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Full text of "La Revue scientifique du Limousin"

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CATALOGUE 


DES 


PLANTES DU LIMOUSIN 


Ch. LE GENDRE 


— ei È— 


CATALOGUE 


DES 


Plantes du Limousin 


TOME PREMIER 


a RE —— 


Ouvrage édité par la Société botanique et d'Etudes scientifiques 


du Limousin. 


LIMOGES 
IMPRIMERIE-LIBRAIRIE DUCOURTIEUX & GOUT 
7 RUE DES ARÈNES, 7 


1914 


CATALOGUE 


DES 


PLANTES DU LIMOUSIN 


INTRODUCTION 


Ce n est qu'après de longues hésitations que nous nous déci- 
dons à dresser et à publier un catalogue des plantes du Limousin. 

Nous estimons, en effet, que nous allons écrire un livre sur un 
pays incomplètement exploré et que, par suite, notre énuméra- 
tion contiendra de nombreuses lacunes. 

Certes, les recherches des Edouard Lamy, Abbé Lecle:, 
Vicomte de Villelume, Vicomte de Brettes, Abbé de GCessac, 
Martin, J.-J. Crévelier, Soulat-Ribette, Ernest Rupin et de plu- 
sieurs autres botanistes dont nous parlerons plus tard, ont abouti 
à des résultats importants, et nous avons l’heureuse chance de 
posséder des listes manuscrites ou imprimées, d’être devenu l’hé- 
ritier d'importantes collections. Ce sont là des matériaux 
précieux qui formeront le meilleur de notre catalogue; nous 
aurons peu de choses à y ajouter. Maïs tous ces savants, si 
dévoués à la botanique, si bien doués, n’ont pu visiter notre 
Limousin dans toutes ses parties et à toute époque. 

Depuis vingt ans nous n’avons cessé de demander aux bo- 
tanistes de la région de nous documenter. Maintes fois nous 
avons exposé notre plan d'inventaire par commune, avec le con- 
cours des instituteurs qui n’auraient eu qu'à consacrer quelques 
heures chaque semaine à la recherche des végétaux spontanés. 

Quelques personnes, telles que MM. Duris, Dr Laffon, Rodeau, 
Chambry, Salvaing, Jorrand, Frébault, etc., ont bien voulu 
nous adresser des listes. D’autres nous font parvenir de temps à 
autres une plante ou nous signalent une localité nouvelle. Mais 
tout cela c'est bien peu de chose quand on envisage l'étendue de 
notre pays. 

Les années passent et l’édifice n'avance pas. 

Faut-il donc attendre encore, laisser inutilisés les documents 
que nous avons entre les mains, ne pas justifier la confiance de 


4 


ARC Au le 


plusieurs de nos confrères ayant renoncé à la botanique, ayant 
quitté le Limousin ou décédés ? 

Nous n'avons pas cependant de SR à l’immortalité. 
En temporisant nous laisserons arriver le terme denotre existence 
sans avoir tenu nos engagements. 

Plusieurs de nos amis nous répétent qu'ils vaut mieux un ca- 
talogue incomplet que pas de catalogue. 

Tous ces motifs nous décident à publier notre travail, auquel 
nous n’entendons pas donner la sécheresse d’une simple énumé- 
ration de plantes. Nous voulons y joindre quelques développe- 
ments, indiquer les nombreuses formes et variétés aujourd’hui 
admises, tout en respectant les espèces linéennes. 

Chaque fois que nous en trouverons l'occasion, nous n’hési- 
terons pas à donner notre avis sur l’origine de ces variations 
qui n’ont souvent qu'un caractère stationnel, résultant de la 
nature du sol, de son altitude, de sa fertilité, de son humidité, 
sans parler de l’hybridité dont les effets méritent toujours de 
nouvelles études et de nombreuses expériences. 

Grâce à notre carte par cantons, il nous arrivera souvent 
d'indiquer la méthode à suivre dans les herborisations futures 
pour combler des lacunes qui n’existent, d’après nous, que parce 
que les recherches n’ont pas été assez approfondies. En un mot, 
ce que nous voulons publier c’est un catalogue raisonné ayant 
pour but de faciliter les travaux de nos successeurs et de leur 
permettre de donner enfin l’image fidèle d’une région de près 
de deux millions d'hectares, dont l'altitude varie entre 200 et 
1.000 mètres. ÿ & | 


# * 


Le Limousin n’est pas à proprement parler un pays de monta- 
gnes; c'est un pays fortement accidenté, coupés par d’innombra- 
bles vallées, arrosé par une multitude de cours d’eau, ayant 
quelques petites plaines et comprenant la partie occidentale de 
ce qu’on appelle le Massif central. 

Notre province (Haut et bas Limousin, Haute et Basse Marche) 
a été complètement démembrée. On en a détaché des parties 
afin de les annexer aux départements de la Charente et de la Dor- 
dogne et, avec le reste, on a formé les trois départements de la 
Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, en a joutant aux deux 
dernières, quelques lambeaux du Bourbonnais, du Berry et du 
Poitou. 

Il serait bien difficile de rester étroitement dans les anciennes 
Hmites de la région que nous allons étudier. Aussi aimons-nous 


2 


mieux les dépasser en comprenant dans notre aire géographique 
les deux arrondissements de Confolens et de Nontron, les départe- 
ments de la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze, tels qu'ils 
sont constitués aujourd’hui. 

En adoptant ces limites administratives, nous y gagnons il est 
vrai quelques terrains crétacés et jurassiques qui n’appartiennent 
pas à ce plateau central dont nous parlions tout à l'heure; mais 
nous ne voyons aucun intérêt à nous laisser exclusivement gui- 
der par des considérations géologiques, d'autant plus que — 
par suite du chaulage des terres — certaines plantes calcicoles 
ont fait irruption sur notre sol granitique et que nous serions 
toujours contraint de les faire figurer dans ce catalogue. 

Dans ces conditions, en montrant ces plantes sur les lieux où 
leur spontanéité est de très ancienne date, nous éviterons toute 
confusion possible au sujet de leurs véritables affinités. 


* 
* + 


Si nous considérons une carte géologique de ce Limousin tel 
que nous venons de le définir, nous voyons qu’au centre le sous- 
col est formé par des roches éruptives, prédominantes surtout 
dans la Creuse, descendant jusqu’au delà de Tulle, atteignant. 
la Vienne dans le nord de la Haute-Vienne vers Thiat, puis 
confournant l'arrondissement de Bellac pour déborder dans Îa 
Charente près de Brigueil. 

On en rencontre encore des fragments dans les environs de 
Sauviat, Saint-Just, Cognac, Bussière-Galant et surtout entre 
Maisonnais et Nontron. 

Dans ces roches éruptives sont comprises des roches posté- 
ieures au granit, telles que : 

Les Diorites (Bellac, Aixe, Saint-Jean-Ligoure, Confolens, 
Lanrouaille, Anzème, Châtelus, etc.). 

Les Porphyres (Bellac, Limoges jusqu'à la Briance, Saint- 
Privat, les environs de Bellegarde, etc.). ‘ 

Les Serpentines (La Porcherie, La Roche-l'Abeille, Saini- 
Bazile, La Coquille). 

Les serpentines sont très importantes au point de vue botani- 
que. La terre qui les recouvre a une végétation toute différente 
des autres parties de la région. On y rencontre des plantes 
qui ne croissent que là, et généralement, par suite de la pauvreté 
du sol, ces plantes sont atteintes de nanisme ou présentent un 
facies spécial qui fait qu’en herbier elles apparaissent très diffé- 
rentes des échantillons de même espèce récoltés ailleurs. 

Parmi ces terrains de serpentine, le plateau de La Roche- 


Ve ES 


l'Abeille est le plus riche. C’est un point à ne pas négliger par tout 
botaniste curieux d’étudier les effets de ces roches magnésiennes. 

Les roches éruptives sont entourées de tous côtés par des schis- 
tes cristallins appartenant aux terrains primitifs. 

Dans les trois départements et dans la moitié environ des deux 
arrondissements, ces schistes occupent presque totalement la 
place laissée libre par les granits et les roches éruptives posté- 
rieures aux granits. 

Les terrains de l’époque primaire ne forment que quelques 
taches. 

Lavaveix, Bosmoreau, Saint-Michel, Ambrugeat, Saint-Cha- 
mand, Port-Dieu sont sur l'étage houillier ou à côté. 

Le carbonifère se rencontre dans la Creuse vers Domeyrat, 
Guéret, Evaux, Chambon. 

Une partie des territoires de Bussière-Poitevine, Mézières, 
Pressignac, se trouve sur le Cambrien qui occupe en outre une 
longue bande de terrain, de Miallet à La Nouaille, et une autre 
bande à l’est et à l’ouest de Juillac. 

Parmi les terrains secondaires, signalons le Trias qu’on ren- 
contre vers Meyssac, Brive et Ayen, c’est-à-dire dans la partie 
sud de la région. 

La série jurassique entoure le Limousin du nord-ouest au sud- 
ouest, le pénétrant au-dessus des Chézeaux, vers Lussac, Bri- 
gueil (Vienne), le Puy-Catelin, aux environs de Turenne, mais 
surtout dans les arrondissements de Nontron et de Confolens. 

Les parties du Nontronnais et du Confolentais qui n’appar- 
tiennent pas aux granits, aux schistes et au jurassique sont 
remplies par des terrains tertiaires formant aussi quelques îlots 
dans la Haute-Vienne (Bellac, Rancon, Mézières, Limoges, 
Aixe, Séreilhac, Saint-Victurnien, Saillat, Chéronnac, Saint-Ba- 
zile, La Porcherie, Meuzac, etc.). Ces terrains, composés d’argile, 
de sable et de cailloux, ne renferment ni marne ni calcaire. 

À Sussac (Haute-Vienne) et à Gioux (Corrèze) existe un cal- 
caire connu sous le nom de Cipolin ; il est cristallisé, lenticulaire, 
et dépourvu de fossile. On le considère comme étant subordonné 
aux formations les plus anciennes. 

« Une formation analogue, dit M. Barret, s’observe dans les 
talschistes graphiteux des environs d’'Evaux (Creuse). Le calcaire 
est à l’état de marbre et contient 60.85 % de carbonate de 
chaux (Mallard).» 

Il est regrettable qu’on n’exploite pas la roche de Sussac com- 
me on le fait dans la Corrèze pour le calcaire de Gioux. 

Ajoutons qu'on rencontre à Gouzon, dans la Creuse, un lam- 


RAA Ia 


beau de miocène d’origine lacustre ayant 12 à 15 kilomètres de 
diamètre. 

Quant aux alluvions, on en trouve quelques traces sur les bords 
du Cher et de la Tarde, à la source du Taurion, de la Maude, 
dans la vallèe de la Vézère, sur les bords de la Dordogne, etc. 

Il existe en Limousin quelques tourbières, notamment dans la 
Corrèze, mais ces tourbières sont peu profondes et sont presque 
sans valeur, 


* 
MA, © 


Ainsi donc, le pays dont nous avons à étudier la flore est pres- 
qu'entièrement assis sur des granits et des schistes cristallins. 

Cette unité dans sa composition géologique explique que la 
végétation présente une grande uniformité. 

Cependant, grâce aux fragments de terrains tertiaires et secon- 
daires dont nous avons fait l’énumération, nous arriverons cer- 
tainement — pour les phanérogames — à plus de 1.200 bonnes 
espèces auxquelles viendront s'ajouter des formes et des variétés. 

Nos montagnes n’ont rien qui rappelle la végétation des Alpes 
et des Pyrénées; elles sont pauvres, sauf là où existent des ter- 
rains marécageux et tourbeux. Dans ces lieux humides on ren- 
contre de bonnes plantes, telles que Ranunculus Lenormandi, Dro- 
sera intermedia, Viola palustris, Oxycoccos palustris, Narthecium 
ossifragum, EÉriophorum vaginalum et gracite, Carex pulicarts, 
Lycopodium inundatum. 

Les vallées sont plus riches, ainsi que le bord des étangs, notam- 
ment les étangs du Ris-Chauveron, la localité classique de l’Zsoeles 
lenuissima. 

Or, il y a beaucoup de cours d’eau en Limousin et partant 
beaucoup de vallées. Les ruisseaux et les ruisselets sont légions. 
Les rivières de plus grande importance sont nombreuses et plu- 
sieurs prennent leurs source. au pied de nos montagnes. 

Dans la Creuse naissent le Cher, la Creuse, la Maude, le Tau- 
rion, la Gartempe. 

La Corrèze est le pays d’origine de la Vienne, de la Vézère, de 
la Corrèze. 

Les sources de l'Isle, de la Charente (un fleuve), de la Tardoire, 
du Bandiat et de la Dronne sont dans la Haute-Vienne. 

Obéissant à l'orientation des vallées dans lesquelles elles scr- 
péntent, quelques-unes de ces rivières suivent la Charente dans 
sa courte carrière; d’autres vont rejoindre la Gironde; le plus 
grand nombre accompagne la Vienne et va avec elle grossir les 
eaux de la Loire. 


Dans notre région, comme partout, 1l existe des localités plus 
particulièrement intéressantes pour le botaniste. En voici 
quelques-unes : 

Dans la Haute-Vienne : les environs de Limoges, d’Isle, 
d’Aixe, de Verneuil, de Saint-Junien, les bois de Bonnefond, les 
bords de la Vienne surtout aux environs d'Eymoutiers, le nord du 
département entre le Dorat et Thiat. 

Dans la Creuse : Les environs de Gouzon, de Guéret, d’Aubus- 
son, Glénic, Mouchetard. 

Dans la Corrèze : Estivals, Larche, Nespouls, Turenne, Ar- 
gentat, Cormil, Treignac, Meymac, Ussel, Bort, Brive. 

Dans l'arrondissement de Confolens : les bords du Goire, de la 
Vienne, les coteaux de Saint-Germain, les gorges de l’Issoire, 
les marais des Roufferies, les environs de Brigueuil et de Montrollet, 
enfin Longea dont la flore calcicole semble résulter du mélange à 
la terre d'éléments calcaires fournis par les importantes construc- 
‘ions qui existaient autrefois en cet endroit. 

Dans l'arrondissement de Nontron : les environs de Thiviers et 
de Piégut. 

Nous ne voulons pas, en ce moment, faire l’énumération des 
plantes qu'on rencontre dans chacune de ces localités. C’est un 
travail qui suivra la publication du catalogue. Quand nous en 
serons là, il nous sera plus facile de dresser des listes. Nous au- 
rons autant que possible contrôlé chaque station, obtenu sans 
doute quelques renseignements; nous pourrons être plus exact 
et plus précis. 

Lamy donne l'explication suivante de la pauvreté relative 
de notre flore : 

«Le nombre des espèces phanérogames est restreint. J'en at- 
tribue la cause à la nature peu fertile et peu variée de notre sol 
généralement granitique et siliceux; aux dégâts considérables 
occasionnés par les bestiaux qui ont accès partout ; aux obstacles 
qu'offrent nos montagnes à l'introduction par les vents de 
de graines étrangères; à nos vallées étroites, simueuses, qui bri- 
sent les courants d’air et empêchent certains végétaux de se pro- 
pager par cette voie en remontant le cours des fleuves et leurs 
affluents; enfin à la faible distance du point d’origine de nos 
rivières, qui prennent naissance dans le département même ou 
dans des lieux limitrophes parfaitement identiques par la nature 
de la terre végétale et par leurs produits. » 

Cette appréciation s'applique seulement, il est vrai, au dépar- 


ENe LR 


tement de la Haute-Vienne, mais elle est encore juste pour la 
Creuse et pour la plus grande partie de la Corrèze. 

Depuis Lamy, nous avons fait quelques acquisitions qu'il faut 
attribuer à la construction des voies ferrées, aux améliorations 
apportées dans les procédés de culture. 

Mais en revanche certaines plantes ont disparu ou deviennent 
plus rares par suite de l’abattage des châtaigneraies, du défri- 
chement des bruyères, du drainage des marais, de l'exploitation 
de carrières. 

D’autres espèces sont menacées. 

Notre Nothoclæna Maranthæ, par exemple, si remarquable par 
son exiguité, n'existe au plateau de serpentine de la Roche- 
l’Abeille que sur deux rochers. Enfoncé dans les anfractuosités 
de la pierre, il est fort difficile de l'enlever et il échappera toujours 
à la rapacité des botanistes, mais que — pour une cause quel- 
conque — on trouve intérêt à exploiter la Serpentine, voici aus- 
sitôt les ouvriers qui se mettent à l’œuvre et en auront bientôt 
fait de détruire la station. 

Une plante n'appartient donc réellement à un pays que lors- 
qu'elles y occupe de nombreuses localités et qu’elle n’est pas à 
la merci d’un futile incident venant modifier la situation du lieu 
où elle s’est accidentellement implantée. 


Citons encore un autre exemple : 


Nous avons constaté l’antique naturalisation de Corydalis lutea 
dans la muraille d’un jardin de Mortemart. Que le propriétaire 
fasse recrépir son mur, voici la plante détruite. C’est ainsi qu’a 
disparu l’Alyssum saxaltile qui se reproduisait chaque année dans 
un mur au Dorat. 

Cucubalus baccifer n’est peut-être plus à Châlus, la seule lo- 
calité de cette plante connue dans la Haute-Vienne. 

Le Briza minor, trouvé une fois dans un champ debléen grande 
abondance, sera sans doute longtemps sans reparaître. 

Beaucoup de plantes sont dans les mêmes conditions d’incer- 
Uitude. 

D’autres, au contraire, ont installé de fortes et nombreuses co- 
lonies dans les régions. Il sera difficile de les faire disparaître. 

Telle est la Cymbalaire {Linaria Cymbalaria) qui se rencontre 
aujourd’hui fréquemment sur les murs, s’incruste entre les pierres, 
répand de nombreuses graines de tous côtés et renaît chaque 
année en étendant son aire de dispersion. 

Nous pourrions multiplier les exemples, mais nous aimons 
mieux le faire au fur et à mesure que nous en trouverons l’occa- 


LS 00 


sion. Autrement cette introduction prendrait une trop grande 
place. 

Hâtons-nous donc de terminer ce préambule, mais auparavant 
citons encore un extrait des courtes considérations que Lamy 
de la Chapelle avait ajouté à son catalogue des plantes de la 
Haute-Vienne : 

«Les plantes cryptogames sont nombreuses. Elles s’accommo- 
dent très bien de nos terrains accidentés et boisés, de notre 
température humide, de nos vastes châtaigneraies, de nos frai- 
ches vallées, de nos pentes rocheuses, de nos crêtes élevées, 
Aussi sommes-nous riches en Fougères, Mousses, Hépaliques, 
Lichens, Champignons, Hypoxylées, et l’on en trouvera la preuve 
dans mon catalogue, surtout aux genres Peziza et Sphæria. On 
peut dire que ces petits êtres pullulent partout après de longues 
pluies; au printemps et en automne, il serait presque impossible 
d'introduire la main dans une broussaille épaisse sans en faire une 
abondante récolte. » 


—— AE. -— 


RATS 


Plantes vasculaires phanérogames 


Classe I. — DICOTYLÉDONÉES 
SoUS-CLASSE I. — THALAMIFLORES 


Fame Ï, — RENONCULACÉES 2) 


(Fleurs régulières ou irrégulières; 1 ou 2 enveloppes florales; éta- 
mines ordinairement nombreuses; carpelles secs monospermes ou 
polyspermes s’ouvrant par leur angle interne.) 


Ranunculées (2 enveloppes florales; carpelles indéhiscents, 
monospermes). 


1. — RANUNCULUS 


(5 sépales caducs; ordinairement 5 pétales; carpelles en capitules 
surmontés d’une pointe ou d’un bec.) 


Section I. — Batrachium DC (plantes aquatiques à pétales 
blancs. 


1. — R. hederaceus Linné (Renoncule à feuilles de lierre). — 
Plante vivace à fleurs très petites. 

CC. dans les ruisseaux, fossés, lieux humides, surtout dans les 
terrains granitiques de moyenne altitude, plus rare dans les 
montagnes. 


(1) Si quelques botanistes veulent se rendre compte immédiatement du 
caractère de notre flore, nous les renvoyons aux études que nous avons pu- 
bliées, savoir : 

Règne végétal, année 1890. — Esquisse de la flore granitique de l’arron- 
dissement de Confolens (Crévelier). 

Revue scientifique du Limousin, t. 1II, p. 217. — Plantes du plateau de 
La Roche-l’ Abeille (Ch. Le Gendre). 

Revue scientifique, t. VIII, IX et X. — Catalogue des plantes phanéro- 
games croissant dans les environs d’Aubusson (Frébault et Jorrand). 

Revue scientifique, t. IX et X. — Catalogue des plantes de la commune 
de Saint-Cernin-de-Larche (Dr Laffon). 

Revue scientifique, t. IX. — La vallée de Clairavaux (Pedon). 

Revue scientifique, t. IX et X. — Le plateau de Millevaches (Pedon). 

(2) Voir Les Renonculacées, Ch. Le Gendre (Revue scientifique du Limou- 
sin, t. 1 (2° partie), p. 1-10; t. VI. p. 174-175, 362-363. 


ce fol 2 


R. homæophyllus Tenore (Renoncule à feuilles semblables). — 
Feuilles plus grandes que dans le type, à 5 lobes crénelés ou on- 
dulés ; tige plus robuste (1). 

HAUTE-VIENNE : Bords de la route de Limoges à Masseret, ce 
de Feytiat; près de la Valoine, ce de Limoges (Le Gendre). — 
CONFOLENTAIS : ruisseau à Chabanaïis (in herb. Guillon). 


2. — R. Lenormandi Schultz (Renoncule de Lenormand). — 
Fleurs à pétales beaucoup plus longs que dans l'espèce précédente. 
— Vivace. Maiï-juillet. 

HAUTE-VIENNE : C; rare aux environs de Limoges (Abbé Le- 
cler). — CREUSE : C. dans les lieux humides de presque tout le 
département (de Cessac). — CoRRÈzE : C. dans toute la Haute- 
Corrèze (Gonod d’Artemare); R. dans les environs de Tulle et de 
Brive (Rupin). — CONFOLENTAIS : plus commune que À. hedera- 
ceus dans la partie granitique de l’arrt (Crévelier). — NoNTRoN- 
NAIS : plus rare que À. hederaceus (Soulat-Ribette). 


3. R. tripartitus De Candolle (Renoncule tripartite). — 
Feuilles supérieures à 3 lobes, les submergées capillaires. Fleurs 
petites à onglet taché de jaune. Plante annuelle. — Mai-juin (2). 
k HAUTE-VIENNE : Aux environs de Pierre-Blanche, marais près 
Mounimes, route de Rancon au Dorat; La Bussière-Aupigny, 
ce de Saint-Ouen (Abbé Lecler); Arnac, ce de Cieux, bois maré- 
cageux, ce de Javerdat (Abbé Michel), près de la gare de Thiat, 
canton du Dorat (Ch. Le Gendre). — CREUSE : Le Bouchaix, 
ce de Vareilles (Ch. Le Gendre). — CoRRÈzE : allée de Lissac 
(de Lépinay). — ConNFoLENTAIS : AC. à Vieille Forêt, ce de Les- 
sac, Hiesse, Ansac, Manot (J.-J. Crévelier). — NOoNTRONNAIS : 
Petit cours d’eau près du chemin de Pluviers à Cabanier RR. 

La plante d’Arnac constitue une forme assez remarquable. Les lobes des 
feuilles supérieures, relativement grandes, sont très profondes, à sinus très 
ouverts, chacun présentant deux ou trois fortes dents arrondies. 

La variété 8 terrestris Gr. et Godr. a été trouvée par nous dans 
une fosse près de la gare de Thiat (Haute-Vienne). C’est une forme 
que prennent les renoncules de la section Balrachium lorsqu'elles 
croissent hors de l’eau. 


(1) Nous avons rencontré naguère, en Limousin, écrit M. Malinvaud 
dans la Feuille des jeunes naturalisies, le R. hederaceus, Var. incisus Le 
Grand, toujours au voisinage des À. hederaceus et Lenormandi, dont elle 
paraissait être hybride (voir Revue scientifique du Limousin, vol. VII, p. 139). 

(2) Voir note avec carte, Ch. Le Gendre (Revue scientifique, t. V, p. 


56-58. 


EL A 2 


4. R. ololeucos Lloyd. (Renoncule blanche). — Fleurs pius 
grandes que dans le R. friparlitus et à pétales sans onglet 
jaune. — Maïi-Juin. 


HAUTE-VIENNE : AR. étang des Sauvages, des Chèvres, du 
Grand chêne, du Gouillet, de Grandmont, com. de Saint- 
Sylvestre (plusieurs de ces étangs sont aujourd’hui désséchés), 
des Planchettes, ce d’Azat. Mares du Moustier, com. de Thiat 
(Lamy); étangs du Moulin de Trancor, ce de Marval, des en- 
virons de Nantiat, près de la route de Compreignac (Soulat- 
Ribette); fossé de la route au-dessus de Montbrun, ce de la 
Chapelle-Montbrandeix (Ch. Le Gendre); bois marécageux, 


ce de Javerdat (Abbé Michel). — CoRRÈzE : Champ de 
Brach, Montcourier, AC, le Peuch, sous le Puy d’Allogne: près 
Bugeat, GC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Fossés, mares, landes à 


Epenède, fossés de la route d'Angoulême, vers le bois Lascaud, 
les Roufferies, ce de Lessac (Crévelier); fossés de la route de 
Pressac, au-delà de l'étang des Vieilles-forêts, A. C. (Thibaud). — 
NonTRoNNAIS : Mare entre Abjat et Saint-Sauve (Sauvo); envi- 
rons de Piégut (Soulat-Ribette). 

La station de Piégut a apparu en 1863, sur les bords d’une mare creusée 
dans un pré qui occupait depuis plus d’un siècle la place d'un ancien étang. 
«Il est certain, dit Soulat-Ribette, que la plante provenait de graines ra- 
menées à la surface du sol où elles avaient été enfouies lors de la conversion de 
l'étang en pré. (1) 

Var. lerrestris Gr.et Godron. — Feuilles inférieures découpées 
en lanières courtes peu épaisses. 

HAUTE-VIENNE : Etang du Gouillet (Lamy); talus du fossé 
de la route au-dessous de Montbrun (Ch. Le Gendre). 


9. R. confusus Godron (Renoncule confondue). — Feuilles 
submergées capillaires, feuilles flottantes à 3 lobes. Fleurs grandes. 

CorRÈzE : Dans les environs d’Ussel, R (F'e Georges) ; Meymarc, 
Millevaches, petit étang près des Bouroux, ce de Peyrelevade 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud). 


6. R. aquatilis Linné (Renoncule aquatique). R. diversi- 
folius Gilib.; vulg. Grenouillelte. — Plante à grandes fleurs 
blanches, à pétales à onglet jaune, la plus répandue des renoncules 
d’eau. Elle s'étend en larges tapis dans la plupart de nos rivières ; 


(1) Au sujet de la longévité de la graine (voir Revue scientifique, t, VI, 
p. 265. 


on la trouve dans les fossés, sur les eaux stagnantes. Elle est rare 
dans les environs d'Eymoutiers (Duris). Elle affecte des formes 
très différentes suivant la rapidité du courant, le calme ou la 
profondeur des eaux dans lesquelles elle vit. — Vivace Août-juillet. 

Citons quelques unes des formes ou variétés rencontrées en 
Limousin. 

R. submersus Gr. et Godr. {R. aqualilis var. capillaceus Cos. 
ct Germ.) — Feuilles toutes multifides par suite de l’avortement 
des feuilles flottantes. 

HAUTE-VIENNE : CC au Dorat (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat. 


Pailloux. CC (Ab. de Cessac). — NoNTRONNAIS : dans la Côle aux 
env. de Thiviers (Soulat-Ribette). 
R. aqualilis var. succulentus Lloyd. — Forme des lieux dessé- 


chés,en gazon épais, à feuilles presque toutes multifides à divi- 
sion courtes et divergentes. 

HAUTE-VIENNE : CC. dans les lieux asséchés (Abbé Lecler)e 
Etang de Frégeaigue, c° de Nantiat (Le Gendre). — CREUSE : 
C (de Gessac). — ConNFoLENTAIS : Sables du Clain, vases de la 
Vienne, du Goire, de l’Issoire (Crévelier). — NonNTRONNAIS : 
Environ de Thiviers, dans la Côle (Soulat-Ribette). 

A Frégeaigue, l'étang était momentanément desséché; s’il 
a été rempli à nouveau, il n’est pas douteux que la plante aura. 
repris sa forme normale. | 

R. peltalus Schranck (Renoncule peltée); R. aquatilis var. 
heterophyllus Boreau. — Feuilles flottantes réniformes. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat, étang du Poirier et de la Grange, 
mare près des Récollets (Abbé Lecler); Goutelard ce de Nantiat 
(Vie de Brettes). — CREUSE : CG (Cat. Pailloux). — CORRÈZE : 
Darazac (Laygue). — Nonrronnais : La Côle, l'Isle (Soulat Ri- 
bette). 

R. iruncaitus Koch (Renoncule à feuilles tronquées). — feuilles 
nageantes subtronquées. 

HAUTE-VIENNE : Enraud, ce d’Isle (Lamy), et sans doute 
ailleurs. 

R. aqualilis var. aculilobus Lloyd. — Feuilles flottantes à 3 
lobes à crénelures aiguës. 

HAUTE-VIENNE : La Valoine (Abbé Lecler) ; — CONFOLENTAIS : 
Dans la Vienne et dans le Goire (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
dans le Trieux, ce de Piégut (Soulat Ribette). 

R. aqualilis, var. quinquelobus Lloyd. — Feuilles flottantes 
à o lobes entiers. 


Lu A 


HAUTE-VIENNE : Dans la Brame, au moulin du Roï, ce d’Ora- 
dour-Saint-Genest ( Ch. Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Mare à la 
Font-d’Alloue (Crévelier). 

R. vaginalus Freyn. — Gaines à oreillettes très grandes ; feuilles 
nageantes réniformes, les submergées à lanières longucs et pres- 
que parallèles. 

HAUTE-VIENNE : dans le Taurion près de Saint-Martin-Terres- 
sus (Lamy). 


7. KR. trichophyllus Chaix (Renoncule capillaire). — Feuilles 
toutes en lanières filiformes capillaires. Fleurs blanches, petites, 
à onglet jaunâtre, Vivace Avril-Juin. 

CorrÈzE : Village de Couze, près Noailles AR; Lissac R 


(Rupin). — CONFOLENTAIS : bords du Clain vers Hiesse (Cré- 
velier). — NonNTRONNAIS : Etang de Varagnes (Soulat Ribette). 

R. trichophyllus var. lerrestris Gr. et Godron. — Forme ter- 
restre. 


CoNFoLENTAIS : Bords du Clain, vers Hiesse (Crévelier). — 
NonTRONNAIS : Sur les vases de l'étang de Limagnes, Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


-#8.R. divaricatus Schranck (Renoncule divariquée). Feuilles 
submergées à lanières étalées en cercles; fleurs grandes. — Vi- 
vace. Mai-Juillet. 

CorrÈzE : Environ d’Ussel R (frère Georges). 


9. R. fluitans Lamarck (Renoncule flottante). —— Feuilles 
toutes multiséquées, à laciniures allongées, parallèles, flottan- 
tes. Fleurs assez grandes. — Vivace. Mai-Juillet. 

HAUTE-VIENNE : M. Malinvaud pense avoir aperçu cette plante 
près du Palais (Abbé Lecler). — CREUSE : Catalogue Pailloux, 
n’a pas été revue par l’Abbé de Cessac : Vallée de Clairavaux, 
AC. (Pedon).CorRëzE : Dans la Dordogne à Beaulieu CC (Rupin); 
Argentat, CC (Vachal) ; Ussel, R (frère Georges); vallée de la Dor- 
dogne entre Cingle et Bort (Dr Longy)}. — ConNFoLENTAIS : CG 
dans la Vienne et ailleurs (Crévelier). — NonTroNNaIs : Dans 
le Bandiat à Varaignes et à la Jomélières, dans la Tardoire à 
Bussière-Badil, etc. (Soulat-Ribette). 

R. Bachit Virtgen. — Plante plus grêle, à lanières plus courtes 
et à fleurs plus petites. ; 

ConFoLenTaIs : Confolens dans la Vienne (Grévelier) . 


LÉRE" fee 


Section J1. — Plantes terrestres à fleurs blanches. 


10. Ranunculus aconitifolius Linné (Renoncule à feuilles 
d'aconit) vulg. Bouton d'argent: — Feuilles palmées à lobes obo- 
vales; fleurs blanches. — Vivace. Mai-Août. 

Belle plante, atteignant un mètre de hauteur, commune dans 
toute la partie montagneuse humide de la Haute-Vienne, de la 
Creuse et de la Corrèze. Manque dans le Confolentais et le Non- 
tronnais. Ne descend pas, dans la Haute-Vienne, au-dessous du 
Palais; cependant nous en avons rencontré quelques rares pieds 
sur les bords de la Vienne, entre Limoges et Saint-Priest-sous-Aixe. 

R. flexicaulis de Marrin Donos. — Tige élancée à rameaux 
flexueux. 

CoRRÈzE. — Bords de la Vézère à Saint-Merd-la-Breuille 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud). 

R. platanifolius Linné. — Fleurs plus grandes; feuilles amples 
à divisions longuement acuminées. 

CoRRÈZE : Meymac (Fr. Georges). 


Section III. — Plantes terrestres à fleurs jaunes. 
” 

11. Ranunculus gramineus Linné (Renoncule graminée. — 
Feuilles linéaires entières; tiges dressées pauciflores. — Vivace. 
Mai-Juin. 

CorrÈzE : Lieux secs et calcaires à Saint-Cernin-de-Larche (Dr 
Laffon). 

12, R. Flammula Linné (Renoncule flammette). Vulg. : Pe- 
tite douve, herbe à la tire-goutte. Feuilles entières, fleurs 
petites. — Vivace. Juin-octobre. 

CC dans toutes les prairies humides. Présente de nombreuses 
formes à rechercher (1). Voici celles que nous possédons en herbier. 


Var. serratus DC. — Feuilles toutes dentées. 

HaurTe-ViEnNe : Logerle, ce de Feytiat (Abbé Lecler). 

Var. angustifolius Wallroth. — Tiges couchées, feuilles petites 
lancéolées. 

NonNTRONNAIS : environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. ovalus Persoon. — Feuilles toutes ovales. 


(1) Formes en France du R. Flammulà Léveillé (voir Revue scienii fique: 
t. VI, p. 296-297. 


Ci AE 


NonNTRONNAIS : prairies humides, Thiviers, les Limagnes (Sou- 
lat-Ribette). 

Var. arenarius DC. — Feuilles radicales ovales, les caulinai- 
res linéaires. 

NonNTRONNAIS : Thiviers, terrains humides (Soulat-Ribette). 

Var. tenuifolius Vallr. (R. reptans Tuill. non Linné). — Tiges 
couchées, radicantes, arquées entre les nœuds. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas, bords de la Vienne (Abbé 
Lecler). Prés marécageux de l’étang de Conore (Gh. Le Gendre). 
— CREUSE : Le Grand-Bourg, etc. (de Cessac). 


15. R. Lingua Linné (Renoncule Langue). Vulg. Grande 
douve. — Feuilles très longues, lancéolées, acuminées. — Vivace. 
Juin-Août. 

CREUSE : Etang du Chancelier, ct de Saint-Fiel (Martin). A 
été trouvée aussi par M. Petit dans un étang. 


14. R. Chærophyllos DC. (Renoncule cerfeuil). — Feuilles 
presque toutes radicales, les primaires trilobées ou trifides, les 
autres Multifides. — Vivace. Mai-Juin. 

HAUTE-VIENNE : Pelouses sèches au Dorat, St-Junien, Chail- 
lac RR (Lamy). — CorrÈze : Route de Montplaisir, Régnac C 
(Rupin); Puy-Jalège près Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay); 
— CoNFoLENTAIS : Coteaux de Saint-Germain, vers l'Issoire, 
RR (Crévelier). 


15. R. nemorosus DC (Renoncule des bois), R. silvalicus 
Grenier. — Feuilles radicales pentagonales, les supérieures à 
lanières étroites. — Vivace. Juillet. 

HauTE-ViENNE : dans un bois près d'Eymoutiers RR. (Du- 
bouché in herb. Lamy); CC dans les bois de Feytiat, C à Limoges, 
Thiat (Abbé Lecler) ; le long d’une haie à La Chapelle près Samt- 
Léonard, bois de Saint-Paul au Pont rompu près de Solignac 
(Lamy). — CREUSE : C. M. de Cessac, distingue une var. ereclus, à 
tige robuste, et une var. humilis R. radicescens (Th. de Cessac) 
à tige faible, inclinée ou rampante.— CorrÈzE : Lissac (de Lépi- 
nay), vallée de la Loyre, Treignac à Mauranges (Rupin); Argentat 
à Vaurette (Vachal) C; Darazac, Reissanges près Servières, AR 
(Laygues); Ussel, C. (Fr. Georges). — ConFoLENTAIS : Bois, 
haies. CC. (Crévelier). — NonrronNais : Bois taillis près Thiviers 
(Soulat-Ribette). 

R. polyanthemoides Boreau. — Diffère du R. silvalicus par les 
lobes des feuilles élargies et se recouvrant l’un l'autre. 


D net 


HAUTE-VIENNE : Forêt de la Bastide (Dubouché in herb. La- 
my) RR (sous le nom de R. polyanthemos Linné). 


16. R. repens Linné (Renoncule rampante) Vulg. : Pied- 
court, Chasse, Trainasse; en patois Lipaouto, Loupaoulo, 
Loupateix ou Paoulo-loubo. — Plante à rejets rampants; feuilles 
ternées ou pinnatiséquées, à segments trifides ou tripartits. — Vi- 
vace Mai-Septembre. 

Mauvaise plante trop commune partout. 

Lamy et de Cessac, signalent la var. ereclus DC., sans rejets 
rampants, dans la Haute-Vienne et la Creuse. 

De Cessac a trouvé dans un pâturage, près de Mouchetard 
(Creuse) une variété à fleurs très doubles qu’il a nommé R. 
repens, Var. obesus. 

D'après Crévelier, la forme rampante serait plus spéciale au 
terrain calcaire; dans le granit la tige serait droite et les rejets 
rampants peu nombreux. 

R. reptabundus Jordan ( R. repens, var. subacaulis Brébisson). 
— Plante plus grêle, tige couchée mollement et courtement velue. 

HAUTE VIENNE : Champs près de la gare de Berneuil (Ch. Le 
Gendre). 


17. R. auricomus Linné (Renoncule tête d’or). — Feuil- 
les radicales réniformes-orbiculaires, indivises ou trifides, 
les caulinaires sessiles à lanières divergentes, entières ou incisées 
lobées. Pétales plus ou moins bien conformés, même quelquefois 
nuls. Trémeau de Rochebrure a constaté que, dans la Charente, 
“les pétales et les carpelles avortaient presque constamment 
dans les parties basses, herbeuses et humides, qu’au contraire 
l'avortement était rare dans les parties élevées et sèches des bois. 
— Vivace, Avril-Mai. 

