CATALOGUE
DES
PLANTES DU LIMOUSIN
Ch. LE GENDRE
— ei È—
CATALOGUE
DES
Plantes du Limousin
TOME PREMIER
a RE ——
Ouvrage édité par la Société botanique et d'Etudes scientifiques
du Limousin.
LIMOGES
IMPRIMERIE-LIBRAIRIE DUCOURTIEUX & GOUT
7 RUE DES ARÈNES, 7
1914
CATALOGUE
DES
PLANTES DU LIMOUSIN
INTRODUCTION
Ce n est qu'après de longues hésitations que nous nous déci-
dons à dresser et à publier un catalogue des plantes du Limousin.
Nous estimons, en effet, que nous allons écrire un livre sur un
pays incomplètement exploré et que, par suite, notre énuméra-
tion contiendra de nombreuses lacunes.
Certes, les recherches des Edouard Lamy, Abbé Lecle:,
Vicomte de Villelume, Vicomte de Brettes, Abbé de GCessac,
Martin, J.-J. Crévelier, Soulat-Ribette, Ernest Rupin et de plu-
sieurs autres botanistes dont nous parlerons plus tard, ont abouti
à des résultats importants, et nous avons l’heureuse chance de
posséder des listes manuscrites ou imprimées, d’être devenu l’hé-
ritier d'importantes collections. Ce sont là des matériaux
précieux qui formeront le meilleur de notre catalogue; nous
aurons peu de choses à y ajouter. Maïs tous ces savants, si
dévoués à la botanique, si bien doués, n’ont pu visiter notre
Limousin dans toutes ses parties et à toute époque.
Depuis vingt ans nous n’avons cessé de demander aux bo-
tanistes de la région de nous documenter. Maintes fois nous
avons exposé notre plan d'inventaire par commune, avec le con-
cours des instituteurs qui n’auraient eu qu'à consacrer quelques
heures chaque semaine à la recherche des végétaux spontanés.
Quelques personnes, telles que MM. Duris, Dr Laffon, Rodeau,
Chambry, Salvaing, Jorrand, Frébault, etc., ont bien voulu
nous adresser des listes. D’autres nous font parvenir de temps à
autres une plante ou nous signalent une localité nouvelle. Mais
tout cela c'est bien peu de chose quand on envisage l'étendue de
notre pays.
Les années passent et l’édifice n'avance pas.
Faut-il donc attendre encore, laisser inutilisés les documents
que nous avons entre les mains, ne pas justifier la confiance de
4
ARC Au le
plusieurs de nos confrères ayant renoncé à la botanique, ayant
quitté le Limousin ou décédés ?
Nous n'avons pas cependant de SR à l’immortalité.
En temporisant nous laisserons arriver le terme denotre existence
sans avoir tenu nos engagements.
Plusieurs de nos amis nous répétent qu'ils vaut mieux un ca-
talogue incomplet que pas de catalogue.
Tous ces motifs nous décident à publier notre travail, auquel
nous n’entendons pas donner la sécheresse d’une simple énumé-
ration de plantes. Nous voulons y joindre quelques développe-
ments, indiquer les nombreuses formes et variétés aujourd’hui
admises, tout en respectant les espèces linéennes.
Chaque fois que nous en trouverons l'occasion, nous n’hési-
terons pas à donner notre avis sur l’origine de ces variations
qui n’ont souvent qu'un caractère stationnel, résultant de la
nature du sol, de son altitude, de sa fertilité, de son humidité,
sans parler de l’hybridité dont les effets méritent toujours de
nouvelles études et de nombreuses expériences.
Grâce à notre carte par cantons, il nous arrivera souvent
d'indiquer la méthode à suivre dans les herborisations futures
pour combler des lacunes qui n’existent, d’après nous, que parce
que les recherches n’ont pas été assez approfondies. En un mot,
ce que nous voulons publier c’est un catalogue raisonné ayant
pour but de faciliter les travaux de nos successeurs et de leur
permettre de donner enfin l’image fidèle d’une région de près
de deux millions d'hectares, dont l'altitude varie entre 200 et
1.000 mètres. ÿ & |
# *
Le Limousin n’est pas à proprement parler un pays de monta-
gnes; c'est un pays fortement accidenté, coupés par d’innombra-
bles vallées, arrosé par une multitude de cours d’eau, ayant
quelques petites plaines et comprenant la partie occidentale de
ce qu’on appelle le Massif central.
Notre province (Haut et bas Limousin, Haute et Basse Marche)
a été complètement démembrée. On en a détaché des parties
afin de les annexer aux départements de la Charente et de la Dor-
dogne et, avec le reste, on a formé les trois départements de la
Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, en a joutant aux deux
dernières, quelques lambeaux du Bourbonnais, du Berry et du
Poitou.
Il serait bien difficile de rester étroitement dans les anciennes
Hmites de la région que nous allons étudier. Aussi aimons-nous
2
mieux les dépasser en comprenant dans notre aire géographique
les deux arrondissements de Confolens et de Nontron, les départe-
ments de la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze, tels qu'ils
sont constitués aujourd’hui.
En adoptant ces limites administratives, nous y gagnons il est
vrai quelques terrains crétacés et jurassiques qui n’appartiennent
pas à ce plateau central dont nous parlions tout à l'heure; mais
nous ne voyons aucun intérêt à nous laisser exclusivement gui-
der par des considérations géologiques, d'autant plus que —
par suite du chaulage des terres — certaines plantes calcicoles
ont fait irruption sur notre sol granitique et que nous serions
toujours contraint de les faire figurer dans ce catalogue.
Dans ces conditions, en montrant ces plantes sur les lieux où
leur spontanéité est de très ancienne date, nous éviterons toute
confusion possible au sujet de leurs véritables affinités.
*
* +
Si nous considérons une carte géologique de ce Limousin tel
que nous venons de le définir, nous voyons qu’au centre le sous-
col est formé par des roches éruptives, prédominantes surtout
dans la Creuse, descendant jusqu’au delà de Tulle, atteignant.
la Vienne dans le nord de la Haute-Vienne vers Thiat, puis
confournant l'arrondissement de Bellac pour déborder dans Îa
Charente près de Brigueil.
On en rencontre encore des fragments dans les environs de
Sauviat, Saint-Just, Cognac, Bussière-Galant et surtout entre
Maisonnais et Nontron.
Dans ces roches éruptives sont comprises des roches posté-
ieures au granit, telles que :
Les Diorites (Bellac, Aixe, Saint-Jean-Ligoure, Confolens,
Lanrouaille, Anzème, Châtelus, etc.).
Les Porphyres (Bellac, Limoges jusqu'à la Briance, Saint-
Privat, les environs de Bellegarde, etc.). ‘
Les Serpentines (La Porcherie, La Roche-l'Abeille, Saini-
Bazile, La Coquille).
Les serpentines sont très importantes au point de vue botani-
que. La terre qui les recouvre a une végétation toute différente
des autres parties de la région. On y rencontre des plantes
qui ne croissent que là, et généralement, par suite de la pauvreté
du sol, ces plantes sont atteintes de nanisme ou présentent un
facies spécial qui fait qu’en herbier elles apparaissent très diffé-
rentes des échantillons de même espèce récoltés ailleurs.
Parmi ces terrains de serpentine, le plateau de La Roche-
Ve ES
l'Abeille est le plus riche. C’est un point à ne pas négliger par tout
botaniste curieux d’étudier les effets de ces roches magnésiennes.
Les roches éruptives sont entourées de tous côtés par des schis-
tes cristallins appartenant aux terrains primitifs.
Dans les trois départements et dans la moitié environ des deux
arrondissements, ces schistes occupent presque totalement la
place laissée libre par les granits et les roches éruptives posté-
rieures aux granits.
Les terrains de l’époque primaire ne forment que quelques
taches.
Lavaveix, Bosmoreau, Saint-Michel, Ambrugeat, Saint-Cha-
mand, Port-Dieu sont sur l'étage houillier ou à côté.
Le carbonifère se rencontre dans la Creuse vers Domeyrat,
Guéret, Evaux, Chambon.
Une partie des territoires de Bussière-Poitevine, Mézières,
Pressignac, se trouve sur le Cambrien qui occupe en outre une
longue bande de terrain, de Miallet à La Nouaille, et une autre
bande à l’est et à l’ouest de Juillac.
Parmi les terrains secondaires, signalons le Trias qu’on ren-
contre vers Meyssac, Brive et Ayen, c’est-à-dire dans la partie
sud de la région.
La série jurassique entoure le Limousin du nord-ouest au sud-
ouest, le pénétrant au-dessus des Chézeaux, vers Lussac, Bri-
gueil (Vienne), le Puy-Catelin, aux environs de Turenne, mais
surtout dans les arrondissements de Nontron et de Confolens.
Les parties du Nontronnais et du Confolentais qui n’appar-
tiennent pas aux granits, aux schistes et au jurassique sont
remplies par des terrains tertiaires formant aussi quelques îlots
dans la Haute-Vienne (Bellac, Rancon, Mézières, Limoges,
Aixe, Séreilhac, Saint-Victurnien, Saillat, Chéronnac, Saint-Ba-
zile, La Porcherie, Meuzac, etc.). Ces terrains, composés d’argile,
de sable et de cailloux, ne renferment ni marne ni calcaire.
À Sussac (Haute-Vienne) et à Gioux (Corrèze) existe un cal-
caire connu sous le nom de Cipolin ; il est cristallisé, lenticulaire,
et dépourvu de fossile. On le considère comme étant subordonné
aux formations les plus anciennes.
« Une formation analogue, dit M. Barret, s’observe dans les
talschistes graphiteux des environs d’'Evaux (Creuse). Le calcaire
est à l’état de marbre et contient 60.85 % de carbonate de
chaux (Mallard).»
Il est regrettable qu’on n’exploite pas la roche de Sussac com-
me on le fait dans la Corrèze pour le calcaire de Gioux.
Ajoutons qu'on rencontre à Gouzon, dans la Creuse, un lam-
RAA Ia
beau de miocène d’origine lacustre ayant 12 à 15 kilomètres de
diamètre.
Quant aux alluvions, on en trouve quelques traces sur les bords
du Cher et de la Tarde, à la source du Taurion, de la Maude,
dans la vallèe de la Vézère, sur les bords de la Dordogne, etc.
Il existe en Limousin quelques tourbières, notamment dans la
Corrèze, mais ces tourbières sont peu profondes et sont presque
sans valeur,
*
MA, ©
Ainsi donc, le pays dont nous avons à étudier la flore est pres-
qu'entièrement assis sur des granits et des schistes cristallins.
Cette unité dans sa composition géologique explique que la
végétation présente une grande uniformité.
Cependant, grâce aux fragments de terrains tertiaires et secon-
daires dont nous avons fait l’énumération, nous arriverons cer-
tainement — pour les phanérogames — à plus de 1.200 bonnes
espèces auxquelles viendront s'ajouter des formes et des variétés.
Nos montagnes n’ont rien qui rappelle la végétation des Alpes
et des Pyrénées; elles sont pauvres, sauf là où existent des ter-
rains marécageux et tourbeux. Dans ces lieux humides on ren-
contre de bonnes plantes, telles que Ranunculus Lenormandi, Dro-
sera intermedia, Viola palustris, Oxycoccos palustris, Narthecium
ossifragum, EÉriophorum vaginalum et gracite, Carex pulicarts,
Lycopodium inundatum.
Les vallées sont plus riches, ainsi que le bord des étangs, notam-
ment les étangs du Ris-Chauveron, la localité classique de l’Zsoeles
lenuissima.
Or, il y a beaucoup de cours d’eau en Limousin et partant
beaucoup de vallées. Les ruisseaux et les ruisselets sont légions.
Les rivières de plus grande importance sont nombreuses et plu-
sieurs prennent leurs source. au pied de nos montagnes.
Dans la Creuse naissent le Cher, la Creuse, la Maude, le Tau-
rion, la Gartempe.
La Corrèze est le pays d’origine de la Vienne, de la Vézère, de
la Corrèze.
Les sources de l'Isle, de la Charente (un fleuve), de la Tardoire,
du Bandiat et de la Dronne sont dans la Haute-Vienne.
Obéissant à l'orientation des vallées dans lesquelles elles scr-
péntent, quelques-unes de ces rivières suivent la Charente dans
sa courte carrière; d’autres vont rejoindre la Gironde; le plus
grand nombre accompagne la Vienne et va avec elle grossir les
eaux de la Loire.
Dans notre région, comme partout, 1l existe des localités plus
particulièrement intéressantes pour le botaniste. En voici
quelques-unes :
Dans la Haute-Vienne : les environs de Limoges, d’Isle,
d’Aixe, de Verneuil, de Saint-Junien, les bois de Bonnefond, les
bords de la Vienne surtout aux environs d'Eymoutiers, le nord du
département entre le Dorat et Thiat.
Dans la Creuse : Les environs de Gouzon, de Guéret, d’Aubus-
son, Glénic, Mouchetard.
Dans la Corrèze : Estivals, Larche, Nespouls, Turenne, Ar-
gentat, Cormil, Treignac, Meymac, Ussel, Bort, Brive.
Dans l'arrondissement de Confolens : les bords du Goire, de la
Vienne, les coteaux de Saint-Germain, les gorges de l’Issoire,
les marais des Roufferies, les environs de Brigueuil et de Montrollet,
enfin Longea dont la flore calcicole semble résulter du mélange à
la terre d'éléments calcaires fournis par les importantes construc-
‘ions qui existaient autrefois en cet endroit.
Dans l'arrondissement de Nontron : les environs de Thiviers et
de Piégut.
Nous ne voulons pas, en ce moment, faire l’énumération des
plantes qu'on rencontre dans chacune de ces localités. C’est un
travail qui suivra la publication du catalogue. Quand nous en
serons là, il nous sera plus facile de dresser des listes. Nous au-
rons autant que possible contrôlé chaque station, obtenu sans
doute quelques renseignements; nous pourrons être plus exact
et plus précis.
Lamy donne l'explication suivante de la pauvreté relative
de notre flore :
«Le nombre des espèces phanérogames est restreint. J'en at-
tribue la cause à la nature peu fertile et peu variée de notre sol
généralement granitique et siliceux; aux dégâts considérables
occasionnés par les bestiaux qui ont accès partout ; aux obstacles
qu'offrent nos montagnes à l'introduction par les vents de
de graines étrangères; à nos vallées étroites, simueuses, qui bri-
sent les courants d’air et empêchent certains végétaux de se pro-
pager par cette voie en remontant le cours des fleuves et leurs
affluents; enfin à la faible distance du point d’origine de nos
rivières, qui prennent naissance dans le département même ou
dans des lieux limitrophes parfaitement identiques par la nature
de la terre végétale et par leurs produits. »
Cette appréciation s'applique seulement, il est vrai, au dépar-
ENe LR
tement de la Haute-Vienne, mais elle est encore juste pour la
Creuse et pour la plus grande partie de la Corrèze.
Depuis Lamy, nous avons fait quelques acquisitions qu'il faut
attribuer à la construction des voies ferrées, aux améliorations
apportées dans les procédés de culture.
Mais en revanche certaines plantes ont disparu ou deviennent
plus rares par suite de l’abattage des châtaigneraies, du défri-
chement des bruyères, du drainage des marais, de l'exploitation
de carrières.
D’autres espèces sont menacées.
Notre Nothoclæna Maranthæ, par exemple, si remarquable par
son exiguité, n'existe au plateau de serpentine de la Roche-
l’Abeille que sur deux rochers. Enfoncé dans les anfractuosités
de la pierre, il est fort difficile de l'enlever et il échappera toujours
à la rapacité des botanistes, mais que — pour une cause quel-
conque — on trouve intérêt à exploiter la Serpentine, voici aus-
sitôt les ouvriers qui se mettent à l’œuvre et en auront bientôt
fait de détruire la station.
Une plante n'appartient donc réellement à un pays que lors-
qu'elles y occupe de nombreuses localités et qu’elle n’est pas à
la merci d’un futile incident venant modifier la situation du lieu
où elle s’est accidentellement implantée.
Citons encore un autre exemple :
Nous avons constaté l’antique naturalisation de Corydalis lutea
dans la muraille d’un jardin de Mortemart. Que le propriétaire
fasse recrépir son mur, voici la plante détruite. C’est ainsi qu’a
disparu l’Alyssum saxaltile qui se reproduisait chaque année dans
un mur au Dorat.
Cucubalus baccifer n’est peut-être plus à Châlus, la seule lo-
calité de cette plante connue dans la Haute-Vienne.
Le Briza minor, trouvé une fois dans un champ debléen grande
abondance, sera sans doute longtemps sans reparaître.
Beaucoup de plantes sont dans les mêmes conditions d’incer-
Uitude.
D’autres, au contraire, ont installé de fortes et nombreuses co-
lonies dans les régions. Il sera difficile de les faire disparaître.
Telle est la Cymbalaire {Linaria Cymbalaria) qui se rencontre
aujourd’hui fréquemment sur les murs, s’incruste entre les pierres,
répand de nombreuses graines de tous côtés et renaît chaque
année en étendant son aire de dispersion.
Nous pourrions multiplier les exemples, mais nous aimons
mieux le faire au fur et à mesure que nous en trouverons l’occa-
LS 00
sion. Autrement cette introduction prendrait une trop grande
place.
Hâtons-nous donc de terminer ce préambule, mais auparavant
citons encore un extrait des courtes considérations que Lamy
de la Chapelle avait ajouté à son catalogue des plantes de la
Haute-Vienne :
«Les plantes cryptogames sont nombreuses. Elles s’accommo-
dent très bien de nos terrains accidentés et boisés, de notre
température humide, de nos vastes châtaigneraies, de nos frai-
ches vallées, de nos pentes rocheuses, de nos crêtes élevées,
Aussi sommes-nous riches en Fougères, Mousses, Hépaliques,
Lichens, Champignons, Hypoxylées, et l’on en trouvera la preuve
dans mon catalogue, surtout aux genres Peziza et Sphæria. On
peut dire que ces petits êtres pullulent partout après de longues
pluies; au printemps et en automne, il serait presque impossible
d'introduire la main dans une broussaille épaisse sans en faire une
abondante récolte. »
—— AE. -—
RATS
Plantes vasculaires phanérogames
Classe I. — DICOTYLÉDONÉES
SoUS-CLASSE I. — THALAMIFLORES
Fame Ï, — RENONCULACÉES 2)
(Fleurs régulières ou irrégulières; 1 ou 2 enveloppes florales; éta-
mines ordinairement nombreuses; carpelles secs monospermes ou
polyspermes s’ouvrant par leur angle interne.)
Ranunculées (2 enveloppes florales; carpelles indéhiscents,
monospermes).
1. — RANUNCULUS
(5 sépales caducs; ordinairement 5 pétales; carpelles en capitules
surmontés d’une pointe ou d’un bec.)
Section I. — Batrachium DC (plantes aquatiques à pétales
blancs.
1. — R. hederaceus Linné (Renoncule à feuilles de lierre). —
Plante vivace à fleurs très petites.
CC. dans les ruisseaux, fossés, lieux humides, surtout dans les
terrains granitiques de moyenne altitude, plus rare dans les
montagnes.
(1) Si quelques botanistes veulent se rendre compte immédiatement du
caractère de notre flore, nous les renvoyons aux études que nous avons pu-
bliées, savoir :
Règne végétal, année 1890. — Esquisse de la flore granitique de l’arron-
dissement de Confolens (Crévelier).
Revue scientifique du Limousin, t. 1II, p. 217. — Plantes du plateau de
La Roche-l’ Abeille (Ch. Le Gendre).
Revue scientifique, t. VIII, IX et X. — Catalogue des plantes phanéro-
games croissant dans les environs d’Aubusson (Frébault et Jorrand).
Revue scientifique, t. IX et X. — Catalogue des plantes de la commune
de Saint-Cernin-de-Larche (Dr Laffon).
Revue scientifique, t. IX. — La vallée de Clairavaux (Pedon).
Revue scientifique, t. IX et X. — Le plateau de Millevaches (Pedon).
(2) Voir Les Renonculacées, Ch. Le Gendre (Revue scientifique du Limou-
sin, t. 1 (2° partie), p. 1-10; t. VI. p. 174-175, 362-363.
ce fol 2
R. homæophyllus Tenore (Renoncule à feuilles semblables). —
Feuilles plus grandes que dans le type, à 5 lobes crénelés ou on-
dulés ; tige plus robuste (1).
HAUTE-VIENNE : Bords de la route de Limoges à Masseret, ce
de Feytiat; près de la Valoine, ce de Limoges (Le Gendre). —
CONFOLENTAIS : ruisseau à Chabanaïis (in herb. Guillon).
2. — R. Lenormandi Schultz (Renoncule de Lenormand). —
Fleurs à pétales beaucoup plus longs que dans l'espèce précédente.
— Vivace. Maiï-juillet.
HAUTE-VIENNE : C; rare aux environs de Limoges (Abbé Le-
cler). — CREUSE : C. dans les lieux humides de presque tout le
département (de Cessac). — CoRRÈzE : C. dans toute la Haute-
Corrèze (Gonod d’Artemare); R. dans les environs de Tulle et de
Brive (Rupin). — CONFOLENTAIS : plus commune que À. hedera-
ceus dans la partie granitique de l’arrt (Crévelier). — NoNTRoN-
NAIS : plus rare que À. hederaceus (Soulat-Ribette).
3. R. tripartitus De Candolle (Renoncule tripartite). —
Feuilles supérieures à 3 lobes, les submergées capillaires. Fleurs
petites à onglet taché de jaune. Plante annuelle. — Mai-juin (2).
k HAUTE-VIENNE : Aux environs de Pierre-Blanche, marais près
Mounimes, route de Rancon au Dorat; La Bussière-Aupigny,
ce de Saint-Ouen (Abbé Lecler); Arnac, ce de Cieux, bois maré-
cageux, ce de Javerdat (Abbé Michel), près de la gare de Thiat,
canton du Dorat (Ch. Le Gendre). — CREUSE : Le Bouchaix,
ce de Vareilles (Ch. Le Gendre). — CoRRÈzE : allée de Lissac
(de Lépinay). — ConNFoLENTAIS : AC. à Vieille Forêt, ce de Les-
sac, Hiesse, Ansac, Manot (J.-J. Crévelier). — NOoNTRONNAIS :
Petit cours d’eau près du chemin de Pluviers à Cabanier RR.
La plante d’Arnac constitue une forme assez remarquable. Les lobes des
feuilles supérieures, relativement grandes, sont très profondes, à sinus très
ouverts, chacun présentant deux ou trois fortes dents arrondies.
La variété 8 terrestris Gr. et Godr. a été trouvée par nous dans
une fosse près de la gare de Thiat (Haute-Vienne). C’est une forme
que prennent les renoncules de la section Balrachium lorsqu'elles
croissent hors de l’eau.
(1) Nous avons rencontré naguère, en Limousin, écrit M. Malinvaud
dans la Feuille des jeunes naturalisies, le R. hederaceus, Var. incisus Le
Grand, toujours au voisinage des À. hederaceus et Lenormandi, dont elle
paraissait être hybride (voir Revue scientifique du Limousin, vol. VII, p. 139).
(2) Voir note avec carte, Ch. Le Gendre (Revue scientifique, t. V, p.
56-58.
EL A 2
4. R. ololeucos Lloyd. (Renoncule blanche). — Fleurs pius
grandes que dans le R. friparlitus et à pétales sans onglet
jaune. — Maïi-Juin.
HAUTE-VIENNE : AR. étang des Sauvages, des Chèvres, du
Grand chêne, du Gouillet, de Grandmont, com. de Saint-
Sylvestre (plusieurs de ces étangs sont aujourd’hui désséchés),
des Planchettes, ce d’Azat. Mares du Moustier, com. de Thiat
(Lamy); étangs du Moulin de Trancor, ce de Marval, des en-
virons de Nantiat, près de la route de Compreignac (Soulat-
Ribette); fossé de la route au-dessus de Montbrun, ce de la
Chapelle-Montbrandeix (Ch. Le Gendre); bois marécageux,
ce de Javerdat (Abbé Michel). — CoRRÈzE : Champ de
Brach, Montcourier, AC, le Peuch, sous le Puy d’Allogne: près
Bugeat, GC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Fossés, mares, landes à
Epenède, fossés de la route d'Angoulême, vers le bois Lascaud,
les Roufferies, ce de Lessac (Crévelier); fossés de la route de
Pressac, au-delà de l'étang des Vieilles-forêts, A. C. (Thibaud). —
NonTRoNNAIS : Mare entre Abjat et Saint-Sauve (Sauvo); envi-
rons de Piégut (Soulat-Ribette).
La station de Piégut a apparu en 1863, sur les bords d’une mare creusée
dans un pré qui occupait depuis plus d’un siècle la place d'un ancien étang.
«Il est certain, dit Soulat-Ribette, que la plante provenait de graines ra-
menées à la surface du sol où elles avaient été enfouies lors de la conversion de
l'étang en pré. (1)
Var. lerrestris Gr.et Godron. — Feuilles inférieures découpées
en lanières courtes peu épaisses.
HAUTE-VIENNE : Etang du Gouillet (Lamy); talus du fossé
de la route au-dessous de Montbrun (Ch. Le Gendre).
9. R. confusus Godron (Renoncule confondue). — Feuilles
submergées capillaires, feuilles flottantes à 3 lobes. Fleurs grandes.
CorRÈzE : Dans les environs d’Ussel, R (F'e Georges) ; Meymarc,
Millevaches, petit étang près des Bouroux, ce de Peyrelevade
(Gonod d’Artemare et Lachenaud).
6. R. aquatilis Linné (Renoncule aquatique). R. diversi-
folius Gilib.; vulg. Grenouillelte. — Plante à grandes fleurs
blanches, à pétales à onglet jaune, la plus répandue des renoncules
d’eau. Elle s'étend en larges tapis dans la plupart de nos rivières ;
(1) Au sujet de la longévité de la graine (voir Revue scientifique, t, VI,
p. 265.
on la trouve dans les fossés, sur les eaux stagnantes. Elle est rare
dans les environs d'Eymoutiers (Duris). Elle affecte des formes
très différentes suivant la rapidité du courant, le calme ou la
profondeur des eaux dans lesquelles elle vit. — Vivace Août-juillet.
Citons quelques unes des formes ou variétés rencontrées en
Limousin.
R. submersus Gr. et Godr. {R. aqualilis var. capillaceus Cos.
ct Germ.) — Feuilles toutes multifides par suite de l’avortement
des feuilles flottantes.
HAUTE-VIENNE : CC au Dorat (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat.
Pailloux. CC (Ab. de Cessac). — NoNTRONNAIS : dans la Côle aux
env. de Thiviers (Soulat-Ribette).
R. aqualilis var. succulentus Lloyd. — Forme des lieux dessé-
chés,en gazon épais, à feuilles presque toutes multifides à divi-
sion courtes et divergentes.
HAUTE-VIENNE : CC. dans les lieux asséchés (Abbé Lecler)e
Etang de Frégeaigue, c° de Nantiat (Le Gendre). — CREUSE :
C (de Gessac). — ConNFoLENTAIS : Sables du Clain, vases de la
Vienne, du Goire, de l’Issoire (Crévelier). — NonNTRONNAIS :
Environ de Thiviers, dans la Côle (Soulat-Ribette).
A Frégeaigue, l'étang était momentanément desséché; s’il
a été rempli à nouveau, il n’est pas douteux que la plante aura.
repris sa forme normale. |
R. peltalus Schranck (Renoncule peltée); R. aquatilis var.
heterophyllus Boreau. — Feuilles flottantes réniformes.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat, étang du Poirier et de la Grange,
mare près des Récollets (Abbé Lecler); Goutelard ce de Nantiat
(Vie de Brettes). — CREUSE : CG (Cat. Pailloux). — CORRÈZE :
Darazac (Laygue). — Nonrronnais : La Côle, l'Isle (Soulat Ri-
bette).
R. iruncaitus Koch (Renoncule à feuilles tronquées). — feuilles
nageantes subtronquées.
HAUTE-VIENNE : Enraud, ce d’Isle (Lamy), et sans doute
ailleurs.
R. aqualilis var. aculilobus Lloyd. — Feuilles flottantes à 3
lobes à crénelures aiguës.
HAUTE-VIENNE : La Valoine (Abbé Lecler) ; — CONFOLENTAIS :
Dans la Vienne et dans le Goire (Crévelier). — NONTRONNAIS :
dans le Trieux, ce de Piégut (Soulat Ribette).
R. aqualilis, var. quinquelobus Lloyd. — Feuilles flottantes
à o lobes entiers.
Lu A
HAUTE-VIENNE : Dans la Brame, au moulin du Roï, ce d’Ora-
dour-Saint-Genest ( Ch. Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Mare à la
Font-d’Alloue (Crévelier).
R. vaginalus Freyn. — Gaines à oreillettes très grandes ; feuilles
nageantes réniformes, les submergées à lanières longucs et pres-
que parallèles.
HAUTE-VIENNE : dans le Taurion près de Saint-Martin-Terres-
sus (Lamy).
7. KR. trichophyllus Chaix (Renoncule capillaire). — Feuilles
toutes en lanières filiformes capillaires. Fleurs blanches, petites,
à onglet jaunâtre, Vivace Avril-Juin.
CorrÈzE : Village de Couze, près Noailles AR; Lissac R
(Rupin). — CONFOLENTAIS : bords du Clain vers Hiesse (Cré-
velier). — NonNTRONNAIS : Etang de Varagnes (Soulat Ribette).
R. trichophyllus var. lerrestris Gr. et Godron. — Forme ter-
restre.
CoNFoLENTAIS : Bords du Clain, vers Hiesse (Crévelier). —
NonTRONNAIS : Sur les vases de l'étang de Limagnes, Thiviers
(Soulat-Ribette).
-#8.R. divaricatus Schranck (Renoncule divariquée). Feuilles
submergées à lanières étalées en cercles; fleurs grandes. — Vi-
vace. Mai-Juillet.
CorrÈzE : Environ d’Ussel R (frère Georges).
9. R. fluitans Lamarck (Renoncule flottante). —— Feuilles
toutes multiséquées, à laciniures allongées, parallèles, flottan-
tes. Fleurs assez grandes. — Vivace. Mai-Juillet.
HAUTE-VIENNE : M. Malinvaud pense avoir aperçu cette plante
près du Palais (Abbé Lecler). — CREUSE : Catalogue Pailloux,
n’a pas été revue par l’Abbé de Cessac : Vallée de Clairavaux,
AC. (Pedon).CorRëzE : Dans la Dordogne à Beaulieu CC (Rupin);
Argentat, CC (Vachal) ; Ussel, R (frère Georges); vallée de la Dor-
dogne entre Cingle et Bort (Dr Longy)}. — ConNFoLENTAIS : CG
dans la Vienne et ailleurs (Crévelier). — NonTroNNaIs : Dans
le Bandiat à Varaignes et à la Jomélières, dans la Tardoire à
Bussière-Badil, etc. (Soulat-Ribette).
R. Bachit Virtgen. — Plante plus grêle, à lanières plus courtes
et à fleurs plus petites. ;
ConFoLenTaIs : Confolens dans la Vienne (Grévelier) .
LÉRE" fee
Section J1. — Plantes terrestres à fleurs blanches.
10. Ranunculus aconitifolius Linné (Renoncule à feuilles
d'aconit) vulg. Bouton d'argent: — Feuilles palmées à lobes obo-
vales; fleurs blanches. — Vivace. Mai-Août.
Belle plante, atteignant un mètre de hauteur, commune dans
toute la partie montagneuse humide de la Haute-Vienne, de la
Creuse et de la Corrèze. Manque dans le Confolentais et le Non-
tronnais. Ne descend pas, dans la Haute-Vienne, au-dessous du
Palais; cependant nous en avons rencontré quelques rares pieds
sur les bords de la Vienne, entre Limoges et Saint-Priest-sous-Aixe.
R. flexicaulis de Marrin Donos. — Tige élancée à rameaux
flexueux.
CoRRÈzE. — Bords de la Vézère à Saint-Merd-la-Breuille
(Gonod d’Artemare et Lachenaud).
R. platanifolius Linné. — Fleurs plus grandes; feuilles amples
à divisions longuement acuminées.
CoRRÈZE : Meymac (Fr. Georges).
Section III. — Plantes terrestres à fleurs jaunes.
”
11. Ranunculus gramineus Linné (Renoncule graminée. —
Feuilles linéaires entières; tiges dressées pauciflores. — Vivace.
Mai-Juin.
CorrÈzE : Lieux secs et calcaires à Saint-Cernin-de-Larche (Dr
Laffon).
12, R. Flammula Linné (Renoncule flammette). Vulg. : Pe-
tite douve, herbe à la tire-goutte. Feuilles entières, fleurs
petites. — Vivace. Juin-octobre.
CC dans toutes les prairies humides. Présente de nombreuses
formes à rechercher (1). Voici celles que nous possédons en herbier.
Var. serratus DC. — Feuilles toutes dentées.
HaurTe-ViEnNe : Logerle, ce de Feytiat (Abbé Lecler).
Var. angustifolius Wallroth. — Tiges couchées, feuilles petites
lancéolées.
NonNTRONNAIS : environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. ovalus Persoon. — Feuilles toutes ovales.
(1) Formes en France du R. Flammulà Léveillé (voir Revue scienii fique:
t. VI, p. 296-297.
Ci AE
NonNTRONNAIS : prairies humides, Thiviers, les Limagnes (Sou-
lat-Ribette).
Var. arenarius DC. — Feuilles radicales ovales, les caulinai-
res linéaires.
NonNTRONNAIS : Thiviers, terrains humides (Soulat-Ribette).
Var. tenuifolius Vallr. (R. reptans Tuill. non Linné). — Tiges
couchées, radicantes, arquées entre les nœuds.
HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas, bords de la Vienne (Abbé
Lecler). Prés marécageux de l’étang de Conore (Gh. Le Gendre).
— CREUSE : Le Grand-Bourg, etc. (de Cessac).
15. R. Lingua Linné (Renoncule Langue). Vulg. Grande
douve. — Feuilles très longues, lancéolées, acuminées. — Vivace.
Juin-Août.
CREUSE : Etang du Chancelier, ct de Saint-Fiel (Martin). A
été trouvée aussi par M. Petit dans un étang.
14. R. Chærophyllos DC. (Renoncule cerfeuil). — Feuilles
presque toutes radicales, les primaires trilobées ou trifides, les
autres Multifides. — Vivace. Mai-Juin.
HAUTE-VIENNE : Pelouses sèches au Dorat, St-Junien, Chail-
lac RR (Lamy). — CorrÈze : Route de Montplaisir, Régnac C
(Rupin); Puy-Jalège près Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay);
— CoNFoLENTAIS : Coteaux de Saint-Germain, vers l'Issoire,
RR (Crévelier).
15. R. nemorosus DC (Renoncule des bois), R. silvalicus
Grenier. — Feuilles radicales pentagonales, les supérieures à
lanières étroites. — Vivace. Juillet.
HauTE-ViENNE : dans un bois près d'Eymoutiers RR. (Du-
bouché in herb. Lamy); CC dans les bois de Feytiat, C à Limoges,
Thiat (Abbé Lecler) ; le long d’une haie à La Chapelle près Samt-
Léonard, bois de Saint-Paul au Pont rompu près de Solignac
(Lamy). — CREUSE : C. M. de Cessac, distingue une var. ereclus, à
tige robuste, et une var. humilis R. radicescens (Th. de Cessac)
à tige faible, inclinée ou rampante.— CorrÈzE : Lissac (de Lépi-
nay), vallée de la Loyre, Treignac à Mauranges (Rupin); Argentat
à Vaurette (Vachal) C; Darazac, Reissanges près Servières, AR
(Laygues); Ussel, C. (Fr. Georges). — ConFoLENTAIS : Bois,
haies. CC. (Crévelier). — NonrronNais : Bois taillis près Thiviers
(Soulat-Ribette).
R. polyanthemoides Boreau. — Diffère du R. silvalicus par les
lobes des feuilles élargies et se recouvrant l’un l'autre.
D net
HAUTE-VIENNE : Forêt de la Bastide (Dubouché in herb. La-
my) RR (sous le nom de R. polyanthemos Linné).
16. R. repens Linné (Renoncule rampante) Vulg. : Pied-
court, Chasse, Trainasse; en patois Lipaouto, Loupaoulo,
Loupateix ou Paoulo-loubo. — Plante à rejets rampants; feuilles
ternées ou pinnatiséquées, à segments trifides ou tripartits. — Vi-
vace Mai-Septembre.
Mauvaise plante trop commune partout.
Lamy et de Cessac, signalent la var. ereclus DC., sans rejets
rampants, dans la Haute-Vienne et la Creuse.
De Cessac a trouvé dans un pâturage, près de Mouchetard
(Creuse) une variété à fleurs très doubles qu’il a nommé R.
repens, Var. obesus.
D'après Crévelier, la forme rampante serait plus spéciale au
terrain calcaire; dans le granit la tige serait droite et les rejets
rampants peu nombreux.
R. reptabundus Jordan ( R. repens, var. subacaulis Brébisson).
— Plante plus grêle, tige couchée mollement et courtement velue.
HAUTE VIENNE : Champs près de la gare de Berneuil (Ch. Le
Gendre).
17. R. auricomus Linné (Renoncule tête d’or). — Feuil-
les radicales réniformes-orbiculaires, indivises ou trifides,
les caulinaires sessiles à lanières divergentes, entières ou incisées
lobées. Pétales plus ou moins bien conformés, même quelquefois
nuls. Trémeau de Rochebrure a constaté que, dans la Charente,
“les pétales et les carpelles avortaient presque constamment
dans les parties basses, herbeuses et humides, qu’au contraire
l'avortement était rare dans les parties élevées et sèches des bois.
— Vivace, Avril-Mai.
HAUTE-VIENNE : RR bois de Solignac, rive gauche de l’Ai-
xette, près d’Aixe (Lamy); Solignac, pré au bord de la Briance
(Goulard) ; Bois de Fontraud, de la Peyrière, de la Valette près
le Dorat (abbé Lecler); Saint-Priest-Ligoure, forêt de Lavergne
(G. Lachenaud); broussailles près du château des Courrières
(Ch. Le Gendre). — CREUSE : RR, bois de la Nouzières, près de
le Pont-à-la-Doge (de Cessac); bords de la Tarde entre Saint-
Marien et Sainte-Radegonde (Pérard). « Cette station, dit M.
Martin, a disparu par suite du défrichement d’un bois; cependant
j'en ai trouvé quelques pieds que j'ai placés dans plusieurs bois
des environs du Pont-à-la-Dôge». — CoRRÈzE : dans les environs
d’'Ussel, R (Fr. Georges). — ConroLenTais : Bords du ruisseau
de la Tulette et de la Charente, AC (Crévelier).
ET (0
18. R. acris Linné (Renoncule âcre), en patois Apaoulo-
Loubo. — Feuilles radicales pentagonales dans leur pourtour,
plus ou moins divisées. — Vivace Mai-Juillet (1).
Cette plante est très commune dans les prés et sur les pelouses.
Elle se présente sous de nombreuses formes. Voici celles dont la
présence a été constatée en Limousin).
& R. Boræanus (Renoncule de Boreau). — Feuilles radicales très
profondément divisées.
HAUTE-VIENNE : Brandes d’Azat-le-Riz, CC le long des haies
à Rochechouart (Abbé Lecler). — CoNFoLENTAIS : Prés, bords
des chemins CC; remplace le R. acris (Crévelier). — NoNTRoN-
NAIS : Lieux frais C (Soulat-Ribette).
R. vulgatus Jordan (Renoncule commune).— Bec des carpelles
plus crochus, lobes des feuilles plus larges,
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges {abbé Lecler). —
Creuse : CC (de Cessac). — NonTRoNNaAIS : AC environs de
Piégut (Soulat-Ribette).
R. reclus J. Bauhin (Renoncule droite). — Carpelles à bec
plus long que dans ce type.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler); Pré au-dessous du
Moulin de la Garde (Ch. Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : AR, Con-
folens, champs vers Saint-Michel (Crévelier).
R. Sleveni Andrz (Renoncule de Steven), vulg. Clair-Bassin. —
Feuilles plus ou moins larges, moins profondément divisées. La
plante à fleurs doubles est connue sous le nom de Bouton d’or.
HAUTE-VIENNE : C. dans les prés du Dorat. — CREUSE : cat.
Pailloux, Bénévent, La Brionne etc. (de Cessac). — CoRRÈZE :
Noaïlhac, sous le puy de la Ramière, AR (Rupin). — CONFOLEN-
TAIS : Pré au bord de la Vienne à Chabanais (Ch. Le Gendre). —
NONTRONNAIS : Prairies des environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
19. R. bulbosus Linné (Renoncule bulbeuse). — Souche ren-
flée-bulbiforme à racines fibreuses; feuilles inférieures ternées,
folioles tripartites. Se méfier du bulbe qui, d’après M. Constan-
tin, aurait causé dans d’horribles convulsions la mort de plusieurs
enfants (2).
Cette plante est très commune partout. Elle présente plusieurs
variétés, savoir :
R. bulbosus, var. nana Lamy.— C. Sur les roches de serpentine
de La Roche-l’Abeille.
(1) Exemple de fasciation (Revue scieniifique, t. V, p. 290).
(2) Voir Revue scientifique, t. 11, p. 198.
R. bulbosus B macrorhisus Godron. — Plusieurs tiges rameuses
naissant de points différents de la surface supérieure d’un bulbe
gros comme une noix; plante très forte. — CREUSE : (de Cessac).
R. disseclus Babey (Renoncule à feuilles découpées). — Gran-
des feuilles, à lanières linéaires, épaisses.
HAUTE-VIENNE : Logerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler) et ail-
- leurs.
20. R. Philonotis Ehrhart (Renoncule des mares). — À. Sar-
dous Crantz. — Feurs grandes; carpelles bordés de tubercules.
Très commune partout. « Espèce très variable, dit Lamy;
j'en ai trouvé, à Bussière-Poitevine, dans une mare, une forme
très curieuse, à laquelle mon ami, le D' Schultz, a donné le nom
de À. paradozus. »
R. Philonotis, var. parvulus Linné. — Plante naine à une ou
deux fleurs.
HAUTE-VIENNE : Boisseuil (Abbé Lecler). — CREUSE : C. dans
les moissons (de Cessac).
21. R. parvifiorus Linné (Renoncule à petites fleurs).
— Fleurs petites à pétales obovès, d’un jaune pâle.
HAUTE-VIENNE : Le long des haies au Dorat et à Saint-Junien
RR. (Lamy); le Dorat, aux Godinettes, etc., Saint-Ouen,
sous le jardin du presbytère (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Vallée
de Planchetorte, près Bellet AR (Rupin); Saint-Cernin-de-Lar-
che (Dr Laffon). — ConroLenTais : Le long des chemins à Con-
folens, la Borde c® de Lessac, Saint-Christophe, Chabanais, etc.
(Crévelier) Chassenon (Malamas). — NonTRoNNaIS : Bussière-
Badil, au pied d’un mur (Soulat-Ribette).
22. R. arvensis Linné (Renoncule des champs), vulg.
Embrouille, en patois Garafol. — Pétales dépassant peu le cahce,
carpelles tout couverts de tubercules. — Vivace. Mai-Juillet.
HaurTEe-VienneE : Champs cultivés de Limoges à Saint-Junien,
notamment sur la rive droite de la Vienne. CC sur cette ligne,
AR. ailleurs; champs cultivés à Maury près Condat, AC, dans
quelques terres au Martoulet et à Surdoux (Lamy); Limoges à
Saint-Lazare (Abbé Lecler) ; Saint-Bazile (Rodeau); Nexon,Saint-
Germain-les-Belles, champs de blé au Puy-Imbert (Ch. Le Gendre)
Saint-Yrieix (Salvaing); Vicq (Chambry). — Creuse : C. Pail-
loux; R. à Saint-Médard (de Cessac); Saint-Fiel (Pinot), AC à
Ahun (Pailloux); Saint-Sulpice-le-Guérétois, Ajain, Pionnat (Mar-
tin). — Corrèze : R dans les environs d’Ussel (Fr. Georges). —
PI
ConNFoLENTAIS : R. dans la partie granitique, C. dans la partie
calcaire (Crévelier). — Nonrronnais : CC. dans les terrains
calcaires, R. ailleurs.
Aujourd’hui cette plante est beaucoup plus répandue dans les
moissons qu’il y a une trentaine d’années.
23. Ranunculus muricatus Linné (Renoncule à petites
pointes). — Feuilles simples, lobées, obtuses, glabres; carpelles
tuberculeux. — © Avril-Juin.
CorrÈze : Suquet ce du Puy-d’Arnac (de Lépinay).
24. Ranunculus sceleratus Linné (Renoncule scélérate)
Vulg. : Mort aux vaches, Grenouillette des prés, Bassinet des
prés, Herbe sardonique. — Fleurs petites d’un jaune pâle,
ovaires saillants hors de la corolle. — © Mai-septembre.
CREUSE : Guéret, RR (de Cessac). — CoRRÈzE : Dans les envi-
rons d’Ussel. R (Fr. Georges). — ConNFoLENTAIS : Lesterps. Sur
la route de Saint-Christophe (Crévelier).
R. Sceleratus var. fluilans Crévelier. — Tige linéaire de près de
2 mètres, se ramifiant en rameaux nombreux; feuilles toutes
submergées, graminiformes.
CoNFOLENTAIS : Au milieu d’un réservoir dans le jardin Du-
breuil, à la Merlie ce de Confolens (Crévelier).
Par contre, en 1899, Crévelier à trouvé à Toulouse, dans un
caniveau, sur une longueur de 40 mètres, un mince cordon de
renoncules scélérates à tiges aplaties, fermes, trapues, sans rami-
fications jusqu'aux fleurs presque sessiles, de 15 à 20 centimètres
de hauteur (1).
2. — FICARIA
.
3 sépales; carpelles oblus en tête globuleuse.
29. F. ranunculoides Mœnch (Ficaire renoncule). Vulg. :
Petite éclaire, Pissenlit rond. — Feuilles entières, sinuées, cordi-
formes à la base. Fleurs jaunes. — Vivace. Mai-Mars.
CCG partout dans les lieux humides.
M. l'Abbé Lecler en a rencontré un pied à fleurs vertes près de
Saint-Sornin.
Cette plante est très variable. On la rencontre notamment avec de grandes
fleurs (Var. grandiflora Lamotte), à fleurs normales, mais à feuilles non si-
nuées (F. ambiqua Borcau). Nous possédons ces formes et d’autres aussi
- (1) Voir Revue scienlifique, t. IV, p. 216 (Crévelier).
AA.
mais, comme le dit Crévelier, ces variations semblent résulter du climat,
de l’expostition, de la nature plus ou moins riche ou de la composition diffé-
rente des terrains où elle croît (1). ;
3. — ADONIS
5 sépales; carpelles en épi oblong.
26. A. autumnalis Linné {Adonide d'automne). Vulg. Goutte
de sang, Sang de Vénus. — Petites fleurs rouges, carpelles à bec
droit, à bord supérieur non denté. — © Mai-Août.
C dans les terrains calcaires. :
Corrèze : Environs de Bort (Fr. Georges). Ge ne peut être en
ce lieu qu’un accident — CoNFoLENTAIS : RR dans les moissons
des environs de Confolens, AC dans la région calcaire (Crévelier).
27. A. æstivalis Linné (Adonide d'Eté). — Vulg. Œil de
perdrix. — Carpelles à deux dents éloignées au bec. Fleurs rou-
ges, quelquefois couleur:de minium ou jaune. — © Maiï-Juillet.
Même habitat que la précédente.
CorrÈzE : Environs de Bort (Fr. Georges). Station certaine-
ment accidentelle.
Anemonées (1 seule enveloppe florale; carpelles indéhiscents,
monospermes).
4. — CLEMATIS
Feuilles opposées; carpelles à style plumeux.
28. C. Vitalba Linné (Clématite des haies). Vulg. : Viorne4
Herbe aux gueux, Cheveux de la vierge. — Tiges sarmenteuses,
fleurs petites, blanches; feuilles pennées à folioles en cœur à la
base. — Vivace Juillet-Septembre.
C. dans les haïes; plus rare dans les terrains granitiques mon-
tagneux.
Nous possédons les deux variétés integrala DC, à folioles
entières et crenala Jordan, à folioles crénelées, la seconde
beaucoup plus rare.
C. vilicella Linné (Clématite fausse-vigne) à grandes fleurs
roses lilas, est subspontanée dans la Creuse, près d’'Aubusson,
sur la route de La Nouaille (Jorrand et Frébault).
(1) Voir sa note dans le n° 71 de la Revue scientifique du Limousin.
PSN NUE
5. — THALICTRUM
Feuilles alternes; style court persistant.
29. T. flavum Linné (Pigamon jaune). — Racines adven-
tives jaunâtres; fleurs petites jaunâtres, en panicule corymbi-
forme. — Vivace; Juin-Juillet.
CREUSE : Cat. Pailloux, n’a pas été rétrouvé par de Cessac.
Lamy a aperçu près de Saint-Dizier-les-Domaines un Tha-
lHictrum qu'il n’a pas analysé; il l’a pris pour le T. montanum
Walr. — Corrèze : Soulier ce de Chasteaux (de Lépinay).
T. Morisonii Gmelin (Pigamon de Morison). — Feuilles in-
férieures à folioles larges de 3 à 4 cent. Carpelles oblongs, fusi-
formes. — Vivace; Juillet.
+ HauTE-VienNeE : Bords de la Vienne, au dessous de Condadille.
RR (Lamy, sub nomine T. nigricans Jacquim). La plante n’a pas
été retrouvée.
30. T. nutans Desfontaines (Pigamon penché). — Il s’agit
d’une plante cultivée que Rupin signale, dans la Corrèze, à la
Draperie sur le chemin de Larche à Nespouls, et que de Lépinay
a rencontré à Soulié de Chasteaux. Il ne peut être question
du T. nutans Grenier et Godron, qui est une plante du Doubs,
Nous ne considérons pas ce pigamon, que nous n’avons pas vu de
la Corrèze, comme étant spontané en Limousin.
31. T, minus Linné (Pigamon mineur). — Folioles petites,
arrondies, lobées; panicule nue; pédoncules courts. — Vivace;
Mai-Juillet.
CorrÈzE : Canton de Servières. R (Chrys. de La Place, in
cat. Puel).
| En résumé, le genre Thalictrum est fort mal représenté en Limousin; les
stations sont douteuses, les espèces mal déterminées. Aussi engageons-nous
les botanistes qui trouveront dans nos limites des plantes appartenant à
ce genre, à nous les communiquer en précisant l'habitat et l'importance de la
station afin que nous puissions établir s’il s’agit d'espèces sorties d’un jar-
din ou réellement spontanées.
6. — ANEMONE
Feuilles radicales. Hampe munie d’un involucre. Calice pétaloïde. Corolle
nulle.
32. A. rubra Lamarck (Anemone rouge); Pulsatilla rubra
Delarbre. — Fleurs assez grandes d’un rouge brun. — Vivace;
Avril-Mai. :
TRES
CorRëÈzE : C. dans la Corrèze (Lamy); Ussel (Fre Georges).
Rupin donne à la plante de la Corrèze le nom de Anemone
montana Hoppe (Pulsatilla ambiqua Jordan). C’est certainement
une ereur, l’anémone de montagne de Hoppe étant une plante à
petites fleurs spéciale aux Alpes. Cette erreur est du reste commu-
ne à certains botanistes car nous avons en herbier des échantil-
lons provenant de la Vienne sous le nom de À. montana Hoppe.
33. A. nemorosa Linné (Anemone sylvie); Vulg. : Pâque-
rette, Fleur du Vendredi-Saint, Sanguinaire.— Souche rampante;
tige uniflore; feuilles radicales à 5 lobes; involucre à 3 folioles;
fleurs blanches souvent rosées en dehors. — Vivace; Mai-Août,
C. presque partout dans les bois et les prés couverts.
Les sépales formant la fleur sont en nombre variable (6 à 9, rarement 12).
Leur grandeur est aussi fort différente et quelquefois ils sont colorés en rose
sur les deux faces. Plante très recherchée par les abeilles.
Nous avons cueilli sur les bords de l’Aurence, ce de Limoges,
des sujets se rapprochant beaucoup de la variété Zenuifolia
Rouy et Foucaud.
Helléborées (2? enveloppes florales, sauf dans le genre Caltha;
foliicules polyspermes).
7. — TROLLIUS
Sépales colorés pétaloïdes; pétales petits linéaires.
34. T. europæus Linné (Trolle d'Europe). Vulg. : Boule
d’or. — Tige dressée, glabre; fleurs jaunes, veinées de vert,
grandes. — Vivace; Juin-Juillet.
CorrÈzE : Ussel, R. (Fre Georges).
Feuilles réniformes, 5 sépales pétaloïdes; corolle nulle; follicules en verti-
cilles.
39. C. palustris Linné (Populage des marais); Vulg. : Souei des
marais, Souci d’eau. — Racine à fibres charnues; pédoncules
sillonnés; fleurs d’un jaune clair. — Vivace; Mars-Mai.
C. dans les lieux marécageux, bords des rivières, prés des vallées
humides. :
Cette plante recherchée des abeilles, présente d’assez nombreuses varié-
tés. Les tiges sont plus ou moins dressées, les fleurs plus ou moins grandes,
d’un jaune plus ou moins vif, les sépales plus ou moins larges. L’abbé de
Cessac n'y voyait que des formes reliées entre elles par des intermédiaires.
— 25 —
Voici les variétés dont la présence a été constatée en Limousin
C. Guerangerii Boreau (Populage de Guéranger). — Fleurs
grandes ; pétales ne se touchant pas à leur base.
CREUSE : C., Pont à la Dôge, Mouchetard (de Gessac). — Conro-
LENTAIS : Prés marécageux et tourbeux aux Roufferies, ce de
Lessac (Crévelier).
* G. flabellifolia Pursh. (Populage en éventail). — Plante grêle;
feuilles inférieures incisées dentées; fleurs petites.
CREUSE : Environ de Guéret, R.Mouchetard RR. (de Cessac).
Nous avons dans notre herbier une feuille de populage ayant plus de
vingt centimètres de largeur. Cette feuille phénoménale a été recueillie
par Soulat-Ribette sur la rive gauche de Queue d’âne, affluent de la Cole
(Nontronnais), dans un terrain schisteux. « Tous les végétaux, dit Soulat-
Ribette, ont dans cette station un développement exubérant qui provoque
l'admiration ».
9. — HELLEBORUS
Feuilles pédalées; calice persistant à 5 ‘grands sépales colorés; pétales
petits, tubuleux; follicules sessiles, soudés à la base, formant un verticille.
Les hellébores sont des plantes vénéneuses.
36. H. viridis Linné (Hellébore vert), var. occidenialis
Reuter; Vulg. : Herbe à setons. — Tige annuelle, nue jusqu'aux
rameaux, sans bractées; fleurs d’un vert pâle. Bois secs; lieux
pierreux. — Vivace; Mars-Avril.
CorRÈzE : Vallée de Chavanon RR. (Fre Georges).
37. H. fœtidus Linné (Hellébore fétide); Vulg. : Pied de
griffon, Rose de serpent, Fève de loup, Patte d'Ours. — Tige
persistante : feuilles d’un vert sombre; pédoncules munis de
larges bractées; fleurs jaunes, verdâtres, bordées de rouge. —
Vivace; Février-Mai (1). :
HauTE-VienNe : Boisseuil (Malinvaud); station sans doute
accidentelle. — CREUSE : AC (de Cessac et Martin). — CORRÈZE :
C. (Rupin). — ConrocenTais : C. dans le calcaire, quelques
pieds isolés à Confolens et dans les environs (Crévelier). — N oN-
TRONNAIS : RR. carrière entre Nontron et Saint-Martial (Soulat-
Ribette).
10. — ISOPYRUM
Feuilles une ou deux fois ternées; 5 sépales cadues, pétaloïdes; 5 pétales
en cornet; follicules en étoile.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 37, 15 janvier 1896 (L’hellé-
bore et la Courtilière).
38. I. thalictroides Linné (Isopyre pigamon). — Racine à
fibres épaisses; tige glabre; feuilles glauques; fleurs blanches. —
Vivace; Avril-Mai; lieux couverts et frais.
HAUTE-VIENNE : Au-dessus du pont du Palais rive gauche de
la Vienne (Lamy et Malamas) ; sur les bords de la Briance (Lamy),
— CREUSE : Guéret, Ajain, Chamborand (Pailloux); Châtelus
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Limites de départements ... ++++++ a ; x.
Limites d'arrondissemertts ..—-— . LOT
Limites de cantons =... x dé
Fig. 1. — Aire géographique de Jsopyrum thalictroides
(Bussière) ; La Villate-Ste-Marie près Bonnat (Neyrat); Brugnat,
ce de Ste-Feyre, près le Pont-à-la-Dôge (Pinot); Aubusson, bois
au-dessus du moulin de Botte, bois de la Villatte, bois de
Ste-Madeleine, ruisseau de Grôle, ruisseau de Trentloup, etc. (Fil
Joux, Jorrand et Frébault). — Corrèze: R (Lamy); Bort,
vallée de la Dordogne (Dr Longy). — ConroLenTais : Bords du
Goire, de l’Issoire, AC (Crévelier); près du pont du Cluzeau; chez
PES JR]
ET, eu
Nadaud, bords du ruisseau; près du bourg de Chevalerie, ce
de Cherves AC. (Thibaud). — NonTroNNaïs : près Vallette,
ce de Bussière Badil, dans un bois montueux sur la rive gauche
de la Tardoire, RR (Sauvo in herb. Soulat-Ribette) (1).
Si l'on examine la carte, p. 26, il semble que la plante doit être com-
mune en Limousin et que des recherches minutieuses la feront découvrir ail-
leurs. Cependant, au mois d’août 1906, M. Malamas a constaté qu’au Palais,
où la plante existe depuis fort longtemps, la station n’a pas une surface de
plus d’un mètre carré; il faut en conclure que l’Isopyre n’a pas, comme
certaines espèces, de tendance à devenir envahissante.
11. — NIGELLA
Feuilles bipennatiséquées à segments linéaires; 5 sépales pétaloïdes; 5
petits pétales; follicules soudés à la base, terminés par un bec recourbé.
39. N. damascena Linné (Nigelle de Damas). Vulg. : Che-
veux de Vénus, Patte d’araignée. — Fleurs bleu-tendre, munies
d’un involucre semblable aux feuilles; follicules lisses. — Mois-
sons. — © Juin-Juillet.
HAUTE-VIENNE : R. Champs cultivés à Isle (Lamy); bords de
la Vienne et de l’Aixette ( Ab. Lecler). — CoRRÈzE : Turenne à Li-
noire, RR (Rupin). — ConrorenTais : Moissons à Saint-Claud et
probablement dans les autres cantons calcaires, R (Crévelier). —
NonTronnais : Accidentellement parmi les moissons (Soulat-
Ribette).
L’indication de Soulat-Ribette nous paraît être la note générale pour notre
région. ;
40. N. arvensis Linné (Nigelle des Champs). Vulg. : Araignée,
Irogné en patois de Figeac. — Fleurs grandes, blanc-bleuâtre,
pas d’involucre; follicules soudés jusqu’au- delà du milieu. —
Moissons des terrains calcaires. — © Juin-Juillet.
CorRÈzE : RR Ussel (Fre Georges).
Nous tenons compte de l'indication que renferme le catalogue Rupin, bien
qu’à notre avis ce soit plutôt dans les parties calcaires du Confolentais
et du Nontronnais qu'il y ait lieu de rechercher cette nigelle.
142. — DELPHINIUM
Feuilles plus ou moins divisées; 5 sépales pétaloïdes, le supérieur éperonné;
4 pétales, les deux supérieurs en éperon; follicules libres, sessiles.
(1) Voir Revue Scienli fique, n° 99, 15 mars 1901.
AN OQU
° 41, D. Consolida Linné (Dauphinelle Consoude ou des
blés). Vulg. : Bec d'oiseau, Pied d’alouette sauvage. — Tige
rameusc; feuilles multifides; fleurs bleues en grappe pauciflore ;
follicules glabres; graines noires. — Moissons des terrains cal-
caires. — © Juin-Août.
Corrèze : Darazac, R. (Laygue); Saint-Cernin (Dr Laffon);
Ussel (Fre Georges).
42. D. Ajacis Linné (Dauphinelle d’Ajax ou des jardins).
Vulg.: Pied d’alouette. — Feuilles multifides; fleurs bleues,
roses ou blanches en grappes serrées; follicules pubescents, —
Moissons., — @ Juin-Juillet.
Plante cultivée, naturalisée ça et là, R.
13. — ACONITUM
Feuilles palmatiséquées; 5 sépales pétaloïdes, le supérieur en casque;
5 pétales, les 3 inférieurs très petits, les 2 supérieurs en éperon; follieules
polyspermes.
43. A. Lycoctonum Linné (Aconit tue loup.) — Raci-
ne fibreuse; feuilles palmées; fleurs d'un jaune pâle; follicules
glabres. — Bois montagneux. — Vivace. Juin-Août.
CorRÈzE : Mercœur, vallée de la Cère, R. (Rupin). Bort RR.
(Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Ça et là, coteaux ombragés
du Goire, de l’Issoire, de la Marchadène et de la Vienne, canton
sud de Confolens (Crévelier).
44. A. Napellus Linné (Aconit Napel). Vulg. Capuchon,
Capuche de moine, Casque, clochas en patois (cloches). —
Racine à tubercules napiformes Fleurs bleues en panicule
allongée. Plante très vénéneuse. — Lieux couverts, bords des
eaux. — Vivace; Août-Septembre.
HAUTE-VIENNE : Çà et là, parties découvertes et humides de la
forêt de Fayat, ce de Château-Chervix (Chambry). — CREUSE :
Bonlieu, c€ de Peyrat-la-Nonière, trouvé par M. Cancalon (de
Cessac). — CoRRÈzE : Mercœur, vallée de la Cère, R (Rupin);
dans les environs d'Ussel (Fre Georges).
14. — AQUILEGIA
Feuilles deux fois ternées, la plupart radicales; 5 sépales pétaloïdes, 5
pélales en cornet prolongés en éperon, 5 follicules soudés à la base à bec
longuement aminei.
7 40
45. À. vulgaris Linné (Ancolie commune). Vulg. : Gants,
Bonne femme, Clousilo en patois. — Folioles trilobées ; éperon
recourbé en crochet; fleurs bleues, blanches ou violettes. — Prés,
haies, bois. — Vivace, Mai-Juin.
G. partout en Limousin.
A. subalpina Boreau (1). — Plante robuste à pédoncules pu-
bescents non glanduleux; feuilles larges, profondément incisées ;
fleurs très grandes d’un beau bleu.
HAUTE-VIENNE : Existerait à Logerie d’après l abbé Lecler.—
CREUSE : Mouchetard, Montlevade près Guéret, Saint-Léger-le-
Guérétois, Châtelus-le-Marcheix (de Gessac). — CoRRÈZE : Fon-
tille à Entrecor, près Chasteaux, R. (de Lépinay)); AC, aux
environs d'Ussel dans les fourrés des bords des rivières (Gonod
d’Artemare).
Aclæées (? enveloppes florales ; 1 fruit bacciforme, uniloculaire,
polvsperme).
15. — ACTÆA
Fleurs régulières, 4 sépales, 4 pétales.
46. A. spicata Linné (Actée en épie) Vulg. : Herbe de Saint-
Christophe). — Feuilles bi-triternatiséquées, glabres, grandes ;
fleurs petites, blanches, en grappes. — Bois couverts et montueux.
— Vivace; Mai-Juin.
Corrèze : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges).
La feuille des Renonculacées — méritant le nom d'hétérogène qui lui a
été donné en raison de la dissemblance des plantes qui la constituent — a
tout au moins pour propriété générale de renfermer un suc plus ou moins
âcre, plus ou moins dangereux. Aussi ne fournit-elle à l'alimentation que
les feuilles cuites de ficaire, les boutons confits de ropulage, les graines de
nigelle comme condiment, les jeunes pousses de clématites qui, après cuis-
son, peuvent remplacer les asperges (2).
Les horticullteurs trouvent dans cette famille un grand nombre de belles
plantes appréciées, telles que les renoncules, les adonides, les clématites, les
anémones, les hellébores, les nigelles, les dauphinelles (pieds d'alouettes),
les aconits, les ancolies, les pivoines, etc.
Si, dans les prés, le long des haies et dans les moissons, les Renonculacées
sont souvent d'un bel effet, on doit reconnaître que l'agriculteur y voit des
ennemis à détruire.
L'industrie retire une couleur jaune des pigamons el une matière colorante
noire des baies d’Actée.
(1) Voir Gonod d’Artemare (Rev. Scient. n° 54, du 15 juin 1897).
(2) Voir la Botanique à la cuisine, Ch. Le Gendre (Hevue Scientifique du
Limousin, n° 131, du 15 novembre 1903).
A ee
Au point de vue toxique et médicinal, les plantes les plus actives sont Ia
Staphysaigre (appartenant au genre Delphinium), les aconits (renfermant
l’aconitine), les hellébores qui sont purgatives, les nigelles dont les
semences sont diurétiques, etc. (1).
FAMILLE II. — BERBÉRIDÉES (2)
(Fleurs régulières, 3-6 sépales caducs, 3-6 pétales, 3-6 étamines à filet libre;
fruit bacciforme.)
1 — BERBERIS
Sépales colorés, pétales munis à leur base de deux glandes; baie à 1-3
graines. +
47. — B. vulgaris Linné (Vinettier commun); vulg. : Epine
Vinelle (3). — Arbrisseau épineux, à feuilles obovales; fleurs
jaunes en grappes pendantes; baies rouges. — Vivace. Avril-Mai.
HAUTE-VIENNE : haies, ce d’Isle (Lecler, Bauby); dans une
haie près de Razès (Le Gendre). — CREUSE : À R. Aubusson,
Felletin, Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Fiel (de Cessac). —
CorRÈzE : Chasteaux (de Lépinay), le Chauzanel, R (Rupin);
Ussel, A C. (FTe Georges). — CoNFOLENTAIS : haïes aux envi-
rons de Confolens (Crévelier, Thibaud). — NonTRoNNAïs :
Environs de Nontron (Soulat- Ribette).— Plante souvent cultivée
et sortie des jardins.
Les fruits sont comestibles. La plante est souvent proscrite parce qu'elle
est considérée comme entretenant le champignon qui cause la rouille des
blés. |
L'Epimedium alpinum Linné (Epiméde des Alpes); vulg. :
Chapeau d'Evêque (4), à petites fleurs rougeâtres, est signalé
dans Boreau et dans les catalogues Lamy et Lecler comme ayant
existé dans un bois près du Vigen et près de l’étang de Gouillet,
ce de Saint-Sylvestre (Haute-Vienne). Nous possédons la plante
de cette dernière localité, mais elle a disparu et tout porte à
croire que, dans les deux stations signalées, elle y avait été semée
par M. Barny, ancien pharmacien à Limoges.
(1) Voir dans l’article Quelques plantes adventices, ete. (Ch. Le Gendre),
les pages concernant les Renonculacées (Revue scientifique, n° 143, du 15
novembre 1904).
(2) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 364.
(3) Voir Revue scientifique, t. IT, p. 293, L'Epine Vinelle (Ch. Le Gendre),
Pi 20m UEV np: "86.
(4) Voir Revue scientifique, t. IV, p. 186.
RCE TN ©,
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de ee
La famille des Magnoliacées n’a pas en Limousin de représen-
tant spontané, mais nous croyons devoir rappeler que le Tuli-
pier de Virginie {Lyriodendron tulipifera Linné) existe dans
beaucoup de parcs et y acquiert souvent un très grand dévelop-
pement (1).
FAMILLE III — NYMPHÉACÉES
Plantes aquatiques à fleurs régulières; feuilles radicales longuement pé-
tiolées; 3-6 sépales; pétales nombreux; fruit indéhiscent, bacciforme.
polysperme.
1. —- NYMPHÆA
4 sépales; pétales imbriqués sur plusieurs rangs.
48. N. alba Linné (Nénuphar blanc); Vulg. : Lis des élangs.
— Grandes fleurs blanches, odorantes; feuilles entières
en cœur à la base. — Vivace : Juin-Août; étangs et eaux profon-
des :
C. partout, surtout dans les étangs, AR. dans la Vienne (rivière).
Cette belle plante présente plusieurs variétés. Nous avons :
B. parviflora Rouy et Foucaud. — Feuilles grandes, fleurs
petites.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Debernard).
Ô. minor Besler. — Feuilles et fleurs petites.
HAUTE-VIENNE : Etang de Sauzet, ce de Saint-Martial (Le
Gendre). — CorRÈzE : Bort (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
Etang des Vieilles forêts, en eau peu profonde, à feuilles très
petites ayant le diamètre d’une pièce de 5 francs (Thibaud).
2. — NUPHAR
5-6 sépales; pétales épais, bien plus courts que le calice.
49. N. luteum Smith (Nuphar jaune) (Nymphæa lulea,
Linné; Vulg. : Baratte. — Fleurs petites, jaunes; feuilles ovales,
grandes, en cœur à la base, à sinus très étroit. — Vivace : Juin-
Août. Eaux tranquilles.
(1) Voir Règne Végétal, année 1892, p. 91, Le tulipier de Saint-Junien,
(Ch. Le Gendre).
A ME
Généralement C.; est cependant RR.aux environs de Limoges
(Abbé Lecler) et AR dans le Nontronnaïis (Soulat-Ribette).
FAMILLE IV. — PAPAVÉRACÉES (1)
(Plantes à fleurs hermaphrodites régulières, à suc laiteux ou jaune; feuil-
les alternes; 2? sépales caducs; 4 pétales; fruit capsulaire ou siliquiforme .)
1.— PAPAVER (2)
4-20 stigmates rayonnant sur un disque; capsule subglobuleuse; graines
nombreuses, petites.
0. P. somniferum Lirniné (Pavot somnifère). — Plante
robuste, à feuilles embrassantes, glauques, profondément dentées ;
fleurs grandes, violacées ou blanchâtres, noires à l'onglet. — ©
Juin-Juillet; cultivée dans les jardins d’où elle s'échappe.
CREUSE : dans une prairie au Petit-Murat, près Bénévent (de
Cessac). Se naturalise dans beaucoup d’endroits, mais les stations
n'ont pas de fixité.
o1. P. Rhœas Linné (Pavot coquelicot). Vulg. : Rose de
Loup, Ponceau, en patois coquelicaou. Plante poilue, à feuilles
non embrassantes; fleurs rouges; capsule glabre, plus ou moins
arrondie à la base. — © Mai-Juillet.
CC. dans les moissons.
92. P. dubium Linné (Pavot douteux). — Plante à capsule
glabre, oblongue, atténuée à la base. Fleurs rouges, assez petites.
Cette espèce a été divisée. Voici les sections qui intéressent le
Limousin :
P. collinum Bogenh. (Pavot des collines). — Pétales très peu
rétrécis à leur base. Capsule rétrécie dès son milieu; stigmates
n’atteignant pas les bords du disque. — © Maiïi-Septembre.
CorRÈZE : Au-dessus de la gare de Brive AC. (Rupin); Argen-
tat, AC (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges).
P. Lecoqii Lamotte (Pavot de Lecoq). — Stigmates atteignant
ou dépassant les bords du disque, capsule plus ou moins élargie
un peu au-dessus de la base.
(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 222 et 364.
(2) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 147. Fragment du genre Papaver
(Ch. Le Gendre).
ete
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, C. (Abbé Lecler, Lamy,
Malinvaud). — ConNFoLENTAIS : Terres remuées de la gare à
Confolens et çà et là, R. (Crévelier). — NoNTRoNNAIs : Environs de
Thiviers (Soulat-Ribette).
P. Lamollei Boreau (Pavot de Lamotte). — Stigmates n’attei-
gant pas les bords du disque; capsule atténuée du sommet à la
base. — © Mai-Juillet.
HauTE-VIENNE : Limoges, jardins et prés à Beaupuy (Le
Gendre). — CREUSE: Cat. Pailloux. C. — ConNFoLENTAIS :
Moissons des Ribières sur le bord de l’Issoire, R. (Crévelier).
03. P. Argemone Linné (Pavot argémone). — Piante hé-
rissée, à petite fleurs d’un rouge pâle maculées de noir à l’onglet.
Capsule munie de soies raides. — © Mai-Septembre; champs sa-
blonneux, lieux incultes,
HauTE-ViENxE : Isle, RR. (Lamy), Saint-Junien, Rancon,
Rochechouart (Malinvaud). — CREUSE : RR. Ahun (Pailloux),
Saint-Médard, Anzème (de Gessac). — CoRRÈzE : Brive au-des-
sus de la gare, Noailles, Puy-Laborie, G. (Rupin). — Conro-
LENTAIS : Cà et là autour de Confolens, près de la gare, co-
teaux de l’Issoire, Manot, etc. AC. (Crévelier). — NonTRoNn-
NAIS : Piégut, AR. (Soulat-Ribette).
Var. glabralum Cosson et Germain. — Capsules presque gla-
bres.
CoNFoLENTAIS : Moissons entre Pressac et Confolens (Créve-
lier).
54. P. hybridum Linné (Pavothybride) P. hispidum Lamarck.
— Plante à fleurs assez petites d’un rouge violacé; capsules ova-
les arrondies, hérissées de pois raides. —°© Mai-Juillet; champs
secs et plerreux :
CorRÈzE : dans le calcaire, Nespouls, Turenne, R. (Rupin).
2. — MECONOPSIS
4-6 stigmates libres, capsule ovale, uniloculaire, herbe à suc jaune.
59. M. cambrica Viguier (Méconopsis du pays de Galles),
Papaver cambricum Linné. — Fleur grande, jaune soufre,
feuilles pennatiséquées. — Vivace, Mai-Août. Bois monta-
gneux.
HAUTE-VIENNE : Sur quelques vieux murs à Limoges (Lamy).
Plante échappée des jardins.
ER
3. — CHELIDONIUM
2 stigmates, capsule siliquiforme, s’ouvrant en 2? valves; herbe à suc
jaune).
56. C. majus Linné (Chélidoine éclaire). Vulg. : Grande éclaire,
Herbe aux verrues; en patois Herbo de la Sologno (1). — Petites
fleurs jaunes en Hole. feuilles pennatiséquées; tige velue, —
Vivace ; Mai-Octobre; haies et vieux murs.
CC. partout.
A rechercher la variété dont les lobes des feuilles sont profon-
dément divisées (C. lacinialum Miller).
4, — HYPECOUM
Plante glabre. 4 pétales, 4 étamines, 2 styles; capsule siliquiforme.
57. H. procumbens Linné (Siliquier couché). — Tiges cou-
chées ; fleurs d’un jaune orangé; silique comprimée et articulée.
— © Mai-Juin; Champs.
CORRÈZE : Pérs une île formée par la Déduné à l’abbaye de
Beaulieu (Dom. Fournault in cat. Puel). — La plante a sans doute
été apportée là par quelques botaniste atteint de la manie de la”
naturalisation.
FAMILLE V. — FUMARIACÉES (2)
(Plantes à suc aqueux, à feuilles alternes, à fleurs hermaphrodites irrégu-
litres; 2 sépales caducs; 4 pétales, le supérieur prolongé en éperon; fruit sili-
quiforme).
1. — CORYDALIS
Silique bivalve, polysperme.
58. C. solida Smith (Corydale bulbeuse). — Tubercule plein ;
fleurs purpurines; bractées digitées; tige portant 1-3 écailles
au-dessous des feuilles. — Vivace; Mars-Avril.
HAUTE-VIENNE : AR. Limoges, Condat, Saint-Victurnien
(Lamy); Peyrat, Le Dorat, Oradour-Saint-Genest (Abbé Lecler);
Saint-Martin-le-Mault (Le Gendre). — Creuse: AR, Guéret
(1) Voir Règne Végétal, 1891, p. 17, La Grande Chélidoine (Ch. Le
Gendre).
(2) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 364 et t. VII, p. 294.
— JA
Aubusson, Pionnat, Saint-Fiel, Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc.
(de Cessac) AG aux environs d’Aubusson (Jorrand et Frébault).
— CorRÈzE : Fontille à Entrecor, près Chasteaux (de Lépinay);
Bort (Girard). — CoNFOLENTAIS : AC, Région granitique, Con-
folens (Crévelier); île de Saint-Germain (Thibaud). — NonrroN-
NaAIS : Rive gauche de la Tardoire, près Vallette, ce de Bussière-
Badil (Soulat-Ribette et Sauvo).
09. C claviculata de Candolle (Corydale à vrilles). — Plante
grêle, grimpante, à petites fleurs d’un blanc jaunâtre, à pé-
tioles terminés en vrilles; pousse souvent en abondance dans les
taillis la première année après la coupe, fait constaté par M. Duris
et par nous. — © Mai-Septembre.
HAUTE-VIENNE : C, surtout dans la partie montagneuse. —
CREUSE : CC partout. — CoRRÈZE : C. dans les environs d’Ussel
(Gonod d’Artemare) et sans doute sur beaucoup d’autres points
du département. — CONFoLENTAIS : AC. dans la région graniti-
que (J.-J. Crévelier).
C. lulea de Candolle (Corydale jaune) est une plante à racine
fibreuse, à pétioles sans vrilles, à grandes fleurs jaunes, qui
est cultivée et qui se naturalise facilement. Nous l'avons
trouvée dans le mur d’un jardin à Mortemart (Haute-Vienne), où
elle existait depuis fort longtemps sans jamais avoir pu être
détruite; M. de Lépinay l’a rencontrée à Entrecor, ce de Chas-
teaux (Corrèze). Mais ces stations sont très accidentelles et
fort éphémères ; aussi ne considérons-nous pas cette plante comme
appartenant à la flore limousine.
2. — FUMARIA
Silicule subglobulcuse ou faiblement compriméc, indéhiscente, mono-
sperme.
60. F. Boræi Jordan (Fumeterre de Boreau). — Fleurs
grandes (10-11), rose vif ou pâle, très foncé au sommet; fruit
obovale arrondi, très obtus, lisse à l’état frais, rugueux lorsqu'il
est mûr. — © Août-Septembre, lieux cultivés.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, etc. (Lamy); Vayres (Abbé
Lecler); route de Solignac (Le Gendre). — CREUSE : RR. Cham-
braud, parmi les chanvres à Ahun (Pailloux). Mourioux, Grand-
Bourg, (de Cessac). — ConFroLeNTaIs : Champs, jardins à Confo-
lens et aux environs, peu commun.
5
Léa
61. F, Bastardi Boreau (Fumeterre de Bastard). — Fleur
de moins de 8m, rose pâle souvent blanchâtre; fruit arrondi-
obtus, finement rugueux à l’état sec, avec deux petites fossettes
au sommet. — ©) Mai-Séptémbre; lieux cultivés, haies.
HaurTe-VienE : Lieux cultivés à Isle et à Limoges, R (Lamy).
Jardin dé l'Evêché (Goulard) (Lamy); route du Palais (Malamas).
— CREUSE : R. Dun, Ahun, Chambraud, Grand-Bourg, Saints
Sébastien, CC La Courtine (de Gessac); Lourdoueix-Saint-Pierre
(Martin). — CorRÈzE : Grottes de Lamouroux, R, Frayroutou R
(Rupin). — Gonrozenrais : Confolens et environs, peu commun
(Crévelier). — NonNTRoNNaIs : Environs de Thiviers (Soulat-
Ribette). |
62. F. officinalis Linné (Fumeterre officinale). Vulg. : Fu-
mée de terre; Fiel de terre; Fumolero en patois. — Fleurs pur-
purines, pourpres au sommet, de 6-8mm; fruit arrondi, un peu
plus large que long, légèrement chagriné à l’état sec, échancré
au sommet. — © Avril-Octobre; lieux cultivés, Vignes, Champs
sablonneux.
Plante commune dans tout le Limousin, sauf dans quelques par-
tics, comme aux environs d'Eymoutiers, où M. Duris la dit rare.
F. media Loiséleur (Fumeterre intermédiaire). — Variété de
la fumeterre officinale à fleurs d’un rose plus pâle, sauf le sommet
qui est pourpre; tiges plus longues et plus faibles; c’est, dit
Rouy, une forme des lieux ombragés. — © Mai-Juillet.
HAUTE-VIENNE : Jardin de l'Evêché de Limoges (Goulard).
— CorRÈZE : Argentat AR (Vachal. — ConroreNrais : R.
champs ct jardins à Confolens et dans l’arrondissement.
63. F. Vaillantii Loiseléur (Fumeterre de Vaillant). —
Fleurs d’un rose violet plus foncé au sommet, très petites ainsi
que lés sépalés; fruit sphérique, ruguéux, obtus. — © Mai-
Juillet; champs surtout dans les terrains calcaires.
CorRÈzE : Entrecor près Chasteaux, RR. (Rupin); eavirons
d’Ussel, AR (Fre Géorgés).
64. F, parviflora Lamaïck (Fumeterre à petites fleurs).
— Fleurs blanchâtres, brunes au sommet, très petites ainsi
que les sépalés; fruit mûr sphérique, rugueux, mucronulé.
— © Juin-Septembre; champs, vignes.
CREUSE : RR. Guéret, station signalée par Boreau dans Ja
flore du centre (2e éd.) « La présence à Guéret, dit Martin, de cette
espèce qui affectionne les sols calcaires et arides m'avait toujours
CERTES
paru suspecte; personne du reste ne l’a retrouvée dans la localité
indiquée; le Prodrome de Lamotte nous fait connaître que c’est
à Montluçon que Pailloux a recucilli ses échantillons ». — Con-
FOLENTAIS : Environs de Pressac et probabement vers Pleuville,
dans la partie calcaire de l'arrondissement (Crévelier).
‘La distinction des espèces, dans le genre Fumaria, est assez
difficile; il faut posséder des sujets suffisamment avancés pour
étudier les fruits. Aussi engageons-nous nos confrères à faire
une révision de ces plantes afin d'arriver à des résultats plus
-précis.
Parmi les plantes cultivées appartenant aux Berbéridées, Magnoliacées,
Nymphéacées, Papavéracées et Fumariacées nous citerons :
Le Mahonia à fleurs jaunes en grappe.
Les Magnolias à fleurs odorantes.
Les Nénuphars dont les fleurs blanches, jaunes, bleues ou rouges sont d’un
si bel effet sur les pièces d’eau.
Les Pavots des jardins à couleurs variées.
Le joli Diclytra à fleurs en cœur.
C'est du Pavot blanc qu'on retire l’opium; les graines du Pavot noir,
cultivé dans le nord de la France, renferment l'huile connue dans le com-
merce sous le nom d’huile d’œillette.
FAMILLE VI. — CRUCIFÈRES (1)
Famille très homogène, composée de plantes à fleurs hermaphrodites,
ordinairement régulières; 4 sépales, 4 pétales, 6 étamines dont ? plus cour-
tes; fruit à 2 valves formant une silique ou une silicule.
Disons quelques mots des étamines qui sont libres; mais les 4 grandes
sont opposées deux à deux aux sépales antérieur et postérieur, tandis que
les deux petites sont opposées aux sépales latéraux. Dans un ouvrage de
Jules Néraud (Botanique.de ma fille) nous trouvons de cette disposition l’ex-
plication suivante que nous donnons pour ce qu’elle vaut. « Derrière le pied
des filets des petites étamines se trouve une grosse verrue. Or, un botaniste
eut la bonne fortune de rencontrer sur le même pédoncule trois fleurs de
choux ne renfermant chacune que 4 étamines; il en tira cette conséquence
que, dans les fleurs ordinaires, chaque petite étamine et sa verrue pourrait
très bien n'être autre chose qu'une fleur avortée qui se serait fondue avec
celle du milieu. »
(1) Voir Règne Végélal, année 1890, p. 56, Revue scientifique du Limousin,
t. VI, p: 228, 264, 377, t. VII, p. 11, 26. (Ch, Le Gendre, La Bolanique à la
cuisine, plantes critiques, ete.).
.
2 io
Section I. — Siliqueuses (fruit au moins trois fois plus long
que large).
1. RAPHANUS (1)
Silique indéhiscente, oblongue, conique, articulée; graines séparées par
de fausses cloisons.
65.R. Raphanistrum Linné (Radis ravenelle).Vulg.: Ramiau,
en patois Lou Rabiau. — Sépales latéraux bossus à la base;
fleurs grandes, jaunes ou blanchâtres, veinées de lilas ou de blanc,
quelquefois rouges ou roses; silique à articles à une seule
graine se séparant à la maturité par la torsion des fibres de la
paroi étranglée. — © Mai-Septembre; champs, lieux cultivés.
CC. trop commun partout. Remplace en Limousin la moutarde
sauvage des pays calcaires. Se détruit avec une solution renfer-
mant 5 % de sulfate de cuivre.
Le Radis cultivé (R. sativus Linné), à pétales blancs ou violets,
à racine charnue, s'échappe quelquefois des cultures et peut
apparaître à l’état subspontané sur quelques points, mais il ne
se maintient pas. Il offre de nombreuses variétés parmi lesquelles
nous citerons le Radis noir ou Raifort.
2. — SINAPIS
Silique dehiscente; style long. conique, persistant; graines unisériées.
66. S. arvensis Linné (Moutarde des champs). Vulg. Sau-
ve, Sènevé. — Feuilles de la tige ovales; sépales non bossus;
pétales jaunes, quelquefois blancs violacés; siliques glabres ou
hérissées; graines noires. — © Mai-Octobre. Champs, vignes,
cultures.
HAUTE-VIENNE : Accidentellement dans les jardins du grand
Séminaire de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : C. d’après le
cat. Pailloux, mais sans doute pas partout. — CorRÈZE : AC,
bords de la route de Larche à Saint-Cernin (Rupin); AC dans
les environs d’Ussel (FTe Georges). — CoNFOLENTAIS : rare dans
la partie granitique, CC dans le calcaire (J.-J. Crévelier). —
NonTronnais : C. du côté de Piégut, R à Thiviers (Soulat-
Ribette).
(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 228 un radis monstre (D' Raymon-
daud).
199
L'abbé de Cessac signale la variété S. relrohispida Boreau (S.
arvensis B villosa Mérat, à siliques dressées et hérissées de poils
réfléchis, aux Coussières près Guéret, ainsi que des formes inter-
médiaires.
67. S. alba Linné (Moutarde blanche). — Toutes les feuilles
pinnatifides; graines jaunâtres. — © Mai-Juillet.
HauTE-ViENNE : R. à Limoges (Lamy). — CREUSE : La Cha-
pelle-Taillefert (de Cessac). — Plante sans doute échappée des
cultures. |
68. S. Cheiranthus Koch (Moutarde Giroflée) : Brassica
Cheiranlhus Villars. — Fleurs grandes; sépales latéraux bossus à
la base; pétales jaunes; style persistant; siliques linéaires, gla-
bres ; graines noires, globuleuses. — Bisannuelle; Mai-Septembre;
champs, lieux incultes, bords des rivières.
CC. partout.
Plante très polymorphe; nous devons certainement avoir chez
nous la variété robuste Sabulicola Lamotte {Brassica cheiran-
liflora De Candolle.
Rupin signale dans la Corrèze, l'existence à l’état subspon-
* tané de la Roquette cultivée ({Eruca saliva Lamarck). C’est une
plante à fleurs blanchâtres veinées de violet, à saveur âcre et pi-
quante, que nous ne saurions considérer comme appartenant à
notre flore. |
3. — BRASSICA
Siliques déhiscentes à valves à une nervure dorsale; graines unisériées.
Dans la section Eubrassica sont groupées des plantes cultivées
telles que le chou potager (B. oleracea Linné), le chou-rave (B.
caulorapa Lobel), le chou de Milan (B. bullata Ser), le chou pom-
mé (B. capitata Lobel), le chou-fleur {B. Bolrylis Raï), le chou
rude {B. Rapa Linné), le chou-navet {B. Napus Linné), le Colzat
(B. campestris Linné) et beaucoup d’autres variétés, sans parler
du Pé-tsai (B. sinensis Linné) d'introduction récente. Toutes ces
plantes, généralement bisannuelles, se rencontrent dans les
champs ou dans les environs des jardins, mais elles ne se main-
tiennent pas et on ne peut même pas dire qu’elle y sont natu-
ralisées. Aussi n’en parlerons-nous que pour rappeler que nous
avons reçu cette année une tige de chou-fleur offrant un très bel
exemple de fasciation. Cette tige, envoyée par M. Faucher, avait
0 —
près d’un mètre de hauteur sur 010 de largeur: elle était très
floribonde.
69. Brassica nigra Koch (Chou noir), Sinapis nigra Linné.
— Appartient à la section de Melanosinapis de Candolle; petites
siliques tétragones au sommet, serrées contre l'axe; fleurs jau-
nes; graines noires. — Bisannuelle; juin-septembre. Lieux
picrreux ou sablonneux,
HAUTE-VIENNE : AR (Lamy); Magnac-Laval (Abbé Lecler).
— CREUSE : R. Guéret, Mouchetard, Grand-Bourg, etc.(de Cessac).
— CoRRÈzE : Brive, Saint-Cernin, Turenne, C (Rupin); Argentat,
AC (Vachal); Ussel, R (Fre Georges). — ConroLenTais : Dans
le calcaire du côté de Chasseneuil, AR; Confolens, dans un tas
de décombres, un seul pied ayant pris d'énormes proportions.
(J.-J. Crévelier).
4. — HIRSCHFELDIA
Siliques courtes, cylindriques, terminées par un style conique renfer-
mant une graine à sa base.
70. H. adpressa Mœnch; Sinapis incana Linné (Moutarde
blanchâtre). — Plante à rameaux et à sépales étalés; fleurs jau-
nes, petites; graines oblongues. — Bisannuelle; juin-septembre;
lieux pierreux ou sablonneux.
CorRÈzE : Moriolle (de Lépinay).
5, — DIPLOTAXIS
Calice ouvert; siliques linéaires, tétragones; valves à une nervure; pédicelles
étalés; graines bisériées, ovales.
71. D tenuifolia de Candolle (Diplotaxe à feuilles menues).
— Fleurs odorantes; sépales glabres ou seulement hérissés au
sommet; pétales d'un jaune soufre, dépassant deux fois le ca-
lice. — Vivace, juin-septembre; murs, décombres, bords des
chemins. |
CorRÈzE : Clairedan, ce d’Aubazinc (de Lépinay).
72. D. muralis de Candolle (diplotaxe des murailles). —
Fleurs odorantes; sépales hérissés; pélales jaunes une fois
plus longs que le calice, — © Mai-Septembre. Lieux pierreux ou
sablonneux.
CREUSE : Aubusson, AC (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE :
Sorpt, ce de Chasteaux (de Lépinay).
NET en
73. D. erucoides de Gandolle (Diplotaxe fausse-roquette).
— Fleurs grandes; pétales blancs; tige feuillée. — © Mai-
Juin; bords des chemins, champs, vignes.
CorRÈzE : Suquet, ce de Puy d’Arnac (de Lépinay).
6, MORICANDIA
Diffère des Diplotaxis par le calice fermé et les sépales latéraux bossus
à la base.
74. M. arvensis De Gandolle (Moricandie des champs). —
Fleurs grandes; pétales violets, veinés; feuilles supérieures ova-
_ les, embrassantes. — Bisannuelle; Avril-Août.
CorRRëzE : Clairedan, ce d’Aubazine (de Lépinay).
7. — HESPERIS
Siliques linéaires, cylindriques, atténuées à la base et au sommet; valves
uninerviées; graines unisériées, anguleuses.
75. H. matronalis Linné (Julienne des dames). — Fleurs
grandes, lilas ou blanches. Siliques longues; tiges hérissées
de poils; feuilles rudes, les inférieures lancéolées, à dents courtes
et espacées. — Bisannuelle ou vivace; Mai-Juin. Bois monta-
gneux, buissons, haies.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Chaïllac et à Saint-
Junien, RR (Lamy); n’a pas été retrouvée. — CREUSE : Bords du
Cher près Chambouchard (de Lambertye); la Souterraine,
Mourioux (Pailloux). RR.; Aubusson, scories de l'usine Sal-
landrouze (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Larche, Saint-
Cernin (Rupin) Bords de la Gouze, c° de Lissac (de Lépinay),
Ribérolles, près Bort (Rupin). — GonrorenTais : Ile de Saint-
Germain, bords de la Vienne au-dessous de Saint-Germain, RR.
(Crévelier).
Les plantes de ces localités appartiennent sans doute à la va-
riété horlensis de Candolle {H. hortensis Bauhin) à fleurs très odo-
rantes. Nous considérons cette julienne comme étant sortie des
jardins et étant rapidement détruite là où elle cherche à se natu-
raliser. C’est dans ces conditions que nous l'avons trouvée une
fois près de Châlus (Haute-Vienne).
+ yo
8. — MALCOLMIA
Siliques linéaires, cylindriques, épaisses à la base, atténuées au sommet,
déhiscentes; valves uninerviées; graines unisériées, ovoiïdes.
Plante du Midi, des sables maritimes. S’échappe quelquefois
des jardins où on la cultive. Nous ne saurions donner une autre
origine au Malcolmia marilima Brown qui a été récolté par
l’abbé Michel sur un mur à Saint-Junien.
9. — CHEIRANTHUS (1)
Siliques linéaires tétragones; valves uninerviées; graines uniseriées, ailées,
comprimées.
76. C. Cheiri Linné (Giroflée violier) Vulg. Carafée, Giroflée
jaune, Jalousie. — Fleurs grandes, odorantes, jaunes; tige angu-
leuse. — Vivace; Mars-Mai. Vieux murs.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); CG à Limoges, plus rare ailleurs,
(Abbé Lecler); RR. à Eymoutiers (Duris). — CREUSE : La Sou-
terraine, Guéret, R. (Paillloux et Monnet); Aubusson, vieux murs
du Chapître RR (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Larche,
Turenne à Linoire (Rupin). — ConFoENTaAIs : Confolens,
Saint-Claud, Saint-Germain, AR dans le granit, plus commun
dans le calcaire (Crévelier).
10. — ERYSIMUM
Siliques linéaires tétragones; valves uninerviées, convexes; graines unisé-
riées oblongues.
76 bis. E. virgatum Roth. (Velar effilé). — Tige rameuse,
effilée ; fleurs jaunes, assez petites ; siliques longues de 5-7 centim..
serrées contre la tige. — Bisannuelle; Mai-Juillet ; bois et taillis
des montagnes.
Corrèze : Argentat, côte des Cueilles, RR (Vachal).
77. E. cheiranthoides Linné (Velar Giroflée). — Feuilles
entières, à poils trifides; fleurs jaunes, petites; siliques redres-
sées n'ayant pas plus de 25 mn de longueur. — © Juin-Septembre.
Lieux frais, cultures humides.
(1) Voir Revue scientifique, n° 90, 15 juin 1900 (cas tératologique).
2 A =
ConFoLENTaIs : Confolens, bords de la Vienne, en face de
l’hospice (Thibaud). Crévelier avait trouvé autrefois, dans son
jardin, cette plante qu'il supposait provenir de graines échap-
pées de son herbier. Ge serait donc là l’origine de la naturalisation.
de l'espèce à Confolens.
78. E. orientale Brown (Vélar d'Orient). — Feuilles en-
Lières, glauques, les caulinaires auriculées; fleurs blanchâtres ;
siliques très allongées. — © Mai-Juillet; champs pierreux des
terrains calcaires et argileux.
CREUSE : Ajain, Mouchetard, RR (de Cessac). — CoRRÈzE :
Ayen, Turenne, puy de Crochet, AC (Rupin); Claveroche, R
(Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Les Pins, Beaulieu, le calcaire
seulement (Crévelier).
11. — BARBAREA (i)
Silique à 4 angles inégaux; valves déhiscentes pourvues d’une forte nervure
médiane, graines sur un seul rang, oblongues, non ciliées.
79. B. vulgaris R. Brown (Barbarée commune). Vulg. :
Herbe aux charpentiers, Vélar de Sainte-Barbe. — Feuilles
radicales pinnatipartites à lobe terminal beaucoup plus grand;
fleurs jaunes; siliques courtes (2-3 centim.).— Vivace, Août-Juin ;
lieux frais. fossés, bords des eaux.
HAUTE-VIENNE : C (Lamy); le Dorat (Abbé Lecler); Tersannes
(Le Gendre); Verneuil-sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : Cat
Pailloux, Guéret, R (de Gessac). — CoRRÈzE : Noailles, chemin
du Puy de Crochet, AR (Rupin); Le Chauzanel, ce de Chasteaux
(de Lépinay); environs d’Ussel, AC (Fre Georges). — CONFOLEN-
TAIS : Bords de la Vienne, de la Charente.du Goire, terrains sablon-
neux, AC (Crévelier). — NonTroNNais : Thiviers (Soulat-Ribet-
te).
B. stricla Boreau (Barbarée raide). — Diffère de la plante
précédente par ses feuilles radicales à lobe terminal en cœur,
ses fleurs plus petites, ses siliques serrées contre l'axe au
lieu d’être étalées. — Bisannuelle, Avril-Juin. Lieux humides.
CREUSE : Cat. Pailloux, AC, Guéret, Bénévent; Saint-Laurent,
etc. (de Gessac). — CorRÈzE : Montplaisir. R. (Rupin). — Con-
FOLENTAIS : Terrains cultivés à Confolens et dans les environs, AR.
(Crévelier).
(1) Voir Revue scieniifique, t. VIII, p. 225, Genre Barbarea (Ch. Le Gen-
dre).
6
80. B. intermedia Boreau (Barbarée intermédiaire). —
Feuilles radicales pinnées à lobe terminal plus grand, incisé;
fleurs jaunes petites; siliques épaisses, courtes, à bec court,
conique, obtus. — Bisannuelle; Avril-Juin; lieux frais ou humi-
des.
HAUTE-VIENNE : Eybouleuf, Le Dorat (Lamy et Abbé Lecler).
— CREUSE : Ahun (Pailloux); AC Guéret, Bonnat, Linard, etc.)
(de Cessac). — CoRRÈzE : AC. environs d’Ussel (FTe Georges). —
CoNFOLENTAIS : Bords de l’Issoire, Manot, çà et là aux environs
de Confolens, AG (Crévelier). — NonrRoNNais : Piégut (Soulat-
Ribette).
81. B. præcox R. Brown (Barbarée précoce), cultivée sous
le nom de Cresson de terre, Cresson vivace, Cresson anglais,
Roquette. — Feuilles radicales à lobe terminal denté; fleurs
jaunes; siliques très longues, à pointe grêle. — Bisannuelle.
Avril-Mai; lieux frais, cultures, vignes, haies, fossés, s'échappe
souvent des jardins.
HAUTE-VIENNE : C (Lamy); Condat, Isle, Le Palais, Oradour-
Saint-Genest, Le Dorat AC. (Abbé Lecler); Verneuil-sur-Vienne
(Ch. Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. Guéret, Ajain,
Bénévent, Naillat, Saint-Médard, Glénic, ete. (de Cessac). —
CorRÈzE : Chèvre-cujol, AR (Rupin); Argentat (Vachal); envi-
rons d’Ussel, AC. (Fre Georges). — GoNFOLENTAIS : CG à Confo-
lens, Ansac, Hiesse, Lessac, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Piégut, Thiviers, C (Soulat Rüibette).
12. — SISYMBRIUM
Calice non bossu; silique cylindrique ou renflée à la base; valves à trois
nervures; graines unisériées, oblongues, non ciliées; fleurs jaunes ou blan-
ches.
82. S. Alliaria Scopoli (Sisymbre alliaire) — Plante à
forte odeur d’ail; feuilles cordiformes dentées, petiolées; fleurs
blanches; siliques glabres. — Bisannuelle, Avril-Juin; haies,
lieux frais et couverts.
CC. partout.
De Cessac a trouvé à Glénic une variété naine haute seulement
de quelques centimètres.
83. S. austriacum Jacquin (Sisymbre d'Autriche). — Feuilles
caulinaires roncinées à lobes aigus, dentées; fleurs jaunes;
xt site E
NS =
siliques nombreuses étalées; pédoncules un peu épaissis au
sommet. — Bisannuelle; Mai-Août; rochers et rocailles.
CorRÈzE : Larche, cirque de Laroche, près de la fontaine.
RR (Rupin).
84. S. Irio Linné (Sisymbre Irio). — Feuilles roncinées,
irrégulièrement dentées, hastées dans les supérieures à lobe ter-
minal très allongé; fleurs petites, jaunes; siliques longues,
grêles, glabres. — Bisannuelle; bords des rues, le long des murs,
moissons.
CREUSE : Guéret (Martin). — CoRRÈZE : figure sans indication
de localité dans le catalogue de Puel, d’après Chrys. de La Place.
85. S. officinale Scopoli (Sisymbre officinal). Vulg. :
Herbe aux chantres. — Feuilles rudes, roncinées, les supérieures
hastées; fleurs d’un jaune pâle, très petites: siliques velues.
appliquées contre l'axe. — Bisannuelle; Mai-Octobre; bords
des chemins, décombres, lieux incultes, pieds des murs.
CC. partout.
86. S. Sophia Linné (Sisymbre Sagesse) Vulg. : Sagesse
des chirurgiens. — Feuilles 2-3 pinnatiséquées à lobes très étroits ;
fleurs petites, jaune-pâle; siliques grêles, toruleuses, dressées,
courbées en dedans. — © Maiï-Octobre; bords des chemins;
pieds des murs, décombres, lieux incultes.
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Villemonteix (de Cessac).— Cor-
RÈZE : Saint-Robert, bords de la route dans le village, AR (Ru-
pin) ; AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges).
13. — NASTURTIUM
Sépales non bossus; siliques linéaires, non articulées, déhiscentes; valves
convexes; graines bisériées, non ailées.
87. N. officinale Brown (Cresson officinal). Vulg.: Cresson
de fontaine. — Plante glabre radicante. Saveur piquante; feuil-
les pennatipartites; pétiole auriculé; fleurs blanches; siliques
courtes, épaisses, bosselées, étalées arquées.— Vivace; Mai-Sep-
tembre; eaux pures, fontaines, ruisseaux.
C. partout; cependant Duris le dit rare dans les environs
d'Eymoutiers. Ne pas confondre cette plante alimentaire avec
une ombellifère {Helosciadium nodiflorum Koch) qui est véné-
neuse et qui croît dans les mêmes lieux.
Naslurlium siifolium Reich. (Cresson à feuilles de Berle). —
— 46 —
Variété du précédent à tiges plus longues, plus radicantes, à
feuilles à segments plus grands et presque égaux. — Vivace
Mai-Septembre; eaux profondes.
HAUTE-VIENNE : La fontaine aux ânes au Dorat (Ab. Lecler)
— CREUSE : RR Cat. (Pailloux). — CONFOLENTAIS : Cà et là,
mêlé à NN. officinale mais beaucoup moins commun (Crévelier).
88, N. silvestre R. Brown (Cresson sauvage.) — Racine
rampante; tige décombante; feuilles à segments lancéolés
aigus; fleurs d’un beau jaune; siliques lisses, courtes, linéai-
res arquées; graines brunes. — Vivace; Mai-Septembre. Bords
des eaux, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : C (Lamy); bords de la Vienne à Aïxe et à
Saint-Junien (Ab. Lecler). — CREUSE : RR (Cat. Pailloux). —
Corrèze : Vallée de Planchetorte. AR (Rupin); C. dans les envi-
rons d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne,
du Goire, etc., C (Crévelier).
x N. anceps de Candolle (Cresson à deux faces). — Hybride
des N silvestre el amphibium, à feuilles à segments presque égaux
et à siliques plus courtes que le pédoncule.
COoNFOLENTAIS : AR, sables de la Vienne, à l'embouchure du
ruisseau de la Tulette, etc. (Crévelier).
N. Silvestre e rivulare Koch. — Feuilles à segments dentés;
siliques plus longues que le pédoncule,
Corrèze : Groschamp, ce de Beynat (de Lépinay).
89. N. asperum Cosson (Cresson rude) Sisymbrium asperum
Linné. — Feuilles pinnatipartites à segments obtus, les radica-
les en rosettes ; fleurs petites, jaunes; siliques cylindriques, rudes,
tuberculeuses, scabres ; pédoncules très courts, épais. — © Lieux
marécageux, fossés, etc.
ConFroLenTAIs : Plessac, environs de Pleuville, R; doit avoir
d’autres stations dans la partie calcaire de l'arrondissement
{Crévelier).
14. — TURRITIS
Siliques linéaires, comprimées, à valves uninerviées; graines unisériées
90. T. glabra Linné (Tourette glabre), Arabis perfoliala
Lamarck. — Plante de 5-10 décim. pubescente à la base; feuilles
radicales en rosette, les caulinaires entières, amplexicaules;
fleurs d’un jaune blanchâtre; siliques longues, dressées contre
l'axe. — Bisannuelle: Mai-Juillet; Lieux secs, bois sablonneux,
haies.
un “7 Cf — -# Ne
DM 2
HAUTE-VIENNE : Isle, Bellac, Le Dorat, RR (Lamy).— CREUSE:
RR bois de Guéret (de Cessac); Les Salles, c® de Sainte-Feyre,
rochers granitiques à Chambon (Martin et Perard), Aubusson,
R au-dessus du tunnel de Sainte-Madeleine, aux Houllades
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Beaulieu, route de Brive-
zac, R.; Cornil AR (Rupin); Argentat C (Vachal) ; Bort, à la Cas-
cade (Girard); Uzerche, talus de la route entre le tunnel et la
gare (Ch. Le Gendre).
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Limites de départements …..++++++ f se ose
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Limites d'arrondissements + LOT: bus 3 %
Limites de CANWNS -...-.-—-- vvesennonrnne k- ordogne n°
Fig. 2, — Aire géographique de Turritis glabra
Si l’on examine la carte précisant l’aire géographique de cette
plante, on constate que les stations connues forment presque
exactement deux lignes parallèles. Cette disposition, que rien ne
peut expliquer, n’est-elle pas une nouvelle preuve qu’il y à en-
core beaucoup à faire en Limousin pour en connaître exactement
le tapis végétal ?
15 — ARABIS (1)
Fleurs blanches, violettes, rarement jaunâtres: siliques linéaires, {on-
gues, comprimées; valves uninerviées; graines unisériées, comprimées, sou-
vent ailées.
91. A. brassicæformis Wall. (Arabette faux-chou). —
Plante glabre; tiges de 5-10 décim; feuilles coriaces, les caulinai-
res embrassantes et auriculées; fleurs blanches; siliques dressées.
— Vivace, Maï-Juillet; bois montagneux et pierreux.
CorRÈzE : Orgues de Bort (Gonod d’Artemare).
92. A. Turrita Linné (Arabette Tourette). — Tiges de 3-8
décim. raides, simples, poilus; feuilles caulinaires embrassantes à
auricules arrondies; fleurs jaunâtres; siliques très longues
arquées et penchées; graines brunes. — Bisannuelle; Mai-Juin ;
bois élevés et pierreux ,rochers calcaires.
CoRRÈzE : Saint-Cernin de Larche, Laroche, Fournet, Entrecor,
Turenne à la Roche AR (Rupin).
935 A. sagittata de Candolle (Arabette sagittée), — Tige
dressée, simple, de 3-8 décim. ; feuilles caulinaires à oreil-
lettes étalées ; fleurs blanches; siliques linéaires, longues, dressées.
— Bisannuelle, Mai-Juillet. Prés, lieux herbeux, coteaux cal-
caires.
CoRRÈzE : Noailles, chemin du Buisson à Puy-Laborie,
Nazareth, Entrecor AC (Rupin); Saint-Cernin de Larche à la
Draperie, Lissac à Puy-Gérald,à Moriolles (de Lèpinay); dans les
environs d’Ussel, A C (Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Chasse-
non R; plus commun dans la région calcaire de l'arrondissement
(Crévelier).
94. A. muralis Bertoloni (Arabette des murailles). — Tige
de 1-3 décim. dressée; feuilles pubescentes, les radicales en
rosettes crénelées ou même pinnatifides, les caulinaires sessiles
arrondies à la base ; fleurs blanches ou rosèes; calice égalant le
pédonceule; siliques longues, comprimées, bosselées, dressées
contre l'axe; graines ailées.— Vivace ; Mai-Juin. Rochers et murs
des pays montagneux.
CorrËzE : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay).
(1) Voir Revue scientifique, t. III, p. 266 (Cas de tératologie d’Arabis
Thaliana.
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95. A.alpina Linné (Arabette des Alpes). Vulg. : Corbeille.
d'argent. — Plante à feuilles amplexicaules dentées, dit Linné;
souche à tiges floriféres et à tiges stériles couchées, velues ; feuil-
les molles, pubescentes ; fleurs grandes, blanches ; siliques étalées,
bosselées, comprimées.
CorRÈzE : Saint-Cernin de Larche, Laroche, Cousage, Turen-
ne, Linoire, Briat, AC (Rupin).
96. À. Thaliana Linné (Arabette de Thalius). — Plante
poilue, de 1-4 décim. quelquefois naine, à une ou plusieurs tiges ;
feuilles presque entières, les radicales en rosettes, les caulinaires
lancéolées, sessiles; fleurs petites, blanches; siliques écartées;
graines jaunes, non ailées. — © Mars-Mai lieux sablonneux ou
pierreux, Murs.
CC partout.
A. Crevelieri, Le Gendre (Arabette de Crévelier). — Forme
grêle, allongée; tige glabre ainsi que les feuilles qui sont pellu-
cides.
ConFroLenTais : Environs de Confolens, dans un lieu très
humide (Crévelier).
16. — CARDAMINE
Fleurs blanches ou lilas; siliques linéaires comprimées, à valves presque
planes sans nervures distinctes; graines unisériées, comprimées,
97. C. pratensis Linné (Cardamine des prés). Vulg. :
Cresson des prés. — Tige dressée; feuilles d’une saveur piquante,
imparipinnées, à folioles arrondies avec la terminale plus grande
dans les radicales, à segments linéaires dans les caulinaires;
fleurs lilas, se fonçant surtout dans les prés montagneux, roses
ou blanches, quelquefois doubles; siliques grêles, linéaires, plus
ou moins étalées. — Vivace, Mars-Mai; prés et bois humides.
CG partout.
C. fragilis Degland. — Forme à folioles des feuilles supérieures
étroites; floraison plus tardive .
-NonNTRONNAIS : prairies humides à Etouars (Duroux).
C. Hayneana Welw.— Folioles arrondies anguleuses; petites
fleurs blanches tardives.
HAUTE-VuENNE : Bords de la Vienne près Condat (Lamy);
Saint-Martin-le-Vieux sur les bords de l’Aixette (de Cessac).
98. C. amara Linné (Cardamine amère). — Tige glabre
rameuse, 2-b décim.; feuilles imparipinnées, à folioles ovales,
arrondies dans les inférieures, oblongues élargies dans les supé-
rieures, la terminale plus grande. Fleurs blanches rarement
violeites, assez grandes; siliques glabres, lâches, linéaires. Vivace
Août-Juin; lieux humides, bords des ruisseaux.
CREUSE : Cat. Pailloux; n’a pas été retrouvée par M.de Cessac;
Clairavaux, AG (Pedon). — Corrèze : Environs d'Ussel. R (Fre
Georges).
99. C. impatiens (1) Linné (Cardamine impatiente). —
Forte plante à tiges dressées anguleuses très feuillées; feuilles
pennées à folioles découpées et mucronées; fleurs blanches très
petites; siliques linéaires aplaties. — Bisannuelle; bois frais,
bord des eaux.
ITAUTE-VIENNE : G (Lamy); bords de la Benaize à Saint-Mar-
ün-le-Mault, bords de la Vienne au-dessous d’Aixe (Le Gendre);
bords du Bandiat. ce de Marval, Limoges dans le pare de Naugeat
(Abbé Lecler). — CREUSE : RR (Cat. Pailloux). Vallée du Cher
(de Lambertye); bords de la Tarde à Chambon {de Cessac).
C au bois de Brugnat près le Pont-à-la-Douze, Chastellux et
Villechiron, ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin): Aubusson.
petit ruisseau au-dessous du village des Combes en aval de la
passerelle, rive gauche de la Roseille, en amont du pont de
Bussière, RR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : Saint-Cernin
de Larche, sous Achier, bords de la Couze, Entrecor, AR, Tu-
renne, moulin du Peuch (Rupin); Soulier, c® de Chasteaux (de
Lépinay); Argentat à Vaurette, AC (Vachal); route de Bort
à Ussel (Rupin). — ConFoLENTaAIS : bords de la Vienne, vers
Ansac et prairies voisines le long des ruisseaux; bords de la
Charente, etc. (Crévelier) ; GC. sur les bords de la Bonnieure
à Chasseneuil et sur les bords de la Vienne, près de l’embou-
chure du ruisseau de Neyrat (Thibaud); bords de la Vienne au-
dessous de Chabanais (Ch. Le Gendre). — NoNTRONNAIS :
Bords de la Tardoire près Valette, ce de Bussière-Badil, près du
ruisseau qui coule de Thiviers à l’Isle (Soulat-Ribette).
Nous demandons à ce qu’on nous signale les stations de Carda-
mine impaliens afin de constater si, comme le dit M. Martin, la
plante manque de fixité.
Cardamine apetala Mœnch. — Cette variété, très réduite dans
toutes ses parties, a les fleurs très petites à pétales nuls ou pres-
que nuls.
(1) Voir Revue scientifique, t. III, p. 289 ef 318.
DEC RP RE eu |
C
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à
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— 1 —
NonTRoNNAIs : Lisière d’un bois taillis aux environs du mou-
lin de Pierrefiche, c® de Thiviers (Soulat Ribette). À rechercher
ailleurs.
100. C. hirsuta Linné (Cardamine velue). — Tiges hé-
rissées de 1-3 décim; feuilles à 5-9 segments, les radicales en ro-
settes à segment terminal plus grand, les feuilles caulinaires
plus petites non auriculées, à segments linéaires ; fleurs blanches à
sépales ciliés; siliques assez longues, bosselées. — ©; Mars-
Mai et parfois septembre; lieux frais, pelouses humides en ter-
rain sablonneux de préférence.
C. partout.
Var. puberula Rouy et Foucaud. — Plante très poilue y com-
pris les siliques.
Haute-Vienne : Environs de Limoges (Ch. Le Gendre).
Var. pusilla Soulat-Ribette. — Plante très petite.
NoNTRONNAIS : au pied de la Tour de Piégut (Soulat-Ribette).
101. C.silvatica Link (Cardamine des bois). — Différe de
la précédente par les feuilles caulinaires plus longues que les radi-
cales; sépales non ciliés; siliques plus étalées. — © Avril-Mai;
lieux frais des terrrains siliceux et granitiques.
C. partout.
C. silvalica var. umbrosa Grenier et Godron. Diffère du Süit-
valica par ses feuilles toutes à seyments ovales, anguleux, forte-
ment dentés.
HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, sur les bords de la Vienne, dans
un pré (Le Gendre). — ConroLenTais : Confolens, bords du ruis-
seau de la Tulette (Crévelier). — NonTronNais : Thiviers, bords
de l'Isle, bords de l'étang de la tour de Piégut, sous le nom de
C. duraniensis Revel (Soulat-Ribette).
17. -—- DENTARIA
Souche charnue; fleurs grandes; siliques linéaires lancéolées; valves pla-
nes, non nerviées; graines unisériées, non ailées).
102. Dentaria pinnata Lamarck (Dentaire pinnée). — Feuilles
pennatiséquées à 5-7 grandes folioles dentées; fleurs lilas, roses
ou blanches. Vivace. Août-Juin; bois montagneux, rochers.
CREUSE : RR. Vallon du ruisseau de Bauze et rive gauche de la
Creuse, près d’Aubusson (Pailloux); au bois de Sainte-Madeleine
(Martin); bords de la Tarde près Saint-Marien (Pérard). —
1
Eee
CorRÈzE : Larche, versant nord de la forêt de Cousage, R
(Rupin).
Section II. — Siliculeuses (Fruit trois fois plus long que
large).
18. — LUNARIA
Plantes de 5-10 décim. à feuilles cordiformes dentées; silicules grandes,
elliptiques, déhiscentes par les bords, très minces; valves planes sans ner-
vures.
103. L. rediviva Linné (Lunaire vivace). — Feuilles toutes
pétiolées ; fleurs odorantes; silicules atténuées aux deux extré-
mités. — Vivace. Mai-Juillet; bois montagneux, lieux frais.
CREUSE : Les Houllades, dans le bois de Charras, près Aubus-
son (Pailloux); MM. Jorrand et Frébault ont constaté récemment
qu'il n’en reste plus qu’un seul pied. — Corrèze : Ussel, R.
(FTe Georges) ; Bort, sur les bords de la Dordogne (André in Cat.
Lamotte).
L. biennis Mœnch (Lunaire bisannuelle). Vulg. : Monnaie du
pape, Clef de montre). — Feuilles supérieures sessiles ; fleurs ino-
dores ; silicules arrondies aux deux extrémités. — Bisannuelle,
cultivée dans les jardins d’où elle s'échappe. C’est ce qui fait
qu’on la rencontre quelquefois çà et là. Du reste, cette plante
n'appartient même pas à la flore spontanée de France.
19. — ALYSSUM (1)
Feuilles entières ou presque entières; silicules déhiscentes par les bords,
comprimées par le dos; valves planes, non nerviées; 1-5 graines ou plus
dans chaque loge; graines ovales souvent ailées.
104. A. montanum Linné (Alysson de montagne). — Fleurs
jaunes; silicules orbiculaires légèrement échancrées au sommet.
— Vivace. Mai-Juin; rochers calcaires.
CorRÈzE : Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay).
L'Alyssum saxalile Linné (Alysson jaune). Vulg. : Corbeille
d’or) a existé à l’état subspontané sur le mur d’un jardin au Do-
rat; le recrépissage de ce mur l’a fait disparaître. Il doit en être
de même de la station signalée à Magnac-Laval par Edouard
Lamy. Cette plante cultivée n'appartient pas à la flore limousine.
(1) Voir Revue scientifique, t. II, p. 2 et t. III, p. 248. Les Alysses (Ch. Le
Gendre).
eue
PS. VAE
105. A. calycinum Linné (Alysson calycinal). — Plante de
5-15 centim., rude, cendrée; fleurs jaunes, puis devenant blan-
ches; sépales persistants; silicules échancrées au sommet; style
dépassant à peine l’échancrure. — © Août-Juin et en Septem-
bre: lieux pierreux ou sablonneux.
HauTEe-VienNE : RR gare de Droux et gare de Châlus, sur la
voie (Ch. Le Gendre). — CoRRÈZE : Chèvre-Cujol, Noailles, Puy-
Laborie, Pont-Couder, Entrecor, Le Chauzanel, Lissac, Ayen C.
(Rupin). — ConFroLenTaIs : CG dans la partie calcaire, Saint-
Claud, Saint-Laurent-de-Céris, Parzac, etc. (Crévelier).
C'est sans doute par le Confolentais que les graines de la plante,
transportées accidentellement dans des wagons de la Ce du che-
min de fer d'Orléans, se seront introduites dans la Haute-Vienne.
L'Alyssum marilimum Lamarck — plante vivace à petites
fleurs blanches de la région méditerranéenne — a été cueilli par
nous en 1900 dans un petit jardin, au Buis, ce de Condat, où il
avait envahi presque tout le terrain sans jamais y avoir été semé.
Nous ne nous expliquons pas cette introduction, à moins que son
origine n’ait pour cause le parfum de la fleur.
106. À. incanum Linné (Alysson blanchâtre), Berleroa incana
de Candolle. — Plante de 2-5 décim., couverte de poils étalés;
feuilles lancéolées entières, quelquefois sinuées dentées; fleurs
blanches; silicules elliptiques poilues, — Bisannuelle, Juin-Juillet ;
lieux pierreux.
HauTE VIENNE : CC au moulin du Guy, sur le bord du petit
étang et dans les rochers (Braud, Le Gendre); bords de la Vienne
en amont de Saint-Priest, près du Viaduc (Hétier).
Encore une introduction favorisée par les voies ferrées.
20. — DRABA
Fleurs blanches ou jaunes. — Silicules oblongues ou elliptiques à deux
lobes polyspermes.
107. Draba muralis Linné (Drave des murailles). — Tiges
- garnies de feuilles nombreuses, sessiles ; feuilles radicales ovales,
rétrécies en pétiole. Petites fleurs blanches; silicules glabres ;
6-8 graines dans chaque loge. — © Avril-Juin; lieux pierreux et
frais, murs, haies.
HaurTe-Vienxe : Le Dorat, sur les rochers, près des Godinottes.
(Abbé Lecler). — CREUSE : Felletin, vieux chemin de Moutier,
Roseille (de Cessac in Martin). — CorRÈzE : Aux Treize-Vents,
An. Des
route de Toulouse à Roc de Bouysse, Lissac, Puy-Gérald, Le
Sorpt, Larche à Fournet, Turenne à Linoire, AC (Rupin), Laro-
che, ce de Saint Cernin (de Lépinay). — ConFoLeNTais : Confo-
lens, Chabanais, ete. C (Crévelier); murs à Chassenon (Malamas).
— NonTRrONNAIS : Bussière-Badil et Thiviers, R (Soulat-Ribette).
108. D. verna Linné (Drave printanière). — Tige de 4 à 10
centim.; feuilles presque toutes radicales, étalées en rosette;
fleurs banches; silicules elliptiques ou oblongues. — © Février-
Avril; pelouses, talus des routes, murs, champs.
CG partout.
Cette espèce, classée par de Candolle dans le genre ÆErophila,
a été fractionnée par Jordan en plus de 200 espèces d’après la
forme des poils, des feuilles et des silicules et d’après le nombre de
graines renfermées dans ces silicules. Dans la flore de France de
Rouy la classification comprend des séries, des sous-espèces, des
variétés et des tormes. Enfin Jordan, répondant à l'abbé de Cessac,
lui disait que les Erophiles de la Creuse appartenaient à une même
espèce non décrite, intermédiaire entre les E. hiriella et steno-
carpa. Il faudrait se livrer à une étude longue et difficile pour iden-
tifier toutes les espèces de notre région. Nous nous contenterons
_de signaler ci-après celles que nous avons cru reconnaître ou qui
ont été reconnues par nos confrères en Limousin.
E. majuscula Jordan. — Plante assez robuste; poils bi ou tri-
fides; fleurs grandes; silicules allongées; 30-40 graines.
HaurTe-ViENNE : Fargeas, Limoges (Abbé Lecler), Saint-
Yrieix (Le Gendre). — CREUSE : Guéret, Glénic (de Cessac). —
Corrèze : Ussel (Fre Georges). — ConroLenTais : Confolens, CG
(Crévelier).
E. slenocarpa Jordan. — Plante assez grêle; poils simples ou
bifides ; fleurs petites; silicules linéaires, lancéolées ou oblongues;
30-36 graines.
Haute-Vienne : Le Dorat (Abbé Lecler). — Corrèze: Ussel,
G (Fre Georges). — Conrorenrais : Confolens, GG (Crévelier):
Recueilli dans des terrains sablonneux à Azat-le-Ris (Haute-
Vienne), à hampes de 2-3 centim. (Æ. slenocarpa, var. minima).
FE. leplophylla Jordan. — Plante grêle; poils simples ou bifides;
fleurs assez grandes; silicules oblongues; 15-25 grammes.
HaurTe-ViennE : Le Dorat (Abbé Lecler); Saint-Yrieix,
Bessines (Le Gendre).
E. brachycarpa Jordan. — Plante grêle plus ou moins allongée;
poils simples ou bifides; fleurs petites; silicules subelliptiques ar-
-rondies, 15-25 graines: |
J
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!
,
|
SAR" QE
- HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler, Crévelier). — Cor-
RÈZE : Brive, CG (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Confolens (Créve-
lier).
E. præcox Jordan. — Plante grêle; poils simples ou bifides ;
fleurs petites; silicules assez petites, ovales ou suborbiculaires;
15-25 graines.
HauTe-Vienwe : Tours de Chalucet, ce du Vigen (Crévelier).
E. mediorima Jordan. — Plante grêle; poils presque tous sim-
ples ; fleurs petites; silicules ovales elliptiques, 20-25 graines.
CorrÈzE : Brive, à Nazareth (Rupin), Ussel (Fre Georges).
E. hirlella Jordan. — Plante grêle; poils presque tous simples;
fleurs grandes; silicules elliptiques oblongues ou obovales; 20-
24 graines.
HauTE-ViEnNE : Limoges (Abbé Lecler). — GoRRÈzE : Brive,
_ Beaulieu, Turenne (Rupin).
21. — RORIPA (1)
Section du genre Nasturlium à fleurs jaunes et à silicules oblongues ou
subglobuleuses.
109. R. amphibia Besser, Nasturlium amphibium Brown (Cres-
son amphibie). — Tige élevée, fistuleuse, feuilles glabres, sessiles,
fleurs assez grandes d'un jaune vif; silicules courtes, elliptiques.
— Vivace. Mai-Juillet: lieux humides, bords des eaux, fossés,
étangs, etc.
HAUTE-VIENNE : bords de la Glane à Saint-Junien, RR (Lamy);
Le Dorat, sur la Brame, au moulin du Roi, prés de la Bazeuge, au
moulin de la Barre (Ab. Lecler): Thiat, sur les bords de la Brame
(Le Gendre). — CreusE : Cat. Pailloux, Saint-Dizier-les-Domai-
nes (Ab. Neyra); bords de la Petite Creuse à Lourdoueix et à
Chambon (Martin). — Corrèze : Ussel (Rupin, d’après le Fre
Georges). — CoNFoLENTAIS.: Bords de la Vienne et de ses affluents
du Clain, de la Charente, C (Grévelier) ; Chabanaiïs, sur la rive gau-
che de la Vienne (Le Gendre). — NonrronNaïs : Sur les bords du
Bandiat, ce de Varaignes. |
110. R. nasturtioides (Roripe faux-cresson). Naslurlium pa-
lustre de Candolle. — Feuilles pinnatifides; fleurs petites d’un
jaune pâle; silicules étalées, renflées, mucronées. — Bisannuelle,
Mai-Septembre; lieux humides, bords des eaux.
HauTE-VieNNE : RR (Lamy); Isle, Ambazac, La Jonchère,
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, {. V, p. 11, Contribution à la flore
du Limousin (Ch. Le Gendre).
LR
Saint-Junien, Le Dorat à Bobéraud (Abbé Lecler); Etang de
l’Age, ce du Dorat (Le Gendre); Aïxe-sur Vienne {Malinvaud).
— CREUSE : R. d’après Lamy, C. d’après l'Abbé de Cessac. —
CorRËzE : Turenne, près de la gare, RR. (Rupin); Argentat,
près de Longour, AR (Vachal); Ussel, C (Fre Georges); RR. dans
la Corrèze (Lamy). Disons ici, une fois pour toutes, que, d’après
notre regretté confrère Gonod d’Artemare, les renseignements du
frère Georges auraient besoin d’être confirmés par les botanistes
de la région. — CoNFoLENTAIS : Bords de la Vienne, sables de
chez Peuroux, bords du Goire, ete. C. (Crévelier).
111. R. pyrenaica Spach (Roripe des Pyrénées}. — Se rappro-
che de l'espèce précédente, maïs s’en distingue par les feuilles
de la tige à lobes lméaires très entiers. — © Mai-Juillet; pelouses
herbeuses, prés élevés.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Eymoutiers, Sauviat, etc. GC
(Lamy); Oradour-Saint-Genest, Le Dorat (Abbé Lecler); Ber-
neuil, L’Aumonerie, ce d’Aixe, mai 1821 (V'e de Villelume); Pont
de l’Aiguille (Lachenaud); moutïin des Roches (Simon). —
CREUSE : Bourganeuf (Lamy); Anzème (de Cessac); Glénic.
Ajainm (Neyra); Chambon (Pérard). — Corrèze : Tujac, R;
Beaulieu et Servières (Rupin); au Jayle. Prieur (de Lépinay);
Argentat (Vachal); Bort, Saut de la Saule (Rupin). — ConFo-
LENTAIS : Bords de la Vienne, Saint-Germain. Ansac, Manot;
Montembæuf, Vitrac, etc., AC (Crévelier); Chasseneuil, bords
de la Bonnieure (Thibaud); bords de la Vienne à Chabanais (Le
Gendre). — NonTroNNais : bords des chemins, lieux vagues
des terrains schisteux ou granitiques, AG (Soulat-Ribette).
Le Raïfort fRoripa ruslicana Gr. et Godr.; Cochlearia Armo-
racia Linné) est souvent cultivé. — CREUSE : RR. M. Monnet nous
en a envoyé un échantillon qu'il avait trouvé dans une prairie au-
dessous de Guéret; la plante n’y est probablement que natura-
lisée (de Cessac).
2? — CLYPEOLA
Pétales égaux, entiers; silicule mince, plate, bordée d’une aile.
112. C. Jonthlaspi Linné (Clypeole Jontilaspi). — Plante
d’un blanc argenté, de 5-15 centim.; fleurs jaunes, très petites;
silicules de 4 mm; = © Avril-Mai: lieux sablonneux.
CorRÈze : L: Soulier de Chasteaux, RR (Rupm).
HÉULE
23. — MYAGRUM
Pétales égaux, entiers; silicule piriforme.
113. M. perfoliatum Linné (Myagre perfolié). — Feuilles
caulinaires embrassantes; silicules serrées contre la tige; fleurs
jaunes, petites. —- © Mai-Juillet; bords des champs dans les
terrains argileux et calcaires.
HauTE- VIENNE : Dans un jardin à Limoges où la plante est
venue spontanément (Malamas). — CoRRÈzE : Ayen, Rozier
(Rupin);, Chasteaux (Loubignac); Ussel, RR (Fre Georges).—
CoNFOLENTAis : Environs de Pressac, Pleuville et probablement
ailleurs dans le calcaire (Crévelier).
24. — NESLIA
Pétales égaux, entiers; silicules presque globuleuses, indéhiscentes.
114. N. paniculata Desvaux (Neslie paniculée). — Plante à
poils rameux; silicules petites, étalées, beaucoup plus courtes
que le pédicelle. — © Mai-Juillet; moissons dans les terrains
calcaires.
CorrÈzE : Noailles, Puy de Crochet, Rozier, A. R. (Rupin);
Soulier, ce de Chasteaux (de Lépinay).
25. — BUNIAS
Pétales égaux, entiers; silicule à crêtes.
119. B. Erucago Linné (Linné (Bunias Fausse-Roquette). —
Feuilles inférieures pétiolées, les supérieures sessiles; fleurs
grandes, jaunes; silicules à 2-4 loges monospermes. — © Juin-
Juillet; lieux secs.
Corrèze : Brive, entre Saint-Antoine et Montade R, Saint-
Pantaléon, Mansac, C (Rupin); Moriolles (de Lépmay), Argentat,
CG (Vachal): Ussel, R (Fe Georges).
26. — BISCUTELLA
Pétales égaux, entiers; silicules plus larges que longues, formées de deux
valves orbiculaires, planes, monospermes.
116. B. lævigata Linné (Lunetière lisse). — Tiges dressées,
hispides; feuilles radicales en rosette, pétiolées, les caulinaires
sessiles ; fleurs jaunes; silicules à bords membraneux, larges de
7-10mm, — Vivace. Juin-Août; rochers.
MES TOR
CREUSE : Cat. Pailloux (ce serait une erreur de ce botaniste,
car la plante qu'il a adressée à Boreau provenait du Mont-Dore
(de Cessac). — CorRÈzE : Entre le Chauzanel et le Soulier de
Chasteaux, RR (Rupin).
B. granitica Boreau. — Siliques plus petites, larges de 6-7mm,—
Vivace. Mai-Août; lieux pierreux, rochers.
CREUSE : Saint-Marien, bords du Cher au-dessus du moulin du
Bief, AG (Pérard in Martin).
27. — IBERIS
Les 2? pétales extérieurs plus grands que les autres; silicules échancrées
au sommet; loges monospermes.
117. I. amara Linné {Ibéride amère). Vulg. : Thym blanc,
Pébrillon blanc. — Tige herbacée; feuilles cilées; fleurs blan-
ches parfois violacées; silicules à lobes dressés non divergents.
— © ou bisannuelle; champs pierreux des terrains calcaires.
HauTe-ViENNE : Limoges, près de la poudrière (Braud). —
CREUSE : Naturalisée au Mouchetard (de Gessac). — CoRRÈZE :
Turenne, Nespouls, Noailles, Puy-Laborie, Entrecor, Lissac,
Puy-Gérald, Ayen, C. (Rupin). — ConNFoLENTaAIS : CC dans les
terrains calcaires de l’arr. (Crévelier). — NonNTroNNAIs : Champs
cultivés à Teijat, Saint-Pardoux, environs de Thiviers (Soulat-
Ribette).
28. — TEESDALIA
Fleurs très petites, blanches; les 2 pétales extérieurs un peu plus grands
que les autres; silicules un peu échancrées au sommet; loges dispermes.
118. T. nudicaulis R. Brown ((Teesdalie à tige nue). — Tige
de 5-15 cent.; feuilles en rosette, quelquefois entières, le plus
souvent pinnatifides, à lobe terminal plus grand. — © Avril-
Juin; lieux sablonneux, talus des routes.
CC partout.
Var. major Le Gendre. — Tiges de 15-25 centim., nombreuses,
portant quelques feuilles dentées. Variété robuste à grappes
plus longues et plus étroites.
Haure-Vienxe : entre Cognac et Saint-Victurnien (Le Gen-
dre). — NonTroNNaIs : Thiviers (Soulat-Ribette).
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29. — THLASPI LT
. Pétales presque égaux; silicules entourées d’un rebord saillant à loges
polyspermes.
- 119. T. arvense Linné (Tabouret des champs). Vulg. : Mon-
noyère, Bramo-fam (Brame faim) en patois. — Plante à odeur
d'ail quand on la froisse; fleurs petites; blanches; silicules très
grandes, profondément échancrées au sommet et largement
ailées. — © Avril-Octobre; lieux cultivés.
HAUTE-VIENNE : RR. Lussac-les-Eglises, dans le jardin du
presbytère. — CREUSE : Aubusson, Grand-Bourg, Saint-Médard,
Bonlieu (de Cessac), Felletin (Martin). — Corrèze : Ligneyrac,
sous les ruines du château, AR. Le Chauzanel, R (Rupin). —
CoNFoLENTAIS : Chassenon, Pleuville, Saint-Claud, dans le cal-
caire, R. (Crévelier).
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LIMOUSIN
Limites de départements... ++++#+
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Limites de CANTONS 2... sum
Fig. 3. — ke Aire {géographique de Thlaspi arvense.
O — Helianthemum umbellatum.
D
120. T. perfoliatum Linné (Tabouret perfolié), Herbo de Lo
féouré (Herbe de la fièvre). — Tige rameuse dès la base ou simple;
fleurs petites, blanches; silicules ovales cunéiformes, profondé-
ment échancrées, bordées seulement au sommet. — © Mars-Mai;
champs, vignes.
CoRRÈzE : Chèvre-cujol, route de Montplaisir. Turenne,
Noailles, Pont-Coudert, Entrecor, Puy-Laborie, Fournet, AC.
(Rupin); Beaugon, ce de Chasteaux (de Lépinay). — CONFOLEN-
TAIS : Saint-Claud, Alloue, etc., dans le calcaire, CC. (Crévelier).
— NonTroNNaïs : Thiviers {Soulat-Ribette).
| T. erralicum Jordan. — Diffère de T perfolialum par ses sili-
cules à ailes plus étroites.
Corrèze : Turenne, près Briat R. (Rupin).
30. — CAPSELLA
Pétales entiers égaux; silicules triangulaires, sans rebord saiïllant; loges
polyspermes.
121, C. Bursa-pastoris Mœnch (Capselle Bourse-à-pasteur).
Vulg. : Bourse à Judas. — Fleurs blanches assez petites; silicule
étroitement triangulaire dont la largeur au sommet dépasse les
deux tiers de la hauteur de la cloison. — © Toute l’année:
rues, bords des chemins, lieux cultivés, etc.
CCG. partout. — Les poules sont friandes de ses silicules à l’état.
frais (Lamy).
Var. intlegrifolia de Candolle. — Feuilles toutes entières.
HauTE-ViEeNNE : Limoges, Bellac, etc., souvent mélangée au
type (Le Gendre).
C. virgala Jordan. — Silicules aussi larges que longues, à peine
échancrées.
HAUTE- VIENNE : Bellac (Le Gendre).
C. præcox Jordan. — Silicules un peu plus longues que larges;
échancrure profonde.
ConFroLENTaIs : Confolens (Crévelier).
C. agreslis Jordan. — Pétales relativement courts; silicule
plus large au sommet que longue, étroite, à large échancrure
non dépassée par le style.
Corrèze : Mélangé et confondu avec le type (Rupin).
Du reste cette observation de Rupin est applicable à toutes
les variétés qui précèdent. Il est probable qu’une étude plus com-
plète de la Bourse-à-pasteur fera reconnaître d’autres variétés,
et des stations plus pomPsese de celles dont la présence a été
constatée.
ss
122. C. rubella Reuter {C. rubescens, V. Personnat). — Plante
généralement de dimensions réduites en Limousin; sépales et
silicules rougeâtres. — © Mars-Décembre; même habitat que la
Bourse-à-pasteur.
HaurTEe-VienNE : Saint-Junien, route de Rochechouart, Le
Gouillard, ce de Saint-Ouen, Oradour-sur-Vayres sur la voie de
la gare, etc (Le Gendre). — CoRRÈZE : Nazareth, Turenne, Noail-
les, Entrecor. AC. (Rupin) ; Argentat (Vachal) ;
Var. inlegrifolia Le Gendre. — Feuilles toutes entières :
HAUTE-VIENNE : Bellac (Le Gendre).
123. C. gracilis Grenier. — Sépales rougeâtres; silicules très
petites à valves généralement vides de graines.
HaurTE-ViEnNeE : près de la gare de Saint-Junien (Le Gendre)
Limoges (Vergnolle). — CorRÈzE : AC. dans les environs de Brive
(Rupin). — ConNFoLENTAïs : AR. çà et là, mélangée à la Bourse-
à pasteur (Crévelier).
Les botanistes considèrent cette plante comme étant une hybri-
de des C. rubella et Bursa-pastoris. Ce n’est pas notre avis; nous
n’y voyons qu'un cas tératologique, et ce qui nous semble le dé-
montrer, c’est que nous possédons dans notre herbier :
19 Un échantillon récolté dans le Var par M. Albert présentant
trois branches, la première à silicules normales et les deux autres
très petites, à silicules de C. gracilis.
2? Un échantillon de C. gracilis provenant de Limoges, à sili-
cules avortés, sauf une seule qui s’est normalement développée.
Généralement le C. gracilis porte des feuilles entières (Var.
inlegrifolia), mais chez d’autres individus les feuilles sont pin-
natifides.
31. — HUTCHINSIA
Plante très petite, presque filiforme; silicules à valves en nacelle, dis-
permes.
124. H. petræa Brown (Hutchinsie des rocailles). — Petite
plante de 5-10 centim.; feuilles radicales pétiolées, pinnatifides,
les caulinaires sessiles; fleurs blanches à pétales très petits. —
© Mars-Mai; lieux pierreux, murs, dans le calcaire.
CorrËzE : Larche, chemin de Fournet, C.; Noailles, à la Chau-
me, CG. (Rupin).
| 32, — LEPIDIUM
Pétales presque égaux, entiers; silicules ovales ou orbiculaires, déhiscen-
{cs à valves monospermes.
125. L. graminifolium Linné (Passerage à feuilles de gramen.
— Feuilles de la tige linéaires étroites; fleurs petites blanches;
— (21
silicules petites, non échancrées, terminées en pointe. —-Vivace.
Juin- Octobre; décombres, bords des chemins, des murs, etc.
CorrÈzE : Saint- Robert, sous le village, AR. (Rupin).
126. L. virginicum Linné (Passesage de Virginie). — Feuilles
dentées, les inférieures obovales, les caulinaires linéaires: fleurs
blanches, petites; silicules orbiculaires, échancrées, un peu
bordées, plus courtes que les pédicelles. — © Mai-Août; terrains :
Vagues : Le
HAUTE-VIENNE : sur la voie du chemin de fer à Bussière-Galand,
à Châlus et à Nieul (Le Gendre).
Plante américaine d'introduction récente qui doit certainement
être trouvée en d’autres points du Limousin.
127. L. campestre Brown (Passerage champêtre). — Tiges
droites; feuilles pubescentes; fleurs petites, blanches; silicules
ovales échancrées au sommet, à style dépassant à peine l’échan-
crure. — © ou bisannuelle; Mai-Juillet. — Champs, bords des
chemins. ; : :
C. partout, cependant n’a été signalée jusqu'ici, dans la Creuse,
qu’à la gare de Cressac (Martin) et à Aubusson (Jorrand et Fré-
bault).
Var. vagum Jordan. — Plante plus réduite.
NoNTRONNAIs : Landes de Bancul (Soulat-Ribette).
128. L. Smithii (Passerage de Smith). — Se distingue du L--
campesire par sa tige très souvent couchée et par son style qui dé
passe de beaucoup l’échancrure de la silicule. — Vivace. Mar
Juillet; bords des chemins, champs, etc; R. dans le calcaire. |
HAUTE-VIENNE : plus commun que L. campesire. — CREUSE :
AR. Ahun, Chambraud (Pailloux); Glénic, Ajain, Pionnat (Ney-
rat); Aubusson (Jorrand et Frébault). Vallée de la Creuse. depuis.
Ahun jusqu'à Anzème, vallée de la petite Creuse à Lourdoueix-
Saint-Pierre et Nouzerolle, Chambon (Pérard, in Cat. Martin). —
CorRÈzE : non signalé par Rupin,;, mais doit y exister. — Con-
FOLENTAIS : C. dans le granit. Pleuville, Confolens, Ansac, etc. —
NonTroNNAIs : Piégut (Soulat-Ribette) et sans doute ailleurs.
Le Lepidium sativum (Passerage cultivé, cresson Alénois) à
saveur piquante, à tiges droites, à feuilles caulinaires oblongues,
à silicules grosses, ovales arrondies, échancrées, bordées, est fré-
quemment cultivé et devient quelquefois subspontané près des
habitations, dans les jardins; mais nous estimons que ce n est pas
une plante à comprendre dans notre flore.
6e
: 383. — SENEBIERA
_Pétales égaux courtement onguiculés; silicules bordées de dents ou poinses
tuberculeuses, déhiscentes.
129. S. Coronopus Poiret (Senebière Corne de Cerf). — Plante
très rameuse, couchée étalée sur le sol; fleurs petites, blanches;
silicules réniformes. — © Maï-Octobre; bords des chemins, lieux
incultes, fossés, etc.
HauTe-ViENNE : C. (Lamy) Blanzac, Droux, Le Dorat (Abbé
Lecler) ; Saint-Yrieix (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux ;
Mouchetard, Bénévent, Saint-Priest-la-Feuille, etc. (Martin). —
CorrÈzE : Brive, R. — ConNFoLeNTAIS : Hiesse, Confolens, etc.
CC (Crévelier). — NonNTRoNNaïs : Auginiac, Thiviers (Soulat-Ri- .
bette).
34. — RAPISTRUM
Pétales entiers; tiges garnies de feuilles; silicule partagée par un étrangle-
ment en deux articles inégaux.
| 130. R. rugosum Allioni (Rapistre rugueux). — Tige assez
robuste, rameuse; fleurs d’un jaune pâle assez petites; silicules
| à article inférieur ovale et à article supérieur plus large que .
| l'inférieur. — © Mai-Octobre; champs cultivés. ;
| HAUTE-VIENNE : RR, rochers sur les bords de l'Atrotte à
Aixe-sur-Vienne (Rés in cat, Abbé Lecler). Station acciden-
| telle. — CorRëzE : Noaïlles au Puy de Crochet, R. (Rupin).
| La famille des CRUCIFÈRE: comprend un ensemble de plantes si homogè-
nes que, pour distinguer les espèces avec certitude, il faut posséder les fruits.
La même homogénéité existe dans leurs propriétés médicinales qui font
qu'elles sont presque toutes excellentes contre le scorbut, notoiremenit le
Cochlearia, le Raïfort, le Cresson, le Vélar et la Moutarde.
Parmi les plantes d'ornement, nous citerons les Giroflées, les Juliennes;:
les Thlaspics, les Corbeilles d’or et d'argent, les Lunaires (Monnaie du pape},
le Vélar ou Julienne jaune; c’est encore aux Crucifères qu'appartient la Rose
de Jéricho.
Le Colza donne l’ huile d'œillettés; on retire aussi de l'huile de la Cameline.
Le Pastel renferme une matière colorante jaune.
Maïs c’est surtout au point de vue alimentaire que ce groupe v égétal est
intéressant. Il nous suffira pour en faire comprendre l'importance de citer les
Choux, les Navets, les Raves, les Radis, le Cresson, la Moutarde, le Raïtort,
la Roquette, le Chou-marin ou Crambe qui constitue un excellent légume trop
peu apprécié en France s
+ Parmi ces plantes alimentaires, un grand nombre sont aussi utiles pour les
animaux domestiques que pour l’homme. Done, s’il y a des Crucifères en
combrantes dans les champs, comme le Rabiau ‘et la Moutarde sauvage,
cet inconvénient est racheté par les services que d autres espèces rendent
aux agriculteurs. æ
EE
Fame VII — CAPPARIDÉES
Sépales et pétales variables, ordinairement 4; étamines ordinairement
en nombre indéfini; ovaire libre uniloculaire à 2 ou plusieurs carpelles;
fruit bacciforme.
1. — CAPPARIS
4 sépales en croix; étamines en nombre indéfini.
151. C. spinosa Linné (Câprier épineux). — Arbrisseau à ra-
meaux bruns; feuilles arrondies, épaisses; stipules en forme
d’épines; grandes fleurs blanches et rosées à étamines saillantes.
—Vivace, Juin-Juillet; murs et rochers.
CoRRÈZE : Naturalisé à Lacotte, entre Voutezac et le Sail-
lant, AC (de Bellefon in Rupin).
Cette plante, cultivée en grand dans le Midi, fournit à l’alimentation ses
boutons floraux confis dans le vinaigre et vendus sous le nom de câpres.
Famizre VIIL — CISTINÉES
Fleurs régulières; cafice à 3 sépales, accompagné d'un calicule à 2 divisions;
corolle à 5 pétales caducs; étamines nombreuses; style simple; capsule polys-
perme uniloculaire ou à loges plus ou moins incomplètes.
1. — CISTUS
Arbrisseaux à feuilles sans stipules. Capsule à 5-10 loges.
132. C. salvifolius Linné (Ciste à feuilles de sauge). — Feuilles
ovales, tomenteuses; fleurs grandes, blanches. — Vivace; Maï-
Juin. Bois sablonneux.
CoRRÈZE : Ayen, près du ruisseau en aval du pont de Soulet,
en face du Pouch, R. (de Lépinay).
2. — HELIANTHEMUM
Plantes frutescentes ou herbacées; capsules à 3 loges incomplètes.
133. H. vulgare Gærtener (1) (Hélianthème commun).— Tiges
ligneuses et couchées à la base; feuilles toutes munies de stipules;
fleurs d’un beau jaune. — Vivace; Mai-Septembre. Pelouses,
bords des chemins.
HauTE-ViENNE : Pré sec sur le bord de la Briance, entre le
Vigen et Chalucet et au Pont-Rompu, c° de Solignac (Arrondeau.
Lamy, Malinvaud); sur un mur au Pont-Rompu; forêt de La-
(1) Voir Revue Scientifique, n° 156 du 15 décembre 1905.
cm bilans LE : md
HR
vergne, ce de Saint-Priest-Ligoure, sur des ligourites et des diori-
tes décomposées formant du sable; sur un mur nouvellement
construit et couvert en terre entre Chambon et Solignac (Lache-
naud); dans un pré au-dessous du château de Coussac-Bonneval
(Le Gendre); rive droite de la Gartempe et aux environs de Ma-
gnac-Bourg (Malinvaud in Bullelin Sociélé botanique de France,
1896, p. 149). — CREUSE : Cat. Pailloux, C (de Cessac), Aubusson,
CC (Jorrand et Frébault); coteau de Chambon-sur-Voueize à
fleurs moitié plus petites que dans le type (var. parviflorum
Pérard). — Corrèze : Chèvre-Cujol, Noaïlles, Puy Laborie,
pont Coudert, Turenne, Ayen, Pampelonne, Beaulieu, C. (Ru-
pin); Moriolles (de Lépinay); Argentat, C. (Vachal); Darazac,
chemin d’Espontour à Soursac, R. (Laygue); Bois de Montegoud,
ce de Condat (Le Gendre). — COoNFoLENTAIS : dans le calcaire à
Beaulieu, les Pins, etc. (Crévelier). — NonTroNNais: Environs de
Teijac, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
H. serpyllifolium Mill. Var. oblongifolium Rouy et Foucaud.—
Feuilles discolores, vertes en dessus, blanchâtres en dessous.
HAUTE-VIENNE : Le Pont-Rompu, ce de Solignac (Peyrineau).
— CorRÈzE : Saint-Robert (de Lépinay). Pacages au-dessus de
l'étang des Oussines (Gonod d’Artemare et Lachenaud). —
CoNFOLENTAIS : Pelouses sèches à Longeat, ce de Chassenon
(Crévelier, Le Gendre).
Cette forme est assez répandue en Limousin.
L. H. roseum de Candolle, à pétales roses ou presque rouges
existerait dans la Corrèze à Chèvre-Cujol (de Lépinay).
Le même botaniste nous a signalé, dans la Corrèze, à Saint-
Robert, l'existence de A. salicifolium Pers. à pétales jaunes, non
maculés, égalant le sépales. A rechercher.
134. H. pulverulentum de Candolle (Hélianthème pulvéru-
lent). — Plante étalée; feuilles toutes munies de stipules courtes
enroulées sur les bords; fleurs blanches. — Vivace; Mai-Juillet.
Coteaux secs et pierreux, lieux stériles des terrains calcaires.
CorrÈzE : Noailles, chemin du Buisson, à Puy-Laborie, bords
de la route de Noailles au pont Coudert, Larche à Fournet
(Rupin); Puy Gérald (de Lépinay).
135. H. guttatum Miller (Hélianthème taché). Vulg. Grille
midi. — Tiges herbacées; feuilles inférieures sans stipules; fleurs
jaunes à pétales portant à la base une macule violet-foncé. —
© Juin-Septembre. Lieux secs et sablonneux.
HAUTE-ViENNE : Pont-Rompu, ce de Solignac (Malinvaud); Le
Dorat, dans la châtaigneraie qui touche l'étang de Ravenau,
66 2
dans les châtaigneraies à Blanzac; Verneuil (Abbé Lecler); Châ-
taigneraies entre Saint-Priest et Saint-Yrieix-sous-Aixe, aux en-
virons de la gare de Saint-Laurent-sur-Gorre (Le Gendre); en-
virons de Javerdat (Abbé Michel), etc. — Creuse : Le Bourliat,
ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — Corrèze : CC. sur
tous les plateaux des environs de Brive (Rupin) et.sanus doute
ailleurs. — CONFOLENTAIS : AC. landes, champs, coteaux, Ansac,
Les Roufferies, Confolens, La Grange-Cambourg, ete. (Crévelier).
— NonTRoNNAIS : Lieux incultes, châtaigneraies, CC. PIéEut
Thiviers, etc. (Soulat-Ribette).
La var. immaculalum Brébisson, à pétales sans macules se
rencontre; c’est à cette variété qu Dhartient la plante de l'étang
de Ravenau.
Dans les hélianthèmes de la Clautre, ce de Javerdat, les me
sont dentés au sommet (s.-var. serralum R. et Foucaud).
H. plantagineum Pers.— Diffère de H. gutlalum par les feuilles
radicales et caulinaires inférieures très grandes :
HAUTE-VIENNE : Javerdat près du moulin de Perahout (Abbé
Michel).
136. H. umbellatum Miller (Hélianthème en ombelle), Cistus
umbellatus Linné. — Base de la tige ligneuse; feuilles sessiles,
étroites, à bords enroulés, tomenteuses en dessous, sans stipules ;
fleurs blanches en grappes allongées, les supérieures en ombelles.
- Vivace; Mai-Juin. Bois sablonneux, landes, bruyères.
Corrèze : CG à Chastanet entre Chèvre-Cujol et Jean Savie
(Rupin);-Argentat, talus du Disteil AC (Vachal) Ambert (de Lé-
pinay). — ConNFoLENTAIs : Coteaux de la Vienne et de l’Issoire,
près de Saint-Germain, station très abondante et la Rx de l’ar-
rondissement (Crévelier) (1).
137. H. procumbens Dun (Hélianthème tombant) F umana
procumbens Grenier et Godron). — Base de la tige ligneuse;
feuilles linéaires; pédoncules uniflores; fleurs jaunes axillaires,
à pétales dépassant les sépales. — Vivace; Juin-Août. Lieux
sécs, collines arides des terrains calcaires.
CorRÈzE : Noaïlles, chemin du Buisson à Du AO au pont
Coudert, AR.:; Larche, aux rochers de Fournet de d’Achier, Cirque
de Laroche, AR: : Ayen, sur le plateau, Puy de ne R.
(Rupin).
Le seul produit industriel appartenant à cette famille se une sorte de
résine connue en pharmacie sous le nom de Ladanum qui exsude des UE
et des rameaux des Cistes de Crète et d’Espagne.
Plusieurs cistes sont cultivés comme plantes- ornementales.
(1) Voir la carte, p. 59,
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Famizze IX. — VIOLARIÉES
Plantes herbacées à feuilles pétiolées stipulées; fleurs hermaphodites, irré-
gulières, solitaires; 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 1 style; capsule unilocu-
laire, polysperme, s’ouvrant par 3 valves.
Sépales inégaux; pétales dont i'inférieur est éperonné.
Lamy dit qu'il a constaté dans toutes les espèces du genre Viola la fré-
quence de l'avortement complet des fleurs sans que cet avortement nuise au
développement des ovaires et à la parfaite conformation des capsules; cc
phénomène se produit surtout dans les lieux ombragés.
Le genre Viola comprend les violettes proprement dites (Vioouletto.
Viouletta en patois) et les pensées (Penchado en patois). .
d'e section. —- VIOLETTES
Les 2? pétales supérieurs dressés, stigmate non creusé en godet.
138. V. pumila Chaix (Violette naine). — Plante glabre de
1-2 décim.; feuilles elliptiques oblongues ou lancéolées; stipules
supérieures plus longues que les pétioles ; fleurs bleu-pâle à stries
foncées; éperon arrondi. — Vivace; Mai-Juillet. Prés humides.
CorrÈzE : Saint-Cernin (D' Laffon).
139. V. stricta Hornem (Violette raide). — Plante glabre de
1-2 décim., feuilles cordiformes ovales; stipules ne dépassant
pas les pétioles; fleurs grandes d’un bleu lilas; éperon court,
verdâtre. — Vivace; Mai-Juin. Lieux humides.
Corrèze : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay).
140. V. Reichenbachiana Jordan (Violette de Reichenbach),
V. silvalica Fries, pro parle. — Racine non traçante; plante de
1-3 décim.; tiges et pétioles glabres; feuilles ovales cordiformes
crénelées ; fleurs modores assez petites d’un violet lilas ainsi que
l'éperon. — Vivace; Avril-Mai. Bois, surtout dans les terrains
calcaires.
HaurTEe-VienNe : Bords de la Briance, Verneuil, Ambazac,
Saint-Just à Breuil-Lavergne, montagnes d’'Eymoutiers, etc.;
forme naine dans une lande près des roches de serpentine de la
Roussille (Lamy). — CREUSE : AR. Chambraud, Anzème (Cat.
Pailloux).— Corrèze : Bords de la Corrèze, vallée de la Loyre AR.
(Rupin); Saint-Cernin (Dr Laffon); forêt de Cousage, ce de Ghas-
teaux (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : CC. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette).
V. Riviniana Reichb. (Violette de Rivin). — Diffère de la pré-
9
LAVE
cédente par ses fleurs plus grandes, d’un violet clair ou bleuâtre,
son éperon blanchâtre. — Vivace; Avril-Mai et en automne:
haies et bois.
C partout.
De Cessac, dans son catalogue, signale une var. b. ecalcarala
dont il ne donne pas la description, qui se trouverait à Guéret
et à Anzème.
V. riviana 7 inltermedia Le Grand, V.vicina de Martrin-Donos.
— Plante plus robuste, à fleurs et éperons d’un violet vif.
HAUTE-VIENNE : Pelouse d’un bois sur un coteau et le long
d'un chemin près Bellac; Pierre-Buffière (Lamy).
V. nemoralis Jordan, V. nemorum Rouy et Foucaud. — Croît
en touffes s'étendant par des rhizômes rampants; fleurs d’un
beau bleu-violet ; éperon pâle, comprimé; capsule obtuse, — Avril-
Juin. |
CREUSE : Environs d’Ahun (Païilloux). — NonNTRONNAIs : en-
virons de Piégut, dans les haies et dans les bois (Soulat-Ribette).
141. V. arenaria DC (Violette des sables). — Plante courte-
ment tomenteuse; tige 1-10 cent.; feuilles petites, ovales-cor-
diformes; fleurs petites d’un bleu violacé; éperon obtus. — Vi-
vace; Avril-Mai. Pelouses rocailleuses des montagnes.
CoRRÈzE : Saint-Antoine, ce de Chasteaux (de Lépinay).
142. V. canina Linné (Violette de chien). — Tiges de 5-10 cent..;
presque glabres; feuilles cordiformes oblongues; stipules bien
plus courtes que les pétioles; fleurs bleues; éperon jaunâtre. —
Vivace; Avril-Juin. Lieux secs et sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Bruyères de Pierrre-Blanche, ce de Magnac-
Laval (Abbé Lecler); lande inculte près de l'étang du Ris-Chau-
veron, landes voisines de la gare de Bussière-Galant, La Chapelle
près Saint-Léonard, bois Chasles près d’Eymoutiers (Lamy);
Gare de Nantiat (Le Gendre). Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres
(Blanchet). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (Abbé de Cessac). —
CoRRÈzE : Montplaisir R.; Obasine, Gorge de Coiroux, C. (Rupin);
Argentat, C. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); Ussel, C. (Fre Geor-
ses). — CONFOLENTAIS : CC. dans les prés et le long des bois au
bords de la Vienne, etc. (Crévelier). — Nonrronnaïs : C. aux en-
virons de Piégut et de Thiviers.
Var. calcarea Reïich.— Plante naine de 2-3 centim., souvent un
peu pubescente.
CREUSE : $e rencontre souvent sous cette forme réduite (Cat.
Pailloux).
d
}
;
À
,
|
}
\
19.2
Cette variété est sans doute la conséquence de l'infertilité du
sol, car Soulat-Ribette a remarqué que V. canina était petite et
peu rameuse sur les collines sèches, beaucoup plus vigoureuse
dans les endroits gras et humides; c’est alors :
Var. lucorum Reïichenb. atteignant jusqu’à 40 centim., à pé-
doricules très longs.
HaurTe-VienneE : Landes de Saint-Nicolas, Courbefie, Bussière-
Galant (Lamy); signalé aussi par M. Malinvaud (in Lamy).
_ 143. V. lancifolia Thore (Violette fer de lance), V. lactea Smith
— Souche produisant de nombreuses tiges de 1-3 décim.; feuilles
lanciformes à limbe un peu décurrent sur le pétiole; stipules plus
courtes que le pétiole ou le dépassant (dans la partie supérieure
de la plante); fleurs longuement pédonculées, blanchâtres ou d’un
bleu clair. — Vivace; Avril-Juin. Lieux secs. 4
HAUTE-VIENNE : Bruyères du Ris-Chauveron (Abbé Chabois-
seau, in Lamy). — CREUSE : Camp de Lignaux, ce de Lourdoueix-
Saint-Pierre (Martin). — CoNFOLENTAIS : Landes de Beauclain,
de Vieilleforêt, des Roufferies, ces d’Ansac, d’Hiesse et de Lessac.
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : Landes de la Tricherie, près Piégut ;
bruyères au pont de l'Isle, route de Thiviers à Lanouaille (Soulat-
Ribette).
144. V. odorata Linné (Violette odorante). — Plante velue à
souche émettant des rejets rampants allongés et feuillés ; feuilles
suborbiculaires très obtuses ; stipules larges, ciliées, glanduleuses ;
pédoncules radicaux glabres et pubescents; fleurs odorantes,
d’un bleu-violet ou blanches; capsule déprimée, pubescente. —
— Vivace; Mars-Avril. Haies, prés, lieux frais.
C partout. Cependant Rupin dit la plante AR dans la Corrèze.
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges, jardins de l’Evêché;
Châteauponsac, rive droite de la Gartempe (Lamy); environs de
Limoges (Malinvaud); Rochechouart (Soulat-Ribette). — Cor-
RÈZE : Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay).
V. dumelorum Jordan (Violette des buissons). — Diffère de
V. odorata par ses feuilles adultes ovales oblongues plus ou moins
pointues, ses pédoncules velus jusqu’au sommet et ses fleurs
blanchâtres à éperon violacé.
CREUSE : RR Chambon, bords de la Voueize (de Cessac).
V. subcarnea Jordan (Violette subcarnée). — Diffère de V. odo-
rala par ses fleurs carnées ou lilas à odeur douce et par ses
capsules ovoïdes.
CorrËze : Enval, dans les haies; Turenne, chemin de Labru-
nerie à Linoire; Lapeyrouse (Rupin).
LUE —
V. suavissima Jordan (Violette suave). — Diffère de V. odo-
rala par 5es pédoncules très hispides, ses fleurs d’un beau violet
à odeur très suave, ses capsules globuleuses.
CORRÈZE : Cultivée dans les jardins sous le nom de Violelle des
quatre saisons (Rupin).
145. V. virescens Jordan (Violette vert-pâle). — Feuilles
vert clair ovales oblongues ; stipules à cils égalant à peu près leur
longueur; pédoncules glabres; éperon non coloré; capsule ver-
dâtre. — Vivace : février-avril. Bois.
Corrèze : Turenne à Linoire, à Bria, AR; Vallée de la Cou-
rolle sous Puy-Jarrige, Chasteaux, Lissac (de Lépinay); Vallée
d’Entrecor, Forêt de Cousage (Rupin).
V. scotophylla Jordan (Violette vert sombre). — Diffère de la
précédente par ses feuilles adultes d’un vert sombre, ses fleurs
d’un bleu violacé, son éperon et sa capsule violacés.
CorRÈzE : Turenne à Goutoule, Linoire, Bria, AR; Noailles
à Entrecor; forêt de Cousage, cirque de Laroche (Rupin).
146. V. hirta Lirné (Violette hérissée). — Souche dépourvue de
stolons ; Plante hérissée à feuilles cordiformes dentées, velues sur-
tout en dessous; stipules à cils plus courts que leur diamètre;
fleurs inodores, bleu-violet; capsules velues. — Vivace; Mars-
Mai. Haies, lieux secs, champs calcaires.
C. partout.
V. permixta Jordan (Violette confondue) V. hirla X odorala
auct. plur. — Diffère de V. hirla par les rejets rampants de la
souche, par ses fleurs un peu odorantes et un peu blanchâtres
dans le fond; les sépales sont glabres sur les bords. Produit
hybride des V. hirla et V. odorala.
CREUSE : Guéret (de Cessac). — CorRÈzE : Uzerche, bords du
chemin dominant la rive gauche de la Vézère au moulin du
Puy Grolier (Rupin). — GonFroLENTAIS : Confolens haies et prés
de la vallée du Goire (Crévelier).
V. propera Jordan (Violette pressée). — Petite plante en touffe
serrée, à feuilles petites, à pubescence courte, à fleurs assez
grandes d’un bleu violet. Fleurit bien plus tôt que V. hirta.
CREUSE : Chambon, bords de la Voueize (Pérard in Martin).
Lamy parle encore d’une plante voisine de V. hirla qu'il a
trouvée près du moulin de l’Aïguille, sur un rocher élevé domi-
nant la Briance (rive gauche); cette violette à fleur odorante
beaucoup plus petite que la fleur de V. hirta, était considérée
par Schultz et Boreau comme constituant une espèce nouvelle.
A rechercher.
+5, : déc LE
Er
147. V. collina Besser (Violette des collines). — Souche sans
rejets rampants ; feuilles ovales, cordiformes, crénelées; stipules
à cils égalant leur largeur; fleurs d’un bleu pâle, petites, un peu
odorantes; capsule pubescente. — Vivace; Avril-Mai. Bois et
haies.
«CREUSE : Aubusson, Got-Barbat, R (Jorrand et Frébault).
148. V. palustris Linné (Violette des marais). — Souche
stolonifère; feuilles réniformes arrondies; stipules ovales acu-
minées; fleurs inodores, bleu-pâle, veinées de violet; capsule
glabre. — Vivace; Avril-Mai. Prés tourbeux et marécageux.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE, GC. — CONFOLENTAIS :
Etang de Brigueil, Brillac, Montrollet, R (Crévelier).
B dimorpha Rouy et Foucaud. — Dernière feuille basilaire
largement ovale-cordée, obtusiuscule. ,
CorRÈZE : C dans les marais et tourbières de la Haute-Corrèze
(Gonod d’Artemare et Lachenaud) et sans doute ailleurs.
149. V. epipsila Ledebour. — Cette plante, qui doit son nom
à ce qu'elle vient sur les sphagnum couvrant les marais, n’était
pas considérée par Boreau comme distincte de V. palustris.
Elle en est bien voisine, mais elle s’en distingue par des feuilles
plus grandes, en cœur à la base, plus larges que longues, et par
ses fleurs non veinées.
CREUSE : Marais au-dessus du Pont de Roche près Cham-
braud, Saint-Sulpice le-Donzeil (Païlloux).
La Violette cornue {Viola cornuta) Linné, souvent cultivée,
remarquable par ses belles fleurs bleues longuement pédonculées,
à sépales longuement subulés, se naturalise facilement chez
nous. Nous l’avors rencontrée dans ces conditions aux environs
de l'habitation de M. Duris, à Legaud, ce d’'Eymoutiers; en outre
l'abbé Michel, curé de Javerdat, nous a fait connaître que depuis
plusieurs années il en possédait un pied venu accidentellement
dans son jardin et s’y maintenant sans être l’objet d’aucuns soins.
IE Section. — PENSÉES
4 pétales supérieurs dressés; stigmate creusé en godet.
150. Viola tricolor Linné (Violette tricolore) vulg. : Pensée
— Tige de 20-50 cent.; feuilles dentées; stipules à lobe terminal
foliacé et denté; corolle à nuances veloutées, 3 fois plus grande
que le calice. |
La Pensée est cultivée partout. On connaît les grandes dimen-
sions qu’atteint la corolle de la forme V. horlensis. Abandonnée
Lin
à elle-même, cette forme retourne au type. Elle s'échappe des
jardins et devient spontanée, mais ses stations manquent de
fixité. On la rencontre çà et là.
151. Viola arvensis Murray (Violette des champs). — Plante
annuelle à stipules pinnatitpartites ; fleurs non veloutées, petites,
égalant les sépales ou les dépassant peu, jaunes ou d’un jaune
lavé de violet pâle.
Cette plante commune partout présente un grand nombre de
variétés.
V. arvaltica Jordan. — Feuilles petites, crénelées, subaiguës;
pétales étroits, obovales-oblongs ; capsules très petites.
HauTE-VitENNE : Champs cultivés de Peyrat-de-Bellac, C.
(Lamy).
V. agreslis Jordan (Violette agreste). — Feuilles assez grandes,
non profondément crénelées; pédoncules 1-2 fois plus longs que
la feuille, portant des bractéoles souvent à 2-3 centimètres de
la fleur ; éperon blanchâtre. — ©, Mai-Septembre; lieux cultivés,
HAUTE-VIENNE : Gain, ce d’Isle, Rochers au-dessous du châ-
teau de Rochechouart, Saint-Yrieix, Le Dorat, Saint-Barbant,
Saint-Sulpice-Laurière, Peyrat (Lamy). — Corrèze : Objat,
Juillac, Donzenac, Nouailhac, AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Champs et moissons aux environs de Confolens CC. (Crévelier).
V. ruralis Jordan (Violette rurale). — Diffère de la précédente
variété par les pédoncules plus longs et par les bractéoles plus
rapprochées de la fleur. ,
C., dit Lamy, dans tous les pays granitiques du centre. Nous
l'avons rencontrée à Eymoutiers à Thiat et à Nantiat. Elle ne
figure pas dans le catalogue de de Cessac (Creuse). Elle est com-
mune dans le Confolentais (Grévelier).
V. segelalis Jordan (Violette des moissons). — Feuilles à dents
aiguës; stipules pinnatifides à lobes parallèles, le termmal plus
ou moins denté; corolle égalant à peine le calice. — ©. Maï-
Septembre. Champs sablonneux.
HauTe-Vienne : Dans les moissons à Saint-Junien (Abbé
Lecler). — CREUSE : Cà et là (de Gessac). — CorRÈzE : Bords de
la route d’Allassac au Verdier, C. (Rupin). Darazac AC. Laygue);
dans les environs d’Ussel (Fre Georges), sous le nom de V. arvensis
de Candolle. — ConrocenTais : Cà et là dans les moissons avec
V. agrestis (Crévelier).
V. subincisa Boreau (Violette presque incisée). — Tige de 4 à
6 décim.. élancée; feuilles subincisées, crénelées.
Creuse : RR. au Mouchetard (de Gessac).
PTE
Cm
æ. Variété douteuse, car Jordan a écrit à de Cessac que la plante
lui paraissait être un état luxuriant d’une variété de V. arvensis;
cette opinion est d'autant plus probable qu’on n’a plus retrouvé
dans la même localité que les V. peregrina et V. tricolor.
V. gracilescens Jordan (Violette grêle). — Tige de 1 à 3 décim..;
feuilles assez grandes, profondément crénelées; pédoncules por-
tant des bractéoles situées à 2-3 centim. au-dessous de la fleur
qui est jaune clair ou jaune violet; éperon violacé, plus long que
les appendices calicmaux.
HauTe-ViENne : Aixe, Isle, La Meyze, Saint-Sulpice-les-
Feuilles. Bessines Eymoutiers, Nantiat, le Ris-Chauveron, Ma-
gnac-Laval (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf (Lamy).
Viola Deseglisei Jordan (Violette de Deséglise). — Feuilles
simplement crénelées ; pédoncules allongées portant des bractéoles
peu éloignées de la fleur; calice pubescent cilié; corolle à pétales
supérieurs blanchâtres ou lavés de violet, l’inférieure jaune
marqué de lignes violettes; capsule allongée, — © Mai-Septem-
bre. Champs sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Verneuil, Droux ;G. au Dorat à fleurs presque
toujours blanches (Lamy).
Viola mentila Jordan. — Feuilles supérieures oblongues
lancéolées; stipules grandes à lobes allongés; sépales lancéolés-
aigus; éperon tantôt égal aux appendices, tantôt les dépassant.
HAUTE-VIENNE : — Champ de seigle à Sussac; moissons à
Bélair près Saint-Léonard ; CC. le long d’une haie dans le pré du
Treuil, près Saint-Martial (Lamy).
V. sublilis Jordan. — Feuilles crénelées; lobe médian des
stipules allongé; pédoncules longs; fleurs d’un blanc jaunâtre, à
corolle plus courtes que les sépales.
HAUTE-VIENNE : rive droite de la Gartempe à Châteaupon-
sac, talus de la route prè; de Magnac-Laval (Lamy).
152. V. saxatilis Smith, V. alpesiris Jordan (Violette alpestre)
— Plante de 1-3 décim., à pubescence très courte; feuilles ovales
crénelées, no1 échancrées en cœur; stipules pinnatipartites
toutes ou la plupart à lobes grands; fleurs grandes presque com-
plètement jaunes avec des lignes violacées; sépales ciliés sur les
bords; corolle un peu plus grande que les sépales, à pétales non
veloutés; éperon courbé — © Mai-Septembre; lieux vagues.
CREUSE : RR. Mouchetard, Saint-Sulpicc-le-Guérétois (de
Gessac).
V. meduanensis Boreau (Violette de mayenne). — Plante de
1-5 décim., hispide; feuilles simplement crénelées bien plus
NA
courtes que les entrenœuds; pédoncules à bractéoles éloignées de
la fleur; fleurs grandes d’un beau violet; éperon dépassant peu
le calice. — © Maï-Septembre. Champs des terrains granitiques.
HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix, Le Dorat (Lamy). — CoRRÈZE :
Coissac, ce de Lestard (Le Gendre).
V. Provostii Boreau (Violette de Provost). — Tige de 2-5
décim.; feuilles larges, les inférieures subcordées, les supérieures
ovalés-oblongues: bractéoles sous la courbure du pédoncule;
fleurs blanc jaunâtre à sépales ciliés; éperon bleu-violet presque
droit. — © Avril-Septembre. Champs incultes.
HAUTE-VIENNE : La Jonchère, Grandmont. Ambazac, Bersac,
Laurière; coteaux de Châteauponsac, à sépales fortement ciliés
(Lamy).
V. peregrina Jordan (Violette voyageuse). — Très voisme de
V. Provostii dont elle ne diffère que par ses sépales non ciliés
(Rouy et Foucaud). — © Maï-Octobre. Lieux sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, CG; Droux, à éperon dépassant
les appendices et à sépales un peu ciliés; Sussac, Châteauponsac,
Belair près Saint-Léonard; Bessines à fleurs grandes et à sépales
à peine ciliés; Peyrat-le-Château (Lamy). — CREUSE : CC. dans
les moissons (de Gessac); à Vernon, entre Sauviat et Bourganeuf
(Lamy), — CorRÈzE : Groschamps ce de Beynat (de Lépinay). —
ConNFoLENTAIS dans un champs à Saint-Christophe ? (Crévelier).
Viola contempta Jordan (Violette méprisée). — Tige de 2-5
décim.; bractéoles situées au-dessus de la courbure du pédon-
cule; fleurs blanchâtres à sépales sensiblement ciliés sur les bords
et à pétales supérieurs tachés de bleu; éperon peu coloré, pres-
que droit. — © Avril-Septembre. Lieux vagues.
HAUTE-VIENNE : Peyrat, Eymoutiers (Lamy); d’après l'abbé
Lecler la plante serait CG. dans le département. —CREUSE : CC.
Guéret, Peyrabout, etc. (Note de de Gessac à Lamy). — Cor-
RÈZE : Groschamps, ce de Beynat (de Lépinay).
V. monticola Jordan. — Stipules à lobe médian obovale-sub-
foliacé; pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles; corolle
petite à pétales non veloutés.
Haute-Vienne : Champs près de Berneuil (Le Gendre);
Ladapeyre, c° d'Oradour-sur-Genest (Chassat).— CorRÈèzE : Bois
de la Dordogne à Bort (Gonod d’Artemare).
V. Paillouxi Jordan (Violette de Pailloux). — Tige de 2-3
décim.; stipules pinnatifides à lobes parallèles, le terminal peu
ou point denté; pédoncule très long; corolle dépassant le calice,
jaune ou mêlée de violet; capsule ovale oblongue. — Juin-Août:
moissons des terrains granitiques.
Lt
SAAEA
HaurE-V,ENNE : Sur un mur au village du Grand-Grammont,
ce de Saint-Sylvestre (Lamy). — CREUSE : Abondante dans les
moissons de la Haute-Creuse, Gentioux, Faux, Royères, La
Courtine (de Gessac); CG à Aubusson (Jorrand et Frébault).—
CorRÈzE : Environs de Meymac (Fre Georges); Millevaches, pa-
cages à Saint-Merd-les-Oussines (Gonod d’Artemare).
153. V. sudetica Willd (Violette des Sudèêtes). — V. lutea Ê
sudelica Koch. — Souche traçante; tige de 1-3 décim.; feuilles
crénelées, celles de la tige ovales ou lancéolées; stipules digitées,
à lobes linéaires entiers, le terminal peu ou point denté; fleurs
grandes, violettes ou rarement blanches, à pétales larges, arrondis ;
éperon obtus; capsule courte, ovale, — Vivace; Mai-Juillet.
Pelouses des montagnes.
CorrÈzE : Environ de Meymac (Fre Georges); plateau de Mil-
levaches (Lamy); Saint-Merd, pacages et prairies (Gonod d’Ar-
temare et Lachenaud).
Dans les pages qui précèdent, on a vu que le genre Vzola se divisait en
deux grandes sections : les Violettes proprement dites et les Pensées ou
Herbe de la Trinilé.
La modeste violette, ben que se cachant sous l'herbe ou dans les haies
est une fleur populaire, objet d’un commerce très important. Or l’emploie
en médecine; les chimistes trouvent dans sa teinture un réactif fort utile;
enfin son parfunr est très recherché.
La pensée, plus altière, épanouissant des fleurs qui atteignent jusqu’à la
grandeur de ia main, a un velouté très agréable et une coloration très variée;
en revanche elle manque du doux parfum qui caractérise la violette odorante
et, pour conserver l'ampleur de ses corolles, elle a besoin des soins de l’hor
ticulteur.
Dès que la pensée est abandonnée à elle-même, elle retourne au type
c’est-à-dire à la pensée sauvage très répandue dans nos champs, nos pelouse,
ct ros bois. Comme elle est essentiellement polymorphe, elle se divise à
l’état sauvage en un grand nombre de variétés. Aussi serait-il nécessaire
d'en faire une étude spéciale pourétablir avec précision les variétés quenous
possédons en Limousin; nous recommandons cet intéressant travail à nes
confrères,
FAMILLE X. — RÉSÉDACÉES (1).
Fleurs hermaphrodites irrégulières, petites, jaunes ou blanchâtres, en
grappes terminales. Calice à 4-6 sépales inégaux. Pétales 4-6 découpés en
lanières. Etamines nombreuses (10-40) libres ou en faisceaux. Anthères à
2 loges; 3-6 styles.
(1) Voir Revue Scientifique, t. VII, p. 178.
10
Mr (Ve
1. — RÉSÉDA
4-6 pétales. Carpelles soudés en une capsule uniloculaire, polysperme.
154. R. lutea Linné (Réséda jaune). — Feuilles ondulées, les
caulinaires pennatifides. Fleurs jaunâtres. Capsules dressées
à la maturité. Graines lisses. — © Avril-Octobre. Coteaux pier-
reux et calcaires.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (de Cessac, Goulard);
dans le jardin du grand séminaire (Abbé Lecler). La Roche-
l'Abeille (Marquis de la Douze). — CREUSE : Cat. Pailloux ;
n’a pas été retrouvé par de Gessac qui ignore où Pailloux a obser-
vé la plante; sur la voie du chemin de fer à Parsac (Ab. Bertrand).
— CorrÈzE : AG, aux environs de Brive, chemin du Buisson au
Puy-Laborie, Turerne, Ayen (Rupin). — CoNFOLENTAIS : Saint-
Laurent et toute la partie calcaire de l'arrondissement, Saint-
Claud, Champagne-Mouton, etc. C. (Crévelier). — NoNTRONNAIS
Thiviers (Soulat-Ribette).
155. R. alba Linné (Réséda blanc); R. suffrulicosa Bert,
(R. sous-arbrisseau). — Feuilles grandes, pinnatiséquées, à
segments lancéolés, papilleux sur les bords. Fleurs en grappes
très denses; pétales blancs, plus longs que les sépales. Capsule
à 4 dents.— Annuelle ou bisarnuelle, Maï-Septembre. Plante
appartenant à la région méditerranéenne.
HAUTE-VIENNE : Murs d’un jardin au Dorat (Chassat). Na-
turalisation provenant d’une culture très ancienne; nous avons
en efiet, des échantillons recueillis dans cette commune par M.
l'abbé Lecler en 1860.
156. R. luteola Linné (Réséda Gaude); Vulg. : Gaude, Herbe
à jaunir ou Herbe aux juifs. — Tige anguleuse de 2-3 décim.
Feuilles entières ondulées. Fleurs d’un jaune pâle formant un
long épi. Capsule subglobuleuse. — Bisannuelle, Mai-Août. Murs,
bords des chemirs, décombres, lieux stériles, champs pierreux.
HaurTEe-VIEnNeE : Aixe, Ladignac, Le Dorat, etc. C. (Lamy);
Eymoutiers, murs de l’église, RR. (Duris); Darnac, au pied de la
tour de la côte du Chapt (Le Gendre). — CREUSE : AC. Bénévent,
Gouzon, ete. (de Gessac); Guéret à Champdonné, Chéniers près
du pont (Martin); Aubusson, R. Murs du Chapitre (Jorrand et
Frébault). — Corrèze : Brive sur les murs de l’ancien château,
Issandon, plateau d’Ayen, Saint-Robert, AR. (Rupin); Lissac,
Chasteaux, dans le calcaire (de Lépinay); Argentat, Saint-
Chamant, Eyssel, AR. (Vachal). — CONFOLENTAIS : C. dans la
NN PEN Ji Te
Log. RE
partie calcaire, Chassenon, Cà et là à Confolens et dans la partie
granitique (Crévelier). — NonrroNNais : Environs de Teijat, C.
(Soulat-Ribette)., — Plante à tendance calcicole, venant acci-
dentellement dans le granit.
Le Réséda odorant {R. odorala Linné) peut être rencontré,
mais il ne doit jamais être considéré que comme une plante échap-
pée des jardins où il est très cultivé en raison de son agréable
parfum.
2. — ASTROCARPUS
Pétales 4-6 1 Capsules en étoile, monospermes.
157. A. purpurascens Walpers. (Astrocarpe rougeâtre)
A, Clusii Gay. (A. de l’Ecluse), — Feuilles lancéolées linéaires,
les inférieures en rosette; 12-15 étamines à filets hispides. — Vi-
vace. Mai-Octobre. Plante calcifuge, recherchant les terrains
sablonneux.
HauTe-ViennE ; La Roche-l'Abeille (Lamy). A rechercher
sur les autres terrains de serpentinc.
La Gaude est cultivée dans l'Hérault. C’est une des plus anciennees plan-
tes tinctoriales; elle renferme une matière colorante jaune dont on se sert
pour teindre les étoffes de soie.
En dehors de cette espèce la famille des RÉSÉDACÉES ne renferme guère
comme plante intéressante que le Réséda des jardins dont on peut faire
de très jolis petits arbustes en ne laissant se développer qu’une seule tige,
FAMILLE XL — POLYGALÉES
Fleurs irrégulières. Sépales inégaux, 3 extérieurs petits et 2 intérieurs lar-
ges, pétaloïdes. Pétales 3, inégaux, soudés aux filets des étamines. Etamines
8. Ovaire libre, à 2? loges. :
: 1. — POLYGALA
Mêmes caractères que la famille.
158. P. vulgaris Linné (Polygala commun). Vulg, : Herbe
au lait, Laitier commun. — Tiges dressées. Feuilles alternes,
les radicales oblongues non arrondies au sommet, Bractées plus
courtes que les fleurs. Fleurs bleues, roses ou blanches; ailes
plus larges que la capsule. — Vivace, Mai-Juillet. Prés, bois,
pelouses.
CC. partout. Cependant serait R. dans les environs d'Ey
moutiers (Duris).
Gonod d’Artemare signale comme étant C. dans les bruyères
d’Ussel des individus se rapprochant de la forme involuliflora
Se OL
Lamotte (Tiges très ramifiées au point où elles se redressent
et munies en ce point de feuilles en fausses rosettes.
P. oxyptera Reich (Polygala à ailes aiguës). P. vulgaris Var.
parviflora Cosson et Germain. — Tiges nombreuses, diffuses,
simples ou rameuses. Grappes courtes et denses portant des fleurs
assez petites, à ailes plus étroites que la capsule. — Vivace:
Mai-Septembre. Pelouses, prés, bois.
HauTE-ViEenNE : C. simple variété de P. vulgaris (Lamw),
mais, d’après nous, elle s’en distigue très facilement par les carac-
tères indiqués ci-dessus qui lui donnent un facies spécial. Plateau
de serpentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). Goutelard, ce de
Nantiat (Vte de Brettes). Bois du Vigen (Abbé Lecler). — CREUSE :
Cat. Pailloux, çà et là (de Cessac). — CorRÈzE : Ussel (Gonod
d’Artemare). — CONFOLENTAIS : champs à droite du pré de l’hos-
pice, près de la gare de Confolens et cà ct là aux crvirors RR,.
(Crévelier).
P. comosa Schkubhr. (Polygala chevelu) P. vulgaris var. comosa
Cosson et Germain. — Tiges dressées. Grappes allongées, garnies
au sommet, lorsqu'elles sont jeunes, de bractées formant une
houppe. — Fleurs assez petites, roses, rarement bleues ou blar-
ches; ailes plus longues que la capsule et presqu’aussi larges
qu’elle. — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses sèches,
HaurTe-ViEnNE : Limoges, Le Dorat, La Roche-l’Abeille, R.
(Lamy). — CorRÈzE : environs d’'Ussel, R. (Fre Georges). —
ConFoLENTAIS : Cà et là sur les coteaux du Goire et de l’Issoire
(Crévelier).
P. serpyllacea Weïlhe (Polygala à feuilles de serpolet). — Tigcs
rampantes de 6-20 centim. Feuilles inférieures ordinairement op-
posées. Rameaux florifères naissant latéralement de l’aisselle des
feuilles primaires. Bractées très petites, plus courtes que les
fleurs. Grappes pauciflores. Fleurs bleues, quelquefois roses ou
blanches. — Vivace; Avril-Juin. Landes, bruyères sèches ou hu-
mides.
G. ou CC. partout.
Var. B mutabile Dumort {P. depressa Venderotli}. — Tigcs
souvent dénudées à la base, feuilles plus étroites.
HaAuTE-VIENKE : Plateau de La Roche-l’Abeille (Le Gendre).
— CorRÈzE : AC. dans les pacages humides et les tourbières de
la Haute-Corrèze (Gonod d’Artemare).
Cette variété est presque toujours confondue avec la iorme
P. serpyllacea. A rechercher.
159. P. calcarea Schultz ((Polygala du calcaire). — Tiges
nombreuses, étalées ou dressées; feuilles allongées, les radi-
|
DEMO
cales relativement grandes, ovales, à sommet arrondi, rappro-
chées en rosettes. Fleurs d’une belle couleur bleue, rose ou blan-
che. Capsule retrécie à la base. — Vivace, Avril-Juin. Coteaux,
prés montueux, pâturages des terrains calcaires, surtout sur le
_ jurassique.
CorRÈzE : Arrond. de Brive, Siaurat, Puy-Jarrige, Puy La-
borie, Noailles, Entrecor, Jugeals, C. (Rupin); Crochet (de Lépi-
nay). — NonrronNais : Nontron (Soulat-Ribette).
Le Polygala de Virginie est employé dans la médecine, principalement
dans la bronchite chronique. On utilise aussi, contre diverses maladies
notamment la dysenterie, le Raïanhia du Pérou qui fut d’abord usité comme
dentifrice et qui appartient à la même famille.
Le mot Polygala a pour origine les mots grecs polus beaucoup et gala
lait, les plantes de ce genre passant pour donner beaucoup de lait aux vaches
qui en mangeaient.
FAMILLE XII. — DROSERACÉES
Feuilles presque toutes radicales. Fleurs régulières (5 sépales, 5 pétales,
5 étamines, 3-5 styles). Ovaire libre, uniloculaire. Fruit capsulaire, polysper-
me.
1. — DROSERA
Feuilles toutes radicales, chargées de poils glanduleux. Fleurs blanches
en petites grappes spiciformes; pétales marcescents sans écaille nectarifère
Les Rossolis sont connus dans la Creuse sous le nom impropre
de Maures. On les appelle Vaouret en patois limousin et Herbe del
malago en patois de Figeac.
160. D. rotundifolia Linné (Rossolis à feuilles rondes)
Vulg. : Matagons, Rosette, Herbe à la Goutte, Rosée du soleil. —
Feuilles arrondies, étalées en rosette sur le-sol, à pétiole poilu.
Hampe dépassant longuement les feuilles. — Vivace; Juin-
Août. Terrains spongieux ou tourbeux, surtout dans le sol grani-
tique.
HAUTE-VIENNE : GC. ou GG. — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de
Cessac); Guéret, marais du Maupuy, AC. (Lafay); Aubusson, AR.
bois de la Villatte, bois de la forêt, étang de Baudonnat ; CC. à La
Borne, dans les environs de la Nouaille et à la Source de la Bauze,
CC. à Gentioux (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : C. (Rupin)
— CONFOLENTAIS : Marais et prés tourbeux aux Roufferies, ce de
Lessac, à Montvallier, Lalut, etc., c° d’Ansac (Crévelier). —
NonTROoNNAIS : C. (Soulat-Ribette).
Var. ramosa, hampe, à 2-3 rameaux.
HAUTE-VIENNE : Etang du Ris-Chauveron (Abbé Violleau).
— S0 —
161. D. intermedia Hayne (Rossolis intermédiaire). — Feuil-
les allongées, dressées, à pétiole glabre. Hampe dépassant peu
les feuilles. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux tourbeux.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C.
(de Cessac). RR. à Aubusson, marais entre la forêt et la Vareille,
CCG. à Gentioux (Jorrand et Frébault); AR. à Clairavaux (Pedon).
— CONFOLENTAIS : Marais du Mas d’Ansac, Brigueil, Pressignac
(Crévelier). — NonTroNNAIS : G. (Soulat-Ribette).
Var. ramosa Grenier et Godron. — Hampe divisé quelquefois
en 2-b rameaux.
A rechercher avec le type.
162. D. longifolia Linné (Rossolis à feuilles longues). — Feuil-
les à limbe linéaire oblong, dressées, à pétiole glabre. Hampe en-
viron deux fois aussi longue que les feuilles. — Vivace; Juillet-
Août. Marais tourbeux,
CONFOLENTAIS : RR,. Marais du mas d’Ansac, Brigueil, Pres-
signac, mélangé avec l’espèce précédente (Crévelier).
2. — PARNASSIA
Fleurs solitaires, pétales caducs munis d’une écaille nectarifère ciliée,
capsules à 4 valves.
163. P. palustris Linné (Parnassie des marais). Vulg. : Gazon
du Parnasse. — Plante glabre à tige simple, anguleuse; feuilles ra-
dicales cordiformes en rosette; une seule feuille caulinaire, sessile,
embrassante; fleur blanche veinée, solitaire, terminale, grande
(plus de 2 centimètres de diamètre). — Vivace; Juillet-Octobre;
prés marécageux ou tourbeux, landes.
CG partout. Dans le Confolentais ne se rencontre guère que
dans la partie granitique de l'arrondissement.
Cette petite famille n’éveille pas la Curiosité du public. Elle ne se recom-
mande par aucun usage, elle est même nuisible aux moutons dans les pâtu-
rages en raison de ses propriétés âcres, amères et vésicantes. Cependant peu
de groupes ont retenu aussi longtemps l'attention des biologistes.
C'est qu'avec les Rossolis, notamment aveé la Dionée attrape-mouche
habitant l'Amérique, nous nous trouvons en présence de plantes dites car-
nivores, Le fait a été étudié par de nombreux savants et Darwin a consacré
plus de 500 pages à l'étude du Drosera rotundifolia.
Les feuilles des Rossolis ont un limbe couvert, sur sa face supérieure, de
poils glanduleux auxquels Darwin a donné le nom de tentacules, secrétant
un liquide visqueux. Un moucheron vient-il se poser sur cette feuille, le liquide
l'enveloppe et le retient, les poils s’infléchissent et l’enserrent, le limbe se
contracte en coupe évasée et, après un temps variable, l’insecte est absorbé.
Fait curieux , les substances azotées seules déterminent l’inflexion des poils;
So
il se produit donc ici un véritable phénomène de digestion foliaire à l’aide d'un
acide qui joue le rôle de suc gastrique.
Nous ne pouvons entrer dans plus de détails sur ces singulières propriétés
des feuilles des plantes du genre Drosera, mais nous engageons n0$ lecteurs
à lire les travaux des auteurs qui ont étudié la question, notamment de Dar-
win, de Planchon, de l'Allemand Nitsche, d’une américaine, Mme Treat, de
l'Anglais Bennett. Ils ont sur place, dans nos prés tourbeux, des Rossolis en
grande quantité; ils peuvent eux-mêmes faire d’intéressantes observations.
FAMILLE XIII. — — CARYOPHYLLÉES (1)
Feuilles opposées, entières. Fleurs régulières, 5 sépales libres ou soudés en
tube (rarement 4), 5 pétales (rarement 4). étamines 5 ou 10; 2 à 5 styles;
capsule polysperme (rarement en forme de baie), s’ouvrant au sommet.
1e Section. — SILÉNÉES (calice gamosépale)
1. — CUCUBALUS
5 sépales à limbe bifide, portant une dent à la base. Fruit bacciforme.
164. C. baccifer Linné (Cucubale porte-baie). Vulg. : Coulichon
à baies. — Fleurs d’un vert blanchâtre; calice en cloche; 3 styles ;
10 étamines ; baies globuleuses, rougeâtres, puis noires à la matu-
rité. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais, buissons, haies, etc.
HAUTE-VIENNE : RR. haïe à Châlus (Léclaircie, Le Gendre). —
CREUSE : RR. Chantemille près Ahun (Pailloux); Lépaud (Abbé
Pinot); Busseau d’Ahun (Martin). — Corrèze : AC. dans les
environs de Brive et d’Objat (Rupin); AC. à Argentat (Vachal);
R. à Mercœur, au bas de Mont-Calme, près Chauvac (Rupin); AC.
aux environs d’Ussel (FTe Georges). — NonTRoNNAIS : Thiviers
près le tunnel du chemin de fer (Soulat-Ribette).
2, — SILENE
Calice tubuleux, plus ou moins renflé, à 5 dents. — 5 pétales longue-
ment onguiculés; 10 étamines, 3 styles; fruit s’ouvrant au sommet par 6
valves.
169. S. cretica Linné (Silène de Crète). — Fleurs roses; calice
fructifère resserré au sommet; pétales à onglet non auriculé;
capsule subglobuleuse conique. — ©; Juin-Août. Champs de
lin.
CorRèzE : Champs de lin à Brive (Latreille in DC. f1. fr. n°4335;
Lapigeonnie, Malecroix, R. (Loubignac).
(1) Voir Revue Scientifique, t. III, p. 105, Les Alsinées (Ch. Le Gendre). —
T. VII, p. 179, plantes adventices (Ch. Le Gendre).
42 —
166. S. inflata Smith, (Silène enflé) Pélarélo, Péloulé (petit
pétard en patois). — Fleurs blanches, rarement roses ou purpuri-
nes; calice vésiculeux dès l'épanouissement de la fleur; pétales
sans écailles à la gorge.
Voici les formes reconnues en Limousin de cette plante poly-
morphe :
S. vesicaria Schrader (Silène vésiculeux). — Plante robuste,
feuilles longues, ovales, glabres; panicule large; fleurs grandes,
ayant au moins un centim. de longueur. Forme confondue autre-
fois avec S. inflala. — Vivace; Maiïi-Juin et automne. Champs,
prés.
CC. partout.
S. brachiala Jordan (Silène à longs bras). — Rameaux allongés;
feuilles peu rétrécies à la base; panicules larges, à grandes fleurs.
— Vivace; Juin-Octobre. Champs, cultures, lieux pierreux.
HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler);
environ de Verneuil-sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : GC. (de
Gessac). — Doit être aussi C. dans les autres parties de la
régior, mais, comme la forme précédente, a été sans doute
confondue avec S. inflala.
S. oleracea Boreau (Silène des cultures). — Feuilles oblongues,
lancéolées, rétrécies à la base; panicule multiflore; fleurs gran-
des. — Vivace; Juin-Octobre. Lieux cultivés.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé Lecler); Gare de
Bellac (Le Gendre). — CREUSE : Chamborand (de Gessac). —
CONFOLENTAIS : Moissons, prairies, haies à Confolens et partout
dans l'arrondissement (Crévelier). — Et sans doute ailleurs.
S. rupicola Boreau, (Silène des rochers). — Plante de couleur
glauque; tiges naines (8-25 centim.), très grêles; feuilles petites;
panicule de 1 à 4 fleurs; graines hérissées d’aspérités saillantes.
HAUTE-VIENXE : Roches de serpentine de La Roche-l’ Abeille
et de Magnac-Bourg (Lamy, Le Gendre). Cette plante, qui est la
variété Minor des auteurs et que nous avons trouvée en quantité
à La Roche-l’Abeille, paraît être une forme spéciale au terram
de serpentine sur lequel, d’une façon générale, la végétation tend
au nanisme.
167.S. Armeria (Silène Armérie). — Tige de 1-4 décim.; feuil-
les ovales oblongues; fleurs roses, nombreuses, brièvement pé-
dicellées, en faisceaux serrés; calice glabre, rougeâtre, aon vési-
culeux. — ©, Juin-Septembre. Lieux sablonneux, terrains arides.
bois,
Me":
HauTE-VIENNE : Condadille près Limoges, RR. (Lamy); Ja-
nailhac ( Marquis de la Douze); Saint-Sulpice-Laurière (Souché);
près de la Gare de Thiat, mur à la Bazeuge, sur la voie du chemin
de fer à Nieul (Le Gendre); Lussac (Abbé Nadaud).— CREUSE :
Cat. Pailloux, plante sortie des jardins, probablement non spon-
tanée (de Gessac). — CoRRÈZE : Argentat, naturalisé sur les bords
de la Dordogne (Vachal). — ConFoLENTAIS : Murs d’un jardin à
Confolens. — Plante souvent cultivée, répandant sa graine au
loin, croissant où le hasard la porte, manquant de fixité dans ses
stations mais pouvant se rencontrer partout.
168. S. Otites Smith, (Silène dioïque). — Tige visqueuse,
presque nue, portant quelques feuilles linéaires; feuilles infé-
-rieures rapprochées; fleurs petites, polygames ou dioïques, d’un
vert jaunâtre, disposées en petits bouquets verticillés; calice
court, non contracté au sommet; pétales entiers, nus à la gorge.
— Vivace; Mai-Septembre. Lieux arides, bords des champs ct des
chemins sablonneux.
CorRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — Loca-
lité douteuse d’après nous, à moins qu’elle ne provienne de la
Limagne où la plante est commune.
169. S. nutans Linné (Silène penché). — Tige visqueuse,
portant des feuilles sublinéaires; feuilles inférieures oblongues;
fleurs penchées, blanches, rosées, quelquefois verdâtres ou rouges,
nombreuses, en panicule tournée d’un seul côté; calice pubescent;
corolle à gorge couronnée d’appendices, à pétales profondément
bifides. — Vivace; Mai-Août. Rochers, lieux secs, coteaux arides.
C. partout, sauf dans le Nontronnais où Soulat-Ribette lé
dit rare (environs de Thiviers).
170. S. italica Persoon (Silène d'Italie). — Difière de l'espèce
précédente par sa panicule lâche, ses fleurs dressées, la gorge de
sa corolle presque nue. — Vivace; Mai-Août. Champs pierreux,
bords des chemins.
CoRRÈzE : Le Sorp, ce de Chasteaux (de Lépinay).
171 S. gallica Linné (Silène de France) — Plante pubescente
visqueuse; feuilles supérieures linéaires, les inférieures spatulées :
fleurs petites, blanches ou rosées, en grappes unilatérales; calice
fructifère velu, à 10 stries, à dents longues, resserré au sommet ;
pétales entiers — ©, Juin-Septembre. Lieux sablonneux.
champs.
HAUTE-VIENNE : RR. Sur les côtes d’Aixe (Lamy). Nous en
possédons un échantillon récolté par le vte de Villelume dans la
ONE
cour de l’Aumônerie le 15 juin 1812, c’est-à-dire il y a plus d’un
siècle. — CoRRÈzE : Bassaler, Planchctorte, Le Chauzanel, AC.
(Rupin); G. à Lissac (de Lépinay); coteaux de Laguenne (Ru-
pin); Argentat (Vachal).— ConrorEenrTais : Environ de Montem-
bœuf, Montrollet, R. (Crévelier). = Nonrronnais : G. dans les
champs (Soulat-Ribette). |
3. — LYCHNIS (1)
Calice à 5 dents; 5 pétales, 10 étamines, 5 styles. Capsule polysperme
s’ouvrant au sommet par des dents en nombre égal ou double de celui des
styles.
Agrosiemma. —— Pétales sans écailles à la gorge; capsule uniloculaire, à
5 dents alternant avec les divisions du calice.
172. L. Githago Lamarck. (Lychnide Nielle) Agrostemma
Githago Linné. Vulg. : Nielle des blés (2); en patois Nielo ou
Néoula -— Plante pubescente soyeuse; feuilles linéaires lancé-
olées; fleurs grandes, solitaires, terminales, rouges violacées,
rarement blanches — ©, Juin-Juillet, Moissons.
CC. partout. Devient rare, dit M. Petit, dans les environs de
Guéret où les cultivateurs le coupent.
Lychnis. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule uniloculaire à 5
dents opposées aux divisions du calice.
173. L. Coronaria Lamarck (Lychnide Coquelourde) À groslem-
ma Coronaria Linné. Vulg. : Lychnide des jardins, Passe-fleur,
Œillet de Dieu, Coquelourde (3). — Plante tomenteuse blan-
châtre; feuilles oblongues lancéolées; fleurs grandes, rouges,
roses purpurines ou blanches, en grappes lâches. — Vivace;
Juin-Juillet. Lieux secs, bois, parties rocailleuses des montagnes.
HAUTE-VIENNE : Coteau entre l’ancien monastère de l’Artige
et la rivière, ce de Saint-Léonard (Le Gendre) — CREUSE : Au-
busson, RR. sommet des rochers des Granges (Jorrand et Fré-
bault) — Corrèze : Vallée d’Imbert, sous la route de Montplaisir,
R; petite vallée derrière la Bastille sous Chèvre-Cujol, R; Beaulieu
tout le long de la Dordogne, entre Brivezac et Chénalier, CG
(1) Nous engageons le lecteur à relire le résumé que nous avons fait des
travaux du D' Magnin sur le polymorphisme floral, la sexualité et la Castra
tion parasitaire des L. vespertina et L. diurna (Revue scientifique du Limousin
n° 14 du 15 février 1894).
(2) Voir au sujet de la Nüielle des blés la Revue scientifique du Limousin
t. il, p. 186 et 197.
+ (3) Voir Règne Végétal, 1892, p. 124 et Revue Scientifique, n° 87 du 15 mars
1900. Lychnide des jardins (Ch. Le Gendre).
|
|
a 185 —
(Rupin); Argentat, Labroquerie, Vaurette, C. (Vachal); bords
de la Maronne, entre Argentat et la Braynerie, C., Servières, à
Notre-Dame C., Gimel sous Saint-Etienne de Braguse. C. (Rupin).
Rochers granitiques qui dominent la Dordogne sous le château
d’'Anglard près d'Ussel (Gonod d’Artemare), — NONTRONNAIS :
Environs de Thiviers, collines de la rive droite du Bandiat
(Duroux). — Plante qui serait originaire d’Italie, souvent culi-
vée et se naturalisant facilement ; c’est, dit Gonod, une des plantes
moyen âge signalées dans les remèdes des châteaux et des monas-
tères.
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LIMOUSIN
Limites de départements .: ++#+#+%
Limites d'arrondissements . —---
Limites de cantons -_..-..-..
Fig, 4. — *# Aire géograhique de Lychnis Coronaria Lamarck
174. L. Flos-cuculi Linné (Lychnide fleur de Coucou).— Plante
d’un beau vert, un peu visqueuse dans le haut ; feuilles lancéolées
ou linéaire-lancéolées; fleurs assez grandes d’un beau rose quel-
quefois blanches à pétales à limbe divisé en 4 lanières. — Vivace;
Mai-Juin; prés et bois humides.
Eten
CC. partout.
On rencontre quelquefois cette plante à fleurs doubles. Lamy
en a trouvé un pied dans un pré, chez Legros, ce ae Saint-Léo-
nard et nous en avons vu un autre pied provenant d’une prairie
des environs de Limoges.
Melandryum. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule uniloculaire à
10 dents.
175. L. diurna Sibthorp (Lychnide du jour). Melandryum
silvestre Rœhling. Vulg. : Compagnons rouges, Ivrognes. — Plante
à poils non glanduleux; feuilles larges, ovales ou spatulées; fleurs
dioïques, rouges, inodores. — Vivace; Avril-Juin.Haies, prés, bois
frais, surtout dans les terrains granitiques.
C. ou CC. partout.
176. L. vespertina Sibthorp (Lychnide du soir) Melandryum
pralense Rœhling. Vulg. : Compagnons blancs, Floquet, Œiüllet
de Dieu. — Plante velue glanduleuse; feuilles pubescentes ovales;
fieurs grandes, dioïques, blanches, odorantes le soir. — Vivace:
Mai-Septembre. Haies, murs, prés secs, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
On attribue à l’hybridité l'existence de Lychnis à fleurs roses.
Ils’agit sans doute de sujets ayant pour parents L, vesperlina et
L. diurna. C'est alors le Melandryum dubium Hampe, (Lychnis
vespertina-diurna Foucaud). Les deux lobes des pétales, dit Cré-
velier, sont plus divergents que dans L. diurna.
HAUTE-VIENXE : Route de Toulouse et bords de l’Aurence
(Braud); environ de Limoges (Malinvaud). — CREUSE : Guéret,
Anzême, Chamborand, Mouchetard. —- CONFOLENTAIS : Confo-
lens, bords du ruisseau de la Tulette, au-dessus de Chez Peuroux,
Crévelier a vu, pendant plusieurs années, la plante à la même
place, présentant les mêmes caractères.
La question est à étudier et c’est le cas de tenir compte des
travaux de M. le Dr Magnin. Il est probable qu'il y a échange de
pollen entre les L. vespertina ct diurna lorsque ces deux espèces
croîssent dans le même lieu.
Viscaria. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule pluriloculaire à 5
dents. ;
177. L. viscaria Linné (Lychnide visqueuse) Viscaria pur-
purea Wimm. — Vivace; Mai-Juin. Lieux secs et montueux. —
Tiges glabres très visqueuses dans le haut: feuilles lancéolées ou
linéaires-lancéolées; fleurs rouges, rarement blanchâtres. — Viva:
ce; Mai-Juin. Lieux secs et montueux.
PR
HauTe-ViENNE : Rochechouart (Soulat-Ribette); Château-
porsac (Duchâteau);. — CoRRÈZE : C. dans les environs d’Ussel
(Fre Georges); Bort, dans les prairies (André in cat. Lamotte). —
C'est le 26 juin 1860 que Soulat-Ribette a trouvé cette espèce à
Rochechouart ; elle était en compagnie de L. vesperlina; les tiges
étaient rouges et glabres ainsi que les feuilles, mais les fleurs
n'étaient pas encore épanouies. Du reste la plante n'existait pas
dans J’herbier de notre confrère.
4. — SAPONARIA
Calice tubuleux à cinq dents sans calicule; 5 pétales à onglet long; 10 éta-
mines ; 2 styles; capsule s’ouvrant par 4 dents, présentant quelquefois le
rudiment de ? cloisons.
178. S. officinalis Linné (Saponaire officinale). Vulg. : Savon-
nière, en raison de l’emploi de sa racine pour dégraisser les étof-
fes ; en patois ; Chablounelo. — Souche rampante; tige droite de 3-6
décim.. à peu près glabre; feuilles grandes, ovales, acuminées,
celles du bas à pétiole court; fleurs grandes, rose pâle, rarement
blanches, formant une cyme compacte; pétales munis à la gorge
d’appendices linéaires. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais,
bords des eaux.
G. et CC. partout, sauf à Aubusson (Creuse) où la plante scrait
rare (Jorrand et Frébault). Cependant si les colonies sont compo:
sées de nombreux pieds, elles sont souvent très espacées.
On trouve cette Saponaire à calices pubescents (Var. puberula)
ou à calices très glabres / Var. glaberrima ).
Nous possédons la première variété de la Creuse, Glénic. (de
Cessac) du Confolentais, bords de la Vienne à Chabanais. (Le
Gendre) et du Nontronnais , Thiviers, (Soulat-Ribette).
La seconde provient de la Haute-Vienne (Le grand sémi-
naire de Limoges, Abbé Lecler; environs de Limoges et de Soli-
gnac, Goulard ).
179.S. ocymoides Linné (Saponaire Basilic). — Plante diffuse ;
tiges couchées pubescentes; feuilles elliptiques, celles de la bases
à court pétiole cilié; fleurs roses en corymbe paniculé. — Viva-
cc; Avril Août. Rochers, lieux secs, collines pierreuses.
CoRRÈZE : RR., environs d’Ussel (Fre Georges).
180.S. Vaccaria Linné (Saponaire des vaches). — Tige droite,
glabre; feuilles toutes sessiles; fleurs roses longuement pédoncu-
lées; pétales à gorge nue et à limbe court. — ©, Juin-Juillet;
Moissons des terrains calcaires et argileux.
ont "200
HAUTE-VIENNE : Spontanée dans le jardin du presbytère de
Lussac-les-Eglises (Abbé Nadaud) — CREUSE : Cat. Pailloux.
RR. dans le jardin du Dr Bussière à Châtelus (Abbé de Cessac).
— CoRRÈZE : Nespouls, R. (Rupiu). — ConroLenrais : Moissons
du calcaire, Pleuville, etc. R. (Crévelier) — NonrRonnais :
Jamelières (Soulat-Ribette).
Stations accidentelles et sans doute sans fixité.
5, — GYPSOPHILA
Calice en cloche, à cinq dents, sans calicule; 5 pétales à onglet très court;
10 étamines; 2 styles; capsule uniloculaire, polysperme, s'ouvrant par 4
dents.
181. G. muralis Linné (Gypsophile des murailles). — Plante
légèrement pubescente; tige dressée grêle, à rameaux diffus;
fleurs petites, roses, rarement blanches, en grappes lâches. —
© Juin-Octobre. Lieux sablonneux mouillés en hiver, chaumes,
grèves des rivières, etc.
2 variétés,
G. muralis var. serolina Lecoq et Lamotte. — Plante d'environ
2 décim., très diffuse, fleurissant d'août en octobre.
C’est la variété qu’on rencontre partout en Limousin.
G. muralis var. parviflora Lamotte. — Plante plus petite,
moins rameuse, à feuilles plus courtes, à fleurs plus petites, fleu-
rissant de Juillet à Septembre.
HAUTE-VIENNE : Sables bordant le grand étang du Ris-Chau-
veron (Le Gendre) et sans doute ailleurs dans les terrains sablon-
neux de la région.
6, — DIANTHUS
Calice à 5 dents, muni à sa base d'un calicule; 10 étamines; 2 styles; cap-
sule polysperme s’ouvrant au sommet par 4 dents. En patois: Carafé,
Mionneïlo, Eutillet.
182. D. prolifer Linné (Œillet prolifère). Tunica prolifera
Scopoli. — Plante glabre; écailles du calicule lisses et arrondies,
entièrement scarieuses; calice pentagonal; fleurs rouges agglo-
mérées en têtes, — © Juin-Septembre, Lieux secs, arides, sa-
blonneux, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE, CORRÈZE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS :
G. ou CC, — Creuse : Cat. Pailloux, AR. Aubusson, Chambon,
Crozant, Glénie, ete. (de Gessac); Anzême, coteaux au-dessus du
pont du Diable, Glénic, au-dessous du bourg en descendant à la
ET |. Le
Creuse (Petit); Aubusson, Le Chapitre, l'Horloge, Got-Barbat,
etc., rive droite de la Creuse en amont du tunnel d’Alleyrat, (Jor-
rand et Frébault); Lépaud, Evaux (Abbé Nadaud).
B. uniflora Rouy et Foucaud, — Plante plus grêle, tige uniflore.
Variété mélangée avec le type. — CoNFOLENTAIS : Caves de
Longea, ce de Chassenon (Le Gendre). Sans doute ailleurs,
183. D. Carthusianorum Linné (Œillet des Chartreux). —
Plante glabre; tige de 10-40 centim.; gaines des feuilles 3-4 fois
plus longues que larges; fleurs purpurines rarement roses ou
blanches, en fascicules dentés de 2-8 fleurs; écailles du calicule
plus courtes que le calice; calice ordinairement brun; pétales
crénelés à lame aussi longue que l'onglet. — Vivace; Juin-
Septembre. Bois, coteaux, lieux secs.
HauTE-ViENNE : C. (1) (Lamy). — CREUSE : cat. Pailloux,
C. sur les pelouses sèches des bords de la Creuse (de Cessac);
Ajain (Abbé Nadaud). — CorRÈzE : Larche, Pierre-Fumade,
Achier, Noaiïlles, bords de la Courolle, Lafage, Russac, Turenne,
AR. (Rupin); Saint-Cernim (Dr Laffon); Argentat, bords de la
Dordogne, AC. (Vachal); Mercœur, château de Chauvac. R. (Ru-
pin). — ConFoLENTaIS : Longea, ce de Chassenon, RR. (Créve-
her, Soulat-Ribette).
B. uniflorus Carion etSaimt-Lager. —1-2 fleurs, floraison tardive.
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Abbé Lecler). — CoNFoLEN-
TAIS : Longea, ce de Chassenon (Le Gendre).
D. congeslus Boreau D. Carthusianorum B congesius G. et G.)
— Fleurs plus nombreuses, en fascicules plus serrés; lames des
pétales plus courtes que l'onglet. — Pelouses des montagnes.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, à Solignac, au Vigen au
Pont-Rompu, R. (Lamy). — CREUSE : Evaux au confluent du
Cher et de la Tarde (Marq. de la Roche).
Si nous négligeons cette variété, nous pouvons dire que l'Œïüllet
des Chartreux, suivant l'exposition et la nature du sol, a des
fascicules composés de 1 à 30 fleurs ct présente quelques légères
différences dans son développement.
184. D. Armeria Linné (Œillet velu), — Plante pubescente;
gaine des feuilles aussi longue que large; fleurs petites, rouges,
en fascicules denses de 2-8 fleurs; écailles du calicule striées et
très aiguës, — Bisannuelle; Mai-Octobre. Pâturages secs, bois,
bords des chemins,
GC. ou AC. partout.
(1) C’est un peu forcé. AC. nous paraît suffisant (Le Gendre).
185. D. silvaticus Hoppe (Œiüllet des forêts) D. Seguieri Reich
— Boreau et les botanistes limousins ont cu le tort d'appliquer
l: rom de D. Seguieri Villars (Œiüllet de Séguier) à une plante
qui, d’après Rouy, sc rencontre sur les pelouses sèches des hau-
tes montagnes calcaires. et qui se distingue de D. silvalicus par
ses écailles calicmales à pointe étalée dressée, égalant le tube
du calice; tandis que, dans l'Œüillet des forêts, ces écailles sont
courtes et brusquement contractées en pointe. De plus le calice de
ce dernier est brun; le limbe des pétales est rouge et marqué à
la base de taches brunes. — Vivace; Juin-Août; pelouses sèches
des montagnes granitiques.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Solignac, Eymoutiers, Nedde (La-
my); Le Dorat, Condat, bords du Taurion à Saint-Priest (Ab.
Lecler). — CREUSE : Ahun, Clugnat, Royères, Vallières (Pail-
loux); Bellegarde, Evaux (Abbé Nadaud); AC. dans la Haute-
Creuse, Aubusson, Châtelus-le-Marcheix, Poussanges, Gentioux,
Sainte-Feyre, etc. (de Gessac); La Courtine (de Littardière). —
CoRRÈzE : Bort, route de Champ, AR. (Rupin); il est au contraire
C. aux environs d’Ussel d’après Gonod d’Artemare; Treignac (Le
Gendre) bords du Doustre à Saint-Pardoux et à Champagnac-la-
Noaille (Lachenaud); Meymac, Millevaches, AC. dars la région
(Gonod d’Artemare).
B. fasciculalus Lamotte (D. Seguieri Borcau). — Fleurs
plis nombreuses et plus agglomérées.
CREUSE : Au-dessous de Saint-Mariens, bords de la Tarde,
cntre Chambon et Evaux (forme bien distincte du silvalicus, dit
Pérard, in Martin). — Corrëze : Orgues de Bort; plus répandu
dans nos bois et nos bruyères, dit Gonod d’Artemare, que le type.
7. subuniflorus Lamotte {D. alpestris Boreau). — Flurs
solitaires ou géminées.
CREUSE : Sous le nom de D. alpesiris Balbis et d’après Pailloux,
de Gessac signale cette plante à Royère et dans toute la Haute-
Creuse. Il y a encore là certainement une confusion, le D. alpestris
Balbis, étant une espèce du Sud-Est de la France.
D. collinus Waldst et Kit. -- Forme du D. silvalicus à feuilles
plus larges et plus courtes, à fleurs plus petites, à écailles cahci-
nales plus larges, à pointe plus longue, à calice plus étroit, à
dents plus longues et plus acuminées (Rouy et Foucaud).
CoRRÈZE : Ussel, GC. sur les rochers granitiques entre Rockhe-
Peyroux et le pont de Ratabourg sur la Diège (Gonod d’Arte-
mare).
186. — D. deltoides Linné (Œillet deltoïde). — Plante fine-
ment pubescente dans toutes ses parties; tiges étalées en gazon
1
|
ui dire
lâche, feuilles molles, planes; fleurs solitaires ou en bouquets
lâches; calice strié dans toute sa longueur; pétales dentés. — Vi-
vaee; Juin-Septembre. |
CorrÈzE : Argentat, bords de la Dordogne, AR. (Vachal);
la Besse, entre Pleaux et Argentat (Rupin); Darazac, AC. (Lay-
guc); Bort, route de Champ, AR. (Rupin).
Au mois de juillet 1897, herborisant au-dessous d’'Eymoutiers ‘Haute-
Vienne), sur la rive droite de la Vienne et au bas du coteau, nous avons
recueilli un œæillet dont voici la description relevée sur le vif : Plante glabre
à tige faible de 30 à 40 centimètres, couchée à la base; feuilles ayant 3mm de
largeur sur 4 cent. Y, de longueur, toutes terminées en pointe; écailles inté-
rieures du calicule brusqusement alténuées en pointe, les extérieures atlénuées
insensiblement; calice strié dans toute sa longueur, généralement vert ou à poin-
les marquées de brun; corolle rouge-clair, finement dentée, à limbe peu poilu,
avec ou sans taches brunes à la base; ? styles à face externe couverte dans touie
sa longueur d'une ligne de poils, teintés de violet à l'extrémité supérieure' 10
élamines très courtes, souvent inégales, renfermées dans le tube du calice, atlei-
gnani l'ovaire ou le dépassant à peine, à anthères jaunûâires paraissant airo-
phiées. Ayant communiqué la plante à Foucaud, celui-ci y vit d’abord une
variété glabre de D. deltoides, puis un examen plus approfondi le détermina
à donner à cet œæillet le nom de D. Loreli Rouy et Foucaud (œæillet
de Loret) D. deltoidi-silvaticus Loret.
Nous devons reconnaître que nous n'avons vu dans le voisinage que le D.
silvaticus et que l’autre parent (D. deltoides) faisait défaut, mais sur le moment
n'ayant pas remarqué l'importance de notre récolte, nous avons limité nos
recherches et, plus tard, nous n’avons pas eu l’occasion de retourner au
même endroit. En résumé l’état des étamines nous donne la conviction que
nous nous sommes trouvé en présence d’une plante hybride. Aussi enga-
geons-nous nos confrères à faire de nouvelles recherches au point que nous
indiquons qui se trouve à moins d’un kilométre d'Eymoutiers.
187. D. monspessulanus Linné (Œillet de Montpellier). —
Plante de 1-4 décim.; feuilles planes, molles, longuement acu-
minées ; fleurs roses ou blanches, solitaires ou en bouquets lâches ;
écailles du calicule égalant au moins la moitié de la longueur du
calice; pétales profondément déchiquetés. — Vivace; Juillet-
Août; pâturages des montagnes, collines sèches.
CREUSE : RR. route d’Aubusson à Pontgibaud (Bastard);
forêt de Chavanon, sur les limites de la Creuse (Païlloux);
clairières dans la vallée de Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE :
Brive, route de Tulle, AG., Obasine à Coiroux, AC., Cornil (Ru-
pin); Bonnel (de Lépinay); Argentat, Chambon, les Cueilles,
AC. (Vachal); Bort, route d’Ussel, sous les orgues AC. (Lamy);
Ussel, AC. (Fre Georges):
D. cæsius Smith (Œiüllet bleuâtre). — Cette plante gazonnante,
à grandes fleurs rouges, odorantes, ordinairement solitaires, à
calice lisse ou strié seulement au sommet, à pétales profondé-
11
Sp 2
ment dentés, existe au Puyÿ-de-Dôme, mais nous ne pouvons aflir-
mer qu’elle appartienne à notre flore, car si de Cessac en parle
dans son catalogue, 1l a le soin d’ajouter que le DT Pailloux en a
envoyé un échantillon pour l’herbier du musée de Guéret, mais
sans en indiquer la provenance.
188. D. Caryophyllus Linné (Œillet Giroflée).— Tiges tétra-
sones à angles obscurs portant à leur base des rejets et atteignant
jusqu’à 80 centimètres de longueur; feuilles canaliculées, aiguës ;
fleurs très odorantes, grandes, rouges ou panachées de blane,
solitaires ou géminées; calice strié; pétales crénelés. — Vivace;
Juin-Août. C’est ordinairement la plante des ruines où elle est
d’un très bel effet.
HAUTE-VIENNE : Au sommet des tours de Châlus (Lamy,
Soulat-Ribette). — CoRRÈzE : Sur l’église de Saint-Robert;
au château de Turenne, AC.; Servières, au Chassaing; Mercœur,
bords de la Dordogne, en face Chauvac, R. (Rupin). — Conro-
LENTAIS : CG. sur les vieux murs du château de Saint-Germain
(Crévelier).
189. D. superbus Linné (Œillet superbe) vulg. : Œillet à plumet.
-— Plante glabre, verte; feuilles aiguës; fleurs solitaires ou en bou-
quets lâches, purpurines ou blanchâtres; écailles du calicule
brusquement contractées, très courtes; pétales profondément dé-
chiquetés. — Vivace; Juillet-Août. Bois humides, prés couverts.
CoRRÈZE : Darazac, bois de la Dordogne, RR. (Laygue). —
CoNFOLENTAIS : Bois des Sines (ou Cygnes), ce d’Ansac, près
Confolens ; trouvé en 1856 ct non revu depuis (Crévelier).
Section If, — Alsinées (Calice à sépales libres ou un peu
soudés à la base).
7. — ALSINE
5 sépales, 5 pétales entiers, 8-10 étamines, 3 slyles, capsule à 3 dents;
graines nombreuses, réniformes.
190. A. tenuifolia Crantz (Alsine à feuilles menues).— Plante
glabre; tige grêle de 6-15 centim.; feuilles vertes, linéaires, fili-
formes; fleurs blanches en panicule assez serrée; graines cha-
grinées. — ©, Mai-Septembre. Champs sablonneux, lieux ari-
des, murs.
HAUTE-VIENNE : C. parmi les rochers de serpentine de La Roche-
l'Abeille (Lamy). — CorRÈzE : Noailles, Puy-Laborie, Pont-
Ê£.ge ee
Coudert, AC. (Rupin). — ConNFoLENTAIS : Murs à Confolens, AR.
(Crévelier). — NonTRoNNAIS : AC. aux environs de Thiviers
(Soulat-Ribette).
A. laxa Jordan (Alsine lâche). A. {enuifolia 8. laxa Willk. —
Variété différant du type par sa panicule plus lâche à pédicelles
fructifères étalés au lieu d’être dressés.
CorRrÈzE : Puy de Laramière, Noaïlhac, R. (Rupin).
8. — SAGINA
4-5 sépales, 4-5 pétales-entiers ou nuls, 4-5-10 étamines, 4-5 styles, cap-
sules à 4-5 dents; graines réniformes.
191. S. subulata Wimm (Sagine subulée}; Spergella subulala
Reich. — Racine grêle; feuilles aristées ; pédicelles fructifères très
longs. Fleurs blanches ; 5 sépales, 5 pétales, 10 étamines, 5 styles;
capsules à 5 dents. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux sablonneux
et humides.
HaAUTE-VIiENxE : Condat, Le Dorat, etc. (Lamy); les Martinets
ce de Blanzac, Landes de la Forie c° de Marval (Abbé Lecler);
Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet); Bords sablonneux
de l’étang du Ris-Chauveron (Le Gendre). — CREUSE : Rive
gauche de la Grande Creuse à Fresseline (Martin). Nous l’avons
aussi trouvée tout à côté, sur la rive droite de la Creuse, mais
dans l'Indre. La Courtine (de Littardière). — CoRRÈzE : Village
de Chastanet R.; Cornil, chemin conduisant du Puy de Lafour-
che à Clairfaye, AC.; champ de Brach, RR.; coteaux sablonneux
aux bords de la Sérane (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Champs
sablonneux aux Brisses, aux Roufferies, brandes de l'étang de
Vieille-Forêt, ce de Lessac, etc. peu commun (Crévelier). — Nox-
TRONNAIS : environs de Thiviers, terrains sablonneux aux envi-
rons de Piégut (Soulat-Ribette).
S. lemovinensis Simon fS. subulata X procumbens ?) — Diffère
du Sagina procumbens, dit M. Simon, par les pédicelles plus al-
longés, par les pétales blancs très visibles sur le frais, par les tiges
non ou sub-radicantes. Est-ce un hybride avec S. subulala?
M. Rouy le pense, mais M. Simon n'ose l’affirmer, n'ayant pas
rencontré S. subulala dans le voisinage.
HAUTE-VIENNE : Accotements de la route nationale au-dessus
de la barrière du chemin de fer à Nantiat.
Nous considérions comme étant le S. subulala g. major Rouy
et Foucaud, une variété recueillie sur la banquette de la petite
route qui rejoint la route de Saint-Victurnien à Cognac (Haute-
Vienne). La plante est plus robuste que S. subulala; les tiges sont
= OË
plus épaisses et plus longues; les fleurs et les capsules sont plus
grosses. M. Simon croit qu'il faut rapporter cette plante au
S. lemovinensis, avec celte différence que les individus de Nantiat
sont très voisins du S. subulala, tandis que ceux de Cognac ont
le port du S. procumbens. Il s’agit en résumé d’une question
d'hybridité qui demande de nouvelles recherches pour être réso-
lue.
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Fig. 5. — % Aire géographique de Sagina subulala Wimw.
192. S. procumbens Linné (Sagine couchée). Alsine procum-
bens Crantz. — Plante en gazon; tiges radicantes; feuilles
aristées, non ciliées. Fleurs verdâtres; 4 sépales obtus; 4 pétales
très petits ou nuls; 4 étamines; 4 styles; capsule à 4 dents. —
Vivace: Mai-Octobre. Lieux sablonneux, rochers humides.
CC. partout.
On peut diviser l'espèce en deux sections suivant que les fleurs
on
ont des pétales {& corallina Fenzl.) ou que les pétales sont nuls
(B. apetala Fenzl).
r On a créé aussi des sous-variétés que M. Simon considère avec
raison comme étant de peu d'importance. Nous citerons cepen
dant les suivantes :
S. var. humifusa Rouy et Foucaud. — Tiges rameuses, cou-
chées: feuilles planes disposées en fasciculcs écartés.
CONFOLENTAIS : Environs de Confolens (A. Guillon) et ailleurs
sans doute.
S. var. fontana Frices. — Tiges simples, peu rameuses, courtes ;
feuilles étroites disposées en fascicules rapprochés.
HAUTE-VIENNE : ce d’Isle (Le Gendre). — CoRRÈZE : Sainte-
Marie-Lapanouze (Gonod d’Artemare); lieux humides à Monté-
goud, ce de Condat (Le Gendre). — NonTronnais : Thiviers
(Soulat-Ribette).
S. bryoides Schünh. — Tiges très longues, couchées et radican-
tes ; forme de S. procumbens plus particulière aux forêts sombres.
HAUTE-VIENNE : Sur les vieux troncs moussus et ombragés,.
le long des rives de la Gartempe (Simon). .
193. S. apetala Linné (Sagine apétale). — Plante d’un beau
vert; tiges non radicantes; feuilles ciliées surtout à la base.
Fleurs verdâtres; 4 sépales, 4 pétales bifides; 4 étamimes; 4 sty-
les; capsule à 4 dents. — © Mai-Octobre. Champs arides, murs
humides.
HAUTE-VIENNE : Limoges (de Cessac); sur un mur au Grand
Séminaire (Abbé Lecler); Saint-Martin-le-Vieux, environs de
la Briance et de la Ligoure (Lamy); place de la Chapelle, murs de
la maison Santrot à Bellac (Le Gendre). — CREUSE : AR. Glénic,
Grand-Bourg, Pont-à-la-Dôge, etc; dans la vallée de la Creuse,
du Pont-l'Evêque à Glénic, AC. (Martin). — CoRRÈZE : Brive,
dans les jardins R. (Rupin); Argentat, la Boissière, AR. {Vachal) ;
Meymac, Millevaches (Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS :
le long d’un mur au bord de la Vienne, à Confolens ; Ansac, au ro-
cher de la Folle, talus du chemin de fer, etc. (Crévelier).
B. imberbis Fenzl. — Feuilles très glabres ou à rares petits
poils peu visibles.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Herb. Soulat-Ribette). — CoRRÈ-
zE : Murs à Saint-Merd, au moulin de l’étang des Oussines (Gonod
d’Artemare et Lachenaud).
S. Lamyi Schultz (Sagine de Lamy). — Diffère de S. apetala
par ses sépales aigus dépassant la capsule, appliqués sur elle à
=D
la maturité au lieu d’être étalés en croix. Feuilles non ciliées
comme dans la variété imberbis. — © Juin-Septembre.
HAUTE-VIENNE : Roches de Serpentine de La Roche-l’Abeil-
le et de Magnac-Bourg (Lamy).
194. S, ciliata Fries (Sagine ciliée) S. palula Jordan. — Tiges
grêles, filiformes, rameuses à la base et relativement allongées.
Feuilles linéaires un peu ciliées seulement à la base. Sépales
obtus de la longueur de la capsule et appliqués sur elle à la ma-
turité. — © Mai-Octobre. Champs sablonneux.
HauTE-VienNe : Murs d’un jardin à Marval (Abbé Lecler). —
CREUSE : Lâge et route de la Souterraine près les Champs-
Madéroux; route de Guéret au Pont-à-la-Dôge, entre la borne
1x7 et 18 (Martin); Ahun (Pailloux in Lamotte). — CoRRÈZE :
Champs sablonneux et friches entre Chèvre-Cujol et Bellet R,
(Rupm). — CoNFoLENTAIS : Champs aux Roufferies, ce de
Lessac, etc. peu commun (Crévelier).
Les individus de Marval et des Roufferies, par leurs tiges cour-
tes, ont le facies que doit prendre S. apelala sur un terrain pau-
vre en substances fertilisantes comme les roches de serpentine.
S. filicaulis Jordan (Sagine filicaule). — Diffère de S. ciliala
par ses tiges plus allongées, plus rameuses, ses feuilles très
étroites, nettement bordées de cils allongées. — © Juin-Septem-
bre. Lieux sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Talus d’u 1 chemin à Saint-Lazare, mur près
du square des Emailleurs, ce de Limoges (Le Gendre). — CREUSE :
Même station que $. ciliala. Les formes glabres et velues sort
mêlées (Martin). — ConFoLENTAïs : Les Roufteries, ce de Lessac, :
La Guéraudie, ce de Chirac, R. (Crévelier). |
9 — ARENARIA
5 sépales, 5 pétales entiers ou un peu échancrés, 10 étamines, 3 styles
capsule à 6 dents, ovoide; graines tuberculeuses ou chagrinées.
195. A. grandifiora Linné (Sabline à grandes fleurs). — Plante
vazonnante à tiges couchées; feuilles coriaces, linéaires dentées.
Pédicelles 3-6 fois plus longs que le calice. Fleurs blanches,
sépales verts, pétales environ ? fois plus longs que les sépales. —
Vivace; Mai-Août. Rochers.
CorrËzE : Prieur ,c° de Brive (de Lépinay). Station sans doute
accidentelle, car la plante est AC. dans les environs de Rocama-
dour (Lot).
LE
196. À. serpyllifolia Linné (Sabline à feuilles de serpolet). —
Tiges de 8-15 centim. étalées ou ascendantes; feuilles sessiles,
ovales acuminées ; pédicelles épais, dressés, plus longs que la cap-
sule ; fleurs blanches en panicules assez courtes; pétales plus courts
que le calice; capsule globuleuse renflée à la base, dépassant le
calice.
GG. partout.
6. palula Martr.-Don. — Diffère du type par ses pédicelles très
étalés.
CorRÈzE : Talus humides aux environs d'Ussel (Gonod d’Arte-
mare). — NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers et de Piégut
(Herb. Soulat-Ribette).
7. viscidula Roth. — Plante plus petite; pédicelles plus courts;
capsule plus arrondie.
HaurTe-VienxeE : Bellac, place de la Chapelle, murs de la maison
Santrot.
197. A. leptoclados Gussone (Sabline à tige grêle). — Plante
plus petite dans toutes ses parties que À serpyllifolia, mais à
tiges nombreuses, diffuses, plus allongées; panicule plus lâche,
plus allongée; capsule peu ou point renflée à la base, dépassant
_ à peine le calice.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy, de Cessac). —
CREUSE : Chastelux-le-Marcheix (de Cessac). — CoRRÈZE
Vallée de Chastanet, R; Objat, embranchement de la route de
Saint-Aulaire à Ayen, R.(Rupin). — ConFroLEeNTaIs : Murs à Con-
folens, CC. (Crévelier).
D’après l’abbé Lecler, le A. leploclados déterminé par l’abbé de
Cessac ne serait qu’une variété de À. serpyllifolia. I y a, en effet,
entre ces deux espèces, des intermédiaires qui peuvent être
l'origine d’erreurs. |
10. — MŒHRINGIA
4-5 sépales, 4-5 pétales entiers, 8-10 étamines, 2 styles, capsule à 4 dents,
ovoïde ou conique; graines lisses, nombreuses, réniformes.
198. M. trinervia Koch Arenaria trinervia Linné (Sabline
trinervée). — Tiges de 1-4 décim., nombreuses, grêles, faibles,
ascendantes; feuilles ovales, aiguës (7-8 mm de largeur), ciliées
sur les bords; pédoncules penchés après l’anthèse; fleurs blanches
en cyme très lâche, pauciflore; sépales largement membraneux
sur les bords, à 3 nervures. — © Mai-Septembre. Haies, bois,
bords des eaux, lieux ombragés.
C. ou CC. partout.
or —
129. M. pentandra Gay Arenaria penlandra Ardoïno (Sa-
bline à 5 étamines). — Tiges couchées de 1-3 décim..; feuilles de
omm de largeur, ciliées seulement sur le pétiole; sépales à une
seule nervure; étamines généralement 5. Se distingue facilement,
de l'espèce précédente par les proportions moindres de toutes
ses parties.
CoRRÈZzE : Bort, à la Colombeyre, sur les murs (Gonod d’Arte-
mare).
11. — STELLARIA
5 sépales, 5 pétales bifides ou nuls, 3 styles, capsule uniloculaire à 6 dents.
200. S. nemorum Linné (Stellaire des bois). — Tiges ram-
pantes, puis ascendantes; feuilles larges, ovales-cordiformes,
aiguës, les inférieures distinctement pétiolées. Fleurs blanches,
en cymes pauciflores, lâches; pétales deux fois plus longs que le
calice. — Vivace; Mai-Juillet. Bois couverts et humides des mon-
tagnes. |
HAUTE-VIENNE : Vient de la Creuse par la rive gauche du
Taurion; de station en station elle a atteint la ce de Chaillac, sur
la rive gauche de la Vienne; vis-à-vis l’île Dupeyrat (Lamy). —
CREUSE : Le Palais près de Bourganeuf (Lamy); bois de la Villatte,
RR. (Pailloux); forêt de Chabrière, route de Masforeau et allée
conduisant à la Pierre-Ghabranle; CC. à droite de la même route
en suivant le sentier qui conduit au bois Chapître (Martin). —
CoRRÈzE : Ussel, R. dans les environs (Lamy) (n’a pas été retrouvé
par Gonod d’Artemare).
201. S. media Villiers (Stellaire moyenne). Vulg. : Mouron des
oiseaux, Mordon; Mouriaou, en patois. — Plante très rameuse,
diffuse, à tiges munies d’une ligne de poils alternant d’un nœud
à l’autre; feuilles ovales, les inférieures pétiolées; fleurs petites,
blanches, à pétales profondément bipartits, plus courts que le
calice; 3-5 étamines. — © Février-Décembre. Lieux cultivés,
murs.
CC. partout.
£ pedicellata Rouy et Foucaud. — Pédicelles 5-8 fois plus long
que le calice.
CorRrÈzE : Sarsoux, ce d’Ussel (Gonod d’Artemare).
S. neglecta Weïhe (S. media B neglecta Koch). — Tige moins
rameuse, dressée; feuilles plus grandes, pétales plus longs, 10
étamines. Lieux humides.
L.
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2
k
|
à
4
L.
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4
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CREUSE : Au Roudeau, près Ajain (Abbé Neyra in de Cessac).
— CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne, ruisseau de la Tulette,
etc., dans les lieux ombragés (Crévelier). — NonNTRONNAIS :
Bois montueux, rive gauche de la Tardoire, à Valette, ce de
Bussière-Badil, Thiviers (Soulat-Ribette).
202. S. Holostea Linné (Stellaire holostée). — Tiges de 2-3
décim. à 4 angles; feuilles lancéolées oblongues, toutes sessiles,
rudes sur les bords; fleurs blanches, grandes, à pétales beaucoup
plus longs que le calice; capsules courtes, globuleuses. — Vivace;
Avril-Mai. Haies, buissons, bois, taillis.
CC. partout.
7. minor Delastre. — Feuilles moins longues et fleurs plus
petites que celles du type.
HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de Nantiat (Vte de Brettes).
203. S. palustris Ehrh (Stellaire des marais) S. glauca With
— Diffère de la précédente par ses feuilles largement linéaires,
lisses sur les bords, par ses bractées qui sont blanches scarieu-
scs, au lieu d’être vertes. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux humides
ct marais.
HAUTE-VIENNE : RR. prairies de La Jonchère (Lamy); La-
pouyade, ce de Châteauponsac (Duchâteau). — CoRRÈZE : Puy
de Lacaud, ce de Brive (de Lépinay).
S. palustris y. parviflora Reich. S. glaucescens de Cessac. —
«Cette plante, dit de Gessac, est intermédiaire entre lesS. palustris
et S. graminea, auxquelles on l’a successivement rapportée.
Elle diffère de S. palustris par son port qui la rapproche de S.
graminea; elle diffère de ce dernier par scs pétales plus longs que
le calice et sa teinte glauque. Nous ajouterons que nous n’avons
jamais trouvé dans les mêmes localités dü $S. glauca. »
CREUSE : RR. Anzème, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac) ;
Glénic (Petit).
204. S. graminea Linné (Stellaire graminée). — Fleurs blan-
ches en cyme terminale; pétales bipartits. — Vivace, Mai-Sep-
tembre. Haïes, buissons, prés secs.
3 variétés.
«. communis Rouy et Foucaud. — Plante verte à feuilles
linéaires; pétales bipartits, égaux aux sépales ou plus courts
œqu'Cux.
B. lalifolia Godron. — Plante plus robuste, à feuilles plus lar-
ges et fleurs plus grandes; pétales dépassant le calice.
— 100 —
à. macropetala Wiesb. — Plante encore plus robuste, à feuilles
linéaires et à pétales 1-2 fois plus longs que les sépales.
Les deux premières variétés sont communes partout. Elles
se rencontrent souvent côte-à-côte et se distinguent à première
vue par la différence dans la grandeur des fleurs.
Nous ne connaissons la troisième que par des individus pro-
venant d’un taillis près de la station des Singles (Corrèze), que
nous a adressés Gonod d’Artemare. Les pétales, sur le sec, étant
recoquevillés, on ne se rend pas très bien compte de leur gran-
deur.
205. S. uliginosa Murr. (Stellaire des marais). Vulz. : Petit
Cresson, cresson de fontaines (est commestible). — Tiges nom-
breuses, diffuses, anguleuses; feuilles oblongues; fleurs blanches,
pétales plus courts que le calice. — Vivace; Juin-Août. Lieux
humides.
3 variétés.
«. lypica Beck. — Feuilles elliptiques lancéolées, pédicelles
2-3 fois plus longs que le calice.
CC. partout.
B. latifolia Rouy et Foucaud. — Feuilles grandes, ovales;
pédicelles 3-6 fois plus longs que le calice.
HAUTE-VIENNE : Il en existait un individu dans l’herbier abbé
Lecler, mais sans indication de la localité d’où il provient.
Ô. arenaria Vocke. — Plante basse (5-12 centim.); feuilles
petites, assez rapprochées.
NonNTRONNAIS : Les Limagnes près Thiviers (Soulat-Ribette).
12. — HOLOSTEUM
5 sépales, 5 pétales entiers ou dentés, étamines 3-10: 3 styles; capsule
uniloculaire, cylindracée, à 6 dents.
206. — H. umbellatum Linné (Holostée en ombelle). — Tige
de 1-2 décim., rameuse à la base, un peu visqueuse au sommet;
feuilles ovales oblongues, les inférieures en rosette; fleurs blan-
ches ou rosées en ombelle, à pédicelles inégaux. — © Mars
Mai. Murs, rocailles, champs sablonneux.
CorRëzE : Beaulieu, bords de la Dordogne (RR. Rupin).
13. — MŒNCHIA
4 sépales, 4 pétales entiers ou un peu émarginés, plus petits que les sépales;
4 étamines, 4 styles; capsule à 8 dents.
207. M. erecta Smith (Mæœnchie droite). Cerastium quaternel-
lum Fenzl. — Plante de 5-10 centim., glauque, glabre. Tiges
né séés à.
— 101 —
; raides, feuilles linéaires aiguës; fleurs blanches portées par des
… pédoncules allongés. — © Avril-Mai. Pelouses sablonneuses,
CC. partout, surtout dans les terrains sablonneux.
14. — CERASTIUM
4-5 sépales, 4-5 pétales bifides ou échancrés, 5-10 étamines, 3-o styles;
capsule à 6-8 dents; graines nombreuses, réniformes, tuberculeuses.
208. C. triviale Link (Céraiste commun) GC. vulgatum Linné.
— Plante de 1-6 décim. peu veluc; rejets stériles au bas des tiges;
feuilles ovales spatulées; fleurs blanches en panicule pluriflore,
à pétales bifides un peu plus longs que le calice, glabres, rarement
à onglet cilié. Bractées largement scarieuses. — Vivace; Mai-
Octobre. Murs, champs, prés humides.
CC. partout.
à. nemorale Uechtrz. C. silvaticum Opiz non W.et K. — Plante
plus robuste, à feuilles plus grandes; sommet des tiges visqueux, ;
capsule une fois plus longue que le calice.
Haute-Vienne : Entre Coussac-Bonneval et la Plantade
(Le Gendre). — Corrèze : Ussel, terrain fangeux près d’Arsac
(Gonod d’Artemare). — Nonrronnais : Environs de Thiviers
\soulat-Ribette).
209. C. arvense Linné (Céraiste des champs). — Plante forte.
ment stolonifère, verte, pubescente, non tomenteuse, rarement
glanduleuse, en gazon épais; feuilles linéaires ou lancéolées. Fleurs
blanches en cyme, à pétales bifides beaucoup plus longs que le
calice. Bractées largement scarieuses sur les bords. — Vivace;
Avril-Juin. Champs pierreux, bords des chemms
HauTEe-ViENNE : Champ en friche près de Sauvagnac, ce de
Saint-Léger (Lachenaud). — CREUSE : CC. aux environs d’Aubus-
son (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Argentat, pelouses
d'Eyssel, bords de la Dordogne (Vachal).
210. C. glomeratum Thuil (Céraiste congloméré) C. viscosum
Linné. — Plante velue glanduleuse, tiges droites visqueuses,
feuilles oblongues ovales. Fleurs blanches, petites, en cymes
denses, portées par des pédicelles plus courts que le calice,
ainsi que les pétales ciliés sur l'onglet. Bractées herbacées. —
©, Avril-Juin, automne. Champs, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
S. var. elongatum Rouy et Foucaud. — Plante plus grande;
fleurs en cymes lâches, assez longuement pédonculées.
CorRèzE : Sarsoux, ce d’Ussel (Gonod d’Artemare).
— 102 —
211.C. brachypetalum Desportes (Céraiste à courts pétales). —
Diffère du précédent par les poils mous de la plante qui générale-
ment n’est pas visqueuse, les pédicelles fructifères beaucoup
plus longs que le calice, les fleurs en cymes lâches, les bractées
très poilues au sommet. — ©, Avril-Juillet. Champs pierreux,
bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Champs incultes, R. (Lamy). — CREUSE :
RR. côte du moulin d’Ahun (Pailloux). — CorRëzE : Chèvre-
Cujol: Larche, chemin de Fournet, AC. (Rupin); Argentat,
AC. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Pré sec vers Chez-Garraud
près Confolens, Alloue, etc, AR. (Crévelier).
B glandulosum Fenzl. — Partie supérieure de la plante plus
ou moins glanduleuse visqueuse.
CORRÈZE : Sarsoux, ce d’'Ussel (Gonod d’Artemare).
212. C. pumilum Curt. (Céraiste grêle). — Plante polymorphe
dont nous signalerons les formes et variétés suivantes :
C. obscurum Chaub. (Céraiste obscur) C. glutinosum Fries. —
Plante verte. Fleurs blanches, petites à pétales bifides dépassant
peu le calice. Bractées un peu scarieuses. Capsule formant un
angle avec le pédicelle. — ©, Avril-Juin. Pelouses sèches et
sablonneuses.
«. genuinum Rouy et Foucaud. — Plante de 6-15 centim. à
pédicelles fihformes.
B. petræum Schultz. — Plante naine à sépales chargés de poils
glanduleux.
7. liligiosum R. et Foucaud. — Pétales une fois plus longs que
le calice.
C. pallens Schultz. — Plante d’un vert pâle. Bractées plus
nettement scarieuses. Pétales égaux au calice.
C. lelrandrum Curt. — Plante irrégulièrement dichotome.
HAUTE-VIENNE : Roches de serpentine de Laroche lAbcaille
et de Magnac-Bourg (Lamy), var. pelræum. A Pierre-Brune, ce
de Magnac, on rencontre aussi la var. litigiosum (Ch. Le Gendre).
— CREUSE : GC. Aubusson, Grand-Bourg, La Brionne, Saint-Fiel,
etc. (de Cessac qui considère les plantes observées dans ces locali-
tés comme appartenant au C. pallens. — CORRÈZE : Chèvre-Cujol,
Puy-Laborie, Noailles, AC. (Rupin); Argentat AC. (Vachal).
— CONFOLENTAIS : Moisson à Hiersac, bords de la Vienne, sur les
talus vers Ansac, ete, AC. (Crévelier). — NonTronNais : Thi-
viers (Soulat-Ribette).
213. C. semidecandrum Linné (Céraiste à cinq authères) GC.
viscosum Pers. — Plante de 3-25 cent. d’un vert-pâle, velue vis-
Dan ARS NN ÉD —
de
L
1
1
— 103 —.
_ queuse. Bractées entourées d’une membrane large él denticu-
lée. Fleurs blanches en cymes lâches; pétales plus courts que le
calice. — ©, Avril-Mai. Lieux sabonneux, pelouses sèches.
HAUTE-VIENNE : Château-Chervix au pied de la vicille tour,
sur la voie du chemin de fer à la gare de Nexon (Le Gendre). —
CREUSE : RR. Cour de Massenon près Ahun (Pailloux). — Conr-
RÈZE : Pelouses sablonneuses à Ersoulier, C. — CONFOLENTAIS :
Pelouses sèches à Confolens, ete., AR. (Crévelier).
15. — MALACHIUM
5 sépales, 5 pélales bifides jusqu'à la base, 10 étamines, 5 styles; capsule
à 5 angles et à 5 dents; graines couvertes de tubercules aigus,
214. M. aquaticum Fries. Ceraslium aqualicum Linné (Céraiste
aqualique). — Plante pubescente visqueuse de 2-5 décim.; liges
fragiles un peu couchées; feuilles grandes, ovales cordiformes;
fleurs blanches en panicule lâche; pétales plus longs que le calice.
— Vivace; Juin-Octobre. Lieux marécageux et couverts.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy); environs du Dorat, près du
ruisseau de la Seure et surtout sur le chemin de Mounisme (Abbé
Lecler); Folles, près du pont de la Gartempe (Le Gendre). —
CREUSE : Guéret, dans un fossé de la route de Bourganeuf (Du-
genest et Monnet); à Bétête, sur les bords de la petite Creuse
Ab. Neyra); dans la forêt de Chambon-Sainte-Croix, Chambon
sur Voueize (Pérard in Martin). — Corrëze : Vallée de Planche-
Torte sous Ressaulier, bords de la Corrèze au Prieur. AC. (Rupin),
Argentat à Gibanel (Vachal). -- ConroLenrais : Moulin de chez
Perou; çà et là, bords de la Vienne et affluents à Confolens,
Ambernac, etc., AC. (Crévelier). : Chabanais sur les bords de la
Vienne (Le Gendre).
16. — SPERGULA
T 5 sépales, 5 pétales, 5-10 étamines, 5 styles, capsules à 5 valves, Feuilles
linéaires paraissant verticillées. Fleurs blanches.
215. Spergula arvensis Linné (Spergule des champs) vulg. :
Spargoute, Fourrage de disette. — Tige de 1-4 décim., articulée.
Feuilles pourvues en dessous d’un petit sillon, 10 étamines,
rarement 5. Graines bordées d’une aile étroite, chargées d’aspéri-
Lès fines et noires. — ©, Mai-Octobre. Champs sablonneux.
C. ou CC. partout.
« saliva Koch. -— Graines très finement chagrinées.
HAUTE-VIENNE : près des villages du Cluzeau et des Vareilles.
route de Rancon (Simon). — Corrëze : CC. à Ussel (Gonod
d’Artemare). — Existe sans doute ailleurs.
— 104 —
B vulgaris Koch. — 5 étamines, rarement 10, graines hérissées
de papilles jaunâtres.
HAUTE-VIENNE : Janaillac; Moissons à droite de la route de
Saint-Victurnien à Cognac; champs à Bussière-Boffy; La Vil-
leneuve, ce de Rempnat, Saint-Mathieu, route d'Oradour (Le
Gendre). — CREUSE : Environs de Guéret (Petit). — CoRRÈzE :
Le Prieur, Laborie, Beaulieu, C. (Rupin); Darazac, C. (Laygues);
Ussel C. (Fre Georges). — ConFoLeNTaAIs : CC. dans la partie
granitique, çà et là dans le calcaire. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Environs de Piégut, etc. (Soulat-Ribette).
S. var. marima Koch. — Plante plus robuste, graines plus
grosses.
CREUSE : Quelquefois cultivée, notamment à Faux-la-Monta-
gne (de Gessac)
/
216. S. psntandra Linné (Spergule à 5 étamines). — Plante
presque glabre; tige grêle; feuilles non sillonnées en dessous;
pétales lancéolés aigus; graines noires bordées d’une membrane
blanche scarieuse. — ©, Mars-Mai. Lieux sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de Nantiat (Vte de Brettes);
Eymoutiers, champs cultivés, CC. (Duris). — CREUSE : : Cat.
Pailloux. De Cessac pense qu'il y a là une confusion avec la var.
Morisonti; Environs de Guéret (Petit). — CorrÈzE : Bassaler,
Ressaulier, Puy-Jarrige AC. (Rupin).
B Morisonii Tant. — Diffère du précédent par les pétales
obtus et la couleur rousse de la membrane qui entoure la graine.
HAUTE-VIENNE : Pont de Rocherolle, sur la Gartempe, ce de
Folles (de Cessac); coteau sec près de l'étang de Nieul, mur à
Jabreilles (Le Gendre). — CREUSE : C. Aubusson, Gentioux,
Anzême, Glénic, Grand-Bourg, Saint-Goussaud, etc. de Cessac. —
CORRÈZE : Bassaler, Fréretou, Puy-Jarrige AC. ; Cornil, près le
puy de Paulac, AC. (Rupin); bruvères au-dessus du Rondal, c®
d’Ussel, AC. (Gonod d’Artemare). — CoNFOoLENTAIS : terrain
sablonneux recouvrant les roches granitiques des coteaux de la
Grange Cambourg, près Confolens, R (Crévelier).
Une étude attentive de ces deux dernières formes de Spargoute
permettra d’en fixer les stations avec plus de précision. Nous
pensons que $S. Morisonii est la forme que prend S. penlandra
dans les terrains granitiques de la région.
17. — SPERCULARIA
5 sépales, 5 pétales entiers, ordinairement 3 styles et capsules à 3 dents.
Feuilles à stipules nombreuses.
on dars ‘té nt el
— 105 —
217. S. segetalis Fenzl. (Spergulaire des moissons) Arenaria
segelalis Lamarck. — Plante à tige droite, très grêle, très glabre ;
feuilles filformes; fleurs blanches, très petites, en cymes
très lâches; sépales aigus, scarieux avec une nervure verte. —
©, Mai-Juin. Moissons des lieux sablonneux.
CONFOLENTAIS : Jeunes vignes aux Roufferies, ce de Lessac.
R. (Crévelier). ,
218. S. rubra Persoon (Spergulaire rouge) Arenaria rubra
Linné. — Plante grêle; tiges étalées, pubescentes au sommet.
Feuilles courtes, linéaires. Fleurs petites, roses, en grappes
feuillées; pétales et capsule dépassant à peine le calice; graincs
non ailées, anguleuses. — ©, Mai-Septembre. Terrains sablon-
neux.
GC. ou CC. partout.
Var. serpentina Le Gendre. — Souche forte, tiges courtes,
feuilles courtes; stipules presque aussi longues que les feuilles;
plante plus petite dans toute ses parties.
HauTE VIENNE : Pelouses sèches au pied des rochers de ser-
pentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre).
Bien que renfermant de très nombreuses espèces, ayant entre elles une
grande affinité, la famille des CARYOPHYLLÉES n’est pas riche en plantes
utiles. Nous n’y remarquons guère que la Spargoute des champs produisant
un fourrage recherché des vaches, donnant au beurre un goût très estimé,
et la Saponaire dont la racine fournit aux ménagères le moyen de nettoyer les
étoffes.
En revanche, les horticulteurs y trouvent de grandes ressources. Les
Œillets ont tout pour eux, beauté et parfum. Les Silènes, les Lychnides, les
Stellaires sont des plantes fort appréciées. Les gazons et les bordures
de Sagines et de Sablines sont d’un effet très élégant.
Nous recommandons au botaniste l'étude de la section des Alsinées
(Sagines, Sablines, Céraistes, etc.). Ces petites plantes exigent un examen
minutieux pour les bien connaître, souvent l'emploi de la loupe: elles sont
très polymorphes, mais à Cause de cela ce travail donnera des résultats
au point de vue de la révision des espèces que nous avons signalées; il y a
beaucoup à faire si on veut établir avec exactitude et précision la dispersion
des Alsinées sur notre sol granitique.
FamiLze XIV. — ÉLATINÉES
Plantes radicantes des lieux humides à feuilles petites, à fleurs réguliè-
res; 3-4 sépales soudés à la base, 3-4 pétales sans onglet; 8-10 étamines; 3-4
styles; capsules à 3-4 loges polyspermes.
1. — ELATINE
Caractères de la famille; capsule arrondie.
— 106 —
219. E. Alsinastrum Linné (Elatine fausse alsine). — Plante
robuste, feuilles verticillées. Fleurs blanches, sessiles, verticillées ;
8 étamines. — Vivace; Jum-Septembre. Lieux inondés, étangs,
eaux paisibles.
CoRRÈZE : Embourmèle près de Servières, R. (Puel).
220. E. hexandra de Candolle (Elatine à 6 étamines). — Plants
grêle, feuilles opposées. Fleurs sessiles, axillaires, à pétales blance
marqués d’une ligne rose; 6 étamines. — ©, Juin-Septembre.
Bords des étangs et des mares.
HAUTE-VIENNE : Etang de Châlus, Le Dorat, étang du Ris-
Chauveron, ce d’Azat (Lamy); étang de Cordelas, ce de Panazol
(Abbé Lecler); étang de Frégeaigne, ce de Nantiat (Le Gerdre).
— CorRÈzE : dans les environs d’'Ussel R. (Lamy), étang de
Saint-Victour (Gonod d’Artemare). — CoNFOoLENTAIS : dans les
vases des bords de l'étang des Sèches, près de Confolens (Thibaud).
— NonrronNais : bords de l'étang Groulier, étang neuf, C.
étang de Badex, c° de Saint-Estèphe, étang de Chez Noyer,
etc. (Soulat-Ribette).
Famille sans utilité.
FAMILLE XV. — LINÉES (1)
Feuilles simples; fleurs régulières en cymes, panicules ou corymbes;
4-5 sépales; 4-5 pétales; 4-5 étamines fertiles; 3-5 styles; fruit capsulaire à
3-10 loges.
1. — LINUM
5 sépales entiers, libres ; 5 pétales, 5 étamines, capsules à 10 loges.
3 2 1! 2 2 Ï D
221. L. angustifolium Hudson (Lin à feuilles étroites). —
Plante glabre s’élevant quelquefois à plus d’un mètre, tiges
rameuses au sommet ; feuilles alternes, lancéolées linéaires ;
pédicelles plus longs que le calice; fleurs bleues; capsule grosse,
ovoïde. — Vivace; Mai-Août. Coteaux sces et picrreux.
HAUTE-VIENNE : Prés des environs de Limoges et d’Isle. Talus
de la route de Saint-Mathieu. Talus de la route de Verneuil
(Le Gendre). — CorRÈzE : Bords de la route de Varetz à Panpan,
AR.; route du Peuch, C; Larche entre la Roche et la Ménagerie.
AC. (Rupin) Croix-Redonde (de Lépinay); Argentat (Vachal).
— COoNFOLENTAIS : Talus de la route d’Ansac près la Galockhe,
Laignac, Montembœæuf, etc. AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, t. VI, p. 257 et t. VIT, p. 180.
PR
— 107 —
Prés, lieux vagues et sablonneux aux environs de Piégut (Soulat-
Ribette).
Linum usülatissimum Linné (Lin cultivé). — Diffère du pré-
cédent par ses tiges souvent solitaires, ses feuilles plus larges, ses
fleurs d’un bleu plus vif et plus grandes, ses capsules plus grosses.
— ©, Moissons.
Cultivé et subspontané çà et là, stations sans fixité. Quelques
botanistes l’ont confondu avec le L. angustifolium. Il est rare
chez nous sauf dans l'arrondissement de Bellac où il est cultivé
par beaucoup de métayers.
222. L. alpinum Linné (Lin des Alpes). — Le lin des Alpes est
une plante à feuilles ordinairement linéaires, à grandes fleurs
bleues, présentant de nombreuses formes et variétés.
On en a signalé deux formes dans la partie sud de la région.
L. Leonii Schultz (Lin de Léo). — Tiges décombantes; pédi-
celles fructifères dressés. — Vivace ; Mai-Septembre. Coteaux
secs et calcaires.
Corrèze : Soulier de Chasteaux au-dessus du Blagour, R.
(Rupin):.
L. ausiriacum De Candolle (Lin d'Autriche). — Pédicelles
fructifères arqués; capsule de grosseur variable. — Vivace; Juin-
Août. Coteaux secs.
CorRÈzE : Ratassac, ce de Lissac (de Lépinay).
223. L. catharticum Linné (Lin purgatif. — Tige grêle,
glabre; feuilles opposées, obovales ou lancéolées; fleurs blanches,
petites. — ©, Mai-Septembre. Pelouses, bois, prés.
CG. ou CC. partout; cependant serait AR. aux environs d’Aubus-
son (Jorrand et Frébault).
224. L. gallicum Linné (Lin de France). — Tiges grêles, gla-
bres; feuilles linéaires lancéolées; fleurs jaunes, petites, espacées
sur les rameaux. — ©, Juin-Septembre. Coteaux secs, champs,
chataigneraies.
HAUTE-VIENNE : Thias, près Isle, R. (Lamy); Beynac, au-des-
sus du cimetière, La Peyrière, ce d’Oradour-Saint-Genest,
Saint-Bonnet-la-Marche (Abbé Lecler); landes du Goulet, ce de
Saint-Priest-Ligoure (Lachenaud); Peyrat, Saint-Sornin, La-
_ croix, Darnac (Abbé Nadaud). — Creuse : RR. La Côte
près Saint-Dizier (Lamy). — CorRÈzE : Noaïlhac, entre Noailles
et le Puy Laborie, Entrecor, forêt de Cousage, de Pomiers, AR.
Ayen, puy de Pampelonne, AC. (Rupin); Auda», ce de Lissac (de
Lépinay); Darazac, R. (Laygue). — ConrozenTAIS : Cà et là,
12
— 108 —
Ansac, les Roufferies, ce de Lessac, etc., dans les champs après la
moisson (Crévelier); Châtaigneraies des Fantaisies, ce de Chab4:
nais (Le Gendre) — Nonrronnais : Thiviers, Teyjat (Soulat-
Ribette).
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Fig. 6. — % Aire géographique de Linum gallicum Linné.
O — Geranium pyrenaicum Linné.
225. L. strictum Linné (Lin raide). — Plante rameuse,
feuilles lancéolées linéaires; fleurs jaunes rapprochées en petits
faisceaux formant une panicule; pédicelles nuls ou plus courts
que le calice. — ©, Maïi-Juillet. Coteaux secs et calcaires.
CoRRÈzE : Audan, ce de Lissac (de Lépinay).
226. L. salsoloides Lamarck (Lin vermiculé), — Souche
ligneuse, tiges pubescentes; feuilles linéaires; fleurs grandes, à
sépales glanduleux sur les bords, à pétales roses, rouges à la base.
—Vivace; Juin-Juillet. Coteaux secs, stériles des terrains calcaires.
US —
CorRËzE : Ayen, plateau de Segonzac, C. (Rupin); Puy-
Laborie (de Lépmay).
227. L. tenuifolium Linné (Lin à feuilles menues). — Plante
glabre; tiges nombreuses; feuilles éparses linéaires; fleurs gran-
des d’un rose clair uniforme. — Vivace : Jum-Septembre. Coteaux
_secs des terrains calcaires.
CorRÈZE : Turenne, entre Lapeyrouse et Russac, C.; Larche,
forêt de Pommier, au-dessus de Saint-Cernin; AR.; Ayen,
puy de Pampelonne (Rupin) C; sur le chemin de Soulié à la Mai-
son-Basse, ce de Saint-Cernin (Dr Laffon); Saint-Robert (de Lé-
pinay). — NoNTRONNAIS ‘Jamelières, Javerlhac, Saint-Pardoux
(Soulat-Ribette).
