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Full text of "La culture des arbres dans les jardins canadiens"

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Agriculture 
Canada 

Publication  1722F 


la  culture 
des 

ARBRES 

dans  les 
jardins 

canadiens 


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P    1722 

1981 

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Page  couverture  avant 

en  haut  à  gauche:    Liriodendron  tulipifera;  tulipier  de  Virginie 

au  centre  à  gauche:    Acer  rubrum;  érable  rouge 

en  bas  à  gauche:    Larix  sibirica;  mélèze  de  Sibérie  (au  printemps) 

au  centre:    Larix  sibirica;  mélèze  de  Sibérie  (à  l'automne) 

à  droite:    Gleditsia  triacanthos  'Sunburst';  févier  Sunburst 

Page  couverture  arrière 

à  gauche:    Malus  xadstringens;  pommetier  hybride 
en  haut  à  droite:    Chionanthus  retusus;  arbre  à  franges 
en  bas  à  droite:    Picea  pungens;  épinette  du  Colorado 


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laculture 
des 

ARBRES 

dans  les 

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canadiens  Ottawa  (om.) 


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PUBLICATION  1  722F,  on  peut  obtenir  des  exemplaires  aux 
Services  d'information,  Agriculture  Canada,  Ottawa  K1A  0C7 

©Ministre  des  Approvisionnements  et  Services  Canada  1981 
N°  de  cat.  A53-1722/1981F      ISBN:  0-662-91 182-2 
Impression  1981        5M- 10:81 

Also  available  in  English 


TABLE  DES  MATIÈRES 

INTRODUCTION     5 

UTILISATION  DES  ARBRES  D'ORNEMENT     5 

Brise- vent     6 

Ombrage     6 

Écran  ou  encadrement     6 

Spécimens     7 

CHOIX  DES  ARBRES     7 

Rusticité     7 

Hauteur     8 

Feuillage     8 

Arbres  à  fleurs     8 

Arbres  fruitiers     9 

Aspect  durant  l'hiver     9 

Achat  des  arbres     9 

SOIN  DES  PLANTS  À  L'ARRIVÉE     10 

Remplacement  des  arbres  abîmés     10 

Mise  en  jauge     10 

PLANTATION     1 1 

Moment  de  la  plantation     11 

Préparation  du  sol     11 

Amélioration  du  sol     12 

Plantation     1 2 

Tuteurage     1 3 

Arrosage     1 3 

Taille     14 

Transplantation     1 5 

SOIN  DES  ARBRES  APRÈS  LA  PLANTATION     16 

Arrosage     1 6 

Fertilisation     17 

Lutte  contre  les  parasites  et  les  maladies     18 

Taille     18 

Réparation     26 

Protection  durant  l'hiver     29 

Changement  du  niveau  du  sol     30 

MULTIPLICATION     34 

CARTE  DE  RUSTICITÉ     36 


INTRODUCTION 


Cette  publication  a  pour  but  de  guider  le  propriétaire  dans  le  choix,  la 
plantation  et  l'entretien  de  ses  arbres  d'ornement.  Il  peut  s'agir  d'arbres  à 
feuilles  caduques,  qui  perdent  leur  feuillage  à  l'automne,  ou  de  conifères. 
Toutefois,  ce  sont  des  variétés  et  des  formes  d'arbres  plus  spécialement 
développées  pour  les  jardins  que  pour  la  production  forestière. 

Au  cours  des  quelques  dernières  décennies,  de  nombreux  travaux 
d'amélioration  et  de  sélection  ont  été  menés  pour  développer  des  arbres  plus 
petits  et  mieux  adaptés  à  l'architecture  moderne.  Les  centres  de  jardinage  et 
les  pépinières  offrent  maintenant  une  grande  variété  d'arbres  et  d'arbustes 
et  on  peut  trouver  les  plants  qui  nous  conviennent  si  on  se  donne  la  peine  de 
les  chercher  un  peu. 

UTILISATION  DES  ARBRES  D'ORNEMENT 

Selon  leur  taille  et  leur  emplacement,  les  arbres  peuvent  servir  à  divers 
usages  dans  le  jardin  ou  à  la  ferme.  Une  bordure  d'arbres  le  long  des  allées 
pour  piétons  ou  pour  automobiles  ajoute  de  la  valeur  aux  grandes  propriétés 
ou  à  celles  situées  en  retrait;  ils  doivent  toutefois  être  plantés  assez  loin  de 
ces  allées  pour  que  les  branches  ne  nuisent  pas  à  la  circulation  lorsque  les 
arbres  seront  parvenus  à  maturité.  Un  paysage  encadré  par  des  arbres 
donne  aussi  un  bel  effet.  Dans  ces  deux  cas,  il  est  préférable  de  n'utiliser 
qu'une  seule  espèce  pour  assurer  l'uniformité  du  décor. 

Les  arbres  plantés  près  de  la  rue  doivent  résister  à  la  pollution,  ainsi 
qu'au  sel  dans  certaines  régions  du  pays.  Des  arbres  comme  l'érable  à  sucre 
et  le  bouleau  pleureur,  autrefois  très  utilisés,  se  révèlent  maintenant  sensi- 
bles à  de  tels  facteurs.  Il  est  cependant  difficile  de  leur  trouver  un  substitut, 
car  de  plus  en  plus  d'espèces  s'avèrent  également  sensibles.  À  l'heure 
actuelle,  les  nombreuses  variétés  de  tilleul  à  petites  feuilles  de  diverses 
formes  et  le  ginkgo  semblent  assez  bien  adaptés  à  ces  conditions. 

On  doit  choisir  avec  soin  l'emplacement  de  ses  arbres,  parce  que  la 
plupart  vivent  longtemps  et  il  est  peu  probable  qu'ils  soient  déménagés  par 
la  suite.  Éviter  de  planter  des  arbres  à  épines  ou  à  branches  basses  et 
étalées  près  des  trottoirs  ou  des  sentiers,  car  ils  pourraient  blesser  quel- 
qu'un. Il  ne  faut  pas  non  plus  planter  de  grands  arbres  en  colonne  sous  les 
fils  électriques  ou  téléphoniques;  utiliser  plutôt  des  arbres  bas  au  port 
étalé. 

Certains  arbres  comme  le  frêne  et  l'érable  négondo  sont  fragiles  et  leurs 
branches  risquent  de  se  briser  lorsqu'elles  sont  recouvertes  de  verglas  ou 
battues  par  le  vent.  Si  on  doit  en  planter,  il  faut  s'assurer  que  les  branches 
qui  pourraient  tomber  ne  causeront  pas  de  dommages. 


Brise-vent 

Les  propriétaires  de  maison  commencent  à  réaliser  que  les  arbres 
constituent  de  bons  brise-vent,  fait  connu  des  agriculteurs  depuis  longtemps. 
Une  ceinture  d'arbres  et  d'arbustes  plantée  pour  diminuer  la  force  des  vents 
hivernaux  peut  réduire  de  façon  sensible  le  coût  du  chauffage.  Bien  que  les 
conifères,  arbres  à  feuillage  persistant,  soient  de  meilleurs  brise-vent,  l'effet 
des  arbres  à  feuilles  caduques  est  également  appréciable. 

Sur  les  fermes,  on  plante  souvent  des  peupliers  qui  poussent  vite. 
Comme  leur  vie  est  brève,  il  faut  planter  en  même  temps  qu'eux  des  espèces 
à  croissance  plus  lente  qui  leur  survivront.  En  ville,  on  doit  faire  attention  à 
l'utilisation  des  peupliers:  leurs  racines  très  diffuses  et  envahissantes 
peuvent  boucher  les  fosses  septiques  et  les  égoûts. 

On  doit  se  rappeler  qu'un  brise-vent  cause  des  tourbillons  de  vent  et 
que  les  accumulations  de  neige  seront  plus  abondantes  du  côté  sous  le  vent. 
Le  brise-vent  sera  donc  peu  avantageux,  s'il  faut  pelleter  deux  fois  plus  de 
neige. 

Ombrage 

Une  maison  peut  être  plus  confortable  tout  au  cours  de  l'année  si  des 
arbres  sont  plantés  aux  bons  endroits  sur  les  côtés  sud  et  ouest.  En  été,  les 
arbres  servent  de  pare-soleil,  empêchent  la  maison  d'être  surchauffée  et 
procurent  des  brises  rafraîchissantes.  En  hiver,  les  arbres  à  feuilles  caduques 
laissent  entrer  le  soleil,  source  naturelle  de  chaleur.  Ils  peuvent  donc  aider 
à  réduire  à  la  fois  les  coûts  de  climatisation  et  de  chauffage. 

Si  son  emplacement  est  bien  choisi,  un  arbre  peut  fournir  de  l'ombrage 
à  un  certain  endroit  et  à  un  moment  précis.  On  peut,  par  exemple,  avoir  de 
l'ombre  sur  le  carré  de  sable  durant  la  matinée  ou  sur  la  terrasse  au  souper. 
En  planifiant  bien  son  jardin,  on  peut  même  obtenir  de  l'ombre  à  ces  deux 
endroits. 


Écran  ou  encadrement 

Plantés  aux  bons  endroits,  les  arbres  aident  également  à  cacher  ou  à 
mettre  en  relief  un  paysage  donné.  Bien  qu'un  seul  arbre  ne  puisse 
dissimuler  une  grande  tour  à  appartements,  il  en  fera  oublier  quelque  peu  la 
taille  en  fournissant  un  nouveau  point  d'intérêt.  Les  arbres  à  fleurs,  les  arbres 
à  feuillage  coloré  ou  les  arbres  fruitiers  aux  couleurs  vives  sont  les  plus 
appropriés  à  cet  usage. 

Si  dans  un  jardin  on  plante  des  arbres  pour  encadrer  ou  pour  former  une 
arche  au-dessus  d'une  statue  ou  d'une  fontaine,  ne  choisir  que  des  essences 
à  feuillage  discret,  dont  les  fleurs  ou  les  fruits  sont  peu  apparents,  pour  ne 
pas  détourner  l'oeil  de  l'objet  sur  lequel  on  veut  attirer  l'attention. 


