quelle côte ou dans quels parages est-il placé? Il y a 
plusieurs îles de Saint-Thomas, unc entre autres dans l’Archipel 
des Antilles, à l'est de Porto-Rico, & une dans le golfe de 
Guinée, Cependant il y a tout lieu de croire que la coquille dont 
nous parlons est Orientale. Si nous en jugeons d’après la figure 
publiée par M. d’Argenville, & qu'on voit ici, ce Rouleau, assez 
renflé vers le haut du premier orbe, est à clavicule élevée, & les 
pas des orbes qui la composent font bombés. Sa robe est ponctuée 
dans fept zônes & par lignes circulaires, de traits aurore fur 
un fond blanc : ces traits font transverses dans la premiere, la 
croisieme , la cinquieme & la feprieme zônes, & longitudinaux 


2 
2 


(186) L’Auteur de la Critique que | » timent font très-différens. La tête est 
nous avons déjà citée, releve ainsi ce | » aussi très-différente : ainsi ces deux 
passage : « , . . Je remarquerai . . . | » coquilles n’ont rien de commun... » 
» que lAuteur dit que ce Cornet est | Lettre d’un Naturaliste de la Rochelle, 
» assez femblable à la Couronne Impé- 1 à un de fes Amis à Beaucaire, fur la 
# riale ; mais la couleur 6 Le compar- | Conchyliologie, pag. 12. 


LA CONCHTLTDOHLOGIE. 683 


dans les zônes alrernes. Ce font ces bandelcttes de traits longi- coguiuss 

tudinaux que M. d’Argenville compare à celles des Amiraux, ns re. 
NAS es Ré Cornets 

quoiqu’elles en different beaucoup. M. Martini donne fous le niques 


nom de Corner où F'olute d'Oma (187), la figure d'un Rouleau % Rouleaux, 


extrêmement rare, que nous avons décrit dans la table qui 


précede cette famille (pag. 480, 


Genre fecond, Esp. x1v ) fous 


le nom d'/nscriprion Chinoise. Le feul individu que nous ayons 
vu de cette espèce, existe à Paris dans le cabinet de M. Gallois, 
& porte deux pouces fept lignes de longueur, fur quatorze lignes 
dans fa plus grande largeur. Celui dont M. Martini donne la 
figure est assez femblable à ce dernier quant à la forme, mais 
le dessin de la robe s'en écarte un peu. Cependant on ne peut 
comparer cette coquille de forme étroite fort alongée & à pas 
des orbes concaves, avec la Yolure d’Oma, que M. d’Argenville 
représente comme une coquille de forme conique , assez renfléc 
vers le haut de fon premier orbe & convexe fur les pas des orbes, 
Ce Cornet d'Oma de M. d'Argenville ne feroit-il point le Corner 
ponctué ? (Ci-dessus, pag. 593 ). 


(187) Mart. Nev. System. Conchyl. | 
zom. Il, tab. LIII, fig. 590, pag. 237 
E 238. Thalassiarchus insule S. Oma. 
Ex Mus. Bolteniano. Conas longus , 
teres ex aurantio & fusco elégantissimè 
reticulatus , maculatus & fasciatus. 
Nous croyons que c’est par erreur que 
M. Martini rapporte cette coquille à la 
Volute d'Oma de M. d’Argenville, 


s'est pas moins mépris en associant à 
cette espèce une fausse Aile de pa- 
_‘pillon des mieux caractérisées, qu’on 
voit dans Scba, Locupl. rer. natur. 
Thes, rom. IIT, tab. XLIV, fig. 6, 


| 
| 
qu'il cite en cet endroit, & qu'il ne | 
| 
| 
| 


pag. 131, & dont nous avons parlé dans 
la table qui précede cette famille fous 
lenomde fausse Aile de papillon fasciée 
(pag. 457, Genre premier, Esp. xznr, 
var. 7) espèce bien différente de celle 
dont il s’agit. On en peut dire autant 
de la fausse Aile de papillon rachetée 
de jaune & très-belle, Leers, pag. 64, 
n°. 617, que M. Maïtini cite encore 
au même endroit. On ne doit confondre 
ces coquilles ni avec la V’olure d’Oma 
de M. d’Argenville, telle au moins qu'il 
l’a décrite, ni avec l'Inscription Chinoise 
dont M. Martini donne la figure fous ce 
même nom de F’olute d'Orna. 


Rrrrij 


EE us 
COQUILLES 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouléaux. 


0 mt 


634 L'A CONCH*Y ETOLO0G LE: 


L'INSCRIPTION GOTHIQUE ( planche Lxx1x, lettre L), est 
encore un Rouleau qui a beaucoup de rapport avec celui dont 
pous venons de parler, fi toutefois ce n’est pas le même ; car 
nous ne le connoissons que par la description & le dessin colorié 
que nous en a envoyé M. Vandermeulen, dans le cabinet duquel 
on voit à Amsterdam ce Rouleau Oriental & très-rare. Son test 
est d'épaisseur médiocre, & fa forme alongée , quoiqu’un peu 
renflée vers le haut du premier orbe. Les. douze fpires qui le 
composent s’élevent en doucine fur les pas de la fpirale pour 
former une clavicule faillante, terminée par un fommet aigu: 
La ligne fpirale est fine & peu marquée, de même que les ftries. 
Cette clavicule est tachée ou veinée, fur un fond blanc, de 
marron-rougeatre foncé , & ces veines fe prolongent fur la partie 
fupérieure & arrondie du premier orbe. Les crûes de ce premiez 
orbe font très-fines, ainsi que les ftries circulaires qui les traversent, 
Cclles-ci font néanmoins.plus prononcées versila partie inférieure 
de ce même orbe. Le fond de la robe, blanc ou blanchâtre, est 
nué comme en deux ou trois zônes, peu distinctes, de gris- 
roussacre, & de plus chargé d’un grand nombre de lignes circulaires 
ou de bandelettes étroites, assez ferrées dans fa partie fupérieure, 
& formées de petites taches, ou plutôt de traits & de points 
{ouvent contigus, marran-rougeâtre ou d’un fauve-marron peu 
foncé , imitans divers caracteres plus ou moins distincts , ainsi 
qu'on en voit dans les fausses Aîles de papillon. Ces taches font 
plus vives en couleur fur les fascies d’un gris-roussâtre que fur le 
reste de la robe. L’intéricur de cette coquille est blanc, & fa 
levre, peu échancrée dans l'angle, est mince dans fon bord, que 
termine un liseré ponctué de marron. Nous ignorons dans quels 
parages naît ce Rouleau, qui a deux pouces fept lignes de long. 
fur quinze lignes de large. 


Le Janus ou LE Faux Amapis ( planche xvir, lettre O ), 


2 


EArCONCHMVMLIOEOGFE 685$ 


est un très-beau Rouleau qui, par les couleurs & le dessin de fa 
robe, imite assez certaines F/amboyantes ; ce qui a fans doute 
conduit M. Martini à le placer parmi ces Cornets (188). Ce- 
pendant, quoique la forme du Janus foic effilée comme celles des 
Flamboyantes , elle est plus arrondie vers le haut du premier 
orbe, & par-l fe rapproche davantage de la forme des Cylindres 
ou Rouleaux. L'’extrémité inférieure en est aussi moins resserrée 
que dans les coquilles du genre des Cornets. Ses douze arbes fons 
d'abord léserement concaves, puis s’élevent en doucine & finissent 
par s’arrondir entierement dans les trois ou quatre dernieres fpires 
du fommet : celui-ci est médiocrement aigu quoiqu’eflé. Le fillon 
bien marqué qui distingue les orbes est fuivi d’un petit renflemenr 
peu faillant, mais arrondi comme celui qui borde ces mêmes 
orbes, ce qui fuffit pour empêcher de confondre cette coquille 
avec les Flamboyantes, dont les orbes font au contraire bordés 


par une vive-arrête. La clavicule est tantôt plus, tantôt moins. 


élevée, mais jamais elle n’est plate ou rentrante, & les fpires du 
fommer ne s’élevent pas rapidement en pointe comme du centre 
d’un disque, ainsi qu’on le voit dans les Flamboyantes: ces fpires. 
au contraire vont insensiblement en pente douce jusqu’à la 
naissance du fommet. Les crâûes de la coquille font plus ou moins 
prononcées; mais les ftries cireulaires. font fines & onduleuses: 
jusqu'au tiers de la hauteur du premier orbe , où elles donnent 
naissance à fix ou fept cordelettes obliques & aplaties, qui font 
elles-mêmes très-finement ftriées, de même que les fillons qu’elles 
laissent entre elles. Ces cordelettes font plus ferrées fur le pli de 
la columelle . qui est fouvent assez marqué pour rendre cette 
extrémité du premier orbe un peu rerreussée. Ce caractere, join 
à la forme de la clavicule & à l'arrondissement de k partie 


(188) Marc, Ney. Syst: Conchyl. tom. IT, Fes, 294: 


Enr ere 
COQUILLE®S 
DE MER, 
Cornets 
cyliniriques 
ou Rouiaius 


685  LASCONCHMLIOUOGIE 


creenenerenr 
Coquuurs fupérieure du premier orbe, ne permet pas de ranger cette coquille 


ve mer. dans l'espèce ni même dans le genre des Flamboyantes. Le test 
ne de ce Rouleau, qui est fort épais, est fujet à montrer en divers 
#2 Rouleau. points de fa furface des cavités rondes & quelquefois assez pro- 
fondes, dues à des vers marins qui avoient commencé à le corroder. 

Sa robe d’un beau blanc, est marbrée par flammes longitudinales, 
obliques & fouvent en zig-zags, de fauve & de marron-brun, 
fouvent disposées comme en deux ou trois zônes : elle est de plus 
chargée vers le milieu du premier orbe de deux ou trois cordons 
circulaires de points ou de petites taches de la même couleur ; 

& l'extrémité inférieure de ce même orbe offre, de même que 

la clavicule, de petites flammèches marron. On voit de ces 
Rouleaux qui font nués de fauve-roux dans deux ou trois zônes, 
interrompues ou non, traversées dans plusieurs par les marbrures 
marron, & dans quelques-uns fans marbrures. Une de ces zônes, 
quelquefois précédée d’un cordon de la même couleur, fe voit 

fur le haut du premier orbe; la feconde un peu au-dessous, ou 

fur le milieu, & la troisieme vers le tiers de fa hauteur. Il y a 

des variétés dont les marbrures font d’un fauve-citron, & d’autres 

dont la robe est enticrement blanche , fans zônes ni marbrures. 

Ces variétés font même beaucoup plus rares que les autres, qui 

font assez nombreuses , comme on peut le voir dans la table qui 
précede cette famille. L'intérieur est d’un blanc peu roussitre, 

ou d’un jaunc-roux tirant un peu fur le rose, & s’affoiblissant 

vers le bord de la levre : celle-ci est tantôt mince, tantôt assez 
épaisse, mais roujours peu échancrée dans f’angle. Elle est pourvue 

ou non d’un liseré veiné comme l’extérieur. Ce Rouleau, moins 

rare depuis quelques années, vient de l’île de France & des Mo- 

luques : on le rencontre aussi fur les côtes de la nouvelle Guinée, 

fur celles de Mozambique & à Taïti. Il a depuis deux pouces 

Ou environ, jusqu'à deux pouces & demi de longueur, fur onze 


oo oo oi" om moe 


BAC ON CHÉLEOPBOIG EE 687 


& quatorze lignes de largeur. Peu d’Auteurs en ont donné la 
figure (189). j 

Le Spectre DE RumPHius À FLAMMES (pl. xiv, lett. H1), 
est un Rouleau qui a beaucoup de rapports avec ie précédent , 
dont il differe cependant à plusieurs égards. Rumphius, qui le 
premier la fait graver, lui à donné le nom de Spectre; mais pour 
distinguer cette coquille d’une autre du premier genre, à laquelle 
M. d’Argenville à transporté ce nom , nous avons ajouté à ce 
nom celui de Rumphius, pour désigner l'espèce dont nous parlons. 
Elle offre plusieurs variétés : celle à flammes est composée de neuf 
à dix orbes, légerement ftriés, dont les pas aplatis ou peu convexes 
n'ont ni talus ni renflement, & forment une clavicule courte, 
terminée par un fommet médiocrement aigu. La ligne fpirale est 
fine & reguliere ; les crûes font fouvent très-prononcées, mais 
les ftries circulaires ne font bien fensibles que dans la moitié 
inférieure du premier orbe, où elles forment de larges cordeletres 
aplaties femblables à celles que lon observe fur les Janus. Le 
nombre de ces cordelettes varie depuis dix jusqu’à vingt : rarement 
elles s'étendent fur les trois quarts ou fur toute la longueur du 
premier orbe. Le pli de la columelle est aussi plus ou moins 
fensible, & rend quelquefois l'extrémité de la coquille un peu 
retroussée. Le fond de fa robe est d’un très-beau blanc, flambé 


longitudinalement & par ondes, foit d’un beau jaune-fouci, foit 


EE | 


(189) Lise. Hist. Conchyl. tab. 785, 
Ag. 33: 

Gualr. Ind. Test, Conchyl. tab.XxXV, 
TENSE 


tab, LVIII, fig. 647 3 Page 291-29$» 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 241, 
art. 473. « Trois Cornets des Indes, peu 
» communs; favoir, deux blancs, à trois 


com. IT, tab. XLVII, fig. 24; 
Pag- 136. 
Mare, Ney. Syst. Conchyl tom, II, 


» l'un, à flammes longitudinales brunes , 
» étroites & ondées, ftriés vers le bas 


Seba, Locupl. rer. nat. Thesaur. | » zônes fauves peu prononcées dans 
| » & dans toute la fpirale » , . » 


Lee ! 
Coguiczes 


DE MER. 
Cornets 
cylindriques 
ou Roxlemz 


LESC Reese 
Ce mcm moin 
CoquiLes 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
sx Rouleaux 


683 L'A7C'O N'ECAMNETOMOGITE 


de jonquille ou d’orangé foncé , foit enfin de fauve, de fauve- 
marron ou d’un brun-roux très-foncé. Quelques-uns, au lieu de 
flammes fouvent contiguës , ont leur robe couverte de veines ou 
de traits plus ou moins irréguliers, distribués quelquefois comme 
en deux ou trois zônes, mieux prononcées que le reste. D’autres 
ne montrent que trois rangs de traits ou de petites taches longi- 
tudinales, qui s'étendent aussi fur la clavicule. L'intérieur de cette 
coquille est d’un beau blanc, quelquefois avec une foible nuance 
de roussâtre vers le fond de l'ouverture, qui est encore moins 
resserréc que dans les Janus. Le bord de fa levre est tranchant, 
quelquefois peu arrondi, veiné ou non, & légerement échancré 
dans Pangle. Ce Rouleau, peu commun, fe trouve à la Chine, 
à Amboine & fur les côtes de la nouvelle Guinée : il porte depuis 
quinze lignes jusqu’à deux pouces ou un peu plus de longueur, fur 
huit à douze lignes de largeur. Plusieurs l'ont fait graver (190). 
LE SPECTRE DE RUMPHIUS MARBRÉ ( planc. xiv, lett. Hi), 
nc diffcre du précédent que par fa forme un peu plus effilée, par 
fa clavicule plus élevée & où le talus des orbes est un peu plus 
fensible , & enfin par les marbrures de fa robe. L'extrémité de 


Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. LIII, fig. 582 & $83, pag. 2315 
2326 292. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 237 

Ramph. Thes. Cochl. tab. xXxXx11, | & 238, art. 466. =“ Deux, blancs, à 
Ber.ts. » gros traits longitudinaux en zig-zags 


(190) Lise. Hiss. Conchyl. tab. 783, | 
Petiy. Gazoph. nat. pare. I, tab. XV, | » orangés, fe réunissant quelquefois, 


fige 30° 
Mus. Gorrwald. cap. V , tab. v, 
fig. 84, lite. a, d. 


fig. 5. » &c formant des espèces de caracteres 
V'alent. Amb. Univ. fig, 39 € 40. » bizarres, à fillons circulaires peu pro- 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | » noncés, & à coque très-mince». . . 
cab. XLIII, fig. 26, pag. 130. Conus Spectrum. Linn. Syst. nat. 
Enorr, Délic. des yeux & de l'esprit, | eqic. XIZ, cor, d, fpec.321, pag.1171% 


JE part. pl. Vin, fig. 4, pag: 22. 
{on 


ot 


FAC OÙN:C HAL DO OGT E: 639 


fon premier orbe est aussi plus étroite & moins retroussée. Sa 
robe blanche est marbrée, principalement dans deux ow trois 
zôncs, de taches déchiquetées, fauves ou marron , entremêlées 
de quelques points de la même couleur. Sa clavicule blanchâtre 
effre, dans les premiers orbes, des flammèches de l’une ou de 
l'autre de ces couleurs; mais les derniers qui en paroissent: privés 
font d’un gris-roussâtre. Intérieurement cette coquille est blanche 
ou blanchâtre : elle n’est pas fort commune, & vient de l'ile de 


| 
CoqQuiLLes 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


France & des côtes de Zanguébar. Ce Rouleau n’a guère plus de 


quinze Jignes de longueur, fur fept à huit de largeur. On peut 
voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés de 
cette espèce. 

Le TaAupiN À BANDES (planche xvr, lettre C1), est un 
Rouleau qui a bien du rapport avec le Spectre de Rumphius à 
flammes; il est plus effilé dans faforme, mais très-arrondi dans 
a partie fupérieure de fon premier orbe, qui a peu de largeur en 
cet endroit. Son extrémité inférieure, moins retroussée , est aussi 
plus resserrée que dans les coquilles précédentes : comme elles 
ce Rouleau est plus mince qu’épais. Les dix à douze orbes qui le 
composent font légerement convexes & s’élevent en doucine pour 
former une clavicule assez pointue, quoique généralement peu 
faillante. Les cinq ou fept dernieres fpires du fommet font d’un 
roux-brun assez foncé. La ligne fpirale, quoique fine, est bien 
marquée. Les pas s’arrondissent fans talus, & leurs ftries circulaires 
font bien distinctes. Ces ftries disparoissent dans la partie fupérieure 
du premier orbe; mais dans les trois quarts restans elles font 
très-apparentes & donnent naissance , comme dans le Spectre de 
Rumphius, à de larges cordelettes plates, féparées les unes des 
autres par des fillons assez profonds, qui font eux-mêmes pourvus 
de ftries longitudinales, fines & ferrées. Quelques -unes de ces 
larges cordelettes femblent fe partager comme en deux autres par 


Tome II. SIC 


690 LA CON CH NY E NOL0O)G LE: 


er un fillon plus léger, & clles finissent par être fort étroites vers 
rm. Je bassdu premier orbe, où elles font aussi mieux prononcées. 
M A Les crûües longitudinales paroissent À peine fur ce Rouleau, dont 
ou Rouleaux. ]3 robe blanche ou d’un blanc fale offre huit À neuf bandes lon- 
gitudinales , assez étroites, d’un fauve très-foncé. Ces bandes 
ou flammes s'étendent obliquement de droite à gauche, & font 
un peu déchiquetées vers ce côté dans la moitié fupérieure dwæ 
premier orbe : elles font interrompues dans la moitié inférieure 
de ce même orbe par les fillons qui les traversent , lesquels étant 
de couleur blanche, les divisent comme par taches plus ou moins 
carrées. La partie ftriée des pas des orbes forme également une 
zône d’un gris-brunâtre, femée de quelques taches fauves où 
marron qui paroissent être un prolongement des bandes longituw- 
dinales. La levre est peu échancrée dans l'angle & tranchante 
dans fon bord , qui est blanc & un peu dentelé vers la pointe du 
cône. Le fond de l'ouverture est d’un gris-violâtre, avec un liseré 
fauve à quelque distance du bord de la fevre. Ce Roulcaw très- 
rare, vient des côtes de la nouvelle Guinée, & porte depuis treize 
jusqu’à vingt lignes & plus de longueur , fur fix à dix de largeur. 
Nous l'avons fait graver d’après celui que nous possédons. 

Le TAUrIN PANACHÉ (planche xwr, lettre Cr), est une 
variété du Rouleau précédent, & qui n’en differe guère que par 
la nuance & la distribution des marbrures de fa robe, fa forme 
étant à peu près fa même. Les cinq à fix dernieres fpires du 
fommet font brunâtres : les autres orbes de la clavicule femblent 
plus arrondis que dans le précédent & parfaitement lisses. Les 
fillons que laissent entre elles les cordelettes circulaires, larges 
& plates de la moitié inférieure du premier orbe, font également 
lisses & fans ftries longitudinales. On ne remarque point qu'aucune 
de ces cordelettes foit divisée par un fillon plus léger comme 
dans le T'aupin à Bandes; mais celles qui regnent fur l’extrémiré 


pm RÉ 


LA CONCHYLIOLOGTE. Got 


retroussée de ce premier orbe font étroites & arrondies. Le fond Cooururs 

de la robe de ce Rouleau est un mélange de gris-bleuatre & de ns men. 

lilas tendre, nué de couleur de chair. Ce fond paroît un peu plus cs D 
cytinartq 

bleuâtre dans trois zônes, qui font marbrées de taches oblongues où Roulrauxi 

& irrégulieres, fauves ou feuille-morte tirant fur le brunâtre, 

& qui laissent quelquefois de petites taches du fond. La premiere 

de ces zônes occupe la partie fupérieure du premier orbe, la 

feconde le milieu, & la troisieme le tiers de fa hauteur. Les zônes 

intermédiaires du fond font aussi mouchetées de fauve & quel- 

quefois ponctuées de blanchâtre, même par lignes circulairès. La 

partie inférieure de ce mème orbe est terminée par deux petites 

fascies, l’une d’un gris-noirâtre & l’autre brunâtre. Les pas de 

la clavicule font aussi marbrés ou veinés, foit de fauve , foit de 

feuiile-morte. L'intérieur de la coquille est d’un blanc qui tire fur 

le bleuâtre & le lilas. La levre, peu échancrée dans l'angle, est 

tranchante dans fon bord, que termine un liseré grisâtre, précédé 

d’un autre plus large, marron-brun. Ce Rouleau est aussi Oriental 

& très-rare. Nous l'avons fait graver de grandeur naturelle , 

d’après celui qui existe dans notre collection. Très-peu d’Auteurs 

ont donné cette cequille (191), dont on peut voir les autres 

variétés dans la table qui est en tête de cette famille. 


Le Tricot INTERROMPU (planche x1v, lertre G1), est un 
Rouleau qui a plusieurs rapports avec les précédens , mais qui en 
differe aussi beaucoup. $on test est plus mince, fa forme plus 
courte, plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe; 
enfin fon extrémité inférieure est très-retroussée & assez effilée. 


(191) Lise. Hisr. Conchyl. tab. 765, | Petiv.Gaz. nat. part.T, tab.xXv, fig.6e 


fige 14. Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom. IT, 
Remph, Thes. Cockl, tab. xxx11, | tab. Liv. Sans numéro. 
br. R Davila, Cat. tom. I, pag. 237, art. 46$° 


S£CL ij 


692” LA «CON CHY ETOL'O0'G LEE. 


Coqunzes Les neuf à dix fpires de fa clavicule font un peurenflées en doucine,, 
eme. plus larges que dans les espèces précédentes & terminées par un. 
Sas fommet obtus, fouvent rongé par le chancre ou les vers marins. 
#4 Rouleaux. Le fillon qui distingue les orbes est fin, bien marqué , & forme 
quelquefois un liseré fort étroit, marron-brun. Les. crûes longi- 
tudinales font assez prononcées fur le premier orbe; mais les ftries: 
circulaires n’y font bien distinctes que dans le tiers ou tout au 

plus la moitié inférieure de ce mème orbe, où elles forment des 
cordelettes obliques, arrondies & presque toujours mal prononcées. 

Le forid de la robe est blanc, plus ou moins nué de roussâtre ou 

de ventre-de-biche : il est marbré, comme en deux zônes, de. 
marron-brun, formant un réseau à pecites mailles blanches ow 
blanchâtres, à peu près rondes, oblongues ou irrégulieres. du fond: 

Ce même réseau s'étend fur le reste de la robe, où il laisse des: 

mailles ou. taches barlongues, beaucoup plus grandes & plus égales 

entre elles. La premiere des zones mouchetées, qui est la plus 

large, occupe presque route la moitié fupérieure du premier orbe, 

y compris les pas de la fpirale : la feconde, plus-étroite & à mailles 
très-ferrées;, ne forme-qu'une bandelette vers-le tiers-de fahauteur, 

& ce qui reste au-dessous est d’un blanc - roussatre. fans. réseau. 

La levre, à peine échancréc dans l'angle, est assez mince pour 

laisser. voir fur l'intérieur les marbrures de l’extérieur dans, un 

liseré assez étroit qui la termine. Le reste de cet intérieur est 

blanc ou foiblement nué de couleur de chair, avec une large fascie 

brunâtre qui n’attcint pas.le bord de la levre. Ce Rouleau peu 
commun, vient de l’île de France. & de la nouvelle Zélande: Celui 

dont nous donnons la figure porte quatorze lignes de long fur 

huit de large, & fait partie de notre collection. M. Martini donne 


aussi cette coquille (192). 


(192). Wev. Syst. Conchyl. rom. IT, tab. LVI, fie. 62r, pag. 201 & 207. 


L'At CON CHYETONËEOG IE. 693 


nes 
LE CHorin (planche x1v, lettre G4), quoique plus effilé coquurxs 
dans fa forme, paroît être une variété du Rouleau précédent. Sx Ds wrr- 
: . , , Ge È Cornets 
clavicule est aussi plus élevée, plus aignë, & comme nous ne le dde 
connoissons que d’après la figure & la description qu’en donne v* Row 
M. Adanson , nous ne pouvons mieux faire que de rapporter ic 
fes propres expressions. « La coquille da Chotin, dic-il, est à: 
» peu près de la même longueur que la précédente (l'Hébraique, 
» qu'il nomme Couper), mais beaucoup plus étroite. Elle représente 
» un ovoïde pointu aux deux extrémités, & dont la longueur æ 
» furpasse une fois & demie la largeur. On y compt= dix fpires , 
» dont la premiere est peu renflée, lisse, unie, & une fois &c. 
demie plus longue que les neuf autres qui forment le fommet. 
» Celles-ci font aplaties & légerement fillonnées. Le fommet a: 
» moitié moins de longueur que de largeur. Le fond.de fa couleur: 
» est quelquefois blanc & recouvert d’un réseau fin à fils jaunes; 
» quelquefois il est fauve & traversé par une ligne blanche qui 
» tourne fur le milieu de la premiere fpire :. mais il lui est plus: 
ordinaire d’être vert ou decouleurolive, avec quelques marbrures: 
blanches. . … . .: Cette espèce est fort commune fur tous les: 
» rochers de la côte du Sénégal » (19 3). 
LE ROULEAU BLANC A RÉSEAU ( planche xiv, letire Gz), 
peut encore être regardé comme une variété des deux Rouleaux: 
précédens : fans être trop commune ;. elle fe trouve néanmoins 
plus fréquemment dans les cabinets des curieux (194). Son test 
est mince, fa forme assez conique ,. mais très-arrondie vers. Je 
haut du premier orbe, en quoi elle differe des Cornets proprement 
dits. Les pas des orbes., qui. font étroits, ftriés & peu convexes, 


» 


LPA 


» 


(193) Hist. natut. des coquillages du (194) Cette coquille est représentés 


Sénégal, pl 6, fig. 6, pag. 95 & 96. 1 planche 12, letr..P de la feconde-éd 
Le Chotin:. Hon. 


COUILLES 
DE MER. 
Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


pue LA COIN CHYE DOIROSG LE! 


font bordés, près de la ligne fpirale, d’un liseré bran-violâtre 
à petites veines plus foncées, ou rougeâtre veiné de cramoisi. 


La clavicule, peu élevée, fe termine en un fommet médiocrement 


aigu, qu'il est rare de trouver bien conservé, Les crücs de la 
coquille font très-fines, de même que les ftries circulaires, qui 
deviennent plus grosses & plus distinctes vers la partie inférieure 
& peu retroussée du premier orbe. Le fond de la robe est pour 
l'ordinaire d’un très-beau blanc, mais quelquefois d’un roux fale 
ou fafrané, quelquefois même d’un roux-olivâtre ou peu verdûtre. 
On voit fa: #e fond deux zônes finement réticulées de fauve ou 
de marron-brun, dont la plus large, placée vers le haut du premier 
orbe, s'étend quelquefois jusque fur les pas de ce mème orbe : 
mais d'autres fois ce liseré des pas du premier orbe est féparé de 
Ja zône fupérieure par une bandelette blanche, avec ou fans réseau. 
La feconde ou la plus étroite des zônes fauves à réseau , est fort 
éloignée de la premiere & placée vers le bas de ce même orbe, 
où elle ne forme fouvent qu’un fimple cordon. Deux autres cordons 
intermédiaires de la même couleur fe font encore remarquer à 
peu de distance de l’une & de l’autre zône. Quelquefois ces deux 
cordons font remplacés par une troisieme zône à réseau placée 
un peu au-dessus du milieu du premier orbe, & alors la zône 
fupérieure est plus étroite qu’à l’ordinaire. Dans d’autres la bande 
du milieu, plus large que les deux autres, fe divise en deux ban- 
dclettes égales, féparées par une zône étroite, blanche, du fond. 
Enfin le nombre & la position des zônes à réseau peut offrir encore 
d’autres variétés, qui toutes néanmoins font plus rares que celle 
dont nous donnons la figure, L'intérieur est aussi d’un beau blanc 
ou d’un blanc-grisâtre, quelquefois nué de rougeûtre. Les bandes 
à réseau de l’extérieur y produisent deux bandes bleuâtres. La 
levre est à peine échancrée dans l'angle & mince dans fon bord, 
Ce petit Rouleau fe trouve à l'ile de France, au cap de Bonnc- 


EÉA CON CHE TODOGEE 695 


Espérance & aux Moluques : il porte depuis neuf jusqu’à douze 
& dix-fept lignes, quelquefois même deux pouces de longueur , 
fur cinq, fept, neuf & treize lignes dans fa plus grande largeur: 
mais ces deux derniers volumes font extraordinaires & difficiles 
à rencontrer. La figure de ce Rouleau a été donnée par plusieurs 
Auteurs (19 $). 


Le RouLEAU FAUNE A RÉSEAU (pl. x1v, lett. G3), n’est qu'une 
très-légere variété du précédent, décrite ainsi par M. Adanson 
fous.le nom de Tin, qu'il lui a donné. « La coquille du Tilin 
» a deux pouces de longueur , & une largeur presqu'une fois 
# moindre. Scs dix fpires font un peu renflées & arrondies. Les 
» neuf d'en bas portent fur leur convexité plusieurs petits filets: 
» qui tournent avec elles. Par leur réunion elles forment un 
» fommet un peu convexe, assez élevé, une fois plus large que 
» long, & trois fois plus court que la premiere fpire. Celles-ci 
» est lisse, unie, & s’arrondit un peu en fe repliant en bas fur 
» le fommet. L'ouverture n’a que cinq fois plus de longueur que 
» de largeur : elle est assez étroite & aiguë dans fon extrémité 
» inférieure. Le fond de la couleur de cette coauille est brun, 
» jaune ou blanc. Celles qui font brunes fouffrent rarement le 
» mélange des autres couleurs. Les jaunes ou les blanches font 


(195) Lise. Hise. Conchyl. tab. 788, 
JE 4Te 

Bonan. Recr. ment. & oc.class.111, 
fig. 136, pag. r29. 

Mus. Gottwald. cap. V, tab. V, 
fig. 92. 

Valent. Amb. Univ. fis. 65, lict. 2. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
HE part. pl. 1, fig. 4, pag. 8. 

Mare, Ney. Syst, Conchyl tom. IT, 


tab.LVi, fig. 619 E 620, pag. 201» 
2062 & 263. Celui de la figure 619 offre: 
quatre bandes à réseau, dont trois fus 
la patie fupérieure du premier orbe, 
étroites & assez ferrées, & la quatrieme 
fur le tiers inférieur du même orbe. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235 
la premiere paire de l’art, 458. 

Conus Mercator. Linn. Sysr. nar. 
edic, XIT, tom, L, fpec.307, pag.1 169» 


a 
Coquiries 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


OS ER NN EL 


‘COQUELLÈS 
DE MER. 


Correts 
cylindriques 
æk. Rouleaux. 


696 L'A PC'ON' CH YEH TOLOIGEIE 


» entourées de deux bandes formées par un réseau dent les filets 
» fonc bruns , ou rouges , ou noirâtres ; les mailles restant jaunes 
» ou blanches, comme le fond fur lequel ce réseau est étendu. 
» Ces deux bandes ne fe voyent jamais fur le fommet, mais 
» feulement fur la premiere fpire : la plus large en occupe la partie 
» inférieure, & la plus étroite tourne vers fon milieu. J'ai remarqué 
» que le fond blanc ou jaune des jeunes brunit en vicillissant , 


» & qu'il est plus ordinaire aux jeunes qu'aux vicilles d’être 


» violettes dans l’intérieur. . . . Son opercule est trois fois plus 
» Jong que large, & trois fois plus court que l’ouverture de la 
» coquille. . . . On trouve ce coquillage très-abondamment 
» au cap Bernard, au cap Manuel & aux îles de la Magde- 
» Jaine » (196). 

Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut consulter 
la table qui est en tête de cette famille. 

Le Faux AmiRAL DE GuINÉE ( planche xvr, lettre F1), est 
un fort beau Rouleau , lequel , de même que l'Améral de Guinée 
dont nous parlerons à l’article {uivant , fe fait remarquer par la 
régulariré de fes fascies, qui n’ont pourtant rien de commun avec 
celles des Amiraux proprement dits. Il faut éviter de lui donner, 
avec quelques curieux, le nom de Papier marbré, de peur qu'on 
nc le confonde avec un Cornet qui porte aussi le nom de Papier 
marbré ou faux Amiral de Surinam. Peu alongé dans fa forme, 
il est assez renflé dans la partie fupérieure de fon premier orbe; 
ce qui fuffit pour le faire distinguer des Cornets, dont il imite 
assez la forme conique. Son test est mince ou peu épais : les neuf 
à dix orbes qui le composent s’arrondissent légerement en doucine 
fur les pas de la fpirale, fans y former de talus; & le fillon assez 


(196) Hist, natur. des coquillages du Sénégal, pl. 6, fig. 3, pag. 91 & 92. 
Le Tilin. 
Srossic£ 


LA CONCHYLIOLOGIE. 697 


Ferre 
grossier qui les fépare est irrégulier, mais bien marqué. Ces orbes, Coounuss 


qui quelquefois paroissent lisses, font néanmoins chargés de ftrics px mer. 


Cornets 
cylindriques 
ralement élevée, fe termine en un fommet moins aigu qu’obtus. ox Rouleaues 


fines circulaires quelquefois assez distinctes. Sa clavicule, géné- 


Souvent les crûes font fortement exprimées fur le corps de la 
coquille; mais il n’en est pas de mème des ftries, qui ne deviennent 
bien fensibles que vers la partie inférieure & peu retroussée du 
S 1 , A L A 
premier orbe. Sa robe , nuée de bleuatre ou de violtre fur un 
fond blanc, est marbrée, fur la clavicule, de taches irrégulieres 
où de flammèches fauves, ou marron plus ou moins foncé; & fur 
le premier orbe, elle est fasciée dans deux ou trois bandes cir- 
culaires à peu près d'égale largeur , de fauve-marron, de roux 
foncé , ou de fauve-brunâtre. De ces trois zônes, qui font assez 
, > q 

étroites , la premiere occupe le haut du premier orbe, & laisse 
entre elle & les marbrures des pas des orbes un liseré peu régulier 
du fond : la feconde {uit à quelque distance, au-dessus du milieu 
de ce même orbe, & la troisieme vers fa partie inférieure. Les 
zones intermédiaires du fond font chargées de flammèches finueuses 
ou de zig-zags longitudinaux fauves ou marron-brun très-foncé, 
qui fouvent fe prolongent fur les zônes fauves & même jusqu’à 
la clavicule. On voit fur quelques-uns, vers le haut du premier 

QUES > 

A ! GC » 
orbe, une zône ponctuée de blanc & de marron : mais d’autres 
{ont absolument fans zdnes, & n’offrent que des marbrures ou 
; q 

flammes irrégulieres d’un fauve-brun foncé , qui s’entrelacent en 
laissant des taches ou zig-zags plus ou moins larges du fond. 
L'extrémité inférieure du premier orbe est tantôt fauve en entier 

P » 
tantôt à flammes & tantôt tachetée. Intérieurement cette coquille 
est d’un blanc-arisitreg avec deux fascies du côté de la clavicule, 
dont une très-largc d’un bleu-violitre, & l’autre d’un bleu plus 

D , 

tendre, Le bord tranchant & peu échancré de la levre est terminé 
par un liseré fauve, ou fauve-brun, quelquefois veiné. Ce Rouleau 


Tome IT. AGE 


En Bd mc oo 


698 EA. CO N'CHNYETODLO,6 IE. 


. À . ! : 
Coquurs PEU Commun, vient des côtes de Guinée, de Batavia & de l'île 


veux. de France : il a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces ou 
Corners \ * né 7 
cylindriques GUÈTE plus de longueur, fur douze à quatorze lignes de largeur. 


eu Roultaux. I] est ici gravé d’après celui que nous ae Peu d’Autcurs 


en font mention (197). 


L'AmiRAL DE Guinée ( planche xvi, lettre Fr), ne paroït 
étre qu'une variété plus effilée du Rouleau précédent : c’est encore 


une de ces coquilles que nous ne connoissons que par la figure 
& la description qu’en a données M. d'Argenville dans fon Ap- 


pendice (198). Voici de quelle maniere il décrit cette coquille, 


qui fe trouvoit alors dans le cabinet de Madame du Boisjour- 
dain (199). « Le morceau marqué à la lettre Q est extrèmement 


EE —— —_ ———]]——— ——  "  —" 


(197) Lise. Hist. Conchyl. tab. 782, 
Àig- 29. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
rab. 1, fig. 608, pag. 252. « Ex 
» Mus. Acad. Berolin. Conus testudi- 
» narius lavis, fuscus, nubeculis albis 
» marmoratus G& fasciatus , rarior. 
» Ecaille de tortue, lisse, fascice de 
# nuages blancs fur un fond rouge- 
# brun». 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 235$, 
artic. 460.°% Quatre jolis Cornets par 
» pendans; favoir, deux peu communs, 
# à rêre élevée, à robe marron clair 
» tirant fur Is roux, marbrce de taches 
# blanches nues de bleu, & à deux 
w zônes de même couleur, chargées de 
» traits en zig-zags du fond; espèce 
» nommée par quelques uns faux Ami- 
» ral de Guinée»... Etibid, pag. 236, 
art. 451 : # Quatre autres des mêmes 
» espèces; favoir, deux faux Amiraux 


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» de Guinée, à tête un peu moins élevée,, 
» & à taches plus blanches ». . . . Et 
ibid. même pages art. #2; : « Quatre 
» autres des mêmes espèces; favoir, 
» deux faux Amiraux de Guinée, dort 
» un comme ceux de l’article 460, & un 
» qui en differe, en ce que le bleu do- 
» mine davantage dans {a robe, qui est 
» fasciée de deux larges zônes marron 
» clair, marbrées du fond, & d’une pe- 
» titezoneblanche intermédiaire, toutes 
» ponctuées de marron dans Îles parties: 
». de la robe, qui ne font point de certe 
» couleur». . . « 

(198) Planche K, lettre Q de l'Ap- 
pendice à la Conchyliologie. 

(199)Ilen est parlé dans le Catalogue 
26, 
article 203. Cette coquille a été vendue 
à livres $ fols, mais nous ignorons où 

elle a passés 


de la veste de ce cabinet, pag. 


» 


ÉA' CONCHYLPOLOGTLIE, 699 


» fingulier; c’est un joli Cornet, appelé en France & en Angleterre 
» l'Amiral de Guinée. I n’a, à proprement parler, que trois 
» fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de noisette ou de 
» paille : celle de la bande du milieu est agate, avec des zig-zags 
» aurores. La tète a fept étages relevés & bariolés de taches agates 
» & brunes, le fommet est de même ». En fupposant que les 
deux zônes paille ou noisette fassent le fond de la robe de ce 
Rouleau , cette robe ne feroit chargée que d’une feule fascie de 
zig-zags aurore & blanchître, ou tout au plus de deux, fi l’on 
compte la zône étroite qui borde le haut du premier orbe. C’est 
ce qui à fait dire à Auteur de la Critique que nous avons déjà 
eu occasion de citer: « Le graveur a représenté à la lettre Q un 


C4 


» fort beau Cornet; mais l’Auteur ne s'accorde point avec le 
» graveur. L’Auteur lui donne trois fascies; 4/ n’a & proprement 
» parler que troës fascies fur fa robe, dont le fond est couleur de 
» rosette on de paille. Il n'y a pas là d’équivoque : le fond est 
» distingué des rois fascies. Le graveur cependant n’en à rendu 
» qu'une. Je croirois assez volontiers que le graveur aura rendu 
» ce qu'il aura vu » (200). Au furplus, le vrai fond de Ia rebe 
de cette coquille n’est point celui des zônes paille ou noisette, 
quoïqu’elles occupént plus des deux tiers du premier orbe : cel 
qu’on doit regarder comme tel est le fond blanc ou blanchitre, 
fur lequel ferpentent les flammes aurore ou marron, tant de la 
zône qui est au-dessous du milieu, que celles qu’on voit fur les 
pas du premier orbe & le restant de la clavicule. Les larges zônes 
paille ou noisette tiennent donc lieu dans cette variété des zônes 
plus étroites, fauves ou marron, que nous avons remarquées 
dans le faux Amiral de Guinée, fupposé toutefois que l’art n'ait 


(200) Lettre d'un Naturaliste de la Rochelle, à un de fes Amis à Beaucaire ; 
fur la Conchylivlogie, pag. 10. 
Tetcij 


a ——— 


CoquiLies 
DE MER, 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


700 EX. C'ON C'HYLIO0 0,6 LE. 


sr 1 

Coquuuxs POint concouru à dépouiller cette coquille d’une partie de fes 
pr MER marbrures, & à dégrader en même tems la nuance de fes zônes 
Comes fauves. Ayant été représentée de grandeur lle, elle doi 
cylindriques fauves. AY: présentée de grandeur naturelle, elle doie 
o4 Roulsaux. avoir vingt lignes de long fur neuf de large. M. Martini en donne 

aussi la figure (201). 

Le RourEAU PANACHÉ ( planche 1xx1x, lettre N), a du 

rapport, fur-tout par fa robe, avec les coquilles précédentes. 

Ce Rouleau, encore peu connu, est mince de test, effilé dans 


fa forme, quoiqu’arrondi & renflé vers le haut de fon premier 


orbe : cette forme, légerement finueuse, est quelquefois un peu 
contrefaite par des espèces de renflemens longitudinaux ou de 
côtes plus prononcées vers le tiers fupérieur de ce même orbe, 
L'extrémité inférieure est étroite & peu retroussée, mais le pli 
de la columelle y est bien marqué. Les neuf orbes qui composent 
cette coquille font distingués les uns des autres par un fillon peu 
régulier & assez grossier : leurs pas s’arrondissent fans produire 
de talus fensible, & la clavicule médiocrement élevée qui en 
résulte est terminée par un fommet plus aigu qu'obtus. Cette 
partic de la coquille est rarement bien conservée : elle est fujette 
à fe trouver dégradée par le chancre marin qui lui communique 
quelquefois une teinte verdâtre. Les ftries circulaires y font plus 
ou moins apparentes; mais fur le corps de la coquille ces ftrics 
disparoissenrt & ne fe montrent bien fensiblement que vers la 
partie inférieure du premier orbe. La robe, d’un blanc-pgrisâtre 
nué de roussatre, est tachée ou panachée de marron plus ou 
moins foncé, disposé par flammèches onduleuses, nuées quelquefois 
de bleuâtre & de violâtre, & qui fe prolongent fur la clavicule. 
Ces marbrures font traversées fur le corps de la coquille par trois 
; . 


-(201) Ney. Sysr. Conchyl, tom. IT, pag. 214, vignette 26, fig. 43 pag. 287 
Ë 292. g 


LISE} CIOÏNN C'HPLTOMOG RE 701 


zÔnes étroites, marron, tantôt continues , tantOt interrompues , 
dont une fur le haut du premier orbe, la feconde un peu au-dessous 
& la troisieme vers le tiers de fa hauteur. On en voit aussi dont 
la robe blanche, flambée de fauve, n'offre que deux fascies, l’une 
au haut, lPautre vers le bas du premier orbe. D’autres enfin, 
privés de ces fascies, n'ont que des flammes longitudinales marron 
foncé ou d’un rouge très-brun, qui plus larges dans la partie 
fupérieure du premier orbe, y font ponctuées de blanc. On peut 
voir dans la table qui précede cette famille les autres variétés que 
présente ce Rouleau. Son intérieur est ordinairement d’un blanc- 
grisècre ou d’un violâtre fale, & rarement d’un beau blanc. Le 
bord mince de fa levre est quelquefois moucheté de marron. À 
peine échancrée dans l'angle, cette levre rétrécit peu louverture 
de la coquille. Ce Rouleau, auquel adherent quelquefois de petits 
Vermiculaires de l'espèce des Nautiloïdes, est encore très-rare 
parmi nous. Il est ici gravé d’après un de ceux que nous possédons. 
I! vient de la nouvelle Zélande, & porte depuis quatorze jusqu’à 
vingt-cinq lignes de longueur , fur fept à douze de largeur. 
M. Martini donne la figure d’un Rouleau qui femble approcher 
de celui-ci (102). 

On en trouve dans les mêmes parages une autre variété de 
laquelle nous n'avons point parlé dans la table des espèces qui 
composent cette famille. Celle-ci, toujours plus petite, fi l’on en 
juge du moins par ceux que nous possédons, approche davantage 


RE 


(202) Nev. Syst. Conchyl. som. II, 
tab. LII, fig. S72, pag. 225 & 226. 
« Ex Mus. Bolteniano (a). Conus teres 


Seba , tab. XLIV, fig. 12, pag. 1715 
ce font deux espèces bien différentes : 
celle de Seba appartenant à l'espèce deg 


s 
M 


Nébuleuses dont nous avons fait mention 


levis, dilura rubedine perfusus', ma- | 
culis & flriis cbscuré rufis transver- | Genre fecond, Esp. xvnr, de la table 
| 


# 
LA 


» sim pictus. Terebellum leve marmo- | qui est en tête de cette famille, 
reum », Quoique M. Matini cite 


a 
CoguiLzis 
DE MER. 


Cernets 
cylindriques 
ou Rouleaux 


tbe mice) 


ÆOQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
c lindriques 
ou HKouleaux, 


702 LA OCOINICE XIE POIIONG LE 


de la forme conique. Les pas de fes orbes s’arrondissenit en talus, 
à la vérité peu prononcé, mais qui cependant fait paroître fa 
clavicule plus faillante, Ces pas des orbes font entierement lisses: 
le fillon qui les distingue est plus régulier; & au lieu de fe recouvrir 
légerement l’un l’autre en montant vers le fommet, comme dans 
le Rouleau précédent, ces orbes femblent au contraire fe recouvrir 
en descendant du fommet au premier orbe. La robe blanche de 
cette coquille est à flammes ou flammèches, plus ou moins larges, 
fauves ou d’un fauve-marron : elles forment communément des 
Zig-zags étroits, & un liseré de la même couleur fe voit vers le 
haut du premier orbe, Cette variété, qui est peu commune, 
nc porte guère plus de feize lignes de long , fur environ huit de 
large. 

LE ROULEAU FLAGELLÉ ( planche 1xx1x , lettre O), est une 
autre espèce assez voisine de la précédente, dont elle differe 
cependant à quelques égards. Un peu plus épaisse de test, cette 
coquille paroïît aussi plus alongée dans fa forme, étant ordinai- 
rement moins renfiée dans la partie fupérieure de fon premier 
orbe. Ses neuf fpires ont leurs pas féparés par un fillon assez 
régulier & beaucoup plus concave : ces fpires, plus étroites & 
légerement aplaties, s’élevent en doucine pour former un talus 
arrondi fur les pas de la fpirale. Les crûes, de même que les ftries 
circulaires , y font des plus fines. Sa clavicule, quoique faillante, 
est terminée par un fommet moins aigu que dans les précédentes, 
Sa robe blanche offre quelques flammèches brunes où marron fur 
les pas des orbes, ainsi que vers l'extrémité inférieure du premier 
orbe, Tour le test est parsemé de points ou de lignes brisées de 
Ja même couleur, jetées fans ordre, quelquefois entremèlées de 
flammèches longitudinales & déchiquetées, avec une zône étroite 
fauve-brun vers les pas du premier orbe. Le dedans de la bouche 
est d’un blanc-Jilas tendre, ou d’un violet-grisâtre, avec une 


LA DCIOIN C HE DOG LE d4 


2) 


bande longitudinale d’un brun-roussâtre nué de violâtre à quelque 
distance du bord tranchant de la fevre. Cette levre, peu échancrée 
dans l'angle, est terminée par un liseré blanc rarement veiné de 
marron, & le pli de la columelle est peu prononcé. Ce Rouleau, 
qui est des plus rares & peu connu, vient des cotes de la nouvelle 
Zélande. Il à dix-neuf à vingt-deux lignes de long, fur neuf à dix 
de large : il est ici gravé d’après un de ceux de notre collection. 
On en voit un dans les planches de l'Encyclopédie qui paroît être 
plus réculierement ponctué (103). 

Le Minime BRUN ( planche xv, lettre Dr), est un Rouleau 
bien différent de ceux dont nous venons de parler, & qui par fa 
forme conique (204) fembleroit devoir appartenir au premiet 
genre de cette famille, & mème devoir fuivre en quelque forte 
l'espèce des Tines de beurre, à laquelle il ressemble à plusieurs 
égards. Cependant fa forme lourde & raccourcie , renflée vers le 
milieu & fur-tout vers le haut du premier orbe, larrondissement 
de cet orbe en forme de poire & quelques autres caracteres dont 
nous parlerons plus bas, nous ont paru füuffisans pour ranger cette 
coquille parmi les Rouleaux. On y compte douze, treize & quatorze 
fpires, dont les pas foiblement arrondis & fans talus, s’élevent 
insensiblement pour former une clavicule large, peu faillante, 
quoique le fommet qui la termine foit assez aigu. La ligne fpirale 
est fine, régulicre & bien marquée , de même que les ftries 


tom. VI, pl. zxix, fig. 15, pag. 8. «Le | distingue difficilement ces trois bandes 


» Cornet de la figure 15, y est-il dit, ! dans la figure, ow plutôt on n'y en voir 
» est très-peu connu : il a le fond de ! œue deux, fans comprendre celle des pas 


>» fa couleur d'un blanc mélé d'une | du premier orbe. 


u 


Ÿ 


gere teinte de bleu, & parsemée de 
points bruns, qui forment des lignes 
circulaires avec trois larges bandes 


(203) Encyclop. Rec. des planches, | » composées de taches brunes ». Or 


(204) I est représenté pl. 12, ket. Æ 
| de la feconde édiion. 