HAUTE-VIENNE : RR bois de Solignac, rive gauche de l’Ai- 
xette, près d’Aixe (Lamy); Solignac, pré au bord de la Briance 
(Goulard) ; Bois de Fontraud, de la Peyrière, de la Valette près 
le Dorat (abbé Lecler); Saint-Priest-Ligoure, forêt de Lavergne 
(G. Lachenaud); broussailles près du château des Courrières 
(Ch. Le Gendre). — CREUSE : RR, bois de la Nouzières, près de 
le Pont-à-la-Doge (de Cessac); bords de la Tarde entre Saint- 
Marien et Sainte-Radegonde (Pérard). « Cette station, dit M. 
Martin, a disparu par suite du défrichement d’un bois; cependant 
j'en ai trouvé quelques pieds que j'ai placés dans plusieurs bois 
des environs du Pont-à-la-Dôge». — CoRRÈzE : dans les environs 
d’'Ussel, R (Fr. Georges). — ConroLenTais : Bords du ruisseau 
de la Tulette et de la Charente, AC (Crévelier). 


ET (0 


18. R. acris Linné (Renoncule âcre), en patois Apaoulo- 
Loubo. — Feuilles radicales pentagonales dans leur pourtour, 
plus ou moins divisées. — Vivace Mai-Juillet (1). 

Cette plante est très commune dans les prés et sur les pelouses. 
Elle se présente sous de nombreuses formes. Voici celles dont la 
présence a été constatée en Limousin). 

& R. Boræanus (Renoncule de Boreau). — Feuilles radicales très 
profondément divisées. 

HAUTE-VIENNE : Brandes d’Azat-le-Riz, CC le long des haies 
à Rochechouart (Abbé Lecler). — CoNFoLENTAIS : Prés, bords 
des chemins CC; remplace le R. acris (Crévelier). — NoNTRoN- 
NAIS : Lieux frais C (Soulat-Ribette). 

R. vulgatus Jordan (Renoncule commune).— Bec des carpelles 
plus crochus, lobes des feuilles plus larges, 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges {abbé Lecler). — 


Creuse : CC (de Cessac). — NonTRoNNaAIS : AC environs de 
Piégut (Soulat-Ribette). 
R. reclus J. Bauhin (Renoncule droite). — Carpelles à bec 


plus long que dans ce type. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler); Pré au-dessous du 
Moulin de la Garde (Ch. Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : AR, Con- 
folens, champs vers Saint-Michel (Crévelier). 

R. Sleveni Andrz (Renoncule de Steven), vulg. Clair-Bassin. — 
Feuilles plus ou moins larges, moins profondément divisées. La 
plante à fleurs doubles est connue sous le nom de Bouton d’or. 

HAUTE-VIENNE : C. dans les prés du Dorat. — CREUSE : cat. 
Pailloux, Bénévent, La Brionne etc. (de Cessac). — CoRRÈZE : 
Noaïlhac, sous le puy de la Ramière, AR (Rupin). — CONFOLEN- 
TAIS : Pré au bord de la Vienne à Chabanais (Ch. Le Gendre). — 
NONTRONNAIS : Prairies des environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 


19. R. bulbosus Linné (Renoncule bulbeuse). — Souche ren- 
flée-bulbiforme à racines fibreuses; feuilles inférieures ternées, 
folioles tripartites. Se méfier du bulbe qui, d’après M. Constan- 
tin, aurait causé dans d’horribles convulsions la mort de plusieurs 
enfants (2). 

Cette plante est très commune partout. Elle présente plusieurs 
variétés, savoir : 

R. bulbosus, var. nana Lamy.— C. Sur les roches de serpentine 
de La Roche-l’Abeille. 


(1) Exemple de fasciation (Revue scieniifique, t. V, p. 290). 
(2) Voir Revue scientifique, t. 11, p. 198. 


R. bulbosus B macrorhisus Godron. — Plusieurs tiges rameuses 
naissant de points différents de la surface supérieure d’un bulbe 
gros comme une noix; plante très forte. — CREUSE : (de Cessac). 

R. disseclus Babey (Renoncule à feuilles découpées). — Gran- 
des feuilles, à lanières linéaires, épaisses. 

HAUTE-VIENNE : Logerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler) et ail- 
- leurs. 


20. R. Philonotis Ehrhart (Renoncule des mares). — À. Sar- 
dous Crantz. — Feurs grandes; carpelles bordés de tubercules. 

Très commune partout. « Espèce très variable, dit Lamy; 
j'en ai trouvé, à Bussière-Poitevine, dans une mare, une forme 
très curieuse, à laquelle mon ami, le D' Schultz, a donné le nom 
de À. paradozus. » 


R. Philonotis, var. parvulus Linné. — Plante naine à une ou 
deux fleurs. 
HAUTE-VIENNE : Boisseuil (Abbé Lecler). — CREUSE : C. dans 


les moissons (de Cessac). 


21. R. parvifiorus Linné (Renoncule à petites fleurs). 
— Fleurs petites à pétales obovès, d’un jaune pâle. 

HAUTE-VIENNE : Le long des haies au Dorat et à Saint-Junien 
RR. (Lamy); le Dorat, aux Godinettes, etc., Saint-Ouen, 
sous le jardin du presbytère (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Vallée 
de Planchetorte, près Bellet AR (Rupin); Saint-Cernin-de-Lar- 
che (Dr Laffon). — ConroLenTais : Le long des chemins à Con- 
folens, la Borde c® de Lessac, Saint-Christophe, Chabanais, etc. 
(Crévelier) Chassenon (Malamas). — NonTRoNNaIS : Bussière- 


Badil, au pied d’un mur (Soulat-Ribette). 


22. R. arvensis Linné (Renoncule des champs), vulg. 
Embrouille, en patois Garafol. — Pétales dépassant peu le cahce, 
carpelles tout couverts de tubercules. — Vivace. Mai-Juillet. 

HaurTEe-VienneE : Champs cultivés de Limoges à Saint-Junien, 
notamment sur la rive droite de la Vienne. CC sur cette ligne, 
AR. ailleurs; champs cultivés à Maury près Condat, AC, dans 
quelques terres au Martoulet et à Surdoux (Lamy); Limoges à 
Saint-Lazare (Abbé Lecler) ; Saint-Bazile (Rodeau); Nexon,Saint- 
Germain-les-Belles, champs de blé au Puy-Imbert (Ch. Le Gendre) 
Saint-Yrieix (Salvaing); Vicq (Chambry). — Creuse : C. Pail- 
loux; R. à Saint-Médard (de Cessac); Saint-Fiel (Pinot), AC à 
Ahun (Pailloux); Saint-Sulpice-le-Guérétois, Ajain, Pionnat (Mar- 
tin). — Corrèze : R dans les environs d’Ussel (Fr. Georges). — 


PI 


ConNFoLENTAIS : R. dans la partie granitique, C. dans la partie 
calcaire (Crévelier). — Nonrronnais : CC. dans les terrains 
calcaires, R. ailleurs. 

Aujourd’hui cette plante est beaucoup plus répandue dans les 
moissons qu’il y a une trentaine d’années. 


23. Ranunculus muricatus Linné (Renoncule à petites 
pointes). — Feuilles simples, lobées, obtuses, glabres; carpelles 
tuberculeux. — © Avril-Juin. 

CorrÈze : Suquet ce du Puy-d’Arnac (de Lépinay). 

24. Ranunculus sceleratus Linné (Renoncule scélérate) 
Vulg. : Mort aux vaches, Grenouillette des prés, Bassinet des 
prés, Herbe sardonique. — Fleurs petites d’un jaune pâle, 
ovaires saillants hors de la corolle. — © Mai-septembre. 

CREUSE : Guéret, RR (de Cessac). — CoRRÈzE : Dans les envi- 
rons d’Ussel. R (Fr. Georges). — ConNFoLENTAIS : Lesterps. Sur 
la route de Saint-Christophe (Crévelier). 

R. Sceleratus var. fluilans Crévelier. — Tige linéaire de près de 
2 mètres, se ramifiant en rameaux nombreux; feuilles toutes 
submergées, graminiformes. 

CoNFOLENTAIS : Au milieu d’un réservoir dans le jardin Du- 
breuil, à la Merlie ce de Confolens (Crévelier). 

Par contre, en 1899, Crévelier à trouvé à Toulouse, dans un 
caniveau, sur une longueur de 40 mètres, un mince cordon de 
renoncules scélérates à tiges aplaties, fermes, trapues, sans rami- 
fications jusqu'aux fleurs presque sessiles, de 15 à 20 centimètres 


de hauteur (1). 


2. — FICARIA 


. 


3 sépales; carpelles oblus en tête globuleuse. 

29. F. ranunculoides Mœnch (Ficaire renoncule). Vulg. : 
Petite éclaire, Pissenlit rond. — Feuilles entières, sinuées, cordi- 
formes à la base. Fleurs jaunes. — Vivace. Mai-Mars. 

CCG partout dans les lieux humides. 

M. l'Abbé Lecler en a rencontré un pied à fleurs vertes près de 
Saint-Sornin. 


Cette plante est très variable. On la rencontre notamment avec de grandes 
fleurs (Var. grandiflora Lamotte), à fleurs normales, mais à feuilles non si- 
nuées (F. ambiqua Borcau). Nous possédons ces formes et d’autres aussi 


- (1) Voir Revue scienlifique, t. IV, p. 216 (Crévelier). 


AA. 


mais, comme le dit Crévelier, ces variations semblent résulter du climat, 
de l’expostition, de la nature plus ou moins riche ou de la composition diffé- 
rente des terrains où elle croît (1). ; 


3. — ADONIS 


5 sépales; carpelles en épi oblong. 


26. A. autumnalis Linné {Adonide d'automne). Vulg. Goutte 
de sang, Sang de Vénus. — Petites fleurs rouges, carpelles à bec 
droit, à bord supérieur non denté. — © Mai-Août. 

C dans les terrains calcaires. : 

Corrèze : Environs de Bort (Fr. Georges). Ge ne peut être en 
ce lieu qu’un accident — CoNFoLENTAIS : RR dans les moissons 
des environs de Confolens, AC dans la région calcaire (Crévelier). 


27. A. æstivalis Linné (Adonide d'Eté). — Vulg. Œil de 
perdrix. — Carpelles à deux dents éloignées au bec. Fleurs rou- 
ges, quelquefois couleur:de minium ou jaune. — © Maiï-Juillet. 

Même habitat que la précédente. 

CorrÈzE : Environs de Bort (Fr. Georges). Station certaine- 
ment accidentelle. 


Anemonées (1 seule enveloppe florale; carpelles indéhiscents, 
monospermes). 


4. — CLEMATIS 


Feuilles opposées; carpelles à style plumeux. 


28. C. Vitalba Linné (Clématite des haies). Vulg. : Viorne4 


Herbe aux gueux, Cheveux de la vierge. — Tiges sarmenteuses, 
fleurs petites, blanches; feuilles pennées à folioles en cœur à la 
base. — Vivace Juillet-Septembre. 


C. dans les haïes; plus rare dans les terrains granitiques mon- 
tagneux. 

Nous possédons les deux variétés integrala DC, à folioles 
entières et crenala Jordan, à folioles crénelées, la seconde 
beaucoup plus rare. 

C. vilicella Linné (Clématite fausse-vigne) à grandes fleurs 
roses lilas, est subspontanée dans la Creuse, près d’'Aubusson, 
sur la route de La Nouaille (Jorrand et Frébault). 


(1) Voir sa note dans le n° 71 de la Revue scientifique du Limousin. 


PSN NUE 


5. — THALICTRUM 


Feuilles alternes; style court persistant. 


29. T. flavum Linné (Pigamon jaune). — Racines adven- 
tives jaunâtres; fleurs petites jaunâtres, en panicule corymbi- 
forme. — Vivace; Juin-Juillet. 

CREUSE : Cat. Pailloux, n’a pas été rétrouvé par de Cessac. 
Lamy a aperçu près de Saint-Dizier-les-Domaines un Tha- 
lHictrum qu'il n’a pas analysé; il l’a pris pour le T. montanum 
Walr. — Corrèze : Soulier ce de Chasteaux (de Lépinay). 

T. Morisonii Gmelin (Pigamon de Morison). — Feuilles in- 
férieures à folioles larges de 3 à 4 cent. Carpelles oblongs, fusi- 
formes. — Vivace; Juillet. 

+ HauTE-VienNeE : Bords de la Vienne, au dessous de Condadille. 
RR (Lamy, sub nomine T. nigricans Jacquim). La plante n’a pas 
été retrouvée. 


30. T. nutans Desfontaines (Pigamon penché). — Il s’agit 
d’une plante cultivée que Rupin signale, dans la Corrèze, à la 
Draperie sur le chemin de Larche à Nespouls, et que de Lépinay 
a rencontré à Soulié de Chasteaux. Il ne peut être question 
du T. nutans Grenier et Godron, qui est une plante du Doubs, 
Nous ne considérons pas ce pigamon, que nous n’avons pas vu de 
la Corrèze, comme étant spontané en Limousin. 


31. T, minus Linné (Pigamon mineur). — Folioles petites, 
arrondies, lobées; panicule nue; pédoncules courts. — Vivace; 
Mai-Juillet. 

CorrÈzE : Canton de Servières. R (Chrys. de La Place, in 
cat. Puel). 


| En résumé, le genre Thalictrum est fort mal représenté en Limousin; les 
stations sont douteuses, les espèces mal déterminées. Aussi engageons-nous 
les botanistes qui trouveront dans nos limites des plantes appartenant à 
ce genre, à nous les communiquer en précisant l'habitat et l'importance de la 
station afin que nous puissions établir s’il s’agit d'espèces sorties d’un jar- 
din ou réellement spontanées. 


6. — ANEMONE 


Feuilles radicales. Hampe munie d’un involucre. Calice pétaloïde. Corolle 
nulle. 

32. A. rubra Lamarck (Anemone rouge); Pulsatilla rubra 
Delarbre. — Fleurs assez grandes d’un rouge brun. — Vivace; 
Avril-Mai. : 


TRES 

CorRëÈzE : C. dans la Corrèze (Lamy); Ussel (Fre Georges). 

Rupin donne à la plante de la Corrèze le nom de Anemone 
montana Hoppe (Pulsatilla ambiqua Jordan). C’est certainement 
une ereur, l’anémone de montagne de Hoppe étant une plante à 
petites fleurs spéciale aux Alpes. Cette erreur est du reste commu- 
ne à certains botanistes car nous avons en herbier des échantil- 
lons provenant de la Vienne sous le nom de À. montana Hoppe. 


33. A. nemorosa Linné (Anemone sylvie); Vulg. : Pâque- 
rette, Fleur du Vendredi-Saint, Sanguinaire.— Souche rampante; 
tige uniflore; feuilles radicales à 5 lobes; involucre à 3 folioles; 
fleurs blanches souvent rosées en dehors. — Vivace; Mai-Août, 

C. presque partout dans les bois et les prés couverts. 

Les sépales formant la fleur sont en nombre variable (6 à 9, rarement 12). 
Leur grandeur est aussi fort différente et quelquefois ils sont colorés en rose 
sur les deux faces. Plante très recherchée par les abeilles. 


Nous avons cueilli sur les bords de l’Aurence, ce de Limoges, 
des sujets se rapprochant beaucoup de la variété Zenuifolia 
Rouy et Foucaud. 


Helléborées (2? enveloppes florales, sauf dans le genre Caltha; 
foliicules polyspermes). 


7. — TROLLIUS 


Sépales colorés pétaloïdes; pétales petits linéaires. 


34. T. europæus Linné (Trolle d'Europe). Vulg. : Boule 
d’or. — Tige dressée, glabre; fleurs jaunes, veinées de vert, 
grandes. — Vivace; Juin-Juillet. 

CorrÈzE : Ussel, R. (Fre Georges). 


Feuilles réniformes, 5 sépales pétaloïdes; corolle nulle; follicules en verti- 
cilles. 

39. C. palustris Linné (Populage des marais); Vulg. : Souei des 
marais, Souci d’eau. — Racine à fibres charnues; pédoncules 
sillonnés; fleurs d’un jaune clair. — Vivace; Mars-Mai. 

C. dans les lieux marécageux, bords des rivières, prés des vallées 
humides. : 


Cette plante recherchée des abeilles, présente d’assez nombreuses varié- 
tés. Les tiges sont plus ou moins dressées, les fleurs plus ou moins grandes, 
d’un jaune plus ou moins vif, les sépales plus ou moins larges. L’abbé de 
Cessac n'y voyait que des formes reliées entre elles par des intermédiaires. 


— 25 — 


Voici les variétés dont la présence a été constatée en Limousin 

C. Guerangerii Boreau (Populage de Guéranger). — Fleurs 
grandes ; pétales ne se touchant pas à leur base. 

CREUSE : C., Pont à la Dôge, Mouchetard (de Gessac). — Conro- 
LENTAIS : Prés marécageux et tourbeux aux Roufferies, ce de 
Lessac (Crévelier). 

* G. flabellifolia Pursh. (Populage en éventail). — Plante grêle; 
feuilles inférieures incisées dentées; fleurs petites. 

CREUSE : Environ de Guéret, R.Mouchetard RR. (de Cessac). 

Nous avons dans notre herbier une feuille de populage ayant plus de 
vingt centimètres de largeur. Cette feuille phénoménale a été recueillie 
par Soulat-Ribette sur la rive gauche de Queue d’âne, affluent de la Cole 
(Nontronnais), dans un terrain schisteux. « Tous les végétaux, dit Soulat- 
Ribette, ont dans cette station un développement exubérant qui provoque 
l'admiration ». 


9. — HELLEBORUS 
Feuilles pédalées; calice persistant à 5 ‘grands sépales colorés; pétales 
petits, tubuleux; follicules sessiles, soudés à la base, formant un verticille. 


Les hellébores sont des plantes vénéneuses. 


36. H. viridis Linné (Hellébore vert), var. occidenialis 


Reuter; Vulg. : Herbe à setons. — Tige annuelle, nue jusqu'aux 
rameaux, sans bractées; fleurs d’un vert pâle. Bois secs; lieux 
pierreux. — Vivace; Mars-Avril. 


CorRÈzE : Vallée de Chavanon RR. (Fre Georges). 


37. H. fœtidus Linné (Hellébore fétide); Vulg. : Pied de 
griffon, Rose de serpent, Fève de loup, Patte d'Ours. — Tige 
persistante : feuilles d’un vert sombre; pédoncules munis de 
larges bractées; fleurs jaunes, verdâtres, bordées de rouge. — 
Vivace; Février-Mai (1). : 

HauTE-VienNe : Boisseuil (Malinvaud); station sans doute 
accidentelle. — CREUSE : AC (de Cessac et Martin). — CORRÈZE : 
C. (Rupin). — ConrocenTais : C. dans le calcaire, quelques 
pieds isolés à Confolens et dans les environs (Crévelier). — N oN- 
TRONNAIS : RR. carrière entre Nontron et Saint-Martial (Soulat- 
Ribette). 


10. — ISOPYRUM 


Feuilles une ou deux fois ternées; 5 sépales cadues, pétaloïdes; 5 pétales 
en cornet; follicules en étoile. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 37, 15 janvier 1896 (L’hellé- 
bore et la Courtilière). 


38. I. thalictroides Linné (Isopyre pigamon). — Racine à 
fibres épaisses; tige glabre; feuilles glauques; fleurs blanches. — 
Vivace; Avril-Mai; lieux couverts et frais. 

HAUTE-VIENNE : Au-dessus du pont du Palais rive gauche de 
la Vienne (Lamy et Malamas) ; sur les bords de la Briance (Lamy), 
— CREUSE : Guéret, Ajain, Chamborand (Pailloux); Châtelus 


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Fig. 1. — Aire géographique de Jsopyrum thalictroides 


(Bussière) ; La Villate-Ste-Marie près Bonnat (Neyrat); Brugnat, 
ce de Ste-Feyre, près le Pont-à-la-Dôge (Pinot); Aubusson, bois 
au-dessus du moulin de Botte, bois de la Villatte, bois de 
Ste-Madeleine, ruisseau de Grôle, ruisseau de Trentloup, etc. (Fil 
Joux, Jorrand et Frébault). — Corrèze: R (Lamy); Bort, 
vallée de la Dordogne (Dr Longy). — ConroLenTais : Bords du 
Goire, de l’Issoire, AC (Crévelier); près du pont du Cluzeau; chez 


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ET, eu 


Nadaud, bords du ruisseau; près du bourg de Chevalerie, ce 
de Cherves AC. (Thibaud). — NonTroNNaïs : près Vallette, 
ce de Bussière Badil, dans un bois montueux sur la rive gauche 
de la Tardoire, RR (Sauvo in herb. Soulat-Ribette) (1). 


Si l'on examine la carte, p. 26, il semble que la plante doit être com- 
mune en Limousin et que des recherches minutieuses la feront découvrir ail- 
leurs. Cependant, au mois d’août 1906, M. Malamas a constaté qu’au Palais, 
où la plante existe depuis fort longtemps, la station n’a pas une surface de 
plus d’un mètre carré; il faut en conclure que l’Isopyre n’a pas, comme 
certaines espèces, de tendance à devenir envahissante. 


11. — NIGELLA 


Feuilles bipennatiséquées à segments linéaires; 5 sépales pétaloïdes; 5 
petits pétales; follicules soudés à la base, terminés par un bec recourbé. 


39. N. damascena Linné (Nigelle de Damas). Vulg. : Che- 
veux de Vénus, Patte d’araignée. — Fleurs bleu-tendre, munies 
d’un involucre semblable aux feuilles; follicules lisses. — Mois- 
sons. — © Juin-Juillet. 

HAUTE-VIENNE : R. Champs cultivés à Isle (Lamy); bords de 
la Vienne et de l’Aixette ( Ab. Lecler). — CoRRÈzE : Turenne à Li- 
noire, RR (Rupin). — ConrorenTais : Moissons à Saint-Claud et 
probablement dans les autres cantons calcaires, R (Crévelier). — 
NonTronnais : Accidentellement parmi les moissons (Soulat- 
Ribette). 


L’indication de Soulat-Ribette nous paraît être la note générale pour notre 
région. ; 


40. N. arvensis Linné (Nigelle des Champs). Vulg. : Araignée, 
Irogné en patois de Figeac. — Fleurs grandes, blanc-bleuâtre, 
pas d’involucre; follicules soudés jusqu’au- delà du milieu. — 
Moissons des terrains calcaires. — © Juin-Juillet. 

CorRÈzE : RR Ussel (Fre Georges). 


Nous tenons compte de l'indication que renferme le catalogue Rupin, bien 


qu’à notre avis ce soit plutôt dans les parties calcaires du Confolentais 
et du Nontronnais qu'il y ait lieu de rechercher cette nigelle. 


142. — DELPHINIUM 


Feuilles plus ou moins divisées; 5 sépales pétaloïdes, le supérieur éperonné; 
4 pétales, les deux supérieurs en éperon; follicules libres, sessiles. 


(1) Voir Revue Scienli fique, n° 99, 15 mars 1901. 


AN OQU 


° 41, D. Consolida Linné (Dauphinelle Consoude ou des 


blés). Vulg. : Bec d'oiseau, Pied d’alouette sauvage. — Tige 
rameusc; feuilles multifides; fleurs bleues en grappe pauciflore ; 
follicules glabres; graines noires. — Moissons des terrains cal- 


caires. — © Juin-Août. 
Corrèze : Darazac, R. (Laygue); Saint-Cernin (Dr Laffon); 
Ussel (Fre Georges). 


42. D. Ajacis Linné (Dauphinelle d’Ajax ou des jardins). 
Vulg.: Pied d’alouette. — Feuilles multifides; fleurs bleues, 
roses ou blanches en grappes serrées; follicules pubescents, — 
Moissons., — @ Juin-Juillet. 

Plante cultivée, naturalisée ça et là, R. 


13. — ACONITUM 
Feuilles palmatiséquées; 5 sépales pétaloïdes, le supérieur en casque; 


5 pétales, les 3 inférieurs très petits, les 2 supérieurs en éperon; follieules 
polyspermes. 


43. A. Lycoctonum Linné (Aconit tue loup.) — Raci- 
ne fibreuse; feuilles palmées; fleurs d'un jaune pâle; follicules 
glabres. — Bois montagneux. — Vivace. Juin-Août. 

CorRÈzE : Mercœur, vallée de la Cère, R. (Rupin). Bort RR. 
(Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Ça et là, coteaux ombragés 


du Goire, de l’Issoire, de la Marchadène et de la Vienne, canton 
sud de Confolens (Crévelier). 


44. A. Napellus Linné (Aconit Napel). Vulg. Capuchon, 
Capuche de moine, Casque, clochas en patois (cloches). — 
Racine à tubercules napiformes Fleurs bleues en panicule 


allongée. Plante très vénéneuse. — Lieux couverts, bords des 
eaux. — Vivace; Août-Septembre. 

HAUTE-VIENNE : Çà et là, parties découvertes et humides de la 
forêt de Fayat, ce de Château-Chervix (Chambry). — CREUSE : 
Bonlieu, c€ de Peyrat-la-Nonière, trouvé par M. Cancalon (de 
Cessac). — CoRRÈzE : Mercœur, vallée de la Cère, R (Rupin); 


dans les environs d'Ussel (Fre Georges). 


14. — AQUILEGIA 
Feuilles deux fois ternées, la plupart radicales; 5 sépales pétaloïdes, 5 
pélales en cornet prolongés en éperon, 5 follicules soudés à la base à bec 
longuement aminei. 


7 40 


45. À. vulgaris Linné (Ancolie commune). Vulg. : Gants, 


Bonne femme, Clousilo en patois. — Folioles trilobées ; éperon 
recourbé en crochet; fleurs bleues, blanches ou violettes. — Prés, 
haies, bois. — Vivace, Mai-Juin. 


G. partout en Limousin. 

A. subalpina Boreau (1). — Plante robuste à pédoncules pu- 
bescents non glanduleux; feuilles larges, profondément incisées ; 
fleurs très grandes d’un beau bleu. 

HAUTE-VIENNE : Existerait à Logerie d’après l abbé Lecler.— 
CREUSE : Mouchetard, Montlevade près Guéret, Saint-Léger-le- 
Guérétois, Châtelus-le-Marcheix (de Gessac). — CoRRÈZE : Fon- 
tille à Entrecor, près Chasteaux, R. (de Lépinay)); AC, aux 
environs d'Ussel dans les fourrés des bords des rivières (Gonod 
d’Artemare). 


Aclæées (? enveloppes florales ; 1 fruit bacciforme, uniloculaire, 
polvsperme). 


15. — ACTÆA 
Fleurs régulières, 4 sépales, 4 pétales. 


46. A. spicata Linné (Actée en épie) Vulg. : Herbe de Saint- 
Christophe). — Feuilles bi-triternatiséquées, glabres, grandes ; 
fleurs petites, blanches, en grappes. — Bois couverts et montueux. 
— Vivace; Mai-Juin. 

Corrèze : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). 


La feuille des Renonculacées — méritant le nom d'hétérogène qui lui a 
été donné en raison de la dissemblance des plantes qui la constituent — a 
tout au moins pour propriété générale de renfermer un suc plus ou moins 
âcre, plus ou moins dangereux. Aussi ne fournit-elle à l'alimentation que 
les feuilles cuites de ficaire, les boutons confits de ropulage, les graines de 
nigelle comme condiment, les jeunes pousses de clématites qui, après cuis- 
son, peuvent remplacer les asperges (2). 

Les horticullteurs trouvent dans cette famille un grand nombre de belles 
plantes appréciées, telles que les renoncules, les adonides, les clématites, les 
anémones, les hellébores, les nigelles, les dauphinelles (pieds d'alouettes), 
les aconits, les ancolies, les pivoines, etc. 

Si, dans les prés, le long des haies et dans les moissons, les Renonculacées 
sont souvent d'un bel effet, on doit reconnaître que l'agriculteur y voit des 
ennemis à détruire. 

L'industrie retire une couleur jaune des pigamons el une matière colorante 
noire des baies d’Actée. 


(1) Voir Gonod d’Artemare (Rev. Scient. n° 54, du 15 juin 1897). 
(2) Voir la Botanique à la cuisine, Ch. Le Gendre (Hevue Scientifique du 
Limousin, n° 131, du 15 novembre 1903). 


A ee 


Au point de vue toxique et médicinal, les plantes les plus actives sont Ia 
Staphysaigre (appartenant au genre Delphinium), les aconits (renfermant 
l’aconitine), les hellébores qui sont purgatives, les nigelles dont les 
semences sont diurétiques, etc. (1). 


FAMILLE II. — BERBÉRIDÉES (2) 


(Fleurs régulières, 3-6 sépales caducs, 3-6 pétales, 3-6 étamines à filet libre; 
fruit bacciforme.) 


1 — BERBERIS 


Sépales colorés, pétales munis à leur base de deux glandes; baie à 1-3 
graines. + 


47. — B. vulgaris Linné (Vinettier commun); vulg. : Epine 
Vinelle (3). — Arbrisseau épineux, à feuilles obovales; fleurs 
jaunes en grappes pendantes; baies rouges. — Vivace. Avril-Mai. 

HAUTE-VIENNE : haies, ce d’Isle (Lecler, Bauby); dans une 
haie près de Razès (Le Gendre). — CREUSE : À R. Aubusson, 
Felletin, Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Fiel (de Cessac). — 
CorRÈzE : Chasteaux (de Lépinay), le Chauzanel, R (Rupin); 
Ussel, A C. (FTe Georges). — CoNFOLENTAIS : haïes aux envi- 
rons de Confolens (Crévelier, Thibaud). — NonTRoNNAïs : 
Environs de Nontron (Soulat- Ribette).— Plante souvent cultivée 
et sortie des jardins. 

Les fruits sont comestibles. La plante est souvent proscrite parce qu'elle 


est considérée comme entretenant le champignon qui cause la rouille des 
blés. | 


L'Epimedium alpinum Linné (Epiméde des Alpes); vulg. : 
Chapeau d'Evêque (4), à petites fleurs rougeâtres, est signalé 
dans Boreau et dans les catalogues Lamy et Lecler comme ayant 
existé dans un bois près du Vigen et près de l’étang de Gouillet, 
ce de Saint-Sylvestre (Haute-Vienne). Nous possédons la plante 
de cette dernière localité, mais elle a disparu et tout porte à 
croire que, dans les deux stations signalées, elle y avait été semée 
par M. Barny, ancien pharmacien à Limoges. 


(1) Voir dans l’article Quelques plantes adventices, ete. (Ch. Le Gendre), 
les pages concernant les Renonculacées (Revue scientifique, n° 143, du 15 
novembre 1904). 

(2) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 364. 

(3) Voir Revue scientifique, t. IT, p. 293, L'Epine Vinelle (Ch. Le Gendre), 
Pi 20m UEV np: "86. 

(4) Voir Revue scientifique, t. IV, p. 186. 


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La famille des Magnoliacées n’a pas en Limousin de représen- 
tant spontané, mais nous croyons devoir rappeler que le Tuli- 
pier de Virginie {Lyriodendron tulipifera Linné) existe dans 
beaucoup de parcs et y acquiert souvent un très grand dévelop- 
pement (1). 


FAMILLE III — NYMPHÉACÉES 


Plantes aquatiques à fleurs régulières; feuilles radicales longuement pé- 
tiolées; 3-6 sépales; pétales nombreux; fruit indéhiscent, bacciforme. 
polysperme. 


1. —- NYMPHÆA 


4 sépales; pétales imbriqués sur plusieurs rangs. 


48. N. alba Linné (Nénuphar blanc); Vulg. : Lis des élangs. 
— Grandes fleurs blanches, odorantes; feuilles entières 
en cœur à la base. — Vivace : Juin-Août; étangs et eaux profon- 
des : 

C. partout, surtout dans les étangs, AR. dans la Vienne (rivière). 

Cette belle plante présente plusieurs variétés. Nous avons : 


B. parviflora Rouy et Foucaud. — Feuilles grandes, fleurs 
petites. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Debernard). 

Ô. minor Besler. — Feuilles et fleurs petites. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Sauzet, ce de Saint-Martial (Le 
Gendre). — CorRÈzE : Bort (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 


Etang des Vieilles forêts, en eau peu profonde, à feuilles très 
petites ayant le diamètre d’une pièce de 5 francs (Thibaud). 


2. — NUPHAR 


5-6 sépales; pétales épais, bien plus courts que le calice. 


49. N. luteum Smith (Nuphar jaune) (Nymphæa lulea, 
Linné; Vulg. : Baratte. — Fleurs petites, jaunes; feuilles ovales, 
grandes, en cœur à la base, à sinus très étroit. — Vivace : Juin- 
Août. Eaux tranquilles. 


(1) Voir Règne Végétal, année 1892, p. 91, Le tulipier de Saint-Junien, 
(Ch. Le Gendre). 


A ME 


Généralement C.; est cependant RR.aux environs de Limoges 
(Abbé Lecler) et AR dans le Nontronnaïis (Soulat-Ribette). 


FAMILLE IV. — PAPAVÉRACÉES (1) 


(Plantes à fleurs hermaphrodites régulières, à suc laiteux ou jaune; feuil- 
les alternes; 2? sépales caducs; 4 pétales; fruit capsulaire ou siliquiforme .) 


1.— PAPAVER (2) 


4-20 stigmates rayonnant sur un disque; capsule subglobuleuse; graines 
nombreuses, petites. 


0. P. somniferum Lirniné (Pavot somnifère). — Plante 
robuste, à feuilles embrassantes, glauques, profondément dentées ; 
fleurs grandes, violacées ou blanchâtres, noires à l'onglet. — © 
Juin-Juillet; cultivée dans les jardins d’où elle s'échappe. 

CREUSE : dans une prairie au Petit-Murat, près Bénévent (de 
Cessac). Se naturalise dans beaucoup d’endroits, mais les stations 
n'ont pas de fixité. 


o1. P. Rhœas Linné (Pavot coquelicot). Vulg. : Rose de 
Loup, Ponceau, en patois coquelicaou. Plante poilue, à feuilles 
non embrassantes; fleurs rouges; capsule glabre, plus ou moins 
arrondie à la base. — © Mai-Juillet. 

CC. dans les moissons. 


92. P. dubium Linné (Pavot douteux). — Plante à capsule 
glabre, oblongue, atténuée à la base. Fleurs rouges, assez petites. 
Cette espèce a été divisée. Voici les sections qui intéressent le 
Limousin : 

P. collinum Bogenh. (Pavot des collines). — Pétales très peu 
rétrécis à leur base. Capsule rétrécie dès son milieu; stigmates 
n’atteignant pas les bords du disque. — © Maiïi-Septembre. 

CorRÈZE : Au-dessus de la gare de Brive AC. (Rupin); Argen- 
tat, AC (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges). 

P. Lecoqii Lamotte (Pavot de Lecoq). — Stigmates atteignant 
ou dépassant les bords du disque, capsule plus ou moins élargie 
un peu au-dessus de la base. 


(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 222 et 364. 
(2) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 147. Fragment du genre Papaver 
(Ch. Le Gendre). 


ete 


HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, C. (Abbé Lecler, Lamy, 
Malinvaud). — ConNFoLENTAIS : Terres remuées de la gare à 
Confolens et çà et là, R. (Crévelier). — NoNTRoNNAIs : Environs de 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

P. Lamollei Boreau (Pavot de Lamotte). — Stigmates n’attei- 
gant pas les bords du disque; capsule atténuée du sommet à la 
base. — © Mai-Juillet. 

HauTE-VIENNE : Limoges, jardins et prés à Beaupuy (Le 
Gendre). — CREUSE: Cat. Pailloux. C. — ConNFoLENTAIS : 
Moissons des Ribières sur le bord de l’Issoire, R. (Crévelier). 


03. P. Argemone Linné (Pavot argémone). — Piante hé- 
rissée, à petite fleurs d’un rouge pâle maculées de noir à l’onglet. 
Capsule munie de soies raides. — © Mai-Septembre; champs sa- 
blonneux, lieux incultes, 

HauTE-ViENxE : Isle, RR. (Lamy), Saint-Junien, Rancon, 
Rochechouart (Malinvaud). — CREUSE : RR. Ahun (Pailloux), 
Saint-Médard, Anzème (de Gessac). — CoRRÈzE : Brive au-des- 
sus de la gare, Noailles, Puy-Laborie, G. (Rupin). — Conro- 
LENTAIS : Cà et là autour de Confolens, près de la gare, co- 


teaux de l’Issoire, Manot, etc. AC. (Crévelier). — NonTRoNn- 
NAIS : Piégut, AR. (Soulat-Ribette). 

Var. glabralum Cosson et Germain. — Capsules presque gla- 
bres. 


CoNFoLENTAIS : Moissons entre Pressac et Confolens (Créve- 
lier). 


54. P. hybridum Linné (Pavothybride) P. hispidum Lamarck. 
— Plante à fleurs assez petites d’un rouge violacé; capsules ova- 
les arrondies, hérissées de pois raides. —°© Mai-Juillet; champs 
secs et plerreux : 

CorRÈzE : dans le calcaire, Nespouls, Turenne, R. (Rupin). 


2. — MECONOPSIS 


4-6 stigmates libres, capsule ovale, uniloculaire, herbe à suc jaune. 


59. M. cambrica Viguier (Méconopsis du pays de Galles), 


Papaver cambricum Linné. — Fleur grande, jaune soufre, 
feuilles pennatiséquées. — Vivace, Mai-Août. Bois monta- 
gneux. 


HAUTE-VIENNE : Sur quelques vieux murs à Limoges (Lamy). 
Plante échappée des jardins. 


ER 


3. — CHELIDONIUM 


2 stigmates, capsule siliquiforme, s’ouvrant en 2? valves; herbe à suc 
jaune). 


56. C. majus Linné (Chélidoine éclaire). Vulg. : Grande éclaire, 
Herbe aux verrues; en patois Herbo de la Sologno (1). — Petites 
fleurs jaunes en Hole. feuilles pennatiséquées; tige velue, — 
Vivace ; Mai-Octobre; haies et vieux murs. 

CC. partout. 

A rechercher la variété dont les lobes des feuilles sont profon- 
dément divisées (C. lacinialum Miller). 


4, — HYPECOUM 


Plante glabre. 4 pétales, 4 étamines, 2 styles; capsule siliquiforme. 


57. H. procumbens Linné (Siliquier couché). — Tiges cou- 
chées ; fleurs d’un jaune orangé; silique comprimée et articulée. 
— © Mai-Juin; Champs. 

CORRÈZE : Pérs une île formée par la Déduné à l’abbaye de 
Beaulieu (Dom. Fournault in cat. Puel). — La plante a sans doute 
été apportée là par quelques botaniste atteint de la manie de la” 
naturalisation. 