Spécimens 

Il  y  a  25  ou  30  ans,  on  complétait  toujours  l'aménagement  paysager 
d'une  maison  en  y  plantant  un  arbre  de  chaque  côté.  Les  concepts  d'archi- 
tecture paysagiste  sont  aujourd'hui  différents.  La  tendance  actuelle  veut  que 
l'on  utilise  une  ou  deux  espèces  qui  rehaussent  l'architecture  de  la  maison. 
Il  ne  convient  pas  de  planter  le  même  type  et  la  même  forme  d'arbres  près 
d'un  bungalow  de  type  «ranch»  et  d'une  maison  de  deux  étages.  Les  arbres 
choisis  comme  spécimens  ont  d'habitude  certaines  caractéristiques  bien 
définies,  qui  les  rendent  uniques.  Il  peut  s'agir  de  la  forme  (cyprès  jaune 
pleureur  ou  chêne  pyramidal);  de  la  couleur  du  feuillage  (érable  plane 
Crimson  King  ou  févier  Sunburst);  des  fleurs  et  des  fruits  (pommetiers  et 
aubépines);  ou  même  de  la  couleur  des  feuilles  à  l'automne  ou  de  l'écorce 
en  hiver. 

Peu  importe  la  raison  qui  motive  son  choix,  planter  les  spécimens  à 
l'écart  et  loin  des  autres  plantes,  afin  de  pouvoir  apprécier  pleinement  leur 
beauté.  Laisser  au  moins  6  m  entre  les  arbres,  sauf  pour  les  espèces  naines 
ou  élancées. 


CHOIX  DES  ARBRES 


De  nos  jours,  la  gamme  des  possibilités  est  si  étendue  qu'il  y  a  un  arbre 
qui  convient  à  peu  près  à  chaque  climat  et  à  chaque  emplacement.  Bien  sûr, 
le  choix  sera  plus  limité  dans  les  régions  froides  du  pays  et  un  arbre  qui 
convient  au  climat  de  l'Alberta  n'est  pas  nécessairement  approprié  à  la  côte 
de  la  Colombie-Britannique. 

Rusticité 

Quelle  que  soit  la  beauté  d'un  arbre,  s'il  ne  peut  résister  au  climat  de 
la  région,  il  ne  sera  d'aucune  utilité.  Pour  connaître  la  zone  dans  laquelle  on 
se  trouve,  consulter  la  carte  de  rusticité  placée  aux  pages  36  et  37  de  cette 
publication.  Les  pépiniéristes  canadiens  s'en  servent  pour  déterminer  la 
zone  de  rusticité  qu'ils  indiquent  sur  tous  les  plants  d'arbres  qu'ils  vendent. 
On  doit  faire  attention  lorsque  l'on  commande  des  plants  des  États-Unis,  car 
la  carte  du  ministère  de  l'Agriculture  des  États-Unis  ne  coïncide  pas  avec 
celle  préparée  par  Agriculture  Canada. 

Cette  carte  ne  constitue  toutefois  qu'un  guide.  A  cause  des  microcli- 
mats, il  est  possible  qu'un  jardin  soit  d'une  classe  plus  chaud  ou  plus  froid 
que  le  classement  indiqué  pour  la  zone.  Cependant,  en  choisissant  les 
espèces  recommandées  pour  sa  zone,  on  ne  devrait  pas  avoir  trop  de 
problèmes.  La  zone  1  est  la  plus  froide  et  la  zone  9,  la  plus  chaude;  par 
conséquent,  si  on  habite  dans  la  zone  4  b,  on  peut  planter  toutes  les  espèces 
recommandées  pour  les  zones  de  1  à  4b,  mais  non  celles  pour  les  zones  de 
5  à  9. 


Hauteur 

Dans  la  plupart  des  catalogues,  on  donne  la  hauteur  du  plant  au 
moment  de  la  vente,  mais  non  sa  hauteur  éventuelle.  Pour  un  arbre  moyen, 
l'étalage  des  branches  correspond  à  peu  près  à  la  moitié  de  la  hauteur 
éventuelle.  Ceci  n'est  qu'une  approximation  et  le  rapport  entre  la  hauteur  et 
la  largeur  varie  beaucoup  selon  l'espèce  et  même  d'un  cultivar  à  l'autre.  La 
publication  1343  d'Agriculture  Canada,  Liste  d'arbres  ornementaux  pour  le 
Canada,  donne  la  zone  de  rusticité  et  la  hauteur  des  arbres  couramment 
vendus  dans  les  pépinières. 

Feuillage 

Pour  la  majorité  des  gens,  les  feuilles  sont  vertes.  Cependant,  il  existe 
maintenant  une  grande  variété  d'arbres  dont  le  feuillage  est  d'une  autre 
couleur.  La  variété  la  mieux  connue  est  probablement  l'érable  plane  Crimson 
King,  dont  les  feuilles  sont  d'un  pourpre  cuivré  foncé  durant  toute  la  saison. 
On  trouve  aussi  des  arbres  à  feuillage  rouge,  jaune  ou  multicolore. 

On  doit  aussi  tenir  compte  de  la  densité  de  l'ombrage  projeté  par  l'arbre. 
L'érable  jette  beaucoup  d'ombre  et  rend  la  croissance  du  gazon  difficile. 
Toutefois,  c'est  l'arbre  idéal  pour  garder  la  maison  fraîche  en  été.  Par  contre, 
les  arbres  à  feuilles  composées  et  à  petites  folioles,  comme  le  virgilier  ou  le 
févier,  donnent  peu  d'ombre  et  ne  nuisent  pas  à  la  pousse  du  gazon. 

Certains  arbres,  comme  le  chêne  à  lattes,  gardent  leurs  feuilles  tout 
l'hiver  et  ne  les  perdent  qu'au  printemps  à  l'apparition  du  nouveau  feuillage. 
Les  feuilles  brunissent  à  l'automne,  mais  ne  tombent  pas,  ce  qui  donne  un 
aspect  intéressant  à  l'arbre  durant  les  mois  d'hiver.  Le  principal  inconvénient 
de  ces  arbres  est  qu'il  faut  ramasser  leurs  feuilles  au  printemps. 

Arbres  à  fleurs 

Même  si  presque  toutes  les  espèces  d'arbres  portent  des  fleurs, 
celles-ci  sont  parfois  très  petites  et  peu  apparentes.  Un  arbre  à  fleurs  est  celui 
qui  donne  des  inflorescences  bien  évidentes  et  qui  est  surtout  cultivé  pour 
l'étalement  de  ses  fleurs.  Puisque  le  rôle  des  fleurs  est  de  produire  des 
graines  pour  la  reproduction  de  l'espèce,  la  plupart  des  arbres  fleurissent  au 
début  de  la  saison.  Cependant,  quelques  arbres  fleurissent  en  été  et  une  ou 
deux  espèces  fleurissent  à  l'arrivée  de  l'hiver  et  disséminent  leurs  graines 
l'année  suivante.  Au  moment  de  choisir  un  arbre  à  fleurs,  on  doit  donc  aussi 
tenir  compte  de  sa  période  de  floraison. 

Dans  plusieurs  régions  du  Canada,  la  floraison  de  certains  arbres 
coïncide  avec  l'apparition  des  premiers  jours  vraiment  chauds;  elle  est  donc 
très  courte  et  ne  dure  parfois  qu'une  journée  ou  deux.  Il  est  alors  préférable 
de  choisir  un  arbre  qui  fleurit  avant  ou  après  cette  période  tout  en  donnant 
l'effet  recherché. 

Certaines  espèces  ont  des  cultivars  à  fleurs  simples  ou  doubles;  les 
fleurs  doubles  sont  d'habitude  plus  voyantes,  mais  ne  forment  souvent  pas 

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de  fruits.  Cette  caractéristique  peut  être  souhaitable  ou  non.  De  même, 
certains  cultivars  de  pommetiers  fleurissent  beaucoup  une  année  et  très  peu 
ou  pas  du  tout  l'année  suivante.  Compte  tenu  de  la  grande  diversité  des 
cultivars  de  pommetiers  offerts  sur  le  marché,  on  n'est  pas  obligé  de  choisir 
une  variété  qui  ne  fleurit  qu'une  année  sur  deux. 

Arbres  fruitiers 

En  général,  les  arbres  qui  fleurissent  produisent  des  fruits.  Toutefois,  il 
y  a  quelques  variétés  stériles  qui  sont  développées  pour  ne  pas  produire  de 
graines,  comme  le  frêne  rouge  'Marshall's  Seedless',  que  l'on  plante  aux 
endroits  où  la  production  de  graines  est  nuisible.  Dans  certains  cas,  comme 
dans  celui  du  ginkgo,  les  arbres  mâles  et  femelles  sont  distincts  et  les 
premiers  ne  donnent  pas  de  fruits.  Comme  on  l'a  déjà  mentionné,  les  arbres 
à  fleurs  doubles  ne  produisent  souvent  que  peu  ou  pas  de  fruits. 

Certains  arbres  produisent  des  fruits  qui  peuvent  être  mangés  par 
l'homme  ou  par  les  oiseaux  (ou  par  les  deux).  Quand  les  fruits  restent  dans 
l'arbre  durant  l'hiver,  ils  attirent  les  oiseaux. 

Certains  arbres  portent  des  fruits  persistants  non  comestibles.  Même  si 
ces  fruits  sont  beaux  durant  l'hiver,  il  faut  penser  qu'ils  devront  être 
ramassés  au  printemps  lorsqu'ils  tombent  sur  le  sol. 

Aspect  durant  l'hiver 

Dans  la  plupart  des  régions  du  Canada,  l'hiver  est  long.  On  recomman- 
de donc  de  planter  des  arbres  qui  gardent  un  aspect  attrayant  pendant  la 
saison  morte.  Les  conifères,  qui  se  détachent  bien  des  paysages  enneigés, 
sont  très  populaires;  cependant,  plusieurs  arbres  à  feuilles  caduques  sont 
aussi  très  beaux.  Rechercher  un  arbre  dont  l'écorce  est  attrayante.  Celle-ci 
peut  être  colorée,  rayée  ou  se  détacher  du  tronc  par  endroits.  Le  bouleau  est 
un  bon  exemple,  mais  il  en  existe  d'autres. 

