Agriculture
Canada
Publication 1722F
la culture
des
ARBRES
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P 1722
1981
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Page couverture avant
en haut à gauche: Liriodendron tulipifera; tulipier de Virginie
au centre à gauche: Acer rubrum; érable rouge
en bas à gauche: Larix sibirica; mélèze de Sibérie (au printemps)
au centre: Larix sibirica; mélèze de Sibérie (à l'automne)
à droite: Gleditsia triacanthos 'Sunburst'; févier Sunburst
Page couverture arrière
à gauche: Malus xadstringens; pommetier hybride
en haut à droite: Chionanthus retusus; arbre à franges
en bas à droite: Picea pungens; épinette du Colorado
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PUBLICATION 1 722F, on peut obtenir des exemplaires aux
Services d'information, Agriculture Canada, Ottawa K1A 0C7
©Ministre des Approvisionnements et Services Canada 1981
N° de cat. A53-1722/1981F ISBN: 0-662-91 182-2
Impression 1981 5M- 10:81
Also available in English
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION 5
UTILISATION DES ARBRES D'ORNEMENT 5
Brise- vent 6
Ombrage 6
Écran ou encadrement 6
Spécimens 7
CHOIX DES ARBRES 7
Rusticité 7
Hauteur 8
Feuillage 8
Arbres à fleurs 8
Arbres fruitiers 9
Aspect durant l'hiver 9
Achat des arbres 9
SOIN DES PLANTS À L'ARRIVÉE 10
Remplacement des arbres abîmés 10
Mise en jauge 10
PLANTATION 1 1
Moment de la plantation 11
Préparation du sol 11
Amélioration du sol 12
Plantation 1 2
Tuteurage 1 3
Arrosage 1 3
Taille 14
Transplantation 1 5
SOIN DES ARBRES APRÈS LA PLANTATION 16
Arrosage 1 6
Fertilisation 17
Lutte contre les parasites et les maladies 18
Taille 18
Réparation 26
Protection durant l'hiver 29
Changement du niveau du sol 30
MULTIPLICATION 34
CARTE DE RUSTICITÉ 36
INTRODUCTION
Cette publication a pour but de guider le propriétaire dans le choix, la
plantation et l'entretien de ses arbres d'ornement. Il peut s'agir d'arbres à
feuilles caduques, qui perdent leur feuillage à l'automne, ou de conifères.
Toutefois, ce sont des variétés et des formes d'arbres plus spécialement
développées pour les jardins que pour la production forestière.
Au cours des quelques dernières décennies, de nombreux travaux
d'amélioration et de sélection ont été menés pour développer des arbres plus
petits et mieux adaptés à l'architecture moderne. Les centres de jardinage et
les pépinières offrent maintenant une grande variété d'arbres et d'arbustes
et on peut trouver les plants qui nous conviennent si on se donne la peine de
les chercher un peu.
UTILISATION DES ARBRES D'ORNEMENT
Selon leur taille et leur emplacement, les arbres peuvent servir à divers
usages dans le jardin ou à la ferme. Une bordure d'arbres le long des allées
pour piétons ou pour automobiles ajoute de la valeur aux grandes propriétés
ou à celles situées en retrait; ils doivent toutefois être plantés assez loin de
ces allées pour que les branches ne nuisent pas à la circulation lorsque les
arbres seront parvenus à maturité. Un paysage encadré par des arbres
donne aussi un bel effet. Dans ces deux cas, il est préférable de n'utiliser
qu'une seule espèce pour assurer l'uniformité du décor.
Les arbres plantés près de la rue doivent résister à la pollution, ainsi
qu'au sel dans certaines régions du pays. Des arbres comme l'érable à sucre
et le bouleau pleureur, autrefois très utilisés, se révèlent maintenant sensi-
bles à de tels facteurs. Il est cependant difficile de leur trouver un substitut,
car de plus en plus d'espèces s'avèrent également sensibles. À l'heure
actuelle, les nombreuses variétés de tilleul à petites feuilles de diverses
formes et le ginkgo semblent assez bien adaptés à ces conditions.
On doit choisir avec soin l'emplacement de ses arbres, parce que la
plupart vivent longtemps et il est peu probable qu'ils soient déménagés par
la suite. Éviter de planter des arbres à épines ou à branches basses et
étalées près des trottoirs ou des sentiers, car ils pourraient blesser quel-
qu'un. Il ne faut pas non plus planter de grands arbres en colonne sous les
fils électriques ou téléphoniques; utiliser plutôt des arbres bas au port
étalé.
Certains arbres comme le frêne et l'érable négondo sont fragiles et leurs
branches risquent de se briser lorsqu'elles sont recouvertes de verglas ou
battues par le vent. Si on doit en planter, il faut s'assurer que les branches
qui pourraient tomber ne causeront pas de dommages.
Brise-vent
Les propriétaires de maison commencent à réaliser que les arbres
constituent de bons brise-vent, fait connu des agriculteurs depuis longtemps.
Une ceinture d'arbres et d'arbustes plantée pour diminuer la force des vents
hivernaux peut réduire de façon sensible le coût du chauffage. Bien que les
conifères, arbres à feuillage persistant, soient de meilleurs brise-vent, l'effet
des arbres à feuilles caduques est également appréciable.
Sur les fermes, on plante souvent des peupliers qui poussent vite.
Comme leur vie est brève, il faut planter en même temps qu'eux des espèces
à croissance plus lente qui leur survivront. En ville, on doit faire attention à
l'utilisation des peupliers: leurs racines très diffuses et envahissantes
peuvent boucher les fosses septiques et les égoûts.
On doit se rappeler qu'un brise-vent cause des tourbillons de vent et
que les accumulations de neige seront plus abondantes du côté sous le vent.
Le brise-vent sera donc peu avantageux, s'il faut pelleter deux fois plus de
neige.
Ombrage
Une maison peut être plus confortable tout au cours de l'année si des
arbres sont plantés aux bons endroits sur les côtés sud et ouest. En été, les
arbres servent de pare-soleil, empêchent la maison d'être surchauffée et
procurent des brises rafraîchissantes. En hiver, les arbres à feuilles caduques
laissent entrer le soleil, source naturelle de chaleur. Ils peuvent donc aider
à réduire à la fois les coûts de climatisation et de chauffage.
Si son emplacement est bien choisi, un arbre peut fournir de l'ombrage
à un certain endroit et à un moment précis. On peut, par exemple, avoir de
l'ombre sur le carré de sable durant la matinée ou sur la terrasse au souper.
En planifiant bien son jardin, on peut même obtenir de l'ombre à ces deux
endroits.
Écran ou encadrement
Plantés aux bons endroits, les arbres aident également à cacher ou à
mettre en relief un paysage donné. Bien qu'un seul arbre ne puisse
dissimuler une grande tour à appartements, il en fera oublier quelque peu la
taille en fournissant un nouveau point d'intérêt. Les arbres à fleurs, les arbres
à feuillage coloré ou les arbres fruitiers aux couleurs vives sont les plus
appropriés à cet usage.
Si dans un jardin on plante des arbres pour encadrer ou pour former une
arche au-dessus d'une statue ou d'une fontaine, ne choisir que des essences
à feuillage discret, dont les fleurs ou les fruits sont peu apparents, pour ne
pas détourner l'oeil de l'objet sur lequel on veut attirer l'attention.