ÿ 


6 


— "| 
Coquirzrs 
DE MER, 
Corners 
cylindriques 
ou Rouliguxe 


704 T2A #C'O:N'C IH YE DO MOI LE: 


FRE OCRTMETTS 3 
Coquuurs Circulaires & les crûes qui les traversent. Ces ftries font onduleuses, 


peu. fines & ferrées jusque vers l’extrémité inférieure du premier orbe, 
Cornets 
cylindriques 
. . A . 
ou Roulraux. Cette partie du premier orbe paroït plus ou moins retroussée , à 


où cles produisent des cordelettes assez grosses & assez distantes, 


cause du renflement , fouvent assez prononcé, que la columelle 
produit en cer endroit, La clavicule, de même que le restant de 
la robe, est fauve-brun, marron-brun , ou d'un brun-roussâtre 
plus ou moins foncé; mais ces couleurs font toujours plus vives 
dans une large bandelette qui fuit les pas de la fpirale : la teinte 
s’éclaircit dans les fpires du fommer , qui font d’un fauve-roux, 
& quelquefois blanches ou blanchätres vers la pointe. Quelques- 
unes des crües produisent aussi fur les pas des premiers orbes, 
des traits courbes roussatres ou de couleur moins foncée, & gé- 
néralement la ligne fpirale est bordée d’un liseré fauve-roux. Le 
fond rembruni du premier orbe est cerclé depuis le haut jusque 
vers fon extrémité inférieure, d’un grand nombre de lignes ou 
liserés d’un marron-brun très-foncé, ou même d’un brun très-vif 
qui tranche fur la couleur du fond. Ces lignes circulaires, plus ou 
moins distantes entre elles, font d'ordinaire également espacées , 
quelquefois onduleuses , quelquefois ponctuées , & rarement 
inégales ou interrompues : elles disparoissent ou font à peine 
visibles fur l'extrémité inférieure & retroussée du premier orbe, 
qui pour l'ordinaire est de couleur plus foncée que le reste, Dans 
quelques-uns de ces Rouleaux, des lignes circulaires plus grosses 
laissent entre elles un, deux & quelquefois trois filets plus déliés. 
Enfin il s'en rencontre, quoique très-rarement , qui font presque 
entierement dépourvus de lignes circulaires ; mais le fond de la 
robe de ceux-ci est aussi plus ou moins manqué, étant en partie 
blanchâtre, en partie brun & en partie gris : ce qu’on doit moins 
attribuer à des causes extérieures, qu’à quelque vice interne de 
Vanimal, La plupart des individus de cette espèce font, ainsi 

qu'on 


HACONCHYLFOLOGIE 70$ 


qu'on l’observe dans plusieurs autres espèces de cette famille(20$), 
plus ou moins décolorés dans la partie interne des fpires, & fur- 
tout dans cette portion du premier orbe qui va fe perdre dans 
l'ouverture de la coquille; les liserés & fouvent même le fond de 
la robe y.font gffacés, fans doute par les frottemens réitérés de 
Panimal contre les parois de fa coquille. L'intérieur est blanc ou 
blanchâtre. La levre, peu échancrée dans l'angle , est assez 
tranchante dans fon bord, que termine un liseré brunâtre ponctué 
de brun. On peut voir dans la table qui précede cette famille les 
autres variétés de cette espèce, originaire des Moluques; mais 
qu'on rencontre aussi aux Philippines, aux îles Frédériciennes 
ou Nicobares, à l'ile de France, à Madagascar & fur les côtes de 
Mozambique. La variété dont nous parlons n’est point rare : elle 
porte depuis un à deux pouces, jusqu’à deux pouces dix lignes de 
longueur , fur fept, quatorze & vingt-une lignes de largeur. Il 
est rare que ceux de ce dernier volume, qui est considérable dans 
cette espèce, foient riches en couleur. Beaucoup d’Auteurs ont fait 
graver ce Rouleau (1206). On trouve de plus dans l'Ouvrage de 


(205) Telles font, parexemple, dans 
le genre des Cornets, les espèces appe- 
lées la Toile d’Araignée , le Damier, le 
Fromage vert, l'Hébraïque, l'Amiral de 
Rumphius, le Damier Chinois, l’Au- 
musse, l'Hermine, la Tine de beurre, 
l’Aîle de papillon, la fausse Aïle de pa- 
pillon, la Spéculation; quelques Tigres, 
les Spectres & les Amiraux : telles font 
encore dans le genre des Rouleaux, les 
espèces appelées le Drap d’or, le Drap 
d’or violet, la Cäillouteuse ou le Pou- 
dingue, le Drap orangé , la Brunette, 
la Tulipe, la Tempête, la Renoncule, 

Tome II. 


le Papier de la Chine, le Velours Anglois, 
le Minime, le Drap d’argent, la Piqüre 
de mouches, le Brocard de foie, l'Ome- 
lette, & quelques autres. 

Est List. Hist. Conchyl. tab, 785, 
fig. 

FR Gottwald. cap. V , rab. VI, 
Lit. ab; d &'f, 

Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXI, 
dite. v. 

Petiv. Gaïzoph. nat. part. I, tab, r, 
fig. 7 

Guale. Ind, Test. Conchyl. tab, Xx) 


lite, 5, 
Vyvy 


n 
COQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


706 LA :CON,GCH Y EL BOL OG KE: 


pren, 

Coquuurs M: Martini (207), la figure de la variété que nous avons désignée 
»z mer. dans la table fous le nom de MINIME FASCI1É ou de GRAND 

nn MiNiME, parce qu’elle parvient quelquefois jusqu’à trois pouces 

ou Rouleaux. de longueur , fur deux pouces au moins de largeur. 

Le MiniME BLEU ( planche xv, lettre D2), est une variété 
ou peut être une espèce très-voisine du Rouleau précédent, dont 
elle differe peu quant à la forme; les orbes en font feulement un 
peu plus renflés fur les pas de la fpirale. Sa clavicule est tachée 
ou veinéc d’amaranthe ou de brun-violatre fur les quatre premiers 
orbes, qui font d’un gris-bleuâtre, & bordés de blanc fur la ligne 
fpirale. Le restant des orbes, jusqu’au fommet, est roussâtre, 
fans veines ni taches, avec un liseré marron fur la ligne fpirale. 
Quelquefois aussi la clavicule est entierement d’un gris-bleuatre 
& tachetée de brun fur toute la fpirale.. Les pas du premier orbe 
feulement font bordés d'une bandelette blanche ou blanchître, 
qui n’est point fensible dans quelques individus. Une femblable 
bandelette blanche ou gris-de-lin tendre fe montre aussi quelque- 
fois vers le milieu de ce même orbe. Le reste de la robe de ce 


Seba,Locupl. rer.nar.Thes.tom.Ill, | Conus Minimus. Linn. System. nar. 
cab. LIV. Sans numéro, Les trois co- | edit. XIT, tom. 1, fpec.30 $, pag.1 168. 
quilles au-dessous des numéros 14, 15 | (207) Ney. Syst. Conchyl. tom. II, 


& 16. tab. LIX, fig. 658, pag. 301 6 302. 

Regenf. Choix de coquillages, &c. | Mus. Gotrwald. cap. V, tab. vi, 
pl. x, fig. 47, pag. Lxxur. | Jige 08, lier. c. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IL, | Davila, Catalogue, tom. I, pag. 242, 
tab. LIX, fig. 656, pag. 2993 300 | article 477. « Deux grands Corners des 
& 3071. Ce Conchyliclogiste confond | » Indes, peu communs, l’un aurore, 
cette espèce avec la Fileuse, comme | » l’autre marron clair, tous deux cerclés 
nous l'avons déjà observé en note, | » de raies fines plus foncées, femblables 

| » à celles du Minime, ornés vers le bas 
| » d'une zône blanc fale, assez large, 

» & d’une autre plus étroite dans le 
| » haut», 


page 576 de ce volume. 

Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 241 
& 242, la premiere paire de Part. 476, 
& la derniere de l'art. 478, pag. 242. 


EEE EE RER 


LES CONCHTEPOBO'GFE 707 


Rouleau est d’un gris-violâtre ou bleuâtre plus ou moins vif, ou 
d’un bleu-d’ardoise clair, nué & comme fascié dans quelques-uns 
de couleur de chair. Une de ces zônes, étroite & de couleur plus 
foncée , fe voit immédiatement au-dessous du ruban blanc du 
haut du premier orbe, & un autre ruban d’une nuance plus tendre 
que le fond fuit à quelque distance. Cette robe est de plus ponctuée, 
par lignes circulaires plus ou moins ferrées, de traits marron-brun. 
Plusieurs de ces lignes ponctuées fe rapprochent quelquefois de 
distance en distance, de maniere à former des espèces de ban- 
delettes où les points marron-brun font rarement entremèlés de 
points blanchätres : elles font pour l'ordinaire plus finement 
ponctuées vers la partie inférieure du premier orbe. L'intérieur 
de cette coquille est d’un blanc-bleuâtre nué de violet tendre, 
fur-tout près du bord tranchant de la levre. Ce Rouleau, qui est 
très-rare, est ici gravé d’après celui qui fe voit dans le cabinet 
de Madame la Présidente de Bandeville. M. le Comte de la Tour 
d'Auvergne en possede un qui est aussi très-beau. Il vient des 
Moluques, & fur-tout d'Amboine. On pourroit le prendre au 
premier coup d’œil pour une variété de Trne de beurre; mais il a 
des rapports plus marqués avec l'espèce du Minime. Seba (108) 
& les Auteurs de l'Encyclopédie (209), font, à ce que nous 


J 


(208) Locupl.rer. nat. Thes.tom. III, 
tab. LIV, fig. 5, pag. 150. « Volute 
» bleue pale, rayée tout autour de can- 


| (209) Recueil des planches, tom. VI, 
pl. zxix, fig. 8, pag. 8. « Celui de la 
| » figure 8, y est-il dit, ainsi que les 
» nelures bai-brunes distincrement mar- | » deux qui fuivent, est du genre des 
» quées, & réunies par bandes ou par | » Cornets qui font entourés de lignes 
» faisceaux. La pointe du fommet de | » marquées par des taches ou des points: 
» la tête est aplatie, rentrée en dedans, | » il a le fond de fa couleur d’un gris- 
» d’ailleurs joliment madrée de blanc 
» & de chitain. Cette coquille n’est pas | 
» COMMUNE ». | 


» de-lin tendre, parsemé d’un grand 
» nombre de petits traits bruns qui, par 
» leur disposition fymétrique , forment 


Vvvvi) 


CoRuILLESs 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


sr | 


CORQUILLES 
DE MER. 


LUE 
ylndariques 
ou NN 948 


D 2 
708 L'A: CO NICH Y LI OL'O'E LE, 


croyons, les feuls qui en ayent donné la figure. M. Davila (21e) 
parle aussi de ce Rouleau , qui porte entre un pouce neuf lignes 
& deux pouces quatre lignes de longueur , fur treize à vingt lignes 
de Jargeur. | 

LE DRAP D'ARGENT A POINTS NOIRS (planc. xv, lett. F4), 
est un Rouleau qui, quoique ponctué (211), differe beaucoup 
du pgécédent, non-feulement par le dessin de fa robe, mais 
encore par la forme du test, qui est plus cylindrique fans être 
fort effilée. Sa clavicule courte est tournée de dix orbes, dont les 
pas, très-concaves fur les quatre premiers , font fans tubercules, 
mais bordés d’un talus arrondi qui disparoît dans les orbes fuivans. 
La ligne fpirale est fine, réguliere & bien distincte : elle est aussi 
Gi dans les quatre premiers orbes, d’un petit renflement étroit 
& arrondi, qu'on ne distingue point fur les orbes fuivans. Le 
fommet fe termine en un petit bouton, plus ou moins aigu, dont 
les trois dernieres fpires font couleur de chair, ou rose, ou cerise 
vif. Les ftries circulaires, de même que les crûes qui les traversent, 
font très-fincs fur cette clavicule. Le reste du premier orbe est 
pour l'ordinaire assez lisse & luisant, par la finesse de ces mêmes 
ftries, qui ne font bien prononcées que vers l'extrémité inférieure, 
ou elles forment de petites cordelettes arrondies, assez distantes 
entre clles, mais plus ferrées fur le pli que la columelle produit 
en cet endroit. Le fond de la robe fur la clavicule est rarement 


» des bandes circulaires & en même | » qui fe répondent mutuellement en 
longueur, & à une zône blanche dans 
l'un, qui ne paroït point dans l'autre, 
à tête aplatie, tachetée d’amaranthe, 


& qu’on nomme Âinimes bleus ». 


» temps d’autres longitudinales. Cette 


m 
v 


M 


» coquille est aussi très-rare ». | 
(210) Catalogue, tom. I, pag. 242, 
art, 479. « Quatre autres par pendans; | 
| 


» 
2 


s 
o 


» favoir, deux rares bleuâtres, à grand 
» nombre de zônes formées de lignes 


(211) On la voit à la pl, 13, leut, E 


de la feconde édition. 
» interrompues ou de traits rouge-brun 


LAC 'ONNIC HSE T'ONMOIGL E: 709 


d'un blanc pur; il est plutôt roussâtre ou feuille-morte clair, 
racheté fur les pas des orbes de petits traits longitudinaux cramoisi- 
brun, marron-noirâtre ou d’un brun-brülé très-foncé , lesquels 
font fouvent disposés par groupes plus ou moins distans entre eux. 
Sur le reste de la coquille, le fond-de la robe, très-difficile à 
faisir, offre tantôt une teinte légere de blanc-grisâtre mêlé de 
violâtre, tantôt un gris-lilas assez clair, femé d’un très-grand 
nombre de points noirs @u brun très-foncé, rangés par lignes 
circulaires. Ces points, dont la forme & la grosseur varient fur la 
même ligne , font entremêlés à distances inégales d’autres points 
du plus beau blanc, ctrès-distincrs de la couleur du fond. Ces 
lignes ponctuées font peu distantes entre elles, & quelquefois 
alternes avec des lignes de points plus petits & d’un marron moins 
foncé. La plupart de ces Rouleaux offrent encore"deux zônes de 
taches noires pointillées , l’une fur le haut , l’autre vers le bas du 
premier orbe, & ces zônes font fouvent interrompues. La couleur 
de l’intérieur est rose, ou rose-jaunâtre, ou couleur de feu jusqu’à 
une certaine distance de la levre, où regne une bordure blanche, 
que termine un liseré ponctué de noirâtre. Cette levre est très- 
mince dans fon bord, assez fortement échancrée dans l'angle, 
& quelquefois légerement dentelée dans fa partie inférieure. Ce 
Rouleau n’est point rare : on le trouve à Amboine, à Mindanao, 
à l’île de France, à Madagascar, au cap de Bonne - Espérance 
& fur les côtes du Zanguebar : il porte depuis dix jusqu’à vingt 
& vingt-deux lignes de longueur, fur cinq & onze de largeur. 
Beaucoup d’Auteurs l'ont fait graver (2x2). 


(212) Lise. Hise. Conchyl. tab. 757, Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIII 3 
fig. 9° lice. 2. 


Mus, Gottwald. cap. vs tab. v, 1  Petiv. Gazoph. na. part. L, tab, XV, 
fig. 88, lice. a, b. | fig. 213 € tab. LXXV, fig. 1e 


CoOQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux, 


710 HA * CO NICE X'E DOLONG I El 


4 
Connie LA PiqurE DE MOUCHES (planche xv, lettre F2), est un 
re MER. Rouleau que quelques-uns (2 1 3) confondent avec le précédent, 
Cortes uoiqu’il en differe assez par fa forme pour mériter d’être regardé 
cylindriques q q par 1 pour ICE ŒE 2 
ou Rouleaux. comme une espèce particuliere. Son test lourd & fort épais, est 
plus renflé dans le milieu ,: & fur-tout vers le haut du premier 
orbe, que celui du Drap d'argent. Son extrémité inférieure est 
proportionnellement plus resserrée, le pli de la columelle plus 
marqué, & fa clavicule, où l’on compttreize à quatorze fpires, 
est couronnée de tubercules. Ces fpires forment des étages distincts 


& femblent fe recouvrir Os lune l’autre en montant du 


Conus Stercus Muscarum. Linn. Syst. 
nar. edit. XIT, tom. I, fpec. 3113 
Page 1109. 

Gualt. Ind. Test. Conchyl. tab. Xxv, (213) Quelques Curieux & même 
lier. N & o. des Naturalistes célebres, entre autres le 


Bonan. Observ. cire. vivent. part. IT, | 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes.rom.IIT, | Chevalier Linné, confondent la Pigäre 


feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 30, 
pag. 322. : 


Lab 2rS fie. 1. Eten donne PIUSIQuS OR Abe avec le Drap d'argent : 

autres fans numéro, pag. 152. mais ces coquilles, malgré la ressem- 
Regenf. Choix de coquillages, &c. | blance de leur robe, ont dans leur forme 

pl. vu, fig. 2 & 2, pag. 1. des différences assez marquées pour nous 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | auroriser à les distinguer. Nous avons 


r PRIE pl. A fig. s, PAR DE cru devoir laisser à la précédente le nom 
Ibid. Délices de physique, tom. I, | de Drap d'argent, tant à cause de fa forme 
el. 8. v, fig. 7, pag. 56. plus alongée & de fa clavicule lisse, qui 


art. Nev. Syst. Conchyl. tom. II, | (emblent la rapprocher des Rouleaux 
tab. LXIV, fige 7113 712 8 7133 | connus fous le nom de Drap d’or, qu’à 
Pag: 349 350 & 351. cause de fes points blancs, plus distincts 

Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 253 que ceux de la Pigére de mouches, lors- 
& 254, le fecond Rouleau de l’art. 529. qu’elle en est pourvue; celle-ci differe 
* Et un fond blanc, parsemé d'assem- | fur-cout du Drap d'argent par fa clavicule 
» blages de petites taches noires, plus | couronnée de tubercules, & par fa forme 


| 4 \ A 

» ferrées dans deux espèces de zônes: généralement conique & plus renflée 
\ La . A 

» espèce nommée Piqäre de mouches, | Vers le haut. 

# Où Drap d'argent n. 


LA: CON.CHY#ÆETIOELO.G IE. 22% 


premier orbe au fommet, qui est faillant & aigu. Les tubercules 
qui couronnent les orbes font fur-tout bien fensibles dans les huit 
premiers, & font d’un très-beau blanc : ils donnent quelquefois 
naissance à des plis légers fur les pas même des orbes. Le fillon 
qui distingue les fpires est assez fin dans les uns, plus grossier 
dans les autres, mais généralement finueux & bien prononcé. 
Quelques variétés de cette espèce, telles que les PEAUX DE 
CIVETTE, paroissent privées de ces tubercules, ou du moins ils 
n'y forment que de foibles mamelons. Dans ces variétés les pas 
des orbes ont plus de largeur; ils font moins concaves & bordés 
d’un talus arrondi mieux prononcé : la forme de la coquille est 
aussi plus renflée dans la partie fupérieure du premier orbe, ce 
qui la distingue des Draps d’argent. Dans toutes ces coquilles les 
ftries circulaires font très-fines, ainsi que les crûües, qui produisent 
néanmoins quelquefois de distance à autre des espèces de côtes 
longitudinales. Le fond de la robe est blanc, nué en grande partie 
& par ondes longitudinales, d’un gris couleur de chair, quelquefois 
de violer tendre ou de lilas clair. Cette robe est femée par lignes 
circulaires, nombreuses, très-ferrées & fouvent interrompues, 
d'une multitude de petits points, marron-brun, cramoisi-noir 
ou d’un brun très-foncé. Ces points, fouvent contigus ou du 
moins rassemblés par ondes plus ou moins distinctes, laissent çà 
& là des intervalles du fond, plus ou moins larges, qui en font 
absolument privés. Plusieurs de ces lignes ponctuées forment par 
leur rapprochement deux zônes de marbrures noires nuées de 
violer & de bleu, dont une près du milieu du premier orbe, 
l'autre vers fa partie inférieure. Les cordelettes de cette partie 
inférieure font régulierement ponctuées de brun-noir. Gest 
principalement fur les marbrures & fur les ondes les plus colorées 
du fond que l’on distingue des points du plus beau blanc, mais ces 
points blancs y font en général moins fensibles que fur les Draps 


CoQuILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux: 


Re ei NU CS NS. | 
71e LiA :,C ONG Y E HO'L'OG LE 


en 
Coquuurs d'argent, & manquent même quelquefois. La clavicule est ordi- 


PEMER. nairement ponctuée de marron , par lignes circulaires & quel- 
RE. quefois blanche en entier. L'intérieur & la bouche de ce Rouleau 
°* Rouleaux. font À peu près comme dans le précédent. Il n’est point rare; 

mais on le trouve difficilement riche en couleur & bien conservé 
lorsqu'il passe un certain volume, comme celui que nous possédons 
& dont nous donnons ici la figure. Il a, de mème qu'une Peau 
de civette qui fait aussi partie de notre collection, deux pouces 
deux lignes de longsfur quatorze lignes de large. Le volume 
ordinaire de ces Rouleaux est de dix-fept à vingt lignes de 
longueur , fur neuf à dix de largeur. Ils viennent d'Amboine, de 
Batavia, de Céram, de la côte de Coromandel, de l’île de France 
& de Madagascar. Plusieurs Auteurs en donnent la figure (214), 
& M. Davila en fait mention fous le nom de More, qui appartient 
proprement à la variété fuivante. 

La Moire RAYÉE ( planche xv, lett. F1), differe peu, quant 
à la forme , du Rouleau que nous venons de décrire, fi ce n'est 
qu'elle est peut-être un peu plus renfiée, & que fa clavicule 
moins élevée est quelquefois très-aplatie (2 1 5), ce qui n'empêche 


EE 


Davila, Catalogue, tom.I, pag. 256, 
| ait. 540. « Deux blancs, pointillés, fur- 
cout dans deux zônes, & par bandes 
| » longitudinales ondées de pointsbruns, 
Petiy. Gazoph, nat. part. I, tab. xy, | » à côtes longitudinales peu prononcées, 
fig. 20. » à pas des orbes tuberculeux, & nom- 
Gualt. Ind. Testar. Conc. tab. XX, | » més Moires ». 
| 
| 
| 


(214) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 761, 
fig. 10. 

Mus. Gortwald. cap. v, tab. v, 
fig. 88, lice. ce 


lice. p. C'est encore le Conus Stercus Mus- 
carum. Lin. Syst. nat. edir. XII, tom. I, 
Jpec. 311, pag. 1169. 

(215) On voit ce Rouleau pl. 12, 
letr, S de ja feconde édition. 


Seba, Locupl. rer. nar. Thes.rom. IIL, 
tab: Ly. Sans numéro, au nombre de 
dix figures. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
cab. LXIII, fige 696, pag. 341 & 342. 


mo 
AA ICIO"N' CAM L'ROL:'O) G IE. TES 
pas que fon fommet ne foit encore assez faillant. Les ftries RER À 


circulaires de la coquille font très-fines, mais fes crües forment ve mer. 
Cornets 


des-côtes longitudinales, nombreuses & bien prononcées. Le fond ques 


de fa robe est d’un blanc-grisâtre, nué par bandes longitudinales, 4 Rouleaux. 
fur-tout dans la direction des crûes, de roussâtre tendre, & 

pointillé fur ces mêmes bandes de blanc & de brun foncé tirant 

fur le violâtre. Ce Rouleau, d’ailleurs femblable aux précédens 

& venant des mêmes parages, ne passe guère vingt-deux lignes 

de long fur treize de large. 

La Moire ONDÉE ( planche xv, lettre F3), est une très- 
légere variété des deux Rouleaux précédens , laquelle n’est pas 
commune & fe trouve principalement aux Philippines. Sa clavicule 
est pour le moins aussi élevée que celle de la Prqûre de mouches, 
& le fommet qui la termine est assez aigu , de couleur blanche 
ou orangée dans fes dernieres fpires ; celles qui fuivent étant 
ondées & ponctuées de violâtre & de marron-brun. Les crûes du 
test font moins prononcées, & la robe est ondée, fur un fond 
blanc, de veines obliques & de zig-zags longitudinaux violatres 
ou gris-de-lin, femés de points d’un brun vif & de quelques-uns 
blanchîtres ou bleuâtres. Ces ondes obliques font plus ou moins 
Jarges & quelquefois confuses ou interrompues : leurs intervalles 
font aussi quelquefois très-finement ponctuës de marron ou de 
brun-roussatre. Ce Rouleau , d’ailleurs femblable aux précédens, 
est gravé dans Seba (2 1 6) & dans M. Martini (2 1 7). On peut voir 
dans la table qui précede cette famille les autres variétés de cette 
espèce. 

La MorsurEe DE puces (planche xv, lettre Fs), est un 
Rouleau qui, quant à la forme, approche beaucoup des précédens, 


(216) Locuplrer.nar. Thes.tom. IIL, (217) Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, 
tab. Ly. Plusieurs variétés fansnuméros, | cab. LXIII, fig. 697, pag. 341 6 342: 


Tome IT. Xzxxx 


714 LA CONCHYLIOLOGIE. 


a —— 


Coquiusxs Mais qui par le dessin différent de fa robe, peut en être regardé 


DE MER. COMME une CESpÈCC fort voisine & peut-être même comme une 


Cornets 
cylindriques 


fimple variété. Court & renflé dans fa forme, les pas de fes orbes 


ox Rouleaux. font aussi couronnés de tubercules, mais fa clavicule est ordinai- 


rement plus aplatie qu’on ne le voit dans la figure que nous en 
donnons. On y compte douze orbes, qui font ou tout à fait blancs, 


ou mouchetés de fauve-canelle fur un fond blanc. Le reste du 


premier orbe, où les crües longitudinales forment quelques côtes 


mal prononcées, est à ftries circulaires très-fines, qui ne deviennent 


fensibles que vers fa partie inférieure. Sa robe blanche ou d’un 
blanc-roussâtre, est femée fans ordre de taches à peu près rondes 
d’un cänelle-cramoisi ou d’un fauve-canelle foncé , qui imitent 


assez bien celles qui résultent de la morsure d’une puce. Le fond 
de la bouche de ce Rouleau est blanc ou roussitre , mais la levre 


est toujours blanche & quelquefois mouchetée dans le liseré qui 
la termine. Le bord en est tranchant & médiocrement échancré 
dans l’angle. Cette coquille Orientale & rare fe trouve, dit-on, 
fur les côtes de la nouvelle Guinée, ainsi qu'aux Moluques : elle 


ne passe guère vingt-deux lignes de longueur fur treize de largeur 
P: Mate) te] - Fe] D ) - 


Rumphius & quelques autres l’ont fait graver (218). 


Le Fusri@é (planche xv, lettre N);"est une légere variété 


du Rouleau précédent, un peu moins renflée vers le haut du 


premier orbe, & à clavicule faillante, terminée par un fommet 


aigu. Les pas des orbes en font aussi plus concaves & leurs ftries 


circulaires plus distinctes. La ligne fpirale est bordée d’un petit 


(218)Rump.Thes.Coch.tab.XXXIIT, 
Rg- 2. 

Petiv.Gazoph.nat. part. I, tab. XXI, 
fig. 15. 

Gualt. Ind, Test. Conchyl. tab. XXI, 
détt. G. 


| 
| 
| 
| 


Seba,Locupl. rer. nat. Thes.tom.lIIT, 
tab. LIV, fans numéro, & rab. Ly, les 
deux coquilles couronnées qui font entre 
celles du numéro 20, & petit Rouleau 
placé entre les deux Damiers des nu- 
méros 2 & 3 du bas de la même planche. 


Ce 
LA: GONCEYLIOEL Q GIE. AUS 


renflement ou les crües font fensibles. Les tubercules qui couronnent 
les orbes font aussi plus aigus que dans le précédent. Ces tubercules 
font blancs & leurs interstices tachés d’un rouge-cramoisi. Le cordon 
de la ligne fpirale est aussi très-finement ponctué de la même 
couleur. Tout le reste de la robe est de mème à fond blanc ou 
teint légerement de couleur de chair, & femé par lignes circulaires 
de taches à peu près carrées ou barlongues ,*d’un beau rouge- 
cramoisi vif. Ces taches, assez égales entre elles & plus ou moins 
distantes, forment depuis treize jusqu’à feize eordons circulaires, 
& elles s’arrondissent dans les plus voisins de l'extrémité inférieure 
du premier orbe. Le fond de la bouche est couleur de rose, mais 
blanc vers la levre, dont le bord mince est taché de cramoisi. 
Cette coquille Orientale & rare, ne passe guère quinze lignes de 
long fur neuf de large. Seba donne la figure d’un petit Rouleau 
qui en approche beaucoup (2 1 9). M. Martini donne aussi (220) 
celle de la variété que nous avons appelée le Fusticé NEGRE A 
BANDES , qui paroïît avoir un pouce neuf lignes de lonçueur, fur 
treize lignes de largeur. 

Le BrocarD DE sotE ( planche xix, lettre Li), est la plus 
grande coquille que nous connoïssions dans le genre des Rouleaux: 
c'est peut-être aussi la plus mince & la plus légere (221), fi l’on 
en excepte les Rouleaux panachés. Quelques curieux la désignent 
fous le nom de Tafferas, qu'il faut réserver pour une variété de 
cette espèce dont nous parlerons ci-après. Klein & Linné lui ont 


(219) Locupl.rer. nar.Thes.tom.IIT, 
tab. LV, fans numéro. Le petit Rouleau 
au’on voit au haut de la planche, entre 
les deux Cornets renfermés par le demmi- 
cercle de coquilles numéroté 23. 

(210) Ney. Syse. Conchyl. rom. II, 
eab, LXIII, fie. 698 & 698, lite. a, 


pag. 342 & 343. « Ex Mus. Academ. 
» Berolin. Conus baseos muricare al- 
» bus, maculis nigricantibus velur arena 
» crassa rariès adspersus. Stercus Pu- 
foire à gros points bruns ». 

(221) Élleest représentée pl. 13,lett, A 
de la feconde édition. 

XXXX ij 


» licis. 


En 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


716 LE À C ON CHILI OTO GIE: 


Coqunzrs donné, d’après Bonanni , le nom de Corner ou Rouleau Géogra- 
ve MER. phique. Sa forme, presque cylindrique dans les deux tiers de fa 


Cornets 
cylindriques 


longueur, & feulement un peu renflée vers le milieu du premier 


où Rouleaux. Grbe , s'étrécit insensiblement vers fon extrémité inférieure , qui 


reste beaucoup plus ouverte que dans les espèces précédentes. 
L'ouverture assez fpacieuse de cette coquille femble la rapprocher 


de la famille des Tonnes; mais elle tient par fa clavicule & par 


fes autres caracteres à la famille des Cornets, & fa figure peu 


conique & fort alongée, la fait placer avec fondement parmi 
ceux du fecond genre (1221). Ses onze à douze fpires, dont les 


trois à quatre premieres ont leurs pas assez larges, aplatis ou peu 


concaves, produisent une clavicule très-peu faillante relativement 


à la longueur de la coquille. Le fommet en est cependant assez 


aigu, mais quelquefois obtus par vétusté. La ligne fpirale est fine, 


bien marquée, & les mamelons qui couronnent les orbes la rendent 
d'ordinaire plus ou moins finueuse ou festonnée. Un petit talus 


ou cordon peu prononcé en borde le contour. Les crûes, de même 


que les ftries circulaires , font plus apparentes fur cette clavicule 


que fur le reste du premier orbe, qui est des plus lisses. La plus 


grosse de ces ftries tourne avec la fpirale fur le milieu de chaque 


orbe. Quant aux mamelons qui couronnent les orbes, ils ne 


s'étendent guère au-delà des cinq premicres fpires. On observe 


quelquefois dans le test des espèces de cicatrices ou de reprises, 


faites par l’animal pour réparer les fractures accidentelles arrivées 
à fa coquille. Le fond de la robe de ce Rouleau est rarement d’un 


(222) On pourroit placer avec les 
Tonnes le Rouleau dont il s’agit, fi {a 
clavicule étoit dépourvue de tubercules 
& terminée par un mamelongn bouton: 
fi fa columelle , au lieu d’être lisse, étroit 
tidée ou plissée & plus apparente qu’elle 


| 
| 
| 
| 


ne l’est; on devroit alors le ranger avec 
les Prépuces & Couronnes d’Éthiopie, 
dans le genre des Tonnes à fût ridé: 
mais comme ces caracteres principaux 
lui manquent, c’est avec raison qu’on 
le met ici. 


LAMGONCHMLIOEOGIE. 717 


beau blanc : il est plus communément blanchâtre ou d’un blanc- 
gristre ; quelquefois d’un blanc-bleuâtre ou couleur d’agate, 
c’est-à-dire roussâtre & lie-de-vin tendre. Dans d’autres il est 
nué de violâtre & de lilas, ou bien de gris-de-lin & de couleur 
de chair, ou enfin de couleur de rose & de bleuâtre. Ce fond est 
marbré tantôt fans ordre, tantôt dans deux larges zônes, de 
fauve-roux ou de marron plus ou moins foncé. Ces zônes, rarement 
continues , fe voyent l’une vers le haut, l’autre vers le bas du 
premier orbe, & elles montrent assez fouvent fur elles-mêmes de 
petites taches blanchâtres ou roussâtres du fond. Ces marbrures, 
au lieu d’être disposées par zônes , forment quelquefois de larges 
flammes longitudinales très-déchiquetées , qui, comme nous 
l'avons déjà dit, ont fait comparer le dessin de la robe de cette 
coquille à une carte géographique. Le reste du fond de cette robe 
est couvert d’une espèce de réseau, très-délicat, mais bien distinct, 
de même couleur que les marbrures. Ce réseau laisse un grand 
nombre de petites taches du fond, les unes irrégulicres, les autres 
en forme de points, d’écailles ou de triangles. En un mot les 
mailles de ce réseau ont beaucoup de rapport avec celles du Cornet 
Amadis , excepté qu'on n’y apperçoit point de lignes ponctuées. 
La clavicule est panachée des mêmes couleurs, fur un fond 
femblable à celui de la robe : dans quelques-uns néanmoins elle 
est d’une feule couleur. Les tubercules des pas des orbes font tantôt 
blanchîtres, tantôt marron, c’est-à-dire que les marbrures passent 
indistinctement fur les tubercules ou dans leurs interstices. Les 
fpires qui précedent le fommet font fouvent blanchätres en entier, 
tandis que ce fommet est couleur de rase ou cramoisi vif. Enfin 
les ftries, qui dans la plupart des Cornets & Rouleaux font plus 
prononcées fur le tiers inférieur du premier orbe, manquent 
presque toujours en cette partie fur le Brocard de foie; & fa 
columelle , beaucoup plus apparente , n’y produit point l'espèce 


a ——— | 
COQUILLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux: 


718 LA CONCHYLIOLOGIE. 


ce 
Coquuzes de pli qu'on remarque plus ou moins fensiblement dans les aatres 


e mer. espèces. Cette columelle est blanche, étroite, arrondie & un peu 
ne à torse. L'ouverture plus évasée de ce Rouleau, laisse voir une plus 
eu Rouleaux. grande partie de fon intérieur , qui est d’un beau blanc-d’émail, 

tirant quelquefois un peu fur le bleuâtre ou fur le gris-de-lin. 
La levre est mince dans fon bord , que termine fouvent un liseré 
marron : elle est bien échancrée dans langle , légerement en 
gouttiere & un peu retroussée vers la partie inférieure du premier 
orbe. Ce beau Rouleau fe trouve à l'île de France, au cap de 
Bonnc-Espérance , à Madagascar, à Amboine, aux Philippines 
& fur les côtes de Guinée. Il n’est point rare, à moins qu'il ne 
foit d’un très-grand volume & riche en couleur. On en voit depuis 
treize lignes jusqu'à cinq pouces & plus de longueur , & depuis 
un demi-pouce jusqu’à deux pouces & demi de largeur. Ceux de 
ce dernier volume ne font pas communs; mais il est très-rare 
d’en rencontrer qui ayent fix pouces de longueur fur près de trois 
de largeur. Beaucoup d’Auteurs en ont donné la figure (223). 


(223) Lise. Hise. Conchyl. tab. 747, Hill. Hisr. of anim. tom. III, pl. #8. 


Àg. 4I. The Brocads Schell. 
Mus. Gortwald. cap. V , tab. v, Gualt. Ind.Test.Conchyl. tab.XXVI, 
fig. 85. lice. &. 


Seba,Locupl.rer.nar. Thes.tom.lIIT, 
tab. XLII, fig. 2, 3 Ë 43 PAL: 127. 

Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, 
ITS partie , planc. xxt1, fig. 2, pag. 42, 
& VI part. pl. xvur, fig. 3, pag. 31. 

Mart. Nev. Sysr. Conchyl. rom. IT, 
tab. LXIV, fig. 7175 Page 3545 35S 
& 356. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 255 
& 256, art. 538. 

Conus Geographus. Linn. Syst. nat. 
edic. XIT, com, I, fpec. 324, pag. 1172: 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 319 » pag. 157. «“ Geographicam 
» Tabulam reprasentat hac inter omnes 
ultima loco non venustate. In ejus 
enim test albä, ira disponuntur ma- 
cule , G lincole fulve , ut Provincie, 
& Regiones in Tabul& geographicä 
indicantur ». 

Rumph, Thes. Cochl, tab. XXXI, 
lite. . 

Petiv. Gazoph. nar. part. I, tab. Xv,, 

Fig 3, litt. À, & tab. XCVIIT, fig. 8. 


8 
PUS Le 


mr 
A 


a et os oi | 


LAPCONCHYELIOLOGIE 19 


Le TAFFETAS POINTILLÉ ( planche x1x, lettre L2:), est une 
coquille à laquelle Bonanni a encore donné le nom de Géogra- 
phique , & qu'on peut. regarder comme une variété du Rouleau 
précédent. La forme en est à peu près la même, mais elle ne 
parvient point pour l'ordinaire à un volume aussi grand , & fon 
test, quoique mince, est aussi un peu plus épais. Sa clavicule 
composée de dix orbes, est plus élevée, & le fommet qui la 
termine plus obtus , couleur de chair, blanc ou rose. Les pas des 
trois premiers orbes, peu concaves & bien ftriés, s’arrondissent 
dans leur bord en talus peu faillant, généralement lisse, ou dont 
les tubercules font des plus légers; aussi la ligne fpirale n’est- 
elle point festonnée comme dans le Brocard de foie. Les crües 
onduleuses, de même que les ftries circulaires, fe montrent 
rarement vers le haut du premier orbe ; mais ces dernieres plus 
prononcées fur la partie inférieure de ce même orbe, y forment de 
petites cordelettes obliques , dont la premiere est la plus fensible. 
Le fond de la robe est blanchâtre, nué de rose & de gris-de-lin 
vif ou de bleuatre : il est flambé comme en deux zônes de fauve- 
brun ou de marron, & ponctué par lignes circulaires de la même 
couleur. Ces lignes, plus ou moins égales & distantes entre elles, 
regnent dans toute la longueur du premier orbe. Dans quelques- 
uns, tels que celui dont nous donnons la figure , les marbrures 
ou flammes longitudinales font interrompues fur le milieu du 
premier orbe par une zône du fond, qui est également ponctuée. 
Dans d’autres cette zône intermédiaire est moins réguliere & plus 
ou moins finueuse. Dans d’autres enfin les marbrures font dé- 
pourvues des lignes ponctuées, qui ne paroissent que fur le fond: 
on n'en voit point non plus fur les pas des orbes. Le renflement 
feul de ces mêmes orbes est ponctué de blanc & de marron depuis 
Ja feconde ou troisieme fpire jusque vers le fommer. Ce Rouleau, 
de même que fes variétés, n'offre point fur fa robe le réseau 


Rs 10) 
CoquiLrss 


DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleauxs 


LA, CON CH MEMNO L'OIGTE 


710 


Coquuirs qu'on observe fur le Brocard de foie. Comme nous avons décrit 


peu. Îes principales de ces variétés dans la table qui précede cette 
Cornets 

cylindriques 

o4 Rouleaux, où d’un blanc-bleuâtre ou couleur de chair, & que leur levre est 


famille, nous dirons feulement ici que leur intérieur est ou blanc, 


moins échancréc dans l'angle que celle du précédent. Ils font 
aussi moins communs, & viennent fur-tout de l'ile de France, 
de Batavia, des côtes du Zanguebar & de l’île de la Magdelaine, 
Ils ont de treize lignes à deux pouces ou deux pouces & demi de 


longueur , fur moitié moins de largeur. Plusieurs Naturalistes en 


ont aussi donné la figure (124). 


L'OMELeTTE ( planche xvux, lettre C8), est un Rouleau qui 
femble encore n'être qu'une variété, tant du Brocard de foie 
que du Taffetas, mais dont le volume est pour l'ordinaire moins 


LA 
D 


(224) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743, 
Âg. 39. 

Bonan, Observ. circ. vivent. part. II, 
feu Suppl. Recr. ment. & oc. fig. 36, 
page 322. « Cylindrus levis & nitidus 
» colore rarus. Roseo enim , & albo ita 
» depictus à Natura est, ut ferè Ta- 
» bulas fimuler, in quibus Regiones , 
» Maria, & Insule à Geographo ex- 
» primuntur , hac de causä Cochleam 
» Gographicam aliqui eam vocärunt ». 

Seba, Locupl.rer. nat. Thes.tom. IIL, 
tab. XLIII,-fig. 22 & 29, pag. 130. 

Adanson, Hist. nat. des coquillages 
du Sénégal, pl. 6, fig. 8, pag. 97 & 98. 
Le Salar. 

Regenf. Choix de coquillages, &c. 
pl. 11, fig. 20 & 20, pag. xrv. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
ET part. pl. x1, fig. 4, pag. 27 & 28, 


& V° part. pl. xx, fig. 1 & 2, pag, 32 
& 33. L'Auteur confond cette espèce 
avec la Tulipe de M. d'Argenville, dont 
nous avons parlé ci-dessus, page 673. 

Mart. Ney. Syst. Conchyl. rom. II, 
tab. LXIV, fig. 718 Ÿ 719, pag.356, 
357 & 358, & LXV, fig. 720 GE 721. 
« Ex Mus. Gledirsch & nostro. Conus 
» baseos levis parum excavatæ , nube- 
» culatus& punctatus achatinus, Tulipa 
» dictus ». La figure 720 appartient à 
la variété que nous avons nommée le 
Taffetas fans points. 

Davila, Catalogue, tom. I, pag. 256, 
article 540. “ Quatre autres , dont deux 
» marbrés de blanc & de fouci, & deux 
» de marron & de violet, tous les quatre 
» ceints du haut jusqu’en bas de traits 
» & de points bruns, variété nommée 
» le Taffetas ». 

considérable 


LA CONCHYLIOLOGIE. Jan 


considérable (2 2 s). Un peu moins eftilé dans fa forme, fon test, 
quoique mince , est aussi un peu plus épais. Ses huit à neuf orbes 
produisent une clavicule courte, terminée par un fommet aigu. 
Les pas de ces orbes font assez lisses, plus aplatis que concaves, 
& légerement renflés dans leur bord, qui est fans tubercules. Les 
ftries circulaires font à peine fensibles fur le corps de la coquille, 
mais les crûes s’y trouvent quelquefois bien prononcées. Le fond 
de la clavicule est blanchâtre, veiné de fauve & marbré d'orangé : 
fur le reste de la robe ce même fond blanchâtre est nué de rose 
ou de couleur de chair, marbré par ondes d’un bel orangé vif 
& entremêlé de veines ou de traits fauves de la plus grande finesse. 
Ces veines & marbrures laissent un grand nombre de taches 
irrégulieres ou triangulaires du fond , fans néanmoins former un 
réseau comme dans le Brocard de foie. Elles font quelquefois 
distribuées comme en deux zônes, l’une vers le haut, l’autre vers 
le bas du premier orbe. On voit de ces coquilles qui font panachées 
d’un bel orangé-rouge & de fafran vif ou de jonquille; d’autres 
font parsemées de taches brunâtres, ainsi qu’on le peut voir dans la 
table qui est en tête de cette famille. Ce Rouleau, dont l’intérieur 
est blanc, vient des Moluques & des Philippines : il a depuis 
un pouce & demi, jusqu’à deux pouces & quelques lignes de 
longueur, fur un peu plus de moitié de largeur. Seba , Knorr & 
Gualtieri l'ont fait graver (226); M. Davila en parle aussi (227), 


(225) Cette coquille fe voit pl. 13 de Gondole, coquille de la famille des 


lert. H de la feconde édition. Tonnes. 
(226) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. Gualt. Ind, Tes. Conc. tab, XXVI, 
One ET I eub X LIT, Jos Tire. C 


pag. 128, 


(227) Catalogue, tom. I, pag. 2f4; 
Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


aitic. 530. « Deux blancs, barivlés de 
V® part. pl. x1, fig. 4, pag. 19. Il donne | » taches aurore, & à deux zônes de 
mal à propos ce Rouleau pourune espèce | » même couleur, nommés Omelerte n. 


Tome IL. Yyyy 


mo en pm mnt 


—_——— | 
CoQuiLLES 
DE MER. 


Cornets 
cylindriques 
ou Rouleaux. 


+ 


ue LA "C'OINGH Y E HO!L'OG IE! 


£ A 
. ’ . e \ « / 
Coquuuxs de même que Linné, qui en fait une espèce différente du Brocard 
ps. defoic(228) 
Cornets L'ENFANT COURONNÉ ( planche xvr, lettre K), par lequel 
cylindriques è a Lx : 
ou Rouleaux, nous terminons la description des coquilles de cette famille, est 


un Rouleau plus épais dans fon test que les précédens, auxquels 
il ressemble assez par fa forme cylindrique évasée dans fon 
ouverture vers le bas du premier orbe. Les huit à neuf fpires qui 
le composent femblent fe recouvrir légerement l’une l’autre en 
montant de la premiere à la pointe peu aiguë du fommet. La 
clavicule courte & fouvent aplatie qui en résulte est foiblement 
mamelonnée fur les pas des orbes, ce qui rend festonné le fillon 
qui les distingue. Du reste cette coquille est assez lisse & luisante, 
les crûes, de même que les ftries circulaires, y étant presque 
imperceptibles. Le pli de la columelle rend l'extrémité inférieure 
du premier orbe fensiblement retroussée. Le fond de la robe est 
d’un beau blanc, veiné fur les pas des orbes de quelques traits 
fauves , & fur le corps de la coquille de traits en zig-zags fauves 
ou marron foncé, distribués fur-tout dans deux zônes, l’une plus 
large un peu au-dessus du milieu du premier orbe, l’autre plus 
étroite vers le bas. Ce Rouleau , dont l'intérieur est blanc & la 
levre, peu échancrée dans l’angle, vient des côtes de la nouvelle 
Zélande & même de celles de la nouvelle Guinée. Il est très-rare, 
& fe voit ici représenté de grandeur naturelle : nous n’avons 
trouvé fa figure gravée dans aucun Auteur. 


(228) Conus Bullatus. Linn, Syst. nat. edir. XII, tom. I, fpec. 322, pag.1172, 


GK 


HA CONCÉTLÉOLOG IE. mr 


2 PCT NE ER PEAR EU BE UP ISERE 2 CL FT MRELSES EF 


: rai NEUVIEME. 
OLIVES OÙ CYLINDRES, 
DIiVIisÉS EN DEUX GENRES. 


Genre IT. Oxrives ventrues ou 
à bouche évasée. 


Genre TZ. Ozrves alongées ou à 
bouche resserrée. 


Ces Testacées ont, comme ceux de la famille précédente, leurs 
fpires comprimées & roulées fur elles-mêmes , de maniere à ne 
laisser voir que la volure extérieure & La portion des [pires internes 
qui concourt à former la clavicule ; mais ce qui les en distingue, 
c’est 1°. d'approcher davantage de la forme cylindrique : 2°. d’avoir 
le fillon de leur fpirale profond & en vive-arrére dans fes deux bords, 
ou d'en être privé : 3°. de montrer une portion assez considérable de 
leur columelle généralement chargée de rides: 4°. d’avoir communément 
leur levre échancrée à fes deux extrémicés : s°. enfin, d’être toujours 
lisses 6 luisans à l'extérieur, privés de périoste & d’opercule. 


RENE EEE ER EP EN ES RE ERREUR EPP TEE ENT AE TP EPL PE BI EL SERSPN I SREDEE EIR EP OPEN NES TR REIMS SE TEEN 


GENRE PREMIER. 
OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE, 


DIiViSÉES EN TRENTE ESPÈCES. 


ERSNPTEICÉE Ale 


Olives de forme étroite, fort alongée, dont la ligne fpirale, oblique & peu fensible, 
ne rend point échancré l'angle fupérieur de la levre ; la columelle 


est lisse, peu apparente & fans dents. 

Le — | 
Li . , . « \ 4 - L 

4 A Tariere, l’Aiguille à coudre, robe marbrée ou veinée de marron Coguirres 
l’Avoine ou la Vrille de Saint-Pierre, 


à clavicule aigue , peu prolongée, à 


brun, fur un fond blanc nué derous- PE MER. 
Olives 
alongées, 


sâtre : peu commune, pl x1X. D 


Yyyyi 


7124 LA CONCHYLIOLOGIE 


PV La Tariere blonde, à robe blanchâtre la premiere coquille de la premiere 
s L 
DS ou ventre-de-biche, marbrée de 
a / LA 
Olives fauve & veinée confusément de 


traits fins de la mème couleur , qui 


paire de l’article 426. 


La Tariere blanche, qui ne differe des 
précédentes que par fa robe entie- 
rement blanche, ou d’un blanc peu 
grisâtre, tirant quelquefois fur la 

‘couleur de corne : coquille peu 


alongées. 


y férment un réseau très-délicar. 


La Tariere ponctuée, à robe blanche, 
fermée fans ordre d’un grand nombre 
de petits points fauves ou marron: commune. 

rare. Lise. Hist. Conc.tab.7 37, fig. 32. 

Rumph.Thes.Cochl.sab.x xx, litr.s; 

& Petiv. Gazoph. nat. part. I, 


tab. XIII, fig. 24. 


ESrECE Il 


Olives fort alongées , dont la clavicule 
est un peu moins élevée : les pas des 
orbes en vive-arrête font feparés par 
un fillon plus large & plus profond. 
On voit un pli faillant vers la bases 
& La columelle est ridée comme dans 
toutes les espèces fuivantes. 


La Tariere rayée, à robe blanche ou 
foiblement fafranée, ceinte de lignes 
obliques, fines & ferrées, marron 
foncé : Orientale & rare. List. Hisr. 
Conchyl. tab. 736, fig. 31. Klein, 
Fentam.meth. ostrac. tab. II, fig. 49, 
pag. 38; & Knorr, Délices des yeux 
& de l'esprit, IL. part. pl. IV, fis. 4, 
PAS: 1 $+ 

La Tariere à bandes, dont la robe 
blanche est ornée, fur le premier 
orbe, de quatre zônes obliques, 


L’Algébrique , à clavicule élevée, à 
huit orbes dont le fillon est bordé 
de part & d'autre par une vive-ar- 
rète,avec un pli en vive-arrète vers 
le bas ; à robe grise ou jaune-foufre, 
couverte d’un grand nombre de 
traits en zig-zags brunâtres, qui 
laissent de grands & de petits trian- 


également larges & distantes entre 
elles, & d’une feule fur les fpires 
de la clavicute. Les taches ou veines 
qui les composent font marron ou 
d’un brun pourpré : peu commune. 
Gualr.Ind.Test.Conchyl.tab.X XIII, 
lict, o. 

La Tariere à zig-zags, à robe blanche 
ou blanchâtre , fasciée en zig-zags 
de canelle, plus foncé dans deux 


zones. Dayi.Catal, rom.T, pag, 210, 


gles du fond ; à deux zônes de traits 
plus grossiers, brun foncé, à colu- 
melle blanche , mais à bouche lilas 
ou violet tendre, & à levre épaisse, 
bien échancrée dans fes deux extré- 
mités ; de Saint-Domingue & de [+ 
Martinique : grande:Olive qui n’est 


point rare. 


L'Algébrique blanche, demème forme 


& grandeur , mais dont la robe 
linche nute de gris-violâtre , ofre 


L A 


un grand: nombre de traits en 2ig- 
zägs plus ou moins distincts, marron 
tendre , qui laissent de grands & de 
petits triangles du fond; quelques 
traits ou chevrons transverses , d’un 
marron plus foncé, forment deux 
zônes fur le milieu du premier orbe: 
de la Barbade. 

L’Algébrique fans zônes , à robe blan- 
châtre & roussâtre , nuée de gris un 
peu ardoisé ,. & couverte en entier 
de traits en zig-zags, plus petits, 
d'un brun-marron, qui produisent 
un réseau dont les mailles font plus 
ou moins interrompues ; la levre est 
cpaisse & blanchâtre, & le fond de 
Fonverture d’un violet tendre. 


Dont la robe roussâtre ou fauve, est 
veinée irrégulierement de taches & 
de traits bruns en zIg-Zags ou en 
chevrons plus ou moins distincts : 
l'intérieur est couleur de chair, & 
. la columelle blanche. 


ESPE CENTIT 


L'Olive gravée , à clavicule élevée, & 
dont les orbes, plus concaves que 
plats , font féparés par un fillon 
large, en gouttiere peu concave , 
bordée de part & d’autre d’un talus 
en vive-arrète. Le haut des pas des 
orbes est tacheté de fauve-roux, & 
il en part des lignes ou veinules 
longitudinales, un pew en zig-zags, 
dont la couleur , fauve ou roussâtre, 
est plus ou moins distinctes du fond. 