Le  port  de  l'arbre  prend  une  importance  particulière  après  la  chute  des 
feuilles.  Les  arbres  pleureurs  ou  ceux  qui  ont  un  port  étalé  sont  particulière- 
ment agréables  à  regarder.  Par  contre,  les  arbres  qui  ont  de  nombreuses 
branches  fines  perdent  leur  attrait  dans  le  reste  du  décor. 

On  doit  bien  étudier  l'arrière-plan  de  l'arbre.  Si  la  silhouette  de  l'arbre 
se  découpe  sur  le  paysage,  sa  forme  devient  importante,  surtout  en  hiver. 
Cependant,  s'il  se  trouve  devant  une  haie  ou  d'autres  plantes  et  que  les 
détails  s'effacent,  il  n'est  plus  nécessaire  d'accorder  autant  d'importance  à 
la  forme. 

Achat  des  arbres 

La  majorité  des  pépinières  canadiennes  sont  administrées  par  un 
personnel  compétent.  Cependant,  comme  pour  toute  chose,  on  n'en  a  que 
pour  son  argent.  Si  on  commande  six  arbres  à  fleurs  pour  $1 0,  on  ne  doit  pas 
s'attendre  à  recevoir  des  arbres  de  pépinière  de  taille  normale. 


Dans  la  majorité  des  pépinières  renommées  on  déplace  périodiquement 
les  arbres  pour  favoriser  le  développement  d'un  bon  système  de  racines  près 
du  tronc.  Les  arbres  qui  poussent  de  façon  naturelle  développent  d'abord 
quelques  longues  racines  pour  assurer  un  bon  ancrage  et  ensuite  des 
racines  secondaires  aux  extrémités  des  racines  principales.  Les  arbres  qu'on 
va  chercher  dans  la  forêt  ont  donc  un  taux  de  survie  plus  faible,  car  on  brise 
les  longues  racines  d'ancrage  quand  on  creuse. 

Beaucoup  de  gens  veulent  un  jardin  instantané  et  ne  sont  pas  prêts  à 
attendre  qu'il  se  développe  naturellement.  Au  lieu  de  planter  un  arbre 
d'environ  3  m  de  hauteur,  ils  en  plantent  un  plus  haut,  de  6  m  ou  plus.  Même 
si  cette  méthode  donne  un  résultat  immédiat,  elle  présente  plusieurs 
inconvénients.  On  ne  peut  déplacer  les  gros  arbres  en  laissant  leurs  racines 
à  découvert.  On  doit  creuser  avec  soin  et  envelopper  les  racines  dans  de  la 
toile.  L'arbre  doit  ensuite  être  transporté  par  camion  jusqu'à  la  maison  de 
l'acheteur.  Cette  méthode  nécessite  de  la  main-d'oeuvre  et  de  la  machinerie 
coûteuse  pour  lesquelles  l'acheteur  doit  payer.  Par  ailleurs,  un  gros  arbre  ne 
s'implante  pas  aussi  vite  qu'un  plus  petit.  Il  peut  prendre  5  ans  avant  de 
reprendre  sa  croissance  normale,  alors  que  les  petits  arbres  poussent  dès  la 
deuxième  saison.  En  fait,  il  n'est  pas  rare  de  voir  un  petit  arbre  atteindre 
rapidement  la  taille  d'un  gros  et  même  la  dépasser. 


SOIN  DES  PLANTS  À  L'ARRIVÉE 


Lorsqu'on  reçoit  des  plants  de  l'extérieur  de  la  ville,  on  doit  toujours 
écrire  «non  examiné»  quand  on  signe  la  facture.  Ainsi,  si  les  plants  ont  été 
endommagés  durant  le  transport,  on  peut  porter  plainte  à  la  compagnie  de 
transport.  Tous  les  plants  doivent  être  gardés  dans  un  endroit  frais  et 
sombre,  à  l'abri  des  rayons  directs  du  soleil. 


Remplacement  des  arbres  abîmés 

Déballer  les  arbres  le  plus  tôt  possible  et  voir  s'ils  ont  été  abîmés. 
Quelques  petites  branches  brisées  ne  portent  guère  à  conséquence;  elles 
peuvent  être  coupées  au  moment  de  la  taille  initiale.  Cependant,  si  l'arbre  est 
fort  endommagé  ou  si  le  méristème  (la  pousse  terminale)  a  été  brisé, 
retourner  l'arbre  à  la  pépinière  et  demander  qu'on  le  remplace;  il  ne  pourra 
croître  normalement  qu'avec  les  soins  d'un  spécialiste.  On  doit  aussi  vérifier 
si  on  a  bien  tout  reçu.  Personne  n'est  parfait  et  la  plupart  des  pépiniéristes 
corrigent  de  bon  coeur  leur  erreur,  si  on  la  leur  signale  rapidement. 

Mise  en  jauge 

Après  avoir  déballé  l'arbre,  on  ne  doit  pas  laisser  les  racines  exposées 
pour  qu'elles  sèchent  au  vent  ou  au  soleil.  Si  on  n'a  acheté  que  quelques 
arbres  et  qu'on  envisage  de  les  planter  tous  la  même  journée,  les  remettre 
sans  les  serrer  dans  l'emballage.  Cependant,  si  on  a  plusieurs  arbres  ou 

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qu'on  ne  peut  les  planter  tous  en  même  temps,  les  mettre  en  jauge  de  la 
façon  suivante. 

Choisir  de  préférence  un  endroit  ombragé  dans  le  jardin  et  creuser  une 
tranchée  assez  grande  pour  que  les  racines  ne  soient  pas  trop  comprimées. 
Si  les  racines  semblent  sèches,  on  doit  les  tremper  dans  de  l'eau  ou  les 
pulvériser.  Placer  les  arbres  côte  à  côte  dans  la  tranchée,  recouvrir  les 
racines  de  terre  et  bien  tasser  celle-ci.  Cette  mesure  n'est  que  provisoire  et 
permet  de  garder  les  arbres  en  bon  état  jusqu'au  moment  de  la  plantation. 

À  la  livraison,  les  racines  des  conifères  sont  couvertes  de  terre  et 
enveloppées  dans  de  la  toile.  Placer  le  tout  tel  quel  dans  la  tranchée  sans 
enlever  la  toile.  Si  la  terre  est  sèche,  tremper  la  motte  dans  l'eau  pendant 
quelques  minutes. 

Vaporiser  de  l'eau  fraîche  deux  ou  trois  fois  par  jour  durant  la  mise  en 
jauge  sur  les  arbres  à  feuillage  persistant  (conifères  ou  arbres  à  larges 
feuilles)  et  sur  ceux  dont  les  bourgeons  ont  commencé  à  débourrer;  ne  pas 
les  arroser  lorsqu'ils  sont  directement  exposés  aux  rayons  du  soleil. 

De  plus  en  plus,  les  pépiniéristes  vendent  les  arbres  en  contenants 
(boites  métalliques,  pots  en  plastique  ou  boisseaux).  Les  arbres  cultivés  de 
cette  façon  peuvent  être  plantés  presque  à  n'importe  quel  moment;  il  n'est 
pas  nécessaire  de  les  mettre  en  jauge,  il  suffit  de  s'assurer  qu'ils  ne  sèchent 
pas. 


PLANTATION 


Un  arbre  mal  planté  ou  planté  sans  soin  peut  mourir  ou  prendre 
plusieurs  années  avant  de  s'établir  fermement. 

Moment  de  la  plantation 

Les  arbres  à  feuilles  caduques  et  les  conifères  peuvent  être  plantés  au 
printemps  ou  à  l'automne,  lorsque  l'arbre  est  encore  dormant  et  que  le  sol 
est  dégelé.  Au  printemps,  la  transplantation  des  arbres  à  feuilles  caduques 
peut  commencer  dès  le  dégel  jusqu'à  ce  que  les  nouvelles  feuilles  soient  en 
partie  déployées.  À  l'automne,  ces  arbres  peuvent  être  transplantés  à  partir 
du  moment  où  leurs  feuilles  commencent  à  changer  de  couleur  jusqu'à  ce 
que  le  sol  gèle.  La  transplantation  des  espèces  à  bois  tendre  comme  le 
peuplier,  le  saule  et  le  bouleau,  réussit  mieux  au  printemps. 

Au  printemps,  les  conifères  peuvent  être  plantés  environ  un  mois  après 
les  arbres  à  feuilles  caduques,  pourvu  qu'ils  soient  bien  arrosés.  À  l'autom- 
ne, ils  doivent  être  plantés  plus  tôt  que  ces  derniers.  Les  conifères  ont  besoin 
d'au  moins  6  semaines  avant  le  gel  pour  former  de  nouvelles  racines. 

Préparation  du  sol 

Prendre  soin  d'enlever  le  gazon  et  les  grosses  roches  et  bien  remuer  le 
sol.  Dans  les  nouveaux  quartiers  domiciliaires,  on  doit  aussi  s'assurer  que 

11 


tous  les  déchets  de  construction  ont  été  enlevés.  Les  morceaux  de  bois 
laissés  dans  le  sol  peuvent  nuire  aux  arbres  plus  tard  lorsqu'ils  pourrissent. 
Creuser  un  trou  assez  grand  pour  éviter  que  les  racines  ne  soient  pliées 
ou  entassées.  Si  les  racines  sont  nues  ou  entourées  d'une  petite  motte  de 
terre,  laisser  un  espace  d'environ  15  cm  autour  du  plant;  pour  les  conifères 
plus  gros  dont  la  balle  de  racines  dépasse  1  m  de  diamètre,  laisser  30  cm  tout 
le  tour.  Si  le  sol  est  lourd  et  très  argileux,  remuer  la  terre  du  fond  du  trou  avec 
une  fourche  pour  faciliter  le  drainage. 