Spécimens
Il y a 25 ou 30 ans, on complétait toujours l'aménagement paysager
d'une maison en y plantant un arbre de chaque côté. Les concepts d'archi-
tecture paysagiste sont aujourd'hui différents. La tendance actuelle veut que
l'on utilise une ou deux espèces qui rehaussent l'architecture de la maison.
Il ne convient pas de planter le même type et la même forme d'arbres près
d'un bungalow de type «ranch» et d'une maison de deux étages. Les arbres
choisis comme spécimens ont d'habitude certaines caractéristiques bien
définies, qui les rendent uniques. Il peut s'agir de la forme (cyprès jaune
pleureur ou chêne pyramidal); de la couleur du feuillage (érable plane
Crimson King ou févier Sunburst); des fleurs et des fruits (pommetiers et
aubépines); ou même de la couleur des feuilles à l'automne ou de l'écorce
en hiver.
Peu importe la raison qui motive son choix, planter les spécimens à
l'écart et loin des autres plantes, afin de pouvoir apprécier pleinement leur
beauté. Laisser au moins 6 m entre les arbres, sauf pour les espèces naines
ou élancées.
CHOIX DES ARBRES
De nos jours, la gamme des possibilités est si étendue qu'il y a un arbre
qui convient à peu près à chaque climat et à chaque emplacement. Bien sûr,
le choix sera plus limité dans les régions froides du pays et un arbre qui
convient au climat de l'Alberta n'est pas nécessairement approprié à la côte
de la Colombie-Britannique.
Rusticité
Quelle que soit la beauté d'un arbre, s'il ne peut résister au climat de
la région, il ne sera d'aucune utilité. Pour connaître la zone dans laquelle on
se trouve, consulter la carte de rusticité placée aux pages 36 et 37 de cette
publication. Les pépiniéristes canadiens s'en servent pour déterminer la
zone de rusticité qu'ils indiquent sur tous les plants d'arbres qu'ils vendent.
On doit faire attention lorsque l'on commande des plants des États-Unis, car
la carte du ministère de l'Agriculture des États-Unis ne coïncide pas avec
celle préparée par Agriculture Canada.
Cette carte ne constitue toutefois qu'un guide. A cause des microcli-
mats, il est possible qu'un jardin soit d'une classe plus chaud ou plus froid
que le classement indiqué pour la zone. Cependant, en choisissant les
espèces recommandées pour sa zone, on ne devrait pas avoir trop de
problèmes. La zone 1 est la plus froide et la zone 9, la plus chaude; par
conséquent, si on habite dans la zone 4 b, on peut planter toutes les espèces
recommandées pour les zones de 1 à 4b, mais non celles pour les zones de
5 à 9.
Hauteur
Dans la plupart des catalogues, on donne la hauteur du plant au
moment de la vente, mais non sa hauteur éventuelle. Pour un arbre moyen,
l'étalage des branches correspond à peu près à la moitié de la hauteur
éventuelle. Ceci n'est qu'une approximation et le rapport entre la hauteur et
la largeur varie beaucoup selon l'espèce et même d'un cultivar à l'autre. La
publication 1343 d'Agriculture Canada, Liste d'arbres ornementaux pour le
Canada, donne la zone de rusticité et la hauteur des arbres couramment
vendus dans les pépinières.
Feuillage
Pour la majorité des gens, les feuilles sont vertes. Cependant, il existe
maintenant une grande variété d'arbres dont le feuillage est d'une autre
couleur. La variété la mieux connue est probablement l'érable plane Crimson
King, dont les feuilles sont d'un pourpre cuivré foncé durant toute la saison.
On trouve aussi des arbres à feuillage rouge, jaune ou multicolore.
On doit aussi tenir compte de la densité de l'ombrage projeté par l'arbre.
L'érable jette beaucoup d'ombre et rend la croissance du gazon difficile.
Toutefois, c'est l'arbre idéal pour garder la maison fraîche en été. Par contre,
les arbres à feuilles composées et à petites folioles, comme le virgilier ou le
févier, donnent peu d'ombre et ne nuisent pas à la pousse du gazon.
Certains arbres, comme le chêne à lattes, gardent leurs feuilles tout
l'hiver et ne les perdent qu'au printemps à l'apparition du nouveau feuillage.
Les feuilles brunissent à l'automne, mais ne tombent pas, ce qui donne un
aspect intéressant à l'arbre durant les mois d'hiver. Le principal inconvénient
de ces arbres est qu'il faut ramasser leurs feuilles au printemps.
Arbres à fleurs
Même si presque toutes les espèces d'arbres portent des fleurs,
celles-ci sont parfois très petites et peu apparentes. Un arbre à fleurs est celui
qui donne des inflorescences bien évidentes et qui est surtout cultivé pour
l'étalement de ses fleurs. Puisque le rôle des fleurs est de produire des
graines pour la reproduction de l'espèce, la plupart des arbres fleurissent au
début de la saison. Cependant, quelques arbres fleurissent en été et une ou
deux espèces fleurissent à l'arrivée de l'hiver et disséminent leurs graines
l'année suivante. Au moment de choisir un arbre à fleurs, on doit donc aussi
tenir compte de sa période de floraison.
Dans plusieurs régions du Canada, la floraison de certains arbres
coïncide avec l'apparition des premiers jours vraiment chauds; elle est donc
très courte et ne dure parfois qu'une journée ou deux. Il est alors préférable
de choisir un arbre qui fleurit avant ou après cette période tout en donnant
l'effet recherché.
Certaines espèces ont des cultivars à fleurs simples ou doubles; les
fleurs doubles sont d'habitude plus voyantes, mais ne forment souvent pas
8
de fruits. Cette caractéristique peut être souhaitable ou non. De même,
certains cultivars de pommetiers fleurissent beaucoup une année et très peu
ou pas du tout l'année suivante. Compte tenu de la grande diversité des
cultivars de pommetiers offerts sur le marché, on n'est pas obligé de choisir
une variété qui ne fleurit qu'une année sur deux.
Arbres fruitiers
En général, les arbres qui fleurissent produisent des fruits. Toutefois, il
y a quelques variétés stériles qui sont développées pour ne pas produire de
graines, comme le frêne rouge 'Marshall's Seedless', que l'on plante aux
endroits où la production de graines est nuisible. Dans certains cas, comme
dans celui du ginkgo, les arbres mâles et femelles sont distincts et les
premiers ne donnent pas de fruits. Comme on l'a déjà mentionné, les arbres
à fleurs doubles ne produisent souvent que peu ou pas de fruits.
Certains arbres produisent des fruits qui peuvent être mangés par
l'homme ou par les oiseaux (ou par les deux). Quand les fruits restent dans
l'arbre durant l'hiver, ils attirent les oiseaux.
Certains arbres portent des fruits persistants non comestibles. Même si
ces fruits sont beaux durant l'hiver, il faut penser qu'ils devront être
ramassés au printemps lorsqu'ils tombent sur le sol.
Aspect durant l'hiver
Dans la plupart des régions du Canada, l'hiver est long. On recomman-
de donc de planter des arbres qui gardent un aspect attrayant pendant la
saison morte. Les conifères, qui se détachent bien des paysages enneigés,
sont très populaires; cependant, plusieurs arbres à feuilles caduques sont
aussi très beaux. Rechercher un arbre dont l'écorce est attrayante. Celle-ci
peut être colorée, rayée ou se détacher du tronc par endroits. Le bouleau est
un bon exemple, mais il en existe d'autres.