Les lins à feuilles étroites, purgatif et de France sont les seules espèces
appartenant réellement à notre région. Quant aux autres, sauf le lin à feuilles
menues qui existe dans le Nontronnais, ce ne sont que des acquisitions acci-
dentelles provenant du Lot et ne s'étant maintenues que sur quelques points
du département de la Corrèze.
2. — RADIOLA
4 sépales bifides ou trifides, 4 pétales, 4 étamines; capsule à 4 loges.
228. R. linoides Gmelin (Radiole faux-lin). — Jolie petite
plante de 6-8 centim. à tiges filiformes, rameuses, à feuilles oppo-
sées, ovales, sessiles, à très petites fleurs blanches. — ©, Juin-
Octobre. Lieux sablonneux humides, pelouses Route bois,
châtaigneraies.
CG. ou CC. partout, sauf aux environs d’Aubusson où la plante
n’est connue qu'à Trentloup (Jorrand et Frébault).
En raison de leurs jolies fleurs bleues, blanches, roses ou rouges,
abondantes, portées par d’élégantes tiges, les lins sont très répandus dans
les jardins. -
Le Linum usilatissimum donne une huile fort précieuse pour l’industrie.
La médecine utilise ses graines, mais surtout. ses fibres, dégagées par le
rouissage, qui font que la plante a été cultivée en grand de toute anti-
quité.
Les feuilles de l'Eryirozylum Coca, originaire du Pérou, renferment la
Cocaïne. La Coca est classée parmi les aliments d'épargne. Les indiens, en
en mâchant les feuilles, peuvent pendant plusieurs jours supporter un ef-
fort musculaire considérable sans fatigue.
FAMILLE XVII. — TILIACÉES
3 sépales, 5 pétales. Etamines nombreuses. 1 style, 5 stigmates. Capsule
uniloculaire par avortement.
— 110 —
1. — TILIA (1)
F Grands arbres de 15-20 mètres, à feuilles simples, dentées, alternes; fleurs
d’un blanc sale, un peu jaunâtres, odorantes, en cymes axillaires, accolées
à une longue bractée membraneuse; étamines à filets libres.
229. T. grandifolia Ehrhart (Tilleul à grandes feuilles) T.
plalyphyllos Scopoli. Vulg. Tilleul de Hollande. — Feuilles gran-
des, ovales, acuminées, cordées, vertes et velues en dessous. —
Juin-Juillet. Généralement planté; rarement spontané.
Il est bien difficile de départager l’œuvre de l’homme de celle
de la nature. Cependant peut-être peut-on considérer comme spors
tanés quelques tilleuls signalés à Ahun, (Creuse) par Pailloux, sur
les bords de la Vezère à Treignac (Corrèze), par Rupin, sur les
bords de la Dordogne, à Darazac (Corrèze) par Laygue, etc,
Par exemple nous possédons de très beaux et de très vieux ar-
bres remontant au temps de Sully et de Colbert, plantés devant
les églises ou à la porte des châteaux. Nous en avons signalés quel-
ques-uns que nous rappelons ci-après.
Tilleul des Monts, ce de Vigeville (Creuse). — Circonférence
du tronc, 8m; hauteur, 25; diamètre de la ramure environ 25m,
Portait en 1892 un certain nombre de touffes de gui {Règne Vé-
gétal, année 1892, p. 89).
Tilleul du Monteil, c® de Saint-Martin-Château (Creuse). —
Mêmes dimensions, sauf la circonférence du tronc qui n’est que de
7m (Règne. Végélal, année 1892, p. 105).
Tilleul de Labussière, ce de Lestards (Corrèze) en face la porte
de la petite chapelle. — N'est pas très élevé, mais a 6 à 7 mètres
de circonférence {Revue scientifique du Limousin, T. 1, p. 166).
T'illeul de Biénac, ce de Rochechouart (Haute-Vienne) près de
l'église. Circonférence variant entre 4M66 et 630 de diamètre; sa
hauteur est réduite à 8" par suite de divers accidents, L'arbre est
creux {Revue scientifique, T. IV, p. 335.)
Tilleul de Linards (Haute-Vienne) à la porte de l’église. — 438
de circonférence à 2 au-dessus du so], mais ses racines entrela-
cées, sorties de terre, forment une circonférence de 16"12
(Revue scientifique, T. IV, p. 352.)
Tilleul de Puy de Val, c° d'Espagnac (Corrèze) en face la porte
du château. — 82 de circonférence au niveau du sol et 5" seule-
ment à un mèêtre au-dessus. Sa hauteur est de 24 mètres {Revue
scientifique, T. VI, p. 82).
La vie de la plupart de ces arbres a une origine qui remonte à
4 ou 500 ans.
(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 256 et t. VII, p. 180.
sabièmarttit és Dies
— Al —
230.T. parvifolia Ehrhart (Tilleul à petites feuilles) T. ul-
mifolia Scopoli. Tillol en patois. — Feuilles petites, suborbicu-
laires, glauques et glabres en dessous. — Juillet. Bois montueux,
bords des rivières.
HauTE-Vienwe : C. sur les bords du Taurion (Lamy); Lapcy-
rière, ce d’Oradour-Saint-Genest; bords de la Gartempe en aval
de Confolens, c® de Saint-Ouen (Abbé Lecler); Eymouticrs
bords de la Vienne et de ses affluents, Legaud, etc., R. (Duris). —
Creuse : Bords du Cher, près d'Evaux, R. (Pailloux); C. dans le
bois de Brugnat, près du Pont-à-la-Dôge (de Gessac); Budelière,
Chambon, Saint-Marien, bords du Cher depuis le bateau du Mas
jusqu’au-dessous du Breuil (Martin), Pérard; AC. aux environs
d'Aubusson (Jorrand et Frébault). — CorRËzE : Bords de la Dor-
doogne, C.; Bort, route d’Ussel, C. (Rupin); Darazac (Laygue)
Entrecor, ce de Chasteaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : Ile
de Saint-Germain, bords de l’Issoire, du Goire, etc. AG. (Créve-
lier). — NonrronNaIs : Spontané sur les bords de la Dronne
(Soulat-Ribette).
Comme pour l'espèce précédente, il est assez difficile de distin-
gucr les stations spontanées de celles provenant de culture,
mais de l'avis de notre confrère, M. Simon, ce tilleul est parfaite-
ment spontané au bord de nos rivières.
T. argenltea Defontaines. — Feuilles larges, tomenteuses en
dessous.
Cet arbre originaire de Hongrie est souvent cultivé en raison
de l'odeur suave de ses fleurs et de la beauté de son port, mais il
n’est jamais spontané chez nous.
Les fleurs du tilleul sont très visitées par les abeilles; la qualilé du miel
provenant exclusivement du nectar recueilli sur ces arbres est différemment
appréciée.
En raison de ses propriétés calmantes, l'infusion de fleurs de tilleul est
préférée par beaucoup de personnes à celle dû thé.
Le tilleul fournit un bois léger, tendre, facile à travailler, recherché par
les ébénistes, les sculpteurs, les sabotiers et les luthiers.
C’est à la famille des TILIACÉES qu'appartient le Corchorus capsularis
dont on retire le jute.
FaMmizce XVIII. — MALVACÉES (1)
Calice gamosépale à 3-5 divisions, muni à la base d'un calicule à 3-9 divi-
sions; 5 pétales; étamines nombreuses à filets soudés entre eux en forme de
tube; plusieurs styles; carpelles entourant un axe central dont ils se séparent
à la maturité. — Feuilles alternes.
(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 255 et t. VII, p. 203.
— 119 —
Calicule à 3 divisions libres (en patois Maouvo ou Maouva).
231. M. silvestris Linné (Mauve sauvage) vulg. : Grande
mauve. — Tiges étalées ou ascendantes; feuilles orbiculaires à
lobes profonds; plusieurs pédoncules à l’aisselle de chaque feuille:
fleurs grandes, rose-violacé; folioles du calicule oblongues; car-
pelles réticulés. — Bisannuelle, Mai-Octobre. Lieux incultes,
champs, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
Suivant que les lobes des feuilles sont larges ou plus étroits,
à sinus court ou plus profond, la plante est dite : var. laliloba ou
var. angusliloba.
Malva crispa Linné (Mauve crépue). — Grande mauve à feuil-
les larges, ondulées, crépues sur les bords, qui est cultivée dans
les jardins et qui quelquefois semble subspontanée. Mais ces appa-
ritions accidentelles ne sauraient nous conduire à admettre ici
une plante qui n'appartient même pas à la flore française.
232. M. rotundifolia Linné {Mauve à feuilles rondes) vulg. :
Petite mauve, Fromagère; en patois : herbo de las Redoundas,
herbo des fromagou (Herbe des rondelles ou des petits fromages,
allusion à la forme des fruits). — Tiges rameuses, ascendantes ou
couchées; feuilles orbiculaires peu lobées; plusieurs pédoncules
à l’aisselle de chaque feuille ; fleurs moyennes, blanches ou roses;
fololes du calicule linéaires; carpelles un peu velus. — ©, Mai-
Octobre. Lieux inculles, bords des chemins.
GC. ou CC. partout.
233. M. Alcea Linné (Mauve Alcée). — Tiges dressées; feuilles
radicales suborbiculaires, les caulinaires à lobes profonds; fleurs
roses très grandes, solitaires à l’aisselle des feuilles; calice tomen-
tueux à fololes ovales aiguës; carpelles glabres. — Vivace;
Juim-Septembre. Haies, près, bords des bois dars les terrains cal-
caires.
Var. fastigiala Koch. — Feuilles à divisions peu profondes,
les supérieures trifides.
Var. inltermedia Durand-Duquesney. — Feuilles à lobes in-
cisés dentés; calicule à folioles étroitement lancéolées; carpelles
n’arrivant souvent pas à maturité. Paraît être hybride des M.
Alcea et moschata.
HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, pelouses près du château de La
Rivière, dans une pelouse à Legaud, RR. (Duris); Boisseuil,
— 113 —
var. fasligiala (Ab. Lecler). — CREUSE : Aubusson, C. (Jorrand
ct Frébault). — CoRRÈèzE : Siorac, ce de Brive. var. : fasligiala
(de Lépinay); dans les environs de Neuvic (Gonod d’Artemare).
Nous faisons nos réserves au sujet de cette mauve que nous
n’avons jamais vue en Limousin et qu’on peut confondre avec
l'espèce suivante :
234. M. moschata Linné (Mauve musquée). — Tiges dressées ;
feuilles radicales réniformes, les caulinaires à lobes linéaires
oblongs; fleurs roses, rarement blanches, musquées, grandes, soli-
taires à l’aisselle des feuilles ou rapprochées en cymes formant
ombelle; calicule à folioles linéaires étroites; carpelles velus. —
Vivace; Mai-Septembre. Chemins, champs et prés secs.
Var. laciniala Gr. et God. — Toutes les feuilles divisées en
lanières linéaires.
Var, intermedia Gr. et God. — Feuilles radicales crénelées-
réniformes, les caulinaires en lanières étroites.
C. ou CC. partout, plus rare dans les environs d’Ussel; la var.
laciniata rare dans les environs de Brive (Rupin).
Le genre LAVATERA, dont le calicule est composé de 3 divisions soudées
à la base, renferme des espèces spontanées pour le midi de la France, cultivées
chez nous et s’échappant alors des jardins. C’est sans doute dans ces condi-
tions que de Cessac a cueilli le L. trimestris Linné, sur le bord d’un chemin à
Châtelus (Creuse).
Parmi les H1B1sCUSs, il en est comme l'A. trionum Linné (Ketmie vésiculeu-
se) qui, sans culture, se reproduisent pendant longtemps dans les lieux où
on les a apportés.
2. — ALTHÆA
Calicule à 6-9 divisions soudées inférieurement.
239. A.officinalis Linné (Guimauve officinale) en patois :
Guimaouvo. — Plante tomenteuse, doucé au toucher; tiges dres-
sées, hautes; feuilles blanchâtres, lobées, dentées; fleurs grandes
blanches ou blanc-rosé; pédoncules très courts; carpelles tomen-
teux. — Vivace ; Juin-Septembre. Lieux humides, prés.
CREUSE : Monlevade près Guéret. — Corrèze : Le Bouyh,
R; Larche près Saint-Cernin, R.; Issandon R. (Rupin). — Cox-
FOLENTAIS : Cà et là dans les jardins à Confolens; bords des ruis-
seaux et des rivières de la partie calcaire, Champagne, Saint-
Cloud, Chasseneuil, les Pins, etc. (Crévelier).
236. À cannabina Linné (Guimauve à feuilles de chanvre). —
Plante rude; tiges droites, hautes, rameuses; feuilles vertes,
palmées, les supérieures trilobées; fleurs assez grandes, roses
pourpres à la base; pédoncules axillaires plus longs que la
— M4 —
feuille; carpelles glabres. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des
champs et des fossés, lieux frais.
CorRrÈzE : Larche à Chasteaux (Lamy. Abbé Loubignac in
Rupin). — NonTronnais : Thiviers, R. (Soulat-Ribette).
237. À. hirsuta Linné (Guimauve hérissée). — Plante rude;
tiges hérissées, couchées ou ascendantes; feuilles vertes réni-
formes orbiculaires ou palmatipartites; fleurs assez grandes, roses
ou lilas (bleues après la dessication), portées par des pédoncules
axillaires plus longs que la feuille; carpelles glabres. — ©,
Mai-Septembre. Champs incultes, bords des haies, surtout dans
le calcaire.
CorRÈzE : Le Vialmur, Noaïlles, Puy de Crochet, Entrecor,
Saint-Cernin R.(Loubignac); Neyragne, ce de Chasteaux, à fleurs
roses ; Croix Lagarde, ce de Noaiïlles, à fleurs blanches (de Lépinay).
— CoNFoLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris et autres régions du
calcaire (Crévelier). — NonrronNais : Jomelières, ce de Javer-
Thiac, Saint-Pardoux, Thiviers (Souiat-Ribette).
La famille des MALVACÉES fournit des plantes à la médecine notamment la
racine de guimauve, orne nos parterres avec les Roses-Trémières, les Abuti-
lons, les Lavatères, les Ketmies, etc.; mais ce qui fait sa gloire, c’est qu’elle
renferme les Cotonniers (genre Gossypium) dont le duvet enveloppant les
graines est d’un usage universel.
A citer encore dans cette famille les Fromagers et surtout le Baobab, un
des géants de la végétation par sa grosseur, ayant quelquefois plus de 15"
de diamètre à la bifurcation des branches, dont l'existence a été évaluée à
plusieurs milliers d'années.
Les mauves sont des plantes mellifères.
FAMILLE XIX. — GÉRANIACÉES (1)
5 sépales, 5 pétales, 10 étamines à filets plus ou moins soudés à la base,
5 styles, fruit sec à 5 carpelles se détachant élastiquement de l'axe à la
maturité.
1. — GERANIUM
Etamines presque toutes fertiles; carpelles se détachant de l'axe de bas
en haut et se courbant en arc.
238. G. pyrenaicum Linné (Géranium des Pyrénées (2). — Ti-
ges dressées, rameuses, de 1-5 décim.; feuilles en cœur à la base,
orbiculaires, palmatifides; pédoncules biflores, portant des fleurs
violettes, moyennes, à pétales 2 fois plus longs que le calice, à
limbe échancré en cœur; graines lisses. — Vivace; Juin-Septembre.
Prairies, bords des chemins, lieux frais.
(1) Voir Revue scientifique, t.VII, p. 204 et 234.
(2) Voir Revue scientifique, t. II, p. 41, 54, et 77.
— 115 —
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, RR. (Lamy); Limoges, quar-
tier Pétiniaud-Beaupeyrat, terrasses de l'Evêché (Le Gendre),
chemin de Sainte-Claire (Peyrinaud); talus de la gare à Saint-
Sulpice-Laurière, OC. (Le Gendre). — CREUSE : Guéret, Glénic,
La Souterraine, Ahun, Saint-Médard, Mouchetard, c° de Saint-
Sulpice, Valière (de Cessac); CC. aux environs de Guéret (Le
Gendre); CC à Aubusson (Jorrand et Frébault); CC. à Claira-
vaux (Pedon). C’est aujourd’hui une plante très répandue dans
le département. — CorRÈzE : AC. dans les prairies d’Ussel,
d'Aix, de Neuvic, il abonde à Sarsoux (Gonod d’Artemare);
Meymac, Millevaches, prairies à Saint-Merd-les-Oussines (Go-
nod et Lachenaud). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette).
On retrouvera certainement la plante ailleurs, car nos cartes démontrent
avec de plus en plus d’évidence qu’il existe en Limousin un grand nombre
de cantons dont la végétation est à étudier. Il est fort regrettable que nous
n’ayons pu, après plus de 20 ans d'efforts, obtenir sur ces points des concours
dont l'utilité apparaît aujourd’hui très clairement.
239. G. columbinum Linné (Géranium Colombin). — Tiges
dressées ascendantes; feuilles découpées en lobes nombreux et
étroits, pédoncules biflores beaucoup plus longs que les feuilles;
fleurs lilas, à pétales échancrés à peu près égaux au calice;
carpelles glabrescents. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Champs,
pieds des haies, bords des chemins.
Var. humile Le Gendre. — Souche plus épaisse, tiges couchées,
courtes ; feuilles petites, pubescentes, à divisions moins profondes
et moins étroites.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges. (Le Gendre). Forme
des lieux secs et découverts, notamment sur les banquettes des
routes.
240. G. dissectum Linné( Géranium découpé). — Tiges de 1-5
décim. faibles, plus ou moins droites; feuilles profondément dé-
coupées; pédoncules biflores plus courts que les feuilles; fleurs
purpurines, petites, à pétales émarginés égalant le calice; car-
pelles pubescents glanduleux. — Bisannuelle. Mai-Octobre. Prés,
champs, haies, bords des chemins.
GC. ou CC. partout.
Var. humile Le Gendre. — Présente comme le précédent une
variété plus petite dans toutes ses parties, s’étalant en rosette
sur le sol. On la rencontre communément sur les banquettes des
routes.
241. G. molle Linné (Géranium mou). — Tiges diffuses, cou-
chées ou ascendantes, couvertes de longs poils mous; feuilles
13
16 =
velues, molles, palmatifides, quelquefois très petites; pédoncules
biflores, axillaires, plus longs que la feuille; fleurs petites rou-
geâtres, blanc-rosé ou blanches; pétales échancrés dépassant peu :
le calice; carpelles glabres et ridés en travers. — ©, Mai-Octobre.
Bois, champs, prés secs, sur les murs.
C. ou CC. partout. Serait rare à Eymoutiers (Haute-Vienne)
(Duris).
242. G. rotundifolium Linné (Géranium à feuilles rondes). —
Tiges faibles, un peu couchées, légèrement velues; feuilles arron-
dies, divisées en 5-7 lobes, quelquefois très petites; pédoncules
biflores plus courts que la feuille; fleurs petites, rougeâtres; pé-
tales entiers, de moitié plus longs que le calice; carpelles velus,
non ridés. — ©, Mai-Octobre. Lieux secs, bords des chemins,
pieds des murs.
C. ou CG. partout, excepté dans la Creuse où 1l serait rare,
n'étant signalé qu’à Grand-Bourg (de Cessac).
243. G. pusillum Linné (Géranium fluet). — Tiges pubescentes
couchées, rameuses; feuilles arrondies profondément pinnatifides,
quelquefois très petites; pédoncules biflores, plus courts que la
feuille; fleurs petites, bleu-violet, rarement blanches; pétales
échancrés en cœur, dépassant peu le calice; carpelles poilus,
non ridés. Annuelle; Mai-Octobre. Décombres, lieux herbeux,
prés secs, murs.
HAUTE-VIENNE : CREUSE, CORRÈZE : C. — CONFOLENTAIS :
Confolens AR. (Crévelier).
244, G. sanguineum Linné (Géranium sanguin). — Tiges ascen-
dantes ou couchées; feuilles orbiculaires réniformes à 5-7 di-
visions profondément lobées; pédoncules uniflores, plus longs
que les feuilles; fleurs grandes, d’un beau rouge; pétales échan-
crés une fois plus longs que le calice; carpelles poilus. — Vivace;
Mai-Septembre. Haïes, bois, coteaux secs.
Corrèze : Lissac (Abbé Loubignac); Vallée d’Entrecor, C.
(Rupin); Chasteaux (de Lépinay). — ConNFoLENTAIS : forêt .des
Quatre-Veaux, ce des Pins, dans le calcaire (Crévelier).
Notre confrère, M. Hétier, nous a apporté des feuilles d'automne (2mes
pousses) provenant du jardin de M. Boudier, président de la Société myco-
logique de France; dans ces feuilles les divisions sont souvent entières ou à
lobes peu profonds, arrondies au sommet; c’est la forme qu’elles présentent
dans des individus récoltés en septembre aux Eyzies (Dordogne). Ne
serait-ce pas sur des échantillons de même nature que Parlat aurait établi
sa variété latifolium ?
En ce à mer
LT
245. G. palustre Linné (Géranium des marais). — Tiges 2-4
décim. ascendantes dressées, couvertes de poils raides; feuilles
largement palmées; pédoncules biflores beaucoup plus longs
que la feuille; fleurs grandes, purpurines; pétales arrondis
au sommet, une fois plus longs que le calice; carpelles velus. —
Vivace; Juillet-Août; prairies humides, ombragées.
CoRRÈzE : Vallée de la Cère, sous Colobrousse (Rupin).
246. G. nodosum Linné (Géranium noueux). — Tiges dressées’
pubescentes; feuilles palmées à lobes dentés; pédoncules ordinai-
rement biflores, plus longs que la feuille: fleurs grandes, lilas, vei-
nées; pétales échancrés au sommet, 1-2 fois plus grands que le
calice; carpelles à une seule ride transversale vers le sommet.
HAUTE-VIENNE : Parc de M. Lamy à Juriol, ce du Palais
(Abbé Lecler), très probablement non spontané. CORRÈZE :
Coutinard, ce de Noaiïlles (de Lépinay).
247. G. silvatieum Linné (Géranium des forêts). — Tiges
dressées, à poils plus ou moins longs; feuilles à lobes
profondément dentés; pédoncules biflores plus longs que la
feuilles; fleurs grandes, d’un rose violacé; pétales au moins
une fois plus longs que le calice, non ridés. — Vivace; Maï-
Août. Terrains granitiques, prairies des montagnes, bois humides.
: HAUTE-VIENNE : Bois de Bonnefond, ce de Panazol, Sauviat,
bords du Taurion à Saint-Laurent-les-Eglises (Lamy); rive gau+
che du Taurion entre Saint-Martin et Saint-Priest (Lachenaud);
Les Billanges (abbé Nadaud); bois de Veviale, ce de Nedde
(Le Gendre). — CREUSE : C. aux bords de la Creuse et de la
Tarde (Pailloux); Aubusson, Bourganeuf, Chambon, Pigerol
(de Gessac); bords de la Creuse et de la Bauze à Aubusson C.
(Jorrand et Frébault); Clairavaux. C. (Pedon). — CoRRÈzE :
Noailles, bords de la Couze, AC.; Beaulieu, île de M. Duchamp
(Rupin); pont de Coudere (de Lépinay); Bort (André).
248. G. pratense Linné (Géranium des prés). — Plante à poils
appliqués; tiges dressées; feuilles à 5-7 lobes profondément den-
tés; pédoncules biflores plus longs que la feuille; fleurs grandes
bleues ou blanches, en cymes formant un corymbe; pétales ar-
rondis au sommet; carpelles non ridés: — Vivace; Avril-Juin.
Prairies, bois, champs, souvent cultivé,
CorRÈZE : Mercœur, vallée de la Cère, R. (Rupin). :
249. G. phæum Linné (Géranium brun). — Tiges dressées,
poilues; feuilles palmées à lobes dentés; pédoncules ordinaire-
— 118 —
ment biflores, plus longs que les feuilles; fleurs grandes, rouge-
brun; pétales un peu plus longs que le calice; carpelles ridés en
travers. — Vivace; Juin-Août. Prairies des montagnes.
- CorRÈZE : Beaulieu, bords de la route en face l’île de M. Du-
champ, chemin de Cabanes, AR.; Servières, sur les bords de la
Dordogne, au Glénit (Rupin); Argentat, près la hierle du Cham-
bon, AR. (Vachal); Ussel, Vallée de la Dordogne (Goncd d'’Ar-
temare).
250. G. lucidum Limné (Géranium luisant). — Plante luisante
à la fin rougeâtre; tiges glabres, dressées, ascendantes; feuilles
découpées en lobes profonds, dentés; pédoncules biflores, plus
longs que la feuille; fleurs petites, roses; calice ovale globuleux;
pétales un peu plus longs que le calice, arrondis; carpelles ridés. —
©, Maï-Août. Sous les haïes, dans les murs humides et les lieux
pierreux.
CorRÈzE : Noailles, Puy de Crochet, Cousage, ce de Cha-
teaux. C. (Rupin); Moriolles (de Lépinay}. — CONFOLENTAIS :
chemins creux des vignes à Confolens, Brigueil, Etagnac, Chas-
senon, etc. AC. (Crévelier); tout près des limites de la Haute-
Vienne (Le Gendre). — NonTronnaïs : Sur les bords de Bandiat,
ce de Varaignes (Soulat-Ribette).
291. G. Robertianum Linné (Géranium herbe à Robert) Vulg. :
Bec de Grue, Herbe à la Chancrée, Fourchette du diable. — Plan-
te de 1-4 décim. à odeur fétide: tiges dressées, rameuses; feuilles
ailées à divisions pétiolées ; pédoncules biflores ordinairement plus
plus longs que les feuilles; fleurs assez grandes, purpurines,
roses ou blanches; pétales entiers deux fois plus longs que le
calice; carpelles ridés en travers. — Bisannuelle, Avril-Octobre.
Murs, bois, haies, lieux humides ou terrains secs.
CC. partout.
252, G. purpureum Villars (Géranium pourpre). — Plante
très polymorphe. Voici quelques variétés reconnues en Limousin.
Var. minuliflorum Jordan (Géranium à fleurs menues). —
Plante très fétide; tous les pédoncules dépassant les feuilles;
fleurs petites à pétales dépassant peu le calice; sépales abon-
damment poilus.
Corrèze : Chemin ombragé entre le Peuch et Ligneyrac,
R. (Rupin). — ConFoLeNTAIS : existe très probablement (Cré-
velier). |
Var. modeslum Jordan (Géranium modeste). — Diffère de la
variété précédente par son odeur plus faible et par les pédon-
cules inférieurs plus courts que les feuilles.
— 119 —
: CORRÈZE : Bords du chemin au Sud de la route de Noaïlhac,
AR. (Rupin). — ConNFoLENTAIS : existe très probablement
(Crévelier). — NonTronNais : environs d’Orgedeuil (Soulat-Ri-
bette).
Var. semiglabrun Jordan (Geranium semi-glabre). — Diffère
des deux variétés précédentes par les sépales presque glabres.
CREUSE : Guéret, Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. R. (de Ces-
sac).
2. — ERODIUM
D étamines fertiles et 5 stériles; carpelles se délachant de l'axe de haut
en bas et se roulant en tirebouchon.
253. E. moschatum Lhéritier (Erodium musqué). — Plante
à odeur musquée; tiges ascendantes, hérissées, feuilles aïlées,
très profondément découpées; fleurs petites, rose-lilas, à pétales
dépassant peu le calice; filets des étamines glabres, bidentés à
la base. — ©, Mai-Septembre. Lieux secs, bords des chemins.
NonNTRONNAIS : Teyjat (Sauvo, in Cat. Soulat-Ribette).
254. E. pimpinellifolium Sibth. (Erodium à feuilles de bou-
cage). — Plante plus ou moins velue; feuilles, au moins les infé-
rieures, à segments simplement incisés, pinnatifides; fleurs assez
petites à pétales mégaux.
Forme de Æ. cicutarium L'Héritier, divisée en plusieurs va-
riétés. Nous indiquons ci-après celles dont la présence a été re-
connue en Limousin.
E. iriviale Jordan. — Tiges diffuses, allongées, feuillées ; fleurs
à pétales rose-pourpre sans taches. — ©, Mars-Octobre. Champs,
lieux herbeux, bords des chemins.
C. partout.
E. hirsutum Jordan. — Tiges dressées à poils étalés, longs et
nombreux ; fleurs rose-clair ou lilas. — Bisannuelle. Mai-Septem-
bre. lieux herbeux.
HAUTE-VIENNE : Sur un mur à Panazol (Le Gendre).
E. Boræanum Jordan. — Pétales d’un rose très pâle, dépas-
sant à peine le calice. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Lieux
sablonneux.
. ConFrozenTaIs : Confolens et dans les environs, çà et là (Cré-
velier). |
E. commixium Jordan (Erodium mêlé). — Diffère du riviale
par deux pétales qui portent à leur base une tache ovale formée
de points noirs. Les stigmates sont d’un rose clair. — © Août-
— 120 —
Septembre. Champs et chemins surtout dans les terrains graniti-
ques.
HAUTE-VIENNE : Sur un talus sablonneux bordant la route à
Nexon (Le Gendre). — CorRÈZE : Brive, route de Saint-Antoine,
Bassaler, vallée de Planchetorte CC.; Nazareth, C. (Rupin). —
CoNFoLENTAIS . Confolens (Crévelier). | |
E. prælermissum Jordan (Erodium oublié). — Semblable au :
précédent avec des stigmates d’un rouge violet foncé au lieu
d’être d’un rose clair.
CorRÈzE : Le Tilleul, Bassaler, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Talus des chemins; Confolens, décombres, culées du Pont-neuf,
CC. (Crévelier). x |
Ces deux dernières variétés ne peuvent guère se distinguer
l'une de l’autre que sur le vif.
La famille des GÉRANIACÉES n'ofîre d'intérêt que pour l’horticulteur.
FAMILLE XX. — HYPERICINÉES
4-5 sépales, 4-5 pétales, étamines en nombre indéfini en 3-5 faisceaux :
distincts, 3-5 styles. Fruit capsulaire ou bacciforme. Feuilles opposées.
Fleurs jaunes.
1. — HYPERICUM
Pétales dépourvus de glandes. Etamines en 3 faisceaux. Capsule à 3 val-
ves.
255. H. montanum Linné (Millepertuis de montagne). — Tiges
4-6 décim.. dressées, glabres, presque nues au sommet. Feuilles gla-
bres, ovales, les supérieures seulement pourvues de points trans-
parents. Sépales lancéolés, poimtus, glanduleux. — Vivace;
Juin-Août. Bois des régions montagneuses.
CREUSE : RR. Clugnat (Pailloux). —— CorrÈzE : Entrecor, ce
de Chasteaux (de Lépinay); berge de Croisy, R. (Vachal); Bort,
route d’Ussel, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Bois rocailleux
des bords de la Bonnieure entre Chasseneuil et Cherves-Châte-
lars (Thibaud).
256. H. hirsutum Linné (Millepertuis velu). — ‘Plante velue;
tiges de 5-10 décim., dressées, arrondies; feuilles brièvement
pétiolées, ovales oblongues, glauques en dessous, ponctuées;
sépales bordés de cils glanduleux. — Vivace; Juin-Août. Prés,
haies, bois.
— 121 —
Haute-Vienne : Isle, Aixe, etc. (Lamy). — CREUSE : RR.
Clugnat (Pailloux); Brugnat, près le Pont-à-la-Dôge (de Cessac);
Saint-Fiel à Valette; vallée de la petite Creuse, à Chéniers, Lour-
doueix-Saint-Pierre, Chambon Sainte-Croix et Nouzerolles (Mar-
tin); Bords de la Tarde entre Evaux et Chambon, bateau du
Mas. bords du Cher (Pérard). Ajain (Abbé Nadaud). — COoRRÈZE :
chenun de Fadat, R.; Larche, Lissac, AC.; Noaïlles, Entrecor,
bois de la Fage, en face de la Vapodie (Rupin); Argentat, ravin
de Groisy, AR. (Vachal). — ConFroLENTaAIS : bords du Goire à
Confolens, de la Bonnieure, vers les Pins (Crévelier); Le Rivaillon
à Vitrac, CC; La Bonnieure à Chasseneuil, C. (Thibaud). —
NonTRoNNAIsS : Ruisseau de Teyjat, près Lavergne, ce d’Etouars
(Soulat-Ribette).
2957. H. pulchrum Linné (Millepertuis élégant). — Plante gla-
bre; tiges, 2-4 décim. dressées; feuilles ovales cordiformes pour-
vues de points transparents; fleurs médiocres d’un jaune vif;
sépales arrondis au sommet, glanduleux ; capsule ovale non ponc-
tuées. — Vivace; Juin-Juillet. Bois sablonneux.
AC. ou CG. — CREUSE : Saint-Fiel, lieux boisés, AC. Lafay). —
CONFOLENTAIS : peu commun dans le granit (Crévelier); forêt de
Brigueil (Le Gendre).
258. H. tetrapterum Fries (Millepertuis à 4 ailes) H. quadran-
gulare Smith. — Plante glabre; tiges, 3-8 décim., pourvues de 4
angles prononcés; feuilles ovales oblongues, parsemées de points
translucides; sépales pointus, non ciliés; capsule ovoïde. — Vi-
vace; Juin-Septembre. Bois, près humides.
HAUTE-VIENNE : CREUSE : C. — CoRRÈZE : vallée de Planche-
torte, sous Ressaulier, AR.; Noailles, Entrecor au Gour (Rupin);
Argentat à Laboissière, AR. (Vachal). — ConFoLEenraIs : Bords
des rivières et ruisseaux à Confolens, Saint-Maurice, Saint-Chris-
tophe, etc.; dans le calcaire à Ordières, ce de Benest, Alloue, etc.
AC. (Crévelier) — NonTronNais : Ruisseau de Teijat près La-
vergne, ce d'Etouars; environs de Piégut (Soulat-Ribette).
259. H. quadrangulum Linné (Millepertuis à 4 angles). — Dif-
fère du précédent par les angles peu saillants de la tige, les
feuilles presque dépourvues de points translucides et les sépales
obtus. — Vivace; Juillet-Août. Mêmes lieux.
HauTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE: Cat. Pailloux;
C. dans la Haute-Creuse; R. dans la Basse-Creuse, Evaux,
chambon (de Cessac). — Corrèze : Lesparse, ce de Chasteaux
de Lépinay); dans les environs de Tulle (Lamy); sur quelques
points de la Haute-Corrèze (Rupin).
0":
- 260. H. perforatum Linné (Millepertuis perforé). Vulg. :
Herbe à mille trous, Herbe de la Saint-Jean; Chasse-Diable,
Milé-cros en patois. — Plante glabre; tiges 2-3 détinr-dressées,
munies de deux lignes peu saillantes; feuilles criblées de points
translucides, ovales oblongues; fleurs jaune-doré, ponctuées en
dehors; sépales très aigus. — Vivace; Juin-Août. Lieux incultes,
haies, bois. Hs
EC. partout: |
IL. lineolalum Jordan (Millepertuis linéolé). — Diffère du pré-
cédent par les fleurs marquées en dehors de lignes noires allon-
gées. — Vivace; Juillet-Août. Lieux frais.
HauTE-VIENNE : C. à Isle près d’'Enraud, Thias, bords de l’Au-
rence, de la Vienne (Lamy). — CREUSE : plus abondant que H.
perforalum (de Cessac); Saint-Fiel, AC. (Lafay). — CoNFoLEN-
TAIS : Sur les bords de la Bonnieure à Chasseneuil, C. (Thibaud).
Var. angustifolium DC. — Variété à feuilles des rameaux
linéaires oblongues.
CREUSE : Moulin Robert, près Ahun (Pailloux). C’est tout, au
moins à cette variété que nous rapportons la var. b. angusti-
folium (Pailloux).
H. microphyllum Jordan (Millepertuis à petites feuilles). —
Feuilles petites, courtes.
CoNFOLENTAIS : environs de Confolens, bords de la Vienne et
des ruisseaux (Crévelier). « Variété, dit Crévelier, à feuilles
beaucoup plus étroites.» Ne serait-ce pas tout simplement la
var. anguslifolium DC. ?
261.H. humifusum Linné (Millepertuis couché). — Plante gla-
bre; tige 1-3 décim., presque filiforme, étalée sur la terre,
munie de deux lignes saillantes; feuilles oblongues, obtuses,
sessiles, ponctuées de noir sur les bords; fleurs petites; sépales
entiers, obtus. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux secs et sablon-
neux.
C. et CC. partout.
La var. ambiguum Gaillot, à feuilles plus étroites, à pétiole
dilaté et à sépales acutiuscules, a été trouvée par M. Simon dans
les fentes des schistes, sur les bords de la Couse (Haute-Vienne).
H. Liollardi Villars. — Forme à tiges courtes (3-6 centim..),
grêles; feuiles courtes ovales oblongues.
HAUTE-VIENNE : Sables de l'étang du Ris Chauveron, ce
d’Azat ; rigole d’un pré entre Rochechouart et Biennat (Le Gen-
dre). | |
— 193 —
262. H. linarifolium Vahl. (Millepertuis à feuilles linéaires). —
Plante glabre; tige dressée, 2-3 décim., garnie jusqu’au sommet de
feuilles linéaires, non ponctuées, roulées sur les bords; fleurs as-
sez grandes; sépales lancéolés pointus, bordés de cils glanduleux.
— Vivace; Juin-Août. Bois, bruyères.
HaurTe-VienNe : Coteau de l’usine des Roches, ce de Saint-
Priest-Taurion (Hétier). — CREUSE : Anzême (Renaud), Aubus-
son, la Salesse, Rochers de Sainte-Madeleine, RR. (Jorrand et
Frébault). — Corrèze : Racourci de Planchetorte. C.; Obasine;
bords de la Corrèze, entre Tulle et Corrèze; Cornil, entre Rabès
et le Puy de Pauliac, C. (Lamy et Rupin); Bort, Cascade de la
Sole (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Coteaux de la
Grange-Cambourg, de l’Issoire à Saint-Germain, C. (Crévelier);
Rochers sur la route de Saint-Germain (Thibaud).
La plante de Bort, d’après Gonod, serait la var. radicans
Brochon, à souche robuste et à tiges nombreuses; c’est à la
même variété que nous rapportons les individus récoltés dans la
commune de Saint-Germain-sur-Vienne. Nous supposons aussi
qu’elle doit exister près de Fresselines, car nous l’avons rencon-
trée en face. sur la rive droite de la Creuse, mais dans l’Indre
Suivant de Cessac et M. l'abbé Lecler, l'H. calycinum Linné, à tiges ram-
pantes et à fleurs très grandes, serait presque naturalisé dans la Haute-
Vienne et la Creuse. On peut le rencontrer accidentellement maïs ce n’est
jamais qu’un produit de la culture n’ayant pas dé place dans une flore.
L'H hircinum qui est une plante de Corse, se trouve dans le même cas; aban-
donné à lui-même, il se maintient pendant fort longtemps; à l'appui de cette
affirmation disons que nous avons constaté autrefois, durant d’assez nom-
breuses années, sa présence dans les environs de Vendôme; M. Lafay nous a
signalé sa présence dans les haies des Grands-Chézeaux (Haute-Vienne).
2. — ANDROSÆMUM
Feuilles très larges (3 centim. au moins); fruit bacciforme. Etamines en
5 faisceaux.
263. A. officinale Allioni (Androsème officinal), Hypericum
Androsæmum Linné. Vulg. Toute sainte, Toute bonne (Touto
bouno en patois). — Plante glabre, tige de 6-10 décim. pourvue
de deux lignes saillantes; feuilles très larges, sessiles, ovales,
obtuses; fleurs grandes, d’un beau jaune; sépales obtus. — Vi-
vace; Juin-Juillet. Bois frais.
HauTEe-ViENNE : Forêts de Rochechouart et d’Aigueperse,
bords de la Vienne, près Saint-Priest-Taurion, RR. (Lamy); ta-
lus de la route du Pont de Saint-Paul, sur la Briance (Malamas).
— CorRÈzE : Vallée de Planchetorte, sous la grotte de Coumbo-
14
otre
Negro, R.; Juillac à Montcheyrol, AR.: Gorge du Saillant;
Allassac, moulin de Gau AR.; Dampniat; Beaulieu, Brivezac,
Chenaillers, vallée de la Ménoire, AC.; Cosnac, vallée de la
Loyre, AC.; Obasine, gorge de Coiroux, AR. (Rupin); Combe des
fours, ce de Lissac (de Lépinay); Cornil, route de Brive, AC. (Ru-
pin); Argentat, au Croisy (Vachal); Bort, sur la rive droite de la
Dordogne, au pont de Saint-Projet (Gonod d’Artemare). — Con-
FOLENTAIS : bois à Mazerolles, RR. (Crévelier) ; bords du Rivaillou,
près Vitrac, RR. (Thibaud). — NonrTronnais : Bords du ruis-
seau de Varaignes; Badex, ce de Saint-Estèphe; Bois du château
de Razac, bords de la Cole, vallée de Queue d’âne, ce de Thiviers
(Soulat-Ribette).
3. — HELODES
3 pétales munis de glandes à la base, 15 étamines en 3 faisceaux. Capsule
à 3 valves.
264. H. palustris Spach (Hélodie des marais), Hypericum
Elodes Linné. — Plante velue; souche stolonifère; tige dressée,
1-2 décim.; feuilles ovales orbiculaires sessiles; fleurs jaune-
pâle; sépales ovales bordés de cils; pétales plus longs que le ca-
lice. — Vivace; Juin-Septembre, Marais, lieux tourbeux.
CG. ou CC. partout.
Nous avons peu de chose à dire sur les HYPERICINÉES. On sait qu’on
emploie les millepertuis comme vulnéraires et que certaines espèces sont
cultivées. Ajoutons simplement que des Vismies, arbres et arbustes des pays
chauds, découle une gomme jaune ayant quelque rapport avec la Gomme-
Gutte produite par les Garcinies appartenant à la famille voisine des GuT-
TIFÈRES.
FAMILLE XXI. — ACÉRINÉES (1)
Arbres à feuilles opposées; ordinairement 5 sépales, 5 pétales; 4-12 éta-
mines, 1 style, ? stigmates.
1. — ACER
Fleurs polygames, rarement dioïques, vert-jaunâtre.
265. A. pseudo-platanus Linné (Erable faux-platane). Vulg. :
Sycomore. — Arbre élevé à écorce lisse; feuilles à 5 lobes, vertes
(1) Voir Revue scientifique, t. VII, p. 299.
— 195 —
en dessus, velues blanchâtres en dessous; fleurs en grappes pen-
dantes; ailes du fruit presque parallèles. — Vivace; Mai. Bois
montagneux.
Fréquemment cultivé, notamment sur le bord des routes;
quelquefois subspontané.
266. A. platanoides Linné (Erable platane). Vulg. : Plane,
Erable de Norvège. — Arbre élevé à écorce lisse; feuilles à 5 lobes
acuminés, vertes, glabres; fleurs en bouquets dressés; ailes du
fruit très écartées. — Avril-Mai. Bois.
Fréquemment cultivé comme le précédent, rarement subspon-
tané.
267. À. campestre Linné (Erable champêtre). Vulg. : Bois
de poule, Auzérole. En patois : Aougéral. — Arbre peu élevé à
écorce fendillée; feuilles à 5 lobes obtus, vertes, pubescentes;
fleurs en bouquets dressés; ailes du fruit très écartées. — Avril-
Mai. Haies, bois.
G. partout. Serait AR. aux environs d’Aubusson (Jorrand et
Frébault), et dans la vallée de la Gartempe (Simon).
Var. hebecarpum de Candolle. — Fruits pubescents.
«Var. collinum Wallr. — Fruits glabres.
Pailloux signale ces deux variétés dans la Creuse. Il est proba-
ble qu’elles existent ailleurs.
268. A. monspessulanum Linné (Erable de Montpellier).
En patois, Aguer. — Arbre quelquefois élevé à écorce cendrée;
feuilles petites à 3 lobes entiers, vertes en dessus, glauques en
dessous, glabres; fleurs en grappes en forme de corymbes; ailes
du fruit parallèles, courtes. — Avril-Maïi. Haies, rochers.
CorRÈzE : Noailles, vallée de la Couze, à Entrecor, R.; Lissac,
Chasteaux, Puy de Crochet, Jugeals, Nespouls, AG. (Rupin). —
COoNFOLENTAIS : Chez Mouchet, ce des Pins; çà et là, dans la partie
calcaire la plus méridionale de l’arrondissement (Crévelier).
On cultive aussi l'A. Negundo (Erable Négondo, Erable à feuilles de frè-
ne), arbre de 15 ou 16 mètres, se distinguant des espèces précédentes par
ses feuilles composées et ses fleurs dioïques. C’est seulement un arbre d’agré-
ment, car il fournit un bois difficile à travailler et s’altérant rapidement,
tandis que le bois des autres érables est dur et très recherché par les ébénis-
* tes, les armuriers et les luthiers.
L'Erable à sucre croît en Amérique. Il donne une abondante liqueur
sucrée qu’on évapore et qu’on coule en pains; étant d’un goût fort agréa-
ble, on fait aux Etats-Unis une grande consommation de ce sucre.
FAMILLE XXII. — AMPÉLIDÉES (1)
Arbustes sarmenteux munis de vrilles; feuilles palmées; fleurs verdâtres :
calice entier ou à 4-5 dents; 4-5 pétales; 4-5 étamines; fruit bacciforme.
1. — VITIS
5 pétales soudés au sommet et à la base; stigmates sessiles.
269. V. vinifera Linné (Vigne porte-vin). Vulg. : Lambreu-
che. — Feuilles en cœur à la base à 3-5 lobes; fleurs odorantes
en panicule dense.
Var. silveslris Gmelin. — $e présente sous une forme grêle et
produit des grappes de baies noirâtres, à peine charnues.
C’est cette variété, connue sous le nom de vigne sauvage, qu’on
rencontre dans les buissons et dans les haies, çà et là, un peu
partout, surtout dans la partie ouest de la région.
« La culture de la vigne dans la Haute-Vienne, nous dit M. l'abbé Lecler,
n’est plus ce qu’elle était au moyen-âge. Limoges en était entouré et les
coteaux de la Vienne en étaient couverts. En plusieurs endroits il n’en
reste que le nom. À Fougeras, c° de Boisseuil, on appelle encore Les Vignes
un magnifique coteau qui n’en présente aucune trace. Ailleurs, le nom lui-
même s’efface. On ne nomme plus à Limoges Les Vignes l’espace qui sépase
l'Abbaye de la Règle de la rivière ».
Au moment où M. l'abbé Lecler écrivait ces lignes, on cultivait encore la
vigne dans les cantons de Bellac, du Dorat, de Magnac-Laval, de Limoges (à
Isle), d’Aixe, de Saint-Junien et de Rochechouart. Depuis, le cercle s’est ré-
tréci, les cultivateurs étant dégoutés par les soins à donner à l’arbuste,
la crainte des gelées et l'incertitude sur la maturité du raisin.
La culture de la vigne est plus répandue dans une partie de la Corrèze,
le Confolentais et le Nontronnais. En ce qui concerne la Creuse, la fabrica-
tion du vin a toujours été nulle.
Les vins gris de la vallée de la Vienne étaient très agréables et fort appré-
ciés.
Citons, en terminant celte note, la vigne vierge (Cissus quinquefolia
Desfontaines), plante grimpante, à feuilles palmatiséquées rougissant en au-
tomne, que l’on fait grimper le long des murs ou qu’on utilise pour couvrir les
tonnelles.
FAMILLE XXIII — HIPPOCASTANÉES
Le Marronnier d'Inde (Æsculus Hippocastanum Linné). Trachtannier de
mar (Châtaignier de mer) est trop répandu pour que nous le passions sous
silence. Originaire des Balkans, il s’est parfaitement naturalisé en France.
On le recherche à cause de sa grandeur, de ses belles feuilles digitées et sur-
tout des thyrses de fleurs blanches dont il se couvre. Son bois est de médio-
(1) Voir Règne Végétal, 1890, p. 125, 1892, p. 60; Revue scientifique, t. VI,
p.259; t. VIT, p. 299.
= 497 —
cre qualité. Son fruit se rapproche de celui du marron, mais il renferme un
principe très amer qui ne permet pas de l'utiliser dans l'alimentation.
On cultive aussi le Marronnier à fleurs rouges (Æ. rubicunda).
FAMILLE XXIV. — BALSAMINÉES
5 sépales caducs, pétaloïdes (quelquefois 3 par avortement), l'impair
prolongé en éperon; 5 pétales caducs; 5 étamines; ovaire à 5 loges.
1. — IMPATIENS
Mêmes caractères que ceux de la famille.
270. I. Noli-Tangere Linné (Impatiente ne me touchez pas):
Vulg. : Balsamine sauvage, Herbe de Sainte-Catherine. — Plante
glabre de 2-5 décim.; tige fragile: feuilles minces, ovales, dentées
crénelées ; fleurs (3-4) assez grandes, jaunes, ponctuées de rouge
à la gorge, pendantes, portées par un pédoncule grêle; capsules
dont les valves s’enroulent à la maturité au moindre choc. —
© Juillet-Août. Lieux frais et ombragés, bords des rivières.
C. ou AC. partout. — Crévelier a constaté la présence sur les
bords du Rivaillon à Montembœuf (Charente) de pieds por-
tant des fleurs moitié plus petites que dans le type.
271. I. parviflora de Candolle (Impatiente à petites fleurs (1)°
— Plante à fleurs dressées, très petites, originaire de la. Mon-
golie ou du Nord de la Russie, qui s’est naturalisée aux environs
de Lyon et qui a été rencontrée à Paris sur des décombres près
du jardin du Luxembourg.
HAUTE-VIENNE : au picd d’un mur à Masléon (Le Gendre).
On cultive diverses Balsamines, notamment la Balsamine des jardins.
La famille des TRoPÉOLÉES fournit la Capucine et la Pagarille (Capucine
étrangère).
FAMILLE XXV. — OXALIDÉES
Feuilles composées de 3 folioles en cœur renversé; 5 sépales; 5 pétales:
10 étamines; 5 styles: fruit capsulaire à 5 loges.
1. — OXALIS
. Mêmes caractères que ceux de la famille.
272. O. Acetosella Linné (Oxalis petite oseille). Vulg. : Alle-
luia, Surelle, Pain de coucou, Oseille de bûcheron, Herbe de bœuf.
(1) Voir Revue scientifique, L. VII, p. 300.
— 198 —
— Pédoncules radicaux, uniflores, munis de 2 bractées; feuilles
toutes radicales; fleurs blanches ou rosées; capsule ovale, —
Vivace; Avril-Mai. Bois couverts, haies ombragées, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : CREUSE, CORRÈZE : GC ou CC. — CONFOLEN-
TAIS : Au pied des rochers des gorges de l’Issoire à Saint-Germain ;
bords ombragés des bois de Lacaud, ce d’Ansac, R. (Crévelier),
sous les murs du château du Beau, c° d’Esse (Crévelier et Thi-
baud)., — NoNTRONNAIS : dans le parc du château de Jumilhac-
le-Grand, R. (de Biron); dans une haie au dessus de l’étang neuf
de Piégut, ce de Pluviers : C. dans les lieux frais, surtout derrière
les chaussées des étangs (Soulat-Ribette).
273. O. corniculata Linné (Oxalis corniculé). — Plante dif-
fuse, pubescente, grisâtre, sans stolons; tiges couchées; feuilles
alternes à pétioles munis de pelites stipules; pédoncules axil-
laires; fleurs jaunes à pétales dépassant peu le calice; capsule
pubescent, linéaire. — ©, Juin-Octobre. Lieux cultivés, murs,
champs, etc.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Eymoutiers, RR. (Lamy). — CREU-
SE : Ahun, Chambon, coteaux de la Vouèze, RR. (Pailloux);
La Serre (de Gessac); La Brodière, Lourdoueix-Saint-Pierre,
Linard à Bois-Ferrut, Lourdoueix-Saint-Michel, au Plaix-Jol-
lyet (Martin), Guéret, route de Courtille, AR. (Lafay). — Cor-
RÈZE : dans les environs de Tulle (André); Cornil au Chastang,
CG, (Rupin); Argentat (Vachal).
O. stricla Linné (Oxalis dressé). — Plante verte, presque gla-
bre, à stolons souterrains; tiges dressées, rameuses; feuilles à
pétioles sans stipules; fleurs jaunes à pétales une fois plus longs
que le calice; capsule glabrescente, linéaire. — Vivace; Juin-
Octobre; Cultures, jardins, etc.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Ahun (Pailloux);
Saint-Marien, Chambon, bords de la Tarde (Pérard). — Con-
FOLENTAIS : environs de Confolens (Crévelier).
O. Navieri Jordan (Oxalis de Navier). — Plante diffuse, pubes-
cente, grisâtre, sans stolons; tiges couchées, puis redressées;
feuilles à pétioles à stipules petites ou nulles; fleurs jaunes à
pétales deux fois plus longs que le calice. — © Mai-Octobre.
Lieux cultivés, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Isle (Lamy); Limoges, Aixe, Thouron,
Feytiat (de Gessac); Jardin de l’usine de Nantiat (Soulat-Ribette)
— CoRRÈzE : Bords de la Corrèze, Le Prieur, dans les jardins,
C. (Rupin); Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). — CONFOLEN-
TAIS : Jardins, vignes à Confolens, sables de la Vienne (Crévelier).
re éd. b
— 199 —
Peu de chose à ajouter sur cette famille. A citer cependant l'O crenaia,
originaire du Pérou, produisant des tubercules qu'on mange comme la
pomme de terre; c'est un légume de fantaisie rarement cultivé.
FAMILLE XXVI. — RUTACÉES
Calice à 4-5 divisions profondes; 4-5 pétales; 8-10 étamines; fruits à 3-5
lobes.
1. — RUTA
Calice à 4 divisions; 4 pétales; 8 étamines; fruit capsulaire à 4 lobes.
274. R. graveolens Linné (Rue fétide), Vulg. : Rue officinale,
Rue odorante, R. des jardins. — Plante glauque, de 3-6 décim.,
fétide; feuilles à divisions obovales; fleurs grandes, jaunes, à
pétales non ciliés sur les bords; lobes de la capsule arrondis. —
Vivace; Juin-Août. Lieux secs et pierreux.
HAUTE-VIENNE : Limoges, jardins du Grand-Séminaire, où la
plante s’est maintenue pendant de longues années (Abbé Lecler);
mais il est évident qu’elle y fut apportée (Le Gendre). — Cor-
RÈZE : Turenne à Linoire, R.; rochers dominant le chemin de
fer sous Nazareth, R. (Rupin); Lissac (Abbé Loubignac); Puy-
Lagarde, c€ de Chasteaux (de Lépinay).
Plante très dangereuse dont il ne faut utiliser les propriétés qu'après
avoir pris l'avis d’un médecin.
FAMILLE XXVII — CORIARIÉES
Calice à 5 divisions; 5 pétales; 10 étamines; fruits à 5 carpelles.
1. — CORIARIA -
Mêmes caractères que ceux de la famille.
275. C. myrtifolia Linné (Corroyère à feuilles de Myrte).
Vulg.: Redoux ou Redoul. — Arbrisseau glabre, à rameaux
flexibles. Feuilles opposées, lancéolées, entières, coriaces.
Fleurs petites, verdâtres, en grappes. Fruits luisants, noirs
à la maturité. — Avril-Juillet. Coteaux.
Corrèze : Brive, rochers dominant le chemin de fer, sous Na-
zareth, CG, (Rupin).
Les baies de cette plante sont vénéneuses.
— 130 —
Sous-CLASSE II — CALICIFLORES
FAMILLE XXVIII — CÉLASTRINÉES
Calice à 4-5 divisions; 4-5 pétales; 4-5 étamines ordinairement; 1 style;
fruit capsulaire.
1. — EVONYMUS
Mêmes caractères que ceux de la famille.
276. E. europæus Linné (Fusain d'Europe). Vule. : Bonnet
carré, Bonnet de prêtre. — Arbrisseau glabre à bois fragile.
Feuilles opposées, simples, oblongues ou lancéolées. Fleurs pe-
tites, verdâtres. Fruit charnu à 4-5 angles obtus non ailés,
rouge à la maturité. — Vivace; Mai-Juin. Haies et bois.
CG. ou CC. partout.
Bois fétide donnant le charbon connu des dessinateurs sous le nom de fu-
sain. Fruit purgatif employé à l'usage externe contre la vermine.
A signaler dans la même famille le Cathé que les Arabes emploient en
infusion ou mâchent sec ou vert. C’est un aliment d'épargne enivrant dont il
ne faut pas abuser.
Dans une famille très voisine, les STAPHYLÉACÉES, est rangé le Siaphylea
pinnaia Linné (Staphylier à feuilles ailées; Vulg. : Nez-Coupé, Faux pista-
chier, Pistachier sauvage, Pâtenôtrier) que nous avons rencontré dans plu-
sieurs jardins. C’est un joli arbuste de ? à 4 mètres, quelquefois plus, à feuil-
les à 5-7 folioles, à fleurs blanches, à capsules vésiculeuses renfermant une
ou plusieurs grosses graines luisantes.
FAMILLE XXIX. — ILICINÉES
Fleurs régulières. Calice à 4-6 dents. Corolle à 4-5 lobes obtus. Fruit char-
nu ordinairement à 4 loges indéhiscentes, monospermes.
Mêmes caractères que ceux de la famille.
277. I. aquifolium Linné (Houx commun). En patois :
Grafe. — Arbrisseau rameux. Feuilles alternes, toujours vertes,
ovales ondulées, coriaces, épineuses. Fleurs petites, blanches,
axillaires, solitaires ou en bouquets. Fruits d’un beau rouge. —
Vivace; Mai-Juin. Bois, buissons, haies, etc.
G. ou CC. partout.
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, t. III, p. 43 (fasciation); t. IV, p
221 (Variétés), t. VI, p. 229, t. VII, p. 300.
°° TR
F
l
— 131 —
La var. senescens Gaudin, à feuilles planes sans épines, est
une forme due à la vieillesse de l'arbre; ce qui le prouve, c’est
que dans les repousses les feuilles se présentent avec la forme
normale.
La var. helerophylla Reich. est un état intermédiaire présentant
des feuilles ondulées épineuses et des feuilles planes non épi-
neuses.
Quelquefois, dans les terrains de mauvaise qualité, l'arbre
offre une dégradation. Les feuilles sont panachées de jaune et de
blanc. Nous avons en herbier des rameaux à feuilles ainsi pana-
chées, cueillis par l’abbé Michel dans une haie, entre La Valette
et le Courtieu, ce de Javerdat (Haute-Vienne).
Le bois de houx est très dur et prend un beau poli.
Le Houx-Maté — connu sous le nom d’herbe du Paraguay ou d'herbe des
Jésuites. — fournit, dans l'Amérique du Sud, une boisson jouant le rôle du
café; les naturels du pays soutiennent leurs forces en en mâchant les feuilles.
FAMILLE XXX. — RHAMNÉES
Fleurs régulières, calice à 4-5 divisions, corolle à 4-5 pétales (quelquefois
très petits ou nuls); 4-5 étamines; 3-4 styles. Fruit sec ou charnu à 3 loges
monospermes.
1 — RHAMNUS
Arbrisseaux ordinairement dioïques. Styles libres. Ovaire libre. Fruit
charnu.
278. KR. alpinus Linné (Nerprun des Alpes). — Arbrisseau
de 1-2 m. à rameaux tortueux non épineux. Feuilles caduques,
ovales à nervures parallèles. Fleurs petites, axillaires, verdâtres
ordinairement à 4 étamines. Fruits petits, subglobuleux. — Vi-
vace; Mai-Juin. Bois montagneux, surtout dans le calcaire.
CorRÈzE : La Roche, ce de’ Noailles (de Lépinay).
279. R. catharticus Linné (Nerprun purgatif). Vulg.
Bourgépine, Noirprun, Quémot, Epine de Cerf. — Arbuste de
2-3 mètres, à rameaux étalés à la fin épineux. Feuilles caduques,
ovales, denticulées, chargées en dessous de 6-8 nervures. Fleurs
polygames ou dioïques, ordinairement à 4 parties. Fruit verdä-
tre, puis noir. — Vivace; Juin-Juillet. Lisières des bois, haies.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Lecler). — CorRèzE : Tu-
renne à Linoire (Rupin); Puy-Laborie, c® de Noailles (de Lépi-
nay). — CONFOLENTAIS : dans le calcaire, à Champagne-Mouton,
Ambernac, etc. (Crévelier).
15
= AQU —
280. R. Frangula Linné (Nerprun Bourdaine). Vulg. : Pu-
lan, Bourdaine, Rhubarbe des paysans. Puden en patois limou-
sin, — Arbuste de 2-3 m. non épineux. Feuilles non dentées,
luisantes, ovales, obtuses ou acuminées, alternes. Fleurs herma-
phrodites, à D parties, petites, axillaires, fasciculées. Fruit
rouge, puis noir. Le même sujet présente quelquefois des feuilles
arrondies et des feuilles acuminées. —— Vivace; Mai-Juillet.
Haies, bords des bois, taillis.
C. ou CC. partout.
281. R Alaternus Linné (Nerprun Alaterne). — Arbuste de
2-5 m., quelquefois rabougri dans les fentes des rochers, à ra-
meaux tombants non épineux. Feuilles persistantes, coriaces,
lancéolées, denticulées. Fleurs en grappes axillaires ou termi-
nales, polygames ou dioïques, à 5 parties. Fruit d’abord rouge,
puis noir.
CorRèzE : Lissac, Saint-Cernin, La Roche, Fournet, Entrecor,
Turenne à Linoire, Lapeyrouse, Goutoule, C. (Rupin); Achier,
ce de Noailles (de Lépinay).
Nous croyons ne pas devoir faire état du À. oleoides Linné,
signalé par de Lépinay à Achier, cette plante n’appartenant pas
à la flore de France.
Les Nerpruns sont purgatifs. Leurs graines fournissent des matières colo-
rantes. Le charbon de bois de bourdaine est excellent pour la fabrication
de la poudre à tirer,
FAMILLE XXXI. — ANACARDIACÉES
Arbres ou arbrisseaux à feuilles simples ou composées sans stipules. Ca-
lice à 5-7 divisions; 3-7 pétales ou nuls; étamines ordinairement en nombre
double de celui des pétales; fruit en forme de drupe à noyaux osseux.
1. — PISTACIA
Arbustes de 1-5 mètres, à feuilles pennées. Fleurs en grappes; calice à
b divisions; pétales nuls; drupe monosperme.
282. P. Terebinthus Linné (Pistachier Térébenthine). —
Feuilles caduques, pennées avec impair, à pétiole non ailé, à
folioles ovales oblongues, entières, mucronées. Fleurs en grap-
pes axillaires. Calice brunâtre bordé de blanc. — Vivace;
Avril-Mai. Endroits secs, rochers.
Corrëze : Larche à Saint-Cernin, à Fournet, à Achier, AC.
(Rupin).
— 133 —
2. — RHUS
Arbustes à fleurs polygames ou hermaphrodites; calice à 5 divisions; 5
pétales; 5 étamines; 3 styles; drupe monosperme.
283. KR. Cotinus Linné (Sumac Fustel), Vulg. : Barbe de Ju-
piter. — Arbre de 2-3 m., à feuilles simples, caduques, entières,
ovales, obtuses. Fleurs petites, verdâtres, en panicule lâche,
terminale, devenant plumeuse. — Vivace; Mai-Juin. Lieux
pierreux et montueux.
HAUTE-VIENNE : fréquemment cultivé. Nous en avons trouvé
de jeune pieds dans un jardin à Nantiat, venus spontanément
(Le Gendre). — CREUSE : Cultivé au Mouchetard (de Cessac):
Aubusson, rochers de la Côte-Verte sur la route de Felletin (Jor-
rand et Frébault).
Le Rhus Typhina (Sumac de Virginie, Sumac amarante) est
un arbre à fleurs rouges, en belles panicules, qui n'appartient
pas à la flore de France. Cependant, il devient quelquefois sub-
spontané; c’est en cet état que M. Fourgeaud l’a rencontré dans
une haie au-dessous de la route de Coyroux (Corrèze).
Les Pistachiers produisent les Pistaches, la résine connue sous le nom
de Mastic et la Térébenthine de Chio.
Les Sumacs sont des plantes vénéneuses utilisées dans la teinture et le
tannage. C’est d’un Sumace que les Japonais retirent les vernis du Japon.
La Mangue, si appréciée dans les pays chauds, et la noix d'acajou sont
des fruits d’arbres appartenant à la famille des ANACARDIACÉES.
FAMILLE XXXII — PAPILIONACÉES (1)
Feuilles composées, alternes. Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice
monophylle. Corolle à 5 pétales : 1 supérieur (Etendard), 2 latéraux (Ailes),
2 inférieurs simulant un seul pétale (Carène). Etamines, 10, à filets tous sou-
dés en tube (Etamine monadelphes) ou l’'étamine supérieure libre et les autres
soudées (étamines diadelphes). Un style filiforme. Fruit (légume, gousse)
sec, polysperme, s’ouvrant en deux valves, quelquefois indéhiscent.
Au point de vue agricole, les PAPILIONACÉES offrent le plus grand intérêt
parce que ce sont des plantes enrichissant le sol en azote et dites pour cela
plantes améliorantes. En examinant par exemple les racines d'un pied de
Trèfle, on y découvre de petits tubercules qui renferment des Bactéries dont
la mission est de fixer l'azote gazeux entrant dans la composition de l'air
atmosphérique. Avant la solution de ce problème de physiologie végétale,
(1) Voir Le Règne Végétal, année 1890, p. 73, 97 et 107. Année 1891, p.
32. La Revue scientifique du Limousin T. VII, p. 301, 312, 341.
— 134 —
Georges Ville en avait donné l'application en préconisant son système d’as-
solement connu sous le nom de Sidération.
Les Abeilles trouvent à butiner sur les fleurs des PAPILIONACÉES. Au prin-
temps ce sont les pois culitivés, le faux ébénier, les ajoncs et le Robinier (ou
Acacia); en été ces insectes visitent avec fruit les vesces, les mélilots, les trè-
Îles, les luzernes, les lotiers, les haricots, les sainfoins, etc. En Suisse, le miel
le plus blanc et le plus apprécié sur les marchés est le miel de Sainfoin.
1. — ULEX
Arbrisseau à feuilles très petites, très épineux. Pédoncules munis de deux
petites bractées. Fleurs jaunes axillaires. Calice coloré à deux lèvres. Gousse
uniloculaire, courte.
284. U. europæus Linné (Ajonc d'Europe). Vulg. : Jonc
marin, Landier, Ajonc bâtard, Genet épineux. — Arbrisseau de
1-2 mètres, à tiges grosses dressées et à rameaux épais. Epines
fortes. Bractées plus larges que le pédicelle. Fleurs grandes,
serrées. Calice très velu. Aïles plus longues que la carène qui est
droite. — Vivace; Décembre-Juin. Lieux stériles, haïes, talus.
CG ou CC. partout.
À signaler une variété à tige mince, plutôt pubescente que
poilue, à rameaux plus grêles, à feuilles et à épines plus fines,
très acérées. Fleurs plus espacées. Plante à port plus élancé et
plus élégant.
HAUTE-VIENNE : La Roche-l’ Abeille (Le Gendre).
289. U. nanus Smith (Ajonc nain). Vulg. : Bruyère jaune; en
patois : Azô. — Arbrisseau de 2-4 décim., très rameux, à tiges
couchées ou rampantes. Feuilles et épines fines, assez courtes.
Bractées plus étroites que le pédicelle. Fleurs petites. Calice
pubescent. Aïles plus courtes que la carène. — Vivace; Juillet-
Octobre. Lieux stériles, landes, etc.
CC. partout.
Var. B longispinosus Rouy et Foucaud. — Epines plus longues
que dans le type.
Corrèze : Mont-Bessou et tout le plateau de Millevaches, CC.
(Gonod d’Artemare et Lachenaud) et sans doute ailleurs.
286. U. Lagrezii Rouy (Ajonc de Lagrèze). Arbrisseau ra-
meux, peu élevé. Epines intermédiaires entre U. europæus et
U. nanus. Fleurs petites, — Vivace; Septembre-Octobre. Clai-
rières :
HAUTE-VIENNE : Sur les amphibolites, moulin des Roches.
Sur les bords de la Gartempe, près de Blanzac (Simon). — Cor-
RÈZE : au Mont de Meymac et à Millevaches (Gonod d’Artemare).
— 135 —
— CREUSE : La Tour Saint-Austrille, sur le chemin direct de
Saint-Diziers, Puy-Malsignat (de Cessac, in Martin). — CoNro-
LENTAIS : Champs aux environs de Chabanais (Le Gendre).
MM. Gonod d’Artemare et Martin donnent à la plante des
stations indiquées ci-dessus le nom de U. Gallit Planch., mais
la plante de Le Gall étant spéciale au littoral, nous croyons jus-
qu'à preuve contraire qu'il s’agit bien de l’'U. Lagrezir.
Les ajoncs croissant en sous-bois affectent une forme à peine
piquante, à fleurs rares localisées au sommet des rameaux,
nommée par M. Simon : var. nemoralis. Ce dernier a notamment
constaté la présence de U. europæus, Var. nemoralis, dans la
Haute-Vienne, au Cluseau de Droux et à l’Echoisier, c° de
Beaune.
Le genre Ulex présente en Limousin des obscurités qu’il conviendrait de
dissiper par une étude de ses diverses formes. Boreau considérait notre U.
europæus comme distinct de ceux des autres régions. Gonod d’Artemare
voyait dans l’'Ulez du plateau de Millevaches un cas d’hybridité entre les
U. europæus et nanus.
Linné et d’autres auteurs ont subordonné U. nanus à U. europæus. Or.
il semble que chez nous l’U. nanus a toujours existé tandis que l’U. europæus
serait un produit d'importation. Crévelier rappelle à ce sujet qu’en 1840 son
père, voulant entourer d’'Ajonc d'Europe un champ de vigne, n’en trouva
pas aux environs de Confolens — où il est aujourd'hui très répandu — et
dut faire venir des graines de chez un marchand.
2. — SPARTIUM
Feuilles très simples. Fleurs en grappes. Calice persistant à une seule
lèvre fendue et à 5 dents. Gousse linéaire à graines nombreuses.
287. S. junceum Linné (Spartier à tiges de jonc). Vulg. : Ge-
nêt d’Espagne. — Arbrisseau de 2-4 mètres, très glabre; feuilles
peu nombreuses; fleurs grandes, odorantes, jaunes. — Vivace;
Juin-Juillet. Lieux secs.
CorRÈzE : Brive, versant sud du 32 plateau de Chèvre-Cujol.
AC. (Rupin). Se rencontre aujourd’hui un peu partout, étant
semé sur les talus des lignes de fer pour retenir les terres.
3. — SAROTHAMNUS
Arbrisseau non épineux; feuilles uni ou trifoliolées; fleurs jaunes; calice à
2 lèvres, la supérieure à 2 dents et l’inférieure à 3 dents. Gousse comprimée
à graines nombreuses.
288. S. scoparius Linné (Sarothamne à balais). Vulg. : Ge-
nette à balais. En patois : Boueyssou. — Arbrisseau de plus
— 136 —
d’un mètre à tiges dressées et à feuilles inférieures pétiolées, les
supérieures sessiles et simples. Style contourné. — Vivace;
Avril-Juin. Bruyères, lieux incultes, talus, etc.
CCG. partout.
Se rencontre quelquefois à fleurs blanches, mais très rarement.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Lecler.) — CoRRÈZE : ce de
Lissac (de Lépinay). — CONFoLENTAIS : Coteaux du Goire près
de Confolens (Crévelier).
Présente souvent des anomalies. Feuilles supérieures ovales
obluses : CoRRÈzZE. Uzerche (Le Gendre). Fascialion : HAUTE-
VIENNE. Gare de La Meyze (Tixier). Tumeurs : Revue scienlifique
du Limousin, t. IX, p. 261 (Engel).
289. S. purgans Grenier et Godron (Sarothamne purgatif),
Genisla purgans Linné. — Arbrisseau de 2-4 décim., très ra-
meux, en touffe arrondie, à rameaux subjonciformes perdant
rapidement leurs feuilles qui sont sessiles. Fleurs petites, à style
arqué. — Vivace; Avril-Juin. Coteaux siliceux granitiques.
HAUTE-VIENNE : Rancon, rochers de la Gartempe, vis-à-vis
le moulin d’Ardant (Lamy); Balledent, vallée de la Couze,
rochers en aval du village (Simon). — CREUSE : C. à Glénic,
dans la vallée du ruisseau de Mauque (Filloux); Anzème; Ajain,
dans la vallée de la Creuse, au-dessous du Pont-à-la-Dauge (de
Cessac); Crozant. CC. sur les rochers de la Creuse et de la Sédelle
(Le Gendre). — CoRRÈZE : environs d’Ussel, Confolens (Anglard),
gorges de la Dordogne, C. (FTe Georges); Bort, en larges buis-
sons sur les rochers dominant le Saut de Ja Saule, C. (Rupin et
Gonod d’Artemare) (1).
4, — GENISTA (?
Arbrisseau ou sous-arbrisseau à feuilles uni ou trifoliolées. Fleurs jau-
nes axillaires ou terminales. Calice à ? lèvres, la supérieure bifide, l’in-
férieure trifide. Corolle à étendard étroit, à carène obtuse, droite. Stigmate
oblique. Gousse uniloculaire,
290. G. anglica Linné (Genêt d'Angleterre). — Sous-arbris-
seau glabre de 3-10 décimètres. Rameaux non ailés, étalés,
à épines latérales simples, les florifères non épineux. Feuilles
unifoliolées entières, celles des rameaux florifères ovales, les au-
tres lancéolées, aiguës. — Vivace; Avril-Juin. Terrains pierreux
et stériles.
(1) Voir fig. 7, p. 136.
(2) Voir au sujet du papier de Genêt, Rev. Scient. T. IX, p. 142 et 161.
— 137 —
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy), R. dans les environs d'Eymou-
tiers, Legaud, la Villeneuve (Duris). — CREUSE : C. (de Cessac).
— CORRÈZE : AC. (Rupin). — CoNrorenrais : CG, dans la partie
granitique (Crévelier).
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LIMOUSIN
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Fig. 7. — 3k Aire géographique de Sarothamnus purgans G:etG.
D
FE @ ns Adenocarpus parvifolius D. C.
291. G. pilosa Linné (Genêt poilu). — Sous-arbrisseau de 2-8
décim. Tiges couchées à la base, radicantes, Rameaux non ailés,
nombreux, non épineux, couverts de poils courts. Feuilles ovales,
oblongues, obtuses, unifoliolées, entières. Fleurs petites, en grap-
pes ou en panicules. Gousse velue. — Vivace; Avril-Juillet. Bois
secs, coteaux rocailleux, bruyères.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : CC. dans la Haute-
Creuse, plus rare dans la Basse-Creuse, Saint-Vaury, Anzème
— 138 —
etc. (de Cessac). — CoRRÈZE : C. dans les arrondissements de
Tulle et de Brive (Rupin); AR. aux environs d’Ussel (Fre Geor-
ges); Cascade de la Saule, variété à fruits très velus et d’un blanc
tomenteux (Gonod d’Artemare); bruyères entre Meymac et
Bugeat (Vicomte de Villelume) ; forêt de la Cubesse, ce d’Ambru-
geat (G. Lachenaud). — CoNFoLENTAIS : Bois de Chasseneuil, C. ;
Saint-Claud; Ambernac, landes du bois de Lacaud, etc., AR.
(Crévelier). — NonNTRoNNAIS : Environs de Piégut, R.; landes
qui bordent la route de Saint-Martial à Brantôme, C. (Soulat-
Ribette).
Var. 7 microphylla Rouy. — Plante courte, à rameaux épais,
apprimés sur la terre.
HAUTE-VIENNE : Saint-Léger-la-Montagne (Abbé Lecler); CC.
dans les bruyères de la Villeneuve, ce de Rempnat (Le Gendre).
292. G. tinctoria Linné (Genêt des teinturiers). Vulg. : Génes-
trolle. Sous-arbrisseau de 4-8 décim.; tiges dressées non re-
dicantes; rameaux striés, non ailés, non épineux. Feuilles lar-
céolées, umifoliolées, entières. Fleurs en grappes nombreuses.
Gousse glabre. — Vivace; Avril-Septembre. Pâturages, prairies,
bois, coteaux.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); RR. à Eymoutiers, sur la route
de Domps, dans la partie sèche d’un pré à la sortie de la ville
(Duris). Oradour, haies près de l’étang de Parade (Rodeau). —
CREUSE : C. — CoRRÈzE : AC. — CoNFoLENTAIS et Non-
TRONNAIS : C.
293. G. sagittalis Linné (Genêt à tiges ailées). — Plante
de 2-3 décim., à tiges radicantes, couchées, en touffes; rameaux
redressés, herbacés, bordés de trois côtes foliacées interrompues
à l’insertion des feuilles, non épineux. Fleurs en épis courts ter-
minaux., — Vivace; Mai-J'uillet. Lieux stériles, bruyères.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. (Lamy, Cat. Pailloux). —
ORRÈZE : C. dans les environs de Brive, Ayen, Puy de Pampe-
lonne, le Soulier de Chasteaux, vallée d’Entrecor sous Noailles;
Beaulieu, route de Tulle, vallée de la Ménoire, C. (Rupin);
forêt de Pommier, c° de Saint-Cernin (Dr Laffon); Moriolles (de
Lépinay); Argentat C. (Vachal); Darazac, G. (Laygue); Cornil,
Rabès, Corrèze, G. (Rupin); Environs d’Ussel, A R. (FT Georges) ;
Meymac, Millevaches, pelouses au-dessus de l’étang des Oussines
(Gonod et Lachenaud). — ConroreNrais : Confolens, coteaux du
Goire, de l’Issoire, etc. A CG. (Grévelier).
PRES
— 139 —
5. — CYTISUS
Arbrisseaux ou arbustes non épineux, à feuilles ordinairement trifoliées.
Fleurs jaunes. Calice pubescent à 2 lévres. Corolle à étendard oblong. Stig-
mate oblique. Gousse linéaire, comprimée, pubescente ou hérissée, Graines
nombreuses.
294. C. capitatus Scopoli (Cytise en tête). — Arbrisseau de
4-6 décim. Rameaux couverts de poils étalés. Fleurs grandes,
nombreuses, en gros capitules au sommet des rameaux.
CREUSE : Guéret, derrière l'hôpital (Ab. Nadaud). Sans doute
conséquence de culture. — NonNTronNais : Route de Nontron à
Mareuil dans une haïe avant d'arriver à Mareuil (Sauvo in Cat.
Soulat-Ribette).
Plante fréquemment cultivée.
. 295. C. supinus Linné (Cytise couché). — Arbrisseau de
2-4 décim. hérissé de poils étalés. Tiges couchées souvent radican-
tes. Feuilles pétiolées à folioles obovales entières. Fleurs 2-6
en tête terminale. — Vivace; Mai-Juillet. Landes, bords des bois
secs.
CORRÈZE : Ayen, route de Cublac; Pampelonne, Issandon,
Roziers; Le Soulier de Chasteaux, coteaux de la vallée d'Entrecor
exposés à l'Ouest, AC.; Noailles, entre Russac et Lafage, R.
(Rupin); Saint-Robert (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : dans le
calcaire, Beaulieu, les Pins (Crévelier). — NonNTroNNaïs : Ter-
rain calcaire, environs de Piégut, AR. (Soulat-Ribette).
296. C. Laburnum Linné (Cytise faux ébénier). Vulg. Cytise
à grappe. Bois de Lièvre, Aubours, Arbois. — Arbre de 3-6 mè-
tres; tige lisse; jeunes pousses pubescentes soyeuses. Feuilles
pétiolées à folioles ovales oblongues, très entières. Fleurs nom-
breuses en longues grappes pendantes. Calice couvert de poils
courts, apprimés. — Vivace, Mai. Bois, rochers calcaires.
CoNFoLENTAIS : Confolens, bords de la Vienne, route de chez
Garreau (J.-J. Crévelier).
Arbre souvent cultivé en raison de ses belles grappes de fleurs et devenant
quelquefois subspontané. Feuilles et fleurs sont purgatives et il faut s’en
méfier. Le bois du Faux-ébénier est dur, d’un grain très fin et très serré,
susceptible d’un beau poli; dans les vieux arbres le cœur est presque noir.
6. — ADENOCARPUS
Arbuste non épineux. Feuilles trifoliolées. Fleurs jaunes en grappe ter-
minale, Calice à 2 lèvres. Stigmate en tête. Gousse linéaire, Graines nom-
breuses.
— 140 —
297. A. parvifolius D. C. (Adénocarpe à petites feuilles) A.
complicalus Gay. — Arbuste de 10-15 décim. à rameaux dif-
fus. Feuilles pétiolées à folioles obovales, petites, pubescentes
en dessous. Fleurs en grappe allongée. Calice tuberculeux glan-
duleux, — Vivace; Juin-Juillet. Bois, bruyères, terrains pierreux,
talus des chemins, etc.
HaurTE- VIENNE : Châteauponsac (Lamy); Rancon, bord de la
Gartempe, rive droite, près de la Grande papeterie (Vicomte de
Villelume, 1821); en face la papeterie de Balledent (Simon);
Montchenon, ce de Saint-Amand, Saint-Sornin-Leulac, en reve-
nant sur Saint-Sulpice, Dompierre en allant au Bauvert (Le Gen-
dre); Saint-Pardoux et Saint-Symphorien (Ab. Lecler); Thouron,
Saint-Jouvent dans une carrière près la Gare, Les Salles-Lavau-
guyon, Maisonnais (Le Gendre); Chamborêt, ce d’Eymoutiers
(Lamy). — CoRRÈZE : rive gauche de la Vézère, entre Le Sail-
lant et Chambon, R.; Saint-Martial de Gimel, champ de Brach
(Rupin); Meymac, Treignac (Lamy); Puy-de-Val, ce d'Espa-
gnac (R. Fage); Saint-Pardoux-la-Croisille et Graffeuille, ce de
Champagnac-la-Noaille, sur les bords du Doustre (Lachenaud).
— NoNTRONNAIS : Indiqué par M. Sauvo ? (Soulat-Ribette) (1).
Dans une bruyère, aux environs de Treignac, nous avons cons-
taté — en mélange avec le type — une variété curieuse, à tiges
courtes formant de petits buissons arrondis, à fleurs d’un jaune
orange plus foncé.
7. — LUPINUS
Feuilles digitées, calice à ? lèvres; gousse bosselée,
298. L. reticulatus Desvaux (Lupin réticulé). — Plante de 2-5
décim. Folioles linéaires oblongues, canaliculées en dessus. Fleurs
bleues en grappes. Graines lisses marquées de lignes roux-foncé
en réseau. — ©; Juin-Juillet. Champs sablonneux, moissons.
CREUSE : RR. Pont-à-L’Evêque, près Pionnat (Pinot); Croix-
Rouge, en face de Bâtardet, sur la route de Guéret à Jarnages
(Neyra in Gat. de Gessac). — CoRRÈzE : Au-dessus de la gare de
Brive, Bassaler, Ressautier, Moriolle, AR. (Rupin); Audan, ce
de Lissac (de Lépinay). — CoNFoLeNTAIS : Moissons de Périssac,
ce d’'Esse, de la Grange-Cambourg, des Ribières; sur les bords de
l'Issoire, Lessac; AR. dans les champs sablonneux du terrain
granitique (Crévelier).
(1) Voir fig. 7 p. 137.
— AM —
On cultive le Lupin jaune (L. luteus Linné) comme engrais
vert et le Lupin hérissé {L. hirsulus Linné) pour ses graines que
les cultivateurs utilisent en guise de café.
8. — ONONIS
Feuilles uni ou trifoliolées; fleurs axillaires ou en épis entremêlés de feuil-
les; calice à 5 divisions profondes.
299. O. striata Gouan (Bugrane striée). — Plante de 5-20
centim. Tiges ligneuses, rampantes, stolonifères. Feuilles tri-
foliolées. Fleurs jaunes en grappes feuillées; corolle plus longue
que le calice. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux pierreux, coteaux
secs et arides.
Corrèze : Larche, rochers entre Fournet et Achier; Chasteaux,
coteaux dominant le Blagour; Noailles au pont Coudert AC.
(Rupin), Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay).
300. O. Columnæ Allioni (Bugrane de Columna). — Petite
plante de 2-20 centim. Feuilles trifoliolées, velues. Fleurs jaunes
assez petites; calice velu, glanduleux; gousse grosse, courte. —
Vivace; Juin-Août. Lieux secs, coteaux arides.
CoRRÈZzE : Ayen, Puy de Pampelonne; Larche, rochers entre
Fournet et Achier; Turenne à La Roche, AR. (Rupin). — Non-
TRONNAIS : Environs de Saint-Pardoux-la-Rivière (Soulat-Ri-
bette).
301. O. vulgaris Rouy (Bugrane vulgaire). Vulg. : Arrête-
Bœuf, — Plante rameuse. Feuilles inférieures trifoliolées, les
florales unifoliolées. Fleurs roses, généralement solitaires à l’ais-
selle des feuilles. — Vivace; Juin-Septembre. Champs, lieux
stériles, bords des chemins. ;
CC. partout.
Espèce polymorphe dont les formes et les variétés sont à
rechercher en Limousin.
Nous avons les O. procurrens Wallr. et O. campestris Koch et
Ziz. (O. spinosa Linné) ainsi que les var. miülis et arvensis de
l'O. procurrens. Les souches sont plus où moins rampantes, les
tiges plus ou moins couchées, les rameaux plus ou moins épi-
neux, les corolles plus ou moins longues.
302. ©. Natrix Linné (Bugrane gluante). Vulg. : Cogsigrue.
Plante de 2-5 décim. à odeur fétide. Tige ligneuse à la base;
rameaux poilus, visqueux. Feuilles caulinaires trifoholées à
foliole médiane pétiolulée, les florales unifoliolées. Fleurs jaunes,
Se Mt —
grandes, à corolle dépassant beaucoup le calice. — Vivace;
Mai-Juillet. Champs, coteaux, bords des chemins, dans les ter-
rains calcaires ou sablonneux.
CORRÈZE : Collines calcaires de Chasteaux, RR. (Loubignac in
Cat. Rupin). Entrecor (de Lépinay). — NonrronNais : Chemin
de Condat à Champagnac-de-Bélair (Abbé Dion-Flamand in
Cat. Des Moulins); environ de Teyjat (Soulat-Ribette),
9, — ANTHYLLIS
Feuilles ailées, imparipennées. Calice tubuleux persistant à 5 dents.
Gousse ovoïde, incluse.
305. À. vulneraria Linné (Anthyllide vulnéraire). Vulg.
Triolet jaune. Trèfle jaune des sables. — Tiges nombreuses, cou-
chées, poilues. Foliole terminale plus grande que les autres.
Fleurs jaunes en têtes denses. Calice bilabié, vésiculeux à la ma-
turité. — Vivace; Mai-Juillet. Prés secs et sablonneux. Coteaux
des terrains calcaires, bords des bois.
HAUTE-VIENNE : Dans un pré au bord de l'étang du Courdin,
ce de Nexon; talus du chemin de fer entre Saillat et Bussière-
Galant; CC. dans les champs entre la gare de Thiat et Azat-le-
Ris (Le Gendre); près du Château des Biards, ce de Glardon
(Descomps); La Lande, ce de Lussac (Abbé Nadaud). — CREUSE :
Villechiron, ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — CORRÈZE :
Larche, forêt de Pommier. AC.; Issandon, Peyroudeau, Pam-
pelonne, Segonzac, AC. (Rupin); Soulier, ce de Chasteaux (de
Lépinay); Argentat, bords de la Dordogne à Ribiège, à Eyssel,
R. (Vachal). — ConNrorENTais : Pré sec entre Mazière et Cherves-
Caatelars, Pleuville, Champagne et dans le calcaire; Confolens
(Crévelier).
M. Martin fait remarquer avec raison que cette plante est au-
jourd’hui assez souvent cultivée sous lé nom de Trèfle jaune des
sables et que c’est à cette cause qu'il faut attribuer son introduc-
tion dans la Creuse. Nous donnons la même origine aux localités
d’Azat et de Nexon. Quant à l’existence de l’Anthyllide vulné-
raire sur les talus du chemin de fer, elle provient de ce que —
sur nos conseils — un chef de section de la Compagnie en avait
fait semer afin de retenir les terres.
10. — MEDICAGO
Feuilles trifoliolées. Calice à 5 dents égales. Etamines diadelphes. Gousse
uniloculaire courbée en faucille ou roulée en spirale.
— 143 —
304. M. orbicularis Allioni (Luzerne orbiculaire). M. ambi-
qua Jordan. — Plante de 2-7 décim.; tiges couchées. Stipules la-
ciniées; folioles obcordées en cœur. Fleurs petites, jaunes. Gousse
glabre sans épines ni tubercules, lenticulaire à 3-5 tours de spire,
noire à la maturité. — © Juin-Juillet. Lieux pierreux et sablon-
neux, surtout dans les terrains calcaires.
CorRÈzE : Chasteaux RR. (Loubignac in Rupin).
305. M. rigidula Lamarck. —— Plante pubescente ou velue;
tiges couchées de 1-4 décim. Stipules incisées; folioles obovales,
dentées. Fleurs petites, jaunes. Gousse glanduleuse, ovoïde, à
épines espacées coniques, à 4-6 tours de spire. — © ou bisan-
nuelle; Mai-Juillet, Coteaux calcaires.
CREUSE : Sub nomine M. Gerardi Willdenow : Aubusson, Cham-
braud (Pailloux) ; Aubusson, le Chapitre, |’ Horloge, etc. (Jorrard
et Frébault). — CoRRÈZzE : Larche, à Saint-Cernin, à Fournet ;
Moriolle, puy d’Audan, AR.; rochers dominant Ligncyrac (Ru-
pin).
Sub nomine M. villosa de Candolle.
CoRRÈZE : Groschamp, ce de Beynat (de Lépinay).
Sub nomine M. cinerascens Jordan.
CorRÈZE : Turenne, pelouses calcaires à Linoire, R. (Rupin);
Vallon d’Audan (de Lépinay).
M. Gerardi Willdenow (Luzerne de Gérard) (M. villosa de
Candolle) est une varitété à gousses assez grosses, à épines épais-
sies à la base.
Dans M. cinerascens Jordan (Luzerne grisâtre), la plante est
velue blanchâtre, les gousses sont petites et les épines sont cour-
tes.
Ces deux plantes ne sont que des variétés de M. rigidula La-
marck.
Il serait bon, par des recherches dans les localités désignées
ci-dessus, de fixer avec précision les stations de chacune de ces
deux variétés.
306. M. denticulata Willd (Luzerne denticulée). — Plante
à üges coudées; stipules profondément déchiquetées ; pédoncules
portant 3 à 8 petites fleurs jaunes. Gousse couverte d’épines
fines, divariquées, plus longues que la moitié de son diamètre. —
©; Mai-Juillet. Champs.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Isle, Aixe, Verneuil, RR.
(Lamy). — CREUSE : Aubusson, Croix-Blanche, talus de la
Creuse, RR. (Jorrand et Frébault).
— 144 —
307. M. apiculata Willd (Luzerne à petites pointes), —
Plante glabre; stipules profondément déchiquetées. Pédoncules
portant 3 à 8 petites fleurs d’un beau jaune. Gousse chargée
d’épines courtes, divergentes, à 2-3 tours de spire. — ©; Mai-
Juillet. Champs, landes, déblais.
CONFOLENTAIS : Saint-Maurice, Confolens, R. (Crévelier): —
NONTRONNAIS : Lavergne, ce d’Etouars, landes de Bancul,
environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
308. M. maculata Willd (Luzerne tachée) (M. arabica Al-
lioni). — Plante à peu près glabre. Tige couchée de 2-6 décim.
Stipules à dents n’atteignaat pas leur milieu. Feuilles en cœur
tachées de noir ou de brun. Pédoncules portant ? à 5 petites
fleurs jaunes. Gousse glabre, applatie, à épines crochues réflé-
chies en sens opposé, à 4-5 tours de spire. — ©; Mai-Juillet.
Prés, champs cultivés.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Glénic, Bois Lamy
près Bonnat, R. (de Cessac); L'Age près Guéret (Martin). Var.
subaborliva, Glénic (de Cessac). — CoRRÈZE et CONFOLENTAIS :
CCG. — NonrroNNAIs : Environs de Bussière (Soulat-Ribette).
309. M. minima Lamarck (Luzerne naine) — Plante
velue blanchâtre. Tiges étalées ou dressées de 1-4 décim. Stipules
ovales et presque entières. Pédoncules portant I à 5 très petites
fleurs jaunes. Gousse pubescente, globuleuse, à épines assez
longues, rapprochées, à 3-5 tours de spire. — ©; Mai-Juillet.
Lieux secs, pierreux ou sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Rochechouart, au pied du Château (Soulat-
Ribette). — CREUSE : Aubusson, Chambraud (Pailloux). — Cor-
RÈZE : Brive au Vialmur, R.; vallée d’Entrecor, Puy de Crochet,
R. (Rupin);. — CoNFoLENTAIS : Alloue, Ambernac, etc., manque
dans la partie granitique (Crévelier). — NoNTROoNNAIs : Environs
de Teyjat, C. (Soulat-Ribette), |
310. M. Lupulina Linné (Luzerne Lupuline). Vulg. Migor-
nette, petit Triolet, Minette, Trèfle jaune, Trèfle noir. En patois
Trifoulé. — Plante plus ou moins pubescente; tiges couchées ou
ascendantes. Stipules dentées. Folioles obovales denticulées
supérieurement. Fleurs jaunes, en têtes ovoïdes, très petites.
Gousse courte, réniforme, glabre, renfermant une seule graine. —
© ou bisannuelle.; Mai-Octobre, Prés, terres, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : CG. — CREUSE: CO. — Corrèze : Chèvre-
Cujol (Rupin); Saint-Cernin (Dr Laffon); Lissac (de Lépinay);
— 1455 —
Argentat (Vachal); Ussel, AC. (F'e Georges) et sans doute
ailleurs. — CONFOLENTAIS : C. — NONTRONNAIS : CC.
S. var. eriocarpa Rouy. — Légume pubescent ou velu.
HAUTE-VIENNE : Limoges, prairies sur la route de Bellac,
au Mas-de-l’Age (Le Gendre) et ailleurs sans aucun doute.
311. M, sativa Linné (Luzerne cultivée). — Plante de 3-7
décim., à peu près glabre, à tiges ascendantes, très rameuses.
Stüpules dentées à la base. Folioles obovées ou oblongues. Fleurs
en grappes multiflores, assez grandes, violacées ou bleuâtres,
quelquefois blanchâtres. Gousse nor épineuse, contournée en
spirale, à deux tours de spire. — Vivace; Juin-Octobre. Culti-
vée et subspontanée.
On cultive cette Luzerne dans les parties calcaires de la région.
Dans les terrains granitiques, on lui préfère le Trèfle. On la ren-
contre assez fréquemment à l’état subspontané sur les talus des
lignes de chemins de fer et aux environs des lieux où on lPutilise
pour faire des prairies artificielles.
312. M. media Person (Luzerne moyenne), M. falcalo-saliva
Reich. — Tiges couchées à la base. Fleurs versicolores, jaunâtres,
puis verdâtres, puis bleuâtres, assez grandes, en grappes. Gousse
non épineuse, courbée en anneau, formant un tour de spire. —
Vivace; Juillet-Octobre. Champs, haies, bords des chemins.
HauTE- VIENNE : Sur un escalier extérieur en pierres à Laugo-
rie, ce de Feytiat (de Cessac, dans une note communiquée à
Lamy le 12 février 1858).
M. falcata Linné n’existant pas en Limousin, nous estimons
avec M. Corbière que M. media n’est pas une plante hybride.
D’après de Lépinay, M. lurbënala Wild (M. muricala Gren.
et Godron), à gousse ovoïde, d’abord pubescente, puis presque gla-
bre à la maturité, existerait dans la Corrèze à Sorpt, c° de Chas-
teaux. Ce devait être plutôt M. cinerascens Jordan ou M. Gerardi
Willd, ces deux plantes se rencontrant dans les environs, car
M. muricala appartient à la flore de la région méditerranéenne.
11. — TRIGONELLA
Calice à 5 dents; carène très petite. Gousse polysperme, comprimée, un
peu arquée.
Il n'existe pas en Limousin d'espèces spontanées appartenant
à ce genre, mais nous ne pouvons le passer sous silence parce
qu’on peut souvent rencontrer, à l’état subspontané, les deux
espèces suivantes qui sont cultivées.
— 146 —
T. Fœnum-græcum Linné (Trigonelle Fénugrec). — Fleurs d’un
bleu sale. — ©; Juin-Juillet. Cultivée comme plante fourragère.
HAUTE-VIENNE .: Le Dorat, décombres près du Château
(Abbé Lecler).
T. cærulea Ser (1) (Trigonelle bleue), Melilotus cærulea W.)
Vulg. : Lotier odorant, Trèfle musqué, Beaumier, Beaume du
Pérou, Melilot d'Allemagne, Herbe égyptienne. — Plante ori-
ginaire de Bohême à tige d'environ 7 décim. Feuilles trifoliées.
Fleurs en tête d’un bleu pâle. Odeur forte rappelant celle du
jus de réglisse et se développant par la dessication. — ©; Juillet-
Août. Cultivée.
HAUTE-VIENNE : Subspontanée, Laugerie, et de Feytiat (Abbé
Lecler); Le Vigenal, ce de Limoges (Le Gendre); Parade, ce d’Ora-
dour-sur-Vayres (Blanchet); Javerdat (Abbé Michel).
Cette plante, en macération dans de l’eau-de-vie, constitue
ce qu'on appelle en Limousin l’Autuce ou Eau de Lotus; elle
est employée comme vulnéraire ou pour cicatriser les gerçures.
Elle est très mellifère; on la cultive dans l'Est autour des ru-
ches afin d'empêcher les abeilles de s'éloigner.
12. — MELILOTUS
Feuilles trifoliolées. Fleurs en grappes; calice à 5 dents; étamines diadel-
phes. Gousse indéhiscente, oblongue ou subglobuleuse, presque droite, ren-
fermant 1-4 graines.
313. M. arvensis Wallr (Melilot des champs), M. officinalis
Linné; vulg. Couronne royale. — Plante très rameuse. Tige de
4-10 décim., glabre; folioles oblongues denticulées. Fleurs jau-
nes très odorantes en grappes lâches. Pédicelles plus longs que le
tube du calice. Gousse glabre, ridée en travers. — Bisannuelle. ;
Juin-Septembre. Décombres, champs, bords des chemins,
terrains vagues.
HAUTE-VIENNE : Nouvelle route d’Aixe, Saint-Bonnet-la-
Marche, Le Dorat, route de Bussière (Abbé Lecler); Gare de
Nexon; entre Saint-Paul et la Geneytouse, etc., très répandu
aujourd’hui notamment aux environs des gares et sur les voies
ferrées (Le Gendre); Legaud, ce d'Eymoutiers (Duris); Oradour,
sur la voie ferrée (Rodeau). — CREUSE : R. Guéret, Mouchetard,
Monlevade, Grand-Bourg, Saint-Germain-Beaupré (de Cessac);
Aubusson, AR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Saint-Pan-
taléon, talus du chemin de fer; Turenne, bords des routes,
(1) Voir Revue Scientifique n°S 48 et 49 (enquête au sujet de l’eau de Lotus).
SEE” ; es
Linoire, C. (Rupin); Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay);
Argentat, AC. (Vachal); Cornil à Bonnel (Rupin); Ussel, AC.
(Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Chasseneuil, Saint-Mary, etc.
C. dans le calcaire; çà et là à Confolens, sur le talus du chemin
de fer, RR. (Crévelier). — NonTROoNNaAIs : Teyjat, CG; Nontron,
Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. supinus Sennen. — Tiges couchées.
HAUTE-VIENNE : Gare du Dorat, sur la voie (Le Gendre).
Tiges très longues, complètement étalées en larges rosettes
sur le sol. Nous pensons que c’est le passage de nombreux trains
qui force la plante à prendre ce facies spécial.
314. M. altissima Thuill. (Mélilot élevé). — Plante plus
élevée, atteignant quelquefois 2? mètres de hauteur. Fleurs plus
grandes. Pédicelles plus longs que le lobe du calice. Gousse
pubescente. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Bords des fos-
sés, des rivières, bois frais, haies, etc.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, moulin de la Pellisserie
(Braud); Marval (Abbé Lecler). — CorRÈzE : Brive, bords des
fossés, à Larche entre Saint-Cernin et le moulin des Paillards,
AR. (Rupin). — NonNTRONNAIS : Environs de Mareuil (Soulat-
Ribette).
319. M. alba Desr. in Lamarck (Mélilot blanc). — Tiges de
b-10 décim. dressées. Folioles oblongues, denticulées. Fleurs blan-
ches, ordinairement non odorantes. Pédicelles égalant le tube du
calice. Gousse glabre, petite, mucronée par suite du style per-
sistant. — Bisannuelle; Juillet- Août. Décombres, lieux incultes,
bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : Gare de Plainartige (G. Lachenaud); voies
ferrées à Solignac (Malamas). — CREUSE : Guéret (de Cessac);
Cette plante, dit M. Martin, originaire de Sibérie, se répand de
jour en jour en France. — NoNTRONNAIS : dans une haie à Sar-
ceix, près Thiviers, RR. (Soulat-Ribette).
La plante d'Eymoutiers était odorante sur le frais. Com-
muniquée à Foucaud, celui-ci nous a répondu que c'était bien
M. alba, qu’il avait constaté dans une herborisation à La Coubre
(Charente-Inférieure), que cette espèce, contrairement à la
description des auteurs, répandait une odeur très forte à l’état
vivant.
13. — TRIFOLIUM
Feuilles trifoliolées. Fleurs en capitule ou en épi serré. Calice à 5 dents:
étamines diadelphes; gousse ordinairement indéhiscente, petite, droite,
ovale ou oblongue, renfermée dans le calice ou le dépassant peu.
16
— 148 —
316 T. rubens Linné {Trèfle rouge). — Plante glabre caulescen-
te; folioles oblongues lancéolées. Capitules terminaux, cylin-
driques oblongs; fleurs grandes, purpurines; calice à tube à 20
nervures, à dents ciliées très inégales; gousse monosperme,
incluse. — Vivace; Juin-Juillet. Friches, champs, taillis, ete.
surtout dans les terrains calcaires.
CorrÈzE : Turenne, au Peuch; Noailles, à Lafage; Entrecor,
AR. (Rupin); Lissac, C. (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : dans
le calcaire, C. ; Saint-Claud, Parzac, etc. (Crévelier) ; Chasseneuil
AR. (Thibault). — Nonrronnais : C. dans les prairies (Soulat-
Ribette).
317. T. medium Linné (Trèfle intermédiaire) (1). — Plante
presque glabre à souche traçante; folioles elliptiques oblongues,
entières, Capitules terminaux, gros (larges de plus de 2 centim.);
fleurs rouges; calice à tube à 10 nervures, glabre extérieure-
ment, à dents inégales, droites, sétacées, ciliées. Gousse ovoïde. —
Vivace; Juin-Août. Bois, prés secs, lieux pierreux.
HauTE- VIENNE : Isle, près des Baïles, RR. (Lamy). — CREUSE :
Bois à Aubusson (Pailloux); Crose, ct de Saint-Fiel (Martin). —
CorRÈzE : Turenne à Linoire (Rupin) ; Argentat, Ribiège, Eyssel,
R. (Vachal); Pré Redan, et de Lissac (de Lépinay); Champagnac-
la-Noaille, bords du Doustre, au-dessus du moulin, rive gauche
(Lachenaud).
318. T. pratense Linné (Trèfle des prés). Vulg. : Triolet,
Trèfle commun, Trèîle violet). — Diffère du précédent par son
tube du calice hérissé et par ses stipules brusquement terminées
en pointe, au lieu d’être insensiblement acuminées. —
Vivace; Mai-Septembre. Prés, bruyères, bords des chemins.
Cultivé en prairies artificielles; c’est la forme T. salivum Müll.
CC. partout.
319. T. ochroleucum Linné (Trèfle jaunâtre). — Plante à tiges
couchées puis redressées; folioles obovales ou oblongues, entières.
Capitules terminaux, globuleux. Fleurs d’un blanc jaunâtre.
Calice velu ou hérissé; tube à 10 fortes nervures. Gousse 0bo-
voide, stipitée, déhiscente. — Vivace; Juin-Juillet. Prés secs,
lieux herbeux, bords des bois.
(1) Voir Règne Végétal 189%, p. 54, et Association française pour l'avance-
ment des sciences. Limoges 1890, compte rendu de la 19e session (1° partie)
p. 197. Monsiruosilé, feuilles à 7 folioles.
— 149 —
HAUTE-VIBnNE : CC. (Lamy); AC. nous paraît mieux répon-
dre à la réalité. — CREUSE : AC. (de Cessac); Aubusson, route
de Chambon, etc., AR. (Jorrand et Frébault). — CoRRëÈzE : C.
ou AC. — ConNFoLENTAIS : AC. (Crévelier). — NOÔNTRONNAIS :
CC. (Soulat-Ribette).
320. T. angustifolium Linné (Trèfle à feuilles étroites). —
Plante poilue à tiges dressées; folioles linéaires acuminées, en-
tières. Capitules terminaux, cylindriques, à fleurs nombreuses
roses ou pourprées; calice à tube à 10 nervures, poilu, à dents
un peu inégales s’étoilant à la maturité. Gousse ovoïde. — ©);
Juin-Juillet. Lieux secs, coteaux herbeux; terrain calcaire ou
sablonneux.
CORRÈZE : Jouffre, sur la route de Varetz; Larche; Saint-
Pantaléon; Ayen, route de Saint-Aulaire; Turenne au-dessus
du Peuch, R. (Rupin); Puy Gérald, ce de Lissac, de Lépinay. —
CONFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, etc. dans le calcaire (Crévelier).
321. T. incarnatum Linné (Trèfle incarnat). Vulg. : Fa-
rouche ou Farouch, Trèfle du Roussillon. — Plante pubescente
à tiges dressées ; folioles obovales arrondies, denticulées. Capitules
terminaux presque cylindriques; fleurs d’un rouge très vif;
calice poilu à tube à 10 nervures, à 5 dents presque égales, très
aiguës. — ©; Mai-Juillet. Cultivé comme plante fourragère.
Nous avons constaté souvent sur ce trèfle des anomalies, par
exemple des feuilles à 5 folioles, des calices à 6-10 dents, des
folioles couvertes de taches jaunes ou brunes paraissant pro-
duites par un champignon {Peronospora trifoliorum), des pieds
portant des fleurs blanches.
Naturalisé çà et là.
T. Molinerii Balbis (Trèfle de Molineri). — Variété ou, suivant
certains auteurs, type sauvage du Trèfle incarnat. S'en distin-
gue par la pointe glabre des dents du calice et ses fleurs blanchâ-
tres, puis roses. — © Mai-Juillet. Lieux sablonneux, alluvions.
HAUTE-VIENNE : Cultivé (Lamy). — CREUSE : R. Aubusson,
Ahun (de Cessac); AC. aux environs d’Aubusson (Jorrand et
Frébault); La Villatte, Sainte-Marie, ce de Pionnat (Martin). —
CONFOLENTAIS : Prés sablonneux de la vallée de la Vienne à
Confolens, etc., CC. (Crévelier). — Prairies sèches, aux environs
de Piégut (Soulat-Ribette).
Variété à étudier et à rechercher. On a dû souvent la confondre avec le
T. incarnalum à fleurs blanches. Nous pensons être en présence du T. Moli-
narii lorsque nous rencontrons des individus grêles. à capitules courts.
— 150 —
922. T. arvense Linné (Trèfle des champs). Vulg. : Pied de
lièvre. — Plante diffuse à tiges grêles, rameuses, pubescentes;
foholes linéaires oblongues à pointes dentées et obtuses. Capi-
tules petits, ovoïdes ou cylindracés; fleurs petites, blanches ou
rosées; calice à tube velu à 10 nervures, à dents molles, égales.
Gousse ovoïde. — ©; Juin-Septembre. Lieux sablonneux,
champs.
CC. partout.
Espèce polymorphe qui a été divisée en formes et variétés.
Nous indiquons les suivantes dont la présence a été constatée
en Limousin :
T. agreslinum Jordan (Trèfle des lieux vagues). — Calice
à dents plumeuses dépassant la corolle d'environ un tiers de leur
longueur.
HAUTE-VIENNE : Brignac, ce de Royères (Le Gendre) et ail-
leurs certainement. — CoNFOLENTAIS : Environs de Confolens
(Crévelier).
T. Brillengeri Weitenw. {T. arvense Boreau). — Calice à dents
très plumeuses dépassant presque deux fois la corolle.
HAUTE-VIENNE : Grand Séminaire de Limoges (Herb. abbé
Lecler); La Bussière, ce du Dorat (Herb, Chassat); Limoges, au
Chinchauvaud, Isle, etc. (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Envi-
rons de Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Champs et
lieux sablonneux (Soulat-Ribette).
Var. minus Le Gendre. — Plante velue d’environ 7 cenlimè-
tres, à tige simple; capitules très petits (b-12 mm.) Forme réduite
que prend la plante sous les châtaigneraies des terrains grani-
tiques.
HAUTE-VIENNE : Châtaigneraies aux environs d’Oradour-
sur-Vayres (Le Gendre).
T. gracile Thuillier (Trèfle grêle). — Plante presque glabre, à
petits capitules; dents du calice non plumeuses, seulement
cilées.
CorRëzE : Lissac. C. (de Lépinay — ConNFoLENTaAIsS : Moissons
sablonneuses à Confolens (Crévelier) et à Chabanais (Le Gendre).
T. rubellum Jordan (Trèfle rougeâtre). — Plante rougeâtre;
dents seulement ciliées ou nues au sommet.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : RR.
Ahun (Pailloux).
323. T. scabrum Linné (Trèfle rude). — Plante velue à
tiges grêles, couchées ou ascendantes; folioles à nervures laté-
rales arquées en dehors. Capitules petits, ovoïdes ou arrondis,
sessiles, à l’aisselle des feuilles. Fleurs petites, blanchâtres.
Calice, à dents ciliées, inégales, raides, recourbées. Gousse in-
déhiscente. — ©; Mai-Juillet. Lieux secs et pierreux.
Corrèze : Le Chausanel, La Roche ce de Larche, Mansac
(Rupin).
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Lamites de départements. +++##+
Limites d'arrondissements
Limites de cantons
Fig. 8. -- © Aire géographique de Trifolium striatum Linné
*% — Lotus tenuifolius Reich
324. T. striatum Linné (Trèfle strié). — Diffère du pré-
cédent par ses folioles à nervures latérales non arquées en de-
hors, ses fleurs rougeâtres, son calice à tube portant 10 fortes
nervures et à dents presque égales, dressées, étalées à la maturité.
— ©; Mai-Juillet. Lieux et coteaux secs.
HauTE- VIENNE : Isle, Aixe, Rochechouart (Lamy). — CREU-
sE : R. Aubusson, Chambraud (Pailloux), Grand-Bourg, Glénic,
— 152 —
Anzème (de Cessac); La Villate, Sainte-Marie, C, sur le coteau
de la rive droite de la petite Creuse à Lourdoueix-Saint-Pierre
(Martin); R. à Glénic (Lafay); C. à Aubusson (Jorrand et Fré-
bault). — CoRRÈZE : au Prieur (Rupin); Argentat, La Boissière,
Vel, AC. (Vachal). — CONFoLENTAIS : çà et là aux environs de
Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIs : au pied de la Tour et
dans la cour de l'établissement de Piégut, AR. Monteluce près
Thiviers (Soulat-Ribette).
325. T. subterraneum Linné (Trèfle Semeur). — Plante
velue à tiges de 5-30 centim. couchées sur la terre et étalées en
cercle, Folioles pubescentes, obcordées. Capitules de 2-5 fleurs
s’enfonçant à la fin dans le sol. Fleurs blanchâtres striées de rose.
Calice court à tube glabre sans nervures apparentes, à dents
longues, ciliées. — ©; Mai-Juin. Pelouses, talus sablonneux.
HaurTE- VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Glénic, Anzème,
Pont-à-la-Dauge, etc. (Pailloux et de Cessac). — CoRRÈzE : Che-
min de Varetz à Pampan, Cublac, route d'Ayen AC. (Rupin);
Argentat, Moulin-bas, Chambon C. (Vachal). — CONFOLENTAIS :
Coteaux de la Vienne; AC. surtout dans la partie granitique
de l’arrondissement (Crévelier). — NoNTRONNAIsS : C. aux envi-
rons de Nontron, Piégut, Bussière; landes de Banceul près Thiviers,
etc. (Soulat-Ribette).
Var. brachycladum Gibelli et Bell. — Plante naine (3-8 centim.)
velue; pédoncules plus courts que la feuille.
HauTE- VIENNE : Talus sur le bord de la vieille route d’Aixe.
Var. longipes H. Gay. — Tiges très longues (jusqu’à 40 centi-
mètres) pédoncules plus longs que la feuille à folioles grandes.
NonrRoNNAIS : Jardin à Piégut (Herb. Soulat-Ribette).
326. T. fragiferum Linné (Trèfle fraise). — Plante presque
glabre à tiges couchées, radicantes. Folioles obovales ou ellipti-
tiques, denticulées, fortement nervées. Capitules en tête arrondie
de fleurs roses ou blanches. Calice globuleux, renflé, vésiculeux
après la floraison à dents presque égales. — Vivace; Juin-Sep-
tembre. Bords des chemins, pelouses, prairies.
CREUSE : Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE :
Ayen, route de Saint-Aulaire; Larche, route de Saint-Cernin,
route de Saint-Pantaléon, à côté du four à chaux; Le Soulier de
Chasteaux, C.; Turenne (Rupin); Ussel, C. (Fre Georges). —
ConroLenTais : Benest, Saint-Laurent de Céris, Champagne-
Mouton, dans le calcaire. R. (Crévelier). — NONTRONNAIS :
Mareuil, Busseroles, Saint-Pardoux, R. Environs de Thiviers
(Soulat-Ribette).
— 153 —
327. T. strictum Walstein et Kitaïbel (Trèfle raide). —
T. lævigalum Desfontaines. — Plante glabre à tige droite de 1-4
décim. Folioles petites, lancéolées linéaires, à dents glanduleuses.
Capitules subglobuleux terminaux ou pédonculés. Fleurs roses,
jamais réfléchies; calice glabre, à tube court à 10 nervures, à
dents presque égales, plus courtes que la corolle. — © ; Maiï-
Juin. Coteaux secs, champs en friches.
CONFOLENTAIS : prairies sèches des bords du Goire, le Pignoux,
Hiesse, etc. AR. (Crévelier).
Le T. montanum Linné (Trèfle de montagne) à tige dressée pubescente, à
dents du calice plus courtes que la coroile et à fleurs blanches, existerait dans
la CORRÈZE, d’après Chry. de la Place (Puel, n° 1056), mais comme Rupin
donne cette indication sans localité, nous ne croyons pas devoir comprendre
cette espèce dans notre catalogue.
328. T. repens Linné (Trèfle rampant).Vulg. : Triolet, Trèfle
blanc, petit trèfle de Hollande. — Plante à peu près glabre, à
liges couchées, radicantes. Folioles denticulées, obovales ou en
cœur renversé. Capitules terminaux, pédonculés; fleurs pédi-
cellées, blanches ou un peu rosées, réfléchies après la floraison;
calice glabre, à tube à 10 nervures, à dents lancéolées, inégales;
gousse oblongue. — Vivace; Maïi-Septembre. Prés, pelouses,
souvent cultivé dans les prairies.
CC. partout.
Var. phyllanthum de Candolle. — Cas tératologique produit
par l’allongement des pédicelles et la transformation des sépales
en folioles.
HAUTE-VIENNE : Allée de Laugerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler).
Environs de l’école de Chavaignac (Engel); (très curieux capi-
tule à pédicelles ayant plus de deux centim. de longueur). — CREU-
sE : de Cessac signale cette monstruosité dans la Creuse, ainsi
qu'une variété prolifère; Aubusson, fossés humides, Croix blan-
che et route de la Nouaille, R. (Jorrand et Frébault).
329. T. glomeratum Linné (Trèfle aggloméré). — Plante
glabre; tige de 1-3 décim., dressée, rameuse, fistuleuse. Folioles
petites, obovales ou oblongues dentées, très nervées en-dessous.
Capitules petits, globuleux, latéraux, sessiles. Fleurs d’un blanc
sale ou un peu rosées. Calice glabre, à dents presque égales, à la
fin courbées en dehors, beaucoup plus courtes que le tube.
Gousse stipitée. — ©; Mai-Juin. Lieux arides, bords des che-
mins, terrains secs,
— 154 —
HAUTE-VIENNE : Aixe, RR. (Lamy). — CREUSE : RR. Anzème,
Glénic (Pailloux); AC. sur les bords du ruisseau de Mauque (Mar-
tin) ; Rochers de la Creuse à Glénic, R. (Lafay). — CoNFoLENTAIS:
Chemins vers Saint-Michel à Confolens, coteaux du Goire route
de Lesterps R. (Crévelier). — NonNrRoNNAIs : au pied de la tour
de Piégut (Soulat-Ribette).
390, T. hybridum Linné (Trèfle hybride), T. fistulosum Gilb.
Vulg. : Trèfle d’Alsike, Trèfle bâtard, Trèfle de marais. —
Plante à tiges fistuleuses, dressées. Folioles elliptiques, obtuses,
à dents peu nombreuses. Capitules globuleux. Fleurs odorantes à
l’état frais, pédicelles blanchâtres, puis roses et enfin brunissant.
Calice glabre à dents presque égales. — Vivace; Juin-Septembre.
Prairies, pelouses humides. Souvent cultivé et se naturalisant.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Peyrinaud); bords
d’un champ entre Saint-Paul et La Geneytouse (Le Gendre); ce
de Vicq (Chambry). — CREUSE : AC. à Saint-Fiel (Lafay). Doit
se rencontrer accidentellement ailleurs.
391. T. spadiceum Linné (Trèfle brunissant). — Tiges glabres;
folioles à 20 nervures. Capitules assez gros (80 fleurs environ),
presque cylindriques. Fleurs jaunes, brunissant fortement, pres-
que sessiles. Style égalant à la maturité un quart de la longueur
de la gousse. — ©; Juillet-Août. Prairies humides.
CREUSE : Indiqué à Chambon par le Dr Pailloux qui ne l'y
a jamais trouvé et pense avoir été induit en erreur par un cor-
respondant (Martin). — CorRÈzE : Avyen, coteau dominant le
village; Bort, route d’'Ussel, R. (Rupin).
332. T. patens Schreber (Trèfle étalé), T. aureum Thuillier, T.
parisiense DC. — Tiges à poils appliqués; folioles étroites oblon-
gues:; stipules cordiformes à la base. Pédoncules subfiliformes,
dépassant longuement les feuilles. Capitules de 20 à 25 fleurs
d’un beau jaune, penchées après l’anthèse. Style presque aussi
long que la gousse. — ©; Mai-Août. Prairies humides.
HauTE- VIENNE : Saint-Martin-le-Vieux (de Cessac); près
la Borie, ce du Vigen et au Pont-Rompu, ct de Solignac (Le
Gendre). — CREUSE : RR. Le Grand-Bourg au Masgelier (de Ces-
sac). — CoRRÈZE : C. dans les prés des environs de Brive; Cormil
à Rabès (Rupin). — CoNFoLenNTaIsS : AC. dans les prairies humi-
des à Confolens et dans toute la partie granitique de l’arrondt
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : C. (Soulat-Ribette).
un
1}
— 155 —
333. T. procumbens Linné (Trèfle tombant).
Ce trèfle présente trois variétés que nous possédons en Limou-
sin.
T. procumbens 4 majus Koch (T. procumbens var. campeslre
Seringe, T. agrarium « campestre Beck, T. campesire « genut-
num Rouy). — Plante à rameaux diffus couverts de poils étalés;
folioles ovales cunéiformes, la médiane longuement pétiolulée;
stipules dilatées à la base. Pédoncules plus courts ou dépassant
peu la feuille. Capitule gros, ovoïde, composé de 50 à 60 fleurs
d’un beau jaune clair. Style égalant 1/5 à 1/3 de la gousse.
©; Juin-Octobre, Champs, lieux incultes, bois, etc.
C. dans tout le Limousin.
T. procumbens B minus Koch (T. procumbens Scherb., T.
pseudo-procumbens Gmelin, T. Schreberi Jordan, T. campeslre
B Schreberi Rouy).— Plante plus petite que la précédente;
pédoneules dépassant nettement la feuille. Capitule plus petit,
de 15 à 40 fleurs d’un jaune plus pâle. — ©; Mai-Juin. Pelouses
séches.
Bien que ce trèfle n'ait été signalé ni dans la Creuse, ni dans la
Corrèze, ni dans le Nontronnais, il est certainement commun
dans tout le Limousin. Dans la Haute-Vienne, de Cessac l'indique
à Saint-Martin-le-Vieux et nous l'avons recueilli entre Boisseuil
et Pierre-Buffière.
T. procumbens var. nanum Seringe. — Dans les lieux secs
où le phosphate est peu abondant, la plante devient naine. La
tige est droite, simple ou quelquefois divisée au sommet. Le
capitule se compose de 30 à 35 fleurs.
CONFOLENTAIS : prés secs aux Roufferies, ce de Lessac (Créve-
lier); à rechercher ailleurs.
334. T. minus Smith (Trèfle fluet),- T. filiforme Schreber.
—— Plante à tiges grêles, rameuses, velues. Pédoncules filformes,
axillaires, bien plus longs que les feuilles. Capitule petit, composé
de 15 à 25 fleurs jaunes, à la fin brun-clair. Style égalant 1/4
à 1 /6 de la gousse. — ©; Mai-Juillet. Prairies, pelouses.
Limousin C et CC.; souvent désigné par les botanistes de la
région sous le nom de T. filiforme Linné.
T. minus B microphyllum Seringe, T. controversum Jan;
T. filiforme B pygmæum Soyer-Willemet. — Plante rameuse,
couchée, à tiges parsemées de poils. Pédoncules capillaires, éga-
lant ou dépassant la feuille. Capitule portant 7 à 8 fleurs jaunes
de 2 à 3 mm. ; style égalant 1 /4 de la gousse.
Cette plante est assez commune en Limousin où elle a été
— 156 —
désignée, comme la précédente, sous le nom de T. filiforme Linné.
Nous l'avons recueillie dans les environs de Solignac et elle
existait dans l’herbier de Crévelier, provenant des environs de
Confolens.
339. T. micranthum Viviani (Trèfle à petites fleurs), T. fili-
forme Linné. — Plante de 5-15 centim. à tiges filiformes, couchées.
Folioles très petites, presque sessiles. Pédoncules flexueux.
Capitule très petit composé de 2 à 4 fleurs jaunes, pâlissant en-
suite, devenant blanchâtres. Style égalant 1/5 de la longueur
de la gousse. — ©; Mai-Juillet:. Terrains secs et sablonneux.
Nous indiquons cette espèce parce que Lamy et de Gessac la
font figurer dans leur catalogue, mais nous croyons qu’ils ont
voulu parler du T. minus B microphyllum mentionné ci-dessus et
que le véritable T. filiforme n’a jamais encore été rencontré en
Limousin.
14. — LOTUS
Feuilles trifoliolées; stipules libres, foiiolées. Feurs en capitules; calice
tubuleux à 5 dents; gousse polysperme à 2? valves qui souvent se roulent
en tire-bouchon; graines séparées par du tissu cellulaire.
336. L. hirsutus Linné (Lotier hérissé), Bonjeania hirsula
Reich. — Plante de 2-6 décim., velue. Folioles oblongues unifor-
mes. Fleurs blanches rosées avec étendard rouge-noir. Gousse
enflée à la maturité, ne s’enroulant pas. — Vivace; Mai-Juillet.
Rocailles, coteaux secs.
CoRRÈzE : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay).
337. L. uliginosus Schkuhr (Lotier des fanges), L. major
Smith. — Plante stolonifère de 3-8 décim., généralement glabre.
Tiges fistuleuses. Folioles obovales. Pédoncules multiflores (6-12).
Fleurs jaunes assez grandes. Gousse droite, linéaire, à une seule
loge, à 2 valves se roulant en spirale à la maturité. — Vivace;
Juillet-Septembre. Lieux fangeux, humides, marécageux.
C. ou CC. partout.
Nous possédons, dit de Cessac, des formes glabres ou velues.
338. L. corniculatus Linné (Lotier corniculé). Vulg. : Petit
sabot de la mariée, Pied du bon Dieu. — Plante non stolonifère
de 5-6 décim. Tiges rameuses, non fistuleuses. Pédoncules portant
2-6 fleurs jaunes à étendard verdissant par la dessication. Gousse
à 2 valves se roulant en spirale à la maturité. — Vivace; Mai-
Octobre. Prés, bords des bois, banquettes des routes.
— 1457 —
CC. partout.
On rencontre quelquefois la variété villosus Thuillier, à poils
étalés.
Var. rubriflorus Lamotte. Fleurs rouges, tige très rameuse.
CorRÈzE : Meymac, Millevaches, pacages à l'étang des Ous-
sines (Gonod et Lachenaud).
Var. parvifolius Rouy. — Folioles et stipules très petites.
HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille
(Le Gendre).
339. L. tenuifolius Reich (Lotier à feuilles menues) L. lenuis
Kit. — Diffère du L. corniculalus par ses tiges grêles, plus allon-
gées, ses folioles étroites, ses stipules linéaires et ses fleurs plus
petites portées par un long pédoncule. — Vivace; Mai-Septem-
bre. Prés humides.
HauTE-ViENNE : RR. allée de Laugerie, ce de Feytiat, Lussac-
les-Eglises (Abbés Lecler et de Cessac). — CoRRÈZE : Premier
plateau de Chèvre-Cujol; Ayen, bords de la route de Saint-Au-
laire, AC. (Rupin). Audan, ce de Lissac (de Lépinay). — Non-
TRONNAIS : Teyjat, Thiviers (Soulat-Ribette) (1).
340. L. angustissimus Linné (Lotier grêle); L. diffusus So-
lander in Smith. — Plante pubescente à racine pivotante. Tiges
oerêles, diffuses. Pédoncules capillaires portant 1-2 petites fleurs
jaunes ne verdissant pas par la dessication. Gousse linéaire. —
©; Mai-Juin. Pelouses, prés, coteaux herbeux.
D’après Boreau, L. diffusus se distingue de L. angustissimus
par ses tiges couchées, ses longs pédoncules, ses gousses plus allon-
gées, ses fleurs plus foncées.
Ces deux espèces nous paraissant fort difficiles à distinguer, nous les réuni-
rons comme l’a fait M. Rouy, tout en tenant compte des indications des
botanistes Limousins; mais nous engageons no$ confrères à étudier sur le
vif les différentes formes de cette plante.
HAUTE-VIENNE : Coteaux herbeux à Aixe, Isle, etc. {L. an-
gustissimus ); pelouses sèches près de Limoges, R. {L. diffusus)
(Lamy); Laugerie, ce de Feytiat { L. angustissimus) (Abbés Lecler
et de Cessac); Bujaleuf, Eymoutiers, Berneuil, route de Vayres,
pelouses à Arliquet, c€ d Aixe, gare de Beynac (Le Gendre);
Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : RR. Bords de la Creuse, près
Mazeirat, (L. angustissimus) (Abbé Neyra in de Cessac); R. à
Betête {L. diffusus ) (Neyra) ; l’ Œil près Fursac, Châtelus-le-Mar-
cheix, etc. {L. diffusus) (de Cessac); La Nouzière près Guéret,
1) Voir fig. 8, p. 151.
— 158 —
plaine de Gouzon, C. sur les coteaux des deux rives de la Creuse,
du Pont-à-l'Evêque à Anzême, CC. dans toute la commune de
Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin) ; Aubusson, RR., talus, route de
Limoges, près du pont de Bauze et bruyère des Combres (Jorrand
et Frébault, sous le nom de L. anguslissimus. ) — COoRRÈZE : L.
angustlissimus; vallée de Chastanet (Rupin); Argentat, chemin de
Laborie (Vachal). L. diffusus : pelouses entre Obasine et le ruis-
seau de Coiroux, R. (Rupin); Tulle (André). — COoNFOLENTAIS :
L. anguslissimus : coteaux sur les bords du Goire, route de Les-
terps, en face Saint-Michel à Confolens. L. diffusus : pelouses,
terrains sablonneux, voie du chemin de fer, Confolens, Chaba-
nais, etc. AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : L. angustissimus :
Environs de Piégut. ZL. diffusus : Abonde dans les châtaigneraics
du Nontronnais, à tiges velues ou presque glabres (Soulat-
Ribette).
Var. glaberrimus Timbal. Plante glabre.
HAUTE-VIENNE : Pelouses à Montrocher, ce de Montrol-
Sénard (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Gare de Confolens (Cré-
velier). — NonTRoNNAIs : dans les châtaigneraies (Soulat-Ri-
bette).
341. L. hispidus Desfontaines (Lotier hispide). — Diffère
de L. angustissimus par les longs poils mous qui couvrent la
plante, par ses stipules ovales, ses pédoncules à fleurs plus nom-
breuses (2-4) verdissant par la dessication, ses gousses plus épai-
ses et plus courtes. — ©; Juin-Juillet. Coteaux arides, lieux,
sablonneux.
CoNFoLENTAIS : Terre en friche à Confolens (Crévelier).
15. — TETRAGONOLOBUS
Diffère du genre Lotus par le style épaissi au sommet et par la gousse à
4 angles ailés.
342. T. siliquosus Roth (Tetragonolobe à silique), Lotus sili-
quosus Linné. — Plante pubescente à tiges grêles de 1-3 décim.
Pédoncules beaucoup plus longs que la feuille, généralement
uniflores. Fleurs jaune-pâle, parfois rosées. Calice taché de pour-
pre. Gousse glabrescente. — Vivace; Mai-Juillet. Prés et lieux
humides, dans le calcaire.
NoNTRONNAIS : R. Mareuil, sur les coteaux arides (Des Moulins).
der "ire
— 159 —
16. — ASTRAGALUS
Feuilles imparipennées. Fleurs en grappes axillaires; calice tubuleux à
5 dents; gousse polysperme divisée en ? loges par une cloison plus ou moins
complète.
343. À. glycyphyllos Linné (Astragale réglisse). Vulg. :
Chasse-vache, Malmaison Fausse réglisse, Réglisse sauvage. —
Plante stolonifère, à tiges robustes, ascendantes ou couchées.
Feuilles à 9 13 folioles grandes, ovales, elliptiques. Pédoncules
beaucoup plus courts que la feuille. Fleurs jaune-verdâtre ou
livides. Gousse cylindrique trigone, arquée. — Vivace; Juin-
Septembre Sables, bois, haies, lieux herbeux.
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LIMOUSIN
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Limites d'arrondissements _..—----
Limites de cantons
Fig. 9. — X Aire géographique de Astragalus glycyphyllos Linné
©) — Vicia varia Host
— 160 —
HAUTE-VIENNE : trouvé par M. Lamy en 1862 (Ab. Lecler);
bords de la Briance, rive gauche, au-dessus de l’Aiguille (Le
Gendre); embouchure de la Merlys (Malamas). — CREUSE :
Cat. Pailloux, R. Pont-à-la-Dauge, Glénic. Pionnat (de Cessac,
Abbé Neyra); Ajain, près le Pont Alibaud, Saint-Marien.,
bords de la Tarde (Pérard, Martin); rive droite de la Creuse,
sous les Combes, en amont de la passerelle (Jorrand et Frébault).
— CoRRÈzE : Bords de la Corrèze à Brive; Larche, route de
Lissac; Chasteaux, vallée d'Entrecor; Beaul eu, route de Brive-
zac, C. (Rupin); Argentat. bords de la Dordogne (Vachal, Lay-
gne); Le Peyrier, ce de Mansac (Malinvaud) . — CoNFOLENTAIS :
Ile de Saint-Germain, sables de la Vienne à l’Age, ce de Chirac,
Chassenon sur les ruines du Temple de Diane, AR (Crévelier).
L’Astragale en faux (Astragalus falcatus Lamarck), originaire de Russie, a
été recommandé comme plante fourragère par notre regretté confrère, le
Dr Clos. Cette légumineuse ne paraît pas avoir été adoptée par les agricul-
teurs du Limousin. Ceux de nos lecteurs qui voudront avoir des renseigne-
ments complets sur la plante sont priés de se reporter aux numéros 67, 97,
99, 127 de la Revue Scientifique du Limousin.
. Le Colulea arborescens Linné (Baguenaudier arbrisseau) est un arbuste
à grandes fleurs jaunes, en grappes axillaires, à gousse ovoide, vésiculeuse,
que l’on cultive dans beaucoup de jardins, qu’on peut rencontrer subspon-
tané, rarement cependant en raison de ses tendances calcicoles.
17. — ROBINIA
Arbre épineux à fleurs en grappes pendantes et à feuilles imparipennées.
344. Robinia Pseudo-Acacia Linné (1) (Robinier Faux-
Acacia). Vulg. : Acacia blanc ou commun). — Arbre élevé; feuilles
à 15-25 folioles elliptiques. Fleurs grandes, odorantes, blanches.
Gousse glabre de 8-9 centim. de longueur. — Vivace; Mai-Juin.
Cultivé et souvent naturalisé.
Cultivé partout soit comme arbre d’avenue ou d’ornement,
soit sur les talus pour retenir les terres. Il passe pour être d’un
bon rapport, mais ses racines sont très tracantes. Son bois est
difficile à travailler en raison de sa dureté Il se naturalise faci-
lement.
Le genre présente de nombreuses espèces ou variétés. Nous
citerons :
Var. umbraculifera (Robinier sans épines, Robinier boule).
(1) Voir Revue Scientifique, T. V, p. 265.
Fr" bi din ES
— 161 —
R. viscosa Vent. (Robinier Visqueux), épineux seulement dans
sa Jeunesse, à fleurs rose pâle.
R. hispida Linné (Robin er hispide, Acacia rose), arbrisseau
couvert de poils raides, à fleurs roses. Son bois est très cassant
Toutes ces plantes sont cultivées.
18. — GALEGA
Calice campanulé. Feuilles imparipennées. Gousse à une loge sans cloi-
son, bivalve, linéaire.
345. Galega officinalis Linné (Lavanèze officinal) — Plante
glabre, à tiges fistuleuses, dressées, de 6-10 centim. Feuilles à 13-
19 folioles. Fleurs en grappes longuement pédonculées, blanches
ou bleuâtres. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des fossés et
des ruisseaux.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Braud); bords d’un
chemin à Lussac (Abbé Nadaud). — CorRÈzE : Indiqué à
Servières par Chrys. de la Place (Cat. Puel).
19. — PSORALEA
Calice poilu à 5 divisions inégales, très étroites. Gousse monosperme,
indéhiscente.
346. P. bituminosa Linné (Psoralée bitumineuse). Vulg. :
A
Herbe au bitume. — Plante à odeur bitumineuse. Tiges grêles
de 9 8 décim., dressées, rameuses. Feuilles trifoliolées, velues en
dessous, à folioles elliptiques. Fleurs d’un bleu pâle en capitules
axillaires. Gousse poilue. — Vivace; Mai-Octobre. Coteaux arides,
lieux stèriles.
CorRèzE : Meyssac, bois humides de la route calcaire de
Maumont à Branceilles, AC. (Rupin)
Le genre Phaseolus (Haricot), à feuilles à 3 folioles, à fleurs à grappes axil-
laires, à calice à 2 lèvres (l’inférieure à 3 dents) et à gousse polysperme à
2 valves, comprend un grand nombre d’espèces et de variétés très précieuses
pour l’alimentafion de l’homme.
Quelquefois le P. vulgaris Linné (Haricot commun) est subspontané.
La Glycine de la Chine (Wisteria sinensis de Candolle) est une plante
vivace, sarmenteuse dont les racines ont une saveur sucrée; ses feuilles sont
imparipennées; elle donne en avril de longues grappes de grandes fleurs d’un
bleu pâle. Il faut se méfier de ses propriétés toxiques. Elle fructifie rarement
en Limousin où la beauté de ses fleurs en rend la culture très fréquente.
D’après M. Fourgeaud, elle tendrait à disparaître des jardins de Tulle où
elle fut autrefois très commune.
— 162 —
On dit que la Fève commune (Faba vulgaris Mœnch), originaire d'Asie,
cultivée partout, se naturalise. Nous ne l'avons jamais rencontrée en cet
état. Tout le monde connaît cette plante à feuilles à 2-6 folioles entières, à
fleurs blanchâtres ou rosées, tachées de noir sur les ailes, en petites grappes
très courtes, à graines aplaties.
20. — VICIA
Feuilles paripennées à rachis terminé par une vrille simple ou rameuse.
Calice à 5 divisions. Gousse oblongue, polysperme.
347. V. sativa Linné (Vesce cultivée). Vulg. : Jarosse, Barbot-
te, Bisaille, etc. — Plante pubescente; tige dressée de 3-6 décim.
Feuille à 10-14 foholes; vrille rameuse, accrochante. Fleurs
grandes, purpurines ou bleuâtres rarement blanches, le plus sou-
vent géminées. Gousse pubescente, ordinairement glabre à la
maturité. — ©; Mai-Septembre. Champs, moissons.
Cultivée et souvent subspontanée dans les champs, les mois-
sons, les bords des haies, etc.
348. V. angustifolia Reich (Vesce à feuilles étroites). Vulg.
Grand Jerzeau. — Plante à tiges faibles de 3-12 décim. Feuilles
à 12-16 folioles obovales. Pédoncule très court portant de 1 à 3
fleurs, assez grandes, violacées, rouges ou rosées. Gousse linéaire
pubescente, puis glabre. — ©; Mai.Août
A distinguer les variétés suivantes :
V. Bobartit Froster (Vesce de Bobart). — Folioles des feuilles
supérieures étroitement linéaires, aiguës; graines brunes, tachées
de noir .— Lieux sablonneux, bords des bois.
C. partout.
V uncinala Desvaux. — Folioles des feuilles supérieures
très étroites, tronquées. Graines petites, brunes. — Moissons
lieux secs.
CONFOLENTAIS : AC. à Confolens dans les moissons et sur les bords
des chemins (Crévelier) — Nous l’avons en herbier dela Haute-
Vienne provenant de la Gabie, c° de Saint-Yrieix-sous-Aixe
(Le Gendre) et de Gouttelard, c° de Nantiat (Vie de Brettes).
Elle existe certainement ailleurs.
V. segelalis Thuill. (Vesce des moissons) — Folioles des feuilles
supérieures oblongues, tronquées. Gousses fendant le calice.
Graines brun-foncé. — Moissons.
C. partout mais souvent non distinguée par les botanistes de
V. anguslifolia
codé
— 163 —
349. V. lathyroides Linné (Vesce fausse-Gesse). — Plante
pubescente; tige couchée; 2-8 folioles oblongues émarginées :
vrille simple non accrochante. Fleurs très petites, violacées,
solitaires; graine brune, cubique.
CREUSE : Environs d’Ahun, AR. (Pailloux, in Lamotte).
390. V. lutea Linné (Vesce jaune). — Plante velue; tige grêle,
2-5 décim. ; 10-14 fohioles arrondies au sommet; vrilles rameuses.
Pédoncules très courts portant 1-2 fleurs grandes, jaune-pâle,
souvent blanchâtres; étendard glabre. Gousses poilues. — ©; Mai-
Septembre. Moissons, pelouses.
HAUTE-VIENNE : R. (Lamy); C. à Isle, Aixe, Condat, Boisseuil
(Ab. Lecler); Champsac, Berneuil, etc. (Le Gendre); Le Dorat
(Chassat); Vayres (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux; AR.
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Fiel, etc. (de Cessac); GC dans
les moissons des coteaux de la Creuse, de la petite Creuse et ail-
leurs (Martin). — CoRRÈzE : AC. (Rupin, Vachal, Laygue, Fre
Georges). — CoNFoLENTAIS : CC. partout (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : C. parmi les moissons (Soulat-Ribette).
301. V. sepium Linné {Vesce des haies). — Plante pubescente;
Tige grêle, grimpante, 3-10 décim; 6-14 folioles décroissantes,
mucronées; vrilles rameuses. Pédoncules très courts portant 3-7
fleurs grandes, violacées, rarement blanches; étendard glabre.
Gousses glabres. — Vivace; Mai-Août, haïes, buissons, bois.
CC. partout.
Var. alba. — CREUSE : Guéret, le Puy de Gaudy (Le Gendre).
352. V. Cracca Linné (Vesce Cracca). — Plante pubescente:;
à tige anguleuse, rampante 5-15 décim; 16-24 folioles mucro-
nées; vrilles accrochantes. Pédoncule allongé portant une grappe
fournie de fleurs assez grandes , d’un bleu violet. Gousses glabres.
— Vivace; Juin-Septembre. Haies, broussailles, moissons.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE: R. Grand-Bourg
(de Cessac). — CoRrRÈzE : Le Prieur ce de Lissac (de Lépinay);
Objat . route de la Potence, C. (Rupin); Argentat, bords de la
Dordogne, R. (Vachal); Ussel, CG. (Fre Georges). — CONFOLEN-
TAIS : CC. (Crévelier). — NonTroNNais : C. (Soulat-Ribette).
D’après de Lépinay, V. Gerardi Villars, qui est une forme de V. Cracca,
existerait dans la Corrèze, aux Vergnes, ce de Lissac. C’est une plante du
midi dont l'existence dans notre région nous paraît douteuse.
303. V. tenuifolia Roth (Vesce à feuilles menues). — Souvent
confondue avec V. Cracca dont elle diffère par ses tiges robustes,
17
— 164 —
longues de 1 à 2 m., par son étendard à onglet deux fois plus
court que le limbe et par ses gousses longuement atténuées à la
base — Vivace; Juin-Septembre. Haies et bois.
HAUTE-VIENNE : y existe (de Cessac). — CREUSE : Cat. Pail-
loux, sous le nom de V. Cracca, C. (de Cessac). — COoRRÈZE :
Indiqué à Brive par de Dives (Puel in Rupin). — CONFOLEN-
TAIS : probablement dans le calcaire (Crévelier).
394. V. Orobus De Candolle (Vesce Orobe). — Plante pubes-
cente à souche non stolonifère. Tige de 2-4 décim. ; 6-12 paires de
folioles oblongues, mucronées; vrilles nulles. Pédoncule allongé
portant une grappe de 12-15 fleurs assez grandes, blanches
teintées de violet. Gousse oblongue. — Vivace : Mai-Juin. Bois
des montagnes.
CREUSE : AC. à Clairavaux (Pedon).
399. V. cassubica Linné ({Vesce de Cassubie). — Diffère de l’es-
pèce précédente par sa souche rampante, l'existence de vrilles,
ses fleurs violettes, ses gousses courtes à deux graines. — Vivace;
Juin Juillet. Bois, coteaux.
CONFOLENTAIS : Dans une vigne aux Ecures, ce de Pleuville
et sans doute ailleurs dans le calcaire (Crévelier).
306. V. varia Host (1) (Vesce variable), V. villosa Ê glabres-
cens Koch. Vulg. : Vesce d’hiver, Vesce de Cerdagne. — Plante
presque glabre à poils appliqués; tiges faibles, grimpantes de
9 à 15 décim.; 12 à 16 folioles linéaires, mucronées; vrilles accro-
chantes. Pédoncules allongés portant une grappe de fleurs
nombreuses, assez grandes, d’un violet purpurin, à ailes quel-
quefois blanchâtres, avec 2 taches pourpres à la carène. Gousse
oblongue glabre. — © ou bisannuelle, Mai-Septembre. Moissons,
haies, broussailles.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Magnac-Bourg, ete., RR. (Lamy);
CC. à Burgnac, Saint Martin-le-Vieux et Beynac (Le Gendre).
— CONFOLENTAIS : Mmoissons à Confolens, broussailles des bords
de la Vienne et de ses affluents, CC. (Crévelier).
La Vesce de Cerdagne est cultivée dans les Pyrénées comme fourrage. Nous
estimons qu’elle devrait être préférée à la Vesce velue (Vicia villosa Roth)
qui en diffère par ses nombreux poils et par ses grappes de fleurs chevelues au
sommet avant l'épanouissement. La Vesce velue étant cultivée on peut la
rencontrer sur les bords des champs et des chemins, mais c’est une plante
qu’on ne saurait considérer comme appartenant à la flore limousine.
(1) Voir Revue Scientifique, n° 116 du 15 août 1902, et fig. 9, p. 159.
— 165 —
Vicia monantha Desfontaines (Vesce à fleurs solitaires, vulg.
Jaraude ou Gerdriau) à tiges grêles, à folioles linéaires, à vrilles
rameuses, à fleurs solitaires d’un blanc-bleuâtre, est une plante
cultivée comme fourrage. Si on la rencontre par hasard, on doit
toujours la considérer comme étant adventive.
307. V. bithynica Linné (Vesce de Bithynie). — Plante
presque glabre à port de Lathyrus; tige de 3-6 décim., grimpante
ou dressée; 2-6 folioles mucronées. Pédoncules bien plus longs
que les fleurs. grandes, purpurines, au nombre de 1 à 3. Gousse
velue. — ©; Mai-Juillet. Champs, haies.
CorRÈzE : Route de Varetz à Panpan; Turenne, à Linoire,
au Peuch. (Rupin).
De Lépinay aurait rencontré dans la Corrèze Vicia pannonica Jacquin
(sans doute la var. purpurascens) à pédoncules courts portant ? à 5 fleurs
‘ purpurines et à gousse velue. Nous ignorons en quel lieu.
21. — ERVUM
Genre considéré aujourd’hui comme se rattachant au genre Vicia dont il
diffère par le style non barbu sous le stigmate, les fleurs plus petites et les
dents du calice presque aussi longues que la corolle.
308. E. hirsutum Linné (Ers hérissée), Vicia hirsula Koch.
vulg. Jardriau, petit Jerzeau. — Plante glabre; tiges de 2-6
décim. grêles, grimpantes; 10-20 folioles; vrilles simples ou ra-
meuses. Fleurs très petites, blanc-bleuâtre. Gousse velue, courte,
renfermant ? graines. — ©; Mai-Septembre. Cultures, buissons,
CC. partout.
309. E. gracile De Candolle (Ers grêle), Vicia gracilis
Loiseleur. — Plante présque glabre; tiges de 2-6 décim. grêles
anguleuses, très rameuses grimpantes; 4-10 folioles linéaires
très aiguës. Pédoncules filiformes assez longs, portant 2-5 fleurs
roses bleuâtres, relativement assez grandes. Gousse renfermant
4-6 graines. — ©; Juin-Septembre. Moissons.
CoRRÈzE : Route de Varetz à Panpan, au-dessus de la gare;
Nouaillac, Ligneyrac, C.; Cornil à Rabès (Rupin). — CONFOLEN-
TAIS : Moissons à Confolens et dans le calcaire, AC. (Crévelier).
_ 960. E. tetraspermum Linné (Ers à 4 graines). Vicia lelras-
perma Mœnch. — Plante glabrescente; tiges de 2-5 décim. grêles,
rameuses, grimpantes; 6-10 folioles linéaires obtuses. Pédoncules
à peu près égaux aux feuilles, portant 1-2 fleurs lilas, assez pe-
lites. Gousscs glabres renfermant ordinairement 4 graines.
— 166 —
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). —
CorrÈzE : Talus bordant la route de Varetz à Panpan. R. (Rupin)
— CoNFOLENTAIS : Champs de Jallais près Confolens et environs;
probablement ailleurs, R. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Champ
de blé près de l’étang neuf de Piégut (Soulat-Ribette).
361. E. Ervilia Linné (Ers Ervilia). Vicia Ervilia Willd. —
Plante glabrescente; tiges rameuses, dressées de 3-4 décim :; 16-
24 folioles tronquées. Pédoncules courts, aristés, portant 2-4
fleurs roses de 7-8Mm, Gousse bosselée renfermant 3-4 graines. —
©; Juin-Juillet. Plante fourragère qu'on rencontre dans les
moissons, principalement dans le calcaire.
CorRÈzE : Moissons calcaires à Noailles, au Puy-de-Crochet,
à Russac, AR. (Rupin); Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay).
— CoNFoLENTAIS : Moissons à Confolens et ailleurs (Crévelier).
Al
La Lentille (Ervum Lens Linné, Lens esculenta Mœnch) à
tiges dressées, à feuilles terminées par une vrille, à fleurs blan-
ches ou violacées, à calice à longues dents, à graines grosses,
est cultivée partout; se rencontre quelquefois à l’état subspon-
tané dans les moissons; de Cessac dit que cette plante est rare-
ment cultivée dans la Creuse.
On cultive aussi dans les jardins le Pois chiche (Cicer arieli-
num Linné, Chiche Tête de bélier). C’est une plante annuelle de
2-4 décim. : à feuilles imparipennées dentées en scie, à pédoncules
ne portant qu'une seule fleur purpurine.
22. — PISUM
Stipules à base large et arrondie; style comprimé latéralement; tube des
étamines tronqué à angle droit.
362. P. arvense Linné (Pois des champs). Vulg. : Pois mou-
ton, pois porc, pois pigeon. — Plante glauque à tiges cylindri-
ques flexueuses, grêles, de 3-6 décim; 2-4 folioles ; vrilles rameuses;
pédoncules portant 1-2 fleurs roses violacées; gousses de 4-5
centim.; graines anguleuses, tachées de brun. — ©; Juin-Août.
Champs sablonneux. :
CorrÈzE : Vallée de Chastanet, KR. (Rupin). Argentat à
Chadirac, R. (Vachal). — CREUSE : Cat. Pailloux, subspontané
dans les moissons; Pionnat, Saint Médard etc., (de Cessac). —
ConFroLENTaIs : Cà et là dans les moissons à Confolens et aux
environs, AR. (Crévelier).
= A6 =
Le Pois cultivé {P. salivum Linné), vulg. : Petits pois, à tige
plus robuste à fleurs blanches et à graines globuleuses de cou-
leur uniforme, est cultivé partout et se rencontre quelquefois
dans les moissons.
De Lépinay indique le P. elatum de Candolle (Pois élevé)
à Soulier, ce de Chasteaux, et c est cette forme ou variété de P.
arvense que de Cessac a cru reconnaître dans les individus de la
Creuse classés par Pailloux sous le nom de P. arvense. Elle n’en
diffère du reste que par la gousse plus longue et les graines plus
petites.
Clavaud a donné à ces trois sortes de pois le nom de P. com-
mune.
23. — LATHYRUS
Feuilles paripennées; pétiole à vrille rameuse, quelquefois élargi foliacé
et dépourvu de folioles et de vrilles. Base des stipules prolongée en pointe.
Tube des étamines tronqué à angle droit. Style comprimé d'avant en arrière
363. L. latifolius Linné (Gesse à larges feuilles). Vulg. : Pois
vivace. — Plante glabre; tiges de 6-15 décim., rameuse, grimpan-
te, largement ailée. Pétioles ailés à une seule paire de folioles, ova-
les ou oblongues; vrilles très rameuses accrochantes; pédon-
cules multiflores (8 15); fleurs grandes d'un beau rouge; gousses
longues, glabres à 3 côtes. — Vivace; Juin-Septembre. Buis-
sons, haies, taillis, champs.
HauTEe-VIENNE : Isle Aixe, Saint-Junien, RR. (Lamy) ;
Le Dorat, près de la Gare (Le Gendre). — Corrèze : Dans les
haies en montant à Chèvre-Cujol; Turenne, au Peuch; Meyssac;
le Chauzanel (Rupin).
L. latifolius B negleclus Rouy. — Différe du précédent par
ses folioles plus étroites, plus allongées ainsi que les gousses.
CorRÈzE : Meyssac; cette variété diffère si peu du type que
la plante de Meyssac a été nommée L. lalifolius par Puel et L.
neglectus par Lamotte.
364. L. silvestris Linné (Gesse sauvage). — Fleurs plus petites
que L. lalifolius, roses, avec des nuances verdâtres, pâles ou li-
vides, ; côtes de la gousse peu saillantes. — Vivace; Juin-Septem-
bre. Buissons, bords des bois, dans les haïes.
HauTE- VIENNE : L’Artimache, ce de La Chapelle-Montbrar-
deix (Abbé Lecler). — CoRRÈZE : au-dessus de la gare de Brivc:
coteaux de Vialmur, de Rivet, C. (Rupin); Argentat, aux Ceuilles.
AC. (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : RR.
— 168 —
bords du Goire, sous le village des Côtes, près Confolens (Créve-
lier). — NonrronNais : Route de Thiviers à Nanteuil (Soulat-
Ribette).
Le L. cirrosus Seringe, à tige étroitement ailée et à pétioles
non ailées a été signalé dans la Corrèze .à Audan, ce de Lissac
par M. de Lépinay. Station douteuse, la plante appartenant à la
flore du midi,
365. L. tuberosus Linné (Gesse tubéreuse). Vulg. : Gland de
terre, Anottes. — Racines munies de tubercules arrondis; plante
glabre; tiges anguleuses, non ailées (4-8 décim.); pétioles non
ailés à une seule paire de folioles oblongues; vrilles rameuses.
Pédoncules plus longs que la feuille portant 2 à 6 fleurs d'‘un beau
rose, odorantes. Gousses, glabres, linéaires, jaunâtres. — Vivace;
Juin-Août, Moissons, haies, vignes des terrains calcaires et ar-
gileux.
CoRRÈzE : Rugeac, ce de Lissac (de Lépinay); Larche, bords du
chemin de Saint-Cernin, La Roche, Chasteaux à Entrecor, Tu-
renne à Linoire, AR. (Rupin).
366. L. pratensis Linné (Gesse des prés). — Plante quelque-
fois pubescente; tige rameuse, anguleuse, non ailée; pétioles à
une seule paire de folioles oblongues, aiguës ; vrilles rameuses.
Pédoncules portant 2-8 fleurs jaunes, quelquefois rayées de violet.
Gousse oblongue.
C ou CC. partout.
367. L. angulatus Linné (Gesse anguleuse). — Plante
glabre; tiges grêles de 1-5 décim., dressées, à 4 angles; pétioles
des feuilles supérieures à vrilles rameuses; folioles lancéolées-
linéaires ou linéaires. Pédoncules uniflores terminés par une
longue arête, beaucoup plus longs que les pétioles: fleurs
rouge-bleuâtre; gousse glabre, étroite; graines anguleuses. —
©, Mai-Juillet, Pelouses, moissons.
HauTE- VIENNE et CREUSE : C. (Lamy, de Cessac). — CORRÈZE:
Au-dessus de la gare de Brive, Noailles, sous le puy Laborie, AR.
(Rupin); moissons à Lagarde (Fourgeaud). — CONFOLENTAIS :
Environs de Confolens, Abzac, Brillac, etc. AC. (Crévelier). —
NONTRONNAIS : Piégut, ete. AC. (Soulat-Ribette).
Var. anguslifolius Rouy. — Folioles toutes très étroites.
CONFOLENTAIS : Remblais du chemin de fer près de Chasse-
nay, ce d’Ansac (Herbier Crévelier).
— 169 —
368. L. sphæricus Retz (Gesse à graines sphériques). —
Diffère de L. angulalus par ses vrilles simples, par ses pédoncules
plus courts que les pétioles, ses fleurs rougeâtres, ses graines glo-
buleuses. — ©; Mai-Juillet. Champs sablonneux, lieux secs.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe Saint-Brice, Saint-Junien, R.
(Lamy); Parade, c€ d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — Cor-
RÈZE : Au-dessus de la gare de Brive, Bassaler; Le Chauzanel,
route du Soulier, R. (Rupin); Puy Jalège et Croix Redonde, ce
de Lissac (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : remblais du chemin
de fer, vers Chassenay, ce d’Ansac et moissons des environs, AR.
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : Environs de Piégut, Les Lima-
gnes, Filolie (Soulat-Ribette).
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Limites de CANONS --.....-.. ss.
. Fig. 10. — y Aire géographique de Lathyrus sphæricus Retz
© — Lathyrus Nissolia Linné
— 170 —
369. L. hirsutus Linné (Gesse hérisséc). — Plante velue
dans le haut; tige de 3-10 décim., ailée, rameuse, grimpante;
pétiole court, à une seule paire de folioles linéaires oblongues;
vrilles rameuses. Pédoncules plus longs que les feuilles portant
1 à 3 fleurs violet-pâle ou rosées, puis bleuâtres. Gousse hérissée.
©; Juin-Septembre. Moissons, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : R. Condat (Abbé Lecler); C. (Malinvaud);
Isle, Boisseuil, Saint-Victurnien, Berneuil (Le Gendre); Cussac
(Rodeau). — CREUSE : RR. Saint-Dizier-les- Domaines (de Ces-
sac); Evaux (Pérard in Martin). — CoRRÈZE : au Prieur, Ayen,
Pampelonne, Larche, AC. (Rupin); Moriolles, ce de Lissac (de
Lépinay). — ConroLenTaIs : CC. Confolens, etc. (Crévelier).
— NonNTRONNAIS: AR. Thiviers. etc. (Soulat-Ribette.
Le L. Cicera Linné (Gesse Ciche, vulg. Jarosse, Pois breton, Petite Vesce)
est une plante annuelle glabre, à tiges de 2-9 décim. grimpantes, anguleuses,
ailées au sommet, à pédoncules courts, uniflores, à fleurs rougeâtres, à
gousse canaliculée, glabre. Elle est souvent cultivée. De Cessac en ayant
trouvé des graines dans du seigle provenant des environs de Dun (Creuse),
les a semées dans le parc de Mouchetard où la plante est devenue subspon-
tanée. Mais on ne la rencontre à l’état spontané que dans le midi.
Dans le ZL. sativus Linné (Gesse cultivée, vulg. Pois gras, Pois de brebis,
Pois carré) les tiges sont ailées et rameuses, les folioles sont lancéolées-aiguës,
les pédoncules sont uniflores, les fleurs sont grandes, blanches, roses ou
rouges. Etant cultivée, surtout dans les pays calcaires, cette gesse se ren-
contre quelquefois dans les moissons à l’état suspontané.
Indiquons encore parmi les espèces s’échappant des jardins et se rencon-
trant dans les haies et les buissons, le Pois de senteur (L. odoratus Linné. —
Gesse odorante, vulg. Pois de senteur, Pois orange, Pois fleuri) dont la tige
est ailée, grimpante et anguleuse; les folioles sont larges et oblongues, les
vrilles très rameuses. Le pédoncule, très allongé, porte 2-3 grandes fleurs
odorantes de couleur variée (blanc, bleu, pourpre, etc.). les gousses sont
garnies à la base de poils tuberculeux.
370. L. Nissolia Linné (Gesse de Nissole) (1). — Plante gla-
brescente; tiges de 3-8 décim. grêles, raides, simples, anguleuses;
pétioles sans folioles, mais élargis en forme de feuilles de
graminée. Pédoncules filiformes plus courts que le pétiole, por-
tant 1-2 fleurs assez petites, purpurines. Gousses linéaires pu-
bescentes. — ©; Mai-Juillet. Moissons, taillis, champs, prés
secs, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Verneuil, R. (Lamy); très abon-
dant près de Saint-Junien (Malinvaud); champ de blé au-dessus
(1) Voir fig. 10, p. 169. On remarquera que, sauf pour les environs de
Guéret et de Nontron, les L. sphæricus et Nissolia croissent presque dans
les mêmes lieux. A notre avis, les deux espèces doivent exister dans toute
la partie ouest du Limousin.
— 11 —-
de la gare de Beynac; c® de Bosmie; champ au Bouchet, ce de
Saint-Victurnien ; pré sec sur la ce de Boisseuil, en face les tours
de Chalucet (Le Gendre); moissons à Parade, ce d'Oradour-sur-
Vayres (Blanchet); Saint-Bazile (Rodeau); pré du presbytère
de Javerdat (Abbé Michel). — CREUSE : RR. Moisson auprès
de Mazeirat (Neyra); M. Monnet en a trouvé une fois à Guéret
(de Cessac) — CoRRÈzE : dans un champ à Lissac, R. (Loubi-
gnac) et dans la même commune à Audan (de Lépinay). —
CoNFoLENTAIS : Moissons des environs de Confolens, Brillac,
Esse, etc. (Crévelier). — NonNTroNNaAIS : RR. Nontron, Thiviers
(Soulat-Ribette).
Rouy distingue dans cette espèce les variétés lanceolalus à pétio-
les lancéolés linéaires et linearis à pétioles étroitement linéaires.
La première variété existe dans la Haute-Vienne à Bosmie et à
Oradour-sur-Vayres; la seconde est particulière au Nontronnais
et au Confolentais, là où la plante se trouve en contact avec un
sol plus riche en calcaire.
371. L. Aphaca Linné (Gesse sans feuilles). Vulg. : Pois de
serpent, Luzet. — Plante glabre; tiges de 2-6 décim. faibles,
couchées ou grimpantes; pétioles fiiformes terminés par une
vrille simple, tortillée; stipules entières, ovales-aiguës, très gran-
des, simulant deux feuilles opposées. Pédoncules grêles, allongés,
portant 1-2 fleurs jaunes à étendard veiné de noir. Gousse gla-
bre. — ©; Mai-Juillet. Champs et vignes.
C. ou CC. dans le Limousin, sauf dans la CREUSE où de Cessac,
ne la croyait pas spontanée et supposait que les pieds trouvés à
Guéret par M. Monnet et naturalisés à Mouchetard provenaient
de graines apportées dans de la paille d'emballage. Voici d’autres
localités de la Creuse : Felletin (de Cessac) ; assez abondant terre
des Gardes près de Guéret (Martin); Saint-Sulpice, Anzème
(Lafay).
24. — OROBUS
Diffère du genre précédent par les pétioles terminés par une arête courte
et non par une vrille.
372. O. tuberosus Linné (Orobe tubéreux). Lathyrus macrorhi-
zus Wim. — Plante glabre; souche rampante, stolonifère,
tubéreuse; tiges de 2-3 décim., ailée; pétiole ailé, portant 4-8
folioles courtes, ovales, elliptiques. Pédoncules allongés portant
2-5 fleurs rouges, violacées, puis bleuâtres; Gousses glabres
linéaires. — Vivace; Avril-Juin. Bois, taillis, broussailles.
18
2e
HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C, (de Cessac). —
CorRÈzE : Larche à Cousage, Laroche, AC.; Chasteaux, vallée
d'Entrecor, AC.; Nespouls, R. (Rupin); Rugeac, c° de Lissac;
(de Lépinay); Tulle, CC. (Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS : bos
des Cygnes. Les Roufferies, etc., AC. (Crévelier). — NonNTRoN-
NAIS : C. (Soulat-Ribette).
O. lenuifolius Roth (Lathyrus Rothit Rouy). — Forme à folio-
les linéaires, allongées, très atténuées au sommet; stipules cour-
tes, lancéolées.
CorRÈzE : Groschamps, ce de Beynat (de Lépinay). — Non-
TRONNAIS : Environs de Piégut (Herbier Soulat-Ribette).
373. ©. niger Linné (Orobe noire), — Plante glabre noircis-
sant ordinairement par la dessication; racine fibreuse; tige de
3-10 décim., arrondie, non ailée; pétiole non ailé portant 4-6
paires de folioles elliptiques, souvent obtuses. Pédoncules plus
longs que la feuille; 4-8 fleurs purpurines, assez petites en grappes
unilatérales; gousses noires à la maturité. — Vivace; Juin-Juil-
let. Coteaux secs, bois montagneux.
CorRÈzE : Chasteaux, vallée d’'Entrecor (de Lépinay); Nes-
pouls, Jugeals, AC. (Rupin).
Nous avons récolté cette plante sur les coteaux calcaires du
Toulon, à Périgueux, où elle est abondante; elle n’a pas noirci
en séchant.
25. — CORONILLA
Feuilles imparipennées. Fleurs en ombelles axillaires. Gousse polysperme,
se séparant en articles monospermes à la maturité.
374, C. varia Linné (Coronille bigarrée). — Plante glabre.
Tiges de 4-6 décim. tombantes, diffuses, striées. Folioles ellip-
tiques allongées, mucronées. Pédoncules beaucoup plus longs
que la feuille, terminés par une ombelle arrondie de 10-15
jolies fleurs panachées de blanc, de rose et de violet. Gousse an-
guleuse formée de 3-6 articles.
HAUTE-VIENNE : Limoges, bords de l’étang du moulin du Gui
(Malamas). — CorRÈzE: Servières, Argentat, Beaulieu, AR.
(Rupin). — ConFoLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris, Saint-
Claud, Chasseneuil, etc. seulement dans le calcaire; caves de
Longea, ce de Chassenon, où la plante a trouvé les éléments né-
cessaires dans les débris de constructions anciennes (Crévelier).
375. C. scorpioides (Coronille Scorpion). — Plante glabre,
glauque; tiges droites de 1-3 décim.; feuilles trifoliées. à foliole
supérieure beaucoup plus grande que les autres. Pédoncules
— 173 —
courts portant 3-4 petites fleurs jaunes. Gousses grêles, courtes,
recourbées, à 3-8 articles. — ©; Mai-Juin. Moissons, lieux secs.
CorRÈzE : Croix Lagarde, ce de Noailles (de Lépinay); Cha-
teaux, vallée d'Entrecor, puy de Crochet, AR. (Rupin). — Con-
FOLENTAIS : à rechercher dans la partie calcaire, du côté de Saint-
Claud et de Chasseneuil.
376. C. minima Linné (Coronille naine). — Plante glabre;
tiges 1-2 décim., grêles, couchées, pubescentes à la base; pétioles
portant 7-9 petites folioles. Pédoncules allongés, terminés par
une ombelle de 6-10 fleurs jaunes très petites; gousses à 4 angles,
à 2-4 articles. — Vivace; Mai-Juillet. Coteaux calcaires, pelouses
sèches, bords des bois.
Corrèze : Lissac, Chasteaux (Loubignac); Noaiïlles (de Lépi-
nay); Chauvac (Chry. de la Place in Cat. Puel). — NoNTRON-
Nais : CC. sur un coteau crayeux et aride, près Monsac, où ses
tiges nombreuses et couchées atteignent jusqu'à 6 décim. de
longueur (de Biron, in Cat. des Moulins).
C. minima B australis Grenier et Godron. — Souche courte;
üiges suffrutescentes, ascendantes; folioles ovales.
NonNTRoNNAIS : rochers calcaires des environs de Nontron
(Sauvo in Cat. Soulat-Ribette).
26. — ORNITHOPUS
Feuilles ailées imparipennées. Fleurs peu nombreuses. Gousse linéaire,
droite ou arquée, divisée en articles monospermes indéhiscents.
377. O. ebracteatus Brotero (Ornithope sans bractées). —
Plante glabre; tiges diffuses de 1-5 décim.; feuilles pétiolées à
5-13 folioles élargies au sommet. Pédoncule filiforme terminé
par une ombelle de 1-5 fleurs sans bractée; fleurs petites, jaunes,
veinées de rouge. Gousse à articles linéaires. — ©: Mai-Juin.
Pelouses. Moissons.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Lamy). — CorRRÈzE : Les Vergnes
ce de Lissac (de Lépinay).
378. O. compressus Linné (Ornithope comprimé). — Plante
pubescente; tiges dressées ou étalées de 2-5 décim.; feuilles in-
férieures pétiolées, les supérieures sessiles, à 11-31 folioles petites,
ovales oblongues, mucronulées. Pédoncule filiforme terminé par
une ombelle de 3-5 fleurs, munie d’une feuille bractéale impari-
pennée; fleurs petites, jaunes; gousses pubescentes à 5-8 arti-
cles, terminées par un bec crochu. — ©; Mai-Juin; champs.
pelouses rocailleuses.
— 174 —
CORRÈZE : à Laborie sous Bassaler, dans la vallée de Plan-
chetorte, R. (Rupin). — NonNTRoNNAIs : route de Thiviers, au-
dessous de Nontron (Soulat-Ribette).
379. ©. perpusillus Linné (Ornithope délicat) vulg. Pied
d'oiseau : en patois Pé d’osiaou. — Plante pubescente; tiges
couchées, diffuses de 1-3 décim.; feuilles inférieures pétiolées,
les supérieures sessiles à 15-25 folioles, petites, ovales ou ellipti-
ques. Pédoncule filiforme terminé par une ombelle de 2-7
fleurs, munie d’une feuille bractéale imparipennée; fleurs petites,
blanches, veinées de rose; gousses pubescentes à bec court non
crochu. — ©; Mai-Septembre. Champs sablonneux, prés secs,
pelouses.
C. ou CC partout.
Var. elongatus Lamotte (0. inlermedius Roth). — Tiges plus
longues, feuilles plus larges, gousses plus pubescentes.
HAUTE-VIENNE : Moulin de la Crèche, c° de Nantiat (Soulat-
Ribette). — CoNFoLENTAIS : Sur les terres remuées à la gare de
Confolens (Crévelier). — NonNTRoNNAIs : Piégut (Soulat-Ribette) ;
forme d’automne, dit Crévelier; forme des lieux ombragés et
du bord des ruisseaux, dit Rouy. C’est à cette dernière opinion
que nous nous rallions.
Var. inlermedius Lamotte (O0. glaber Corbière). — Plante gla-
bre ou presque glabre.
HAUTE-VIENNE : Saint-Cloud, ce du Dorat (abbé Lecler).
Var. minimus Rouy. — Plante naine (2-4 centim.).
HAUTE-VIENNE : Parc de Laugerie, ce de Feytiat (Herb.
Abbé Lecler).
380. ©. roseus Dufour. — Diffère de O. perpusillus par des
pédoncules plus allongés et des fleurs roses plus grandes.
CREUSE : Coteau inculte sur la rive droite du ruisseau de
Mauque (Martin). |
D’après Martin, l'O. sativus Brotero, cultivé dans plusieurs
ocalités de la Creuse, aurait pris toutes les apparences d’une
plante spontanée.
27. — HIPPOCREPIS
Diffère du genre précédent par la carène rétrécie en bec et les gousses pré-
sentant une échancrure en forme de fer à cheval.
381. H. comosa Linné (Hippocrépide en ombelle). — Plante
glabre ou parsemée de poils apprimés; souche ligneuse; tiges de
2-4 décim., couchées ascendantes; 7-15 fohioles obovales ou oblon-
HD —
gues. Pédorcules bien plus longs que la feuille portant une ombelle
arrondie de 5-12 fleurs jaunes; gousse à articles très ouverts.
— Vivace: Mai-Juillet. Pelouses, bords des chemins, coteaux
erides. surtout dans le calcaire.
HaurTe- VIENNE : Sur une petite colline près de l'embouchure
du Vincou, RR. (Lamy). — CREUSE : sur les bords du ruisseau de
Mauque près de Glénic (Abb. Paufique et Pinot in de Gessac);
abondante dans ce lieu. — CorRÈZE : Chèvre-Cujol, Larche, à
Pommier, à Achier CC. (Rupin); sur le calcaire, c° de Lissac (de
Lépinay); Argentat, bords de la Dordogne, AC. (Vachal). —
CoNFoLENTAIS : Saint-Claud, Saint-Laurent, Parzac, etc, AC.
seulement dans le calcaire (Crévelier). — NonNTRONNAIS : En-
virons de Teyjat, de Piégut, G. (Soulat-Ribette); Thiviers (Vie
de Villelume).
28. — ONOBRYCHIS
Fleurs en grappes. Gousses dépassant le calice, indéhiscentes, ordinaire-
ment monospermes.
382. O. sativa Lamarck (Esparcette cultivée). Hedysarum
Onobrychis Linné. Vulg. Sainfoin. — Plante pubescente; tige de
3-6 décim. ascendante; feuilles imparipennées à 11-25 folioles,
oblongues mucronées. Pédoncules allongés; fleurs assez grandes,
roses à veines plus foncées, en grappes oblongues. Gousses pubes-
centes. — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses des terrains calcaires.
HaurTe-ViENNE : sur la voie du chemin de fer à Châlus (Le
Gendre). — CoRRÈzE : Subspontané sur le bord des chemins
(Rupin). — CoNroLeNTais : C. dans la partie calcaire; quelques
pieds isolés dans les environs de Confolens (Crévelier).
Cette plante fourragère n’est cultivée en Limousin que dans Îles
terrains calcaires de la région. Aussi est-elle rencontrée rarement.
Par ce qui précède, on voit que les PAPILIONACÉES, l’une des sous-familles
de la famille des LÉGUMINEUSES, constituent un groupe important du règne
végétal, composé d'espèces ayant un grand nombre de caractères communs.
Nous n'en possédons chez nous qu’une faible partie puisque cette sous-famille
se divise en 300 genres comprenant près de 5.000 espèces. Mais nos espèces
spontanées sont très répandues en raison des grands services qu'elles rendent,
entrant dans l'alimentation de l’homme et des animaux domestiques, étant
utilisées dans la médecine, servant à la décoration des parterres.
Nous ne pouvons pas faire une division exacte des PAPILIONACÉES d’après
les propriétés de ces végétaux, un grand nombre ayant à la fois une valeur
alimentaire, ornementale et industrielle et nous ne voulons pas nous
étendre outre mesure. L'expérience du lecteur suppléra à l'insuffisance de la
classification qui suit ;
CEE
Plantes alimentaires pour l'homme :
Fèves, Lentilles, Petits pois, Haricots, Pois chiches, Soja (1), Lupins.
Plantes alimentaires pour les animaux domestiques :
Trèfles, Luzerne, Sainfoin, Ajoncs.
Plantes industrielles :
Indigotier, Réglisse, Arachides, Fève du Tonka, Baumiers du Pérou et de
Tolu.
Plantes ornementales et médicinales :
Mélilot, Genêts, Faux-Ebénier, Lotiers, Anthyllides, Galégas, Glycine,
Robinier ou Faux-Acacia (arbre précieux surtout pour son bois), Bague-
naudier, Astragales, Coronilles, etc.
Les LÉGUMINEUSES renferment encore les sous-familles des CÉSALPINIÉES
et des MIMOSÉES.
Dans la première, nous signalerons l’Arbre de Judée (Cercis siliquasirum)
cultivé dans un grand nombre de jardins et spontané dans le midi de la
France, la Casse, le Séné, le Caroubier, le Tamarinier.
La jolie Sensitive pudique appartient aux MIMOSÉES, section surtout con-
nue par le genre Acacia renfermant plus de 500 espèces. Il se fait aujourd’hui
un commerce important, sous le nom de Mimosas, de fleurs appartenant à ce
genre et c'est à lui que nous devons la Gomme arabique et le Cachou.
FANILIE XXII =UAOSACÉES
Feuilles alternes, simples ou composées. Fleurs régulières. Calice à 4-5
lobes. Corolle à 4-5 pétales libres. Etamines ordinairement en nombreindéfini.
Fruit sec ou charnu.
1'e tribu. — AMYGDALÉES
Fruit (drupe) charnu à un seul noyau.
1. — AMYGDALUS
Arbre à drupe pubescente, veloutée, verte à ia maturité, à noyau oblong.
L'Amandier commun À. communis Linné) et ses variétés
dulcis et amara sont fréquemment cultivés dans les parties les
moins froides de notre région (Bas-Limousin, Confolentais, Non-
tronnais, etc.). L’amandier se couvre au printemps de belles
fleurs blanches ou roses. On en trouve quelques pieds ailleurs;
mais comme sa floraison a lieu en mars, elle est souvent détruite
par des gelées tardives.
2. — ARMENIACA
Arbre à drupe veloutée presque globuleuse, à noyau lisse.
L’Abricotier (A. vulgaris Lamarck) a des fleurs blanches.
Il craint les gelées. Bien exposé et cultivé en espalier, il peut don-
ner des fruits dans notre pays froid.
(1) Voir Revue Scientifique, n° 230 du 15 février 1912.
— 471 —
3, — PERSICA
Arbre à drupe globuleuse, à noyau creusé d’anfractuosités profondes.
Le Pêcher (P. vulgaris Mill) a des fleurs d’un rose vif et des
fruits veloutés. Comme les arbres précédents, il fleurit de très
bonne heure et est sensible au froid. Il sera d'autant plus pro-
ductif qu'il sera mieux abrité contre les gelées. Souvent ses
feuilles sont atteintes par la cloque.
4. — PRUNUS
Ce genre à drupes globuleuses ou oblongues comprend deux sections :
1° Les Pruniers dont les fruits sont couverts d’une efflorescence glauque;
2° les Cerisiers à fruits dépourvus d’efflorescence. Chez les uns comme chez
les autres les fleurs sont blanches. Ce sont des arbres ou des arbustes vivaces.
383. P. insititia Linné (Prunier sauvage), — Jeunes rameaux
pubescents grisâtres; feuilles grandes, pédoncules pubescents,
géminés, fruits arrondis. — Avril-Mai. Haies, buissons.
HAUTE-VIENNE : Haïes à Legaud, c° d'Eymoutiers, etc. (Du-
ris). — CREUSE : Cat. Pailloux C.— CoRRÈZE : Cultivé et souvent
subspontané dans les haies. Vulg. Prunier Reine-Claude (Rupin).
384. P. domestica Linné (Prunier domestique) Vulg. Prunier
de Dames. — Arbre non épineux; feuilles obovales ou oblongues,
dentées, légèrement pubescentes en dessous. Pédoncules pubes-
cents, fruits différents de grosseur et de couleur selon la variété.
— Avril.
Cultivé partout et subspontané dans les haies.
389. P. varactensis Boreau (Prunier de Guéret). Vulg. Din-
donnier. — Cet arbre paraissant spécial à la Haute-Vienne et à
la Creuse, nous reproduisons textuellement ce que Boreau a écrit
à son sujet :
« Arbrisseau ou arbre médiocre, à rameaux grêles, les plus jeunes finement
pubescents; feuilles assez larges ovales, rétrécies à la base et souvent au
sommet, avec 2 glandes à leur base, dentées à dents glanduleuses, velues
surtout en-dessous sur les nervures assez saillantes ; pédoncules géminés plus
ou moins pubescents d'abord; calice peu velu à sépales peu rabattus; fruit
petit, ovoide, vert jaunâtre un peu translucide, à saveur un peu musquée,
mûrissant en août; fleurs blanches. — Avril. Haies. Spontané et cultivé sous
le nom de dindonnier dans le département de la Creuse.
« Obs. — M. Dugenest, qui a bien voulu me faire parvenir des échantillons
des Prunus des environs de Guéret, distingue : 1° le Dindonnier muscat à
fruit très petit, rugueux fendillé d’un côté, lisse et vlolacé de l'autre, saveur
musquée; 2° le Dindonnier ordinaire à fruit petit, lisse, vert, avec une saveur
plus crue; le Dindonnier à gros fruit, connu sous le nom de Moissonnier,
arbre plus élevé à fleur plus grande, fruit très aqueux, moitié plus gros, un
OR
peu jaune, saveur douce et presque fade. Enfin un quatrième, connu sous
le nom de Blanchaud à le fruit tellement semblable au Prunier de Mirabelle,
pour la forme et la couleur, qu’on ne l'en distingue que par sa saveur fade.
Tous se reproduisent spontanément et se trouvent dans les haies. »
HAUTE-VIENNE : (Lamy). — CREUSE : Haies et vergers des
environs de Guéret et d’Ahun (Dugenest, Pailloux, de Cessac).
386. P. Desvauxii Boreau (Prunier de Desvaux). — Ar-
brisseau élevé, à feuilles dentées en scie, à fleurs en fascicules
lâches, petites. Fruits très petits, globuleux. — Avril-Mai. Haies.
HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, RR. (Lamy). — CREUSE :
Vallière (Bouteiller in de Cessac). — CoRRÈZE : Dans une haie des
environs de Neuvic (Gonod d’Artemare).
387. P. spinosa Linné (Prunier épineux). Vulg. Prunellier,
Epine noire, buisson noir; en patois Epinassou negre. — Arbuste
de 1 à 2 mètres à rameaux très épineux; feuilles petites, entières.
obovales, oblongues, glabres. Pédoncules glabres, solitaires; fleurs
naissant avant les feuilles; fruit petit, globuleux, bleuâtre, à
saveur acerbe; noyau ovoide. — Mars-Mai; Haies, buissons,
bois.
CC. partout.
Le Prunellier est atteint, comme le prunier cultivé, par un cham-
pignon parasite, l’Exoascus pruni, qui déforme le fruit; le péri-
carpe s’allonge et laisse à l’intérieur une cavité au sommet de
laquelle se trouve suspendu l’endocarpe ou novau.
Nous avons en herbier des fruits déformés de prunier sauvage
qui nous ont été apportés de Chéniers (Creuse) par M. Joly de
Sailly.
388. P. fruticans Weihe (Prunier frutescent). — Arbrisseau
plus élevé que le P. spinosa, à rameaux ordinairement peu épi-
neux, à feuilles plus larges, à fleurs plus grandes et à fruits plus
gros. — Mai. Haies, buissons.
HAUTE-VIENNE : Bois et haies (Lamy). — CREUSE : Grand-
Bourg à Lafaye (de Cessac); Chambon-sur-Voueize (Pérard én
Martin). — CoRRÈzZE : Darazac, À R. (Laygue); Ussel, C. (Fre
Georges). — CoNFoLENTAIS : Cà et là dans quelques haies à
Confolens et les environs, AR. (Crévelier).
389. P. avium Linné (Prunier des oiseaux), Cerasus avium
Mœnch. Vulg. : Mérisier, en patois Ciri. — Arbre de 5-10 mètres;
feuilles dentées. Fleurs en bouquets latéraux, longuement pédi-
cellées; fruit petit, rouge ou noir, globuleux ou oblong, doux, à
saveur un peu amère. — Avrilk-Mai. Bois.
0 —
CG. ou CC. partout, sauf dans le Confolentais, où, d’après
Crévelier, il serait assez rare.
P. juliana Reich (Prunier guignier) Cerasus juliana, DC.
Vulg. : Guignier. — Fruits gros, globuleux, d’un rouge noirâtre,
à saveur douce et sucrée,
Arbre cultivé partout. En Limousin on l'appelle cerisier et
on donne à son fruit le nom de cerise.
P. duracina Reich (Prunier Bigarreautier) Cerasus duracina.
DC. ; fruit connu sous le nom de Bigarreaux, Cœurs de pigeon. —
Fruit globuleux ou oblong, assez gros, d’un rouge pâle, à chair
ferme.
Cultivé.
390. P. Cerasus Linné (Prunier cerisier), Cerasus vulgaris
Mill. Vulg. Cerise aigre. — Arbre plutôt petit (2-4 m.) à rameaux
étalés; feuilles bidentées. Fleurs fasciculées; fruits rouges dépri-
més, acidulés.
Cultivé .
On cultive aussi les formes suivantes :
P. acida Ehrh. — Fruit à queue courte.
P. Caproniana, DC. (Cerasus Caproniana Ræœm). — Fruit
d'un rouge foncé, acidulé, à chair ferme.
Cest la cerise de Montmorency, qu'on appelle en Limousin
Guindon, et dont la culture-est assez répandue.
P. semperflorens Ehrh. (Cerisier de la Toussaint). — Fleurs
solitaires à l’aisselle des feuilles. — Cultivé très rarement.
Nous possédons dans nos forêts, dit Lamy, de nombreuses espèces des
genres Prunus, Pirus et Malus, surtout près de Saint-Léonard et d'Eymou-
tiers; mais je n’ai pas eu le mérite d’avoir su les déterminer; l'impossibilité
de recueillir dans les mêmes herborisations des fleurs, des feuilles et des
fruits, rend leur étude très difficile. j
391. P. Mahaleb Linné (Prunier de Sainte-Lucie). Vulg. : Ca-
non, Canonnier. — Arbuste à rameaux nombreux; feuilles petites
ovales. Fleurs odorantes, naissant après Les feuilles, groupées en
petites grappes corymbiformes; fruits noirs, de la grosseur d’un
pois, à saveur amère. — Avril-Mai. Haies, buissons, etc., ordi-
nairement dans le calcaire.
- HAUTE-VIENNE : Entre le Vigen et Chalucet (Malinvaud). —
Corrèze : Chévre-Cujol, Noailles au Puy-Laborie, Entrecor, le
Soulier de Chasteaux, Pille-Brive, Cousage, Fournet, Puy-Gérald,
ce de Lissac, AC. (Rupin). — CoNroLENTais : Seulement dans le
calcaire à Alloue, Beaulieu, etc. (Crévelier).
49
— 180 —
392. P. Padus Linné (Prunier à grappes). Vulg. : Bois joli,
Bois puant, Putiet, Merisier à grappes (1). — Arbuste pouvant
devenir un arbre, à rameaux étalés; feuilles assez grandes,
cbovales, acuminées, dentées en scie. Fleurs odorantes en grap-
pes allongées, pendantes; fruit noir de la grosseur d’un pois, à
saveur acerbe. — Mai. Haies, bois humides.
HAUTE-VIENNE : Dans une haie bordant la route de Saint-
Jouvent à Thouron; dans les bois des Courrières, ce d’Isle
(Le Gendre); Eymoutiers, Legaud; La Villeneuve, ce de Rempnat,
RR. (Duris). — CREUSE : Bourganeuf, RR. (Paiïlloux) ; Féniers (de
Cessac). — CoRRÈzE : Indiqué dans la Corrèze (Chrys. de la
Place, in cat. Puel); Ussel. C. (FTe Georges). — CONFOLENTAIS :
Naturalisé près du chemin de fer à Confolens; cultivé dans les
jardins et dans les pares (Crévelier). — NonNTroNNaïs : Bois du
bord de l’étang de la Forge à Etouars (Duroux); cultivé sous le
nom de Gerisier à grappes (Soulat-Ribette).
Le P. Laurocerasus Linné (Laurier-ceri-e) est cultivé; c’est
aussi une espèce à fleurs en grappes.
2° iribu. — SPIRÉES
Carpelles secs, déhiscents par le bord interne, disposés en un seul verti-
cille.
5. — SPIRÆA
Tiges sans aiguillons. Calice à 5 divisions. Fruit sec.
393. S. obovata Wild. (Spiréc obovele, S. hypericifolia, DC.
Vulg. Petit-Mai. — Arbrisseau de 1 à 1M50, à feuilles obovales
obtuses. Fleurs hermaphrodites, blanches, en faisceaux latéraux
réunis en long épi. — Vivace; Mai. Bois pierreux.
HAUTE-VIENNE : Dans un pré sec, au moulin de Saint-Paul,
sur la Briance, RR. (Lamy); bois de Bas-Marin, ce de Condat
(Ab. Lecler). — CREUSE : forme une haïe à Villeford, près Felle-
tin (Ab. Polier) ; sans doute simplement naturalisé (de Cessac). —
CorRrÈzE : Noailles, au Puy de Crochet, bois dominant le Blagour,
AC. (Rupin).
La Spirée à feuilles de saule {S. salicifolia Linné), arbrisseau
d'environ 1M, à feuilles simples, oblongues lancéolées, à petites
fleurs blanches ou rosées, réunies en épis denses, que l’on cultive
dans beaucoup de jardins, se raturalise assez facilement.
(1) Voir Revue Scientifique, t. VIT, page 294.
— 181 —
HAUTE-VIENNE : Limoges, chemin de Saint-Lazare à Magré
(Abbé Lecler); dans un ancien jardin au Treuil, ce de Limoges
(Lachenaud) ; au-dessous d'Eymoutiers, rive droite de la Vien-
ne, dans un lieu d'aspect sauvage, mais très voisin de la voie
ferrée (Le Gendre); Haies, près du pont du chemin de fer, à
Oradour-sur-Vayres (Rodeau).
394. S. Ulmaria [Linné (Spirée ormière); Vulg. : Reine des
prés. — Tige herbacée de 6-12 décim.; feuilles à 3-6 paires de
segments dentés, les supérieurs confluant en un seul segment
trilobé. Fleurs blanches, glabres, odorantes, petites, en panicule
terminale; fruits glabres. — Vivace; Juin-Août. Lieux humides,
bords des eaux.
GC. ou CC. partout.
Dans le type, la feuille est blanche-tomenteuse en dessous.
Cest le S. Ulmaria & nivea Wallroth {S. Ulmaria, var. discolor
Koch). Mais il y a d’autres variétés; nous indiquons ci-après
celles qu’on a rencontrées en Limousin.
S. glauca Schultz, à feuilles discolores finement tomenteuses.
CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne, au-dessus de Chabanais
(Le Gendre).
S. denudata Presler (S. Ulmaria var. unicolor Rouy) : Feuilles
vertes des deux côtés.
HAUTE-VIENNE : Bords de la rivière à Bellac (Le Gendre).
S. Ulmaria, var. glaberrima Rouy (S. Ulmaria, var. denudala
Hayne). — Plante à feuilles concolores, entièrement glabres.
C. dans la Creuse (de Gessac) et sans doute ailleurs.
395. S. Filipendula Linné (Spirée Filipendule). — Tiges he-
bacées de 3-6 décim.; feuilles à folioles nombreuses, non confluen-
tes, étroites et pinnatifides. Fleurs odorantes, blanches, rougeà-
tres en dehors, en corymbes terminaux; fruits pubescents. —
Vivace; Juin-Juillet. Bois et prairies sèches.
HAUTE-VIENNE : Pierre-Brune, près de Magnac-Boug (Lamy);
prairie à côté du plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille
(Le Gendre). — CorRÈèzE : CG. dans les environs de Brive (Rupin);
R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
dans le calcaire, Chasseneuil, Saint-Laurent, etc.; çà et là dans
le granit, Confolens, Saint-Germain, sur les pelouses des coteaux
de la vallée de la Vienne, ete. (Grévelier). — NoNTrRoNNaAIs : Thi-
viers, Teyjat, C. (Soulat-Ribette).
A la Roche-l’Abeille, nous avons recueilli des pieds ayant de 6
à L'2 centim., mais qui ne nous paraissent être qu’un état station-
— 182 —
nel appelé à disparaître avec les conditions spéciales qui l’on fait
naître.
On rencontre dans les jardins un grand nombre de Spirées
qui y sont entretenues en raison de l'agrément de leurs fleurs.
Nous n’en parlerons pas. Cependant nous dirons qu’une espèce
à fleurs roses {S. rosea) a été récoltée par M. Malamas sur les
bords du Taurion, à 100 mètres du viaduc de Saint-Priest-Tau-
rlon.
3e tribu. — POTENTILLÉES
Carpelles nombreux, monospermes, indéhiscents, secs ou charnus, groupés
en tête sur un réceptacle saillant.
6. — RUBUS
Les ronces constituent un genre des plus difficiles. Plusieurs botanistes ont
passé une partie de leur existence à leur étude sans arriver à une classifica-
tion satisfaisante. Aussi, d’après nos confrères limousins, donnons-nous sim-
plement l'énumération des espèces, formes et variétés signalées chez nous,
avec quelques caractères.
Nous avons été fortement aidé par le travail de M. Ernest Malinvaud, qui
s’est servi des matériaux réunis par Lamy et a utilisé le concours d’un spéecia-
liste, M. l'abbé Boulay. Ce travail a été publié dans le Règne Végétal (année
1891, p. 191); nous prions nos lecteurs de s’y reporter (1).
Voici la hste des Rubus du Limousin. Toutes ces plantes sont
des arbrisseaux vivaces.
396. R. idæus Linné (Ronce framboisier). En patois : Maousst.
—— Feuilles à 5-7 folioles, blanches tomenteuses er dessous.
Fleurs blanches. Fruits rouges odorants. — Mai-Jum. Bois,
taillis.
HAUTE-VIENNE : R. Condat, Bois du Palsis, Grammont, etc.
(Lamy); Saint-Sulpice-Laurière (Le Gendre); Eymoutiers à Le-
gaud, Le Mazeaud près Nedde, etc, CC (Duris). — CREUSE :
Spontané et abondant dan: les bois de la Creuse (de Gessac); Au-
busson, AC. (Jorrand et Frébault) ; Clairavaux (Pedon).— CORRÈZE:
(1) C’est ici le moment de réparer une regrettable omission dans l’impres-
sion de l'introduction de notre catalogue. Le nom de notre compatriote
ne figure pas parmi ceux des botanistes ayant apporté une plus ou moins
large contribution à l’étude de notre flore. Cependant, M. Maïinvaud,
pendant de longues années, a fait de fructueuses herborisations dans la
Haüte-Vienne et, depuis qu'il habite Paris, il n’a jamais manqué uae ceca-
sion, dans les séances de la Société botanique de France, de parler des piantes
remarquées par lui dans notre département ou découvertes par Edouard
Lamy: enfin, il a publié, sur notre région plusieurs notes que nous signale-
rons en temps et lieu. Nous sommes heureux de rendre ici hommage av
souvenir que ce savant a conservé de ses herborisa:ions en Limousin.
— 183 —
Bort, entre Aubazine basse et le Chassaing, route d’Ussel, AC. (Ru-
pin); Ussel, bois de Pierrefitte (Gonod d’Artemare). — CONFOLEN-
TAIS : Çà et là, quelques pieds dans les haïes des vignes des Ga-
rennes à Confolens, RR. (Crévelier).
397. R. suberectus Anders. (Ronce dressée), R. Pseudo-
Idœus P.J. Muller. — Turions cylindriques vers la base. Folioles
vertes, peu luisantes, acuminées, planes. Pétales blancs, grands;
fruits rougeâtres. — Juin-Août. Bois, C.
HAUTE-VIENNE : Bois et haies près de Limoges, Isle (Lamy).
Près de la gare de Bussière-Galant, au village des Combes à
Saint-Sulpice-Laurière. Les échantillons de ces localités représen-
tent une forme spéciale à l’ouest et au centre, caractérisée par
des tiges moins grêles, armée d’aiguillons à base plus dilatée,
ordinairement courbes; espèce précoce (Malinvaud). Bords de la
Valoine, rive gauche ,à Feytiat (de Cessac). — CREUSE : C. « J'ai
découvert, dit de Cessac, dans les bois de Mourioux, une forme
curieuse qui appartient probablement à cette espèce. Tige stérile
dressée, cylindrique, anguleuse au sommet, munie de quelques
glandes sessiles. Feuilles des rameaux à trois folioles, les laté-
rales sessiles. Feuilles de la tige plus larges; les folioles latérales
donnent naissance au-dessus de leur insertion à une foliole pétio-
lée; la terminale se décompose aussi et donne naissance à deux
folioles sessiles : ce qui constitue une feuille à sept folioles. Cette
plante est assez commune auprès de la route; mais Je ne l’ai pas
vue fleurie. »
998 R. sulcatus Vest (Ronce sillonnée), R. fastigialus Weïlh
et Nées. — Turion canaliculé. Feuilles garnies de poils courts.
Fleurs grandes, blanches légèrement rosées. Fruits d’un noir
un peu rougeâtre. — Juin. Bois.
CREUSE : Bords de la Maude, à Saint-Martin-Château (Malin-
vaud); haies et broussailles à Clairavaux (Pedon).
399. R. affinis Weilhe et Nées (Ronce voisine). — Tige cana-
liculée; feuilles ondulées à la base, velues en dessous. Fleurs blan-
ches ou d’un rose pâle; calice étalé ou redressé. — Juin-Juillet.
Bois.
HAUTE-VIENNE : Dans un bois près de la Flotte (Malinvaud).
— CREUSE : Chambon, bords de la Tarde (Pérard in Martin).
400. R. fructicosus Linné (Ronce frutcscente), en patois :
Roumé. — Diffère de À. affinis par des feuilles plissées au lieu
d’être ondulées, moins velues, par le calice du fruit renversé;
fruits noirs, brillants, acides. — Juin-Août; haies, lisières des bois.
— 184 —
HAUTE-VIENNE : Vicq (Chambry); Saint-Yricix, haies de la
petite Nouaille (Salvaing); Saint-Bazile, vieux chemins (Rodeau).
Haies des environs du Dorat (Chassat); Marval, à fleurs doubles
(Ab. Lecler). — Corrèze : G. Lissac, Chasteaux, etc. (de Lépi-
nay); Tulle, au-dessus de la propriété Lacombe (Fourgeaud). —
CONFOLENTAIS : CC. partout (Crévelier).
R. plicalus W. et N. — Pétales blancs.
CoRRÈZE : Environs de Tulle (Lamotte).
R. rosulentus P.-J. Muller. Var. B oblongifolius Boulay. — Pé-
tales roses.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près de Parpaillat (Ma-
linvaud).
R. rosulentus P. J. Muller, var. cordifolius Boulay (R. divari-
calus Genevier). — Etamines égalant à peine les styles.
CREUSE : Bourganeuf. Il est probable que cette variété existe
aussi dans la Haute-Vienne (Malinvaud).
401. R. nitidus W. et N. (Ronce brillante). — Turion glabre:
feuilles vertes, luisantes. Fleurs blanches ou rosées. — Juin-Juil-
let. Bois.
CREUSE : Bords de la Tarde à Budelière-Chambon (Pérard in
Martin).
S. esp. hamulosus P.-J. Muller. — Plante grêle; aiguillons
nombreux, vivement crochus.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près de Limoges (Malin-
vaud).
S. esp. tnlegribasts P.-J. Muller. — Turions vigoureux; aiguil-
lons, petits, peu nombreux, Fleurs rosées.
HAUTE-VIENNE : Forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Malinvaud)
- R. ramulosus Lef. et Muller. — Plante couverte d’aiguillons
crochus.
HAUTE-VIENNE : Isle (Lamy).
Dans la Haute-Vienne, plusieurs autres formes de R. nilidus
existent à Lavaupot, sur les coteaux de Grammont, de Lussac-
les-Eglises, etc. (Malinvaud).
402. R. carpinifolius Genev., non W. et N. (Ronce à feuilles
de charme) R. vulgaris W. et N. subsp. atlanticus Boulay. —
Tige canaliculée; aiguillons espacés; feuilles mollement veloutées.
Fleurs blanches, rarement roses. Fruits noirs.— Juin-Août. Haies.
HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Saint-Barbant, forêt d’Aixe
à Saint-Priest; sur le chemin d’Ambazac à Grandmont; terres de
Gain près d’Isle; dans un bois à Beauvais; Saint-Sornin-Leulac;
1
4
.
:
— 185 —
sur la rive gauche de la Glane près de Saint-Junien, ete. (Malin-
vaud).
A signaler dans le même groupe un échantillon récolté près du
moulin de la Côte-au-Chapt, qui est peut-être R. pyramidalus
Muller (Boulay). Cette plante est du reste signalée, d’après Lamy,
à Saint-Sulpice-les-Feuilles et à Thiat par Genevier.
Lamy a trouvé dans une haie près de Condat une ronce qu’il
a appelé R. carpinifolius W. et N.
R. macrophylloides Genevie {R. carpinifolius, flore roseo Bo-
reau). — Turion anguleux, strié. Feuilles pedato-quinées. Ra-
meaux à aiguillons rares. Fleurs roses. Calice blanc tomenteux sur
les deux faces. — Juin-Juillet. Coteaux secs.
CorrëÈzE : Environs de Tulle, ravin ombreux en descendant
aux Angles (Lamotte).
R. clethraphilus Genevier. — Turions bruns, luisants, glabres
au sommet. Fleuilles digito-quinées. Pédoncules presque tous
simples. Sépales étalés après l’anthèse. Fleurs carnées. Etamines
blanches dépassant les styles. — Mai-Juin. Lieux frais, bords des
rUISSEAUX.
HAUTE-VIENNE : Grandmont, ce de Saint-Sylvestre (Lamy).
403. R. Sprengelii W. et N. (Ronce de Sprengel). — Turions
grêles, peu glanduleux, arrondis; feuilles presque toutes ternées.
Fleurs roses; fruits petits, noirs. — Juillet. Lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : Bois près du Treuil à Saint-Martial (Malin-
vaud). — CREUSE : Grand-Bourg, à Lâge (de Cessac).
404. R. thyrsoideus Wimmer (Ronce en thyrse). — Turions
anguleux, glabres; feuilles blanches tomenteuses en dessous,
Lernées ou quinées. Fleurs blanches; fruits gr os, noirs luisants. —
Juin-Août. Haies et bois.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg,
à Salagnac (de Cessac).
R. Thuillieri Poiret (Ronce de Thuillier), R. thyrsoideus, var.
rhamnifolius Godron. — Diftère de R. thyrsoides par les folioles
ovales arrondies à la base au lieu d’être ovales oblongues.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Magnac-Bourg,R. (Lamy).
405. R. neurophanes Boulay et Cornet; À. anomalus Genev.
(Ronce disscmblable). — Turions anguleux à poils peu abondants;
feuilles ternées et quinées. Fleurs blanches en panicules garnies
de nombreux aiguillons. Carpelles la plupart avortés. — Juillet;
Haies, bois des terrains granitiques.
HAUTE-VIENNE : Ambazac, ruines de l’abbaye de Grand-
mont (Malinvaud).
— 186 —
406. R. discolor W. et N. (Ronce de couleur différente). —
Espèce très variable à turions anguleux, à feuilles vertes convexes,
à fleurs roses. — Juin-Juillet. Haies, bois, lieux vagues.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : C. ou CC.
R. ulmifolius Schott (Ronce à feuilles d’orme).
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, route d’Aixe à Parpaillat;
Haie à Aixe près de la Chapelle d’Arliquet; parmi les décombres
de l’ancienne abbaye de Grandmont; bords de l’étang du Moulin-
Bâti, près de Bussière-Galant; C. dans les haies à Saint-Junien:;
sur les roches de serpentine, au Cluzeau, près de Magnac-Bourg
(Malinvaud)
R. glaphyrus Rip. et Genev. — Foliole terminale suborbicu-
laire en cœur à la base, cuspidée.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy).
R. calcareus Ripart. — Turions anguleux, panicule en pyra-
mide allongée. Fleurs roses; jeunes carpelles glabrescents ou
poilus au sommet.
HuTE-VIENNE : Isle (Lamy).
R. albomicans Ripart. — Plante hybride à aiguillons en faux
ou crochus. Panicule en pyramide étalée, lâche. Pétales blancs.
Carpelles hérissés. — Juin-Juillet. Lieux pierreux.
HAUTE-VIENNE : Haies à Saint-Barbant (Malinvaud); Magnac-
Bourg (Lamy).
R. angustalus Chab. et Mull. — Présente diverses formes
considérées comme des hybrides de R. lomentosus, var. glaber et
de À. ulmifolius.
L’herbier Lamy renfermait des échantillons sans étiquette,
mais provenant de la Haute-Vienne (Malinvaud).
R. oblusidens Boul. et Tuesck. — Hybride ayant sans doute les
mêmes parents que l'espèce précédente.
HAUTE-VIENNE : C. dans les haies à Lussac-les-Eglises.
R. propinquus Muller. — Turions robustés; fleurs roses; jeu-
nes carpelles glabrescents. Serait une hybride des R. ulmifolius
et À. thyrsoideus.
HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy).
R. discolor X speclabilis ?? — «L'un des rameaux, dit Boulay,
présente un développement désordonné, les feuilles indiquent une
espèce du groupe des Discolores, et l'armure des axes, aiguillons
inégaux, soies et glandes, rappelle une espèce des Speclabiles,
R. Radula par exemple. » Boulay n'a pu préciser autrement les
spécimens trouvés dans l’herbier Lamy.
HAUTE-VIENNE : Sur les parois d’un mur qui borde l'étang
de Beauvais, près Limoges.
— 187 —
407. R. macrostemon Focke, var. procerus Boulay (Ronce
de haute taille), R. procerus Muller. — Turion très robuste, gla-
bre; feuilles très glabres. Panicule ample; fleurs rosées à larges
pétales. — Haies, bords des chemins, etc.
CoRRÈZE : Tulle, dans les haïes (Lamotte).
R. nemophilus Ripart. — Variété de R. Gillolt Boulay, à fleurs
d’un beau rose, à étamines blanches et à styles verdâtres; jeunes
carpelles poilus. — Juillet. Haies, bois.
HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe (échantillons mal caractérisés,
dit Malinvaud, laissant quelques doutes sur la détermination).
408. R. dumosus Lef. — Turion robuste mais peu élevé;
aiguillons médiocres. Feuilles velues en dessus. Fleurs d’un beau
rose. — Buissons, bois.
HAUTE-VIENNE : Dans les haies à La Chapelle, près Saint-
Léonard ; près de Limoges, sur le bord de la route au-dessous de
Montjovis (Lamy).
409. R. flaccidus Muller. — Turions anguleux, hérissés de poils
courts; feuilles ternées, quelquefois quinées. Panicules serrées,
à poils courts et à aiguillons rares. Fleurs roses; carpelles glabres.
— Juin-Juillet. Bois, lieux rocailleux.
HAUTE-VIENNE : La côte au Chapt, ce de Darnac (Abbé Lecler).
410. R. pyramidalis Kalt. (Ronce pyramidale), À. umbralicus
Muller. — Turions anguleux; aiguillons médiocres; feuilles velou-
tées en dessous. Fleurs rosées; jeunes carpelles glabres. — Juillet.
Forêts, bois, lieux ombragés.
HauTE-VIENNE : forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy). —
Corrèze : Landes des environs de Tulle (Lamotte).
R. oblusalus Muller. — Turions anguleux; aiguillons coniques ;
feuilles d’un vert olive, blanches tomenteuses en dessous.
Fleurs roses pâles; jeunes carpelles poilus. Paraît être une hy
bride des. R. pyramidalis et R. discolor. |
HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises, Thiat (Lamy). — Cor-
RÈZE : environs de Bort (Lamotte).
411. R. villicaulis Kœhl. R. incarnalus P.-J. Muller (Ronce
incarnat). — Turions robustes, anguleux, poilus; feuilles à villo-
sité courte d’un vert sombre. Fleurs d’un rose pâle ou assez vif;
jeunes carpelle glabres. — Juin-Juillet. Haies fraîches, coteaux
ombragés.
HauTE- VIENNE : Isle; forêt de Saint-Priest (Lamy). — Cor-
RÈZE : Environs de Bort (Lamotte).
20
— 188 —
R. umbrosus Weïh (Ronce des ombrages). — Tiges tombantes
poilues ; feuilles quinées: aiguillons droits. Panicules contractées;
fleurs roses. — Juillet. Bois, lieux couverts.
CREUSE : Grard-Bourg (de Cessac).
412. R. Schlechtendalii Weih. — Turions anguleux; aiguil-
lons recourbés; feuilles vertes, villeuses en dessous. Fleurs gran-
des, roses.
CREUSE : C. Grand-Bourg, au Moulin-Sudraud (de Gessac).
415. R. macrophyllus W. et N. (Ronce à larges feuilles). —
Tiges très longues. velues; feuilles amples, quinées ou ternées.
Fleurs d’un rose pâle. Fruits noirs, médiocres. — Bois, buissons.
HAUTE-VIENNE : forêt de Bort, brandes à Azat-le-Ris (Malin-
vaud). — CORRÈZE : jardm de l’école normale d'instituteurs
{(Fourgeaud).
Pour Genevier la plante de Bort était son R. adscilus, tandis
qu'il rapportait à R. pilelostachys Grenier et Godron, les spéci-
mens d’'Azat.le-Ris.
Dans À. macrophyllus., dit Gencevier, les fleurs sont blanches,
tandis qu'elles sont roses dans R. pilelostachys qui a du reste une
pilosité caractéristique.
414. R. prolongatus Boulay et Letendre, — Turions angu-
leux, pubescents; aiguillons jaunâtres. Feuilles glabres en dessus.
Pétales d’un rose très pâle. — Haies, talus.
HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe à Saint-Priest (Malinvaud)
R. obvallatus Boulay et Gillot. — Plante hybride.
HAUTE-VIENNE : Dans les haies aux Bardys. ce de Saint-Priest-
Taurion.
419. R. silvaticus W. et N. (Ronce des forêts). — Turions
anguleux; feuilles molles, vertes, pubescentes en dessous; aiguil-
lons, petits, droits. Fleurs d’un rose pâle; fruit gros, noir, luisant.
— Juillet-Acût. Bois.
HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg (Lamy).
R. Questieri Lef. et Mull.: À. calvalus Boreau (Ronce chauve).
— Diffère de À. silvalicus par ses feuilles fermes, à la fin presque
glabres. Fleurs d’un rose plus ou moins vif. Juin-Juillet. Buissons.
HAUTE-VIENNE : Sous des aulnes dans une tourbière, près de
la gare de Bussière-Galant:; C. sur les bords de la Vienne, près du
moulin de l'Hôpital, vis-à-vis de Parpaillat; bois à Lavaupot
près de Saint-Sulpice-les-Feuilles; bois près du Treuil, à Saint-
Martial; Grandmont (Lamy et Malinvaud).
— 189 —
416. R. tomeniosus Borckausen (Ronce tomenteuse). — Tu-
rions faibles, glabres. Feuilles blanches tomenteuses en dessous,
celles des rameaux toutes ternées ou simples. Fleurs blanches ou
blanchâtres. — Juin Août. Haies, lieux secs, stériles.
CREUSE : Budelière-Chambon, pont de la Tarde (Pérard in
Martin). — CoRRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges).
Var. glabratus Godron. — Folioles glabres et vertes en dessous.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Royères près Saint-Léonard, R.
(Lamy).
R. Schullzit Ripart. — Ronce hybride à tige poilue tomenteuse,
canaliculée, à panicule étroite, presque inerme; fleurs roses.
CREUSE : Grand-Bourg, à Lâge (de Gessac).
R. collinus DC. — Diffère de R. lomentosus par les rameaux
arrondis à la base portant des feuilles quinées ou ternées. —
Lieux stériles.
CREUSE : Mornac, Le Pelet (Paiïlloux).
417. R. vestitus Weilhe et Nées (Ronce vêtue). — Turions
trapus, chargés de poils. Feuilles garnies de poils, à folioles
suborbiculaires ondulées, celles des rameaux florifères ternées.
Fleurs grandes, roses; calice renversé après la floraison. — Juin-
Août. Bois, haies.
HAUTE-VIENNE : entre Ambazac et Grandmont ; ruines de l’ab-
baye de Grandmont (Lamy et Malinvaud). — CREUSE : Grand
Bourg (de Cessac).
R. leucanthemus Muller. — Fleurs et étamines blanches;
styles verdâtres.
HAUTE-VIENNE : Grandmont (Lamy).
Tandis que pour Génevier cette variété constitue une espèce
bien caractérisée, l’abbé Boulay la considère comme étant sans
valeur parce que la coloration blanche ou rose très pâle est la
conséquence du terrain granitique, la coloration rose s’accentuant
dans les terrains calcaires.
R. aculideus Boulay et Gillot. — Plante moins hérissée dans
toutes ses parties, à fleurs d’un blanc pur.
HAUTE-VIENNE : Près de la charmille du Bas-Cluzeau (Malin-
vaud).
Pour Genevier, cette plante était le R. leucanthemus.
418. R. Radula Weilhe et Nées (Ronce râpe). — Turions ro-
bustes, anguleux, garnis de glandes mélangées de quelques poils;
feuilles quinées, blanches en dessous. Calice tomenteux. Fleurs
d’un rose pâle. — Juin-Août. Haïes, lieux couverts.
CREUSE : Grand Bourg, Gartempe (de Cessac); cascade de
— 190 —
Saint-Martin-Château; dans cette dernière localité les feuilles
caulinaires n’ont que trois folioles au lieu de cinq (Malinvaud).
R. Genevieri Boreau (Ronce de Génevier). — Sous-espèce à
Lurions moins épais, à aiguillons moins robustes, à feuilles toutes
ternées, les folioles étant ovales; sépales longuement acuminés.
— Juillet-Août. Bois et broussailles.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, haies du pré de Gain,
en* descendant au Bas-Cluzeau (Lamy et Malinvaud).
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Limites de cantons -...-.---. D :
Fig. 11. — % Aire géographique de Rubus Radula Weïlhe et Nées
et de ses sous-espèces, variétés et hybrides
R. Genevieri Boreau.
2. R. discerptus P.-J. Muller.
3. R. ericetorum Lef.
4. R, mutlabilis Génevier.
>. À. adenaleucos Chaboisseau.
6. R. bursonnensis Lef. in Génevier.
T. R. amictus Muller,
eye
— 191 —
R. discerptus P. J. Muller (Ronce divisée). — Turion anguleux,
velu, glanduleux. Folioles très grossièrement et inégalement
dentées. Etamines blanches, un peu rosées à la base.
HAUTE-VIENNE : Thiat, près du village appelé le Domaine
(Lamy et Malinvaud).
R. ericetorum Lef. (Ronce des brüvères) R, uncinatus Muller, —
Plante moins robuste que À. Radula, à feuilles ternées où quinées:
sépales brièvement acuminés; pétales roses, — Bords des che-
mins, lisières des forêts.
HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe (Lamy).
R. mulabilis Génevier. — Turion rougeâtre strié à poils abon-
dants; feuilles ternées ou pédato-quinées. blanches tomenteuses
en dessous; panicule en pyramide large, étalée. Styles verdâtres.
Pétales roses.
HAUTE-VIENNE : Forêt de Bort, près du Château (Lamy et
Malinvaud); la plante diffère des spécimens adressés à Boulay
par Génevier.
R. adenaleucos Chaboisseau. — Sans doute une hybride des
R. Radula et R. cæsius, à tige munie de glandes assez abondantes,
à rameaux rudes, glabrescents, à pétales d’un rose pâle tour-
nant au blanc, — Juin-Juillet. Lieux frais.
HAUTE-VIENNE : au bord d’un petit ruisseau à Lavaupot, ce
de Saint-Sulpice-les-Feuilles (Lamy et Malinvaud).
Déterminé par Génevier À. scabrosus Muller.
R. bursonnensis Lef. in Génevier.
HAUTE-VIENNE : au bord du ruisseau du Treuil près de Limo-
ges.
Localité unique indiquée par Génevier, dans sa Monographie,
pour cette espèce.
R. amictus Muller. — Turions hérissés de nombreux poils,
ainsi que les rameaux et la panicule. Fleurs blanches. Etamines
blanches:styles verdâtres. Fruit petit, à la fin noir et brillant.
HAUTE-VIENNE : bois de Bourdaille, près Lussac-les-Eglises
(Lamy),
419. R. scaber Weilhe et Nées (Ronce scabre). — Turion
grêle, subcylindrique. Feuilles vertes en dessous. Fleurs blan-
châtres; sépales à pointe longue presque foliacée. — Juin-Juillet.
bois des montagnes.
HaurTe-ViEnNe : Isle, Solignac, Condat, bords des ruisseaux, C.
— CREUSE : Brugnat (de Cessac); Ahun, Mareilles (Pailloux).
420. R. rosaceus Weilhe et Nées (Ronce rosacée). — Turion
anguleux, rouge. Feuilles quinées ou ternées à folioles cordi-
— 192 —
formes grossièrement dentées”"à dents inégales. Fleurs d’un beau
rose; sépales à pointe foliacée, renversés après la floraison. —
Juin-Juillet. Bois.
CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac).
421. R. foliosus Weilhe (Ronce feuillée), R. flezuosus Mul-
ler. — Turion ur peu anguleux garni de petits aiguillons. Feuil-
les presque toutes quinées à folioles pâles en dessous, à dents
fines et inégales. Fleurs blanches ou rosées; calice tomenteux,
inerme, à sépales réfléchis à la maturité. — Juin-Juillet . Bois.
HAUTE-VIENNE : forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy).
R. debilis Boulay. — Genevier a rapporté à cette espèce des
spécimens récoltés par Lamy au-dessous de la chaussée de l'étang
de Bort (Haute-Vienne). L'abbé Boulay reconnaît qu'ils s’en
rapprochent, mais n’admet pas l'identité.
R. rufescens Lef et Mull. {R. lilacinus Génevier) — Turion
anguleux peu velu; feuilles à poils épars en dessus, un peu vil-
leuses en dessous. Fleurs d'un beau rose clair.
HAUTE-VIENNE : Dans la haie d’un pré au-dessous du village
des Combes, près de la gare de Saint-Sulpice Laurière (Lamy).
D'après Génevier, les pétales seraient blancs et la plante de la
Haute-Vienne aurait les styles verdât:es, tandis qu'ils seraient
pourpres dans celle des Hautes-Pyrénées.
R. subcanus Muller. — Plante voisine de la var. viridifolius
Boulay
HAUTE-VIENNE : au sommet d’un coteau, à Grandmont, ce de
Saint-Sylvestre (Lamy et Malinvaud).
422, R. divexiramus Muller (R. Schleicheri Weilhe). — Tu-
rion faible, subanguleux, glanduleux. Feuilles ternées ou quinées,
peu velues en dessous, inéga ement dentées. Fleurs blanches;
sépales incomplètement redressés sur le fruit. — Clairières des
bois.
HAUTE-VIENNE : Saint-Sylvestre, à l extrémité de l’étang de la
Pêcherie (Lamy).
423. R. rivularis Mull. et Wirtz ({R. argutifolius Mull.). —
Paraît être une hybride.
HaurTe-VieNNE : Bois montagneux, à Saint-Sulpice-Laurière
(Lamy et Malinvaud).
424. R. hirtus Walhe et Nées (Ronce hérissée). — Turion
torabant, rougeâtre, cylindrique à la base, hérissé de poils et d’ai-
a. mt title
— 195 —
guillons. Feuilles ternées ou pédato-quinées. Fleurs blanches,
rarement roses. — Juin-Août. Bois montagneux.
HaurTe-VienNE : La Chapelle, près Saint-Léonard (Lamy).
Corrèze : dans les environs de Tulle (Lamotte in Rupin).
R. erythradenes Muller — Turion nettement cylindrique,
glabre dès la base. Panicule en pyramide large, feuillée, rameuse,
très interrompue, flexueuse, pauciflore. Fleurs blanches, petites.
— Juillet. Bois.
+ HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Solignac (Lamy).
R. humilis Muller. — Plante poilue, à turions glauques du
côté de l'ombre, subcylindriques. Feuilles ternées. Fleurs petites
blanches, à styles verdâtres. — Forêts.
HAUTE-VIENNE : dans le bois de Bourdaille, près Lussac-les-
Eglises; Saint-Sulpice-Laurière, Saint-Priest-sous-Aixe, La Far-
ge, Thiat (Lamy et Malinvaud).
R. Lamyi Génevier (Ronce de Lamy). — Turions anguleux, hé-
rissés de soies et garnis d’aiguillons. Feuilles velues. Pédoncules
et pédicelles inférieurs très longs. Fleurs petites. Etamines
courtes.
HAUTE-VIENNE : dans un bois très élevé qui domine le bourg
de Saint-Sulpice-Laurière (Lamy).
R. subeanus Muller. — Hybride sans doute de R. veslilus et
R. hirlus.
CorRÈzZE : Coteaux boisés dans les environs de Tulle, Souilhae,
bois de Chazeron (Lamothe in Rupin).
425. R. Bellardi Weilhe, R. glandulosus Bell. (Ronce glan-
duleuse). — Turion cylindrique, glaucescent à l'ombre, obtusé-
ment anguleux, chargé de soies glanduleuses. Feuilles ternées
d’un vert sombre, un peu glauques en dessus, à dents très fines.
Fleurs blanches; styles d’un blanc verdâtre. — Juin. Bois
ombragés.
HAUTE-VIENNE : environs de Limoges (Boreau). — CREUSE :
Guéret, Grand-Bourg (de Cessac). — CORRÈZE : Sainte-Féréole,
bords d’un ruisseau sous La Joinie, R. (Rupin).
426. R. cæsius Linné (Ronce bleuâtre), en patois : Agé. —
Turion cylindrique, peu glanduleux; feuilles velues à folioles
ternées. Fleurs blanches à calice appliqué sur le fruit qui est gros,
glabre, de couleur bleuâtre et de saveur acide. — Juin-Septem-
bre. Lieux couverts, champs.
HauTe-ViENNE : bords des champs près Limoges, et sur le
bord de la Vienne près d’Isle (Lamy), Vicq (Chambry). — CREUSE :
— 194 —
Cat. Pailloux, GC. (de Cessac), Aubusson, AR. (Jorrand et Fré-
bault). — CorRÈzE : Nespouls, près Brive (Rupin); GC. à Ussel
(Fre Geo:ges).
R. nemorosus Hayne (Ronce des bois), À. dumelorum W. et N.
— Diffère de R. cæsius par le calice grisâtre, horizontal, puis se
redressant sur le fruit et par ses pétales arrondis ou ovales.
Fleurs blanches, rarement rosées. Fruit noir, luisant. — Juin-
Août. Haies.
HauTE-VIENNE : Lavaupot, ce de Saint-Sulpice-les-Feuilles,
le long de la route et des champs entre Bussière-Galant et Châ-
lus (Lamy et Malinvaud); R. à Gain près Limoges, var. glandu-
losus Walh. (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). —
Corrèze : route de Cublac à Ayen, AC. (Rupin); GC. à Ussel (Fre
Georges); Combe de Larche, ce de Lissac (de Lépinay); Tulle,
chemin de Mirat; var. glabratus dans le jardin de l’école normale
de garçons (Fourgeaud).
R. immitis Boreau (Ronce cruelle). — Plante robuste à aiguile
lons très forts. Turions pubescents, non glanduleux; feuilles
quinées, souvent ternées. Fleurs d’un besu rose, à fruit gros,
noir, d’une saveur agréable, — Juillet-Août. Lieux stériles.
CREUSE : Grand-Bourg au Masgelier (de CGessac).
R. cuspidatus Muller. — Turion anguleux. Feuilles générale-
ment quinées, celles des rameaux ternées. Fleurs blanc-rosé.
Jeunes carpelles poilus.
HAUTE-VIENNE : bords de la Beneize, Lavaupot, ce de Se
Sulpice-les-Feuilles (Lamy).
R. degener Muller. — Sans doute une hybride à tige presque
arrondie. Feuilles ternées et quinées. Panicule à fleurs abondantes
Fleurs blanches ou roses. Calice se relevant en partie sur le
fruit. — Juillet. Haies fraîches, lieux humides.
HauTE- VIENNE : Isle (Lamy).
R. serpens Godron (Ronce serpentante). — Turion grêle,
couché, rampant, à aiguillons nombreux, petits. Feuilles molles,
toutes ternées. Fleurs blanches. Fruits gros, globuleux, noirs
HauTEe-VIENNE : Gain, ce d’Isle, R. (Lamy). — CREUSE :
probablement GC. (de Cessac).
427. R. Godroni Lecoq et Lamotte (Ronce de Godron). —
Arbrisseau robuste, à gros turions anguleux. Feuilles caulinaires
quinées. Fleurs roses. Fruits gros, globuleux, luisants. — Juin-
Juillet. Haies, broussailles.
CREUSE : Grand-Bourg, au moulin Subraud (de Cessac).
— 195 —
R. psammophilus Ripart. — Turions anguleux, striés non glan-
duleux, à aiguillons fins. Feuilles pédato-quinées, celles des ra-
meaux ternées. Fleurs grandes, roses; calice tomenteux. — Juillet.
Bois ombragés.
HAUTE-VIENNE : Thiat (Lamy). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-
Guérétois (de Cessac in Martin). — CorRÈZzE : Haies autour de
Tulle (Lamotte in Rupin).
428. R. saxatilis Linné (Ronce des 10chers). — Souches pro-
duisant des rejets allongés. Tige florale faible. Feuilles ternées.
grossièrement dentées. Fleurs petites, blanches. Fruits rouges.
Mai-Juin. Bois des montagnes.
CREUSE : Clairavaux, haies et broussailles (Pedon). — Cor-
RÈZE : Tulle, Le Verdier, bords d’un chemin (Fourgeaud).
Feuilles ailées; fleurs en cymes; calicule à 5 divisions; calice et corolle à
5 pétales: styles accressents, à longue arête après la floraison.
429. G. urbanum Linné (Benoite commune). Vulg. : Herbe de
Saint-Benoit. — Tige multiflore. Fleurs jaunes. Calice à sépales
verts réfléchis après la floraison. — Vivace; Juin, Août. Haies
et bois.
C. ou CC. partout.
Si les feuilles sont à segments largement lancéolés, le terminal très grand,
c'est la variété à platylobum Rouy. — Si au contraire les feuilles sont à
segments étroitement lancéolés, le terminal moins grand, c’est la variété
B stenolobum Rouy.
430. G. rivale Linné (Benoite des ruisseaux). — Tige mul-
tiflore. Fleurs jaunes veinées de rouge, calice à sépales rougeâtres
dressés après la floraison. — Vivace; Mai-Juillet. Bords des
cours d’eau, dans les bois des montagnes granitiques.
Corrèze : Sur les bords d’un ruisseau, près de la Chapelle-
aux-Saints, R. (Vermeil in Cat. Puel, n° 723).
8. — POTENTILLA
Feuilles composées ailées; fleurs jaunes ou blanches, solitaires ou en cymes;
calicule et calice à 4-5 divisions; fruit sec.
431. P. Anserina Linné (Potentille Ansérine). Vulg. : Arger-
tine. — Tiges stolonifères. Feuilles ailées, soyeuses. argentées en
dessous, vertes en dessus. — Fleurs grandes, d’un jaune d’or. —
Vivace; Mai, Octobre. Lieux mouillés, bords des eaux.
— 196 —
HAUTE-VIENNE et CONFOLENTAIS : CC. — CREUSE : Cat. Pail-
loux, AC.; Aubusson (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : Bords
de la Corrèze, aux Bordes, RR. (Rupin); Beyrat (de Lépinay):
Ussel, R. (Fre Georges). — NonTroNNAIs : Bords du Trieux, au-
dessous de Varaignes, Saint-Pardoux; Saint-Jean-de-Côle, bords
de la Queue d’Ane, affluent de la Côle (Soulat-Ribette).
Varie à feuilles vertes ou tomenteuses sur les deux pages.
432. P. aurea Linné (Potentille dorée). — Tiges de 10-15
centim.; feuilles digitées, soyeuses argentées en dessous; fleurs
jaunes, assez grandes, presque toutes à cinq pétales. — Vivace;
Juillet-Août. Prés et pelouses des hautes montagnes.
CORRÈZE : Environs d’'Ussel, R. (Fre Georges in Rupin).
433. P. verna Linné (Potentille printannière). — Souche
rameuse; tiges un peu redressées; feuilles palmatiséquées, velues
et vertes en dessous. Fleurs jaunes, presque toutes à cinq pé-
tales, en petites cymes pauciflores. — Vivace; Mars-Mai et par-
fois automne. Lieux secs et sablonneux.
C. ou CC. partout.
Présente diverses variétés qui diffèrent par la grandeur de la
plante et des fleurs, par la pubescence, par la dentelure des folio-
les
434. P. reptans Linné (Potentille rampante) . Vulg. : Quinte
feuille. — Souche épaisse émettant de longues tiges couchées,
rampantes; feuilles palmatiséquées, vertes, souvent glabres en
dessus. Fleurs jaunes, axillaires, solitaires, portées par un long
pédoncule.
C. et CC. partout.
Nous avons de la Haute-Vienne et du Nontronnais la sous-va-
riété sericea à poils soyeux et à folioles velues, du Confolentais
les sous-variétés glabrala à tiges et pétioles glabres et microphylla
à tiges et pédoncules grêles, à folioles petites.
435. P. argentea Linné (Potentille argentée). — Tiges éta-
lées ascendantes, tomenteuses; feuilles blanches tomenteuses
en dessous, à cinq folioles pétiolées, incisées dentées. Fleurs
petites, jaunes en cymes terminales. — Vivace; Juin-Août. Lieux
secs. sablonneux, rochers, vieux murs. etc.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE: de Cessac dit
n’avoir observé dans la Creuse que la variété P. argentata Jordan,
dont nous parlons plus loin; aussi est-ce à cette variété qu'il a
cru devoir rapporter le P. argentea indiqué par Pailloux dans son
RUN (DE
catalogue; Aubusson, çà et là, AR. (Jorrand et Frébault), —
CoRRÈZE : Tulle, Puy Saint-Clair (Fourgeaud); Chèvre-Cujol (de
Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Environs de Confolens (Crévelier).
Cette espèce a été divisée en un assez grand nombre de varié-
tés. Voici celles dont la présence a été relevée en Limousin :
P. decumbens Jordan (Potentille tombante). — Feuilles lui-
santes en dessus; carpelles finement bordés. C’est la variété la
plus répandue. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux secs et sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy); Aixe (de Cessac); le Dorat
(Abbé Lecler); Saint Yrieix (Le Gendre). — CoRRÈzE : Chèvre-
Cujol, ce de Brive (de Lépinay); Ussel, vallée de la Dordogne
(Gonod d’Artemare).
P. demissa Jordan (Potentille abaissée). — Tiges tout à fait
couchées ou étalées, courtes, faiblement pubescentes; folioles
d’un vert foncé en dessus. — Vivace; Juin-Juillet; Pelouses sè-
ches.
CREUSE : Rochers de la Tarde, entre Chambon et Evaux,
environs de Boussac (Pérard in Martin).
P. tenuiloba Jordan (Potentille à lobes étroits). — Fleurs en
corymbes étalés; cuticule presque égale au calice; pétales arrondis
à la base. — Vivace; Juin-Juillet; Coteaux secs sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat, sur les murs (Abbé Lecler); envi-
rons de Limoges (Le Gendre). — CoNFoLENTAIs : Talus près de la
brasserie, c€ d’Ansac (Crévelier).
P. argentala Jordan (Potentille argentée). — Tige droite;
folioles d’un vert gai en dessus; corymbe serré; pétales en coin
à la base. ,
HAUTE-VIENNE : Aixe (de Cessac). — CREUSE : AC. Glenic,
Grand-Bourg, Lussat, etc. (de Cessac). — CoNFOoLENTAIS : Ro-
chers, murs à Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : au pied
de la tour de Piégut (Soulat-Ribette).
M. Chambry nous a signalé la ‘présence à Vicq (Haute-Vienne) de P. recta
Linné, à feuilles vertes, pubescentes, à fleurs d’un jaune pâle. Il s’agit sans
aucun doute d’une plante naturalisée ou adventice, son pays d'élection étant
en France la région méditerranéenne et la Corse.
436. P. Tormentilla Nestler (Potentille Tormentille). Tormen-
lilla erecla Linné. — Souche rougeâtre inférieurement, moins
épaisse au collet que plus bas. Tiges étalées ascendantes; feuilles
caulinaires sessiles ou à peu près, à 3 folioles, avec 2 stipules
grandes, incisées. Fleurs petites, jaunes, tétramères. — Vivace;
Juin-Août. Bois, pâturages, bruyères.
— 198 —
CC. partout.
De Cessac distingue deux variétés :
F a. ericelorum. — Tiges diffuses peu élevées; C. dans les bru-
yères.
b. nemorum. — Tiges élancées; floraison plus tardive; C,
dans les bois.
La première variété, que nous identifions avec 8 humifusa
Lecoq et Lamotte, a été cueillie par nous sur les bords de la Va-
loine, près de Feytiat (Haute-Vienne).
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LIMOUSIN SAT
Limites de départements + +484
Limites d'arrondissements
Limites de cadioas
Fig. 12. — % Aire géographique de Potentilla Vaillantit Nestler
© — Fragaria collina Ehrhart
437. P. procumbens Sibth. — Souche noirâtre plus grosse au
collet que dans le bas. Tiges couchées ; feuilles caulinaires pétiolées
à stipules petites, entières ou bifides. Fleurs jaunes tétramères
2408 —
ou pentamères. — Vivace; Juin-Août. Bords des fossés. bois,
lieux humides.
HAUTE-VIENNE : Marais entre Saint-Léonard et le Chatenet
(Le Gendre). — CoNFoLENTAIS : Confolens, Ansac, Lessac, etc.
C. (Crévelier).
Doit exister ailleurs mais a sans doute été confondue avec la
Potentille Tormentille.
438. P. Vaiïllantii Nestler (Potentille de Vaillant), P. splen-
dens Ram. — Souche brune; plante couchée. Feuilles vertes
en dessus, soyeuses subargentées en dessous, à foholes dentées
seulement au sommet. Fleurs blanches à pétales dépassant
beaucoup le calice. — Vivace; Avril-Maï. Bois secs, bords des
chemins, bruyères.
HAUTE-VIENNE : bords de la Briance au Bas-Marin, e£ de Con-
dat, Le Dorat (Lamy); bords du Bandiat à Marval, au Haut-
Marin, ce de Condat (Abbé Lecler); pré au-dessus du Pont Saint-
Paul, ce de Condat,. prés et fossés au Dérot, c* de Saint-Junien
(Le Gendre); marnières de Fargeas, c° de Saint-Bazile (Rodeau).
Près d’un ruisseau fangeux se jetant dans la Couze, arrondt
de Bellac (Simon), — CREUSE : Aubusson, petit vallon de Mar-
sillat. au-dessus de l’embranchement des routes de Chambon et
de Chénérailles(Jorrand et Frébault). — CONFOLENTAIS : prairies
des bords de la Vienne et environs de Confolens (Crévelier). —
NonNTROoNNAIS : Environs de Piégut-Pluviers et de Thiviers, AC.
(Soulat-Ribette) (1).
P. hybrida Wallroth. — Tiges plus courtes, plus denses;
folioles plus petites. Fleurs n'ayant guère qu’un centimètre de
diamètre; pétales dépassant peu le calice.
HAUTE-VIENNE : Bas-Marin, ce de Condat (Le Gendre).
439. P. fragariastrum Ehrhart (Potentille fraisier), Fragaria
slerilis Linné. Vulg. : Faux fraisier, fraisier stérile. — Souche
brune; feuilles blanches-soyeuses en dessous, à folioles dentées
sur presque tout leur contour; pétales dépassant peu le calice.
— Vivace; Mars-Mai. Bords des bois, pelouses sèches.
CC. partout.
9. — COMARUM
Feuilles composées ailées ; calice et calicule chacun à 5 divisions; pétales
», rouge-foncé; carpelles nombreux, secs, sur un réceptacle ovoïde elliptique,
spongieux à la maturité.
(1) Voir la fig. 12, p. 198.
— 200 —
440. C. palustre Linné (Comaret des marais) — Souche
brune, longuement rampante; fleurs en cyme corymbiforme. —
Vivace; Juin-Juillet. Marais, prés tourbeux.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS :
Brigueil, étang de Bourdareix, R. (Crévelier). — NonTRroN-
NAIS : Environs de Piégut et d'Auginiac, R. (Soulat-Ribette).
10. — FRAGARIA
Feuilles trifoliées, à longs pétioles très velus. Fleurs blanches; calice et
calicule, chacun à 5 divisions; carpelles secs sur un réceptacle accressent,
charnu, succulent à la maturité.
441. F. elatior Ehrarht (Fraisier élevé). — Plante robuste,
à stolons nuls ou rares. Feuilles grandes. Pédicelles couverts
de poils étalés. Fleurs souvent stériles par avortement; calice
étalé ou réfléchi. — Vivace; Mai-Juin. Haies, bois.
HAUTE-VIENNE : près de Limoges et du Dorat. R. (Lamy);
Vayres. la Tourasse de Merlys, R. (Rodeau). — CREUSE : Cat.
Pailloux ; RR. Glénic., Grand-Bourg, au Masgelier (de Cessac). —
CorRÈzE : Chemin d’Audan, c° de Chasteaux (de Lépinay). —
CoNFoLENTAIS : bois à Montembœuf, RR.; bois, le long du che-
min de fer de Roumazières, près la Charente (Crévelier). —
442, F. vesca Linné (Fraisier comestible). — Stolons ncm-
breux. Pédicelles couverts de poils appliqués. Calice étalé ou
réfléchi. — Vivace; Avril-Juin. Haies et bois.
C. partout. Plus rare dans le Confolentais.
443. F. collina Ehrhart (Fraisier des collines). — Stolons
souvent nuls. Pédicelles couverts de poils appliqués. Calice
redressé, appliqué sur le fruit. — Vivace; Mai-Juin. Bois et co-
teaux calcaires.
HauTEe-ViENNE : Environs de Parade, ce d’Oradour-su-Vayres
(Blanchet). — CREUSE : Aubusson, AR, route de la Nouaille
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Entrecor, Nespouls, AR.
(Rupin); Fontille, ce de Chasteaux (de Lépinay); Ussel, C. (Fre
Georges). — ConNFoLENTAIS : Bois près d’Ansac et à Loubert,
RR. (Crévelier) (1).
4° tribu. — ROSÉES
Carpelles nombreux, monospermes, indéhiscents, groupés au fond d’ur
réceptacle charnu en forme de bourse.
(1) Voir fig. 12, p. 198.
DR RE TT ET
— 991 — |
11. — ROSA (1)
Arbustes vivaces munis d’aiguillons. Feuilles ailées, imparipinnées. Calice
à 5 divisions, dépourvu de calicule. Réceptacle subglobuleux ou ovoïde.
Comme le genre Rubus, le genre Rosa demanderait des études spéciales
que nous n'avons pas faites et des documents qui nous manquent générale-
ment en ce qui concerne les Roses du Limousin. Heureusement que nous
avons pu nous guider sur le travail fait par M. Ernest Malinvaud d'après
l'herbier Edouard Lamy, et publié dans le Règne végétal (année 1891),
Toutefois la liste des espèces énumérées ci-après ne peut avoir qu’un carac-
tère provisoire; 1l appartiendra aux botanistes de l'avenir de rectifier et de
compléter cette liste. Mais nous avons tout au moins l'espérance que le point
de départ que nous offrons à leurs méditaticns ne sera pas pour eux sans uli-
lité.
444. R. sempervirens Linné (Rosier toujours vert). — Ra-
meaux verts ou rougeâtres, longs, tombants. Aiguillons épars,
arqués. Folioles aiguës, coriaces, glabres, luisantes sur les deux
pages, finement dentées en scie. Pédicelles chargés de soies
glanduleuses. Fleurs blanches, parfois maculées de rouge. Fruits
globuleux ou ovales. — Juillet. Haies, bois.
CONFOLENTAIS : à Pleuville et dans le calcaire (Créveher).
445. R. arvensis Linné (Rose des champs). — Rameaux
allongés, tombants. Aiguillons épars, cour:s, un peu arqués.
Folioles d’un vert sombre, ovales élargies, glabres, glaucescentes
en dessous, dentées en scie. Pédoncules globuleux, solitaires ou
en corymbe simple. Fleurs blanches, quelquefois resées, modores.
Fruils ovoïdes ou subglobuleux. — Juin-Juillet. Haies, bois,
champs stériles.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈZE : Noailles, bords
de la route en descendant à Pont-Coudert, AR. (Rupin). —
COoNFOLENTAIS : Çà et là dans les haies, surtout autour de Con-
folens (Crévelicr). — NoNTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat-
Ribette).
R. arvensis Var. ovala Rouy et Camus (À. ovala Lejeune). —
Fleurs plus grandes que dans R. arvensis; fruits ovoïdes, allongés
ou oblongs.
HAUTE-VIENNE : Se rencontre quelquefois (Malinvaud). —
CONFOLENTAIS : Roumazières (Crévelier).
R. arvensis B pubescens Desvaux. — Ses folioles sont glauques
en dessous et pubescentes surtout sur les nervures; les fleurs sont
souvent solitaires. — Bois secs, landes.
(1) Fasciation, voir Revue scientifique du Limousin, t. V, p. 14.
— 902 —
CREUSE : Grand-Bourg, etc. (de Cessac).
R. arvensis var. repens Scopoli. — Diffère de À. arvensis par
des fleurs presque toujours solitaires, plus petites et par ses
petits fruits.
CorRëzE : Tulle, chemin du Fouret (Fourgeaud).
R. bibracteala Bastard (Rose à deux bractées).
Rameaux dressés. Aiguillons épars, courts, un peu arqués.
Fololes glabres, ovales elliptiques, dentées en scie. Pédicelles
à soies glanduleuses. Fleurs blanches. — Mai-Juin. Haies.
HAUTE-VIENNE : Se rencontre quelquefois (Malinvaud). —
CREUSE : Cat, Pailloux. Grand-Bourg, Saint-Sulpice-le-Guérétois
ete. (de Gessac). — NoNTRONNAIS : y existe (Soulat-Ribette).
446. R, hologyna Bordas {R. arvensis-sepium Rouÿ).
HauUTE-VieNNE : Dans une haie près de Magnac-Bourg, RR,
(Malinvaud).
L’échantillon figurant dans lherbier Lamy était unique et
mal caractérisé. D’après une étude de M. Georges Rouy, il se
rapprocherait de R. hologyna, forme orientale. Mais le doute
reste permis.
Il serait donc fort intéressant de rechercher autour de Magnac-
Bourg, s’il n'existe pas un rosier à sépales allongés, à styles.
libres, dont les feuilles ont des dents glanduleuses et quelques
glandes très apparentes sur leur face inférieure, mais dont les
pédoneules sont lisses.
447. R. gallica Linné (Rose de France). — Rameaux ver-
dâtres, flexueux. Aiguillons faibles, inégaux, subulés. Fololes
ovales elliptiques, vertes et glabres en dessus, blanchâtres velues
en dessous, dentées en scie. Pédoncules solitaires, hérissés de
soies glanduleuses. Fleurs d’un rouge très foncé. Fruits arrondis.
— Juin. Bois, lieux frais.
CREUSE : Autrefois abondant dans une haie à Villemonteix,
près Saint-Pardoux-les-Cars, mais présentant des fleurs demi-
pleines indiquant qu'il s'agissait simplement d’une naturalisa-
tion (de Cessac).
Rosa alba Linné (Rose blanche). — Rameaux diffus. Aiguil-
lons un peu arqués. Folioles ovales-orbiculaires, vert-foncé en
dessus, pubescentes grisâtres en dessous, dentées en scie. Pédon-
cules hérissés glanduleux. Fleurs blanches. — Mai-Juin. Haies.
HauUTE-ViENNE : sommet du donjon de Chalucet (Brouard). —
CREUSE : Cat. Pailloux. « Ce rosier, dit de Cessac, est fréquemment
cultivé, mais nous doutons qu’il soit spontané dans la Creuse;
’ailloux n'indique aucune localité. »
— 203 —
Comme le dit M. Malinvaud, sous forme interrogative, l’arbuste
de la Haute-Vienne, placé dans un lieu presque inaccessible, a
survécu aux anciennes cultures du château féodal.
448. R. stylosa Desvaux (Rosier à longs styles).
Cette espèce est représentée en Limousin par les deux variétés
suivantes : »
R. leucochroa Desvaux (Rosier blanc-jaunâtre). — Rameaux
verts, étalés, dressés. Aiguillons petits, crochus. Folioles ovales,
ordinairement aiguës, pubescentes en-dessous sur les nervures,
dentées en scie. Pédoncules glanduleux. Fleurs blanches à onglets
jaunâtres. Fruit ovoïde. — Mai-Juin. Haies.
CorRÈzE : Brive, bois de pins bordant l'avenue de Cosnac.
AR. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : Saint-Claud (Crévelier).
R. systyla Bastard (Rosier à styles soudés). —— Rameaux
verts, flexueux. Aiguillons robustes, arqués. Folioles de grandeur
moyenne, ovales aiguës, dentées en scie. Pédoncules solitaires
ou en corymbes, hérissés de soies glanduleuses. Fleurs assez
grandes, d’un rose clair. Fruits ovoïdes ou ellipsoïdes.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Mérignac, Aïxe, C. (Lamy);
Luret près de Saint-Jean-Ligoure: sur le sol de ligourite, au som-
met du coteau de la rive gauche de la Roselle près de la Plan-
che; à Dioux, etc. (Malinvaud). — CREUSE : Catal. Pailloux,
sous le nom de R. slylosa; Chamberaud (Pailloux), Saint-Médard,
Grand-Bourg (de Cessac). — CoRRÈzE : Tulle, dans les haies
(Lamotte). — ConNFoLENTAIS : Chassenon et probablement
ailleurs (Crévelier).
449. R. tomentosa Smith. (Rosier tomenteux). — Arbrisseau
touffu. Aiguillons allongés presque tous droits. Fololes ovales
elliptiques, grisâtres, pubescentes tomenteuses sur les deux
faces, doublement dentées. Pédicelles hispides, ordinairement,
en corymbes. Fleurs d’un rose clair; fruits ovoïdes oblongs. —
Juin. Bois, haies.
HAUTE-VIENNE : Environs de Bellac, moulin des Roches,
petit chemin parallèle à la Gartempe (Simon). — CREUSE :
Aubusson, aux Granges, etc. R. (Jorrand et Frébault). —— Con-
FOLENTAIS : haies à Chassenon, caves de Longea, R. (Crévelier).
R. subglobosa Smith. — Aiguillons grêles. subulés. Folioles
ovales aiguës, pubescentes en dessus, tomenteuses en dessous,
doublement dentées. Pédicelles hispides en corymbe. Fleurs d’un
beau rose. Fruits assez gros, subglobuleux hispides.
HAUTE-VIENNE : Thiat, sur le bord de la route de Lathus;
21
— 904 —
près de la Tuilerie de la Belle-Perche, AC. dans cette localité
(Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux (A. villosa); RR. Ahun
(Pailloux).
R. cinerascens Dumort. — Folioles ovales elliptiques ou ovales,
non glanduleuses en dessous, simplement dentées. Fruits ovoïdes,
arrondis ou subglobuleux.
HAUTE-VIENNE : haies près de Rochechouart (Malinvaud).
R. floccida Déséglise. — Sous-variété de R. Seringeana Du-
mort, à folioles tomenteuses ovales arrondies.
CONFOLENTAIS : Exideuil (Guillon).
R. cuspidata Bieberstein (Rosier cuspidé), R. villosa, var. mon-
lana (Durand). — Arbrisseau rameux. Aiïguillons robustes, cro-
chus. Folioles assez larges, pubescentes en dessus, velues blan-
châtres en dessous. Pédicelles hispides solitaires ou en bouquets.
Fruit arrondi, hérissé.
CREUSE : Ahun à la Grange, Lavaud à la brande du Puy (Pail-
loux in Lamotte).
R. lerebinthinacea Besser (Rosier térébinthacé). — Jeunes
rameaux glauques violacés. Aiguillons rouges, droits ou légère-
ment arqués. Folioles velues et glanduleuses en dessous, double-
ment dentées. Pédoncules hérissés. Fleurs assez grandes d’un
beau rose. Fruits ovoides ou oblongs.
NoNTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat-Ribette).
450. KR. rubiginosa Linné (Rosier rouillé) — Rameaux
droits, raides. Aiguillons crochus ou arqués. Folioles assez larges,
elliptiques ou ovales arrondies, généralement glanduleuses,
doublement dentées en scie. Pédicellés solitaires ou pauciflores,
hérissés. glanduleux. Fleurs d’un rose vif, rarement blanches ou
rouges. Fruits arrondis ou ovoïdes. — Juin. Haies, buissons, bois.
R. apricorum Ripart. — Aiguillons assez étroits, peu com-
primés. Folioles médiocres, largement ovales, pubescentes
en dessous et ordinairement en dessus. Fruits assez gros, ovoïde-
arrondi ou subglobuleux.
HAUTE-VIENNE : dans une haie à Rancon (Malinvaud).
R. diminula Boreau ap. Déséglise {R. micrantha Boreau). —
Aiguillons arqués ou crochus. Folioles ovales elliptiques, petites,
pubescentes en dessous sur la nervure médiane. Fleurs roses,
très petites. Fruits ovoïdes, hispides.
HAUTE-VIENNE : Landes de Saint-Laurent, Saint-Hilaire-
— 205 —
Bonneval (Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux; Grand-Bourg
(de Cessac) (1).
R. rubiginosa, var. dimorphacantha Martinis).
HAUTE-VIENNE : Au sommet d’un coteau aride, rive gauche
de la Roselle près de la Planche, terrain de ligourite (Malin-
vaud).
R. silvicola Déséglise et Ripart (R. personala Ripart; R. gallica
X micrantha Crépin). — Aiguillons grêles assez nombreux.
Folioles petites, ovales aiguës, fortement pubescentes en dessous.
Pédicelles glanduleux. Fleurs d’un rose vif.
HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises; haie près de la gare de
Thiat; Saint-Just; Rancon, sur la route de Châteauponsac;
landes de Villedieu, près de Magnac-Bourg (Malinvaud).
R. umbellala Leers (Rose en ombelle). — Diffère de R. rubi-
ginosa, dont il est une variété par ses pédicelles en cyme trifide.
— Mai-Juin. Haies, buissons.
. HauTE-VIENNE : Le Riz-Chauveron, haie sur la route de
Lathus, près de la Tuilerie de la Belle-Perche; environs de
Droux ; haie près de la gare de Verneuil (Malinvaud). — CREUSE :
Cat. Pailloux, AC. Guéret, Grand-Bourg, Saint-Fiel, etc. (de Ces-
sac). — CoRRÈZE : Brive, bords de la route de Malemort à Sainte-
Féréole (Rupin). — CoNFoLENTAIs : route de Pressac, à gauche,
après la bifurcation de la route de Ruffec (Crévelier).
451. R. micrantha Smith (Rosier à petites fleurs). — Rameaux
de l’année arqués et allongés. Aiguillons ordinairement arqués
ou crochus. Folioles elliptiques ou ovales, à dentelure large.
Pédicelles glanduleux. Fleurs roses, rarement blanches. — Juin-
Août. Bois et haies.
HAUTE-VIENNE : Haies près de l'étang du Moustier, sur les
limites de la Haute-Vienne et de la Vienne; landes de Villedieu,
près de Magnac-Bourg, terrain de serpentine (Malinvaud).
R. Lemanii Boreau (Rosier de Leman), R. hystrix Leman. —
Rameaux effilés flexueux. Aiguillons crochus. Folioles petites.
ovales, elliptiques, pubescentes glanduleuses en dessous, double-
ment dentées. Pédicelles assez courts, hispides, solitaires ou en
bouquets. Fleurs roses assez petites. Fruits ovoïdes ou subarron-
dis.
(1) De Cessac donne à la plante du Grand-Bourg le nom de R. micrantha
Smith, mais comme il cite en même temps le Cat. Pail'oux et le synonyme
R. rubiginosa var. micrantha, nous supposons qu’il s’agit en réalité du A.
diminuta que Boreau a décrit sous le nom de AR. micrantha Smith (voir FI.
de Rouy, t. VI, p. 366). :
J
— 206 —
HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, près du moulin de l'Ai-
guille; dans une haie près de Luce; landes de la Villedieu, sur la
terre noire des roches de serpentine; haies au Riz-Chauveron ;
près de Touron, le long d’un chemin qui conduit au moulin de la
Tricherie (Malinvaud). — CoRRÈzE : Brive, bois de pins bordant
l'avenue de Cosnac, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Hiesse
haie au Pignoux (Crévelier).
R. nemorosa Libert (Rose des bois). — Aiguillons très crochus.
Folioles grandes, ovales, la plupart aiguës, pubescentes sur les
nervures en dessous, doublement dentées. Pédicelles hérissés.
Fleurs petites, d’un rose clair, souvent en corymbe, — Juin.
HAUTE-VIENNE : à Corrigé près Bellac; à Rancon, dans les
bois, R. (Lamy); Thiat sur le bord de la route de Poitiers (Abbé
Lecler). — CREUSE : R. Moustier d’Ahun (Païlloux) ; Poussanges. à
à Rebeyreix, Anzème, etc. (de Cessac). — CORRÈZE : Puy-Gérald,
ce de Lissac (de Lépinay).
R. permirla Déséglise. — Aiïguillons robustes, larges, compri-
més. Folioles grandes, ovales ou ovales elliptiques aiguës,
pubescentes en dessous sur les nervures. Fruits ovoïdes, lisses ou
peu glanduleux,
HAUTE-VIENNE : Haies à Beynac; le long de la route du Dorat,
près de Lathus (Malinvaud).
R. operta Puget. — Aiguillons robustes; folioles grandes, ovales
ou subelliptiques aiguës, pubescentes en dessous, mais seulement
sur la nervure médiane. Pédicelles glanduleux. Fruits ovoïdes.
HAUTE-VIENNE : Bords de la route de Limoges à Pierrebuffière,
après avoir traversé le pont de la Roselle (Malinvaud).
Forme très litigieuse rapportée par Boreau au R. permirta Déséglise et
par Déséglise au R. valesiaca Lag. et Pug.
452. R. agrestis Savi, À. sepium Thuillier (Rose des haies). —
Rameaux flexueux; aiguillons inégaux mais de même forme.
Folioles oblongues ou obtuses, lancéolées, aiguës, à dents pro-
fondes. Pédicelles courts. lisses, solitaires ou en corymbes. Fleurs
blanches ou d’un rose clair. — Juin-Juillet; haies, buissons.
« L'identité des R. agrestis Savi (1798) et R. sepium Thuillier (1799) paraît
aujourd'hui démontrée et le nom le plus ancien doit être préféré (Malinvaud) ».
HAUTE-VIENNE : AC. dans les haies à Aïxe, Saint-Léonard,
etc.; Bagnac, Lussac-les-Eglises, le long de la route conduisant
à Saint-Sulpice; C à Droux; Magnac-Bourg, terrain de ligourite.
au sommet d’un coteau aride qui domine la rive gauche de la
Roselle, près de la Planche (Malinvaud et Lamy). — CREUSE :
— 907 —
Catal. Pailloux, Guéret, Grand-Bourg, etc. (de Cessac) sous le nom
de R. sepium ; Saint-Médard (de Cessac) sous le nom de À. agreslis.
— CorRÈZE : Brive, bords, de la route de Noaïlles au Pont Cou-
dert; Ayen, chemin de la Potence, AC. (Rupin). — CONFOLEN-
TAIS : Çà et là dans les environs des landes de Confolens (Créve-
lier). — NonNTRONNAIS : environs de Piégut (Soulat-Ribette).
R. arvalica Puget. — Folioles médiocres ovales, ou ovales
elliptiques presque toutes aiguës, pubescentes en dessous. Fleurs
petites. Fruits ovoïdes arrondis ou subglobuleux.
HauTE-VIiENNE : La Chapelle, Bagnac (Malinvaud).
R. pubescens Rap. apud Reuter. — Folioles assez grandes,
ovales elliptiques, aiguës, abondamment pubescentes en dessous,
parsemées de poils en dessus. Fleurs blanches. Fruits ovoïdes.
HAUTE-VIENNE : Dans les environs de la Meyze et ne de la
Roussille (Malinvaud). ,
R. graveolens G. et God., var. lugdunensis Déséglise. — Arbris-
seau touffu. Aiguillons généralement arqués. Folioles assez petites
ovales elliptiques aiguës. Pédicelles lisses. Fleurs petites, blan-
ches ou d’un rose pâle. pe petits, sphériques ou subglobu-
leux.
HAUTE-VIENNE : Haïe près de la gare de Thiat (Malinvaud).
R. Klukit Boreau (Rosier de Kluk). R. subdola Déséglise. R.
gallica X agrestlis Christ. — Aijguillons crochus, robustes, peu
nombreux. Folioles assez petites, elliptiques, aiguës, glanduleuses
en dessous, à dents profondes. Pédicelles lisses ou glanduleux.
Fleurs d’un rose pâle.
HAUTE-VIENNE : La Chapelle près Saint-Léonard, R. (Lamy).
M. Malinvaud estime que cette plante doit être rayée de la flore de Ia
Haute-Vienne bien que signalée par Boreau, parce que le R. Klukii décrit
dans la Flore du Centre ne peut être que R. subdola Déséglise et que cette
espèce n'existe pas dans l'herbier Lamy « Le prétendu R. Klukii de Saint-
Léonard, dit M. Malinvaud, reste donc problématique jusqu'à nouvel ordre. »
453. R. tomentella Leman. (Rosier tomentelleux). — Ra-
meaux longs, lâches, Aiguillons très forts, crochus. Folioles ovales
arrondies, un peu pointues, velues en dessus, pubescentes glan-
duleuses sur les nervures en dessous, doublement dentées. Pé-
doncules courts, lisses ou faiblement glanduleux, ordinairement
en corymbes. Fleurs blanches, assez petites. Fruits arrondis,
assez gros. — Haies.
HaurTE-ViENxE : Haies près du moulin de Saint-Paul; la plante
de cette localité paraît voisine de R. similata Pujet. — CREUSE
RR. Grand-Bourg (de Cessac). — Corrèze : Herbier Lamy
(Boreau):.
— 208 —
R. lomentella var. valesiaca Pujet. — Folioles pointues, glan-
duleuses en dessous. Fruits elliptiques.
CoNFoLENTAIS : Exideuil (Guillon).
R. Blondæana Ripart, R. trachyphylla Boreau (Rosier à feuil-
les rudes). — Arbrisseau rameux. Aiguillons recourbés. Folioles
grandes, ovales aiguës, très glabres, vertes luisantes, à nervures
parsemées de glandes, doublement dentées. Pédoncules glandu-
leux hispides. Fleurs grandes, roses, à onglets jaunâtres. Fruits
ovoïdes, assez gros. — Juin. Haies, buissons.
HAUTE-VIENNE : C. dans une haie à Rancon, le long de la
route qui conduit à Châteauponsac (Malinvaud).
454. R. Jundzillii Besser (Rosier de Jundzil). — Rameaux
nombreux. Aiguillons longs, presque droits. Folioles assez lar-
ges, ovales elliptiques, glabres en dessus, parsemées de poils en
dessous sur les nervures, doublement dentées en scie. Pédicelles
hispides. Fleurs grandes d’un beau rose. Fruit arrondi. — Juin.
Haies, buissons.
CREUSE : Ajain (Abbé Nadaud).
455. R. canina Linné (Rosier de chien). — Arbrisseau dressé.
Aiguillons robustes, arqués au sommet. Folioles glabres, ellipti-
ques ovales, dentées en scie. Pédoncules lisses, solitaires ou en
corymbes. Fleurs roses ou blanches. Fruits ovoïdes ou oblongs. —
Juin. Haies, buissons.
CC. partout.
R. nilens Desvaux. — Diffère de R. canina par ses feuilles d’un
vert luisant sur les deux faces.
HauTE-VIiENNE : Environs d’Aixe, haie près du moulin de
Saint-Paul, La Chapelle, Saint-Sulpice-Laurière (Malinvaud). —
CREUSE : La Peyre, près le Grand-Bourg (de Cessac).
R. oxyphylla Ripart. Dans cette variété, les folioles sont peti-
tes, ovales, atténuées aux deux extrémités, les fleurs, de gran-
deur médiocre, sont roses et les fruits ovoïdes.
Haure-VieNNeE : Bords de la Briance près le moulin de Saint-
Paul (Malinvaud).
R. senticosa Achar. — Aiguillons presque droits; folioles
petites, ovales cuspidées. Fleurs médiocres d’un rose carné.
HauTe- VIENNE : Au sommet de la tour qui sert de prison à
Châlus (Malinvaud).
R. Lamyana Rouy (Rosier de Lamy). — Arbrisseau assez
robuste. Folioles relativement grandes, glabres. Pédoncules
lisses.
OS JE
— 209 —
HAUTE VIENNE : Haïe de la route près de la Tuilerie de la
Belle-Perche, près du Riz-Chauveron (Malinvaud).
R. Malmundariensis Léj. (Rosier de Malmédy). — Arbrisseau
très rameux. Jeunes pousses d’un rouge vineux, Folioles glabres,
ovales-aiguës, glaucescentes en dessous, doublement dentées.
Pédoncules lisses. Fleurs assez grandes, d’un beau rose, Fruits
gros, presque ronds.
CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : Haies,
vers chez Nadaud, ce d’Hiesse (Crévelier).
R. andegavensis Bast. (Rosier d'Anjou). — Aiguillons courts, ro-
bustes, crochus. Folioles ovales ou elliptiques, aiguës, d’un beau
vert, très glabres, dentées en scie. Pédoncules hérissés. Fleurs
moyennes d’un rose clair. Fruits ovales, médiocres. —— Mai-
Juin. Haies.
HauTE-VIENNE : Haies près Limoges (Lamy); haie près de
l'étang du Moustier (Malinvaud). Pour M. Rouy la plante de cette
dernière station serait À. canina subsp. andegavensis, var. vinea-
lis (R. vinealis Ripart); son fruit serait plus gros, sa fleur plus
grande et d’un plus beau rose. — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand-
Bourg (de Cessac). — ConNFroLENTaIS : Excideuil (Guillon).
R. fallens Déséglise. — HAUTE-VIENNE : le long des haies à
Saint-Léonard (Malinvaud).
R. ramosissima Rau. — Ramuscules floraux nombreux, courts,
presque inermes. Aiguillons arqués ou crochus. Folioles ovales,
non atténuées à la base. Pédicelles lisses. Corolle d’un rose pâle.
Fruit ovoïde.
HAUTE-VIENNE : Haies près d’Azat-le-Riz. (Malinvaud).
R. sphærica Grenier (Rosier sphérique). — Aïguillons robustes,
aigus. Folioles assez grandes, ovales aiguës, glabres, dentées en
scie. Pédicelles courts, glabres. Fleurs assez grandes, roses. Fruits
globuleux. 5
HAUTE-VIENNE : C. dans les haïes à Saint-Sulpice; environ du
Dorat (Malinvaud).
456. R. dumalis Bechst (Rosier des halliers), R. stipularis
Mérat. — Arbrisseau touffu. Aiguillons robustes, crochus. Fo-
lioles ovales ou ovales-oblongues, glabres, doublement dentées.
Pédoncules lisses, courts, solitaires ou en bouquets. Fleurs roses
ou blanches. Fruits ovoïdes.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac). —
CoNFOLENTAIS : Haie au Pignoux, c€ d’Hiesse (Crévelier).
R. cladoleia Ripart. — Folioles ovales d’un vert sombre en
dessus. Fleurs d’un rose clair. Fruit ovoïde.
— 210 —
HAUTE-VIENNE : Haies près Bonnefond. moulin de Saint-
Paul (Malinvaud).
R. silvularum Ripart. — Rameaux allongés. Aiguillons arqués
ou crochus. Folioles à dents composées globuleuses. Fleurs roses.
Fruits globuleux.
HAUTE-VIENNE : Haies à Lavaupot (Malinvaud).
R. brachypoda Déséglise et Ripart. — Folioles ovales, pédicelles
très courts. Fleurs roses. Fruits ovoïdes ou piriformes.
HAUTE-VIENNE : Bois et coteaux secs de la rive gauche de la
Briance, près du moulin de l’Aïguille (Malinvaud).
R. oblonga Déséglise et Ripart. — Folioles ovales. Fleurs roses.
Fruits ellipsoides.
HAUTE-VIENNE : La Chapelle (Malinvaud). — CONFOLENTAIS :
_ Exideuil (Guillon).
R. squarrosa Rau (Rosier rude). — Rameaux rougeâtres,
longs, flexueux. Aïguillons longs, robustes, arqués, nombreux.
Folioles petites, glabres, ovales à dents aiguës. Pédoncules lisses
Fleurs roses; Fruits ovoïdes. — Juin. Bois.
CoRRÈzE : Cublac, route d’Ayen, sous la Valade AR. (Rupin).
R. rubescens Ripart. — Folioles à dents composées glanduleuses.
Pédicelles lisses. Fleurs d’un rose vif. Fruits subglobuleux ou
sphériques.
HAUTE-VIENNE : Haies au Breuil-Lavergne (Malinvaud). —
CoRRÈZE : Brive, sous les grottes de Lamouroux (Rupin).
R. verlicillacantha Mérat. — Aiguillons petits, courbés,
nombreux. Folioles petites ovales aiguës, doublement dentées.