Amélioration  du  sol 

Garder  toute  la  terre  de  surface  et  enlever  toute  la  terre  pauvre  du 
dessous.  Mélanger  la  terre  de  surface  et  toute  la  terre  additionnelle  néces- 
saire avec  de  la  mousse  de  sphaigne,  du  terreau  de  feuilles,  du  compost 
ou  du  fumier  bien  décomposé  (environ  un  quart  par  volume).  Pour  les  sols 
argileux,  ajouter  du  sable  grossier  pour  favoriser  le  drainage  (environ  un 
quart  par  volume). 

On  peut  également  ajouter  de  la  poudre  d'os  à  la  plupart  des  sols  à 
raison  de  2  g/L.  Celle-ci  se  décompose  lentement,  mais  n'est  pas  nécessaire 
dans  la  majorité  des  cas.  Si  le  sol  est  pauvre,  ajouter  un  engrais  chimique 
ordinaire,  comme  le  6-9-6  (6%  d'azote,  9%  de  phosphate  et  6%  de  potasse) 
ou  le  7-7-7,  à  raison  de  1g/L,  pour  favoriser  la  croissance  de  l'arbre.  Éviter 
les  engrais  chimiques  à  haute  teneur  en  azote,  c'est-à-dire  ceux  dont  le 
premier  chiffre  est  beaucoup  plus  élevé  que  les  deux  autres.  Répandre  la 
poudre  d'os  et  l'engrais  (au  besoin)  sur  le  tas  de  terre  et  de  mousse  avant 
de  les  y  mêler. 

Plantation 

La  plupart  des  arbres  sont  vendus  avec  leurs  racines  nues.  Celles-ci 
sont  d'habitude  enveloppées  dans  du  plastique  ou  du  papier  brun  qui 
contient  un  matériau  humide,  comme  des  copeaux  de  bois,  qui  sert  à 
conserver  l'humidité.  Enlever  avec  soin  le  papier  et  tout  autre  matériau  utilisé 
pour  le  transport.  Couper  toutes  les  racines  brisées  avec  un  sécateur  bien 
aiguisé.  Si  on  a  mis  les  arbres  en  jauge,  les  sortir  délicatement  un  à  la  fois. 
Les  conifères  et  autres  arbres,  dont  les  racines  sont  enveloppées  dans  de  la 
toile,  doivent  être  plantés  avec  leur  emballage. 

Placer  l'arbre  dans  le  trou  en  s'assurant  que  le  cerne  de  terre  qui 
indique  sur  la  tige  l'ancien  niveau  de  sol  soit  enterré  à  3  cm  au-dessous  du 
présent  niveau  du  sol.  Enfoncer  un  tuteur  ou  un  autre  appui  (voir  «Tuteu- 
rage»)  et  remplir  le  trou.  Bien  tasser  la  terre  entre  ou  sous  les  racines 
à  plusieurs  reprises  pour  éviter  la  formation  de  poches  d'air. 

Si  les  racines  sont  enveloppées  dans  de  la  toile,  remplir  le  trou  aux  deux 
tiers,  détacher  la  toile  à  la  base  du  tronc  et  l'étendre  avec  soin  dans  le  trou. 
Finir  de  remplir  celui-ci  et  bien  tasser  la  terre,  en  laissant  la  surface  un  peu 
déprimée.  Arroser  abondamment. 


12 


Les  arbres  et  les  arbustes  en  contenants  sont  plantés  de  la  même 
façon.  S'il  s'agit  de  pots  en  papier  mâché,  y  laisser  l'arbre  et  faire  trois  ou 
quatre  incisions  sur  les  côtés  du  pot  pour  permettre  aux  racines  de  se 
développer.  Détacher  la  bordure  du  pot  lorsque  le  trou  est  presque  rempli. 
Ces  pots  se  décomposent  après  quelques  années. 

Si  les  arbres  sont  dans  des  pots  de  métal  ou  de  plastique,  les  sortir  en 
essayant  de  les  abîmer  le  moins  possible.  En  coupant  les  côtés  et  le  fond  du 
pot  avec  des  cisailles,  on  peut  laisser  l'arbre  dans  son  récipient  et  enlever 
celui-ci  sans  trop  déranger  les  racines  lorsque  le  trou  est  rempli  à  moitié.  Si 
l'arbre  est  planté  dans  la  pelouse,  ne  pas  remettre  le  gazon  en  place.  Ne  pas 
non  plus  combler  la  dépression  avant  au  moins  un  an,  pour  faciliter 
l'arrosage.  Laisser  l'herbe  repousser  un  peu,  mais  garder  un  espace  libre 
autour  du  tronc  pour  favoriser  l'aération  des  racines  et  éviter  les  risques  de 
dommage  lors  de  la  tonte  du  gazon.  Même  les  arasoirs  dont  on  se  sert  pour 
couper  l'herbe  peuvent  endommager  l'écorce  des  jeunes  arbres. 

Étendre  du  paillis  autour  de  l'arbre  pour  conserver  l'humidité  et 
empêcher  la  prolifération  des  mauvaises  herbes.  Les  copeaux  d'écorce  ou 
les  cosses  de  cacao  entre  autres  sont  faciles  à  trouver  et  ils  ne  gâchent  pas 
l'aspect  de  l'arbre. 

Tuteurage 

Tous  les  arbres  doivent  être  soutenus  par  un  tuteur  au  moment  de  la 
plantation,  sinon  l'arbre  ne  poussera  pas  droit  (fig.  1  )  et  les  nouvelles  racines 
qui  amènent  la  nourriture  risquent  d'être  arrachées  quand  l'arbre  balance  par 
grand  vent. 

Les  meilleurs  tuteurs  sont  des  morceaux  de  bois  de  5  cm  sur  5  cm,  de 
2,5  à  3  m  de  longueur,  dont  le  dernier  tiers  est  traité  avec  un  agent  de 
conservation  non  toxique.  Fixer  l'arbre  au  tuteur  avec  une  attache  commer- 
ciale ou  un  bout  de  gros  fil  métallique  (par  exemple  un  cintre),  enfilé  dans  un 
morceau  de  boyau  d'arrosage.  Enrouler  le  fil  recouvert  autour  de  l'arbre, 
croiser  les  extrémités,  puis  les  tordre  autour  du  tuteur  (fig.  2). 

Les  conifères  dont  les  racines  sont  entourées  d'une  motte  de  terre  ne 
peuvent  être  soutenus  de  la  même  façon  sans  risquer  que  le  tuteur 
n'endommage  les  racines.  Enfoncer  plutôt  un  piquet  de  chaque  côté  de  la 
motte  de  terre  et  relier  ceux-ci  avec  une  traverse  de  bois.  Attacher  ensuite 
l'arbre  à  cette  traverse  de  la  façon  décrite  ci-dessus. 

Pour  les  gros  arbres  à  feuilles  caduques  (de  3  m  ou  plus  de  hauteur)  ou 
pour  ceux  dont  les  racines  sont  entourées  d'une  motte  de  terre,  on  utilise 
plutôt  trois  haubans  (câbles  de  retenue).  Ne  pas  oublier  de  coussiner  la  partie 
du  câble  qui  entoure  l'arbre. 

Arrosage 

Les  arbres  nouvellement  plantés  doivent  être  gardés  humides  de  façon 
uniforme  pendant  la  première  saison  de  croissance.  Bien  arroser  l'arbre 
aussitôt  après  l'avoir  planté;  remplir  la  dépression  plusieurs  fois  avec  de  l'eau 
en  laissant  à  la  terre  le  temps  de  l'absorber  avant  d'en  ajouter  d'autre. 

13 


$& 


FIG.   1     Les  arbres  ne  seraient  pas  inclinés  s'ils 
avaient  été  tuteurés  au  moment  de  la  plantation. 


FIG.  2     Arbre  fixé  à  un  tuteur. 


L'addition  d'un  engrais  de  démarrage  soluble  favorise  le  développement  des 
nouvelles  racines.  Ces  engrais  ont  une  haute  teneur  en  phosphate  et 
stimulent  la  croissance  des  racines  (le  chiffre  du  centre  sur  l'étiquette  indique 
la  teneur  en  phosphate,  par  exemple  5-1 5-5, 1 0-40-1 0).  Si  on  plante  un  arbre 
à  l'automne,  bien  l'arroser  au  moment  de  la  plantation;  cet  arrosage  suffit  et 
permet  à  la  terre  de  remplir  les  petites  poches  d'air  qui  ont  pu  se  former.  Le 
printemps  suivant,  arroser  l'arbre  comme  si  on  venait  de  le  planter. 


Taille 


Les  arbres  à  feuilles  caduques  dont  les  racines  sont  nues  doivent 
toujours  être  taillés  lors  de  la  plantation.  L'élagage  compense  pour  la  perte 
de  racines  durant  la  transplantation.  Couper  environ  le  quart  du  haut  de 
l'arbre,  mais  ne  pas  couper  la  pousse  terminale  (fig.  3). 

Les  petits  arbres  à  feuilles  caduques,  dont  les  racines  sont  enveloppées 
dans  de  la  toile,  n'ont  pas  besoin  d'être  coupés  beaucoup;  par  contre,  les 
gros  arbres  doivent  être  bien  taillés.  Plus  l'arbre  est  vieux  au  moment  de  la 
plantation,  plus  l'élagage  est  important. 

Les  conifères  plantés  au  printemps  peuvent  être  taillés  un  peu,  pourvu 
que  leur  forme  n'en  soit  pas  altérée;  prendre  soin  de  ne  pas  couper  la  pousse 
terminale.  D'habitude  il  suffit  de  vaporiser  l'arbre  avec  une  substance 


14 


pousse  terminale 


FIG.  3 
couper. 


Comment  tailler  un  arbre  à  feuilles  caduques.  Les  lignes  parallèles  indiquent  où 


antidesséchante,  qu'on  peut  se  procurer  dans  un  centre  de  jardinage.  Ce 
produit  doit  toujours  être  utilisé  lorsque  la  plantation  a  lieu  à  l'automne.  Ne 
pas  tailler  les  conifères  plantés  à  l'automne;  la  taille  stimule  la  croissance  des 
nouvelles  pousses  qui  sont  facilement  détruites  au  cours  de  l'hiver. 