FAMILLE V. — FUMARIACÉES (2) 


(Plantes à suc aqueux, à feuilles alternes, à fleurs hermaphrodites irrégu- 
litres; 2 sépales caducs; 4 pétales, le supérieur prolongé en éperon; fruit sili- 
quiforme). 

1. — CORYDALIS 


Silique bivalve, polysperme. 


58. C. solida Smith (Corydale bulbeuse). — Tubercule plein ; 
fleurs purpurines; bractées digitées; tige portant 1-3 écailles 
au-dessous des feuilles. — Vivace; Mars-Avril. 

HAUTE-VIENNE : AR. Limoges, Condat, Saint-Victurnien 
(Lamy); Peyrat, Le Dorat, Oradour-Saint-Genest (Abbé Lecler); 
Saint-Martin-le-Mault (Le Gendre). — Creuse: AR, Guéret 


(1) Voir Règne Végétal, 1891, p. 17, La Grande Chélidoine (Ch. Le 
Gendre). 
(2) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 364 et t. VII, p. 294. 


— JA 


Aubusson, Pionnat, Saint-Fiel, Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. 
(de Cessac) AG aux environs d’Aubusson (Jorrand et Frébault). 
— CorRÈzE : Fontille à Entrecor, près Chasteaux (de Lépinay); 
Bort (Girard). — CoNFOLENTAIS : AC, Région granitique, Con- 
folens (Crévelier); île de Saint-Germain (Thibaud). — NonrroN- 
NaAIS : Rive gauche de la Tardoire, près Vallette, ce de Bussière- 
Badil (Soulat-Ribette et Sauvo). 


09. C claviculata de Candolle (Corydale à vrilles). — Plante 
grêle, grimpante, à petites fleurs d’un blanc jaunâtre, à pé- 
tioles terminés en vrilles; pousse souvent en abondance dans les 
taillis la première année après la coupe, fait constaté par M. Duris 
et par nous. — © Mai-Septembre. 

HAUTE-VIENNE : C, surtout dans la partie montagneuse. — 
CREUSE : CC partout. — CoRRÈZE : C. dans les environs d’Ussel 
(Gonod d’Artemare) et sans doute sur beaucoup d’autres points 
du département. — CONFoLENTAIS : AC. dans la région graniti- 
que (J.-J. Crévelier). 

C. lulea de Candolle (Corydale jaune) est une plante à racine 
fibreuse, à pétioles sans vrilles, à grandes fleurs jaunes, qui 
est cultivée et qui se naturalise facilement. Nous l'avons 
trouvée dans le mur d’un jardin à Mortemart (Haute-Vienne), où 
elle existait depuis fort longtemps sans jamais avoir pu être 
détruite; M. de Lépinay l’a rencontrée à Entrecor, ce de Chas- 
teaux (Corrèze). Mais ces stations sont très accidentelles et 
fort éphémères ; aussi ne considérons-nous pas cette plante comme 
appartenant à la flore limousine. 


2. — FUMARIA 


Silicule subglobulcuse ou faiblement compriméc, indéhiscente, mono- 
sperme. 


60. F. Boræi Jordan (Fumeterre de Boreau). — Fleurs 
grandes (10-11), rose vif ou pâle, très foncé au sommet; fruit 
obovale arrondi, très obtus, lisse à l’état frais, rugueux lorsqu'il 
est mûr. — © Août-Septembre, lieux cultivés. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, etc. (Lamy); Vayres (Abbé 
Lecler); route de Solignac (Le Gendre). — CREUSE : RR. Cham- 
braud, parmi les chanvres à Ahun (Pailloux). Mourioux, Grand- 
Bourg, (de Cessac). — ConFroLeNTaIs : Champs, jardins à Confo- 
lens et aux environs, peu commun. 


5 


Léa 


61. F, Bastardi Boreau (Fumeterre de Bastard). — Fleur 
de moins de 8m, rose pâle souvent blanchâtre; fruit arrondi- 
obtus, finement rugueux à l’état sec, avec deux petites fossettes 
au sommet. — ©) Mai-Séptémbre; lieux cultivés, haies. 

HaurTe-VienE : Lieux cultivés à Isle et à Limoges, R (Lamy). 
Jardin dé l'Evêché (Goulard) (Lamy); route du Palais (Malamas). 
— CREUSE : R. Dun, Ahun, Chambraud, Grand-Bourg, Saints 
Sébastien, CC La Courtine (de Gessac); Lourdoueix-Saint-Pierre 
(Martin). — CorRÈzE : Grottes de Lamouroux, R, Frayroutou R 


(Rupin). — Gonrozenrais : Confolens et environs, peu commun 
(Crévelier). — NonNTRoNNaIs : Environs de Thiviers (Soulat- 
Ribette). | 


62. F. officinalis Linné (Fumeterre officinale). Vulg. : Fu- 
mée de terre; Fiel de terre; Fumolero en patois. — Fleurs pur- 
purines, pourpres au sommet, de 6-8mm; fruit arrondi, un peu 
plus large que long, légèrement chagriné à l’état sec, échancré 
au sommet. — © Avril-Octobre; lieux cultivés, Vignes, Champs 
sablonneux. 

Plante commune dans tout le Limousin, sauf dans quelques par- 
tics, comme aux environs d'Eymoutiers, où M. Duris la dit rare. 

F. media Loiséleur (Fumeterre intermédiaire). — Variété de 
la fumeterre officinale à fleurs d’un rose plus pâle, sauf le sommet 
qui est pourpre; tiges plus longues et plus faibles; c’est, dit 


Rouy, une forme des lieux ombragés. — © Mai-Juillet. 
HAUTE-VIENNE : Jardin de l'Evêché de Limoges (Goulard). 
— CorRÈZE : Argentat AR (Vachal. — ConroreNrais : R. 


champs ct jardins à Confolens et dans l’arrondissement. 


63. F. Vaillantii Loiseléur (Fumeterre de Vaillant). — 
Fleurs d’un rose violet plus foncé au sommet, très petites ainsi 
que lés sépalés; fruit sphérique, ruguéux, obtus. — © Mai- 
Juillet; champs surtout dans les terrains calcaires. 

CorRÈzE : Entrecor près Chasteaux, RR. (Rupin); eavirons 
d’Ussel, AR (Fre Géorgés). 


64. F, parviflora Lamaïck (Fumeterre à petites fleurs). 
— Fleurs blanchâtres, brunes au sommet, très petites ainsi 
que les sépalés; fruit mûr sphérique, rugueux, mucronulé. 
— © Juin-Septembre; champs, vignes. 

CREUSE : RR. Guéret, station signalée par Boreau dans Ja 
flore du centre (2e éd.) « La présence à Guéret, dit Martin, de cette 
espèce qui affectionne les sols calcaires et arides m'avait toujours 


CERTES 


paru suspecte; personne du reste ne l’a retrouvée dans la localité 
indiquée; le Prodrome de Lamotte nous fait connaître que c’est 
à Montluçon que Pailloux a recucilli ses échantillons ». — Con- 
FOLENTAIS : Environs de Pressac et probabement vers Pleuville, 
dans la partie calcaire de l'arrondissement (Crévelier). 

‘La distinction des espèces, dans le genre Fumaria, est assez 
difficile; il faut posséder des sujets suffisamment avancés pour 
étudier les fruits. Aussi engageons-nous nos confrères à faire 
une révision de ces plantes afin d'arriver à des résultats plus 
-précis. 


Parmi les plantes cultivées appartenant aux Berbéridées, Magnoliacées, 
Nymphéacées, Papavéracées et Fumariacées nous citerons : 

Le Mahonia à fleurs jaunes en grappe. 

Les Magnolias à fleurs odorantes. 

Les Nénuphars dont les fleurs blanches, jaunes, bleues ou rouges sont d’un 
si bel effet sur les pièces d’eau. 

Les Pavots des jardins à couleurs variées. 

Le joli Diclytra à fleurs en cœur. 

C'est du Pavot blanc qu'on retire l’opium; les graines du Pavot noir, 
cultivé dans le nord de la France, renferment l'huile connue dans le com- 
merce sous le nom d’huile d’œillette. 


FAMILLE VI. — CRUCIFÈRES (1) 


Famille très homogène, composée de plantes à fleurs hermaphrodites, 
ordinairement régulières; 4 sépales, 4 pétales, 6 étamines dont ? plus cour- 
tes; fruit à 2 valves formant une silique ou une silicule. 

Disons quelques mots des étamines qui sont libres; mais les 4 grandes 
sont opposées deux à deux aux sépales antérieur et postérieur, tandis que 
les deux petites sont opposées aux sépales latéraux. Dans un ouvrage de 
Jules Néraud (Botanique.de ma fille) nous trouvons de cette disposition l’ex- 
plication suivante que nous donnons pour ce qu’elle vaut. « Derrière le pied 
des filets des petites étamines se trouve une grosse verrue. Or, un botaniste 
eut la bonne fortune de rencontrer sur le même pédoncule trois fleurs de 
choux ne renfermant chacune que 4 étamines; il en tira cette conséquence 
que, dans les fleurs ordinaires, chaque petite étamine et sa verrue pourrait 
très bien n'être autre chose qu'une fleur avortée qui se serait fondue avec 
celle du milieu. » 


(1) Voir Règne Végélal, année 1890, p. 56, Revue scientifique du Limousin, 
t. VI, p: 228, 264, 377, t. VII, p. 11, 26. (Ch, Le Gendre, La Bolanique à la 
cuisine, plantes critiques, ete.). 


. 


2 io 


Section I. — Siliqueuses (fruit au moins trois fois plus long 
que large). 


1. RAPHANUS (1) 


Silique indéhiscente, oblongue, conique, articulée; graines séparées par 
de fausses cloisons. 


65.R. Raphanistrum Linné (Radis ravenelle).Vulg.: Ramiau, 
en patois Lou Rabiau. — Sépales latéraux bossus à la base; 
fleurs grandes, jaunes ou blanchâtres, veinées de lilas ou de blanc, 
quelquefois rouges ou roses; silique à articles à une seule 
graine se séparant à la maturité par la torsion des fibres de la 
paroi étranglée. — © Mai-Septembre; champs, lieux cultivés. 

CC. trop commun partout. Remplace en Limousin la moutarde 
sauvage des pays calcaires. Se détruit avec une solution renfer- 
mant 5 % de sulfate de cuivre. 


Le Radis cultivé (R. sativus Linné), à pétales blancs ou violets, 
à racine charnue, s'échappe quelquefois des cultures et peut 
apparaître à l’état subspontané sur quelques points, mais il ne 
se maintient pas. Il offre de nombreuses variétés parmi lesquelles 
nous citerons le Radis noir ou Raifort. 


2. — SINAPIS 


Silique dehiscente; style long. conique, persistant; graines unisériées. 


66. S. arvensis Linné (Moutarde des champs). Vulg. Sau- 
ve, Sènevé. — Feuilles de la tige ovales; sépales non bossus; 
pétales jaunes, quelquefois blancs violacés; siliques glabres ou 
hérissées; graines noires. — © Mai-Octobre. Champs, vignes, 
cultures. 

HAUTE-VIENNE : Accidentellement dans les jardins du grand 
Séminaire de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : C. d’après le 
cat. Pailloux, mais sans doute pas partout. — CorRÈZE : AC, 
bords de la route de Larche à Saint-Cernin (Rupin); AC dans 
les environs d’Ussel (FTe Georges). — CoNFOLENTAIS : rare dans 
la partie granitique, CC dans le calcaire (J.-J. Crévelier). — 
NonTronnais : C. du côté de Piégut, R à Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 228 un radis monstre (D' Raymon- 
daud). 


199 


L'abbé de Cessac signale la variété S. relrohispida Boreau (S. 
arvensis B villosa Mérat, à siliques dressées et hérissées de poils 
réfléchis, aux Coussières près Guéret, ainsi que des formes inter- 
médiaires. 


67. S. alba Linné (Moutarde blanche). — Toutes les feuilles 
pinnatifides; graines jaunâtres. — © Mai-Juillet. 

HauTE-ViENNE : R. à Limoges (Lamy). — CREUSE : La Cha- 
pelle-Taillefert (de Cessac). — Plante sans doute échappée des 
cultures. | 


68. S. Cheiranthus Koch (Moutarde Giroflée) : Brassica 
Cheiranlhus Villars. — Fleurs grandes; sépales latéraux bossus à 
la base; pétales jaunes; style persistant; siliques linéaires, gla- 
bres ; graines noires, globuleuses. — Bisannuelle; Mai-Septembre; 
champs, lieux incultes, bords des rivières. 

CC. partout. 

Plante très polymorphe; nous devons certainement avoir chez 
nous la variété robuste Sabulicola Lamotte {Brassica cheiran- 
liflora De Candolle. 


Rupin signale dans la Corrèze, l'existence à l’état subspon- 
* tané de la Roquette cultivée ({Eruca saliva Lamarck). C’est une 
plante à fleurs blanchâtres veinées de violet, à saveur âcre et pi- 
quante, que nous ne saurions considérer comme appartenant à 
notre flore. | 


3. — BRASSICA 
Siliques déhiscentes à valves à une nervure dorsale; graines unisériées. 


Dans la section Eubrassica sont groupées des plantes cultivées 
telles que le chou potager (B. oleracea Linné), le chou-rave (B. 
caulorapa Lobel), le chou de Milan (B. bullata Ser), le chou pom- 
mé (B. capitata Lobel), le chou-fleur {B. Bolrylis Raï), le chou 
rude {B. Rapa Linné), le chou-navet {B. Napus Linné), le Colzat 
(B. campestris Linné) et beaucoup d’autres variétés, sans parler 
du Pé-tsai (B. sinensis Linné) d'introduction récente. Toutes ces 
plantes, généralement bisannuelles, se rencontrent dans les 
champs ou dans les environs des jardins, mais elles ne se main- 
tiennent pas et on ne peut même pas dire qu’elle y sont natu- 
ralisées. Aussi n’en parlerons-nous que pour rappeler que nous 
avons reçu cette année une tige de chou-fleur offrant un très bel 
exemple de fasciation. Cette tige, envoyée par M. Faucher, avait 


0 — 


près d’un mètre de hauteur sur 010 de largeur: elle était très 
floribonde. 


69. Brassica nigra Koch (Chou noir), Sinapis nigra Linné. 
— Appartient à la section de Melanosinapis de Candolle; petites 
siliques tétragones au sommet, serrées contre l'axe; fleurs jau- 
nes; graines noires. — Bisannuelle; juin-septembre. Lieux 
picrreux ou sablonneux, 

HAUTE-VIENNE : AR (Lamy); Magnac-Laval (Abbé Lecler). 
— CREUSE : R. Guéret, Mouchetard, Grand-Bourg, etc.(de Cessac). 
— CoRRÈzE : Brive, Saint-Cernin, Turenne, C (Rupin); Argentat, 
AC (Vachal); Ussel, R (Fre Georges). — ConroLenTais : Dans 
le calcaire du côté de Chasseneuil, AR; Confolens, dans un tas 


de décombres, un seul pied ayant pris d'énormes proportions. 
(J.-J. Crévelier). 


4. — HIRSCHFELDIA 


Siliques courtes, cylindriques, terminées par un style conique renfer- 
mant une graine à sa base. 


70. H. adpressa Mœnch; Sinapis incana Linné (Moutarde 
blanchâtre). — Plante à rameaux et à sépales étalés; fleurs jau- 
nes, petites; graines oblongues. — Bisannuelle; juin-septembre; 
lieux pierreux ou sablonneux. 

CorRÈzE : Moriolle (de Lépinay). 


5, — DIPLOTAXIS 


Calice ouvert; siliques linéaires, tétragones; valves à une nervure; pédicelles 
étalés; graines bisériées, ovales. 


71. D tenuifolia de Candolle (Diplotaxe à feuilles menues). 
— Fleurs odorantes; sépales glabres ou seulement hérissés au 
sommet; pétales d'un jaune soufre, dépassant deux fois le ca- 
lice. — Vivace, juin-septembre; murs, décombres, bords des 
chemins. | 

CorRÈzE : Clairedan, ce d’Aubazinc (de Lépinay). 


72. D. muralis de Candolle (diplotaxe des murailles). — 
Fleurs odorantes; sépales hérissés; pélales jaunes une fois 
plus longs que le calice, — © Mai-Septembre. Lieux pierreux ou 
sablonneux. 

CREUSE : Aubusson, AC (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE : 
Sorpt, ce de Chasteaux (de Lépinay). 


NET en 


73. D. erucoides de Gandolle (Diplotaxe fausse-roquette). 
— Fleurs grandes; pétales blancs; tige feuillée. — © Mai- 
Juin; bords des chemins, champs, vignes. 

CorRÈzE : Suquet, ce de Puy d’Arnac (de Lépinay). 


6,  MORICANDIA 


Diffère des Diplotaxis par le calice fermé et les sépales latéraux bossus 
à la base. 


74. M. arvensis De Gandolle (Moricandie des champs). — 
Fleurs grandes; pétales violets, veinés; feuilles supérieures ova- 
_ les, embrassantes. — Bisannuelle; Avril-Août. 

CorRRëzE : Clairedan, ce d’Aubazine (de Lépinay). 


7. — HESPERIS 


Siliques linéaires, cylindriques, atténuées à la base et au sommet; valves 
uninerviées; graines unisériées, anguleuses. 


75. H. matronalis Linné (Julienne des dames). — Fleurs 
grandes, lilas ou blanches. Siliques longues; tiges hérissées 
de poils; feuilles rudes, les inférieures lancéolées, à dents courtes 
et espacées. — Bisannuelle ou vivace; Mai-Juin. Bois monta- 
gneux, buissons, haies. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Chaïllac et à Saint- 
Junien, RR (Lamy); n’a pas été retrouvée. — CREUSE : Bords du 
Cher près Chambouchard (de Lambertye); la Souterraine, 
Mourioux (Pailloux). RR.; Aubusson, scories de l'usine Sal- 
landrouze (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Larche, Saint- 
Cernin (Rupin) Bords de la Gouze, c° de Lissac (de Lépinay), 
Ribérolles, près Bort (Rupin). — GonrorenTais : Ile de Saint- 
Germain, bords de la Vienne au-dessous de Saint-Germain, RR. 
(Crévelier). 

Les plantes de ces localités appartiennent sans doute à la va- 
riété horlensis de Candolle {H. hortensis Bauhin) à fleurs très odo- 
rantes. Nous considérons cette julienne comme étant sortie des 
jardins et étant rapidement détruite là où elle cherche à se natu- 
raliser. C’est dans ces conditions que nous l'avons trouvée une 
fois près de Châlus (Haute-Vienne). 


+ yo 


8. — MALCOLMIA 


Siliques linéaires, cylindriques, épaisses à la base, atténuées au sommet, 
déhiscentes; valves uninerviées; graines unisériées, ovoiïdes. 


Plante du Midi, des sables maritimes. S’échappe quelquefois 
des jardins où on la cultive. Nous ne saurions donner une autre 
origine au Malcolmia marilima Brown qui a été récolté par 
l’abbé Michel sur un mur à Saint-Junien. 


9. — CHEIRANTHUS (1) 


Siliques linéaires tétragones; valves uninerviées; graines uniseriées, ailées, 
comprimées. 


76. C. Cheiri Linné (Giroflée violier) Vulg. Carafée, Giroflée 
jaune, Jalousie. — Fleurs grandes, odorantes, jaunes; tige angu- 
leuse. — Vivace; Mars-Mai. Vieux murs. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); CG à Limoges, plus rare ailleurs, 
(Abbé Lecler); RR. à Eymoutiers (Duris). — CREUSE : La Sou- 
terraine, Guéret, R. (Paillloux et Monnet); Aubusson, vieux murs 
du Chapître RR (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Larche, 
Turenne à Linoire (Rupin). — ConFoENTaAIs : Confolens, 
Saint-Claud, Saint-Germain, AR dans le granit, plus commun 
dans le calcaire (Crévelier). 


10. — ERYSIMUM 


Siliques linéaires tétragones; valves uninerviées, convexes; graines unisé- 
riées oblongues. 


76 bis. E. virgatum Roth. (Velar effilé). — Tige rameuse, 
effilée ; fleurs jaunes, assez petites ; siliques longues de 5-7 centim.. 
serrées contre la tige. — Bisannuelle; Mai-Juillet ; bois et taillis 
des montagnes. 

Corrèze : Argentat, côte des Cueilles, RR (Vachal). 


77. E. cheiranthoides Linné (Velar Giroflée). — Feuilles 
entières, à poils trifides; fleurs jaunes, petites; siliques redres- 
sées n'ayant pas plus de 25 mn de longueur. — © Juin-Septembre. 
Lieux frais, cultures humides. 


(1) Voir Revue scientifique, n° 90, 15 juin 1900 (cas tératologique). 


2 A = 


ConFoLENTaIs : Confolens, bords de la Vienne, en face de 
l’hospice (Thibaud). Crévelier avait trouvé autrefois, dans son 
jardin, cette plante qu'il supposait provenir de graines échap- 
pées de son herbier. Ge serait donc là l’origine de la naturalisation. 
de l'espèce à Confolens. 


78. E. orientale Brown (Vélar d'Orient). — Feuilles en- 
Lières, glauques, les caulinaires auriculées; fleurs blanchâtres ; 
siliques très allongées. — © Mai-Juillet; champs pierreux des 
terrains calcaires et argileux. 

CREUSE : Ajain, Mouchetard, RR (de Cessac). — CoRRÈzE : 
Ayen, Turenne, puy de Crochet, AC (Rupin); Claveroche, R 
(Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Les Pins, Beaulieu, le calcaire 
seulement (Crévelier). 


11. — BARBAREA (i) 


Silique à 4 angles inégaux; valves déhiscentes pourvues d’une forte nervure 
médiane, graines sur un seul rang, oblongues, non ciliées. 


79. B. vulgaris R. Brown (Barbarée commune). Vulg. : 
Herbe aux charpentiers, Vélar de Sainte-Barbe. — Feuilles 
radicales pinnatipartites à lobe terminal beaucoup plus grand; 
fleurs jaunes; siliques courtes (2-3 centim.).— Vivace, Août-Juin ; 
lieux frais. fossés, bords des eaux. 

HAUTE-VIENNE : C (Lamy); le Dorat (Abbé Lecler); Tersannes 
(Le Gendre); Verneuil-sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : Cat 
Pailloux, Guéret, R (de Gessac). — CoRRÈzE : Noailles, chemin 
du Puy de Crochet, AR (Rupin); Le Chauzanel, ce de Chasteaux 
(de Lépinay); environs d’Ussel, AC (Fre Georges). — CONFOLEN- 
TAIS : Bords de la Vienne, de la Charente.du Goire, terrains sablon- 
neux, AC (Crévelier). — NonTroNNais : Thiviers (Soulat-Ribet- 
te). 

B. stricla Boreau (Barbarée raide). — Diffère de la plante 
précédente par ses feuilles radicales à lobe terminal en cœur, 
ses fleurs plus petites, ses siliques serrées contre l'axe au 
lieu d’être étalées. — Bisannuelle, Avril-Juin. Lieux humides. 

CREUSE : Cat. Pailloux, AC, Guéret, Bénévent; Saint-Laurent, 
etc. (de Gessac). — CorRÈzE : Montplaisir. R. (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS : Terrains cultivés à Confolens et dans les environs, AR. 
(Crévelier). 


(1) Voir Revue scieniifique, t. VIII, p. 225, Genre Barbarea (Ch. Le Gen- 
dre). 


6 


80. B. intermedia Boreau (Barbarée intermédiaire). — 
Feuilles radicales pinnées à lobe terminal plus grand, incisé; 
fleurs jaunes petites; siliques épaisses, courtes, à bec court, 
conique, obtus. — Bisannuelle; Avril-Juin; lieux frais ou humi- 
des. 

HAUTE-VIENNE : Eybouleuf, Le Dorat (Lamy et Abbé Lecler). 
— CREUSE : Ahun (Pailloux); AC Guéret, Bonnat, Linard, etc.) 
(de Cessac). — CoRRÈzE : AC. environs d’Ussel (FTe Georges). — 
CoNFOLENTAIS : Bords de l’Issoire, Manot, çà et là aux environs 
de Confolens, AG (Crévelier). — NonrRoNNais : Piégut (Soulat- 
Ribette). 


81. B. præcox R. Brown (Barbarée précoce), cultivée sous 
le nom de Cresson de terre, Cresson vivace, Cresson anglais, 
Roquette. — Feuilles radicales à lobe terminal denté; fleurs 
jaunes; siliques très longues, à pointe grêle. — Bisannuelle. 
Avril-Mai; lieux frais, cultures, vignes, haies, fossés, s'échappe 
souvent des jardins. 

HAUTE-VIENNE : C (Lamy); Condat, Isle, Le Palais, Oradour- 
Saint-Genest, Le Dorat AC. (Abbé Lecler); Verneuil-sur-Vienne 
(Ch. Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. Guéret, Ajain, 
Bénévent, Naillat, Saint-Médard, Glénic, ete. (de Cessac). — 
CorRÈzE : Chèvre-cujol, AR (Rupin); Argentat (Vachal); envi- 
rons d’Ussel, AC. (Fre Georges). — GoNFOLENTAIS : CG à Confo- 
lens, Ansac, Hiesse, Lessac, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
Piégut, Thiviers, C (Soulat Rüibette). 


12. — SISYMBRIUM 


Calice non bossu; silique cylindrique ou renflée à la base; valves à trois 
nervures; graines unisériées, oblongues, non ciliées; fleurs jaunes ou blan- 
ches. 


82. S. Alliaria Scopoli (Sisymbre alliaire) — Plante à 
forte odeur d’ail; feuilles cordiformes dentées, petiolées; fleurs 
blanches; siliques glabres. — Bisannuelle, Avril-Juin; haies, 
lieux frais et couverts. 

CC. partout. 


De Cessac a trouvé à Glénic une variété naine haute seulement 
de quelques centimètres. 


83. S. austriacum Jacquin (Sisymbre d'Autriche). — Feuilles 
caulinaires roncinées à lobes aigus, dentées; fleurs jaunes; 


xt site E 


NS = 


siliques nombreuses étalées; pédoncules un peu épaissis au 
sommet. — Bisannuelle; Mai-Août; rochers et rocailles. 

CorRÈzE : Larche, cirque de Laroche, près de la fontaine. 
RR (Rupin). 


84. S. Irio Linné (Sisymbre Irio). — Feuilles roncinées, 
irrégulièrement dentées, hastées dans les supérieures à lobe ter- 
minal très allongé; fleurs petites, jaunes; siliques longues, 


grêles, glabres. — Bisannuelle; bords des rues, le long des murs, 
moissons. 
CREUSE : Guéret (Martin). — CoRRÈZE : figure sans indication 


de localité dans le catalogue de Puel, d’après Chrys. de La Place. 


85. S. officinale Scopoli (Sisymbre officinal). Vulg. : 
Herbe aux chantres. — Feuilles rudes, roncinées, les supérieures 
hastées; fleurs d’un jaune pâle, très petites: siliques velues. 
appliquées contre l'axe. — Bisannuelle; Mai-Octobre; bords 
des chemins, décombres, lieux incultes, pieds des murs. 

CC. partout. 


86. S. Sophia Linné (Sisymbre Sagesse) Vulg. : Sagesse 
des chirurgiens. — Feuilles 2-3 pinnatiséquées à lobes très étroits ; 
fleurs petites, jaune-pâle; siliques grêles, toruleuses, dressées, 
courbées en dedans. — © Maiï-Octobre; bords des chemins; 
pieds des murs, décombres, lieux incultes. 

CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Villemonteix (de Cessac).— Cor- 
RÈZE : Saint-Robert, bords de la route dans le village, AR (Ru- 
pin) ; AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). 


13. — NASTURTIUM 


Sépales non bossus; siliques linéaires, non articulées, déhiscentes; valves 
convexes; graines bisériées, non ailées. 


87. N. officinale Brown (Cresson officinal). Vulg.: Cresson 
de fontaine. — Plante glabre radicante. Saveur piquante; feuil- 
les pennatipartites; pétiole auriculé; fleurs blanches; siliques 
courtes, épaisses, bosselées, étalées arquées.— Vivace; Mai-Sep- 
tembre; eaux pures, fontaines, ruisseaux. 

C. partout; cependant Duris le dit rare dans les environs 
d'Eymoutiers. Ne pas confondre cette plante alimentaire avec 
une ombellifère {Helosciadium nodiflorum Koch) qui est véné- 
neuse et qui croît dans les mêmes lieux. 

Naslurlium siifolium Reich. (Cresson à feuilles de Berle). — 


— 46 — 


Variété du précédent à tiges plus longues, plus radicantes, à 
feuilles à segments plus grands et presque égaux. — Vivace 
Mai-Septembre; eaux profondes. 

HAUTE-VIENNE : La fontaine aux ânes au Dorat (Ab. Lecler) 
— CREUSE : RR Cat. (Pailloux). — CONFOLENTAIS : Cà et là, 
mêlé à NN. officinale mais beaucoup moins commun (Crévelier). 


88, N. silvestre R. Brown (Cresson sauvage.) — Racine 
rampante; tige décombante; feuilles à segments lancéolés 
aigus; fleurs d’un beau jaune; siliques lisses, courtes, linéai- 
res arquées; graines brunes. — Vivace; Mai-Septembre. Bords 
des eaux, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : C (Lamy); bords de la Vienne à Aïxe et à 
Saint-Junien (Ab. Lecler). — CREUSE : RR (Cat. Pailloux). — 
Corrèze : Vallée de Planchetorte. AR (Rupin); C. dans les envi- 
rons d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne, 
du Goire, etc., C (Crévelier). 


x N. anceps de Candolle (Cresson à deux faces). — Hybride 
des N silvestre el amphibium, à feuilles à segments presque égaux 
et à siliques plus courtes que le pédoncule. 

COoNFOLENTAIS : AR, sables de la Vienne, à l'embouchure du 
ruisseau de la Tulette, etc. (Crévelier). 

N. Silvestre e rivulare Koch. — Feuilles à segments dentés; 
siliques plus longues que le pédoncule, 

Corrèze : Groschamp, ce de Beynat (de Lépinay). 


89. N. asperum Cosson (Cresson rude) Sisymbrium asperum 


Linné. — Feuilles pinnatipartites à segments obtus, les radica- 
les en rosettes ; fleurs petites, jaunes; siliques cylindriques, rudes, 
tuberculeuses, scabres ; pédoncules très courts, épais. — © Lieux 


marécageux, fossés, etc. 

ConFroLenTAIs : Plessac, environs de Pleuville, R; doit avoir 
d’autres stations dans la partie calcaire de l'arrondissement 
{Crévelier). 


14. — TURRITIS 


Siliques linéaires, comprimées, à valves uninerviées; graines unisériées 


90. T. glabra Linné (Tourette glabre), Arabis perfoliala 
Lamarck. — Plante de 5-10 décim. pubescente à la base; feuilles 
radicales en rosette, les caulinaires entières, amplexicaules; 
fleurs d’un jaune blanchâtre; siliques longues, dressées contre 
l'axe. — Bisannuelle: Mai-Juillet; Lieux secs, bois sablonneux, 
haies. 


un “7 Cf — -# Ne 


DM 2 


HAUTE-VIENNE : Isle, Bellac, Le Dorat, RR (Lamy).— CREUSE: 
RR bois de Guéret (de Cessac); Les Salles, c® de Sainte-Feyre, 
rochers granitiques à Chambon (Martin et Perard), Aubusson, 
R au-dessus du tunnel de Sainte-Madeleine, aux Houllades 
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Beaulieu, route de Brive- 
zac, R.; Cornil AR (Rupin); Argentat C (Vachal) ; Bort, à la Cas- 
cade (Girard); Uzerche, talus de la route entre le tunnel et la 
gare (Ch. Le Gendre). 


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Limites de départements …..++++++ f se ose 
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Limites d'arrondissements + LOT: bus 3 % 
Limites de CANWNS -...-.-—-- vvesennonrnne k- ordogne n° 
Fig. 2, — Aire géographique de Turritis glabra 


Si l’on examine la carte précisant l’aire géographique de cette 
plante, on constate que les stations connues forment presque 
exactement deux lignes parallèles. Cette disposition, que rien ne 
peut expliquer, n’est-elle pas une nouvelle preuve qu’il y à en- 
core beaucoup à faire en Limousin pour en connaître exactement 
le tapis végétal ? 


15 — ARABIS (1) 


Fleurs blanches, violettes, rarement jaunâtres: siliques linéaires, {on- 
gues, comprimées; valves uninerviées; graines unisériées, comprimées, sou- 
vent ailées. 


91. A. brassicæformis Wall. (Arabette faux-chou). — 
Plante glabre; tiges de 5-10 décim; feuilles coriaces, les caulinai- 
res embrassantes et auriculées; fleurs blanches; siliques dressées. 
— Vivace, Maï-Juillet; bois montagneux et pierreux. 

CorRÈzE : Orgues de Bort (Gonod d’Artemare). 


92. A. Turrita Linné (Arabette Tourette). — Tiges de 3-8 
décim. raides, simples, poilus; feuilles caulinaires embrassantes à 
auricules arrondies; fleurs jaunâtres; siliques très longues 
arquées et penchées; graines brunes. — Bisannuelle; Mai-Juin ; 
bois élevés et pierreux ,rochers calcaires. 

CoRRÈzE : Saint-Cernin de Larche, Laroche, Fournet, Entrecor, 
Turenne à la Roche AR (Rupin). 


935 A. sagittata de Candolle (Arabette sagittée), — Tige 
dressée, simple, de 3-8 décim. ; feuilles caulinaires à oreil- 
lettes étalées ; fleurs blanches; siliques linéaires, longues, dressées. 
— Bisannuelle, Mai-Juillet. Prés, lieux herbeux, coteaux cal- 
caires. 

CoRRÈzE : Noailles, chemin du Buisson à Puy-Laborie, 
Nazareth, Entrecor AC (Rupin); Saint-Cernin de Larche à la 
Draperie, Lissac à Puy-Gérald,à Moriolles (de Lèpinay); dans les 
environs d’Ussel, A C (Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Chasse- 
non R; plus commun dans la région calcaire de l'arrondissement 
(Crévelier). 


94. A. muralis Bertoloni (Arabette des murailles). — Tige 
de 1-3 décim. dressée; feuilles pubescentes, les radicales en 
rosettes crénelées ou même pinnatifides, les caulinaires sessiles 
arrondies à la base ; fleurs blanches ou rosèes; calice égalant le 
pédonceule; siliques longues, comprimées, bosselées, dressées 
contre l'axe; graines ailées.— Vivace ; Mai-Juin. Rochers et murs 
des pays montagneux. 

CorrËzE : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). 


(1) Voir Revue scientifique, t. III, p. 266 (Cas de tératologie d’Arabis 
Thaliana. 


PNR CT TT 7 + 


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95. A.alpina Linné (Arabette des Alpes). Vulg. : Corbeille. 
d'argent. — Plante à feuilles amplexicaules dentées, dit Linné; 
souche à tiges floriféres et à tiges stériles couchées, velues ; feuil- 
les molles, pubescentes ; fleurs grandes, blanches ; siliques étalées, 
bosselées, comprimées. 

CorRÈzE : Saint-Cernin de Larche, Laroche, Cousage, Turen- 
ne, Linoire, Briat, AC (Rupin). 


96. À. Thaliana Linné (Arabette de Thalius). — Plante 
poilue, de 1-4 décim. quelquefois naine, à une ou plusieurs tiges ; 
feuilles presque entières, les radicales en rosettes, les caulinaires 
lancéolées, sessiles; fleurs petites, blanches; siliques écartées; 
graines jaunes, non ailées. — © Mars-Mai lieux sablonneux ou 
pierreux, Murs. 

CC partout. 

A. Crevelieri, Le Gendre (Arabette de Crévelier). — Forme 
grêle, allongée; tige glabre ainsi que les feuilles qui sont pellu- 
cides. 

ConFroLenTais : Environs de Confolens, dans un lieu très 
humide (Crévelier). 


16. — CARDAMINE 


Fleurs blanches ou lilas; siliques linéaires comprimées, à valves presque 
planes sans nervures distinctes; graines unisériées, comprimées, 


97. C. pratensis Linné (Cardamine des prés). Vulg. : 
Cresson des prés. — Tige dressée; feuilles d’une saveur piquante, 
imparipinnées, à folioles arrondies avec la terminale plus grande 
dans les radicales, à segments linéaires dans les caulinaires; 
fleurs lilas, se fonçant surtout dans les prés montagneux, roses 
ou blanches, quelquefois doubles; siliques grêles, linéaires, plus 
ou moins étalées. — Vivace, Mars-Mai; prés et bois humides. 

CG partout. 

C. fragilis Degland. — Forme à folioles des feuilles supérieures 
étroites; floraison plus tardive . 

-NonNTRONNAIS : prairies humides à Etouars (Duroux). 

C. Hayneana Welw.— Folioles arrondies anguleuses; petites 
fleurs blanches tardives. 

HAUTE-VuENNE : Bords de la Vienne près Condat (Lamy); 
Saint-Martin-le-Vieux sur les bords de l’Aixette (de Cessac). 


98. C. amara Linné (Cardamine amère). — Tige glabre 
rameuse, 2-b décim.; feuilles imparipinnées, à folioles ovales, 


arrondies dans les inférieures, oblongues élargies dans les supé- 
rieures, la terminale plus grande. Fleurs blanches rarement 
violeites, assez grandes; siliques glabres, lâches, linéaires. Vivace 
Août-Juin; lieux humides, bords des ruisseaux. 

CREUSE : Cat. Pailloux; n’a pas été retrouvée par M.de Cessac; 
Clairavaux, AG (Pedon). — Corrèze : Environs d'Ussel. R (Fre 
Georges). 


99. C. impatiens (1) Linné (Cardamine impatiente). — 
Forte plante à tiges dressées anguleuses très feuillées; feuilles 
pennées à folioles découpées et mucronées; fleurs blanches très 
petites; siliques linéaires aplaties. — Bisannuelle; bois frais, 
bord des eaux. 

ITAUTE-VIENNE : G (Lamy); bords de la Benaize à Saint-Mar- 
ün-le-Mault, bords de la Vienne au-dessous d’Aixe (Le Gendre); 
bords du Bandiat. ce de Marval, Limoges dans le pare de Naugeat 
(Abbé Lecler). — CREUSE : RR (Cat. Pailloux). Vallée du Cher 
(de Lambertye); bords de la Tarde à Chambon {de Cessac). 
C au bois de Brugnat près le Pont-à-la-Douze, Chastellux et 
Villechiron, ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin): Aubusson. 
petit ruisseau au-dessous du village des Combes en aval de la 
passerelle, rive gauche de la Roseille, en amont du pont de 
Bussière, RR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : Saint-Cernin 
de Larche, sous Achier, bords de la Couze, Entrecor, AR, Tu- 
renne, moulin du Peuch (Rupin); Soulier, c® de Chasteaux (de 
Lépinay); Argentat à Vaurette, AC (Vachal); route de Bort 
à Ussel (Rupin). — ConFoLENTaAIS : bords de la Vienne, vers 
Ansac et prairies voisines le long des ruisseaux; bords de la 
Charente, etc. (Crévelier) ; GC. sur les bords de la Bonnieure 
à Chasseneuil et sur les bords de la Vienne, près de l’embou- 
chure du ruisseau de Neyrat (Thibaud); bords de la Vienne au- 
dessous de Chabanais (Ch. Le Gendre). — NoNTRONNAIS : 
Bords de la Tardoire près Valette, ce de Bussière-Badil, près du 
ruisseau qui coule de Thiviers à l’Isle (Soulat-Ribette). 