Pédoncules hispides. Fleurs d’un rose clair. Fruits ovales arrondis.
CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois, Chamborand, Grand-
Bourg (de Cessac).
R. biserrala Mérat (Rosier bidenté). — Aiguillons recourbés
ou crochus. Folioles ovales ou ovales arrondies, glabres, à ner-
vures chargées en dessous de quelques glandes, doublement den-
tées. Pédoncules lisses. Fleurs solitaires ou en bouquets d’un
rose clair. Fruits gros, arrondis. — Juin. Haies, buissons.
CREUSE : R. Aubusson (Païlloux); Saint-Sulpice-le-Guérétois.
— CONFOLENTAIS : Haies à Pignoux, c° d’Hiesse.
R. villosiuscula Ripart (Rosier un peu velu). — Rameaux
floraux aiguillonnés. Folioles à dents composées glanduleuses.
Pédicelles lisses. Fleurs d’un rose clair. Fruits subglobuleux ou
sphériques.
CorRÈzE : sous les grottes de Lamouroux, AR. (Rupin).
R. leioslyla Ripart. — Rameaux floraux presque inermes. Fo-
— 211 —
lioles ovales; pétioles glabres. Fleurs roses. Fruits courtement
ovoïdes.
ConFoLeNTaIs : Exideuil (Guillon).
R. insignis Déséglise et Ripart. — Rameaux verts. Fololes
vertes elliptiques aiguës. Fleurs roses. Fruits ellipsoïdes ou
ovoïdes.
Haure-VienNE : La Roussille, près La Meyze (Malinvaud).
457. R. dumetorum Thuil. (Rosier des buissons). — Rameaux
verts. Aiguillons épars. Folioles médiocres fortement pubescentes
en dessous, parsemées de poils en dessus. Pédicelles lisses à peu
près de la longueur des fruits. Fleurs roses. Fruits sphériques. —
Mai-Juin. Haies, buissons.
HaurTe-ViENNE : C. (Lamy); dans une haie près de Ventaux;
environ de Droux; dans un bois sur la rive droite de la Vienne,
au delà du pont de Saint-Léonard; le long d’une haie près du
village de Bucheuil à Rancon (Malinvaud). — CREUSE : Cat.
Pailloux sous le nom de À. eanina var. dumelorum; Guéret au
Maupuy, à Grand-Bourg, etc. (de Gessac). — CoRRÈzE : Rus-
sac, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : au Pignoux, c® d’Hiesse,
sur le fossé d’un bois (Crévelier).
R. oblusifolia Desvaux (Rosier à feuilles obtuses). — Rameaux
verts. Aiguillons robustes, arqués. Folioles médiocres, arrondies,
pubescentes en dessous, dentées en scie. Pédicelles lisses, très
courts. Fleurs d’un blanc pur. Fruit ovale, arrondi. — Mai-Juim.
Haies.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, jardin de Ga, bords
de la Briance (Malinvaud). — CREUSE : RR. La Souterraine (de
Cessac). — CoRRÈzE : sur la crête des coteaux calcaires entre Le
Peuch et Ligneyrac, AR. (Rupin).
R. ramealis Puget in Déséglise. — HAUTE-VIENNE : Haies à
Saint-Junien (Malinvaud):
R. urbica Leman (Rose de ville). — Aïguillons arqués. Folio-
les assez grandes, ovales, velues seulement sur les nervures en
dessous, dentées en scie. Pédicelles lisses à peu près de la lon-
gueur des fruits. Fleurs d’un rose clair, rarement blanches.
Fruits ovoïdes ou oblongs. — Juin. Haies, buissons.
Haure-ViENNE : Lande de la Villedieu près de Magnac-Bourg.
terrain de serpentine (Malinvaud). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-
Guérétois (de Cessac). — CoRRÈZE : Brive, bords de la route de
Noailles au Pont-Coudert AR; bords de la Corrèze ertre Tulle
et le moulin de la Cour. AC. (Rupin).
R. trichoneura Ripart. — Folioles médiocres, ovales, dentées,
— 212 —
à nervures médianes et latérales pubescentes ou velues. Pédicelles
lisses. Fleurs roses. Fruits ovoïdes arrondis.
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Malinvaud)
R. leplotricha Bordas — HauTE VIENNE : Haies au Treuil
près de Limoges (Malinvaud).
R. plalyphylloides Déséglise et Ripart. — Aïguillons des tiges
non verbicillés. Folioles largement ovales ou suborbiculaires.
poilues seulement sur la nervure médiane. Pédicelles pubescents.
Fleurs d’un rose clair. Fruits médiocres, ovoïdes.
HAUTE-VIENNE : Haies au Breuil-Lavergne (Malinvaud).
R. semiglabra Ripart. — Diffère du À. plalyphylloides par des
feuilles ovales aiguës et par des styles qui sont velus au lieu d’être
simplement hérissés.
HAUTE-VIENNE : Haies à Saint-Léonard (Malinvaud).
Pour certains botanistes, les trois variétés suivantes de À. ca-
nina doivent être rattachées à R. collina Jacquin.
R. imilala Déséglise. — Folioles assez grandes, ovales ellipti-
ques aiguës, dentées, parsemées de poils en dessus, velues sur
les nervures en dessous.
HAUTE-VIENNE et Conrorenrais : De Saint-Junien à Bri-
gueil (Guillon).
R. Deseglisei Boreau (Rosier de Déséglise), — Rameaux
flexueux. Aiguillons petits, courbés en faux, presque verticillés.
Folioles petites, d’un vert pâle, ovales aiguës, velues en dessus
et en dessous, dentées cn scie. Pédicelles glanduleux, solitaires
ou géminés. Fleurs petites d’un rose clair. Fruits petits, ovoïdes
arrondis.
HAUTE-VIENNE : Droux, arrondt de Bellac.
R. corymbifera Borkh. (Rosie à corymbes). — Rameaux
nombreux. Folioles ovales aiguës, presque glabres en dessus,
pubescentes en dessous, dentées en scie. Pédicelles hérissés.
Fleurs en corymbes, d’un rose clair, puis blanches. Fruits glabres
ovales. — Juin. Haies, buissons.
CREUSE : RR. Grand-Bourg (de Cessac).
458. R. cinnamomea Linné (Rosier Cannelle), R. maialis
Herman. — Rameaux droits, rouges, ordinairement inermes.
Aiguillons droits, inégaux, subulés. Feuilles ovales, oblongues,
obtuses, pubescentes, grisâtres en dessous, dentées en scie.
Pédoncules courts, glabres, en corymbes. Fleurs roses. Fruits
globuleux, pulpeux. — Mai-Juin.
CREUSE : RR. Aubusson (F1. centr.) « Nous avons vu quelque-
. thus faste.
— 213 —
fois cette espèce dans les haïes, à La Souterraine, sur la route de
Limoges, etc; mais les fleurs demi-pleines indiquaient suffisam-
ment qu’elle n’y était pas spontanée (de Cessac) ».
459. R. pimpinellifolia DC. (Rosier pimprenelle) À. spinosis-
sima Linné. — Tige rameuse. Aiguillons nombreux, droits su-
bulés, mégaux. Folioles petites, arrondies ou ovales, obtuses,
glabres ou pubescentes en dessous sous la nervure médiane, Pé-
doncules axillaires, uniflores, glabres. Fleurs blanches à onglets
jaunâtres, quelquefois roses. Fruits globuleux ou subglobuleux. —
Mai-Juillet.
CoRRÈzE : Tulle, haies dans le petit chemin derrière l’école
normale d’instituteurs (Fourgeaud); Nespouls (Rupin)
5e tribu. — SAN GUISORBÉES
Carpelles 1-2, rarement 3, monospermes indéhiscents, contenus dans un
réceptacle concave, sec à la maturité.
{ CHER
tonnerre
+
(e) *
Confolens
n +
ne oetes |
+
+
LCR
47
\ «
Lheronrt
: S'Cèçrne
”
0
DUT
< {
LIMOUSIN / Lys,
À Las Le ii 4
Limites de départements .. +++
Limites d'arrondissements
Limites de camons -.......
Fig. 143. — %# Aire géographique de Agrimonia odorata Miller
@ — Alchemilla vulgaris Linné
— 214 —
12. — AGRIMONIA
Feuilles composées. Fleurs jaunes en longs épis grêles. Calice à 5 sépales
sans calicule; 5 pétales, 10-15 étamines, 2 styles.
460. A. Eupatoria Linné (Aigremoine Eupatoire). — Tige
de 4-6 décim., velue, dressée. Calice fructifère sillonné à épines
extérieures étalées ascendantes. Feuilles imparipinnées, à folioles
ovales-oblongues, velues. blanchâtres en dessous. — Vivace;
Juin-Septembre. Prés secs, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
461. A. odorata Miller (Aigremoine odorante). — Dif-
fère de la précédente par son calice fructifère à sillons peu visibles
et à épines extérieures renversées en dehors, par ses folioles
finement pubescentes en dessous et parsemées de glandes rési-
neuses, Jaunes, brillantes, odorantes. — Juillet-Août. Bords des
ruisseaux, lieux herbeux.
HAUTE-VIENNE : Limoges, le Dorat, R: (Lamy); Les Courrié-
res (Hétier et Le Gendre); Bords de la Valoine (Braud):. — CREU-
sE : Cat. Pailloux. AR.; Aubusson (F1. Centr.); Bénévent, Grand-
Bourg, Chamborand, Monlevade près Guéret, etc. (de Cessac). —
CorRÈzE : Bords de la Corrèze, rive droite, entre Bonnel et la
gare d’Aubasine, AR. (Rupin). — NonTrroNNais : Environs de
Nontron (Oscar de Lavernelle, in Des Moulins); environs de la
Tour de Piégut, R. (Soulat-Ribette); signalée encore dans le
Nontronnais sans indication de localité par le marquis de la
Douze (1).
13. — ALCHEMILLA
Feuilles palmatilobées. Fleurs jaunâtres disposées en petits corymbes.
Calicule et calice généralement à 4 divisions; pétales nuls; 1-4 étamines;
1-2 styles.
462. À. alpina Linné (Alchemille des Alpes). — Souche li-
gneuse, oblique . Feuilles digitées, glabres en dessus, argentées
en dessous, à lobes lancéolés cunéiformes. Calicule égalant
environ le calice. — Vivace; Juin-Août. Pelouses des montagnes.
CorRÈzE : Environs des Neuvic (Lamy).
463. À. hybrida Hoffmann (Alchemille hybride). — Plante
de 1-3 décim. Feuilles vertes à lobes courts arrondis, couvertes
de poils soyeux brillants. — Vivace; Mai-Juillet. Pâturages des
montagnes.
CorRÈzE : R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges).
(1) Voir Fig. 13, p. 213.
— 25 —
464. À. vulgaris Linné (Alchemille commune). Vulg. : Pied de
Lion commun, Patte de lapin, Mantelet des dames. — Souche
presque ligneuse; tiges de 1-4 décim. Feuilles réniformes un peu
velues, à lobes peu profonds dentés en scie. Calicule à divisions
presque égales aux sépales. — Vivace; Mai-Juillet. Lieux frais.
HaurTEe-ViENNE : Environs de Saint-Léonard (Dr Boudet):
dans une pelouse à Legaud, ct d’'Eymoutiers (Duris); pré sur le
bord de la Vienne, rive gauche, ct de Nedde (Le Gendre). — CREU-
sE : La Courtine (de Cessac) ; C. à Clairavaux (Pedon); Aubusson,
bords du ruisseau de l’Ouchette RR. (Jorrand et Frébault). —
CorRÈzE : Darazac AC. (Leygue) ; Bord, route d’Ussel, AC.
Saint-Angel, Ussel, C. (Rupin) (1).
465. À. arvensis Scopoli (Alchemille des champs). — Plante
velue de 5-20 centim.; tiges rameuses; feuilles presque sessiles,
en coin à la base, à 5 lobes profonds. Fleurs très petites, peu ap-
parentes; calicule à divisions très petites. — © Mai-Septembre.
Champs.
C. et GC. partout.
14. — POTERIUM
Feuilles imparipinnées. Fleurs vert-rougeâtre, réunies en épies denses, poly-
games (les femelles au sommet de l’épi, les hermaphrodites au centre, les
mâles à la base.) Pas de calicule; 4 sépales. Corolle nulle. 20-30 étamines.
2 styles.
466. P. dictyocarpum Spach (Pimprenelleréticulée) P. Sangui-
sorba Linné pp. — Plante peu velue; fruits ovoïdes tétragones
rugueux, réticulés à réseau peu marqué. — Vivace; Mai-Juillet.
Prés secs, pelouses.
HAUTE-VIENNE : Aixe, Saint-Martin-le- Vieux, Le Dorat (Abbé
Lecler); sur la voie ferrée à Oradour-sur-Vayres (Rodeau). —
CREUSE : AC. Glénic., Saint-Fiel, Pionnat. Villars, Mouchetard
ete., Chambon (de Cessac). — CoRRÈzZE : Près entre Laborie et
Fréretou, AC.; Noailles à Coutinard, Audan (Rupin);. — Con-
FOLENTAIS : Murs, talus dans tout l'arrondissement (Crévelier).
— NoNTRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette).
P. quesiphalicum Bæœnning (Pimprenelle de Westphalie) P.
diclyocarpum B glaucum Spach. — Plante plus hérissée; à fruits
réticulés à réseau très marqué.
HauTE-VIENNE : Terrain sablonneux près de Limoges (Lamy).
— CREUSE : Chambon RR. où il croît dans les mêmes lieux que
le P. diclyocarpum (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : Caves de Lon-
gea, ce de Chasseneuil (Crévelier).
(1) Voir Fig. 13, p. 213. ; ARE
= {6 -
467. P. platylophum Jordan (Pimprenelle à larges cré-
tes) P. muricalum &. Spach. Vulg. : Thé des pâtures. — Fruits
ovoïdes, tétragones, chargés de fossettes profondes à ailes en
forme de crêtes très saillantes. — Vivace; Mai-Juillet. Prés, pâ-
turages.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); Parade, ce d'Oradour (Blanchet) ;
entre Oradour-sur-Glane et Saint-Victurnien, Chalucet (Le Gen-
dre). — CREUSE : Budelière, Chambon, rochers des bords de la
Tarde (Pérard); Ruines de Crozant (Le Gendre). Aubusson,
AC. Jorrand et Frébault. — ConroLenrais : Confolens, coteau de
la Grange-Cambourg, RR. (Crévelier). — NonTroNNais : Thi-
viers (Soulat-Ribette).
P. stenolophum Jordan (Pimprenelle à crêtes étroites) P. muri-
calum b. Spach. — Diffère de l'espèce précédente par les ailes
étroites et peu saillantes des fruits. — Vivace; Mai-Juillet ;
pelouses, prairies artificielles.
HAUTE-VIENNE : CC. (Abbé Lecler et de Cessac). — CORRÈZE :
Beaulieu, bords de la Dordogne, après Brivezac, R. (Rupin);
Argentat, AC. (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges).
15. — SANGUISORBA
Fleurs hermaphrodites en têtes serrées; calice à 4 lobes; pétales nuls;
4 étamines.
468. $. officinalis Linné (Sanguisorbe officinal) S. serolina
Jordan. —— Souche rampante. Plante presque glabre. Tiges de
4-9 décim., dressées. à angles saillants. Feuilles imparipinnées.
un peu pâles en dessous. Fleurs d’un pourpre foncé. Vivace;
Août-Octobre. Prés.
HAUTE-VIENNE : Prés secs à La Roche-l'Abeille, bords de la
Vienne (Lamy). — CREUSE : RR. Royère (Pailloux). — CORRÈZE :
Bords de la Couze entre le pont Coudert et Montplaisir, R.
(Rupin); Aigentat à Evyssel, R. (Vachal); bords du Doustre.
c® de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud); Audan, ce de Lissac
(de Lépinay).
De cette espèce on a détaché la forme suivante :
S. montana Jordan (Sanguiscrbe de montagne). — Plante de
3-6 décim. Tiges à angles filiformes ; feuilles glauques blanchâtres
en dessous.
C'est à cette forme que nous rapportons la plante des bords du
Doustre (Corrèze).
Quant au Sanguisorba de la Roche-l’ Abeille, classé primiti-
vement sous le nom de $. officinalis, sur des individus communi-
— 97 —
qués par Lamy, il fut considéré par Boreau comme étant le
S. montana (1857) puis replacé en 1860 parmi les S. serolina.
Or, en 1897, à la session extraordinaire de la « Société botanique
de Barcelonnette, MM. les abbés Coste et Soulié affirmèrent que
des échantillons recueillis à La Roche-l'Abeille par le marquis
d'Abzac de Ladouze appartenaient à la variété suivante :
S. serpentini Coste et Puech. — Plante de 2-3 décim, très grêle.
Tiges ne portant que 2-3 petites feuilles peu développées; feuilles
radicales petites à folioles très petites. |
Nous avons déjà dit que les terrains magnésiens des plateaux
de serpentine produisent des plantes ayant des tendances au
nanisme.
6e tribu. — POMACÉES
Arbres ou arbustes. Fruit charnu ordinairement à 5 loges contenant 1 ou
2? graines.
16. — CYDONIA (1)
Fleurs solitaires; 5 styles. Fruits cotonneux à pépins.
469. C. vulgaris Persoon (Cognassier commun), Pyrus Cydc-
nia Linné. — Petit arbre non épineux, à feuilles entières, ovales,
blanches tomenteuses en dessous. Fleurs à pétales larges, su-
borbiculaires, échancrés, blancs ou lavés de rose. Fruit gros,
piriforme, jaune, à odeur forte. — Avril-Mai. Cultivé.
Le Cognassier qu’on cultive dans les jardins se naturalise facile-
ment dans les haies.
17. — PIRUS (2?)
Fleurs en fascicules ombelliformes; pétales larges, suborbiculaires ;
5 styles. Fruits à pépins. Plantes vivaces.
470. P. Malus Linné (Malus communis Poiret), Pommier
commun. Vulg. : Pommier doux, Poumi en patois. — Arbres à
rameaux étalés. Jeunes feuilles et tube du calice tomenteux.
Fleurs blanches en dessus, roses en dessous. Styles soudés imfé-
rieurement. Fruit à saveur douce. — Avril-Mai. Haies, bois
frais.
Cultivé et subspontané dans les haies.
P. Malus. var. acerba Cos. et Germain (P. acerba de Candolle,
(1) Voir Rev. scient., t. IV, p. 351 (fruit curieux).
(2) Voir Rev. scient. n°s 37 (surgreffe du Poirier), 170, 171, 172-74 au
sujet de la pomme de Lestre et de la poire du Mas.
— 28 —
Malus acerba Mérat, Pommier acide). — Arbre peu élevé, à
rameaux étalés, épineux. Feuilles et tube du calice glabres.
Fleurs blanches en dessus, roses en dessous. Styles soudés à la
base. Fruit petit à saveur très acerbe. — Avril-Mai. Haies et
bois.
HAUTE-VIENNE : ce de Thiat, dans les buissons (Abbé Lecler). —
CREUSE : C. dans les haies et quelquefois dans les bois voisins des
habitations (de Cessac). — CoRRÈZE : Moriolles, ce de Lissae (de
Lépmay).
471. P. communis « Pyraster Linné {P. Pirasler Boreau,
Poirier Poirasse, en patois : Péri). — Arbrisseau élevé à ra-
meaux un peu épineux. Feuilles ovales ou oblongues pointues,
glabres à la maturité, un peu denticulées. Styles libres. Fleurs
blanches. Fruits atténués à la base. — Avril-Mai. Bois.
HAUTE-VIENNE : Bois et haies de Saint-Léonard, Bonnefond,
etc., AC. (Lamy); CC. aux environs d'Eymoutiers (Duris);
CC. dans les vallées de la Gartempe, de la Semme et de la Couze
(Simon). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans les bois (de Cessac).
—— CoRRÈzE : Subspontané et naturalisé dans les bois (Rupin).
—— CoNFoLENTAIS : Cà et là. haïes et bois à Confolens, etc., AR.
(Crévelier).
472. P. cordata Desvaux (Poirier cordiforme). — Arbre peu
épineux. Feuilles cordiformes arrondies, glabres à la maturité.
Styles libres. Fruits très petits, rétrécis à la base. — Avril-Mai.
Bois.
HAUTE-VIENNE : Au sommet du Puy-Vieux et sur les coteaux
de Grandmont, Ambazac (Lamy); La Jonchère (Abbé Lecler).
473. P. communis, var. Achras Wallh. {P. Achras Boreau,
Poirier sauvage). — Arbre plus ou moins épineux. Feuilles ovales,
denticulèées velues, presque glabres à la maturité. Styles libres.
Fruit acerbe presque globuleux. — Avril-Mai. Bois, coteaux
stériles.
HaurTe-VIENNE : Bois et haies, C. (Lamy); Marval, Pensol
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Dans les haies, à Saint-Sulpice-le
Guérétois, etc. (de Cessac).
474. P. salvifolia DC. (Poirier à feuilles de Sauge). — Arbre
à rameaux à écorce rugueuse. Feuilles ovales, très entières et
toujours tomenteuses en dessous. Styles libres. Fruits petits,
ovales arrondis. — Mai. Bois, haies.
— 919 —
CREUSE : Cat. Pailloux. Cultivé fréquemment. RR. spontané;
dans le bois des Chardeix, près Saint-Vaury (de Gessac); C. entre
Bussière et Chambon (Pérard in Martin).
18. — SORBUS (1)
Arbres de 6-15 mètres non épineux. Fleurs blanches en corymbes; calice
à 5 divisions; 5 pétales, 2-5 styles, ovaire à 5 loges, fruit subglobuleux ou
piriforme.
475. S. domestica Linné (Sorbier domestique). Vulg. : Cormier,
Sorbier. — Arbre de 4-5 m. Feuilles pennées avec impaire ;
13-19 folioles ovales-oblongues, dentées en scie, pubescentes
soyeuses puis presque glabres. Fruits piriformes de la grosseur
d’un œuf de pigeon. — Mai. Bois montueux.
HAUTE-VIENNE : Environs de Bussière-Poitevine (Le Gendre);
Legaud ce d'Eymoutiers (Duris). — CoRRÈZE : Cultivé et sou-
vent subspontané (Rupin). Entrecor, ce de Chasteaux (de Lépi-
nay). — ConNroLENTAIS : Cà et là dans la région calcaire, Saint-
Claud, Chasseneuil, etc. (Crévelier).
476. S. Aucuparia Linné (Sorbier des oiseleurs). Vulg. : Frêne
sauvage, en patois Bo de chabro (Bois de chèvre). — Arbre pou-
vant atteindre 8 mètres; feuilles imparipinnées, 13-17 folioles ova-
les oblongues, dentées, velues soyeuses puis devenant glabres.
Fruits petits, ronds, mous, d’un beau rouge de corail. — Mai-Juin.
Bois montagneux.
HauTE-VIiENNE : Abondant dans les bois de Sauvagnac,
Grandmont., Saint-Léger-la-Montagne (Abbé Lecler); Eymou-
tiers (Duris); Vicq (Chambry); entre Saint-Priest-Taurion et
Saint-Martin (Lachenaud). — Creuse : Cat. Pailloux; C. dans les
bois, Guéret, Saint-Vaury, Bénévent, Châtelus-le-Marcheix,
Féniers, etc. (de Cessac); Aubusson, vallée de la Bauze, AC.
Gentioux, C. (Jorrand et Frébault); La Courtine (de Littardière) ;
vallée de Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE : Treignac, Puy de
Monédière, bois de la Vézère, au Saut de la Virolle (Rupin) ;
Darazac AC. (Laygues); bords de la Corrèze entre La Cour el
Corrèze, AR. (Rupin); Bords du Doustre à Saint-Pardoux
(Lachènaud); Meymac, AC. (Rupin). — ConFoLENTAIS : Cul-
tivé (Crévelier).
(1) Voir Rev. scient. du Limousin, n° 90, 91 et 93 (Les Sorbiers, Ch. Le
Gendre).
#2
10
— 999 —
S. Aucuparia % subserrala Rouy et Camus. — Feuilles
incisées dentées, à dents cuspidées.
HAUTE-VIENNE : Limoges, bois de la Bastide (Abbé Lecler).
477. S. Aria Crantz (Sorbier Alouchier) vulg. Alouchier, Alisier
blanc, Alisier commun. — Arbre pouvant atteindre 8-10 mètres.
Feuilles ovales, allongées, entières, doublement dentées en scie,
vertes en dessus, très blanches et cotonneuses en dessous. Fruits
globuleux d'un beau rouge. — Mai. Bois montagneux, coteaux
pierreux.
HaurTE-VienNe : Bois de Châle, ce d'Eymoutiers, bois de Neu-
vialle, e® de Nedde (Duris); route de Coussac à Saint- Yrieix (Le
Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans la Haute-Creuse,
La Courtine, Gentioux, Royère, Poussanges, Clairavaux, Féniers,
La Noaille, ete.; nous ne l'avons jamais vu dans la Basse-Creuse
(de Cessac); Aubusson, à La Grange. AR. (Jorrand et Frébault);
Saint-Marien dans le bois au-dessus de la Tarde (Pérard). — Cor-
RÈZE : Treignac, Puy-de-Monédière, Viam, bords de la Vézère
au Saut-de-la-Virolle, AG. (Rupin) ; forêt de la Cubesse, c°
d'Ambrugeat (Lachenaud); Bugeat, bords de la Vézère, Eygu-
rande, Monestier, Merline, Bort, route d’Ussel, AC. (Rupin).
478. S. torminalis Crantz (Sorbier Alisier) vulg. : Alisier des
bois, Alisier faux-Sycomore. — Arbre atteignant 8 à 9 mètres.
Feuilles fermes, grandes, ovales, minces, vertes des deux côtés,
pubescentes puis glabres, découpées en sept lobes. Fruits petits,
jaunes-rougeâtres, de forme ovale, à saveur très acerbe. — Mai.
Bois montueux.
Haure- VIENNE : La Tours au Paulme, ce de Verneuil-Moutiers
(Abbé Lecler); au pont du Vincou, ce de Bellac, la Morlière ce de
Bussière-Poitevine (Le Gendre); près de Thiat (Duris); Verneuil-
sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : Saint-Marien dans les bois
au-dessus de la Tarde (Pérard). — CoRRÈzE : Noaille, Entrecor
ee de Chasteaux, R. (Rupin); Servières (Ch. de la Place). — CGON-
rOLENTAIS : Cà et là dans les haies et les bois, Pignoux, c° d’Hhesse,
ete. (Crévelier).
19. — AMELANCHIER
Pétales étroits, lancéolés, très allongés. 5 styles soudés à la base. Ovaire à
5 loges. Fruit petit, noirâtre, subglobuleux.
479. A. vulgaris Mænch (Amelanchier ccmmun). — Arbuste
sans épines. Feuilles simples, elliptiques ou obovales, dentées,
blanches tomenteuses en-dessous dans leur jeunesse. Fleurs
— 922 —
blanches en petites grappes. — Avril-Mai. Coteaux secs et pier-
reux.
Corrèze : Rochers calcaires dominant le chemin de fer entre
Nazareth et Bria (Rupin).
20. — MESPILUS
Divisions du calice allongées et foliacées. Pétales larges, suborbiculaires
5 styles libres, fruit à 5 noyaux. .
480. M. germanica Linné (Néflier d'Allemagne). — Arbris-
seau à rameaux épineux). — Feuilles oblongues lancéolées,
pubescentes en dessous, entières ou denticulées. Fleurs blanches,
grandes, solitaires. Fruits gros, pubescent. — Mai. Haïes, bois.
HAUTE-VIENNE : Bois à Eymoutiers, R. (Lamy); buissons au
Dorat, route de Bussière, de Bellac, etc. (Ab. Lecler); Bois de
Basse-Forêt, ce de Cieux (Abbé Michel). — CREUSE : Cat. Pail-
loux. Cultivé (de Cessac). — CoRRÈZE : Haies, bois taillis, etc.
(Rupin). — ConroLEnTaIS : Cà et là dans les haies, les bois, à
Confolens, etc. (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : cultivé (Soulat-
Ribette).
21. — CRATÆGUS
Arbrisseaux épineux. Feuilles incisées lobées. Pédoncules en corymbes,
Pétales suborbiculaires. Styles 1-2, quelquefois 3-5. Fruit à noyaux.
481. C. oxyacantha Linné {C. oxyacanthoides Thuil. Aubé-
pine digyne). Vulg. : Aubépine, Epine blanche, Noble épire. en
patois : Epinassou. — Feuilles obovales à 3-5 lobes peu profonds.
Pédicelles glabres. Fleurs blanches rarement roses. Ordinaire-
ment ? styles. Fruit petit, rouge à 2-3 noyaux.
HauTE VIENNE : Dans une haïe, au Monteil, près Saint-Léo-
nard (Lamy); Le Dorat, route de Rancon (Ab. Lecler), haie
route d'Oradour-sur-Vayres (Rodeau). — CREUSE : Environs d’Au-
busson (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Chasteaux, AR.
(Loubignac); Ussel, AC. (FTe Georges). — CONFOLENTAIS : Cà
et là dans les haies. autour de Confolens R. (Crévelier).
482. C. monogyna Jacquin (Aubépine monogyne). —
Feuilles largement ovales à 3-7 lobes profonds, pédicelles pubes-
cents. Fleurs blanches rarement rosées, 1 style. Fruit rouge à
un noyau. — Mai. Haies, bois, buissons.
CC. partout.
483. C. Pyracantha Persoon (Aubépine Buisson ardent).
. Vulg.: Arbre de Moïse. — Arbrisseau très rameux, à feuilies
— 292 —
coriaces, obovales ou elliptiques, dentées. Pédicelles pubescents.
Fleurs blanches; 5 styles. Fruits globuleux, rouge écarlate à 5
noyaux.
HAUTE-VIENNE : A l’Age entre Lavignac et Burgnac, longue
haie complètement composée de cet arbuste (A. Berger).
Si nos confrères veulent bien revoir la liste des genres que nous venons
de faire passer sous leurs yeux, ils constateront que la plupart de nos fruits
de France appartiennent à la famille des RosAcÉESs comprise dans son sens
le plus large. C’est à elle que nous devons les Cerises, les Prunes, les Poires,
les Pommes, les Pêches, les Abricots, les Nèfles, les Coïings, les Amandes, les
Framboisés et les Fraises. Quel bel ensemble de choses succulentes !
Les Aubépines, les Spirées, les Potentilles fournissent de jolies fleurs à nos
parterres, mais toutes ces plantes pâlissent devant la Rose à laquelle la Na-
ture a prodigué tous ses dons, variétés infinies dans la forme de l’arbuste, la
disposition et les nuances de Ja fleur, parfum délicieux.
Le polymorphisme du rosier met à une rude épreuve la sagacité des bota-
nistes qui — pour le genre Rosa comme pour le genre Rubus — n’ont jamais
pu s’accorder sur la valeur de caractères d'autant plus variables que l’hybri-
dité vient embrouiller les questions.
Les abeilles apprécient grandement ces arbres à fruits, tels que les Sor-
biers, les Cerisiers, les Pruniers, les Pommiers, les Poiriers et les Pêchers
qui ouvrent leurs corolles à une époque où l’insecte a quelque peine à recueillir
le nectar et le pollen nécessaires à la ruche.
En été les Ronces, dont les fleurs couvrent les buissons, reçoivent aussi la
visite de nombreuses abeilles.
Que de millions entrent dans la circulation, grâce à cette famille des Ros4-
CÉES qui donne le cidre, les eaux-de-vie de fruits, les fruits secs, les conser-
ves, les essences, etc. !
FAMILLE XXXIV. — ONAGRARIÉES (1)
Plantes herbacées à feuilles simples, alternes ou opposées. Fleurs herma-
phrodites. Calice à 2-4 lobes, corolle à pétales en nombre égal aux lobes du
calice, Ovaire à 1-4 loges. Fruit capsulaire.
1. — EPILOBIUM
Fleurs rouges ou rosées, 4 pétales, 8 étamines. Capsule linéaire.
484. E. angustifolium Linné (Epilobe à feuilles étroites) E.
spicatum Lamarck. Vulg. Laurier de Saint-Antoine, Nériette,
Antonine. Osier fleuri. — Feuilles lancéolées acuminées. Fleurs
grandes, irrégulières, en longue grappe terminale. Etamines pen-
chées. — Vivace; Juin-Septembre. Bois frais et humides.
HAUTE-VIENNE : Talus du chemin de fer entre Nexon et La
Meyze (Le Gendre); Etang Boutilly. ce d’Azat-le-Riz (Abbé
(1) Voir Règne Végétal, année 1892, p. 97 et 125, Rev. scient. du Limousin,
t. 1, p. 33 (2° partie), t. IT, p. 137, t. VI, p. 261, t. VIII, p. 40 et 54.
9923 —
Violleau), Saint-Sulpice-Laurière près du tunnel (de Cessac). —
CREUSE : Chamberaud (Pailloux); les Ribières, près Jouillat (Dr
Bussière); gare de Vieilleville, Saint-Hilaire-la-Plaine, le Bus-
seau d’Ahun, Chanon (de Gessac); Saint-Sylvain (Ab. Pinot); La
Courtine (Sarrassat); Aubusson, près du pont de la Lune; sur la
ligne d’'Auzances à Eygurande. C.; Gentioux, bois de la Vergne,
RR. (Jorrand et Frébault). — SRE : Sur quelques points de
la Haute-Corrèze (Lamy); entre Nonards et la Marbouty,
canton de Beaulieu (de la Place); vallées du Chavaron et de la
Dordogne, R. (Fre Georges et Gonod), Meymac, Millevaches, val-
lée de la Vézère, à Saint-Merd-les-Oussines (Gonod d’Artemare
et Lachenaud).
485. E. hirsutum Linné (Epilobe velu). Vulg. Nériette ample-
xicaule. E. grandiflorum Web. — Tiges velues, cylindriques.
2D R € ? CHER
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LIMOUSIN
Limites de départements .. ++++++
Limites d'arrondissementts . —--
Limites de cantons --..-.----
Fig. #4. — *# Aire géographique de Epilobium angustifolium Linné
© — Trapa natans Linné
— 224 —
Feuilles sessiles, oblongues-lancéolées, à base un peu décurrente.
Fleurs grandes, régulières, rose-pourpre. Etamines droites. —
Vivace; Juillet-Septembre. Bords des eaux.
HAUTE-VIENNE : Lieux frais et humides (Lamy); Saint-Yrieix,
bois à Lafaye (Salvaing). — CoRRÈzE : Vallée de Planchetorte,
prés de la grotte des Morts, AR. Larche, Lissac (Rupin); Le Sou-
lier, c® de Chasteaux (de Lépinay); Bort à la Cascade, sur les
bords de la Rhue, où il croît en touffes vigoureuses ayant au
moins 1,50 de hauteur (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS :
Cà et là sur les bords de la Vienne et de la Charente, ruisseau du
Mas d’Isle à Saint-Germain, ruisseau de Braïllaud à Ambernac, ete.
(Crévelier); CG. à Chasseneuil, sur les bords de la Bonnieure (Thi-
baud); — NonTroNNAIS: Nontron, Thiviers, Saint-Pardoux,
ruisseau à Teyjat, Marthon, R. (Soulat-Ribette).
486. E. parvifiorum Schréber (Epilobe à petites fleurs), Æ.
molle Lamarck. — Racine fibreuse. Tiges cylindriques de 3-6
décim., velues. Feuilles pubescentes, dentées, sessiles, non
décurrentes. Fleurs assez petites d’un rose pâle. — Vivace;
Juin-Août. Lieux frais, bords des eaux.
HAUTE-VIENNE : CC.; forme à fleurs plus petites, dans un pré
humide, au Bas-Marin (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C.
(de Cessac); environs d’Aubusson (Jorrand et Frébault). — Cor-
RÈZE : C. Brive, Larche, chemin de Saint-Cernin à Chasac (Ru-
pin); Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS :
CC. partout (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Bords des ruisseaux,
Nontron, Teijat, Thiviers. Saint-Pardoux, Marthon (Soulat-Ri-
bette).
E. inlermedium Mérat (Epilobe intermédiaire). — Variété plus
robuste et moins velue, fleurissant plus tard.
CREUSE : Châtelus (de Cessac). — CONFOLENTAIS : Confolens,
fossé de la route entre La Merlie et la gare. Fossé de la route de
la Brousse, vers le moulin de La Roche, etc:, AR. (Crévelier).
487. E. montanum Linné (Epilobe de montagne). — Souche
non stolonifère, tronquée. Tiges dressées, cylindriques, de 2-8
décim. Feuilles ovales lancéolées. arrondies à la base, courtement,
pétiolées. Fleurs rose-lilas, petites, penchées avant la floraison. —
Vivace; Juin-Septembre. Bois.
HAUTE-VIENNE : CC. près du Moulin de Saint-Paul (à feuilles
ternées) (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C.; on y trouve une
variété à fleurs blanches (de Cessac). — Corrèze : CC. (Lamy);
var. dubium Léveillé : Meymac, avenue de la gare (Gonod d’Ar-
— 225 —
temare); var. lermilum Léveillé : Bort, chemin des Orgues
(Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : AC. Confolens, le
Pignoux, ce d’Hiesse, etc. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Bois
montueux, AC., Piégut, Bussière-Badil, Nontron, Auginiac, etc.
(Soulat-Ribette).
E. silvalicum Boreau (Epilobe des bois). — Diffère de Æ.
monlanum par sa racine fibreuse à stolons souterrains jaunâ-
tres garnis d’écailles rapprochées, et par ses fleurs purpurines un
peu plus grandes. — Vivace; Juillet-Septembre. Bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : AR., au Treuil près Limoges (Lamy). —
CREUSE : RR. ruines du château de l'Hermite près Janaillat
(de Cessac). — COoRRÈZE : R. (Lamy); Moriolles, ce de Lissac (de
Lépimay).
E. lanceolalum Seb. et Maur. (Epilobe lancéolé). — La souche
est courte non tronquée. Les feuilles sont pétiolées, lancéolées,
rétrécies à la base. Les fleurs sont blanches,puis d’un rose vif. —
Vivace; Juin-Septembre. Haies et rochers.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). —
CORRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel, Lafargue, Bonnaigne,
Rotabourg, Neuvic. etc., (Gonod d’Artemare); Meymac, Mille-
vaches, Saint-Merd-les-Oussines (Gonod et Lachenaud).— CoNFo-
LENTAIS : Cà et là à Confolens sur les vieux murs, Ansac, etc.,
(Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonTroNNais : AC.
bords des chemins, collines des terrains granitiques, Piégut,
Auginiac, Bussière-Badil, Champniers, etc. (Soulat-Ribette).
E. collinum Gmelin (Epilobe des collines). — Tiges plus grêles,
plus rameuses que Æ. montanum; feuilles plus petites, ovales.
Fleurs bleu-lilas. — Vivace; Juillet-Septembre. Rochers, lieux
couverts. |
HAUTE-VIENNE : AC. Limoges, Isle, Condat, Saint-Léonard,
Boisseuil, Pierrebuffière (Lamy); Nantiat (Soulat-Ribette). —
CREUSE : AR. (Lamy). — CoRRÈZE : AC. (Lamy). — CONFOLEN-
TAIS : Lieux secs, dans les châtaigneraies, Confolens, Ansac, etc.
(Crévelier).
488. — E. roseum Schreber (Epilobe rose). — Tige un peu ram-
pante et radicante à la base, marquée longitudinalement de ?-4
lignes saillantes opposées. Feuilles oblongues lancéolées, pétio-
lées, atténuées aux deux extrêmités. Fleurs blanchâtres striées
de rose. — Vivace; Juillet-Septembre. Fossés et lieux humides.
HAUTE-VIENNE : À Aïixe, sous des rocs près de l’Aïxette (La-
my); jardin du Grand Séminaire à Limoges et du presbytère
d’Aixe (de Cessac); Nantiat sur la pente fraîche d’un bois de châ-
— 926 —
gniers (Soulat-Ribette); Rancon (Simon).-— CREUSE : RR. Cham-
bon (Pailloux). — CORRÈZE : RR. dans la Haute-Corrèze (Lamy);
R. vallée de la Diège près Roche-Peyroux (Gonod d’Artemare).
— ConNFoLENTAIS : Fossés de la route près du moulin de La Ro-
che, à Confolens (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Thiviers (Soulat-
Ribette).
E. vagans Gaud. — Espèce bien distincte présentant de larges
rosettes de feuilles le plus souvent rougeâtres et ayant un
facies qui le fait distinguer de suite des espèces voisines (Pérard).
CREUSE : Lieux humides aux environs de Chambon (Pérard).
489. E. palustre Linné (Epilobe des marais). — Racines à
stolons filiformes. Tiges cylindriques munies de 2-4 lignes de
poils. Feuilles sessiles, glabres, très entières, non decurrentes.
Fleurs petites, roses. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux tourbeux
ou marécageux.
HauTEe-ViENNE : C. dans quelques localités; à la queue de
l'étang de La Roche, près Nieul, Jabreilles, Saint-Léger, Frége-
fond, ce de Nantiat, près de la gare de Saint-Sulpice-Laurière
(Lamy); dans une tourbière au Riz-Chauveron (Chaboisseau);
Eymoutiers, lieux marécageux, CC. (Duris), Vicq (Chambry). —
CREUSE : Cat. Pailloux. C. (de Cessac), Saint-Fiel (Sarrassat). —
CORRÈZE : Marais et prés tourbeux des hautes montagnes (Lamy)
canton de Servières. C. (de la Place); Ussel, AC. (Fre Georges)
Marais à Meymac et à Millevaches, AC. (Gonod d’Artemare). —
NonTRoNNaïs : Fossés et lieux aquatiques aux environs de Thi-
viers (Soulat-Ribette).
,
.
E. palustre Var. pilosum Koch. — Plante pubescente ou pres-
que velue.
CREUSE : Pognat, près Ahun (Pailloux).
E. palustre, var. nanum Lecoq ét Lamotte. — Tige basse ou
naine, simple, pauciflore.
CORRÈZE : R. aux environs d’Ussel (Gonod d’Artemare).
490. E. anagallidifolium Lamarck (E. à feuilles de mouron)
E, alpinum Linné pp. — Souche munie de stolons garnis de feuil-
lcs. Tige très grêle, 5-15 centim., marquée de ? lignes pubescentes.
Feuilles pétiolées, ovales elliptiques obtuses. Fleurs petites rou-
geâtres. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux tourbeux des mon-
tagnes.
Corrèze : Rochers dominant la cascade de la Rhue (Gonod
d’Artemare).
NOT
491. E. tetragonum Linné (Epilobe tétragone). — Souche
munie de stolons. Tiges marquées longitudinalement de 2-4
lignes saillantes opposées. Feuilles sessiles et un peu décurrentes
à la base. Fleurs roses ou d’un pourpre rosé. — Vivace; Juin-
Septembre. Bois frais, lieux humides.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. et CC. — CorRÈzE : AC. Saint,
Robert (Rupin); Argentat, AR. (Vachal); AC. au Montcourrier,
à Lavaussange, etc. (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS :
Confolens, La Seunie ce d’Hiesse (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Bords des eaux, AR. (Soulat-Ribette).
E. Lamyi Schultz (Epilobe de Lamy). — Diffère de Æ. letra-
gonum par des tiges rougeâtres munies à la base, après la florai-
son, de petites rosettes de feuilles Tâches. Fleurs petites d’un rose
clair. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Lieux humides.
HAUTE-VIENNE : champs cultivés, allées des jardins, Limoges,
Condat, Aïixe, Saint-Junien, etc.; à tiges demi-couchées, demi-
relevées, parfois très longues, à Gain, ce d’Isle (Lamy); usine de
Nantiat, Jardin et fossés des chemins (Soulat-Ribette); gare de
Beynac (Le Gendre). — CoRRÈzE : plus ou moins C. dans la
Corrèze (Lamy); grande prairie d’Ussel, R. (Gonod d’Artemare).
— ConNFoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs
de Thiviers (Soulat-Ribette).
E. obscurum Screber (Epilobe obscur) Æ. virgatum Koch. —
Stolons feuillés à la base des tiges qui sont radicantes. Feuilles
lancéolées, non décurrentes, souvent un peu pétiolées. Fleurs
petites, roses. Vivace; Juin-Août. Lieux humides.
HAUTE-VIENNE : C. notamment près des étangs et des pêche-
ries à La Chapelle, Bussière-Galant, sur les bords de la Briance,
au moulin de Saint-Paul (Lamy); Le Riz-Chauveron (Chabois-
seau) ; environs de Nantiat (Soulat-Ribette), Oradour-sur-Vayres
(Rodeau). — Creuse: C. Ahun (Pailloux); Saint-Médard,
Issoudun, Sainte-Feyre, ete. (de Cessac). — CorRÈzE : plus ou
moins C. dans la Corrèze (Lamy); Sainte-Féréole, au-dessous de
la Jouanie (Rupin); Ussel AC. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
Confolens, vers la Merlie, Hiesse, etc.
2. — ONOTHERA
. Fleurs jaunes. 4 pétales. 8 étamines. Capsule oblongue.
492. O. biennis Linné (Onagre bisannuelle). Vulg. : Herbe
aux ânes, Belle de nuit. — Tiges de 5-15 décim., droites,
robustes, très feuillées. Feuilles pubescentes, ovales lancéo-
lées. Fleurs grandes, jaune soufre, un peu odorantes, en longs
23
— 928 —
épis. Capsules velues, sessiles. — Bisannuelle; Juin-Septembre.
Terrains vagues.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, Isle, Aixe, Saint-Junien,
R. (Lamy); Limoges, talus du chemin de fer (Abbé Lecler);
Eymoutiers, çà et là (Duris); Oradour-sur-Vayres, près la voie
ferrée (Rodeau); plante d’origine américaine aujourd’hui bien
naturalisée surtout aux environs des gares et sur les talus des
voies ferrées (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, çà et là,
bords de la Creuse (Pailloux), Mouchetard, Grand-Bourg (de
Cessac) : le Pont-à-la-Dauge, Glénic, Busseau d’Ahun, Le Maupuy
(Martin) ; Guéret (Lafay. Sarrassat). — CoRRÈzZE : Brive, Aubasi-
ne, Larche, Beaulieu, Brivezac, Chenaliers, CC. (Rupin); Cornil,
Argentat, C. (Vachal). — Ussel (Fre Georges); Bort (Gonod d’Ar-
temare). — CoNFoLENTAIS : Bords des cours d’eau, AC. (Créve-
lier); Chasseneuil, talus du chemin de fer, R.; Chabanais, bords
de la Vienne, AC. (Thibaud). — NonrronNais : Cà et là non lom
des habitations (Soulat-Ribette).
O. muricala Linné (Onagre rude). — Tige rougeätre; fleurs
trois fois plus petites que celles de O. biennis.
HAUTE-VIENNE : Janailhac (Marquis de la Douze).
O. suaveolens Desfontaines (Onagre odorante). — Plante plus
robuste que O. biennis; fleurs beaucoup plus grandes, d’un jaune
plus pâle, à odeur très prononcée de fleur d'oranger. — Bisan-
nuelle; Juin-Septembre.
CorRëzE : Larche (de Lépinay).
3. — ISNARDIA
Fleurs verdâtres. Pétales nuls. 4 étamines. Capsule tétragone.
493. Isnardia palustris Linné (Isnarde des marais), Danlia
palustris Petit. — Tiges grâles, couchées, radicantes. Feuilles
opposées, ovales aiguës, entières. Fleurs petites, peu apparentes,
solitaires, axillaires, sessiles. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux
inondés, marais, étangs.
HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas, c° de Panazol, étang de
Bruet à Châlus, bords vaseux de la Tardoire près Champagnac,
C. (Lamy) ; étang près le bois du Ratier, ce de Thiat (Ab, Leclerc).
— CREUSE : Cat. Pailloux. Guéret, Chambon, Lussac, Saint-Fiel,
Mouchetard, Saint-Sébastien etc. C. (de Cessac). — CORRÈZE :
Bords des étangs, Tujac, Cornil, étang de Miers, etc. C. (Rupm);
Argentat (Vachal); environs d’Ussel (Fre Georges), où la plante
n’a pas été retrouvée par Gonod d’Artemare, — CONFOLENTAIS :
— 229 —
Cà et là bords du Goire et de l’Issoire ; Montembœuf, ruisseau vers
les Cynes (Crévelier); mares des bords de la Grène, près le moulin
de la Southière, à Pressignac (Thibaud). — NoNTRONNAIS,
Nontron, Piégut, Champniers, Saïnt-Pardoux, Thiviers, etc.
C. (Soulat-Ribette).
4, — CIRCÆA
2 sépales, 2? pétales, 2 étamines. Fruit sec, indéhiscent, chargé de poils
crochus.
494. C. lutetiana Linné (Circée parisienne), Vulg. : Herbe aux
sorciers, Herbe de Saint-Simon. — Souche rampante, stolonifère.
Tige dressée, 2-6 décim.. pubescente, simple ou rameuse. Feuilles
opposées, pétiolées, ovales lancéolées. Pédoncules sans bractées
Fleurs blanches un peu rosées, en grappe terminale. Fruit
biloculaire en massue. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux ombra-
gés, haies bois.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CG. — CORRÈZE : Planchetorte, Juil-
lac, Beaulieu, Larche, Chasteaux, AC., Cornil, Bonnel (Rupin);
Argentat, C. (Vachal); bords de la Dordogne (Laygue); environs
d’'Ussel, Mareil, Sarsoux, Mesles, Saint-Victour, etc., bois des
vallées du Chavanon et de la Dordogne, AC. (Gonod d’Arte-
mare). — COoNFOLENTAIS : Bords de l’Issoire et du Goire, Montem-
bœuf, etc, AC. (Crévelier); bords du ruisseau de Rivauvelle à
Cacharat, c° d’'Etagnac (Le Gendre); près de Chasseneuil (Thi-
baud). — NonrronNais : Nontron, Piégut, Thiviers, etc., AC.
(Soulat-Ribette).
C. inlermedia Ehrhart (Circée intermédiaire). — Diffère de
l'espèce précédente par les petites bractéés dont sont munis les
pédoncules et par le fruit qui est obovale arrondi. — Vivace;
Juillet-Septembre. Lieux ombragés et humides.
HAUTE-VIENNE : Bords du Taurion, près d’Orgnac, ce du Chà-
tenet, RR. (Lamy); Eymoutiers, bords du chemin qui descend
du village de Legaud à la Vienne, R. (Duris). — Corrëze : Ussel,
vallée du Chavanon, R. (Gonod d’Artemare).
495. C. alpina Linné (Circée des Alpes). — Plante grêle,
basse, feuilles largement ovales, aiguës, cordiformes, pédoncules
munis de petites bractées; fruit uniloculaire, petit, en massue.
Corrèze : Bois humide, dans la vallée de la Cère, sous Esca-
broux, RR. (Rupin).
— 230 —
5. — TRAPA
4 étamines. Feuilles en losanges fortement dentées. Sépales accressents,
devenant épineux sur le fruit qui est dur et uniloculaire.
496. T. natans Linné (Macre flottante). Vulg. : Cornes,
Châtaignes d’eau). — Plante aquatique nageante. Tige grêle
atteignant la surface de l’eau. Feuilles submergées pinnatisé-
quées, les flottantes rhomboïdales en rosettes. Fleurs blanches,
solitaires. Fruit brun-verdâtre. — Annuelle; Juin-Août. Etangs,
mares.
HAUTE-VIENNE : Eiangs de Cordelas, ct de Panazol, de Beau-
regard, c° de Boisseuil, étangs de Fleurat, près la gare de la
Farge (Lamy), étangs de Chamboret, de Noillac, c° de Bersac, de
Saint-Auvent, de Compreignac (Ab. Lecler), des environs de
Thouron (Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : étangs de Brigueil, de
Cloire, ce de Lessac, du Mas-du-Puy, ce d’Hiesse (Crévelier);
étang à fonds sablonneux des Sèches, à Confolens (Thibaud), ete.
—— NoNTRONNAIS : Etang de Chevalarias, ce de Saint-Estèphe
(Soulat-Ribette) (1).
Cette petite famille, composée d'environ 20 genres et 300 espèces»
renferme des plantes sans grand intérêt. A signaler cependant les
Fuchsias comme plantes ornementales et la Macre, ou Chataigne d’eau,
dont le fruit est comestible ; la macre, cuite à l’eau, se vend sur les mar-
chés dans l'Est et l'Ouest de la France.
FAMILLE XXXV. — HALORAGÉES
Herbes aquatiques. Fleurs régulières, hermaphrodites ou monoïques.
Ordinairement 4 sépales et 4 pétales, 8 étamines. Fruit indéhiscent.
1. — MYRIOPHYLLUM
Feuilles découpées en lobes nombreux et très étroits. Fleurs sessiles, mo-
noïques. Fruits contenant 4 noyaux.
497. M. verticillatum (Myriophylle verticillé). Vulg. :
Volant d’eau verticillé. — Feuilles courtes. Fleurs placées à
l'aisselle des feuilles ou de bractées pinnatifides. — Vivace;
Juim-Septembre. Etangs, eaux stagnantes. |
HAUTE-VIENNE : Bords du Vincou, au village de la Crèche, c®
de Nantiat (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux. — Cor-
RÈZE : Larche, bords de la Couse, à Saint-Cernin, au-dessus du
moulin (Rupin).
(1) Voir fig. 14, p. 223.
\.
— 9231 —
498. M. spicatum Linné (Myriophylle à épi) vulg.: Volant.
d’eau en épi. — Feuilles florales remplacées par de très petites
bractées. Fleurs rosées, en épis droits, toutes verticillées. — Vi-
vace; Mai-Août. Eaux stagnantes.
CREUSE : Etang de Chamberaud (Pailloux) ; Aubusson, étang de
la Villatte (Jorrand et Frébault). — CoNFOLENTAIS : la Vienne, le
Goire, l’Issoire et autres cours d’eau de l’arrond., CC. (Crévelier).
499. M. alterniflorum DC. (Myriophylle à fleurs alternes). —
Epis penchés dans leur jeunesse et composés de fleurs verdâtres
alternes. — Vivace; Juin-Septembre. Ruisseaux, eaux courantes.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS :
Dans la Vienne à Confolens ; étang de Montrollet et des environs
AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Etangs et ruisseaux; dans le
Trieux, c® de Piégut; dans la Côle, ce de Thiviers (Soulat-
Ribette).
Souvent, dans les eaux courantes, les volants d’eau ne fleurissent pas et
prennent une forme spéciale. Aussi pensons-nous qu'après la recherche des
espèces appartenant à ce genre et leur étude, il y aura lieu de réviser la
distribution géographique que nous indiquons ci-dessus.
FAMILLE XXXVI. — HIPPURIDÉES
Feuilles verticil'ées entières. Fleurs à l’aisselle des feuilles. Corolle nulle
Une étamine. Fruit monosperme indéhiscent.
1. — HIPPURIS
Caractères de la famille,
900. H. vulgaris Linné (Pesse commune). — Plante aquatique
glabre, tiges simples, 2-8 décim., raides, fistuleuses. Fleurs petites,
sessiles, verdâtres. Fruit ovoïde. — Vivace, Juin-Août. Etangs,
fossés, rivières, mares.
CoNFOLENTAIS : Fossé à la queue de l'étang de Vieille-Forêt ;
Fossés du Clain à Hiesse, R. (Crévelier).
FAMILLE XXXVII — CALLITRICHINÉES
P'antes aquatiques. Feuiles opposées entières ou échancrées au sommet.
Fleurs axillaires. Corolle nulle. Etamines 1, rarement 2. Fruit composé de
2-4 coques monospermes.
1. — CALLITRICHE (1)
Caractères de la famille.
(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 42.
— 9232 —
501. C. stagnalis Scopoli (Callitriche des étangs). — Feuilles
toutes obovales élargies, les supérieures en rosette flottante.
Fruits sessiles à loges munies sur le dos d’une carène ailée. —
Vivace; Avril-Octobre. Eaux vives, fossés et ruisseaux.
HAUTE-VIENNE : C. Etang de Rouffignac, près Magnac-Bourg ;
mares des environs de la gare de Fromental, étang du Sauvage
près Grandmont; étang de la Pêcherie (Lamy); forme courte sur
l'étang desséché de Frégeaigue, ce de Nantiat (Le Gendre).—
CREUSE : Cat. Pailloux, CC. (de Cessac). Aubusson C. (Jorrand
et Frébault). Clairavaux, CC. (Pedon). — CorRÈzE : Plus ou
ou moins C. dans la Corrèze (Lamy); vallée de Chastanet (Rupin);
Darazac C. (Laygue). — CoNFoLENTAIS : Confolens et partout,
. CG. (Crévelier).
C. platycarpa Kutzing (Callitriche à fruits larges). — Diffère de
l'espèce précédente par les feuilles inférieures qui sont linéaires.
HauTE-VIENNE : fontaines, etc.; dans une pêcherie aux Cour-
rières (Lamy); Etang à Nantiat (Le Gendre). — CREUSE : Cat.
Pailloux, Guéret, Marsac, etc. (de Cessac). — COoRRÈZE : Meymac,
Millevaches, eaux de la Vienne (Gonod d’Artemare). — CoNFo-
LENTAIS : Fossés des routes près Confolens et environs, AR.
(Crévelier).
502. C. vernalis Kutzing (Callitriche printanière). — Feuilles
inférieures linéaires, les supérieures linéaires oblongues ou ovales.
Fruits petits, sessiles, ovoïdes, à angles aigus, non ailés. — Vi-
vace: Avril-Octobre. Mares, fontaines, ruisseaux.
HauTE-VIENNE : fontaines, etc. Ruisseau du moulin Basti,
fossé au Dorat, ruisseau de l'étang de Jonas (Lamy). — CREUSE :
Cat. Pailloux, Grand-Bourg, etc. (de Cessac); Clairavaux, C.
{Pedon). — CorRÈzE : Ussel, AC. (Fre Georges). — CONFOLEN-
raAIs : fossés, ruisseaux, étangs, etc. (Crévelier).
Var. lerrestris Lamy. — S'étale en rosettes arrondies sur la
vase où la plinte forme quelquefois des gazons larges et épais.
HAUTE-VIENNE : Etang du Gouillet (Lamy).
| 503. C. pedunculata DC. (Callitriche pédonculée). — Feuilles
petites, les supérieures obovales, les inférieures linéaires. Fruits
eros, presque sphériques, les inférieurs pédonculés, à angles
un peu obtus. — Vivace; Avril-Juin. Rivières, ruisseaux et fon-
taires.
HauTEe-ViENNE : Dans la Maude près de Bujaleuf (Lamy);
Etang de Cordelas (Abbé Lecler). — CREUSE : RR. Grand-Bourg
(de Cessac). — CONFOLENTAIS : fontaine de Pinardeau à Lessac;
mare à Ambouriane, ce d’'Ambernac, etc. (Crévelier).
— 233 —
Crévelier signale aussi une variété Zerrestris qui est la consé-
quence de la croissance de la plante dans un terrain desséchéFet
vaseux. |
504. C. hamulata Kutzing (Callitriche en hameçon), —
Feuilles toutes linéaires allongées; cependant les supérieures
sont quelquefois obovales. Fruits sessiles dont les loges sont à
carène ailée. — Vivace; Juin-Octobre. Eaux vives, ruisseaux et
fontaines.
HauTE-VieNNE : fontaines, etc., Les Courrières, étang de la
Roche près Nieul, ruisseau du Moulin Basti, ruisseau des Rou-
gères près Saint-Léonard, CC. dans les ruisseaux qui alimentent
les étangs de Saint-Yrieix (à feuilles supérieures ovales) (Lamy).
— CREUSE : Cat. Pailloux (C. aulumnalis) C. (de Cessac). — Cor-
RÈZE : dans un bras de la Corrèze à Tulle (André in Lamotte);
dans la Diège, à Ussel (Ardré); Treignac, ruisseau de Lambre
traversant la route de Treignac à Mouranges, AC. (Rupin). CC.
aux sources de la Vienne, les eaux des ruisseaux sortant de vastes
tourbières en formation ayant une température assez élevée
(Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Ruisseau des Rouffe-
ries, ce de Lessac, etc., R. (Crévelier).
005. C. truncata Guss. (Callitriche tronquée). — Feuilles
toutes submergées et linéaires. Fruits gros, les inférieurs pédon-
culés à loges disposées en croix.
HAUTE-VIENNE : Dans les étangs au Dorat (Abbé Lecler). —
CONFOLENTAIS : à l’extrémité du patural des Roufferies, ce du
Petit-Lessac, mare au Pignoux, c€ d’Hiesse, R. (Crévelier).
FAMILLE XXXVtII — CERATOPHYLLÉES
Plantes submergées. Feuilles verticillées à segments linéaires. Fleurs
axillaires, Corolle nulle, Etamines nombreuses. Fruit monosperme indéhi-
scent,
1. — CERATOPHYLLUM
Caractères de la famille.
006. C. demersum Linné (Cornifle nageant). — Feuilles 1-2
fois dichotomes. Fruit muni à la base de ? épines latérales. —
Vivace; Juillet-Septembre. Maies, fossés, étangs, rivières.
HAUTE-VIENNE : Etang du Riz-Chauveron (Lamy); rive gau-
che de la Vienne, en aval de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE :
Cat. Païlloux; Clairavaux, C. (Pedon). — Corrèze : Mares de
— 934 —
Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin de fer sur la route
de Bordeaux AC.; petite mare au-dessous de la Bastille, après
le chemin de fer en montant à Chèvre -Cujol (Rupin), Ussel, AC.
(Fre Georges): — CONFOLENTAIS : Etang du Champlaurier. près
Saint-Claud et ruisseaux du calcaire (Crévelier).
907, C. submersum Linné (Cornifle submergé). — Feuilles
3-4 fois dichotomes. Fruit sans épines à la base. — Vivace:
Juillet-Septembre. Mares, étangs, rivières, flaques d’eau.
HAUTE-VIENNE : Dans un canal qui avoisine les bâtiments du
domaine du château de Lussac-les-Eglises (Lamy). Boreau a
donné ce nom à la plante communiquée par Lamy, d’après les
apparences des feuilles mais avec doute parce qu'il lui manquait les
fruits mûrs. |
FAMILLE XXXIX. —— LYTHRARIÉES
Feuilles simples, 4-6 pétales, 4-12 étamines, 1 seul ovaire à 2 loges.
1. — LYTHRUM (!)
Feuilles allongées. Calice en tube cylindrique.
008. L. Hyssopifolia Linné (Salicaire à feuilles d’'Hysope).
— Plante glabre: tige de 1-4 décim. cylindracée; feuilles ses-
siles, oblongues, atténuées à la base. Fleurs petites, lilacées,
1-2 à l’aisselle des feuilles; 5 étamines. — © Juin-Septembre.
Fossés, bords des ruisseaux, lieux humides.
HAUTE-VIENNE : Dans un fossé humide à Bussière-Poitevine,
bords de l’étang du Riz-Chauveron, étang du domaine près
Thiat; AC. sur les limites de la Vienne et de la Haute-Vienne
(Lamy); terres cultivées à Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE :
Cat. Pailloux, RR; Clugnat (Pailloux) ; Nouzerolle, dans le village
près de la maison d’école (Martin). — CorRÈzE : Environs de Brive
sur les bords de la Vézère (Loubignac); petit chemin des Treize-
Vents (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Fossés de la route de Neyrat,
près Confolens, rigoles de quelques prés à Confolens et à Montem-
bœuf, AR. (Crévelier) ; bords d’un fossé à Chèves-Chatelars
(Thibaud). — NonTronNNais : Thiviers (Soulat-Ribette).
009. L. Salicaria Linné (Salicaire commune). — Souche pres-
que ligneuse. Tige dressée de 4-12 décim.; feuilles sessiles, lan-
(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 43.
— 235 —
céolées, opposées, quelquefois verticillées. Fleurs purpurines
fasciculées, formant un long épi terminal; 12 étamines. — Vivace;
Juillet-Septembre. Lieux humides, bords des eaux.
CC. partout.
L. Salicaria B gracile de Candolle. — Feuilles presque glabres
en dessus, couvertes en dessous d’un duvet court blanchôtre,
ainsi que la tige. Fleurs disposées en épis grêles.
HauTE-VIENNE : Bords de l’Aurence, au Mas-Batin, ce de
Limoges (Vergnolle).
2. — PEPLIS
Feuilles arrondies. Calice court, en cloche.
910. P. Portula Linné (Péplide pourpier). — Plante très
glabre. Tiges de 5-30 centim., couchées, radicantes, rougeâtres,
quelquefois flottantes; feuilles obovales spatulées, ordinaire-
ment opposées. Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles; pétales
lilacés, petits ou nuls. — ©; Juin-Septembre. Fossés, bords des
eaux. sables humides.
C ou CC. partout.
P. Portula B callitrichoides A1. Brown. — Plante nageante, tiges
très longues; feuilles petites, oblongues.
HAUTE-VIENNE. — Etang des Sauvages près de Grandmont
(Lamy), Lamy dit que cette forme curieuse avait le port du
Callitriche slagnalis, mais que peut-être n’était-ce qu’une forme
nageante du Mondia rivularis Gmelin.
Le Myrte commun (Myrtus communis Linné) de la famille des MYRTACÉES
est la seule espèce qui, dans notre région, puisse résister en pleine terre.
« Nous voyons, dit Juge de Saint-Martin, de très gros Myrtes au pied de
vieux châteaux, qui y subsistent depuis plus d’un siècle. Ils se multipl'ent
de semences, de marcottes et par la greffe; ils réussissent même quelquefois
des boutures ».
FAMILLE XL. — CUCURBITACÉES
Pétales tous plus ou moins soudés entre eux; 5 étamines; ovaire charnu.
1. — ECBALIUM
Plante couchée sans vrilles. Fruit bacciforme, projetant ses graines.
511. E. Elaterium Richard (Ecbalion élastique), Monocordia
Elaterium Linné. Vulg. : Concombre d'âne, Concombre sauvage,
— 236 —
Melon d'attrape (1). — Plante” scabre de 2-5. décim. Feuilles
ovales, cordiformes ou triangulaires. Fleurs axillaires ordinaire-
ment monoïques, petites, d’un jaune pâle. Fruit jaunâtre, pu-
bescent. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des haies, décom-
bres.
HAUTE-VIENNE : Châteauponsar, dans un jardin, où la plante
existe depuis de longues années malgré les efforts du proprié-
taire pour la détruire (Duchâteau). — Corrèze : Vialmur, c°
de Chasteaux (de Lépinay).
2. — BRYONIA
Plantes grimpante pourvue de vrilles. Fruit bacciforme, globuleux, lisse.
512. B. dioica Jacquin (Bryone dioïque). Vulg. : Couleuvrée,
Rose de serpent. — Racine napiforme, très grosse, charnue: tige
de 1-2 mêtres, rude, grimpante; feuilles cordiformes, pétiolées,
rudes. Fleurs dioïques, d’un jaune verdâtre en grappes courtes,
axillaires; calice à 5 lobes très courts. Baies petites, globu-
leuses, rouges, à suc visqueux. — Vivace; Juin-Juillet. Haies.
buissons.
CG. partout.
Cette petite famille renferme un grand nombre de plantes cultivées fort
connues. Nous citerons les concombres, les melons, les pastèques, les courges
(potirons et citrouilles), la chayotte, très recherchés pour leur valeur comesti-
ble. Les calebasses servent à faire des vases; les propriétés purgatives de la
coloquinte la font employer en médecine.
FAMILLE XLI. — PORTULACÉES
Sépales 2-3. Pétales et étamines plus ou moins adhérents au calice. Eta
mine 3-12. Fruit capsulaire toujours simple.
1. — PORTULACA
Fleurs jaunes. Calice à ? sépales. Pétales 4-6. Capsule s’ouvrant circulaire-
ment.
513. P. oleracea Linné (Pourpier cultivé). — Plante très
glabre; tige de 1-3 décim., rameuse, couchée ou ascendante;
feuilles épaisses, sessiles, obovales ou oblongues. Fleurs sessiles,
solitaires ou fasciculées, Graines noires. — ©: Juin-Octobre.
Lieux cultivés, sables, champs sablonneux.
(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 263.
nt DE
OT —
HauTE-VIiENNE. CORRÈZE et NONTRONNAIS, CC. — CREUSE :
C. dans les rochers au-dessous de Glénic (Fillioux); Aubusson
(Trimoulinard). — CONFOLENTAIS : Coteaux de la Vienne, de
l’Issoire, etc., çà et là, AR. (Crévelier).
Le pourpier se cultivait autrefois et se mangeait en salade.
2. — MONTIA
Petites plantes à feuilles indivises. Fleurs petites, blanches; sépales 2-3;
5 pétales inégaux; étamines ord* 3; 1 seul ovaire simple; capsule à 3 graines.
514. M. minor Gmelin (Montie naine). M, fonlana « minor
Linné. — Tiges de 2-10 centim., non radicantes. Feuilles
oblongues d'un vert jaunâtre. Fleurs en cymes términales por-
tant à la base une feuille et une bractée scarieuse. Graines ternes.
— ©; Avril-Septembre. Lieux humides ou sablonneux.
C. ou CC. partout.
M. minor « chondrosperma Feuzl, s.-variété latifolia Car. et
Saint-Lager. — Feuilles assez larges, ovales. Graines fortement
tuberculeuses.
HAUTE-VIENNE : Laugerie, ce de Feytiat (in herb. Ab. Lecler).
— NonTRoNNAIs : Environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
M. minor B lamprosperma Gmelin, S. variété lalifolia Rouy
et Foucaud. — Feuilles larges, ovales. Graines finement tuber-
culeuses.
HauTE-VienNE : Coteau entre l'étang des Rats et la Gare,
ce de Nantiat (Le Gendre).
519. M. rivularis Gmelin (Montie des ruisseaux) M. fonia-
na B major Schrad. Vulg. Petit cresson. — Tiges de 1-5
décim., radicantes. Feuilles oblongues ou spatulées d’un vert
clair. Fleurs en cymes latérales portant à la base deux feuilles
opposées. Graines luisantes. — Vivace; Avril-Septembre. Ruis-
seaux et fontaines.
CC. partout.
La plante présente des formes différentes suivant que l’eau
où elle croît est courante ou stagnante. Dans le dernier cas, son
facies la rapproche de M. minor.
3.— CLAYTONIA (1)
Feuilles entières, ovales romboïdales. Fleurs blanches, en petites grappes
allongées. Graines noires, luisantes.
516. C. perfoliata Don, (Claytonie perfoliée). — Plante très
glabre, un peu charnue, Tiges dressées, nues sauf au sommet qui
(1) Voir Revue scientifique, n° 228 du 15 décembre 1911.
— 238 —
porte deux feuilles sessiles soudées simulant un involucre d’où
part la hampe de fleurs. Feuilles radicales longuement pétio-
lées. Pétales entiers ou légèrement échancrés. Graines subré-
niformes, comprimées, lisses.
HAUTE-VIENNE : Sur un mur à Bessines (Rougier); Saint-Ma-
thieu et Marval (Abbé Lecler). Plante américaine, trouvée acci-
dentellement en France.
FAMILLE XLIIL — PARONYCHIÉES
Fleurs petites, régulières bisexuées. 4-5 sépales, 4-5 pétales, 3-5 étamines.
Fruit ordinairement monosperme. ù
fi
1.
POLYCARPUM
Feuilles munies de stipules, 5 sépales, 5 pétales, 3-5 étamines; fruit poly-
sperme à 3 valves.
517. P. tetraphyllum Linné (Polycarpe quaterné), Alsine
polycarpon Crantz. — Plante glabre à tiges couchées ascendantes
de 1-2 décim. Feuilles obovales; stipules scarieuses. Fleurs
verdâtres en cymes terminales. Graines jaunâtres, réniformes.
— ©; Juillet-Septembre. Terrains sablonneux.
CoNFoLENTAIS : Jardins des bords de l’Issoire à Saint-Germain,
R.; çà et là. dans les environs de Confolens (Crévelier); chemin,
près de Cacharat. ce d’Etagnac (Le Gendre).
r
2. — ILLECEBRUM
Feuilles munies de stipules, 5 sépales blancs aristés, 5 pétales, 3-5 étamines;
2 stigmates; fruit monosperme.r
518. P. verticillatum Linné (Illécèbre verticillé). — Plante
glabre, à tiges grêles. rougeâtres, nombreuses, couchée, radi-
cantes. Feuilles obovales. Fleurs fasciculées à l’aisselle des
feuilles. Graines brunes. luisantes. — Vivace; Juillet-Septembre.
Lieux sablonneux, pelouses humides.
CC. partout dans la partie granitique de la région.
La plante se présente avec des fascicules florifères plus ou moins
espacés; ils paraissent s'éloigner d’autant plus les uns des autres
que le terrain est plus humide.
«Lorsque V'Z. verticillatum, dit Lamy, touche au calcaire, on
s'aperçoit, par l’amoindrissement de toutes ses parties, qu'il
est dépaysé et qu'il n’habite plus le sol qui lui convient. »
— 939 —
3. — HERNIARIA
Feuilles munies de stipules, 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines. Fruit monos-
perme indéhiscent.
519. H. hirsuta Linné (Herniaire velue). Vulg. : Turquette
velue. — Plante hérissée de poils raides de couleur jaunâtre;
rameaux couchés; feuilles inférieures opposées, les supérieures
alternes. Fleurs verdâtres sessiles, plus grosses ainsi que les fruits
que dans l’éspèce suivante. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux
sablonneux.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CORRÈZE : Ressaulier, Damp-
niat sur les murs, AR.; bords de la Corrèze, entre Bonnel et Au-
bazine, AC.; Tulle, sur lés murs bordant la route de la Grajou-
lière (Rupin). — CoNFoLrENTAIS : plus C. que H. glabra dans les
environs de Confolens (Crévelier); Longea. c° de Chassenon,
Cacharat. c° d’Etagnac (Le Gendre). — NoNTRoNNais : Thiviers,
Champs au-dessus de l'étang de la tour de Piégut (Soulat-Ri-
bette).
020. H. glabra Linné (Hermiaire glabre). Vulg. : Turquette
glabre, Herbe du Turc, Herbe aux hernies. — Plante glabre;
tiges grêles, 5-20 cent., couchées, étalées, d’un vert gai. Fleurs
verdâtres, sessiles, petites à périgone glabre; fruits petits. — Vi-
vace; Mai-Septembre. Lieux sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises près de la marnière du
Cros; Landes du Cluzeau et de la Flotte près Magnac-Bourg, sur
un mur à Bellac, Thiat le long d’un chemin qui conduit à la Gar-
tempe. Isle, Saint-Junien, R. (Lamy); dans le sable qui couvre
les traverses du chemin de fer au Dorat (Dr Dunoyer).— CREUSE :
Cat. Pailloux; Nouzerolles, à La Roche, ce de Fresselines, en des-
cendant au pont de Vervy (Martin); Clairavaux, AC. (Pedon). —
CoRRÈZE : Au-dessus de la gare de Brive, vallée de Chastanet,
chemin des Treize-Vents, AC. (Rupin); Vel près Argentat
(Vachal); Aubazine, route de Brive (Fourgeaud). — CONFOLEN-
TAIS : Lieux sablonneux, AR. çà et là dans l’arrondissement
(Crévelier).
4. — CORRIGIOLA
Feuilles munies de stipules; 5 sépales verts à bords d'un blanc scarieux;
9 pétales, 5 étamines, 3 stigmates. Fruit monosperme indéhiscent.
021. C. littoralis Linné (Corrigiole des rivages). — Plante
glabre, glabrescente; tiges grêles, 1-3 décim., nombreuses, étalées;
feuilles lancéolées oblongues, atténuées en pétioles. Fleurs blan-
— 240 —
ches ou un peu rosées, très petites, en petites grappes denses. —
©; Juin-Octobre. Lieux sablonneux humides.
CC. partout.
5. — SCLERANTHUS
Feuilles dépourvues de sftipules; 4-5 sépales soudés inférieurement,
5 pétales, 5-10 étamines, 2 styles. Fruit indéhiscent, monosperme par avor-
tement.
222. C. annuus Linné (Gnavelle annuelle). — Tiges couchées
ascendantes, rameuses, pubescentes. Feuilles linéaires subulées.
Fleurs verdâtres à divisions glabres, atténuées en pointe droite,
visiblement bordées. — ©; Mai-Septembre. Champs secs, talus.
coteaux.
CC. partout.
S. biennis Reuter (Gnavelle bisannuelle). — Variété bisannuelle
à tiges plus trapues et plus courtes, floraison printannière.
Avril-Juillet.
Sauf Eamy, qui dit que la plante est très commune dans la
Haute-Vienne, notamment sur les rochers de serpentine de La
Roussille, c° de La Meyze et de Pierre Brune, c° de Magnac-Bourg,
les autres botanistes du Limousin ont confondu avec $S. annuus
cette variété qui est répandue partout.
923. S. uncinatus Schur, (Gnavelle crochue). — Plante plus
robuste que S. annuus, à fleurs plus grandes, à divisions atté-
nuées en pointe oncinée du côté interne. — © ou bisannuelle;
Juin-Septembre. Lieux incultes et sablonneux.
CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint-Merd-les-Oussines
(Gonod d’Artemare et Lachenaud).
024. S. perennis Linné (Gnavelle vivace). — Tiges cou-
chées redressées diffuses. Feuilles glauques, ciliées, linéaires
aiguës, planes convexes. Fleurs blanchâtres, à divisions obtuses
munies d'une marge blanche scarieuse, les fructifères ordinaire-
ment conniventes. — Vivace: Mai-Octobre Lieux sablonneux.
HAUTE-VIENNE : AC. sur les roches de serpentine, Pierre-Brune,
le Cluzeau, La Roche-l’ Abeille, Boisseuil, Pierrebuffière (Lamy).
— CREUSE : Cat Pailloux; çà et à Chambon, Grand-Bourg,
vallée de la Creuse, etc. (de Cessac); Busseau-d’Ahun, coteaux
de la Creuse, C. (Lafay); Glénic (Le Gendre); CC. à Aubusson
(Jorrand et Frébault); GC. à Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE :
Murs bordant la route de la Grafoulière en quittant Tulle.
Les individus récoltés sur la serpentine sont courts et denses.
Ils semblent appartenir à la variété fastigialus Lasch.
“> he
— 9 —
FAMILLE XLIII — CRASSULACÉES (1)
Feuilles épaisses, charnues, toujours simples, indivises, sans stipules, 3-20
sépales, 3-20 pétales; fruit composé de 3-20 follicules.
1. — TILLÆA
Plantes très petites; tiges couchées. Fleurs jaunâtres à 3 parties; pétales
libres ; 3-4 étamines.
525. T. viscosa Linné (Tillée mousse). Vulg. : Mousse gras-
se. — Plante glabre, souvent rougeâtre; tiges couchées, 3-4
centim., filiformes. Feuilles lancéolées mucronées, opposées. Fleurs
banchâtres, petites, sessiles, axillaires, formant des épis inter-
rompus. — ©; Mai-Juillet. Rochers et lieux sablonneux un
peu humides. é
HAUTE-VIENNE : Allées du jardin de Gain et de la Bastide;
espèce AC., mais difficile à distinguer (Lamy). — CREUSE :
Aubusson, vieille route entre le Pot et Saint-Maixant, RER.
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Brive, grotte de Bassaler,
de Bellet dans la vallée de Planchetorte; plateaux de grès près
Montplaisir. AR. (Rupin).
2. — SEDUM
È
5 sépales, © pétales libres, étamines ordinairement en nombre double,
Ordinairement 5 foilicules.
26. S° Telephium (Orpin Reprise), vulg. Grassette, Herbe
à la coupure, Joubarbe des vignes; en patois Herbo de lo damo
(Herbe à la dame). — Souche épaisse, à fibres renflées en navet;
tiges arrondies, dressées, glabres; feuilles plus ou moins dentées,
planes, larges. Fleurs en corymbes terminaux; pétales lancéolés
acuminés, 3 fois plus longs que le calice. ;
HAUTE-VIENNE : bords de la Tardoire à Saint-Bazile, C.
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux; d’après de Cessac cette
plante n’existerait pas dans la Creuse, mais remarquons qu'on
y trouve des variétés ou formes se rattachant à cette espèce. —
CorRÈzE : Brive, vallée de Chastanet, de Planchetorte, route
d’'Ussac, Puy-Jarrige AC.; Aubazine, gorges de Coiroux; gorges
du Saillant, (Rupin); Darazac, C. (Laygue). — CONFOLENTAIS :
Environs de Confolens, coteaux de la Grange-Cambourg, du
Goire, de l’Issoire, etc., AC. dans le calcaire (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Environs de Bussière-Badil, jardin de la Tour de Pié-
gut (Soulat-Ribette).
(1) Voir Revue scienti fique, t. VIII, p. 31.
— 949 —
527. S. maximum (Orpin Géant) S. Telephium var. maxi-
mum Linné. — Feuilles suborbiculaires, larges, les inférieures
sessiles. Fleurs jaunâtres ou rosées en corymbes à rameaux oppo-
sés, ternés ou quaternés; pétales non recourbés en dehors; car-
pelles à dos non sillonné.
CorRÈzE : Rochers granitiques au Lonzac (Lamy), cascade de
la Saule (Gonod d’Artemare).
S. triphyllum Stend. — Feuilles caulinaires la plupart ternées;
sépales étroitement lancéolés; pétales oblongs.
HAUTE-VIENNE : « Peut-être, dit Boreau, doit-on ranger ici
un petit individu recueilli par M. Lamy sur les roches de serpen-
tine du Cluzeaud, près Magnac et dont les fleurs sont blanchâtres,
seulement lavées de rouge, les étamines un peu saillantes. »
528. S. complanatum Gilibert. S. purpurascens Koch (Orpin
purpurin). — Feuilles ovales oblongues, les inférieures briè-
vement pétiolées. Corymbes à rameaux espacés sur la tige.
Carpelles sillonnés sur le dos. — Vivace; Juillet-Août. Rochers,
bords des rivières, surtout dans les terrains granitiques.
HaurTe-VienNE : C. surtout dans les environs de Limoges
(Lamy); pré au-dessous du Château-Moulin, ce de Nantiat
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Catal. Pailloux sous le nom de
S. purpureum Link, Ahun, Chamberaud (Pailloux); Grand-
Bourg (de Cessac). — CorRÈzE : Vallée dela Dordogne entre Sin-
gle et Bort (Dr Longy); Meymac, Millevaches (Gonod d’Arte-
mare).
D29. S. purpureum Link (Orpin pourpre). — Feuilles su-
périeures atténuées à la base, sessiles.
Var. thyrsoideum Rouy et Camus. S. conferlum Boreau (Orpin
entassé). — Feuilles ovales oblongues, obtuses, rapprochées,
grossièrement dentées; fleurs d’un rouge pourpre. — Vivace;
Août-Septembre. Terrains granitiques, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : AC. surtout dans la région des montagnes
(Abbé Lecler). — CREUSE : Environs de Guéret (de Cessac);
Ajain (Abbé Nadaud); Courtille, vallée de Trentloup, environ
de Lavaveix-les-Mines (Pérard). — CoNFoLENTAIS : Chabanais,
rochers schisteux à Ansac, etc., AR. (Crévelier).
Var. rupivagum Rouy et Camus; S. grandidenlalum Boreau
(Orpin à grandes dents). — Feuilles ovales elliptiques, d’un vert
pâle, profondément dentées.
CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac).
Var. lapidicolum Rouy et Camus. S. Bulliardi Boreau (Orpin de
— 943 —
Bulliard). — Feuilles moyennes et supérieures faiblement den-
tées, lancéolées aiguës.
CREUSE : Alleyrat, Châtelus-le-Marcheix, Grand-Bourg (de
Cessac).
Var. controversum Rouy et Camus. S. controversum Boreau. —
Feuilles moyennes et supérieures cunéiformes, profondément
dentées; fleurs d’un rose foncé.
CREUSE : Saint-Marien, rochers du Cher et de la Tarde, au ba-
teau du Mas (Pérard). à
030. S. Fabaria Koch (Orpin Févier). Vulg. Herbe de la
bonne vierge. — Feuilles supérieures brièvement pétiolées ou
subsessiles. Fleurs petites, purpurires formant un corymbe
dense; pétales étalés non recourbés en dehors. — Vivace; Juin-
Juillet. Liéux frais des montagnes.
HauTE-VIENXE : Bords de la Vienne CC. (Lamy); murs à Ey-
moutiers, rochers ombragés des bords de la Vienne, Legaud, le
Mas Pécout; Vervialle, c° de Nedde (Duris). — CREUSE : Fursac,
Gartempe (de Cessac); Saint-Marien, vallée de Trentloup entre
Lavaveix et Aubusson (Pérard).
De Cessac dit encore : « Nous avons trouvé en outre deux espèces proba-
blement distinctes, l'une à Peyrusse, près Châtelus-le-Marcheix, l’autre
dans les bois autour d’'Aubusson; cette dernière a les feuilles opposées et les
fleurs blanches. » Toutes les espèces et variétés classées du n° 527 au n° 530
se rattachent au S. Telephium et il doit exister une certaine confusion dans
les stations citées par les auteurs limousins, Aussi recommandons-nous de
faire une étude spéciale sur le vif de cette section du genre Sedum, ce qui per-
mettra d'introduire plus de clarté dans la détermination des formes apparte-
nant à notre région nous insistons sur les mots sur le vif car, comme le dit
Boreau, les espèces du groupe sont difficiles à distinguer dans les herbiers.
531. S. anopetalum de Candolle (Orpin à pétales dressés)
— Tiges couchées, 1-3 décim. avec des rejets stériles à la base.
Feuilles terminées par une pointe fine. Pétales dressés d’un
jaune pâle; étamines à filets glabres. — Vivace; Juin-Juillet.
Rochers calcaires.
CorRÈzE : Chèvre-Cujol, Noailles, vallée d'Entrecor après le
pont Coudert: le Chauzanel, rochers dominant la route de Saint-
Cernin de Larche à Laroche, Meyssac, AC. (Rupin). — CONFO-
LENTAIS : Indiqué par M. de Rochebrune comme étant CC. à
Saint-Germain et à Confolens, sur les rochers et sur les murs :
«C’est une erreur, dit Crévelier; il s’agit de S. reflexum ».
532. S. altissimum Poiret (Orpin élevé). — Tige solide
de 3-6 décim. Feuilles atténuées en mucron. Boutons arrondis
24
— 244 —
très courts. Fleurs presque sessiles le long des rameaux de la
cyme, pétales étalés d’un jaune pâle; étamines à filets munis
de cils. — Vivace; Juillet-Août. Rochers des montagnes.
CORRÈZE : Chèvre-Cujol (Rupin); Lissac (de Lépinay).
033. $S. rupestre Linné (Orpin des rochers). — Tige solide de
2-3 décim. Feuilles grosses, atténuées en mucron, très glauques,
sur » rangs irréguliers sur les rejets. Fleurs jaunes, grandes,
pourvues chacune d’un pédicelle; pétales étalés. — Vivace :
Juillet-Août. Murs, rochers.
CoRRÈZE : Juillac, Objat, puy de Pampelonne, Noailles au puy
de Crochet, C.; Bonnel, Cornil à la gare, Laguenne, route de
Tulle à Mauriac. C. (Rupin).
034. S. reflexum Linné (Orpin penché). — Diffère du précédent
par son aspect plus grêle, les feuilles menues, éparses, sans
ordre sur les rejets. — Vivace; Juillet-Août. Rochers, murs, lieux
sablonneux.
HAUTE-VIENNE : : CC. (Lamy); RR. à Eymoutiers, seulement
sur quelques murs à Legaud (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Glénic, Genouillat, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : Vallée de Plan-
chetorte, Yssandon; rochers bordant la route de Tulle à Bonnel,
C. (Rupin); Argentat, C. (Vachal); Darazac, C. (Laygue). —
CONFOLENTAIS : CC. — NonrroNNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette).
S. granilicum Pérard. — Feuilles glaucescentes, celles des rejets
moins grosses, étalées, non recourbées; pétales d'un jaune pâle.
CREUSE : Rochers granitiques des environs de Chambon (Pé- :
rard).
S. albescens Haw (Orpin blanchâtre). — Diffère de S. reflexum
par Ses fleurs presque sessiles le long des rameaux de la cyme,
Sa tige est peu élevée, ses feuilles sont d’un glauque blanchâtre,
et les boutons des fleurs sont oblongs en pyramide. — Vivace;
Juin-Juillet. Rochers, lieux piérreux
HAUTE -VIENNE : au Bas-Marin, à Pierre Brune près Magnac-
Bourg (Lamy); sur un rocher, à gauche de la nouvelle route
d’Aixe près Aixe (Ab. Lecler); Plateaux de sérpentine de la Roche
l'Abeille et de Magnac-Bourg (Lamy). — Corrëze : Brive (de
Lépinay); environs d’'Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
Rochers à Ansac: murs à Confolens (Crévelier).
030. $S. elegans Lejeune (Orpin élégant). — Tiges fistuleuses
assez élevées (2-3 décim.) ; rejets stériles nombreux, globuleux
au sommet; feuilles subitement mucronées. Fleurs petites à
— 245 —
pétales étalés d’un beau jaune; sépales subarrondis au sommet,
— Vivace; Juin-Juillet. Rochers des terrains granitiques, lieux
sablonneux.
HAUTE-VIENNE : AC. à Isle, Aixe, Verneuil, etc. (Lamy); Limo-
ges, rochers de la Briance à son embouchure, Verneuil-Moutiers
(Ab. Lecler) — CREUSE : Guéret, Chamberaud, Saint-Médard,
Glénic, etc. (de Cessac); Aubusson, C à Alleyrat (Jorrand et
Frébault). — Corrèze : Bort, prairie dominant le foirail, R.
(Rupin); Ussel (Fre Georges); vallée de la Dordogne entre Single
et Bort (Dr Longy). — CoNFoLENTAIS : doit exister dans les ces
de Oradour-Fanais et d’Abzac (Crévelier).
S. aureum Wirtg. — Rejets stériles obconiques; sépales obtus;
éperon des feuilles ordinairement écarté et aussi long que la lar-
geur de la feuille (Rouy).
CorrÈzE : Rochers schisteux, bois sous les orgues de Bort
(Gonod d’Artemare).
936. $. acre Linné (Orpin âcre). Vulg.: Vermiculaire âcre,
Poivre de muraille, Pain d'oiseau. — Tiges nombreuses, couchées,
nues à la base, ne dépassant guère 10 centim., avec des rejets
stériles. Feuilles courtes, ovoiïdes, très obtuses. Fleurs d’un beau
Jaune, réunies en 2 ou 3 petits épis; sépales ovoïdes; pétales
linéaires, lancéolés, aigus, étalés. — Vivace; Juin-Juillet. Murs,
vieux toits, rochers.
Généralement C. surtout dans le calcaire.
S. sexangulare de Candolle (Orpin à six angles). S. boloniense
Loïiseleur. — Diffère du précédent par ses feuilles linéaires cylin-
dracées, celles des jeunes tiges toujours imbriquées sur six
rangs.
CORRÈZE : Existerait dans le calcaire à Lissac (de Lépinay).
A rechercher. ê
537. $. dasyphyllum Linné (Orpin à feuilles épaisses). —
Plantes de 10-12 cent. à tiges faibles croissant en touffes; feuilles
glabres, glauques, ovoïdes. Fleurs pédicellées, blanchâtres, à
carène purpurine; sépales obtus, pétales ovales. — Vivace; Juin-
Juillet. Vieux murs, rochers.
HAUTE-VIENNE : C. sur les murs à Saint-Yrieix (Lamy). —
CorrëzE : Larche à Fournet, à Saint-Cernin, Turenne, Ligney-
rac, Bort, sous les orgues (Rupin); murs bordant la route de la
Grafouillère en quittant Tulle, Argentat, C. (Vachal); Lissac (de
Lépinay); vallée de la Dordogne entre Single et Bort (Dr Longy).
— 246 —
538. $. brevifolium de Candolle (Orpin à feuilles courtes). — Dif-
fère de S. dasyphyllum par ses feuilles plus courtes, subsphériques
et ses pétales plus larges. La plante est entièrement glabre. —
Vivace; Juir-Août. Rochers des montagnes granitiques.
HAUTE-VIENNE : Sur les rochers de la rive gauche de la Vienne,
vers l'embouchure du Rio-Braoudou, RR. (Duris).
539. $S. album Linné (Orpin blanc). Vulg. : Tétine de chatte
Trique-Madame. — Plante glabre, tige de 1-3 décim. Feuilles
éparses, cylindriques allongées, celles des pousses stériles lon-
gues et lâches. Fleurs blanches ou rosées, pédicellées; pétales
un peu obtus. — Vivace; Juin-Juillet. Rochers et murs.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Creuse : La Souterraine,
RR. (de Cessac) ; Guéret, Glénic (Sarrassat). — CoRRÈzE :
Noailles, près le pont Coudert dans la vallée d'Entrecor, AC.
Bort, sous les orgues (Rupin); Ussel (Fre Georges); Palagour
(de Lépinay); Saint-Cernin, (Dr Laffon). — CoNFOLENTAIS :
Chabanais (Le Gendre). k
S. micranthum Bastard (Orpin à petites fleurs). — Diffère du
précédent par ses proportions plus grêles, ses fleurs plus petites,
les feuilles des pousses stériles courtes et très serrées. — Vivace;
Juin-Août. Rochers et murs.
HauTE-ViENNE : Limoges, etc., CC. (Lamy). « C’est l'espèce, dit
Lamy. qui figure dans mon catalogue sous le nom de S. album. »
Condat (Abbé Lecler); Panazol (Le Gendre). — CREUSE : C. Au-
bussor, Grand-Bourg, Châtelus, Faux-la-Montagne, etc. (de
Cessac). — CORRÈZE : Turenne à Linoire (Rupin); Argentat (Va-
chal). — ConFoLENTAIs : Confolens, Vitrac, ete. AC. (Crévelier)
b40. $. anglicum Hudson (Orpin d'Angleterre). — Plante
glabre; tiges nombreuses en gazon étalé de 5-10 centim.; feuilles
éparses, oblongues. Fleurs blanches à carène rouge. pédicellées;
pétales non aristés. — Vivace: Mai-Juillet. Rochers et murs.
HAUTE-VIENNE : Royères, Saint-Léonard, Eymoutiers, C.
(Lamy). — CREUSE: Faux-la-Montagne, Glénice, Saint-Fiel
(de Cessac); Anzème (Renauld); Aubusson, route près de la Sa-
lesse, R., Sainte-Madeleine, Alleyrat, Gentioux (Jorrand et Fré-
bault). — CorrÈzE : Gimel, C.. Uzerche, bords de la Vézère,
C.. Treignac, Chaumeil, Puy d’Allogne, C.. Meymac, Millevaches,
Ussel, C. (Rupin).— ConroLenTaïs : CC. sur les rochers au milieu
de la Vienre et sur les rochers de la Grange-Cambourg (Créveler).
S. anglicum var. Lamyi Rouy et Camus. — « Le S. anglicum,
dit Lamy, ne fleurit presque jamais en Limousin; si parfois
— 9m —
quelques fleurs paraissent, les pétäles manquent .et la plupart des
étamines sont changées en carpelles; j'ai vu jusqu’à quinze
carpelles dans une fleur. Cette monrstruosité disparaît à partir des
montagnes de Meymac, d’'Ussel jusqu'au Mont-Dore; dans ces
localités, les fleurs sont bien développées. »
Lamy semble avoir donné un peu trop d'extension à son obser-
vation, même pour la Haute-Vienne, car M. Duris a constaté
l'existence de fleurs bien conformées entre les villages de Dona-
rieix et de Mouret, ce d'Eymoutiers. Il en est de même pour la
région de Millevaches (Gonod d’Artemare), de Gentioux (Jor-
rand et Frébault), de Faux-la-Montagne (Martin), etc.
541. $. hirsutum Allioni (Orpin hérissé) — Plante pu-
bescente et glanduleuse au sommet ; tiges dressées de 4-8 centim.;
feuilles éparses, oblongues, velues hérissées, les radicales en roset-
tes. Fleurs pédicellées, d’un blanc rosé à nervure rouge; pétales
aristés. — Vivace; Juin-Août. Rochers surtout dans les lieux
montagneux.
HaAuTE-VieNNe : Rochers près de Chalucet, sur la rive gauche
de la Briance (Lamy) et aussi sur l’autre rive (Abbé Lecler);
murs du jardin du presbytère de Javerdat (Abbé Michel). —
CREUSE : RR. Saint-Merd-la-Breuille (Pailloux). — CORRÈZE :
Gorges du Saillant, R.; Gimel, rochers bordant la Montane sous
Saint-Priest, rochers bordant la cascade, C. Bort, AR. (Rupin);
Argentat (Vachal); Ussel, sur les vieux murs, RR. (Lamy); bords
de la Solane, AR. (Lafay); bords du Doustre, au-dessus du mou
lin, rive droite et rive gauche, ce de Champagnac-la-Noaille et
du Jardin (G. Lachenaud); Port-Dieu, (Gonod d’Artemare);
vallée de la Dordogne entre Single et Bort (Dr Longy).
542. $. Cepæa Linné (Orpin à fleurs d’oignon). — Plante
pubescente, glanduleuse dans le haut; tiges 1-4 décim., couchées
à la base puis redressées: feuilles très entières, planes. Fleurs
blanches, à nervure rosée, pédicellées, en panieule lâche; pétales
aristés, lancéolés. — ©; Juillet-Septembre. Rochers, lieux
pierreux et couverts.
GC. ou CC. partout.
543. $. annuum Linné (Orpin annuel). — Plante glabre; tiges
nombreuses, 4-10 centim., sans rejets stériles; feuilles linéaires
un peu planes en-dessus. Fleurs jaunes disposées en épis unila-
téraux; sépales obtus; pétales lancéolés aigus en étoile. — ©);
Juin-Août. Rochers des montagnes.
HAUTE-ViENNE : Subspontané sur la voie du chemin de fer
— 248 —
à Legaud, ce d'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Clairavaux, C.
(Pedon). — Corrèze : Port-Dieu (Gonod d’Artemare).
044. $S. subens Linné (Orpin rougeâtre). Crassula rubens Lin-
né. — Plante pubescente et glanduleuse au sommet; tiges 6-12
centim., dressées; feuilles éparses, obtuses. Fleurs blanches,
rouges en-dessous, sessiles le long des rameaux, unilatérales;
sépales aigus; pétales aristés. — ©; Mai-Juillet. Champs, bru-
yères, vignes, etc.
C. ou CC. partout.
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Fig. 15. —# Aire géographique de Sedum villosum Linné.
Sempervivum arachnoïdeum Linné.
2 —
545. $. villosum Linné (Orpin velu). — Plante pubescente el
glanduleuse au sommet; tige 4-15 centim., droite, grêle, souvent
rougeâtre; feuilles éparses, velues ou hérissées, linéaires oblon-
— 249 —
gues. Fleurs rouges, pédicellées ; pétales non aristés; 10 élamines.
— Bisannuelle ou vivace, Juillet-Septembre. Lieux marécageux,
marais, prés tourbeux.
HAUTE-VIENNE : R. Eymoutiers, dans un pacage tourbeux
prés de la gare des Bardys (Lamy); marécages au Mas-Pécout, à
Legaud, etc., et d'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux,
rigoles des prés, marais tourbeux, C. (de Cessac); Saint-Fiel, AC.
(Lafay); La Brionne (Sarrassat); Aubusson, étangs de Baudonnat
et de la Valette (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon). —
CorRÈzE : prés humides à Ussel et à Saint-Angel (Rupin); maré-
cages de la vallée de la Dordogne, entre Single et Bort (Dr Lorgy).
3. — SEMPERVIVUM
6-18 sépales et pétales; étamines en nombre double. Pétales un peu sou-
dés à la base; 6-18 follicules.
546. $. tectorum Linné (Joubarbe des toits). Vulg. : Arti-
chaut sauvage, en patois : herbo de lo copo (herbe de la coupure).
— Tiges de 1-6 décim., ordinairement simples, velues glanduleu-
ses, épaisses; rejets stériles en forme de rosette; feuilles charnues
obtuses, mucronées, velues, ciliées, celles des rosettes glabres
ciliées. Fleurs grandes, rougeâtres, unilatérales, en cymes
scorpioides; sèpales et pétales velus glanduleux. — Vivace:
Juillet-Septembre. Toits, vieux murs.
Plante très pclymorphe dont il y a lieu de rechercher les for-
mes et variétés.
HAUTE-VIENNE : Sur les murs et les toits couverts de chaume
(Lamy); Limoges, sur un mur à Saint-Cessateur, Le Dorat, au
moulin de Saint-Cloud, ete. (Abbé Leler); Saint-Yrieix, sur les
murs (Salvaing); murs et toits à Nedde, à Eymoutiers, au Mas-
Pécout, etc. R. (Duris); Thiat, La Porcherie, entre Saint-Martial
et la Barre de Veyrac (Le Gerndre). — CREUSE : Catal. Pailloux
AC. (de Cessac); Saint-Sulpice-le-Guérétois (Sarrassat); Aubus-
son, au Chapitre, rue des Tanneurs, RR. (Jorrand et Frébault).—
CoRRÈzE : Malemort, Saint-Xantin, Issandon, Turenne, Noail--
hac, Le Saillant, C.; C. dans les environs d’Ussel (Rupin);
Argentat (Vachal); Darazac (Laygue). — ConroLenrais : Cà et
là sur quelques vieux murs et sur les toits (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Murs, AC. (Soulat-Ribette).
Cette plante entrant dans la médecine populaire pour la guéri-
son des coupures et l’extirpation des cors, on la cultive dans
beaucoup d’endroits. Aussi, est-ce avec raison que Crévelier se
demande si elle est spontanée là où on la rencontre.
— 950 —,
547. $. Funkiïi (Joubarbe de Funk). — Diffère de S. leclorum
par les très petits poils blancs qui couvrent les feuilles des rosettes.
— Vivace; Mai-Juillet. Naturalisée sur les murs.
HAUTE-VIENNE : Naturalisée sur un mur au Vigen, au-delà du
pont (Lamy).
548. $. arachnoïdeum Linné (Joubarbe aranéeuse). — Plante de
9-20 cent.; rosettes radicales garnies de longs poils blancs, mous,
aranéeux. Fleurs d’un rose vif, petites, glabres. — Vivace; Juin-
Juillet. Rochers.
CREUSE (1) : Catal. Pailloux. CC. sur les rochers qui dominent
le quai de Vaveix à Aubusson; Sainte-Radegonde près d'Evaux:;
naturalisée à Guéret, à Mouchetard, à Felletin (de Cessac); Saint-
Marien, rochers au confluent de la Tarde et du Cher (cte de Lam-
bertye); rochers de Glénic (Malterre).
S. arachnoideum Linné B tomentosum Cariot. — Selon Lamotte,
cette variété ne diffère du $. arachnoideum que par la plus grande
abondance des poils aranéeux qui recouvrent les rosettes, lesquel-
les sont moins arrondies, un peu aplaties en dessus.
CREUSE : Aubusson (Pailloux, in herb. Camus). — COoRRÈZE :
Bort, rochers sous les Orgues, AR.; bords de la Dordogne (Fre.
Georges, sous le nom de S. arachnoideum ); sur les rochers gra-
nitiques qui dominent la Dordogne, au château d’Anglard et à
Roche-Servière près de Port-Dieu (Gonod d’Artemare); vallée
de la Dordogne entre Bort et Single (Dr Longy)
4. — UMBILICUS
Feuilles peltées; calice à 5 divisions; corolle gamopétale tubuleuse à 5
lobes, 10 étamines; 5 follicules.
049 U. pendulinus de Candolle (Ombihcine penchée, vulg.
Nombril de Vénus, en patois Embounil. — Plante glabre;
tiges de 1-5 décim, dressées, ordinairement simples; feuilles
charnues longuement pétiolées, les radicales orbiculaires, les
caulinaires en coin. Fleurs verdâtres ou rougeâtres en longues
grappes. — Vivace; Mai-Juillet. Vieux murs et rochers.
C. ou CC. à peu près partout. R. à Eymoutiers (Haute-
Vienne); n’existerait pas à Aubusson (Creuse).
Les cRASSULACÉES sont des plantes grasses renfermant dans leurs organes
une importante réserve d’eau, ce qui leur permet de résister à une sécheresse
prolongée.
(1) Voir fig. 15 p. 248.
Tetés
— 951 —
Beaucoup de ces végétaux portent de fort belles fleurs et plusieurs espèces
peuvent servir à faire dans les jardins de jolies mosaïques. Comme plantes
d'appartement leur résistance les rend précieuses. Ces plantes durent frès
longtemps sans beaucoup de soins; mais, quand on les arrose, il ne faut ver-
ser l’eau que sur la terre si l’on ne veut pas les voir pourrir.
Au point de vue médicinal, les CGRASSULACÉES sont astringentes et rafrai-
chissantes.
Les abeilles recherchent la joubarbe et plusieurs orpins.
FAMILLE XLIV. — CACTÉES
1. — CACTUS
990. C. Opuntia Linné (Cactus en raquette, Cierge nopal, Fi-
guier de Barbarie) (1). — Sous-arbrisseau couvert d’aiguillons en
faisceaux ; tiges composées d’articles charnus, aplatis, superposés.
Fleurs jaunes, sessiles, naissant sur ces articles. Fruits ayant la
forme d’une figue, contenant une pulpe comestible, rouge, suc-
culente, douceâtre. — Vivace; Juillet-Septembre. Rochers gra-
nitiques.
CORRÈZE : très abondant sur un terrain rocailleux entre
Daumar et Laguenne, presque aux portes de Tulle. Atteint en ce
lieu, exposé à toutes les intempéries, jusqu’à un mètre de hauteur,
fleurit et fructifie (Fourgeaud).
Les CACTÉES, qui renferment les plantes connues sous le nom de cierges,
d’Epiphyllums et d'Oponces, sont originaires d'Amérique. Ce n’est qu’acci-
dentellement que le C. Opuntia se rencontre en France en dehors de la région
méditerranéenne et de la Corse.
FAMILLE XLV. — GROSSULARIÉES
Arbrisseaux à feuilles alternes; feuilles axillaires, solitaires, géminées ou en
grappes; 4-5 sépales, 4-5 pétales, 4-5 étamines, ordinairement 2 styles; baie
uniloculaire polysperme.
1. — RIBES ?
Calice à 5 divisions, 5 pétales, 5 étamines, ? stigmates.
591. R. Uva-crispa Linné (Groseillier épineux). Vulg. : Groseil-
lier à maquereaux. — Arbrisseau très rameux, à tiges épineuses.
Feuilles petites, pubescentes, incisées, lobées. Fleurs d’un rouge
)-
(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 332.
(2) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 56.
1ù
QE
— 9252 —
verdâtre, solitaires ou géminées; sépales et pétales poilus. Baies
globuleuses ou ovoïdes, verdâtres, jaunâtres ou rougeâtres. —
Vivace; Mars-Mai. Haies, buissons.
HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans les prairies près de quel-
ques habitations (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Ces-
sac); Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon).
— CoRRÈZE : Vallée de Chastanet, Malepeyre, les Roches, route
de Larche, AR. (Rupin); Environs d’Ussel (Fre Georges).
Le Groseillier épineux présente chez nous les deux variétés sui-
vantes :
æ Grossularia J. Bauh. (Vulg. Groseillier épineux sauvage);
B Grossularla spinosa saliva (Vulg. : Groseillier épineux des
jardins, Groseillier à maquereaux).
092. R. nigrum Linné (Groseillier noir). Vulg, : Cacis, Cassis ou
Cassissier, — Arbrisseau à tiges non épineuses; feuilles lobées,
parsemées en dessous de glandes à odeur forte. Fleurs rougeâtres
en grappes axillaires pendantes; calice pubescent; baïes noires
aromatiques. — Vivace; Avril-Mai. Naturalisé çà et là.
HAUTE-VIENNE : Naturalisé aux bords de la Vienne près de
Condat (Lamy). — CREUSE : Subspontané près des habitations,
Grand-Bourg, au moulin Sébraud, Marsac, bords de l’Ardour, ete.
(de Cessac). — CoRRÈZE : Subspontané dans le voisinage des habi-
tations (Rupin); Tulle, route de Chambon, près Laguenne; la
Bachellerie (Fourgeaud).
053. R. rubrum Linné (Groseillier rouge). Vulg. : Groseillier
à grappes, Raisin de mars. — Arbrisseau à tiges non épineuses;
feuilles grandes à lobes profondément dentés. Fleurs verdâtres
en grappes pendantes. Fruits rouges ou blancs ayant un goût
acide agréable. — Vivace; Avril-Mai. Haies des prés, bords des
ruisseaux. Le groseillier sauvage (R. vulgare silvestre Lamarck)
a des fruits médiocrement colorés et très acides.
HAUTE-VIENNE : Rive gauche de la Vienne, vis-à-vis les côtes
d’Aixe, bords de la Vienne entre Eymoutiers et Nedde, bords
du Taurion près de Saint-Martin-Terressus (Lamy). — CREUSE :
RR. Cherdemont près Guéret (Filloux); Marsac, prés voisins de
l’Ardour (de Gessac). — CoRRÈzE : Tulle, petit chemin au-dessus
de la propriété Talin, la Fageardie (Fourgeaud). — CONFOLEN-
TAIS : Haie à Confolens, vers la montée de Villevert (Crévelier);
bords du ruisseau de Négrat, R. bords de la Vienne, en face de
la métairie de M. Dubois, R. (Thibaut).
ON —
554, R. alpinum Linné (Groseillier des Alpes). — Arbrisseau
à tiges non épineuses; feuilles petites à 3 lobes dentés obtus
Fleurs d’un jaune verdâtre ou rougeâtre, en grappes dressées,
souvent stériles. Fruits petits, rougeâtres, d’un goût fade. — Vi-
vace; Avril-Mai. Haies, buissons.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. — COoRRÈZE : Forêt de Cousage;
Entrecor, Jugeals, AC. (Rupin) ; Darazac, Lapleau, AC. (Laygue);
Bort, bois bordant la route d’Ussel, AC. (Rupin); haies d’Ussel,
vallée de la Diège (Gonod d’Artemare).
Considérée par beaucoup de botanistes cemme n'étant qu'une tribu des
SAXIFRAGÉES, la famille des GROSSULARIÉES Ou des RIBÉSIACÉES, toute pe-
tite qu’elle est, n’en offre pas moins un certain intérêt en raison des excel-
lents fruits qu’elle renferme, servant à faire des confitures et des liqueurs
très appréciées. Quelques espèces sont recherchées pour la beauté de leurs
fleurs et de leur port. Les groseilliers sont fréquentés au printemps par les
abeilles.
FAMILLE XLVI. — SAXIFRAGÉES
” Plantes à feuilles alternes, sans stipules; sépales 4-5; pétales 4-5, quelque
fois nuls; étamines ordinairement 10. Ovairesupère ou partiellement infère
1. — SAXIFRAGA
Sépales et pétales 5, étamines 10, styles ?, capsule à 2 loges, s’ouvrant par
un trou entre les 2 styles.
599. S. stellaris Linné (Saxifrage étoilée). — Souche traçante;
tiges de 6-15 centim.; feuilles luisantes, cunéiformes, dentées
supérieurement, presque toutes radicales. Fleurs blanches ponc-
tuées de jaune à la base, calice réfléchi; ovaire libre, — Vivace;
Juin-Août. Lieux humides des montagnes granitiques.
CREUSE : Clairavaux, R. (Pedon). Plante provenant sans doute
des Monts-Dores.
S. rotundipolia Linné (Saxifrage à feuilles rondes). — M, Pou-
yaud nous ayant adressé un pied de cette Saxifrage, récolté dansun
bois de la ce de Nedde, nous avons signalé l'existence de cette
espèce dans la Haute-Vienne, mais, depuis. on nous a appris qu'il
s'agissait simplement d’un essai d’acelimatation.
556. $S. trydactilites Linné (Saxifrage à trois doigts). —
Tiges 2-10 centim., dressées, rameuses ou simples, pubescentes
visqueuses ; feuilles radicales entières ou trifides, les caulinaires
à 3 lobes. Fleurs blanches, petites; ovaire infère, — ©; Mars-
Mai. Vieux murs. |
— 954 —
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, R.
Guéret, Chénérailles, etc, Bourgareuf, Felletin (de Cessac);
Aubusson, R. (Jorrand et Frébault); Ajain (Abbé Nadaud). —
CorRëzE : Route de Toulouse, près Roche de Bonig, Planchetorte,
Jeansavie, Moriolle, Larche à Fournet, Turenne à Linoire, C.
(Rupin). — ConrocenTaIs : Confolens, Chabanais, ete., CC.
(Crévelier). — NonrronNais : Piégut, R., Bussière-Badil. Non-
tron (Soulat-Ribette).
Avec M. Duris, nous avons recueilli en avril 1910, dans un mur
à Eymoutiers, des spécimens de cette espèce à tiges simples de
1-2 centim., exemple de nanisme que nous avons décrit en son
temps (voir Rev. scient., t. IX, p. 262).
597. $. granulata Linné (Saxifrage granulée). Vulg. : Casse
pierres, Herbe à la gravelle. — Souche chargée de petits tuber”
cules ; tiges, 2-4 décim., simple, velue, visqueuse; feuilles radicales
réniformes crénelées, les caulinaires subsessiles palmatilobées.
Fleurs blanches, assez grandes, en corymbes; ovaire semi-infère.
— Vivace; Mai-Juin. Coteaux secs, bords des bois et des champs.
C. ou AC. partout.
S. penduli flora Bastard (Saxifrage penchée). — Plante plus ro-
buste, à souche ligneuse, noirâtre, à feuilles toutes pétiolées, à
fleurs plus grandes, un peu penchées. — Lieux frais.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Condat, R. (Lamy). —
CREUSE : RR. Ahun (Pailloux); Glénic (de Cessac). — CORRÈZE:
environs d’Ussel, RR. (Lamy).
558. $. hypnoides Linné (Saxifrage mousseuse). Vulg. : Gazon
ture. — Tiges, 1-2 décim. plus ou moins glanduleuses dressées ;
feuilles des rosettes à 3-5 lobes, les caulinaires à 1-3 lobes mucro-
nés. Fleurs blanches assez grandes; sépales mucronés; capsule
incluse, — Vivace; Juin-Juillet. Rochers des montagnes.
HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix, crêtes des murs de pierres sè-
ches, route de Quinsac (Salvaing), sans doute sortie des jardins.
— CorRÈzE : Ussel, bords de la Dordogne (Chry. de la Place in
cat. Puel); près de Bort, rochers dominant la Dordogne (Fre
Georges).
2. — CHRYSOSPLENIUM
Calice à 4 divisions, rarement 5. Corolle nulle. Etamines 8, rarement 10.
Capsule uniloculaire à 2 valves.
599. C. alternifolium Linné (Dorine à feuilles alternes). — Plante
gazonnante; tiges, 1-2 décim., dressées; feuilles alternes, forte-
— 9255 —
ment crénelées, échancrées à la base. Fleurs jaunâtres en cyme
feuillée. — Vivace; Mai. Lieux humides et ombragés, bords des
ruisseaux et des cascades, surtout dans les montagnes graniti-
ques.
HAUTE-VIENNE : descend dans la vallée de la Vienne jusqu’au
château de La Rivière, au-dessous d’'Eymoutiers. — CREUSE :
RR.. bords de la Felletine, près Aubusson (Pailloux), ruisseau
traversant ‘le bois de Confolens, rive droite de la Creuse, dernier
affluent de droite du ruisseau de la Chassagne; en amont du pont
de Bussière, sur la Roseille, rive gauche, en face du moulin
(Jorrand et Frébault); forêt de Chabrières, ruisseau du Sanglier,
rive gauche du Cher au Moulin Rameau, ce de Chambouchard
(de Lambertye); Ajain (Abbé Pinot); R. Guéret, bords des ruis-
seaux (Lafay); forêt de Chabrières, rigoles formant le ruisseau
de Sainte-Feyre (Sarrassat); Grand-Bourg, à la Ribbe (de Cessac).
— CorRRÈzE : À côté d’une source, près de Treignac, R. (Lamy),
dans les environs d’Ussel, R. (Fre Georges).
560. C. oppositifolium Linné (Dorine à feuilles opposées). —
Diffère de l'espèce précédente par ses tiges diffuses, radicantes à
la base, ses feuilles opposées, faiblement crénelées et rétrécies
à la base. — Vivace; Mai. Lieux humides et ombragés, bords des
TUISSEAUX.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : C. — CONFOLENTAIS :
bords de l’Issoire, sur le Beau, ce d’Esse, bords du ruisseau de la
Tulette, au-dessus du pont du chemin de fer, etc., AR. (Créve-
lier). — NonrronNais : Rochers humides bordant la Tardoire et
le Trieux, ce de Bussière-Badil; les Castilloux, à 4 kilomètres de
Thiviers, rive droite de l’Isle (Soulat-Ribette).
Les plantes de cette famille n'ont guère d’autre utilté que
d'orner nos jardins. Nous citerons : les Saxifrages qui se placent
sur les rocailles ou servent à faire des bordures; les Hydrangelles,
notamment l’Hortensia; le Seringat à fleurs blanches dont le
parfum rappelle celui de la fleur de l’Oranger.
FAMILLE XLVII. — OMBELLIFÈRES (1)
Sépales 5 ou nuls, pétales 5, étamines, 5, styles 2, ovaire infère; pétales
et étamines plus ou moins adhérents au calice. Fleurs petites en ombelles
composées d’ombellules, en ombelles simples, ou en têtes, accompagnées
{1) A propos de quelques ombellifères. Ch. Le Gendre (Rev. scient., t. 1,
p. 193). — Ombellifères., Ch. Le Gendre (Rev. scient., t. VIII, p. 141).
— 986 —
généralement d’un involucre et d’involucelles. Fruit sec composé ordinaire-
ment de ? achaines se séparant à la maturité.
1. — DAUCUS
Involucre à bractées pinnatiséquées, celles de l'involucelle entières ou
tripartites. Fleurs blanches ou rosées. Calice à 5 dents. Fruit court et héris-
sé de poils ou de pointes raides.
561. D. Carota Linné (Carotte commune). —— Racine en fu-
seau; tige 5-8 décim., hispide, dressée; feuilles bipinnatiséquées,
oblongues. Ombelle en nid d'oiseau à la maturité; folioles des
involucelles très étroites; aiguillons du fruit à pointes recourbées.
— Bisannuelle; Juin-Octobre. Champs, prés, talus.
CC. partout. Est encore R. à Eymoutiers où la plante a été
introduite depuis peu (Duris).
Var. ô. Allionii Rouy et Camus. — Difière du type par ses
feuilles à divisions ultimes très élargies et ses grandes ombelles
à rayons nombreux.
CoNFoLENTAIS : Confolens {In herb. Crévelier).
Var, €, marcidus Rouy et Camus. — Feuilles et fleurs rou-
geâtres, ombelles assez petites.
HAUTE-VIENNE : Bord d’un chemin aux Courrières, ce d’Isle
(Hétier et Le Gendre).
2. — ORLAYA
Feuilles 2-3 fois pinnatiséquées. Involucre à bractées entières ainsi que
celles des involucelles. Fruits armés de 2-3 rangs de pointes subulées,
562. O. grandiflora Hoffmann (Orlaye à grandes fleurs). —
Tige dressée de 1-4 décim., glabre. Involucres à bractées scarieu-
ses sur les bords ; fleurs blanches à pétales extérieurs très grands,
profondément bipartits. — ©; Juin-Août. Champs.
CorRÈzE : Beaulieu, bords de la route de Tulle, en face du
moulin d’Abadiol, AR. (Rupin).
3. — TURGENIA
Diffère du genre précédent par les feuilles simplement pinnatiséquées et
les rayons de l’ombelle hérissés de poils rudes. Fruits ovoiïdes.
563. T. latifolia Hoffmann (Turgénie à larges feuilles). —
Tiges dressées de 2-6 décim., hérissées, rudes. Fleurs rouges ou
roses, rarement blanches; pétales inégaux. Fruits gros à aiguillons
robustes, ordinairement rougeâtres. — ©; Juin-Août, Champs,
moissons.
— 257 —
CoRRÈzE : entre Jauzac et la Magnane, Puy de Crochet, forêt
de Pommier, au-dessus de Saint-Cernin de Larche, Ayen, au-des-
sus du village AR. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Environs des Pins,
Champagne-Mouton, R. (Crévelier),
4. — CAUCALIS
Feuilles 2-3 fois pinnatiséquées. Ombelles de 2-4 rayons à involucre nu
ou à une bractée entière. Fruit ellipsoïde.
564. C. daucoides Linné (Caucalide Fausse-carotte), — Tige
dressée, 1-5 décim. Fleurs blanches ou rosées. Fruits armés de
pointes brusquement épaissies inférieurement et crochues au
sommet. — ©; Mai-Juillet. — Champs, moissons.
HAUTE-VIENNE : Champs aux Grands-Chézeaux, AC. (Lafay).
— CorRËzE : Noailles près le pont Coudert, Puy de Crochet,
Russac, Lissac, forêt de Pommier au-dessus de Saint-Cernin.
C. (Rupin); dans les environs d’'Ussel (Fre Georges). — Con-
FOLENTAIS : Dans le calcaire, Alloue, Benest, ete. Cà et là quel-
ques pieds dans les moissons aux environs de Confolens, Pignoux,
- Saint-Maurice, etc. (Crévelier). — NonTronNais : Teijat, Saint-
Pardoux, parmi les moissons, CC. (Soulat-Ribette).
5, — TORILIS
Involucre nul ou à bractées simples. Calice à 5 dents. "Pétales émarginés.
Fruit petit, ovoïde, hérissé sur toute sa surface,
065 T. Anthriscus Gmelin (Torilis des haies). — Tige dressée,
5-12 décim., rameuse, velue; feuilles bi-pinnatiséquées. Involu-
cre formé de 5 bractées linéaires; ombelles petites, convexes, à
4-12 rayons, longuement pédonculées, terminales. Fleurs blan-
ches ; fruits petits, 3 m/m, couverts d’aiguillons courbés ascea-
dants, à pointe droits. — Bisannuglle, Juin-Août. Lieux incul-
tes, bords des bois, des haies.
C. ou CC. partout.
Variété à fleurs purpurines. — HAUTE-VIENNE : Champagna,
bords de la Tardoire, près des forges de la Rivière (Lamy).
Forme naine. — HAUTE-VIENNE : le long d’une haie près Thiat
(Lamy); cette forme a été aussi rencontrée dans la Creuse (de
Cessas).
566. T. helvetica Gm:lio (Torilis de Suisse). — Diffère de
l'espèce précédente par les tiges plus petites (2-4 décim.),
l'involucre nul ou à une seule braetée, les ombelles planes, les
fruits portant des deux côtés des aiguillons crochus. — Bisan-
— 958 —
nuelle, Juillet-Septembre. Champs, fossés, bords des haïes et des
bois. re ru |
HAUTE-VIENNE : Champs caltivés au Poulier, c° de Saint-
Bazile, RR. (Rodeau). — CREUSE : Aubusson (Jorrand et Fré-
bault. — CoRRÈzE : C. dans les environs de Brive (Rupin); Ar-
gentat, GC. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Environs de Confolens
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : Saint-Pardoux (Sauvo); Thiviers
(Soulat-Ribette).
Var. divaricala de Candolle. — Forme à tiges basses, à ra-
meaux divariqués, courts ainsi que les pédoncules.
CREUSE : GC. à Aubusson (Jorrand et Frébault). — CONFOLEN-
TAIS: Environs de Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS :
Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. anthriscoides de Candolle. — Tige peu rameuse attel-
gnant parfois une grande hauteur ; rameaux redressés. — Forme
des haïes et des bois.
HAUTE-VIENNE : Châteauponsac, coteau sec sur la rive
gauche de la Gartempe (Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : haies à
Confolens et aux environs AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Thiviers (Soulat-Ribette).
: 567. T. heterophylla Gussonne. — Düiffère de T. helvelica,
par ses tiges grêles, ses feuilles supérieures simples, linéaires,
entières, ses fleurs très petites, blanches ou roses, ses fruits
tuberculeux d’un côté et hérissé de l’autre de pointes scabres
et accrochantes. — Bisannuelle, Mai-Juillet. Haies, lieux arides,
broussailles.
CoNFoLENTAIS : Haies et bois dans les environs de Confolens
(Crévelier).
568. T. nodosa Gærtner (Torilis noueux). — Tiges de 1-5
décim., rameuses, rudes, couchées, velues, feuilles bipinnatisé-
quées. Involucres nuls; ombelles pelites, presque sessiles et op-
posées aux feuilles. Petites fleurs blanches ou roses. Fruits
petits, portant au sommet des aiguillons crochus. — ©; Mai-
Juillet. Lieux secs et incultes, bords des chemins. |
HAUTE-VIENNE : Jardin de l’école à Saint-Bazile, RR. (Ro-
deau). — CREUSE: Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈZE:
Yssandon, sous la tour, AR. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Dans
le calcaire, Champagne-Mouton, ete. AC.; n'existe pas dans la
partie granitique (Crévelier).
— 259 —
6. — BIFORA
Involucre et involucelles presque nuls. Dents du calice nulles. Pétales
échancrés. Fruit formé de deux carpelles ridés, globuleux, très distincts.
069. B. testiculata Sprengel (Bifore à deux bosses). — Plante
fétide, glabre. Tige de 2-4 décim., dressée, anguleuse; feuilles
pinnatiséquées, les caulinaires bipirnatiséquées. Involucre nul
ou à 1 bractée linéaire; ombelles très petites, 1-3 rayons; fleurs
blanches; fruit terminé par une ponte conique très courte. —
©; Jum. Champs, moissons.
CoNFoLENTAIS : Seulement dans le calcaire, Parzac, Saint-
Laurent-de-Céris, ete., AR.; non trouvé dans le granit bien que
la plante ait été signalée à Saint-Germain par M. de Roche-
brune (Crévelier).
7. — CORIANDRUM
Lobes des feuilles supérieures très étroits, calice à 5 dents; pétales échan-
crés; fruit subglobuleux.
570. C. sativum Linné (Coriandre cultivée). — Plante gla-
bre, tige dressée, rameuse, 3-6 décim., feuilles à odeur forte nau-
séeuse. Involucre nul ou à une bractée. Ombelles à 3-7 rayons.
Fleurs d’un blanc rosé; fruit un peu jaunâtre ou rougeâtre:;
graines à odeur aromatique. — ©; Juin-Juillet. Lieux cultivés,
moissons.
Cultivée et quelquefois subspontanée.
CoRrRÈzE : sur le talus du chemin de fer, entre Brive et Terras-
son (Rupin).
8. — LASERPITIUM
Involucre et involucelles polyphylles. Calice à 5 dents courtes. Pétales
échancrés à pointe enroulée. Fruits à côtes, les 4 secondaires ailées, large-
ment membraneuses.
071. L. asperum Crantz (Laser rude), L. lalifolium Linné,
var. asperum SO0y-Willl — Souche épaisse. Tige 3-12 décim.,
robuste, striée; feuilles à folioles grandes, ovales, dentées en
scie, hérissées en dessous de poils raides, ainsi que les pétioles.
Fleurs blanches. — Vivace; Juin-Août. Bois montagneux.
CREUSE : RR. Sainte-Madeleine et ruisseau de Beauze, près
d'Aubusson (Pailloux); Aubusson, Rochetaillade, R. (Jorrand
et Frébault); Trenloup près d’Alleyrat (de Cessac); Clairavaux,
26
— 260 —
C. (Pedon); Chambon, sur les coteaux de la Vouëze (abbé
Lascaud). — CorRÈzE : Neuvic sur la lisière d’un bois (Lamy)
Bourg-Lastic, Bort, aux Orgues, AR. (Rupin); Montcoussier,
près Ussel (Gonod d’Artemare), bords du Doustre, rive gauche
ce du Jardin, au-dessous du moulin (G. Lachenaud).
,
Levistichum ofjicinale (Livêche officinale), plante lisse à odeur forte, à
tige de 1"50 environ, sillonnée, à grandes feuilles bi ou tripinnatiséquées,
à fleurs jaunâtres, connue sous le nom d’Ache, est souvent cultivée dans la
campagne et presque naturalisée.
L'abbé de Cessac l’a rencontrée dans ces conditions en divers endroits
de la Creuse, notamment à Châtelus-le-Marcheix.
9. — ANGELICA
Involucre nul ou pauciphylle; involucelles polyphylles. Calice à dents
nulles; pétales entiers acuminés. Fruit à côtes marginales ailées.
572. A. silvestris Linné (Angélique sauvage). — Tige 10-20
décim., obscurément striée, fistuleuse; feuilles à pétiole large-
ment dilaté à la base, très grandes, tripinnatiséquées, à folioles
non décurrentes sur le pétiole. Ombelles fournies, 20-30 rayons
pubescents. Fleurs blanches, parfois rosées. — Vivace; Juillet-
Septembre. Lieux humides, prés et bois.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy), plus rare cependant que À. mon-
lana; Lamy était même perplexe sur son existence dans
le département, mais le Dr Schultz a rapporté à A. silvestris
des échantillons provenant des bords de la Glane, de l’Aurence
à Reignefort, dans les bois de Condat, dans une vallée entre
Saint-Sylvestre et Grammont. Var. purpurea; les Grands-Ché-
zeaux, bords du ruisseau de Gencay, AR. (Lafay). — CORRÈZE :
Bords de la Corrèze à Brive, Siaurac, Soulier de Chasteaux.
AC. (Rupin); Saint-Cernin, AC. (Farges); Argentat, C. (Vachal.
— ConFoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : AC. Puy-
Rocher, ce de Pluviers, petit ruisseau à Lisle, ce de Thiviers (Sou-
iat-Ribette).
573. A. montana Schleicher (Angélique de montagne). À.
silvestris var. montana Gremli. — Diffère de l’espèce précédente
par sa glabrescence, ses feuilles à folioles moitié plus larges, les
supérieures décurrentes sur le pétiole, à dents plus rapprochées,
ses fruits moitié plus petits. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux
humides.
HAUTE-VIENNE : C'est l'espèce qui domine dans la Haute-
Vienne (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac); AR. à Aubusson
(Jorrand et Frébault). — Manquerait dans les autres parties de
a région, mais il semble que les botanistes ont confondu souvent
— 261 —
les deux espèces et qu'il y a des recherches à faire pour fixer
exactement l'aire géographique de À. silvestris et A. montana.
574. À. pyrenæa Spreng. (Angélique des Pyrénées). — Tige
1-3 décim., sillonnée; feuilles bi-pinnatiséquées à folioles décou-
pées en lanières étroites; ombelles de 3-7 rayons, glabres. Fruit
petit, ovale, — Vivace; Juillet-Septembre. Pâturages des mon-
tagnes.
CREUSE : RR. Crocq, Flayat (Pailloux). — Corrèze : C. sur
auelque points de la Haute-Corrèze (Lamy); Meymac, Milleva-
ches, pacages de l’étang des Oussines (Gonod d’Artemare et
G. Lachenaud). el
Selinum carvifolia Linné, (Sélin à feuilles de Carvi) — Cette plante
a été indiquée par Boreau, dans la Creuse, au Mouchetard près Guéret. Or,
de Céssac qui connaissait parfaitement cette localité où il avait créé une sorte
de jardin botanique, ne l’y a jamais rencontrée. Cette indication paraît
donc être une erreur.
On reconnaîtra cette plante à ses tiges à angles aigus, à ses feuilles à fo-
lioles étroités, à ses fleurs blanches et à son fruit à deux ailes saillantes.
10. PEUCEDANUM
Involucre nul ou à plusieurs bractées ainsi que les involucelles. Calice à
5 petites dents. Pétales entiers ou échancrés. Fruit entouré d’un bord en aile
simple plus ou moins épaisse.
579. P. gallicum Latourette (Peucédane de France). P. pari-
siense de Candolle. —— Souche éouronnée par de nombreuses
fibres ; tige glabre, striée, dressée, 6-12 décim.; feuilles à folo-
les toutes linéaires. étroites, allongées et entières. Involucre
0-4 bractées : involucelles 4-8 bractées. Fleurs blanches ou rosées.
Fruits petits, elliptiques. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords
des bois, prés secs. :
HAUTE-VIENNE : Peyrat-la-Marche; bois entre Thiat et Ora-
dour-Saint-Genest (Abbé Lecler); sur les rochers de la Glane à
Saint-Junien (J.-J. Crévelier). Bords du Taurion près Saint-
Martin-Terressus, champs incultes près du Riz-Chauveron,
dans un pré sec au Petit-Beauvais près Limoges (Lamy). —
CREUSE : Environs d'Ahun, Chamberaud, RR. (Pailloux); forêt
de Chenérailles (de Cessac). — Corrèze : Le Saillant, rive droite
de la Vézère, après le Saut du Saumon, R. (Rupin). — Conro-
LENTAIS : Bois de Pignoux, ce d’Hiesse, des Sines, ç° d’Ansac,
de Vielleforêt, ee de Lessac etc., CG. (Crévelier).
576. P. carvifolium Villars (Peucédane à feuilles de Carvi)
Selinum carvifolia Dubois non Lirné. — Diffère de l'espèce
— 9262 —
précédente par l’involucre nul ou à une seule bractée, par les
involucelles à 1-4 bractées, par les fleurs d’un blanc verdâtre
ou jaunâtre. — Vivace; Juillet-Septembre. Prés humides.
NonNTRONNAIS : Prés aux environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
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Fig. 16. — % Aire gogrophique de Peucedanum gallicum Latourette.
© — Peucedanum Oreoselinum Mænch.
577. P. Cervaria Lapeyrouse (Peucédane des cerfs). — Souche
garnie de fibres; tige robuste, 7-12 décim.; feuilles pinnatisé-
quées à folioles larges, ovales, dentées. Ombelle à 10-20 rayons;
involucre et involucelles à plusieurs bractées; fleurs blanches
parfois rosées; fruit ovale oblong. — Vivace; Juillet-Octobre.
Pâturages secs. coteaux et bois calcaires.
Corrèze : Chèvre-Cujol, Noailles entre le Puy-Laborie et
la route de Toulouse, AC. (Rupin).
— 263 —
978. P. Oreoselinum Mæœnch (Peucédane sélin de montagne). —
Diffère de l'espèce précédente par les feuilles vertes sur les deux
faces, et les folioles cunéiformes trilobées; les fleurs sont toujours
blanches. — Vivace; Juillet-Août. Pâtures, bois, surtout dans
les terrains sablonneux.
CREUSE : Saint-Marien (Pérard); Clairavaux (Pedon). — Cor-
RÈZE : Beaulicu, bois de la Dordogne près Brivezac C.; Saut de
la Sole (Rupin); Argentat, bords de la Dordogne, C. (Vachal). —
CONFOLENTAIS : indiqué avec doute à Parzac par Crévelier.
11. — PASTINACA
Involucre et involucelles nuls ou à un petit nombre de bractées (1-2).
Fruit glabre entouré d’un rebord simple, peu saillant.
579. P. opaca Bernh. (Panais opaque) P. silvestris var. opaca
Gelak. — Tiges sillonnées, pubescentes; feuilles ailées à folioles
ovales crénelées-dentées, velues. Ombelles à 4-6 rayons; fleurs
jaunes; fruits aplatis à 3 côtes saillantes. — Bisannuelle. Juillet-
Septembre. Lieux incultes, bords des chemins.
Haure-VienNe : CC. sur le bord des chemins, route de Limo-
ges à Aixe. Cimetière de Peyrat, de Bellae, etc., (Lamy). — Cor-
RÈZE : Chèvre-Cujol, Panpan, Jouffre, Puy-Gérald, Lissac,
Larc e, Ayen, Saint-Robert, Cublac, C. (Rupin). — Gonro-
LENTAIS : Autour des habitations, cà et là à Confolens, le Pignoux
ce d’'Hiesse, Le Pinode, c° d'Ambernac, Saint-Maurice, etc.
AR. (Crévelier). — Nonrronnais : Thiviers, Saint-Pardoux,
(Soulat-R'bette).
P. propinqua Jordan. — Forme robuste, tiges dressées, à an-
gles peu prononcés, atteignant jusqu’à deux mètres.
ConrocenTais : Chabanais, talus secs sur la route de Confo-
lens (Le Gendre).
P. pralensis Jordan (Panais des prés). — Tiges à angles très
prononcés. Fruit largement ovale. — SRE Août-Septem-
bre. Prés, lieux frais.
Corrèze : C. dans les prairies et herbages humides aux envi-
rons de Saint-Cernin (Farges).
Cette variété de P. silvestris doit être commune en Limousin.
A rechercher.
P. obscura Lamy. — Sans description et nous n'avons pas
la plante en herbier, de sorte que nous ne savons à quelle variété
de P. silvestris la rapporter.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Aixe, C. près des moulins et des
habitations (Lamy).
— 264 —
580. P. sativa Muller (Panais cultivé). — Plante à racine ren-
flée, charnue, à feuilles glabres, luisantes en dessus, cultivée
sous le nom de Panais des polagers et cuelquefois subspontanée.
HauTE-ViEenNE : Lieux incultes, près des habitations (Lamy). —
Sans doute ailleurs.
12. — HERACLEUM
Involucre nul ou à bractées peu nombreuses; involucelles à plusieurs
bractées. Calice à 5 dents. Pétales émarginés. Fruit entouré d'un rebord
mince et élargi.
581. H. Lecokii Grenler et Godron (Berce de Lecoq.) H. sibi-
ricum Lecoq et Lamotte. — Tige dressée, 5-12 décim., hérissée,
fistuleuse. Feuilles pubescentes, vertes en dessus, plus ou moins
blanchâtres en dessous, profondément découpées en larges seg-
ments. Ombelles grandes ; fleurs jaunâtres ou verdâtres ; fruit gros,
glabre, échancré au sommet — V vace; Juin-Août ; prairies et
bois. |
HAUTE-VIENNE : M. Lamy croit l’avoir trouvé (Ab. Lecler). —
CorRÈzE : Bords de la Cère, sous Saint-Julien (Rupin) ; vallée de
la Dordogne au Val Benette (Gonod d’Artemare).
582. H. Sphondylinum Linné (Berce Branc-Ursire); en patois
Paouto de Lou (patte de Loup). — Tige dressée, 5-12 décim.,
velue fistuleuse. Feuilles velues en dessous, pinnatiséquées.
Ombelles grandes; fleurs blanches; fruit gros, pubescent.
— Vivace; Juin-Septembre; prairies humides, fossés.
Espèce présentant plusieurs variétés. Voici celles dont la pré-
sence a été constatée en Limousin.
H. pralense Jordan (Berce des prés). — Tige robuste; feuilles
à lobes oblongs; fruit presque orbiculaire.
CG. partout ; mauvaise plante envahissante à faire disparaître
des prairies.
H. angustatum Boreau (Berce à feuilles aiguës), (4. Lamollei, de
Cessac). — Plante assez robuste. Feuilles à folioles très étroites ;
fruits presque orbiculaires.
CREUSE : Saint-Léger-le-Guéretois, elc. R. (de Cessac). —-
CorRÈzE : Allassac, moulin de Gau., RR. (Rupin).
H. æslivum Jordan (Berce d’été) — Tige peu robuste; feuilles à
lobes ovales lancéolés. Fruits obovales sensiblement rétrécis à
la base. — Juillet-Septembre; bois et pâturages.
HAUTE-VIENNE : Prairies élevées et humides entre Saint-Syl-
vestre et Grammont; CC. dans les prés d’Aixe, Limoges, Isle:
— 265 —
Larivière sur les bords de la Tardoire, c° de Champagnec (Lamy).
— CREUSE : C. (de Cessac). — CorRÈzE : Bords de la Corrèze C.
H. æslivum var. anguslalum de Cessac. — Feuilles à folioles
très étroites. |
CREUSE : Pont-à-la-D auge. R. (de Cessac).
H. anguslifolium Villars (Berce à feuilles étroites). — Plante
grêle ; feuilles inférieures à folioles courtes, à divisions lancéolées
linéaires. Fruits obovales.
CoRRÈzE : Meymac, Millevaches, AC. dans les prairies (Gonod
d’Artemare).
Variétés mal définies qu'il convient d'étudier afin d’en fixer
plus exactement la distribution dans notre région.
13. — TORDYLIUM (1)
Involuere et involucelles à plusieurs bractées linéaires subulées. Calice à
dents courtes. Pétales émarginés. Fruit orbiculaire, entouré d’un rebord
en forme de bourrelet.
583. T. maximum Linné (Tordylier élevé). — Tige dressée,
3-9 décim., anguleuse, hérissée. Feuilles pinnatiséquées, velues,
à folioles incisées, ovales ou lancéolées. Ombelles à rayons courts.
Fleurs blanches, quelquefois rosées. Fruits poilus. — ©; Juillet-
Août. Bords des chemins; lieux secs et pierreux.
HAUTE-VIENNE : Bords des champs et des chemins à Roche.
chouart (Lamy); dans un taillis, sur un remblai bordant une
route à Oradour-sur-Vayres, RR. (Rodeau). — Creuse : Catal
Pailloux. R. Grand-Bourg, Saint-Médard, étang des Landes
près Lussat (de Cessac). — CorrËzr : Bords de la Corrèze au
Pie r, Sairt-Pantaléon, Larche, A C. (Rupin) ; Saint-Cernin,
AC. (Farges). — CoNFoLENTAIS, coteaux de Saint-Germain
AC. (Crévelier). — NonrTronNais : environ de la tour de Piégut,
Thiviers (Soulat-Ribette).
14. — SILAUS
Involucre nul ou à 1-2 bractées; involucelles polyphylles. Calice à dents
nulles; pétales faiblement échancrés. Fruit oblong à 5 côtes un peu
saillantes.
584. S. pratensis Besser (Silaus des prés) vulg. : Persil bâtard,
Cumin des prés. — Plante glabre; souche munie de fibres au som-
met: tige dressée, 4-10 décim., striée; feuilles 2-3 pinnatisé-
(1) Voir Rev. scient., t. IV, p. 216.
— 266 —
quées, à lobes linéaires lancéolés. Ombelles courtes; fleurs jau-
nâtres. — Vivace; Juin-Septembre; prairies et bois humides.
HauTE-VIENxE : Haies des prairies aux environs de Vayres RR.
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Clairavaux, R. (Pedon). — Cor-
RÈZE : Vialmur, Noailles, Entrecor à Fontilles. C. (Rupin).
CONFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, etc. seulement dans le cal-
caire (Crévelier).
15. — SESELI
Involucre nul ou à peu près; involucelles polyphylles. Calice à dents
courtes. Pétales faiblement échancrés. Fruits ovales ou oblongs, couronnés
par les styles.
089. $. montanum Linné (Séséli des montagnes). — Plante
glabre; souche garnie de fibres; tige dressée, 2-5 décim., grêle:
feuilles d’un vert gai, les inférieuses tripirratiséquées, à folioles
linéaires arquées relevées en dessous par une côte saillante.
Ombelles petites à rayons courts; fleurs blanches; fruit à côtes
épaisses. — Vivace; Août, Octobre. Coteaux secs dans le calcaire.
CoRRÈZE : Noailles, Puy de Crochet, Le Chauzanel, Cousage,
entre la Ménagerie et la Roche, Perpezac-le-Blanc C. (Rupin et
Loubignac). — CoNFoLENTAIS : Coteaux secs et bois du calcaire,
Saint-Glaud, Parzac, les Pins, Champagne-Mouton, ete. CC.
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : Saint-Pardoux. (Soulat-Ribette).
S. glaucescens Jordan. (Séséli glaucescent). — Diffère du précé-
dent par ses feuilles glaucescentes à folioles doat la côte est nulle.
— Même temps de floraison, mêmes stations.
NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
16. — FŒNICULUM
Involucre et involucelles nuls. Calice à dents nulles. Pétales entiers.
Fruit à 5 côtes saillantes. :
986. F. officinale Allioni (Fenouil officinal). -- Plante gla-
bre, un peu glauque. Tige grosse, 1-2 mêtres, cylindrique,
striée. Feuilles, 3-4 pinnatiséquées, à folioles allongées nombreuses
capillaires. Ombelles amples, à rayons nombreux; fleurs jaunes:
fruits oblongs. — Vivace; Juillet Acût: Cultures, vignes,
champs pierreux, ruines.
HAUTE VIENNE : Limoges au Grand séminaire, (Abbé Lecler);
dans un jardin près de Naugeat, Aïxe, ruines de Saint-Amand à
Saint-Junien (Lamy); au bois de Mialeix près de Saint-Léonard
(Van der Woæstyne); route de Vayres à Rochechouart, Bellae,
TEE
coteaux au-dessous de Châteauponsac (Le Gendre). — CREUSE :
RR. Glénic (Filloux) où il est très abondant dans les rochers;
Saint-Médard, ete. (de Cessac); Aubusson, RR. sous les murs du
Châpitre, etc. (Jorrand et Frékault). — Corrèze : Chèvre-Cujol,
Vialmur, Yssandon, Ayen, C. (Rupin); Argentat, Vel, AR.
(Vachal); Le Carmel à Tulle, Laguenne, R. (Fourgeaud). —
CONFOLENTAIS : bords des chemins à Confolens, Saint-Maurice,
Etagnac, etc. (Crévelier); Chabanais (Le Gendre). Plante sou-
vent naturalisée dans les jardins et surtout dans les lieux où
elle trouve de la chaux.
17. — ÆTHUSA (1)
Involucre nul et involucelles à 3-5 bractées. Calice à dents nulles. Pétales
échancrés, Fruit glabre, ovale, globuleux.
587. Æ. Cynapium Linné (Ethuse persil de chien) vulg. : Pete
ciguë, faux persil. — Plante glabre. Tige dressée, 1-6 décim.,
cylindrique. striée. Feuilles d’un vert sombre, 2-3 fois pinnati-
séquées. à odeur vireuse, à folioles triangulaires, profondément
incisées. Ombelles pédonculées; fleurs blanches. — ©: Juillet-
Octobre. Pied des murs. Jardins, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : Lieux cultivés, jardins, C. (Lamy), Limoges
(Le Gendre); Le Dorat. (Abbé lsecler) ; Eymoutiers, jardins et prés
des habitations (Duris); Pare de Saint-Bazile (Rodeau). —
CREUSE : Cat. Pailloux, CC. (de Cessac); Aubusson, AC. (Jorrand
et Frébauit). — CorRÈzE : Darazac, G. (Laygue); Ussel. Bort,
route d’Ussel, (Fre Georges). — COoNFOoLENTAIS : CC. jardins et
champs à Confolens, Saint-Germain, Chabanais, etc. (Crévelier).
— NonTROoNNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette).
18. — ŒNANTHE (?
«
Involucre nul ou à plusieurs bractées, involucelles polyphylles. Calice
accressent après la floraison. Pétales émarginés. Fruits cylindriques ou ovoi-
des, à côtes obtuses.
588. Œ. pimpinelloides Linné (Œnanthe Boucage). — Plante
glabre; souche à fibres munies à l’extrémité d’un renflement
ovoïde globuleux; tige dressée, 3-6 décim., cannelée, fistuleuse ;
feuilles inférieures bipinnatiséquées à folioles ovales ou lancéolées,
les supérieures pinnatiséquées à folioles lcrgues et étroitement
(1) Voir Rev. scient., t. I, p. 192 et 210.
(2) Voir Revue scientifique, t. X, p. 216.
— 268 —
linéaires, Ombelles longuement pédonculées à 6-12 rayons;
involucre à bractées caduques. Fleurs d’un blanc jaunâtre. Fruit
cylindrique muni d’un anneau calleux à la base. — Vivace; Juin-
Juillet. Prés, bois. c
HAUTE-VIENNE : Condat. Isle, Aixe, Saint-Priest-sous-Aixe,
Saint-Junien, Saint-Barbant (Lamy) Condadille. bords de la
Briance au Bas-Marin (Abbé Lecler); bois au-dessus de la gare
de Beynac (Le Gendre); Marginier, Abjat, forêt de Lavergne, ce
de Janaïlhac (G. Lachenaud). — CoRRÈZE : dans les prés, Damp-
niat, Turenne, vallée de la Tourmente, AC. (Rupin); Argentat,
Moulin Bas (Vachal); Saint-Bonnet (Fourgeaud). — CONFOLEN-
TAIS : prairies des bords de la Vienne. du Goire, de Issoire, etc.
GG. (Crévelier). — Nonrronnais : Environs de Thiviers et dans
le calcaire. CG. (Soulat-Ribette}.
Var. B chærophylloides De Candolle. — Difière du type par
les fibres plus grêles et plus allongées de la souche, par les folio-
les arrondies cunéiformes des feuilles radicales.
HAUTE-VIENNE : pré du Séminaire au Dorat (Abbé Lecler);
Marginier, ce de Janraïlhac (G. Lachenaud).
589. Œ. peucedanifolia Pollich (Œnanthe peucedane). — Sou-
che à fibres renflées en tubercules allongés assez grêles. Tige verte,
48 décim., sillonnée, fistuleuse’ Feuilles bipinnatiséquées ei
pinnatiséquées, toutes à longues folicles linéaires aiguës. Ombelles
assez grêles à 5-10 raycns; involucre nul. Fleurs blanches. Fruits
ovoïdes, atténués aux deux extrémités sans anneau calleux. —
Vivace; Mai-Juin. Prés humides.
HAUTE-VIENNE : Pré du Séminaire au Dorat (Abbé Lecler)
pré sur le bord de la Vayres, entre chez Bezard et Merlis, AR.
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac); Guéret,
Glérie (Lafay et Sarrassat). — CONFOLENTAIS : prés de la Cha-
rente à Ambernac, Alloue, Benest, G. (Crévelier). ”
(Œ. media Grisebach (Œnanthe intermédiaire). — Diffère de Œ.
peucedanifolia par l'existence d’un involucre, par les rayons de
l’ombelle épaissis à la base et par ses fruits pourvus d’ur an-
neau calleux. -— Vivace: Juin-Jullet. Prés et bois humides.
HAUTE-VIENNE : pré du Séminaire au Dorat ou tout au moins
individus se rapprochant | eaucoup de cette espèce (Abbé Lecler).
— CREUSE : Ajain, (Abbé Nadaud). — COoNFOLENTAIS : prés
des Roufferies et des environs, ce de Lessae, AC. (Crévelier).
590. Œ. Lachenalii Gmelin (Œnanthe de Lachenal). — Plante
glabre différant de Œ. peucedanifolia par sa souche à fibres
— 269 —
charnues, presque toutes filiformes, par ses tiges striées, cylin-
driques, ses feuilles inférieures à folioles oblongues, ses ombelles
avec involucre à folioles caduques et sen fruit plus petit. — Vi-
vace; Jullet-Septembre; prés humides et marécageux.
HAUTE-VIENNE : RR. (Lamy). — CREUSE : indiquée dans la
flore centrale sans localité (de Cessac).
991. Œ. fistulosa Linné (Œnanthe fistuleuse). Souche à
fibres charnues ; tige faible, 4-8 décim., glaucescente, striée, très
fistuleuse ainsi que le pétiole des feuilles. Feuilles inférieures
2-3 pinnatiséquées à folioles obovales, les caulinaires pinnalisé-
quées à folicles linéaires. Ombelles longuement pédonculées, à
3-4 rayons, les fructifères globuleuses:; involuere nul ou mono-
phylle. Fleurs blanches quelquefois rosées. Fruit obovoïde angu-
leux. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux humides, fossés, marais.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE ; Etang des Landes,
près Lussat (Pailloux). — CorrÈzE : Mares de Tujac, près le
port du chemin de fer, sur la route de Bordeaux R. (Rupin);
Rotassac (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : au-dessous de Hiesse,
vers Leymarie et la Chaume, étang de la Vigerie, R. (Crévelier).
092. Œ. Phellandrium Lamarck (Œnanthe Phellandrie),
Phellandrium aqualicum. Vulg. : Ciguë aquatique. — Souche gros-
se à fibres grêles. Tige dressée ou couchée, 3-15 décim. sillonnée,
fistuleuse, radicante aux rœuds inférieurs. Feuilles 2-3 pinnali-
séquées, à folioles divisées en lobes très petits, les submergées à
folioles capillaires, Ombelles courtement pédonculées, latérales
et opposées aux feuilles. Involucre rul. Fleurs blanckes petites.
Fruits ovoïdes chlongs.
HAUTE-VIENNE : dans quelques étangs des environs du Dora.
de Lussac-des-Eglises ct dans celui dela Belle-percle près du
Riz-Chauveron (Lamy); étang de L'âge, ee du Dora, étang ts
Planchettes, ce d’Azat, (Le Gendre); au Mas Gourgu (Abbé
Lecler). — CORRÈZzZE : aux alertcurs de la Bouvie (Lcufignac).
— CONFOLENTAIS : dans le Clair, au-dessous ce Hiesse, vers
Leymarie et La Chaume, étarg de la Vigerie, R. (Crévelicr).
19. — BUPLEURUM
Involucre nul ou polyphylle; involucelles polyphylles. Calice à bord en-
tier. Pétales entiers. Fruit ovoïde à 5 côtes filiformes. Feuilles simples.
593. B. rotundifolium Linné (Buplévre à feuilles arrcrdies).
— Tige, 3-6 décim.. droite; feuilles glauques. ovales arrondies,
les supérieures perfoliées. Ombelles à 4-8 rayons; pas d'involu-
be
cre. Fleurs d’un jaune pâle. Fruits à côtes saillantes et à vallé-
cules lisses. — ©; Juin-Juillet. Moissons calcaires.
CREUSE : terrains calcaires à Saint-Marc à Frongier, RR. (Ab.
Paufique in de Cessac). — CoRRÈZE : entre Turenne et Russac,
AR.; Jugeals, Puy de Crochet, Jauzac, Ayen, AC. (Rupin). —
CONFOLENTAIS : seulement dans le calcaire, Saint-Claud, Beau-
lieu, les Pins, Champagne-Mouton, ete. (Crévelier). — NONTRON-
NAIS : C. dans les moissons (Soulat-Ribette)
594. B. protractum Link. (Buplèvre à feuilles allongées). —
Diffère de B. rolundifolium par ses feuilles plus allongées, par ses
ombelles à rayons moins nombreux (2-3), par ses fleurs d’un jau-
ne vif, par ses fruits à vallécules rugueuses.— ©; Juin-Juillet.
Moissons calcaires.
CONFOLENTAIS. — Saint-Claud, Parzac, Saint-Laurent de
Céris, AR. (Crévelier).
595. B. aristatum Grenier et Godron (Buplèvre aristé) B.
opacum Lange. — Tige, 1-2 décim., droite, anguleuse; feuilles
linéaires lancéolées, non perfoliées. Ombelles à 2-4 rayons;
involucre à 5 bractées longues ainsi que celles des involucelles.
Feuilles petites, jaunâtres; fruits à côtes fines. — ©. Juin-Août.
Lieux pierreux et secs.
CoRRÈzE : Larche sur les coteaux entre Fourret et Achier,
AR. Entre La Roche et la Ménagerie, AC. (Rupi).
20. — BERULA
Involucre et involucelles à plusieurs bractées. Calice à sépales très petits
el aigus. Pétales émarginés. Fruits subglobuleux à côtes filiformes.
296. B. angustifolia Koch (Bérule à feuilles étroites) Sisum
angustifolium Linné. — Tige dressée, 5-7 cécim. Feuilles pinnati-
séquées à folioles sessiles inégalement dentées. Ombelles pédon-
culées, la plupart latérales. Fleurs blanches. Fruit petit. — Vivace;
Juillet-Septembre. Ruisseaux et fossés des terrains calcaires.
HAUTE-VIENNE : espèce à supprimer de men catalogue, dit
Lamy; je ne crois pas qu’elle ait jamais été trouvée dans le dé-
partement. — ConroLenTaIs : Confolens, assez répandue dans
les fossés et ruisseaux de la partie calcaire (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Saint-Martial ce Valette. Fords de la route de Thi-
viers à Nantheuil (Soulat-Ribette).
21. — PIMPINELLA
Involucre et involucelles nuls. Calice à sépales rudimentaires. Pétales
émarginés. Fruit ovoide à côtes filiformes égales.
Le
— 971 —
597. P. magna Linné (Boucage élevé). — Tige dressée, 6-7
décim., sillonnée anguleuse. Feuilles pinnatiséquées à folioles
dentées. Ombelles 8-16 rayons. Fleurs blanches, rarement roses.
— Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais, haies, bords des bois.
HAUTE-VIENNE : Prés de Magnac-Bourg, bords de la Briance
entre le Vigen et la tour de Chalucet, Folles, Saint-Léonard, etc.
R. (Lamy); Boisseuil (Abbé Lecler). — CREUSE : AR. Châtelus,
Grand-Bourg, Chamberaud, Chambon Sainte-Croix, ete.; CC.
dans les bois autour d’Aubusson (de Cessac). — CoRRÈzE : Saint-
Robert, près d’une fontaine sous le village, R. (Rupin); Argentat,
CG. (Vachal). — ConrorenTais : Environs de Confolens, AC.
(Crév_lier).
598. P. saxifraga Linné (Boucage saxifrage). — Tige dressée,
2-6 décim., striée, cylindrique. Feuilles pinnatiséquées, les
supérieures à folioles incisées. Ombelles 8-16 rayons. Fleurs
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Fig. 147. — X Aire géographique de Pimpinella magna Linné.
— — Helosciadium inundatum Koch.
— 972 —
blanches. Fruit lisse. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des
champs; pelouses sèches.
C. ou CC. partout.
P. pralensis Thuillier. — $e distingue du type par les foholes
des feuilles inférieures toutes pinnatifides.
HauTe- VIENNE : Bords de la Briance (Abbé Lecler). — CREU-
se : C. (de Cessac). — CONFOLENTAIS : Prairies des bords de la
Vienne et sur quelques vieux murs à Confolens, C. (Créveler). —
NoONTRONNAIS : landes de Bancul, près de Thiviers.
P. saxifraga B. dissectifolia Koch. — Diffère du type par ses
tiges plus filiformes et les folioles des feuilles inférieures incisées
jusqu’à la côte et à lobes étroits.
HAUTE-VIENNE : Pierre-Brune, ce de Magnac-Bourg (Le Gen-
dre). — CREUSE : C. (de Cessac). — CONFOLENTAIS : dans les
prés de la Grange-Cambourg, sous Périssac, R. (Crévelier);
pelouses sèches à Cacharat, ce d’Etagnac (Le Gendre).
22. — CARUM
Involucre et involucelles à plusieurs bractées,- rarement nuls. Calice à
sépales fugaces. Pétales émarginés. Fruit ovoide ou oblong à côtes filifor-
mes.
599. C. verticillatum Koch (Carvi verticillé) Bunium verli-
citlatum Grenier et Godron. — Souche garnie de fibrilles,, à fibres
allongées charnues. Tige dressée, 2-6 décim., gläbre. Feuilles
longues, pinnatiséquées, presque toutes radicales, à folioles nom-
breuses, capillaires. Ombelles, 6-12 rayons à .peu près égaux.
Involucre et involucelles à plusieurs bractées courtes. Fleurs
blanches. Fruit ovoïde. — Vivace; Juin-Août; terrains graniti-
ques, prés marécageux.
GC. ou CC. partout.
600. C. Carvi Linné (Carvi officinal) Bunium Carvi Bieb. — Ra-
cine charnue, pivotante. Tige dressée, 3-5 décim. Feuilles bipin-
natiséquées à folioles linéaires courtes. Ombelle, 6-12 rayons
très inégaux. Involuere et involucelles nuls ou presque nuls.
Fleurs blanches, quelquefois purpurines. Fruit ovoïde à odeur
d’anis. — Bisannuelle; Mai-Juin. Prés humides.
HAUTE-VIENNE : prairie du Masbareau près de Royère (Lamy),
Limoges, R. (Abbé Lecler). — Creuse : RR. abonde sur un petit
espace dans la prairie du Mouchetard (de Gessac). — CORRÈZE :
Laguenne, talus près du pont de Monseigneur (Fourgeaud).
601. ©. Bulbocastanum Koch (Carvi Terre-noix) Bunium
Bulbocastanum Linné. — Souche globuleuse. Tige dressée, 2-7
*
décim. Feuilles 2-3 pinnatiséquées à folioles linéaires. Ombelles
10-20 rayons à peu près égaux. Involuere et involucelles à brac-
tées nombreuses. Fleurs blanches. Fruits oblongs. — Vivace: Juin-
Juillet. Moissons des terrains calcaires; les tubercules sont co-
mestibles.
Corrèze : Combe-Petit, près Moriolle (de Lépinay): Tulle,
bois du Séminaire, chemin et parc du Marquis (Fourgeaud).
23. — ÆGOPODIUM
Involucre et involucelles nuls. Calice à sépales nuls. Pétales émarginés.
Fruit ovoide oblong à côtes filiformes égales.
602. Æ. Podagraria Linné (Egopode podagraire). = Tige
droite, 5-9 décim., glabre, fistuleuse. Feuilles inférieures 1-2 tri-
séquées, les supérieures ternées à folioles accuminées dentées.
Ombelles 12-15 rayons égaux. Fleurs blanches. — Vivace; Mai-
Juillet. Lieux frais, haies, pied des murs, bords des rivières.
Haute-Vienne : Limoges, Isle, Condat, sur divers points des
rives de la Briance, notamment prés du Pont-Rompu, ce de Soli-
gnac, et près du moulin de l’Aiguille A. C. (Lamy); Bords d’un
ruisseau, au-dessous d’Aixe (Le Gendre). — CoRRÈzE : bords de
la Corrèze, au Prieur, Jouffre, Beaulieu, bords de la Dordogne,
Bort, route d’'Ussel, A. R. (Rupin) ; Château de Bach, près Naves
(Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : bords de la Vienne à Confolens,
Ansac, Manot, et ruisseaux, vers Lesterps, Brillac, CC. (Créve-
lier).
24. — AMMI
Involucre et involucelles polyphylles. Calice à sépales nuls. Pétales émargi-
nés. Fruit ellipsoide à côtes filiformes égales.
603. À. majus Linné (Ammi élevé). — Plante glabre. Tige dres-
sée, 2-7 décim. striée, pleine, -un peu glauque. Feuilles 1-2 pinnati-
séquées à foholes lancéolées, linéaires dans les supérieures,
dentées. Ombelles larges, 15-25 rayons. Fleurs blanches. — ©
Juillet-Août. Champs sablonneux.
HaAuTE-VIENNE : à rechercher; a été vu par Chaboiïsseau au
jardin de la Rocherie (Vienne), sur sol granitique, tout près de
Riz-Chauveron. — CORRÈZE : Brive, champs bordant l’avenue de
la Gare, C. (Rupin}; Noailles, à Coutinard, AR. (de Lépinay).
25. — SISON
Involucre et involucelles à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales
profondément échancrés. Fruit ovoïde à côtes filiformes égales.
ITA —
604. $. Amomum Linné (Sison amome). — Plante glabre. ra.
cine pivotante. Tige dressée, 5-10 décim., striée, très rameuse.
Feuilles 1-2 pinnatiséquées, à folioles inférieures larges, dentées,
les supérieures linéaires. Ombelles, 3-5 rayons inégaux. Fleurs
blanches. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Terrains argilo-
calcaires ; champs, talus. |
CorrÈzE : Bords des champs sur le plateau calcaire de Saint-
Robert, R. (Rupin). — NonTRONNAïs : Trouvée par M. Sauvo, vu
à Saint-Pardoux en 1860 (Soulat-Ribette).
26. — FALCARIA
Involucre et involucelles polyphylles. Calice à 5 sépales aigus. Pétales
émarginés. Fruit oblong à côtes filiformes égales.
605. F. Rivini Host (Faucillière de Rivin). — Plante glabre
à racine fusiforme. Tige dressée, 4-8 décim., striée rameuse,
pleine. Feuilles radicales simples ou ternées, les caulnaires
pinnatiséquées à folioles peu nombeuses, linéaires lancéolées,
très allongées, souvent un peu arquées, régulièiement dentées.
Ombelles, 15-20 rayons. Fleurs blanches. —"Bisannuelle ou vi-
vace ; Juillet-Septembre. Terrains calcaires, champs.
CoNFoLENTAIS : Beaulieu, Champagre-Mouton, etc, dans le
calcaire (Crévelier).
27. — HELOSCIADIUM
Involucre nul ou polyphylle; involucelles polyphylles. Calice à sépales
très courts. Pétales entiers. Fruit à côtes filiformes égales.
606. H. nodiflorum Koch (Helosciadie nodiflore) — Tige
faible, 2-8 décim., ascendante ou couchée, radicante aux nœuds
inférieurs, striée, fistuieuse. Feuilles pinnatiséquées à folioles
sessiles, ovales lancéolées, dentées. Ombelles, 4-21 rayons,
sessiles ou à pédoncules courts, opposées aux feuilles. Involucre
nul ou à 1-2 bractées. Fleurs blanches un peu verdâtres. Fruits
ovoïdes. — Vivace; Juillet-Septembre. Fossés, ruisseaux, marais.
Plante vénéneuse qui ressemble beaucoup avant sa floraison au
Cresson de fontaine.
C. ou CC. partout.
H. repens Koch (Héliosciadie rampanie). — Diffère du type
par l’involucre à 4-5 bractées, les pédoncules plus longs que
les rayons et les fruits subglobuleux.
HAUTE-VIENNE : sur la vase, au bord des étangs, queue de
l’étang de Cordelas (Lamy); Saint-Bazile, pré marécageux sur le
—-97$ —
bord de la Tardoire entre-la Planche de Gussac et la Barbarie
(Rodeau).
H. helosciadium var. ochreatum De Candolle. — Forme
grêle différant du type par la tige courte, les folioles petites,
les pétioles courts, dilatés membraneux.
HaurTe-VieNNE : Petit ruisseau au moulin de Saint-Paul,
dans.un ruisseau près du Moulin Corret; Magnac-Bourg près de
l'étang de Roffignac. (Lamy).
607. H. inundatum Koch (Hélosciadie inondée). — Tige
couchée radicante ou submergée-flottante, 1-5 décim., très fis-
tuleuse. Feuilles submergées 2-3 pinnatiséquées, à folioles capilz
laires fermant pinceau quand on les sort de l’eau, les aériennes *
pinnatiséquées à folioles cunéiformes incisées. Ombelles 1-3
rayons, à pédoncules allongés, opposées aux feuilles. Fleurs
blanches. Fruits ellipsoïdes. — Vivace; Juin-Juillet. Marais, ruis-
seaux fossés.
HAUTE-VIENNE (1): moins commun que H. nodiflorum, étangs
de Cordelas ce de Panazol, de Gençay ce des Chézeaux, du Boutilly,
près du Riz-Chauveron, dans les marnières de Cros près Lussac,
Etang de L'âge, environs de la gare de Fromental (Lamy); Nan-
tiat à côté du pont de la Crèche (Soulat-Ribette). — CREUSE :
Chamberaud, Aubusson, etc. (Pailloux); Guéret, Saint-Priest-la-
Plaine (de Cessac); Marais de Courtille, AC. (Lafay, Sarrassat).—
Corrèze : Mares de Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin
de fer, sur la route de Bordeaux (Rupin); Ussel, AR. (Lamy). —
CoNFOLENTAIS : étang de Pluyaut à Montrollet et étangs voisins,
AR. (Crévelier). — NonTronNais : Etang de Saint-Estèphe
(Soulat-Rihette).
28. — TRINIA
Involucre et involucelles nuls ou à un segment. Calice à sépales nuls. Pé-
tales lancéolés. Fruits ovoïdes à côtes filiformes égales.
608. T. vulgaris De Candolle (Trinie commune). — Sou-
che épaisse chargée de fibrilles. ige dressée, 1-3 décim., glabre,
striée, très rameuse. Feuilles 2-3 pinnatiséquées à foliolés linéai-
res. Ombelles 3-9 rayons, à pédoncules très inégaux. Fleurs
blanches. — Bisannuelle; Mai-Juin; coteaux secs dans le caleai-
re. :
CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon).
(1) Voir la carte p. 271.
n :
+
29. — PETROSELINUM
Involucre 1-3 folioles; involucelles polyphylles. Calice à sépales nuls.
Pétales entiers, arrondis. Fruit ovoiïde, à côtes filiformes égales.
609. P. segetum Koch (Persil des moissons). — Racine pivo-
tonte. Tige dressée, 4-6 décim., glabre, finement striée, très
rameuse. Feuilles pinnatiséquées, à folioles toutes sessiles, ovales
lancéolées. Ombelles, 2-6 rayons très inégaux, petites, longue-
ment pédonculées. Fleurs blanches ou rosées ; — © ; Juillet-Août.
Lieux vagues. Champs pierreux.
CoNFoLENTAIS : Les Pins, Beaulieu, moissons du calcaire, AR.
(Crévelier).
610. P. sativum Hoffmann (1) (Persil cultivé). — Plante glabre
à odeur forte, à racine fusiforme. Tige dressée, 5-8 décim., striée;
rameuse. Feuilles d’un vert luisant, les inférieures 2-3 pinnatisé-
quées à folioles trifides en coin, les supérieures à 3 folioles linéai-
res. Ombelles 8-16 rayons presque égaux. Fleurs d’un jaune ver-
dâtre. — Bisannuelle, ; Juin-Août.
Cultivé partout et naturalisé en beaucoup d’endroits.
Apium graveolens Linné (Ache odorante). — Cette plante à
tige sillonnée, à pédoncule court, à petites fleurs d’un blanc
jaun être, est cultivée partout et alors consommée sous le nom de
Céleri. M. l’abbé de Cessac en a trouvé des pieds sur l’église du
Grandbourg, dans la Creuse. L’Ache ne peut pas jusqu'ici figu-
rer parmi les plantes spontanées de notre région.
30. — CICUTA
Involucre nul, involucelles polyphylles. Calice à sépales aigus. Pétales
émarginés. Fruits subglobuleux, plus larges que longs, à côtes larges.
611. C. virosa Linné (Cicutaire vireuse). Vulg. : Ciguë aquati-
que. — Plante glabre, à odeur vireuse. Racine fibreuse. Tige
robuste, 5 10 décim., cylindrique rameuse, striée, très fistu-
leuse. Feuilles grandes, 2-3 pinnatiséquées, à folioles allongées,
lancéolées, dentées. Ombelles très grandes, 15-25 rayons égaux.
Fleurs blanches. — Bisannuelle; Juillet Septembre. Eaux paisi-
bles, marais, étangs. Plante très vénéneuse.
Corrèze : Lissac (Loubignac); Le Saillant (Rupin); Moriolles
(de Lépinay).
(1) Pied de persil anormal (Règne végétal,1891, p. 127)
— 277 —
31. — SCANDIX
Involuere nul ou à une bractée pinnatiséquée; involucelles polyphylles,
Calice à sépales presque nuls. Pétales émarginés ou tronqués. Fruit oblong
linéaire, prolongé en un très long bec.
612. S. Pecten-Veneris Linné (1) (Scandix Peigne de Vénus).
Vulg. : Aiguille de Berger. — Tige, 1-4 décim., étalée, rameuse.
Feuilles 2-3 pinnatiséquées, découpées en folioles multifides
aiguës. Ombelles courtement pédonculées à 1-3 rayons. Fleurs
blanches. Fruits scabres, longs de 4-6 centim. — © ; Mai Septem.
bre. Moissons, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc., dans les fro-
ments (Lamy); Burgnac, Nexon (Le Gendre); Eymoutiers où la
plante n’est apparue que depuis la plus grande extension donnée
à la culture des plantes fourragères, R. (Duris); Environs de Mer-
lis, ce de Vayres (Rodeau). — CREUSE : à Poméri, sur la route
de Moulin (Monnet); La Villatte, ce de Saint-Sulpice-le-Guéré-
tois, les Monts, ce d’Ajain (Martin); Aubusson, AC. (Jorrand et
Frébault); Crozant, champs sur la route de Paris à Guéret,
AC. (Lafay). — CorRëzE : CC. dans les moissons des terrains
calcaires (Rupin); Tulle, route de Mauriac (Fourgeaud). — Cox-
FOLENTAIS : CC. dans le calcaire, Saint-Claud, Alloue, etc. ;
AR. aux environs de Confolens et à Saint-Maurice (Crévelier).
— NonNTRONNAIS : champs cultivés dans les environs de Teijat
(Soulat-Ribette).
32. — ANTRHISCUS
Involucre nul ou à une bractée; involucelles polyphylles. Calice à sépales
nuls. Pétales échancrés. Fruits ovoïdes aigus, prolongés en bec court, à côtes
nulles.
613. A. vulgaris Persoon (1) (Antlirisque commun). Vulg. :
Persil sauvage. — Racine pivotante. Tige dressée, 1-6 décim.,
glabre, striée. Feuilles 2-3 pinnatiséquées, poilues, à folioles
petites, ovales incisées. Ombelles latérales, 3-7 rayons glabres.
Fleurs blanches. Fruit ovoïde couvert d’aiguillons crochus,
atténué en bec court. —-© ; Avril-Juin. Lieux incultes, décom-
bres.
HAUTE-VIENNE : dans la cavité d’un mur au milieu des ruines
de Chalucet, RR.; près des habitations à Châteauneuf, CC. en
cet endroit (Lamy); au pied d’un mur à Nexon (Le Gendre). —
CREUSE : Catal. Pailloux, R. Château d’Aubusson (Lamy);
(1) V. Revue scientifique. T. II, p. 265.
— 278 —
Chamborand, Saint-Priest-la-Plaine, les Places près Crozant, etc.
(de Gessac). — CoRrRÈzE : Noailles, décombres bordant le che-
min de Noailles au puy de Crochet, Soulier de Chasteaux, bords
du ruisseau venant du Sorpt. R. (Rupin); Tulle, le Marquisat
(Fourgeaud). — CoNFoLENTAIS : Cà et là au pied des murs à
Confolens vers la Merlie, Saint-Germain-sur-Vienne vers le pont,
AR, Crévelier).
614. A. Cerefolium Hoffmann (Anthrisque GCerfeuil) Gerfeuil
cultivé. — Plante à odeur aromatique. Tige dressée, 3-8 décim.
striée, rameuse, pubescente au-dessus des nœuds. Feuilles bi-
pinnatiséquées à folioles courtes, ovales, pinnatifides. Ombelles
sessiles, 8-5 rayons pubescents. Fleurs blanches. Fruit noirâtre,
lisse, linéaire, — © ; Mai-Juin. ;
Cultivé et subspontané aux environs des jardins.
615. A. silvestris Hoffmann (Anthrisque sauvage). — Souche
épaisse. Tige dressée, 4-8 décim. pubescente en bas, sillonnée,
rameuse, fistuleuse. Feuilles luisantes en dessus, à pétioles en-
gainants, 2-3 pinnatiséquées ; folioles oblongues, lancéolées, pin-
natifides. Ombelles, 6-16 rayons, pédonculées. Fleurs blanches;
fruit lisse. — Vivace; Mai-Juin. Lieux couverts et frais.
C. ou AC. partout. A signaler toutefois que la plante ne figure
pas dans le catalogue de Soulat-Ribette; c’est sans doute un
oubli.
33. — CONOPODIUM
__ Involucre nul ou à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales échancrés.
Fruit ovoïde oblong à côtes filiformes.
616. C. denudatum Koch (Conopode sans involucre). — Souche
bulbiforme. Tige droite, 2-5 décim., nue, atténuée à la base,
glabre. Feuilles glabres, 2-3-pinnatiséquées, à lobes linéaires,
les radicales longuement pétiolées. Involucre nul ou à 1 segment :
involucelles à 2-3 segments. Ombelles, 8-12 rayons. Fleurs blan-
ches. Fruit glabre. — Vivace ; Mai-Juillet. Lieux secs, talus, prés,
bois, etc.
CC. partout.
uk 34. — CHÆROPHYLLUM
Involucre nul ou à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales tronqués
ou émarginés. Fruit linéaire oblong à côtes obtuses.
617. C. aureum Linné (Cerfeuil doré). — Tige, 4-8 décim., non
tachée, droite, hérissée. Feuilles d’un vert pâle, velues, 3-pin-
— 279 —
natiséquées à folioles terminées par une longue pointe dentée
en scie. Involucre à segments caduques; involucelles à 6-7 seg-
ments ; ombelles, 9-20 rayons; fleurs blanches à pétales glabres.
Fruits fusiformes. — Vivace; Juin-Juillet. Haies et bois des
montagnes.
HAUTE-VIENNE : près Parpaillat, sur les bords de la Vienne ;
CC. dans les prés à Eymoutiers (Lamy). — CorRÈzE : bords de la
Dordogne à Bort., AC. (Rupin).
618. C. Cicutaria Villars (Gerfeuil hérissé), C. hirsutum Linné.
— Tige 5-10 décim., non tachée, droite, hérissée, striée. Feuilles
velues, grandes, 2-5 pinnatiséquées, à folioles incisées dentées.
Involucelles polyrhylles. Ombelles, 6-20 rayons, pédonculées,
Fleurs blanches à pétales aïlées. — Vivace; Juillet-Août, Prairies
humides.
HAUTE-VIENNE : Rive gauche du Taurion entre Saint-Martin
et le Dognon (Lamy): rive droite de la Vienne sous Villejoubert,
et dans les bois de la partie la plus montagneuse du canton
de Saint-Léonard, bords du Taurion ct de la Maulde (Van der
Wæstyne); Eymoulicrs, C. à Chamaillat, au Mas-Pécout ; Nedde,
à Vervialle (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, sous le nom de
C. umbrosum (bien que de Gessac dise n’avoir observé dans la
Creuse que la forme velue ; nous verrons plus loin cependant que
cette variété de C. hirsulum existe dans le département). AR.
Chamberaud, Ahun, Mareille (Pailloux); Charras près Aubusson
(La Seiglière) ; Guéret, La Courtine, Mouchetard, ete. (de G2ssac);
Aubusson, RR. bois de Confolens, ruisseau de Grôle (Jorrand et
Frébault). —— CoRRrÈzE : Beaulieu, bords de la Dordogne, vers
Chenaliers, Bort, fossés bordant la route d’Ussel à 3 kilom. de
Bort, AC. (Rupin).
C. umbrosum Jordan (Cerfeuil ombreux). — Diffère de C. Ci-
cularia par ses feuilles glabres et luisantes, par ses fruits plus
allongés (5 fois plus longs que larges). — Vivace ; Juillet. Bois des
montagnes.
HAUTE-VIENNE : C. dans les prés couverts et humides d'Ey-
moutiers sur les bords de la Vienne (Lamy); bords du Taurion,
au-dessus du Maureix (Le Gendre]. — CREUSE : Guéret, forêt
de Chabrières (Sarrassat).
619. C. temulum Linné (Cerfeuil enivrant). — Tige, 3-8 décim.,
dressée, tachée de brun surtout à la base, pleine, striée, velue,
renflée sous les nœuds. Feuilles d’un vert sombre, pubescentes,
bipinnatiséquées à folioles incisées. Involucelles à 7-8 bractées ;
-— 280 —
ombelles pédonculées, 4-12 rayons. Fleurs blanches. Fruits lisses,
striés lorsqu'ils sont mûrs. — Bisannuelle: Juin-Juillet, Haies
bords des chemins, lieux incultes.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy et de Cessac). — Cor-
RÈZE : C. dans les bois (Loubignac); Juillac, chemin de Ségonzac
(Rupin); Argentat (Vachal); Darazac. C. (Laygue). —— Conro-
LENTAIS : Gonfolens, Saint Maurice, Alloue. etc. AR. (Crévelier) ;
chez Moussours, ce d’'Excideuil, Chabanais (Le Gendre). —- Non-
TRONNAIS : CC. (Soulat Ribette).
36. — MYRRHIS
Diffère du genre Chærophyllum par ses fruits à côtes amincies en carène
aiguë.
620. M. odorata Scopoli (Myrrhide odorante). Vulg. : Cerfeuil
musqué. -— Plante pubescente, à odeur d’anis. Tige robuste,
0-10 décim., dressée striée, fistulease, rameuse. Feuilles 2-3 pin-
naliséquées à folioles lancéolées pinnatifides. Involucre nul;
involucelles à_ 5-8 bractées. Ombelles, 6-12 rayons, à fleurs
blanches souvent stériles. Fruit allongé, brun-luisant. —— Vivace;
Juin-Juillet. Prés des montagnes; souvent cultivée et subspon-
larée.
HAUTE-VIENNE : Naturalisée dans la cour et près de la maison
de M. Barn y, à l’étang de Gouillet, ce de Saint-Sylvestre (Lamy).
— CREUSE : RR. Chamberaud, entre Maspommier et Mareille
(Pailloux); Sainte-Fevyre-la-Montagne, à Villefort; La Chapelle-
Taillefert (de Gessac); Gentioux. Grand Pré RR. (Jorrand et
Frébault ).
36. — CONIUM
Involucre et involucelles à 3-5 bractées. Calice à sépales nuis. Pétales un
peu émarginés. Fruit ovoïde subglobuleux à côtes égales, saillantes, obtuses.
G21. C. maculatum Linné (Cigué tachée). Vulg. : Grande Cigué,
Ciguë d'Athènes (1). — Plante glabre, fétide. Tige robuste,
droite, 4-12 décim., glauque, striée, fistuleuse, tachée de pour-
pre dans le bas. Feuilles d’un vert sombre, grandes, 3-4 pinnati-
séquées, à folioles ovales lancéolées, pinnatifides à lobes dentés.
Ombelles, 10-20 rayons ; fleurs blanches. Plante très vénéneuse. —
Bisannuelle, Juin-Août. Décombres, haies, heux frais.
(1) Voir Revue scientifique, T. I, p. 192 (Empoisonnement par la Ciguë
\Braud).
— 981 —
HAUTE-VIENNE : Aixe, rive gauche de l’Aixelte près de son
embouchure ; ruines de l’abbaye de Grandmont (Lamy); Le Dorat
(Ab. Rougerie); près des tours de Châlus (Chaboïisseau); ruines
du château des Cars, Bellac au-dessous du tribunal, Château-
ponsac coteau sur la rive gauche de la Gartempe (Le Gendre),
Limoges, au Grand Séminaire (Abbé Lecler); Saint-Bazile, pré
de Laubanie, le long du mur (Rodeau). —GRrEUSE : G. (Cat.
Pailloux). —— CorRÈzE : Saint-Cernin de Larche (Loubignac );
dans les environs d’Ussel (FTe Georges). — CONFOLENTAIS :
Confolens, çà et là, notamment sur les bords de la Vienne au-
dessous de l'embouchure du Goire ; Chabanais, etc. R. (Crévelier)
— Nonrronnais : Le long de quelques chemins et dans quel-
ques prairies aux environs de Piégut (Soulat-Ribette).
37. — HYDROCOTYLE
Involucre à bractées peu nombreuses. Calice à sépales nuls. Pétales entiers.
Fruit comprimé à côtes primaires filiformes.
622. H. vulgaris Linné (Hydrocot yle commune). Vulg. : Ecuelle.
d’eau. — Tige grêle, rampante, radicante. Feuilles glabres
longuement pétiolées, peltées-orbiculaires, crénelées. Pédoncules
axillaires filiformes, très courts. Fleurs blanches ou rosées, très
petites, disposées en verticilles. — Vivace; Juin-Septembre.
Marais, étangs, lieux humides et tourbeux.
C. ou CC. partout.
38. — ERYNGIUM
Involucre à 4-6 bractees épineuses. Calice à 5 sépales foliacés épineux,
Pétales émarginés. Fruits obovoldes.
623. E. campestre Linné (Panicaut des champs) vulg. Chardon
roulant, Pique à l’âne. — Plante d’un vert blanchâtre, glabre.
Tige dressée, 3-6 décim., robuste, striée, à rameaux très étalés.
Feuilles coriaces, 1-2 pinnatiséquées, à lobes dentés, très épi-
neux. Involucre dépassant les fleurs. Fleurs blanchâtres en corym-
bes terminaux. — Vivace; Août-Septembre. Bords des routes,
lieux arides. Plante des terrains calcaires.
Creuse : Catal. Pailloux, RR. Terrains schisteux, Chambon
bords de la Vcuëze, étang des Landes, près Lussat, bords de la
petite Creuse, près Nouzerolles (de Gessac); Ahun R. (Pailloux).
Bellegarde (Abbé Pinot). — CorRËze : Ligueyrac, Le Chauzanel,
Moriolle, Larche, Saint-Pantaléon, Yssandon, Pampelonne,
Ayen, C. (Rupin); Puy-Gérald (de Lépinay); dans les environs
d'Ussel (Fre Georges). — GonroLeNTAIS : Terrains stériles, bords
— 92982 = _.
des chemins, aux environs de Confolens, etc., CG. (Crévelier). —
NoNTRONNAIS : terrains calcaires, Teijat, Saint-Pardoux, Thi-
viers, etc. (Soulat-Ribette). |
Astrantia mcjor Linné. — Lamy äit avoir trouvé cette plante à Magnac-
Bourg, le long d’une haie, près de l'habitation de M. de La Piconnerie, mais
c’est évidemment le résultat d’une culture voisine et on ne saurait considé-
rer l’Astrance à grandes fleurs comme appartenant à notre flore bien qu’elle
soit spontanée dans les pâturages des montagnes du Puy-de-Dôme.
39. — SANICULA
involucre et involucelles polyphylles. Calice à sépales foliacés. Pétales
émarginés. Fruit subglobuleux, hérissé de pointes crochues.
624. $. europæa Linné (Sanicle d'Europe) — Plante gla-
bre. Tige dressée, 3-6 décim., grêle, simple, nue. Feuilles radi-
cales en rosettes, luisantes, longuement pétiolées, palmatipartites
à folioles cunéiformes, incisées dentées. Feuilles florales sessiles.
Ombelles à 2-8 rayons inégaux; ombellules globuleuses. Fleurs
blanches ou rougeâtres. — Vivace; Mai-Juin. Bois humides;
lieux couverts
HAUTE-VIENNE : sur la rive gauche du Taurion, entre Saint-
Priest et Saint-Martin ; rive gauche de la Tardoire, près des for-
ges de la Rivière; forêt d’Aïxe; rive gauche de la Briance, dans
un bois près de l’Aiguille; près de Solignac, Saint-Léonard
(Lamy); Oradour-Saint-Genest, bords de la Brame à La Peyrière
(Abbé Lecler); Bords de la Vienne près Limoges (Malinvaud);
Marginier, ce de Janailhac (G. Lachenaud). — CREUSE : Cat.
Pailloux, AC. Guéret, Chénérailles, Aubusson, Faux, Grand
Bourg, etc. (de Cessac); Clairavaux, AC. (Pedon). — CORRÈZE :
Bois bordant la route de Griffolet à Ussac C.; Saint-Cernin de
Larche, Cousage, Chasteaux, Entrecor, Lafaye de Noaiïlles, AC,
(Rupin); Argentat, Vaurette, C. (Vachal): dans les environs
d’Ussel (Fre Georges). — ConFoLenTais : Talus ombragés de la
Charente à Alloue et lieux voisins, AR. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS bois, taillis de la carrière de balaste près Thiviers
(Soulat Ribette).
Comme le dit de Cessac, cette famille fournit peu de plantes d'ornement;
à citer cependant la Buplèvre frutescente, ou oreille de lièvre, le Panicant des
Alpes à fleurs d’un bleu magnifique, le Cerfeuil musqué et surtout la Grande
Berce de Perse, très volumineuse, très décorative en raison de ses feuilles et
de ses larges ombelles blanches.
En revanche elle renferme des légumes très appréciés tels que les carottes,
le Céleri, les Panais. D’autres OMBELLIFÈRES entrent dans la cuisine et dans
la confiserie comme condiments aromatiques, le Persil, le Cerfeuil, le Carvi,
l’Anis, le Fenouil, l’Angélique, la Coriandre, le Cumin, etc.
— 283 —
La médecine utilise — outre quelques-unes des espèces citées ci-dessus —
l'Assa-fœtida, le Thapsia et même la Ciguë dont le terrible poison seretrouve,
parmi nos plantes indigènes, dans la Ciguë vireuse, la Ciguë aquatique, la
srande et la petite Ciguë.
Les abeilles vont butiner sur plusieurs OMBELLIFÈRES, notamment sur le
Panais, la Berce et l'Angélique.
Les genres et les espèces de cette famille ont souvent beaucoup de ressem-
Llance et les fruits constituent les meilleurs caractères pour les distinguer.
FAMILLE XLVIIIL — ARALIACÉES
Tiges ligneuses. Feuilles persistantes. Fleurs en ombelles globuleuses ;
5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 1 style. Fruit charnu (baie).
‘1. — HEDERA
Caractères de la famille.
625. H. Helix Linné (Lierre grimpant). — Tiges couchées
radicantes ou grimpantes, se fixant par des crampons. Feuil-
les pétiolées, luisantes, très variables de formes, généralement
à 3-5 lobes triangulaires, ou entières surtout les supérieures.
Fleurs jaunâtres. Baies globuleuses, noires. — Octobre. Murs
Rochers, bois.
CC. partout.
Cette petite famille renferme quelques plantes d'ornement, notamment leS
Aralias.
Le Lierre, qui n’est pas une plante parasite, mériterait d’être mieux ap-
précié. Il étouffe les arbres où on le laisse croître; il protège et asséche
les murs qu’on lui refuse souvent comme support. Récemment, il a été
recommandé, à l’état rampant, pour défendre les bois contre le feu.
Les abeilles visitent les fleurs du Lierre.
FAMILLE XLIX, — CORNÉES
Arbrisseaux à feuilles caduques. Fleurs en cymes ou en petits bouquets;
4 sépales, 4 pétales, 4 étamines, 1 style. Fruit charnu (drupe) à noyau à
2 loges.
1. — CORNUS
Caractères de la famille.
626. C. sanguinea Linné (Cornouiller sanguin). Vulg. : Bois
sanguin, Bois punais. — Jeunes rameaux rougeâtres; feuilles
ovales acuminées, entières, pubescentes. Fleurs blanches nais-
sant après les feuilles. Fruits ronds et noirâtres. — FI. Mai-
Juin; fr. Septembre. Haies, bois.
C. ou CC. partout.
28
— 984 —
627. C. mas Linné (Cornouiller mâle). Vulg.: Fuselier. —
Rameaux grisâtres ; feuilles ovales acuminées, pubescentes. Fleurs
jaunes naissant avant les feuilles. Fruits oblongs et rougeâtres.
— FI. mars; fr. Août-Septembre. Haies, bois, surtout dans le
calcaire.
HAUTE-VIENNE : ce de Saint-Brice, entre la Fabrique et la
Gandine, dans une haie bordant le chemin (Ab. Michel) —
CoRRÈzE : St-Cernin de Larche, bords de la Couze, Laroche,
Cousage, Jugeals, entre Nazareth et Turenne, €. (Rupin);
Entrecor (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : haies du caleaire,
vers Parzac, Beaulieu, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS
Langlardie, ce de Soudat R. (Soulat-Ribette).
Le bois de Cornouiller est très dur et sert à.faire des ouvrages de tour,
des manches d'outils. Le fruit du Cornouiller mâle est comestible. L’Aucuba
est un arbrisseau qu’on cultive pour son feuillage ornemental et ses jolies
baies rouges.
FAMILLE L. — LORANTHACÉES
Sous-arbrisseaux parasites. Fleurs unisexuées; calice à tube adhérent à
l'ovaire; 4 pétales, 4 étamines. Fruit charnu (baie) monosperme.
1. — VISCUM
Caractères de la famille.
628. V. album Linné (Gui blanc). —— Arbuste en toufte ar-
rondie, à tiges noueuses articulées. Feuilles glabres, entières, lan-
céolées, épaisses, charnues, opposées, d’un vert jaunâtre. Fleurs
sessiles jaunâtres. Baies blanches, globuleuses, à pulpe vis-
queuse. — F1. Mars-Avril, fr. Août-Septembre. Sur l'écorce des
arbres.
C. ou CC. partout.
Les LORANTHACÉES sont des plantes parasites à détruire. Le Gui fournit de
la Glu et est mangé par les bestiaux. :
La glu est une plante très curieuse sur laquelle nous avons fait une en-
quête spéciale dans la Revue scientifique du Limousin (T. III, p. 281, 304,
309, T. IV, p. 30, 47, 61, 76, 95, 126, 172, 233, 254, 266, 296, 365; T, V-p:
63, T. VI, p. 166,.183, 232, 263, T. VII, p. 30; T. VIIL, p. 47,66, 10260
HAX ip 301:
En Limousin le Gui est CC. sur le peuplier, les pommiers et les acacias,
C. sur le poirier, AC. sur le tilleul et laubépine en arbre, R. sur l’alisier et le
bouleau, RR. sur le chêne, sur le maronnier d’Inde, sur le rosier (dans la
Creuse d’après M. Monnet) et sur le saule blanc (à Panazo , d’après M.
Giraud).
Les abeilles visitent les fleurs du gui et, par le transport du pollen qui
s'attache à leurs poils, facilitent la fécondation.
— 285 —
FAMILLE LI. — SAMBUCINÉES
Fleurs hermaphrodites régulières, rotacées ou campanulées; calice à 2-5
dents; corolle à 4-5 lobes; 4-5 étamines; fruit bacciforme.
Calice accrescent à 2-3 lobes; corolle rotacée; 4-5 étamines à filets bi-
partits; styles 4-5; ovaire adhérent au calice.
629. A. Moschatellina Linné (Adoxe Moscatelline). Vulg. :
Moscatelle printannière. — Plante délicate, à souche blanch-
tre, écailleuse; tige grêle, anguleuse, ordinairement simple,
dressée, 8-20 centim.; feuilles glaucescentes, les radicales lon-
guement pétiolées, glabres, luisantes, tripartites à lobes obtus.
Fleurs vert-jaunâtre, en têtes, celle du sommet tétramère, les
autres pentamères; baie verdâtre, subglobuleuse. — Vivace,
Mars-Avril. Lieux ombragés, près des haies.
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE : CG. — CONFOLENTAIS :
Bords du ruisseau de la Tulette, du Goire, de l’Issoire, etc. CC.
aux environs de Gonfolens (J-J. Crévelier). — NONTRONNAIS :
près Valette, dans un bois montueux, sur la rive gauche de la
Tardoire, ce de Bussière-Badil (Soulat-Ribette).
2. — SAMBUCUS
Feuilles opposées, pinnatiséquées. Fleurs hermaphrodites; calice à 5 dents
courtes; corolle rotacée à 5 divisions; 5 étamines; style nul; 3-5 stigmates;
ovaire adhérent au calice; baies globuleuses, petites.
630. S. Ebulus Linné (Sureau Yéble). Vulg. : Yolles, Gèble.
— Souche rampante; tige herbacée, 10-15 décim., à odeur fé-
tide; feuilles à 5-11 folioles, lancéolées dentées, pétiolulées ;
stipules inégales, foliacées. Fleurs blanchâtres ou rougeâtres en
dehors, en large corymbe plan; baies noires, luisantes. — Vi-
vace. F1. Juillet-Août; fr. Septembre-Octobre. Champs, bords
des chemins.
C. ou CC. partout.
631. S. nigra Linné (Sureau noir). Vulg. : Seu, Sus, en
patois Soueï. — Arbrisseau ou arbre de 3-4 mètres, à rameaux
renfermant une moelle blanche ; feuilles à 3-7 folioles ovales
lancéolées, dentées. Fleurs -blanches ou blanc-jaunâtre, odo-
rantes, en large corymbe plan; baies noires, quelquefois vertes
ou blanchâtres. — Vivace. F1. Juin; fr. Septembre. Haies, bois.
C. ou CC. partout. Cependant est rare dans les environs d’Au-
— 286 —
busson : Marchedieu, versant nord; Alleyrat, sous l’église (Jor-
rand et Frébault).
Le 19 juin 1892, nous avons cueilli dans la forêt de Brigueil, à 200 mètres
environ de la Fabrique, e® de Saïint-Brice — sur un arbuste buissonneux,
si nous avons bonne mémoire — des branches de S. nigra à feuilles dont les
folioles d’un vert plus pâle en dessous qu’en dessus, sont petites; les fleurs
sont réunies en corymbes étroits. M. Simon, auquel nous avons communi-
qué un échantillon de cette plante, nous a répondu qu'il n'avait jamais
observé de forme semblable; il n’y voit jusqu’à nouvel ordre qu’un sujet
dans un état d’infériorité physiologique. Nous croyons cependant nous rap-
peler que ce sureau était assez répandu dans cette partie de la forêt (un taillis
clair). Nous comptons faire ou faire faire prochainement des recherches,
l’origine de cette forme nous paraissant utile à connaître.
632. $S. racemosa Linné (Sureau à grappes). — Arbris-
seau ou arbre de 2-4 mètres; à rameaux renfermant une moelle
brunâtre; feuilles glabres à 3-7 folioles pétiolulées, ovales lan-
c'‘olées, finement dentées. Fleurs d’un blanc verdâtre, en pani-
ciles ovoides denses; baies d’un beau rouge. — Vivace. Avril-
Mai. Bois, surtout dans les terrains granitiques et siliceux.
HAUTE-VIENNE : Grandmont, Ambazac, St-Léger, La Jon-
chère, St MartinTerressus (Lamy); La Chaise, ce de Peyrat de
Bellac où il a été probablement importé pour orner un pare
(Ab. Lecler); bois de la vallée de la Vienne, notamment à Bus-
sy-Varache, Farsac, le Mas-Pecout, et Plénartige (Duris); Nedde
(Pouyaud). — CREUSE : AR. Ahun, Chamberaud (Pailloux);
Chambouchard (de Lambertye); environs de Guéret, St-Vaury,
Faux à Thézillat, Châtelus-le-Marcheix (de Cessac); Trenloup,
près Alleyrat (Martin); vallée de la Bauze (Jorrand et Frébault);
Clairavaux (Pedon); La Courtine (de Littardière). — CORRÈZE :
Argentat à Vaurette (Vachal); Darazac, bords de la Dordogne,
AC. (Laygue); Bort, route d’Ussel, entre Aubazine-Basse et
le Crassaing, AC. (Rupin).
3. — VIBURNUM
Feuilles opposées, entières, dentées ou lobées. Fleurs blanches en corymbes
ramifiés; calice à 5 lobes; corolle rotacée à 5 divisions; 5 étamines; 3 stig-
mates sessiles; ovaire adhérent au calice; fruit bacciforme.
633. V. Lantana Linné (Viorne Mancienne). Vulg. : Bar-
baris, Viorne cotonneuse. — Arbrisseau à jeunes rameaux cou-
verts de poils étoilés, feuilles entières, dentées, ovales obtuses,
un peu en cœur à la base, tomenteuses en-dessous. Fleurs odo-
rantes, en corymbe plan, toutes fertiles. Baies comprimées,
rouges, puis noires à la maturité. — Vivace; fl. Avril-Mai; fr.
Aoû-Septembre. Haies et bois des terrains calcaires.
— 9287 —
CREUSE : RR. vallée de la Creuse, aux environs de St-Fiel,
Glénic, Pont-à-la-Dauge, Ajain (de Gessac) ; La Nouzière et
Changon, près Guéret (Martin). — CORRÈZE : Noailles, Entrecor,
Puy-Laborie, Puy-Lenty, Le Chauzanel (Rupin); Argentat,
bords de la Dordogne, au Cheyrol (Vachal); environs d’Ussel,
AC. Charluz, Meymac (Gonod d’Artemare). — COoNFOLEN-
TAIS : CC. dans le calcaire, cà-et-là dans une haie, près de Confo-
lens, route d’Ansac, où il a été planté par les Ponts-et-Chaussées
(Crévelier). — NonTroNNais : environs de Piégut, dans quel-
ques haies; environs de Thiviers (Soulat-Ribette).
634. V. Opulus Linné ({Viorne Obier). Bo de Chabio, bois
de chèvre, en patois. — Arbrisseau à rameaux glabres: feuilles
pubescentes en-dessous, à 3-5 lobes dentés. Fleurs inodores,
en corymbe plan, les extérieures plus grandes et stériles, rayon-
nantes, Baies globuleuses d’un rouge vif. — Vivace; fl. Juin;
fr. Septembre; haies et bois humides.
HauTE-VIiENNE et CREUSE : CG. — CoRRÈzZE : C. dans les en-
virons de Brive; Cornil, Bonnel, entre Corrèze et La Cour,
AC. (Rupin); Darazac, AC. (Laygue). — CoNFoLENTaAIS : CC.
— NonTRONNAIS : dans les haies, le long des eaux, AR. Thi-
viers, etc. (Soulat-Ribette).
V. Opulus var. sterilis, Cosson et Germain (Boule de neige)
Rose de Gueldre, Caillebotte, Obier à fleurs doubles. — Fleurs.
grandes en corymbe globuleux, toutes stériles.
Cet arbuste, produisant de jolies boules blanches de fleurs,
est fréquemment cultivé dans les jardins.
FamiLe LIIL — LONICÉRÉES
Fleurs hermaphrodites ordinairement irrégulières; calice à 5 dents; corolle
à 5 lobes; 5 étamines.
1. — LONICERA
Caractères de la famille. Arbrisseaux à feuilles opposées. Fruit bacciforme
succulent.
635. L. Periclymenum Linné (Chèvrefeuille des bois).
Vulg. : Broutte-biquette, Chèvrefeuille sauvage. — Arbrisseau
sarmenteux volubile; feuilles glabres, ovales-oblongues, briève-
ment pétiolées, les supérieures sessiles. Fleurs terminales en
bouquet, blanc-jaunâtre, rougeâtres en dehors, longuement tu-
buleuses, arquées, à odeur suave; baies rouges, ovoïdes, couron-
nées par le calice. — Vivace, Juin-Septembre. Haies, buissons,
bois.
— 288 —
CC. partout.
Var. quercifolia Aït. — Variété à feuilles sinuées lobées.
HAUTE-VIENNE : R. Je l’ai trouvée quelquefois (Lamy). —
CREUSE : RR. Grandbourg (de Cessac).
L. Caprifolium Linné (Chèvrefeuille des jardins). — Arbris-
seau à pointe des rameaux glabre; feuilles supérieures soudées
ensemble et traversées par la Lige. Bouquets de fleurs sessiles au
centre de la dernière feuille. Corolle rouge en dehors, blanche en
dedans, odorante.
Plante cultivée partout, se naturalisant dans quelques haies.
L'abbé Lecler en cite un exemple dans la Haute-Vienne (buis-
sons du chemin qui conduit de la route d'Eymoutiers au moulin
de Fargeas près Limoges).
636. L. Xylosteum Linné (Chèvrefeuille des buissons). —
Arbrisseau à tige ferme, non volubile, à jeunes rameaux pubes-
cents; feuilles toutes pétiolées, ovales entières, velues grisâtres
en dessous. Fleurs géminées à l’aisselle des feuilles, à tube court,
d’un blanc jaunâtre, peu odorantes; baies rouges, globuleuses.
— Vivace; Mai-Juin. Haies et buissons, bois dans les lieux
pierreux et calcaires.
HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans quelques endroits (Lamy). —
CORRÈZE : Noailles, forêt de Lafage, Entrecor, perte de la
Couze, Cousage, AC. (Rupin).
L. Symphoricarpos Linné; Symphoricarpos parvifolia Desf.
(Symphorine à petites fleurs). Vulg. : Arbre aux perles. — Ar-
buste très rameux de 1 à 2 mètres: feuilles petites, lancéolées-
oblongues. Fleurs blanches ou rosées en petites grappes inter-
rompues; baie de la grosseur d’une cerise, d’un beau blanc.
Plante cfiltivée, naturalisée dans quelques haies.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Lamy); Limoges, au-delà du
Pont Saint-Martial, derrière l’usine à kaolin Alluaud (Brouard).
La plupart des botanistes ont réuni les Sambucinées et les Lonicérées
dans une seule famille : les CAPRIFOLIACÉES. Toutes ces plantes ont en effet
de grandes affinités.
La moelle du sureau est utilisée en horlogerie et dans les laboratoires de
botanique; son bois sert à faire des instruments de chirurgie; ses fleurs sont
sudorifiques, ses fruits et son écorce sont purgatifs.
On cultive dans les jardins les variétés du Sureau, la Symphorine, les Chè-
vrefeuilles, les Weigelia.
Les baies de l’Yèble renferment une couleur violette dont on se sert quel-
quefcis pour la coloration du vir. Parmi les viornes cultivées, la plus connue
est la Boule de Neige. Le bois de la Mantianne est employé par les tourneurs.
Les abeilles recherchent le Chèvrefeuille, mais comme elles ne pourraient
— 289 —
atteindre le fond des fleurs, elles profitent pour pomper le nectar de la per-
foration faite au flanc de la corolle par le Gros Bourdon (voir à ce sujet la
Revue scientifique du Limousin, n° 135, du 15 avril 1904. p. 251),
FamiLce LIIIL — RUBIACÉES
Feuilles verticillées, simples, sessiles. Fleurs ordinairement hermaphro-
dites, régulières. Calice à 4-6 lobes; corolle gamopétale à 4-6 lobes; étamines
4-5. Ovaire infère à 2 carpelles uniloculaires. Fruit sec, rarement charnu.
1. — RUBIA
Calice à limbe presque nul. Corolle en cloche à 4-5 lobes. Style bifide,
Fruit bacciforme formé par 2 carpelles, charnus, noirs, glabres, mono-
spermes.
637. KR. peregrina Linné (Garance voyageuse). — Racine
rampante. Tiges de 3-10 décim., rameuses, grimpantes, chargées
d’aspérités crochues sur les angles; feuilles verticillées par 4-6,
non veinées, coriaces et accrochantes sur les bords, lancéolées-
pointues. Fleurs jaunâtres terminales et en grappes axillaires
opposées. — Vivace; Mai-Août. Haies, bois des lieux pierreux.
HauTE-VIENNE : RR. Oradour-sur-Vayres, haie sur la route
de Beauséjour à la Barbarie (Rodeau). — CoRRÈzE : Vialmur,
Chèvre-Cujol, Planchetorte, au-dessus de la grotte des Monts,
Jugeals, Bussac, Beaulieu, vallée de la Ménoire, AR.; C. dans
les buissons de l’arrondissement de Tulle (Rupin); variété angus-
lifolia au Périer, c° de Mansac (Malinvaud). — CONFOLENTAIS :
Haies à Confolens vers Jallais, St-Maurice, etc., R. — Non-
TRONNAIS : Environs de Jamelières, Thiviers (Soulat-Ribette);
Saint-Martin de Fressengeas (Ab. Lecler).
2. — GALIUM
Calice à limbe nul ou très petit à 4 dents. Corolle plane en roue ou en
étoile à limbe ordinairement quadrifide. Style-à 2 stigmates. 4 étamines,
Fruit charnu formé par 2? carpelles monospermes indéhiscents, non cou-
ronnés par les dents du calice.
638. G. Cruciata Scopoti (Gaillet Croisette). — Tiges simples
en toufles, dressées, de 3-6 décim., quadrangulaires, plus ou
moins velues. Feuilles verticillées par 4, ovales ou oblongues,
sessiles, pubescentes, ciliées. Pédoncules à 2 bractées; fleurs
jaunes en grappes axillaires ; corolle à divisions acuminées. — Vi-
vace; Avril-Juin. Haies, buissons, bois.
CC. partout. Serait RR. aux environs d'Eymoutiers (Duris).
639. G. verum Linné (Gaillet jaune). Vulg. : Caille-lait, —
Tige de 4-5 décim., couchée à la base, puis redressée, obscuré-
— 290 —
ment anguleuse, plus ou moins velue. Feuilles verticillées par
6-12, linéaires, ciliées. Fleurs jaunes, odorantes, en panicule
AE étroite; corolle à divisions obtuses. — Vivace; Juin-
Septembre. Prés, coteaux, bords des chemins.
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Limites de départements _...++++++ ut
Limites d'arrondissements _.. —---— PONT S CREER :
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Fig. 18. — %* Aire géographique de Galium verum Linné
HAUTE-VIENNE : Isle, Aiïxe, Le Vigen, Solignac, etc. CG. (La-
my); St-Bonnet, La Marche (Ab. Lecler); Le Dorat (Ab. Nadaud) ;
Nantiat (Soulat-Ribette); Darnac (Ab. Pinot); dans un pré sur
la route de Domps, au sortir d'Eymoutiers, RR. (Duris); St-
Bazile, pré au bord de la Tardoire, RR. (Rodeau); Puymoreau,
ce de Saint-Yrieix (Salvaing). — CREUSE : Catal. Pailloux, AC.
(de Gessac); Ajain, Féniers (Ab. Nadaud). — CorrÈze : Larche,
Sant-Cernin, Lissac, Turenne, AC. (Rupin) ; Puy-Gérald (de
Lépinay); Darazac, AC. (Laygue). — CONFOLENTAIS : prairies à
Confolens, sur le bord des chemins, etc. Forme naine, R. à Cha-
— 291 —
senay, ce d’Ansac, où je la retrouve tous les ans (Crévelier). —
No rRoNNaIs : Thiviers, G. (Soulat-Ribette).
640. G. Mollugo Linné (Gaillet Mollugine). Vulg. : Gaillet
blanc. — Tiges °-10 décim., faibles, quadrangulaires, couchées
ou ascendantes quind elles peuvent s'appuyer. Feuilles verti-
cillées par 6-8, obovales oblongues. Fleurs généralement blanches,
rarement roses ou roi ges, disposées en panicules. Corolle à divi-
sions aristées. — Vivace, Mai-Juin. Talus des chemins, bords
Ces haies, bois.
CC. — CorrÈzE : Chemin des Treize-vents, Noailles, au puy de
Crochat, Jauzac, AC. (Rupin).
Lamy dit avec raison que les sous-espèces ou variétés suivantes
— semblant devoir plus ou moins rentrer dans le G. Mollugo
Linné —sont assez difficiles à distinguer. Aussi serait-il nécessaire
d’en faire une étude approfondie pour connaître exactement leur
dispersion en Limousin ; c’est donc avec doute que nous indiquons
leurs stations, estimant que nos botanistes les ont souvent con-
fondues.
G. elalum Thuillier (Gaillet élevé). — Feuilles courtes, obovales
obtuses mucronées, minces, transparentes, veinées, d’un beau
vert. Fleurs petites, disposées en panicule ample. Floraison tar-
dive. — Vivace; Juillet-Août. Bois, haies.
HAUTE-VIENNE : RR., bords d’une haie près d’Isle; je n’en
possède qu'un seul échantillon déterminé par Schultz (Lamy);
Nantiat (Soulat-Ribette). — CoNFoLENTAIS : Haies à Confolens,
bois des environs, C. (Crévelier). — NonrronNas : Filolie près
Thiviers (Soulat-Ribette).
*G. dumelorum Jordan (Gaillet des buissons). — Feuilles
allongées oblongues ou linéaires, mucronées, évidemment veinées.
Fleurs petites en panicule très étalée. — Vivace, Juin. Haies,
buissons.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy et de Cessac). —
CONFOLENTAIS : Haies, bois, à Confolens, etc. (Crévelier).
G. erectum Hudson (Gaillet dressé). — Tiges dressées. Feuilles
allongées, un peu pointues et épaisses, transparentes, d’un beau
vert, non veinées, mais à nervure dorsale très saillante. Fleurs
en panicule étroite; floraison précoce. — Vivace; Mai-Jum;
lieux secs, broussailles.
HAUTE-VIENNE : Prairies d’Isle, lieux secs (Lamy); CC. dans
la Ht-Vienne, dit de Cessac. — CREUSE : St-Sulpice-le-Guéretois
(de Gessac); Mouchetard (Lamy). — COoNFOLENTAIS: Con-
folens, vallée près d’Esse (Crévelier).
— 292 —
G. album Lamarck (Gaillet blanc). G. aristalum Chaub. —
Tige faible. Feuilles courtes, mucronées, non transparentes, un
peu épaisses, d’un vert foncé, non veinées. Floraison précoce. —
Vivace; Mai-Juin. Bords des haies, bois.
HAUTE-VIENNE : Aixe, Isle, bords de la Briance, près du mou-
lin de St-Paul (Lamy); Les Villettes, ce de St-Just (Lachenaud);
St-Junien-les-Combes (Le Gendre). — CREUSE : Ahun, bois de
Château-Méry (Pailloux) ; Felletin, vallée de la Creuse (de Gessac).
— COoRRÈZE : C. dans les haies des environs de Brive (Loubi-
gnac). — CONFOLENTAIS : Haies à Confolens (Crévelier).
G. viridulum Jordan. — Tiges robustes, raides, tétragones.
Feuilles minces, presque transparentes, à nervure dorsale peu
saillante. Fleurs petites; pétales blancs apiculés. — Vivace;
Juin. Î
HAUTE-VIENNE : Champagnac, parmi les roches de serpentine,
rive gauche de la Tardoire (Lamy).
G. decolorans Grenier et Godron (Gaillet décoloré). — Tiges
grêles, tétragones, à entre-nœuds courts. Feuilles d’un beau
vert, linéaires, mucronées. Panicule étroite de fleurs d’un blanc
jaunâtre. — Vivace; Juin-Juillet. Côteaux secs.
CREUSE : Felletin, vers Beaumont (de Cessac).
G. approximalum Grenier et Godron (Gaillet rapproché),
G. vero-Mollugo Lecoq et Lamotte. — Tige de 3-6 décim., qua-
drangulaire. Feuilles lancéolées linéaires, rudes, veinées. Panicule
ample à rameaux étalés; fleurs d’un jaune pâle. — Vivace;
Juillet. Lieux incultes.
CREUSE : RR. Cimetière de Saleisses (Pailloux); La Courtine,
Glénice (de Cessac). — ConNFoLenTais : Pré sur le bord de la
route, en face de la Belle-Maison, ce d’Ansac, R. (Crévelier).
641. G. Timeroyi Jordan (Gaillet de Timeroy). — Tiges, 2-3
décim., nombreuses, très grêles, faibles, tétragones. Feuilles
verticillées par 9-11, dressées, glabres, courtes, linéaires, mucro-
nées, d’un vert clair. Panicule diffuse; fleurs très petites, blan-
châtres; corolle à divisions ovales oblongues, pointues. — Vi-
vace; Juin-Juillet. Coteaux secs.
HAUTE-VIENNE : RR. Trouvé une seule fois près de Thiat,
ce d’Isle, sur la rive gauche de l’Aurence (Lamy).
642. G. silvestre Pollich. (Gaillet sauvage). — Tiges de 1-4
décim., grêles, diffuses, ascendantes, glabres ainsi que les feuilles
qui sont verticillées par 7-8, linéaires mucronées, à nervure
dorsale nettement marquée. Panicule ovale oblongue; fleurs
— 293 —
d’un blanc pur; corolle à divisions ovales aiguës. — Vivace;
Juin-Juillet. Bois, pelouses, coteaux secs.
HauTE-VienNe : C. (Lamy). — Creuse : Cat. Pailloux. Peu
commun : Guéret, St-Fiel (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Confo-
lens et environs (Crévelier).
G. montanum Villars (Gaillet de montagne), G. læve Thuillier.
— Tiges de 1-2 décim., diffuses, lisses, glabres. Feuilles verti-
cillées par 6-7, les inférieures oblongues-obovales, les supéri-
cures plus étroites. Panicule courte; fleurs blanches; corolle à
divisions subapiculées. — Vivace; Juin-Juillet. Bois pierreux
des montagnes.
HauTE-VIiENNE : C. (Lamy). Lamy dit ailleurs que c’est à tort
qu’il a signalé G. læve dans la Haute-Vienne, ayant pris pour
cette espèce une forme robuste et allongée de G. saæalile. — Gor-
RÈZE : Maymac, Millevaches, landes sous le château des Oussines
(Gonod d’Artemare et Lachenaud).
G. nitidum Thuillier, G. Bocconi de Candolle. — Variété à
Uiges velues à la base.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy).
G. supinum Lamarck (Gaillet couché). — Tiges de 1-2 décim.
couchées, étalées, nombreuses. Feuilles verticillées par 6-7,
rudes, scabres accrochantes par les bords, linéaires oblongues,
d’un vert gai. Panicule pauciflore; fleurs petites, blanches;
corolle à divisions aiguës. — Vivace; Juin-Juillet. Landes sèches,
rochers.
HauTE-VIENNE : CC. partout (Lamy). — CONFOLENTAIS :
Vers Hiesse, RR. (Crévelier).
643. G. saxatile Linné (Gaillet des rochers). G. harcynicum
Weig. — Plante glabre. Tiges 1-4 décim., les stériles nombreuses
couchées, gazonnantes, les florifères ascendantes : feuilles verti-
cillées par 4-6, obovales ou oblongues lancéolées. Panicules grêles,
fleurs blanches en bouquets serrés; corolle à divisions aiguës ;
fruit tuberculeux. Lamy a constaté que souvent les feuilles
étaient très nerveuses en dessous et que la longueur des tiges
variait beaucoup, très courtes sur nos coteaux arides. — Viva-
ce; Juin-Juillet. Pelouses sèches, dans les bruyères et les bois
des montagnes.
Haure-Vienne et CREUSE : CC. (Lamy, de Gessac). — COR-
RÈzE : Obasine, à Bordebrune (Rupin) ; Argentat, Aumont,
Croisy (Vachal); Darazac, AC. (Laygue); Millevaches, Meymac,
St-Merd-les-Oussines, C. dans la région (Gonod d’Artemare). —
ConroLenTaAIs : CC. dans tout l’arrondissement (Crévelier).
— 294 —
644. G. palustre Linné (Gaillet des marais). — Plante grêle;
Uiges de 3-6 décim., sans aiguillons crochus, nombreuses, faibles,
diffuses, étalées mais non appliquées sur le sol: feuilles verticillées
par 4-6, obovales oblongues, ou linéaires oblongues, marquées
d’une seule nervure. Panicule peu fournie ; fleurs petites, blanches,
rarement rosées; Corolle à divisions aiguës; pédoncules fructi-
fères renversés ; fruit lisse. — Vivace; Mai-Août. Lieux fangeux
et marécageux.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. ou CG. (Lamy, de Cessac). —
CORRÈZE : Champs de Brach, Egletons, AR. (Rupin). — Con-
FOLENTAIS : Confolens, Les Roufferies, ce de Lessac et dans tout
l'arrondissement (Crévelier).— NonrronNNais : Bords des étangs,
AC., à la queue de l'étang de la Tour, petite serve de Boudoire,
près Piégut (Soulat-Ribette).
G. rupicola Boreau (Gaillet de roche). — Variété qui diffère de
G. palustre en ce que la plante est entièrement couchée, appliquée
sur le sol ou pendante à la voute des rochers ou aux parois des
falaises.
HAUTE-VIENNE : Sur la rive gauche de la Vienne, près du
pont St-Etienne, complètement pendante au bord de l’eau (Ma-
linvaud). — ConFroLEeNTaIs : Bords pierreux de la Vienne à
Confolens ; ruisseau de la Tulette et autres ruisseaux des environs,
AC. (Crévelier).
G. elongatum Presler (Gaillet allongé). — Plante plus robuste
que G. palustre; tiges de 6-12 décim., moins nombreuses, ascen-
dantes. Les pédoncules sont étalés mais ne sont pas renversés;
les fruits sont chagrinés. — Vivace; Mai-Août. Fossés, bords des
rivières, rigoles des prés humides.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, Condadille, au moulin
Halary, près le moulin de l'hôpital; ruisseaux dans les bois de
St-Sulpice-Laurière ; bords de la Gartempe près Bersac, au Buis-
son près Isle, étang de La Chapelle, etc. (Lamy). — CREUSE :
CG. (de Cessac). — ConroLenTaIs : Confolens (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : environs de Piégut, espèce peu distincte de G. pa-
lustre (Soulat-Ribette).
G. constrictum Chaub. (Gaillet resserré), G. debile Desv. —
Dans cette sous-espèce, les feuilles, verticillées par 6, sont plus
étroites que dans G. palustre, linéaires, subaiguës. Les pédon-
cules sont rapprochés, non divergents; le fruit est très finement
chagriné. — Vivace; Lieux fangeux et tourbeux.
HAUTE-VIENNE : RR. Cette intéressante espèce croît abondam-
ment sur un seul point du bord de l’étang du Boutillier, près du
château du Ris-Chauveron; marais voisins de la Tricherie et de
— 995 —
l'étang du Moustier, fleurs roses à l’état jeune ou en boutons
(Lamy). — Corrèze : Plus ou moins commun dans l’arrond.
d’Ussel (Lamy in Rupin). — CONFOLENTAIS : Prés tourbeux des
Roufferies et dans les stations analogues de l’arrrond., R. (Cré-
velier).
645. G. uliginosum Linné (Gaillet des fanges). — Tiges, 2-8
décim., faibles, diffuses, bordées de petits aiguillons crochus,
ce qui fait qu’elles s’accrochent aux plantes voisines; feuilles
verticillées par 5-7, ordinairement 6, linéaires lancéolées, acumi-
nées, uninervées, d’un vert tendre et très rudes sur les bords.
Panicule étroite; fleurs d’un beau blanc, petites; fruit finement
tuberculeux. — Vivace; Mai-Septembre. Bords des rivières, pê-
cheries, lieux fangeux, prés humides.
Haute-Vienne et CREUSE : CG. ou CC. (Lamy, de Cessac). —
Corrèze : C. dans les haies des environs de Brive; Cornil, Bon-
nel, moulin de Lachaud, puy de La Fourche (Rupin); Meymac,
Millevaches, AC. (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : CC.
(Grévelier). — NonrronNais : Thiviers (Soulat-Ribette).
646. G. anglicum Hudson (Gaillet d'Angleterre). — Tiges de
1-5 décim., très rameuses, très grêles, scabres; feuilles verticillées
par 6, linéaires, lancéolées, mucronées. Panicule lâche, étroite, à
rameaux courts non capillaires; pédicelles filiformes plus longs
que la fleur; fleurs très petites d’un blanc verdâtre, rougeâtres
en dehors; fruits chagrinés. — © ou bisannuelle; Juin-Août.
Coteaux secs ou pierreux, champs sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Lamy était fort embarrassé pour distinguer ce
Gaillet des G. lenuicaule et G. ruricolum. Il rapportait d’abord
au G. anglicum des individus qu'il a considérés comme étant le
G. lenuicaule après avoir consulté Boreau. Il semble cependant
que la plante pourrait exister aux environs d’Aixe. — CORRÈZE :
Champs cultivés aux environs de Tulle (André, in cat. Lamotte).
— CoNFOLENTAIS : Ambernac, Jallais près Gonfolens (Crévelier).
G. lenuicaule Jordan (Gaillet à tige menue). — Diffère de G.
anglicum par la panicule à rameaux longs et presque capillaires,
les pédicelles très courts et les fruits glabres. — ©; Juin-Août.
Pelouses sèches.
Haure-Vienne : Côtes d’Aixe, coteau de la rive droite de la
Briance près du Vigen, Enrot près d’Isle, sur un mur à Limoges
(Lamy). —GorrèzE : Noailles au pont Coudert, Entrecor, Soulier
de Chasteaux, AC. dans le calcaire (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Confolens, sur la voie du chemin de fer près de la Belle-Maison,
RR. (Crévelier).
— 296 —
G. ruricolum Jordan (Gaillet des Champs). — Diffère de G.
anglicum par ses feuilles verticillées par 8, par ses pédicelles dé-
passant à peine la fleur, et par ses fruits glabres.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés en allant de Saint-Priest-
sous-Aixe à la Gabie. Peut-être aussi dans un champ sablonneux
à Aixe, mais les notations de Lamy manquent de précision parce
que ce botaniste doutait de l’exactitude de ses déterminations.
Qn voit qu'il serait utile de rechercher ces trois Gaillets et d’en-
faire une étude très minutieuse afin d’en mieux connaître l’aire
géographique dans la Haute-Vienne.
647. G. Aparine Linné (Gaillet Grateron). Vulg, : Rièble, Her-
be à la punaise, en patois : Sangnio lengo (Saigne-langue).— Tiges
de 2-12 décim., plus ou moins rameuses, renflées et hérissées aux
nœuds, munies aux angles d’aiguillons crochus; feuilles linéaires
oblongues, verticillées par 6-8, uninerviées, hérissées de poils
crochus sur la face supérieure. Fleurs blanc-verdâtre, en petites
grappes axillaires de 2 ou 3, portées par des pédicelles droits
après l’anthèse, dépassant les feuilles; fruits hérissés de poils
tuberculeux. — ©; Juin-Septembre. Dans les haies et les buis-
sons.
CC. partout.
648. G. spurium Linné (Gaillet bâtard). — Diffère de G. Apa-
rine par son port plus grêle, sa tige ni renflée ni hispide sur les
nœuds, ses feuilles plus étroites, ses fruits plus petits, glabres,
simplement chagrinés. — ©; Juin-Septembre. Lieux incultes,
champs cultivés.
HAUTE-VIENNE : AR. Isle, Aixe, Parpaillat, etc. (Lamy). —
CoRRÈZzE : Champs cultivés au-dessous du Puy-Laborie.C.(Rupin).
G. spurium var. Vaillantit Grenier et Godron. — Variété à
fruits hérissés de poils erochus.
ConNFoLENTAIS : Champs près de Confolens, haies du chemin
du moulin de la Roche (Crévelier).
649. G. tricorne Withering (Gaillet à trois cornes). — Tiges de
1-3 décim. simples ou peu rameuses, munies aux angles d'aiguil-
lons crochus; feuilles verticillées par 6-8, linéaires lancéolées
très rudes de bas en haut. Fleurs blanchâtres en petites grappes
axillaires de 2 ou 3, portées par des pédicelles plus courts que
les feuilles, recourbés après l’anthèse; fruits fortement tubercu-
leux. — ©; Juin-Septembre. Moissons des terrains calcaires.
Corrèze : Noailles, Puy de Crochet, Entrecor, AG. — Conro-
LENTAIS : Parzac et les environs, AG.— NoNTRONNAIS : Javerlhac.
OT —
3. — ASPERULA
Fleurs en bouquets. Calice à 4 ou 5 dents très courtes. Corolle en enton
noir ou en cloche à 3-5 lobes. Fruits non couronnés par les dents du calice
690. A. odorata Linné (Aspérule odorante). Vulg. : Petit mu-
guet, Reine des bois. — Plante glabre odorante après dessica-
tion. Tiges, 2-3 décim., anguleuses, lisses, simples, dressées.
Feuilles planes, lancéolées élargies, verticillées par 4-8, mucro-
nées. Fleurs blanches en cymes formant un corymbe terminal,
Fruits hérissés de poils crochus. — Vivace; Mai-Juin. Bois frais.
HAUTE-VIENNE : Sur les deux rives du Taurion près de Saint-
Priest (Malinvaud); près du moulin de Saint-Mare, entre Saint-
Martin et le Dognon, bois de Tourniol, bois du Palais (Lamy);
bois des bords de la Vienne au-dessous de Saint-Denis et de Mas-
léon (Van-der-Wéæstine); Bussy-Varache, ce d’'Eymoutiers, rive
gauche de la Vienne (G. Lachenaud); Le Dorat (Abbé Rougerie
in Lamy). — CREUSE : Catal. Païilloux; C. surtout dans la
Haute-Creuse (de Cessac); sur les bords du Taurion, près Bour-
ganeuf (Lamy); route de la Souterraine près le Mouchetard;
forêt de Chabrières, près de Badant, sur la route (Martin); envi-
rons d'Aubusson (Jorrand et Frébault); Vallée de Clairavaux
(Pedon). — CoRRÈzE : Saint-Cernin-de-Larche, forêt de Larche,
de Cousage, Entrecor, versant nord en face le Puy de Crochet.
CG. (Rupin); Argentat,Vaurette (Vachal); Darazac, bords de la
Dordogne, AC. (Laygue); Vignols (Lachenaud); var. ramosa, à
Bort, dans les bois bordant la Dordogne (Gonod d’Artemare).
— CONFOLENTAIS : Cà et là aux environs des jardins où la plante
est cultivée et d’où elle s’est échappée (Crévelier).
651. À. Cynanchica (Aspérule à l'Esquinancie). — Vulg. : Her-
be à l’Esquinancie). — Tiges nombreuses grêles, étalées, diffuses,
1-3 décim., glabres, lisses. Feuilles verticillées ordinairement
par 4, vertes, linéaires étroites. Fleurs d’un blanc rosé en cymes
corymbiformes terminales. Fruit finement tuberculeux, — Viva-
ce; Juin-Septembre. Pelouses pierreuses et sèches, tendance cal-
cicole.
CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac). — CorRÈzE : Turenne, à
Laroche, à Lapeyrouse, Noailles au pont Coudert, Ayen, Pam-
pelonne (Rupin); Crochet (de Lépinay); Argentat, le long de la
Dordogne, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Dans la partie calcaire
de l’arrondissement, Champagne-Mouton, Beaulieu, Saint-Claud
etc. (Crévelier). — NONTRONNAIS : Forgeneuve, ce de Javerlhac
et autres contrées calcaires, Saint-Pardoux, Thiviers (Soulat-
Ribette).
— 298 —
652. À. arvensis Linné (Aspérule des champs). — Tiges de 2-3
décim., droites, rameuses, anguleuses, un peu scabres. Feuilles
verticillées par 48, ciliées, scabres, obovales, les supérieures
plus étroites. Fleurs bleues, rarement blanches, en capitules ter-
minaux dépassés par un involucre de bractées longuement ci-
liées. Fruits lisses à la maturité. — ©; Mai-Juillet. Champs des
terrains calcaires ou argileux.
CorrëÈze : Noailles, Puy de Crochet, Coutinard, le Chauzanel,
Moriolles, Lissac, Puy-Laborie. C. (Rupin); Audan (de Lépinay).
— COoNFOLENTAIS : Saint-Claud, etc., seulement dans le calcaire
(Crévelier). — NonNTRoNNaAIs : Environ de Teyjat, C. (Soulat-
Ribette).
D’après de Lépinay, A. galioides M. B. (Aspérule faux-Gaillet), plante
glaucescente, à tiges rameuses, à feuilles linéaires et raides, à fleurs blanches
longuement pédicillées, existerait dans la Corrèze, à Audan. A rechercher.
4. — SHERARDIA
Calice à 6 dents très développées après la floraison, couronnant le fruit”
Corolle en entonnoir à 4 lobes, à tube allongé. Fruit sec formé de deux car-
pelles.
653. $. arvensis Linné (Sherarde des champs). — Tiges de 1-3
décim., grêles, diffuses, rameuses. Feuilles verticillées par 4-8,
ordinairement par 6, lancéolées acuminées, scabres, hérissées
à la face supérieure. Fleurs roses, lilacées, rarement blanches, en
petits capitules terminaux. Fruits couverts de poils appliqués.
— ©; Mai-Octobre. Champs cultivés.
C. ou CC. partout. Cependant, d’après Duris, la plante serait
1are dans les environs d’Eymoutiers (Legaud, etc.).
5. — CRUCIANELLA
Fleurs en épis denses. Calice à limbe presque nul. Corolle en entonnoir à
4-5 lobes connivents. Fruit formé de deux carpelles oblongs.
654. C. angustifolia Linné (Crucianelle à feuilles étroites). —
Tiges de 1-3 décim., droites, grêles, rameuses, tétragones, gla-
bres. Feuilles verticillées par 6, vertes, linéaires, subulées, mu-
cronées. Fleurs jaunâtres, en épis allongés, terminaux, imbriqués
sur 4 rangs, accompagnés de bractées carénées. Fruits obovales.
—— ©; Juin-Juillet. Champs des terrains sablonneux ou calcaires.
CORRÈZE : Nespouls, R. champs calcaires (Rupin).
La grande famille des RUBIACÉES est as°cz pauvrement représentée en
France par de petites plantes qui, en dehors de la Garance, passent généra-
lement inaperçues. En revanche, les Rubiacées exotiques sont fort intéres-
— 299 —
santes. Les Quinquinas et l'Ipecacuanha rendent des services journaliers au
médecin; la fleur du Gardénia fut fort à la mode. Quant aux Caféiers, leur
fruit fournit une boisson dont l'usage est très répandu; il est peu de per-
sSonnes aujourd’hui, à la ville comme à la campagne, qui ne prennent du café
maigré le pronostic de Mm° de Sévigné; aussi la consommation en France,
par tête d'habitant, est-el!e annuellement d'environ deux kilsgrammes.
FAMILLE LIV. — VALÉRIANÉES
Fleurs plus ou moins irrégulières, hermaphrodites ou unisexuelles. Calice
couronnant le fruit. Calice à 3-5 lobes. 1-3 étamines. 1 style. Fruit sec, indé-
hiscent, monosperme.
1. — CENTRANTHUS
Corolle prolongée en éperon à la base. Une étamine. Fruit couronné par
une aigrette.
655. C. latifolius Dufresne, C. ruber de Candolle (Centranthe à
larges feuilles). Vulg.: Valériane rouge, Barbe de Jupiter.
Plante glabre, glauque. Tiges de 3-6 décim., dressées, simples
ou rameuses, fistuleuses, cylindriques striées. Feuilles un peu
épaisses, ovales lancéolées. Fleurs rouges ou roses, quelquefois
blanches, en cymes corymbiformes; éperon environ deux fois
plus long que l’ovaire. Fruit glabre. — Vivace; Juin-Septembre.
Vieux murs.
HAUTE-VIENNE : Murs des jardins de l’Evêché, La Porte Ber-
gère au Dorat (Abbé Lecler); église de Châteauponsac (de Cessac) ;
Chalucet (Lamy); murs à Saint-Yrieix (Salvaing); Bellac, Lan-
neau, ce de Boisseuil (Le Gendre), etc. — CREUSE : La Souterraine
(de Cessac); vieux murs à Guéret, AC. (Lafay); vieux murs à
Felletin (Jorrand et Frébault), etc. — CoRRÈzE : Château de Tu-
renne, Ayen, Saint-Robert, C. (Rupin). — CoNFoLENTaIS : Murs
du presbytère d’Esse et çà et là sur les murs à Confolens, à Cha-
banais ; plus commun dans la partie calcaire de l'arrondissement
(Crévelier). — NonNTRONNAIs : plante non signalée par Soulat-
Ribette, ce qui doit être un oubli, la Valériane rouge se naturali-
sant facilement et se maintenant là où elle a pris pied.
: C. macrosiphon Boissier (Centranthe à grosses tiges). — Feuil-
les ovales entières ou lobées, luisantes, à fleurs d’un rouge vif
et en corymbes denses. — Plante annuelle originaire de l’'Es-
pagne.
De Cessac dit que cette plante sort quelquefois des jardins et
qu'elle s’est naturalisée au Mouchetard, près de Guéret.
29
— 300 —
656. C. Calcitrapa de Candolle (Centranthe Chausse-trappe). —
Plante glabre, verte. Tiges del-3 décim. dressées, simples, fistuleu-
ses, striées. Feuilles radicales simples, les caulinaires pinnatifides.
Fleurs roses en cyme corymbiforme; éperon très court. — ©;
Mai-Juin. Lieux rocailleux; se naturalise sur les murs.
CoRRÈzE : Yssandon, derrière le cimetière, R. (Rupin).
2. — VALERIANA
Corolle en entonnoir sans éperon; 3 étamines. Fruit couronné d'une ai-
grette plumeuse.
657. Valeriana officinalis Linné (Valériane officinale), Vulg. :
Herbe à la meurtrie, Herbe aux chats. — Racine à odeur
fétide, stolonnifère. Tiges, 5-10 décim., dressées, sillonnées,
velues à la base. Feuilles toutes pinnatiséquées à lobes écartés,
celles de la tige opposées. Fleurs hermaphrodites, roses, quelque-
fois blanches, en cymes corymbiformes. Fruits glabres, compri-
més. — Vivace; Juin-Août. Lieux humides, bois, fossés, bords des
ruisseaux.
C. ou CC. partout. — NonTroNNaAïsS : Bords du ruisseau de
Teyjat près Lavergne (Soulat-Ribette); bords des ruisseaux à
Etouars (Duroux).
La var. blanche a été trouvée dans la Haute-Vienne par
Braud.
658. V. dioica Linné (Valériane dioïque). — Racine grêle,
munie de rejets rampants. Tiges, 1-4 décim., dressées, striées
fistuleuses. Feuilles inférieures entières, ovales arrondies, les
supérieures pinnatiséquées, opposées. Fleurs dioïques rougeâtres.
Fruits glabres. — Vivace; Avril-Juin. Prairies humides et maré-
cageuses.
C. ou CC. partout.
659. V. tripteris Linné (Valériane à trois lobes). — Racine sans
stolons. Tiges, 2-5 décim., glabres. Feuilles d’un vert cendré,
les radicales ovales, cordées à la base, celles de la tige ternées,
rarement simples, à segment moyen plus grand. Fleurs roses ou
blanches, en corymbes lâches. — Vivace; Mai-Juillet, Rochers
humides.
CorRÈzE : Aubasine à Bordebrune, R; Bort, route d'Ussel AR.
(Rupin).
— 301 —
3. — VALERIANELLA
Calice foliacé ou presque nul, jamais roulé. Corolle en entonnoir sans
éperon. 3 étamines. Fruit sans aigrette.
Ces plantes, connues sous le nom de Doucette, Boursette, Mâche, Blan-
chette, Clairette, Barbe de chanoiïne, Laïitue de brebis, etc., sont toutes à
tiges dichotomes, à feuilles spatulées, les inférieures en rosettes denses,
à fleurs blanchâtres, lilacées ou rosées, très petites, en glomérules termi-
naux. Il est difficile d’en distinguer les espèces si l’on n’a pas les fruits mûrs.
660. V. olitoria Mœnch (Valérianelle potagère). — Calice bi-
denté à dents inégales non visibles sur le fruit qui est glabre et
plus large que long. — ©; Avril-Juin. Champs et lieux cutivés.
HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C.
(de Cessac). — CoRRÈzE : Lissac, Beaulieu, dans une île de la
Dordogne, derrière celle de M. Duchamp, R. (Rupin); Argentat
(Vachal); Darazac, C. (Laygue). — ConNFoLENTAIs : CC. partout
(Crévelier).
Var. dasycarpa Boreau. — Fruit finement pubescent.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy); Limoges (Abbé Lecler). —
CREUSE : Le Grand-Bourg (de Gessac).
661. V. carinata Loiseleur (Valérianelle carénée). — Calice à
dents non visibles sur le fruit qui est glabre, deux fois plus long
que large, creusé en nacelle d’un côté. — ©; Avril-Mai. Lieux
cultivés, champs, vignes.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy). — CoRRÈzE : Mo-
riolle (de Lépinay) et sans doute ailleurs. — CONFOLENTAIS :
Brigueil (Crévelier), mais Crévelier ajoute avec raison qu'il y
a lieu de supposer que cette plante est plus commune.
Var. dasycarpa Boreau. — Fruit finement pubescent.
L'existence de cette variété dans la HAUTE-VIENNE et la CREU-
sE a été constatée par Lamy, les abbés Lecler et de Cessac.
662. V. Auricula de Candolle (Valérianelle à oreillette). —
Fruit presque globuleux couronné par une dent en forme d’oreille
de chat. — ©; Mai-Juillet. Moissons, champ sablonneux.
HAUTE-VIENNE. et CREUSE : C. (Lamy et de Cessac). — Cor-
RÈZE : Yssandon, non loin de la Tour, R. {Rupin); Argentat,
Bastier, C. (Vachal). — ConroLeNTais : C. moissons à Confolens,
Hiesse, Lesterps, Brillac, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIs :
Thiviers, etc. C. (Soulat-Ribette).
Var. dasycarpa Boreau. Fruit pubescent.
HAUTE-VIENNE : N'est pas rare (Lamy).
— 302 —
Nous possédons dans notre herbier, un spécimen — récolté
dans la Haute-Vienne par l’abbé M. Lecler — de la monstruosité
signalée par Boreau (fleurs difformes à dents du calice foliacées).
V. pumila Willd., à calice muni de 3 denticules obtuses, a été
signalé à Moriolle (Corrèze) par de Lépinay. Station douteuse,
la plante étant spéciale aux moissons du Midi.
663. V. Morisoniüi de Candolle (Valérianelle de Morison). —
Calice plus court et plus étroit que le fruit qui est ovoïde coni-
que. — ©; Juillet-Août. Champs, moissons.
Corrèze : Larche, Goyne, Chasac, R. (Rupin): Argentat.
Eyssel, R. (Vachal).
Var. dasycarpa Boreau. — Fruits hérissés de poils crochus.
HAUTE-VIENNE : Sur un mur près de Solignac (Lamy).
664. V. eriocarpa Desvaux (Valérianelle à fruit velu). —
Calice aussi large et aussi long que le fruit, à limbe inégalement
denté formant une couronne évasée. Fruit hérissé à bord tron-
qué obliquement. — ©; Avril-Juin. Moissons, champs pierreux
HAUTE-VIENNE : Espèce souvent cultivée, allées des jardins,
Limoges, le Dorat, allées de Gain, champs cultivés, R. (Lamy). —
CREUSE : Grand-Bourg, Mouchetard, etc.; plutôt naturalisée
que spontanée (de Gessac). — CoNFoLENTAIS : La Tierce, ce de
Parzac, RR. Je ne l'ai pas trouvée ailleurs (Crévelier).
Il nous semble qu'il y aurait lieu de rechercher et d'étudier
les Valérianelles. L'obligation de les recueillir avec des fruits
môûrs fait que nous ne sommes pas renseigné sur l'aire géogra-
phique exacte des diverses espèces de ce genre. Il est certain,
par exemple, que le Catalogue de Soulat-Ribette renferme des
lacunes en ce qui concerne le Nontronnais.
Petite famille peu importante, Quand nous aurons dit que la Valériane est
employée contre les maladies nerveuses, que les Centranthes se cultivent
dans les jardins et qu’il se consomme une grande quantité de Mâche en salade
nous aurons épuisé tout ce que nous savons sur les VALÉRIANÉES.
Famizze LV. — DIPSACÉES (1)
Fleurs hermaphrodites. Toutes les fleurs réunies en un capitule entouré
d'un involucre. Calice gamosépale accrescent. Corolle à 4-5 divisions dont
une plus grande que les autres. 2-4 étamines libres. Ovaire infère. Fruit sec,
monosperme, indéhiscent.
(1) Voir Revue scientifique, T. VIII, p. 144.
:
C
— 303 —
1. — DIPSACUS
Fleurs entremêlées de paillettes épineuses. Calice en coupe. Corolle à 4
divisions.
665. D. silvestris Miller (Cardère sauvage). Vulg. : Cabaret
des oiseaux, Baignoire de Vénus. — Tiges robustes, 6-15 décim.,
dressées sillonnées, hérissées d’aiguillons. Feuilles sessiles, gla-
bres, entières, dentées ou sinuées, aiguillonnées, les radicales
oblongues, les caulinaires oblongues lancéolées. Têtes des fleurs
grosses et allongées; paillettes droites; fleurs rose-lilacé ou blan-
ches. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Champs incultes, lieux
secs.
GC. ou CC. partout.
D. laciniatus Linné (Cardère laciniée). — Diffère de D. silvestris
par les feuilles profondément découpées, bordées de poils raides
et non d’aiguillons ; fleurs toujours blanches.
CorRÈzE : Bords d’un fossé calcaire entre Lissac et Rotassac,
au-dessous du moulin, R. (Rupin).
7 1
JE")
666. D. pilosus Linné (Cardère velue ). Vulg. : Verge à pasteur.
— Tiges de 8-15 décim., rameuses, dressées, sillonnées. Feuilles
pétiolées, ovales oblongues, dentées. Têtes de fleurs médiocres,
globuleuses. Fleurs blanc-jaunâtre. — Bisannuelle; Juin-Août.
Lieux frais, bois.
CREUSE : Près Genouillac (Lamy). — CORRÈZE : Soulier de
Chasteaux, entre Lissac et Rotassac, ruines de Cousage, au-des-
sus du village, AG. (Rupin) ; Sorp (de Lépinay). — CONFOLENTAIS :
Haie du pré Laribière, le long d’un chemin qui va de la place de
Blossac à Puygrenier, ce de Confolens (Crévelier). Gette station
est aujourd’hui détruite, mais la plante a été retrouvée par M.
Thibaud sur les bords de la Vienne, sous des rochers, au pied de la
métairie des Brosses, ce d’Ansac.
D. fullonum Miller (Chardon à foulon). — Diffère de D. sil-
vestris par ses paillettes crochues et arquées, ses têtes de fleurs
plus allongées et plus cylindriques.
Plante cultivée pour ses capitules fructifères qui servent de
carde aux tisserands, et aux fabricants de draps.
2. — KNAUTIA
Paillettes remplacées par des poils. Galice divisé jusque près de la base
en 6-10 arêtes; corolle à 4-5 divisions.
667. K. arvensis Coulter (Knautie des champs). Vulg. : Langue
de vache, Mirliton, Oreille d'âne. — Plante velue. Tige droite,
— 304 —
3-10 décim.; feuilles presque toutes profondément découpées.
Fleurs lilas en capitules hémisphériques, les extérieures plus gran-
des, rayonnantes. Fruit couronné par une aigrette plus courte
que lui. — Vivace; Juin-Septembre. Champs, prairies, bords des
chemins et des rivières.
HAUTE-VIENNE : Dans les prés à Aiïxe, Saint-Junien route de
Pierrebuffière, ete (Lamy); AC. aux bords de la Vienne et de la
Briance, ainsi que dans les moissons des terrains de Ligourite,
près de La Planche (Malinvaud); Pré à Saint-Laurent-les-Eglises
(Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux; Saint-Médard, Saint-
Dizier-les-Domaines, Mouchetard, etc., R. (de Cessac); prairies
des environs de Guéret, AC. (Lafay). — CorRÈzE; Noailles, à
Entrecor, bords du sentier calcaire entre la perte de Couze et le
Soulier, Larche, Turenne, Jugeals, C. (Rupin); Argentat, R. (Va-
chal); Darazac, G. (Laygue). — CoNFOLENTAIS : Saint-Claud et
le calcaire, Parzac, Beaulieu, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
prairies de Teyjat, C.; Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
K. indivisa Boreau (Knautie indivise). — Diffère de l'espèce
précédente par ses tiges simples plus grêles et plus courtes, ses
feuilles pâles, lancéolées, la plupart indivises. — Vivace; Août-
Septembre. Sur les coteaux et dans les taillis des terrains calcaires.
CorRÈzE : Coteaux calcaires du Puy de Crochet, R. (Rupin).
668. K. silvatica Duby (Knautie des bois). — Plante plus
grêle que K. arvensis; feuilles oblongues insensiblement rétré-
cies en pointe, velues, dentées, les supérieures entières. — Vivace ;
Juin-Septembre. Bois et prés montagneux.
HAUTE-VIENNE : prairies des montagnes, R. (Lamy). — CREU-
8E : R. La Courtine, vallée de la Creuse, Aubusson, Ahun, Alley-
rat, Chambon, bords de la Vouèze (de Cessac). — CorRÈzE : CC.
dans plusieurs prairies des environs d’Eygurande, entre Ussel et
Bourg-Lastic (Lamy).
669. K. dipsacifolia Host, X. cuspidata Boreau (Knautie cuspi-
dée). — Plante robuste à feuilles brièvement atténuées et élargies à
la base, ovales lancéolées acuminées, entières ou dentées. Aigrette
presqu’aussi longue que le fruit. — Vivace; Juillet-Septembre.
Bois montagneux.
CREUSE : Le Périer, ce de Mansac (Malinvaud). — CORRÈZE :
Darazac, bords de la Dordogne, R. (Laygue); Argentat, GC. (Va-
chal); Eygurande, Merlines, la Mazière-Haute, Ussel, Bort, AC.
(Rupin); bords du Doustre, à Graffeuille, c® de Champagnac-la-
Noaille et à Saint-Pardoux, CC. (G. Lachenaud).
—_ 303 —
En ce qui concerne ces deux dernières espèces, les stations indiquées par
Lamy et Rupin auraient besoin d’être vérifiées, car nous remarquons que
pour Rupin X. silvatica et K. cuspidaïa se rapportaient à la même espèce.
3. — SCABIOSA
Réceptacle chargé de paillettes non épineuses. Calice à tube rétréci à 5
arêtes ou soies. Corolle à 4-5 divisions.
670. S. Columbaria Linné (Scabieuse Colombaire). — Plante
pubescente d’un vert foncé. Tige élevée, 3-8 décim., rameuse.
Feuilles radicales, pubescentes plus ou moins crénelées, oblon-
gues obtuses, les caulinaires découpées en lobes étroits et allon-
gés. Fleurs bleuâtres, les extérieures rayonnantes; soies du calice
4 fois plus longues que la couronne de l’involucelle. — Vivace;
Juillet-Octôbre. Coteaux et bois secs.
Cette plante présente de nombreuses Variétés parmi lesquelles
nous citerons :
S. permixla Jordan à segments des feuilles caulinaires large-
ment linéaires.
S. palens Jordan à segments des feuilles caulinaires profondé-
ment découpés.
Les botanistes limousins ont été souvent très embarrassés
pour distinguer ces deux variétés qui semblent être celles répan-
dues dans notre région.
En somme, S. Columbaria est une plante commune partout et
la variété palens paraît être celle que l’on rencontrera le plus
fréquemment. Nous engageons nos confrères à étudier les varia-
tions de cette jolie scabieuse.
671. $. suaveolens Desfontaines (Scabieuse odorante). — Tiges
2-4 décim., dressées, peu rameuses. Feuilles radicales glabres et
très entières; feuilles caulinaires découpées en lobes étroits et
allongés. Fleurs odorantes, blanches ou violacées; calice à soies
une fois plus longues que la couronne de l’involucelle. — Vivace;
Juillet-Septembre. Lieux secs, sablonneux.
CREUSE : Coteaux de la Creuse à Busseau-d’'Ahun, C. (Lafay).
672. $. Gramuntia Linné. — Feuilles velues, les caulinaires
pinnatiséquées ou bipinnatiséquées. Capitules petits, globuleux ;
soies du calice plus courtes ou à peine plus longues que la cou-
ronne de l’involucelle. — Vivace; Juin-Octobre. Bords des che-
mins ou des ruisseaux.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Gartempe, près Saint-Sornin-
la-Marche, RR. (Lamy). A rechercher.
— 306 —
673. $. succisa Linné (Scabieuse succise). Vulg. : Mors du dia-
ble. — Plante pubescente ; tige dressée, 3-10 décim., peu rameuse.
Feuilles toutes entières ou seulement dentées, oblongues ou
oblongues lancéolées. Fleurs roses ou violettes, les extérieures
rayonnantes. — Vivace; Août-Octobre. Prés, pâturages, bois hu-
mides, bords des eaux.
GC. et CC. partout.
Lamy a récolté dans la Haute-Vienne, sur les bords de la Tar-
doire, une forme de $. succisa à feuilles dentées sinuées, presque
pinnatifides.
On rencontre aussi la var. alba qui est rare; M. de Littardière
l’a signalée dans une prairie de La Courtine (Creuse).
S. atropurpurea Linné (Scabieuse pourpre). Vulg. : Fleur des
veuves. — Plante à feuilles supérieures pinnatifides, à segment
terminal plus grand; corolle d’un pourpre foncé, quelquefois
blanche.
Plante cultivée qu'on peut rencontrer accidentellement dans les
environs des jardins.
En dehors du Chardon à foulon dont nous avons parlé et de quelques Sca-
bieuses qui sont cultivées dans les jardins, la famille des pIPSACÉES n'offre
qu'un faible intérêt.
1e
PR:
nt dninaetil RES
POSTFACE
Comme nous l'avons annoncé dans le numéro de la Revue
scientifique du Limousin du mois d'octobre 1913, nous terminons
avec les Dipsacées le 17 volume de notre catalogue.
Aux 673 espèces numérotées, il y a lieu de joindre environ 450
variétés, formes ou espèces que nous avons cru devoir subordon-
ner à des espèces plus importantes ou que nous avons hésité à
comprendre dans la flore spontanée du Limousin, soit en tout
plus de 1100 végétaux — répartis en 55 familles __ catalogués et
brièvement décrits.
Après avoir achevé la première moitié de notre tâche — tout
au moins en ce qui concerne les phanérogames, — nous restons
convaincu que ce catalogue ne présente pas la physionomie exacte
de la végétation limousine.
Qu’on examine en effet les 18 cartes publiées dans ce 1° volu-
me; on reconnaîtra facilement que les cantons dont l’énuméra-
tion suit, sont vides de toute indication :
Mézières et Châteauneuf, dans la Haute-Vienne;
Auzance, Bellegarde, Crocq, Evaux, Pontarion et Jarnages,
dans la Creuse;
Beynat, Juillac, Lubersac, Corrèze, Lapleau, Mercœur et
Seilhac, dans la Corrèze.
Champagnac, Jumilhac, et Lanouaille, dans le Nontrorinais.
A ces 18 cantons il y a lieu d’en ajouter une trentaine ayant
rarement fourni l’occasion d’y inscrire un signe quelconque. Or,
comme la région se compose de 95 cantons, on voit qu'on peut
dire sans exagération que la moitié de notre territoire reste à
étudier,
Comment supposer que sur ce vaste terrain, si varié d’altitude
et de nature de sol, on ne trouvera pas des plantes nouvelles ?
Ge qu’on peut affirmer, c’est qu’on y reconnattra la présence plus
fréquente d'espèces réputées rares tout simplement par suite
de notre ignorance.
Et cependant, aujourd’hui, il n’y a pas de canton et même de
commune où n’habite un ingénieur agronome ou agricole ayant
les connaissances nécessaires pour faire le relevé de nos richesses
végétales spontanées. Partout aussi vivent des personnes ayant,
à défaut de diplôme, une instruction scientifique leur permettant
— 308 —
de s'associer aux efforts des naturalistes qui veulent arriver À
connaître exactement notre Limousin.
Jusqu'ici on manquait d’une base sérieuse pour apprécier la
plus ou moins grande rareté de nos plantes. Or, actuellement,
pour 55 familles, on connaît avec une approximation suffisante
l'aire géographique de chaque espèce. Il n’y a donc pas lieu d’at-
tendre que nous ayons achevé de publier les phanérogames.
Le champ ouvert est assez vaste pour y trouver les éléments d’un
travail utile.
Nous ne doutons pas que beaucoup de personnes ne compren-
nent les avantages qu’on peut retirer de la résolution des nom-
breux problèmes se rattachant aux questions d'évolution, d’ac-
climatation, d'adaptation des plantes, tant au point de vue spé-
culatif qu’au point de vue pratique. Nous espérons que ces per-
sonnes n'auront plus aucune bonne raison pour nous refuser
leur concours.
La moindre découverte, la moindre observation a son impor-
tance. Elle éclaire certaines obscurités; elle aide à expliquer les
exigences des végétaux, les causes de leur abondance ou de leur
rareté, les modifications qu’ils subissent pour vivre et se mainte-
nir là où le hasard a porté leurs graines.
La botanique fournit à l’agriculture et à l’horticulture d’utiles
enseignements. Aussi est-ce une erreur de croire que cette science
est un simple amusement, tout au plus propre à occuper les heu-
res de loisirs d’esprits ayant le désir de s’isoler de l'agitation dans
laquelle on se plait à vivre.
Mais, pour arriver à des résultats, il est indispensable que le
travail de chacun ne reste pas ignoré. Qu’on veuille donc bien
nous confier le soin de grouper toutes les découvertes, toutes les
observations ; nous réunirons ainsi les éléments d’un supplément
venant compléter notre Catalogue des plantes du Limousin.
En parcourant ce 1er volume, on constatera que nous avons
très scrupuleusement réservé à chaque botaniste la part qui lui
revient dans l’état actuel de nos connaissances. Nous continue-
nuerons à travailler avec le même esprit de sincérité afin qu’au-
cun de nos confrères ne soit frustré du mérite de ses découvertes.
C'est pourquoi nous demandons avec instance — une fois de plus
— Œu'on nous apporte une collaboration que nous sollicitons,
non dans notre intérêt personnel, mais dans l'intérêt de notre
région,
Ch. LE GENDRE,
FIN pu 17 VOLUME
TABLE ALPHABÉTIQUE
A
Acer, 124.
ACÉRINÉES, 124.
Aconitum, 28.
Actæa, ?9.
Aclæées, 29.
Adenocarpus, 139.
Adonis, 22.
Adoxa, 285.
Ægopodium, 273.
Æsculus, 126.
Æthusa, 267.
Agrimonia, 214.
Alchemilla, 214.
Alsine, 92,
Alsinées, 92.
Althæa, 113.
Alyssum, 52.
Amelanchier, 220.
Amni, 273.
AMPÉLIDÉES, 126.
Amygdalées, 176.
Amygdalus, 176.
ANACARDIACÉES, 132.
Androsæmum, 123.
Anemone, 23.
Anemonées, 22.
Angelica, 260.
Anthriscus, 277.
Anthyllis, 142.
Aquilegia, 28.
Arabis, 48.
ARALIACÉES, 283.
Arenaria, 96,
DONAT
Armeniaca, 176.
Asperula, 297.
Astragalus, 159.
Astrantia, 282.
Astrocarpus, 77.
B
BALSAMINÉES, 127.
Barbarea, 43.
BERBÉRIDÉES, 30.
Berberis, 30.
Berula, 270.
Bifora, 259.
Biscutella, 57.
Brassica, 39.
Bryonia, 236.
Bunias, 57.
Bupleurum, 269.
C
CACTÉES, 251.
Cactus, 251.
CALICIFLORES, 130.
Callitriche, 231.
CALLITRICHINÉES, 291.
Caltha, 24.
CAPPARIDÉES, 64.
Capparis, 64.
CAPRIFOLIACÉES, 288.
Capsella, 60.
Cardamine, 49.
Carum, 272.
VOLUME
CARYOPHYLLÉES, 81.
Caucalis, 257.
CÉLASTRINÉES, 130.
Centranthus, 299.
Cerastium, 101.
Cerasus, 178.
CÉRATOPHYLLÉES, 233.
Ceratophyllum, 233
Cercis, 176.
CESALPINÉES, 176.
Chærophyllum, 278.
Cheiranthus, 42.
Chelidonium, 34.
Chrysosplenium, 254.
Cicer, 166.
Cicuta, 276.
Circæa, 229.
Cissus, 126.
CisTINÉES, 64.
Cistus, 64.
Claytonia, 237.
Clematis, 22.
: Clypeola, 56.
Colutea, 160.
Comarum, 199.
Conium, 280.
Conopodium, 278.
Coriandrum, 299.
Coriaria, 129.
CORIARIÉES, 129.
CORNÉES, 283.
Cornus, 283.
Coronilla, 172.
Corrigiola, 239
Corydalis, 34.
CRASSULACÉES, 241.
Cratægus, 221.
Crucianella, 298.
CRUCIFÉRES, 97.
Cucubalus, 81.
CUCURBITACÉES, 23.
Cydonia, 217.
Cytisus, 139.
D
Daucus, 256.
Delphinium, 27.
Dentaria, 51.
Dianthus, 88.
DICOTYLEDONÉES,
I
Diplotaxis, 40.
DIPSACÉES, 302.
Dipsacus, 303.
Draba, 53.
Drosera, 79.
DROSÉRACÉES, 79.
E
Ecbalium, 235.
Elatine, 105.
ELATINÉES, 105.
Elodes, 124,
Epilobium, 222.
Epimedium, 30.
Erodium, 119.
Erophila, 54.
Eruca, 39.
Ervum, 165.
Eryngium, 281.
Erysimum, 42.
Evonymus, 130.
Faba, 162.
Falcaria, 274.
Ficaria, 21.
Fœniculum, 266.
Fragaria, 200.
Fumaria, 39.
FUMARIACGÉES, 94.
— 310 —
G
Galega, 161.
Galium, 289.
Genista, 136.
GÉRANIACÉES, 114.
Geranium, 114.
Geum, 195.
GROSSULARIÉES, 291.
Gypsophila, 88.
H
HALORACÉES, 230.
Hedera, 283.
Helianthemum, 64.
Hélléborées, 24.
Helleborus, 25.
Helodes, 124.
Helosciadium, 274.
Heracleum, 264.
Herniaria, 239.
Hesperis, 41.
Hibiscus, 113.
HiPPOCASTANÉES, 126.
Hippocrepis, 174.
HiPPURIDÉES, 231.
Hippuris, 231.
Hirschfeldia, 40.
Holosteum, 100.
Hutchinsia, 61.
Hydrocotyle, 281.
Hypecoum, 34.
HYPÉRIGINÉES, 120.
Hypericum, 120.
I
Iberis, 28.
Ilex, 130.
ILICINÉES, 130.
Ilecebrum, 238.
Impatiens, 127.
Introduction, 3.
Isnardia, 228.
Isopyrum, 25.
K
Knautia, 303.
L
Laserpitium, 259.
Lathyrus, 167.
Lavatera, 113.
Lepidium, 61.
Levistichum, 260.
Linées, 106.
Linum, 106.
Lonicera, 287.
LONICÉRÉES, 287.
LORANTHACÉES, 284.
Lotus, 156.
Lunaria, 92.
Lupinus, 140.
Lychnis, 84.
Lyriodendron, 31.
LYTHRARIÉES, 234.
Lythrum, 234.
M
MAGNOLIACÉES, 91.
Malachium, 103.
Malcolmia, 42.
Malva, 112.
MALvACÉES, 111.
Meconopsis, 33.
Medicago, 142.
Melilotus, 146.
Mespilus, 221.
Mimosa, 176.
MiMOSÉES, 176.
MϾhringia, 97,
Moœnchia, 100.
Montia, 237.
Moricandia, 41.
Myagrum, 97.
Myriophyllum, 230.
Myrrhis, 280.
MYRTACÉES,
Myrtus, 235.
235.
N
Nasturtium, 45.
Neslia, 97.
Nigella, 27.
Nuphar, 31.
Nymphæa, 31.
NYMPHÉACÉES, 91.
O
Œnanthe, 267.
OMBELLIFÉRES, 295.
ONAGRARIÉES, 222.
OxoBryYCHIs, 175.
Ononis, 141.
Onothera, 227.
Orlaya, 256.
Ornithopus, 173.
Orobus, 171.
OXALIDÉES, 127.
Oxalis, 127.
P
Papaver, 32.
PAPAVÉRACÉES, 32.
PAPILIONACÉES, 133.
Parnassia, 80.
PARONYCHIÉES, 238.
Pastinaca, 263.
Pensées, 71.
Peucedanum, 261.
Peplis, 235.
Persica, 177.
Petroselinum, 276.
Phaseolus, 161.
Pimpinella, 270.
Pirus, 217.
Pistacia, 132.
Pisum, 166.
PLANTES VASCULAI-
RES PHANÉROGA-
MES, 11.
Polycarpon, 238.
Polygala, 77.
POLYGALÉES, 77.
Pomacées, 217.
Portulaca, 236.
PORTULACÉES, 236.
Postface, 307.
Potentilla, 195.
Potentillées, 182.
Poterium, 215.
Prunus, 177.
Psoralea, 161.
R
Radiola, 109,
Ranunculées, 11.
— 311 —
Ranunculus, 11.
Raphanus, 38.
Rapistrum, 63.
RENONCULACÉES, 11.
Reseda, 76.
RÉSÉDACÉES, 75.
RHAMNÉES, 131.
Rhamnus, 131.
Rhus, 133.
Ribes, 251.
Robinia, 160.
Roripa, 55.
Rosa, 201.