Le port de l'arbre prend une importance particulière après la chute des
feuilles. Les arbres pleureurs ou ceux qui ont un port étalé sont particulière-
ment agréables à regarder. Par contre, les arbres qui ont de nombreuses
branches fines perdent leur attrait dans le reste du décor.
On doit bien étudier l'arrière-plan de l'arbre. Si la silhouette de l'arbre
se découpe sur le paysage, sa forme devient importante, surtout en hiver.
Cependant, s'il se trouve devant une haie ou d'autres plantes et que les
détails s'effacent, il n'est plus nécessaire d'accorder autant d'importance à
la forme.
Achat des arbres
La majorité des pépinières canadiennes sont administrées par un
personnel compétent. Cependant, comme pour toute chose, on n'en a que
pour son argent. Si on commande six arbres à fleurs pour $1 0, on ne doit pas
s'attendre à recevoir des arbres de pépinière de taille normale.
Dans la majorité des pépinières renommées on déplace périodiquement
les arbres pour favoriser le développement d'un bon système de racines près
du tronc. Les arbres qui poussent de façon naturelle développent d'abord
quelques longues racines pour assurer un bon ancrage et ensuite des
racines secondaires aux extrémités des racines principales. Les arbres qu'on
va chercher dans la forêt ont donc un taux de survie plus faible, car on brise
les longues racines d'ancrage quand on creuse.
Beaucoup de gens veulent un jardin instantané et ne sont pas prêts à
attendre qu'il se développe naturellement. Au lieu de planter un arbre
d'environ 3 m de hauteur, ils en plantent un plus haut, de 6 m ou plus. Même
si cette méthode donne un résultat immédiat, elle présente plusieurs
inconvénients. On ne peut déplacer les gros arbres en laissant leurs racines
à découvert. On doit creuser avec soin et envelopper les racines dans de la
toile. L'arbre doit ensuite être transporté par camion jusqu'à la maison de
l'acheteur. Cette méthode nécessite de la main-d'oeuvre et de la machinerie
coûteuse pour lesquelles l'acheteur doit payer. Par ailleurs, un gros arbre ne
s'implante pas aussi vite qu'un plus petit. Il peut prendre 5 ans avant de
reprendre sa croissance normale, alors que les petits arbres poussent dès la
deuxième saison. En fait, il n'est pas rare de voir un petit arbre atteindre
rapidement la taille d'un gros et même la dépasser.
SOIN DES PLANTS À L'ARRIVÉE
Lorsqu'on reçoit des plants de l'extérieur de la ville, on doit toujours
écrire «non examiné» quand on signe la facture. Ainsi, si les plants ont été
endommagés durant le transport, on peut porter plainte à la compagnie de
transport. Tous les plants doivent être gardés dans un endroit frais et
sombre, à l'abri des rayons directs du soleil.
Remplacement des arbres abîmés
Déballer les arbres le plus tôt possible et voir s'ils ont été abîmés.
Quelques petites branches brisées ne portent guère à conséquence; elles
peuvent être coupées au moment de la taille initiale. Cependant, si l'arbre est
fort endommagé ou si le méristème (la pousse terminale) a été brisé,
retourner l'arbre à la pépinière et demander qu'on le remplace; il ne pourra
croître normalement qu'avec les soins d'un spécialiste. On doit aussi vérifier
si on a bien tout reçu. Personne n'est parfait et la plupart des pépiniéristes
corrigent de bon coeur leur erreur, si on la leur signale rapidement.
Mise en jauge
Après avoir déballé l'arbre, on ne doit pas laisser les racines exposées
pour qu'elles sèchent au vent ou au soleil. Si on n'a acheté que quelques
arbres et qu'on envisage de les planter tous la même journée, les remettre
sans les serrer dans l'emballage. Cependant, si on a plusieurs arbres ou
10
qu'on ne peut les planter tous en même temps, les mettre en jauge de la
façon suivante.
Choisir de préférence un endroit ombragé dans le jardin et creuser une
tranchée assez grande pour que les racines ne soient pas trop comprimées.
Si les racines semblent sèches, on doit les tremper dans de l'eau ou les
pulvériser. Placer les arbres côte à côte dans la tranchée, recouvrir les
racines de terre et bien tasser celle-ci. Cette mesure n'est que provisoire et
permet de garder les arbres en bon état jusqu'au moment de la plantation.
À la livraison, les racines des conifères sont couvertes de terre et
enveloppées dans de la toile. Placer le tout tel quel dans la tranchée sans
enlever la toile. Si la terre est sèche, tremper la motte dans l'eau pendant
quelques minutes.
Vaporiser de l'eau fraîche deux ou trois fois par jour durant la mise en
jauge sur les arbres à feuillage persistant (conifères ou arbres à larges
feuilles) et sur ceux dont les bourgeons ont commencé à débourrer; ne pas
les arroser lorsqu'ils sont directement exposés aux rayons du soleil.
De plus en plus, les pépiniéristes vendent les arbres en contenants
(boites métalliques, pots en plastique ou boisseaux). Les arbres cultivés de
cette façon peuvent être plantés presque à n'importe quel moment; il n'est
pas nécessaire de les mettre en jauge, il suffit de s'assurer qu'ils ne sèchent
pas.
PLANTATION
Un arbre mal planté ou planté sans soin peut mourir ou prendre
plusieurs années avant de s'établir fermement.
Moment de la plantation
Les arbres à feuilles caduques et les conifères peuvent être plantés au
printemps ou à l'automne, lorsque l'arbre est encore dormant et que le sol
est dégelé. Au printemps, la transplantation des arbres à feuilles caduques
peut commencer dès le dégel jusqu'à ce que les nouvelles feuilles soient en
partie déployées. À l'automne, ces arbres peuvent être transplantés à partir
du moment où leurs feuilles commencent à changer de couleur jusqu'à ce
que le sol gèle. La transplantation des espèces à bois tendre comme le
peuplier, le saule et le bouleau, réussit mieux au printemps.
Au printemps, les conifères peuvent être plantés environ un mois après
les arbres à feuilles caduques, pourvu qu'ils soient bien arrosés. À l'autom-
ne, ils doivent être plantés plus tôt que ces derniers. Les conifères ont besoin
d'au moins 6 semaines avant le gel pour former de nouvelles racines.
Préparation du sol
Prendre soin d'enlever le gazon et les grosses roches et bien remuer le
sol. Dans les nouveaux quartiers domiciliaires, on doit aussi s'assurer que
11
tous les déchets de construction ont été enlevés. Les morceaux de bois
laissés dans le sol peuvent nuire aux arbres plus tard lorsqu'ils pourrissent.
Creuser un trou assez grand pour éviter que les racines ne soient pliées
ou entassées. Si les racines sont nues ou entourées d'une petite motte de
terre, laisser un espace d'environ 15 cm autour du plant; pour les conifères
plus gros dont la balle de racines dépasse 1 m de diamètre, laisser 30 cm tout
le tour. Si le sol est lourd et très argileux, remuer la terre du fond du trou avec
une fourche pour faciliter le drainage.
Amélioration du sol
Garder toute la terre de surface et enlever toute la terre pauvre du
dessous. Mélanger la terre de surface et toute la terre additionnelle néces-
saire avec de la mousse de sphaigne, du terreau de feuilles, du compost
ou du fumier bien décomposé (environ un quart par volume). Pour les sols
argileux, ajouter du sable grossier pour favoriser le drainage (environ un
quart par volume).