Nous demandons à ce qu’on nous signale les stations de Carda- 
mine impaliens afin de constater si, comme le dit M. Martin, la 
plante manque de fixité. 

Cardamine apetala Mœnch. — Cette variété, très réduite dans 
toutes ses parties, a les fleurs très petites à pétales nuls ou pres- 
que nuls. 


(1) Voir Revue scientifique, t. III, p. 289 ef 318. 


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NonTRoNNAIs : Lisière d’un bois taillis aux environs du mou- 
lin de Pierrefiche, c® de Thiviers (Soulat Ribette). À rechercher 
ailleurs. 


100. C. hirsuta Linné (Cardamine velue). — Tiges hé- 
rissées de 1-3 décim; feuilles à 5-9 segments, les radicales en ro- 
settes à segment terminal plus grand, les feuilles caulinaires 
plus petites non auriculées, à segments linéaires ; fleurs blanches à 
sépales ciliés; siliques assez longues, bosselées. — ©; Mars- 
Mai et parfois septembre; lieux frais, pelouses humides en ter- 
rain sablonneux de préférence. 

C. partout. 

Var. puberula Rouy et Foucaud. — Plante très poilue y com- 
pris les siliques. 

Haute-Vienne : Environs de Limoges (Ch. Le Gendre). 

Var. pusilla Soulat-Ribette. — Plante très petite. 

NoNTRONNAIS : au pied de la Tour de Piégut (Soulat-Ribette). 


101. C.silvatica Link (Cardamine des bois). — Différe de 
la précédente par les feuilles caulinaires plus longues que les radi- 
cales; sépales non ciliés; siliques plus étalées. — © Avril-Mai; 
lieux frais des terrrains siliceux et granitiques. 

C. partout. 

C. silvalica var. umbrosa Grenier et Godron. Diffère du Süit- 
valica par ses feuilles toutes à seyments ovales, anguleux, forte- 
ment dentés. 

HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, sur les bords de la Vienne, dans 
un pré (Le Gendre). — ConroLenTais : Confolens, bords du ruis- 
seau de la Tulette (Crévelier). — NonTronNais : Thiviers, bords 
de l'Isle, bords de l'étang de la tour de Piégut, sous le nom de 
C. duraniensis Revel (Soulat-Ribette). 


17. -—- DENTARIA 


Souche charnue; fleurs grandes; siliques linéaires lancéolées; valves pla- 
nes, non nerviées; graines unisériées, non ailées). 


102. Dentaria pinnata Lamarck (Dentaire pinnée). — Feuilles 
pennatiséquées à 5-7 grandes folioles dentées; fleurs lilas, roses 
ou blanches. Vivace. Août-Juin; bois montagneux, rochers. 

CREUSE : RR. Vallon du ruisseau de Bauze et rive gauche de la 
Creuse, près d’Aubusson (Pailloux); au bois de Sainte-Madeleine 
(Martin); bords de la Tarde près Saint-Marien (Pérard). — 


1 


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CorRÈzE : Larche, versant nord de la forêt de Cousage, R 
(Rupin). 


Section II. — Siliculeuses (Fruit trois fois plus long que 
large). 


18. — LUNARIA 


Plantes de 5-10 décim. à feuilles cordiformes dentées; silicules grandes, 
elliptiques, déhiscentes par les bords, très minces; valves planes sans ner- 
vures. 


103. L. rediviva Linné (Lunaire vivace). — Feuilles toutes 
pétiolées ; fleurs odorantes; silicules atténuées aux deux extré- 
mités. — Vivace. Mai-Juillet; bois montagneux, lieux frais. 


CREUSE : Les Houllades, dans le bois de Charras, près Aubus- 
son (Pailloux); MM. Jorrand et Frébault ont constaté récemment 
qu'il n’en reste plus qu’un seul pied. — Corrèze : Ussel, R. 
(FTe Georges) ; Bort, sur les bords de la Dordogne (André in Cat. 
Lamotte). 

L. biennis Mœnch (Lunaire bisannuelle). Vulg. : Monnaie du 
pape, Clef de montre). — Feuilles supérieures sessiles ; fleurs ino- 
dores ; silicules arrondies aux deux extrémités. — Bisannuelle, 
cultivée dans les jardins d’où elle s'échappe. C’est ce qui fait 
qu’on la rencontre quelquefois çà et là. Du reste, cette plante 
n'appartient même pas à la flore spontanée de France. 


19. — ALYSSUM (1) 


Feuilles entières ou presque entières; silicules déhiscentes par les bords, 
comprimées par le dos; valves planes, non nerviées; 1-5 graines ou plus 
dans chaque loge; graines ovales souvent ailées. 


104. A. montanum Linné (Alysson de montagne). — Fleurs 
jaunes; silicules orbiculaires légèrement échancrées au sommet. 
— Vivace. Mai-Juin; rochers calcaires. 

CorRÈzE : Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay). 

L'Alyssum saxalile Linné (Alysson jaune). Vulg. : Corbeille 
d’or) a existé à l’état subspontané sur le mur d’un jardin au Do- 
rat; le recrépissage de ce mur l’a fait disparaître. Il doit en être 
de même de la station signalée à Magnac-Laval par Edouard 
Lamy. Cette plante cultivée n'appartient pas à la flore limousine. 


(1) Voir Revue scientifique, t. II, p. 2 et t. III, p. 248. Les Alysses (Ch. Le 
Gendre). 


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PS. VAE 


105. A. calycinum Linné (Alysson calycinal). — Plante de 
5-15 centim., rude, cendrée; fleurs jaunes, puis devenant blan- 
ches; sépales persistants; silicules échancrées au sommet; style 
dépassant à peine l’échancrure. — © Août-Juin et en Septem- 
bre: lieux pierreux ou sablonneux. 

HauTEe-VienNE : RR gare de Droux et gare de Châlus, sur la 
voie (Ch. Le Gendre). — CoRRÈZE : Chèvre-Cujol, Noailles, Puy- 
Laborie, Pont-Couder, Entrecor, Le Chauzanel, Lissac, Ayen C. 
(Rupin). — ConFroLenTaIs : CG dans la partie calcaire, Saint- 
Claud, Saint-Laurent-de-Céris, Parzac, etc. (Crévelier). 

C'est sans doute par le Confolentais que les graines de la plante, 
transportées accidentellement dans des wagons de la Ce du che- 
min de fer d'Orléans, se seront introduites dans la Haute-Vienne. 

L'Alyssum marilimum Lamarck — plante vivace à petites 
fleurs blanches de la région méditerranéenne — a été cueilli par 
nous en 1900 dans un petit jardin, au Buis, ce de Condat, où il 
avait envahi presque tout le terrain sans jamais y avoir été semé. 
Nous ne nous expliquons pas cette introduction, à moins que son 
origine n’ait pour cause le parfum de la fleur. 


106. À. incanum Linné (Alysson blanchâtre), Berleroa incana 
de Candolle. — Plante de 2-5 décim., couverte de poils étalés; 
feuilles lancéolées entières, quelquefois sinuées dentées; fleurs 
blanches; silicules elliptiques poilues, — Bisannuelle, Juin-Juillet ; 
lieux pierreux. 

HauTE VIENNE : CC au moulin du Guy, sur le bord du petit 
étang et dans les rochers (Braud, Le Gendre); bords de la Vienne 
en amont de Saint-Priest, près du Viaduc (Hétier). 

Encore une introduction favorisée par les voies ferrées. 


20. — DRABA 


Fleurs blanches ou jaunes. — Silicules oblongues ou elliptiques à deux 
lobes polyspermes. 


107. Draba muralis Linné (Drave des murailles). — Tiges 


- garnies de feuilles nombreuses, sessiles ; feuilles radicales ovales, 


rétrécies en pétiole. Petites fleurs blanches; silicules glabres ; 
6-8 graines dans chaque loge. — © Avril-Juin; lieux pierreux et 
frais, murs, haies. 

HaurTe-Vienxe : Le Dorat, sur les rochers, près des Godinottes. 
(Abbé Lecler). — CREUSE : Felletin, vieux chemin de Moutier, 
Roseille (de Cessac in Martin). — CorRÈzE : Aux Treize-Vents, 


An. Des 


route de Toulouse à Roc de Bouysse, Lissac, Puy-Gérald, Le 
Sorpt, Larche à Fournet, Turenne à Linoire, AC (Rupin), Laro- 
che, ce de Saint Cernin (de Lépinay). — ConFoLeNTais : Confo- 
lens, Chabanais, ete. C (Crévelier); murs à Chassenon (Malamas). 
— NonTRrONNAIS : Bussière-Badil et Thiviers, R (Soulat-Ribette). 


108. D. verna Linné (Drave printanière). — Tige de 4 à 10 
centim.; feuilles presque toutes radicales, étalées en rosette; 
fleurs banches; silicules elliptiques ou oblongues. — © Février- 
Avril; pelouses, talus des routes, murs, champs. 

CG partout. 

Cette espèce, classée par de Candolle dans le genre ÆErophila, 
a été fractionnée par Jordan en plus de 200 espèces d’après la 
forme des poils, des feuilles et des silicules et d’après le nombre de 
graines renfermées dans ces silicules. Dans la flore de France de 
Rouy la classification comprend des séries, des sous-espèces, des 
variétés et des tormes. Enfin Jordan, répondant à l'abbé de Cessac, 
lui disait que les Erophiles de la Creuse appartenaient à une même 
espèce non décrite, intermédiaire entre les E. hiriella et steno- 
carpa. Il faudrait se livrer à une étude longue et difficile pour iden- 
tifier toutes les espèces de notre région. Nous nous contenterons 
_de signaler ci-après celles que nous avons cru reconnaître ou qui 
ont été reconnues par nos confrères en Limousin. 

E. majuscula Jordan. — Plante assez robuste; poils bi ou tri- 
fides; fleurs grandes; silicules allongées; 30-40 graines. 

HaurTe-ViENNE : Fargeas, Limoges (Abbé Lecler), Saint- 


Yrieix (Le Gendre). — CREUSE : Guéret, Glénic (de Cessac). — 
Corrèze : Ussel (Fre Georges). — ConroLenTais : Confolens, CG 
(Crévelier). 

E. slenocarpa Jordan. — Plante assez grêle; poils simples ou 


bifides ; fleurs petites; silicules linéaires, lancéolées ou oblongues; 
30-36 graines. 

Haute-Vienne : Le Dorat (Abbé Lecler). — Corrèze: Ussel, 
G (Fre Georges). — Conrorenrais : Confolens, GG (Crévelier): 

Recueilli dans des terrains sablonneux à Azat-le-Ris (Haute- 
Vienne), à hampes de 2-3 centim. (Æ. slenocarpa, var. minima). 

FE. leplophylla Jordan. — Plante grêle; poils simples ou bifides; 
fleurs assez grandes; silicules oblongues; 15-25 grammes. 

HaurTe-ViennE : Le Dorat (Abbé Lecler); Saint-Yrieix, 
Bessines (Le Gendre). 

E. brachycarpa Jordan. — Plante grêle plus ou moins allongée; 
poils simples ou bifides; fleurs petites; silicules subelliptiques ar- 
-rondies, 15-25 graines: | 


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- HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler, Crévelier). — Cor- 
RÈZE : Brive, CG (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Confolens (Créve- 
lier). 
E. præcox Jordan. — Plante grêle; poils simples ou bifides ; 
fleurs petites; silicules assez petites, ovales ou suborbiculaires; 
15-25 graines. 

HauTe-Vienwe : Tours de Chalucet, ce du Vigen (Crévelier). 

E. mediorima Jordan. — Plante grêle; poils presque tous sim- 
ples ; fleurs petites; silicules ovales elliptiques, 20-25 graines. 

CorrÈzE : Brive, à Nazareth (Rupin), Ussel (Fre Georges). 

E. hirlella Jordan. — Plante grêle; poils presque tous simples; 
fleurs grandes; silicules elliptiques oblongues ou obovales; 20- 
24 graines. 

HauTE-ViEnNE : Limoges (Abbé Lecler). — GoRRÈzE : Brive, 


_ Beaulieu, Turenne (Rupin). 


21. — RORIPA (1) 


Section du genre Nasturlium à fleurs jaunes et à silicules oblongues ou 
subglobuleuses. 


109. R. amphibia Besser, Nasturlium amphibium Brown (Cres- 


son amphibie). — Tige élevée, fistuleuse, feuilles glabres, sessiles, 


fleurs assez grandes d'un jaune vif; silicules courtes, elliptiques. 
— Vivace. Mai-Juillet: lieux humides, bords des eaux, fossés, 
étangs, etc. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Glane à Saint-Junien, RR (Lamy); 
Le Dorat, sur la Brame, au moulin du Roi, prés de la Bazeuge, au 
moulin de la Barre (Ab. Lecler): Thiat, sur les bords de la Brame 
(Le Gendre). — CreusE : Cat. Pailloux, Saint-Dizier-les-Domai- 
nes (Ab. Neyra); bords de la Petite Creuse à Lourdoueix et à 
Chambon (Martin). — Corrèze : Ussel (Rupin, d’après le Fre 
Georges). — CoNFoLENTAIS.: Bords de la Vienne et de ses affluents 
du Clain, de la Charente, C (Grévelier) ; Chabanaiïs, sur la rive gau- 
che de la Vienne (Le Gendre). — NonrronNaïs : Sur les bords du 
Bandiat, ce de Varaignes. | 


110. R. nasturtioides (Roripe faux-cresson). Naslurlium pa- 
lustre de Candolle. — Feuilles pinnatifides; fleurs petites d’un 
jaune pâle; silicules étalées, renflées, mucronées. — Bisannuelle, 
Mai-Septembre; lieux humides, bords des eaux. 

HauTE-VieNNE : RR (Lamy); Isle, Ambazac, La Jonchère, 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, {. V, p. 11, Contribution à la flore 
du Limousin (Ch. Le Gendre). 


LR 


Saint-Junien, Le Dorat à Bobéraud (Abbé Lecler); Etang de 
l’Age, ce du Dorat (Le Gendre); Aïxe-sur Vienne {Malinvaud). 
— CREUSE : R. d’après Lamy, C. d’après l'Abbé de Cessac. — 
CorRËzE : Turenne, près de la gare, RR. (Rupin); Argentat, 
près de Longour, AR (Vachal); Ussel, C (Fre Georges); RR. dans 
la Corrèze (Lamy). Disons ici, une fois pour toutes, que, d’après 
notre regretté confrère Gonod d’Artemare, les renseignements du 
frère Georges auraient besoin d’être confirmés par les botanistes 
de la région. — CoNFoLENTAIS : Bords de la Vienne, sables de 
chez Peuroux, bords du Goire, ete. C. (Crévelier). 


111. R. pyrenaica Spach (Roripe des Pyrénées}. — Se rappro- 
che de l'espèce précédente, maïs s’en distingue par les feuilles 
de la tige à lobes lméaires très entiers. — © Mai-Juillet; pelouses 
herbeuses, prés élevés. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Eymoutiers, Sauviat, etc. GC 
(Lamy); Oradour-Saint-Genest, Le Dorat (Abbé Lecler); Ber- 
neuil, L’Aumonerie, ce d’Aixe, mai 1821 (V'e de Villelume); Pont 
de l’Aiguille (Lachenaud); moutïin des Roches (Simon). — 
CREUSE : Bourganeuf (Lamy); Anzème (de Cessac); Glénic. 
Ajainm (Neyra); Chambon (Pérard). — Corrèze : Tujac, R; 
Beaulieu et Servières (Rupin); au Jayle. Prieur (de Lépinay); 
Argentat (Vachal); Bort, Saut de la Saule (Rupin). — ConFo- 
LENTAIS : Bords de la Vienne, Saint-Germain. Ansac, Manot; 
Montembæuf, Vitrac, etc., AC (Crévelier); Chasseneuil, bords 
de la Bonnieure (Thibaud); bords de la Vienne à Chabanais (Le 
Gendre). — NonTroNNais : bords des chemins, lieux vagues 
des terrains schisteux ou granitiques, AG (Soulat-Ribette). 

Le Raïfort fRoripa ruslicana Gr. et Godr.; Cochlearia Armo- 
racia Linné) est souvent cultivé. — CREUSE : RR. M. Monnet nous 
en a envoyé un échantillon qu'il avait trouvé dans une prairie au- 
dessous de Guéret; la plante n’y est probablement que natura- 
lisée (de Cessac). 


2? — CLYPEOLA 


Pétales égaux, entiers; silicule mince, plate, bordée d’une aile. 


112. C. Jonthlaspi Linné (Clypeole Jontilaspi). — Plante 
d’un blanc argenté, de 5-15 centim.; fleurs jaunes, très petites; 
silicules de 4 mm; = © Avril-Mai: lieux sablonneux. 

CorRÈze : L: Soulier de Chasteaux, RR (Rupm). 


HÉULE 


23. — MYAGRUM 


Pétales égaux, entiers; silicule piriforme. 


113. M. perfoliatum Linné (Myagre perfolié). — Feuilles 
caulinaires embrassantes; silicules serrées contre la tige; fleurs 
jaunes, petites. —- © Mai-Juillet; bords des champs dans les 
terrains argileux et calcaires. 

HauTE- VIENNE : Dans un jardin à Limoges où la plante est 
venue spontanément (Malamas). — CoRRÈzE : Ayen, Rozier 
(Rupin);, Chasteaux (Loubignac); Ussel, RR (Fre Georges).— 
CoNFOLENTAis : Environs de Pressac, Pleuville et probablement 
ailleurs dans le calcaire (Crévelier). 


24. — NESLIA 


Pétales égaux, entiers; silicules presque globuleuses, indéhiscentes. 


114. N. paniculata Desvaux (Neslie paniculée). — Plante à 
poils rameux; silicules petites, étalées, beaucoup plus courtes 
que le pédicelle. — © Mai-Juillet; moissons dans les terrains 
calcaires. 

CorrÈzE : Noailles, Puy de Crochet, Rozier, A. R. (Rupin); 
Soulier, ce de Chasteaux (de Lépinay). 


25. — BUNIAS 


Pétales égaux, entiers; silicule à crêtes. 


119. B. Erucago Linné (Linné (Bunias Fausse-Roquette). — 
Feuilles inférieures pétiolées, les supérieures sessiles; fleurs 
grandes, jaunes; silicules à 2-4 loges monospermes. — © Juin- 
Juillet; lieux secs. 

Corrèze : Brive, entre Saint-Antoine et Montade R, Saint- 
Pantaléon, Mansac, C (Rupin); Moriolles (de Lépmay), Argentat, 
CG (Vachal): Ussel, R (Fe Georges). 


26. — BISCUTELLA 


Pétales égaux, entiers; silicules plus larges que longues, formées de deux 
valves orbiculaires, planes, monospermes. 


116. B. lævigata Linné (Lunetière lisse). — Tiges dressées, 
hispides; feuilles radicales en rosette, pétiolées, les caulinaires 
sessiles ; fleurs jaunes; silicules à bords membraneux, larges de 
7-10mm, — Vivace. Juin-Août; rochers. 


MES TOR 


CREUSE : Cat. Pailloux (ce serait une erreur de ce botaniste, 
car la plante qu'il a adressée à Boreau provenait du Mont-Dore 
(de Cessac). — CorRÈzE : Entre le Chauzanel et le Soulier de 
Chasteaux, RR (Rupin). 

B. granitica Boreau. — Siliques plus petites, larges de 6-7mm,— 
Vivace. Mai-Août; lieux pierreux, rochers. 

CREUSE : Saint-Marien, bords du Cher au-dessus du moulin du 
Bief, AG (Pérard in Martin). 


27. — IBERIS 


Les 2? pétales extérieurs plus grands que les autres; silicules échancrées 
au sommet; loges monospermes. 


117. I. amara Linné {Ibéride amère). Vulg. : Thym blanc, 
Pébrillon blanc. — Tige herbacée; feuilles cilées; fleurs blan- 
ches parfois violacées; silicules à lobes dressés non divergents. 
— © ou bisannuelle; champs pierreux des terrains calcaires. 

HauTe-ViENNE : Limoges, près de la poudrière (Braud). — 
CREUSE : Naturalisée au Mouchetard (de Gessac). — CoRRÈZE : 
Turenne, Nespouls, Noailles, Puy-Laborie, Entrecor, Lissac, 
Puy-Gérald, Ayen, C. (Rupin). — ConNFoLENTaAIS : CC dans les 
terrains calcaires de l’arr. (Crévelier). — NonNTroNNAIs : Champs 
cultivés à Teijat, Saint-Pardoux, environs de Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


28. — TEESDALIA 


Fleurs très petites, blanches; les 2 pétales extérieurs un peu plus grands 
que les autres; silicules un peu échancrées au sommet; loges dispermes. 


118. T. nudicaulis R. Brown ((Teesdalie à tige nue). — Tige 
de 5-15 cent.; feuilles en rosette, quelquefois entières, le plus 


souvent pinnatifides, à lobe terminal plus grand. — © Avril- 
Juin; lieux sablonneux, talus des routes. 
CC partout. 


Var. major Le Gendre. — Tiges de 15-25 centim., nombreuses, 
portant quelques feuilles dentées. Variété robuste à grappes 
plus longues et plus étroites. 

Haure-Vienxe : entre Cognac et Saint-Victurnien (Le Gen- 
dre). — NonTroNNaIs : Thiviers (Soulat-Ribette). 


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29. — THLASPI LT 
. Pétales presque égaux; silicules entourées d’un rebord saillant à loges 
polyspermes. 


- 119. T. arvense Linné (Tabouret des champs). Vulg. : Mon- 
noyère, Bramo-fam (Brame faim) en patois. — Plante à odeur 
d'ail quand on la froisse; fleurs petites; blanches; silicules très 
grandes, profondément échancrées au sommet et largement 
ailées. — © Avril-Octobre; lieux cultivés. 

HAUTE-VIENNE : RR. Lussac-les-Eglises, dans le jardin du 
presbytère. — CREUSE : Aubusson, Grand-Bourg, Saint-Médard, 
Bonlieu (de Cessac), Felletin (Martin). — Corrèze : Ligneyrac, 
sous les ruines du château, AR. Le Chauzanel, R (Rupin). — 
CoNFoLENTAIS : Chassenon, Pleuville, Saint-Claud, dans le cal- 
caire, R. (Crévelier). 


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LIMOUSIN 


Limites de départements... ++++#+ 
Limites d'arrondissementts … = 
Limites de CANTONS 2... sum 


Fig. 3. — ke Aire {géographique de Thlaspi arvense. 
O — Helianthemum umbellatum. 


D 


120. T. perfoliatum Linné (Tabouret perfolié), Herbo de Lo 
féouré (Herbe de la fièvre). — Tige rameuse dès la base ou simple; 
fleurs petites, blanches; silicules ovales cunéiformes, profondé- 
ment échancrées, bordées seulement au sommet. — © Mars-Mai; 
champs, vignes. 

CoRRÈzE : Chèvre-cujol, route de Montplaisir. Turenne, 
Noailles, Pont-Coudert, Entrecor, Puy-Laborie, Fournet, AC. 
(Rupin); Beaugon, ce de Chasteaux (de Lépinay). — CONFOLEN- 
TAIS : Saint-Claud, Alloue, etc., dans le calcaire, CC. (Crévelier). 
— NonTroNNaïs : Thiviers {Soulat-Ribette). 
| T. erralicum Jordan. — Diffère de T perfolialum par ses sili- 
cules à ailes plus étroites. 

Corrèze : Turenne, près Briat R. (Rupin). 


30. — CAPSELLA 


Pétales entiers égaux; silicules triangulaires, sans rebord saiïllant; loges 
polyspermes. 


121, C. Bursa-pastoris Mœnch (Capselle Bourse-à-pasteur). 


Vulg. : Bourse à Judas. — Fleurs blanches assez petites; silicule 
étroitement triangulaire dont la largeur au sommet dépasse les 
deux tiers de la hauteur de la cloison. — © Toute l’année: 
rues, bords des chemins, lieux cultivés, etc. 

CCG. partout. — Les poules sont friandes de ses silicules à l’état. 
frais (Lamy). 

Var. intlegrifolia de Candolle. — Feuilles toutes entières. 


HauTE-ViEeNNE : Limoges, Bellac, etc., souvent mélangée au 
type (Le Gendre). 

C. virgala Jordan. — Silicules aussi larges que longues, à peine 
échancrées. 

HAUTE- VIENNE : Bellac (Le Gendre). 

C. præcox Jordan. — Silicules un peu plus longues que larges; 
échancrure profonde. 

ConFroLENTaIs : Confolens (Crévelier). 

C. agreslis Jordan. — Pétales relativement courts; silicule 
plus large au sommet que longue, étroite, à large échancrure 
non dépassée par le style. 

Corrèze : Mélangé et confondu avec le type (Rupin). 

Du reste cette observation de Rupin est applicable à toutes 
les variétés qui précèdent. Il est probable qu’une étude plus com- 
plète de la Bourse-à-pasteur fera reconnaître d’autres variétés, 
et des stations plus pomPsese de celles dont la présence a été 
constatée. 


ss 
122. C. rubella Reuter {C. rubescens, V. Personnat). — Plante 


généralement de dimensions réduites en Limousin; sépales et 


silicules rougeâtres. — © Mars-Décembre; même habitat que la 
Bourse-à-pasteur. 

HaurTEe-VienNE : Saint-Junien, route de Rochechouart, Le 
Gouillard, ce de Saint-Ouen, Oradour-sur-Vayres sur la voie de 
la gare, etc (Le Gendre). — CoRRÈZE : Nazareth, Turenne, Noail- 
les, Entrecor. AC. (Rupin) ; Argentat (Vachal) ; 

Var. inlegrifolia Le Gendre. — Feuilles toutes entières : 

HAUTE-VIENNE : Bellac (Le Gendre). 


123. C. gracilis Grenier. — Sépales rougeâtres; silicules très 
petites à valves généralement vides de graines. 

HaurTE-ViEnNeE : près de la gare de Saint-Junien (Le Gendre) 
Limoges (Vergnolle). — CorRÈzE : AC. dans les environs de Brive 
(Rupin). — ConNFoLENTAïs : AR. çà et là, mélangée à la Bourse- 
à pasteur (Crévelier). 

Les botanistes considèrent cette plante comme étant une hybri- 
de des C. rubella et Bursa-pastoris. Ce n’est pas notre avis; nous 
n’y voyons qu'un cas tératologique, et ce qui nous semble le dé- 
montrer, c’est que nous possédons dans notre herbier : 

19 Un échantillon récolté dans le Var par M. Albert présentant 
trois branches, la première à silicules normales et les deux autres 
très petites, à silicules de C. gracilis. 

2? Un échantillon de C. gracilis provenant de Limoges, à sili- 
cules avortés, sauf une seule qui s’est normalement développée. 

Généralement le C. gracilis porte des feuilles entières (Var. 
inlegrifolia), mais chez d’autres individus les feuilles sont pin- 
natifides. 


31. — HUTCHINSIA 

Plante très petite, presque filiforme; silicules à valves en nacelle, dis- 
permes. 

124. H. petræa Brown (Hutchinsie des rocailles). — Petite 
plante de 5-10 centim.; feuilles radicales pétiolées, pinnatifides, 
les caulinaires sessiles; fleurs blanches à pétales très petits. — 
© Mars-Mai; lieux pierreux, murs, dans le calcaire. 

CorrËzE : Larche, chemin de Fournet, C.; Noailles, à la Chau- 
me, CG. (Rupin). 

| 32, — LEPIDIUM 


Pétales presque égaux, entiers; silicules ovales ou orbiculaires, déhiscen- 
{cs à valves monospermes. 


125. L. graminifolium Linné (Passerage à feuilles de gramen. 
— Feuilles de la tige linéaires étroites; fleurs petites blanches; 


— (21 


silicules petites, non échancrées, terminées en pointe. —-Vivace. 
Juin- Octobre; décombres, bords des chemins, des murs, etc. 
CorrÈzE : Saint- Robert, sous le village, AR. (Rupin). 


126. L. virginicum Linné (Passesage de Virginie). — Feuilles 
dentées, les inférieures obovales, les caulinaires linéaires: fleurs 
blanches, petites; silicules orbiculaires, échancrées, un peu 
bordées, plus courtes que les pédicelles. — © Mai-Août; terrains : 
Vagues : Le 

HAUTE-VIENNE : sur la voie du chemin de fer à Bussière-Galand, 
à Châlus et à Nieul (Le Gendre). 

Plante américaine d'introduction récente qui doit certainement 
être trouvée en d’autres points du Limousin. 


127. L. campestre Brown (Passerage champêtre). — Tiges 
droites; feuilles pubescentes; fleurs petites, blanches; silicules 
ovales échancrées au sommet, à style dépassant à peine l’échan- 
crure. — © ou bisannuelle; Mai-Juillet. — Champs, bords des 
chemins. ; : : 

C. partout, cependant n’a été signalée jusqu'ici, dans la Creuse, 
qu’à la gare de Cressac (Martin) et à Aubusson (Jorrand et Fré- 
bault). 

Var. vagum Jordan. — Plante plus réduite. 

NoNTRONNAIs : Landes de Bancul (Soulat-Ribette). 


128. L. Smithii (Passerage de Smith). — Se distingue du L-- 
campesire par sa tige très souvent couchée et par son style qui dé 
passe de beaucoup l’échancrure de la silicule. — Vivace. Mar 
Juillet; bords des chemins, champs, etc; R. dans le calcaire. | 

HAUTE-VIENNE : plus commun que L. campesire. — CREUSE : 
AR. Ahun, Chambraud (Pailloux); Glénic, Ajain, Pionnat (Ney- 
rat); Aubusson (Jorrand et Frébault). Vallée de la Creuse. depuis. 
Ahun jusqu'à Anzème, vallée de la petite Creuse à Lourdoueix- 
Saint-Pierre et Nouzerolle, Chambon (Pérard, in Cat. Martin). — 
CorRÈzE : non signalé par Rupin,;, mais doit y exister. — Con- 
FOLENTAIS : C. dans le granit. Pleuville, Confolens, Ansac, etc. — 
NonTroNNAIs : Piégut (Soulat-Ribette) et sans doute ailleurs. 

Le Lepidium sativum (Passerage cultivé, cresson Alénois) à 
saveur piquante, à tiges droites, à feuilles caulinaires oblongues, 
à silicules grosses, ovales arrondies, échancrées, bordées, est fré- 
quemment cultivé et devient quelquefois subspontané près des 
habitations, dans les jardins; mais nous estimons que ce n est pas 
une plante à comprendre dans notre flore. 


6e 


: 383. — SENEBIERA 


_Pétales égaux courtement onguiculés; silicules bordées de dents ou poinses 
tuberculeuses, déhiscentes. 


129. S. Coronopus Poiret (Senebière Corne de Cerf). — Plante 
très rameuse, couchée étalée sur le sol; fleurs petites, blanches; 
silicules réniformes. — © Maï-Octobre; bords des chemins, lieux 
incultes, fossés, etc. 

HauTe-ViENNE : C. (Lamy) Blanzac, Droux, Le Dorat (Abbé 
Lecler) ; Saint-Yrieix (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux ; 
Mouchetard, Bénévent, Saint-Priest-la-Feuille, etc. (Martin). — 
CorrÈzE : Brive, R. — ConNFoLeNTAIS : Hiesse, Confolens, etc. 
CC (Crévelier). — NonNTRoNNaïs : Auginiac, Thiviers (Soulat-Ri- . 
bette). 


34. — RAPISTRUM 


Pétales entiers; tiges garnies de feuilles; silicule partagée par un étrangle- 
ment en deux articles inégaux. 


| 130. R. rugosum Allioni (Rapistre rugueux). — Tige assez 
robuste, rameuse; fleurs d’un jaune pâle assez petites; silicules 
| à article inférieur ovale et à article supérieur plus large que . 
| l'inférieur. — © Mai-Octobre; champs cultivés. ; 
| HAUTE-VIENNE : RR, rochers sur les bords de l'Atrotte à 
Aixe-sur-Vienne (Rés in cat, Abbé Lecler). Station acciden- 
| telle. — CorRëzE : Noaïlles au Puy de Crochet, R. (Rupin). 


| La famille des CRUCIFÈRE: comprend un ensemble de plantes si homogè- 
nes que, pour distinguer les espèces avec certitude, il faut posséder les fruits. 
La même homogénéité existe dans leurs propriétés médicinales qui font 
qu'elles sont presque toutes excellentes contre le scorbut, notoiremenit le 
Cochlearia, le Raïfort, le Cresson, le Vélar et la Moutarde. 

Parmi les plantes d'ornement, nous citerons les Giroflées, les Juliennes;: 
les Thlaspics, les Corbeilles d’or et d'argent, les Lunaires (Monnaie du pape}, 
le Vélar ou Julienne jaune; c’est encore aux Crucifères qu'appartient la Rose 
de Jéricho. 

Le Colza donne l’ huile d'œillettés; on retire aussi de l'huile de la Cameline. 
Le Pastel renferme une matière colorante jaune. 

Maïs c’est surtout au point de vue alimentaire que ce groupe v égétal est 
intéressant. Il nous suffira pour en faire comprendre l'importance de citer les 
Choux, les Navets, les Raves, les Radis, le Cresson, la Moutarde, le Raïtort, 
la Roquette, le Chou-marin ou Crambe qui constitue un excellent légume trop 
peu apprécié en France s 
+ Parmi ces plantes alimentaires, un grand nombre sont aussi utiles pour les 
animaux domestiques que pour l’homme. Done, s’il y a des Crucifères en 
combrantes dans les champs, comme le Rabiau ‘et la Moutarde sauvage, 
cet inconvénient est racheté par les services que d autres espèces rendent 
aux agriculteurs. æ 


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Fame VII — CAPPARIDÉES 


Sépales et pétales variables, ordinairement 4; étamines ordinairement 
en nombre indéfini; ovaire libre uniloculaire à 2 ou plusieurs carpelles; 
fruit bacciforme. 


1. — CAPPARIS 
4 sépales en croix; étamines en nombre indéfini. 


151. C. spinosa Linné (Câprier épineux). — Arbrisseau à ra- 
meaux bruns; feuilles arrondies, épaisses; stipules en forme 
d’épines; grandes fleurs blanches et rosées à étamines saillantes. 
—Vivace, Juin-Juillet; murs et rochers. 

CoRRÈZE : Naturalisé à Lacotte, entre Voutezac et le Sail- 
lant, AC (de Bellefon in Rupin). 


Cette plante, cultivée en grand dans le Midi, fournit à l’alimentation ses 
boutons floraux confis dans le vinaigre et vendus sous le nom de câpres. 


Famizre VIIL — CISTINÉES 


Fleurs régulières; cafice à 3 sépales, accompagné d'un calicule à 2 divisions; 
corolle à 5 pétales caducs; étamines nombreuses; style simple; capsule polys- 
perme uniloculaire ou à loges plus ou moins incomplètes. 


1. — CISTUS 


Arbrisseaux à feuilles sans stipules. Capsule à 5-10 loges. 


132. C. salvifolius Linné (Ciste à feuilles de sauge). — Feuilles 
ovales, tomenteuses; fleurs grandes, blanches. — Vivace; Maï- 
Juin. Bois sablonneux. 

CoRRÈZE : Ayen, près du ruisseau en aval du pont de Soulet, 
en face du Pouch, R. (de Lépinay). 


2. — HELIANTHEMUM 


Plantes frutescentes ou herbacées; capsules à 3 loges incomplètes. 


133. H. vulgare Gærtener (1) (Hélianthème commun).— Tiges 
ligneuses et couchées à la base; feuilles toutes munies de stipules; 
fleurs d’un beau jaune. — Vivace; Mai-Septembre. Pelouses, 
bords des chemins. 

HauTE-ViENNE : Pré sec sur le bord de la Briance, entre le 
Vigen et Chalucet et au Pont-Rompu, c° de Solignac (Arrondeau. 
Lamy, Malinvaud); sur un mur au Pont-Rompu; forêt de La- 


(1) Voir Revue Scientifique, n° 156 du 15 décembre 1905. 


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vergne, ce de Saint-Priest-Ligoure, sur des ligourites et des diori- 
tes décomposées formant du sable; sur un mur nouvellement 
construit et couvert en terre entre Chambon et Solignac (Lache- 
naud); dans un pré au-dessous du château de Coussac-Bonneval 
(Le Gendre); rive droite de la Gartempe et aux environs de Ma- 
gnac-Bourg (Malinvaud in Bullelin Sociélé botanique de France, 
1896, p. 149). — CREUSE : Cat. Pailloux, C (de Cessac), Aubusson, 
CC (Jorrand et Frébault); coteau de Chambon-sur-Voueize à 
fleurs moitié plus petites que dans le type (var. parviflorum 
Pérard). — Corrèze : Chèvre-Cujol, Noaïlles, Puy Laborie, 
pont Coudert, Turenne, Ayen, Pampelonne, Beaulieu, C. (Ru- 
pin); Moriolles (de Lépinay); Argentat, C. (Vachal); Darazac, 
chemin d’Espontour à Soursac, R. (Laygue); Bois de Montegoud, 
ce de Condat (Le Gendre). — COoNFoLENTAIS : dans le calcaire à 
Beaulieu, les Pins, etc. (Crévelier). — NonTroNNais: Environs de 
Teijac, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 

H. serpyllifolium Mill. Var. oblongifolium Rouy et Foucaud.— 


Feuilles discolores, vertes en dessus, blanchâtres en dessous. 


HAUTE-VIENNE : Le Pont-Rompu, ce de Solignac (Peyrineau). 
— CorRÈzE : Saint-Robert (de Lépinay). Pacages au-dessus de 
l'étang des Oussines (Gonod d’Artemare et Lachenaud). — 
CoNFOLENTAIS : Pelouses sèches à Longeat, ce de Chassenon 
(Crévelier, Le Gendre). 

Cette forme est assez répandue en Limousin. 

L. H. roseum de Candolle, à pétales roses ou presque rouges 
existerait dans la Corrèze à Chèvre-Cujol (de Lépinay). 

Le même botaniste nous a signalé, dans la Corrèze, à Saint- 
Robert, l'existence de A. salicifolium Pers. à pétales jaunes, non 
maculés, égalant le sépales. A rechercher. 