CONCHYLTOEOG LE, 


725$ 


Le pli de la base est peu prononcé ; 
il est traversé obliquement , fur fon 
fond blanchatre., de ftries ou de 
traits concaves interrompus & quel- 
quefois branchus , qui imitent des 
traits grossiers faits à coup de lime : 
Olive Orientale & très-rare. 


ESPN C EAN 


Olives dont la clavicule est encoreélevée, 


& dont Le bord du pas des orbes est 
en vive- arrête : leur fillon, plus ou 
moins larce, est bordé d’un talus 
plus ou mois fensible. 


La Bouche violette, à pas des orbes 


en vive-arrète , féparés par un fillon 
étroit & profond; à robe blanche, 
nuce de jaune-foufre plus ou moins 
tendre, & femée d’un grand nombre 

e points & de traits, disposés par 
ondes fafran, ombrées de bleu peu 
foncé , & mèlées de points violâtres. 
Deux zônes bleuätres s’observent, 
l'une fur le haut, l’autre vers le 
milieu du premier orbe. La colu- 
melle est fortement ridée : le fond 
de la bouche d'un violet vif; & fa 
levre épaisse, intérieurement bordte 
de blanc : de l'île de France & des: 
Moluques. Lise. His. Conc. tab. 7ro, 
fig. 3, & tab. 732, fig. 11. Gual. 
Ind. Testar. Conchyl. tab. XXIIT,, 
lier. F Er, 6 tab, XXIV, lite. BE ci 
Seba, Locupl,rer, nat. Thes.tom. IIT, 
tab. LIIT, lit. R, WG ©, pog. 148 
& 149. Bonan. Recr. mers, & ec 


Caen } 
CoQuILLES 
DE MER. 
Olives 


alongées. 


Coquicres 
DE MER, 


Olives 
alongées. 


Si 


16 EA =CONCHNYEVPFOEHOGIE 


class, 1IF, fig. 142, pag. 1296 430. 
Periy. Gazoph. nat. part. I, tab, LIX, 
fig. 8 , & tab. 156, fig. 19. 

La Bouche violette à zig-zags, à cla- 
vicule moins élevée, plus renflée 
dans fes orbes, ce qui rend le talus 
de la ligne fpirale moins fensible, 
Sa robe blanche ou jaunârre , moins 
fasciée que la précédente , est femée 
de points & de zig-zags fafran, 
ombrés de bleu. L'intérieur est aussi 
violer foncé , bordé de blanc : Orien- 
tale , fans étre rare. Lise Hisr. 
Conchyl. tab. 7211, fig. 7. Gual. 
Ind. Testar. Conchyl, tab. xXxIIr , 
lier. n 6 T;, & Mart. Nev. Syst. Conc. 
com. IT, tab. XLVIII, fig. $18 6 $21, 
Pag» 171, 172 & 173. 

Dont la robe blanche est tachée de zig- 
zags, fouvent interrompus, pourpres 
& violätres, nués de fafran. L'inté- 
rieur est rougeâtre & orangé: Orien- 
tale. List, His. Conchyl, tab, 710, 
Jige 4. 

Dont la robe d’un gris-blanchätre, 
nué de jaune-foufre , est veine ir- 
régulierement & ponctuée fans or- 
dre , d’aurore nuce de brun & de 
bleuâtre. L'intérieur est d’un gris- 
de-lin vif & foncé , bordé de blanc. 


ESPECE VV, 


L'Olive en échiquier, à clavicule fail- 
lante , blanchätre , veinée de brun, 
à ligne fpirale étroite & profonde, 
& à bandes brunes longitudinales 


en zig-zags, fur un fond blanc, in- 
terrompues par une zône café-au- 
lait-grisâtre ; à intérieur violet : co- 
quille rare, planche x1x. . . . B3 


L'Olive à losanges, à trois zônes in- 


rerrompues ou non, d’un gris-rous- 
sâtre tirant fur le brun, l’une fur le 
haut, l’autre au milieu, & la troi- 
sieme vers le bas du premier orbe, 
Les bandes intermédiaires du fond 
font d’un blanc-jaunâtre, nué de 
bleuâtre, chargées de traits bruns, 
ombrés d’orangé , qui s’entrelacent 
en laissant des losanges transverses 
plus ou moins irréguliers du fond, 
La columelle est blanchätre , & l’in- 
térieur violet, bordé de blanchätre 
vers la levre, qui est d’une épaisseur 
médiocre : Orientale & très rare. 


L'Olive à carreaux, variété non moins 


rare que la précédente, à une bande 
verdatre fur le haut du premier orbe, 
avec un cordon de la mème couleur 
fur le milieu du même orbe, pré- 
cédé & fuivi d’un plus étroit, blan- 
châtre , ponctué de brun : le reste 
de Ja robe est orné, par lignes cir- 
culaires, de taches carrées alterna- 
tivement blanches & brunes, nuées 
d’olivâtre & d'orangé. Un point 
brunâtre fe fair remarquer dans les 
carrés blancs de la moitié fupérieure 
du premier orbe ; la base en est 
roussâtre, & l’intérieur orangé-rouge, 
Gualt, Ind, Tesr. Conch, tab, XX1V, 
lice, 3. 


Rs Le 


7 


Re 


__ 


LA: C O;ùNiC H YsL LOL OG LE: 


L'Olive à mailles ,\à robe gris-de-lin , 
fasciée de trois zônes vertes dispo- 
sées comme dans la précédente. Les 
zÔnes intermédiaires offrent un ré- 
seau de traits verdâtres, qui pro- 
duisent des mailles carrées & à peu 
près égales, fur le fond gris-de-lin 
de cette coquille : 
Orientale. 

L'Olive à triangles, plus effile dans 
fa forme & moins volumineuse, à 
clavicule élevée, & à robe fond 
jaune , femée d’un grand nombre 
de craits bruns, qui laissent une 
quantité de grands & de petits trian- 
gles du fond, bien distincts. Un 
réseau de traits de la mème couleur, 
mais beaucoup plus délié, s'étend 
fur le reste de la robe : Orientale 
& rare. Knorr, Délices des yeux & de 
l'espric, VI. part. pl. XXII, fig. s, 
P2g. 44 © 45. 


L'Olive à triangles tachetés, aussi 


elle est aussi 


alongée , mais un peu plus renflée 
dans fa forme ; à robe d’un blanc- 
jaunâtre, nuce de bleu tendre, & 
tachée ou tiquetée de points vio- 
lâtres ou bruns, avec quelques traits 
de la mème couleur laissant de 
grands triangles du fond : Orientale 
& peu commune. Mari. Nev. Sysr. 
Conchyl.tom. Il, tab. XLVI, fig. 489, 


P4ag: I $ 9° 
ESPECE, V'L 


L'Olive Toison d’or, à clavicule élevée, 


727 
à fillon de la fpirale étroit & pro- 


fond , & à robe blanche , nute de 
jaune - fafran , femée de quelques 


craits fins en zig-zags d'un aurore- 
rouge : Orientale & peu commune, 
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 


tab. XLVI, fig. 490, pag. 159 & 
1604 


L'Olive à gouttes violettes ftrice, à 


pas des orbes en vive-arrète, féparés 
par un large fillon, à robe blanche, 
nuée de roussatre , femcée de taches 
violettes, à peu près triangulaires , 
& de plus chargée de ftries circu- 
laires, onduleuses & manquées, de 
la plus grande finesse : très - rare# 
plancheIx HAS. NAS NET 


L'Olive à gouttes violettes lisse , dif- 
8 


fere de la précédente par fes taches 
plus petites, plus nombreuses & 
plus confuses, & en ce qu’elle est 
dépourvue de ftries : Orientale & 
peu commune. Lise. Hise. Conchyl. 
tab. 720, fig. s. Rumph. Thes. Cochl. 
tab, XXXIX, fie 6 Mart. Nev. 
Syst. Conchyl. com. IT , tab. XLVI , 
Fig. 491 492, pag. 160 & 165. 


L'Olive à gouttes violettes ponctuée, 


à robe blanche nuce de roussatre , 
ponctuée fans ordre de violet-roux , 
à bouche orangé tendre. Kaorr, 
Délices des yeux & de lPesprit, 
IT. part. pl. X, fig. G & 7, pag.14. 


L'Olive à gouttes violettes bossue, 


variété Orientale & des plus rares, 
différente des précédentes par un 


—_— — 


Coquiiees 
DE MER. 
Olives 
alongées, 


| 


COQUILLES 
DE MER. 
Oves 
alonpées, 


728 


renflement circulaire qui forme un 
talus vers le haut du premier orbe : 
fa robe est femée de grosses taches 
violettes triangulaires , fur un fond 
rose ou couleur de chair. L'intérieur 
de la bouche est d'un roux tirant fur 
le rougeître. 


L'Olive blanche bossue , autre variété 


de la précédente, avec le même 
talus, mais dont la robe est entie- 
rement. blanche , ou blanc - gri- 
sâtre, ou d’un blanc peu fafrané, 
privé des taches violettes, ou qui 
du moins n'y font qu'imperceptibles. 
Qn en voit une bonne figure dans 


V Lise. Hist. Conchyl. tab. 717, fig. 1. 


Mart. Ney, Syse. Conchyl. tom. IT, 
tab. LI, fig. 564, pag. 188. La forme 
de celle-ci est un peu plus renflée. 


EYSIP/E CIEL NEIU 


Le Point d’Hongrie réticuié, à clavi- 


cule faillante, à bords des pas en 
vive-arrête, féparés par un fillon 
profond , & entourés d’une zône de 
traits fins, de couleur brune, en 
forme de houppe ou de chevelure, 
qui fe divise par petites masses de 
distance à autre ; à robe d’un gris- 
roussâtre , chargée de zig-zags & de 
triangles marron, formés par des 
hachures onduleuses très-fines, qui 
laissent aussi des triangles du fond. 
La columelle est blanche nuée de 
lilas tendre, & la levre épaisse : 
coquille assez commune ; de la 


oo mm 
LA CONCH Y LhO LOG I E. 


Martinique & de Saint-Domingue. 


Le Point d'Hongrie réticulé à bandes, 


dont la robe blanche est nuée de 
bleuâtre , comme en deux zônes, 
l'une fur. le haut, l’autre vers le 
milieu du premier orbe : le reste de 
la robe est d’un gris-lilas fale , cou- 
vert de zig-zags formés par de fines 
hachures canelle-marron. Les traits 
en zig-zags font plus gros, moins 
nombreux fur les deux zônes blan- 
châtres du fond, & le talus de la 
fpirale forme une large zône d'un 
roux-gris-de-lin, fans chevelure fur 
les pas des orbes; d'Amérique : cette 
espèce est peu commune. 


Le Point d'Hongrie non réticulé, à 


pas des orbes bordés d'une zône de 
traits fins, courts, longitudinaux, 
bruns ; à robe d’un jaune-foufre, 
femée d’un grand nombre de traits 
en zig-zags, d'un brun-violätre & 
olivâtre, qui ne paroissent point 
hachés comme dans les précédens , 
& avec deux zônes de traits d’un 
brun plus foncé : Olive Américaine 


& commune. 


Le Point d'Hongrie blanc, dont la robe 


blanche ou à peine nuce de lilas, 
est en certains endroits couverte de 
traits violâtres & marron, qui for- 
ment de plus grands zig-zass, en 
laissant des traînées longitudinales 
du fond qui en font dépourvues. 
Seba , Locupl.rer.nat. Thes.tom.IIT, 
tab, LIII1, litt. Y, pag. 149, 

Le 


EPA C'ONN CH FOPO:G TI E. 


Le Point d’Hongrie confus, femé de 
traits en zig-zags , qui laissent des 
triangles du fond; une partie de ces 
traits, distribués comme en deux 
zônes plus distinctes , font bru- 
nâtres, les autres font violâtres, fur 
un fond agate, ou d'un gris-rous- 
sâtre, ou foufre, ou atdoisé, ou 
violätre, &c. D’Amérique, & assez 
femblable à celle de Mart. Ney. 
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L, 
fig. $ 54 pag. 183. 

Le Point d'Hongrie couleur de rose, 
à robe fond blanc , nué légerement 
de lilas, couverte de traits en zig- 
zags d’un beau gris-de-lin, ou de 
couleur de rose, ou cerise vif, qui 
laissent beaucoup de grands & de 
petits triangles du fond : coquille 
Américaine, & très-rare pour la 
couleur. 

Le petit Point d’Hongrie, dont le fond 
blanc, blanchâtre, roussâtre, gri- 
sâtre , livide ou violâtre, a destraits 
onduleux , ou en zig-zags d'un brun 
foncé , entremèlés de quelques traits 
plus grossiers d’un brun encore plus 
foncé : aussi d'Amérique, & très- 
commun. Gualr. Ind. Testar. Conc. 
tab, XXIII, lite. M. 


IE SPP'PIGE NI LT 


L'Olive ondée , aussi de forme alon- 
gée, quoique plus renflée que les 
précédentes; à robe blanche , femée 
par ondes de taches plus ou moins 


Tome IL. 


contigués, qui forment de grands 
zig-zags marron tendre ou violatres. 
L'intérieur est roussâtre : peu com- 
mune ; de Saint-Domingue & de 
la Martinique. Mart. Nev. Sysr. 
Conchyl. tom. IT , tab. LI, ffg. $G2, 


pag. 187. 


L'Olive ondée hachée, de même forme 


ou un peu moins renflée; à robe 
blanche, femée de zig-zags, de 
traits & de triangles d’un violet 


tendre, formés par des hachures 


fines & ferrées. Gualt. Ind, Testar. 
Conchyl. tab. XXIII, lit. Q ER. 
Mart. Nev, Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab. XLVI, fig. 487, pag. 158 & 
169. 


L'Olive ondée colorée, dont la robe 


blanche est chargée de traits en 
zig-zags plus ou moins ferrés, d’un 
beau fauve - canelle vif & foncé, 
quelquefois ombrés de bleuâtre : 
d'Amérique. Mar. Nev. Syst. Conc. 
tom. IT, tab. XLVI, fig. 488, pag. 158 
159, Ë cab. XIVIII ; fig. €, 
pag. 173. Gualt. Ind. Testar. Cona 
LE PAPIER ES NE 


L'Olive ondée fasciée, dont le talus 


de la fpirale offre, ainsi que la pré- 
cédente , une large zône rousse for- 
mée de traits marron ; à robe blan- 
che, couverte de traits fins en zig- 
zags marron tirant fur le violatre, 
& à deux zônes de traits plus gros- 
siers , d'un fauve-marron foncé ; 
l'une plus étroite , vers le milieu 
223% 


PR à 


a 


CoOQu'ILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


SSSR 
CoquiLes 


DE MER. 


Olives 
alongées. 


tm La or : S 


RS 


L'A :C'ON'C H YILPOHONG IE: 


du premier orbe, & l'autre plus 
large, vers le bas : peu commune. 
Dont la robe blanche est couverte de 
traits, de zig-zags, ou mème de 
taches fauves ou marron tendre, 
quelquefois distribuées par zônes. 
La grande Olive de Vénus, dont la 
robe est en entier d’un beau blanc 
de porcelaine, fans taches ni mar- 
brures ; l’intérieur en est aussi blanc 
ou peu roussâtre : rare, & d’Amé- 


. rique. Knorr, Délices des yeux & de 


l'esprit, VI. part. pl. XXXIV, fig. 4 
Ë 5; pag. 67. 


HS PECELLX. 


La Litterata de M. d’Argenville, à talus 
peu fensible, à fillon profond, & à 
une zône de traits bruns fur le haut 
du premier orbe, où l’on croit voir 
différentes lettres de notre alphabet : 
une autre zône fe fait remarquer à 
l'extrémité inférieure du premier 
orbe , & quelques points dans l’in- 
tervalle ; le tout fur un fond blanc, 
planche ru ins Aie St Q 


La Lircerata fibreuse , couverte, fur un 
fond blanc, de lignes fines, peu 
onduleuses, & quelquefois bifour- 
chues, brunâtres : eile offre aussi 
deux zônes, l’une fur le nulieu, 
l'autre vers le bas du premnier orbe, 
dont les traits d’un brun plus foncé 
imitent divers caracteres. De Saint- 
Domingue : peu commune. 

L'Olive Siamoise, de mème forme, 


à robe blanche, converte de lignes 
longitudinales , peu onduleuses & 
interrompues , brun foncé, plus 
grossieres qu'à la précédente, & où 
il est moins aisé de trouver des ca- 
racteres : rare, & Orientale. Seba, 
Locupl. rer. nat. Thes. tom. IT, 
tab. XXXVI, Sans numéro, mais 
placée au-dessus d’une autre Olive 
qui a quatre bandes. 

Dont le fond blanchâtre & grisâtre est 
couvert de traits fins, nombreux, 
en zig-zags , brunâtres & violätres 
avec une zône en réseau, formée 
paï des traits fauves de la plus grande 
finesse, fur le haut du premierorbe; 
de l'Amérique. 

L'Olive Siamoise jaune, à robe d’un 
beau blanc , couverte de traits lon- 
gitudinaux de couleur d’or : rare, 

& des Moluques. 


ESPECE X 


L'Olive marbrée chevronnée, à fillon 
concave & talus bien prononcé, à 
taches & marbrures d’un brun-vio- 
let, fur un fond gris & lie-de-vin 
tendre, entremélé de taches irré- 
gulieres blanches, planche x1x. P 


L'Olive à chevrons, dont la robeagate, 
isabelle ou café-au-lait, nuée de 
roussâtre & de brunâtre , est femée 
d’un nombre considérable de grands 
&c de petits traits en chevrons trans- 
verses, bruns & d’un brun-brülé 
très- foncé. Les plus grands de ces 


EE 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


734 


chevrons laisseñit une rache blanche 
triangulaire du fond : coquille peu 
commune; de l'ile de France & 
d'Amboine. Guatr. Ind. Tesr. Conc. 
tab, XXIII, lite. o-0o. Mar. Nev. 
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLIX, 
Jig. 26, pag. 177. 

L'Olive violette à chevrons, à robe 
d'un gris-violätre, femée de che- 
vrons d’un violet-brun , qui laissènt 
une tache blanche triangulaire: d’au- 
tres taches irrégulieres ou triangu- 
laires font aussi d’un violet-brun. 
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 

. tab. XLIX, fig. 528, pag. 177 © 
178. | 

L'Olive gris-de-lin à chevrons, à robe 
blanche & gris-de-lin, femée d’un 
nombre considérable de chevrons 
transverses, fort petits & à peu près 
égaux, dont la couleur est gris-de- 
lin foncé : rare. 

L'Olive café-au-lair à chevrons, dont 
le fond de la robe café-au-lait, ou 
jaune-fafran , est femée de grands 
chevrons bruns, qui laissent des 
taches blanches ou d’un blanc-jau- 
nâtre, du fond. Mar. Nev. Syst. 
Conchyl.tom. Il, tab. XLIX, fig. $22 
Ê 523, pag. 175 & 176. 

L'Olive café-au-lait fans chevrons, 
ou dont la robe est entierement d’un 
roux nué de grisatre : peu com- 
mune, 

La même, à robe grisâtre ou brunître, 
nuce dans la direction des crûes de 


violet fale foncé , de figure plus 
courte & beaucoup plus renflée que 
les précédentes : peu commune, 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. LT, 
tab, LIII , dicr. d. 

Dont le fond blanc ou blanchätre est 
nué de gris-de-lin plus ou moins 
vif, quelquefois disposé comme en 
deux zônes plus foncées, 

La petite Olive de Vénus, dont la 
robe privée de taches & de chevrons 
est entierement d’un très-beau 
blanc-de-lait : rare. Gualr, Ind, Test. 
Conchyl. tab. XXIII, lire, c 6 p». 

L'Olive brûlée, variété très-rare, de 
forme renflée, & à test épais, blan- 
che en dedans, mais à robe d’un 
brun-brûlé, avec un ruban blanc 
{ur la clavicule. Knorr, Délices des 
yeux & de l'esprit, I. part. pl XV, 


Jig- 7» pag. 30: 
ESPECE. XL 


L’Alphabeta vert ou l’Alphabet grec ; 
Olive dont le fond jaunâtre , nué de 
verdâtre, est couvert d’un réseau 
assez grossier , bleuätre & verdätre, 
dont les traits , en fe croisant , lais- 
sent des taches triangulaires du fond. 
Deux zônes de gros traits bruns 
très- foncés offrent de plus des es- 
pèces de lertres assez femblables à 
des caracteres grecs : coquille Amé- 
ticaine, planche XIX. . . . . Bs 

La mème, à réseau plus délicat, à 
fascies moins fensibles, & dont les 

Zzz2i) 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 
alongéese 


genes 
CogquiLizes 


DE MER. 


Olves 
alongées. 


32 A7 'C'O NIC'ANSL M ONL'O)G:L:E; 


caracteres font peu distincts : des 
mêmes parages. 


La mème, plus volumineuse , à zig- 


zags d’un brun-rougeîitre foible fur 
un fond blanc; à deux zônes de 
traits plus grossiers d’an rouge-fan- 
guin-brun, où fe distinguent aussi 
des caracteres : de Saint-Domingue. 


Dont le fond blanchâtre, nué de gris 


& de roussâtre, est couvert de traits 
ou de zig-zags fins ou grossiers, 
qui s’entrelacent. Leur couleur est 
d’un marron-canelle, plus foncé 
dans deux zônes , laissant des taches 
triangulaires, grandes & petites du 


fond. 


E SPE.CÆE XIE 


Le Marbre ondé, Olive dont la robe 


blanche, nuée de gris-de-lin fale 
& de violitre, est couverte d’un 
grand nombre de traits & d'ondes 
canelle-fanguin , qui laissent beau- 
coup de petits triangles & quelques 
traînées courtes & longitudinales du 
fond ; l'intérieur est blanc fale : 
espèce peu commune. 


Dont la robe, d’un jaune-foufre nuc 


de gris, est chargée plus ou moins 
de zig-zags grossiers, bruns ou d’un 
brun-violatre, qui, en certains en- 
droits, laissènt des taches irréou- 
lieres du fond. 


Le Marbre rubanné , à deux zônes 


blanches, lune plus large, fur le 
haut du premier orbe , l’autre vers 


fon milieu, chargées de traits fins 
enzig-zags marron : les deux bandes 
intermédiaires font d’un roux-brûlé 
très-foncé , fouvententieres & quel- 
quefois interrompues par des liserés 
circulaires blanchatres ou roussittes. 
Les pas de la fpirale font ornés d’une 
zône brune : coquille Orientale , & 
très-rare. 


Le Marbre à liserés, dont la robe 


blanche est chargée de zig-7ags 
marron , & ornée de deux zônes 
étroites brunes, l’une dans le haut, 
l’autre vers le bas du premier orbe. 
Le reste du fond blanc, offre de 
plus des liserés bruns circulaires , 
interrompus au non : également 
rare. 


Le Marbre rubanné fascié, dont la 


robe blanche, chargée de zig-zags 
bruns , offre des bandes étroites 
brunes, continues, & non marbrées 
comme les fascies intermédiaires : 
Orientale , & assez rare. 


Le Marbre à bandes interrompues , 


& à zig-za95 d’un brun-roux foncé 
fur un fond blanc, quelquefois nué 
légerement de roussätre ; les rubans 
& liserés qu'on y distingue font 
plus ou moins manqués où inter- 
rompus : des mêmes parages. 


EÉSPECE XTIE 


L'Olive pointillée marbrée, à robe 


blanche , nuée de fafran tendre:, 
marbrée de quelques veines café- 


LATE C'ON:C'HMALTOMO GIE. 7:33 


au-lait, 8 ponctuée assez peu régu- 
lierement par lignes circulaires, de 
brun très-foncé, planche x1x. . O 
L'Olive pointillée à zig-zags, plus vo- 
lumineuse que la précédente, quoi- 
que aussi de forme alongée; à robe 
roussätre & olivatre, femée d’un 
nombre de petits points noirâtres 
& de traits fins bran foncé, en zig- 
zags qui s’entrelacent : Orientale 
& rare. Marr, Nev. Sysr. Conchyl. 
com. El, tab. XLVIII, fig. $o9 & 
S10, pag. 167 & 168. 


ENSÉPIE GIE EXQINV 


Olives alongées, dont la clavicule est 
plus courte que dans les précédentes, 
& pourvue d’un fillon étroit, peu 
concave. 

L'Olive£criture Chinoise, à clavicule 
médiocrement élevée , à robe blan- 
che ou blanchâtre , chargée d’un 
grand nombre de lignes longitudi- 
nales noires ou brunes, en zig-zags 
qui s'entrelacent en certains en- 
droits, planche X1x. . . . . .. N 
L'Écriture Chinoise à lignes fines, à 
robe blanchâtre nuée de gris-rou- 
geètre, & dont les traits/en Zig-Za9s 
font fins & des plus nombreux, d’un 
brun-rougeâtre , plus foncé dans 
deux zônes ; l’une étroite, vers le 
milieu du premier orbe; l’autre très- 
larse , vers le bas: coquille Orien- 
tale. 


L'Écriture Chinoise à réseau, ornée 


/ 


fur les pas du premier arbe de lignes 
ou filets bruns, & dont le reste de 
la robe roussâtre , ou d’un gris-rous- 
sitre, nué de gris-violatre , est cou- 
vert d’un très-grand nombre de traits 
en zig-zags brunâtres ou marron, 
plus vif dans deux zônes, l’une vers 
le haut du premier orbe, l’autre vers 
le bas; ces traits fins, formés de 
hachures , s’entrelacent plus ou 
moins , en facon de réseau : Orien- 
tale & peu commune. 


L'Ecriture Chinoise à otos traits, dont 
24 , 


la robe blanche , légerement nuée 
de jaune-foufre ou de lilas tendre, 
offre de gros traits en zig-zags vio- 
lâtres, qui laissent fouvent des trai- 
nées longitudinales du fond. L'in- 
térieur est couleur de chair. Guale. 
Ind, Tessar. Conchyl. tab. XXIII , 


lLLP GE 


L'Écriture Chinoise manquée, dont 


la robe blanchâtre est couverte de 
traits en zig-zass fins & nombreux 
d’un fauve tendre , & à deux zônes: 
étroites de traits plus grossiers & 
plus vifs en couleur , quelquefois 
manqués ou interrompus. 


ESPECE XY. 


L'Olive Neigeuse , à clavicule courte. 


aiguë , & à filon fort étroit; à robe 
blanche nuce de gris-violâtre , & 
mouchetée confusément de bleuitre 
ou de violatre. L'intérieur esc bru- 
nâtre & la columelle blanche ::.co- 


quille Orientale, 


a —— | 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 


alongéss. 


COQuILLES 
DE MER. 
Oflives 
alongées. 


734 
cure 


La Neigeuse roussitre, dont la robe 
communément roussâtre, ou fauve | 


ou orangé vif, est quelquefois oli- 
vatre, & femée de points & de pe- 
titestaches, plus ou moins confuses, 
brunes, ou d’un brun qui tire fur le 
violet ou le bleu. Mar. Nev. Syse. 
Conchyl.tom.Il, tab. XLIX, fig. 217, 
pag- 177 & 178. Knorr, Délices des 
yeux 6 de l'esprit, VT.part.pl. XXII1, 


fig: 4, pag. 44. 


La Neigeuse à levre faillante : celle-ci 


paroît plus courte, vu que l'angle 
de fa levre s'étend un peu en forme 
d’aile ; fa robe est jaunâtre, ponctuée 
de brun & de violâtre : rare. Mart, 
ibid. tab, XLIX, fig. $29, pag. 177 
& 178. 


La Neigeuse ventre-de-biche, à robe 


roussâtre , ponctuée de marron, de 
fauve tendre ou de verdître, ornée 
vers le haut du premier orbe de quel- 
ques taches fauves ou marron, qui 
imitent fouvent des espèces de ca- 
racteres, L'intérieur est ou roussâtre 
ou pourpre, ou brun foncé. Gualr. 
Ind. Tesrar. Conchyl tab, XX111 , 
lice. 5. 


La Neigeuse à chevrons, dont la robe 


blanche est couverte de taches vio- 
lâtres ou marron , qui forment des 
espèces de chevrons grossiers. L'in- 
térieur est brun : peu commune. 
Seba, Locupl, rer. nat. Thes,tom, III, 
tab, XXXVI. Sans numéro, 


La Neïigeuse à réseau, dont la robe 


EN SR 
LA CONCHYLkOBOGIE 


blanche , violâtre ou peu roussâtre, 
est couverte en entier de traits fins, 
violatres ou bleuâtres, qui s’entre- 
lacent & laissent des mailles irré- 
gulieres du fond. Seba, ibid, Sans 


numéro. 


La Neigeuse irréguliere , à robe blan- 


châtre ou lilas tendre , femée de 
quelques taches violettes , entremè- 
lées de lignes longitudinales, de 
zig-zags interrompus de la mème 
couleur & de quelques Aammes bru- 
nâtres. Son intérieur est brun. Seba, 
ibid. Sans numéro. 


La Neigeuse à grands traits, qui for- 


ment fur fa robe de forts zig-zags 
transverses marron- violâtre ou 
bleuitre, fur un fond blanc ou foupe- 
au-lait : brune aussi dans l’intérieur. 


Seba, ibid. Sans numéro. , 


La Neigeuse à zig-zags, fond blanc, 


ou verdâtre, ou jaunâtre, ou cen- 
dré, ou bleuaitre, ou olive, à traits 
longitudinaux en zig-zags bruns ou 
violets , quelquefois transverses. 
C'est le Giro! de M, Adanson, 
Hist, nat. des coquillages du Sénégal , 


pl. 4, fig. 6, pag. 61, 61 & 63. 


La Neigeuse ondée, à robe blanche 


nuce de couleur livide , chargée de 
veines, de traits & de taches irré- 
gulieres d'un rouge-violâtre peu 
foncé, Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
com. LIT, tab. XX XVI. Sans numéro, 
Gualt. Ind, Testar. Conc, tab. XXIIT, 
litt, Ne 


LA CIOPN) CHILD OO0G LE) 735 


La Neigeuse tigrée, dont la robe d'un 
assez beau blanc, est mouchetée par 
taches , à peu près rondes, d'un 
marron-violatre où bleuâtre : brune 
intérieurement. Seba, Locupl. rer. 
nat, Thes. tom. III, tab. XXXVI. 
Sans numéro. 


Ea Neigeuse brodée, à robe blanche 
ou agate , nuée de roussâtre & de 
lilas clair, à un rang de taches bru- 

. . 
nâtres {ur le haut du premier otbe , 
avec une large bande vers le bas du 


mème orbe, laquelle offre un réseau 


formé par des zig-zags transverses 
Le, 

fauves ou d’un brun-violâtre : peu 

commune. $eba, ibid, Sans numéro. 


La Neigeuse aux cloportes , à robe d’un 
beau blanc, chargée fur le premier 
orbe d’une large & longue tache 
d'un brun-violitre , déchiquetée 
dans fes bords, & qui imite un 
cloporte ; une autre tache femblable 
fe trouve fouvent aussi du côté de 
la bouche : très-rare. Seba, ibid. Sans 
numéro. 

La Neigeuse aux cloportes manqués; 
fa robe blanche ou roussâtre, est 
chargée de quatre bandes ou flam- 
mes longitudinales , brunes , déchi- 
quetées d’un côté feulement : peu 
commune. 

La Neigeuse aux fourmis, fond blanc, 
nuc légerement de veines bleuârres 
& roussâtres dans la direction des 
crües , femé fans ordre de points 
violatres, & à deux zones, lune 


fur le haut, l’autre un peu au-des- 
sous du milieu du premier orbe, 
dont les taches transverses, d’un 
brun-violet , imitent , quoiqu'assez 
grossierement, la figure des four- 
mis : rare. Seba , ibid, Sans nu- 
méro. 

La Neigeuse à taches informes , aussi 
à fond blanc , ponctué de brunître, 
& à deux larges zônes de taches 
brunes, de figure bizarre : aussi peu 
commune. Seba , ibid. Sans numéro. 


La Neigeuse à deux cordons tachetés, 
fond blanc ou blanchâtre, avec un 
cordon de petites taches fur le haut 
du premier orbe, & un de taches 
transverses plus grosses fur le milieu 
de ce mème orbe; toutes d'un 
marron- brun. Seba, ibid. Sans nu- 
méro. 

La Neigeuse à trois cordons tachetés , 
dont la robe , aussi d’un beau blanc , 
offre trois bandes circulaires étroites 
de taches à peu près carrées, d’un 
brun-violer, l’une fur le haut, l’autre 
vers le milieu, & la derniere vers 
le bas du premier orbe : rare. Seba, 
ibid. Sans numéro. 


La Neigeuse Hébraïque, à robe blanche 
ou d’un blanc-bleuâtre, ornée com- 
me la précédente de trois zônes de 
raches violet-noirâtre , mais plus 
grosses & irrégulieres, imirantcelles 
du Cornet l'Hébraïque ou des espèces 
de caracteres : aussi rare, Seba, ébid, 
Sans numéro. 


nu ——— - 
COQUILLES 
DE MER. 
Olives 
alongées. 


COQUILLES 
DE MER. 
Mives 
clonpées. 


736 


La Neigeuse à une bande , dont la robe 


blanche où peu jaunâtre, nuée lé- 
A 

gerement de bleuâtre, offre une 
large bande d’un brun-violâtre , en- 
tiere ou interrompue, vers le haut 
du premier orbe. Seba , Locupl. rer. 
nat. Thes. tom. LIT , tab. LIII, Sans 
numéro. 


La Neigeuse ponctuée à une bande; 


le fond de fa robe est d’un roux nué 
de lilas rendre, & femé de points 
bleuâtres ou violatres, ou bien il est 
ponctué de mème fur un fond blanc, 
avec une bande d’un brun- violâtre 
fur le haut du premier orbe, fur- 
montée d’une zône blanche du fond. 
Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. IIT, 
tab. LIII , litt. x, pag. 149, Mart. 
Ney, Sysr. Conc. tom.Il, tab, XLIX, 
fig. 5246 525, pag. 176; & Knorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
III. part. pl. XIX , fig. 3, pag. 39. 


La Neigeuse chevronnée à une bande, 


à fond blanc nué légerement de 
roussâtre , femé de points bleuâtres 
& de chevrons peu réguliers d’un 
brun-violatre , avec une large zône 
de la même couleur vers le haut du 
premier orbe : peu commune. Seba, 
Locupl, rer, nat. Thes, tom. LIT, 
tab, XX XVI, fans numéro; & Marc. 
Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIX, 


Fig. 531, pag. 178. 


La Neigeuse à ruban marbrée; fa robe 


blanche est ornée fur le haut du 
premier orbe d’une large zône d’un 


L'A °C O N:CH Y'LIO!E OS IE 


brun très-foncé , & d’un ruban de 
la même couleur fur le fecond orbe : 
le reste du premier orbe offre des 
liserés ou bandes circulaires com- 
munément interrompues & en forme 
de marbrures , d’un brün-brülé très- 
foncé. Mart. Ney. Syst Conchyl. 
com. IL, tab. XLIX, fig. $38,pag.179 
& 180. 


La Neigeuse à bande jaune , dont la 


robe d’un jaune-roux très-tendre, 
offre une bande circulaire d'un jaune 
fafran vers le haut du premier orbe, 
& une autre blanche vers le bas de 
ce mème orbe : très-rare. Marc. ibid, 
tab. XLIX, fig. 535; Pag. 176 8 177: 


La Neigeuse à bande & à liseré, fond 


blanc, avec une large bande d’un 
brun-violet vers le haut du premier 
orbe, & un liseré vers le bas, 
fouvent interrompu. Mar. ibid. 
tab, XLIX , fig. 530, pag. 176. 


La Neïigeuse à deux bandes, à robe 


blanche ou blanchätre, à deux ru- 
bans d’un violet-noirâtre , l’un vers 
le haut, l’autre vers le bas du pre- 
mier orbe, avec un liseré de la 
x ie 
même couleur fur le milieu de ce 
même orbe. Seba, Locupl. rer. nat. 
Thes, tom. IIT, tab, XXXVI, Sans 


numéro. 


La même , à deux bandes fans liseré 


mais beaucoup plus larges. Bonan. 
Recr. ment, & oc. class. III, fig. 369, 
pag.16$.Encyclop. Rec. des planches, 


om, VI, pl LXIX, fig. $, pag. 8. 
La 


BA: CON C'PELJOEO GIE. 737 


La Neigeuse à trofs bandes, aussi d’un 
brun-violet foncé fur un fond blanc, 
l’une fur le haut , l’autre au milieu 
& l’autre vers le bas du premier 
ofbe : peu commune. Seba , Locupl. 
rer. nat. Thes. tom. III, tab. XX XVI, 
Sans numéro. Rumph. Thes. Cochl 

tab. XXXIX, fig. 7. Petiv. Gazoph. 

nat. part, Î, tab. XXI1, fig. 7. 


La Neigeuse à quatre bandes , aussi 
d’un brun-violet foncé fur un fond 
blanc, & variables dans leur largeur : 
cette coquille est Orientale, & brune 
intérieurement, comme la plupart 
des Olives de cette espèce, mais 
rare de cette variété. Seba, Locupl. 
rer. nat. Thes. tom. LIT, tab. XX XVI. 
Sans numéro. 

La Neigeuse à trois bandes & trois 
liserés, fur un fond blanc , ponctué 
ou non de violet, Les trois rubans, 
qui font de cette mème couleur, 
font précédés chacun de leur liseré, 
PIARCHE NE IENNENN ENEER GT 


La Neigeuse blanche ou le Cigne , ne 
differe des précédentes qu’en ce 
qu'elle est entierement blanche à 
l'extérieur , car l’intérieur est à l’or- 
dinaire roux ou brun. Seba , Locupl. 
rer. nat. Thes. tom. IiL, tab. XXXVI, 
Sans numéro. 

La Neigeuse paille ou le Jade, dont tout 
l'extérieur est d’un ventre-de-biche 
clur, nuée de veines plus blanches 
dans la direction des crües. 

La Neigeuse fauve ; toute fa robe est 


Tome II. 


d’un fauve-roux foncé fans mélange; 
mais fa clavicule est blanche , & un 
ruban de mème couleur fe montre 
fouvent vers le bas du premier orbe. 
Marr. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 


tab. XLIX, fig. $343 Pag. 179. 


La Neigeuse fauve ondée , à robe d’un 


fauve-roux , chargée d'ondes longi- 
tudinales, plus ou moins distinctes, 
d’un fauve plus foncé : elle est blan- 
che intérieurement, & peu com- 
mune., Marc. Ney. Syst. Conchyl. 
com. IT, tab. XLIX, fig. 536, 
pag. 177 & 178. Seba, Locupl. rer. 
nat. Thes. tom. III, tab. XXXVI. 
Sans numéro. 


La Neigeuse violette, à clavicule gé- 


néralement blanche , mais d’un 
brun-violet très-vif dans le restant 
de fa robe. L'intérieur est blanc où 
brun. 


La Neigeuse brune , dont la robe est 


entierement d’un brun-roussitre ou 
brûlé très-foncé , tandis que l’inté- 
rieur est blanc ou de couleur de 
corne. Mar, Nev. Syst. Conchyl. 
tom, IT, tab. XLIX , fig. 537; 
pag. 179 & 180. 


La Neigeuse bleue, dont la robe est 


d’un bleu-d’ardoise très-foncé , tan- 
dis que l’intérieur & la clavicule fons 
de couleur blanche. 


La Neigeuse verte, à robe d’un beau 


vert-olive & porreau vif : l'intérieur 

est blanc ou café-au-lait ; la clavicule 

& quelquefois le bas du premier 
Aaaaa 


a — | 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alonge?s, 


738 


orbe font aussi de couleur blanche, 


La Neigeuse lilas, à robe d’un beau 


lilas vif & foncé fans mélange , mais 
la clavicule & l'intérieur font de 
couleur blanche : variété peu com- 


mune. 


La Neigeuse à réseau, fond blanc, à 


deux zônes réticulées, violettes ou 
orangées, l’une fur le milieu, l'autre 
vers le bas du premier orbe : rare, 
& plus effilée dans fa forme. Sea, 
Locupl. rer. nar. Thes. tom. IT, 
tab. LIII , lite. g. 


PSP RGE NU XNE 


L'Olive Peau de civette, à clavicule 


courte & fillon étroit, à premier 
orbe plus renflé que dans l'espèce 
précédente, & à robe roussâtre & 
jaune-foufre, chargée de points & 
de traits en zig-zags noirâtres & 
bleuâtres, planche XIX. . . . . Ga 


La Peau de civette ponctuce, à robe 


roussatre & grisâtre , femée confu- 
sément de points nombreux & plus 
ou moins distans, d’un bleu vif ou 
d’un gris-noirâtre. Lise. Hise. Conc. 


tab. 7343 fig. 24. 


La Peau de civette tachette, moins 


renflée dans fa forme, à robe rous- 
sâtre nuée d'olivätre , femce de pe- 
tites taches oblongues transversales, 
d’un noir foncé. L'intérieur est d’un 
gris-brunâtre. 


La Peau de civetre blanchätre, femée 


far un fond blanchâtre ou jaunâtre, 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


foit de petits traits transverses, foit 
de zig-zags longitudinaux d’un gris- 
violâtre. 


FISIPEIC EUX N D 


Olives dont la clavicule est asseÿ courte 


ou médiocrement élevée , dont les pas 
Sont peu larges, avec ou fans talus ; 
le fillon large & très-concave. 


L'Écriture Malabare , à clavicule mé- 


diocrement élevée , à pas des orbes 
peu larges & à fillon profond, à robe 
jaunâtre & foufre-clair nué de 
gris-brunâtre, femée d’un très- 
grand nombre de traits bruns, qui 
laissent une multitude de moyens 
& de petits triangles du fond; on 
y remarque de plus deux espèces de 
zônes formées par des traits plus 
gros , marron-brun. L'intérieur est 
d’un gris-bleuître ; de l'île de France 
& des Maldives : peu commune. 


L'Écriture Malabare verdâtre, dont la 


robe jaune-foufre tendre , nuée en 
grande partie de gris-verdâtre, est 
chargée de traits confus brunâtres 
& de quelques autres marron-brun, 
non disposés par zones, mais ré- 


pandus çà & là par lignes transver- 
sales. 


L'Ecricure Malabare brune , à robe 


jaune-foufre & d’un gris-brun-noi- 
râtre, femée de traits fins, dont la 
couleur brune fe confond presque 
avec celle du fond : on y remarque 


de plus deux z8hes de traits trans- 
verses, courts, d'un brun-noirätre 
foncé. 

L'Écriture Malabare fans zônes , mais 
couverte, fur un fond gris-jaunâtre, 
d’un très-grand nombre de zig-zags 
fins , d’un brun-violâtre peu foncé. 
L'Écriture Malabare à clavicule aplatie 
ou moins élevée que dans les pré- 
cédentes, à robe d’un gris-violâtre 
tendre , ou d’un gris-bleuâtre mèlé 
de roussâtre, chargée de traits en 
chaïînettes marron-brun, & rare- 
ment fascice de gros traits marron; 
la levre est fort épaisse & renflée 
dans fon bord , l'interieur blanchatre 
ou d’un gris-violâtre, & la coquille 
plus rare que les précédentes. 


ÉISPIEICIE MOOV TL 


Olives dont la clavicule large & plus 
élevée [e termine en un fommer effilé, 
& dont les orbes , tranchans dans leur 
bord, [ont à peine concaves & s’élevent 
en doucine vers les pas de la fpirale, 
dont le fillon étroit produit une carne 
à l’angle de la levre. 


L'Olive de Panama ou le Porphyre, 
grand Cylindre à clavicule gris- 
bleuatre, entourée d’une bande vei- 
née, à robe couleur de chair nué de 
roussâtre, de violet tendre & de 
bleuâtre , couverte d’un grand nom- 
bre de traits en zig-zags marron 
foncé, qui laissent une multitude 
de grands & de petits triangles du 


GR 2 on A NÉ 


LA C'ONCHLJIOLOGIE. 


739 


fond , avec des taches & marbrures 
marron disposées comme en deux 
zônes peu régulieres : la columelle 
est rousse, ridée du haut en bas; 
l'intérieur roussâtre , & la levre plus 
mince qu'épaisse, planche x1x. K 


Le Porphyre à petits zig-zags , à robe 


d’un blanc-gris-violâtre & roussatre 
très-tendre , couverte de traits fins, 
fauves où marron-brun , qui pro- 
duisent un grand nombre de petits 
zig-zags entre lesquels on distingue 
peu de marbrures marron. Mart. 
INev. Syst. Conc.tom.Il, tab. XLVII, 


fig. 498, pag. 157, 158 & 164. 


: \ . \ 
Le Porphyre à grands zig-zags , à robe 


nuée, par veines plus où moins 
fondues, de blanchâtre, de couleur 
de chair, de violer & de roussätre, 
chargée de traits marron qui laissent 
de très-grands & de petits triangles 
du fond , avec des intervalles tota- 
lement dépourvus de ces traits, 


Le Porphyre à vive-arrète ou à cordon, 


femblable aux précédens pour les 
couleurs & le dessin de fa robe, 
mais il en differe par un cordon assez 
faillant & circulaire vers le milieu 
du premier orbe. Ce cordon, plus 
ou moins fensible, est double dans 
quelques-uns : variété des plus rares. 


ESPACE EXO 


Olives dont la clavicule est assez élevée, 


les pas des orbes obliques, peu con- 
caves , par rapport au talus faillane 
Aaaaaij 


Coeuicres 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


740 LA CONCHYLIOLOGIE 


du fillon qui les fépare, & le bord flimbée de brunatre , & fascice 


CoquiLires 
LE des mêmes orbes tranchant, lisse ou d'un brun de café-brülé peu foncé, 
Olives festonné. PCR ETES \ Le à “RLT OZ ES 
V/ 4 
alOn£ees. 
ë Le Flacon fans couronne à bouche 


La Foudroyante ponctuée , de forme 


plus courte ou plus renflée que les 
précédentes ; à robe blanche nuée 
de jaunatre , & ponctuée par ondes 
de violet & de bleuâtre , à taches 
fafran , & à quelques chevrons peu 
décidés, violatres : lalevre estépaisse 
& blanche dans fon bord, ainsi que 
la columelle; mais l’intérieur est 
violâtre : peu communes Marc. Nev. 
Syst. Conchyl. com. IT, tab. XLv, 
Âg. 475» Page 154. 

La Foudroyante à zig-zags, à robe 
blanche , nuce presque en entier de 
jaune-foufre ou de bleu tendre, à 
traits en zig-zags bruns nués de 
bleu , & ombres de fouci ou de 
fafran vif : Orientale. Lisr. Hise, 
Conchyl. tab. 734, fig. 13. 

La Foudroyante cendrée , dont la robe 
d'un gris-roussatre & cendré-ver- 
dâtre, est chargée de traits d’un 
noir-olivâtre peu foncé , & de deux 
cordons circulaires de taches ou de 
chevrons transverses d’un brun très- 
foncé. 


FES PE C'EL XX: 


Le Flacon couronné, à pas des orbes 
tranchans , & peu festonnés, féparés 
par un fillon profond , à levre plus 
mince qu'épaisse dans fon bord, 
& à robe jaune pâle, marbrée ou 


rouge, à robe d’un jaune-chamois 
tendre , ornée de deux larges zones 
d'un brun-roussâtre, l’une fur le 
haut, l’autre vers le milieu du pre- 
mier orbe, à veines & gros zig-zags 
de la mème couleur, nués longitu- 
dinalement de bleu vers la droite, 
d'orangé & de fouci vif à gauche; 
la columelle est blanchâtre, le fond 
de la bouche d’un rouge-orangé où 
de couleur de feu très-foncé, & la 
levre blanchätre dans fon bord , que 
termine un liseré brunâtre; des îles 
Moluques, & peu commune. Gxalr. 
Ind, Test. Conchyl.tàab. XX1V, lire. o. 
Seba, Locupl, rer.nat. Thes.tom.lLIT, 
tab. LIII, lit © GF, pag. 148. 


Le Flacon veiné à bouche rouge, à 


robe blanchätre, veinée longitudi- 
nalement, & par taches interrom- 
pues , de brunâtre nué de fafran, 
à deux zûnes de gros traits & de 
taches longitudinales d’un brun fou- 
vent crès-foncé, l’une au haut, l’autre 
au milieu du premier orbe, Lise. 
Hise. Conchyl. tab. 717, fig. 14. 
Mare, Nev. Syst. Conchyl. com. IT, 
tab. XLV, fig. 476 © 4775 Page 1523 
TERRE 


Le Flacon tigré, à bouche d’un rouge- 


orangé ou fafran foncé, à robe d’un 
blanc-jaunätre , ponctuée de violet 


LA: CON CHMLIOLO:G IE. 


& ondée de gris-lilas tendre , avec 
trois zônes de grandes taches d’un 
bran-violet, lune au haut, l’autre 
au milieu , & la troisieme vers le 
bas du premier orbe : coquille 
Orientale. Regenf. Choix de coquil- 
lag. Etc. pl. I, fig. 15 & 15, pag. XII 
6 XIII. 


Le Flacon flambé, à bouche d’un rouge- 
orangé vif, à robe d’un blanc peu 
jaunâtre , rayée longitudinalement 
& par flammes onduleuses, étroites 
& nombreuses , de fafran & de fouci 
vif, nué de bleuatre & de violatre 
en certains endroits, pl. XIX. B1 


Le Flacon pâle, à robe blanche, ondée 


en zig-zags de roussâtre & de gris- 


de-lin rendre , & fasciée de la mème 
couleur. L'intérieur est blanc, & la 
levre fort épaisse, arrondie dans fon 
bord. Lise. His. Conchyl. rab. 714, 
fig. 11. Peiiv, Gazoph. nat. part. I, 


tab. 102, fig. 19. 


Le Flacon lettré, à bouche blanche, 
veiné ou marbré dans trois zônes 
de traits brun foncé , qui imitent 
quelquefois des caracteres, & à 
robe roussâtre couverte d'ondes & 
de zig-zags brunâtres & d’un gris- 
violâtre, qui s'entrelacent & laissent 
des triangles du fond. 


Le Flacon à zig-zags , à robe blanche 
ou jaune-foufre , ornée de deux 
zenes de taches brunes ou orangées, 


741 


& à gros zig-zags de la mème cou- 
leur fur le reste de la robe. Seba, 
Locupl, rer. nat. Thes. tom. III, 
tab, LIII, Lt, E. 


Le Flacon brun à bandes, plus effilé 


dans fa forme, à robe blanchâtre 
veinée de brun & de bleuître, & 
de plus ornée de quatre zônes d’un 
brun très-foncé , fouvent interrom- 
pues par quelques veines ou mar- 
brures du fond : la premiere & la 
à 
plus large de ces zones est fur le 
haut du premier orbe , fuivie d’un 
liseré de la mème couleur; un ruban 
veiné de brun fe prolonge aussi fur 


fes pas de la clavicule : Orientale 


comme les précédentes , & peu 
commune, 


Le Flacon brun, fans bandes, à robe 


brune , nuée légerement de gris- 
brunâtre, & roussâtre dans la di- 
rection des crües; une bande d’un 
brun plus foncé, mais qui manque 
fouvent, fe fait quelquefois remar- 
quer au-dessous du milieu du pre- 
mier orbe; la clavicule blanchitre 
est panachée & fasciée de brun: peu 
commune. Lise, His. Conc. tab. 728. 


Îig- 2. 


Le Flacon café-au-lait, autre variété . 


qui ne differe de celle qui précede, 
que par fa robe d’un gris-roussâtre 
& brunâtte , traversée de quelques 
lignes ou liserés circulaires d'un 
brun plus foncé, 


ER TT 


CoquiLres 
DE MEX. 
Olives 


alongees. 


EE go) 
742 ERA TOONCHYIL LEO LOC IE 
Lréninétdmanto tré) TT 
EISPÉCE: XX, tantôt de gris & de brunûtre, à traits 
& zig-zags d’un brun plus ou moins 


COQUILLES 


DPF MER, . . 
r Olives dont la clavicule est plus courte, : L < 3 
Olives D; ET E 4 vif, nués de bleuâtre ou de gris, 
pre 6 Le corps plu é, quoique aussi 
ÉD PS4 sis & à deux zônes de taches brun foncé 


alongé : les pas des orbes aplatis, 
Jéparés par un fillon étroit & profond, 
produsent un appendice faillant & 
relevé, près de l'angle de La levre. 