On peut également ajouter de la poudre d'os à la plupart des sols à
raison de 2 g/L. Celle-ci se décompose lentement, mais n'est pas nécessaire
dans la majorité des cas. Si le sol est pauvre, ajouter un engrais chimique
ordinaire, comme le 6-9-6 (6% d'azote, 9% de phosphate et 6% de potasse)
ou le 7-7-7, à raison de 1g/L, pour favoriser la croissance de l'arbre. Éviter
les engrais chimiques à haute teneur en azote, c'est-à-dire ceux dont le
premier chiffre est beaucoup plus élevé que les deux autres. Répandre la
poudre d'os et l'engrais (au besoin) sur le tas de terre et de mousse avant
de les y mêler.
Plantation
La plupart des arbres sont vendus avec leurs racines nues. Celles-ci
sont d'habitude enveloppées dans du plastique ou du papier brun qui
contient un matériau humide, comme des copeaux de bois, qui sert à
conserver l'humidité. Enlever avec soin le papier et tout autre matériau utilisé
pour le transport. Couper toutes les racines brisées avec un sécateur bien
aiguisé. Si on a mis les arbres en jauge, les sortir délicatement un à la fois.
Les conifères et autres arbres, dont les racines sont enveloppées dans de la
toile, doivent être plantés avec leur emballage.
Placer l'arbre dans le trou en s'assurant que le cerne de terre qui
indique sur la tige l'ancien niveau de sol soit enterré à 3 cm au-dessous du
présent niveau du sol. Enfoncer un tuteur ou un autre appui (voir «Tuteu-
rage») et remplir le trou. Bien tasser la terre entre ou sous les racines
à plusieurs reprises pour éviter la formation de poches d'air.
Si les racines sont enveloppées dans de la toile, remplir le trou aux deux
tiers, détacher la toile à la base du tronc et l'étendre avec soin dans le trou.
Finir de remplir celui-ci et bien tasser la terre, en laissant la surface un peu
déprimée. Arroser abondamment.
12
Les arbres et les arbustes en contenants sont plantés de la même
façon. S'il s'agit de pots en papier mâché, y laisser l'arbre et faire trois ou
quatre incisions sur les côtés du pot pour permettre aux racines de se
développer. Détacher la bordure du pot lorsque le trou est presque rempli.
Ces pots se décomposent après quelques années.
Si les arbres sont dans des pots de métal ou de plastique, les sortir en
essayant de les abîmer le moins possible. En coupant les côtés et le fond du
pot avec des cisailles, on peut laisser l'arbre dans son récipient et enlever
celui-ci sans trop déranger les racines lorsque le trou est rempli à moitié. Si
l'arbre est planté dans la pelouse, ne pas remettre le gazon en place. Ne pas
non plus combler la dépression avant au moins un an, pour faciliter
l'arrosage. Laisser l'herbe repousser un peu, mais garder un espace libre
autour du tronc pour favoriser l'aération des racines et éviter les risques de
dommage lors de la tonte du gazon. Même les arasoirs dont on se sert pour
couper l'herbe peuvent endommager l'écorce des jeunes arbres.
Étendre du paillis autour de l'arbre pour conserver l'humidité et
empêcher la prolifération des mauvaises herbes. Les copeaux d'écorce ou
les cosses de cacao entre autres sont faciles à trouver et ils ne gâchent pas
l'aspect de l'arbre.
Tuteurage
Tous les arbres doivent être soutenus par un tuteur au moment de la
plantation, sinon l'arbre ne poussera pas droit (fig. 1 ) et les nouvelles racines
qui amènent la nourriture risquent d'être arrachées quand l'arbre balance par
grand vent.
Les meilleurs tuteurs sont des morceaux de bois de 5 cm sur 5 cm, de
2,5 à 3 m de longueur, dont le dernier tiers est traité avec un agent de
conservation non toxique. Fixer l'arbre au tuteur avec une attache commer-
ciale ou un bout de gros fil métallique (par exemple un cintre), enfilé dans un
morceau de boyau d'arrosage. Enrouler le fil recouvert autour de l'arbre,
croiser les extrémités, puis les tordre autour du tuteur (fig. 2).
Les conifères dont les racines sont entourées d'une motte de terre ne
peuvent être soutenus de la même façon sans risquer que le tuteur
n'endommage les racines. Enfoncer plutôt un piquet de chaque côté de la
motte de terre et relier ceux-ci avec une traverse de bois. Attacher ensuite
l'arbre à cette traverse de la façon décrite ci-dessus.
Pour les gros arbres à feuilles caduques (de 3 m ou plus de hauteur) ou
pour ceux dont les racines sont entourées d'une motte de terre, on utilise
plutôt trois haubans (câbles de retenue). Ne pas oublier de coussiner la partie
du câble qui entoure l'arbre.
Arrosage
Les arbres nouvellement plantés doivent être gardés humides de façon
uniforme pendant la première saison de croissance. Bien arroser l'arbre
aussitôt après l'avoir planté; remplir la dépression plusieurs fois avec de l'eau
en laissant à la terre le temps de l'absorber avant d'en ajouter d'autre.
13
$&
FIG. 1 Les arbres ne seraient pas inclinés s'ils
avaient été tuteurés au moment de la plantation.
FIG. 2 Arbre fixé à un tuteur.
L'addition d'un engrais de démarrage soluble favorise le développement des
nouvelles racines. Ces engrais ont une haute teneur en phosphate et
stimulent la croissance des racines (le chiffre du centre sur l'étiquette indique
la teneur en phosphate, par exemple 5-1 5-5, 1 0-40-1 0). Si on plante un arbre
à l'automne, bien l'arroser au moment de la plantation; cet arrosage suffit et
permet à la terre de remplir les petites poches d'air qui ont pu se former. Le
printemps suivant, arroser l'arbre comme si on venait de le planter.
Taille
Les arbres à feuilles caduques dont les racines sont nues doivent
toujours être taillés lors de la plantation. L'élagage compense pour la perte
de racines durant la transplantation. Couper environ le quart du haut de
l'arbre, mais ne pas couper la pousse terminale (fig. 3).
Les petits arbres à feuilles caduques, dont les racines sont enveloppées
dans de la toile, n'ont pas besoin d'être coupés beaucoup; par contre, les
gros arbres doivent être bien taillés. Plus l'arbre est vieux au moment de la
plantation, plus l'élagage est important.
Les conifères plantés au printemps peuvent être taillés un peu, pourvu
que leur forme n'en soit pas altérée; prendre soin de ne pas couper la pousse
terminale. D'habitude il suffit de vaporiser l'arbre avec une substance
14
pousse terminale
FIG. 3
couper.
Comment tailler un arbre à feuilles caduques. Les lignes parallèles indiquent où
antidesséchante, qu'on peut se procurer dans un centre de jardinage. Ce
produit doit toujours être utilisé lorsque la plantation a lieu à l'automne. Ne
pas tailler les conifères plantés à l'automne; la taille stimule la croissance des
nouvelles pousses qui sont facilement détruites au cours de l'hiver.