Transplantation 


Si  on  fait  une  erreur  dans  la  planification  de  son  jardin  et  qu'un  arbre  se 
trouve  mal  placé,  il  est  possible  de  le  déplacer  sans  grand  danger  au  cours 
des  3  ou  4  premières  années.  S'il  s'agit  d'un  arbre  dont  les  racines  étaient 
découvertes,  creuser  le  nouveau  trou,  sortir  l'arbre  durant  sa  période  de 
dormance  et  le  transplanter.  Il  faut  évidemment  utiliser  un  autre  tuteur.  Les 
arbres  dont  les  racines  étaient  enveloppées  dans  de  la  toile  peuvent  être 
transplantés  comme  la  première  fois  si  on  fait  attention  de  ne  pas  briser  la 
motte  qui  entoure  les  racines.  Il  est  difficile  de  déplacer  des  arbres  plantés 
depuis  plusieurs  années.  Pour  cela,  il  faut  les  préparer  au  printemps  et  les 
transplanter  l'année  suivante  au  printemps  ou  à  l'automne.  Déterminer  un 
cercle  autour  du  périmètre  des  branches  et  le  diviser  en  six  parties.  Y  creuser 
trois  tranchées  séparées  par  un  espace  non  creusé  (fig.  4).  Ces  tranchées 
doivent  être  plus  profondes  dans  le  cas  des  gros  arbres.  Couper  toutes  les 
racines  dans  les  tranchées  puis  remplir  celles-ci  de  terre.  La  survie  de  l'arbre 
au  cours  de  l'été  sera  assurée  par  les  segments  non  coupés  et  de  nouvelles 
petites  racines  se  formeront  à  l'endroit  des  tranchées.  Ainsi,  au  moment  de 
transplanter  l'arbre,  les  nouvelles  racines  se  développeront  rapidement. 

15 


FIG.  4  Avant  de  déplacer  un  arbre,  diviser  en  six  parties  la  ligne  formée  par  le  périmètre  des 
branches.  Creuser  trois  tranchées  (lignes  foncées),  en  laissant  un  espace  entre  chacune  et 
couper  les  racines  ainsi  exposées. 


SOIN  DES  ARBRES  APRÈS  LA  PLANTATION 


Si  on  a  pris  le  temps  de  choisir  l'arbre,  de  lui  trouver  le  meilleur 
emplacement  et  de  le  planter  de  la  façon  recommandée,  on  ne  doit  pas 
gâcher  tout  ce  travail  en  négligeant  d'en  prendre  soin  par  la  suite.  Vérifier 
toutes  les  attaches  deux  fois  durant  la  saison — à  la  mi-juin,  après  la  première 
poussée  de  croissance,  puis  en  septembre  lorsque  le  nouveau  bois  durcit. 
Les  desserrer  au  besoin,  pour  que  l'arbre  ne  soit  pas  comprimé.  Les 
nouveaux  arbres  ne  poussent  pas  beaucoup  au  cours  de  la  première  saison, 
car  ils  forment  surtout  de  nouvelles  racines.  En  général,  ce  n'est  qu'à  partir 
de  la  troisième  saison  que  la  croissance  de  la  tige  reprend  son  rythme 
normal. 

Arrosage 

Au  cours  de  la  première  saison,  arroser  chaque  fois  que  la  pluie  tarde 
à  venir.  Arroser  assez  pour  bien  imbiber  le  sol  et  éviter  d'arroser  un  peu 
chaque  jour,  parce  que  cela  favorise  la  formation  de  racines  superficielles  qui 
rendent  l'arbre  sensible  à  la  sécheresse  et  au  gel.  L'arrosage  dépend  du  type 
de  sol;  les  loams  sablonneux  doivent  être  arrosés  tous  les  7  à  10  jours,  alors 
que  les  terres  argileuses  nécessitent  un  arrosage  beaucoup  moins  fréquent. 
Bien  qu'en  général  les  sols  argileux  soient  plus  riches  et  produisent  de 
meilleures  récoltes,  ils  sont  difficiles  à  cultiver.  Il  est  facile  de  trop  arroser  les 
jeunes  arbres  plantés  dans  un  sol  composé  (voir  «Amélioration  du  sol»),  car 
l'argile  qui  les  entoure  sèche  plus  lentement  et  ne  permet  pas  le  drainage  de 
l'excédent  d'eau. 

16 


Fertilisation 

Si  on  ajoute  de  la  poudre  d'os,  un  engrais  chimique  ordinaire  ou  un 
engrais  de  démarrage  au  moment  de  la  plantation,  aucune  autre  fertilisation 
ne  sera  nécessaire  durant  la  première  année. 

Au  cours  des  quelques  années  suivantes,  les  engrais  utilisés  pour  le 
gazon  fournissent  assez  de  substances  nutritives  au  jeune  arbre.  Si  un  arbre 
n'est  pas  planté  dans  la  pelouse,  fertiliser  le  sol  chaque  printemps  avec  un 
engrais  tout  usage  (6-9-6  ou  7-7-7)  à  raison  de  50  g/ m2. 

Les  arbres  plus  vieux  ont  d'habitude  besoin  d'une  fertilisation  plus 
abondante;  un  feuillage  jauni,  des  feuilles  plus  petites  ou  des  blessures 
d'hiver  plus  marquées  sont  des  indices  d'un  manque  de  substances  nutri- 
tives. Les  racines  qui  absorbent  les  éléments  nutritifs  se  trouvent  à  peu  près 
sous  l'extrémité  des  branches.  Leur  profondeur  varie  selon  chaque  espèce 
mais  d'habitude  on  les  retrouve  à  environ  0,5  m  sous  la  surface.  Pour  être 
plus  efficace,  l'engrais  doit  donc  être  incorporé  à  la  bonne  profondeur,  le  long 
du  périmètre  formé  par  les  branches  de  l'arbre. 

Avec  un  bec-de-corbin  (crowbar),  creuser  une  série  de  trous  de  0,5  m 
de  profondeur,  le  long  du  périmètre  des  branches  de  l'arbre;  laisser  environ 
1  m  entre  chaque  trou.  Utiliser  un  engrais  dont  la  teneur  en  azote  est  un  peu 
plus  élevée,  par  exemple  le  10-8-6.  La  formule  10-6-4  utilisée  pour  le  gazon 
convient  assez  bien  aux  arbres. 

La  quantité  d'engrais  utilisée  varie  selon  le  diamètre  du  tronc  de  l'arbre 
(mesuré  à  la  hauteur  de  la  poitrine).  Pour  les  arbres  de  moins  de  15  cm  de 
diamètre,  compter  de  0,25  à  0,50  kg/cm  et  le  double  (de  0,50  à  1 ,0  kg/cm), 
si  le  diamètre  est  supérieur  à  15  cm.  Verser  l'engrais  sous  forme  granulée 
dans  les  trous  (environ  de  30  à  50  g  par  trou  pour  les  petits  arbres  et  de  75 
à  1 00  g  pour  les  arbres  plus  gros).  Remplir  les  trous  avec  de  la  terre,  du  sable 
ou  de  la  mousse  de  tourbe  tamisés  et  bien  arroser  pour  dissoudre 
l'engrais. 

Pour  les  gros  arbres,  creuser  deux  rangées  de  trous  à  1  m  de  distance 
l'une  de  l'autre  (fig.  5);  si  l'arbre  est  très  gros  (d'un  diamètre  supérieur  à 
1   m),  trois  et  parfois  même  quatre  rangées  de  trous  sont  nécessaires. 

Appliquer  l'engrais  au  printemps,  lorsque  l'arbre  est  en  pleine  crois- 
sance. Une  application  tardive  peut  stimuler  la  croissance  et  empêcher  le 
bois  de  bien  durcir,  ce  qui  le  rend  plus  sensible  aux  blessures  d'hiver. 

La  plupart  des  arbres  qui  ont  atteint  leur  maturité  et  qui  poussent  sur  des 
sols  normaux  ne  requièrent  de  l'engrais  que  tous  les  3  ou  4  ans.  Cependant, 
si  le  sol  est  pauvre  ou  très  sablonneux,  il  est  parfois  nécessaire  de  fertiliser 
tous  les  ans. 

Certaines  compagnies  fabriquent  des  bâtons  spéciaux  qui  contiennent 
un  engrais  à  libération  lente.  Ces  bâtons  sont  enfoncés  autour  de  l'arbre  aux 
mêmes  endroits  que  si  l'on  utilisait  des  granulés.  Cette  méthode  est  facile  et 
efficace,  mais  plus  coûteuse  que  l'utilisation  de  granulés. 


17 


"^     Vim? 

->       1    p 

FIG.  5     Pour  les  gros  arbres,  creuser  la  première  rangée  de  trous  le  long  de  la  ligne  qui  délimite 
le  périmètre  de  l'arbre  et  la  deuxième  à  1  m  de  la  première,  plus  près  du  tronc. 


Lutte  contre  les  parasites  et  les  maladies 

Un  grand  nombre  de  parasites  et  de  maladies  s'attaquent  aux  arbres. 
Très  peu  d'entre  eux  sont  dangereux  pour  la  vie  de  l'arbre,  ce  qui  est 
heureux,  car  on  ne  peut  pas  prendre  beaucoup  de  précautions.  L'utilisation 
de  pesticides  et  de  fongicides  est  régie  par  les  gouvernements  provinciaux. 
Pour  obtenir  des  renseignements  à  ce  sujet,  consulter  le  ministère  de 
l'Agriculture  de  votre  province. 

En  règle  générale,  il  ne  faut  pulvériser  que  lorsque  c'est  nécessaire.  À 
moins  qu'on  se  rende  compte  de  la  présence  d'un  ennemi  permanent, 
comme  la  petite  mineuse  du  bouleau,  il  est  préférable  de  surveiller  les  arbres 
et  de  ne  pulvériser  que  quand  un  parasite  ou  une  maladie  devient 
apparent. 