134. H. pulverulentum de Candolle (Hélianthème pulvéru- 
lent). — Plante étalée; feuilles toutes munies de stipules courtes 
enroulées sur les bords; fleurs blanches. — Vivace; Mai-Juillet. 
Coteaux secs et pierreux, lieux stériles des terrains calcaires. 

CorrÈzE : Noailles, chemin du Buisson, à Puy-Laborie, bords 
de la route de Noailles au pont Coudert, Larche à Fournet 
(Rupin); Puy Gérald (de Lépinay). 


135. H. guttatum Miller (Hélianthème taché). Vulg. Grille 
midi. — Tiges herbacées; feuilles inférieures sans stipules; fleurs 
jaunes à pétales portant à la base une macule violet-foncé. — 
© Juin-Septembre. Lieux secs et sablonneux. 

HAUTE-ViENNE : Pont-Rompu, ce de Solignac (Malinvaud); Le 
Dorat, dans la châtaigneraie qui touche l'étang de Ravenau, 


66 2 


dans les châtaigneraies à Blanzac; Verneuil (Abbé Lecler); Châ- 
taigneraies entre Saint-Priest et Saint-Yrieix-sous-Aixe, aux en- 
virons de la gare de Saint-Laurent-sur-Gorre (Le Gendre); en- 
virons de Javerdat (Abbé Michel), etc. — Creuse : Le Bourliat, 
ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — Corrèze : CC. sur 
tous les plateaux des environs de Brive (Rupin) et.sanus doute 
ailleurs. — CONFOLENTAIS : AC. landes, champs, coteaux, Ansac, 
Les Roufferies, Confolens, La Grange-Cambourg, ete. (Crévelier). 
— NonTRoNNAIS : Lieux incultes, châtaigneraies, CC. PIéEut 
Thiviers, etc. (Soulat-Ribette). 
La var. immaculalum Brébisson, à pétales sans macules se 
rencontre; c’est à cette variété qu  Dhartient la plante de l'étang 
de Ravenau. 
Dans les hélianthèmes de la Clautre, ce de Javerdat, les me 
sont dentés au sommet (s.-var. serralum R. et Foucaud). 
H. plantagineum Pers.— Diffère de H. gutlalum par les feuilles 
radicales et caulinaires inférieures très grandes : 
HAUTE-VIENNE : Javerdat près du moulin de Perahout (Abbé 
Michel). 


136. H. umbellatum Miller (Hélianthème en ombelle), Cistus 
umbellatus Linné. — Base de la tige ligneuse; feuilles sessiles, 
étroites, à bords enroulés, tomenteuses en dessous, sans stipules ; 
fleurs blanches en grappes allongées, les supérieures en ombelles. 
- Vivace; Mai-Juin. Bois sablonneux, landes, bruyères. 

Corrèze : CG à Chastanet entre Chèvre-Cujol et Jean Savie 
(Rupin);-Argentat, talus du Disteil AC (Vachal) Ambert (de Lé- 
pinay). — ConNFoLENTAIs : Coteaux de la Vienne et de l’Issoire, 
près de Saint-Germain, station très abondante et la Rx de l’ar- 
rondissement (Crévelier) (1). 


137. H. procumbens Dun (Hélianthème tombant) F umana 


procumbens Grenier et Godron). — Base de la tige ligneuse; 
feuilles linéaires; pédoncules uniflores; fleurs jaunes axillaires, 
à pétales dépassant les sépales. — Vivace; Juin-Août. Lieux 


sécs, collines arides des terrains calcaires. 
CorRÈzE : Noaïlles, chemin du Buisson à Du AO au pont 
Coudert, AR.:; Larche, aux rochers de Fournet de d’Achier, Cirque 
de Laroche, AR: : Ayen, sur le plateau, Puy de ne R. 
(Rupin). 
Le seul produit industriel appartenant à cette famille se une sorte de 
résine connue en pharmacie sous le nom de Ladanum qui exsude des UE 


et des rameaux des Cistes de Crète et d’Espagne. 
Plusieurs cistes sont cultivés comme plantes- ornementales. 


(1) Voir la carte, p. 59, 


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Famizze IX. — VIOLARIÉES 


Plantes herbacées à feuilles pétiolées stipulées; fleurs hermaphodites, irré- 
gulières, solitaires; 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 1 style; capsule unilocu- 
laire, polysperme, s’ouvrant par 3 valves. 


Sépales inégaux; pétales dont i'inférieur est éperonné. 

Lamy dit qu'il a constaté dans toutes les espèces du genre Viola la fré- 
quence de l'avortement complet des fleurs sans que cet avortement nuise au 
développement des ovaires et à la parfaite conformation des capsules; cc 
phénomène se produit surtout dans les lieux ombragés. 

Le genre Viola comprend les violettes proprement dites (Vioouletto. 
Viouletta en patois) et les pensées (Penchado en patois). . 


d'e section. —- VIOLETTES 


Les 2? pétales supérieurs dressés, stigmate non creusé en godet. 


138. V. pumila Chaix (Violette naine). — Plante glabre de 
1-2 décim.; feuilles elliptiques oblongues ou lancéolées; stipules 
supérieures plus longues que les pétioles ; fleurs bleu-pâle à stries 
foncées; éperon arrondi. — Vivace; Mai-Juillet. Prés humides. 

CorrÈzE : Saint-Cernin (D' Laffon). 


139. V. stricta Hornem (Violette raide). — Plante glabre de 
1-2 décim., feuilles cordiformes ovales; stipules ne dépassant 
pas les pétioles; fleurs grandes d’un bleu lilas; éperon court, 
verdâtre. — Vivace; Mai-Juin. Lieux humides. 

Corrèze : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). 


140. V. Reichenbachiana Jordan (Violette de Reichenbach), 
V. silvalica Fries, pro parle. — Racine non traçante; plante de 
1-3 décim.; tiges et pétioles glabres; feuilles ovales cordiformes 
crénelées ; fleurs modores assez petites d’un violet lilas ainsi que 
l'éperon. — Vivace; Avril-Mai. Bois, surtout dans les terrains 
calcaires. 

HaurTEe-VienNe : Bords de la Briance, Verneuil, Ambazac, 
Saint-Just à Breuil-Lavergne, montagnes d’'Eymoutiers, etc.; 
forme naine dans une lande près des roches de serpentine de la 
Roussille (Lamy). — CREUSE : AR. Chambraud, Anzème (Cat. 
Pailloux).— Corrèze : Bords de la Corrèze, vallée de la Loyre AR. 
(Rupin); Saint-Cernin (Dr Laffon); forêt de Cousage, ce de Ghas- 
teaux (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : CC. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette). 

V. Riviniana Reichb. (Violette de Rivin). — Diffère de la pré- 

9 


LAVE 


cédente par ses fleurs plus grandes, d’un violet clair ou bleuâtre, 
son éperon blanchâtre. — Vivace; Avril-Mai et en automne: 
haies et bois. 

C partout. 

De Cessac, dans son catalogue, signale une var. b. ecalcarala 
dont il ne donne pas la description, qui se trouverait à Guéret 
et à Anzème. 

V. riviana 7 inltermedia Le Grand, V.vicina de Martrin-Donos. 
— Plante plus robuste, à fleurs et éperons d’un violet vif. 

HAUTE-VIENNE : Pelouse d’un bois sur un coteau et le long 
d'un chemin près Bellac; Pierre-Buffière (Lamy). 

V. nemoralis Jordan, V. nemorum Rouy et Foucaud. — Croît 
en touffes s'étendant par des rhizômes rampants; fleurs d’un 
beau bleu-violet ; éperon pâle, comprimé; capsule obtuse, — Avril- 
Juin. | 

CREUSE : Environs d’Ahun (Païilloux). — NonNTRONNAIs : en- 
virons de Piégut, dans les haies et dans les bois (Soulat-Ribette). 


141. V. arenaria DC (Violette des sables). — Plante courte- 
ment tomenteuse; tige 1-10 cent.; feuilles petites, ovales-cor- 
diformes; fleurs petites d’un bleu violacé; éperon obtus. — Vi- 
vace; Avril-Mai. Pelouses rocailleuses des montagnes. 

CoRRÈzE : Saint-Antoine, ce de Chasteaux (de Lépinay). 


142. V. canina Linné (Violette de chien). — Tiges de 5-10 cent..; 
presque glabres; feuilles cordiformes oblongues; stipules bien 
plus courtes que les pétioles; fleurs bleues; éperon jaunâtre. — 
Vivace; Avril-Juin. Lieux secs et sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Bruyères de Pierrre-Blanche, ce de Magnac- 
Laval (Abbé Lecler); lande inculte près de l'étang du Ris-Chau- 
veron, landes voisines de la gare de Bussière-Galant, La Chapelle 
près Saint-Léonard, bois Chasles près d’Eymoutiers (Lamy); 
Gare de Nantiat (Le Gendre). Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres 
(Blanchet). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (Abbé de Cessac). — 
CoRRÈzE : Montplaisir R.; Obasine, Gorge de Coiroux, C. (Rupin); 
Argentat, C. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); Ussel, C. (Fre Geor- 
ses). — CONFOLENTAIS : CC. dans les prés et le long des bois au 
bords de la Vienne, etc. (Crévelier). — Nonrronnaïs : C. aux en- 
virons de Piégut et de Thiviers. 

Var. calcarea Reïich.— Plante naine de 2-3 centim., souvent un 
peu pubescente. 

CREUSE : $e rencontre souvent sous cette forme réduite (Cat. 
Pailloux). 


d 
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À 
, 
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19.2 


Cette variété est sans doute la conséquence de l'infertilité du 
sol, car Soulat-Ribette a remarqué que V. canina était petite et 
peu rameuse sur les collines sèches, beaucoup plus vigoureuse 
dans les endroits gras et humides; c’est alors : 

Var. lucorum Reïichenb. atteignant jusqu’à 40 centim., à pé- 
doricules très longs. 

HaurTe-VienneE : Landes de Saint-Nicolas, Courbefie, Bussière- 
Galant (Lamy); signalé aussi par M. Malinvaud (in Lamy). 


_ 143. V. lancifolia Thore (Violette fer de lance), V. lactea Smith 
— Souche produisant de nombreuses tiges de 1-3 décim.; feuilles 
lanciformes à limbe un peu décurrent sur le pétiole; stipules plus 
courtes que le pétiole ou le dépassant (dans la partie supérieure 
de la plante); fleurs longuement pédonculées, blanchâtres ou d’un 
bleu clair. — Vivace; Avril-Juin. Lieux secs. 4 

HAUTE-VIENNE : Bruyères du Ris-Chauveron (Abbé Chabois- 
seau, in Lamy). — CREUSE : Camp de Lignaux, ce de Lourdoueix- 
Saint-Pierre (Martin). — CoNFOLENTAIS : Landes de Beauclain, 
de Vieilleforêt, des Roufferies, ces d’Ansac, d’Hiesse et de Lessac. 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : Landes de la Tricherie, près Piégut ; 
bruyères au pont de l'Isle, route de Thiviers à Lanouaille (Soulat- 
Ribette). 


144. V. odorata Linné (Violette odorante). — Plante velue à 
souche émettant des rejets rampants allongés et feuillés ; feuilles 
suborbiculaires très obtuses ; stipules larges, ciliées, glanduleuses ; 
pédoncules radicaux glabres et pubescents; fleurs odorantes, 
d’un bleu-violet ou blanches; capsule déprimée, pubescente. — 
— Vivace; Mars-Avril. Haies, prés, lieux frais. 

C partout. Cependant Rupin dit la plante AR dans la Corrèze. 

Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges, jardins de l’Evêché; 
Châteauponsac, rive droite de la Gartempe (Lamy); environs de 
Limoges (Malinvaud); Rochechouart (Soulat-Ribette). — Cor- 
RÈZE : Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay). 

V. dumelorum Jordan (Violette des buissons). — Diffère de 
V. odorata par ses feuilles adultes ovales oblongues plus ou moins 
pointues, ses pédoncules velus jusqu’au sommet et ses fleurs 
blanchâtres à éperon violacé. 

CREUSE : RR Chambon, bords de la Voueize (de Cessac). 

V. subcarnea Jordan (Violette subcarnée). — Diffère de V. odo- 
rala par ses fleurs carnées ou lilas à odeur douce et par ses 
capsules ovoïdes. 

CorrËze : Enval, dans les haies; Turenne, chemin de Labru- 
nerie à Linoire; Lapeyrouse (Rupin). 


LUE — 


V. suavissima Jordan (Violette suave). — Diffère de V. odo- 
rala par 5es pédoncules très hispides, ses fleurs d’un beau violet 
à odeur très suave, ses capsules globuleuses. 

CORRÈZE : Cultivée dans les jardins sous le nom de Violelle des 
quatre saisons (Rupin). 


145. V. virescens Jordan (Violette vert-pâle). — Feuilles 
vert clair ovales oblongues ; stipules à cils égalant à peu près leur 
longueur; pédoncules glabres; éperon non coloré; capsule ver- 
dâtre. — Vivace : février-avril. Bois. 

Corrèze : Turenne à Linoire, à Bria, AR; Vallée de la Cou- 
rolle sous Puy-Jarrige, Chasteaux, Lissac (de Lépinay); Vallée 
d’Entrecor, Forêt de Cousage (Rupin). 

V. scotophylla Jordan (Violette vert sombre). — Diffère de la 
précédente par ses feuilles adultes d’un vert sombre, ses fleurs 
d’un bleu violacé, son éperon et sa capsule violacés. 

CorRÈzE : Turenne à Goutoule, Linoire, Bria, AR; Noailles 
à Entrecor; forêt de Cousage, cirque de Laroche (Rupin). 


146. V. hirta Lirné (Violette hérissée). — Souche dépourvue de 
stolons ; Plante hérissée à feuilles cordiformes dentées, velues sur- 
tout en dessous; stipules à cils plus courts que leur diamètre; 
fleurs inodores, bleu-violet; capsules velues. — Vivace; Mars- 
Mai. Haies, lieux secs, champs calcaires. 

C. partout. 

V. permixta Jordan (Violette confondue) V. hirla X odorala 
auct. plur. — Diffère de V. hirla par les rejets rampants de la 
souche, par ses fleurs un peu odorantes et un peu blanchâtres 
dans le fond; les sépales sont glabres sur les bords. Produit 
hybride des V. hirla et V. odorala. 

CREUSE : Guéret (de Cessac). — CorRÈzE : Uzerche, bords du 
chemin dominant la rive gauche de la Vézère au moulin du 
Puy Grolier (Rupin). — GonFroLENTAIS : Confolens haies et prés 
de la vallée du Goire (Crévelier). 

V. propera Jordan (Violette pressée). — Petite plante en touffe 
serrée, à feuilles petites, à pubescence courte, à fleurs assez 
grandes d’un bleu violet. Fleurit bien plus tôt que V. hirta. 

CREUSE : Chambon, bords de la Voueize (Pérard in Martin). 

Lamy parle encore d’une plante voisine de V. hirla qu'il a 
trouvée près du moulin de l’Aïguille, sur un rocher élevé domi- 
nant la Briance (rive gauche); cette violette à fleur odorante 
beaucoup plus petite que la fleur de V. hirta, était considérée 
par Schultz et Boreau comme constituant une espèce nouvelle. 
A rechercher. 


+5, : déc LE 


Er 


147. V. collina Besser (Violette des collines). — Souche sans 
rejets rampants ; feuilles ovales, cordiformes, crénelées; stipules 
à cils égalant leur largeur; fleurs d’un bleu pâle, petites, un peu 
odorantes; capsule pubescente. — Vivace; Avril-Mai. Bois et 
haies. 

«CREUSE : Aubusson, Got-Barbat, R (Jorrand et Frébault). 


148. V. palustris Linné (Violette des marais). — Souche 
stolonifère; feuilles réniformes arrondies; stipules ovales acu- 
minées; fleurs inodores, bleu-pâle, veinées de violet; capsule 
glabre. — Vivace; Avril-Mai. Prés tourbeux et marécageux. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE, GC. — CONFOLENTAIS : 
Etang de Brigueil, Brillac, Montrollet, R (Crévelier). 

B dimorpha Rouy et Foucaud. — Dernière feuille basilaire 
largement ovale-cordée, obtusiuscule. , 

CorRÈZE : C dans les marais et tourbières de la Haute-Corrèze 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud) et sans doute ailleurs. 


149. V. epipsila Ledebour. — Cette plante, qui doit son nom 
à ce qu'elle vient sur les sphagnum couvrant les marais, n’était 
pas considérée par Boreau comme distincte de V. palustris. 
Elle en est bien voisine, mais elle s’en distingue par des feuilles 
plus grandes, en cœur à la base, plus larges que longues, et par 
ses fleurs non veinées. 

CREUSE : Marais au-dessus du Pont de Roche près Cham- 
braud, Saint-Sulpice le-Donzeil (Païlloux). 

La Violette cornue {Viola cornuta) Linné, souvent cultivée, 
remarquable par ses belles fleurs bleues longuement pédonculées, 
à sépales longuement subulés, se naturalise facilement chez 
nous. Nous l’avors rencontrée dans ces conditions aux environs 
de l'habitation de M. Duris, à Legaud, ce d’'Eymoutiers; en outre 
l'abbé Michel, curé de Javerdat, nous a fait connaître que depuis 
plusieurs années il en possédait un pied venu accidentellement 
dans son jardin et s’y maintenant sans être l’objet d’aucuns soins. 


IE Section. — PENSÉES 


4 pétales supérieurs dressés; stigmate creusé en godet. 


150. Viola tricolor Linné (Violette tricolore) vulg. : Pensée 
— Tige de 20-50 cent.; feuilles dentées; stipules à lobe terminal 
foliacé et denté; corolle à nuances veloutées, 3 fois plus grande 
que le calice. | 

La Pensée est cultivée partout. On connaît les grandes dimen- 
sions qu’atteint la corolle de la forme V. horlensis. Abandonnée 


Lin 


à elle-même, cette forme retourne au type. Elle s'échappe des 
jardins et devient spontanée, mais ses stations manquent de 
fixité. On la rencontre çà et là. 


151. Viola arvensis Murray (Violette des champs). — Plante 
annuelle à stipules pinnatitpartites ; fleurs non veloutées, petites, 
égalant les sépales ou les dépassant peu, jaunes ou d’un jaune 
lavé de violet pâle. 

Cette plante commune partout présente un grand nombre de 
variétés. 

V. arvaltica Jordan. — Feuilles petites, crénelées, subaiguës; 
pétales étroits, obovales-oblongs ; capsules très petites. 

HauTE-VitENNE : Champs cultivés de Peyrat-de-Bellac, C. 
(Lamy). 

V. agreslis Jordan (Violette agreste). — Feuilles assez grandes, 
non profondément crénelées; pédoncules 1-2 fois plus longs que 
la feuille, portant des bractéoles souvent à 2-3 centimètres de 
la fleur ; éperon blanchâtre. — ©, Mai-Septembre; lieux cultivés, 

HAUTE-VIENNE : Gain, ce d’Isle, Rochers au-dessous du châ- 
teau de Rochechouart, Saint-Yrieix, Le Dorat, Saint-Barbant, 
Saint-Sulpice-Laurière, Peyrat (Lamy). — Corrèze : Objat, 
Juillac, Donzenac, Nouailhac, AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
Champs et moissons aux environs de Confolens CC. (Crévelier). 

V. ruralis Jordan (Violette rurale). — Diffère de la précédente 
variété par les pédoncules plus longs et par les bractéoles plus 
rapprochées de la fleur. , 

C., dit Lamy, dans tous les pays granitiques du centre. Nous 
l'avons rencontrée à Eymoutiers à Thiat et à Nantiat. Elle ne 
figure pas dans le catalogue de de Cessac (Creuse). Elle est com- 
mune dans le Confolentais (Grévelier). 

V. segelalis Jordan (Violette des moissons). — Feuilles à dents 
aiguës; stipules pinnatifides à lobes parallèles, le termmal plus 
ou moins denté; corolle égalant à peine le calice. — ©. Maï- 
Septembre. Champs sablonneux. 

HauTe-Vienne : Dans les moissons à Saint-Junien (Abbé 
Lecler). — CREUSE : Cà et là (de Gessac). — CorRÈzE : Bords de 
la route d’Allassac au Verdier, C. (Rupin). Darazac AC. Laygue); 
dans les environs d’Ussel (Fre Georges), sous le nom de V. arvensis 


de Candolle. — ConrocenTais : Cà et là dans les moissons avec 
V. agrestis (Crévelier). 
V. subincisa Boreau (Violette presque incisée). — Tige de 4 à 


6 décim.. élancée; feuilles subincisées, crénelées. 
Creuse : RR. au Mouchetard (de Gessac). 


PTE 


Cm 


æ. Variété douteuse, car Jordan a écrit à de Cessac que la plante 
lui paraissait être un état luxuriant d’une variété de V. arvensis; 
cette opinion est d'autant plus probable qu’on n’a plus retrouvé 
dans la même localité que les V. peregrina et V. tricolor. 

V. gracilescens Jordan (Violette grêle). — Tige de 1 à 3 décim..; 
feuilles assez grandes, profondément crénelées; pédoncules por- 
tant des bractéoles situées à 2-3 centim. au-dessous de la fleur 
qui est jaune clair ou jaune violet; éperon violacé, plus long que 
les appendices calicmaux. 

HauTe-ViENne : Aixe, Isle, La Meyze, Saint-Sulpice-les- 
Feuilles. Bessines Eymoutiers, Nantiat, le Ris-Chauveron, Ma- 
gnac-Laval (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf (Lamy). 

Viola Deseglisei Jordan (Violette de Deséglise). — Feuilles 
simplement crénelées ; pédoncules allongées portant des bractéoles 
peu éloignées de la fleur; calice pubescent cilié; corolle à pétales 
supérieurs blanchâtres ou lavés de violet, l’inférieure jaune 
marqué de lignes violettes; capsule allongée, — © Mai-Septem- 
bre. Champs sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Verneuil, Droux ;G. au Dorat à fleurs presque 
toujours blanches (Lamy). 

Viola mentila Jordan. — Feuilles supérieures oblongues 
lancéolées; stipules grandes à lobes allongés; sépales lancéolés- 
aigus; éperon tantôt égal aux appendices, tantôt les dépassant. 

HAUTE-VIENNE : — Champ de seigle à Sussac; moissons à 
Bélair près Saint-Léonard ; CC. le long d’une haie dans le pré du 
Treuil, près Saint-Martial (Lamy). 

V. sublilis Jordan. — Feuilles crénelées; lobe médian des 
stipules allongé; pédoncules longs; fleurs d’un blanc jaunâtre, à 
corolle plus courtes que les sépales. 

HAUTE-VIENNE : rive droite de la Gartempe à Châteaupon- 
sac, talus de la route prè; de Magnac-Laval (Lamy). 


152. V. saxatilis Smith, V. alpesiris Jordan (Violette alpestre) 
— Plante de 1-3 décim., à pubescence très courte; feuilles ovales 
crénelées, no1 échancrées en cœur; stipules pinnatipartites 
toutes ou la plupart à lobes grands; fleurs grandes presque com- 
plètement jaunes avec des lignes violacées; sépales ciliés sur les 
bords; corolle un peu plus grande que les sépales, à pétales non 
veloutés; éperon courbé — © Mai-Septembre; lieux vagues. 

CREUSE : RR. Mouchetard, Saint-Sulpicc-le-Guérétois (de 
Gessac). 

V. meduanensis Boreau (Violette de mayenne). — Plante de 
1-5 décim., hispide; feuilles simplement crénelées bien plus 


NA 


courtes que les entrenœuds; pédoncules à bractéoles éloignées de 
la fleur; fleurs grandes d’un beau violet; éperon dépassant peu 
le calice. — © Maï-Septembre. Champs des terrains granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix, Le Dorat (Lamy). — CoRRÈZE : 
Coissac, ce de Lestard (Le Gendre). 

V. Provostii Boreau (Violette de Provost). — Tige de 2-5 
décim.; feuilles larges, les inférieures subcordées, les supérieures 
ovalés-oblongues: bractéoles sous la courbure du pédoncule; 
fleurs blanc jaunâtre à sépales ciliés; éperon bleu-violet presque 
droit. — © Avril-Septembre. Champs incultes. 

HAUTE-VIENNE : La Jonchère, Grandmont. Ambazac, Bersac, 
Laurière; coteaux de Châteauponsac, à sépales fortement ciliés 
(Lamy). 

V. peregrina Jordan (Violette voyageuse). — Très voisme de 
V. Provostii dont elle ne diffère que par ses sépales non ciliés 
(Rouy et Foucaud). — © Maï-Octobre. Lieux sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, CG; Droux, à éperon dépassant 
les appendices et à sépales un peu ciliés; Sussac, Châteauponsac, 
Belair près Saint-Léonard; Bessines à fleurs grandes et à sépales 
à peine ciliés; Peyrat-le-Château (Lamy). — CREUSE : CC. dans 
les moissons (de Gessac); à Vernon, entre Sauviat et Bourganeuf 
(Lamy), — CorRÈzE : Groschamps ce de Beynat (de Lépinay). — 
ConNFoLENTAIS dans un champs à Saint-Christophe ? (Crévelier). 

Viola contempta Jordan (Violette méprisée). — Tige de 2-5 
décim.; bractéoles situées au-dessus de la courbure du pédon- 
cule; fleurs blanchâtres à sépales sensiblement ciliés sur les bords 
et à pétales supérieurs tachés de bleu; éperon peu coloré, pres- 
que droit. — © Avril-Septembre. Lieux vagues. 

HAUTE-VIENNE : Peyrat, Eymoutiers (Lamy); d’après l'abbé 
Lecler la plante serait CG. dans le département. —CREUSE : CC. 


Guéret, Peyrabout, etc. (Note de de Gessac à Lamy). — Cor- 
RÈZE : Groschamps, ce de Beynat (de Lépinay). 
V. monticola Jordan. — Stipules à lobe médian obovale-sub- 


foliacé; pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles; corolle 
petite à pétales non veloutés. 

Haute-Vienne : Champs près de Berneuil (Le Gendre); 
Ladapeyre, c° d'Oradour-sur-Genest (Chassat).— CorRÈèzE : Bois 
de la Dordogne à Bort (Gonod d’Artemare). 

V. Paillouxi Jordan (Violette de Pailloux). — Tige de 2-3 
décim.; stipules pinnatifides à lobes parallèles, le terminal peu 
ou point denté; pédoncule très long; corolle dépassant le calice, 
jaune ou mêlée de violet; capsule ovale oblongue. — Juin-Août: 
moissons des terrains granitiques. 


Lt 


SAAEA 


HaurE-V,ENNE : Sur un mur au village du Grand-Grammont, 
ce de Saint-Sylvestre (Lamy). — CREUSE : Abondante dans les 
moissons de la Haute-Creuse, Gentioux, Faux, Royères, La 
Courtine (de Gessac); CG à Aubusson (Jorrand et Frébault).— 
CorRÈzE : Environs de Meymac (Fre Georges); Millevaches, pa- 
cages à Saint-Merd-les-Oussines (Gonod d’Artemare). 


153. V. sudetica Willd (Violette des Sudèêtes). — V. lutea Ê 
sudelica Koch. — Souche traçante; tige de 1-3 décim.; feuilles 
crénelées, celles de la tige ovales ou lancéolées; stipules digitées, 
à lobes linéaires entiers, le terminal peu ou point denté; fleurs 
grandes, violettes ou rarement blanches, à pétales larges, arrondis ; 
éperon obtus; capsule courte, ovale, — Vivace; Mai-Juillet. 
Pelouses des montagnes. 


CorrÈzE : Environ de Meymac (Fre Georges); plateau de Mil- 


levaches (Lamy); Saint-Merd, pacages et prairies (Gonod d’Ar- 
temare et Lachenaud). 


Dans les pages qui précèdent, on a vu que le genre Vzola se divisait en 
deux grandes sections : les Violettes proprement dites et les Pensées ou 
Herbe de la Trinilé. 

La modeste violette, ben que se cachant sous l'herbe ou dans les haies 
est une fleur populaire, objet d’un commerce très important. Or l’emploie 
en médecine; les chimistes trouvent dans sa teinture un réactif fort utile; 
enfin son parfunr est très recherché. 

La pensée, plus altière, épanouissant des fleurs qui atteignent jusqu’à la 
grandeur de ia main, a un velouté très agréable et une coloration très variée; 
en revanche elle manque du doux parfum qui caractérise la violette odorante 
et, pour conserver l'ampleur de ses corolles, elle a besoin des soins de l’hor 
ticulteur. 

Dès que la pensée est abandonnée à elle-même, elle retourne au type 
c’est-à-dire à la pensée sauvage très répandue dans nos champs, nos pelouse, 
ct ros bois. Comme elle est essentiellement polymorphe, elle se divise à 
l’état sauvage en un grand nombre de variétés. Aussi serait-il nécessaire 
d'en faire une étude spéciale pourétablir avec précision les variétés quenous 


possédons en Limousin; nous recommandons cet intéressant travail à nes 
confrères, 


FAMILLE X. — RÉSÉDACÉES (1). 


Fleurs hermaphrodites irrégulières, petites, jaunes ou blanchâtres, en 
grappes terminales. Calice à 4-6 sépales inégaux. Pétales 4-6 découpés en 
lanières. Etamines nombreuses (10-40) libres ou en faisceaux. Anthères à 
2 loges; 3-6 styles. 


(1) Voir Revue Scientifique, t. VII, p. 178. 
10 


Mr (Ve 


1. — RÉSÉDA 
4-6 pétales. Carpelles soudés en une capsule uniloculaire, polysperme. 


154. R. lutea Linné (Réséda jaune). — Feuilles ondulées, les 
caulinaires pennatifides. Fleurs jaunâtres. Capsules dressées 
à la maturité. Graines lisses. — © Avril-Octobre. Coteaux pier- 
reux et calcaires. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (de Cessac, Goulard); 
dans le jardin du grand séminaire (Abbé Lecler). La Roche- 
l'Abeille (Marquis de la Douze). — CREUSE : Cat. Pailloux ; 
n’a pas été retrouvé par de Gessac qui ignore où Pailloux a obser- 
vé la plante; sur la voie du chemin de fer à Parsac (Ab. Bertrand). 
— CorrÈzE : AG, aux environs de Brive, chemin du Buisson au 
Puy-Laborie, Turerne, Ayen (Rupin). — CoNFOLENTAIS : Saint- 
Laurent et toute la partie calcaire de l'arrondissement, Saint- 
Claud, Champagne-Mouton, etc. C. (Crévelier). — NoNTRONNAIS 
Thiviers (Soulat-Ribette). 


155. R. alba Linné (Réséda blanc); R. suffrulicosa Bert, 
(R. sous-arbrisseau). — Feuilles grandes, pinnatiséquées, à 
segments lancéolés, papilleux sur les bords. Fleurs en grappes 
très denses; pétales blancs, plus longs que les sépales. Capsule 
à 4 dents.— Annuelle ou bisarnuelle, Maï-Septembre. Plante 
appartenant à la région méditerranéenne. 

HAUTE-VIENNE : Murs d’un jardin au Dorat (Chassat). Na- 
turalisation provenant d’une culture très ancienne; nous avons 
en efiet, des échantillons recueillis dans cette commune par M. 
l'abbé Lecler en 1860. 


156. R. luteola Linné (Réséda Gaude); Vulg. : Gaude, Herbe 
à jaunir ou Herbe aux juifs. — Tige anguleuse de 2-3 décim. 
Feuilles entières ondulées. Fleurs d’un jaune pâle formant un 
long épi. Capsule subglobuleuse. — Bisannuelle, Mai-Août. Murs, 
bords des chemirs, décombres, lieux stériles, champs pierreux. 

HaurTEe-VIEnNeE : Aixe, Ladignac, Le Dorat, etc. C. (Lamy); 
Eymoutiers, murs de l’église, RR. (Duris); Darnac, au pied de la 
tour de la côte du Chapt (Le Gendre). — CREUSE : AC. Bénévent, 
Gouzon, ete. (de Gessac); Guéret à Champdonné, Chéniers près 
du pont (Martin); Aubusson, R. Murs du Chapitre (Jorrand et 
Frébault). — Corrèze : Brive sur les murs de l’ancien château, 
Issandon, plateau d’Ayen, Saint-Robert, AR. (Rupin); Lissac, 
Chasteaux, dans le calcaire (de Lépinay); Argentat, Saint- 
Chamant, Eyssel, AR. (Vachal). — CONFOLENTAIS : C. dans la 


NN PEN Ji Te 


Log. RE 


partie calcaire, Chassenon, Cà et là à Confolens et dans la partie 
granitique (Crévelier). — NonrroNNais : Environs de Teijat, C. 
(Soulat-Ribette)., — Plante à tendance calcicole, venant acci- 
dentellement dans le granit. 

Le Réséda odorant {R. odorala Linné) peut être rencontré, 
mais il ne doit jamais être considéré que comme une plante échap- 
pée des jardins où il est très cultivé en raison de son agréable 
parfum. 


2. — ASTROCARPUS 


Pétales 4-6 1 Capsules en étoile, monospermes. 


157. A. purpurascens Walpers. (Astrocarpe rougeâtre) 
A, Clusii Gay. (A. de l’Ecluse), — Feuilles lancéolées linéaires, 
les inférieures en rosette; 12-15 étamines à filets hispides. — Vi- 
vace. Mai-Octobre. Plante calcifuge, recherchant les terrains 
sablonneux. 

HauTe-ViennE ; La Roche-l'Abeille (Lamy). A rechercher 
sur les autres terrains de serpentinc. 

La Gaude est cultivée dans l'Hérault. C’est une des plus anciennees plan- 
tes tinctoriales; elle renferme une matière colorante jaune dont on se sert 
pour teindre les étoffes de soie. 

En dehors de cette espèce la famille des RÉSÉDACÉES ne renferme guère 


comme plante intéressante que le Réséda des jardins dont on peut faire 
de très jolis petits arbustes en ne laissant se développer qu’une seule tige, 


FAMILLE XL — POLYGALÉES 


Fleurs irrégulières. Sépales inégaux, 3 extérieurs petits et 2 intérieurs lar- 
ges, pétaloïdes. Pétales 3, inégaux, soudés aux filets des étamines. Etamines 
8. Ovaire libre, à 2? loges. : 


: 1. — POLYGALA 
Mêmes caractères que la famille. 


158. P. vulgaris Linné (Polygala commun). Vulg, : Herbe 
au lait, Laitier commun. — Tiges dressées. Feuilles alternes, 
les radicales oblongues non arrondies au sommet, Bractées plus 
courtes que les fleurs. Fleurs bleues, roses ou blanches; ailes 
plus larges que la capsule. — Vivace, Mai-Juillet. Prés, bois, 
pelouses. 

CC. partout. Cependant serait R. dans les environs d'Ey 
moutiers (Duris). 

Gonod d’Artemare signale comme étant C. dans les bruyères 
d’Ussel des individus se rapprochant de la forme involuliflora 


Se OL 


Lamotte (Tiges très ramifiées au point où elles se redressent 
et munies en ce point de feuilles en fausses rosettes. 
P. oxyptera Reich (Polygala à ailes aiguës). P. vulgaris Var. 


parviflora Cosson et Germain. — Tiges nombreuses, diffuses, 
simples ou rameuses. Grappes courtes et denses portant des fleurs 
assez petites, à ailes plus étroites que la capsule. — Vivace: 


Mai-Septembre. Pelouses, prés, bois. 

HauTE-ViEenNE : C. simple variété de P. vulgaris (Lamw), 
mais, d’après nous, elle s’en distigue très facilement par les carac- 
tères indiqués ci-dessus qui lui donnent un facies spécial. Plateau 
de serpentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). Goutelard, ce de 
Nantiat (Vte de Brettes). Bois du Vigen (Abbé Lecler). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, çà et là (de Cessac). — CorRÈzE : Ussel (Gonod 
d’Artemare). — CONFOLENTAIS : champs à droite du pré de l’hos- 
pice, près de la gare de Confolens et cà ct là aux crvirors RR,. 
(Crévelier). 

P. comosa Schkubhr. (Polygala chevelu) P. vulgaris var. comosa 
Cosson et Germain. — Tiges dressées. Grappes allongées, garnies 
au sommet, lorsqu'elles sont jeunes, de bractées formant une 


houppe. — Fleurs assez petites, roses, rarement bleues ou blar- 
ches; ailes plus longues que la capsule et presqu’aussi larges 
qu’elle. — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses sèches, 
HaurTe-ViEnNE : Limoges, Le Dorat, La Roche-l’Abeille, R. 
(Lamy). — CorRÈzE : environs d’'Ussel, R. (Fre Georges). — 


ConFoLENTAIS : Cà et là sur les coteaux du Goire et de l’Issoire 
(Crévelier). 

P. serpyllacea Weïlhe (Polygala à feuilles de serpolet). — Tigcs 
rampantes de 6-20 centim. Feuilles inférieures ordinairement op- 
posées. Rameaux florifères naissant latéralement de l’aisselle des 
feuilles primaires. Bractées très petites, plus courtes que les 
fleurs. Grappes pauciflores. Fleurs bleues, quelquefois roses ou 
blanches. — Vivace; Avril-Juin. Landes, bruyères sèches ou hu- 


mides. 
G. ou CC. partout. 
Var. B mutabile Dumort {P. depressa Venderotli}. — Tigcs 


souvent dénudées à la base, feuilles plus étroites. 
HaAuTE-VIENKE : Plateau de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). 
— CorRÈzE : AC. dans les pacages humides et les tourbières de 
la Haute-Corrèze (Gonod d’Artemare). 
Cette variété est presque toujours confondue avec la iorme 
P. serpyllacea. A rechercher. 


159. P. calcarea Schultz ((Polygala du calcaire). — Tiges 
nombreuses, étalées ou dressées; feuilles allongées, les radi- 


| 


DEMO 


cales relativement grandes, ovales, à sommet arrondi, rappro- 
chées en rosettes. Fleurs d’une belle couleur bleue, rose ou blan- 


che. Capsule retrécie à la base. — Vivace, Avril-Juin. Coteaux, 
prés montueux, pâturages des terrains calcaires, surtout sur le 
_ jurassique. 


CorRÈzE : Arrond. de Brive, Siaurat, Puy-Jarrige, Puy La- 
borie, Noailles, Entrecor, Jugeals, C. (Rupin); Crochet (de Lépi- 
nay). — NonrronNais : Nontron (Soulat-Ribette). 

Le Polygala de Virginie est employé dans la médecine, principalement 
dans la bronchite chronique. On utilise aussi, contre diverses maladies 
notamment la dysenterie, le Raïanhia du Pérou qui fut d’abord usité comme 
dentifrice et qui appartient à la même famille. 

Le mot Polygala a pour origine les mots grecs polus beaucoup et gala 
lait, les plantes de ce genre passant pour donner beaucoup de lait aux vaches 
qui en mangeaient. 


FAMILLE XII. — DROSERACÉES 


Feuilles presque toutes radicales. Fleurs régulières (5 sépales, 5 pétales, 
5 étamines, 3-5 styles). Ovaire libre, uniloculaire. Fruit capsulaire, polysper- 
me. 