ROSACÉES, 176.
Rosées, 200.
Rubia, 289.
RUBIACÉES, 289,
Rubus, 182.
Ruta, 129.
RurACÉESs, 1929.
Sagina, 93.
SAMBUCINÉES, “285.
Sambucus, 285.
Sanguisorba, 216.
Sanguisorbées, 213.
Sanicula, 282.
Saponaria, 87.
Sarothamnus, 135.
Saxifraga, 253.
SAXIFRAGÉES, 253.
Scabiosa, 305.
Scandix, 277.
Scleranthus, 240,
Sedum, 241.
Selinum, 261.
Sempervivum, 249,
Senebiera, 63.
Seseli, 266.
Sherardia, 298.
Silaus, 265.
Silene, 81.
Silénées, 81.
Siliculeuses, 52.
Siliqueuses, 38.
Sinapis, 38.
Sison, 273.
Sisymbrium, 44,
Sorbus, 219.
Spartium, 135.
Stellaria, 98.
Spergula, 103.
Spergularia, 104.
Spiræa, 180.
Spirées, 180.
T
Table, 309.
Teesdalia, 58.
Tetragonolobus, 158.
THALAMIFLORES,
1518
Thalictrum, 23.
Thlaspi, 59,
Tilia, 110.
TiLIACÉES, 109.
Tillæa, 241.
Tordylium, 265.
Torilis, 257.
Trapa, 230.
Trifolium, 147.
Trigonella, 145.
Trinia, 275.
Trollius, 24.
TROPÉOLÉES, 127.
Turgenia, 256.
Turritis, 46.
U
Ulex, 134.
Umbilicus, 250.
vV
Valeriana, 300.
VALÉRIANÉES, 299.
Valerianella, 301.
Viburnum, 286.
Vicia, 162.
Viola, 67.
VIOLARIÉES, 67.
Violeites, G7.
Viscum, 284.
Vitis, 126.
W
Wisteria, 161.
Fig.
— 312 —
CARTES
TOY CHALCTOITES A PEER een Lee
EUrTLUIS NOTA Dre ET Be nee ee eee ee
Thlaspi arvense et Helianthemum umbellatum..........
Eychnis C0rONnArIA..12 7 ME ee este cmheces
D'ASTHA SUD. ee ee ce ce seit eee Re LE
Linum gallicum et Geranium pyrenaicum.............
Sarothamnus purgans et Adenocarpus parvifolius..…....
Trifolium striatum et Lotus tenuifolius..….......
Astragalus glycyphyllos et Vicia varia...............
Lathyrus sphæricus et Lathyrus Nissolia..…............
Rubus Radula et ses sous-espèces, variétés et hybrides
Potentilla Vaillantii et Fragaria collina..............
Agrimonia odorata et Alchemilla vulgaris............
Epilobium angustifolium et Trapa natans............
Sedum villosum et Sempervivum arachnoideum.......
Peucedanum gallicum et Peucedanum Oreoselinum.....
Pimpinella magna et Helosciadium inundatum.......
GAUM VUE EE NME RENE rantele
26
47
53
85
95
108
137
151
159
169
190
198
213
223
248
262
271
290
Limoges. — Imp. Ducourtieux et Gout, 7, rue des Arènes.
CATALOGUE
DES
PLANTES DU LIMOUSIN
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CATALOGUE
DES
Plantes du Limousin
TOME II
Ouvrage édité par la Société botanique et d'Etudes scientifiques
du Limousin
LIMOGES
IMPRIMERIE A. BONTEMPS
13, RUE DU CONSULAT, 13
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CATALOGUE
DES
PLANTES DU LIMOUSIN
Famizze LVI — COMPOSÉES
Fleurs régulières ou irrégulières, sessiles, réunies sur un réceptacle com-
mun (Clinanthe) uni ou alvéolé, nu ou garni de soies, de poils ou de paillet-
tes; entourées d’un involucre commun (péricline) formé de bractées sur
un ou plusieurs rangs, le tout constituant un capitule serré qu’on appelle
Anthode ou Calathide. Calice à tube adhérent à l’ovaire, à limbe court en an-
neau surmonté d’une aigretle, de soies ou d’arêtes. Corolle tubulée tantôL
régulière à limbe à 4 ou 5 dents (fleuron), tantôt irrégulière à tube fendu
du côté interne et à limbe en forme de languette ou ligule, divisé au sommet
en 3-5 dents (demi-fleuron). Cinq étamines insérées sur le tube de la co-
rolle, à anthères soudées en un tube traversé par le style (Etamines
synanthérées). Un style à 2 stigmates. Fruit sec, monosperme, indéhiscent
(Achaine).
D’après la composition des anthodes, la famille est divisée en trois gran-
des sections :
1° Les TUBULIFLORES-CORYMBIFÈRES, CORYMBIFÈRES, OU RADIÉES, à
fleurs centrales tubuleuses, à fleurs de la circonférence ordinairement ligulées
rayonnantes.
20 Les TUBULIFLORES-CYNAROCÉPHALES, CYNAROCÉPHALES, FLOSCU-
LEUSES, Où CARDUACÉES à fleurs toutes tubuleuses.
30 Les LIGULIFLORES, CHICORACÉES, Où SEMI-FLOSCULEUSES, à fleurs
toutes ligulées.
Ire Section. — CORYMBIFÈRES
Anthode à fleurs centrales tubuleuses, celles de la circonférence ordinais
rement ligulées rayonnantes; style non renflé au-dessous des Stigmates.
1. — EUPATORIA
Involucre oblong, à braetées imbriquées. Fleurs toutes lLubuleuses.
Achaine surmonté d’une aigrette de poils sur un seul rang.
674. E. cannabinum Linné (Eupatoire à feuilles de chanvre).
Vulg. : Chanvrain, herbe de Sainte-Cunégonde. — Tige forte de
8-10 décim., dressée, pubescente, portant des feuilles opposées,
courtement pétiolées, divisées en 3-5 folioles lancéolées, dentées,
1
eo ess
la terminale plus grande. Anthodes nombreux formant un large
corymbe terminal. Fleurs rougeâtres ou blanches. Achaines
noirs; aigrette blanche. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des
bois et des ruisseaux dans les lieux humides.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). RR. dans les environs d'Eymou-
iers. sur le bord d’un ruisseau avant d'arriver à Beaune (Duris).
— CREUSE : AR. bois de Guéret, Pont-à-la Dauge, Saint-Ger-
main, La Gelle-Dunoise, Fresseline, etc. (de Gessac); Pont-Ali-
baud près Saint-Laurent, Moulin du Guast, ce de Lourdoueix-
Saint-Pierre, Pont de Chambon-Sainte-Croix, Moulin d’Aube-
pierre, près de Méasnes, ete. (Martin); La Courtine, bords des
ruisseaux (de Littardière); Aubusson, R., la Tuilerie de la Forêt
(Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE, CONFOLENTAIS et NONTRON-
NAIS, CC.
2. — PETASITES (1)
Involucre à bractées imbriquées sur 1-2 rangs, avec quelques bractées à la
base. Fleurs toutes tubuleuses. Achaines à 5-10 côtes, à aigrettes très blan-
ches sur plusieurs rangs. Feuilles nulles à la floraison.
679. P. officinalis Mœnch (Pétasite offlicinal), P. vulgaris Des-
fontaines. Vulg. Herbe aux teigneux. — Souche épaisse. Tige
dressée, simple, un peu laineuse. Feuille adultes très grandes,
réniformes, irrégulièrement dentées, blanches tomenteuses en
dessous. Anthodes nombreux, portés par une hampe garnie
d’écailles colorées, rougeâtres ou blanchâtres, formant un thyrse
dense. Fleurs blanchâtres, roses ou violacées. — Vivace; Mars-
Avril. Lieux humides, bords des ruisseaux.
Cette plante présente deux variétés et une forme :
P. riparia Jordan (Pétasite des rives). — Fleurs inodores;
anthodes médiocres en thyrse rétréci au sommet.
HAUTE-VIENNE : C. dans un pré appartenant à M. de Nexon,
ce de La Meyze (Lamy). — CREUSE : RR. Magot, près Chambe-
raud (Pailloux).
P. pralensis Jordan (Pétasite des prés). — Fleurs à odeur sua-
ve; anthodes grands en thyrse cylindracé.
HAUTE-VIENNE : Rive droite de l’Aixette, au-dessous de Saint-
Martin-le-Vieux (Le Gendre), — CREUSE : R. dans un pré à Ma-
reille, c° de Sous-Parsat (Lafay):; Saint-Silvain-Bellegarde (Abbé
Nadeau). — CoRRÈzE : dans la grande prairie d’Ussel (Gonod
d’Artemare).
(1) Voir Règne végélal, 1890, p. 41 et 54, Revue scientifique du Limousin,
T: IH, p. 58, 59 et 82, T. VIII, p. 199.
Le —
P. Reuleriana Jordan (Pétasite de Reuter). — Voici la descrip-
tion qu’en donne Gonod d’Artemare : fleurs blane-jaunâtre; éta-
mines violacées ; stigmates allongés à tête globuleuse; anthodes
tous à pédoncule court formant un thyrse court, ovale, lâche;
bractées ovales lancéolées, violacées. Tige d’un blanc laineux'
rougeâtre à la base, Feuilles adultes grandes, peu tomenteuses en
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Fig. 19. — + Aire géographique de Petasites officinalis Mænch.
dessous, à limbe orbiculaire anguleux profondément échancré
à la base, à dents irrégulières non mucronées; pédoncules des
feuilles munis de poils blancs apprimés.
CorrÈze : Bort, sur les bords marécageux de la Rhue, à la
Cascade (indiqué par Rupin, d’après Girard, sous le nom de P.
officinalis et soumis par Gonod d’Artemare à Foucaud qui lui
a répondu : « Votre plante est, en effet, différente des P. pra-
lensis et riparia; elle pourrait bien appartenir à la forme P. Reu-
leriana Jordan.
ET ENS
De Cessac a créé une autre espèce (P. leucantha) et voici ce
qu'il en dit dans son catalogue : « P. pralensis ? FI. albo, Boreau
FI. cent. Jarnages à Magnat (Lamy, Neyra). Gette espèce nous pa-
raît bien distincte du P. pralensis Jordan par ses fleurs blanches
inodores, paraissant avec les feuilles. M. Jordan, à qui nous
l'avons communiquée, n’y reconnaît pas sa plante. »
D'après Martin, ce Pétasiles ne serait pas une espèce, n1 même
une variété. Gonod d’Artemare pensait qu'il s'agissait peut-être
du P. Reuleriana; ce serait à voir.
Nous attachons du reste peu d'importance à Loutes ces varia-
lions qui — comme le dit le F'e Héribaud — sont assez difficiles
à distinguer, et qui pourraient n’être que le résultat de l'influence
du terrain ou de l'exposition. C’est ainsi qu'à propos de P. Reu-
leriana, Gonod d’Artemare dit, en indiquant l’existence de la
plante au-dessus de l’usine de la Rhue, dans des rochers battus
par les eaux de la Cascade : « Faute de terre, les individus ne
peuvent se développer et sont d’une végétation chétive. »
3. — TUSSILAGO
Involucre cylindrique, à bractées violettes unisériées. Fleurs radiées,
les ligulées fertiles, celles du centre tubuleuses souvent mâles et stériles.
Réceptacle nu. Achaines pourvus de côtes; aigrettes blanches à poils simples
sur plusieurs rangs.
676. T. Farfara Linné (Tussilage Pas-d’âne). Vulg. : Pred de
Poulain, Pas d'âne, Herbe de Saint-Quirin, Pépouli en patois. —
Souche charnue rampante. Tiges de 1-2 décim., simples, dressées.
Feuilles toutes radicales se développant après les fleurs, cordifor-
mes anguleuses, denticulées, blanches tomenteuses en-dessous.
Hampes cotonneuses, garnies d’écailles rougeâtres. Fleurs jaunes.
— Vivace; Février-Avril. Lieux frais, talus des chemins de fer,
terres rapportées.
HAUTE-VIENNE : GC. partout, sauf du côté d'Eymoutiers où
la plante est encore R. (Duris). — GREUSE : Catal. Pailloux. AC.
Aubusson, Bénévent, Pont-à-la-Dauge, Saint-Vaury à Ber-
nage, Mouchetard, etc. (de Gessac); Aubusson, AC. sur la ligne du
chemin de fer (Jorrand et Frébault); peu commun à Guéret
(Sarrassat). — Corrèze : CC. (Rupin); est R. à Corrèze (D'
Puyaubert). — CoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC.
4. — SOLIDAGO
Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs radiées, les
ligulées fertiles sur un seul rang (5-8), celles du centre tubuleuses bisexuées.
Réceptacle alvéolé. Achaines pourvus de côtes; aigreltes à poils simples.
#3 VE
677. S. Virga-aurea Linné (Solidage Verge d'or). Vulg. : Her-
be des juifs, Grande verge dorée. — Plante pubescente. Souche
oblique. Tige dressée, 1-10 décim., ordinairement simple. Feuil-
les inférieures longuement pétiolées, ovales lancéolées, dentées,
les caulinaires sessiles, alternes, entières. Anthodes nombreux,
formant une panicule spiciforme. Fleurs jaunes. Achaines velus.
Vivace; Août-Octobre. Bois, lieux incultes, pâturages.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : CG. (Cat. Pailloux).
Mérinchal, AC. (Lafay). — CoRRÈzE : Bords de la Corrèze, Oba-
sine à Coiroux, Beaulieu, bords de la Dordogne, CC.. Cornil, Mou-
lin de Lachaud, Clairfage, C. (Rupin); Argentat, GC. (Vachal);
Darazac, GC. (Laygue). — CONFOLENTAIS : environs de Confolens,
CC. dans les bois des terrains calcaires (Crévelier). — NoNTRON-
NAIS : CG. (Soulat-Ribette).
Gette espèce présente de nombreuses formes et variétés parmi
lesquelles nous avons distingué :
S. serralifolia Boreau. — Pédoncules plus longs que dans le
type; feuilles presque toutes pétiolées, fortement dentées.
HAUTE-VIENNE : Forêt de Châteauneuf (Blanchet).
S. Saulii Boreau. — Tiges élevées. Feuilles supérieures ovales
acuminées. Panicule ample à rameaux nombreux, allongés, dres-
sés (var. ampla Brébisson).
CONFOLENTAIS : Chabanais, haie près de la Vienne (Le Gendre).
678. S. glabra Desfontaines (Solidage glabre), S. serotina Duby.
— Plante glabre; souche traçante. Tige, 10-12 décim., très feuil-
lée, peu rameuse. Feuilles lancéolées ou linéaires lancéolées,
longuement acuminées, bordées de dents en scie. Anthodes petits,
formant des grappes unilatérales, arquées en dehors, dont l’en-
semble constitue une panicule pyramidale. Fleurs d’un beau
jaune. Achaines velus. — Vivace; Juillet-Août. Terrains sablon-
neux. |
CONFOLENTAIS : Sables d’alluvion de la Vienne à l'embouchure
du ruisseau de la Tulette (Thibaud). Plante subspontanée dont
la présence en ce point doit être accidentelle.
5. — ERIGERON
Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs radiées, les
ligulées linéaires, très étroites, disposées sur plusieurs rangs; celles du centre
tubuleuses, bisexuées. Réceptacle nu. Achaines sans côtes. Aigrettes à poils
simples.
79. E. canadensis Linné (Vergerette du Canada). — Plante
velue hérissée, Tige dressée, 2-9 décim., rameuse mais simple
2e
à la base. Feuilles lancéolées linéaires. ciliées, les inférieures
(détruites lors de l’anthèse) dentées en scie. Anthodes petits,
très nombreux formant une panicule oblongue et ordmairement
étroite. Fleurs d’un blanc jaunâtre. Achaines jaune-pâle. Aigrette
blanche, — ©; Juillet-Octobre. Lieux vagues, champs incultes.
Plante originaire de l'Amérique du Nord, aujourd'hui très ré-
pandue partout, N'est arrivée dans la Creuse qu'après avoir envahi
la Haute-Vienne. Il y a 40 ans. elle était CC. dans les environs
de Confolens, aussi bien dans les champs que dans les jardins,
Puis Crévelier a constaté qu’elle tendait à disparaître et qu'on
n’en rencontrait plus que quelques pieds isolés. Nous croyons
devoir tenir compte de cette remarque denotre regretté confrère,
qui était un observateur très consciencieux, afin qu'on nous
fasse connaître si le même fait s’est reproduit ailleurs.
Var. nana Le Gendre, — Plante de 10 centim., à rameaux
courts, écartés, pauciflores.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Le Gendre).
680. E. acris Linné (Vergerette âcre) — Plante hispide.
Tige rougeâtre, droite, rameuse dès la base ou au sommet
seulement. Feuilles lancéolées linéaires entières, les radicales
pétiolées, les caulinaires sessiles. Rameaux portant 1-3 pédon-
cules. Anthodes assez gros, solitaires, formant une panicule lâche.
Fleurs ligulées violettes. Achaines jaunâtres. Aigrettes rousses ou
d’un blanc sale. — ©; Juin-Octobre. Prés secs, coteaux arides,
champs incultes.
E. serotinus Weihe (Vergerette tardive). — Les botanistes ne
sont pas d'accord sur cette variété, Boreau affirme que les aigret-
Les sont rousses. Corbière dit qu’elles sont d’un blanc sale. Pour
Rouy les aigrettes de Æ, serolinus ne sont pas plutôt rousses que
blanches; il ajoute qu'ordinairement la plante n’est pas plus
tardive que le type. Nous ne voyons donc plus comme HHÉPAUSS
que les rameaux uniflores.
Nous croyons préférable de faire les divisions suivantes :
a lypica. — Tige ne se ramifiant qu'à partir de son milieu,
quelquefois presque simple, généralement à rameaux assez
r'esserrés.
Var. difjusa. — Tige se ramifiant dès la base ou un peu au-de-
sus, à rameaux écartés; plante ordinairement plus courte que
dans le type.
Voici la distribution de Æ. acris en Limousin.
HAUTE-VIENNE : Aixe, RR., coteaux vis-à-vis le pont du mou-
lin de lAiguille; ruines de l'Abbaye de Grandmont ; GC. près. la
D
grande tour de Châlus (Lamy); Le Dorat (Ab. Pinot); au Moulin-
Bâti, ce de Bussière-Galant (Soulat-Ribette); au château de Clo-
vis au-dessus du pont de Noblat ce de Saint-Léonard {Van Der
Wæstyne); Saint-Léger-la-Montagne et gare de Nexon sur la voie,
var. diffusa; dans les ruines du château des Salles-Lavauguyon,
a lypica; dans une carrière, sur un terrain sablonneux, près du
cimetière d'Eymoutiers, var. minima (Le Gendre); coteaux du
Camp de César, ce de Châteauponsac, var. diffusa (Duchâteau) :
marnière de Fargeas, c® de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE :
E. serotinus, RR. Saint-Germain, Crozant (de Cessac). — CorrÈ-
ZE : Æ. acris, Puy Laborie, C., ruines de Saint-Chamant, de Merle,
R. (Rupm); Argentat, Passoutrot RR. (Vachal). Æ. serolinus,
Chèvre-Cujol, dans les bruyères bordant un petit filet d’eau sous
l'auberge de Montplaisir, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Champs
incultes à Confolens et aux environs; çà et là sur les vieux murs
où la plante prend quelquefois des proportions considérables
(Créveliér). — NonTRoNNAIs : Thiviers, var. diffusa; au pied de
la tour de Piégut (Soulat-Ribette).
6. ASTER
Les espèces du genre Aster qu'on pourrait rencontrer en Li-
mousin sont des plantes cultivées qui s’échappent des jardins.
Nous citerons :
Aster amplexicaulis W. — Subspontané et naturalisé dans un
bois du Mouchetard (de Cessac).
Asler novi-belgit Linné (Aster de la Nouvelle-Hollande). —
Naturalisé dans la Haute-Vienne, dit Lamy, en plusieurs endroits
près des habitations; bords de la Vienne à Aixe; existait autre-
fois dans les vignes du Cluzeau, près d’Isle, mais les vignes ont
disparu et la plante a sans doute eu le même sort.
Aster sinensis Linné (Aster de Chine). — C’est la Reine-Margue-
rite dont un missionnaire à Pékin, le P. d’Incarville, adressa des
graines à Antoine de Jussieu vers 1728. Les premières fleurs étaient
simples et blanches. On obtint successivement des fleurs rouges,
violettes, panachées, etc., mais ce ne fut qu’en 1750 qu'on réussit
à avoir des fleurs doubles, puis successivement les nombreuses
variétés qui ont donné à la Reine-Marguerite une réputation que
lui mérite la beauté de ses anthodes à fleurs toutes en languettes;
car il ne s’agit pas pour cette plante d'une transformation des
étamines en pétales, mais tout simplement de fleurons du centre
qui, comme ceux de la circonférence, sont devenus des demi-
fleurons.
yet
7. — BELLIS
Involucre à bractées égales, imbriquées sur deux rangs. Réceptacle nu,
conique, creux. Fleurs radiées, Les ligulées fertiles, blanches, quelquefois
rosées en dessous, disposées sur un seul rang; celles du centre tubuleuses,
jaunes, bisexuées. Achaines comprimés, bordés, dépourvus d’aigrette.
681. B. perennis Linné (Pâquerette vivace). Vulg. : Petite Mar-
guerite, Fleurs de Pâques. En patois Pelilo Margarito. — Plante
pubescente. Tige à peu près nulle émettant des rejets. Feuilles
spatulées à une nervure. Pédoncule nu, terminé par un anthode
solitaire; involucre à bractées obtuses. Plante variable suivant
les terrains, grêle dans les sables, à organes beaucoup plus déve-
loppés dans les prairies. — Vivace; Prés, bois, talus des routes.
CC. partout. Serait RR. dans les environs d’'Eymoutiers (Duris).
Var. caulescens de Rochebrune et Savatier. — Tige un peu
allongée et feuillée à la base.
CoNFoLENTAIS : Confolens, gazons du jardin du tribunal (Cré-
velier).
8. — DORONICUM
Involucre à bractées égales, imbriquées sur deux rangs. Fleurs radiées; les
ligulées femelles, disposées sur un seul rang; celles du centre tubuleuses
hermaphrodites, à 5 dents. Réceptacle nu, alvéolé. Achaines sillonnés, les
extérieurs nus, les intérieurs portant une aigrette à poils sur plusieurs rangs.
682. D. plantagineum Linné (Doronic plantain). — Souche ram-
pante stolonifère. Tige pubescente, dressée, 3-8 décim., simple ou
à 2-3 fleurs. Feuilles ovales, non cordées, les radicales pétiolées,
les supérieures sessiles embrassantes. Anthodes ordinairement
solitaires. Réceptacle glabre. Fleurs jaunes. — Vivace; Août-Mai.
Bois.
HAUTE-VIENNE : route du Blanc, ce du Dorat (Abbé Michel);
peut-être est-ce la forme D. scorpioides Willdenow.
683. D. Pardalianches Jacquin {Doronic mort aux Panthères). —
Souche stolonifère. Tige creuse légèrement pubescente, dressée,
9-8 décim., simple ou rameuse dans le haut. Feuilles radicales
longuement pétiolées, profondément cordées, les caulinaires in-
férieures à pétiole dilaté, les supérieures sessiles, ovales lancéolées,
amplexicaules. Anthodes solitaires; réceptacle velu; fleur gran-
des d’un jaune pâle. — Vivace; Mai-Juillet. Bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien, dans une tranchée, au com-
mencement de la route de Saint-Martin de Jussac (Abbé Michel).
Cette station semble avoir disparu par suite de travaux du ser-
Lo Æ
vice des Ponts et Chaussées. — CREUSE : Cat. Païlloux. RR., rive
gauche du Cher, au dessus de Chambouchard, près de l’embou-
chure du Beron (de Lambertye); sous un sapin à l’école normale
d’instituteurs de Guéret (Lafay); Vallée de la Diège, la Courtine
(de Litardière). — CoRRÈzZE : Cousage, Pille-Brive, Bort, bois
bordant la route d’Ussel, AC. Tulle, bord des ruisseaux (Rupin);
ruisseau de la Praderie (DT Puyaubert); Entrecor (de Lépinay);
Argentat, rive gauche de la Dordogne (Vachal); dans un bois
entre Chazat et Dautrement, c° de Larche, AC. (Farges). — CoN-
FOLENTAIS : coteaux boisés du Goire, sous Saint-Michel à Confo-
lens; çà et là sur les bords ombragés de la Vienne, du Goire, de
l'Issoire, de la Marchadène (Crévelier); Chabanais (Duffort). —
NONTRONNAIS : coteaux boisés qui bordent la Tardoire, près Va-
lette, ce de Bussière-Badil (Soulat-Ribette).
684. D. austriacum Jacquin (Doronic d'Autriche). — Souche
non stolonifére. Tige velue, dressée, 6-10 décim. Feuilles ve-
lues, les radicales échancrées en cœur à la base, les supérieures
oblongues ou lancéolées, sessiles amplexicaules. Anthodes for-
mant un corymbe terminal. Réceptacle velu. Fleurs d’un beau
jaune. — Vivace; Juin-Juillet. Bois montagneux, bords des prés
et des rivières, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : CC. dans la région des montagnes, paraît
s’arrêter au-dessous de Condat, mais sur les rives de la Gartempe,
descend jusqu’à Peyrat-de-Bellac où la plante a été trouvée par
l'Abbé Pinot (Lamy); bois du Puy-Moulinier, c® de Panazol
(Goulard); Bellac, rochers de la rivière, près du Moulin Mara-
vaud (Le Gendre); dans le bois de la Besse, à l'Aumonerie, ce
d’Aixe, 1812 (Vte de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC.
dans la haute Creuse, çà et là dans la basse Creuse (de Gessac);
Pont à la Dauge, Bois de Fayolle près Guéret, Valette près
Saint-Fiel, le Busseau d’Ahun, Forêt de Chabrières, ne passe pas
sur la rive droite de la Creuse (Martin); bords de la Creuse à
Glénic (Sarrassat). — CoRRÈzE : Bords de la Corrèze entre Tulle
et la Cour, R.; Treignac, bords de la Vézère au Saut de la Vi-
rolle, AR.; Bort, route d’Ussel, AC. (Rupin).
9. — ARNICA
Involucre à bractées égales imbriquées sur deux rangs. Fleurs radiées;
les ligulées unisériées, femelles; celles du centre tubuleuses hermaphrodites
à 5 dents. Réceptacle nu. Achaines bruns, hérissés, à 5-10 stries. Aigrettes
blanches à poils simples.
685. À. montana Linné (Arnique de montagne). Vulg. : Panacée
des chûtes, Arnica, Tabac de montagne; Liborno, Hellebore dans
le Limousin, — Plante aromatique, poilue glanduleuse. Souche
munie de fibres charnues. Tige striée, 4-6 décim., simple ou ra-
meuse au sommet. Feuilles sessiles, entières, oblongues obtuses,
ciliées, à 5 nervures, les radicales en rosette, les caulinaires
géminées. Anthodes gros, terminaux. Fleurs d’un beau jaune. —
Vivace; Juin-Juillet. Prés bruyères, prairies, bois.
HAUTE-VIENNE : G. dans les montagnes et quelquefois très
abondante dans certaines prairies. Plus rare vers l'Ouest, dans
les prés de Gourbefie (Lamy)); Ladignac (Le Gendre); Dourna-
zac (Léclaircie); La Chapelle-Montbrandeix, prairies du Puy-
Comieux, ce de Gussac (Soulat-Ribette); Corrigé (Vte de Villelu-
me). — CREUSE : Cat. Pailloux. C. dans la haute Creuse (de
Gessac); RR. dans la basse Creuse, Guéret, près de Fayolle
(Martin); Saint-Léger-le-Guérétois, prés sur le versant Sud du
Maupuy (Sarrassat). — CoRRÈZE : C. dans les environs de Tulle,
Treignac, etc. (Rupin); Argentat (Vachal); Darazac (Laygue);
C. dans les environs d’Ussel (FTe Georges). — NONTRONNAIS :
Environs de Pierre-Fiche, près Thiviers (Soulat-Ribette).
10. — SENECIO
Involucre à bractées éparses disposées sur un rang, ordinairement macu-
lées de noir au sommet, muni à la base d’un calicule formé par des bractées
courtes. Réceptacle nu, alvéolé. Fleurs radiées, rarement flosculeuses, les
ligulées toutes fertiles, les tubuleuses à 5 dents, hermaphrodites. Achaines à
5-10 côtes. Aigrettes à poils nombreux.
686. $S. vulgaris Linné (Séneçon commun). Vulg. : Toute venue.
En patois : Chénichou, Chanissou ou Senessou. — Plante glabre
ou un peu pubescente. Tige dressée, 1-5 décim, ordinairement
rameuse dès la base. Feuilles pinnatifides, les mférieures pétiolées,
les supérieures sessiles. Anthodes cylindriques en petits corymbes
à l'extrémité des rameaux. Bractées du calicule à pointe noirâtre.
Fleurs jaunes toutes flosculeuses. Achaines pubescents. — ©:
Toute l’année. Lieux cultivés, décombres.
CC. partout.
687. S. silvaticus Linné (Séneçon des bois). — Plante plus éle-
vée que la précédente, très rameuse dans le haut. Feuilles blan-
châtres en dessous à anthodes plus petits, en corymbes plus
fournis. Fleurs jaunes, celles de la circonférence à ligules courtes
roulées en dehors. — ©; Juin-Septembre. Talus des routes, près
des bois et dans les bruyères.
HauTE-ViENNE : CC. au Nord de Limoges, Saint-Léger-la-
Montagne, La Jonchère, etc., plus rare au Sud, Boïsseuil, Pierre-
ET CR
buffière (Ab. Lecler); G. sur les coteaux qui dominent le moulin-
de Saint-Paul (Lamy); Gompreignac, carrières entre Saint-Jou-
vent et la gare, champs entre Peyrilhac et la gare, Saint-Priest-
Taurion, etc. (Le Gendre); Nantiat (Soulat-Ribette), — CREUSE :
Cat. Pailloux, CC., bords du chemin de fer près de la Souterrrai-
ne (de Gessac); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault); G. à Gué-
ret, sur les talus de la route de la Souterraine (Sarrassat). —
CoRRÈzE : Champs sablonneux au-dessus de la gare, du côté de
Laborie, G. (Rupin). C. dans les environs d’Ussel (Fr€ Georges);
dans les prés à Graffeuille, ce de Champagnac-la-Nouaille (Lache-
naud); Sorp, ce de Ghasteaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS .
Coteaux de la Grange-Cambourg et champs des environs de Con-
folens; çà et là dans toute la région granitique vers Brigueil,
Montrollet, etc. (Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Bois montueux,
haies, R., environs de Piégut (Soulat-Ribette).
B nanus Rouy (S. denticulatus Muller). — Plante naine. Tige
presque filiforme, feuilles seulement dentées, corymbe composé de
quelques fleurs (2 à 6).
HAUTE-VIENNE : Rochers au-dessus de l’usine des Roches, ce
de Saint-Priest-Taurion (Le Gendre).
688. $. viscosus Linné (Séneçon visqueux). — Plante fétide, pu-
bescente, glanduleuse, fétide. Tige plus élevée que dans S. vul-
garis (3-8 décim.). Fleurs jaunes; ligules courtes, roulées en de-
hors; achaines glabres. — ©; Juin-Octobre, Bois, décombres,
terrains vagues autour des gares.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); gare de Bussière-Galant, gare
de Coussac-Bonneval, entre Bersac et Folles (Le Gendre); bois
de Montaux, au Dorat (Abbé Lecler); environs du Puy-de-Bar
(Marquis de la Douze). — CREUSE : Cat. Pailloux. R. Gouzon,
Lussat, Aubusson, Crocq, Chénérailles, Vieilleville, etc. (de Ces-
sac); Ajain (Abbé Neyra); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault):
AC. au Busseau d’Ahun, près de la gare (Lafay); Pont-Ahbaud,
près Saint-Laurent (Martin). — CoRRÈZE : Brive au-dessous de
la gare à Laborie, Gramont, route de Montplaisir, Puy de Crochet,
Beynat, Gorges du Saillant, AR. (Rupin); Roche de Vicq, Argen-
tat, CG. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); AR. dans les environs
d’Ussel (Fre Georges), — CoNFOoLENTAIS : Champs entre Beauclain
et Alloue, la Seunie, ce de Hiesse, R. (Crévelier). — NonNTRON-
NAIS : G. dans les chemins, les champs et les bois (Soulat-Ribette).
Var. radiala Le Gendre, — Anthodes à fleurs de la circonfé-
rence longuement ligulées.
HAUTE-VIENNE : Sur la voie à la gare de Bussière-Galant (Le
Gendre).
LR 2
689. S. artemisiæfolius Persoon (Sénecon à feuilles d’armoise),
S. adonidifolius Loiseleur). Vulg. : Amoirons. — Racine rampante.
Tiges 2-8 décim., dressée, presque simple. Feuilles vertes, glabres,
bi ou tripinnatifides, à segments linéaires très étroits. Anthodes
petits en corymbe terminal serré. Fleurs d’un jaune d’or. Achaines
sillonnés, glabres. — Vivace: Juillet-Septembre. Champs, talus
des routes, bords des bois ; plante nettement calcifuge.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈzE : C. — Conro-
LENTAIS : Brigueil, Montrollet, Ile de Saint-Germain. AR.: n’a
jamais été vu sur la rive gauche de la Vienne où commence le
terrain calcaire (Grévelier). — NonrroNNaIs : Bords de la route
de Lanouaille à Payzac, entre le pont de Ségalay et la forge de
Miremont, CC. (Abbé Védenne in Des Moulins).
690. S. erucifolius Linné (Séneçon à feuilles de roquette). —
Racine rampante. Tige striée, 6-12 décim., tomenteuse, dressée,
rameuse, ordinairement rougeâtre. Feuilles vert foncé, tomenteu-
ses en dessous, pinnatifides, les inférieures pétiolées, les supé-
rieures sessiles, Anthodes en corymbe lâche; involucre à bractées
du calicule filiformes. Fleurs jaunes, radiées, odorantes. Achaines
striés, velus. — Vivace; Août-Octobre. Bords des bois, des haies,
talus des chemins, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : Coteaux au Cluzeau de Droux (Simon). —
GORRÈZE : Le Chauzanel, Larche, AC, (Rupin). Sorp, ce de Chas-
teaux (de Lépinay). — ConNroLeNTaIs : Cà et Ià dans le calcaire,
vers Saint-Claud, Beaulieu, les Pins, AR. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS: Route de Thiviers à Nanteuil (Soulat-Ribette);
Mareuil (des Moulins).
691. $. Jacobæa Linné (Sénecon Jacobée). Vulg. : Herbe
dorée, Herbe de Jacob. Fleurs de Saint-Jacques. — Souche tron-
quée, fibreuse. Tige, 6-8 décim., dressée, striée, rameuse au som-
met, ordinairement glabre. Feuilles d’un vert foncé, pmnatifides,
à lobes oblongs, généralement glabres, les inférieures pétiolées,
les supérieures sessiles. Anthodes en corymbe serré; involucre à
bractées du calicule courtes, peu nombreuses. Fleurs jaunes,
radiées. Achaines du centre hispides, ceux de la circonférence pres-
que glabres. — Vivace; Mai-Septembre, Pâturages, prairies,
lieux vagues, bois.
HAUTE-VIENNE : C. Route de Saint-Junien, bois du bas Marin,
usine Chapoulaud, au-dessous de Condat, La Chapelle, ruines de
Grandmont, etc. (Lamy); Le Dorat (Ab. Lecler); Nantiat (Soulat-
Ribette); Saint-Sulpice (Joyeux). — CREUSE : Cat. Pailloux C.
HS
(de Gessac). — CGorRÈzE : Bords de la Vézère, près Gublac, R.
(Rupin); Vergnes, (de Lépinay); environs d’'Ussel, CG. (Fre Geor-
ges); Obazine, route de la Gare, (Fourgeaud); Saint-Gernin, AC.
(Farges). — CONFOLENTAIS : CG. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
CG. près des environs de Piégut (Soulat-Ribette).
S. nemorosus Jordan (Séneçon des forêts). — Tige plus élevée,
rougeâtre. Feuilles ovales, à segments plus larges. Corymbes lâches.
CREUSE : Grand-Bourg (de Gessac). — CoRRÈzE : Vallée de
Planchetorte, GC. Larche, bords de la Vézère, Saint-Pantaléon,
Cublac, Meyssac, Branceilles, Maumont, Marcillac, Beaulieu,
bords de la Dordogne. (Rupin).
S. flosculosus Jordan (Séneçon flosculeux). — Plante plus grêle.
Feuilles à segments plus aigus. Fleurs ligulées nulles ou petites
et rares. Achaines tous hispides.
CREUSE : RR. à Monlevade, c€ de Saint-Sulpice-le-Guéretois ;
Grand-Bourg, route de l’Age; Saint-Firion, bords de la Djune
(de Cessac). Bois de Djon, près Poussanges (Martin).
692. $. aquaticus Hudson (Séneçon aquatique). Souche tronquée,
fibreuse. Tige 4-8 décim., rameuse seulement au sommet, souvent
d’un rouge violet. Feuilles glabres, les radicales dressées, pétio-
lées, ovales, entières, les suivantes sessiles embrassantes lobées,
à lobe terminal très grand, les supérieures à lobes latéraux sinués!
Anthodes formant un corvymbe lâche; involucre à bractées du
calicule courtes. et peu nombreuses. Fleurs jaunes, grandes.
Achaines à peu près glabres, à côtes peu distinctes. — ©; Juin-
Août. Bois et prairies humides.
CoRRÈzE : Brive, prés à droite de la route d’Objat, du côté
des abattoirs (Rupin); Prieur (de Lépinay); Darazac, AC. (Lay-
gue).
S. pralensis Richt (Séneçon des prés), S. barbaræifolius Rei-
chenb. — Diffère du précédent par ses feuilles radicales oblongues
fortement sinuées, par son corymbe peu fourni mais plus ample.
— Vivace; Lieux humides.
CREUSE : Très abondant dans les prés gras et ombragés entre
Gouzon et Chambon ; ne se voit pas ailleurs que dans cette vaste
plaine résultant d’un lac desséché (Pailloux).
693. $S. erraticus Bert. (Séneçon divariqué). S. barbaræifolius
Krock. — Souche tronquée, garnie de fibres. Tige, 5-9 décim.,
droite. Feuilles inférieures grandes, lyrées pinnatifides, dentées,
à segments étalés, le terminal très grand, arrondi au sommet, les
caulinaires embrassant la tige à segments inégaux. Anthodes pe-
dl =
tits, en corymbe lâche. Fleurs jaunes. Achaines glabres. —
© ; Juillet Août. Bords des rivières, fossés, lieux humides.
Creuse : RR. Gouzon, bords de la Vouèze; bords de la petite
Creuse à Lourdoueix, CC.; Nouzerolles, Fresseline (de Cessac);
Chéniers, Chambon Sainte-Croix, Crozant dans un îlot de la Sé-
delle (Martin). — CorRËZzE : Fossés bordant les vignes de Chèvre-
Gujol; Ayen, bords de la route, R. (Rupin).
694. S. Cacaliaster Lamarck (Séneçon fausse-Cacalie). — Sou-
che non rampante. Tige, 7-12 décim., dressée, simple à la base,
anguleuse, sillonnée. Feuilles presque glabres, lancéolées acumi-
nées, dentées en scie, les inférieures pétiolées, les supérieures
sessiles un peu décurrentes. Anthodes ovoïdes en corymbe termi-
nal feuillé; involucre à bractées linéaires lancéolées, celles du
calicule linéaires subulées. Fleurs toutes tubuleuses d’un Jaune
pâle. Achaines glabres à côtes fines. — Vivace; Juillet-Août.
Bois et broussailles, bords des rivières dans les montagnes.
HauTe-VienNeE : Rive gauche du Taurion, abondant sur un
coteau boisé entre Saint-Priest et Saint-Martin-Terressus (Ma-
linvaud); Bords de la Vienne, dans les bois de Vervialle ce de
Nedde ,RR. (Duris). — CREUSE : Cat. Paiïlloux, RR. Bois de la
Feuillade près de Faux-la-Montagne (de Cessac). Bois de Confolans
près d’Aubusson, rive gauche de la Creuse en aval et près du
pont, rive droite en amont du même pont (La Seiglière, Jorrand et
Frébault). — CorRÈzE : Treignac, bords de la Vézère, au Saut
de la Virolle, AR. (Rupin); AC. dans la Haute Corrèze (Lamy);
Vallée de la Diège, AC. (Fre Georges). Les Monédières, dans les
taillis couvrant le sommet et le flanc de la Jarrige (D' Puyaubert).
695. $. Fachsii Gmelin (Séneçon de Fuchs). — Souche non ram-
pante à bourgeons stolonifères. Tige peu anguleuse, 1-2 mêtres,
droite, simple à la base. Feuilles lancéolées elliptiques, dentées
en scie, toutes rétrécies en pétiole. Anthodes ovoïdes en corymbe
ample; involucre à bractées glabres; 4-6 fleurs ligulées d’un
beau jaune. Fleurs odorantes. — Vivace; Juillet-Août. Bords
des ruisseaux, bois des montagnes.
CREUSE : Catal. Pailloux RR. bois de Sannat (Boreau). — Cor-
RÈZE : Sur quelques points de la Haute- Corrèze (Lamy); bords
du Chavanon, près de Saint-Etienne aux Clos (Fre Georges).
Entre Brivezac et Beaulieu, sur le: bords de la route (Dr Puyau-
bert).
dE | 0
11. CINERARIA
Diffère du genre précédent par son involucre non taché et dépourvu de
calicule.
696. C. spathulæfolia Gmelin (Cinéraire en spatule). Senecio spa-
thulæfolius de Candolle. — Souche oblique fibreuse. Tige, 3-5 dé-
cim., dressée, fistuleuse, cotonneuse. Feuilles blanches aranéeuses
en dessous, les radicales spatulées, dentées, pétiolées, les cauli-
naires oblongues rétrécies en pétiole ailé, celles du haut sessiles.
Anthodes en corymbe terminal; involucre tomenteux à bractées
rougeâtres au sommet. Fleurs jaunes odorantes. Achaine hérissés.
HAUTE-VIENNE : Bois de Saimt-Martial près Saint-Julien-les-
Combes, RR. (Lamy):ce du Dorat, bois de Fontraud (Ab. Lecler),
taillis de Fongombeaud, route de Bellac (Ab. Michel).
12. — ARTEMISIA
Involucre à folioles imbriquées. Anthodes petits. Fleurs en grappes, celles
de la circonférence sur un seul rang, femelles, non ligulées, tridentées, fleu-
rons du centre hermaphrodites à 5 dents. Réceptacle nu ou hérissé de poils.
Achaines ovales sans aigrettes.
697. À. Absinthium Linné (Armoise Absinthe). Vulg. : Grande
absinthe, Herbe sainte, Armoise amère, Aluyne, en patois
Apchento. — Plante à saveur amère. Tige, 5-8 décim., droite,
dure, sillonnée. Feuilles blanches soyeuses, pinnatifides. Involu-
cre à bractées tomenteuses. Fleurs jaunâtres. Réceptacle velu.
Achaines glabres. — Vivace; Juillet-Août. Lieux pierreux, dé-
combres.
HAUTE-VIENNE : Naturalisée près des habitations, CC. sur un
mur près de la tour du Château de Châlus (Lamy). — CREUSE :
Cat. Pailloux, dans les rochers au-dessous du château de Boussac
(de Gessac, Martin).
698. À. vulgaris Linné (Armoise commune). En patois de
Brive Echcarabi. — Souche épaisse non stolonifère. Tige 8-15
décum. dressée, rameuse, rougeâtre. Feuilles ovales pinnatifides,
blanches en-dessous, à lobes lancéolés aigus. Anthodes ovales
ou oblongs. Involucre à bractées tomenteuses. Fleurs jaunes.
Réceptacle nu. Achaines glabres.
GC. partout, sauf dans les environs d’Ussel (Corrèze) où, d’après
le frère Georges, la plante serait assez rare.
Var. major Rouy (A. vulgaris, var. latiloba Gonod d’Artemare
non Ledebour). Plante plus robuste; feuilles à segments plus
‘
ee —
grands et plus larges, plus incisés; rameaux allongés à épis plus
nombreux et plus lâches.
CorRÈzE : Environs d'Ussel (Gonod d’Artemare).
Var. latiloba Ledebour. — Feuilles inférieures à limbe entier
et denté.
ConroLEeNTais : Sur le bord de la Vienne à Confolens (Créve-
lier).
699. À. campestris Linné (Armoise champêtre). Vulg. : Auronne
sauvage. — Tige, 6-9 décim., grêle, couchée ascendante. Feuilles
bi-tripinnatiséquées, les caulinaires à segments linéaires, les
supérieures presque sessiles. Anthodes petits, ovoïdes, en panicule
lâche. Involucre à bractées scarieuses et luisantes, inégales. Ré-
ceptacle nu. Achaines glabres. — Vivace; Août-Octobre. Lieux
sablonneux, collines pierreuses.
CorrëzE : R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges).
De Cessac dit que l’Estragon (Artemisia Dracunculus Linné) est presque
naturalisé dans la Creuse. C’est une plante cultivée en raison de sa saveur
aromatique.
13. — TANACETUM
Involucre hémisphérique à bractées imbriquées. Fleurs toutes tubuleu-
ses, celles de la circonférence à 3 dents, les autres à 5. Réceptacle nu. Achaines
striés; aigrette remplacée par une couronne membraneuse.
700. T. vulgare Linné (Tanaisie commune). En patois
Her bo doous vermés (herbe des vers). — Souche tronquée, Plante
glabre. Tige 8-12 décim., robuste, simple, dressée. Feuilles pinna-
tiséquées à lobes dentés en scie. Anthodes en corymbes serrés.
Involuere à bractées oblongues scarieuses. Fleurs d’un beau jaune.
— Vivace; Juillet-Septembre. Bords des chemins, lieux frais
incultes, pierreux. «
HAUTE VIENNE : Près des habitations, Limoges, Isle, R.
(Lamy); Dinsac (Abbé Pinot); Saint Priest-Ligoure, dans la cour
du château, au Madoumier, ce de Veyrac (Abbé Lecler); en face
de Saint-Léonard, près des rochers de Mialeix (Van der Wæstyne) ;
bords d’un chemin au Lac, ce de Dournazac ; au Mas de Chaume
ce de Saint-Ouen (Le Gendre). — @rEuse: Cat. Pailloux,
R., Brugnat près le Pont à la Dauge, Saint-Sulpice-le-Guéretois,
Grand-Bourg à Ponferrand, etc. — CorRÈzE : Le long de la route
de Planchetorte à Roche de Bouyg, R. (Rupin).— CONFOLENTAIS :
Naturalisée dans quelques jardins (Crévelier). — NONTRONNAIS :
Dans une haie à Bussière-Badil, à Chavalarias (Soulat-Ribette).
TS
La Tanaisie se: rencontre accidentellement chez nous et ses
stations manquent de fixité.
T. Balsamita Linré (Tanaisie Balsamite), Pyrethrum Tanace-
tum De Candolle, vulg. : Coq des jardins, Menthe-Coq, Baume-
Cou. — Gette plante à tiges blanchâtres, à feuilles ovales, dentées,
grisâtres, à fleurs jaunes, petites, nombreuses, n'appartient pas
à la flore française. Sa présence en Limousin a un caratère ex-
ceptionnel. Aussi n’en aurions-nous même pas parlé si nous ne
trouvions dans le catalogue de Crévelier la mention suivante :
ConroLenNTais : Gonfolens, Moulin de La Roche; naturalisée
le long du mur d’un jardin.
14. — LEUCANTHEMUM
Involucre à bractées imbriquées un peu scarieuses sur les bords. Anthodes
radiés, solitaires au sommet de la tige ou des rameaux. Fleurs ligulées
femelles, celles du centre bisexuées. Réceptacle nu. Achaines sillonnés à
sommet nu ou surmonté d’une couronne scarieuse.
701. L. vulgare Lamarck (1) (Lencanthême commun). Vulg. :
Grande Marguerite, en patois Margarilo. — Souche rampante.
Plante glabre. Tige dressée, 5-7 décim. Feuilles dentées, les infé-
rieures pétiolées, les supérieures sessiles, embrassantes. Involucre
à bractées brunes sur les bords. Réceptacle nu. Fleurs grandes,
les demi-fleurons blancs, les fleurons jaunes. Achaines à 10 côtes.
— Vivace; Mai-Septembre. Prairies, champs, etc.
CC. partout.
15. — PYRETHRUM
Diffère du genre précédent par ses anthodes en corymbe.
702. P. corymbosum Willd. (Pyrèthre en corymbe). — Racine
oblique. Tige 3-9 décim. anguleuse, simple ou peu rameuse. Feuilles
pinnatiséquées à lobes incisés dentés, les inférieures pétiolées,
les supérieures sessiles. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs assez
grandes, les demi-fleurons blancs, les fleurons jaunes. Achames
chagrinés. — Vivace; Juin-Juillet. Coteaux et bois secs.
CorRÈzE : Soulié de Chasteaux, Cirque de Laroche, Obasine,
rochers dominant le ruisseau de Coiroux (Rupin); Puy Gérald
(de Lépinay).
703. P. Parthenium Smith (Pyrèthre Matricaire); vulg. : Camo-
mille. — Plante à odeur forte, agréable. Tige dressée, 3-8 décim.,
(1) Voir Revue scientifique, T. V. p. 306. Fasciation, soudure de deux
anthodes de Marguerite des champs (D: Raymondaud).
2
TES
rameuse au sommet. Feuilles toutes pétiolées, pnbescentes, pinra-
tiséquées à segments incisés dentés. Anthodes nombreux formant
un corymbe lâche. Involucre à bractées à bordure scarieuse.
Fleurs petites, les demi-fleurons blancs. les fleurons Jaunes. Achai-
nes obconiques à 5-8 côtes, brièvement couronnés. — Haies,
murs, décombres, dans le voisinage des habitations. Plante échar-
pée des jardins.
HAUTE-VIENNE : Lieux incultes et pierreux, sur les murs
(Lamy); Verneuil-sur-Vienne (Fage): Haies bordart un Jardin
sur la route des Bardys, ce de Saint-Priest-Taurion, Eyjeaux
(Le Gendre); Saint-Bazile, R. (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pail
loux, AC.; la variété à fleurs doubles se rencontre assez souvent
hors des jardins (de Gessac); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault) ;
Genouillat (Lafay). — GorRRÈZE : Obasire, sur les murs, route
de Mauriac aux Vignes, Uzerche bords de la Vézère, R. (Rupin);
Argentat berge de Croisy, R. (Vachal); Saint-Cernin, çà et là,
(Farges); Gimel (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTaAIS : Confolens,
sur les bords de la Vienne, près du ruisseau de Négrat ; au pied
d’un mur au village de Chez Fougères, ce de Saint-Maurice (Thi-
baud). — NonTRoNNAIS : Au pied des murs des ruines du châ-
teau de Piégut (des Moulins).
16. — CHRYSANTHEMUM
Très voisin du genre Leucanthemum, mais, au lieu d’être blanches, les fleurs
ligulées sont jaunes.
704. C. segetum Linné (Chrysanthème des moissons). Vulg. :
Marguerite dorée. — Plante glabre. Tige, 2-6 décim., droite,
rameuse, sillonnée. Feuilles oblongues, dentées ou incisées, un
peu glauques, les supérieures embrassantes. Anthode large, soli-
taire, porté par un pédoncule épaissi au sommet. — ©; Juim-
Octobre. Champs.
HAUTE-VIENNE : Isle, Condat, Conore RR. (Lamy); Dinsac
(Abbé Pinot); Le Dorat (Chassat); Montrol-Sénard, Chamboret,
au Masdoumier, ce de Veyrac (Abbé Lecler); Nantiat (Abbé Le-
cler et Le Gendre); Oradour-sur-Glane (Abbé Michel).— CREUSE :
RR. Alon, Clocher, La Ribière, Le Monteil, etc., dans la ce de
Saint-Sulpice-le-Guéretois (de Cessac); Guéret (Roudaire). —
ConNFoLENTAIS : Les Roufferies, ce de Lessac, La Seunie, ce
d'Hiesse, Pleuville, Saint-Maurice, Saulgond, Brillac, Confolens,
etc. (Crévelier); la Grange-Quérou, ce de Saint-Germain-sur-
Vienne (Le Gendre). — NonrronNnais : R., vignes, moissons,
Teyjat (Soulat-Ribette).
Plante très abondante où on la trouve, mais à stations fugaces.
— 10 —
17. — MATRICARIA
Involucre à bractées imbriquées, très peu scarieuses, Anthodes radiés;
fleurs du centre jaunes, bisexuées; les ligulées blanches. femelles, sur un seul
rang: Réceptacle nu, conique. Achaines obconiques, comprimés.
705. M. Chamomilla Linné (Matricaire Camomille). — Plante
glabre, aromatique. Tige, 2-5 décim., dressée, striée, ordinaire-
ment rougeâtre à la base. Feuilles bipinnatiséquées à segments
linéaires aigus. Anthodes assez nombreux formant un corymbe
lâche. Réceptacle creux. — ©; Mai-Juillet. Champs sablonneux
lieux incultes.
HAUTE-VIENNE : R. (Lamy). — CREUSE : RR.La Souter-
raine (de Cessac). — CoRRÈzE.: CC.'dans.les champs?sablonneux
(Rupin). — CONFOLENTAIS : Champs cultivés et voie du chemin
de fer à Confolens et aux environs, CC. {Crévelier). -
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Fig. 20. — % Aire géographique de Chrysanthemum segetum Linné
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706. M. inodora Linné (Matricaire inodore). — Plante gla-
bre inodore; tige, 1-5 décim., striée, souvent rougeâtre à la base.
Feuilles bipinnatiséquées à segments linéaires ténus. Anthodes
assez nombreux, solitaires à l'extrémité des rameaux. Réceptacle
plein. — ©; Juin-Septembre. Champs, bords des chemins, mois-
sons.
CC. partout.
18. — ANTHEMIS
Involucre à bractées imbriquées, scarieuses. Anthodes radiés; fleurs dr:
centre jaunes, hermaphrodites; les ligulées blanches, femelles, sur un seul
rang. Réceptacle conique à la maturité, garni de paillettes. Achaines nus ou
surmontés d’un rebord membraneux.
707. A. nobilis Linné (Camomille romaine); Reméro en pa-
tois de la Creuse. — Plante velue grisâtre à odeur suave. Tiges,
1-3 décim., rameuses, ascendantes ou couchées. Feuilles pubes-
centes grisâtres, bipinnatiséquées, à segments linéaires. Anthodes
solitaires au sommet des pédoncules. Paillettes oblongues, ob-
tuses, bien plus courtes que les fleurons. — Vivace; Juin-Septem-
bre. Bords des chemins, lieux herbeux, pelouses. |
GC. Cependant est assez rare dans le Nontronnais, parmi les
moissons (Soulat-Ribette).
Var. supina Le Gendre. — Tige courte (5-10 centim.) et cou-
chée.
HAUTE-VIENNE : Pelouse à herbe courte à La Brousse, ce de
Droux (Le Gendre).
708. À. mixia Linné (Camomille mixte). — Plante aromati-
que, pubescente. Tiges, 1-4 décim., rameuses, feuillées. Feuilles
pinnatipartites, les inférieures pétiolées, à segments dentés.
Anthodes solitaires au sommet des rameaux. Fleurs ligulées jau-
nes dans leur partie inférieure. — ©; Juin-Septembre. Ghamps
et bords des chemins.
ConNFoLENTAIS : Confolens, etc. GC. (Crévelier). — NoNTRON-
NAIS : Bussière-Badil (Soulat-Ribette).
709. A. arvensis| Linné (Camomille des champs. — Plante
velue grisâtre, presque inodore. Tiges, 1-4 décim., dressées,
rameuses. Feuilles bi ou tripinnatipartites, à segments linéaires
aigus. Anthodes solitaires au sommet des rameaux. Paillettes
lancéolées, terminées en pointe raide, presqu’aussi longues que les
fleurons. — ©; Juin-Septembre. Moissons, champs sablonneux;
terrains vagues.
GC. partout.
PE. DR
710. A. Cotula (Camomille fétide). Vulg. : Maroute, en patois
Herbo de l'amouroux. — Diffère peu de l'espèce précédente, mais
est presque glabre et a une odeur fétide. Les paillettes sont linéai-
res subulées. — © ; Juin-Septembre. Bords des chemins, moissons,
champs sablonneux.
Les abeilles redoutant son odeur fétide, on se sert de cette
plante pour faire rentrer les essaims dans les ruches.
C. ou CC. partout.
L'Anthemis montana Linné, à tiges simples et à écailles de
l'involucre bordées de noir, aurait été trouvée au Dorat par l'abbé
Pinot.
19. — ACHILLEA
Involucre à bractées imbriquées. Anthodes radiés; fleurs ligulées femelles,
les tubuleuses hermaphrodites. Réceptacle plan ou convexe, garni de pail-
lettes. Achaines à contour étroitement bordé.
711. À. Millefolium Linné (Achillée Millefeuille). Vulg. Saigne-
nez, Herbe aux coupures, Sourcils de Vénus, Herbe aux char-
pentiers; en patois de Brive Milofélio. — Racine rampante.
Tige, 3-6 décim., droite, sillonnée, pubescente. Feuilles pubescen-
tes, bi-tripinnatifides, à segments nombreux mucronés, capil-
laires. Anthodes petits, nombreux, formant un corymbe serré,
terminal, compact. Fleurs blanches ou roses. — Vivace; Juin-
Septembre. Champs, bords des chemins, lieux incultes.
CC. partout.
Var. à tige moins robuste, à feuilles soyeuses, à fleurs roses ou
rouges.
HAUTE-VIENNE : Gazons à Laugerie, ce de Feytiat, Saint-
Jean-Ligoure (Abbé Lecler); Fargeas, ce de Limoges (Braud). —
Gette variété a été aussi rencontrée dans la Creuse et dans le
Confolentais; elle est souvent en mélange avec le type à fleurs
blanches.
Var. à tige naine (10 centim.), à feuilles courtes et à corymbe
étroit :
HAUTE-VIENNE : Sainte-Anne-Saint-Priest, pelouse sèche près
de l’église (Le Gendre).
712. A. Ptarmica Linné (Achillée Ptarmique). — Diffère de
l'espèce précédente par ses tiges presque glabres, ses feuilles
glabres lancéolées linéaires, dentées, à dents elles-mêmes très
finement dentées en scie. Anthodes plus gros et corymbes plus
lâches ; fleurs ligulées beaucoup plus grandes. — Vivace; Juillet-
Septembre. Est une plante des prés humides tandis que l’Achillée
Millefeuille vient dans les terrains secs,
— 29 —
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne près du Palais (Samie);
bords de l’Aurance, vis-à-vis les bois de La Bastide (Malinvaud);
dans les prés de la Gartempe (Chaboisseau); Limoges, Peyrat-de-
Bellac, Le Dorat, Parc de Bagnac (Abbé Lecler); Limoges, dans
un pré des bords de l’Aurence, en face La Bastide; bords du
Taurion à Saint-Martin-Terressus, en face le Val d’Enraud, ce de
Condat, GC. sur les bords de la Glane à Saint-Junien et à Ora-
dour-sur-Glane (Lamy); Lavaud., ce de Saint-Laurent-les-Eglises
(Lachenaud); bords de la Vienne, rive gauche, en face Saint-Vic-
turnien (Le Gendre). — GREUSE : Catalogue Pailloux, AC. (de Ges-
sac); bords du Taurion à Bourganeuf (Lamy): peu commun à
Glénic, barrage de Bonnavaud (Sarrassat); prairies à La Courtine
(de Litardière). — CoRRÈZzE : Argentat, à Eyssel, R. (Vachal);
R. dans la Corrèze (Lamy); AC. à Ussel (Fre Georges). — Conro-
LENTAIS : rigoles des prés des bords de la Vienne, Confolens et çà
et là un peu partout dans l’arrondissement, mais peu commun.
20. — BIDENS
Involucre à bractées sur ? rangs, les externes herbacées et les internes sca-
rieuses. Anthodes à fleurs hermaphrodites ordinairement toutes tubuleuses.
Réceptacle chargé de paillettes. Achaines surmontés de 2-5 arêtes épineuses.
713. B. tripartita Linné (Bident tripartit). Vulg. : Chanvre
d’eau. — Plante hispide. Tige radicante, 3-7 décim., sillonnée,
rameuse, dressée, verte ou rougeâtre. Feuilles pétiolées à lmbe
décurrent sur le pétiole, divisées en 3-5 segments lancéolés, den-
tés. Anthodes non penchés. Fleurs jaunes. Achaines terminés
par ? arêtes. — ©; Juillet-Septembre. Lieux mouillés, fossés,
bords des eaux.
Haute-Vienne : CG. (Lamy); RR. aux environs d’'Eymoutiers,
dans un lieu humide avant d’arriver à Peyrat (Duris). — CREUSE :
Catal. Pailloux, CG. (de Gessac); AC. aux environs d’Aubusson
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Mare de Tujac, vallée de
Planchetorte, le Saillant (Rupin) ; Combe des Fours (de Lépinay) ;
environs du Pouget (DT Puyaubert); Argentat, Vaurette, AR.
(Vachal); Darazac, R. (Laygue); Ussel, AR. (Fre Georges). =
CoNFoLENTAIS : rigoles, çà et là aux environs de Confolers, Ansac,
Hiesse, Saint-Maurice (Crévelier), etc. — NonTronNais : GC.
(Soulat-Ribette).
Var. ligulata. — Anthodes à fleurs de la périphérie ligulées.
ConFroLENTAIS : Gette variété se rencontre mais rarement (Cré-
velier).
Varie assez fréquemment à feuilles indivises. (Abbé Lecler).
714. B. cernua Linné (Bident penché). — Diffère de l’espèce
précédente par ses feuilles simples au lieu d’être divisées en seg-
2ù 108 ‘25
ments, ses anthodes penchés, ses achaines terminés par 4 arêtes.
— OO; Août-Septembre.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. (Lamy et de Gessac). — Conr-
RÈZE : Mares de Tujac, le Saillant, rive gauche de la Vézère,
Argentat, Salgues, Marais de Ponty, AR. (Rupin); Seilhac près
la Gare (Fourgeaud et D' Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Mêmes
lieux que le B. fripartita, AC. (Crévelier). — NonNTRONNAIs :
Piégut (Soulat-Ribette) ; Mareuil, fossés de la grande route entre
Nontron et Pluviers (des Moulins).
B. minima Linné. — Tige naine, anthodes plus petits, à peine
penchés. }
HAUTE-VIENNE et CREUSE : S'y rencontre (Lamy et de Cessac).
Var. ligulala Bonnet. — Antlodes à fleurs de la périphérie
ligulées.
HAUTE-VIENNE : Rigoles d’un pré à Châlus; dans une pêche-
rie près de Saint-Bazile (Lamy); étang de Cordelas, ce de Panazol
(Abbé Lecler). — CONFOLENTAIS : Fossés de la route de Confolens
à Limoges, près Chabrac (Crévelier). — NoNTRONNAIS : au-dessous
de l'étang de la Tour, ce de Piégut, mais, ajoute Soulat-Ribette,
sur le même pied on trouve des anthodes flosculeux- et d’autres
radiés ; il n’y a donc pas lieu d'ajouter trop d’attention à cette
variété.
Nous ne citerons que pour mémoire Helianthus annuus Linné (Soleil) et
H. tuberosus Linné (Topinambour), qui sont des plantes cultivées. Le To-
pinambour se naturalise assez facilement.
21. — INULA
. Involuere à bractées inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Anthodes
ordinairement radiés; fleurs unicolores, les tubuleuses bisexuées, les ligulées
femelles. Réceptacle nu. Achaines surmontés d’une aigrette à poils disposés
sur un seul rang.
715. I. Conyza DC. (Inule Conyze). — Tiges, 5-12 décim.,
dressées, pubescentes,-rougeâtres, souvent vertes sur le granit.
Feuilles entières, faiblement dentées, ovales oblongues, les infé-
rieures pétiolées, les supérieures sessiles. Involucre à bractées
rougeâtres au sommet. Anthodes petits, formant un corymbe
assez serré. Fleurs jaune pâle, les ligulées courtes, égalant au
plus l’involucre. — Bisannuelle ou vivace; Juillet-Octobre. Lieux
arides, coteaux secs.
HAUTE-VIENNE : Cà et là, sans fixité. Ruines de Grandmont,
nouvelle route d’Aixe (Abbé Lecler); dans la plaine de Saint-
Laurent, ce de La Roche-l’'Abeille (Lamy); Lussac (Abbé Na-
daud) ; nouvelle route d’Aixe, ce d’Isle, ruine du Château de La-
vauguyon, ce des Salles (Le Gendre); Plaineaubeau, ce de Saint-
CN: PES
Priest-Ligoure (G. Lachenaud); R. dans la ce de Saint-Bazile (Ro-
deau). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac). — CORRÈZE :
CG. à Tulle (Fourgeaud et Puyaubert); Jouffre, Chèvre-CGujol, AC.
(Rupin); Le Sorp (de Lépinay); Argentat, Cueilles, Croisy, AC. :
(Vachal); Vallée du Ghavanon (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
C. dans le çalcaire, Saint-Claud, Champagnac, etc.; AR. dans le
granit, çà et là aux environs de Confolens (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : C. environ de Piégut, route de Thiviers à Nanteuil
etc. (Soulat-Ribettte).
716. I. salicina Linné (Inule saulière), en patois de Brive :
Mentrachlé dzaouné (Menthe jaune). — Souche rampante. Tige
3-8 décim., dressée, peu velue, simple ou rameuse au sommet.
Feuilles d’un vert luisant, lancéolées, glabres, ciliées, les cauli-
naires sessiles embrassantes. Involucre glabre, anthodes assez
gros, solitaires ou ? à 5 en corymbe lâche, à fleurs d’un beau
jaune, les ligulées allongées. — Vivace; Juillet-Août. Prés, bois
secs, surtout en terrain calcaire.
CoRRÈzE : Premier plateau de Chèvre-Gujol, versant Est, au-
dessus de Chastanet, G.; Meyssac, bords de la route de Maumont
à Branceilles, & (Rupin). — NonTronNnais : Saint-Martial-de-
Valette (Soulat-Ribette). ;
717. I. montana Linné (Inule de montagne). En patois de Brive:
Echpourchiou bouru (Porcelle velue). — Tige 1-3 décim. simple.
Feuilles lancéolées, entières, les mférieures péticlées, les supérieu-
res sessiles étroites, toutes poilues soyeuses. Involucre à bractées
tomenteuses, inégales. Anthode solitaire, assez grand. Fleurs
d’un beau jaune, les ligulées allongées. Achaines velus. — Vivace;
Juillet-Août. Lieux secs, dans les terrains calcaires.
CorRÈZE : Noailles, chemin du Buisson à Puy-Laborie, puy de
Crochet, Entrecor, au Blagour, bois dominant la forêt de Cousage,
Turenne, Ayen, puy de Pampelonne, AC. (Rupin); puy Gérald
(de Lépinay). — NonTronNNaIsS : Sur un coteau calcaire et pier-
reux à Jamelières (Soulat-Ribette).
718. I. graveolens Desfontaines (Inule fétide) Cupularia gra-
veolens Grenier et Godron. — Plante visqueuse, fétide. Tige,
2-6 décim., dressée, rameuse. Feuilles lancéolées, entières. Invo-
lucre à bractées linéaires aiguës. Anthodes petits formant ure
panicule allongée. Fleurs jaunes ou violacées, les ligulées courtes,
dépassant à peine l’involucre. Achaines velus. — ©; Août-
Octobre. Champ sablonneux et frais.
HAUTE-VIENNE : CC. dans les champs entre Peyrat et le pont
de la Gartempe; dans un champ cultivé à Saint-Priest-sous-Aixe;
près d’Oradour-sur-Vayres, route de Saint-Yrieix à La Nouaille
Lion
(Lamy); Beynac, Saint-Bonnet-la-Marche (Abbé Lecler); Marval
Oradour-surVayres, Vayres (Soulat-Ribette). — CORRÈZE : Au-
dessus de la gare de Brive, Chastanet, Cosnac, Larche, Chazac,
Saint-Cernin, Obasine, Lanteuil, Beaulieu, CC. Chauvac, C.
(Rupin); Argentat, Salgues, AR. (Vachal); Environs de Tulle,
Channac, Champs du Pouget, La Coste, Naves (Dr Puyaubert).—
CoNFoLENTAIS : Champs de la Gélandrie, ce d’Ansac; environs
de Confolens, CC.; Hiesse, Manot, etc. (Crévelier). — NONTRON-
NAIs : CC. aux environs de Piégut et de Pluviers (Soulat-Ribette).
Lamy ayant émis l'opinion que cette plante était caractéristique d’un ter-
rain de transition entre le granit et le calcaire, Soulat-Ribette lui a fait re-
marquer que si sa présence abondante dans la ce d’Escuras (Charente) ve-
nait à l'appui de sa thèse, il n’en était pas de même de la constatation qu'il
avait faite de son abondance à Piégut et à Pluviers, sur un terrain essentiel-
lement granitique.
22. — PULICARIA
Dans ce genre, souvent confondu avec le précédent, les poils de l’aigrette
sont disposés sur deux rangs, ceux du rang extérieur étant très courts et
soudés en couronne.
719. P. dysenterica Gaertner (Pulicaire dysentérique), Znula
dysenterica Linné. Vulg. : Herbe de Saint-Roch. — Souche rami-
pante; plante cotonneuse; tige, 3-8 décim., dressée rameuse.
Feuilles inférieures oblongues lancéolées, les supérieures auriculées
embrassantes, ondulées. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs jau-
ne vif, les ligulées dépassant longuement l’involucre. — Vivace;
Juillet-Octobre. Lieux humides, fossés des chemins. |
. HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE : RR. Châtelus (D' Bussière);
abondant sur les bords de la Petite Creuse, à Chambon-Sainte
Croix (de Gessac). — CorRÈzE : Route d’'Objat, route de Saint-
Aulaire, Saint-Pantaléon, Larche, G. (Rupin); Saint-Cernin, C.
(Farges); Lesparre (de Lépinay); Argentat, Ceuilles, Forgès, AC.
(Vachal); Ussel, AR. (Fre Georges). — CoNFOLENTAIS et Non-
TRONNAIS : CC.
720. P. vulgaris Gaertner (Pulicaire commune), {nula Pulica-
caria Linné. — Plante pubescente blanchâtre. Tige. 1-4 décim.,
dressée, très rameuse. Feuilles molles, petites, ondulées, les infé-
rieures oblongues lancéolées, pétiolées; les supérieures lancéolées,
sessiles, non auriculées. Anthodes petits en corymbe assez fourni
mais lâche. Fleurs jaunes, les ligulées très courtes. — ©; J'uillet-
Septembre. Fossés des chemins, lieux hurides.
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS : CC.
— CorRëzE : Lissac, AR.; Larche à Goyne; Gare du Burg; le
Saillant, AR. (Rupin). Plus ou moins C. dans la Corrèze, dit
Lamy.
ER ES
23. — HELICHRYSUM
Involucre à bractées imbriquées, scarieuses. Anthodes à fleurs toutes tu-
buleuses, celles de la périphèrie femelles, les autres hermaphrodites. Récep-
tacle nu. Aigrettes à poils sur un seul rang.
721. H. Stæchas De Candolle (Immortelle ctrine). Vulg. :
Eternelle, Roumani choouvadzé en patois de Brive (Romarin sau-
vage).— Plante tomenteuse. Tiges, 1-5 décim. ligneuses à la base,
diffuses, ordinairement rameuses. Feuilles linéaires, enroulées
sur les bords. Anthodes ovoïdes. en corymbes terminaux serrés.
Involucre à bractées d’un jaune luisant. — Vivace; ue
bre. Coteaux secs des terrairs calcaires.
HAUTE-VIENNE : RR. à côté du petit étang des Brosses, ce
d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — CorRÈzE : Versant de Chè-
vre-Cujol dominant le Chastanet; Le Chauzanel, Coutinard;
Ayen, puy de Pampelonne, AR. (Rupin). — NONTRONNAIS :
Bussière-Badil, rive droite du ruisseau de Thiviers (Soulat-Ri-
bette).
La plante de Thiviers appartient à la variété collinum Jordan et
Fourreau, qui diffère du type par les tiges ascendantes, les an-
thodes en corymbes plus pelts et les involucres à bractées plus
étroites.
24. — GNAPHALIUM
Involucre cylindracé, imbriqué, à bractées scarieuses, glabres, étalées en
étoiles à la maturité. Anthodes à fleurs toutes tubuleuses, celles de la péri-
phérie femelles, les autres hermaphrodites. Réceptacie nu. Aigrettes à poils
sur un seul rang.
722. G. luteo-album Lirré (Gnaphale jaunâtre). — Plan-
te blanchâtre cotonneuse. Tiges, 1-4 décim:, simples, dressées.
Feuilles linéaires, demi-embrassantes, uninervées, les inférieu-
res obovales spalulées. Anthodes subsessiles formant un corym-
be non feuillé. Involucre à bractées jaune pâle, luisantes. Achai-
nes brun-rougeâtre. Aigrettes à poils réunis en anneau. — ©;
Juillet-Septembre. Sables et champs humides.
HAUTE-VIENNE : Bussière-Poitevine, Thiat, Grandmont, bords
des étangs de Fleurat, de Gouillet et du Ris- Gi iauveron, au Bas-
Marin (Lamy); Mat route de Saint-Martial et de Rancon,
Saint-Sornin-la-Marche (Abbé Lecler); Le Dorat (Abbé Rou-
gerie) ; Saint-Léonard (Van der Wæstyne); Saint-Mathieu (Soulat-
Ribette); AR. à Saint-Bazile, Marnières de Fargeas (Rodeau):
Oradour-sur-Vayres (Blanchet). Lamy considérait cette plante
comme indiquant le passage des granits aux calcaires; on voit
ÉoT E-
qu’elle a été rencontrée dans des lieux où le calcaire fait absolu-
ment défaut. — CREUSE : Etang de Chamberaud (Pailloux);
CC. dans les fossés de la route entre Lussat et Gouzon (de Cessac,
in Martin); bruyères à La Courtine (de Littardière). — CoRRÈZE :
Brive, talus du chemin de fer de Limoges, près de la route de
Bordeaux, R.; vallée de Planchetorte à Belet, AC. (Rupin); Su-
quet (de Lépinay); Perpezac-le-Blanc (Fre Georges). — Conro-
LENTAIS : Moins C. que G. uliginosum, sables du bord des étangs et
des rivières (CGrévelier). — NonNTRONNAIS : dans le lit d’un petit
étang desséché entre Puygaud et Chez-Noyer, ce de Pluviers, R.
Rouy distingue dans cette espèce deux variétés :
B gracile Rouy, à tiges de 5-10 centim. subfiliformes,
y depressum Persoon, à tiges de 5-15 centim. très rameuses,
couchées, étalées, à feuilles plus courtes et plus larges.
Ces deux variétés peuvent être rencontrées en Limousin.
723. G. silvaticum Linné (Gnaphale des bois). — Plante blan-
châtre cotonneuse. Tiges, 1-5 décim., simples, dressées. Feuilles
uninerviées, souvent vertes en dessus, les inférieures lancéolées,
atténuées en pétiole, les supérieures plus étroites. Anthodes sessi-
les formant un corymbe étroit, spiciforme, feuillé. Involucre à
bractées brunâtres. Aigrettes à poils réunis en-anneau. — Vivace;
Juillet-Septembre. Bois et bruyères.
HAUTE-VIENNE : Bois, CG. Panazol, Aixe, Bussière-Galant, etc.
(Lamy); Oradour-sur-Vayres (Blanchet), RR. à Saïnt-Bazile
(Rodeau); Laugerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler), — CREUSE :
Catal. Pailloux, CG. — CoRRÈZE : C. aux environs de Tulle (Four-
geaud et D' Puyaubert). Entre Ressaulier et Laborie; le Caas-
saing, canton de Servières (Rupin); puy Lenti (de Lépinay);
Bort (Loubignac); Ussel, CG. (Fr'e George:). — COoNFOLENTAIS :
bois des environs de Confolens, bois des Sines, de Pignoux, ce de
Hiesse, de Vieille-Forêt, des Roufferies, ce de Lessac, etc., AR.
(Crévelier.) — NonTRoNNAIS : Piégut, Bussière, R. (Soulat-Ri-
bette). «Se présente quelquefois, dit Soulat-Ribetlle, avec des
anthodes pédicellés qui ne sont en réalité que des rameaux
avortés terminés par des anthodes. »
Var. nigrescens Lamy. « Variété à involucre noirâtre, dit Lamy,
qu'il ne faut pas confondre avec G. norvegiacum; elle est aussi
commune que le type dans Les parties montagneuses de la HAUTE-
VIENNE ».
De Cessac signale aussi l'existence de cette variété dans la
CREUSE.
4
724. G. norvegiacum Gunner (Gnaphale de Norvège). — Diffère
de l’espèce précédente par ses feuilles trinerviées, et par ses
to >
corymbes plus courts, plus longuement feuillés. — Même épo-
que de floraison et même habitat.
HAUTE-VIENNE : Bois à Bussière-Galant (Lamy); détermina-
tion vérifiée par Boreau.
725. G. uliginosum Linné (Gnaphale des fanges). — Plante
blanchâtre cotonneuse. Tiges, 1-2 décim., étalées diffuses, ra-
meuses. Anthodes sessiles, en glomérules terminaux dépassés par
les feuilles. Feuilles lancéolées linéaires, uninerviées, atténuées à
la base. Involucre à bractées brunâtres. Aigrettes à poils hbres. —
©; Juin-Octobre. Lieux humides.
CC. partout.
.25. — ANTENNARIA
Diffère du genre Gnaphalium par l’involucre à bractées dressées à la ma-
turité et par ses anthodes unisexués.
726. A. dioica Gaertner, Gnaphalium dioicum Linné (Gnaphale
dioïque). Vulg. : Pied de chat. — Souche stolonifère à rejets
terminés en rosette. Tiges, 1-2 décim., simples, dressées. Feuilles
vertes en dessus, celles des rejets obovales spatulées, les cauli-
naires lancéolées. Anthodes en petits corymbes compacts. Invo-
lucre à bractées blanches ou roses. — Vivace; Mai-Juin. Bruyè-
res et pelouses sèches.
HauTE VIENNE : C. à Neuvic (Boreau). — CREUSE : RR. Ro-
vère, Châtain, Chambon (Pailloux); bords de la Rozeille, au-
dessous de Villefort, vis-à-vis le Breuil (de Cessac); Aubusson,
bruyères près de La Salesse, R. (Jorrand et Frébault); La Cour-
tine, sur les coteaux (Sarrassat); bruyères du Camp (G. Lache-
naud). — CorRÈzE : Ussel, AC. dans les bruyères (FT€ Georges).
26. — FILAGO
Diffère du genre Graphalium par l’involucre anguleux, les anthodes petits
et le réceptacle pourvu de païllettes à la circonférence.
727. F. canescens Jordan (Cotonnière blanchâtre). F. germanica
Linné, B canescens Grenier et Godron. — Plante blanchâtre.
Tige, 1-4 décim., souvent simple et dressée. Feuilles aiguës, ondu-
lées. Anthodes réunis en glomérules, dépourvus de feuilles flo-
rales, faiblement anguleux, entourés d’un duvet blanc ou blanchä-
tre. — ©: Jum-Septembre. Champs, bois secs et sablonneux.
Tous les botanistes limousins ont donné à cette plante le
nom de F. germanica Linné et la considèrent comme AC. ou C.
dans la région.
F. lulescens Jordan (Colonuière jaunâtre), F. germanica Linné.
« lulescens Grenier et Godron. — Diffère de l'espèce précédente
mi 2
par la couleur jaunâtre de la plante, par ses feuilles obtuses mu-
cronulées, par ses involucres à bractées tachées de rouge ou de
violet au sommet. — Même époque de floraison et même habitat
que F. canescens.
Cette variété, que nous avons trouvée dans la Charente-Infé-
rieure, en compagnie de nos regrettés confrères Foucaud et Jous-
set, doit exister chez nous. Elle n’a été signalée jusqu'ici d’une
façon ferme que par Soulat-Ribette, dans les environs de Piégut
(NONTRONNA!S).
728. F. spatulata Presler (Cotonnière spatulée). — Plante
blanchâtre. Tiges, 1-3 décim., rameuses, à rameaux étalés. Feuil-
les oblongues spatulées, rétrécies inférieurement. Anthodes ses-
siles, réunis par 8-10 en glomérules entourés de 3-4 feuilles plus
longues qu'eux. Involucre à 5 angles saillants. Réceptacle pres-
que filiforme. — ©; Juillet-Novembre. Champs pierreux, prin-
cipalement dans le calcaire.
HauTE-ViENNE : AC. aux environs de Limoges (Abbé Lecler).
— CREUSE : R. Chambon, Grand-Bourg à Salagnac (de Cessac). —
Corrèze : Moissons calcaires à Nespouls, R. (Rupin); Tulle, talus
bordant l’avenue du Lycée (Fourgeaud et Dr Puyaubert).— Con-
FOLENTAIS : Cà et là dans les champs du calcaire, vers Beau-
lieu, les Pins, etc. (Crévelier). — NonTronNais : C. dans la partie
calcaire de l’arrond.; vu à Forge-Neuve, à Javerlhiac, à Jameliè-
res, à Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
729. F. arvensis Linné (Cotonnière des champs). — Plante blan-
che cotonneuse. Tiges, 1-4 décim., dressées, rameuses. Feuilles
linéaires lancéolées. Anthodes réunis par 3-7 en glomérules de
même longueur que les feuilles florales, formant une grappe spici-
forme. Involucre obscurément anguleux à bractées sans potes.
— ©; Juillet-Septembre. Champs sablonneux, bois secs.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Catal. Pailloux. —
Corrèze : Le Puget (Fourgeaud et DT Puyaubert); entre Saint-
Antoine et Chèvre-Cujol (Rupin); Ussel, AC. (Fre Georges). —
CoNFOLENTAIS : Moissons, CC. (Crévelier).
730. F. montana Linné (Cotonnière de montagne), F. minima
Fries. — Plante grêle. Tige, 1-5 décim., dressée, simple ou rameuse.
Feuilles linéaires et serrées contre la tige. Anthodes scarieux au
sommet, en petits glomérules non dépassés par les feuilles florales.
Involucre à 5 angles prononcés; bractées tomenteuses à pointe
un peu obtuse. — ©; Juin-Septembre. Lieux arides et sablon-
neux.
HauTE-VienNE : CC. (Lamy). — CreusE : Cat. Pailloux, CC.
(de Cessac). — CorRÈzE : Argentat, Vel, AC. (Vachal); Ussel, C.
moe
(Fre Georges). — CoNFOoLENTAIS : Coteaux de la Grange-Cambourg
près Confolens et çà et là sur les coteaux sur des bords de la Vienne,
du Goire et. de l’Issoire, AR. (Crévelier). — NonNTRoNNais : CC.
(Soulat-Ribette).
F. montana y brevifolia Rouy (Gnaphalium minimum Smith).
— Tige de 3-8 centim., dressée, simple ou à peine rameuse au
sommet ; glomérules très peu nombreux ou solitaires au sommet
de la tige (Rouy).
ConFoLeNTAIsS : Chaumes de la Grange-Cambourg près Confo-
lens (Crévelier). A rechercher ailleurs.
731. F. gallica Linné (Cotonnière de France). — Tiges, 1-3
décim., dressées, rameuses. Feuilles linéaires subulées. Anthodes
réunis par 3-4 en glomérules dépassés par les feuilles florales.
Involucre à bractées sans pointes, étalées en étoile à la maturité.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); AR. dans la ce de Saint-Bazile
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand-Bourg au moulin
Lebraud (de Cessac).— CorRÈzE : Champs sablonneux à Belet, R.
(Rupin); Champ de Chaunac, ce de Naves (Fourgeaud et Dr
Puyaubert).— ConFoLeNTaIs : CC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS :
C. dans les champs cultivés, Thiviers, etc. (Soulat-Ribette).
B longibracteala Wilk. — Tiges plus vertes, moins laineuses;
feuilles florales 3-4 fois plus longues que les glomérules (Rouy).
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (in Herb. Abbé Lecler).
De Lépinay nous a signalé au Puy Gérald (Arrond. de Brive)
F.eriocephala Gussone, qui est une forme de F. germanica à feuilles
plus nombreuses et à anthodes plus petits. C’est une plante du
midi qui ne nous paraît guère pouvoir être rencontrée en Limou-
sin. Peut-être notre confrère a-t-il donné ce nom à F. lulescens qui
doit certainement exister dans la Corrèze.
27. — MICROPUS
Involucre globuleux, à bractées lâches sur deux rangs. Anthodes à fleurs
de la périphérie femelles, celles du centre mâles. Achaines sans aigrette.
732. M. erectus Linné Linné (Micrope droit). — Plante cou-
verte d’un duvet blanc et cotonneux. Tige 1-3 décim. dressée, sim-
ple ou rameuse. Feuilles entières, lancéolées linéaires. Anthodes
petits, sessiles à l’aisselle des feuilles, enveloppés dans un duvet
épais. Fleurs d’un jaune blanchâtre. — © ; Juin-Août. Lieux sté-
riles, surtout dans le calcaire.
CorRÈzE : Noailles, entre le pont Coudert et la perte de la Cou-
ze, rive gauche; le Chauzanel, le Soulié de Chasteaux; eatre
Fournet et Achier, AC. (Rupin).
es ar. —
28. — CALENDULA
Involucre à bractées égales, sur deux rangs. Anthodes radiés; fleurs ligu-
iées femelles, les tubuleuses mâles. Réceptacle sans paillettes et achaines
sans aigrettes.
733. C. arvensis Linné (Souci des champs). Vule. : Fleur de tous
les mois, Couchi en patois de Brive (Soucir).— Plante pubescente.
Tige, 1-4 décim., dressée, rameuse. Feuilles alternes, oblongues,
dentées ou ondulées, les inférieures pétiolées, les supérieures
sessiles, embrassantes. Anthodes petits, sohtaires au sommet des
rameaux. Fleurs jaune pâle. Achaines arqués. — ©; Août-Octo-
bre. Lieux cultivés, champs vignes, jardins.
HAUTE-VIENNE : Cullivé et quelquefois sorti des jardins (Abbé
Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. (de Cessac). — CORRÈZE :
Souvent subspontané autour des habitations (Rupin). — Conro-
LENTAIS : C. seulement dans les champs du calcaire, Pleuville,
Saint-Laurent-de-Ceris, etc. (Crévelier).
2e Section. — CYNAROCÉPHALES
- Anthodes à fleurs toutes tubuleuses. Style renflé au-dessous du stigmate.
29. — SILYBUM
Involucre à bractées imbriquées, terminées par un large appendice épi-
neux. Réceptacle convexe, charnu, couvert de paillettes. Achaines compri-
més. Aigrettes à longs poils soyeux soudés en anneau.
734. $. Marianum Gærtrer (Silybe Chardon-Marie), en patois
Echpinaro. — Tige, 5-19 décim., dressée, rameuse, cannelée,
pubescente aranéeuse. Feuilles grandes, simples ou pinnatifides,
marbrées detaches blanches, à bords épineux. Anthode gros, soli-
taire. Fleurs purpurines, rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-
Août. Bords des routes, lieux incultes.
HAUTE-VIENNE : Rochechouart, au-dessous de la Croix de la
mission (Soulat-Ribette); Limoges, chemin des Viaducs, bords
du ruisseau d’Aigueperse. — CREUSE : RR. Glénic (Fillioux);
Grand-Bourg, à Salagnac (de Cessac). Indiquée à Anzème par
Pailloux, mais non retrouvée par de Cessac. — CoRRÈzE : Bords
du chemin de Varetz à Souvajou; Ayen, sous lepuy de Pampelon-
ne (Rupin); Soulié de Chasteaux (de Lépinay); Lissac (Loubi-
gnac) ; R. Tulle, le Bourg près Murat, ce de Bugeat (Fourgeaud et
DT Puyaubert); Ussel, RR. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS :
Quelques pieds dans le voisinage des habitations aux environs
de Confolens (Crévelier). — Cette plante, que l’on cultive dans
PT" VE
beaucoup de jardins, nous paraît être simplement subspontanée
chez nous.
Var. longispina Lamotte.— Variété remarquable, dit Lamotte,
par la longueur des bractées brusquement constractées en une
longue arête triangulaire et terminée en une pointe dure et vulné-
rante, dépassant longuement les anthodes; par les épines qui
bordent la partie foliacée des appendices, plus fortes et plus dures;
par des feuilles plus profondément sinuées, à épines plus longues :
et plus robustes.
CREUSE : le long du mur du presbytère à Chambon-sur-Voueize
(Lamotte).
Nous avons en herbier un individu, récolté par Guillon aux
environs d'Angoulême, présentant les caractères de cette variété.
30. — ONOPORDON
Diffère du genre précédent par les bractées de l’involucre plus étroites,
non ciliées mais terminées en épine, par le réceptacle alvéolé sans paillettes.
735. O. Acanthium [Linné (Onoporde Acanthe). Vulg. : Pet
d'âne, Epine blanche, Chardon à feuilles d’acanthe). — Plante
blanchâtre, aranéeuse ou cotonneuse. Tige, 4-15 décim., dressée,
robuste, rameuse, ailée. Feuilles grandes, ovales oblongues, den-
tées épineuses. Anthode aranéeux, ordinairement solitaire au
sommet des tiges. Fleurs purpurines, rarement blanches. Aigrettes
rousses. — Bisannuelle; Juillet-Octobre. Lieux incultes, bords
des chemins.
HAUTE-VIENNE : C. var. à fleurs blanches à Aiïxe (Lamy). —
CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac); C. sur les coteaux de
la Creuse, à Busseau-d’Ahun (Lafay); Aubusson, AC. (Jorrand et
Frébault). — CorrÈzE : Cosnac (Loubignac); Le Prieur (de Lépi-
nay); C. à Ussel (Fre Georges). — CoNFOoLENTAIS : AC., Confolens,
Saint-Germain, Alloue, Chirac, Chabanais, Chassenon, Etagnac,
etc. (Crévelier).
L’Artichaut (Cynara Scolymus Linné) est cultivé partout. Lire dans la
Revue scientifique du Limousin (T. III, p. 266) un cas curieux de tératologie.
On cultive aussi le Cardon (Cynara Cardunculus Linné). De Cessac dit n’a-
voir vu dans les jardins de la Creuse que la variété épineuse (Cardon de
Tours).
31. — CIRSIUM
Involucre à bractées imbriquées, les extérieures terminées en épine. Récep-
tacle garni de paillettes. Achaines lisses. Aiïgrettes à longs poils plumeux,
sur plusieurs rangs, soudés en anneav à la base.
09
736. C. eriophorum Scopoli (Cirse laineux). Vulg. : Chardon
des ânes. Tous les cirses sont appelés en patois de Brive
Tsoouchido (1). — Plante laineuse aranéeuse. Tige, 5-15
décim., robuste, dressée, non ailée. Feuilles non décurrentes,
hérissées en-dessus de petites épines, pinnatipartites, à lobes
terminés par une épine très piquante. Anthodes très gros,
‘solitaires. Involucre aranéeux, à bractées lâches épineuses.
Fleurs purpurimes, rarement blanches. — Bisannuelle; Juillet-
Septembre. Bords des haies, des chemins, lieux stériles.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); R. à Nage (Rodeau); Eymou-
tiers, à côté du Viaduc de Legaud, RR., n’a paru que depuis la
construction du chemin de fer (Duris). — CREUSE : CC. Nous
en possédons à Chambon une variété à anthodes beaucoup plus
petits (de Gessac). — Corrèze : Le Prieur, bords de la Corrèze,
rive gauche CG. (Rupin); Cousage (de Lépinay); Argentat, Saint-
Chamant, Chambon, AR. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); R. à
… Ussel (Fre Georges). Bort (de Lépinay). — CoNFOoLENTAIS : C.
(Crévelier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. alba HAUTE-VIENNE : Près du Gaillaud d’Isle (Lamy);
Saint-Paul (Braud).
737. C. lanceolatum Jacquin (Cirse lancéolé). — Plante pu-
bescente aranéeuse. Tige, 8-15 décim., forte, dressée, ailée épi-
neuse. Feuilles décurrentes, hérissées en-dessus de très petites
épines, pimnatipartites, à lobes terminés par une épine très pi-
quante. Anthodes gros, solitaires ou 2 à 4. Involucre faiblement
aranéeux, à bractées lancéolées à épines acérées. Fleurs purpu-
rines rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Bords
des chemins, pieds des murs, lieux incultes.
CC. partout.
Var'alba Fleurs blanches.
HAUTE- -VIiENNE : Saint-Paul (Braud); Les Pradelles, c® de
Janailhac (G. Lachenaud).
Var. 8. longespinosum Todaro. — Feuilles plus profondément
pinnatipartites, à épines jaunes, longues et vulnérantes.
NonTRoNNaAIsS : Thiviers (Soulat-Ribette).
C. lanceolata-palusire Nœgeli. — Hybride des C. lanceolatum et
C. palusire. Anthodes assez gros, peu nombreux, se rapprochant
de ceux du C. lanceolatum; tige et feuilles du C. palustre.
É (1) Les noms patois que nous indiquons sont gris dans la brochure publiée
- par M. Godin de Lépinay. (Voir Revue de botanique, T. V. (1886). C'est ce que
nous avions omis de dire jusqu'ici.
3
nee: dE
CoNFOLENTAIS : le long du chemin de la Faucherie, cé des Pins
(Crévelier).
738. C. acaule Allioni (Girse nain). — Tige nulle ou presque
nulle. Feuilles en rosette, vertes, pinnatifides, à lobes épineux
sur les bords. Anthodes médiocres, solitaires ou au nombre de 2-4,
subsessiles. Involucre glabre à bractécs appliquées, faiblement
épineuses. Fleurs purpurines, rarement blanches. — Vivace:
Juillet-Septembre. Talus des routes, pâturages secs.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). Surtout dans la partie ouest du
département (Le Gendre). — GorRÈzZE : Ayen à Pampelonne,
route de Saint-Gernin-de-Larche à La Pallen, Perpezac-le-Blanc,
G. (Rupin. — ConFoLENTAIS : C. çà et là sur les coteaux des en-
virons de Confolens, sur les pelouses des bords du Goire, etc.
(Crévelier). — NonTronnais : Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. caulescens de Candolle. — Tige de 5-20 centim. feuillée
dans toute sa longueur; anthodes 1-4. | 3
HAUTE-VIENNE : Pâture près de la gare de la Nouzille, ce de
Saint-Auvent (Le Gendre). — CorRÈZE : Le Chauzanel (Rupin).
— CoNFoLENTAIS : Mêlé au précédent, notamment sur les pelou-
ses au bord du Goire, AG. (Crévelier).
739. C. anglicum de Candolle (Cirse d'Angleterre). — Souche
rampante à fibres grêles. Tige, 3-6 décim., laineuse, grêle,
simple ou presque simple, non ailée. Feuilles vertes et glabres
en dessus, laineuses en-dessous, non décurrentes, plus ou moins
profondément dentées, à lobes faiblement épineux. Anthodes
médiocres, solitaires ou par deux. Involucre cotonneux, à brac-
tées courtement épineuses. Fleurs purpurines.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. G.
(de Cessac), Guéret (Lafay), La Courtine (de Litardière). —
GorRÈZE : Mares de Tujac, après le Prieur; bords de la Couze,
sous Montplaisir, sous Jugeals; Sainte-Féréole, étang de Bas-
Champ, sur la route de Tulle, AC. (Rupiu) ; Obazine (de Lépinay);
Argentat, Neuville, Salgues, AG. (Vachal); Cornil, Moulm de
Lachaud, puy de la Fourche, AC. (Rupin); Le Pouget (Fourgeaud,
Dr Puyaubert); AC. dans les prairies tourbeuses des environs
d’Ussel (Gonod d’Artemare). — ConroLENTAIS : CC. (Crévelier).
— NonxTronNais : Marais de Mareuil sur la route de Nontron, où
il est rare (des Moulins).
740. C. palustre Scopoli (Girse des marais). Vulg. Bâton du
diable. — Plante pubescente aranéeuse. Tige, 5-15 décim., ciliée,
ESS Lee
fortement épineuse, sillonnée, rameuse au sommet. Feuilles dé-
currentes, poilues surtout en-dessous, pinnatipartites, à segments
terminés par une épine acérée. Anthodes petits, agglomérés au
sommet des rameaux. Involucre à bractées peu piquantes. Fleurs
purpurines, rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Août.
Prés marécageux et bois humides.
HAUTE-VIENNE, GREUSE, CONFOLENTAIS : CG. — CORRÈZE :
Obasine, bords de la route sous le Puy de Pauliac, G.; Bort,
Cornil, Rabès, Gimel (Rupin); Argentat, CG. (Vachal); Darazac,
G. (Laygue); Ussel, AC. (FT Georges); Tulle, au-dessus du Car-
mel (Fourgeaud). — NonTronNais : Route de Mareuil à Non-
tron (des Moulins).
Var. alba : Etang du Cluzeau, ce de Blanzac (Lamy); chemin
près de la Brame, ce de Thiat (Le Gendre).
_ 741. C. bulbosum de Candolle (Cirse bulbeux). — Plante à
fibres radicales fortement renflées. Tige, 3-6 décim., simple ou
presque simple, non ailée, un peu tomenteuse, sans épines. Feuilles
à face supérieure glabre, profondément pinnatifides, à segments
subdivisés et épineux sur les bords. Anthodes médiocres, solitaires
ou 2-3 écartés. Involucre cotonneux à bractées peu épineuses.
Fleurs rouges.
CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac); AG. dans la vallée de Claï-
ravaux (Pédon).
742..C. arvense Lamarck (Cirse des champs). Vulg. Chardon
hemorrhoïdal. — Plante à souche rampante. Tige, 5-10 décim.,
faiblement sillonnée, dressée, très rameuse dans le haut. Feuilles
vertes des deux côtés ou tomenteuses en dessous simplement
dentées, pinnatipartites ou pinnatifides, plus ou moins fortement
épineuses. Anthodes médiocres en panicule corymbiforme. Invo-
lucre à bractées peu ou point épineuses. Fleurs roses, rarement
blanches. — Vivace; Juin-Septembre. Bords des chemins, mais
surtout dans champs cultivés.
CG. partout. Duris attribue son bu récente dans le
canton d’Eymoutiers au mélange de ses semences avec la graine
de trèfle. 54
Suivant que les feuilles sont très tomenteuses, peu ou’forte-
ment épineuses, on trouvera les variétés : C. incanum, C. mile ou
C. horridum.
Le chardon des champs ayant des racines traçantes très viva-
ces, c’est l’espêce que visent surtout les arrêtés préfectoraux
prescrivant la destruction de ces plantes dont les achaines em-
portés par le vent, se répandent partout.
— 36 —.
32. — CARDUUS
Ne diffère du genre Cirsium que par les poils des Re qui sont simples
plus ou moins denticulés, mais jamais plumeux.
743. C. tenuiflorus Smith (Chardon à fleurs menues). en pa-
tois Chardous. — Plante blanchâtre cotonneuse. Tige, 2-8
décim., simple où rameuse, largement aïlée et plus ou moins
épineuse ainsi que les rameaux. Feuilles décurrentes, sinuées
ou pinnatifides, à segments courts, épineux. Anthodes petits,
ovoïdes, nombreux, agglomérés, sessiles; involucre glabre,
à bractées lancéolées terminées par une épine. Fleurs roses.
— Annuelle où bisannuelle; Juin-Juillet. Murs, talus, décombres,
lieux incultes. he
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux.
R. La Saunière, Chambraud. Aubusson, Felletin (de Gessac). —
CorrËze : Donzenac, Château de Ligneyrac (Rupin); Ussel, R.
Fre Georges). — ConFoLENTAIS : CG. (Grévelier).
Le C. pycnocephalus, à anthodes plus grands que ceux du C.
lenui florus, existerait dans la Haute-Vienne d’après le renseigne-
ment fourni à Lamy par l’abbé Rougerie. A rechercher.
744. C. nutans Linné (Chardon penché) Charaji en patois. —
Tige, 2-10 décim., dressée, ailée épineuse. Feuilles lancéolées,
pinnatifides, à segments divisés en lobes fortement épineux.
Anthode gros, solitaire, penché au sommet d’un pédoncule non
épineux,; involucre laineux, à bractées intérieures droites, les
externes à pointes très étalées. Fleurs purpurines, odorautes,
rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Octobre. Lieux vagues,
bords des chemins,
HauTE-ViENNe et CREUSE : C. — CorRÈZE : Turenne, Jugeals,
Larche à Fournet, AC. (Rupin); Laroche (de Lépinay); Argentat,
Vel, Vaurette, R. (Vachal) ; G. aux environs de Tulle (Fourgeaud et;
D' Puyaubert); G. à Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : CC.
(Crévelier), — NonTronnais : Varaignes (Soulat-Ribette).
Var. simple Boreau. Tige simple, courte, terminée par 1-3
anthodes droits, presque sessiles.
CREUSE : R. Saint-Fiel (de Cessac).
C. crispus Linné. qui diffère de C. nulans par ses anthodes
dressés, petits et agglomérés, serait commun dans la Creuse
à Clairavaux (Pedon). C’est à cette espèce que nous rappor-
tons la plante rencontrée à Moriolles par de Lépinay et que ce
botaniste nous a signalé sous le nom de C. acanthoides Linné. Il
serait Intéressant d’avoir des échantillons de Clairavaux et de
Moriolles avant de considérer ces deux chardons comme appar-
tenant à notre flore.
— 31 —
33. — CARDUNCELLUS
Involucre à bractées imbriquées, les extérieures épineuses, les intérieures.
terminées par un appendice scarieux. Achaines sans côtes. Aigrette à poils
plumeux, sur plusieurs rangs, soudés en anneau.
745. C. mitissimus de Candolle (Cardoncelle doux), ‘en patois
Charpalou (petit chardon). — Tige, 5-15 centim., simple, Feuilles, .
extérieures souvent lancéolées, dentées, les autres Papi
à lobes étroits terminés par une pomte non vulnéranté. Authodes
gros, solitaires; involucre ovoïde campanulé. Fleurs bleu-violet.
— Vivace, Jain-Juillet. Pelouses sèches, coteaux pierreux dans
le calcaire.
GorRÈzE : Chèvre-Cujol, Puy-Laborie, Puy de Crochet, Soulié
de Chasteaux, Entrecor, AR. (Rupin). — GonroLeNTaIs : Beau-
lieu, Parzac, Les Pins, R.etseulement dans le calcaire (Crévelier.)
34. — CENTAUREA
Involucre à bractées imbriquées, ciliées découpées ou terminées par un
: ppendice scarieux. Anthodes à fleurs de la circonférence ordinairement sté-
riles, plus grandes que celles du centre, irrégulières et rayonnantes, ou à fleurs
toutes semblables et alors herm:phrodites. Receptacle garni de piüllettes
courtes, subulées. Achaines sans côtes. Aigrettes nulles ou formées 7. soies, :
disposées sur un ou plusieurs rangs.
Groupe des Jacées
Nous croyons utile de reproduire ici une partie d’un ‘travail de
notre compatriobe Edouard Lamy au sujet des Gentaurées cie
ténant au groupe des Jacées :
Les espèces dont je vais m'occuper rentrent; ainsi qu'il suit, dans =
C. Jacea et C. nigra de Linné :
C. Jacea Auct.
. coronata Lamy
. Duboisit Boreau
. serotina Boreau
microptilon Godrcn
. pratensis ‘Thuitl. :
. nigrescens Willd.
. -decipiens Thuill. 7 :
ne Jordan Ée Rna Lane L
. nemoratis Jordan
La plupart des espèces susnommées se rencontrent dans la Re
et dans la Creuse.
Je crois que l’on pourrait, sans trop d'inconvénients, réduire _ SR
dernières espèces à deux.
. nigrescens Willd. |
. decipiens Thuill. \
. obscura Jordan (1)
. nemoralis Jordan
C. Jacea Linné
NNANnnnnonc:
C. decipiens Willd.
| C. nigra Linné.
‘nsnss
(1) Jordan pensait, contrairement à l'avis de Boreau, que son C. obscura
était le véritable C. nigra de Linné, et de Cessac. acceptait d’autant mieux
cette opinion qu’il avait reçu de Norwège, sous le nom de C. nigra une Cen-
taurée identique au C. obscura Jordan (C. L. G.).
tante
Les espèces qui rentrent dans le C. Jacea Linné ont des achaines complè-
tement dépourvus d’aigrettes, celles au contraire de l'autre série ort des
achaines qui en sont munis.
Ainsi la présence ou l’absence d’aigrettes distingue parfaitement les deux
catégories. Parlons à’abord de la catégorie où les aigrettes manquent.
Les six espèces limousines qui la composent sont-elles bien établies et suf-
fisamment justifiées par des caractères tranchés et permanents ? Je le crois,
bien qu’une étude *pprofondie conduise parfois au doute, tant la Nature, par
des transitions imperceptibles, des nuances intermédiaires, rapproche les
formes en apparence séparées. De là les difficultés et le chaos qui, chaque
jour, s’introduisent de plus en plus dans le domaine d’une aimable science. .
Comme caractères on peut à peu près négliger les tiges qui sont constam-
ment aressées, plus ou moins fortes, plus ou moins hautes, plus ou moins
ramceuses.
On doit aussi attacher pou o’importance aux feuilles, plus ou moins entiè-
res, plus ou moins dentées, plus ou moins sinuées ou pinnatifides.
J'en dirai autant des fleurs qui sont uniformément rouges ou: purpurines
et presque toujours rayonnar tes.
La villosité des achaines est plus ou moins forte dans les six espèces. |
Il faut chercher de meilleurs caractères dans la forme des anthoces, dans
celle des fruits, dans celle des appendices qui surmontent les écailles de l’in-
volucre. À
Partant de ces données, je tâcherai de rendre facile la aistinction ue cha-
que espèces par l'indication é'un petit nombre de caractère solides.
C. Jacea Linné. — Anthodes gros; involucre globuleux; :ppendices a’un
brun plus ou moins foncé, appliqués, scarieux, presque entiers, les inférieurs
parfois irrégulièrement lacérés; achaines sans rebord.
C. coronata Lamy. — Identique au précédent par le port et Les caractères
apparer ts à l’œil nu; mais distincte par les achaines munis d’un petit rebord
audedans duquel existe une rangée circulaire d'écailles lancéolées, aiguës,
blanches, transparentes, fragiles et caduques; leur disposition en dehors du
hile ressemble assez aux dents des urnes de la plu art des mousses après la
chute de l’opercule; lorsque ces petites écailles ont disparu, cette espèce ne
peut se distinguer ces C. Jacea et Duboisii.
C. Duboisii Boreau.— Anthodes moyens, involucre ovoïde, arrondi; appen-
dices entiers ou lacérés, les inférieurs assez souvent déchirés en forme de cils;
achaines surmontés d’ur bord entier peu saïllant.
C. serotina Boreau. — Anthodes moyens; involucre ovoïde; appei dices
pectinés ciliés, d’un brun peu forcé; achaines nus et sans rebord.
C. microptilon Grenier et Godron. — Anthodes moyens; involucre ovoïde:
écailles non cachées par les appendices qui sont lancéolés, acuminés, arqués
en dehors, bordés de cils brièvement plumeux; achaines nus sans rebord...
C. pratensis Thuillier. — Anthodes gros comme dans les C. Jacea et coro-
nata; involucre eylinäracé globuleux; appendices d'un brun-noirâtre, forte-
ment pectinés ciliés, achaines sans rebord, un peu plus poilus que aans les
précédents.
Je passe aux Jacées dont les achaines sont aigrettés.
C. decipiens Thuillier. — Anthodes moyens; involucres ovoïdes arrondis;
écailles vertes non recouvertse par les appendices qui sont noirâtres, étalés
non arqués en dehors, bordés de cils flexueux, plumeux, ; fleurs toutes tubu-
leuses; achaines munis d'une espèce d'aigrette composée de poils courts et
raides.
J'ai trouvé dans une prairie, sur la rive droite de la Gartempe, près de -
Bersac, quelquesé chantillons de C. nigrescens Willd, qui n’est qu’une forme
du C. decipiens à fleurs extérieures rayonnantes. Catte forme étant une excep-
A0
tion dans la Haute-Vienne, j'ai cru devoir, comme Boreau, conserver le nom
de Thuillier. Le contraire paraissant exister dans le Midi de la France, c’est
le nom de C. nigrescens Willd. qui prévaut dans les contrées méridionales.
C. nigra Linné. — Anthodes très gros; involucres globuleux; écailles entiè-
rement cachées p r les appendices éressés, appliqués, bruns ou noirs, bordés
de cils flexueux, sétacés, plumeux; pass de l’aigrette écailleux, raides, très
-+pparents.
Je m’abstiens de citer le C. obscura Jordan,quoique mon savant ami, M. äc
Cessac, ait cru le rencontrer sur divers points de la Haute-Vienne, mêlé au
C. nigra Linné. J'ai beaucoup recherché cette espèce et je ne suis pas certain
de l’avoir récoltée. Dans une prairie sèche et montagneuse des environs de
Nieul, j'ai vu des pieds à fleurs toutes tubuleuses et quelques autres à fleurs
extérieures rayonnantes. Ces derniers représentent-ils le.C. obscura Jordan ?
J'étais d’abord tenté de le croire, meis j'ai été conduit par l’analyse et par des
rapprochements nombreux à r: pporter les échantillons des deux catégories à
la même espèce, c’est-à-dire au C. nigra Linné (1). Aussi le C. obscura Jordar
reste pour moi une espèce obscure sur laquelle je ne suit pas encore suffisam-
ment éclairé, soit au point de vue de sa solitidité, soit à celui ce son existence
dans la Haute-Vienne et, pour ce double motif, je m'abstiens pour le moment
de la signaler.
Voici maintenant quelques observations générales sur chacune de ces
plantes.
C. Jacea est très répandu dans nos prairies.
C. coronata n’est pas rare, mais la difficulté de voir les petits apperdices
écailleux qui surmontent ses achaines, sans simuler en rien la forme d’ure
aigrette, le rend difficile à distinguer du C. Jacea, avec lequel il vit en par-
faite harmonie dans les mêmes lieux.
C. Duboisii fréquente les coteaux secs, les haies, les bords des chemins et
des champs; n'est pas rare.
C. scrolina habite les lieux secs, le bord des routes, parfois parmi les ro-
chers exposés au midi; ils est moins répandu que les trois espèces qui précè-
dert.
C. microptilon est rare dans la Haute-Vienne. Je l'ai trouvé dans les com-
munes d'Isle et d’Aixe, le plus souvent avec des fleurs extérieures rayon-
nantes. Il aime les lieux secs exposés au midi. On le rencontrerait probable-
_ment sur toute la rive droite de la Vienne sue Isle jusqu'au derà de Saint-
J Lie
C. pratensis est beaucoup moins répandu que C. Jacea. Je sai trouvé abon-
aamment dans une prairie à la Gardolonie, à peu de «istance de Magnac-
Bourg, dars la plaine de Saint-Laurent à La Roche-l’ Abeille et à Naugeat,
près Limoges.
C. decipiens foisonne dans les prairies &e Limoges, d’Isle, d'Oradour-sur-
Vayres, etc. Quelques échantillons récoltés parmi les roches de serpentine
à Saint-Bazile, présentent des tiges naines, étalées, avec des anthodes d’un :
excessive petitesse. On sait que l1 présence de la magnésie dans ces sortes @e
roches amoindrit notablement la plupart aes plantes qui s’y rencontrer t;
M. àe Cessac n'indique pas cette espèce dans son catalogue de la Creusee
mais je l'ai reconnu dans un échantillon qu’il a eu la bonté de me communi-
quer.
C. nigra est excessivement commun dans les terres, les prés, surtout dans
les lieux montagneux, où il : ffecte des formes encore plus rustiques que dans
(1) Voici qui confirme l’opir ion de Jordan sur l'identité existant entre
son C. obscura et le C. nigra Linné (C. IL. G.).
2 40 —
la plaine: Ses tiges y sont courtes, raids, munies d’anthodes très gros, ainsi
“qué j'ai pu le remarquer. à ee ie Mortagne (Haute-Vienne) et à
Bourganeuf (Creuse).
Dans l’ensemble de ce groupe, ads individus ont exceptionnellement
‘unaspect blanchâtre et subtomienteux, notamment dans les’ C. Duboisti, sero-
Tina et pralensis. C’est, on le sait, ce qui se produit dans quelques espèces du
genre Polygonum. Lx
-_ Je désire beaucoup que ces courtes et rapides observations puissent contri-
“buér à rendre plus facile l’étude de plantes Su jrésentent souvent aes ©
3 de: EE »
‘ Nous allons maintenant ébrendfes entièrement l’énumération
des Centaurées du groupe des Jacées, en complétant très succin-
“tement les descriptions de Lamy ee en adoptant le classifica-
‘tion de Ja Flore de France de Four.
746. C. Jacea Linné (Centaurée Jacée) .Vulg. : Maillons, têtes
d’alouette; en patois Claval peoutré (Pâture de cheval) ou Peia-
chavaou. — Tige, 2-8 décim., dressée, anguleuse. Feuilles vertes
entières ou sinuées pinnatifides. — Vivace; Mai-Septembre. Prés.
… HAUTE-VIENNE : CC. quelquefois à aigrettes très courtes
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. G. de Gessac). — CORRÈZE :
Chèvre-Cujol (Rupin); Moriolle (de Lépmay); Saint-Gernm.
.(Farges); Argentat, C. (Vachal); Ussel, route de Clermont, près
le Pont. CG. (Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Quelques pieds
“seulement dans les prés de Pignoux, ce de Hiesse (Crévelier).
© C. decipiens Thuillier (Centaurée trompeuse). — Tige 4-9
décim. dressée, anguleuse; feuilles sinuées, entières ou pinnati-
fides. — Vivace; Août-Octobre, Lieux secs.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : existe (Lamy). —
ConFoLENTAIS : Gonfolens et partout. CC. (Crévelier).
C. Duboisii Boreaa (Centaurée de Dubois). — Plante plus.
“grêle que CG. Jacea; feuilles plus étroites. — Vivace; Août-Octo-
“bre. Bords des chemins. z
HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges, Isle-Aixe;
graines souvent nues ou à aigrettes très courtes; plaine de Saint-
Laurens, près Magnac-Bourg (Lamy). — CREUSE: scu;s le
nom de G. Boræana de Cessac C.(de Gessac). — CONFOLENTAIS :
Parzac, dans le calcaire, station douteuse (Crévelier).
747.0. pratensis Thuil. (Centaurée des prés). — Tige, 1-5 décim.
anguleuse ; feuilles entières ou quelquefois smuées pinnatifides. —
Vivace; Mai-Octobre. Bois, prairies.
.. HAUTE-VIENNE : AR. Laroche-l’Abeille, Magnac-Bourg ; C. à Isle
dans les prés (Lamy). — CorRëze : Cornil, puy de Lafourche,
Clairfaye, Treignac, bords de la Vézère, G. (Rupin); Moriolle
AR —
{de Lépinay). — CoNFOoLENTAIS : Prés et bois à Confolens et
environs, AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : C. (Soulat-Ribette).
C. serotina Boreau (Centaurée tardive). — Tige grêle. sillonnée.
Feuilles entières, dentées ou pinnatifides. — Vivace: Août-Octo-
bre. Lieux secs et incultes. /
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Isle, etc. AC. (Lamy).
— CREUSE: C. (de Cessac). -—— CoRRÈZE : Gramont, vallée
de Planchetorte, entre Resseaulier et Bouquet, C. (Rapin);
Puy-Laborie (de Lépinmay); R. à Ussel (Fre Georges). — ConrFo-
LENTAIS : Chemins à Confolens et dans les environs (Crévelier). —
_ NonTROoNNaisS : Prairies au-dessous de Pluviers. R. (Soulat-Ri-
bette). | \
.C. microptilon Gr. et God. (Centaurée à petits cils.) — Tige,
4-10 décim. dressée, anguleuse. Feuilles sinuées ou lyrées. les supé-
rieures linéaires. — Vivace; Août-Septembre. Lieux secs.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges. Isle (Lamy); au-
_ dessous d’Aixe (de Gessac); route de Solignac (Le Gencre). —
CREUSE : RR. Saint-Germain-Beaupré (de Cessac).
. \
748. C. Nigra Linné (Centaurée noire). C. obscura Jortan. —
Tige, 3-8 décim., dressée. Feuilles entières, plus ou moins sinuées
dentées. — Vivace; Juillet-Septembre. Buissons, prés, lieux -cou-
verts.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CorRÈzE : Bords de la
route d’Ayen à Saint-Robert, AG; Treignac. G. (Rupin). —— Gon-
-FOFENTAIS : CG. partout (Grévelier. )
C.nigra B Endressi Hochstetter et Stendel {C. coronala Lamy).
— Cette plante n’a été signalée que par Lamy. auquel nous ren-
voyons le lecteur (voir plus haut).
C. nemoralis Jordan. — Par rapport au C. nigra, dit de Cessac,
cette variété a les rameaux plus grêles, moins dressés, beaucoup
plus feuillés, terminés souvent par plusieurs anthodes presque
sessiles ; les feuilles caulinaires, plus divisées, ont re DA
embrassantes.. nd
HAUTE-VIENNE : Aixe (de Cessac). — CREUSE : Mélangée avec
C. nigra; de Cessac ne sait quelle est de ces deux variétés la plus
commune dans la Creuse. — CORRÈZE : Obazine, route de la gare
(Fourgeaud).
C. nemoralis B pallens Rouy (C. nigra B pallens Koch; C.
consimilis Boreau; Centaurée ressemblante). — Apendices des
écailles, dit Rouy, un peu étalés surtout les inférieurs, tous d’un
jaune pâle ou presque blonds.
HAUTE-VIENNE : Existe, mais Lamy n’y voyait qu’une sim-
ple forme de C. decipiens. — ConroLEenTaIs : Prairies et che-
mins à Gonfolens et dans les communes voisines, Hiesse, Lessac,
etc. (Crévelier).
De tout ce qui précède, il résulte que les Centaurées du groupe
des Jacées, sont des plantes fort communes en Limousin. On les
trouve en effet très. fréquemment sur le bord des chemins, dans
les pâturages, dans les prairies, les bois, au pied des haies. Mais
elles présentent de nombreuses variétés assez difficiles à distin-
guer. Aussi les indications que nous donnons au sujet des sta-
tions de ces variétés n'’ont-elles pas toujours toute la précision
désirable; ces renseignements de géographie botanique seront |
_certamement l’objet d’une profonde révision le jour où l’on fera
‘une étude complète des C. Jacea et nigra. Actuellement on peut
sans inconvénient prendre pour guide le travail de Lamy, lequel
travail est le résultat de patientes recherches poursuivies pen-
dant de longues années par notre savant et regretté confrère.
Autres Cenlaurées
._.749. C. montana Linné (Centaurée de montagne). Vule.:
Gros Bleuet, Barbeau. — Souche stolonifère. Tige, 4-5 décim.,
droite, ailée, ordinairement simple. Feuilles aranécuses, tomen-
teuses, oblongues lancéolées, les supérieures décurrentes. Antho-
des, 1-2, gros. Irvolucre à bractées munies d’une bordure roire.
Fleurons extéricurs rayonnants, stériles, bleus, les intérieurs
violacés. — Vivace; Juin-Août. Bois, prairies des montagnes.
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. bois des Houllades, près Aubus-
son (La Seiglière); rive gauche de la Creuse à B uze en aval du
pont de la Lune (Jorrand et Frébault); CG. à G'a'ravaux (Pedon).
— CorRÈzE : R. à Ussel (Fre Georges); Bords de la Dordogne à
Bort (Rupin, Gonod d’Artemare).
750. C. Cyanus Linné (Centaurée bleuet) en patois : Tsaval
péoutré bleu (Pâture bleue de cheval). — Diffère de l’espèce pré-
cédente par sa racine pivotante, sa tige non ailée, ses feuilles
linéaires étroites, les mférieures pimpatipartites, les supérieures
non décurrentes, Les anthodes sont nombreux et petits. Les fleu-
rons sont bleus, quelquefois roses ou blancs. — Bisannuelle ; Mei,
Juillet: Surtout dans les moissons où la graine est mélangée à
celle des céréales.
CC. partout; manque souvent dans les terrains siliceux.
e
[mn
+
— 43 —
751. C. Scahiosa Linné (Centaurée scabieuse). — Souche
ligneuse. Tige, 4-9 décim., dressée, sillonnée, ordinairement
rameuse. Feuilles découpées en lanières étroites, d’un vert
foncé, velues en dessous. Anthode gros, solitaire au sommet des
tiges. Involucre à bractées bordées d’une membrane noirâtre et
de cils raides. Fleurons purpurins, quelquefois roses ou blancs,
ceux de la circonférence rayonnants. — Vivace; Juin-Août.
Moissons, surtout dans le -calcaire.
HAUTE-VIENNE : RR. Limoges. le long d’un champ en allant de
Beaupeyrat à Sainte-Claire (Lamy); dans un pré au-dessous du
bois de Bonnefond, ce de Pauazol (Malinvaud); sur la route de
Verneuil (Pardoux, professeur au Lycée). — CREUSE : RR. Ahun
(Pailloux); Gouzon (de Gessac); La Celle-sou -Gouzon (Lafay). —
- CorRÈZE : C'èvre-Cujol, Puy de Crochet, Achier, Aycn. CG. (Ru-
pin); d’après le Fre G:orges, ilserait AC. dans les environs d’Ussel,
ce qui paraît dout-ux. — ConNFoLENTAIS : Ambernac, Saint-
Claud. etc. Seulement dans les moissons du celcaire (Grévelier).
— NonTroNNais : Forge-Neuve, Javerliiac (Soulat-R.bette).
752. C. Solstitia'is Linné (Gentaurée du solstice). — Plante
tomenteuse-blanchâtre. Tige, 3-8 décim.. dressée, à rameaux
nombreux. Feuilles décurrentes, les inférieures pinnatipartites,
les supérieures entières, lancéolées-linéaires: Aathodes petits.
Involucre blanchâtre, à bractées appliquées, terminées par des
épines dont l'intermédiaire est très longue. Fleurons jaunes, les
extérieurs non rayonnants. — Bisannuelle; Juillet-Septembre.
Champs, luzernes, lieux secs,
HAUTE-VIENNE : Accidentel. Limoges route d’Ambazac
(Braud).
753. C. calcitrapa Linné (Centaarée chaussetrape) Vulg. :
Chardoa étoilé. — Plante velue à tiges de 5-8 décim. très ra-
meuses. Feuilles inférieures ea rosettes, pinnatipartites, les cauli-
nairçs à divisions linéaires, Anthodes latéraux ; involucre terminé
par de longues épines. Fleurs roages rarement blanches. Achaines
sans aigretbes. -- Bisannuelle; Juia-Septembre. Lieux incultes,
bords des chemins.
HaurTe-ViENNE : Dans quelques lieax accidentellement riches
en calcaire. Le Dorot, au château. Dornac, sur la côte au Chapt
(Abbé Lecler, Le Gerdre). Trouvé ane fois par l’abbé Lecler aux
environs de l’hôtel de ville de Limoges. — CREUSE : RR. Aubus-
son. village de Roseille (Jorrard et Frébault), Felletin (Rothkegel)
— Corrèze: Bords dés chemins, lieux incultes, CG. partoat
SAR à Eh
|
(Rupin), indications qui certainement ne s'appliquent qu'aux,
environs de Brive, car la plante n’a pas été signalée dans les au-
tres parties du département. — ConroLenTaIs : Dans le calcaire;
“çà et là à Confolens, Chabanais, etc. (Crévelier). — NONTRON-
Nas : G. dans les terrains calcaires (Soulat-Ribette).
Soulat-Ribette dit que C. fuscata Jordan (C pectinata var. fuscata) est :
AC. dars les prairies montueuses du Nontronuais. À rechercher. C'est une
centaurée vivace, à feuilles inférieure; pétiolées, à feuilles supérieures semi-
* amplexicaules, oblongues ou lancéolées, à amthodes solitaires assez gros, …
à appendices des bractées recourbées en dehors et roirâtres, à fleurs.
pourpres, pâles, toutes tubuleuses. Elle fleurit de Juin à Juillet.
35. — KENTROPHYLLUM
Involucre à bractées extérieures en forme de feuilles pinnatifides, épi-
neuses. Fleurons extérieurs plus grands que les autres. Réceptacle garni de
paillettes.
754. K. Ta a‘um Duby (Gentrophylle laineux). Vulg. : Char-
don béni. — Tige. 2-8 décim., simple ou rameuse vers le haut,
leineuse au sommet. Feuilles sessiles, pinnatifides à segments
Air Anthodes solitaires, aranéeux. Fleurs jaunes en corym-
. Paillettes du réceptacle petites, blanchâtres, en forme de
re — © Juillet-Octobre. Lieux secs et pierreux, Surtour dans
le calcaire.
. NonTRoNNaïs : C. dans les terrains calcaires ; R. ailleurs, Teyjat,
Varaignes (Soulat- Ribette). +
X
36. — SERRATULA
Involucre à bractées appliquées, non épineuses, Réceptacle garni de pail- -
lettes en forme de soies. Achaines glabres. Aigrettes à poils denticulés.
755. $. tinctoria Linné {Sarrète des teinturiers). — Tige, 6-10
décim., dressée, glabre, rameuse au sommet. Feuilles pinnati-
fides à segments finement dentés, le terminal beaucoup plus
grand. Anthodes petits, oblongs, en corymbes. Fleurs rouges,
rarement blanches. — Vivace; Juillet-Octobre. Prés secs, bois,
landes. =
HAUTE-VIENNE : Près de la lande de La Roche-l’Abeille (Lamy);
bruyères de Pierre-Blanche au Dorat (Ab. Lecler). —— CREUSE :
Gat. Pailloux. RR. bois de Malaurent, près Poussanges (de Ces-
sac); R. Saint-Médard; AR. Saint-Marc à Loubaud, haies à
AT
\
Népoux-Vialatoux (Lafay, Sarrassat); AR. à Aubusson, bois de
la Villatte (Jorrand et Frébault). -— Corrèze : Embourlieux, .
GC. (Vachal); Vallée du Chavanon (Fre Georges); Bort, route
d’Ussel à la Cascade (Rupin); bords du Doustre. rive gauche,
ce du Jardim (G. Lachenaud). — ConNroLENTaIS : Forêt des Cy-
gnes, bois de Pignoux, c€ d’'Hiesse. Vieille forêt, bois des Roufferies
ce de Lessac. C. surtout dans les terrains calcaires (Grévelier). —
NoNTRONNAIS : au-dessus de Sarceix, près Thiviers (Soulat-
Ribette). |
37. — CARLINA
Involucre à bractées extérieure: foliacées, les intérieures longues, scarieu-
ses, colorées, rayonnantes. Réceplacle garni de longues paillettes lacimiées.
756. C. vulga'is Linné (Garline commune). — Plante coton-
neuse. Tige, 2-8 décim.. droite, à rameaux en corymbe. Feuilles
oblongues lancéolées, dentées, épineuses, les caulinaires amplexi-
caules. Anthodes solitaires. Fleurs violacées ; achaines poilus. —
Bisannuelle; Juir-Sept: mbre. Bords des chemins ; champs in-
cultes secs et picrreux.
GC. ou CCG. partout.
CREUSE : Quelquefois à tige simple, uniflore (de Gessac), Gué-
ret, au-dessous du Puy de Gaudy, près du champ de tir; recueilli,
au milieu d’une colonie de cette plante, un individu à tiges forte-
ment aplaties et raccourcies, en'sorte que les fleurs formaient une
panicule serrée (Le Gendre). Jr |
C. orophila Lamotte (1). —’ Plante plus épineuse. Tiges
lavées de brun ; feuilles plus serrées, d’un vert plus franc à la
page supérieure. Anthode plus brun.
HAUTE-VIENNE ; route d’Ambazac, ce de Limoges (Braud).
38. — LAPPA
Involuere subglobuleux à bractées extérieures dont ta A est recour-
hée en hamecon. Réceptarle chargé de paillettes al Hongees . Aigrette courte
à poils simples. \
757. L. Minor DC. (Bardane à petites têtes). — Vulg. : Ghou
d'âne. — Tige, 6-9 décim., droite, rameuse, pubescente. Feuilles
pétiolées, ovales triangulaires, les inférieures grandes, cordi-
formes, faiblement dentées. Anthodes arrondis, resserrés au som-
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 30-, 15 juin 1895, p. 83.
RTE Re |
met, petits, pédonculés, en grappe le long de la tige. Involucre *
glabre ou à bractées entremêlées d’un léger duvet, Fleurs rouges, … =
aigrette courte. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Décombres, 15
lieux incultes, bords des chemins. . + ee
G. ou CG. partout, moins C. cependant dans la partie mon-
tagneuse de la région. FR
Lappa pubens Boreau (Bardane pubescente). — Diffère de)
l'espèce précédente par des anthodes une fois plus gros, ouverts
au sommet à la maturité, fortement aranéeux ainsi que les fun EE
— Même habitat. | ;
HauTE-ViENNE. — Environs de Limoges (Lamy).
758. L. major Gœært. (Bardane à grosse tête). — Port plus
robuste que celui de L. Minor. An thodes gros, longuement pédon=
culés, à bractées vertes et glabres, en corymbe terminal. — Même
habitat. s
HauTEe-ViENNE : C: (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux.
R. Brugnat, près du Pont-à-la-Dauge, Lépaud (de Gessac):
ConFoLEeNTAIS : RR. environs de Confoleas (Crévelier). — Non -"
TRONNAIS : Lieux incultes, AR. (Soulat-Ribette). | de.
Lamy a dû faire erreur dans son catalogue, car nous n'avons.
jamais rencontré dans les environs de Limoges que le Lappa -
minor. ‘ 4
759. L. tomea‘osa Lamarck (Bardane cotonneuse). — Diffère
de L. major par des anthodes moins gros, très chargés de poils
aranéeux. — Même habitat.
CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint-Merd-les-Oussines
(Gonod d’Artemare). :
3 Section. — CHICORACÉES
Axthodes à fleurs toutes ligulées. Stvle ni articulé, mi renflé au-dessous des
stigmates.
39. — CICHORIUM
Involucre à 2? rangs de bractées. Réceptacle nu ou un peu velu. Achaines
couronnés par des écailles très courtes. :
760. C. Intybus Limné (CGhicorée sauvage). —« Plante velue;
tige, 4-10 décim., dressée, à rameaux tortueux. Feuilles infé-
rieures roncinées, les florales petites, un peu embrassantes,
| se | RER
tes — AT —
cordiformes. Anthodes axillaires, solitaires ou agglomérés. Fleurs
bleues, rarement blanches ou rosées. — Vivace; Juillet-Septem-
bre. Lieux incultes, bords des routes surtout dans le calcaire.
HauTE-VIENNE : Cette plante serait CC. d’après Lamy ; elle est
plutôt rare. Elle a apparu à Legaud ce d'Eymoutiers pendant
quelques années, puis elle à disparu (Duris), Saint-Bonnet-la-
Marche avec var. à fleurs blanches et à fleurs roses, Bellac (Abbé :
Lecler), R. à Vayres sur la route de Rochechouart (Rodeau). —
CreusE : RR.-Guéret, Bénévent, Pont-à-la-Dauge, cultivée et
naturalisée çà et là, Mouthetard, etc. (de Gessac). La Brionne,
Nouzerolles. Lourdoueix-Saint-Pierre. se répand:de plus en plus
. (Martin). Aubusson AR. (Jorrand et Frébault); Clairavaux, R.
|
-(Pédon). — CorRëzE : CC. partout (Rupin). Il ne faut accepter
cette indication qu’en ce qui concerne’ les environs de Brive.
(Le Gendre). — ConroLenTais : Cà et là, quelques pieds aux
environs de Confolens ; plus C. dans la région calcaire (Crévelier).
— Lieux incultes surtout dans le calcaire (Soulat-Ribette).
On cultive partout C. Endiviva Linné (scarole, chicorée friséé). M. Ver-
gnolle m'en a rapporté un piet récolté au borà d’une route près d’Isle; il
s'était sans doute échappé d’un jardin. On reconnaîtra cette plante à ses
feuilles caulinaires larges, ovales, en cœæ- r, à sa tige portant à chaque aisselle
4-5 capitules dont un pédonculé.
40. — TOLPIS
Involuere double. Récepta:le nu, alvéolé. Achaires portant ure aigrette
sessile fermée par de; soies scabres: Feuilles radicales -oblongues spatulées,
les caulinaires linéaires, peu nombreuses. Fleurs jaunes.
761. T. barba‘a Willedenow. (Trépane barbue). — Tige
1-4 décim., simple ou un peu rameuse. Anthodes assez
grands en panicule pauciflore. Involucre à bractées extérieures
plus longues que les intérieures. Fleurs unicolores d’un beau
jaune (Var. concolor Jordan et Fourre:vu, T. umbellala Bert)
ou brunes au milieu (var. discolor J. et Fourreau). — ©; Mai-
Juillet. Coteaux secs).
HAUTE-VIENNE : Sur un coteau sec et aride près Rancon,
G. dans cette localité mais là seulement (Lamy). — CORRÈZE :
Ressaulier, Bassaler, Siorac, Ussac, la Goute, ce de Russac (Rupia)
le Perrier, c® de Mansac (Malinvaud).— CoNFoLENTAIS : C. (T..
-umbellata) vallée du Goire en face du pont à l’Ecuyer, près Coa-
folens (où je l’ai trouvé plusieurs fois); coteau de la Vienne,
entre Saint-Germain et Availles, AR. (Crévelier); rochers arides
qui surplombent l'Issoire, près de son embouchure à Samt-Ger-
main (Thibaud).
SN AR A
41. — ARNOSERIS
>
Involucre à bractées disposées sur uz seul rang, avec quelques folioles à:
accessoires en forme de calicule. Récep'acle nu. Achaines couronnés par un
reborc très petit. Feuilles toutes radicales. Fleurs jaunes. «
762. À. pusilla Gaërtner (Arnoseris iluette). — Feuilles dentées de sa
étalées en rosette, obovales ou oblongues., Hampes 1-4 décim, JA
souvent rameuses, pauciflores. Pédoncules renflés en massue et
creux. — @; Mai-Septembre. Champs sablonneux. *, EN HONTE
HAUTE-VIENNE : CC. rochers de serpentine du Chi \ j'a
(Lamy), Saint-Sÿmphorien (Ab. Lecler) Nantiat (Soulat-Ribette)
Saint-Bazile (Rodeau), Limoges (Braud), etc. — CREUSE : Cat. | |
Pailloux; CG. (de Gessac), Glénic (Lafay), ‘Guéret (Sarrassat), À
Clairavaux (Pedon) etc. = CoRRÈzE : Aa-dessus de la gare de »
Brive, Bassaler, Laborie, Obazme (Rupin); Moriolle (de Lépmay); Ê
Graffeuille, ce de Champagnac-la-Nouaille, Saint-Pardoux, bords |
du Doustre (G.Lachenaud). — CONFOLENTAIS : AC. dans la partie
granitique. Confolens, Hiesse, Lessac, etc. (Crévelier). — Non- -
TRONNAIS : CG. champs autour de Thiviers, etc, (Soulat-Ribette).
pe LE:
42. — LAPSANA
Diffère du genre précédent par les achaines sans rebord et la tige feuillée:
763. L. communis Linné (Lampsane commune) Vulg. : Gras de
Mouton, Poule grasse dans la Creuse. — Tige 3-9 décim.. droite,
rameuse, velue. Feuilles dentées, les radicales lyrées, les supé-
rieures ovales. Anthodes petits; involucre glabre; fleurs dispo-
sées en panicule. — ©); Juin-Septembre. Bois, prés, jardins,
champs cultivés.
CCG. partout.
On peut, dit de Cessac, distinguer les deux formes suivantes
réunies par des intermédiaires : |
a glabra de Cessac. — Tige Lkineuse à la base, glabre et rou-
geâtre supérieurement.
B glandulosa de Cessac. — Tige verte, hérissée de poils glan-
duleux. Involucres et pédicelles glabres, plus rarement un peu
glanduleux.
43. — HYPOCHÆRIS
Involuere à bractées imbhriquées sur plusieurs rangs. Récepta:le pourvu
de paillettes qui tombent avec le fruit. Achaines attémués em bec. ou ceux
do la circonférence dépourvus de bec. Aigrettes d’un blanc sale à poils plu-
meux ou denticulés. ;
>
AD
-764. H. glabra Linné (Porcelle glabre). — Tige, 1-5 décim.,
glabre, ordinairement rameuse. Feuilles lisses, étroites, sinuées
_ ou déntées, les radicales nombreuses, les abat rares où
nulles. Alain de la circonférence dépourvus de bec, en sorte
que l’aigrette est sessile. — ©; Juin-Septembre. Champs stériles
et sablonneux.
HauTE-VIENNE : Dans un champ frais et Sablon eux près
Condat, champs stériles des landes de Bussière- Galant, R. (Lamy).
Eymoutiers, au Mas Pécout, R.{(Duris). —GREUSE : Cat. Païlloux,
_G. Guéret, Anzème, Grand-Bourg, etc. (de Gessac). Clairavaux,
AG. (Pedon). — CorREze : C. dans les champs des environs de
Brive (Rupin). — CONFOLENTAIS : AG. notamment sur les cote-
teaux de la Grange-Cambourg, le long de la route de Confolens à
Saint-Germain, etc. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : CG. environ de
_ Piégut, etc. (Soulat-Ribette).
765. H. radicata Linné (Porcelle enracinée). — Tige, 3-6 dé-
cim., droite un peu flexueuse, glabre, nue ou pourvue de quelques
foie. Feuilles étalées en rosette, roncinées ou pinnatifides,
hérissées de poils raides, souvent marquées de petites tâches
noirâtres. Achaines tous atténués en un long bec. Dans les lieux
secs, les châtaigneraies, la tige ne dépasse pas 3 décim., et prend
alors la forme d’une hampe simple, uniflore, —— Vivace; Mai-
Septembre. Prés, bois, lieux herbeux.
G. ou CC. partout.
Aucun botaniste n'a signalé en Limousin l'H. maculaia Linné, sauf MM.
Rodeau à Saint-Bazile (Haute-Vienne) et Pedon à Clairavaux (Creuse). Nous
‘ pensons qu’il s’agit de H. radicala à feuilles fortemer { garnies de taches
brunes. Toutefois nous acceptons comme admissible la station de Clairavaux
paree que cette plante est AC. dans le Puy-de-Dôme.
A4, — THRINCIA
Involuere à bractées imbriqr ées, les extérieures très courtes em forme
<’écailles. Réceptacle nu. Achaines atténuës au sommet, ceux ou centre
pourvus d’une aigrette plumeuse, ceux de la circonfér ence terminés par une
couronne membraneuse. ; È
- 766. T. hirta Roth (Thrincie hérissée). — Plante hispide, à
souche tronquée émettant des hampes de 5-40 centim. Feuilles
oblongues sinuées-dentées. Anthodes solitaires. Involucre gla-
bre ou hirpide. Fleurs jaunes. Achaines à bec court, — Vivace;
Juin-Octobre. Bords des chemins, pelouses, champs après la
moisson.
(311
EAN) aus no
HauTe-VienNe : CC. (Lamy); individus réduits dans toutes Pt
leurs dimensions sur les roches de serpentine (Le Gendre). —
Creuse : EC. (de Gessac). __ Corrèze : Bords de la route de Va-.
retz, Ayen, Puy de Pampelonne (Rupin); sans doute C. (Le Gen
dre). — ConNroceNrais et NonTronNais : CC. (Grévelier et Sou-
lat-Ribette).
j “2 f
AS I
és e« , ù 17
Lamy a signalé à la Chabroulie, près d’Isle, une variété à involucre velu.
qu'il appelle T. hiria var. hispida. Ce n’est certainement pas le T. te a A
Roth qui appartient à la région méditerranéenne. A récRerenere
45. — LEONTODON Rd €
Involi ere à bractées i nbriquées, muri à la base de quelques petites écailles
acuminées, Réceptazle nv ou nn per velu Achaines rétrécis en bec av som- ‘a
met, tous miris d’ure aigrette à poils libres à la base et plumeux.
767. L. autumnalis Linné (Liondent d'automne). — Souche:
‘tronquée; tige 2-7 décim., rameuse, Feuilles radicales pipnati-
fides, les caulinaires rares, petites et eñtières, anthodes térmi-
naux dressés; involucre pubescent; fleurs jaunes. — Vivace;
Juin-Octobre. Prés secs, lieux incultes, bords dés chemins, ete.
HauTE-VIiENNE et GREuSsE : CC. CORRÈZE : Argentat, R.
(Vachal in Rupin). Nous pensons que la plante doit être beau- :
coup plus commune dans ce dépertement. — CoNFOLENTAIS et.
NontrronNais : CC. |
Var. alpinus Grenier-Godron. — Plante à tige presque simple.
subuniflore |
CREUSE : Catalogue Pailloux (de Cessac)
768 L. hispidus Linné (L proteiformis Villars; Liondent |
changeant) — Plante, 1-7 décim., hérissée de poils bifurqués,
Feuilles dentées sinuées. Hampes nues ou garnies de quelques
éceilles. Anthode assez gros, penché avant l’anthèse, solitaire sur
une hompe nue; fleurs jaunes. — Vivace; Juin-Octobre. Prés,
pâturages, bords des chemins.
C. ou CC. partout. L'abbé de Gessec.a trouvé dans la Get à
des individus à hampe rameuse et à hampe feuillée. gs
Ver. glabralus Gr. et God. / L. hastilis Linné). — Diffère du type -
en ce que toute là plante est glabre ou parsemée seulement de
quelques poils.
CONFOLENTAIS : Confolens (Crévelier) et sans doute ailleurs.
dans la région.
46. — PICRIS
_ Involucre à bractées imbriquées, les extérieures courtes et étalées. Ré-
- ceptacle nu. Achaines atténués au sonimet; aigrette caduque sessile, à poils
plunieux soudés à la base en anneau.
769. P. hieracioides Linné (Picride épervière). — Plante hé-
rissée de poils rudes. Tige, 3-10 décim., rameuse, dressée. Feuilles
- -obloagues, lancéolées, dentées sinuées. Anthode en corymbe
irrégulier. Fleurs jaunes. — Bisannuelle. Juillet-Octobre. Lieux
incultes. Bords des champs et des chemins.
-HauTE-VIENNE : G. (Lamy). — GREUSE : Gat. Pailloux. AR,
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Pont-à-la-Dauge, etc.; CC. à Gham-
bon et, à Saint-Germain (de Gessac); Néoux (Rothkegel). — Gor-
RÈZE : C. (Rupin). — GonrorenTais : CC. (Crévelier). — Now-
: TRONNAIS: G, Thiviers, etc. ; CC. à Saint-Pardoux (Soulat-Rihbétte).
47. — HELMINTHIA
‘Involucre double à bractées extérieures foliacées, ovales cordées, spines-
centes. Péceptacle nu. Achaines brusquement ‘rétrécis en bec filforme,
surmontés d’une aigrette blanche à poils rameux.
770. H. echinoides Gaertner (Helminthe vipérinme). — Plante
hérissée de poils reides, spinescents. Tige, 4-8 décim. droite, striée,
? rameuse. Feuilles oblongues, sinuées dentées, les caulinaires
amplexicaules. Anthodes médiocres, en corymbe terminal. Fleurs
. jaunes. — ©; J'uillet-Septenibre. Bords des chemins et des haies,
principalement dans le calcaire.
.. HAUTE-VIENNE : RR. Saint-Bazile, pré de Laubanie (Rodeau)
— CREUSE : Les Mars, champs (Lafay). —GCorRèzE : Saint-Cernin-
de-Larche, bords du chemin calcaire, près le pont. R. (Rupin). —
ÆONFOLENTAIS : Dans les sables de la Vienne, sous le moulin de
* Ghez Peuroux près de Gonfolens ; trouvé une seule fois (Crévelier).
— NonrRonnaiS : Sainte-Croix-de-Mareuil (Abbé Meilhey,* in
des Moulins).
48. — SCORZONERA
Involucre à bractées scaricuses, inégales, sur plusieurs rangs. Réceptacle
nu, alvéolé. Achaines un peu atténués au sommet; aigrette à poils plumeux.
771. S. plantaginea Schleicher (Scorzonère Plantain) S. humilis
Linué. — Racine noirâtre. Tige, 2-S décim., velue floconneuse,
droite, simple ou rameèuse, portant au plus 2-3 fleurs. Feuilles
— 52 — Ve:
\ J T4 %d
radicales oblongues lancéolées, les caulinaires peu nombreuses,
étroitement linéaires. Anthode à mvolucre ordinairement coton-" % +
neux. Fleurs jaunes. — Vivace; Mai-Juillet, Päturages, press 30
se humides.
ou CCG. partout. | ge
FL var. macrorhi:a Rouy. à feuilles inférieures plus Sole et 470
plus étroites, a été récoltée à Bobercau, c®de Magnac par Cas sat. 14)
La var. S. ungustifolia Dubois, à feuilles toutes linéaires, a été 0 |
signalée par de Gessac dans la Creuse et par Soulat- Ribette dans
le Nontronnais. 3
772. S. hispanica Linné (Scorzonère d’Esnagne). Vulg. Salsifis |
noir. —- Plante souvent cultivée pour sa racine alimentaire. Se FAME
distingue de l'espèce précédente par sa longue racine noire, par
ses tiges très feuillées et portant un plus grand ombre de îleurs.
Sort quelquefois des jardins. | VE
HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Ab. Lecler); NE (B raurl: A ee
RER
49. — PODOSPERMUM :
Diffère du genre Scorzunera par les lubercules peintus qui couvrent le
réceptacle après la chute des achaïnes et par le pédicelle creux renflé portant
ces achaires.
773. — P. laciniatum de Candolle (Padosperme lacmié). —
Racine charnue. Tige, 1-5 een dressée rameuse. Feuilles radi- ,
cales pinnatifides, les supérieures ordinairement linéaires en tières
Anthodes solitaires: involucre à bractées extérieures lancéolées. * :
Fleurs jaunes. — Vivace; Juin-Août. Pelouses, bords des che-
mins dans les terrains calcaires.
CONFOLENTAIS : Cà et là à Confolens, au pied des murs du tri-
bural; chemin de la Cayane; allée de châtaigniers des Tessons="
nières, ce de Lessac, etc. AC. (Crévelier). — NonTrRoNNaAIS : Bords !
du chemin de Mareuil à La Rochefoucauld (des Moulins).
50. — TRAGOPOGON
Javolucre à bractées sur un seul rang (8-12), réfléchies à la maturité.
Réceptacle nu. alvéolé. Achaines atténués en un long bec grêle portant une
. aigretie à poils plumeux.
774.T. pra'ensis Linné (Salsifis des prés). — Tige, 4-10 décim,,
simple ou rameuse. Feuilles lancéolées linéaires, dilatées embras=
santes à la base. Pédoncule peu renflé. Involucre à 8 bractées® :
2"
at
DE à We
Hibns d’un jaune clair. —_Bisahnuelle : Mai-Septembre. Champs,
prés secs.
HAUTE-VIENNE : Pris SeCS, Horde de la Briance. ‘Rochechouart,
Isle, R. (Lamy); prés 4 Evmoutiers, R..(Duris). — CREUSE :
Cat. Pailloux. N'ayant jamais rencontré cette espèce dans la
Creuse, de Cessac pense que Pailloux l’a confondue avec T. orten-
dalis. -— Corrèze : Route de Noailles, Larche, Saint-Cernin, AC.
(Rupiu):; Moriolles, Seip (de Lépiray); Argentat, Saulières, C.
(Vachal!; C. dans les environs d'Ussel (fre Georges). — CONFO-
LENFAIS : Gà et là dans les prés des bords de la Vienne; plus
commun dans les prés de la Charente et dans les terrains calcaires
(Grévelier). \
Var. lortilis Koch. — Feuilles nee par une longue pointe
tortillée. ! ,
N'a pas été signalée en Limousin, mais doit exister là où se
rencontre le T. pralensis.
775. T. orientalis Linné (Salsifis d'Orient). — Tige 3-9 décim.,
droite, rameuse. Fe vuilles lancéolées linéaires, émbrassantes,
longuement acuminées. Pédoncule faiblement renflé. Anthode
plus grand que dans l'espèce précétente. Involucre à 8 bractées.
Fleurs d’un beau jaune. —- Bisannuelle; Mai-Août. Prairies,
pâturages. |
HAUTE-VIENNE : Prés à Isle, R. (Lamyÿ). — CREUSE : AC. à
Guéret, La Souterraine, Grand-Bourg, etc. (de CGessac).
776.T. porritolius Linné (Salsifis à feuilles de poireau). — Gette
plante qui se distingue des espèces précédentes par ses razines
pivotantes et charnues, par ses fleurs violettes ou rougeâtres, est
cultivée partout en raison de l'usage que l’on fait de ses racines
dans l'alimentation. Elle n’est point spontanée chez nous.
777. T. major Linné (Salsifis à gros pédoncule). — Tige 5-6
décim., droite, simple ou rameuse. Feuilles planes, lancéolées
acuminées, glabres. Pédoncules fistuleux, très renflés au sommet.
Involucre à 8-12 bractées. Fleurs jaune-citron. — Bisannuelle;
Juin-Août. Prés secs, champs pierreux.
CREUSE : Chambon-sur-Voueize (Pérard in Martin). —- Cor-
RÈZE : Vignes de Puyÿbaret aux environs de Brive, Saint-Robert
sur le plateau. Dans les environs de Tulle (Rupin), C. du reste
dans les environs de Tulle et de Corrèze (D' Puyaubert).
\
UNS
51. — CHONDRILLA
Ï
Involuere à 7-10 bractées égales. Réceptacle nu. Achaines à long bec grêle.
naissant au centre de 5 écailles spiniformes et lerminé par, ! une aigrette
blanche à pores simples sur plusieurs rangs. fe
778. C. juncea Linné (Chondrille eftilée). — Tige, 5- 10 Fo
dressée portant à la base des poils crochus. Feuilles radicales
en rosette, roncinées, les caulinaires linéaires. Anthodes petits,
disposés le long des rarcaux. Involucre à hractées lancéolées,
entourées de petites écailles. Fleurs jaunes. — Vivace; Juin-
Septembre. Vieux murs, bords des chemins, champs DRASS
ment dans les lieux sablonneux et alba |
HAUTE-VIENNE : Au-dessous des côtes d’Aixe (Lamy) : Le
Dorat (Ab. Lecler). —- GReuSE : Cat. Pailloux. RR. Pionnat
(Pailloux); Saint-Fiel (de CGessac). — CoRRÈzE : Au-dessus de la -
gare de Brive, Puy-Laborie, Puy-Gérald, Noailles, Larche, Aven,
AC. (Rupin); Argentat, Bégade, Ribiège C. (Vachal); Laguenne,
rt de Tulle (D' Puvaubert). — CoNFOLENTAIS : Champs saklon-
neux à Confolens, Lissac, Saint-Maurice, etc. CC. (Crévelier) ;
Chabanais près de la Southière (Le Gerdre.} == NoNTRONNAIS :
Vicux murs, tour de Piégut. église de Bodibre Bali cnanps cul-
tivés près Thiviers {Soulat-Ribetle).
e
52. — TARAXACUM
Hampe nue uniflore. Involucre double, à bractées extérieures plus cour-
tes. Réceptacle nu. Achaines écailleuses vers le sommet, atténués brusque-
ment. en un long bec tiliforme portant l'aigrebte. Aigrette blanche à poils
simples disposés sur plusieurs rangs.
Le T. offlinale Web, est une plante très variable. Ses feuilles
sont toutes radicales, lancéolées, roncinées, plus ou moins pin-
natitides. Les fleurs sont jaunes, solitaires, portées par une hampe
qui part de la souche. à
Parmi les espèces, formes ou variétés aujourd’hui générale-
ment admises, les botanistes du Limousin en ont reconnu plu-
sieurs dont nous allons parler ci-après: mais on n’arrivera à des
résultats précis que s’il se trouve quelques savants qui veuillent
bien s’appliquer à une étude plus complète de ce genre difficile.
779. T. Dens-Leonis DC. (Pissenlit dent de Lion). — Bractées
réfléchies pendant la floraison, non calleuses bidentées au som-
met: — Vivace; Avril-Mai et automne. Prairies, champs, mu-
railles, etc, à
4
_
rx
— 5 —
CC. partout.
Nous avons trouvé à Bellac le cas tératologique assez curieux
! de trois hampes issues de la même souche, soudées ensemble dans
toute leur longueur, formant ainsi une seule bampe largement
aplatie et se terminant par trois anthodes distincts (Voir Revue
scientifique du Limousin, T. 1, p. 42).
T. rubrinerve Jordan (Pissenlit à nervures rouges). — Pétiole
et nervure médiane des feuilles lavés de rouge.
HauTe-ViENNE : Environs de Limoges, R. (Abbé Lecler).
T laciniatum Martr-Don. — Feuilles pinnatifides à lobes
munis de dents profondes.
CORRÈZE : RIRE ve"tle Dissac (de Lépinay).
780! T. lævigatum DC. -— Bractées réfléchies pendant la
floraison, calleuses bidentées au sommet ou simplement corni-
‘culées. |
GREUSE : Existe (de Cessac); EC. à | Aubusson (Jorrandtet Fré-
bault). — CorrËëze : Pelouses sèches sur les rochers calcaires
‘de Fournet er d’Achier C. (Rupin).
T.erylhrospermum Andre. { Pissentit à graines rouges). — Duf-
fère du T. lævigalum par ses achaines d’un rouge brique.
Haure-VienNNe : C. rochers près de l’Aiguille sur la rive gau-
che de la Briance, dans une haie à Limoges près du Treuil, Ey-
moutiers. etc. (Lamy). — GReusE : G. (de Cessac); Aubusson
(Jorrand et Frébault). —- GoNroLENTAIs : Pelouses sablonneuses,
Confolens, etc. C. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : Prés, jardins, etc.
C. (Soulat-Rihette).
781. T. palustre DC. (Pissenlit des marais). — Bractées non
calleuses, toutes apprimées. — Prés humides.
Haute-Vienne : ©. Ambazac, Bussière-Galant, Condat, eic.
(Lamy). — CREUSE : CA et là, R. (de Gessac); Le Massaudoueix,
près la Brionne (Martin); Glairavaux, AG. (Pedon). — CORRÈZE :
Plus où moins G. (Lamy). — CoNrouenrais : Bords des rigoles et
ruisseaux dans les prairies des environs de Contolens, à Lesberps,
Brillac, ete. (Crévelier). |
T.udum Jordan (Pissenlit humide). Feuilles étroitement oblon-
gues, subrontiné- -pinnatifides ; achaines jaune-verdâtres. Prairies
bumides.
HAUTE-VIENNE : Chälus, Ambazac (famy),; environs de Li-
moges, Folles (de Gessac). — GREUSE : C. (de Csssac). -— Conro-
LENTAIS : Prés humides des environs de Confolens (Crévelier).
PES AR
53. — LACTUCA
+
Tige feuillée multiflore. Poils de l’aigrette sur un seul rang. Les autres
caractères comme dans le geure Tararacum, sauf pour le L. muralis. |: _ n 4
782. L. vimirea Link /Laitue Osier). — Tige. 6-U décim , ra- & —
meuse Feuilles pinnatifides, les florales entières et décurrentes | 2e
Anthodes méd'ocres en grappe le long des rimeaux. Fleurs d’un : =.
jaune très pâle, rougeâtres ou violasées en dessous. Achaines char » |
gés d’aspérités — Bisannuelle; Juillet-Août. Champs et lieux Fee
incultes du calcaire. s-
CorRÈze : Signalie par M. Farges dans la ce de Saint- Cernin, | >.
sous Fourret. au-dessous de La Roche. Peut-être s’agit-l de LuvE
l'espèce suivante. ++ |
783. L. chondrillæflora Boreau. (Laitue à fleurs de Ghondrille).
Diffère de L.- viminea par ses fleurs complètement jaunes et ses
achaines à bec plus court. — Wisannuelle; Août-Septembre. |
Rochers calcaires. VAI
Gorrèze : Soulié de Ciasteaux. Ertrecor, AC. (Rupm);
Argentat C. (Vachal).
784. —L. saligna Linné (Laitue Saulière). — Tige, 3-12 décru.,
simple ou rameuse. Feuilles inférieures roncinées à lobe‘terminal
très long. les autres linéaires entières, munies à Ia base de deux
oreillettes. Anthodes petits en grappe eflilée. Fleurs jaunes,
achaines grisâtres plus courts que le bec. — Bisannuelle; Jaullet-
Septembre. Cnamps sablonneux, lieux stériles des terrains cal |
caires.
Corrèze : Brive, chemps seblonneux au-dessus de la gare :
(Rupin). — Conrorenxrais : Parzac, Champagne, etc., dans les , RAS.
calcaire seulement, peu cominun (Crévelier}. — NONTRONNAIS :
Th'viers, champs entre les Limagnes et Monteluce, R. (Soulat-
Ribette).
(2 JO
785. L. scariola Linné (Laitue sauvage). -- Tige robuste, 1-2
m.. droite, rameuse. Feuilles chargées de petits aiguillons sur la
côte #t sur les bords, ovales oblongues, roncinées pinnatifides.
Anthodes pédicellés en panicule étalée. Fleurs jaunâtres. Achaines
d'un gris terne, hispides en sommet, à bec de leur longueur;
Bisannuelle:; Juin-Septembre. Bords des cLamps, lieux incultes.
HauTe-VIENNE : Aixe, Parpaillat ce d’Isle, contre les murs au
midi (Lamy). — GORRÈZzE : Caëteau de HBigneyrac, route de
fente ue
- Varetz à Jouffre, le Prieur, Objat, Saint-Robert près des grottes,
C (Rupin); Laguenne, routé de Tulle (DT Puyaubert); Les orgues
dé Bort (G. d’Artemare). — CoNForENTaIs : Conlolens et les
environs, AR. (Grévelier). - - Nonrronnais : Tliviers, AR. (Sou-
la-R'bette).
1. dubia Jordan (Laitue douteuse). —- Diflère de l'espèce précé-
dénte par ses feuilles entières.
Se Haute-Vienne : Le Dorat {Abbé Lecler). — GOoNFOLENTAIS :
r. u o td L
Confolens, Lesterps, etc. CC. dans le granit; cà et Là dans le
calcaire, Saint-Claud, Nieul, ctc. (Crévelier). — Ci.anps derrière
- :: Je cimetière de Thiviers, R. {Soulat-Ribette).
786. L. virosa Linné (Laitue vireuse) Vulg. Laitue pavot,
- laitue puante. —- Tige robuste, 1-2 m., droite, rameuse. Feuilles
ovales oblongues, larges, entières sinuées, quelquefois pinnatifi-
des aiguillonnées, les supérieures. sagittées. Anthodes en panicule
pyramidale. Fleurs d’un jaune pâle. Achaines d’un brun noir,
‘bordés. — ©; Jum-Septembre, Coteaux pierreux, lieux incultes.
Haure-VirennE : Le Moulin blanc, c° de Limoges et C. dans
. l’intérieur de la ville {{Vergnolle}; Lussac (Ab. Nadaud) R. —
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Saint-Dizier-les-Domaines, Grand-
; Bourg, à Salagnac, Chamborand, Lépaud (de Cessac\; AC. çà
et là dans la vallée de la Creuse depuis Aubusson jusqu’au
Pont-à-la-Dauge (Martin); Evaux (Ab. Nacdaud). —- ConRÈzeE :
Audan {de Lepinay); Argentat, Saulières, le Glaux, AC. (Vachal\;
AG. dans les environs A’Ussel (F'e Georges}; Bort, chemin des
4 Orgues (Rupin). -— CoNFoLENTAIS : près des murs du tribunal
de Confolens (Grévelier). --- NonTroNNaIS : R. (Soulat-Ribctt:).
Lactuca sativa Linné (Laitue romaine) Vulg Chicon. — C:tte
laïtue, à feuilles obovales oblongues, à anthodes petits en corym-
be terminal, à fleurs jaunes et à achaines d’un brun pâle, est culti-
vée partout ainsi que L capilala DC. (Laïbue poramée) et :L. cris-
pa DG. (Laitue frisée). Elle s'échappe quelquefois des jardins
mais, n'est pas spontanée chez nous.
€ :
\
787. L. muralis Frésénius (Laïitue des murailles). Phæntiropus
muralis Koch. — Tige, 4-9 décnn., rameuse. Feuilles glabres,
lvrées, pinnatifides. Anthodes petits en panicule lâche. Fleurs
jaunes. Involucre à 5 bractées sur un seul rang. Achaines terminés
par un bec court. |
HAUTE-VIENNE : GC. à Limoges sur les vieux miurs, Grandmont
dans les ruines, Bussière-Galant, bois de la Tardoire près les for-
ges de la Rivière, ce de Champagnac (Lamy); Marval (Soulat-
-
|
Ribette); Courbefie, ce de Saint-Nicolas (Le Gendre;) Vayres
près Merlys (Rodeau). — GREUSE : AC. Guéret, Bénévent, Grand-
Bourg, Jouillat, Mouchetard à feuilles indivises (de Cessac);
forêt de Gliabrières (Sarrassat). — Corrëze : Gousage, La Roche,
Entrecor, Juillac, G:; Cornil, bois de FBabés. Bort, route d’Ussel
(Rupin): Argentat. AR. (Vachal) : Darazac, AC. (Laveue); Gare
* dé Cornil (Dr Puyaubert); le Roc Blanc, et de Saint-Cernin R.
(Farges). —- CONFOLENTAIS : Ordières, ce de Benest, C'ampagne-
Mouton, etc. dans le calcaire. AR. (Grévelier): près Caasseneuil,:
RR. (Thibaud). — Nonrronnas: Thiviers, tour de Piégut
(Soulat-Ribette); église de Mareuil (Ab. Meilhez); bois de la Mo-
rime , ce de Saiut-Barthélemy (des Moulins).
788. L. perennis Linné (Laitue vivace). — Tige 2-7 décim:,
rameuse, Feuilles inférieures profondément découpées, glauques,
Fa
les supérieures entières, bractéiformes amplexicaules, Anthodes”
grands, longuement pédicellés, en corymbe lâche. Fleurs bleues
ou violacées. — Vivace; Mai-Juillet. Vignes, coteaux secs, dans
le calcaire.
COoRRÈZE :-Entrecor, Gousage, Pommier, Fournet, Lissac, Aven,
Puy de Pampelonne (Rupin). — ConroLenrais : . Chassenon,
Saint-Claud, Champagne-Mouton, etc. dans le calcaire: (Gré-
velier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette); Sainte-
Croix de Mareuil (Des Moulins).
54. — PRENANTHES
Imvolucre à 6-8 bractées, les intérieures linéaires, les extérieures courtes
en forme de calicule. Achaines sans bec. Aigrette à poils simples:
759. P. purpurea Linué (Prénanthe purpurine). — Plante
glabre. Tige 6-12 décim., droite, rameuse. Feuilles inférieures
ovales oblongues dentées, les supérieures entières, cordiformes
amplexicaules. Anthodes petits en panicule rameuse. Fleurs
rouge violet. — Vivace; Juillet-Août. Bois montagneux.
CORRÈZE : Près du pont de Chavanon (F1e Georges); dans les
bois de Bort, R. (Loubignac}; Saut de la Virolle, sur la rive droite
de la Vézère (G. Lachenaud).
55. — SONCHUS
Involucre ovoide à la base, à bractées imbriquées, nombreuses, inégales
sur plusieurs rangs. Réceptacle nu. Achaines dépouvus de bec. Aigrette
sessile, blanche, à longs poils simples, soveux. Anthodes en corymbe:; fleurs
jaunes. ‘
0
790. S. oleraceus Linné (Laitron des cultures). — Racine
fusiforme. Tige 2-7 détim., droite, hsse. Feuilles molles, pinnati-
fides à lobe terminal plus grand, à oreillettes acuminées. Achaines
rugueux. — ©; Juin-Novembre. Vignes, champs, jardins.
CG. ou CC. partout,
NonTRONNAIS : Variété hérissée vers le haut de poils glanduleux
dans les champs qui bordent la vieille route à Sainte-Croix de
Mareuil et das les terres argileuses de la c€ des Graulges (des
Moulins). | :
© S. lacerus Wild (Taitron déchiqueté). — Diffère de l'espèce
précédente par des feuilles profondément pinnatifides à KOpES
presque égaux.
Haute-Vienne : CC. à Aixe plus rare à Limoges (Lamy); Lau-
gerie, ce de Feytiat (Ab. Lecler). —: CREUSE : Grand-Bourg,
Mouchetärd (de Gessac).—CoNFoLENTAIS : Cà et là, quelques pieds
dans les vignes aux alentours de Confolens (Grévelier). — Non-
TRONNAIS : Champs de blé au-dessous des Limagnes, près Thiviefs
(Soulat-Ribette).
Bien que non signalée par Rupin dans la Corrèze, nous pensons
que cette variété y existe et si elle n’y a pas été distinguée c’est
que, comme le dit de Cessac, le même pied présente quelquefois
les deux formes de feuilles.
791. S. asper Villars {Laitron épineux). — Racine fusiforme.
Tige, 1-5 décim. droite : feuilles ovales oblongues de forme varia-
ble, bordées de dents piquantes, à oreillettes arrondies. Achaines
lisses. — © ; J uin- Novembre, s; ardins potagers, lieux arides,
champs, vignes.
€. ou CC. partout.
À signaler deux variétés que. nous possédons :
Var. inemmis Bisch, à feuilles à dents courtes non épineuses.
.. Var. pungens Bisch, à dents des feuilles plus allongées et épi-
neuses, ;
792.8. arvensis Linné (Laitron des champs).—Souche rampante.
Tiges 4-8 décim., droite. Feuilles lancéolées, sinuées, roncinées
ou pinnatifides, à oreillettes arrondies. Pédoncules et involucres
hérissés. Fleurs grandes et jaunes. Achaines chagrinés en travers.
— Vivace; Juillet-Septembre.-Jardins, champs cultivés, vignes,
Surtout dans le calcaire.
HauTe-Vienne : D’aprés Lamy, le type de cette espèce serait
rarissime dans l4 Haute-Vienne; Vayres (Rodeau), Le Dorat
(Ab. Rougerie); CC. dans un champ d’avoine près de Bussière-
6e —
ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). '— CorrÈzE : Moriolle
(de Lépinay):; C. dans les cantons de Tulle et de Corrèze (DrPuyaa-
bert) C. aux environs d’'Ussel (Fr€e Georges in Rupin). — ConFo-.
LENTAIS . Vignes de Confolens, derrière la sous- préfecturé: RR:;
re commun dans le calcaire (Crévelier).
r. lævipes Koch. — Pédoncules et involucres glabres:
po VIENNE : Champs à Gain, près d° Isle CC. ner ete
(Lamy).
Il est probable que cette variété 4 souvent été confondue avec”.
le type.
56. — MULCEDIUM
Involucre imbriqué à bractées extérieures courtes. Réceptacle marqué de
fossettes. Achaines atténués en un bec court et épais: aigrette blanches à |
poils scabres.
793. M. Plumieri DC. (Muilgédie de Plumier). — Tige 6-12,
décim., robuste, fistuleuse. Feuilles inférieures très grandes
hastées pinnatipartites, les caulinaïres pétiolées. Anthodes en
corymbe dressé. Fleurs bleues; achaïnes blanchâtres. — Vivace;
Juillet-Août. Bois montagneux. ? À
HAUTE-VIENNE : Dans un bois rocailleux, St-Martin-Terressus
près du Taurion, non loin de l'usine Ardant sur la rive gauche, et
sur la rive droite en allant au moulin de Saint-Marc (Lamy).
57. — PTEROTHECA
&
Involucre à bractées imbriqués sur deux rangs, l’extérieur court, en forme
de calicule. Réceptacle garni de soies caduques. Achaïines du centré linéaires
atténués en bec; ceux de la circonférence gros, munis de côtes ailées: <igrette
d’un blanc sale à poils scabres.
794. Pterotheca nemausensis Cassini (Ptérothèque de Nîmes).
—- Tiges, 1-4 décim., poilues. Feuilles toutes. radicales,
oblongues, pubescentes, plus ou moins profondément dentées.
Anthodes en corymbe; fleurs jaunes. — ©; Avril-Juillet, Lieux
ricultes.
CREUSE : Gare de Glénic, champs à Crozant, R.(Lafay, Sarrassat).
Plante très probablement introduite daus les graines provenant
du midi ou de la Dordogne, où nous avons cueillie cette plante,
et qui, comme dans les Deux-Sèvres, deviendra commune ;'elle .
est accompagnée d’un papillon du groupe des nocluelles qui vit
à ses dépens (Cladocera optabilis).
Poitevine (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux. La Brandière, &
Su)
& mt
1
x
Ge
58. — CREPIS
Involucre à bractées nombreuses imbriquées sur plusieurs rangs, les exté-
rieures courtes en forme de calicule. Réceptacle glabre ou poilu. Fleurs jau-
nes. Achaines tronqués au sommet; aigrettes sessiles à poils blancs sur plu-
sieurs rangs.
795. C. biennis (Crépide bisannuelle). — Tige, 5-12 décim..
dressée. Feuilles rudes, les radicales roncinées pinnatifides, les
caulinaires sessiles auriculées. Bractées de l’mvolucre couvertes
à l’intérieur de poils courts, appliqués. Réceptacle velu. — Bisan-
nuelle; Mai-Juillet-Automne. Prairies, collines.
HAUTE-VIENNE : G. (Lamy). — GREUSE : Cat. Pailloux. Grand-
Bourg, Mouchetard, etc. (de Gessac). — CoRRÈZE : Coteaux de
Vialmur, GC. (Rupin). — NonTronvais : Thiviers (Soulat-Ri-
bette).
796. C. pulchra Linné (Crépide élégante). — Tige, 3-9 «tcim..
raide, fistuleuse ; glabre dans le haut, visqueuse inférieur: ment.
Feuilles inférieures pétiolées, en rosette, pinnatifides ou dentées,
les caulinaires emkrassartes. Involucre tout-à-tait glabre. —
©; Mai-Juillet. Murs, rochers, coteaux, champs pierreux, vignes.
HAUTE-VIENNE : Sur quelques murs à Limoges, bords des bois
RR. (Lamy); Le Dorat, la Bazeuge (Ab. Lecler), —— CREUSE :
AC. à Glairavaux (Pedon). — CorRËzE : Larche, Saint-Cernin,
en face de la route; route du Peuch à Ligneyrac, Messac, C.
(Rupin); Tulle (André in Gatal. Puel); Rochers dominant la
cascade de la Rhue (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS :
Gà ct là dans le calcaire à Beaulicu, Champagne-Mouton, etc.
AR. (Crévelier). — NonTRoNNaïs : Terrains calcaires, AC. (Sou-
lat-Ribette); Sainte-Groix-de-Mareuil (des Moulins).
797. C. nicæensis Balbis (Crépide de Nice). — Tige 3-6 décim.,
droite, striée. Feuilles radicales pétiolées, hérissées, les caulinaires
sagittées. Involucre fructifère arrondi à bractées glabres à l’in-
térieur : bractées extérieures étalées. —- Bisannulle; Mai-Juillet.
« Lieux secs.
HAUTE-VIENNE : Limoges, RR. (Lamy). — CREUSE : RR,;
abondant au pont de Glénic (de Gessac).
Le GC. tlectorum Linné, à feuilles caulinaires à bords roulés en
. dessous, à achaines striés, rudes, hérissés vers le sommet, n’a été
signalé en Limousin que par de Lépinay, à Paysse, dans les bois
du Périer (Gorrèze). Il nous paraît prudent d’attendre des ren-
6
Eng pue
seigaemests plus nombreux et plus certains avant de l’admettre
dans notre flore.
798. C. virens DC. (Crépide verdâtre). — Plante à peu près
glabre. Tige, 1-8 décim., fistuleuse. Feuilles radicales en rosétte,
pinnatifides ou dentées, les caulinaires sessiles sagittées. Antho-
des petits; mvolucre à bractées très glabres à la face interne. —
)
©; Juin-Octobre. Champs cultivés, pelouses séches, Jardins,
murs. |
HauTE-VienNeE : C., Saint-Martin-Terressus Lamy): Saint-
Bazile (Rodeau) Eymoutiers (Duris), etc. — CREUSE : Cat. Pail-
loux (de Cessac); talus à Mérinchal (Lafäy): &. à Clairavaux
(Pedon). — G. ou CG. dans les autres parties de la région.
C. diffusa DC. — Diffère de C. virens par ses tiges diffuses,
très grêles, ses anthodes plus petits, ses pédoncules filiformes,
et ses feuilles linéaires courtes et peu dentées.
D’après nos auteurs limousins cett2 variété est C. ou EC. dans
la Haute-Vienne, la Creuse et le Confolentais.
Nous pensons qu'il s’agit plutôt de la variété suivante.
C. pinnatifida Wild. —- Dilfère du C. virens par sa tige lâche,
rameuse dès la base, ses anthodes petits et ses feuilles profondé-
ment pinnatifides.
CC. dans la Haute-Vienne, la Creuse et le Confolentais, et sans
doute partout.
799. C. agrestis W. et Kit. — Plante robuste. Tige 5-9 décim.,
droite, raide, velue hérissée. Feuilles dentées. Anthodes en corvm-
be. Involucres ct pédicelles hérissés de poils glandulcux. |
CREUSE : RR. le Passadoux près Saint-Fiel (de Cessac). —
CONFOLENTAIS : prairies sablonneuses des bords de la Vienne, à
Confolens, etc. (Crévelier).
59. — BARKHAUSIA
Diffère du genre Crepis par les achaines presque tous atténués en un bec ” ,
grêle qui porte l’aigrette.
800. B. taraxacifolia DC. (Barkhausie à feuilles de pissenlit). —
Tige 4-8 décim., dressée, rougâtre, fistuleuse. Feuilles roncinées
dentées, les radicales pétiolées, en rosette. Anthodes dressées
avant l’anthèse, en corymbe terminal. Involucre pubescent.
Fleurs de la circonférence rougeâtres en dehors. —: Bisannuelle ;
Mai-Juillet. Gazons, prairies, bords des chemins.
RO —
HAUTE-VIENNE : C. dans les prés secs à Limoges, Saint-Martin-
Terressus (Lamy); Rochechouart (Rivet); le Gluzeau (Vergnolle);
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — CreusE : C. (de Cessac).
— CorrëzE : Moriolle {de Lépinav); vallée d'Entrecor, AR.
(Rupin); Argentat, Moulin-Bas, Cruille, CG. (Vachal); Saint-
C>rnin (Farges). — CONFOLENTAIS : CC. (Crévelier). — NONTRON-
NAIs : Camps des terrains calcaires: C. aux environs de Non-
tron, bords du Bandiat au pied de la tour de Piégut (Soulat-
Ribette).
801. B. setosa DC. (Barkhausie à soies). — Diffère de l’espèce
précédente par l’involuere hérissé de longues soies jaunâtres et
par ses fleurs non rougeâtres en dehors. —©; Juin-Août; Bords
des chemins, jardins, champs.
Haute-Vienne : Bussière-Galant (Ab. Lecler). — CREUSE :
Ajain. en face la chapelle de Bonnefonts (Ab. Bertrand in Marti).
— CorRÈzE : Bords de la route de Varctz, près les abattoirs R.
(Rupin}).. — ConroLEenTais : CG. dans certaines années, moins C.
dans d’autres; je l'ai vu couvrir complètement un champ aban-
donné et l’année suivante il ne s’y trouvait plus que de rares
pieds (Crävelier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette).
En somme, les stations de cette plante manquent de fixité.
802. B. fœtida DC. (Barkhausie fétide). -- Diffère de C. Zara-
æacifolia par son odeur fétide, sa tige pleme et ses anthodes pen-.
chés avant l’anthèse. -- ©; Juin-Septembre. Coceaux secs,
lieux incultes, bords des chenans.
HauTEe-ViennE : RR. côtes d’Aixe. Isle, Saint-Junien (Esmy).
— Creuse : Cat. Päilloux. M. de Cessac, n’ayant pas retrouvé
cette plante, pense qu'il s’agit de B. taraxacifolia qui ne figure
pas dans le catalogue de Pailloux, bien que commun partout,
même à Ahun. — CorRÈzE : Coteaux secs de Jouftre et de Vial-
mur, Ayen, Puy de Pampelonne, AC. (Rupin). —- GONFOLEN-
TAIS : Confolens, Saint-Germain, etc., AC. Plus C. dans le cal-
caire (Crévelier). — Nonrronnais : Lieux incultes. R. (Soulat-
Ribette). |
De Lépinay a signalé l'existence à Siorac et à Chèvre-Cujol
(Corrèze), de B. albida Cuss, à achaines tous également atténués
en bec; c’est une plante du midi dont l’existence dans notre ré-
gion nous paraît très problématique.
60. — SOYERIA
Diffère des genres Crepis et Barkhausia par ses achaines tronqués à la
base et au sommet et par ses aigrettes à poils raides d’un blanc roussâtre.
Br. DRE
# 803. S. ra!'udosa Godron {Crepis paludosa Mœnch). Crépide
des marais. — Tige, 3-6 décim., fistuleuse, glabre, Feuilles in-
férieures rétrécies en pétiole, roncinées ou dentées, les caulinaires
amplexicaules. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs jaune pâle.
— Vivace; Juin-Juillet. Bois et prés humides des pays monta-
gneux. * es
HAUTE-VIENNE : Bois des bords du Teurion à Saint Martin.
Terressus (Malinvaud) ; dans la vallée de Saint-Gilles, Eymoutiers,
Saint-Léonard, au-dessous des bois de Salvanet, ce de Saint-
Priest, Saint-Laurent-les-Eglises, R. (Lamy). — CREUSE : C.
dans la Haute-Creuse, la Courtine, Faux, Gentioux, Aubusson,
Poussanges, etc. (de Gessac); au moulin de Quinsac près Bourga-
neuf; bords de la Maude à Saint-Martm-Ghâteau (Lamy); Forêt
de Chabrières (Sarrasset); bois de Charrasse et de la Villatte à
Aubusson(Jorrand et Frébault); AC. à Clairaveux (Pedon). —
CorRÈzE : CG. dans la Corrèze (Lamy in Rupin). -— Non signalée
dans le Confolentais et le Nontronnais.
61. — HIERACIUM
Involucre à bractées imbriquées, inégales, les extérieures quelquefois
presque en calicule. Réceptacle glabre ou velu, alvéolé. Achaines à côtes
saillar tes, tronqués au sommet, couronnés d’un rebord; aigrettes à poils
simple, sur un ou deux rangs, raides, fragiles, roussâtres ou d’un blanc sale.
Fleurs jaunes.
Ce genre fort difficile a été assez complètement étudié par
Lamy qui communiquait ses échantillons aux principaux spécia-
listes de son temps. Il en recevait des déterminations souvent
différentes. Les botanistes consciencieux, comme Schultz, évi-
taient de se prononcer et se contentaient du mot forma sans
préciser l’espèce Jordaniène; les notes extraites de l’herbier.
Lamy, que nous avons sous les yeux, établissent nettement ces
hésitations. Depuis, Malinveud — avec l’obligeant concours de
M. Arvet-Touvet — a dressé une liste des Hieracium que renfer-
mait le second herbier de Lamy. Les catalogues imprimés et
manuscrits d’eutres botannistes Limousin signalent de nom-
breuses espèces sans er préciser les caractères. N’ayant donc pas
de documents suffisants et ayant du reste très sommairement
étudié ces plantes nous ne saurions dresser un inventaire complet
et précis des épervières limousines, Aussi allons-nous succnte-
ment décrire — en suivant l’ordre adopté par M. Rouy dans la
Flore de France — les espèces principales et ÿ joindre une simple
—.65 —
énumération des formes et variétés signelées par nos botenistes,
en y ajoutant à l’occasion quelques observations critiques.
804. H. pilosella Linné. (Epervière Piloselle) Vulg. Oreille
de rat. — Souche émettant des rejets stériles. Tige, 1-3 décim.
nue. Feuilles en rosette, oblongues, atténuées en pétiole, blanches
tomenteuses en dessous. Anthodes solitaires. Involucre à brac-
tées duveteuses. — Vivace. Prés, bruyères, pelouses, bords des
bois et des routes.
-C. ou CC. partout.
809. H. Auricula Linné (Epervière Auricule). — Diffère de
H. Pilosella par sa tige plus élevée, ses feuilles d’un vert glauque
sur les deux faces et ses anthodes en corymbe serré (2 à 6). Styles
jaunes.— Vivesce; Mai-Septembre. Pelouses, péturages, lieux
incultes, talus des routes.
C. partout. Serait cependant R. dans les environs d’Aubusson
(Creuse); Les Vergnes, bois de Vaines (Jorrand et Frébault).
Var. dubium Dabois, à pédicelles imégaux, existe dans la Greuse
à La Brionne (de Gessac).
H. sabinum Seb. et M. — De Lépinay a indiqué cette épervière
à Bonnel (Corrèze); c’est évidemment une erreur, l£ plante étant
spéciale aux Alpes et à la Provence.
H. saxatile Vil. — Pour une raison analogue nous excluons
de notre flore l’H. saxalile qui existerait à Beaulieu (Corrèze).
806. H. vogesiacum Mougeot. (Epervière des Vosges). — Tige,
2-5 décim., droite. Feuilles glaucescentes, minces. Pédoncules
ldngs, souvent solitaires. Anthodes médiocres ; mvolucre à bractées
noirâtres portant des poils allongés, les extérieures lâches. Styles
Jaunes, — Vivace; Juin-Septembre. Rochers des montagnes.
CorrëèzE : Pelouses arides et calcaires de Ghèvre-Cujol, de
Fournet, C. (Rupin).
Cette plante des hautes montagnes existe-t-elle réellement dans
les’environs de Brive ? Il serait bon ‘d’en acquérir la certitude.
807. H. pallidiforme Lamothe {H. pallidiforme B. cyaneum.
Arvet-Touvet.— Variété de H. candicans Tausch, à feuilles basi-
leires plus aigaëes et plus dentées.
GorRÈzE : Sur le vieux pont de Saint-Thomas près de Bort
(Brun in Lamotte).
808. H. fragile Jordan. (Epervière fragile). — Tige, 4-6 décim.,
lisse, bifide dichotome. Feuilles minces, ovales oblongues, dentées.
LRe
Pédoncules courts, poïlus et glanduleux. Styles jaunes. — Vivace;
Mai. Coteaux calcaires couverts. | |
Nous n’aurions en Limousin que les formes et variétés suivan-
tes qui se rattachent à cette épervière :
H. glaucinum Jordan. — CREUSE : Mouchetard, c° de Saint-
Sulpice-le-Guérétois (de Gessac); Aubusson, C. sur l’ancienne
route de Felletin (de Gessac in Martin).
H. divergens Jordon. — CorRëzE : (Lamy).
H. similalum Jordan. -— HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard
(Lamy). — NONTRONNAIS : Bois aux environs de Mareuil (Sons
Ribette).
H. rarinævum Jordan. — CREUSE : Bois de Gartempe (de
Cessac).
H. brevipes Jordan. — Environs de la tour de Piégut (Soulat-
Ribette). f
H. bounophilum Jordan. — CREUSE : Bénévent, Bussière-
Dunoise (de Gessac).
H. palulipes Jordan. — HAUTE-VIENNE: au Bas-Marm,
bords de la Vienne (Lamy). Schultz ne reconnaissait dans cette
plante qu’une variété de H. vulgalum Fries.
H. fallens Jordan. — HauTEe-Vienne : Condat (Lamy). —
CREUSE : figure dans le cat. de dé Cessac sans indication de
locelité.
H. furcillalum Jordan. — CREUSE : Bénévent à Madot (de
Gessac).
H. pelrogenes Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint- Martin-Ter-
ressus (Lamy).
H. prasinifolium Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-
Taurion, sur les coteaux des bords de le Vienne (Lamy). Grenier
considérait les plantes de cette station comme rentrant dans l’H.
elliplicum Jordan. — CREUSE : Guéret, Grand-Bourg, Bénévent
(de GCessac).
809. H. murorum Linné (Epervière des murs). — Tige pres-
que nue ou portent une ou deux feuilles. Feuilles en rosette.
Anthodes en panicule corymbiforme. [nvolucre à poils glandu-
leux. Styles livides ou d’un jaune sale. — Vivace; Mai-Juillet.
C. ou CG. partout.
H. gentile Jordan. — HAUTE-VIENNE : Condat, Saint-Martin-
Terressus, bords de la Briance au Bas-Marin, Saint-Sulpice-Lau-
rière (Lamy).
H. silvivagum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Limoges, bois
à Rancon (Lomy).
LR T qe
H. scabripes Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-Ter-
ressus, Saint-Gilles, Saint-Sulpice-Laurière (Lamy).
… H. viridicollum Jordan. — NONTRONNAIS : Bois montueux,
environs de Piégut (Soulat-Ribette).
H. exolericum Jordan. — CREUSE : Grand- Bourg, au Magetier
(de Cessac).
H. sparsum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Condat (Lamy).
H. oblongum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Environs de Limo-
ges (Lamy in Boreau).
. 810. H. fastigiatum Fries. — Plante d’un beau vert; feuilles
de la base brusquement atténuées en pétiole. pe à Hate
aiguës. Styles livides.
Corrèze : Cornil, en face de la porte de l’asile de Rabès (Dumas
in Lamotte).
811. H. divisum Jordan. — Plante plus ou moins glauque.
Tige, 3-5 décim. Feuilles inférieures en rosette, parsemées de
tâches brun-noirâtre, lancéolées, atténuées en long pétiole, les
caulipaires courtement pétiolées. Styles jaunes ou sublivides. —
Vivace; Juin-Août.
Remplacé en Limousin par les variétés suivantes :
H. tinclum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Sur un mur près de
Limoges, R ; le long d’une haie près de Lussac-les-Eglises (Lamy).
H. inlersitum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Bussière-Galant
(Lamy).
H. pallidifolium Jordan. — ConroLeNTAIS : Gonfolens, le long
du bois de Vieille-Forêt (Crévelier).
812. H. vulgafum Fries (Epervière vulgaire). H. silvalicum
Lamarck. — Tige, 3-8 décim., dressée, Feuilles molles, celles de la
base en rosette peu fournie, lancéolées oblongues, pétiolées ;
feuilles supérieures sessiles. Anthodes peu nombreux en corymbe
lâche. Involucre à bractées obtuses. Styles ordinairement livides,
ou jaunâtres. — Vivace; Juin-Août.
Généralement G. partout.
CorrÈzE : Forêt de Lafaye AR. (Rupin); Suquet (de Lépinay);
environs d’Ussel (Fre Georges); environs de la Chapelle, centon
de Corrèze (DT Puyaabert).
H._ approximalum Jorden. — HauTEe-ViENNE : Limoges (La-
my). — CREUSE : Mouchetard (de Cessac).
H. Baslardianum Boreau. — CREUSE : Grand-Bourg, Châte-
lus-le-Marcheix à Peyrusse (de Gessac).
N'a EE
H. aculatum Jorden. — Haure-VienNE : Rancon, près du
pont de la Gartempe, forêt d’Aixe (Lamy).
H. inquinalum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Dans un pré à
Saint-Sulpice-Laurière (Lamy). C'était bien pour Schullz une
variété de H. vulgatum Fries, mais il avait cru prudent de ne pas
se montrer plus précis.
H. recondilum Jordan. — HAUTE-VIENNE : rochers à Eymou-
tiers. (Lamy). — CREUSE : Graviers du bord de la Voueize à
Chambou (Martin).
H. paucinævum Jorden. — HAUTE-VIENNE : Murs et ruines de
l’ancienne église de Grendmont; à Clâlus parmi les rochers
(Lamy), Plantes reconnues par Schultz poar être des variétés de
H. vulgalum Fries, mais sans plas de précision.
H. argillaceum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Bords des haies
près des forges de la Rivière.ce de Champagnac; bords d’un mur
près de la gare de Saint-Sulpice-Laurière; Forêt de Semt-Sulpice-
Laurière (Lamy). C’est bien pour Schultz des mdividus à rattacher
à H. vulgatum Fries. l
H. Cheriense Jorden. — HAUTE-VIENNE : Tailles à Beauvais,
bords Cu Taurion près Saint-Martin-Terressus ; forges de La Rivière
(Lamy). — Creuse : Bois et haies à Bourganeuf (Lamy). La
station de Beauvais a été identifiée par Arvet-Touvet.
H. chlorophyllum Jordan. — NonTroNNais : Bois taillis sur les
bords du Trieux (Soulat-Ribette).
H. nemophilum Jordan. — NonNTRoNNaAIS : Hoies fraîches,
fossés aux environs de Piégut (Soulat-Ribette).
H. finitimum Jordan. — CREUSE : Grand-Bourg (de Gessac).
H. festinum Jordan. — CREUSE : Bénévent, Grand-Bourg (de
Cessac).
H. umbralicolum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Dans un bois des
bords de la Tardoire; bois du Tourion près de Saint-Martin-Ter-
ressus (Lamy).
H. erubescens Jordan. — HAUTE-VIENNE : Ruines de l’abbaye
de Grandmont (Lamy). — CREUSE : Gascade de Saimt-Martin-
Château, sur la Maude (Lamy).
H. vulgatum forma rupestre Arvet-Touvet. — HAUTE-VIENNE :
Le long d’un mur au village de Quenouille près Peyrat ; rochers
arides d'Eymoutiers, rive droite de la Vienne, au-dessous de la
ville; bords du Taurion près Saint-Martin-Terressus; rochers
dans la Gartempe près du viaduc de Bersac (Lamy). Pour Lamy,
les stations de Quenouille et d’Eymouliers étaient habitées par
H. querecticolum, sur l’avis conforme de Boreau, tandis que
Schaltz y voyait H. lævigalum Wild. Quant aux épervières de
Le 69 —
Saint-Martin et de la Gartémpe, Lamy les considéraient comme
appartenant à l’H. palulipes de Jordan.
H. acuminatum Jordan. — HAUTE VIENNE : Dans un bois à
Gouillé près de Grandmont (Lamy).
H. aviicolum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Environs de Li-
moges (Lamy). — GREUSE : Bois de Guéret (Monnet inde Gessac).
H. paucifoliatum Jordan. — CREUSE : Environs de Guéret
(de Gessac). — NoONTRONNAIS : Prés et bois derrière l’établisse-
ment de Piégut (Soulat-Ribette).
H. lalebrosum Jordan. — HaAUTE-V ENNE : (Rouy). Se)
813. H. lemovicense Sudre sp. n. H. approximalum Boreau
pp:, non Jordan: H. vulgalum ver. scitaphilum Malinv. non
Uetchtr.; H. columnare Arvet-Touvet; Sudre Hier-cent. p. 62,
pp. pour la plarte de Limoges. — Phyllopode ou hypophyllo-
pode. Tige poilue, rude, de 6-12 décim., à 8-15 feuilles non macu-
lées, oveles, assez fortement dentées, les caulinaires médianes
bru quement contractées en pétiole très net; panicule corymbi-
forme, polycéphale, à pédoncules finement glanduleux ; involucre
petits, à poils à peu près tous ‘glanduleux; ligules à dents pro-
fondes ;stigmates jaunes-Voisin de H.chenopodioides Arvet-Touvet,
mais plus glabrescent supérieurement, pédoncules plus grêles,
plus allongés, à glandes plus courtes ; capitules plus petits:
feuilles plus larges, plus brusquement contractées à la base et
plus nettement pétiolées (H. Sudre). |
HAUTE-VIENNE : C8 de Limoges sur un talus bordant un
chemin, en terrein granitique, au Cluzeau ; altitude 200. Station
de peu d’étendue au-dessus de la ferme, talus gauche du che-
min (Le Gendre et Vergnolle). F.
Nous pensons que c’est la plante qui figure dans la monogra-
phie de Malinvaud sous le non. de H. vulgalum var. sciaphilum et
qui avait été récoltée par Lamy sur les bords de l’Aurence près
de Limoges, et le long d’une haïe au Bas-Cluzeau près d’Isle.
814. H. boreale Fries. {H. silvestre Tausch). — Tige robuste,
Imet plus. Feuilles radicales détruites lors de la floraison ; feuilles
caulinaires nombreuses, ovales lancéolées, pétiolées, seuf les
supérieures qui sont sessiles. Pédoncules pubescents farimeux.
Involucre à-bractées appliquées. Styles bruns. — Vivace;
Août-Septembre Bois, forêts.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). C'était pour Schultz le H. sabau-
dum var. boreale Schultz. — CREUSE : Le Maupuy, à Guéret, AC.
(Lafay); Clairevaux, AG. (Pedon).
UT pee
H. dümosum Jordan.— Haute-Vienne: C. Isle, Condat,
Saint-Martin-Terressus, Aixe, Bosmie, Champagnac, Bussière-
Galant, Saint-Junien, Nexon, etc. (Lamy). Le plus souvent
Schultz y voyait sa variété boreale de H. sabaudum. en désaccord
evec Boreau qui confirmait le nom de H. dumosum reconnu du
reste depuis comme exact per Arvet-Touvet (voir Melinvaud
Bulletin de l’A.F.A.S., Congrès de Limoges, 1890). — Non-
TRONNAIS : Dens une haie du chemin de Piégut à Pluviers (Soulat-
Ribette).
H. grandidentatum Jordan. —— CREUSE : Cuv. de Gessac sens
indication de localité.
H. Carioni Boreau. — HAUTE-VIENNE : Bords de Lo Tardoire
aux forges de La Rivière, ce de Ghampagnac (Lamy). — GONFO-
LENTAIS : Bois de Pignoux, <€ d’Hiesse, de Vieilleforêt, des Rouf-
feries, ce de Lessac; haies aux environs de Confolens, notamment
vers l’embranchement de la route de Ruffec. AC. (Grévelier).
H. gallicum Jordan. — NonTroNNais : Environs des Segui-
naud et de Ondex (Soulat-Ribette).
H. obliquum Jordan. — HaAuTE-VienneE : Forêt de Nexon, Li
moges sur des rochers à l’exposition du midi, Isle, Aixe, Saint-
Junien, AC. (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg à Lafaye (de
Cessac). a | :
H. aspericaule Jordan. — CREUSE : Environs de Guéret,
Mouchetard (de Gessac).
H. virguliorum Jordan. — HaurTe-VienxeE : Dans un bois au
moulin de Saint-Peul (Lamy); pour Schultz c'était H. læviga-
lum Wild. — Creuse : Bords des haies à Bourganeuf (Lamy);
bois aux environs d’Ahun (Pailloux in Lamotte), déterminé
par M. Arvet-Touvet (Martin).
H. quercelorum Jordan. — CREUSE : Guéret (de Cessac). —
NONTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat-Ribette).
H. rigens Jordan. —— HAUTE-VIENNE : Sur des rochers au mi-
leu de la Vienne près d’Eymoutiers, Nous pensons qu'il s’agit
en réalité de Æ. lævigalum forma rupestris Arvet-Touvet, d’après
la détermination de Schultz (voir plus loin). —'CONFOLENTAIS :
Saint-Claud (Grévelier).
H. fruticelorum Jordan. — HauTe-Vienne : Bois de Saint-
Martin-Terressus (Lemy). — CREUSE : Bois et haies à Bourga-
neuf (Lamy); Bénévent (de Gessac).
H. curvidens Jordan. — HAUTE-VIENNE : Limoges (Lemy). —
CONFOLENTAIS : Confolens (Crévelier).
H. concinnum Jordan. — HauTE-Vienne : C. dans les fissures
des rochers à l’exposition du midi (Lamy).
H. rigidulum Jordan. — NonTronNais : Environ de Piégut
(Soulat-Ribette),
815. H. rigidum Hartm. — Tige dressée 2-8 décim.), raide,
Feuilles radicales détruites lors de le floraison. Feuilles cauli-
naires, oblongues lancéoléss, ou linéaires, dentées, les supérieures
sessiles mais non embressantes. Involucre à bractées appliquées,
toutes obtuses. Styles jaunes ou livides.
HAUTE-VIENNE : Murs, bois, C. (Lamy); G. à Saint-Sulpice-
_ les-Feuilles (Joyeux).
H. dryophyllum Jordan. — Bords de la Vienne au Bas-Marin,
ce de Condat {H. lævigatum suivaat Schultz); bois du Taurion
près Saint-Martin-Terressus (Lamy).
\
816. H. triéentatum Fries (A. lævigalum Wild. p. p.). — Diffère
de Æ. rigidum,. d’après la description de M. Rouy, par ses feuilles
lancéolées, les mférieures assez longuement pétiolées, les médianes
très atténuées à la base, sabsessiles ou pétiolulées. Involucre petit,
contracté au sommet après l’anthèse, à bractées cressées les
externes obtuses, les internes atténuées subaiguës. — Vivace;
Juin-Août.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près Parpaillat (Lamy);
haies à Lafay, ce de Saint-Yrieix (Salvaing).
H. dryadeum Jordan. — Le long d’une haie à Aiïxe; bords de la
Vienne eu Palais: bois des bords de la Combade à Châteauneuf
(Lemy).
H. lævigalum forma rupestris Arvet-Touvet. — Bords de la
Vienne, sur .des rochers à Eymoutiers (Lamy).
H. piclaviense Sauzé et Maillard. — G. dans la forêt d’Aixe
(Lamy).
817. H. umbellatum Lainné. — Tige, 1-10 décim.; feuilles
radicales dressées, velues, détruites lors de la floraison, les
caulinaires nombreuses, oblongues lencéolées ou linéaires. Antho-
des disposés en ombelle, Involucre à bractées, au moment de l’an-
thèse, arquées en dehors vers le sommet. Styles jaunes. — Vivace;
Août-Septembre. Pelouses, talus des routes, coteaux, lieux pier-
reux.
HaurTe VIENNE : CC. Saint-Martin-Terressus, Isle, Bas-Marin,
Chempagnac, Châlus, etc. (Lamy); Saint-Bazile (Rodeau) ; Limo-
ges, au Moulin Rabeau, Coussac-Bonneval, Isle (Le Gendre);
Saint-Paul-d’Eyjeeux (Blanchet). — CREUSE : Cat. de Cessac,
sans localités; Mérinchal (Lafay); Aubusson (Jorrand et Fré-
ED —
beult); Clairavaux (Pedon). — Corrèze : Vallée de Chastanet,
au Tilleul au-dessus de la gare, route de Varetz à Jouffre, Obasine
gorge de Coiroux, GC. (Rupin); Puy-Gérald (de Lépinay); Cornil,
Argentat, CG. (Vachal); Darazac, C. (Laygue). — CGNFOLENTAIS :
CC. (Crévelier). — NonTroNNais : Environ de Thiviers (Soulat-
* Ribette).
H. pervagum Jordan. — Forêt de Châteauneuf (Lemy). —
CREUSE : Cat. de Gessac sans localités.
H. umbelliforme Jordan. — GREUSE : Saint-Vaury, Mouche-
tard (de Gessac). — CONFOLENTAIS : Bois ombragés de‘la Vienne,
vers le moulin de Ghez-Peuroux, à Confolens; haies, etc. AR.
(Crévelier).
H. pseudosciadium Boreau. — CREUSE : Guéret de (Gessac).
H. monticola Jordan. — HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de
Nantiat (Vte de Brettes).
H. brevifolium Taurets. — CorRÈzE : Buissons sur les roches
de grès bigarré au bord de la route de Brive à Noaïlles (Dumas in
Lamotte, dans le cat. Rupin).
818. H. umbellaitum Var. brevifolium Arvet-Touvet. — Feuilles
plus ou moins élargies ovales-lancéolées ou parfois presque
rondes; panicule souvent inombellée, inordinée ou subcorymbi
forme; bractées extérieures defl’nvolucre parfois moins forte-
ment recourbées; tige plus ou moins feuillée (Les Hieracium
des Alpes françaises ou occidentales de l’Europe par Arvet-Touvet).
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne au Bes-Mariu:; bois da
Taurion près de Seint-Martin-Terressus ; bois des coteaux de le
Tardoire, au-dessous du pont/du Moulin de Baron, Chiteauneuf-
la-Forêt, etc. (Lamy in;Malinvaud, loc. cil.…).
819. H. subhirsutum Jordan. = Plante robuste, 6-8 décim. ;
anthodes en panicale allongée, C’est une variété de H. provin-
ciale Jordan, qui a les feuilles poilues, celles de la tige sessiles
non embrassentes, les styles livides.
CREUSE : Chambon (de Gessac).
820. H. Lamyi Schultz. — Tige 6-8 décim., dressée, striée,
hérissée. Feuilles larges, dentées, les inférieures pétiolées, les
caulnaires sessiles, Anthodes gros en panicule. Involucre à brac-
tées obtuses, droites, styles livides. — Vivace; Août, Bois.
CorRÈèzE : Bort, dans les orgues, dans un bois dominant la
Dordogne (Lamy, Août 1841), Voici ce qu’écrit Malinvaud au
sujet de cette plante en 1890 (Loc. cit.) :
7 LT à
« Sa découverte remonte à près d’un demi-siècle et il ne semble pas qu’elle
ait été retrouvée depuis cette époque déjà lointaine; le seul exemplaire au-
thentique qui la représente, au moins à ma connaissance, est déposé dans
. J’herbier Boreau à Angers. Cette épervière communiquée à Jos. Koch, avait
été rapportée par cet illustre floriste à l'A. hirsutum Bernh, des Etats-Unis
et c’est sous ce nom qu'elle figure dans le Catal. de Lamy de 1856, et aans la
2e edition de la Flore du Centre. Plus tard on crut constater des différences
avec l’espèce américaine, et la plante corréziem e, appelée par F. Schultz
H. Lamyi, conserva ce nom dans la 3€ édition de Boreau, ainsi que dans le
Cat. ces plantes de la Corrèze de M. Rupin. »
Depuis que Malinvaud a écrit ces lignes, l’H. Lamyi a été re-
trouvé par notre regretté confrère Gonod d’Artemare (août 1896)
dans le lieu même où Lamy l’a cueilli (1). Deux échantillons se
trouvaient dans une gerbe de plantes récoltées rapidement par
Gonod entre deux orages. Il serait intéressant de faire de nouvelles
recherches. Gcaod d’Artémare a situé très exactement le lieu
de se récolte. L’Hieracium eu question se trouve, comme le dit
Lamy, dans un bois dominent la Dordogne, sous les orgues.
Gonod ajoute : à geuche en montant du chemin de la Colombe,
à moins d’un kilomètre de la ville.
821. H. Sabaudum Linné. — HAUTE-VIENNE : R. (Lamy).
Malinvaud pensait qu'il fallait rattacher au H. boreale Fries,
les formes qué Lamy groupait sous ce nom. Cependant Schultz
avait accepté le nom de H° Sabaudum Linné pour des épervières,
à poils de l'involvcre en partie glandulifères et à styles jaune-
livide, que Lamy avait récoltées aax bords de la Tardoire, ce de
Champagnac, dans des bois ombregés, Voir du reste au sujet de
H Sabaudum Linné, la Flore de France de Rouy, tome IX, p.
417.
62. — ANDRYALA
Plantes couvertes d’un.duvet tomenteux blanchâtre. Involucre à bractées
imbriquées presque sur ur seul rang. Réceptac!'e alvéolé, soyeux. Achaines
à 10 côtes, tronqués et denticulés av sommet. Aigrettes caduques, à poils
simples, dentés, d’un blanc sale. Fleurs jaunes.
822. À. integrifolia Linné (Andryate à feuilles entières). —
Tige, 4-8 décim., dressée, rameuse. Feuilles inférieures oblongues,
pétiolées sinuées ; les supérieures séssiles entières. Anthodes en
corymbe serré. — ©; Juillet-Septembre. Haies, vignes, lieux
pierreux, murs, bords des chemins.
(1) V. Revue Scientifique du Limousin, T. III, p. 81.
RES EUR
HAUTE-VIENNE : Généralement ECG. (Lamy); R. à Saint-Bazile
(Rodeau); Eymoutiers RR. dans un champ près des maisons de
Legaud (Duris); L’aumônerie, ce d’Aïxe (Le Gendre); Parade,
ce d’Oradour-sur-Veyres (Blanchet); environs de Limoges (Le
Gendre); Le Dorat (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux.
R. Chambon; abonde dens le bois au-dessous du Pont-à-la-
Dauge, sur la rive droite de la Creuse; RR. au Grand-Bourg;
Saint-Vaury (de Gessac); Saint-Mariens (Perard in Martin);
Glénic AC. (Lafay et Sarrassat). — GoRRÈzE : CG. partout
Chèvre-Cujol, Bassaler, Gornil, Bonnel, Corréze (Rupin) Moriolle
(de Lépinay), Argentat (Vechal). Darazac (Laygue); Le Pey-
rier, ce de Mansac (Malinvaud); bords de la Dordogne à Bort
(Gonod d’Artemare). — ConFroLENTAIS : CC. à Confolens) et
dans tout l’errondissement (Grévelier). FIL semble que pour
beaucoup de localités il s’agit de la variété A. sinuala.
A. sinuala Linné. — Diffère du type par ses feuilles inférieures
sinuées dentées ou pinnatifides ‘et par ses feuilles supérieures
souvent fortement denticulées.
CorRÈze : C. à Tulle (Dr Puyaubert. Existe ailleurs et est
même certainement plus G. que A. intlegrifolia mais n’a pas
été distingué parce que certains botanistes comme Rupin, don-
nent À. sinrala comme étant un syaonyme de A. inlegrifolia. :
Andryala augustifolia De Gandolle. — Plente plus grêle; fleurs
plus petites en corymbes moins fournis. |
HaurTe-Vienne : Le Meynieux près Lendouge, ce de Limoges
(Vergnolle). :
63. — SCOLYMUS
Involucre imbriqué à bractées rudes, épineuses. Réceptacle garni de pail-
lettes se soudant aux achaines qui paraissent bordés d'ailes. Aigrette cons-
tituée par une couronne très courte, denticulée, accompagnée de 2 ou 3 soies,
823. S. hispanicus Linné (Scolyme d’Espagne). Vulg. Epine-
jaune, chardon jaune. — Tige, 6-11 décim., droite, rameuse,
ailée épineuse. Feuilles sessiles, décurrentes, les radicales pinne-
tifides. Anthodes axillaires, sessiles. Fleurs jaunes. — Vivace;
Juillet-Août. Lieux secs et incultes.
HAUTE-VIENNE : Limoges, route de Poitiers, près de le manu-
facture des tabacs (Goulard); et accidentellement ailleurs
(Vergnolle); entre Droux et la Semme (Siméon). — GONFOLENTAIS :
Jardin du tribunal à Gonfolens (Crévelier).
eee Le
Cette plante ne rous paraît pas spontenée en Limousin; sa
présence résulte d’essais de culture faite par des personnes qui
savent que d:ns le Midi sa recine longue et charvue éntre d‘as
l’elimentation.
Nous voici au bout de l’érumération des espèces limousines de la grande
et intéressante famille des Composées qui comprend plus'de &00 genres et plus
de 10,006 espèces, même en négligeant les nombreuses sections faites dans
certains genress, tels que celui des Hieracium. 11 mous reste à signaler rapi-
dement celles de ces plantes les mieux connues du public.
Au poi 1t de vue ornemental, on trouve dans nos jardins les Cupidones, les
Centaurées, les Reines-Marguerites, les Asters, les Immortelles, les Zinnias,
les Soleïls, les Coréopsis, les Dahlias, les Œïllets et Roses d’Inde, les Gaillar-
des, les Cinéraires, les Soucis et surtout les beaux Res objets
depuis quelques anr ées a’une si persévérante cultrre.
Parmi les composées spontamées, les touristes recherchent avec passio 1
l’Edelweiss et exposent quelquefois leur vie pour rapporter la fle ir des Alpes
qu'on rer contre aussi dans les Pyrénées.
La Chicorée, les Laitues, les Pissenlits, les Salsifis, les Scozonères, les Car-
dons, les Artichauts entrent largement dans notre alimentation.
L’industrie fabrique avec les fleurs de l’Immortelle jaune des couronnes
mortuaires et l’on sait que le Topinambour utilisé pour la nourriture des bes-
tiaux, fournit des quantités considérables d’alcool. La Chicorée, déjà nommée
est aussi l’objet d’ur important commerce, s'imposant trop souvent à celui
qui aime à boire du café pur de tout mélange.
Certaines espèces sont très envahissartes dans les champs cultivés. Nous
citerons les Camomilles sauvages, la petite Marguerite, la Vergerette du
Canada et surtout les Chardons dont chaque année les préfets prescrivent
la destruction, sans grand effet, car nos paysans s'occupent peu d’arrêter
le développement d’une plante néfaste pas plus qu'ils re songent à protéger
les petits oiseaux et les nids de ces utiles auxiliaires.
L’abeille butine sur beaucoup de plantes appartenant à la famille des
Composées. Dès le printemps, elle trouve en abondance les fleurs au Tussila-
_ge et du Pissenlit. En été, elle va recueillir le pollen sur les Cardères, les
Verges d’or, les Salsifis, les Chicorées, les Centaurées, les Chardons.
En automre elle se procure des ressouzces en renaant une dernière visite
aux Pissenlits et aux Centaurées dont la floraison se prolonge presque jus-
qu'aux approches de l'hiver.
Disons encore que les Composées tent un grand nombre de plantes
médicinales plus ou moins actives. Nous citerons : la Chicorée sauvage, les
Pissenlits, les Laitues, donton extrait le lactacarium, l’'Eupatoire, laBardane,
le Bleuet, l’Inule aunée, l’Achillée millefeuille, les Camomilles, la Tamaisie,
les Armoises, l’Arnica, le Tussilage, etc. 4
Famille LVIIL — AMBROSIACÉES
Fleurs monoïques; les mâles nombreuses en capitules globuleux; les fe-
melles, 1-2, placées au-dessous des mâles. Calice (dans les fleurs mâles seu-
lement) à 5 divisions; pas de corolle, étamines 5. Style bifide. Ovaire adhé-
rent. Fruit sec, indéhiscent, monosperme, dans un involucre ligneux.
1. — XANTHIUM
Involucre épireux à folioles sur un rang, renfermant deux achaines sépa-
rés par une cloison.
824. X. strumarium (Lampourde commune). Vulg. : Herbe
aux écrouelles, Glouteron, petite bardane. — Plante pubescente.
Tige, 3-8 décim., rameuse, dressée, non épineuse. Feuilles pétio-
lées, en cœur à la base, lobées dentées. Fleurs verdâtres. Invo-
lucre chargé d’siguillons crochus, terminé par 2 becs droits, coni-
ques, aigus. — ©; Août-Septembre. Décombres, bords des che-
mins et des murs, sables d’alluvion. Gus
CorRÈzE : Turenne, place de l’Hospice (Loubignac in Rupin).
CONFOLENTAIS : Confolens, sables de la Vienne à l’empouchure de
la Tulette (Crévelier); sables d’alluvion près du vieux pont à
Confolens et près du moulin d’Ansac (Thibaud).
Le Xanthium spinosum Linné est une plante de l’Europe mé-
diane et mér'dionale qui est aujourd’hui naturalisée en maits
endroits de la France. On la reconnaîtra aux longues épines
tripartites que porte sa tige.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé Lecler).
L'’ambroisie, appartenant à la même famille, est stomachique et sert à
aromatiser les liqueurs. La lampourde, autrefois consiaérée comme stoma-
chique, est aujourd’hui sans usage.
Fimille L VII _ LOBÉLIACÉES
Fleurs hermaphrodites. Calice à 5 divisions. Corolle irrégr lière à 5 lobes.
Etamines, 5, soudées en tube. Ovaire adhérent. Style filiforme. Capsule à
2-4 loges polyspermes.
1. — LOBELIA
Corolle à 2? lèvres, la supérieure bifide, Capsule s’ouvrant au sommet.
825. L. urens Linné (Lobélie brûlante). — Tige, 1-7 décim., sim-
ple ou rameuse à suc âcre. Feuilles alternes, crénelées dentées, les
inférieures pétiolées obovales spatulées, les supérieures lancéolées.
Fleurs en grappe terminale allongée, bleues, quelquefois rosées.
— Bisannuelle; Juin-Septembre. Pacages, bruyères humides.
HAUTE-VIENNE : G@. (Lemy), La Bastide, Saint-Sornin,
Le Dorat (Abbé Lecler); Oradour-sur-Vayres, Bussière-Galant
(Lamy); Thiat, Rancon, Gouzeix, Azat, Gourbiat c° de Panazol
dE
(Le Gendre); Aixe, Nantiat (de Villelume,1811); Saint-Georges:
les-Landes (Joyeux); Les Grands-Chézeaux (Lafay); Le Pavillon,
ce de Janailhac, var. à fleurs roses (Lachenaud). — CREUSE :
Cat. Pailloux. RR. et seulement au nord de la Basse-Creuse;
Genouillat, Saint-Dizier-les-Domaines (Ab. Neyra) (de Gessac);
fossés de la route entre Genouillac et La Châtre (Pailloux); CC.
à la Brodière et en d’eutres endroits. c° de Lourdoueix-Saint-
Pierre et de Chéniers; Méasmes (Martin); AC. Saint-Marc-à-
Loubaud (Vialatoux). — CoRRëzE : Mares de Tujac après le
Prieur, route de Montplaisir à Bellet, Aubazine, gorges de Coiroux,
bords du canal, AG. (Rupin); Roc-Coupé (de Lépinay). — Gon-
FOLENTAIS : Hiesse, Manot, Lessac, Brillac, CC. surtout dans la
partie grenitique de l'arrondissement (Crévelier) Cherves-Cha-
telars (Duris). — NonrroNnais : C. Thiviers dans les landes de
Bancul (Soulat-Ribette). |
Les Lobelies sont des plantes toxiques. Les jolies fleurs bleues de la Lobelie
Erine, qui croît en touffes compactes de 15 centimètres de hauteur, sont d’un
très joli effet en bordure dans les jardins.
CIS
Famille LIX. — CAMPANULACÉES (1)
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 divisions.
Etamines 5. Ovaire adhérent. Style 1, filitorme, poilu. Capsule à 2-5 loges
polyspermes. \
1. — JASIONE
Fleurs pédicellées réunies en tête globuleuse qu'entoure un involucre po-
lyphylle. Anthères soudées à la base. Capsules à 2 loges s’ouvrant chacune au
sommet par ur trou.
826. J. montana (Jasione de montagne). Vulg. : Herbe à midi,
— Souche non stolonifère. Tiges 1-5 décim., diffuses, hispides.
Feuilles planes, entières ou dentées, lancéolées linéaires, hispides,
Fleurs bleues, rarement blanches; bractées de l’involucre peu
dentées ou entières. — © et bisannuelle. Septembre-Octobre,.
Bruyères, lieux secs, coteaux rocailleux.
CG. ou CG. partout.
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Châtaigneraies à Saint-Yrieix-
sous-Aixe.
Var. Boræi Rouy. — Plante très grêle à capitules très petits.
LA
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VIII, p. 279.
rt Me
Haute-Vienne : Sur des rocailles à Montargis, ce de Javerdat
(Abbé Michel). — GREUSE : Chamberaud, Le Moutier d’Ahun
(Pailloux); Le Maupuy (de Gessac).
Var. major M. et K. — Plante plus robuste, à capitules plus
gros et à bractées plus fortement dentées.
HaurTe-ViENNE : existe (Lamy), Brouillebas, rive gauche de
l’Aurence, ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : Abondante
(de Gessac).
Var. nana Rouy. — Plante très courte, nes plus fortement
hérissée.
HauTE-VIENNE : provenent de l’herbier de l’Abbé Lecler,
sans indication de localité. — CONFOLENTAIS : Coteaux des envi-
rons de Confolens (Grévelier).
La plante a tendance à prendre cette forme réduite Ir elle
repousse en eutomne et fleurit de nouveau.
827. J. perennis Lamorck (Jasione vivace). — Diffère de l’es-
pèce précédente par sa souche émettant des stolons dont besu-
coup se terminent par une rosette de feuilles; les bractées de
l’involucre sont plus fortement dentées en scie. — Vivace; Juin-
Août. Pelouses et bruyères des montagnes, surtout dans les ter-
rains granitiques.
HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Ambazac, etc. G. (Lemy);
Eymoutiers à Legaud (Duris). Landes de Pauliac, c° de Janaï-
lhoc (Lachenaud). — GREUSE : CG. dans la Haute-Creuse, La
Courtine, Gentioux, Faux, La Nouaille, etc., AG. au Maupuy près
Guéret (de Gessoc). — CorRÈzE : AC. dans les environs d’Ussel
(Fre Georges in Rupin) ; Meymac, Millevaches, Marcy (Gonod
d’Artemare).
Jasione Carioni Boreau (Jasione de GCarion. — Diffère de J.
perennis par ses tiges couchées, étalées sur le sol, puis ascendantes
— Vivace; Pelouses sèches des terrains granitiques.
CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac).-—CorRÈzE : Pelouses sèches
entre Millevaches et l’étang des Oussines (Gonod d’Artemare).
M. Martin, dans son supplément de la flore de la Creuse, mdique
l'espèce suivante :
J. monticola Pérard. — Bords de la Tarde, entre Evaux et
Chambon. Plante basse, parfois diffuse; racine simple, fusiforme,
allongée, pourvue au collet de rejets stériles feuillés et de tiges
nombreuses, courtes, étalées redressées. Gapitules deux fois plus
petits que ceux des J. perennis et montana (Pérard 1884).
Jusqu'à nouvel ordre, nous identifions cette Jasione au J. Ca-
rioni signalé dans la Greuse par Pailloux sans mention de locali-
Lés,
Sn). à IR
2. — PHYTEUMA
leurs sessiles, réunies en tête ou en épi compact. Anthéres libres. Capsule
à 2-3 loges, s’ouvrant chacune par un pore latéral.
828. P. orbiculare Linné (Raiponce orbiculaire). — Tige, 2-8
décim., droites. Feuilles inférieures faiblement dentées, pétiolées,
ovales ou lancéolées, les supérieures sessiles linéaires. Fleurs d’un
beau bleu, en tête courte et arrondie. — Vivace; Juin-Août.
Lieux secs, pâturages, bois, dans les terrains calcaires.
NoNTRONNAIS : C.,à Mareuil (des Moulins).
829. P. spicatum Linné (Raiponce en épi). — Racine blanchà-
tre charnue. Tige 3-7 décim., droite, simple. Feuilles inférieures
pétiolées, échancrées en cœur, crénelées, les caulinaires lancéolées
et les supérieures linéaires sessiles. Fleurs blanchâtres en épi ovale
d’abord, puis allongé et cylindrique. Vivace; Mai-Juillet. Bois
frais, prés.
GC. à peu près partout. Plus rare dans la partie montagneuse où
_ilest remplacé per l’espèce à fleurs bleues qui, comme le dit Lamy,
ne croit pas dans les mêmes endroits.
830. P. nigrum Gr. et Godr. (P. persicæfolium DC.; P. spica-
lum B cæruleum Boreau. — Diffère de P. spicalum par ses feuil-
les radicales non échancrées ou faiblement échancrées en cœur
et par ses fleurs d’un beau bleu.
A notre avis — d'accord en celà avec Rouy et contrairement à l'opinion
de Boreau et de Rupin — le P. nigrum Schmidt, à fleurs d'un violet noir,
n'existe pas en Limousin. Toutefois nous engageons les botanistes de la
région à rechercher si nous ne possédons pas üune variété de P. spicalum à
fleurs bleues ; car nons avons en herbier des individus à fleurs de cette
couleur dont les feuilles basilaires sont fortement échancrées en cœur. Il est
donc probable que, parmi les iocalités énumérées ci-dessous, il en est quel-
| ques-unes habitées par cette variété bien que — nous le répétons avec
Lamy — nous n'ayons jamais vu en mélange les raiponces à fleurs blanchä-
tres et à fleurs bleues.
HauTE-ViEnnE : Bords de la Gartempe, près du pont du che-
min de fer; Saint-Yrieix; bords de la Senne et de la Gartempe,
au-dessous de Compreignac et de Droux (Lamy); Darnac (Abbé
Pinot); Limoges (Le Gendre); Eymoutiers CC. (Duris et Le Gen-
dre). — Corrèze : Bords de la Corrèze entre Tulle et Corrèze,
R. (Rupin); Meymac Millevaches, Saint-Merd, dans les prairies
de la Vézère (Gonod d’Artemare). — CoNFOLENTAIS : Dans un
bois, le long de la route de Confolens près de Saint-Cloud, RR.
(Grévelier).
= +,
2. — SPECULARIA
Fleurs en panicule. Corolle rotacée. Capsule allongée à 3 loges s'ouvrant
chacune au sommet par un pore latéral.
831. S. Speculum All. (Spéculaire miroir). Vulg. : Miroir de
Vénus. — Tige, 1-3 décim., dressée. Feuilles ondulées, obovales
ou oblongues, les inférieures atténuées en pétiole, les supérieures
sessiles. Fleurs violettes, rarement blanches. Calice à lobes li-
néaires. Corolle étalée, égalant les lobes du calice. — ©; Mai-
Juillet. Champs, moissons, dans le calcaire. |
HAUTE-VIENNE : RR. Le Dorat (Ab. Rougerie), Châtaigneraie:
de la Grange au Dorat (Ab. Lecler), Limoges à Brachaud (Lache-
naud), à Pimard; ce d’Isle sur la route d’Aixe, dans un champ de
blé (Malamas); route de Paris (Peyrinaud); dans le jardin du
presbytère de Javerdat (Abbé Michel); Gare de Nieul, sur la voie
du chemin de fer (Le Gendre). — CREUSE : RR. Le Mouchetard,
Chandonnet près Guéret (de Gessac). — CorRÈzE : CC. partout
(Rupin); sans doute dans les environs de Brive, mais certaine-
ment RR. dans les autres parties du département (Le Gendre).
— CONFOLENTAIS : AC. dans les champs du calcaire; cà et là
aux environs de ‘Confolens, notamment dans les champs de la
Parlie, ce d’Ansac (Crévelier). — Nonrronnais : Non signalé,
mais doit s’y trouver.
832. S. hybrida AIL. (Spéculaire hybride). — Diffère de l'espèce
précédente par ses feuilles crénelées, ses fleurs rougeâtres petites,
exillaires, solitaires ou agglomérées au sommet de la tige, son
calice à lobes lancéolés, sa corolle fermée beaucoup plus courte
que le calice. — ©; Mai-Juillet. Champs pierreux, dans le cal-
caire.
Corrèze : Noailles, au-dessus du Puy-Laborie R.; dans les
environs d’Ussel, R. (Rupin); Soulier (de Lépinay). — Conro-
LENTAIS : La Tierce, ce de Parzac, R. et probablement ailleurs
dans la pertie calcaire de l’arrondissement (Crévelier).
4. — CAMPANULA
Fleurs bleues, rarement blanches, en panicule ou en grappe plus ou moins
lâche ; corolle campanulée et rotacée ; capsule courte, à 3-5 loges s'ouvrant
chacun par un pore latéral,
833. C. medium Linné (Campanule Carillon). Vulg. : Violette
marine, Mariette. — Plante forte. Feuilles hispides, ovales-
oblongues, les radicales pétiolées. Fleurs grosses, longues. Calice
hispides, 5 stigmates. — Plantes de la région méditerranéenne,
venant. sur les rochers et dans les bois, cultivée chez nous où elle
se naturalise quelquefois. :
HauTE-VienNE : Saint-Lazare, près Limoges (Ab. Lecler);
dans les murs de soutènement des terrasses du Cluzeau, ce d’Isle
(Le Gendre).
834. C. glomerata Linné (Campanule, agglomérée). -— Tige,
1-5 décim., velue, droite. Feuilles hérissées et les radicales ovales
crénelées, souvent un peu cordées, longuement pétiolées, les supé-
rieures ovales sessiles embrassantes. Fleurs à peu près sessiles,
ramassées en un capitule terminal et en fascicules latéraux ; lobes
du calice lancéolés acuminés. — Vivace; Mai-Septembre, Co-
teaux, prés secs, bords des haies, bois.
HAUTE-VIENNE : R. Tamizac près Champagnac, dans le voi-
sinage d’Arliquet, et près de Saint-Priest-sous-Aixe; La Roche-
l’Abeille (Lamy); Saint-Bazile, Moulin du Pont (Rodeau); L’Au-
mônerie, c€ d’Aixe, Bussière-Poitevine près de la Gartempe
(Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans la vallée de la
Creuse et de la petite Creuse, Chambon (de Cessac); RR. à la
Rochette sur les bords de la route, au village de la Vedrenne près
Felletin (Jorrand et Frébault).; Saint-Fiel près La Valette (Sar-
rassat).-— CoRRÈzE : Plateau d’Ayen, bois dominant Saint-Cer-
nin-de-Larche (Rupin); Argentat, C. (Vachal); Darazac, AG.(Lay-
gue); GC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges) et aux Orgues
de Bort (Rupin); Aubazine, route de la gare, route de Cornil à
Chameyrat (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS :
AC. haies à Confolens, Abzac, Saint-Christophe, Montembœuf,
etc. (Crévelier). — NonTronNais : CC. (Soulat-Ribette).
C. aggregala Wild. — Plante fleurissant plus tardivement, plus
élevée, à feuilles plus rudes et à fleurs plus petites.
HAUTE-VIENNE : Schultz ayant reconnu que les plantes trou-
vées à Tamizac et à Arliquet, par Lamy, étaient des variétés de
C. glomerata, peut-être s'agit-il de C. aggregala. — CoRRÈZE :
CC. dans les haies et les prairies des environs d’Ussel où cette
campanule remplace le type.
835. C. Trachelium Linné (Campanule gantelée). Vulg. : Gant
de Notre-Dame, herbe aux trachées. — Plante hispide. Tige,
4-12 décim., dressée, fortement anguleuse. Feuilles inférieures
triangulaires, cordées, longuement pétiolées, les supérieures lan-
céolées, presque sessiles, Fleurs à l’aisselle des feuilles, courtement
pédonculées, — Vivace; Juin-Septembre, Haies, bois, buissons,
ame
HaurTe-VienNe : C. Plantadis, parmi les ruines de Courbefie,
haies au Bas-Marin (Lamy); Oradour-sur-Vayres (Rodeau); Ey-
moutiers, CC. (Duris); ruines du Château de Lavauguyon, ce
des Salles (Le Gendre).-— CREUSE : Cat. Pailloux, Guéret, Grand-
bourg, etc. (de Cessac); Forêt de Chabrières, sur la route de Ba-
dant, Lourdoueix-Saint-Pierre, bois au-dessous de Lignaux
(Martin); Guéret à Fayolle (Sarrassat); AC. à Aubusson (Jorrand
et Frébault). — CorRëze : Vallée de Ghastanet, de Planchetorte,
AR... St-Cernin, Pommier, Achier, Saint-Pantaléon, Ayen, Samnt-
Robert. AR., Bort, sur les Orgues, AR. (Rupin); Argentat, Vau-
rette, bois du Bac, AC. (Vachal); environ de Vyers, route du
Pouget (Fourgeaud et Dr Puyaubert). -— CoNFoLENTAIS : Envi-
rons d’Ansac, Ordières ce de Benest, AR. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : AC., Thiviers (Soulat-Ribette).
C. Trachelium var. dasycarpa Gr. et Godr. (C.urticæfolia Sch.)
— Diffère du type par son calice plus hérissé.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : Existe dans les deux départements
(Lamy et de Cessac). -— GorRÈëzE : Le Prieur (de Lépmay).
836. C. rapunculoides Linné, (Campanule Fausse-raiponce). —
Souche émettant denombreux stolonsrampants. Tige, 3-9 décim.,
simple, dressée. Feuilles dentées crénelées, les inférieures ovales
lancéolées, longuement pétiolées, les supérieures sessiles ou pres-.
que sessiles. Fleurs penchées, solitaires, en grappe unilatérale. —
Vivace; Juin-Août. Vignes, Champs pierreux, principalement
dans le calcaire.
HAUTE-VIENNE : (Ab. Rougerie in Lamy). — CORRÈZE : Puy-
Gérald (de Lépinay); Dans un enclos à Davignac et dans un Jar-
din à Meymac (Lepetit).
837. C. Erinus Linné (Campanule Erine). — Plante basse,
Tige 1-3 décim. Feuilles radicales rétrécies à la base, pétiolées,
les supérieures sessiles, dentées. Fleurs solitaires, très petites,
axillaires à corolle dépassant à peine les lobes du calice qui sont
étalés à la maturité. — ©; Juillet-Août, Vieux murs, rochers,
lieux couverts, dans le calcaire.
Corrèze : Turenne, Linoire, Lapeyrouse, Soulié de Chasteaux,
AR. (Rupin); Moriolle (de Lépinay). — NonTronNais : Collège
de Piégut où la plante s’est naturalisée de graines provenant de
Brantôme (Soulat-Ribette).
838. C. linifolia Lamarck (Campanule à feuilles de lin). — Tiges,
1-4 décim.., raides. Feuilles glabres, les inférieures ovales, cordées,
“en VE
peu nombreuses, les supérieures sessiles, linéaires, entières. Fleurs
moyennes, 2-6, en grappe terminale, étroite. — Vivace; Juin-Août,
prairies des montagnes. — CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint-
Merd (Gonod d’Artemare et Lachenaud).
839. C. rotundiftolia Linné (Campanule à feuilles arrondies). —
Plante glabre. Tiges, 1-5 décim., ascendantes. Feuilles radicales
et des rosettes stériles suborbiculaires cordées, les supérieures,
sessiles, linéaires entières. Fleurs moyennes en panicule Tâche. —
Vivace; Jum-Septembre. Bruyères, vieux murs, talus des che-
mins, champs pierreux, bois.
G. ou CC. partout.
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Le Breuil (Lamy); environs de
Limoges (Ab. Lecler).
Var. velulina DC. — Plante pubescente grisâtre, à fleurs en
‘panicule unilatérale étroite.
GorrÈze : Fournet, Saint-CGernin-de-Larche, fontaine de La-
roche, AC. (Rupin). Q
840. C. Rapunculus (Campanule Raiïponce) (1). — Racine char-
nue, blanche. Tige, 4-8 décim., droite. Feuilles un peu velues et
ondulées, les inférieures oblongues pétiolées, les supérieures li-
néaires lancéolées, sessiles. Fleurs médiocres, nombreuses, en
panicule allongée ; lobes du calice linéaires subulés. —Bisannuelle.
Mai-Septembre. Haies, bords des routes, coteaux incultes.
C. dans le Nord de la Haute-Vienne, de la Creuse et du Confo-
lentais au-dessus de la ligne droite allant de Confolens à Evaux.
Nulle ailleurs. D’après Soulat-Ribette la plante serait G. dans le
Nontronnais ; c’est certainement une erreur, car Des Moulins ne
signale cette espèce qu’à Sarlat.
841. C. patula Linné (Campanule étalée) (2) en patois Cluchas
(Gloches). — Tiges, 4-10 décim., dressée, pubescente. Feuilles
radicales oblongues, étalées, rétrécies à la base, les caulinaires li-
néaires lancéolées, sessiles. Fleurs moyennes, en large panicule à
rameaux divergents ; Calice à lobes linéaires. — Bisannuelle; Mai-
Août. Le long des chemins, bois, haies, lieux incultes.
G. et CG. partout. g
Vor. alba. — HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé
Lecler); sur la route de Saint-Junien à Saint-Gyr (Le Gendre).
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, n° 140, du 15 août 1904
(2) Voir Revue scientifique du Limousin, n°* 56 et 57 des 15 août et 15
septembre 1897, au sujet d'un curieux cas d’albinisme.
Leg ou
Var. grandiflora. — HAUTE-VIENNE : existe (Lamy).
Var. parviflora. — Variété, dit Gonod d’Artemare, à fleurs
petites de 6-10 millimètres au plus, bleues et quelque fois blan-
ches.
Corrèze : Environs d’Ussel dans les lieux frais et ombreux
(Gonod d’Artemare).
842. C. persicifolia Linné (Campanule à fleurs de pêcher). —
Plante glabre. Tige, 4-8 décim., dressée. Feuilles inférieures
oblongues longuement pétiolées, les supérieures lancéolées ou
linéaires, sessiles. Fleurs grandes solitaires, pédicellées le long
des tiges, formant une sorté de grappe; calice à lobes arrondis
et mucronés, — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses, bois taillis,
CREUSE : Catal. Pailloux, RR. Chambon (de Gessac); Aubusson,
voie Sarrazine, les Houllades (Jorrand et Frébault). — CoRRèzE :
Le Chauzanel, Turenne à Linoire, versant N.-E., R., Bort, sous
les orgues (Rupin); Argentat, roc de la Monte, R. (Vachal);R.
dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Gor-
ges de l’Issoire, sous le Beau. R.; environs de Montembæuf (CGré-
velier). — NonNTRoNNAIS : Dans les bois sablonneux près Mareuil
(des Moulins). ;
5. —- WALHENBERGIA
Fleurs d'un bleu clair, rarement blanches, petites, solitaires, portées par
de longs pédoncules filiformes. Calice à lobes subulés. Corolle tubuleuse
campanulée. Capsule hémisphérique à 3-5 loges s'ouvrant au sommet par
des valves.
843. W. hederacea Reichenbach (Walhenberge lierrée). —
Tiges grêles, filiformes, diffuses. Feuilles pétiolées, les inférieures
presque entières, les supérieures en cœur, à 5 lobes. — Vivace;
Juin-Août. Pacages, lieux humides, marécageux.
G. ou GC. partout.
Gonod d’Artemare signale à Marcy, près de Meymac (Corrèze),
une variété à feuilles plus grandes.
Sauf comme plantes d'ornement, les Campanulacées sont à peu près sans
usage. À signaler l'emploi en salade dans l'alimentation des feuilles et de la
racine de C. Rapunculus.
Famille LX. — VACCINIÉES
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice et corolle à 4-5 divisions. Eta-
mines, 8-10, libres. Ovaire adhérent. Style, 1, filitorme. Fruit charnu (baie) à
4-3 loges. Arbustes à feuilles alternes,
ir RS
1. — VACCINIUM
Corolle en cloche. Tiges ligneuses dressées.
844. V. Myrtillus Linné (Airelle myrtille). Vulg. : Pourrot,
Lucet, Raisin de bois, Aire, Bimbelle; en patois Aïré. — Plante
glabre. Tige, 3-7 décim., à rameaux ailés. Feuilles vertes, planes,
ovales aiguës, finement dentées. Fleurs rougeâtres ou blanchâ-
tres, axillaires, solitaires. Baies d’un noir bleuâtre, acides, —
Vivace; Mai-Juin. Bois, forêts.
Haute-Vienne : CC. dans les bois et bruyères de nos monta-
gnes (Lamy); La Jonchère, Saint-Léger, Saint-Sulpice, Eymou-
tiers, Saint-Sylvestre, Compreignac, La Geneytouse, etc. (Le
. Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC. dans la Haute-Creuse,
çà et là ailleurs (de Gessac), Sainte-Fère-la-Montagne vers Re-
béry ce de Néoux (Rothkegel); Guéret, forêt de Chabrières, bois
de Fayolle, Dun, Saint-Vaury (Martin). — CorRÈzE : Manque
dans l'arrondissement de Brive. CC. au Puy des Monédières
(Rupin), AR. à Darazac (Laygue); Corrèze, nul à Tulle (Four-
geaud et Dr Puyaubert); C. dans les environs d’Ussel (Fre Geor-
ges).
845. V. uliginosum Linné (Airelle des fanges). — Racine ram-
pante. Tiges, 4-10 décim., à rameaux arrondis. Feuilles obovales
obtuses, entières, pubescentes et glauques en-dessous. Fleurs
‘blanches ou rougeâtres, agrégées. Baies noires. — Vivace; Mai-
Juin. Marais dès montagnes.
CorRÈzE : AR. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). Mey-
mac, Millevaches, tourbières près de Gelles, peu C. dans la région
(Gonod d’Artemare).
2. — OXYCOCCOS
Corolle rotacée à 4 divisions. Etamines 8. liges filiformes, couchées radi-
cantes.
846. ©. vulgaris Persoon (Canneberge commune) Coussinet,
en patois : Rebeyrollas. — Plante glabre. Tiges, 1-3 décim., rou-
geâtres. Feuilles petites, ovales, à bords roulés en-dessous.
Fleurs d’un beau rose, terminales, pendantes, 1-3 au sommet
d’un long pédoncule. Baies rouges, acides. — Vivace; Juin-Sep-
tembre. Marais tourbeux parmi les sphaignes.
HAUTE-VIENNE : Marécages aux environs d’Eymoutiers,
Beaumont, Longe-Chaud, Charapoux; Le Mazeau près Nedde;
A: RUE
bois de Grouzat au ruisseau d’Ardenne; Saint-Amand-le-Petit
: (Duris); Saint-Léonard (Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Haute-Creuse, Royère, Saint-Sulpice-le-Donzeil, (Pailloux);
Gentioux, etc. (de Gessac); Clairavaux (Pedon); étang dela Farge,
ce d’Auriat (Van der Wæstyne). — CORRÈZE : Sornac, au-dessus
de Saint-Setiers (FTe Georges); Meymac, Millevaches, tourbières
entre les Ghabannes et le grand Billoux, ce de Tarnac ; près Celles
(Gonod et Lachenaud); marais de Viam et de Peyrelevade (Go-
nod d’Artemare); La Cubesse ce d’Ambrugeat (G. Lachenaud);
marécages du village d’Arpaillanges ce de Davignac (Lepetit);
marais d’Orlac c° de Bugeat; marais du Boucard ce de Murat;
Millevaches (Fourgeaud et Dr Puyaubert). Doit exister dans tou-
Les les tourbières du haut Limousin (Le Gendre).
Les baies de l’airelle myrtille et de la canneberge sont comestibles : on
fait des fruits de myrtille des pâtisseries ; on s’en sert pour colorer le vin ; -
_ ils fournissent aussi dans les Vosges, une très bonne eau-de-vie. Ils sont
astringents. :
Les enfants recherchent dans les marais le fruit de la canneberge qui a un
goût aigrelet agréable,
Famille LXI. — ERICACÉES
Diffère de la famille des Vacciniées par le fruit qui est sec (capsule).
Arbustes à feuilles verticeilées, opposées ou alternes, sessiles, entiêres.
1. — CALLUNA
Calice pétaloïde dépassant la corolle, à 4 divisions. Corolle campanulée à
4 divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à 4 valves.
847. C. vulgaris Salisbury (Callune commune). Vulg. : Bruyère
commune: en patois Brugo. — Tige 2-8 décim., tortueuse, à
rameaux nombreux, rougeâtres. Feuilles très petites, linéaires,
glebres, très rapprochées, imbriquées sur 4 rengs, plus ou moins
ciliées. Fleurs d’un rose pourpre, rarement blanches, petites,
nombreuses, en grappes lâches, irrégulières, unilatérales. — Vi-
vace; Juin-Septembre. Landes, bruyères, sous bois.
CC. partout.
Var. alba. — Le Dorat, Blanzsc (Abbé Lecler); forêt de Châ-
teauneuf (Blancher).
La bruyère, dit Lamy, ne vient pas sur les terrains de ligourite, traversés
par la Roselle, la Briance et la Ligoure,
Dei, EN
2. — ERICA
Calice plus court que la corolle à 4 divisions profondes. Corolle à 4 divi-
sions. Etamines 3, Capsule à 4 loges et à 4 valves.
848. E. vagans Linné (Bruyère vagabonde). — Sous-arbrisseau
glabre. Tige, 4-8 décim. Feuilles linéaires, verticillées par 4-5, à
bords roulés en-dessous. Fleurs roses axillaires en grappe termi-
nale compacte, portées par des pédoncules filiformes plus longs
qu’elles. Corolle aussi large que longue. Etamines saillantes.—
Vivace; Juin-Septembre. Bois, landes,
HAUTE-VIENNE : Aux environs des roches de serpentine du
Cluzeeu, près Magnac-Bourg (Lamy). — NoNTRoNNAIS : Environs
de Mareuil (des Moulins); Landes et châtaigneraies de Payzac
(Gandoger).
849. E. ciliaris Linné (Bruyère ciliée). Sous-arbrisseau hérissé
de poils. Tige 3-7 décim. Feuilles très petites, ovales, blanches
en-dessous, verticillées par 3-4, longuement ciliées. Fleurs pur-
purines, grandes, en grappe terminale subunilatérale, portées par
de courts pédoncules. Calice cilié beaucoup plus court que la
corolle, Etamines incluses. Style saillant. — Vivace; Juin-Sep-
tembre. Bois, landes humides.
HAUTE-VIENNE : Près de la gare de Bussière-Galant, entre
Ladignac et Saint-Yrieix, Marval (Soulat-Ribette); environs de
Pensol (Le Gendre). — NonrronNAis : Villecourt, Bancul près
Thiviers (Soulat-Ribette); environs de Mareuil; CG. dans les
bruyères des sables granitiques entre le roc branlant de Saint-
Estèphe et de la Francherie, AR. sur le chemin de Jumilhac-le-
Grend, à La Nouaille (de Biran, des Moulins).
850. E. Tetralix Linné (Bruyère quaternée). — Tige, 2-7 décim.
à rameaux velus ou pubescents. Feuilles courtes, linéaires oblon-
gues, hérissées de longs poils, verticillées par 4. Fleurs roses, rare-
ment blanches, réunies en tête terminale, portées par de courts
pédoncules laineux. Galice cilié. Corolle ovoïde plus longue que le
calice. Etamimes incluses, Style un peu saillant. — Vivace; Juim-
Septembre. Landes humides, marais, tourbières.
C. ou GC. partout, mais plus rare que Æ. cinerea.
Var. alba. — HaAuTEe-Vienne : Saint-Sornin-la-Marche (Abbé
Lecler); Nedde, Rempnat (Le Gendre); à la queue de l'étang des
Lavaudes, ce de Javerdat (Abbé Michel). — CoRRÈzE : Graf-.
feuille ce de Champagnec-la-Nouaille (Lachenaud). Gette variété
est assez commune dans les landes montagneuses,
NAT
851. E. cinerea Linné (Bruyère cendrée). — Sous-arbrisseau
glabre ou pubérulent. Tige, 2-6 décim., très rameuse. Feuilles
ternées, linéaires obtuses. Fleurs rouges violacées, rarement
blanches, un peu plus longues que le pédoncule, formant une
panicule allongée. Corolle ovoïde dépassant de beaucoup le calice.
Etamines incluses. Style saillent. — Vivace; Juillet-Octobre,
Landes, lieux secs, bois, talus des routes.
C. ou CC. partout.
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Bords de la route près de Né-
poulas, R. (Lamy); route de Bussière à Ladignac, talus de la route
de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). — CREUSE : Existe (de Ces-
sac); près de Bourganeuf (Lamy). —- CORRÈZE : Environs de Puy-
de-Val, ce d’Espagnac (R. Fage). Cette variété se rencontre acci-
dertellement.
852. E. scoparia Linné (Bruyère à balais). Vulg. : Brande,
Brumaille. — Sous-arbrisseau glabre. Tige 6-12 décim., à ra-
meaux dressés. Feuilles verticillées par 3-4, étroites linéaires’
caduques. Fleurs d’un vert jaunâtre, petites, nombreuses, glo-
buleuses, portées sur des pédoncules de leur longueur, réunies en
grappes feuillées, allongées. Etamines incluses. Style saillant.
— Vivace; Mei-Juin. Bois, landes, terrains incultes.
HAUTE-VIENNE : CC. La Croix, Saint-Martial, Saint-Sornin,
Bussière-Poitevine, etc. (Abbé Lecler); CG. à Saint-Georges-les-
Landes (Joyeux); Les Grands-Chézeaux, la Bouic, AC. (Lafay);
L’Age, Barrière, Charbonnières, champ de tir de Bellac (Simon);
Isle, forêt de Veyrac, etc., R. (Lamy); CC. entre Mailhac et Lus-
sac-les-Eglises; entre Oradour-sur-Glane et Saint-Victurnien
(Le Gendre). — CREUSE : Non signalée. — COoRRÈZE : Brive,
Puy-Lanty, Grotte de Siaurat, Chèvre-Cujol, Puy-Laborie,
Jugeals, route de Curemonte à Beaulieu, AR. (Rupin). — Con-*
FOLENTAIS : CC. (Grévelier), — NonTroNNais : Landes entre
Mareuil et Nontron, landes de Bancul”ce de Thiviers (Soulat-
Ribette).
Les ERICACÉES fournissent des plantes d'ornement. Nous citerons ;
Les Arbousiers dont le fruit est comestible.
Les Bruyères La racine de la bruyère arborescente sert à faire des pipes,
Les Rhododendrons et les Azalées dont les magnifiques fleurs sont d’un si
bel effet, sourtout lorsque ces plantes sont réunies en massif.
Les abeilles recherchent beaucoup les bruyères, mais le miel qui en pro-
vient a une couleur brune très foncé et une saveur très prononcée.
Famille LXII, — PIROLACÉES
Diffère de la famille des ERICACÉES à laquelle plusieurs auteurs la
réunissent, par la corolle composéc de pétales libres.
DEF f| + "1 En
1. — PIROLA
Plantes herbacées ; feuilles toutes radicales ; calice à 5 divisions ; corolle
à 5 pétales caducs. Capsule à 5 loges polyspermes.
853. P. minor Linné (Pirole fluette). — Tige, 1-2 décim., droite,
simple. Feuilles ovales pétiolées, glabres. Fleurs petites roses ou
blanchâtres en grappe terminale. Style ne dépassant pas la corolle.
— Vivace; Mai-Juillet. Bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : Canton de Châteauneuf (Abbé Charbonnièras).
— CREUSE : RR. Bois de la Lune près Aubusson (Païlloux); bois
de la Villatte (Bozon); bois de Guéret (Filloux), (de Gessac);
Aubusson, R. dernier affluent de droite du ruisseau de Chassagne;
ruisseau de le Lune, rive droite (Jorrand et Frébault); Bellegarde,
Felletin (Abbé Pinot). — CorRÈzE : Sur quelques points de la
Haute-Corrèze (Lamy in Rupin).
Cette famille n'offre d'intérêt qu'en ce que les P:roles entrent en mélange
dans le Thé Suisse.
Famille LXIII — MONOTROPÉES
Fleurs hermaphrodites en grappe terminale. Galice en 4-5 sépales libres,
Corolle à 4-5 pétales libres, prolongés en éperon. Etamines 8-10. Ovaire
libre. Fruit sec (Capsule) à 4-5 loges.
|
1. — HYPOPITYS
Herbes charnues, d'une teinte de cire, noircissant par la dessication, pa-
rasites sur les racines d'arbres. Feuilles remplacées par des éeailles.
854. H. multiflora Scopoli (Sucepin multiflore) Monotropa .
Hypopitys Linné. — Souche éccilleuse, rampante. Tiges, 1-3 dé-
cim., pubescentes ou velues. Fleur d’un beau jaune clair, à odeur
suave, en grappe terminale penchée avent ls floraison puis re-
dressée. — Vivace; Mai-Juillet. Forêts et bois, au pied des arbres,
surtout des pins.
- HAUTE-VIENNE : Limoges, bois de la Bastide (Malinvaud, Le
Gendre); Gondat au Moulin brûlé et à Condadille; forêt de Bord,
Saint-Just (Lamy); Jabreilles (Blanchet), La Geneytouse (Du-
bois); Saint-Yrieix à la Roussie, à Puy-Jollet, etc. (Descomps);
Beaubreuil, Couzeix, Beaune (Goulard); Oradour-sur-Væyres
(Grenier). — Creuse : Les Châtres à Guéret (Laroche) Ajain
(Abbé Bertrand); Lavergne, ce de Gentioux, la Forêt, la Chabas-
sière (Jorrand et Frébault) ; Ghamberaud (Pailloux). — CoRRÈzE :
of
Bois couverts allant de Gimel à l’étang de Russaud;- bords du
sentier de Gimel à la route de Mauriac R. (Rupin); Treignac,
bois près du ruisseau de Lambre (Le Gendre); Ussel, bois de
Mareuil (Gonod d’Artemare). — NoNTRONNAIS : Piégut, châtai-
gnereies, bois taillis, R. (Soulat-Ribette).
A citer, dans éette famille, la Sarcode sanguine, dont la couleur rouge
sang se détache sur le tapis blanc de neige dans laquelle elle croît.
|
Sous-classe III. — COROLLIFLORES
Famille LXIV. — UTRICULARIÉES
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 2-5 divisions. Corolle bila-
biée, à lèvre inférieure prolongée en éperon. Etamines, 2, incluses. Style, 1,
court. Capsule à 1 loge polysperme.
1. — PINGUICULA
Calice à 5 divisions. Herbes à feuilles aériernes, entières. Hampes uni-
flores.
855. P. vulgaris Linné (Grassette commune). Vulg. : Herbe
grasse, herbe huileuse, Langue d’oie. — Plante de 5-10 cent.
Feuilles ovales, oblongues, obtuses, grasses, toutes radicales en
rosette. Fleurs d’un violet rougeâtre. Pédoncule glabre. — Vi-
vace; Mai-Juin. Marais tourbeux.
CREUSE : CG. à Clairavaux (Pedon).
856. P. lusitanica (Grassette du Portugal). — Plante de 5-8 cent
Fleurs d’un blanc un peu rosé. Pédoncule pubescent, glanduleux.
— Vivace; Juin-Septembre. Marais tourbeux.
CONFOLENTAIS. — Pâturages marécageux de la Charentoine,
ce de Lessac, de chez Dabut, c° de Manot, RR. (Crévelier). —
NonTronNNais : Environs de Mareuil (des Moulins).
2. UTRICULARIA
Calice bilabré. Herbes submergées, flottantes. Feuilles multifides, capil-
laires, munies d’utricules remplies d'air. Fleurs jaunes en grappes lâches.
Pédoncule long, nu, aérien.
857. U. vulgaris Linné (Utriculaire commune).— Plante de 3-5
décim. Feuilles à segments finement dentés épineux. Pédoncule
d’un rouge brun. Fleurs à corolle d’un beau jaune dont la lèvre
Re
supérieure égale environ le palais. — Vivace; Juin-Août. Ruis-
seaux, étangs, mares.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux.
Chamberaud (Pailloux). Etang du Château d'Eau, gare de Saint-
Fiel, GG. (Sarrassat et Le Gendre). Etang de Gentioux (Jorrand
et Frébault). — Corrèze : Mares de Tujac entre la Corrèze et
le pont du chemin de fer, sur la route de Bcrdeaux. AC. (Rupin).
Le Four à Chaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : Ruisseau des
Roufferies, étangs de Cloire, c® de Lessac, du Mas-du-Puy, c°
d’Hiesse, du Mas-du-Breuil, et de Confolens ; le Clain, après Hiesse
AR. (Crévelier). — NonTronNaIs : Etang des Ribières, étang de
la tour de Piégut (Soulat-Ribette). ï
858. U. neglecta Lehm, (Utriculaire oubliée). — Diffère de
U. vulgaris par le pédoncule qui est d’un rouge pâle et par la
lèvre supérieure de la corolle égalant 1 fois 14 le palais. — Vi-
vace; Jum-Août. Etangs, ruisseaux, eaux paisibles.,
HAUTE-VIENNE : Grand étang de Muret; Moulin de Baron sur
la Tardoire, R.; G. dans une pêcherie à côté de ce moulin (Lamy);
Limoges (Abbé Lecler). Dans un affluent du Vincou, non loim de
Thouron (Soulat-Ribette). — CREUSE : Chamberaud (Pailloux)
Lâge près du Grand-Bourg, Faux-la-Montagne (de Cessac).
859. U. minor Linné (Utriculaire naine). Plante très grêle de
1-2 décim. Fleurs petites d’un jaune pâle. — Vivace; Jum-Août.
Etangs, pêcheries.
HAUTE-VIENNE : Pêcherie près Bonnefond; C. sur certains
points, notamment près de Saint-Léonard (Lamy); Le Dorat
(Abbé Pinot); Petit étang du Ris-Chauveron (Souché); Etang de
Sauzet ce de Saint-Martial (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pail-
loux); RR. étang de Chamberaud (Pailloux); Grand-Bourg
(Abbé de Gessac). —'CorRÈzE: R. dans ce département (Lamy);
Champs de Brach, R. (Rupin). — ConroLenTais: Trou des car-
rières de Chez-Danger ce de Lessac ; étang du Mas-du-Breuil et de
Brillac, R. (Crévelier). — Nontrronnais: Etangs des environs de
Piégut (Soulat-Ribette). Ce botaniste dit que cette espèce, bien
que très commune dans nos contrées, n’y fructifie pas.
- Les Grassettes et les Utriculaires sont des plantes carnivores, mais leur
action ne s’excerce pas de la même façon. Chez la Grassette, c'est la feuille
onctueuse qui retient l'animal et qui relève les bords de son limbe pour :
renfermer sa proie, Les Utriculaires agissent sur les insectes, notamment sur
les alevins, par leurs utricules qui sont des feullles transformées munies
d'une ouverture et de poils, ces derniers servant, d’après Moseley, à propul-
ser l'animal dans la vessie où il commence à s'engager.
Les feuilles de la Grassette commune sont utilisées pour soigner les
coupures et les crevasses du pis des vaches.
SM
Famille LXV. — PRIMULACÉES
Fleurs hermaphrodites régulières. Caliee à 4-5 divisions; corolle à 4-5 lobes.
Etamines 4-5, opposées aux lobes de la corolle. Style, 1. Capsule à 1 loge
polysperme.
1. — HOTTONIA :
Calice et corolle à 5 divisions. Etamines 5. Plante aquatique. Feuilles
submergées pinnatisiquées
860. H. pa'usiris Linné (Hottone des marais). Vulg. : Mille-
feuille aquatique. — Plante de 5-8 décim.., glabre. Tige aérienne
nue, fistuleuse terminée par 3-4 verticilles de fleurs d’un blanc
rosé. — Vivace; Mai-Juin, Eaux stagnantes surtout dans les
terrains calcaires.
HAUTE-VIENNE : Dans un fossé près de l’étang de la Belle-
Perche au Ris-Chauveron (Lamy). — CoNFoLENTAIS : Fossés
du Clain, au-dessous d’Hiesse, de la Gharente vers Alloue (Cré-
velier).
2. — PRIMULA
«
Calice à 5 dents. Coro'le à 5 lobes, à long tube dilaté. Etamines 5, in-
cluses. Capsule non soudée avec le tube du calice. Feuilles toutes radicales.
861. P. officinalis Jacquin (Primevère officinale), Vulg. : Pâ-
quette, Coucou, Coqueluchons. -— Feuilles ovales, oblongues,
crénelées, brusquement contractées en pétiole. Hampe, 7-3 décim.,
pubescente, terminée par une ombelle multiflore. Fleurs odoren-
tes. Corolle à limbe petit, 8-12Mm, concave, Jaune vif avec
5 taches orangées à la base. — Vivace; Mars-Mai. Prés, bois,
lieux frais.
C. ou CC. partout.
La variété à fleurs d’un rouge orangé a été trouvée près d'’Isle
par Malinvaud,
862. P. grandiflora Lamarck. (Primevère à grandes fleurs).
Vug. : Suzannes, Coucou, Printemps jaune. — Feuilles obovales
insensiblement atténuées en pétiole ailé, velues en-dessous,
Hampe, 6-15 centim., velue laineuse, uniflore, Corolle à limbe
grand, 30m environ, plan, jaune soufre avec 5 tâches orangées,
— Vivace; Mars-Avril., Taillis, haies, bords des prés.
HAUTE-VIENNE : Marval (Abbé Lecler), — NoNTRONNAIS :
Au-dessus de l’étang neuf de Piégut; environs de Thiviers. AR.
(Soulat-Ribette).
ns
863. X P. variabilis Goupil (Primevère variable).— Feuilles oblon-
gues ou obovales obtuses, crénelées, msensiblement contractées
en pétiole. Hampe, 1-4 décim., velue, terminée par une ombelle
multiflore. Fleurs faiblement odorantes. Calice vert blanchâtre
à divisions aiguës, Corolle à limbe’ assez grand, 20-30mm, plan,
jaune avec 5 tâches plus foncées à la base. — Vivace; Mars-Mai.
Bois. coteaux, haies.
CoNFoLENTAIS : Bords de l’Issoire aux Ribières (Crévelier).
Les auteurs considèrent cette plante comme étant un hybride
des P. offlcinalis et P. grandiflora. Or, dit Thibaud, le P. grandi-
flora n’a jamais été rencontré en ce lieu, {mais il peut avoir élé
cutive dans le voisinage; d’ailleurs certains botanisles doulent de
l’hybridilé de celle espèce). — NonTRoNNAIs : Bois dans les envi-
‘rons de Planeau, près Thiviers (Soulat-Ribette) ; parmi les pierres
et les ronces d une haie, à Mareuil (Abbé Meilhez in des Moulins).
864. P. elatior Jacquin (Prianevère élevée). — Feuilles ovales
ou .oblongues, ondulées crénelées, velues en dessous. Hampe,
2-4 décim., velue, terminée par une ombelle multiflore : corolle
à limbe moyen, 12-20m/m, presque plan, jaune soufre, sans
taches orangées. — Vivace; Mars-Mai. Prés montueux, bords des
rivières, haies.
HauTE-VIENN& : Pierrebuffère: C. sur les bords de la Briance,
près de l’Aïguille; AC. sur les bords de l’Aiïxette à Aïxe (Lamy);
AR., Saint-Sornin-la-Marche ; CC. sur les bords de la Vienne et du
Taurion, entre Saint-Martin et Saint-Priest (Abbé Lecler); Les
Courrières, La Londonnière c® d’Oradour-Saint-Genest, Mont-
bon ce de Saint-Martin-le-Mault, Saint-Laurent-les-Eglises
(Le Gendre); Le Puy-Moulinier c° dè Panazol (Goulard). —
CREUSE : C. (Abbé de Cessac). — CorRÈzE : Bords de la
Corrèze, île du Griffolet, Cosnac. vallée de la Loire, CC., bords
de la Corrèze à Tulle, CC. (Rupin), boras de la Cascade à Bort,
AR. (Girard); C. à Cornil et à Chameyrat (DT Puyaubert). —
CONFOLENTAIS : Bords du Goire, de l’Issoire et de la Maradène
(Crévelier); AC. dans les prés des bords de la Bonnieure à Cherves-
Châtelars (Thibaud).
De Gessac signale dans la Creuse une forme à fleurs orangées
à la base, qui ne peut être rapportée au P. variabilis, sa capsule
dépassant le calice.
Martin a trouvé à Glénic (Creuse), sur le bord d’un ruisseau, un
pied de P. elatior, dont les fleurs étaient portées par des pédon-
cules uniflores partant du collet de la racine {P. elalior var.
acaulis ). |
8
nique
3. — LYSIMACHIA
Tige feuillée. Fleurs jaunes. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes, à tube
très court, à limbe dépassant le calice. Etamines 5, Capsule globuleuse, poly-
sperme, non soudée avec le tube du calice.
865. L. vulgaris Linné (Lysimaque commune). Vulg. : Herbe
aux corneilles, grande Lysimaque, Chasse-bosse. — Tige, 8-10
décim., pubescente, rameuse, dressée. Feuilles ovales lancéolées,
opposées, alternes, Lernées ou quaternées. Fleurs en panicule
terminale, —— Vivace; Juin-Septembre. Bords des rivières.
C. ou CC. partout.
866. L. Nummularia Linné (Lysimague nummulaire). Vulg. :
Herbe aux écus. Herbe qui tue le mouton, Douve, Monnayère. —
Tige, 1-6 décim., couchée, rampante, glabre. Feuilles orbicu-
laires, opposées, un peu pétiolées. Fleurs assez grandes, solitsires,
axillaires, opposées, à pédoncule ne dépassant pas la feuille,
CREUSE : Cat. Pailloux : RR. Châtelus (de Cessac). Etang des
Landes, Ligneaux ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — :
CorrÈzE : Vallée de Planchetorte, entre Ressaulier et Roche de
Bouisse:; Sainte-Féréole au-dessous de la Jouanie; Ussac ; Beau-
lieu, bords de la Dordogne; Brivezac ; Chenaliers, AC. (Rupin); C.
à Cornil et Chameyrat, plus rare à Corrèze (Fourgeaud et Dr
Puyaubert).-CoNFOLENTAIS : Prairies du Goire, de l’Issoire, de
la Vienne, etc., le long de presque tous les ruisseaux (Crévelier). —
NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers, C. (Soulat-Ribette).
Nous croyons avoir rencontré cette plante dans la Haute-Vien-
ne, mais. la considérant comme une vulgarité, nous n’avons noté
aucune localité et nous n’avons mis en herbier aucun individu du
département.
867. L. nemorum ({Lysimaque des bois). -— Tige radicante
couchée, puis redressée. Feuilles ovales aiguës, opposées, très en-
tières, très glabres. Fleurs petites, solitaires, opposées, à pédon-
cule filiforme dépassant la feuille. — Vivace; Mai-Juillet. Bords
des ruisseaux et des rigoles dans les lieux couverts et humides
des bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : CG. dans la partie montagneuse du départe-
ment. Saint-Bonnet-la-Marche, bords de la Brame à Thiat (Abbé
Lecler); Marginier, e° de Janailhac (Lachenaud); bords de la
Briance à l’Aiguille (Goulard); bois à Sauviat (Le Gendre). —
CREUSE : Cat. Pailloux C. (de Cessac). — CorRÈzE : C. ou AC. —
CONFOLENTAIS : Bois des Cygnes, le long du ruisseau d’Ansac
CSN VER
(Mai 1856); n’a pas été retrouvée depuis (Crévelier). — NONTRON-
NaAIS : Bois taillis de Razac, sur les bords d’un petit ruisseau près
du moulin de Pierrefitte ce de Thiviers; moulin de la minoterie à
Nontron (Soulat-Ribette).
4. — CENTUNCULUS
/
Calice à 4 divisions. Corolle urcéolée à 4 lobes aigus. Etamines, 4, saillan-
tes. Capsule globuleuse.
868. — C. minimus Linné (Gentenille naine). — Plante glabre.
Tige, 2-8 décim., très grêle, rameuse, dressée. Feuilles presque
sessiles, ovales, entières. Fleurs axillaires, très petites, blanches
ou rosées. — ©; Juin-Septembre. Bords des étangs, pelouses
humides.
HAUTE-VIENNE : R. (Lamy). CC. dans les marécages à Ey-
moutiers (Duris). — CREUSE : AR. (F1. centr.) (de Gessac). —-
Corrèze : Millevaches. RR. (Rupin).
5. — ANAGALLIS
Calice à 5 lobes. Corolle rotacée à 5 lobes, à tube presque nul. Etamines 5
à filets velus. Capsule globuleuse,.
869. À. arvensis Linné (Mouron des champs). Vulg. Mouron
rouge. — Tiges, 1-3 décim., rameuses, anguleuses, diffuses.