Transplantation
Si on fait une erreur dans la planification de son jardin et qu'un arbre se
trouve mal placé, il est possible de le déplacer sans grand danger au cours
des 3 ou 4 premières années. S'il s'agit d'un arbre dont les racines étaient
découvertes, creuser le nouveau trou, sortir l'arbre durant sa période de
dormance et le transplanter. Il faut évidemment utiliser un autre tuteur. Les
arbres dont les racines étaient enveloppées dans de la toile peuvent être
transplantés comme la première fois si on fait attention de ne pas briser la
motte qui entoure les racines. Il est difficile de déplacer des arbres plantés
depuis plusieurs années. Pour cela, il faut les préparer au printemps et les
transplanter l'année suivante au printemps ou à l'automne. Déterminer un
cercle autour du périmètre des branches et le diviser en six parties. Y creuser
trois tranchées séparées par un espace non creusé (fig. 4). Ces tranchées
doivent être plus profondes dans le cas des gros arbres. Couper toutes les
racines dans les tranchées puis remplir celles-ci de terre. La survie de l'arbre
au cours de l'été sera assurée par les segments non coupés et de nouvelles
petites racines se formeront à l'endroit des tranchées. Ainsi, au moment de
transplanter l'arbre, les nouvelles racines se développeront rapidement.
15
FIG. 4 Avant de déplacer un arbre, diviser en six parties la ligne formée par le périmètre des
branches. Creuser trois tranchées (lignes foncées), en laissant un espace entre chacune et
couper les racines ainsi exposées.
SOIN DES ARBRES APRÈS LA PLANTATION
Si on a pris le temps de choisir l'arbre, de lui trouver le meilleur
emplacement et de le planter de la façon recommandée, on ne doit pas
gâcher tout ce travail en négligeant d'en prendre soin par la suite. Vérifier
toutes les attaches deux fois durant la saison — à la mi-juin, après la première
poussée de croissance, puis en septembre lorsque le nouveau bois durcit.
Les desserrer au besoin, pour que l'arbre ne soit pas comprimé. Les
nouveaux arbres ne poussent pas beaucoup au cours de la première saison,
car ils forment surtout de nouvelles racines. En général, ce n'est qu'à partir
de la troisième saison que la croissance de la tige reprend son rythme
normal.
Arrosage
Au cours de la première saison, arroser chaque fois que la pluie tarde
à venir. Arroser assez pour bien imbiber le sol et éviter d'arroser un peu
chaque jour, parce que cela favorise la formation de racines superficielles qui
rendent l'arbre sensible à la sécheresse et au gel. L'arrosage dépend du type
de sol; les loams sablonneux doivent être arrosés tous les 7 à 10 jours, alors
que les terres argileuses nécessitent un arrosage beaucoup moins fréquent.
Bien qu'en général les sols argileux soient plus riches et produisent de
meilleures récoltes, ils sont difficiles à cultiver. Il est facile de trop arroser les
jeunes arbres plantés dans un sol composé (voir «Amélioration du sol»), car
l'argile qui les entoure sèche plus lentement et ne permet pas le drainage de
l'excédent d'eau.
16
Fertilisation
Si on ajoute de la poudre d'os, un engrais chimique ordinaire ou un
engrais de démarrage au moment de la plantation, aucune autre fertilisation
ne sera nécessaire durant la première année.
Au cours des quelques années suivantes, les engrais utilisés pour le
gazon fournissent assez de substances nutritives au jeune arbre. Si un arbre
n'est pas planté dans la pelouse, fertiliser le sol chaque printemps avec un
engrais tout usage (6-9-6 ou 7-7-7) à raison de 50 g/ m2.
Les arbres plus vieux ont d'habitude besoin d'une fertilisation plus
abondante; un feuillage jauni, des feuilles plus petites ou des blessures
d'hiver plus marquées sont des indices d'un manque de substances nutri-
tives. Les racines qui absorbent les éléments nutritifs se trouvent à peu près
sous l'extrémité des branches. Leur profondeur varie selon chaque espèce
mais d'habitude on les retrouve à environ 0,5 m sous la surface. Pour être
plus efficace, l'engrais doit donc être incorporé à la bonne profondeur, le long
du périmètre formé par les branches de l'arbre.
Avec un bec-de-corbin (crowbar), creuser une série de trous de 0,5 m
de profondeur, le long du périmètre des branches de l'arbre; laisser environ
1 m entre chaque trou. Utiliser un engrais dont la teneur en azote est un peu
plus élevée, par exemple le 10-8-6. La formule 10-6-4 utilisée pour le gazon
convient assez bien aux arbres.
La quantité d'engrais utilisée varie selon le diamètre du tronc de l'arbre
(mesuré à la hauteur de la poitrine). Pour les arbres de moins de 15 cm de
diamètre, compter de 0,25 à 0,50 kg/cm et le double (de 0,50 à 1 ,0 kg/cm),
si le diamètre est supérieur à 15 cm. Verser l'engrais sous forme granulée
dans les trous (environ de 30 à 50 g par trou pour les petits arbres et de 75
à 1 00 g pour les arbres plus gros). Remplir les trous avec de la terre, du sable
ou de la mousse de tourbe tamisés et bien arroser pour dissoudre
l'engrais.
Pour les gros arbres, creuser deux rangées de trous à 1 m de distance
l'une de l'autre (fig. 5); si l'arbre est très gros (d'un diamètre supérieur à
1 m), trois et parfois même quatre rangées de trous sont nécessaires.
Appliquer l'engrais au printemps, lorsque l'arbre est en pleine crois-
sance. Une application tardive peut stimuler la croissance et empêcher le
bois de bien durcir, ce qui le rend plus sensible aux blessures d'hiver.
La plupart des arbres qui ont atteint leur maturité et qui poussent sur des
sols normaux ne requièrent de l'engrais que tous les 3 ou 4 ans. Cependant,
si le sol est pauvre ou très sablonneux, il est parfois nécessaire de fertiliser
tous les ans.
Certaines compagnies fabriquent des bâtons spéciaux qui contiennent
un engrais à libération lente. Ces bâtons sont enfoncés autour de l'arbre aux
mêmes endroits que si l'on utilisait des granulés. Cette méthode est facile et
efficace, mais plus coûteuse que l'utilisation de granulés.
17
"^ Vim?
-> 1 p
FIG. 5 Pour les gros arbres, creuser la première rangée de trous le long de la ligne qui délimite
le périmètre de l'arbre et la deuxième à 1 m de la première, plus près du tronc.
Lutte contre les parasites et les maladies
Un grand nombre de parasites et de maladies s'attaquent aux arbres.
Très peu d'entre eux sont dangereux pour la vie de l'arbre, ce qui est
heureux, car on ne peut pas prendre beaucoup de précautions. L'utilisation
de pesticides et de fongicides est régie par les gouvernements provinciaux.
Pour obtenir des renseignements à ce sujet, consulter le ministère de
l'Agriculture de votre province.
En règle générale, il ne faut pulvériser que lorsque c'est nécessaire. À
moins qu'on se rende compte de la présence d'un ennemi permanent,
comme la petite mineuse du bouleau, il est préférable de surveiller les arbres
et de ne pulvériser que quand un parasite ou une maladie devient
apparent.
Taille
La plupart des gens ont peur de tailler leurs arbres. Bien qu'il soit
préférable que des professionnels élaguent les gros arbres, il n'y a aucune
raison pour que les gens ne le fassent pas eux-mêmes lorsque les arbres
sont jeunes et faciles à couper.