1. — DROSERA 


Feuilles toutes radicales, chargées de poils glanduleux. Fleurs blanches 
en petites grappes spiciformes; pétales marcescents sans écaille nectarifère 


Les Rossolis sont connus dans la Creuse sous le nom impropre 
de Maures. On les appelle Vaouret en patois limousin et Herbe del 
malago en patois de Figeac. 


160. D. rotundifolia Linné (Rossolis à feuilles rondes) 
Vulg. : Matagons, Rosette, Herbe à la Goutte, Rosée du soleil. — 
Feuilles arrondies, étalées en rosette sur le-sol, à pétiole poilu. 
Hampe dépassant longuement les feuilles. — Vivace; Juin- 
Août. Terrains spongieux ou tourbeux, surtout dans le sol grani- 
tique. 

HAUTE-VIENNE : GC. ou GG. — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de 
Cessac); Guéret, marais du Maupuy, AC. (Lafay); Aubusson, AR. 
bois de la Villatte, bois de la forêt, étang de Baudonnat ; CC. à La 
Borne, dans les environs de la Nouaille et à la Source de la Bauze, 
CC. à Gentioux (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : C. (Rupin) 
— CONFOLENTAIS : Marais et prés tourbeux aux Roufferies, ce de 
Lessac, à Montvallier, Lalut, etc., c° d’Ansac (Crévelier). — 
NonTROoNNAIS : C. (Soulat-Ribette). 

Var. ramosa, hampe, à 2-3 rameaux. 

HAUTE-VIENNE : Etang du Ris-Chauveron (Abbé Violleau). 


— S0 — 


161. D. intermedia Hayne (Rossolis intermédiaire). — Feuil- 
les allongées, dressées, à pétiole glabre. Hampe dépassant peu 
les feuilles. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux tourbeux. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. 
(de Cessac). RR. à Aubusson, marais entre la forêt et la Vareille, 
CCG. à Gentioux (Jorrand et Frébault); AR. à Clairavaux (Pedon). 
— CONFOLENTAIS : Marais du Mas d’Ansac, Brigueil, Pressignac 
(Crévelier). — NonTroNNAIS : G. (Soulat-Ribette). 

Var. ramosa Grenier et Godron. — Hampe divisé quelquefois 
en 2-b rameaux. 

A rechercher avec le type. 


162. D. longifolia Linné (Rossolis à feuilles longues). — Feuil- 
les à limbe linéaire oblong, dressées, à pétiole glabre. Hampe en- 
viron deux fois aussi longue que les feuilles. — Vivace; Juillet- 
Août. Marais tourbeux, 

CONFOLENTAIS : RR,. Marais du mas d’Ansac, Brigueil, Pres- 
signac, mélangé avec l’espèce précédente (Crévelier). 


2. — PARNASSIA 


Fleurs solitaires, pétales caducs munis d’une écaille nectarifère ciliée, 
capsules à 4 valves. 


163. P. palustris Linné (Parnassie des marais). Vulg. : Gazon 
du Parnasse. — Plante glabre à tige simple, anguleuse; feuilles ra- 
dicales cordiformes en rosette; une seule feuille caulinaire, sessile, 
embrassante; fleur blanche veinée, solitaire, terminale, grande 
(plus de 2 centimètres de diamètre). — Vivace; Juillet-Octobre; 
prés marécageux ou tourbeux, landes. 

CG partout. Dans le Confolentais ne se rencontre guère que 
dans la partie granitique de l'arrondissement. 


Cette petite famille n’éveille pas la Curiosité du public. Elle ne se recom- 
mande par aucun usage, elle est même nuisible aux moutons dans les pâtu- 
rages en raison de ses propriétés âcres, amères et vésicantes. Cependant peu 
de groupes ont retenu aussi longtemps l'attention des biologistes. 

C'est qu'avec les Rossolis, notamment aveé la Dionée attrape-mouche 
habitant l'Amérique, nous nous trouvons en présence de plantes dites car- 
nivores, Le fait a été étudié par de nombreux savants et Darwin a consacré 
plus de 500 pages à l'étude du Drosera rotundifolia. 

Les feuilles des Rossolis ont un limbe couvert, sur sa face supérieure, de 
poils glanduleux auxquels Darwin a donné le nom de tentacules, secrétant 
un liquide visqueux. Un moucheron vient-il se poser sur cette feuille, le liquide 
l'enveloppe et le retient, les poils s’infléchissent et l’enserrent, le limbe se 
contracte en coupe évasée et, après un temps variable, l’insecte est absorbé. 
Fait curieux , les substances azotées seules déterminent l’inflexion des poils; 


So 


il se produit donc ici un véritable phénomène de digestion foliaire à l’aide d'un 
acide qui joue le rôle de suc gastrique. 

Nous ne pouvons entrer dans plus de détails sur ces singulières propriétés 
des feuilles des plantes du genre Drosera, mais nous engageons n0$ lecteurs 
à lire les travaux des auteurs qui ont étudié la question, notamment de Dar- 
win, de Planchon, de l'Allemand Nitsche, d’une américaine, Mme Treat, de 
l'Anglais Bennett. Ils ont sur place, dans nos prés tourbeux, des Rossolis en 
grande quantité; ils peuvent eux-mêmes faire d’intéressantes observations. 


FAMILLE XIII. — — CARYOPHYLLÉES (1) 


Feuilles opposées, entières. Fleurs régulières, 5 sépales libres ou soudés en 
tube (rarement 4), 5 pétales (rarement 4). étamines 5 ou 10; 2 à 5 styles; 
capsule polysperme (rarement en forme de baie), s’ouvrant au sommet. 


1e Section. — SILÉNÉES (calice gamosépale) 


1. — CUCUBALUS 
5 sépales à limbe bifide, portant une dent à la base. Fruit bacciforme. 


164. C. baccifer Linné (Cucubale porte-baie). Vulg. : Coulichon 
à baies. — Fleurs d’un vert blanchâtre; calice en cloche; 3 styles ; 
10 étamines ; baies globuleuses, rougeâtres, puis noires à la matu- 
rité. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais, buissons, haies, etc. 

HAUTE-VIENNE : RR. haïe à Châlus (Léclaircie, Le Gendre). — 
CREUSE : RR. Chantemille près Ahun (Pailloux); Lépaud (Abbé 
Pinot); Busseau d’Ahun (Martin). — Corrèze : AC. dans les 
environs de Brive et d’Objat (Rupin); AC. à Argentat (Vachal); 
R. à Mercœur, au bas de Mont-Calme, près Chauvac (Rupin); AC. 
aux environs d’Ussel (FTe Georges). — NonTRoNNAIS : Thiviers 
près le tunnel du chemin de fer (Soulat-Ribette). 


2, — SILENE 


Calice tubuleux, plus ou moins renflé, à 5 dents. — 5 pétales longue- 
ment onguiculés; 10 étamines, 3 styles; fruit s’ouvrant au sommet par 6 
valves. 


169. S. cretica Linné (Silène de Crète). — Fleurs roses; calice 
fructifère resserré au sommet; pétales à onglet non auriculé; 
capsule subglobuleuse conique. — ©; Juin-Août. Champs de 
lin. 

CorRèzE : Champs de lin à Brive (Latreille in DC. f1. fr. n°4335; 
Lapigeonnie, Malecroix, R. (Loubignac). 


(1) Voir Revue Scientifique, t. III, p. 105, Les Alsinées (Ch. Le Gendre). — 
T. VII, p. 179, plantes adventices (Ch. Le Gendre). 


42 — 


166. S. inflata Smith, (Silène enflé) Pélarélo, Péloulé (petit 
pétard en patois). — Fleurs blanches, rarement roses ou purpuri- 
nes; calice vésiculeux dès l'épanouissement de la fleur; pétales 
sans écailles à la gorge. 

Voici les formes reconnues en Limousin de cette plante poly- 
morphe : 

S. vesicaria Schrader (Silène vésiculeux). — Plante robuste, 
feuilles longues, ovales, glabres; panicule large; fleurs grandes, 
ayant au moins un centim. de longueur. Forme confondue autre- 
fois avec S. inflala. — Vivace; Maiïi-Juin et automne. Champs, 
prés. 

CC. partout. 

S. brachiala Jordan (Silène à longs bras). — Rameaux allongés; 
feuilles peu rétrécies à la base; panicules larges, à grandes fleurs. 
— Vivace; Juin-Octobre. Champs, cultures, lieux pierreux. 

HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler); 
environ de Verneuil-sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : GC. (de 
Gessac). — Doit être aussi C. dans les autres parties de la 
régior, mais, comme la forme précédente, a été sans doute 
confondue avec S. inflala. 

S. oleracea Boreau (Silène des cultures). — Feuilles oblongues, 
lancéolées, rétrécies à la base; panicule multiflore; fleurs gran- 
des. — Vivace; Juin-Octobre. Lieux cultivés. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé Lecler); Gare de 
Bellac (Le Gendre). — CREUSE : Chamborand (de Gessac). — 
CONFOLENTAIS : Moissons, prairies, haies à Confolens et partout 
dans l'arrondissement (Crévelier). — Et sans doute ailleurs. 

S. rupicola Boreau, (Silène des rochers). — Plante de couleur 
glauque; tiges naines (8-25 centim.), très grêles; feuilles petites; 
panicule de 1 à 4 fleurs; graines hérissées d’aspérités saillantes. 

HAUTE-VIENXE : Roches de serpentine de La Roche-l’ Abeille 
et de Magnac-Bourg (Lamy, Le Gendre). Cette plante, qui est la 
variété Minor des auteurs et que nous avons trouvée en quantité 
à La Roche-l’Abeille, paraît être une forme spéciale au terram 
de serpentine sur lequel, d’une façon générale, la végétation tend 
au nanisme. 


167.S. Armeria (Silène Armérie). — Tige de 1-4 décim.; feuil- 
les ovales oblongues; fleurs roses, nombreuses, brièvement pé- 
dicellées, en faisceaux serrés; calice glabre, rougeâtre, aon vési- 
culeux. — ©, Juin-Septembre. Lieux sablonneux, terrains arides. 
bois, 


Me": 


HauTE-VIENNE : Condadille près Limoges, RR. (Lamy); Ja- 
nailhac ( Marquis de la Douze); Saint-Sulpice-Laurière (Souché); 
près de la Gare de Thiat, mur à la Bazeuge, sur la voie du chemin 
de fer à Nieul (Le Gendre); Lussac (Abbé Nadaud).— CREUSE : 
Cat. Pailloux, plante sortie des jardins, probablement non spon- 
tanée (de Gessac). — CoRRÈZE : Argentat, naturalisé sur les bords 
de la Dordogne (Vachal). — ConFoLENTAIS : Murs d’un jardin à 
Confolens. — Plante souvent cultivée, répandant sa graine au 
loin, croissant où le hasard la porte, manquant de fixité dans ses 
stations mais pouvant se rencontrer partout. 


168. S. Otites Smith, (Silène dioïque). — Tige visqueuse, 
presque nue, portant quelques feuilles linéaires; feuilles infé- 
-rieures rapprochées; fleurs petites, polygames ou dioïques, d’un 
vert jaunâtre, disposées en petits bouquets verticillés; calice 
court, non contracté au sommet; pétales entiers, nus à la gorge. 
— Vivace; Mai-Septembre. Lieux arides, bords des champs ct des 
chemins sablonneux. 

CorRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — Loca- 
lité douteuse d’après nous, à moins qu’elle ne provienne de la 
Limagne où la plante est commune. 


169. S. nutans Linné (Silène penché). — Tige visqueuse, 
portant des feuilles sublinéaires; feuilles inférieures oblongues; 
fleurs penchées, blanches, rosées, quelquefois verdâtres ou rouges, 
nombreuses, en panicule tournée d’un seul côté; calice pubescent; 
corolle à gorge couronnée d’appendices, à pétales profondément 
bifides. — Vivace; Mai-Août. Rochers, lieux secs, coteaux arides. 

C. partout, sauf dans le Nontronnais où Soulat-Ribette lé 
dit rare (environs de Thiviers). 


170. S. italica Persoon (Silène d'Italie). — Difière de l'espèce 
précédente par sa panicule lâche, ses fleurs dressées, la gorge de 
sa corolle presque nue. — Vivace; Mai-Août. Champs pierreux, 
bords des chemins. 


CoRRÈzE : Le Sorp, ce de Chasteaux (de Lépinay). 


171 S. gallica Linné (Silène de France) — Plante pubescente 
visqueuse; feuilles supérieures linéaires, les inférieures spatulées : 
fleurs petites, blanches ou rosées, en grappes unilatérales; calice 
fructifère velu, à 10 stries, à dents longues, resserré au sommet ; 
pétales entiers — ©, Juin-Septembre. Lieux sablonneux. 
champs. 

HAUTE-VIENNE : RR. Sur les côtes d’Aixe (Lamy). Nous en 
possédons un échantillon récolté par le vte de Villelume dans la 


ONE 


cour de l’Aumônerie le 15 juin 1812, c’est-à-dire il y a plus d’un 
siècle. — CoRRÈzE : Bassaler, Planchctorte, Le Chauzanel, AC. 
(Rupin); G. à Lissac (de Lépinay); coteaux de Laguenne (Ru- 
pin); Argentat (Vachal).— ConrorEenrTais : Environ de Montem- 
bœuf, Montrollet, R. (Crévelier). = Nonrronnais : G. dans les 
champs (Soulat-Ribette). | 


3. — LYCHNIS (1) 


Calice à 5 dents; 5 pétales, 10 étamines, 5 styles. Capsule polysperme 
s’ouvrant au sommet par des dents en nombre égal ou double de celui des 
styles. 

Agrosiemma. —— Pétales sans écailles à la gorge; capsule uniloculaire, à 
5 dents alternant avec les divisions du calice. 


172. L. Githago Lamarck. (Lychnide Nielle) Agrostemma 
Githago Linné. Vulg. : Nielle des blés (2); en patois Nielo ou 
Néoula -— Plante pubescente soyeuse; feuilles linéaires lancé- 
olées; fleurs grandes, solitaires, terminales, rouges violacées, 
rarement blanches — ©, Juin-Juillet, Moissons. 

CC. partout. Devient rare, dit M. Petit, dans les environs de 
Guéret où les cultivateurs le coupent. 


Lychnis. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule uniloculaire à 5 
dents opposées aux divisions du calice. 


173. L. Coronaria Lamarck (Lychnide Coquelourde) À groslem- 
ma Coronaria Linné. Vulg. : Lychnide des jardins, Passe-fleur, 
Œillet de Dieu, Coquelourde (3). — Plante tomenteuse blan- 
châtre; feuilles oblongues lancéolées; fleurs grandes, rouges, 
roses purpurines ou blanches, en grappes lâches. — Vivace; 
Juin-Juillet. Lieux secs, bois, parties rocailleuses des montagnes. 

HAUTE-VIENNE : Coteau entre l’ancien monastère de l’Artige 
et la rivière, ce de Saint-Léonard (Le Gendre) — CREUSE : Au- 
busson, RR. sommet des rochers des Granges (Jorrand et Fré- 
bault) — Corrèze : Vallée d’Imbert, sous la route de Montplaisir, 
R; petite vallée derrière la Bastille sous Chèvre-Cujol, R; Beaulieu 
tout le long de la Dordogne, entre Brivezac et Chénalier, CG 


(1) Nous engageons le lecteur à relire le résumé que nous avons fait des 
travaux du D' Magnin sur le polymorphisme floral, la sexualité et la Castra 
tion parasitaire des L. vespertina et L. diurna (Revue scientifique du Limousin 
n° 14 du 15 février 1894). 

(2) Voir au sujet de la Nüielle des blés la Revue scientifique du Limousin 
t. il, p. 186 et 197. 

+ (3) Voir Règne Végétal, 1892, p. 124 et Revue Scientifique, n° 87 du 15 mars 
1900. Lychnide des jardins (Ch. Le Gendre). 


| 
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a 185 — 


(Rupin); Argentat, Labroquerie, Vaurette, C. (Vachal); bords 
de la Maronne, entre Argentat et la Braynerie, C., Servières, à 
Notre-Dame C., Gimel sous Saint-Etienne de Braguse. C. (Rupin). 
Rochers granitiques qui dominent la Dordogne sous le château 
d’'Anglard près d'Ussel (Gonod d’Artemare), — NONTRONNAIS : 
Environs de Thiviers, collines de la rive droite du Bandiat 
(Duroux). — Plante qui serait originaire d’Italie, souvent culi- 
vée et se naturalisant facilement ; c’est, dit Gonod, une des plantes 
moyen âge signalées dans les remèdes des châteaux et des monas- 
tères. 

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Limites d'arrondissements . —--- 
Limites de cantons -_..-..-.. 


Fig, 4. — *# Aire géograhique de Lychnis Coronaria Lamarck 


174. L. Flos-cuculi Linné (Lychnide fleur de Coucou).— Plante 
d’un beau vert, un peu visqueuse dans le haut ; feuilles lancéolées 
ou linéaire-lancéolées; fleurs assez grandes d’un beau rose quel- 
quefois blanches à pétales à limbe divisé en 4 lanières. — Vivace; 
Mai-Juin; prés et bois humides. 


Eten 


CC. partout. 

On rencontre quelquefois cette plante à fleurs doubles. Lamy 
en a trouvé un pied dans un pré, chez Legros, ce ae Saint-Léo- 
nard et nous en avons vu un autre pied provenant d’une prairie 
des environs de Limoges. 


Melandryum. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule uniloculaire à 
10 dents. 


175. L. diurna Sibthorp (Lychnide du jour). Melandryum 
silvestre Rœhling. Vulg. : Compagnons rouges, Ivrognes. — Plante 
à poils non glanduleux; feuilles larges, ovales ou spatulées; fleurs 
dioïques, rouges, inodores. — Vivace; Avril-Juin.Haies, prés, bois 
frais, surtout dans les terrains granitiques. 

C. ou CC. partout. 


176. L. vespertina Sibthorp (Lychnide du soir) Melandryum 
pralense Rœhling. Vulg. : Compagnons blancs, Floquet, Œiüllet 
de Dieu. — Plante velue glanduleuse; feuilles pubescentes ovales; 
fieurs grandes, dioïques, blanches, odorantes le soir. — Vivace: 
Mai-Septembre. Haies, murs, prés secs, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 

On attribue à l’hybridité l'existence de Lychnis à fleurs roses. 
Ils’agit sans doute de sujets ayant pour parents L, vesperlina et 
L. diurna. C'est alors le Melandryum dubium Hampe, (Lychnis 
vespertina-diurna Foucaud). Les deux lobes des pétales, dit Cré- 
velier, sont plus divergents que dans L. diurna. 

HAUTE-VIENXE : Route de Toulouse et bords de l’Aurence 
(Braud); environ de Limoges (Malinvaud). — CREUSE : Guéret, 
Anzême, Chamborand, Mouchetard. —- CONFOLENTAIS : Confo- 
lens, bords du ruisseau de la Tulette, au-dessus de Chez Peuroux, 
Crévelier a vu, pendant plusieurs années, la plante à la même 
place, présentant les mêmes caractères. 

La question est à étudier et c’est le cas de tenir compte des 
travaux de M. le Dr Magnin. Il est probable qu'il y a échange de 
pollen entre les L. vespertina ct diurna lorsque ces deux espèces 
croîssent dans le même lieu. 


Viscaria. — Pétales munis d’écailles à la gorge; capsule pluriloculaire à 5 
dents. ; 


177. L. viscaria Linné (Lychnide visqueuse) Viscaria pur- 
purea Wimm. — Vivace; Mai-Juin. Lieux secs et montueux. — 
Tiges glabres très visqueuses dans le haut: feuilles lancéolées ou 
linéaires-lancéolées; fleurs rouges, rarement blanchâtres. — Viva: 
ce; Mai-Juin. Lieux secs et montueux. 


PR 


HauTe-ViENNE : Rochechouart (Soulat-Ribette); Château- 
porsac (Duchâteau);. — CoRRÈZE : C. dans les environs d’Ussel 
(Fre Georges); Bort, dans les prairies (André in cat. Lamotte). — 

C'est le 26 juin 1860 que Soulat-Ribette a trouvé cette espèce à 
Rochechouart ; elle était en compagnie de L. vesperlina; les tiges 
étaient rouges et glabres ainsi que les feuilles, mais les fleurs 
n'étaient pas encore épanouies. Du reste la plante n'existait pas 
dans J’herbier de notre confrère. 


4. — SAPONARIA 


Calice tubuleux à cinq dents sans calicule; 5 pétales à onglet long; 10 éta- 


mines ; 2 styles; capsule s’ouvrant par 4 dents, présentant quelquefois le 
rudiment de ? cloisons. 


178. S. officinalis Linné (Saponaire officinale). Vulg. : Savon- 
nière, en raison de l’emploi de sa racine pour dégraisser les étof- 
fes ; en patois ; Chablounelo. — Souche rampante; tige droite de 3-6 
décim.. à peu près glabre; feuilles grandes, ovales, acuminées, 
celles du bas à pétiole court; fleurs grandes, rose pâle, rarement 
blanches, formant une cyme compacte; pétales munis à la gorge 
d’appendices linéaires. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais, 
bords des eaux. 

G. et CC. partout, sauf à Aubusson (Creuse) où la plante scrait 
rare (Jorrand et Frébault). Cependant si les colonies sont compo: 
sées de nombreux pieds, elles sont souvent très espacées. 

On trouve cette Saponaire à calices pubescents (Var. puberula) 
ou à calices très glabres / Var. glaberrima ). 

Nous possédons la première variété de la Creuse, Glénic. (de 
Cessac) du Confolentais, bords de la Vienne à Chabanais. (Le 
Gendre) et du Nontronnais , Thiviers, (Soulat-Ribette). 

La seconde provient de la Haute-Vienne (Le grand sémi- 
naire de Limoges, Abbé Lecler; environs de Limoges et de Soli- 
gnac, Goulard ). 


179.S. ocymoides Linné (Saponaire Basilic). — Plante diffuse ; 
tiges couchées pubescentes; feuilles elliptiques, celles de la bases 
à court pétiole cilié; fleurs roses en corymbe paniculé. — Viva- 
cc; Avril Août. Rochers, lieux secs, collines pierreuses. 

CoRRÈZE : RR., environs d’Ussel (Fre Georges). 


180.S. Vaccaria Linné (Saponaire des vaches). — Tige droite, 
glabre; feuilles toutes sessiles; fleurs roses longuement pédoncu- 
lées; pétales à gorge nue et à limbe court. — ©, Juin-Juillet; 
Moissons des terrains calcaires et argileux. 


ont "200 


HAUTE-VIENNE : Spontanée dans le jardin du presbytère de 
Lussac-les-Eglises (Abbé Nadaud) — CREUSE : Cat. Pailloux. 
RR. dans le jardin du Dr Bussière à Châtelus (Abbé de Cessac). 
— CoRRÈZE : Nespouls, R. (Rupiu). — ConroLenrais : Moissons 
du calcaire, Pleuville, etc. R. (Crévelier) — NonrRonnais : 
Jamelières (Soulat-Ribette). 

Stations accidentelles et sans doute sans fixité. 


5, — GYPSOPHILA 


Calice en cloche, à cinq dents, sans calicule; 5 pétales à onglet très court; 
10 étamines; 2 styles; capsule uniloculaire, polysperme, s'ouvrant par 4 
dents. 


181. G. muralis Linné (Gypsophile des murailles). — Plante 
légèrement pubescente; tige dressée grêle, à rameaux diffus; 
fleurs petites, roses, rarement blanches, en grappes lâches. — 
© Juin-Octobre. Lieux sablonneux mouillés en hiver, chaumes, 
grèves des rivières, etc. 

2 variétés, 

G. muralis var. serolina Lecoq et Lamotte. — Plante d'environ 
2 décim., très diffuse, fleurissant d'août en octobre. 

C’est la variété qu’on rencontre partout en Limousin. 

G. muralis var. parviflora Lamotte. — Plante plus petite, 
moins rameuse, à feuilles plus courtes, à fleurs plus petites, fleu- 
rissant de Juillet à Septembre. 

HAUTE-VIENNE : Sables bordant le grand étang du Ris-Chau- 
veron (Le Gendre) et sans doute ailleurs dans les terrains sablon- 
neux de la région. 


6, — DIANTHUS 


Calice à 5 dents, muni à sa base d'un calicule; 10 étamines; 2 styles; cap- 
sule polysperme s’ouvrant au sommet par 4 dents. En patois: Carafé, 
Mionneïlo, Eutillet. 


182. D. prolifer Linné (Œillet prolifère). Tunica prolifera 
Scopoli. — Plante glabre; écailles du calicule lisses et arrondies, 
entièrement scarieuses; calice pentagonal; fleurs rouges agglo- 
mérées en têtes, — © Juin-Septembre, Lieux secs, arides, sa- 
blonneux, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE, CORRÈZE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS : 
G. ou CC, — Creuse : Cat. Pailloux, AR. Aubusson, Chambon, 
Crozant, Glénie, ete. (de Gessac); Anzême, coteaux au-dessus du 
pont du Diable, Glénic, au-dessous du bourg en descendant à la 


ET |. Le 


Creuse (Petit); Aubusson, Le Chapitre, l'Horloge, Got-Barbat, 
etc., rive droite de la Creuse en amont du tunnel d’Alleyrat, (Jor- 
rand et Frébault); Lépaud, Evaux (Abbé Nadaud). 
B. uniflora Rouy et Foucaud, — Plante plus grêle, tige uniflore. 
Variété mélangée avec le type. — CoNFOLENTAIS : Caves de 
Longea, ce de Chassenon (Le Gendre). Sans doute ailleurs, 


183. D. Carthusianorum Linné (Œillet des Chartreux). — 
Plante glabre; tige de 10-40 centim.; gaines des feuilles 3-4 fois 
plus longues que larges; fleurs purpurines rarement roses ou 
blanches, en fascicules dentés de 2-8 fleurs; écailles du calicule 
plus courtes que le calice; calice ordinairement brun; pétales 


crénelés à lame aussi longue que l'onglet. — Vivace; Juin- 
Septembre. Bois, coteaux, lieux secs. 
HauTE-ViENNE : C. (1) (Lamy). — CREUSE : cat. Pailloux, 


C. sur les pelouses sèches des bords de la Creuse (de Cessac); 
Ajain (Abbé Nadaud). — CorRÈzE : Larche, Pierre-Fumade, 
Achier, Noaiïlles, bords de la Courolle, Lafage, Russac, Turenne, 
AR. (Rupin); Saint-Cernim (Dr Laffon); Argentat, bords de la 
Dordogne, AC. (Vachal); Mercœur, château de Chauvac. R. (Ru- 
pin). — ConFoLENTaIS : Longea, ce de Chassenon, RR. (Créve- 
her, Soulat-Ribette). 

B. uniflorus Carion etSaimt-Lager. —1-2 fleurs, floraison tardive. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Abbé Lecler). — CoNFoLEN- 
TAIS : Longea, ce de Chassenon (Le Gendre). 

D. congeslus Boreau D. Carthusianorum B congesius G. et G.) 
— Fleurs plus nombreuses, en fascicules plus serrés; lames des 
pétales plus courtes que l'onglet. — Pelouses des montagnes. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, à Solignac, au Vigen au 
Pont-Rompu, R. (Lamy). — CREUSE : Evaux au confluent du 
Cher et de la Tarde (Marq. de la Roche). 

Si nous négligeons cette variété, nous pouvons dire que l'Œïüllet 
des Chartreux, suivant l'exposition et la nature du sol, a des 
fascicules composés de 1 à 30 fleurs ct présente quelques légères 
différences dans son développement. 


184. D. Armeria Linné (Œillet velu), — Plante pubescente; 
gaine des feuilles aussi longue que large; fleurs petites, rouges, 
en fascicules denses de 2-8 fleurs; écailles du calicule striées et 
très aiguës, — Bisannuelle; Mai-Octobre. Pâturages secs, bois, 
bords des chemins, 

GC. ou AC. partout. 


(1) C’est un peu forcé. AC. nous paraît suffisant (Le Gendre). 


185. D. silvaticus Hoppe (Œiüllet des forêts) D. Seguieri Reich 
— Boreau et les botanistes limousins ont cu le tort d'appliquer 
l: rom de D. Seguieri Villars (Œiüllet de Séguier) à une plante 
qui, d’après Rouy, sc rencontre sur les pelouses sèches des hau- 
tes montagnes calcaires. et qui se distingue de D. silvalicus par 
ses écailles calicmales à pointe étalée dressée, égalant le tube 
du calice; tandis que, dans l'Œüillet des forêts, ces écailles sont 
courtes et brusquement contractées en pointe. De plus le calice de 
ce dernier est brun; le limbe des pétales est rouge et marqué à 
la base de taches brunes. — Vivace; Juin-Août; pelouses sèches 
des montagnes granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Solignac, Eymoutiers, Nedde (La- 
my); Le Dorat, Condat, bords du Taurion à Saint-Priest (Ab. 
Lecler). — CREUSE : Ahun, Clugnat, Royères, Vallières (Pail- 
loux); Bellegarde, Evaux (Abbé Nadaud); AC. dans la Haute- 
Creuse, Aubusson, Châtelus-le-Marcheix, Poussanges, Gentioux, 
Sainte-Feyre, etc. (de Gessac); La Courtine (de Littardière). — 
CoRRÈzE : Bort, route de Champ, AR. (Rupin); il est au contraire 
C. aux environs d’Ussel d’après Gonod d’Artemare; Treignac (Le 
Gendre) bords du Doustre à Saint-Pardoux et à Champagnac-la- 
Noaille (Lachenaud); Meymac, Millevaches, AC. dars la région 
(Gonod d’Artemare). 

B. fasciculalus Lamotte (D. Seguieri Borcau). — Fleurs 
plis nombreuses et plus agglomérées. 

CREUSE : Au-dessous de Saint-Mariens, bords de la Tarde, 
cntre Chambon et Evaux (forme bien distincte du silvalicus, dit 
Pérard, in Martin). — Corrëze : Orgues de Bort; plus répandu 
dans nos bois et nos bruyères, dit Gonod d’Artemare, que le type. 

7. subuniflorus Lamotte {D. alpestris Boreau). —  Flurs 
solitaires ou géminées. 

CREUSE : Sous le nom de D. alpesiris Balbis et d’après Pailloux, 
de Gessac signale cette plante à Royère et dans toute la Haute- 
Creuse. Il y a encore là certainement une confusion, le D. alpestris 
Balbis, étant une espèce du Sud-Est de la France. 

D. collinus Waldst et Kit. -- Forme du D. silvalicus à feuilles 
plus larges et plus courtes, à fleurs plus petites, à écailles cahci- 
nales plus larges, à pointe plus longue, à calice plus étroit, à 
dents plus longues et plus acuminées (Rouy et Foucaud). 

CoRRÈZE : Ussel, GC. sur les rochers granitiques entre Rockhe- 
Peyroux et le pont de Ratabourg sur la Diège (Gonod d’Arte- 
mare). 


186. — D. deltoides Linné (Œillet deltoïde). — Plante fine- 
ment pubescente dans toutes ses parties; tiges étalées en gazon 


1 
| 


ui dire 


lâche, feuilles molles, planes; fleurs solitaires ou en bouquets 
lâches; calice strié dans toute sa longueur; pétales dentés. — Vi- 
vaee; Juin-Septembre. | 

CorrÈzE : Argentat, bords de la Dordogne, AR. (Vachal); 
la Besse, entre Pleaux et Argentat (Rupin); Darazac, AC. (Lay- 
guc); Bort, route de Champ, AR. (Rupin). 


Au mois de juillet 1897, herborisant au-dessous d’'Eymoutiers ‘Haute- 
Vienne), sur la rive droite de la Vienne et au bas du coteau, nous avons 
recueilli un œæillet dont voici la description relevée sur le vif : Plante glabre 
à tige faible de 30 à 40 centimètres, couchée à la base; feuilles ayant 3mm de 
largeur sur 4 cent. Y, de longueur, toutes terminées en pointe; écailles inté- 
rieures du calicule brusqusement alténuées en pointe, les extérieures atlénuées 
insensiblement; calice strié dans toute sa longueur, généralement vert ou à poin- 
les marquées de brun; corolle rouge-clair, finement dentée, à limbe peu poilu, 
avec ou sans taches brunes à la base; ? styles à face externe couverte dans touie 
sa longueur d'une ligne de poils, teintés de violet à l'extrémité supérieure' 10 
élamines très courtes, souvent inégales, renfermées dans le tube du calice, atlei- 
gnani l'ovaire ou le dépassant à peine, à anthères jaunûâires paraissant airo- 
phiées. Ayant communiqué la plante à Foucaud, celui-ci y vit d’abord une 
variété glabre de D. deltoides, puis un examen plus approfondi le détermina 
à donner à cet œæillet le nom de D. Loreli Rouy et Foucaud (œæillet 
de Loret) D. deltoidi-silvaticus Loret. 

Nous devons reconnaître que nous n'avons vu dans le voisinage que le D. 
silvaticus et que l’autre parent (D. deltoides) faisait défaut, mais sur le moment 
n'ayant pas remarqué l'importance de notre récolte, nous avons limité nos 
recherches et, plus tard, nous n’avons pas eu l’occasion de retourner au 
même endroit. En résumé l’état des étamines nous donne la conviction que 
nous nous sommes trouvé en présence d’une plante hybride. Aussi enga- 
geons-nous nos confrères à faire de nouvelles recherches au point que nous 
indiquons qui se trouve à moins d’un kilométre d'Eymoutiers. 


187. D. monspessulanus Linné (Œillet de Montpellier). — 
Plante de 1-4 décim.; feuilles planes, molles, longuement acu- 
minées ; fleurs roses ou blanches, solitaires ou en bouquets lâches ; 
écailles du calicule égalant au moins la moitié de la longueur du 
calice; pétales profondément déchiquetés. — Vivace; Juillet- 
Août; pâturages des montagnes, collines sèches. 

CREUSE : RR. route d’Aubusson à Pontgibaud (Bastard); 
forêt de Chavanon, sur les limites de la Creuse (Païlloux); 
clairières dans la vallée de Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE : 
Brive, route de Tulle, AG., Obasine à Coiroux, AC., Cornil (Ru- 
pin); Bonnel (de Lépinay); Argentat, Chambon, les Cueilles, 
AC. (Vachal); Bort, route d’Ussel, sous les orgues AC. (Lamy); 
Ussel, AC. (Fre Georges): 

D. cæsius Smith (Œiüllet bleuâtre). — Cette plante gazonnante, 
à grandes fleurs rouges, odorantes, ordinairement solitaires, à 
calice lisse ou strié seulement au sommet, à pétales profondé- 

11 


Sp 2 


ment dentés, existe au Puyÿ-de-Dôme, mais nous ne pouvons aflir- 
mer qu’elle appartienne à notre flore, car si de Cessac en parle 
dans son catalogue, 1l a le soin d’ajouter que le DT Pailloux en a 
envoyé un échantillon pour l’herbier du musée de Guéret, mais 
sans en indiquer la provenance. 


188. D. Caryophyllus Linné (Œillet Giroflée).— Tiges tétra- 
sones à angles obscurs portant à leur base des rejets et atteignant 
jusqu’à 80 centimètres de longueur; feuilles canaliculées, aiguës ; 
fleurs très odorantes, grandes, rouges ou panachées de blane, 
solitaires ou géminées; calice strié; pétales crénelés. — Vivace; 
Juin-Août. C’est ordinairement la plante des ruines où elle est 
d’un très bel effet. 

HAUTE-VIENNE : Au sommet des tours de Châlus (Lamy, 
Soulat-Ribette). — CoRRÈzE : Sur l’église de Saint-Robert; 
au château de Turenne, AC.; Servières, au Chassaing; Mercœur, 
bords de la Dordogne, en face Chauvac, R. (Rupin). — Conro- 
LENTAIS : CG. sur les vieux murs du château de Saint-Germain 
(Crévelier). 


189. D. superbus Linné (Œillet superbe) vulg. : Œillet à plumet. 
-— Plante glabre, verte; feuilles aiguës; fleurs solitaires ou en bou- 
quets lâches, purpurines ou blanchâtres; écailles du calicule 
brusquement contractées, très courtes; pétales profondément dé- 
chiquetés. — Vivace; Juillet-Août. Bois humides, prés couverts. 

CoRRÈZE : Darazac, bois de la Dordogne, RR. (Laygue). — 
CoNFOLENTAIS : Bois des Sines (ou Cygnes), ce d’Ansac, près 
Confolens ; trouvé en 1856 ct non revu depuis (Crévelier). 


Section If, — Alsinées (Calice à sépales libres ou un peu 
soudés à la base). 


7. — ALSINE 


5 sépales, 5 pétales entiers, 8-10 étamines, 3 slyles, capsule à 3 dents; 
graines nombreuses, réniformes. 


190. A. tenuifolia Crantz (Alsine à feuilles menues).— Plante 
glabre; tige grêle de 6-15 centim.; feuilles vertes, linéaires, fili- 
formes; fleurs blanches en panicule assez serrée; graines cha- 
grinées. — ©, Mai-Septembre. Champs sablonneux, lieux ari- 
des, murs. 

HAUTE-VIENNE : C. parmi les rochers de serpentine de La Roche- 
l'Abeille (Lamy). — CorRÈzE : Noailles, Puy-Laborie, Pont- 


Ê£.ge ee 


Coudert, AC. (Rupin). — ConNFoLENTAIS : Murs à Confolens, AR. 
(Crévelier). — NonTRoNNAIS : AC. aux environs de Thiviers 


(Soulat-Ribette). 


A. laxa Jordan (Alsine lâche). A. {enuifolia 8. laxa Willk. — 
Variété différant du type par sa panicule plus lâche à pédicelles 
fructifères étalés au lieu d’être dressés. 

CorRrÈzE : Puy de Laramière, Noaïlhac, R. (Rupin). 


8. — SAGINA 


4-5 sépales, 4-5 pétales-entiers ou nuls, 4-5-10 étamines, 4-5 styles, cap- 
sules à 4-5 dents; graines réniformes. 


191. S. subulata Wimm (Sagine subulée}; Spergella subulala 
Reich. — Racine grêle; feuilles aristées ; pédicelles fructifères très 
longs. Fleurs blanches ; 5 sépales, 5 pétales, 10 étamines, 5 styles; 
capsules à 5 dents. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux sablonneux 
et humides. 

HaAUTE-VIiENxE : Condat, Le Dorat, etc. (Lamy); les Martinets 
ce de Blanzac, Landes de la Forie c° de Marval (Abbé Lecler); 
Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet); Bords sablonneux 
de l’étang du Ris-Chauveron (Le Gendre). — CREUSE : Rive 
gauche de la Grande Creuse à Fresseline (Martin). Nous l’avons 
aussi trouvée tout à côté, sur la rive droite de la Creuse, mais 
dans l'Indre. La Courtine (de Littardière). — CoRRÈzE : Village 
de Chastanet R.; Cornil, chemin conduisant du Puy de Lafour- 
che à Clairfaye, AC.; champ de Brach, RR.; coteaux sablonneux 
aux bords de la Sérane (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Champs 
sablonneux aux Brisses, aux Roufferies, brandes de l'étang de 
Vieille-Forêt, ce de Lessac, etc. peu commun (Crévelier). — Nox- 
TRONNAIS : environs de Thiviers, terrains sablonneux aux envi- 
rons de Piégut (Soulat-Ribette). 