Feuilles ovales, lancéolées, sessiles. Pédoncules dépassant
la feuille. Fleurs rouges; pétales ciliés, glanduleux; calice plus
court que la corolle. Varie à fleurs blanches, carnées ou d’un rouge
violet. — © ; Mai-Juillet. Champs cultivés.
G. ou GC. partout. R. dans les environs d’'Eymoutiers (Duris).
Variétés à fleurs roses, blanches, ou rouges seulement à la base,
au Dorat (Abbé Lecler).
870. À. cærulea Schreber (Mouron bleu). — Diffère du précé-
dent par le calice égalant la corolle, les pétales bleus simplement
denticulés. Varie à fleurs blanches ou bleues à gorge rouge. —
© ; Juin-Octobre. Champs pierreux, plus spécial au calcaire.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aïxe, etc. R. (Lamy). Cette espèce, dit
_Malinvaud, ne se rencontre que dans des localités voisines de
Limoges où se montrent des plantes réputées calcicoles. — CREU-
SE : Cat. Païlloux. L'abbé de Cessac dit qu'il n’a rencontré dans
le département que les variétés du A. arvensis. « La confusion
résulte de ce que les deux espèces présentent des fleurs de la même
= —
couleur et que souvent on ne tient pas compte de la longueur du
calice et de la forme des pétales ; nous croyons que l’A. cærulea
n'existe pas dans les parties de la région nettement granitiques
(Le Gendre). — Corrèze : CC. dans les champs calcaires du dépar-
tement (Rupin). Parc de l’ancien évêché de Tulle (Fourgeaud et
Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : Gà et là, mais beaucoup plus
rare que À. arvensis (Grévelier). — NoNTRONNAIS : C. environs
de Väraignes, Saint-Pardoux, Thiviers, etc. (Soulat;Ribette).
871. À. tenella Linné (Mouron délicat). — Tiges, 5-15 centim..
filformes, rampantes, radicantes. Feuilles petites, subordiculai-
res, un peu pétiolées. Fleurs rose tendre, à veines plus foncées:
sépales beaucoup plus courts que la corolle, — Vivace; Juin-Août.
Lieux tourbeux et marécageux.
CG. ou CG. partout.
6. — SAMOLUS
Calice et corolle à 5 divisions. Etamines 5. Calice adhérent à l'ovaire.
872. S. Valerandi Linné (Samole de Valérandus). — Souche
fibreuse. Tige dressée, 2-6 décim., glabre, peu rameuse. Feuilles
glabres entières, les radicales pétiolées, en rosette, spatulées, les
caulinaires alternes, oblongues, presque sessiles. Fleurs blanches,
petites, en grappe terminale, — Vivace; Juin-Août. Lieux hu-
mides, bords des fossés.
HAUTE-VIENNE : M. Simon croit avoir aperçu cette rlante
dans les environs de Bellac. — CoRRÈzE : Rochers humides au-
dessous des grottes de Mourajou près Nouailles, AR.; vallée
d’Entrecor, avant d'arriver au Soulier ee de Chasteaux, R ; Meys-
sac (Rupin). Puy-Laborie (de Lépmay). — GONFOLENTAIS : rigole
humide d’un pré sur les bords de la Bonriecure, près de Chasse-
neuil (Thibaud).
Les Primulacées ne sont intéressantes que comme plantes d'ornement.
Nous citerons : les Primevères, les Oreilles d’ours, la Primevère de Chine, les
Cyclamens, les Lysimaques.
À propos des Anagallis (Mouron) disons qu’il ne faut pas confondre ces
plantes, qui sont vénéneuses, avec le mouron des oiseaux qui est une stellaire
(CARYOPHYLLÉES).
On peut rencontrer dans quelques pays du Limousin, le Plaqueminier
de Virginie (Diospyros virginiana Linné), appartenant à la famille des
ÉBÉNACÉES et à un genre qui fournit le bois d’ébène et les kakis (D. kaki
Linné), fruits comestibles qu’on cultive en Espagne, en Algérie et dans le
midi de la France,
— 97 —
Nous avons reçu de M. Duchâteau des branches de Plaqueminier de Vir-
ginie, provenant du village de Lagorce, c° de Châteauponsac. L’arbuste a
été apporté en et endroit il ÿ a une cinquantaine d’années par un soldat
avant fait la campagne d'Italie.
Famille LXVI. — OLEACÉES
Arbres ou arbustes à feuilles opposées. Fleurs hermaphrodites ou uni-
sexuées, régulières. Calice à 4 divisions. Corolle à 4 divisions, quelquefois
nulle. Etamines 2. Style 1. Fruit charnu (baie), sec déhiscent (capsule) ou
sec indéhiscent (Samare).
1. — FRAXINUS
Fleurs polygames ou dioïques. Calice nul; coroiie nulle ou à 4 divisions
Fruit indéhiscent. (Samare).
873. F. excelsior Linné (Frêne élevé). — Arbre élevé. Feuilles
imparipinnées, à folioles presque sessiles,, lancéolées-acuminées,
glabres en-dessus, velues en-dessous. Fleurs rouge-verdâtre,
sans calice ni corolle, disposées en panicule. Samares glabres,
oblongues, tronquées échancrées au sommet. — Avril. Bois frais,
bords des routes et des avenues.
Cultivé. Commun un peu jartout.
Le F. Ornus Linné (Frêne à fleurs\ dont les iolioles des feuilles sont pétio-
lulées et dont les fleurs ont des pétales blancs étroits, est souvent planté en
bordure sur les routes. Juge de Saint-Martin dit que le Frêne à fleurs a
l'avantage, sur le Frêne commun, de ne jamais être attaqué par les cantha
rides. :
2. — LILAS.
Feuilles simples. Fleurs eomplètes, hermaphrodites. Calice petit à 4 dents.
Coroiie à tube long, à limbe ouvert à 4 lobes. Capsule ovoïde comprimée.
874. L. vulgaris Lamarck (Lilas commun). Syringa vulgaris
Linné. — Arbrisseau élevé. Feuilles opposées, pétiolées, glabres,
cordiformes ovales acuminées. Fleurs, d’une odeur suave, violettes
ou blanches, en panicule fournie. — Avril-Mai. Cultivé, quel-
quefois naturalisé.
Cultivé partout. Naturalisé dans les haies ou sur les vieux
murs.
Le Lilas vulgaire peut prendre de grandes dimensions. Il en
existait autrefois à Limoges, dans l’avenue Montmailler, un exem-
Re
plaire qui avait 7 mètres de diamètre et couvrait une surface de
12 mètres de diamètre.
A titre de curiosité, citons l’existence, dans un jardin dela ce
des Billanges (Haute-Vienne), à 403 mètres d'altitude d’un lilas
fleuri le 23 novembre 1899. Les panicules étaient fort courtes,
mais les fleurs, d’un lilas pâle, présentaient un développement
complet. Le mois de novembre 1899 fut relativement très chaud.
On cultive aussi le Lilas de Perse (Syringa pers'ca Linné) qui diffère du
précédent par son port plus grêle et par sa panicule plus lâche.
3. — LIGUSTRUM.
Feuilles simples. Fleurs hermaphrodites, complètes. Calice petit à 4 dents.
Corolle à tube court, à limbe à 4 lobes. Baies globuleuses.
879. L. vulgare Linné (Troène commun). Vulg. Bois noir. —
Arbrisseau très rameux. Feuilles glabres, oblongues lancéolées,
entièræ, opposées. Fleurs blanches à odeur suave, en panicule
terminale. Baies noires. —Juin-Juillet. Dans les haïes et les bois.
CG. ou CC. partout. Toutefois, d’après Crévelier, il ne serait
qu'assez commun dans le Confolentais.
La plante la plus intéressante de cette famille est l’Olivier dont on connait
les usages.
Parmi les jasmins, nous citerons le jasmin blanc et le jasmin indigène
(Jasminum fruticans) à fleurs jaune-vif, inodores, qu’on rencontre quelque-
fois échappé des jardins. Nous l'avons trouvé dans ces conditions à Bellac.
Le Syringa ‘ou Lilas), qu'il ne faut pas coniondre avec le Seringat, est très
recherché en raison de ses jolies fleurs printannières.
Le bois de Frêne est très dur. On en ait des manches d’outii. des chaises,
et:., etc.
Le bois dé Troène fournit un charbon empioyé autrerois dans la fabrica-
tion de la poudre à canon. Les baies de cet arbuste fournissent une matière
colorante qui sert à frelater le vin.
Les fleurs de Frêne sont fréquemment visitées par les abeilles.
Famille LXVII. — APOCYNÉES
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes.
Etamines 5 alternant avec les lobes de la corolle. Style 1. Fruit formé de 1-2
follicules.
1. — VINCA
Corolle en sousoupe à tube long. Style en anneau, surmonté d’une touffe
de poils. Plantes à feuilles persistantes d’un vert luisant.
209"
876. V. minor Linné (Pervenche à petite fleur.) Vulg. : Violette
de serpent. — Tiges couchées radicantes, les florifères redres-
sées. Feuilles coriaces, glabres, ovales elliptiques, courtement
pétiolées. Fleurs bleues, rarement blanches; calice à lobes
courts. — Vivace; Mars-Mai. Bois, haies, lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Catal. Pailloux. C.
(de C:ssac). Forêt de Chabrières (Sarrassat); environs d’Aubus-
son (Jorrand et Frébault); Néoux, Sainte-Feyre-la-Montagne.
vers le Breuil (Rothkegel). — CorRÈZE : Panpan sur la route de
Varetz, Cousage, Laroche, Turenne à Gontoule. C. (Rupin); Ar-
gentat, Gô, Chadirac (Vachal); Darazac, AR. (Laygue); Les
Bordes (de Lépimay). — COoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC.
Crévelier et Soulat-Ribette).
877. V. major, Linné (Pervenche à grande fleur). — Plante plus
robuste que la précédente. Feuilles plus grandes, ovales pointues,
cilées sur les bords. Fleurs grandes, d’un beau bleu. Calice à
lobes linéaires ciliés. — Vivace; Mars-Mai. Haies couvertes et
humides.
HAUTE-VIENNE : Au Boucheron près de l’Aiguille, RER.
(Lamy); AC., Samt-Bazile, jardin de l’école (Rodeau). — CREU-
SE : Aubusson, subspontané autour de la fontaine de Chabas-
sière (Jorrand et Frébault). — CorRëèzE : Petit vallon eprès
Mallemort, près le Griffolet, R. (Rupin); Argentat, Moulin-Bas,
R. (Vachal). -— CONFOLENTAIS : Cà et là dans quelques jardins
où la plante s’est acclimatée (Crévelier). — NONTRONNAIS : For-
ges d’Etouars (Soulat-Ribette); plusieurs localités aux environs
de Mareuil (des Moulins).
Outre les pervenches, on cultive le Laurier-rose, dont il faut se défier
parce que ses feuilles renferment de l’acide prussique à assez forte dose.
A signaler encore dans cette famille, les Strophantes, dont les grains ren-
ferment un violent poison utilisé autrefois par les nègres de l'Afrique pour
enduire la pointe de leurs flèches.
Famille LXVIIL. — ASCLÉPIADÉES
Calice et corolle à 5 divisions; 5 étamines à filets soudés en tube et prolon-
gés au sommet en un appendice. Ovaire supére à 2 carpelles; 2 styles réunis
en un large stigmate. Fruit folliculaire. Graines plumeuses.
1. — VINCETOXICUM.
Couronne staminale charnue, émettant 5 lobes courts; follicules lisses,
lonsuement acuminés.
2400 22
878. V. officinale Mœnch (Dompte-venin officinal). — Tige,
3-8 décim. simple, très feuillée, cylindrique. Feuilles ovales, ai-
guës, opposées, cordiformes, courtement pétiolées. Fleurs blan-
ches ou jaunâtres, en petits bouquets axillaires. — Vivace; Juim-
Septembre. Bois secs, lieux pierreux, coteaux incultes, surtout
dans les terrains calcaires.
HauTE-ViENNE : C., dit Lamy; clairsemé, dit Malinvaud.
Nous paraît, en effet, plutôt rare. Parmi les roches de serpentine
de la Flotte et du Cluzeau (Lamy), Condat sur les bords de la
Vienne, Limoges, jardins hauts du grand séminaire sur des dé-
combres, Marval, bords du Bandiat (Abbé Lecler); bords de la
Gorre, près du moulin de Champagnac (Pouyaud); dans l’île de
l’Aumônerie, ce d’Aixe (de Villelume); bords de la rivière au Pa-
lais (Goula:d). — GREUSE : Cat. Pailloux, R., rive gauche de la
Creuse, au-dessous de Glénic, Saint-Laurent (Neyra); Aubusson
(Janin); Chambon (Abbé Lascaud in de Gessac); Ajain (Abbé
Pinot); Lourdoueix-Saint-Pierre, rochers sur les bords de la pe-
tite Creuse, au-dessous de Ligneaux, Chambon-Sainte-Croix
(Martin); Aubusson, RR. à Bauze, à la Salesse voie Sarrazine
(Jorrand et Frébault), bois de Charras (Sarrassat); Boussac,
bords de la petite Creuse (Lafay). —— GorRÈzE : Noailles, vallée
d'Entrecor, Laroche, Cousage, Lissac, Jugeals, Nazareth, Tu-
renne, rochers de Briat, Ayen., Issandon, Juillac, Obasine, Beau-
lieu, Brivézac, Chenaliers, G. (Rupin); Argentat, Saulières, Eys-
set, AC. (Vachal); C. à Tulle (Fourgeaud et Dr Puyaubert). —
CONFOLENTAIS : Saïnt-Claud et le calcaire, AG. (Crévelier). —
NONTRONNAIS : Bois des coteaux calcaires de la Jomélière près
Nontron, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
879. V. laxum Bartl. — Diffère du précédent par ses feuilles
moyennes plus étroites et longuement acuminées. Corolle blan-
châtre à lobes enroulés sur les bords. -— Vivace; Jum-Août. Bois
et buissons.
CONFOLENTAIS : RR. Trouvé une seule fois dans l’île de Saint-
Germain (Crévelier); c£ d’Esse, au pied du château du Diable,
sur les bords de l’Issoire, dans l’anfractuosité des rochers ; bords
de la Vienne, en face la Grange Cambourg; ce de Lessac, rive
gauche de la Vienne, entre le ruisseau de Négrat et la pointe de
l’île de Saint-Germain (Thibaud).
2. — ASCLEPIAS.
Couronne staminale à 3 folioles en cornet, émettant chacune un appendice
subulé. Foilicules hérissés,
x MN —
880. A. Cornuti Decaisne (Asclépiade de Cornuti). Vulg. : Herbe
à la ouate. — Tiges, 8-12 décim., droite, simple. Feuilles opposées,
grandes, elliptiques, oblongues. Fleurs blanches mêlées de rouge.
— Vivace; Juin-Août. Plante originaire de Virginie, naturalisée
çà et là.
HaurTe-ViEnE : Naturalisé dans les hauts jardins du grand sé-
minaire de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : Naturalisé à
Guéret (Abbé de Gessac). |
Les AsCLÉPIADÉES renferment ün suc laiteux qui donne à plusieurs de ces
plantes des propriétés vomitives, purgatives, toniques ou stimulantes. Le
Gonolobus condurango a été signalé comme étant propre à guérir le cancer :
et les morsures des serpents.
Les poils qui recouvrent les graines des AscLéPIADÉES constituent la soie
végétale.
On cultive dans nos jardins, comme plante d'ornement l’Asclepias Cornuti.
Famille LXIX. — GENTIANÉES
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice et corolle à 4-5 divisions, rare-
ment 6 12, 4-8 étamines. Ovaire libre. 2 styles soudés et formant alors un
style simple. Capsule à 1-2 loges polyspermes.
1. — ERYTHRÆA.
Calice tubuleux à 5 divisions linéaires. Corolle en entonnoir à 5 divisions;
5 étamines; style filiforme. Capsule cylindrique aiguë.
.881. E. Centaurium Linné (Erythrée Centaurée). Vulg. Petite
centaurée, herbe à la fièvre. — Plante glabre. Tige, 1-6 décim.,
dressée, tétragone. Feuilles radicales -obovales, en rosette, les
caulinaires oblongues, sessiles. Fleurs roses, rarement'blanches,
en cyme dichotome, corymbiforme; calice de moitié plus court
que le tube de la corolle. — ©; Juin-Septembre. Landes, pâtu-
rages, bois, prairies, bruyères.
HAUTE-VIENNE : C. parfois à fleurs blanches (Lamy); RR.
Legaud ce d’'Eymoutiers (Duris). —CREUSE : Cat. Pailloux, ab
son, Gouzon, Chambon, Mouchetard, Saint-Dizier-les-Domaines,
etc. (de Cessac); RR. à Aubusson dans le bois de Confolens, entre
l'arbre de la Vierge et le moulin de Batte (Jorrand et Frébault). -
CorrÈze : Ayen, Puy de Pampelonne, AR; Bort, route d’Ussel,
R. (Rupin); Argentat, Ceuilles, Croisy, AG. (Vachal); Darazac,
AC. (Laygue) ; C. à Tulle, R. à Corrèze (DT Puyaubert); Saint-
Cernin (Farges); Variété blanche à Moriolles (de Lépinay). —
9
— 102 — .
ConFoLEeNTaAIs : CC. (Crévelier). — Ainsi que le dit de Cessac, la
les stations de cette plante sont très variables; elle disparaît
quelquefois de localités où elle était très abondante.
Var. capilata Koch. — Plante Hrapie à fleurs sessiles en co-
rymbe compact.
HauTE-ViENNeE : Forêt de Châteauneuf (Blanchet). Loris
ZE : Environs de Puy-de-Val, ce d’Espagnac (R. Fage). — Con-
FOLENTAIS : Châtaigneraie des Fantaisies c® de Chabanais (Le
Gendre).
882. E. grandiflora Biv. (Erythrée à grandes fleurs). — Plante
plus élevée que la précédente à fleurs pédicellées, en ass cyme;
corolle rose, grande et large.
CorRÈzE : Bort, vallée de la Dordogne (Gonod d’Artemare),
N'ayant pas en om de plantes de cette station, nous ne don-
nons cette indication qu'avec doute.
883. E. pulchella Fries (Erythrée élégante). — Tige 5-15 cent.
rameuse dès la base; feuilles inférieures elliptiques, les supé-
rieures plus longues. Fleurs roses, rarement blanches en cyme
dichotome. — © ou bisannuelle, Pelouses humides, lieux sablon-
neux. |
HAUTE-VIENNE : C. parfois à fleurs blanches (Lamy). — CREU-
E: RR. Saint-Sulpice-le-Guéretois (Filloux in de Cessac). —
CorRÈzE : Bords de la route de Brive à Varetz, AR.; route de
Donzenac à Allassac; Ayen, Pampelonne, C.; Larche, entre la
Roche et la Ménagerie, Soulié de Chasteaux, AC. (Rupin).
2. — CICENDIA.
Calice campanulé à 4 divisions, corolle à 4 lobes, à tube court; 4 étamines;
style filiforme; capsule à une loge.
884. C. filiformis Delarbre {Eracum filiforme Willd.) (Cicen-
die filiforme). — Tige, 4-16 centim., grêle, simple ou peu ra-
meuse, à rameaux dressés ; feuilles inférieures oblongues, les cau-
linaires linéaires subulées. Fleurs jaunes, petites, longuement
pédonculées, en cyme lâche. Calice à lobes triangulaires. —
©; Juillet-Septembre. Landes marécageuses, terres humides,
bords des étangs.
HAUTE-VIENNE : G. dans une terre à seigle très voisine des
argiles calcaires de Saint-Bazile, Bellac, Ambazac; château de
Ligoure ce du Vigen; Châlus (Lamy); étang du Domaine ce de
— 103 —
Thiat; fossé de la route de Saint-Sornin ce du Dorat (Abbé
Lecler); Saint-Priest-Taurion (Malinvaud). Pré marécageux à
gauche de la route de la Fabrique ce de Saint-Junien (Le Gendre);
Linards, Saint-Genest (Abbé Charbonniéras); dans une bruyère
humide à Marval (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cà et là. Le Mau-
puy, près Guéret; Grand-Bourg; Chardeix près Saint-Vaury;
Ceyroux, etc. (de Cessac); Chamborand (Pailloux); Villameilla,
près Saint-Laurent, Charsat près Guéret, Méasmes et Mouzerol'es ;
doit être C., échappe eux regards par son exiguité (Martin); Clai--
ravaux, AR. (Pedon). — Corrèze : Landes marécageuses de
Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin dé fer sur la route de
Bordeaux c° de Brive (Rupin). — ConNFoLENTAIS : R. Les Rouf-
‘feries ce de Lessac, sur un chemin allant aux Vieilles forêts (Cré-
velier) ; étang des Sèches à Confolens (Thibaud). — NoNTRONNAIS :
Bords du grand étang de Saint-Estèphe (Soulat-Ribette).
885. C. pusilla Griesbach. (Cicendie naine). — Tige, 2-10 cent.
rameuse dès la base, à rameaux étalés ; feuilles linéaires lancéo-
lées. Fleurs .blanc-jaunâtre ou rosées, assez longuement pédon-
culées. Calice à divisions linéaires. — ©; Juillet-Septembre.
Landes humides pelouses mouillées en hiver, bords des étangs.
HAUTE-VIENNE : Le Dorat, Eymoutiers, \l’Aumônerie ce
d’Aixe (Lamy); sables de l’étang du Riz-Chauveron ce d’Azat
(Lamy et Le Gendre); Dinsac (Abbé Pinot). — CREUSE : Felle-
tin (Abbé Pinot). — Corrèze : Mares et petits fossés des prés à
Tujac ce de Brive, AR. (Rupin). — ConFoLeNTaAIS : Etang des
Séches à Confolens (Thibaud). — Nonrronnais : Bords de
l'étang neuf de Champniers, de l'étang Groulier, etc.; lieux hu-
mides sur les bords de la route de Bussière, près le premier village
du côté de Piégut ce de Bussière-Badil; bords du grand étang
de Saint-Estèphe (Soulat-Ribette).
3. — CHLORA.
Calice à 6-8 divisions linéaires : corolle en coupe à 6-8 division; 6-8 étami-
nes. Style filiforme. Capsule à une loge.
886. C. perfoliata Linné (Chlore perfoliée). — Tige, 2-4 décim.,
dressée, ordinairement simple; feuilles opposées, les radicales
obovales, les caulinaires ovales triangulaires, soudées à la base.
Fleurs d’un beau jaune, en cyme dichotome. — ©; Juin-Août.
Pâturages, coteaux incultes, terrains calcaires.
Corrèze : Chèvre-Cujol, versant $.-0.; Jouffre, versant Sud;
LA
— 104 —
le long du chemin du Chauzanel à Siaurat; bois de Lafage de
Noailles; Issandon, Peyroudeau, Ayen, Pampelonne, Meyssac,
route de Maumont à Branceilles, G. (Rupin); Audan (de Lépinay).
— NonTronnais: Soint-Pardoux, Thiviers (Soulat-Ribette).
«J'ai recueilli à Clérans, dit des Moulins, un échantillon portant
des fleurs à 5, 6, 7 et 8 lobes cristalline. »
4. — GENTIANA
Calice tubuleux À 4-5 divisions linéaires. Corolle en entonnoir à 4-5 divi-
sions. 4-5 étamines; Stigmate sessile. Capsule à une loge.
887. G. lutea Linné (Gentiarie jaune en Limousin Gensano. —
Racine forte, à saveur amère. Tige, 1-2 m., droité, simple, cylin-
drique, fistuleuse. Feuilles caulinaires ovales, elliptiques, embras-
santes, les radicales très grandes, rétrécies en pétiole. Fleurs .
jaunes, nombreuses, pédicellées, en verticilles axillaires. — Vi-
vace; Juin-Août. Prés montagneux, bois.
HAUTE-VIENNE : Peyrat, Eymoutiers, etc. (Lamy); bois,
Châle, bois de Champvert entre le village du Mont et celui
d’'Eybort ce d’'Eymoutiers; Verviale, non loin de la Vienne
ce de Nedde; bois de Crouzat, près Beaumont, R. (Duris); Remp-
nat, en aval du pont du Fourneix, rive gauche de la Vienne
(Pouyaud). — CREUSE : Cat. Paillo‘x, C. dans la Haute-Creuse
(de Gessac); Felletin CG. (Rothkegel); Aubusson, CG. (Jorrand et
Frébault); clairières de la vallée de Clairavaux, GC. (Pedon);
prairies de la Courtine (de Litardière). — CorRÈzE : Treignac,
Puy des Monédières, près à le Bos, Saut de la Virole, G' (Rupin);
prés et pacages à Meymac et à Millevaches, A. C. (Gonod d’Arte-
mare).
‘888. G.pneumonanthe Linné (Gentiane Pneumonanthe). Vulg.
Gentiane d’automne. — Tige 1-5 décim. dressée, ordinairement
simple; feuilles linéaires lancéolées. Fleurs d’un bleu azuré, pé-
donculées, solitaires. Galice et corolle à 5 divisions. — Vivace ;
Juillet-Octobre. Bruyères, prés, pâturages humides.
HAUTE-VIENNE : Bussière-Galant, bord de la Tardoire; CC.
dans la plaine de Saint-Laurent près Laroche-l’Abeille (Lamy);
Oradour-sur-Vayres, Champagnac, St-Bazile (Pouyaud); Lon-
-gue-Aigue ce de Dournazac (Abbé Michel); Le Dorat, Marval,
Compreignac (Abbé Lecler); entre Ladignac et Saint-Yrieix,
Bois de Cromières ce de Coussac (Soulat-Ribette); Les Grands
Chézeaux, landes du Coury c° de Cromac (Lafay, Joyeux); Dar-
— 105 —
nac, Azat-le-Riz, Oradour-Saint-Genest (Abbé Pinot); brandes
de Lussac à Roussines (Abbé Nadaud); Janaïlhac (Lachenaud). —
CREUSE : RR. Le Chassaing, près chard (de Cessac); RR. Aubus-
son, Etang de la Valette près Saint-Maixent (Jorrand et Fré-
bault); Sainte Feyre, Saint Avit (Rothkegel). — Corrèze : RR.
dans la Corrèze (Lamy); Servières, au Puy du Bassin ce d’Au-
. ziac, R. (Rupin); Darazac, C. (Laygue); Vitrae,dans un marais
près le pont, sur la route d'Egletons (Fourgeaud et Dr Puyau-
bert). — CONFOLENTAIS : environs de Confolens, Ansac, Lessac,
Hiesse, Montembœuf, Chabanais, brandes de Beauclain (Créve
lier). — NonrTroNNais : dans le voisinage de la Haute-Vienne
entre Bussière-Galand et Villecourt (Soulat-Ribette).
Var. Minor Brot. — Plante naine à tiges courtes terminées
généralement par une fleur unique.
HAUTE-VIENNE : Oradour-sur-Vayres RER Janailhac
(Lachenaud); La Roche-l’Abeille (Lamy).
De Cessac a constaté dans la Creuse une forme à feuilles linéai-
res étroites (Var. Anguslifolia) et une forme à feuilles ovales :
obtuse (Var. latifolia ).
Il semble que ces variations sont la HORSÉAEENLE de la Se ou
moins grande humidité du sol.
889. G. campestris Linné (Gentiane champêtre). — Tiges, 5-30
cent., dress£es plus ou moins rameuses. Feuilles ovales lancéolées,
les supérieures embrassantes, les radicales pétiolées. Fleurs bleu-
foncé. Corolle et calice à 4 divisions, à gorge munie d’appendices
barbus. — © Juillet-Septembre.
HAUTE-VIENNE : C. au Treuil dans un pré sec voisin de la mai-
Son et près de l’église de Saint-Martial; de Saint-Vitte à Magnac-
: Bourg, RR. (Lamy); GC. dans plusieurs prés de la ce de Champné-
nétery (Van-der-Wæstine); sur le bord d’un petit étang au pied
du Puy de Bar ce de Château-Chervix (Marquis de la Douze);
rebord pierreux d’un pacage touchant à la forêt de Châteauneuf |
près du village de Moussanas; Saint-Bonnet-Briance, sur la rive
gauche d’un petit ruisseau, affluent de la Roselle et dans deux
. pacages près des villages de Leycuras et de La Gorce (Blanchet);
prairie séche à Lavaud-Boucquet ce de Château-Chervix et à
Violerzeix ce de Saint-Priest-Ligoure (Lachenaud). — CREUSE :
. R. Chamberaud; Ahun, Montagnes à gauche de la Creuse-(Pail-
loux); Fongou près d’Oradour de Chircuze, etc., Samt-Georges-
Nigremont (de Cessac); Vallière (Bouteillé); jai pacage près
du chemin de Neuville (Abbé Bertrand); Clairières dans la vallée
de Clairavaux, AC. (Pedon); Néoux, La Ghaumette ce de Saint-
2e M06 = : )
Alpinien, vers la queue de l'étang (Rothkegel); : Aubusson
bruyères de Combes près le bois de Confolens (Frébault); indi-
vidu ayant moins de 3 centim. bien développé, récolté le 1er dé
cembre <vr les bords de la Felletine, nanisme résultant sans doute
d’une végétation anormale (Frébault). — CORRÈZzE : Prés secs À
l’ouest de Roche-de-Vic, sous Fontfrège, C. (Rupin); Maymac,
Millevaches (Gonod et Lachenaud). — COoNFOLENTAIS : Sommet
du pré de Pignoux ce d’Hiesse, au bout du jardin à droite, le
loog de la rigole, seule localité de l’arrondissement où la plante a
été trouvée (Grévelier).
G campertris B chloræfolia Meyer. — Plante plus rameuse,
plus robuste, à feuilles mférieures spatulées, les Rene plus
larges que dans le type.
CorRèzE : Pacage au-dessus de l’étang des Oussines (Gounod
et Lachenaud).
5. — MENYANTHES
Calice à 5 divisions profondes ; corolle à 5 divisions barbues; 5 étamines;
capsule à une loge.
890. M. trifoliata Linné (Ménianthe . Trèfle d'eau). Faba dans
les campagnes limousines. — Plante aquatique à rhizome allo igé,
rampant, munie d’écailles membraneuses. Feuilles alternes, tri-
liolées, à folioles obovales, à long pétiole e igaînant., Fleurs d’un
blanc rosé; en grappe au sommet d’un pédoncule axillaire. —
Vivace; Avril-Mai. Marais, étangs, marécages, lieux -tangeux,
prés tourbeux
G. ou CG. dans le L'mous19, sauf dans les eav:roos de Limoges
où la plante est RR , dit l'abbé Lecler
D'une façon générale les plantes de cette famille sont amères et fébrifu-
ges, notamment le Trèfle d’eau, la Petite Centaurée et surtout la racine de
la Grande Gentiane (Gentiana lutea) qui est un de nos meilleurs toniques
indigènes. Dans le Jura on extrait de cette racine une eau-de-vie, fort esti-#
mée dans le pays.
Les horticulteurs cultivent plusieurs espèces de Gentiane.
La famille des POLÉMONIACÉES n’est représentée dans la flore
spontanée de France que par le Polemonium cæruleum Linné,
cultivé sous le nom de Valériaie grecque. Mais elle fournit
à l’ornementation de nos jardins les Phlox, les Collomies et la
Cobée grimpante à grandes fleurs violettes en forme de clochette.
De Cessac dit que le Phlox acuminata Decaisne, s’est naturalisé
dans la Creuse, au Mouchetard, sur le bord d’un bois voisin de
- l'habitation.
— 107 —
La Collomie glutineuse se rencontre souvent dans les cimetières
d’où elle s'échappe. Nos confrères, Jorrand et Frébault, l’on
trouvée à l’état subspontané à Aubusson sur les bords des che-
mins, près du Moulin Grand et sur les terrains rapportés du
cimetière. ds
De la famille des HYDROPHYLLÉES nous ne citerons que les
Nemophila. Le N.maculala, d’après de Gessac, s’est naturalisé au
Mouchetard d’où il sort souvent.
Ll
° Famille LXX. — CONVOLVULACÉES
Calice à 4-5 divisions. Corolle régulière à 4-5 lobes; 4-5 étamines; 1-2 styles.
Capsule à 1-4 loges. Ë |
1. — CON VOLVULUS
Fleurs régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes; 5 étamines. Cap-
sule à 1-2 loges.
891. C. sepium Linné (Liseron des haies). Vulg. : Grand liseron
manchettes de la Vierge. — Racine rampanie; tige volubile;
feuilles grandes, aiguës, sagittées. Fleurs blanches, quelquefois
. veinées de rose, solitaires, grandes, axillaires. Capsule globuleuse.
— Vivace; Juin-Octobre. Haies humides, jardins, bords des
ruisseaux et des rivières.
CC. partout. À Chabanais (Charente), la plante, rampant sur
le sol aux bords d’une carrière, avait pris un facies particulier;
ne trouvant aucun point d'appui pour s'élever, elle était restée
très courte (Le Gendre).
892. C. cantabrica Linné (Liseron de Biscaye). — Tige très
rameuse, velue hérissée; feuilles oblongues, les supérieures lancéo-
Jées linéaires; fleurs petites, roses, rapprochées en cyme lâche
et portées par de longs pédoncules. Capsule velue. — Vivace;
Juin-Juillet. Montagnes calcaires, dans les lieux secs et pierreux.
CorRÈzE : Lissac (de Lépinay); Entrecor au-dessus du Soulié ;
Turenne à Lapeyrouse, C. (Rupin); AG. dans certaines pelouses
_ du Gausse, notamment au Puy de la Falaise et sur le bord du
chem n de Saint-Cernin à Nadaillac, vers le village de Chaleilh
_ (Farges)..
893. C. arvensis Linné (Liseron des champs). Vulg. : Vrillée,
petit Liseron, Clochette. — Tiges glabres, anguleuses; feuilles
hastées, à oreillettes aiguës; fleurs blanches, roses sur les plis ;
ADS —
capsule glabre, ovoïde. — Vivace : Juin-Juillet. Pelouses, champs,
vignes.
CC. partout:
-2, — CUSCUTA
Plantes aphylles, parasites. Fleürs régulières; coralle garnie d'écailles
pétaloides; capsule à 2 loges s’ouvrant circulairement.
=
894. C. major. C. Bauhin (Cuscute à grandes fleurs). — Tige
- filiforme rameuse. Fleurs blanches ou rosées en gloméryles ; calice
prolongé au-dessous de l'ovaire, à lobes arrondis; styles diver-
gents plus courts que l'ovaire. — © ; Juin-Août. Sur le Houblon,
la Spirée Ulmaire, l’Ortie, etc.
HauTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc., R. (Lamy); bords du Taurion :
(Malamas). — CREUSE : Cat. Pailloux. — CorRÈzE : Ghasteaux
RR. (Rupin). .— CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne et de ses
affluents. AC. (Grévelier). — NonrronNais : AC. (Soulat Ribette)
895. C. minor Bauhin (Cuscute à petites fleurs). Vulg. : Teigne,
Fil à perdrix; en patois Fiaou de lebre (fil de lièvre). — Tige très
grêle, filiforme; fleurs blanc-rosé en petits glomérules; styles
beaucoup plus longs que l'ovaire et dépassant les étamines ; éta-
mines saillantes, — © ; Juin-Septembre. Sur le genét, la bruyère,
le thym, etc.
G ou CC. partout.
C. ulicis Godron (Guscute de l’Ajonc). — Plante plus robuste
que l'espèce précédente dont elle n’est qu’une variété. — Sur
l’ajonc.
Cette variété, que nos botanistes n’ont pas distinguée, semble
être CG. en Limousin, dit Simon. C’est aussi notre avis.
_ C. Trifolii Babington (Cuscute du trèfle). — Fleurs blanches
en glomérules serrés; styles ne dépassant pas les étamines. —
© ; Juin-Août ; sur les trèfles ou les luzernes.
Généralement les botanistes limousins ont confondu cette race
avec C. minor. Cependant elle n’est que trop commune dans motre
région où elle cause de grands ravages dans les champs de trè-
Îles qui ne sont pas surveillés. Se
Le Jalap officinal et la Scammonée sont produits par les plantes apparte-
nant à la famille des CONVOLVULACÉES:
C’est encore dans cette famille que l’on trouver la Patate dont les tuber-
cules remplacent la pomme de terre dans les pays intertropicaux.
Il y a peu de plantes grimpantes qui soient aussi populaires que le volu-
bilis des jardins dont on aime à voir les belles et fraîches corolles, à couleurs
1
— 109 —
si variées, s'ouvrir aux premières heures du jour. A citer aussi la Belle de
jour. |
Les Cuscutes sont des plantes parasites si redoutables pour les légumineu-
ses que, dans beaucoup de départements, les préfets en prescrivent la des-
truction.
Famille LXXI, — BORRAGINÉES
Fleurs régulières. Calice et corolle à 5 divisions; 5 étamines; 1 style; 4 car-
pelles monospermes.
Li
1 — BORRAGO
Corolle à gorge pourvue de 5 nectaires. Etamines appendiculées à anthères
saillantes réunies en cône.
896. B. officinalis Linné (Bourrache officinale). — Tige, 2-4
décim., épaisse, dressée, hérissée; feuilles oblongues, pétiolées ;
fleurs en grappes feuillées à la base, grandes, bleues, rarement
blanches ; calice à divisions linéaires ; corolle plane en roue. —
© ; Mai-Octobre. Décombres, jardins, vignes, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : C. dans les jardins (Lamy); Le Dorat (Abbé
Lecler); Limoges (Le Geadre); RR. à Eymoutiers (Duris); Saint-
Sulpice-les-Feuilles, GC. (Joyeux) ; Saint-Bazile (Rodeau). —
CREUSE : Cat. Pailloux: GC. dans les jardins (de Gessac); çà et là
à Aubusson (Jorrand et Frébault): — Corrèze : Naturalisé par-
tout près des habitations (Rupin); AC. à Tulle, RR. à Corrèze
(Dr Puyaubert). — CoNroLenrTais : Confolens, etc., AR. (Cré-
velier). — Nonrronnais : G. (Soulat Ribette). |
Var. alba : HAUTE-VIENNE : Aux forges de La Rivière, ce de
Champagnac, où cette plante est commune; les fleurs sont cons-
tamment blanches (Lamy). — CREUSE : n’a été vue qu’une seule
fois (de Gessac).
2° — SYMPHYTUM
Calice à tube droit; corolle campanulée, à gorge fermée par 5 écailles Ian-
céolées tubulées.
897. S. officinale (Consoude officinale). Vulg. : Grande Consoude
Oreille d'âne, Herbe à la coupure ou aux foulures, Langue de vache.
— Souche fusiforme. ;Plante pubescente; tige forte, rameuse,
; 10
— 410 —
feuilles lancéolées, les inférieures plus grandes que les moyennes.
Fleurs en grappes géminées, grandes, d’un blanc jaunâtre, roses ou
violacées purpurines. — Vivace; Mai-Juin et en automne. Jar-
dins, cours des fermes, prés humides.
HauTE-VIENNE : Naturalisée près de quelques habitations
(Lamy); Limoges, jardin au Puy-Imbert (Le Gendre); AC. dans
les prés humides à Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). —
CREUSE : Cat. Pailloux; AC. (de Cessac); Guéret,sur la voie du
chemin de fer à Mandigour (Petit, Sarrassat); Aubusson, R.,
vallée de la Bauze, Blessac (Jorrand et Frébault). — COoRRÈZE :
Prieur (de Lépinay); G. dans les environs de Tulle et de Corrèze
(Dr Puyaubert). — ConrozenTaIs : Cà et là, Pignoux, bords, de
la Charente à Alloue où la plante est à fleurs bleues, violettes
ou rouges (CGrévelier). — NonTRoNNais : Cultivée dans les jardins
Soulat-Ribette).
898. S. tuberosum Linné (CGonsoude tubéreuse). — Souche
tubéreuse ; plante de 2-5 décim. Tige droite, anguleuse, poilue;
feuilles ovales, les inférieures plus petites que les moyennes.
Fleurs assez grandes, en grappes courtes, d’un blanc jaunâtre. —
Vivace : Août-Juin. Bords des haies et des rivières; prairies
humides.
HAUTE-VIENNE : GC. à Aixe, rive gauche de l’Aixette, Parpail-
lat; R. à Limoges; bords de la Gartempe, près Bussière-Poitevine
(Lamy); Limoges, derrière le manège et près le Pont-Neuf; bords
de la Brame à Thiat, bords de la Briance, Verncuil (Abbé Lecler);
Le Dorat (Abbé Rougeric); Legaud, ce d’Eymoutiers, RR.
(Duris); Saint-Yrieix-sous-Aixe, pré au dessous de Chaillac,
terrasse supérieure de l’évêché de Limoges (Le Gendre); l’Aumô-
nerie, ce d’Aixe (de Villelume). — CoRRÈzE : bords de la Corrèze,
au Prieur, vallée de la Courolle sous Bouquet, bords de la Couze
sous Jugeals, sous Montplaisir. C. (Rupin); Argentat, Cheyrol,
R. (Vachal); Darazac, R. (Laygue); environs de Tulle (Fourgeaud
et Dr Puyaubert). — ConroLenTrais : CC. sur les bords de la
Vienne et de ses affluents (Crévelier); AG. sur les bords de la Bon-
nieure, entre Chasseneuil et Gherves (Thibaud). — NonTrron-
NaIS : CC. le long du Bandiat à Nontron; ruisseau de Planeau
près Thiviers (Soulat-Ribette); C. à Mareuil (des Moulins).
3. — ANCHUSA
Corolle en entonnoir ou’en coupe, à tube droit, à gorge munie de 5 écailles
obluses, pubescentes ou poilues; étamines incluses.
— A1 —
899. À. italica Retz (Buglosse d’Italie)Vulg. Bourrache bâ-
tarde). — Plant: hérissée; tige 3-10 décim. dressée, feuilles
oblongues ou lancéolées, entières ou à peine sinnées. Fleurs assez
grandes, d’un beau bleu, quelquefois roses, en grappe lâche. —
Vivace; Mai-Août. Champs pierreux du ‘calcaire.
Corrèze : Russac (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Benest, Pleu-
ville, Champagne, etc.; manque dans la partie granitique de l’ar-
rondissement (Crévelier). — NonTRoNNAïS : CG. dans les terrains
vagues du calcaire; fossés de la route de Monteluce près Thiviers
(Soulat-Ribette).
4, — LYPCOPSIS
Corolle en entonnoir à tube courbé, à gerge munie de 5 écailles obtuses,
velues; étamines incluses.
900. L. arvensis Linné (Lycopside des champs). Vulg. : Petite
Buglosse, Face de loup, Grippe des champs. — Plante hispide;
tiges, 2-0 décim., dressées, rameuses supérieurement; feuilles
lancéolées, rudes, ondulées, les supérieures demi-embrassantes.
Fleurs petites, bleues ou blanchâtres. — ©; Avril-novembre.
Champs cultivés, jardins, bords des chemins, lieux incultes,
décombres.
C. ou GC. partout.
-5. — LITHOSPERMUM
Corolle en entonnoir ou en roue, à tube droit et à gorge ouverte.
901. L. officinale Linné (Grémil officinal). Vulg. : Herbe aux
perles, Millet d'amour, Millet perlé, Perhère.— Tiges, 3-10 décim.,
dressées,. très rameuses. Feuilles rudes, lancéolées acuminées.
Fleurs en grappes terminales, petites, d’un blanc jaunâtre;
calice à divisions linéaires, obtuses; étamines insérées au milieu
du tube; carpelles lisses, blancs. — Vivace; Mai-Juillet. Plante
cultivée pourses semences considérées comme diurétiques,
subspontanée ou spontanée dans les terrains calcaires.
HAUTE-VIENNE : Cultivée au Grand séminaire de Limoges,
subspontanée sur les murs du jardin, Beynac (Abbé Lecler);
- jardins au Dorat (Chassat), à La Croix Ferrét (Le Gendre). —
CREUSE : n'existe qu'à l’état cultivé (de Cessac), Néoux
(Rothkegel). — Corrèze : Mansac, Larche, bords de la
Couze à St-Gernin, à La Roche, au Soulié, Entrecor, Lafage
de Noailles, AR. (Rupin); Argentat (Vachal); Tulle, route
— 112 —
de Corrèze (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Cà et là
dans les moissons à Confolens, introduites avec des semences de
blé; plus C. à Benest, Champagne, les Pins, etc. (Crévelier). —
NonTronnais : Bords des ruisseaux à Thiviers (Soulat-Ribette) ;
Ste-Croix-de-Mareuil (des Moulins).
902. L. purpureum-cæruleum Linné (Grémil violet.) — Plante,
2-5 décim., d’un vert foncé; feuilles lancéolées, atténuées à ‘a
base, pubescentes velues. Fleurs grandes, violacées puis bleues,
en grappe terminale; divisions du calice linéaires aiguës; étami-
nes insérées à la partie supérieure du tube; carpelles blancs,
lisses, luisants.— Vivace; Avril-Juin; haies, bois, bords des che-
mins calcaires.
CorrËzE. — Chèvre-Cujol, versant sud; Entrecor, chemin du
sport à Rozier, A. G. (Rupin); bords du chemin de St-Cernin-de-
Larche à Chazat (Farges). — ConrorEenTaIs : Forêt des Quatre-
Veaux ce des Pins, RR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Diverses
localités aux environs de Mareuil (des Moulins).
903. L. arvense Linné (Grémil des champs). — Tige, 1-4 décim.,
dressée, peu rameuse, munie de petits poils; feuilles oblongues
les inférieures atténuées en pétiole. Fleurs en grappes,très petites,
blanches, rarement bleues; étamines insérées presque à la base
du tube ; carpelles tuberculeux brunâtres. — © ; Axr.I-Septembre.
Champs cultivés, vignes.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés, C., au Martoulet près St-
Germain, murs à Chalucet (Lamy); Le Poulier ce de Saint-Bazile,
R. (Rodeau); Eymoutiers, R., d'introduction récente (Duris).—
CREUSE : Cat. Pailloux. AR., Bénévent, Grand-Bourg, Saint-
Médard, Ajain, ete. (de Gessac); Guéret, Le Mont ce d’Ajain
(Martin); AR. à Guéret (Lafay). — CorRÈzE : Coteaux bordant
la route du Griffoulet à Ussac, G.; Noailles, vallée d’'Entrecor,
Coutinard, le Chauzanel, Puy-Laborie C. (Rupin); Moriolle (de
Lépinay(); bords de la Dordogne AR,., ((Laygue); Saint-Cernin,
AC. (Farges). — CoNFoLENTAIS : Moissons à Confolens, Saint-
Maurice, Lessac, etc. G. — NonTronnais : Environs de Thi-
viers (Soulat-Ribette).
6. — ECHIUM
Corolle à gorge nue et ouverte, à limbe irrégulier,, subbilabié; 5 étamines
inégales; carpelles tubereuleux.
— 113 —
‘904. E. vulgare Linné (Vipérine commune). Vulg. : Langue de
bœuf, Herbe aux vipères. — Tige, 2-6 décim. Feuilles à nervures
latérales non saillantes, les supérieures dilatées à la base. Fleurs
bleues rarement blanches, en grappe spiciforme. Corolle à tube
plus court que le calice ; étamines à filets glabres. — Bisannuelle ;
Mai-Septembre. Champs, lieux incultes, murs, bords des chemins.
Généralement C. ou CC. partout. R. cependant dans quelques
endroits, à Eymoutiers par exemple, dans la Haute-Vienne
(Duris); elle est abondante là où elle se rencontre.
E. Wierzbickii Haberle (Vipérine de Wierzbick). — Diffère
du précédent par sa tige plus rameuse, son inflorescence en large
panicule, ses fleurs plus petites et ses étamines non saillantes.
— Bisannuelle; Juin-Août. Bords des chemins, lieux secs.
CREUSE : Dans un trèfle près Moutier-Roseille, sur le chemin
de Felletin à Villefort (Martin); Peyrusse à Chénerailles (de
Cessac). — CoRRRÈZE : Beaulieu, île sous le pont, bords de la
Dordogne, Chenaliers, AC; Cornil à Bonnel, R. (Rupin); Darazae,
AC. (Laygue). — ConFoLeNTAIS : plateforme de la gare des
marchandises à Confolens (Thibaud).
7.— PULMONARIA
Corolle infundibuliforme, à gorge ouverte garnie de 5 pinceaux de poils;
étamines incluses, carpelles lisses.
905. P. angustifolia Linné (Pulmonaire à feuilles étroites). —
Tige, 15-25 centim., dressée, à poils étalés. Feuilles non macu-
lées, lancéolées, les radicales estivales linéaires lancéolées lon-
guement atténuées en pétiole, les supérieures sessiles déctrren-
tes. Fleurs en grappes, d’un beau bleu, très rarement blanches.
—Vivace; Avril-Mai. Le long des haies, dans les bois et les prés.
GC. ou CC. partout.
P. affinis (Pulmonaire rapprochée). — Tige de 1-4 décim.;
feuilles ordinairement maculées, les radicales subitement rétré-
cies à la base, les radicales estivales largement ovales lancéolées.
Fleurs d’un bleu violacé.
HAUTE-VIENNE : RR. (Ab. Lecler). — CREUSE : C. surtout
dans la vallée de la Creuse (de Gessac)au Pont-à-la-Dauge Sar-
rassat). — CoRRÈZE : Bois sablonneux de la Corrèze, île du Griffo-
lt, Noailles, forêt de Lafaye, etc. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
dans le calcaire (CGrévelier).
P. longifolia Bastard (Pulmonaire à longues feuilles). —
Diffère de P. angustifolia par ses feuilles ordinairement macu
— 114 —
lées, longuement lancéolées, les radicales estivales étant beau-
coup plus longues que larges et dépassant la tige, enfin par
ses fleurs d’un violet plus ou moins foncé. à
Haute-Vienne : GC. dans les prés desenvirons de Limoges,
landes des environs de la gare de Thiat, le long des haies au Mon-
teil, ce de Ladignac. (Lamy). — CoRRÈzZE : Cornil, bois de Leix,
le long du sentier descendant à Bonnel, R. (Rupin); au Puy de
Bort (Gonod d’Artemare); Aubazine, route de la gare, R.(Four-
geaud).
Après.un attentif examen des documents entre nos mains, nous pensons
que les botanistes limousins ont appliqué différemment les noms P. angusti-
folia, azurea, affinis, officinalis, saccharata” et tuberosa. De 1à sans doute des
confusions que nous ne pouvons reconnaitre parce que nous ne possédons
qu'une partie des individus de ce genre récoltés par eux.
Par suite nous avons éliminé le P. officinalis qui est une plante de l'Est et
du Nord, ayant — remarque de Cessac — les feuilles radicales cordiformes.
Nous n'avons maintenu que les P. angustifolia, afjinis et longifolia en indi-
quant des aires géographiques dont nous ne garantissons par la parfaite
exactitude.
Rappelons que pour faire une détermination rigoureuse des espèces du
genre Pulmonariu, il faut avoir des individus en fleurs et en fruits ainsi que
des feuilles radicales estivales, Aussi trouve-t-on quelquefois, dans les
flores, ces espèces confondues sous le nom de P. ofjicinalis avec P. angusti-
folia comme simple variété.
Lamarck, dans son dictionnaire, décrit les espèces linnéennes P. officinalis
et angustifolia avec quelques variétés reposant sur la couleur des fleurs ou
sur les macules blanches qui existent ou non sur les feuilles.
8. — MYOSOTIS
A « , -
Corolfe en coupe ou en entonnoir, à 5 lobes, pourvue d’un tube court;
gorge fermée par 5 petitse écailles. Etamines incluses.
906. M. silvatica Hoffmann (Scorpione des bois). — Plante
de 2-6 décim., poilue ; feuilles oblongues,-entières, les caulinaires
sessiles. Fleurs d’un bleu d'azur; calice fructifère hispide; corolle
assez grande en coupe, à lobes distincts. — Mai-Juillet. Lieux
couverts, bords des ruisseaux.
Généralement C ou CC., AR. dans le NoNTRoNNAIS : Environs
de Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. albiflora Babey. — À fleurs blanches.
HaurTE-ViennE : Bois et/bords du ruisseau près de Saint-
Martin-le-Vieux (Le Gendre).
907, M. intermedia Link (Scorpione intermédiaire). — Diffère -
— 115 —
de l'espèce précédente, avec laquelle elle se confond facilement,
par la corolle plus petite, à lobes se touchant, à limbe en enton-
noir. Les fleurs sont d’un bleu clair, à gorge jaune; elles sont
rarement blanches. — Bisannuelle; Août-Septembre. Champs,
bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE : C. — CoRRÈZE : Sous-Im-
bert (Rupin); Moriolles (de Lépinay); Argentat (Vachal). —
CoNFOLENTAIS : CG. — NontTRoNNAIS : Environs de Piégut,
Thiviers (Soulat-Ribette).
M. umbrala Mert. et Koch. — Race du M. inlermedia dont elle
se distingue par ses longs poils blancs presque apprimés, ses
feuilles basilaires longuement atténuées en pétiole, ses fleurs
un peu plus grandes.
CorRÈzE : Ruines du château de Treignac (Le Gendre).
908. M. hispida Schlecht. (Scorpione hispide). — Tige, 1-2
décim., grêle, velue; feuilles caulinaires oblongues, sessiles.
Fleurs en grappe non feuillée, bleues à gorge jaune, très
petites. Calice fructifère à lobes linéaires, ouverts, à pédicelles
dilatés plus courts que lui.— © ; Août- “Septembre RUnp sablon--
neux, murs, vignes, etc.
G. ou CG. partout.
909. M. versicolor Persoon (Scorpione changcante). — Plante
hérissée. Tige, 10-30 centim., droite, grêle; feuilles caulinaires
linéaires lancéolées. Fleurs petites, en grappes non feuillées,
_ jaunes, puis rougeâtres, bleues et enfin violettes. Pédicelle plus
court que le calice fructifière qui est ouvert; corolle à limbe en
entonnoir et à tube saillant. — ©; Avril-Septembre. Champs
sablonneux.
GC. ou CC. partout.
Lamy et de Cessac ont signalé des individus dont toutes
les fleurs sont jaunes, mais qu'il ne faut pas confondre avec la
race M.Balbisiana, à pédicelles plus courts et presque capillaires,
non signalée jusqu'ici en Limousin.
910. M. palustris With. (Scorpione des marais). Vulg. Ne m'ou-
bliez pas. — Souche rampante. Tiges, 2-4 décim., anguleuses,
à poils apprimés vers le sommet; feuilles caulinaires, oblongues,
lancéolées, sessiles. Fleurs grandes, d’un beau bleu, roses ou blan-
ches; style presque aussi long que le calice. — Vivace; Mai-
— 116 —
Septembre; prés humides, pelouses tourbeuses, bords des ruis-
seaux.
C. ou CC. partout.
M. strigulosa Reich. (Scorpione rude). — Diffère du précé-
dent par ses fleurs petites, d’un bleu clair. Calice fructifère ouvert.
Rigoles des prés, prés humides, lieux fangeux.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. — CoRRÈZE : Rivet, Baynac,
le long de la route de la Grafoulière à Tulle, entre Puy-de-Noix
et la Brande, AR. (Rupin); Ussel (Lamy). — CONFOLENTAIS :
CC. — NonTRONNAIS : Environs de Piégut, landes de Bancul
près Thiviers, GC. (Soulat-Ribette).
M. repens Don (Scorpions rampante). — Tiges longuement
rampantes, hérissées de poils étalés. Style plus long que le tube
du calice. (Forme terrestre du M. palustris, dit Soulat-Ribette).
— Bisannuelle; Mai-Juillet. Tourbières, landes ombragées.
HAUTE-VIENNE : près Limoges, R. (Lamy). — CXEU3E :
Grand-Bourg à Colonge, ete. (de Gessac). — CONFOLENTAIS :
Les Roufferies c€ de Lessac, bords d’un ruisseau, sur des terres
provenant de curage (Grévelier). — NonTRoNNAIS : au-dessus de
Limagnes, près Thiviers. Var. lerreslris (Soulat-Ribette).
911. M. lingulata Lehm (Scorpione ligulée). M. æspitosa
Schultz. — Tiges cylindriques, radicantes à la base, à poils appri-
més au sommet. Fleurs d’un bleu pâle, corolle médiocre; style
beaucoup plus court que le calice; calice fructifère ouvert.
— Bisannuelle; Juin-Septembre. Fossés, lieux marécageux.
HAUTE-VIENNE : GC. (Lamy). — CREUSE : RR., Saint-Loup-des
Landes (Pailloux). — CorRÈzE : Ste-Féréole, étang de Bas-
Ghamps, près le château de Clavel, G. (Rupin); Bonnel, Moriolles
(de Lépinay). — NonTronNaïs : CG. aux environs de Piégut.
M. mulliflora Mérat (Scorpione multiflore). — Plante à poils
tous apprimés, en touffes serrées. Fleurs d’un bleu cJair, moitié
plus petites que dans M. sirigulosa; calice fructifère presque
fermé. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Prés humides.
HauTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Rougerie). — GREUSE
Moutier-Roseille (Paiïlloux); n’a pas été retrouvé par de Cessac.
— CONFOLENTAIS : Prés humides à Confolens et dans les envi-
rons, toujours en mélange avec M. sirigulosa.
9. — ECHINOSPERMUM
Corolie en coupe, à gorge fermée par 5 petites écailles. Etamines incluses,
Carpelles fixés à la colonne centrale dans toute la longueur de leur angle
interne, portant sur les angles 2 rangs d’aiguillons crochus.
— 117 —
912. E. Lappula Lehm. (Echinosperme Lappule). — Plante
poilue, rude; tige dressée, 2-6 décim., Feuilles sessiles, lancéolées,
elliptiques. Fleurs petites, bleues, en grappes lâches. — ©; Juin-
Août. Champs pierreux, calcaires, ou sablonneux, vignes.
CorrÈze : Vignes à Chèvre-Cujol, Noailles au Puy-de-Crochet
(Rupin). — Nonrronnais : près de Jomelières sur la route
d'Angoulême à Nontron (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins).
10. — CYNOGLOSSUM
Corolle en entonnoir à tube allongé, à gorge fermée par 5 écailles. Carpelles
fixés à la colonne centrale par la partie supérieure de leur angle interne,
bordés d’aiguillons sur les angles,
913. C. pictum Aïton (Cynoglosse rayée). — Feuilles blan-
châtres, à poils très courts étalés, les supérieures embrassantes.
Fleurs d’un bleu pâle, veinées. Carpelles convexes non bordés,
portant de nonfhreux aiguillons entremêlés de tubercules. —
©; Mai-Juillet. Champs pierreux, lieux arides, dans le calcaire.
CorRÈzE : Route de Brive à Noailles; Saint-Cernin-de-Larche,
Jugeals, Russac, Linoire, AC. (Rupin). Argentat, Saulières, C.
(Vachal).
914. C. officinale Linné (Cynoglosse officinale). Vulg. : Langue
-de chien, herbe d’Antal. — Feuilles molles, velues, blanchâtres,
les supérieures sessiles, dilatées à la base arrondie. Fleurs rouge-
brun. Carpelles à surface supérieure plane et bordée, portant
. des aiguillons courts et peu nombreux. — Bisannuelle ou vivace ;
Mai-Juillet. Champs incultes, le long des haies,
Creuse : Cat. Pailloux, R. Saint-Médard, Sainte-Feyre-la-
Montagne, etc. (de Gessac); Pionnat (Neyrat); Bellegarde (Abbé
Pinot); Saint-Avit-de-Tardes (Rothkegel). — CorRÈzE : Jauzac
(de Lépinay); Ghauffour, bords de la route près du Lot (Lamo-
the). — Conrorenrais : Confolens, un seul pied sur le talus des
bords de la Vienne près du jardin de l’hospice (Crévelier). —
NonTronNais : AC. (Soulat-Ribette).
11. — OMPHALODES
Corolle rotacée, à tube très court, à gorge fermée par 5 écailles. Carpelles
fixés à la colonne centrale par leur bord externe; face externe creusée et
bordée d’une membrane.
11
— 118 —
915. O. verna Mœnch (Omphalode printannière). Vulg, :
Myosotis, Petite consoude. — Tige de 0M16. Feuilles persis-
tantes, ovales, en cœur. Fleurs en grappes, petites, bleu d'azur.
Vivace; Mars-Mai. on
HAUTE-VIENNE : Pré du presbytère de Javerdat, au pied d'un
mur (Abbé Michel); cultivée et quelquefois sortie des jardins
(Abbé Lecler). — CREUSE : Naturalisée çà et là (de Cessac).
12. — HELIOTROPIUM
Corolle en coupe à gorge nue. Carpelles ovoïdes, soudés à l’axe sur toute la
longueur de leur bord interne.
916. H. europæum Linné (Héliotrope d'Europe). Vulg. :
Herbe aux verrues, Tournesol, herbe de Saint-Fiacre. — Tige,
1-2 décim., dressée; feuilles entières, un peu rudes, ovales ou
elleptiques, longuement pétiolées. Fleurs blanches en épis scor-
pioides; calice à 5 divisions lancéolées, très étalées, persistantes;
fruit sans aiguillons. — ©; Juin-Septembre. Champs pierreux
et calcaires.
HAUTE-VIENNE : Champs à Cromac (Gentil); sur la voie du
chemin de fer à la gare de Thiat (Le Gendre). — CorRÈzE: Larche,
à Fournet, Achier à la Ménagerie, à Cousage’ AC. (Rupin);
Lesparce (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Ambernac, Pleuville,
Champagne-Mouton, Saint-Claud, etc., Champs calcaires (Créve-
lier); Longea, ce de Chassenon (Coq); AC. dans les jardins de
Chassencuil (Thibaud). — NonTRoNNAIS : terrain calcaire aux
environs de Varaignes (Soulat-Ribette).
Plusieurs plantes de cette famille, telles que les Cynoglosses, Consoudes
Bourraches et Pulmonaires, sont considérées comme ayant des propriétés
médicinales.
La Consoude du Caucase fournit un abondant fourrage, ce qui fait qu’en
temps de disette sa culture est recommandée aux agriculteurs.
On trouve une matière colorante rouge dans les genres A/kana et Echium
L'Omphalode, les Myosotis et l’Héliotrope se rencontrent dans tous les
jardins, le dernier surtout en raison de son agréable parfim.
Les abeilles recherchent les Pulmonaires, la Vipérine et la Bourrache.
Famille LXXII — SOLANÉES
Fleurs régulières; calice et corolle à 4-10 divisions; ordinairement Bb éta-
mines; 1 style. Ovaire à 2 loges polyspermes; fruit charnu indéhiscent ou
capsule déhiscente.
\
…
2 — 119 —
1. — LYCIUM
Calice court tubuleux, à 5 dents égales ou à 2 lèvres; corelle en entonnoir à
tube court; baie arrondie.
Les Lyciets sont des arbrisseaux épineux, à fleurs violettes
ou rougeâtres à baies rouges ou orangées, que l’on cultive dans
les jardins et qui se naturalisent assez facilement mais qui ne
paraissent spontanés en aucun point de notre région.
Nous citerons :
L. barbarum Linné (Lyciet de Barbarie). Vulg. : Jasminoïde,
à petites feuilles linéaires lancéolées.
L. Trewianum R. et Sch. (Lyciet'de Trew.), à feuilles lancéolées
assez longues.
L. ovatum Duham (Lyciet ovale), à feuilles courtes et ovales.
M. Monnet, botaniste à Guéret, nous a communiqué en août
1891, un Lyciet, provenant de son jardin, qui nous paraît être
un hybride et dont nous donnons ci-après la description;
L. Monneli Le Gendre (Lyciet de Monnet). — Arbrisseau non
ou peu épineux; à rameaux diffus penchés, présentant 4 ou 5
angles bien marqués, surtout vers le sommet,; à écorce jaune
pâle portant des poils apprimés de haut en bas. Feuilles glabres,
vert clair, pétiolées, oblongues lancéolées, aiguës, retrécies aux
deux extrémités, de longueur très variable mais dont le limbe
‘atteint quelquefois 10 centim. Pédoncules axillaires, solitaires
ou géminés. Calice à 5 dents. Corolle dont les lobes sont au moins
égaux au tube, violette, blanchâtre dans le fond. Etamines sail-
lantes. Nous n’en avons pas vu les fruits.
* Cet arbrisseau diffère de L. Trewianum par son calice à 5
lobes et s'en rapproche par sa corolle. I] diffère de L. ovalum par
la longueur des lobes de la corolle et par la longueur de ses feuilles,
mais il s’en rapproche par son calice. Il n’a pas le calice bilabié
de L. barbarum, ni les lobes courts de la corolle de L. europæum.
Pour nousils’agit d’un hybride des L. Trewianum et L, ovatum.
2. — SOLANUM
Fleurs en petits bouquets. Calice non accrescent appliqué sur la baie.
Corolie en roue. Baie arrondie.
917. S. nigrum Linné (Morelle noire). Vulg. : Tue-Chien.. —
Tige 3-4 décim., dressée rameuse; rameaux cylindracés velus;
feuilles ovales, sinuées dentées. Fleurs blanches à anthères jaunes;
— 120 —
baies noires à la maturité. — ©; Juin-Octobre. Licux cultivés,
pieds des murs, décombres.
C. ou CC. partout sauf dans le Far es où la plante
serait assez rare d’après Crévelier.
S. melanocerasum Willd. (Morelle Gerisier noir). Vulg. BORDER
noir, Herbe à la pourrie. — Rameaux anguleux chargés d’aspé-
rités, baies plus grosse que dans S. nigrum dont cette variété
est si voisine qu’elle para t en être une forme plus robuste par,
suite de sa croissance dans un terrain plus fertile. — ©; Juil-
let-Octobre; décombres, fumiers.
HAUTE-VIENNE : Ambazac, Panazol (Lamy); CC. (Abbé Lecler)
— CREUSE : Bénévent, Grand Bourg, etc., probablement C.
(de Cessac). — ConroLEnTAIS : Cà et là à Confolens (Crévelier).
Doit exisler ailleurs mais a sans doute élé confondu avec S. nigrum.
S. Dillenii Schultz (Morelle de Dillen.) — « Forme remarquable,
dit Lamotte, par sa haute taille et la grande dimension de ses
feuilles presque entières qui ont quelque ressemblance avec
celles de la Belladone ». Fleurs blanches un peu violacées. — ©;
Juillet-Octobre, lieux incultes, fumiers.
CREUSE : RR. Ahun (Pailloux); Vollegevieille (Martin).
918. S. ochroleucum Bastard (Morelle jaunâtre). — Diffère
de S. nigrum par des rameaux anguleux et des baies d’un jaune
citron à la maturité. — ©; Juillet-Octobre; lieux incultes, dés
combres. £ :
HAUTE-VIENNE : Talus près du pont qui traverse le chemin
d'Ambazac à la station (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Mouchetard, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : près de Beaulieu
(Lamy in Rupin). — NoNTRONNAIS : aux environs de Mareuil
(des Moulins).
919. $. miniatum Bernh (Morelle rouge). — $Se distingue du
S. nigrum par ses rameaux anguleux et ses baies rouges à la
maturité. — ©; Juillet-Octobre; décombres, lieux incultes.
CorRÈzE : Dans les environs de Brive, le Chauzanel, C. (Rupin).
— NonTRoNNAIS : Piégut, Marthon, etc. (Soulat-Ribette) ; envi-
ron de Mareuil (des Moulins).
920. S. Dulcamara Linné (Morelle Douce-amère). Vulg.
Morelle grimpante, Douce-amère, vigne de Judée. — Tige, 1-2 m.,
‘
_ 12 —
ligneuse à la base, grimpante; feuilles cordiformes, entières, les
supérieures hastées. Fleurs violettes, quelquefois blanches ou
carnées, en grappes ramifiées. Baies rouges, ovoïdes. — Vivace;
Juin-Septembre. Haies, lieux frais, bords des eaux, bois humides.
C. partout, sauf dans les environs d'Eymoutiers (Haute-Vienne)
où la plante serait rare d’après Duris.
Var. 8. indivisum Boissier. — Feuilles toutes indivises.
ConFoLENTAIS : Bords de la Vienne à Confolens (Crévelier)
et sans doute ailleurs.
Var. d. lacinialum Dun.— Feuilles 3-5 lobées, à lobe moyen bien
plus grand. | |
HAUTE-VIENNE : Environs de Nantiat (Soulat-Ribette) et
certainement ailleurs.
Solanum luberosum Linné (Morelle tubéreuse). Vulg. : Pomme
de terre (1). — On connaît l'importance de ce tubercule, origi-
naire du Chi et du Pérou, qui est cultivé partout. Il faut se
méfier des tubercules qui ont grossi à l’air libre et qui ont pris
une teinte verte.
On cultive aussi l’Aubergine (S. melongena) qui est employée
dans l’alimentation, surtout dans le Midi.
3. — PHYSALIS
Calice accrescent, vesiculaire, enveloppant complètement la baie mais en
en restant écarté. Corolle en roue. Baie globuleuse, écarlate.
921 P. Alkekengi Linné (Coqueret Alkekenge). Vulg. : Herbe
à la Chique, Amour en cage, Cerise de Juif, Cerise d’hiver, etc. —
Tige, 3-6 décim., rameuse; feuilles géminées, ovales-acuminées,
entières, pétiolées. Fleurs assez grandes, d’un blanc verdâtre,
solitaires, pubescentes; calice devenant rouge à la maturité; baie
de la grosseur d’une cerise. — Vivace; Juin-Septembre; haies,
buissons, vignes.
HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans un jardin à Bellac (Lé Gen-
dre). — CorRëÈzE : Vignes du calcaire à Saint-Cernin -de-Larche,
sous Beausoleil; R. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : C. dans les vi-
gnes du calcaire; çà et là dans les terrains tertiaires vers Epenède,
_ 1-Voir Règne végétal, 1892, quelques documents pour l’histoire de la
pomme de terre par le Dr Clos.
— 122 —
Hiesse (Crévelier). — NonTronnais : Pays des vignes entre
Souffrignac et Varaignes, sur les coteaux qui dominent le Ban-
diat (Soulat-Ribette).
4. — ATROPA
Calice peu accrescent, à 5 divisions pointues. Corolle en cloche à 5 dents
courtes. Baies globuleuses, noires, luisantes.
922. À. Belladona Linné {Atrope Belladone). Vulg. : Herbe
empoisonnée. — Tige, 8-10 décim., droite rameuse; feuilles
amples, ovales, aiguës, inégales à court pétiole. Fleurs assez
grandes, d’un brun violet livide; baies de la grosseur d’une ce-
rise. Plante très vénéneuse. — Vivace; Juin-Août. Parties fraî-
ches des bois couverts et montagneux.
CREUSE : Bois de Château-Méry près Ahun (Pailloux).
5. — DATURA
Calice à 5 angles, se séparant circulairement au-dessus de sa base qui est
persistante. Corolle infundibuliforme, plissée. Capsule épineuse, à 4 loges,
s’ouvrant par 4 valves.
923. D. Stramonium Linné' (Datura Stramoine). Vulg. : Pomme
épineuse, herbe aux sorciers, herbe du diable.— Tige, 4-8 décim.,
arrondie, rameuse. Feuilles ovales acuminées, sinuées dentées,
longuement pétiolées. Fleurs blanches, grandes, solitaires.Plante
vénéneuse. — 4; Juillet-Septembre. Cours, jardins, décombres,
terres rapportées.
HAUTE-VIENNE : R. (Lamy); ce de Boisseuil, Faugeras, la
Chalussie; Montagrier, ce de Saint-Bonnet (Abbé Lecler); Saint-
Bazile, jardin de l’école (Rodeau); entre le Vigen et Solignac
(Le Gendre); Aixe, Pierrebuffière (Brouard). — CREUSE : Guéret,
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Mouchetard, Grand-Bourg au Mas-
gelier (de Cessac). — CorRÈzE : Malemort, Larche, entre Saint-
Cernin et la Ménagerie; Turenne, autour des ruines; Nonards:
Moulin d’Arnac, Bellet, AC. (Rupin);Argentat, Albussac. R.
(Vachal); Corrèze, le Pouget (Fourgeaud et DT Puyaubert). —
ConroLENTAIS: Cà et là, La Ferraudie, la Mayonnie à Confolens,
Alloue, Ambernac, etc. (Crévelier); Chabanais, bords de la car-
rière (Le Gendre). — NonTRoNNaIs : R. (Soulat-Ribette). —
— 123 —
Ajoutons que toutes ces stations manquent généralement de
fixité.
D. Talula Linné (Datura pourpré), — Diffère du type par sa
tige purpurine et ses fleurs pourpre-lilas,
HauTE-ViENNE ; Le Champ de Juillet à Limoges (Brouard),
accidentellement sans doute. — CoNFOLENTAIS : Terres remuées
près la la croix de Lessac, AR. (Thibaud).
6° — HYOSCY AMUS
Calice campanulé, renflé à la base, accrescent, enveloppant le fruit; corolle
infundibuliforme; capsule s’ouvrant circulairement vers le sommet.
924. Æ. niger Linné (Jusquiame noire). Vulg. : Herbe de Che-
vaux, mort aux poules. — Plante robuste, visqueuse, poilue;-
tige 3-8 décim.; feuilles ovales, oblongues, sinuées, les radicales
_ pétiolées, les caulinaires amplexicaules. Fleurs assez grandes,
jaunâtres, à gorge pourprée, à limbe-rayé de pourpre et de noir;
corolle régulière; capsule ovoïde, conique. — Plante vénéneuse.
— ©; ou bisannuelle; Mai-Juillet. Décombres, bords des che-
mins.
HAUTE-VIENNE : Bellac, Le Dorat (Malinvaud); Saint-Bonnet-
la-Marche, Limoges, route de Bellac (Abbé Lecler); Legaud, cè
d'Eymoutiers, près du château de Nedde (Duris); Château du
Riz-Chauveron, ce d’Azat (Le Gendre). — CREUSE : Catal.
Pailloux, R,; Felletin, Glénic, Grand-Bourg à Ribe, Crozant,
La Chapelle-Balouë, ete. (de Cessac); Guéret (Lafay, Sarrassat) ;
Aubusson, RR. à La Villatte, cours du château de Saint-Marc
(Jorrand et Frébault).— Corrèze: Chasteaux, chemin du Sorpt
(Loubignac); Turenne à Linoire, AC. (Rupin); Saint-Cernin, AR.
(Farge).— CoNFoLENTAIS : Saint=Germain-sur-Vienne, au pied des
vieilles tours du château, cours et décombres du château d’Or-
dières, ce de Benest, et çà et là aux environs, AR. (Crévelier).
Le Nicandra Physaloides Gaertner (Nicandre du Pérou) est
naturalisé assez fréquemment. C’est une plante à tige droite,
rameuse, à feuilles ovales smuées, à fleurs assez grandes d’un
bleu tendre, blanches au fond, à corolle campanulée, à calice
vésiculeux renfermant une baie sèche à la maturité, — Jardins,
fumiers, décombres.
HAUTE-VIENNE : Na£uralisé au grand Séminaire de Limoges ;
Montagrier, ce de Saint-Bonnet, Le Dorat (Ab. Lecler); près
— 124 —
d’une habitation à l’Aiguille (Le Gendre). — CREUSE : Subspon-
tané à Guéret (de Cessac).
Le Nicotiana ruslica Linné (Nicotiane rustique), plante vis-
queuse, à tige droite rameuse, à feuilles pétiolées ovales entières
à fleurs d’un jaune verdâtre, se rencontre quelquefois à l’état
subspontané.
HAUTE-VIENNE : Naturalisé sur quelques points (Lamy);
Limoges, Feytiat, Le Dorat, Montagrier (Abbé Lecler). — CREU-
sE : Naturalisé çà et là (de Cessac); Aubusson, AR. (Jorrand et
Frébault).
Ces deux dernières plantes ne peuvent être considérées comme
appartenant à notre flore.
Les SOLANÉES renferment des plantes ayant des propriétés très diverses.
Les unes contiennent des poisons violents, utilisés en médecine, telles que
certaines Morelles, les Belladones, les Mandragores, les Stramoines, les Jus-
quiames.
Les autres entrent dans notre alimentation, notamment la pomme de terre
à laquelle nous ajouterons les Tomates, les Piments, les Aubergines.
On cultive plusieurs de ces plantes ainsi que les Pondeuses, les Lyciets et
les Pétunias.
Enfin c’est à cette famille qu’appartiennent les tabacs dont on connaît
l'usage et la large consommation qui s’en fait partout, ainsi que les impor-
tants produits qu’en retire l'Etat en les vendant sous forme de tabac à
priser, à chiquer et à fumer et sous forme de cigares et de cigarettes.
Famille LXXIII. — VERBASCÉES
Cette famille n’est représentée en Limousin que par le genre Verbascum.
1. — VERBASCUM
Calice tubuleux à 5 divisions; corolle rotacée à tube presque nul, à 5 lobes
un peu inégaux. Capsule globuleuse ou ovale, s’ouvrant en 2 valves au som-
met.
925. V. Thapsus Linné (Molène bouillon blanc). — Plante
couverte d’un tomentum verdâtre ou jaunâtre, Tige,3-20 décim.,
simple. Feuilles ovales ou lancéolées-oblongues, décurrentes
dans toutes la longueur des entre-nœuds. Fleurs petites, d’un
jaune pâle, en grappe serrée et très longue; corolle concave;
étamines supérieures portant des poils blancs ou jaunâtres, les
inférieures presque glabres. — Bisannuelle; Juin-Septembre.
Bords des chemins, champs incultes.
— 195 —
C. ou CC. partout, serait rare aux environs de Confolens (Cré-
velier).
V. canescens Jordan (Molène blanchâtre). — Differe du type
par son tomentum blanc.
ConNFoLENTAIS : Cà et là aux environs de Confolens, notam-
ment sur les talus de la route de Ruffec (Crévelier). — Doit être
C., mais a sans doute été confondu avec V. Thapsus.
926. V. phlomoides Linné (Molène Phlomide) — Plante
couverte d’un tomentum épais. Tige, 3-10 décim., dressée, arron-
die. Feuilles caulinaires brièvement décurrentes, les radicales
ovales. Fleurs grandes, d’un brun-jaune; en grappe spiciforme,
allongée, lâche; corolle à limbe plan; poils des étamines supé-
rieures épaissis en massue. — Bisannuelle; Juin-Septembre.
Terres incultes, lieux pierreux.
HauTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc. (Lamy) ; Saint-Sulpice-les-
Feuilles. C. (Joyeux). a
927. V. thapsiforme Schrad. (Molène faux Thapsus). Vulg. :
Blanc de mai, Bouillon blanc. — Diffère de V. Thapsus par ses,
fleurs grandes d’un beau jaune en épi gros et serré, par sa corolle
à limbe plan. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Lieux pierreux
et sablonneux.
HauTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux : « J’ai
cueilll à Bénévent, dit de Cessac, un Vesbacum intermédiaire
entre cette espèce et le V. Thapsus.
928. V. blattarioides Lamack (V. Virgalum) Benth). Molène
à baguettes. — Tige 3-9 décim., feuilléé, ordinairement simple.
Feuilles couvertes de petits poils épars, glanduleux au sommet,
les caulinaires étroites, légèrement décurrentes. Fleurs grandes,
jaunes, solitaires ou en petits faisceaux, en grappe très allongée;
pédicelles dressés; étamines à filets munis de poils violets. —
Bisannuelle; Juillet-Septembre. Bords des chemins, lieux in-
cultes.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Cat, Pailloux. La
Souterraine, Glénic, Anzême, Aubusson, Saint-Dizier-les-Do-
maines, ete. (de Cessac). — CorRÈzE : Brive, chemin des Treize-
vents (Rupin); vers Malemort, près d’une carrière de sable à
gauche de la route (Lamothe). — ConFoLENTAIS : Confolens, le
Pignoux ce d’Hiesse, Montembœuf, un peu partout sans être
12
— 126 —
commun (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Au pied de la tour de
Piégut, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). |
929. V. Blattaria Linné (Molène Blattaire). Vulg. : Herbe aux
mites. — Tige 3-9 décim., simple ou rameuse, glabre sauf au
sommet. Feuilles glabres, les caulinaires embrassantes, non
décurrentes. Fleurs assez grandes, jaunes, violettes à la base,
solitaires, en grappe lâche, allongée; pédicelles étalés; capsule
globuleuse, — Bisannuelle; Juin-Octobre. Chemins, fossés, ter-
rains argileux.
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Richemont ce de
Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — ÆCorRÈzE : Malecroix
(Loubignac), route de Varetz (Rupin); Moriolles (de Lépinay);
AC. dans les cantons de Tulle et de Corrèze (Fourgeaud et Dr
Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : AC. à Confolens et dans les
environs (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Mareuil (Soulat-Ribette).
930. V. floccosum Waldst et Kit (Molène à flocons). — Y.
pulverulentum Smith non Villars, V. pulvinalum Thuil. —
Plante couverte d’un tomentum plus ou moins fugace. Tige 4-12
décim., arrondie. Feuilles finement dentées, cotonneuses sur
les deux faces, les radicales et les inférieures très courtement
pétiolées, les supérieures amplexicaules. Fleurs petites, jau-
nes, striées de violet à la gorge, en glomérules plongés dans le
tomentum en panicule rameuse.— Bisannuelle; Juin-Septembre.
Champs incultes et pierreux, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; pour ce botaniste, le V. pulve-
rulenlum serait une espèce à fleurs moitié plus grandes, R. dans
le département, — Creuse : de Cessac distingue le V. puluina-
lum (V. pulverulentum) du V. floccosum ; tous deux figurent dans
le catal. Pailloux ; le premier serait assez commun, le second se
rencontre à Mouchetard, à Chambon, etc., voie ferrée, gare de
Felletin (Rothkegel) ; Jorrand et Frébault ont rencontré le W.
pulverulenlum très communément à Aubusson. — COoRRÈZE :
Puy-Jarrige (de Lépinay) ; Chanac, canton de Corrèze (Dr
Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : coteaux à Confolens, Saint-
Germain Chasseneuil, etc. CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
R. Thiviers, route de Nanteuil (Soulat-Ribette).
931. V. Lychnitis Linné (Molène Lychnite). — Tige, 3-8 décim.,
tumenteuse, plus cu moins anguleuse. Feuilles couvertes d’un
tomentum fin, pulvérulent, grisälre, surtout à leur face infé-
ricure, les supérieures lancéolées, non embrassantes. Fleurs pe-
— 127 — ‘
tites, jaunes pâles, non striées à la gorge, en panicule étroite, en
rameaux dressés. Etamines à filets tous pourvus de poils blancs
jaunâtres. — Bisannuelle ; Juin Août. Champs incultes et pier-
reux, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc. C. (Lamy);
Saint Sulpice-les Feuilles (Joyeux) ; Le Dorat (Abbé Pinot);
Eymoutiers à Legaud, RR. (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Glénie, Chambon, etc. (de Cessac); Saint-Fiel (Sarrassat); Au-
busson, GC. (Jorrand et Frébault)'; Saint-Avit-de-Tardes, Fel-
letin (Rothkegel). — Corrèze : Beaulieu entre Brivezac et Che-
naliers, AC. ; Bort, sous les orgues, AC. (Rupin) ; Argentat, C.
(Vachal). — ConFoLeNTAIS : Chasseneuil, Champagne, les Pins,
seulement dans le calcaire (Crévelier). — NonrronNais : Thi-
viers (Soulat-Ribette).
V. album Mill (Molène blanche). — Diffère du type par ses
bractées plus longues et ses corolles blanches.
HAUTE-VIENNE : Thiat, Parpaillat ce d’Isle (Lamy) ; Le Do-
rat, Oradour-Saint-Genest, Peyrat, Magnac-Laval (Abbé Le-
clerc) ; rive droite de la Gartempe, jusque près de Rancon
(Simon). — CREUSE : Guéret, Aubusson, Glénic, Grand-Bourg;
dans cette dernière localité, la variété à fleurs blanches paraît
différer du V. album (de Cessac) ; Saint-Mariens, au bateau du
Mas (Pérard in Martin). — CorRrÈzE : Tulle, chemin du Mérat,
peu commun (Fourgeaud).— NonrronNaIs : C. dans les champs
au pied de la tour de Piégut (des Moulins).
932. V. nigrum Linné (Molène noire). — Plante plus ou moins
recouverte d’un tomentum grisâtre. Tige, 5-10 décim., rouge
fortement anguleuse. Feuilles presque glabres en dessus,les radi-
cales et les inférieures longuement pétiolées, les supérieures
sessiles, toutes arrondies ou en cœur à la base, irrégulièrement
dentées-crénelées. Fleurs petites, d’un jaune pâle, à gorge vio-
lette, fasciculées, en grappe spiciforme, à rameaux courts ; filets
des étamines tous munis de poils violets. — Vivace ; Juillet
Septembre, lieux secs et pierreux, bords des chemins.
Généralement C. aux localités indiquées par Rupin dans la
Corrèze (Le Prieur, Argentat, Boudigoux, Vachal); Bort, (saut
de la Sole), et par de Lépinay (Audan), il faut ajouter Treignac
dans et autour du cimetiére (Le Gendre).
V. Alopecurus Thuil. Var. à feuilles tomenteuses sur les deux
faces, à filets des étamines munis de poils parfois blanchâtres.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : C. mélangé au
type (de Cessac). — CoRRÈZE : Ussel (Lamy).
5.108 —
HYBRIDES
$ 933. V. Godroni Boreau (Molène de Godron) V. /hapso-floc-
cosum Godron. — Feuilles à décurrence très étroite. Fleurs jau-
nes très petites, en épi très grêle, aigu ; tous les filets des étami-
nes barbus, anthères inégales, décurrentes. — Bisannuelle ;
Juin-Août, lieux arides.
CREUSE : RR. Chantemille, Lagrange, Creuset, près Ahun
(Pailloux), sous le nom de V./hapso-floccosum Lecoq et Lamo-
the. Ce serait alors, d’après Rouy, le V. Lamollei Franchet,
à inflorescence rameuse, se rapprochant beaucoup de celle du
V. floccosum.
934. V. collinum Schrader (V. {hapso-nigrum M. et K.). —
Plante couverte d’un tomentum épais. Tige, 6-10 décim., an-
guleuse supérieurement. Calice et corolle du V. nigrum.
HAUTE-VIENNE : près des moulins de Chambon et de Saint-
Paul, sur la Briance, RR. (Lamy); champ sec et pierreux, entre
Pensol et Dournazac (Le Gendre). — CREUSE : RR. Gouzon,
pont de Sijola (Pailloux). — Corrèze : y existe, d’après Rouy.
935. V. adulterinum Koch (V. {hapsiformi-nigrum Schiede). —
Tige à angles aigus. Feuilles couvertes d’un tomentum persis-
tant, décurrentes sur la tige. Fleurs grandes, jaunes, à gorge
rougeâtre ; filets staminaux couverts de poils violacés et blan-
châtres ; anthères très inégales, les plus grandes décurrentes.
— Vivace ; Juin-Août ; lieux pierreux.
CREUSE : Saint-Chabrais (de Cessac in Martin). — CoRRÈZE:
Prieur (de Lépinay).
936. V. spurium Koch (Molène hybride) V. {hapso-Lychni-
lis M. et K. — Tige, 4-8 décim., brune, floconneuse ; feuilles
finement crénelées, semi-décurrentes, blanchàtres ou grises.
Fleurs jaunes, médiocres ; étamines à filets tous munis de poils
blancs ; anthères égales, non décurrentes.
CREUSE : à Vernont, près Bourganeuf, terres incultes (Lamy);
RR. Ahun (Pailloux) ; Villard (de Cessac) ; Chénérailles, route
de Guéret, près de la Croix. «Je n’ai remarqué dans les environs
que V. Thapsus et V. album. La description de Franchet convient
très bien ; cependant les bractées inférieures sont très allongées
parce que le croisement a eu lieu entre le V. Thapsus et la var.
album du Lychnitis » (de Cessac in Martin).
= 199 —
937. V. Regelianum Wirtg (V. Lychnilidi-floccosum 717). —
Diffère du V. pulveruleninm par sa panicule plus serrée, ses
feuilles plus oblongues, finement tomenteuses en dessous, à du-
vet ni pulvérulent, ni caduc (Martin).
CREUSE : Lagrange près Ahun, le Moutier (Pailloux in La-
motte). RURe
938. V. mixtum Ram (Molène mélangée), V. Schollianum
Schrad. (V. nigro-floccosum Koch). — Plante couverte d'un to-
mentum blanchâtre, court. Feuilles radicales pétiolées, les cau-
linaires sessiles. Corolle du V. nigrum ; filets staminaux à poils
violet-foncé. — Juin, juillet, septembre; lieux secs.
HauTe-Vienne : Limoges, Bellac, Oradour-sur-Glane, le long
des chemins (Lamy). — CREUSE : RR. Ahun, Saint-Sulpice-le-
Donzeil (Pailloux). — CorrÈze : bords des sentiers au Prieur,
AR. (Rupin). — ConrozenrTais : Côteaux des bords du Goire
à Confolens, CC. (Crévelier).
939. V. Schiedeanum Koch (Molène de Schiède) V. nigro-Lych-
nilis Schiède. — Tomentum grisâtre, fin et pulvérulent. Port
d’un V. Lychnilis. Filets des étamines à poils presque tous d’un
violet pourpré. — Bisannuelle; Juin-Août, lieux incultes.
HAUTE-VIENNE : RR. environ de Limoges (Abbé Lecler).
— CREUSE : RR. Chambon, bords de la Vouèze (de Cessac) et
beaucoup d’autres localités. « Il est moins C. cependant que le
V. nigrum. Il existe à la Tour de Saint-Austrille une charmante
variété à fleurs d’un blanc pur, avec la gorge et les étamines
violettes. » (de Cessac) ; Condat, Ahun (Pailloux in Lamotte).
— CoNFOLENTAIS : Saint-Germain-sur-Vienne, R (Crévelier). —
NonrRonnais : Excideuil, dans un champ qui touche à la rive
droite de la Loue (Soulat-Ribette).
Ily a peu de choses à dire de cette famille, dont beaucoup de
botanistes font une tribu des la famille des PERSsONNÉES. Le Bouillon
blanc est employé en infusion, contre les bronchites et les rhumes. Le
V. blaïtaria passe pour éloigner les mites. On cultive la Molène purpurine
(V. phæniceum.)
Famille LXXIV. — SCROFULARIÉES
Fleurs irrégulières : Calice persistant à 4-5 divisions. Corole caduque à
4-5 divisions. 2 à 5 étamines. Ovaire supère à loges multiovulées. 1 style.
T'ruits sec (capsule) à 1-2 loges.
— 130 —
1. — SROFULARIA
Calice à 5 divisions. Corolle à tube subglobuleux, à 2 lèvres écartées.
capsule polysperme à ? loges. Feuilles simples, dentées ou incisées.
940. S. nodosa Linné (Scrofulaire noueuse); Vulg. Herbe au fi
__ Souche noueuse. Plante glabre. Tige, 4-8 décim. à angles non
ailés. Feuilles indivises, dentées, triangulaires lancéolées, aiguës.
Fleurs brun-rougeâtre en panicule terminale, Sépales étroite-
ment scarieux, capsule ovoïde conique. — Vivace Mai Septem-
bre ; haies, bords des eaux, lieux frais. ar
C. ou CC. partout.
Scrofularia Ehrharti Stewen, à racine dépourvue de nœuds,
à tiges largement ailées, à feuilles décurrentes sur le pétiole, a
été signalé par Rupin comme étant assez commun dans le dé-
partement de la Corrèze, sur les bords de la rivière Corrèze. Or,
cette espèce appartenant à la région de l'Est, il nous paraît fort
douteux qu’on ait pu la rencontrer en Limousin.
941. $S. Balbisiüi Koch non Horn (Scrofulaire de Balbis). S.
aquatica Linné p. p. — Tige, 5 12 décim. dressée, robuste, gla-
bre, à angles étroitement ailés. Feuilles ovales oblongues, arron-
dies au sommet, cordées à la base, largement crénelées. Fleurs
d’un brun rougeûtre en panicule terminale. Sépales largement
scarieux. Capsule subglobuleuse. — Vivace; Mai-Septembre.
Bord des eaux, fossés, lieux humides.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
R. Glénic (Abbé Pinot); au barrage de Bonnavaud (Sarras-
sat); Saint Sulpice le Guérérois. La Chapelle Baloue, (de GCes-
sac) Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE : Le Chauzanel (Rupin);
Argentat AC (Vachal); Saint Cernin C (Farges) — COoNFOLEN-
TAIS : CC. (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : environ de Pluviers
(Soulat-Ribette).
942. $. canina Linné (Scrofulaire de Chien). — Tige, 2-8 dé-
cim., cylindrique. Feuilles pétiolées, multiséquées, à divisions
non divariquées. Fleurs petites, d’un pourpre noir, maculées
de blanc, en panicule étroite ; pédicelles p'us courts que le ca-
lice ; corolle à tube plus long que la lèvre supérieure. Capsule:
subglobuleuse apiculée. — Vivace ; Mai-Juillet. Dans le cal-
caire, lieux sablonneux ou pierreux.
— 131 —
Corrèze : entre Nazareth et Turenne (Abbé Loubignac) ;
Nespouls (Rupin) ; Argentat, chemin de Bac-Eyssel, AR. (Va-
chal). j
2. — ANTIRRHINUM
Calice à 5 divisions profondes. Corolle à 2 lèvres bien distinctes, à gorge
fermée, à tube bossu à la base. 4 Etamines. Capsule subovoïde, biloculaire.
polysperme, s’ouvrant vers le sommet par 3 trous.
943. A. Orontium Linné (Muflier rubicond). — Tige, 2-4
décim., peu rameuse. velue. Feuilles entières lancéolées-linéai-
res, courtement pétiolées. Fleurs rouges, parfois roses, rayées
ou blanches, axiliaires solitaires, en grappes spiciformes, à pédi-
celles très courts. Sépales linéaires plus longs que la corolle, très
inégaux, Capsules velues. — {> Juin-Octobre ; vignes, champs
cultivés.
C. ou CC. partout. Cependant serait rare dans les environs
d’'Eymoutiers (Haute-Vienne), d’après Duris.
944. À. majus Linné (Muflier à grandes fleurs). Vulg.: Mufle’
de veau, Gueule de loup ou de lion. — Tige, 4-8 décim., simple
ou rameuse. Feuilles lancéolées, entières, courtement pétiolées.
Fleurs grandes, purpurines ou blanches, à palais jaune, à pédi-
celle de la longueur. du calice, en grappes terminales. Sépales
ovales, bien plus courts que la corolle, peu inégaux. — Vivace,
Juin-Septembre ; spontané sur quelques vieux murs.
HAUTE-VIENNE : Limoges, boulevard Louis-Blanc, grand
séminaire (de Cessac) ; sur quelques vieux murs (Lamy) ; le
Cluzeau ce d’Isle (Le Gendre), etc. — Creuse: Guéret, La
souterraine, Grand-Bourg, au Masgelier, etc. (de Cessac) ; Au-
busson (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Tulle (Fourgeaud et
Dr Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : Confolens, Esse, etc., AR.
(Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonTronNais : C. sur
les vieux murs des jardins (Soulat et Ribette).
On nous a signalé l’A. Zatifolium DC. à Tulle. Il s’agit sans aucun doute
de A. majus, Car À. lalifolium est une plante du Midi, qui n'appartient
pas à notre flore, et qui ne pourrait se rencontrer chez nous que si elle était
sortie accidentellement d’un jardin.
3. — ANARRHINUM
Calice à 5 divisions profondes. Corolle à tube grèle et à éperon grêle re-
courbé, à gorge ouverte. Etamines 4. Capsule globuleuse à 2 loges, s’ou-
vrant au sommet par 2? trous.
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— 132 —
945. A. bellidifolium Desfont (Anarrhine pâquerette), —
Tige, 4-8 décim., feuilles inférieures longuement pétiolées, oblon-
ques ou spatulées, serrulées, en rosette, les caulinaires entières,
multipartites. Fleurs petites, violettes en épi rameux, allongé.
Capsule petite. — Bisannuelle ; Juin-Août ; pelouses sèches,
lieux incultes.
CREUSE : Cat. Pailloux, A. C., sur les pelouses sèches de la
vallée de la Creuse, bords de la Vouèze et de la petite Creuse
(de Cessac) ; ruisseau de Mauque (Martin) ; rochers de Glénic
(Sarrassat) ; Aubusson, RR. bords de la route près de la Rochette
voie ferrée, près Puylevot, Sainte-Madeleine (Jorrand et Fré,
baull). — CoRRÈzE : Saint-Antoine, Bassaler, Ressaulier, Plan-
chetorte, Lamouroux, Moriolle, Vialmur, Juillac, Beaulieu-
route.de Tulle, AC.; Bort, saut de la Saule, sous les orgues, C,
(Rupin)) ; Cornil, Argentat, Vaurette, Gibanel, AC. (Vachal).
4. — LINARIA
Diffère du genre Antirrhinum par le tube de la corolle prolongé en épe-
ron à la base. Capsule s’ouvrant par plusieurs valves ou quelquefois par 2
trous.
946. L. vulgaris Mill (Linaire commune). — Tiges, 3-8 dé-
cim., droites, glabres inférieurement, glanduleuses supérieure-
rement. Feuilles éparses, linéaires lancéolées, aiguës, très rap-
prochées. Fleurs grandes, jaunes à palais orangé et velu,
en épis serrés plus ou moins allongés ; éperon conique,
graines brunes à aile large.— Vivace; Juillet-Septembre, champs,
bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Bellac. Peyrat, Thiat, Le Dorat (Lamy);
Magnac-Laval (Abbé Lecler) ; Saint-Sulpice-Laurière, talus
bordant la voie du chemin de fer (Le Gendre) ; décombres à
Saint-Sulpice-les-Feuilles, AC. (Joyeux). Cette plante, qui a des
tendances calcicoles, fut longtemps rare dans nos terrains gra-
nitiques; elle est aujourd’hui répandue dans le nord du dépar-
tement grâce aux facilités de dispersion fournies par les voies
ferrées. — CREUSE : Aubusson, voie du chemin de fer à Lava-
veix (Jorrand et Frébaut); Cat. Pailloux, RR.; abondant à
Chambon; Guéret, sur un mur avenue du Lycée (de Cessac);
à Las-Champs, Mazereaux (Martin); CC. dans un champ au
nord de Guéret (Le Gendre); voie ferrée à Felletin (Northke-
gel). — CoNFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, AR. ; parait man-
quer dans la patrie granitique ‘fa l'arrondissement (Crévelier).
— NonTRoNAIs : dans la Charente, près de nos limites, sur les
+ AC
are ET Le
— 183 —
bords d’un petit ruisseau qui se jette dans le Bandiat (Soulat- .
Ribette) ; nous signalons cette station parce qu'elle se rapporte
à des plantes qui paraissent distinctes du type par leurs tiges
entièrement glabres, très hautes, eb par leurs fleurs très gran- :
des dont l’éperon est arqué.
L]
947. L. striata de Candolle (Linaire striée), — Plante glabre.
Tiges, 3-8 décim., redressées; feuilles linéaires aiguës, verticil-
lées ou alternes, Fleurs petites, blanches ou bleuâtres, rayées de
violet, à éperon égalant le tube de la corolle, en grappes spi-
ciformes; pédicelles égalant le calice, dépourvus de poils glandu-
leux ‘ainsi que le calice; graines anguleuses fortement réti-
culées, — Vivace ; Juin-Septembre ; murs, haies, jardins, champs
pierreux.
C ou CC ParouL,
Var. galioides Chav. — Var, à feuilles plus larges, plus verti-
cillées ; plante robuste à fleurs plus grandes, en grappes courtes.
HauTEe-Vienne . Le Dorat, route de Saint-Sornin (Abbé Le-
cler). — CREUSE : C. (de Cessac).
Gonod et Lachenaud ont signalé dans la CORRÈZE deux va-
riétés qui nous paraissent être des formes du L. galioides :
1° Variété à tête globuleuse : Meymac près de la gare ; Ra-
tou près d’Ussel.
29 Variété robuste, montagnarde, de 6-8 décim., de hauteur :
. Pelouses entre coteau et l'étang des Oussines, aux Orgues de
Bort et à la Colombayre.
L. sepium Allman (L.striata X vuigaris ancl-plur.) — In-
termédiaire entre les parents ; corolle jaunâtre, striée de violet
à palais orangé. |
HauTE-VienNeE : Le Dorat. (Abbé Lecler).
. 948. L. arvensis. Desfontaines (Linaire des champs). — Ti-
ge, 1-3 décim., grêle, simple ou rameuse ; feuilles. linéaires.
Fleurs bleu- Lûle à palais blanchâtre, en grappes terminales
non feuillées ; pédicelles plus courts que les fleurs, chargés de
poils Hnaulou ainsi que les calices; éperon plus court que Ja
corolle, très recourbé; graines lisses, largement ailéés, — © Juin-
Septembre ; champs sablonneux.
Corrèze : Brive, à Saint-Antoine, sous la propriété de M.
: Mas, AR. (Rupin).
949. L. Peliceriana de Candolle (Linaire de Pélicier). — Tige,
2-5 décim., dressée, simple ; feuilles radicales, ovales-lancéos
13
— 134 —
lées, les caulinaires linéaires alternes, sessiles. Fleurs d’un rouge
foncé, à palais strié de blanc, en grappes courtes, puis allon-
gées ; pédicelles plus courts que les feuilles ; graïnes lisses, lar-
gement bordées. — © Mai-Septembre ; champs sablonneux.
CorRRÈzE : Carrière du puy de Lacan, dans les sables
(Dumas) ; Labrousse (de Lepinay). — CONFOLENTAIS : Envi-
ron de Confolens, la Parlie, le Chêne ce d’Ansac; Ja
Seunie ce de Hiesse ; Saint-Germain, etc, AC. (Crévelier) ;
Exideuil (Guillon). — NonTronNais : Env. de Badex c° de
Saint-Estèphe, ce de Pluviers ; au-dessous des Limagnes, près
Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. 8 gracilis Chavannes. — Fleurs entièrement bleues.
NonNTRONNAIS : Badex ce de Saint-Estèphe, environ de Pié-
gut, Puygaud, entre Lautorie et Chez-Noyer (Soulat-Ribette)
La station de La Roche, ce de Saint-Cernin (CORRÈZE), indi-
quée par de Lépinay, se rapporte peut-être à cette variété. A
rechercher.
950. L. supina Duf. (Linaire couchée). — Plante gla-
bre ; tiges grêles, couchées et étalées ; feuilles inférieures ver-
ticillées, celles de la tige éparses, sessiles et linéaires. Fleurs
jaune-pâle, à palais orangé, longues d’un centimètre au moins,
en grappes terminales non feuillées ; éperon presque aussi long
que Ja corolle, peu ou point strié; graines lisses, ailées. — © Juin-
. Septembre ; côteaux calcaires, champs rocailleux.
CorRÈzE : Larche entre Achier et Fournet, au-dessus du
cirque de Laroche, R. (Rupin). — NonTronnais : R. (Soulat-
Ribette).
951. L. minor Desf. (Linaire fluette). — Plante pub cente
glanduleuse. Tiges, 1-4 décim., dressées, rameuses ; feuil-
les de la tige linéaires, les inférieures lancéolées. Fleurs très peti-
tes, violet-pâle, à palais jaune, en grappes terminales feuillées;
gorge de la corolle ouverte ; pédicelles tous axillaires et plus
longs que les fleurs. Capsule ovoïde. Graines légèrement ai-
lées, munies de côtes flexueuses. — © Juin-Octobre ; champs
pierreux, surtout dans le calcaire.
HAUTE-VIENNE : Paroi d’un mur au Moulin-Halary, Isle,
dans quelques jardins à Limoges, R. (Lamy) ; sur la voie du
chemin de fer, gare de Beynac, bords de la Briance, au pied et
au-dessus du viaduc de l’Aiguille (Le Gendre). — CREUSE : RR.
‘Châtelus (Neyra in de Ceséac) ; RR. Aubusson mur et four à
— 135 —
ehaux Pinton (Jorrand et Frébault) ; AC. Clairavaux (Pedon) ;
gare de Moutier-Roseille et de Felletin (Rothkegel). — Cor:
RÈZE : Chèvre-Cujol, puy de Crochet, forêt de Pommier, Saint-
Cernin-de-Larche, GC. (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay) ; Ar-
gentat, côte des Cueilles (Vachal). — ConroLENTAIS : Confo-
lens, Lessac, Saint-Maurice, etc., C. (Crévelier). — NonNTRoN-
Nas : G. dans le sol calcaire aux environs de Javerlhiac, Jo-
melières, Saint-Pardoux, Fhiviers (Soulat-Ribette).
952. L. spuria Mill (Linaire bâtarde). — Vulg. : Velvote. —
Plante couchée, recouverte de poils mous ; tige de 2-4 décim.,
Feuilles larges, ovales arrondies. Corolle jaune à lèvre
supérieure brun-violet ; pédicelles velus plus longs que le ca-
lice. Capsule globuleuse ; graines finement alvéolées. — © Juin-
Octobre ; champs cultivés des terrains calcaires et argileux.
CREUSE : Cat. Païlloux (de Cessac).— CorRÈzE : Brive, bords
de la route de Saint-Cérnin-de-Larche, rochers d’Achiers,
“puy de Crochet, CC. (Rupin) ; Le Sorpt (de Lépinay). — Con-
FOLENTAIS : Confolens, Lessac, Saint-Germain, Saint-Claud, etc
C. (Crévelier). — Nonrronnais : C. à Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. nana Le Gendre.— Tiges de 5 à 6 centim., presque fi-
liforme ; feuilles et fleurs très petites.
HauTe-VienNe : Sables du grand étang de Ris-Chauveron
ce d’Azat (Le Gendre).
953. L. Elatine Mill (Linaire Elatine). — Plante poilue et glan-
duleuse ; tiges, 2-4 décim., feuilles larges, ovales, hastées plus
longues que leur pétiole. Fleurs jaunâtres, à lèvre supérieure,
pourpre-violet; éperon presque droit ; pédicelles filiformes beau-
coup plus longs que le calice ; graines hér ssées de nombreuses
crêtes. — © Juin Octobre. Lieux cultivés, champs sablonneux.
HauTe-ViENNE : CC (Lamy). — CREUSE : Cat. Pail-
loux, R. Noyant près Saint-Sulpice-'e-Guérétois, Lour-
doueix-Saint-Pierre, Chambon, Châtelus (Pailloux in de Ces-
sac) ; La Brandière, ce de Lourdoueix (Martin) ; Aubusson, R.
champs entre La Rochette et Céval ; champs au-dessus d’Al-
leyrat (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : champs sablonneux
au-dessus de la gare de Brive ; Objat, route de Saint-Antoine
(Rupin) ; Argentat, Vaurette, Albussac (Vachal). — ConrFo-
LENTAIS: Cà et là dans les champs, bords des chemins à Con-
folens, etc., AC. (Crévelier). — Nonrronnais : CC. (Soulat-
Ribette).
— 136 —
954. L. Cymbalaria Mill (Linaire Cymbalaire). — Plante
glabre. Tiges à longs rameaux couchés ou pendants ; feuilles
larges, réniformes, lobées, longuement pétiolées. Fleurs axil-
laifes, sohtaires, violet pâle, à palais jaune, longuement pédicel-
lées. Capsules globuleuses ; graines hérissées de crêtes. —
Vivace ; Juin-Octobre ; sur les murs.
Lamy, dans Les plantes aqualiques de la Huhis-Viéahe) dit
que cette espèce est RR; dans la Haute-Vienne et la Dordogne,
qu’elle manque dans la Creuse et la Corrèze ; nous allons voir.
qu’elle est plutôt commune, ce que nous attribuons à ce qu’elle
produit beaucoup de graines, à ce qu’elle se multiplie facilement
et à ce qu’on la cultive en raison des belles suspensions qu’on
en obtient.
HauTEe-Viënne : Le Dorat, (Lamy) ; Limoges CC. Saint-
Yrieix, Oradour-sur-Vayres, Eymoutiers ete. (Le Gendre) ;
sur les murs à Bellevue, annexe de Naugeat (Abbé Lecler),
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — Creuse : CC. à Guéret
(Martin, Sarrassat, Le Gendre) ; Aubusson, vers la tour de
l'Horloge et rue des Tanneurs (Rothkegél). — CoRRÈzE : Sur
les murs à Argentat (Vachal) ; C. dans les cantons de ‘Tulle
et de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAiS :
Confolens, Chabanais, etc., çà et Ià mais peu commune (Cré-
velier),. — NonNTRoNNaAIs : Saint-Jean-de-Côle (Soulat-Ribette)
5. — GRATIOLA
Calice à 5 divisions profondes. Cofolle tubuleuse à 2 lèvfes peu dis:
tinctes ; 2 étamines fertiles ét ? sans anthères. Capsule ovoide conique;
biloculaire, polysperme.
955. G. officinalis Linné (Gratiole offitinale) Vulg.: Faux
séné, Herbe au pauvre homme. Plante glabré ; souclie rain-
panñte. Tiges, 2-5 décim., couchées, radicantes, ascendantes, à
4 angles dahs le haut ; feuilles opposées, lancéolées, dentées
“sessiles, semi-embrassantes. Fleurs grandes, à corolle blanche
lavée de rose avec le tübe jaunâtre, axillairés, solitaires ; pédi-
celles filiformes. = Vivace ; Juin-Septembre, bords des rivières
eb des étangs ; lieux hümides,.
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne au moulin Corret, au gué
de Vérthamond, etc. ; CG: aux bords de la Brame, près de Son
embouchure (Latiy) ; Moülin-du-Roi ce d'Oradour-St-Geñeést
(abbé Pmot) ; Chaïillac (abbé Lecler). — CREUSE ; Cat. Pailloux,
— 137 —
tang des Landes et dé Pinot; plaine de Gouzon (Pailloux). —
CorRÈèzE : Bords humides de la Dordogne, rive ‘droite après Bri-
vezac, R. (Ruüpin) ; Argéhtat au Chambon (Vachal). — Con-
FoLenTAIS : CC. (Crévelier)
6. — VERONICA
Galice à 4 divisions profondes, très rarement 5; corolle rotacée, à tube
presque nul, à 4 pétales inégaux ; 2 étamines säillantes. Capsule à 2 lo-
ges polyspermes.
956. V. officinalis Linné (Véronique officinale) vulg. : Thé
d'Europe, Véronique mâle, — Plante velue; ‘souche rampante |
tiges, 1-3 décim., couchées radicantes à rameaux dressés. Feuilles
ovales, opposées, dentées. Fleurs bleu- -pâle, rarement blanches
eti grappes akilläires ; pédicellés coüïts. Capsüle triangülaire
obcordée, aussi large qué haute, faiblement émarginée. =
Vivace ; Mai-Juillet ; châtaigneraies, bois, bords des chemins.
C. où CC. partout.
Var. alba. — HAUTE: VIENNE : sur les montagnes de La Jon-
chère (Lamy).
V. inlermedia Lej.— Diffère du V. ofjicinalis par se ses tiges grêles
plus radicantes, ses feuilles plus petites, plus largement ovales,
sés fleurs plus foncées.
Quelquefois plus commun que V. offitinalis, mais n’a pas
toujours été distingué pat nos botanistes. é
957. V. Chamædrys Linné (Véronique petit-chêne) Vulg.
Fausse Gérmandirée. — Souche rampante .: Liges, 2-3 décim.,
velües sur 2? lignes opposées, touchées radicantes dressées ;
feuilles ovales, velues, dentéés, opposées. Fléurs grandes, bleu-
pâle, quelquefois rosées, en grappes axillaires, lâches. Capsule
triangulaire obcordée, pubescetite, ciliée. — Vivace, Mai-Juin :
bois, haies, talus des routes.
CG. partout.
Var, nana. — HAUTE-VIENNE : ruines de Chalucet (Lamy).
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges, dans une allée couverte
route d’Ambazac, en mélange avec des fleurs bleu-clair et rosées
(Le Gendre). — ConrozeNras : Haies des vignes des Garennes,
à Confolens. R. (Crévélier).
958. V. montana Linné (Véronique de montagne). — Sou-
che rampante. — Tiges, 1-2 décim., faibles, touchées radican:
— 138 —
tes ; feuilles velues, ovales dentées, pétiolées, opposées. Fleurs
petites, bleu-pâle, parfois blanches, veinées de rouge, en peti-
tes grappes axillaires, très lâches, alternes ; pédicelles flifor-
mes. Capsule ciliée, plus large que haute, émarginée au sommet
et à la base. — Vivace ; Mai-Juillet ; lieux montueux, bois frais
et couverts. SP
HAUTE-VIENNE : Rive gauche du Taurion, entre Saint-Mar-,
tin-W'erressus et le Dognon (Van der Wæstine).— CREUSE : Ahun,
Chamberaud, Montariaux (Pailloux) ; Guéret, bois de Fayolle,
AR. (Sarrassat). — CorRÈZE : Brive, bords de la Corrèze ; grot-
tes exposées au nord dans la vallée de Planchetorte, AR. (Ru-
pin) ; Argentat, au Glény, R. (Vachal), — CoNFOLENTAIS : bois
du bord de Rivaillon, près Vitrac (Thibaud).
959. V. scutellata Linné (Véronique à écusson). — Plante
grêle, débile, glabre ; souche rampante ; tiges 1-5 décim., cou-
chées radicantes. Fleurs petites, bleu*päle, ou blanchâtres, vei-
nées de rose, en grappes très lâches, axillaires, alternes. Capsule
comprimée, plus large que haute, très échancrée au sommet. —
Vivace, Mai-Septembre; marais, lieux tourbeux," bords des
étangs et des fossés. |
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Mouchelard, etc.
(de Cessac); Guéret, marais du Maupuy, AR. (Sarrassat); Aubus-
son, route de la Nouaille, bois entre la Voreille et Trentloup (Jor-
rand et Frébault). — Corrèze : Fossés humides à Tujac, près la
route de Bordeaux ; Bordebrune, AR: (Rupin) ; Meymac, Mil-
levaches, marais et lieux tourbeux (Gonod d’Artemare et Lache-
naud). — CoNFOLENTAIS : Rigoles des prés de la Vienne, vers le
moulin des trois piliers, près Confolens, R. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : bords des étangs, C. Piégut (Soulat-Ribette).
Var. nana. —HAUTE-VIiENNE : Sables humides du grand étang
du Riz-Chauveron (Lamy, Le Gendre).
960. V. Teucrium Linné (Véronique Germandrée). — Plante
pubescente_ ; souche rampante ; tiges, 1-2 décim., couchées à la
base, ascendantes ; feuilles ovales oblongues ou lancéolées, den-
tées, subsessiles, opposées. Fleurs grandes, bleues, en grappes
axillaires opposées ; calice à 5 lobes velus ciliés, le supérieur très
court ; capsule poilue au sommet, émarginée. — Vivace, Mai-
Juin. Pelouses sèches, bords des chemins, dans le calcaire.
CREUSE : Cat. Pailloux, sans localité (de Cessac). L'existence
de cette plante dans la Creuse est à confirmer,
— 139 —
961. V. Beccabunga Linné (Véronique Beccabunga) : Vule.
Cresson de cheval, Salade de chouette. — Plante glabre, souche
rampante ; tiges, 2-6 décim., couchées radicantes puis redres-
sées, fistuleuses ; feuilles courtement pétiolées, ovales obtuses,
faiblement dentées, opposées. Fleurs bleu-vif, rarement
rosées ou blanches, en grappes lâches, axillaires, opposées;
capsules suborbiculaires, à peine émarginées au sommet. —-
Vivace, Mai-Octobre : fossés, rigoles, ruisseaux, eaux vives.
CC. partout. |
962. V. anagallis Linné (Véronique mouron). — Plante ro-
buste, glabre ; souche rampante. Tige, 2-8 décim., fistuleuse
feuilles lancéolées, sessiles, embrassantes, opposées. Fleurs pe-
tites, bleu-pâle ou blanches veinées de rouge, en grappes lâches,
axillaires, opposées. Capsule comprimée, émarginée au sommet.—
Vivace ; Mai-Septembre ; bords des ruisseaux, des fossés, des
rigoles.
HAUTE-VIENNE : Dans le bourg de La Meyze, Azat-le-Riz, R.
(Lamy) ; L@ Dorat, fossés de la route de Rancon et de Bus-
sière-Poitevine (abbés Rougerie et Leclerc). — CREUSE : CC. (de
Cessac). — CoRRÈzZE : CC. partout (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Ça et là à Confolens, au-dessus de la gare, Ansac ete. AC. (Cré-
| ve'ier).
963. V. serpyllifolia Linné (Véronique à feuilles de serpolet). —
Plante glabre ; tiges 1-3 décim., couchées radicantes, redressées ;
feuilles entières, à peine crénelées, ovales, arrondies, opposées,
courtement pétiolées. Fleurs petites, bleu pâle, veinées, en grap-
pes terminales lâches; capsules un peu échancrées au sommet.
— Vivace ; Août-Octobre ; lieux humides, pâturages, bois
C. ou CC. partout. À
.V. lenella Alloni {Véronique délicate) —V. serpyllifolia var. :
lenella Gr. et Godr. — Tiges presque filiformes, couchées éta-
lées ; feuilles orbiculaires, entières, un peu crénelées, à paires dis-
tantes. Fleurs bleues, peu nombreuses, en grappes terminales,
courtes. — Vivace; Mai-Août; lieux sablonneux, sur les pelouses.
CoRRÈZE : Groschamp (de Lépinay) ; Puy-de-Val, ce d’Espa-
gnac (R. Fage).
964. V.-verna Linné (Véronique printanière). — Plante pu-
bescente ; tiges dressées, 5-15 centim.; feuilles”caulinaires pin-
natifides à 3-5 lobes, les inférieures obovales opposées. Fleurs
A di.
LA à ANSE AE ETE
=. 410
petites, bleu-pâle, en grappes terminales feuillées ; calice à divi- Bt
sions inégales ; capsule obcordée, comprimée, plus large que
haute. — © Avril-Mai ; Moissons des terrains sablonneux,
bords des chemins.
HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, Surdoux, R. (Lamy). — CREUSE 4
Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac) ; Saint-Martin-Château,
RR. (Lamy) ) Cat. Pailloux, AC. Guéret, Mouchetard, Saint-
Fiel, Ajain, Gentioux, ete. (de Cessac). — CoRRÈZE : Sur un co-
teau entre Eymoutiers et Treignac, Meymac (Lamy) ; Saint-
Cernin, çà et là, AC. dans les jardins et au bord des chemins du
Soulié (Farges).
965. V. arvensis Linné (Véronique des champs). — Plante
pubescente; tiges, 5-29 centim., non radicantes, dréssées ; feuil-
les entières, crénelées, obovales, les florales cordiformes. Fleurs
petites, bleu-pâle, en grappes terminales feuillées ; capsule for"
tement échancrée. — © Mars-Juin ; vieux murs, bords des che-
mins, champs cultivés.
CC. partout.
966. V. acinifolia Linné (Véronique à feuilles d’Acinos), —
Plante pubescente ; tiges, 5-15 centim., non radicantes, dres-
sées ; feuilles entières, à peine crénelées, ovales, opposées, les
florales alternes. Fleurs bleu vif, à pétale inférieure blanchâtre,
en grappe lâche, terminale, feuillée ; capsule plus large que haute,
très échancrée en 2 lobes arrondies. — © Avril-Mai ; Champs
sablonneux, cultures, vignes, vieux murs. |
HauTe-VienNe : Parpaillat, Gain au Boucheron, sur un mur
à ‘Aixe : allées des jardins depuis Isle jusqu’à Saint-Junien, CC.
environ du Dorat et de Bellac, etc. (Lamy) ; entre Burgnac et
Saint-Martin-le-Vieux (Le Gendre). — Creuse : La Villatte,
Sainte-Marie ce de Pionnat (Martin). — COoRRÈZE : coteaux sa-
blonneux de Vialmur, bords de la route de Larche à la gare, C.
(Rupin) ; Puy Gérald (de-Lépinay) ; La Valeyrie ce de Saint
Germain-les-Vergnes (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CoNFo-
LenTaAIs : Confolens, ete., C. (Crévelier).
967. V. triphylia Linné (Véronique à trois lobes), — Plante
pubescente ; tiges, 5-20 centim., dressées ; feuilles inférieures op-
posées ovales, les moyennes sessiles, digitées, les supérieures al-
errnes trifides. Fleurs bleu-vif, rarement violacées blanches, en
t8appes terminales, lâches, feuillées ; capsule suborbiculaire,
A
ALU
échancrée au sommet.— © Mars-Mai; champs cultivé. sablon-
neux.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Isle, Aïxe, etc. C. (Lamy);
environs d'Eymoutiers CG. (Duris). — CREUSE : indiqué dans le
supplément du Dr Pailloux. « C’est, dit Martin, une forme à feuil-
les fortement découpées de V. hederifolia, envoyée par un cor-
respondant de Châtelus-Malvaleix. » ; Aubusson, RR., champ
de seigle au Marchadieu (Jorrand et Frébault).
968. V. præcox All. (Véronique précoce). — Tiges, 5-20 cent.,
à rameaux dressés ; feuilles caulinaires opposées, ovales, entiè-
res, fortement dentées, les florales oblongués. Fleurs d’un
bleu vif en grappes terminales. Capsule plus haute que large,
renflée, faiblement émarginée. — © Mars-Mai, vignes, champs
curés pierreux.
HAUTE-VIENNE : Isle, A etc. G. (Lamy) ; ne d’après
l’abbé Lecler, a reconnu s’être trompé et avoir pris pour V.
præcox le V. acinifolia. Saint-Bazile, ioute de la Grue, AC.
(Rodeau). — CREUSE : RR. Aubussen, le Marchadieu (Jorrand
et Frébault).
969. V. Buxbaumii Tenore (Véronique de Buxbhaum) V. Tour-
neforlii, Gmelin, non Villars ; V. persica Poiret. — Plante pu-
bescente ; tiges, 1-3 décim. couchées, ascendantes ; feuilles
ovales, un peu cordées, crénelées. Fleurs grandes, d’un beau bleu,
solitaires à l’aisselle des feuilles, portées par un long pédicelle
presque filiforme ; capsule bien plus large que haute, fortement
échancrée. — © Mars, Mai et automne. Lieux cultivés.
HAUTE-VIENNE : Lamy indique V. Tourneforlii Villars, comme
étant commun aux environs de Limoges ; il avait certainement
en vue le V.inlermedia Lej. ; il n'avait pas rencontré le V. per-
sica Poiret. Saint-Sulpice-Laurière, Limoges, pied d’un mur
au Mas-Batin, Maury ce de Condat, autour de la gare d'Eymou-
tiers (Le Gendre). — CREUSE : Guéret (Lafay, Sarrassat, Le Gen-
dre). ; CC. aux environs d’Aubusson (Jorrand, Frébault, Le
Gendre). — CoRRÈZE : sur un mur écroulé à Saint-Cernin (Far-
ges), sur la butte du séminaire de Tulle (André in Lamotte). —
CoNFoLENTAIS : Çà et là à Confolens, R. (Crévelier).
970. V. agrestis Linné (Véronique agreste). — Plante poilue ;
tiges, 8-20 centim., couchées, diffuses ; feuilles ovales dentées
ou crénelées, les inférieures opposées, les autres alternes. Fleurs
14
— 142 —
bleues très pales ou blanchâtres, veinées ; capsule plus large que
haute à lobes renflés, échancrée, poilue, glanduleuse. —© Mars-
Octobre. Champs cultivés, jardins, vignes.
C. ou CC. partout. ;
Var. B versicolor Math. — Variété à divisions du calice oblon-
gues, obtuses, dépassant plus longuement la corolle. :
CoNFoLENTAIS : Jardin à Chabanais (Le Gendre) ; variété
commune qui doit exister ailleurs.
971. V. polita Fries (Véronique des cultures). —- Espèce très
voisine de V. agreslis, dont elle diffère par des fleurs d’un bleu
vif et sa capsule pubescente —O Mars-Octobre. Lieux cultivés.
HauTE-VIENNE : C. à Saint-Yrieix et ailleurs (Lamy); 10:
dans la Haute-Vienne (de Céssac) ; Limoges, jardins du grand
séminaire et dans beaucoup d’autres jardins (abbé Lecler). —
Creuse : À C. Grand-Bourg, Chambon, etc. (de Cessac) ; champs
à Guéret, À R. (Lafay) ; R. moin du chapitre, Chabassière,
murs à Alleyrat (Jorrand et Frébault). — CorRÈZE : Puy-Gé-
rald (de Lépinay). — ConFoLenTaIs : Cà et là, Confolens, allées
du jardin du tribunal et dans plusieurs autres jardins (Créve-
lier). :
972. V. hederæfolia Linné (Véronique à feuilles de lierre). Vulg.*
Mourdon salé. — Tiges, 1-3 décim., couchées diffuses ; feuilles
pétiolées, alternes, réniformes palmatilobées à 3-5 lobes. Fleurs
d’un bleu-pâle ou presque blanches, solitaires à l’aisselle des
feuilles ; capsule glabre, suhglobuleuse, à peine échancrée. —
— Mars-Mai. Lieux cultivés.
CC. partout.
7. — SIBTHORPIA
Calice à 4-8 divisions ; corolle rotacée à 5 lobes égaux et à tube très court ;
capsule biloculaire polysperme.
973. $. enropæa Linné (Sibthorpie d'Europe) (1). — Plante
pubescente ; tiges, 8-12 centim., radicantes couchées, étalées,
filiformes ; feuilles orbiculaires ou réniformes, crénelées, lon-
guement pétiolées. Fleurs très petites, jaunes et rosées, soli-
taires, axillaires. — Vivace, Juin-Septembre. Lieux humides et
ombragés.
(1) V. Revue Scientifique, vol. 'IX,, n° 205, vol. X, p. 148-149 et 170.
\
— 143 —
HAUTE-VIENNE : Vallée de la Gartempe, en amont de la route
de Balledent à Villefavard (de Villelume, Duchâteau, Simon)
entre Charansanne et l'Age ce de Razès, à 400 mètres environ de
Charansanne, sur un talus frais de la route de Saint-Léger-la-
Montagne (Simon, 5 septembre 1920) : Saint-Just et Saint-
Priest, au-dessus de Salvanet, sur la rive gauche du Taurion
(Lamy) ; dans un fossé en face de l'étang de Fredaigue ce de
Nantiat (Soulat-Ribette) ; entre le Palais et Saint-Priest, à
la Ribière sur la rive gauche de la Vienne (Malamas). — Non-
TRONNAIS : aux Forêts ce d’'Etouars, Piégut, derrière la chaus-
sée d’un pelit étang (Soulat-Ribette).
8. — LIMOSELLA
Calice à 5 dents ; corolle à tube évasé, à limbe à 5 lobes ; 4 étamines ;
capsule à ? valves.
974. L. aquatica Linné (Limoselle aquatique). — Plante gla-
bre, acaule ; feuilles oblongues obtuses, entières, longuement
pétiolées, dépassant les fleurs. Fleurs très petites, rosées, por-
tées par des pédoneules radicaux uniflores. — © Mai-Septem- .
bre. Bords des eaux.
Haute-Vienne : C. sur les bords de l'étang du Riz-Chauve-
ron (Lamy, Souché). — ConFoLEenTAIS : bords de la Vienne,
en aval de Saint-Germain, R. (Crévelier).
9. — DIGITALIS
Calice à 5 divisions ; corolle à tube ventru, à limbe à 4-5 divisions entiè-
res, courtes; 4 étamines munies d’anthères'; capsule à ? loges et à 2 valves.
975. D. grandiflora Lamarck (Digitale à grandes fleurs). —
Tige, 4-8 décim., velue, glanduleuse ainsi que l’axe floral:: feuil-
les pubescentes, ovales oblongues aiguës, les inférieures atté-
nuées en pétiole, les caulinaires semi-amplexicaules. Fleurs
très grandes, jaune-blanchâtre, pubescentes, glanduleuses, éta-
lées horizontalement, en épi lâche, unilatéral, — Vivace, Juil-
le£ ; lieux pierreux, bois montagneux.
CoRRÈzE : Souillac ce de Brive (André in Lamotte). |
976. D. purpurea Linné (Digitale pourprée) vulg. : Cloches,
_ Pétards, Gueules de Loup, Gants de Bergère, Pétareaux. —
Plante finement pubescente ; tige, 8-15 décim., arrondie, dres-
— 144 —
sée, simple ; feuilles pubescentes ou tomenteuses, ovales oblon-
gues, crénelées, dentées, les inférieures pétiolées, les caulinaires
à pétiole décurrent sur la tige. Fleurs très grandes, pourpres
extérieurement, blanches bachées de pourpre intérieurement,
pendantes, en épi unilatéral. — Bisannuelle, Juin-Août; bruyè-
res, bois montagneux, bords des chemins. | |
CC. partout. Dans les taillis fraîchement coupés, on rencon-
tre quelquefois cette plante en colonie très nombreuse du plus
bel effet.
Var. alba. — À fleurs blanches. |
HAUTE-VIENNE : Carrière de Brachot ce de Limoges, Vey-
rac à la Cosse, Champagnac (Le Gendre) ; Saint-Junien, Le Do-
rat (Abbé Lecler) ; Le Pont à la Planche ce de Saint-Junien
(Abbé Michel); Chataigneraie près la lande de Darnac (Chas-
sat). — CREUSE : existe, RR. (de Cessac). — CoRRÈZzE : Moriol-
ler, RR. (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Périssac ce d’Esse
(Crévelier).
977. D. purpurascens Roth (Digitale rougeâtre) D. purpureo
lulea Mev. — Tiges plus ou moins velues, fortes et feuillées ;
feuilles fermes, glabres, lancéolées, ou oblongues lancéolées,
dentées en scie. Fleurs assez grandes, d’un jaune rougeâtre,
ponctuées de pourpre à l'intérieur. Cet hybride se rapproche
tantôt du D. purpurea, tantôt du D. lulea. — Bisannuelle,
Juin-Juillet. Croit souvent mêlée aux parents ; a cependant
été observée là ou ne se rencontre pas D. lulea. Boreau a
constaté que les capsules ne contenaient pas de graines fertiles,
mais il ajoute que, d’après Koch, la plante se reproduit en Alle-
magne. Ajoutons qu’elle manque de fixité dans ses stations.
CREUSE : Cat. Pailloux. RR. Trenloup près Alleyrat (de la
Seiglière); environs de Pionnat (Neyra) ; Chambon {Abbé Las-
caud) ; se maintient au pont Alibaud {Abbé Bertrand in Martin).
— CORRÈZE : Beaulieu, Brivezac, entre le château de Chauvac
et le Champan, RR. (Rupin). — Nonrronnais : Nontron,colli-
nes granitiques des bords du Bandiat (Duroux) ; environs de
Nontron (Soulat-Ribette).
978. D. lutea Linné (Digitale jaune). — Plante glabre ; tige,
6-10 décim., dressée, anguleuse ; feuilles lancéolées, luisantes,
quelquefois ciliées, les inférieures pétiolées, les autres sessiles.
Fleurs de grandeur moyenne, jaunes blanchâtres, étalées hori-.
zontalement, en long épi unilatéral, — Bisannuelle, Juin-Août.
Bois montueux, talus des routes,
— 145 —
HAUTE-VIENNE : Environs de Lussac et de St-Martin (Her-
bier Célérier). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Aubusson, Cham-
bon, Clugnat (F1. centr.) Châtelus, Saint-Dizier-les-Domaines
(Bussière) ; Pionnat (Neyra) ; le Pont Alibaud ce d’Ajain, Va-
lette près Saint-Fiel, Lourdoueix-Saint-Pierre, sur la route
d’Aigurande au pont de Chambon, bords de la petite Creuse près
Villechenon ; CC. vallée de la petite Creuse, au-dessous de
Lignaux, Chéniers (Martin) ; Aubusson, RR., près la Rochette,
Trenloup, chemin à mi-côte, rive droite (Jorrand et Frébault) ;
Genouillat, route de Châtelus, AR. (Lafay). — CoRRÈZE : val-
lée d’Entrecor, Noailles forêt de Lafage, Turenne à Linoire, C.;
Beaulieu, bords de la Dordogne à Chenaliers (Rupin) ; Argen-
tat, Gibanel, C. (Vachal) ; Bort, route d’Ussel, sous les orgues,
C. (Vachal) ; Aubazine, route de la gare, avant d’arriver à la fo-
rêt (Fourgeaud). — ConrozEnTaAIs : entre Champagne-Mou-
ton et Nanteuil, sur les talus de la route, vallée de l’Argentaure,
AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près Piégut, vallée de la
Queue-d’Ane, affluent de la Côle (Soulat-Ribette).
19, — EUPHRASIA
{ L *
Calice tubuleux à 4 divisions. Corolle à tube allongé, à 2 lèvres, l’infé-
rieure à lobes émarginés ou bilobés. Anthères aristées à la base de cha-
que loge.
979. E. officinalis Linné (Euphraise officinale) vulg. : Casse-
lunettes, Luminet. — Tiges, 10-30 centim., dressées, pubescen-
tes ; feuilles ovales, sessiles, les inférieures à dents obtuses, les
autres à dents aiguës. Fleurs blanches à lignes violacées, jaunes
au palais, solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures ; calice
denté, velu-glanduleux, ne dépassant .pas la feuille florale. —
© Juin-Septembre. Parcs et pelouses secs ; bruyères.
C. ou CC. partout. |
E. campestlris Jordan (Euphraise champêtre). — Plante plus
tardive, à feuilles à dents toutes aiguës, à corolle à lèvre supé-
‘rieure lilacée, à calice fructifère dépassant la feuille florale. —
© Août-Octobre ; prairies, pelouses, pacages.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — ConroLEnTAIS : Cà et là
dans l’arrondissement de Confolens (Crévelier). — Non signa-
lée ailleurs mais n’a sans doute pas été distinguée de Æ. offici-
nalis.
E. pralensis Reichenbach. — HAUTE-VIENNE. :: Saint-Mar-
Martin-le-Vieux (de Cessac). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué-
PEU à
FM KT
rétois (de Cessac) ; M. l’abbé de Cessac dit que les Euphraïises : ;
de Ja Creuse ont été déterminées par Jordan ; nous pensons que
c’est par erreur qu’il a donné à son E. pralensis, comme HO -*: 4018
d'auteur, Reichenbach au lieu de celui de Jordan.
E. hirlella Jordan (Euphraise veine). — Tiges rameuses,
poilues ; feuilles pubescentes, les inférieures ovales cunéiformes à ?
dents obtuses, les supérieures ovales à dents aiguës. Fleurs mé-
diocres en épis courts ; calice pubescent glanduleux. — Pâtu-
rages des montagnes, LARRS
CorrÈzE : Avyen, pelouses sèches du puy de Pampelonne,
CC. (Rupn). | :
E. montana Jordan (Euphraise de montagne). — Tige simple ;
Feuilles ovales ou oblongues dentées, à dents obtuses ; calice
chargé de poils glanduleux, ne dépassant pas la feuille florale ; ) :
capsule échancrée au sommet, à mucron peu saillant. — :
© Juin. Pâturages des montagnes.
HAUTE-VIENNE : pré sec au pont-viaduc de la Gartempe ; :
Bersac ; Limoges, pré sec peu éloigné du moulin de l'hôpital
(Lamy).
Fe
,
980. E. nemorosa von Martius (Euphraise des forêts). — Tige
forte, 1-4 décim., très rameuse ; feuilles glabres, toutes à dents
cuspidées. Fleurs petites, plus ou moins bleutées, en épi
large. — © Juin-Octobre. Bois, prés, landes.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Conrorenrais : Confolens,
vers Chassenay ce d’Ansac, sur une pelouse près la ligne du che-
min de fer (Crévelier).
E. minima Jacquin. — Cette plante est indiquée dans la Cor-
RÈZE, à Bordebrune, par de Lépinay. Le frère Héribaud dit qu'il
n'a jamais constalé son existence au dessous de 1.500 m. d’al-
tilude ; aussi sa présence dans les environs de Brive nous parait-
elle fort douteuse.
981. E. ericetorum Jordan (Euphraise des landes). — Tiges,
1-5 'décim., dressées ; feuilles ovales ou oblongues, dentées, les
inférieures à dents aiguës. Fleurs en grappe dense ; calice pres-
que glabre ; capsule hérissée de longs poils. —9 Août-Septem-
bre ; landes, côteaux stériles, pâturages.
HauTe-VienNE : Saint-Priest-sous-Aixe ; Saint-Hilaire-Las-
tours ; Larivière c® de Champagnac ; Châlus ; étang de Jonas
ce d’Ambazac; La Roussille, ce de La Meyze (Lamy) ; environs
A
— 147 —
de Limoges (Malinvaud). — CREUSE : C. Saint-Vaury, etc. (de
Cessac). — CorRÈzE : Noailles, prés humides entre La Fage et
la Vapodie ; Aubazine, au-dessus de Bordebrune, AC. (Rupin).
— ConNFoLENTAIS : Champagne-Mouton, AR. (Crévelier).
E. maialis Jordan (Euphraise de mai). — Tige, 8-35 centim.,
raide ; feuilles ovales ou oblongues dentées, vertes, à dents éta-
lées subulées. Fleurs médiocres, lilacées, striées de violet ; calice
très velu. — © Avril-Juin. Prairies sèches.
HaurTe-VienNE : environs de Limoges (Malinvaud). — CREU-
sE : C. Guéret, Glénic, Grand-Bourg, Bussière-Dunoise, etc. (de
Cessac). — CorrÈzE : Millevaches, prairies-de Meymac {Gonod
et Lachenaud).
982. E. rigidula Jordan (Euphraise raide). — Tiges gréles
et raides ; feuilles glabres, oblongues dentées, les inférieures à
dents obtuses. Fleurs grandes, en grappe assez dense ; calice
presque glabre ou peu velu. — Août-Septembre. Châtaigne-
raies, bois et pâturages.
HauTE-VienNE : Au Breuil-Lavergne, La Roche-l'Abeille,
bords de la Tardoire près Champagnac et sur les rochers de
serpentine de la rive gauche ; Saint-Hilaire-Lastours ; Le Buis-
son ; ruines de Grandmont (Lamy); environs. de Limoges (Ma-
linvaud). — Creuse : C. Saint-Vaury, Chambon, Châtelus-le-
Marcheix, etc. (de Cessac) ; Bourganeuf, coteaux incultes
_ (Lamy). — CorRÈZE : C. dans les bruyères de l’arrondissement
d’Ussel ; 5 à 700 mètres d'altitude (Gonod d’Artemare).
Dans son catalogue des plantes de la Creuse, le Dr Pailloux
avait réuni, sous le nom de Æ. officinalis, les E.pralensis, campes-
iris, rigidula, maialis et ericelôrum.
11. — ODONTITES
Calice tubuleux à. 4 divisions. Corolle à deux lèvres, l’inférieure à 3 lobes
entiers, à gorge ouverte ; anthères aristées à la base de chaque loge. Fleurs
en grappes feuillées, unilatérales.
983. O. verna Reich. (Odontite vernele) O. rubra Gilib. —
- Plante pubescente. Tige, 1-4 décim., dressée à rameaux ascen-
dants ; feuilles lancéolées, acuminées, dentées, élargies à la base.
Bractées plus longues que les fleurs; fleurs rougeâtres à corolle
velue. —- © Mai-Juillet ; champs cultivés.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. — CoRRÈZzE : Champs calcai-
x
ARS LE
res à Russac, entre Turenne ct Noailles; Cornil, champs graniti-
ques après Rabès (Rupin) ; Chasteau (de Lépinay) ; env. de
Tulle (Fourgeaud et DT Puyaubert). —- CoNFoLENTAIS et Non-
TRONNAIS : CC.
984. O. serotina Reich (Odontite tardive). — Se distingue
de l’espèce précédente par ses rameaux plus ou moins étalés,
ses feuilles atténuées vers la base, ses bractées plus courtes que
les fleurs et presque linéaires. — © Aoùûl-Octobre ; champs.
HauTE-ViENNE : C. à Aixe (Lamy) ; château de Lavergne à.
Saint-Priest-Ligoure (Abbé Lecler). — CREUSE : Grand-Bourg,
Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : Champs
de la vallée de Planchetorte, entre Bouquet et la route de Tou-
louse C. (Rupin). — NonTronNais : AC. Thiviers.
O. divergens Jordan (Odontite divergente). — Variété à ra-
meaux plus allongés, les inférieurs étalés à angles droits ; feuil-
les étroitement lancéolées. — © Août-Septembre. Murs, lieux
incultes.
HauTE-ViENNE : C. à Aixe, sur les murs. D’après Malinvaud,
l'O. divergens serait une variété dominant dans le nord de la
France tandis que l'O. serolina appartiendrait au centre et au
midi (Lamy) ; à notre avis, ces deux races sont assez difficiles
à distinguer. — CorRÈzE : Bort, sous les orgues (Rupin). —
NonrRoNNais : Saint-Martial, près Nontron.
985. O. Jaubertiana Moreau (Odontite de Jaubert.) — : Plante
pubescente ; tiges, 1-4 décim., dressées, à rameaux allongés ;
feuilles linéaires acuminées presque entières. Bractées plus lon-
gues que les fleurs ; fleurs rosées ou jaune pâle, quelquefois pour-
prées. — © Septembre-Octobre. Champs des côteaux calcaires.
NonTronnais : CC. dans les terres à blé de Mareuil et de Sainte-
Croix-de-Mareuil (des Moulins).
986. O. lutea Reich. (Odontite jaune). — Tiges, 1-5 décim.,
pubescente ; feuilles sessiles, lancéolées, dentées, bractées plus
courtes que les fleurs ; fleurs jaunes, pubescentes, à lobes ci-
liés. — © Juillet-Septembre. Coteaux incultes et calcaires.
PF CorRÈzE : Plateaux de Chèvre-Cujol, Laborie, Puy-Jarrige;
Meyssac, route de Branceilles à Maumont, C. (Rupin) ; Couti-
nard (de Lépinay).
Le TT
249 —
142. — EUFRAGIA
Diffère du genre Enphrasia par la viscosité de la plante et par sa corolle
entièrement jaune, à lèvre inférieure trilobée.
987. E. viscosa Benth. (Eufragie visqueuse). — Tige, 1-6
décim., droite ; feuilles sessiles, lancéolées, dentées ; fleurs en
grappes feuillées. — © Juin-Septembre. Champs, lieux sablon-
neux. 1
Nonrronxais : Mareuil (des Moulins).
13. — RHINANTHUS
Calice renflé, ventru, à 4 dents. Corolle à 2 lèvres, l’inférieure à 3 lobes;
anthères mutiques, velues. Capsule à loges polyspermes. Plantes paresites.
988. R. major Ehrh (Rinanthe à grandes fletrs) R. glabra
Lamarck, vulg.: tartärie jaune.— Tige, 2-6 décim., droite, sim-
ple ou rameuse au sommet ; feuilles oblongues, lancéolées, den-
tées en scie. Fleurs grandes, d’un jaune pâle, axillaires en épi
terminal ; calice glabre ou à peu près ; bractées d’un blanc jau-
nâtre, — Mai-Juin. Prairies, moissons.
CC. partout.
R. hirsulus, Lamarck (Rhinanthe velu). — Diffère du R. ma-
jor par son calice velu et par les dents souvent bleuâtres de la
corolle. — © Mai-juin, moissons.
HauTe-Vienne et CREUSE : CC. — Ne figure pas dans les autres
catalogues de la région, sans doute parce que nos botanistes
n'ont pas cru devoir distinguer cette variélé qui existe certaine-
ment partout.
989. R. minor Ehrh (Rhinanthe à petites fleurs). — Tige,
1-3 décim., ordinairement rameuse ; feuilles linéaires, dentées,
Fleurs petites, jaunes, en épi terminal ; bractées vertes. —
® © Mai-Juin ; prairies, pelouses.
HaurTE-VIiENNE : GC. (Lamy): AR. Sauvagnac, Bersac, La Jon-
chère (de Cessac). — CREUSE : Cà et là, Guéret (DT Dugenest),
Saint-Fiel, Ste-Feyre-la-Montagne (de Cessac) ; Moutier-Roseille
(Lafay). — CorrÈzE : Bouquet (de Lépinay) ; Le Périer e° de
Mansac (Malinvaud).— CONFOLENTAIS : prairies, aux Roufferies ce
de Lessac et autres des environs, C. (Crévelier).
15
s4
— 150 —
14. — PÉDICULARIS
Calice renflé ventru, à 4-5 dents inégales. Corolle à 2 lèvres écartées, à
tube ouvert. Anthères mutiques. Capsule polysperme. Plantes parasites.
Tartarie rouge, herbe aux poux. — Plante glabrescente ; tiges
4-8 décim., droiles, raides, rameuses; feuilles pinnées, à folioles
crénelées. Fleurs grandes, roses, rarement blanches, en longs
990. P. palustris Linné (Pédiculaire-des marais) vulg. :
épis feuillés ; calice velu à ? lobes ; capsule dépassant le calice.
— Vivace ; Mai-Juillet. Prairies humides et tourbeuses.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). Plutôt AC. Eymoutiers (Du-
ris) ; Nantiat (Soulat-Ribette) ; entre Saint-Germain et Saint-
Meard, Ambazac, La Cosse ce de Veyrac (Le Gendre), Saint-
Bazile (Rodeau). — Creuse : CC. (de Cessac) ; La Courtiné (de
Litardière); étang de Courtilles ce de Guéret, étang de Cham-
beraud, étang$ d’Ajain (Sarrassat) ; Grand-Bourg, bords de la
Gartempe (Lafay); Mémanges ce de Néoux (Rothkegel). — Cor-
RÈZE : Obasine à Bordebrune (Rupin) ; Puy d’'Urlan, Argén-
bat, Salguet (Vachal). — ConroLenTais : vers les Cheronnies et
Ambernac, AR. (Crévelier). — Nonrronnais : CC. (Soulat-Ri-
bette) ; environs de Mareuil (des Moulins) ; vallon de Lanouaille
(de Biran).
Var. alba : HAUTE-VIENNE : existe (Lamy), prés voisins du
bois de Bessac (Joyeux). —- CREUSE : existe (de Cessac).
991. P. silvatica Linné (Pédiculaire des bois). — Plante gla-
bre ; tiges, 1-2 décim., couchées, rameuses dès la base ; feuilles
pinnées à folioles ovales dentées. Fleurs rouges, rarement blan-
ches, courtement pédoneulées ; calice glabre à 5 dents inégales ;;
Capsule plus courte que le calice, — Vivace, Avril-Juin. Croît
généralement dans les prés et les landes tourbeuses, quelquefois
dans les parties humides des bois.
CC. partout.
Var. Atba : HAUTE-VIENNE et CREUSE : a été signalée par Lamy
et de Cessac.
15. — MELAMPYRUM
Calice bilabié à 4 divisions ; corolle à tube allongé, hilabiée, à lèvre infé-
rieure trilobée à 2 bosses à la base. Fleurs en épis feuillés. Capsule à 2 loges
contenant chacune 1-2 graines. Plantes parasites.
992. M, cristatum Linné (Mélampyre à crête). — Plante pu-
— 151 —
| bescente- : tiges, 1-3 décim., à rameaux étalées ; feuilles sessiles,
lancéolées-linéuires. Fleurs blanc-jaunâtre ou rougeâtres, à pa-
lais jaune, en épi compact quadrangulaire ; bractées rougeà-
tres, dilatées cordées, à bords découpés ciliés, relevés en crête.
— (à Mai-Août; bois, pelouses, champs pierreux, dans le cal-
caire.
CorRÈzE : Chasteaux, forêts de Lafage, de Noailles, C.: Lar-
che à Saint-Cernin, Pomiers, Laroche, AR. (Rupin). — Conro-
LENTAIS : Saint-Laurent, Parzac, Beaulieu, les Pins, etc. (Cré-
velier).
- 9935. M. arvense Linné (Mélampyre des champs) vulg. : Blé
de vache, Rougerolle, Queue de loup. — Plante pubescente ;
tiges, 2-6 décim., dressées, rameuses; feuilles sessiles, lancéolées
linéaires, les supérieures dentées à la base. Fleurs purpurines en
épis cylindracés compacts ; corolle à lèvre inférieure el à gorge
jaune ; bractées d’un beau rouge, ovales lancéolées, acuminées,
pinnatifides. -—- © Juin-Septembre ; champs pierreux dans le
calcaire. |
CREUSE : RR. abonde au bord d’un chemin près du calvaire à
Guéret (de Cessac) ; Châtelus (D' Bussière) ; Moutier-Roscille
(Lafay) ; Felletin (Rothkegel); Aubusson, R. champs aux Bor-
des (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Entrecor, près Noailles,
AC. (Rupin). — ConFroLenraIs : vers Saint-Laurent, Parzac,
Beaulieu, etc. AC. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : Environs de
Thiviers (Soulat-Ribette). e
F 994. M. pratense Linné (Mélampyre des prés). — Plante gla-
brescente ; tige, 2-5 décim., dressée, rameuse ; feuilles courte-
ment pétiolées, ovales, lancéolées, les supérieures incisées à la
base. Fleurs jaunes ou jaunâtres, parfois- lilacées ou roses, en
grappe lâche unilatérale ; bractées vertes, étroites. — © Juin-
Septembre ; bois, haies ombragées, prés secs. |
.C. ou CC. partout.
Bien qu’elle renferme un:grand nombre d'espèces, nous avons peu de
chose à dire de cette famille surtout recommandable par les jolies fleurs
qu’elle offre à l’ornement de nos parterres, telles que les Calcéolaires, les
Linaires, les Mufliers, les Véroniques et les Digitales.
Le Paulownia est un très bel arbre d'ornement.
* Au point de vue médicinal, la Digitale fournit un médicament très actif
dans les maladies du cœur, mais il demande à être employé avec beaucoup
de précaution, ;
Les abeilles fréquentent les véroniques, les scrofulaires, les linaires et les
digitales.
/
UT
— 152 —
Famille LXXV. — OROBANCHÉES
Herbes parasites, jamais vertes, à feuilles remplacées par des écailles.
Fleurs irrégulières. Calice à 4-5 divisions ou à 2 sépales; corolle bilabiée à
lèvre inférieure trifide; 4 étamines: 1 style filiforme; capsule uniloculaire
polysperme; graines nombreuses, très petites.
1. — PHELIPÆA
Fleurs munies de 3 bractées; calice campanulé à 4-5 divisions.
995. P. cærulea Mey (Orobanche cærulea Villars). Orobanche
bleue. — Tige, 2-3 décim., pubescente, simple, violacée, Fleurs
grandes; calice à 5 divisions; corolle à lobes aigus, bleue ou vio-
lacée au sommet. — Vivace, Juin-Juillet. Parasite sur l’Achillée,
lArmoise, etc. |
HAUTE-VIENNE : Sur l’armoise vulgaire, à Aixe, RR. (Lamy).
996. P. ramosa Mey (Orobanche ramosa, Linné). Orobanche
rameuse. — Tige, 1-2 décim., pubescente, ordinairement. rameuse
à la base. Fleurs petites; calice à 4 dents profondes; corolle à
tube courbé vers le sommet, d’un blanc jaunâtre, lavée de violet
supérieurement. — © Juin-Septembre. Sur le chanvre et sur
beaucoup d’autres plantes. |
HaurTe-VienNE . Sur le chanvre à Chaillac, à Gain, près Isle,
RR. (Lamy); sur le chanvre au Buisson ce de Saint-Laurent-
sur-Gorre (Soulat-Ribette) ; dans un champ de trèfle occupé
l’année précédente par du chanvre, au Crocq ce de La Geney-
touse (Dubois). — CREUSE : Bellegarde (abbé Pinot) ; Saint-
Vaury, Saint-Sulpice-le-Guérétois, la Brionne, etc. (de Cessac).
— COoRRÈZE : Sur le chanvre au Gourd de Pazayac, près Larche
(Abbé Loubignac). |
2. —OROBANCHE
Fleurs à une seule bractée; calice à deux divisions profondes.
997. ©. cruenta Bert (Orobanche sanguinolente). — Tige, 1-4
décim., violacée ou rougeâtre. Bractées dépassant ordinairement
les fleurs. Corolle régulièrement arquée sur le dos, ordinairement
d’un rouge sang à l’intérieur; étamines insérées au fond de la
corolie. — Mai-Juic. Parasite sur les racines des légumineu-
ses, le Lierre et la Germandrée. |
SA
— 153 —
HauTEe-ViEnnE : Saint-Bazile, au-dessous du bois de la Pouge
(Rodeau); coteaux à Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres (Blan-
chet); Le Dorat, chemin de l’étang de l’Age (Chassat); Bellac,
bois sur la route de Droux (Le Gendre). — CREUSE : Le Pont à la
Dauge (Martin); La Courtine, RR., (de Cessac, sous le nom de
O.ulicis B genislæ pilosæ) ; Guéret au Maupuy (Sarrassat). — Cor-
RÈZE : Puy-Gérald (Rupin); Argentat (Laygeue); Croix de Bar,
Saint-Bonnet (Fourgeaud); Chameyrat (Fourgeaud et Puyau-
bert). — CONFOLENTAIS : Environs de Confolens, Les Roufferies
ce de Lessac (Crévelier). — Nonrronnaïs : Dans les prés (Sou-
lat-Ribette); landes entre Hautefort et Excideuil (des Moulins).
_ O. ulicis Desmoulins. — Duffère de l'espèce précédente par les
sépales presque toujours entiers ct par l’insertion des étamines au-
dessus du fond de la corolle.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy); Saint-Léonard, et sur d’autres
points du département, variété à corolle presque complètement
d’un beau jaune à l’intérieur (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
A.C. tour d’Orgnat, près Chénérailles; La Celle-Dunoise (Pail-
loux); Maupuy, Grand-Bourg, Saint-Vaury, Saint-Fiel, etc.{(de
Cessac), — CoRRÈZE : Noailler à Coutinard (Rupin); environs de
Tulle (André in Lamothe), — CoNFOLENTAIS : brandes du Mas-
du-Puy ce d'Hiesse, RR. (Crévelier).
Il y aurait, au sujet de ces plantes, des recherches à faire, car nos botanis-
tes paraissent ne pas avoir distingué avec certitude O, ulicis de O. eruenta.
Du reste le D' Schullz les considérait comme ne formant qu’une seule espèce.
998. 0. Rapum Thuill (Orobanche Rave) vulg. : Pain de lièvre.
_— Tige fortement renflée à la base, 3-5 décim., poilue glandu-
leuse. Corolle rouge clair, à lobe moyen de la lèvre inférieure
beaucoup plus grand que les latéraux; filets des étamines très
glabres à la base. — Vivace, Mai-Juin. Parasite sur les genêts.
CC: partout.
Var. b genislæ purganlis de Cessac. — CREUSE : RR., Ajain,
sur les hords du ruisseau de Mauque (de Cessac, Martin). D’a-
près Martin, cette variété serait jaune serin dans toutes ses par-
ties.
999. O. Teucrii Holandre (Orobanche de la Germandrée). —
Tige, 1-2 décim., poilue, jaunè rougeâtre. Epi court (10-15 fleurs) ;
sépales bifides, égalant environ la demi-longueur du tube de la
corolle; corolle rougeâtre à lèvre supérieure entière; étamines
insérées au-dessus de la base de la corolle; stigmate violet-noi-
râtre. — Vivace, Mai-Juin. Sur les Germandrées.
— 154 —
CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈzE : C. à Saint-
Cernin (Farges). — NonrronNais . Thiviers, sur l’Erodium cicu-
larium (Soulat-Ribette).
1000. O. Epithymum DC. (Orobanche du Serpolet). — Tige,
1-3 décim., velue, glanduleuse; épi non chevelu au sommet;
corolle jaune pâle ou rougeâtre, à peine arquée; calice à sépales
entiers ; étamines insérées près de la base de la corolle: stigmate
pourpre, — Vivace, Mai-Juin. Parasite sur le Serpolet.
+ HauTE-ViENNE : Parade ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet).
— CREUSE : racines de bruvyères, près Bourganeuf (Lamy). —
Corrèze : Noailles, au bord du chemin conduisant à la Magnane,
R. (Rupin). — ConrorenTrais : Confolens, talus de la route de
Ruffec, vers Lacroze (Crévelier).
1001. O. rubens Wallr (Orobanche rougeâtre). — Tige, 1-5
décim., velue glanduleuse . épi multiflore; corolle à peine arquée,
grande, d’un rouge violacé; calice à sépales à 2-3 divisions, lon-
guement subulés, égalant environ le tube de la corolle; étami-
mines insérées à 4-5 mm. de la base de la corolle; stigmate jaune.
— Mai-Juin, parasite sur les luzernes, les trèfles, les Lotiers.
Creuse : R. Le Monteil, Planet Saint-Maixent (Jorrand et
Frébault). — CorRÈze : Chèvre-Cujol, à Puy-Jarrige sur Orni-
thopus (de Lépinay).
1002. O0. Hederæ Vaucher (Orobanche du lierre). — Tige,
1-6 décim., rouge-violacé, renflée à la base. Fleurs nombreuses
en épi lâche; sépales à une nervure; corolle presque droite ou à
poils rares, à lèvre supérieure entière; étamines insérées à 4-5
mm. de la base de la corolle, à filets presque glabres; stigmate
jaune. — Vivace, Juin-Août. Sur le Lierre et sur d’autres plantes.
CorRèzE : Chèvre-Cujol, Saint-Cernin-de-Larche, Cousage, GC.
(Rupin).
1003. O0. Lamyana de Cessac (Orobanche de Lamy). — Voici
la description que de Gessac a fait de cette espèce :
« Tiges sociétaires, renflées et courbées à la base, violacées, couvertes de
poils blancs à glandes jaunes: écailles lâches, écartées; hractées lancéolées,
subulées, dépassant la corolle avant l’anthèse; calice violacé, partagé pres-
que jusqu'à la base en deux divisions; chacune à un-deux lobes subulés, de
longueur variable; corolle tubuleuse, triangulaire, arquée, bossue à la base.
d’un blane sale, violacée en dessus, à nervures violettes; lèvre supérieure
dirigée en avant, obscurément crénelée; l'inférieure à trois lobes bien mar-
— 155 —
qués, égaux, formés chacun par une nervure très saillante sur le tube de la
corolle, et se divisant au sommet pour former le lobe terminé par trois dents
plus obtuses dans le lobe du milieu; ovaire jaunâtre, violacé au sommet,
comprimé latéralement, marqué en avant et en arrière d’un sillon violacé,
et sur chaque face de deux autres sillons moins prononcés; style glabre;
-stigmate bilobé, jaune avant et pendant l’anthèse; filets des étamines insérés
vers le bas de la corolle, poilus dans leur moitié inférieure. »
Boreau considérait cette espèce comme étant très voisine de
O. amethyslea Thuil. C’est aussi l’opinion de Rouy qui n’y voit
qu’une variété plus pâle du type.
HAUTE-VIENNE : Limoges, au grand séminaire, parasite sur
le lierre, la ronce, le poirier; sur le lierre près de Saint-Junien
(Lamy). ù
1004. O0. amethystea Thuill (Orobanche améthyste). — Tige,
2-5 décim., poilue, rouge-violacée, peu renflée à la base. Epi un
peu lâche inférieurement; sépales libres. Corolle blanchâtre ou
‘lavée de lilas, à tube brusquement coudé puis étalé; lèvre infé-
rieure à lobe médian deux fois plus grand que les latéraux. Eta-
mines insérées à 3-4 mm. de la base de la corolle, à filets presque
glabres. Stigmate brun-pourpré. — Vivace, Juin-Juillet. Sur
Eryngium et Daucus.
HauTe-VienNe : Aixe, sur Hypochæris radicala (Lamy). —
CoRRÈzE : Turenne, Linoire, Lapeyrouse, Ligneyrac, Issandon,
C. sur ÆEryngium campestre (Rupin). — NonrRonNNaIs : Sur les
rochers d’un coteau aride en montant de Mareuil à Montignac
(des Moulins).
1005. O0. minor Sutton (Orobanche à petites fleurs). — Tige,
1-3 décim., velue. Fleurs petites. Sépales ovales acuminés, éga-
lant la longueur du tube de la corolle. "Corolle blanchâtre, teintée
de violet, arquée sur le dos, Etamines insérées à 2-3 mm. de la
base de la corolle. Style glabre. Stigmate brun-noirâtre. — ©
Juin. Parasite sur les légumineuses et principalement sur le {rè-
île, ainsi que sur plusieurs composées.
HauTE-ViENNE : Jardin de l’Evêché de Limoges sur le trè-
Île des prés, sur les côtes d’Aixe, Rochechouart, etc., R.; à Saint-
Junien sur une ombellifère (Lamy); Saint-Bazile dans un champ
de trèfle (Rodeau); Marval, jardin de la Verlanchie (Abbé Le-
cler); CG. dans des trèfles à La Jonchère et à Limoges près de la
maison du garde des bois de la Bastide (Le Gendre); près du ci-
metière de Limoges, dans un champ de trèfle (Goulard). —CREu-
SE : CC. dans un trèfle à Ahun; Chamberaud (Sarrassat); AC.
— 156 —
Clairavaux; AR. Aubusson (Pedon); Guéret au Maupuy (La-
fay); Nalèche ce de Moutier-Roseille (Rothkegel). — Cor-
RÈZE : Pâturages montueux, près Tulle (André). — CONFOLEN-
TAIS : La Borderie, route d'Ansac, Confolens, CC. (Crévelier). !
Quand cette plante apparaît dans un champ de trèfle, elle est
quelquefois très abondante, mais comme généralement on fau-.
che l'herbe avant maturité de la graine, elle disparaît assez faci-
lement. Aussi ses stations manquent de fixité et on peut la cher-
cher longtemps avant de la trouver.
O. minor B flavescens, GG. — Plante entièrement jaune-pâle.
CORRÈZE : Commune dans un champ pierreux à Donzenac
(Lamy).
° | 3. — LATHRÆA
Fleurs à une seule bractée. Calice campanulé à 4 divisions.
1006. L. squamaria Linné (Lathrée écailleuse) Clandestina
penduliflora Lamarck, — Souche blanche couverte d’écailles
charnues. Tige, 5-30 centim., simple. Fleurs en épi unilatéral,
serré et penché; bractées grandes, rougeâtres; calice velu; co-
rolle blanche, teintée de rouge, dépassant à peine le calice. —
Vivace, Mars-Avril. Bois montueux et couverts: parasite sur le
lierre.
Corrèze : Chasteaux, à droite du chemin traversant le ver-
sant nord de la forêt de Cousage (Rupin); Fontille (de Lépinay).
1007. L. clandestina Linné (Lathrée clandestine) Clandes-
lina recliflora Lamarck. Vulg.: Herbe cachée, Clandestine de
Léon. raine, écailleuse, courte, rameuse., Tige
nulle ou très courte. Fleurs violacées, bien plus longues que le
calice (4-5 centim.) naissant sur la souche, dressées en corymbe.
Calice glabre. Plante noircissant par la dessication. — Vivace,
Août-Mai. Parasite au pied des arbres, principalement sur les
aulnes; vient aussi au pied des peupliers, des saules, des ché-
nes, etc.
C. ou CC. partout (1).
. Les Orobanches sont des plantes parasites qui nuisent aux plantes sur les-
quelles elles se développent. Aussi faut-il les détruire avant la maturité des
graines.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VI, p. 337 : Genre Lattiræa
(Ch. Le Gendre).
— 157 —
Avant de passer à l’importante famille des LABIÉES, nous
dirons quelques mots sur deux familles dont quelques espèces
sont cultivées en Limousin. :
GESNERACÉES. — Comme plante d’ornement, citons les
Gloxinia qui fournissent de jolies collections aux amateurs.
BIGNONIACÉES. — Le genre Bignonia comprend des ar-
brisseaux grimpants produisant des fleurs fort belles et fort nom-
breuses.
Le Catalpa est un arbre qu’on utilise aujourd’hui très fréquem-
ment dans les squares et sur les boulevards ; il se couvre de gran-
des fleurs blanches en panicule.
C’est à la même famille qu'appartient le Calebassier (de l'Amé-
rique) dont les fruits servent aux indigènes à faire des vases et
des bouteilles.
Famille LXX VI -- LABIÉES
Fleurs irrégulières. Calice persistant à 4-5 dents ou à ? lèvres. Corolle ca-
duque à 2 lèvres, quelquefois à 4 lobes. Etamines 4, dont 2 plus courtes.
Ovaire supère à 4 lobes uni-ovulés. Fruit formé de 4 achaines. Plantes à ra-
meaux quadrangulaires et à feuilles simples opposées.
1. — LAVANDULA
Fleurs bleues en épi grêle, longuement pédonculé. Calice tubuleux ovoïde, à
13-15 stries. Corolle bilabiée à lobes presque égaux. Etamines incluses.
.. 1008. L. vera DC. (L. officinalis Chaix). Lavande vraie, La-
vande officinale. Vulg. : Aspic, Lavande femelle. — Tige, 3-5
décim., un peu ligneuse, rameuse. Feuilles linéaires, lancéolées
ou oblongues. Bractées cordiformes d’un brun jaunâtre, acu-
minées. Fleurs d’un bleu violet. — Vivace, Juin-Août. Lieux
secs, pierreux et calcaires.
CoRRÈzE : Puy du Chalard, près d’Issandon, C. (Rupin).
2. — MENTHA
Fleurs petites en verticelles axillaires ou en épis. Calice à 5 dents. Corolle
-subcampanulée à 4 lobes presque égaux. Ethämines, 4, fertiles, droites, pres-
que égales, divergentes.
1009. M. aquatica Linné (Menthe aquatique) Por en patois
limousin, comme toutes les plantes à odeur forte. — Plante à
16
— 158 —
odeur forte, Souche rampante. Tige, 3-8 décim., plus ou moins
velue, à rameaux étalés. Feuilles pétiolées, ovales ou oblongues,
presque glabres. Fleurs rosées en épis terminaux ovoïdes, très
obtus, à verticilles inférieurs écartés; calice campanulé; corolle
munie intérieurement d’un anneau de poils. — Vivace, Juillet-
Septembre. Lieux humides, bords de rivières.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Lour-
doueix-Saint-Pierre (de Cessac); La Courtine (de Litardière). —
Corrèze : Larche, Saint-Cernin, Entrecor, AC. (Rupin); Bla-
gour (de Lépinay); Ussel, CC. (Frère Georges). — CONFOLEN-
TAIS : CC. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : C. (Soulat-Ribette).
M. hirsula Hudson. — Variété couverte d’une villosité gri-
sâtre.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : Villard (de Ces-
sac). :
M. verlicillala Schultz. — I s’agit sans doute de M. aqualica
x arvensis Lasch.
Corrèze : Vallée de Planchetorte sous Champ, AR. (Rupin).
M. palusltris Mœnch (Menthe des marais). — Tige 4-8 décim.,
droite, velue. Feuilles à dents. aiguës et étalées. Calice hérissé à
dents courtes. Corolle purpurine, assez grande, un peu velue,
lobes obtus.
HAUTE-VIENNE : Nantiat, fossés d’un ms vis-à-vis l’usine
papier, CC. (Soulat-Ribette).
a
Q2-
M. subspicala Weiïlhe (Menthe en faux épi). — Plante velue.
Tige, 3-6 décim., Feuilles assez larges, planes, sensiblement den-
tées, les florales décroissantes. Verticilles écartés. Fleurs pur-
purines. — Vivace, Août-Septembre, bords des eaux.
HAUTE-VIENNE : C. bords de la Briance, de la Vienne, etc.
(Lamy). — Creuse : Lourdoueix-Saint-Pierre, Villard, Grand-
\ ù ,
Bourg (de Gessac). — ConroLenTais : Confolens, sables de la
[e] ?
Vienne chez Peuroux, au-dessus des étangs de Masmarteau (Cré-
velier). — NonTRonNaISs : Haie humide près Montagu ce de
Piégut (Soulat-Ribette).
M. purpurea Host. — Variété souvent rougeâtre, à verticilles
inférieurs plus nombreux que dans le type.
CoNFoLENTAIS : Crévelier pense avoir rencontré cette variété
dans le pré de chez Garraud ce de Confolens, mais il n’en est pas
certain. On remarquera du reste que, d’après Boreau, ladite va-
riété retourne au type par des nuances insensibles.
— 159 —
M. Rothii Nées (Menthe de Roth).— Plante velue; feuilles
petites, obscurément dentées, les florales en forme de bractées.
CoNFoLENTAIS : existerait à Confolens, dans des rigoles au-
dessus du Mas-du-Breuil (Crévelier). À rechercher.
M. plicala Opiz (Menthe pliée). — Diffère de M. Rolhii par
ses feuilles pliées, assez larges, sensiblement dentées, par les
dents du calice triangulaires subulées.
Haure-Vienne : R. bords de la Vienne à Isle (Abbé Lecler).
— CREUSE : Fursac, Grand-Bourg (de Cessac). — CorRÈzE
vallée de Planchetorte, sous Champ, AR. (Rupin).
M. elala Host (Menthe élevée). — Plante à odeur forte. Feuil-
les larges, minces, un peu pointues. Verticilles inférieu:s pédon-
culés ; pédicelles hérissés; bractées médiocres. Calice velu ou
hérissé.
HAUTE-VIENNE : KR. environs de Limoges (Abbé Lecler);
bords de l’Aurence près des Courrières (Vergnolle). — CREUSE :
Grand-Bourg, Fursac, La Chapelle-Balouê, Saint-Sulpice-le-
Guérétois, etc. ,C. (de Cessac).
M. badensis Gmelin. — Feuilles rhomboïdales elliptiques ou
lancéolées en coin et longuement rétrécies à la base. Plante
glabrescente avec des étamines.dépassant de beaucoup la corolle,
CREUSE : Ahun (Pailloux, Martin). -
M. affinis Boreau (Menthe rapprochée). M. inlermedia Host.
—- Tige, 4-8 décim., rameuse. Feuilles ovales, rétrécies à la base,
aiguës. Verticilles en épi pubescent, oblong, interrompu.
ConFoLenTAIS : Confolens, fossés, rigoles des prés au-dessous
de la gare; au Mas-Marteau, Mas-du-Breuil, ete., CC. (Crévelier
qui voit dans cette plante une forme plus robuste de M. aqualica)
M. inlermedia Beck, non Host (Menthe intermédiaire). —
Tige, 1-4 décim., grêle, couchée, rameuse. Feuilles pétiolées, ver-
tes, obscurément denticulées. Fleurs purpurines à corolle dépas-
sant le calice.
CoNFroLENTAIS : Existerait dans'des rigoles du pré de Pignoux,
vers le bois de l’Age ce de Hiesse (Crévelier). A confirmer.
M. longifolia Host (Menthe à longues feuilles). — Tige, 6-10
décim., grêle, dressée. Feuilles minces, ovales. lancéolées, aiguës,
dentées-en scie, rétrécies à la base. Fleurs axillaires, purpurines.
— Vivace, Août-Septembre. Lieux humides et couverts.
HAUTE-VIENNE : Nantiat, près couverts, rive droite du Vin-
cou, environs du moulin Malivert {Soulat-Ribette),
— 160 —
M. arvensi-hirsula Schultz. — Peu différent de M. ovalifolia
Opiz (Boreau).
NONTRONNAIS : Aux environs des Bregères et du moulin de
la Franche (Soulat-Ribette).
1010. M. arvensis Linné (Menthe des champs). — Souche
rampante. Tige, 1-5 décim., diffuse ou couchée, plus ou moins
velue. Feuilles rugueuses, pétiolées, ovales. Verticilles globu-
Jeux. Calice à dents triangulaires. Corolle rougeâtre, poilue. —
Vivace, Juillet-Septembre. Prés et champs humides. Cette
espèce est très polymorphe. Suivant la nature des terrains où
elle croît, elle présente de nombreuses variétés qu’il est souvent
difficile de déterminer exactement.
HAUTE-VIENNE : C.\ (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Grand-Bourg, Fursac, etc. (de Cessac) ; étang de Cherpont,
près Ste-Feyre (Martin). — CorRÈzE : Vallée de Planchetorte,
mares de Tujac, AC (Rupin); Argentat, AC. (Vachal); Darazac,
C. (Laygue) ; Ussel, sous Mazeille (Frère Georges). — CONFOLEN-
TAIS : bords de la Vienne, à Confolens, etc. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : existe (Soulat-Ribette).
M. palatina Schultz. — Tiges et feuilles vertes ; feuilles gran-
des, ovales, à dents aiguës.
CoRRÈzE : Brive (Dumas in Lamotte).
M. Marrubiastrum Schultz. — Tiges et feuilles velues, grisà-
sres ou blanchâtres ; feuilles relativement "petites.
Corrèze : Brive (Dumas in Lamotte).
M. Allionit Boreau (Menthe d’Allione). — Tige, 4-8 décim.,
lâche, velue. Feuilles vertes, molles, velues, à base obtuse. Ver-
ticilles nombreux, fournis, axillaires. (Calice hérissé, campa-
nulé. Corolle assez grande, rougeâtre. — Vivace, Juillet-Sep-
tembre. Lieux humides.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, R. (Abbé Lecler).
M. agreslis Boreau (Menthe agreste) M. præcox Sole. —
Tige, 2-4 décim., dressée, raide, rameuse. Feuilles d’un vert clair,
pétiolées, velues, ovales, obtuses, à dents saillantes. Calice hé-
rissé, campanulé. Corolle purpurine. — Vivace, Juillet-Septem-
bre. Lieux humides.
HAUTE-VIENNE : Dans un champ cultivé près d’Isle (Lamy).
M. procumbens Boreau (Menthe tombante).— Tige, 2-5 décim.,
couchée. Feuilles d’un beau vert, velues, pétiolées, ovales, à
dents petites el rapprochées. Calice rétréci en tube à la base, à
— 161 —
dents lancéolées. Corolles purpurines. — Vivace, Juillet-Sep-
tembre. Champs humides, fossés. i
HaurTe-VienNE : CC. (Abbé Lecler). — CREUSE : Grand-
Bourg, Bénévent (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : rigole d’ua
pré sous la gare de Confolens (Crévelier).
M. diffusa Lejeune. — Feuilles ovales, à dents petites, espa-
cées, obtuses.
CONFOLENTAIS : Crévelier pense avoir trouvé cette variété
dans le marais du petit étang du Mas-Marteau.
M. Hoslii Boreau (Menthe de Host). — Souche rampante-
Tige, 5-6 décim., droite, fragile. Feuilles ovales, lancéolées, sub-
aiguëes, pétiolées. Bractées foliacées. Verticilles axillaires, les
supérieurs sessiles. Calice tubuleux, campanulé, à dents courtes,
triangulaires. Corolle rougeâtre. — Vivace, Juillet-Septembre.
Lieux frais, fossés.
CREUSE : Grand-Bourg, Fursac (de Cessac). — CONFOLENTAIS :
fossés de la route de Négrat, sous la gare de Confolens; bords de
la Vienne en amont de Confolens, après les jardins (Crévelier).
— NonTRoNNAIS : Au-dessus de l’étang neuf de Piégut, dans
le lit desséché d’une petit étang. RR. (Soulat-Ribette).
M. parielariæfolia Becker. — Feuilles lancéolées, à dents pe-
tites, espacées. Corolle grande. “
HaurTr-Vienne : Rigoles des prés à Arliquet ce d’Aixe et au
Bas-Marin ce de Condat, Village des Combes, bois de Saint-Mar-
tin-Terressus (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). —
CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne, en amont et en aval de Con-
folens (Crévelier). — NonTRoNNAIS : Bussière-Badil (Soulat-
Ribette).
M. austriaca Jacquin. — Feuilles petites, ovales, lancéolées,
dentées. Corolle très petite.
COoNFoOLENTAIS : bords du Goire et près du hameau des Côtes
(Crévelier).
M. silvalica Host. — Feuilles très sensiblement rétrécies sur
le pétiole ; calice hérissé, corolle purpurine, poilue en dehors.
HauTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy).
1011. M. sativa Linné (Menthe cultivée). — Tige, 2-6 décim.,
dressée, velue. Feuilles ovales, aiguës, pétiolées, dentées. Fleurs
en verticelles axillaires écartés, rougeâtres. — Vivace, Juillet-
Septembre. Lieux frais, rigoles, fossés.
Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
— 162 —
Cessac). — ConFoLENTAIS : Rigoles de Mas-Marteau, des prés
de Pignoux, des Tersonniéres, etc. (Crévelier).
M. atrovirens Host (Menthe vert foncé). — Feuilles vert foncé,
ovales, rudes, dentées en scie vers le sommet. Calice hérissé s
corolle purpurine. 7,
HAUTE-VIENNE : bords de la Roselle (Malinvaud).— NonrroN-
NAIS : pré de Roubi, près Lafolie ce de Piégut (Soulat-Ribette). .
M. paludosa Schreb (Menthe des Marais). — Diffère du saliva
par ses feuilles ovales, oblongues, presque obtuses.
HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Fursac, Bénévert
(de Cessac). — CoRRÈZzE : vallée de Planchetorte, sous Champ.
AR. (Rupin). — CONFOLENTAIS : prés marécageux, aux Rouffe-
ries ce de Lessac (Crévelier).
M. origanifolia Host (Menthe à feuilles d'Origan). — Feuilles
larges, ovales, dentées en scie à partir du milieu, pétiolées, his-
pides. Fleurs assez grandes, purpurines ; corolle un peu velue.
HAUTE-VIENNE : Aixe {Abbé Rougerie). — CREUSE : Saint-
Fiel (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Marais du petit étang de
Mas-Marteau (Crévelier). :
M. viridula Host (Menthe verdoyante). — Feuilles d’un vert
gai, médiocres, ovales, lancéolées, un peu poilues, dentées en scie.
Corolle purpurine. Odeur forte.
CONFOLENTAIS : Confolens, prés de la mare du Pré du Mas,
sur la route de Labrousse (Crévelier). ,
M. ovalifolia Opiz (Menthe à feuilles ovales). — Feuilles fer-
mes, larges, obtuses, dentées, à poils épars. Corolle purpurine
assez grande.
HAUTE-VIENNE : C. sur les bords d’un ruisseau à Châlus (Sou-
lat-Ribette). — ConFroLenTaIs : Rigoles du pré du Pignoux ce
de Hiesse (Crévelier). — NonTRonNais : Bussiére-Badil (Soulat-
Ribette).
M. serolina Host (Menthe tardive). — Feuilles pétiolées, den-
tées en scie, velues grisâätres en-dessous. Verticilles sessiles. Co-
rolle rouge, hérissée de poils purpurins.
CREUSE : Bénévent (de Cessac).
M. peduncularis Boreau (Menthe à pédoncule). — Tiges éta-
lées. Feuilles médiocres, peu velues, dentées en scie, pétiolées.
Calice et corolle hérissés.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy). — CREUSE :
Flore centrale (sine loco). — ConNrorenTAIS : Confolens, rigoles
vers l’étang du mas du Breuil (Crévelier).
— 163 —
M. palusiris Mœnch (Menthe des marais). — Feuilles ovales,
subaiguës, parsemées de poils, à dents aiguës. Corolle purpu-
rine assez grande.
HAUTE-VIENNE : Fossé d’un pré vis à vis l’usine à papier de
Nantiat ; CC. dans cetle station (Soulat-Ribette). — CREUSE :
. Ahun (Pailloux in Lamotte). — Corrèze : vallée de Planche-
torte, AR. (Rupin). — ConFroLenTais : Marais du petit étanz
du Mas-Marteau (Crévelier).
M. rubra Sm. (Menthe rouge). — Feuilles ovales, presque chtu-
ses, dentées en scie, pétiolées. Calice glabre à B base ; corolle
assez grande. Odeur suave.
. CREUSE : Laschamp d’Ahun (Pailloux, sous le nom de M. gen-
lilis). — CoRRÈzZE : Puy-Sornac (de Lépinay).
M. Pauliana Schultz. — Feuilles petites, ovales, dentées en
scie, longuement pétiolées,
CreusE : Grand-Bourg, Bénévent (de Cessac).
M. Mulleriana F. Schultz (Menthe de Muller). — Feuilles gran-
des, ovales, arrondies, obtuses, presque sessiles.
CorRÈze : Bords du bois de Chastanet (Dumas in Rupin).
M. sälebrosa Boreau (Menthe des f:nges). — Tige étalée, Feuil-
les d’un vert clair, larges, minces, ovales, presque obtuses, obscu-
rément dentées, ébes Fleurs rosées.
HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler).
— CONFOLENTAIS : Marais de l’étang du Mas-Marteau et rigole
du pré des Roufferies c° d’'Hiesse (Crévelier).
M. montana Host (Menthe de montagne) ; M. arvensi-aqua-
lica F. Schultz. — Feuilles élliptiques, oblongues, velues, régu-
lièrement dentées en scie.
NoNTROoNNAIS : Chemin derrière le pré de Garrigue, commu-
nauté des religieuses (à rechercher, Boreau consulté ayant émis
des doutes sur l’exactitude de la détermination de Soulat-Ri-
bette).
M. ocimoides Host (Menthe Basilic). — Tige couchée, radi-
cante. Feuilles vert-jaunâtre, petites, ovales, dentées en scie,
pétiolées. Corolle grande, purpurine.
CREUSE : Bénévent (de Cessac).
M. oblusala Opiz (Menthe obtuse). — Feuilles d’un beau vert,
presque arrondies. Fleurs purpurines. Corolle velue. #:
CONFOLENTAIS : Rigoles d’un pré, vers Les Côtes ce de Conto-
lens (Crévelier).
— 164 —
1012. M. piperita Linné (Menthe poivrée). — Tige, 4-8
décim. Feuilles ovales lancéolées, dentées en scie, courtement
pétiolées. Fleurs rougeâtres en épis cylindriques, un peu oblongs.
Odeur forte. — Vivace :; Juillet-Août. Cultivée et souvent sub-
spontanée.
HauTE-VIENNE : près de quelques habitations (Lamy) ; Cham-
pdgnac (Le Gendre). — CREUSE :'au bord d’un chemin auprès du
Grand-Bourg (de Cessac). — CorRÈzE : Brive, bords du chemin à
La Bastide, R. (Loubignac in Rupin). — CoNFOLENTAIS : dans
les jardins. — NonTRoNNaAIs : spontanée çà et Ià, Montagut
ce de Piégut (Soulat-Ribette).
M. citrala Ehrart (Menthe citronée). — Tige, 3-5 décim., dres-
sée. Feuilles cordiformes, ovales, dentées, pétiolées. Fleurs ver-
ticillées, les supérieures rapprochées en épi court. Odeur suave.
— Vivace, Juillet-Août. Cultivée et subspontanée. |
CREUSE : presque naturalisée (de Cessac).
1013. M. longifolia Host (Menthe à longues feuilles). — Tige,
6-10 décim., dressée. Feuilles, vert-foncé, minces, ovales, lan-
céolées aiguës, rétrécies à la base, dentées en scie. Fleurs purpu-
rines axillaires. — Vivace, Août-Septembre. Bois humides, lieux
couverts.
HAUTE-VIENNE : Nantiat, rive droite du Vincou, environs du
moulin Malivert (Soulat-Ribette).
1014. M. viridis Linné (Menthe verte). — Tige, 2-5 décim.,
droite, rameuse. Feuilles lancéolées aiguës, dentées en scie,
presque sessiles. Fleurs roses en épis linéaires. Odeur suave. —
Vivace, Juillet-Août. Prés humides, bords des haies.
HAUTE-VIENNE : Dans une prairie près d’Isle. — CoRRÈzE :
près de la gare de Cornil (Fourgeaud et DT Puyaubert). — Con-
FOLENTAIS : Haie d’un jardin à la sortie de Confolens, RR.
(Crévelier).
M. velulina Lejeune (Menthe veloutée). — Tige 5-8 décim.,
droite, pubescente. Feuilles larges, cordiformes, ovales, obtuses,
fortement dentées en scie. Fleurs blanchâtres en gros épis ter-
minaux. — Vivace, Juillet-Septembre. Bords des eaux.
CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac).
1015. M. Lamyi Malinvaud (Menthe de Lamy). — Confondue
par Boreau avec M. nemorosa Wild, cette menthe en diffère par
ses feuilles à villosité courte en dessous, mais longuement poilues
4AS
AS —
L1
sur les nervures, et par ses épis généralement compacts. Serait
un hybride de M. rotundifolia et M. piperila.
Haure-VieNNe : Très localisée, quelques pieds seulement sur
un coteau, le long d’un mur à Aïxe (Lamy).
1016.M. rotundifolia Huds (Menthe à feuilles rondes) Vulg. :
Menthe sauvage. — Tige 2-5 décim., droite, tomenteuse, rameuse.
Feuilles ovales ou elliptiques, tuées: blanches tomenteuses
‘en-dessous. Fleurs rosées, quelquefois blanches, en verticilles
: formant des épis cylindriques, aigus. — Vivace, Juillet-Sep-
‘ tembre. Lieux humides, fossés.
C. ou CC. partout.
1017 M. nemorosa, Willd (Menthe de: bois). — Tige, 4-9 décim.
robuste, droite, rameuse, “blanchâtre. Feuilles écartées sur la-
tige, blanches tomenteuses en-dessous, largement ovales, den-
tées. Fleurs violacées en épis cylirdriques. — Vivace, Juillet-
Septembre. — Lieux frais et couverts. Bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Isle, Aixe, Saint-Ju-
nien (Lamy; Abbé Lecler) ; La Richardie ce de Vayres (Soulat-
Ribette). — NonTRONNAIS : Séguinaud ce de Saint-Estèphe
_(Soulat-Ribette). ,
M. Gillolii Deséglise (Menthe de Gillot). — Diffère de l'espèce
précédente par ses feuilles pue petites, elliptiques lancéolées, à
dents peu saillantes.
CorRÈzE : Bédebourg, D ot d’Ussel (Gorod d’Ar-
temare).
1018. M. Maximilianea F. Schultz. — Variété de M. canescens
Roth, à feuilles grandes, cordées, obtuses, ions den-
tées ; fleurs en épis denses.
CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac).
e
1019. M. silvestris Linné (Menthe sauvage). — Tige, 4-10
décim., rameuse, pubescente. Feuilles cvales, oblongues, iné-
galement dentées en scie, tomenteuses blanchâtres er:-des-
sous. Fleurs roses en épis terminaux et cylindriques. Odeur
forte. — Vivace, Juillet-Septembre. Haies, bords des rivières.
HaurTe-Vienne : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc. R. (Lamy). —
CREUSE : Cat. Pailloux, Lépaud (de Cessac). — CoRKHÈËzE : Chas-
- teaux (Abbé Loubignac); Argentat, AC. (Vachal). : arrondisse-
ment d’Ussel, R. Lamy.— CoNFOLENTAIS : Lesterps (Crévelier).
17
1 =
M. curicons Crantz (Menthe blanchâtre), — Diffère de M.
- silvestris, par ses feuilles oblongues lancéolées, longuement acu-
minées, à duvet très ras. — Vivace : Juillet-Septembre. Bords
des rivières. | | |
Corrèze : Beaulieu, bords sablonneux de la Dérdogne, R.
(Rupin).
es
1020, M. Pulegium Linné (Menthe Pouillot). — Tige, St
*
décim., rampante, diffuse, à rameaux redressés: Feuilles petites,
ovales, elliptiques obtuses. Fleur d’un rouge violet en verticil-
les globuleux, axillaires. — Vivace Juin-Septembre. Lieux inon-
dés en hiver, bords des chemins et des rivières.
C. ou «CC. partout.
Var. alba : à fleurs blanches.
HAUTE-VIENNE : Laäplaud ce de Javerdat (Abbé Michel).
Par leur facilits à s’hybrider, les menthes offrent un mélange inextri-
cable. Il faut en faire une étude prolongée pour arriver à dist nguer toutes
leurs formes ou variétés. C'ez nous, Lamy et Malinvaud sont les seuls qui
se soient sérieusement attelés à cette besogne ‘ingrate. Nous d'sons ingrate
parce que les stat'ons manquent de fixité et qu'après avoir élabli la posi-
tion de chaque espèce ou variété on S’aperçoit souvent plus tard que Ja
plante déterm née a disparu. Le botaniste ne sera donc pas surpris s’il ne
retrouve plus certa nes menthes là où nous en avons indiqué l'emplacement ”
d'après les travaux de nos confrères du Limousin.
3. — LYCOPUS
N
Cal'ce à 5 dents subégales ; corolle tubuleuse à 4 lobes presque égaux;
4 étamines dont deux seulement fertiles.
1021. L. europæus Linné (Lycope d'Europe) : vwulg. : Lance
du Christ, chanvre d’eau: — Souche rampante, stolonifère : tige,
4-10 décim., rameuse; feuilles ovales lancéolées, les inférieures
pinnatifides, les supérieures dentées. Fleurs en glomérules axil-
laires, petites, sessileS, blanches ou roses au sommet. — Vivace,
Jüillet-Septembre; bords des eaux.
C. ou CC. parteut.
Var. elalior Lge. — Tige élevée ; feuilles plus profondément
pinnatifides: verticilles plus écartés.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne entre Panazol et Le Pa-
s (Vergnolle).
— 167 —
4. — ORIGANUM
Calice non bilabié, à 10-13 stries, barbu à la gorge, à dents égales, Corolle
à lèvre supérieure émarginée, l'inférieure à 3 lobes, Elamines droites, di-
vergentes,
- 1022. O. vulgare.(Origan commun). Vulg. : Marjolaine sau-
vage, bâtarde ou d'Angleterre. — Plante à odeur aromatique.
Tige dressée, velue, 2-5 décim., Feuilles pétiolées, ovales, gla-
- bres. Fleurs en épis, purpurines, rarement blanches ; bractées
et calices rougeâtres ; corolle dépassant le calice. — Vivace,
Juillet-Septembre. Lieux cultivés secs et pierreux, surtout dans
le calcaire. |
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
RR. rive droite de la Creuse, au Pont-à-la-Dauge et de la
petite Creuse, à Nouzerolles (de Cessac) ; le Pont-à-Libaud ce
d’Ajain ; CC. dans la vallée de la petite Creuse à Lourdoueix-
Saint-Pierre et Nouzerolles, surtout aux environs du pont de.
Chambon et de Lignoux (Martin) ; Aubusson, voie sarrazine,
R. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : CC. dans les arrondisse-
ments de Tulle et de Brive (Rupin). — ConroLenrTais : CC. dans
- de calcaire, çà et là sur les coteaux secs des bords de la Vienne,
vers Abzac, etc. (Crévelier). — NonTRoNNaIsS : C. dans les cal-
caires Teijat, Varaigne, etc. (Soulat-Ribette).
Var. virescens, Cariot et S. Lager. — Bractées et calices verts.
HAUTE-VIENNE : vue par Lamy à Thias ce d’Isle (Le Gen-
dre).
O. megastachym Link (Origan à grands'épis). — Fleurs nom-
breuses en épis prismatiques disposés en panicule.
. CorRRÈZE : Collines incultes et calcaires à Chèvre-Cujol, Puy
de Crochet [Issandon, le Chalard, Saint-Cernin-de-Larche, Beau-
Soleil, le Soulié, Cousage, AC. (Rupin).
D'après Saint-Lager et Cariot, l'O. vulgare présenterait quelquefois cette
inflorescence remarquable lors de sa floraison d'automne,
5. — THYMUS
Calice bilabié, à 10-13 nervures, très barbu à la gorge, à lèvre supérieure à
3 dents, l’inférieure à 2? divisions, Corolle à lèvre supérieure droite, émargi-
_née, l’inférieure à 3 lobes, Etamines saillantes, divergentes.
1023. T. Serpyllum Linné (Thym serpolet)., Vulg. : Thym de
bergère, Thym bâtard. — Tiges, 1-3 décim., très rameusss,
— 168 —
étalées rampantes à rejets stériles couchés. Feuilles obtuses, en
coin, velues ou ciliées. Fleurs purpurines ou blanches en capi-
tules ou en épis ; calice à tube rétréci à la base, — Vivace, Juin-
Octobre ; pelouses, lieux incultes, bois. |
LC Dario
Plante très polymorphe présentant de’ nombreuses formes
et variétés parmi lesquelles nous distinguons les suivantes :
Var. « Linnæus Boreau, — Feuilles obovales en coin, plus
NA
courtes que les entrenœuds.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy in herb. E. Re
T. ovalus Mill. — Tiges, 2-4 décim., à stolons nuls, à rameaux
stériles ascendants dès la base.
. CREUSE : Bruyères de la Courtine (de Litardière) (1).
T. chamædrys Fries (Thym Germandrée). — Plante moins
robuste que T. ovalus, à rameaux émettant des stolons. — Vivace,
Juin-Septembre. Çà et là, pelouses, bruyères, côteaux secs. …
HAUTE-VIENNE : CG. à Isle ;-sur un coteau sec, vis-à-vis du
Bas-Marin ce de Condat (Lamy) ; Limoges, Logerie ce de: Fey-
tiat (Abbé Lecler). — CREUSE : CC. (de Cessac). — COoRRÈZE :
AC. dans les bruyères aux environs d’Ussel (Frère Georges).
— ConNFoLENTAIS : C. dans les prairies aux environs de Confo-
lens (Crévelier).
T. Serpyllum,var. Lamyi Le Gendre. — Souche forte,très ligneu-
se; tiges courtes, filiformes, rougeâtres, à indument plus court que
le diamètre de la tige florifère; feuilles très petites, très courte-
ment pétiolées, à nérvures très saillantes, ponctuées sur les
deux pages, glabres en dessous, velues en dessus, bordées de
longs cils surtout vers la base ; fleurs agglomérées en têtes peti-
tes ; calice fortement hispide ; corolle courte.
HAUTE-VIENNE : Rocher de serpentine de la Roche-l’Abeille
el de la Villedieu (Lamy).
Schultz, consulté par Lamy, considérait cette plante comme étant la var.
Linnæus Gr et Godr., tandis que Boreau y voyait une forme spéciale au
terrain de serpeñtine ; après un examen très attentif de cette curieuse va-
riété nous nous sommes rangé ë l’avis de Boreau,
T. pulchellus Boreau. — Variété à corolle grande, très sail-
lante et étamines exsertes.
CONFOLENTAIS : Benest, dans le calcaire | (Crévelier 3É
(1) Aire géographique incomplète, nos botanistes, suivant en cela l'exem-
ple de Boreau, ayant confondu les races ovatus et chamædrys.
‘
: | RM
T. citriodurus Link. — Plante à odeur de citron.
_ CORRÈZE : Vallée de la Dordogne et de la Luzège, AC. (Go-
on d’Arteémare).
Rouy fait remarquer que ce parfum est commun à plusieurs espèces ou
races de Thym, qu'il n’y a même pas là matière à variété et qu’on peut tout
au plus accepter une sous-variété citriodurus pour chaque espèce de thym
à odeur de citron ou de citronnelle,
On peut rencontrer le T. vulgaris Linné (Thym commun),
mais alors'il provient d’un jardin, car la plante n'est pas spon-
tanée en Limousin.
6. — HYSSOPUS
x $
Calice non bilabié, tubuleux à 15 stries, à 5 dents prèsque égales, nu à la
gorge, Cordè à lèvre supérieure dressée, plane, bifide, à lèvre inférieure tri-
lobée, à lobe médian divisé en deux-parties divergentes,
1024. H. officinalis Linné (Hysope officinale). — Plante li-
gneuse à-odeur agréable, 2-6 décim. ; tige à rameaux nombreux,
dressés, très feuillés ; feuilles sessiles, linéaires, elliptiques, en-
tières, glabres. Fleurs bleues, rarement blanches en épis termi-
naux ; verticilles serrés ou espacés. — Vivace. Juillet- Août.
Viéux murs, fissures des rochers, lieux piérreux.
Haure-Vienne : C. à Limoges sur les élochers et sur quelques
églises (Lamy); sur les contreforts des murs du grand séminaire
(Abbé Lecler) (1) ; murs du château de Lacroux, ce de Cromac
(Le Géndre). — CREUSE : abondant sur les tours de Crocq (de
Cessac). — CoRRÈzE : ruines de Ventadour, AC. (Rupin). —
NoNTRONNAIS : RR. Thiviers pee
7. — SATUREIA
Calice non bilabié, eampanulé, à 10 stries, à 5 dents égales, nu à la gorge,
Corolle à lèvre supérieure échancrée, plane, l’inférieure à 3 lobes obtus, Eta-
mines arquées conniventes sous la lèvre supérieure de la corolle.
.
025. $. hortensis Linné (Sarriette des Jardins). — Plante très
odorante. Tiges, 1-3 décim., herbacée, à rameaux nombreux
souvent rougeâtres; feuilles molles, linéaires lancéolées, muti-
ques. Fleurs blanches ou rosées, petites, sessiles, en corymbes
axillaires. — © Juin-Septembre.: Lieux arides, naturalisé dans :
les jardins ou subspontané.
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. II, p. 161.
au Le
© Corrèze : Environs des terrains calcaires, Farges ce de Chas-
teaux, R. (de Lépinay); Ussel, près d’un château (Frère Georges).
— Plante cultivée ; quelquefois subsportanée dans les autres
parties du Limousin et très probablement dans les localités ds la
Corrèze citée: plus haut. ;
8. — CALAMINTHA
Calice bilabié, cylindracé, à 10 stries, à lèvre supérieure tridentée, l’infé-.
rieure bifide, à gorge garnie d'un anneau de poils, Corolle et étamines comme
dans le genre de Salureia.
Lt
1026. C. silvatica Bromfield (Calament des, bois). C. officinalis
. Mœnch. — Plante à odeur agréable. Tiges souvent rougeâtres,
dressées ; feuilles vertes, ovales, dentées, _pétiolées. Inflores-_
cence en petites cymes axillaires. Fleurs purpurines,. calice à
tube droit, à dents très inégales, portant à la gorge des poils
peu saillants, corolle grande, à tube très saillant. — Vivace,
Juillet-Novembre. Haies, lisières des bois, côteaux couverts.
HAUTE-VIENNE : commun et non rare comme je l'ai dit (Lamy)
— CREUSE : Aubusson, le Chapitre, bois de la Salesse, RR. (Jor-
rand et Frébault) ; Felletin à Beaumont (Rothkegel). D’après
de Cessac cette plante serait remplacée dans la Creuse par le
C. ascendens. — CoRRÈzE : GC. dans les cantons de Tulle et de
Corrèze (Fourgeaud et.D' Puyaubert) ; Noailles à Pont-Cou-
dert, Entrecor, Soulier de Chasteaux, Larche à Saint-Cernin,
le Soulié, la Draperie, La Roche, Cousage, Gramont, C. (Ru-
pin).— CoNFOLENTAIS : Haies à Confolens, Chabanais, etc., ete.,
{Crévelier). — NonTronNNaIS : CC. Nontron, etc. (Soulat-Ri-
bette). ë
1027. C. ascendens Jordan (Calament ascendant). — Plante à
odeur peu agréable ; tiges, 1-5 décim., à rameaux redressés ;
feuilles velues, grisâtres, arrondies obtuses, superficiellement
dentées: Inflorescence en petites cymes axillaires. Fleurs à pé-
doncule très court. Corolle à tube court, peu saillant et d’un
rose très clair. — Vivace, Juillet-Novembre. Bords des chemins,
pied des murs, haies.
HAUTE-VIENNE : ‘Route d'Ambäzac, Le Dorat près des Ré-
collets (Abbé Leclet \ : au pied d’un mur à Rochechouart (Le
Gendré) ; Lavaupot ec de Sairt-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux).
— CREUSE : Cat. Pailloux (sous le nom de C. officinalis) AC. (de
Cessac). — Corrèze : Entrecor, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
AG |?
du le calcaire, vers Saint- Mary, les Pins, Beaulieu, etc. (Cré-
velier).
1028. C. Nepeta Savi (Calament Népéta). — Plante velue,
grisâtre, à odeur forte peu agréable. Tiges couchées puis redres-
.sées ; feuilles petites, ovales, rhomboïdales, subentières ou den-
ticulées. Verticilles formés de petits corymbes de fleurs briève-
ment pédonculées. Calice à poils allongés, à gorge munie de
poils très saillants, Corolle Hlacée. — Vivace, Juillet-Septem- :
bre. Lieux secs, surtout calcaires.
CorRÈzE : Puy-Gérald (de Lépinay in Rupin).
1029. C. Acinos Gaudin (Calament des champs).— Tiges éta-
lées à rameaux redressés. Feuilles petites, ovales, entières, plus.
ou moins pubescentes, pétiolées. Verticelles axillaires à pédi-
celles simples. Calice rougeâtre, bossu à la base, à tube courbé ;
corolle violette, parfois rosée ou blanche. — © Juin- Septembre.
Vignes, lieux incultes, champs pierreux et calcaires.
HAUTE-VIENNE : Un exemplaire existant dans l’herbier du
vicomte de Villelume, sans indication de date, ni de localité, peut
faire supposer que cette espèce existe dans le département. —
Creuse : Cat. Pailloux (de Cessac). — Corrèze : Noailles ou
: Pont-Coudert, village de Couse, puy de Crochet, puÿ Laborie,
Cousage, C. (Rupin) ; Saint-Cernin (Farge). — CONFOLENTAIS :
C. dans le calcaire à Beaulieu, Champagne, ete. (Crévelier). —
NôNTRONNAIS : Saint-Pardoux, Nontron, rive gauche du Bran-
diat (Soulat-Ribette).
Le Calamintha nepeloides Jordan est une plante du Sud-Est qui ne doit
pas exister en Limousin, C’est pourquoi la localité de Suquet, indiquée dans
la Corrèze par de Lépinay, ne nous paraît devoir être acceptée qu'après con-
firmation résultant de.nouvelles recherches,
‘
5
9. — CLINOPODIUM
Calice bilobé à tube courbé à 13 stries, Fleurs entourées de bractées fili-
formes et très étroites, Autres caractères du genre Calamintha.
1030. C. vulgare Linné (Clinopode commune). Vulg.: Roulette,,
Pied de lit. — Plante plus ou moins velue. Tige, 5-6 dé-
cim., dressée rameuse. Feuilles ovales denticulées, à pétiole
court. Verticilles axillaires et terminaux composés de fleurs x
nombreuses. Corolle purpurine, rarement blanche, 2-3 fois
— 172 —
plus Tongues qué le calice. — _ Vivace, Juiliet- Octobre. Haies,
bruyères, bords des bois.
GC. et CC. partout.
10. — MELISSA
Diffère du genre L'alamintha par son calice campanulé, aplati, comprimé,
évasé, à gorge seulement légèrement velue,
1031. M. officinalis Linné (Mélisse officinale). Vulg. : Citron-
nelle. — Plante un peu velue, à odeur et saveur se rapprochant
de celle du citron. Tige, 3-6 décim., droite, rameuse. Feuilles
pétiolées, ovales, aiguës, dentées. Fleurs blanches ou rosées en.
cymes axillaires pédonculées unilatérales ; bractées ovales,
entières. — Vivace, Juin-Septembre. Lisières des po, le ie
des haïes et des murs.
HAUTE-VIENNE : Isle, Parpaillat, Aixe, SJ ee
R. (Lamy) ; Panazol, dans le chemin qui va du bourg à la ri-
vière. Le Dorat au château et dans le petit chemin de Monart
(Abbé Lecler) ; La Roche-lAbeille (marquis de La Douze) ;.
entre Thias et Gigondat ce d’Isle (Vergnolle) ; se rencontre sou-
vent autour des habitations, la plante étant cultivée (Malin-
vaud.) — CREUSE : Guéret, dans les décombres provenant des
jardins (Lafay, Sarrassat). Laschamps d’Ahun, près Lavaveix :
(Pérard). — CoRRÈZE : Larche à Saint-Cernin, Beausoleil, La
Roche, Soulier de Chasteaux à la Forge, Puy-Gérard, AC. (Ru-
pin); Tulle, talus du chemin de la Croix-Rouge derrière le Lycée
-(Fourgeaud et D' Puyaubert). — ConrozenTais : Confolens,
bords des haies, près du moulin de La Roche, Saint-Michel
derrière la sous-préfecture, à la Merlie (Crévelier). — NoNTRoN-
NAIS : C. à Bussière-Badil ; R. à Piégut aux environs de la Tour,
Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
11. — SALVIA TES
— >
Calice bilabié, campanulé, à lèvre supérieure entière ou tridentée, linfé-
rieure bidentée, à gorge nue, Corolle bilabiée à lèvre supérieure en casque,
l'inférieure à 3 lobes dont le médian échancré ; ? étamines fertiles, à filet
court, inséré à.la gorge de la ‘corolle, portant un conmectif arqué, sur ES
sont placées les deux loges de l’anthère,
Plante très
1032. $. officinalis Linné (Sauge officinale).
odorante. Tige, 3-4 décim., ligneuse à la basé, à rameaux
blanchâtres ; feuilles oblongues, obtuses, réticulées, pubescentes.
Fleurs violettes ou blanches, grandes, réunies en verticilles dis-
tants. Corolle à tube garni d’un anneau de poils. — Vivace, Mai-
Juillet. Coteaux secs et pierreux.
CoRRÈzZE : C. dans les rochers sablonneux dominant la côte
de Planchetorte au-dessous de Champlas (Rupin).— Plante cul-
tivée dans les jardins et qu’on rencontre quelquefois naturali-
sée autour des habitations.
1033. $S. Sclarea Linné (Sauge Sclarée). Vulg. : Toute-bonne.
— Plante velue à odeur désagréable. Tige, 4-7 décim., robuste,
rameuse ; feuilles oblongues, crénelées, dentées, rugueuses.
Fleurs bleuâtres, grandes, réunies en verlicilles formant un
épi ; bractées colorées, très amples, acuminées, plus longues
que le calice ; calice à dents terminées en pointe épi-
neuse ; Corolle à tube sans anneau de poils. — Vivace, Juin-
Juillet. Lieux secs, coteaux calcaires
Creuse : Cat. Pailloux, RR. Aubusson (de Cessac) : Moutier-
Rozeille à Bordesoulle (Lafay); n’existe plus en ce lieu (Roth-
kegel). — Corrèze : La Porte à Lissac (de Lépinay). —
CONFOLENTAIS : (Coteaux du Goire à Confolens (Créveli2r).
— Plante souvert cultivée.
1034. S. pratensis Linné (Sauge des prés). — Plante velue
Tige, 2-8 décim., dressée, peu feuillée ; feuilles amples, oblon-
oues, réliculées, rugueuses, crénelées, les radicales cordées,
Fleurs d’un béau bleu, rarement blanches ou rosées, grandes,
en épi allongé; bractées plus courtes que le calice ; corolle 2-3
fois plus longues que le calice, à lèvre supérieure falciforme;
style longuement saillant. — Vivace, Mai-Juillet. Paturages,
prés secs.
HAUTE-VIENNE : dans les cours et dans quelques prairies,
RR. (Lamy) ; environs de Lussac et de Saint-Martin-le-Mault
(Abbé Lecler) ; murs des jardins de l'Evéchè à Limoges (Le
Gendre). — CREUSE : Mouchelard, RR. (de Cessac) ; Claira-
vaux, C. (Pedon). — Corrèze : C. partout (Rupin); n'existe
sans doute pas dans la partie montagneuse du département (Le
Gendre). — CoNFOLENTAIS : Prés Périgord vers le ruisseau de
la Tulette, au-dessous de la voie ferrée et çà et là aux environs
de Confolens, AR., Saint-Claud, dans un pré (Crévelier). —Non-
TRONNAIS : Teijat, Varaignes, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
18
4
— 174 —
S. pralensis var. parviflora, Lecoq et Lamotte (S. dumelo-
rum Andrz). — Diflère du type par des fleurs beaucoup plus
petites. »
HauTE-ViENNE : Murs du jardin de l'Evêché (Abbé Lecler).
— CREUSE . Aubusson, RR. (Pailloux sub nomine S. pralen-.
sis) ; Mouchelard (de Cessac).
1035. $. Verbenacea Linné (Sauge Verveine). — Tige, 2-6
décim., dressée ; feuilles ovales ou oblongues, irrégulièrement
crénelées, les inférieures longuement pétiolées. Fleurs bleu-vio-
let, réunies en verlicilles formant un épi ; calice velu-hérissé,
cilié ; corolle dépassant à peine le calice. — Vivace, Mai-Août
et automne ; Lalus, bords des chemins, coteaux secs.
CONFOLENTAIS : Saint-Claud, Parzac, etc., dans le calcaire
seulement ; à Abzae, près des sources d’eaux minérales, la plante
a des feuilles très différentes de celles du type (Crévelier).
12. — NEPETA
Calice non bilabié, à 13-15 stries, Lubuleux, à 5 dents droites, Corolle bi-
labiée, à lèvre supérieure plane, bifide, l’inférieure à lobe médian orbicu-
laire, à Lube dépourvu d’anneau de poils, Etamines inférieures plus courtes
que les supérieures,
1036. N. Cataria Linné (Népéta Chataire). Vulg. Herbe
aux chats. — Plante odorante, couverte d’une pubescence courte,
blanchâtre. Tige, 4-10 décim., dressée, rameuse ; feuilles grandes,
ovales triangulaires, cordiformes, largement dentées, pétiolées.
Fleurs en épis terminaux, courtement pédicellés et réunies en
paquets serrés multiflores; calice à dents inégales; corolle à
tube inclus, blanche ou rosée, ponctuée de rouge. — Vivace,
Juillet-Septembre. Décombres, bords des chemins, souvent dans
le voisinage des jardins d’où elle s'échappe.
HAUTE-VIENNE : Limoges, murs de l’église Saint-Pierre, Ver-
neuil, R. (Lamy) ; parmi les ruines de la grande tour de
Châlus (Soulat-Ribette) ; village de Legaud, ct d'Eymoutiers,
RR. (Dunis); Le Dorat (abbé Rougerie). — CREUSE : Béné-
vent aux Granges (de Cessac) RR. ; C. à Clairavaux (Pedon).
— COoRRÈZE : Ponnot, près Tulle (Fourgeaud et Dr Puyaubert).
13. — GLECHOMA
Diffère du genre Nepela par les anlhères disposées en croix deux à deux,
et par la lèvre inférieure de la corolle en cœur renversé,
— 175 —
+ 1037. G. hederacea Linné (Glécome Lierre terrestre). Vulg. :
Herbe du Bon-homme, Courroie de Saint-Jean, Herbe Saint-
Jean ; en patois Lilarezo. — Tiges, 2-5 décim., grêles, rameuses,
couchtes radicantes ; feuilles molles péliolées, réniformes, cré-
nelées. Fleurs d’un violet clair en groupes axillaires ; corolle
dépassant longuement le calice. ‘
CC. partout.
Plante variable en ce qui concerne la villosité, la taille, la for-
me des feuilles et la couleur des fleurs.
Var. villosa Boreau. — Plante toute velue, grisâtre.
HauTEe-VieNNE : existe (Lamy). — CREUSE : Chamborand,
Ahun (Pailloux), Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. (de Cessac).
| Var. : hirsula Godron. Plante velue dont les feuilles, les fleurs
_eb les tiges sont plus grandes que dans le type.
HauTe-ViENNE : Rilhac-Rancon et ailleurs sans. doute (Le
Gendre).
Var. alba Le Gendre. — Fleurs extrêmement blanches.
CONFOLENTAIS : dans le chemin creux du moulin de chez Téley
à Confolens (Thibaud).
__ 14. — LAMIUM
Calice non bilabié, campanulé, à 5-10 stries, à dents presque égales, non
épineuses. Corolle bilabiée, à lèvre supérieure en casque, l’inférieure à trois
lobes, les latéraux peu apparents, le médian large, échancré à son extrémité.
Etamines inférieures plus longues, Anthères barbues, Achaines tronqués ct
glabres au sommet, ;
1038. L. amplexicaule Linné (Lamier embrassant). — Tiges,
15-25 centim., grêles, diffuses, ascendantes, nues au-dessous des
fleurs ; feuilles arrondies, les supérieures sessiles embrassantes,
réniformes, fortement crénelées ; les inférieures péliolées. Fleurs
purpurines en verticilles formant une grappe interrompue ;
calice très velu ; corolle à lèvre supérieure velue, à tube droit,
nu, trois fois plus long que le calice. — ©, Mars-Octobre. Murs,
lieux cullivés, bords des chemins.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS :
vieux murs à Confolens et çà el là dans les jardins, AR (Créve-
Lier). — Nonrronnais : CC.
1059. L. hybridum Villars (Lamier hybride) L. incisum
Wild: — Tige, 1-2 décim., redressée ; feuilles toutes pétiolées,
ovales triangulaires, profondément incistes, dentées. Fleurs
AIRES SE e LS # ;
— 176 —
purpurines en verticilles rapprochés au sommet ; calice for-
tement velu ; corolle petite, à tube nu, à lèvre supérieure en-
tière. — © Avril-Juin. Lieux cultivés, vieux murs. mu Ce
Haute-Vienne : C. Limoges, Isle, ete. (Lamy) ; Eymoutiers
(Duris); Saint-Bazile (Rodeau); Parade c€ d'Oradour-sur-Vayres
(Blanchet); chemin du Grand-Treuil ce de Limoges (Goulard).
— CREUSE : AC. Guéret, Grand-Bourg, Mouchetard, Felletin,
etc. (de Cessac) ; Aubusson, R. murs du Chapitre, La Terrade,
Tuilerie de Saint-Jean (Jorrand et Frébauld). — CoRRÈzE :
C. dans les jardins aux environs de Brive, Uzerche, murs bor-
dant la Vézère (Rupin) ; Argentat (Vachal); Corrèze (Dr Puyau-
bert). — ConFoLENTAIS : Dans le jardin de la sous-préfecture de
Confolens (Crévelier) ; Chasseneuil ; vieux mur en face de la
gendarmerie (Thipaud). — NonTRoNNAIS : Thiviers, R. (Sou-
lat-Ribette).
1040. L. maculatum Linné (Lanuer taché), Vulg. : Ortie
rouge. — Tiges, 3-5 décim., souvent simples ; feuilles pétiolées,
souvent tachées de blanc, ovales, elliptiques, cordées ou tron-
quées, les supérieures triangulaires. Fleurs purpurines ou plus
ou moins blanches, en verticilles formant un épi interrompu ;
calice à dents lancéolées, cilées; corolle à lèvre supérieure poi-
lue, ciliée, à tube à anneau de poils transversal plus long que le
calice — Vivace, Avrilk-Novembre. Haies, lieux frais.
CorRÈzE : Argentat, rives de la Dordogne, Moulin bas, Vel. R:
(Vachal).
1041. L. purpureum Linné (Lamier pourpre). — Tiges, 13-25
centim., ordinairement glabres, diffuses ascendantes,. nues en-
dessous des fleurs ; feuilles ovales-cordées, obtuses, pubescentes,
toutes pétiolées. Fleurs purpurines, rarement blanches, en ver-
ticilles rapprochés, entourées de feuilles ordinairement rougeà-
tres ; corolle à tube garni d’un anneau de poils, à lèvre supé-
rieure velue. — © Mars-Oclobre. Jardin, champs cultivés.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈzE : C. dans les en-
virons de Brive (Rupin), à ‘Argentat (Vachal), à Darazac (Lay-
gue) ; R. dans les environs d’'Ussel (Frère Georges). — ConFo-
LENTAIS : CC. (Crévelier).— NonrTroxxaIs : AC., Thiviers (Soulat-
Ribette).
Var. alba. — CREUSE : variété trouvée une seule fois par de
- — 177 —
1042. L. album Linné (Lamier blanc). Vulg. : Ortie blan-
che. — Tige, 2-5 décim., dressée, velue, à angles ciliés ; feuilles
pétiolées, ovales acuminées, dentées en scie. Fleurs blanches, un
peu jaunâtres, en verticilles écartés ; calice à dents longuement
subulées ; corolle à lèvre supérieure poilue, à tube courbé
ascendant, dépassant le calice, garni à l’intérieur et à la base
- d’un anneau de poils obliques. — Vivace, Avril-Octobre. Le long
des murs et des haies, dans les lieux incultes.
HAUTE-VIENNE : Bersac, Le Dorat, Bussière-Galant, C.
(Lamy); Eymoutiers, R. (Duris). — CREUSE : Catalogue Pail-
* Joux, C. (de Cessac) ; Guéret (Sarrassat et Le Gendre). — Cor-
RÈZE : Bords de la Corrèze, Soulier de Chasteaux, C. (Rupin) ;
Argentat à Pahoutrot, R. (Vachal) ; Darazac, AC. (Laygue) ;
Ussel, C. partout (Frère Georges). — CoNFoLENTAIS : Confolens
à Chabanais, etc. (Crévelier).
15. — GALEOBDOLON
_ Wiuère du genre Lamium par les fleurs entièrement jaunes, la lèvre infé-
rieure de la corolle à lobe moyen seulement un peu plus grand que les laté-
raux, les anthères glabres.
1043. Galeobdolon luteum Linné (Galéobdolon jaune). Vulg.:
Ortie jaune. — Souche rampante ; liges 3-5 décim., dressées,
velues ; feuilles pétiolées dentées, ovales cordées, les supérieu-
res plus allongées, acuminées. Fleurs d’un beau jaune, en verti-
cilles écartés accompagnés de bractées ; calice à dents diver-
gentes ; corolle à tube muni d’un anneau de poils. — Vivace.
Avril-Juin. Le long des haies et des bois, dans les lieux frais.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; Limoges, Feytiat (Abbé Le-
clerc); Cussac, bords de la Tardoire, près La Barbarie, AR. (Ro-
deau) ; Isle, les Courrières (Le Gendre) ; Nantiat, le long du Vin-
cou (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC., Guéret,
Chénérailles, Saint-Fiel, Grand-Bourg, Châtelus-le-Marcheix,
etc. (de Cessac). — CorRÈzE : Noailles, bords de la Couze, sous
Montplaisir, Soulier de Chasteaux, Rosiers, AR. (Rupin) ;
Prieur (de Lépinay) ; C. à Argentat et à Vaurette (Vachal) ; à
Darazac (Laygue); C. partout dans les environs d’Ussel (Frère
Georges). — ConFoLENTAIS : Confolens à Saint-Michel, Saint-
Germain, Alloue, Montembœuf, etc., AR. (Crévelier) ; Chas-
seneuil, AR., château de Beau, R., ruisseau de Négrat (Thibaud).
— NonrTronNais : Environs de la Tour de Piégut et ruisseau de
étang neuf, Thiviers, etc. AC. (Soulat-Ribette).
— 178 —
16. — LEONURIIS
Calice non bilabié, campanulé à 5 angles et à 5 dents spinescentes.
Corolle bilabiée à lèvre supérieure droite, l'inférieure à 3 lobes, Achaines
tronqués.
1044. L. Cardiaca Linné (Agripaume Cardiaque). — Tige, 4-15
décim., robuste, raide, dressée, rougetre. Feuilles péliolées, pal
mées, digitées, les inférieures cordées, incisées dentées. Fleurs
sessiles en glomérules formant un épi interrompu ; corolle ro-
sée, ponctuée de pourpre, très velue, à tube un peu plus long que
le calice et barbu intérieurement ; étamines inférieures déjetées
en dehors après la fécondation; achaines velus. — Vivace. Juin-
Septembre ; décombres, vignes, bords des mares, des haies.
HAUTE-VIENNE : étang de Gouillé, Isle, Aixe, RR. (Lamy)
Limoges, Le Dorat (Abbé Lecler) ; Rochechouart, Saint-Lau-
rent-sur-Gorre (Soulat-Ribette) ; Fontrot ce du Dorat (Chas-
sat) ; entre la gare de Thiat et Azat (Le Gendre) ; décombres . :
dans le village du Cluzeau ce de Droux (Simon). — CREUSE :
Cat. Pailloux ; R. Maison-Neuve, près La Cellette (Bussière) ;
Grand-Bourg, Saint-Sulpice-le-Guérétois, La Brionne, La Cha-
pelle-Balouë, etc. (de Cessac) ; Lourdoueix-Saint-Pierre, Fresse-
lines (Martin) ; Aubusson, La Vallatte, ferme de la Salesse (Jor-
rand et Frébault) ; Glénic (Sarrassat) ; Les Mars, Saint-Avit-
de-Tardes (Rothkegel). — CorRÈzE : Au Martinet et à Chassan
près d’Ussel (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Environs
de Lessac, vignes du Peyrat à Confolens, R. (Crévelier).
Beaucoup de ces stations ne doivent plus exister, mais on peut
en rencontrer d’autres, car la plante, cultivée dans les jardins,
s’en échappe fréquemment et se maintient quelques années là
où clle s’est développée.
Leonurus Marrubiastrum Linné (Cardiaque fausse Marrube).
— Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles fétides,
dentées, ovales, ses corolles seulement pubescentes à tube nu,
ses étamines non déjetées en dehors et ses achaines glabres.
Un pied en a été trouvé dans la HAUTE-VIENNE, en 1860, par
M. Richard, dans la petite cour des Récollets, au Dorat (Abbé
Leclerc).
.. Comme c’est la seule fois, à notre connaissance, que cette plante
a élé signalée dans notre région, nous ne pensons pas devoir le
considérer comme appartenant à notre flore.
ES —
* 17. — GALEOPSIS
Calice tubuleux, à 5 dents épineuses, droites, presque égales, Corolle bi-
labiée, à lèvre supérieure en casque, l’inférieure à trois lobes, à gorge munie
de deux plis coniques saillants. Etamines inférieures plus longues que les
ve supérieures.
1045. G. Ladanum Lam. (Galéope Ladanum).— Tige, 2-5 décim..,
un peu rude, plus ou moins rameuse, pubescente, non renflée au-
dessous des nœuds ; feuilles lancéolées ou oblongues lancéolées,
pétiolées, pubescentes, entières ou dentées. Fleurs purpurines,
rarement blanches, à lèvre inférieure tachée de jaune, en verti-
cilles axillaires munis de bractées ; calice velu, à dents inégales,
mucronées, piquantes ; corolle à tube dépassant longuement le
calice. — © Juillet-Octobre. Champs, bords des chemins,
G. ou CC. partout, sauf dans le CoNFOoLENTAIS où Crévelier ne
l'a pas rencontré mais suppose qu'il doit exister dans le cal-
Caire.
G. auguslifolia Ehrart. — Diffère du G. Ladanum par son ca-
lice non muni de poils étalés et de glandes, et à dents très inégales.
HAUTE-VIENNE : La Chapelle, Gain, Grandmont, L’Aiguille,
etc. (Lamy) ; au-dessus de la gare de Beynac (Le Gendre) ; Limo-
ges sur les bords de la route de Saint-Léonard, à fleurs blanches
{Malinvaud). — CREUSE : CC. (de Cessac). — Variété non distin-
guée par les autres botanistes de la région.
Gr. canescens Schult.— Variété de G. anguslifolia couverte d'une
‘pubescence courte blanchâtre, à feuilles linéaires lancéolées,
atténuées aux deux bouts.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Saint-Léonard, R. (Lamy).
G. calcarea Schonh (G. arvalica Jordan). — Race du G. Ladanum
dont le calice est verdâtre, à poils étalés et munis de glandes
slipitées, à dents inégales.
HAUTE-VIENNE . CC. dans les champs cultivés près de Peyrat-
de-Bellac (Lamy); Isle (Vergnolle); bords bordant la Vienne au-
dessous d'Eymoutiers, à fleurs rouges et à fleurs blanches (Le
Gendre). Existe certainement ailleurs.
Var.. lalifolia Roux (G. lalifolia Boreau). — Feuilles ovales
lancéolées portant de chaque côté 2-4 dents très prononcées.
HauTE-ViENNE : Environs de Limoges (Boreau) ; Le Mas-
Neuf, route d’Ambazac ce de Limoges (Vergnolle).
La plante duMas-neuf n’a pas les feuilles aussi grandes que l'indique Bo-
reau dans sa description, mais cet auteur fait remarquer qu'entre les G,
“
— 180 —
latifolia et. G. augustifolia, il existe des transitions si nombreuses qu’il est très
difficile de les renfermer dans les limites d’un diagnose précise, Notre plante
est un intermédiaire entre les var, normalis et latifolia du G, calcarea,
1046. G. dubia Leers (Galéope douteuse). — Tige, 1-5 décim.,
dressée, non renflée, mollement pubescente, rameuse ; feuilles
pétiolées, ovales ou lancéolées, dentées, velues. Fleurs jaunes
pâles, quelquefois rouges, ponctuées de jaune vif à la lèvre infé-
rieure, longues, en verticilles écartés ; bractées épineuses, plus
courtes que le calice. — © Juillet-Septembre. Champs sablon-
neux, bois, taillis.
HauTe-VieNNE : La Chapelle près Saint-Léonard, près d'Ey-
moutiers, Linards (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC. sur-
tout dans la haute Creuse.—CorRèzE : Darazac (Laygue); Bort,
sous les orgues, C. — ConNFoLENTAIS : CC. aux environs de Con-
folens et partout; variété très robuste sur les décombres et dans
les terres cultivées (Crévelier).
S. var. bicolor Rouy. — Corolle purpurine, panachée de jaune
et parfois de rouge à la gorge.
CREUSE : Gentioux, Royères, Faux-la-Montagne (de Cessac
qui dit avoir aussi trouvé un G. dubia à fleurs blanches).
1047. G. Tetrahit Linné (Galéope Tétrahit) vulg. : Chanvre
sauvage. — Tige, 3-9 décim., dressée, renflée sous les nœuds,
hérissée de poils raides ; feuilles grandes, ovales lancéolées, den-
tées, peu velues. Fleurs roses ou blanches, à lèvre inférieure ta-
chée de jaune ou de rouge ; calice à gorge munie d’une couronne
de cils raides, à dents n’atteignant pas la demi-longueur de la
corolle qui est assez petite.
C. ou CC. partout.
S. var. parviflora Rouy (G. leucantha Jordan). — Variété à
corolle petite, ordinairement blanche.
HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-Taurion (Malinvaud).
Var. præcox Rap. (G. præcox Jordan). — Feuilles arrondies à
la base, plus brusquement atténuées en pétiole, à dents plus pro-
fondes. Corolle blanche ou teintée de rose.
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy). — CONFo-
LENTAIS : Bords de la Vienne et des ruisseaux (Crévelier).
Var. bifida Lej. et Court (G. bifida Bæœnningh). — Race à tiges
plus hispides sous les nœuds ; corolle petite, rosée, à lobe mé-
dian de la lèvre inférieure bifide au sommet ; calice à dents ver-
dâtres dépassant le lobe de la corolle.
— 181 —
— HAUTE-VIENNE : G. aux environs de Limoges ; les Allois ce
dela Geneytouse (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Bonnel, borde de
la route de Tulle à l'entrée du sentier longeant la rive droite
de la Corrèze, AR. (Rupin).
Var. cannabina Linné (Galeopsis pubescens Boreau.) — Tige
rougeâtre, fortement hérissée sur les nœuds ; feuilles larges, acu-
manées, dentées, parsemées de poils brillants. Calicé hérissé à
dents fortes ; corolle grande, dépassant les dents du calice,
d'un rose violet mélangé de blanc etde jaunâtre. — © Juin-
Septembre. Champs cultivés, lieux frais.
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, Limoges, Isle, KR. ; Bois
de Juriol, moulin-Jabet au Bas-Marin ; bois aux forges La
Rivière ; moulin de l’Aiguille (Lamy) ; le Treuil de Landouge, le
Moulin-Blanc ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : Sans in-
_ dication de localité (de Cessac); Bellegarde, non loin de la Tarde,
sur la route d'Auzances (Abbé Nadaud). — NonTRoNNaAIS : Rui-
nes du château de Mareuil et village de la Neulhie (Abbé Meilhez
in cat. des Moulins).
18. — STACHYS
Calice à 5-10 nervures, à 5 dents mucronées presque égales, Corolle bila-
biée à lèvre supérieure concave. Ktamines déjetées en dehors après la fécon-
_dation,
1048. $. silvatica Linné (Epiaire des bois) Vulg. : Grande
épiaire, Ortie puante. — Plante velue, à odeur fétide. Souche
rampante ; tige D-10 décim., dressée, simple ou pèu rameuse ;
feuilles dentées, ovales-acuminées, en cœur à la base, les infé-
rieures longuement pétiolées, les floräles sessiles, très petites.
Fleurs par 6 en verticilles formant un épi feuillé ; calice hérissé,
glanduleux ; corolle d’un rouge foncé, maculée de blanc; tube
à anneau de poils oblique. — Vivace, Mai-Août. Haies, bois,
lieux couverts et humides.
C. ou CC. partout.
Var. B subsericeus (var. subsoyeuse). — Plante plus velue, à
feuilles plus petites.
- CONFOLENTAIS : Bords des fossés de la route de: Confolens à
Saint-Germain-sur-Vienne (Crévelier).
1049. S. palustris Linné (Epiaire des marais). vulg. : Ortie
morte. — Diffère. de l’espèce précédente par sa souche grosse,
ee 19
no
lGnbER ent rampañte, renfermant des éléments nutritifs comme #5
le S. {ubifera Naudin (Crosne du Japon), ses feuilles toutes ses-
_siles ou subsessiles, ordinairement très allongées, les florales nul
les ou très petites, ses fleurs en verticilles plus fournis form: ‘
un épi interrompu à la base. — Vivace. J pos Terra
humides. re = É
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; : CC. aux environs de La Jan- *
chère (Reclus, Le Gendre) ; Limoges, le long de la balustrade de <
la gare Montjovis (Braud). — CREUSE : Cat. Pailloux, sans autre
indication (de Cessac) ; Saint-Sulpice- -le-Guérétois (Petit).
S. ambigua Smith (S. palustris-silvalica Schiede). — Feuilles …
ovales acuminées mais plus allongées, plus étroites, beaucoup
plus courtement pétiolées que celles de S. silvalica ; Haies re
florales nulles ; fleurs en verticilles rapprochés. | TRUE
NONTRONNAIS : Au-dessus du tunnel de Thiviers (Soulats
Ribette). | : = ER
Mais alors le S, palutris existe dans le Nontronnais, bien qu'il n'y aitpas
été signalé rar notre regretté confrère ? | RS 3
1050. $. arvensis Linné (Epiaire des champs). — Plante cou
verte de poils mous, étalés ; tige, 1-4 décim., faible, hérissée, ra- rs
meuse ; feuilles petites, ovales, obtuses, en cœur à la base, pé-
tiolées, les florales subsessiles. Fleurs par 6, en verticilles, les in |
férieurs écartés ; calice hérissé, à dents égales ; corolle petite, d'un + -
blanc rosé, ponctuée de pourpre, dépassant à peine le calice ;
tube à anneau de poils transversal. — © Juillet-Octobre
champs, jardins.
GC. ou CC. partout.
1
7
105E.S. annua Linné (Epiaire annuelle). — Tige, 1-4 déeim.,
dressée, rameuse, à poils réfléchis ; feuilles glabres, lancéoléés
oblongues, erénelées ou dentées, atténuées à la base, pétiolées,
les florales subsessiles. Fleurs par 4-6, en verticilles, ceux du bas
écartés ; calice velu ; corolle blanchâtre, à lèvre inférieure jaune ;
tube à anneau de poils transversal. — © Juillet-Octobre. Ps
Champs, côteaux secs, dans le calcaire. ae à
CoRRÈzE : Noailles au pont Coudert, à Entrecor, Ayen, Per- LE
pezac, G. (Rupin) ; GC. dans les environs d'Ussel (Frère Georges). :
— CONFOLENTAIS : Saint-Claud, Champagne, Saint-Laurent-de-
Céris, etc. (Crévelier). — NonrronNais : Javerlhiac, Jomelière,
Saint-Pardoux, Teyjat (Soulat-Ribette). |
RS A
É$— AVR ER =
1052. $. recta Linné (Epiaire redréssée). — Tige, 1-6 décim.,
velue, couchée puis ascendante ; feuilles glabrescentes, oblon-
-gues, dentées ou crénelées, courtement pétiolées, les florales en-
tières, sessiles, terminées en épine. Fleurs par 2-6 en verticilles
écartés ; calice à poils appliqués, à dents subulées ; corolle à
lèvre supérieure entière, jaune pâle, l’inférieure tachée de brun ;
tube à anneau de poils oblique. — Vivace. Juin-Septembre.
Terrains d’alluvion, champs calcaires.
CoRRÈZE : Noailles à Entrecor ; forêt de Pommier en face Cha-
zac ; Lissac ; AC. (Rupin). — ConForenTais : Beaulieu-les-Pins,
dans le calcaire (Crévelier). — NonTRoNNais : Environs de Ja-
verlhiac (Soulat-Ribette).
1053. $. alpina Linné (Epiaire des Alpes). — Plante verte ;
tige, 5-8 décim., dressée ; feuilles molles, épaisses, velues, créne-
lées, les inférieures ovales cordées, pétiolées, les supérieures ses-
siles, lancéolées. Fleurs par 6-12, en verticilles écartés ; calice
velu, glanduleux, à dents ovales presque égales ; corolle rouge
_ brun, tachée de blanc; tube à anneau de poils oblique. — Vivace.
Juin-Août. Bois rocailleux et montagneux.
HAUTE-VIENNE : Reignefort près Isle ; Solignac, bois des bords
de la rive gauche de la Briance ; La Chapelle ; CC. sur
un coteau :de la rive gauche de la Vienne, près du moulin du
Caillaud (Lamy) ; le Moulin Blanc ce de Limoges (Vergnolle) ;
Verneuil (R. Fage) ; Vayres au pied de la butte de Merlis (Ro-
.deau) ; à gauche du ruisseau d’Auzette, au nord du moulin de
Fargeas (Braud). — CREUSE : RR. Crocq, Aubusson, Ahun, Bé-
névent (de Cessac) ; AC, à Aubusson (Jorrand et Frébault );
Alleyrat, bords de la Creuse, AR. (Lafay, Sarrassat) ; Glénic, bords
de la Creuse (Lafay) R. ; Memange ce de Néoux (Rothkegel). —
Corrèze : Saint-Cernin-de-Larche, Laroche, Cousage, Entrecor,
AR. (Rupin). — ConrozenrTais : AC. bords de la Bonnieure de
Chasseneuil, à Cherves (Thibaud).
1054. $. germanica Linné (Epiaire d'Allemagne). — Plante to-
menteuse, blanche, soyeuse ; tige, 3-8 décim., dressée, ; feuilles
molles, épaisses, lancéolées, crénelées, légèrement cordiformes,
les inférieures pétiolées, les florales sessiles. Fleurs par 12-20, en
verticilles confluents ; calice laineux, à dents inégales ; corolle
rosée, laineuse ; tube à anneau de poils transversal. — Vivace.
Juillet-Août. Bords des routes, champs pierreux.
CREUSE : RR. Ruines de Crozant (Guizard, Lafay) ; Mou-
RE RE AE 7 2 os
Le" ft
— 184 —
chetard (de Cessac) ; Moutier-Rozeille à Bordesoulle (Rothke-
gel) ; Aubusson, talus du chemin de fer près du tunnel d’Alley-
rat, RR. (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Ussel, près Mestes,
RR. (Frère Georges). — NonTRoNNaIs : C. (Soulat-Ribette).
19. — BETONICA
Calice, 5-10 nervures, tubuleux, à 5 dents presque égales. Corolle bilabiée,
à lèvre supérieure voutée, à tube sans anneau de poils. Etamines parallèles
sous Ja lèvre supérieure de la corolle, les inférieures plus longues.
1055. B. officinalis Linné (Bétoine officinale). — Plante pubes-
cente, fétide; tige, 2-6 décim., dressée, peu rameuse et peu feuil-
lée ; feuilles ovales oblongues, cordées, crénelées dentées, les
inférieures longuement pétiolées, les supérieures subsessiles.
Fleurs en verticilles rapprochés formant un épi ; calice à dents
terminées par une arête ; corolle velue, purpurine, rarement
blanche. — Vivace, Juin-Juillet. Bords des haies, prés, bruyères.
C. ou CC. partout.
B. hirla Leyss. — Tige poilue et calices hérissés.
CREUSE : existe (de Cessac). — CoRRÈzE : Ussel, bords de la
Sarsonne (Gonod d’Artemare).
B. stricla Ait. — Feuilles plus larges que dans le type et plante
plus robuste.
CREUSE : existe (de Cessac).
B. brachyslachys Jordan.
CREUSE : Chambon, vallée de la Tarde (Pérard).
B. laxala Jordan et Fourret.
CREUSE : Ahun (Paiïlloux) ; Chambon (Lamotte).
B. serolinus Host. — Feuilles plus étroites, non cordées; ca-
lice parsemé de poils glanduleux.
HauTe-ViEenNeE : Le Mas-Neuf, route d’'Ambazac ce de A
La Béloine officinale est une plante très polymorphe. Or, Koch dit qu'au
milieu de toutes les formes qu’elle présente il n'avait pu constater des ca-
ractères spécifiques bien nets. Aussi peu de botanistes ont-ils suivi les
partisans de la méthode analytique qui en sont arrivés à créer une trentaine
de variétés. C'est pourquoi les stations indiquées pour les variétés citées par
quelques-uns de nos confrères limousins sont très incomplètes.
£
20. — BALLOTA
Calice, à 10 fortes nervures campanulées, à 5 dents larges presque égales,
Corolle bilabiée, à lèvre supérieure voûtée, droite, échancrée, à tube muni
d’un anneau de poils transversal. Etamines comme dans le genre Betonica,
— 185 —
1056. B. fœtida Lamarck (Ballote fétide). — Plante à odeur
fétide; tiges, 3-7 décim., dressées, rameuses pubescentes ; feuil-
les d’un vert sombre, pétiolées, ovales, dentées. Fleurs purpuri-
nes, rarement blanches, en fascicules axillaires accompagnés
de bractéoles nombreuses, molles, velues ; corolle à lèvre supé-
rieure légèrement velue. — Vivace, Juin-Septembre. Bords des
haies, des murs, des chemins, terrains vagues.
C. ou CC. partout ; cependant dans la HAUTE-VIENNE, serait
R. à Oradour-sur-Vayres (Rodeau) et RR. dans les environs
d'Eymoutiers (Duris).
21. — SIDERITIS
. Calice à 5 dents terminées en épine. Etamines incluses dans le tube de
la corolle. -
Ce genre est si faiblement représenté dans notre région qu'il
mérite à peine d’étre signalé. ;
Nous ne pouvons indiquer que le S. Guilloni Timbal (Cra-
paudine de Guillon), qui existerait à Monsec, canton de Mareuil,
à l'extrémité S. O. du NonrronNais (Deschamps in Roux).
Dans cette espèce, les feuilles sont entières, les inférieures lan-
céolées et les supérieures linéaires ; les fleurs, d’un jaune soufre,
en verticilles distincts, forment une grappe allongée, étroite; le
calice est très poilu. — Plante des côteaux calcaires.
22. — MARRUBIUM
Calice tubuleux, poilu à la gorge, à 10 dents ordinairement crochues, dont
5 plus petites. Corolle à lèvre supérieure à ? lobes,à tube portant un anneau
de poils incomplet. Etamines incluses, disposées comme dans le genre
Beionica. Achaines tronquées au sommet.
1057. M. vulgare Linné (Marrube commun). — Plante à
odeur forte, blanchâtre. Tiges, 4-8 décim., rameuses, un peu
couchées à la base ; feuilles pétiolées, ovales, crénelées, réticu-
lées. Fleurs blanches, petites, sessiles, laineuses, en _verticilles,
entremêlées de bractées subulées. — Vivace, Juin-Septembre.
Bords des chemins, décombres, lieux incultes.
C. ou CC. partout.
23. — MELITTIS
Calice grand, campanulé, bilabié, à lèvre supérieure à 3 dents, l’inférieure
à 2 dents. Fleurs à l’aisselle des feuilles florales ; corolle à lèvre supérieure
arrondie, à peine échancrée, l’inférieure trilobée à lobe médian orbiculaire;
étamines disposées comme dans le genre Betonica.
=. =
1058. M. Melissophyllum Linné (Mélitte à feuilles de Mélisse).
— Souche traçante ; plante à odeur forte ; tige, 3-6 décim., lé-
gèrement velue; feuilles grandes, ovales, oblongues, dentées,pé-
tiolées, subitement rétrécies. Fleurs très grandes, unicolores d’un
rose foncé, — Vivace, Mai-Juin. Bois montagneux, le long des
haies. :
Var. grandiflora Bonnet. — Feuilles plus ou moins atténuées
à la base. Corolle d’un blanc jaunâtre, à lèvre inférieure ordi-
näirement tachée de pourpre.
La plupart de nos botanistes paraissent avoir confondu la
variété avec le type. Dans la Haute-Vienne et dans les environs
de Guéret nous n’avons rencontré que la var. grandiflora.
HAUTE-VIENNE : Condat, Saint-Léonard, le Treuil, La Cha-
pelle, Saint-Martin-Terressus. Ladignac (Lamy) ; Nedde (Pou-
yaud) ; Eymoutiers (Duris) ; Jabreiïlles, Le Chalard ce de Bu-
jaleuf (Le Gendre) ; Feytiat, Saint-Ouen (Abbé Lecler) ; Aixe,
à l’Aumônerie (vicomte de Villelume) ; forêt de Châteauneuf -
(Abbé Charbonniéras). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. var. gran-
diflora; nous n'avons jamais rencontré M. Melissophyllum (de
. Cessac) ; CC. dans la forêt de Chabrières (Le Gendre) ; Aubus-
son, AC. (Jorrand et Frébault) ; Glénic, Moutier (Sarrassat).
— CorRÈzE : Noailles à Entrecor, Puy de Crochet, Obasine,
rive gauche de la Corrèze, Turenne, Saint-Cernin, Cornil, Ser-
vières, Bonnel (Rupin) ; Ussel, bords de Diége (Frère Georges) ;
Tulle, Corrèze bois de Laverne (Fourgeaud et Dr Puyaubert).
— CONFOLENTAIS : M. grandiflora, Confolens, au trou de Trappe,
Périssac, La Grange, Cambourg, bords de l’Issoire, AR. (Créve-
lier). — NoNTRONNAIS : R., environs de Thiviers, bois près de
Saint-Clément (Soulat-Ribette, var. grandiflora).
24. — SCUTELLARIA
Calice très court, à deux lèvres entières, profondes, la supérieure portant à
sa base une écaille saillante. Corolle à ièvre supérieure en casque, ge
l’inférieure entière. Fleurs à l’aisselle des feuilles.
1059. S. galericulata Linné (Scutellaire toque)., — Souche tra-
çante ; tiges, 2-5 décim., dressée, rameuse ; feuilles oblongues,
lancéolées, cordées, dentées, brièvement pétiolées. Fleurs bleues,
solitaires, unilatérales ; calice glabrescent ; corolle assez grande
à tube arqué. — Vivace, Juin-Septembre. Fossés, lieux humi-
des, bords des rivières et des étangs.
C. ou CC. partout.
A]
487 —
1060. $. minor Liné (scutellaire naine). — Varie à tiges très
__Jongues, peu rameuses ou à tiges courtes, rameuses. Feuilles in-
De. = férieures larges, ovales, entières. Fleurs rosées > calice hérissé :
È corolle petite à tube droit.— Vivace, Juillet-Septembre. Lieux
. tourbeux, prairies humides.
C. ou CC. partout.
: Var, lorphacea Gérard. — Plante touffue à tiges courtes, très
rameuses. à
NonTRoNNaAIS : Landes de Bancul c€ de Thiviers (Soulat-Ri-
bette) et sans doute ailleurs.
Var. pygmæa Le Gendre. — Tiges rameuses, très courtes (5
_à 6 centim.) ; feuilles très petites.
HaurTE-VieNNE : Marais entre Peyrilhac et la gare (Le Gen-
_ dre). — Corrèze : Marais de Chaumeil c® de Treignac (Le
Gendre). |
25. — BRUNELLA
Fleurs, 2-4, à l’aisselle de bractées”membraneuses presque orbiculaires;
calice bilabié, réticulé, tubuleux, à lèvre supérieure à 3 dents très courtes,
l'inférieure à 2 lobes lancéolés aigus ; corolle à lèvre supérieure en casque, à
tube muni d’un anneau de poils.
1061. B. grandiflora Loue (Brunelle à grandes fleurs). —
Souche traçante ; tiges, 5-30 centim., solitaires, simples, cou-
_chées puis FREE ; feuilles pétiolées, pubescentes, ovales en-
tières ou faiblement dentées. Fleurs grandes (2 cent.), bleu-
violet, rarement rosées ou blanches, en épis ordinairement sans
feuilles à la base; calice velu à la base, à lèvre inférieure à peine
divisée j jusqu’ au re Vivace, Juillet-Octobre. Côteaux arides,
pelouses sèches du calcaire,
CorRèzE : Chèvre-Cujol au-dessus de Chastanet, Ayen, Pam-
pelonne, AC., Perpezac-le-Blanc (Rupin) ; sur les collines de
Rioum et de pre près Larche (Abbé Loubignac). — Non-
TRONNAIS : aux environs du château de la Malignié (Soulat-Ri-
a bette) ; environs de Mareuil (des Moulins). AV #
1062. B. vulgaris Linné (Brunelle commune) vulg. : Char-
bonnière, — Souche rampante; Liges 1-7 décim., simples, cou-
chées ou redressées ; feuilles pétiolées, ovales oblongues, entiè-
_ res ou dentées. Fleurs violettes, en épi dense accompagné à la
base de deux feuilles opposées ; calice brun, à gorge poilue, à
ln
D]
— 188 —
lèvre inférieure divisée jusqu’en son milieu. — Vivace, à une
tobre. Bords des chemins, champs, rs LA
CC. partout.
Var. alba. — Variété à fleurs blanches.
Se rencontre çà et là, AR.
Var. pinnalifida Persoon. — Feuilles supérieures pinnatifides- *e à
HAUTE-VIENNE : route de Verthamont ce d’Isle (Vergnolle) ; :
Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : existe (de Cessac) ; vallée Re
de la petite Creuse, à Villechiron é€ de Lourdoueix-Saint-Pierre
(Martin). — Conrozenrais : Cà et là, mélangé au type, en face
la gare de Confolens, etc. (Crévelier).
Var. virescens Le Gendre. — Calice vert à gorge glabre.
HAUTE-VIENNE : environs de Limoges (Vergnolle).
1063. B. alba Linné (Brunelle blanche). — Plante couverte de
poils blancs ; feuilles supérieures ordinairement pinnatifides.
Fleurs d’un blanc jaunâtre, rarement rosées, bléuâtres ou pur-
purines ; corolle à dents de la lèvre inférieure fortement ciliées.
CREUSE : RR. ruisseau de Mauque près Glénic (de Cessac) ;
Lourdoueix-Saint-Pierre, Nouzerolles, Chambon-Sainte-Croix,
Villechéron, Lignaux (Martin). — CoRRÈZzE : Beaulieu, vallée de
la Ménoire, Ayen, Issandon, Peyroudeau, Juillac, forêt de Po-
miers à Saint-Cernin-de-Larche, C. ; Cornil à Bonnel, C. (Ru-
pin) ; près de Mestes (Frère Georges). — CoNFoLENTAIS : Confo-
lens, côteaux de la Grange-Cambourg, les Roufferies ce de Les-
sac (Crévelier). — NonTRoNNaIS : C. Teyjat, environ de Thi-
viers (Soulat-Ribette). :
26. — AJUGA
Calice campanulé à 5 dents presque égales. Corolle à lèvre supérieure pres-
que nulle, l’inférieure trilobée à lobe médian échancré, à tube pourvu d'un
anneau de poils.
1064. A reptans Linné (Bugle rampant) vulg.: Petite consoude;
Herbe au pus. — Souche émettant de longs rejets feuillés, cou-
chés ; tiges, 1-3 décim., velue sur deux faces opposées ; feuilles
obov dés ou AR glabrescentes, les radicales en rosette,
Fleurs bleues, roses-ou blanches, en glomérules formant un épi
accompagné de bractées entières. — Vivace, Maï- Juillet. Bords
des bois et des haies, prairies humides.
CC. partout.
æ
— 189 —
Var. rosea. — À fleurs roses.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Benaize, entre Montbon et Saint
Martin-le-Mault (Le Gendre). — CoRRÈèzE : Combroux ce de
Saint-Germain (Fourgeaud et Dr Puyaubert).
Var. alba. — A fleurs blanches. |
HAUTE-VIENNE : KR. (Lamy). — CREUSE : existe (de Cessac).
— CoRRÈzE : Gimel (Fourgeaud et Dr Puyaubert).
1065. A. genevensis Linné (Bugle de Genève). — Souche n’é-
mettant pas de rejets stériles ; tiges, 1-3 décim., velues sur les
quatre faces ; feuilles obovales ou oblongues, crénelées, velues
sur les deux faces. Fleurs bleues, rarement roses ou blanches, en
glomérules formant un épi accompagné de bractées moyennes
trilobées. — Vivace, Mai-Juillet ; talus et côteaux calcaires.
CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Ajain, Saint-Médard, etc. (de
Cessac) ; vailée de la Creuse, Glénic, Saint-Fiel, bateau du Mas,
GC. (Martin) ; bois de Saint-Marien, bords de la Tarde (Pérard).
— CorRëÈzE : Noailles à Entrecor, Turenne, Linoire, C. (Rupin).
— CONFOLENTAIS : chemin qui part des fours à chaux de Chasse-
neuil et se dirige vers Marillac ; 4 pieds seulement (Thibaud).
1066. A. Chamæpiiys Schreber (Bugle faux pin). — Plante
très velue, à odeur forte ; tiges, 5-15 centim., rameuses dès la
base ; feuilles tripartites à segments linéaires entiers. Fleurs
jaunes, axillaires, solitaires, en épi allongé et feuillé. — © Mai-
Septembre. Coteaux pierreux et calcaires.
_ HaurTe-VienNe : Limoges, sur les parois d’un mur de jardin
allant du pont Saint-Étienne (1) au Sablard (Lamy). — Cor-
RÈZE : Larche à Fournet, exposition S. O. ; Noailles au Pont-
Coudert, Turenne, Lapeyrouse, AR. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Beaulieu, Saint-Laurent, Champagne, etc., seulement dans le
calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIs : dans les terrains calcaires
(Soulat-Ribette).
M. Lafay nous a signalé l'existence de À. pyramidalis Linné à
La Courtine (R.). |
27. — TEUCRIUM
Calice tubuleux, à 5 dents, parfois bilabié. Corolle paraissant à une seule
lèvre quinquelobée, à tube sans anneau de poils.
(1) Dans son catalogue, Lamy avait indiqué par erreur le pont Saint-
Martial.
20
— 190 —
1067. T. Scorodonia Linné (Germandrée des Fois) Vulg. : Sauge
des bois, faux Scordium. — Souche rampante, stolonifère ; ti-
ges, 3-6 décim., dressées, pubescentes ou velues ; feuilles ovales
cordiformes, ridées, réticulées, assez longuement pétiolées. Fleurs
solitaires, à l’aisselle de bractées petites et entières, formant une
grappe terminale ; calice semblant bilabié, muni d’un anrieau
de poils ; corolle jaunâtre à tube plus long que le calice. —
Vivace, Juin-Octobre. Champs stériles, bords des haies, bois,
bruyères, lieux secs. 1
CC. partout.
1068. T. Scordium Linné (Germandrée Scordium). Vulg. :
Chamarras, Germandrée aquatique. — Souche rampante, stolo-
nifère ; tiges, 1-5 décim., couchées, radicantes, puis redressées,
très feuillées et très velues ; feuilles sessiles, profondément cré-
nelées,les florales plus longues que les fleurs. Fleurs purpurines,
géminées à l’aiselle des feuilles supérieures ; calice velu, sans
anneau de poils à la gorge. — Vivace, Juin-Septembre, Prés
humides, lieux marécageux.
NonNTROoNNAIS : Mareuil (des Moulins).
1069. T. Botrys Linné (Germandrée botryde). — Racine pivo-
tante ; plante velue ; tige, 1-3 décim., dressée, rameuse ; feuil-
les pétiolées, pinnatiséquées, à segments souvent trifides. Fleurs
purpurines, axillaires, géminées ou ternées ; calice muni d’un
anneau de poils à la gorge. — © Juillet-Octobre. Terrains cal-
caires, dans les champs pierreux.
CorRÈZzE : Noailles au Puy de Crochet, vallée d’Entrecor,
AC (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay) ; La Combe, près le mou-
lin de Fournet ce de Saint-Cernin (Farges). — CONFOLENTAIS :
Champagne-Mouton, dans le calcaire (Crévelier) ; AR. aux en-
virons de Chasseneuil (Thibaud). — NonTROoNNAIS : Varaignes,
Teyjat, Javerlhiac (Soulat-Ribette).
1070.T. Chamædrys Linné (Germandrée petit Chêne). Vulg.
Chenette, Thériaque d'Angleterre: — Plante poilue ou pubes-
cente ; souche ligneuse; tige, 1-3 décim., nue et très rameuse à
la base, à rameaux dressées : feuilles fortement crénelées, les
supérieures presque sessiles. Fleurs purpurines, en grappes ter-
minales, spiciformes, feuillées ; calice muni d’un anneau de poils
à la gorge. — Vivace ; Juillet-Septembre ; côteaux calcaires,
bois secs, lieux pierreux.
— 191 —
Haure-VieNNE : existait autrefois à Limoges sur un vieux
mur qui a disparu depuis la construction du manège de la rue
Saint-Martial (Lamy). — CoRRèzE : Chèvre-Cujol, Turenne,Linoi-
re, Le Chauzanel, la Roche à Saint-Cernin, Ayen, AC. (Rupin);
Soulier (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : bois secs à Beaulieu,
aux Pins, dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Varai-
gnes, Teyjat, Javerlhiac (Soulat-Ribette).
1071. T. montanum Linné (Germandrée de montagne). —
Souche ligneuse ; tiges 1-2 décim., couchées, très rameuses ; feuil-
les vertes, luisantes en-dessus, entières, roulées sur les bords,
oblongues lancéolées, presque linéaires, blanches tomenteuses en
dessous. Fleurs jaunâtres, réunies en têtes terminales ; calice à
gorge nue.— Vivace, Juin-Septembre. Bois secs, côteaux pier-
reux, dans le calcaire.
CorRÈZE : Noailles à Entrecor, Fournet, Achier, Chasteaux,
Lissac, Ayen, Pampelonne, C. (Rupin), Soulier (de Lépinay). —
CoNFOLENTAIS : dans le calcaire, Beaulieu, les Pins (Crévelier). —
NoNTRONNAIS : Saint-Pardoux, Javerlhiac (Soulat-Ribette).
Les LABIiéEs constituent une famille naturelle considérable, renfermant
plus de 2.600 espèces.
Elles fournissent :
Un bon nombre de plantes d'ornement ; les Coleus, les Sauges, les Scu-
tellaires, les Brunelles, la Mélitte, les Germandrées, les Bugles.
Des plantes utilisées dans la parfumerie comme la Lavande et le Patchouly.
Des condiments : le Basilic, le Thym, la Sariette, la Sauge.
Des plantes médicinales : les Menthes, l’'Hysope, la Mélisse, la Sauge.
Elles parfument le foin.
En ce qui concerne notre alimentation nous ne relèverons que les Crosnes
du Japon (Sitachys tubifera) en usage depuis seulement une trentaine d’années
Les abeilles recherchent un grand nombre de Labiées telles que les Sau-
ges, les Menthes, les Epiaires, la Brunelle Le Romarin contribue à donner
au miel de Narbonne sa saveur aromatique.
Famille LXXVII. — VERBÉNACÉES
Herbes à feuilles opposées, sans stipules. Fleurs hermaphrodites irrégulié-
res. Calice, 4-5 dents, libre, tubuleux. Corolle, 4-5 lobes, subbilab'ée. Etami-
nes, 4 didynames. Cvaire supère. Style, 1,filiforme. Fruit sec à 4 loges monos-
permes. ‘
1. — VERBENA
*
Calice à 4 dehts inégales. Corolle à 5 lobes presque égaux. Etamines in-
cluses, insérées au-dessus du milieu du tube de la corolle. Un seul ovaire
simple. Fruit ce séparant en 4 carpelles.
— 192 —
1072. V. officinalis Linné (Verveine officinale), Ancienne-
ment Herbe sacrée. — Tiges, 5-8 décim., dressées, rameuses,
quadrangulaires ; feuilles rudes, les supérieures entières ou créne-
lées, oblongues ou ovales, les moyennes incisées, à lobes iné-
gaux, atténuées en pétiole ailé. Fleurs petites, sessiles, lilas-
bleuâtres, rarement blanches, en épis interrompus, très grêles,
effilés. — Vivace, Juin-Octobre. Terres incultes, bords des che-
mins.
CC. partout.
La verveine est recherchée des abeilles. Les verveines exotiques se ren-
contrent dans tous les jardins ainsi que les Lantanas. La Lippie est em-
ployée en bordures.
Appartiennent à la même famile :
Le Tectona grandis, grand arbre de l'Asie qui fournit 'e bois de Teck.
Les Palétuviers.
À côté des Verbénacées, se classent les Acanthacées qui renferment, une
fort belle plante cultivée dans nos jardins, l’Acanthus mollis, laquelle passe
pour avoir inspiré au sculp eur grec Callimaque, l’idée du chapiteau corin-
thien.
à Zamille LXXVIIT. — PLANTAGINÉES (1)
Fleurs hermaphrodites, rarement monoïques, en épi ou en capitule, ra-
rement solitaires. Calice persistant. Corolle tubuleuse, gamopétale à 4 lobes.
Etamines, 4, saillantes. Ovaire, 1, supère à 1-2 loges ; style 1; stigmate, 1.
Fruit sec capsulaire.
1. — PLANTAGO
Fleurs hermaphrodites, en épis denses. Calice et corolle à 4 divisions. Eta-
mines soudées jusqu’au milieu du tube de la corolle. Capitule biloculaire,
s’ouvrant circulairement.
1073. P. major Linné (Plantain à larges feuilles). Vulg. : Herbe
à cinq côtes. — Racine fibreuse ; tige nulle ; feuilles en rosette,
pétiolées, ovales obtuses, entières ou peu dentées, glabres .ou un
peu pubescentes, à 5-10 fortes nervures. Hampe, 20-25 centim.,
nue, dressée, cylindrique, pubescente ; fleurs nombreuses, ser-
rées, imbriquées, blanchâtres, formant un épi droit, grêle,
allongé; bractées petites, ovales, un peu scarieuses; capsules à
loges polyspermes. — Vivace ; pelouses fraîches, cours.
CC. partout.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. 1x, p. 285.
k — 198 —
P. inlermedia Gilib (Plantain intermédiaire). — Feuilles min-
ces, molles, à 3-5 nervures. Hampe arquée ascendante ; épi plus
court et moins effilé que dans P. major.
Cà et là, mélangé avec P. major. Paraît assez commun ; cé-
pendant n’a pas été signalé dans le Nontronnais.
P. minima de Candolle (Plantain à petites feuilles). — Feuil-
les ovales lancéolées, très petites (1-3 centim.) ; hampe courte
presque filiforme ; épi court dépassant peu les feuilles.
HaAUTE-ViENxE : existe (Lamy); Dinsac (Abbé Leclerc); fossé
de la route de Saint-Mathieu à Oradour (Le Gendre). — CREUSE :
Cat. Pailloux. L'abbé de Cessac considère justement cette plante
comme étant une variété de P. inlermedia. — Doit exister ail-
leurs.
1074. P. media Linné (Plantain moyen) Vulg. : Langue d’a-
gneau, Plantain blanc. — Plante 2-3 décim., ; tige nulle ; Feuil-
les en rosettes, étalées sur le sol, ovales lancéolées, à 5-9 nervu-
res ; pétiole large et court. Hampe allongée, sillonnée. Epi oblong,
cylindrique. Corolle blanche, à tube glabre. Capsule à loges mo-
nospermes.— Vivace, Mai-Août. Pelouses sèches, bords des che-
mins, surtout dans le calcaire. £
CREUSE : RR. Aubusson, prairie des bords du ruisseau de
Bauze (de Cessac) ; Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈzE : Chè-
vre-Cujol, Noailles au-dessus de la Couroile ; Lissac, Chartriers ;
Saint-Cernin ; Larche, C. (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay). —
CONFOLENTAIS : AR. à Confolens ; C. dans la région calcaire
(Crévelier). — NonrroNNaIs : Prairies des terrains calcaires,
Thiviers (Soulat-Ribette).
1075. P, lanceolata Linné (Plantain lancéolé). — Souche courte;
épaisse. Plante de 1-4 décim. Tige nulle; feuilles largement lan-
céolées, pointues, peu velues, souvent dentées, à 3-4 nervures.
Hampes à 5 sillons prufonds. Epi glabre, ovoide ou oblong.
Corolle à tube glabre. — Vivace, Août-Octobre. Prés, champs,
chemins. |
CC. partout.
Var. lanuginosa Koch. — Variété à feuilles couvertes de
Jongs poils blancs soyeux.
L'abbé Lecler, Rupin et Soulat-Ribette ont signalé l’exis-
tence de cette variété dans la HAUTE-VIENNE (Dinsac), dans la
CorRÈzE (Larche entre Fournet et Achier) et dans le NONTRON-
NAIS (Thiviers); mais les individus que nous possédons de ces
— 194 — :
localités nous paraissent simplement un peu plus velus que le type
sans atteindre la villosité de la variété distinguée par Koch.
P. Timbali Jordan (Plantain de Timbal).— Feuilles linéaires
lancéolées ; épis eylindriques très allongés.
HauTEe-VieNNE : Limoges, Saint-Martin-Terressus, proba-
blement C. (Lamy) ; La Jonchère (Abbé Lecler). — CREUSE :
G. (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : CC. (Crévelier).
Var. capilellala Sonder apud Koch. — Feuilles étroites,entières;
épis subglobuleux.
… HAUTE-VIENNE: Rochers de serpentine à Magnac-Bourg, Pierre-
Brune, le Cluzeau, La Flotte, la Chapelle, la Ribière ; roches
de serpentine près de Champagnac (Lamy).
Toutes ces variétés du P. lanceolata ont été incomplètement étudiées par
nos bo'anistes. Il est propable que des recherches plus complètes permet-
tront d’en fixer l’aire géographique et de trouver les variétés silvatica
Persoon et sphaerostachya M et K. Ces différences d': taille, de forme de
:’épi et de villosité nous paraissent avoir pour origine la nature et l’hum dité
du sol où la p'ante se développe.
1076. P,. Cynops Linné (Plantain sous-ligneux, Plantain
des chiens). — Plante ligneuse, pubescente. Tige, 1-3 décim.,
très rameuse, rougeâtre. Feuilles opposées, linéaires, triquètres.
Pédoncules axillaires. Epis denses, ovoïdes ; bractées larges,
lancéolées ; fleurs blanchâtres. — Vivace, Juin-Juillet. Lieux
incultes, principalement dans le calcaire.
CorRÈzE : environ de Brive, AR. (Rupin).
2
1077. P. Coronopus Linné (Plantain Corne de cerf). Vulg. :
Pied de Corbeau, Herbe à la rage. — Tige nulle ; feuilles nom-
breuses, étalées en rosette, pinnatifides, linéaires ou lancéolées.