Taille 


La  plupart  des  gens  ont  peur  de  tailler  leurs  arbres.  Bien  qu'il  soit 
préférable  que  des  professionnels  élaguent  les  gros  arbres,  il  n'y  a  aucune 
raison  pour  que  les  gens  ne  le  fassent  pas  eux-mêmes  lorsque  les  arbres 
sont  jeunes  et  faciles  à  couper. 

On  ne  doit  pas  tailler  les  arbres  sans  discernement.  Ils  doivent  n'être 
taillés  que  pour  l'une  des  raisons  suivantes: 

FORME:  On  taille  un  arbre  pour  lui  garder  sa  forme  naturelle  (fig.  6). 
Couper  les  branches  qui  poussent  de  travers  et  les  branches  gourmandes 
(branches  tendres,  verticales  et  celles  qui  poussent  vite)  que  l'on  trouve 
souvent  sur  les  pommetiers. 

STRUCTURE:  On  peut  également  tailler  l'arbre  pour  conserver  sa 

18 


structure.  Couper  les  branches  fines  et  celles  qui  se  croisent  et  se  frottent 

(fig.  7). 

LUTTE  CONTRE  LES  MALADIES:  Enlever  toutes  les  branches  contami- 
nées ou  abîmées  pour  éviter  la  propagation  de  la  maladie. 

DÉTÉRIORATION:  Enlever  toutes  les  branches  endommagées  par  la 
glace,  les  tempêtes  ou  qui  ont  subi  des  blessures  mécaniques  (fig.  8). 

PRODUCTION  DE  FRUITS:  Tailler  les  arbres  fruitiers  ornementaux,  par 
exemple  certains  cultivars  de  pommetiers,  pour  permettre  le  passage  de  la 
lumière  vers  le  centre  de  l'arbre;  cela  favorise  la  maturation  et  la  production 
des  fruits. 

Avant  de  couper  une  branche,  on  doit  s'assurer  qu'il  est  nécessaire  de 
le  faire.  S'il  faut  choisir  entre  plusieurs  branches,  si  elles  se  croisent  par 
exemple,  conserver  celle  dont  la  fourche  forme  le  plus  grand  angle,  car  les 
branches  se  brisent  plus  facilement  lorsque  l'angle  est  étroit  (fig.  9). 

FIG.  6      La  branche  de  gauche  aurait  dû  être  coupée  lorsque  l'arbre  était  jeune,  pour  que  le 
tronc  se  développe  bien  droit. 


19 


en  haut  à  gauche:     L'érable  plane  Crimson  King  est  très  recherché  pour  son  feuillage  coloré. 

en  haut  à  droite:     L'érable  de  Drummond  a  aussi  un  feuillage  coloré. 

en  bas  à  gauche:  Au  moment  de  la  plantation,  l'arbre  de  gauche  avait  la  taille  des  arbres  de 
pépinière,  alors  que  celui  de  droite  était  plus  gros.  Dix  ans  plus  tard,  ils  ont  à  peu  près  la  même 
taille. 

en  bas  à  droite:  Les  fruits  persistants  du  pommetier  microcarpe  de  Sibérie  attirent  les 
oiseaux. 


20 


en  haut  à  gauche:     Les  feuilles  du  févier  Rubylace  sont  finement  découpées. 

en  haut  à  droite:     Comme  un  grand  nombre  de  pommetiers,  le  pommetier  microcarpe  de  Sibérie 
fleurit  chaque  été. 

en  bas  à  gauche:     Le  chêne  pyramidal  convient  bien  aux  petits  emplacements. 

en  bas  à  droite:     Le  cerisier  de  Sargent  est  attrayant,  même  sans  feuilles. 


21 


FIG.  7    La  branche  qui  frotte  contre  l'arbre  à  gauche  causera  des  problèmes  à  moins  qu'elle 
ne  soit  enlevée. 


FIG.  8    La  branche  a  été  endommagée  par  une  automobile  et  doit  être  coupée. 


22 


Dans  la  plupart  des  cas,  le  meilleur  moment  de  tailler  un  arbre  est  vers 
la  fin  de  l'hiver  (février  ou  mars),  après  les  temps  très  froids  et  avant  la 
montée  de  la  sève.  Les  plaies  se  cicatrisent  au  printemps,  au  début  de  la 
période  de  croissance.  Par  contre,  il  est  préférable  de  tailler  les  arbres  qui  ont 
une  montée  de  sève  abondante  et  hâtive,  comme  les  érables,  à  l'automne 
tout  de  suite  après  la  tombée  des  feuilles.  Les  arbres  endommagés  ou 
malades  doivent  être  taillés  dès  l'apparition  du  problème. 

Pour  bien  tailler  un  arbre,  divers  instruments  sont  nécessaires  (fig.  10). 
Des  cisailles  à  tailler,  ou  sécateurs,  sont  utilisées  pour  couper  les  petites 
branches  jusqu'à  la  grosseur  d'un  crayon.  Il  en  existe  deux  sortes  (fig.  11): 
le  sécateur  à  lames  recourbées  qui  se  croisent  comme  dans  les  ciseaux  et 
le  sécateur-enclume  dont  la  lame  s'appuie  sur  une  contre-lame. 

Les  émondoirs  sont  des  sécateurs  résistants  à  long  manche  qui,  selon 
la  dureté  du  bois,  peuvent  couper  des  branches  ayant  jusqu'à  3  cm  de 
diamètre. 

Le  sécateur  sur  tige  ressemble  à  l'émondoir,  mais  il  est  monté  sur  une 
longue  perche  de  bois  dur.  Une  des  lames  est  fixe  et  l'autre  se  meut  au 
moyen  d'une  corde  ou  d'un  fil  métallique.  Ce  sécateur  permet  de  tailler 
légèrement  un  arbre,  sans  avoir  besoin  d'une  échelle. 

La  scie  à  tailler  est  une  scie  effilée  à  lame  libre;  en  général,  les  dents 
sont  fines  d'un  côté  et  servent  à  tailler  les  arbustes;  de  l'autre,  elles  sont  plus 
grosses  et  permettent  de  couper  les  branches  épaisses. 

La  scie  sur  tige  ressemble  à  la  scie  à  tailler,  mais  la  lame  est  légèrement 
recourbée  et  les  dents  pointent  vers  l'arrière;  elle  coupe  donc  lorsqu'on  la 
ramène  vers  soi. 


FIG.  9     La  fourche  de  gauche  est  la  plus  faible 


23 


FIG.  10  Instruments  pour  la  taille:  a)  sécateur  à  lames  recourbées;  b)  sécateur-enclume;  c) 
émondoir  à  lames  recourbées;  d)  émondoir-enclume;  e)  sécateur  sur  tige;  f)  scie  à  tailler 
recourbée;  g)  scie  sur  tige;  h)  scie  à  tailler. 


24 


FIG.  1 1     Cisailles  à  main  (ou  sécateurs)  pour  travaux  légers. 


surface  coupée 


taille  de  l'écorce 


FIG.  12  Comment  couper  une  branche:  (1)  pratiquer  une  incision  sous  la  branche  jusqu'au 
quart  environ;  (2)  couper  le  dessus  de  la  branche  à  l'extérieur  de  la  première  incision  pour  que 
la  branche  tombe  sur  le  sol  ou  couper  à  l'intérieur  de  la  première  incision  pour  que  la  branche 
tombe  plus  loin;  (3)  couper  le  chicot  à  ras  de  l'arbre;  tailler  l'écorce  en  lui  donnant  la  forme  d'un 
ovale  aux  extrémités  pointues  (à  droite). 


25 


FIG.  13  Trois  étapes  de  la  cicatrisation  naturelle  d'une  blessure. 

La  plupart  des  jardiniers  n'ont  besoin  d'acheter  qu'un  sécateur  et  une 
scie  à  tailler,  car  les  autres  instruments  peuvent  être  loués  à  assez  bas  prix 
pour  une  fin  de  semaine.  Il  vaut  mieux  se  procurer  des  instruments  de  bonne 
qualité.  Les  sécateurs  bon  marché  coupent  mal,  s'émoussent  vite  et  sont 
rarement  réglables,  alors  qu'un  bon  sécateur  peut  durer  toute  la  vie. 

Si  on  doit  scier  une  branche,  suivre  la  méthode  illustrée  à  la  figure  12: 
(1  )  pratiquer  une  incision  sous  la  branche,  jusqu'au  quart  environ;  (2)  couper 
le  dessus  de  la  branche  à  l'extérieur  de  la  première  incision,  pour  que  la 
branche  tombe  sur  le  sol,  ou  couper  à  l'intérieur  de  la  première  incision,  pour 
que  la  branche  se  retourne  et  tombe  plus  loin  du  tronc  s'il  y  a  un  obstacle 
sous  l'arbre;  (3)  couper  le  chicot  à  ras  de  l'arbre. 

Après  avoir  enlevé  le  chicot,  nettoyer  le  tour  de  la  coupe  avec  un 
couteau  bien  aiguisé  de  façon  à  enlever  les  échardes  et  l'écorce  brisée. 
Tailler  l'écorce  en  lui  donnant  la  forme  d'un  ovale  aux  extrémités  pointues 
(fig.  12)  pour  hâter  la  cicatrisation,  puis  appliquer  un  enduit  commercial  que 
l'on  trouve  dans  les  centres  de  jardinage.  Ces  enduits  sont  à  base  d'asphalte 
et  contiennent  un  fongicide.  Ils  empêchent  la  plaie  de  sécher  et  la  protègent 
contre  les  maladies  jusqu'à  ce  que  la  nouvelle  écorce  la  recouvre  (fig.  13). 
Toutes  les  plaies  de  plus  de  2  cm  doivent  être  traitées  de  cette  façon. 

Réparation 


Si  l'écorce  est  blessée  ou  qu'on  néglige  d'enlever  les  chicots  lors  de  la 
taille,  la  pourriture  peut  se  développer  (fig.  14).  S'il  s'agit  de  vieux  arbres  qui 
ont  été  négligés  et  qui  ont  de  grosses  cavités,  il  est  préférable  de  faire  appel 
à  des  spécialistes. 