S. lemovinensis Simon fS. subulata X procumbens ?) — Diffère 
du Sagina procumbens, dit M. Simon, par les pédicelles plus al- 
longés, par les pétales blancs très visibles sur le frais, par les tiges 
non ou sub-radicantes. Est-ce un hybride avec S. subulala? 
M. Rouy le pense, mais M. Simon n'ose l’affirmer, n'ayant pas 
rencontré S. subulala dans le voisinage. 

HAUTE-VIENNE : Accotements de la route nationale au-dessus 
de la barrière du chemin de fer à Nantiat. 

Nous considérions comme étant le S. subulala g. major Rouy 
et Foucaud, une variété recueillie sur la banquette de la petite 
route qui rejoint la route de Saint-Victurnien à Cognac (Haute- 
Vienne). La plante est plus robuste que S. subulala; les tiges sont 


= OË 


plus épaisses et plus longues; les fleurs et les capsules sont plus 
grosses. M. Simon croit qu'il faut rapporter cette plante au 
S. lemovinensis, avec celte différence que les individus de Nantiat 
sont très voisins du S. subulala, tandis que ceux de Cognac ont 
le port du S. procumbens. Il s’agit en résumé d’une question 
d'hybridité qui demande de nouvelles recherches pour être réso- 
lue. 


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Fig. 5. — % Aire géographique de Sagina subulala Wimw. 


192. S. procumbens Linné (Sagine couchée). Alsine procum- 
bens Crantz. — Plante en gazon; tiges radicantes; feuilles 
aristées, non ciliées. Fleurs verdâtres; 4 sépales obtus; 4 pétales 
très petits ou nuls; 4 étamines; 4 styles; capsule à 4 dents. — 
Vivace: Mai-Octobre. Lieux sablonneux, rochers humides. 

CC. partout. 

On peut diviser l'espèce en deux sections suivant que les fleurs 


on 


ont des pétales {& corallina Fenzl.) ou que les pétales sont nuls 
(B. apetala Fenzl). 
r On a créé aussi des sous-variétés que M. Simon considère avec 
raison comme étant de peu d'importance. Nous citerons cepen 
dant les suivantes : 
S. var. humifusa Rouy et Foucaud. — Tiges rameuses, cou- 
chées: feuilles planes disposées en fasciculcs écartés. 
CONFOLENTAIS : Environs de Confolens (A. Guillon) et ailleurs 
sans doute. 


S. var. fontana Frices. — Tiges simples, peu rameuses, courtes ; 
feuilles étroites disposées en fascicules rapprochés. 

HAUTE-VIENNE : ce d’Isle (Le Gendre). — CoRRÈZE : Sainte- 
Marie-Lapanouze (Gonod d’Artemare); lieux humides à Monté- 
goud, ce de Condat (Le Gendre). — NonTronnais : Thiviers 
(Soulat-Ribette). 

S. bryoides Schünh. — Tiges très longues, couchées et radican- 


tes ; forme de S. procumbens plus particulière aux forêts sombres. 
HAUTE-VIENNE : Sur les vieux troncs moussus et ombragés,. 
le long des rives de la Gartempe (Simon). . 


193. S. apetala Linné (Sagine apétale). — Plante d’un beau 
vert; tiges non radicantes; feuilles ciliées surtout à la base. 
Fleurs verdâtres; 4 sépales, 4 pétales bifides; 4 étamimes; 4 sty- 
les; capsule à 4 dents. — © Mai-Octobre. Champs arides, murs 
humides. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (de Cessac); sur un mur au Grand 
Séminaire (Abbé Lecler); Saint-Martin-le-Vieux, environs de 
la Briance et de la Ligoure (Lamy); place de la Chapelle, murs de 
la maison Santrot à Bellac (Le Gendre). — CREUSE : AR. Glénic, 
Grand-Bourg, Pont-à-la-Dôge, etc; dans la vallée de la Creuse, 
du Pont-l'Evêque à Glénic, AC. (Martin). — CoRRÈZE : Brive, 
dans les jardins R. (Rupin); Argentat, la Boissière, AR. {Vachal) ; 
Meymac, Millevaches (Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS : 
le long d’un mur au bord de la Vienne, à Confolens ; Ansac, au ro- 
cher de la Folle, talus du chemin de fer, etc. (Crévelier). 

B. imberbis Fenzl. — Feuilles très glabres ou à rares petits 
poils peu visibles. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Herb. Soulat-Ribette). — CoRRÈ- 
zE : Murs à Saint-Merd, au moulin de l’étang des Oussines (Gonod 
d’Artemare et Lachenaud). 

S. Lamyi Schultz (Sagine de Lamy). — Diffère de S. apetala 
par ses sépales aigus dépassant la capsule, appliqués sur elle à 


=D 


la maturité au lieu d’être étalés en croix. Feuilles non ciliées 
comme dans la variété imberbis. — © Juin-Septembre. 

HAUTE-VIENNE : Roches de Serpentine de La Roche-l’Abeil- 
le et de Magnac-Bourg (Lamy). 


194. S, ciliata Fries (Sagine ciliée) S. palula Jordan. — Tiges 
grêles, filiformes, rameuses à la base et relativement allongées. 
Feuilles linéaires un peu ciliées seulement à la base. Sépales 
obtus de la longueur de la capsule et appliqués sur elle à la ma- 
turité. — © Mai-Octobre. Champs sablonneux. 

HauTE-VienNe : Murs d’un jardin à Marval (Abbé Lecler). — 
CREUSE : Lâge et route de la Souterraine près les Champs- 
Madéroux; route de Guéret au Pont-à-la-Dôge, entre la borne 
1x7 et 18 (Martin); Ahun (Pailloux in Lamotte). — CoRRÈZE : 
Champs sablonneux et friches entre Chèvre-Cujol et Bellet R, 
(Rupm). — CoNFoLENTAIS : Champs aux Roufferies, ce de 
Lessac, etc. peu commun (Crévelier). 

Les individus de Marval et des Roufferies, par leurs tiges cour- 
tes, ont le facies que doit prendre S. apelala sur un terrain pau- 
vre en substances fertilisantes comme les roches de serpentine. 

S. filicaulis Jordan (Sagine filicaule). — Diffère de S. ciliala 
par ses tiges plus allongées, plus rameuses, ses feuilles très 
étroites, nettement bordées de cils allongées. — © Juin-Septem- 
bre. Lieux sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Talus d’u 1 chemin à Saint-Lazare, mur près 
du square des Emailleurs, ce de Limoges (Le Gendre). — CREUSE : 
Même station que $. ciliala. Les formes glabres et velues sort 
mêlées (Martin). — ConFoLENTAïs : Les Roufteries, ce de Lessac, : 
La Guéraudie, ce de Chirac, R. (Crévelier). | 


9 — ARENARIA 


5 sépales, 5 pétales entiers ou un peu échancrés, 10 étamines, 3 styles 
capsule à 6 dents, ovoide; graines tuberculeuses ou chagrinées. 


195. A. grandifiora Linné (Sabline à grandes fleurs). — Plante 
vazonnante à tiges couchées; feuilles coriaces, linéaires dentées. 
Pédicelles 3-6 fois plus longs que le calice. Fleurs blanches, 
sépales verts, pétales environ ? fois plus longs que les sépales. — 
Vivace; Mai-Août. Rochers. 

CorrËzE : Prieur ,c° de Brive (de Lépinay). Station sans doute 
accidentelle, car la plante est AC. dans les environs de Rocama- 
dour (Lot). 


LE 


196. À. serpyllifolia Linné (Sabline à feuilles de serpolet). — 
Tiges de 8-15 centim. étalées ou ascendantes; feuilles sessiles, 
ovales acuminées ; pédicelles épais, dressés, plus longs que la cap- 
sule ; fleurs blanches en panicules assez courtes; pétales plus courts 
que le calice; capsule globuleuse renflée à la base, dépassant le 
calice. 

GG. partout. 

6. palula Martr.-Don. — Diffère du type par ses pédicelles très 
étalés. 

CorRÈzE : Talus humides aux environs d'Ussel (Gonod d’Arte- 
mare). — NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers et de Piégut 
(Herb. Soulat-Ribette). 

7. viscidula Roth. — Plante plus petite; pédicelles plus courts; 
capsule plus arrondie. 

HaurTe-VienxeE : Bellac, place de la Chapelle, murs de la maison 
Santrot. 


197. A. leptoclados Gussone (Sabline à tige grêle). — Plante 
plus petite dans toutes ses parties que À serpyllifolia, mais à 
tiges nombreuses, diffuses, plus allongées; panicule plus lâche, 
plus allongée; capsule peu ou point renflée à la base, dépassant 
_ à peine le calice. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy, de Cessac). — 
CREUSE : Chastelux-le-Marcheix (de Cessac). —  CoRRÈZE 
Vallée de Chastanet, R; Objat, embranchement de la route de 
Saint-Aulaire à Ayen, R.(Rupin). — ConFroLEeNTaIs : Murs à Con- 
folens, CC. (Crévelier). 

D’après l’abbé Lecler, le A. leploclados déterminé par l’abbé de 
Cessac ne serait qu’une variété de À. serpyllifolia. I y a, en effet, 
entre ces deux espèces, des intermédiaires qui peuvent être 
l'origine d’erreurs. | 


10. — MŒHRINGIA 


4-5 sépales, 4-5 pétales entiers, 8-10 étamines, 2 styles, capsule à 4 dents, 
ovoïde ou conique; graines lisses, nombreuses, réniformes. 


198. M. trinervia Koch Arenaria trinervia Linné (Sabline 
trinervée). — Tiges de 1-4 décim., nombreuses, grêles, faibles, 
ascendantes; feuilles ovales, aiguës (7-8 mm de largeur), ciliées 
sur les bords; pédoncules penchés après l’anthèse; fleurs blanches 
en cyme très lâche, pauciflore; sépales largement membraneux 
sur les bords, à 3 nervures. — © Mai-Septembre. Haies, bois, 
bords des eaux, lieux ombragés. 

C. ou CC. partout. 


or — 


129. M. pentandra Gay Arenaria penlandra Ardoïno (Sa- 
bline à 5 étamines). — Tiges couchées de 1-3 décim..; feuilles de 
omm de largeur, ciliées seulement sur le pétiole; sépales à une 
seule nervure; étamines généralement 5. Se distingue facilement, 
de l'espèce précédente par les proportions moindres de toutes 
ses parties. 

CoRRÈZzE : Bort, à la Colombeyre, sur les murs (Gonod d’Arte- 
mare). 


11. — STELLARIA 


5 sépales, 5 pétales bifides ou nuls, 3 styles, capsule uniloculaire à 6 dents. 


200. S. nemorum Linné (Stellaire des bois). — Tiges ram- 
pantes, puis ascendantes; feuilles larges, ovales-cordiformes, 
aiguës, les inférieures distinctement pétiolées. Fleurs blanches, 
en cymes pauciflores, lâches; pétales deux fois plus longs que le 
calice. — Vivace; Mai-Juillet. Bois couverts et humides des mon- 
tagnes. | 

HAUTE-VIENNE : Vient de la Creuse par la rive gauche du 
Taurion; de station en station elle a atteint la ce de Chaillac, sur 
la rive gauche de la Vienne; vis-à-vis l’île Dupeyrat (Lamy). — 
CREUSE : Le Palais près de Bourganeuf (Lamy); bois de la Villatte, 
RR. (Pailloux); forêt de Chabrière, route de Masforeau et allée 
conduisant à la Pierre-Ghabranle; CC. à droite de la même route 
en suivant le sentier qui conduit au bois Chapître (Martin). — 
CoRRÈzE : Ussel, R. dans les environs (Lamy) (n’a pas été retrouvé 
par Gonod d’Artemare). 


201. S. media Villiers (Stellaire moyenne). Vulg. : Mouron des 
oiseaux, Mordon; Mouriaou, en patois. — Plante très rameuse, 
diffuse, à tiges munies d’une ligne de poils alternant d’un nœud 
à l’autre; feuilles ovales, les inférieures pétiolées; fleurs petites, 
blanches, à pétales profondément bipartits, plus courts que le 


calice; 3-5 étamines. — © Février-Décembre. Lieux cultivés, 
murs. 
CC. partout. 


£ pedicellata Rouy et Foucaud. — Pédicelles 5-8 fois plus long 
que le calice. 

CorRrÈzE : Sarsoux, ce d’Ussel (Gonod d’Artemare). 

S. neglecta Weïhe (S. media B neglecta Koch). — Tige moins 
rameuse, dressée; feuilles plus grandes, pétales plus longs, 10 
étamines. Lieux humides. 


L. 


v 
2 
k 
| 
à 
4 
L. 
D 
4 


00. 


CREUSE : Au Roudeau, près Ajain (Abbé Neyra in de Cessac). 
— CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne, ruisseau de la Tulette, 
etc., dans les lieux ombragés (Crévelier). — NonNTRONNAIS : 
Bois montueux, rive gauche de la Tardoire, à Valette, ce de 
Bussière-Badil, Thiviers (Soulat-Ribette). 


202. S. Holostea Linné (Stellaire holostée). — Tiges de 2-3 
décim. à 4 angles; feuilles lancéolées oblongues, toutes sessiles, 
rudes sur les bords; fleurs blanches, grandes, à pétales beaucoup 
plus longs que le calice; capsules courtes, globuleuses. — Vivace; 
Avril-Mai. Haies, buissons, bois, taillis. 

CC. partout. 

7. minor Delastre. — Feuilles moins longues et fleurs plus 
petites que celles du type. 

HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de Nantiat (Vte de Brettes). 


203. S. palustris Ehrh (Stellaire des marais) S. glauca With 
— Diffère de la précédente par ses feuilles largement linéaires, 
lisses sur les bords, par ses bractées qui sont blanches scarieu- 
scs, au lieu d’être vertes. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux humides 
ct marais. 

HAUTE-VIENNE : RR. prairies de La Jonchère (Lamy); La- 
pouyade, ce de Châteauponsac (Duchâteau). — CoRRÈZE : Puy 
de Lacaud, ce de Brive (de Lépinay). 

S. palustris y. parviflora Reich. S. glaucescens de Cessac. — 
«Cette plante, dit de Gessac, est intermédiaire entre lesS. palustris 
et S. graminea, auxquelles on l’a successivement rapportée. 
Elle diffère de S. palustris par son port qui la rapproche de S. 
graminea; elle diffère de ce dernier par scs pétales plus longs que 
le calice et sa teinte glauque. Nous ajouterons que nous n’avons 
jamais trouvé dans les mêmes localités dü $S. glauca. » 

CREUSE : RR. Anzème, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac) ; 
Glénic (Petit). 


204. S. graminea Linné (Stellaire graminée). — Fleurs blan- 
ches en cyme terminale; pétales bipartits. — Vivace, Mai-Sep- 
tembre. Haïes, buissons, prés secs. 

3 variétés. 

«. communis Rouy et Foucaud. — Plante verte à feuilles 
linéaires; pétales bipartits, égaux aux sépales ou plus courts 
œqu'Cux. 

B. lalifolia Godron. — Plante plus robuste, à feuilles plus lar- 
ges et fleurs plus grandes; pétales dépassant le calice. 


— 100 — 


à. macropetala Wiesb. — Plante encore plus robuste, à feuilles 
linéaires et à pétales 1-2 fois plus longs que les sépales. 

Les deux premières variétés sont communes partout. Elles 
se rencontrent souvent côte-à-côte et se distinguent à première 
vue par la différence dans la grandeur des fleurs. 

Nous ne connaissons la troisième que par des individus pro- 
venant d’un taillis près de la station des Singles (Corrèze), que 
nous a adressés Gonod d’Artemare. Les pétales, sur le sec, étant 
recoquevillés, on ne se rend pas très bien compte de leur gran- 
deur. 


205. S. uliginosa Murr. (Stellaire des marais). Vulz. : Petit 


Cresson, cresson de fontaines (est commestible). — Tiges nom- 
breuses, diffuses, anguleuses; feuilles oblongues; fleurs blanches, 
pétales plus courts que le calice. — Vivace; Juin-Août. Lieux 
humides. 
3 variétés. 

«. lypica Beck. — Feuilles elliptiques lancéolées, pédicelles 
2-3 fois plus longs que le calice. 

CC. partout. 

B. latifolia Rouy et Foucaud. — Feuilles grandes, ovales; 


pédicelles 3-6 fois plus longs que le calice. 

HAUTE-VIENNE : Il en existait un individu dans l’herbier abbé 
Lecler, mais sans indication de la localité d’où il provient. 

Ô. arenaria Vocke. — Plante basse (5-12 centim.); feuilles 
petites, assez rapprochées. 

NonNTRONNAIS : Les Limagnes près Thiviers (Soulat-Ribette). 


12. — HOLOSTEUM 


5 sépales, 5 pétales entiers ou dentés, étamines 3-10: 3 styles; capsule 
uniloculaire, cylindracée, à 6 dents. 


206. — H. umbellatum Linné (Holostée en ombelle). — Tige 
de 1-2 décim., rameuse à la base, un peu visqueuse au sommet; 
feuilles ovales oblongues, les inférieures en rosette; fleurs blan- 
ches ou rosées en ombelle, à pédicelles inégaux. — © Mars 
Mai. Murs, rocailles, champs sablonneux. 

CorRëzE : Beaulieu, bords de la Dordogne (RR. Rupin). 


13. — MŒNCHIA 


4 sépales, 4 pétales entiers ou un peu émarginés, plus petits que les sépales; 
4 étamines, 4 styles; capsule à 8 dents. 


207. M. erecta Smith (Mæœnchie droite). Cerastium quaternel- 
lum Fenzl. — Plante de 5-10 centim., glauque, glabre. Tiges 


né séés à. 


— 101 — 


; raides, feuilles linéaires aiguës; fleurs blanches portées par des 
… pédoncules allongés. — © Avril-Mai. Pelouses sablonneuses, 
CC. partout, surtout dans les terrains sablonneux. 


14. — CERASTIUM 


4-5 sépales, 4-5 pétales bifides ou échancrés, 5-10 étamines, 3-o styles; 
capsule à 6-8 dents; graines nombreuses, réniformes, tuberculeuses. 


208. C. triviale Link (Céraiste commun) GC. vulgatum Linné. 
— Plante de 1-6 décim. peu veluc; rejets stériles au bas des tiges; 
feuilles ovales spatulées; fleurs blanches en panicule pluriflore, 
à pétales bifides un peu plus longs que le calice, glabres, rarement 


à onglet cilié. Bractées largement scarieuses. — Vivace; Mai- 
Octobre. Murs, champs, prés humides. 

CC. partout. 

à. nemorale Uechtrz. C. silvaticum Opiz non W.et K. — Plante 


plus robuste, à feuilles plus grandes; sommet des tiges visqueux, ; 
capsule une fois plus longue que le calice. 

Haute-Vienne : Entre Coussac-Bonneval et la Plantade 
(Le Gendre). — Corrèze : Ussel, terrain fangeux près d’Arsac 
(Gonod d’Artemare). — Nonrronnais : Environs de Thiviers 
\soulat-Ribette). 


209. C. arvense Linné (Céraiste des champs). — Plante forte. 
ment stolonifère, verte, pubescente, non tomenteuse, rarement 
glanduleuse, en gazon épais; feuilles linéaires ou lancéolées. Fleurs 
blanches en cyme, à pétales bifides beaucoup plus longs que le 
calice. Bractées largement scarieuses sur les bords. — Vivace; 
Avril-Juin. Champs pierreux, bords des chemms 

HauTEe-ViENNE : Champ en friche près de Sauvagnac, ce de 
Saint-Léger (Lachenaud). — CREUSE : CC. aux environs d’Aubus- 
son (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Argentat, pelouses 
d'Eyssel, bords de la Dordogne (Vachal). 


210. C. glomeratum Thuil (Céraiste congloméré) C. viscosum 
Linné. — Plante velue glanduleuse, tiges droites visqueuses, 
feuilles oblongues ovales. Fleurs blanches, petites, en cymes 
denses, portées par des pédicelles plus courts que le calice, 
ainsi que les pétales ciliés sur l'onglet. Bractées herbacées. — 
©, Avril-Juin, automne. Champs, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 

S. var. elongatum Rouy et Foucaud. — Plante plus grande; 
fleurs en cymes lâches, assez longuement pédonculées. 

CorRèzE : Sarsoux, ce d’Ussel (Gonod d’Artemare). 


— 102 — 


211.C. brachypetalum Desportes (Céraiste à courts pétales). — 
Diffère du précédent par les poils mous de la plante qui générale- 
ment n’est pas visqueuse, les pédicelles fructifères beaucoup 
plus longs que le calice, les fleurs en cymes lâches, les bractées 
très poilues au sommet. — ©, Avril-Juillet. Champs pierreux, 
bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Champs incultes, R. (Lamy). — CREUSE : 
RR. côte du moulin d’Ahun (Pailloux). — CorRëzE : Chèvre- 
Cujol: Larche, chemin de Fournet, AC. (Rupin); Argentat, 
AC. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Pré sec vers Chez-Garraud 
près Confolens, Alloue, etc, AR. (Crévelier). 

B glandulosum Fenzl. — Partie supérieure de la plante plus 
ou moins glanduleuse visqueuse. 

CORRÈZE : Sarsoux, ce d’'Ussel (Gonod d’Artemare). 


212. C. pumilum Curt. (Céraiste grêle). — Plante polymorphe 
dont nous signalerons les formes et variétés suivantes : 

C. obscurum Chaub. (Céraiste obscur) C. glutinosum Fries. — 
Plante verte. Fleurs blanches, petites à pétales bifides dépassant 
peu le calice. Bractées un peu scarieuses. Capsule formant un 


angle avec le pédicelle. — ©, Avril-Juin. Pelouses sèches et 
sablonneuses. 

«. genuinum Rouy et Foucaud. — Plante de 6-15 centim. à 
pédicelles fihformes. 

B. petræum Schultz. — Plante naine à sépales chargés de poils 
glanduleux. 

7. liligiosum R. et Foucaud. — Pétales une fois plus longs que 
le calice. 

C. pallens Schultz. — Plante d’un vert pâle. Bractées plus 
nettement scarieuses. Pétales égaux au calice. 

C. lelrandrum Curt. — Plante irrégulièrement dichotome. 


HAUTE-VIENNE : Roches de serpentine de Laroche lAbcaille 
et de Magnac-Bourg (Lamy), var. pelræum. A Pierre-Brune, ce 
de Magnac, on rencontre aussi la var. litigiosum (Ch. Le Gendre). 
— CREUSE : GC. Aubusson, Grand-Bourg, La Brionne, Saint-Fiel, 
etc. (de Cessac qui considère les plantes observées dans ces locali- 
tés comme appartenant au C. pallens. — CORRÈZE : Chèvre-Cujol, 
Puy-Laborie, Noailles, AC. (Rupin); Argentat AC. (Vachal). 
— CONFOLENTAIS : Moisson à Hiersac, bords de la Vienne, sur les 
talus vers Ansac, ete, AC. (Crévelier). — NonTronNais : Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 


213. C. semidecandrum Linné (Céraiste à cinq authères) GC. 
viscosum Pers. — Plante de 3-25 cent. d’un vert-pâle, velue vis- 


Dan ARS NN ÉD — 


de 


L 
1 
1 


— 103 —. 


_ queuse. Bractées entourées d’une membrane large él denticu- 


lée. Fleurs blanches en cymes lâches; pétales plus courts que le 
calice. — ©, Avril-Mai. Lieux sabonneux, pelouses sèches. 

HAUTE-VIENNE : Château-Chervix au pied de la vicille tour, 
sur la voie du chemin de fer à la gare de Nexon (Le Gendre). — 
CREUSE : RR. Cour de Massenon près Ahun (Pailloux). — Conr- 
RÈZE : Pelouses sablonneuses à Ersoulier, C. — CONFOLENTAIS : 
Pelouses sèches à Confolens, ete., AR. (Crévelier). 


15. — MALACHIUM 

5 sépales, 5 pélales bifides jusqu'à la base, 10 étamines, 5 styles; capsule 
à 5 angles et à 5 dents; graines couvertes de tubercules aigus, 

214. M. aquaticum Fries. Ceraslium aqualicum Linné (Céraiste 
aqualique). — Plante pubescente visqueuse de 2-5 décim.; liges 
fragiles un peu couchées; feuilles grandes, ovales cordiformes; 
fleurs blanches en panicule lâche; pétales plus longs que le calice. 
— Vivace; Juin-Octobre. Lieux marécageux et couverts. 

HAUTE-VIENNE : existe (Lamy); environs du Dorat, près du 
ruisseau de la Seure et surtout sur le chemin de Mounisme (Abbé 
Lecler); Folles, près du pont de la Gartempe (Le Gendre). — 
CREUSE : Guéret, dans un fossé de la route de Bourganeuf (Du- 
genest et Monnet); à Bétête, sur les bords de la petite Creuse 
Ab. Neyra); dans la forêt de Chambon-Sainte-Croix, Chambon 
sur Voueize (Pérard in Martin). — Corrëze : Vallée de Planche- 
Torte sous Ressaulier, bords de la Corrèze au Prieur. AC. (Rupin), 
Argentat à Gibanel (Vachal). -- ConroLenrais : Moulin de chez 
Perou; çà et là, bords de la Vienne et affluents à Confolens, 
Ambernac, etc., AC. (Crévelier). : Chabanais sur les bords de la 
Vienne (Le Gendre). 


16. — SPERGULA 
T 5 sépales, 5 pétales, 5-10 étamines, 5 styles, capsules à 5 valves, Feuilles 
linéaires paraissant verticillées. Fleurs blanches. 

215. Spergula arvensis Linné (Spergule des champs) vulg. : 
Spargoute, Fourrage de disette. — Tige de 1-4 décim., articulée. 
Feuilles pourvues en dessous d’un petit sillon, 10 étamines, 
rarement 5. Graines bordées d’une aile étroite, chargées d’aspéri- 
Lès fines et noires. — ©, Mai-Octobre. Champs sablonneux. 

C. ou CC. partout. 


« saliva Koch. -— Graines très finement chagrinées. 
HAUTE-VIENNE : près des villages du Cluzeau et des Vareilles. 
route de Rancon (Simon). — Corrëze : CC. à Ussel (Gonod 


d’Artemare). — Existe sans doute ailleurs. 


— 104 — 


B vulgaris Koch. — 5 étamines, rarement 10, graines hérissées 
de papilles jaunâtres. 

HAUTE-VIENNE : Janaillac; Moissons à droite de la route de 
Saint-Victurnien à Cognac; champs à Bussière-Boffy; La Vil- 
leneuve, ce de Rempnat, Saint-Mathieu, route d'Oradour (Le 
Gendre). — CREUSE : Environs de Guéret (Petit). — CoRRÈzE : 
Le Prieur, Laborie, Beaulieu, C. (Rupin); Darazac, C. (Laygues); 
Ussel C. (Fre Georges). — ConFoLeNTaAIs : CC. dans la partie 
granitique, çà et là dans le calcaire. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
Environs de Piégut, etc. (Soulat-Ribette). 

S. var. marima Koch. — Plante plus robuste, graines plus 
grosses. 

CREUSE : Quelquefois cultivée, notamment à Faux-la-Monta- 
gne (de Gessac) 


/ 


216. S. psntandra Linné (Spergule à 5 étamines). — Plante 
presque glabre; tige grêle; feuilles non sillonnées en dessous; 
pétales lancéolés aigus; graines noires bordées d’une membrane 
blanche scarieuse. — ©, Mars-Mai. Lieux sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de Nantiat (Vte de Brettes); 
Eymoutiers, champs cultivés, CC. (Duris). — CREUSE : : Cat. 
Pailloux. De Cessac pense qu'il y a là une confusion avec la var. 
Morisonti; Environs de Guéret (Petit). — CorrÈzE : Bassaler, 
Ressaulier, Puy-Jarrige AC. (Rupin). 

B Morisonii Tant. — Diffère du précédent par les pétales 
obtus et la couleur rousse de la membrane qui entoure la graine. 

HAUTE-VIENNE : Pont de Rocherolle, sur la Gartempe, ce de 
Folles (de Cessac); coteau sec près de l'étang de Nieul, mur à 
Jabreilles (Le Gendre). — CREUSE : C. Aubusson, Gentioux, 
Anzême, Glénic, Grand-Bourg, Saint-Goussaud, etc. de Cessac. — 
CORRÈZE : Bassaler, Fréretou, Puy-Jarrige AC. ; Cornil, près le 
puy de Paulac, AC. (Rupin); bruvères au-dessus du Rondal, c® 
d’Ussel, AC. (Gonod d’Artemare). — CoNFOoLENTAIS : terrain 
sablonneux recouvrant les roches granitiques des coteaux de la 
Grange Cambourg, près Confolens, R (Crévelier). 

Une étude attentive de ces deux dernières formes de Spargoute 
permettra d’en fixer les stations avec plus de précision. Nous 
pensons que $S. Morisonii est la forme que prend S. penlandra 
dans les terrains granitiques de la région. 


17. — SPERCULARIA 


5 sépales, 5 pétales entiers, ordinairement 3 styles et capsules à 3 dents. 
Feuilles à stipules nombreuses. 


on dars ‘té nt el 


— 105 — 


217. S. segetalis Fenzl. (Spergulaire des moissons) Arenaria 
segelalis Lamarck. — Plante à tige droite, très grêle, très glabre ; 
feuilles filformes; fleurs blanches, très petites, en cymes 
très lâches; sépales aigus, scarieux avec une nervure verte. — 
©, Mai-Juin. Moissons des lieux sablonneux. 

CONFOLENTAIS : Jeunes vignes aux Roufferies, ce de Lessac. 
R. (Crévelier). , 


218. S. rubra Persoon (Spergulaire rouge) Arenaria rubra 
Linné. — Plante grêle; tiges étalées, pubescentes au sommet. 
Feuilles courtes, linéaires. Fleurs petites, roses, en grappes 
feuillées; pétales et capsule dépassant à peine le calice; graincs 


non ailées, anguleuses. — ©, Mai-Septembre. Terrains sablon- 
neux. 

GC. ou CC. partout. 

Var. serpentina Le Gendre. — Souche forte, tiges courtes, 


feuilles courtes; stipules presque aussi longues que les feuilles; 
plante plus petite dans toute ses parties. 

HauTE VIENNE : Pelouses sèches au pied des rochers de ser- 
pentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). 


Bien que renfermant de très nombreuses espèces, ayant entre elles une 
grande affinité, la famille des CARYOPHYLLÉES n’est pas riche en plantes 
utiles. Nous n’y remarquons guère que la Spargoute des champs produisant 
un fourrage recherché des vaches, donnant au beurre un goût très estimé, 
et la Saponaire dont la racine fournit aux ménagères le moyen de nettoyer les 
étoffes. 

En revanche, les horticulteurs y trouvent de grandes ressources. Les 
Œillets ont tout pour eux, beauté et parfum. Les Silènes, les Lychnides, les 
Stellaires sont des plantes fort appréciées. Les gazons et les bordures 
de Sagines et de Sablines sont d’un effet très élégant. 

Nous recommandons au botaniste l'étude de la section des Alsinées 
(Sagines, Sablines, Céraistes, etc.). Ces petites plantes exigent un examen 
minutieux pour les bien connaître, souvent l'emploi de la loupe: elles sont 
très polymorphes, mais à Cause de cela ce travail donnera des résultats 
au point de vue de la révision des espèces que nous avons signalées; il y a 
beaucoup à faire si on veut établir avec exactitude et précision la dispersion 
des Alsinées sur notre sol granitique. 


FamiLze XIV. — ÉLATINÉES 


Plantes radicantes des lieux humides à feuilles petites, à fleurs réguliè- 
res; 3-4 sépales soudés à la base, 3-4 pétales sans onglet; 8-10 étamines; 3-4 
styles; capsules à 3-4 loges polyspermes. 

1. — ELATINE 


Caractères de la famille; capsule arrondie. 


— 106 — 


219. E. Alsinastrum Linné (Elatine fausse alsine). — Plante 
robuste, feuilles verticillées. Fleurs blanches, sessiles, verticillées ; 
8 étamines. — Vivace; Jum-Septembre. Lieux inondés, étangs, 
eaux paisibles. 

CoRRÈZE : Embourmèle près de Servières, R. (Puel). 


220. E. hexandra de Candolle (Elatine à 6 étamines). — Plants 
grêle, feuilles opposées. Fleurs sessiles, axillaires, à pétales blance 
marqués d’une ligne rose; 6 étamines. — ©, Juin-Septembre. 
Bords des étangs et des mares. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Châlus, Le Dorat, étang du Ris- 
Chauveron, ce d’Azat (Lamy); étang de Cordelas, ce de Panazol 
(Abbé Lecler); étang de Frégeaigne, ce de Nantiat (Le Gerdre). 
— CorRÈzE : dans les environs d’'Ussel R. (Lamy), étang de 
Saint-Victour (Gonod d’Artemare). — CoNFOoLENTAIS : dans les 
vases des bords de l'étang des Sèches, près de Confolens (Thibaud). 
— NonrronNais : bords de l'étang Groulier, étang neuf, C. 
étang de Badex, c° de Saint-Estèphe, étang de Chez Noyer, 
etc. (Soulat-Ribette). 


Famille sans utilité. 


FAMILLE XV. — LINÉES (1) 


Feuilles simples; fleurs régulières en cymes, panicules ou corymbes; 
4-5 sépales; 4-5 pétales; 4-5 étamines fertiles; 3-5 styles; fruit capsulaire à 
3-10 loges. 


1. — LINUM 


5 sépales entiers, libres ; 5 pétales, 5 étamines, capsules à 10 loges. 
3 2 1! 2 2 Ï D 


221. L. angustifolium Hudson (Lin à feuilles étroites). — 
Plante glabre s’élevant quelquefois à plus d’un mètre, tiges 
rameuses au sommet ; feuilles alternes, lancéolées linéaires ; 
pédicelles plus longs que le calice; fleurs bleues; capsule grosse, 
ovoïde. — Vivace; Mai-Août. Coteaux sces et picrreux. 

HAUTE-VIENNE : Prés des environs de Limoges et d’Isle. Talus 
de la route de Saint-Mathieu. Talus de la route de Verneuil 
(Le Gendre). — CorRÈzE : Bords de la route de Varetz à Panpan, 
AR.; route du Peuch, C; Larche entre la Roche et la Ménagerie. 
AC. (Rupin) Croix-Redonde (de Lépinay); Argentat (Vachal). 
— COoNFOLENTAIS : Talus de la route d’Ansac près la Galockhe, 
Laignac, Montembœæuf, etc. AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, t. VI, p. 257 et t. VIT, p. 180. 


PR 


— 107 — 
Prés, lieux vagues et sablonneux aux environs de Piégut (Soulat- 
Ribette). 

Linum usülatissimum Linné (Lin cultivé). — Diffère du pré- 
cédent par ses tiges souvent solitaires, ses feuilles plus larges, ses 
fleurs d’un bleu plus vif et plus grandes, ses capsules plus grosses. 
— ©, Moissons. 

Cultivé et subspontané çà et là, stations sans fixité. Quelques 
botanistes l’ont confondu avec le L. angustifolium. Il est rare 
chez nous sauf dans l'arrondissement de Bellac où il est cultivé 
par beaucoup de métayers. 


222. L. alpinum Linné (Lin des Alpes). — Le lin des Alpes est 
une plante à feuilles ordinairement linéaires, à grandes fleurs 
bleues, présentant de nombreuses formes et variétés. 

On en a signalé deux formes dans la partie sud de la région. 

L. Leonii Schultz (Lin de Léo). — Tiges décombantes; pédi- 
celles fructifères dressés. — Vivace ; Mai-Septembre. Coteaux 
secs et calcaires. 

Corrèze : Soulier de Chasteaux au-dessus du Blagour, R. 
(Rupin):. 

L. ausiriacum De Candolle (Lin d'Autriche). — Pédicelles 
fructifères arqués; capsule de grosseur variable. — Vivace; Juin- 
Août. Coteaux secs. 

CorRÈzE : Ratassac, ce de Lissac (de Lépinay). 


223. L. catharticum Linné (Lin purgatif. — Tige grêle, 
glabre; feuilles opposées, obovales ou lancéolées; fleurs blanches, 
petites. — ©, Mai-Septembre. Pelouses, bois, prés. 

CG. ou CC. partout; cependant serait AR. aux environs d’Aubus- 
son (Jorrand et Frébault). 


224. L. gallicum Linné (Lin de France). — Tiges grêles, gla- 
bres; feuilles linéaires lancéolées; fleurs jaunes, petites, espacées 
sur les rameaux. — ©, Juin-Septembre. Coteaux secs, champs, 
chataigneraies. 

HAUTE-VIENNE : Thias, près Isle, R. (Lamy); Beynac, au-des- 
sus du cimetière, La Peyrière, ce d’Oradour-Saint-Genest, 
Saint-Bonnet-la-Marche (Abbé Lecler); landes du Goulet, ce de 
Saint-Priest-Ligoure (Lachenaud); Peyrat, Saint-Sornin, La- 
_ croix, Darnac (Abbé Nadaud). — Creuse : RR. La Côte 
près Saint-Dizier (Lamy). — CorRÈzE : Noaïlhac, entre Noailles 
et le Puy Laborie, Entrecor, forêt de Cousage, de Pomiers, AR. 
Ayen, puy de Pampelonne, AC. (Rupin); Auda», ce de Lissac (de 
Lépinay); Darazac, R. (Laygue). — ConrozenTAIS : Cà et là, 


12 


— 108 — 


Ansac, les Roufferies, ce de Lessac, etc., dans les champs après la 
moisson (Crévelier); Châtaigneraies des Fantaisies, ce de Chab4: 
nais (Le Gendre) — Nonrronnais : Thiviers, Teyjat (Soulat- 
Ribette). 


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Fig. 6. — % Aire géographique de Linum gallicum Linné. 
O — Geranium pyrenaicum Linné. 


225. L. strictum Linné (Lin raide). — Plante rameuse, 
feuilles lancéolées linéaires; fleurs jaunes rapprochées en petits 
faisceaux formant une panicule; pédicelles nuls ou plus courts 
que le calice. — ©, Maïi-Juillet. Coteaux secs et calcaires. 

CoRRÈzE : Audan, ce de Lissac (de Lépinay). 


226. L. salsoloides Lamarck (Lin vermiculé), — Souche 
ligneuse, tiges pubescentes; feuilles linéaires; fleurs grandes, à 
sépales glanduleux sur les bords, à pétales roses, rouges à la base. 
—Vivace; Juin-Juillet. Coteaux secs, stériles des terrains calcaires. 