Hampe, 5-20 centim., pubescente, dépassant les feuilles ; épi
grêle, cylindrique, oblong; bractées ovales, cuspidées, scarieu-
ses sur les bords; corolle à tube velu. — © ou bisannuel,
Mai-Octobre. Terrains sablonneux, bords des routes.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac);.
les Mars, lieux sablonneux, AR. (Lafay). — CoRRÈZE : environs
de Brive, Enval, Moriolle, AR. (Rupin). — (CoNFOLENTAIS et
NoONTRONNAIS : C.
1078. P. serpentina Villars (Plantain serpentin). — Feuilles
linéaires, planes, 3-5 nervées, peu dentées, coriaces, atténuées
_— 195 —
aux deux extrémités. Hampe 1-4 décim. Epi cylindrique, dense ;
bractées lancéolées. — Vivace, Juillet-Août. Rochers calcaires,
CorRÈzE : Branceilles sur les pouddingues quartzeux (André
in cat. Lamotte);
2. — LITTORELLA
Fleurs monoïques régulières. Fleurs mâles solitaires ; calice et corolle à
4 divisions ; 4 étamines longuement saillantes. Fleurs femelles, 1-3 sessiles ;
calice à 3-4 divisions inégales ; çorolle à 3-4 dents ; style allongé ; capsule
oblongue, indéhiscente, monosperme.
1079. L. lacustris Linné (Littorelle des lacs). — Plante, 5-10
centim., glabre, rampante. Feuilles linéaires, radicales, charnues,
coriiques, subulées, dressées ou arquées. Pédoncule muni vers le
milieu d’une bractée scarieuse, portant la fleur mâle ; fleurs
femelles entourées de bractées scarieuses ; corolle blanchâtre. —
Vivace : Juin-Août. Bords des étangs et des rivières à fond sa-
blonneux.
HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE et CORRÈZE : C. ConFo-
LENTAIS : Dans les étangs de la région granitique (Crévelier). —
NonTroNNais : Etang Neuf, étang Groulier, étang de Badeix ;
étang de Beauverdeau où la plante atteint de grandes dimensions
et ne fleurit pas (Soulat-Ribette).
Lorsque la Littorelle est submergée elle ne fleurit pas et prend une forme
qui la fait confondre facilement avec un /soeles.
Les plantains sont des plantes astringentes. La décoction de plusieurs
espèces est utilisée en collyres.
Famille LXXIX. — PLUMBAGINÉES
Fleurs hermaphrodites régulières ; calice gamopétale à 5 lobes ; 5 péta-
les libres ou soudés en anneau ; 5 étamines ; 5 styles; fruit see ndé'iscent.
1. — ARMERIA
Calice à 5 ou 10:ne vures, à 5 lobes aristés ; 5 styles plumeux soudés à
leur base.
.1080. A. sabulosa Jordan (Armérie des sables). — Plante
glabre ; feuilles linéaires lancéolées, entières, pétiolées à 3 ner-
vures. Scapes robustes de 2'à 5 décim. ; fleurs roses en capitule
== 100.22"
globuleux entouré d'un involucre à folioles pâles ; calice velu sur
les nervures à lobes courts. — Vivace, Juin-Feptembre, Lieux
sablonneux, côtéaux arides.
Corréze : Environs d’Ussel (Frère Georges in Rupin).
Var. serpentini Le Gendre. — Plante plus petite que le type
dans toutes ses parties. Souche courte, ramassée, frutescente ;
feuilles, 1-3 centim. de longueur, à 3-5 nervures bien apparentes;
scape 1-2 décim., filiforme ; corolle nettement saillante. — Juin-
Novembre. Variété stationnelle produite par un terrain magné-
sien, pauvre en autres engrais.
HauTe-VienxeE : Landes du Cluzeau et de la Flotte (Lamy);
rocher de serpentine de La Roche-l’Abeille (Lamy, Le Gendre).
Parmi les plantes les plus intéressantes de cette famille, nous citerons les
Stalices dont les fJeurs gardent leur aspect en séchant et servent à former
des bouquets d'hiver. On cultive en bordure l’Armérie maritime sous le nom
de Gazon d'Olympe.
Famille LXX. — GLOBULARIEÉS
Fleurs hermaphrodites, irrégulières ; calice gamosépale à 5 divisions:
Corolle gamosépale bilabiée ; lèvre supérieure à 3 lobes linéaires ; 4 étamines
didynames; ovaire supère à une loge uniovulée,
1. — GLOBULARIA
Caractères de la famille.
1081. G. vuigaris Linné (Globulaire commune). — Racine subli-
gneuse. Tiges, 1-3 décim., simples, droites, glabres sillonnées ;
feuilles glabrés ; les radicales en rosette, obovales, atténuées en
pétiole ou spatulées, souvent tridentées au sommet; les caulinai-
res très petites, sessiles, lancéolées, aiguës. Fleurs bleues, rare-
ment blanches, en capitules globuleux, solitaires, terminaux,
munis d’un involuere à folioles velues. Calice velu à 5 dents ai-
guës, corolle petite ; réceptacle chargé de paillettes lancéolées
— Vivace, Mai-Juin. Pelouses sèches des côteaux calcaires.
Corrèze : Chèvre-Cujol, Puy-Laborie, Chasteaux,le Soulier
au Blagour, Turenne, AC. (Rupin) ; dans une pelouse à Cha-
leilh Ce de Saint-Cernin, Chatrier (Farges). — NONTRONNAIS :
Thiviers, C. (Soulat-Ribette).
La plante de notre région appartient à la sous-espèce : G.
— 197 —
Wilkommii Nyman. Elle présente des variétés à tige assez haute
(8 elongata Gremli) ou à tige presque nulle ou courte (y subacau-
lis D. C.) suivant la nature des lieux où elle croît.
_, Sous-classe IV, — MONOCLAMYDÉES
Famille LXXXI. — PHYTOLACCÉES
1. — PHYTOLACCA (1)
Fleurs hermaphrodites ; périgone à 5 divisions ; 10 étamines ; 10 styles
très courts. Baies noires, glubuleuses à 10-12 loges monospermes.
1082. P. decandra Linné (Phytolaque à 10 étamines) vulg.:
Raisin d'Amérique, Epinard des Indes ; Morelle en grappes. —
— Tiges, 1-2 mètres, fortes, striées, rouges, rameuses; feuilles
ovales aiguës, grandes, glabres, alternes, très entières, à pétiole
court. Fleurs blanches ou rougeâtres, petites, en grappes axillai-
res, pédonculées. — Vivace, Juillet-Août.
HauTE-VienNE : Dans un champ inculte, près de la forêt de
Rochechouart (Lamy); cimetière de Saint-Germain (Le Gendre):
Corrigé ce de Nantiat (Abbé Lecler). — CoRRÈZE: naturalisée
au Tilleul au-dessus de la gare, à Laborie, à Ambert (Rupin) ;
Le Pouget (Fourgeaud et DT Puyaubert). — CONFOLENTAIS :
Haie d’un pré, rive droite de la Vienne à Chabanais (Le Gendre).
Cette magnifique plante, originaire d'Amérique, est cultivée pour la ma-
tière colorante que renferment ses baïes ; elle se naturalise assez facilement.
On s’est souvent servi du suc de Phylolacca decandra pour colorer le vin et les
confitures, mais l’usage en est interdit en raison des propriétés vénéneuses
de ce suc.
Famille LXXXII. — AMARANTACÉES (2)
Fleurs petites hermaphrodites ou unisexuées, munies de 2-3 bractéoles;
périgone à 3-5 divisions ; étamines 3-5 hypogynes, opposées aux divisions
du périanthe ; ovaire supère à 1 loge ; styles 2-3; fruit membraneux.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 114 du 15 juillet 1902, p. 297 ;
Le Raisin d'Amérique (Ch. Le Gendre).
(2) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. v, p. 167. Amarantacées
(Ch. Le Gendre).
21
— 198 —
1. — AMARANTUS
reuilles pétiolées, ovales. Fleurs polygames ou monoiques, très petites
en glomérules, entourées de 3 bractées. Périgone à divisions libres; étamines
libres ; fruit déhiscent, monosperme. -
1083. A. silvestris Desf (Amarante sauvage). — Plante ra-
meuse; tiges, 2-5 décim., glabres, sillonnées ; feuilles elliptiques Ds
longuement pétiolées, presque aiguës. Fleurs verdâtres en fas-. ne
cicules tous axillaires formant une grappe feuillée; périgone à
3 divisions linéaires aiguës, entouré de bractées lancéolées li-
néaires, non piquantes ; étamines 3. — © Juillet-Octobre. Jar- tva
dins, décombres, champs cultivés. Fi
C. ou CC. partout excepté dans le Creuse. — CREUSE : RR.
Saint-Germain, canton de La Souterraine ; Chambon (de Ces- 2
sac); Aubusson, route de Limoges à gauche en sortant de la ville,
un peu après avoir passé le pont de Bauze (Rothkegel).
1084. A. retrofiexus Linné (Amarante recourbée). — Diflère
de l’espèce précédente par : tiges, 2-7 décim., pubescentes, sim-
ples ou à rameaux courts ; feuilles ovales à nervures très sail-
lantes en-dessous. Périgone à 5 divisions, entouré de bractées
piquantes ; étamines 5. — © Juillet-Septembre. Amarante d’ori-
gine américaine ; lieux cultivés, pieds des murs, décombres.
Haute-Vienne : Limoges, remblai des Coutures, C. (Gou-
lard). — Creuse : Aubusson, place des tanneurs, petite ruelle
Saint-Jean (Jorrand et Frébault) ; chemin de la Védrenne,
rue Sarrazine (Rothkegel). — Corrèze : ;Turenne à a
gare, canton de Meyssac (Rupin) ; Argentat (Vachal), R. —
ConzoLenTais : Confolens, décombres près du chemin de fer ;
talus de la route de Neyrat rprès La Merlie (Crévelier) ; jardin
à Chabanais (Le Gendre).
1085. À. albus Linné (Amarante blanche). — Tiges dressées,
blanches, glabres, très rameuses, très feuillées ; feuilles petites,
pétiolées, échancrées au sommet, à nervures blanches. Fleurs
verdâtres en glomérules axillaires formant des grappes effilées,
feuillées ; périgones à 3 divisions aiguës ; 3 étamines. — © Juin-
Septembre ; plante d’origine américaine ; champs cultivés, dé-
combres, bords des chemins.
CoRRÈzE : bords du chemin d’Ussac,sur les côteaux siliceux
de ,Vialmur (Rupin).
FT rat ETS
— 199 —
1086. A. sanguineus Linné (Amarante sanguine). — Tige
2-6 décim., d’un rouge sang, peu rameuse, droite, anguleuse, pu-
bescente au sommet ; feuilles larges, ovales-aiguës, pétiolées,
glabres, bordées de rouge ou tout à fait rouges. Fleurs purpurines
en petites grappes dressées, axillaires ou terminales ; périgone
à 9 divisions ; 5 étamines. — ( Juillet-Septembre. Plante origi-
naire de l'Amérique, spontanée çà et là dans les décombres.
HAUTE-VIENNE : gare de Bessines (Le Gendre). — CREUSE :
Crozant, (de Cessac). — Cultivée ailleurs.
2. — EUXOLUS
Diffère du genre précédent par son fruit indéhiscent.
1087. E. deflexus Raf. (Amarantus deflexus Linné. — Ama-
rante couchée). — Souche rameuse ; tiges, 3-8 décim., cou-
chées, velues au sommet ; feuilles ovales, pétiolées, rétrécies en
pointe obtuse. Fleurs verdâtres, en fascicules axillaires, les su-
rieures formant une grappe non feuillée. Périgone à 3 divisions
lancéolées, linéaires, mucronées, entourées de bractées ; 3 éta-
mines. — © Mai-Septembre ; décombres, lieux incultes, bords
des chemins.
CorRÈzE : Champs sablonneux au-dessus de la gare de Brive,
R. (Rupin) ; Saint-Cernin, CC. dans les jardins (Farges).
1088. E. viridis Moq. (Amarantlus ascendens Lois. — Ama-
rante ascendante). — Diffère de l'espèce précédente par
tiges glabres, striées ; feuilles souvent tachées de blanc ou de
noir, les supérieures grandes, ordinairement fortement échan-
crées au sommet. — © Août-Septembre. Bords des murs et sur
les décombres.
C. ou CC. partout; serait cependant R. dans les environs
. d'Eymoutiers (HAUTE-VIENNE), cour du château de Nedde, vil-
lage de Légaud, etc. (Duris).
3. — POLYCHNENUM
Feuilles sessiles linéaires, subulées. Fleurs hermaphrodites, solitaires ou
géminées, munies de ? bractées ; périgone à 5 divisions ; étamines à filets
soudés à la base. Fruit indéhiscent.
1089. P. majus Braun (Polychnême robuste). — Tiges, 9-30
= LE
centim., diffuses, étalées à rameaux nombreux, couchés. Feuil-
les longues presque imbriquées. Fleurs verdâtres, sessiles, soli-
taires, axillaires, munies de 2 bractées blanches plus longues
que le calice. — © Juin-Septembre. Champs sablonneux.
Haure-VienNe : La Roche-l’Abeille (Lamy); en-dessous du
moulin de Babaud ce de Saint-Jean-Ligoure (Lachenaud). —"
CREUSE : Lourdoueix-Saint-Pierre, côteaux de la petite Creuse
près Ligneaux, sous le nom de P. arvense Linné (Martin). — Cor-
RÈZE : au-dessus de la gare de Brive (Rupin). Ë
1090. P. verrucosum Reich (Polychnême verruqueux). —
Plante plus touffue que la précédente, à rameaux chargés d’as-
pérités, plus feuillée, à feuilles moitié plus courtes, à bractées
égalant à peine le calice. — © Juin-Septembre. Champs arides.
HAUTE-VIENNE : Au pied des côtes d’Aixe, dans un lieu très
aride, RR. (Lamy) ; Peyrat, en descendant au Vincou (Abbé
Lecler). — ConFoLenTAIS : Chassenon, Saint-Maurice, dans
les allées du logis de Villechaise, R. (Crévelier).
L:s amarantes sont des plantes qu’on cultive en raison de leur feuillage
décoratif ou de leurs longues grappes de fleurs.
Famille LXXXIIIL — CHÉNOPODIACÉES
Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, sans bractéoles ; périgone accres-
sent à 2-5 divisions ; étamines 1-5, opposées aux divisions du périgone.
Ovaire supère, rarement infère ; styles 1-4 ; fruit monospe me.
1. — ATRIPLEX ë
Fieurs polygames réunies en glomérules disposés en épis ou en pani-
ules. Périgone des fleurs mâles à 3-3 divisions ; 3-5 étamines. Fleurs fe-
melles à graines verticales entre les deux divisions accressentes du périgone.
Deux styles filiformes. F .
1091. A. hortensis Linné (Arroche des jardins) Vulg. : Chou
de Paris, Bonne Dame). — Tiges, 5-15 décim., rameuses. Feuilles
alternes, triangulaires, hastées ou en cœur à la base, entières ou
sinuées dentées. Valves fructifères ovales orbieulaires, un peu
aiguées, entières, lisses. — © Août. Plante cultivée, subspon- |
tanée, çà et là.
HauTE-ViENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS : subspontanée dans
quelques jardins.
HO —
1092. A. patula Linné. (Arroche étalée). — Plante presque
glabre à rameaux étalés ou dressés ; feuilles toutes allongées,
_ décurrentes sur le pétiole, les inférieures oblongues lancéolées,
les supérieures linéaires aiguës. Fleurs vertes. Valves fructife-
res, rhomboïdales hastées, cunéiformes à la base ; graines
noires, luisantes. — © Juillet-Octobre. Champs, jardins, dé-
combres, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
Var. anguslifolia Walh. — Feuilles toutes linéaires, entières.
CoNFOLENTAIS : (Crévelier) et sans doute ailleurs.
Var. erecla Hudson. — Tiges dressées.
CGNFOLENTAIS : terres remuées de la gare de Confolens, etc,
(Crévelier),
1093. À. hastata Linné (Arroche hastée). — Plante polymor-
phe. Tiges, 2-8 décim., peu farineuses, rayées, à rameaux éta-
lés ; feuilles toutes pétiolées, les inférieures et les moyennes
hastées, subcunéiformes à la base, les supérieures lancéolées
entières. Valves fructifères triangulaires, tronquées ou cordées à
la base ; graines brunes, ternes. — © Juillet-Octobre. Jardins,
le long des haies, bords des fossés.
C. ou CC. partout.
Var. helerosperma Godron.
CoNFoLENTAIS : Bords de la route, près le collège, à Confo-
lens (Crévelier qui considère cette variété comme un hybride parce
qu’elle se rencontre mélangée aux A. haslala et A. microsperma)
n."
À. microsperma W et K (Arroche à petites graines). — Feuil-
les toutes opposées, parsemées de points blanchâtres ; valves
fructifères ovales, entières ; graines petites, lisses.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Linards, etc. (Lamy). — CONFOLEN-
TAIS : Jardin du tribunal à Confolens (Crévelier).
A. opposilifolia D. C. (Arroche à feuilles opposées). Feuil-
les épaisses, opposées, farineuses en-dessus ; valves fructifères
rhomboïdales.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). Il nous paraît douteux que
cette plante des lieux salés ait été rencontrée en Limousin ;
nous ne l’avons du reste pas trouvée dans l’herbier de l'abbé
Lecler.
= 902 =
2. — SPINACIA
Plantes dioïques, les mâles à 4-5 divisions, 4-5 étamines ; les femelles tu-
buleuses, à 2-4 divisions, les deux internes opposées enveloppani le fruit,
les externes appliquées ou se transformant en épine ; 4 styles filiformes très
'ongs.
L’Epinard inerme (S. inermis Mœnch), Epinard de Hollande,
Gros épinard et l’Epinard épineux (S.spinosa Mœnch), Epinard
d'hiver, sont des plantes cultivées qu’on rencontre quelque-
fois à l’état subspontané autour des habitations. C’est à ce ti-
tre que Rupin fait figurer ces deux espèces dans son catalo-
gue. Leur présence étant tout à fait accidentelle, nous croyons
suffisant de dire qu’elles se distinguent l’une de l’autre par
leur périgone inerme ou épineux
3. — BETA
F Plantes hermaphrodites. Fleurs sessiles en petits glomérules formant de
longs épis läches. Périgone à 5 divisions ; 5 étamines ; 2-3 styles courts ;
fruit subglobuleux déprimé. es
- La Bette commune, ou Betterave.{Bela vulgaris Linné) est cul-
tivée en grand pour les usages agricoles ou industriels.
La Bette des jardins, Poirée ou Carde, est cultivée dans les jar-”
dins.
_ Ces deux plantes peuvent être rencontrées accidentellement
dans des conditions permettant de croire qu’elles sont subspon- :
tanées. La première a une grosse racine charnue, tandis que la ra-
cine de la seconde est dure et peu développée.
4. — CHENOPODIUM
Plantes hermaphrodites. Fleurs en glomérules ; périgone à 5 (rarement
3-4) divisions restant libres autour du fruit ; 5 étamines ; 2-3 styles libres ou
soudés à la base.
1094. C. Vulvaria Linné (Ansérine vulvaire). — Plante pul-
vérulente blanchâtre, fétide, ; tige grêle, couchée ; feuilles très
entières, ovales, rhomboïdales, petites longuement pétiolées. Glo-
mérules en grappes spiciformes non feuillées. Graine horizon-
tale, brune, luisante. — © Juillet-Octobre. Fumiers, pieds des
murs, jardins.
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy) : Rochechouart (Soulat-
— 203 —
Ribette) ; Lacroux ce de Cromac (Le Gendre). — CREUSE :
Chambon, Gouzon, RR. (Pailloux) ; Aubusson (Janin in de
Cessac), sous le Chapitre, chemin de la Vedrenne (Roth-
kegel) ; Guéret (Sarrassat;) Felletin (de Cessac) ; Ahun (Mar-
tinet in Martin) ; Saint-Sébastien, bords des murs à la gare
(Lafay) — CoRRÈzE : AC. aux environs d’Ussel (Frère Geor-
ges) ; Moriolle (de Lépinay). — ConFoLENTaIS : Confolens, Cha-
banais, ete. ; dans le calcaire, les Pins, etc. (Crévelier). —
NonTRoNNAIS : AR. Thiviers (Soulat-Ribette).
1095. C. ambrosioides Linné (Ansérine fausse Ambroisie).
Vulg. : Thé du Mexique. — Plante pubescente, glanduleuse, à
odeur agréable. Tige, 4-7 décim., dressée, rameuse ; feuilles
presque sessiles, oblongues, faiblement sinuées dentées. Grappes
axillaires, très feuillées, occupant presque toute la tige. — ©
Juillet-Septembre, bords des chemins et des fossés.
. HAUTE-VIENNE : Jardin à Saint-Symphorien (Abbé Lecler)
où la plante a sans doute été semée. — CoRRÈzE : Malemort, Vi-
nevial, entre Larche et Saint-Pantaléon ; Moriolle, AC. (Rupin).
1096. C. Botrys (Ansérine Botrys) Vulg. : Piment Botrys. —
Tiges, 3-6 décim., pubescentes glanduleuses ; feuilles pétiolées,
presque pinnatifides, à lobes obtus. Fleurs en petites
grappes formant une panicule presque nue. — (à Juillet-Sep-
tembre. Plante cultivée comme plante aromatique. Endroits
incultes, terrains sablonneux.
COoRRÈzE : Saint-Pantaléon (Rupin).
1097. C. polyspermum Linné (Ansérine polysperme). — Plante
verte ; tiges, 2-8 décim., à rameaux diffus, feuilles longuement
pétiolées, ovales ou oblongues, obtuses, entières, les supérieures
. aiguës. Fleurs en petits glomérules formant des grappes lâches,
feuillées ; périgone à divisions ovales lancéolées, laissant le
fruit libre ; graines noires, luisantes. — © Juillet-Octobre.
Lieux incultes, jardins, champs.
AC. dans la Creuse et le Confolentais. C. ou CC. ailleurs. —
CREUSE : Grand-Bourg, Saint-Léger-le-Guérétois, Mouchetard,
Chambon, etc. (de Cessac), Néoux, dans les jardins (Rothke-
gel). — ConNFoLENTAIS : Environs de Confolens. (Crévelier).
C. aculifolium Smith (Ansérine à feuilles aiguës). — Plante
verte, souvent rougeâtre ; feuilles lancéolées. Fleurs en épis effilés
dressés.
Ai)
HAUTE-VIENNE : C. (de Gessac) ; C. à Limoges (Abbé Lecler);
Saint-Paul-d'Eyjeaux (Blanchet). — CREUSE : Mouchetard,
C. dans le département (de Gessac) ; env. d'Evaux (Cheize). —
CoNFoLENTAIS : environs de Confolens C. (Crévelier).
1098. C. album Linné (Ansérine blanche). __ Plante blanchà-
tre, farineuse ; tige, 2-10 décim., striée de blanc; feuilles sublan-
céolées, sinuées ou entières. Fleurs en glomérules blanchâtres
farineux formant une panicule allongée ; divisions du périgone
recouvrant entièrement le fruit; graines lisses, luisantes, noires
à bords aigus. — © Août-Octobre. Lieux cultivés, bords
des chemins, décombres.
CC. excepté dans le Confolentais où la plante serait rare. —
CoNFoLENTAIS : R. à Confolens, plus C. dans le calcaire, Saint-
Claud, etc. (Crévelier).
Var. : lanceolalum Grenier et Godron. — Feuilles oblongues,
lancéolées, entières. Glomérules en grappes lâches, allongées.
Corrèze : Moriolle (de Lépinay).— CoNFoLENTAIS : Confo-
lens (Crévelier).
C. paganum Reich. (Ansérine des villages).— Feuilles ovales
discolores. Fleurs en glomérules formant des grappes lâches,
rapprochées en panicule pyramidale feuillée à sa partie infé-
rieure.
HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler).
— ConrocenTAIS : Confolens et environs, C. (Crévelier).
C. concalenalum Thuillier (€. viride Linné). Ansérine verte.
— Tige, 5-10 décim., droite, souvent rayée de rouge ; feuilles
rhomboïdales, dentées, vertes sur les deux faces, les supérieures
lancéolées aiguës. Fleurs en glomérules petits, formant des grap-
pes lâches à ramifications filiformes.
C. ou CC. partout.
1099. C. opulifolium Schrader (Ansérine à feuilles d’obier). —
Tiges, 5-8 décim., dressées, rameuses. Feuilles pétiolées, pres-
qu'aussi larges que longues, sinuées dentées, les caulinaires
courtes. Fleurs en glomérules réunis en grappes presque nues;
graines luisantes, presque lisses. —- © Juillet-Septembre. Lieux
incultes, bords des murs, champs, décombres.
CREUSE : C. à Clairavaux (Pedon). — ConFoLenTAIS : Confo-
lens, etc. R. (Crévelier).
dde es
— 205 —
1100. C. hybridum Linné (Ansérine hybride). Vulg. : patte
d’oie hybride. — Plante à odeur désagréable ; tiges, 3-10 décim.,
dressées. Feuilles larges, vertes, plus ou moins cordées à Ja
base, à 3-4 dents très fortes, terminées par une longue pointe.
Fleurs en grappes étalées, formant une panicule lâche ; grai-
nes horizontales, noirâtres, non luisantes, tuberculeuses. —
© Août-Octobre. Jardins, lieux cultivés, bords des chemins.
Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : R. Chamberaud
(Pailloux) ; Chambon, Crozant (de Cessac) ; Clairavaux (Pe-
don) ; Aubusson, ruelle de la passerelle ; au Marchadier, abon-
dant sur un espace restreint. (Rothkegel). — Corrèze : Larche,
Moriolle, G. (Rupin) ; Argentat, AC. (Vachal). — CoNFOLEN-
DATES: Champagne-Mouton, Manot, etc., R: (Crévelier) ; AC.
dans les jardins de Chasseneuil (Thibaud). — NoNTRONNAIS :
Piégut, (Soulat-Ribette).
C. inlermedium Mert et K (Ansérine intermédiaire). — Race
différant du type par ses feuilles plus étroites, plus farimeuses
en dessous, par sa panicule plus étroite, par ses graines luisantes
plus petites.
HaurTe-VienNe : (C. Lamy) ; Cordelas ce de Panazol ; envi-
rons de Limoges (Abbé Lecler) ; RR. à Saint-Bazile (Rodeau).
— CREUSE : Cat. Pailloux ; AR. Lépaud, Lussat, Saint-Sulpice-
le-Guérétois, etc. (de Cessac). — Corrèze : Lissac, au milieu des
décombres, sur la place (Rupin). — ConroLenTais : Confolens,
murs aux bords de la Vienne, jardin du tribunal (Crévelier).
1101. C. murale Linné (Ansérine des murailles), Vulg.: Patte
d’oie des murs. — Tige, 3-8 décim., dressée, rameuse. Feuilles
vertes, ovales, arrondies ou cunéiformes à la base, terminées
en pointe, à dents fortes aiguës. Glomérules de fleurs en pani-
cule lâche, étalée, terminale, non feuillée. Périgone cachant
le fruit. Graines ternes, à bord tranchant, noirâtres. — © Juil-
let-Octobre ; pieds des murs, bords des chemins, décombres.
HAUTE-VIENNE : C. Séreilhac, Limoges (Lamy). — CREUSE :
Cat. Pailloux, AR. Guéret, Châtelus, Bénévent, Saint-Fiel, etc.
(de Cessac) ; Felletin, Aubusson, sous le Chapitre, chemin de la
Vedrenne (Rothkegel). — Corrèze : CC. partout. — Conro-
LENTAIS : Confolens, Chabanais, Montembœuf, ete., AC. (Cré-
velier) ; Saint-Maurice, Oradour-Fanais (Thibaud).
1102. C. glaucum Linné (Ansérine glauque). Vulg. : Patte
22
To
— 206 —
d’oie glauque. — Tige ordinairement couchée ascendante,
1-4 décim., souvent rameuse dès la base. Feuilles petites, oblon-
gues, obtuses, blanc-glauque en-dessous, simuées dentées. Fleurs
en glomérules formant des épis plus courts que les feuilles. Grai-
nes petites, brunes, lisses, luisantes, à bord aigu. — © Juil-
let-Octobre. Terrains argileux et frais.
HauTe-VienNE : R. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac). — CorRÈzE : dans les jardins d’Ussel (Frère Georges).
1103. C. Bonus-Henricus Linné (Ansérine Bon-Henri). Vulg. :
Epinard sauvage. — Tige, 3-8 décim., dressée, ordinairement
simple. Feuilles grandes, hastées triangulaires, non dentées,
ondulées sur les bords, pulvérulentes en-dessous. Grappes de
fleurs courtes, nues, formant un long épi terminal. Graines bru-
nes, lisses à bords épais. — Vivace, Mai-Septembre. Jardins,
bords des chemins, pieds des murs. 3
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); Oradour-Saint-Genest, ruines de
Grandmont, Le Monteil ce de la Bazeuge (Abbé Lecler). —
— CREUSE : Cat. Pailloux, CC. près des habitations, Mouche-
tard (de Cessac) ; Guéret (Sarrassat) ; Anzème (Lafay); au
Moulin-Bâti ce de Bussière-Galant (Soulat-Ribette), Aubusson,
Felletin, Néoux (Rothkegel). — CoRRÈzZE : Darazac, A.C. (Lay-
gue) ; AC. à Bort (Frère Georges).
5.— BLITUM
Fleurs en glomérules axillaires ou terminaux. Divisions du périgone se
soudant pour envelopper le fruit ; périgone fructifère devenant, charnu,
bacciforme; fruit rouge à la maturité ; 2 styles divergents.
1104. B. virgatum Linné (Blite effilée) — Plante glabre ;
tiges 3-6 décim. Feuilles pétiolées, charnues, luisantes,
dentées, triangulaires-lancéolées, les supérieures hastées.
Fleurs en glomérules globuleux, verts, puis rouges, formant un
long épi feuillé jusqu’au sommet. Graine terne, brun-foncé. —
© Juin-Août ; décombres, bords des chemins, jardins.
HauTE-ViEnNE : RR. jardins et lieux cultivés à Limoges et
dans les environs (Lamy).
Dans les cHeNoPoDrACÉES les fleurs sont peu brillantes ; les mauvaises
plantes sont nombreuses, ce qui n'empêche que cette famille renferme quel-
ques espèces précieuses. Certaines ont des propriétés médicinales ; d’au-
tres, croissant au bord de la mer, fournissent des sels de soude. Nous faisons
entrer dans notre alimentation lés épinards, l’arroche des jardins, la Poirée
bianche et la Betterave.
ln
— 207 —
. La Betterave mérite que nous lui consacrions quelques lignes pour rappe-
ler son importance. Elle est très cultivée comme plante fourragère, mais
c'est surtout ses usages industriels qui font ressortir son utilité. On en retire
des quantités considérables d'alcool, nous dirons même beaucoup trop, car
elle n'est pas étrangère au développement de l’alcolisme en France. Il en
est tout autrement du sucre qu’on en obtient. Ce sucre s’est presque com-
plètement substitué ‘au sucre de canne ; nous ne nous en apercevons que
trop au moment où j'écris ces lignes, car nous nous procurons difficilement
ce sucre si nécessaire depuis que nos belles régions du Nord, grandes pro-
ductrices de betteraves, sont entre les mains des Allemands.
Famille LXXXIV. — POLYGONACÉES
Feuilles simples, ordinairement alternes à stipules engainantes. Fleurs
régulières ; périgone à 3-6 divisions libres ou soudées à la base ; 4-10 étami-
nes ; 1 ovaire supère ; 2-4 styles ; fruit sec, uniloculaire, monosperme, indéhis-
cent.
1. — RUMEX
Fleurs hermaphrodites, polygames ou dioïques en faux verticilles. Péri-
gone vert ou rougeätre à 6 divisions sur ? rangs, les 3 externes herbacées, les
3 internes accrescentes en forme de capsule; 6 étamines; 3 styles filiformes.
Fruit trigone non ailé.
SECTION I. — Lapathum Tournefort
Feuilles ni hastées, ni sagittées. Styles libres.
1105. R. pulcher Linné (Patience en violon). Vulg.: Belle pa-
tience, Patience sinuée. — Tige, 3-6 décim., dressée, anguleu-
se ; rameaux divariqués ; feuilles radicales en rosettes, pétio-
lées, rétrécies vers le milieu en violon, les supérieures lancéo-
lées. Faux verticilles rapprochées ; fleurs pourvues de feuilles
bractéolées ; valves fructifères fortement dentées. — Bisan-
nuelle ; Juin-Septembre. Bords des chemins, pieds des murs,
jardins, lieux incultes. : |
. HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) Limoges (Le Gendre). — CREU-
SE : Cat. Pailloux ; AR. Glénic, Saint-Fiel, Grand-Bourg (de
Cessac) ; Aubusson, C. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE et
CoNFOLENTAIS : CC. Doit exister dans le NoNTRONNAIS.
1106. KR. obtusifolius Linné (Patience à feuilles obtuses). Vulg. :
Patience sauvage. — Tiges, 5-10 décim:, robustes, dressées, sillon-
nées, rameaux ascendants ; feuilles radicales ovales cordées, lon-
guement pétiolées, les caulinaires elliptiques aiguës. Faux ver-
-— 208 —
ticilles serrés ; fleurs presque toutes dépourvues -de feuilles.
Valves fructifères triangulaires oblongues, ayant de chaque
côté de la base, 3-5 dents. — Vivace Juin-Septembre. Prés, cours,
jardins, bords des chemins.
C. ou CC. partout. N'a pas été signalée dans le NoNTRoN-
NAIS, sans doute par suite d’une omission de Soulat-Ribette.
1107. R. conglomeratus Murray (Patience agglomérée). —
Tige, 4-8 décim., anguleuse ; rameaux grêles, étalés ; feuilles
pétiolées, les inférieures cordiformes, les supérieures lancéolées.
Faux verticilles compacts, presque tous munis de feuilles ;
valves fructifères à granule ovoïde court. — Vivace Juillet-
Septembre. Lieux frais et humides, bords des rivières.
C. ou CC. partout.
1108. R. sanguineus Linné (Patience sanguine). — Tige,
5-9 décim., droite, anguleuse, striée; rameaux raides, dressés ;
feuilles pétiolées, oblongues, entières, cordées ou arrondies à
la base, les supérieures lancéolées, étroites. Faux verticilles
écartés, presque tous dépourvus de feuilles, formant un long
épi grêle ; valves fructifères étroites, l’extérieure seule munie
d’un granule ovoïde. — Vivace, Juin-Août. Bords des rivières,
lieux humides, bois couverts.
Var. coloralus Rouy. — Tiges et nervures des feuilles d’un
rouge sang.
HAUTE-VIENNE : cultivée (Lamy); dans un jardin près de
Naugeat ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : cultivée, natu-
ralisée à Felletin (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : dans quelques
jardins des fermes des environs de Confolens (Crévelier).
R. nemorosus Schrader (Patience des forêts). — Tiges et ner-
vures des feuilles vertes ou blanchâtres.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux ;
Brugnat, près du Pont à la Dauge, etc. (de Cessac). — Conro-
LENTAIS : environs de Confolens, C. (Crévelier).
1109. R. pratensis M. et K. (Patience des prés). ÆR. aculus
Willd). — Tiges, 10-12 décim. ; rameaux ascendants ; feuilles
oblongues, lancéolées, aiguës, à limbe plus court que le pétiole
et à oreillettes développées. Faux verticilles peu écartées, à
peu près sans feuilles, en panicule dense ; valves fructifères,
denticulées, ordinairement toutes munies d’un granule ovoïde.
— Vivace, Juillet-Septembre. Prairies humides, jardins.
— 209 —
Haute-Vienne : Limoges, Isfe, etc. C. (Lamy). — CREUSE :
Catal. Pailloux, Pont à la Dauge, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE :
Dans les prairies, à Ussel (Frère Georges). — CONFOLENTAIS :
environs de Confolens, etc. AC. (Crévelier).
1110. R. crispus Linné (Patience crépue). Vulg.: Parelle sau-
vage. — Tige, 5-10 décim., sillonnée, rameuse au sommet ; ra-
meaux courts, dressés ; feuilles oblongues, lancéolées, ondulées
crépues, aiguës. Faux verticilles rapprochés, sans feuilles, en
panicule allongée, étroite ; valves fructifères larges, le plus sou-
vent l’extérieure seule munie d’un granule oblong. — Vivace
Juillet-Septembre. Prés, herbages, champs cultivés.
CC. partout.
1111. R. Hydrolapathum Huds. (Patience des rivières). —
Tige, 10-20 décim., robuste, profondément sillonnée ; rameaux
dressés, fastigiés ; feuilles lancéolées, aiguës, atténuées aux
deux extrémités, les inférieures très amples (4-10 décim.), dé-
currentes sur le pétiole. Faux verticilles rapprochés, la plupart
dépourvus de feuilles,. formant une panicule fournie ; valves
aiguës, entières, toutes munies d’un granule oblong. — Vi-
vace Juillet-Août. Bords des rivières et des étangs.
HauTE-VIENNE : bords de la Vienne, CC. (Lamy). — Conro-
LENTAIS : bords de la Vienne et de ses affluents ; bords des étangs
des environs de Confolens, etc., AC. (Crévelier).
1112. R. Patientia Linné (Patience officinale), Vulg. : Parelle,
Rhubarbe sauvage, Patience des moines, Oseille épinard, Pa-
tience des jardiniers. — Tige, 1-2 mètres ; feuilles planes, am-
ples, ovales acuminées. Faux verticilles multiflores, très rappro-
chés, en panicule ample, rameuse. — Vivace, Juin-Août. Sou-
vent cultivée et devenue spontanée.
HauTE-ViEenNE : Le Martoulet ce de Saint-Germain ; pré et
cour du Buisson, près Isle (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler).
— CoRRÈZE: parfois subspontanée (Rupin). — CONFOLENTAIS :
jardins, charrières des villages aux environs de Confolens, AR.
(Crévelier).
1113. R. domesticus Hartm. — Feuilles radicales et inférieu-
res allongées, ovales-oblongues, les supérieures pétiolées ; pé-
tioles plans en dessus et bordés d’une ligne marginale saillante.
Faux verticilles sans bractées, rapprochés, formant une pani-
cule dense et rameuse. — Cultivée et subspontanée.
MS Aa DS
MD RL de
- — 210 —
CREUSE : Subspontanée dans” quelques jardins de village au-
tour de La Rochette (de Cessac).
1114. R. aquaticus Linné (Patience aquatique). Vulg. : Parelle
des marais. — Tige, 6-12 décim. ; feuilles supérieures sessiles ;
feuilles inférieures ovales-obtuses, cordées, à pétiole arrondi.
Faux verticilles denses, rapprochés en panicule ample. — Vivace,
Juillet-Septembre. Bords des rivières.
CREUSE : Bellegarde (Abbé Pinot). — CoNFoLENTAIS : Bords
de la Vienne à Confolens, etc. R. (Crévelier).
SECTION II. —— Acelosa Tournefort
Feuilles hastées ou sagittées. Styles soudés aux angles de l'ovaire.
1115. R. scutatus Linné (Patience à écusson). Vulg. : Petite
vinette, oseille ronde. — Souche rampante ; tiges, 2-3 décim.,
couchées, redressées ; feuilles triangulaires, environ aussi larges
que longues, à auricules divergentes, distantes, très glauques.
Faux verticilles très distants, sans bractéoles ; valves fructi-
fères, orbiculaires cordées, dépourvues d'écailles. — Vivace,
Mai-Août. Vieux murs; lieux secs et pierreux.
HAUTE-VIENNE : Saint-Mathieu, murs du parc ; S.-var. wi-
rescens Cariot et Saint-Lager (Abbé Lecler). — CREUSE :
R. Felletin, voie ferrée (Rothkegel). — CorRÈèzE : Noailles à La
Fage, à droite de la route après le pont Coudert ; château de
Pompadour, A. C. (Rupin).
Dans la sous-variété virescens, les feuilles sont vertes.
1116. R. Acetosa Linné (Patience Oseille). Vulg. : Oseille sau-
vage, surelle, surette ou vinette. — Tige, 3-10 décim., sillonnée,
rameuse au sommet ; feuilles sagittées, à auricules acuminées
presque parallèles au pétiole ou même un peu convergentes.
Faux verticilles formant une panicule lâche à fleurs plus sou-
vent rougeâtres que verdâtres ; valves fructifères débordant le
fruit, munies d’une petite écaille réfléchie ; divisions externes
du périgone réfléchies. — Vivace, Mai-Août. Jardins, champs
cultivés, lieux humides, prairies.
CC. partout.
1117. R. Acetosella Linné (Patience petite oseille). Vulg. :
Oseille de brebis, Rouiole. — Tige, 1-4 décim., dressée, rameuse,
striée ; feuilles hastées, à auricules linéaires, distinctes, diver-
QE
— 211 —
gentes, dirigées en haut; faux verticilles en épis grêles, effilés,
formant une panicule non feuillée ; valves fructifères, ovales,
entières, dressées, appliquées, sans granule, égalant à peine le
fruit ; divisions externes du périgone appliquées. — Vivace,
Avril-Juin. Champs sablonneux, souvent peu fertiles, lieux secs.
CC. partout.
Forme montagnarde à tiges rouges, élevée ; faux verticilles
assez serrés, en épis allongés. |
CoRRÈzE : Sur les pelouses au-dessus de l’étang des Oussines
ce de Saint-Merd (Gonod et Lachenaud).
Rumex monlanus “Desfont (Patience de montagne, Oseille
vierge), à tige de 5-10 décim., à feuilles larges et molles, à oreil-
lettes courtes, arrondies, à nervures saillantes, à gaine courte
et tronquée, à fleurs en panicule lâche, est une plante des régions
alpines, n’appartenant pas à notre flore, mais que plusieurs de
nos confrères limousins ont fait figurer dans leurs catalogues
parce qu’elle est souvent cultivée.
2. — POLYGONUM (1)
Feuilles alternes, ordinairement entières. Fleurs hermaphrodites, rare-
ment .polygames ; périgone persistant, accrescent, ordinairement coloré,
à &, rarement 3-4 divisions, presque égales, sur un rang ; étamines 6 à 8 ;
fruit non ailé.
1118. P. amphibium Linné (Renouée amphibie). — Plante à
souche rempante; tige simple ou rameuse ; feuilles pétiolées, arron-
dies à la base, à limbe non décurrent sur le pétiole; gaine lon-
gue, tronquée. Périgone à divisions non glanduleuses ; fleurs roses
en épis terminaux et compactes : 5 étamines. — Vivace, Juin-
Août. Etangs, rivières, fossés. 4
Le P. amphibium prend les trois états suivants :
æ nalans Mœnch, lorsque les tiges se développent dans l’eau et que ses
feuilles flottent.
_ B aquaticum Wallr, lorsque la plante se développe dans un fond de vase,
dans une mince couche d’eau, tiges couchées et radicantes.
7 lerresire Leers, lorsque la plante croît dans des lieux humides, dont l’eau
s’est complètement retirée ; feuilles lancéolées étroites, courtement pétiolées
En somme ces trois variétés sont trois états différents de la même espèce
dus à des conditions de végétation différentes.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). —
CORRÈZE : cantons de Servière et de Mercœur (de la Place in
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. 1, p. 79 et 82 (au sujet de
Polygonum sachaliense).
cat. Puel) ; environs d’Ussel, étang de Venard (Frère-Georges).
— CoNFoLENTAIS : CC. — NonTronNais : Etang Groulier €€ de
Brusserolles ; étang de la Filolie, près Thiviers (Soulat-Ribette).
Nous avons rencontré assez souvent la Var. terrestre, mais il est inutile d’en
préciser les stations qui disparaissent avec Jes conditions les ayant fait naître.
1119. P. lapathifolium Linné (Renouée à feuilles de patience).
— Tiges, 2-8 décim., dressée, ordinairement rameuse; feuilles on-
dulées, ovales, lancéolées, pétiolées, ponctuées glanduleuses ;
gaines nues ou à peine ciliées ; pédoncules et périgones glandu-
leux rudes ; fleurs verdâätres ou rosées en épis cylindriques com-
pacts; périgone à 4 divisions ; 6 étamines ; fruits lisses, lui-
sants, concaves sur les deux faces. — © Juillet-Septembre.
Champs cultivés humides, bords des champs.
Généralement C. ou CC. Cependant Rupin n'indique pas cette
plante dans l'arrondissement de Brive et Soulat-Ribette n’en fait
pas mention dans son catalogue.
P. lapathifolium Var. incanum Koch. — Feuilles tomenteuses,
blanchâtres en dessous.
HauTe-VieNNE : GC. à l’étang du Ris-Chauveron, étang de
oO |
Gouillé (Lamy) ; entre Thias et Gigondat ce d’Isle (Vergnolle).
P. lapalhifolium incano-procumbens Desport. — Feuilles pe-
tites, blanches tomenteuses en dessous, ovales obtüses,
HauTe-VienNE : Cordelas ce de Panazol (Malinvaud). —
ConFoLENTAIS : bords desséchés des étangs des Sèches, près
Confolens, étang des Brisses ce de Lissac, etc. (Crévelier).
P. nodosum Persoon (Renouée noueuse). — Plante robuste ;
tiges couchées ascendantes, teintées de rouge, à nœuds très
renflés ; feuilles ordinairement tachées de noir ; gaines
lâches. Epis grêles rapprochés en panicules ; fruits petits.
HauTE-VienNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Gué-
ret (de Cessac) — CoRRÈZE : AC. (Lamy) ; Ussel, talus du che-
min de fer (Frère Georges in Rupin). — CoNFOLENTAIS : C.
aux environs de Confolens (Crévelier). — NonTRoNNaIs : C. (Sou-
lat-Ribette).
P. lapathifolio-nodosum Reich. — Tige à nœuds très renflés.
Epis gros, denses, discolores ; fruits gros.
CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois ; Chambon (de Cessac):
— CoNFoLENTAIS : mêlé aux P. lapathifolium et nodosum dans les
sables de la Vienne ; la Tulette (Crévelier). |
LA
1
3
+4}
e
— 213 —
1120. P. orientale Linné. — Tige, 2-3 m., articulée, verte et
rougeâtre ; feuilles molles, pubescentes, grandes, ovales aiguës.
Fleurs blanches ou rouges en épis terminaux, axillaires pendants.
HAUTE-VIENNE : cultivée et presque naturalisée au grand sé-
minaire de Limoges (Abbé Leclerc). — COoNFOLENTAIS : sables
_d’alluvion, embouchure du ruisseau de la Tulette à Confolens
(Thibaud).
1121. P. Persicaria Linné (Renouée Persicaire).Vulg.: Persicaire
douce, Pied rouge. — Tiges, 1-8 décim., étalées à la base, à
rameaux diffus, à nœuds renflés ; feuilles ovales lancéolées,
courtement pétrolées ; gaines longuement ciliées. Fleurs roses,
rarement blanchâtres, en épis oblongs et compacts ; pédoncule
et périgone non glanduleux ; fruits lisses, noirs, luisants, trigo-
nes ou lenticulaires aplanis. — © Juillet-Octobre. Jardins, fossés,
bords des eaux/lieux frais,.
C. ou CC. partout.
. La var. incanum, à feuilles blanches tomenteuses en dessous,
existe dans la Creuse, où elle est assez rare (de Cessac) et sans
doute ailleurs.
P. biforme Wahlenb. (Renouée biforme). — Race de l’espèce
précédente dont elle diffère par sa taille plus grande, ses tiges et
ses rameaux dressés, ses feuilles plus larges et plus fortement ner-
vées en dessous.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Le Buisson, Bellac, Peyrat-
de-Bellac, C. (Lamy). — NonTronnais : Thiviers, C. dans les
lieux humides (Soulat-Ribette). Forme non observée par les
autres botanistes de la région.
1122. P. hydropiper Linné (Renouée poivre d’eau). Vulg. :
Piment d’eau, Persicaire brûlante, Herbe de Saint-Innocent. —
Plante à saveur poivrée ; tiges, 2-8 décim., dressées, rameuses ;
feuilles lancéolées, subsessiles ; gaines longuement ciliées. Fleurs
blanchâtres ou rosées, ponctuées glanduleuses, en épis grêles
très lâches, ordinairement pendants ; fruits rugueux, ternes, tri-
gones ou lenticulaires convexes sur une face. — © Juillet-Octo-
bre. Rigoles des prés, fossés humides.
CC. partout.
1123. P. mite Schranck (Renouée douce). — Port du P. hy-
dropiper, mais à saveur herbacée ; tiges dressées ou ascendantes ;
feuilles oblongues lancéolées, atténuées à la base. Gaines longue-
23
:— 214 —
ment ciliéés. Fleurs roses, rarement blanches, én épis dressés
ou penchés, étroitement cylindriques; périgone non glanduleux ;
graines luisantes, trigones ou lenticulaires. — © Août-Octobre.
Ca et là, lieux humides.
HAUTE-VIENNE : Bords des étangs, R. (Lamy). — CORRÈZE :
Obazine, route de Tulle ; fossés sous la grange du Couvent (Four-
geaud).
1124. P. minus Hudson (Renouée fluette).— Plante à saveur
herbacée ; tiges 1-5 décim., subfiliformes, couchées puis re-
dressées, rameuses dès la base ; feuilles étroitement lancéolées,
contractées à la base ; gaines velues, longuement poilues. Fleurs
d’un pourpre vineux, en épis subfiliformes, interrompus ; péri-
gone non glanduleux; graines noires, luisantes, petites, trigones
ou lenticulaires. — © Juillet-Septembre; fossés, bords des étangs.
HAUTE-VIENNE : Etang de Grolier, Bussière-Galand ; étang
de Gouillet près Grandmont ; étang du Ris-Chauveron ; étang
de Bruat près Châlus (Lamy) ; étang sur la route de la Cha-
pelle-Montbrandeix (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, Gué-
ret, Saint-Vaury, Saint-Fiel, Grand-Bourg, etc. (de Cessac) ;
Aubusson (Jorrand et Frébault). -— CoRRÈzZE : AC. (Lamy in
Rupin). COoNFOLENTAIS : Cà et là dans la partie calcaire, non
trouvé ailleurs (Crévelier). — NonrRoNNAIS : env. de Pluviers,
étang neuf, Chez-Noyer, C. (Soulat-Ribette).
1125. P. minori-Persicaria Braun. — Feuilles étroitement lan-
céolées, aiguës. Fleurs plus petites que celles du P. persivaria, en
épis interrompus à la base ; pédoncules et périgones lisses ; 6
étamines ; fruits petits, peu nombreux. — © Juillet-Octobre.
Avec les parents. ;
HAUTE-VIENNE : AR. Limoges, jardins du grand séminaire
(Abbé Lecler). — CREUSE : La Tour Saint-Austrille (de Ces-
sac in Martin). — CoNFoLENTAIS : Etang des Sèches (Crévelier).
1126. P. Hydropiperi-nodosum Gr. et God (P. /arum Reich). —
Feuilles lancéolées, les supérieures linéaires ; gaines brièvement
ciliées. Fleurs petites, en épis cylindriques ; pédoncules rudes ;
fruits petits, peu nombreux. — @ Juillet-Octobre, Avec les pa-
rents.
CREUSE : La Tour Saint-Austrille (de Cessac in Martin).
1127 P. Bistorta Linné (Renouée Bistorte). Vulg. Serpentaire
NS
rouge, Couleuvrine, Bistorte couleuvrée, —— Plante glabre ;
souche noire, horizontale, épaisse, dure ;: tige, 4-8 décim.,
simple, dressée, renflée sous les nœuds, striée, fistuleuse ;
feuilles alternes, ovales ou oblongues lancéolées, les radicales
longuement pétiolées, cordées, à limbe décurrent sur le pétiole ;
les caulinaires sessiles. Fleurs carnées en épi terminal, unique,
cylindracé ; étamines saillantes ; fruit trigone, brun luisant. —
Vivace, Mai-Juillet. Bords des rivières, prairies humides.
HauTE-ViENNE : C. Saint-Martin-Terressus (Lamy) ; Le Pa-
lais (Abbé Lecler) ; Eymoutiers, CC. (Duris) ; Limoges, en face
la Couture, Condat, Nedde (Le Gendre). — CREUSE : cat. Pail-
loux, AR. vallée de la Creuse, Felletin, Moutier-d'Ahun, Pont
à la Dauge, Saint-Fiel, la Courtine (de Cessac) ; Saint-Laurent
au Pont Alibaud, ruisseau d’Ahun, etc. (Martin) ; Glénic (Sar-
rassat) ; Bonnat, Le Grand Bourg (Lafay). — Corxëze : Entre
La Cour et Corrèze, Argentat, AR. (Rupin) ; Darazac, RR.
(Laygue) ; Treignac, Saint-Hilaire (Le Gendre) ; environs
d’Ussel, C. (Frère Georges) ; Meymac, Millevaches, prairies
_de Saint-Merd, de Marcy, du Grand-Billoux, etc. C. (Gonod
et Lachenaud). — Conrocenras : Chez-Peuroux, d’Ansac à
Manot, AR: (Crévelier).
1128 P. Convolvulus Linné iRenouée Liseron). Vulg. : Vrillée
bâtarde ou sauvage. — Tiges, 3-6 décim., rudes, anguleuses, un
peu volubiles ; feuilles alternes, pétiolées, sagittées à la base ;
gaines débordant sur la tige. Fleurs blanchâtres, axillaires en
épis lâches ; périgone à 4 divisions profondes ; fruit terne, tri-
gone, à angles sans ailes membrancuses. — ©. Juin-Septembre.
Champs cultivés, jardins, terrains humides.
C. ou CC. partout.
1129. P. dumetorum Linné (Renouée des buissons). Vulg. :
Grande Vrillée bâtarde). — Plante glabre, très rameuse; tiges,
1-2 mètres, volubiles, légèrement striées; feuilles pétiolées,
aiguës, sagittées, cordiformes ; gaines courtes, tronquées. Fleurs
blanchâtres, à pédicelles filiformes, en grappe lâche, feuillée;
périgone :fructifère, largement ailé, membraneux; fruit d’un
noir luisant trigone. — © Juillet-Septembre. Haies, bords des
eaux Es
HauTE-ViENnE : C. (Lamy) ; Eymoutiers, dans une haie à
Larue, près du chemin de Grigeas, R. (Duris); route de Buja-
leuf, au Chalard (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Païlloux, Grand-
-
6 =
Bourg, Glénic, Mouchetard (de Cessac); Azerables, AR. (Lafay).
— Corrèze : CC. partout (Rupin).'— CoNFoLENTAIS : Confo-
lens, haies, bords de la Vienne et du ruisseau de la Tulette,
etc., AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : étang de la route de
Piégut (Soulat-Ribette); Saint-Barthélemy (Abbé Lecler).
1130. P. aviculare Linné (Renouée des oiseaux). Vulg. : Trai-
nasse, Herbe à cochon, Herbe aux panaris. — Tiges, 1-6 décim.,
à rameaux feuillés, couchés ou ascendants’ feuilles lancéolées
ou elliptiques, courtement pétiolées, alternes; gaines ciliées,
déchirées. Fleurs petites, blanchâtres ou rougeâtres, presque
sessiles à l’aisselle des feuilles; fruit d’un brun terne, trigone, à
faces un peu concaves. — Juillet-Octobre. Champs, bords
des chemins, terrains vagues.
CC.. partout.
A rattacher au P. aviculare, comme variétés ou races :
P. arenastrum Boreau (Renouée des graviers). — Rameaux
couchés très longs, presque parallèles: feuilles ovales oblongues,
petites, très rapprochées sur les rameaux; fruit obtus à la base.
— Sables, graviers, çà et là.
HAUTE-VIENNE : Existe (Lamy); environs de Limoges, R.
(Abbé Lecler), — CREUSE : Gouzon, Bénévent (de Cessac). —
CoNFoLENTAIS : Chabanais, etc. (Crévelier).
P. humifusum Jordan (Renouée humifuse). — Tiges cou-
chées, étalées en tous sens ; feuilles assez grandes, oblongues
lancéolées, espacées sur les rameaux; fleurs rougeâtres. — Ter-
rains légers. fe
HAUTE-VIENNE : entre Saint-Yrieix et le Chalard, terrain où
il avait été fait du charbon (Le Gendre). — CONFOLENTAIS :
voie et gare du chèmin de fer à Confolens (Crévelier).
P. polychnemiforme Lecoq et Lamotte (Renouée Polychnéme).
— Tiges, 5-8 décim., allongées, couchées ainsi que les rameaux:
feuilles subsessiles étroites, lancéolées linéaires. Fleurs blanchä-
tres ; fruits atténués aux deux extrémités — Lieux sablonneux.
CoNFOLENTAIS : Confolens, sables de la Vienne, Chez-Peu-
roux, etc. (Crévelier).
:
P. denudalum Desv. (Renouée dénudée). — Tiges et rameaux
dépourvus de feuilles sauf au sommet; fleurs sessiles, rougeà-
tres. — Lieux sablonneux. |
CREUSE : Busseau d’Ahun, (de Cessac in Martin). — ConrFo-
LA
DE
LENTAIS : Confolens, allées du tribunal, de l’école des filles,
etc. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : C. (Soulat-Ribette).
P. mierospermum Jordan {Rerc ée à petits fruits). — Tiges
grêles, couchées; rameaux ‘filiformes, étalés ou ascendants;
feuilles petites, étroites, linéaires lancéolées, rapprochées sur
les rameaux. Fleurs blanchâtres ou rosées; fruits très petits,
d’un brun mat. — Champs.
HaAuTE-ViENNE : Roches de serpentine de La Roche-l’Abeille
(Lamy); EC. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE :
CC. (de Cessac). — ConFoLENTaAIs : doit exister (Crévelier).
P. monspeliense Persoon (P. aviculare, Var. ereclum Roth.
Renouée de Montpellier). — Tiges robustes, 2-5 décim., dres-
sées, à rameaux peu nom reux,; feuilles assez grandes, ovales
elliptiques, obtuses. Fruits relativement gros, d’un brun mat,
obtus à la base. — Lieux frais, le long des chemins, murs.
HAUTE-VIENNE: Moulin Ardant, sur un mur à Naugeat, à
Gain, etc., aux environs de Limoges, CC. (Lamy); sur un mur à
Arnac-la-Poste (Le Gendre). — CREUSE : C. (de Cessac). — Con-
_ FOLENTAIS : environs de Confolens (Crévelier).
P. agreslinum Jordan (Renouée des lieux agrestes). — Tiges
dressées : feuilles oblongues, lancéolées, espacées, d’un vert
pâle ou jaunâtre. — Bords des champs, lieux vagues, jardins.
CONFOLENTAIS : Dans les jardins à Confolens, AC. (Crévelier).
P. rurivagum Jordan (Renouée des guérets). — Tiges, 1-5
décim., dressées; feuilles étroites, lancéolées, aiguës, à nervures
saillantes. Fleurs blanches et rouges, petites, courtement pédi-
cellées ; fruit d’un blanc terne. Champs sablonneux.
HauTE-VienNe : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler).
— CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — ConFo-
LENTAIS : environs de Confolens CC. (Crévelier).
1131. P. Bellardi Allioni (Renouée de Bellardi). — Tiges,
2- décim., à rameaux dressés, effilés; feuilles inférieures larges,
elliptiques, aiguës, les supérieures lancéolées, très petites ; gai-
nes scarieuses, longuement laciniées. Fleurs roses, en épis grêles
interrompus, non feuillés au sommet; fruits hispides, luisants. —
© Juin-Août. Champ des terrains calcaires.
HAUTE-VIENNE : R. aux environs de Limoges (Abbé Lecler).
— CREUSE : Mouchetard, RR. (de Cessac).— CoRRÈZE : Champs
calcaires sur les plateau d’Ayen, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
Les Pins, Beaulieu, etc., seulement dans le calcaire (Crévelier).
— 218 —
— NonrRoNNAIS : Saint-Pardoux, sur le bord d’un petit ruisseau
qui se jette dans la Dronne (Soulat-Ribette).
3. — FAGOPYRUM
Feuilles sagittées à la base. Fleurs hermaphrodites en grappes ou en
cymes.
1132. F. esculentum Mœnch (Polygonum Fagopyrum Linné,
Renouée Sarrasin). Vulg.: Blé noir, Sarrasin, Blé rouge, Cara-
bin. — Tiges, 3-8 décim., dressées, fistuleuses, rameuses ; feuil-
les ovales triangulaires, cordées sagittées, les inférieures pétio-
lées, les supérieures sessiles embrassantes. Fleurs blanches ou
rosées, pédicellées, en corymbes terminaux; fruits trigones, ter-
nes, à angles entiers. — © Juin-Août. Cultivé et subspontané.
Cultivé et subspontané partout.
Var. à fleurs en ombelle (Sarrasin Fe à Sarrasin gris).
HAUTE-VIENNE : Environs de Châlus (Le Gendre).
1133. F. dentatum Mœnch (Polygonum Tataricum Linné,
Renouée de Tartarie). Vulg. : Blé noir de Barbarie. — Fleurs
petites, blanc-verdâtre, formant une panicelle allongée. Fruits
rugueux à dents sinuées dentées. — © Juin-Août. Cultivé et
subspontané.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : Cultivé et subspon-
tané dans les parties montagneuses de ces départements.
Les POLYGONACÉES renferment beaucoup de plantes encombrantes eb par
suite nuisibles qu'il faut détruire, mais, en revanche, elles fournissent :
Des plantes alimentaires : le-sarrasin ou blé noir, l'oseille.
Une plante fourragère qui, pendant un temps, :ut très recommandée pour
suppléer à la disette des fourrages : le Polygonum sachaliense.
Une plante médicinale très employée et très connue :1a Rhubarbe. =
i Des plantes utilisées dans l’industrie : la Renouée tinctoriale qui four-
nit une matière colorante et le Canaigre, utilisé au tannage des peaux.
Enfin des plantes très ornementales parmi lesquelles nous citerons les
Polygonum baldschnanicum Regel et P. multiflorum Thunb.
On sait que les champs de blé noirs sont très fréquentés par les abeilles
qui y font d’abondantes récoltes. Le miel qui résulte de ce butinage a une
couleur foncée et une saveur un peu âcre.
Famille LXXXV. —- DAPHNÉACÉES
Feuilles simples, alternes, sans st'pules. Fleurs régulières, hermaphrodi-
tes, rarement polygames ou dioïques. Périgone persisant, coloré, à 4-5 lobes.
Etamines libres, 8-10 sur deux rangs ; ovaire libre uniloculaire ; style 1 ;
fruit monosperme, indéhiscent, sec ou charnu.
* 04
29 —
1. = DAPHNE
Arbustes à fleurs hermaphro ites en grappes couries ou en fascicules.
Périgone à 4 lobes ; étamines 8 ; style très court ou nul ; fruit charnu à une
graine. TES
1134. D. Mezereum Linné (Daphné Bois Gentil). Vulg.: Joli-
bois, Mézeron. — Tige, D-10 décim., dressée, rameuse : feuilles
caduques, molles, lancéolées, courtement pétiolées, poussant
après les fleurs. Fleurs roses, rarement blanches, sessiles, odo-
rantes, à tube très velu, par fascicule de 2-3 fleurs en épi inter-
rompu le long des rameaux; périgone velu extérieurement ;
fruit rouge. — FI Février-Mars; Fr. Juin. Bois couverts
montueux.
CREUSE : Magnaët, RR. (Pailloux); bois de la ce de Saint-Ora-
doux-de-Chirouze (Sauty in de Cessac).
1135. D. Laureola Linné (Daphné Lauréole). — Tige, 5-10
décim., dressée, rameuse, flexible ; feuilles persistantes, dures, co-
riaces, glabres, luisantes, obovales lancéolées, subsessiles, en ro-
sette au sommet des rameaux. Fleurs jaune-verdâtre, subsessiles,
odorantes, glabres, 3-8 réunies en petites gravpes axillaires ; pé-
rigone glabre; fruit noir. — FI. Février-Mars; Fr. Juin. Haies,
bois.
HaurTe-VienNe : Saint-Mathieu, dans une haie, près la route
de Séreilhac (Abbé Lecler). — CoNFOLENTAIS : Bois ombreux
et humide après Villechaise, en allant à Chirac (Thibaud).
+
2. — PASSERINA
Fleurs hermaphrodites, parfois dioïque:; périgone à 4 lobes ; étamines,
8, incluses ; style filiforme ; fruit sec renfermé dans le périgone.
1136 P. annua Wickst (Passerine annuelle). — Tige, 2-5
décim., grêle, raide, dressée, rameuse dans le haut; feuilles ses-
siles, éparses, linéaires lancéolées, atténuées aux deux extré-
mités. Fleurs hermaphrodites, petites, blanc-verdâtre, axil-
laires, subsessiles, lancéolées, formant des épis fiiformes. —
© Juin-Septembre. Champs, terrains secs.et arides.
CoRRÈZE : Puy de Crochet, sur le sommet, AC. (Rupin). —
CONFOLENTAIS : Environs de Saint-Claud, Champagne-Mouton,
etc., dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Saint-Par-
doux, dans un champ entre les Limagnes et Monteluce ce de Thi-
viers, AR. (Soulat-Ribette).
— 220 —
Dans cette famille, nous ne signalerons que deux plantes : ;
Le Daphné-Garou, ou Sain-Boïis, qui jouit de propriétés irritantes, dont
l'écorce est employée à l'usage externe comme vésicant.
Le Daphné Laget, plante d'Amérique, dont l'écorce, ressemblant à une den-
telle. est employée à la fabrication de divers objets domestiques; on prépare
aussi avec cette écorce une pâte à papier de bonne qualité.
Famille LXXX VI. — LAURACÉES
1. — LAURUS
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles; périgone à 4 divisions; ovaire libre;
uniloculaire, monosperme ; fruit bacciforme.
vu
1137 L. nobilis Linné (Laurier commun). Vulg.: Laurier sauce,
Laurier d’Apollon, Laurier des poètes, Laurier franc. — Arbre
de 2-4 mètres, toujours vert, à rameaux dressés ; feuilles persis-
tantes, lancéolées, coriaces, glabres, courtement pétiolées; fleurs
blanchâtres en petits bouquets axillaires ; fruit noir. — FI.
Mars-Avril ; fr. Octobre-Novembre.
Cultivé dans les jardins et subspontané dans le voisinage des
habitations.
Le Laurier commun est employé en cuisine et fournit l'huile de Laurier.
Comme plante alimentaire, nous citerons encore l’Avocatier dont le fruit,
la Foire avocat, est très estimé en Amérique.
Les bois du Sassa'ra: de l’Orénoque et le Bois de rose sont recherchés.
A citer encore comme plantes aromatiques, le Cannellier et le Camphrier.
Famillle LXXX VII — SANTALACÉES
1. — THESIUM .
Feuilles alternes. Fleurs hermaphrodiies, entourées de 3 bractées iné-
gales ; périgone coloré à 4-5 divisions ; 4-5 étamines ; 1 style filiforme; ovaire
infère, uniloculaire ; fruit sec, monosperme, indéhiscent.
1138. T, aipinum Linné (Thésion des Alpes). — Tiges, 1-3
décim., nombreuses, dressées ; rameaux étalés, dressés ; feuil-
les linéaires. Fleurs blanchâtres, en panicule étroite ; périgone
lobé jusqu’au tiers supérieur ; bractée du milieu bien plus lon-
gue que les deux autres. — Vivace, Juin-Juillet; bois montagneux
bruyères.
HauTE-ViENNE : AC. Sur la chaîne de collines de Sauviat à
Peyrat (Van der Wæstyne). — CREUSE : RR. dans les bruyères,
sur les côteaux de la Diège, à la Courtine (de Cessac) ; Bellegarde,
R. (Abbé Pinot et Lafay) ; La Mazière, Felletin (Abbé Nadeau) ;
Saint-Martial-le-Mont , côteaux de la Creuse, Saint-Marc à Lou-
baud. R. (Lafay).
#,
NM
Fa
1139. T. pratense Ehrh (Thésion des prés). — Tiges, 1-4 décim.,
dressées ; rameaux étalés ; feuilles lancéolées linéaires à 3 ner-
vures. Fleurs blanchâtres, en panicule large ; périgone lobé
au-delà du milieu; bractée médiane une fois plus longue que les
latérales.
CorRëzE : Ussel, dans les prés (Lamy in Rupin) ; Meymac,
Millevaches, Saint-Merd, pelouses près de l’étang des Oussines
(Gonod et Lachenaud) ; bords du Doustre, Le Jardin (Lache-
naud).
1140. T, humifusum DC. (Thésion couché). — Tiges, 1-5 décim,
nombreuses, faibles, fiiformes, étalées sur le sol, rameuses; feuil-
les lancéolées linéaires. Fleurs d’un blanc verdâtre en panicule
étroite; bractées denticulées, inégales.— Vivace. Juin-Septembre.
Côteaux calcaires secs et arides.
CREUSE ‘ RR. Aubusson, La Forêt (Jorrand et Frébault).
— CoNFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, dans le calcaire (Créve-
lier). — Nonrronnais : Les Limagnes près Thiviers (Soulat-
Ribette) ; Saint-Félix-de-Mareuil (des Moulins). D’après Bo-
reau, le T'hesium de cette dernière localité serait le T. divarica-
lum, non signalé en Limousin mais existant à Rocamadour
(Lot). «
1141. T, intermedium Schrader (Thesion intermédiaire). — Ra-
cine stolonifère ; tiges, 3-5 décim., dressées; feuilles lancéolées,
linéaires trinerviées. Fleurs en panicule pyramidale; bractée mé-
diane égalant ou dépassant le fruit. — Vivace Juillet-Août. Co-
teaux arides, entre les rochers.
CoRrRÈzE : Servières (Ch. de la Place in Cat. Puel).
Les Thésions sont des herbes parasites sur les-racines des graminées.
Le genre Santalum renferme plusieurs arbres qui produisent le bois de
Santal.
Famille LXXX VIH. — ARISTOLOCHIÉES
Fleurs hermaphrodites ; périgone coloré, tubuleux, à 5 lobes ou en languet-
te ; étamines 6-12 ; ovaire infère à 3-6 loges multiovulées ; fruit capsulaire,
3-6 loges. l
1. — ARISTOLOCHIA
Périgone longuement tubuleux à limbe en languette ; 6 étamines ; capsule
à 6 loges.
1142. A. Clematitis Linné (Aristoloche Clématite). Vulg. :
Poiriers ; Sarrazine. — Plante à odeur fétide, racine traçante ;
tige 3-8 décim., droite, simple, sillonnée ; feuilles grandes, longue-
ment pétiolées, profondément cordées, à oreillettes arrondies.
Fleurs jaunâtres, brièvement pédonculées, fasciculées à l’aisselle
des feuilles supérieures; capsule piriforme, pendante. — Vivace,
Mai-Septembre. Champs, vignes, haies, surtout du calcaire.
CoNFoLENTAIS : Confolens, haïe derrière la maison d'école
de Saint-Barthélemy. — NonTronnais : Mareuil, R. (des Mou-
lins).
L’Asaret d'Europe fournit par la distillation une huile camphrée.
La racine de Serpentaire de Virginie (Aristolochia serpentaria) est un puis-
sant stimulant. On cultive l’Aristoloche siphon sous le nom de Pipe d'Hip-
pocrale.
Famille LXXXIX. — EUPHORBIACÉES (1)
Fleurs unisexuées, monoïques ou dioïques ; périgone nul ou à 3-5 divi-
sions. Fleurs mâles : étamines en nombre défini ou indéfini. Fleurs femelles :
ovaire supère, sessile ou stipité, à 2-3 loges ; capsule à 2-3 coques monos-
permes ou dispermes.
1. — EUPHORBIA
Fleurs monoïques. Involucre commun caliciforme à 4-5 petits lobes alter-
nant avec autant d’autres lobes rejetés en dehors, entiers ou en croissant
(glandes), lequel involucre enveloppe une fleur femelle du centre composée
d'un ovaire stipité à 3 loges uniovulées et tout autour plusieurs fleurs mâles
réduites à une seule étamine. Capsule saillante et penchée sur le pédicelle à
3 coques monospermes s’ouvrant ordinairement avec élasticité.
Herbes à suc laiteux, âcre, sans stipules.
1143. E. hybernica Linné (Euphorbe d'Irlande). — Racine
dure ; tige, 3-5 décim., dressée, simple, striée ; feuilles entières,
obovales lancéolées, obtuses ou légèrement émarginées. Fleurs
en ombelle, à 3-b rayons ; bractées d’un beau jaune, ovales,
entières; glandes entières, réniformes; capsules grosses, glabres
couvertes de tubercules cylindriques. — Vivace, Avril-Juin.
Bois, talus des routes.
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, Note sur quelques espèces du'genre
Euphorbia (Ch. Le Gendre).
— 223 —
HAUTE-VIENNE : Bois de Saint-Priest-Taurion, au-dessous
de Tourniol ; forêt de Fayac, près Magnac-Bourg, C. ; forêt
d’Aixe, près de Saint-Priest-sous-Aixe, CC. ; bois de Bonnefond
et du Puy-Moulinier (Lamy) ; forêt de Mézières; dans un bois à
Champsiaux ce de La Meyze (Le Gendre); aux Cicardières ce
de Mailhac (Joyeux). — CREUSE : AR. Guéret, Chamberaud
(Pailloux) ; Aubusson, Grandbourg au Masgelier, Saint-Vaury
(de Cessac); bois de Parsac (Martin); forêt de Chabrières (Sarras-
sat, Le Gendre) ; bois de Linard (Lafay); Clairavaux, AC. (Pedon);
bois de Bessac (Joyeux). — CoRRÈzE : environs de Brive, AR.
(Loubignac); bords de la route du Pouget, près Tulle {Fourgeaud
et Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : bois calcaires, notamment
à Pleuville, R. (Crévelier).
1144. E. duleis Linné (Euphorbe doux). — Rhizome traçant :
tige, 3-6 décim., simple, dressée, cylindrique, lâchement feuil-
lée, munie sous l’ombelle de petits rameaux florifères ; feuilles
lancéolées obtuses, subsessiles, pubescentes, entières ou den-
ticulées. Fleurs en ombelles à 5 rayons; bractées vertes, ovales
triangulaires ; glandes entières, pourpres ; capsules chargées
de tubercules arrondis. — Vivace. Avril-Juin. Bois, haies, fossés.
HAUTE-VIENNE : C. bois du Ratier, Isle, Le Bas-Marin, St-
Priest-sous-Aixe, Saint-Martin-Terressus, Saint-Junien, forêt
de la Bastide (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler) ; Saint-Laurent-
lès-Eglises, bords de la Vienne au-dessous de la gare du Chalard
(Le Gendre). — CREUSE : RR. Saint-Fiel, Pont-à-la-Dauge (de
Cessac) ; Lourdoueix-Saint-Pierre à Aigude et Villechiron,
Chambon-Saint-Pierre, bateau du Mas sur la Tarde (Pérard
in Martin) ; Aubusson R., ruisseau de La Salesse, Rochetail-
lade, Bauze, les Houllades (Jorrand et Frébault); C. à Claira-
vaux (Pedon) ; Bonnat, bords de la petite Creuse, feuilles très
poilues sur les deux faces, Glénic (Sarrassat). — CoRRÈèzE :
Noailles à Entrecor, à Lafage ; bords de la Couze, sous Jugeals,
À. GC. (Rupin) ; Argentat R. (Vachal) ; AC. canton de Tulle et
de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS :
Cà et là, dans les prés de la vallée du Goire, de la Charente, etc.
AR. (Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Bords de la Tardoire à Va-
lette ce de Bussière-Badil ; Thiviers (Soulat-Ribette).
E. angulala Jacquin (Euphorbe anguleux). — Diffère de l'E,
dulcis par son rhyzome plus grêle, muni de distance en distance
de renflements ovoïdes ; tige plus grêle, anguleuse au sommet ;
bractées jaunâtres ; glandes réniformes; capsules plus petites. —
Vivace. Avril-Mai; haies, bois, bruyères,
— 224 —
HauTEe-VienxE : entre Ladignac et Lafarge ; près du mou-
lin de l'étang Fleurat, ce de Ladignac, dans une lande près de
Château-Chervix, R. (Lamy) ; partie basse d’un bois de châtai-
gniers près de la gare de Bussière-Galant (Le Gendre). — CREU-
SE : R. Nouziers (Selleret). — CorRÈZE : Tulle, roche de Vic;
entre la Vialle ce de Sainte-Fortunade et Malperdu ce de La-
guenne (Fourgeaud et D' Puyaubert). — CONFOLENTAIS : val-
lèe du Goire et de l’Issoire, landes de Beauclain, du bois des
Cygnes, de Vieilleforêt, des Roufferies, talus du ruisseau de
Cloire, etc, GC. (Crévelier). — NonTRonnais : Teïjat (Soulat-
Ribette). pa
1145. E. verrucosa Linné (Euphorbe verruqueux). — Rhi-
zome ligneux; tiges, 2-3 décim., simples, nombreuses, couchées
inférieurement puis redressées ; feuilles glabres ou pubescen-
tes seulement sur la face inférieure, oblongues, presque ses-
siles. Fleurs en ombelle à 5 rayons ; bractées jaunâtres, ovales
elliptiques, obtuses ; involucre campanulé ; glandes ovales,
jaunes ; capsules médiocres, globuleuses, à tubercules saillants
et cylindriques. — Vivace, Avril-Juillet. Pelouses, bois, bords
des chemins.
CREUSE : R. Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Nouailles
à Coutinard ; le Peuch près Turenne, AC. (Rupin); dans le pré
de Grammont, au bord de la Couze ce de Saint-Cernin-de-Lar-
che (Farges). — ConFoLeNTAIS : Pleuville et bois du calcaire ;
manque dans la région granitique (Crévelier). — NONTRONNAIS :
vallée du Bandiat, bois, taillis de la carrière de Balaste, près
Thiviers. (Soulat-Ribette).
1146. E. pilosa Linné (Euphorbe poilu). — Rhizome épais;
plante à poils apprimés; tiges, 3-5 décim., dressées, garnies de
rameaux axillaires; feuilles entières, oblongues-obtuses, sessiles.
Fleurs jaunes en ombelle à 5 rayons trifurqués; bractées ova-
les, courtes ; glandes entières ; capsules globuleuses à coques
lisses ou tuberculeuses plus où moins poilues. — Vivace, Mai-Juin,
Bois, au bord des rivières.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Eymoutiers, R. ce de
Condat, vis-à-vis le val d’'Enraud (Lamy) ; côteaux boisés, au
Palais, sur les bords de la Vienne (Abbé Lecler) ; Eymoutiers
à Legaud, au Mas Pécoud, à Verviale, à Charmaillat C. (Du-
ris) ; rive droite de la Vienne à la gare du Chalard (Le Gendre).
— CREUSE : RR. bois de Confolent, près Aubusson (Pailloux) ;
Felletin, bois des Landes ct de Lussat (Martin) ; Bonnat, bords
de la petite Creuse, AR. (Lafay). — Corrèze : Le Saillant, bords
— 225 —
de la Corrèze, entre la Cour et Corrèze, R. (Rupin) ; R. dans
l'arrondissement d’'Ussel (Lamy); La Ratonie, bords d’un ruis-
seau au Petit-Murat, bords de la Corrèze à Vimbelle, AR. (Four-
geaud); Saint-Pardoux, bords du Doustre (Lachenaud); Le Pé-
rier ce de Mansac (Malinvaud). — NoNTRONNAIS : environs de
_Nontron (Sauvo); bords de l'Isle, près Thiviers (Soulat-Ribette).
.
1147. E. platyphylla Linné. (Euphorbe à larges feuilles). —
Racine pivotante; tige, 3-8 décim., nombreuses, dressées, garnies
de rameaux florifères; feuilles éparses, obovales-lancéolées, étalées
ou réfléchies, sessiles, ordinairement velues Fleurs en ombelles
à 3-5 rayons ; bractées jaunâtres, ovales triangulaires ; glandes
jaunes entières. Capsules glabres, globuleuses, à sillons superfi-
ciels, assez grosses, à coques couvertes de petites tubercules ar-
rondis. — © Juillet-Décembre. Fossés, bords des chemins.
CorRRÈzE : Saint-Cernin-de-Larche (Loubignac in Rupin).
1148. E. stricta Linné (Euphorbe raide). — Racine pivotante;
tiges 3-4 décim., grêles, raides, dressées; feuilles éparses, obo-
vales lancéolées, étalées ou réfléchies, sessiles, glabres. Fleurs
en ombelles à 3-5 rayons ; bractées ovales triangulaires ; glandes
entières. Capsules moyennes, à sillons profonds, à coques cou-
vertes de tubercules cylindriques. — © ou bisannuel. Bords des
chemins, des haies, des fossés.
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien, au-dessous de Condat, vis-à-
vis Parpaillat, bords du ruisseau de Mons (Lamy) ; embouchu-
re de la Ligoure ce du Vigen (Malamas). — CREUSE : RR. Saint-
Dizier-les-Domaines, rive gauche de la petite Creuse (Neyra) ;
Villechiron et Ligneaux ce de Lourdoueix-Saint-Pierre, pont de
Chambon-Sainte-Croix (Martin) ; bruyères de la Courtine (de
Libardière); Clairavaux (Pedon). — CoRRëzE : route de Lar-
che à Saint-Cernin (Rupin) ; le Perrier ce de Mansac (Malinvaud).
— CONFOLENTAIS : bords de la Vienne et de ses affluents à Con-
folens, ete., C. ; au-dessous de la Merlie (Crévelier). — NonNTRoN-
NAIS : sur la rive droite de la Loue à Excideuil (Soulat-Ribette).
1149. E. helioscopia Linné (Euphorbe Réveil-Matin). Vulg.
Réveil-Matin, Tithymale. — Racine pivotante ; Tige, 2-5 dé-
cim., ordinairement simple, dressée ; feuilles éparses, obovales
spatulées, denticulées, courtement pétiolées, presque glabres.
Fleurs en ombelle à 5 rayons pubescents ; bractées petites, obo-
vales, inégales ; glandes entières, jaunes ; capsules lisses ; co-
ques arrondies sur le dos. — © Juin-Octobre. Champs cultivés,
jardins.
CC. partout.
06. —
1150. E. amygdaloides Linné (Euphorbe Amandier). — Ti-
ges sous-frutescentes. 3-6 décim., nues à la base, pubescentes,
munies de rameaux florifères au-dessous de l’ombelle ; feuilles
inférieures presque en rosettes, ordinairement rougeâtres, ohbo-
vales oblongues, pétiolées, les supérieures velues obovales, ses-
siles. Fleurs en ombelles à 5-10 rayons ; bractées jaunâtres,
soudées ? à 2 ; glandes échancrées à pointes aiguës et divergentes;
capsules glabres à coques légèrement ponctuées. — Vivace, Mai-
Juin. Bois, terrains incultes, bords des haies.
CC. partout. De Cessac dit cependant que la plante manque
dans quelques localités de la Creuse, notamment à Châtelus-le-
Marcheix. |
1151. E. Cyparissias Linné (1) (Euphorbe Cyprès). Vulg. : Petit
Cyprès, Rhubarbe des paysans, Petite Esule. — Souche ram-
pante, stolonifère ; plante glabre, mullicaule ; tiges, 2-5 décim.,
dressées, ; rameaux stériles très nombreux el très feuillés sous
l’ombelle ; feuilles linéaires étroites. Fleurs en ombelle à rayons
nombreux ; bractées jaunâtres, libres ; glandes en croissant à
cornes courtes ; capsules glabres, coques verruqueuses. — Vi-
. vace. Avril-Juin. Fossés, talus, lieux sablonneux, bords des
chemins.
HAUTE-VIENNE : Gare de Bessines, sur la voie ; fossés au pied
du talus de la gare du Dorat (Ch. Le Gendre). — CREUSE : RR.
Viersac (Abbé Pinot) ; G. à Chambon sur les bords de la Voueze;
Sainte-Radegonde près d’'Evaux (de Cessac) ; Evaux (Cheize) ;
Aubusson, AR. pont de Confolent, rochers des Granges (Jor-
rand et Frébault) ; Guéret AC. (Lafay). — CorRÈzE : Larche
à Fournet, Noailles à Coutinard, Moriolles, C. (Rupin); Argentat,
C. (Vachal).
1152. E. falcata Linné (Euphorbe en faux). — Tiges, 1-4
décim., dressées, munies de ramuscules florifères ; feuilles éparses,
les inférieures obovales obluses, les autres lancéolées aiguës,
glabres, un peu glauques. Fleurs en ombelle à 3-5 rayons diver-
gents ; bractées inégales, irrégulièrement denticulées ; glandes
petites, en croissant; capsules glabres, ovoïdes, petites à coques
lisses. — © Juillet-Octobre. Champs et moissons du calcaire.
CORRÈZE : Sur le plateau de Saint-Robert, Puy-de-Crochet,
AB. (Rupin). — NoNTRONNAIS : environs de Saint-Pardoux (Sou-
lat-Ribette).
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. III, p. 99 et 238 : contri-
bution à la flore du Limousin (Ch. Le Gendre).
— 227 —
1153. E. peplus Linné (Euphorbe peplus). Vulg. Esule ronde.
Racine pivotante ; tiges, 1-4 décim., dressées, glabres, rameu-
ses 3; feuilles éparses, pétiolées, obovées, entières, arrondies ou
quelquefois émarginées au sommet. Fleurs en ombelles à 3
rayons ; bractées ovales ; glandes jaunes en croissant à cornes
allongées ; capsules petites, glabres, trigones ; coques pourvues
de 2 ailes dorsales rapprochées. — © Juin-Octobre. Lieux cul-
tivés, jardins.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc., R. (Lamy) ; Beynac (Abbé
Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, R. Guéret, etc. (de Cessac).
— CoRRÈZE : CC. partout (Rupin) ; sans doute dans le $S. du dé-
partement car cette espèce doit être rare dans le N. — Conro-
LENTAIS : GC. dans les lieux cultivés, à Confolens et ailleurs
(Crévelier). — NonTronNais : Thiviers, etc. C. (Soulat-Ribette).
1194. E. exigua Linné (Euphorbe fluet). — Racine pivotante ;
tiges, 2-20 centim., dressées ou couchées, ascendantes, quelque-
fois simples, le plus souvent rameuses dès la base ; feuilles ver-
tes, éparses, sessiles, entières, linéaires aiguës ou linéaires oblon-
gues. Fleurs en ombelles de 2-7 rayons ; bractées lancéolées,
élargies cordées à la base ; glandes jaunes en croissant, à cor-
nes allongées ; capsule glabre, globulèuse trigone ; coques lis-
ses, arrondies sur le dos. — © Mai- FAGOR ; champs culti-
vés, voies ferrées.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Aixe, Saint-Priest-sous-Aixe,
moulin de l’Aiguille, La Roussille, etc. CG. (Lamy) ; Boisseuil
(Malinvaud) ; gares de Beynac, de Bellac, de Nieul, sur la voie
(Le Gendre). — CREUSE : route de Châtelus à la côte (Pailloux);
voie ferrée à Moutier-Rozeille (Rothkegel). — CoRRÈZE : Objat,
route de la Potence, route de Saint-Aulaire à Ayen, Lissac, Puy
de Crochet AC. (Rupin) ; environs de Saint-Germain-la-Ver-
gne, champs de Chaunac (Fourgeaud et-DT Puyaubert). — Con-
FOLENTAIS : Confolens, Saint-Claud, Saint-Laurent, AC. (Cré-
velier). — NonTRONNAIS : Teijat, Lavergne, C. dans les ter-
rains calcaires ; Thiviers, forme très rameuse et robuste (Sou-
lat-Ribette).
1155. E. Lathyris Linné (Euphorbe Epurge). — Plante ro-
buste, glabre, glauque ; tiges, 5-12 décim., dressées, à rameaux
étalés ; feuilles sessiles, opposées en croix, les inférieures liné-
aires, les supérieures lancéolées embrassantes. Fleurs en om-
belle de 4-5 rayons ; bractées ovales, lancéolées cordées ;
glandes en croissant à cornes courtes ; capsules grosses, lisses ;
coques arrondies. — Bisannuel, Juin-Juillet. Plante cultivée,
naturalisée çà et là.
— 228 —
HauTe-VIENNE : près des habitations (Lamy); logerie ce
de Feytiat (Abbé Lecler) ; Chälus, talus du château (Le Gen-
dre) ; Saint-Basile, R. (Rodeau) — CREUSE : AR. Guéret, Grand-
bourg, Glénic, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — Cor-,
RÈzE : Larche, Travassac, Lafage de Noailles, AR. (Rupin) ;
Brive, route de Tulle, Mallemort (de Lépinay) ; Argentat, R.
(Vachal) ; Chauvac canton de Mercœur, Saint-Angel (Rupin) ;
Lafond ce de Bar (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLEN-
rats : Cà et là dans quelques jardins, le Pignoux ce d'Hiesse,
etc. (Crévelier).
2. — MERCURIALIS
Feuilles opposées pétiolées. Fleurs verdâtres, dioïques, accidentellement
monoïques; périgone à 3-4 divisions. Fleurs mâles en épis grêles, interrom-
pus, axillaires, pédonculés; 6-12 étamines libres. Fleurs femelles solitaires.
ou fasciculées; styles divergents, 2, rarement 3; ovaire sessile à 2 loges, ra-
rement 3. Capsule à 2, rarement 3, coques monospermes s’ouvrant avec élas-
Licité.
1156. M. perennis Linné (Mercuriale vivace). — Souche ram-
pante ; tige 2-4 décim., simple, dressée à 4 angles dont 2 plus
aigus, nue inférieurement ; feuilles ovales lancéolées, aiguës,
dentées, pubescentes. Fleurs femelles pédonculées, solitaires ;
fleurs mâles en petits glomérules. Capsules pubescentes. — Vi-
vace, Mars-Mai. Bois, haies, lieux couverts.
HauTe-VienNe : C. (Lamy); RR. à Eymoutiers au Mas Pé-
cout (Duris) ; bois du Puy-Moulinier ce de Panazol (Goulard) ;
(Saint-Germain-les-Belles, près du pont de la Vienne au Cha-
lard ce de Bujaleuf (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux,
Saint-Sylvain. R., Montaigut (de Cessac) ; Châtelus (Dr Bus-
sière); Châteauvieux près Pionnat, le Pont à la Dauge (Abbé
Neyra et Bertrand) ; la Ribière près Guéret, bois de Guéret,
Crose et Brugnat ce de Saint-Fiel ; Villechiron ce de ‘Lourdoueix-
Saint-Pierre, Chambon-Sainte-Croix (Martin) ; Chamberaud
bords de la petite Creuse près Bonnat (Sarrassat) ; Genouil-
lat, AR. (Lafay) ; Aubusson, Rochetaillade, Bauze, les Houlla-
des, etc., AR. (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Vallée de la
Loyre, Noailles, Entrecor, Coutinard, Cousages, La Roche, C.
(Rupin) ; Argentat, Etables, C. (Vachal) ; Tulle, route de Cor-
rèze (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Vallée du Goire, Confo-
lens, Trou de Trappe, bords de l’Issoire, AR. (Crévelier) ; AC.
dans les bois de Cherves-Chatelars (Thibaud). — NonTRoNNAIS :
aint-Estèphe, Thiviers, bois, taillis de la carrière de balaste
(Soulat-Ribette). :
— 229 —
1157. M. annua Linné (Mercuriale annuelle). Vulg. Cagarelle,
Foirelle. — Tiges, 2-6 décim., très rameuses, dressées, à angles
obtus, renflées sous les nœuds ; feuilles ovales, lancéolées, den-
tées, ciliées, glabres. Fleurs femelles solitaires, subsessiles. Cap-
sule hérissée. — © Juin-Octobre. Champs cultivés, jardins.
Généralement CC. partout. Cependant de Cessac constate
que, dans la Creuse, la plante manque complètement dans cer-
tains endroits, observation confirmée par Sarrassat, qui, à Gué-
ret, n’en a trouvé qu’un seul pied femelle (dans son jardin) ; sur
la voie ferrée à Felletin et à Lassaigne près Felletin (Rothke-
gel). |
Var. Camberiensis Chabert (Mercuriale de Chambéry). —
Fleurs femelles plus ou moins longuement pédicellées. « Var.
rarissime, dit Rouy, plutôt monstruosité que variété. »
NONTRONNAIS : Jardin du collège de Thiviers (Soulat-Ribette).
3. — BUXUS
Arbuste monoïque. Fleurs mâles : périgone à 4 divisions, 4 étamines libres.
Fleurs femelles : périgone à 6 divisions; 3 styles ; capsule coriace, ovoïde;
3 loges biovulées à 2 pointes recourbées.
1198. B. sempervirens Linné (Buis toujours vert). — Arbuste
ou arbrisseau, 1-7 mètres, touffu, à rameaux anguleux ; bois
très dur, jaunâtre. Feuilles courtement pétiolées, petites, oppo-
sées, coriaces, persistantes. Fleurs jaunâtres, axillaires, entou-
rées de bractées, les mâles en glomérules avec une fleur femelle au
centre ; quelques fleurs femelles solitaires. — Vivace, Mars-
Avril. Bois, coteaux pierreux, ruines. La var. Arborescens est la
forme normale du Buis qui, à l’état spontané, prend un grand
développement et peut constituer un véritable arbre.
C. partout. à
Les EUPHORBIACÉES renferment des plantes très utiles et d’autres
dangereuses.
Nous citerons :
Les Heveas qui fournissent le caoutchouc.
Les Jatrophes, Crotons et Ricins dont les graines renferment une huile
purgative. La Cascarille provient de l’écorce d’une espèce de croton.
La Teinture de Tournesol provient du Chrozophore des teinturiers.
C’est avec les tubercules du Manioc qu’on prépare le tapioca.
On connaît les propriétés très vénéneuses du Mancellinier.
Le Stillingia tubifera, ou arbre à suif, a des graines entourées d’un enduit
gras servant en Chine à fabriquer des chandelles.
Nos Euphorbes renferment un suc laiteux et âcre.
Le Buis de grande dimension fournit un bois très recherché. 3
— 230 —
Famille XC. — MORACÉES
1. — MORUS
“
Arbres, -1 mètres, à feuilles dentées. Fleurs monoïques en épis denses.
Périgone à 4 divisions. Fleurs mâles à 4 étamines. Fleurs femelles à ovaire
libre, biloculaire ; 2 styles. Fruits monospermes, entourés du périgone de-
venu charnu, simulant une baie.
1159. M. alba Linné (Mürier blanc). — Feuilles lisses ; péri-
gone glabre ; épis femelles portés par un pédoncule les égalant
en longueur ; fruits blancs ou rosés. — Mai. Cultivé çà et là.
HauTE-ViENNE : Sur la route du Vigen à Châlusset, 50 ou 60
arbres plantés en allée. Cà et là ailleurs.
Les feuilles du müûrier blanc servent à nourrir les vers à soie.
On cultive le mûrier noir (1) pour ses fruits qui constituent la base du
sirop de mûres.
Le Broussonetia papyrifera produit des fibres qu’on utilise en Chine et
au Japon à la fabrication d’étoffes et du panier.
Le fruit du Maclura aurantiaca est connu sous le nom d'orange des
Osages.
Famille XCI. — FICACÉES
1. — FICUS
Fleurs monoïques très petites renfermées dans un réceptable charnu. Fleurs
mâles : périgone à 3 divisions ; 3 étamines. Fleurs femelles : périgone à 5
divisions ; fruit monosperme indéhiscent.
1160. F, carica Linné (Figuier commun). — Arbre ou ar-
brisseau de 2-8 mètres ; feuilles palmatilobéees ; rameaux ren-
fermant un suc âcre et laiteux. — Juillet-Août. Rochers.
CorRÈZE : Spontané dans les pentes des rochers calcaires à
Fournet, Linoire, Lapeyrouse (Rupin). — Cultivé ailleurs, dans
les vignes ou les jardins ; généralement son fruit ne murit pas sous
notre climat.
Le genre Ficus renferme de nombreuses espèces parmi lesquel-
les nous citerons :
Le Figuier commun dont le fruit est connu de tous.
Le Ficus elaslica, dont nous ne voyons dans nos salons que
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. V., p. 420 : Le Mürier noir
(Ch. Le Gendre).
— 231 —
des spécimens nains, atteint dans l’Inde des proportions colos-
sales ; son latex renferme du caoutchouc.
Le Ficus indica, grand et bel arbre dont on retire de la gomme
laque. |
Famille XCI bis. — ULMACÉES
1; = ULMUS
Arbres à feuilles alternes, dentées en scie, sessiles. Fleurs hermaphrodi-
tes, rougeâtres, en facsicules latéraux, paraissant avant les feuilles. Périgone
persistant à 5 (4 ou 6-8) lobes ; étamines en même nombre que les lobes du
périgone ; ovaire à 2 loges ; 2 styles divergents. Fruits (samare) sec, indé-
hiscent, aplani, échancré au sommet, membraneux à la circonférence,
monosperme par avortement.
1161. U. campestris Linné (Orme champêtre). Vulg. : Or-
meau. — Arbre à écorce souvent tubéreuse. Feuilles deux fois
dentées. Fleurs à pédicelles très courts. Fruits glabres à
graine placée sous l’échancrure du fruit. — Fleurs et fruits :
Mars à Juin. Lieux frais, bords des chemins.
Planté çà et là, dans les promenades publiques, sur le bord
des routes, etc. <
U. minor Mill. — Arbre plus petit que le type dans toutes ses
parties.
CoNFoLENTAIS : Bois et haies des environs de Confolens
(Crévelier).
U. suberosa Mœnch. — Rameaux ailés subéreux; feuilles lar-
gement ovales.
CorRËzE : Moriolles (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Haies
des environs de Confolens, route de Négrat, de Ruffec, etc.
(Crévelier).
1162. U. effusa Willd (Orme à fruits épars). — Fleurs longue-
ment pédicellées; 8 étamines; fruit ovale, velu, cilié. — Fleurs
et fruits d'Avril à Juin. Cà et là. |
CoRRÈZE. : Moriolles (de Lépinay). — CREUSE : Brugnat,
près du Pont-à-la-Dauge (de Cessac) ; Guéret ; Aubusson. RR.
près du pont de Bauze, route de Clermont (Jorrand et Fré-
bault. — Certainement ailleurs.
1163. U. montana Smith (Orme de montagne). — Feuilles pu-
bescentes en-dessous, ovales acuminées. Fleurs subsessiles ;
— 232 —
5-6 étamines. Fruit glabre; graine placée vers le centre du fruit.
Fleurs et fruits : Mars-Juin. Bois, coteaux.
HAUTE-VIENNE : doit exister (Lamy); Miaumande ce d’Ora-
dour-Saint-Genest (Abbé Lecler). — CREUSE : Haute-Creuse,
près Flayat (Pailloux) ; sur les promenades à Guéret, Bénévent,
etc. (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Confolens à Blossac (Cré-
velier).
Le bois de l’Orme est très estimé comme bois d'ouvrage ; il est surtout
employé dans le charronnage.
Quoiqu’en disent certains auteurs, nous estimons, en ayant fait usage,
qu'il constitue un excellent bois de chauffage,
Famille XCII — URTICACÉES
Feuilles simples. Fleurs monoïques, dioïques ou polygames ; les mâles
et les hermaphrodites à périgone à 4 lobes concaves et 4 étamines; les
femelles à 4 lobes, 1 ovaire libre uniloculaire, stigmate en pinceau. Fruit
sec, monosperme, indéhiscent.
1. — URTICA
Plantes hérissées de poils piquants. Fleurs monoïques ou dioïques, ver-
dâtres ; les mâles à 4 lobes égaux ; les femelles à 4 lobes dont 2 externes
très petits ou nuls ; achaine ovoïde comprimé.
1164. U. urens Linné (Ortie brülante). Vulg. : Ortie grièche,
petite ortie. — Racine fibreuse; plante monoïque. Tiges 2-5 dé-
cim., rameuses ; feuilles dentées, ovales ou oblongues ; 2 sti-
pules à chaque feuille. Fleurs en grappes axillaires simples, les
mâles et les femelles sur la même grappe. — © Juin-Octobre.
Bords des chemins, décombres.
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE et CONFOLENTAIS : GC.
ou CC. — NonTRonNNaIs : R. au Graffeuil ce de Saint-Barthé-
lémy (Soulat-Ribette).
U. parvula Blum. — Tiges et feuilles plus petites que dans le
type.
HAUTE-VIENNE : Pieds des murs à Saint-Lazare ce de Limo-
ges (Ch. Le Gendre).
1165. U. dioica Linné (Ortie dioïque). Vulg. : Grande ortie.
— Souche rampante ; plante dioïque ; tiges 4-10 décim., dres-
sées, rarement rameuses; feuilles dentées ovales lancéolées, cor-
dées ; 2 stipules à chaque feuille. Fleurs en grappes rameuses
— 233 —
plus longues que le pétiole, les femelles pendantes. — Vivace
Juin-Octobre. Haies, décombres, bords des chemins, cours,
pieds des murs, lieux cultivés.
CC. partout,
2. — PARIETARIA
Fleurs polygames en petits glomérules sessiles, axillaires, entourés
d’un involucre commun, à périgone à 4-5 divisions, accrescentes et enve-
loppant le fruit dans les fleurs hermaphro lites, non acctescentes dans les
fleurs mâles ou femelles. Feuilles alternes, entières.
1166. P. officinalis Linné p.p. (P. erecta Mert et Koch), Pa-
riétaire officinale. — Plante pubescente ; tiges dressées, sou-
vent simples ; feuilles grandes, atténuées supérieurement et
inférieurement, pétiolées. Fleurs verdâtres; glomérules gémi-
nés, multiflores, très rapprochés sur les rameaux; involucre
à bractées libres. — Vivace, Juillet-Octobre. Pieds des murs
ou sur les murs, décombres.
HauTE-VIENNE : près du champ de foire du Dorat (Abbé
Lecler), station qui n’existerait plus. — CoRRÈzE : Larche à
Saint-Cernin, AR. ; château de Ligneyrac, C. (Rupin) ; Mo-
riolles (de Lépinay) ; Argentat, C. (Vachal) ; Tulle (Fourgeaud
et Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIs : Confolens, peut-être sim-
plement une forme plus robuste de P. diffusa (Crévelier).
1167. P. diffusa Mert et Koch (Pariétaire diffuse). — Plante
velue ; tiges ordinairement diffuses, rameuses ; feuilles moins
longues que dans l’espèce précédente, peu atténuées à la base.
Fleurs verdâtres. Glomérules pauciflores et plus lâches; invo-
lucre à bractées soudées et décurrentes. — Vivace, Juillet-
Octobre ; sur les vieux murs.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : RR. Bois-Lamy,
près Moutiers-Malcard, Saint-Germain-Beaupré et probable-
ment ailleurs dans la Basse-Creuse (de Cessac). — CORRÈZE :
Linoire, près Turenne, C. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : CC. (Cré-
velier). — NonrTronNais : C. Nontron, etc. (Soulat-Ribette).
Var. microphylla Gurckc. — Feuilles ovales lancéolées, bien
plus petites que dans le type ainsi que les inflorescences.
HauTE-ViENNE : Limoges, rue Charpentier (Vergnolle).
Var. fallax Grenier et Godron. — Tiges presque simples à
feuilles petites, lancéolées oblongues. |
— 234 —
HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, sur les vieux murs faisant
le tour de la ville (Ch. Le Gendre).
En médecine, on se sert des Orties pour produire l’urtication. Lorsqu'elles
sont sèches, ces plantes perdent leur action irritante; elles sont alors pro-
pres à l’alimentation des bestiaux ; leurs graines fournissent à la volaille
une très bonne nourriture.
La Pariétaire officinale est diurétique.
C’est à la famille des URTICAGÉES qu’appartient la Ramie, dont les qua-
lités textiles sont connues ; la décortication est la seule difficulté que pré-
sente l’usage industriel de cette plante dont la culture en Algérie serait très
productive.
_ Famillle XCIII. — CANNABINÉES
Feuilles stipulées. Fleurs dioïques. Les mâles en grappes ou en panicu-
les, à périgone à 5 divisions libres; 5 étamines. Les femelles à périgone
accrescent, monophylle; ovaire supère ; 2? stigmates filiformes, allongés.
Fruit sec, monosperme, indéhiscent.
1. — CANNABIS
Fleurs mâles en grappes rameuses, à étamines pendantes. Fleurs femel-
les en glomérules sessiles, axillaires.
1168 C. sativa Linné (Chanvre cultivé). — Plante à odeur
forte ; tiges, 1-3 mètres, dressées ; feuilles à 5-7 folioles digi-
tées, linéaires lancéolées, dentées en scie, les supérieures seule-
ment à 1-3 segments ; stipules libres. Fleurs verdâtres. — ©
Juin-Août. Cultivé et quelquefois subspontané.
Cultivé partout mais généralement par champs de petite
étendue.
2. — HUMULUS
Tige volubile. Fleurs mâles en grappes rameuses. Fleurs femelles par
paires à l’aisselle de bractées foliacées, accrescentes, formant un cône.
1169. H. Lupulus Linné (Houblon grimpant). Vulg.: Hou-
blon à la bière, Vigne du Nord. — Tiges, 2-10 mètres, grêles,
rameuses, striées; feuilles pétiolées cordiformes, inégalement
lobées, dentées. Fleurs jaunâtres; graines à péricarpe chargé de
glandes résineuses. — Vivace. Juillet-Août. Haies fraîches,
bords des rivières.
C. ou CG. partout.
— 95 À
Les cônes du houblon s’emploient en médecine sous forme de tisane toni-
que ; indutriellement ils entrent dans la fabrication de la bière.
La filasse donnée par le chanvre sert à fabriquer des toiles, des cà les,
des cordages, etc. Les graines (chénevis) constituent une bonne nourri-
ture pour la volaille ; on en retire une huile servant à divers uages.
Avec le chanvre indien, ou Haschich, on prépare une pâte qui, prise à la
dose de 20 à 30 grammes, a une propriété ennivrante fort appréciée des Mu-
sulmans.
Famille XCIV. — JUGLANDÉES
1. — JUGLANS
x
Arbres à feuilles pennées. Fleurs monoïques, verdâtres, paraissant avant
les feuilles. Fleurs mâles en chatons cylindriques ; périgone en forme d'’é-
caille, à 5-6 lobes inégaux ; 12-36 étamines. Fleurs femelles solitaires ou gé-
minées, entourées d’un involucre à 4 divisions ; périgone à 4 lobes ; ovaire
infère à 1 loge ; fruit drupacé à péricarpe charnu renfermant une noix à
2 valves ligneuses.
1170. J. regia Linné (Noyer commun). — Arbre à cime touf-
fue, arrondie. Feuilles à folioles (5-7) grandes. Fruit ovoide. —
Avril-Mai.
Arbre cultivé partout pour ses fruits et son bois.
Le noyer est un arbre très précieux.
Son fruit a un goût fort agréable et fournit une huile comestible.
Le Brou de noix donne une couleur brune très solide.
Le bois du Noyer est recherché ; on en fait surtout des sabots.
Malheureusement cet arbre, qui prospère surtout dans un climat doux,
tend à devenir plus rare ; il serait utile d’en faire de nombreuses planta-
tions,
Famille XCV. — CUPULIFÉRES
Arbres à feuilles alternes, simples ou découpées. Fleurs monoïques. Fleurs
mâles en chatons ; périgone à 4-6 lobes ou réduit à une écaille ; 4-20 étami-
nes. Fleurs femelles, solitaires ou par 2-5 ; 2-6 styles ; ovaire infère; fruit
indéhiscent, ordinairement monosperme.
Feuilles ovales entières. Châtons mâles globuleux, pendants ; périgone
à 5-6 lobes très velus ; 8-12 étamines. Fleurs femelles, 1-3 dans un involuere
accrescent chargé d’épines, s’ouvant en 4 valves ; ovaire trigone à trois lo-
ges. Fruit brun (faînes) r ;
‘
— 236 —
1171.F. silvatica (1) Linné (Hêtre des forêts). Vulg. : Fayart
ou Fau), — Arbre de haute taille, à écorce.lisse, grisâtre. Feuil-
les ovales, sinuées-dentées, poilues en-dessous. — AvrilMai.
Forêts, avenues, bords des routes.
HauTe-VienNe, CREUSE et CORRÈZE : CC. dans la part'e
montagneuse de ces départements. — CONFOLENTAIS : Forêts
de Brillac, de Brigueil, à Mazerolles, AC. (Crévelier); AC. aux
environs de Vitrac; BR. à Chasseneuil et aux environs de
Confolens (Thibaud). — Nonrronnais : CC. d’après Soulat-
Ribette; cependant nous le croyons plutôt R. dans la partie
calcaire de l’arrondissemenL.
2, — CASTANEA (2
Fleurs mâles en châtons longs, cylindriques, grêles, interrompus ; péri-
gone à 5-6 divisions ; étamines, 5-15, à long filet. Fleurs femelles, 1-3, en-
tourées d’un involucre accrescent devenant épineux; périgone à 5 lobes;
5-6 styles.
1172. C. vulgaris Lamarck (Châtaignier commun). — Arbre de
haute taille à branches étalées; feuilles grandes, lancéolées acu-
minées, dentées, cuspidées, luisantes en dessus. Fleurs verdâtres.
Fruits à péricarpe coriace, velu à la face interne. — Mai-Juin.
A l’état sauvage dans les bois montueux des terrains graniti-
ques.
CC. partout. Se rencontre : à l’état sauvage en futaies ou en
taillis : à l’état greffé pour son fruit, en bordures ou planté en
quinconces et formant ce qu’on appelle en Limousin des châ-
taigneraies. On compte une vingtaine de variétés de cette
essence. Lamy dit que les châtaigniers ont un aspect languis-
sant dans les terrains de ligourite.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin : T. IV, p. 299, Hêtres et Houx
(Duris). — T. V., p. 49, Le Sapin supplante le hêtre en montagne (Jolly de
Sailly). — T. VI, p. 61, Le Hêtre de Truffy (d’Abzac).
(2) Voir Le Règne végélal, 1890; Les maladies du Chataïgnier (Ch. Le
Gendre).
La Revue Scientifique du Limousin : T. 1., p. 41, Un gros châtaignier (Ch.
Le Gendre). — T. III, p. 261 et T. IV, p. 170, La Maladie des châtaigniers
(Ch. Le Gendre). — T. VII, p. 362, L’indigénat local du châtaignier (L. de
Nussac); p. 319, Châtaignier porte-houx (Ch. Le Gendre). — T. VIII, p.
21 ; l’'Arboriculture forestière, le Châtaignier (Salvaing). — P. 200, 230, 262,
Au sujet du livre de M. Lavialle, sur le châtaignier (D° Thévenin). —
T. IX, p. 287, Au sujet du châtaignier (Ch. Le Gendre).
999 —
3. — QUERCUS (1)
Fleurs mâles en châtons filiformes, interrompus, pendants ; ptrigone à
5-8 divisions ciliées ; 6-12 étamines. Fleurs femelles à involuere accres-
cent en cupule, entourant seulement la base du fruit, à écailles très nom-
breuses; périgone à 6-8 dents. Fruit (gland) ovoïde, oblong.
1173. Q. pedunculata Ehrh (Chêne à fruits pédonculés). Vulg. :
Chêne blanc. Arbre de haute taille ; feuilles glabres, obova-
les, oblongues, sinuées-lobées, subsessiles ; pédoncules ra-
meux, égalant presque les feuilles. Fleurs jaunâtres ; glands ag-
glomérés ; cupules à écailles courtes apprimées.— Fleurs, Avril-
Mai; fruits, Septembre-Octobre. Bois, forêts, bords des routes.
C. ou CC. partout.
1174. Q. sessiliflora Salisb. (Chêne à fruits sessiles). Vulg. :
Durelin, Roure). — Diffère de l’espèce précédente par : arbre
moins élevé ; feuilles pétiolées. Glands presque sessiles.
G. ou CC. partout.
1175. Q. pubescens Willd (Chêne pubescent). — Arbre peu
élevé; feuilles pubescentes, laineuses dans leur jeunesse, Glands
presque sessiles ; écailles supérieures de la cupule à pointe briè-
vement ligulée.
HAUTE-VIENNE : CG. dans les haïes de la route de Bellac au
Dorat (Lamy); 1l est probable qu'il s’agit du O. Toza. —
CoRRÈzE : Larche, forêt entre Cousage et Laroche, AR. ; Noail-
les, plateau de Lemourazou. C. (Rupin). — CONFOLENTAIS
Beaulieu, Les Pins, etc.; manque dans la partie granitique de
l’arrondissement. (Crévelier).
1176. Q. Toza Bosc (Chêne Tauzin). Vulg. : Chêne noir, Chêne
Angoumois, Chêne Dauphin. — Arbre tortueux, souvent buis-
sonnant eb nain, mais atteignant quelquefois de belles propor-
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin : T. I., p. 40 et T. IV, p.112,
Chêne-Bouleau de Saint-Priest-Taurion (Ch. Le Gendre). — T. IV., p. 115,
Bouleau implanté sur un chêne (DT Raymondaud). — T. V.,p. 190, Chênes
remarquables. — T. VI, p. 274, Les chênes soudés, de Truffy (0. d’Ab-
Zac). — T. VII, p. 319, Chêne porte-ronce. — T. IX, p. 259, Déformalion
d’une cupule de gland (Engel). — T. X., p. 176, Le genre Quercus (Ch.
L. Gendre). — T.XI, p.257, Le Chêne Tauzin dans la flore limousine
(E. Simon).
See
tions ; feuilles à poils roussâtres en-dessus, fortement tomen-
teuses en-dessous. Glands petits; écailles supérieures de la cu-
pule à pointe longuement ligulée. — Fleurs Mai-Juin; Fruits
Septembre. Bois sablonneux.
HaurTe-VienNe : Le long de la route de Bellac au Dorat
(Lamy) ; occupe à l'Est de Bellac une aire homogène d’environ
950 hectares (Simon). — Corrèze: Meyssac (Abbé Loubignac),
n’a pas été retrouvé ; bords de la route du champ de manœu-
vres du Chastang à Beynat (Dr Puyaubert).— NoNTRONNAIS :
environs de Teyjat, Varaignes, Bussière-Badil (Soulat-Ribette).
1177. Q. Ilex Linné (Chêne Yeuse). Vulg. : Chêne-vert. —
Arbre de taille moyenne; feuilles coriaces, persistantes, toujours
vertes, entières ou dentées épineuses, très glabres en dessus,
tomenteuses en dessous. Glands de forme très variable ; Cupu-
les à écailles petites, apprimées. — Fleurs, Avril-Mai; fruits,
Septembre. Bois, coteaux arides.
HaurTe-ViENNE : planté dans quelques propriétés. — Cor-
RÈZE : quelques touffes à Puy-Lacan, à Enval, Imbert à Linoi-
re, AR. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : quelques pieds naturalisés
dans les jardins à Confolens ; d’autres pieds paraissant sponta-
nés dans la région du calcaire, vers Les Pins, Beaulieu, etc.
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : dans nos bois aux environs de
la Fenêtre, RR. (Soulat-Ribette).
4. — CORYLUS
Arbrisseau. Fleurs mâles en chatons cylindriques pendants,naissant avant
les teuilles; écailles du périgone deltoïdes, trilobées, ciliées, soudées par 2
ou 3; 8 étamines. Fleurs femelles solitaires ou en groupes, renfermées
dans des bourgeons écailleux ; périgone denticulé au sommet ; 2? styles ;
ovaire à 2 loges biovulées; involuere foliolé Fruit osseux, ovoïde (noisette)
monosperme par avortement.
1178. C. Aveliana Linné (Coudrier noisetier). — Arbrisseau,
2-4 mètres, rameux dès la base, à rameaux flexibles. Feuilles
courtement pétiolées, ovales suborbiculaires, en cœur à la base,
acuminées au sommet, bidentées, pubescentes. Fruit ovoïde
lisse. — Janvier-Avril. Haies, bois, etc.
CC.; plus rare dans le calcaire.
2%
5. — CARPINUS
Arbre à fleurs mâles en châtons cÿlindriques ; périgone sous forme d'é-
caille ; 16 étamines. Fleurs femelles en chatons lâches ; périgone tubulé à
l’aisselle de larges bractées ; ovaire à 2 loges uniovulées ; 2 styles. Involu-
cre foliacé à 3 lobes inégaux. Fruit membraneux, muni de côtes, mono-
sperme.
1179. C. Betulus Linné (Charme commun). — Arbre de taille
moyenne, à écorce grise. Feuilles alternes, brièvement pétio-
lées, ovales ou oblongues, acuminées, bidentées. Involucre à
lobe médian 8 ou 10 fois plus long que le fruit. — Avril-Mai ;
haies, bois, taillis.
C. ou CC. partout. Cultivé dans les jardins sous le nom de
Charmille.
Le bois du hêtre est un très bon bois de chauffage, utilisé aussi pour la
fabrication des meubles et des sabots ; de ses fruits on retire une huile usi-
tée dans l'Est,
Le châtaignier fournit un fruit fort estimé. Le bois du châtaignier sau-
vage a servi à faire de très belles charpentes ; cultivé en taillis, cet arbre
est employé à la fabrication de cercles et d’échalas.
On connait la valeur du chêne comme bois de construction et comme
bois de chauffage, de son écorce pour les tannages des peaux ; avec son fruit
on engraisse les pourceaux. Le liège est retiré de l’écorce du Guercus suber ;
les noix de Galle sont récoltées sur le chêne.
On fabrique des poulies, des manches d'outils, des vis, ete., avec le bois du
charme qui est très résistant.
Enfin, le noisetier qui est très souple, sert à faire des cercles, des four-
ches, des paniers, etc. ; son fruit sert à de nombreux usages.
La plupart de ces arbres peuvent atteindre d'énormes dimensions et
vivre des siècles.
Famille XCVI. — SALICINÉES (t)
__ Arbres et arbrisseaux à feuilles simples. Fleurs dioïques en chatons, soli-
taires à l’aisselle de bractées écailleuses; périgone cupuliforme ou réduit à
1-2 glandes. Fleurs mâles à 2-12 étamines. Fleurs femelles à ovaire supère,
uniloculaire ; 1 style ; 2 stigmates entiers ou bifides. Fruit capsulaire,
s’ouvrant de haut en bas ; graines nombreuses, petites, portant des poils
soyeux.
1. — SALIX
Chatons à écailles entières, velues, ciliées Périgone réduit à 1-2 glandes.
Fleurs mâles à 2-5 étamines, le plus souvent 2. Fleurs femelles à ? stigma-
tes entiers ou bifides.
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. X., pp. 178 et 269, Salicinées
(Ch. Le Gendre).
Les espèces de ce genre sont assez difficiles à déterminer en raison de leur
ressemblance et de ce que les fleurs, qui sont très printanières, paraissent
avant les feuilles et qu’il faut faire deux récoltes pour avoir des échantillons
complets.
Par suite de la rapidité de leur croissance et grâce à leur multiplication
de bouture, les Saules sont utilement employés à fixer les alluvions et à con-
solider les terres. Leur bois est de qualité médiocre, mais il fournit un excel-
lent charbon pour la fabrication de la poudre. Certaines espèces telles que le
Saule des vanniers et le Saule pourpre, produisent des branches flexibles
propres à faire des ouvrages de vannerie et à attacher les plantes.
La culture de l'Osier peut donner un rendement de 400 à 600 francs à l’hec-
tare ; c’est donc une plante dont on s’est trop désintéressé et dont nos
agriculteurs devraient sérieusement s'occuper afin que la France ne soit
plus contrainte d'acheter des emballages à l'étranger.
1180. $. alba Linné (Saule blanc). — Arbre, 10-15 mètres, à
rameaux blanchâtres, dressés ; feuilles adultes lancéolées acu-
minées, argentées soyeuses en dessous, les jeunes argentées
soyeuses sur les deux faces. Chatons naissant avant les feuilles;
fleurs jaunes. Mâles : fleurs ayant 2 nectaires ; chatons arqués ;
écailles caduques ; étamines à filets poilus. Femelles : fleurs
ayant 1 seul nectaire ; capsule à pédicelle égalant à peine la
glande ; écailles jaune-verdâtre. — Avril-Mai ; bords des riviè-
res, endroits frais et humides.
Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : Catalogue Pailloux,
C. mais non partout (de Cessac); Aubusson, çà et là (Jorrand
et Frébault) ; vallée de Clairavaux (Pedon) ; — CoRRÈZE : val-
lée de Planchetorte, à Bellet; champ de Brack, Corrèze;
AC. dans les environs d’Ussel (Rupin) ; Le Pouget (Fourgeaud
et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Bords des rivières de
tout l’arrondissement mais plus commun dans la partie calcaire
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : sur la route de Nontron près Au-
giniac, bords du Bandiat à Nontron, ete. (Soulat-Ribette).
Salix vilellina Linné (Saule jaune). Vulg. : Osier jaune. —
Race créée par la culture, qui diffère du type par : Rameaux
longs, flexueux, luisants, jaunâtres, fragiles au point d’inser-
tion ; feuilles à la fin à peu près glabres. Chatons femelles à cap-
sule glabre. — Cultivé : jardins, vignes, etc.
HauTEe-VIiENNE : Variété cultivée dans les jardins ; dans
quelques haies à Chez-le-Gros près Saint-Léonard ; dans les
mares de la marnière du Cros près Lussac-les-Eglises (Lamy).
— CREUSE, CORRÈZE et CONFOLENTAIS : cultivé. — NoNTRON-
NAIS : Nontron, sur la rive droite du Bandiat (Soulat-Ribette).
1131.$. babylonica Linné (Saule de Babylone). Vulg.: Saule
21 di
A
— 241 —
pleureur. — Arbre à rameaux pendants, flexibles ; feuilles gla-
bres, lancéolées, denticulées, longuement acuminées. Capsule
sessile ; style court. — Avril-Mai ; planté aux bord des eaux ;
nous n’avons en Europe que la plante femelle.
Cultivé un peu partout. Signalé dans la CREUSE près de la
passerelle du chemin de fer à Aubusson (Jorrand et Frébault)
et dans lé CONFOLENTAIS, sur les bords de la Vienne à Confo-
lens, mais n’est spontané en aucun point de notre région.
1182. S. fragilis Linné (Saule fragile). Arbre, 5-6 mètres,
à rameaux d’un jaune rougeâtre, longuement étalés, de-
venant fragiles en vieillissant ; feuilles vertes, luisantes, glabres
des deux côtés, lancéolées acuminées, dentées en scie, les jeu-
nes pubescentes soyeuses. Mâles : Chatons allongés, assez den-
ses; étamines à filets velus à la base. Femelles : Chatons grèles
et lâches ; capsule à pédicelle 2-3 fois plus long que la glande;
style un peu plus long que les stigmates qui sont bifides. —
Avril-Mai. Bords des rivières ; lieux humides.
HAUTE-VIENNE : prés des bords de la Vienne, R.; dans une
haie près de Naugeat (Lamy) ; Eymoutiers, le Mas-Pécout,
bords de la Vienne, R. (Duris). — CREUSE: Fursac, etc. (de
Cessac). — CorRÈzE : Brive, bords de la Corrèze (Loubignac);
plus ou moins C. dans l’arrondissement d’Ussel (Lamy).
1183. $S. pentandra Linné (Saule à 5 étamines). Vulg.: Saule-
Laurier. — Arbrisseau de 3-4 mètres,à rameaux lisses etluisants ;
feuilles glabres, ovales elliptiques, à dents glanduleuses, odo-
rantes. Chatons paraissant quand les feuilles sont adultes. M4-
les : Chatons cylindriques, denses, odorants; 5 étamines à an-
thères d’un jaune d’or. Femelles : Châtons étroits, lâches,à la
_ fin pendants ; capsules pédicellées, glabres ; style court; stig-
mates bilobés. — Mai-Juin. Bords des rivières, des étangs,
lieux humides.
HauTE-VIiENNE : Saint-Léonard, à la Pronche et au Monteil ;
RR.; nous ne possédons que des individus mâles (Lamy); Aixe
(Abbé Rougerie). — CREUSE : Cat. Pailloux. Haute-Creuse
Royère, Pont de Farsac sur le Taurion, Saint-Georges, Monteil-
‘au-Vicomte (Pailloux), La Courtine, Poussanges, Magnac,
Sainte-Feyre-la-Montagne, etc., partout des individus mâles
(de Cessac); Gentioux, chemin du Bouquet, arbres mâles,
Blénon-sous-l'Etang, arbres femelles {Jorrand et Frébault).
— CoRRÈzZE : Meymac, Saint-Angel, Ussel, Eygurande, Mo-
— 242 —
nestier-Merlin, AR. (Rupin); Millevaches, vallées de la Vézère
et de la Vienne(Gonod et Lachenaud). — Non signalé dans le
CoNFOLENTAIS, ni le NONTRONNAIS.
1184. S. amygdalina Linné 4 concolor Wimm et Gr. (S. trian-
dra Linné; Saule à 3 étamines).— Arbrisseau de 4-5 mètres à
rameaux brunâtres, effilés, flexibles ; feuilles oblongues acumi-
minées, denticulées, glabres, luisantes en dessus, vertes en des-
sous. Chatons à axe velu, à écailles obovales, jaune-verdûtre,
glabres au sommet. Mâles : Chatons grêles et Tâches; 3 étami-
mines à anthères d’un jaune d’or. Femelles: Chatons plus courts
et plus denses, ovoïdes coniques ; capsule glabre, à pédicelle
2-3 fois plus long que la glande ; style court ; stigmates échan-
crés, divergents. — Mai-Juin. Bords des cours d’eau.
HauTE-ViEnNE : L’Aumônerie près Aixe, Rochechouart, etc.
RR. ; C. sur les bords de la Briance (Lamy). — CREUSE : Cat.
Pailloux, C. le long de la Creuse à La Grange (Pailloux in de
Cessac). — CorRëzE : Bords de la Corrèze (Abbé Loubignac);
La Bouvie ce de Lissac (de Lépinay); plus ou moins C. dans
l'arrondissement d’Ussel (Lamy). — ConFoLeNTaAIsS : CC. sur
les bords de tous les cours d’eau ; île de Saint-Germain (Créve-
lier).
S. amygdalina Linné 8 discolor Wimm et Gr. ($S. triandra
Duby, Saule amandier, vulg. Osier brun). — Variété du S. trian-
dra Linné, à feuilles plus larges, dentées, glauques en dessous.
HAUTE-VIENNE : Bords de l’Aïxette, rive gauche, au-dessous
du Boucheron ; bords du Taurion ; haie longeant la route du
Pont-Rompu près Solignac (Lamy).— CREUSE : Aubusson, CG. à
Farges (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Beaulieu, bords de
la Dordogne (Rupin). — ConNFoLENTaIS : Çà et là sur les bords
de la Vienne à Confolens, mêlé au S. {riandra Linné,qui est bien
plus commun (Crévelier). — NoNTRONNAIS : dans un pré à Bus-
sière-Badil (Dr Sauvo in Soulat-Ribette).
x S. undulala Ehrhart (S. viminalis-lriandra Mey; Saule
onduié). — Arbrisseau très rarement mâle, voisin de S. amyg-
dalina ; feuilles longuement acuminées, denticulées glandu-
leuses, souvent ondulées sur les bords, glabres à l’âge adulte.
Chatons à écailles persistantes, très velues même au sommet.
Mâles : Chalons assez denses ; 2? étamines. Femelles : Chatons
grêles, capsules glabres sur les pédicelles 2 fois plus longs
que la glande; style aussi long que les stigmates qui sont
bifides. — Avril-Mai. Bords des rivières,
— 243 —
CoNFOLENTAIS : Çà et là sur les bords de la Vienne, où il est
rare (Crévelier).
1185. S. purpurea Linné (Saule pourpre). Vulg. : Verdiau,
Osier rouge. — Arbrisseau ou petit arbre de 2-6 mètres, à ra-
meaux rougeâtres, dressés, grêles, luisants ; feuilles lancéolées,
finement denticulées, aiguës, glabres, glauques en-dessous.
Mâles : Chatons cylindriques, denses, un peu arqués, paraissant
avant les feuilles ;, 2 étamines, filets soudés sur toute leur
longueur, anthères pourprées. Femelles : Chatons épais, parais-
sant avant les feuilles; stigmates pourprés, sessiles, entiers ou
un peu bifides ; style court. — Mars-Avril. Bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, près du moulin de Saint-
Paul (Lamy). — CREUSE : RR. Chambon, Gouzon, Lussat, Bon-
lieu près les cascades (de Cessac) ; Aubusson, bords de la Ro-
seille et de la Creuse (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Bords
de la Corrèze, vers Tulle (Rupin). — CoNFoLENTAIS : bords
de la Vienne, etc., CC. (Crévelier).
1186.$. viminalis (Saule des vanniers). Vulg. : Osier blanc,
Saule à longues feuilles. — Arbre ou arbrisseau de 4-10 m., à
rameaux grêles, flexibles, cendrés dans la jeunesse ; feuilles très
allongées et étroites (8-12 centimètres sur 8-10 millimètres),
entières, blanches soyeuses en-dessous. Mâäles : Chatons courts,
denses, paraissant avant les feuilles ; 2 étamines. Femelles :
Chatons plus allongés, paraissant avec les feuilles; capsules ve-
lues, sessiles ; style aussi long que les stigmates qui sont entiers
ou bifides. — Avril-Mai. Souvent cultivé dans les lieux humi-
des et dans les vignes, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : R. bords de la Vienne (Lamy). — CORRÈZE :
Saint-Cernin (Farges). — Cultivé ailleurs, notamment pour
lier les cercles des barriques.
X S. rubra Hudson ($S. viminalis-purpurea Wimm). Saule
rouge, Osier rouge. — Arbrisseau à rameaux rougeâtres, dres-
sés, allongés; feuilles lancéolées linéaires, denticulées, ondulées,
acuminées. Chatons paraissant à peu près avec les feuilles.
Mâles : Chatons cylindriques ; 2? étamines à filets soudés jusque
vers leur milieu ; anthères pourprées. Femelles : Style ordinaire-
ment plus long que les stigmates qui sont entiers, longs et
brunâtres ; capsules soyeuses, pyriformes. — Mars-Avril. Bords
des rivières.
CoRRÈZE : Bords de la Diège au Moulin de la Benette (Go-
nod d’Artemare).
— 244 —
.
1187. S. Capræa (Saule des chèvres, Saule Marceau). Arbre
ou arbrisseau à rameaux dressés, brunâtres; bourgeons glabres;
feuilles ovales, crénelées dentées, rugueuses et luisantes en
dessus, souvent tomenteuses en dessous. Chatons grands à écail-
les longuement barbues; Mâles : Chatons gros ; écailles rétrécies
à la base, ovales, pointues ; 2 étamines. Femelles : Chatons moins
denses; capsules tomenteuses à pédicelle 4-6 fois plus long que
la glande ; style très court ; stigmates oblongs, bifides. — Mars-
Avril. Lieux humides, bois, haies, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Aubusson, CC.
{Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Argentat, C. (Vachal) ;
Rilhac-Xaintrie (Abbé Loubignac) ; C. dans les cantons de
Tulle et de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — Con-
FOLENTAIS : Haie de la route à Ruffec à la Font d’Alloue, à
Saint-Constant, RR. (Crévelier).
1188.S$. aurita Linné (Saule à oreillettes). — Arbrisseau à ra-
meaux gréles, diffus ; bourgeons glabres ; feuilles obovales, à
pointe recourbée, hérissées en dessous. Chatons naissant avant
les feuilles, petits, à écailles brunes longuement barbues. Md-
les : Chatons longs de 1 centimètre environ ; 2? étamines. Femel-
les : Chatons plus longs, assez Tâches; capsules tomenteuses; pé-
dicelles 3-5 fois plus longs que la glande ; style court ; stig-
mates oblongs, échancrés. — Mars-Avril. Lieux humides, prai-
ries tourbeuses, bords des étangs et des rivières.
C. ou CC. partout. Dans la Corrèze, n’est signalé par Rupin
qu'entre la Bittarelle et l’étang de Montcourier, arrondissement
de Tulle.
1189. S$. cinerea Linné (Saule cendré ou Saule gris). — Ar-
brisseau à rameaux d’un brun foncé, velus, subtomenteux ;
bourgeons pubescents, blanchâtres ; feuilles planes, obovales
acuminées, pubescentes ; chatons naissant avant les feuilles,
à écailles brunes longuement barbues. Mâles : Chatons ovoïdes;
2 étamines. Femelles : Chatons plus allongés, toujours denses ;
capsules ovoïdes coniques, tomenteuses à pédicelle 3-4 fois
plus longs que la glande ; stigmates courts, bifides. — Mars-
Avril. Haies, bois humides, bords des rivières.
C. ou CC. partout.
S. aquatica Smith. — Diffère du type par ses feuilles ovales
obtuses.
HAUTE-VIENNE : Sur la route d’Aixe (Abbé Lecler). — Con-
FOLENFAIS : Çà et là, mêlé au type.— Existe sans doute ailleurs.
— 245 —
S. rufinervis de Candolle (Saule à nervures rousses). — Va-
riété de S. cinerea à bourgeons moins velus, à feuilles plus pe-
tites dont la face inférieure est d’un gris tirantsur le glauqueet sur
le roux ; nervures saillantes. Chatons mâles sessiles, à écailles
chargées de longs poils ; étamines à filets très longs et glabres.
Chatons femelles oblongs, beaucoup moins soyeux.
CoNFOLENTAIS : Cà et là mêlé au type (Crévelier). — Cor-
RÈZE ;: Ussel à Sarsoux (Gonod d’Artemare).
1190. $. repens Linné (Saule rampant). — Arbrisseau de 3-10
décim., à tige souterraine rampante, à rameaux diffus ; feuilles
petites, .brièvement péliolées, elliptiques ou lancéolées, roulées
sur les bords, luisantes, soyeuses en dessous. Chatons petits,
presque globuleux. Mâles : 2 étamines. Femelles : Capsules
soyeuses, à pédicelles 2-4 fois plus longs quela glande ;stylecourt;
stigmates bifides. — Avril-Mai. Marais et tourbières.
CoRRÈZE : Meymac, Millevaches (Gonod d’Artemare).
2. — POPULUS
Chatons à écailles incisées ou laciniées. Fleurs mâles à 8-20 étamines
libres, sortant d’une urcéole obliquement tronquée. Fleurs femelles à un
ovaire uniloculaire ; 2-8 stigmates ; capsule polysperme ; graines munies
d’une aigrette soyeuse.
Les peupliers sont des arbres très intéressants en raison de leur rapide
croissance, de leur caractère décoratif et de la hauteur à laquelle ils peuvent
atteindre. Leur bois est tendre, léger ; on en tire des chevrons, des voliges'
qu’on utilise pour la couverture des toits en ardoise. Comme combustible, il
donne un feu clair, mais passe rapidement. Ces arbres exigent généralement
un terrain frais et humide ; ils augmentent de valeur d’un franc par an, ce
qui constitue un excellent rendement là où on peut les cultiver.
1191. P. alba Linné (Peuplier blanc). Vulg. : Brouillard, Peu-
plier de Hollande. — Arbre de 30 à 40 mètres, à écorce lisse, à
branches étalées. Feuilles deltoïdes ou ovales en cœur, aiguës,
anguleuses, longuement pétiolées, lobées, vertes en dessus,
blanches en dessous sur les bois jeunes ; plus petites, oblongues,
simplement sinuées dentées, glabres sur les deux faces, sur les
vieux bois. Fleurs mâles : 8 étamines. Fleurs femelles : À stig-
mates en croix. Bois fin, blanc. — Fleurs Mars-Avril; Fruits
Mai. Bords des rivières et des routes.
Cultivé dans toute la région.
1192. P. canescens Smith (Peuplier blanchâtre). Vulg. : Gri-
sard ou Grisaille. — Hybride des P. alba et P. Tremula. Diffère
de P. alba par ses feuilles moins anguleuses, irrégulièrement
dentées, glanduleuses, celles des rejets faiblement lobulées,
blanchâtres-tomenteuses en dessous, puis glabrescentes. Cha-
tons à écailles laciniées-pectinées, longuement barbues au
sommet ; stigmates purpurins, palmati-quatrilobés. Bois sus-
ceptible d’un beau poli. — Même époque de floraison et mêmes
stations que le P. alba.
CREUSE : Rarement cultivé (de Cessac). — CoRRÈzE : Planté
et souvent spontané (Rupin) ; Les Vergnes (de Lépinay). —
CoNFoLENTAIS : Çà et là vers chez Garraud et bords de la Vienne;
chemin à Bel-Air ce de Lessac, etc.; planté (Crévelier).
1193. P. Tremula Linné (Peuplier Tremble). Vulg.: Tremble;
en Limousin Trimou. — Arbre à racines tracantes, à rameaux
étalés ; écorce lisse grise ; bourgeons visqueux ; feuilles ovales,
arrondies, non denticulées, à longs pétioles très souples trem-
blant continuellement au moindre vent, glabres sur les deux
faces ; feuilles turionales plus grandes, brièvement pétiolées
dentées. Chatons à écailles incisées-dentées, très barbues. Ma-
les : 8 étamines. Femelles : 4 stigmates purpurins en croix. Bois
tendre, filandreux. — Même époque de floraison que P. alba.
Bois humides, forêts, haies.
GC. ou CC. partout, cultivé, mais souvent subspontané.
1194. P. nigra Linné (Peuplier noir). — Arbre à rameaux éta-
lés ; bourgeons visqueux, à odeur aromatique ; feuilles en lo-
sange, terminées en pointe. Chatons cylindriques glabres. Ma-
les : Chatons sessiles, rouges ;: 6-8 étamines. Femelles : Chatons
pédonculés, verdâtres ; stigmates jaunâtres bilobés ; bois cas-
sant. — Même époque de floraison que P. alba. Terrains frais.
HAUTE-VIENNE : Spontané et C. sur les bords de la Ligoure
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, cà et là (de Cessac). —
CoRRÈZE : Cultivé partout (Rupin) ; Les Vergnes (de Lépinayÿ);
Meymac, Millevaches, vallées de la Vézère et de la Vienne (Go-
nod et Lachenaud). — ConNFoLenTAIS : Çà et là (Crévelier). —
NonTroNNaIs : C. sur les bords de l’eau, dans les prés, etc.
(Soulat-Ribette).
P. fastigiala Desfontaines {P. pyramidalis Rozier, P. tla-
lica Mœnch; Peuplier pyramidal, Peuplier d'Italie). — Arbre très
haut qui diffère de l'espèce précédente par ses branches dres-
sées en cyme étroite, fusiforme. C’est de tous les peupliers celui
qui fournit le bois le plus dur et le meilleur combustible.
Cultivé partout ; aurait été introduit en Limousin, d’après
Juge de Saint-Martin, vers 176.
— 247 —
P. virginiana Desfontaines (Peuplier de Virginie, Peuplier
Suisse). — Arbre atteignant plus de 30 mètres, à rameaux étalés;
feuilles ovales cordées, plus larges que longues. régulièrement
dentées, à dents ciliées, à pétiole rouge.
Cultivé sur les bords des routes et des rivières.
P. angulalta P. K. (Peuplier de la Caroline). — Espèce à
feuilles très grandes, cordiformes et à rameaux anguleux ;
offre beaucoup de prise au vent et se casse facilement,
Cultivé un peu partout.
A signaler encore parmi les peupliers cultivés :
Dans le CONFOLENTAIS :
P. canadensis Mich (Peuplier du Canada) : voisin du peuplier
de Virginie ; feuilles plus larges, grossissement plus rapide,
arbre de 20 à 25 mètres.
P. grandidentala Mich (Peuplier à grandes dents) ; feuilles
grandes, ovales aiguës, lâchement et profondément dentées ;
arbre de 16 à 17 mètres.
Dans la CREUSE :
P. tremuloides Mich (Peuplier faux tremble, Peuplier
d'Athènes). — Grand arbre à feuilles en cœur, glabres sur les deux
faces.
D'’aprés de Cessac, ce peuplier se serait naturalisé et multi-
plié dans le parc de Mouchetard.
.
Famille XCVII, — PLATANÉES (1)
1. — PLATANUS
Arbres de haute taille à écorce se détachant par plaques ; feuilles pétio-
lées, alternes, simples, pubescentes dans leur jeunesse, à lobes profonds si-
nués dentés. Fleurs monoïques en chatons globuleux.
Les platanes, dont l'introduction en France paraît remonter
au xviie siècle, sont originaires d'Orient et de Virginie. |
Les flores indiquent généralement comme étant cultivés les
P. orienlalis Linné et P. occidentalis Linné. Or, d’après M. Gade-
ceau, ces espèces seralent très rares en France et remplacées
par la variété P. acerifolia Willd (Platane à feuilles d’érable)
perdant régulièrement son écorce chaque année et ayant le
(1) Voir Revue Scienliflque du Limousin, T. III, p. 296, Platanes et Ficaires
(J.-J. Crévelier) ; T. X, p. 270, Platanées (Ch. Le Gendre).
— 48 —
tronc lisse de la base au sommet, ce qui le rapproche beau-
coup de P. orientalis. Il semble, au contraire, que dans le P.
occidentalis l'écorce soit rugueuse et seulement fendillée.
Le platane atteint de très grandes dimensions et vit très vieux ; son boïs,
non attaqué par les insectes, est bon pour la charpente, la menuiserie et
l’ébénisterie. I1 faut se méfier des poils qui couvrent le dessous de ses
jeunes feuilles, poils dangereux pour la trachée et pour les yeux.
Famille XCVIII. — BÉTULINÉES (1)
Arbres à feuilles alternes, simples. Fleurs monoïques en chatons à la base
de bractées écailleuses ; chatons naissant avant les feuilles. Mäles : écail-
les peltées ; périgone petit, simple ou à 4 divisions ; 4 étamines. Femelles :
écailles entières ou trilobées ; périgone nul ; 1 ovaire à 1-2 loges ; 2 stig-
mates filiformes persistants. Fruit sec indéhiscent.
1. — BETULA
Chatons cylindriques. Mäles : périgone réduit à une écaille ; filets des
étamines en partie soudés. Femelles : chatons à écailles trilobées ; fruit
comprimé, ailé.
1195. B. alba Linné (2) (Bouleau blanc). Vulg. : Brouillard.
— Arbre de 15-18 mètres, à écorce rougeâtre puis blanche ;
jeunes rameaux pendants; feuilles deltoïdes, pointues, biden-
tées, pétiolées. Graines bordées de ? ailes membraneuses.
Donne un bois léger propre aux ouvrages de tour mais fournis-
sant un mauvais bois de chauffage ; on fait des balais avec ses
jeunes branches ; son écorce est riche en tannin. — Avril-Mai.
Coteaux, terrains sablonneux.
C. partout.
1196. B. pubescens Ehrhart (Bouleau pubescent). Se distingue
de l’espèce précédente par ses jeunes rameaux dressés et velus ;
feuilles triangulaires, acuminées, une fois dentées. — Avril-
Mai ; spécial aux terrains tourbeux.
CREUSE : RR. Gentioux, petite pêcherie près l’église (Jor-
rand et Frébault). — CorRÈzE : Ussel C. (Frère Georges) ;
Bort, AR. (Rupin).
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. X. p. 271 ; Bétulinées (Ch.
Le Gendre).
(2) Voir Revue Scienlifique du Limousin, T. VIII, p. 134 : Le Bouleau
(Salvaing). , à
2. — ALNUS
Mäles : Châtons cylindriques ; périgone à 4 divisions ; 4 étamines à filets
libres. Femelles : Châtons globuleux ou ovoides ; écailles entières, biflores ;
fruit comprimé, uniloculaire à 1-2 graines.
1197. À. glutinosa Gæertner (Aulne glutineux). Vulg.: Ver-
gne ou Verne. — Arbre pouvant attemdre 20 mètres, très ra-
meux ; feuilles larges, arrondies, obtuses, émarginées au som-
met et bordées de dents inégales, gluantes dans leur jeunesse.
Bois tendre, rougeâtre, servant à faire des sabots, des conduits
pour les eaux, des pieux pour pilotis; teint en noir, imite l’ébè-
ne ; l'écorce fournit une teinture brune.— Février-Mars ; bords
des rivières, terrains humides:
C.C partout.
Alnus viridis Michx (Aulne vert). — Arbrisseau de 1-2 mètres
feuilles ovales aiguës, glabres en dessus. Plusieurs chatons mà-
les. — Avril-Juin. Bois des hautes montagnes.
CREUSE : Vallée de Clairavaux (Pedon). L'existence en ce lieu
d’une plante des Alpes aurait besoin d’ètre confirmée par de
nouvelles recherches.
Famille XCIX. — CONIFÈRES
Arbres ou arbrisseaux ordinairement résineux ; feuilles glabres générale-
ment persistantes. Fleurs moroïques, quelquefois dioïques. Fleurs males :
Chatons nombreux formés d’écailles portant 2-8 étamrines, sessiles ou sub-
sessiles, uniloculaires ou multiloculaires. Fleurs femelles : Chatons composés
d’écailles portant à la base 1 ou plusieurs ovules ; fruits ligneux en cône ou
charnus en baie.
Pour la plupart des botanistes, les CONIFÈRES appartiennent au sous-em-
branchement des GYMNOSPERMES (plantes à graines nues) par opposition
au sous-embranchement des ANGIOSPERMES dont les graines sont renfer-
mées dans un fruit et qui, par conséquent, comprennent toutes les familles
que nous avons décrites précédemment.
Les CONIFÈRES constituent un groupe très important qu'on divise en trois
tribus :
Les Abiélinées à fruit en forme de cônes ligneux et à graines munies d’ai-
les (Pinus, Abies, Sequoia, Larix, Cedrus, Araucaria, ete.).
Les Cupressinées à cônes subglobuleux, ligneux ou charnus, à graines dé-
pourvues d’ailes (Juniperus, Cupressus, Cryptomeria, etc.).
Les Tarinées à fruit enveloppé dans une cupule charnue (Taxus, Thuia,
Ginko, etc).
Les ConIFÈRES renferment de nombreuses espèces ; ils forment de vastes
forêts surtout dans l'hémisphère boréal et dans les montagnes.
En Limousin, les espèces réellement spontanées sont peu nombreuses ou
difficiles à distinguer en raison de l’extension donnée à la culture des rési-
neux. On trouvera ci-après des indications sur les espèces les plus fréquem-
ment employées et sur quelques-unes de celles qu'on rencontre dans les
pares dont elles font l’ornement.
1. — FINUS
. À . r us , . . 3 «
Ecailles des cônes à sommet épaissi en écusson Feuilles linéaires-acicu-
laires en fascicules de 2-5 , sortant d’une spathe membraneuse.
1198. P, silvestris Linné (Pin Sylvestre) ; Pin commun, Pin
d’Ecosse, de Genève, de Riga, de Russie, de Haguenau, Pin
rouge ou Pinasse. — Arbre atteignant 25 mètres à rameaux
nombreux, étalés ; feuilles longues d’environ 7 centimètres,
géminées. Cônes ordinairement solitaires, réfléchis, longs de »
centimètres ; graines très petites.
Très employé dans les plantations.
1199. P. maritima Lamarck (Pin maritime) ; Pin des Landes
ou de Bordeaux. — Arbre de 25 mètres ; rameaux nombreux ;
feuilles géminées de 20 centimètres, relativement larges; cônes
ovoïdes coniques de 10-20 centimètres, assez gros. Graines as-
sez grosses.
Espèce des sables, surtout des sables maritimes, qui prospère
mal dans notre région.
1200. P. Laricio Poiret (Pin de Corse). — Arbre de 30 à 40
mètres, à rameaux verticillées, étalés ; feuilles géminées de 12
centimètres ; cônes de 6 centimètres, groupés en petit nombre,
courbés ; graines assez grosses.
Recommandé par certains pépiniéristes mais dans notre région
il paraît préférable de planter le Pin d'Autriche (P. austriaca),
espèce très voisine et plus rustique.
1201. P. strobus Linné (Pin du Lord ou Pin du Lord Wey-
mouth). — Arbre de 40 mètres à rameaux verticillés ; feuilles
quinées, très fines, longues de 7 centimètres ; cônes de 12-15
centimètres sur 3 de large, fusiformes, arqués, pendants ;
graines ovoides.
Se rencontre souvent dans nos plantations ; a un port très
élégant et une croissance rapide mais fournit un bois de moins
bonne qualité que les autres pins.
— %5 —
2, —ABIES
Ecailles des cônes minces. Fenilles naissant isolément,.
1202. A. excelsa DC (Sapin élevé). Vulg. : Epicea, Faux-sapin
Sapin du Nord, Pesse, Sérente. — Arbre élevé, 40 mètres, py-
ramidal à rameaux pendants ; feuilles de 2 centimètres, raides,
aiguës, éparses autour des rameaux. Cônes, 10-15 centimètres,
solitaires, cylindriques, pendants à l'extrémité des rameaux, à
écailles persistantes.
Planté ; constitue d'importantes forêts ; à recommander
pour le reboisement de nos montagnes.
1203. A. pectinata DC. (Sapin piétiné). Vulg.: Sapin argenté,
Sapin blanc. — Arbre de 30 mètres à cyme pyramidale ; feuil-
les linéaires étroites, de 3 centimètres, émarginées, disposées
sur 2? rangs de chaque côté des rameaux, planes. Cônes longs
de 8 centim. environ, espacés sur les rameaux.
Planté ; passe pour être plus résistant à l’incendie que les au-
tres résineux. De Cessac signale des pieds spontanés dans la
CREUSE à Mouchetard et près du Grand-Bourg.
3. — LARIX (1)
Feuilles caduques, planes, molles, non piquantes, d’abord fasciculées,
puis solitaires, cônes petits, ellipsoïdes, à écailles tronquées ou échancrées
au sommet.
1204. L. europæa DC. (Mélèze d'Europe). — Arbre de 30 mè-
tres à rameaux nombreux, grêles ; feuilles longues de 3 cent. ;
cônes longs d'environ 4 cent. ; graines petites.
Planté: réussit très bien dans nos terrains granitiques et
a l’avantage de perdre ses feuilles et ne pas avoir à supporter
en hiver le poids de la neige qui fait rompre beaucoup de conifè-
res, notamment les pins sylvestres.
Nous citerons encore dans la tribu des ABIÉTINÉES, comme arbres d'a-
. venue ou d'ornement :
Le Cèdre du Liban (Cedrus libani Barr), remarquable par ses branches
fortes et longuement étalées, par ses nombreux cônes ovoïdes.
L’Araucaria imbrigué (Araucaria imbricata Pav.) auquel ses branches ho-
-rizontales, puis retombantes, garnies d’écailles coriaces imbriquées, donne
un si eurieux aspect. Dans son pays d’origine (le Chili), cet arbre atteint
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VIII, p. 133. Le Mélèze
(Salvaing).
— 252 —
50 mètres de hauteur et porte, même dans notre région, de gros cônes
globuleux ayant 15 à 16 centimètres de diamètre. ;
Le Séquoia gigantesque (S. gigantea Endl ou Wellinglonia gigantea
Lindl), arbre géant pouvant atteindre 100 mètres de hauteur ; ses cônes,
atténués aux deux bouts, sont ovoïdes et leur longueur ne dépasse pas 5
centimètres. Le Wellingtonia vient très bien en Limousin.
4. — JUNIPERUS
Fleurs ordinairement dioïques. Chatons mäles solitaires, très petits,
ovales, composés d’écailles peltées, portant à leur bord inférieur 3-6
anthères. :Chatons femelles formés d’écailles devenant charnues et for-
mant un fruit bacciforme, coloré, à 3 ‘graines osseuses, odorant.
1205. J. communis Linné (Genévrier commun). — Arbrisseau
touffu de 1-2 mètres, à rameaux étalés el inclinés à l’extrémité.
Feuilles de 10-20 millimètres, verticillées par 3, piquantes.
Fruits d’un bleu noirâtre, glauques. — Fleurs Avril-Maï; fruits
Octobre et tout l'hiver. Coteaux stériles, bruyères, bois.
CC. partout sauf dans le NoNTRONNAIS où cet arbuste n’a pas
été rencontré d’après Soulat-Ribette.
En 1891, M. Monnet nous a signalé l’existence dans le pare
de M. Cornudet, à Crocq (Creuse) d’un genévrier portant des
branches de Thuia, phénomène curieux qui nous a paru mériter
d’être noté.
On cultive : ‘
Le Genévrier Sabine (J. sabina Linné), à fruits petits, ovoides, d’un
violet foncé.
Les Cyprès, notamment le Cyprès pyramidal (Cupressus fastigiata DC)
arbre de 20 mètres, à rameaux dressés, rapprochés, formant une cime
étroite, compacte, à feuilles squamiformes à cônes ovoides arrondis, de
2-3 centimètres. Ces arbres servent surtout à l’ornement des cimetières.
Le Cryptomeria japonica (Cryptomeria japonica Don).
Parmi les TAXINÉES, nous citerons :
L'’If (Tazus baccata Linné) qu’on plantait souvent auprès des églises où
il atteignait de grandes dimensions (1).
Les Thuia, à feuilles squamiformes, qui ont un aspect très ornemental.
Les Ginkgos, à feuilles pétiolées, en éventail, à fruit charnu ayant l’as-
pect d’une petite prune. Nous avons vu un Ginkgo bilobé (G. biloba, arbre
aux quarante éeus), à Chabanais (ConroLEenTaIs) et on nous a apporté des
feuilles d’un individu qui existe à Limoges.
Nous ne pouvons pas nous étendre davantage sur cet intéressant groupe
de végétaux sans sortir de notre cadre.
(1) Voir Revue Scientifique au Limausin, T. IV, p. 298 et 318, T. V. 1p:
_174 et 190. É
Classe IT. — MONOCOTYLÉDONÉES
Famille C. — ALISMACÉES
Fleurs régulières, hermaphrodites, rarement monoïques ; périgone à
6 divisions, 3 externes simulant un calice et 3 internes, caduques, repré-
sentant la corolle; 6-12 étamines; 3-6 ovaires, rarement plus; carpelles secs,
uniloculaires, indéhiscents ou s’ouvrant par la suture ventrale.
1. — ALISMA
Fleurs hermapbhrodites. Corolle dépassant le calice; étamines à filets fili
formes. Carpelles nombreux, monospermes, libres.
1206. A. Plantago Linné (Fluteau, Plantain d’eau). Vulg. :
Pain de grenouille. — Plante vigoureuse; rhizome tubériforme ;
feuilles toutes radicales, pétiolées, à limbe largement ovale,
oblongues ou échancrées en cœur. Fleurs petites, lilas ou blan
châtres, portées sur une hampe dressée de 2-9 décim. ; carpelles
nombreux, mutiques, disposés en cercle. — Vivace, Juin-Sep-,
tembre. Bords des rivières et des étangs; fossés humides.
C. ou CC. partout.
A. lanceolalum Witthring (Fluteau lancéolé). — Diffère du
type par ses feuilles à limbe plus étroit, lancéolé, aigu, lon-
guement atténué à la base. — Vient dans un terrain moins
humide.
HAUTE-VIENNE : La Roussille ce de La Meyze, marnières du
Cros ce de Lussac-les-Eglises, Azat-le-Riz (Lamy); Limoges et
Aixe (Malinvaud). — CREUSE : existe. propablement dans le dé-
partement, je crois l'avoir vu à Saint-Sébastien (de Cessac). —
CoRRÈZE : Bords de la Corrèze près le pont Cardinal (Rupin);
bords de la Diège, Confolens (Frère Georges). — CONFOLEN-
TAIS : La Merlie près Confolens, les Roufferies ce de Lessac et
çà et là ailleurs (Crévelier).
27
UE
A. lanceolalum, var. terrestre Le Gendre.— Feuilles à limbe
lancéolé, aigu, court, étroit (25-30 mill. sur 5-7); hampes d’en-
viron 20 centim., dressées.
HAUTE-VIENNE : Champ humide bordant l’étang du Riz-
Chauveron (Ch. Le Gendre).
1207 A. ranuneuloides Linné (Fluteau renoncule). — Feuil-
les toutes radicales, elliptiques étroites, acuminées, longuement
pétiolées; fleurs assez grandes, d’un blanc rosé, portées sur des
hampes dressées, étalées, à rameaux nus, rarement prolifères; à
carpelles formant une tête globuleuse de la grosseur d’un pois.
— Vivace, Mai-Septembre. Lieux inondés, étangs, fossés tour-
beux.
HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, C. (Lafay) ; CC.
à Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux); étang de Loubeirat ce de
Marval (Soulat-Ribette); étang de "La Lande ce de Nexon,
étang de Sauzet ce de Saint-Martial, étang de Conore ce de
Peyrilhac (Le Gendre). — CREUSE : R. étang des Landes
(Martin); Saint-Fiel, étangs d’'Ajain (Sarrassat). — CORRÈZE :
étang du Verdier, près Cornil, Treignac sous le puy d’Allogne,
AC.; Bort, mare à côté de la route de Champs (Rupin);
RR. étang désseché de Saint-Rémy (Frère Georges). — CoNFo-
LENTAIS : Le Clain, à Hiesse, fossés et ruisseaux dans les ces de
Lessac, Brillac,etc., AC. (Crévelier); bords de l’étang des Sèches,
pieds de 4 à 5 centim. (Thibaud). — NonNTRONNAIS : C. Piégut,
Champniers, Nontron, etc. (Soulat-Ribette).
A. ranunculoides var. repens Gr. et Godron (Fluteau ram-
pant). — Diffère de l'espèce précédente par ses fleurs plus gran-
des, hlas, ses hampes couchées, radicantes, à rameaux souvent
prolifères, ses carpelles en tête globuleuse moitié plus petite.
HauTE-VIiENNE : CC. au bord des étangs à base siliceuse
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand-Bourg, Saint-Vaury,
Naillac, Bénévent, etc., etc (de Cessac). — CoRRÈZE : Treignac
(Rupin) ; Meymac, Millevaches, étang des Oussines, CC. (Gonod
et Lachenaud). — NonTronxais : AC. aux environs de Piégut,
Chez-Noyer, la Renaudie, etc., ancien étang de Badex ce de
Saint-Estèphe (Soulat-Ribette).
Le type et sa variété sont souvent mélangés et souvent con-
fondus. De nouvelles recherches seraient nécessaires pour don-
ner plus d'authenticité aux stations signalées.
1208 À. nutans Linné (Fluteau nageant). — Tiges rampan-
tes, filiformes, feuillées ; feuilles radicales submergées linéaires,
— 255 —
les supérieures longuement pétiolées, à limbe elliptique flottant
Fleurs assez grandes, blanches, portées sur des pédoncules axil-
laires ; carpelles disposés en cercle. — Vivace, Juin- “Septembre.
Mares et étangs.
HAUTE-VIENNE : étang de la Pronche aujourd’hui desséché
ce de Saint-Léonard ; étang de Rouffignac ce de Magnac-Bourg;
C. à l’étang de la Poterie ce de Thiat et dans une mare sur le
chemin de Mortagne à Lafleur (Lamy) ; mare près Bucheuil
ce de Rancon, à Villefavard (Simon).— CREUSE : Cat. Pailloux;
AC. Guéret, Gentioux, Gouzon, Saint-Sébastien, Saint-Priest-
la-Plaine, etc. (de Cessac); CC. à Aubusson (Jorrand et Fréb-
bault); Saint-Fiel, étang du Chancelier (Sarrassat et Le Gen-
dre). — CoRRÈzZE : AC. champs de Brach, au-dessous du Puy-
d’Urlan; R. à Bort (Rupin); étang de Ruffaud dans le canal de
déversement (Fourgeaud et Dr Puyaubert); AC. aux environs
d’Ussel au Teil, Aix (Gonod d’Artemare); mare à Baleime ce
d’Affieux (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : ruisseau de Cloire,
aux Roufferies et environs, AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
AC. aux environs de Piégut; Lautherie, Chez-Noyer, La Mai-
son-Blanche, etc. (Soulat-Ribette).
Var. lerrestre. — Variété des lieux desséchés à tiges dettes et
à feuilles radicales cordiformes.
CoRRÈZE : R. à l’étang noir desséché près Saint-Victour (Go-
nod d’Artemare).
1209. À. Damasonium Linné (Fluteau étoilé) Damasonium
slellalum Richard. — Feuilles toutes radicales, échancrées en
cœur, longuement pétiolées; hampes dressées, à ramaux nus en
verticilles; fleurs blanches ou rosées; 6 carpelles soudés en
étoile. — Vivace, Mai-Septembre. Bords des mares et des étangs,
lieux fangeux.
HAUTE-VIENNE : C. dans les mares le ae du chemin de Mor-
tagne à Lafleur ee de Thiat (Lamy); le Dorat entre Beauséjour
et Foureau (Abbé Lecler). — CoNFOoLENTAIS : A rechercher dans
la ce de Pleuville, la plante existant dans le voisinage à Char-
roux (Vienne).
2. — SAGITTARIA
Fleurs monoïques, les supérieures mâles ; carpelles nombreux formant
une tête globuleuse sur un réceptacle charnu.
1210 S. sagittæfolia Linné (Sagittaire fléchière). Vulg. : Flè-
che d’eau. — Plante vigoureusse à racine fibreuse se terminant
— 256 —
en tubercule ovale. Feuilles toutes radicales, les unes en forme
de phyllodes (feuilles submergées), les autres en flèches à auri-
cules arquées (feuilles nageantes). Hampe, 4-10 décim., nue, à
rameaux opposés; fleurs blanches à onglet purpurin. — Vivace,
Juin-Août. Bords des rivières et des étangs.
HAUTE-VIENNE : Etang du Rentier ce d’Oradour-sur-Glane;
dans un étang voisin de la forêt de Brigueil (Lamy); petit étang
de la Chautrandie à Marval (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Ussel,
Lavialatte (Frère Georges); serait une indication erronée d’après
Gonod d’Artemare. — CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne à
Saint-Germain, RR., plus commun dansles ruisseaux du calcaire
(Crévelier). — NonTRoNNaIS : dans la Tardoire ce de Varaignes
(Soulat-Ribette).
Var. Hydrocharifolia Le Gendre (1) (S. sagillifolia à ob-
lusa Bolle). — Plante émettant des feuilles nageantes à pétioles
filiformes, à limbe ovale, obtus, sagitté. — Plante des eaux pai-
sibles.
NonTRONNAIS : Etang de Badex, ce de Saint-Estèphe (Sou-
lat-Ribette).
Var. angustissima Boreau.— Feuilles étroites, à lobe médian
aigu ainsi que les oreillettes qui sont longues, étroites et diver-
gentes. — Eaux stagnantes.
HAUTE-VIENNE : Fossé sur la route. de Confolens à Limoges
ce d’Oradour-sur-Glane, en face l’étang du Rentier (Leg. Abbé
Michel).
Var. Vallisnerifolia Cos.et Germain. — Feuilles toutes sub-
mergées formant un long ruban dont la longueur dépasse quel-
quefois un mètre. — Plante des rivières à eaux profondes.
CONFOLENTAIS : Trouvée dans la rivière la Charente, non loin
de nos limites, par J.-J. Crévelier. — Ne pas confondre cet état
curieux avec la Vallisnerie comme l’a fait Poiret qui lui avait
donné le nom de Vallisneria bulbosa.
En Chine et en Amérique, on utilise comme aliment les rhizomes de quel-
ques sagittaires.
Famille CI. — COLCHICACÉES
Fleurs hermaphrodites ; périgone à 6 divisions ; 6 étamines ; ovaire à
1-3 styles ; capsule s’ouvrant du sommet au milieu en 3 valves ; graines
nombreuses.
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VI, p. 270.
— 251 —
1. — COLCHICUM
LE
Périgone à divisions en entonnoir, à onglet soudé en tube ; étamines opÿpo-
sées aux divisions du périgone ; 3 styles très longs ; capsule renflée ; graines
globuleuses.
1211. C. autumnale Linné (1) (Colchique d'automne). Vulg. :
. Veilleuse, Tue-Chien, Safran bâtard, Dame-nue, Œil-de-loup,
etc.— Bulbe gros; feuilles oblongues, larges, un peu pointues,
luisantes, paraissant au printemps. Fleurs 1-3, rose-purpurin,
sortaut de terre en septembre. Plante vénéneuse dans toutes
ses parties. — Vivace. Prairies.
HauTE-VienNE : Solignac; C. dans les prés argileux de la rive
gauche de la Gartempe ce de Bussière-Poitevine (Lamy); Ga-
joubert; rive gauche de la Vienne avant d'arriver à Aixe (Abbé
Lecler); Lussac (Abbé Nadaud qui signale une fleur à périgone
à 7 divisions et à 7 étamines). — CREUSE : Cat. Pailloux, R.
Aubusson (Bozon); Saint-Marc-à-Frongier (Paufique); Ajain
(Pinot, iNeyra); Châtelus (DT Bussière), ete. (in de Cessac);
C. à Aubusson (d’après Jorrand et Frébault). — CORRÈZE :
Vallée de la Couze sous Nouailles, entre Lafaye et la Vapodie,
vallée d’'Entrecor, Turenne, Beaulieu, Donzenac (Rupin);
Valette (de Lépinay); Darazac (Laygue); environs d’Ussel,
Eygurande (Rupin); Tulle, sur la route du Pouget (Dr Puyau-
bert); Saint-Cernin (Farges). — ÆCoNFoLENTAIS : Alloue,
Ambernac, Confolens, Nieul, Chasseneuil, Saint-Maurice,
Saint-Mary, etc., AR. (Crévelier); Grenor ce de Chabanais
(Le Gendre). — Nonrronnais : doit exister, à rechercher.
C. æslivale Boreau (2). — Feuilles paraissant en automne,
beaucoup plus grandes que celles de C. aulumnale. Le bulbe,
qui est très gros, produit 12-15 fleurs.
CoRRÈZE : Prairies des environs de Sarsoux, ce d’Ussel (Go-
nod d’Artemare, qui l’a cultivé), mais il n’est pas démontré
que l’ampleur prise par la plante ne soit pas tout simplement
le résultat de cette culture.
2. — VERATRUM
Périgone persistant à divisions sessiles ; trois styles divergents ; cap-
sule formée de trois carpelles; graines ailées.
1212. V. album Linné (Varaire blanc). — Racines à fibres
(1) Voir le Règne végétal, n° 11, du 15 décembre 1900, p. 121 : Le Colchi-
que d’automne en Limousin (Ch. Le Gendre).
(2) Voir Revue scientifique du Limousin, T. III, p. 90 à 92.
— 258 —
épaissies. Tige, 6-10 décim., simple, très feuillée; feuilles entiè-
res plissées, engaînantes, les inférieures amples, elliptiques
ovales, les supérieures lancéolées. Fleurs blanchâtres, nom-
breuses, en panicule terminale, irrégulière, munie de brac-
tées. — Vivace. Juin-Août. Bois et pâturages montagneux.
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Haute-Creuse, Pigerol, Fénier,
La Courtine, Saint-Oradoux-de-Chirouze, Magnat (de Cessac);
vallée de la Liège (de Litardière). — CoRRÈzE : vallée de la
Cère sous Camps, RR. (Rupin); Bonneygue, Eygurande, Sornac
(Frère Georges); Aix, Saint-Fréjoux, etc. (Gonod); Meymac,
Millevaches, pacage près de l’étang des Oussines (Gonod et La-
chenaud); Saint-Fourchat ce de Peyrelevade (Lepetit); Brous-
seloux ce de Murat, où la plante ne fleurit pas tous les ans (Dr
Boudicaud-Dumay); prairies au pied du Mont Audouze; prai-
ries dans la ce de Bonnefond (Lepetit).
3 — NARTHECIUM
Périgone persistant à divisions étalées ; filet des étamines barbu ; style
simple ; capsule allongée à 3 loges ; graines nombreuses, fusiformes.
1213. N. ossifragum Hudson (Narthécie des Marais). — Sou-
che traçante; tige écailleuse, raide, droite; feuilles linéaires,
lisses, en glaive. Fleurs jaunâtres avec une raie verte, en grappe
terminale. — Vivace, Juillet-Août. Lieux humides et tourbeux.
HAUTE-VIENNE : Saint-Sylvestre, Saint-Pierre-la-Montagne,
Peyrat, Eymoutiers, forêt d’Aixe, Châäteau-Chervix, Bussière-
Galant, Grandmont, Le Cluzeau (Lamy); Rempnat, Meuzac
(Le Gendre); Saint-Léonard (Van der Væstine); Neuvic (Abbé
Pinot); Coussac-Bonneval (Frère Gatien); Marval (Abbé Le-
cler) ; Châteauneuf (Blanchet); Saint-Yrieix (Descomps) ;
Beaumont, Nedde, (Duris), etc. — CREUSE : Cat. Pailloux, R.
Royère (Pailloux); Guéret à Fayolle, Gentioux, Ceyroux, Chä-
telus-le-Marcheix, etc. (de Cessac); marais du: Mazet et sur
les bords de la Maulde (Jorrand et Frébault); AR. Linards (Ri-:
cardon); Saimt-Marc-à-Loubaud (Vialatoux). — CORRÈZE
Obasine, Bordebrune, Beynat, Cornil, Puy-de-la-Fourche,
Clairfage, champs de Brach, Servières, AC. (Rupin); Chauvan-
che ce de Saint-Pardoux-le-Vieux, RR. (Frère Georges); bords
du Doustre c® du Jardin (Lachenaud); Meymac, Millevaches,
étang des Oussines (Gonod et Lachenaud), etc. — NonNTRoN-
NaAIS : entre Bussière et Vieillecourt, Thiviers (Soulat-Ribette);
environs de Mareuil (des Moulins). |
— 259 —
Le Colchique, utilisé en médecine, et le Varaire, ou Verâtre, renferment
des poisons très violents ; des enfants ont été empoisonnés en mangeant les
graines de colchique. Il faut donc se méfier des ces plantes.
Famille CI. — LILIACÉES
Racine bulbeuse, fibreuse ou tubéreuse. Fleurs hermaphrodites; périgone
à 6 divisions libres ou soudées en tubes ; 6 étamines ; ovaire simple, libre ;
ordinairement un style ; trois stigmates ou un stigmate trifide; capsule à
3 loges: ordinairement polyspermes ; graines non appendiculées.
1. — FRITILLARIA
Racine bulbeuse. Fleurs penchées; périgone cadue muni à la base d’une
macule ou d’une fossette nectarifère. Etamines plus courtes que le style ;
style allongé à stigmate trifide ; capsule obovoïde ou à 6 angles ; graines
membraneuses aux bords.
1214. FE, Meleagris Linné (Fritillaire Pintade). Vulg.: Damier,
Gogue. — Bulbe petit, arrondi. Tige 2-4 décim., umiflore, dres-
sée, feuillée au-dessous de son milieu; feuilles alternes, linéai-
res. Fleurs panachées en damier de losanges pourpres ou blan-
châtres, quelquefois blanches; périgone à divisions elliptiques
oblongues; style trifide; capsule petite, subglobulaire. — Vi-
vace. Avril. Prés, bois.
CONFOLENTAIS : prairies du calcaire à Saint-Claud et le long
de la vallée du Son (Crévelier). — NonTronnats : CC. dans
tous les prés entre Mareuil et La Rochebeaucourt (des Mou-
lins).
2. — LILIUM
Fleurs grandes, en grappe pauciflore. Périgone à divisions pourvues en
dedans et à la base d’une fossette nectarifère; style simple à stigmate à
trois angles, capsule trigone ; graines aplaties.
1215. L. Martagon Linné (Lis Martagon). Vulg. : Turban. —
Bulbe jaune; tige 5-10 décim., forte, dressée, ponctuée ; feuilles
ovales verticillées. Fleurs penchées, rougeâtres, ponctuées de
pourpre foncé, ou blanches teintées de rose. (Var. flore albicanle
DC.). Périgone à divisions roulées en dehors. — Vivace. Juin-
Juillet. Bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : coteaux de la rive gauche de la Vienne, de
Condat au Bas-Marin (Abbé Lecler, Morel, Malinvaud), à re-
trouver. — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Aubusson, bois à gau-
— 260 —
che de la Creuse vis-à-vis Sainte-Madeleine (Pailloux), les Houl-
lades, dans le bois de Charras (de Cessac); vallée de Bauze, ruis-
seau de la Lune, Rochetaillade, ruisseau de Grôle, vallée de
Trentloup (Jorrand et Frébault); bois de Châtres (Sarrassat).
— CoRRÈzE : Noailles à Entrecor, versant N.; forêt de Cousage,
AC. (Rupin); — CoNFoLENTAIS : bords du Goire au-dessus du
Trou-de-Trappe, RR. (Crévelier); bois rocailleux sur les bords
de la Bonnieure, à 5 kilomètres de Chasseneuil (Thibaud).
3. — SCILLA
Fleurs en grappe, portées sur une hampe; périgone à divisions non soudées;
étamines à filets glabres filiformes, insérées à la base des divisions du péri-
gone, à anthères fixées par le dos; style à stigmate obtus ; graines presque
globuleuses.
1216. $. Lilio-Hyacinthus Linné (Sciile à racines de Lis). —
Bulbes gros, à écailles lâches, produisant de nombreuses feuilles
largement lancéolées et longues. Hampe terminée par une grappe
ovoïde, rétrécie aux deux extrémités. Fleurs petites, d’un bleu
clair, portées par des pédicelles munis chacun d’une bractée
linéaire colorée. Graines brun-noir, chargées d’aspérités. —
Vivace. Avril-Mai. Bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : Entre Saint-Martin et Saint-Priest-Taurion,
à Tourniol, RR. (Lamy); rive droite du Taurion, au-dessus du
Maureix, ce de Saint-Laurent (Le Gendre). — CREUSE : Cat.
Pailloux, AR. Guéret, Aubusson, Felletin, Saint-Vaury, Pion-
nat, ête. (de Cessac); Saint-Fiel, Saint-Marien, rive droite de la
Tarde (Pérard); CC. dans la forêt de Chabrières (Le Gendre);
Chamberaud (Sarrassat); vallée de Clairavaux (Pédon); AC.
Sainte-Feyre-la-Montagne à Villefort (Lafay); CC. sur toutes
les rives de la Creuse (Sarrassat); bois de Charasse près Au-
busson (Rothkegel). — CorRÈzE: R. vallée de Chavanon (Frère
Georges); prairies de la Dordogne, vivant en colonie (Gonod
d’Artemare). |
Scilla ilalica Linné (Salle d'Italie). Vulg.: Jacinthe des Jar-
diniers. — Tige, 3-4 décim.; feuilles linéaires lancéolées. Fleurs
bleuâtres, en grappe fournie, conique; bractées géminées, iné-
gales.
NONTRONNAIS : Fossé d’un pré au-dessous du parce de Thiviers
(Soulat-Ribette).
Plante du Midi trouvée accidentellement dans le Nontron-
naïis. N’appartient certainement pas à notre flore.
— 261 —
1217. $. verna Hudson. — Bulbes à couches concentriques
produisant des feuilles linéaires, canaliculées, presque aussi
longues que la hampe. Fleurs petites, d’un bleu clair, quelque-
fois blanches, en grappe courte peu fournie, portées par des
pédicelles munis d’une seule bractée membraneuse; graines
brun-noir, rugueuses. — Vivace. Avril. Bois, prairies.
HauTE-VIENNE : CC. — CREUSE : RR.; environs d’Ahun
(Pailloux) ; CC. à Banize (Bouteillé in Martin); Guéret, bois en-
tre le Maupuy et la route de Limoges (Jorrand et Frébault). —
—— CorRÈzE : GC. à Juillac, près le bourg, au bord de la route
d’'Ayen (Rupin); entre Concèze et Pompadour (de Lépinay). —
CoONFOLENTAIS : Ansac, Ambernac, ‘Hiesse, Lessac, dans les val-
lées du Goire, de l’Issoire, ete: CC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS :
terrains siliceux, C. Thiviers, Nontron, Piégut, landes de Ban-
cul, etc. (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins).
1218. $. autumnalis Linné (Scille d'automne). — Bulbes
produisant des feuilles linéaires très étroites plus courtes que
la hampe. Fleurs petites, d’un bleu violet, en grappe courte qui
s’allonge au fur et à mesure de la floraison ; pédicelles sans brac-
tées; graines brun-foncé, rugueuses. — Vivace. Août-Septem-
bre. Coteaux, prés, champs incultes.
HAUTE-VIENNE : Pagnac, Saint-Victurnien, RR. (Lamy);
L’Aumônerie ce d’Aixe (de Villelume); coteau en face du chà-
teau de Cromac (Le Gendre). — CREUSE : RR. pont de Glénic
(Fillioux); Anzême, CC. sur les coteaux de la rive droite de la
Creuse, entre le Pont-à-la-Dauge et Glénic, sur la rive droite
du ruisseau de Mauques, entre,les Fougères et le bourg d’Hem
(Martin). — CorrÈzE : Chèvre-Cujol, vallée de Chastanet, puy
de Crochet, le Chauzanel, La Roche, Cousage, la Ménagerie,
la Pallen, la Chassagne (Rupin); Lesparce (de Lépinay); bords
de la route du Pouget en face le moulin des Brocks (Dr Puyau-
bert). — CoNFoLENTAIS : coteaux de la vallée de la Vienne ce
de Confolens à Saint-Germain et Availles, des vallées de lIs-
soire, du Goire, etc. (Crévelier). — NonTRonNas : Terrains
calcaires de Varaignes (Soulat-Ribette).
1219. $. bifolia Linné (Scille à deux feuilles). — Bulbes produi-
sant deux feuilles (quelquefois trois) linéaires élargies. Fleurs
moyennes d’un beau bleu, rarement blanches ou rosées, en grap-
pe lâche formant un corymbe; pédicelles sans bractées ou munis
de bractées très courtes en pointe; étamines à filets bleus; grai-
nes brunes. — Vivace, Mars-Avril. Coteaux, bois, prés, ombra-
ges.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, rive gauche du Tau-
rion près de Saint-Martin, rive gauche de la Vienne près Aixe,
Limoges, Saint-Pierre-la-Montagne, Le Dorat, Saint-Léonard,
La Roche-l’'Abeille, Saint-Yrieix (Lamy). — CREUSE : Cat.
Pailloux, AC. Guéret, Aubusson, Grand-Bourg, Pionnat, Chä-
telus (de Cessac); Bellegarde, Glénic (Lafay); var. bracteala :
Saint-Sulpice-le Guérétois (de Cessac); bois de Brugnat (Martin).
— CorRrÈzE : Cosnac, vallée de la Loire, Turenne à la Roche,
Lapeyrouse, Nouailles à Entrecor, Larche au cirque de Laroche,
C.; Uzerche, bords de la route de Tulle à Brive (Rupin); bois
de Mareille (Frère Georges); Entrecor (de Lépinay); Tulle,
vallée de la Gimelle (Fourgeaud; environs de Saint-Bonnet,
bords de la route de Chameyrat (Dr Puyaubert); Sarsoux ce
d’Ussel (Gonod) ; à Billac, vers La Force (Lamothe). —
CONFOLENTAIS : vallée du Goire et de l’Issoire (Crévelier);
bords de la Bonnieure vers Cherves et Chasseneuil, bords du
ruisseau de Négrat à Confolens (Thibaud).
4. — ORNITHOGALUM
Fleurs blanches ou blanc-jaunâtre, avec une strie verte sur le dos, en épt
ou en ombelle, portées par des pédicelles naissant à l’aisselle de bractées
membraneuses ; périgone à divisions libres ; étamines insérées sur le récep-
tacle, à filets élargis jusqu’au sommet ; style à stigmate obtus ; graines
presque globuleuses.
1220. O. umbellatum Linné (Ornithogale en ombelle). Vulg. :
Dame d’onze heures. — Bulbe à caïeux produisant des feuil-
les et des hampes. Feuilles radicales canaliculées, linéaires, tom-
bantes. Fleurs en corymbe. Bractées inférieures dépassées par
les pédicelles fructifères; pédicelles très inégaux, étalés après
l’anthèse. — Vivace, Mai. Gazons, champs, vignes.
._ HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Panazol, Isle, Ver-
neuil, etc. (Lamy); Châteauneuf (Abbé Nadaud). — CREUSE :
Sous-Parsat, pelouses à Mareilles, AC. (Lafay et Sarrassat). —
CoRRÈZE : Noailles, Puy de Crochet, vallée d’Entrecor, AR.
(Rupin); Lesparce (de Lépinay); Chambon, C. (Vachal), Darazae,
. R. (Laygue); Audy, R. (Frère Georges); champs à Aixe (Go-
nod d’Artemare); Saint-Cernin, R. (Farges); Obazine, Tulle,
Laguenne (Fourgeaud) ; La Borde ce de Saint-Germain-les-
Vergne (Dr Puyaubert). — Conrozeniras : Cà et là, Confo-
lens, Ansac, Ambernac, Saint-Maurice, etc., plus commun
4
Ed — 263 —
dans le calcaire (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : R. Nontron,
bords du Bandiat; Mareuil, C.; Thiviers, AC., etc. (Soulat-Ri-
bette).
O. angustifolium Boreau (Ornithogale à feuilles étroites). —
Diffère de l'espèce précédente par : feuilles linéaires plus étroites,
dressées dans leur jeunesse; bractées moitié plus courtes que
les pédicelles fructifères. — Mai-Juin. Lieux sablonneux,
gazons, etc.
HAUTE-VIENNE : Jardins de la Banque de France et de l’'Evé-
ché (Lamy); Le Dorat (Abbé Pinot et Rougerie); Oradour-sur-
Vayres (Vandermarcq); Saint-Martin-le-Mault, bords de la Be-
naize vers Montbhon, Eymoutiers, Chaillac (Le Gendre); La Ri-
bière ce de Saint-Priest-Taurion (Malamas). — CREUSE : RR.
Feuyas et les Chézeaux près Pionnat (Neyra); Chénérailles
(de Cessac); la Nouzière près Guéret (Faivre); la Valette près
Sainte-Feyre; Magnat, près Jarnages, Guéret à Courtille (Mar-
tin); Saint-Laurent, R. (Lafay). — CorRÈzE : Chasteaux, au-
dessus ‘du Blagour, R. (Rupin). — NonTronnais : Nontron,
Mareuil, Thiviers, etc. (Soulat-Ribette).
O. divergens Boreau (Ornithogale divergent). — Caïeux ne
produisant pas de feuilles tant qu’ils adhèrent à la plante. Pé-
dicelles fructifères arqués au sommet; bractées beaucoup plus
courtes que les pédicelles. — Vivace. Avril-Mai. Pelouses, ga-
zons, champs cultivés, vignes.
HAUTE-VIENNE : Limoges, dans les champs à Corgnac, près
du Poudrier, RR. (Abbé Lecler, Lamy); Verneuil (Fage). —
CoRRÈZE : Brive, Saint-Antoine; vallée de Planchetorte; le
Chauzanel, Entrecor, C. (Rupin). — NonNTRONNAIS : Thiviers
(Soulat-Ribette). |
La var. angustifolium paraît la plus répandue en Limousin. Du reste, les
stations de ces plantes manquent de fixité ; souvent leur présence résulte
d’une naturalisation, la Dame d’onze heures étant cultivée dans les jardins.
1221. ©. pyrenaicum Linné (Ornithogale des Pyrénées). —
Feuilles non desséchées à l’anthèse. Fleurs en épi serré au som-
met et dépassé par les bractées; pédicelles fructifères apprimés.
. — Vivace. Juin-Juillet. Bois, pieds dus haies, lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : Proximart ce de Panazol, pré voisin de la
gare de Beynac, Isle, AC. le long d’une haie près du moulin
du gué de Vertamont, Darnac, etc. (Lamy); au Pas-du-Chapt
ce de Condat (Abbé Lecler); Vayres (Rodeau); Le Vigen (Le
Gendre); — CREUSE : R. Saint-Sébastien, bois de la Garenne
— 264 — .
(Lafay). — CorRÈze : Turenne, Linoire, Russac, Entrecor près
le Blagour, Lissac, AR. (Rupin), Saint-Cernin, AC. (Farges);
la Praderie, près Tulle (Fourgeaud et D' Puyaubert). — Con-
FOLENTAIS : Pleuville et probablement ailleurs dans le calcaire,
R. (Crévelier). — NonTRoNNaAIs : La Filolie, près Thiviers (Sou-
lat-Ribette).
O. sulfureum R. et Schulter (Ornithogalle jaunâtre). — Feuil-
les se desséchant au moment de la floraison. Fleurs en épi lâche
jusqu’au sommet, à bractées ne dépassant pas les fleurs; pédi-
celles fructifères ascendants. — Vivace. Mai-Juin. Prés, pâtu-
rages.
HauTE-VienNE : Cavités des roches de serpentine près du
Martoulet, Champagnac, C. dans les vallées de la Briance, de la
Gartempe, de la Brame (Lamy, Abbé Lecler); forges de La
Rivière (Lamy). — Creuse : RR. petit vallon de la Chabussière
en face du moulin Grand (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE :
Fontille (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : dans le calcaire vers
Champagne-Mouton (Crévelier) ; CC. sur les bords de la Bon-
nieure, de Chasseneuil à Cherves (Thibaud).— NoNTRONNAIS £
C. à Bussière-Badil, Nontron, Mareuil, Thiviers, etc. (Soulat-
Ribette).
5. — ALLIUM
Plantes à odeur forte ; racine bulbeuse. Fleurs en ombelle renfermées
avant leur développement dans une spathe ; divisions du périgone libres ou
soudées à la base ; capsule triangulaire à 3 valves ; graines anguleuses com-
primées.
1222. À. paniculatum Linné (Ail en panicule). — Plante à
odeur herbacée; tige, 4-9 décim., cylindrique, garnie de feuilles
jusqu’au milieu; feuilles linéaires, fistuleuses, vertes. Spathe à
valves inégales, plus longues que les fleurs. Ombelle de fleurs
roses, à pédicelles inégaux, rarement entremêlées de bulbilles ;
étamines à filets simples; ovaire à angles chargés d’aspérités. —
‘Vivace. Juillet-Août. Champs, vignes, jardins.
HAUTE-VIENNE : Isle, jardin du Caillaud. RR. (Lamy); jar-
din au Dorat (Abbé Lecler). — ConroLEnTais : Jardin: du Pi-
gnoux, aux environs de Confolens; terres cultivées dans la ce
d’Hiesse, R. (Crévelier).
1223. À. flavum Linné (Ail jaune). — Tige, 1-4 décim., cylin-
drique, garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéaires, lis-'
— 265 —
ses. Spathe à deux valves terminées par des pointes inégales,
beaucoup plus longues que les fleurs. Ombelle de fleurs jaunes,
penchées, portées par d’assez longs pédicelles, non entremé-
lées de bulbilles ; étamines à filets simples. — Vivace, Juillet-
Août. Lieux secs, collines, bois, etc.
CorRÈzE : Bort, au saut de la Saule (Rupin); n’a pas
_été retrouvé par Gonod d’Artemare.
1224. A. carinatum Linné (Ail en carène). — Tige, 4-6 décim.,
cylindrique, garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéai-
res, planes, charnues. Spathe à valves terminées par une pointe :
beaucoup plus longue que les fleurs. Ombelle de fleurs roses ou
violet foncé, entremêlées de bulbilles ; étamines toutes à filets
simples, très saillantes. — Vivace. Juillet-Août. Lieux secs et
sablonneux. |
CORRÈZE : Argentat, près Molinier R. (Vachal).
1225. À. oleraceum Linné (Ail des cultures). — Plante à
odeur alliacée très prononcée; tige, 4-6 décim., cylindrique,
garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéaires, fistuleuses,
demi-cylindriques. Spathe à valves inégales, terminées par une
pointe beaucoup plus longue que les fleurs. Ombelle lâche de
fleurs d’un rose brun-sale, pendantes, portées par de longs pédi-
icelles, entremêlées de nombreux bulbilles. Etamines à filets
simples, incluses; ovaire tronqué au sommet. — Vivace. Août.
Bords des chemins, des haies, dans les champs.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Thiat ce d’Isle, Aixe, Verneuil, C.
(Lamy); bords de la Vienne à Saint-Junien (Abbé Lecler). —
CREUSE : RR. Crozant (de Cessac); AC. Les Bordes, la Salesse,
etc. (Jorrand et Frébault). — CorrÈzE .: Saint-Cernin au Sou-
lier, au-dessus de la fontaine (Rupin); chemin de Mérat (Four-
geaud); Tulle, environs du Carmel (D' Puyaubert). — Non-
TRONNAIS : environs de Thiviers.
A. complanalum Boreau (Ail à feuilles planes). — Plante plus
robuste que l’A. oleraceum ; feuilles presque planes,à peine fistu-
leuses. Fleurs mélangées de rouge et de verdàtre, entremêlées
de bulbilles plus gros et formant une ombelle plus fournie. —
Fleurit quinze jours plus tôt; croît dans les mêmes lieux.
HaurTe-Vienne : Aixe et Isle, dans les vignes (Lamy), à spa-
the moins allongée que dans le type. — NonNTRONNAIS : Varai-
gnes, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette).
— 266 —
A. Schænoprasum Linné (Aïl civette). Vulg. : Appétits, Ci-
boulettes. — Bulbes composés ; tiges 15-25 centim., presque
nue; feuilles cylindriques, creuses, linéaires. Ombelle de fleurs
rosées, sans bulbilles; étamines incluses, toutes à filets simples.
__ Vivace. Juin-Juillet. Spontané sur les rochers humides.
CC. près de nos limites, sur des rochers granitiques des bords
de la Vienne, entre Availles-Limousine et l’Isle-Jourdain (Vien-
nene). Indiqué par erreur sur les rochers de la cascade du saut
de la Virolle près Bort, par Gonod. — Plante cultivée dans les
jardins.
1226. À. Victorialis Linné (Ail Victorial). Vulg.: Al serpenlin.
— Souche oblique, très allongée : tige, 3-b décim., dressée, feuil-
lée jusqu’au milieu; feuilles vertes à limbe large, Son Spa-
the courte à une seule valve. Ombelle globuleuse de fleurs ver-
dâtres ou jaunâtres, à pédicelles assez longs. Etamines toutes à
filets simples. — Vivace, Juillet-Août. Pelouses des montagnes.
Corrèze : Treignac, saut de la Virole, bords de la Vézère,
rive gauche (Rupin); abondant aussi sur la rive droite (Lache-
naud); Les Monédières, taillis qui couvrent la Jarrige (Dr
Puyaubert).
1227. À. ericetorum Thon (Ail des Landes).— Bulbe allongé;
tige, 3-4 décim., cylindrique, droite, feuillée seulement à la base;
feuilles linéaires. Spathe à deux valves courtes, égales. Ombelle
globuleuse formée par de nombreuses fleurs blanches, quelque-
fois un peu tachées de rose au sommet, sans bulbilles. Etamines
toutes à filets simples, longuëment saillantes. — Vivace. Août-
Septembre. Bruyères humides.
NonNTRONNAIS : RR. rive gauche de l'Isle, à 4 kilom. de Thi-
viers (Soulat-Ribette).
1228. A. fallax Don (Aiïl douteux). Vulg. : Ail des mulels. —
Souche horizontale; tige, 2-3 décim., anguleuse, entourée à la
base de gaines rougeâtres; feuilles linéaires, planes, radicales.
Spathe courte à 2-3 valves. Ombelle composée de fleurs nom-
breuses, d’un rose pourpre, sans bulbilles; étamines à filets
simples, un peu saillantes. — Vivace. Juillet-Août. Dans les
rochers.
CorRÈzE : Bort au saut de la Saule (Rupin).
1229. À. ursinum Linné (Ail des Ours). — Bulbe allongée; tige
cylindrique, nue, droite; feuilles radicales à limbe élargi, ovale
— 267 —
lancéolé. Spathe à une seule valve. Ombelle lâche, formée par
de grandes fleurs blanches, à pédicelles allongés et à forte odeur
alliacée ; étamines toutes à filets simples, non saillantes. — Vi-
vace. Avril-Mai. Bords des ruisseaux, bois, haies, lieux frais et
couverts.
HAUTE-VIENNE : RR. Verneuil-Moutier (Abbé Pinot); Thiat,
bois du Ratier (Lamy); bois de Chez-Perraud ce de Gajoubert
(de Villelume) ; environs de Lussac-les-Eglises (Abbé Nadaud);
ce de Glanges (Abbé Charbonièras). — CREUSE : Cat. Pailloux.
R. Aubusson, ruisseau de Beauze, Chambon (Pailloux); bords
du Cher à Chambouchard (de Lambertie); Trenloup près Alley-
rat (Bozon); Saint-Dizier-les-Domaines (Bussière); Chastelux
ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin); Rochetaillade (Jor-
rand et Frébault). — CoRRÈzE : vallée d’Entrecor, coteaux
exposés au Nord, entre le Gour et le Blagour, C. (Rupin). —
CONFOLENTAIS : bords de la Charente, entre Ambernac et Char-
roux (Crévelier); près de Chasseneuil à l’entrée d’une grotte
(Thibaud). — Nonrronnais : Thiviers, bords d’un ruisseau, au-
dessous de la carrière du balaste (Soulat-Ribette).
1230. A. vineale Linné (Ail des vignes). — Plante à odeur al-
liacée très forte; bulbe composé; tige, 4-8 décim., cylindrique,
grêle, feuillée jusqu’au milieu; feuilles cylindriques, souvent
tortillées au sommet. Spathe caduque, courte. Ombelle à fleurs
lilas, rarement blanches, mélangées de bulbilles, à pédicelle brus-
quement renflé globuleux sous la fleur. Etamines à filets tri-
fides à pointes latérales plus longues que celles portant lan-
thère. — Vivace. Juillet-Août. Vignes, champs arides, etc.
HAUTE-VIENNE : CC. CREUSE : Cat. Pailloux. R., Saint-
Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — CorRÈZE : Chèvre-Cujol,
Puy-de-Crochet, C. (Rupin); Tulle, derrière la préfecture (Four-
geaud et DT Puyaubert). — CONFOLENTAIS et NONTRONNAIS : C.
Var. compaclum Thuillier. — Variété différant du type par
l'absence des fleurs qui sont remplacées par des bulbilles.
HAUTE-VIENNE : Champ de seigle en sortant de Saint-Mar-
tial et sans doute ailleurs (Le Gendre). — CREUSE : CC. — Cor-
RÈZE : Argentat, dans les jardins (Vachal); Darazac (Laygue);
Brive (Rupin). — Souvent mélangé avec le type et plus com-
mun que lui. 5
1251. À. sphærocephalum Linné (Ail à Lête ronde). Vulg. Echa-
lot de serpente. — Plante à odeur alliacée assez forte; tige, 4-5
— 268 —
décim., cylindrique, feuillée jusqu’au milieu; feuilles demi-cylin-
driques, fistuleuses à la base. Spathe caduque à feuillets courts.
Ombelle de fleurs d’un beau rouge sans bulbilles ; étamines sail-
lantes, celles à filet trifide à pointes latérales plus courtes que la
pointe portant l’anthère. — Vivace, Juin-Août. Vignes, champs
pierreux, terrains sablonneux.
HauTe-Vienne : CC. dans les terres cultivées à la Carrière ce
de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : RR. Glénic (Neyra);
nouvelle route de Felletin au-dessous de Fourrier, Aubusson,
R. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Chèvre-Cujol, Chas-
teaux, Ayen, Pampelonne, AC.; Bort, aux Orgues et au saut
de la Virolle (Rupin) ; route de Chanac et route de Laguenne à
Ladignac (D' Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : Montaumart ce
de Lessac, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de Saint-Mar-
tial-de-Valette (Dr Sauvo).
Var. bulbiliferum Loret. — Fleurs de l’ombelle entremêlées
de nombreux et gros bulbilles.
CONFOLENTAIS : Chastenay ce d’Ansac. R. (Crévelier).
On cultive et on peut rencontrer en dehors des jardins :
L’Ail commun (A. sativum Linné).
L’Ail rouge ou Rocambok (A. scorodoprasum Linné).
Le Poireau (A. Porrum Linné).
L’Ail faux Poireau ou Carambole (A. ampeloprasum Linné).
L’Echalotte (A. ascalonicum Linné).
L'’Oignon (A. Cepa Linné).
L'Oignon d'hiver, Ail f stuleux ou Ciboule commune (A. fistulosum Linné).
Ces espèces sont des plantes potagères qui ne peuvent trouver place dans
une flore des espèces spontanées.
6. — ERYTHRONIUM
1232. E. dens-canis Linné (Erythrone dent de chien). — Ra-
cine à bulbes oblongs en forme de dent. Hampe grêle, 15-
25 cent. Feuilles, au nombre de deux, partant de la base de la
hampe et l’engaînant, opposées, très entières, elliptiques aiguës,
à limbe maculé de taches brunes ou blanchâtres. Fleur sol-
taire, penchée, grande, rose, quelquefois blanche, jaunâtre à
la base, à divisions très ouvertes, puis réfléchies après l’an-
thèse. Style à stigmate trifide. Capsule globuleuse à 3 valves;
graines arrondies. — Vivace, Mars-Avril. Bois des montagnes.
HAUTE-VIENNE : CC. dans les bois de Bonnefond; Saint-Just
sur les bords de la Vienne; bois à Nedde, à Verviale (Lamy);
bois d’Epied à Masléon (Van der Wæstyne); Eymoutiers, bois
de Crouzat (Duris); bois de Saint-Just (Brouard). — CREUSE :
4 TT
— 269 —
Cat. Pailloux, Aubusson (Pailloux) ; Felletin (Lamy); Gentioux,
Faux-la-Montagne, etc. (de Gessac); La Courtine, Féniers, le
Mas-d’Artige, Royère, Moutier-Rozeille, bois de Confolens
(Lafay, Sarrassat); sur les bords du ruisseau de Bauze, Roche-
taillade, Saint-Merd-la-Breuille (Jorrand et Frébault); vallée
de Clairavaux (Pedon). — CoRRëZE : Servière. (Chrys. de la
Place); Darazac, R. (Laygue); Bort, près la cascade, environs
d'Ussel (Frère Georges); bois au-dessus de la cascade de la
Virolle ce de Lestard (Le Gendre); Tulle, Corrèze (DT Puyau-
bert); Ambrugeat (Lachenaud).
7, — ENDYMION
1233. E. nutans Dumort (Endymion penché). À graphis nulans
Linck. Vulg. : Muguet bleu, Jacinthe bâtarde, Jacinthe sau-
vage. Petite Jacinthe.— Bulbe arrondi produisant des feuilles
plus courtes que la hampe, étalées, largement linéaires en gout-
tière. Hampe droite, 1-4 décim., terminée par une grappe pen-
chée de 5-20 fleurs odorantes, bleues, rarement blanches. Un
style à stigmate trigone; capsule à 3 loges; graines globuleuses.
— Vivace, Avril-Maï. Bois, prés, bords des haies.
C. ou CC. presque partout. — CoRRÈzE : ne figure pas dans le
Cat. de Rupin par suite d’un oubli, car la plante existe à Tulle
dans le pré du Carmel (Fourgeaud). — NonNTRONNAIS : sur les
bords de l’Isle aux environs de Thiviers (Soulat-Ribette); C. aux
environs de Mareuil (des Moulins).
Var. Alba. — A fleurs blanches.
HAUTE-VIENNE : RR. dans les bruyères entre Le Dorat et
Saint-Sornin; bords de la Brame à Oradour (Abbé Lecler);
C. bords d’un petit ruisseau sous Laron ce de Bussière-Galant
(Lamy). — CREUSE : Mouchetard (de Céssac); près La Souter-
raine, dans le bois de Bessac (Joyeux); Glénic (Lafay); forêt
de Chabrières (Sarrassat). — CorRrÈzE : Tulle, près du Carmel
(Fourgeaud).
8. — MUSCARI
Racine bulbeuse. Périgone coloré, ovale globuleux, resserré à la gorge,
à 6 dents courtes ; étamines incluses, insérées sur le tube ; stigmate
presque trigone ; capsule à trois angles saillants ; graines anguleuses.
1234, M. racemosum DC. (Muscari à grappe). — Feuilles tou-
tes radicales, linéaires jonciformes, tombantes. Hampe droite,
28
— 90 —
nue, 10-12 centim. Grappe courte, ovale, très dense; fleurs bleu-
foncé à dents blanchâtres, petites, ovoïdes, penchées. Les supé-
rieures stériles. — Vivace, Avril-Mai. Champs, vignes.
HauTE-VienNeE : Le Dorat, vignes, près l’école de dressage
(Abbés Lecler et Michel); Eymoutiers à Legaud dans des champs
de trèfle incarnat; a persisté trois ans, puis à disparu (Duris).—
CoRRÈZE : champs de Saint-Pardoux-le-Vieux (Frère Georges
in Rupin). — ConFoLENTAIS : C. dans le calcaire, les Pins,
Beaulieu, etc. (Créveliér). — NonNTRONNAIS : Varaignes (Dr
Sauvo).
D’après Lamy, le Muscari du Dorat serait M. neglecitum
Guss. Or cette plante, dit Boreau,est deux fois plus robuste que
M. racemosum dans toutes ses parties. Tel n’est pas le cas du
Muscari que nous avons sous les yeux; aussi n’admettons-nous
pas pour le présent le M. neglectum dans notre flore.
1235. M. botryoides D. C. (Muscari botryde).— Diffère de l’es-
pèce précédente par : feuilles dressées. Grappe formant au
début un épi aigu, puis devenant cylindracée et atteignant 4-7
cent. de longueur. Fleurs à pédicelles recourbés après l’anthèse.
— Vivace, Mars-Avril. Prés, vignes, champs.
HAUTE-VIENNE : Aixe (Abbé Rougerie in Lamy); vignes de
l’hospice du Dorat (Abbé Lecler).
1236. M. comosum Miller (Muscari à toupet). Vulg. : Oignon
de Serpent, Ail à toupet. — Feuilles longues, linéaires, élargies,
canaliculées, raides et denticulées sur les bords. Hampe de
3-) décim., droite, simple, portant quelques feuilles. Grappe
devenant très allongée. Fleurs inférieures d’un brun livide, éta-
lées horizontalement, les supérieures d’un beau bleu clair vif,
stériles, rapprochées en forme de houppe, portées sur de longs
pédicelles. — Vivace, Mai-Juillet. Champs cultivés.
HAUTE-VIENNE : CC. autrefois à Limoges sur l'emplacement
du champ de Juillet, au Treuil, près la gare; le Dorat, près Fon-
combeau, Verneuil (Abbé Lecler); sous Laron ce de Bussière-
Galant (Lamy); a existé pendant trois ans à Legaud ce d'Eymou-
tiers, puis a disparu (Duris); Limoges, sur les bords de la Va-
loine (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux; AR. Aubusson
(Bozon); Ajain (Neyra); Saint-Fiel, Anzême, ete. (de Cessac);
Pont-à-l’'Evêque, Barbant, Valette, Guéret à Pommeilles, Châ-
teauvieux, etc. (Martin); champs de Marsillat (Jorrand et Fré-
bault); trouvé dans un champ à Quiondeneix ce de Néoux en
— 271 —
1916, n’a pas été revu depuis (Rothkegel}. — CoRRÈZE : C. par-
tout dans l’arrondissement de Brive (Rupin); Argentat, Sau-
lières (Vachal); Tulle, La Bachellerie (Fourgeaud et Dr Puyau-
bert); AC. dans les environs d’Ussel (Frère Georges). — Con-
FOLENTAIS : C. dans le calcaire; AR. dans les environs de Confo-
lens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : AC. Thiviers, Nontron, etc.
(Soulat-Ribette).
9. — HEMEROCALLIS
Racines fasciculées à fibres épaisses ou renflées. Périgone à 6 divisions
étalées, soudées en tube étroit cylindrique à la base ; étamines insérées sùr
la gorge ; stigmate à 3 lobes; capsule charnue, coriace, à 3 angles; graines
irrégulièrement anguleuses.
1237. H. fulva Linné (Hémérocalle fauve). — Tige, 6-10
décim., dressée; feuilles rubanées, largement linéaires. Fleurs
très grandes, d’un jaune-safrané teinté de pourpre, inodores,
en entonnoir, en panicule lâche, à divisions veinées. — Vivace,
Juillet-Août. Naturalisée çà et là.
HAUTE-VIENNE : Dans un pré, sur les bords de la Briance,
au Pont-Rompu, C. en cet endroit (Malinvaud). — NonTRoN-
NAIS : environs de Nontron (des Moulins).
‘ 1238. H. flava Linné (Hémérocalle jaune). Vulg. : Lis aspho-
dèle, Lis jaune. — Tige, 8-10 décim., divisée en 2-3 rameaux;
feuilles nombreuses, étroitement linéaires, aiguës, carénées.
Fleurs grandes, en grappe lâche, d’un jaune tendre à odeur de
fleurs d'oranger, à divisions non veinées. — Vivace. Mai-Juin.
Naturalisée çà et là.
HAUTE-VIENNE : Station découverte il y a près de 70 ans par
Lamy sur les bords de la Vienne, rive gauche, au-dessous du pont
d’Aixe. La plante occupe sur ce point un cercle de 2 mètres de
diamètre environ (Le Gendre). Si, par hasard, on la rencontre
à Logerie, sur les bords de la Valoine, c’est que l'essai de
naturalisation fait par l'Abbé Lecler aura réussi.
10. — PHALANGIUM
Racines à fibres charnues. Fleurs blanches. Périgone à 6 divisions libres,
Etamines insérées sur le réceptacle Stigmate simple. Capsule globuleuse
trigone. Graines anguleuses, rugueuses, noirâtres.
1239. P. Liliago Schreber (Phalangère fleur de lys). — Tige,
4-6 décim., droite, presque nue, rarement rameuse au sommet.
— 272 —
Feuilles radicales engaînantes, allongées, terminées en pointe,
ne dépassant pas 5 mm. de largeur. Pédoncule articulé, accom-
pagné d’une bractée moitié plus courte que lui, longuement acu-
minée en alène. Fleurs grandes, formant une grappe simple qui
termine la tige. — Vivace. Mai-Juin. Landes, coteaux, bois secs
et montueux.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Saint-Léonard; C. au
confluent de la Combade (Van der Værtyne); bois au-dessus de
l’usine des Roches ce de Saint-Priest-Taurion (Le Gendre).
— CREUSE : RR. Aubusson (Lamy); coteau de la Tardes, vis-
à-vis Bonlieu (Pailloux); Breuil, près Pionnat (Neyra); bords
de la Vouèze, près Chambon (Lacaud); Aubusson à Sainte-
Madeleine, au-dessus des deux tunnels (Jorrand et Frébault);
Moutier-Roseille, à Confolens, bois, route d’Aubusson à Felle-
tin (Lafay, Rothkegel). — CorrÈzE : vallée d’Entrecor, près le
Blagour, Puy-Gérald, R. Fontille (de Lépinay); Argentat, Dis-
teils (Vachal); bords de la Dordogne (Laygue); Bort saut de la
Saule, R. (Rupin); Tulle, route du Pouget en face le moulin de
Bracks (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : brandes du bois de
Lacaux, Ansac, R.; Ambernac (Crévelier). — NONTRONNAIS :
environs de Thiviers, R. (Soulat-Ribette).
1240. P. ramosum Lamarck (Phalangère rameux).Vulg. : Herbe
à l’Araignée. — Tige, 4-6 décim., droite, nue, rameuse au som-
met. Feuilles radicales terminées en pointe, au plus larges de
3-> mm. Pédoncule articulé, accompagné d’une bractée en
alène, à peine égale au cinquième de sa longueur. Fleurs petites,
en panicule lâche. — Vivace. Juin-Juillet. Coteaux arides et
bois montueux, dans le calcaire.
CorrÈzE : Noailles, entre le Mourazou et Lagorse; Entrecor,
exposit. sud; Chasteaux; le cirque de La Roche, la Ménage-
rie au-dessus de Cousage; Ayen, puy de Pampelonne, C. (Ru-
pin); Puy-Girard (de Lépinay). — NoNTRoNNAIS : environs de
Varaignes, RR. (Sauvo); Saint-Pardoux-la-Rivière (Soulat-
Ribette); Mareuil (des Moulins). |
11. — SIMETHIS
1241. $. bicolor Kunth (Simethis bicolore). — Racine tubé-
reuse à fibres épaisses. Tige, 3-5 décim., dressée, flexueuse, ra-
meuse au sommet. Feuilles toutes radicales, linéaires (4-7 mm.),
striées, presqu’aussi longues que la tige. Grappe courte for-
mant une panicule lâche. Pédoncules munis de petites bractées.
— 273 —
Fleurs petites, blanches à l’intérieur, d’un rose violacé en de-
hors. Périanthe à divisions resserrées en tube à la base; étami-
nes insérées à la base de ces divisions. Capsule presque glo-
buleuse ; graines noires, luisantes, arillées. — Vivace, Mai-Juin.
Taillis, landes, bruyères.
HauTE-ViEnNe : C. entre les étangs et le bourg d’Azat-le-Riz
(Lamy); landes de Darnac (Abbé Pinot); landes entre Cherbois
et Lussac ce de Jouac (Le Gendre). — CorRÈzE : bords du
Doustre (Lachenaud). — CONFOLENTAIS : brandes des Rouffe-
ries, vers Pinardeau, roches de Frochet et cà et là dans l’inter-
valle, R. (Crévelier).
12. — ASPHODELUS
Périgone à divisions étalées. Etamines à filets élargis et poilus à la base,
enveloppant l’ovaire.
1242. A. sphærocarpus Gren et Godr. (Asphodèle à fruit rond).
A. albus Desvaux. Vulg.: Nones, Porreau de chien. — Racine
composée de tubercules fusiformes en faisceau. Feuilles toutes
radicales, raides, glauques, très longues, larges de 12-15 mm.
en forme de glaive. Hampenue, 8-15 décim., droite. Fleurs nom-
breuses, grandes, blanches avec des lignes brunes ou rougeàä-
tres, formant une longue grappe, entremêlées de bractées linéai-
res. Capsule ovale arrondie, à trois loges; graines noires. — Vi-
vace. Mai-Juillet. Bois, landes, bruyères, coteaux secs.
HauTE-ViENKE : AC. Aixe à FAmônerie (de Villelume, 1810);
Isle, Aïxe, Châlus, Limoges, Bussière-Galant, Lafarge (Lamy);
Blanzac, Le Dorat, Saint-Sornin, Saint-Martial (Abbé Le-
cler); Eymoutiers entre Les Cheissoux et Bujaleuf (Duris);
Balledent (Simon); Meuzac, Ladignac,.Condat, entre Lussac et
Saint-Sulpice-les-Feuilles, ete. (Le Gendre); Bersac (Berger).
— CREUSE : RR. environs de Linards (Monnet et Bonnafoux);
La Mersolle, Lourdoueix-Saint-Pierre, Chéniers (Martin). —
CorRèzE : CC. dans les arrondissements de Tulle et de Brive.
Arrondissement d’Ussel : R. à Valbenette (Frère Georges); Neu-
vice, Sérandon, bords de la Ganne à la Cascade (Gonod d’Arte-
mare); Meymac, Millevaches, étang des Oussines (Gonod et La-
chenaud). — ConroLEeNTAIS : CC. dans la partie granitique et
tertiaire de l’arrondissement (Crévelier). — NoNTRONNaIs : Ma-
reuil, Thiviers, CG. (Soulat-Ribette).
Variétés à rechercher, basées sur la grosseur et la forme du
fruit.
A. ramosus Linné (Asphodèle rameux). — Diffère de l’espèce
précédente par ses tubercules globuleux, sa grappe rameuse
formant une panicule, ses bractées plus larges et plus courtes.
— Espèce habitant la région méditerranéenne.
CorRÈzE : Vallée de Planchetorte sous Montplaisir, RR. (Ru-
pin); bois du Gris (de Lépinay). — Stations à contrôler.
Horticulteurs et jardiniers puisent largement dans cette famille.
Les premiers y trouvent de très belles plantes, telles que la Fritillaire, les
Lis, les Jacinthes, les Hémérocalles et surtout les Tulipes. On sait que des
amateurs de tulipes consacrent des sommes considérables à la réunion de
collections pouvant se composer de 12 à 1.500 espèces ou variétés.
Les Oignons, Poireau, Aïl, Echalotte, etc., dont les usages sont si connus,
appartiennent au genre Allium.
Famille CIIT, — SMILACÉES
Racines fibreuses, généralement à rhizome rampant, souvent constitué
par une tige souterraine. Fleurs hermaphrodites ou dioïques par avorte-
ment. Périgone à 6 divisions (rarement 4 ou 8). Etamines 6, quelquefois
4 ou 8, rarement 3. Ovaire libre ; 1-5 styles ; stigmate entier ou trigone.
Fruit bacciforme, indéhiscent, à 3 loges.
.1. — PARIS
1243. P. quadrifolia Linné (Parisette à 4 feuilles). Vulg.: Raï-
sin de renard, Etrangle loups. — Souche horizontale. Tiges, 2-3
décim., cylindrique, droite, simple, glabre, portant au sommet
4 feuilles sessiles, opposées en croix (rarement 3, 5 ou 6) du cen-
tre desquelles part un pédoncule uniflore. Feuilles glabres, en-
tières, nerveuses, ovales, terminées en pointe. Fleurs herma-
phrodites, verdâtres, à périgone persistant, à 8 divisions hori-
zontales (rarement 6); les 4 extérieures beaucoup plus grandes
que les intérieures. Etamines 8. Baie noirâtre à 4 loges. —
Vivace. Avril-Mai. Bois.
HAUTE-VIENNE : Grandmont, Eybouleuf, RR. (Lamy); Chà-
teauneuf, bords de la Combade (Abbé Charbonièras); rive gau-
che du Taurion, Saint-Martin-Terressus (Malamas). — CREUSE :
Guéret, forêt de Chabrières, Chénérailles, Châtelus-le-Marcheix,
Grand-Bourg, Pionnat de (Cessac); La Noneix-Vieille ee de
Néoux {Rothkegel); Ahun, Chamberaud (Abbé Lecler); Aubus-
son, AC. (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon); Saint-Syl-
vain-Bellegarde (Abbé Pinot); AR. Sous-Parsat-le-Donzeil (La-
fay). — CorRÈzE : Bort, entre Aubazine-Basse et le Chassaing
(Rupin); Mareille ce d’Ussel (Frère Georges); Aix, bois de Ciar-
neix (G.'dArtemare).
— 275 —
2. — POLYGONATUM
Rhizome souterrain, traçant, avec de distance en distance une cicatrice
en forme de sceau. Feuilles sessiles ou presque sessiles, entières. Fleurs
hermaphrodites, axillaires, blanches maculées de vert sur les dents ; péri-
gone cylindrique à 6 dents dressées ; 6 étamines ; ovaire à 3 loges ; baies
globuleuses à 3 loges.
1244. P. multiflorum Allioni (Polygonier multiflore). Vulg. :
Muguet de Serpent, Herbe aux charpentiers, Herbe aux pana-
ris. — Tige, 3-8 décim., cylindrique. Feuilles alternes, oblongues.
Pédoncules portant 2-6 fleurs grêles, contractées au milieu.
Baies d’un bleu noirâtre. — Vivace. Mai. Le long des haies
humides, dans les bois frais.
Pieds souvent espacés là où croît la plante, mais C. ou CC.
surtout dans les terraïns granitiques et tertiaires de la région.
1245. P. vulgare (Polygonier commun). Vulg. : Sceau de Salo-
mon, Grenouillet. — Tige, 3-4 décim., anguleuse, striée. Feuil-
les alternes, ovales ou ovales lancéolées. Pédoncules portant
1-2 fleurs grosses, non contractées en leur milieu. Etamines à
filets glabres. Baies d’un bleu noirâtre. — Vivace, Août-
Mai. Bois pierreux, surtout dans le calcaire.
CREUSE : RR. bois de Chénérailles (Pailloux); Moutier-Ro-
seille; bois de Nalèche; Saint-Pierre-le-Bost, lieux tourbeux,
R. (Lafay). — CoRrRÈzE : Turenne entre Bria et Nazareth,
bords de la Couse sous Jugeals, La Fage de Noailles en face la
Vapodie, Entrecor sous Coutinard, Saint-Cernin, C. (Rupin);
Argentat, vallée de l’'Echamel, R. (Vachal); Treignac, bords de
la Vézère, saut de la Virole, Les Monédières, AC.; Bort, route
d’Ussel, C. (Rupin). — NonTronnais : Bois aux environs de
Mareuil (Soulat-Ribette).
1246. P.'verticillatum Allioni (Polygonier verticille). — Tige
anguleuse, fistuleuse, dressée, 4-7 décim., Feuilles verticillées,
ordinairement par 4, sessiles, lancéolées, linéaires acuminées,
très nombreuses. Pédoncules axillaires, verticillés. Fleurs très
petites; périgone cylindrique. Baies rouge-violet. — Vivace.
Mai-Juin. Bois des montagnes.
CREUSE : Lisière des hêtraies à La Courtine (de Littardière);
Aubusson, RR. ruisseau de la Lune près de son embouchure
(Jorrand et Frébault). — CorrÈzE : Ussel, AR. bois de Ciar-
neix (Gonod d’Artemare).
— 276 —
3. — CONVALLARIA
1247. C. maialis(Muguet de Mai). Vulg. : Petit Muguet, Lis des
vallées. — Racine longuement rampante, oblique, noueuse, gar-
nie de fibres. Feuilles 2, rarement 3, radicales, ovales oblon-
gues, glabres, luisantes. Hampe, 15-20 centim., portant une
grappe unilatérale de fleurs hermaphrodites, blanches, à odeur
suave, en grelot, attachées à de courts pédicelles; périgone #
6 dents courtes renversées. Ovaire à 3 loges; baie globuleuse
rouge, à 3 loges monospermes. — Vivace. Mai. Bois, lieux cou-
verts.
HaurTEe-VienNe : AC. Isle, Aixe (Lamy); Feytiat, Magnac-
Laval (Abbé Lecler); bois de Bort ce de Rilhac-Rancon, bois
de Champsiaux (Le Gendre); bois de Bouéry (Joyeux); Vayres
(Rodeau); Balledent (Duchâteau); Rancon (de Villelume);
Nantiat (Soulat-Ribette); forêt de Saint-Gilles (Abbé Char-
bonièras), ete. — CREUSE : AC. Guéret, Aubusson, Chénérail-
les, Saint-Vaulry, Grand-Bourg, etc. (de Cessac); Les Grands-
Bois, vallée de Poussanges (Rothkegel); GC. dans la forêt de Cha-
brières (Le Gendre). — CoRRÈZE : Entrecor, Moulin du Sort,
forêt de Jugeais, îles du Saillant, C. (Rupin); Chasteaux (Far-
ges); Cornil, Aubazine (Fourgeaud et Dr Puyaubert); Bonnai-
gue, le Ciarneix, vallon de l’Artande (G. d’Artemare). —
ConNFoLENTAIS : forêt de Brillac, R. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Thiviers RR. (Soulat-Ribette).
4. — MATANTHEMUM
1248. M. bifolium (Maianthème à deux feuilles). Vulg.: Muguet
des bois. — Racine grêle, horizontale, fibreuse. Tiges, 1-2 déci-
mètres, simple, droite, portant 2-3 feuilles alternes, ovales
acuminées, en cœur renversé; feuilles radicales portées par un
long pétiole. Fleurs hermaphrodites, blanches, petites, en grappes
terminale grêle; périgone à 4 divisions profondes. Etamines 4.
Baie rouge à 2 loges monospermes. — Vivace. Mai-Juin. Fo-
rêts, bois couverts.
Haure-ViENNE : Saint-Léger, Lachèze ce d’Ambazac
(Lamy); entre Sauvagnac et Grandmont (Lachenaud); Saint-
Léonard, dans les montagnes (Van der Væœstyne); Eymoutiers,
bois de Crouzat RR. (Duris); bois de Bort ce de Rilhac-Rancon
(Le Gendre); Le Puy-Moulinier (Goulard); Châteauneuf, bois
de Neuvillars (Abbé Charbonièras). — CREUSE : Cat. Pail-
loux, C. surtout dans la Haute-Creuse, Guéret, Aubusson, La
Courtine, Poussanges, Gentioux, Faux, Chénérailles, Pionnat,
Saint-Fiel, ete. (de Cessac); forêt de Chabrières (Le Gendre);
C. entre Bourganeuf et Saint-Martin-Château (Lamy) ; forêt
de Châteauvieux, vers Jarnages (Sarrassat); Saint-Georges-
Nègremont, La Noneix-Vieille ce de Néoux (Rothkegel). —
CorRÈzE : Treignac, les Monédières, AR. Bort, sous les Orgues,
GC, (Rupin); forêt de la Cubesse ce d’Ambrugeat (Lachenaud);
vallée de la Diège, Belle-Chassagne, C. (Frère Georges); Ma-
reuil, bois sous Ponty, Bonnaigre, le Ciarneix (G. d’Artemare).
r
| 5. — ASPARAGUS (1)
On ne rencontre pas en Limousin d'espèce spontanée du
genre Asparagus, mais accidentellement on peut trouver des
pieds de À. officinalis échappés des jardins où la plante est
cultivée.
Les asperges se reconnaissent facilement à leurs feuilles fili-
formes (phyllodes), naissant par touffe le long des rameaux.
6. — RUSCUS
1249. R. aculeatus Linné (Fragon piquant). Vulg.: Petit houx,
Epine de rat, Buis piquant, Myrte épineux. — Rhizome ram-
pant. Tiges, 3-8 décim., ligneuse, verte, très rameuse. Feuilles
(phyllodes) sessiles, alternes, persistantes, coriaces, ovales, à
pointe piquante, tordues à leur base; les vraies feuilles rédui-
tes à l’état de petites écailles. Fleurs dioïques par avortement,
verdâtres, solitaires ou géminées, naïssant sur la face supé-
x
rieure des phyllodes. Périgone à 6 divisions dont 3 externes
G]
ovales, les internes plus petites; 3 étamines; ovaire à 3 loges;
baie globuleuse, assez grosse, rouge vif: — Vivace. Décembre-
Mai. Buissons, haies ombragées, bois
C. ou CC. partout.
Cette famille est intéressante à différents points de vue.
A la pharmacie elle donne la Salsepareille (Smilar indica).
A l’art culnaire elle fournit un légume fort recherché : l’Asperge qui est
l'objet d’un commerce très important.
L’horticulture trouve chez elle le Muguet, plante aussi agréable par l’élé-
gance de ses clochettes que par leur parfum.
. Enfin l’Aspidisira est la meilleure de toutes les plantes d'appartement
parce qu'aucun feuillage ne résiste aussi longtemps aux conditions défec-
tueuses d’une culture en chambre.
(1) Tératologie, fasciation (voir Revue Scientifique du Limousin, T. HI,
p. 266, et T. IV, p. 120, 166 et 351).
29
Eu is
Famille C1V. — DIOSCORÉES
1. — TAMUS
1250. T. communis Linné (Tamier commun).Vulg.: Sceau de la
Vierge, Sceau de Notre-Dame, Haut-Liseron, Herbe aux fem-
mes battues. — Racine très grosse, tubéreuse, charnue. Tige,
1-3 mètres, faible, grimpante. Feuilles alternes, très glabres,
entières, ovales acuminées, cordiformes à nervures ramifiées,
munies d’un long pétiole. Fleurs dioïques, petites, verdâtres,
en grappes axillaires, les mâles plus longues que les femelles.
Périgone à 6 divisions étalées; étamines 6, à filets filformes.
Ovaire infère à 3 loges et à style trifide. Baie grosse, rouge, lui-
sante, à une ou plusieurs loges polyspermes. — Vivace. Mai-
Juillet. Haies, bois, lieux couverts.
C, ou CC. partout.
C’est à cette famille qu’appartient l’Igname de Chine (Dioscorea bala-
tas) dont les tubercules peuvent remplacer la pomme de terre, mais qui pré-
sentent l'inconvénient que pour les arracher il faut défoncer le sol jusqu'à
1 mètre de profondeur.
Famille CV. — IRIDÉES
Racines tubéreuses ou bulbeuses. Feuilles linéaires ou en glaive, engai-
nantes très entières. Fleurs hermaphrodites; périgone à 6 divisions pétaloï-
des, dont 3 externes réfléchies ; 3 étamines; ovaire adhérent à 3 loges; style
à 3 stigmates ; capsule à 3 valves.
1. — IRIS
Rhizomes charnus. Tige simple ou peu ramifiée. Fleurs grandes, termina-
les. Style terminé par 3 stigmates pétaloïdes, à lèvre supérieure profondé-
ment divisée.
1251. I. germanica Linné (Iris d'Allemagne). Vulg.: Flambe.
— Tige. 4-8 décim., droite, cylindrique. Feuilles larges, en
glaive. Fleurs, 3-4 sur chaque tige, d’un beau bleu violet; péri-
gone à tube allongé, à divisions externes barbues. — Vivace.
Avril-Mai. Sur les rochers, les vieilles murailles.
CoRRÈzE : Entre le Chauzanel et le Soulier (Rupin);La-
parce (de Lépinay).
1252. I. pseudo-Acorus Linné (Iris faux Acore). Vulg. : Flambe
d’eau, Iris jaune, Iris des marais, en patois Sapré. — Tige,
— 279 —
4-10 décim., dressée, rameuse au sommet. Feuilles très longues.
Fleurs d’un beau jaune; périgone à tube court, à divisions
externes étalées, non barbues, les internes linéaires oblongues
dressées en spatule. — Vivace. Avril-Juin. Bords des eaux,
fossés, étangs, rivières, etc.
CC. partout.
1. acorijormis Boôreau (Iris acoriforme). — Variété de l’es-
pèce précédente à divisions internes du périgone subitement,
rétrécies au-dessous du limbe, en forme de cuiller.
CORRÈZE : Prairies d’Entraigues, arrondissement d’Ussel
(Gonod d’Artemare).
1253. I. fœtidissima Linné (Iris fétide). Vulg. : Iris à odeur
de gigot, glaïeul puant. — Tige, 3-6 décim., simple, dressée,
comprimée. Feuilles striées, lancéolées linéaires à odeur fétide.
Fleurs petites, pédonculées, d’un gris Eleu sale; périgone à tube
court, à divisions externes'non barbues, obovales oblongues,
glabres, les internes oblongues lancéolées. Graines d’un rouge
vif. — Vivace. Juin-Juillet. Haies sèches, lieux pierreux.
CoRRÈZE : Billac, vers La Fo ce (Lamothe). — CONFOLEN-
TAIS : Champagne-Mouton et cà et là dans le calcaire (Créve-
lier); Cherves, bois des bords de la Bonnieure (Thibaud). —
NonTRONNAIS : Jomelières ce de Javerlhiac (Soulat-Ribette);
bords du ruisseau de Varaigne, RR. {(Sauvo); Mareuil (des
Moulins).
2. — GLADIOLUS
Racines à bulbe, Feuilles linéaires lancéolées, Fleurs irrégulières pur-
purines Périgone à 6 divisions pétaloïdes, soudées en tube à la base, bila-
biées, Style à 3 stigmates dilatés au sommet,
1254. G. communis Linné (Glaïeul commun) Echpajo en
patois. — Tige, 3-8 décim. Feuilles en glaive. Fleurs rouges,
grandes, en grappe multiflore unilatérale. Style à stigmates
poilus seulement au sommet. — Vivace, Mai-Juin. Dans les
prés.
CREUSE : pré voisin du chemin de Boussac à Montlucon
(Roudaire), non retrouvé (de Cessac). — Corrèze : dans les
jardins d’Aubazine (Ballet) ; Jauzac (de Lépinay).
1255. G. segetum Gawl (Glaïeul des moissons). — Tige, 4-8
décim. Fleurs purpurines rosées, 5-10, formant une grappe
flexueuse et étalée en sens contraire des deux côtés de l’axe.
es
Périgone à division supérieure plus grande, écartée des divi-
sions latérales; stylé à stigmates poilus dans la partie élargie.
— Vivace, Mai-Juin. Champs.
CorRÈzE : Champs calcaires, Turenne, Linoire, Noailles, puy
de Crochat, Le Peuch, C. (Rupin); entre le moulin de Fournet
et le Soulié, prairies de Chazat au bord de la Couze (Farges).
Les Gla’euls et les Iris renferment de fort befes plantes d'ornement,
Le Safran (Crocus sativus) est cultivé dans plusieurs d partements pour
ses sbyles et ses stigmates,
Famille CVI. — AMARYLLIDÉES
Raëgine bulbeuse, Fleurs entourées d’une spalhe, her:snaphrodites, ré-
gulières ; périgone à 6 divisions à gorge nue ou appendiculée ; ovaire
soudé au périgone; capsule à 3 loges polyspermes,
1. — GALANTHUS
Périgone à divisions libres, dépourvu de couronne,
1256. G. nivalis Linné (Galanthine perce neige). Vulg.: Cloche
d'hiver, Violette de Chandeleur.— Feuilles 2, rarement3, opposées,
glaucescentes, plus courtes que la hampe qui est nue, fistuleuse,
uniflore, haute de 15-25 centim. Fleur blanche penchée, à di-
visions intérieures vertes au sommet. — Vivace. Février-Mars,
Prés, bords des rivières,
HauTE-VienNE : Le Dorat (abbé Lecler, abbé Rougerie). —
Corrèze : Iles des Bordes, au-dessus de Saint-Xantin de Mal-
lemort. CC.; bords de la Dordogne près Madic (Rupin); bois
entre le moulin de Fournet et le village de La Roche (Farges);
à Billac, vers La Force (Lamothe).
2. — NARCISSUS
Périgone à divisions entières, muni à la base d’une couronne,
1257, N. Pseudo-narcissus Linné (Narcisse — faux narcisse).
Vulg.: Jeannette, Fleur de Coucou, Narcisse à feuilles de poi-
reau, Coucudo en patois. — Hampe 2-4 décim.: feuilles planes,
assez larges; spathe scarieuse uniflore. Fleur plus ou moins
pédicellée dans la spathe; divisions périgonales jaune pâle, ova-
les ou lancéolées, à peu près de même longueur que la couronne
qui est jaune foncée, — Vivace, Mars-Avril, Prés, bois,
— 281 —
HauTE-VienNE : GC. surtout dans les îles de la Vienne. —
CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Guéret, Saint-Vaury, Aubusson,
etc. (de Cessac); Trentloup, RR. (Jorrand et Frébault); forêt
de Chabrières, Crozant (Sarrassat). — CoRRÈzZE : C. ou AC. —
CONFOLENTAIS : près de l’Issoire et des bords de la Vienne, AR.
(Crévelier). :
Var. major Loiseleur non Linné, nec Curtis. — Forme à cou-
ronne plus lobée, dépassant les pétales.
CREUSE : environs de Guéret (de Cessac); Trentloup ee d’Au-
busson (Jorrand et Frébault).
Var. major Linné. — Race plus robuste à fleurs très grandes.
MAUTE-VIENNE : dans un pré à Saint-Barbant où la plante
est spontanée depuis 50 ans (Le Gendre).
1258. N. poeticus Linné (Narcisse des poètes). Vulg. : Pi-
ques, Jeannettes blanches, Rose de la Vierge. — Feuilles linéai-
res, élargies, ordinairement canaliculées, à peu près aussi lon-
gues que la hampe qui à 3-6 décim. Fleurs à odeur suave; divi-
sions du périgone ovales, d’un beau blanc; couronne jaune pèle,
bordée de rouge, régulièrement crénelée. — Vivace, Mai. Prai-
res.
HAUTE-VIENNE : prairies de la Gartempe à Châteauponsac,
Bussière-Poitevine, Montagrier, Droux (Lamy): Rancon (de
Villelume); La Chaise ce de Peyrat, Blanzac, près Louyat ce
de Limoges (Abbé Lecler)\; Le Mas de Chaume ce de Saint-
Ouen (Le Gendre); Ponteix ce de Feytiat (Faure). — CoRRÈZE :
Noaille, dans la vallée d’Entrecor (Rupin); La Chapelle-Saint-
Géraud, roche de Vic (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — Conro-
LENTAIS : pré de la Tulette, non retrouvé (Crévelier) ; entre
Grenor et Chabanais (Le Gendre). — NoNTRONNAIS : près de
Thiviers (Soulat-Ribette, de Viilelume).
Aux plantes signalées ci-dessus, généralement cultivées, nous ajoute-
rons les Agaves qui mettent des années avant de fleurir mais qui, au moment
venu, poussent avec une grande rapidité, Les Agaves fournissent une bois-
son alcoolique et produisent une matière Lextile,
an —
Famille CV. — ORCHIDÉES
Fleurs hermaphrodites, irrégulières, en épis, Périgone à 6 divisions
3 externes (calice), 8 internes dont l'intermédiaire. ordinairement plus
large (labelle), Trois étamines formant une colonne avec le style (Gynos-
tème) : une seule anthère fertile à ? loges ; pollen en masses cireuses.
(Pollinies) ; chaque pollinie atténuée en pédicelle {Caudicule) et. terminée
“par une glande visqueuse (Retinacle), enfermée dans le Rostellum ou Bur-
sicule (1). Ovaire infère ; stigmate glanduleux, Fruit capsulaire polysper-
me s’ouvrant en 3 valves,
1. — SERAPIAS
Sépales connivents, en casque, Labelle non éperonné, gibbeux à la base;
lobes latéraux ascendants, Masses polliniques à caudieules distincts ; ovai-
res non tordu, Tubercules ovales arrondis,
1259. S. longipetala Poll (Helléborine à longs pétales). —
Tiges, 3-4 décim.; anguleuses, violacées supérieurement; feuil-
les lancéolées, linéaires. Bractées d’un violet fauve, bien plus
longues que les fleurs. Fleurs d’un rouge fauve, en épi ellip-
soide allongé; casque à divisions extérieures soudées; labelle
beaucoup plus long que large à lobe moyen lancéolé; les deux
divisions internes du périgone brusquement contractées en
pointe. — Vivace. Avril-Mai. Prés humides, bruyères, bois.
CoRRÈzE : prés humides en allant de Noailhac au ruisseau de
‘
Cosnac, R. (Rupin); Lissac, C. (de Lépinay).
1260. $. Lingua Linné (Helléborine Langue), — Tiges 13-30
centim., arrondies; feuilles lancéolées linéaires. Bractées éga-
lant à peine les fleurs. Fleurs d’un pourpre foncé, en épi lâche,
ovoïde; casque à divisions soudées; labelle à 3 lobes, les laté-
raux arrondis, le médian plus allongé en forme de langue; les
deux divisions internes du périgone lancéolées, acuminées en
arête (2). — Vivace. Mai-Juin. Pelouses, prairies, dans les par-
ties sèches.
(1) L'organisation des fleurs d’Orchidées est si compliquée qu’il y a pres-
que impossibilité de fécondation directe et que l'intervention de l’insecte
est nécessaire,
Nous engageons les botanistes à lire les études sur ce sujet de Ch, Dar-
win (De la fécondation des Orchidées par les insectes el des bons résultals du
croisement),
(2) A propos du $, Lingua il y a lieu de tenir compte de variations cons-
tatées par d’Abzac de la Douze sur des individus récoltés dans la Dordo-
dogne, Le labellum est largement ovale, tantôt lancéolé, tantôt presque
linéaire-lancéolé, 11 y a aussi de nombreuses variétés de couleur depuis le
rose pâle jusqu’au pourpre presque noir,
(Voir Bullelin Société botannique de l‘rance, T, 34, p. 205).
— 283 —
Plante autrefois RR. dans la plus grande partie du Limousin,
aujourd'hui assez répandue et qu'on trouvera encore ailleurs.
Pour aider aux recherches, nous indiquons ci-après toutes les
localités actuellement connues
HAUTE-VIENNE : près du ruisseau de Mons ce Saint-Junien
_ (Lamy); entre Chambon et le pont de Saint-Paul ce de Condat,
Marginier ce de Janaïlhac, Le Chalard, rive droite de l'Isle
(Lachenaud); Le Palais (Vergnolle); prairie à La Cosse ce de
Veyrac (du Chatenet, Le Gendre); Saint-Victurnien, Marval,
(Abbé Lecler); Oradour-sur-Glane, Javerdat (Abbé Michel);
Rochechouart (Pouyaud); Parade ce d’Oradour (Blanchet);
Saint-Bazile (Rodeau); la Nouzille ce de Saint-Auvent (Bar-
ret); gare de Verneuil (Malamas). — CREUSE : Glénic, ruisseau
de Mauque (Abbé Neyra); entre Villechabut et la route de Gué-
ret ce d’Ajamn (Abbé Bertrand); station retrouvée en juin 1914
par Sarrassat, 4 pieds seulement. — CorRÈZE : Jauffre, Rivet, Le
Griffolet sous Jean-Savie, vallée de Planchetorte, Noailles sous
Puy-Laborie, Continard, Larche, Moulin des Paillards, Saint-
Pantaléon, Sainte-Féréole sous la Joinie, Allassac, Juillac au
nord de la Roche, Donzenac, CC.; bords de la Corrèze, moulin
du Bar (Rupin); Argentat, Lacoste, Saulière, AC. (Vachal);
Obazime, pré des sœurs, Tulle, pont des Anglais (Fourgeaud);
Chaumeil ce de Saint-Clément (D' Puyaubert); prairie de Cha-
zat ce de Saint-Cernin (Farges). — COoNFOLENTAIS : prés de la
vallée du Goire ce de Confolens, pâturages vers la Perlie ce
d’'Ansac (Crévelier); €® d’Etagnac, vers le ruisseau de Mons
(Lamy); Chevalerie ce de Cherves-Châtelard (Thibaud). —
NONTRONNAIS : Piégut, environs de Thiviers, Saint-Martin-
de-Fressingeas (Soulat-Ribette); Bellegarde, près le château de
l’'Age (Duroux); Saint-Jory-de-Chalais (du Chatenet); vallée
du Nanteuil (vicomte de Villelume).
2. — ACERAS
Sépales connivents en casque ; labelle pendant divisé en 3 lobes Jinéai-
res dont le médian bifide ; éperon remplacé par 2 petites bosses ; pollinies
à caudicules courts, Ovaire tordu,
1261. À, Anthropophora R. Brown (Acéras Homme pendu).
— Bulbes entiers, ovoïdes; tige, 2-4 décim.; feuilles inférieures
oblongues lancéolées, les supérieures réduites à une gaine. Fleurs
en épi allongé, étroit; bractées verdâtres, plus courtes que lPo-
vaire. Fleurs verdätres, divisions périgonales bordées de brun.
— 284 —
CorRÈzE : Sentier rocailleux montant à une butte calcaire
à gauche de la route du Peuch à Ligneyrac, RR.; C. sur le
plateau d’Ayen ; Cublac, route d’Ayen, AR. (Rupin); Arti
ce de Lissac (de Lépinay).
3. — LOROGLOSSUM
Sépales connivents en casque avec les pétales ; labelle éperonné, à 3 lo-
bes linéaires, le médian très long ; éperon court (1/3 au plus de l'ovaire);
pollinies à caudicules courts, Ovaire tordu,
1262. L. hircinum Richard (Loroglosse à odeur de bouc). —
Bulbes entiers ovoïdes: tige 4-8 décim.; feuilles ovales lancéo-
lées, acuminées. Fleurs grandes, verdâtres ou rosées, rayées de
pourpre, en épi ample, à odeur de bouc très prononcée; brac-
tées plus longues que l’ovaire. — Vivace, Juin-Juillet. Bords
des chemins et des bois, pelouses, coteaux des terrains calcaires.
HauTe-VieNNE : Ruines de la Peyrière ce d’Oradour-Saint-
Genest (Abbé Lecler)/ — CREUSE : Ruines de Crozant (Le
Gendre et Lachenaud). — CoRRÈzE : chemin de Linoire à Tu-
renne, route de Noailles à Pont-Coudert, Laborie, Cousages,
Saint-Cernin-de-Larche, Yssandon, AC. (Rupin); Lesparce (de
Lépinay); Ayen (d’Abzac); château de Bach près Naves, RR.
(Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS : Alloue, Ambernac, Champa-
gne, etc., dans le calcaire; ruines de Longeat ce de Chassenon,
R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Teijat, Jamelières ce de Ja-
verlhiac, Thiviers (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins).
4. — ANACAMPTIS
Sépales latéraux, étalés, dressés : labelle à 3 lobes Subégaux ; éperon
droit, très grêle ; pollinies à caudicules assez longs, Ovaire tordu,
# 1263. À. pyramidalis Rich (Anacampte pyramidal). — Bulbes
entiers ovoïdes: tige, 3- décim., élancée; feuilles lancéolées
linéaires, pliées, aiguës, les supérieures réduites à une gaine.
Fleurs médiocres, d’un beau rose, rarement blanches, en épi
serré, court, très obtus; bractées purpurines, linéaires subulées,
égalant presque l’ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prés secs et
pelouses des terrains calcaires.
Cogrèze : Chèv e-Cujol, versant sud, Puy-Laborie, Turenne
entre Lapeyrouse et Russac, sous Coutinard, Saint-Cernin-de-
Larche, puy de Crochat, AC. (Rupin). — NonTronNais : Non-
tron, “aux Boissières (Duroux); vallée de Nanteuil, près Non-
tron (vicomte de Villelume).
RE —
5. — ORCHIS
Sépales connivents en, casque, dressés, étalés ou réfléchis, les 2 divi-
sions intérieures du péfigone conniventes ; labelle à 3 lobes, ordinairement
prolongé en éperon ; pollinies à caudicules allongés, Ovaire tordu,
1264. O. fusca Jacquin (O0. purpurea Huds). — Orchis brun).
Pontécouchto en patois (tous les orchis) ce qui veuf dire Pente-
côte. — Bulbes entiers ovoïdes; tige, 4-8 décim., robuste; feuil-
les amples, grandes, oblongues, luisantes. Fleurs en épi gros,
ovoïde; bractées 2-3 fois plus courtes que l’ovaire; calice d’un
pourpre foncé, presque noir, en casque avec les lobes latéraux
du périgone qui sont linéaires. Labelle blanc lavé de rose, à
divisions latérales 5-8 fois moins larges que le lobe médian, le-
quel est bilobé avec une dent au fond de l’échancrure; épe-
ron courbé, obtus, plus court que la moitié de l’ovaire. — Vi-
vace. Mai-Juin. Bois, sur les bords et dans les clairières, coteaux
terrains calcaires.
CoRRÈZE : Noailles, Puy-Laborie, exposition sud, RR. (Ru-
pin). — NoNTRONNAIS : AC. dans nos prairies humides aux envi-
rons de Piégut et de Pluviers, forme divaricata (Soulat-Ribette
in lilleris).
O purpureo-mililaris Grenier-Godron. — Port de O. purpurea;
casque moins foncé; lobes latéraux du labelle plus larges.
COoRRÈZE : Entre Jauzac et Noailles, RR. (de Lépinay in Ru-
pin).
Plante dont l'existence en Corrèze nous parait douteuse,
l’un des parents, l'O. mililaris, n'ayant pas été trouvé dans la
région.
1265. O. militaris Linné (Orchis militaire). — Diffère de O.
fusca par : Tige moins robuste; calice d’un rose cendré extérieu-
rement, strié de pourpre en dedans; lobes latéraux du périgone
sublinéaires. Labelle blanc-rosé à divisions latérales divergentes,
à lobe médian linéaire à la base, se divisant en 2 lobules au plus
3 fois plus larges que les lobes latéraux. -— Même habitat.
NonTRoNNaIS : Mareuil (des Moulins)
1266. O. Simia Lamarck (Orchis Singe). — Diffère des espà-
ces précédentes, par: Fleurs blanc-rosé ponctuées de rouge en
dedans, en épis courts, ovoïdes. Divisions latérales du périgo ne
linéaires, plus courtes que le calice. Labeïle tripart't, à Jones
latéraux linéaires allongés, le médian profondément divisé en
“ose
2 lobules très étroits, separés par une dent subulée. — Vivace.
Mai. Bois, prés secs, coteaux, pelouses, dans le caleaire.
CoNFOLENTAIS : ruines de Longeat, ce de Chassenon (Créve-
lier, 1867; Malamas, 1909).
1267. O. ustulata Linné (Orchis brûlé). — Bulbes entiers, OVOÏs
des; tige, 1-4 décim., cylindrique; feuilles oblongues lancéo-
lées, pliées, la supérieure réduite à une gaine. Fleurs petites,
d’un rouge brun au sommet, en épi ovale, oblong, serré; brac-
tées rougeâtres égalant à peu près la moitié de l’ovaire. La-
belle blanchâtre avec des points purpurins, à divisions laté-
rales linéaires étalées, celle du milieu plus allongée et plus large,
bifide; éperon petit arqué, trois fois plus court que lPovaire. —
Vivace. Mai. Prairies.
C. ou CC. partout.
1268. O. coriophora Linné (Orchis punaise), — Bulbes entiers,
ovoïdes; tige, 1-4 décim., bien feuillée; feuilles inférieures lan-
céolées aiguës, les supérieures en forme de bractées. Fleurs assez
petites, à odeur de punaise, d’un rouge sale mêlé de vert, en épi
ovoïde ou oblong; bractées égalant environ l'ovaire. Labelle à
lobes presque égaux, le médian entier un peu plus long et un
peu plus étroit que les latéraux qui sont tronqués ; éperon arqué,
plus court que l'ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prairies.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Ahun,
Pionnat (Pailloux), Ajain (Pinot, Neyra); Saint-Laurent (Neyra) ;
Mouchetard, ete. (de Cessac); Villechiron ce de Lourdoueix-
Saint-Pierre (Martin); entre Villechebut et la route de Moulins
ce d’Ajain; vallée de la Haute-Creuse à La Rochette; pré vers
l'étang de Mauque à Glénic (Sarrassal). — CORRÈZE : CG. ou
AC.— CONFOLENTAIS : çà et là dans quelques prairies à Ansac,
à la Grange-Cambourg, aux Roufferies ce de Lessac, etc, R.
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : C.
O. coriophora var. fragans Gr. et Godr. (0. fragans Pollimi;
Orchis suave). — Diffère du type par son port plus grêle, ses
fleurs à odeur agréable, à coloration plus claire, par ses bractées
plus longues, son casque à divisions plus acuminées, par le lobe
médian du labelle plus long et plus étroit.
HauTE-VieNNE : bords du Dournajoux à Lambertie ce de
Dournazac (Abbé Lecler); forêt de Lavergne ce de Saint-Priest-
Ligoure (Lachenaud et Le Gendre).
— 287 —
1269. O. Morio Linné (Orchis Boufflom). — Bulbes entiers,
subglobuleux; tige, 1-3 décim. ; feuilles oblongues lancéolées,
les supérieures engainantes. Fleurs ordinairement purpurines,
plus rarement roses ou blanches, en épi court peu fourni; brac-
tées de la teinte des fleurs, égalant l'ovaire. Labelle taché de
blanc, à lobes arrondis crénelés, le médian court, émarginé,
quelquefois à peine distinct; éperon plus court que l'ovaire.
— Vivace. Avril-Juin. Prairies, pàturages, bords des bois.
CC. partout.
B nanus Chenev. — Plante beaucoup plus courte à épi pan-
ciflore. l
HauTE-VienNeE : ce d’Isle (Le Gendre).
Var. rosea et alba. — Se rencontrent assez fréquemment tout
au moins dans la Haute-Vienne et le Confolentais (Le Gendre,
Crévelier).
Var. à lobe médian entier. — Diffère de O, Morio par l’éperon
beaucoup plus court, par le labelle dont le lobe médian est
entier, saillant, un peu plus allongé que les lobes latéraux
(Schultz.
HauTE-ViENNE : Saint-Sylvestre (Lamy). À rechercher.
O, picla Loiseleur. — Plante plus grêle; fleurs de moitié plus
petites, à lobe médian plus petit que les latéraux.
CorRÈzE : Larche à Cramier, R. (Rupin).
1270. O. latifolia Linné (Orchis à larges feuilles). — Tubercu-
les profondément palmés; tige robuste, 3-8 décim., fistuleuse,
fdrtement striée dans le haut; feuilles lancéolées, ordinaire-
ment maculées de noir, les caulinaires dépassant la base de
l’épi. Fleurs d’un pourpre foncé ou roses, en épi serré, ovoïde
ou oblong; bractées généralement plus longues que les fleurs.
Labelle veiné de rouge pourpre, plus large que long, à 3 lobes
peu profonds, le médian un peu plus étroit et plus long; épe-
ron plus court que l'ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prés hunudes
et marécageux. L
CREUSE : Cat. Pailloux, R., Saint-Fie] à Bournazeau, etc, (de
Cessac); Guéret (Sarrassat). — CorRÈzE : Turenne aux alen-
tours de la gare, Lissac, Chasteaux, AC. (Rupin); Bach près
Naves (Fourgeaud); AR. Ussel, Sarsoux, Meymac, Millevaches
(Gonod d’Artemare). — NONTRONNAIS : Thiyiers (Soulat-Ribette).
1271. O. incarnata Linné (0. latifolia. Var. anguslifolia Loïs.
Orchis incarnat). — Diffère de l'espèce précédente par: feuilles
LL NE t
nombreuses, non maculées, lancéolées étroites, dressées; fleurs
blanches ou couleur de chair, en épi dense; labelle à lobe mé-
dian petit et triangulaire. — Même époque de floraison et mêmes
stations.
HaurTe-VieNNE : dans un pré à Bussière-Galant (Lamy); Pa-
rade ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet): — CREUSE : près de
l’ancien moulin de Quinsac, rive gauche du Taurion ce de Bour-
ganeuf (Lamy). — Corrèze : Turenne, Le Peuch; Noailles bords
de la Couze sous Jugeals entre La Fage et La Vapodie, bords de
la Courolle sous le Puy-Laborie, Saint-Cernin-de-Larche au
moulin des Paillards, Sainte-Féréole, AC. (Rupin); pré Redon
(de Lépinay) ; Meymac, Millevaches (Gonod d’Artemare). —
NonTRoNNAIs: environs de Piégut entre Lauterie et le village
de Chez-Noyer, au-dessous de Monteluce près Thiviers (Soulat-
Ribette).
O. Traunsleineri Saut (0. anguslifolia Reichen. Orchis incar-
nat à feuilles étroites. O. divaricala Richard). — Variété à
tige plus grêle, à feuilles plus étroites, à fleurs purpurines, en
épi pauciflore; bractées égalant au plus les fleurs; labelle fai-
blement trilobé.
HauTe-VieNNE : existe (FI. centr.). — Creuse : Cat. Pail-
loux. — CoRRÈZE : R. Ussel près d'Aix et de de Sarsoux (Go-
nod d’Artemare)
O. foliosa Soland. — Variété à feuilles larges, lancéolées oblon-
gues, à fleurs en épi compact entremêlé de très longues brac-
tées ; labelle à lobes peu marqués.
HAUTE-VIENNE : R. pré tourbeux près de la gare de Bus-
sière-Galant (Lamy); env. de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE:
RR. Ajain (Neyra).
1272. O. sambucina Linné (Orchis Sureau). — Bulbes briève-
ment lobés; tige, 1-2 décim., fistuleuse; feuilles non maculées,
les inférieures lancéolées oblongues, les supérieures lancéolées
linéaires. Fleurs assez grandes, en épi ovoide peu serré; brac-
tées dépassant les fleurs. Labelle plus large que long, le médian
petit, triangulaire; éperon égalant l’ovaire. — Vivace, Maï-
Juin. Bois et prés montagneux.
CREUSE : Cat. Pailloux. RR. Villemonteix près Chénérailles
(Pailloux, in de Cessac) se trouve peut-être à Lussat-les-Non-
nes dans les bois (Dr Chaussat); pâturage entre Arfeuille et Vil-
lefort près Felletin (de Cessac in Martin).
O. sambucina var. purpurea Boreau.(0. incarnala Willd). —
27 280
Fleurs d’un pourpre clair; labelle ponctué de rouge foncé; épe-
ron violacé,
HAUTE-VIENNE : dans un pré à La Roche-l'Abeille, RR.
(Lamy). — CREUSE : RR. Villemonteix près Chénérailles, avec
le type. (Pailloux).
1273. O. maculata Linné (Orchis taché). — Bulbes palmés;
tige, 4-6 décim., ferme, feuillée; feuilles oblongues lancéolées,
ordinairement maculées de noir. Fleurs lilas ou blanches, vei-
nées, en épi serré oblong; bractées inférieures plus longues que
l'ovaire. Labelle plus large que long, à lobes latéraux crénelés,
le médian plus petit, entier; éperon plus court que l'ovaire. —
Vivace, Mai-Juin. Bois et près humides des terrains siliceux.
CC. partout. Varie dans la couleur des fleurs et la forme du
labelle.
1274. O. laxifiora Lamarck (Orchis à fleurs lâches). — Bulbes
entiers, ovoïdes. Tiges, 3-5 décim.; feuilles nombreuses, lancéo-
lées linéaires, pliées. Fleurs grandes, d’un pourpre foncé, en
épi lâche; bractées rougeâtres, un peu plus courtes que l'ovaire.
Labelle large, tronqué, échancré au sommet, à lobe moyen plus
court que les 2? latéraux ou presque nul: éperon droit, horizon-
tal ou ascendant. — Vivace, Mai-Juin. Prés et pâturages ma-
récageux.
HAUTE-VIENNE : C. ou CC. ; R. à Legaud ce d'Eymoutiers
(Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. Châtelus (Bussière);
Saint-Fiel, Saint-Sylvain, Montaigut, etc. (de Cessac); Ajain
-(Neyra); Glénic, bords du ruisseau de Mauque (Sarrassat). —
CoRRÈzE : CC. dans l’arrondissement de Brive (Rupin); Cor-
nil, Vaurette, Chadirac, C. (Vachal); Tulle, route de Vimbelle,
bords de la Corrèze, pré.de la Ratonie, RR. (Fourgeaud et Dr
Puyaubert). — CONFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC.
1275. O. palustris Linné (Orchis des marais). — Diffère de
O. laxiflora par son port plus grêle, ses feuilles étroites, ses brac-
tées plus longues que l'ovaire, le lobe moyen du labelle égalant
ou dépassant les latéraux.— Vivace, Juin-Juillet. Prés tourbeux.
HauTE-VIENNE : pré bordant la Benaize à Montbon ce de
Saint-Martin-le-Mault ; bords du Taurion au-dessous du Mau-
reix (Le Gendre). — NonTRoNNaIs : prairie derrière l'étang
Rompu, près de la route de Nontron, RR. (Soulat-Ribette).
X O, alala Fleury (0, Morio-laxiflora Reuter-Orchis ailé). —
2: DD —
Feuilles courtes lancéolées linéaires, les supérieures réduites
à des gaînes. Fleurs grandes d’un rouge violacé; bractées dépas-
sant l’ovaire; périgone à divisions extérieures étalées. Labelle
à lobe médian bien distinct, échancré. — Vivace, Mai-Juin.
Prés humides.
HAUTE-VIENNE : pré tourbeux voisin de l’étang de La Lande
à Nexon; pré bordant la route de Saint-Junien à Chabanais,
sur ja limite du département (Lamy); dans un pré de la rive
droite de la Vienne près de la gare du Chalard; pré voisin de la
gare de Berneuil (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : cà et là aux
environs de Confolens; en face la Grange-Blanchard sur la route
de Négrat, etc.; pré vers Saint-Maurice (Crévelier).
1276. O. mascula Linné (Orchis mâle). — Bulbes entiers,
ovoïdes ; tige, 2-» décim., nue, anguleuse; feuilles oblongues
lancéolées, souvent maculées de noir ou de brun. Fleurs pur-
purines, parfois rosées, rarement blanches, en épis lâches;
bractées purpurines à peu près de la longueur de l’ovaire; sé-
pales latéraux en forme d'ailes. Labelle large, à lobes latéraux
crénelés, le médian plus long et ordinairement échancré; épe-
ron cylindrique, obtus. — Vivace, Avril-Juin. Prés, bois,
bruyères.
CG. ou CC. Serait cependant R. dans le NoNTRONNAIS où il
n'aurait été trouvé par Soulat-Ribette que du côté de l’Etang-
Neuf, aux environs de Piégut.
6. — PLATANTHERA
Sépales latéraux étalés ; labelle linéaire entier, à éperon très long, fili-
forme ; pollinies à caudicules courts ; ovaire tordu.
1277. P. bifolia Richard (Orchis bifolia Linné, Orchis à 2 feuil-
les). —.Bulbes ellipsoïdes ou fusiformes ; tige, 3-5 décim.,
droite, fistulaire; 2 grandes feuilles, rarement 3, à la base de la
tige; feuilles caulinaires bractéiformes. Fleurs blanches, odo-
rantes, en épis Tâches, allongés; bractées plus longues que l'ovaire;
anthère à loges contiguës et parallèles. Labelle lancéolé linéaire ;
éperon subulé. — Vivace, Juin-Juillet. Bruyères, pâturages hu-
mides, bois.
HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg, Saint-Léonard, etc. RR.;
AC. dans les landes de la forêt de Fayac et du Puy-de-Bar;
Azat-le-Riz (Lamy); Logerie ce de Feytiat (Malinvaud); Le
Dorat (Abbé Pinot); Saint-Martin-le-Vieux (de Cessac) ;
?
LECNT
Mailhac, Lussac, gare de Coussac-Bonneval (Le Gendre) ;
Vavres (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. sur les
coteaux des bords de la Creuse (de (Cessac) Saint-Fiel,
Lourdoueix-Saint-Pierre, Nouzerolles, les Pierres-Jaumâtres,
la Forêt-du-Temple (Pérard). — CoRRÈzE : AC. dans l’arron-
dissement de Brive (Rupin); Ussel, route de Neuvie, R. (Frère
Georges); Aix, Arsac, etc. (Gonod d’Artemare). — CONFOLEN-
rais : landes de Pignoux, des Roufferies, bords du Goire, de
l'Issoire, ete. AC. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de Gou-
lat canton de Nontron (Duroux); derrière l'étang rompu de la
Ferrière, lande sur la route de la Nouaille, à 3 kilom. de Thiviers
(Soulat-Ribette).
1278. P. montana Reich (Orchis montana Schmidt, Orchis
de montagne). Diffère de l'espèce précédente par : ses bulbes
petits, ovoïdes, sa tige plus robuste, peu fistuleuse, portant à
sa base 3-4 feuilles larges, ovales oblongues obtuses; feuilles
caulinaires, 2-5, petites. Fleurs, blanc-verdâtre, plus grandes;
bratées ne dépassant pas l'ovaire; anthère à loges écartées, diver-
gentes. Labelle vert au sommet; éperon renflé en massue au
sommet. — Vivace, Mai-Juin. Bois, lieux couverts, pacages
humides. |
HauTE-ViENNE : Thiat et Riz-Chauveron; sur la route de
de Nexon à La Meyze près d'Entreigues; C. près Saint-Sornin-
Leulac; près La Roche-l’'Abeille; landes de La Villedieu près
Magnac-Bourg, C.; RR. à Beauvais près Limoges (Lamy); au
Châtenet près Boisseuil (Malinvaud); Javerdat (Abbé Michel);
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — CREUSE : Clairavaux (Pe-
don). — CorRÈZE : Prés en allant de Nouailhac au Puy de La-
ramière, RR. (Rupin); Bellechassagne, R.(Frère Georges). —
NonTRonNaIs : Thiviers (Soulat-Ribette); environs de Mareuil
(des Moulins).
Il y a lieu de craindre que le P. montana n'ait été quelque-
fois confondu avec le P. bifolia. Aussi conviendrait-il,de recher-
cher avec précision l'aire géographique en Limousin de ces deux
espèces. ;
7. — GYMNADENIA
Sépales latéraux étalés; labelle à 3 divisions obtuses, à éperon très long,
arqué ; pollinies à rétinales libres et nus ; ovaire tordu,
1279. G. Conopea Richard (Orchis Conopea Linné, — Orchis
Moucheron). — Bulbes palmés. Tige, 3-6 décim., garnie de feuil-
les lancéolées aiguës, les supérieures bractéiformes. Epi allongé,
26008 1.2
cylindrique, très fourni; fleurs petites, purpurines, parfois
blanches ; sépale supérieur rapproché des pétales et formant
casque. Bractées égalant ou dépassant lovaire. — Vivace,
Mai-Juillet. Bois, coteaux, prés, surtout dans le calcaire.
HAUTE-VIENNE : GC. — CREUSE : Cat. Pailloux, R., Ajain
(Abbé Neyra); Lourdoueix-Saint-Pierre, au pont de Chambon
(Martin). — CoRRÈzE : C. ou AC. — CoNFoLENTAIS : Montem-
bœuf et cà et là, ailleurs, AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS
Monteluce près Thiviers (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins).
G. odoralissima Richard. — Diffère de l’espèce précédente
par ses feuilles plus étroites, ses fleurs plus petites en épi plus
grêle mais plus court, par leur parfum plus prononcé.
A rechercher dans la partie Ouest de la région où la plante
existe mais n’a pas toujours été distinguée dé G. conopea. Sou-
lat-Ribette l'indique aux environs de Thiviers (Nontronnais).
8. — =ŒLOGLOSSUM
1280. C. viride Hlartm. (Orchis viridis Crandz, Orchis vert).
— Bulbes palmés: Uige 1-4 décim.; feuilles inférieures oblongues,
les supérieures lancéolées. Fleurs en épi lâche, petites, verdà-
tres ; périgone à divisions réunies en casque obtus; labelle
pendant, un peu Laché de rouge sur les bords, tridenté à lobes
courts et droits, le moyen très petit en forme de dent; éperon
court, renflé. — Vivace, Mai-Juin. Prés généralement humides.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Aixe, Saint-Junien (Lamy);
Condat, Cognac (Le Gendre); Oradour (Pouvaud); Saint-Ba-
zile (Rodeau). — CREUSE : Royère, RR. (Pailloux); Clairavaux
(Pedon). — CoRRÈzE : entre Jauzac et Coutinard, au-dessous
du Puy-Laborie, C.; entre la Vapodie et la forêt de Lafage, RR.
(Rupin) ; Aix, aux ruines du château (Gonod). — COoNFOLEN-
TAIS : prairies du Goire, de la Grange-Combourg, de la Parlie,
les Roufferies (Crévelier); Confolens; Chasseneuil, RR. (Thi-
baüd). — NonNTRONNAIS : Teyjat (Dr Sauvo); environs de Pié-
gut, RR. les Limagnes ce de Thiviers (Soulat-Ribette).
9, — OPHRYS
Bulbes entiers, Sépales étalés ; pétales petits, dressés ; labelle sans épe-
ron ; rétinales libres, Ovaire non tordu,
1281. O0. Arachnites Murr. (Ophrys Frêlon), — Bulbes sub-
globuleux, Tige, 2-4 décim., grêle; feuilles ovales lancéolées, les
supérieures engainantes, Epi composé de 2-6 fleurs écartées,
= 293 —
Fleurs à sépales blancs dans le bouton, puis rosés; ailes pe-
tites, veloutées. Labelle ovale suborbiculaire, large, tronqué
au sommet entier, d’un pourpre brun, terminé par un appendice
glabre, Gynostème à bec court, droit. — Vivace, Mai-Juin.
Pelouses sèches, dans le calcaire.
CREUSE : Le Moustier-d'Ahun, RR. (Boreau). — CoRRÈZE :
Audan (de Lépinay).
1282. O. aranifera Smith (Ophrys Araignée). — Diffère de l’es-
pèce précédente par les bulbes ovoïdes, les tiges flexueuses, les
fleurs à sépales étalés en croix, ovales oblongs, verdâtres. La-
belle entier ou faiblement échancré au sommet, sans appendice,
pourpre foncé, à bords ordinairement jaunâtres. — Vivace,
Mai, Même habitat que ©. arachnites.