L'Olive Brocatelle , grand Cylindre 
alongé & presque également large à 
fes deux extrémités, à fommet aigu 
& à robe blanchitre ou peu olivâtre, 
ornée de zig-zags longitudinaux bru- 
natres , & chargée vers le milieu du 
premier orbe de deux zônes noirâtres 
ou olivâtres, planc, XIX. L2 ou H4 


La Brocatelle ondée , à robe blanchâtre 
nuée de bleuâtre, de gris-roussâtre 
& de couleur de chair, veinée par 
ondes &-par taches à peu près trian- 
gulaires & confuses, de brun-vio- 
lître & de grisâtre : le bord de fa 
levre est fort épais, & l’intérieur 
est blanc, de mème que fa colu- 
melle ridée. 

La Brocatelle à zig-zags , à robe ventre- 
de-biche , femée d’un grand nombre 
de traits longitudinaux en zig-zags 
brunätres nués de bleu-grisätre; à 
deux zônes de taches plus grosses 
& plus foncées, l’une vers le milieu, 
l'autre vers le haut du premier orbe: 
une zone du fond, fans taches & 
fans traits, précede cette derniere. 


La Brocatelle lettrée , à robe roussâtre 
nuée tantôt d’orangé & de fouci, 


qui imitent des caracteres; ces ca- 
racteres font plus distincts dans la 
zone du milieu du premier orbe, 
que dans celle du haut, qui fouvent 
est précédée d’une autre du fond, 
tachée ou non. Les crûes longitudi- 
nales y font fouvent bien pronon- 
cées. 


La Brocatelle marbrée, belle variété 


des précédentes, à robe d’un blanc 
de porcelaine, veinée de quelques 
zig-zags oris-violâtre & orangé ten 
dre, marbrée par bandes longitudi- 
nales d’un brun-brülé vif, & femée 
de quelques taches triangulaires de 
la mème couleur : peu commune, 


La Brocatelle rachetée, dont le fond 


de la robe d’un fauve-roux assez 
foncé , est moucheté irrégulierement 
& comme par flammes longitudi- 
nales de brun vif & foncé, Marr. 
Nev. System. Conchyl. tom. IT, 
tab, XLVIII, fig. 519, pag. 154 
RTE 
ES PEIGE EX NIT 


La Moresque ou Negresse, Olive peu 


commune, moins alongée que les 
précédentes dans fon premier orbe, 
à robe d’un beau brun- noirâtre vif 
& très-foncé, mais à columelle 
blanche , de mème que l’intérieur , 
PSITE SLA, Li EE 


oo 


LASCONCHYLIOPOGEE 


743 


La Moresque fouct , dont la robe est 
en entier d’un beau fouci vif & 
foncé. Lintérieur en est aussi de 
couleur blanche : peu commune. 
Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. 11, 
tab. XLVIT, fig. $01, pag. 164 
Ê 165. 

La Moresque mordoré , autre variété 
peu commune, dont la robe, d'un 
rouge- mordoré, offre quelquefois 
des bandes circulaires d’un mordoré 
plus vif, avec un liseré brungrre 
vers Le bas. La columelle est orangce 
& l'intérieur blanc. Kaorr, Délices 
des yeux & de l'esprit, V. partie, 
pl. XXVII, fig.A, pag. 45. 

La Moresque orangée à bandes, à robe 
orangé & fouci vif , ornée de bandes 
longitudinales, étroites , d’un vert- 
olivatre, dans la direction des crues, 
avec un liseré brun déchiqueté près 
des pas du premier orbe, Knorr, 
ibid, fig. s. 

La Moresque à treillis, dont la robe 
est traversée, fur fon fond roux- 
canelle & à distances à peu près 
égales, de treize à quatorze liserés 
bruns , croisés par d’autres longitu- 
dinaux & de la mème couleur qui 
fuivent la direction des crûes, d’où 
résulte un réseau à grandes mailles 

carrées : rare. Mart. Nev. Sysr. 

Conc. tom. Il tab. XLVII , fig. $02, 

pag. 166. 


La Moresque roussâtre rubannée, à 
robe d'un jaune-chamois foncé , ou 


jonquille fale, ornée d'un grand 
nombre de bandelettes transversales 
plus ou moins marquées , brunes, 
& le plus fouvent d’un vert rem- 
bruni : variété peu commune. 


La Moresque fablée , à clavicule plate, 
mais à fommet aigu, à robe d’un 
gtis-roussâtre toute poncruée de 
noirâtre , à intérieur bleuâtre. Gualk. 
Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIII, 
lite. Q-Q: 

La Moresque verte, dont la robe est 
d’un beau vert-olivâtre , ou porreau 
plus ou moins foncé , nuée de jau- 
nâtre dans la direction des crüûes. 


La Moresque grise ; {a robe d’un beau 
gris-plombé, ou gris-de- fouris 
foncé , est quelquefois d’un brun 
clair : peu commune. Seba, Locupl, 
rer. nat. Thes. tom. IIT, tab, LIIT, 
lit. x, pag. 148. 

La Moresque verte à deux bandes, à 
robe d’un roux-olivärre foncé, mais 
brunâtre dans la partie inférieure 
du premier orbe, à deux zones de 
marbrures d’un vert-brun plus foncé, 
mêlé de roussâtre; l’une plus large, 
vers le haut du premier otbe, l'autre 
formée de fimples traits transverses, 
vers le milieu de ce mème orbe, 
& à intérieur blanc : peu commune. 

La Moresque verte à trois bandes, à 
robe d’un gris-olivâtre tirant fur le 
roux, ponctuée de brun-gris-vio- 
lâtre, & ornée de crois zônes plus 
claires, chargées de traits en zig-zags 


a | 
COQUILLES 
DE MER. 

Olves 


alongées, 


om 


CoOQUILLES 
DE MER. 
Ofives 
alongées. 


744 


violet-noir ou d'un brun très-foncé ; 
la plus large dans le haut, la feconde 
vers le milieu, & la troisieme près 
de l'extrémité inférieure du premier 
orbe. Mare. Nev. Syst. Conchyl. 
tom. IT, tab XLVII, fig, $0o3 & 504, 
pag. 156 & 166. Gualr. Ind. Testar. 
Conchyl. tab. XXIV, lite. #. Seba, 
Locupl. rer. nat. Thes. rom. III, 
tab. LIII, lit. G, pag. 148. 


La Moresque verte tachetée, à robe 


d'un roux-olivâtre foncé, veinée 
& tachée irrégulierement de violet- 
noir ou d'un brun-brüûlé très-vif, 
& ponctuce en quelques endroits de 
brun-bleuitre. 


La Moresque noisette à bandes , dont 


la robe d’un gris-brun tirant fur le 
noisette, offre deux bandes circu- 
laires, l’une plus large dans le haut 
du premier orbe , l’autre vers fon 
milieu; toutes deux d’un jaune-fa- 


fran peu vif, chargées de taches 


d'un fauve-brun. Seba, Locupl. rer. 
nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt, M, 


pag. 148, 


La Moresque verte à zig-zags, à robe 


d’un beau vert-olive foncé, nuce 
de veines jaunâtres, & plus ou moins 
chargée de zig-zags longitudinaux 
d'un brun-très- foncé tirant fur le 
pourpre, 


La Moresque rouge, dont la robe tire 


far la couleur de brique , avec deux 
zônes blanchâtres , veinées & mar- 
rées de rouge-fanguin fale, l’une 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


plus large , fur le haut du premier 
orbe , & l'autre vers fon milieu : peu 
commune. 


La Moresque à caracteres , à robe d’un 


gris-cendté foncé, veinée & ta- 
chetée de brun, à trois bandes, 
lune au haut, l’autre au milieu, 
& la troisieme vers le bas du pre- 
mier orbe, chargées de traits & de 
taches brunes , qui, fuivant Seba, 
imitent des caracteres malabares. 

cupl. rer. nat. Thes. tom. III, 
tab. LIII, lift, N, pag. 148. 


La Moresque ventrue , d’un roux-brun 


ou d’un roux-canelle & orangé vif, 
à deux bandes de taches noirâtres , 
l’une vers le haut, l’autre près du 
milieu du premier orbe ; ces bandes 
font quelquefois interrompues de 
maniere qu'elles n'arrivent point 
au bord de la levre. Cetre Olive, 
plus renflée dans fa forme que les 
précédentes , auxquelles elle res- 
semble d’ailleurs, fe trouve à Honi- 
moa, dans l'embouchure du Tjouw, 
fuivant Regenfuss, Choix de co- 
quillages , &c. pl. 1, fig. 12 & 2, 
pag. 1V. Knorr, Délices des yeux & de 
lesprit, III, part. pl. XVII, fig. 3; 
pag. 36. Mart. Nev, Syst. Conchyl. 
tom, IT, tab. XIV, fig. 474; 


Pag: 151. 


La Moresque à rainure, très - belle 


variété des précédentes , & qui n’en 
differe que pat une rainure circu- 
laire en vive-arrète vers le miljeu 


de 


EP 


LA CONCHYLIOLOGIE. ae 
SPRL PEN) 
de fon premier orbe : elle y forme fur le vert-céladon, ornée de deux Cou 
un cordon d’un bel orangé vif, le- zônes de taches & de traits bruns, Le mer. 
quel est comme doublé par un fillon l’une plus large vers le haut du  Oives 
étroit, fafran tendre, qui regne premier orbe, & l’autre vers fon alongées. 


dans fon milieu ; le reste de la robe 
est d’un vert-rembruni, femé de 
traits en zig-zags d’un noir foncé , 
nué de fouci vif : Orientale & très- 
rare. Knorr, Délices des yeux & de 
l'esprit, V. partie, pl. XIX, fig. 1, 
Pag. 31. Marr. Nev. Syst. Conchyl. 
tom, IT, tab. LI, fig. 560, pag. 156 
& 187. 

La Moresque blanche àrainute, dont la 
robe blanche est presque entierement 
recouverte de grands traits longi- 
tudinaux verdâtres, nués de jaune, 
à clavicule élevée, à pas des orbes 
plats, avec une ftrie oblique en 
vive-arrète dans le bas du premier 
orbe. Davila, Catalogue, tom. I 


2 
Pag. 260, art. S51. 


EISPECE XX IT 


La Pistache verte, de forme plus ef- 
filée que les précédentes, à fond 
d’un gris-verdâtre , chargé de traits 
en zig-zags longitudinaux d’un brun 
très-foncé , ombrés de verditre, à 
intérieur d’un blanc fale & grisatre. 
Ramph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, 
fig. se Marr. Nev. Syst. Conchyl. 
tom. IT, tab. XLVIII, fig. $15 © 
S16, pag. 171.6 172. 


milieu , & chargée dans le reste de 
points & de traits d’un noir-ver- 
dâtre, qui forment des ondes ou 
des zig-zags assez confus. Lise. Hise. 
Conchyl. tab. 739, fig. 16. 


La Pistache blanche à deux zônes, à 
robe fond blanc chargée de zig zags 
fins, obliques & longitudinaux bru- 
nâtres, ombrés de bleu d’un côté 
& de fouci de l’autre, à deux zônes 
de traits bleuâtres & brunâtres qui 
laissent des taches triangulaires du 
fond , à columelle orangée & inté- 
rieur blanchâtre. Lise. ibid. tab. 731, 
fig. 20. Seba ; Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. HIT; tab, LIII , lite. l 

La Pistache brune , à robe d’un gris- 
brun-roussâtre , chargée de gros 
traits longitudinaux qui forment de 
petits zig-zags bruns , à extrémité 
du premier orbe fauve & à bouche 
bleuâtre. Mare. Nev. Syst. Conchyl. 
com. IT, cab. XLVII, fig. Sos € 506, 
pag. 167. 

La Pistache à chevrons, à clavicule 
moins élevée , à robe blanche nuée 
de fafrari tendre, à zig-zags trans- 
verses d’un brun-bleuatre, mêlés 
de points & de chevrons transverses 
de la même couleur , qui tous font 


La Pistache verte à deux bandes, à ombrés de fafran vif : Orientale , 
robe d’un gris-verdâtre foncé, tirant || ainsi que les précédentes. 


Tome IT. BL 


746 LAC O NCHMEFOLOGIE 


Jéparés par un fillon étroit, profond 
fur le premier orbe, & produisant un 
appendice dans l'angle de la levre. 


La Toile d’araignée, à appendice fail- 
lant, à robe d’un gris-blanchätre 
nué de verdâtre & de roussâtre, 
avec un réseau de traits olive-brun 
qui laissent une très-grande quan- 
tité de petits triangles du fond , à 
deux zônes d’un brun-noir aussi 
réticulées , l’une fur Le haut , l’autre 
vers le milieu du premier orbe ; à 
columelle orangé foncé, à levre 
épaisse & bouche blanche : Orien- 
tale & peu commune. Lise. Hisr. 
Conchyl. tab. 739, fig. 23. Gualt. 
Ind, Testar. Conchyl. tab. XXIv, 
lier. M. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. LIT, tab, LIII, lier, 1 Gr. 
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IL, 
tab. XLVIII, fig. 512 Ë $13,pag.169 
& 170. 

La Toile d’araignée à dentelle, à robe 
d’un vert-de-pavot, ornée fouvent 
d’une dentelle de traits fins de cou- 
leur noire, qui laissent un nombre 
considérable de petites mailles à 
peu près rondes & en chaïînettes 
du fond ; à deux zônes d’un vert- 
olive, l’une près du haut, l’autre 
vers le milieu du premier orbe : 
cette derniere est la plus large. Lis. 
Hist, Conchyl, tab. 718, fig. 16. 


CENTRE RES 
Coquiciss EsrEcE XXIV. La Toile d’araignée blonde, à robe 
De Mer.  Olives dont la clavicule est courte, les d'un vert-de-mer nué de bleuâtre 
Olives pasdesorbes arrondis & convexes, font & de blanchâtre , ornée de traits err 


zig-zags brunâtres & olivâtres, qui 
s’entrelacent & laissent des triangles, 
des chevrons & des losanges du 
fond; à deux zônes un peu plus 
foncées, & à columelle orangé vif; 
le bord de la levre est roussâtre , 
ainsi que l’intérieur. 


La Toile d’araignée à zig-zags, à robe 


fond blanc nué foiblement de jau- 
nâtre & de vert-de-mer, chargée 
de traits bruns en zig-zags entiers 
ou intercompus , ombrés d'un coté 
de fouci, & de bleu céleste de 
l'autre; à deux zônes de traits bruns 
plus foncés formant un réseau, l'une 
au haut, l’autre vers le milieu du 
premier orbe, & à columelle orangé 
foncé. Gualt. Ind. Testar. Conchyl. 
cab. XXIV, dirt. v. Seba, Locupl. rer, 
nat. Thes. tom. Ill, cab. LII1, lite. h. 
Marc. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab, XLV, fig. 478 © 479, pag. 154 
& 155, © tab. LI, fig. 561. 


La même à perits zig-zags, fur un fond 


gris- blanc teint de roussâtre ou de 
verdâtre, & à deux zônes de traits 
plus foncés qui ne laissent point de 
taches blanches. Lise, Hist. Conchyl. 
tab. 728, fig. 15. 


La Toile d’araignée fans bandes, à 


robe blanche nuée de jaune-foufre, 
FER à s 

& chargée de traits en zig-zags 

longitudinaux , foit orangés, foit 


LA 


7 
bruns , & ombrés de verdâtre. 
Guatt. Ind. Testar. Conc. tab. XXIV, 
dite. x. Seba, Locupl. rer. nat. Thes. 
tom. III, tab. LIII, lire. f. 

La Toile d’araignée carrelée , à deux 
zônes brunes, entieres ou inter- 
rompues , laissant entre elles deux 
larges bandes gris-roussâtre du fond, 
dont la fupérieure est chargée de 
traits brunâtres & vert foncé , lon- 
gitudinaux & transverses, qui for- 
ment un réseau à mailles carrées; 
la bande inférieure n’est chargée 
que de traits longitudinaux en zig- 
zags de lamême couleur: Orientale, 
comme les précédentes. Seba, ibid. 
tab. LIII, litt, o. 

De forme plus efilée, à robe fauve- 
brun , nuée presque en entier de 
fauve & de gris. Seba, ibid. tab, LIIT, 
Trttiee 


ENSIPIE CIE EX EX OV. 


L'Olive Queue de paon ou la Datte 
orangée , à pas des orbes plus ar- 
rondis, à robe blanche nuée de jon- 
quille tendre, femée d’un très-grand 
nombre de petites taches orangées 
ou fafran foncé , entremèlées de vert 
& de bleu, & à deux zônes de 
grandes taches vertes & fafran, 
Para IN ele dl Ce NID? 


La Queue de Paon verte ponctuée, à 
robe blanche nuée de vert & de 
bleu, ponctuce de vert & d'orange, 
à deux zônes d’un vert foncé , l’une 


Co di bn eh acte ml nm b italie ter tahrenttte cnrs home tte in oran mens 


CONCHYLIOLOGIE. 


Re EEE EEE ES 1 


7144 


dans le haut, l’autre vers le milieu 
du premier orbe , & femées toutes 
deux de taches transverses olive- 
brun. L'intérieur est blanchâtre & 
la columelle roussätre. Mari. Nev. 
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. XLVIGT, 
fig. s11, a, pag. 168 & 169. 


La Queue de paon vergettée, à robe 


blanche tachée & ponctuée de bleu- 
céleste, femée de quelques points 
& de petits traits longitudinaux fa- 
fran foncé, & à deux zônes, peu 
distinctes, de taches plus grandes 
d’un bleu-céleste peu foncé. 


La Queue de paon à zig-zags , femée 


aussi fur un fond blanc de points 
orangé vif, entremèlés de points 
verts & bleus, disposés par ondes 
ou en zig-zags longitudinaux; des 
taches plus grandes, d’un vert foncé, 
y forment quelquefois comme deux 
zônes où l’on croit reconnoître des 
espèces de letires. Mart. Ney. Syse. 
Conc, tom. IT, tab. XLVIII, fig. s20, 


pag: 174: 


La Queue de paon flambée, à robe 


blanchâtre nuce de bleu, & à deux 
zônes de traits vert-olive & vert- 
de-gris vif imitant des caracteres ; 
le reste de la robe est flambé par 
ondes ou en zig-zags de vert-olive 
ombré de fafran vif. L'intérieur est 
blanc où violâtre & la columelle 
roussâtre : variété peu eommune. 


La Queue de paon bieue, à robe blan- 


che, chargée de taches & de traits 


Bbbbbij 


COQUILLES 
DE MER. 
Olves 
alongéese 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 


? "À 
alonge ÉS 


748 


en zig-zags bleuâtres, à deux ou 
trois zônes de marbrures ou de ta- 
ches plus grosses de la même cou- 
leur, l’une fur le haut, l’autre au 
milieu, & la troisieme près de l’ex- 
trémité inférieure du premier orbe; 
la levre est fort épaisse dans fon 


bord. 


La Queue de paon verte ondée, à robe 


roussâtre, femée d’ondes orangé vif, 
vert-olive & bleu-verdatre, à deux 
zônes , plus ou moins distinctes , 
de verdâtre plus foncé. 


La mème marbrée, à robe d’un beau 


vert-olive rembruni, nué de vert 
plus foncé dans la direction des 
crües, À quelques taches triangu- 
laires bleuâtres | entremèlées de 
veines fafran foncé , avec une zône 
étroite orangé foncé fur le haut du 
piemier orbe. 
EsSsrECE -XXVIL 


Le Satin flambé, de mème forme, 


à robe d’un brun-roussatre, ambée 
peu régulierement de brun-noir ; 
ces flammes, qui vont en ferpen- 
tant, font ombrées du côté gauche 
& dans toute leur longueur d’un 
liseré fouci foncé. La columelle est 
blanche , de mème que l’intérieur : 
Orientale & très-rare. Knorr, 
Délices des yeux & de l’esprit, 
V. part. pl. XXVI, fig. 4, pag. 43 
Ë 44. Mart. Nev. Syst. Conchyl. 
tom. ÎT, tab, LI, fig. 563, pag. 355 
Ê 156. 


LA CONCHYLIOLOGIE. 


Le Satin marbré, à robe orangé-cha- 


mois , chargée de marbrures en 
chaïnettes & de bandes longitudi- 
nales d’un brun-pourpre , déchi- 
quetées d’un côté, & qui fe lient 
avec les marbrures en chaïînettes : 
Orientale & peu commune. Walene. 
Amb. Univ. fig. 68. 


Le Satin à zig-zags, plus effilé dans 


fa forme , à robe d’un blanc-bleuâtre 
& couleur de chair, femée de grands 
traits en zig-zags longitudinaux plus 
ou moins interrompus & d’un brun 
crès-foncé ombré de cerise-orangé : 
cette rare & belle variété est aussi 
Orientale. Knorr, Délices des yeux 
& de l'esprit, V. part. pl XXVI, 
fig: 33 pag. 43 Ë 44 


EXSPREICEM ICONE 


Olives dont la clavicule est peu fail- 


lante, les pas des orbes arrondis, 
& dont le fillon, étroit & concave 
fur le premier orbe, n’est qu’indique, 
Jans être creusé fur les fuivans. L’ap- 
pendice de l’angle de la levre est plus 
Ou moins prononcé. 


L'Olive arborisée , plus alongée que 


les précédentes dans fon premier 
orbe , à fond de la robe mélangé 
de bianchâtre, & de gris-bleuâtre 
ou peu verdâtre, couvert d’une forte 
de réseau, dont les fils bruns, nués 
en quelques endroits de fouci , lais- 
sent un grand nombre de petites 
taches irrégulieres du fond. Les 


LAS CON CHMPLIOEO GIE. 


hachures fines de ce réseau forment 
une espèce d'ouvrage arborisé, fur 
lequel on distingue encore deux 
zônes de veines & de traits brun 
foncé, L'intérieur & la columelle 
font roussâtres. De la Barbade, fui- 
vant Lister, Hist, Conchyl. tab. 725, 
fig. 12. Knorr, Délices des yeux & de 
lesprit, III. part. pl. 11, fig. 4, 
pag. 9. 

L'Olive arborisée fans bandes , à robe 
bleuâtre, couverte d’un réseau fin, 
brun & roussâtre, qui laisse beau- 
coup de taches triangulaires du 
fond , mais privée des bandes cir- 
culaires de traits plus foncés. 


L'Olive arborisée manquée , de forme 
un peu plus renflée , à extrémité in- 
férieure du premier orbe d’un fauve- 
orangé, à deux larges zônes arbo- 
risées par des traits, des veines & 
des points d’un brun très-foncé, 
far un fond blanc & gris-bleuâtre. 
Ces zônes font placées, l’une fur le 
haut , l’autre vers le milieu du pre- 
mier orbe; le reste de la robe montre 
quelques veines ou ondes longitu- 
dinales , formées par des points 
brans plus ou moins contigus : co- 
quille Orientale. Marc. Nev, Syse. 
Conchyl. tom. IT, tab. LI, fig. 559, 
pag. 170 & 187. 

L'Olive arborisée à zi9-zags, encore 
plus renflée que la précédente, à 
levre épaisse dont l’appendice est 
faillant & relevé, à fond de ia robe 


742 


blanc nué de bleuâtre & de vert- 


de-mer, avec un grand nombre de 
traits fins en zig-zags bruns & fouci 
plus ou moins interrompus ; à deux 
zones, l’une au haut, l'autre vers 
le milieu du premier orbe, chargées 
de traits en zig-zags plus grossiers 
d'un brun-brülé très-foncé; la co- 
lumelle est orangé tendre, & l’in- 
térieur jonquille : rare & Orientale, 
Rumph. Thes. Cochl, tab. XXXIX, 


8: 3 
L'SIPIE)C EN SRIN MENT: 


Olives dont la clavicule est plate où 


crès-courte, Le fillon large & profond 
fur le premier orbe, mais trés-fen fur 
les fuivans, le premier orbe court, 
& l’apperdice de la levre très-faillanr. 


L'Olive à funérailles on le Drap mor- 


tuaire, à clavicule très-peu faillante 
olivâtre, à robe vert-céladon ou 
chamois teint d'olivâtre, chargée 
de traits olive-brun, qui forment 
des zig-zags grossiers longitudinaux : 
à deux zûnes de taches & de chevrons 
d'un brun-brülé très-foncé, l’une 
vers le haut, l’autre vers le milieu 
du premier orbe; la columelle est 
blanche, & l'intérieur d’un blanc- 
bleuâtre : Olive Orientale. Rumph, 
Thes. Cochl, tab. XXXIX, fig. 4. 
Petiy, Gazoph. nat. part. I, tab. 41, 


fig. 3 


Le Drap mortuaire jaune , dontle fond 


jonquilie fale ou d’un gris-brunâtre , 


| 
COQUILLES 


DE MER. 


Olives 
alongées. 


COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


RE PERD ET 2 SURE LS DIU NL 7 EL A a oo M RER 


750 L A 


est chargé de traits en zig-zags for- 
més fouvent par des points olive 
foncé; à deux ou trois zônes de ta- 
ches plus grossieres & fouvent en 
triangles , d’un brun-noir : l’une de 
ces zônes occupe le haut, l’autre le 
milieu , & la troisieme le bas du 
premier orbe. Mar. Nev. Syst. 
Conchyl. tom. IT, tab. XLV, fig. 480 
& 481, pag. 15$ É 156. 


Le Drap mortuaire marbré, à clavicule 


aplatie , à robe blanchâtre nuce de 
vert-de-terrasse, chargée de mat- 
brures & de flammes longitudinales 
brunes & noirâtres, qui forment en 
certains endroits de grands zig-zags 
nués quelquefois de roussâtre. Lise. 
Hist. Conchyl, tab. 735, fig. 25. 
Klein, Tent. meth. 


Fig. 91 a, 91 b, pag. 37. Dactylus, 


ostrac. tab. V, 


Le Drap mortuaire ponctué, plus effilé 


dans fa forme, à appendice de la 
levre moins faillant , à robe chamois 
foncé, femée ou couverte d’un grand 
nombre de points olive plus ou 
moins contigus , & fouvent par on- 
des, mais fans fascies circulaires : 
peu commun, 


Le Drap mortuaire à zig-zags, de forme 


plus renflée, à clavicule plate ou 
rentrante en elle-mème, à robe d’un 
vert-de-rerrasse ou de pavot foncé , 
chargée dans toute fa longueur de 
gros traits en zig-zags d'un pourpre- 
noir où d'un brun-brülé, fouvent 
mème d’un vert-noirâtre. L'intérieur 


C'ON CHNVLPOLOGIE 


est blanc & l’appendice très-faillant : 
peu commun. Lisr. Hisr. Conchyl. 
tab. 740 , fig. 29. Seba, Locupl. rer. 
nat. Thes. tom. IIT, tab. LIII, litt. a, 
pag. 149. Valent. Amb. Univ. fig. 69. 


. A 
Le Drap mortuaire blanc , de mème 


forme, à robe blanche , couverte 
de petits points peu apparens , gris= 
de-lin, à deux zûnes brunes ou ca- 
nelle , entieres ou interrompues , 
l'une vers le milieu & l’autre fur le 
haut du premier orbe : Olive peu 
commune & Orientale, ainsi que 
les précédentes. 


FISPIEICIE ENCORE 


Olives dont la clavicule est très-courte 


ou peu faillante, obtuse & arrondie, 
& dont Le fillon profond ne regne que 
Sur le premier orbe, les autres fpires 
étant recouvertes par l’appendice de 
l'angle de la levre, excepté les deux 
dernieres qui forment le fommer. 


L’'Amande ou la Cornaline à une bande ; 


à clavicule courte & blanche, à robe 
, ; : à 
orangé-fauve , nuée de gris-de-lin 
& de blanchâtre, avec une large 
zône orangé foncé vers le bas, 
planche RUN Sie Su MÉT2 


L'Amande à deux bandes, à robe 


blanche, ornée d’une zône cerise 
fur le haut du premierorbe, & d’une 
autre très-large , orangé nué de ce- 
rise , vers le bas. La columelle est 
blanche , ainsi que l'intérieur, 


L’Amande àbandes orangées,àclavicule 


SR 6 D 


LASGON C HMLIODBOGIE 


15% 


blanchâtre, & À trois zônes orangé 
foncé , fur un fond blanc ou couleur 
de chair : rare. 

L'Armande à bandes rouges, plus ren- 
flée dans fa forme, à deux bandes 
blanches du fond , alternes avec 
deux autres plus larges d’un rouge- 
écarlate ou ponceau. £eha, Locupl. 
rer. nat. Thes, tom. III, tab, LII1, 
lice ls 

L'Amande à bandes gris-de-lin , aussi 
fur fond blanc, à deux larges zônes, 
& fouvent trois, d’un beau gris-de- 
lin foncé. 

L'Amande violette, à robe blanche, 
orn‘e de deux ou trois bandes cir- 
culaires d’un bzau violet foncé, 


L’Amande verte , à robe blanche , ou 
fafran tendre, ou couleur de chair, 
à deux larges bandes d’un vert-oli- 
vâtre , l’une fur le haut, l’autre vers 
Je bas du premier orbe. 

L’'Amande brune, dont le fond blanc, 
gris ou olivâtre, est chargé d’une 
zône brune fur le haut du premier 
orbe , & quelquefois d’une feconde 
vers le bas. 

L’Amande citron, à robe blanche ou 
couleur de chair, fasciée de deux 
ou trois bandes citron vif, ou jon- 
quille foncé, 

L'Amande bossue, variété rare des 
précédentes, de forme plus courte 
& plus renflée , avec un pli ou talus 
arrondi , peu prononcé, vers le tiers 
du premier orbe; à robe blanche 


ou couleur de chair , ornce de trois 
zônes d’un fuperbe orangé vif. 

L'Amande couleur de rose, plus effilée 
dans fa forme & fans talus, à robe 
blanche , ornée d’une ou deux bandes 
circulaires couleur de rose. 

L'Aimande ondée à bandes, à robe 
blanche, où chamois, ou citron 
tendre , avec deux zdnes cerise- 
orangé , femées de flammes ondu- 
leuses violettes, qui laissent des 
triangles du fond. 

L'Amande ondée fans bandes, à robe 
blanche, couleur de chair, olivâtre 
ou jonquille clair, chargée d’un 
grand nombre de marbrures lilas, 
ou gris-de-lin, ou violet tendre, 
qui laissent de moyens & de petits 
triangles du fond, 

L'Amande à zig-zags, dont la robe 
blanche, orangée, cerise ou gris- 
de-lin , est chargée de traits en zig- 
zags longitudinaux, marron, vio- 
lâtres ou pourpre tendre, avec un 
petit cordon ponctué fur l'arrète des 
pas du premier orbe. 

L'Amanle marbrée, à robe marbrée 
irréouli:rement de fauve, de gris- 
de-lin , de brunäâtre, de viol’tre ou 
d'olivarre,, fur un fond tantôt blanc, 
tantôt roussârre, fafran, jonq ülle, 
couleur de chair ou bleuâtre. 


L'Amande fauve , à robe fans fascies 
ni marbrures , mais d’une feule 
couleur , qui est ou fauve, ou orangé 


foncé, ou fafran, ou jonquille, ou 


mn msn] 
CoquiLLes 


DE MER. 


Olives 
alongées, 


FA 


ot 
LA CONCHYLMOLOIG IE. 


= 


CoQuirres 


DE MER, 
Olives 


alongées. 


citron , ou chamois plus où moins 
vif. Marr. Nev. Syst. Conc, tom. HT, 
tab. XLVI, fig. 495$, pag. 126. 


L'Amande rouge, dont la robe est 


aussi d’une feule couleur, qui est ou 
écarlate vif, ou ponceau, pourpre , 
cramoisi, cerise, rose, gris-de-lin , 
& quelquefois lilas plus ou moins 
vif. 


» 
L'Amande brune, dont la robe est 


entierement d'un brun-roussatre , 
ou violâtre, ou bleuñâtre, 


, 
L’Amande de Vénus , dont la robe est 


en entier du plus beau blanc de 
porcelaine , tant à l'extérieur qu'à 
l'intérieur : Orientale, ainsi que les 
précédentes. Gualt, Ind. Tese. Conc. 
tab. XXIII, lire, E. 


ES PECEMXRXSX, 


La Graine de navette, de forme effilée, 


à clavicule obtuse , recouverte par 
l'appendice , excepté fur les pas du 
premier orbe , à pointe du fommet 
bleuâtre, à robe fafran , femée de 
taches violet foncé, & à columelle 
d’un violet très-vif, de même que 
l'intérieur de la bouche : rare & 
Orientale, Mare, Ney. Syst, Conchyl. 


"Le 


com. II, tab. XLIV, fig. 493 6 494, 
Pag. 161 & 162. 


La Graine de navette ventrue, à robe 


blanche ou chamois, femée de 
grosses taches violet-noir, à colu- 
melle &bouche d’un violet-pourpre: 
peu commune. Lise. Hisr. Conchyl. 


tab. 721, fig. 6. 


La Graine de navette onde, à robe 


blanchâtre, nuée de chamoïs & de 

> 

roux-fafrané, ondée de zig-zags 

brunâtres, & riquette de quelques 
> q 

points violets : la columelle est 

blanche & l’intérieur violet. 


La Graine de navette fasciée, à robe 


d'un beau chamois , fafran , foufre 

L se Ras , é 
ou jonquille vif, tiquetée de violet 
& de bleu, & comme ondée de 
violâtre. Des traits plus gros, violet 
foncé , forment une zône fur le mi- 
lieu du premier orbe, & quelquefois 
une feconde vers le haut. 


La Graine de navette blanche , à robe 


d'un beau blanc, fans mélange ; 
Orientale , comme les précédentes, 
& peu commune. Rumph. Thesaur. 
Cochl, tab. XXXIX, fig. 8. Petiv. 
Gazoph. nat, part. I, tab. XXI, 


ÎG+ 14 


GENRE 


+ ha 


SR E 


LA CONCHYLIOLOGIE. 753 


RS qe ee Ge et 


GENRE SE GO ND: 
OLIVES VENTRUES OU A BOUCHE ÉVASÉE, 


CDI FLSÉES EN DIX-SEPT ESPÈCES. 


ES PIC -E NI: 


Olives dont la clavicule est très-courte & quelquefois rentrante, le fommet aigus 
l'apperdice de l'angle de la levre fort faillant, & la columelle peu ridée, 
mais chargée d’un pli, ou bosse, plus ou moins marqué. 


AC SPERSEN ET PTS 
Y 
2 E Chameau blanc à zig-zags, Olive rougeâtre nuée de gris-violâtre ou Coquiires 
lourde & épaisse, à léger renflement bleuâtre, ponctuée par petits zig- PE MER- 
vers le haut du premier orbe , à ap- zags nombreux & ferrés de rouge- QUE 
VENLTUES 


pendice très-relevé, & à robe blan- 
che, chargée de traits longitudinaux 
en zig-zags d'un brun-noirâtre, nué 
de jaunâtre d’un côté : l’intérieur 
est blanc, de mème que la colu- 
melle, dont la bosse, très-faillante, 
est feulement un peu jaunâtre : rare, 
DIGUCRE SLR Ne ten her 


Le Chameau rouge à zig-zags , dont 
la robe blanchâtre, nuée par ondes 
de gris-marron, est chargée de traits 
longitudinaux interrompus, assez 
grossiers, qui forment de grands 
zig-zags, d'un beau marron - brun 
nué de bleuitre; la clavicule est 
rrès-plate, & l’appendice fuipasse 
de beaucoup la hauteur du fommer. 
Le Chameau rouge ponctué, un peu 
plus effilé dans fa forme, & à ren- 
flement moins prononcé vers le 
milieu du premier orbe, à robe 


Tome IL. 


plus apparente : 


fanguin. La bosse de la columelle 
est plus tranchante & fort élevée, 
mais l’appendice de Îa levre a moins 
de faillie , ce qui rend fa clavicule 
rare. A/droy. de 
Testac. lib. LIT, pag. 558, fig. 5 
& 6. 


Le Chameau à chevrons, à robe blan- 


che, ponctuée comme par bandes 
longitudinales de gris-brunâtre , & 
parsemée de quelques zig-zags ou 
chevrons d'un brun foncé, à plis 
longitudinaux peu prononcés, & à 
renflement peu fensible vers le haut 
du premier orbe; l’appendice est 
peu faillant, la levre très-renflée, 
& l'intérieur couleur de chair, de 
mème que la columelle, qui est 
très-bossue : rare. Davila, Catalog, 
com. I, pl. XV, lett.F, Page 27 
art, $42. 
Cecec 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 
HETTTUES » 


754 


Le Chameau gris ponctué , de forme 


très-renflée , à côtes longitudinales 
peu apparentes, à renflement cir- 
culaire peu prononcé fur le milieu 
du premier orbe, & à robe blan- 
châtre nue de gris tirant fur le jau- 
ne-foufre, avec un grand nombre 
de points gris-brunâtre & bleuâtre, 
qui forment quelquefois de petits 
zig-zags foncés. L'appendice est fort 
relevé , & l'intérieur blanc, de 
même que la columelle, dont la 
bosse est des plus faillantes. 


£e Chameau à deux bandes , aussi de 


forme renfiée, mais fans plis lon- 
gitudinaux , & à clavicule moins 
LA 14 , e \ L 
voilée par l’appendice ; à robe d’un 
beau blanc, fasciée dans deux zônes 
d'inégale largeur, entieres ou inter- 
rompues , d’un fauve-roux-brülé nué 


de bleuatre , l’une au haut , l’autre: 


vers le milieu du premier orbe. Le 
reste de la robe est foiblement 
ponctué de gris-bleuatre. L'intérieur 
est couleur de chair; la columelle 
blanche, & fa bosse en vive-arrète 
tirant fur le roux : rare. 


Le Chameau à une bande, ne differe 


du précédent qu'en ce quil n'a 
qu’une large bande fauve-brülé ou 
d’un bran-marron, placée foit vers 
le haut, foit vers le milieu du pre- 
mier otbe. Le fond en est blanc, 
où couleur de chair, ou jaunâtre, 
& non ponetué : aussi rare. 


Le Chameau brun ventru, de même 


EA 1:60 N'OCHVYERGEOIG IE. 


forme, mais à renflement circulaire 
mieux prononcé fur le milieu de fon 
premier orbe , à robe blanche nuce 
de bleu tendre, à flammes ondu- 
leuses & peu en zig-zags d’un beau 
brun vif & fonce nué de roussatre , 
à une très-large bande longitudinale 
de la mème couleur fur le milieu 
du premier orbe; l'intérieur est 
roussâtre, la columelle nuce d’un 
roux-brülé peu vif, & la bosse en 
vive-arrèce : rare. 


Le petit Chameau brun , aussi de 


forme renflée, mais plus courte, 
à clavicule faïllante, à columelle 
bossue ,. ridée du haut en bas, 
blanche , ainsi que le fond de la 
robe , qui offre deux larges marbrures. 
brunes dans toute fa longueur. Marr.. 
Nev. Syst. Conc. tom. Il, tab. XLIXs 


Fig. 532 É $33, pag. 179. 


Le Chameau brun non ventru, de 


forme plus alongée, & fans renfle- 
ment circulaire, à appendice fail- 
lant, ainsi que le fommet, & à robe 
chargée de très-larges. marbrures 
d'un brun-brülé vif, de zig-zags & 
de bandes longitudinales, étroites 
& déchiquerées , de la même cou- 
leur, qui. laissent quelques taches 
oblongues & transverses du fond : 
ce fond'est blanc , ondé de bleuâtre ; 
la levre blanche, ainsi que l'inté- 
rieur, & la columelle bossue : va 
riété rare. 


, Le Chameau brun fans mélange, plus, 


EE RS 


ÉA "CONCHYLTOL'O'G IE. 


ventru que le pfécédent, diffère des 
autres par fa robe, qui est entie- 
rement d'un btun-roussatre très- 
foncé. 

Le Chameau blanc, à test épais très- 
ventru, à talus peu fensible vers 
le haut du premier orbe, & blanc- 
de-lait tant à l'extérieur qu’à l'inté- 
rieur : rare. 


EXSIPIEIC EL 


Olives dont la clavicule s’éleve rapi- 
dement en doucine, dont les pas des 
orbes font en vive-arrête, Le fillon 
profond, le talus produit par l’angle 
de la levre peu marqué, € la columelle 
ridee, fur-tour vers le bas. 


L'Olive Jaspée verte , ou dont le fond 
jaunâtre est couvert de traits trian- 
gulaires d’un vert-céladon peu dé- 
cidé, & de plus comme faupoudré 
par ondes de brunâtre; la columelle 
est blanche , l'intérieur d’un gris- 
blanc un peu verdâtre, & la levre 
bordée quelquefois d’un liseré veiné 
de brun : assez commune. 

L'Olive Jaspée foufre, un peu plus 
renflée que la précédente , à robe 
d'un jaune-foufre foncé, femée 
d’ondes brunâtres & vert-céladon, 
qui laissent des taches triangulaires 
& en losanges du fond. La columelle 
æst blanchâtre , & l'intérieur d’un 
bleu tendre & verditre. 

L'Olive Jaspée fasciée, dont le fond 
gst ayssi d’un jaune-foufre , mais 


755 


à veines violâtres dans le haut du 
premier orbe , où elles laissent des 
taches triangulaires du fond, & à 
zig-zags verdâtres plus confus dans 
le reste; il y a de plus deux zônes 
de points disposés par ondes d’un 
brun-violâtre , l’une vers le milieu, 
l'autre vers le bas de ce mème orbe. 


L'Olive Jaspée grise, à fond de la robe 


blanchâtre, couvert de traits en zig- 
zags peu décidés brunâtres & gri- 
satres , qui laissent de mème beau 
coup de taches triangulaires du fond. 
L'intérieur & La columelle font blan- 
châtres. 


L'Olive Jaspée confuse, où dont la 


robe jaune-foufre & d’un beau vert 
foncé, est femée confusément & par 
intervalles d'ondes gris-violatre. 


L’Olive Jaspée brune, moins renflée 


dans fa forme, & dont la robe blan- 
châtre , nuée de bleuâtre, de ver- 
dâtre & de violâtre, est chargée de 
traits ou de veines longitudinales , 
en zig-zags fouvent interrompus 
ou comme formés de hachures d’un 
brun vif & foncé. 


L'Olive Jaspée rouge, à robe blan- 


châtre nuée presque en entier de 
grisâtre & de lie-de-vin, & de plus 
couverte d'ondes & de zig-zags plus 
grossiers d’un rouge-brun-fanguin , 
qui laissent en certains endroits des 
triangles blanchätres du fond. 


L'Olive Jaspée vergettée, dont le fond 


blanchâtre nué de jaunâtre & de 
Cccceij 


COUILLES 
DE MER. 
Olives 


vélrucs. 


mt 


756 
É s énrrmmenene ; 3 
PAS gris-violâtre , est veiné de bleu & 
re femé de points ou de lignes longi- 
Olives tudinales tremblottées, quelquefois 


ui à interrompues & fouvent en forme 
d'ondes, d’un brun-fanguin & fouci 
vif, qui laissent de grandes places 
du fond qui en font dépourvues. 

L'Olive jaspée blanche, ne differe des 
précédentes que par fa robe blanche 
enentier, ou d’un blanc peu grisâtre 


fans autre mélange : peu commune. 
ESPECE Ill 


Le Foudre, Olive épaisse & lourde, 
à crües prononcées, qui forment 
des plis peu faillans; à robe chamois 
& citron, chargée de traits grossiers 
en zig-zags longitudinaux & quel- 
quefois interrompus, d’un rouge- 
brun-fanguin: Olive peu commune, 
HUE ETS he ns ce Ur 

Le Foudre à réseau, dont la robe ci- 
tron vif est chargée de traits en zig- 
zags rouge-brun, beaucoup plus dé- 
licats, mais qui s’entrelacent & fe 
confondent, n’étanten grande partie 
formés que de petites hachures nuées 
fouvent de gris-bleuatre, 

Le Foudre ventru, ou plus renflé. dans 
fa forme , a crues moins prononcées, 
à robe blanchâtre , chargée de traits 
fins & longitudinaux en zig-zags 
d'un fauve-rougeûtre, hachés ou 
non. 

Le Foudre blanc, de mème forme, 
à robe d'un beau blanc, femée de 


LA € O NC YETOL'OGTE! 


quelques traits en zig-zags & de: 
quelques ondes formées par des 
points d’un rouge-brunâtre ; à- un: 
rang de petites taches brunâtres fur 
Farrète des pas des orbes , & à deux 
zones de t£aits plus. grossiers, ou 
de points en chevrons de couleur 
plus foncée, l’une vers Le bas, l’autre 
vers le haut du premier orbe; auel- 
quefois ces zônes manquent. 

Le Foudre à bandes , à clavicule plus 
élevée, & à léger renflement circu- 
laire vers Le haut du premier orbe ; 
à robe, d’un très-beau blanc, dont 
les deux zônes- font formées. de- 
grosses taches irréguiieres d’un beau 
fauve-roux, entremèlées de quel- 
ques triangles ou chevrons tranc- 
verses fortalongés. Le reste de la 
robe est quelquefois. parsemé de 
zig-zags rougeûtres peu apparens : 
Olive rate & Orientale ,. ainsi que 
les précédentes. 

Le Foudre à dentelle, de forme un 
peu moins renflée , à clavicule jau- 
nâtre, à robe d’un lie-de:vin foncé, 
femée de bandes longitudinales , 
onduleuses & ferrées, formées de 
traits fins , ou de hachures transverses 
blanches & fauves, en façon de 
broderie : rare; de Batavia. Mar. 
Nev. Syst. Conc. tom. IL, tab. XLP1, 


RE: 497, pag. 163 6 164. 


ESPECE IV. 


Olives. dont la clavicule faillante ess 


PE PS CSN 


LAO C'ON CHOEI OO GIE. nd: 


EEE 


plus large, paroft moins élevée ou 
plus obtuse, dont les orbes font 
étroits , le fillon plus profond, & le 
talus qui le borde mieux prononce. 


Éa Papeline rayée , à robe blanche 
nuée de lie-de-vin tendre, & rayée 
longitudinalement de traits assez 
grossiers, peu onduleux & rarement 
interrompus , d’un beau rouge-fan- 
guin#ombrés d’un côté de violâtre, 
ou orangé ombré de bleu pâle; la 
columelle & l’intérieur font de cou- 
leur blanche: Orientale & très-rare, 
PURÉE REX ae ele cales NI 
La Papeline ponctuée, à talus ar- 
rondi peu prononcé vers le haut 
du premier orbe; à robe blanche 
nuce de couleur de rose, ou veinée 
par bandes Jongitudinales de gris- 
de-lin vif ou rendre, & femée de 
points ou de traits courts & nom- 
breux d’un fauve peu foncé : aussi 
rare. 

La Papeline chargeante, de même 
forme, à robe blanchâtre nute de 
lie-de-vin fale & roussätre , femée 
de veines, de points & de traits 
longitudinaux plus ou moins confus 
d’un rougeatre plus foncé : Orientale 
& de la mème rareté que les deux 
précédentes. 


EISPEICE eV. 


LaPeaudetigre,grandeOlive de forme 
renfice , fus-tout vers le haut du pre- 
mier otbe, à.talus. bien prononcé ; 


formant un appendice À l'angle de 
la levre; à robe d’un vert-olivatre 
& roussâtre , femée fans érdre de 
taches d’un brun vif : la levre est 
fort épaisse dans fon bord , l'intérieur 
d'un blanc-bleuâtre, & la columelle 
blanchâtre , légerement ridée vers 
le bas : rare; des îles Moluques. 
Knorr,. Délices ‘des yeux & de 


l'esprit, IT. part. pl. XII, fig. 16 2» 


Pag. 26. 


La Peau de tigre Bossue , aussi Orien- 


tale & rare, plus renflée vers le Haut 
du premier orbe, où regne une es- 


pèce de pli circulaire peu prononté ;. 


à robe blanche , ot roussâtre & 
bleuâtre , femée de points par ondes 


& de quelques grosses taches en 
chevrons épars d’un fauve très-brun.. 


Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. II, 


tab. XLVII, fig 499 & 500: 


pag: 164. 


La Peau de tigre rose, moins renflée 


dans fa forme , à robe couleur de 


chair , où rose, ou gris-de-lin plus. 
ou moins vif, nuée de veines blan-- 


châtres , femée de zig-zags manqués 
& de points rouge-fanguin où d’un. 
fauve foncé : variété des plus rares. 


La petite Peau de tigre, moins volu-- 


mineuse & très-renflée dans fa for-- 
me , à robe blanche ou fafran , fermée: 
de gros points violer vif ou vert 
olive ; la columelle & l’intérieur: 
font de couleur de chair. 


ce | 


COQUILLES 
DE MEK. 
Oiives 
DETLETH ES». 


APE RRQ GRR RERFRAES 


pos. 


COQNILLES 


DE MER, 
Oives 


VENTES, 


753 


ES?PECE VI. 


Olives dont la clavicule large & fore 


élevée, fe termine rapidement en un 
fommer obtus; les fecond & troisieme 
orbes font alongés, le fillon large 
& peu profond , le talus léger & l'ap- 
pendice peu apparent. 


Le Bois veiné, grosse Olive à test 


L4 e A e e Là LA 
épais , à clavicule veinée confusé- 
ment de brunâtre, fur un fond gris- 


soussâtre , avec une zône peu appa- 


gente brunâtre; à renflement ou talus 
arrondi vers le haut du premier orbe, 
avec un cordon moucheté de brun 
fur l’arrète des pas des orbes ; à robe 
blanchâtre nuée de jaunâtre & de 
grisatre, couverte presque en entier, 
& fur-tout dans deux zônes, de zig- 
zags & de chevrons longitudinaux, 
formés de traits fins ou de hachures 
réticulées rouge-brunâtres , inter- 
rompues par quelques flammèches 
du fond, Les ciües y font nom- 
Breuses & assez marquées ; la levre 
épaisse & arrondie , l’intérieur blan- 
châtre , de mème que la columelle, 
dont les rides font brunatres vers 
le bas : Orientale & très-rare. 


Le Bois veiné fondu, un peu plus 


alongé dans fa forme, & à crûes 
plus marquées; à robe d’un gris- 
roussâtre ou rougeâtre , veinée par 
ondes longitudinales de blanchâtre 
& de fauve-rougeñtre : aussi rare, 
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, 


Lab. XLVIIT, fig. 14, pag, 171» 


ne 


LACONCHYLERIOZOIG TE, 


Le Bois veiné à chevrons, de mème 
forme ; à robe ventre-de-biche, 
nue de lilas plus ou moins vif dans 
la direction des crûes, qui font peu 
apparentes , & femée de petits che- 
vrons olivâtres plus ou moins confus, 
entremêlés de quelques points ou 
traits de la mème couleur : peu 
commun. 


Le Bois veiné manqué , de forme plus 


effilée, à renflement circulaire du 
haut du premier orbe peu apparent; 
à robe d’un blanc couleur de rose 
& quelquefois d’un gris-violâtre , 
nuée de blanchître ou de violatre 
plus foncé dans la direction des 
crües : Orientale & rare. 


ESsrECE VIL 


Olives peu volumineuses & fort épaisses, 


dont la clavicule s’éleve rapidement 
en pointe, dont le fillon est étroit 
& profond, la levre fortement échan- 
crée, avec une bande faillante ou 
mantelet vers le bas du premier orbe. 


Le Grain d'avoine, à ruban veiné de 


violet, qui borde a ligne fpirale, 
à robe d’un gris-verdatre & jau- 
nâtre , veinée longitudinalement & 
par ondes de traits plus ou moins 
distincts & ferrés, violâtres , & 
à mantelet formé par un double 
talus peu faillant, jaspé de violer 
ou de rouge-brun : Orientale, 
planche#x1x. . Je + 21 


Le Grain d'avoine à zig-zags, à robe 


Sn 
EAESCONC H YE COMPMOX EE. 


FIFA 
É | 
d’un jaune-foufre, couverte de traits mème couleur, mais plus tendre, Cogurrss 
fins bien marqués, en zig-zags vio- près du manteler. DE MER: 
let-brun , À une zône de taches rou- | Le Grain d'avoine blanc, à robe en- Olives 
vVeEntrues. 


geâtres près de la ligne fpirale, &à 
mantelet verdatre veiné de violâtre : 
peu commun, 


tierement blanche ou peu citrine 
tant au dehors qu’au dedans : variété 
rare. 