On ne doit pas tailler les arbres sans discernement. Ils doivent n'être
taillés que pour l'une des raisons suivantes:
FORME: On taille un arbre pour lui garder sa forme naturelle (fig. 6).
Couper les branches qui poussent de travers et les branches gourmandes
(branches tendres, verticales et celles qui poussent vite) que l'on trouve
souvent sur les pommetiers.
STRUCTURE: On peut également tailler l'arbre pour conserver sa
18
structure. Couper les branches fines et celles qui se croisent et se frottent
(fig. 7).
LUTTE CONTRE LES MALADIES: Enlever toutes les branches contami-
nées ou abîmées pour éviter la propagation de la maladie.
DÉTÉRIORATION: Enlever toutes les branches endommagées par la
glace, les tempêtes ou qui ont subi des blessures mécaniques (fig. 8).
PRODUCTION DE FRUITS: Tailler les arbres fruitiers ornementaux, par
exemple certains cultivars de pommetiers, pour permettre le passage de la
lumière vers le centre de l'arbre; cela favorise la maturation et la production
des fruits.
Avant de couper une branche, on doit s'assurer qu'il est nécessaire de
le faire. S'il faut choisir entre plusieurs branches, si elles se croisent par
exemple, conserver celle dont la fourche forme le plus grand angle, car les
branches se brisent plus facilement lorsque l'angle est étroit (fig. 9).
FIG. 6 La branche de gauche aurait dû être coupée lorsque l'arbre était jeune, pour que le
tronc se développe bien droit.
19
en haut à gauche: L'érable plane Crimson King est très recherché pour son feuillage coloré.
en haut à droite: L'érable de Drummond a aussi un feuillage coloré.
en bas à gauche: Au moment de la plantation, l'arbre de gauche avait la taille des arbres de
pépinière, alors que celui de droite était plus gros. Dix ans plus tard, ils ont à peu près la même
taille.
en bas à droite: Les fruits persistants du pommetier microcarpe de Sibérie attirent les
oiseaux.
20
en haut à gauche: Les feuilles du févier Rubylace sont finement découpées.
en haut à droite: Comme un grand nombre de pommetiers, le pommetier microcarpe de Sibérie
fleurit chaque été.
en bas à gauche: Le chêne pyramidal convient bien aux petits emplacements.
en bas à droite: Le cerisier de Sargent est attrayant, même sans feuilles.
21
FIG. 7 La branche qui frotte contre l'arbre à gauche causera des problèmes à moins qu'elle
ne soit enlevée.
FIG. 8 La branche a été endommagée par une automobile et doit être coupée.
22
Dans la plupart des cas, le meilleur moment de tailler un arbre est vers
la fin de l'hiver (février ou mars), après les temps très froids et avant la
montée de la sève. Les plaies se cicatrisent au printemps, au début de la
période de croissance. Par contre, il est préférable de tailler les arbres qui ont
une montée de sève abondante et hâtive, comme les érables, à l'automne
tout de suite après la tombée des feuilles. Les arbres endommagés ou
malades doivent être taillés dès l'apparition du problème.
Pour bien tailler un arbre, divers instruments sont nécessaires (fig. 10).
Des cisailles à tailler, ou sécateurs, sont utilisées pour couper les petites
branches jusqu'à la grosseur d'un crayon. Il en existe deux sortes (fig. 11):
le sécateur à lames recourbées qui se croisent comme dans les ciseaux et
le sécateur-enclume dont la lame s'appuie sur une contre-lame.
Les émondoirs sont des sécateurs résistants à long manche qui, selon
la dureté du bois, peuvent couper des branches ayant jusqu'à 3 cm de
diamètre.
Le sécateur sur tige ressemble à l'émondoir, mais il est monté sur une
longue perche de bois dur. Une des lames est fixe et l'autre se meut au
moyen d'une corde ou d'un fil métallique. Ce sécateur permet de tailler
légèrement un arbre, sans avoir besoin d'une échelle.
La scie à tailler est une scie effilée à lame libre; en général, les dents
sont fines d'un côté et servent à tailler les arbustes; de l'autre, elles sont plus
grosses et permettent de couper les branches épaisses.
La scie sur tige ressemble à la scie à tailler, mais la lame est légèrement
recourbée et les dents pointent vers l'arrière; elle coupe donc lorsqu'on la
ramène vers soi.
FIG. 9 La fourche de gauche est la plus faible
23
FIG. 10 Instruments pour la taille: a) sécateur à lames recourbées; b) sécateur-enclume; c)
émondoir à lames recourbées; d) émondoir-enclume; e) sécateur sur tige; f) scie à tailler
recourbée; g) scie sur tige; h) scie à tailler.
24
FIG. 1 1 Cisailles à main (ou sécateurs) pour travaux légers.
surface coupée
taille de l'écorce
FIG. 12 Comment couper une branche: (1) pratiquer une incision sous la branche jusqu'au
quart environ; (2) couper le dessus de la branche à l'extérieur de la première incision pour que
la branche tombe sur le sol ou couper à l'intérieur de la première incision pour que la branche
tombe plus loin; (3) couper le chicot à ras de l'arbre; tailler l'écorce en lui donnant la forme d'un
ovale aux extrémités pointues (à droite).
25
FIG. 13 Trois étapes de la cicatrisation naturelle d'une blessure.
La plupart des jardiniers n'ont besoin d'acheter qu'un sécateur et une
scie à tailler, car les autres instruments peuvent être loués à assez bas prix
pour une fin de semaine. Il vaut mieux se procurer des instruments de bonne
qualité. Les sécateurs bon marché coupent mal, s'émoussent vite et sont
rarement réglables, alors qu'un bon sécateur peut durer toute la vie.
Si on doit scier une branche, suivre la méthode illustrée à la figure 12:
(1 ) pratiquer une incision sous la branche, jusqu'au quart environ; (2) couper
le dessus de la branche à l'extérieur de la première incision, pour que la
branche tombe sur le sol, ou couper à l'intérieur de la première incision, pour
que la branche se retourne et tombe plus loin du tronc s'il y a un obstacle
sous l'arbre; (3) couper le chicot à ras de l'arbre.
Après avoir enlevé le chicot, nettoyer le tour de la coupe avec un
couteau bien aiguisé de façon à enlever les échardes et l'écorce brisée.
Tailler l'écorce en lui donnant la forme d'un ovale aux extrémités pointues
(fig. 12) pour hâter la cicatrisation, puis appliquer un enduit commercial que
l'on trouve dans les centres de jardinage. Ces enduits sont à base d'asphalte
et contiennent un fongicide. Ils empêchent la plaie de sécher et la protègent
contre les maladies jusqu'à ce que la nouvelle écorce la recouvre (fig. 13).
Toutes les plaies de plus de 2 cm doivent être traitées de cette façon.
Réparation
Si l'écorce est blessée ou qu'on néglige d'enlever les chicots lors de la
taille, la pourriture peut se développer (fig. 14). S'il s'agit de vieux arbres qui
ont été négligés et qui ont de grosses cavités, il est préférable de faire appel
à des spécialistes.
26
FIG. 14 Chicots qui auraient dû être coupés
à ras du tronc.