26 


FIG.  14     Chicots  qui  auraient  dû  être  coupés 
à  ras  du  tronc. 

Les  petites  cavités,  en  particulier  celles  qui  se  trouvent  à  la  base  de 
l'arbre,  peuvent  toutefois  être  réparées  par  le  propriétaire  (fig.  15).  Enlever 
le  bois  pourri  et  décoloré  avec  un  maillet  et  un  ciseau  à  bois.  Si  ceci  forme 
une  poche  à  l'intérieur  de  l'arbre,  élargir  l'ouverture  ou  percer  un  trou  pour 
le  drainage  et  y  insérer  un  petit  tuyau  (fig.  16).  Après  avoir  bien  nettoyé  la 
cavité,  appliquer  une  couche  abondante  d'un  enduit  commercial  pour  arbres. 
Le  laisser  sécher,  puis  remplir  la  cavité  avec  un  mélange  composé  de  deux 
parties  de  sable  pour  une  partie  de  ciment.  Remplir  jusqu'au  rebord  interne 
de  l'écorce. 

Les  mélanges  à  base  de  ciment  ne  sont  pas  appropriés  pour  les  grosses 
cavités  ou  celles  qui  se  trouvent  dans  la  partie  supérieure  du  tronc,  car  la 
préparation  brise  lorsque  l'arbre  oscille  au  vent.  Si  on  doit  grimper  dans 
l'arbre,  par  exemple  pour  remplir  une  cavité  ou  fixer  des  attaches,  il  vaut 
mieux  faire  appel  à  un  spécialiste.  Il  a  le  matériel  et  l'expérience  nécessaires 
pour  effectuer  ce  travail  et  de  plus,  il  est  protégé  par  des  assurances. 

Parfois,  les  jeunes  arbres  sont  endommagés  par  les  rongeurs  durant 
l'hiver;  les  souris  surtout  mangent  l'écorce  tendre  à  la  base  du  tronc.  Ce 
problème  disparaît  d'habitude  lorsque  l'arbre  vieillit  et  que  l'écorce  forme  du 
liège.  Si  l'écorce  n'est  rongée  qu'en  partie,  la  tailler  en  biseau  avec  un 
couteau  bien  aiguisé  et  appliquer  un  enduit  sur  la  partie  exposée. 

Si  l'écorce  a  disparu  sur  toute  la  circonférence  du  tronc,  l'arbre  mourra 
car  les  substances  nutritives  fabriquées  par  les  feuilles  ne  pourront  pas  se 
rendre  aux  racines.  Il  est  parfois  possible  de  sauver  l'arbre,  mais  il  faut  agir 
vite  et  utiliser  la  technique  connue  sous  le  nom  de  greffe  en  pont.  Couper  de 
petites  ramilles  de  la  grosseur  d'un  crayon  sur  l'arbre  endommagé  ou  un 
autre  arbre  de  la  même  espèce;  la  longueur  des  ramilles  doit  dépasser 


27 


FIG.  15     Cavité  à  la  base  de  l'arbre  qui  devrait  être  remplie. 


FIG.  16     Drainer  les  cavités  avant  de  les  remplir;  (a)  élargir  l'ouverture,  ou  (b)  installer  un  petit 
tuyau  de  drainage. 


28 


û 


\ 


FIG.  1 7  Un  arbre  dont  l'écorce  a  été  enlevée  sur  toute  la  circonférence  peut  être  sauvé  par  une 
greffe  en  pont;  (a)  surface  endommagée;  (b)  application  d'un  enduit,  incision  de  l'écorce  et 
préparation  du  pont;  (c)  fixation  du  pont. 

d'environ  10  cm  la  largeur  de  la  plaie.  Panser  la  plaie  avec  un  enduit 
commercial,  puis  couper  et  soulever  des  morceaux  d'écorce  au-dessus  et 
au-dessous  de  la  plaie.  Couper  les  extrémités  des  ramilles  en  biseau  et  les 
glisser  sous  l'écorce  (fig.  17).  Fixer  les  ramilles  au  moyen  d'un  petit  clou  et 
sceller  avec  l'enduit.  Faire  un  pont  à  chaque  2  cm  de  diamètre  de  tronc 
endommagé.  Si  la  greffe  réussit,  en  grossissant  le  tronc  absorbera  les  ponts. 
Pour  obtenir  plus  de  renseignements  sur  la  greffe  en  pont,  consulter  la 
publication  1289  d'Agriculture  Canada  intitulée,  Multiplication  des  arbres 
fruitiers. 


Protection  durant  l'hiver 

Pour  ne  pas  avoir  à  faire  de  greffe  en  pont,  on  doit  protéger  l'arbre 
contre  les  rongeurs.  Pour  cela,  utiliser  du  treillis  (maille  d'environ  1  cm)  ou 
une  feuille  de  plastique  commercial  pour  arbres.  Le  matériel  utilisé  pour 
entourer  le  tronc  doit  être  plus  haut  que  le  niveau  de  neige  prévu,  pour 
empêcher  les  animaux  comme  le  lièvre  d'Amérique  de  ronger  l'écorce. 

Des  fentes  longitudinales  peuvent  se  former  sur  les  arbres  à  feuilles 
caduques  pendant  les  périodes  de  grand  froid.  Elles  sont  causées  en  partie 
par  le  soleil  qui  réchauffe  un  côté  de  l'arbre  et  cause  une  légère  expansion 
des  cellules.  Ces  fentes  apparaissent  surtout  sur  les  côtés  sud  et  ouest  de 
l'arbre.  Protéger  les  arbres  fraîchement  plantés  en  enveloppant  le  tronc  dans 
une  grosse  toile,  jusqu'à  la  hauteur  de  la  première  branche.  Les  fentes 
longitudinales  sont  plus  fréquentes  aussi  sur  les  arbres  plantés  à  proximité 
des  gros  immeubles,  car  l'ombre  projeté  par  ceux-ci  se  déplace  sur  les 


29 


arbres  durant  la  journée,  ce  qui  entraîne  une  baisse  rapide  de  la  température. 
Les  espèces  suivantes  sont  en  particulier  sensibles  à  ce  type  de  détériora- 
tion: le  frêne,  le  hêtre,  le  marronnier,  le  châtaigner,  le  savonnier,  le  tilleul, 
l'érable  (surtout  l'érable  argenté),  le  platane,  le  tulipier  de  Virginie,  le  noyer 
et  le  saule.  On  doit  donc  choisir  avec  soin  l'emplacement  de  ces  arbres. 

En  général,  les  conifères  fendent  rarement;  mais,  comme  ils  conservent 
leurs  aiguilles  toute  l'année,  l'évaporation  de  l'eau  se  poursuit  durant  l'hiver. 
Si  les  précipitations  sont  inférieures  à  la  normale  en  automne,  les  aiguilles 
peuvent  dessécher  en  hiver  et  être  brunes  au  printemps.  Il  est  rare  que 
l'arbre  en  meure,  mais  il  prend  un  aspect  peu  attrayant.  La  meilleure  façon 
de  prévenir  le  dessèchement  consiste  à  bien  arroser  l'arbre  juste  avant  le  gel. 
Il  est  bon  aussi  de  vaporiser  un  produit  antidesséchant,  surtout  sur  les  jeunes 
arbres  dont  les  racines  ne  sont  pas  encore  bien  développées.  Appliquer  ce 
produit  au  début  de  l'hiver,  après  les  dernières  pluies. 

Changement  du  niveau  du  sol 

Lorsqu'on  construit  une  maison  sur  un  site  boisé  ou  qu'on  procède  au 
réaménagement  d'un  terrain,  il  est  parfois  nécessaire  de  changer  le  niveau 
du  sol.  Si  on  l'abaisse,  les  racines  de  l'arbre  ne  doivent  pas  rester  exposées 
et  il  faut  construire  un  mur  de  soutènement.  Celui-ci  doit  se  trouver  au  moins 
à  la  ligne  qui  délimite  le  périmètre  des  branches  de  l'arbre.  Dans  les  régions 
froides,  il  doit  être  encore  plus  éloigné  du  tronc.  Un  mur  de  ce  genre,  qu'il  soit 


FIG.  18     Disposition  des  tuiles  pour  l'aération  des  racines. 

tuiles  d'aération— \4 


30 


en  pierre,  en  ciment  ou  en  bois,  laisse  pénétrer  le  froid  sur  les  côtés.  Ainsi, 
il  se  peut  que  l'arbre  soit  endommagé  en  hiver,  même  dans  le  cas  d'espèces 
d'habitude  résistantes. 

Les  racines  ont  besoin  de  respirer  et  les  micro-organismes  du  sol  qui 
décomposent  la  matière  organique  en  substances  nutritives  ont  aussi  besoin 
d'oxygène.  Tout  ce  qui  empêche  l'air  de  pénétrer  dans  la  zone  des  racines 
est  donc  nuisible  à  l'arbre.  Si  on  ajoute  une  couche  de  terre  sur  les  racines, 
on  peut  étouffer  lentement  l'arbre  ou  l'affaiblir  et  le  rendre  sujet  aux 
maladies. 

Certaines  espèces  sont  plus  sensibles  que  d'autres  à  la  suffocation. 
L'érable  (en  particulier  l'érable  à  sucre),  le  hêtre,  le  cornouiller,  la  plupart  des 
chênes,  le  pin  et  l'épinette  y  sont  surtout  sensibles;  le  bouleau,  le  cèdre  blanc 
et  la  pruche  le  sont  moins;  l'orme,  le  peuplier,  le  saule,  le  chêne  des  marais 
et  le  robinier  ne  sont  que  rarement  affectés. 

L'épaisseur  de  la  couche  de  remplissage  et  le  type  du  sol  sont  deux 
facteurs  qui  influencent  la  résistance  de  l'arbre.  Une  mince  couche  d'argile 
de  quelques  centimètres  seulement  suffit  à  étouffer  l'arbre,  à  cause  de  la 
finesse  des  particules.  Un  sol  graveleux  cause  moins  de  problèmes,  car  il 
laisse  pénétrer  l'air  et  l'eau. 