Le Grain d'avoine ponctué, de forme ESPECE VIIL 


plus ventrue quoique alongée , à ; L 
Olives peu volumineuses & plus minces 


de test, dont la clavicule fort élevée, 
Je termine en un fommer obtus, & 
dont le fillon est large & profond, 
lappendice fort étendu fur la cla- 
vicule , la columelle ridée & Le man- 
celet bien fensible. 


clavicule plus courte, avec un ruban 
blanchâtre taché de rouge-brun fur 
les pas des orbes; à robe verdâtre, 
ponctuée par lignes circulaires de ||, 
violet-brun, & à mantelet roussâtre 
aussi ponctué : rare & Orientale. 
List. Hist. Conc. tab. 726, fig. 13. a. 
Le Grain de blé ou de froment, Olive 
peu commune , des deux Indes, à 
robe d’un blanc-de-neige, fur la- 
quelle tranche le manteler, qui est 


Le Grain d’avoine à réseau, à clavicule 
élevée , à robe & mantelet blancs, 
& à deux ou trois zônes réticulées 
de violet , dont une près de la ligne 


d'un blanc-de-lait, à crûes très-fines 
fpirale; la feconde plus large & : è 


es he & à trois plis légers fur le mantelet;, 
comme divisée par un liseré du ; : . 
la levre est mince , mais fon appen- 

dice est fort épais, planche x1x. 1x 
Le Grain de blé à bandes, ne differe 


du précédent que par deux rubans. 


fond , précede le manteler. Marr. 
Nev. Syst. Conchyl. rom. II, tab. L, 
fie. S$7 > pag. 186. 

Le Grain d’avoine verdâtre, de forme: 
un peu plus renflée , & dont la robe 
estentierement d’un assez beau vert; 


veinés de fauve-roux foncé, l'un: 
plus large, fur le haut du premier 


orbe , & l’autre près du. mantelet : 
le mantelet est roussitre,. & un li- 


seré violatre borde la ligne fpirale : 


; rare. 
Le Grain de blé panaché , à clavicule 


peu commun. 


Le Grain d'avoine jaune, ne difiere 
du précédent que par fa robe jaune- 
foufre en entier, ou fauve-roux, 
avec une bande violâtre près de la 
ligne fpirale, & une autre de le 


blanche , à ligne fpirale bordée d’un 
liseré de traits orangé foncé ,. qui: 
regne aussi fur le haut du premier 
orbe. Le fond de ce liseré est d’un: 
plus beau blanc que le reste du 
premier orbe, qui est aussi: veiné: 


CoRuILLES 
DE MER. 
Olves 
VENITUES, 


760 


& tacheté d’orangé, de mème qu'un 
liseré qui précede le mantelet, le- 
quel est de couleur blanche : aussi 


rare. 
EF SBACELIX 


Olives peu volumineuses , dont la cla- 


vicule alongée s’éleve rapidement en 
pointe, dont les orbes renflés font en 
partie recouverts par l’appendice, qui 
s'étend aussi fur la columelle dans 
toute fa longueur ; le fillon, assez 
large & profond, a fes deux bords 
en vive-arrête, & Le bas du premier 
orbe est pouryu d’un manteler. 


L'Olive Naine à zig-zags, de forme 


courte & renflée, à robe blanche 
ou d’un jaune-fafran, chargée de 
traits en zig-zags d’un beau violet- 
brun, qui n’atteignent ni le haut 
ni le bas du premier orbe, où regne 
une bande blanche qui en est dé- 
pourvue , planche XIX. . . . . Hi 


L'Olive Naine à bandes, à ligne fpi- 


sale bordée d’un liseré brun, fou- 
vent plus large fur le fecond oïbe ; 
à extrémité inférieure du premier 
orbe blanche, chargée d'une bande 
brune , & dans le reste ondée de 
brun, de marron ou de rouge-fan- 
guin fur un fond roux , bleuâtre ou 
olivätre. Un cordon de points ou de 
traits plus nets & plus vifs fe fai 
remarquer aux deux extrémités. Les 
couleurs de l'extérieur fe montrent 
aussi dans l’intérieur par le peu 
#'épaisseur du tesp, ; 


CRM MERE nm CE pce 
LA CON CHSEMOROCTIE 


L'Olive Naine tacherée, à clavicule 


blanchätre , à ligne fpirale brune, 
à une bande blanche fur le haut, 
& une fur le bas du premier orbe, 
cette derniere plus large : le reste 
est roussâtre , tacheté de marron- 
brun ou de brun-violàtre , avec 
quelques zig-zags longitudinaux de 
la mème couleur. Mart. Nev. Sysr. 
Conchyl, tom. IT, tab, L, fig. 545; 
Pag. 182. 


L'Olive Naine effilée, ou de forme 


plus alongée que les précédentes, 
à ligne fpirale bordée d’un liseré 
brun, à robe olivâtre, chargée de 
zig-zags & d'un réseau de traits 
marron ou violet-noir , à une zône 
blanche dans le haut & vers le bas 
du premier orbe. Marr. ibid. tab. 1, 


g. 546 & 547, pag. 182. 


L'Olive Naine rayée, très-petite, à 


clavicule blanche , avec une zône 
de cette couleur, tant fur le haut 
que vers le bas du premier orbe ; 
tout le reste est d’un blanc peu gri- 
sâtre , ou rose, ou jaunûtre , chargé 
de traits fins marron vif, à peu près 
en forme d'5, 


L'Olive Naïne arborisce , aussi à cla- 


vicule blanche, à ligne fpirake bor- 
dée d’orangé ; à liseré blanc dans le 
haut & fur le bas du premier orbe, 
mais celui-ci est chargé d’un autre 
liseré orangé ; tout le reste est d’un 
beau vert-de-mer , couvert de traits 
fins, tremblottés, violer foncé, qui 

forment 


ES «CON C HYL TOO: GI E. 761 
RSR 
forment une fofte de réseau arbo- du premier orbe , & aussi de couleur PRES 
Le blanche tant au dehors qu'au de- son 
L'Olive Naine rubannée, à robe blan- dans : très-rare; du Fort Saint- Olives 
che, à deux larges zônes brunes, George, fur la côte de Coromandel,  ventruesi 


lune fur le haut, l’autre vers ie bas 
du premier orbe , avec une troisieme 


Marc. ibid, tab. XLVI, fig. 496, 
Pagr 163. 


d’un beau violet-brun fur le milieu 

de ce mème orbe : ces trois zônes ESPEcE X. 
en laissent deux autres intermédiai- 
res d'un bel orangé vif : variété 
tare. 

L'Olive Naine à bandes tachetées , à 
robe d’ün jaune-verdâtre, chargée 
fur le milieu du premier orbe de 
trois cordons blanchâtres , tachetés 
en chevrons de brun-violâtre; la 
clavicule est blanche, ainsi que le 
haut & le bas du premier orbe ; 
mais un liseré brun fuit le contour 
de la fpirale & le bas de ce même 
orbe. 

L'Olive Naine violette, très-petite, 
à liseré violer fur fa clavicule blan- 
che : tout le reste est violet ou gris- 
de- lin , avec deux zônes blanches, 


La Moire à mantelet jaune, grosse 
Olive de forme large & renflée vers 
le haut du premier orbe, à test 
lourd & fort épais, à columelle 
bombée vers l'angle de la levre ; 
& à robe femée d'ondes longitudi- 
nales d'un brun-bleuâtre, fur un 
fond gris & jaune-foufre. La cla- 
vicule est nuée de gris-violâtre & 
roussètre dans la direction descrüûes; 
le mantelet est fafran fale, à mar- 
brures brunes nuées de bleuâtre 
PAR RTE. UUDE; 

La Moire à mantelet blanc, ainsi que 
la clavicule , à pas des orbes renflés 
à robe chamois , ou citron, ou 
jaune-foufre , veinée de traits ou de 
taches transverses, qui par leur dis- 
position forment de larges ondes 
longitudinales fauves où marron, 
ou d’un rouge-fanguin peu vif. Le 
mantelet blanc ou teint léeremenc 
de citron est marbré dans deux 
bandes , ou chargé de taches oblon- 
gues fauves où marron foncé: Orien- 
tale comme la précédente, & peu 
commune. 

La Moire dépouillée, : mème Ofive 


Ddddd 


l'une fur le haut, l’autre vers le bas 
du premier orbe. 

L'Olive Naine blanche, aussi très- 
pete & d’un très-beau blanc tant 
au dehors qu’au dedans : peu com- 
mune. Mari. Nev. Syse Conchyl. 
tom. IT, tab. 1, fig. 548 , pag. 183. 

L'Olive Naîne bossue, peu renflée, 
mais plus grosse que les précédentes, 
&c à fommet de fa clavicule moins 
aigu, à talus circulaire fur le haut 


Tome IL. 


CALE ET ER 
Dpeesenen 
CORQUILLES. 

DE MER, ® 


Olives 
VERTUS, 


que les précédentes , à laquelle les 
brocanteurs donnent le nom d’Orive 
chinée, après lui avoir enlevé fa 
premiere robe : fon fond ,. gris- 
bleuatre, est alors ondé confusé- 
ment, & chargé de raches & de 
traits fins d’un brun-marron fouvent 
très-vif, entremèlés de taches blan- 
ches & bleuatres. Ea clavicule est 
blanche ou peu grisitre, avec un 
liseré de cette couleur fur l’arrète 
des pas du premier orbe , fuivi d’un 
cordon. veiné fur les autres orbes. 
Le mantélet blanc, ou jaune, est 
chargé de deux zônes.de taches d'un 
brun- marron, Gualt. Ind, Testar. 
Conchyl.. tab. XX1V,. lie. &. Mart. 
Nev. Syse. Conchyl. tom. IT, tab. LI, 
fig. 565 & 566, pag, 180 & 181. 
Knorr, Délicesdes yeux & de l'esprit, 
V. partie, pl. IV, fig. 4, pag, 10. 


La Moire alivâtre,. de mème forme 


que les précédentes, & non dé- 
poulie, non plus que les fuivantes, 
mais à robe d’un jonquille fale nné 


de vert-ohivatre. dans. la direction. 


des crûes, & naturellement privée 
des ondes & marbrures qui ant fait 
donner à ces Olives le nom de 
Moire. La clavicule est blanchâtre 
& le manteler orangé, chargé de 
flammes courtes, fauve- marron : 
Orientale & peu commune. Mare, 
Nev. Syse Conchyl.rom. IT, tab..1, 
fig. sar 6 $42, pag. 180 6 181. 
Kaorr, Déliçes des yeux & de l'esprit, 


LA :CONCHYE£E OL OSG Ïj E: 


IT. partie, pl. XI1, fig. 486$» 
Pag. 26. 


. . . LA 
La Moire orise effilée, moins renflce 


dans fa forme que les précédentes , 
mais plus que les fuivantes ; à cla- 
vicule blanche , moins large, à robe 
presque couverte en entier fur le 
premier orbe de nuages d'un gris- 
brun & ardoisé fur un fond blan- 
châtre , & à mantelet blanc, avec 
un rang de taches brunâtres. La co- 
lumelle qui est aussi blanche , est 
moins renflée, de. mème que l’ap- 
pendice : variété peu commune. 
Lisr.. Hist. Conchyl, tab. 730, fig. 19. 


La Moire alongée, plus étroite que 


celles qui précedent, ce qui joint à 
l'élévation de fa clavicule , la fait 
ressembler aux Olives du premier 
genre; à robe blanchätre & jonquille 
tendre , femée d'ondes longirudi- 
nales & de zig-zags plus décidés ,. 
brunâtres nué de bleu : à mantelet 
jonquille plus foncé , à deux zônes 
de taches brunes, & à columelle 
blanche peu bombée; la levre est: 
mince, veince dans fon bord de 
brun-noir : rare. Gualt. Ind.. Testar. 
Conchyl, tab. XX111, luc, ss. Marr.. 
Ney. Sysr. Conc. tom. Il, tab.XLIX, 


Je 5396 540, pag. 180 & 181. 


La Moire alongée à zig-zags, à cla- 


vicule d’un gris-rougeitre & jau- 
nâtre; à robe d’un blanc-bleuâtre 
nué de jonquille tendre, femée de 
traits en zig-zags longitudinaux fins: 


LA CONCHYLIOTLOGIE. 


& ferrés, d'un vert-pris-rougeñtre 
ombré de jonquille ; &c à mantelet 
jaune veiné dans deux zônes de 
verdâtre. La columelle est couleur 
de chair, mais les rides en font 
blanches, & l'intérieur est d’un 
blanc-bleuâtre : non moins rare. 

La Moire alongée bossue, à renfle- 
ment ou talus circulaire peu pro- 
noncé vers le haut du premier orbe ; 
à robe citron tendre ,| couverte 
d'ondes qui s’entrelacent en chai- 
nettes d'un gris-bleu-violâtre, & 
qui laissent des taches ovales ou 
irrégulieres du fond. Le mantelet 
blanc offre deux rangs de taches 
d’un fauve clair : de la mème rareté. 


ESPECE XI 


Olives dont la forme est étroite, fort 
alongée , la clavicxle aiguë, le fillon 
de la fpirale étroit & profond, le test 
épais, la columelle ridée, un peu 
recouverte, ainsi que les orbes de la 
clavicule, par l'appendice peu faillant 
de l’angle de la levre, & à base 
chargée aussi d’un large manteler. 


L'Olive Pyramidale , à clavicule aiguë 
fort élevée, à filon profond , à robe 
marbrée & veinée de violatre ou de 
bleuatre , fur un fond gris-bleuätre 
ou jaunâtre, & à large manteler 
brun vers le bas : rare & Orientale, 
PIANTRE RERS JUAN SON A 
L'Olive Pyramidale verte, plus rare 
que la précédente, à robe d’un gris- 


763 


verdâtre & jaunâtre, quelquefois 
légerement veinée de bleuâtre, à 
un cordon de points d'un brun- 
bleuâtre qui borde le fillon de la 
fpirale. Le mantelet est marron ou 
cafc-au-lait, & le reste de la robe 
olive-brunâtre : La columelle, de 
même que l'intérieur de labouche, 
est de couleut blanche. Marr. Nev, 
Syst. Conchyl. tom. IT, tab. L, 
Fig 549550, pag.183,1846 184. 


L'Olive Pyramidale blonde , à robe 


blanchâtre , ou ventre-de-biche, ou 
roussatre tendre, nuée de blanchatre 
dans la direction des crûes; à man- 
teler moins foncé dans fa partie 
fupérieure , à columélle blanche, 
& à bouche couleur de chair, ou 
gris-de-lin , ou violâtre & quelque- 
fois blanche : coquille rare. Bonan. 
Recr. ment. & oc. class. III, fig. 141, 
pag. 129. Gualt. Ind. Testar. Conck. 
tab. XXIII, lit. RR, 


L'Olive Pyramidale ventrue , ou dont 


la forme est un peu plus renflée vers 
le haut & le milieu du premier 
otbe; à robe d’un blanc-jaunitre 
tachetée de brun , ou flambée lon- 
gitudinalement & par ondes de 
brun-roussätre ou de brun-pourpre. 
Le manteler a de larges veines brunes 
fur un fond jaunâtre : peu commune. 
Gualr. Ind. Testar. Conc. tab. XXI, 
lice. À. Mare. Ney. Sysr. Conchyl. 
tom. IT, tab, L, fig. $5 & 552, 
pag. 183, 184 6 185. 
Ddddd jj 


a 


COQUILLES 


DE MER. 
Olives 
VENITULES à 


| — | 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
ventruss. 


764 


L'Olive Pyramidale veinée , aussi de 


forme renflée quoiqu'alongée, à robe 
orangée , nuce de gris-bleuâtre dans 
la direction des crües, à un rang 
de larges marbrures longitudinales 
d'un brun très-foncé , fur le haut 
du premier orbe , & couverte dans 
le reste de traits fins irréguliers & 
longitudinaux bruns. On voit quel- 
ques veines brunâtres fur le man- 
relet de fa base orangée & peu dis- 
tincte : aussi peu commune. Xrorr, 
Délices des yeux & de l'esprit, 
F. partie, pl. XVII, fig. 1 E 2, 
pag. 29 & 30. 


EVSDE CE XII 


La Peau de ferpent flambée, Olive à 


clavicule élevée, à appendice plus 
faillant , mais qui ne recouvre point 
l'orbe en entier, quoiqu'il s’étende 
fur la.columelle ; à mantelet blanc 
& à test mince, grisâtre ou couleur 
de chair, chargé de flammes on- 
duleuses longitudinales & assez fer- 
rées d’un beau. marron-rougeatre : 
rare & Orientale, planche x1x. BG 


La Peau de ferpent à zig-zags, à robe 


blanchâtre nute de bleuâtre & de 
jaunâtre, & rayce longirudinalement 
en zig-zags de marron où de rouge- 
brun foncé, nué aussi de bleu : les 
couleurs de l'extérieur passent dans 


l'intérieur. 


La Peau de ferpent rayée , dont le 


fond , tantôt blanc, tantôt grisätre , 


EMA :C'O NICE T'EPOMT'ONL IE: 


bleuâtre ou verdâtre, est chargé de 
lignes étroites longitudinales , fau- 
ves, canelle, rouge-fanguin , ou 
marron-rougeâtre plus ou moins 
vif. 


La Peau de ferpent marbrée, à robe 


blanchâtre, jaune-foufre ou citron , 
chargée de flammes onduleuses , 
longitudinales, lie-de-vin, violâtres. 
ou marron, qui s’entrelacent & lais- 
sent des mailles ou taches irrégu- 
lieres.du fond. 


La Peau de ferpent tachetce , dont la 


robe blanche, ou bleuâtre , ou gris- 
de-lin peu vif, est tachetée fans 
ordre où par bandes: onduleuses , 
longitudinales, de marron, de bru- 
nà-re ou de lie-de-vin. Cette Olive, 
peu commune, fe trouve fur les 
côtes de Mozambique & de Zan- 
guebar, ainsi qu'aux îles Moluques. 
& de la Sonde: 


La Peau de ferpent blanche , dont la 


robe est en entier blanche, ou grise,. 
ou bleuâtre , & quelquefois vio- 
lâtre, couleur de chair, ou fafran 
tendre , fans flammes ni marbrures. 


EsPECE XIIL 


Olives dont la-clavicule est élevée, le 


fommet des plus aigus , qui ont leurs- 
orbes:bordés d’un double rernflemenr,, 
lappendice peu apparent & ne re- 
couvrant. point les. orbes ni la colu- 
melle, qui est un peu torse. 6 à rides 
obliques vers le bas feulement ; 


om 
Dee ne me 


LA CONCHYLIOLOGIHE. 165$ 
mn 


l'ouverture esttrès"évasée, le mantelet tendre , racheté de brun , de brun- 


CoQuizLsS 

large 6 le fillon profond. violâtre ou de rouge-brun, fouvênt 5» mer. 
Le Po; Foret À 7; : par ondes ou en zig-zags longitudi-  Oives 

NE MERE PE A EL ES OE O naux nués de bleu vif, à manteler 7788 


mince , à robe d’un gris-bleuâtre , 
_nuée de roussatre, & chargée de 
traits longitudinaux en -zig-zags 
marron-violet , ou d’un rouge-fan- 
guin-brun nué de bleuâtre; la co- 
lumelle est brune 


fauve. Lise. Hisr. Conchyl, rh. 729, 
fig. 17. Mart. Nev. Syst. Conchyl. 
com. IT, tab, L, fige 555 pag. 185. 
| Le Poinçon marbré, dont les ondes 


PRET f 
+ ment des marbrures 
, terminée par un irrégulieres forme e 


pli blanc , le mantelet jonquille & 
roussâtre , privé de zig-zags, mis 
nué de violâtre, planche XIX. C2 


& des veines d’un rouge très-brun , 
fur un fond gris-ardoisé nué d’oli- 
vâtre. 


: Le Poincon bleu, dont la robe est 
Le Poinçon chevronné, à robe blanche $ 


ou d’un gris-bleuâtre, femée de 
traits en chevrons transverses assez 


d’un gris-bleuatre vif, à veines plus 
foncées dans la direction des crüûes 


2; aq avec une zône assez large jonquille,, 
délicats, entremélés de quelques 


zig-zags Jlongitudinaux bruns. Son 
mantelet blanc est traversé d’une 
bande citron tendre ou vio!îitre. 


rachetée ou non de brun , fur l’arrète 
des pas des premiers orbes; le man- 


teler, café-au-lait, est précédée d'un 


ruban fouci. ou foufre vif, 
Le Poinçon ondé, dont la robe, nuce 


de gris-bleuâtre & de roussâtre, 
est couverte d'ondes longitudinales 
brunes. plus ou moins distinctes ; à 
mantelet jaune-foufre nué de bru- 
nâtre. 


Le Poinçon. gris, à robe d'an gris- 
roussètre plus vif & plus foncé dans: 
la direction des crûes, d'où résultent 
des espèces de bandes & de lignes 
plus ou moins distinctes. L'’arrète 
des pas des otbes est fans zônes ni 


- 1 4 . A 
Le LE fambé , dont la robe taches; le mantelet,.gris-blanchâtre 


orangé rendre, où citron, ou d'un ou jaune-foufre ,.est nu légerement 
de brunatre. 


Le Poinçon orangé , à robe & clavicule 


gris- violâtre, est couverte de larges 
Hammes longitudinales d'un ns 


violet foncé nué de bleuâtre ; à blanches, àzône-large fur le premier 
mantelet d’un beau jonquille vif : otbe, étroite fur les autres ;, dur 


JR CURE orangé - rougeñtre, & à mantelet 


Le Poinçon tachete, 23e le fond offre jonqui le rendre nué de bfanchitre:, 


un mélange de jaune-foufre &.de 
eris-bleuète, ou de gris-de-lin 


chargé. d’une espèce de zone fouct 
vif; la columelle est blanchätre » 


COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
myeñtrues. 


7166 LA CONCHYLIOLOGIE. 


& l’intérieur couleur de chair tirant 
fur Le roussâtre : rare. 

Le Poinçcon blanc , dont la robe & le 
mantelet font en entier d’un très- 
beau blanc; la portion non ridée 
de fa columelle , est ordinairement 
roussâtre : peu commun. 

Le Poinçon effilé , à clavicule courte 
ou moins prolongée que celle des 
précédens , à orbes plus renflés, à 
grandes taches d’un brun-roux dans 
l'angle de la levre , & à robe riquetée 
de brun-bleuâtre fur un fond gris- 
verdâtre ; la columelle est presque 
blanche , l’intérieur brun, le man- 
teler grisâtre & roussâtre : très-rare, 
plañéhe Xi s 5 1606 ps 00 14 C1 


Le Poinçon ventru à clavicule courte, 
autre variété rare , de forme encore 
plus renflée , plus évasée dans fon 
ouverture, qui est de couleur brune; 
à robe verdâtre, grisâtre & jaune- 
foufre tendre , veinée de brun- 
bleuâtre. Lise. Hisr. Conc, tab. 730, 
Jig. 18. 

Le Poinçon ventru à clavicule élevée, 
à robe jaune-foufre & grisâtre, 
veinée en zig-zags de brun-violâtre, 
& à mantelet fouci nué d’olivâtre ; 
la- columelle est brune , terminée 
parun pliblanc, & l'intérieur violer: 
peu commun. 


EsPECE XIV. 


Olives dont la clavicule est plus courte 
le fommer peu aigu, dont les orbes, 


peu apparens , font privés de fillon, 
de vive-arrête & d’appendice, la cla- 
vicule étant recouverte en entier par 
le premier orbe : le mantelet & la 
columelle font à peu près comme dans 
l'espèce précédente, & un pli longi- 
tudinal s’observe vers le haut du côté 
droit. 


La Chaloupe ou Graine de coriandre, 


effilée dans fa forme, à légere dé- 
pression qui remplace le fillon fur 
la clavicule, avec un liseré marron 
dans quelques-unes ; à robe blanche 
ou ventre-de-biche, nuce de rou- 
geâtre vers le haut du premier orbe, 
& à mantelet bien marqué par un 
double fillon. L'angle de la levre 
est à peine échancré, la levre ar- 
rondie dans fon bord, l’ouverture 
évasée & l’intérieur roussâtre : de 
la Virginie, & très-rgre. Periv, 
Gazoph. nat, part. I, tab. LXIX, 
fig. 3 & 4. 


La Chaloupe à bandes , de même 


forme , mais à clayicule & manteler 
ventre-de-biche ou roussâtres, ce 
qui forme deux zônes ; le reste du 
premier orbe est d’un très-beau 
blanc. 


La Chaloupe renfle, à dépression ; 


tenant lieu du fillon, mieux pro- 
noncée , à robe entierement blanche, 
& à mantelet bien distinct pourvu 
de fon double fillon, mais coupé 
par des ftries fines obliques & longi- 
tudinales : varièté rare. Mure. Ner, 


Syse. Conchyl. 10m. IT, tab. Lxy, 
Fig. 721, pag. 389 

La Chaloupe à clavicule courte , autre 
variété non moins rare, dont la 
clavicule est encore plus courte que 
dans les précédentes ; à robe entie- 
tement blanche , ow couleur de 
rouille | & À manreler lisse. 


ESPRÉCE XV, 


Olives dont la forme est plus renflée, 
le test épais, la clavicule peu élevée, 
dont les orbes pen apparens font 
recouverts & privés du fillon fpiral. 
La columelle est rorse comme dans 
les précédentes ; mais plus grosse 
peu ridée : le manteler bien pro- 


noncé, & l'angle de la levre à peine 
échancré. 


L'Aveline on le Noyau de prune, à 
orbes à peine distincts par un liseré 
gris-brunâtre, à fommet blanchâtre, 
& à robe d’un café-au-lait peu rou- 
geatre; la columelle est blanche & 
Fintérieur grisâtre : Orientale & peu 
commune. Encycloped. Recueil des 
planches, tom. WT, planche EXIX, 
fig. 1, pag. 8. 

L’Aveline grise, de même forme, 
mais à clavicule moins distincte ; à 
robe d'un gris-de-fonris nuée dé 
café-au-lait, & à bouche très- 
évasce, 

L'Aveline à crûes blanches, done la 
robe d’un café-au-lait-canelle assez 
vif, offre des filets blancs longitu- 


om mate rent 


LA CONCHYE LOKO)G LE: 


ns 2 2. Le TANGER RE * 


767 


dinaux plus où moins nombreux. 
La claviculé & la columelle font 
aussi de couleur blanche : peu com- 
mune. 


L’Aveline à rubans, à robe d’un gris- 


roussâtre fale , chargée d’un grand 
nombre de bandeletres circulaires 
d'un café-au-lait peu foncé : rare. 


Le Noyau d'abricot orangé, plus vo- 


lumineux que les précédentes, à cla- 
vicule plus élevée , blanchâtre près 
du fommet,.& dont un liseré fauve- 
orangé distingue les deux premiers 
orbes; à robe orangée, ou fafran 
vif plus foncé dans la direction des: 
crûes , à columelle blanche & à inté- 
rieur d’un blanc-jaunâtre plus foncé 
près de la levre : Orientale & rare, 
Imitant celle de Lister, Hisr.. Conc. 


Lab. 746, fig. 40. 


Le Noyau d’abricot brun , à clavicule: 


faullante , mais à fommet obtus , 
blanchâtre, avec un liseré brunâtre 
qui tient lieu de ligne fpirale : route 
la robe est d’un fauve-brunâtre ti- 
rant fur le café-au-lair foncé ; un: 
léger renflement fe voir quelque- 
fois fur le haut du premier orbe.. 
Le mantelet large, offre un: talus: 
circulaire assez faillant, & un autre 
au-dessous, qui ne fe voit point 
fur les Olives précédentes. La co- 
lumelle est d’un beau blanc, & l'in 
trieur roussatre : Orientale & rare, 
Mart. Ney, Syst. Conchyl. tom..IT,. 


tab, LXV ; fig 723 6 724 , pag 3$ 9 


| 
CoqQuiires 
DE MER, 


Olives 
VENTTUES» 


768 LA : COIN)CH VE POL'OG LE | 
SR ee IS ES Cle Ré NN 
Le Noyau d’abricor blanc, de forme 


aplatis, fans fillon qui les distingue; 


CoquizLes É : 1 
encore plus courte; à robe entiere- l'ouverture fpacieuse , la columelle 
DE MER, ) > 
Olives ment blanche , & à levre peu mince arrondie comme dans les précédentes, 
wentrues. dans fon bord : Orientale, & des mais lisse ou peu ridée, 6 le mantelet 
plus rares. très-prononcé. 


FSPECE XVI La Gondole , à clavicule très-courte ; 
\ Li LA 
a robe blanchâtre, nuée dans la 


A En û r! 
Le’Phliné "Olive peu différente des direction des crûes de couleur d’ar- 


précédentes quant à la forme, mais 
à clavicule à peine apparente , ter- 
minéè par un fommet obtus blan- 
châtre ; à robe fauve-roussâtre , nuée 
de fauve plus foncé dans la direction 
des crûes. On voit comme une 
bande plus foncée fur le haut du 
premier orbe , fuivie d’un liseré 
blanc. Le manteler fauve foncé, 
offre un double talus circulaire , 
dont le premier forme encore un 
liseré blanc : Orientale , & très- 
rare, 

La Praline à dépressions | À crûes 
mieux prononcées que dans la pré- 
cédente, & à deux légers enfonce- 
mens voisins l’un de l’autre vers le 
milieu du premier orbe; la robe 
est d’un fafran foncé , nué de fauve 
dans la direction des crûes. Le 
mantelet est jaune tendre, & l'in- 
rérieur roussâtre : également rare, 


& Orientale, 
ESrECE XVII 


Olives dont le rest est plus mince , la 
ferme plus renflée, la clavicule très- 
gourte, les pas. des orbes larges, 


\ 


doise & de rougeâtre; à mantelet 
pourvu d’un double talus peu fen- 
sible , roux-blanchitre, à columelle 
finueuse , ainsi que la levre peu 
échancrée dans l'angle : très-rare, 
DORE RIRE, EN Es El 


La Gondole à columelle large, très- 


renflée dans fa forme , plus épaisse 
de test, à clavicule moins appa- 
rente & orbes plus renflés : la robe 
est d’un gris-cendré peu roussâtre, 
la levre mieux échancrée ; le man- 
celer très-large, bordé d’un double 
talus ; la columelle torse , arrondie, 
lisse & d’un beau blanc-de-lait, ainsi 
que l’intérieur d: la bouche , dont 
l'ouverture est fort évasée : très- 
rare ; du Brésil, Bonan. Recr. ment. 
& oc, class, III, fig. 332, pag. 161, 
Klein, Tentam, meth. ostrac. tab. V, 


fig. 96, pag. 80. 


La Gondole reticulée ou le Gland, 


de forme plus effilée , à test mince, 
presque également large à fes deux 
extrémités ; à clavicule courte éta- 
gée, dont le fommet est grisitres 
avec une zone blanchâtre bordée 


de 


oO Ê 


DA C'ON CHAETOMO GT E. 


769 


de fauve - brune à crûes fines & 
nombreuses , traversées par des 
ftries circulaires de la mème finesse 
& onduleuses ; à robe d’un fauve- 
roux , plus foncé près de la clavi- 
cule : à mantelet fauve-brun, pourvu 
d’un feul talus blanchâtre en vive- 
arrête ; à columelle blanche, torse, 
étroite, à peine ridée, & à bouche 


PROTEIN 
Le a Re ee 272 
Rene % 
[oasis sonne TRS 
La da a ; 
CRE TT ER 


| 


roussâtre. Cette Olive, Orientale 
& des plus rares , ressemble assez 
par fa forme à certaines Tonnes à 
fut ridé , & fur-tout à l'espèce ap- 
pelée Couronne d’Échiopie. On voit 
une petite Olive femblable à celle- 
ci dans Mart. Nev. Syse. Conchyla 
contes LE s tabs DEP ER ETES 
PAg+ 362» 


6 "es 


NÉ 


AA 


$ 


Tome IL. Eccec 


PASSER 
CoOQUILLE®Z 


DE MER. 


Olives 
Ventruese 


REMARQUES. 
Famille 
des Olives. 


270 FAACONCHYLIOLOGIE 


POSTE NET ECOLE CEE PTE 


REMARQUES 
SUR LA FAMILLE DES OLIVES OU CYLINDRES. 


Gr dans la classe des Univalves de mer, cette famille est une 
de celles qui offrent le plus petit nombre d’espèces, en revanche 
on peut dire que ces espèces nous présentent un crès-grand nombre 
de variétés, tant par les couleurs, que par les dessins & les 
marbrures de leur robe diversifiée à l'infini. Il s’en faut bien 
cependant que le nombre des espèces qui composent cette famille, 
foit aussi borné qu’il paroît l'être au premier coup d’œil : lorsqu'on 
les examine avec attention, l’on observe à plusieurs d’entre elles 
des caracteres particuliers, qui, fans être bien tranchans, fuffisent 
pour établir autant d’espèces distinctes, quoique ces différences 
ne foient fouvent dûes qu’à des causes locales qui ont influé plus 
ou moins fur l’organisation intérieure des animaux qui habitent 
ces coquilles. L 

La forme de ces testacées est en général des plus fimples, & 
approche plus ou moins de la cylindrique. Nous avons déjà fait 
observer qu'ils avoient plusieurs traits de ressemblance avec les 
coquilles de la famille précédente; mais ils en different à d’autres 
égards, comme on le peut voir par l'énumération des principaux 
caracteres de ces derniers, mise en tête de cette famille (ci-dessus, 
page 723). La privation totale de périoste & d’opercule dans 
les Olives, établit certainement entre elles & les Cornets une 
différence des plus marquées : d’un autre côté le luisant & le poli 
de leur test femble les rapprocher de la famille des Porcelaines, 
mais elles s’en écartent beaucoup par la forme & fur-tout par la 
disposition de leurs fpires , plus analogue à celle des Cornets. 
L'ouverture est, comme dans ceux-ci, une fente oblongue, dont 
la longueur égale celle du premier orbe; il est vrai que certe fente 


s LETER 


mme monnaie émettent nat man A tete net 


PA CON CH #WELTOLIO GIE TA 


laisse voir une#ortion assez considérable de la columelle , géné- 
ralement dentée ou ridée, & l’on appercoit près de l'angle de 
la levre un appendice qui s'étend quelquefois plus ou moins fur la 
clavicule & la columelle, double caractere qui ne s’observe point 
dans les Cornets. 


Les Conchyliologistes ont parlé de ces coquilles fous différens 
noms, qui la plupart désignent assez bien leur forme : les plus 
usités font, en françois, ceux d'Olives & de Cylindres ; on les 
appelle aussi Volutes échancrées : & en latin, Olee vel Olive, 
Cylindri, Cylindroïdes (1), Woluce, Rhombi (1), Dacryli, &c. 
On peut observer qu’à l'exception des deux premiers, la plupart 
de ces noms ont aussi été donnés aux coquilles de la famille 
précédente : nous avons même restitué au fecond genre de cette 
même famille le nom de Rouleaux, que M. d’Argenville applique 


aux Olives , conjointement avec celui de Cylirdres que nous leur 
avons conservé. 


Quant à la dénomination de Wolutes échancrées, elle ne peut 
convenir aux coquilles dont nous parlons, qu’autant qu’on adop- 
teroit la division de M. Davila, qui considere tous les testacées 
de ces deux familles comme appartenant à une feule, qu’il divise 
en trois genres : favoir, les Volutes coniques ou Corners , les 
Volutes cylindriques ou Rouleaux, & enfin les Volutes échancrées 
ou Olives : mais il y a des différences trop marquées entre les 
Olives & les Cornets ou Rouleaux, pour que nous puissions 


(1) Hec concha vocatur Cylindroidea, 
quia fiourâ [uâ proximè ad Cylindrum 
ccedit. Lang. Method. Testac. mar. 
distribuendi, pag. 17. 
(2) Voyez Lister & Aucrarium Musei 
Balfouriani, à Museo Sibbaldiano , feu 


Enumeratio & Descriptio rerum rario- 
rum, tam naturalium quèm artificia- 
lium , tam domesticarum , quam exoti- 
carum, quas Rob. Sibbaldus, Med. Doct. 
Academia E dimburgice donavir. Edimb. 
1697, in-8°, 


ont ommbmmatemer 


Ececeij 


GERS GRETA 
REMARQUES, 


Famille 
des Olives, 


DEN PSE D I PP 
LA CON CH YE ROLL O:G EE: 


772 
EE GOT RES 
Remarques. adopter cette division, & confondre en une feule deux familles 


SES absolument distinctes. 

C’est avec raison que M. d’Argenville, dans fa feconde édition 
de fa Conchyliologie, a retranché de la famille des Olives plusieurs 
Cornets ( du genre des Rouleaux ) qu’il y avoit insérés lors de la 
premiere édition. Ces espèces, qui font le Brocard de foie, la 
Tulipe, l'Écorchée , le Drap orangé , le Drap d'argent, le Drap 
d'or, la Brunette, lOmelette & le Drap d’or violet, y étoient 
données comme autant de Rouleaux : mais en reconnoissant , 
dans fa feconde édition, que ces coquilles appartenoient à la 
famille des Cornets ou Volutes, il leur à mal à propos ôté le nom 
de Rouleaux , pour le transporter aux Olives ; car après avoir 
décrit les premieres fous le nom de Cornets , il ajoute : « les 
» coquilles fuivantes forment des Rouleaux ou Cylindres que l’on 
» appelle Olives ». Cette méprise de M. d’'Argenville, est cause 
qu'il a laissé fubsister une faute considérable dans les caracteres 
génériques qui font en cète de cette famille. « Le fut, dit-il, en 
> est toujours uni»; Ce qui ne peut convenir qu'aux Rouleaux 
& nullement aux Olives, dont le fut est au contraire toujours 
ridé, fi l’on en excepte l’espèce appelée Tariere que nous y avons 
ajoutée, & que M. d'Argenville plaçoit dans la famille des Vis. 

On voit dans Aldrovande.une Olive gravée parmi des Porce- 
laines, mais cer Auteur déclare lui-même que c’est par l’inad- 
vertance du peintre qu’elle fe trouve avec ces dernieres (3) : il 
l'appelle Cochlea Cylindroïdea. Bonanni, qui en à fait graver 
quelques-unes, les appelle tantot Txrbo, tantôt Cylndroïdes. 


(3) Quinto & fexco loco imprudenter | gunt, € ais flriis oblongis ejusdem 
Pictor adjecit cochlee Cylindroïdis ge- | coloris ; ambiuntque eam fascie due 
nus elegantissimum, coloris fubcinerei, | flave. Aldroy. de Testac, lib. LIT, 


maculis refertum , que ad ccruleum verz | pag. S 56 


| 


entente eme mme oo mem tm totem emma ent mmentRene 


L'AG"C'ON CAL EOMO!G'IE. 773 


Lister, plus méthodique, place immédiatement après les Por- 
cclaines, une grande fection qui renferme : 1°. les Olives, fous 
le nom de Rhombz Cylindraceï : 2°. les Cornets, qu'il nomme 
Rhomb: Cylindro-pyramidales. Mais outre les coquilles que nous 
appelons Rouleaux, l’Auteur à fait entrer dans fon premier genre 
des Rochers, des Tonnes & quelques Porcelaines , comme nous 
aurons lieu de l’observer dans la fuite de ces Remarques. Rumphius 
range aussi les Olives à la fuite des Porcelaines. Quant à Gualtieri, 
il en à fait un genre de la famille des Cornets, fous le nom de 
Cochlez Cylindroïdes. Le Chevalier Von-Linné en fait une fection 
du genre qu’il appelle ’o/ua, genre des plus nombreux, puisqu'il 
renferme encore des Tonnes, des Rochers , des Buccins, &c. 
mais aucune des coquilles que nous désignons par le nor françois 
de Volutes. Klein, dans fa distribution méthodique des Testacées, 
distingue les Olives des Corners / Corus), & il en fait un genre 
particulier fous le nom de Dactylus. Seba , qui les en distingue 


. aussi, les nomme Pyramides, Cylindriques où Wolutes. Enfin 


M. Adanson, dans fon Histoire du Sénégal , donne la figure de 
deux espèces d’Olives de la côte d'Afrique : le genre qui les 
contient porte, dans cet Auteur, le nom de Porcelarnes ; mais 
ces Porcelaines de M. Adanson ne font point celles qu'on connoît 
vulgairement fous ce nom, & qu'il a désignées par celui de 
Pucelage. 

Les coquilles de cette famille, de mème que celles de la pré- 
cédente, ne fe trouvant point fur nos côtes, elles n’ont point 
reçu parmi nous de nom vulgaire : elles font désignées par les 
Hollandois fous le nom de Roller en Dadels; les Anglois les 
appellent Rhomb Shell, & les Allemands Walzen-schnecken ; 
Daïteln & Rollen-schnecken. 

Les Olives qui composent notre premier genre font généra- 
lement d’une figure fort alongée : elles font à peine renflées vers 


AR RSR TA) 


REMARQUES» 


Famille 
des Olives, 


Los ee | 
REMARQUES. 


Famille 
des Olives. 


24 LIA CC 'ON-CH Y EFOLOGIE. 


le milieu de leur premier orbe, au moins dans les dix-huit 
premieres espèces ; car dans les fuivantes un léger renflement fe 
montre vers le haut du premier orbe : cependant les unes & les 
autres paroissent à peu près d’égale largeur à leurs deux extrémités. 
Les Olives du fecond genre approchent un peu plus de la forme 
conique, étant plus renflées vers le haut du premier orbe, ce qui 
les rend plus courtes dans leurs proportions. Il faut néanmoins 
en excepter les espèces.x1 & x11, qui font alongées comme celles 
du premier genre, & qui paroîtroient au premier coup d'œil devoir 
lui appartenir; mais nous verrons bientôt qu’elles tiennent au 
fecond genre par des caracteres essentiels qui ne nous ont pas 
permis de les en éloigner. De plus, les douze premieres espèces 
du fecond genre ont l'extrémité inférieure de leur premier orbe 
plus étroite que le haut du même orbe, tandis que les espèces 
fuivantes, depuis la treizieme jusques & compris la dix-feptieme, 
ont au contraire cette extrémité inférieure du premier orbe plus 
large que la fupérieure. L'ouverture de la bouche est aussi plus 
évasée dans la plupart des Olives du fecond genre que dans celles 
du premier; mais dans l’un & l'autre genre on en voit à clavicule 
plate, peu faillante ou fort élevée. 

Parmi les Olives du premier genre, il n’en est point dont le 
premier orbe foit plus étroit & plus prolongé que dans l'espèce 
appelée Taricre. Quelques autres, quoique plus renflées dans ce 
premier orbe , l'ont aussi fort alongé : telles font l’Algébrique, 
l'Olive gravée, l'Olive pointillée, la Neigeuse & fur-tout l’Olive 
de Panama : les Flacons couronnés ou non, la Brocatelle & l’Olive 
arborisée , font aussi dans le même cas, quoique leur clavicule 
{oit très-élevée. 

Ce même orbe paroît encore alongé, quoique plus renflé, par 
rapport au peu d’élévation de la clavicule, dans les espèces 
nommées [a Moresque, l’Olive Foudroyante, l'Écriture Malabare, 


L'AGC'O'N'C HS P'OE CO GE E 775 


la Pistache, la Toile d’araignée, la Queue de paon, le Satin, 
le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : la plupart 
de celles-ci imitent assez bien la figure d’une Olive ou d’une 
Darte. 

Enfin l'élévation de la clavicule fait paroïître ce premier orbe 
plus court & moins renflé dans l’Clive à bouche violette & toutes 
celles des huit espèces fuivantes, ainsi que dans l'Olive Écriture 
Chinoise & la Peau de civette. 

Dans pliieurs Olives du fecond genre, quelle que foit l’élé- 
vation de la clavicule, le premier orbe est assez court, étant pour 
l'ordinaire très-renflé près de fa partie fupérieure : c’est ce qu’on 
observe fur-tout dans les espèces appelées Chameau, Olive jaspée, 
Foudre, Papeline, Peau de tigre, Bois veiné, Grain d’avoine, 
Grain de blé, Olive naine, Moire à mantelet & dans le Poinçon 
ventru. On y peut joindre encore PAveline , le:Noyau d'abricot, 
la Praline & la Gondole, quoique ces dernieres foient d’une forme 
peu renflée, Mais dans les autres ce premier orbe est plus alongé, 
comme on le voit dans la plupart des Poinçons, dans les Chaloupes 
& les Moires alongées. Enfin les Olives de ce genre dont le premier 
orbe foit le plus alongé, font celles qui portent le nom de Pyra- 
midales & de Peaux de ferpent. 

Nous ne dirons rien ici des caracteres qui distinguent cette 
famille de celle des Limaçons-Sabots, parce que ces caracteres 
font à peu près les mêmes que ceux dont nous avons parlé dans 
nos Remarques fur la famille des Cornets. La direction des fpires 
est de même que dans ceux-ci, toujours de gauche à droite en 
descendant du fommet à l'ouverture de la coquille. Le nombre 
de ces fpires varie aussi fuivant l’âge de l'animal; mais en général 
dans les Olives qui en font pourvues, on n’en compte pas moins 
de cinq & rarement plus de dix. Nous disons dans les Olives qui 
en font pourvucs , parce qu’il s’en trouve quelques espèces, telles 


a 
REMARQUES. 


Famille 
des Olivess 


776 PA TCO NICHWIE TO LOG IE 


Remarques, Entre autres que celles qui terminent le premier & le fecond genre, 
Famille dans lesquelles ces fpires ne font point fensibles à l'extérieur, foit 


des Olives, 


parce que le fillon manque (4), foit parce qu’elles font en partie 


masquées par l’appendice de la levre : mais ces fpires existent 


intérieurement dans toutes les Olives, même dans celles qui n’en 


offrent à l'extérieur que les plus légers vestiges. 


Dans les Olives où ces fpires font les plus apparentes, à l’ex- 
ception de la premiere qui constitue le corps de la coquille, routes 
les autres font roulées dans l’intérieur, & ne montrént au dehors 
que leur extrémité fupérieure, qui, de même que dans les Cornets 
& les Porcelaines , forme ce que l’on appelle la clavicule. 


Les pas des orbes, qui ne font que cette portion fupérieure 


des orbes qui concourt à former la clavicule, varient beaucoup 


dans leurs proportions relatives : aussi la clavicule qui en résulte, 


. . . . . al 
s’éleve tantôt rapidement en pointe plus ou moins aiguë, tantôt 


elle forme des étages féparés par un fillon plus ou moins large 
& profond; mais en général le cône qu'elle présente n’est pas fort 


étendu. 


Les Olives dont les orbes s'étendent Îe plus en longueur, & 
dont la clavicule s'éleve rapidement en pointe, font, dans le 


premier genre, les Tarieres, les Algébriques , l’'Olive gravée, la 


Bouche violette , les Olives dites en échiquier, à losanges, à 
carreaux, à mailles, à triangles, &c. la Toison d’or & toutes 


(4) Cette privation de la ligne fpirale 
{ur l'extérieur des orbes de la clavicule, 
jointe au test lisse & luisant de ces Olives, 
leur donne un certain rapport avec une 
espèce particuliere de Buccin, connue 
fous les noms d’Jvoire ou de Mirre jaune: 
ce Buccin cependant en differe non-feu- 
kment par fa forme, par l'alongement 


de fa clavicule, par la largeur de fa 
bouche, mais encore par l’ombilic dont 
fa columelle est pourvue, quoique cette 
columelle ressemble assez d’ailleurs à 
celle de ces Olives, & que ce Buccin 
foit privé comme elles de périoste & 
d’opercule. 


celles 


LA CONCHYLIOLOGIE. 337 


celles de fon espèce, les Points d'Hongrie, l’Olive ondée, les 
Litterata , les Olives à chevrons , les Olives pointillées & les 
Porphyres; mais ces orbes de la clavicule s’alongent fur-tout dans 
les Bois veinés, dans les Grains d'avoine, les Grains de blé, les 
Olives naines, les Moires , les Pyramidales , la Peau de ferpent 
& les Poinçons , qui font autant d’espèces du fecond genre, 

Celles dont les orbes un peu plus larges n’empêchent pas que 
la clavicule ne s’éleve encore assez rapidement en pointe , font 
entre autres, l'Alphabet grec, le Marbre ondé, Olive foudroyante, 
le Flacon, la Brocatelle, l’'Olive jaspée, le Foudre, la Papeline 
& quelques Poinçons. 

Enfin des orbes assez étroits forment une clavicule obtuse ou 
peu faillante dans l'Écriture Chinoise, la Neigeuse, la Peau de 
civette, l’Ecriture Malabare, & dans quelques-unes de celles 
appelées Moresques, Pistaches, Toile d’araignée, Queue de paon, 
CC. 

D’autres Olives ont leurs orbes renflés légerement en doucine, 
comme on le voit dans l’Olive en échiquier, la Toison d'or, 
POlive à gouttes violettes, le Point d'Hongric , l'Olive ondée, la 
Lrrterata , Olive à chevrons, l’Alphabet grec, les Marbres, les 
Olives pointillées & les Porphyres ; ainsi que plusieurs du fecond 
genre , telles que les espèces 11-1V, vi-vitt, X1-x111. 

Ces mêmes orbes de la clavicule font plus arrondis & comme 
en bourrelet dans la plupart des Écritures Chinoises & Malabares, 
dans les Neigeuses , les Peaux de civette, les Toiles d’araignée, 
les Olives Queue de paon, les Satins, les Olives arborisées, les 
Chameaux, &c. 

Ils font au contraire plus ou moins concaves dans les Aloé- 
briques, l’'Olive gravée, les Foudroyantes, & comme aplatis dans 
les Moresques, les Pistaches, le Drap mortuaire & quelques Bro- 
catelles. 


Tome IT. FFÉEFE 


nt Er à | 


REMARQUES. 


Famille 
des Okives, 


778 LA CC ONCE À L'TOL'D'ENMNE 
rt Enfin l’on peut observer que les deux ou trois orbes qui ter- * U 


TE minent la clavicule de ces testacées, & qui en composent le 
* fommet, different des orbes inférieurs, en ce que ceux-là s’ar- 
rondissent en boudin, ou en une forte de cylindre à peu près 

femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers Musique, Ê 
& des Buccins nommés Pavillon d'Orange & Musique fauvage, | 
caractere qui fe voit très-fensiblement dans les Olives dont le 
fillon de la fpirale est profond, car dans les autres il est moins 
apparent. 

Nous avons dit, dans nos Remarques fur la famille précédente, 
que dans certaines espèces de Cornets les pas du premier orbe 
fembloient faire partie de la clavicule, en fe confondant avec elle; 
il n’en est pas ainsi dans les Olives, où la clavicule est toujours 
très- distincte du premier orbe, dont elle est féparée par le fillon 
de la ligne fpirale, qui, dans les coquilles de cette famille, forme 
ce que l'on appelle le pas des orbes, ainsi que nous l’observerons 
bientôt en parlant de ce fillon. 

Cette clavicule est plus longue que large dans certaines espèces, 
telles que l’Olive pyramidale, la Peau de ferpent, les Grains d'avoine 
& de blé, ainsi que dans quelques-unes de celles appelées Moires, 
Chaloupes, Noyaux d’abricot, toutes Olives du fecond genre; 
car parmi celles du premier genre, il n’y a que quelques variétés 
dans les espèces du Point d'Hongrie & de lOlive à chevrons qui 
ayent cette clavicule un peu plus longue que large : les Tarieres 
feules ont une clavicule dont la longueur est à peu près le double 
de fa largeur. 

Dans quelques autres Olives du premier genre, la longueur de 
la clavicule est égale à fa largeur : c’est ce qu’on observe fur-rout 
dans l'Algtbrique , l'Olive gravée , celle dite en échiquier, la 
Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes, les Points d'Hongrie, les 
Olives ondées, les Zirrerasa, les Siamoises & les Olives à chevrons. 


ur EPA CON C'EIL DOILO:G'T E, 779 


Quelques Caloupes & Poinçons font les feules du fecond genre 
qui foient dans le même cas. 