Les petites cavités, en particulier celles qui se trouvent à la base de
l'arbre, peuvent toutefois être réparées par le propriétaire (fig. 15). Enlever
le bois pourri et décoloré avec un maillet et un ciseau à bois. Si ceci forme
une poche à l'intérieur de l'arbre, élargir l'ouverture ou percer un trou pour
le drainage et y insérer un petit tuyau (fig. 16). Après avoir bien nettoyé la
cavité, appliquer une couche abondante d'un enduit commercial pour arbres.
Le laisser sécher, puis remplir la cavité avec un mélange composé de deux
parties de sable pour une partie de ciment. Remplir jusqu'au rebord interne
de l'écorce.
Les mélanges à base de ciment ne sont pas appropriés pour les grosses
cavités ou celles qui se trouvent dans la partie supérieure du tronc, car la
préparation brise lorsque l'arbre oscille au vent. Si on doit grimper dans
l'arbre, par exemple pour remplir une cavité ou fixer des attaches, il vaut
mieux faire appel à un spécialiste. Il a le matériel et l'expérience nécessaires
pour effectuer ce travail et de plus, il est protégé par des assurances.
Parfois, les jeunes arbres sont endommagés par les rongeurs durant
l'hiver; les souris surtout mangent l'écorce tendre à la base du tronc. Ce
problème disparaît d'habitude lorsque l'arbre vieillit et que l'écorce forme du
liège. Si l'écorce n'est rongée qu'en partie, la tailler en biseau avec un
couteau bien aiguisé et appliquer un enduit sur la partie exposée.
Si l'écorce a disparu sur toute la circonférence du tronc, l'arbre mourra
car les substances nutritives fabriquées par les feuilles ne pourront pas se
rendre aux racines. Il est parfois possible de sauver l'arbre, mais il faut agir
vite et utiliser la technique connue sous le nom de greffe en pont. Couper de
petites ramilles de la grosseur d'un crayon sur l'arbre endommagé ou un
autre arbre de la même espèce; la longueur des ramilles doit dépasser
27
FIG. 15 Cavité à la base de l'arbre qui devrait être remplie.
FIG. 16 Drainer les cavités avant de les remplir; (a) élargir l'ouverture, ou (b) installer un petit
tuyau de drainage.
28
û
\
FIG. 1 7 Un arbre dont l'écorce a été enlevée sur toute la circonférence peut être sauvé par une
greffe en pont; (a) surface endommagée; (b) application d'un enduit, incision de l'écorce et
préparation du pont; (c) fixation du pont.
d'environ 10 cm la largeur de la plaie. Panser la plaie avec un enduit
commercial, puis couper et soulever des morceaux d'écorce au-dessus et
au-dessous de la plaie. Couper les extrémités des ramilles en biseau et les
glisser sous l'écorce (fig. 17). Fixer les ramilles au moyen d'un petit clou et
sceller avec l'enduit. Faire un pont à chaque 2 cm de diamètre de tronc
endommagé. Si la greffe réussit, en grossissant le tronc absorbera les ponts.
Pour obtenir plus de renseignements sur la greffe en pont, consulter la
publication 1289 d'Agriculture Canada intitulée, Multiplication des arbres
fruitiers.
Protection durant l'hiver
Pour ne pas avoir à faire de greffe en pont, on doit protéger l'arbre
contre les rongeurs. Pour cela, utiliser du treillis (maille d'environ 1 cm) ou
une feuille de plastique commercial pour arbres. Le matériel utilisé pour
entourer le tronc doit être plus haut que le niveau de neige prévu, pour
empêcher les animaux comme le lièvre d'Amérique de ronger l'écorce.
Des fentes longitudinales peuvent se former sur les arbres à feuilles
caduques pendant les périodes de grand froid. Elles sont causées en partie
par le soleil qui réchauffe un côté de l'arbre et cause une légère expansion
des cellules. Ces fentes apparaissent surtout sur les côtés sud et ouest de
l'arbre. Protéger les arbres fraîchement plantés en enveloppant le tronc dans
une grosse toile, jusqu'à la hauteur de la première branche. Les fentes
longitudinales sont plus fréquentes aussi sur les arbres plantés à proximité
des gros immeubles, car l'ombre projeté par ceux-ci se déplace sur les
29
arbres durant la journée, ce qui entraîne une baisse rapide de la température.
Les espèces suivantes sont en particulier sensibles à ce type de détériora-
tion: le frêne, le hêtre, le marronnier, le châtaigner, le savonnier, le tilleul,
l'érable (surtout l'érable argenté), le platane, le tulipier de Virginie, le noyer
et le saule. On doit donc choisir avec soin l'emplacement de ces arbres.
En général, les conifères fendent rarement; mais, comme ils conservent
leurs aiguilles toute l'année, l'évaporation de l'eau se poursuit durant l'hiver.
Si les précipitations sont inférieures à la normale en automne, les aiguilles
peuvent dessécher en hiver et être brunes au printemps. Il est rare que
l'arbre en meure, mais il prend un aspect peu attrayant. La meilleure façon
de prévenir le dessèchement consiste à bien arroser l'arbre juste avant le gel.
Il est bon aussi de vaporiser un produit antidesséchant, surtout sur les jeunes
arbres dont les racines ne sont pas encore bien développées. Appliquer ce
produit au début de l'hiver, après les dernières pluies.
Changement du niveau du sol
Lorsqu'on construit une maison sur un site boisé ou qu'on procède au
réaménagement d'un terrain, il est parfois nécessaire de changer le niveau
du sol. Si on l'abaisse, les racines de l'arbre ne doivent pas rester exposées
et il faut construire un mur de soutènement. Celui-ci doit se trouver au moins
à la ligne qui délimite le périmètre des branches de l'arbre. Dans les régions
froides, il doit être encore plus éloigné du tronc. Un mur de ce genre, qu'il soit
FIG. 18 Disposition des tuiles pour l'aération des racines.
tuiles d'aération— \4
30
en pierre, en ciment ou en bois, laisse pénétrer le froid sur les côtés. Ainsi,
il se peut que l'arbre soit endommagé en hiver, même dans le cas d'espèces
d'habitude résistantes.
Les racines ont besoin de respirer et les micro-organismes du sol qui
décomposent la matière organique en substances nutritives ont aussi besoin
d'oxygène. Tout ce qui empêche l'air de pénétrer dans la zone des racines
est donc nuisible à l'arbre. Si on ajoute une couche de terre sur les racines,
on peut étouffer lentement l'arbre ou l'affaiblir et le rendre sujet aux
maladies.
Certaines espèces sont plus sensibles que d'autres à la suffocation.
L'érable (en particulier l'érable à sucre), le hêtre, le cornouiller, la plupart des
chênes, le pin et l'épinette y sont surtout sensibles; le bouleau, le cèdre blanc
et la pruche le sont moins; l'orme, le peuplier, le saule, le chêne des marais
et le robinier ne sont que rarement affectés.
L'épaisseur de la couche de remplissage et le type du sol sont deux
facteurs qui influencent la résistance de l'arbre. Une mince couche d'argile
de quelques centimètres seulement suffit à étouffer l'arbre, à cause de la
finesse des particules. Un sol graveleux cause moins de problèmes, car il
laisse pénétrer l'air et l'eau.