Si  on  doit  ajouter  de  la  terre  sur  les  racines,  suivre  la  méthode  suivante: 
poser  des  tuiles  de  drainage  sur  le  sol  déjà  existant  en  suivant  un  des 
schémas  illustrés  à  la  figure  18.  Les  tuiles  doivent  être  un  peu  inclinées  à 
partir  du  tronc,  et  non  vers  le  tronc,  pour  faciliter  le  drainage.  Autour  du  tronc, 
construire  un  mur  qui  chevauche  le  bout  des  rayons  formés  par  les  tuiles  près 
du  tronc  (fig.  19).  Couvrir  les  joints  entre  les  tuiles  avec  du  plastique  résistant 

FIG.  19     Emplacement  du  mur  de  soutènement  et  des  tuiles  de  drainage. 


31 


FIG.  20     Système  de  drainage  complet  avec  joints  recouverts. 


FIG.  21     Une  couche  de  roches  concassées  sépare  les  tuiles. 


32 


FIG.  22     Une  couche  de  gravier  recouvre  la  pierre  concassée. 


FIG.  23  Une  petite  quantité  de  terre  a  été  ajoutée;  à  la  fin,  le  niveau  du  sol  doit  atteindre  le 
sommet  du  mur  de  soutènement. 

ou  des  morceaux  de  bardeau  pour  éviter  qu'ils  ne  se  remplissent  de  terre  (fig. 
20).  À  l'extrémité  des  rayons  de  drainage,  placer  des  tuiles  debout  pour  que 
l'air  puisse  s'infiltrer;  des  petits  tas  de  roches  concassées  suffisent  si  la 
dénivellation  n'est  que  d'environ  50  cm.  Étendre  une  couche  de  roches 
concassées  (fig.  21),  puis  une  couche  de  pierre  concassée  par  dessus  et 
autour  des  tuiles.  Couvrir  avec  assez  de  gravier  (fig.  22)  pour  empêcher  que 


33 


la  terre  ne  soit  enlevée  par  l'eau  ou  la  neige  puis  ajouter  de  la  terre  jusqu'au 
niveau  de  sol  désiré  (fig.  23).  Il  faut  au  moins  15  cm  de  terre  pour  qu'une 
couverture  végétale  ou  que  du  gazon  pousse  autour  de  l'arbre. 

Élever  le  mur  à  environ  50  cm  du  tronc,  pour  les  gros  arbres;  laisser  plus 
d'espace  s'il  s'agit  d'un  jeune  arbre,  pour  qu'il  puisse  croître.  Le  mur  peut 
être  en  pierre  sèche  (les  joints  non  remplis),  en  briques  ou  en  pierres 
cimentées;  ne  pas  utiliser  de  bois,  car  les  champignons  qui  causent  la 
pourriture  pourraient  attaquer  l'arbre.  Le  mur  doit  être  incliné  vers  l'extérieur 
selon  un  angle  d'environ  15  degrés,  pour  neutraliser  la  poussée  exercée  par 
le  sol.  Il  est  préférable  de  construire  un  mur  en  pierre  sèche;  celui-ci  permet 
la  circulation  de  l'air  et  a  une  certaine  élasticité  pour  résister  à  l'expansion 
due  au  gel.  Pour  éviter  que  les  enfants  ne  grimpent  dans  le  trou  ou  n'y 
tombent,  remplir  celui-ci  de  pierre  concassée  ou  fabriquer  un  couvercle 
ajusté  au  tour  de  l'arbre.  Ne  pas  oublier  que  ce  couvercle  doit  être  modifié 
au  fur  et  à  mesure  que  l'arbre  grossit. 


MULTIPLICATION 


La  majorité  des  arbres  vendus  pour  les  jardins  sont  des  hybrides 
développés  par  sélection  et  amélioration  génétique  et  non  à  partir  de 
semences.  Ces  arbres,  qui  comprennent  tous  les  cultivars  de  pommetiers,  le 
févier  épineux,  le  tilleul  à  petites  feuilles  et  l'érable,  se  multiplient  par 
greffage.  Bien  que  cette  méthode  de  multiplication  soit  très  intéressante,  elle 
n'est  en  général  pas  recommandée  aux  amateurs.  Cependant,  si  on  décide 
de  l'essayer,  il  existe  de  nombreux  livres  sur  la  multiplication  des  plants. 

Les  arbres  qui  proviennent  d'espèces  naturelles— les  plants  qu'on  peut 
trouver  quelque  part  au  monde  dans  leur  milieu  naturel— peuvent  souvent 
être  développés  par  voie  de  semis.  La  plupart  des  semences  doivent  passer 
par  une  période  de  froid  avant  de  pouvoir  germer.  D'autres  doivent  être 
semées  aussitôt  qu'elles  sont  mûres,  car  elles  perdent  vite  leur  viabilité 
pendant  l'entreposage.  Le  jardinier  qui  désire  faire  pousser  quelques  arbres 
par  voie  de  semis  peut  procéder  de  la  façon  suivante:  cette  méthode 
s'applique  à  toutes  les  espèces  d'arbres. 

Dans  un  endroit  un  peu  ombragé  du  jardin,  creuser  une  petite  couche 
pour  les  semis  (ajouter  du  sable  si  le  sol  est  lourd)  et  bien  racler  pour  obtenir 
une  fine  couche  de  sol  arable.  Dès  que  les  semences  sont  mûres,  les 
nettoyer,  enlever  les  ailes  (érable  et  frêne)  ou  extraire  les  graines  ou  les 
pépins  des  espèces  à  baies.  Semer  les  graines  de  façon  éparse  à  une 
profondeur  équivalente  au  double  de  leur  diamètre.  Étiqueter  chaque  rangée 
avec  soin  et  identifier  les  deux  extrémités  des  rangées.  Pour  empêcher  les 
souris,  les  écureuils  ou  les  chats  de  déterrer  les  semences,  construire  une 
cage  peu  élevée  avec  un  toit  amovible. 

Les  semences  qui  germent  aussitôt  qu'elles  sont  mûres  poussent  vite, 
mais  les  autres  attendront  le  printemps  suivant.  Il  faut  être  patient.  Certaines 
semences  doivent  passer  par  deux  périodes  de  dormance:  une  première  de 

34 


feuilles  réelles 
cotylédons 


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FIG.  24  Transplanter  les  jeunes  plants  dès  l'apparition  de  la  première  paire  de  feuilles 
réelles. 

temps  froid,  avant  le  développement  des  racines  et  une  deuxième  avant  le 
développement  de  la  tige.  La  germination  n'est  donc  apparente  qu'au  cours 
du  deuxième  printemps  après  le  semis.  Garder  l'endroit  semé  toujours 
exempt  de  mauvaises  herbes,  pour  qu'à  la  levée,  les  jeunes  plants  ne 
souffrent  pas  de  la  concurrence  des  mauvaises  herbes. 

Transplanter  avec  soin  les  jeunes  plants  dans  un  endroit  similaire,  dès 
l'apparition  de  la  première  paire  de  feuilles  réelles  (fig.  24),  en  les  espaçant 
d'environ  15  cm;  bien  arroser.  Les  transplanter  à  nouveau  au  début  du 
printemps,  lorsqu'ils  ont  atteint  environ  50  cm  de  hauteur.  Pour  que  les 
troncs  soient  bien  droits,  attacher  chaque  plant  à  un  morceau  de  bambou. 
Lorsque  les  plants  atteignent  de  1,5  à  2  m,  on  les  transplante  dans  leur 
emplacement  final.  Fixer  les  arbres  à  un  tuteur  pendant  les  premières 
années,  jusqu'à  ce  que  leur  tronc  ait  environ  2  cm  de  diamètre. 


35 


OUEST  CANADIEN 


OCÉAN 


ATLANTIQ1^ 


EST  CANADIEN 


Cartographie  réalisée  par  l'Institut  de  recherche  sur  les  terres,  Direction  générale  de  la  recherche,  Agriculture  Canada,  1980. 


37 


FACTEURS  DE  CONVERSION 

Facteur 

approximatif 

Unité  métrique 

de  conversion 

Donne 

LINÉAIRE 

millimètre  (mm) 

x0,04 

pouce 

centimètre  (cm) 

x  0,39 

pouce 

mètre  (m) 

x3,28 

pied 

kilomètre  (km) 

x0,62 

mille 

SUPERFICIE 

centimètre  carré  (cm2) 

x0,15 

pouce  carré 

mètre  carré  (m2) 

x  1,2 

verge  carrée 

kilomètre  carré  (km2) 

x0,39 

mille  carré 

hectare  (ha) 

x  2,5 

acre 

VOLUME 

centimètre  cube  (cm3) 

x0,06 

pouce  cube 

mètre  cube  (m3) 

x  35,31 

pied. cube 

x  1,31    . 

verge  cube 

CAPACITÉ 

litre  (L) 

x0,035 

pied  cube 

hectolitre  (hL) 

x22 

gallons 

x2,5 

boisseaux 

POIDS 

gramme  (g) 

x0,04 

once 

kilogramme  (kg) 

x  2,2 

livre 

tonne  (t) 

x  1,1 

tonne  courte 

AGRICOLE 

litres  à  l'hectare 

x  0,089 

gallons  à  l'acre 

x  0,357 

pintes  à  l'acre 

x0,71 

chopines  à  l'acre 

millilitres  à  l'hectare 

x  0,014 

onces  liquides  à 
l'acre 

tonnes  à  l'hectare 

x0,45 

tonnes  à  l'acre 

kilogrammes  à  l'hectare 

x0,89 

livres  à  l'acre 

grammes  à  l'hectare 

x  0,014 

onces  à  l'acre 

plants  à  l'hectare 

x  0,405 

plants  à  l'acre 

38 


630.4 

C212 

P  1722 

1981 

fr. 

c.3 

OOAg 


Cole,  Trevor  J.    (Trevor  Jack) 

La  culture  des  arbres  dans  les 
jardins  canadiens 


WV  25  «34 


walâfll    /    BIBLIOTHEQUE 


AGRICULTURE    CANADA    OTTAWA    K1A    0C5 

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