CoRRÈZE : pré Redon (de Lépinay) station à confirmer. —
CONFOLENTAIS : Saint-Maurice, sur les côteaux de la Vienne.
RR. dans la partie granitique, plus commune dans la partie
calcaire (Crévelier). — NonTronnais : Thiviers, Nontron, en
terrain jurassique (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins).
O. Pseudospecuium Cosson (Ophrys Faux-Miroir). — Très
ressemblant à O. apifera dont ïil diffère par les fleurs moitié
plus petites, les sépales d’un jaune clair, le labelle petit, quelque-
fois muni d’une courte dent au sommet. — Vivace. Fleurit un
mois plutôt. (Mars-Avril). Même‘habitat.
CoRRÈzE : premier plateau de Chèvre-Cujol, R.; buttes entre
Noailles et la vallée de Planchetorte, C.; puy Laborie, puy
Lanty, AC. ; Coutinard, AC. (Rupin). ;
1283. O. apifera Smith (Ophrys Abeille). — Feuilles inférieu-
res courtes, acuminées, les supérieures elliptiques aiguës. Fleurs
grandes; sépales rosés; ailes petites, verdâtres, oblongues ou
lancéolées; labelle'trilobé, velouté, d’un pourpre noirâtre, jau-
nâtre à la base; gymnostème terminé en bec allongé; courbé,
flexueux. — Vivace, Mai-Juillet. Pelouses, bois, prés, dans le
calcaire.
HAUTE-VIENNE : Isle au Cluzeau, Verneuil, etc., RR. (Lamy);
parc de Lajudie près Saint-Martin-le-Vieux (Abbé Lecler).
— CREUSE : Le Maupuy près Guéret, RR. (Pailloux). — CoRRÈ-
ZE : Vialmur, Noailles, Pont-Coudert, puy Laborie; Chasteaux
entre Jonzac et le. Chauzanel, Saint-Cernin-de-Larche, R;
bords de la Corrèze entre Tulle et le moulin de Brach, AC. (Ru-
pin); Fontille (de Lépinay). — NonrTronnais : Boissières ce de
30
— 294 —
Nontron (quelques individus à fleurs blanches); Varaignes;
Monteluce près Thiviers (Soulat-Ribette).
1284. O. scolopax Cavanilles (Ophrys bécasse). — Deux tu-
bercules oblongs dont l’un pédonculé. Feuilles lancéolées oblon-
gues. Fleurs assez grandes; calice rose; ailes rosées ou d’un pour-
pre pâle; labelle trilobé à lobe médian replié latéralement; gy-
nostème obtus à bec très court. — Vivace, Avril-Mai. Prés.
CoRRÈzE : Noailles, au puy Laborie, exposition sud; Tu-
trenne à Brias, au Peuch, AR. (Rupin). — NonNTRoNNAISs : Ma-
reuil (des Moulins).
1285. 0. Myodes Jacquin (Ophiys mouche). — Bulbes ovoïdes
ou subglobuleux. Tige élancée, grêle; feuilles oblongues lancéo-
lées. Epi grêle composé de fleurs écartées. Calice à divisions
oblongues obtuses, verdâtres; ailes très étroites, d’un pour-
pre foncé; labelle à 3 lobes, Fe latéraux plus courts, oblongs, le
médian Re au sommet, d’un rouge obscur. — Vivace,
Mai-J'uin. Prés, bois, lieux secs, dans le calcaire.
NONTRONNAIS : collines argilo-calcaires boisées aux Boissiè-
res ct de Nontron (Duroux).
1286. ©. fusca Link (Ophrys brun). — Bulbes ovales arron-
dis. Tige, 1-3 décim., grêle; feuilles elliptiques, lancéolées aiguës,
les caulinaires peu nombreuses, plus étroites. Epi court, 2-6 fleurs.
Calice à divisions oblongues, d’un vert jaunâtre; ailes roussâtres
presque linéaires; labelle plus long que large, trilobé, à lobe in-
termédiaire un peu plus long et beaucoup plus large que
les autres, brun à deux macules jaunes plombées. Gynostème
court, obtus. — Vivace, Avril. Lieux secs.
HAUTE-VIENNE : Marval, La Cosse ce de Veyrac (Abbé Le-
cler); Marginier ce de Janaïlhac (Lachenaud); Rochechouart
(Pouyaud); Saint-Bazile (Rodeau). — CoRRÈZE : au-dessous de
Rives, vallée de Planchetorte, R.; Noaiïlles entre La Faye et La
Vapodie, au-dessus de la Courolle, en face Noaiïlles et le Puy-
Laborie C. (Rupin); Moriolle (de Lépinay); entre Tulle et Vim-
belle (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Saint-Germain (Cré-
velier); Chevalerie ce de Cherves-Châtelard (Thibaud). — Nox-
TRONNAIS : Nontron, sur la rive droite du Bandiat, RR.; Pié-
gut; environs de Thiviers à Sarceix (Soulat-Ribette).
— 295 —
10. — SPIRANTHES (1)
Souches à fibres fusiformes, Fleurs petites, blanches, odorantes, en épi
contourné en spirale, Labelle entier sans éperon, Ovaire non tordu,
1287. S. æstivalis Richard (Spiranthe d’été). — Tige feuillée,
grêle; feuilles linéaires lancéolées, les inférieures assez grandes,
les supérieures petites, engainantes. Lobes extérieurs du péri-
gone couverts d’une pubescence glanduleuse; labelle arrondi.
— Vivace, Juillet-Août. Prés et bruyères humides.
HAUTE-VIENNE Beauvais, Saint-Léonard, Les Bardys, R.
(Lamy); Ambazac (Abbé Lecler); Cieux (Abbé Michel); Ora-
dour-sur-Vayres (Blanchet); Bussière-Galant (Le Gendre); Saint-
Priest-Ligoure, La Roche-l’Abeille (Lachenaud); Saint-Yrieix
(Descomps). — CREUSE: Ajain (Abbé Bertrand). — COoRRÈZE :
Juillac, Aubazine, Cornil, AC. (Rupin); Graffeuille ce de Cham-
pagnac (Lachenaud); Bussertat ce d’'Ussel (Frère Georges). —
NonTRoNNAIS : Piégut (Soulat-Ribette); C. aux environs de
Mareuil (des Moulins).
1288. S. autumnalis Richard (Spiranthe d'automne). — Tige
garnie de feuilles bractéiformes; feuilles radicales ovales lan-
céolées, assez courtes, en rosette. Fleurs en épi pubescent, serré,
munies de bractées ovales, acuminées; labelle obovale, échan-
cré. — Vivace, Août-Octobre. Prés secs, collines incultes.
Haute-Vienne : Isle, La Chapelle près Saint-Léonard, Les
Allois, Royères, Ladignac, La Roche-l'Abeille, etc. (Lamy);
Feytiat, Saint-Auvent (Abbé Lecler); Lussac-les-Eglises (Abbé
Nadaud); Peyrilhac (Le Gendre); Saint-Paul-d'Eyjeaux (Blan-
chet); Coussac-Bonneval (Abbé Michel); Saint-Bazile (Rodeau);
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux); Les Chézeaux, Saint-Geor-
ges (Lafay); Compreignac (Faure). — CREUSE : Genouillat
(Neyra); ‘Mouchetard, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac);
Lourdoueix-Saint-Pierre (Abbé Brunet). — CoRRÈzZE : route de
Planchetorte, sous Champla, Saint-Antoine, Chèvre-Cujol, Al-
lassac (Rupin); Vergne (de Lépinay); Darazac (Laygue); Chau-
nac, Corrèze (D' Puyaubert). — COoNFOLENTAIS : environs de
Confolens, les Rousseries, CC. (Crévelier); Chabanais (Le Gen-
dre). — NonTRonNais : Piégut, AR, Thiviers, AC. (Soulat-
Ribette).
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T, VIII, p. <90 et 316, Genre
Spiranthes (Ch, Le Gendre).
LA. "ei
Depuis la rédaction de notre catalogue, M, Lafay nous a signalé la
découverte de Goodyera repens R Brown (Goodyère rampante) dans un
bois près de l’étang de Mondeyraud à deux kilomètres de Mérinchal (Creu-
se), par M Pirou, élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Guéret (Voir
Revue scientifique, n°$ 272-273, p. 10). Cette orchidée, à rhizome rampant,
porte une grappe grêle, unilatérale, de fleurs blanches pubescentes. On la
trouve principalement sous les pins; elle fleurit de Juin à Août. C’est une
plante nouvelle pour le Limousin.
11. — CEPHALANTHERA
Souche rampante, fibreuse, Tiges feuillées ; feuilles inférieures en forme
de gaine écailleuse, Fleurs grandes, Labelle sans éneron, rétréci en son mi-
lieu ; ovaire sessile, tordu,
1289. C. rubra Richard (Céphalantère rouge). — Tige, 3-6
dédim. ; feuilles étroitement lancéolées. Fleurs roses en épi là-
che; périgone à divisions acuminées; ovaire pubescent, — Vi-
vaces, Juin-Juillet. Bois, collines argilo-calcaires.
CoRRÈzE : Turenne, Linoire, Lussac, La Fage, Entrecor,
Saint-Cernin-de-Larche, Pomiers, Achiers, Ayen, (Rupin); Puy-
Gérald, Rignac (de Lépinay). — ConrorenTais : Chasseneuil
(Thibaud). — NonTRoNNAIS : environs de Mareuil, avec varia-
tion à fleurs blanches dans le parc du comte de Béarn (des Mou-
lins); Nontron, aux Boissières (Duroux).
1290. C. ensifolia Richard (Céphalanthère en glaive). — Feuil-
les étroitement lancéolées. Fleurs d’un blanc pur; périgone à di-
visions très aiguës; ovaire glabre. — Vivace, Mai. Bois, buissons;
terrains calcaires.
CORRÈZE : Saint-Cernin-de-Larche à Pomiers, Entrecor, puy
de Crochat, puy-Gérald, Lafage de Noaiïlles, AR. (Rupin).
12. — EPIPACTIS
Souche fibreuse, Tiges à feuilles alternes Labelie sans éperon, brusque-
ment rétréci au milieu, à partie terminale entière ; ovaire non contourné,
mais sur un pédicelle tordu,
1291. E. palustris Crantz (Epipactis des marais). — Tige 3-6
décim. Feuilles lancéolées. Fleurs roses et verdâtres; labelle ar-
rondi au sommet, égalant les divisions externes du périgone;
ovaire grêle, deux fois aussi long que large. — Vivace, Juin-Juil-
let. Plante des marais.
HAUTE-VIENNE : environs de Saint-Léonard, notamment
— 9097 —
aux étangs du Monteil (Lamy). — CREUSE : RR. Guéret (Du-
genet, Monnet, Filloux). — CORRÈZE : Entrecor, sortie de la Cou-
ze, près le sentier de Chasteaux, Beaulieu, île de M. Duchamp
(Rupin). — CoNFOLENTAIS : marais de Marilhac près Chasseneuil
(Thibaud). — NonTRONNAIS : à 2 kilom. de Mareuil, sur la route
de Nontron (des Moulins).
1292. E. latifolia (Epipactis à larges feuilles). — Feuilles
la plupart largement ovales, les inférieures à gaine allongée.
Bractées inférieures plus longues que les fleurs. Fleurs verdä-
tres et violacées; labelle terminé en pointe, recourbé, plus court
que les divisions externes du périgone; ovaire court, renflé. —
Vivace, Juillet-Août. Bords des chemins, bois secs.
HAUTE-VIENNE : Boisseuil, Condat, Isle, Aixe; etc. (Lamy);
‘C. aux environs de Limoges (Malinvaud); Saint-Bazile (Fo-
deau); Le Dorat (Abbé Lecler, Chassat); Champagnac (Le
Gendre). — CREUSE : R. Mouchetard, Saint-Sulpice-le-Guéré-
tois, Saint-Fiel (de Cessac); Brugnat, Lourdoueix-Saint-Pierre
(Martin); RR. La Rochette (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE :
Chasteaux (Abbé Loubignac) ; Puy-Gérald, Entrecor, AR.
(Rupin); Meymac, Millevaches (Gonod et Lachenaud); Corrèze,
ravins près Lafond (Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Ile de
Saint-Germain, près le Dolmen, pré de Chez-Garraud à Con-
folens, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près du ruisseau de
Varaigne (Soulat-Ribette); environs de Mareuil (des Moulins).
1293. E. atrorubens Reich. (Epipactis pourpre).— Feuilles infé-
rieures à gaines courtes, évasées. Bractées ordinairement plus
courtes que les fleurs. Fleurs médiocres, pourprées extérieure-
ment. — Vivace, Juin-Juillet. Bois, coteaux secs.
CorRÈzE : Corrèze, ravins près Lafond (D' Puyÿaubert). —
NonTRoNNAIs : bois, taillis près Jomelières (Soulat-Ribette).
1294. E. microphylla Swartz (Epipactis à petites feuilles). —
Tige grêle; feuilles petites, peu nombreuses. Bractées supérieu-
res plus courtes que l’ovaire. Fleurs petites, d’un pourpre noir
extérieurement. — Vivace, Juin-Juillet. Bois secs et rocailleux.
NonTrRoNNais : Maroc près Mareuil (des Moulins).
13. — LIMODORUM
1295. L. abortivum Swartz (Limodore à feuilles avortées). —
Souche formée de fibres épaisses. Tige grosse, élevée, flexueuse ;
feuilles remplacées par des écailles violacées. Epi allongé. Fleurs
— 298 —
violettes marquées de lignes plus foncées; labelle géniculé, entier,
ovale ondulé; éperon filiforme, aussi long que l’ovaire. — Vivace,
Juin. Coteaux secs boisés, dans le calcaire.
Corrèze : Turenne, butte dominant le Peuch, puy de Cro-
chat (de Lépinay); Chasteaux, forêt de Pomiers en face Chasac,
AR. (Rupin). — NonTRoNNaAIs : Jomelières (Soulat-Ribette).
14. — LISTERA
1296. L. ovata R. ne (Neottia ovata Richard, Neottie
ovale). — Souche à fibres allongées. Plante verte. Tige, 3-5
décim., munie seulement de 2 feuilles opposées, larges, ovales.
Epi très long, effilé. Fleurs vert-jaunâtre; labelle pendant, bi-
fide, à lobes linéaires presque parallèles, sans éperon; ovaire
pédicellé, non contourné. — Vivace, Mai-Juin. ‘Prairies, bois.
HAUTE-VIENNE : çà et là, C. — CREUSE : Catalogue Pailloux,
AC.; Chénérailles, Glénic, Grand-Bourg, Saint-Sylvain, Mou-
chetard, etc. (de Cessac); Saint-Fiel, Ajain, Chambon, etc.
(Martin); AR: à Aubusson (Jorrand et Frébault}; La
Chazotte ce de Néoux (Rothkegel).— CorRÈzE : C. — Conro-
LENTAIS : Çà et là, Confolens, Montembœæuf, etc., AR. (Créve-
lier). — NoNTRONNAIS : derrière l’étang de Nanteuil, près Thi-
viers, Piégut, C. (Soulat-Ribette);- Maroc près Mareuil (des
Moulins).
15. — NEOTTIA
1297. N. Nidus-avis Richard (Néottie nid d'oiseau), — Plante
jaune fauve ayant l’aspect d’une orobanche. Souche à fibres
nombreuses, arrondies en forme de nid -d’oiseau. Tige, 2-4
décim., à écailles engainantes remplaçant les feuilles. Epi
assez dense, allongé; fleurs d’un gris roussâtre; labelle sans
éperon, divisé au sommet en deux lobes divergents; ovaire
pédicellé, non contourné. — Vivace, Mai-Juin. Bois couverts.
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. bois de Chamberaud (Pailloux).
— Corrèze : Bort, bois bordant la route d’Ussel, AR.; Alley-
rat, R. (Frère CA Ussel, bois de pins à Sarsoux (Core
d’Artemare).
Cette belle famille renferme plus de 5,000 espèces qui se divisent en plan-
tes terrestres et en plantes épiphytes vivant sur les écorces des arbres.
On sait de quelle faveur jouissent les ORCHIDÉES épiphytes si remar-
quables par la variété et la beauté de leurs fleurs,
Nos ORCHIDÉES indigènes renferment aussi de fort belles espèces, mais
on n'a pas réussi jusqu'ici à rendre leur culture pratique,
Le Salep est retiré des tubercules de plusieurs espèces d’Orchis,
Les Vanilliers ou Vanilles appartiennent à la famille des ORCHIDÉES.
22
— 299 —
Famille CVIII. — HYDROCHARIDÉES (1)
Plantes dioïques, submerqgées ou nageantes. Fleurs régulières renfer
mées dans une spathe avant la floraison ; périgone à divisions externes
herbacées, les internes pétaloïdes, Etamines 3-12 ; ovaire infère à 1-6 loges;
style à 3-6 stigmates ; fruit indéhiscent, charnu,
1. — ELODEA
1298. E. canadensis Richard (Elodea du Canada). Vulg.
Mouron d’eau). — Plante submergée originaire d'Amérique, for-
mant des tapis denses. Tige grêle, allongée, feuilles sessiles, min-
ces, linéaires, verticillées par trois. Fleurs solitaires, à spathe
tubuleuse, bifide; 3 ou 9 étamines. Fleurs femelles très petites,
un peu rosées,. à, tube filiforme allongé; 3 stigmates ; fruit à
une loge. — Vivace, Juin-Août. Rivières, étangs.
HAUTE-VIENNE : étangs du Riz-Chauveron ce d’Azat (Lamy,
1867); dans la Vienne sous Verneuil (Malamas). — CREUSE :
Saint-Alpinien, étang de la Chaumette (Rothkegel).
C'est à cette famille qu'appartient la Vallisneria spiralis dont la pré-
sence n’a pas encore été constatée en Limousin,
TRIGLOCHINÉES, M,Lamothe nous signalé l'existence du Triglochin
palusiris Linné dans un communal marécageux de la commune de Chauf-
four (Corrèze). A rechercher,
Famiile CIX. — POTAMÉES (2?)
Herbes aquatiques submergées ou à feuilles flottantes, Fleurs bisexuées
ou monoiques ; périgone régulier à 4 divisions libres, ou nul ; 1-4 étamines ;
ovaire supère ; fruit formé de plusieurs carpelles sessiles ou plus ou moins
stipités,
1. — POTAMOGETON
Fleurs et fruits en épi ; fleurs verdâtres bisexuées ; périgone à 4 divisions ; 4
étamines ; ovaire formé de 4 carpelles sessiles, monospermes,
1299: P. natans Linné (Potamot nageant). — Feuilles toutes
longuement pétiolées, les submergées étroites, lancéolées, :ré-
duites à leur pétiole après la floraison; les flottates arrondies à
(1)Voir Revue scientifique du Eimousin, T, VI, p. 269 et 315 (Hydrocha-
ridées, Ch, Le Gendre),
(2) Voir Revue scientifique du Limousin T. II, p. 333 : Les Potamoge-
tons de l’herbier Lamy de la Chapelle (E. Malinvaud).
— 309 —
C
la base. Pédoncules non renflés au sommet; carpelles gros à bec
court en épi lâche. — Vivace, Juillet:Août. Etangs, pêcheries,
rigoles, eaux paisibles.
C. ou CC. partout.
Var. lancifolius. — HAUTE-VIENNE : Dans un petit étang
près de Saint-Hilaire-Lastours (Lamy). |
Forme naine. — HAUTE-VIENNE : Rigole d’un pré au Mon-
teil ce de Ladignac (Lamy).
1300. P. Polygonifolius Pourret (Potamot à feuilles de Re-
nouée). — Diffère du P. nalans par ses parties plus grêles; car-
pelles en épi compact, rougeâtres lorsqu'ils sont mürs, à carène
obtuse, à bec presque nul. — Vivace, Juillet-Août. Mares, fos-
sés, ruisseaux, rigoles.
C. ou CC. Cependant non signalé dans le NoNTRONNAIS par
Soulat-Ribette.
Var. parnassifolius G. G. — Feuilles flottantes ovales, petites,
cordées.
HAUTE-VIENNE : La Roche-l’Abeille (Lachenaud). — Cor-
RÈZE : Etang des Oussines (Lachenaud). — COoNFOLENTAIS : çà
et là, mêlé au type (Crévelier).
Les individus de la Haute-Vienne et de la Corrèze ont les
feuilles étroites, elliptiques, non ou à peine cordées.
Lamy a signalé dans la Haute-Vienne une variété submersus.
1301. P. fluitans Roth (Potamot flottant). — Se rapproche
du P. nalans. Tiges rameuses, allongées. Feuilles toutes pétio-
lées, les flottantes oblongues lancéolées, atténuées aux deux
bouts, coriaces, les submergées translucides. Pédoncules plus gros
que la tige. Carpelies un peu comprimés; fruits petits. — Vivace,
Juillet-Septembre. Rivières et étangs.
HAUTE-VIENNE : Rivières et étangs, moins communs que P.
nalans (Lamy). — CREUSE : RR. dans la Gartempe au Grand-
Bourg et à Fursac (de Cessac); Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE:
R. dans la Corrèze (Lamy); Bort (Rupin). — CONFOLENTAIS :
La Vienne et ses affluents, la Charente, la Bonnieure, etc., CC.
(Crévelier).— NONTRONNAIS : C. dans le Bandiat (Soulat-Ribette).
Var. slagnalilis Koch. — Feuilles submergées mois transpa-
rentes pellucides, les flottantes plus larges, ovales.
HAUTE-VIENNE : dans la Gartempe près Bersac (Lamy). —
CONFOLENTAIS : la Vienne à Confolens (Crévelier).
— 301 —
P. plantagineus Du Croz. — Signalé dans la Corrèze à Sorp,
par de Lépinav. Présence à confirmer par de nouvelles recherches.
1302. P, heterophyllus Schreb. — Tiges grêles, cylindriques, ra-
meusés. Feuilles flottantes, ovales oblongues, longuement pé-
tioléés, coriaces, les inférieures sessiles, transparentes, lancéo-
lées, étroites. Pédoncules bien plus gros que la tige, renflés sur-
tout au sommet. Carpelles à carène obtuse et à bec court. —
Vivace, Juin-Août. Etangs rivières.
P. gramineus Linné. — Feuilles toutes submergées, lancéo-
lées, linéaires.
P. Zizii Koch. — Plante plus robuste, tantôt pourvue de feuil-
les flottantes, tantôt toutes submergées; feuilles plus larges,
pellucides, ondulées, obtusés avec un mucron distinct.
Ces trois formes se trouvent souvent mêlées; la dernière est
quelquefois confondue avec les P.lucens et nilens. Des recherches
sont à faire en Limousin.
HAUTE-VIENNE : étangs à Veyrac, Saint-Léonard, étang de
Fleurat, etc.; dans la Vienne à Isle (Lamy); étang de la Pouge,
ce de Saint-Auvent (Soulat-Ribette); CC. dans l’étang du Ris-
Chauveron ce d’Azat (Malinvaud, Le Gendre); étang de Cieux
(Soulat-Ribette). — CoNFOoLENTAIS : étang de Vieille-Forêt,
R. (Crévelier); Fontafie (Duffort).
1303. P. nitens Weber. — Tiges grêles, rameuses. Feuilles
flottantes, oblongues, lancéolées, rétrécies en pétiole; feuilles
submergées semi-embrassantes, luisantes, sessiles. Pédoncule
plus gros que la tige, renflé dans le haut. Carpelles à carène ob-
Luse. — Vivace, Juillet-Août. Etangs, rivières.
HAUTE-VIENNE : dans la Vienne, depuis le Palais jusqu’à
la limite du département, C. (Lamy). — COoNFOLENTAIS : dans
la Vienne depuis Chabanais jusqu’à Confolens (Lamy).
Var. curvifolius (P. curvifolius Hartm). — Feuilles submer-
gées pliées, plus ou moins recourbées.
HAUTE-VIENNE : étang des étangs ou étang Fleurat ce de
Lafarge (Lamy).
1304. P, lucens Linné (Potamot luisant). — Tige robuste, cy-
lindrique, rameuse; feuilles caulinaires, oblongues, lancéolées,
mucronées, rétrécies en un court pétiole, les supérieures ova-
lés lancéolées, toutes submergées. Pédoncules renflés, bien
31
Er
lus gros que la tige. Epi assez compact: carpelles à bords obtus
D 1! e] Ï ,
et à bec court. — Vivace, Juillet-Août. Etangs, rivières.
CREUSE : Cal. Pailloux (de Cessac); Aubusson, CC, (Jorrand
et Frébault). — CoNFOLENTAIS : Mare au-dessous d’une fon-
taine à Ordières ce de Benest et dans la Charente (Crévelier).
— NONTRONNAIS : étang de Saint-Estèphe, R. (Soulat-Ribette).
X P. decipiens Nolte (P. lucens X perfolialus Marss). — Dif-
fère de P. lucens par les feuilles sessiles, oblongues, semi-am-
plexicaules, acuminées au sommet. Pédoncules longs. Epi stérile.
HAUTE-VIENNE : dans la Vienne à Juriol, près de Limoges
(Lamy).
Localité d'autant plus douteuse que jusqu'ici le P. lucens
n’a pas été signalé dans la Haute-Vienne.
8 upsaliensis Tiselius. — Feuilles plus minces, pellucides,
plus allongées. Pédoncules à épaississement peu marqué.
ÆAUTE-VIENNE : dans la Vienne près du Moulin-Halary
(Lamy).
Comme pour le P. helerophyllus nous dirons, en ce qui con-
cerne les P. lucens, decipiens et upsaliensis, qu'il conviendrait
de faire de nouvelles recherches pour établir avec plus de certi-
tude et de précision la présence de ces trois potamots en Li-
mousin.
13505. P. perfoliatus Linné (Potamot perfolié). — Tiges cylin-
driques, rameuses. Feuilles sessiles, largement ovales-lancéo-
lées, obtuses, à auricules arrondies embrassantes, quelquefois
légèrement ondulées. Pédoncules de la grosseur de la tige, non
renflés au sommet. Epi court, médiocre. Carpelles petits, com-
primés, à bord externe obtus, à bee court. — Vivace. Mai-
Juillet. Etangs et rivières.
HAUTE-VIENNE : Dans la Vienne à Limoges, Aixe, Saint-Ju-
nien, etc. ; étang de Rouffignac près Magnac-Bourg (Lamy) ;
étang de la Pouge ce de Saint-Auvent (Soulat-Ribette). —
CONFOLENTAIS : La Vienne, à Confolens, près du moulin de chez
Peuroux et ailleurs (Crévelien). |
13506. P, crispus Linné ‘Potamot crépu). — Tige rameuse,
comprimée. Feuilles toutes submergées, sessiles, linéaires oblon-
gues, arrondies au sommet et à la base, serrulées sur les bords,
semi-embrassantes. Pédoncule presque aussi gros que la tige,
non renflé. Carpelles à bec très long, recourbé. — Vivace, Maï-
Juillet. Rivières, étangs, fossés.
— 303 —
HAUTE-VIENNE : Dans la Vienne à Aixe, dans la Graine à
Rochechouart, dans la Gartempe à Rancon, dans une pêche-
rie au Dorat, étang du Riz-Chauveron, étang Fleurat (Lamy) ;
fossés du château de Lastours ce de Rilhac (Le Gendre). —
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. (de Cessac). — COoNFOLENTAIS :
La Vienne à Confolens, chez Peuroux ; plus C. dans le calcaire,
Saint-Claud, Champagne-Mouton, etc. (Crévelier). — NonNTRON-
NAIs : dans l’Isle au pont de la route de Thiviers à Lanouaille ;
chez Rudeau, près de la route de Nontron à Mareuil ; étang de
Filolie près Thiviers (Soulat-Ribette).
P. serrulalus Schreber. — Variété à feuilles allongées, planes,
peu crispées, finement serrulées.
HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix (Lamy) ; dans la Sème près
la planche des Dames au Dorat (Abbé Lecler) ; ruisseau entre
le Dorat et l’ancienne distillerie ; dans la Vienne à Aixe (Le
Gendre).
1307. P. densus Linné (Potamot serré). — Tige cylindrique,
rameuse. Feuilles ovales lancéolées, opposées, très rapprochées,
comme imbriquées, luisantes, ordinairement toutes submergées. .
Pédoncule court, grêle, à la fin arqué. Epi ovoïde globuleux,
pauciflore. Carpelles à carène aiguë. — Vivace, Juillet-Septem-
bre. Etangs, ruisseaux.
HAUTE-VIENNE : Dans une pièce d’eau à La Borie, près Soli-
gnac, RR. (Lamy). — CorRèzE : Bords de la Couze au Blagour,
Lissac, Saint-Cernin, entre Noailles et le Puy de Crochet, entre
le Chauzanel et Moriolle, AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Etang
de Champlaurier près Saint-Claud et probablement ailleurs
(Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Ruisseau de Sarceix près Thi-
. viers (Soulat-Ribette).
1308. P. acutifolius Link (Potamot à feuilles aiguës). — Tiges
rameuses, comprimées, ailées, presque foliacées. Feuilles sessi-
les, linéaires aiguës, pellucides. Pédoncule fructifère à peine
aussi long que l’épi. Epi subglobuleux, pauciflore. Carpelles à
bord interne droit, à bord supérieur ondulé, à bec crochu. —
Vivace, Juillet-Août. Etangs, fossés.
HAUTE-VIENNE : Châlus, dans l’écluse du moulin au-dessous
de l’étang de Bruat (Soulat-Ribette). — CREUSE : R. Saint-
Fiel, étang du château d’eau (Sarrassat, Le Gendre). — Non-
TRONNAIS : Mare près de chez Noyer ce de Piégut (Soulat-Ri-
bette).
— 304 —
1309, P. obtusifolius Mert. et Koch. (Potamot à feuilles oh-
tuses). — Tiges rameuses, presque filiformes, cylindriques ou
un peu comprimées. Feuilles toutes submergées, linéaires obtu-
ses, allongées, sessiles, translucides. Pédoncule fructifère non
renflé au sommet, 1-3 fois de la longueur de l’épi. Epi composé
de 15-30 fleurs ; carpelles à faces convexes, à carène dorsale
légèrement tuberculeuse, à bec court. — Vivace, Juillet-Août.
Rigoles, étangs. | d
HAUTE-VIENNE : Etangs de la Poterie près Thiat, de la Ro-
che près Nieul, de Gandy près d'Oradour-sur-Glane dans une
rigole, de Saint-Yrieix (Lamy); étangs de Vayres, de Châlus, de
Nantiat, étang noir (Soulat-Ribette). — CREUSE : étangs du
Grand-Bourg (de Cessac), du château d’eau à Saint-Fiel (Sarrassat,
Le Gendre). — CoRRÈZE : Bort, AC. dans la Corrèze (Lamy). —
CONFOLENTAIS : ruisseau de Saint-Christophe (Crévelier). —
NONTRONNAIS : étangs de la Légne ce de Pluviers, de Saint-Estè-
phe, de la tour de Piégut ; étang des Ribières (Soulat-Ribette).
1310. P, pusillus Linné (Potamot fluet). — Tiges très grêles,
filiformes, très rameuses. Feuilles toutes submergées, sessiles,
linéaires-aiguës, souvent mucronées, translucides, Pédoncules
fructifères 2-4 fois plus longs que l’épi. Epi grêle, court. Car-
pelles lisses, ovoides, à bec court. — Vivace, Juin-Août, Rigo-
les, étangs, rivières.
HAUTE-VIENNE : étang près de Fréjefond, près de la Tuile-
rie de La Chapelle, Magnac-Bourg, étang du Riz-Chauveron.
(Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). — CoRRÈzE : Larche au
moulin de Saint-Cernin, RR. (Rupin).
P. lenuissimus Hooker. — Race différant du P. pusillus par
ses feuilles uninervées et très étroites. |
HAUTE-VIENNE : dans la Vienne à Juriol (Lamy).
P. Berchloldi Fieb (Potamot de Berchtold). Race différant
de P. pusillus par tiges moins grêles. Feuilles plus larges à ner-
vüres latérales plus près du bord. Pédoncules plus courts. Car-
pellés finement verruqueux à bec plus court ou nul. — Vivace,
Juin-Août. Ruisseaux, étangs. |
HAUTE-VIENNE : C. dans la Tardoire près de Champagnac,
dans la Vienne près de Juriol, environs de Limoges, étang du
Riz-Chauveron, ruisseau des Roubières près de Saint-Léonard,
la Glane près de Puyneau (Lamy) ; ce de Saint-Junien, marais
du Chatenet (Le Gendre) ; dans le Vincou à Nantiat (Soulat-
Ribette) ; est beaucoup plus C. dans la Haute-Vienne que le
— 30h —
type. — CREUSE : étang du Chancelier, près Samt-Fiel, RR.
(Filloux). — Corrèze : Millevaches, ruisseaux formés par les
sources de la Vienne. C. (Lamy). — CONFOLENTAIS : étang de
Saint-Laurent-de-Céris et probablement dans la rivière du
Son (Crévelier). — NoNTRONNAIS : C. environs de Piégut, ebc.
+!
(Soulat-Ribette).
La var. mucronata Fieber existe dans Ja Tardojre et dans le
ruisseau des Roubhières (Malinvaud).
13i1. P, tuberculatus lenore et Guss. (Potamot tuberculeux),
— Petite plante filiforme à tiges entrelacées. Feuilles linéaires
sétacées, paraissant uninervées. Pédoncules 1-2 fois plus longs
que l’épi. Epi de 3-4 fleurs. Carpelles comprimés à 3 carènes avec
de petits tubercules ; bec court. — Vivace, Juin-Août. Mares,
étangs.
HAUTE-VIENNE : étang Fleurat, près la gare de Lafarge ;
étangs du Riz-Chauveron, de La Pouge, du Moulin-Basti (Lamy);
RR. à l’étang de Cordelas ce de Panazol (Malinvaud) ; au Buis-
son ce de Saint-Laurent-sur-Gorre (Soulat-Ribette). — Non-
TRONNAIS : dans quelques étangs de la ce de Bussière-Badil (Sou-
lat-Ribette).
1312. P. pectinatus Linné (Potamot pectiné). — Tiges cylin-
driques presque filiformes ; feuilles linéaires, quelquefois cana-
liculées, à base longuement tubuleuse engaînante. Pédoncule
fructifère grêle, plus long que l’épi qui est formé de verticilles
écartés, Carpelles à bord externe arrondi, à bord interne droit ;
bec court. — Vivace, Juillet-Septembre. Rivières.
HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas ce de Panazol (Malin-
vaud). — NonTRoNNAIS : Le Clain, au-dessous d’Hiesse el pro-
bablement dans les ruisseaux du calcaire (Crévelier).
à 2. — ZANNICHELLIA
1313. Z. palustris Linné (Zannichellie des marais). — Plante
monoïque. Tiges grêles, filiformes, rameuses, flottantes. Feuilles
toutes submergées, filiformes, obtuses. Fleurs solitaires ou réu-
nies (1 mâle et 1 femelle dans une spathe). Fleur mâle à périgone
nul ; 1 étamine. Fleur femelle à périgone en forme de coupe ; 4
styles courts persistants ; 4 carpelles sessiles, ascendants. —
Vivace, Juin-Septembre. Fossés, mares, ruisseaux.
CoRRÈzE : Eaux stagnantes à Darazac (Laygue).
Plantes sa ns utilité.
— 306 —
Famille CX. — NAIADÉES
Plantes submergées. Fleurs axillaires monoïques ou dioïques, les mâles à
une étamine, les femelles à ovaire supère. Fruit sec, indéhiscent, monosperme.
+) 1. + + NAIAS
1314. N. major Roth (Naïiade commune). — Plante d’un beau
vert en touffes. Tiges rameuses. Feuilles ondulées, dentées, épi-
neuses. Fleurs verdâtres, les mâles pédicellées à calice bilobé,
les femelles sessiles. — { Juillet-Septembre. Etangs et rivières.
HAUTE-VIENNE : Etang de la Pouge près Saint-Auvent (Soulat-
Ribette).
Famille CXI. — LEMNACÉES (1)
Plantes nageantes, monoïques. Tige articulée, simulant une ou plusieurs
feuilles (frondes) avec ou sans radicelles. Fleurs à périgone nul renfermées
dans une très petite spathe membraneuse. Fleur mâle à deux étamines sail-
lantes. Fleur femelle à un style très court ; ovaire libre à une seule loge ;
fruit sec, monosperme, indéhiscent, ou oligosperme déhiscent.
1. — LEMNA
Caractères de la famille.
1315. L. trisulca Linné (Lenticule à 3 lobes). — Frondes lan-
céolées oblongues, planes sur les deux faces, minces, transpa-
rentes, d’un vert pâle, réunies par trois ; radicelle unique. —
© Avril-Mai. Pêcheries, ruisseaux.
CONFOLENTAIS : Saint-Claud, etc., dans les eaux de la région
calcaire, R. (Crévelier) ; Chasseneuil (Thibaud).
1316. L. minor Linné (Lenticule exiguë). Vulg. Lentille
d’eau. — Frondes obovales ou suborbiculaires, planes des deux
côtés, vertes, opaques ; radicelle unique. — © Avril-Juin.
Mares, pêcheries, eaux stagnantes.
CC. partout.
1317. L. gibba Linné (Lenticule bossue). — Frondes obova-
les, un peu convexes et vertes en-dessus, hémisphériques et blan-
châtres en-dessous. Radicelle unique ; fruit olbigosperme déhis-
cent. — © Avril-Juin. Mares, fossés, eaux stagnantes.
{1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VII, p. 113, Lemnacées (Ch.
Le Gendre).
— 307 —
HAUTE-VIENNE : indiqué par erreur dans une pécherie à Chà-
lus par Lamy. — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac). — Nox-
TRONNAIS : Mares de Chablas ce de Varaignes (Sauvo).
1318. L. polyrhiza Linné (Lenticule à plusieurs racines). —
Frondes obovales orbiculaires, planes, vertes en-dessus, brun-
rougeâtre en-dessous, larges d'environ 5 mm., garnies de nom-
breuses racinés en faisceau. — © Mai-Juin. Eaux stagnantes.
HAUTE-VIENNE : Mare entre la Thiverie et le Buisson ce de
Gorre ; dans une mare à la Tranchardise près Châlus (Soulat-
Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux : CC. dans une pêcherie à
Salignat, près le Grand-Bourg (de Cessac). — CoRRÈzE : R,.
dans ce département (Lamy).
1319. L. arrhiza Linné (Lenticule sans racines). — Frondes
elhptiques globuleuses, vertes, très petites (à peine 1 mm.) ;
pas de radicelle. — © Eté. Eaux stagnantes.
NoNTRONNAIS : Märes de Chablas ce de Varaignes, en mé-
lange avec L. gibba
Plantes envahissantes à détruire.
Famille CXIIL. — AROIDÉES
Fleurs monoïques, à périgone nul, sessiles el réunies en grand nombre
autour d’un axe charnu (spadice) entouré d’une spathe en cornet. Mâles :
1 étamine. Femelles : L ovaire. Fruit charnu (baie).
1. — ARUM
Spathe fendue jusqu’à la base. Spadice nu ct renflé en massuc dans le
haut, portant en-dessous les étamines disposées en anneau, puis plus bas
les ovaires sur plusieurs rangs.
1320. À. maculatum Linné (Gouet tacheté) Vulg. Pied de
veau. — Plante à suc très âcre. Feuilles entières hastées, sou-
vent tachées de noir. Spathe verdâtre, souvent maculée de brun-
rougeâtre. Spadice à massue rouge-violacé. — Vivace, Avril-Mai.
Le long des haïes, talus ombragés.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
GC. (de Cessac). — CoRRÈzE : Darazac (Laygue) ; rive droite de
la Montane entre Gimel et Mauriac (Rupin) ; C. à Tulle, à Bar
et à Orliac (Fourgeaud et Dr Puyaubert) ; Prieur (de Lépinay).
— CONFOLENTAIS : CC. dans la région granitique, plus rare dans
le calcaire (Crévelier). — NonNrRoNNaIs : Teijat (Soulat-Ribette).
— 308 —
1321. À. italicum Miller (Gouet d'Italie). — Diffère de l’es-
pèce précédente par les feuilles sagittées, veinées de blanc ou
de jaune ; la spathe d’un blanc jaunâtre, le spadice à massue
jaunâtre. — Vivace, Avril-Mai. Haies, lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : haie à Limoges près du pont Saimt-Martial;
à la Chabroulie près Isle (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux
(de Cessac). — CorRëzE : CC. partout (Rupin), à vérifier ; che-
min entre le pont de la Prade et Gimel (D: Puvaubert} : Prieur
(de Lépinay). — ConNFOLENTAIS : Ça et là environs de:
Confolens, plus commun dans le calcaire vers Beaulieu, les
Pins, Champagne, etc. (Crévelier). —. NonNTRONNAIS
Nontron, vallée du Bandiat, C., environs de Thiviers (Soulat-
Ribette).
Les AROIDÉES renferment environ 900 espèces, presque tou-
tes appartenant aux régions tropicales.
Cette famille fournit de très belles plantes d'ornement telles
que les Arum, Dracunculus, Caladiun, etc.
Notre Gouet indigène est vénéneux, mais on arrive, par la
torréfaction, à rendre sa racine alimentaire.
Famille CXUI. — TYPHACÉES (1)
Lleurs monoïques, les mâles et les femelles en énis cylindriques ou £l6bu-
leux. Organes de la reproduction entreméêlés de poils ou d’écailles rempla-
cant le périgone. Mâles à 1-5 étamines. Femelles ; 1 ovaire libre, 1 style,
1 stigmate. Fruit see, indéhiscent, à | graine.
1. — TYPHA
Rhizome rampant. liges, L m. 50 à ? m., annuelles, cylindriques, sans
noeuds. Feuilles linéaires en glaive, longuement engainantes, toutes radicales.
Fleurs disposées en ? épis superposés, cylindriques, compacls, terminant 1a
tige, enveloppés dans une spathe caduque. Epi supérieur composé de fleurs
males ; étamines linéaires. ipi inférieur composé de fleurs femelles ; style
capillaire ; ovaire porté par un pédicelle accrescent. Fruit très petit, entouré
d’un faisceau de poils.
1322. T. latifolia Linné (Massette à larges feuilles). Vulg. :
Roseau de la passion. Quenouilles — Tige robuste. Feuilles
planes, assez larges. Epis contigus, l’épi femelle brun-noir à
soies blanchâtres. — Vivace, Juin-Juillet. Ktangs, fossés, mares.
(1) Voir Penue Scientifique du iimousiu, V. VIII, p. 2953, Genre Tv\pha
(Ch. Le Gendre). s
— 309 —
HAUTE-VIENNE : C, (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux,
AC. {de Cessac) ; Aubusson, mare à Saint-Marc, RR. (Jorrand
et Frébault) ; Clairavaux, AC, (Pedon), bords de la Rozeille,
ce de Saintce-Feyre-la-Montagne (Rothkegel) ; Guéret, étang
de Courtille (Sarrassat). — CoRRÈZzE : Chasteaux, prairies ma-
récageuses au Blagour, entre Saint-Pantaléon et Larche (Ru-
pin) ; étang de Brach, le Bas-Peyret ce d'Eyburie (Dr Puyau-
bert). — CONFOLENTAIS : çà et là, Confoiens, Brigueil, Chaba-
nais, ebc., G (Crévelier) — NonNTRONNAIS : dans presque tous
les étangs du Nontronnais el particulièrement à Saint-Estè-
phe (Soulat-Ribette).
1323. T. angustifolia Linné (Massetle à feuilles étroites), —
— Diffère du précédent par les feuilles plus étroites, vertes,
en gouttière vers la base. Epis distants, plus grêles, l’épi le-
melle à soies blanc-roussâtre. — Vivace, Juin-Juillet. Etangs,
mares, fossés.
HauTEe-ViENNE : Mares calcaires du Gros, plaines de Saint-
Bazile (Lamy). — CREUSE : AC, Chénérailles, Ajain, Grand-
Bourg, etc. (de Cessac). — CoRRÈZE : AC. (Lamy). — ConrFo-
LENTAIS : étang de la Boulicourtie près Chabanais, étang du
Gazon à Cherves-Châtelars, etc. AR. (Crévelier), — NonNTRoN-
Nas : étangs de Saint-Estèphe, de Puyroseau, à Thiviers (Sou-
lat-Ribette) ; étang de Puyraveau ce de Pluviers (des Moulins).
13524. T. elata Boreau (Massette élevée), — Tige très robuste ;
feuilles vertes, très longues, un peu en gouttière vers la base,
Epi contigus, l’épi femelle fauve, à la fin noirâtre. — Vivace,
Juin-Juillet. Etangs, fossés.
HAUTE-VIENNE : C. dans la Benaize près Lavaupot (Lamy) ;
Le Vigen R. (Abbé Lecler). — COoNFOLENTAIS : étang de la Bou-
licourtie près de Chabanais, R. (Crévelier) ; Chabanais, étang
Rouchaud (Le (Gendre).
2. — SPARGANIUM
Fleurs en capitules globuleux, unisexués, écartés, sans spathe, les supé-
rieures males, cadues, à étamines nombreuses. Fruit presque ‘sessile accom-
pagné d’écailles.
1325. $S. ramosum Hudson (Rubanier rameux). Vulg. : Ru-
ban d’eau. — Tige, 5-10 décim., dressée. Feuilles très longues,
coriaces, les supérieures planes, les inférieures ensiformes,
— 310 —
triquêtres. Capitules disposés en panicule étalée. Fruit sessile
terminé par un bec assez long. — Vivace, Juin-Août. Bords
des rivières, des étangs et des fossés.
C. ou CC. partout...
1326. $S. simplex Hudson {Rubanier simple). — Capitules en
grappe simple dressée ; plusieurs capitules mâles. Fruit à bec
filiforme, égalant les trois quarts de sa longueur. — Vivace,
Juin-Aoït. Bords des rivières, des étangs et des fossés.
HAUTE-VIENNE : plus rare que le précédent, Châlus, étang
de Courdelas (Lamy) ; étang de Sauzet ce de Saint-Martial
(Le Gendre), Saint-Sulpice-les-Feuilles, les Grands-Chézeaux,
AC. (Lafay) ; Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : C. (Martin);
La Courtine (de Litardière) ; Aubusson (Jorrand et Frébault) ;
Néoux (Rothkegel) ; Saint-Sébastien, étang près de la gare
(Lafay). — CorrÈzE : Bort, dans les fossés, R. (Rupin). —
CONFOLENTAIS : Confolens, Hiesse, Lessac, etc., AR. (Créve-
lier) ; Cacharat ce d’'Etagnac (Le Gendre). — NoNTRONNAIS :
Moins commun que S. rarmosum (Soulat-Ribette).
Var. fluilans À. Brown. — Variété caractérisée par les tiges
allongées et les feuilles flottantes.
CoNFOLENTAIS : mêlé au S. simplez dans les eaux plus pro-
fondes (Crévelier). — NoNTRONNAIS : étangs de la ce de Plu-
viers (Soulat-Ribettc),
1327. $S. minimum Fries (Rubanier nain, S. natans Smith).—
Tige faible, simple, mince, flexueuse. Feuilles linéaires, planes,
très longues, flottantes: Capitules mâles uniques ; capitules
femelles subsessiles. Fruits ovoïdes, sessiles, à bec court. —
Vivace, Juin-Août. Eeaux profondes.
HAUTE-VIENNE : étang du Monteil, près Saint-Léonard
(Lamy qui dit n'avoir pu atteindre la plante et la déterminer
avec certitude). — NoNTRONNAIS : étang neuf de Piégut, étang
des Ribières, dans une pêcherie à Lauterie, près de Pluviers,
etc. (Soulat-Ribette).
\ /
On a cherché sans grand succès à utiliser le duvet des fleurs femelles des
Typha. il est.bon de multiplier les massettes dans les étangs afin de four-
nir un refuge aux petits poissons contre les espèces carnivores.
Dans une famille voisine (les COMMELYNÉES) nous citerons le 7radescan-
tia erecta qui est une plante hémostatique (1).
(1} Voir Revue Scientifique du Limousin, T. V, p.137 {Romanet du Cail-
laud).
— 911 —
Famille CX1V. — JONCÉES
Fleurs hermaphrodites, régulières, petiles, souvent brunatres, ordinaire-
ment en cyme ou en corymbhe. Périgone scarieu*, glumacé. 6 étamines, plus
rarement 3. Un ovaire libre à 3 carpelles. Capsule à à loges polyspermes ou
à 1 loge à 3 graines.
1. — JUNCUS
Capsules à 3 loges polyspermes.
1328. J. communis Meyer (Jonc commun). — Tiges, 4-12
décim., vertes, lisses à l’état frais. Feuilles réduites à des gaines
radicales roussâtres ou brunâtres. Fleurs en panicule latérale ;
périgone à divisions très aiguës dépassant la capsule.
Espèce polymorphe, 2 races dans notre flore.
J. conglomeralus Linné (Jonc aggloméré) Vulg. Jonc à tete.
— Tiges finement striées sur le vert, fortement sillonnées sur
le sec. Panicule très compacte. Sommet de la capsule portant
un petit mamelon saillant. — Vivace, Juin-Juillet. Fossés,
prairies tourbeuses, bois humides.
C. ou CC. partout.
J. effjusus Linné (Jonc épars). Vulg. Jonc à mèche. — Tiges
très lisses sur le vert, finement striées sur le sec. Panicule là-
che, diffuse. Sommet de la capsule présentant une petite fos-
sette. — Vivace, Juin-Juillet. Mares, bords des étangs, fos-
sés, lieux humides.
C. ou CC. partout.
1329. J. glaucus Ehrhart (Jonc glauque). Vulg. Jonc des Jar-
diniers. — Rhizone traçant produisant de nombreuses tiges en
touffes ; gaines brillantes. Tiges, 5-6 décim., glauques, forte-
ment striées, tenaces non cassantes. Feuilles nulles. Fleurs bru-
nâtres ou noirâtres, portées par des pédicelles très allongés,
très inégaux, formant une panicule plus ou moins lâche ou dif-
fuse. Périgone à divisions étroites subulées. — Vivace, Juin-
Septembre. Fossés, lieux humides, mares.
C. ou CC. partout, sauf dans la CREUSE où la plante serait
rare d’après de Cessac ; Cat. Pailloux, Grand-Bourg, Châtelus,
Saint-Dizier-les-Domaines, Lourdoueix.
1330. J. obtusiflorus Ehrhart. (Jonc à fleurs obtuses). — Tiges,
4-10 décim., cylindriques. Feuilles radicales nulles, celles du
— 312 —
bas réduites à des gaines jaunàâtres. Panicules lâches, rameuses,
à rameaux divariqués. Fleurs petites ; périgone à divisions
obtuses ; capsule petite, atténuée au sommet, à pneu près de la
longueur du périgone. — Vivace, Juin-Août. Bords des eaux,
étangs, lieux marécageux. |
HauTe-VienNE: C. dans les étangs à Saint-Sulpice-les-Feuil-
les (Joyeux). — CoRRÈzE : AC. dans la région de Meymac
(Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS : marais dans le bois
des Cygnes, à Vieilleforêt, etc., plus C. dans le calcaire (Cré-
velier). — NoNTRONNAIS : aux environs de Mareuil (Soulat-
Ribette).
1331. J, acutitlorus Ehrhart (Jonc à fleurs aiguës). — Tiges,
4-8 décim., dressées, à peu près lisses. Feuilles comprimées,
noueuses. Panicule terminale, rameuse. Fleurs brunâtres, agglo-
mérées en petits capitules. Périgone à divisions terminées par
une pointe recourbée, Capsule à bec aigu, dépassant le péri-
gone, — Vivace, Juin-Août. Prés humides, tourbeux, maréca-
cageux.
C. ou CC. partout.
Var. macrocephalus Koch. — Fleurs plus grandes, capitu-
les moins nombreux, capsule plus courte.
CREUSE : existe (de Cessac).
1332. J. lampocarpus Ehrhart. (Jonc à fruits brillants). —
Tiges, 1-6 décim., feuillées, couchées ou ascendantes, souvent
radicantes. Feuilles un peu comprimées, noueuses. Panicule
étalée. Fleurs brunâtres, réunies en glomérules. Périgone à divi-
sions intérieures un peu obtuses. Capsule luisante, d’un brun
noir, plus longue que le périgone. — Vivace, Juin-Septembre.
Fossés, rigoles, lieux marécageux.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : çà et là (de GCes-
sac) .: près des pierres jaumâtres (Pérard). — CoRRÈZE : C.
dans les environs de Brive ; AR. entre Tulle et le moulin du
Bar ; R. dans les environs d’Ussel (Rupin), AC. dans la région
de Meymac (Gonod et Lachenaud) ; le Pouget près Tulle (Dr
Puvaubert). — CoNFOoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRON-
NAIS : Landes de Bancul près Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. prolifer. — HAUTE-VIENNE : Javerdat (Abbé Michel).
1533. J, supinus Mœnch. — Souche gazonnante, stolonifère,
renflée bulbeuse. Tiges grêles, 1-3 décim. Feuilles fines, séta-
cées. Fleurs en glomérules distants et sessiles. Périgone plus
— 313 —
court que la capsule qui est obtuse; trois étamines. Plante très
variable, à tiges rampantes et radicantes (J. uliginosus Meyer),
x tiges flottantes (J. fluilans Lamarck), à fleurs mélangées de
bourgeons (var. viviparus Cariot), à fleurs entremélées de feuil-
les (var. prolifer Gillet et Magne). — Vivace, Juin-Septembre.
Mares, étangs, bords des eaux, fossés, rigoles, lieux humides.
G. ou CC. partout.
J. nigritellus Koch. — Fleurs réunies en fascicules plus petits ;
périgone à divisions plus aiguës ; 6 étamines ; capsule courte,
ovoïde, déprimée.
CREUSE : existe (de Cessac) ; Guéret (Boreau). — CONFOLEN-
TAIS : bords de l’Issoire, vers le Beau ce d’Esse (Crévelier).
1334, J. squarrosus Linné (Jonc raide). — Souche courte.
Tiges, 2-6 décim., dressées, raides, nues, un peu anguleuses.
Feuilles radicales, plus courtes que'la hampe, nombreuses, dures,
carénées. Fleurs jaune-roussâtre, en panicule terminale, à ra-
meaux raides, inégaux ; périgone à divisions scarieuses sur les
bords ; 6 étamines ; capsule luisante, brunâtre. — Vivace,
Juillet-Septembre. Prés tourbeux et marécageux ; bruyères
humides.
HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Sauviat, Veyrac, ebe. C.
(Lamy) ; La Jonchère, Saint-Léger, Sauvagnac (Abbé Lecler).
— CREUSE : Cat. Pailloux ; CG. surtout dans les montagnes ;
nous l’avons trouvé à tiges feuillées (de Cessac) ; environs de
Guéret (Sarrassat) : La Courtine (de Litardière) ; Aubusson, C.
(Jorrand et Frébault) ; Clairavaux Pedon). — CoRRÈzZE : Oba-
sine entre Bordebrune et le Verdier, RR. ; Champ de Brach ;
Treignac, entre le Puy d’Allogue et celui de Monédière (Rupin).
1335. J. compressus Jacquin (Jonc comprimé). — Souche
rampante. Tiges, 2-4 décim., simples, fermes, feuillées, com-
primées, un peu bulbeuses à la base. Feuilles linéaires, étroites,
canaliculées. Panicule terminale composée de rameaux iné-
gaux, courts et dressés ; fleurs brunâtres, solitaires ; périgone
à divisions obtuses, noirâtres sur les bords, moitié plus courtes
que la capsule qui est ovoïde, arrondie, obtuse, — Vivace, Juin-
Septembre. Lieux humides, bords des rivières.
HauTE-VienNe : Le Chalard, échantillons prolifères (Abbé
Lecler). — NonNTRONNaAIS : bords du Bandiat ce de Varaigne
’
(Soulat-Ribette).
Rae
1336. J. tennis Willd (Jonc menu). — Tiges, 2-4 décim.,
crêles, presque nues; feuilles minces. linéaires. Fleurs vert-jau-
nâtre, en panicule lâche longuement dépassée par 2 bractées
foliacées ; périgone à divisions lancéolées plus longues que la
capsule qui est obtuse. — Vivace, Juillet-Août. Bords des che-
mins, pâtures humides.
CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon) ; Guéret, route de La Sou-
terraine, R. (Lafay); Néoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Cornil aux
abords de la gare; Saint-Germain-les-Vergnes, etc. (DT Puyau-
bert). — NonNTRoNNaIS : ce de Busserolles, un seul individu
(Dr Sauvo).
1337. J. Tenageia Linné (Jonc des boues). — Souche fibreuse.
Tiges gréles, 1-2 décim., dressées ; feuilles sétacées, très étroi-
tes, à graines auriculées. Fleurs brunâtres, petites, solitaires,
sessiles, espacées sur les rameaux, formant une panicule lâche.
Capsule £lobuleuse, très obtuse, presque aussi longue que le péri-
gone. — © Juin-Septembre. Fossés, lieux sablonneux et lieux
humides, bords des étangs.
G.-ou CC. partout.
1338. J. bufonius Linné (Jonc des crapauds). — Tiges, 1-3
décim., grêles, feuillées. Feuilles minces, linéaires, sétacées, à
gaine non auriculée. Fleurs verdâtres disposées comme dans l’es-
pèce précédente ; 6 étamines ; périgone à divisions extérieures
dépassant la capsule qui est oblongue allongée. — © Juin-Sep-
tembre. Lieux frais et humides, marais.
C. ou CC. partout.
Var. naine. — HauTe-ViEeNNE : landes arides de Saint-Bar-
bant (Lamy).
J. bufonius var. fasciculalus Gr. et Godron. (J. hybridus
Brotero). — Fleurs fasciculées par 2-5 ; rameaux de la pani-
cule plus courts que dans J. bufonius.
CREUSE : Lavaufranche près Montébras (Pérard in Martin). —
Corrèze”: C. dans les marais à Meymac et à Millevaches (Gonod
et Lachenaud).
1339. J. pygmæns Thuilher (Jonc pygmée). — Souche fibreu-
se. Tiges, 3-10 centim., filiformes ordinairement feuillées ;
feuilles un peu noueuses, à gaine auriculée. Fleurs verdâtres ou
rougeâtres, formant des glomérules espacées ; périgone à divi-
sions égales, plus longues que la capsule ; 3 étamines ; capsule
allongée. — © Juin-Août. Bords des étangs, lieux marécageux.
— 315 —
HaurTE-VIENNE : étang de Fleurat près la gare de Lafarge,
R. (Lamy) ; talus de la route de Mézières ce de Bellac (Le Gen-
dre) ; bords de l’étang de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE:
Cat. Pailloux, RR., étang Pinot près Saint-Loup-des-Landes
(Pailloux in de Cessac). — CoRRÈzE : environs d’Ussel, RR.
(Lamy) ; le pont noir près Corrèze (Dr Puyaubert). — Conro-
LENTAIS : Çà et là aux environs de Confolens (Crévelier).
1340. J. capitatus Weigel (Jonc en tête). — Tiges, 2-8 centim.,
filiformes, nues ; feuilles radicales courtes. Fleurs brunes en
_ glomérule terminal ; capsule ovoïde, obtuse, bien plus courte
que le périgone. — © Mai-Juillet. Landes et coteaux humides.
HAUTE-VIENNE : près de Saint-Barbant, près du Dorat (Lamy).
— CorRÈzZE : Grottes de Bellet, Moriolles, le Chauzanel, AC.
(Rupin) ; près du Bourg-Lastic (Lamy). — CONFOLENTAIS :
Landes de Lavergne ce d’Anzac (Dézaphy in Lamy). — Non-
TRONNAIS : landes de Bancul près Thiviers (Soulat-Ribette). .
2. — LUZULA
Capsule uniloculaire contenant trois graines. s
1341.L. maxima DC. (Luzule à larges feuilles). — Souche tra-
cante. Tiges, 4-6 décim.; feuilles poilues, les radicales très lon-
gues. Panicule ample à rameaux divariqués. Fleurs brunes en
glomérules de 2-4 fleurs ; périgone à divisions égales. — Vivace.
Avril-Juin. Bois frais et couverts.
HauTE-VienNE : Limoges, Saint-Léonard, Saint-Just, Con-
dat, Saint-Junien, Saint-Martin-Terressus, Saint-Sulpice-Lau-
rière, Cromières ce de Cussac, etc., G. (Lamy); Peyrat (Abbé Le-
cler) ; l’Aiguille ce de Bosmie, gare du Chaïard (Le Gendre).—
CREUSE : Cat. Pailloux, forêt de Chabrière, environs d’Aubusson
(Pailloux) ; près Chambouchard, à Château-sur-Cher (de Lam-
bertye) ; bords de la Tarde, au-dessous de Chambon (de Ces-
sac, avec doute). — CoRRÈzZE : C. Planchetorte, sous Jugeals, le
Saillant, au Saut-de-la-Saule, Bort (Rupin) ; Moriolles (de Lé-
pinay) ; Argentat, Leyrèze, Lagrange (Vachal). — CONFOLEN-
rais : Le Goire, sous Saint-Michel à Confolens, R. (Crévelier) ;
bords de la Tardoire à Roussines. — NonNTRONNAIS : Bussière-
Badil (Soulat-Ribette).
1342. L. nivea DC. (Luzule blanche). — Rhizome stolonifère ;
tiges, 5-8 décim. dressées ; feuilles étroites linéaires, longuement
— 316 —
ciliées. Inflorescence dense, ombelliforme. Fleurs d’un blanc
argenté en glomérule de 5-10 par pédicelle ; périgone à divisions
très inégales, les internes plus longues. — Vivace, Juin-Juillet.
Bois montagneux.
CorRÈzE : bords de là Dordogne (Laygue in Rupin).:
1343. L. Desvauxii Kunth (Luzule de Desvaux). L. glabrala
Desv. -— Tiges, 2-4 décim. ; Feuilles presque glabres. Panicule
lâche à rameaux inégaux ; fleurs petites brunâtres, 2-4 en glo-
mérules : périgone à divisions égales. — Vivace, Juillet-Août,
Bois montagneux.
CREUSE : Fafrois, bords de la Maulde, lieux très froids (Pail-
loux).
1344. L. pilosa Willd (Luzule poilue). — Souche fibreuse.
Tiges, 2-3 décim., grêlés. Feuilles linéaires élargies, acuminées,
poilues sur les bords. Panicule très lâche, divariquée. Fleurs
brunes solitaires à l’extrémité des pédicelles filiformes ; péri-
gone à divisions égales un peu plus courtes que la capsule qui
est obtuse mucronée. — Vivace, Mars-Maï. Bois, lieux couverts.
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE, CONFOLENTAIS ‘ C. ou
CC. — NoNTRONNAIS : R. ce de Bussière-Badil, bois de Razac ce
de Thiviers (Soulat-Ribette).
1345. L. Forsteri DC. (Luzule de Forster). — Diffère de l’es-
pèce précédente par : feuilles linéaires étroites, les radicales
nombreuses. Pédoncules et pédicelles dressés ; périgone égalant
où dépassant la capsule qui est acuminée. — Vivace, Avril-
Juin. Bois, pâturages.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Condat, Verneuil, Saint-Junien,
Saint-Yrieix, etc. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Guéret,
Mouchetard, Bénévent, etc. (de Cessac) ; Bernages près Saint-
Vaury, bois de Saint-Marien (Pérard). — CoRRÈZE : environs de
Brive, Noailles, forêt de Sort près Soulier-le-Chasteaux, Cou-
sage, AC. (Rupin) ; Moriolles (de Lépinay) ; cantons de Tulle
et de Corrèze, GC. (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : bois de
Pignoux ce d’Hiesse, des Cygnes, etc., C. dans la vallée du Goire
et de l’Issoire (Crévelier). — NonTRoNNAIS : Puygault près de
Piégut, Thiviers (Soulat-Ribette\.
1546. L. multiflora Le]. (Luzule multiflore). — Souche fi-
breuse. Tiges grêles, dressées, 2-4 décim. Feuilles linéaires, poi-
— 317 —
lues sur les bords: Panicule presque ombelliforme. Fleurs rous*
sâtres, dressées en glomérules multiflores, compacts, pédoncu-
lés sauf le central. Périgone à divisions dépassant la capsule ;
étamines à filet presqu’aussi long que l’anthère ; capsule mucro-
nulée. — Vivace, Mai-Juin. Bois, bruyères, taillis, pâturages,
prés humides.
C. ou CC. partout.
Var. congesta Lej. — Glomérules sessiles, agglomérés.
HAUTE-VIENNE : pré tourbeux au village des Combes (Lamy).
— CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac}. — CoRRÈzE : tour-
bières des Oussines (Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS :
çà et là mêlé au type. — NonNTRONNAIS : variété Lrès commune
(Soulat-Ribette).
L. mulliflora var. pallescens Koch. — Fleurs pâles, fauves ou
blanchâtres. — Lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : La Chapelle, bois de Tourniol, bois des en-
virons d'Eymoutiers (Lamy).
1347. L. campestris DC. (Luzu!e champêtre). — Souche ram-
pante. Tiges, 1-2 décim., grêles, dressées. Feuilles linéaires, acu-
minées, très poilues sur les bords. Panicule irrégulière. Fleurs
brunes en glomérules compacts portés par des pédoncules iné-
gaux ; périgone à divisions dépassant la capsule ; filet des éta-
miñes 2-5 fois plus court que l’anthère ; capsule mucronée. —
Vivace, Mars-Mai. Bruyères, champs incultes, châtaigneraies,
buis. L
CC. partout.
Var..congesta Diard. — Presque tous les capitules sessiles.
Çà et là mêlé au type.
Les JONGÉES, notamment le genre Juncus, indiquent que les prairies où
elles croissent ont un fond tourbeux et trop humide qu’il faut améliorer. La
seule utilité du jonc est de pouvoir être employé, en raison de la lengueur
et de la ténacité de ses tiges, à faire des corbeilles, des nattes et des liens.
— 918 —
Famille CXV. — CYPÉRACÉES
Tige pleine. Feuilles à gaine non fendue. Fleurs hermaphrodites ou uni-
sexuées, groupées en épis ou épillets, glumacées, insérées à l’aisselle d’une
bractée scarisuse (écaille). Périgone nul, ou cousittué par ? écailles soudées
formant une utricule qui entoure l'ovaire, ou remplacé par des écailles ou
des soies. Etamines 3, quelquefois ?. Ovaire supère ; 1 style ; 2-3 stigmates,
Fruit sec, monosperme, indéhiscent,
1. — CYPERUS
Fleurs hermaphrodites. Epillets multiflores groupés en corymbe ou en
capitule munis à la base de 3 bractées foliacées formant un involucre. Ecail-
les florales distiques ; 2-3 stigmates glabres.
1348. C. longus Linné (Souchet long, Souchet odorant). —
Souche rampante, odorante. Chaume, 6-10 décim., trigone.
Feuilles linéaires, scabres. Epillets bruns rougeâtres, multiflores,
sessiles, en fascicules inégalement pédonculés. Bractées involu-
crales, 3-6, dépassant longuement les fleurs ; 3 stigmates ;
achaîne brun, oblong, trigone. — Vivace, Juillet-Septembre.
Bords des rivières, lieux humides.
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, C. (Lamy). — Cor-
RÈZE : vallée de Planchetorte, grotte des Morts, Larche, bords
de la route sous Cousage, AR. (Rupin) ; Argentat, Saint-Mar-
tin (Vachal). — Conrocenrais : bords de la Vienne, du Goïre,
de l’Issoire, des ruisseaux, CC. (Crévelier) ; dans la Graine,
à Chabanais (Le Gendrei. — NonrronNaAïs : environs de Thi-
viers, R. (Soulat-Ribette).
1349. C. fuscus Linné (Souchet brun). — Souche fibreuse.
Chaumes, 1-3 décim., grèles, fasciculés, trigones. Feuilles linéai-
res, minces. Epillets brunâtres, linéaires oblongs, séssiles ou
inégalement pédonculés. Bractées involucrahles, 3, inégales ;
3 stigmates ; achaîne blanchâtre, ohovoïde, trigone. — © Juil-
let-Septembre. Bords des étangs, rigoles des prés, lieux maré-
cageux.
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne au Val d’Enraud, rigole
d’un pré à Saint-Léonard, RR. (Lamy). — CREUSE : abondant
dans les sources thermales d'Evaux (de Cessac). — CONFOr.EN-
TAIS : lieux marécageux, sables de la Vienne, chez Peuroux, Lé
Mas, environs de Confolens ; landes de Beauclain, C. (Créve-
lier). — NonNTRONNAIS : Carrière de Monteluce ee de Thiviers
(Soulat-Ribette).
= #19 —
Le €. Monk Linné, dont les feuilles sont larges, les épillets
d’un brun rougeâtre, très nombreux, sessiles et étalés horizon-
talement, est une espèce du Midi qui ne dépasse pas la Gironde.
Cette plante a été indiquée dans le CONFOLENTAIS, à Saint-
Germain-sur-Vienne, par M. de Rochebrune, mais elle n’a pas
été retrouvée par Crévelier. Nous considérons sa présence en cette
localité comme très doutêuse.
” 1350. €. flavescens Linné (Souchet jaunâtre). — Souche fi-
breuse. Chaumes 5-20 centim. Feuilles linéaires. Epillets peu
nombreux, linéaires, jaunâtres, en tétes sessiles. Bractées invo-
lucrales, 2-2; ? stigmates. Achaîne brun noir. — © Juillet-Sep-
tembre. Lieux humides.
HauTE-ViENNE : CC. — Creuse : Cat. Pailloux, Guiset,
Grand-Bourg, Crozant, ete. (de Cessac).— CorRÈZE : Environs
de Brive, C.; Obasine, AC.; bords de la Vézère, à Uzerche (Ru-
pin) ; Croix-Redonde (de Lépinav) ; Le Pouget près Tulle (Dr
Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens, CC.
(Crévelier); Chabanais près du ruisseau de Grenor (Le Gendre).
— NonNTRONNAIS : à la queue de l’étang neuf, environs de Pié-
gut, Thiviers (Soulat-Ribette); près de Nontron (des Moulins).
2. — SCHŒNUS
Fleurs hermaphrodites. Epillets pauciflores; écailles florales imbriquées
sur ? rangs, les intérieures plus petites, stériles ; 3 stigmates ; fruit trigone,
a!
1391. $. nigricans Linné (Choin noirâtre). — Souche gazon-
nante formant de larges Louffes. Tige, 2-7 décim., nues, gar-
nies à la base de gaines noirâtres, luisantes. Feuilles étroites,
raides, trigones. Epillets noirâtres, réunis en tête au sommet de
la tige. Bractées involucrales, 2, dont l’une à pointe raide dé-
passant les fleurs. — Vivace, Mai-Juillet. Marais.
CorRÈzE : Turenne, C. (Abbé Loubignac) ; Avyen, entre le
Treuil et le plateau calcaire du temple d’Ayen, AC. (Rupin).
— NonNTRONNAIS : environs de Mareuil (des Moulins).
3. — CLADIUM
1352. C. Mariscus R. Brown (Cladie Marisque).— Souche
rampante. Tige, 1-2 mètres, robuste, fistuleuse, dressée, feuil-
lée. Feuilles linéaires carénées, allongées, coupantes sur les
bords. Epillets pauciflores, brun-jaunâtre, fasciculés, réunis en
— 320 —
groupes inégalement pédicellés; écailles florales imbriquées sur
4 rangs — Vivace, Juillet-Août. Bords des étangs, lieux ma-
récageux.
- CorRÈzE : Tulie, étang du Verdier (Fourgeaud) ; station de
Peyrelevade près Tulle, etc., C. un peu partout (DT Puyaubert).
— NonTroNNAISs : marais de Mareuil (des Moulins).
4, — ERIOPHORUM (1)
3 L2
Fleurs hermaphrodites groupées en épi terminal sessile ou en plusieurs
épis pédicellés. Ecailies florales brunes, imbriquées en tous sens ; 3 étami-
nes, 3 stigmates ; achaines trigones, entourés de soies lisses réunies en an-
neau à la base,
1352. E. vaginatum Linné (Linaiorette engainée), Vulg.: Li-
naigrette des Marais. — Souche fibreuse. Tige, 2-6 décim.,
triquêtre, lisse. Feuilles radicales raides, les caulinaires presque
réduites à une gaine renflée. Epi solitaire, ovoïde, terminal,
sessile ; soies non crèpues, d’environ:? centim.— Vivace, Avril-
Mai. Marais tourheux.
CREUSE : RR. Fénier, marais à gauche du chémin de la Cour-
tine (de Cessac) ; Gentioux, AC. (Jorrand et Frébault). — Cor-
RÈZE : sources de la Vézère, entre Celle et le Mont-Bessou ; fo-
rêt la Cubesse ce d’'Ambrugeat (G. Lachenaud).
. 1354..E. gracile Koch. (Linaigrette grêle). — Souche longue-
ment rampante ; tige grèle, 2-5 décim., anguleuse, dressée ;
feuilles étroites, triangulaires. Plusieurs épis, petits, pédoncu-
lés ; pédicelles rudes et tomenteux ; soies courtes, 10-15 centim.
— Vivace, Mai-Juin. Marais.
HAUTE-VIENNE : Au Syrieix près La Jonchère, RR. ; dans le
marais d’une lande inculle près de la gare des Bardys (Lamy).
— CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Pognat près Ahun (Pailloux) ;
C. au-dessus de l'étang de Saint-Priest-la-Plaine (de Cessac). -
— CorrÈzEe : Saint-Robert (de Lépinayv). — CoNFOLENTAIS
pacage humide près de l'étang de Vieilleforêt ce de Lessac,
RR. (Crévelier).
1355. E. angustifolium Roth (Linaigrette à feuilles étroites).
Vuly. Jonc à duvet, en Limousin Coutou (Coton). — Souche
(1) Voir Revue Scientifique du Limousin. T. V. p. 157 : Les Linaigrettes
du Limousin (Ch. Le Gendre).
axe. ‘ER
rampante, stolonifère. Tige presque cylindrique, 3-6. décim.,
feuillée, lisse. Feuilles planes, canaliculées, longues et linéaires.
Plusieurs épis pédonculés, à pédicelles inégaux, lisses et glabres ;
soies longues de 3 à 4 centim. — Vivace, Avril-Juin. Tourbières,
marécages, prairies humides.
C. ou CC. partout.
Var. minus Boreau. — Plante plus grêle, feuilles plus courtes,
épis plus courts et moins nombreux.
HauTE-VIENNE : existe (Lamy) ; marais au nord du plateau
de serpentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). — CREUSE :
C. (de Cessac).
Var. congesitum M. et K. — Epis sessiles ou à pédicelles courts.
NonTRoNNAIS : Thiviers, au-dessus du pont de la Côte {Sou-
lat-Ribette).
1356. F. latifolium Hoppe (Linaigrette à larges feuilles).
Vulg. : Chevelure du pauvre, lin des marais. — Souche fibreuse.
Tige, 3-6 décim., presque cylindrique, lisse, feuillée ; feuilles
courtes, planes, linéaires élargies. Plusieurs épis -pédonculés, à
pédicelles inégaux, rudes et glabres; soies longues d’environ 2
centim. — Vivace, Avril-Juin. Tourbières, prés marécageux.
HauTE-VienNE : Le Dorat, RR. (Lamy) ; Corrigé ce de
Nantiat (de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac).
— Corrèze : Le Pouget, etc. (Dr Puyaubert) ; CC. dans les
tourbières de Meymac (Gonod et Lachenaud).
5. — SCIRPUS
Tige portant un ou plusieurs épillets. Fleurs hermaphrodites. Epillets ‘à
écailles inférieures stériles plus grandes que les supérieures ; style filiforme
ni articulé, ni renilé à la base ; 3 stigmates; soies hypogynes incluses ou nulles.
1357. $. silvaticus Linné (Scirpe des bois). — Souche ram-
pante. Tiges, 5-10 décim., dressées, trigones, fistuleuses ; feuil-
les linéaires allongées, larges, planes. Epillets ovoïdes, petits,
verdâtres, nombreux, 2-3 au sommet de chaque pédicelle, for-
mant une large panicule. Involucre composé de longues bractées
foliacées. Ecailles florales mucronées ; 3 stigmates ; achaîne
blanc jaunâtre, muni de 6 soies le dépassant. — Vivace, Maï-
Juillet. Rigoies des prés, bois humides, ruisseaux.
C. ou CC. partout.
Var. conglomeralus Jechl. — Panicule plus courte, à rameaux
courts et rapprochés. 3 SEE
- HAUTE-VIENNE : Parade ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet)
et sans doute ailleurs.
Var. dissiliflorus Sonder. — Panicule lâche, très rameuse, à
pédicelles plus longs.
HauTE-ViENNE : sous le Mas de l’Aurence ce d’Isle (Ver-
gnolle).
1358. S. compressus Persoon (Scirpe comprimé). — Souche
rampante, stolonifère. Tiges, 1-2 décim., lisses, feuillées à la
base ; feuilles planes, linéaires acuminées. Epillets roussâtres,
distiques, comprimés, terminaux, serrés ; involucre à ?2 feuilles
inégales, 2 stigmates ; achaïne comprimé, muni de 3-6 soies,
deux fois, plus longues que lui. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies
humides et touibeuses.
CREUSE : Boussac, RR. (Pailloux).
1359. $. lacustris Linné (Scirpe des lacs). Vulg., Jonc des
Chaisiers, Jonc des Tonneliers. — Souche rampante ; tige, 1-2
mètres, cylindrique, verte, fistuleuse, très robuste, solitaire,
entourée à la base de gaines brunes. Epillets ovoïdes, multi-
flores, nombreux, inégalement pédonculés, formant une ombelle
involucre à 2 bractées. Ecailles florales échancrées, mucronées
achaînes jaunâtres, un peu dépassés par les soies. — Vivace,
Mai-Juillet. Bords des étangs, des mares, des rivières.
CG. ou CC. paitout. |
C’est par erreur que M. de Rochebrune a dit que cette plante
ne se rencontrait pas dans les terrains granitiques et siliceux
(Crévelier).
1
?
D'après M. Lamothe, instituteur à Saint-Lenis-de-Martel (Lot), le S.
Tabernæmontani Gmelin, sous-espèce de S. lacustris, existerait dans un lieu
marécageux de la ce de Chauffour (Corrèze).
1360. $S. cæspitosus Linné (Scirpe gazonnant). — Souche fi-
breuse, gazonnante ; tiges, 1-3 décim., simples, dressées, lisses,
munies d’une gaine à pointe cylindrique, foliacée. Un seul épillet,
petit, ovoïde, terminant la tige ; 3 stigmates. Achaîne brun ;
6 soies deux fois plus longues que lui. — Vivace, Mai-Juillet.
Marais, tourbières, lieux marécageux. n
HAUTE-VIENNE : Marais voisins de la forét de Saint-Léger-la-
— 323 —
Montagne, prés tourbeux à Saint-Pierre, RR. (Lamy). — Cor-
RÈZE : tourbières près Celle (Gonod et Lachenaud).
Le S. pauciflorus Light. qui diffère du S. cæpilosus par ses gaines sans
limbe, a été indiqué par M. Lamothe comme existant dans un communal
marécageux de la e° de Chauffour (Corrèze).
1361. S. fluitans Linné (Scirpe flottant). — Tiges 15-25
centim., gazonnantes, molles, rameuses, couchées ou flottantes,
feuillées, radicantes aux nœuds inférieurs ; feuilles linéaires,
sétacées. Epillets petits, vert-blanchâtre, pauciflores, solitaires
au sommet de la tige ou des rameaux ; 2 stigmates ; achaîne
blanchâtre, dépourvu de soies. — Vivace, Juillet-Septembre.
Fossés, mares, rigoles, bords des étangs.
HauTE-VIieNNE : C. Saint-Léonard, Le Dorat, ete. (Lamy) ;
Jabreilles (Blanchet) ; Rancon, Saint-Ouen (Simon); étang de
Jauffrény ce de Bussière-Galant ; étang de la Lande ce de Nexon,
forme terrestre (Le Gendre) ; étang de Lavaud ce de Château-
ponsac (Duchâteau). — Creuse : Cat. Pailloux ; Aubusson,
Ahun, Chambhorand (Pailloux) ; étang de Cherpont près Sainte-
Feyre, près les Pierres Jaumathres (Pérard). — CORRÈZE :
Champs de Brach, étang de Russaud, Treignac, puy d’Allogne ;
moulin du Peuch, Chaumeil, saut de la Virolle, AC. ; Bort, route
de Champs (Ruypin); mare à Baleime ce d’Affieux (Le Gendre):
— ConFozenTaAIs : CC. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : envi-
rons de Thiviers et de Piégut (Soulat-Ribette).
1362. $S. supinus Linné (Scirpe couché) /solepis supina KR. Br.
— Tiges fasciculées, étalées, couchées ; feuilles linéaires. Epil-
lets agglomérés, 5-10, à l’aisselle de la bractée dépassant longue-
ment les épillets ; achaîne ridé ondulé transversalement : soies
hypogynes nulles. — © Juillet-Septembre. Lieux humides.
CREUSE : AC à Clairavaux (Pedon). — COoNFOLENTAIS : serait
très commun aux environs de Saint-Germain, d’après M. de Ro-
chebrune ; non retrouvé par Crévelier.
1363. S. setaceus Linné (Scirpe sétacé). — Souche fibreuse ;
tiges, 4-12 centim., filiformes, sétacées, dressées, munies à la base
d’une feuille courte. Epillets, 2-3, sessiles ou munis d’un pédicelle
écailleux, agglomérés à l’aisselle de la bractée, celle-ci de lon-
gueur très variable ; 3 stigmates ; achaîne hrun, strié en long,
dépourvu de soies. — © Juin-Septembre. Endroits tourbeux}
lieux humides, marécageux. 4
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC.
(de Cessac) ; La Courtine (de Litardière); Aubusson (Jorrand et
Frébault) ; Clairavaux (Pedon) ; Glénic (Lafay). — Cor-
RÈZE : Obasine à Bordebrune, Cornil à la gare, au-dessus de Bon-
nel, Clairfage. CG. (Rupin). — COoNFOLENTAIS : AC. Abzac, Hesse,
Montrollet, Les Roufferies, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
G. Piégut, Thiviers, ete. (Soulat-Ribette).
6. — ELEOCHARIS
Tige non feuillée, portant un seul épi terminal, à écailles imbriquées, les
inférieures plus grandes. Fleurs hermaphrodites ; style à base renflée bul-
beuse et à renflement persistant sur le fruit ; 2-3 stigmates ; soies hypogy-
nes incluses.
1364. E. ovata R. Brown. (Eleocharis ovale). — Souche fi-
breuse. Tiges grèles, 5-15 centim., cylindriques, nombreuses, à
gaine unique. Epillets ovoïdes, presque globuleux, comprimés,
bruns, à écailles inférieures faiblement embrassantes ; 2 stig-
mates ; 4-6 soies dépassant l’achaîne ; achaîne brun-jaunâtre
un peu comprimé, à bords aigus. — © Juin-Septembre. Bords
des étangs.
HAUTE-VIENNE : AC. étangs du Riz-Chauveron, de Guillet
près Grandmont, de Fleurat, de Cordelas (Lamy) ; étang de
Fraidaigne ce de Nantiat (Le Gendre). — CONFOLENTAIS
étangs du moulin de Brigueil et de Brigueil (Chouard).
1369. E. palustris R. Brown (Eleocharis des marais). — Sou-
che longuement rampante. Tiges, 1-5 décim., munies à la
base de 2? gaines tronquées. Epillets oblongs, assez longs,
subaigus, brunâtres, à écailles inférieures stériles demi-em-
brassantes ; 2 stigmates ; 4-6 soies hypogynes dépassant l’a-
chaine ; achgîne ovoïde brunâtre. — Vivacz, Mai-Septembre,
Marais, bords des étangs.
C. ou CC. partout.
Var. replans Boreau. —- Tiges plus gréles, arquées, les sté-
riles nombreuses, à gaines longues et pourprées ; écailles très
aiguës.
HAUTE-VIENNE : pacages tourbeux du village des Combes
(Lamy) ; marais de Saint-Laurent ce de La Roche-l’Abeille (Le
Ge. dre).
1366. E. uniglumis Koch (Eleocharis à large écaille). — Dif-
fère de l'espèce précédente par l’écaille inférieure de l’épillet,
— 995 —
seule stérile, scarieuse, presque complètement embrassante. —
Marécages, terrains calcaires ou sablonneux.
HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe près Confolent (Herb.
Abbé Lecler). — CREUSE : Chamberaud (Pailloux). — CORRÈZE :
d’'Ayen au puy de Pampelonne (Rupin) ; RR. dans les environs
d’Ussel (Lamy).
1367. E. multicaulis Districh (Eleocharis à tiges nombreuses).
— Souche fibreuse. Tiges, 2-3 décim., cylindriques, non capil-
laires, munies à la base de 2 gaines tronquées. Epillets oblongs,
brunâtres, à écailles inférieures embrassant toute la base de
l’épillet ; 3 stigmates ; 4-6 soies hypogynes ; achaîne brun, lisse,
trigone. — © Juillet-Septembre. Brandes tourbeuses, landes
humides, fossés, bords des étangs.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Guéret, Ajain (de
Cessac) ; Lavaufranthe (Pérard). — CoRRÈzE : vallée de Plan-
chetorte, AC., Obasine, Beynat, étang de Miers, C. ; Cornil,
puy de la Fourche (Rupin). — CONFOLENTAIS : rigoles des prés
des Roufferies, bords du Goire, Montrollet, etc. (Crévelier). —
NonrronNNaIs : C. (Soulat-Ribette).
1368. E. acicularis R. Brown (Eléocharis épingle). — Sou-
che gazonnante munie de longs rhizomes filiformes ; tiges, 3-10
centim., tétragones, capillaires. Epillets très petits, ovoïdes,
vert-brunâtie : écailles iniérieures plus grandes que les
autres et fertiles ; 3% stigmates ; achaîne blanchâtre, ovoïde
oblong, strié en long. — © Juin-Septembre. Prairies maréca-
geuses, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac) : bords de la Creuse à Crose ce de Saint-Fiel (Martin) ;
Aubusson, route de la Nouaille (Jorrand.et Frébault). — Cor-
RÈZE : plus ou moins C. dans la Corrèze (Lamy) ; Tulle, prairies
marécageuses au-dessus du Carmel (Fourgeaud}. — CONFOLEN-
TA15 : bords de la Vienne, etc., rigoles des prés à Confolens, etc.
C. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : grand étang de Saint-Estèphe.
7. — RHY NCHOSPORA
Tige feuillée. Epillets pauciflores, oblongs linéaires, à écailles imbriquées,
les inférieures plus petites et stériles. Fleurs hermaphrodites; style articulé
et renflé à la base ; ? stigmates filiformes ; achaîne obovoïde comprimé, en-
touré de 6-12 soies incluses, denticulées.
1369. R. alba Vahl (Rhynchospore blanc). Vulg. Pivon. —
33
— 326 —
Souche fibreuse, gazonnante :; tiges grêles, 2-4 décim., dressées ;
feuilles étroites, lisses. Epillets blanchâtres, courtement pédon-
culés, formant un petit capitule dense ; biactée foliacée dépas-
sant à peine l’épillet terminal ; soies nombreuses (10-12), éga-
lant l’achaîne, à denticules dirigées en bas. — Vivace, Juillet-
Septembre. Prés tourbeux, marais.
C. ou CC. partout.
1570. R. fusca R. et Schultes (Rhynchospore brun). — Sou-
che rampante ; tiges grêles, 1-3 décim. ; feuilles très étroites.
Epillets bruns, en épis ovoïdes, denses ; bractée dépassant lon-
guement les épis ; soies (environ 6) deux fois plus longues que
l’achaîne, à denticules dirigées en haut. — Vivace, Mai-
Juillet. Pacages, marais, prés tourbeux.
HAUTE-VIENNE : pré tourbeux à Bord, près d'Ambazac, étang
de Muret, RR,. (Lamy) ; pré marécageux près d’Ambazac (Ma-
Hinvaud) ; ce de Moissannes (Van der Wæstyne) ; étang de Lou-
beirat, ce de Marval (Soulat-Ribette\, — CoRRÈzE : Cornil, sous
le puy de la Fourche,entre la Grafoulière et Tulle près la Brande,
champs de Brach et de Russaud, AC. (Rupin) ; étang de Coysse
(DT Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens,
Beauclain, étangs de Montvallier, les Roufferies, Brigueil,
Hiesse, Brandes de Lalut (Crévelier).
8. — CAREX
Feuilles à base engainante, linéaires. Fleurs uniséxuées, solitaires à l’ais-
selle d’écailles disposées en épis ou en épillets monoïques, dioïques ou an-
drogynes; écailles imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs mûles : 2-3 étami-
nes. Fleurs femelles : Style capillaire surmonté de ?-3 stigmates ; achaîne
lenticulaire ou trigone, renfermé dans un utricule ouvert au sommet pour
laisser passer le style.
ire SECTION. — 3 Sligmales
1371. ©. Pseudo-cyperus Linné (Carex ou Laiche faux Sou-
chet). — Souche fibreuse ; tiges, 5-10 décim., dressées, triqué-
tres, scabres ; feuilles larges, planes, scabres. Bractée foliacée
très longue. Epi mâle solitaire. Epis femelles, 3-5, denses, lon-
guement pédonculés, pendants : écailles femelles linéaires, su-
bulées, rudes. Utricules ovales lancéolés, verdâtres, atténués
en un bec bifide. — Vivace, Juin-Août. Bords des étangs et
des ruisseaux.
HAUTE-VIENNE : petit étang du Pêcher près Linards, étang
du Monteil près Saint-Léonard, RR,. (Lamy) ; mare à gauche du
— 327 —
chemin de Panazol, près la route de Saint-Léonard (Malinvaud) ;
Le Dorat, étang de la Tulière (Abbé Lecler) ; Vayres, bords d’un
étang (Soulat-Rihette). — CREUSE : RR., étang de Livergnat,
près le Grand-Bourg (de Cessac) ; étang du chôteau d’eau à la
gare de Saint-Fiel (Sarrassat, Le Gendre). — CoRRÈZE : R.
(Lamy in Rupin) : Chauffour Lamothe). — CoNFOoLENTAIS
Saint-Germain, les Roufferies, étang à Saint-Laurent-de Céris
ruisseau de Cloire. rives du Son et de la Sonnette (Crévelier). —
NonTRONNAIS : étang des Limagnes près Thiviers, Chez-Nover,
R. (Soulat-Ribette).
1272. C. riparia Curtis (Carex des rives). — Souche rampante,
stolonifère ; tiges, 6-10 décim., dressées, triquêtres, rudes
feuilles larges. Bractées foliacées atteignant environ la tige. Epis
mâles, 2-5, rapprochés, à écailles d’un brun noirâtre, toutes
aristées. Epis femelles, 2-4, cylindriques, denses, à écailles
terminées en longue pointe, égalant environ les utricules. Utri-
cules bruns, ovoïdes Coniques, atténués en un bec bifide assez
court, — Vivace, Avril-Juin. Bords des rivières.
CONFOLENTAIS : Pagac, bords de la Sonnette, R. (Crévelier).
— NenTRONNAIS : bords du Trieux ce de Piégut, R. (Soulat-
Ribette).
1373. C. paludosa Good (Carex des marécages). — Diffère
de l’espèce précédente par les écailles inférieures des épis mâles
obtuses et par les utricules comprimés. — Vivace, Mai-Juin.
Marais, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : rive droite de la Vienne, près Saint-Junien,
vis-à-vis l’île Dupevrat (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac). — CorRrÈzE : Noailles sous la Vapodie, AR. ; Entrecor,
après le pont Coudert, R. (Rupin) ; Tulle, la Ratonie (Four-
geaud). — ConForENTAIS : bords du Son à Saint-Claud (Créve-
lier). — NonTRoNNAIS : ruisseau de Filoli près Thiviers (Sou-
lat-Ribette).
C. Kochiana DC. (Carex de Koch). — Variété de C. paludosa
dont il se distingue par les écailles des épis femelles qui sont ter-
minées pai une arête plus longue que les utricules.
HauTE-ViENNE : environs de Parade ce d’Oradour-sur-Vay-
res (Blanchet). — Variété mélangée avec le type et non distin-
guée par beaucoup de botanistes.
1374. C. vesicaria Linné (Carex vésiculeux). — Souche ram-
pante ; tiges, 6-10 décim., triquêtres, à angles aigus, scabres ;
— 328 —
feuilles larges, planes, rudes sur les bords, d’un vert-jaunâtre.
Bractées foliacées sans gaine. Epis mâles, 2-3, grêles, à écailles
d'un jaune pâle. Kpis femelles, 2-3, denses, robustes, distants
à écailles brun pâle, lancéolées linéaires. Utricules jaunâtres,
très sonîlés, atténués en bec bifide. — Vivace, Avril-Juillet.
Prairies tourbeuses, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : GC. (Lamy). — CREUSE : AC. (de Cessac) ;
Guéret (Sarrassat) ; Crozant, bords de la Sédelle (Lafay). — Cor-
RÈZE : vallée de Planchetorte près Bellet, Larche (Rupin) ; Mo-
riolle (de Lépinay) ; le Pouget (Dr Puyaubert). — CONFOLEN-
TAIS et NONTRONNAIS : CC.
1379, C. ampullacea Goodn. {Carex ampoulé. — Très voisin
de €. nesicaria dont il diffère par ses tiges à angles obtus lisses,
ses feuilles glauques, canaliculées, par ses utricules plus courts,
renflés subglobuleux, brusquement contractés én bec court. —
Vivace, Mai-Juin. Bords des étangs, des rivières, prés maré-
Cageux.
C. ou CC. partout, sauf dans le CONFOLENTAIS, où la plante n’a
pas été signalée.
C. filiformis Linné. — Ce carex à feuilles subfiliformes, glabres,
à épis mâles grêles, à utricule velu-hérissé, a été signalé par
M. Pedon comme étant AC. dans la CREUSE à Clairavaux. Cette
station, en dehors de l’aire géographique de la plante, est à con-
firmer.
1376. C. hirta Linné (Carex hérissé). — Souche rampante ;
tiges 2-7 décim., rudes entre les épis. Bractée inférieure engainan-
nante. Epis mâles, 2-3, petits, velus, d’un jaune pâle, à écailles
velues. Epis femelles, 2-3, cylindriques; écartés, plus ou moins
pédonculés, à écailles longuement avortées. Utricules ovoïdes
coniques, velus hérissés, atténués en un bec assez long, bifide.
— Vivace, Mai-Juin. Prés humides, rigoles, bords des ruisseaux
et des rivières.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Cat. Païlloux
(de Cessac) ; Guéret, marais de Courtille (Sarrassat) ; Aubus-
son (Jorrand et Frébault). — CorRRÈzE : C. dans les environs de
Brive et d’Ussel (Rupin) : dans un pré à Tulle (Fourgeaud) ;
la Bachellerie (Fourgeaud et D° Puvaubert). — CONFOLENTAIS :
bords de la Vienne et du Goire (Crévelier). — NOoNTRONNAIS :
CC. (Soulat-Ribette).
C. hirla var. glabrala Boreau. — Féuilles, gaines et utricules
glabres ou presque glabres. Forme des lieux plus secs.
HAUTE-VIENNE : Limoges bords de la Vienne, bords de l’Aï-
xette, Saint-Martin-Terressus, bords du Taurion, fosses voisi-
_sines des roches serpentines de Pierre-Brune, La Chapelle près
Saint-Léonard (Lamy). — CONFOLENTAIS : bords sablonneux de
la Vienne, du Goire, etc. ; rigoles vers Esse et Brillac, etc., AC.
(Crévelier).
1377. C. maxima Scopoli (Carex géant). — Souche argileuse ;
tiges, 6-12 décim., triquêtres, dressées, à face plane ; feuilles
linéaires-lancéolées, grandes, planes. Bractée inférieure allon-
gée. Epi mâle solitaire, très long. Epis femelles, 3-6, distants,
cylindriques, allongés, longuement pédonculés, pendants, à
écailles brunâtres, lancéolées aiguës. Utricules verdâtres, trigo-
nes, à bec tubuleux émarginé. — Vivace, Mai-Juillet. Bois mon-
tagneux, bords des ruisseaux.
CREUSE : forêt de Chabrières, au-dessous de la route de Sa-
vennes (Sarrassat et Le Gendre) ; Aubusson, tuilerie de la forêt
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Noailles, bords de la Cou-
rolle, Soulier-de-Chasteaux, Larche, Saint-Cernin, bords de la
Couze, Obazine, rive gauche de la Corrèze. C. (Rupin) ; Moriolles
(de Lépinav) ; Argentat, ravin d’Evylac, R. (Vachal). — Non-
TRONNAIS : R. environs de Nontron (Soulat-Ribette).
1378. C. silvatica Hudson (Carex des bois). — Souche fibreu-
se ; tiges, 2-8 décim., dressées, triquêtres, rudes seulement entre
les épis ; feuilles largement linéaires, planes, rudes. Bractées à
longues gaines. Epi mâle solitaire, gréle, fauve pâle. Epis fe-
melles, 4-7, linéaires, lâches à plus de 7 fleurs, longuement pé-
donculés, pendants, à écailles blanc-verdâtre, lancéolées, éga-
lant presque lutricule. Utricules bruns, ellipsoïdes, trigones,
glabres, terminés en bec grele, bidenté. — Vivace, Mai-Juillet.
Bois onbragés et humides, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-sous-Aixe, Saint-Barbaut, bois
du Ratier ce de Thiat (Lamy) ; bords du Taurion ce de Saint-
Laurent (Le Gendre). — CREUSE : AC. Aubusson (Jorrand et
Frébault). — CorRÈzE : Noailles, La Fage, Jugeals, Entrecor,
AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS : bords du Goire et de l'Issoire,
Confolens, Alloue, Saint-Germain, Lessac, Hiesse, ete., C. {Cré-
velier). -- NONTRONNAIS : hois, taillis de la earrière de balaste
près Thiviers (Soulat-Ribette).
| — 330 —
Des individus, provenant des environs de Thiviers, se rap-
prochent ar leurs proportions réduites de la var. pumila Fick.
qui est une forme des terrains secs.
1379. C. Iævigata Smith (Carex lisse) C. biliqularis DC. —
Souche rampante : tiges, 5-7 décim., triquêtres, lisses : feuilles
largement linéaires, planes, munies d’une double ligule, l’une
adhérente au limbe, l’autre libre. Bractée à longue g&ine. Epi
mâle jaune fauve, solitaire, allongé. Epis femelles, 2-4, verdà-
dâtres, denses, cylindriques ohlus, écartés, l’inférieure à Jong
pédoncule, à écaiiles fauves, lancéolées, cuspidées. Utricules
ovales, subtrigones, piquetés de brun, à bec rude, bifide. —
Vivace, Mai-Juin. Prés tourbeux, bruyères et bois humides.
HAUTE-VIENNE : CG, (Lamy). — CREUSE : AC. Guéret, Saint-
Vaurv, Anzème, Grand-Boury, Bénévent, Châtelus-le-Marcheix,
etc. (de Cessac) ; forêt de Chabrières (Sarrassat) ; étang de
_ Courtille (Lafay)\ ; Bourganeuf (Lamy). — CoRRÈZE : Bassaler,
Ressautier, îlé du Griffolet, R. (Rupin) ; le Pont noir près Cor-
rèze (DT Puyaubert), — ConNFoLENTAIS : çà et là, bords du
Goire, de F'Issoire, ruisseau de la Mine près la Grange-Cambourg,
AC. (Crévelier)., — Nonrronnats : CC, /Soulat-Ribette).
1380. C. distans Linné (Carex distant). — Souche cæpiteuse;
üiges, 3-6 décim., {rigones, lisses ; feuilles planes, raides, hinéai-
res élargies, scabres sur les bords ; Tigule longue, oblongue. Epi
mâle cylindrique. Epis femelles, 3-4, oblongs cylindriques à
écailles ovales mucronées, d’un brun rougeâtre, à carène verte.
Utricules verdâtres ou tachés de brun, ovoïdes, régulièrement
eb fortement nerviés, 3-4 sur chaque face, à bec scabre hifide,
à dents fortement ciliées. — Vivace, Mai-Juin. Prairies humides.
CREUSE : Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault), — CORRÈZE :
dans les environs de Brive, AC. Turenne (Rupin) ; Moriolles
(de Lépinay) ; le Pont-Noir près Corrèze (Dr Puyaubert). —
CONFOLENTAIS : Abzac, près des sources thermales, RR. (Cré-
velier), — NonTRoNNAIS : GC. Teijat ; environs de Thiviers
(Soulat-Ribet£e).
1381. C. binervis Smith (Carex à deux nervures). — Diffère
du précédent par sa souche stolonifère, ses épis femelles plus
longs, ses utricules tachés ou ponctués de rouge, à nervures
moins marquées sauf une sur chaque face latérale. — Vivace,
Mai-Juin. Landes et terrains marécageux.
— 331 —
HauTEe-Vienne : plaine de Saint-Laurent ce de La Roche-
l’Abeille (Lamy) ; Boisseuil (Abbé Lecler). — CONFOLENTAIS :
Landes à Beauclain ce d’Hiesse, R. (Crévelier).
1382. C. Hornschuchiana Hoppe (Carex d’Hornschuch). C.
fulva Schkuhz. — Souche stolonifère ; tiges, 3-8 décim., grêles,
rudes supérieurement ; feuilles planes, étroites, rudes ; ligule
courte, tronquée. Bractées à longue gaine. Epi mâle ellipsoïde,
à écailles obtuses, brun fauve, scarieuses sur les bords. Epis
femelles, 1-3, courts, compacts, le supérieur sessile globuleux,
les autres oblongs, à écailles ovales aiguës. Utricules ovoïdes,
verdâtres, médiocres, contractés en bec bifide un peu rude. —
Mai-Juin. Prés humides et marécageux.
HAUTE-VIENNE : près des roches de serpentine de La Roche-
l’Abeille, de la Roussille et de l'étang de Picheny (Lamy) ; en-
virons de Parade ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — Con-
FOLENTAIS : Les Roufferies et environs {Crévelier). — NonNTRoN-
NAIS : environs de Piégut, au-dessous des Limagnes près Thi-
viers (Soulat-Ribette).
:
1383. C. flava Linné (Carex jaune). — Souche gazonnante ;
tiges, 2-3 décim., triquêtres, lisses, dressées ; feuilles planes,
linéaires. Bractées à la fin réfléchies. Epi mâle fauve, oblong,
linéaire. Epis femelles, 3-4, ovoïdes oblongs, courts, rapprochés
de l’épi mâle, subsessiles, l’inférieur pédonculé. Utricules à bec
allongé, scabre, bidenté, un peu courbé. Vivace, Mai-Juillet.
Bords des étangs, prairies humides.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux
{de Cessac dit n’avoir vu dans la Creuse que le GC. Œderi) ;
Aubusson, C. (Jorrand et Frébault) ; Azerables, près de la Chau-
me, AR. (Lafay); la Courtine (de Litardière). — CorRÈzE : Noail-
les entre la Faye et la Vapodie, vallée de Planchetorte sous Mont-,
plaisir, Turenne, Cornil après Rabès (Rupin) ; le Pont-Noir
(Dr Puyaubert) ; Chauffour (Lamothe). — CoNFOLENTAIS
pâturage marécageux au-delà de la gare de Confolens, R. {Cré-
velier). — NonrRoNNaAIS : Thiviers, environs de Piégut (Sou-
lat-Ribette).
C. lepidocarpa Tausch. — Tiges plus grêles, rudes au som-
met ; feuilles plus étroites. Epi mâle à pédoncule plus long.
Utricules plus petits.
HauTEe-VieNNE : La Roussille près la Meyze, prés humides
près de Saint-Yrieix, fossés humides dans le voisinage des roches
— 332 —
de serpentine de Pierre-Brune et de La Roche-l'Abeille, marais
de Saint-Priest-Taurion fLamy).
Stations incertaines exigeant confirmation.
134. X C. xanthocarpa Degl. (Carex fulva Good, Carex fau-
ve) C. flavo-Hornschuchiana À. Brown. — Tige scabre ; feuilles
linéaires d’un vert gai. Bractées plus larges que dans C. Horns-
chuchiana. Utricules très renflés, jaunâtres sans achaînes. — Vi-
vace, Mai-Juin. Çà et là avec les parents.
HAUTE-VIENNE : prés marécageux dans le voisinage des ro-
ches de serpentine de La Roche-lAbeille, de Ia Roussille ; près
de l’étang de Picheny ; Saint-Barbant (Lamy). — CoNFOLEN-
TAIS : pâturage marécageux à l’extrémité de la gare de Confo-
lens (Crévelier).
1385. C. Œderi Ehrh (Carex &’'Œder\. — Diffère de €. flava
par : souche fibreuse ; Liges triquetres souvent très courtes ;
feuilles ordinairement plus longues aue les tiges. Epis femelles
plus petits à écailles obtuses non mucronées. Utricules plus pe-
tits, Jaunes verdâtres, non réfléchis, à bec plus court, droit. —
Vivace, Mai-Août. "Bords des étangs, prairies marécageuses.
C. ou CC. partout.
Nous avons aussi, mélangée avec le type, la var. elalior Anderss,
à tiges et feuilles très allongées.
1386. C. depauperata Good (Carex appauvri). — Souche ga-
zonnante ; tiges greles, 3-9 décim., dressées, lisses. Feuilles pla-
nes relativement larges. Bractées à longue gaine dépassant leur
épi. Epi mâle linéaire. Epis femelles, 2-7 fleurs, lâches, écartés,
pédonculés, le supérieur subsessile, à écailles blanchâtres. Utri-
cules gros, brun verdâtre, à long bec linéaire bidenté, munis de
nombreuses nervures, dépassant longuement les écailles. — Vi-
vace, Avril-Juin. Bois, prairies tourheuses.
CorrÈzE : Tulle, route de Veinbelle, la Ratonie, bords de la
Corrèze, RR. (Fourgeaud\.
1387. C. digitata Linné (Carex digité). — Souche cespiteuse;
tiges, 1-3 décim., trigones, grêles, nues, munies de gaines rou-
geâtres ; feuilles minces, planes. Bractées, réduites à la gaine.
Epi mâle solitaire, es linéaire, sessile à écailles embrassantes,
brunes. Epis femelles, 2-5, distants, grêles, linéaires, pédonculés,
le supérieur 1 mâle ; écailles brunes et blanches
— 333 —
égalant les utricules. Utricules pubescents terminés par un bec
très court. — Vivace, Avril-Mai. Bords des rivières, bois calcaires.
CorRÈzE : vallée d’Entrecor en face du village de Crochet, R.
(Rupin). — NonTRoNNais : Nontron sur la rive gauche du Ban-
diat (Soulat-Ribette).
1388. C. Halleriana Asso (Carex de Haller) €. gynobasis Vil-
lars. — Souche cespiteuse ; tiges, 1-2 décim. ; feuilles courtes,
linéaires. Bractées engainantes, plus HAE Ru l’épi. Epi mâle
solitaire à écailles obtuses. Epis femelles, 2-5, pauciflores, les
supérieurs presque sessiles, les inférieurs pédicellés, à écailles
acuminées. Utricules grands, trigones, à bec court. — Vivace,
Avril-Juin. Collines sèches dans le calcaire.
CorRÈzE : Chèvre-Cujol, puy Laborie, Chasteaux, Achier,
Fournet, €. (Rupin).
1389. C. polyrrhyza Wallr. (Carex à racines touffues). — Plante
gazonnante à souche cespiteuse, entourée de feuilles détruites ;
tiges, 2-5 décim. : feuilles assez larges égalant les tiges. Bractée
inférieure engainante, contractée en une pointe courte. Epi mâle
solitaire, linéaire oblong. Epis femelles, 2-3,"ovoïdes, oblongs à
écailles aiguës égalant les utricules. Utricules fauves, obovoïdes,
à bec égalant environ un cinquième de leur longueur. — Vivace,
Avril.-Juin. Bords des rivières boisées.
CREUSE : Aubusson, RR., Bauze et ruisseau de la Lune (Jor-
rand et Frébaull). — CoNFoLENTAIS : Saint-Germain sur les co-
teaux de l’Issoire (Crévelier).
1390. C. præcox Jacquin (Carex précoce). — Souche stoloni-
(ère . Tiges, 1-3 décim., grêles, lisses, nues jusque près de la base:
feuilles vertes, planes, courbées en dehors. Bractées à gaine mem-
braneuse, l’inférieure contractée en une pose verte. Epi mâle
solitaire, brun, en massue. Epis femelles, 2-3, ovoïdes, rappro-
chés. Utricules pubescents, obovoïdes, anguleux, à bee court.
— Vivace, Avril-Juin. Bois, bords des chemins, pelouses sèches.
C. ou CC. partout.
Var. umbrosa Host. — Tiges et feuilles plus longues.
CREUSE : C. (de Cessac) et sans doute ailleurs.
1391. C. tomentosa Linné (Carex tomenteux). =— Souche sto-
lonifère ; tiges greles, 2-4 décim. ; feuilles vertes, planes étroites,
les inférieures réduites à des gaines . brun-rougeâtre. Bractée
nu
inférieure herbacée. Epi mâle solitaire, brun ou jaunâtre, allongé.
Epis femelles, 1-2, cylindriques oblongs presque sessiles, à écail-
les roussâtres, égalant l’utricule. Utricules tomenteux, globu-
leux, à bec très court. — Vivace, Avril-Juir. Prés et bois humi-
des.
CREUSE : Cat. Pailloux, Ahun (de Cessac). ; Aubusson, CC.
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : prairies bordant la route
de Larche à Saint-Cernin, en face le moulin des Paillards, CG.
(Rupin). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens, au Mas du
Breuil, grange Cambourg, etc. R. (Crévelier).
;
tiges, 1-3 décim., grêles, arquées, lisses ; feuilles étroites, planes.
Bractées sans gaine, l’inférieure courte, herbacée. Epi mâle petit,
sublinéaire. Epis femelles, 3-4, globuleux, sessiles, rapprochés,
pauciflores, à écailles un peu plus longues que les utricules.
1392, C. pilulifera Linné (Carex à pilules). — Souche fibreuse ;
]
Utricules pubescents, subglobuleux à bec court. — Vivace,
Avril-Mai. Landes, chàtaigneraies, prés et bois humides.
HauTE-VIiENNE et CREUSE : C. — CoRRÈzE : Brive, dans les
prés. AR. (Abbé Loubigrac) ; Tulle, AC., Clairfayt (Fourgeaud
et Dr Puvaubert). — CoNroLENTAIS : Les Roufferies et environs,
AC. (Crévelier), — NonTRONNAIS : Piégut, Bancul près Thiviers
(Soulat-Ribette).
1393. C. glauca Scopoli (Carex glauque). Vulg. : Langue de
pie. — Souche stolonifère. Tiges, 3-5 décim., triquêtres, droi-
tes: feuilles glauques, planes, un peu élargies, presque aussi
longues que la tige. Bractée inférieure foliacée, dépassant les
épis. Epis mâles, 2-3, terminaux à écailles brunes. Epis femelles,
2-3, courtement pédonculés à écailles brunes marquées au mi-
lieu d’une ligne verte, plus courtes que l’utricule. Utricules pu-
bescents à bec très court. — Vivace, Avril-Juin.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Paiïlloux, RR. ; Ba
Besse ce de Saint-Pierre-Chérignac (Lamy). — CORRÈZE :
Chèvre-Cujol, Sainte-Féréole, C. (Rupin); Argentat, C. (Va-
chal); environs de Tulle, AC., Obazine, gorges de Coiroux (Four-
geaud); route de Corrèze (Dr Puyaubert); environs d’Ussel
(Gonod). — ConFoLenTaAIS : CCG. — NonNTRONNAIS : C.
C. acuminala Willd.— Variété à épis femelles plus épais dont
les écailles ciliées dépassent les utricules. Utricules scabres-à bec
tronqué.
CoRRÈZE : (Obazine, gorges de Coiroux (Fourgeaud).
r
7
— 339 —
394, C. pallescens Linné (Carex pâle). — Souche fibreuses
tiges 2-4 décim., triquêtres, rudes au sommet; feuilles planes,
rudes, pubescentes. Bractées foliacées, l’inférieure dépassant,
les épis. Epi mâle solitaire, petit, À écailles Jaune-verdâtre,
Epis femelles, 2-3, oblongs, penchés, pédonculés, à écailles
vert pâle égalant l’utricule, Utricules ovoïdes, renflés, sans bec.
— Vivace, Mai-Septembie. Prairies humides, lieux ombragés.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Mouchetard, etc. {de Ces-
sac); Pont à la Dauge, vieille route de Saint-Fiel à l'étang de
Valette, Saint-Laurent (Martin); Aubusson, C. (Jorrand et
Frébault}; Glénic, bords du ruisseau de Mauque (Sarrassat}, —
CoRRÈZE : Vallée de Planchetorte, Noailles entre la Faye et la
Vapodie, R.; Sainte-Féréole, au-dessous de la Joinie (Rupin);
Lagarde près l'étang d’Ambert (Fourgeaud); route de Cornil
(Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : C.
1595. C. panicea Linné (Carex panic). — Souche stolonifère :
tiges, 2-4 décim., lisses, dressées; feuilles glauques, planes.
Bractées foliacées assez courtes. Epi mâle en massue allongée,
à écailles brun-foncé. Epis femelles, 1-3, écartés, cylindriques,
un peu làches, pédonculés, à écailles d’un brun rougeâtre, plus
courtes que l’utricule. Utricules ovoïdes renflés, à bec très
court, tronqué. — Vivace, Maïi-Juin. Prés et pacages humides,
marais.
C. ou CC. partout.
Varie à 2 épis mâles ou à un seul épi androgyne.
1396. C. limosa Linné (Carex des bourbiers). — Souche ram-
pante à fibres velues; tiges, 2-4 décim., filiformes, triquêtres,
raides, lisses; feuilles glauques, étroites, rudes. Bractée infé-
rieure foliacée, plus courte que la tige. Epi mâle solitaire, linéaire,
à écailles roux-pâle, très aiguës. Epis femelles, 1-2, ovoïdes, ser-
rés, à pédoncules capillaires, penchés, à écailles brun-rougeâtre,
dépassant l’utricule. Utricules vert-glauque, à bec court, tron-
qué. — Vivace, Mai-Juin. Marais tourbeux.
CREUSE : Cat. Pailloux, RR; Pognat près Ahun (Pailloux);
Clairavaux, C. (Pedon).
2€ SECTION. — 2 Siligmales
1397. C. strieta Good (Carex raide) C. cæspitosa Gay. — Sou-
che fibreuse, gazonnante; tiges, 4-8 décim., robustes, scabres,
triquêtres, dépassant les feuilles; feuilles rudes, glaucescentes
— 336 —
]
à gaines déchirées. Bractée inférieure foliacée, à peine égale à
l'épi femelle. Epis mâles, 1-2, oblongs allongés, à écailles bru-
-nes, obtuses. Epis femelles, 2-3, denses, cylindriques, souvent
mâles au sommet, à écaiïlles noirâtres plus courtes que lutri-
cule. Utricules ovales lancéolés, comprimés, à bec très court. —
Vivace, Avril-Mai. Bords des eaux, prés marécageux.
HauTE-VienxE : Bords de la Vienne à Limoges, R. — CREUSE :
bords du ruisseau de Mauque (Martin). — CoRRÈzE : Argentat,
Lespèze, R. (Vachal). — ConNFoLENTAIS : La Tulette (Créve-
lier). — NonTronnaIs : Chez-Noyer ce de Piégut (Soulat-
Ribette).
1398. C. acuta Good (Carex aigu). — Souche rampante, sto-
lonifère: tiges, 5-10 décim., fortes, rudes, triquêtres à angles
aigus, à faces planes; feuilles .planes, rudes, vert clair. Brac-
tées inférieures dépassant la tige. Epis mâles, 2-3, dressés,
oblongs, linéaires, allongés, à écailles ferrugineuses. Epis fe-
melles, 3-4, cylindriques, rapprochés, allongés, souvent mâles
au sommet, à écailles brunes ou noires à peu près de la longueur
de l’utricule. Utricules un peu gonflés, comprimés, peu nerviés,
à bec court, entier. — Vivace, Mai-Juin. Fossés, prés maréca-
geux.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac);
Sainte-Fevre, Saint-Fiel à Croze, entre Glénic et Anzême, rive
gauche de la Creuse (Martin); Glénic, barrage de Bonnavaud (Sar-
rassat). — CoRRÈZE : route de Varetz, Lissac (Rupin). — Con-
FOLENTAIS : bords de la Vienne, du Goire, etc., P. GC. (Créve-
lier). — NonTrRoNNAIS : bords du Trieux ce de Piégut (Soulat-
Ribette).
Var. fluvialilis Haïtm. — Plante plus raide, à branctées plus
larges, à épis gros, à écailles fenrelles plus courtes que lutricule.
HaurTe-VienNE : Limoges, bords de la Vienne (Lamy). —
CoNFOLENTAIS : bords de la Vienne, chez Peuroux, bords de
la Bonnieure, etc., R. (Crévelier).
C. intermedia Lamy.—S$e rapproche du fluvialilis, n’est qu’une
des nombreuses formes du €. acula (Boreau..
HAUTE-VIENNE : bords de la Tardoire (Lamy).
1399. C. vulgaris Fries (Carex commun). — Souche stoloni-
fère : tiges, 2-5 décim., grêles, triquêtres, de la longueur des
feuilles ; feuilles planes, étroites, rudes. Bractées foliacées, les.
inférieures atteignant presque le sommet de la tige. Epis mâles,
— 337 —
1-2, oblongs linéaires à écailles noirâtres. Epis fémelles, 2-1,
oblongs cylindriques, dressés, rarement mâles au sommet, à
écailles noirâtres avec une ligne verte au milieu, plus courtes
que l’utricule. Utricules comprimés, elliptiques, à bec - très
court. — Vivace, Mai-Juin. Tourbières, prairies marécageuses.
HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLEN-
TAIS : R. à Confolens, plus commun à Brillac, Brigueuil, etc.
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs de Piégut (Soulat-
Ribette).
1400. C. elongata Linné (Carex allongé). — Souche fibreuse;
tiges, 3-5 décim., gréles, triquêtres, rudes aux angles; feuilles
longues, planes, minces, rudes. Bractées nulles où très courtes,
Epi composé de 7-12 épillets, androgynes (femelles au sommet,
mâles à la base), alternes, multiflores, ovoïdes, à écailles pâles,
vert-brunâtre, plus courtes que les utricules. Utricules bruns,
étalés, oblongs, atténués en bec court entier. — Vivace, Mai-
Juin. Prés marécageux.
Haute-Vienne : C. Limoges, ete. (Lamy). — CREUSE : Cat.
Pailloux, Ahun, Saint-Sulpice (Pailloux).
1401. C. leporina Linné (Carex de Lièvre). — Diffère de l’es-
pèce précédente par: Feuilles plus courtes; épillets moins nom-
breux en épis courts, à écailles de la longueur de Putricule. Utri-
cules ovales lancéolés, bordés tout autour d’une membrane
denticulée, atténués en bec bidenté. — Vivace, Mai-Juillet.
Bords des chemins humides, prés marécageux.
C. ou CC. partout.
Var. argyroglochin Koch. — Tiges plus molles, écailles des
fleurs femelles blanchâtres avec la carène verte.
HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe au moulin des Ro-
ches (Simon).
1402. C. Schreberi Wilid (Carex de Schreber). — Souche lon-
guement rampante: tiges, 2-4 décim., filiformes ; feuilles planes,
très étroites. Bractée inférieure plus courte que l’épillet. Epi
court composé de 3-6 épillets androgynes, à écailles brunâtres,
les écailles femelles égalant l’utricule. Utricules étroitement
cilés vers le haut, rudes aux bords, atténués en bec bidenté.
Corrèze : Tulle, pré de la Rousserol à Bar (Fourgeaud et
Dr Puyaubert).
— 338 —
1403. C. brizoides Linné (Carex Brize). — Tiges, 2-4 décim.,
triquêtres: feuilles longues, planes, linéaires. Bractée inférieure
moitié plus courte que l’épillet. Epi composé de 5-9 épillets
blanchâtres, incurvés, androgynes (les femelles au sommet et
les mâles à la base), à écailles des fleurs femelles très aiguës, à
peu près de longueur de l’utricule. Utricules ailés et denticulés
presque dès la base. — Vivace, Maïi-Juin. Bords humides des
rivières.
HAUTE-VIENNE : rive de la Gartempe, Bussière-Poitevine, à
l'embouchure de la Semme, CC. au-dessous de Droux (Lamy);
Châteauponsac (Lamy, Le Gendre). — Corrèze : Beaulieu,
bords de la Dordogne, rive droite, sous le château de Chauvac,
entre Peyrezet et Brivezac (Rupin).
“
1404. C. stellulata (Carex étoilé) C. echinala Gr. et God). —
Souche gazonnante; tiges, 1-2 décim., droites, grêles; feuilles
planes, étroites. Bractée inférieure à pointe dépassant l’épillet.
Epi composé de 3-5 épillets androgvynes (les femelles au sommet),
presque globuleux, sessiles, alternes, écartés, à écailles verdà-
tres ou teintées de brun, les écailles des fleurs femelles plus cour-
tes que les utricules. Utricules étalés en étoile, ellipsoïdes lan-
céolés, à bec bifide. — Vivace, Mai-Juillet. Prés marécageux,
prairies tourbeuses.
C. ou CC. partout.
1405. C. remota Linné (Carex espacé). — Souche fibreuse;
tiges, 3-7 décim., grêles, lisses; feuilles longues, minces, étroi-
tes, rudes. Epis composés d’épillets assez nombreux, androgynes
‘les femelles au sommet), les supérieurs rapprochés sans bractée,
les 3-4 inférieurs très espacés, pourvus de bractées foliacées
dépassant la tige, à écailles des fleurs femelles blanchâtres, sca-
rieuses, vertes sur le dos, plus courtes que l’utricule. Utricules
ovales, lancéolés, atténués en bec court bidenté. Vivace, Mai-
Juin. Pelouses tourbeuses, lieux humides.
HAUTE-VIENNE : GC. — CREUSE : Cat. Pailloux, bois de Gué-
ret, Valette près près Saint-Fiel, Grand-Bourg au Masgelier
(de Cessac); ruisseau d’Aigude (Martin); bords du Taurion
près Bourganeuf (Lamy); forêt de Chabrières (Sarrassat); La
Courtine (de Litardière); Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE
Noailles, bords de la Courolle, AR, Cornil au-dessus de la gare
(Rupin); Tulle, près de l’ancien grand séminaire (Dr Puyau-
bert). — ConroLenNTaIs ; Confolens, route d’'Ansac, vers la Tu-
— 339 —
lette, route de Négrat et cà et là, AR. (Crévelier). — NoNTRON-
NAIS : Varaignes, au pont de l'Isle, route de Thiviers à la Nouaille,
la Filolie, près Thiviers (Soulat-Ribette).
1406. C. canescens Linné (Carex blanchâtre). — Souche fi-
breuse, gazonnante; tiges, 2-5 décim., lisses sauf au sommet;
feuilles glauques, longues, planes, étroites. Bractées courtes.
Epi composé de 4-8 épillets androgynes (les femelles au sommet),
alternes, ovoïdes, les supérieurs rapprochés, à écailles vert-pâle
ou blanchâtres, celles des fleurs femelles plus courtes que lutri-
cule, Utricules dressés, ovales lancéolés, à bec court, tronqué.
— Vivace, Mai-Juin. Gazons humides, marais.
HauTE-ViENNE et CREUSE : C. — CoRRÈZE : AC. (Lamy).
— CoNFoLENTAIS : Rondureix près Brigueil (Crévelier).
1407. C. vulpina Linné (Carex jaunâtre). — Souche fibreuse:
tiges, 3-6 décim., robustes, triquêtres, rudes, à faces creuses;
feuilles rudes au bord, presque aussi longues que la tige. Brac-
tées arrondies et terminées en pointe fine. Epi formé d’épillets
nombreux multiflores, androgynes (les mâles au sommet); écail-
les ovales aiguës, rougeâtres à nervure verte, celles des fleurs
femelles plus courtes que l’utricule. Utricules ovales, acuminés
à bec bifide. — Vivace, Mai-Juin. Lieux tourbeux et humides.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. ou CC. — CoRRÈZzE : Chèvre-
Cujol (Rupin), Moriolle, Brive (de Lépinay). — CONFOLENTAIS :
C. — NonTroNNais : Teijat, environs de Thiviers (Soulat-
Ribette).
1408. C, muricata Linné (Carex rude). — Souche fibreuse;
Tiges, 2-5 décim., grêles, à faces planes, rudes dans le haut;
feuilles planes, étroites, rudes. Bractées en forme d’écailles. Epi
formé de 4-8 épillets serrés, subglobuleux, androgynes (les
mâles au sommet}, à écailles roussâtres, celles des fleurs femelles
plus courtes que l’utricule. Utricules ovales, lancéolés, nerviés,
divergents à long bec bifide. — Vivace, Mai-Juin. Le long des
haies, des chemins, dans les prés.
C. ou CC. partout.
Var. virens Kirschl non Koch. — Bractée inférieure très
longue; épi à épillets distants.
Cà et là avec le type dans les lieux couverts et humides.
1409. C. divulsa Dubois (Carex écarté). — Diffère de l'espèce
— 340 —
|
précédente par ses feuilles plus larges, l’épi composé d’épillets
lâches, interrompus et penchés, les écailles des épis femelles
blanchâtres, les utricules non divergents à bec court. — Vivace,
Mai-Juin. Le long des haïes, des chemins, bords des bois.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CG. — CoRRÈzE : Le Chauzanel au
Soulier de Chasteaux, Treignac (Rupin). — CONFOLENTAIS :
iossés de la route d’Ansac entre Confolens et la Tulette, AR,
(Crévelier). — NONTRONNAIS : (.
1410. C. paniculata Linné (Carex paniculé). — Souche fibreuse,
plante en touffes larges; tiges, 5-8 décim., robustes, triquêtres, à
faces planes, à angles rudes; feuilles linéaires élargies, longues,
scabres. Panicule composée d’épillets nombreux, androgynes
(les mâles au sommet). Ecailles des épillets roussâtres, bordées
d’une Jarge membrane scarieuse, blanchâtre, celles des fleurs
femelles égalant l’utricule. Utricules ovoïdes, ailés, denticulés
supérieurement, faiblement striés, à bec bidenté.— Vivace, Mai-
Juin. Bords des eaux, des étangs, prairies tourbeuses.
HAUTE-VIENNE : CG. — CREUSE : Cat. Pailloux, R. Etang du
Puy à Chamberaud (Pailloux); C. dans les bois de Guéret (de
Cessac); Saint-Fiel (Lafay); marais du Maupuy, étang de Cour-
tille, C. Saint-Yrieix-le-Bois, étangs à Ajain, etc. (Sarrassat):
Aubusson, AR. les Vergnes, bois de Vaisse (Jorrand et Frébault).
— CorRÈzE : Brive, dans les fossés, KR. (Abbé Loubignac);
Beynat à la Brande près le Chastang: AC. Cornil au-dessus de
la gare, champ de Brach, puy d’Urlan, AC. (Rupin). — Con-
FOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC.
Carex paradoza Willd. — -Crévelier croît avoir trouvé cette
espèce à Alloue, mais il ne la signale qu'avec doute; il convient
donc jusqu’à nouvel ordre de ne pas la comprendre dans Ja
flore de notre région. Elle diffère de C. paniculala par les nom-
breuses stries qui couvre ses utricules.
1411. C. teretiuscula Goodn (Carex cylindracé). — Souche
courte, peu tracante; tiges, 3-6 décim., non rameuses, grêles,
dressées, rudes supérieuresment; feuilles étroites, allongées,
rudes. Bractée inférieure ovale, mucronée. Epi court, compact,
oblong, composé d’épillets nombreux, androgynes (les mâles
au sommet) à écailles bordées d’une membrane scarieuse, celles
des fleurs femelles à peu près égales à l’utricule. Utricules bos-
sus à la base, ailés, denticulés au sommet, luisants, dressés à la
maturité, atténués en bec. — Vivace, Mai-Juin. Lieux maréca-
geux, bords des rivières.
— 341 —
HAUTE-VIENNE : Saint-Bazile, bords de la Tardoire (Ro-
deau) ; à revoir. — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. marais de Pognat
près Ahun (de Cessac). — CorRÈzZE : Beynat, entre Roche de
Vic et la Brande, AC. (Rupin); sur quelques points de la Haute-
Corrèze (Lamy). — ConroLenTaIs : CC. (Crévelier); mdication
qui demande à être confirmée.
1412. C. disticha Huds (Carex distique). C. inlermedia Goodn.
— Souche longuement rampante; tiges, 3-6 décim., triangu-
laires, dressées; feuilles planes, scabres, assez larges. Bractée
inférieure atténuée en arête. Epi allongé composé d’épillets
nombreux, ovoïdes, distiques, les inférieurs et les supérieurs
femelles, les intermédiaires mâles, quelques-uns androgynes
(les mâles au sommet); écailles ovales acuminées, celles des fleurs
femelles roussâtres, plus courtes que l’utricule. Utricules ovoïdes
comprimés, scabres, atténués en long bec bidenté. — Vivace,
Mai-Juin. Prés marécageux, bords des fossés.
HAUTE-VIENNE : CO. — CREUSE : Cat. Pailloux, Sainte-Feyre
(Pailloux); Braconne près Guéret (Sarrassat), Glénic, AR. (La-
fay); Aubusson, près Sallandrouze, R. (Jorrand et Frébault).
— CoRRÈZE : Champ de Brach, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS :
route de Neyrat, sous la gare d’Ansac entre Confolens et la Tu-
lette; entre le ruisseau de la Tulette et la Vienne dans un fond
où l’eau séjourne, RR. (Crévelier). — NonrroNNais : Mareuil
(Abbé Meilhay in des Moulins).
1413. C. divisa Huds. (Carex divisé). — Souche longuement
rampante; tiges 2-5 décim., dressées, triangulaires, un peu rudes
au sommet ; feuilles étroites, trigones et rudes au sommet.
Bractée inférieure longuement aristée, dépassant l’épi. Epi
oblong, irrégulier, composé de 5-6 épillets androgynes (mâles au
sommet); écailles des fleurs femelles ovales acuminées, rousses,
égalant environ l’utricule. Utricules ovoïdes comprimés, briève-
ment ailés, denticulés sur les bords à bec bidenté. — Vivace,
Mai-Juin. Lieux humides.
CoNFOLENTAIS : environs de Confolens, RR. (Crévelier).
C. dioica Linné. — Indiqué par M. de Rochebrune dans le
Confolentais à Saint-Germain, n’a pas été retrouvé par Crévelier.
1414. C. pauciflora Lightf. (Carex pauciflore). — Tiges, 6-15
centim., dressées, trigones; feuilles sétacées, carénées, presque
égales aux tiges. Epi subglobuleux, pauciflores, 1-2 fleurs mâles
34
— 342 —
au sommet, 3-4 fleurs femelles en bas (3 stigmates); écailles éga-
lant les deux tiers de l’utricule. Utricules étalés et même pen-
dants, longuement atténués en bec. — Vivace, Mai-Juillet.
Bois spongieux, marais tourbeux.
CoRRÈzE : forêt de la Cubesse ce d’Ambrugeat; marais à
l’ouest du mont Bessou ce de Meymac (G. Lachenaud).
1415. C. pulicaris Linné (Carex pucier). — Souche fibreuse,
gazonnante; tiges, 2-3 décim., lisses, dressées; feuilles sétacées,
enroulées, canaliculées. Epi unique et terminal, androgyne (les
fleurs mâles à la partie supérieure nombreuses, les femelles à la
base); écailles oblongues aiguës, dépassées par l’utricule. Utri-
cules fusiformes, à la fin pendants, terminés par un bec court.
— Vivace, Mai-Juin. Prairies marécageuses, landes tourbeuses.
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : au-dessus du bois du Pont-à-
la-Dauge (Filloux); Glénic, Guéret, AC., Saint-Yrieix-les-Bois,
étangs d’Ajain (Sarrassat); Guéret, Saint-Sulpice-le-Guérétois,
bords de la Naute (Lafay); Aubusson, C. (Jorrand et Frébault).
— CoRRÈZE : vallée de Planchetorte, sous Montplaisir, Obasine,
puy de Pauliac, versant sud, C., Cornil, Bonnel, étang de La-
chaud, GC. (Rupin) ; Argentat, ravin du Condor, R. (Vachal);
La Vialle de Cornil (Fourgeaud et DT Puyaubert). — CONFOLEN-
TAIS : CG. — NONTRONNAIS : C.
1416. C. Davalliana Smith (Carex de Davall). — Plante
dioïque; souche fibreuse; tiges, 1-3 décim., rudes, à trois
angles obtus, fiiformes, scabres; feuilles rudes, sétacées. Brac-
tée triangulaire, mucronée. Epi unique et terminal, entièrement
composé de fleurs mâles ou de fleurs femelles, l’épi mâle cylin-
dracé, le femelle oblong; écailles dépassées par le bec de l’utri-
cule. Utricules lancéolés réfléchis à la maturité, atténués en bec
assez long. — Vivace, Avril-Juin. Pelouses tourbeuses.
UREUSE : La Courtine (de Litardière); Clairavaux, AC. (Pe-
don).
A signaler dans cette famiile :
Le Souchet comestible dont les tubercules ont une saveur rappelant celle
de la noisette.
Le Souchet Papyrus dont la tige est précieuse ; le bas est comestible ;
le haut sert à faire des paniers; les parties externes étaient utilisées à fa-
briquer du papier.
Gn à vainement tenté de tisser les soïes des linaigrettes.
Avec le scirpe des lacs on fait des paillassons et on rempaille les chaïi-
ses.
Les feuilles du Carex bryzoides peuvent remplacer le crin végétal.
— 343 —
Famille CX VI. — GRAMINÉES
Tiges fistuleuses, entrecoupées par des nœuds annulaïires pleins ; feuilles
composées : 1° D'une gaine fendue enveloppant la tige et terminée par une
languette membraneuse (Ligule); ?° D'un limbe entier à nervures paral-
lèles. Fleurs hermaphrodites, rarement monoïques ou dioïques, disposées
en épillets uniflores ou pluritlores, réunis en épi, en grappe ou en panicule.
Epillets munis ordinairement à la base d’un involucre constitué par deux
bractées (Glumes). Fleurs composées de glumelles, paillettes ou balle (ca-
lice), de glumellules très petites {corolle) manquant quelquefois. Etamines,
1-6, généralement 3. Stigmates, 1-3, le plus souvent 2, presque toujours plu-
meux. Ovaire libre. Fruit sec, indéhiscent.
1. a ZEA
Zea mays Linné (Mays cultivé). Vulg. : Blé de Turquie.
Plante ordinairement cultivée en Limousin comme plante
fourragère, n’est pas spontanée.
2. — LEERSIA
1417. L. oryzoides Swartz (Léersie à fleurs de riz) Vulg. :
Faux Riz. — Souche stolonifère. Chaume, 6-8 décim., coudé à
nœuds velus. Feuilles et gaines rudes; ligule courte. Epillets en
panicule lâche, uniflores, ovales ; pédicelles courts, rudes, flexueux
Glumes nulles. Glumelles, 2, fermes, velues ciliées, mutiques,
les supérieures plus étroites. Etamines 3. Fruit glabre, oblong.
— Vivace, Août-Septembre. Prairies, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, Isle, Aixe, Saint-Junien,
etc., R. (Lamy); CC. dans les prairies des environs de Saint-
Léonard (Van der Wæstyne); Evmoutiers, bords de la Vienne
et du ruisseau de Legaud (Duris). — CREUSE : R. Saint-Sulpice-
le-Guérétois à Banassat et aux Moulins (de Cessac); Grand-
Bourg (Désétang). — CorrÈzE : Vallée de Planchetorte sous
Ersoulier, Bonnel, rive droite de la Corrèze, le Saillant, R. (Ru-
pin); Argentat, réservoir près les Qué:ieux, R. (Vachal). — Con-
FOLENTAIS : bords de la Vienne à Confolens, Saint-Maurice,
rigole des prés vers le Ponteil, AR. (Crévelier). — NonNTRoN-
NAIS : C. (Soulat-Ribette).
3. — PHALARIS
Epi ovoiïde ou cylindrique. Kpillet reniermant une fleur fertile et à la
base 2 écailles (fleurs rudimentaires). Glumes, 2, à carène ailée, bien plus
longues que la fleur ; glumelles, 2, mutiques, l’intérieure plus large ; glu-
mellules 2; étamines 3; style, 2, très longs; stigmates piumeux.
1418. P. nodosa Linné (Phalaris noueux) P. bulbosa Linné. —
— 344 —
Racine tuberculeuse; chaume, 5-10 décim., dressé ; feuilles linéai-
res, ligule oblongue. Epi cylindrique, atténué aux extrémités.
Glumes à carène munie sur toute sa longueur d’une aile étroite
brièvement denticulée. Glumelles velues. — Vivace, Avril-Juin.
Bords des chemins.
Corrèze : le long de la Dordogne (Dom. Fournault in cat.
Puel).
1419. P. canariensis Linné (Phalaris des Canaries) Vulg.:
Alpiste, Graine de Canarie, Graine d’oiseau, Millet long. —
Souche fibreuse; chaume, 4-10 décim., droit; feuilles largement
linéaires aiguës, glabres; ligule oblongue. Epi ovoïde, gros. Fleurs
panachées de vert et de blanc. Glumes glabres à carène attei-
gnant le sommet de la glume, munie d’une aile large et denticu-
lée dans la moitié supérieure. Glumelles très velues. — © Prin-
temps, cultivé et quelquefois subspontané.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Société Immobilière (Braud), gare
Montjovis (Le Gendre) (1); route du Palais (Herbier scolaire);.
Gain près Isle (Lachenaud). — CREUSE : Guéret, Ahun, dans
les décombres (Sarrassat), Felletin, Moutier-Rozeille, sur la
voie ferrée (Rothkegel). — CoRRÈzE : cultivé (Rupin); Tulle,
près de l’ancien grand séminaire (Dr Puyaubert) ; Laguenne
(Fourgeaud). — Peut se rencontrer accidentellement, la plante
étant fréquemment cultivée.
1420. P. minor Reiz (Phalaris grêle). — Souche fibreuse.
Chaume, 3-6 décim., gréle, dressé, rameux, glabre. Feuilles
planes, à gaine supérieure renflée; ligule oblongue. Fleurs vert-
blanchâtre. Glumes munies sur la carène d’une aile large, den-
ticulée. Glumelles velues. Ecaille stérile, unique, linéaire. —
© Juillet-Septembre. Champs, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : bords de la rivière, à Pierre-Buffière (mar-
quis de la Douze). Malinvaud, qui a quelquefois vu cette plante
méridionale au voisinage des moulins, la considère comme ad-
ventice (Bul. S. B. de France, 18%, p. 231 et 232).
4. — BALDINGERA
1421. B. arundinacea Kunth (Baldingère faux-roseau) Vulg.:
Fromenteau, Chiendent ruban. Phalaris arundinacea Linné.
— Souche traçante. Chaume, 6-15 décim., légèrement strié,
(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VII, p. 17 (Aipisie des Ca-
naries).
— 345 —
dressé, robuste. Feuilles rudes, longues, larges, planes; ligule
large, obtuse. Panicule très multiflore, à divisions dressées,
étalées pendant la floraison. Epillets agglomérés, violacés, à
une seule fleur fertile accompagnée à la base de ? fleurs incomplè-
tes réduites à 2 écailles. Glumes, 2, presque égales, dépassant
beaucoup les glumelles, mutiques, fortement carénées, à carène
non ailée. Glumelles, 2, mutiques. Glumellules, 2, Etamines,
3, Styles, 2; stigmates plumeux. — Vivace, Juin-Juillet. Bois
humides, fossés, bords des rivières.
C. ou CC. partout.
Var. picla Rouy. — Feuilles rayées de blanc et de vert pâle.
— Cultivé sous le nom de Herbe à rubans; naturalisée çà et là.
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS. Peut être rencon-
trée dans les autres parties de la région.
5. — ANTHOXANTHUM
Epis oblongs composés d’épillets subsessiles, interrompus surtout à la
base, à 3 fleurs, la supérieure seule fertile, les 2 inférieures réduites à 1 glu-
melle longue, canaliculée, échancrée au sommet, à arête dorsale genouillée.
Glumes très inégales, mucronées, le supérieure plus grande. Glumelles de
la fleur fertile petites, mutiques. Etamines, 2.
1422. A. odoratum Linné (Flouve odorante, Spring-grass des
Anglais). — Plante odorante; souche gazonnante. Chaume,
2-7 décim., dressé. Feuilles poilues, à gaine striée, à ligule oblon-
gue déchirée. Fleurs ordinairement glabres ; glumelles des
fleurs stériles, très velues, l’inférieure à arête droite, la supé-
rieure à arête genouillée dépassant peu le sommet de l’épillet,
— Vivace, Mai-Juin. Prairies, bois.
CC. partout.
Var. hirsululum de Cessac. — Fleurs velues, chaume scabre.
Forme se rattachant au type par des intermédiaires à fleurs
moins velues (de Cessac).
CREUSE : AC. dans les bois (de Cessac).
1423. À. Puelii Lecoq et Lamotte (Flouve de Puel). — Dif-
fère de l’espèce précédente par son chaume plus grêle, rameux
à la base, par ses fleurs stériles très développées, à glumelles mu-
cronées, à arête dépassant longuement les épillets. — © Mai-
Septembre. Champs cultivés.
C. ou CC. dans les moissons.
HAUTE-VIENNE : dans un champ cultivé près Limoges; indi-
— 346 —
vidus remarquables par la longueur excessive des arêtes (Lamy).
C’est sans doute l’A. arislatum Boissier.
6. — MIBORA
1424. M. verna Adans {(Mibora de printemps) M. minima Cos.
et Germ. — Plante gazonnante; souche fibreuse. Tiges, 3-10
centim., nombreuses, capillaires, lisses. Feuilles linéaires, pliées,
courtes, à gaines blanches; ligule oblongue, bifide. Epi grêle,
composé de 6-15 épillets uniflores (sans fleurs stériles), rou-
geâtres, luisants, presque glabres, unilatéraux. Glumes, 2,
presque égales, membraneuses, arrondies sur le dos, mutiques,
plus longues que la fleur. Glumelles presque égales, très velues.
Etamines 3. Styles 2; stigmates allongés, poilus. — © Mars-
Mai. Champs sablonneux, vignes.
HauTE-VienNE : Rocher de serpentine du Cluzeau, de la
Flotte, de la Roche-l’Abeille, RR. (Lamy); Saint-Jean-Ligoure,
au-dessus du Moulin-Rabaud (Lachenaud). — CONFOLENTAIS :
Esse, Confolens, etc, C. (Crévelier).
Sur la serpentine, la plante se présente dans des proportions
très réduites, à tiges ayant au plus 5 centim. et au nombre d’une
à quatre, que nous attribuons à la pauvreté du sol en prin-
cipes actifs. (1).
7. — PHLEUM
Epi compacte, cylindrique, composé d’épillets subsessiles, uniflores avec
parfois un rudiment de seconde fleur. Glumes, 2, carénées (à carène non ai-
lée) égales, tronquées, terminées chacune par une arête courte, divergente,
(ce qui rend l’épi comme fourchu), bien plus longues que la fleur. Glumel-
les, ?, mutiques. Etamines, 3. Styles, ?, courts.
14%5. P. pratense Linné (Fléole des prés). Vulg. : Timothy.
— Souche cespiteuse; chaume, 4-8 décim., plus ou moins ren-
flé à la base, dressé. Feuilles planes, rudes, aiguës, à gaine cylin-
drique et allongé ; ligule oblongue. Glumes brusquement tron-
quées en travers, à arête égalant au plus un tiers de leur lon-
gueur, fortement ciliées. Epillets blanchâtres, mêlés de vert;
pas de rudiment de deuxième fleur. — Vivace, Mai-Juillet.
Prairies. :
Plante d'autant plus commune qu’elle entre dans la compo-
sition des prairies.
(1) Voir Bulletin de l’Académie internationale de Géographie botani-"
que, Juin 1902. Mibora verua (Ch. Le Gendre).
— 347 —
1426. P. nodosum Linné (Fléole noueuse). — Plante plus grêle
que l'espèce précédente; tiges fortement renflées à la base,
couchées, diffuses. Feuilles plus étroites. Epi grêle.
« Le P. nodosum se diversifie suivant l'état physique du terrain. Dans
les sols arides, sablonneux ou caillouteux, le chaume est plus court, plus
grêle et plus longuement couché à la base. L'épi floral est court, ovoide et
obtus. C’est alors P. præcox Joräan. Lorsque la plante se développe en au-
tomne, les chaumes sont très décombants et genouillés, redressés seulement
au sommet (P. serotinum Jordan). — Dans les terrains moyennement fer-
tiles et secs, le chaume est plus élevé (3-7 décim.), obliquement couché dans
sa partie inférieure, et porte à son extrémité dressée un épi de S-10 centim.;
c’est le P. intermedium Jordan. »
Note de M. SAINT-LAGER.
Nous possédons ces trois variétés en Limousin et nous pou-
vons même dire avec Lamy que le P. nodosum est plus répandu
que le P. pralense à l’état spontané.
P. Bœhmeri Wibel. — Signalé dans la Creuse comme étant
AC à Clairavaux (Pedon). Existence douteuse en ce point, la
fléole de Bæhmer étant spéciale aux terrains calcaires.
8. — ALOPECURUS
Epi compact, composé d’épillets uniflores, subsessiles. Glumes, ?, caré-
nées, égales, mutiques, ordinairement soudées à la base, plus longues que la
fleur. Glumelle unique (sans rudiment de fleur stérile), carénée, membra-
neuse, portant sur le dos, vers le bas, uns arête genouillée. Etamines, 3;
style, 1, long; stimates filiformes, velus.
1427. À. pratensis Linné (Vulpin des prés). — Souche épaisse,
articulée, plus ou moins stolonifère. Chaume, 3-8 décim. dressé.
Feuilles vert-glauque, rudes, planes, linéaires, lancéolées, la supé-
rieure courte à gaine un peu renflée dans son milieu; ligule courte,
tronquée. Epi cylindrique; velu soyeux. Glumes lancéolées,
ciliées, soudées dans leurs tiers inférieur. Glumelle aiguë à
arête une fois plus longue que les glumes. — Vivace, Mai-Juil-
let. Prés, champs cultivés.
C. partout. Cependant n’a pas été signalé dans le NoONTRON-
NAIS par Soulat-Ribette. Ce doit être un oubli.
1428. À. agrestis Linné (Vulpin des Champs). Vulg. : Queue
de rat. — Souche fibreuse. Chaume, 2-5 décim., dressé. Feuilles
rudes, planes, linéaires, acuminées; gaine des feuilles supérieu-
res non renflées; ligule assez longue, tronquée. Epi cylindrique,
atténué aux deux extrémités. Glumes soudées jusqu’à leur
milieu. Glumelle subobtuse à arête flexueuse deux fois
plus longue que les glumes. — © Mai-Septembre. Champs
cultivés.
C. ou CC. Non signalé dans la CREUSE où la plante doit se
trouver.
1429. A. geniculatus Linné (Vulpin genouillé). — Chaume,
1-6 décim., coudé à la base, tracant, radicant. Feuilles vertes
rudes, à gaine supérieure un peu renflée; ligule oblongue. Epi
grêle, cylindrique, velu-soyeux. Glumes obtuses à peine sou-
dées à la base. Glumelle à arète assez longue. Anthères blanchà-
tres. — © Mai-Septembre. Rigoles des prés, bords des étangs.
HauTE-ViENNE : C. près du Dorat, près de Saint-Barbant
(Lamy); bords du grand étang du Riz-Chauveron (Le Gen-
dre). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac); Aubusson, C.
(Jorrand et Frébault). Non signalé ailleurs.
A. fulvus Smith (Vulpin fauve). — Diffère de l’espèce précé-
dente par l’épi jaunâtre, grêle, aminci aux extrémités, la glu-
melle à arête dépassant à peine les fleurs, les étamines à anthè-
res orangées. — @ Mai-Septembre. Etangs desséchés, bords
des eaux.
HAUTE-VIENNE : étang à Ambazac, sur la vase de l'étang
de Gouillé, étangs de Fleurat, du Riz-Chauveron (Lamy); étang
de Fraidaigne ce de Nantiat (Le Gendre). — CONFOLENTAIS :
Flaque desséchée des bords de la Vienne au-dessous de Saint-
Germain (Crévelier); à la queue de l’étang des Sèches (Thibaud).
— NonNTRONNAIS : marais à Piégut et à Bussière-Badil; étang
des Limagnes près Thiviers (Soulat-Ribette).
9. — SESLERA
Epis assez denses composés d'épillets de 2-6 fleurs, presque sessiles.
Glumes, 2, inégales, plus courtes que l’épillet. Glumelles, 2, l'inférieure à
3-5 dents, la supérieure bifide. £Etamines 3. Styles, 2, courts; stigmates longs,
pubescents, filiiormes.
1430. S. cærulea Ardoin (Seslerie bleue). — Souche rampante,
gazonnante; chaume; 1-2 décim., gréle, dressé, longuement nu.
Feuilles linéaires, obtuses, un peu rudes sur les bords, les cau-
linaires très courtes; ligule courte, tronquée arrondie. Epi
oblong, glabre, bleuâtre, solitaire. — Vivace, Avril-Juin. Lieux
secs, terrains calcaires.
CREUSE : Cat. Pailloux, M. de Cessac croit cette indication
— 349 —
erronée: la plante ne doit pas en effet exister dans ce départe-
tement. — NonrTRonNais : CC. sur un coteau calcaire près de
Mareuil (Desvaux, 1811, in des Moulins).
10. — SETARIA
Epis denses composés d’épillets brièvement pédonculés, biflores (la su
périeure hermaphrodite, l’inférieure neutre ou mâie) entourés d’un iavolu
cre formé par des soies raides. Glumes, ?, mutiques, très inégales, la sup
rieure de la longueur “es épillets. Glumelles, 2, glabres, mutiques. Etami
nes 3; styles 2, allongés; stigmates plumeux.
S. ilalica P. de Beauvois (Sétaire d'Italie). Vulg. : Millet des
Oiseaux). — Chaume, 6-10 décim.; épi gros, cylindrique, long,
composé d’épillets à poils courts.
Cultivé dans les jardins pour la nourriture des oiseaux; sub-
spontané çà et là.
4
S. germanica P. de Beauvois (Sétaire d'Allemagne) Moha de
Hongrie. — Chaume dressé, 6-7 décim. Epi cylindrique assez
court, rétréci aux deux extrémités, composé d’épillets à poils
longs, brunâtres.
Cultivé comme fourrage.
1431. $. viridis P.de Beauvois (Sétaire verte). Vulg. : Miliasse.
— Chaumes, 1-5 décim., dressés, rudes au sommet. Feuilles
vertes acuminées; ligule courte, poilue. Epis compactes, ovoi-
des, cylindriques; épillets entourés de poils verts ou violacés
non accrochants. Glume supérieure atteignant les glumelles.
Glumelles de la fleur hermaphrodite presque lisses. — © Juil-
let-Octobre, Lieux cultivés, jardins, champs, lieux sablonneux.
C. ou CC. partout.
Var. nana Goiran. — Plante basse. Chaumes couchés. Feuil-
4
les et épis courts. Cette variété nous paraît constituer simple-
ment un état d’infériorité dû à la sécheresse ou à la pauvreté
du sol.
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Crévelier). i
1432. $S. glauca P. de Bsauvois (Sétaire glauque). — Chau-
mes, 1-5 décim., dressés, lisses. Feuilles glaucescentes munies
de quelques poils; gaines glabres. Epi compacte, cylindrique;
épillets entourés de soies d’un jaune roux non accrochants.
Glume supérieure moitié plus courte que les glumelles; glu-
30
— 350 —
melles de la fleur hermaphrodite rugueuse. — © Juillet-Sep-
tembre. Lieux frais et sablonneux, jardins.
HAUTE-VIENNE : €. (Lamy); R. et d'introduction récente
dans les environs d’'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Grand-
Bourg (Désétang); Mouchetard, etc. (de Cessac). — CORRÈZE :
. GC. Brive (Rupin); Argentat (Vachal). — CoNFoLENTAIS : CC.
— NonTRoNNais : environs de Thiviers, R. (Soulat-Ribette).
Comme dans l’espèce précédente, on rencontre des individus
de proportions réduites,
1433. S. verticillata P. de Beauvois (Sétaire verticillée). —
Chaumes, 3-5 décim., dressés, rudes au sommet. Feuilles sca-
bres, acuminées; ligule courte, poilue. Epi cylindrique, inter-
rompu à la base; épillets entourés de 3-4 poils ve:ts ou violacés,
raides, acciochants. Glumes inégales, la supérieure égalant la
fleur. Glumelles presque lisses. — © Juillet-Octobre. Jardins,
champs cultivés.
HaAuUTE-VfENNE : GC. Limoges, etc. (Lamy). — CREUSE : Cat.
Pailloux, RR. Chambon (de Cessac). — CoRRÈZzE : Argentat,
CCG. (Vachal). — ConNFoLENTAIS : Chabanais (Le Gendre), —
NoNTRONNAIS : C. Thiviers, etc. (Soulat-Ribette).
11. — PANICUM
Epillets pédontulés, réunis en épis grêles, linéaires, unilatéraux, digités
ou verticillés, nus à la base; épillets composés de ? fleurs (la supérieure
hermapürodite, l'inférieure neutre ou male). Glumes, 2, mutiques très iné-
sales, l’inférieure très petite. Glumelles, 2; parfois aristées dans la fleur
stérile, concaves, glabres. Etamines 5. Styles, ?, allongés à stigmates plu-
Dieux.
1434. P. Crus-galli Linné (Panic pied de Coq). Vulg.: Ergot de
coz, pattes de poule. — Racine fibreuse. Chaume, 1-8 décim.,
dressé ou couché à la base, à nœuds scabres. Feuilles linéaires,
planes, scabres, glabres. Epis unilatéraux formant une pani-
cule simple; épillets velus aristés, verts ou violacés. Glumelle
inférieure de la fleur stérile, ordinairement mucronée. © Juil-
Co : 5 Up
let-Septembre. Lieux cultivés, bords des eaux.
C. ou CC. partout.
Var. arislala Reich. — Glumeile inférieure de la fleur sté-
rile, longuement aristée.
CONFOLENTAIS : çà et là dans les sables de la Vienne, AC.
(Crévelier); bords d’un chemin derrière la gare de Chabanais
(Le Gendre).
— 351 —
P. miliaceum Linné (Panic Millet). Vulg. : Mil, Millet. — Plante
originaire de l’Inde. Chaume, 5-10 décim., gros. Epillets en pani-
cule, à pédicelles longs parallèles à l’axe.
Cultivé pour son grain ou comme plante fourragère. Se
rencontre quelquefois à l’état subspontané.
1435. P. sanguinale Linné (Panic sanguin) Digilaria sangut-
nalis Scopoli. Vulg.: Manne terrestre, Sanguinale. — Plante rou-
geâtre. Chaumes, 2-5 décim., genouillés aux nœuds, radicants,
redressés. Feuilles planes, étalées, velues ainsi que les gaines.
Epis, 3-8, grêles, insérés au sommet de la tige, comme digités;
épillets à glume supérieure atteignant à peine la moitié de
J'épillet. — © Juillet-Septembre. Cultures, bords des chemins.
GC ou CG. partout.
1436. P. glabrum Gaudin (Panic glabre). Digilaria filiformis
Kæler. — Plante glabre à chaumes couchés, très ressemblante
à l'espèce précédente. En diffère par: feuilles et gaines glabres;
épillets très petits, elliptiques, à glume supérieure égalant l’épil-
let. — © Août-Octobre. Jardins, vignes, décombres, lieux sa-
blonneux.
HAUTE-VIENNE : C. étang de Gouillet, coteau dominant le
moulin de Saint-Paul (Lamy); Limoges, jardins du grand
séminaire (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, Chambon,
Lépaud (de Cessac). — CorRÈzE : Nespouls, R. (Rupin). —
CONFOLENTAIS : Confolens, etc., AC. (Crévelier). — NonNTRoON-,
NAIS : CC. (Soulat-Ribette).
12. — CYNODON
1437. C. dactylon Richard (Chiendent commun). Vulg.: Gros
chiendent, Pied de Poule). — Rhizome longuement rampant,
écailleux. Chaume à rameaux redressés, comprimés. Feuilles
glauques, distiques, courtes, planes, aiguës, velues. Epis, 3-7,
au sommet de la tige, digités. Epillets violacés, uniflores avec
le rudiment d’une deuxième fleur, unilatéraux sur ? rangs. Glu-
mes, 2, presque égales, la supérieure mucronée. Glumelles, 2,
la supérieure hidentée. — Vivace, Juillet-Septembre. Lieux
humides, sablonneux, jardins, champs.
HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc. C. (Lamy); Eymoutiers, C.
{Duris). — CREUSE : Gouzon, rive droite de la Vouèze (de Ces-
sac). — CoRRÈzE : CC. partout (Rupia). — CONFOLENTAIS :
— 352 —
Confolens, etc., CC. partout (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Thiviers, R. (Soulat-Ribette).
13. — ANDROPOGON
Epis longuement velus soyeux, linéaires digités: Epillets géminés à ?
fleurs (la supérieure hermaphrodite, sessile, aristée; l’inférieure mâle ou
neutre, pédicellée, mutique). Glumes ?. presque égales. CGlumelles, 2,
transparentes.
1438. À. Ischæmum Linné (Barbon pied de poule). — Souche
tracante; chaume, 3-5 décim., à nœuds violacés, dressé, grêle.
Feuilles glauques, étroites, carénées, parsemées de longs poils
blanes; ligule réduite à des poils. Epis, 3-10, linéaires allongés,
digités, au sommet des rameaux. Glumelle supérieure mumie
dans les fleurs hermaphrodites d’une longue arete tordue, ge-
nouillée. — Vivace, Juillet-Septembre. Pelouses sèches, bords
des chemins, dans le calcaire.
Corrèze : Achier, Laroche, Cousage, Ayen, CC. (Rupin);
Argentat, bords de la Dordogne et de la Maronne, R. (Vachal).
— CoNFOLENTAIS : dans le calcaire, vallée de l’Argentaure, vers
Champagne-Mouton et environs (Crévelier).
14. — ARUNDO
Arundo donax Linné (Grand roseau, Roseau à Quenouille,
Canne de Provence): — Chaume gros, long, dur, ligneux, garai
de feuilles amples; ligule large. Panicule ample; Epillets, 2-7;
fleurs longuement poilues à la base.
Souvent cultivé dans les jardins pour ses tiges doné on fait
des quenouilles ou des lignes.
15. — PHRAGMITES
1439. P. communis Trinius (Roseau commun). Vulg. : Jonc à
balais, Balai de silence. — Souche rampante. Chaume, 1-2 mèé-
tres, robuste, dressé, très feuillé. Feuilles larges, glabres, piquan-
tes, à bords coupants ; ligule très courte, poilue. Panicule vio-
lette, ample, diffuse. Epillets pédicillés, verticillés, 3-7 fleurs,
l'inférieure mâle, nue à la base, les supérieures hermaphrodites,
longuement poilues. Glumes, ?, lancéolées subsessiles, inégales,
plus courtes que l'épillet. Glumelles, 2, l’inférieure entière, lon-
œuement acuminée, la supérieure plus courte. — Vivace, Août-
Septembre. Bords des eaux. étangs.
ARE
— 393 —
: HAUTE-VIENNE : GC. Saint-Léonard, Le Dorat, étangs du
Riz-Chauveron, Ladignac, etc. (Lamy) ; Eyÿmoutiers, R. (Du-
ris). — CREUSE : AR. Chamberaud, la Brionne, Saint-Fiel, Saint-
Marc-à-Frongier, etc. (de Gessac); Ajain (Sarrassat), — Cor-
RÈZE : Larche, entre la route de Saint-Cernin et le moulin
des Paillards, sur la Couze, AC. (Ruüpin) ; AC. dans la Corrèze
: \
(Lamy). — CoNFoLENTAIS : ruisseaux de la partie calcaire,
manque dans la partie granitique (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
AC. Thiviers, etc. (Soulat-Ribette).
Var. subuniflora DC. (Arundo nigricans Mérat).— Plante plus
petite, à panicule courte, à épillets, 1-2 fleurs, noirâtres.
CREUSE : La Barbe, près Saint-Fiel, etc. {de Cessac).
.16. — CALAMAGROSTIS
Souche rampante. Panicule ordinairement violacée, allongée,
assez ample, rameuse, composée d’épillets uniflores, pédicellés. Glumes,
2, presque égales, carénées, aiguës, mutiques, bien plus longues que la fleur.
Glumelles, 2, inégales, entourées à la base par de longs poils soyeux, l’infé-
rieure plus longue, aristée.
1440. C. Epigeios Roth (Caiamagrostis terrestre). — Plante
glauque ; chaumes, 8-12 décim., dressés, rudes au sominet ;
feuilles scabres, acuminées ; ligule allongée. Panicule violacée, à
rameaux dressés, rudes. Glumelle inférieure portant une arêle
fine qui part d’un peu au-dessus du milieu du dos et qui dépasse
le sommet de la glumelle. — Vivace, Juillet-Août. Bois, coteaux.
CORRÈzE : Bois bordant la route granitique de Bort à Ussel,
AC. (Rupin|.
1441. C. lanceolata Roth (Calamagrostis-lancéolée). — Chau-
mes, 6-10 décim., moins robustes que dans l'espèce précédente,
longuement nus. Feuilles plus étroites ; ligule courte et tronauée.
Panicule violacée, à rameaux flexueux, inégaux. Glumelle infé-
rieure portant une arête terminale naissant entre les deux petites
dents du sommet. — Vivace, Juin-Juillet. Brandes, marais tour-
beux. |
ConNFoLENTaIsS : Les Roufferies ce de Lessac, Ansac vers la
villa Dupit, R. (Crévelier).
C. silvalica DC. (Calamagrotis des Forêts). — Crévelier croit
avoir vu la plante dans les brandes de Vieille-Forêt et de Beau-
clain. (CONFOLENTAIS). C’est possible, cette espèce ayant été ren-
contrée dans la Vienne, mais jusqu'à confirmation nous ne
croyons pas devoir la faire figurer dans notre flore.
— 354 —
17. — AGROSTIS
Panicule allongée, composée d’épillets uniflores pédicellés. Glumes, 2*
caréntes, aiguës, mutiques, presque égales, dépassant la fleur. Glumelles, 2,
égales ou inégales ; la supérieure très petite ou nulle, munie à la base de
quelques poils ; l’inférieure glabre, tronquée, dentée, scuvent aristée sur le
dos. Etamines 3 (ou moins).
1 .
1442. À. alba Linné (Agrostis blanche} (1). Vulg. : Traîne. —
Souche stolonifère. Chaumes, 3-) décim., couchés, souvent radi-
cants aux nœuds, puis ascendants. Feuilles planes, rudes ; ligule
oblongue. Panicule droite, violacée ou vert pâle, lâche puis con-
tractée. Glumes presque égales. Glumelles inégales, la supé-
rieure deux fois plus courte, l’inférieure mutique. — Vivace,
Juin-Septembre. Champs, prairies, bords des rivières.
C. ou CC. partout.
Var. slolonifera Smith. — Plante à nombreux rejets à Ja base.
C’est une forme très répandue partout et vers laquelle tend
du reste le type.
Var. aristala Gray. — Glumes plus ou moins longuement pour
vues d’une arête dorsale.
HAUTE-VIENXE : Nantiat, étang noir (Le Gendre) ; village de
Charbonniéras, au Cluzeau de Droux et aux Vareilles (Simon).
Var. coarclala BIytt. — Panicule étroite, resserrée après la flo-
raison, à épillets mutiques, subsessiles, souvent violacés.
HAUTE-VIENXE : Isle (Le Gendre), pelouses des roches des ser-
pentines de La Roche-l’Abeille (Lamy, Le Gendre). — COoNFo-
LENTAIS : Confolens, près de la gare, Esse, les Repaires d’Alloue,
etc., AC. (Crévelier).
A. Castellana Boiss. et Reuter.— Feuilles molles, les basilaires
très étroites, les suivantes enroulées sétacées. Panicule à rameaux
capillaires très inégaux. i
HAUTE-VIENNE : Forme paraissant exister à Charbonniè-
ras (Simon). re
Nous citerons encore pour mémoire les sous variélés pallens
Gaud. (panicule blanchâtre) et decumbens Gaud.(panicule violacée)
qu'on rencontre un peu partout et qu'il ne nous paraît pas
très utile de distinguer. Du reste, beaucoup de nos botanistes
ont constaté que FA. alba présentait de nombreuses formes
qu'ils ont généralement négligé de recueillir.
(1) Voir au sujet de A. alba et de ses variétés, la Revue scientifique du
Limousin, T. X., pp. 148 et 149, {mpressions d’un botaniste (E. Simon).
— 399 —
1443. À. vulgaris With. (Agrostis commune). — Souche ram-
pante. Chaumes, 1-5 décim., fortement stolonifères, dressés.
Feuilles planes, rudes ; ligule courte, tronquée. Panicule viola-
cée cu vert pâle, ample, étalée ; rameaux capillaires. Glumes et
glumelles comme dans A. alba. En raison de la difficulté de dis-
tinguer ces deux espèces, beaucoup de botanistes rattachent
comme sous-espèce l’A. vulyaris à l'A. alba. — Vivace, Juil-
let-Septembre. Bois, bords des chemins, prés, Lerres cultivées.
C. ou CC. partout. L
Var. silvalica Lamy: Epillets vivipares.
HAUTE-VIENNE : dans un bois près de l’étang de Fleurat, à la
gare de Lafarge (Lamy).
Var. pumila Schur. — Panicule ovoïde, ramassée : épillets gros
et épais. Variété produite par un Uredo qui envahit les glumes.
Existe ,dans la HAUTE-VIENNE et la CREUSE {Lamy et de
Cessac).
. 1 . r ‘ C 4 %
Var. dubia DC.-— Varietés :à fleurs aristées.
CoNFOLENTAIS : Terres remuées de Confolens et de la voie du
chemin de fer et assez souvent ailleurs avec le type (Crévelier).
Var. macra Hackel. — Forme naine n’atteignant guère que
7-8 centimètres.
HAUTE-VIENNE : vallée de la Couze, en aval de Rancon, dans
les fentes des schistes (Simon).
1444. À. canina Linné (Agrostis de chien). — Souche ram-
pante. Chaume, 4-8 décim., grêle, ascendant, souvent genouillé,
radicant à la base. Feuilles caulinaires planes, les inférieures fili-
formes enroulées ; ligule longue, ordinairement déchirée. Pani-
cule ovale oblongue, jaunâtre ou violacée, reésserrée avant et
après la floraison ; pédicelles glabres. Glumes inégales. Glumelle,
2, la supérieure nulle ou très petite, inférieure denticulée, tron-
quée, munie au-dessous du milieu d’une arête qui dépasse l'épil-
let. — Vivace, Juim-Août. Rigoles des prés, bois humides.
CG. ou CC. Moins commun cependant que les A. alba et vulya-
ris.
1445. À. setacca Curtis (Agrostis sélacée). — Souche fibreuse.
Chaume, 4 à 6 décim., dressé, filiforme. Feuilles glauques, enrou-
lées, sétacées, filiforfnes, les caulinaires un peu plus larges, cour-
Les. Panicule étroite, dressée, resserrée. Glumes inégales, l'infé-
rieure plus longue. Glumelle supérieure nulle ; l’inférieure entou-
— 396 —
rée dé poils courts et portant au-dessus de sa base une arête
genouillée. — Vivace, Juin-Juillet. Landes, bruyères.
. COoNFOLENTAIS : Landes d’Esse, vers le Grand-Neuville, RR.
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : landes de Saint-Crépin, qui bor-
dent la route de Brantôme à Nontron ; de Nontron à Saint-Par-
doux ; environs de Thiviers, près la route de Pierrefiche {Soulat-
Ribette).
1446. À, rupestris AIL. (Agrostis des rochers), — Souche fibreuse.
Chaume, 9-15 cent., gazonnant, filiforme, dressé. Feuilles en-
roulées, sétacées, filiformes ; ligule lancéolée. Panicule violacée
ou rougeàtre à rameaux lisses. Glumes. ?, presque égales, lancéo-
lées, aiguës. Glumelle inférieure portant sur le dos, vers le tiers
inférieur, une arête genouillée. — Vivace, Juillet-Août. Pâtura-
ges des montagnes.
HaurEe-ViENNE : Sur la serpentine à La Roche-lAbeille, à
Pierre-Brune, au Cluzeau, à la Roussille (Lamy, Le Gendre).
1447. A. Spica-venti Linné (Agrostis jouet du Vent). Vuly. :
Epi du vent. — Chaume dressé, 6-10 décim., Feuilles rudes ;
ligule longue, déchirée. Panicule ample, souvent violacée, à
rameaux capillaires, étalés horizontalement pendant Ia florai-
son, puis se rapprochant de laxe. EÉpillets très petits. Glumes
inégales. Glumelle inférieure munie sous le sommet d’une arête
beaucoup plus longue qu'elle, l’inférieure offrant à sa base le
‘rudiment d’une fleur. — © Juin-Juillet. Moissons.
C. ou CC. partout.
Nous avons trouvé dans la Haute-Vienne, au Dorat, la var.
pürpurea Rouv, à panicule pourpre.
1448. À. interrupta Linné (Agrostis interrompue). — Espèce
voisine de l'A. Spica-centi dont elle diffère par le chaume moins
élevé, les rameaux de la panicule plus courts en sorte que la pani-
cule parait interrompue à la base. — @ Juin-Juillet. Lieux arides.
HAUTE-VIENNE : Forges de la Rivière ce de Champagnac
(Lamy).
18. — GASTRIDIUM
Epillets uniflores, brièvement pédicellés. Glumes, ?, inégales, glabres,
lancéolées acuminées, renflées à la base, 3 fois aussi longues que la fleur. Glu-
melles très pelites, l’inférieure un peu poilue à la base, tronquée laciniée au
sommet, munie ou non d’une arête dorsale genouillée. Etamines, 3.
1419, G. lendigerum Gaudin ({Gastridion ventru). — Chau-
— 397 —
mes, 2-3 décim., rameux, dressés ou genouillés ascendants, en
touffes, Feuilles à limbe court et plan : ligule longue lancéolée. Epi
dressé, allongé, grêle, atténué aux deux extrémités. Epillets très
petits, jaunâtres, argentés. — © Juim-Aont. Moissons, champs
sablonneux, lieux secs.
C. ou CC. partout sauf dans la CREUSE où la plante n’a pas
encore été signalée, ce qui a dieu de nous surprendre.
Tous les individus que nous avons cueillis en Limousin appar-
tiennent à la var. mulicum Gaudin, à slumelle inférieure sans
‘arête.
19 — STIPA
Epillets à 1 fleur pédicellée. Glumes, ?, presque égales, carénées, plus
grandes que la fleur, atténuées en une longue pointe fine. Glumelles, ?,
enrôulées, l’inférieure velue à la base,terminée par une arête tordue à sa base,
genouillée dans son milieu, très longue.
1450. $S. pennata Linné (Stipe pennée où plumeuse). Vulg. :
Pelver, Plumet. — Souche gazonnante. Chaume, 4-6 décim.
Feuilles longues, enroulées filiformes, raides. Epillets en pani-
cule pauciflore. Arête de 15-30 centim., arguée, plumeuse au
sommet, glabre dans sa partie tordue. —- Vivace, Mai-Juin.
Lieux secs eb pierreux, dans le calcaire.
CorRÈzE : Nespouls, R. (Rupin):
20. — MILIUM
141. M. effusum Linné (Millet étalé). — Souche stolonifère.
Chaume, 2-10 décim., dressé, lisse. Feuilles minces, planes, lar-
ges, rudes ; ligule oblongue à sommet denté, Pamicule graude,
lâche, vert pâle, à rameaux flexueux, étalés puis réfléchis. Epil-
Jets uniflores, ovales. Glumes, 2, mutiques, convexes sur le dos,
égalant la fleur. Glumelles, 2, égales, la supérieure émarginée,
l'inférieure luisante, non aris!tée. =- Vivace, Mai-Juillet. Dans
les bois couverts.
HaurE-Vienne : Isle, Reignefort, Saint-Sulpice-Laurière, Saint-
Martin-Terressus, etc. RR. (Lamy). — CREUSE : AC. Guéret,
Saint-Vaury, Grand-Bourg, Châtelus-le-Marcheix, etc. (de Ges-
sac) ; forêt de Chabrières {Sarrassat, Le Gendre); Aubusson,
Bauze, etc., AR. (Jorrand et Frébault) ; bords du Taurion au
Palais, près Bourganeuf, C. dans celte localité (Lamy). — Conr-
RÈZE : Chasteaux, C. (Ab. Loubignac) ; Couzages, Entrecor,
— 358 —
Beaulieu, ile de M. Duchamp, C. ; route de Bort à Ussel (Rupin) ;
Argentet, bords de la Dordogne, AC. {Vachal). — CoNFoLEN-
TaIs : forêt de Brillac, etc. AR. {Crévelier).
21. — AIROPSIS
Epillets très petits, à 2 fleurs hermaphrodites, la supérieure pédicellée.
Glumes, 2, presque égales, obtuses, une fois plus longues que les fleurs.
Glumelles, 2, mutiques, presque égales, glabres, l’inférieure à 3 dents. Eta-
303
mines, 3.
1452. À. agrostidea DC. (Airopsis agrostis). — Souche tra-
cante. Chaumes, 1-3 décim., grêles, couchés puis redressés,
radicants. Feuilles molles, planes ; ligule Jancéolée. Panicule
dressée, ovoïde, plusieurs fois trichotome : rameaux capillaires.
Epillets violacés, luisants, pédicellés, — Vivace, Juillet-Avüût.
Bords des étangs, fossés des routes.
HauTE-VienNE : étang de Conore {Durieu de Maisonneuve);
Etangs de Muret près d'Ambazac, de Cieux, de la Crouzille
(Lamy). — ConForeNraIs : fossés de la route de Negrat en
face du chemin du moulin des 3 piliers, bords de l'étang de
Brigueuil, etc. R. (Crévelier).
22. — AIRA
Panicule rameuse, composée d’épillets pédonculés. Epillets à 2 fleurs her-
maphrodites, sessiles. Glumes, 2, presque égales, dépassant les fleurs. Glu-
melles, 2, l’inférieure bifide au sommet, portant sur son dos un peu au des-
sous du milieu une arête deux fois plus longue qu'elle. Etamines, 3.
1453. A. Caryophyllea Linné (Canche Caryophyllée). — Sou-
che fibreuse. Chaumes, 6-15 centim., droits, gréles, anguleux.
Feuilles linéaires, sétacées, courtes ; ligule lancéolée. Panicule
diffuse, presque triangulaire ; pédicelles flexueux, étalés, dres-
sés. Epillets ovales aigus, luisants, souvent violacés ou blancs.
Glumes ovales, acuminées ; arête de la glumelle inférieure ge-
nouillée. — © Mai-Juin. Pelouses sèches, bords des chemins,
champs cultivés.
HaüdTEe-VienNe : R. La Jonchère, Le Dorat, Saint-Junien, Le
Buisson, Gain ce d’Isle (Lamy); Nantiat (Le Gendre). — CREUSE :
CC. (de Cessac). — CORRÈZE : carrières au-dessus de la gare de
Brive, AR. (Rupin)\; Argentat, C. (Vachal) ; Le Pouget (Dr
Puyaubert). — CoNFoLzenNTais et NonTronnais: CC. — À
notre avis la plante est commune dans tout le Limousin.
— 359 —
A. palulipes Jordan (Canche divariquée)., — Variété se distin-
guant par les tiges plus courtes, plus nombreuses, par les ra-
meaux de la panicule à la fin divariqués en tous sens, par ses
glumes lancéolés portant à leur base une petite houpe de poils
courts. — €) Juin-Juillet. Lieux sablonneux. 3
CONFOLENTAIS : bords du ruisseau de la Tulette et cà et là
aux environs de Confolens, AC. (Crévelier) et sans doute ailleurs.
_— NonrronnaIs : environs de Piégut (Soulat-Ribette).
1454. A. multiculmis Dumont (Canche multicaule). — Chau-
me plus élevé que dans À. Caryophyllea, 1-4 décim., Epillets plus
petits, rapprochés, fasciculés au sommet des rameaux. — © Mai-
Juillet. Fossés, pelouses, sèches. !
HauTE-Vienne : Saint-Martin-le-Vieux (de Gessac) ; AC.
Isle, La Mevze, près la gare de Fromental (Lamvy): Parade
ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet), gare de Thouron {Le
Gendre). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois, Grand-Bourg,
Saint-Fiel, etc. {de Cessac). — CoNFoLëNtAIS : remblais de la
gare de Confolens (Crévelier). — NontTronxais : Piégut, Thi-
viers (Soulat-Ribette).
A. aggregala Timeroy. — Panicule plus étalée que celle de
l'A. mulliculmis, à rameaux plus longs.
._ Husnot réunit les A. mulliculmis et aggregala.
HAUTE-VIENNE : Eybouleuf, Beauvais, bords de la Briance,
près de Gain {Lamy). — CREUSE : AC. (de Cessac). — Conro-
LENTAIS : champs vers Negrat et çà et [à dans les environs, R.
(Crévelier}.
1455. À, præcox Linné (Canche précoce). — Chaumes, 9-15
centim., gazonnants, dressés ou élalés. Feuilles glabres, sétacées ;
gaines striées. Panicule étroite, compacte, oblongue. Epillets
très petits, agglomérés. — © Avril-Juin. Pelouses sèches,
châtaigneraies.
C. ou CC. partout.
23. — DESCHAMPSIA
Diffère du genre Aira par les fleurs des épillets, l’une sessile, l’autre pédi-
cellée ; ies glumes un peu plus courtes que l’épillet, la glumelle inférieure
tronquée. ;
1456. D. £æspitosa Linné (Déchampsie ou Canche gazonnante).
Vuly.: Canche élevée, Canche touffue, — Souche très gazon-
— 360 —
nante. Chaumes, 2-12 décim., dressés, Feuilles rudes, planes,
assez larges ; ligule allongée, souvent bifide. Panicule pyramidale,
grande, très rameuse. Epillets luisants, petits, violacés. Fleur
supérieure à pédicelle poilu. Glumelle inférieure à arête droite,
incluse. — Vivace, Juin-Août. Bords des rivières, bois humides.
HauTEe-VIiENNE et CREUSE : C. ou CC.— CorRÈèzE : Argentat,
lelong de la Dordogne (Vachal) ; AC. dans le département
(Lamy). — CoNFoLENTA’S : landes humides de la Cayanne vers
Vieille-Forêt, bois de Pignoux, etc. R. {Crévelier). — NoNTRON-
NAIS : AR, (Soulat-Ribette). °
Var. pallidu Koch (Aira allissima Lamarck). — Plante plus
grande atteignant jusqu’à 2 mètres. Epillets vert-blanchâtre.
Haure-VienneE : Thias ce d’Isle, Arliquet ce d’Aixe (Le Gen-
dre) ; entre les Courrières ét le Mas de l’Aurerice {Vergnolle). —
CREUSE : Clairavaux (Pedon) ; bords de la Vienne et autres ri-
vières, Confolens, les Roufferies, etc. CC. (Crévelier).
Cette variété doit être plus commune que le type parce qu’elle
se produit lorsque la plante croit dans un lieu ombragé et que
généralement c’est le cas sur le bord de nos rivières.
Il y a d’autres variétés qu’on peut distinguer si l’on s'attache
à Ja grandeur de la plante, à la couleur et à la grandeur des épil-
lets.
1457. D. media. Rœmer et Schultes (Deschampsie intermé-
diaire). — Souche fibreuse. Chaumes, 4-8 décim., dressés, raides.
feuilles radicales enroulées subulées ; ligule longue, lancéolée.
Panicule grande, très étalée à pédicelle scabre. Axe de lépillet
velu. — Sous-espèce à rattacher au D. cæspilosa. — Vivace,
Juin-Juillet. Bois humides.
ConNroLENTAIS : bois du Reclus, dans le marais à Pignoux €®
d'Hiesse, RR. (Crévelier).
1438. D. flexuosa Gren. et Godron (Deschampsie flexueuse). — .
Souche fibreuse, gazonnante. Chauimes, 4-8 décim., nus dans le
haut. Feuilles capillaires, enroulées : ligule courte, tronquée.
Panicule diffuse à longs rameaux flexueux. Epillets petits,
luisants, violacés. Pédicelle de la fleur supérieure très court.
Glumelle inférieure à arête dorsale genouillée très longue. —
Vivace, Mai-Juillet. Coteaux, bois des montagnes.
C. ou CC. partout.
D. Legei Boreau (Deschampsie de Léger). — Diffère de D.
flexuosa par la ligule moins tronquée, la panicule plus fournie, les
épillets blanchâtres. Forme des lieux ombragés,
— 361 —
HauTEe-VIiENNE : Lieux couverts herbeux, forme umbrosa
(Lamy). — ConrozenTais : La Sennie ce de Hiesse, R. (Créve-
lier). Doit exister ailleurs.
1459. D. discolor Rœmer et Schultes (Aira uliginosa Weihe)
Canche des fanges. Souche fibreuse, gazonnante. Chaumes,
4-6 décim., dressés, presque nus. Feuilles capillaires, sétacées,
glauques, planes ou enroulées; Tigule allongée. Panicule.
étroite, diffuse. Epillets petits, violacés, luisants. Pédicélle de
la fleur supérieure aussi longue qu'elle. Arête dorsale de la glu-
melle inférieure genouillée. — Vivace, Juillet-Septembre, Marais,
fossés, brandes humides.
HAUTE-VIENNE : étang du Riz-Chauveron (Chaboisseau) ;
forêt de Bort, R. (Lamy) ; étang de Sauzet ce de Saint-Martial
(Le Gendre). — ConrozEnrTaIs : Les Roufleries ce de Lessac,
R., doit exister dans la ce d’Hiesse (Crévellier). — NonNrron-
NA1S : étang Groulier ce de Champniers, R. (Soulat-Ribette).
24. — VENTENATA
1460. V. avenacea Koœler {Avena lenuis Mænch — Avoine grêle).
Vulg. : Fausse Avoine. — Souche fibreuse. Chaumes, 2-6 décim.,
dressés. Feuilles courtes, les caulinaires pliées ; ligule lancéolée.
Panicule verdâtre très lâche ; pédoncules longs, simples, verti-
cillés, nus à la base, portant 3-4 épillets gros, fusiformes, de 9-3
fleurs hermaphrodites. Glumes très inégales à 7-9 nervures. Glu-
elles, 2, inégales, celle de la fleur inférieure terminée par une
arête simple, celle des fleurs supérieures portant une longue arête
dorsale genouillée. Etamines 3. Caryopse glabre. — © Juin.
Lieux secs, champs sablonneux.
HAUTE-VIENNE : Aixe, Isle, Verneuil, La Meyze, Saint-
Hilaire-Bonneval, Magnac-Bourg, R (Lamy); Limoges, au
grand séminaire (abbé Lecler), — Creuse : Châtelus, Glénic,
Saint-Fiel, etc., R. (de Cessac). — ConNFoLENTAIS : route de
Limoges entre Confolens et Saint-Maurice, çà et là aux environs
de Confolens, AR. (Crévelier).
25, — AVENA
Epillets disposés en panicule ou en grappe, à 2 ou plusieurs fleurs her-
maphrodites, la supérieure rudimentaire. Glumes, ?, un peu inégales, muti-
ques, environ de la longueur des fleurs. Glumelles, ?, l'inférieure plus grande,
bifide ou biaristée au sommet, portant sur le dos une longue arête genouil-
lée, Etamines, 3. Caryopse allongé, velu au sommet.
Nous citerons pour mémoire, parmi les espèces cultivées, les
— 362 —
suivantes qu'on rencontre quelquefois à l’état subspontané
mais qui n’appartiennent pas à notre flore.
A. saliva Linné (Avoine cultivée). — Panicule pyramidale
étalée en tous sens.
A. orienlalis Schreher ‘Avoine d'Orient). Vulg.: Avoine de
Hongrie. — Panicule resserrée, unilatérale.
A. strigosa Schreber (Avoine rude). — Epillets penchés ou
pendants. Glumelle inférieure à 2? longues pointes aristées. Espèce
communément cultivée dans les montagnes granitiques.
1461. A. fatua Linné (Avoine folle). Vulg.: Folle Avoine,
Havron. — Chaumes, 8-10 décim., dressés. Feuilles planes,
rudes, les inférieures un peu velues. Panicule pyramidale,
étalée de tous côtés. Epillets pendants à 2-3 fleurs aristées, à
axe entièrement velu. Glumes presque égales, à 7-9 nervures,
dépassant les fleurs. Glumelles couvertes à la base de Iongs poils
soyeux. — © Juin-Septembre. Champs cultivés, vignes, plante
caleicole,
HAUTE-VIENNE : CC. Lamy). — CREUSE : RR. Saint-Vaury,
Saint-Fiel (de Cessac). — CoRRÈZzE : CC. (Rupin). — CONFOLEN-
AIS : Saint-Claud, Beaulieu, etc., seulement dans le calcaire
(Crévelier)}. — NonrronNNas: Environs de Piégut (Soulat-
Rihette).
La plante n’est pas aussi commune dans la Haute-Vienne et
la Corrèze que l'ont dit Lamy et Rupin.
11462. À. Ludoviciana Durieu (Avoine de Louis). — Race de
A. macrocarpa Mœænch, moins robuste, à épillets plus petits,
composés seulement de 2 fleurs fertiles. — © Juin-Septembre.
Champs cultivés ou pierreux.
CoRRÈzE : Dans les champs cultivés, AR. (Rupin).
__ 1463. A. pubescens Linné (Avoine pubescente). — Souche
stolonifère. Chaumes, 3-5 décim. glabres, genouillés, puis
dressés. Feuilles molles, planes, courtes, lisses, les inférieu-
res poilues ainsi que les gaines ; ligule oblongue. Panicule oblon-
gue, resserrée, dressée. Epillets luisants, d’un blanc panaché
de violet, dressés, à 3-4 fleurs, à axe entièrement velu. Glumes
égalant les fleurs, l’inférieure à une nervure. — Vivace, Mai-
Juin. Prés secs et calcaires.
CorrÈze : Noailles, entre Coutinard et la Magnane, entre Tu-
renne et Russac (Rupin).
— 363 —
1464. A. pratensis Linné (Avoine des prés). — Souche fibreuse.
Chaume, 3-6 décim., légèrement coudé à la base, à 1 seul nœud.
Feuilles radicales, glabres, rudes. Panicule allongée, étroite,
presque spiciforme. Epillets d’un blanc verdâätre ou violacé, à
4-5 fleurs, les supérieures sessiles, à axe velu seulement à la base
de chaque fleur. Giumes à 3 nervures, plus courtes que les fleurs.
— Vivace, Juin-Juillet. Prairies, pelouses sèches.
CoxroLzenTais : Confolens, un peu partout, mais R. (Créve-
lier).
26. — GAUDINIA
Epi allongé, étroit, composé d’épillets solitaires, sessiles, distiques, de
4-10 fleurs. Glumes inégales, scarieuses. Glumelle inférieure bifide, carénée,
à arête gencuiliée, insérée au milieu du dos, plus longue que la fleur
1465. G. fragilis Pal. de Beauv. (Gaudinie fragile). — Chaumes,
2-5 décim., dressés. Feuilles planes, velues, ainsi que les gaines.
Epillets fragiles, articulés, dressés. — © Mai-Juillet. Prés, bords
des champs et des chemins.
Haute-Vienne : Saint-Bazile, route de Beauséjour, AR. (Ro-
deau). — CorrÈëze : Brive, dans les prés aux environs de la
Bastille, R. (Rupin) ; Argentat, au Chambon (Vachal) ; Le Prieur
ce de Mansac (Malinvaud). — ConNFoLENTAIS : Confolens et aux
environs, AC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : R. dans l’arrondisse-
ment ; CC. à Thiviers {Soulat-Pibette).
27. — ARRHENATHERUM
’
Epillets à 2 fleurs sessiles, la supérieure hermaphrodite, l’inférieure mâle.
Glumes, ?, inégales. Glumelle inférieure de la fleur mâle à longue arête dor-
sale genouillée, celle de la fleur hermaphrodite à arête très petite ou nulle.
1466. À. elatius Gaudin (Arrhénathère élevée). Vulg.: Fromen-
tal, Ray-Grass des français, Faux Seigle, Faux Blé, Fenasse.
— Souche rampante. Chaumes, 6-10 décim. Feuilles planes,
rudes, glabres ainsi que les gaines ; ligule courte, tronquée. Pani-
cule longue, étalée, composée d’épillets vert-blanchâtre. Arête
naissant au-dessous du milieu de la glumelle inférieure de la
fleur mâle. — Vivace, Juin-Juiilet. Prés, bois, haies, ete. Cul-
tivée pour son fourrage et spontanée.
CC. partout.
A. bulbosum Prisl. (Arrhénathère bulbeuse). Vulg.: Chien-
dent à chapelet, — Race différänt du Fromental par sa racine
— 364 —
ayant 2-10 renflements charnus en chapelet, par son chaume à
nœuds inférieurs pubescents. — Vivace, Juin-Juillet. Prés, bois,
haies.
C. partout. Le Fromental a une tendance à devenir bulbeux ;
aussi, comme le remarque de Cessac, trouve-t-on des intermé-
diaires à collet de la racine peu noueux. D’après les expériences
de M. Guffroy, cette variété du Fromental ne serait que le résul-
tat d’une maladie produite par l’invasion de nombreuses bacté-
ries.
1467. À. Thorei Desv. (Arrhénathère de Thore). — Souche
fibreuse, Chaumes, 4-10 décim. Feuilles longues, étroites, rudes,
planes puis enroulées à la fin, velues ainsi que les gaines ; ligule
courte. Panicule longue, resserrée, composée d'épillets vert-
blanchâtre. Aréle naissant au-dessus du milieu de la glumelle
inférieure de la fleur mâle. — Vivace, Juin:Juillet. Landes,
coteaux, bois. |
HauTE-Vienxne : Le Bas-Cluzeau, sur un coteau qui domine
le moulin Romanet c° d’Isle, RR. (Lamy). — CONFOFENTAIS :
landes de Lessac, Hiesse, Ambernac, Ansac, Manot, Loubert,
etc., en terrain tertiaire, là et non ailleurs (Crévelier).
28. — TRISETUM
1468. T, flavescens Pal. de Beauv. (Trisète jaunâtre) Avera
{lavescens Leers. — Souche stolonifère. Chaume, 3-10 décim.
Feuilles planes, velues ainsi que les gaines et les nœuds ; ligule
courte. Panicule lâche composé d’épillets jaunâtres, luisants,
à 2-3 fleurs, la supérieure rudimentaire ; axe de l’épillet velu.
Glumes très inégales. Glumelle inférieure portant sur le dos une
longue arête tordue genouillée. Cariopse glabre, non sillonné.
C. ou CC. partout.
29. — HOLCUS
Panicule rameuse. Epillets pédicellés contenant ? fleurs ; la supérieure
mâle, pédicellée, aristée ; l’inférieure hermaphrodite, sessile, mutique. Glu-
mes ? et glumelles 2 presque égales.
1469. H. lanatus Linné (Houlque laineuse). — Souche fibreuse.
Chaumes, 4-12 décim., pubescents aux nœuds et au sommet.
Feuilles planes couvertes ainsi que les gaines de petits poils
mous ; liguie courte, laciniée &u sommet, Glumelle de la fleur
mâle- portant une arête en erochel ne dépassant pas les gliimes.
— Vivace, Juin-Août. Prairies, champs, bois, bords des chemins.
CC. partout.
Var. coloralus Reich. — Epillets rougeâtres.
HAUTE-VIENNE : Isle, Champsac (Le Gendre). — NoünNTRON-
Nails : Thiviers (Soulat-Ribette). — Sans doute ailleurs.
1470. H. mollis Linné (Houlque molle). — Difière de l’espèce
précédente par sa souche rampante, ses chaumes ordinairement
velus aux nœuds, les gaines de ses feuilles presque glabres et
surtout par l’arête de la fleur mâle, genouillée flexueuse, dépas-
sant longuement les glumes. — Vivace, Juillet-Septembre. Prés,
bois, champs.
C. ou CC. mais moins commun que FL. lanalus.
Var. serpentini Le Gendre. — Tiges presque filiformes, feuil-
les étroites, panicule courte.
HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille
(Le Gendre).
Il existe aussi dans le Confolentais une variété à chaumes
courts (2 décim.) à panicule étroite et courte, ‘à fleurs petites.
C’est sans doute la forme gréle dont Lamy a signalé Ja présence
dans la Haute-Vienne sur les bords de laGartempe.
30. — KŒLERIA
Epi cylindracé composé d'épillets de 2-7 fleurs fertiles. Glumes, 2, presque
égales, plus courtes que l’épillet. Glumelles, ?, l’inférieure aiguë et mutique
ou légèrement aristée. Caryopse glabre, non sillonné.
1471. K. cristala Pers. (Kælerie à crête). —- Souche courte un
peu rampante, Chaumes, 2-6 décim. Feuilles planes, cihiées,
poilues ainsi que les gaines, la plupart radicales ; ligule très courte.
Epi grêle, interrompu. Axe floral et pédicelles velus. Glumes
aiguës, inégales, plus courtes que les fleurs. Glumelle inférieure
acuminée., — Vivace, Juin-Août. Pejouses sèches. !
CREUSE : Catal. Pailloux (de Cessac).
11472. K. setacea Pers. (Kælerie sétacée). — Chaumes viola-
cés, nus et pubescents'au sommet. Anciennes gaines des feuil-
les décomposées en filaments nombreux entourant la souche.
Feuilles inférieures pliées, sétacées, les caulinaires planes ; ligule
36
— 366 —
courte, denticulée. Epioblong. Glumes ciliées sur la carène, pres-
que égales. Glumelle inférieure ciliée à la carène. — Vivace,
Avril-Juin. Coteaux incultes, pelouses sèches, surtout dans le
calcaire.
HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’Abeille,
RR. (Lamy). — Corrèze : Larche au-dessus d’Achier, Turenne
entre Russac et la Faye de Noailles, AR. {(Rupin). — NoNrRoN-
NAIS : Jomelières, etc. (Soulat-Ribette),
31. — CATABROSA
1473. C. aquatica Pal. de Beauv. {Catabrose aquatique). —
Souche rampante, stolonifère. Chaume, 3-5 décim., couché à
la base. Feuilles courtes, larges, obtuses, lisses ; ligule assez lon-
gue, obtuse. Panicule diffuse ; pédoncules inégaux, flexueux.
Epillets mutiques à ? fleurs hermaphrodites, la supérieure sti-
pitée, l’inférieure sessile. Glumes, ?, inégales, courtes, obtuses.
Glumelle intérieure tronquée, mutique, carénée, la supérieure
tronquée émarginée. — Vivace, Mai-Août. Rigoles des prés,
marais, fossés.
HAUTE VIENNE : C. Beynac (Lamy). — Creuse : AC. La
Souterraine, Grand-Bourg, Mouchetard, Felletin (de Cessac) ;
AR. Guéret près de la route de Paris (Sarrassat) ; mare à Clo-
cher (Lafay) ; Clairavaux, C. (Pedon). — CorRÈZE : route de
la Pigeonnie au Peuch, R. (Rupin) ; dans un communal maré-
cageux de la commune de Chauffour (Lamothe); R. dans la
Corrèze (Lamy). — ConNFoLENTaAIS : rigoles des prés des bords
du Goire, au-dessous du Ponteil, vers Saint-Maurice, RR.
rigoles de la La Grange-Patoureau, près Confolens (Crévelier).
32. — GLYCERIA
Panicule composée d'épillets de 3-15 fleurs obtuses, mutiques, un peu
comprimées latéralement. Glumes ?, courtes, un peu inégales. Glumelles, ?,
presque égales, l’inférieure à dos arrondi, non carénée, obtuse et mutique,
à 0-7 nervures ; la supérieure bidentée, bicarénée, ciliée.
1474. C. fluitans R. Brown. (Glycérie flottante). Vuly. : Brouille,
Manne de Pologne, Maane aquatique. — Plante aquatique.
Souche stolünifère. Chaumes, 4-10 décim., couchés, radicants.
Feuilles pliées, puis planes : ligule courte, obtuse. Panicule lon-
gue, unilatérale, lâche, à rameaux longs, inégaux, parallèles à
l'axe, les inférieures géminés, rarement ternés. Epillets, 5-15
— 367 —
fleurs, vert-blanchâtre, linéaires, cylindriques. — Vivace, Mai-
Août. Marais, bords des eaux, fossés.
C. ou CC. partout.
La sous-espèce G. plicala Fries paraît exister dans la HaAurE-
VIENNE et sans doute ailleurs. Elle se distingue de G. fluilans
par son port plus robuste, ses feuilles pliées, sa panicule plus
ample, ses rameaux inférieurs verticillés par 3-5.
1475. G. spectabilis Mertens et Koch (Glycérie élevée) G.
aqualica Wahlb. — Souche rampante. Chaumes robustes, 10-20
décim., dressés. Feuilles planes, larges ; ligule courte, tronquée.
Panicule très ample, dressée, étalée en tous sens, à rameaux
longs, flexueux, rameux. Epillets nombreux, 5-9 fleurs, très
petits. Glumelle inférieure à 7 nervures. — Vivace, Juillet-Août,
Marais, bords des eaux.
CREUSE : R. Aubusson, Roseille (Jorrand et Frébault).
33. — POA
Panicule composée d'épillets comprimés latéralement, pédicellés, 2-10
fleurs distiques, imbriquées. Glumes, 2, mutiques, presque égales, carénées.
Glumelles, 2, l’inférieure carénée, aiguë, entière, mulique, membraneuse
sur les bords, la supérieure bifide. Stigmates terminaux. Caryopse non
canaliculé.
1476. P. trivialis Linné {Paturin commun). — Souche fi-
breuse. Chaumes, 5-10 décim., ascendants, rudes. Feuilles planes,
rudes, la supérieure à gaine plus longue que le limbe ; ligule allon-
gée, aiguë. Panicule grande, diffuse, pyramidale, dressée, très
rameuse. Rameaux inférieurs ordinairement par 5 en demi-ver-
ticilles. Epillets verts ou violacés de 2-4 fleurs velues laineu-
ses à la base. Glumelle inférieure à 5 nervures saillantes —
Vivace, Mai-Juillet. Prés, terrains humides.
C. ou CC. partout.
1477. P. serotina Ehrhart (Paturin tardif). Vuly. : Paturin de
la baie d'Hudson. — Souche fibreuse. Chaumes, 4-10 décim.,
lisses, dressés. Feuilles rudes, la supérieure à gaine plus
longue que le limbe ; ligule ovale obtuse. Panicule ample, lèche,
diffuse ; rameaux rudes, étalés, dressés, les inférieurs 4-7 en
demi-verticilles. Epillets vert-jaunâtre, de 2-4 fleurs velues lai-
neuses à la base, Glumelle inférieure à 5 nervures peu saillantes,
Espèce voisine de P. frivialis, — Vivace, Juin-Septembre,
Rigoles des fontaines,
1
— 368 —
ConxroLENTAIs : rigoles de la fontaine des Roufferies ce de
Lessac, de Marcillac et autres, çà et là dans les environs de Con-
folens, AR. (Crévelier).
1478. P. pratensis Linné (Paturin des prés). — Souche ram-
pante, stolonifère. Chaumes, 3-5 décim., cylindriques, peu com-
primés, dressés. Feuilles à gaines lisses ; gaine supérieure bien
plus longue que le limbe ; ligule courte, tronquée. Panicule
grande, oblongue, étalée ; rameaux inférieurs ordinairement par
5, demi-verticillés. Epillets verts où violacés, 3-5 fleurs velues
laineuses à la base. Glumes inégales, l’inférieure à 1 nervure.
Glumelle inférieure à D nervures assez distinctes. — Vivace,
Mai-Juin, dans les prés, bords des chemins.
C. ou CC. partout.
Var. lalifolia Reich. — Feuilles radicales plus larges.
CONFOLENTAIS : prairies des bords de la Vienne et sans doute
ailleurs (Crévelier).
Var. angusljolia Smith. — Feuilles radicales étroites, enrou-
lées.
HAUTE-VIENNE : C. le long des haies {Lamy}. — CREUSE:
C. (de Cessac). Doit exister ailleurs.
Poa anceps Boreau (Paturin à 2 faces). — Chaumes très com-
primés. Feuilles larges, carénées. Plante élevée. Rameaux lisses.
— Mai-Juiliet. Lieux humides.
HAUTE-VIENNE : dans un pâturage des Baïles ce d'Isle
(Lamy) ; Limoges bords de la Vienne (Boreau). — CoNFOLEN-
TAIS : bords de la Vienne à Confolens vers la Tulette, AC. (Cré-
velier).
Lamy signale encore une forme naine, dans un pré sec au
village des Combes.
1479. P. sudetica Willd (Paturin de Silésie) P. silvalica Villars.
— Souche rampante. Chaumes, 6-10 décim., dressés. Feuilles lar-
gement linéaires, planes ; ligule oblongue obtuse. Panicule dres-
sée, grande, très rameuse: rameaux grêles, flexueux, semi-
verticillés. Epillets, 3-5 fleurs, verts: — Vivace, Juin-Août. Bois,
coteaux boisés, bords des rivières.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Condat, Isle, Saint-Just, Saint-
Junien, Rochechouart, bois de Tourniol, GC. (Lamy). — CREUSE :
AC. Aubusson (Jorrand et Frébault). — CoNFoLENTAIS : bords
de l’Issoire, au-dessous de la Grange-Terreau, et çà et là en
remontant la rivière, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIs : près
ad sal
de AR0 re
Valette ce de Bussière-Badil ; aux Castilloux près Thiviers, R.
(Soulat-Ribette).
1480. P. nemoralis Linné (Paturin des bois). — Souche gazon-
nante. Chaumes, 4-6 décim., grêles, lisses, dressés, ascendants.
Feuilles un peu rudes, la supérieure à gaine plus courte que le
limbe ; ligule très courte, presque nulle. Panicule lâche, régu-
lière, allongée, inclinée supérieurement ; rameaux grêles, les infé-
rieures, 3-), en demi-verticille. Epillets, 2-5 fleurs, verdâtres ou
violacés, très petits. Glumelle inférieure un peu pubescente aux
bords. — Vivace, Mai-Septembre. Haies, bois, murs.
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CORRÈZE : Obasine à Bor-
debrune (Rupin) ; Argentat, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS et
NonrroNNAIS : CC.
Var. firmula Gaudin. — Chaumes. raides ; Panicule dressée.
Epillets 3-5 fleurs brunes non laineuses.
HAUTE-VIENNE : dans les lieux secs, sur les murs (Lamy). —
ConNFoLENTAIS : çà et là, sur les murs à Confolens et ailleurs,
CC. (Crévelier) ; Chabanais (Duffort, Le Gendre).
Var. glauca Gaudin. — Plante glauque, panicule un peu lâche ;
épillets, 2-3 fleurs Jaineuses à la base, à la fin brun-rougeûtre.
HAUTE-VIENNE : le long d’une haie à La Meyze (Lamy). —
CREUSE : Ajain (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Les Roufferies ce
de Lessac (Crévelier). .
Var. coarclala Gaudin. — Chaume raide. Panicule dressée,
un peu penchée, resserrée ; épillets rapprochés.
CREUSE : Ajain (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : dans les mois-
sons aux Roufferies ce de Lessac (Crévelier).
Var. debilis Thuillier. — Plante verte, très grêle. Panicule
lâche, penchée au sommet ; rameaux étalés. Epillets 2-3 fleurs,
petites. | :
HAUTE-VIENNE : bords de l’Aurence, rive gauche, sous le Mas
de l’Aurence (Vergnolle) .— CONFOLENTAIS : talus ombragés des
chemins creux des environs de Confolens (Crévelier).
Var. rariflora Desfont. — Plante à rameaux de la panicule
terminés par un petit nombre d’épillets souvent uniflores.
CoNFOLENTAIS : talus ombragés de la voie Lapine à Confo-
lens, R. (Crévelier).
1481. P. compressa Linné (Palurin comprimé). — Souche
rampante, stolonifère. Chaumes, 2-4 décim., ascendants, com-
#
4
primés à 2 angles tranchants. Feuilles linéaires, planes, courtes,
la supérieure à gaine plus longue que le limbe ; ligule courte,
tronquée. Panicule dressée, resserrée spiciforme; rameaux
courts. Epiilets, 4-9 fleurs, verdâtres ou violacés. Glumes à-3
nervures. — Vivace, Juin-Août. Coteaux, murs, prés secs.
HauTEe-ViENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, Limoges près de
la poudrière (Lamy) : Limoges, jardins du grand séminaire, sur
l’église du Dorat (Abbé Lecler}. — CREUSE : Cal. Pailloux {de
Cessac) ; Bourganeuf (Lamy). — CorrÈzE ; Noailles, Puy de
Crochet, forêt de La Fage, AC. (Rupin) ; Argentat (Vachal). —
CoNFOLENTAIS : Confolens, ruines et vieux murs à Chassenon,
R., plus commun dans le calcaire (Crévelier). — NONTRONNAIS :
au pied de la tour de Piégut, Bussière-Badil, Thiviers, Teijat, ete.
(Soulat-Fibette).
1482. P. bulbosa Linné (Paturin bulbeux). — Souche fibreuse.
Chaumes, 19-30 centim., épaissis en bulbe à la base. Feuilles
supérieures à limbe très court ; gaines glabres ; ligule allongée,
aiguë. Panicule presque unilatérale ; rameaux scabres ; épillets,
4-G fleurs, laineuses à la base, souvent violacées. — Vivace, Avril-
Juin. Murs, vignes, pâturages secs.
CREUSE : Aubusson (Lamy) ; Felletin, Glénic, Saint-Fiel (de
Cessac) ; Clairavaux (Pedon). — ConroLENrais : Chasseneuil
et dans le calcaire (Crévelier).
Var. vivipera. — Fleurs remplacées par des bulbilles allongés
en forme de feuilles.
HAUTE-VIENXE : Le Dorat (Lamy, Abbé Lecler). — CREUSE :
Aubusson; CC. (Lamy) ; Felletin (de Cessac) ; Clairavaux (Pe-
don). — CorRÈzE : Nouailles, au Puy-Laborie, Lafaye, entre
Noailles et le Puy de Crochet, AC. {Rupin) : Gimel, Saint-Priest-
de-Gimel, AC. {Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : vieux murs à
Chassenon, R. (Crévelier).
1483. P. annua Linné (Paturin annuel). — Souche fibreuse.
Chaumes, 1-2 décim., courts, ascendants, comprimés. Feuilles
glabres, la supérieure à ligule oblongue. Panicule à rameaux infé-
rieurs solitaires où géminés, étalés puis réfléchis après la florai-
son. Epillets, 3-7 fleurs presque glabres, verdâtres. — © Toute
l’année. Partout.
CC. partout.
AP PT
— 371 —
34, — ERAGROSTIS
Panicule rameuse, à rameaux linéaires. Epillets, 5-25 fleurs mutiques,
fortement comprimés. Glumes, ?, presque égales. Glumelles, 2, la supérieure
persistante sur l'axe, l’in é’icure ventrue, Elamines, 3.
1484. E. megastachya Link (Eragrostide à grands épillets). .
— Plante robuste. Chaume, 2-5 décim. Feuilles gianduleuses
tuberculeuses ; gaines glabres ; ligule remplacée par des poils.
Panicule lâche, flexueuxe, irrégulière ; rameaux solitaires ou
géminés, rameux, plus courts que les épillets. Epillets verdà-
tres, grands, 6-25 fleurs étroitement imbriquées. — © Juin-
Octobre. Lieux sablonneux.
CoRRÈzZE : Juillac, AR. (Rupin).
1485. E. pilosa P. de Beauvois ‘Eragrostide poilue). — Souche
fibreuse. Chaumes, 1-3 décim., genouillés redressés. Feuilles
planes à gaines comprimées ; ligule remplacée par des poils. Pani-
cule resserrée, puis étalée ; rameaux flexueux, rameux, capil-
laires par demi-verlicilles tout au moins à la base de la panicule.
Epillets violets, linéaires, petits, 4-12 fleurs lichement imbri-
quées. — © Juillet-Septembre. Murs, coteaux arides, lieux
sablonneux.
HAUTE-VIENNE : sur un mur à Parpaillat, RR. (Lamy). —
CorRÈzE : C. dans les jardins de Brive (Rupin}. — NonNTRoN-
NaAIS : Piégut-Pluviers (Soulat-Ribette).
35. — BRIZA \
Panicule lâche. Epillets, 5-15 fleurs, distiques, mutiques, mobiles. Glu-
mes, 2, égales, ventrues, convexes, obluses, membraneuses, mutiques.
Glumelles, ?, mutiques, l’inféricure presque orbiculaire au sommet, en
cœur à la base, ventrue ; la supérieure plus petite, tronquée.
1486. B. media Linné (Brize moyenne). Vulg.: Amourette
tremblante, Gramen tremblant. — Souché rampante. Plante
glabre. Chaumes, 2-3 décim., droits, rougeâtres. Feuilles planes,
assez courtes ; ligule tronquée, courte. Panicule étalée ; rameaux
capillaires, rameux, très grêles, flexueux. Epillets ovales orbicu-
laires, 5-7 fleurs violacées : glumes un peu plus courtes que les
glumelles. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies.
C. ou CC. partout.
Var. major Péterm. — Plante plus robuste, à panicule plus
— 372 —
ample et à épillets plus gros. — Forme que prend l'espèce lors-
qu'elle croit dans les lieux plus humides.
HAUTE-VIENNE : Limoges, prairies de la Bastide (Abbé Le-
cler). — CORRÈZE : pacages au-dessus de létang des Oussines
(Gonod et Lachenaud). — CoNroLENTAIS : prairies à Confolens
(Crévelier).
Var. lulescens Brib. — Epillets vert-pàle jaunâtres, Dans le
calcaire.
NonNTRONNAIS : prairies sèches dans la vallée de la Queue-
d’Ane, affluent de la Côle (Herb. Soulat-Ribette).
1487. B. minor Linné (Brize fluette). — Souche fibreuse. Feuil-
les rudes; ligule allongée, aiguë. Panicule très Tâche à rameaux
plusieurs fois divisés en pédiceiles très grêles, étalés. Epillets,
5-7 fleurs, ovales triangulaires, petits, panachés de vert et de
pourpre. Glumes un peu plus longues que les glumelles. — ©
Mai-Juillet. Moissons.
HAUTE-VIENNE : forêt de Fayac (Lamy) ; Oradour-sur-Vay-
res, champ sur la route de Saint-Laurent ; Saint-Yrieix, bords
de l’étang de la brasserie (Le Gendre). — CoRRÈzE : champ sur
la route de Brive à Tulle (Abbé Loubignac} ; puy de Crochet
près Noailles (Rupin). — ConroLeNTaIs : le Mas du Breuil et
les environs; talus de la tranchée du chemin de fer de Confolens
à Ansac, vers la Parlie, AR. (Crévelier) ; Lalut ce de Montem-
beuf (Soulat-Ribette). — Nonrronxais : Bridarias, R., Laver-
gne ce d'Etouars, CC. {Soulat-Ribette).
\
36. — MELICA
Epillets disposés en épi ou en panicule, mutiques, 1-3 fleurs fertiles et
plusieurs fleurs supérieures rudimentaires. Glumes, ?, un peu inégales, lar-
ges, embrassantes. Glumelles, 2, l’inférieure entière, ventrue, mutique,
coriace ; la supérieure plus petite, bidentlée.
1488. M. nebrodensis Partat (Mélique des Nébrodes). — $Sou-
che fibreuses, un peu tracante. Chaumes, 4-8 décim., dressés,
fasciculés, raides. Feuilles fermes, glauques, ordinairement
enroulées ; ligule saillante, oblongue: Panicule spiciforme, umi-
latérale. Glumes presque égales. Glumelle inférieure bordée de
longs poils blanchâtres. — Vivace, Mai-Juillet. Rochers, keux
arides et pierreux.
CREUSE : RR. Chambon (Legrip). — CoRRrÈzE : Ayen sur le
plateau, Larche, Achier, Fournet, Cousage, Turenne, Linoire,
Lapeyrouse, C. ; Bort, sous les Orgues, C. (Rupin).
— 373 —
1489. M. uniflora Rotzius (Mélique uniflore). — Souche sto-
lonifère. Chaumes, 2-3 décim., dressés, non fasciculés, grêles,
flexibles. Feuilles molles, vertes, planes ; ligule courte, filiforme.
Panicule lâche, pauciflore. à rameaux grêles, très longs. Epillets
à une fleur fertile. — Vivace, Mai-Juin. Bois montagneux, co-
teaux couverts.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Saint-Léonard, Saint-Laurent-
les-Eglises, bois de Tourniol (Lamy); Le Dorat (Abbé Lecler) ;
Vayres, pont de Merlie (Rodeau) ; Condat {Le‘Gendre) ; Ora-
dour-sur-Vayres (Blanchet).Ÿ— Creuse : Cat. Pailloux (de Ces-
sac) ; forêt de Chabrières, Crozant (Sarrassat) ; Aubusson (Jor-
rand ét Frébault) ; Clairavaux, CG. (Pedon). — CoRRÈzE : Saint-
Cernin-de-Larche, le Sort, près le Soulié de Chasteaux, Entre-
cor, bois de Lafaye en face la Vapodie, AC. (Rupin) ; La Croix-
Rouge près Tulle {Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLEN-
TAIS : talus ombragés de la voie Lapine et des Baisses de Saint-
Michel à Confolens, des vallées du Goire, de l’Issoire, Montem-
bœuf, etc., AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de la tour
de Piégut, ruisseau de Filolie près Thiviers (Soulat-Ribette).
37. — SCLEROPOA
1490. $. rigida Grisbach (Scléropoa raide) Poa rigida Linné.
— Plante glabre gazonnante. Chaumes, 6-15 centim., raides,
genouillés ascendants. Feuilles planes, raides, aiguës ; ligule
courte tronquée, déchirée. Panicule spiciforme, raide, dressée ;
rameaux courts, rameux, triquêtres. Epillets, 5-12 fleurs, muti-
ques. Glumes obtuses, rudes, courtes; carénées. — © Juin-Juil-
let. Vieux murs, rochers, lieux secs et pierreux.
HAUTE-VIENNE : Sur les rochers volcaniques de Rochechouart
et dans le jardin de. M. Précigout (Lamy). — CoRRèzE : Ayen,
Issandon sous la Tour, AC. ; Noailles, près le pont Coudert, R.
(Rupin). — ConroLenTAIs : Confolens, sur de vieux murs, Chas-
senon, Saint-Claud, etc., AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
pied de la tour de Piégut, C. ; Thiviers (Soulat-Ribette).
Var. robusla Duval-Jouve.— Plante d’un rouge brunâtre. Chau-
mes, 2-5 glécim. Panicule plus large ; épillets plus grands. —
Forme que prend le plante dans des lieux moins secs.
NontTronnais : Chaumes autour de Thiviers (Soulat-Ribette).
37
= SA
38, — DACTYLIS
1491. D. glomerata Linné (Dactyle aggloméré). — Racine
fibreuse. Chaumes, 3-10 décim., droits, rudes. Feuilles planes,
scabres ; ligule aiguë, déchirée. Panicule unilatérale, lâche ;
épillets de 3-4 fleurs verdâtres ou violacées, agglomérées en plu-
sieurs paquets ovales, serrés et aplatis. Glumes, 2, inégales, plus
courtes que les fleurs. Glumelles, 2, l’inférieure portant au som-
met une arête courte, la supérieure entière ou bifide. — Vivace,
Juin-Septembre. Prés, bois.
CC. partout.
Var. compacla.— Forme à panicule courte et serrée. Endroits
secs.
Cà et là.
De Cessac signale dans la Creuse deux variétés, l’une à are
res jaunâtres et l’autre à anthères violacées.
39. — MOLINIA
1492. M. eærulea Mœnch (Molinie bleue). — Souche fibreuse,
entourée de débris de feuilles. Chaumes, 4-10 décim., dressés,
à un seul nœud près de la racine. Feuilles rudes, planes, acumi-
nées; ligule remplacée par des poils. Panicule violacée ou ver-
dâtre, grêle, étroite, dressée. Epillets à ? fleurs hermaphrodites
et une fleur terminale stérile. Glumes, 2, inégales, ventrues.
Glumelles, 2, l’inférieure mutique, convexe, entière, la supé-
rieure obtuse. — Vivace, Juin-Octobre. Pelouses tourbeuses,
prés, bois, lieux humides.
C. ou CC. partout.
M. allissima Link.— Plante beaucoup plus robuste dans toutes
ses parties, feuilles larges, panicules grandes, rameaux très longs.
— Prés marécageux.
HauTe-Vinne : Saint-Junien, bords de la Glane (Lamy). —
CREUSE : R. Grand-Bourg à la Toueille (de Cessac).
Var. à fleurs vivipares. — HAUTE-VIENNE : près d’Oradour-
sur-Glane (Lamy, Crévelier).
40. — DANTHONIA
1493. D. decumbens DC. (Danthonie tombante). Triodia
decumbens P. de Beauvois. — Souche un peu rampante. Chau-
mes, 1-4 décim., ascendants. Feuilles acuminées, lächement poi-
— 3179 —
lues ; ligule remplacée par des poils. Panicule spiciforme, courte,
verte ou violacée. Epillets ovales, dressés, peu nombreux, com-
posés de 5-6 fleurs hermaphrodites, la supérieure rudimentaire.
Glumes, 2, presque égales, égalant l’épillet. Glumelle inférieure,
un peu barbue à la base, non aristée, à sommet tridenté, la
supérieure bicarénée. — Vivace, Mai-Juillet, — Châtaignerales,
bruyères, pâturages. y
CC. partout.
41. — CYNOSURUS
1494. C. cristatus Linné (Cynosure crételle). Vulg. : Crételle. —
Souche fibreuse, gazonnante. Chaumes, 4-8 décim., grêles,
dressés. Feuilles linéaires étroites, planes, acuminées ; ligule
courte, tronquée. Panicule verdâtre en forme d’épi droit, allongé,
unilatéral, composée de petits épillets pubescents de 45 fleurs
fertiles, lesquels sont entourés d’épillets de fleurs stériles com-
posées d’écailles distiques, très rapprochées, presque pectinées.
Glumes à valves mucronées.. Glumelles entières lancéolées, l’in-
férieure brièvement mucronée. — Vivace, Juin-Juillet. Lieux
secs.
GC. ou CC. partout.
42. — VULPIA
Epillets pédonculés, 3-15 fleurs, en grappe ou en panicule spiciforme,
unilatérale. Glumes, 2, très inégales, l’inférieure quelquefois nulle. Glumelle
inférieure aiguë, terminée par une ar ête au moins aussi longue A ’elle, la supé-
rieure acuminée. Etamines, 3, rarement une.
1495. V. uniglumis Dumort (Vulpie à une glume).— Chaumes,
1-3 décim., dressés qu genouillés, ascendants. Feuilles courtes,
étroites, enroulées ; ligule très courte, tronquée. Epi dense, droit,
étroit, unilatéral. Epillets de 5 fleurs au moins, verdâtres, gla-
bres. Glume supérieure égalant presque la fleur, l’inférieure pe-
tite ou nulle. Etamine, 1. — © Mai-Juillet. Lieux sablonneux.
CorrÈzE : Chèvre-Cujol, AR. ; Noailles à Coutinard, Larche
(Rupin).
1496. V. sciuroides Gr. God. {Vulpie queue d’Ecureuil). Fes-
luca sciuroides Roth. — Chaumes dressés, grêles, 2-3 décim.,
Feuilles enroulées, sétacées ; ligule à peu près nulle. Panicule
courte, spiciforme, étroite, droite, éloignée de la feuille supé-
— 376 —
rieure : fleurs glabres, un peu rudes. Glumes non aristées, mais
finement acuminées, l'intérieure égalant la moitié de la supé-
rieure. Glumelle inférieure non ciliée, Etamines, 3. — © Maï-
Juillet. Terrains incultes, châtaigneraies, champs sablonneux.
CC. partout.
Var. gracilis Lange. — Plante plus grêle ; chaumes subfilifor-
mes. Panicule plus courte.
HAUTE-VIENNE : Limoges, près de l’école normale de Belle-
vue (Le Gendre).
1497. V. myuros Reich. (Vulpie queue de rat). Ferluca ciliata
DC. — Chaumes, 1-3 décim., dressés. Feuille supérieure rap-
prochée de l’inflorescence, Panicule presque unilatérale, dres-
sée. Axe de l’épillet velu sous chaque fleur. Glume inférieure
3-4 fois plus petite que la supérieure. Glumelle inférieure ciliée,
terminée par une arête plus longue qu’elle. — © Mai-Juin. Ro-
chers, jardins, coteaux incultes.
HAuTE-VIENxE : Saint-Bazile, jardin de l’école (Rodeau). —
CorRrÈzE : à la jonction de la route de Saint-Aulaire à Ayen,
AC. ; entre Turenne et Russac, vallée d’Entrecor, R. (Rupin) ;
Saint-Cernin, C. (Farge).
1498. V. pseudo-myuros Gr. Godr. (Vulpie fausse queue de
rat). — Chaumes, 3-4 décim. Feuilles étroites, longues ; ligule
courte, tronquée. Panicule allongée à base ordinairement ren-
fermée dans la gaine de la feuille supérieure. Axe de lépillet gla-
bre. Epillets, 4-8 fleurs, la supérieure stérile. Glumes mutiques,
l'inférieure égalant le tiers de la supérieure. Glumelle inférieure
non ciliée. Etamines, 1-3. — © Mai-Juillet. Lieux secs, murs,
terrains incultes, champs sablonneux.
C. ou CC. partout.
43. — FESTUCA
Epillets en paricule, composés de 2-15 fleurs; pédicelle brusquement dilaté
au sommet: Glumes, 2, carénées, inégales. Glumelles, 2 ; linférieure convexe
sur le dos, non carénée, aiguë, le plus souvent prolongée en arête ; la supé-
rieure en gouttière.
1499. F. heterophylla Lamarck (Fétuque hétérophylle). —
— Souche fibreuse. Chaumes 4-6 décim., coudés aux nœuds
inférieurs, puis redressés, rougeâtres au sommet. Feuilles radi-
cales fines, enroulées sétacées, les supérieures plus larges, pla-
CET des
nes. Panicule lâche, interrompue, rameaux rudes, portant 2-5
épillets verdâtres de 4-5 fleurs. Glumelle inférieure, terminée
par une arête assez longue. — Vivace, Juin-Juillet. Haies, bois,
lieux ombragés.
Haute-Vienne : C. (Lamy); Isle (Le Gendre). — CREUSE :
AC. (de Cessac) ! Guéret au Maupuy (Lafay) ; Aubusson (Jor-
rand et Frébault). — CoRRÈèzE : Argentat (Vachal). — Conro-
LENTAIS : Confolens, bois des Cygnes, etc., AR. (Crévelier). —
NonTronNais : C. env. de Piégut, etc. (Soulat-Ribette).
1500. F, rubra Linné (Fétuque rouge). — Souche longuement
rampante. Chaumes, 4-5 décim., dressés, grêles, rougeâtres au
sommet : feuilles radicales pliées enroulées, les supérieures pla-
nes. Panicule unilatérale à rameaux flexueux portant au sommet
2-4 épillets verdâtres ou violacés de 5-10 fleurs. Glumelle imfé-
rieure terminée en arête courte. — Vivace, Mai-Juin. Bois, prés,
heux secs.
Haute-Vienne et CREUSE : C. — CoRRÈZE : prairies dans les
environs d’Ussel, AR. (Rupin).
F. dumelorum Heg et Heer. — Souche brièvement rampante.
Toutes les feuilles planes.
HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe près le viaduc, dans
un bois très couvert (Lamy) ; parc de Logerie ce de Feytiat (Abbé
Lecler). — CREUSE : C. (de Cessac).
Var. vivipara de Cessac .— CREUSE : RR. Anzême (de Cessac),
1501. F, ovina Linné (Fétuque de brebis). — Chaumes, 2-4
décim., grèêles, anguleux au sommet, en touffes compactes.
Feuilles capillaires, courtes. Panicule oblongue, étalée, subuni-
latérale, à rameaux solitaires, capillaires, portant 5-10 épillets
rapprochés, d’un brun violacé. Glumelle inférieure aristée. —
Vivace, Mai-Juin. Châtaigneraies, bruyères, prés secs, bois.
HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac) ; CC. à Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Entrecor dans
la forêt (Rupin) ; CC. dans les cantons de Tulle et de Corrèze
(Dr (Puyaubert). — Nonrronnais : CC. (Soulat-Ribette).
_F. capillala Lamarck (F. tenuifolia Sibth. Fétuque menue).
—Feuilles plus fines que dans F. ovina ; fleurs mutiques.
C. ou CC. partout ; cependant nous donnons les indications
suivantes pour la Corrèze :
Corrèze : Lissac, Noailles sous le Puy-Laborie, Beynat à
— 318 —
Roche-de-Vic (Rupin) ; Argentat et La Jarrige, R. (Vachal);
Le Marey ce de Meymac (Gonod et Lachenaud).
Il est possible qu’on n'ait pas toujours exactement fait la
distinction entre les F. ovina eL capillala.
F. marginala Hackel. Feuilles Sillonnées subulées, subjonci-
formes, glaucescentes, à gaines fendues seulement jusqu’au tiers
inférieur. Epillets petits ; glumelle inférieure mucronée.
HauTe-VieNNE : sur un mur aux environs de Couzeix (Le
Gendre).
1502. F. duriuseula Linné (Fétuque dure). — Souche fibreuse.
Chaumes, 2-5 décim., genouillés ascendants, anguleux, Feuilles
raides, enroulées carénées lisses ou presque lisses. Panicule étroite
presque unilatérale, portant des épillets à 4-6 fleurs. Glumelle
inférieure longuement aristée. — Vivace, Mai-Juin. Châtaigne-
raies, prés secs, coteaux.
C. ou CC. partout.
Var. glauca Lamarck. — Plante très glauque.
HaurTe-Viene : C. sur les roches de serpentine de La Roche-
l'Abeille et à Pierre-Brune ; pelouses sèches à Bellac, G., etc.
(Lamy). — Creuse : R., nouvelle route de Felletin, sous Four-
rier (Jorrand et Frébault) ; Cat. Pailloux (de Cessac). — Cor-
RÈZE : Bort, sous les orgues (Rupin). — NonTroNNaIs : sur les
vieux murs à Nontron {des Moulins).
F. hirsula Gaudin. — Epillets pubescents.
HauTe-Vienne : Limoges, environs de Saint-Martial, Nan-
tiat près de la gare, roches de serpentine de La Roche-l’A-
beille (Le Gendre). |
1503. F. gigantea Villars (Fétuque élancée). — Souche fibreu-
se. Chaumes, 10-15 décim., glabres. Feuilles larges, rudes. Pani-
cule ample, très lâche, penchée ; rameaux géminés, longs, écar-
tés ; épillets vert-pâle, 3-8 fleurs. Glumelle inférieure portant
une arête deux fois plus longue qu’elle. — Vivace, Juin-Août.
Bois, haies, buissons ombragés.
HauTe-Vienne : Isle, Condat, bords de la Vienne, de la Briance,
de l’Aurence, l'Aumônerie c® d’Aixe (Lamy). — CREUSE : R.
Aubusson, Pont-à-la-Dauge, Valette près Saint-Fiel (de Cessac).
— Corrèze : entre Bonnel et la gare d’Aubazine, R. ; Planche-
torte (Rupin); Argentat, berge d’Eysset, R. (Vachal). —
ConroLenrais : bords de la Vienne et du ruisseau de la Tulette,
— 3179 —
etc., AR. {Crévelier). — NonTRoNNaIs : bords de la Côle (Sou-
lat-Ribette).
Var. mulliflora. — Panicule plus fournie ; épillets grands à
fleurs plus nombreuses.
NonTronNais : Mareuil (Herb. Soulat-Ribette).
1504. F. arundinacea Schreber (Fétuque roseau). — Souche
un peu rampante. Plante très variable. Chaumes, 6-10 décim.,
robustes. Feuilles planes, assez larges ; ligule courte, tronquée.
Panicule très ample, penchée à rameaux grêles, flexueux, gémi-
nés ou demi-verticillés, les inférieurs chargés de nombreux
épillets (4-17) ; épillets à 3-6 fleurs. — Vivace, Juin-Juillet.
Bords des rivières, dans les fossés.
HAUTE-VIENNE : bords de l’Aurence à Arliquet, AC. sur les
bords de la Vienne de Limoges à Saint-Junien (Lamy) ; Eymou-
tiers, CG. (Duris). — Creuse : R. Aubusson, chemin du Moulin-
Grand en face la gare (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : route
de Varetz, AR. ; Malemort (Rupin). — CoNFOLENTAIS
Saint-Claud, RR. Roumazières, environs de Confolens ({Créve-
lier).
1505. F, pratensis Huds. (Fétuque des prés).— Souche fibreuse.
Chaumes, 8-10 décim. dressés. Feuilles larges, acuminées, pla-
nes. Panicule lâche, allongée, à rameaux géminés, écartés ; épil-
lets verdâtres ou violacés, 5-10 fleurs ; glumelle inférieure mu-
tique ou courtement aristée. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies
humides.
HAUTE-VIENNE : Arliquet ce d’Aixe, Gain, Le Treuil; La
Roussille ce de la Meyze, C. (Lamy). — CREUSE : AC. (de Ces-
sac). — COoRRÈZE : C. dans les environs de Brive (Rupin) ; Argen-
tat (Vachal). — ConroLEenTais : Confolens, bords de la Tulette,
AC. (Crévelier). — NonTRroNNais : C. environs de Thiviers, etc.
(Soulat-Ribette).
8 pseudololiacea Cos. et Germain. — Rameaux primaires et
secondaires portant un seul épillet.
CREUSE : Mouchetard, Glénic, etc. (de Cessac). — NonTroN-
NaAIS : environs de Thiviers, près de Filolie (Soulat-Rihette),
. Le F. spadicea Linné (Fétuque brunâtre), à chaumes robus-
tes (8-10 décim.), à feuilles étroites et roulées, à panicule dres-
sée, à rameaux courts, solitaires ou géminés, vient en Auvergne.
JI a été signalé par MM. Jorrand et Frébault à Aubusson {Creu-
se), à La Salesse, sur les rochers de Sainte-Madeleine et sur la
nouvelle route de Felletin,
— 350 —
44. — BROMUS
Epillets souvent élargis au sommet, disposés en panicule. Glumes inégales,
mutiques, la supérieure trinervée, l’inférieure uninervée. Glumelle inférieure
bidentée ou bifide, munie d’une arête.
1506. B. villosus Forskh. — Souche fibreuse. Chaumes, 4-10
décim., pubescents au sommêt. Feuilles largement linéaires
velues. Panicule lâche, grande, penchée, unilatérale, à rameaux
courts, semi-verticillés ; épillets de 5-6 fleurs, glabres, très longs.
Glumelle inférieure à arête 2-3 fois plus longue qu’elle. — © Avril-
Juin. Murs, coteaux exposés au Midi.
Cette espèce comprend :
B. maximus Desfontaines, à panicule courte, dense, dressée.
B. Gussonei Boreau, à panicule plus longue, plus ample, à
rameaux penchés.
HAUTE-VIENNE : Cour d’Aixe, de Saint-Junien, d’isle, KR.
(Lamy). — ConFoLenTAIS : Confolens, murs de la vieille route
de Lesterps, près de la vieille brasserie, AR. (Crévelier).
1507. B. sterilis Linné (Brome stérile). — Souche fibreuse.
Chaumes, 3-6 décim., glabres. Feuilles planes, poilues. Panicule
très lâche, éparse, à rameaux rudes, allongés ; épillets glabres,
pendants, de 7-11 fleurs. Glumelle inférieure portant une arête
plus longue qu'elle, — © Mai-Septembre. Bords des haies,
champs, murs.
CC. partout.
1508. B. tectorum Linné (Brome des toits). — Chaumes, 2-5
décim., pubescents au sommet. Feuilles planes, velues. Pani-
cule courte, unilatérale, à rameaux lisses ; épillets pubescents,
pendants. Glumelle inférieure portant une arête droite, à peu
près de sa longueur. — © Mai-Juin. Murs, haïes, coteaux sa-
blonneux.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac) ; gare de Lavaveix-les-Mines (Le Gendre). — CORRÈZE :
coteaux calcaires 'entre Turenne et Russac, C. (Rupin). — Con-
FOLENTAIS : CC. dans le calcaire et à Chassenon (Crévelier).
1509. B. asper Linné (Brome âpre). — Souche fibreuse. Chau-
mes, 8-19 décim., robustes, pubescents. Feuilles radicales planes,
larges, rudes, pubescentes, à gaines très velues. Panicule Tâche
et penchée ; épillets linéaires lancéolés, non élargis au sommet.
— 381 —
Glumelle inférieure à arête droite presque deux fois plus courte
qu’elle. — Vivace, Juin-Août. Prairies, murs, terrains pierreux
et couverts.
- HauTE-ViEnnE : La Rivière ce de Champagnac, près du Vi-
gen, Isle, Verneuil, etc. R. (Lamy) ; près d’un ruisseau fangeux
se jetant dans la Couze (Simon). — CREUSE : R. Aubusson,
Saint-Dizier-les-Domaines (de Cessac). — CoRRÈzE : forêt d'En-
trecor, Malemort, Larche à Saint-Cernin, AC.; Bort, route
d’Ussel (Rupin). — ConFoLenTaIS : Beaulieu (Crévelier).. —
NonNTRONNAIS : Bois montueux, lieux couverts, R. (Soulat-
Ribette).
1510. B. erectus Hudson (Brome droit). — Chaumes, 5-10
décim., raides. Feuilles radicales étroites, pliées, carénées, munies
de, quelques longs poils ; feuilles supérieures plus larges. Pani-
cule dressée à rameaux demi-verticillés ; épillets linéaires de 5-10
fleurs. Glumelle inférieure à arête flexueuse moitié plus courte
qu’elle. — Vivace, Mai-Juin et automne. Bords des routes,
prairies, murs.
. HAUTE-VIENNE : dans les prés, R. (Lamy). — CREUSE : dans
les gazons à Guéret (Lafay). — CorRRÈzE : bords de la route de
Larche à Saint-Cernin (Rupin). — Conrorenrais : Confolens
et partout, CG. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : prés, R. (Soulat-
Ribette).
Le B. inermis Leysser (Brôme sans arête, vuly. : Brôme de
Hongrie) à souche rampante, à feuilles glabres, à épillets muti-
ques; a été signalé par M. Lafay, à Guéret (CREUSE), dans les
pelouses de l'Ecole normale.
Cette plante étant spéciale à l'Est de la France, sa présence
dans la Creuse est un fait accidentel ne permettant pas de l’ad-
mettre au nombre des plantes spontanées de la région.
45. — SERRAFALCUS
Epillets rétrécis aù sommet. Glumes, 2, la supérieure 7-9 nervée, entière
au sommet, l’inférieure 3-5 nervée. Glumelle inférieure munie d’une arête
au plus égale à sa longueur.
. 1511. $. secalinus Godet (Serrafalque faux seigle). — Racine
fibreuse. Chaumes, 4-9 décim., glabres, dressés. Feuilles velues
en dessus. Panicule lâche, d’abord dressée’ puis penchée ; épil-
lets de 2-15 fleurs, oblongs, ordinairement glabres. Glumelle
inférieure à arèête flexueuse plus courte qu’elle. — © Mai-Juil-
let. Dans les moissons.
— 382 —
HauTe-Vienne : RR. route de Bussière-Poitevine à Saint-
Bonnet ; les forges de la Rivière ce de Champagnac, le Bas-
Marin ce de Condat ; près de la Meyze à arêtes presque nulles
(Lamy) ; Saint-Germain-les-Belles (Le Gendre). — CREUSE :
Bénévent, Fursac, Glénic, Anzême ; la variété à arêtes presque
nulles existe aussi (de Cessac). — ConFroLENTaAIS : Confolens,
sables de la Vienne, chez Peuroux (Var. macrostachys Godron) ;
champs de chez Garraud et vers Saint-Maurice, R. (Crévelier).
1512. $. racemosus Parlat (Serrafalque à grappe). — Chau-
mes, 3-8 décim., glabres, dressés : feuilles linéaires pubescen-
tes ainsi que les gaines ; ligule courte, lacérée. Panicule dres-
sée simple. Epillets glabres, luisants, 6-10 fleurs, brièvement
pédicellés. Glumelles inégales, l’inférieure à bord arqué et à
arète égalant sa longueur. — © Mai-Juin. Bords des chemins,
prairies.
HAUTE-VIENNE : prés des environs de Limoges, d’Isle, AR.
(Lamy). — ConroLEnTaAIsS : Confolens, près de la Tulette, ete.,
R. (Crévelier).
S. commulalus Bab. (Bromus commulalus Schrader. Brome
controversé). — Plante plus robuste. Panicule plus large ; épil-
lets plus longs. — © Mai-Juillet. Champs, moissons, décombres.
HAUTE-VIENNE : dans un champ de froment à Saint-Ger-
main (Le Gendre). — CREUSE : Grand-Bourg, etc. (de Cessac). —
CoNFoLENTAIS : Confolens, Chasseneuil, R. (Crévelier).
1513. $. arvensis Godron (Serrafalque des champs). — Sou-
che fibreuse. Chaumes, 3-8 décim., lisses, glabres. Feuilles linéai-
res, velues ainsi que les gaines. Panicule dressée, ample, très
lâche, pyramidale ; épillets à 6-10 fleurs, violacés, longuement
pédicellés, glabres, linéaires-lancéclés. — © Juin-Juillet. Talus,
prés secs, champs.
HauTE-ViEnxE : Isle, Aixe, Verneuil, etc. C. (Lamy), Limo-
ges (Le Gendre) ; — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac) ;
Aubusson, R., talus du chemin de fer, voie sarrazine (Jorrand
et Frébault). — CorRÈzE : C. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Con-
folens, Chasseneuil, les Pins, etc. AC. (Crévelier). — NonNTRON-
Nais : Jumelières, dans le calcaire (Soulat-Ribette).
1514. $. mollis Parlat (Sarrafalque mollet).— Chaumes, 2-5
décim., couverts d’une pubescence molle ; feuilles pubescentes,
Panicule droite, oblongue, devenant serrée après la floraison ;
— 383 —
épillets brièvement pédicellés, ovoïdes, pubescents, veloutés.
Glumelle à arête environ de sa longueur. — © Mai-Juillet,
Champs, prairies, talus des routes.
C. ou CC. partout.
Var. glabrescens Grenier. — Feuilles, gaines et épillets glabres.
HAUTE-VIENNE : Gain ce d’Isle (Lamy).
B monostachys de Cessac. — Tige portant un seul épillet.
CREUSE : dans les lieux secs (de Cessac).
1515. $S. squarrosus Bab. (Serrafalque rude). — Chaumes,
2-6 décim., dressés. Feuilles linéaires acuminées, glabres ou pu-
bescentes. Panicule ordinairement simple, lâche, unilatérale à
rameaux grêles, plus longs que l’épillet, ordinairement demi
verticillés ; épillets ovales. Glumelles inégales, l’inférieure à
arête tordue égalant sa longueur. — © Mai-Juin. Coteaux secs
et calcaires.
Corrèze : entre Turenne et Russac, AC. (Rupin).
46. — HORDEUM
Epillets uniflores par 3 sur chaque dent du rachis, réunis en épi dense.
Existence souvent à la face interne de chaque fleur d’une fleur rudimen-
taire réduite à une arête. Glumes, 2, égales, subulées, aristées, Glumelle
inférieure lancéolée, aristée. Etamines, 3.
1516. H. murinum Linné (Orge gueue de rat). Vulg.: Orge
des murs. — Chaumes gazonnants, 2-4 décim., feuillés, dressés
ou genouillés. Feuilles pubescentes ; gaine glabre, la supérieure
renflée ; ligule courte, tronquée. Epi gros, comprimé. Epillet
médian seul fertile. Glumes linéaires, lancéolées. Glumelles à
arêtes dépassant beaucoup les glumes. — © Juin-Août. Pied
des murs, des chemins, lieux incultes. bas
C. ou CC. Manque cependant dans quelques régions, par
exemple dans la Creuse à Néoux et environs (Rothkegel).
1517. H. secalinum Schreber (Orge faux seigle). — Souche un
peu rampante. Chaumes, 3-4 décim., grêles. Feuilles rudes sur
Jes bords; gaines inférieures velues. Epi grêle, étroit ; épillets
latéraux plus petits, le médian seul fertile. Glumes sétacées,
non ciliées. Glumelle inférieure des fleurs mâles à arête bien
plus courte qu’elle. — © Juin-hwllat. Prés secs, surtout dans
le calcaire.
= 384
HAUTE-VIENNE : Saint-Barbant (Lamy). — CorRëèzE : Noail-
les, entre la perte de la Couze et le pont Coudert, AR. (Rupin) ;
Argentat (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Ambernac, près des
bords de la Charente, AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS
Prairies des environs de Teijat (Soulat-Ribette).
On cultive :
H. vulgare Linné (Orge vulgaire).
H. distichon (Orge distique, Orge à 2 rangs).
H. hexaslichon (Orge d'hiver, Orge carrée, Orge à 6 rangs).
47. — SECALE
1518. $. cereale Linné (Seigle cultivé). — Plante glaucescente ;
racine poilue, Chaume, 1-2 m., ferme. Feuilles planes, minces.
Epis composés d’épillets solitaires appliqués contre l'axe, à
2 fleurs hermaphrodites et 1 fleur rudimentaire. Glumes égales,
subulées, plus courtes que la fleur. Glumelle inférieure à carène
garnie de pointes raides, terminée par une longue arête. —
© Juin. Cultivé surtout dans les terrains granitiques.
Se rencontre quelquefois à l’état subspontané.
48. — TRITICUM
). Vulg.: Blé. —
Chaumes fistuleux dans toute leur longueur, dressés, 6-12 décim.
Feuilles un peu rude. Epi carré, dense. Epillets, 3-5 fleurs;
solitaires, enchassés dans l’axe. Glumes égales, mutiques, cour-
tes, ventrues. Glumelle inférieure courte, mutique ou aristée.
— © Juin. Cultivé partout.
Quelquefois quelques pieds à l’état subspontané.
On cultive les variétés suivantes :
T. durum Desf. (Blé dur). .
T. æslivum Linné (Blé d'été).
T. Zlurgidum Linné (Froment renflé). Vulg.: Pétanielle,
Gros blé, Blé poulard).
T. monococcum Linné (Froment Locolar). Vulg.: Ingrain,
1519. T. sativum Lamarck (Froment cullivé)
Riz de montagne.
49. — AGROPYRUM
Epi allongé, distique. Epillets solitaires, appliqués contre l’axe par une
de leur face, à 3-10 fleurs, les supérieures mâles. Glumes égales, lancéolées
ou linéaires oblongues, non ventrues, plus courtes que les fleurs. Glumelle
inférieure lancéolée ou sublinéaire, mucronée ou aristée, Etamines, 3.
1520, A. caninum Rœm et Schultes (Agropyre de chien). —
æ
— 385 —
Souche fibreuse . Chaumes, 5-10 décim., dressés, grêles. Feuil-
les assez larges, planes, rudes, velues en-dessus ; ligule très
courte, tronquée. Epi grêle, allongé, à rachis continu, pubes-
cent, scabre ; épillets, 3-5 fleurs, lâchement rapprochés. Glumes
arrondies et rudes sur le dos, à 3-5 nervures. Glumelle inférieure
à arête plus longue qu’elle. — Vivace, Juin-Août. Haies, bois,
lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de
Cessac). — Corrèze : Le Périer c® de Mansac (Malinvaud).
1521. À. repens P. de Beauvois (Agropyre rampant). Vulg.:
Chiendent commun, Pelit chiendent — Souche longuement ram-
pante. Chaumes dressés, 4-10 décim., raides, non gazonnant.
Feuilles planes, minces, molles, lisses, vertes, à nervures fines.
Epi allongé, comprimé, distique ; Epillets à 4-5 fleurs glabres.
Glumes accuminées. Glumelle inférieure accuminée ou légè-
rement aristée. — Vivace, Juin-Septembre. Murs, champs cul-
tivés, haies. ,
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS, CC.
— CorrËze : Argentat, berge d’'Eyssel, AC. (Vachal).
. L’A. campestre Godron, à feuilles épaisses, à nervures saïllan-
tes, a été signalé par M. Pedon comme étant C. dans la CREUSE,
à Clairavaux. L'existence de cette plante en Limousin aurait
besoin d’être confirmée. |
50. — BRACHY PODIUM
Epi lâche, distique, composé d’épillets de 6-20 fleurs, subsessiles, ordi-
nairement solitaires sur les dents de l’axe. Glumes 2, inégales, lancéolées.
Glumelle inférieure mutique ou aristée.
1522. B. silvaticum P. de Beauvois (Brachypode des bois).
Vulg. : Brome des bois, Fétuque des bois. — Souche fibreuse.
Chaumes, 5-10 décim., dressés, grêles. Feuilles minces, pleines,
rudes, velues, courbées en arc. Epi penché de 5-10 épillets velus,
Glumelle inférieure à arête plus longue que la fleur. — Vivace,
Juillet-Octobre. Haies, bois, lieux couverts.
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Creuse : AC. (de Cessac).
— CoRRÈZE : grottes exposées au $. O. dans la vallée de Plan-
chetorte, Larche à Saint-Cernin, entre le Soulier et Laroche
(Rupin) ; Argentat, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : CCG. (Cré-
velier). — NonTroNNaIs : environs de la tour de Piégut (Sou-
lat-Ribette).
— 386 —
1523. B. pinnatum P. de Beauvois (Brachypode pinné). —
Souche longuement rampante. Chaumes dressés, fasciculés.
3-5 décim., quelquefois rameux à la base. Feuilles raides, velues,
Epi souvent dressé, composé d’épillets nombreux, allongés,
glabres ou pubescents. Glumelle inférieure à arête un peu plus
courte que la fleur. — Vivace, Juin-Septembre. Coteaux pier-
reux, broussailles, haies.
HauTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : RR. La Courtine
(de Cessac). — CorRÈzE : Larche, bords du sentier de Saint-
Cernin à Chasac ; versant ouest des coteaux entre Noaillac et
Lignerac (Rupin) ; Argentat, C. (Vachal); Tulle, petit Mirat,
chemin des Condamines, au-dessus du pré du Carmel (Four-
geaud). — ConxFoLENTAIS : Alloue, Chassenon, etc., AR. ; plus
D / ? ? ? 1
commun dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs
de la tour de Piégut (Soulat-Ribette).
1524. B. distachyon P. de Beauvois (Brachypode à deux épil-
lets). — Souche fibreuse. Chaume, 1-4 décim., quelquefois
rameux. Feuilles planes, molles. Epi raide, dressé ; 1-4 épillets
glabres de 10-20 fleurs. Glumelle à arête plus longue que la fleur.
— © Printemps. Lieux arides.
CorRËzE : Larche, coteaux calcaires exposés au Midi formant
le cirque de Laroche, Nespouls, entre Turenne ét Russac, AC.
(Var. depauperala Rupin).
51. — LOLIUM
Epi long, lâche, distique, composé d’épillets sessiles, solitaires, de 5-25
fleurs, alternes, appliqués contre l’axe par un de leurs bords. Glume-unique
sauf dans l’épillet terminal. Glumelle inférieure mutique ou aristée.
1525. L. perenne Linné (Ivraie vivace). Vuly.: Ray-Grass.
— Souche fibreuse émettant de nombreuses toufles de feuilles.
Chaumes, 1-5 décim. Feuilles pliées dans leur longueur quand elles
sont jeunes. Epillets mutiques, lancéolés, toujours appliqués
contre l’axe, dépassant la glume. Fleurs mutiques. — Vivace,
Juin-Octobre.
C. ou CC. partout.
L. tenue Linné. — Plante très grêle ; épi lâche ; épillets à fleurs
peu nombreuses.
Haure-Vienne : bords des chemins et des murs, C. (Lamy).
— CREUSE : Mouchetard (de Cessac). — CorRÈzE : dans les
champs, AR. (Abbé Loubignac).
— 387 —
L. italicum A. Br. (Ivraie d'Italie). Vulg. : Ray-Grass d’Ita-
lie. — Souche fibreuse. Chaumes, 3-6 décim., dressés. Feuilles
roulées dans la jeunesse. Epillets étalés presque à angle droit
pendant l’anthèse, dépassant la glume. Glumelle inférieure mu-
nie d’une arête fine assez longue, — Vivace, Juin-Octobre. Praïi-
ries artificielles, gazons.
Plante semée surtout pour faire des pelouses et qui s’est natu-
ralisée partout.
1526. L. multiflorum Lamarck ([vraie multiflore). —- Chau-
mes, 5-10 décim., robustes, dressés, sans faisceaux de feuilles à
la base. Feuilles planes, glabres. Epi allongé, dressé, assez large.
Epillets linéaires de 8-20 fleurs presque étalées à la floraison,
ordinairement aristées. Glumes 2-3 fois plus courtes que lépil-
let. — © Juin-Septembre. Champs cultivés, prairies, décombres.
HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Saint-Léonard, Saint-Yrieix,
Grandmont, Thiat, etc. (Lamy) ; Bellac (Le Gendre). — CREUSE :
RR. Bénévent (de Cessac). — CoRRÈzE : dans les champs à Sa-
droc (Abbé Loubignac) ; Argentat, Ribiège, Eyssel, AC. (Vachal).
— CoNFOLENTAIS : CC. (Crévelier). NONTRONNAIS : environs
de Piégut (Soulat-Ribette).
+
1527. L. rigidum Gaudin ([vraie rigide). — Souche fibreuse:
Chaumes, 2-5 décim., raides, dressés. Feuilles linéaires, les supé-
rieures à gaines un peu renflées. Epi étroit, allongé ; épillets
oblongs de 6-10 fleurs toujours mutiques. Glume plus courte
que l’épillet. — © Juin-Juillet. Bords des champs cultivés,
vignes, prés secs.
HAUTE-VIENNE : Au Masvergne, près Limoges, La Roussille,
Isle, Aiïxe, etc., R. (Lamy) ; Laugerie ce. de Feytiat (Abhé Le-
cler). — Creuse : C. (de Cessac) ; Anbusson, scories de l’usine
Sallandrouze, R. {Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Noailles,
puy Laborie (Rupin); Moriolles, Le Chauzanel, Jausac (de Lépi-
nayÿ). — ConNFroLEeNTAIS : Negrat ce de Saint-Germain ; Les
Roufferies ce de Lessac, AR. (Crévelier).
Var. ramosum de Cessac:. — CREUSE : Le Monteil, près Saint-
Sulpice-le-Guérétois.
1527. L. temulentum (Ivraie enivrante). — Chaumes robus-
tes, 3-10 décim., dressés, rudes au sommet, souvent rameux,
sans faisceaux de feuilles à la base. Epi allongé, composé d’épil-
lets appliqués contre l’axe, larges, aplatis, de 5-10 fleurs. Glume
4
"2 ami
égalant ou dépassant l’épillet, Glumelle munie d’une arête droite
aussi longue qu’elle. — © Juin-Juillet. Moissons.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, çà
et là {de Cessac). — CorrÈzE : Moriolles (de Lépinay). - Conro-
LENTAIS et NONTRONNAIS : CG. — Cette espèce n’a pas de fixité
dans ses stations et son abondance est variable suivant les
années.
L. lemulentum var. arvense Husnot (L. arvense With). — Dif-
fère du L. lemulentum par ses fleurs mutiques ou munies d’une
sole blanchâtre, courte et flexueuse.
HAUTE-VIENNE : La Meyze, Limoges, Isle, Aixe, Saint-Junien
C. (Lamy) ; Eymoutiers (Duris). — CoRRÈZE : Brive, C. (Abbé
Loubignac). — ConNForENTAIS : çà et là, Confolens et environs,
AC. (Crévelier).
52. — NARDURUS
1528. N. Lachenalii Godron (Fesluca Poa Kunth. — Féluque
palurinè. — Chaumes, 1-6 décim., dressés, grêles, raides. Feuil-
les courtes, étroites, planes. Epi distique ; épillets, 5-9 fleurs,
espacés, rétrécis au sommet, brièvement pédicellés. Glumes
oblongues, trinervées, peu inégales. Glumelle inférieure muti-
que. — © Mai-Juillet. Murs, châtaigneraies, bruyères, lieux secs.
HauTE-ViENNE : C. (Lamy); Oradour-sur-Vayres (Le Gen-
dre). — CreusE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac). — CONFOLEN-
TAIS : coteaux de la Vienne sur les rochers de la Grange-Cam-
bourg, rochers du Goire, etc., AR. (Crévelier). — NonTRon-
NAIS : châtaigneraies des environs de Piégut (Soulat-Ribette).
N. aristatus Boissier (N. Lachenalii var. arislalus Gr. et Godr.).
— Fleurs aristées.
CREUSE : rochers avant le pont de Crozant (Le Gendre). —
CorRÈzE : plateaux sablonneux de Vialmur (Rupin).
N.ramosa Koch. — Epis rameux inférieurement.
CREUSE : çà et là, mêlé au type (de Cessac).
53. — LEPTURUS
Epi cylindrique subulé, composé d'épillets solitaires, uniflores. Glume
coriace dépassant la fleur.
% r
Le L. incurvalus Trin (Lepture courbé) à épi fortement courbé,
qui est une plante des sables maritimes, a été trouvé une seule
— 389 —
fois dans le CONFOLENTAIS, dans les sables de l’Issoire, vers les
Ribières, par M. Dufort. Présence accidentelle qui ne s’est pas
reproduite.
M. Thibaud nous a adressé le L. cylindricus Trin (Lepture
cylindrique) recueilli au haut de la côte de Foncourt, à droite
en allant de La Rochefoucauld à Chasseneuil. Nous n’osons
faire figurer dans notre flore une plante qui paraît appartenir
à l'arrondissement d'Angoulême.
L
54. — NARDUS
1529. N. stricta Linné (Nard raide). — Souche fibreuse. Chau-
mes 19-20 cenlim., filiformes, dressés, raides, nus dans le haut,
en touffes compactes. Feuilles enroulées, capillaires, fasciculées.
Epi droit, grêle, unilatéral ; épillets violacés, uniflores, sessiles.
Glumes nulles. Glumelle inférieure à 3 nervures, aristée. Stig-
mate unique, filiforme. — Vivace, Mai-Juillet. Pelouses sèches
et arides.
C. ou CC. partout.
Var. elongata Gonod d’Artemare. — Beaucoup plus déve-
loppée dans toutes ses parties; cette graminée doit ce fasciès spé-
cial à sa croissance dans des lieux humides.
HautE-ViENNE : Veyrac (Le Gendre). — CoRRÈZE : au nord-
est de l’étang des Oussines (G. d’Artemare).
Les Graminées constituent l’une des familles les plus utiles à l’homme
et aux animaux domestiques puisqu'elles leur donnent le pain, le grain et le
fourrage.
Ce sont des plantes peu brillantes, mais ayant pour la plupart un port
élégant qui fait qu’on les recherche afin de rehausser la beauté d’une gerbe
de fleurs.
La canne à sucre est une graminée.
Dans l’industrie, on utilise l’alfa, les roseaux e les bamboux.
Les élégants panaches des Gyneriums ornent nos jardins.
La famille des Graminées est une de celles renfermant le plus de genres
et d'espèces
LL]
38
— 390 —
APPENDICE
Si nous avions pu donner suite à la première conception de
notre Catalogue-Flore, nous aurions encore à publier un troi-
sième volume renfermant la nomenclature des ACOTYLÉDONÉES
de la région. Nous ne pouvions prévoir une guerre qui nous
a fait perdre cinq années. Notre âge ne nous permet plus de
songer à ce troisième volume. Toutefois, suivant l'exemple
de tous les floristes, nous ne croyons pas devoir complètement
négliger les CRYPTOGAMES VASCULAIRES; mais, afin de ne pas
trop grossir le deuxième volume du catalogue, nous ne donne-
rons que les noms de ces plantes avec l’énumération des stations
des moins communes,
Famiile CX VII, — FOUGÈRES
1. — BOTRYCHIUM
1530. B. Lunaria Swartz (Botryche lunaire). — Vivace, prés
élevés.
HauTe-VienNe : prés à Saint-Yrieix, village des Combes ce de
Saint-Léger-la-Montagne ; pâturages secs au Monteil et à La
Chapelle ce de Saint-Léonard (Lamy); Le Repaire ce de Mois-
sannes (Van der Wæstine) ; La Garde ce de Couzeix (Frère Gas-
ton). — Creuse : Villejésus ce de Fransèches (Pailloux) ; Gen-
tioux, chaussée de l'étang (Jorrand).
2. — OPHIOGLOSSUM
1531. O. vulgatum Linné (Ophioglosse commune). Vuly.:
Langue de serpent. — Vivace, Mai-Juin. Lieux humides, prés
tourbeux.
HaurTe-ViENNE : au bord de la Vienne près Saint-Léonard,
se rapproche de O. lusitanicunr (Van. der Wéæstine) ; Margimier
ce de Janaïlhac (G. Lachenaud); dans un pré humide ce
de Cromac (Gentil) ; Legaud ce d’Eymoutiers ; dans une
pelouse sous un magnolia, station accidentelle (Duris). —
— 391 —
CorrËze : bords de la Coureille entre Noailles et la perte de la
Couze, entre La Chaume et Coutinard, entre La Fage et La Vapo-
die, sous Siaurat ; Moriolles ; Larche au moulin des Paillards,
bords de la Couze rive droite ; entre Montplaisir et le ruisseau
de Planchetorte, C. (Rupin). — ConroLENTaiIs : château de
Chasseneuil près de l’allée de platanes (Thibaud). — NonNTroN-
NAIS : dans un pré au-dessous de la route de Monteluce (Soulat-
Ribette).
3. — OSMONDA
1532. O. regalis (Osmonde royale). Vulg. : Fougère fleurie. —
Vivace, Juin-Septembre. Bois marécageux, bords des ruisseaux,
des rivières (1).
AC. dans toute la région, sur les bords des rivières (le Taurion,
la Vienne, la Glane, la Benaize, la Creuse et la petite Creuse, la
Voueize, la Corrèze, la Vézère,la Bonnieure, la Tardoire, etc.),
au bord des étangs, dans quelques bois marécageux et prés humi-
des. Plus rare dans le CONFOLENTAIS ; dans la CORRÈZE ne pa-
raît exister que dans le sud du département.
4. — CETERACH
1533. C. officinarum Wild. (Cétérach officinal). Vuly. : Herbe
à dorer. — Vivace, Juillet-Août. Vieux murs, rochers humides.
CC. dans la HAUTE-VIENNE, la CORRÈZE, le CONFOLENTAIS
et le NoNTRONNAIS ; moins C. dans la CREUSE.
5. — NOTOCHLÆNA
1534. N. Maranthæ (Notochline de Maranta). — Vivace, Mai-
Septembre. Rochers.
HAUTE-VIENNE : sur la terre noirâtre formée par la désagré-
gation des roches des serpentines, dans les fentes de ces roches à
La Porcherie, Pierre-Brune, La Flotte, La Roche-l’Abeille,
Tamizac (Lamy).
B minima Le Gendre. — Plante atteinte de nanisme.— HAUTE-
VIENNE : La Roche-l’Abeille et probablement sur toutes les
roches de serpentine (Le Gendre).
(T1) Vo Revue Scientifique, T. EE, "p. 149; T. V, p.223; T. X,
p. 145.
— 392 —
6. — POLYPODIUM
1535. P. vulgare Linné (Polypode commun). Vulg. : Polypode
_ de chêne, Réglisso en Limousin. — Vivace: toute l’année.
Rochers, bois, vieux arbres. CC. partout.
S.-Var. pygmæum Christ. — CorRÈZE : Obazine, sur les ro-
chers au soleil (Fourgeaud).
Var. plalylobum Christ. — CorRÈzE : La Garde, sur un vieux
mur (Fourgeaud).
Var. serralum Gr. God. — CorrÈzE : Obasine, sur les vieux
murs et sur les accacias de la place. Forme caprinum Christ ; sur
un mur en face le couvent (Fourgeaud). — COoNFoLENTAIS : c£
d’'Ansac (Crévelier).
Var. cambricum Gr. et God. — HAUTE-VIENNE : rive gauche
du Taurion, entre Saint-Priest et Saint-Martin (G. Lachenaud).
Var. allenualum Milde. — Corrèze : Obazine, vieux murs ;
Tulle, sous le puits Sainte-Claire (Fourgeaud).
Var. bifidum Moore. — HAUTE-VIENNE : Verneuil, Sauva-
gnac, Grandmont, Marginier (Lachenaud); Javerdat (Abbé
Michel) ; Saint-Sornin-Leulac (Le Gendre).
Variétés à rechercher au milieu du type.
1536. P. Phegopteris Linné (Polypode phégoptère). — Vivace.
Mai-Juin. Bois humides et montagneux.
HauTE-VIENxE : bords du Taurion, le Mont-Gargan (Lamy) ;
Legaud, Charmaillac ce d'Eymoutiers (Duris) ; forêt de Saint-
Gilles (Abbé Charbonnièras) ; bords de la Maulde (Van der
Waæstyne). — CREUSE : ruisseau entre Laterrade et Theil ce de
Lépinas (Pailloux) ; C. dans la Haute-Creuse (FI. centr.} où la
plante n’a pas été vue par de Cessac. — CoRRÈzE : Le Saillant,
Allassac, rochers de la Montane entre Saint-Priest et Gimel
(Rupin) ; à Treignac et dans la Haute-Corrèze (Lamy) ; Claira-
vaux (Pedon); roches de Vic (Fourgeaud et Dr Puyÿaubert) ;
bords de la route de la gare de Cornil, bords de la Corrèze à Cor-
rèze (Dr Puyaubert) ; vieux murs route de Tulle, R., Clairfage
cavités des rochers, RR. (Fourgeaud).
1537. P. Dryopteris Linné (Polypode Dryoptère). — Vivace,
Juillet-Septembre. Bois, rochers humides.
HauTE-VieNNe. C. Saint-Sulpice-Laurière, Orgnac, Saint-
Laurent-les-Eglises, Sauviat, C. (Lamy); Nantiat (Soulat-
— 393 —
Ribette) ; Plénartige (Lachenaud) ; Legaud ce d'Eymoutiers
(Duris). — CREUSE:: Ahun, Pognat, Alleyrat (Pailloux) ; Bourga-
neuf (Lamy) ; Guéret, Anzême, etc. (de Cessac) ; vallée de Trent-
loup, AC. ruisseau de la Lune, à la Vergnette (Jorrand et Fré-
bault) ; La Rochette, R. (Sarrassat) ; Sous-Parsat à Mareille
(Faure). — CorRÈzE : rochers bordant la Couze, Sous-Jugeals,
C. ; Bort, route d’Ussel, RR. (Rupin) ; Champagnac-la-Noaille,
bords du Doustre (Lachenaud) ; bois sous le mont Audouze
(Gonod d’Artemare).