À l'égard du plus grand nombre des Olives, la clavicule en 
est plus large que longue, quoiqu’à la vérité cette largeur foit 
médiocre dans plusieurs variétés des espèces 11 & 1v du premier 
genre , ainsi que dans toutes celles des espèces x1 à xvix inclu- 
sivement, auxquelles on peut ajouter les espèces 11 & 111 du fecond 
genre. Mais cette largeur de la clavicule est plus considérable dans 
les Olives Foudroyantes, les Flacons couronnés , les Brocatelles 
& les Porphyres, qui font encore du premier genre : il en est de 
même de celles du fecond genre, qu'on nomme Papelines, Peaux 
de tigre, Bois veinés, & fur-tout les Olives naines; & de plusieurs 
Moires à mantelet, qui font de toutes les Olives de cette famille, 
celles dont la clavicule à le plus de largeur. 

Enfin il en est d’autres dont la clavicule courte, ou plate, ou 
peu concave, ne s'étend presque qu’en largeur, comme on Île voit 
dans l’Écriture Malabare à clavicule aplatie, dans la plupart des 
Brocarelles, & depuis l'espèce xx11 jusques & compris l'espèce xxx 
du premier genre. Dans la plupart des espèces que nous venons 
de citer, la clavicule, fi on la coupoit au niveau du premier orbe, 
imiteroit assez bien la figure conique du Lépas appelé le Bonnet 
Chinois, car elle femble s'élever comme d’un disque aplati dons 
clle occupe le centre : c’est ce qu’on observe fur-tout dans la 
plupart des Moresques, des Pistaches, des Toiles d’araignée, des 
Olives à funérailles, ainsi que dans celles qu’on nomme Amandes, 
Graines de navettes; & parmi celles du fecond genre, dans les 
espèces appelées le Chameau, la Gondole, &c. Dans quelques 
autres la clavicule, faute de fillon fpiral qui en distingue les orbes, 
est tellement informe, qu’à peine en peut-on bien distinguer 
l'extrémité, finissant en pointe plus ou moins aiguë : telles font 
quelques Chaloupes, les Avelines, les Noyaux d’abricot & les 

FfE668] 


——_————_—— 


REMARQUES. 
Famille 
des Olives, 


780 L'ATNEO N CH YET'ONO'CULE 


Remarques, Pralines , Olives qui terminent le fecond genre de cette famille. 


Famille La ligne fpirale, ou la ligne qui distingue les orbes, peut être, 
des Olives . . re N AE Te: 
ainsi que nous l’avons déjà dit, considérée comme formant, dans 
cette famille , les pas de ces mêmes orbes. C'est un fillon oblique 
& fort étroit dans les Tarieres & le Grain d'avoine; mais dans 
le plus grand nombre des testacées de cette famille, ce fillon est 
creusé en gouttiere plus ou moins large & profonde , qui n’a que 
peu ou point d’obliquité. 

Ce fillon est large & très-profond dans plusieurs Olives du 
premier genre, telles que les Algébriques , l'Olive gravée, la 
Toison d’or , l'Olive à gouttes violettes , l’Écriture Malabare, le 
Flacon couronné, auxquelles on peut joindre la Pistache, le Drap 
mortuaire, l'Amande & la Graine de navette : il en est de même 
des Olives du fecond genre, qui portent les noms d'Olive jaspée, 
de Papeline, de Peau de tigre & de Grain de blé. Ce fillon, 
quoique fort concave , est néanmoins un peu plus étroit dans les 
Moires & Ie Bois veiné. 

I est de même peu large & fort profond dans les espèces 1v, 


VNIL-IR RÉ NIV ENS ENT NRIS SRE IR NII RIVE EN 1 
& xxv11 du premier genre; mais cette largeur est un peu variable h 
dans toutes ces espèces : car dans la dix-huitieme, qui est celle R 


de l'Olive de Panama, ce fillon est plus large qu’il ne le paroît, 
à cause du volume considérable de a coquille & de l'étendue de 
fa clavicule. On voit aussi plusieurs Olives, parmi celles-ci, dont 
le fillon à moins de profondeur; telle est entre autres l'Écriture 
Chinoise : il est au contraire plus large dans quelques variétés 
de l’espèce var. Le fillon est encorc de médiocre largeur dans les 
Olives du fecond genre, qu'on nomme Pyramidales, Foudres 
& Peaux de ferpent. 

Ce fillon , quoique très-concave, est bien plus étroit dans les 
Olives du premier genre, qui portent les noms d'Olive à chevrons, 


de AY C'OIN'C HW EL FOIP'OG:I E: 781 


d’Alphabet gfec, de Ncigeuse & de Satin. Il n’y a guère dans le 
genre fuivant que le Chameau , l'Olive naine &gle Poinçon qui 
foient dans le mème cas. Mais une fingularité particuliere aux 
quatre dernieres espèces du premier genre, c’est que le fillon n’est 
bien caractérisé que fur le premier orbe, & qu’il n’est qu'indiqué 
fur les orbes fuivans : c’est ce qu'on remarque fur-tout dans l'Olive 
arborisée & dans le Drap mortuaire; car dans lAmande & la 
Graine de navette, qui font les deux dernieres espèces des quatre 
dont nous parlons, l’appendice de l'angle de la levre fe prolonge 
tellement fur les orbes de la clavicule, qu’à l'exception du fillon 
profond des pas du premier orbe, le reste de ce fillon disparoït 
jusque vers les deux derniers orbes du fommet, où l’on commence 
à en retrouver quelques foibles indices. 

Enfin ce fillon n'existe point dans les Olives nommées Cha- 
loupes, non plus que-dans celles dites Avelines, Noyaux d’abricot, 
Pralines & Gondoles; ce qui, comme nous l’avons déjà dit, 
empèche qu'on puisse bien distinguer à l'extérieur les orbes de 
leur clavicule , quoique ces orbes existent intérieurement comme 
dans toutes les autres espèces de cette famille. Malgré ce défaut 
apparent de fpirale dans les orbes de la clavicule, on observe que 
dans l'espèce appelée Gondole & fur-tout dans la varièté réticulée, 
les orbes, fahs être indiqués par aucun fillon, fe furmontent 
néanmoins d’étages en étages, principalement les deux premiers, 
qui font légerement renflés dans leur bord. Enfin cette coquille, 
tant par {a forme que par fa bouche évasée, a quelques rapports 
avec les Tonnes à fut ridé, ainsi que nous l'avons déjà fait observer 
précédemment. 

Dans toutes les Olives de cette famille dont les pas font creusés 
profondément en goutriere, les bords de ces pas font en vive- 
arrête, d'autant plus faillante que le fillon est large & profond. 


Cette arrète n’est festonnée que dans le Flacon couronné : elle 


7 
REMARQUES, 


Famille 
des Olivess 


78 2 LEA NC O'NYCH Y E FO: L (O:'G I E: * 


/ 


Loose nn 5 |] nes 


Remarques, S'arrondit un peu dans l'espèce des Moiress mais dans lOlive 


PR arborisée, le Drap mortuaire, l'Amande & la Graine de navette, 
elle ne fe montre que fur les pas du premier orbe, & celle manque 
totalement aux quatre dernieres espèces du fecond genre. 

Le fillon de la fpirale est, comme on le voit, généralement 
bordé d’un côté par une vive-arrète formée par la partie fupéricure 
de chaque orbe; mais dans beaucoup d’espèces ce fillon est de plus 
bordé dans fa partie fupérieure par un pli ou talus, plus ou moins 
fensible, qui regne dans la portion inférieure de chaque orbe. 
C'est ce talus qui, en fe terminant à l'angle de la levre, y produit 
un appendice plus ou moins faillant, dont nous parlerons plus 
bas. Ce talus n'existe point fur le Grain d’avoine : il est à peine 
fensible fur la Tariere, où on ne le distingue que par un léger 
filon qu'il produit. Il est plus où moins marqué & quelquefois 
légerement arrondi dans Alphabet grec & le Point d'Hongrie : 
mais ce talus est arrondi & très-prononcé dans l'Écriture Malabare. 
Il est au contraire anguleux & forme une espèce de carne plus 
ou moins faillante dans toutes les autres espèces, & fur-rout dans 
l'Algébrique , l'Olive gravée , le Porphyre, la Foudroyante, 
quelques Flacons, la Brocatelle & la Moresque. Cette carne 
s’arrondit un peu dans les Olives à orbes renflés, telles que la 
Queue de paon, la Pistache, la Toile d’araignée , la Moire & le 
Satin. Elle est fouvent précédée d’un léger fillon dans la Bouche 
violette & Ie Poinçon. Enfin dans les Olives dont le fillon n’existe 
que fur le premier orbe, c’est-à-dire dans les quatre dernieres 
espèces du premier genre, le talus dont nous parlons ne fe fait 
voir que fur le fecond orbe feulement. Il en est à peu près de même 
des quatre dernieres espèces du fecond genre, dont les orbes ne 
font indiqués que par un liseré de couleur , ou par une dépression 
des plus légeres. 

Il est d’autres espèces dans lesquelles ce talus de la fpirale 


men 


LA C'OINIC HV ÉGILOG I E: La 


———————— 


recouvre une portion plus ou moins considérable de chaque orbe, Rinarques. 
en s'étendant & s’extravasant plus ou moins fur la clavicule:  Famite 
ainsi, par exemple, il recouvre la moitié, fouvent même les trois RER 
quarts de chaque orbe, dans l'Olive en échiquier & les autres 
variétés de cette espèce, dans la Bouche violette, l'Écriture 
Chinoise & fur tout dans l'Olive de Panama, de même que dans 
les Olives du fecond genre appelées le Chameau, POlive jaspée, 
la Pyramidale & la Peau de ferpent; il recouvre presque en-entier 
les orbes de Olive naine & des Moires, qu'il fait paroitre très- 
renfiés ; il recouvre de même, mais fans y occasionner de ren- 
lement, les orbes de l’espèce nommée le Grain de blé : enfin il 
s'étend en entier fur la clavicule des Olives dites l'Amande & la 
Graine de navette. 

L'excroissance ou appendice que montrent la plupart des Olives 
près de l’angle de la levre est, comme nous l'avons déjà dit, une 
production de ce’talus, qui venant aboutir à cet endroit, y forme 
unc espèce de faillie d'autant plus forte, qu'il est lui-même plus 
considérable. Cet append:ce est très-peu fensible dans les espèces v, 
VII, VIII X, XIII, XIV & xvi1 du premier genre, de mème que 
dans les espèces 11 & 111 du genre fecond. Il l’est un peu davantage 
dans les espèces 11-1V, Vi, XI, XIE, XV, XVI & xvixr.du 
premier genre, & dans les espèces 1v-vi & x111 du genre fuivant. 
I! est plus gros & plus faillant dans lOlive Foudroyante, le Flacon, 
Ja Brocatelle & les neuf dernieres espèces du premier genre, ainsi 
que dans l'espèce du Chameau. Plusieurs variétés de cette derniere 
l'ont même fi prolongé, qu'il dépasse le fommer de la clavicule, 
Dans la plupart des Olives que nous venons de citer, cet appendice 
est faillant, en forme d’ongle, fort épais dans fon bord. C'est 
ce qu’on remarque fur-tout dans les espèces appellées Chameau’, 
Flacon, Brocatelle , Toile d’araignée, Queue de paon & quelques 
autres : il est moins épais ou plus tranchant dans les Foudroyantes, 


784 LIA «CON CH Y E POMONWLE. 


CTNSTEPE IE EMENIRES 
Remarques. les Moresques , les Pistaches, &c. Dans toutes il est lisse en 


5 4 dessous , mais à crues prononcées dans fa partie fupérieure , qui 
est plus ou moins engagée fous les orbes de la clavicule. 

Dans quelques Olives du fecond genre, ce même appendice, 
au lieu de s'aplatir en forme d’ongle relevé, fe présente fous 
la forme d’une bosse fort étendue, comme on le voit dans l’Olive 
naine & la Moire. Il recouvre alors non-feulement une partie des 
orbes de la clavicule, mais encore, en s’extravasant le long de 
la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture, il s'étend 
du haut en bas de la columelle, qu’il recouvre en entier. Sans être 
à beaucoup près aussi faillant dans l'Olive pyramidale , la Peau 
de ferpent & le Grain de blé , il recouvre aussi leur columelle, 
ainsi que dans l'espèce nommée le Chameau. Ce caractere , 
particulier à ces fortes d'Olives, est facile à faisir, par l'épaisseur 
plus considérable qu’on remarque aux parties fur lesquelles s'étend 
l'appendice. La Taricre offre aussi quelquefois de légers indices 
du recouvrement de fa columelle par l’appendice, mais il est à 
peine apparent dans cette espèce. A l'égard des quatre dernieres 
espèces du fecond genre & du Grain d’avoine, leur clavicule étant 
privée , foit de ligne fpirale , foit du talus qui l'accompagne , on 
n'y apperçoit aussi nulle trace de lappendice. 

Le fommet qui termine la clavicule des Olives est toujours 
plus obtus qu'aigu, quoiqu'il paroisse assez pointu dans quelques 
espèces. Les deux, trois ou quatre fpires qui le forment font, 
comme nous l'avons déjà remarqué, arrondies, ou roulées fur 
elles-mêmes, de maniere à produire une espèce de cylindre 
femblable à celui qui termine la clavicule des Rochers-Musiques. 
Dans les Olives, quelle que foit l'élévation de la clavicule, ce 
fommer est toujours bien distinct , & les fpires en font d'ordinaire 
bien plus lisses & bien moins opaques que le reste du test. 

Une légere dépression fe fait remarquer fur le haut des orbes, 

un 


ee me 


EÉ A : C ON CHALTOILO'G I E: 785 


crersemmere 
un peu au-dessus du fillon de la fpirale, dans quelques Olives , niwarouss. 
telles que la Foudroyante , le Flacon, la Brocatelle, quelques Famille 
Moresques, la Toile d'araignée , la Pistache, &c. Mais dans la ER 
plupart de ces dernieres , cette dépression est à peine fensible fur 
les pas du premier orbe. 

On remarque aussi fur l'extrémité inférieure du premier orbe, 
ou fi l’on veut à la partie antérieure de l’ouverture, une bande 
oblique, large & assez faillante, fur-tout dans fon bord fupérieur, 
qui quelquefois est en vive-arrête. L'espèce de la Taricre est la 
feule de cette famille qui foit privée de cette bande. Elle est plus 
ou moins fensible dans les autres espèces, & fouvent mème dans 
les variétés de la même espèce. Le talus qu’elle produit à fa partie 
fupérieure est presque toujours lisse & régulier, mais plus ou 
moins arrondi, plus ou moins grossier. Quoiqu'il foit assez fin 
dans quelques espèces, il n’est pas pour cela moins bien exprimé, 
comme on le voit dans l’Olive à Queue de paon, la Toile d’araignée, 
la Foudroyante , le Chameau, le Grain d'avoine, &c. Il est à 
peine visible fur le Poinçon & la Chaloupe; mais il est bien 
prononcé dans les Porphyres, les Flacons, les Brocatelles, les 
Moresques , les Papelines & les Bois veinés. Il est bien marqué, 
quoique arrondi, dans l’'Olive naine, la Moire, l’Olive à mantelet, 
la Peau de ferpent, &c. & un peu moins dans toutes les autres 
espèces , excepté la Gondole, où il est fort faillant & en vive- 
arrête. 

Une espèce de pli ou de renflement regne fur cette bande à 
quelque distance du bord ou talus dont nous venons de parler, 
mais ce pli est à peine fensible dans le plus grand nombre des 
espèces. Celles dans lesquelles on l’appercoit le mieux, font l'Olive 
à gouttes violettes, la Toison d’or, les Neiseuses , les Écritures 
Chinoise & Malabare , le Porphyre, le Flacon , la Brocatelle, 
la Moresque & quelques autres : il est mème assez renflé dans 


Tome IT. Goeggs 


D0 0 


786 LiA CG O'NIC H YE DO OGC I E: 


a 
_— 2 
Rimanques. duelques-unes , telles que les Moresques, où il forme une forte 
Famille de cordon beaucoup mieux exprimé que fur les autres espèces. 
des Olives. 1 
Ce que nous appelons le manrelet dans les Olives, est une 
autre bande, large & peu faillante, qui occupe le tiers ou environ 
de la partie antérieure du premier orbe. Cette bande, aussi fort 
oblique, tranche d’autant plus fur la robe des Olives qui en font 
pourvues, que non-feulement la couleur en est très-différente ou 
beaucoup plus foncée, mais encore qu'elle est d’un émail beaucou 
> q p 
plus vif & plus lustré que le reste du premier orbe, les crûes n’y 
étant point visibles comme à celui-ci. Ce mantelet n'offre à fa 
partie fupérieure qu’une faillie des plus légeres qu’on n’apperçoit 
fouvent que par le liseré blanchâtre & des plus étroits qu’elle 
4 P 1 
produit. C’est à quelque distance au-dessous de ce mantelet, dans 
les Olives qui en font pourvues, que fe trouve la bande à talus 
4 » À 
faillant dont nous avons parlé précédemment. On ne voit point 
de mantelet dans les Olives du premier genre, non plus que dans 
SRE pes 4 
les fix premieres du fecond ; mais les onze dernieres en font 
ornées. Celles fur lesquelles il s'étend le plus font l'Olive naine 
& la Moire : il s'étend un peu moins dans la Pyramidale, la Peau 
de ferpent & le Poinçon, & c’est dans celles-ci que la faillie de 


fa partie fupérieure est très-légere. Cette faillie est encore très-peu 
fensible fur le Grain d'avoine & le Grain de blé, dans lesquelles 
le mantelet est aussi beaucoup plus étroit : il n’est guère plus 
étendu dans l'espèce de la Chaloupe, mais la faillie de fa partie 
fapérieure est plus forte & précédée d’un profond fillon. Enfin, 
plus ou moins large qu’à celles-ci dans l'Aveline, la Praline & la 
Gondole, fa partie fupérieure offre, au lieu du fillon, un talus 
plus ou moins élevé, qui dans l'espèce de la Gondole, est en 
vive-arrête. Dans la plupart mème de ces dernieres, le talus du 
mantelet tient lieu de la bande à talus faillant qui leur manque 
fouvent. 


FA:  CGONCHXÉLFOLOGEE. 787 


On appellebosse les divers renflemens circulaires qu’on remarque 
fur le premier orbe de quelques Olives. Ce caractere, qui n’est 
pas toujours fpécifique , puisqu'on trouve dans la même espèce 
des variétés qui en font pourvues & d’autres auxquelles il manque, 
donne à celles où il fe rencontre un certain degré de rareté. Ces 
renflemens circulaires varient dans leur position, ainsi que dans 
le plus ou le moins de largeur & de faillie qu’ils présentent. Dans 
les Olives du premier genre, celle à gouttes violettes a deux de 
fes variétés qui en font pourvues : il y est arrondi, peu large & 
placé vers le haut du premier orbe, de mème que dans l'Amande, 
appelée Bossue par cette raison. Les Olives du fecond genre qui 
nous font voir un renflement femblable font, entre autres, le 
Foudre à bandes, où il est large, mais peu apparent: il est mieux 
prononcé dans certaines Peaux de tigre & dans les Bois veinés, 
fans néanmoins l'être autant que dans les Olives du premier genre 
que nous venons de citer. Ce renflement est plus en talus & plus 
voisin du haut du premier orbe dans les Papelines : il est plus 


REMARQUES. 
Famille 
des Olives. 


faillant & placé encore plus haut dans l’Olive naine bossue, tandis : 


que dans certaines Moires alongées, il est fort léger & placé 
beaucoup plus bas. Enfin dans l'espèce du Chameau, ce renflement 
très-large , fans avoir beaucoup de faillie, fe présente tantôt vers 
le haut, tantôt vers le milieu du premier orbe. 

D'autres Olives, dans lesquelles on ne voit point ce renflement, 
offrent , ainsi qu’on le voit dans la Moresque verte à rainure, un 
talus circulaire en vive-arrête, mince & très-faillant, bordé de part 
& d’autre par un léger fillon. Au lieu de ce talus & de ce double 
fillon , l'on ne voit fur la Moresque blanche à rainure qu’une 
fimple ftrie oblique, en vive-arrère, placée vers le bas du premier 
orbe. Un cordon circulaire en vive-arrête plus ou moins tranchante, 
plus ou moins prononcée & quelquefois double , regne aussi vers 
le milieu du premier orbe dans certaines variétés de l'espèce du 

Gggssi) 


U9 


788 HAT CO NCE Y LNOLOË LE 


cr eerenes 
Remarques. POrphyre ; dans quelques autres il est placé plus haut, mais alors 


Famille il est pour l'ordinaire moins prononcé. Enfin au lieu de ces cordons, 
#5 OBves, 1, Praline à dépressi ‘offre que deux légers enfoncemens 
a Prali pressions n’o q ux lég c 
voisins l’un de autre , qui tournent circulairement vers le milieu 
du premier orbe. 

L'ouverture ou bouche de ces coquilles laisse à découvert une 
portion plus ou moins considérable, mais ordinairement assez 
étendue, de la columelle fur la partie du premier orbe qui tourne 
dans cette ouverture. Cette portion de la columelle, toujours plus 
prononcée vers l'extrémité antérieure de la bouche, fe présente 
fous plusieurs formes, qui toutes different de celle qu’elle affecte 
dans la famille des Cornets. De même que dans ceux-ci, cette 
columelle fert de point d'appui à toutes les fpires, en fe prolongeant 
en forme d’axe jusque fous le fommet; & quoiqu’elle paroisse 
fouvent très-volumineuse à l'extérieur , il n’en est pas de même 
dans l’intérieur , car elle diminue insensiblement & finit par être 
très délicate fous le fommet. Ces coquilles n'ayant point d’ombilic, 
leur columelle est pleine & massive dans toute fa longueur, & 
torse ou ridée, ce qui la distingue de celle des Rouleaux & Cornets 
qui est toujours lisse. 

Dans le plus grand nombre des Olives, la portion visible de 
cette columelle est large , épaisse & renflée près de la partie 
antérieure de l'ouverture, où elle est plus ou moins échancrée en 
portion de cercle. 

Dans les espèces vit, 1x-x111 & XVII du premier genre, & 
dans les 11, 1v-vi1 du fecond genre, cette columelle paroît peu 
prolongée fur la portion de l'orbe qui tourne dans l'ouverture. 
Elle l’est un peu plus dans les espèces 1V-vI, vii1, XIv-xv1 du 
premier genre, & dans l’espèce 111 du genre fecond; mais elle 
est très-prolongée vers cette même partie dans les espèces 11 & 111, 
de même que dans les treize dernieres espèces du premier genre. 


LA) CON C'HMAE D'OMOùG LE: 789 


Dans plusicurs,de celles-ci la columelle est de plus très-renflée, 
comme on le voit dans les Porphyres, les Brocatelles, les Mo- 
resques, &c. Dans quelques autres où lappendice, formé par 
l'angle de la levre, s’extravase fur la columelle, celle-ci fe montre 
dans toute la longueur du premier orbe : c’est ce qu’on peut observer 
aux SR 1, vin-x11 du fecond genre, & fur-tout à Olive 
naine & à la Moire. De toutes les Olives de cette famille , la 
Taricre est la feule dont la columelle foit absolument lisse & fans 
rides : elle est longue, étroite, peu faillante, & présente quelques 
foibles indices de l’extension de lappendice. Mais la portion 
extérieure de la columelle est au contraire torse & peu prolongée 
dans les Poinçons, avec une faillie oblique du côté droit; & cette 
faillie, dans l’espèce de la Chaloupe, est précédée d’un large fillon. 
Enfin l’on n’apperçoit qu'une très-petite portion de la columelle 
dans les trois dernieres espèces du fecond genre, où elle est même 
très-recourbée : elle l'est aussi, quoiqu'un peu moins, dans les 
espèces nommées le Grain d'avoine & le Grain de blé. 

Les plis ou rides dont la columelle est chargée dans le plus 
grand nombre des espèces qui composent cette famille, font fort 
obliques dans quelques-unes , fur-tout vers l'extrémité antérieure 
de la columelle. Ces rides, qu'on nomme quelquefois dents, 
varient dans leur nombre, leur grosseur & leur figure , qui est 
tantôt arrondie, tantôt en vive-arrête. Dans la plupart des Olives, 
elles s'étendent fur la moitié, les deux tiers, & plus de la longueur 
du premier orbe ; mais elles font toujours beaucoup moins pro- 
noncées vers la clavicule que dans la partie opposée, leur longueur 
& leur grosseur augmentant à mesure qu’elles font plus voisines 
de l’extrémité antérieure de la columelle. Ainsi les quatre ou cinq 
dernieres font toujours les plus faillantes, & l’une d’entre elles 
forme comme une espèce de talus fur le côté droit de la columelle. 
Il n’y a fur les Porphyres que deux de ces rides qui foient bien 


REMARQUES, 


Famille 
des Olives. 


mon nes 


790 LA CO N'CHYE POLE ONG LE. 


screen 
Remarques. prononcées , les fuivantes, beaucoup plus fines, y font comme 
BA par paires; tandis que dans d’autres espèces celles-ci font fimples, 
plus grossieres & plus distantes entre elles. 

Dans quelques Olives les plis de la columelle, à peine marqués, 
ne fe montrent que vers fon extrémité antérieure : c’est ainsi 
qu’on les voit dans les Olives jaspées, les Foudres, les Papelines, 
les Peaux de tigre, les Bois veinés, l'Écriture Malabare & quelques 
autres. Ces plis font aussi des plus légers dans les Moires & l'Olive 
naine : mais une fingularité que présente l’espece du Chameau, de 
même qu’ane variété de la Pistache, c’est d’avoir un de ces plis 
prolongé vers l'extrémité antérieure de l’ouverture, où il forme 
une bosse plus ou moins faillante qui caractérise cette espèce. Le 
plus interne des cinq à fix plis, qui fillonnent la columelle des 
Poinçons, est aussi beaucoup plus fort que les autres. Enfin ces 
mêmes rides font beaucoup plus fines & plus nombreuses fur les 
Grains d'avoine & de blé, la Chaloupe, lAveline, la Praline, 
& disparoissent même quelquefois dans l’espèce de la Gondole. 

Quoique dans le plus grand nombre des resracées de cette 
famille, la bouche foit étroite & fort alongée , fon ouverture est 
cependant un peu moins resserrée dans les Tarieres, l’'Olive Fou- 
droyante , le Flacon, la Moresque & quelques autres du premier 
genre : elle est encore plus évasée dans les Olives du fecond genre, 
fi l’on en excepte la Pyramidale, la Peau de ferpent & quelques 
Moires , où elle n’est pas moins resserrée que dans le premier 
genre. Elle n’est point aussi évasée dans les espèces du Chameau, 
du Foudre & du Bois veiné , que dans l'Olive jaspée, la Papeline 
& la Peau de tigre : mais c’est principalement dans les cinq 
dernieres espèces de ce fecond genre que l'ouverture à le plus de 
largeur, fur-tout vers la partie moyenne ou inférieure du premier 
orbe; car vers l’angle de la levre elle est tout aussi rétrécie que 
dans les autres espèces. 


LA: COIN CHE DOO:G EE. 791 


Les coquilles de cette famille font privées d’opercule ; & fi 
M. d’Argenville dit dans fa Zoomorphose (page 3 8) que « Olive 
» à fa bouche fermée par un opercule comme le Cornet » c’est 
qu’il donnoit alors le nom d'Olive aux Rouleaux, qui font en 
effet pourvus d’un petit opercule cartilagineux : mais comme nous 
avons exclu les Rouleaux de la famille des Olives, pour en faire 
notre fecond genre de la famille des Cornets, l’opercule, loin 
d’être commun à ces deux familles, devient par ce nouvel arran- 
gement un des caracteres qui les distinguent. 

Le bord de la levre offre encore-un caractere distinctif entre 
les coquilles de cette famille & celles de la famille précédente; 
car loin d’être toujours mince & tranchant , comme dans les 
Cornets, il s’arrondit plus ou moins, & fon épaisseur est même 
quelquefois très- considérable. Il est cependant assez mince dans 
la Tariere, l’Olive gravée, quelques Algébriques & Flacons, 
ainsi que dans l'Olive naine, la Moire, l’'Olive pyramidale, la 
Peau de ferpent & quelques autres : il est un peu plus épais dans 
les Porphyres & quelques Neigeuses ; mais des plus renflés dans 
la plupart des Olives qui composent les espèces 11, v, VuI-X, 
XII, XIH, XV, XVI, XIX, XX, XXVI-XXVIII & XXX du premier 
genre, ainsi que dans les espèces 11, 1v, vi & vitr du fecond 
genre. Quoique dans ces dernieres, & dans les espèces x1v, xv 
& xvi du même genre, le bord de la levre foit un peu moins 
épais, il est encore assez renflé ; mais il n’y a point d'Olives où 
il le foit dutant que dans les Bouches violettes, la Toison d’or, 
l'Olive à gouttes violettes, quelques Points d’'Hongrie, Alphabet 
grec, les Écritures Chinoise & Malabare, la Brocatelle , & les 
quatre espèces fuivantes. Il en est de même de l'Amande, des 
Chameaux, Foudres, Peaux de tigre & Bois veinés. Dans toutes 
ces coquilles, le bord fort épais de la levre forme à l'extérieur une 
carne ou biseau plus ou moins large, qui s'étrécir vers l'angle de 


PIX RITES 


REMARQUES, 


Famille 
des Olives. 


792 EPA CO NICGHWIEHO ONG I E! 


nt nn mnt À 
Remarques. La levre, où il disparoït , à cause du peu d'épaisseur de la levre 


Famille en cet endroit. Les Olives où ce biseau est toujours large & bien 
des Olives. 


apparent, font celles à gouttes violettes, l'Écriture Malabare , 
la Brocatelle , le Chameau, la Moresque & quelques autres. Il 
n’est point visible dans celles où la levre est plus mince, excepté 
néanmoins dans la Tariere , qui en offre de très-légers indices. 

Outre ce biseau, quelques espèces en montrent encore un dans 
l'intérieur de la bouche, mais fi foiblement exprimé dans la plupart, 
qu'à peine peut-on l’appercevoir. Ce dernier laisse un peu au- 
dessous du bord de la levre, dans les Olives où il est visible, un 
léger talus qu’on distingue fur-tout dans la plupart des Toisons 
d’or, des Olives à gouttes violettes, des Points d'Hongrie, &c. 
Mais il n’en est point ou il foit mieux prononcé que dans l'Écriture 
Malabare. 

La levre est aussi pourvue, dans le plus grand nombre des 
coquilles de cette famille, de deux échancrures, dont la plus large 
est à l’extrémité antérieure de la bouche. Large & renflée dans 
fes bords, cette échancrure forme un finus assez profond creusé 
en portion d’ellipse, excepté dans les quatre dernieres espèces du 
fecond genre, où il s’arrondit en portion de cercle, de même que 
dans l’espèce de la Tariere. L’échancrure de celle-ci est d’ailleurs 
mince dans fon bord, & fi mal terminée, qu’on la prendroit 
plutôt pour une cassure accidentelle, que pour un des caracteres 
distinctifs de cette espèce. 

Quant à Péchancrure formée par l'angle de la levre à l'endroit 
où cette levre fe joint au fecond orbe, elle est dans toutes Îles 
Olives beaucoup plus petite & plus étroite que celle dont nous 
venons de parler. C’est une espèce de gouttiere, mieux prononcée 
dans les Olives dont l’appendice est fort faillant, & communément 
plus resserrée dans les Olives du fecond genre que dans celles du 


premier. En général la largeur de cette échancrure fe trouve ètre 
cn 


À Ém ottn ooo à 


LA CONCHYLIOLOGIE. 793 


en proportion’ avec celle du fillon de la fpirale ; c’est ce qui fait 
qu’elle est fort étroite dans la Tariere, le Grain d'avoine & l'Olive 
naine, dont le fillon est des plus étroits, & qu’on n’en voit presque 
aucun vestige dans les quatre dernieres espèces du fecond genre, 
qui font aussi dépourvues du fillon de la fpirale. 

L'épaisseur du test varie dans cette famille, comme dans toutes 
les autres, à raison de l’âge de la coquille. On y trouve néanmoins 
quelques espèces, telles que la Tariere & quelques Gondoles, 
dont la coquille est toujours mince ou papyracée : d’autres, 
quoique plus épaisses, peuvent encore passer pour assez minces ; 
telles font l'Olive gravée, l'Olive naine, le Grain de blé, Ia 
Peau de ferpent, le Foret & la Chaloupe : mais dans tout le 
reste le test est lourd & épais, principalement dans les espèces 
nommées Bouche violette, Olive en échiquier, Point d'Hongrie, 
Brocatelle, Moresque, Drap mortuaire, Chameau, Foudre, 
Peau de tigre, &c. &c. On peut observer encore que ce test, 
dans fes parties les plus minces, a une forte de demi-transparence, 
comme on le voit à toutes les Olives dans les deux ou trois dernieres 
{pires du fommet. « 

Toutes ces coquilles font, tant au dehors qu’au dedans , d’un 
bel émail vif & lustré : on n’y voit point d’épiderme ou de périoste, 
non plus qu'aux Porcelaines, dont elles approchent beaucoup par 
ce caractere ; il indique une analogie frappante entre les unes 
& les autres : aussi remarque-t-on que les animaux de ces deux 
familles de restacées font pourvus d’une double membrane appelée 
le manteau , dont ils enveloppent plus ou moins, quelquefois même 
en entier leur coquille. 

Quoique cet émail extérieur des Olives foit en général assez 
vif pour qu'on puisse les placer dans un cabinet telles qu’elles 
fortent de la mer, fans qu’il foit besoin de les nettoyer pour jouir 


de toute la beauté de leurs couleurs, la vivacité de cet émail 
Tome IT. Hbhhh 


CREER AE DS ES ESS 


REMARQUES. 
Famille 
des Glives. 


PRTPE PR ANT EEE y 
REMARQUES, 


Famille 
des Olives. 


794 LA CONCHYLIOLOGIE. 


n'est pas égale dans toute : elle a moins d’éclat dans les Moires, 
les Pyramidales, les Peaux de ferpent, les Poinçons, les Pralines 
& les Gondoles : il faut cependant en excepter la partie de ces 
coquilles qu'on nomme le manselet , qui est toujours des plus 
lustrées. Mais il arrive aussi quelquefois que les Olives ont perdu 
de leur éclat par des causes accidentelles , foit que ces coquilles 
ayent roulé fur le rivage, foit qu’elles ayent été attaquées par le 
chancre & les vers marins; alors fi le dommage n’est que fuperficiel 
ou que le test ait feulement perdu de fon lustre fans avoir été ni 
corrodé ni piqué, on peut lui rendre fon éclat naturel, en le 
polissant de Ja maniere que nous l'avons indiqué dans le premier 
volume de cet Ouvrage, chapitre VIII, pages 1 84 & fuivantes. 

Le test lisse & luisant de toutes ces coquilles, n'empêche pas 
qu'on ne distingue à la plupart d’entre elles des crües plus où moins 
fines, fouvent même assez marquées, fur-tout dans les Olives 4 
mantelet, qui ne font bien lisses que fur cette portion de leur 
premier orbe. Ces crûes, plus grossieres, forment quelquefois des 
espèces de côtes ou plutôt de rides longitudinales dans certaines 
espèces , principalement vers le bord de la levre, où elles font le 
plus fensibles. On en a des exemples dans l’Olive à gouttes violettes 
bossue, dans le Point d’Hongrie, l’Écrirure Malabare, les Flacons, 
Brocatelles , Moresques, Chameaux, Foudres, &c. Quant aux 
ftries circulaires, il est difficile d’en trouver fur la robe des Olives 
fans le fecours de la loupe ou du microscope; c’est ainsi qu’on 
apperçoit celles du Noyau d’abricot brun & de quelques Moires 
alongées. Quoiqu'onduleuses & des plus fines , elles font un peu 
plus fensibles fur la variété de Gondole appelée le Gland : elles y 
forment, avec les crûes longitudinales, un réseau des plus délicats. 
Des fillons irréguliers, onduleux, obliques de droite à gauche 
& de la plus grande finesse, tiennent lieu de ces ftries circulaires 
dans l'Olive à gouttes violettes ftriée, qui est très-rare. Ces 


EA: CON C Emil FO: O,G LE. 795$ 


fillons , quoïqu’avec une direction circulaire , font obliques , in- 
terrompus, & comme des traits grossiers faits à coups de lime, 
dans l’Olive gravée. Enfin les Moires, les Olives pyramidales & 
les Poinçons montrent fur leur robe, excepté dans la partie du 
mantelet, des espèces de traits ou de félures, nombreuses, à peu 
près divergentes & de la plus grande finesse. 

C'est principalement dans les couleurs de leur robe que les 
testacées de cette famille varient le plus, non-feulement d’une 
espèce à l’autre, mais aussi dans la même espèce. Tantôt cette 
robe est d’une feule couleur, & alors le blanc, le gris, le cendré, 
le jaune, le roux, le fauve, le rouge, le pourpre, le violet, le 
lilas , le bleu , les différens verts, le marron, le brun & enfin le 
noirâtre s’y montrent fans mélange & dans tout leur éclat. Tantôt 
elle est formée de bandes circulaires, plus ou moins larges, de 
rubans & de liserés de l’une ou de l’autre de ces couleurs, & ces 
bandes ou fascies font ordinairement d’une couleur tranchante 
ou fort différente de celle qui fait le fond de la robe. Souvent ces 
bandes font interrompues ou formées par des fuites de taches, de 
points, ou de lignes longitudinales plus où moins fines & ferrées : 
quelquefois ce font des flammes onduleuses , bordées de liserés, 
ou des taches que leur figure plus ou moins réguliere a fait comparer 
À divers animaux, comme à des cloportes, des fourmis, &c. 
Dans plusieurs ce font des marbrures, des ondes, des nuages, 
ou un réseau de diverses nuances qui laisse des taches du fond, 
triangulaires , carrées, ovales, irrégulieres , &c. Mais ce qui fe 
rencontre le plus fréquemment dans la robe de ces coquilles, ce 
font des zig-zags longitudinaux , fins ou grossiers, continus ou 
interrompus , tantôt formés par de fimples lignes, & tantôt par 
des hachures très- délicatement réticulées. On y distingue même 
quelquefois deux ou trois bandes circulaires de traits plus grossiers 
où l’on croit reconnoitre différens caracteres ou lettres majuscules. 


Hhhhhij 


REMARQUES. 
Famille 
des Olives. 


796 LA 6 ON CHNE NOTE DOICG PE: 


Lee à | 


Rimarqurs. Ces fortes de bandes, toujours plus vives en couleur, offrent fur- 


Famille tout le brun-brülé, le violet-noir , le marron, le rouge-fanguin , 
des Olives. À , 
le fauve & le fauve-brun; tandis que le reste de la robe est nuancé 
de vert-noirâtre ou de bleuâtre, de brun-violâtre, de gris-de-lin, 
de fouci , de bleu-céleste , &c.: car fur le même individu l’on 
trouve fouvent un mélange de cinq à fix couleurs à la fois. L’in- 
térieur de la bouche est blanc ou gris , bleuâtre ou jaunâtre, 
mais le fond de cet.intérieur est dans les uns d’un beau violer 
tendre ou foncé ; dans d’autres il est bleu, pourpre, ponceau, 
fafran vif & quelquefois orangé. Quoique la portion extérieure 
de la columelle foit blanche dans le plus grand nombre, elle est 
dans quelques-uns d’un jaune plus ou moins vif : celle du Porphyre 
est d’un roux-marron & violette à fon extrémité. Enfin dans les 
Olives à mantelet, ce dernier est pour l'ordinaire d’une autre 
couleur que la robe, & rarement marbré. 

Plusieurs Olives , telles que l'Écriture Chinoise , le Point 
d'Hongrie & le Porphyre, ont vers le haut de leur premier orbe 
une zône de traits fort déliés, disposés par touffes en façon de 
chevelure. Si l'on dépouille ces testacées de leur robe colorée, la 
plupart restent blancs ou gris, mais les Porphyres conservent 
encorc quelques ondes ou veines violâtres, la Moire reste tachetée 
de brun fur un fond blanc, lOlive en échiquier & les Bouches 
violettes deviennent violettes fur le milieu de leur premier orbe, 
& les marbrures de l'Olive pyramidale paroissent encore plus 
distinctes ; néanmoins Îes coquilles déguisées par cet artifice 
perdent en général de leur beauté, aussi ne les dépouille-t-on 
que pour voir à quel degré leur robe peut être altérée par ce 
moyen. 

On assure que la chair des animaux qui habitent ces coquilles 
ne vaut rien à manger, & qu’elle est même un poison violent 
qui cause un frisson convulsif fuivi d’une prompte mort. Un 


LEA: COIN C HSALT OIL O GI E. 797 


CRD PR NT 
Bernard l'Hefmite de l’espèce de celui qui habite le Drap d’or Rimarques. 
bleu, fe loge aussi dans celles de ces coquilles qu'il trouve vides Famille 
fur les bords de la mer. Nous l'avons particulierement observé ue 
dans l’Olive à bouche violette & dans l’Algébrique. C’est aussi 
dans une Olive de cette derniere espèce, que nous avons trouvé 
un Lépas chambré de l'espèce qui porte le nom de Sandale, dont 
on peut consulter la description, page $61 du premier tome de 
cet Ouvrage. On voit quelquefois un assez grand nombre de ces 
Lépas incruster l'intérieur de cette Olive, fans en endommager 
beaucoup le test. On y rencontre aussi l'espèce de Polypier qu’on 
appelle manchette de Neptune, mais ces incrustations n’ont lieu 
d'ordinaire que fur les coquilles mortes. 

Des deux genres qui composent cette famille, le premier, fous 
le nom d'O/ives alongees, nous offre trente espèces ou deux cens 
vingt-tiois variétés, dont les plus remarquables, foit par leur 
beauté , foit par leur rareté, font la Tariere à bandes & celle 
rayée , l’Algébrique , l'Olive gravée, la Bouche violetre, l'Olive 
en échiquier, la Toison d’or, l'Olive à gouttes violettes ftriée , 
celles qui font bossues, le Point d'Hongrie couleur de rose, la 
grande & la petite Olive de Vénus, les Zirterata, POlive marbrée 
chevronnée, le Marbre ondé, le rubanné & celui à liserés, l'Olive 
pointillée, l’Écriture Chinoise À réseau, la Neigeuse aux cloportes 
& celle aux fourmis, la Neigeuse hébraïque, les Ncigeuses à bandes 
& à liserés, l’Écriture Malabare à clavicule courte, le Porphyre à 
cordon, les Foudroyantes, les Flacons, les Brocarelles, la Moresque 
à rainure, les Pistaches à deux bandes , la Toile d’araignée, la 
Datte orangée, le Satin flambé , l'Olive arborisée, les Draps 
mortuaires , l’Amande bossue & les Graines de navette. 

Le fecond genre, fous le nom d’Oives ventrues , ne présente 
que dix-fept espèces ou cent fept variétés, dont les plus remar- 
quables font : toutes celles de l'espèce du Chameau, Olive jaspée 


mn - -) 
REMARQUES. 


Famille 
des Olives. 


798 HA CC: O N'C'HYL'FOROGTE 


vergettée, les Papelines, les Peaux de tigre, les Bois veinés, le 
Grain d'avoine ponctué, les Grains de blé à bandes & panachés, 
l'Olive naine à zig-zags, celle qui est rubannée & la bossue, les 
Moires alongées, les Olives pyramidales verte & blonde, la Peau 
de ferpent flambée , le Poinçon effilé, les Chaloupes , Avelines, 
Pralines, Gondoles, & fur-tout la variété réticulée dite le Gland. 

Après nous être fervi de la forme alongée ou ventrue de ces 
coquilles pour les diviser en deux genres, on fera peut-être furpris 
de trouver dans le fecond genre, qui comprend les Olives venrrues, 
des espèces qui, par leur forme alongée , fembleroient devoir 
appartenir au premier genre; mais il est difficile de plier la nature 
à nos divisions arbitraires & artificielles, & ces défauts, comme 
nous l’avons déjà remarqué, font communs à toutes les méthodes 
& à tous les fystèmes. Voici donc les raisons qui nous ont décidé 
à faire abstraction de la forme alongée de ces Olives, pour les 
rapprocher de celles du fecond genre, auxquelles elles tiennent 
par des caracteres non moins tranchans & plus immédiats. Ces 
espèces alongées du fecond genre font l'Olive pyramidale & la 
Peau de ferpent, ainsi que les trois dernieres variétés de l'espèce 
des Moires. Mais 1°. les autres variétés de l'espèce des Moires, 


_par leur forme courte & renflée, appartiennent visiblement à notre 


fecond genre, & nous ne pouvions, fans démembrer cette espèce, 
placer dans le premier genre les variétés de forme effilée, qui ont 
d’ailleurs tous les caracteres des Moires, tels que le manteler, le 
prolongement de lappendice fur les orbes de la clavicule & fur la 
columelle, des crües capillaires & des espèces de fêlures divergentes 
de la plus grande finesse, &c. Ajoutez à cela que parmi ces 
variétés de la Moire, il s’en trouve d’intermédiaires, telle que 
la Moire grise effilée, qui fans être aussi renfléc que celles qui la 
précedent, l’est beaucoup plus que celles qui la fuivent, & forme 
ainsi le lien qui les réunit toutes à une feule & même espèce, 


LEA C'OINCI FE LONR OÏG J'E. 


299 


2°. L'Olive pyÿramidale & la Peau de ferpent, qui constituent 
les deux espèces fuivantes, quoique toutes de forme alongée, 
tiennent fans contredit de très-près à l'espèce des Moires, puis- 
qu'on y rencontre aussi le mantelet, qui manque à toutes les 
Olives du premier genre, & qui feul fufit pour empècher de 
confondre les Olives de ces deux espèces avec aucunes de celles du 
premier genre : mais elles en different encore par l’appendice de 
l'angle de la levre, moins faillant à la vérité que dans les Moires, 
ce qui ne l'empêche pas de recouvrir encore assez les orbes de 
la clavicule , ainsi que la columelle, pour que ce caractere joint 
à tous les autres, l'emporte fur celui qu’on pourroit tirer du fimple 
alongement de la forme de ces coquilles, pour les placer dans le 
premier genre. Quant au Poincon ou Foret, dont la figure ne 
laisse pas aussi que d’ètre effilée, l’ouverture évasée de fa bouche, 
la ftructure de fa columelle , & même fon mantelet, ne nous 
ont pas permis d’en faire une espèce du premier genre, d'autant 
plus qu’il nous offre aussi des variétés dont la forme est très-renflée. 
On en peut dire autant de l'espèce de la Chaloupe, qui par le 
mantelet & la columelle, tient de fort près à l’espèce du Poincçon 
& à d’autres espèces ventrues , par fa clavicule dépourvue du 
fillon qui distingue les orbes dans toutes les Olives du premier 
genre. 

Nous avons déjà fait observer précédemment que M. d’Ar- 
genville avoit d’abord placé les Rouleaux ( qui forment le fecond 
genre de notre famille des Cornets) avec les Olives, fous un feul 
& même caractere générique : voyant ensuite que parmi ces 
coquilles les unes , telles que ie Rouleau, avoient leur columelle 
lisse , tandis que les autres (les Olives ) avoient cette columelle 
chargée de rides ou de dents, il crut devoir prescrire de n’avoir 
aucun égard à la bouche dans la distribution de ces coquilles ; 
mais au moyen de la restitution que nous avons faite du genre 


REMARQUES, 
Famille 
des Olivess 


800 L'A  (C'O N'C:H'Y E FOLIOG FE: 


| 
Remarques, du Rouleau à la famille des Cornets, loin de regarder la bouche 


me comme indifférente dans l'examen des Olives, c’est au contraire 
£s Vives. 


certe partie qui fournit un de leurs principaux caracteres distinctifs, 
ainsi qu'on l’a vu par ce qui précede. Nous ne nous arrêterons 
pas à discuter les autres caracteres que M. d’Argenville avoit 
assignés à cette famille, parce qu’ils font fondés la plupart fur 
la réunion vicieuse qu’il avoit faite en une feule famille, de 
deux genres aussi disparates que le font ceux de l'Olive & du 
Rouleau. 

Le même Auteur, qui dans la premiere édition de fa Conchy- 
liologie, regardoit les Olives comme formant une espèce dans 
le genre du Rouleau, donna d’abord avec raison le Drap d’or 
piqueté ($) pour un Rouleau : mais dans la feconde édition, après 
avoir dit que fa treizieme planche contenoit Le reste de la famille 
des Cornets ou Volutes & celle des Rouleaux ou Olives, il donne 
aux neuf premieres figures le nom de Cornets, & laisse au nombre 
des Olives la figure de la lettre P, qui n'appartient pas moins que 
les neuf premicres à la famille des Cornets. On ne fait comment 
M. Martini, qui distingue avec assez de foin les Olives des Cornets 
& Rouleaux , est aussi tombé dans la même erreur. 

Nous avons cru devoir restituer à la famille des Olives l'espèce 
de la Taricre que M. d’Argenville , d’après Rumphius, avoit 
transportée dans la famille des Vis. Quoique M. Davila & quelques 
autres ayent fuivi cet arrangement, il ne faut, pour fentir combien 
la Tariere s'éloigne des Vis & s'approche des Olives, que la 
comparer avec les coquilles de l’une ou de l’autre de ces familles. 
En effet, la forme effilée est presque le feul caractere par lequel 
la Tariere puisse tenir aux Vis, tandis qu’elle s’en écarte, 1°. pat 


(5) C’est la coquille désignée par la | tion & planche 13 de la feconde. Voyez 


lettre P, planche 16 de la premiere édi- | fa description , page 655 de ce volume. 
fon 


_ 


Cr PP D gra 


LA . G OIN C HY#L DOE O G I E: 8oi 


fon ouverturesou fente oblongue, plus resserrée vers la clavicule 
que dans la partie opposée ; 2°. par l’alongement de fon premier 
orbe , qui forme à lui feul la plus grande portion de la coquille; 
3°. par fon test lisse & luisant, dépourvu de périoste; 4°. par fa 
clavicule, beaucoup plus courte que le premier orbe; $°. enfin 
par le défaut d’opercule : tous caracteres propres aux Olives & 
dont les Vis font privées; car dans celles-ci l'ouverture de la 
bouche est petite, à peu près ronde, toujours fermée d’un opercule, 
le premier orbe court & la clavicule généralement d'une longueur 
fi démesurée, qu’ellé forme à elle feule les trois quarts au moins 
de la longueur de la coquille. C’est donc avec raison que Lister, 
Gualtieri, Knorr & Martini ont rapproché l'espèce de la Tariere 
du genre ou de la famille des Olives. Le Chevalier Linné, dans 
la dixieme édition de fon Systema nature, en avoit même fait la 
derniere espèce du genre des Cornets, fous le nom de Corus 
Terebellum; mais dans la douzieme édition de ce mème Ouvrage, 
il l'a retranchée de ce genre pour la placer dans un autre auquel 
il donne le nom de Bulla, & qui contient diverses espèces de 
Tonnes & de Porcelaines (6). Ce genre précede celui où le 
même Auteur a rangé les Olives, qui par cet arrangement 
- font plus voisines de la Taricre que les Vis & même que les 
Cornets. 

Pour completter ce que nous avons à dire fur la famille des 
Olives, il nous reste à parler de quelques associations vicieuses 
qui ont été faites de ces coquilles , avec des coquilles d’un genre 
bien différent. C’est ainsi que Lister, après avoir placé toutes les 
Olives à columelle dentée dans fa fection de Rhombis cylindraceis, 
confond ensuite les Olives à columelle lisse, non-feulement avec 


(6) Bulla Terebellum . . . Textura | Linn. Syst. nat. edir. XII, tom. I, 
Bulle; apertura Coni, in bivio posita. | fpec. 388, pag. 1185. 


Tome IL, lie 


een 


REMARQUES. 
Famille 


des Olives. 


CPP TREN SEEN 
REMARQUES. 
Famille 
des Olives. 


802 LA LC O.N:C H Y E POIL O6 I E; 


des Rouleaux (7), des Figues (8), &c. mais encore avec des 
Porcelaines imparfaites ou du premier âge, qui appartiennent aux 
espèces du Point d’Hongrie (9), de la Taupe (10) & des Peaux 
de tigre (11). 

Gualtieri à de même inséré parmi les Olives une Porcelaine 
du premier âge, qui est de l'espèce du Point d’Hongrie (11), 
Seba deux variétés d’une espèce de Buccin (1 3), qui porte Le nom 
de Géographique. 