Si on doit ajouter de la terre sur les racines, suivre la méthode suivante:
poser des tuiles de drainage sur le sol déjà existant en suivant un des
schémas illustrés à la figure 18. Les tuiles doivent être un peu inclinées à
partir du tronc, et non vers le tronc, pour faciliter le drainage. Autour du tronc,
construire un mur qui chevauche le bout des rayons formés par les tuiles près
du tronc (fig. 19). Couvrir les joints entre les tuiles avec du plastique résistant
FIG. 19 Emplacement du mur de soutènement et des tuiles de drainage.
31
FIG. 20 Système de drainage complet avec joints recouverts.
FIG. 21 Une couche de roches concassées sépare les tuiles.
32
FIG. 22 Une couche de gravier recouvre la pierre concassée.
FIG. 23 Une petite quantité de terre a été ajoutée; à la fin, le niveau du sol doit atteindre le
sommet du mur de soutènement.
ou des morceaux de bardeau pour éviter qu'ils ne se remplissent de terre (fig.
20). À l'extrémité des rayons de drainage, placer des tuiles debout pour que
l'air puisse s'infiltrer; des petits tas de roches concassées suffisent si la
dénivellation n'est que d'environ 50 cm. Étendre une couche de roches
concassées (fig. 21), puis une couche de pierre concassée par dessus et
autour des tuiles. Couvrir avec assez de gravier (fig. 22) pour empêcher que
33
la terre ne soit enlevée par l'eau ou la neige puis ajouter de la terre jusqu'au
niveau de sol désiré (fig. 23). Il faut au moins 15 cm de terre pour qu'une
couverture végétale ou que du gazon pousse autour de l'arbre.
Élever le mur à environ 50 cm du tronc, pour les gros arbres; laisser plus
d'espace s'il s'agit d'un jeune arbre, pour qu'il puisse croître. Le mur peut
être en pierre sèche (les joints non remplis), en briques ou en pierres
cimentées; ne pas utiliser de bois, car les champignons qui causent la
pourriture pourraient attaquer l'arbre. Le mur doit être incliné vers l'extérieur
selon un angle d'environ 15 degrés, pour neutraliser la poussée exercée par
le sol. Il est préférable de construire un mur en pierre sèche; celui-ci permet
la circulation de l'air et a une certaine élasticité pour résister à l'expansion
due au gel. Pour éviter que les enfants ne grimpent dans le trou ou n'y
tombent, remplir celui-ci de pierre concassée ou fabriquer un couvercle
ajusté au tour de l'arbre. Ne pas oublier que ce couvercle doit être modifié
au fur et à mesure que l'arbre grossit.
MULTIPLICATION
La majorité des arbres vendus pour les jardins sont des hybrides
développés par sélection et amélioration génétique et non à partir de
semences. Ces arbres, qui comprennent tous les cultivars de pommetiers, le
févier épineux, le tilleul à petites feuilles et l'érable, se multiplient par
greffage. Bien que cette méthode de multiplication soit très intéressante, elle
n'est en général pas recommandée aux amateurs. Cependant, si on décide
de l'essayer, il existe de nombreux livres sur la multiplication des plants.
Les arbres qui proviennent d'espèces naturelles— les plants qu'on peut
trouver quelque part au monde dans leur milieu naturel— peuvent souvent
être développés par voie de semis. La plupart des semences doivent passer
par une période de froid avant de pouvoir germer. D'autres doivent être
semées aussitôt qu'elles sont mûres, car elles perdent vite leur viabilité
pendant l'entreposage. Le jardinier qui désire faire pousser quelques arbres
par voie de semis peut procéder de la façon suivante: cette méthode
s'applique à toutes les espèces d'arbres.
Dans un endroit un peu ombragé du jardin, creuser une petite couche
pour les semis (ajouter du sable si le sol est lourd) et bien racler pour obtenir
une fine couche de sol arable. Dès que les semences sont mûres, les
nettoyer, enlever les ailes (érable et frêne) ou extraire les graines ou les
pépins des espèces à baies. Semer les graines de façon éparse à une
profondeur équivalente au double de leur diamètre. Étiqueter chaque rangée
avec soin et identifier les deux extrémités des rangées. Pour empêcher les
souris, les écureuils ou les chats de déterrer les semences, construire une
cage peu élevée avec un toit amovible.
Les semences qui germent aussitôt qu'elles sont mûres poussent vite,
mais les autres attendront le printemps suivant. Il faut être patient. Certaines
semences doivent passer par deux périodes de dormance: une première de
34
feuilles réelles
cotylédons
^,.IVNWJU^«-'* £^«/> ^N,,^,^ ^
FIG. 24 Transplanter les jeunes plants dès l'apparition de la première paire de feuilles
réelles.
temps froid, avant le développement des racines et une deuxième avant le
développement de la tige. La germination n'est donc apparente qu'au cours
du deuxième printemps après le semis. Garder l'endroit semé toujours
exempt de mauvaises herbes, pour qu'à la levée, les jeunes plants ne
souffrent pas de la concurrence des mauvaises herbes.
Transplanter avec soin les jeunes plants dans un endroit similaire, dès
l'apparition de la première paire de feuilles réelles (fig. 24), en les espaçant
d'environ 15 cm; bien arroser. Les transplanter à nouveau au début du
printemps, lorsqu'ils ont atteint environ 50 cm de hauteur. Pour que les
troncs soient bien droits, attacher chaque plant à un morceau de bambou.
Lorsque les plants atteignent de 1,5 à 2 m, on les transplante dans leur
emplacement final. Fixer les arbres à un tuteur pendant les premières
années, jusqu'à ce que leur tronc ait environ 2 cm de diamètre.
35
OUEST CANADIEN
OCÉAN
ATLANTIQ1^
EST CANADIEN
Cartographie réalisée par l'Institut de recherche sur les terres, Direction générale de la recherche, Agriculture Canada, 1980.
37
FACTEURS DE CONVERSION
Facteur
approximatif
Unité métrique
de conversion
Donne
LINÉAIRE
millimètre (mm)
x0,04
pouce
centimètre (cm)
x 0,39
pouce
mètre (m)
x3,28
pied
kilomètre (km)
x0,62
mille
SUPERFICIE
centimètre carré (cm2)
x0,15
pouce carré
mètre carré (m2)
x 1,2
verge carrée
kilomètre carré (km2)
x0,39
mille carré
hectare (ha)
x 2,5
acre
VOLUME
centimètre cube (cm3)
x0,06
pouce cube
mètre cube (m3)
x 35,31
pied. cube
x 1,31 .
verge cube
CAPACITÉ
litre (L)
x0,035
pied cube
hectolitre (hL)
x22
gallons
x2,5
boisseaux
POIDS
gramme (g)
x0,04
once
kilogramme (kg)
x 2,2
livre
tonne (t)
x 1,1
tonne courte
AGRICOLE
litres à l'hectare
x 0,089
gallons à l'acre
x 0,357
pintes à l'acre
x0,71
chopines à l'acre
millilitres à l'hectare
x 0,014
onces liquides à
l'acre
tonnes à l'hectare
x0,45
tonnes à l'acre
kilogrammes à l'hectare
x0,89
livres à l'acre
grammes à l'hectare
x 0,014
onces à l'acre
plants à l'hectare
x 0,405
plants à l'acre
38
630.4
C212
P 1722
1981
fr.
c.3
OOAg
Cole, Trevor J. (Trevor Jack)
La culture des arbres dans les
jardins canadiens
WV 25 «34
walâfll / BIBLIOTHEQUE
AGRICULTURE CANADA OTTAWA K1A 0C5
3 T073 000215M2 A
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