7. — GRAMMITIS
1738. G. leptophylla Sw. (Grammitis à petites feuilles). — ©
Mars-Mai. Vieux murs, rochers humides.
HauTe-Vienne : cette plante,’ la plus petite et la plus délicate
de nos fougères, a été trouvée à Aïxe, dans la cavité d’un rocher
exposé au midi ; n'existe plus, le rocher ayant été détruit. —
Corrèze : grottes d’'Ersoulier, de Siaurat, de Mourazon, de
Lamouroux, de Bellet et dans beaucoup de petites grottes de la
vallée de Planchetorte, AC. (Rupin).
8. — ASPIDIUM
11 semble que les fougères limousines que nous rangeons dans le genre
Aspidium se rattachent toutes à l'A. aculeatum et que la plupart des variétés
qu'on rencontre n’ont pour origine que l’âge de la plante. Tel n’est pas
l'avis de Loret qui dit que l’A. aculeatum se distingue de l’A angulare, même
à quelques mètres de distance, par son port raide, ses frondes coriaces et
d’un vert sombre, tandis que les frondes de A. angulare sont molles et d’un
vert pâle.
1539. A. aculeatum Swartz (Aspidion à aiguillons). — Vivace,
Mai-Septembre. Bois frais, haies, coteaux couverts.
HauTe-Vienne : C. aux environs de Limoges (Lamy) ; l’Au-
mônerie ce d’Aixe (de Villelume) ; Oradour-sur-Vayres (Rodeau).
— CREUSE : forêt de Chabrières (Sarrassat) ; bords de la petite
Creuse (Lafay) ; Aubusson, Bauze, Les Houllades, La Terrade,
Rochetaillade, Trentloup (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE :
route de Bort à Ussel, R. (Rupin) ; Laguenne, bords d’un ruis-
seau (Dr Puyaubert). — ConFoLENTAIs : Confolens, Ansac, R..
(Crévelier). — NonTronNNaIs : forges d’Etouars (Soulat-Ribette).
Var. subiripinnatum Koch (A. Lamy in Schultz\. — CG, dans
les haies à Brive (Abbé Loubignac).
— 394 —
Var. haslulalum Kunze. — Bois de Salvanet et de Saint-Mar-
tin-Terressus, Aixe, coteau de Puymalier, forme naine dans une
cavité sur la rive gauche de la Vienne (Lamy).
A. angulare Kit. — Vivace, Juin-Octobre. Bois, bords des
rivières. — HAUTE-VIENNE : Limoges, Aixe,. Le Vigen, bords de :
l’Aurence et de la Briance (Lamy). — CREUSE : Crozant, Bonnat
(Sarrassat) ; Anzême, Brugnat, vers le pont à la Doge (de Ces-
sac) ; Saint-Mariens (Pérard). — CoRRÈzE : Obazine, bords d’un
ruisseau (Fourgeaud) ; environs de Brive, CC. (Rupin) ; Argentat,
GC. (Vachal). — ConroLEnrais : Confolens, Ansac, etc. C. (Cré-
velier) ; Bords de la Bonnieure, AC. (Thibaut). — NONTRONNAIS :
Bussière-Badil, sur le bord d’un petit ruisseau qui se jette dans
le Trioux (Soulat- Ribette).
À. lobalum Milde. — HAUTE-VIENKE : près d’Aixe, rive gauche
de la Vienne, parmi des rochers (Lamy). — CoRRÈzE : Obazine,
rochers humides ; Laguenne bords d’un ruisseau (Fourgeaud).
9. — POLYSTICHUM
1540. P. Thelypteris Roth (Polystich Théliptère). — Vivace,
Juin-Septembre. Lieux tourheux et marécageux.
HAUTE-VIENNE : roches de serpentine de La Roche-l Abeille,
plaine de Saint-Laurent, trou de Marot ; dans un pré maréca-
geux ce de Ladignac ; entre La Forge et Saint-Hilaire-Lastours
(Lamy, Lachenaud et Le Gendre). — CoRRÈZE : vallée de Plan-
chetorte, sur les rochers de grès bigarré exposés au midi, à côté
de la grotte de Raysse, en face de Champ, AC. (Rupin). — Non-
TRONNAIS : au-dessus de l’étang des Ribières c® de Pluviers ;
environs de Nontron (Soulat-Ribette).
1541. P. Oreopteris D. C. (Polystich Oréoptère). — Bois, bords :
des ruisseaux.
HauTe-Vienne : Mont-Gargan, étang de Jonas, près d’Am-
bazac, Saint-Sulpice-Laurière, Saint-Laurent-les-Eglises (Lamy) ;
Legaud, le Mas-Pécout, Charnaillat ce d'Eymoutiers (Duris) ;
La Roche-l’Abeille (Abbé Lecler, marquis de la Douze) ; Saint-
Mathieu (Rodeau); Rocherolles (Joyeux) ; Pensol et Dour-
nazac (Soulat-Ribette) ; Moissannes, Champnétery (Van der
Wæstyne). — CREUSE : bois de Guéret, Maupuy, Mouchetard (de
Cessac) ; La Courtine (de Littardière) ; Fayolle, La Brionne,
Saint-Sulpice-le-Guérétois à Clocher (Sarrassat). — CORRÈZE :
eutre Ersarlier et Roche de Bouzy ; entre Chastanet et les grot-
— 395 — -
tes des Anglais ; Planchetorte, Puy de Laramière, Cornil, Trei-
gnac {Rupin) ; Saint-Mexant, Corrèze (DT Puyaubert) ; Oba-
zine, gorge de Coiroux, AR. route de Beynat après avoir passé
le pont (Fourgeaud).
1542. P. Fliix-Mas Roth (Polystich fougère mâle). — Vivace, |
Juin-Octobre. Bois, rochers humides, bords des rivières.
C. ou CC. partout.
Var. abbrevialum Boreau. — HAUTE-VIENNE : rochers en
face du moulin de Saint-Paul c® de Bosmie (Le Gendre).
M. Simon a trouvé dans une vallée, près de Balledent, des
individus à frondes plusieurs fois bifurquées (Lusus furcans
Moore). V. Revue scientifique du Limousin, T. X., p. 168.
1543. P. cristatum Roth (Polystich à crètes). — Vivace, Juin-
Septembre. Marais, bois montagneux.
HAUTE-VIENNE : extrémité de l’un des étangs du Menteil ce
de Saint-Léonard (Lamy) ; étang aujourd’hui détruit.
1544. P. spinulosum DC. (Polystich à aiguillons). — Vivace,
Juin-Septembre. Bois, bords des ruisseaux, fissures des rochers.
HaurTe-VienNe, CREUSE et CoRRÈzE : C. ou CC. — Conro-
LENTAIS : queue de l’étang de Vieille-Forêt, RR. (Crévelier) ;
C. au Crébant, dans la forêt de Brigueil (Thibaut). — NoxTron-
NAIS : petit ruisseau au-dessous de Bussière ; à la queue de
l’étang de Latour, du côté du bois Martaux, au moulin de La-
franche, Puy-Rocher (Soulat-Ribette).
Var. dilatatum Koch. — HAUTE-VIENxE : La Roche-l’Abeille,
dans la plaine de Saint-Laurent parmi les aulnes ; bois de la rive
gauche de la Gartempe au-dessous de Peyrat-de-Bellac, etc. CC.
(Lamy); Nantiat (Soulat-Ribette) ; Verneuil-sur-Vienne (La-
chenaud). — ConNFoLENTaAIS : bords des ruisseaux à Montrollet
et à Saint-Christophe R. (Crévelier).
M. de Litardière a signalé l'existence à La Courtine (Creuse),
sur les limites des hêtraies des var. oblonya Milde, elevala A. Br. et
exallata Lasch.
Var. Heribaudi R. du Buysson. — Frondes ovales non lancéo-
lées ; segments inférieurs plus courts que ceux du milieu : divi-
sions des segments très larges ; lobes largement confluents à leur
Fase, pennatilobulés. Aspect tout particulier, tant pour la forme
de la fronde dans son pourtour que pour la largeur des divisions
— 396 —
(monogr. des cryptogames vasculaires d'Europe, R. du Buys-
son, T. II, Moulins 1890, p. 36).
CREUSE : bois de Roche près Evaux.
Il existe certainement en Limousin des formes intermédiai-
res entre les P. spinulosum et P. dilalatum qu’il serait utile de
rechercher.
10. — CYSTOPTERIS
1545. C. fragilis Bern (Cystoptère fragile). — Vivace, Juin-Sep-
tembre. Lieux frais, rochers et murs ombrageux.
HaurE-VieneE : Aixe, La Chapelle près Saint-Léonard, Cha-
Jusset, C. (Lamy) ; Eymoutiers (Le Gendre, Duris). — CREUSE :
Cat. Pailloux, RR. Pionnat, Saint-Martial-le-Mont (Pailloux) ;
Aubusson, Alleyrat (Jorrand et Frébault) ; Evaux (Gay) ; Saint-
Mariens (Pérard) ; Chamberaud (Pailloux, Sarrassat) ; Guéret,
vieux murs à Réjat (Lafay). — CoRRÈzE : Brive, Beaulieu, entre
Gimel et Saint-Priest, Treignac, Bugeat, Ussel, AC. (Rupin) ;
Argentat, Berge, R. (Vachal), chemin de la Borie de Nave à la
Croix de Leyrat, Vieillefond (Fourgeaud et Dr Puyaubert). —
CoNFoLENTAIS : Confolens, rochers du Goire et de l’Issoire (Cré-
velier) ; puy de Négrat (Thibaud).
Var. dentala Hook. — CorRÈzE : Obazine, route de la gare
(Fourgeaud).
11. — ATHYRIUM
1546. A. Filix-Fœmina Roth (Athyrion Fougère femelle). —
Vivace, Juin-Septembre. Bois, lieux humides.
C. ou CC. partout.
Var. dentala Doll. — HAUTE-VIENNE : en face le pont de Saint-
Paul ce de Bosmie ; route de Rülhac ce de Nexon. — CORRÈZE :
Brive, grottes de Planchetorte {Fourgeaud).
Var. molle Heldr. et Sart. — CorRÈzE : Obazine, bords des
sources (Fourgeaud). :
Var. fissidens Milde et mullidentalum Milde. — HaAurteE-
Vienne : bords de la Gartempe et de la Senne (Simon).
A. acroslichoideum Born. — HAUTE-VIENNE : Nantiat (Sou-
lat-Ribette). — ConNroLENTAIS : moulin de Puyaut près Mon-
trollet, bois de l’Issoire (Crévelier). — NonTroNNaïs : Pluviers
(Soulat-Ribette).
— 397 —
12. — ASPLENIUM
1547. A. Trichomanes Linné (Doradule polytrie). Vulg. : Cau-
pillaire. — Vivace, Mai-Septembre. Rochers ombragés, vieux
murs, puits. CC. partout.
Var. lobato-crenatum DC. — CoNFoiENTAIS : bords de l’Issoire
à Saint-Germain-sur-Vienne (Thibaud).
Var. auriculala Milde. — HAUTE-VIENNE : individus récol-
tés par Samie sans date ni localité.
A. adulterinum Milde. — Vivace, Juin-Septembre. — HaAuTE-
VIENNE : rochers de serpentine entre Larochas et Surdoux (Lamy).
1548. À. lanceolatum Hudson (Doradille lancéolée).
Par suite de travaux assez récents, les vieux botanistes de notre région
n'ont pu exactement distinguer les sous-espèces se rattachant à cette fou-.
gère. Nous avons soumis les échantillons que nous possédons en herbier à
M. Simon, qui — avec sa complaisance ordinaire et sa compétence indiscu-
table — a bien voulu en préciser les différentes formes. Quant à plusieurs
indications recueillies dans les catalogues en notre possession et non
appuyées par la plante elle-même, nous ne pouvons affirmer leur parfaite
exactitude. Nous signalons à nos confrères deux stations remarquables : 1°
Dans la Haute-Vienne, les rochers qui font face au moulin de Saint-Paul,
ce de Bosmie, où se trouve le A. Halleri var. angustatum et peut-être les
A. Halleri et foresiacum ; 2° dans le Confolentais, les coteaux de l’Issoire,
ce de Saint-Germain-sur-Vienne, où les formes Halleri, foresiacum et foresia-
cum var. angustatum Christ, croissent ensemble avec des variétés de transi-
tion.
HAUTE-VIENNE : sur les roches de serpentine de Magnac-
Bourg, de Surdoux, de La Porcherie et de La Roche-l’Abeille ;
sur un coteau rive droite de la Briance ; le long du chemin du
Vigen à la Planche (Lamy qui a fait confirmer ses détermina-
tions par Boreau) ; AC. sur des murs et des rochers près de Châ-
teauponsac, en amont de la grande papeterie de Balledent, au
pont de Beissat ce de Saint-Ouen, rive droite de Ia Gartempe
(Simon) ; — CREUSE : RR. rochers de Micaschite à Crozant ;
notre plante appartient à l’A. Billotii Schultz (de Cessac) ; même
localité (Le Gendre) forma pinnalis lale obovalis, lobulis profun-
dicis dentalis (Simon). — CoRrRÈzE : CC. dans les grottes de grès
bigarré des environs de Brive, à Siaurat, dans les vallées de Plan-
chetorte, de Montplaisir, de Chastanet (Rupin) ; Argentat, Giba-
nel, CC. (Vachal).
A. fontanum « Halleri Mett. (Var. pedicularifolium Asch ; À.
Halleri DC). — HauTE-VIENNE : Eymoutiers, coteaux des bords
=
— 398 —
de la Vienne, rochers des bords de la Briance, vis-à-vis le moulin
de Saint-Paul (Lamy, détermination confirmée par Boreau) ;
sur le mur du pont du Riou-Braoudou, côté nord ; puits près de
l’église de Sainte-Anne, RR. (Duris). — CREUSE : Tigoulet près
Saint-Yrieix-les-Bois, Lubeix près Ssaint-Sulpice-les-Champs
(Pailloux) ; Budelières, bords de la Tarde, près le Châtelet ;
Lavaveix-les-Mines, bords de la Creuse, pinnules souvent indi-
vises (Pérard). — CorRëèzE : Treignac, AR. (Rupin) ; Combroux
ce de Saint-Germain (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : ro-
chers de l’Issoire près du moulin de Saint-Germain, R. (Crévelier).
A. fontanum B ançuslalum Boreau. — HaurTe-VienNe : Mou-
lin de Saint-Paul {Malinvaud et Abbé Lecler). Cette plante, dit
Le Grand, diffère de À. foresiacum par des proportions plus peti-
tes dans toutes ses parlies.
A. joresiacum Le Grand — HAUTE-VIENNE : rochers de schiste
“au viaduc de Rocherolles, près de Bessines, vallée de la Gartem-
pe (Simon). Rochers qui dominent la rive gauche de la Briance,
au moulin de Saint-Paul (Leg. Lamy). — CREUSE : murs de la
Chérotte ce de Néoux (Rothkegel). — CoRRÈzE : anfractuosi-
tés de gneiss au sommet du puy de Pauliac, gorge de Coiroux,
rochers au-dessus du saut de la Bergère ; sur les murs au Vialard,
A.R. ; sur les murs du village de Clairefage, C. (Rupin sub nomine
A. refracltum Lewe) ; Obazine, jardin de Phôtel Saint-Etienne
sur de vieux murs siliceux (Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS :
coteaux de l’Issoire à Saint-Germain (Le Gendre). La plante
de cette localité est subdivisée ainsi qu'il suit par M. Simon :
1° Froudes étroites, forme de passage vers A. Halleri ; 2° Stipe
brun ct non vert, lobules plus larges, forme rappelant A. fon-
lanum et Halleri ; 3° Forme à pinnules presque indivises, rap-
pelant VA. viride (forme de jeunesse).
A. foresiacum var. anquslalum Christ. — HAUTE-VIENNE :
rocher vis-à-vis du moulin de Saint-Paul (Samie). — Conro-
LENTAIS : rochers de la vallée de l’Issoire, sous le château. Va-
riété de dimensions moins réduites que d’ordinaire ; l’étroitesse
des frondes la rapproche de A. Halleri, maïs les lobules et les
dentelures sont du foresiacum (Simon).
1549. A. Adianthum-nigrum Linné (Doradille capillaire noire).
— Vivace, Février-Novembre. Vieux murs, lieux frais.
CC. partout.
A. serpenlini Tauch. —- HAUTE-VIENNE : Ladapeyre cé
— 399 —
d’Oradour-Saint-Genest {(Chassat) ; Javerdat (Abbé Michel) ;
tours de Chalusset (Le Gendre). — CoRRÈZE : rochers, route de
Bort sous Charluz (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIs :
haies des vignes à Confolens, cà et là ailleurs, R. (Crévelier). —
NoNTRONNAIS : Piégut (Soulat-Ribette).
A. Lamoileanum Héribaud. — Haure-VieNNE : roches de
serpentine de La Porcherie, Pierre-Brune, La Flotte, La Roche-
l’Abeille, Tamizac (Lamy).
1550. A. Ruta-muraria Linné (Doradille nue des Murailles).
— Vivace tout l'été. Vieux murs.
HAUTE-VIENNE : Chalucet, Saint-Léonard, C. dans le dépar-
tement (Lamy); Oradour-sur-Vayres, Magnac-Laval, Javerdat,
Pensol, entre Saint-Priest et Aïxe, Limoges var. anyusli/olia,
murs des bains chinois, etc. (Le Gendre) ; Saint-Sulpice-les-Feuil-
les (Joyeux) ; Saint-Bazile (Rodeau) ; l’Aumônerie ce d’Aixe (de
Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. ; murs de l’église de
Saint-Pierre-le-Guérétois, var. dilatalum (de Cessac) ; Aubus-
son (Jorrand et Frébault) ; Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE :
CC. (Rupin) ; Treignac (Le Gendre). — ConrozenrTais : Con-
folens, Ansac, Oradour-Fanais, Montembœuf, Saint-Claud, etc. :
peu commun dans chaque station (Crévelier). — NoNrRONNAIS :
CC. {Soulat-Ribette).
1551. À. septentrionale Hoffm. (Doradille septentrionale). —
Vivace, tout l'été.
C. ou CC. partout, sauf dans le NoNTRONNAIS où la plante n’est
signalée qu'aux environs de Bussière-Badil, sur les rochers gra-
nitiques bordant la Tardoire et le Trioux (Soulat-Ribette). .
Var. nana Le Gendre. — Frondes et segments très courts. —
HauTE-VIiENNE : dans les fentes des rochers de serpentine de
Pierre-Brune ce de Magnac-Bourg.
1552. A. Brenyi Retz (Doradille de Breynius) A. seplentrio-
nale X Trichomanes Nyman. — Vivace, Juin-Septembre, Murs
et rochers.
HaurE-VieNNE : village de Vieux près Ambazac, un seul
pied dans le voisinage des A. seplentrionale et A. Rula-muraria
(André). Ne serait-ce pas A. Murbeckit Dorfler ? Moulin des
Roches en amont de la route de Bellac à Magnac-Laval (Simon) ;
Limoges, rochers du Poudrier, rive droite de la Vienne (Cataly).
— CREUSE : R. Sous-Parsat, vieux murs à Mareilles (Faure) ;
L
2 AE
Néoux, fissures des murs (Lafay). — Corrèze : Pauliac, sous le
hameau de Bordebrune, C. ; village de Clairfage entre la Gra-
foulière et le Chastang (Rupin) ; Bort, sous les Orgues (Lamy) ; .
Corrèze. Nespoul (D' Puyaubert). — ConroLEenTais : Saint-
Germain-sur-Vienne (Crévelier).
13. — SCOLOPENDRIUM
1553. $. officinale Smith (Scolopendre officinale). Vulg: : Lan-
œue de cerf, Herbe à la rate. — Vivace, Juin-Septempre. Puits,
murs humides.
HauTEe-ViENNE : Aixe, Saint-Léonard, Oradour-sur-Vayres,
etc,. R. (Lamy) ; Saint-Bazile (Rodeau) ; Limoges (Abbé Lecler) ;
Le Dorat, Nantiat, Folles (Le Gendre); £aint-Jouvent, Javerdat
(Abbé Michel). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. ; La Souterraine,
Grand-Bourg, Mouchetard, Vallières (de Cessac) ; Guéret (Fil-
loux). — CorRÈzE : vallée de la Loyre, cirque de La Roche,
Cousage, vallée du Sort et d’Entrecor (Rupin) ; Argentat à Vau-
rette, AR. (Vachal) ; murs d’une fontaine à Laborie de Naves ;
dans une haie à Champeaux, route de Clermont (Fourgeaud et
Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : puits à Confolens, moulin
de Vitrac (Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonrRoN-
NAIS : Thiviers çà et là dans le canton, Piégut (Soulat-Ribette).
S. dædaleum Willd. — Frondes une ou plusieurs fois bifurquées
au sommet. — HAUTE-VIENNE : Le Dorat dans un puits (Chas-
sat). — COoNFoLENTAIS : Chasseneuil (Duffort).
14. — BLECHNUM
1554. B. Spicant Willd (Bledine en épi). — Vivace, Juin-Sep-
tembre. Bois marécageux, bords des étangs et des rivières.
CC. partout sauf dans le Confolentais où la plante est rare. —
ConrorEntTraIs : Les Cheronnies ce d’Ambernac, Montembœuf,
Mazerolles, Ansac (Crévelier) ; Confolens, le Mas du Breuil
(Thibaud).
Comme la Scolopendre, le Blechnum se présente quelquefois
sous la forme dædaleum.
15. — PTERIS
1555. P. aquilina Linné (Ptéride aquiline). Vulg.: Fougère
commune, Faougiro en patois.
civtin à it de at ban cé PE
LS 2
CC. partout sauf dans les terrains de Ligourite de la Haute-
Vienne (Lamy).
Boreau dit que c’est sur de jeunes plants de Pleris venus sur
des murs humides que l’Aspidium régium B puleale a été établi.
Soulat-Ribette a constaté la présence de cette plante dans le
Nontronnais.
16. — ADIANTUM
1556. A. Capillus-Veneris Linné (Adiante Capillaire). Vulg.:
Capillaire de Montpellier. — Vivace, Juin-Septembre. Cavernes,
murs humides, anfractuosités des rochers.
Corrèze : grottes de Bouquet des morts, de Bellet, dans la
vallée de Planchetorte, AC. ; grotte de Saint-Robert près d’Ayen
C. (Rupin). — ConroLENTAIS : vieux puits de Coulaurousseau
(Thibaut).
17. — ALLOSURUS
1557. A. crispus Gr. et God. (Ptéride crépue). — Vivace, Juil-
let-Août. Rochers et éboulis des terrains granitiques.
CorRèzE : Beynat, anfractuosité d’un rocher au sommet de
Roche-de-Vic (Rupin).
Les fougères constituent une famille renfermant plus de 4.000 espèces.
En raison de la beauté de leur feuillage, beaucoup de ces plantes sont re-
cherchées dans les appartements et les serres. Les fleuristes les utilisent pour
entourer les bouquets montés. Quelques fougères servent en médecine (les
Polypode, Capillaires, Fougère mâle, etc.). -
Famille CXVIII. — ÉQUISÉTACÉES
: , 1. — EQUISETUM
1558. E. arvense Linné (Prèle des champs). Vulg.: Queue de
rat. — Vivace, Mars-Avril. Champs humides. \
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); route d’Aïxe, jardin de l'asile
de Naugeat (Le Gendre) ; le Puy-Imbert (Vergnolle) ; Eymou-
tiers, CC. (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux ; RR. Bonnat (de
Cessac) ; Saint-Sulpice-le-Guérétois (Martin); Lavaveix-les-
Mines, Sous-Parsat, Soumans, AR. (Lafay) ; Clairavaux (Pedon).
— CorRÈzE : bords de la Corrèze, vallée de Chastanet, C. (Ru-
pin) ; Argentat, Cueilles, Basteyroux, AC. (Vachal). — Conro-
LENTAIS : CC. (Crévelier). — Nonrronwnais : C. (Soulat-Ribette).
— 92 —
1559. E. Telmateya Ehrh. (Prèle d'ivoire). Vuly. : Prèle des ébé-
nistes ; Prèle des marécages, Grande Prèle, Queue de cheval,
Prèle fluviale. — Vivace, Avril-Juillet. Lieux marécageux, bords
des fossés.
CorRÈzE : bords du chemin de Chazac à Larche, talus bordant
la route de Cousages, Turenne près Lapeyrouse, route de Turenne
à Noaiïlhac ; le Peuch, AC. (Rupin).
1560. E. Limosum Linné (Prèle des bourbiers). — Vivace,
Mai-Juin. Fossés, étangs, lieux fangeux.
HAUTE-VIENNE : étang à Eyjeaux, Isle (Le Gendre) ; Ora-
dour-sur-Vayres (Rodeau) ; CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pail-
loux, CC. (de Cessac) ; La Courtine (de Littardière). — CORRÈZE :
Montplaisir, Soulier de Chasteaux au Blagour, Obasine, C. (Ru-
pin). — ConFroLENTAIS : Confolens, Lessac, Saint-Christophe,
AC. (Crévelier). — NontTronNais : CC. (Soulat-Ribette).
1561. E. palustre Linné (Prele des marais). — Vivace, Mai-
Juin. Bords des rivières, marais.
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); Saint-Bazile (Rodeau). —
CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac) ; Aubusson, C. (Jorrand
et Frébault) ; Clairavaux AC. (Pedon). — CorRÈzE : vallée de
Chastenet, de Planchetorte, Soulier de Chasteaux, Noailles, C.
(Rupin). — ConroLENTAIS : bois des Roufferies, etc., AG. (Cré-
velier). — NonTRoNNaIsS : C. (Soulat-Ribette).
Var. polyslachyum Weigel. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué-
rétois (de Cessac).
1562. E. hyemale Linné (Prèle d'hiver). Vulg.: Prèle des
ébénistes. — Vivace, Mars-Avril. Bois humides, lieux sablon-
neux. :
Creuse : C. à Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Beaulieu,
île sous le pont, C. (Rupin) ; Argentat, Rebiège, R. (Vachal) ;
bords de la Dordogne vers Ussel, C. (Lamy).
Les prâles servent à polir le bois ; elles sont utilisées en médecine.
— 403 —
Famille CXIX. — MARSILÉACÉES
1. — PILULARIA
1563. P. globulifera Linné (Pilulaire à globules). — Vivace,
Juin-Août. Bruyères humides, marais, bords des étangs.
HAUTE-VIENNE : Veyrac, Saint-Léonard, Eybouleuf, etc.,
C. (Lamy); Darnac (Abbé Pinot) ; étang de Buat à Châlus
(Soulat-Ribette) ; communal inondé l'hiver de Brétignolles ce
de Vaulry (de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux.; RR. ma-
rais de Chambraud (Pailloux) ; étang de Coudère, vis-à-vis Dom-
peix, près Saint-Vaulry (Désétang). — CoRRÈzE : R. (Lamy). —
NonNTRONNAIS : environs de Piégut, bords du Trieux, grand étang
de Saint-Estèphe, étang Groulier, etc. (Soulat-Ribette).
Plante sans utilité connue.
Famille CXX. — SALVINIÉES
L’A. filiculoides Lamarck qui est une plante importée d’Amé-
rique n’appartenant pas à notre flore indigène, a été rencontrée
dans la HAUTE-VIENNE : à Limoges, près du square des Email-
leurs (Braud), à l’asile de Naugeat (Le Gendre) ; au hameau de
la Garde ce de Couzeix (Frère Gaston). Elle n’existe plus à Nau-
geat et il est probable qu'ailleurs aussi elle a disparu.
Plante sans utilité, nuisible en ce sens qu'elle détruit les autres plantes
aquatiques et les poissons dans les fossés dont elle couvre la surface.
Famille CXXI. — LYCOPODIACÉES
1. — LYCOPODIUM (?
1564. L. Chamæcyparissus A. Brown (Lycopode Cyprès). —
Vivace, dans les bruyères.
CREUSE : Bruyères sur la route de Felletin à La Courtine (Dr
Chaussat) ; entre les routes de la Courtine et du Mas d’Artige
(Mourret) ; vallée de Clairavaux (Pedon).— CorrÈzE : dans les
bruyères de la Haute-Corrèze, notamment à Neuvic (Lamy) ;
près de Sornac. (Gonod et Lachenaud) ; environs d’Ussel (Frère
Gaston).
(1) V. Revue scientifique du Limousin, n° 115, du 15 juillet 1902.
(2) V. Revue Scientifique du Limousin, T. III, pp. 69, 103 et 320, T. VII,
p. 287.
AR —
1565. L. clavatum Linné (Lycopode à massues). Vulg. : Mousse
terrestre, Herbe aux massues, Lycopode officinal, Herbe de
retourne, des égarés. — Vivace, Juillet-Octobre. Châtaigne-
raies, bruyères, bois des montagnes.
HauTE-VienNE : Le Vignaud près La Jonchère, Saint-Léo-'
nard, Eybouleuf, Eymoutiers (Lamy); Coyol près Couseix
(Brouard) ; le bois Châle (Duris) ; La Croix-Ferrée, Saint-Syl-
vestre, Razès (Abbé Lecler) ; Cromières ce de Cussac (Soulat-
Ribette) ; Le Gervasson c® d’Ambazac, Dompierre, (Le Gen-
dre) ; Roussac (de Villelume) ; Puy-Larue ce de Saint-Vic-
turnien (Bazerd). — CREUSE : AC. Guéret, Janaillat, Mouche-
tard, etc. (de Cessac) ; forêt de Châteauneuf (Joly de Sailly) ;
bois de Provenchère ce de Gentioux (Jorrand) ; Saint-Martin-
Sainte-Catherine ; Châtelus-le-Marcheix ; La Courtine (de Lit-
tardière) ; val de Clairavaux (Pedon); Saint-Pierre-le-Bost
(Lafay). — CorRÈzE : AC. à Mareil, Madiolet, Aix, bruyères
au-dessus de l’étang de Venard, etc. (Gonod d’Artemare). —
NonTRONNAIS : La Tricherie près Piégut ; RR. (Soulat-Ribette).
1566. L. inundatum Linné (Lycopode inondé). — Vivace,
Juillet-Octobre. Bruyères humides, marais. — HAUTE-VIENNE :
marais de Saint-Pierre et de Saint-Léger-la-Montagne (Lamy) ;
étang de La Crouzille ce de Saint-Sylvestre et prairies maréca-
geuses à Malty ce de La Jonchère (Lachenaud) ; marais de Puy-
moreau ce de Saint-Yrieix (Descomps) ; Moissannes, Champné-
téry (Van der Wæstyne). — CREUSE : R. Chamberaud, Mareille,
Sous-Parsat (Pailloux) ; étang de Coudert près Saint-Vaury
(Desétang) ; Magnat (de Cessac) ; Gentioux, marais du Mazet,
RR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : marais de la Haute-
Corrèze à Meymac, Ussel, Eygurande, etc. (Lamy) ; Treignac
(Lamy, Le Gendre); marais d’Orluc, canton de Bugeat (Dr
Puyaubert) ; Châtaux ce de Saint-Paul (Lachenaud) ; Lapleau
(Gonod d’Artemare).
1567. L. Selago Linné (Lycopode selagine). — Vivace, Juin-
Septembre. Coteaux, rocailles, bois montagneux.
CorRÈzE : dans un champ stérile entre Neuvic et Saint-Angèle
(Lamy).
Quelques espèces sont employées en médecine. Le L. clavatum fournit la
poudre connu sous le nom de poudre de Lycopode. #
— 405 —
Famille CXXII. — ISOËTÉES
1. — ISOETES
1568. I lacastris Linné (Isoëte des lacs). — Vivace, Juillet-
Octobre. Au fond des lacs.
CorRÈzE : dans un petit ruisseau à fond très bourbeux à
Grafteuille ce de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud).
1569. I echinospora Durieu (Isoëte à spores hérissées). —
Vivace, Juillet-Septembre. Dans les lacs et les étangs.
HAUTE-VIENNE : étang de Cieux (Durieu de Maisonneuve) ;
étang de la Pêcherie à La Crouzille ce de Saint-Sylvestre (Lamy) ;
étang de Sagnat ce de Bessines (Le Gendre). — CoRRÈzE : étang
des Oussines, marécages entre Bouroux et Les Chabannes ce de
Tarnac (Gonod et Lachenaud).
1570. I tenuissima Boreau (Isoëte menu). J. C haboissæi Nym.
— Vivace, Juillet-Octobre. Etangs. |
HauTE-ViEnxE : étang du Riz-Chauveron (Chaboisseau).
I. Viollæi Hy. (Isoëte de Viollet). — HAUTE-VIENNE : étang
du Riz-Chauveron (Abbé Hy).
I. lenuissima var. elongala Le Grand. — HAUTE-VIENNE :
étang des Chézeaux (Le Grand).
Plantes sans utilité.
La famille des .Characées, très intéressante et bien représentée en Limou-
sin ne figure pas dans notre catalogue parce que, en 1892 — dans le Règne
végélal — nous en avons publié une monographie très complète dont l’au-
teur est notre regretté confrère Soulat-Ribette. Mais, si quelque botaniste
veut se livrer à l’étude de cette famille, nous sommes'en mesure de lui four-
nir un exemplaire du travail de notre confrère.
++
Nous ne comptions pas terminer aussi promptement notre
catalogue, parce que laYguerre” a eu une répercussion terrible
sur le coût de l'édition -des ouvrages D bed le prix de
l'impression ayant triplé, nous pensions qu’à défaut des ressour-
ces nécessaires il nous faudrait encore trois années pour achever
cette œuvre de longue ‘haleine. Mais la Caisse des recherches
scientifiques nous a alloué une subvention de 2.000 francs.
Nous adressons la très vive expression de notre reconnaissance
à la Fédération francaise des Sociétés d'histoire naturelle et aux
personnes qui, en cette circonstance, nous ont accordé leur pré-
cieux concours.
39
— 406 —
En revanche, nous regrettons qu’il n’ait point été tenu suffi-
samment compte de l'appel adressé — dans la postface terminant
le premier volume du catalogue — aux intellectuels, vivant à la
campagne, en mesure de nous documenter. Bien faible a été le
nombre des renseignements qui nous ont été transmis. Par suite,
notre catalogue reste incomplet, mais tout au moins il servira de
base aux recherches futures, car un jour — nous n’en doutons
pas — de jeunes hommes, ayant le désir de connaître l'impor-
tance exacte du tapis végétal de notre région, viendront rempla-
cer les vieillards qui disparaissent avec le chagrin de ne pas voir
autour d’eux un nombre suffisant de successeurs préparés à uti-
liser leurs travaux et à les compléter.
Limoges, le 1er juin 1922.
Ch. LE GENDRE.
FIN DU DEUXIÈME VOLUME
TABLE ALPHABÉTIQUE
A
Abies, 251.
Aceras, 283.
Achillæa, 21.
Adiantum, 401.
Agropyrum, 354.
Agroslis, 354.
Aira, 358.
Airopsis, 398.
Ajuga, 188.
Alisma, 253.
ALISMACÉES, 253.
Allium, 264.
Allosurus, 401.
Alnus, 249.
Alopecurus, 547.
AMARANTACÉES, 197.
Amarantus, 198.
AMARYLLIDÉES, 280.
AMBROSIACÉES, 79.
Anacamptis, 284.
Anagallis, 95.
Anarrhinum, 131.
Anchusa, 110.
Andropogon, 392.
Andryala, 73.
Antennaria, 28.
Anthemis, 20.
Anthoxanthum, 345.
Antirrhinum, 131.
APOCYNÉES, 98.
APPENDICE, 390.
Aristolochia, 292
ARISTOLOCHIÉES,
Aimeria, 195.
Arnica, 9.
221.
DU 2° VOLUME
Arnoseris, 48.
AROIDÉES, 307.
Arrhenatherum, 363.
Artemisia, 15.
Arum, 307.
Arundo, 352.
ASCLEPIADÉES, 99.
Asclepias, 100.
Asparagus, 277.
Asphodelus, 273.
Aspidium, 393.
Asplenium, 397.
Aster, 7.
Athyrium, 396.
Atriplex, 200.
Atropa, 122.
Avena, 361.
Azolla, 403.
B ?
Baldingera, 344.
Ballota, 184.
Barkhausia, 62.
Bellis, 8.
Beta, 202.
Betonica, 184.
Betula, 248.
BETULINÉES, 248.
Bidens, 22.
BIGNONIACÉES, 157.
Blechnum, 400.
Blitum, 206.
BORRAGINÉES, 109.
Borago, 109,
Botrychium, 390.
Brachypodiunf, 385.
Briza, 371.
Bromus, 380.
Brunella, 187.
Büxus, 229.
C
Calamagrostis, 353.
Calamintha, 170.
Calendula, 31.
Calluna, 86.
Campanula, 80.
CAMPANULACÉES, 77.
Cannabinées, 234.
Cannabis, 234.
Carduncellus, 37.
Carduus, 36.
Carex, 326.
Carlina, 45.
Carpinus, 239.
Castanea, 236.
Catabrosa, 366.
Centaurea, 37.
Centunculus, 95.
Cephalanthera, 296.
Ceterach, 391.
CHARACÉES, 405.
CHENOPODIACÉES, 200.
Chenopodium, 202.
CHICHORACEES,
Chlora, 103.
Chondrilla, 54.
Chrysantemum, 18,
Cicendia, 102.
Cichorium, 46,
46.
Cineraria, 15.
Cirsium, 32.
Cladium, 319.
Clinopodium, 171.
Cœloglossum, 292.
COLCHICACÉES, 256.
Colchicum, 2957.
COMPOSÉES, 1.
ConiIFÈRES, 249.
Convallaria, 276.
CONVOLVULACÉES, 107.
Convolvulus, 107.
Corylus, 238.
CORYMBIFÈRES, 1.
COROLLIFLORES, 90.
Crepis, 61.
CRYPTOGAMES-
VASCULAIRES,
396.
” CUPULIFÈRES, 235.
Cuseuta, 108.
Cynara, 32.
CYNAROCEPHALES,
31
Cynodon, 351.
Cynoglossum, 117.
Cynosurus, 375.
CYPERACÉES, 318.
Cyperus, 318.
Cystopteris, 396.
D
Dactylis, 374.
Danthonia, 374.
Daphne, 219.
DAPHNEACÉES, 218.
Datura, 122.
Deschampsia, 359.
Digitalis, 143.
DIioSCORÉES, 278.
Doronicum, 8.
E
Echinospermum, 116.
Echium, 112.
Eleocharis, 324.
Elodea, 299.
Endymion, 269.
Epipactis, 296.
EQUISETACÉES, 401,
Equisetum, 401.
Eragrostis, 371.
— 408 —
Erica, 87.
ERICACÉES, 86.
Erigeron, 5.
Eriophorum, 320.
Erythræa, 101.
Erythronium, 268.
Eupatoria, 1.
Euphorbia, 222.
EUPHORBIACÉES, 222.
Euphragia, 149.
Euphrasia, 145.
Euxolus, 199,
F
Fagopyrum, 218.
Fagus; 235.
Festuca, 376.
FICACÉES, 230.
Ficus, 230:
Filago, 28.
FOUGÈRES, 390.
Fraxinus, 97.
Fritillaria, 259.
G
Gélanthus, 280.
Galeobdolon, 177.
Galeopsis, 179.
Gastridium, 356.
Gaudinia, 363.
Gentiana, 104.
GENTIANÉES, 101.
GESNÉRACÉES, 157.
Gladiolus, 279.
Glechoma, 174.
Globularia, 196.
GLOBULARIÉES, 196.
Glyceria, 366.
Gnaphalium, 26.
GRAMINÉES, 343.
Grammitis, 393,
Gratiola, 136.
Gymnadenia, 291.
H
Helianthus, 23.
Helichrysum, 26.
Heliotropium, 118.
Helminthia, 51.
Hemerocallis, 271.
J Hieracium, 64.
Holcus, 364.
Hordeum, 383.
Hottonia, 92.
Humulus, 234.
HYDROCHARIDÉES, 299,
Hyoscyamus, 123.
Hÿpochæris, 48.
Hypopitys, 89.
Hyssopus, 169.
I
Inula, 23.
IRIDÉES, 278.
Iris, 278.
ISOÈTÉES, 405.
Isoetes, 405.
J
Jasione, 77.
JONCÉES, 311.
JUGLANDÉES, 235.
Juglans, 235.
Juncus, 311.
Juniperus, 252.
K
Kentrophyllum, 44.
Kæleria, 365.
LEA ”
LABIÉES, 157.
Lactuca, 56.
Lamium, 175.
Lappa, 45:
Lapsana, 48.
Éarix, 2bie
Lathræa, 156.
LAURACÉES, 220.
Laurus, 220.
Lavandula, 157.
Leersia, 343.
Lemna, 306.
LEMNACÇÉES, 306.
Léontodon, 50.
Leonurus, 178.
Lepturus, 388.
Leucanthemum, 17.
Ligustrum, 98.
Lilas, 97.
LiLIACÉES, 259.
Lilium, 259.
Limodorum, 297.
Limosella, 143.
Linaria, 132.
Listera, 298.
Lithospermum, 111.
Littorella, 195.
Lobelia, 76.
LOBELIACÉES, 76.
Lolium, 386.
Loroglossum, 284.
Luzula, 315.
Lycium, 119.
LycoPODIACÉES, 403.
Lycopodium, 403.
Lycopsis, 111.
Lycopus, 166.
Lysimachia, 94.
M
Maianthemum, 276.
MARSILÉACÉES, 403.
Marrubium, 185.
Matricaria, 19.
Melampyrum, 150.
Melica, 372.
Melissa, 172.
Melittis, 185.
Mentha, 1957.
Menyanthes, 106.
Mercurialis, 228.
Mibora, 346.
Micropus, 30.
Milium, 357.
Molinia, 374.
MONOCLAMYDÉES, 197.
MONOCOTY LÉ DO-
NÉES, 253.
MONOTROPÉES, 89.
MoORACÉES, 230.
Morus, 230.
Mulgedium, 60.
Muscari, 269.
Myosotis, 114.
N
NaAïIADÉES, 306.
Naias, 306.
Narcissus, 280.
Nardurus, 388.
Nardus, 389.
Narthecium, 258.
A9 =
Neottia, 298.
Nepeta, 174.
Notochlæna, 391.
O
Odontites, 147.
OLÉACÉES, 97.
Omphalodes, 117.
Onopordon, 32.
Ophrys, 292.
Ophioglossum, 390.
ORCHIDÉES, 282.
Orchis, 285.
Origanum, 167.
Ornithogalum, 262.
Orobanche, 152.
OROBANCHÉES, 152.
Osmonda, 391.
Oxycoccos, 85.
p°
Panicum, 350.
Parictaria, 233.
Paris, 274.
Passerina, 219.
Pedicularis, 150.
Petasites, 2.
Phalangium, 271.
Phalaris, 343.
Phelipæa, 152.
Phleum, 346.
Phragmites, 352.
Physalis, 121.
Phyteuma, 79.
Phytolacca, 197.
Picris, 91.
Pilularia, 403.
Pinguicula, 90.
Pinus, 1950.
Pirola, 89.
PIROLACÉES, 88.
Plantago, 192.
PLANTAGINÉES, 192.
PLATANÉES, 247.
Platanthera, 290.
Platanus, 247.
PLUMBAGINÉES, 195. .
Poa, 367.
Podospermum, 52.
Polychnemum, 199.
POLYGONACÉES, 207.
| Polygonatum, 275.
Polygonum, 211.
Polypodium, 392.
Polystichum, 394.
Populus, 245.
POTAMÉES, 299.
Potamogeton, 299,
Prenanthes, 58.
Primula, 92.
PRIMULACÉES, 92.
Pterotheca, 60.
Pulicaria, 25.
Pulmonaria, 113.
Pyrethrum, 17.
Quercus, 237.
R
Rhinanthus, 149.
Rhynchospora, 325,
Rumex, 207.
Ruseus, 277.
S
Sagittaria, 255.
SALICINÉES, 239.
Salvià, 172.
Salix, 239:
SALVINIÉES, 403,
Samolus, 96.
SANTALACÉES, 220.
Satureia, 169.
Schæœnus, 319.
Scilla, 260.
Scirpus, 321.
Scleropoa, 373.
Scolopendrium, 400.
Scolymus, 74.
Scorzonera, 91.
Scrofularia, 130.
: SCROFULARIÉES, 129.
Scutellaria, 186.
Secale, 384.
Senecio, 10.
Serapias, 282.
Serfrafalcus, 381.
Serratula, 44.
Seslera, 348.
Setaria, 349.
Sibthorpia, 142.
Sideritis, 185.
Silybum, 31.
Simethis, 272.
/
SMILACÉES, 274.
SOLANÉES, 118.
Solanum, 119.
Solidago, 4.
Sonchus, 58.
Soyeria, 63.
Sparganium, 309.
Specularia, 80.
Spinacea, 202.
Spiranthes, 295.
Stachys, 181.
Stipa, 357.
Symphytum, 109.
7
Tamus, 278.
Tanacetum, 16.
Taraxacum, D4.
Teucrium, 189.
Thesium, 220.
Thrincia, 49.
= Ait =
Thymus, 167.
Tolpis, 47.
Tragopogon, 52.
Trisetum, 364.
Triticum, 384.
Tussilago, 4.
Typha, 308.
TYPHACÉES, 308.
U
ULMACÉES, 231.
Ulmus, 231.
Urtica, 232.
URTICACÉES, 232.
Utricularia, 90.
V
VACCINIÉES, 84.
Vaccinium, 85.
VÉRBASCÉES, 124.
Verbascum, 124.
Verbena, 191.
VERBÉNACÉES, 191.
Ventenata, 361.
Veratrum, 257.
Veronica, 137.
Vinca, 98.
Vincetoxicum, 99,
Vulpia, 375.
W
Walhenbergia, 84.
X
Xanthium, 76.
Z
Zannichellia, 305.
Zea, 343.
CARTES
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20. — Chrysanthemum segtum et Gnaphalium dioicum.....
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PRÉFACE
Ainsi que nous le disions dans l'introduction à notre Cata-
logue des plantes du Limousin, ce n’est. qu'après de longues
hésitations que nous nous sommes décidé à publier ce Cata-
logue.
Nous savions pas en que notre œuvre DE ep nlète
d'autant plus qu’à défaut de l’herbier Lamy, nous n'avions pu
nous procurer un cahier de notes extraites de cet herbier dont
l'existence nous était connue.
Le lecteur sait les motifs qui nous ont cependant ni
à ne pas retarder plus longtemps la mise à exécution de notre
projet.
Or, alors que l’impression du premier volume du Caieloèue
était presque terminée, nous obtenions la remise du cahier vai-
nement recherché depuis fort longtemps.
Sa lecture nous a immédiatement permis de constater qu’il
y avait lieu de considérablement augmenter le travail publié
par Lamy dans le Guide de l’élranger, dont l'édition remonte
vers 1856, et dans une brochure du même auteur, publiée vers
1868, ayant pour titre : Plantes plus ou moins aquatiques de la
Haule- Vienne.
Le cahier en question nous a grandement servi dans la ré-
daction de notre second volume, en sorte que le supplément
dont nous commençons aujourd’hui la rédaction renfermera
surtout des renseignements non compris dans le premier volume.
Toutefois, deçuis la parution de notre travail, plusieurs bota-
nistes nous ont fourni de nouveaux documents dont nous som-
mes heureux de pouvoir faire état.
Parmi ces botanistes nous citerons MM.Vergnolle, de Limoges ;
- Lafay, Sarrassat et Rothkegel, de la Creuse ; Fourgeaud, le Dr
[Ro]
|
Puyeaubert et Bordas, de la Corrèze. J'ajoute M. Hoschedé,
botaniste à Giverny, par Vernon (Eure) qui a publié, dans
le Bullelin de l'Académie internationale de Géographie botanique
(année 1903, p. 193), des notes sur les plantes récoltées dans le
Nontronnais. :
Ainsi complété, ce supplément — joint au Catalogue — ne
présentera pas encore la physionomie exacte de la région, mais
pour être complet il faudrait attendre indéfiniment. En effet,
dans un grand nombre de cantons des recherches sont à faire
et ces recherches se font rarement ou lutôt jamais, la jeunesse
se désintéressant actuellement des sciences naturelles pour se
consacrer aux sports. Les progrès de l’agriculture modifient
chaque jour le tapis végétal d’un pays, soit en raréfiant des
plantes adventices, soit en en faisant ap] araître de nouvelles,
grâce à l'apport de la chaux et à l’imrortation de semences qui,
mal triées, renferment des graines de ylantes étrangères. Les
‘chemins de fer, l'extension des villes, le dessèchement des marais,
les travaux d’art sur les cours d’eau, etc., sont encore la cause
de sérieuses modifications. Enfin certaines plantes américaines
apparaissent tout à coup, se plaisent dans notre sol et deviennent
souvent encombrantes.
Il faudra évidemment que, tous les 10 où 15 ans, on publie
un nouveau supplément. En ce qui nous concerne, nous n’avons
pas le droit d'y songer. Tout ce que nous demandons à la Provi-
dence, c’est qu’elle nous accorde le temps d'achever cesupplément.
Il nous reste à fournir quelques explications sur la facon
dont nous comprenons sa rédaction.
Dans notre Catalogue, toutes les plantes constituant de bonnes
espèces portent un numéro d'ordre. Nous allons reprendre
tous les numéros comportant soit des observations, soit des
stations nouvelles ou plus de précision dans les stations signalées,
soit encore des rectifications d’erreurs qui nous ont échappé
lors de la lecture des épreuves. Il sera facile de se rapporter à
ces numéros et de voir les modifications à apporter au texte.
Par abréviation, nous n’ajouterons pas au nom de la plante
le nom de l’auteur, sauf pour les plantes (espèces ou variétés)
qui n’existeraient pas dans l’ouvrage.
Dans les premières pages du Catalogue nous n’avions donné
que de très courtes descriptions. Sans nous étendre outre mesure,
nous compléterons ces descriptions par l’addition des caractères
qu'il nous paraît utile de connaître. |
Limoges, le 197 Mars 1924.
Ch. LE GENDRE.
Famille I. — RENONCULACÉES.
1. Ranonculus hederaceus. — Tiges radicantes; feuilles toutes
réniformes à © lobes, le moyen entier ; fleurs blanchâtres à co-
rolle égalant à peu près le calice.
HAUTE-VIENNE : A. C. dans les fossés et dans les rigoles des
environs de Limoges (Brouard) ; Bussière-Galant (Lamy). —
CREUSE : R. dans la es db 4 de la vallée de Clairavaux
(Pedon).
R. homæophyllus. — Feuilles ayant Rene 3 centimètres
de diamètre, un peu peltées.
Ligne 5 : remplacer Feytiat par La online
2. R. Lenormandi. — Lobes des feuilles crénelées à bec d’ abord
crochu puis allongé ; réceptacle glabre.
. HAUTE-VIENNE : Dans presque toutes les mares Pt Ro
Peyrat-le-Château, Plainartige, Saint-Hilaire-Lastours, Beauvais
près Saint-Martial, Bussière-Galant (Lamy), bords du Vincou,
à l’est de Nantiat (Soulat-Ribette) ; A. C. rigoles et fossés entre
Nantiat et la Gare (Le Gendre). — CoRRÈZE : Brive R., étang de
Lachamp, Treignac, Bugeat, Bort (Rupin) ; vallée de Lissac,
Donzenac (de Lépinay) ; Darazac, R. (Laygue).
3. R. tripartitus. — Carpelles à bec court ou nul. Réceptacle
globuleux, hérissé.
HAUTE-VIENNE : Oradour-Saint-Genest, Dinsac (Ab. Pinot);
fossés des bruyères du Ris-Chauveron (Chaboïsseau). — Cor-
RÈZE : Remplacer allée par vallée. — NonTroNNais : Environs
de Pluviers (Soulat-Ribette).
4. R. ololeucos. — Feuilles flottantes à trois lobes en coin ;
feuilles submergées capillaires multifides. Réceptacle poilu. ©.
HAUTE-VIENNE : Etang de la Crouzille ; dans un ruisseau
près de la forêt de Bord ; dans l’étang des Sauvages, la feuille
et le sommet des pédoncules sont remarquables par leur villosité
(Lamy). Saint-Mathieu, Maisonnais (Soulat-Ribette). — Non-
TRONNAIS : remplacer Saint-Sauve par Saint-Saud.
Outre la var. lerresiris, on peut rencontrer la var. submersus
G. et Godr., plante complètement submergée dont toutes les
feuilles sont découpées en lanières capillaires.
5. R. confusus. — CorRÈèzE : remplacer du Bouroux par de
Bouroux.
ES
6. R. aquatilis. — Carpelles à bec très long ; réceptacle poilu.
R. submersus. — NoNTRONNAIS : au moulin de Razac dans
la côle (Soulat-Ribette).
R. pellatus. — NonNTRoNNAIS : Dans la côle au moulin de
Razac, dans l'Isle, commune de Thiviers (Soulat-Ribette).
R. truncalus. — HAUTE-VIENNE : Dans le Taürion à Saint-
Martin-Terressus, dans la Tardoire aux forges de la Rivière,
bords de l’étang du Ris-Chauveron, au milieu de la Viénne
près Verthamont, dans les eaux de la Benaize, ruisseau de Rou-
gon près Saint-Léonard (Lamy). — CREUSE : Dans un ruisseau
vôisin de Vergnon près Bourganeuf (Lamy).
R. aculilobus. — Feuilles flottantes tronquées à la fase
Vient dans les courants rapides.
CoNFoLENTAIS : Confolens (Crévelier). — NoNTRONNAIS :
Dans le Trieux commune de Champniers (Soulat-Ribette).
7. R. trichophyllus. — Feuilles ne formant pas pinceau en
sortant de l’eau. Carpelles à bec très court. Réceptacle hispide.
CorRèzE : Remplacer village de Couze par dans la Couze
(erreur de Rupin).
On rencontre quelquefois, mais rarement, des pieds poussant
normalement, c’est-à-dire présentant quelques feuilles flottantes
presque orbiculaires. C’est la forme R. radians Revel.
Var. lerresiris. — NoNTRONNAIS : Dans la cêle au moulin de .
Razac (Soulat-Ribette).
8. R. divaricatus (2. circinrialus, Sibth. — Bien que figurant
dans le catalogue de Rupin, sa présence aux environs d’Ussel
nous paraît d'autant plus douteuse que c’est le Fre Georges
qui a indiqué cette station.
9. R. fluitans. — Fleurs blanches à pétales dépassant beau-
coup le calice ; carpelles rugueux à bec court ; réceptacle sphé-
rique, velu. Varie rarement à quelques feuilles flottantes réni-
formes. HS
HAUTE-VIENNE : L'existence de cette plante dans les rivières
du département à été confirmée par Soulat-Ribette ; nous ne
l’avons pas trouvée. Salvaing nous l’a indiquée près de Saint-
Yrieix dans la Loue et l'Isle, mais comme il ne nous en a pas
adressé d’échantillons, nous craignons qu'il n’ait confondu
R. fluilans avec R. aqualilis.
10. R. aconitifolius. — Tige de 5 à 12 décimètres, à rameaux
lâches ; pédoncules et sépales pubescents. Carpelle glabre à bec
Ron
HAUTE-VIENNE : CC. Sur les bords de la Gartempe au-dessus
de Saint-Sulpice-Laurière vers Rancon; à fleurs très petites
sur les bords de la Vienne à Eymoutiers (Lamy) ; Châteauponsac
(Duchâteau) ; sous Condat (Brouard). — CREUSE : Grand-Bourg
(Lafay). — CorrÈzE : A. R. dans les environs de Brive, de
Tulle et d’Argentat.
R. flevicaulis. — Remplacer Marin par Martrin. Cette variété
est celle qu’on rencontré généralement dans nos montagnes.
CorRÈzE : Commune de Bort, dans les bois de Pierrefitte,
vivant en colonies (Gonod d’Artemare).
12. KR. Flammula (Olvo, Las douvas) Var. tenuifolius. —
HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, bords d’un étang. C.
(Lafay). — Corrèze : Aubasine, fossés dans la prairie du Cou-
vent (Fourgeaud).
Var. inundala (Le Gendre). — Tige allongée, flexible, presque
linéaire au sommet, radicante aux nœuds ; feuilles lancéolées,
dentées surtout aù sommet, à dents obtuses, d’un beau vert.
Forme. que prend la R. flammette lorsque le pied est comp lète-
ment couvert rar l’eau.
HAUTE-VIENNE : Les Courrières, commune de Limoges, dans
l’eau d’une rigole (Vergnolle).
. 13. KR. Lingua. — La seule station certaine de la Creuse est
l’étang du Chancelier où la plante, ainsi que nous l’avons constaté,
-est abondante.
14. R. Chærophyllos. — Racine composée d’un faisceau de
petits tubercules. Fleurs jaunes. Carrelles ponctuées à bec
long, courbé.
CorRÈzE : Tulle, La Bachellerie, Croix-de-Bar, chemin de la
Pépinière, Sérager (Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : Derrière
le vieux château de Saint-Germain (Crévelier).
15. R. nemorosus. — Racine fibreuse ; tiges non radicantes,
rameuses, multiflores. Feuilles à lobes presque tous obtus.
Fleurs à pétales d’un jaune d’or. Carpelles arrondis et terminés
par le style enroulé. Réceptacle hérissé de quelques poils.
. HAUTE-VIENNE : Forêt de la Chavanière près de Peyrat, Le
Dorat, près du moulin de l’hôpital, sur la lisière d’un bois (Lamy).
_— CoRRÈzZE : Aubasine, prés humides au-dessus de la route de
Coiroux (Fourgeaud).
R. Lecoqii Boreau (R. nemorosus el vulgaris Grenier). ee
portion plus grande de tous les organes ; tiges non radicantes,
Tps
pédoncule sillonné. Carpelles rétrécis dès leur moitié en un long
bec recourbé.
HauTe-VienxE : Bois du petit Confolens, arrondissement de
Bellac (Simon).
16. KR. repens. — Feuilles velues souvent tachées de noir
et de blanc, à 3 et 5 folioles un peu pétiolées. Pédoncules sillonnés.
Fleurs jaunes. Carpelles à bec assez long, un peu courbé.
R. repens var. elatior Gr. et Godr. — CorRÈzE : Tulle, dans *
les haies, vieux chemin de la Bachellerie, à la Pépinière, Serager
(Fourgeaud).
17. R. auricomus. — Fleurs jaune d’or.
HAUTE-VIENNE : Haies à Verneuil. C. (Malamas), rive droite
de l’Aixette (et non rive gauche) (Lamy). — CREUSE : Clugnat
(Moret). — CorRÈzE : Lagarde, bords de l’étang (Fourgeaud). —
CoNFOLENTAIS : Alloue (Crévelier) ; Villesanot près de Saint-
Christophe de Confolens (Abbé Michel).
18. KR. acris. — Vulg. bouton d’or. Couche-Louve. — Pédon-
cules arrondies. Carpelles glabres à bec recourbé plus court que
la moitié du carpelle.
R. Boræanus. — Souche peu rampante. Feuilles à lobes très
étroits, bien plus longs que larges. Pédoncules cylindriques non
sillonnés. Carpelles à bec très court terminé par une petite pointe
crochue qui disparaît à la maturité. Réceptacle hérissé de quel-
ques poils.
HAUTE-VIENNE : RR. dans les env. de Limoges, rive gauche
de la Graine à Rochechouart (Lamy). — CoRRÈzE : Tulle, Puy-
Sainte-Croix (Fourgeaud).
R. vulgatus. — HAUTE-VIENNE : Lieux frais près du moulin
de Parpaillat, Forges de la Rivière, C. à Aixe, moulin de Saint-
Paul, Isle, Gain, haies à La Roche-l’Abeille, Limoges, dans un
pré près de Beaupeyrat (Lamy).
R. reclus. — $Souche épaisse garnie de fibres ; tige creuse,
droite, rameuse ; feuilles à lobes plus longs que larges ; pédon-
cule cylindrique non sillonné ; fleurs à pétales d’un jaune clair.
Var. parvulus Lamy. — Plante naine ; prés humides et pa-
cages. |
HaurTe-VienNE : La Roche-l’Abeille, c. sur les roches de
Serpentine (Lamy).
R. Sleveni. — Souche obliquement horizontale ; feuilles à
lobes presque aussi longs que larges.
LUE LEA
HAUTE-VIENNE : Gain, commune d’Isle ; dans un pré à La
Chapelle près Saint-Léonard (Lamy).
19. R. bulbosus. — Vulg. Grenouillette. — Feuilles pubes-
centes, pédoncules sillonnés, fleurs jaunes, ‘carçelles à bec
court, crochu. |
R. albonævus Jordan. — Racines à bulbes gros; feuilles velues,
tachées de blanc. : |
Corrèze : Tulle, près du Carmel (Fourgeaud).
20. R. Philonotis (A. Sardous, Crantz). — Racine fibreuse,
feuilles radicales à 3 lobes obtus ; fleurs jaunes, carrelles tuber-
culeux sur les bords.
HAUTE-VIENNE : Bussière-Poitevine, forme remarquable par
ses tiges et ses feuilles presque glabres et très découpées (dans
des marais argileux et non dans une mare) ; CC. dans les cours à
Buxerolles près Magnac-Laval, aux environs de Saint-Barbant
(Lamy). à
Var. parvulus. — HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Aixe
(carpelles couverts de petits tubercules peu proéminants (Lamy).
21. R. parviflorus. — Racine fibreuse ; feuilles cordiformes
orbiculaires à 3 et 5 lobes ; pédoncules opposés aux feuilles
carpelles couverts de tubercules.
HAUTE-VIENNE : Route de $Saillat (Malamas).
22. KR. arvensis. — Tige rameuse ; feuilles inférieures tri-
séquées, à folioles en coin, subdivisées en lobes linéaires, les
supérieures sessiles, à segments plus étroits. Réceptacle velu.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Sussac, Beynac (Lamy).
— CREUSE : Guéret (Sarrassat), Ajain à Ville-Chabus, Pionnat
à La Vilatte-Sainte-Marie (Martin).
24. R. sceleratus. — Racine fibreuse, feuilles glabres, les
radicales à 3 et 5 lobes, les supérieures tripartites, les florales
entières. Carpelles nombreux en capitules saillants, oblongs à
bec presque nul. |
29. Ficaria ranunceuloides. — Racine à fibres charnus ; tige
rameuse, étalée ; feuilles souvent tachées de brun ou de blanc,
sinuées-dentées ; carpelles pubescents.
_ F. ambigua. — COoNFoLENTAIS : A. C. au pied des haïes et des
rochers humides, à la base des coteaux de la Brousse ; sur les
bords de la Vienne ; Ansac au-dessus de l’écluse (Crévelier).
26. Adonis autumnalis. — Feuilles multifides ; tige droite,
rameuse ; pétales rouge-foncé, noirâtres à la base.
RUE
CoNFOLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris, Saint-Claud, Cham-
pagne-Mouton, etc. (Crévelier).
28. Clematis Vitalba (Guidaoubo). — Feuilles en yanicules
axillaires ; calice à 4 et à sépales jétaloïdes ; corolle nulle ou à
pétales très petits. Carpelles terminés par une longue arête sou-
vent plumeuse. Feuilles ordinairement opposées, quelquefois
alternes, à une simple foliole très réduite ou à feuilles verticillées
par trois (Hoschedé).
CREUSE : A. R. dans les terrains es de la Creuse :
Dun, la Celle-Dunoise (de Cessac), Châtelus, Saint-Dizier (Dr
Bussière), Chéniers-Lourdoueix, Saint-Pierre (Martin).
Genre Thalicirum. — Fleurs dépourvues d’involucre. Calice
à 4 ou D pétales pétaloïdes. Corolle nulle. Carpelles sillonnés
terminés par une pointe courte.
—
39. Caltha palustris. — Souche courte. Feuilles réniformes
suborbiculaires, grandes, longuement pétiolées. Fleurs grandes.
C. palustris. Var. minor Lamy. — Plante grèle.
HauTE- VIENNE : La Jonchère, C. dans les marais au-dessous
de la forêt de Crouzat près Beaumont (Lamy). x
3) bis. Eranthis hyemalis Salis. — Plante glabre, hampe
uniflore. Feuilles molles incisées multifides ; sépales jaunes. —
Vivace, février-mars.
CREUSE : Guéret, naturalisé sous un sapin à l’école normale
d’instituteurs (Lafay).
36. Helleborus viridis. — HAUTE-VIENNE : Environs de Li-
moges (Malinvaud) ; ;rès de quelques habitations (Lamy).
37. H. fœtidus (Marchïoulé). — HAUTE-VIENNE : d’après
Lamy la plante récoltée à Boisseuil par Malinvaud serait Æ. viri-
dis. — CREUSE : Felletin à La Sagne, Lourdoueix-Saint-Pierre
au pont de Chambon ; le Bourg-d’'Hem entre le bourg et les
Fougères et à Combraud entre Linard et Marval (Martin);
Châtelus-Malvaleix (AG. Nadaud). — Corrèze : C. sur le
chemin de Soulié à Laroche (Dr Laffon) ; Causses communes de
Lissac et de Chasteaux (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Chas-
seneuil, R. (Thibaud).
38. Isopyrum thalicitroides. — Feuilles one molles, une
ou deux fois ternées, incisées.
HAUTE-VIENNE : Rive gauche de la Vienne, près du confluent
d’un petit ruisseau entre Saint-Léonard et Saint-Denis (Van der
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Woæstine). — CoRRÈZE : entre Single et Bort. — CONFOLENTAIS :
Chantazac, près de la Charente, au bas du talus de la route de
Confolens à Saint-Claud (terrain jurassique, Thibaud).
39. Nigella damascena (Ivrogné). — HAUTE-VIENNE : bords
de la Vienne à Condat, à Panazol (Lamy). — NoNTRONNAIS :
La Roche-Béaucourt, Mareuil ; on trouve avec le type des fleurs
pâles, semi-doubles (Hoschedé).
40. Nigella arvensis. — HAUTE-VIENNE : Champs au Poudrier,
commune de Limoges, R. (Malamas).
41. Delphinium Consolida. — HAUTE-VIENNE : Moissons à
Saint-Priest-Taurion, AR. (Malamas).
42. D. Ajacis. — Tige pubescente.
HAUTE-VIENNE : Moisson au Treuil, près Saint-Martial
(Lamy). — CoNFoLENTAIS : Confolens, dans un champ de blé
(Crévelier). Présence accidentelle et sans fixité comme celle du
reste des Nigelles et des Dauphinelles.
43. Aconitum Lycoctonum. — HAUTE-VIENNE : Près de Nouic,
sur les bords de l’Issoire, au-dessous du village de Chez-Philippe
(abbé Pinot).
44. À. Napellus (Clotchas). — HAUTE-VIENNE : Iles de Verneuil-
sur-Vienne, RR. (Malamas).
45. Aquilegia vulgaris. — HAUTE-VIENNE : La Roche-l’Abeille,
Saint-Martin-Terressus et ailleurs. (Fleurs remarquables par
leur grandeur, dit Lamy qui ne pense pas que ce soit A. sub-
._ alpinus. Nous ÿ voyons au contraire, cette belle forme de l'A.
vulgaris Qui existe dans la Creuse et dans la Corrèze.
Var. collina Jordan. — NoNTRONNAIS Forme trouvée non
loin de Nontron, au bord d’un ruisseau, au-dessous de Bord
(Hoschedé).
Famille 11. — BERBERIDÉES
47. Berberis vulgaris. — CREUSE : Sainte-Feyre, Poussanges
(Lafay) ; un buisson très touffu sur la rive droite de la Creuse,
en aval et à 300 mètres du pont de la route en sortant de Felletin
et en allant vers la fontaine médicinale (Rothkegel).
Famille I11.— NYMPHÉACÉES
48. Nymphæa alba. — Feuilles grandes, stismates réunis en
coupe à bords crénelés.
me DES
HAUTE-VIENNE : Etangs de Saint-Bazile, des environs de Cros-
rieux près Linards, de la Tricherie et de Thouron, dans un
étang près du village des Combes (Lamy).
49. N. luteum. — Pétales nombreux plus petits que les sépales.
Fruit subconique. |
HAUTE-VIENNE : Etang de Thouron, de la Tricherie, AC.
dans la Benaize près Saint-Martin-le-Mault, dans un ruisseau
près Saint-Bazile, dans la Vienne près Parpaillat (Lamy) ; Le
Dorat (abbé Rougerie); étang de Champnétéry 1(Van-der-
Wæstyne). — CREUSE : R. dans le Taurion, près de Bourganeuf
(Lamy).
Famille IV. — PAPAVERACÉES
o1. Papaver Rhœas. — Manque quelquefois, par exemple
dans la Creuse à Néoux (Rothkegel).
02. P. dubium. — HAUTE-VIENNE : L’Age-Barrière, commune
de Saint-Ouen (Simon).
P. collinum. — HAUTE-VIENNE : C. dans un champ aride près
de Châteauponsac, Saint-Victurnien (Lamy).
P. Lamollei. — HAUTE-VIENNE : Murs au Bas-Cluzeau près
Isle (Lamy). |
D3. P. Argemone (Ander). — Feuilles pinnatipartites à seg-
ments lancéolés terminés par une soie. Capsule oblongue, cla-
viforme.
HAUTE-VIENNE : AC. dans les moissons dominant l’embou-
chure de la Sène près Droux, côtes d’Aixe, R. (Lamy).
58 bis. P. micranëhum Boreau. — Diffère de P. Argemone par
ses capsules obovales moitié plus courtes et par ses pétales très
petits.
NonTRONNAIS : Plateau d'Argentine près de la Roche-Beau-
court (Hoschedé).
DD. Meconopsis cambrica. — CREUSE : Rive gauche de la
petite Creuse, au bas du château de Beauvais, commune de
Bonnat (Sarrassat).
Famille V. — FUMARIACÉES
DS. Corydalis solida. — Limoges sur un coteau dominant
l’Aurance (Vergnolle) ; Saint-Junien : rive droite de la Glane
HSE
et rive gauche de la Vienne (abbé Michel) ; bois de Salvanet,
rive gauche du Taurion, bois du Boucheron ; rive gauche de la
Briance (Lamy) ; Corrigé, commune de Nantiat (de Villelume) ;
Montbon, commune de Saint-Martin-le-Mault, sur les bords de
la Benaiïize ; Les Courrières (Le Gendre). — CREUSE : Busseau,
rfve gauche de la Creuse, Bonnat sur la petite Creuse (Sarrassat).
59. C. claviculata. — HAUTE-VIENNE : Rochers en face le
moulin de Saint-Paul (Lamy) ; rochers aux bords de la Vienne
au-dessous de Condat (Le Gendre).
C. lulea. — CREUSE : Vieux murs près de l’église à la Souter-
raine. R. (Sarrassat, Lafay).
62. Fumaria officinalis. — Æ#. media. Jardins à Rochechouart
(Lamy).
Famille VI. — CRUCIFÈRES
66. Sinapis arvensis. — [HAUTE-VIENNE : Le Dorat (abhé
Pinot). — CREUSE : Gare de Moutiers-Rozeille (Rothkegel).
S. Schkuhriana Reichb. — $iliques glabres longues, grêles,
toruleuses à la maturité.
HAUTE-VIENNE : Champ en friche près Condat (Eamy).
67. $S. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges C. sur le talus du
. chemin de fer et dans le voisinage des usines placées le long de
la Vienne (Lamy).
69. $. nigra. — HAUTE-VIENNE : Cette plante a été trouvée
accidentellement dans un buisson, en face la porte du cimetière
de Magnac-Laval (Lamy).
75. Hesperis matronalis. — HAUTE-VIENNE : A. C. à Magnac-
Laval dans les haies (Lamy). — CorRÈzE : Commune de Mansac
CC. (Malinvaud).
75 bis. Malcolmia maritima. — Existait autrefois dans les
gazons de l’Evêché de Limoges (Lamy) ; Le Dorat (abbé Lecler).
79. Barbarea vulgaris (Tiran). — HAUTE-VIENNE : Commune
de Lussac (Ab. Nadaud). — CorrÈzE : Saint-Cernin, A. C. aux
abords des villages dans les terrains vagues et frais (Farges).
B. arcuala Reich. — Forme de B. vulgaris à fleurs grandes en
grappes plus ou moins lâches. Siliques grêles, écartées.
HAUTE-VIENNE : Rive droite de la Tardoire à Saint-Bazile
(Lamy).
PTE pes
B. siricla. — HAUTE-VIENNE : Jardin du Treuil près Saint-
Martial-de-Landouge ; La Chapelle près Saint-Léonard, Chà-
teauponsac (Lamy).
80. B. intermedia. — Lussac, Saint-Martin-le-Mault (Ab.
Nadaud) ; Maury près Condat, co près Saint-Junien, C, près
de Droux ; La Chabroulie, commune d’Isle (Lamy).
81. B. præcox, — Rochers au moulin Halary près d’Isle.
Var. longisiliqua Jordan. — $iliques la plupart longues,
étalées ou ascendantes. |
HAUTE-VIENNE : Dans une vigne près Magnac-Laval, bords
de la Vienne au-dessous de Pagnac (Lamy).
84. Sisymbrium Irio. — HAUTE-VIENNE : Corrigé ce de Rent
au Clos (de Villelume). Station douteuse.
88. Nasturtium silvestre. — HAUTE-VIENNE : Rive gauche
de la Vienne à Chaillac, étang de l’Age près du Dorat (Lamy). —
CREUSE. : Bords de la Creuse à Busseau-d’Ahun, près de la gare
(Rothkegel).
90. Turrtis glabra, — HAUTE-VIENNE :: Saint-Ouen (Ab.
Nadaud). — CREUSE : Néoux, Saint-Médard (abbé Nadaud) ;
Busseau-d’Ahun : bois de sapins près le viaduc AC. (Lafay,
Sarrassat) ; Le Martineix, commune de Moutier-Rozeille, Saint-
Avit-de-Tardes, vers le hameau de Terteix (Rothkegel).
97. Cardamine pratensis. — Feuilles inférieures à segments
pétiolulés ; feuilles supérieures à segments égaux.
C. udicola Jordan. — Fleurs petites, pâles, À siliques moins
étalées que dans le type. |
HAUTE-VIENNE : Près des bords de la Vienne à Isle (Lamy).
C. dentala Schultes. — Forme de C. pralensis à feuilles cauli-
naires à segments lâches ; fleurs blanches ou rosées, grandes ;
siliques redressées.
HAUTE-VIENNE : Bords du Taurion au-dessous du bois de
Tourniol (Malinvaud) ; Saint-Martin-le-Vieux (abbé de Cessac) ;
non trouvée par Lamy.
99. C. impatiens. — Bois de Tourniol près Saint-Priest-Taurion ;
AC. sur les bords de la: Gorre et de la Vienne à Saillat près
Saint-Junien (Lamy). — CREUSE : Bords de la petite Creuse à
Bonnat (Sarrassat) — CoNFoLENTAIS : Etangs de la forêt de
Brigueil (Chouard).
101 bis. C. resedifolia Linné, — Racine épaisse : tige de 2 à
un
ns | Pro
10 centimtres. Pédoncules dressés ainsi que les siliques. Fleurs
blanches. — Vivace. Juillet-août.
Haure-ViEeNNE : Sur un mur à Limoges à peu de distance
du Pont-Neuf (Lamy). Plante des hautes montagnes trouvée
accidentellement chez nous.
102. Dentaria pinnata. — CREUSE : Dans la vallée de Bauze,
: à Rochetaillade, bords de la Felletine (Jorrand et Frébaud).
Bords de la petite Creuse à Montebras (Lafay). Bonnat, vers le
château de Beauvais, rive gauche (Sarrassat). — CoRRÈZzE : R.
dans un petit bois entre le moulin de Fournet et La Roche
(Farges).
105. Lunaria rediviva. — Creuse : M. Frébault a constaté,
en 1914, que la station des Houllades avait été détruite par
l'installation d’un barrage sur la Felletine. — CorrÈzE : Tulle,
sur des vieux murs du Lycée (Fourgeaud).
104. Alyssum montanum (Thym blanc en patois). — Plante
d’un vert blanchâtre, couverte de poils étoilés, denses, appliqués.
Grappe fructifère lâche, allongée (Pébrillou blanc en patois).
A. saxalile. — GC. sur un vieux mur qui borde la Tardoire ;
Magnac-Laval (Lamy). Stations accidentelles probablement
disparues. | |
105. A. calycinum (Alysson à calice persistant). — CORRÈZE :
Chemin de Saint-Cernin au Soulié, sur un mur (Farges). Ussel.
C. (Fre Georges).
106. A. incanum. — CREUSE : Décombres à Guéret, AC.
(Lafay).
107. Draba muralis, — CREUSE : Gare de Guéret, au voisinage
de la ligne du chemin de fer de Saint-Sulpice à Montluçon (Fré-
bault, Sarrassat) ; Gourtille (Sarrassat).
108. Draba verna. — ÆErophila majuscula. — HAUTE-VIENNE :
Parmi les rochers à Aixe (Lamy).
E. slenocarpa. — HAUTE-VIENXE : Dans un seigle près d’Aiïxe,
mur à Pierrebuffière ; bords de la Vienne, nouvelle route d’Aixe
au moulin Parent (Lamy). — CREUSE : Cette variété est très
commune dans la Creuse (de Cessac).
E. leplophylla. — HAUTE-VIENNE : Allées à Gain, à Parpaillat,
commune d’Isle (Lamy).
E. brachycarpa. — HAUTE-VIENNE : Murs, talus des routes.
CC. (Lamy). — CorrEzE : Route de Toulouse, après Saint-
Antoine (Rupin).
MR pus.
E. hirlella. — HAUTE-VIENNE : Sommet des coteaux de la
Vienne après Saint-Léonard (Lamy). — Corrèze : Bords de
la route de Turenne à Saint-Antoine. CC. ; Beaulieu, route de
Sionnac. C.; Turenne à la Meschaussée (Rupin).
E. glabrescens Jordan. — Hampes grêles, feuilles assez larges,
silicules elliptiques, 20-24 graines.
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac).
E. breviscapa Jordan. — Feuilles courtes, assez larges, dentées,
un peu tachées à la base ; silicules une fois plus longues que
larges.
HAUTE-VIENNE : Au pied des montagnes de Bersac (Lamy).
E. rurivaga Jordan. — Poils nombreux sur les feuilles, bifides ;
silicules plus longues que dans la variété précédente.
HAUTE-VIENNE : Coteaux des bords du ruisseau de Condat
(Lamy).
109. Roripa amphibia. — HAUTE-VIENNE : Etang de Lage
yrès du Dorat (Lamy) ; bords de la Vienne à Verneuil (Malamas).
— CREUSE : Evaux (abbé Nadaud).
110. KR. nasturtioides Spach. — HAUTE-VIENNE : Limoges,
bords de la Vienne à La Roche-au-Gû ; C. sur les bords de l’étang
du Riz-Chauveron ; Saint-Junien, sur les graviers de la Vienne
près dé l’Ile Duperrat (Lamy) ; Limoges, au Puy-Imbert (Ver-
gnolle) ; Bords de la Vienne à Verneuil (Malamas). — CREUSE : La
Bregère, en face La Corderie, commune de Néoux (Rothekegel) ;
Glénic, bords de la Ereuse (Lafay).
Var. pusilla DC. — Plante naine, à tige grêle et courbée.
HAUTE-VIENNE : Aiïixe, Ambazac (Malinvaud).
111. R. pyrenaica. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à
Saint-Junien (Lamy) et à Verneuil (Malamas).
CREUSE : Les Mars, lieux incultes (Lafay).
115. Bunias Erucago. — CREUSE : Gare de La Courtine (Sar-
rassat).
116. Biseutella lævigata, forme Guillonit Jordan, de la sous-
espèce B. varia. Dumort, à feuilles profondément dentées et à
tiges rameuses.
NONTRONNAIS : Près de la voie ferrée au-dessous d'Argentine
et sur le plateau de La Roche-Beaucourt (Hoschedé).
Var. scabrida Rouy à silicules scabres. — NoNTRONNAIS :
à Argentine (Hoschedé).
117. Jberis amara, — Remplacer Pébrillon par Pébrillou.
SAT
CREUSE : Cressat, dans les moissons (Picard). — CORRÈZE :
au lieu de Lissace, Puy-Gérald; lire : Puy-Gérard commune de
Lissac. Saint-Cernin. A. C. dans les champs calcaires du Causse
_ (Farges). — ConNFoLENTAIS : Saint-Claud, Chasseneuil, Cham-
pagne-Mouton (Crévelier).
I. arvaltica Jordan. — Forme à fleurs d’un tiers plus petites, à
sépales souvent violacées ; silicules petites à lobes rétrécis au
sommet. |
NonNTRONNAIS : Villars (Vergnolle).
119. Thlaspi arvense. — Au lieu de : Bramo-tam, lire : Bramo-
fam. — Cette plante, dit Lamy, est l’une de celles qui caracté-
risent la transition des terrains granitiques de la Haute-Vienne
aux terrains calcaires de la Vienne.
HAUTE-VIENNE : Champs cultivés aux environs de Lussac--
les-Eglises ; dans les jardins du presbytère (Lamy, 1864) où nous
l'avons retrouvé en 1886. — ConFoLENTAIS : Remplacer R. par
AC. — NonNTRonnais : Dans un jardin à Soudat, canton de
Bussière-Badil (Soulat-Ribette).
1207 TT, perfoliatum. — Feuilles ovales, embrassantes, dentées,
glauques. Silicules ailées, échancrées en cœur renversé ; style
très court.
CorRÈzE : Saint-Cernin, AC. (Farges). — CONFOLENTAIS :
Chassenon, caves de Longea (Coq).
121. Capsella Bursa-Pastoris. — En patois Bourcho.
122. C, rubella. — HAUTE-VIENNE : Bords de la route, près
du moulin Patry et nouvelle route d’Aixe commune de Limoges ;
sur un mur à Magnac-Laval (Lamy). — CREUSE : Aubusson,
route de Limoges (Rothkegel). ,
126. Lepidium virginicum. — HAUTE-VIENxE : Ecrire Bussière-
Galant au lieu de Bussière-Galand. — Talus du chemin de fer du
Puy-Imbert, commune de Limoges (Vergnolle). — CREUSE :
AC. sur les voies ferrées à Felletin, Forgevieille et Saint-Sébas-
Lien (Lafay).
127. L. campestre. — CREUSE : C. Guéret, talus de la voie
ferrée (Lafay) ; voie ferrée près de la gare de Felletin (Rothkegel).
Var. simplez Rouy. — NonTronnais : Environs de Ja-
verlhac (Hoschedé). |
128. L. Smithü. — HAUTE-VIENNE : Romanet-sous-Isle, Saint-
Victurnien, Magnac-Laval, Bellac, Saint-Martin-le-Mault, etc.
(Lamy). — Creuse : Néoux, Moutier-Rozeille (Lafay).
TE
128 bis. L. Draba Linné {Cardaria Draba Desv.). — Tiges de
3-> décimètres. Feuilles supérieures sagittées et pubescentes,
les radicales pétiolées, oblongues. Fleurs blanches, nombreuses,
en panicule. Silicules gonflées en forme de cœur. — Vivace,
avril, Juin.
HauTe-VieNNE : Limoges, moulin Blondeau, chemin de
Babylone (Vergnolle). — CREUSE : Sous-Parsat (Lafay). Aubus-
son, près de la gare, gare du Moutiers-d'Ahun (Sarrassat).
129. Senebiera Coronopus. — HAUTE-VIENNE : Le long d’un
mur à Châteauponsac (Lamy). — CoRRÈzE : Saint-Cernin, À. C.
au bord des chemins et dans les jardins sablonneux (Farges).
129 bis. Senebiera pinnatifida DC. (Senebière pinnatitide). —
Diffère de S. Coronopus par son calice persistant au lieu d’être
caduc, par son style nul au lieu d’être saillant, par ses grappes
fructifères non courtes, mais allongées, à pédicilles plus longs
que les silicules. Silicules petites, bilobées, échancrées au sommet.
Plante d’origine américaine naturalisée çà et là. — © juin, sep- |
tembre, chemins, pied des murs.
HAUTE-VIENNE : Sur la nouvelle route d’Aixe, vers l’impri-
merie Ardant (1901, Herb. Brouard).
130. Rapistrum rugosum. — CREUSE : Guéret, près de la route
de La Souterraine, AC. (Lafay).
Famille VIII. — CISTINÉES
133. Helianthemum vulgare. — HAUTE-VIENNE : Prés secs
de la Villedieu et de la Gandalonie près Magnac-Bourg ; bords
de lAurence, R. (Lamy). — CREUSE : Guéret, terrains sabon-
neux (Lafay).
Var. lomentosum Kock. — CoRRÈzE : Meymac, Millevaches
(Gonod et Lachenaud).
135. H. guttatum mibler. — HAUTE-VIENNE : C. dans les lieux
secs et sablonneux, notamment dans les Châtaigneraies.
J'avais omis cette espèce dans mon catalogue parce que Je
n'avais pas mon herbier sous la main pour le consulter (Lamy).
— CREUSE : rive droite de la Creuse, à Crozant (Sarrassat).
137. H. procumbens. — CoRRÈzE : Saint-Cernin (Dr Laffon).
Larche, aux rochers de Fournet et d’Achier (au lieu de : de
d’Achier).
A eh
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Famille IX. — VIOLARIÉES
140. Viola Reïchenbachiana (violette des bois). — HAuTE-
VIENNE : Bois des bords de la Briance, au-dessous du Boucheron,
près d’Aixe (Lamy). Espèce beaucoup plus rare que sa variété
V. Riviniana qui se rencontre à chaque pas, dit Lamy.
. Viola Riviniana, var. alba. — HAUTE-VIENNE : Bois de
Brignac commune de Royères (un seul pied, 1925. — Hétier).
P. 68, ligne 8. Remplacer riviana par Riviniana.
142. V. canina, forme V. nemorum Rouy et Foucaud (V.
nemoralis Jordan). — Slolons garnis de fibrilles ; feuilles cor-
dées ; éperon échancré.
HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-Taurion (Hétier).
143. V. lancifolia, — HAUTE-VIENNE : Lande de Laforie, près
Marval (Lamy). Les Roches, commune de Saint-Priest-Taurion
(Hétier).
145. V. virescens. — CoRRÈZE : Jauzac (de Lépinay). :
La variété scolophylla existe à Saint-Cernin d’après le Dr
Laffon.
148. V. palustriss —— HAUTE-VIENNE : Marais de Gouillet
(Lamy) ; Corrigé, bords de la Glayeule (de Villelume). — CREUSE :
Etang de la Chaumette, commune de Saint-Alpinien (Roth-
kegel). — CorRÈZE : Cornil, bords de l’étang du Verdier. R. ;
_entre le moulin de Lachaud et le Puy de Lafourche, R. ; au-
dessous du Puy d’Urlan, près la Bitarelle, AC. (Rupin); Da-
razac, AC. (Laygue). .
Var. dimorpha Rouy. — CoNFoLENTAIS : Environs de Bri-
gueil, Aulnaie de l’étang du Pré et près du Défends (Chouard).
151. Viola arvensis. Penchado en patois
V. segelalis. — HAUTE-VIENNE : Bessines, Le long des chemins
et des moissons, à éperon dépassant les appendices, à sépales
à peine ciliés, à fleurs grandes ; pelouse sèche dans le voisinage
de l’embouchure de la Sène, près Droux, à fleurs petites ; bord
d’un champ de seigle à Eymoutiers, à éperon dépassant les ap-
pendices, à sépales un peu ciliés (Lamy). — CREUSE : Bourga-
neuf (Lamy).
V. gracilesens. — HAUTE-VIENNE : Champs à Limoges, pentes
herbeuses le long des chemins à Eymoutiers (Lamy).
V. Deseglisei. — HAUTE-VIENNE : Moissons au Cluzeau, près
Droux (Lamy) ; Oradour-sur-Vayres (Le Gendre). — Conro-
LENTAIS : Champs aux Rouffertes (Crévelier).
— 18 —
152. V. saxatilis. er
V. Provostlii. — CREUSE (dans Rouy).
V. peregrina. — CREUSE : Saint-Vaury (note de de Cessac à
Lamy (1858).
V. Paillouxi. — CREUSE : Champ près de l’étang du Chancelier,
commune de Saint-Fiel (Le Gendre et Sarrassat).
Famille X. — RÉSÉDACÉES
154. Reseda lutea. — HAUTE-VIENNE : Oradour-sur-Glane
dans le bourg, sur le bord des chemins (Lamy). — CORRÈZE :
Saint-Cernin (Dr Laffon), Lissac, Chasteaux (de Lépinay). —
CREUSE : Moutier-Rozeille, voie ferrée à 200 mètres de la gare
-en allant sur Felletin, sur la voie de garage (Rothkegel), —
NonTRONNAIS : Villars (Vergnolle).
156. KR. luteola. — HAUTE-VIENNE : Cours à Azat-le-Riz;
lieux pierreux à Eymoutiers (Lamy). :
Famille XI. — POLY GALÉES
158. Polygala vulgaris.
P. oxyptera. — CREUSE : Environs de Felletin (Rothkegel).
P. depressa. — HAUTE-VIENNE : Dans une lande près Saint-
Martial-de-Landouge ; parmi les sphaignes, dans un marais
près Surdoux ; pacages près du Monteil, commune de Ladignac:
(Lamy) ; sur la rive droite de la Vienne, dans la partie sèche
d’un bois près de la gare du Chalard, pieds à fleurs blanc-bleuâtre
ou à fleurs blanches (Le Gendre) ; bruyères à Eymoutiers, R.
(Duris). — CREUSE : Catalogue Pailioux, CC. (de Cessac) ; en-
virons de Felletin (Rothkegel). — CoxRÈze : Treignac (Le Gendre)
159 bis. P. amarum Linné (Polygala amer). — Plante à saveur
amère ; bractées assez persistantcs, plus courtes que le pédicelle
à l’anthèse : fleurs bleues ou bleuâtres à ailes à 3 nervures;
capsules assez grandes. — Vivace, mai, août ; lieux humides.
CONFOLENTAIS : Près de l’étang de la forêt de Brigueil (Chouard).
Famille XII, — DROSERACÉES
160. Drosera rotundifolia. — HAUTE-VIENNE : Prés maréca-
geux, au village des Combes, près la gare de la Farge, CC. ; pa-
cages tourbeux, commune de Jabreilles (Lamy). — CREUSE :
UN re
Néoux 4Rothkegel). — CoRRÈZzE : Vallée de Planchetorte. C.
Sainte-Féréole, étang de Bas-Champ, C. ; Cornil, bois de Leix
(Rupin) ; Ussel, C. dans les environs (Fre Georges). — Conro-
LENTAIS : Brigueil, bords des étangs de la Jarodie et de la
Boulonnie (Chouard). — NonTronnais : CC. dans les marais
spongieux des environs de Jumilhac-le-Grand et de Lanouaille
(de Biran apud des Moulins).
161. D. intermedia. — HAUTE-VIENNE : Bords de l’étang de
Cordelas, commune de Panazol, Coyol, La Chapelle, Jabreilles,
Bussière-Galant, Lafarge ; dans les marais près de l’étang de
la Crouzille (forma Lamy). — CREUSE : Saint-Priest-le-Bost,
lieux tourbeux, A. R. (Lafay) ; Guéret, A. C., dans les terrains
tourbeux de la zone nord du Maupuy (Sarrassat). — CoRRÈZE :
Bords du petit ruisseau qui descend du Puy de Pauliac sur la
route d’Aubazine, A. C. ; Beynat, A. C. ; Cornil, bois de Leix, C.
(Rupin) ; Darazac, A. C. (Laygue) ; Ussel, C. ; Bort, route de
Champ, C. (Fre Georges) ; marais et tourbières à Meymac et à
Millevaches, C. (Gonod d’Artemare et Lachenaud) ; Graffeuille,
commune de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud) ; CC. dans
les marais, aux environs de Treignac (Le Gendre). — Conro-
LENTAIS : Brigueil, étang de Villars et de La Boulonnie (Chouard).
162. D. longifolia. — CREUSE : Marais tourbeux à Saint-
Martial-le-Vieux (Salagnac), station à confirmer les échantillons
récoltés ayant été égarés.
M. Chouard a récolté, en 1920, à l’étang de la Boulonnie, dans
la forêt de Brigueil (Confolentais), parmi des D. inlermedia,
et à environ 500 mètres du D. rolundifolia, un drosera de petites
dimensions, à feuilles petites, allongées, se rapprochant des
feuilles du D. inlermedia. La plante montrée à Jeanpert, ce
botaniste — aujourd’hui malheureusement décédé — y avait
reconnu un hybride qui était pour lui le D. intermedia-rolun-
difolia. Ce n’est pas, en effet, le D. Beleziana (D. rotundifolia-
intermedia) qui a des feuilles suborbiculaires brusquement
contractées en pétioles. Avant de donner une place dans notre
flore à cet hybride, il conviendrait de le rencontrer sur d’autres
points où les D. rolundifolia et inlermedia sont en mélange.
Famille XIII. — CARYOPHYLLÉES
164. Cucubalus baccifer. — Nonrronnais : Villars (Vergnolle).
165. Silene cretica. — Cette plante ne peut être rencontrée
chez nous que très accidentellement. D'origine orientale, elle
a été importée en France avec la graine de lin.
— 20 —
169. $S. nutans. — HAUTE-VIENNE : Rochechouart (kamy) ;
Eymoutiers (Duris) ; Nedde (Pouyaud). — CREUSE : Vieux murs
x La Courtine (de Littardière).
171. S. gallica. — HAUTE-VIENNE. — Près de Puy-Cheny,
entre La Meyze et La Farge (Lamy); La Roche-l’Abeille (Fre
Gaston).
Var. agrestina Jord. et Four. — Feuilles oblongues spatulées ;
fleurs assez grandes ; calices fructifères dressés. |
NonTRONNAIS : Javerlhac, vers la « Petite Forêt » (Hoschedé)
S. var. à fleurs d’un rose carné).
173. Lychnis Coronaria. — HAUTE-VIENNE : R. dans un pré,
près du moulin de Lacote à Rochechouart (Lamy). — CREUSE :
Anzême, sur des rochers, au voisinage des habitations (Sarrassat).
— NonTroNNaIs : Naturalisé çà et là (Soulat-Ribette).
176. L. vespertina. — Ligne 23 de la j age 86 : L. verperlino-
diurna et non L. vespertina-diurna.
178. Saponaria officinalis. — CREUSE : Au pied des tours de
Crocq (Rothkegel) ; talus du chemin de fer près de la place
Villeneuve, sur des scories de l’usine Sallandrouze à Aubusson
(Jorrand et Frébault).
En patois le Lychnis Githago se dit hiélo.
181. Gypsophila muralis. — Aux deux variétés indiquées dans
le catalogue, il convient d'ajouter la suivante à laquelle on
reportera la plante du Ris-Chauveron, désignée sous le nom de
var. parviflora (Lamotte).
Var. minima Le Gendre. — Petite plante grêle, très peu ra-
meuse souvent à tige unique ou ramifiée seulement au sommet
plus petite dans toutes ses parties que le type.
C’est la forme que prend la plante dans les sables.
182. Dianthus prolifer (Tous les œillets, en patois uli ou
carafé.
Var. uniflora. — CREUSE : Glénic, rochers près le pont de la
Creuse (Lafay).
183. D. Carthusianorum. — Ligne 10 de la page 89 ; remplacer
dentés par denses. |
HauTE-VIENNE : Prairie au-dessous de Châteauponsac, rive
droite de la Gartempe, près du Pont-Rompu commune de
Solignac (Lamy). — CREUSE : Aubüsson, Ahun, Cressat, Saint-
Laurent, Glénic, etc. (de Cessac).
LE RTS
_ 184.0D. Armeria. — HAUTE-VIENNE : Limoges, Le Dorat
(ab. Lecler). — CREUSE : Cat. Païlloux, AG. Chambon, Chà-
telus, Alleyrat, Saint-Fiel (de Cessac) ; Moutier-Rozeille (Roth-
kegel). — CorRÈze : Brive, Le Burg, Objat, Juillac (Rüpin) ;
Argentat, Croisy, côte de Cueilles (Vachal) ; GC. à Ussel (Fre
Georges) ; Moriolles (de Lépinay) ; Aubazine, chemin du Pres-
bytère (F'ourgeaud). — ConFoLENTAIs : Confolens, Montembœuf,
La Péruse, etc. (Crévelier). — NonTRONNAIS : Piégut, étang de
La Tour (Soulat-Ribette). :
. 185. D. silvaticus. — P. 90, ligne 5 : silvalicus et non silva-
licus. HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-Terressus sur les bords du
Taurion, Bellac sur la route qui conduit à Berneuil (Lamy) ;
bords de la Valoine au Chatenet (ab. Lecler).
188. D. Cäryophyllus. — HAUTE-VIENNE : Au sommet non des
tours de Châlus mais dé la tour qui est dans l’intérieur de la
ville). — C. à Bellac près de la promenade (Lamy).
191. Sagina subulata. — HAUTE-VIENNE : Saint-Barbant,
landes ineultes, C. (J’ai trouvé sur des roches de serpentine,
voisines de Champagnac-la-Rivière, rive gauche de la Tardoire,
quelques individus de cette espèce dont les calices n'avaient que
quatre sépales et les corolles que quatre pétales (Lamy).
S. lemovicenses et non lemovinenses. — Même rectification à
à faire ligne 3, page 94.
192. S. procumbens. — HAUTE-VIENNE : roches de serpentine
Pierre-Brune (Lamy).
Les individus appartenant à la section «. corollina (et non
corallina) est AC. dans la Corrèze à Meymac et à Millevaches
(Gonod d’Artemare et Lachenaud).
193. S. apelala. — Quatre pétales bifides ou nuls. -
HAUTE-VIENNE : Limoges, rue Beaupeyrat contre un mur, cc.
murs à Gain (omis dans mon catalogue par simple oubli, Lamy).
Après Pont-à-La-Dôge, etc., ajouter : de Cessac.
G. imberbis. — Tiges partant du collet de la racine ; pétales
nuls.
HAUTE-VIENNE : Javerdat (abbé Michel).
S. Lamÿi. — Plante toujours glabre, jamais glanduleuse ou
ciliée. » |
HAUTE-VIENNE : roches de serpentine de la Roussille (Lamy).
— N'a pas été trouvée à La Roche-l’Abeïllè par Lamy ; peut
cependant s’ÿ rencontrer en raison de la similitude du terrain.
hope
194. $. ciliata. — Dans la Haute-Vienne, dit Lamy, lacforme
presque glabre est plus commune que la forme rubescente et
glanduleuse. |
HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg, roches de serpentine des
landes de Pierre-Brune et du Cluzeau ; au-dessous des tours de
Chalusset, chaussée d’un petit étang près de Saint-Priest-sous-
Aiïxe ; sur quelques coteaux de la rive gauche de la Briance,
près du moulin de l’Aiguille ; au moulin du grand étang de
Fleurat, près Lafarge (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf, sur les
bords du Taurion (Lamy).
S. filicaulis. — HAUTE-VIENNE : Le long d’une haïe près de
Saint-Junien (Lamy).
De Lépinay a signalé l'existence de S. stricla Fries dans la
Corrèze à Groschamn, commune de Beynat. C’est certainement
une erreur, cette plante — var. de S. marilima — ne pouvant
être rencontrée que sur les bords de la mer.
197. Arenaria leptoclados. — HAUTE-VIENNE : Coteaux de
Saint-Amand, près Saint-Junien ; ruines de Lavaupot, près Saint-
Sulpice-les-Feuilles ; étang du Ris-Chauveron ; Le Dorat ; forges
de La Rivière (Lamy qui dit que cette espèce est plus rare qué
A. serpyllifolia).
197 bis. À. controversa Boiss. — Plante multicaule à tiges
ascendantes ; feuilles subtrigones, carénées en dessous ; pétales
plus longs que le calice. — © maï-juillet. Champs en friches.
NonTRoNNAIs : environs de Mareuil (Hoschedé).
200. Stellaria nemorum. — HAUTE-VIENNE : Le Palais (Lamy) ;
sous Saint-Denis-des-Murs (Van-der-Wæstyne). — CREUSE :
supprimer Le Palais. |
201. $S. media. ù
S. neglecla. — HAUTE-VIENNE : au pied d’un rocher de la
rive gauche de la Vienne près du pont de Saint-Junien (Lamy).
204. $S. graminea. — Cette espèce présente d’assez nombreu-
ses variétés. Nous avons parlé dans notre catalogue de : «. com-
munis, ®. lalifolia, à. macropelala. Nous ajoutons la var. brevi-
folia Wallr., à laquelle Rouy donne les caractères suivants :
Plante basse, verte, grêle ; feuilles courtes, moins étalées, les
inférieures ovales ou obovales obtuses, les autres lancéolées, mu-
cronées ; pétales dépassant le calice.
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Saint-Junien, C. (Lamy).
L'abbé Lecler avait relevé la présence, au Dorat, d’une stellaire
qu'il avait appelée S. graminea $. palusiris et qu’il caractérisait
LENBo Le
ainsi qu’il suit : Tiges faibles de 40 à 60 centimètres, un peu glau-
ques ; pétales souvent beaucoup plus longs que le calice. N'ayant
pas vu la plante nous ne pouvons nous prononcer, mais nous
pensons cependant qu'il s’agit de S. palustris Ehrh.
Dans S. graminea, Crévelier avait distingué, aux environs de
Confolens, les deux variétés à corolle dépassant largement le
calice et à corolle à peine plus grande que le calice.
207. Mœnchia erecta. — HAUTE-VIENNE : Chalusset, près le
Vigen, Bersac (Lamy). — CREUSE : Courtille, commune de Gué-
ret, talus à Guéret (Sarrassat).
210. Cerastium glomeratum. — HAUTE-VIENNE : Limoges,
bords de la Vienne dans le pré Parent, nouvelle route d’Aïxe ;
prairie de Gain, près Isle ; coteau de Châteauponsac (Lamy).
211. C. brachypetalum. — HAUTE-VIENNE : Parmi les ruines
du château de La Roche-l’Abeille et au-dessous des tours de
Chalusset (Lamy).
214. Malachium aquaticum. — HAUTE-VIENNE : Bords de
la Gartempe ; Aixe bords de la Vienne, lieux herbeux et frais près
du pont de l’Aixette (Lamy) ; Le Dorat (Ab. Rougerie et Lecler).
— CREUSE : Forêt de Parnac, commune de Chambon-Sainte-
Croix (Martin) ; dans un fossé près de Courtille commune de
Guéret (Sarrassat).
215. Spregula arvensis (Tchachtrol en patois) — HAUTE-
VIENNE : endroit aride et sablonneux à l’étang du Chêne, près
Grandmont, à graines glabres non munies de papilles (Lamy).
« La Spergule, dit Lamy, ou Spargoute à graines noires tout
à fait lisses et sans papilles, n’est qu'une variété du Spergula
vulgaris. J'en ai acquis la certitude, ayant trouvé sur le même
pied des graines lisses et d’autres munies de papilles blanchâtres. »
216. $S. pentandra (chachaou en patois).
6. Morisonii. — HAUTE-VIENNE : Coteaux secs à Bersac,
Saint-Léonard, Saint-Léger-la-Montagne, Saint-Junien (Lamy).
_— CREUSE : Bourganeuf (Lamy).
Genre 17 : Spergularia et non Spercularia.
218. $. rubra.
_ Var. serpentini au lieu de serpenlina.
Famille XIV. — ÉLATINÉES 5 2j
à
220. Elatine hexandra. — Plante et non plants. 3
HauTE-ViENE : Etang de Gouillet, près Saint-Sylvestre, des 4
Roches, près Nieul. La longueur des tiges est très variable ; elle …
est souvent de moins d’un centimètre dans les terrains inondés
et très sablonneux (Lamy). |
LINÉES
221. Linum angustifolium (Li en patois, tous les lins).
HAUTE-VIENNE : C. dans un pré sec et élevé au Vigen (Lamy).
— CorRÈZE : Saint-Cernin (Docteur Laffon).
Linum usilalissimum. — Trouvé une seule fois dans les mois-
sons à Mouchetard (de Cessac). |
222. Linum alpinum.
Var. Læve Scopoli. — Sépales inégaux ; feuilles lancéolées-
linéaires.
NoNTRONNAIS : Plateau de La Roche-Beaucourt (Hoschedé).
Var. collinum Guss. y. Loreyi Jordan. — Feuilles linéaires
rapprochées ; capsules grosses, subglobuleuses, en grappes
courtes.
NonTroNNaIs : Derrière Argentine, près La Roche-Beaucourt >
(en mélange avec une sous-variété minor Rouy, à tiges basses,
uniflores Hoschedé).
224. L. gallicum. — CorrÈèzE : Commune de Mansac (Malin-
‘ vaud).
996. L. Salsoloides. — NonNTRONNAIS : Au-dessous de La Croix-
Saint-Jacques, près Thiviers (Vt® de Villelume).
Famille XVII. — MALVACÉES
233. Malva Alcea. — HAUTE-VIENNE : Var. fastigiala, Limo-
ges, près d’un bois, dans un pré près de La Couture (Lamy). —
CorrÈzE : Var. inlermedia, dans les environs de Neuvic (G.
d’Artemare).
Hibiseus trionum. — HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans les
jardins du grand séminaire de Limoges (abbé Lecler). — CREUSE :
Je l’ai vu se reproduire longtemps dans mon jardin au Grand
Bourg (de Cessac).
se
Famille XIX. — GÉRANIACÉES
938. Geranium pyrenaicum. — HAUTE-VIENNE : Juriol, près
du Palais, Gain, près d’Isle, Limoges, au-dessus du jardin Pou-
meau (Lamy). S
240. G. dissectum. — Herbo del mal tséitiou (herbe du mal
chétif, le muguet). Le G. disseclum est réputé mîle (em loyé
pour les garcons) ; le G. lucidum, réputé femelle, s’em loie contre
le muguet pour les filles.
244. G. sanguineum. — Corrèze : R. dans un bois avoisinant
lé hameau du Causse ; à la grotte du Roc-Blanc dont les abords
en sont abondamment pourvus (Farges).
247. G. silvaticum. — HAUTE-VIENNE : C. dans un pré au-des-
sous du village des Combes, commune de Saint-Léger-la-Mon-
tagne (Lamy). — CREUSE : Busseau, rive droite de la Creuse,
en aval (Sarrassat).
252. G. purpureum.
Var. minuliflorum. — HAUTE-VIENXE : L’Aiguille, près Li-
moges, à la base et au-dessus du viaduc sur la rive gauche de
la Briance, terrain rocailleux (Le Gendre).
254. Erodium pimpinellifolium.
E. triviale. — HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, cham s cultivés,
pelouses sèches. C. (Duris) ; commune de Saint-Yrieix (Lamy). —
_ CorRÈZE : Commune de Lissac, C. pont de Brive (de Lépinay).
E. commixlum. — A été indiqué dans son catalogue des plantes
rares, par Malinvaud, comme existant dans la Haute-Vienne).
- Famille XX. — HYPÉRICINÉES .
256. Hypericum hirsutum. — HAUTE-VIENNE : Peu cemmun
dans le département (Malinvaud).
258. H. tetrapterum. — HAUTE-VIENNE : Au Breuil-Lavergne,
près l’étang ; bords d’un petit ruisseau au moulin de Saint-Paul,
AC. ; La Roche, commune de Ladignac (Lamy).
259. H. quadrangulum. — CoRRÈzE : Aubazine, chemin du
presbytère (Fourgeaud).
- H. Deselangsii x genuinum Edm. Bonnet (4. perforalo-lelrap-
lerum Michal). — « C’est la plante, dit Lamy, désignée par erreur
FT =
c uatre FES dont deux peu: marqués et deux autres mc ins
couverts de nds noires comme en H. lineolatum. » LR
HauTe-Vienxe : Dans les prés au Vigen, à Chalusset, bord
de la Briance, au moulin d’Arliquet sur les bords de l'Aurance,
bords de l'Aixette à Aixe (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf
(Lamy).
260. H. perforatum. — Haure-Vienne : C.C. à …
(Lamy). |
H. lineolalum. — Diffère du précédent non seulement par des
fleurs marquées en dehors de lignes noires allongées, mais aussi
jar des feuilles moins translucides. ne
HAUTE-VIENNE : C. à Saint- Léonard, Saint- Just, Royéresss
etc. (Lamy). — CREUSE : Anzême (Renauld in Martin).
H. microphyllum. — HAUTE-VIENNE : Isle, coteaux secs, AC.
261. H. humifusum. — Cette plante pilée dans un mortier et
apyliquée sur une coupure passe pour cicatriser rapidement pie
plaie. ê | SAT
Var. ambiguum. — HAUTE-VIENNE : Isle, chemin qui conduit
à la nouvelle route d’Aixe (Vergnolle).
263. Androsæmum officinale. — HAUTE-VIENNE : Bords de =
la Vienne au-dessous de Saint-Léonard et bords de la Maude
sur divers points (Lamy); Vaury, forêt des Allois commune de _
La Geneytouse (de Villelume). — Corrèze : Bords de la Vézère c
à Treignac, bois des serpents (Bordas).
964. Helodes (ou Elodes) palustris. — CoRRÈzZE : Mares de
Tujac, AC. ; Beaulieu, C. ; Aubazine, Sainte-Féréole, C. ; Eornil,
Rabès, Servières, Mercœur (Rupin) ; Darazac (Eaeaehs route
de Tulle sous la grange du Couvent (Fourgeaud) ; C. dans les
prairies humides des environs d’Ussel (Gonod d’Artemare).
Famille XXI. — ACÉRINÉES
L'Acer Negundo Linné existe sur les bords de l’Aurance, sous
le mas de l'’Aurence, commune d’Isle (Vergnoile). -—
— 21 —
; 268. A. monspessulanum ÿ. dentatum Rouy. — Feuilles de
3 à 4 centimètres de long sur 5 à 6 centimètres de largeur, à
È __ lobes ovales dentés.
NonNTRONNAIS : Plateau d'Argentine, près La Roche-Beaucourt
(Hoschedé).
Famille XXIV. — BALSAMINÉES
270. Impatiens Noli-Tangere. — Nous citons ci-après quelques-
unes des localités où l’on trouvera cette jolie plante :
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, de la Briance, du Taurion,
de la Gartempe, Saint-Sulpice-Laurière (Lamy) ; Saint-Victur-
nien (Le Gendre) ; Nedde, bois de Verviale (Pouyaud) ; en face
la papeterie de Balledent (Duchâteau). — CREUSE : Bois de
7 -Fayolle, bords de la route de Savennes ; C. dans la forêt (Le
Gendre) ; Clairavaux (Pedon), Aubusson (Jorrand et Frébault).
— Corrèze : Le Périer, commune de Mansac (Malinvaud) ;
Treignac, bords du ruisseau de Lambre (Bordas) ; bords de la
Corrèze, Beaulieu, etc. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : ruisseau
de Négrat (Thibaud). — Nonrronnais : AC. à La Nouaille
(de Biron).
Famille XXV. — OXALIDÉES
272. O. Acetosella (Las Ozeillas). — HAUTE-VIENNE : Le
Chalard, commune de Bujaleuf, au bord de l’eau (Le Gendre) ;
ruisseau se jetant dans la Couze (Simon); Nantiat bords du
Vincou (Soulat-Ribette). — CREUSE : La Courtine (de Litardière);
_ Saint-Sulpice-le-Guérétois (Petit) ; Guéret, bois au-dessus de
_l’Abattoir (Le Gendre); Aubusson (Jorrand et Frébault). —
- CorRÈzE : La Courolle, Beaulieu, Cornil, Treignac, Gimel, etc.
(Rupin) ; Argentat (Vachal) ; Darazac (Laygue).
273. O. corniculata.
. O. siricla. — CREUSE : Felletin, dans un jardin (Rothkegel).
Famille AVRIL PAPILIONACÉES
284, Ulex europæus. Grando dzialadzo en patois. — L’ajone,
dit Lamy, ne vient pas sur les terrains de Ligourite traversés
par La Roselle Fla Briance et la Ligoure.
ADR
290. Genista anglica. — Nonrronnais : Bruyères aux bords
de la route de La Nouaille à Excideuil ie Biron in des Moulins).
291. G. pilosa. |
G. Jordani Suttlew. — Des Hiva récoltés par Vérone au
pont du Palais (Haute-Vienne) ont le port grêle, des tiges minces
et allongées (40 à 45 centimètres), les feuilles petites, allongées,
atiuscules, caractères qui semblent les rapprocher du G. Jordan.
293. G. sagittalis. — CREUSE : Pâturages, AC. (Lafay). —
CorRÈZE : Tulle, pré du Verdier (Fourgeaud).
M. Roger, pharmacien à Treignac, aujourd’hui décédé, nous
avait présenté autrefois du papier fait avec le genêt à balais et
nous avait fourni des explications semblant démontrer qu'on
pouvait industriellement arriver à de bons résultats. Ce serait
une question à étudier à nouveau.
297. Adenocarpus parvifolius. — HauTe-Viexne : Chante-
loube, commune de Razès (Grenier). — CoRRÈZE : Environs de
de Viam (Lamy) ; CC. aux environs de Treignac (Le Gendre).
299. Ononis Columnæ. — Plante n’ayant pas plus de 2 à 5 cen-
timitres dans les lieux stériles. Fleurs en grappes feuillées. Gousse
noirâtre à la maturité. Graines rénifoumes, finement tubereu-
leuses.
L'Arréle bœuf (O. vulgaris) s’appelle én patois Orréto-Biaus.
303. Anthyllis vulneraria Tréflé bourru en patois. — Cette
plante qui, d’après Malinvaud {Bullelin de la Sociélé Bolanique :
de France, 1896), n'existait pas dans la Haute-Vienne, est
aujourd'hui assez répandue.
HAUTE-VIENNE : CC. à la gare de Rochechouart (Le Gendre).
— CREUSE : Camp de la Courtine, Cressat, Saint-Martin-le-
Vieux à Sarsoux (Sarrassat).
Var. ricolor Rouy. — Corolle rougeâtre ou violacée, plus rare-
mont rouge. — NonNTRONNAIS : Variété existant seule à l’état
spontané aux environ de Mareuil (Hoschedé). 3
310. Medicago Lupulina. — Dans les terrains pauvres on peut
trouver une variété qui se distingue du type par ses tiges ligneu-
ses, courtes et étalées en rosettes, ses folioles très petites et ses.
légumes glabres (M. Lupulina var. sabulosa Le Gendre).
312. M. media. — Eparse çà et là mais rare (Lamy).
314. Melilotus altissima. — Voisinage des moulins à blé et
talus du chemin de fer près des gares de Beynac et de Saint-
Sulpice-Laurière (Lamy).
— 29 —
315. M. alba. — HauTe-Vienxe : Le Dorat d’après l’abbé
Pinot (Lamy). — CREUSE : Voie ferrée à 200 mètres de la gare de
Moutiers-Rozeille, en allant sur Felletin (Rothkegel).
_ La plante d'Eymoutiers, etc. (remplacer Eymoutiers par
Plainartige).
D'après Lamy les medicago sativa, media et minima, les melilotus
arvensis, altissima et alba ne sont pas spontanés dans nos terrains grani-
tiques. Mais aujourd’hui ces plantes sont assez répandues pour qu’on puisse
les considérer comme appartenant à notre flore.
317. Triolium medium. — HAUTE-VIENNE : Remplacer
Crose par Cros. — CorRÈèzE : Puy-Redon et non Puy-Redan.
319. T. ochroleucum. — Corrèze : Cublac, Audan, Larche,
Nouaille, Noaiïlhac, au moulin de La Croix (Ruyin); Argentat,
Saulièrés, Emboulioux, AC. (Vachal) ; Saint-Bonnet (Fourgeaud).
T. pallidulum Jordan. — Calice à tube moins resserré à la
gorge, à dent inférieure très allongée. Corolle presque blanche.
NonTRoNNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac, Saint-Martin-
le-Pin, etc. (Hoschedé).
321. T. incarnatum.
T. Molinerii et non Molinarii). — CREUSE : Talus de la voie
ferrée, gare de Felletin, au-dessus de la Passerelle (Rothkegel).
324. T. striatum. — CREUSE : Chamberaud (et non Cham-
. braud) ; pelouses sèches de la tour de Bridiers, près La Sou-
terraine ; Chambon, vallée de la Vouèze (Sarrassat).
325. T. subterraneum. — CorrÈzE : Tulle, les roches au-
dessus de Estabourme (Fargeaud).
Var. longipes. — NoNTRONNAIS : Nontron, bords sablonneux
du canal conduisant l’eau à l’usine d'électricité (Hoschedé).
326. T. fragiferum. — HAUTE-VIENNE : C. à la queue de l'étang
* de la Belle-Perche, près du Ris-Chauveron (Lamy).
329. T. glomeratum. — HAUTE-VIENNE : Pelouses sèches à
.Bellac (Lamy). — CREUSE : Rochers de la petite Creuse, près
Maleval (Sarrassat).
331. T. spadiceum. — CoRRÈzE : Bort, route de Tulle et non
route d’Ussel. ;
Y'392T. patens. — HAUTE-VIENNE : C. dans les prés humides,
CC. dans certains prés mais non partout (Lamy).
333. T. procumbens (7. campesire Schreber).
T. procumbens 5 minus. — Malinvaud a distingué une forme
clair. ne que . petit que celui de la : var. majus,. son Le Fe
capitule est composé de plus de vingt fleurs. ee
HAUTE-VIENNE : Bien que cette variété nous paraisse com-
mune en Limousin, Lamy la dit RR. ne l’ayant trouvée qu’une
seule fois, mais en abondance dans un pré sec au-dessous des”
ruines du vieux château de Lavaupot et commune de Saint-
Sulpice-les-Feuilles. En 1888 nous l’avons cueillie dans des _
champs, à droite de la route de Boisseuil, à Pierre-Buffière.
T. procumbens var. serpentini Le Crée — Lamy ayant
_indiqué sur le plateau de La Roche-l’Abeille, une forme de
T. procumbens à tiges naines et à fleurs d’un jaune plus vif,
. nous avions admis — dans un travail sur la flore des terrains
magnésiens — qu'il s'agissait probablement de T. procumbens bre
var. nanum. Or, ayant recueilli deux échantillons de ce trèfle
à La Roche-l’Abeille, le 24 mai 1914, nous constatâmes qu'il
s'agissait d’une forme très réduite et couchée, différant de la
var. nanum, laquelle a des tiges ascendantes. Il s’agit donc d une.
forme spéciale que nous classons sous le nom de T. campesire
var. serpentini Le Gendre.
M. de Lépinay a signalé l'existence du T. infor Linné,
au Puy-Jalège, commune de Lissac. C’est évidemment une
erreur, cette espèce n’appartenant pas à la flore française.
337. Lotus uliginosus. — D'après les échantillons que nous
avons en herbier, la variété 4 villosus Lamotte (à feuilles bordées
de longs poils), paraît être plus commune en Limousin que la
variété « glabriusculus Bab (à feuilles complètement glabres). LS
338. L. corniculatus. — La forme à tiges naines, à folioles et
à stipules très petites, à fleurs constamment rouges en dehors,
signalée par Lamy au Cluzaud, à Pierre-Brune, à La Flotte et s
à La Roche-l’Abeille, vue par nous à La Roche, appartient aux .
terrains magnésiens (Var. serpentini Le Gendre). Cependant M.
Chouard signale sa présence entre Javerdat et Villeforceix.
339. L. tenuis. — Lieux sablonneux, herbeux et prairies.
Haute-Vienne : L’Aiguille, commune de Bosmie, terrain
rocailleux et incultes sur la rive gauche de la Briance, au-dessus
du viaduc (Le Gendre).
340. L. angustissimus et L. diffusus. — D'après Lamy le Le
diffusus est plus commun que le L. anquslissimus. Lamy a reçu
de M. de Cessac un échantillon de L. diffusus, provenant de la
EE
Ds se à tiges et feuilles tout à fait glabres, ce qui est une rare
exception.
HauTe-Vienne : La Couture, Condat, Lavaupot, près Saint-
Sulrice-les-Feuilles (L. anguslissimus Lamy). La Charmille du
Cluzeaud près Isle, Isle, le Pont-Rompu (L. diffusus Lamy).
ConFoLEnTAIs : Entre le Jarissou et chez Lebru (L. anguslissimus
Shouard). En patois tous les lotiers s'appellent pieds d'Ozé.
343. Astragalus glycyphyllos. — HauTe-VienNe : Un pied
dans l’ile du moulin de l’Aiguille (Lamy) ; au nord de la commune
_ de Feytiat, dans un pré (Grenier) ; dans l'ile de l’Aumonerie
commune d'Aixe (1810, vicomte de Villelume). — CREUSE :
La station de Sous-les-Combes a été détruite par l’ouv erture
d’une carrière de sable (Rochkegel).
343 bis. Astragalus hamosus Linné. — Cette espèce, velue, à
tiges difluses, simples ou rameuses, à stipules soudées, à calice
_ tubuleux, à pétales d’un blanc jaunâtre, à légumes sessiles,
atténués en une pointe droite, plante annuelle des lieux pier-
reux, aurait — d’après Rouy — été trouvée dans la Creuse.
Nous n’en connaissons aucune station, ni dans la Creuse, ni en
Limousin.
345. Galega officinalis. —- CREUSE : Guéret, bords de l'étang
de Courtille (Lafay).
347. Vicia sativa. — Toutes les vesces s'appellent en patois
Los pezelels.
HAUTE-VIENNE. — Soulat-Ribette a rencontré cette espèce
à l’état subspontané sur le bord de la roule entre Nantiat et
l'étang noir, — CorRÈzE : De Lépinay l’a signalée au Puy-
Gérald commune de ec
- Var. nemoralis Persoon. — Se hab de V. saliva par les
folioies elliptiques, lancéolées, mucronées. Bois.
HAUTE-VIENNE : C. dans un bois près de Limoges (Malinvaud).
349. Y. lathyroides. — HaAuTE-VieNNE : Entre Javerdat et
.Villeforceix (Chouard). — CoNFoLENTAIS : Moissons entre le
Jarissou et chez Lebrun (Chouard).
‘349 bis. V. peregrina Linné. — Corolle purpurine ; légume
pubescent-apprimé ; folioles linéaires, bilobées.
HAUTE-VIENNE : C. dans les lieux secs (Malinvaud). « J'ai
inutilement cherché cette espèce, dit Lamy ; Malinvaud n’aurait-
il pas ainsi nommé une variété de V. Bobarlii à fleurs solitaires,
qui croit sur les pentes arides à Condat, Chalusset, Parpaillat,
etc. ». À rechercher. Se
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950. V. lutea. — HAUTE-VIENNE : Si Lamy avait signalé cette
plante comme étant rare, il est revenu sur son appréciation
et l’a indiquée ultérieurement comme étant C. dans les moissons.
— Corrèze : Saint-Cernin (Dr Lafion); Audan commune de “5
Lissac (de Lépinay) ; Tulle, Aubazine, pré des Sœurs (Fourgeaud).
352. V. Cracca. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Isle,
Condat, Aixe ; bords de la Briance au Pont-Rompu, au Vigen,
ete. CC. (Lamy).
»
353. V. tenuifolia. — Haure-Vienne : C. dans les prés à Aixe,
Magnac-Bourg, ete. (Lamy). — CREUSE : Bords du Taurion à
Bourganeuf (Lamy); rochers bordant la Creuse au-dessus du
barrage de Bonnavaud commune de Glénic (Lafay, Sarrassat
et Le Gendre). — Nonrronnais : C’est dans les haies et les
moissons des environs de Mareuil que M. l'abbé Meillhez à re-
cueilli la grande forme dont j'ai décrit un échantillon en 1849
(des Moulins).
356. V. varia. — CoNFoLENTAIS : Moissons entre le Jarissou*
et chez Lebrun (Chouard).
361 bis. La lentille { Ervum Lens), très rarement cultivée dans
la Haute-Vienne et la Creuse, disent Lamy et de Cessac, ei
cultivée partout dans la Corrèze d’après Rupin.
362. Pisum arvense. — CREUSE : Néoux (Rothkegel).
P. salivum a été signalé par de Cessac à Pionnat, à Saint-
Sulpice-le-Guérétois, etc., sans doute dans les moissons.
C’est aussi dans un champ de blé que nous avons cueilli le
P. elatum au-dessous de Maupuy, vers Guéret.
364. Lathyrus silvestris. — « C’est la plante indiquée dans mon
catalogue, dit Lamy, sous le nom de L. lalfolius. Des erreurs
de ce genre sont faciles lorsqu'on écrit d’après ses souvenirs
et sans herbier sous la main ». (v. n° 363).
. 366. L. pratensis var. parvifolius Le Gendre. — Folioles très
nombreuses et très petites (137% sur 2) tandis que dans le type
elles ont en moyenne 257% sur ».
HauTE-ViennE : Entre Thiat et Gigondat commune d'Isle
(Vergnolle). — CREUSE : Evaux (Cheize).
Tous les individus en notre possession présentant des feuilles
étroites, ont été récoltés en août, c’est-à-dire en arrière-saison
par rapport à l’époque ordinaire de la floraison. Peut-être ces
individus sont-ils le produit de repousses par un pied fatigué -
à la suite d’un premier développement normal.
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367. L. angulatus. — HAUTE-VIENNE : Lamy dit que c’est
par suite d’un lapsus calami que L. nt a été indiqué dans
son catalogue comme étant C. Il voulait partir de L. hirsulus. I]
“croit que L. angulalus n’a pas encore été trouvé dans la Haute-
Vienne. En revanche, Malinvaud dit que la plante est ordinai-
rement peu commune, mais qu'il l’a trouvée très abondante
près de Saint-Junien (rive gauche de la Glane). — CoRRÈZE :
A fleur rouge à Lagarde (Fourgeaud). — ConroLEeNTais : Entre
Villeforceix et Javerdat (Chouard).
369. L. hirsutus. — HAUTE-VIENNE : CC. dans les moissons
à Isle, Aixe, Verneuil, Saint-Yrieix, Saint-Léonard, etc. (Lamy).
L. Cicera, dit Lamy, est une plante subspontanée qu’on ren-
contre quelquefois dans les moissons.
370. L. Nissolia. — Corrèze : Saint-Cernin, dans les moissons
et les prés secs (Dr Laflon).
371. L. Aphaca. — P. 171, fin de la ligne 25, supprimer la
virgule après de Cessac. — CREUSE : Guéret, Felletin (Sarrassat).
_ 8 slipularis Rouy. — Stipules très grandes (3 44 à 5 centim.
de long) ; plante plus robuste, à fleurs plus grandes.
CREUSE : Subspontané au Mouchetard (de Cessac, 1855).
Les Laihyrus portent le nom patois de Los Pezelels.
Nous attendrons d’autres renseignements avant % compren-
dre dans notre flore le L. inconspicus Linné, qui est une plante
du Midi. Toutefois nous signalons aux botanistes, d’après M.
. Chouard, l’existence possible de cette espèce entre Javerdat
(Haute-Vienne) et Villefareix (Charente).
379. Coronilla scorpioides. — M. Hoschedé signale la récolte
à Mareuil et à Javerlhac (Nontronnais) d'individus ayant la
racine munie de renflements dus probablement à une piqûre
ou à un champignon.
377. Ornithopus ebracteatus. — HaurTe-VienNE : Tout près
de l’étang du Ris-Chauveron, d’après Chaboisseau.
Tous les Ornithopus : Les pieds d’Ozé en patois.
Famille XXIII. — ROSACÉES
385. Prunus varactensis. — En 1877, Lamy écrivait à Ma-
linvaud que, d’après le curé de Thiat (M. du Muraud), on devait
donner à cet arbre le nom vulgaire de Guindonnier et non de
Dindonnier. Nous sommes très disposés à accepter cette opinion.
SA
Rapprochez en effet P. varactensis du P. Caproniana dont le
fruit porte en Limousin, le nom de Guidon.
392. P. Padus (Vulgr. Pade) en patois Lilas chauvadze (Lilas
sauvage). — CREUSE : Dans la forêt de Bellechassagne, La Cour-
tine (de Littardière) ; vallée de Clairavaux (Pedon).
393. Spiræa chovata (Thé dans la Corrèze, les paysans le pre-
nant en infusion comme le thé). — CREUSE : M. Rothkegel nous
a fait connaître que la haïe signalée par de Cessac, dans son cata-
logue, était encore assez vigoureuse en 1919.
395. $. Filipendula. — EÆiréchel en patois. — CoRRÈZE : Puy-
Laborie ce de Noailles (de Lépinay). :
996. Rubus idæus. — HAUTE-VIENNE : Le long d’un mur,
près de Grandmont (Lamy qui dit que, bien que cette plante
croisse naturellement près d’Ussel et de Bort, il n’a pas la certi-
tude qu’elle soit spontanée chez nous). — COoNFOLENTAIS :
Aulnaie de l’étang du pré (Chouard).
397. R. suberectus. — CorRÈzE : Tulle, au-dessus de la Fon-
taine des Rats, quai de Lyon (Fourgeaud).
400. KR. fruticosus et non fructicosus. — CREUSE : Grand-
Bourg (de Cessac).
R. plicalus. — HAUTE-VIENNE : Champs incultes de La Cha-
pelle (Lamy). |
403. R. Sprengeli. — Corrèze : Près de Tulle (André in
Rouy T. VI, p. 46).
404. R. Thyrsoideus. — ÆR. Linkianus (Seringe) Focke. —
Forme du thyrsordeus modifié par la culture. — NoNTRONNAIS :
Dans une haie, au Breuil, près Nontron, avec une variété à fleurs
d'un beau rose (S. Var. rubriflorus Hoschedé).
404 bis. R. collicolus Sudre. — NonTroNNaIs : Varaignes, près
Javerlhac ; au bord de la route allant à « La Côte » et près de
Grand-Moulin (Hoschedé).
406. R. discolor. — HAUTE-VIENNE : C. à Feytiat, sur les
. bords de la Valoine (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Tulle, chemin
de Mirat (Fourgeaud).
R. Baslardianus Genevier. — HAUTE-VIENNE : Bois de Condat
(Lamy ex-Genevier).
R. hirsuluosus Genevier. — HAUTE-VIENNE : Aixe (Lamy ex
Genevier).
9
R. bifrons Vert. — HAUTE-VIENNE : Bois de Condat et Pos de
La Chapelle (Lamy ex Genevier).
410. R. pyramidalis. — ConroLenrTais : Entre le Défends et
le Pré-Mitidié (Chouard).
Var. oblusalus. — HAUTE-VIENNE : A La Roche-l’Abeille et à
Bussière-Galand (Lamy ex-Genevier).
413. R. macrophyllus Var. alternifolius M. et L. — CONFOLEN-
TAIS : Haies à Villeforceix (Chouard).
415. R. silvaticus. — HAUTE-VIENNE : Dans les haies {à La
Chapelle, à Beauvais (Lamy ex-Genevier). — CREUSE : Bourga-
neuf (Lamy ex-Genevier).
R. Questieri.— NonTronNais : Le Bourdeix, Tranchecouillère
et Saint-Martin-le-Pin (Hoschedé).
417. R. vestitus Var. aculidens et non aculideus.
418. R. Radula Var. adenoleucus et non adenaleucos.
493. R. rivularis Var. hispidissimus, Sudre. — CoNFOLENTAIS :
Brigueil, talus de l’Etang-Neuf ; taillis dense des bois du Roi
au-dessus de l’étang de Fromenthal (Chouard).
426. R. cæsius. — CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne et des
ruisseaux dans tout l'arrondissement, CG. (Crévelier). — Non-
TRONNAIS : Champs, haies, C. (Soulat-Ribette).
498. R. saxatilis. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Tardoire.
C. (Rodeau).
429. Geum urbanum. — HAUTE-VIENNE : Vicq (Chambry) ;
Saint-Yrieix, bois de La Faye (Salvaing}; bordure du pré de
Laubanie, à Saint-Bazile (Rodeau). — CoRRÈzE : Brive, dans les
haies aux Treize-Vents : Noailles à Entrecor ; Moriolles baie
Argentat C. (Vachal) ; Das C. (Laygue) ; Ussel C. (F'"° Geor-
ges). — CONFOLENTAIS : Bords du mur à Confolens, Chabanais,
Montembœuf, etc. C. (Crévelier).
431. Potentiila Anserina. — Toutes les potentilles portent le
nom patois de Madzouflier Choouvadze (fraisier sauvage). —
HAUTE-VIENNE : Châteauneuf, Saint-Bonnet-la-Marche, bords
de la Vienne au moulin de l’Aiguille (Ab. Lecler) ; Oradour-sur-
Vayres, bords de la Tardoire (Pouyaud). — CREUSE : Guéret,
bords dé la Creuse (Sarrassat).
433. P. vérna. — Malinvaud, dans un bulletin de la Société
botannique de France, disait — en 1896 — que cette plante
DE FApEAE
était peu commune en Limousin et ne la signalait que sur le
coteau de Chalusset. Il est vrai que ses souvenirs remontaient
à trente ans et que, depuis, la Potentille printannière a HE
devenir plus commune.
434. P, reptans. — Champs, lieux humides, bords des chemins
sur les fossés.
Espèce signalée par Rodeau, comme étant CC. dans les mar-
nières de Forgeas (Haute-Vienne).
435. P. argentea. Var. lenuiloba. — CONFOLENTAIS : Coteaux
de La Grange-Camboury, Confolens murs vers le quartier du
Goire ; vieille route de Lesterps (Crévelier).
PE: PA A — HAUTE-VIENNE : C. dans les prés à La ee |
l’Abeïlle (Lamy).
La présence en limousin de cette variété de P. argentea aurait besoin
d’être confirmée. A rechercher (Le Gendre).
436. P. Tormentilla. — Remplacer erecla par erecla dans
Tormentilla erecla.
439 bis. P. montana Brot., Var £ filipendula Chabert. — Variété
émettant des fibres radicales + renflées — fusiformes. — Non-:
TRONNAIS : Bourdeix, près Nontron et sans doute pas rare (Ffos-
chedé).
440. Comarum palustre. — HAUTE-VIENNE : Moulin du Baron
(Rodeau) ; étang voisin de l’usine de Nantiat, étang Lejeune
(Soulat-Ribette) ; étang de Drouillas ce de Blond (Violleau). —
CREUSE : La Courtine (de Littardière). — CoRRÈzE : Meymac,
Millevaches (Gonod d’Artemare). — NoNTRONNAIS : À la queue
de l'Etang-Neuf, au-dessous de Luclas c® de Pluviers (Soulat-
Ribette).
442. Fragaria vesca, en patois Rési, los Fraisiers. — ConNFo-
LENTAIS : Chasseneuil, Champagne, etc. (Crévelier).
445. Rosa arvensis, l’arbuste Gratotioul, en patois et le fruit
chucho-barlel. — Pédoncules ordinairement couverts de glandes
violettes ; sépales presque entiers styles saillants soudés en co-
lonnes ; ovaire glabre, lisse.
La var. ovala a été signalée à Roumazières, par Guillon.
La var. bibracleata porte deux bractées à chaque pédicelle.
448. R. stylosa var. chlorantha Sauzet et Maillard. — Pédicelles
lisses. Fruit ovoïde arrondi d’un beau rouge. Corolle blanche.
NonNTRONNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé)..
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450. R. rubiginosa. — HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy); AC.
Thiat, sur le bord de la route de Poitiers (Ab. Leclerc).— CREUSE :
Cat. Pailloux ; Grand-Bourg, Glénic (de Cessac) ; AC. à Aubus-
son (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Ayen, au Puy de Pam-
pelonne, AC. (Rupin). Dans les haïes, entre Noailles et les grottes
de Lamouroux (Loubignac). — CoNFoLENTAIS : Haïes à Confo-
lens, etc., CC. Diverses formes à étudier à pétales blancs ou
roses (Crévelier).
453. KR. tomentella. — Page 207, 3e ligne en remontant ;
remplacer Pujet par Puget.
Page 209, ligne 20 : Exideuil et non Excideuil.
455. Rosa canina. — Var. globularis Franchet. — Folioles
ovales ; fruit subolobuleux ou sphérique. — CorRÈzE : Environs
d’Allassac (Lamy).
464. Alchemilla vulgaris. — CREUSE : Vallée de Poussanges,
pré bordant la Tarde, ce de Saint-Avit-de-Tarde (Rothkegel) ;
Saint-Martial-le-Vieux au village de Sarsoux (Sarrassat).
466. Poterium dictyocarpum. — HAUTE-VIENNE : Logerie
(de Cessac) ; Condat, Bas-Marin, CG. à Isle, Le Vigen, Solignac,
plante à peu près glabre (Lamy).
P. guestphalicum. — HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-le-Vieux
(de Cessac) ; G. à Aixe d’après Malinvaud, coteau près de Par-
paillat (Lamy).
466 bis. P. obscurum Jordan. — Fruits à angles munis de
crêtes minces, saïllantes, entières ; tubercules courts, peu nom-
breux, très petits. |
HAUTE-VIENNE : Environs d’isle (Vergnolle).
467. P. platylophum (pimparèlo en patois). — HAUTE-VIENNE :
Gain près Isle, gare à Bersac (Lamy).
P. stenolophum. — HAUTE-VIENNE : CC. sur la partie sèche et
- aride d’un pré entre les moulins Chapoulaud et de l'Hôpital,
près Condat ; route près d’Aixe du moulin de l’Aiguille ; espèce
cultivée dans les jardins (Lamy).
468. Sanguisorba officinalis. — Corrèze : Bords de fa Vézère
à Treignac: (Bordas).
. S. serpenlini. — Voici la description de cette variété d’après
Coste et Puech :
Plante tardive comme le S. serolina (août-septembre), ne dé-
passant pas 2-3 décimètres, très grêle dans toutes ses parties ;
tige presque nue, ne portant que 2-3 petites feuilles mal déve-
re
loppées, simple ou bifurquée dans le baut, à un ou deux capi-
tules ; feuilles radicales petites, longues seulement de 3-6 céntim.,
à 5-11 folioles, celles-ci très petites, longues de 8-14 millimètres,
larges de 4-8, bordées tout autour de dents fines et très serrées ;
fruits tétragones à angles très distinctement aïlés. |
Genre Pirus. — Voir en ce qui concerne la pomme de Lestre
et la poire Du Mas, les T. VIII de la Revue Scientifique du
Limousin p. 39 et 53, T. X p. 145.
476. Sorbus Aucuparia. — HAUTE-VIENNE : Bois de la Basti-
de, de Grandmont, de Verneuil (Lamy) ; CC. dans les bois des
ces de Moissannes et de Champnétery (Van-der-Wæstyne) ; à
bois des environs de Saint-Symphorien (Ab. Lecler).
480. Mespilüs germanica {nech’plié en patois). — « Aux envi-
rons de Limoges, dit Juge de Saint-Martin, on ne greffe le néflier
que sur l’aubépine ; aussi le voit-on presque toujours relégué
dans les haïes. »
Page 222. Note (1), mettre 107 au lieu de 97.
Famille XXXIV. — ONAGRARIÉES 5
484. Epäobium angustifolium (Oubarel en patois). — HAUTE-
VIENNE : Talus de la voie ferrée, côté droit, un peu avant La
Jonchère en venant de Saint-Sulpice (Le Gendre). — CREUSE :
Vieilleville, talus du chemin de fer, côté droït en venant de
Marsac, avant d'arriver à la ligne de Bourganeuf (Le Gendre) ;
Moutier-Rozeille, AR. (Rothkegel).
485. E. hirsutum. — CONFOLENTAIS : À paru, en 1888, dans
un fond près de la gare de Confolens, disparu depuis (Thibaud).
— NonTRoNNais : Au-dessous de Lavergne (Sauvo).
487. E. montanum. — HAUTE-VIENNE : Près du Dorat, près
de La RochelAbeille, La Chapelle près de Saint-Léonard,
jardin du Treuil, Saint-Barbant, bois des Forges de La Rivière
(Lamy) ; Rancon (Simon) ; Vicq (Chambry) ; Saint-Bazile
(Rodeau) ; Nantiat (Soulat-Ribette). — CREUSE : Aubusson CC.
(Jorrand et Frébault). — ConFozENTais : Forêt de Chambon,
à Saint-Maurice, AR. (Thibaud) ; de l’étang neuf à l'étang de
la Boulonie (Chouard).
E. lanceolalum. — HAUTE-VIENNE : Bords de l'étang de Grol-
lier, près de Grandmont ; bords de la route de Limoges à Pierre-
A age
Buffière, près du pont de la Briance ; près du Dorat, près de
Verneuil (Lamy) ; pré au-dessus de FEtang Noir ce de Nantiat
_ et fossés de la route (Soulat-Ribette) ; voie ferrée à Oradour-
sur-Vayres (Rodeau).
E. collinum. — HAUTE-VIENNE : Bois de châtaigniers de
Condat, forme naine ; le Bas-Marin ; sur un mur à Limoges,
près de Beaupeyrat ; Puy-Lanneau et de Boisseuil (Lamy). —
. CREUSE : Aubusson, voie ferrée (Lafay). |
E. obscurum. — CREUSE : Guéret, route de Courtille (Lafay).
489. E. palustre, — ConFoLENTAIS : Etangs de Roubadeau,
Cavaille. Roudareix, Neuf (Chouard).
492. Onothera biennis. — HAUTE-VIENNE : Existait déjà dans
l'Isle de l’Aumonerie ce d’Aiïxe, en 1810 (de Villelume) ; abords
du pont de Blanzac (Simon). — CREUSE : Aubusson AC. (Jorrand
et Frébault).
O. muricala. — CoRRÈzE : Ruines du château de Treignac
(Le. Gendre).
493. Isnardia palustris. — HAUTE-VIENNE : La station de
Bruet n’existe plus, l’étang ayant été détruit en 1863. — Cox-
FOLENTAIS : Environs de Brigueil, étangs de Villars et de Pluyaud
(Chouard). — NonTronNais : Marais de La Nouaille et alluvions
humides de Piles (de Biran in des Moulins).
494. Circæa lutetiana. — HauTE-VIiENxE : Bords de la Vienne,
près d’Aixe, CC. ; Legaud, ct d'Eymoutiers au ruisseau de La
Goutte, RR. (Duris) ; bords de la Vienne près de Condat (Ab.
__ Lecler) ; Nedde, bois de Verviale (Pouyaud) ; près d’un ruisseau
fangeux se jetant dans la Couze (Simon); Saint-Bazile, R.
_ (Rodeau); ce de Nantiat, le Mas de Touron (de. Villelume). —
CREUSE : Forêt de Chabrières, bois de Fayolle, C. (Sarrassat) ;
Guéret, route de Courtille, AC. (Lafay); La Noneix-Vieille ce
de Néoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Treignac, bords de la Vézère,
bois. des.Serpents (Bordas). — CunFoLENTAIS : De l’étang neuf
à l’étang de la Boulonie (Chouard).
496. Trapa. natans. — HAUTE-VIENNE : Etang de Marsaguet,
ce de Coussac-Bonneval (abbé Michel) ; étang des Fages ce de
Nantiat, 1812 (de Villelume). Le fruit à été trouvé dans la
Vienne, au-dessus de Limoges et, dans la Gorre, à Saint-Auvent
(abbé Lecler).
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Famille XXXV. — HALORAGÉES
499. Myriophyllum alternifolium. — HAUTE-VIENNE : Dans
la Tardoire, aux Forges de La Rivière, étang du Riz-Chauveron;
dans l'étang de Frégeaigue ; étang, près de Saint-Hilaire-
Lastours (Lamy). — CREUSE : La Courtine, étang de Grattadoux
(de Littardière) ; Clairavaux, AC. (Pedon) ; CC. dans le Taurion,
à Bourganeuf (Lamy). — CorRÈzE : Meymac, sources de la
Vienne, près Millevaches (Gonod d’Artemare).
La forme des rivières rapides qui ne fleurit pas a été rencon-
trée dans la Tardoire, ce de Saint-Bazile (Lamy) et dans le Vin-
cou, au village de la Crèche, ce de Nantiat (Soulat-Ribette).
Famille XXXVI. — HIPPURIDÉES
500. Hippuris vulgaris. — La tige simple de cette plante sé
divise quelquefois en deux rameaux. C’est la sous-variété bifur-
cata Rouy. Mais nous avons en herbier une forme curieuse de
cette sous-variété. Elle a les tiges minces et les feuilles très
courtes, facies provenant de ce que la plante a été arrêtée dans
son développement normal par le manque d’eau. Nous donnons
à cette plante, le nom de H. vulgaris var. lerrestris Le Gendre
et, par suite de leur bifurcation, les échantillons récoltés se rat-
tachent à la var. x lypica, sous-var. bifurcala Rouy. Ils pro-
‘viennent du Confolentais et des trous de carrières de Chez Dauze
ce de Lessac (Crévelier.)
Famille XXXVII. — CALLITRICHINÉES
504. C. hamulata £ homoiophylla Gr. et Godron (C. aulumnalis
Godron). — Plante submergée à feuilles toutes linéaires, uniner-
vées ; paraît être souvent stérile.
Cette variété ne paraît pas avoir été clairement distinguée
par nos botanistes limousins, sauf, dans la Creuse, par Pailloux.
Voici, d’après nos échantillons, les catalogues que nous possé-
dons et nos recherches personnelles, les lieux où la plante peut
être rencontrée :
HAUTE-VIENNE : Fontaines, etc., Les Courrières, dans une
pêcherie (Lamy). — CREUSE : C. sans localité (catal. Pailloux). —
CorRÈzE : ruisseau de Lambre ce de Treignac (Le Gendre);
sources de la Vienne (Gonod d’Artemare).
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Famille XXXIX. — LYTHRARIÉES
508. Lythrum hyssopifolia Var. /alifolium Rouy et Camus. —
Feuilles inférieures elliptiques, arrondies à la base ou subcordées.
NonTROoNNAIS : Landes de Baneul, près Thiviers (Soulat-
Ribette).
509. L. Salicaria (Quouo de ral en patois). — HAUTE-VIENNE :
serait RR. à Eymoutiers (Duris). —
510. Peplis Portula. — HAUTE-VIENNE : Etang du Riz-Chau-
veron, au Bas-Marin, rigoles des prés à Nieul, bords de la
Tardoire, près Champagnac (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler).
— CREUSE : Nous en avons trouvé à feuilles supérieures alternes
(de Cessac) ; Aubusson, route de Clermont, entre les pavés et
contre les maisons (Rothkegel).
Famille XLI. — PORTULACÉES
513. Portulaca oleracea. Les paysans disent.le pouprié. —
* HAUTE-VIENNE : Jardin à Legaud, ce d'Eymoutiers, R. (Duris).
— CREUSE : Aubusson, sous le chapitre, chemin de la Vedrenne,
route de Clermont, entre les pavés (Rothkegel).
515. Montia rivularis. — HauTE-ViENNE : Etang Noir, près
Nantiat (Soulat-Ribette) ; dans un pré, à peu de distance de
Bersae (Lamy). — CoRRÈZE : Prieur ce de Brive (de Lépinay).
— Nonrronnais : Ruisseau au sud de Jumilhac-le-Grand
(de Biran in des Moulins).
Famille XLII. — PARONYCHIÉES
1. Polycarpon et non Polycarpum.
518. I. verticillatum et non P. verticillatum.
CoNFoLENTAIS : Dans des sables d’alluvions sur les bords de
la Vienne, près le Pont-Vieux à Confolens, RR. (Thibaud). —
NonTRoNNAIS : RR. Sur un coteau inculte et peu humide près
Jumilhac-le-Grand (de Biran in des Moulins).
520. Herniaria glabra. — HAUTE-VIENNE : Parmi les roches de
serpentine. — CoRRÈZE : La Gardelle (de Lépinay).
Var. subciliala Bab. — Feuilles + ciliées.
NADIEE
HauTE-VIiENNE : Sur le sable des traverses du chemin de fer
au Dorat (Dr Dunoyer).
521. Corrigiola littoralis. — Haure-ViennE : C. au bord des
étangs de Gouillet et de Grollier, près Grandmont (Lamy). —
CREUSE : Lieux sablonneux humides à La Courtine (de Littar-
dière). — Corrèze : Moriolles ce de Lissac (de Lépinay).
522. Scleranthus annuus et non C. annuus. — HAUTE-VIENNE :
Le Dorat, Saint-Priest-sous-Aixe, La Meyze, au Treuil, etc.
(Lamy). — CREUSE : La Courtine, accidentellement dans les
lieux sablonneux (de Littardière).
S. biennis. — HAUTE-VIENNE : Champs cultivés près du Mar-
toulet, lieux sablonneux près de l'étang du Riz-Chauveron,
dans un champ près du Dorat et sur un mur au Dorat ; roches
de serpentine à la Roussille et à Pierre-Brune (Lamy).
24. $S. perennis. — HAUTE-VIENNE : Le Martoulet, La Por-
cherie (Lamy).
Famille XLIII — CRASSULACÉES
525. T. muscosa et non T. viscosa.
526. Sedum Telephium ; Linné en patois tous les Orpins por-
tent le nom de Rajinou. — Août. Vivace, Haies et vignes des
terrains calcaires.
HauTE-VieNNE : Roches de serpentine du Cluzeau, près
Magnac-Bourg (Lamy). Sur la muraille d’un jardin à Javerdat,
variété à fleurs roses. « Ne doit pas être spontané, dit l’abbé
Michel, car le mur a été construit il y a 16 à 18 ans et la plante
n'existe pas dans les environs ». É
526 bis. $S. stoloniferum Gmelin (S. sibericum Steven). —
Plante du Caucase qui s’est naturalisée à Legaud et dans plu-
sieurs endroits du village. Il est probable que cet orpin s’est
échappé du jardin de M. Duris.
»28. $. complanatum. — HAUTE-VIENNE : Roches de serpen-
tine du Cluzeau, près Magnac-Bourg (Lamy). — CREUSE : Mon-
taigu, bords de la Gartempe (Lafay) ; Busseau, rive gauche de
la Creuse, en aval (Sarrassat).
534. $. reflexum. — HAUTE-VIENNE : Sur un mur, au Treuil,
près Limoges (Lamy).
MÉTEE
S. albescens. — HAUTE-VIENNE : Roches de serpentine de La
Flotte (Lamy).
030. $S. elegans. — HAUTE-VIENNE : Terrains de Ligourite
près du Vigen, du château de La Planche et près de Pierre-
Buffière, sur un tronc pourri de châtaignier à Dournazac (Lamy).
Forma compacia : Ligourite, près du château de La Planche
(Lamy).
Forma umbrosa : Au Pont-Rompu, près de Solignac (Lamy).
Forma laxa : Terrains amphiboliques entre Chalusset et
Pierre-Buffière (Lamy). |
040. $. anglicum. — CREUSE : Felletin, rochers sur le bord de
la Creuse, R (Lafay) ; Crozant (Sarrassat).
248. Sempervivum arachnoïdeum. — CREUSE : Bords du Tau-
rion, vers le Monteil-au-Vicomte (Sarrassat).
949. Umbilicus pendulinus. — HAUTE-VIENNE : CC. à Eymou-
tiers, mais R. sur le territoire de la commune.
Famille XLV. — GROSSULARIÉES
o4. Ribes alpinum (c’est le Ængrooujélou choouvadze, le
petit groseiller sauvage). — CREUSE : Haies et broussailles à :
Clairavaux (Pedon) ; Guéret (Sarrassat).
Famille XLVI. — SAXIFRAGÉES
097. Saxifraga granulata. — HAUTE-VIENNE : Dans quelques
prairies à Limoges, Saint-Brice, Saint-Junjen, etc., C. ; CC. dans
un pré sec, à peu de distance du Boucheron, rive gauche de la
Briance (Lamy) ; sur le bord de la Vienne et du Taurion ; Le
Dorat (Ab. Lecler). — CREUSE : Ahun, Glénic, peu abondant
(Sarrassat) ; coteaux de la Creuse (Lafay) ; Crozant (Le Gendre).
299, Chrysosplenium alternifolium. — CREUSE : La station
de La Felletine a été fort endommagée par la construction d’un
barrage. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, sous Chez-
Lebrun (Chouard).
960, C. opposilifolium. — HAUTE-VIENNE : Eymoutiers (Duris);
rive gauche de la Vienne près Limoges, Condat, Panazol, Tour-
niol, La Chaise ce de Peyrat, Grandmont (Lamy); Beynac
(Abbé Lecler) ; Saint-Martin-Terressus, rive droite de la Vienne,
ns
au Chalard (Le Gendre). — CREUSE : La Courtine (de Littardière);
C. à Guéret, Crozant (Lafay) ; forêt de Chabrières (Sarrassat). —
CorRÈzE : Vallée de Planchetorte, de La Courelle, de la Loire,
Beaulieu, Bonnel, Cornil, Servières, Touron près de Chauvac
(Rupin) ; Darazac (Laygue), Argentat (Vachal); Ussel (F'°
Georges) ; Bort, route d’Ussel (Rupin) ; Meymac, Millevaches,
CC., assez souvent à formes très vigoureuses (Gonod d’Artemare
et Lachenaud) ; Treignac, roches humides (Bordas). — Conro-
LENTAIS : Environs de Brigueil, aulnaiïes du ruisseau de Defends,
de Chez Ledru et Pré-Madame (Chouard).
Famille XLVII. — OMBELLIFÈRES
565. Torilis Anthriscus (Gafarol en patois). — HAUTE-VIENNE :
CC. sur le chemin qui longe la voie du chemin de fer et va de la
route d’Aixe à Arliquet (Le Gendre).
571. Laserpitium asperum. — CREUSE : La Courtine (Sarrassat).
573. Angelica montana. — Cette plante est en somme une
variété de A. silvesiris, très commune dans la Creuse. D’après
Lamy ce serait cette variété qui dominerait aussi dans la Haute-
Vienne. Nous l’admettons pour la partie montagneuse du dépar-
tement, mais dans la partie Ouest, nous croyons, au contraire,
qu’on rencontre de préférence À. silvesiris. Il semble, du reste,
qu'il serait facile d’être fixé, |’ A. montana ayant les folioles supé-
rieures des feuilles décurrentes sur le pétiole, tandis que ces
folioles ne le sont pas dans A. silveslris. — À étudier.
979. Pastinaca opaca. — HAUTE-VIENNE : Supprimer la vir-
gule entre Peyrat et de Bellac.
P. pralensis: — HAUTE-VIENNE : Limoges, au Puy-Imbert
(Vergnolle).
582. Heracleum Sphondylium (et non Sphondylinum). — Nous
possédons en Limousin FH. Lecokii, qui est une forme de Æ. sibi-
ricum et H. Sphondylium.
Dans notre catalogue nous avons déjà indiqué les variétés
des H. Sphondylium dont la présence a été relevée par les bota-
nistes de la région. Nous les mentionnons de nouveau ci-après
dans un ordre qui nous paraît plus clair.
H. pralense Jordan (H. Jordani de Cessac). — CC. partout.
H. angustalum Boreau (H. Lamollei de Cessac) qui serait rare.
H. æslivum Jordan, aussi divisé par de Cessac en : Var. a.
Jordani et Var. b. anguslalum différant par les segments des
feuilles, élargis dans le premier et très étroits dans le second.
LE
Enfin Gonod d’Artemare nous a signalé la présence de FH.
anguslifolium Villars dans la Corrèze, à Meymac et à Millevaches.
C’est l'H. slenophyllum Jordan qui, d’après Rouy, existerait
dans la Creuse.
En réalité nous ne sommes pas beaucoup mieux fixé que pré-
cédemment sur les variétés de H. Sphondylium, plante beaucoup
trop commune parce qu’elle se propage très rapidement au détri-
ment des bonnes graminées, ce qu’on éviterait si l’on enlevait
les premiers pieds qui paraissent dans une prairie.
583. Tordylium maximum. — CREUSE : Saint-Fiel, Chambon-
sur-Vouèze (Sarrassat).
584. Silaus pratensis (Perchilliacho en patois). — CREUSE :
Toul-Sainte-Croix (Lafay).
088. Œnanthe pimpinelloides. — HAUTE-VIENNE : C. sur la
rive droite de la Vienne à mi-chemin entre Limoges et Aixe,
sur le bord des haies. — CoRRëzE : Le Périer, c de Mansac
(Malinvaud).
590. Œ. Lachenalü. — Var. aborliva Hoschedé. — Fleurs se
développant imparfaitement, souvent tout à fait avortées.
NoNTRONNAIS : C. aux environs de Javerlhac, dans les prairies
du Bandiat (Hoschedé).
596. Berula angustifolia. — Sium et non Sisum.
597. Pimpinella magna. — Creuse : Moutier-Rozeille, R.
(Rothkegel).
598. P. Saxifraga. — Var P. pralensis. — HAUTE-VIENNE :
La plante indiquée sur les bords de la His par l’abbé Lecler
serait la var. É disseclifolia Koch.
600. Carum Carvi. — CREUSE : Guéret, dans un pré (Cha-
tendeau).
Sous-var. roseiflora Hoschedé. — NonTRoNNaIs : Nontron,
sur le talus du canal conduisant l’eau à l’usine productrice
d'électricité (Hoschedé).
601. C. Bulbocastanum (Mérigoulo en patois). — CORRÈZE :
Parc du Marquisat et non du Marquis.
604. Sison Amomum. — NonNTRONNAIS : Trouvé et non
trouvée.
606. Helosciadium nodiflorum (Berno en patois).
Te
H. repens. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, ruisseau
du Défends au pré Mitidié (Chouard). |
607. H. inundatum. — Los creissous en patois. — HAUTE-
VIENNE : La Glane, au Dérot (Chouard). — CREUSE : Dans
un étang à Ajain (Ab. Nadaud). — CoNFoLENTAIS : Ruisseau
alimentant l’étang de Pluyant (Chouard).
Nous possédons aussi, dit Lamy, la var. repens qui croît sur
la vase au bord des étangs.
612. Scandix Pecten veneris. — Plante connue des paysans
sous le nom patois de Herbo de las agulias (Herbe des aiguilles).
Genre 32, — Anthrisceus et non Antrhiscus.
621. Conium maculatum (Cicuta major Lamarck). — HAUTE-.
VIENNE : À Bellac, le long des chemins (Lamy).
622. Hydrocotyle vulgaris. — Var. microphylla Lange : Feuilles
très petites. Pétioles relativement courts. Pédicelles floraux
très courts.
HAUTE-VIENNE : Etang près des carrières de Blanzac (Ab.
Lecler) ; pré marécageux à Saint-Léger-la-Montagne (Le Gendre).
623. Eryngium campestre (T'sarpal gralolioul en patois). —
CREUSE : Gare de Moutier-Rozeille, trois pieds qui ont disparu.
— NonNTRoNNAIS : Villars (Vergnolle).
624. Sanicula europæa. — HAUTE-VIENNE : Parade, ce
d'Oradour-sur-Vayres (Grenier). — CREUSE : Glénic, vallée de
la Creuse (Sarrassat).
Famille L. — LORANTHACÉES
628. Viscum album (vél. en patois), 102 ligne : remplacer glu
par gui.
Famille -LI. — SAMBUCINÉES
630. Sambucus Ebulus (/oulé en patois) — CREUSE : C.
partout, cependant est rare dans les environs d’Aubusson ;
Marchedieu versant nord ; Alleyrat, sous l’église (Jorrand et
Frébault).
631. $S. nigra. — Dans le second paragraphe effacer cependant,
etc. jusqu’à la fin (observation qui s'applique à l'espèce pré-
cédente).
632. $. racemosa. — HAUTE-VIENNE : La Basse-Forêt, ce de
Cieux (abbé Michel). — CREUSE : Forêt de Chabrières (Sarras-
sat). — COoNFOLENTAIS : Dans l’aulnaie du Défends, forêt de
Brigueil (Chouard). Cette plante commune dans l’est de la Haute-
Vienne n'avait pas encore été signalée dans le Confolentais.
Famille LIII. — RUBIACÉES
640. Galium Mollugo. — Var. decolorans. — HAUTE-VIENNE :
Terrains légers de Ligourites à Saint-Priest-Ligoure (Lamy).
649. G. tricorne. — CREUSE : Aubusson, au- Marchedieu, dans
un champ de blé, à droite de la route allant de la Croix-Rouge
à Aubusson (Rothkegel). — CONFOLENTAIS : Moissons entre le
Jarissou et Chez-Lebru (Chouard).
Famille LV, — DIPSACÉES
669. Knautia dipsacifolia. — CreusE : Erreur à rectifier : Le
Périer, ce de Mansac est dans la Corrèze.
LVI. — COMPOSÉES
675. Petasites officinalis. — CREUSE : Pré humide chez Bardy
ce de Saint-Sylvain-Bellegarde (Rothkegel).
P. riparia. — HAUTE-VIENNE : Bords du ruisseau, rive gauche,
au delà du Pont-Péri, route d’Aixe aux Cars (Récolté en 1821 par
le comte de Villelume). Rechercher si la station existe toujours.
676. Tussilago Farfara. — CREUSE : R. à Néoux (Rothkegel).
678. Solidago glabra ( Vulg. Gerbe d’or). — Plante cultivée,
originaire d'Amérique, qui est devenue spontanée sur plusieurs
points. Tourlet la considère comme étant naturalisée dans les
îles et les oseraies de la Loire où elle existe depuis plus de cin-
quante ans.
_ HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance (récoltée en 1902, par
. le Fre Gaston).
679. E. canadensis. — Il y a lieu de distinguer deux variétés :
x elongala Le Gendre. — Fleurs portées par des rameaux
courts, formant une panicule allongée, étroite et assez compacte,
2 pe
4 pyramidaia Le Gendre. — Fleurs portées par des rameaux
plus allongés, formant une panicule élargie, à capitules souvent
plus écartés.
C'est à cette variété qu'il convient de rattacher, à titre de
sous-variété, notre variété nana établie sur un individu provenant
du Dorat (Haute-Vienne).
Les deux variétés elongala et pyramidala sont communes en
Limousin.
681. Bellis perennis.
Var. flosculosa Hoschedé. — Fleurs toutes flosculeuses.
NoNTRONNAIS : Pelouses au-dessous de la tour de Piégut
(Hoschedé).
Genre 8. — Doronicum. — En patois : Los pilils soulés.
685. Arnica montana. — Comme les Doronics, cette plante
porte en patois le nom de Los pilils soulés ou encore celui de
{lour de Renard.
CREUSE : AR. Les Mars (Lafay) ; RR. dans le bois de Saint-
Georges-Négremont ({Rothkegel).
688. Senecio viscosus.
Var. radiala. — HAUTE-VIENNE : Limoges, le Masneuf, route
d’'Ambazac (Vergnolle).
689. $S. artemisætolius. — HAUTE-VIENNE : Lande au-dessus
de la Glane, rive droite, au Chatelard (Chouard). — CoRRÈZE :
Treignac, bords de la Vézère (Bordas).
695. $. Fuchsii. — CREUSE : Bords de la Tarde, en amont de
Saint-Avit, à peu près à un kilomètre de ce bourg (Rothkegel).
697. Artemisia Absinthium. — CREUSE : R. dans la Creuse, mais
C. au pied des tours de Crocq (Rothkegel).
700. Tanacetum vulgare. — HAUTE-VIENNE : Moulin d’Ardant,
arrondissement de Bellac, échappé des jardins et subspontané
dans un terrain vague. :
703. Pyrethrum Parthenium. — CREUSE : Néoux (Rothkegel).
704. Chrysanthemum segetum. — CREUSE : Guéret, vers la
ferme de l’Age (Sarrassat).
705. Matricaria Chamomilla. — HAUTE-VIENNE : La matri-
caire Camomille (camomille allemande) est CC. à Limoges
(terrains vagues, talus du chemin de fer, champs du pare de
Naugeat, etc. (Le Gendre). — CREUSE : Aubusson C. (Jorrand
et Frébault).
— 19 —
705 bis. M. discoidea DC. — Plante américaine qui, d’après
l'abbé Coste, aurait fait son apparition en France à la fin du
xixe siècle (1) ; elle devient de plus en plus répandue dans notre
pays. Voici la diagnose donnée par l'abbé Coste :
Plante annuelle de 8-10 centimètres, trapue, glabre, à odeur suave ;
tige dressée, épaisse, trés feuillée jusque sous les capitules ; feuilles bi-
tripennatiséquées, à lobes linéaires aigus ; caæpitules en corymbe, petits
(6-9 millimètres), ‘toujours dressés sur des pédoncules courts et épais ; invo-
lucre à folioles ovales ou oblongues, blanches, scarieuses à la marge, plus
court que le disque ovoïde jaune ; réceptacle conique ; fleurs toutes tubu-
leuses, sans languettes à la circonférence ; achaines très petits (un milli-
mètre), oblongs, anguleux, faiblement nervés, surmontés d’une couronne
très courte. — Juin-septembre.
HAUTE-VIENNE : Au bord d’une prairie, aux Roches, ce de
Saint-Priest-Taurion (Hétier) ; dans le bourg de Saint-Priest,
fossés de la route et près de la gare (Le Gendre). — CREUSE :
Dans un caniveau du côté gauche de la route de Clermont, en
sortant d’Aubusson. En juillet 1920, la station se composait
d'environ 60 pieds disséminés sur un espace de 200 mètres ;
elle a été détruite en août par le cantonnier qui a refait le cani-
veau (Rothkegel). |
706. M. inodora var. s/erilis (Hoschedé). — Fleurs toutes
ligulées, stériles.
NonNTRONNAIS : En abondance dans un champ à Augignac,
près de la route de Nontron (Hoschedé).
707. Anthemis nobilis. =
Var. supina. — Existe partout où il y a des pelouses rases et
fréquemment piétinées (HAUTE-VIENNE : Le Bouchaud, Les
Vareilles, etc.). Passe du reste au type par des variations inap-
préciables (Simon).
708. A. mixta. —: CorRÈzE : Près d’une carrière de sable,
entre Brive et Malemort, à gauche de la route (Lamothe).
713. Bidens tripartita. — CREUSE : Néoux (Rothkegel).
714. B. cernua. — CREUSE : Néoux, à La Mazière, Luchamp
ce de Saint-Pardoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Dans un com-
munal marécageux de la ce de Chauffour (Lamothe).
- Var. radiala. — CONFOLENTAIS : Brigueil, ruisseaux sous les
étangs de Villars, de la Boulonnie, de Fromental, étang du Pré,
étang à l’ouest de Roubadeau ce de Montrollet (Chouard).
(1) Voir « Revue scientifique du Limousin » n° 314 du 15 Septémbre 1923,
— 50 —-
715. Inula Conyza.
Var. & lanceolala Grognot. — Feuilles plus allongées, lancéol-
lées, ateuibnt atténuées vers la base, plus minces et moins
velues en dessous (Rouy).
CorRÈzE (Rouy TVIII, p. 198).
720. Pulicaria vulgaris. — COoNFOLENTAIS : Brsuelh fes d’un
mur humide à Croix-Saint-Jean (Chouard).
722. Gnaphalium luteo-album. —— HAUTE-VIENNE : Limoges
au Puy-las-Rodas, sous le mur de la propriété Tarneaud (Ver-
gnolle). — CREUSE : Guéret (Sarrassat).
727. Filago canescens.
F. lulescens. — CREUSE : Felletin (Rothkegel).
728. F. spatulata. — CREUSE : Un pied sur la voie ferrée, à la
oare de Moutier-Rozeille (Rothkegel).
729. F. arvensis, — CREUSE : Sur la voie ferrée, gare de
Moulier-Rozeille (Rothkegel).
730. F. montana. — CREUSE : Néoux (Rothkegel).
734. Silybum Marianum. — CREUSE : Glénic (abbé Pinot).
735. Onopordon Acanthium (Echpinaro). — CREUSE : Glénic,
rochers près le pont de la Creuse (Lafay).
Genre Cirsium. — Tous les cirses en patois Tsoouchido.
742. Cirsium arvense. — Las chaussidas en patois (fortement
chaussés, à cause de la longueur et de la résistance de ses racines).
Genre Carduus, en patois los cordous, Echpinaro.
743. Carduus tenuiflorus. — CREUSE : Beaumont (quartier
de Felletin) (Rothkegel).
744. C. nutans.
Var. albiflora Hoschedé. — NonrronNNais : Friches à Mareuil-
sur-Belle (Hoschedé).
745. Carduncellus mitissimus.
S.-var. acaulis : Hoschedé. — Tiges absolument nulles sur.
les pelouses rases et pierreuses.
NonNTRoNNAIS : Mareuil-sur-Belle, la Roche-Beaucourt, Javer-
lhac, etc. (Hoschedé).
S.-var. caulescens Hoschedé. —- Tiges atteignant jusqu’à deux
décimètres et plus.
NonTRoNNaIs : Sur le bord d’un talus longuement herbeux,
_
ER
sur la lisière. d’un bois ; mêmes localités que la var. acaulis
(Hoschedé).
746. Centaurea Jacea. — En patois {saval et non claval.
753. C. calcitrapa. — CREUSE : Sur la place de Beaumont,
quartier de. Felletin (Rotkhegel).
756. Carlina vulgaris. — En patois Echpinaro.
757. Lappa minor. — En patois T'saou d’ Agé.
760. Cichorium Intybus. — En patois La chicoureïo.
762. Arnoseris pusilla (A. minima Link). —- CONFOLENTAIS :
Brigueil, rocher au-dessus du moulin de Peyrabout (Chouard).
767. Leontodon autumnalis. — En patois Picheulié.
770. Helminthia echioides (et non echinoides). — CREUSE :
Guéret, un pied venu spontanément dans le jardin de M. Sar-
rassat (origine de la graine inconnue). À remarquer que la plante
est rare en Limousin.
778. Chondrilla juncea. — Fouilo-Tsé en patois.
Genre Lactuca. — Noms patois de diverses laitues : laitue
pommée (Lacluca capilala) Léludzo ; Laitue romaine (L. saliva)
Tsicou ; Laitue sauvage (L. scariola) Léludzo choouvadzo ;
Laitue vireuse (L. virosa) Moudel.
790. Sonchus oleraceus. — Alardzo en patois.
793. Mulgedium Plumieri. — Froumadziera en patois (Fro-
magère).
803. Soyeria paludosa. — CREUSE : Peyrabout (Sarrassat).
804. Hieracium pilosella. — Courentino en patois.
822. Andryala integrifolia. — ÆAuio choouvadzo en patois
(Rhue sauvage).
825. Lobelia urens. — CREUSE : Landes près de Clugnat
(Sarrassat).
826. Jasione montuna. — Los Bluels en patois.
Genre Campanula. — Toutes les campanules cloulsélo en
patois (clochettes).
834. Campanula glomerata. — CREUSE : La Courtine.
ÉT rA
839. C. rotondifolia. — HAUTE-VIENNE : RR. dans la région de
Droux, trouvé une seule fois sur les pentes de la Senne, sous le
Touchaud ce de Droux (Simon).
841. C. patula. Fe
Var. alba. — HAUTE-VIENXE : Route de Vareilles à Rancon,
à la hauteur du Courtieux (Simon).
Var. stricla Schumach. — Tige assez élevée mais grêle; feuilles
radicales ovales-oblongues à peine cordées ; fleurs nombreuses |
en panicules, ordinairement petites.
NonNTRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette).
844. Vaccinium Myrtillus. — HaAuTE-ViENNE : Environs de
Nantiat, forêt de Thouron (Bertrand). — CREUSE : Aubusson
(Martin). — CorrÈzE : Treignac, bords de la Vézère, Saut de
la Virolle (Rupin). Entre Aubazine-Basse et le Chastaing. C’est
le point le plus près de l’arrondissement de Brive.
Genre Erica. — En patois Brugo.
850. E. Tetralix.
Var. alba. — CorrÈzE : Marais de Veix (Le Gendre).
851. E. cinerea (Brugo en patois).
Var. alba. — HAUTE-VIENNE : De nombreux pieds, paraissant
âgés, sur le coteau dénudé du Courtieux dominant la Gartempe
(Simon).
852. E. scoparia. — ConroLenrais. R. dans cette centrée de
Brigueil ; lande en lisière de la forêt d’Etagnac et lande au croi-
sement des routes de Bussière-Boffy à Salomon et de Montrollet
à Nouic (Chouard).
Var. rubriflora Hoschedé. — Fleurs rougeâtres, surtout du
côté de la lumière.
NonNTRONNAIS : Mareuil-sur-Belle, Forgeneuve près Javer-
Ihac, etc. (Hoschedé).
854. Hypopitys multiflora. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué-
rétois, châtaigneraie de Montlevade, R.; La Courtine, sur le pin
silvestre (Sarrassat). — CorRÈzE : Puy-de-Balesme ce d’Affieux
(Bordas).
858. Utricularia neglecta. — ConNFoLENTAIS : Etangs de Cavail-
les, Roubadeau, Plaud, Roudareix, Courtieux, Fromenthal,
Etang neuf, entre Brigueil et Montrollet (Chouard).
899. U. minor. — Etang de Roudareix, parmi les îles flot-
tantes (Chouard).
She 2e
Page 92, ligne 7, pinnatiséquées et non pinnatisiquées.
2 Genre Primula (p. 92). — En patois Los chambas de Coucu.
863. P. variabilis. — NonrTronnais : Nontron, prés et buis-
sons au-dessous de Bort (Hoschedé).
867. Lysimachia nemorum. — CONFOLENTAIS : Brigueil, étang
de Villars, sous l’Etang-Neuf et sous Pré-Madame (Chouard).
868. Centunculus minimus. — ConrorenTais : CC sur le che-
min entre La Boulonnie et le Pré-Mitidié (Chouard).
878. Vincetoxicum officinale. — HAUTE-VIENNE : Saint-
Junien, sur les bords de la Glane, rive gauche, un peu au-dessus
du Moulin-Brice (Abbé Michel).
884. Cicendia filiformis. — CREUSE : Saint-Léger-le-Guérétois,
Crozant (Sarrassat). — CoNFOLENTAIS : Brigueil, étang de La
Boulonie (Chouard).
885. C. pusilla. — ConNFOLENTAIS : Etang du Courtieux,
chemin Est de La Boulonnie, Villeforceix (Chouard).
6 Candollei Rouy.— Diffère du type par ses feuilles subaiguës,
glaucesantes, son calice à divisions entièrement apprimées,
par sa corolle ordinairement rose, mais s’y relie par des varia-
tions intermédiaires. « Ce n’est, dit Rouy, qu’une variété parti-
culière à certains sols, que l’on rencontre souvent avec le type
dans les terrains plus humides ou plus fertiles. »
CoNFOoLENTAIS : Brigueil, étang de la Boulonie (Chouard).
889. Gentiana campestris. — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux,
près du village de Sarsoux. Récoltée par M. Salagnac, élève-
maître (Sarrassat).
Page 106, ligne 11. G. campestris et non G. camperlris.
- 891. Convolvulus sepium. — HAUTE-VIENNE : Variété à fleurs
roses, Fressignat ce de Saint-Priest-Taurion (Hétier).
893. C. arvensis b. oblusifolia Reich, $. var. fissa Hoschedé. —
Corolle fendue jusqu’à la base en cinq lobes.
NonTRoNNAIS : Javerlhac, talus de la route de Saint-Martin,
devant le château de Puymoger (Hoschedé).
895. Cuscuta minor. — S’attache au lierre, au Galium aparine,
au mélampyre, à Gentiana pneumonanthe, à Artemisia campho-
rala, au serpollet, à l’ortie.
pr
897. Symphytum tuberosum. — Haure-Vienne : Roche-
chouart (Duchâteau). |
Page 11. Lycopsis et non Lypcopsis.
901. Lithospermum oëïficinale. — CREUSE : Aubusson, à la
Croix-Blanche, sur un talus de la Creuse (Rothkegel).
904. Echium vulgare, S. var. albiflora (Hoschedé). — Non-
TRONNAIS : sur le talus de la voie ferrée à Nontron, près du
viaduc de Javerlhac (Hoschedé).
Page 114, ligne 18, pas et non par.
906. Myosotis silvatica. — En patois Lo miouli (tous les myo-
sotis).
S. var. albiflora (Hoschedé). — NonTronnais : Nontron,
bois au-dessus de la route de Châlus ; le Bourdeix, au pont du
Doyé (Hoschedé).
925. Verbascum Thapsus. — En patois Lo Bloou.
9925 bis. V. pulverulentum Villars, var. bracteala Hoschedé. ER
Glomérules floraux munis d’une bractée foliacée bien plus longue
qu'eux et très large, presque orbiculaire, longuement curpidée,
— NonTRoNNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé).
929. V. Blattaria. — ConFoLeNTAIS : Env. de Brigueil, la .
Valade (Chouard).
932. V. nigrum. — Haute-Vienne : Abondant vers Santro
(Simon). — CoNFoLENTAIS : Brigueil, Montrollet, sur la route de
Nouic (Chouard). — Deuxième paragraphe : après généralement
C., mettre point-virgule.
938. V. mixtum, var. a allenualum Hoschedé. — A feuilles
radicales longuement atténuées en pétioles. — NoNTRONNAIS :
Mareuil, Varaignes, Javerlhac (Hoschedé).
Var. b. contraclum Hoschedé. A feuilles brusquement con-.
tractées en pétioles tronqués ou arrondies subcordées à la base.
— NonTRoNNAIS : Tassat près Javerlhac, au bord de la route
de Nontron, près du pont de la Doue (Hoschedé).
941. Scrofularia Balbisii. — CREUSE : Bords de la Creuse au
bord d'Hem (Sarrassat). Ë
Page 130. Scrofularia et non Srofularia.
945. Anarrhinum bellidifolium. — CREUSE : Anzême, rochers
de la vallée de la Creuse ; CG en 1925 sur les coteaux de la Creuse
au Bourg-d’'Hem (Sarrassat).
oi
947. Linaria striata. — HAUTE-VIENNE : Près du village de
Santro ; forme à fleurs d'un beau violet foncé, quelques pieds
au milieu d'individus normaux (Simon).
L. sepium (aucl-plur. et non ancl-plur.). — CREUSE : Gare de
Felletin, sur la voie ferrée (Rothkegel qui y voit la var. ochro-
leuca).
949. L. Peliceriana. — HAUTE-VIENNE : Le Bouchaud ce de
Droux, à fleurs rouges violacées, soit concolores, soit à palais
plus pâle, velouté de foncé (Simon). :
955. Gratiola officinalis. — CREUSE : Anzême, bords de la
Creuse, rive droite en amont (Sarrassat).
961. Veronica Beccabunga. — Los creissous en patois.
Page 140, en remontant, ligne 12, environs et non environ.
973. Sibthorpia europæa (et non enropæe). — HAUTE-VIENNE :
Entre Charansanne et Chanteloube,-sur les parois d’une fon-
taine abondante, au bord de la grand’route (Simon).
. 976. Digitalis purpurea. — Las chambas de Coucu en patois.
990, Pedicularis palustris. — CoNFOLENTAIS : Environ de
Brigueil, étang de Roubadeau (Chouard).
_ 1006. Lathræa squamaria. — Corrèze : Treignac, ruisseau
du Bouleau (Bordas).
1019. Mentha silvestris. — CREUSE : Guéret, route de La
Souterraine, R. ; entre la route de La Souterraine et le moulin
de l’Age (Sarrassat).
1022. Origanum vulgare. — Creuse : Crozant, ruines du
château (Sarrassat).
1023. Thymus Serpyllum (Le serpoulel en patois). — ConFo-
LENTAIS : Rochers au-dessus du moulin de Peyrabout (Chouard).
Var. capilulis lanuginosis Tournefort. — Ce thym, dit La-
marck, porte de petites têtes blanches veloutées ou cotonneuses,
situtes à l'extrémité des rameaux, occasionnées par la piqûre
d’un insecte, — AC.
HAUTE-VIENNE : Sur la chaussée de l’étang de Peyrabout
communal du Courtiou ce de Javerdat (Abbé Michel) ; le Haut-
Fargeas ce de Feytiat (Le Gendre). — Creuse : Néoux (Roth-
kegel). — Corrèze : Treignac (Le Gendre).
1040. Lamium maculatum. — ConrozenTais : RR. Haïe à La
Valade, près du petit pont (Chouard).
LÉ
1043. Galeobdolon luteum. — ConroLenTais : Est de La Bou-
lonnie et sous le Défends (Chouard).
Genre 17. Galeopsis. — Tous les Galeopsis s'appellent en patois
Los Daves.
1050. Stachys arvensis. — Le Schachoux en patois, alors qu’on
appelle les autres épiaires Las minthas.
.
1055. Betonica officinalis. — Lo Beloino en patois.
B. serotinus. — HAUTE-VIENNE : Après la localité du Masneuf,
ajouter : (Vergnolle).
1062. Brunella vulgaris. — Voici les variétés distinguées dans
le Nontronnais par Hoschedé :
A. genuina Godron. — Feuilles toutes entières, CC.
S. var. involucrala Hoschedé. — Epis munis à leur base de
quatre feuilles bractéales et non deux seulement comme dans
le type (Javerlhac). .
B. pinnalifida Godron. — Feuilles inférieures entières, les
moyennes auritées, les supérieures pinnatifides (Javerlhac).
C. diversifolia Hoschedé. — Feuilles inférieures de la var. À ;
les moyennes comme dans la var. B, mais plus étroites ; les
supérieures entières, non auritées ou auritées d’un seul côté,
très allongées, linéaires, lancéolées. Friche à Forgeneuve, près
Javerlhac où cette variété était abondante, mais sur un espace
relativement restreint.
« Ne pas confondre, dit M. Hoschedé, ces var. à feuilles pinnatifides avec
B. intermedia Link (B. pinnatifida Persoon), qui est vraisemblablement
un hybride dû au croisement de B. vulgaris et de B. alba Poll. Celui-ci
est facile à distinguer (sur les vert seulement) par des fleurs d’un blanc sale,
bleuté ou rosé, par son port le rapprochant de celui de B. alba. »
1075. Plañtago lanceolata, + genuina Gren.et Godr., $. var.
albescens Hoschedé. — Epis d’un vert blanchâtre.
NoNTRONNAIS : Prairies voisines de la tour de Piégut (Hos-
chedé).
1079. Littorella lacustris. — CREUSE : La station de la passe-
relle des Combes a été détruite par suite de l’ouverture d’une
carrière de sable (Rothkegel).
1083. Amarantus silvestris. — CREUSE : Aubusson, sous le
chapitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel). |
1084. À. retroflexus. — HAUTE-VIENNE : Limoges, rue Bobil-
lot (Vergnolle).
EN A
1097. Chenopodium polyspermum. — CorRÈzE : C. Planche-
torte sous Ersoulier, Moriolle (Rupin) ; Ussel C. (Frère Georges).
— CoNFOLENTAIS : champs au Jarissou près Brigueil (Chouard).
1099. bis C. urbicum Linné. — Plante annuelle. Tiges de 5-7
décimètres, dressée, rameuse, cannelée, verte, parfois rouge.
Feuilles ovales, aiguës, vertes des deux côtés, ou un peu fari-
neuses en dessous, surtout les jeunes, bordées de dents inégales,
parfois deltoïdes. Fleurs en grappes grêles, rameuses, non feuil-
lées, axillaires et terminales. Graines amincies sur les bords et
entièrement recouvertes par le calice. — Août, octobre ; bords
des chemins, pieds des murs.
Nous croyons n’avoir, en Limousin, que le C. inlermedium
M. et K., que, par erreur, nous avons rattaché comme race au
C. hybridum (voir n° 1100).
1112. Rumex Patientia. — HAUTE-VIENNE : Spontané dans
un jardin à Limoges (avenue Garibaldi).
1117. R. Acetosella. — En patois Las Ozeillas (nom donné
à tous les Rumex à saveur acide).
1123. Polygonum mite. — CONFOLENTAIS : Etangs du moulin
de Brigueil et de Villechenon (Chouard).
1124. P. minus. — ConNFoLENTAIS : Brigueil, chemin à la
bonde de l’Etang-Neuf (Chouard).
- 1128. P, Convolvulus. — En patois Le blo négré, savalzé.
1132. Fagopyrum esculentum. — Le blo négré en patois (Le
blé noir). |
1140. Thesium humifusum. -— CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux,
prés secs vers le village de Sarsoux (Sarrassat).
1143. Euphorbia hyberna et non hybernica.
1144. E. dulcis et non duleis. —- CoNFoLENTAIS : Brigueil,
taillis de l’étang neuf, RR. (Chouard).
1151. E. Cyparissias. — Dans les rameaux stériles d’arrière-
saison, les feuilles sont très rapprochées et presque filiformes.
1158. Buxus sempervirens. — ConNFoLENTAIS : R. dans les
environs de Brigueil ; n’existe qu’à Bussiereix (Chouard).
_ Pages 236, 5e ligne en remontant, remplacer 362 par 302.
1177 bis. Quercus rubra Linné (chêne d'Amérique, chêne
Yes
rouge). — HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, planté dans
la propriété de la Goutte-Bernard (Lafay). |
Les chênes d'Amérique sont aujourd’hui cultivés un peu
partout. Ce sont des arbres dont la croissance est plus rapide
que celle de nos chênes indigènes, remarquables par la colora-
tion que leurs feuilles prennent en automne, mais on ne peut
les considérer comme appartenant à notre flore.
1178. Corylus Avellana. — La corre en patois.
1194. Populus nigra. — Var. P. canadensis. — CREUSE : Guéret,
planté dans un pré près de l’école normale, R. (Lafay).
1195. Betula alba. — Le Bessaut en patois.
Page 251, 3€ ligne en remontant, imbriqué et non imbrigué.
1206. Alisma Plantago.
A. lanceolatum var. lerrestre Le Gendre. — HAUTE-VIENNE :
Communal de Laplaud ce de Javerdat (Abbé Michel).
1207. A. ranunculoides. — HAUTE-VIENNE : Etang de Cieux
(Chouard). — ConFoLenTaIs : Brigueil, AC. dans plusieurs
étangs (Chouard).
Var. repens. — CREUSE : Etang Pinot (Sarrassat).
1208. À natans et non A. nulans. — HAUTE-VIENNE : Etang
de Cieux (Chouard).
1212. Veratrum album. — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux ; -
prairies sur le village de Sarsoux (Sarrassat).
1213. Narthecium ossifragum. — ConNFoLENTAIS : Brigueil,
grand étang de la Jarodie ; abondant dans la tourbière de la
queue de l’étang de Roudareïx c® de Montrollet (Chouard).
1217. Scilla verna. — HauTE-VienNE : CC. à Javerdat. Sept
stations dont trois couvrant trois prés (Abbé Michel).
1219. $S. bifolia. — CREUSE : Bonnat, vallée de la petite Creuse
(Sarrassat). — CoRRÈZE : Balesme ce d’Affieux, dans les champs .
(Bordas).
Page 262, 12e ligne, après Uzerche mettre point-virgule.
1229. Allium ursinum. — CorRÈzE : Treignac, bords de la
Vézère (Bordas).
1232. Erythronium dens-canis, en patois Le Prengnolas. —
HauTe-VieNNE : Les Roches c€ de Saint-Priest-Taurion, CC.
LPS
(Hétier). — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux, CC. aux environs
du village de Sarsoux (Sarrassat).
1233. Endymion nutans, var. alba. — NonTRoNNAIs : Prés
voisins du pont du Doyé, au Bourdeix. Commencçant à fleurir
bien que le type fut déjà défleuri. « Est-ce E. Lecaillei Corbière,
dit M. Hoschedé. Je n’ai pas observé que la partie tubuleuse
- des fleurs fut beaucoup plus allongée, ni plus étroite que dans
le type, comme l'indique M. Corbière pour cette forme. »
1236. Muscari comosum. — CREUSE : Glénic (Sarrassat).
1241. Simethis bicolor. — HauTe-Vienne : CC. aux roches de
Frochet qui, d’après Chouard, seraient dans la Haute-Vienne,
ce de Bussière-Boffy et non dans la Charente.
1242. Asphodelus sphærocarpus. — HAUTE-VIENNE et CHa-
RENTE : Landes de Montrollet à Nouic (Chouard).
_ 1257. Narcissus Pseudo-narcissus. — Las coucudas en patois.
1260. Serapias Lingua. — HAUTE-VIENNE : Les Roches ce de
Saint-Priest-Taurion, C. Présente en ce lieu une forme plus
petite dans toutes ses parties, à labelle plus coloré. Est-ce sim-
plement la conséquence de la nature du sol (Leg. Hétier). —
CREUSE : Rive droite de la Gartempe, en aval du pont de Cham-
borand, dans une partie de pré non fauchée (Sarrassat). —
CoNFoLENTAIS : Dans un pâturage du village de Chez-Chaber-
naud c® de Cherves-Châtelard. Entre le village de Lalot et
Montembœuf (Duris).
Var. longibracleala Hoschedé. — Caractères généraux de S.
Lingua, mais port de S. longibracleala Doll., dont il a l’aspect
à cause des bractées dépassant T longuement les fleurs, les infé-
rieures foliacées très longues. Labelle visiblement pubescent.
D’après Camus, ce serait S. Lingua, variété de passage au S.
longibracteaia et offrant un peu de mimétisme avec S. intermedia
de Forestier. — NonNTRONNAIs : Prairies bordant la route qui va
de Saint-Martial-le-Pin au Bourdeix, un peu avant la descente
de Tranchecoullière (Hoschedé).
1268. Orchis coriophora. — HAUTE-VIENNE : Les Roches ce de
Saint-Priest-Taurion (Hétier). — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux,
village de Sarsoux, récolté par Salagnac, élève-maître (Sarrassat).
1269. O. Morio, var. parviflora et pauciflora Hétier. — Rap-
pelle l’Orchis Champagneuxi Barnéoud, du Midi. Le Champa-
gneuxi a, sur le casque, des nervures vertes peu visibles, tandis
ET
qu’elles sont très visibles dans les échantillons de Saint-Priest-
Taurion (Haute-Vienne) dont, du reste, l’éperon tronqué n est
pas bifide (Hétier).
1275. ©. palustris. — NonNTRONNAIS : Prairies calcaires bor-
dant la Lisonne, entre Beaussac et les Graulges, devant le châä-
teau d’Aucors (Hoschedé).
X O. alala. — NonNTRONNAIS : Presque aussi abondant que .
les parents et pour ainsi dire presque partout où ils croissent
ensemble. Saint-Martin-le-Pin, Villejaleix, Nontron, Bord, etc.
J'ai trouvé à Saint-Martin-le-Pin un pied dont les fleurs avaient
la même coloration que certaines formes de O. Morio (Hoschedé).
X O. subulala Gadeceau. — Ne se distingue guère de O. alaia
que par son port plus grêle, sa ressemblance avec O. Morio dont
il ne diffère que par les divisions extérieures du périanthe qui
sont, non conniventes en casque, étalées toutes sur un même
plan, comme dans ©. alala, mais pas toujours munies de nervures
vertes ou, du moins, celles-ci peu visibles.
Orchis Glaté et subulala constituent donc, comme le fait remar-
quer M. E.-G. Camus, deux faits inverses de l’hybridation de
l'O. Morio et de l'O. laxiflora. Cependant O. subulala semble
moins fréquent que O. alaia. Je l'ai trouvé à Saint-Martin-le-Pin
et Villejaleix (Hoschedé).
1276. O. mascula S.-var albiflora Hoschedé. — Fleurs d’un
blanc de lait ou un peu jaunâtre, dégageant une odeur agréable ;
bractées et ovaires blanchâtres ; plante aussi robuste que le
type (Hoschedé).
NonNTRONNAIS : CC. dans un pré bordant la route de ROSE
au-dessous de Yiloialers (Hoschedé).
1279. Gymnadenia Conopea. — CREUSE : Saint-Martal-le-
Vieux, près du village de Sarsoux (Sarrassat).
280. Cœloglossum viride var. bracieata Reichb. — NoNTRON-
AIS : Villejaleix, Saint-Martin-le-Pin (Hoschedé).
| 1282. A. aranifera, var. O. Pseudospeculum. — Très ressem-
blant à ©. aranifera et non à O. apifera.
1283. O. apifara. — J'ai récolté, à Forgeneuve, près Javerlhac
et à Saint-Martin-le-Pin, la var. clorantha Heg et Heer (fleurs à
div. ext. blanches, nervées et lavées de vert ; labelle vert) ; à
Mareuil-sur-Belle, la var. intermedia Camus (fleurs à divisions
extérieures blanches, à écusson du labelle bordé de lignes vertes) ;
à Forgeneuve, j'ai également récolté la var. immaculala Bréb.
(labelle d’un vert jaunâtre, dépourvu d’écusson) (Hoschedé).
Mr VU PPT
ed —
Var. Trollit Reichb. — NonTRonNnais : Saint-Martin-le-Pin,
dans une friche au-dessous du boïs de Boredon.
Cet Ophrys se rapporte parfaitement bien à la description
qu’en donne Duffort : « Labelle plutôt petit, étalé ou un peu
convexe, à lobe médian allongé subtriangulaire ou étroitement
ovale lancéolé, entier au sommet et à direction souvent oblique. »
(L. Duffort, Contribution à la flore du Gers, fascicule IT, page 26).
Je ne puis considérer ma plante comme étant hybride puisque
je n’ai pu, malgré toutes mes recherches, trouver en son voisi-
nage ni O. Scolopax, ni O. arachnites que je n’ai point vu dans
la région (Hoschedé).
Pour Rouy O. apifera var. Trollii est une monstruosité du
type O. apifera.
1286. O. fusca. — CREUSE : Bord-Saint-Georges, station
découverte par Mlle Paquet, élève-maître de l'écolsgmormale
d’institutrices de Guéret (Sarrassat).
1287. Spiranthes æstivalis. — ConNFoLENTAIS : Tourbières de
la queue Sud-Est de l'étang de Cavailles, près Montrollet
(Chouard).
1288. S. autumnalis. — CREUSE : Ars, bords de la Luche, dans
des endroits humides. Station découverte par M. Mazeau, élève-
maître (Sarrassat).
1292. Epipactis latifolia. — CREUSE : Sainte-Feyre (Sarrassat).
1307. Potamogeton densus, y anguslifolius M. et K. —
J'estime que c’est à cette variété qu'il faut rapporter la plante
récoltée par Soulat-Ribette dans le ruisseau de Sarceix (Non-
tronnais). Cette variété se distingue du type par ses feuilles
étroites, linéaires lancéolées (Le Gendre).
1309. P. obtusifolius. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois,
étang de La Borderie (Sarrassat).
1310. P. pusillus, race Berchtoldi. — ConroLenTais : Brigueil,
ruisseau de l’étang Pichon (Chouard).
Tous les Polamogelon sont connus en Limousin sous le nom
patois de Lo pleno verro.
1321. Arum italicum, var. immaculalum DC. — Variété à
feuilles immaculées et non veinées.
NonTRoNNAIS : Au moulin d’Ars et à Forgeneuve près Javer-
-Thac (Hoschedé).
Var. Foucaudi Corbière. — Forme de A. ilalicum dont le
PE Ts
spadice est rouge-violacé et non jaune, comme dans le type dont
elle a tous les caractères.
NonTronNNais : Javerlhac, au bois de la Graine. — Comme
M. Corbière, je considère que ce n’est point un hybride puisque
A. maculalum n'existe pas ou est RR. en Dordogne. Desmoulins
ne le signale pas (Hoschedé).
1326. Sparganium simplex. — CREUSE : Etang de Courtilles
(Sarrassat).
1 Genre. Juncus. — En patois tous les joncs portent le nom de
Dzoun. :
Le juncus diffusus Hoppe est un hybride des J. glaucus Ehrh.
et effusus Linné. Ces deux jonc étant CC. en Limousin, nous
devrions avoir leur hybride. J. diffusus se distingue du glaucus
par sa moelle non interrompue, par des tiges finement striées ;
l'effusus a les tiges très lisses sur le vert et l’anthèle lâche, tandis
qu’elle est fournie dans J. diffusus. À rechercher.
1336. Juneus tenuis et non tennis. — CREUSE : Guéret, forêt
de Chabrières ; Saint-Léger-le-Guérétois, châtaigneraie des
Bettoulles (Sarrassat). — NonTroNnais : Bois de châtaigniers
à Augignac, au nord de l’étang de Saint-Estèphe ; étang d'Etouars
et sous les châtaigniers en remontant vers la Couze, où j'ai
recueilli une forme à panicules congestées (var. congeslus Hos-
chedé).
1337. J. Tenageia. — CoNFoLENTAIS : La Boulonnie, Fro-
menthal (Chouard).
1339. J. pygmæus Thuillier et non 3, pygmæns Thuillier. ‘
1349. Cyperus fuseus, var. pallescens. — KEpillets d’un blane-
verdâtre ou lavé de rougeâtre ; écailles vertes sur la carène,
blanchâtres sur les côtés ; plante ordinairement plus robuste
que le type. — NonTronNais : Carrière de Monteluce, autour
d’une fontaine à Thiviers (Soulat-Ribette).
1350. C. flavescens. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois
à Clocher ; endroits fourbeux du Maupuy (Sarrassat).
1531. Schænus nigricans. — NonrronNais : C. dans les ancien-
nes carrières sur le plateau d'Argentine, près La Roche-Beau-
court où il croît sur le calcaire sec, au milieu de plantes xéro-
philes sans en souffrir (Hoschedé).
1392. Cladium Mariscus. —- CREUSE : Etang de la forêt de
Blessac (Rothkegel). à
DApar Et
- 1355. Eriophorum angustifolium, var. congeslum M. et K. —
NonTRONNAIS : Près de. la tuilerie de Bord, près de Nontron
(Hoschedé).
Var. longelanatum Asch. et Gr. — Tiges de 3-6 décimètres ;
feuilles étroites ; épillets longuement pédonculés ; soies très
longues.
HaurTe-Vienne : Ce de Jabreilles, dans un pré marécageux,
entre les Bordes et la route de Saint-Sulpice (Le Gendre).
1356. E. latifolium et non F. latifolium.
1357. Scirpus silvaticus. — CONFOLENTAIS : Brigueil, ruisseau
sous l’étang de la Boulonie (Chouard).
1363. S. setaceus. —— CoNFOLENTAIS : Etang du moulin de
Brigueil (Chouard). |
1364. Eleocharis ovata. — Queue est de l’étang de la Boulonie
(Chouard).
1367. E. multicaulis, — CREUSE : Lieux tourbeux du Maupuy
(Sarrassat).
1371. Carex Pseudo-cyperus. — CoNFOoLENTAIS : Environs de
Brigueil, étang de la Négède (Chouard).
1374. C. vesicaria. — Var. hexaslicha Hoschedé. — Utricules
disposées sur six rangs, dont trois plus saillants, ce qui fait que
les épis femelles ne sont plus cylindriques, mais quadrangulaires
comme des épis d'orge.
NonTronnais (Hoschedé).
1378. C. silvatica. — ConFoLENTAIS : Environs de Brigueil,
Le Pré-Madame (Chouard).
1379. C. Iævigata.. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil,
fréquent et souvent abondant le long de tous les ruisseaux sous
bois (Chouard).
1383. C. flava. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, Pré
Mitidié, Pèse-Bureau (Chouard).
1393. C. glauca. — Var. erylhostachys Anderss. — Feuilles
plus larges que le C. glauca, épis femellés plus brièvement pédon- ‘
culés, moins denses ; écailles plus longues que les utricules. —
NonTRoNNAIs : Saint-Martin-le-Pin, au bord du bois de Bosre-
don ; Le Buisson, près Javerlhac, en mélange avec une forme
à épis femelles réduits à un seul utricule normalement déve-
loppé et bien entendu sessile (Var. depauperala Hoschedé).
»
L'EMSÉ
1401. C. leporina, var. argyroglochin. — HAUTE-VIENNE :
Terrain marécageux à Ambazac (Le Gendre) ; bords du Vincou
près de l’usine de Nantiat (Soulat-Ribette).
1405. C. remota. — ConFoLeNTAIS : Environs de Brigueil, sous
chez Lebru (Chouard)}.
1417. Leersia oryzoides. — CREUSE : Guéret, étang du moulin
de l’Age (Sarrassat). — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil,
sous l’étang de Villars, à La Valade; étang du Pré, près Mon-
trollet (Chouard).
1423. Anthoxanthum Puelii. — CONFOLENTAIS : Dans les
moissons (Chouard).
Var. nanum. — HAUTE-VIENNE : Entre Javerdat et Ville-
forceix (Chouard).
Page 347. Phleum Boehmeri, var. imberbe Corbière. — Non-
TRONNAIS : Coteaux calcaires derrière et en face Forgeneuve,
près Javerlhac et sans doute ailleurs (Hoschedé).
1429. Alopecurus geniculatus. — CoNFoLENTAIS : Etangs.du
moulin de Brigueil et de Villechéron (Chouard).
1433. Setaria verticillata. — CREUSE : Aubusson, sous le cha-
pitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel).
1443. Agrostis vulgaris. — Treinacho en patois.
1445. A. setacea et non A. setacca. — Var. 6 flava Du Rieu. —
NonTRoNNAIS : Mélangé au type dans les bois entre le Grand-
Grillon et la Farge, près Javerlhac (Hoschedé).
1451. Milium effusum. — NonTronnars : Ruisseau à l’est.
de la Boulonnie, RR. (Chouard).
1452. Airopsis agrostidea. — CONFOLENTAIS : La plante abonde
dans les divers étangs au nord de la forêt de Brigueil (Chouard).
1456. Deschampsia cæspitosa. — CoNFOLENTAIS : Environ
de Brigueil, fréquent et souvent très abondant le long de tous
les ruisseaux sous bois (Chouard).
1469. Holeus lanatus. — Le Riai Grass en patois.
1470. H. mollis. — Le Tournijo en patois.
1471. Kœleria cristata et non cristala.
1472. K. setacea, var. pubescens Parlat. — Epillets pubescents
LE Ce
et non glabres, à glumelle supérieure ciliée sur la carenne. —
NonNTRONNAIS : En face Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé).
1478. B. — Poa Chaixi Villars. — Souche © rampante. Tiges
comprimées. Feuilles largement linéaires, brusquement atté-
nuées et recourbées en cuiller au sommet. Glumelles subégales,
l'inférieure scabre, non velue-ciliée. Vivace, M ot ons et
forêts surtout des montagnes. 5
HAUTE-VIENNE (d’après Rouy). — CoNFoLENTAIS : Taillis
du Jarissou, de Chez-Lebru, de la Boulonnie, de l'Etang-Neuf,
de la Grosse-Borne (d’après Chouard).
1489. Melica uniflora. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil,
sous Pré-Madame (Chouard).
1499. Festuca heterophylla. —- CoNFoLENTAIS : Haïe au Jaris-
sou, sur le chemin de Plaud, AR. (Chouard).
1502. F. duriuseula. — ConNFoLENTAIS : Rochers au-dessus du
moulin de Peyrabout (Chouard).
1503. F. gigantea. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil,
sous Chez-Lebru (Chouard).
1510. Bromus erectus. var. pubescens Hoschedé. — Variété à
épillets pubescents non velus et à tige munie ordinairement de
poils plus nombreux que dans le type. — NonTronnais : Un
peu partout dans la région (Hoschedé).
1518. Secale cereale, en patois Le blo ou Le saillo ; le morsécho |
lorsqu'il s’agit du seigle de mars.
1518 bis. Ægïlops triuncialis Linné. — Epi allongé, subcylin-
drique, insensiblement atténué de la base au sommet, composé
de 4-7 épillets fertiles, espacés, égalant environ les entre-nœuds
ou plus courts. Glumes à sommet muni de 2-3 arêtes lisses. —
@ juin-juillet. Lieux incultes.
CoNFOLENTAIS : Derrière l’étang de Cavailles près de Montrol-
let (Chouard). ‘
1522. Brachypodium silvaticeum. — ConroLenrTais : Haies de
la route de Brigueil à Lesterps, R. (Chouard).
1528. Nardarus Lachenali. — ConFoLenTaAISs : Roches près
de Salomon (Chouard).
N. Lachenalii, a genuinus G. Godron, sous-var. subramosa
Hoschedé. — Epillets inférieurs + rameux. — NoNTRONNAIS :
Saint-Estèphe, au bord de la route de Nontron (Hoschedé).
LSefee
1529. Nardus stricta. — Los pios de por en patois.
1532. Osmonda regalis. — CorRÈzE : Treignac, bords de .,
Vézère au bois des Serpents (Bordas). — CONFOLENTAIS : Sous
je Défends, R. Abondant sous Chez-Ledru (Chouard).
1533. Ceterach officinarum. — CREUSE : Aubusson, sous le
Chapitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel). — CoRRÈZE :
Murs à La Verrière (Bordas).
Var. sublobala Milde. — Segments des frondes séparés entre
eux par un sinus aussi large qu'eux, tandis que dans le type le
sinus est très étroit, dit M. Hoschedé qui, dans le Nontronnais,
a récolté cette variété sur des rochers ombragés, près du viaduc
de Javerlhac.
1537. Polypodium Dryopteris. — CREUSE : Dans une fontaine
à la Bregère ce de Néoux (Rothkegel).
1539. Aspidium aculeatum. — Bois du Puy-Moulinier, rive
gauche de la Vienne, Thias, La Bastide, Solignac, etc. (Lamy).
1541. Polystichum Oreopteris. — CoNFOLENTAIS : Brigueil,
rive gauche de l'étang de Villars (Chouard).
1544. P. spinulosum, var. dilalalum. — CONFOLENTAIS : Sous
Chez-Ledru, le Défends, l’Etang-Neuf et Pré-Madame (Chouard).
1545. Cystopteris fragilis. — CREUSE : Dans une fontaine à
Sainte-Feyre (Rothkegel) ; La Borne ce de Blessac, château de
Villemonteix (Sarrassat). — CoNFOLENTAIS : Sur la bonde de
l'Etang-Neuf, RR. (Chouard).
1548. Asplenium lanceolatum.
Page 397, 6e ligne en remontant profundicus au lieu de pro-
fundicis. |
A. foresiacum. — CREUSE : Vieux murs à Saint-Etienne-de-
Fursac, découvert par M. Valadon, élève-maître (Sarrassat).
1552. À. Brenyi. — Vieux murs à Saint-I.éger-le-Guérétois
(Sarrassat).
1554. Blechnum Spicant. — CoNFoLENTAIS : Etangs de la
forêt de Brigueil et de la Boulonie (Chouard).
1558. Equisetum arvense. — Quouarat en patois. — CREUSE :
La Bregère ce de Néoux, à Moutier-Rozeille, sur la voie ferrée,
à la gare de Kelletin sur la voie ferrée (Rothkegel).
REX. ds
1560. E. Limosum. — + verlicillalum Doll. — Tige réguhière-
ment munie de rameaux verticillés.
HAUTE-VIENNE : Pré à côté du cimetière d’Isle (Le Gendre).
1563. Pilularia globulifera. — CREUSE : Etang Denize à Bles-
sac (Rothkegel). — CoNFOLENTAIS : Brigueil, étangs de la Bou-
lonnie et de Courtioux (Chouard).
1565. Lycopodium clavatum (Las quouas de chi en patois). —
HauTE-ViENNE : Javerdat (Abbé Michel).
Table : Alopecurus, p. 347 et non 547.
Au sujet du cahier de notes
extraites de l’herbier Lamy, dont il est question
dans la préface
L'année qui précéda sa mort, un peu sur mes instances,
M. Edouard Lamy de la Chapelle me fit commencer un relevé
des phanérogames collectionnés durant la seconde partie de sa
vie botanique. Son premier herbier avait été donné autrefois à
Boreau.
Déjà, il avait vu Emest Malinvaud, qui devait être l'héritier
de ses collections, et avait pris les mesures nécessaires pour la
publication de nôtes sur les groupes qui pouvaient présenter quel-
que intérêt. Ce dernier, en effet, publia Rosa, Rubus et Hiera-
cium (en 1890), Characées (1891), Potamogeton (1896) et une
liste de Champignons.
De mon côté, je me hâtai de faire le travail en question,
d'autant plus que la santé de l'illustre botaniste limousin deve-
nait chancelante et son grand âge ne laissait aucune illusion sur
sa fin prochaine. Quand il mourut, je n’avais pas encore complè-
tement terminé et travaillai encore plusieurs semaines pour ache-
ver. M. Malinvaud, consulté, me dit que le cahier lui était
parfaitement inutile, puisqu'il possédait les spécimens et que Je
pouvais le garder. J'obtins même de conserver autant de doubles
qu'il me plairait.
RE
Je quittai le Limousin quelques années plus tard et ne reparus
à Limoges, pour quelques heures chaque fois, qu’à de rares iInter-
valles. Finalement, en 1906, je vins au Mexique où, soit dit en
passant, J'ai pu herboriser avec succès. Dans l'intervalle, mon
premier heïbier, déjà considérable, fut remis au Frère Héribaud,
qui distribua les plantes un peu partout à d’autres botanistes.
Quant au cahier, il resta chez mes parents. J'en avais souvent
parlé à notre Président qui me le demanda.
Il n’était pas aisé, à une telle distance, de diriger les miens
sur la piste du fameux cahier, et il fallut que mon vieil ami
d'enfance, M. Martial Vergnolle, vinsse lui-même faire les recher-
ches au milieu du fatras de livres et paperasses laissé derrière moi
dans ma cellule de jeune homme.
Il fut enfin retrouvé et je suis tout heureux de voir qu’il a pu
être utilisé pour former comme le squelette du présent Supplément.
Frère G. ARSÈNE [BROUARD|.
Covington (Louisiane), janvier 1926.
en
Plantes récoltées principalement
a Donzenac |
et dans plusieurs autres communes de la Corrèze,
par M. l’abbé Laubie
INTRODUCTION
Nous avions déjà fait éditer environ la moitié du 1°’ supplément
à notre Catalogue, lorsque M. l’abbé Laubie, de Donzenac, actuel-
lement à Paris, au Séminaire des missions étrangères, nous a
adressé une liste de près de 250 plantes, résultats d’herborisations
faites par lui de 1914 à 1625. A cette liste étaient jointes 120 à
130 plantes que nous avons examinées, ce qui nous a permis de
constater que M. l'abbé Laubie avait étudié avec beaucoup de soin
ses récoltes.
M. l’abbé Laubie s'est principalement occupé des plantes de
la commune de Donzenac. Toutefois, ses excursions se sont éten-
dues à presque toutes les communes du canton; il a même eu l'oc-
casion d'herboïiser dans d'autres communes plus éloignées, telles
que Jssandon, Aubazine, Ussac, Brive, Turenne, Vigeois, Sainte-
Fortunade, Tulle, Lagraulière. Mais, en réalité, c'est le canton de
Donzenac dont notre botaniste corrézien a fait principalement
l'étude. Son relevé contient peu de plantes ubiquistes; 1l s’est
attaché surtout aux plantes AC., Re où RR. Entre temps, il re-
cueillait les formes bizarres réa de traumatisme, de piqûres
d'insectes, d'invasion de champignons où d’autres causes ayant
donné naissance à des phénomènes tératologiques.
« J'ai principalement étudié, nous dit M. l'abbé Laubie, au
pays où finissent le granit et le schiste, où commencent le grès et
même le calcaire. Au point de vue du nombre des espèces, c’est
certes une région intéressante comme le montre ma longue liste. »
A la réception de cette liste, nous nous sommes demandé com-
ment nous devions l'utiliser.
Nous avons pensé que le mieux était d'achever notre Supplé-
ment et de réserver la liste de M. l'abbé Laubie pour en faire un
dernier chapitre, comprenant en général des plantes de Donzenac.
Cette solution nous satisfaisait parce qu’elle nous permettait de
réunir les végétaux les plus intéressants d’une commune, à peine
CE y | Le
citée deux ou trois fois dans le Catalogue de Rupin. Cette com-
mune n’a donc jamais, pour ainsi dire, été visitée par un botaniste.
Ce qui le démontre, c’est que l’étude de la liste que nous a fournie
M. l'abbé Laubie et l'examen de ses récoltes nous ont permis de
relever près de 40 espèces, formes ou variétés nouvelles pour a
Corrèze.
En publiant cette monographie végétale, concernant presque en-
tièrement une commune de la Corrèze, nous allons donc donner une
preuve indiscutable de ce que nous avons écrit dans la postface
du premier volume de notre Catalogue, c’est-à-dire en affirmant
qu'on ne connaissait qu'une partie des stations et même des
plantes intéressantes du Limousin.
Il ne pouvait en être autrement. Pour une seule commune, il
faut en visiter tous les points, renouveler ces visites plusieurs fois
dans la même année et recommencer les années suivantes. Autre-
ment on risque de faire bien des oublis, sans parler des races, des
formes, des hybrides, qui échapperont à l'examen le plus attentif.
Or, les botanistes ont toujours été peu nombreux chez nous;
les meilleurs ont disparu; ils n'ont pas été remplacés. On ne peut
guère compter sur la reconstitution d’une nouvelle légion de natu-
ralistes. L'époque n'y est pas. Après avoir été trop négligés, les
sports jouissent actuellement d'une faveur énorme et cette faveur
durera jusqu'au jour où l’on comprendra les dangers de certains
sports lorsqu'ils sont trop violents. Exposer actuellement ces dan-
gers serait peine perdue : on ne vous écouterait pas. Le temps
sera le seul maître qui pourra faire adopter une modification dans
l'orientation de la jeunesse. Une heure viendra où cette jeunesse
se passionnera moins pour la lutte, où elle comprendra l'intérêt
d'études scientifiques qui ne l’empêcheront pas de faire du sport.
C'est encore du temps que nous attendons la justification de l’orien-
tation que nous voudrions voir donner — sinon à tous, du moins à
quelques étudiants, se préparant à entrer dans une carrière libérale
— aux heures de liberté dont ils jouissent.
Nous avions même espéré autrefois réunir un groupe important
de nos ouvriers limousins, si artistes, si amis du beau. C'était un
rêvé qui n'a pas eu de lendemain.
Cependant faire toujours le même travail est une fatigue. Le
repos sans travail est une seconde fatigue ajoutée à la première.
La meilleure façon de rendre la souplesse aux méninges, d'éviter
l'artério-sclérose, est de consacrer du temps à un autre travail
= Ne
dont chaque homme porte en lui le désir et auquel les exigences
de la vie ne lui ont pas permis de se livrer.
L'étude de la nature n’est appréciée que par une minorité parce
qu'il faut s'être engagé dans cette étude pour constater toutes les
satisfactions qu'elle procure.
Mais nous voici loin de Donzenac et de sa flore. Revenons-y
et ne nous laissons plus aller à des digressions qui nous condui-
raient beaucoup trop loin. «
Puisque, dans un arrondissement étudié par plusieurs bota-
nistes, une commune a pu donner d'aussi beaux résultats, on doit
en conclure qu'il existe en Limousin nombre de communes ou les
recherches seraient fructueuses.
Nous espérons que cet exemple ne sera pas perdu. Les intel-
lectuels réfléchiront. Ils ne montreront plus la même indifférence
pour les mille objets, animés ou non, qui les entourent. En étu-
diant la moindre fleur des champs ou le plus petit insecte, ils dé-
couvriront les beautés d’une organisation compliquée et pourtant
sans défaut. Leur admiration élèvera leur âme vers des pensées
plus nobles que l’athéisme. Les naturalistes ne leur paraîtrent plus
des êtres perdant le temps à des travaux inutiles. Ils comprendront
que l'humanité leur doit beaucoup, car de leurs études spécula-
tives il est sorti beaucoup d'applications utiles.
Cette entrée en matière est déjà bien longue. Cependant nous
allons encore en accroître l'étendue parce que nous voudrions
gagner la femme à la botaniqué. Les marges des doctrines scien-
tifiques lui offrent un vaste champ à explorer.
Prenez, Madame, une fleur joignant à un parfum exquis une
jolie forme et des couleurs agréables, ou bien encore une fleur
très humble, à peine visible, mais laissant — dans le champ de
la loupe — apercevoir des détails d’une délicieuse délicatesse.
L'une ou l’autre vous charmera et, en inventoriant ses beautés,
vous sentirez naître le regret de la destruction prochaine de ce
petit chef-d'œuvre. Comment le garder ? Les moyens sont mul-
tiples.
On peut le dessécher avec soin et lui conserver ses apparences
de la vie. Qui mieux que la femme réussira dans ce travail
difficile ?
Le pinceau et le crayon sont encore des moyens très apprécia-
bles de perpétuer le souvenir d’une belle fleur. La femme, mieux
que l'homme, saura donner au bouquet ou à la branche la dispo-
sition propre à produire l'illusion,
ne Es
À défaut du crayon, l'aiguille est un excellent auxiliaire qui,
guidée par une main experte, fera naître des chefs-d'œuvre sur la Fa
soie ou même sur la modeste toile.
Si, plus curieuse, la femme veut entrer plus avant dans la
science, étudier la biologie de l'être, c’est toujours vers le vé-
gétal qu’elle sera attirée. Là, pas de spectacle répugnant pour ses
nerfs sensibles, pas- de sang à répandre, pas de souffrances à
provoquer. F
Lorsque, au cours d’une promenade, vous rencontrerez, madame,
une plante inconnue des horticulteurs, n’en étant pas moins belle
pour cela, ne serez-vous pas heureuse — 51 vous avez un jardin
— de l’y transporter et de la cultiver ?
Si, enfin, vous croyez aux vertus des plantes, n'hésitez pas à
étudier les principes qu’elles renferment et à les utiliser. Vous
aurez souvent la satisfaction de calmer les douleurs du chérubin
qui pleure dans vos bras, sans l'exposer aux dangers de l'abus
des médicaments chimiques.
Nous sommes contraint de nous arrêter. Réfléchissez, madame,
à ce que nous venons d'écrire et peut-être vous jomdrez-vous à
nous et nous apporterez-vous un concours qui nous causera un bien
grand plaisir.
Dans la rédaction de ce dernier chapitre, nous procéderons
comme pour notre Supplément. Chaque plante constituant une
espèce principale portera le même numéro d'ordre que celui de
notre Catalogue. Nous ne ferons suivre le nom de la plante du
nom de l’auteur que lorsqu'il s'agira d’une plante nouvelle.
Chaque fois qu'il y aura lieu, nous signalerons en caractères
plus petits les observations que nous suggèreront les découvertes
de M. l'abbé Laubie. Ch. DE GENDRE.
Les récoltes de M. l’Abhbé Laubie
Ranuneculus Flammula, var. serralus. — Saint-Viance,
Le Bariolet, Tulle (route de Corrèze).
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
22. R. arvensis. — Donzenac et Ussac R.; Tulle, routes de
Nave et de Clermont, le Marquisat.
j
4
BTS Lou
La plante n'avait été signalée jusqu'ici que dans les environs d’Ussel,
par le frère Georges (Le Gendre). :
_. 28. Clematis Vitalba. — Donzenac, AC.
Var. crenala. — Donzenac, aux Combes,
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
39. Nigella damascena. — Donzenac, aux Combes.
42. Delphinium Ajacis. — Donzenac, au cimetière où la plante
est subspontanée et se rencontre parfois à petites fleurs bleues
rayées de blanc. J’ai même trouvé, en 1919, un pied vigoureux
à fleurs rayées de bleu et de rouge.
Espèce indiquée. comme pouvant être récoltée en Limousin, mais sans
localité (Le Gendre).
64. Fumaria parviflora. — Donzenac, aux Combes.
C’est encore une plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
65. Raphanus Raphanistrum. — Les Combes de Donzenac.
79. Barbarea vulgaris. —— Donzenac, AR.
84. Sisymbrium Irio. — AC. à Donzenac, Allassac, Ussac,
Brive.
Dans le catalogue de Puel, le Sisymbre figure comme existant dans la
Corrèze, mais sans indication de locaiité (Le Gendre).
88. Nasturbium silvestre. — Tulle, route de Brive.
99. Cardamine impatiens. — R. à Donzenac, Lagraülière et
Vigeois. Tulle, surtout vers le Marquisat.
100 et 101. C. hirsuta et silvatica. — Cueillis un peu partout
notamment à Tulle, vers le Marquisat ; présentent de nombreuses
formes.
103. Lunaria rediviva. — Subspontané çà et là. Donzenac,
aux Combes.
N'était connu en Corrèze que dans les environs d’Ussel (Le Gendre).
107. Draba muralis. — Donzenac, aux Combes. AR. à Tulle,
sur la route de Laguenne et au grand séminaire.
111. Roripa pyrenaica. — R. à Donzenac, vers Cévennes, le
Moulin-Neuf ; AR. à Tulle, vers le Marquisat.
117. Iberis amara. —— AC. à Donzenac, les Saulières, Tulle,
au pont de Peyrelevade.
119. Thlaspi arvense. — En 1920, un pied de ce thlaspi a été
cueilli à Donzenac-ville.
SF UEE
125, Lepidium graminifolium. — Turenne.
126. L. virginicum. — Devient CC. partout. Donzenac, Tulle,
Allassac, Brive, Ussac.
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
127. Lepidium campestre. — Donzenac, vers la gare et La
Rochette.
128. Lepidium Smithii. — Donzenac, vers La Rochette.
C’est donc avec raison que, dans notre catalogue, ce passerage, bien que
non signalé par Rupin, n'en devait pas moins exister dans la Corrèze. On
en trouvera certainement d’autres stations (Le Gendre).
129. Senebiera Coronopus. — Donzenac, aux Combes.
1335. Helianthemum vulgare. :
H. serpyllifolium var. oblongifolium. — AC. à Tulle, vers
Saint-Germain, Sainte-Fortunade.
155. H. guttatum. — Donzenac, Ussac, AR.
154. Reseda lutea. — Issandon.
158. Polygala vulgaris. CC. partout.
P. serpyllacea, AR.
Le Polygala commun présente des colorations différentes.
Il a été trouvé à fleurs blanches à Seille-Baste et à Sadrac, à
fleurs bieuâtres à La Rochette, à fleurs roses à La Perière, à
fleurs blanchâtres à La Saulière.
164. Cucubalus baccifer. — FR. à Donzenac (vers le sud),
Grande-Roche ; Ussac, Sadrac, au Lac. Tulle, sur la route de
Brive, au-dessus de la Préfecture.
166. Silene inflata. — CC. Présente de nombreux cas tératolo-
giques (pied infertile à fleurs éparpillées, pieds à fleurs agglo-
mérées, var. diverses). Donzenac, les Combes, à La Périère, au
Pont de l'Hôpital, bords du ruisseau sur la rive droite. Tulle, vers
le Marquisat.
167. Silene Armeria. — Naturalisé, cimetière de Donzenac.
171. $. gallica. — Donzenac, à Grand-Roche, à Seille-Baste,
Ussac, au Cios ; Tulle, près du Marquisat.
176. Lychnis vespertina. —— Donzenac.
L. vespertina-diurna (Melandrium dubium). — AR. à Saint-
Viance, R. à Donzenac, le Clou, chemin vieux, Pont de l'Hôpital.
Cet hybride n'avait pas encore été signalé dans la Corrèze (Le Gendre).
TRE,
177. L. viscaria. — M. Mouzat m'en a apporté un pied trouvé
en montant au lycée de Tulle.
N'était indiqué jusqu'ici que dans l'arrondissement d’'Ussel (Le Gendre):
183. Dianthus Carthusianorum. — Tulle, Materre, rochers
sur la route de Brive.
189. D. superbus. — Plante assez C. à Aubazine, près de la
gare et dans les Gorges. — C. dans la région du Grès rouge, de
Grand-Roche ce de Donzenac, Seille-Baste, au delà des Quarts,
Ussac. Forme rabougrie à Seille-Baste.
193. Sagina apetala. — Donzenac, au Bougère.
201. Stellaria media. — Donzenac, les Combes, Tulle, vers le
Marquisat. |
202. $S. Holostea. — J'ai trouvé deux fois des pieds à fleurs
ayant les pétales divisés en 3 ou 4 parties étroites. — Donzenac,
à Grand-Roche. Tulle, vers le Marquisat.
221. Linum augustifolium. — AC. partout.
224. L. gallicum. — AR. à Donzenac (Le Clou, vers La Ro-
chette, Seille-Baste) ; Ussac, Allassac, Le Saillant, Saint-Viance
(vers Donzenac). J'en ai trouvé à Seille-Baste un exemplaire
se rapprochant du L. Corymbulosum Reich.
230. Tilia parvifolia. — Donzenac, à Grand-Roche.
234. Malva moschata, var. inlermedia. — Donzenac, AC.
235. Althæa officinalis. — Donzenac, AR. Carrières d’ardoises
de Travassac ; filature du Clou et terrains marécageux à la
Briqueterie, vers Ussac. i
Les deux premiers habitats paraissent provenir de. graines
introduites par des moyens de transport. Quant au troisième,
il y a lieu de supposer qu’en raison de l'antiquité du marécage
les graines ont été importées par des foulques. Dans ce terrain
marécageux de la Briqueterie, la terre glaise provient de la
désagrégation du grès rouge permien. Depuis 50 ans on y fa-
brique des briques, mais avant ont venait déjà y chercher la
terre nécessaire pour faire l’aire des granges. En ce moment,
ce terrain n’est plus qu’un simple pré marécageux. L'importation
humaine me paraissant tout à fait improbable, j’émets l’hypo-
thèse de l’apport des graines par des oiseaux aquatiques, tels que
les foulques, non seulement pour la guimauve, mais encore pour
les plantes portant les numéros 339, 1147, 1259 bis et 1363 bis.
Lo A2 Je: 0 WOLTEE
170 —
238. Geranium pyrenaicum. — Château de Treignac. -
C'est une plante qu’on ne connaissait jusqu'ici que dans la Haute-Corrèze
(Le Gendre).
292. G. purpureum. — Tulle, vers Corrèze, dans un sentier, RR.
206. Hypericum hirsutum. — Donzenac, bois surtout au Nord,
AR.
297. H. pulchrum. — Donzenac, AC.
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
259. H. quadrangulum. — Cà et là, Allassac au Saillant, au
Gauchet. Donzenac à La Périère, au Clou ; Ussac, au Vergis,
Lagraulière, Le Bariolet, Lornat. |
Cette espèce a peut-être été quelquefois confondue avec H.
lelraplerum.
263. Androsæmum oïfficinale. — AR. à Donzenac.
273. Oxalis corniculata. — AR. à Tulle.
D'après le catalogue de Rupin, cette plante a été signalée dans les envi-
rons de Tulle par André (Le Gendre).
276 bis. Staphilea pinnata. — Cultivé cà et là. Feuilles térato-
logiques.
Nous aussi nous avons rencontré le pistachier sauvage dans la Haute-
Vienne et nous en avons indiqué les principaux caractères. Mais il s'agit
d'une plante cultivée que nous ne saurions considérer comme appartenant
à la flore limousine (Le Gendre). =
290. Geniste anglica. — Donzenac, aux Saulières. AR. à Tulle.
291. G. pilosa. — Donzenac et Tulle, AC.
309. Medicago minima. — Donzenac, R.
310. M. Eupulina. — Donzenac.
313. Melilotus arvensis. —— Donzenac, C. sur les bords des
voies ferrées.
3195. M. alba. — Buttes d’Issandon.
N'avait pas encore été signalé jusqu'ici en Corrèze (Le Gendre).
Genre Trifolium. — Dans ce genre les feuilles à 4 folioles sont
assez communes.
317. Tritolium medium. — Donzenac, région de Grand-Roche
et d'Ussac, R.
318. T. pratense et forme sativum. — Donzenac, à Seille-
Baste. La plante existe à fleurs blanches et présente assez sou-
vent des caractères teratologiques.
T7 PE ON
CAES
321. T, incarnatum. — Donzenac.
Il est très probable que la var. T. Molinerii doit se rencontrer dans les
ou autour des champs où se trouve du trèfle incarnat (Le Gendre).
322. T. arvense. CC.
T. Brillengeri. — Donzenac et Ussac.
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre),.
T. gracile. — Donzenac, à Seille-Baste. Feuilles à 4-5 folioles.
Sépales et ovaires transformés en folioles.
323. T. scabrum. — Tulle, patronage de la Cathédrale.
329. T. subterraneum. — AC. à Donzenac, vers Travassac,
le Clou.
326. T. fragiferum. — Vu une fois à Saint-Viance.
328. T. repens. — CC. Nombreux cas tératologiques. Feuilles
à 4-5 folioles ou à 4 folioles complètement isolées les unes des
autres. Un pied infertile à feuilles toutes à 2 folioles.
Var. phyllanthum. — Donzenac, aux Comes ; Tulle, vers le
Marquisat, patronage de la Cathédrale.
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
332. T. patens. — Donzenac, à Gatagne, près les Combes.
333. T. procumbens minus. — Donzenac, vers Gatagne.
339. Lotus tenuifolius (L. tennis). — Donzenac, à la Brique-
terie. (Voir n° 235, au sujet de l’origine de l'existence de cette
plante dans la commune).
Remarquer que cette plante a élé rencontrée sur d’autres points du
département (Le Gendre).
340. L. angustissimus (L. diffusus). — Donzenac AC., Le Sail-
lant, Saint-Viance, vers Dournazac.
D’après beaucoup d'auteurs ces deux espèces n’en forment qu’une seule.
I1 semble, en effet, qu’elles ont de grands rapports et qu'ii est dilicile de
les distinguer (Le Gendre).
341. L. hispidus. — Donzenac, aux Bougères.
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
343. Astragalus glycyphyllos. Sud de Donzenac, R. vers le
Nord, route nationale ne 20, à Tintignac. Bois de Momont, vers
La Périère.
347. Vicia sativa. — AC. Donzenac. Les Combes.
Var. alba, Tulle.
348. V. angüstifolia. — AC.
M,
Var. Bobarlii. — Donzenac, Grand-Roche.
Var. uncinala, Donzenac, La Combe.
Signalé pour la première fois dañs la Corrèze (Le Gendre).
390. V. lutea. — Donzenac, R. à Gatagne, vers le Sud.
391. V. sepium. — CC. Donzenac, La Périère.
Var. alba. — Donzenac, à Perjaneux.
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre).
392. V. Cracca. — Donzenac, RR. à La Périère, bords du Mo-
mont. R. à Allassac, Vigeois, à Cornet.
308. Ervum hirsutum. — CC.
399. E. gracile, — Ussac, au Vergis, RR.; Turenne.
360. E. tetraspermum. — AC. Infertile parfois à Grand-
Roche.
362. Pisum arvense. — Champs au-dessus du lycée de Tulle.
363. Lathyrus latitolius. — Turenne, route de la Gare.
364. L. silvestris. — Donzenac, AC.
366. L. pratensis. — CC. parfois infertile.
367. L. angulatus. — Ussac, près de Seille-Baste.
365. L. sphæricus. — La plante germe en novembre sur du
sable provenant de La Saulière (Dordogne).
369. L. hirsutus. — Donzenac et Ussac, sans fixité.
370. L. Nissolia. — Donzenac, surtout vers Gatagne. Station
variant selon les années et l’état des cultures.
3/1. L. Aphaca. — AR. à Donzenac.
372. Orobus tuberosus. — CC. à Donzenac.
O. tenuifolius. — R. à Donzenac.
Feuilles beaucoup plus longues que Rouy ne l'indique dans
sa flore.
373. O. niger. — Donzenac, RR. à Grand-Roche, vers le
Vergis, vers $Seille-Baste, dans le voisinage des rochers et des
bois qui surplombent. Notons qu'il y a, au-dessus du Grès rouge,
une faible couche de calcaire noir ou gris très foncé à cassure
conchoïde esquilleuse.
992, Prunus Padus. —— Donzenac, une haie aux Combes.
M
Indiqué à Ussel par le frère Georges et en Corrèze, dans le catalogue
Puel], sans localité (Le Gendre).
431. Potentilla Anserina. — Rencontré à Tulle, vers Peyre-
levade.
435. P. argentea. — Donzenac, AR. ; Tulle, près le Séminaire.
466. Poterium sanguisorba. — AC. partout.
L'abbé Laubie n'a pas distingué le P. dictyocarpum du P. Güuestphalicum
qui existent tous deux en Limousin (Le Gendre).
480. Mespilus germanica. — AC. subspontané.
484. Epilobium angustifolium. — Voie ferrée de Gimel à
Eygurande. ;
Existe surtout dans la Haute-Corrèze (Le Gendre).
486. E. parviflorum. — Les Combes de Donzenac.
487. E. montanum. — C. Donzenac à Gatagne, Grand-
Roche, etc., Allassac.
E. lanceolalum. — Donzenac.
488. E, roseum. — Tulle, au Grand Séminaire,
Plante non signalée par Rupin mais connue dans la Haule-Corrèze (Le
Gendre).
489. E. palustre. — AR. à Donzenac et à Tulle.
491. E. tetragonum. — Est AC., mais je l’ai souvent confondu
avec E. parviflorum.
492. Onothera biennis. — Voies ferrées et jardins.
508. Lythrum Hyssopifolia. — Donzenac, le Pont de l'Hôpital,
route de Travassac par le Clou. R.
219. Herniaria hirsuta. — Donzenac et Sud d'Ussac. Rencon-
tré aussi aux Combes de Donzenac; Grand-Roche d'Ussac,
Chèvre-Cujol.
526. Sedum Telephium. — R. aux bords du Momont.
234. $. reflexum. — AC. à Donzenac.
937. $S. dasyphyllum. — AC. vieilles murailles des villes,
Donzenac, Sainte-Féréole, Tulle.
539. $S. album. — Cultivé à Grand-Roche de Donzenac, Tulle,
route de Clermont.
040. $S. anglicum. — C. à Donzenac.
—0Ù—
246. Sempervivum tectorum. —— Naturalisé, sur les murs,
Donzenac, Espéret, Travassac, Treignac.
Rappelons que Crévelier se demandait si cette plante cultivée était réelle-
ment spontanée chez nous (Le Gendre).
993. Ribes rubrum. — Tulle, rochers de la route de Clermont.
556. Saxifraga trydactilites. — C. à Tulle, rive gauche de la
rivière. :
965. Torilis Anthriscus. — CC. à Donzenac, au Seiget. Cueilli
vers le Seiget, près du chemin vieux. des pieds diformes, résul-
tant de l’action d’un champignon. Il se produit aux articulations
de la tige des espèces de nœuds provenant d’une agglomération
de feuilles et d’ombelles racourcies (var. nodosiforma Ab. Lau-
bie).
Si le T. Anthriscus est commun en Limousin, il n’est connu jusqu'ici, dans
la Corrèze, que dans l'arrondissement de Brive (Le Gendre).
Var. marcidus R. et C. — Fleurs rosàtres à Grand-Roche.
Cette variété signalée à Donzenac par l'abbé Laubie, à été trouvée dans
la Haute-Vienne, mais elle est nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
966. T. helvetica. — Donzenac, AC., spécialement aux Combes.
Var. divaricala et, anthriscoides. — Ces variétés présentent
quelquefois les mêmes monstruosités tératologiques que T7.
Anthriscus. u
079. Peucedanum gallicum. —— Donzenac et Ussac dans la
région de Grand-Roche à Seille-Baste; Saint-Viance, vers
Donzenac ; Aubazine, bords du canal ; Gimel, bords de la Cas-
cade ; près de Chèvre-Cujol.
079. Pastinaca opaca. —- Vu à Issandon.
980. P. sativa. — C. à Saint-Cernin, dans les moissons et les
herbages (Farges).
81. Heracleum Lecokii. — Les Combes à Donzenac, Allassac
AC.
32. H. Sphondylium étant C. ou AC. entre Bramefa et la
route de Toulouse, à Dampniat, à Argentat, à Darazac et dans
les environs d’Ussel, nous pensons que cette plante doit aussi
exister dans les environs de Donzenac (Le Gendre).
o83. Tordylium maximum. — Les Combes de Donzenae, Ussac,
Tulle.
)0». Seseli montanum. —— Issandon, Tulle.
—. 81 —
587. Æthusa Cynapium. — Donzenac, route de Saint-Germain
les Combes, vers Lapierre, Lagraulière. Cas tératologiques.
Dans la petite ciguë les involucres sont nuls ou en petit nombre, alors
presque filiformes et courts ;: les involucelles sont ordinairement à 3 folioles
plus longues que les ombellules. Dans un échantillon de Donzenac, l'invo-
lucre d’une ombelle est remplacé par une feuille pinnatiséquée comme
celles de la tige. L’involuere d’un autre individu est constitué par des folioles
linéaires à la base, puis s’élargissant en dépassant l’ombelle (Le Gendre).
589. Œnanthe peucedanifolia var. media. — AC. à Donzenac.
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
602. Ægopodium Podagraria. — Tulle, au-dessous de la Pré-
fecture.
604. Sison Amemum. — Vers Issandon.
612. Scandix Pecten-Veneris. — Tulle, route de Mauriac ;
Donzenac et Ussac, champs à Seille-Baste.
618. Chærophylium Cicutaria. — Tulle, Donzenac, à Grand-
Roche.
619. C. temulum. — Brive, C. à Saint-Antoine.
621. Conium maculatum. — Donzenac, Peyrottes, le Chemin-
vieux, les Combes.
624. Sanicula euroræa. — Donzenac, Ussac, Sainte-Féréole,
AR. ; Tulle à Materre.
625. Hedera Helix. — CC. Donzenac, Tulle. Nombreuses for-
mes. Feuilles entières ou plus ou moins divisées en 3 ou 5 lobes.
633. Viburnum Lantana. — Issandon.
637. Rubia peregrina. — AC. Donzénac, à Grand-Roche.
Var. anguslifolia. — Au Saillant vieux d’Allassae.
639. Galium verum. — RAR. à Donzenac, Gatagne, au Clou
d’Ussac, à Turenne, à Uzerche, prairie vers la gare du P. O.
643. G. saxatile. — Issandon.
646. G. anglicum. — Une fois seulement à Donzenac sur un
mur du Chemin-Vieux.
650. Asperula odorata. — Plante cultivée rarement natura-
hsée à Donzenac.
651. A. Cynanchica. — Tulle, route de Sainte-Fortunade,
Jssandon.
Den" res
660. Valerianella olitoria. — Naturalisé à Donzenac,
662. V. auricula. — AP. Donzenac, dans la région de Grand-
Roche et de Seille-Baste, Saint-Pardoux à la Croix-Rouge.
Cas tératologique ou plutôt déformation due à un champignon.
667. Knautia arvensis. — Donzenac, les Combes ; butte d’Is-
sandon.
668. K. silvatica. — AC. à Donzenac et à Tulle.
669. K. dipsacifolia. — Donzenac à Grand-Roche.
679. Scabiosa Columbaria. — Donzenac.
S. palens. — Donzenac aux Solages, Seille-Baste, Ussac, le
Saillant. k
672. $. succisa. — AC. Fleurs blanches au Seiget de Don-
zenac.
Cette variété blanche n'avait pas été signalée en Corrèze (Le Gendre).
67» B. Petasites fragans Presl. (héliotrope d’hiver). —- Natu-
ralisé à Donzenac, aux Combes, au Pont de l'Hôpital et à Saint-
Viance.
Cette plante à feuilles grandes, arrondies, à longs pétioles, à capitules
disposés en thyrse, blanc purpurin, à odeur d'héliotrope, est parfois adven-
tice et subspontanée, mais elle n'appartient pas à notre flore. Du reste
c'est la première fois qu’un botaniste la signale dans notre région (Le Gendre).
676. Tussilago Farfara. — Al. à Donzenac, Chemin-Vieux,
Grand-Roche.
677. Solidago Virga-aurea. — C. à Donzenac.
679. Erigeron canadensis. — AC. partout, sans fixité.
680. E. acris. — Paraît AC. à Chèvre-Cujol, Donzénac, aux
Quarts.
Var. diffusa. C’est cette variété qu’on rencontre le plus sou-
vent.
683. Doronicum Pardalianches. — Donzenac-Sud, R. aux
bords du Momont.
685. Arnica montana. — Existerait à Rozier-d’'Egletons,
d’après M. Ferdinand Lafarge.
688. Senecio viscosus, var. radiala. — A Travassac, vers Cham-
pagnac, sur les débris des ardoisières.
Cette var. à fleurs de la circonfe ligolées n'avait encore été trouvée que
dans la Haute-Vienne (Le Gendre).
LEZ
s‘
690. $. erucifolius. — Donzenac, Seille-Baste.
691. $. Jacobæa. — Tulle, route de Sainte-Fortunade.
699. $. aquaticus. — Brive, vers Saint-Antoine.
714. Bidens cernua. — Cà et là, Donzenac, à La Rochette,
Lornat, à Saint-Viance.
715. Inula Conyza. — Tulle, vers Peyrelevade, Issandon
Turenne, Donzenac à Gatagne, RR:.
719. Pulicaria dyssenterica. — Donzenac, AR.
720. P. vulgaris. — Donzenac, AC.
722. Gnaphalium luteo-album. — Brive, à Saint-Antoine.
723. G. silvaticum. — Sadroc au Goliath, La Joliette, route
nationale.
727. Filago canescens. — AC. aux Combes de Donzenac.
728. F. spatulata. — Rencontré une fois à Donzenac.
731. F, gallica. — AC. à Donzenac, Seille-Baste.
736. Cirsium eriophorum. — Donzenac, vers Saint-Germain,
737. C. lanceclatum. — Donzenac.
C. lanceolalo-palusire. — Donzenac, vers Saint-Germain.
738. C. acaule. — Chèvre-Cujol, Turenne, Issandon.
739. C. anglicum. — Donzenac, au Moulin-Neuf.
742. C. arvense. — Les Combes de Donzenac.
743. Carduus tenuiflorus. — Donzenac.
744. C. nutans. — Donzenac, Issandon.
Exceptionnellement, nous trouvons la çc° de Donzenac dans Île catalogue
Rupin (Le Gendre). ‘
746. Centaurea Jacea. — C. partout.
748. C. nigra. — AC.
749. Serratula tinctoria. — C. à Aubazine.
758. Lappa major. — Vu une fois à la gare de Donzenac.
Sauf dans la Creuse, cette bardane nous paraît avoir une existence bien
précaire en Limousin (Le Gendre).
760, Cichorium Intybus. — AC. vers le sud de Donzenac.
Etre
761. Tolpis barbata, var. discolor. — Travassac, AC.
762. Arnoseris pusilla, — Ussac, à Saint-Antoine-les-Planta-
des : Donzenac, à Seille-Baste ; Saint-Pardoux, au Golhath.
766. Thrincia hirta. — Existe à Travassac.
767. Leontodon autumnalis. — AR. à Donzenac.
774. Tragopogon pratensis. — Les Combes de Donzenac.
778. Chondrilla juncea. — La gare de Donzenac, les Combes,
avec des feuilles offrant des formes variables.
779. Taraxacum Dens-Leonis. — Les Combes de Donzenac.
Fevilles diver es.
783. Lactuca chondrillæflora. — Turenne. -
784. L. saligna. — Donzenac, vers Grand-Roche ; Ussac
au Vergis. |
785. L. scariola. — Donzenac, sans fixité. C’est généralement
la variété dubia.
786. L. virosa. — Au Saillant d’Allassac.
787. L. muralis. — Donzenac, Grand-Roche.
862. B. fœtida. — Donzenac, à Seille-Baste. Ussac.
522. Andryala integrifolia. — Donzenac, surtout aux Combes.
A. sinuala. — À Rond avec passage à l’integrifolia.
Aux Combes, plante à facies tout à fait spécial.
Fleurs nombreuses, très petites; rameaux dressés contre la tige (Le
Gendre).
£
824 bis. Xanthium spinosum Linné. — Rencontré une année
au Clou de Donzenac, à la filature.
Se distingue de X. sirumarium par les longues épines tripartites que
porte la tige. C’est évidemment une plante introduite que l’on ne retrou-
vera probablement plus à Donzenac (Le Gendre).
826. Jasione montana. — (GC.
Var. Boræi Rouy. — Donzenac à Gatagne, vers Sadrac et
Lagraulière (plante .grêle, naine; capitules très petits.)
Var. major M. et K. — Région de Grand-Roche, Le Vergis;
Ussac. (Tiges robustes, canitules plus gros que dans le type.)
Ces deux variétés sont nouvelles pour la Corrèze (Le Gendre).
S01. Barkhausia setosa. —— Aux Combes de Donzenac-Issandon
ni Tout
s ünat él bé os Aie lin, à
5) —
829. Phyteuma spicatum. — Bords du Momont à Donzenac.
Var. à fleurs bleu-pâle avec le type à Malterre, près Tulle.
831. Specularia Speculum. — Champs de la région de Grand-
Roche.
834. Campanula glomerata. — Donzenac, RR. à Grand-Roche ;
AR. route de Saint-Germain (indiqué par Mme Ferrand) : AC.
de Sainte-Féréole à Cévennes.
839. C. Trachelium. — AC. à Donzenac.
Var. dasycarpa. KR.
841. C. patula. — CC.
Les var. alba et grandiflora, nouvelles pour la Corrèze, AR.
ainsi que la var. parviflora.
8951. Erica cinerea. —- CC.
Var. alba. — Donzenac, route de Saint-Germain, à La Ro-
chette. ”
852. E. scoparia. — Aubazine. |
_ 863. X Primula variabiliss — Sainte-Féréole, jardin vers
Donzenac.
Plante nouvelle pour la Corrèze. Toutefois, le P. grandiflora n'ayant pas
été rencontré dans le voisinage, la présence de cet hybride en Corrèze aurait
besoin d’être confirmée par la découverte d’autres stations (Le Gendre).
864. P. elatior. — CC. à Donzenac ; AC. à Tulle et à Sainte-
Féréole.
865. Lysimachia vulgaris. — Donzenac. Existe à feuilles plus
larges et moins longues à La Peyrière.
866. L. Nummularia. — Donzenac Sud.
870. Anagallis cærulea. — A fleurs bleues ayant la gorge
rouge ; Donzenac Sud, Ussac, Issandon.
876. Vinca minor. — Cà et là à Donzenac, Sainte-Féréole,
Vigeois. É
877. V. major. — Donzenac, Les Combes, Lagraulière.
878. Vincetoxicum officinale. — Donzenac, R. vers le Clou,
Grand-Roche.
881. Erythræa Centaurium. — CC.
Var. alba ou à fleurs blanchâtres, à Gatagne. Formes diverses.
883. E. pulchella. — Entre Donzenac et Allassac ; Varetz,
vers Brive. |
Ces stations ont été signalées par Rupin dans son catalogue (Le Gendre).
PAR EE
885. Cicendia pusilla. — A Saint-Viance, vers Donzenac.
886. Chlora perfoliata. — Donzenac et Ussac, Grand-Roche,
Le Vergis, Saint-Viance, vers Donzenac.
895. Cuscuta minor © ulicis. — C. à Donzenac. Parfois para-
site sur le lierre, à Donzenac vers La Saulière.
896. Borrago officinalis. — AR. à Donzenar.
898. Symphytum tuberosum. — AR. à Donzenac.
904. Echium vulgare. — CC.
E. Wierzbichii. — Au Gauchet ce de Donzenac.
905. Pulmonaria angustifolia. — AC. Fleurs blanches à Tulle, |
route de Vimbelle. Fleurs automnales RR. à Donzenac.
910. Myosotis palustris. — CC.
Var. strigulosa, AR.
Genre Lycium. — Le Lycium barbarum existe dans les jardins
de Donzenac.
928. Verbascum blattarioides. — AR. à Donzenac, Ussac,
Lagraulière.
945. Anarrhinum bellidifolium. — R. à Donzenac, vers Saint-
Germain.
951. Linaria minor. — Issandon, Tulle.
953. L. Elatine. — Donzenac, AC.
954. L. Cymbalaria. — CC. partout. }
958. Veronica montana. — AC. à Donzenac. A fleurs bleu-vif..
969. V. Buxbaumii. — Environs de Tulle.
971. V. polita. — AR. à Donzenac.
978. Digitalis lutea. — Un pied à Tulle, Pont de La Pierre.
983. Odontites verna. — AR. Donzenac et Tulle.
986. O. lutea. — Turenne.
998. Orobanche Rapum. — Les Quarts de Donzenac.
1000. ©. Epithymum. — Issandon.
1002. O. Hederæ. — R. à La Pigeonnière.
1005. O0. minor. — AC. à Donzenac. Sans fixité. Pont de
l'Hôpital, Grand-Roche.
1022. Origanum vulgare. — CC.
Var. virescens. — AR.
ne
Ep ge
1026. Calamintha silvatica. — AC. à Donzenac, Allassac,
Sainte-Féréole, Aubazine.
1027. C. ascendens. — AR. à Donzenac, à Espérut entre
autres stations.
1028. C. Nepeta. — Turenne.
1031. Melissa officinalis. — Donzenac, Chemin-Vieux et Pont
de l'Hôpital.
1039. Lamium hybridum. — Donzenac, jardins, R.
1040. L. maculatum. — Donzenac, trouvé une fois au Pont de
l'Hôpital.
1041. L. purpureum. — C.
Var. alba, R., les Combes de Donzenac.
1042. L. album. — Donzenac R.
1043. Galeobdolon luteum. — Donzenac et Tulle, AR.
1047. Galeopsis Tetrahit. — AC.
Var. præcox et cannabina. — Donzenac, Tulle, Lagraulière.
Var. non signalées par les botanistes corréziens (Le Gendre).
Var. bifida. — Seilhac.
1050. Stachys arvensis. — CC. à Donzenac et à Tulle.
1052. $. recta. — Issandon, Tulle. |
1058. Melittis Melissophyllum.
Var. grandiflora. — Trois formes :
Fleurs blanches tachées de pourpre, à Donzenac, Grand-Roche,
Tulle, vers Sainte-Fortunade, Materre.
Fleurs blanches tachées de rose pâle. Mêmes stations.
Fleurs toutes rosâtres. Tulle, route de Sainte-Fortunade.
1061. Brunella grandiflora. — Turenne, Issandon.
1062. Brunella vulgaris.
Var. pinnatifida. — AC. à Donzenac.
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre).
Forme des lieux humides à feuilles et à épis plus petits que
dans le type. Donzenac (Gatagne), Le Vigeois.
. 1063. B. alba. — AR. Donzenac, à La Rochette et à Grand-
Roche, Tulle, vers Saint-Germain, Issandon.
1064. Ajuga reptans. — CC.
Var. rosea et alba. — Donzenac à Gatagne.
1070. Teucrium Chamædrys. — Turenne et butte d’Issandon.
SE à
1073. Plantago major, var. inlermedia. — AC. Donzenac à
Seille-Baste.
1074, P. media. — Turenne, Issandon, AC. Ussac à Seille-
Baste R. Quelques pieds à Donzenac. Feuilles nettement rondes
à l’embranchement de la route d’Ussac et du chemin vers Grand-
Roche.
1075. P. lanceolata. — CC.
Var. lanuginosa. — Tulle, vers Saint-Germain.
Cas tératologiques fréquents, notamment un pied présentant
des hampes terminées par un bourgeon laineux à la base, à
feuilles étroites, très longues.
1076. P. Cynops. — Trouvé une fois à la gare de Donzenac.
1077. P. Coronopus. — Donzenac, AC.
1081. Globularia vulgaris. — Butte d’Issandon.
1087. Euxolus deflexus. —— Donzenac, aux Combes. |
1091. Atriplex hortensis. — Donzenac, rarement subspontané.
1114. Rumex aquaticus. — Donzenac, au Moulin-Neuf.
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre).
1130. Polygonum aviculare. — Formes diverses.
1144. Euphorbia dulcis. — AR. à Donzenac ; Tulle, à Materre.
1145. E. verrucosa. — Donzenac, vu une fois à l’Orclet.
1147. E. platyphylla. — Donzenac, à la Briqueterie.
1154. E. exigua. — Donzenac et Ussac, région de Grand-Roche.
1156. Mercurialis perennis. — R. à Donzenac, AR. à Lagrau-
lière. Tulle.
1157. M. annua. — CC.
Cas tératologiques. Feuilles petites (pied rabougri) ; feuilles
veinées de blanc (pied mâle) ; fleurs femelles infertiles, feuilles
vertes mélangées de feuilles blanches. .
1163. Ulmus montana. — Grand-Roche, Tulle, au Pont des
Soldats.
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre).
1166. Parietaria officinalis. — Donzenac.
1187. Salix Capræa. — C. à Donzenac.
1195. Betula alba. — Au nord de la ce de Donzenac.
1196. B. pubescens. — AC. vers le sud de Donzenac.
220 7
N'avait été signalé jusqu'ici que dans l'arrondissement d'Ussel (Le Gen
dre).
1211. Colchicum autumnale. — Des fleurs tombées d’un
bouquet sur la route nationale démontrent que la plante doit
exister à Donzenac. /
1218. Scilla autumnalis. — Calvaire d’Aubazine.
1219. S. bifolia. — Donzenac, dernier bois de Grand-Roche,
près de la route en allant au Vergis d’Ussac,
1220, Ornithogalum umbellatum. — AR. à Donzenac (berds
du Momont et jardins) ; Sadroc à La Vidalie.
1225. Allium oleraceum. —-AR. à Donzenac, Ussac, Brive,
Allassac, Voutezac, Saint-Viance.
1230+A. vineale. — AR.
-Var. compacium. — C.
1232. Erythronium dens canis. — M. Sauviat m'en a rapporté
d’Espartignac.
1236. Muscari comosum. — Donzenac, R.; Brive, à Saint-
Antoine.
1242. Asphodelus sphærocarpus. — Donzenac, AR.
_ 1245. Polygonatum vulgare. — Donzenac à Grand-Roche ;
Tulle, AR. au-dessus de la préfecture. Croix-de-Bar.
1247. Couvallaria maialis. — Existe dans la forêt de Blan-
chefort,.
1249 bis. Serapias cordigera. — Donzenac, un seul pied entre
le Pont de l'Hôpital et Grand-Roche, vers la Briqueterie (plante
en herbier détruite par un incendie).
Cette plante, du Midi et de l'Ouest, est signalée pour la première fois
en Limousin. Ne s’agirait-il pas plutôt de S. hirsutus (S. longipetala Doll)
trouvé dans la Corrèze, c° de Lissac, d’après de Lépinay et dans un pré
humide en allant de Nouailhac au ruisseau de Cosnac (Rupin), à moins,
cependant, que ce ne soit une graine de S. cordigera apportée dans le maré-
cage de la Briqueterie par les foulques, suivant les explications données
par M. l'abbé Laubie (voir n° 235) (Le Gendre).
1260. Serapias Lingua. — AC. à Donzenac, Tulle, Sainte-
Féréole. — Labelle dont le tube médian varie de dimensions
(long. 11-15 Ÿ larg. 3-6 %) et de couleur, tantôt d’un brun
uniformément foncé, tantôt beaucoup plus clair et rayé de
brun, quelquefois blanc.
1262. Loroglossum hircinum. — RR. à Donzenae, les Combes,
Pont de l'Hôpital, aux Quarts.
AO ÈSE)
1263. Anacamptis pyramidalis. — Donzenac, R. à Grand-
Roche, dans une prairie (Legit Pierre Laubie).
1264. Orchis fusca. — RR. à Ussac; Donzenac,; champ de
blé près de Grand-Roche.
1270. O. latifolia. — Donzenac, R. à Grand-Roche.
1279. O. palustris. — R. à Donzenac, bords du Momont, au
sud de la commune.
Espèce nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
1276. O. mascula. — AC. partout. Labelle en forme de violon
ou avec une languette.
Cas critique à Grand-Roche (avec le type). Epi lâche. Fleurs
longtemps en bouton, rouge livide à gorge verte. Division cen-
trale étroite. Eperon et bractée n’égalant pas la moitié de l’ovaire.
Feuilles tachées ou non. R. (une dizaine de pieds).
1277. Platanthera bifolia. — Donzenac, RR. Grand-Roche,
vers Les Sauliers.
1278, P. montana. — Forte plante à épi très allongé. Donzenac,
R. ; Grand-Roche vers Les Sauliers, RR.
1283. Ophrys apifera. — Donzenac, deux pieds entre le Pont de
l'Hôpital et Lapeyrière ; grotte de Grand-Roche ; les Quarts.
1286. O. fusca. — AC. dans la région du Grès rouge, au sud
de Donzenac ; champ de blé au Vergis d'Ussac ; vers Grand-
Roche (un pied) ; Lapeyrière ; Gatagne, les Quarts.
1288, Spiranthes autumnalis. — AC. à Donzenac. Existe à
Sadroc et à Lagraulière.
1292. Epipactis latifolia. — Donzenac ; un pied au Moulin-
Neuf. M. Condamine a trouvé cette plante à Tulle sur la route
de Mauriac. é
1301. Potamogeton fluitans. — Tulle, près du Carnel, à Tulie.
1306. P. crispus. — Vigeois à Lornat.
Espèce nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
1310. P. pusillus. — Vigeois à Lornat.
1320. Arum maculatum. — AR. à Donzenac ; AC. à Tulle.
1321. À. italicum. — Parfois naturalisé à Donzenac.
Non signalé en Corrèze (Le Gendre).
1326. Sparganium simplex. — A la Briqueterie de Donzenac :
Vigeois à Lornat ; Lagraulière.
Cette plante n'avait encore été rencontrée qu’à Bort (Le Gendrey.
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1336. Juncus tenuis. — CC. partout. Donzenac au Pont de
l'Hôpital.
1341. Luzula maxima. — AR. Donzenac, à Grand-Roche.
1350. Cyperus flavescens. — Lagraulière, La Rochette de
Donzenac.
1357. Scirpus silvaticus. —- À Donzenac et à Tulle, AC.
1363. S. setaceus. — Donzenac vers le Sud ; Sadroc, à La Vi-
dalie ; Tulle, R.
1363 bis. Scirpus mucronatus Linné (Seirpe mucroné). — Tiges
lisses, dressées, à angles subaïlés. Feuilles réduites à des gaines,
la supérieure tronquée obliquement. Epillets agrégés en un
glomérule unique. Vivace. Juillet-septembre.
Une dizaine de pieds à la Briqueterie de Donzenac, dans
un terrain marécageux.
Plante nouvelle pour le Limousin dont la présence est expliquée au n° 235
(Le Gendre).
1393. Carex glauca. — Donzenac, vers Lapeyrière.
1405. C. remota. — Donzenac, bords du Momont, entre Lapey-
rière et la Briqueterie.
1409. C. divulsa. — Donzenac, les Combes, vers Gatagne.
1433. Setaria verticillata. — Donzenac, aux Combes, AC.
1482. Poa bulbosa, var. vivipera. — A Tulle, route de Brive.
1484. Eragrostis megastachya. — Donzenac, région de Grand-
Roche, à Seille-Baste.
1487. Briza minor. — AR. à Donzenac, sans fixité.
1489. Melica uniflora. — AR. à Tulle et à Donzenac.
1022 Brachypodium silvaticum. — Donzenac et Tulle, AC.
1523. B. pinnatum. — Donzenac et Tulle, AC.
1527 bis. Lolium temulentum. — Donzenac, trouvé une fois
à Gatagne.
1528. Nardurus Lachenalii, var. arislalus. — Tulle, butte
vers Malterre.
1531. Ophioglossum vulgatum. — Sud de la ce de Donzenac.
1545. Cystopteris fragilis. — Donzenac, R. à Travassac,
Sainte-Féréole, Perpezac-le-Noir.
__ 1547. Asplenium Trichomanes. — CC. var. lobalo-crenatum. —
CC. à Donzenac.
MES
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). \
1548. À. lanceolatum. — Donzenac, quartier du Puy-Cais
puits et vieux murs ; La Rochette.
Transilion vers la var. lanceolatum. — Vieux murs à Donzenac.
Var. à segmenis cunéiformes. — Donzenac, du Clou à Travas-
sac.
A Büillohii F. Schultz. — Limbe à pinnules moins obovales
et plus cunéiformes, plus incisées que chez le type occidental. ;
Donzenac, du Clou à Travassac.
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre).
À foresiacum. — Donzenac, du Clou à Travassac. Cornil,
près Tulle, transition vers foresiacum (peut-être un hybride,
station à étudier). La Rochette, Favard près Tulle, tendance
vers foresiacum.
Var. $ paucilobalum Le Grand apud Rouy). — Frondes sou-
vent plus étroites, à segments primaires courts, les secondaires
peu nombreux.
Donzenac, à La Rochette, entre la forêt de Chadou et Gimel.
Tulle à Gimel (frondes étroites rappelant A. Halleri et les affi-
nités spécifiques du foresiacum).
Variété nouvelle pour le Limousin.
1548 bis. Asplenium Costei de Litardière (A. foresiacum
X seplentrionale). — Frondes de 6-14 centimètres à pétiole
épais presque entier, vert, égalant le limbe ou un peu plus court ;
limbe lancéolé-deltoïde dans son pourtour.
Gimel et entre la forét de Chudon et Gimel.
Hybride nouveau pour le Limousin.
1552. À. Breynii. — Donzenac à Espérut. Slalus reduclus du
Puy-de-Bro à Espérut. Donzenac, sur des rochers vers Saint-
Germain, entre le Clou et Travassac. Tulle, sur la route de
Peyrelevade. Moulin de Malterre, entre Chanac et Tulle.
L'Asplenium lanceolatum et ses variétés, ainsi que les A. Coslei et À.
Breynii ont été examinés par MM. Simon et de Litardière, ce qui nous a
permis de donner plus de précision aux déterminations de M. l'abbé Laubie
(Le Gendre).
1550. À, ruta muraria. — Tulle et Aubazine.
1553. Scolopendrium officinale. — R. à Donzenac (à feuilles
larges et à feuilles étroites). Brive, grottes de Saint-Antoine.
1556. Adiantum Capillus-veneris. — Tranchée à Donzenac et
Brive à Saint-Antoine.
1558. Equisetum arvense. — AR. à Donzenac et à Tulle.
1960. E. limosum. — Au Lonzac.
1561. E. palustre, — Sadroc, Lagraulière, Le Lonzac,
+ 4
TABLE ALPHABÉTIQUE DU SUPPLÉMENT
Pages Piges
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Anar RIDE. Le. 42 37e fe en 54-86 Caryophyllées................ 19
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Aquilegia ART UN Te RO ASE ER 9 CODES 8 Ra ee ue 86
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LR N ER SR RE SR 81 * Cichorium.................. 51-83
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Asplenium Ne PME ER SI, 66-92 Cistinées ae ie spa le s tele a lre) diensr 16
LÉ TR RON En Ar SP TR AE se
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ÉPATDATER EN 2 ve te se PSP IC ORAN. 2 RES dates 36
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PINS Sn re ep ere entre tete AE OM CEE SNL 5 0 Bet ER CCE PE 46-81
Berbéridées.................. ORACION VA LATE FAT Aer 89
Borberis sets satux crea Dù 'COBVOlVUIUR 672 74 eue de 53
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Pages Pages
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Doronicum................. 4882: Hélminthia.. #0... 51
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ETOdUME Re LT NAS eine 25 Isopyrum Se NE SIENNE 8
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SIDABIS SLA che Eee Re ou 11 Page i4 (n° 116) : Biscutella et non
PO anse oser à RS ce ES 45-81 Bisentella.
SISVINONUN RU, Are 12-73 Page 23 (n° 215) : Spergula au dieu
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