Nous avons déjà remarqué, qu'après avoir inséré parmi les 
Olives le Drap d’or piqueté de la Chine, qui est une coquille du 
genre des Rouleaux, M. Martini terminoit fa famille des Cornets 
par trois coquilles qui eussent été mieux classées dans celle des 
Olives, & par fix Porcelaines incomplettes ou du premier âge. 
Les Olives font celles que nous avons nommées la Chaloupe ou 
Graine de coriandre, le Noyau d’abricot brun & la Gondole 
réticulée. Les Porcelaines du premier âge appartiennent les unes 
à l'espèce des Peaux de rigre truitées, les autres à celles du Porn: 
d’Hongrie, de la Taupe, &c. toutes coquilles qui ne peuvent être 
considérées comme des espèces de Cornets. 

La division que Knorr a faite de fa famille des Olives en deux 
genres, qui font les grandes & les perres Olives, est aussi défec- 
tueuse, en ce qu'elle met dans le cas de couper en deux une 
même espèce , lorsqu'elle présente des variétés d’un volume 
inférieur ou fupérieur à fon volume ordinaire, & de placer 


(7) Lise. Hist. Conchyl. tab. 743, | (11) Ibid. tab. 748, fig. 42 6 43. 
7445 745 © 747: ; | (12) Ind. Test. Conchyl tab. XX1v, 

(5) Ibid. tab. 7S$90 & VAS R4E | üitt, D. 

(9) Ibid. tab. 742, fig. 38. | (13) Locupl. rer. nat. Thes, tom. LIT, 

(io) Ibid, tab. 741, fig. 373 6 | tab. LILI, lite. b&T. 


tab. 749, fig. 44 © 45° 


L'A GONCHYLTIOEO GIE: 803 


ainsi les grandes dans le premier genre & les petites dans le 
fecond. 

Enfin le Chevalier Linné, dans la douzieme édition de fon 
S'ystema nature , restreint toutes les Olives à trois ou quatre 
“espèces , dont il fait une fection dans le genre nombreux auquel 
il a donné le nom de Yoluta : il est même porté à considérer 
ces trois espèces, plutôt comme des variétés d’une feule & même 
espèce, que comme trois espèces d’Olives bien distinctes (14), 
parce qu’il a regardé fans doute comme peu essentiels les caracteres 
tirés de la proportion de la clavicule & de la columelle relativement 
aux autres parties de la coquille, ainsi que le mantelet, l’élar- 
gissement de la bouche, lappendice, les renflemens du premier 
orbe, les couleurs de la robe, &c. &c. Mais on a vu par ce qui 
précede, qu’il n’étoit aucune de ces parties qui ne puisse fournir 
des caracteres constans & bien distincts, dont un Naturaliste 
doit s’aider pour classer avec ordre cette foule immense d'individus 
qui fe présentent à lui de toutes parts. 


Nous finirons ces Remarques en avertissant que nous n'avons 
pas cru devoir rapporter à cette famille, une coquille connue 
fous le nom d'Olive de [1 Méditerranée, & qu'on trouve gravée 
parmi les Olives dans Seba (15), ainsi que dans l'Encyclo- 
pédie (16). Les raisons qui nous ont décidé à la placer dans Ja 
famille des Rochers ( voyez planche xxv, lettre Fr), font 1°. fa 
forme , qui s'écarte un peu de celle des Olives , fur-tout dans la 
partie de la clavicule, qui est granuleuse & nullement creusée 
par un fillon fur les pas de la fpirale; 2°. fa columelle, chargée 


(14) Varietates potiès he tres quèm (15) Locupl. rer, nat. Thes. tom. TIT, 
distinctæ fpecies. Linn. System. nat. | tab. LIII, ditt. S, pag. 149. 
edit. XII, tom. I, fpec.398, 399,400, (16) Recueil des planches, tom. VI, 
pag. 1188. | pl. Lxix, fig. 2, pag. 8. 


Jiiiiij 


REMARQUES. 
Famille 
des Olives. 


804 L'A .:C © NICH Y E I'O;L.OG FE: 


Remarques. de fix gros plis femblables à ceux qu’on voit aux Rochers Foudres; 


ps 3°. fa levre, à peine échancrée & fans appendice ; 4°. fon test, 
des Olives. É ; ; : 6 É 
qui loin d’être lisse & luisant, est à cannelures circulaires ; 


Oo 


s°. enfin le périoste & l’opercule, qui manquent à toutes les 


Olives. 


re ee Eee | 


Le 


LA CONCHYLIOLOGIE. Sos 
ex Re DIR 


DESCRIPTION 


DE LA NEUVIEME FAMILLE: 
OLIVES OÙ CYLINDRES, 


DIVISÉS EN DEUX GENRES. 


y 


GENRE PRÆMIER. 


OLIVES ALONGÉES OU A BOUCHE RESSERRÉE, 


DIiVISÉES EN TRENTE ESPÈCES. 


ER ; 
A TARIERE (planche x1x, lettre D), connue aussi fous les coquizzrs 


noms d’Avoine de mer, d’Aiguille à coudre & de Vrille de Saint- ?r mer. 
Olives 


Pierre, est une coquille qui, quoique différente à plusieurs égards  Gpngées, 


des Olives proprement dites, a cependant plus de rapport avec 
elles qu'avec les Vis, au nombre desquelles M. d’Argenville (1) 
& quelques autres l’avoient placée. On peut voir ce que nous avons 
dit à ce fujer dans nos Remarques générales fur la famille des Olives 
(ci-dessus, pages 800 & 801). Le rest de cette coquille est mince, 
presque transparent & très-lisse : on y distingue cependant à l’aide 
de la loupe des ftries circulaires & des crûcs longitudinales de Ia 
plus grande finesse. Ces crües font recourbées vers l'extrémité 
inférieure du premier orbe, de même que dans les autres Olives : 
fa forme étroite & fort alongée, s’élargit un peu dans la partie 


EE ————————————"———! 


(1) Voyez planche 17, lettre G de la | » genville, qu’une Tariere fort jolie & 
feconde édition, page232. “Onne peut ; » fort pointue, avec une levre en forme 
» mieux nommer la Vis G, dit M, d'Ar- | » d’aile ». 


er an ie Le à 
CORQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées, 


806 LEA ACIO NICE Y EE MONO. ILE; 


opposée à la clavicule : celle-ci, quoique courte relativement au 
premier orbe, est assez faillante, fi on la compare à celle des 
autres coquilles de cette famille, & le fommet qui la termine est 
plus obtus qu’aigu. Les orbes font au nombre de cinq : le fillon 
qui les distingue est étroit , fort oblique & peu concave; il forme 
comme un liseré marron, ou cramoisi, ou fauve foncé , bordé 
d’un petit talus blanchâtre & très-léger, mieux prononcé fur le 
fecond orbe que vers l'angle de la levre. Quelquefois néanmoins 
il y produit un foible appendice qui s'étend fur toute la longueur 
de la columelle, mais on ne l’apperçoit point dans plusieurs 
individus. Une légerce finuosité fe montre encore vers le haut du 
premier orbe. Le fond de la robe, qui, dans cette coquille, est 
blanc, ou blanchître , ou peu roussâtre , ou de couleur de corne, 
est marbré par ondes irrégulieres, fouvent comme en trois zônes, 
de fauve ou de marron, femées de taches ou de flèches oblongues 
rougc-brun ou d’un marron plus foncé que les marbrures. Le reste 
de a robe est couvert d’un réseau de traits fins, fauves ou marron- 
clair, qui laissent beaucoup de petits triangles du fond. On 
remarque encore fur cette robe, près des taches les plus foncées, 
des ondes irrégulieres, blanches ou blanchâtres du fond. Les orbes 
de la clavicule, à l'exception des deux qui forment le fommer, 
font aussi panachés des mêmes couleurs. Dans d’autres la robe 
blanchâtre n’est couverte que d’un réseau fin, fauve ou canelle 
tendre, avec trois zônes étroites de veines brunâtres. Dans celles- 
ci le dessin de la robe a beaucoup de rapport avec celui du Rouleau 
Brocard de foie. Quant aux autres variétés, on peut consulter la 
table qui est en rèête de cette famille : mais dans toutes la portion 
visible de la columelle est arrondie, blanche & lisse, étant privée 
des rides qu’on remarque en cet endroit fur toutes les autres Olives. 
La levre est ordinairement mince & tranchante dans fon bord, 
qui quelquefois fe rermine en biseau. Elle n’est point échancréc 


LEA C'ON-CHHNE TOMSOIG FE: 807 


dans l’angle, & fa couleur blanche est quelquefois veinée de fauve 
ou de marron. L'ouverture de la bouche , dont la longueur égale 
celle du premier orbe , est fort resserrée vers l’angle de la levre, 
mais elle s'élargit peu à peu jusqu’à l’extrémité inférieure, où elle 
est assez ample & échancrée en frtion de cercle. Nous avons 
déjà fait observer que cette échancrure avoit toute l'apparence 
d’une cassure accidentelle, en ce qu’elle laisse à découvert une 
portion des fpires internes que la levre recouvre dans toutes les 
autres espèces de cette famille. Le fond de l'ouverture est blanc 
ou blanchâtre, mais les couleurs de extérieur y pénetrent fouvent 
par le peu d'épaisseur du test. Cette Olive, peu commune, fe 
trouve difficilement d’un grand volume & riche en couleur. Elle 
vient d'Amboine, de Mindanao, de l’île de France, & porte 
depuis treize lignes jusqu'à deux pouces & plus de longueur, fur 
trois, cinq & fept lignes de largeur. Quelques Auteurs en ont 
donné la figure (1). 


(2) Lisr. Hisr. Conchyl. tab. 736, 
fig. 30. « Rhombus angustuss tenuis, 
» nebulatus ». 


» de paille, de Tuyau marin, & quel- 
» quefois celui d’Avoine marine, .« . « 
» Elles font aussi minces & aussi légeres 
» quefielles étoient de paille, & l'animal 
» qui y habite s’éleve assez fouvent hors 
» de l’eau par un bond fi violent, qu’une 
» flèche décochée ne part pas avec plus 


Bonan. Recr. ment. & oc. class. III, 
fig. 57, pag. 120. « Turbo Indicus. 
» Vocari potest Avena marina propter 
» figuram, qué exprimit arundinem pa- 
» lustrem, aut arboris folium glomera- | » de force, ce qui a fourni à quelques 
» amateurs l’occasion de lui donner le 


nom d’Escarsot en flèche. . . , La 


2 LUI », 

Hill. Hise. of anim. tom. III, pl. 7. 
The Long Mouthed Turbo. 

Klein, Tent. method. ostr. tab. II, 
Fig. 43, pag. 38. Terebellum. 

Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 
II part. pl. 1v, fig. $, pag. 15. « Ces 
» coquilles, dit-il, d'une espèce parti- 
» culiere, portent les noms de Tuyau 


» partie inférieure fe présente toujours 
» comme fi on en avoit rompu un mot- 
» ceau », 

Davila, Catalogue, tom. 1, pag.220; 
la fecondé paire de l’article 426. 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
tab, Li, fig. 568 Ë SÉ9» page 199 


De eee —————— 
È 


Ceres 
CoORUILLES 
DE MER. 

Olives 


alongéess 


So8 IA BC'ONNICHYE RO rOG LE) 


nn ne ee. 


RATS L'OLivE EN ÉCHIQUIER ( planche x1x, lettre B3), est épaisse 


ve mer. de test, peu renflée vers le milieu de fon premier orbe, & composée 


Olives 


PA de fept fpires; des fix qui constituent la clavicule, les deux 


premieres font assez larges, plus aplaties que renflées, les fuivanites 
font étroites & plus arrondies Cette clavicule s’éleve assez rapi- 
dement en pointe, & fe termine en un petit fommet obtus, blanc 
& transparent, comme dans la plupart des Olives fuivantes. Le 
fillon de la fpirale forme une gouttiere étroite & profonde dont 
les bords font en vive-arrète. Le talus qui l'accompagne est fensible, 
quoique foiblement prononcé : il est d’un blanc-gristre nué 
légerement de bleuître, & produit dans l'angle de la levre un 
petit appendice de la même couleur chargé de deux taches marron- 
brun. Vers le bas du premier orbe est une bande oblique dont le 
talus est en vive-arrète ; l'échancrure qui termine cet orbe est 
épaisse & arrondie dans fon bord. Le reste de cette Olive est des 
plus lisses; car de même que dans le plus grand nombre des espèces 
qui composent cette famille, les crûes y font rarement fensibles, 
& le test est comme enduit d’un émail ou vernis des plus vifs. 
La clavicule est d’un blanc-citrin ou couleur de chair légerement 
veiné de brun fur fes deux premiers orbes. À l'égard de celui qui 
forme le corps de la coquille, il est orné fur un fond blanc, ou 
citron tendre, ou chamois, ou couleur de chair, de bandes lon- 
gitudinales, étroites & en zig-zags, de brun vif, nué de mordoré. 
Ces bandes longitudinales brunes font comme formées par une 
fuite de losanges ou de taches carrées & conriguës, qui ont fait 
donner à cette espèce & à quelques-unes de fes variétés les noms 


Jusqu'à ro. « Ex Museo nostro. Bulla Terebellum. Linn. Syst. nar. 
» Cylinder attenuatus longus ; eden- | edit. XIT, tom.I, fpec.388, pag. 1185. 
» tulus, levis variegatus. Avena ma- | Testa cylindrica , fpira fubulata basi 


pm Tina je trunçata. 
d'Olive 


om mms 


LA CONCHYLIOLOGTITE. 809 


d'Olive en échiquier ou en damier, d'Olive à losanges, à carreaux, 
à mailles, &c. comme on le peut voir dans la table qui précede 
nos Remarques fur cette famille. Dans la variété dont nous 
parlons, ces bandes font interrompues par une zône café-au-lait- 
grisatre fur le milieu du premier orbe. La levre est légerement 
renflée dans fon bord , qui est de couleur blanche ; mais: le fond 
de la bouche est du plus beau violet ou d’un pourpre foncé. 
L'ouverture de la bouche est étroite, & la portion visible de la 
columelle grosse, blanche & ridée. Parmi ces rides, qui garnissent 
toute la longucur de la columelle , trois font plus fortes & plus 
prolongées que les autres. Cette Olive rare, ainsi que fes variétés, 
fe trouve aux Moluques. Elle a quinze à vingt lignes de longueur, 
fur fix & huit de largeur. 

Une des variétés les plus fingulieres de cette espèce, & dont 
nous n'avons point parlé dans la table qui précede cette famille, 
est la fuivante, qui mérite plus que tout autre le nom d’OZve 
en échiquier. Un peu plus renflée dans fon premier orbe, elle 
offre fur un fond blanc, fafran tendre & quelquefois lilas, de 
petites taches, à peu près carrées, d’un brun-verdâtre ou d’un 
fouci-brun , rangées par lignes circulaires, de maniere qu’elles 
font alternes avec des taches à peu près de même grandeur du 
fond. Mais comme d’une ligne à l’autre chacune de celles-ci 
répond à une tache brune , & que les taches de la même 
couleur fe fuivent toujours diagonalement , il en résulte un 
compartiment femblable à celui d’un échiquier ou damier ; 
& ce dessin n’est interrompu que dans deux zônes, l’une plus 
large vers le haut, l’autre plus étroite vers le milieu du premier 
orbe. Ces zônes font d’un gris-brun nué de fouci & d’olivitre, 
fans aucunc tache. La zône fupérieure est néanmoins quelquefois 
interrompue par des traits courts, longitudinaux, de [a couleur 
du fond. La clavicule est aussi tachetée de brun. Seba donne la 

Tome IT, KKEERE 


D 


CoQuILLES 
DE MER. 
Olives 
alongées. 


és 2e] 


nt — | 
COQUILLES 
DE MER, 
Olives 


lon es. 
FONDEESe 


810 LE € O N CH YETO/L O GIE. 


figure de cette Olive (3), & M. Davila fait mention de la variété 
que nous avons désignée dans la table des espèces fous le nom 
d'Olive à mailles (4). 

L'OLIVE A GOUTTES VIOLETTES STRIÉE (pl. x1x, lett. B4), 
présente assez la forme de l'espèce précédente, excepté dans fon 
premier orbe, qui, plus renflé vers le milieu, paroît être propor- 
tionnellement plus court. Sa clavicule, quoiqu’également élevée, 
a le fommet un peu plus aigu & fes orbes un peu plus renflés. 
Le fillon qui distingue ces orbes étant plus large & plus profond, 
les bords en font aussi plus tranchans & le talus mieux prononcé. 
La couleur du fillon est blanche, & celle du talus qui le borde, 
citrine , violatre ou lilas. Le reste de la clavicule est blanchître, 
taché fur les pas de fes deux premiers orbes de violet foncé, tirant 
quelquefois fur le brun. Dans la plupart des Olives de cette espèce, 
1l regne vers le haut du premier orbe un renflement circulaire plus 
ou moins fensible, mais bien prononcé dans la variété que nous 
avons désignée par l’épithete de Bossue. La bande oblique & 
faillante du bas de ce même orbe est aussi très-distincte. Enfin 
quoique le rest de la coquille foit d'ordinaire des plus lisses, on 
apperçoit dans quelques-unes, telles que fa variété que nous 
décrivons , des ftries circulaires, onduleuses, extrêmement fines, 
& fouvent manquées. Le fond de la robe est tantôt blanc nué de 
roussâtre ou de couleur de chair, & tantôt couleur de rose ou 
même lilas : il est femé d’un grand nombre de taches d’un beau 
violet vif, ombrées de fouci fale, & fouvent entremèlées de taches 
de cette derniere couleur. Ces taches, inégales entre elles & trian- 
gulaires, forment des groupes plus ou moins nombreux : les plus 


(3) Locupl. rer. nat. Thes.tom.IEf, | « Une gris-de-lin, à trois zônes vertes, 
tab. LIII, lirt. V, Page 149. » dans les intervalles desquelles est un 


(4) Catal. tom. 1, pag. 260, art. $51. | » dessin en treillis de la même couleur». 


EA CON CHELLIOLOGITE 811: 


grandes, qui,fe voyent fur la bande faillante du bas du premier 
orbe , font violettes en entier, de forme fémi-lunaire ou carrée. 
Ces taches font plus petites & plus nombreuses dans POlive à 
gouttes violettes lisse que dans celle dont nous parlons : mais 
toutes les variétés de cette espèce ont le bord de leur levre épais 
& arrondi, précédé d’un biseau fous lequel un léger renflement 
fe montre dans l’intérieur. Le fond de la bouche, un peu moins 
resserré que dans l'Olive en échiquier, est d’un roux fale plus 
ou moins foncé , quelquefois d’un assez beau fafran. Le bord de 
la levre & la columelle font blanchîtres, & les rides de celle-ci 
{ont faillantes, fur-tout dans fa partie la plus renflée, où l’on en 
voit deux plus fortes & plus prolongées que les autres. L'Olive à 
gouttes violettes lisse est peu commune, mais celles qui font ou 
bossues ou ftriées font très-rares. On trouve les unes & les autres 
à Amboine & à l’ile de France. Elles ont dix-huit à vingt lignes 
de longueur fur neuf à dix de largeur. La variété dont les ftries 
font apparentes, est ici figurée d’après celle que nous possédons. 
Quant à celles qui font lisses, plusieurs Auteurs en ont donné 
la figure (5). 

La ZLITTERATA DE M. D'ArGENviLLE (pl. xix, lett. Q), 


(5) Lise. Hist. Conchyl. tab. 720, | tab. XLVI, fig. 491 6 402, pag. 140 


fig. s. | & 161. 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 
fig. 6. I part. pl. x, fig. 6 & 7, pag. 24. 
7 l SJ : 
Petiy.Gazoph.nat. part.T,tab.xXx11, Jesse Mare > PB 219 
la feconde paire de l'art, 550. « Deux 
Fe 5. Re ei » blanches, tachctées de fauve & de 
Gualt.Ind.Test.Conchyl.tab.XXTIIT, 
lier. 1 & v. 


» circulaire peu faillante vers le tiers de 
Seba, Locupl. rer, nat. Thes.tom. IT, ! » leur hauteur». . . . 
tab. LIII, lit. M, pag. 149. Voluta Ispidula. Linn. Syst. nat. 
edir, XIT, tom. I, fpec. 40 0, page 1 188, 


KEKKKK ij 


| » lilas, à tête peu élevée, & à carne 


Marr. Ney. Syst, Conchy]. com. IT, 


Res us O7 0 TE 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 


4 TE 
diONGEESe 


BCP IE AEASANTUÉ 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 


y ; 
alongées, 


812 LATE © NC Y PMOTOG LE: 


est une Olive dont la forme, quoique plus étroite , est assez 
femblable à celle des précédentes (6) : on y compte fix fpires & 
demie, féparées par un fillon fort étroit; mais la bande oblique 
& faillante du bas du premier orbe est bien prononcée. Le fond 
de la rob est d’un beau blanc-de-lait, quelquefois un peu fafrané, 
femé de quelques points ou de traits courts marron-brun. Le haut 
du premier orbe offre une zône assez large de traits de la mème 
couleur , où l’on croit reconnoître certaines lettres majuscules de 
notre alphabet : une autre zône de taches brunes moins décidées 
fe montre aussi vers le bas de ce même orbe. La clavicule est 
entierement blanche , à l'exception de fes deux premieres fpires 
qui font quelquefois chargées de traits longitudinaux brunâtres. 
La levre de cette coquille, moins épaisse que dans les précédentes, 
est fans biseau fur fon bord : fes deux extrémités font bien 
échancrées. L'intérieur de la bouche est blanc, de même que la 
columelle. Parmi fes rides fines & ferrées, on en voit quatre plus 
obliques & plus prolongées que les autres fur fon extrémité 
antérieure. Cette Olive peu commune, fe trouve dans les deux 
Indes, car il en vient de Saint-Domingue & de la côte de Coro- 
mandel. On ne la rencontre guère plus grande qu’elle n’est ici 
représentée (7). 

L'OLIVE MARBRÉE CHEVRONNÉE ( planche x1x, lettre P), 
est une des variétés de l’Olive à chevrons , qui est une coquille 
épaisse dans fon test (8), & peu différente, quant à la forme, 
de celles que nous venons de décrire. On y compte fept fpires 
& demie, distinguées par un fillon très-concave, dont le talus 
bien prononcé, produit un appendice plus faillant que dans iles 


(6) Cette Olive est représentée pl. 15, | édir. XII, tom, I, fpec. 3090, pag. 1188. 
Jett. R de la feconde édition. 1 (8) Elle est gravée pl, 13, lett. Q de 
(7) Voluta Oliva. Linn. Syst. nat. | la feconde édition. 


EAN G'OINN CRI GEO: GE E. 813 


espèces précédentes. Quoique la clavicule s’éleve assez rapidement 
dans le plus grand nombre, elle paroît moins faillante dans 
quelques variétés, qui ont les deux premiers orbes de cette 
clavicule plus courts & plus renflés qu’à l’ordinaire. La bande 
oblique & renflée qui rermine le premier orbe est peu prononcée, 
mais l’échancrure en est étroite & profonde. La variété dont 
nous parlons est marbrée, fur un fond gris & lie-de-vin tendre, 
de brun-violet foncé où de marron-brun , avec quelques taches, 
à peu près triangulaires , blanches, laissées par les marbrures, 
qui forment le plus fouvent autour des taches blanches des espèces 
de chevrons bien marqués. Dans la figure qu’on voit ici, d’après 
celle qu'a publiée M. d’Argenville, les chevrons font beaucoup 
moins nombreux que fur la plupart des autres variétés que nous 
avons décrites dans la table des espèces. Il s'en rencontre aussi 
qui font d’une feule couleur, fans marbrures ni chevrons; mais 


COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


dans toutes celles qui font marbrées, l’arrête des pas des trois 


premiers orbes offre un liseré fort étroit, ponctué de brun foncé. 
L'intérieur de la bouche est blanc ou gris-de-lin, de même que 
la columelle. La levre assez épaisse, montre ordinairement, près 
de fon bord interne, deux larges marbrures bleuâtres ou violet 
clair : fouvent aussi l'on observe vers I4 partie antérieure de la 
columelle une tache lie-de-vin-roussätre, avec quatre rides obliques 
plus prolongées que les autres. Cetre Olive, peu commune & des 
côtes du Coromandel, à depuis huit jusqu'à quinze & dix-huie 
lignes de longueur , fur au moins trois lignes & demie & quelquefois 
huit lignes & demie de largeur : ce dernier volume est considérable 
dans cette espèce (9). 


(9) Erich Ponroppidan, The Nat. Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. &#, 
Hisc. of Norwag, tab. 24. Sansnuméro, ! The Olive Shell. 
pag. 163, Davila, Catalogue, tome I, pag. 260 


PES PARTSRÉE OR 
CouILLESs 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


814 LA NC'O NCHNE TO RON I E 


L'ArPHABETA VERT OU L'ÂLPHABET GREC ( planche x1x, 
lettre B$), est une Olive fort épaisse, & plus alongée dans fa 
forme que la précédente : le talus de la fpirale est bien fensible, 
tantôt blanchîtfe, tantôt roussâtre ou brunâtre. Sa clavicule 
moins élevée, est terminée par un fommet quelquefois blanc ou 
rouge-fanguin, mais plus communément d’un bleu-noirâtre ou 
verdâtre. Toute la fpirale est bordée d’une espèce de liseré formé 
par des traits fins courts, longitudinaux , marron ou d’un brun 
très-foncé, fouvent distribués par petites houppes. La robe de 
cette coquille offre, fur un fond blanchâtre ou jaunâtre nué de 
verdâtre, un réseau assez grossier, formé par des espèces de zig- 
zags longitudinaux bruns , bleuâtres ou verdâtres, qui laissent en 
fe croisant , une grande quantité de taches triangulaires du fond. 
On remarque de plus, dans deux zônes, des traits plus grossiers, 
dont les figures bizarres imitent plus où moins bien des caracteres 
grecs. Ceux-ci font d’un beau brun-brülé très-foncé; les deux 
zônes où ils fe rencontrent font placées, l’une au tiers, l'autre 
aux deux tiers de la hauteur du premier orbe. Le bord de la levre, 
épais & arrondi, est veiné transversalement de brun foncé. Tout 
l'intérieur est, ainsi que la columelle, d’un blanc fale tirant fur 
le grisâtre ou le roussâtre. Les rides de la columelle font comme 
dans les espèces précédentes. Cette Olive, qui n’est point rare, 
fe trouve à l’île de France, à Saint-Domingue, à la Martinique 
& ailleurs. Elle porte depuis quinze jusqu’à vingt lignes de longueur, 
fur fept à neuf dans fa plus grande largeur. 

L'OLIVE POINTILLÉE MARBRÉE (planche x1x, lettre O), 
plus alongée dans fon premier orbe que toutes celles que nous 
venons de décrire, est épaisse de test, & fa clavicule, quoique 


& 261, la huitieme paire de l'art. 553. | » de traits fauve en forme de che- 
# Deux couleur de chair pâle, bariolées | D VLONS 2e + « » 


LAN CIOSNEC HY EE FOROÏG TE: S1$ 


élevée, forme un petit cône obtus dont le fommet est bleu. Le talus 
qui borde larrête des orbes est de couleur brune & peu apparent, 
de même que l’appendice. Cette Olive est bien échancrée dans 
fes deux extrémités : fa robe est blanche nuée de fafran tendre, 
marbrée de quelques taches fauves ou café-au-lait, jerées fans 


ordre, & de plus ponctuée assez peu régulierement , par lignes 


circulaires, de brun très-foncé. Le fond de l'ouverture est d’un 
bleuâtre assez vif, mais le bord de la levre est blanc, fort épais 
& fans biseau. La columelle, blanche ou bleuâtre est, comme 
dans les espèces précédentes, plus fortement ridée vers fon extré- 
mité renflée que dans le reste de fa longueur. Cette Olive peu 
commune, vient de Batavia & du canal de Mozambique. Elle 
a depuis dix-neuf lignes jusqu’à deux pouces de longueur fur fept 
& neuf de largeur. 

L'Orive ÉcRITURE CHINOISE (planche x1ix, lettre N), est 
une coquille rare, que M. d’Argenville a fait graver dans fon 
appendice (10), d’après celle que possédoit Madame du Bois- 
Jourdain. Sa clavicule , quoique assez faillante, a généralement 
plus de largeur que celle des précédentes. L'arrête des pas des 
orbes est aussi plus arrondie, le fillon moins profond, le talus 
& lappendice très-légers. La bande oblique & faillante du bas 
du premier orbe est fine, mais bien marquée. Enfin le premier 
orbe paroît être plus renflé vers les deux tiers de fa hauteur. Dans 


(10) Planche feconde, lettre A. Voici 
ce qu’il en dit à la page 388. « La lettre A 
» est un Cylindre ou Olive, dont le 
» compartiment est extrêmement fin- 
» gulier. Un fond blanc, chargé d’une 
» quantité de petites lignes noirâtres qui 
» ferpentent & fe croisent en plusieurs 


» Chinoise, nom qu’on lui a donné, & 
» que porte aussi une Came représentée 
dans la planche 21, à la lettre A, Cette 
jolie coquille fait partie de la belle 
» collection de Madame du Bois-Jour- 
» dain, à Paris. Elle doit fe rapporter à 
» la partie inférieure de la feconde plan- 
» che 13 des Rouleaux ou Cylindres 


CE 
vw S 
So ü 


» endroits, forment une espèce d’Écriture 


a | 
CoQuILLES 
DE MER. 
Olives 


alongées, 


816 LA :CONCHYLIOLOGILE, 


CE 
à [4 | ! » \ , . 
Coquuzss la Variété dont nous donnons la figure , d’après M. d Argenville, 


»s Me.  Îc fond de la robe blanc ou blanchâtre, est couvert d’un grand 
Olives sé k 
alongéss  NOMbre de lignes fines , longitudinales, noires ou brunes : elles y 
forment des zig-zags qui s'entrelacent en certains endroits & qui 
imitent assez bien ceux de la Came Écriture Chinoise. Ces zig- 
zags fe partagent fouvent comme en deux zônes, l’une vers le 
haut, l’autre vers le bas du premier orbe. La partie fupérieure 
des cinq premieres fpires est bordée de l’espèce de bande fibreuse 
que nous avons déjà remarquée fur lAlphabet grec, & que 
nous verrons encore dans quelques autres espèces. La levre est 
épaisse , arrondie dans fon bord , avec un léger renflement dans 
l'intérieur de la bouche. Celle-ci, qui est fort étroite, a fon fond 
d’un blanc-bleuâtre ou gris-de-lin tendre, quelquefois veiné de 
brun vers la levre. La columelle est de la même couleur & bien 
ridée. Cette Olive vient de l’île de France & des Moluques; elle 
porte quinze à vingt lignes de long fur fix à neuf de large. Barrelier 
çn donne la figure (11). 
LA NEIGEUSE A TROIS BANDES ET TROIS LISERÉS (planc. xIX, 
lettre Gi), est une des plus jolies variétés de l'Olive Vezgeuse , 
dont les couleurs & les marbrures varient presque à l'infini. La 
forme en est à peu près la même que celle des Olives précédemment 
décrites, c’est-à-dire que le premier orbe offre une espèce de 
cylindre fort alongé relativement aux orbes de la clavicule, qui 
est courte & pourvu d’un fillon étroit, peu concave. La bande 
oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus bien pro- 
noncé & l’échancrure en est profonde. Dans a variété dont il 
s’agit, la robe, fur un fond blanc ponctué ou non de violet, de 


mm | 


(11) Plante per Galliam, Hispa- | reliero. Pari. 1715, in-fol, tab. 1325, 
niam & Iraliam observatæ, iconibus  L, 14, fig. 18. 


æneis exhibite À, R, P. Jacobo Bar- 
bleuâtre 


Ge ntm GR 8 8 mn 


ErAr € ON CHALTOROGIE 81+ 


bleuâtre ou de noirâtre, est ornée de trois rubans de l’une des 
trois couleurs que nous venons de nommer, & ces rubans, précédés 
chacun de leur liseré de la même couleur, font à peu près également 
distans entre eux, étant placés l’un vers le haut, l'autre vers le 
bas & le troisieme vers le milieu du premier orbe. La clavicule 
est entierement de la couleur du fond , fans bandes ni liserés. La 
levre, mince & tranchante dans quelques-unes de ces Olives, 
est au contraire épaisse dans d’autres. L'intérieur de la bouche 
est.de couleur rousse, ou brune, ou d’un violet-noir, excepté 
vers la levre , qui est presque toujours intérieurement bordée de 
blanchâtre : d’autres ont cet intérieur ventre-de-biche ou fauve 
clair, ou même blanchâtre; mais la columelle est toujours d’un 
beau blanc, fort épaisse & ridée. Nous ne nous étendrons point 
ici fur les autres variétés que présente cette espèce, les ayant 
fuffisamment décrites dans la table qui précede cette famille, où 
nous n'avons parlé que des principales & des plus tranchantes ; 
car ces variétés font fans nombre, & il feroit non-feulement 
impossible , mais même fastidieux de les rapporter toutes. Quel- 
ques-unes font assez rares, mais en général cette coquille est des 
plus communes & fe trouve dans les deux Indes, fur-tout à l'ile 
de France, aux Moluques, aux îles de Nicobar, à la cote de 
Guinée, fur celle de Zanguebar & aux Antilles. Elle a depuis 
onze jusqu’à feize lignes de long, fur quatre à fept de large. Aux 
citations que nous avons données dans la table des espèces , on 
peut ajouter les deux fuivantes (121). 

La PEAU DE C1vETTE (planche x1x, lettre G2), est une Olive 
plus petite, & pour l'ordinaire moins effilée que la précédente, 


(12) Seba, Locupl. rer. nat. Thes. C'est encore la Volura Ispidula. Linne 
tom. III, tab. XXXVI. Sans numéro. Syst. nat. edit. XII, tom. I, Jpec. 4003 
Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, LiX, | pag. 1158, 
Fig. 8, € tab. 150, fig. 19° | 
Tome IT. LIlll 


a 


COUILLES 
DE MER. 
Olives 
alongé?ss 


ŒELERRAL IR PARTS 
CORQUILLES 


DE MER. 


Olives 
alongées. 


00 Pr à 
818 LA: 100 N CHPTROLIOIG LE. 


à laquelle elle ressemble assez par la forme & la proportion de 
fa clavicule. Le fillon qui distingue les orbes en est feulement un 
peu moins étroit, & le talus qui le borde mieux prononcé. Le 
fommet de la clavicule est brun ou gris Toute la robe, fur un 
fond roussâtre ou jaune-foufre , est chargée de points & de traits 
en zig-Zzags noirâtres où bleu foncé, fouvent environnés d’une 
teinte de gris-verdâtre qui les rapproche de la couleur du fond. 
Le bord de la levre est épais, avec un léger biseau fur l'extérieur. 
La bouche est d’un gris-brun tirant fur le violâtre, & cette couleur 
est plus foncée vers la levre que vers le fond de l'ouverture. Enfin 
la columelle est blanche comme dans l’Olive Neigeuse, mais à 
rides plus grossieres. On rencontre principalement cette Olive aux 
Philippines & fur les côtes de Mozambique. Sa longueur est de 
huic à dix lignes, fur trois à cinq de largeur. Gualtieri l’a fait 
graver(13) 

L'Or1vE DE PANAMA ou LE PorrxyrE (pl. xix, lett. K), 
est fans contredit le Cylindre le plus grand & le plus beau de 
tous ceux qui composent cette famille. Le feul mérite qui paroisse 
manquer à cette coquille, est celui de la rareté; mais ce prétendu 
défaut, qu’on peut aussi reprocher à la plupart des Porcelaines , 
vient peut-être de ce que ces coquilles, par la vivacité de leur 
émail & la richesse de leurs couleurs, attirent davantage l'attention 
du voyageur, que celles dont la forme n’a rien d’attrayant,, & 
dont la robe est d’ailleurs voilée fous un épiderme ou un Drap 
marin, propre à la faire négliger de ceux qui ne s'arrêtent qu’à 
la faperficie. Quoi qu’il en foit, l’'Olive de Panama ou de Porto 
Belo, a encore été nommée l'Ofive au camp Turc, ou la Dante 
de la mer du Sud (14). Son émail est des plus vifs; & quoique 


(13) Znd, Test. Conchyl, cab, XXI11, (14) Elle est représentée pl. 13, lett, K 
Hits Le de la feconde édition. 


D RC OR 


É AT C ON CG AMIE TIOELO'GTE 819 


les crûcs longitudinales y foient fouvent fensibles, fon test est 
d'ordinaire lisse & luisant comme une glace : il est même assez 
pesant, fur-tout dans les individus d’un certain volume. La forme 
alongée du premier orbe fe renfle & s’arrondir un peu vers les 
deux tiers de fa hauteur. Les neuf à dix fpires de cette Olive font 
distinguées par un fillon étroit, mais fort profond, dont les bords 
font en vive-arrèête. Le talus, qui d’un côté borde ce fillon, 
s’extravase de maniere à recouvrir une portion plus ou moins 
considérable de l’orbe fuivant , & forme une zône gris-de-lin, 
violâtre, ou d’un gris-bleuâtre , nuée de violet tendre. Ce même 
talus produit à l'angle de la levre une carne plus ou moins faillante, 
violette dans fa partie fupérieure, & blanchâtre ou couleur de 
chair dans l’inférieure. Les fpires en doucine, ou un peu concaves 
de la clavicule , s’élevent assez rapidement en cône, ce qui 
n'empêche pas cette clavicule de paroître peu faillante, relati- 
vement au volume du premier orbe. Les quatre dernieres fpires 
de cette clavicule fe prolongent en cylindre demi-transparent, 
dont la couleur est lilas, bleuâtre ou violet tendre. La bande 
oblique & faillante du bas du premier orbe offre un talus en vive- 
arrête & fort prononcé , dont la couleur, d’un gris-violätre ou 
roussâtre, forme une espèce de zône dépourvue des veines & traits 
qu'on observe fur le restant de la robe. On remarque aussi fur le 
haut du même orbe, l'espèce de zône chevelue dont nous avons 
déjà parlé dans quelques espèces, & qui fouvent devient fort 
étroite fur les orbes de la clavicule. Les traits fins, onduleux 
& longitudinaux de cette zône font de la même couleur que ceux 
qu’on voit répandus fur le corps de la coquilie : leurs groupes forment 
fouvent des marbrures rousses fur un fond blanc ou blanchître ; 
mais le fond de la robe est un admirable mélange de couleur de 
chair, nué de roussâtre, de gris-violet tendre & de bleuâtre, 
rarement nué de blanchâtre : quelquefois il est en entier d’un 


Lilllij 


ŒOQUILLES 
DE MER: 


Olives 
alongéess 


à aus d gti P 
820 LME ONCE FETOLOGCTE. 


CREATION Ealyene 
Coquuus Sris-de-lin tendre; mais toujours il est couvert d’un très-grand 


»# MER nombre de traits fins , en zig-zags orangé-brun , ou fauve-roux , 
Olives 


alongées, Où d’un très- beau marron plus où moins foncé. Ces traits, qui 


paroissent être un prolongement de ceux qui composent la zène 
chevelue du haut du premier orbe, fe croisent & s’entrelacent 
en laissant une multitude de grands & de petits triangles du fond, 
avec des taches & marbrures marron, disposées la plupart comme 
en deux zônes peu régulieres, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers 
de la hauteur du premier orbe. Ces marbrures font elles-mêmes 
chargées de traits longitudinaux , onduleux & ferrés d’un marron 
plus foncé, moins distincts que les traits en zig-zags du fond. 
Souvent aussi l’on apperçoit fur ces marbrures de petits cordons 
circulaires de la couleur du fond, plus ou moins nombreux & 
quelquefois très-distans, chargés de traits en chevrons, produits 
par l'interruption des zig-zags longitudinaux. Enfin on voit de 
ces Cylindres dont les taches font fort petites & d’autres où elles 
manquent entierement. Lorsque la bande faillante du bas du 
premier orbe est chargée de traits, ils font plus grossiers & in- 
terrompus, principalement fur le renflement qui fuit cette bande, 
où leur couleur est d’un marron-brülé. En général le dessin de 
cette coquille imite beaucoup celui de ta robe des Draps d’or. 
Le bord de la levre est mince, fur-tout vers Pangle fupérieur, 
car elle s’arrondit un peu vers le bas du premier orbe, où fon 
biseau devient très-fensible. L'échancrure qui termine cet orbe 
est profonde, & les bords en font fort épais. Intérieurement cette 
Olive est ventre-de-biche, ou chamois, ou fafran tendre : mais 
æ fa columelle est rousse; nuée de rougcître & quelquefois de bru- 
mâtre fur la partie qui tourne dans l’ouverture. Cette columelle 
est épaissse, à rides fimples ou doubles, blanchätres, ou d’une 
couleur plus tendre que leurs intestices , fon extrémité antérieure 
est presque toujours d’un beau violet foncé , tirant fur le bleu, 


LA CO N:CH NL LOI O.G I E, cine 


qui s'étend jusque fur le bord exrerne de la grande échancrure. 
Cette Olive , fupérieure en beauté aux Orientales, ne fe trouve 
qu'en Amérique, & fur-tout dans la mer du Sud , tant fur Îles 
côtes du Brésil qu’à l’isthme de Panama, dont elle a retenu le 
nom : c’est fans doute à fes vives couleurs marron qu’elle doit 
celui de Porphyre. Elle à depuis un pouce & demi jusqu’à trois 
pouces & demi, & quelquefois quatre pouces de longueur : celles- 
ci, que Jeur volume rend peu communes, ont vingt à vingt-trois 
lignes de largeur (1 5). 

OLIVE VIOLETTE DE PANAMA; est le nom que quelques 
brocanteurs donnent au Porphyre, lorsqu'ils l'ont dépouillé de 
fa belle robe colorée. Cette coquille, loin d'acquérir de la beauté 
par ce dépouillement , perd beaucoup de celle qu'elle avoit; car 
fa robe devient alors d’un blanc fale ou couleur de chair tendre 
ou ventre-de-biche , & il ne reste de fes zig-zags que des taches 
triançgulaires violettes plus ou moins nombreuses. Le talus de la 
bande faillante du bas du premier orbe est plus ou moins oblitéré, 
& le pli qui le fuit ne fe distingue qu’à fa couleur violette. La 


(15) Rump.Thes.Coch.tab.XXXIX, | » bleu, couvertes d’un grand nombre 


fig. 1. » de traits orangé-brun, qui, descendant 
Gualr. Ind.Test.,Conchyltab.XXIV, | » d’abord de la tête en forme de che- 
lice. p. n 


velure , fe prolengent ensuite dans 
»* tout le corps en divers zig-zags plus 
+ ou moins grands & ferrés, laissant 

Ibid, Délices de physique, pl. B. 1v, | » des intervalles triangulaires du fond 
fig. 6, pag. 53. » à peu près comme dans les Draps 


Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, | 
Mart. Ney. Syst. Conchyl. tom. IT, » d’or, à tête peu élevée & à pas des 


I part. pl. xv, fig. 1, pag. 29. 


tab. XLVI, fig. 485 & 486, pag. 157 
E 154. 

Davila, Catalogue, tom. }, pag. 258, 
art. 44. « Deux grandes Olives de la 
#» mer du Sud, couleur de chair nué de 


» orbes creusés en fillon : espèce nommée 

» Porphyre ou Olive de Panama». 
Voluta Porphyria. Linn. Syst. nat: 

edic, XIT, tom, I, fpec. 398, pag. 1187: 


ne 


CORQUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées, 


TER DESTIN CEREN 
COUILLES 


DE MER. 


Olives 
alongées, 


822 LA ,6C O'N'CHN E'FOLONG PE: 


zone du talus des orbes de la clavicule est aussi d’un beau violet 
foncé. Enfin la zone chevelue a totalement disparu. Cette opération 
nous apprend que le violet est de toutes les couleurs de cette 
Olive, celle qui est la plus inhérente : aussi dans les Porphyres 
mêmes non dépouillés en apperçoit-on des nuances foibles fur le 
fond de leur premier orbe. 

LE FracoN couRoNNÉ (planche x1x, lettres Lr ou H3), 
& même l'espèce fuivante (16), font, après le Porphyre, les 
Olives les plus volumineuses de ce premier genre. Celle dont 
nous allons parler (1 7) differe du Porphyre, non-feulement par 
les couleurs & les marbrures de fa robe, mais encore par la forme 
de fon premier orbe, moins renflée vers le haut ; par fes orbes 
légerement festonnés fur les pas de la fpirale, & féparés par un 
fillon plus large & plus profond, blanc ou gris-de-lin ; par le 
talus des mêmes orbes plus arrondi & mieux prononcé; enfin 
par fa clavicule étagée, généralement plus faillante , & terminée 
par un fommer obtus, blanchâtre ou gris & quelquefois brunâtre. 
La bande oblique & faillante du bas du premier orbe a fon talus 
fort arrondi, de maniere que le pli qui la fuit est presque in- 
sensible. Dans la variété dont il s’agit le fond de la robe est 
Chamois, jaune pâle ou fafran fale : les marbrures ou flammes 
onduleuses dont il est orné font brunâtres ou de couleur d’écaille, 
ombrées quelquefois, fuivant leur longueur, de bleuitre à droite 
& de fouci vif à gauche. Deux bandes circulaires d’un brun plus 
foncé & pour l’ordinaire interrompues, fe font aussi remarquer, 
l'une vers le haut du premier orbe & la feconde vers fon milieu. 
Dans les variétés de cette espèce dont les orbes ne font point 


(16) Cette espèce & la fuivante (la | vertir ici que ce double emploi west 
Brocatelle) font indiquées fur la plan- | qu'une méprise, 
che x1x par les lettres H3 & H4, &en (17) Elle est représentée pl, 13, lett, L 
même tems par Li & La : il fufhit d’a- | de la feçonde édition, 


LAS GOIN CHAETOABOGIE 823 


festonnés ou dent la clavicule est fans couronne, il n’est point 
rare d'observer fur ces bandes interrompues des taches qui imitent 
divers caracteres de notre alphaber. Ces variétés non couronnées 
font assez nombreuses, comme on le peut voir par la table qui 
est en cêce de cette famille, où nous avons décrit les principales, 
La bande oblique & faillante du bas du premier orbe offre fouvent 
une petite zone de la couleur du fond, fans veines ni marbrures, 
mais le renflement qui la fuit est de couleur brune ou fimplement 
taché de brun. Le bord de la levre est plus tranchant qu’arrondi, 
tantôt blanc, tantôt veiné de brunâtre. Le fond de l’ouverture, 
rarement blanc, est pour l'ordinaire fafran vif ou ponceau. La 
columelle est blanche , ainsi que fes rides, qui font assez ferrées, 
& plus fortes vers fa partie antérieure, où la couleur est lilas ou 
violet tendre , fouvent même ventre-de-biche ou roussatre. Enfin 
les Flacons couronnés, beaucoup plus rares que ceux de la mème 
espèce qui font fans couronne, fe trouvent, ainsi que ceux-ci, 
à Mindan:o , à Amboine , aux îles Nicobar , à la côte de Coro- 
mandel, à l'île de France & au cap de Bonne-Espérance. Ils 
portent depuis vingt lignes jusqu’à deux pouces & demi, & quel- 
quefois trois pouces & quelques lignes de longueur. Ces derniers, 
qui font volumineux & peu communs, n’ont pas moins de quatorze 
à dix-fept lignes de largeur (18). 
EEE] 
(18) Gualt. Ind. Testar. Conchyl. Davila, Catalogue, tom.I, pag, 258, 
tab. XXIV, lit. H. la premiere paire de lartic. 546. “ Deux 
Hill. Hist. of anim. tom. III, pl. 8. | » grandes Olives jaune pâle, marbrées 
The gold Brocard Schell. » de traiis longitudinaux en zig-zags 
Seba, Locuplrer. nat. Thes.tom.IIT, 


tab. LI11, litt. A,B, pag. 149. 
Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 


» bruns, & à trois fascies de taches de 
» la même couleur, à tête élevée, à pas 
des otbes creusés d’un profond fillon, 
» & légerement dentclés, & à bouche 
» autore Vif». 


pl. Lxix, fig. 4, pag. 8. 
Knorr , Délices des yeux & de l'esprit, 
IIS part. pl. 11, fig. 3, pag. 9. 


es re sm 
” 
> 


| 
CORQUILLES 
DE MER. 
Olives 
alongées, 


824 144 #C'O N'C'HMWÉE RO MONC LE 


EE 
! L 
Coquizes LE FLACON FLAMBÉ NON COURONNE ( planc. xx, lett. B1), 


pee. differe du précédent, non-feulement en ce qu'il est fans couronne, 
Olives 


fs mais encore par l’arrêce plus vive des pas des orbes, par fa clavicule 
alongées. 


plus aiguë, moins étagée , par le bord de fa levre plus épais, 
& enfin par l’appendice qui, de même que la bande oblique du 
bas du premier orbe, à moins de faillie que dans la variété que 
nous venons de décrire. Le fond de fa robe est d’un assez beau 
blanc, quelquefois nué de jaunâtre; il est orné dans toute fa 
longueur de lignes ou flammes étroites & onduleuses fafran vif 
& fouci, ombrées vers la droite de violet & de bleu tendre. On 
voit de plus fur le milieu du premier orbe une zône de taches 
barlongues bleuâtres entre les flammes fouci. Les orbes de la 
clavicule font aussi tachetés fur un fond blanc, de violâtre & de 
fouci. Les flammes onduleuses ne s'étendent point fur la bande 
oblique & faillante du bas du premier orbe, mais le renflement 
qui la fuit est veiné de gris-de-lin & de fouci. La columelle est 
blanche & ridée comme dans la variété précédente, & le fond 
de louverture d’un rouge-orangé vif ou écarlate foncé. Cette 
Olive, peu commune & Orientale, est ici gravée d’après celle 
que nous possédons : fa longueur est de vingt lignes & fa largeur 
de huit. 

La BROCATELLE ( planche x1x, lett. Li ou H4), est encore 
une des grandes Olives de cette famille. Elle approche à plusieurs 
égards de l'espèce précédente : elle est aussi des plus lourdes, 
& fon premier orbe, presque également large à fes deux extré- 
mités (1 9), offre fouvent des crûes longitudinales bien prononcées, 
fur-tout vers le haut. Ce premier orbe est fouvent.un peu renflé 
vers fon milieu : la bande oblique & faillante qui le termine est 
large & fon talus bien fensible. La clavicule, moins élevée que 


(19) Elle est représentée pl. 13, letu N de Ja feconde édition, 4 
ang 


L'A CIO N'C'HYE MONO G LE. 825$ 


dans les Flacbns, a fes orbes aplatis, féparés par un fillon étroit 
& profond : le fommet en est aigu, blanc ou brun. La vive-arrète 
des pas des orbes est peu prononcée; maïs leur talus, bien exprimé, 
produit à l’angle de la levre un appendice faillant en forme d’ongle 
épais & relevé. Quant à la variété dont il s’agit ici, le fond de 
fa couleur est blanchâtre tirant un peu fur lolivâtre, avec des 
zig-zags longitudinaux brunâtres nués de fauve-roux. Outre ces 
Zig-zags, deux bandes circulaires d’un brun-roux nué de brun 
plus foncé, & peu distantes entre elles, fe font remarquer à peu 
près vers le milieu du premier orbe. Souvent ces bandes font 
interrompues & ne paroissent alors formées que par des taches 
ou de gros traits peu réguliers, où lon croit reconnoïtre difFérens 
caracteres. Une autre zône plus large, formée aussi de grandes 
taches brunes, fe montre aussi quelquefois fur le haut de ce même 
crbe; & fouvent la bande à talus faillant qui en oceupe le bas, 
offre également une zône brune fur le renfiement qui la fuit. 
Nous ne dirons rien ici des autres variétés qui fe rencontrent dans 
la robe des Brocatelles, ayant décrit les plus tranchantes de ces 
variétés dans la table des espèces. Leur clavicule est en général 
à flammèches brunes, fur un fond plus blanchätre que celui du 
premier orbe. Le bord de leur levre est fort épais, avec un large 
biseau qui disparoît aux extrémités. Le biseau est communément 
d'un beau blanc, ainsi que le fond de la bouche, & même [a 
columelle , qui n’est roussâtre qu'à fon extrémité antérieure. Ses 
rides font grosses & ferrées dans presque toute fa longueur, mais 
les quatre avant-dernicres font les plus fortes & les plus prolongées. 
Cette Olive, peu commune lorsqu'elle est belle & d’un grand 
volume , fe trouve à la Chine, au Japon , de même qu'aux 
Philippines, aux Moluques, aux îles de la Sonde , à celles de 
Nicobar, à Hitoé, à l'ile de France, à Madagascar, fur les côtes 
de Zangucbar, au cap de Bonne-Espérance, & enfin dans presque 
Tome IT. Mmmmm 


CROSS MOSS TEIPENS 
CoQuiILLESs 
DE MER. 
Olives 
alongées. 


Docs | 
COQUILLES 
DE MER. 
Olives 
alongées, 


816 EN C'O N CH YALE GIL'OIGI E 


cout l'Océan oriental. Sa longueur s'étend depuis vingt lignes 
jusqu’à près de trois pouces, fur neuf à feize lignes de largeur. 
Seba l’a fait graver (20). 

La MoresquE ou NÉGRESSE (planche x1x, lettre F), est 
une Olive qui donne un assez grand nombre de variétés, toutes 
peu communes, ou mème rares, comme on le peut voir en par- 
courant , dans la table qui est en tête de cette famille , les dix- 
neuf variétés les plus faillantes que nous ayons trouvé de cette 
espèce. Leur robe offre des différences fensibles , foit dans la 
couleur qui en fait le fond, foit dans celle des marbrures, des 
taches, des zônes, &c. foit enfin dans la distribution de ces divers 
ornemens dont elle est fouvent absolument privée. Ce Cylindre, 
moins volumineux que le précédent, est aussi des plus lisses : les 
crües longitudinales ne s ÿ montrent qu’en petit nombre & feu- 
lement vers le bord de la levre. Il est épais de test, & fon premier 
orbe, quoiqu’alongé dans fa forme, a fa partie fupérieure plus 
renfiée qu’elle ne l’est dans les Brocatelles. La bande oblique du 
bas du premier orbe est très-faillante, par le talus en vive-arrète 
de fa partie fupérieure , mais le pli ou renflement qui la fuit a 
généralement peu de relief. Le fillon qui distingue les fept fpires 
de cette Olive est étroit & profond comme he les Brocatelles : 
la vive-arrète ou bande de ce fillon s’arrondit légerement en biseau, 
& le talus très-faillant de la fpirale produit à l'angle de la levre 
un appendice épais & relevé, en forme d’ongle, blanc en dessous. 
Une légere finuosité accompagne aussi la vive-arrète & tourne 
avec elle fur les pas de la fpirale. La clavicule courte ou médio- 
crement élevée, a fes fpires aplaties ou à peine convexes, & il 
n'y a guère que celles du fommet qui fe prolongent en un petit 


Les 


(20) Locupl. rer. nat. Thes. tom.III, |  Davila, Catalogue, tom. I, pag.258, 
tab. LILI, lite, D, pag. 148. la derniere paire de l’article 547. 


LA ICO NCHWLIGLOGIE. 827 


cylindre d’umfbleu-noirâtre, & assez aigu lorsqu'il n’est point usé 
par les frottemens. La variété dont nous donnons la figure a toute 
fa robe extérieure d’un beau brun-noirâtre vif & très-foncé , 
réfléchissant comme une nuance de roux-fanguin. L’extrémité 
extérieure de l’appendice est feulement d’un gris jaunâtre nué de 
brun. D’autres variétés de cette espèce ont leur robe d’un gris- 
brun-jaunâtre, ou d’un beau café-brüûlé , ou d’un brun-olivâtre, 
d’un brun-roux, d’un noir-roussâtre, &c. Quant à celles qui fonc 
encore mélangées d’autres couleurs fur ce fond rembruni, on en 
trouvera la description dans notre table des espèces. Au reste , 
c'est fur-tout la variété que nous décrivons dans cet article, qui 
a fait donner à l’espèce entiere les noms de Moresque ou de Ne- 
gresse, Leur levre est toujours épaisse & arrondie dans fon bord : 
le biseau qui s’y rencontre est gristre ou d’un blanc fale, avec 
quelques nuances de brun. L'intérieur de la bouche est blanc, 
tirant quelquefois fur le bleuâtre. La columelle est aussi d’un assez 
beau blanc : fes rides grossieres font à l'ordinaire plus prononcées 
vers fon extrémité antérieure que dans le reste de fa longueur. 
La couleur de cette extrémité est quelquefois d’un fafran tendre, 
& le bord de l’échancrure blanc ou blanchâtre. Cette Olive fe 
trouve principalement aux Moluques, à la Chine, à l'ile de France 
& dans l'Océan indien. Elle à depuis huit lignes jusqu’à deux 
. pouces & quelques lignes de long, fur neuf à treize lignes de large. 
Celles de ce dernier volume font très-grandes dans cette espèce. 
Quelques Auteurs l'ont fait graver (21). 


(21) List. Hise. Conchyl, cab. 739, Seba, Locupl. rer. nat. Thes.tom.III, 
Jig. 27. | tab. LIII, lite. L, pag. 148. 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, | Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
| 


Jig. 2. cab. XLV, fig. 472 & 4733 Page 150 


Gualt, Ind, Tese. Conc. tab, XXIII, ! GISI. 
dite, 8. | Knorr, Délices des yeux & de l'esprit, 


M m mm m i) 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 


/ 
alonge ESe 


828 LM CO N C'HYEL TON OICI E 


FEES ALTER 


Coaurires L'Orrve QUEUE DE PAON ou LA DATTE ORANGÉE ( pl. xix » 
pr Mer. [ctt. B2), fans être remarquable par fon volume ni par fa rareté; 
Pen: attire néanmoins les regards, par le mélange & la vivacité de 

fes couleurs. Cette coquille, épaisse de test, est des plus lisses, 
& quoique alongée dans fa forme, elle paroït assez courte, par 
le renflement de fon premier orbe vers le milieu de fa longueur. 
La bande oblique & faillante du bas de ce même orbe, a fa partie 
fupérieure fine, mais bien marquée. Les pas des orbes, plus 
arrondis que dans les précédentes, ont le fillon qui les fépare 
étroit & blanc, couleur de chair, jaunâtre ou grisâtre. La clavicule 
fe termine en un fommet obtus, & le talus de la fpirale produit 
un appendice épais & relevé dans langle de Ia levre. Sa robe 
blanche , nuée de jonquille tendre ou de couleur de chair, est 
ornée fouvent par ondes, d’un très-grand nombre de petites 
taches d’un bel orangé vif ou d’un fafran foncé, jointes à d’autres 
d'un beau bleu-céleste, qui par leur mélange avec les taches 
orangées, produisent des nuances d’un vert-de-cris vif & d’un 
vert olivatre. Deux zônes de taches plus grandes fe font remarquer, 
l'une vers le haut, l’autre vers le milieu du premier orbe. Ces 
taches vertes, ombrées de fafran vif ou de jonquille à gauche 
& de bleu-céleste à droite, imitent quelquefois des caracteres 
& autres figures bizarres. Elles font femi-lunaires fur le pli de la 
bande faillante du bas du premier orbe, & on en distingue fouvent 
deux assez grandes , d’un beau brun-bleuâtre , l’une vers le bord 
antérieur de la levre, l’autre à la naissance de l’échancrure qui 
termine cette partie. Quelques traits peu nombreux de la même 
couleur fe montrent aussi fur les orbes de la clavicule. Le bord 


VS partie, planche xxvinr, figure 6, | les deux premieres de l'article 549, 
pag. 46. ‘ « Deux très-brunes, appelées Mores- 
Davila, Catalogue, tom. Ï, pag, 259, | » ques Où Mésresses » 


SRE OR ER AE REUU ES 

L'AN CON CHMWMLIOLOGILE. 829 
D ee NS PR OT SR PNR TN 0, lime 
de la levre estépais & généralement moucheté de brun. Le fond 
de la bouche est tantôt d’un bleu-violâtre, tantôt blanc ou 
blanchitre : la columelle est de couleur rousse & d’un orangé 
fouvent assez vif vers fa partic antérieure, qui est à l’ordinaire 
plus fortement ridée que le reste de fa longueur. Cette Olive, 
assez commune, fe trouve à Amboine , à Bantam , à Batavia, 
à la Chine, fur les côtes de la nouvelle Guinée, fur celles de 
Mozambique & à l’île de France. Elle à depuis feize jusqu’à vingt 
& vingt-deux lignes de longueur , fur fept, neuf & au plus dix 
de largeur. Peu d’Auteurs en ont parlé (12). 

L’AMANDE ou LA CoRNALINE ( planche x1x , lettre H1), 
est une des plus petites espèces de notre premier genre, mais elle 
donne un grand nombre de variétés, la plupart desquelles font 
peu communes & même rares. Ayant décrit les principales dans 
la table des espèces, nous ne parlerons ici que de la variété dont 
nous avons donné la figure. C’est une petite Olive assez renflée 
vers le haut de fon premier orbe & des plus lisses. Le talus produit 
par la bande oblique du bas du premier orbe est fin , & cependant 
bien fensible. Sa clavicule courte est presque entierement recouverte 
par lappendice, qui s’extravase de maniere à ne laisser voir le fillon 
de la fpirale que fur le premier orbe feulement. Le talus de cette 
fpirale n’est apparent que fur le fecond orbe, mais l’appendice 


(22) Barrel. Plante per Gall. Hisp. | » bariolées de gris & de vert foncé, à 
Jral. observ. tab. 1325, L. 14, fie. 17. | » deux larges zônes brunes & levre inté- 

Gualr. Ind. Test. Conc, tab, XXI, | » rieure orangées. Deux blanches nuées 
dit. &. ; | 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
tab.XLVIIL, fig. 611, pag. 168 & 169. | 

Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260 | » de traits en zig-zags verts imitans le 
& 261, les dixieme , onzieme & dou- ! » Point d'Hongrie », . ,, 
zieme paires de l'article 553. « Deux | 


. là » A 
» de citron, marbrées dans trois zônes 
» interrompues de vert de pavot. Deux 
» grises nuées de jaune pale, chamarées 


asser 
COQUILLES 
DE MER. 
Olves 
alongées. 


De Ds 25 | 
COUILLES 
DE MER. 


Olives 
alongées. 


830 LA CIO NICHME RO EOIG PE 


qu’il forme vers l’angle de lalevre estgros, fort & obtus. Toute cette 
clavicule est d’un blanc-de-lait : le reste de la robe est orangé- 
le) 
fauve, nué de gris-de-lin vif & de blanchâtre. Une large zône 
orangé foncé reone vers le bas du premier orbe : la bande oblique 
8 8 P q 
à talus qui fuit cette zône est blanche ou citron tendre, ainsi 
que l'extrémité de ce même orbe, On remarque fouvent fur l'arrète 
des pas de la premiere fpire un liseré de points bruns ou violâtres. 
La levre est épaisse & renflée dans fon bord. Tout l’intérieur est 
blanc ou d’un violet tendre, & la columelle, qui est aussi de 
couleur blanche, est fortement ridée, fur-rout dans fa partie 
antérieure. Cette Olive, peu commune, vient des Moluques, des 
Maldives, des côtes de Zanguebar & de l’île de France. Elle ne 
asse guère dix lignes de longueur fur cinq de largeur, Quelques 
P: D & à à at = j sl 
Auteurs l'ont fait graver (23). 


Davila, Catalogue, tom. I, pag. 260 
& 261, la feptieme paire de l'art. 553. 
« Deux blanches nuées de ventre-de- 
» biche, terminées par une large zône 


#» OLANBÉE » « + » 


(23) Lise, Hise. Conchyl. tab. 718, 
fans numéro. | 

Seba,Locupl. rer.nat.Thes.ctom.IlI, 
tab. XX XVI, fansnuméro; & cab, L111, 
dite. 1, pag. 149: | 


SO os 


AE 
PARCS, 


nn oo ment 

L'A, COIN C H'WL I OIL OGI E: 831 

PER CD EP ET SRE TE DS) 

RE ———@—Z2— 
# 


GhESNER ENS EC ONID: 
OLIVES VENTRUES OU À BOUCHE ÉVASÉE, 
DIiVISÉES: EN DIX= SEPT ESPÈCES, 


Le CHAMEAU BLANC A Z1c-ZAGs ( planche x1x, lettre E1), 
est la plus volumineuse des Olives du fecond genre, fi l’on en! 
juge d’après une variété de cette espèce que nous avons nommée 
le Chameau à chevrons, & qui dans la figure qu’en à donnée 
M. Davila (14), porte trois pouces une ligne de long fur vingt 
lignes de large; mais cette Olive ne parvient que très-rarement 
à un volume aussi considérable. Son test épais & lourd, est 
généralement moins alongé dans fa forme que celui des Olives 
précédentes. Presque toujours fon premier orbe est renflé vers le 
milieu de fa longueur, & il est à peu près d’égale largeur à fes 
deux extrémités. Les crûes longitudinales y font quelquefois très- 
prononcées. Un pli ou renflement circulaire plus ou moins fensible 
fe fait remarquer, tantôt un peu au-dessous de la partie fupérieure 
du premier orbe, tantôt vers le milieu de fa longueur. La bande 
oblique & faillante du bas de ce même orbe est fine, & le talus 
qui la fuit peu prononcé. Il n’en est pas ainsi du talus arrondi 
qui borde le fillon de la fpirale , & qui fe termine à langle de la 
levre en un appendice épais & relevé en forme d’ongle plus ou 
moins faillant. Cette faillie de l’appendice furpasse fouvent la 
hauteur de la clavicule , qui est assez courte dans cette espèce, 
quelquefois même plate ou peu rentrante, quoique le fommet qui 
la termine foit toujours plus ou moins aigu. En général les orbes 


SO  -! 


(24) Catalog. tom. I, pl. xv, letr. F, | deux de la même grosseur, qui ensemble 
pag. 257, ait. 542. M. Davila en avoit | ont été vendues 245 Liv. 12 £ 


SRI EE 


CoquiLLss 
DE MER. 
Olives 
ventrues. 


mm. 
COQUILLES 


DE MER. 


Olives 
Yentrues, 


8.32 EPA 4C'O NCHAYIE PO LOG DE 


de cette clavicule font arrondis & comme en bourrelet. Dans la 
variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée, fur un 
fond blanc , de zig-zags longitudinaux d’un brun-noirâtre 
foncé , nués de jaune d’un côté. Ces traits en zig-zags font plus 
ou moins ferrés, mais pour l’ordinaire moins grossiers que dans 
la figure que nous en donnons. La clavicule est en entier d’un 
très-beau blanc, & rarement parsemée de quelques traits bruns. 
Quant aux autres variétés de cette espèce, on peut voir, dans la 
table qui précede , la description de celles qui nous ont paru les 
plus tranchantes. Le bord épais de la levre offre un large biseau 
chargé de quelques veinules brunes. Tout l’intérieur est d’un très- 
beau blanc, tirant quelquefois fur le roussâtre ou le couleur de 
chair. La columelle, plus ordinairement blanche que rousse ou 
roussâtre , est ordinairement recouverte dans coute fa longueur 
par le prolongement de lappendice. Ses rides plus ou moins 
fensibles , fe font fur-tout remarquer vers fa partie antérieure ; 
mais ce qui la distingue est une bosse tantôt arrondie, tantôt en 


. À $ . 
.vive-arrête , dont la couleur est blanche, ou rousse, ou fauve, 


& quelquefois marron. Cette Olive rare, {+ trouve à Mindanao 
& aux îles Moluques. Son volume ordinae n'excede pas deux 
pouces de longueur fur quatorze lignes de largeur : telle est celle 
dont nous donnons la figure, & dont l'original fe voit dans le 
cabinet de Madame la Présidente de Bandeville. M. Martini 
donne aussi cette variété (25). 

LE Foupre (planche xix, lettre R), est une Olive à peu près 
aussi lourde & aussi volumineuse que la précédente. Son premier 
orbe , également renflé dans fa partie fupéricure (26), montre 
aussi très-fouvent des crûes longitudinales assez prononcées, 


(25) Nev. Syst. Conchyl. tom. LI, | (26) Cerre coquille fe voitàlapl. 13; 


tab. XLVII, fie. s07 & 508, pag.167. | leur, S de la feconde édition, d 
mais 


CE ] 


LEW'CONCHTLTOTL'OIG FE: 833 


mais la bande oblique & faillante de fa partie inférieure est mieux 
exprimée que dans l'espèce qui précede. Ses orbes aplatis ou 
légerement en doucine , forment une clavicule assez élevée, 
quoiqu’elle le paroisse peu relativement à fa largeur. Le fillon 
qui distingue ces orbes offre une gouttiere moins profonde que 
dans le Chameau, mais dont le talus est cependant assez prononcé. 
Le fommet de la clavicule est obtus, de couleur blanche ou fauve. 
Dans la variété dont nous donnons la figure, la robe est ornée, 
fur un fond chamois & citron, de traits grossiers, en zig-zags 
longitudinaux & quelquefois interrompus, marron ou d’un rouge- 
brun-fanguin. Ces traits font beaucoup plus délicats dans d’autres 
variétés dont la robe est citron vif, ou blanche ou blanchitre. 
Un cordon de taches d’un rouge-brun très-foncé , regne fur la 
clavicule, près de l’arrète des pas des trois premiers orbes. Le 
bord de la levre est aussi fort épais, mais fans biseau ; le fond 
de la bouche blanc ou roussâtre, & l’appendice des plus légers. 
La columelle blanche ou nuée foiblement de couleur de chair, 


mnt st à | 
CoOQuILLES 
DE MER. 
Olives 
VENLTUESe 


montre fouvent une large tache rougeatre vers fon extrémité : 


antérieure , où fes rides font à l'ordinaire plus faillantes que dans 
le reste de fa longueur. Cette Olive peu commune, vient de la 
mer des Indes, de Batavia, de l’île de France & des côtes de 
Guinée. Elle a depuis dix-huit lignes jusqu’à deux pouces de lon- 
cucur, fur dix & treize lignes de largeur : mais celles de ce dernier 
volume fe rencontrent assez difficilement. Elle est fujette alors, 
ainsi que la précédente, à être piquée ou rongée par les vers 
marins, Très-peu d’Auteurs en ont parlé (27). 


(27) Hill. Hise. of anim. tom. LIL, | » deux blanches à bandes longitudinales 

ph 8. The Clouded Olive. | » en zig-zags cannelle; une de même 
Davila, Catalogue, tom. 1, pag. 260, | » couleur, mais à fimples traits en zig- 

les trois premieres Olives de l’art. 557. | 

« Onze Olives peu communes : favoir, | 


Tome IT. Nnnon 


» zags cannelle foncé ». . ., 


eee me 


834 EATIEO N'EHVETOLIODIGTLE 


nette ns gs à | 


Coquuues LA PAPELINE RAYÉE ( planche x1x, lettre M), est une Olive 


DE MER. aussi distinguée par fa rareté que par fa beauté (18). Son test, 
Olves 


vVentrues, 


fans être aussi épais que dans les précédentes , est aussi des plus 
lisses & à crües moins fensibles. Le renflement de fon premier 
orbe vers les deux tiers de fa hauteur, est aussi moins marqué, 
& le talus de la bande oblique & faillante du bas de ce même orbe 
plus arrondi. Le fillon de la fpirale est plus profond , plus large 
& le talus qui le borde mieux prononcé : il fe termine vers l'angle 
de la levre en un appendice effilé de couleur blanche. Les orbes 
plats ou légerement concaves de la clavicule la font paroître obruse, 
quoique assez élevée dans le plus grand nombre, & terminée par 
un fommet assez femblable à celui des Rochers Foudres, en quoi 
il differe un peu de celui des autres Olives. Dans la variété dont 
nous parlons, la robe blanche , nuée de lie-de-vin tendre, est 
rayée longitudinalement de traits assez grossiers, peu onduleux 
& rarement interrompus, d’un beau rouge-fanguin, ombrés d’un 
côté de violâtre; ou bien ces traits font orangés, ombrés de bleu 
pâle : ils fe terminent au pli que forme la bande à talus du bas 
du premier orbe, qui est d’un gris-roussâtre nué de violâtre. Ces 
lignes longitudinales fe prolongent fur les orbes de la clavicule 
& y font de la même couleur : celle qui borde la levre est fouvent 
interrompue dans fa longueur, & forme des taches barlongues 
que le graveur a trop exprimées dans la figure, ou elles donnent 
l'idée d’un bourrelet tacheté , comme il s’en trouve dans certains 
Casques, & qui n'existe point dans cette Olive. Le bord de fa 
levre est épais & arrondi, mais fans biseau ni bourrelet, & il est 
intérieurement d’un très-beau blanc, de même que tout le reste 
de la bouche. La portion visible de la columelle ne s'étend guère 
au-delà de la moitié du premier orbe : elle est aussi blanche 


(28) Elle est gravée pl. 13, lett. © de la feconde édition. 


LA "CON. C H#IL LOLO:G LE. 835 


5 


& fortement ridée, fur-tout dans la portion qui est le plus renflée. 
Cette Olive fe trouve à Manille, ainsi qu'aux Moluques. Celle 
qui fait partie de notre collection, porte vingt-deux lignes de 
longueur fur onze de largeur , volume que nous croyons consi- 
dérable dans cette espèce, celles que nous avons vues ailleurs 
tant beaucoup plus petites. M. Davila possédoit aussi cette 
coquille (29). 

LE GRAIN D’AVOINE (planche x1x, lettre Ir), est une petite 
Olive qui, par fa forme & fur-tout par l'élévation de fa clavicule, 
imite assez certains Buccins de l’espèce appelée Mure. Son test 
épais , est à crûües fines & parfaitement lisse. Le premier orbe 
est légerement renflé vers fon milieu , mais chargé vers le bas 
d’une bande oblique à double talus, qui porte le nom de manreler, 
lequel est encore plus distinct dans les espèces fuivantes. Le fillon 
de la fpirale est profond & fort étroit : les bords en font en vive- 
arrête, mais fans aucun vestige du talus qu’on observe à la fpirale 
des autres Olives , dont les pas font en gouttiere; aussi l'espèce 
dont nous parlons est-elle privée de l’appendice produit par ce 
talus. La clavicule s’éleve rapidement en pointe & fe termine en 
un fommet blanc peu aigu. Les orbes qui la composent, & fur- 
tout le premier, font plus alongés qu'ils ne le font d'ordinaire 


dans les coquilles de cette famille. Un ruban veiné de violet borde 


la fpirale. Le reste de la robe offre, fur un fond gris-verditre 
& jaunâtre, des veines longitudinales & des traits disposés par 
ondes plus ou moins distinctes, violâtres ou marron. Le manteler, 
fur un fond plus jaunâtre, est finement réticulé dé marron : la 
bande oblique qui le fuit est chargée de traits plus grossiers de 


(29) Catalogue, tome I, page 257, | » de chair, à bandes longitudinales on- 
la premiere Olive de l'artic. 543. «Trois : » dées, & un peu en zig-zags orangés 
» Olives des Indes: favoir, une couleur | » ombrés de bleu pâle, & à réreélevée»... 

Nnnannij 


ns 47 ASE CR 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 


VENLTUESo 


Las : | 
COQUILLES 


DE MER. 


Olives 
ventrues. 


836 LA, CO N'CHYLIO'EO)G LE: 


la même couleur, fur un fond grisâtre ou blanchâtre. Le bord de 
la levre a peu d'épaisseur : l’'échancrure fupérieure de la bouche est 
fort resserrée, & l’inférieure peu profonde, en portion d’ellipse. 
Tout l’intérieur, ainsi que la columelle, est blanc ou grisâtre. 
Cette Olive n'est point rare : elle fe trouve abondamment aux 
Maldives, aux Philippines & à l'île de France, & même à la 
Barbade, fuivant Lister. Sa longueur ne passe guère fept à neuf 
lignes, fur trois à quatre de largeur. Lister & quelques autres en 
ont donné la figure (30). 

LE GRAIN DE BLÉ ( planche x1x, lettre 12), est une autre 
petite Olive, assez femblable par fa forme à la précédente ; mais 
qui en differe par fon test plus mince, fon fillon plus large & le 
talus qui le borde mieux prononcé. Ce talus produit près de l'angle 
de Ja levre une bosse légere, qui en s’extravasant, s'étend du haut 
cn bas de la columelle. La clavicule fe termine en un fommet 
obtus, & le mantelet, chargé de trois plis légers, est d’un blanc- 
de-lait qui tranche fur le reste de la robe. Celle-ci, tant au dehors 
qu’au dedans, est d’un beau blanc-de-neige. Le bord de la levre 
est plus mince, & l’échancrure inférieure plus profonde que dans 
le Grain d'avoine. La columelle, un peu torse, est chargée de 
rides fines pour la plupart. Cette espèce, ainsi que la précédente, 
_offre plusieurs variétés que nous avons décrites dans la table qui 
est en tête de cette famille; elles fe rencontrent, tant à Saint- 
Domingue & à la Martinique, qu’à l'ile de France, Amboine, 
Mindanao , & fur les côtes de Guinée. Elles ne passent guère 
fept à neuf Hgnes de longueur, fur deux lignes & demie à trois 
lignes de largeur (3 1). 


(30) List. Hist. Conchyl. tab. 725, Marc. Nev. Syst. Conchyl. rom. IT, 
N£- 17: | tab. L, fig. 556, pag. 186. 

Petiv. Gazoph. nat. part. I,tab. 1 52, (31) Mare. ibid, tab. L, fige 558, 
fig. 6. | pag. 186% 


LARAC'OIN CH T'ETONPO'G LE: 8% 


L'OrivE NAINE A ZiG-ZAGS ( planche xix, lettre Hr), est 
encore une petite Olive, qui bien différente, par fa forme, des 
deux qui précedent, a cependant avec elles plusieurs traits de 
ressemblance. Son premier orbe, assez renflé vers le haut & le 
milieu de fa longueur, lui donne une forme courte & ramassée : 
fon test mince & demi-transparent, a des crûes de la plus grande 
finesse. Le talus arrondi qui borde les pas de la fpirale, recouvre 
une partie des orbes de la clavicule, & produit à Pangle de la levre 
un appendice faillant & renflé qui fe prolonge fur route la longueur 
de la columelle. Le mantelet est très-prononcé dans cette espèce, 
qui présente un grand nombre de variétés, comme on Île peut 
voir dans la table que nous avons mise en tête de cette famille. 
Quant à la variété dont il s’agit ici, fa robe est chargée, fur un 
fond blanc, ou jaune-fafran , ou gris-violatre, de traits longitu- 
dinaux en zig-zags d’un beau violet-brun, ou marron foncé, plus 
ou moins fins, mais toujours très-distincts : ces traits n’atteignent 
ni le haut ni le bas du premier orbe, où regne une zône de la 
couleur du fond. La vive-arrête des pas des orbes est presque 
toujours rubannée de brun ou de violâtre. Le manteler est aussi 
de la couleur du fond, fans veines ni marbrures; mais le talus 
de la bande oblique qui le fuit, offre très-fouvent un petit ruban 
brun, violâtre ou marron. Les pas des orbes font blancs ou roussâtres, 
avec une large zône marron fur le premier, & un fimple liseré fur 
les fuivans. Le fommet de la clavicule est entierement brunâtre 
ou marron. Les traits en zig-zags de l'extérieur, fe montrent 
foiblement dans l’intérieur fur un fond bleuâtre. Le bord de la 
levre est mince, & fon échancrure est étroite & bordée de marron, 
de même que celle en portion d’ellipse, qui termine la partie 
antérieure du premier orbe. Toute la columelle est blanche, 
légerement torse & fi finement ridée, qu'il n'y a que fes deux 
derniers plis qui foient bien fensibles. Cette petite Olive n’est rare 


COQUILLES 
DE MER. 
Olives 
VENITUES» 


CPI SÉPARER 
CoOuILLES 


DE MER. 


Olives 
Ventrues. 


838 LA ACONCHYETOLO GIE 


que lorsqu'elle excede fon volume ordinaire, qui est de deux à 
quatre lignes de longueur , fur une à deux lignes de largeur. Les 
plus grandes ont fept à huit lignes de long fur quatre à cinq de 
large. On la trouve aux Philippines, aux Moluques & à l'ile de 
France. Lister (32) & Martini (3 3) en ont donné la figure. 

La MOoiRE A MANTELET JAUNE ( planche x1x, lettre E3), 
approche beaucoup par fa forme de l'Olive Naine, quoiqu’elle la 
furpasse de beaucoup en grosseur (34). C’est une coquille lourde 
& épaisse, à crûes capillaires, longitudinales , bien distinctes, 
avec des espèces de fêlures divergentes de la plus grande finesse , 
& quelquefois même des ftries circulaires, onduleuses, informes 
& peu marquées. La forme de fon premier orbe est large & courte, 
fouvent renflée vers le haut : il y a cependant des variétés, telles 
que la Morre grise, qui ont ce premier orbe plus efilé, & il l’est 
encore davantage dans celle que nous avons nommée pour cette 
raison la More alongé:, comme nous l'avons déjà observé dans 
nos Remarques fur cette famille (page 798 de ce volume). 
L'obliquité du mantelet est telle, que du côté où fe trouve la 
columelle il occupe près des deux tiers de la longueur du premier 
orbe, tandis que du côté de la levre il en occupe à peine le tiers. 
Cette obliquité du manteler est encore plus considérable dans les 
Moires alongées : il est extrêmement lisse & à peu de faillie dans 
fa partie fupérieure, où il n’est fouvent distingué du fond que 
par une ligne blanche capillaire. La bande oblique à talus faillant 
dont il est chargé dans le milieu de fa longueur, est aussi des 
plus lisses. Les fepr orbes de cette Olive ont le fillon de leur fpirale 
en gouttiere profonde, dont les bords font en vive-arrète. Le 


En # 


(32) Hist. Conc. tab. 733, fig. 22. (34) Elle est représentée planche 13, 
(33) Nev. Sysr. Conchyl. tom. II, : lett. M de la feconde édition, 
tab. L, fig. 543 & 544 pag. 182. | 


L'A :CONCHYETOLOGIE 839 


talus qui bord€ ce fillon est fort prononcé, & s’extravase fur les 
orbes de maniere à n’en laisser voir qu’un liseré fort étroit dans 
leur partie fupérieure. Dans la variété dont nous parlons , la 
clavicule est très-volumineuse : les orbes s’élevent, plus ou moins 
rapidement, en doucine , pour fe terminer en un fommet peu 
aigu & fouvent obtus. Le fond de la robe est d’un jaune-foufre, 
ou gris, ou gris-roussatre, femé d'ondes longitudinales d’un brun- 
bleuâtre , qui imitent les reflets de l’étoffe appelée moire. La 
couleur de ces ondes est fouvent moins foncée , tirant davantage 
fur le bleu : elles. font quelquefois en chaînettes, ou par petites 
taches oblongues qui en laissent d’autres à peu près femblables 
du fond. Le mantelet est d’un jaune-fafran tendre ou assez foncé, 
rarement blanc ou blanchâtre, avec de grosses flammèches brunes 
ou d’un marron-brun nué de bleuâtre. Le reste du bas du premier 
orbe est blanchâtre ou d’un roux tendre, chargé aussi d’une zône 
de taches marron-brun, nuées de bleuâtre & d’olivâtre plus ou 
moins distinctes. Une bandelette de la couleur du fond, & privée 
de taches, fépare cette zône du manteler. La clavicule est nuée 
de gris-violâtre & de roussâtre dans la direction des crües, fur 
un fond blanc ou légerement jaunâtre : mais les bords de la 
vive-arrête font tachctés de bleuâtre & quelquefois d’olivitre. 
L'appendice, large & bombé dans l’angle, fe prolonge.du haut 
en bas de la columelle : fa couleur est d’un beau blanc ou tire 
un peu fur le roussatre. Cette columelle , très-renflée vers l'angle 
de la levre, offre quelquefois vers le bas de fa partie antérieure 
une grosse tache d’un rouge-fanguin rembruni. Ses rides, assez 
grossieres , ne font néanmoins bien prononcées que dans les fix à 
fept dernieres, deux desquelles font encore plus fortes que les 
autres. L'échancrure formée par l’appendice & l'angle de la levre 
est assez large, mais celle de la partie antérieure de l'ouverture 
l'est beaucoup plus & les bords en font fort épais. La levre, 


| 
CoOQuILLES 
DE MER, 
Olives 
ventruess 


840 BEA C ONCE ŸY EPVOTONRCRE 
ATEN 


——_—___——__—© 


Coquirsxs qQuOiqu'épaisse , est assez tranchante dans fon bord , qui pour 
DE MER. l'ordinaire est marbré ou veiné de brun foncé. Enfin l’intérieur 
Olives : 
ventrues. de la bouche est blanc, avec une légere teinte de bleuâtre ou de 

roussatre. Cette Olive, fans être commune, n’est point rare, à 
moins qu’elle ne foit d’un très-grand volume. Elle fe rencontre fur 
les côtes de Coromandel & de Zanguebar, ainsi qu'à Madagascar 
& aux Philippines. Elle porte depuis vingt-deux lignes jusqu’à 
deux pouces & plus de longueur, fur douze à feize lignes de largeur. 
Quelques Auteurs l'ont fait graver (3 5). 


La plupart des coquilles & fur-tout des Olives , perdent 
beaucoup de leur beauté lorsqu'on les dépouille de leur premiere 
robe colorée : il n’en est pas ainsi de l’Olive dont nous parlons, 
car la vivacité des couleurs que Part met à découvert, la rend, 
fans contredit, plus agréable à l'œil. Cependant, malgré ce 
mérite factice, cette coquille perd alors, aux yeux du naturaliste 
& même du connoisseur , plusieurs de fes caracteres distinctifs , 
tels que le mantelet, les crûes fines capillaires, & ces espèces de 
fêlures divergentes qui lui font propres. La couleur violette des 
orbes de la clavicule fe change en blanchâtre, & le reste de la 
robe devient marron foncé, panaché de blanc. D'ailleurs, pour 
que certe espèce foir belle, après avoir été dépouillée , il faut 


(35) Lisr. Hise. Conchyl. tab. 723, | » bas, & à une petite fascie au-dessous, 


fig. 10. » qui fe termine à l’échancrure de la 
Petiv.Gazoph.nat.part.T,rab.x1x, | » bouche, de forme renflée, ainsi que 
Jig. 9. » le haut de la levre inférieure, & à rêre 


| 

| 

| 

Davila, Catalogue, tom.,1I, pag, 258 | » blanche peu élevée. 
& 2 59, la premiere paire de l’article 548. | » Deux de même espèce, mais dé- 
« Huit Olives par pendans: favoir, deux | » pouillées, & dont là robe est devenue 
» blanches, teintes par traits longitudi- 
» naux &enzig-zags de ventre-de-biche, | 

| 


» à une zône blanche oblique vers le 


». par-là marron foncé, bariolée de blanc; 
» mais la zône, la fascie & la tête font 
» restées blanches ». . . , 


» 


faire 


» 


RE to RÉ RATER en te rene 


É'A \'C'ON'C HE POLE 'O GE; 841 


RD LL NT Re ER Me NES. ETS ARS RRRRMERS 2 <° 
faire choix defcelles qui, dans leur état naturel, font le plus 
vivement nuancées : car fi l’on en prend dont les couleurs foient 
tendres, on est comme assuré qu'on n'aura qu'une coquille fort 
médiocre, qui ne mérite ni le tems, ni la peine qu'on prendroit 
à la dépouiller; & fi cette coquille est au contraire riche en 
couleur, un peu plus de vivacité qu’elle pourra montrer après 
avoir été dépouillée, ne pourra dédommager de la perte du dessin 
& des autres agrémens de fa premiere robe. On nomme Olives 
chinées, les Olives de cette espèce ainsi dépouillées. On peut voir, 
dans la table des espèces (pages 761 & 762) la description que 
nous en avons donnée , & les citations des Auteurs qui Font fait 
graver en cet état. 

L'OLIvVE PYRAMIDALE ( planche x1x , lettre À ), est un beau 
Cylindre, d'une espèce encore peu commune, lequel, comme 
nous l’avons dit dans nos Remarques fur cette famille (page 799) 
fembleroit, au premier coup d'œil, devoir appartenir au premier 
genre, fur-tout en ne considérant que fa forme alongée ; mais 
comme il offre en même tems les principaux caracteres de l'espèce 
précédente , & que cette espèce a, comme nous l'avons vu, des 
variétés qui font aussi fort effilées, nous avons cru devoir le placer 
ici d'autant mieux , que le manteler & quelques autres de fes 
caracteres manquent totalement aux Olives qui composent notre 
premier genre. Ce Cylindre, assez épais de test, a des crûes fines 
ou capillaires bien distinctes , traversées aussi par des espèces de 
fêlures divergentes , qui n’alterent cependant point le luisant 
& la beauté de fon émail. Des ftries circulaires, des plus ferrées 
& à peine fensibles à l'œil nud, s'y montrent quelquefois. Son 
premier orbe fort alongé, fe renfle un peu dans fa partie fupérieure, 
& ce renflement est encore plus marqué dans les variétés de cette 
espèce qu’on a désignées par l’épichete de venrues. Le fillon de 
la fpirale est à l'ordinaire étroit & profond : les bords en font 

Tome II. | Ooooo 


En EE 


COUILLES 
DE MER 


Olives 
yentrues. 


Con <> | 
CoOQuILLES 


DE MER. 


Olives 
VenLrbes, 


842 LAÉCONCHNETOLOGIE 


À vive-arrête , & le talus, peu faillant, couvre, en s’extravasant, 
plus de la moitié de chaque orbe. L’appendice produit par ce talus 
vers l'angle de la levre , est fouvent peu prononcé , ce qui ne 
l'empêche pas de fe prolonger fur toute la columelle, en s'étendant 
{ur la portion du premier orbe qui tourne dans l'ouverture. La 
clavicule est fort élevée, par l’alongement des deux ou trois 
premiers orbes : le fommet blanchätre qui la termine est assez 
aigu. Ces orbes peu renflés, montrent dans leur partie fupérieure 
une légere dépression qui tourne avec la fpirale. Le mantelet, 
placé comme dans l'espèce précédente, ou un peu plus bas, a peu 
de faillie dans fa partie fupérieure, qui est aussi féparée du fond 
par un filet blanc. Ce mantelet est de même d’un vernis plus 
éclätant que le reste du test : la bande oblique & faillante qui le 
fuit, a fon talus arrondi & non tranchant, mais bien prononcé. 
Le fond de la robe de cette Olive est d’un gris-blanchâtre nué 
de roussâtre & de gris-bleuâtre, mais quelques-unes ne font nuées 
que de l’une ou de l’autre de ces couleurs. Il est femé de veines, 
& de taches ou marbrures assez confuses, d’un brun-violâtre 
fouvent nuées de gris-bleuâtre , qui laissent beaucoup de taches 
irrégulieres du fond, quelquefois triangulaires ou carrées. Une 
zdne de taches ou de veines, plus vives en couleur , regne fur le 
haut du premier orbe & fur les deux premieres fpires de la clavicule. 
Le mantelet & le reste de la partie inférieure du premier orbe 
font d’un beau café-au-lait tirant fur le fauve, avec des nuages 
longitudinaux d’un fauve-brun, plus ou moins distincts. Une 
zône de taches femblables fe voit aussi quelquefois fur la bande à 
talus, mais leur couleur y est plus tendre. En général les couleurs 
de cette Olive font rarement bien vives, à moins qu’elle n'ait été 
dépouillée de fa premiere robe, foit naturellement, foit par art; 
car alors elle est marbrée de brun, fur un fond chamois ou fafran 
plus ou moins vif, & le haut des premiers orbes est vivement 


LA CONCIHYLIOEOGIE 843 


veiné de marfon-brun : le mantelet fouffre aussi plus ou moins 
de cette altération. La columelle assez renflée de cette Olive, est 
à l'ordinaire plus fortement ridée vers fon extrémité antérieure 
que dans le reste de fa longueur. Elle est d’un beau blanc, ou 
d’un blanc tirant fur le bleuâtre ou le couleur de chair. L'intérieur 
de la bouche est à peu près de la même couleur; mais le bord de 
la levre, qui est assez mince , offre fouvent un liseré brunâtre 
ou veiné de brunâtre. L’échancrure de l’angle de la levre est en 
gouttiere & fort resserrée : celle qui termine la partie antérieure 
de l'ouverture est plus ample & én portion d'ellipse, arrondie 
dans fon bord. Cette Olive, dont nous avons décrit les variétés 
les plus tranchantes dans la table des espèces, fe trouve tant à 
l'ile de France & aux Moluques, qu’à Saint-Domingue & dans 
les autres Antilles : elle porte de quinze lignes à deux pouces, 
& quelquefois deux pouces & demi de longueur, fur fix à dix 
lignes & quelquefois un pouce de largeur. Plusieurs Auteurs l'ont 
fait graver (36). Nous la donnons ici d’après celle qui fait partie 
de notre collection. 

LA PEAU DE SERPENT FLAMBÉE ( planche x1x, lettre BG), 
est une Olive d’un volume bien inférieur à la précédente ; mais 
elle lui ressemble tellement par fa forme alongée , qu'on pourroit 


(36) Lisr. Hist. Conchyl. tab. 722, 


IE part. planch. xvur, fig. 2, pag. 36. 


fig. 0. Davila, Catalogue, tom. I, pag. 259, 
Rumph. Thes. Cochl. tab. XXXIX, la premiere paire de l’art, 550. « Seize 
fig. 9. » Olives par pendans : favoir, deux peu 


» cominunes, teintes de gris & de vert- 
» de-pavot dans les deux tiers de leur 
» hauteur, & noisette dans le reste, de 
» forme efilée, & à rête très-élevée ». 

Mart. Nev. Syst. Conchyl. rom. II, 


tab. L, fig. S533 pag. 183, 184 
& 185. 


Barrel, Plant. per Galliam , &c. obs. 
Zabs 1325, L' 14; fig. IS. 

Encyclopéd. Rec. des planc. tom. VI, 
pl. zxix, fig. 3, pag. 8. 

Seba, Locupl. rer. nat. Thes. tom. III, 
tab. LIII, litt. P,Q, pag. 149. 

Knorr, Délic. des yeux & de l'esprit, 


po mme op pp eo 


Oooooij 


CRE ATEN GER 
COQUILLES 
DE MER. 


Olives 
ventruess 


| 
COUILLES 
DE MER. 
Olives 
Ventrues. 


844 EA'SC O N'CH TE PO TOC IE 


faire à fon égard les mêmes objections que pour l'Olive pyramidale, 
c’est-à-dire nous reprocher de ne lavoir pas classée dans le premier 
genre, fi l’on négligeoit de faire attention aux caracteres qui la 
maintiennent dans celui-ci. Sa clavicule, quoique élevée, ne l’est 
point autant que dans l'espèce qui précede. Le fillon de la fpirale 
est aussi plus étroit, plus tranchant dans fon bord, & l’appendice 
produit par le talus, plus faillant, fans recouvrir l’orbe en entier, 
quoiqu'il s’étende aussi fur toute la longueur de la columelle. Le 
fommet assez aigu de la clavicule, est blanchâtre, & les crûes 
capillaires du test fines & ferrées. Le mantelet est blanc, nué 
tantôt de couleur de chair & tantôt veiné de rougeitre. Au-dessous 
de la bande à talus qui le traverse dans fon milieu, fe voit quel- 
quefois un rang de taches marron-cannelle tendre. Le fond de Îa 
robe est d’un blanc tirant fur le grisâtre, le jaunâtre ou le couleur 
de chair, avec des flammes longitudinales, un peu onduleuses 
& assez ferrées, d’un beau marron-rougeñtre ou marron-brun, 
nuées quelquefois de gris-violet tendre. Ces flammes deviennent 
plus délicates dans une espèce de petite zône plus blanchître qui 
précede le mantelet. Une autre zône plus colorée regne fur le 
haut des trois premiers orbes. La columelle , ridée à l'ordinaire, 
est blanche, ainsi que le talus de la fpirale. Le test de cette Olive 
étant plus mince, fa bouche paroît aussi moins resserrée que dans 
la précédente. La couleur extérieure des flammes paroît un peu 
fur le fond blanc ou blanchâtre de l’intérieur. La levre est mince 
dans fon bord, & fes échancrures font comme dans l’'Olive 
pyramidale. Cette coquille fe trouve à Batavia, à l'ile de France, 
au cap de Bonne-Espérance & fur les côtes de la nouvelle Guinée. 
Elle est assez rare, & porte depuis huit jusqu’à douze ou quinze 
lignes de longueur , fur trois à cinq lignes de largeur. On la voit 
dans notre cabinet. 

Le Porncon ou LE FORET À Zz1c-zAGs (pl. xix, lett. C2), 


02000 om te 


LA "COIN CHE POEOG:PE: 845 


est une Olivesqui approche à quelques égards des trois précédentes, 
mais qui à d’autres en differe beaucoup. Son test mince & léger, 
est à crües capillaires aussi fines que ferrées, & néanmoins bien 
distinctes. Un peu renflée vers le milieu de fon premier orbe, 
elle femble s’élargir vers le bas & s’effiler vers la clavicule, qui 
s'éleve rapidement en pointe. Le fommet qui la termine est aigu, 
d’un gris-brunarre ou bleuâtre. La premiere fpire de cette clavicule 
est assez longue , les autres font beaucoup plus courtes, & les 
deux premieres font un peu déprimées dans leur milieu, ce qui 
les fait paroïtre comme bordées d’un double renflement qui fuit 
les pas de la fpirale. Le fillon en goutticre qui distingue les orbes 
n’est pas plus étroit que dans l'Olive pyramidale, & fes bords 
font également en vive-arrête. L’appendice, peu apparent, ne 
recouvre ni les orbes ni la columelle. D’un autre côté, le mantelet, 
moins large, est aussi placé plus bas que dans les précédentes. 
La petite faillie de fa partie fupérieure est fine, mais bien marquée. 
On ne distingue point de crûes fur ce mantelet, qui paroît des 
plus lisses, quoiqu’à la loupe on y distingue des ftries circulaires, 
de mème que fur le reste du premier orbe. On remarque aussi 
fur cette Olive les petites fêlures divergentes qu’on observe aux 
précédentes. La bande oblique à talus faillant n'est point en vive- 
arrète dans cette espèce, mais fous la forme d’un léger renflement 
qu'on distingue plurôt à fa couleur qu'à la faillie qu’il forme fur 
le mantelet. La robe d’un gris-bleuâtre , nuce de roussâtre, est 
chargée de traits longitudinaux, en zig-zags, marron-violet, 
ou d’un rouge-fanguin nué de bleuâtre, qui fouvent affoiblit la 
vivacité de la premiere couleur. Le haut du premier orbe offre 
quelquefois un petit cordon jaunâtre, moucheté de rouge-fanguin 
ou de brun-violtre, tandis que la clavicule est veinée comme le 
reste du premier orbe , ou feulement d’un gris-bleuâtre. Le 
mantelet est presque toujours d’un jaunc-foufre : le renflement 


| 
COUILLES 


DE MER. 


Olives 
VERITUES» 


EEE TTPESEENRENSE) 
COQUILLES 


DE MER. 
Olives 


VENLTUESe 


846 LA CONCHYETOLOGTLE. 


de la bande oblique y forme ordinairement comme une zône peu 
décidée, d'un gris-roussätre rembruni, nué quelquefois d’olivâtre. 
La columelle, loin de fe montrer fur toute la longueur de l’orbe, 
qui tourne dans l'ouverture, comme dans la plupart des autres 
Olives, ne s’étend au plus que fur une moitié & va fe perdre dans 
l'ouverture. Cette columelle est assez maigre, d’un brun-violâtre, 
chargée de quelques rides, plutôt longitudinales que transversales, 
dont la derniere & la plus grosse est d’un beau blanc. Un pli peu 
profond fe fait aussi remarquer dans la longueur & fur le côté 
droit de cette columelle. La bouche est fort évasée, fur-tout à 
fon extrémité antérieure : elle est bleuâtre, ou blanche ou jaunître, 
& les zig-zags de l'extérieur s’y montrent avec assez de vivacité. 
Cette Olive n’est point rare : elle vient de l’île de France & de 
l'embouchure du Niger. Sa longueur n’excede guère feize lignes, 
fur cinq à fept de largeur (37). 

LE PoiNÇON EFFILÉ A CLAVICULE COURTE ( planche x1x, 
lettre Cr), est une variété de l’Olive précédente , & qui fe 
rencontre dans les mêmes parages; aussi n’en differe-t-elle que 
par un renflement plus fensible vers le milieu de fa longueur, par 
fa clavicule plus courte & plus renflée dans fes orbes, & par les 
marbrures de fa robe. Cette robe , fur un fond gris-roussâtre 
légerement nué de verdâtre, est tiquetée fans ordre, ou par ondes 
longitudinales, de brun-bleuitre, avec un cordon de taches brunes 
fur les pas de la fpirale. Une grosse tache arrondie , couleur 


Mart. Nev. Syst. Conchyl. tom. IT, 
cab. L, fig. 555, pag. 185. 

Petiv. Gazoph. nat. part. I, tab, 102, Davila, Catalogue, tom. [, pag. 260 
Fig. 18. & 261, la feptieme paire de l’article 53. 


(37) List. Hisr. Conchyl. tab. 729, | 
Adanson, Hist. nat. des coquillages | « Deux blanches nues de ventre-de- 


fg- 17: 


du Sénégal, planch. 4, fig. 7, pag. 64. | » biche, terminées par une large zône 
L’Agaron. n O[ANRÉE », . » « 


LA CONCHYLIOLOGTE 847 


d’écaille , fe fait aussi remarquer près de langle de la levre, fur 
la portion de l’orbe qui tourne dans l'ouverture. La columelle 
n'est brunâtre que du côté du pli qu’elle laisse à fa droite : elle 
est presque blanchâtre dans le reste, & le fond de l’ouverture est 
entierement d’un brun-roussâtre, plus foncé vers [a levre. Le 
mantelet est roussâtre : fon renflement produit comme une zône 
blanchâtre ou d’un gris-violâtre. Cette variété rare, égale en 
grandeur la précédente : elle est ici gravée d’après celle que nous 
possédons. Quant aux autres variétés de cette espèce, voyez la 
table qui est en tête de cette famille. 

La Gonpoze ( planche xix, lettre E), est une Olive bien 
différente de celles que nous avons décrites jusqu’à présent, aussi 
la plaçons nous la derniere de toutes celles qui composent certe 
famille. Sa forme femble la rapprocher à certains égards de 
quelques coquilles de la famille des Tonnes, & fur-tout de celles 
à fût ridé, telles que les Couronnes d’Étchiopie, &c. Mais elle 
tient par d’autres caracteres bien décidés à la famille des Olives, 
ainsi que nous l'avons fait observer dans nos Remarques précé- 
dentes ( pages 781 & 799 de ce volume). Son test, moins épais 
& moins lustré que dans les autres Olives, est à crûües bien pro- 
noncées : la largeur de fon premier orbe la fait paroïître aussi plus 
courte. Sa clavicule à peu de faillie, & paroït étagée, parce que 
les orbes qui la composent, quoique arrondis & renflés dans leur 
bord, s’aplatissent léserement en dessus. Le fommet qui la termine 
est petit & obtus. Les orbes, étant privés du fillon fpiral, 
s'appliquent immédiatement l’un fur l’autre, & à en juger par le 
fimple & foible liseré qui les distingue, leur nombre ne va guère 
au-delà de quatre ou de cinq. Le manteletoblique, & bien marqué 
par fon double talus, occupe plus de la moitié inférieure du premier 
orbe. L’émail en est plus vif, & les crûes moins prononcées que 
fur le reste de la coquille : il est d’un blanc-roussatre, plus foncé 


a | 
CoQuILLES 
DE MER. 


Olives 
VEnITUES, 


CARE 2 rm 
848 HA EC O N'CH ED O FO FE 


LS nes. + - | a 
Coquuzes que la robe même, qui est nuée , dans la direction des crües, 


pme, de gris-d'ardoise & de rougcâtre , fur un fond blanchâtre. La 

os columelle est à peu près femblable à celle du Poinçon, mais 
beaucoup plus grosse, plus finueuse, foiblement ridée & blanche 
en entier. Tout Pintérieur de la bouche, qui est fort ample, est 
d’un blanc-roussatre, nué de violet clair & de rougeître : la levre 
est mince, très-finueuse dans fon bord, & fes échancrures font 
larges, mais peu profondes. Cette Olive est Orientale & très-rare, 
Celle d’après laquelle nous en donnons la figure, porte un pouce 
huit lignes de long, fur un peu plus d’un pouce de large. On Ja 
voit dans le cabinet de Madame la Présidente de Bandeville, 


Fin du fecond Tome, 


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