US — 


CorRËzE : Ayen, plateau de Segonzac, C. (Rupin); Puy- 
Laborie (de Lépmay). 


227. L. tenuifolium Linné (Lin à feuilles menues). — Plante 
glabre; tiges nombreuses; feuilles éparses linéaires; fleurs gran- 
des d’un rose clair uniforme. — Vivace : Jum-Septembre. Coteaux 
_secs des terrains calcaires. 

CorRÈZE : Turenne, entre Lapeyrouse et Russac, C.; Larche, 
forêt de Pommier, au-dessus de Saint-Cernin; AR.; Ayen, 
puy de Pampelonne (Rupin) C; sur le chemin de Soulié à la Mai- 
son-Basse, ce de Saint-Cernin (Dr Laffon); Saint-Robert (de Lé- 
pinay). — NoNTRONNAIS ‘Jamelières, Javerlhac, Saint-Pardoux 

(Soulat-Ribette). 
Les lins à feuilles étroites, purgatif et de France sont les seules espèces 
appartenant réellement à notre région. Quant aux autres, sauf le lin à feuilles 
menues qui existe dans le Nontronnais, ce ne sont que des acquisitions acci- 


dentelles provenant du Lot et ne s'étant maintenues que sur quelques points 
du département de la Corrèze. 


2. — RADIOLA 


4 sépales bifides ou trifides, 4 pétales, 4 étamines; capsule à 4 loges. 


228. R. linoides Gmelin (Radiole faux-lin). — Jolie petite 
plante de 6-8 centim. à tiges filiformes, rameuses, à feuilles oppo- 


sées, ovales, sessiles, à très petites fleurs blanches. — ©, Juin- 
Octobre. Lieux sablonneux humides, pelouses Route bois, 
châtaigneraies. 


CG. ou CC. partout, sauf aux environs d’Aubusson où la plante 
n’est connue qu'à Trentloup (Jorrand et Frébault). 


En raison de leurs jolies fleurs bleues, blanches, roses ou rouges, 
abondantes, portées par d’élégantes tiges, les lins sont très répandus dans 
les jardins. - 

Le Linum usilatissimum donne une huile fort précieuse pour l’industrie. 
La médecine utilise ses graines, mais surtout. ses fibres, dégagées par le 
rouissage, qui font que la plante a été cultivée en grand de toute anti- 
quité. 

Les feuilles de l'Eryirozylum Coca, originaire du Pérou, renferment la 
Cocaïne. La Coca est classée parmi les aliments d'épargne. Les indiens, en 
en mâchant les feuilles, peuvent pendant plusieurs jours supporter un ef- 
fort musculaire considérable sans fatigue. 


FAMILLE XVII. — TILIACÉES 


3 sépales, 5 pétales. Etamines nombreuses. 1 style, 5 stigmates. Capsule 
uniloculaire par avortement. 


— 110 — 


1. — TILIA (1) 


F Grands arbres de 15-20 mètres, à feuilles simples, dentées, alternes; fleurs 
d’un blanc sale, un peu jaunâtres, odorantes, en cymes axillaires, accolées 
à une longue bractée membraneuse; étamines à filets libres. 


229. T. grandifolia Ehrhart (Tilleul à grandes feuilles) T. 
plalyphyllos Scopoli. Vulg. Tilleul de Hollande. — Feuilles gran- 
des, ovales, acuminées, cordées, vertes et velues en dessous. — 
Juin-Juillet. Généralement planté; rarement spontané. 

Il est bien difficile de départager l’œuvre de l’homme de celle 
de la nature. Cependant peut-être peut-on considérer comme spors 
tanés quelques tilleuls signalés à Ahun, (Creuse) par Pailloux, sur 
les bords de la Vezère à Treignac (Corrèze), par Rupin, sur les 
bords de la Dordogne, à Darazac (Corrèze) par Laygue, etc, 

Par exemple nous possédons de très beaux et de très vieux ar- 
bres remontant au temps de Sully et de Colbert, plantés devant 
les églises ou à la porte des châteaux. Nous en avons signalés quel- 
ques-uns que nous rappelons ci-après. 

Tilleul des Monts, ce de Vigeville (Creuse). — Circonférence 
du tronc, 8m; hauteur, 25; diamètre de la ramure environ 25m, 
Portait en 1892 un certain nombre de touffes de gui {Règne Vé- 
gétal, année 1892, p. 89). 

Tilleul du Monteil, c® de Saint-Martin-Château (Creuse). — 
Mêmes dimensions, sauf la circonférence du tronc qui n’est que de 
7m (Règne. Végélal, année 1892, p. 105). 

Tilleul de Labussière, ce de Lestards (Corrèze) en face la porte 
de la petite chapelle. — N'est pas très élevé, mais a 6 à 7 mètres 
de circonférence {Revue scientifique du Limousin, T. 1, p. 166). 

T'illeul de Biénac, ce de Rochechouart (Haute-Vienne) près de 
l'église. Circonférence variant entre 4M66 et 630 de diamètre; sa 
hauteur est réduite à 8" par suite de divers accidents, L'arbre est 
creux {Revue scientifique, T. IV, p. 335.) 

Tilleul de Linards (Haute-Vienne) à la porte de l’église. — 438 
de circonférence à 2 au-dessus du so], mais ses racines entrela- 
cées, sorties de terre, forment une circonférence de 16"12 
(Revue scientifique, T. IV, p. 352.) 

Tilleul de Puy de Val, c° d'Espagnac (Corrèze) en face la porte 
du château. — 82 de circonférence au niveau du sol et 5" seule- 
ment à un mèêtre au-dessus. Sa hauteur est de 24 mètres {Revue 
scientifique, T. VI, p. 82). 

La vie de la plupart de ces arbres a une origine qui remonte à 
4 ou 500 ans. 


(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 256 et t. VII, p. 180. 


sabièmarttit és Dies 


— Al — 


230.T. parvifolia Ehrhart (Tilleul à petites feuilles) T. ul- 
mifolia Scopoli. Tillol en patois. — Feuilles petites, suborbicu- 
laires, glauques et glabres en dessous. — Juillet. Bois montueux, 
bords des rivières. 

HauTE-Vienwe : C. sur les bords du Taurion (Lamy); Lapcy- 
rière, ce d’Oradour-Saint-Genest; bords de la Gartempe en aval 
de Confolens, c® de Saint-Ouen (Abbé Lecler); Eymouticrs 
bords de la Vienne et de ses affluents, Legaud, etc., R. (Duris). — 
Creuse : Bords du Cher, près d'Evaux, R. (Pailloux); C. dans le 
bois de Brugnat, près du Pont-à-la-Dôge (de Gessac); Budelière, 
Chambon, Saint-Marien, bords du Cher depuis le bateau du Mas 
jusqu’au-dessous du Breuil (Martin), Pérard; AC. aux environs 
d'Aubusson (Jorrand et Frébault). — CorRËzE : Bords de la Dor- 
doogne, C.; Bort, route d’Ussel, C. (Rupin); Darazac (Laygue) 
Entrecor, ce de Chasteaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : Ile 
de Saint-Germain, bords de l’Issoire, du Goire, etc. AG. (Créve- 
lier). — NonrronNaIs : Spontané sur les bords de la Dronne 
(Soulat-Ribette). 

Comme pour l'espèce précédente, il est assez difficile de distin- 
gucr les stations spontanées de celles provenant de culture, 
mais de l'avis de notre confrère, M. Simon, ce tilleul est parfaite- 
ment spontané au bord de nos rivières. 

T. argenltea Defontaines. — Feuilles larges, tomenteuses en 
dessous. 

Cet arbre originaire de Hongrie est souvent cultivé en raison 
de l'odeur suave de ses fleurs et de la beauté de son port, mais il 
n’est jamais spontané chez nous. 

Les fleurs du tilleul sont très visitées par les abeilles; la qualilé du miel 
provenant exclusivement du nectar recueilli sur ces arbres est différemment 
appréciée. 

En raison de ses propriétés calmantes, l'infusion de fleurs de tilleul est 
préférée par beaucoup de personnes à celle dû thé. 

Le tilleul fournit un bois léger, tendre, facile à travailler, recherché par 
les ébénistes, les sculpteurs, les sabotiers et les luthiers. 


C’est à la famille des TILIACÉES qu'appartient le Corchorus capsularis 
dont on retire le jute. 


FaMmizce XVIII. — MALVACÉES (1) 


Calice gamosépale à 3-5 divisions, muni à la base d'un calicule à 3-9 divi- 
sions; 5 pétales; étamines nombreuses à filets soudés entre eux en forme de 
tube; plusieurs styles; carpelles entourant un axe central dont ils se séparent 
à la maturité. — Feuilles alternes. 


(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 255 et t. VII, p. 203. 


— 119 — 


Calicule à 3 divisions libres (en patois Maouvo ou Maouva). 


231. M. silvestris Linné (Mauve sauvage) vulg. : Grande 
mauve. — Tiges étalées ou ascendantes; feuilles orbiculaires à 
lobes profonds; plusieurs pédoncules à l’aisselle de chaque feuille: 
fleurs grandes, rose-violacé; folioles du calicule oblongues; car- 
pelles réticulés. — Bisannuelle, Mai-Octobre. Lieux incultes, 
champs, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 

Suivant que les lobes des feuilles sont larges ou plus étroits, 
à sinus court ou plus profond, la plante est dite : var. laliloba ou 
var. angusliloba. 

Malva crispa Linné (Mauve crépue). — Grande mauve à feuil- 
les larges, ondulées, crépues sur les bords, qui est cultivée dans 
les jardins et qui quelquefois semble subspontanée. Mais ces appa- 
ritions accidentelles ne sauraient nous conduire à admettre ici 
une plante qui n'appartient même pas à la flore française. 


232. M. rotundifolia Linné {Mauve à feuilles rondes) vulg. : 
Petite mauve, Fromagère; en patois : herbo de las Redoundas, 
herbo des fromagou (Herbe des rondelles ou des petits fromages, 
allusion à la forme des fruits). — Tiges rameuses, ascendantes ou 
couchées; feuilles orbiculaires peu lobées; plusieurs pédoncules 
à l’aisselle de chaque feuille ; fleurs moyennes, blanches ou roses; 
fololes du calicule linéaires; carpelles un peu velus. — ©, Mai- 
Octobre. Lieux inculles, bords des chemins. 

GC. ou CC. partout. 


233. M. Alcea Linné (Mauve Alcée). — Tiges dressées; feuilles 
radicales suborbiculaires, les caulinaires à lobes profonds; fleurs 
roses très grandes, solitaires à l’aisselle des feuilles; calice tomen- 
tueux à fololes ovales aiguës; carpelles glabres. — Vivace; 
Juim-Septembre. Haies, près, bords des bois dars les terrains cal- 
caires. 


Var. fastigiala Koch. — Feuilles à divisions peu profondes, 
les supérieures trifides. 
Var. inltermedia Durand-Duquesney. — Feuilles à lobes in- 


cisés dentés; calicule à folioles étroitement lancéolées; carpelles 
n’arrivant souvent pas à maturité. Paraît être hybride des M. 
Alcea et moschata. 

HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, pelouses près du château de La 
Rivière, dans une pelouse à Legaud, RR. (Duris); Boisseuil, 


— 113 — 


var. fasligiala (Ab. Lecler). — CREUSE : Aubusson, C. (Jorrand 
ct Frébault). — CoRRÈèzE : Siorac, ce de Brive. var. : fasligiala 
(de Lépinay); dans les environs de Neuvic (Gonod d’Artemare). 

Nous faisons nos réserves au sujet de cette mauve que nous 
n’avons jamais vue en Limousin et qu’on peut confondre avec 
l'espèce suivante : 


234. M. moschata Linné (Mauve musquée). — Tiges dressées ; 
feuilles radicales réniformes, les caulinaires à lobes linéaires 
oblongs; fleurs roses, rarement blanches, musquées, grandes, soli- 
taires à l’aisselle des feuilles ou rapprochées en cymes formant 
ombelle; calicule à folioles linéaires étroites; carpelles velus. — 
Vivace; Mai-Septembre. Chemins, champs et prés secs. 


Var. laciniala Gr. et God. — Toutes les feuilles divisées en 
lanières linéaires. 
Var, intermedia Gr. et God. — Feuilles radicales crénelées- 


réniformes, les caulinaires en lanières étroites. 

C. ou CC. partout, plus rare dans les environs d’Ussel; la var. 
laciniata rare dans les environs de Brive (Rupin). 

Le genre LAVATERA, dont le calicule est composé de 3 divisions soudées 
à la base, renferme des espèces spontanées pour le midi de la France, cultivées 
chez nous et s’échappant alors des jardins. C’est sans doute dans ces condi- 
tions que de Cessac a cueilli le L. trimestris Linné, sur le bord d’un chemin à 
Châtelus (Creuse). 

Parmi les H1B1sCUSs, il en est comme l'A. trionum Linné (Ketmie vésiculeu- 
se) qui, sans culture, se reproduisent pendant longtemps dans les lieux où 
on les a apportés. 


2. — ALTHÆA 


Calicule à 6-9 divisions soudées inférieurement. 


239. A.officinalis Linné (Guimauve officinale) en patois : 
Guimaouvo. — Plante tomenteuse, doucé au toucher; tiges dres- 
sées, hautes; feuilles blanchâtres, lobées, dentées; fleurs grandes 
blanches ou blanc-rosé; pédoncules très courts; carpelles tomen- 
teux. — Vivace ; Juin-Septembre. Lieux humides, prés. 

CREUSE : Monlevade près Guéret. — Corrèze : Le Bouyh, 
R; Larche près Saint-Cernin, R.; Issandon R. (Rupin). — Cox- 
FOLENTAIS : Cà et là dans les jardins à Confolens; bords des ruis- 
seaux et des rivières de la partie calcaire, Champagne, Saint- 

Cloud, Chasseneuil, les Pins, etc. (Crévelier). 


236. À cannabina Linné (Guimauve à feuilles de chanvre). — 
Plante rude; tiges droites, hautes, rameuses; feuilles vertes, 
palmées, les supérieures trilobées; fleurs assez grandes, roses 
pourpres à la base; pédoncules axillaires plus longs que la 


— M4 — 


feuille; carpelles glabres. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des 
champs et des fossés, lieux frais. 

CorRrÈzE : Larche à Chasteaux (Lamy. Abbé Loubignac in 
Rupin). — NonTronnais : Thiviers, R. (Soulat-Ribette). 


237. À. hirsuta Linné (Guimauve hérissée). — Plante rude; 
tiges hérissées, couchées ou ascendantes; feuilles vertes réni- 
formes orbiculaires ou palmatipartites; fleurs assez grandes, roses 
ou lilas (bleues après la dessication), portées par des pédoncules 
axillaires plus longs que la feuille; carpelles glabres. — ©, 
Mai-Septembre. Champs incultes, bords des haies, surtout dans 
le calcaire. 

CorRÈzE : Le Vialmur, Noaïlles, Puy de Crochet, Entrecor, 
Saint-Cernin R.(Loubignac); Neyragne, ce de Chasteaux, à fleurs 
roses ; Croix Lagarde, ce de Noaiïlles, à fleurs blanches (de Lépinay). 
— CoNFoLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris et autres régions du 
calcaire (Crévelier). — NonrronNais : Jomelières, ce de Javer- 
Thiac, Saint-Pardoux, Thiviers (Souiat-Ribette). 

La famille des MALVACÉES fournit des plantes à la médecine notamment la 
racine de guimauve, orne nos parterres avec les Roses-Trémières, les Abuti- 
lons, les Lavatères, les Ketmies, etc.; mais ce qui fait sa gloire, c’est qu’elle 
renferme les Cotonniers (genre Gossypium) dont le duvet enveloppant les 
graines est d’un usage universel. 

A citer encore dans cette famille les Fromagers et surtout le Baobab, un 
des géants de la végétation par sa grosseur, ayant quelquefois plus de 15" 
de diamètre à la bifurcation des branches, dont l'existence a été évaluée à 
plusieurs milliers d'années. 

Les mauves sont des plantes mellifères. 


FAMILLE XIX. — GÉRANIACÉES (1) 


5 sépales, 5 pétales, 10 étamines à filets plus ou moins soudés à la base, 
5 styles, fruit sec à 5 carpelles se détachant élastiquement de l'axe à la 
maturité. 


1. — GERANIUM 

Etamines presque toutes fertiles; carpelles se détachant de l'axe de bas 
en haut et se courbant en arc. 

238. G. pyrenaicum Linné (Géranium des Pyrénées (2). — Ti- 
ges dressées, rameuses, de 1-5 décim.; feuilles en cœur à la base, 
orbiculaires, palmatifides; pédoncules biflores, portant des fleurs 
violettes, moyennes, à pétales 2 fois plus longs que le calice, à 
limbe échancré en cœur; graines lisses. — Vivace; Juin-Septembre. 
Prairies, bords des chemins, lieux frais. 


(1) Voir Revue scientifique, t.VII, p. 204 et 234. 
(2) Voir Revue scientifique, t. II, p. 41, 54, et 77. 


— 115 — 


HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, RR. (Lamy); Limoges, quar- 
tier Pétiniaud-Beaupeyrat, terrasses de l'Evêché (Le Gendre), 
chemin de Sainte-Claire (Peyrinaud); talus de la gare à Saint- 
Sulpice-Laurière, OC. (Le Gendre). — CREUSE : Guéret, Glénic, 
La Souterraine, Ahun, Saint-Médard, Mouchetard, c° de Saint- 
Sulpice, Valière (de Cessac); CC. aux environs de Guéret (Le 
Gendre); CC à Aubusson (Jorrand et Frébault); CC. à Claira- 
vaux (Pedon). C’est aujourd’hui une plante très répandue dans 
le département. — CorRÈzE : AC. dans les prairies d’Ussel, 
d'Aix, de Neuvic, il abonde à Sarsoux (Gonod d’Artemare); 
Meymac, Millevaches, prairies à Saint-Merd-les-Oussines (Go- 
nod et Lachenaud). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette). 

On retrouvera certainement la plante ailleurs, car nos cartes démontrent 
avec de plus en plus d’évidence qu’il existe en Limousin un grand nombre 
de cantons dont la végétation est à étudier. Il est fort regrettable que nous 
n’ayons pu, après plus de 20 ans d'efforts, obtenir sur ces points des concours 
dont l'utilité apparaît aujourd’hui très clairement. 

239. G. columbinum Linné (Géranium Colombin). — Tiges 
dressées ascendantes; feuilles découpées en lobes nombreux et 
étroits, pédoncules biflores beaucoup plus longs que les feuilles; 
fleurs lilas, à pétales échancrés à peu près égaux au calice; 


carpelles glabrescents. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Champs, 
pieds des haies, bords des chemins. 
Var. humile Le Gendre. — Souche plus épaisse, tiges couchées, 


courtes ; feuilles petites, pubescentes, à divisions moins profondes 
et moins étroites. 
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges. (Le Gendre). Forme 


des lieux secs et découverts, notamment sur les banquettes des 
routes. 


240. G. dissectum Linné( Géranium découpé). — Tiges de 1-5 
décim. faibles, plus ou moins droites; feuilles profondément dé- 
coupées; pédoncules biflores plus courts que les feuilles; fleurs 
purpurines, petites, à pétales émarginés égalant le calice; car- 
pelles pubescents glanduleux. — Bisannuelle. Mai-Octobre. Prés, 
champs, haies, bords des chemins. 

GC. ou CC. partout. 

Var. humile Le Gendre. — Présente comme le précédent une 
variété plus petite dans toutes ses parties, s’étalant en rosette 


sur le sol. On la rencontre communément sur les banquettes des 
routes. 


241. G. molle Linné (Géranium mou). — Tiges diffuses, cou- 
chées ou ascendantes, couvertes de longs poils mous; feuilles 


13 


16 = 


velues, molles, palmatifides, quelquefois très petites; pédoncules 
biflores, axillaires, plus longs que la feuille; fleurs petites rou- 
geâtres, blanc-rosé ou blanches; pétales échancrés dépassant peu : 
le calice; carpelles glabres et ridés en travers. — ©, Mai-Octobre. 
Bois, champs, prés secs, sur les murs. 

C. ou CC. partout. Serait rare à Eymoutiers (Haute-Vienne) 
(Duris). 


242. G. rotundifolium Linné (Géranium à feuilles rondes). — 
Tiges faibles, un peu couchées, légèrement velues; feuilles arron- 
dies, divisées en 5-7 lobes, quelquefois très petites; pédoncules 
biflores plus courts que la feuille; fleurs petites, rougeâtres; pé- 
tales entiers, de moitié plus longs que le calice; carpelles velus, 
non ridés. — ©, Mai-Octobre. Lieux secs, bords des chemins, 
pieds des murs. 

C. ou CG. partout, excepté dans la Creuse où 1l serait rare, 
n'étant signalé qu’à Grand-Bourg (de Cessac). 


243. G. pusillum Linné (Géranium fluet). — Tiges pubescentes 
couchées, rameuses; feuilles arrondies profondément pinnatifides, 
quelquefois très petites; pédoncules biflores, plus courts que la 
feuille; fleurs petites, bleu-violet, rarement blanches; pétales 
échancrés en cœur, dépassant peu le calice; carpelles poilus, 


non ridés. Annuelle; Mai-Octobre. Décombres, lieux herbeux, 
prés secs, murs. 
HAUTE-VIENNE : CREUSE, CORRÈZE : C. — CONFOLENTAIS : 


Confolens AR. (Crévelier). 


244, G. sanguineum Linné (Géranium sanguin). — Tiges ascen- 
dantes ou couchées; feuilles orbiculaires réniformes à 5-7 di- 
visions profondément lobées; pédoncules uniflores, plus longs 
que les feuilles; fleurs grandes, d’un beau rouge; pétales échan- 
crés une fois plus longs que le calice; carpelles poilus. — Vivace; 
Mai-Septembre. Haïes, bois, coteaux secs. 

Corrèze : Lissac (Abbé Loubignac); Vallée d’Entrecor, C. 
(Rupin); Chasteaux (de Lépinay). — ConNFoLENTAIS : forêt .des 
Quatre-Veaux, ce des Pins, dans le calcaire (Crévelier). 


Notre confrère, M. Hétier, nous a apporté des feuilles d'automne (2mes 
pousses) provenant du jardin de M. Boudier, président de la Société myco- 
logique de France; dans ces feuilles les divisions sont souvent entières ou à 
lobes peu profonds, arrondies au sommet; c’est la forme qu’elles présentent 
dans des individus récoltés en septembre aux Eyzies (Dordogne). Ne 


serait-ce pas sur des échantillons de même nature que Parlat aurait établi 


sa variété latifolium ? 


En ce à mer 


LT 


245. G. palustre Linné (Géranium des marais). — Tiges 2-4 
décim. ascendantes dressées, couvertes de poils raides; feuilles 
largement palmées; pédoncules biflores beaucoup plus longs 
que la feuille; fleurs grandes, purpurines; pétales arrondis 
au sommet, une fois plus longs que le calice; carpelles velus. — 
Vivace; Juillet-Août; prairies humides, ombragées. 

CoRRÈzE : Vallée de la Cère, sous Colobrousse (Rupin). 


246. G. nodosum Linné (Géranium noueux). — Tiges dressées’ 
pubescentes; feuilles palmées à lobes dentés; pédoncules ordinai- 
rement biflores, plus longs que la feuille: fleurs grandes, lilas, vei- 
nées; pétales échancrés au sommet, 1-2 fois plus grands que le 
calice; carpelles à une seule ride transversale vers le sommet. 

HAUTE-VIENNE : Parc de M. Lamy à Juriol, ce du Palais 


(Abbé Lecler), très probablement non spontané. CORRÈZE : 
Coutinard, ce de Noaiïlles (de Lépinay). 
247. G. silvatieum Linné (Géranium des forêts). — Tiges 


dressées, à poils plus ou moins longs; feuilles à lobes 
profondément dentés; pédoncules biflores plus longs que la 
feuilles; fleurs grandes, d’un rose violacé; pétales au moins 
une fois plus longs que le calice, non ridés. — Vivace; Maï- 
Août. Terrains granitiques, prairies des montagnes, bois humides. 
: HAUTE-VIENNE : Bois de Bonnefond, ce de Panazol, Sauviat, 
bords du Taurion à Saint-Laurent-les-Eglises (Lamy); rive gau+ 
che du Taurion entre Saint-Martin et Saint-Priest (Lachenaud); 
Les Billanges (abbé Nadaud); bois de Veviale, ce de Nedde 
(Le Gendre). — CREUSE : C. aux bords de la Creuse et de la 
Tarde (Pailloux); Aubusson, Bourganeuf, Chambon, Pigerol 
(de Gessac); bords de la Creuse et de la Bauze à Aubusson C. 
(Jorrand et Frébault); Clairavaux. C. (Pedon). — CoRRÈzE : 
Noailles, bords de la Couze, AC.; Beaulieu, île de M. Duchamp 
(Rupin); pont de Coudere (de Lépinay); Bort (André). 


248. G. pratense Linné (Géranium des prés). — Plante à poils 
appliqués; tiges dressées; feuilles à 5-7 lobes profondément den- 
tés; pédoncules biflores plus longs que la feuille; fleurs grandes 
bleues ou blanches, en cymes formant un corymbe; pétales ar- 
rondis au sommet; carpelles non ridés: — Vivace; Avril-Juin. 


Prairies, bois, champs, souvent cultivé, 


CorRÈZE : Mercœur, vallée de la Cère, R. (Rupin). : 


249. G. phæum Linné (Géranium brun). — Tiges dressées, 
poilues; feuilles palmées à lobes dentés; pédoncules ordinaire- 


— 118 — 


ment biflores, plus longs que les feuilles; fleurs grandes, rouge- 
brun; pétales un peu plus longs que le calice; carpelles ridés en 
travers. — Vivace; Juin-Août. Prairies des montagnes. 

- CorRÈZE : Beaulieu, bords de la route en face l’île de M. Du- 
champ, chemin de Cabanes, AR.; Servières, sur les bords de la 
Dordogne, au Glénit (Rupin); Argentat, près la hierle du Cham- 
bon, AR. (Vachal); Ussel, Vallée de la Dordogne (Goncd d'’Ar- 
temare). 


250. G. lucidum Limné (Géranium luisant). — Plante luisante 
à la fin rougeâtre; tiges glabres, dressées, ascendantes; feuilles 
découpées en lobes profonds, dentés; pédoncules biflores, plus 
longs que la feuille; fleurs petites, roses; calice ovale globuleux; 
pétales un peu plus longs que le calice, arrondis; carpelles ridés. — 
©, Maï-Août. Sous les haïes, dans les murs humides et les lieux 


pierreux. 
CorRÈzE : Noailles, Puy de Crochet, Cousage, ce de Cha- 
teaux. C. (Rupin); Moriolles (de Lépinay}. — CONFOLENTAIS : 


chemins creux des vignes à Confolens, Brigueil, Etagnac, Chas- 
senon, etc. AC. (Crévelier); tout près des limites de la Haute- 
Vienne (Le Gendre). — NonTronnaïs : Sur les bords de Bandiat, 
ce de Varaignes (Soulat-Ribette). 


291. G. Robertianum Linné (Géranium herbe à Robert) Vulg. : 
Bec de Grue, Herbe à la Chancrée, Fourchette du diable. — Plan- 
te de 1-4 décim. à odeur fétide: tiges dressées, rameuses; feuilles 
ailées à divisions pétiolées ; pédoncules biflores ordinairement plus 
plus longs que les feuilles; fleurs assez grandes, purpurines, 
roses ou blanches; pétales entiers deux fois plus longs que le 
calice; carpelles ridés en travers. — Bisannuelle, Avril-Octobre. 
Murs, bois, haies, lieux humides ou terrains secs. 

CC. partout. 


252, G. purpureum Villars (Géranium pourpre). — Plante 
très polymorphe. Voici quelques variétés reconnues en Limousin. 

Var. minuliflorum Jordan (Géranium à fleurs menues). — 
Plante très fétide; tous les pédoncules dépassant les feuilles; 
fleurs petites à pétales dépassant peu le calice; sépales abon- 
damment poilus. 

Corrèze : Chemin ombragé entre le Peuch et Ligneyrac, 


R. (Rupin). — ConFoLeNTAIS : existe très probablement (Cré- 
velier). | 
Var. modeslum Jordan (Géranium modeste). — Diffère de la 


variété précédente par son odeur plus faible et par les pédon- 
cules inférieurs plus courts que les feuilles. 


— 119 — 


: CORRÈZE : Bords du chemin au Sud de la route de Noaïlhac, 
AR. (Rupin). — ConNFoLENTAIS : existe très probablement 
(Crévelier). — NonTronNais : environs d’Orgedeuil (Soulat-Ri- 
bette). 

Var. semiglabrun Jordan (Geranium semi-glabre). — Diffère 
des deux variétés précédentes par les sépales presque glabres. 

CREUSE : Guéret, Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. R. (de Ces- 
sac). 


2. — ERODIUM 


D étamines fertiles et 5 stériles; carpelles se délachant de l'axe de haut 
en bas et se roulant en tirebouchon. 


253. E. moschatum Lhéritier (Erodium musqué). — Plante 
à odeur musquée; tiges ascendantes, hérissées, feuilles aïlées, 
très profondément découpées; fleurs petites, rose-lilas, à pétales 
dépassant peu le calice; filets des étamines glabres, bidentés à 
la base. — ©, Mai-Septembre. Lieux secs, bords des chemins. 

NonNTRONNAIS : Teyjat (Sauvo, in Cat. Soulat-Ribette). 


254. E. pimpinellifolium Sibth. (Erodium à feuilles de bou- 
cage). — Plante plus ou moins velue; feuilles, au moins les infé- 
rieures, à segments simplement incisés, pinnatifides; fleurs assez 
petites à pétales mégaux. 

Forme de Æ. cicutarium L'Héritier, divisée en plusieurs va- 
riétés. Nous indiquons ci-après celles dont la présence a été re- 
connue en Limousin. 

E. iriviale Jordan. — Tiges diffuses, allongées, feuillées ; fleurs 
à pétales rose-pourpre sans taches. — ©, Mars-Octobre. Champs, 
lieux herbeux, bords des chemins. 

C. partout. 

E. hirsutum Jordan. — Tiges dressées à poils étalés, longs et 
nombreux ; fleurs rose-clair ou lilas. — Bisannuelle. Mai-Septem- 
bre. lieux herbeux. 

HAUTE-VIENNE : Sur un mur à Panazol (Le Gendre). 


E. Boræanum Jordan. — Pétales d’un rose très pâle, dépas- 
sant à peine le calice. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Lieux 
sablonneux. 

. ConFrozenTaIs : Confolens et dans les environs, çà et là (Cré- 
velier). | 

E. commixium Jordan (Erodium mêlé). — Diffère du riviale 


par deux pétales qui portent à leur base une tache ovale formée 
de points noirs. Les stigmates sont d’un rose clair. — © Août- 


— 120 — 


Septembre. Champs et chemins surtout dans les terrains graniti- 
ques. 

HAUTE-VIENNE : Sur un talus sablonneux bordant la route à 
Nexon (Le Gendre). — CorRÈZE : Brive, route de Saint-Antoine, 
Bassaler, vallée de Planchetorte CC.; Nazareth, C. (Rupin). — 
CoNFoLENTAIS . Confolens (Crévelier). | | 

E. prælermissum Jordan (Erodium oublié). — Semblable au : 
précédent avec des stigmates d’un rouge violet foncé au lieu 
d’être d’un rose clair. 

CorRÈzE : Le Tilleul, Bassaler, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
Talus des chemins; Confolens, décombres, culées du Pont-neuf, 
CC. (Crévelier). x | 

Ces deux dernières variétés ne peuvent guère se distinguer 
l'une de l’autre que sur le vif. 


La famille des GÉRANIACÉES n'ofîre d'intérêt que pour l’horticulteur. 


FAMILLE XX. — HYPERICINÉES 


4-5 sépales, 4-5 pétales, étamines en nombre indéfini en 3-5 faisceaux : 
distincts, 3-5 styles. Fruit capsulaire ou bacciforme. Feuilles opposées. 
Fleurs jaunes. 


1. — HYPERICUM 


Pétales dépourvus de glandes. Etamines en 3 faisceaux. Capsule à 3 val- 
ves. 


255. H. montanum Linné (Millepertuis de montagne). — Tiges 
4-6 décim.. dressées, glabres, presque nues au sommet. Feuilles gla- 
bres, ovales, les supérieures seulement pourvues de points trans- 
parents. Sépales lancéolés, poimtus, glanduleux. — Vivace; 
Juin-Août. Bois des régions montagneuses. 

CREUSE : RR. Clugnat (Pailloux). —— CorrÈzE : Entrecor, ce 
de Chasteaux (de Lépinay); berge de Croisy, R. (Vachal); Bort, 
route d’Ussel, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Bois rocailleux 
des bords de la Bonnieure entre Chasseneuil et Cherves-Châte- 
lars (Thibaud). 


256. H. hirsutum Linné (Millepertuis velu). — ‘Plante velue; 
tiges de 5-10 décim., dressées, arrondies; feuilles brièvement 
pétiolées, ovales oblongues, glauques en dessous, ponctuées; 
sépales bordés de cils glanduleux. — Vivace; Juin-Août. Prés, 
haies, bois. 


— 121 — 


Haute-Vienne : Isle, Aixe, etc. (Lamy). — CREUSE : RR. 
Clugnat (Pailloux); Brugnat, près le Pont-à-la-Dôge (de Cessac); 
Saint-Fiel à Valette; vallée de la petite Creuse, à Chéniers, Lour- 
doueix-Saint-Pierre, Chambon Sainte-Croix et Nouzerolles (Mar- 
tin); Bords de la Tarde entre Evaux et Chambon, bateau du 
Mas. bords du Cher (Pérard). Ajain (Abbé Nadaud). — COoRRÈZE : 
chenun de Fadat, R.; Larche, Lissac, AC.; Noaïlles, Entrecor, 
bois de la Fage, en face de la Vapodie (Rupin); Argentat, ravin 
de Groisy, AR. (Vachal). — ConFroLENTaAIS : bords du Goire à 
Confolens, de la Bonnieure, vers les Pins (Crévelier); Le Rivaillon 
à Vitrac, CC; La Bonnieure à Chasseneuil, C. (Thibaud). — 
NonTRoNNAIsS : Ruisseau de Teyjat, près Lavergne, ce d’Etouars 
(Soulat-Ribette). 


2957. H. pulchrum Linné (Millepertuis élégant). — Plante gla- 
bre; tiges, 2-4 décim. dressées; feuilles ovales cordiformes pour- 
vues de points transparents; fleurs médiocres d’un jaune vif; 
sépales arrondis au sommet, glanduleux ; capsule ovale non ponc- 
tuées. — Vivace; Juin-Juillet. Bois sablonneux. 

AC. ou CG. — CREUSE : Saint-Fiel, lieux boisés, AC. Lafay). — 
CONFOLENTAIS : peu commun dans le granit (Crévelier); forêt de 
Brigueil (Le Gendre). 


258. H. tetrapterum Fries (Millepertuis à 4 ailes) H. quadran- 
gulare Smith. — Plante glabre; tiges, 3-8 décim., pourvues de 4 
angles prononcés; feuilles ovales oblongues, parsemées de points 


translucides; sépales pointus, non ciliés; capsule ovoïde. — Vi- 
vace; Juin-Septembre. Bois, près humides. 
HAUTE-VIENNE : CREUSE : C. — CoRRÈZE : vallée de Planche- 


torte, sous Ressaulier, AR.; Noailles, Entrecor au Gour (Rupin); 
Argentat à Laboissière, AR. (Vachal). — ConFoLEenraIs : Bords 
des rivières et ruisseaux à Confolens, Saint-Maurice, Saint-Chris- 
tophe, etc.; dans le calcaire à Ordières, ce de Benest, Alloue, etc. 
AC. (Crévelier) — NonTronNais : Ruisseau de Teijat près La- 
vergne, ce d'Etouars; environs de Piégut (Soulat-Ribette). 


259. H. quadrangulum Linné (Millepertuis à 4 angles). — Dif- 
fère du précédent par les angles peu saillants de la tige, les 
feuilles presque dépourvues de points translucides et les sépales 
obtus. — Vivace; Juillet-Août. Mêmes lieux. 

HauTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE: Cat. Pailloux; 
C. dans la Haute-Creuse; R. dans la Basse-Creuse, Evaux, 
chambon (de Cessac). — Corrèze : Lesparse, ce de Chasteaux 
de Lépinay); dans les environs de Tulle (Lamy); sur quelques 
points de la Haute-Corrèze (Rupin). 


0": 


- 260. H. perforatum Linné (Millepertuis perforé). Vulg. : 
Herbe à mille trous, Herbe de la Saint-Jean; Chasse-Diable, 
Milé-cros en patois. — Plante glabre; tiges 2-3 détinr-dressées, 
munies de deux lignes peu saillantes; feuilles criblées de points 
translucides, ovales oblongues; fleurs jaune-doré, ponctuées en 
dehors; sépales très aigus. — Vivace; Juin-Août. Lieux incultes, 
haies, bois. Hs 

EC. partout: | 

IL. lineolalum Jordan (Millepertuis linéolé). — Diffère du pré- 
cédent par les fleurs marquées en dehors de lignes noires allon- 
gées. — Vivace; Juillet-Août. Lieux frais. 

HauTE-VIENNE : C. à Isle près d’'Enraud, Thias, bords de l’Au- 
rence, de la Vienne (Lamy). — CREUSE : plus abondant que H. 
perforalum (de Cessac); Saint-Fiel, AC. (Lafay). — CoNFoLEN- 
TAIS : Sur les bords de la Bonnieure à Chasseneuil, C. (Thibaud). 

Var. angustifolium DC. — Variété à feuilles des rameaux 
linéaires oblongues. 

CREUSE : Moulin Robert, près Ahun (Pailloux). C’est tout, au 
moins à cette variété que nous rapportons la var. b. angusti- 
folium (Pailloux). 

H. microphyllum Jordan (Millepertuis à petites feuilles). — 
Feuilles petites, courtes. 

CoNFOLENTAIS : environs de Confolens, bords de la Vienne et 
des ruisseaux (Crévelier). « Variété, dit Crévelier, à feuilles 
beaucoup plus étroites.» Ne serait-ce pas tout simplement la 
var. anguslifolium DC. ? 


261.H. humifusum Linné (Millepertuis couché). — Plante gla- 
bre; tige 1-3 décim., presque filiforme, étalée sur la terre, 
munie de deux lignes saillantes; feuilles oblongues, obtuses, 
sessiles, ponctuées de noir sur les bords; fleurs petites; sépales 
entiers, obtus. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux secs et sablon- 
neux. 

C. et CC. partout. 

La var. ambiguum Gaillot, à feuilles plus étroites, à pétiole 
dilaté et à sépales acutiuscules, a été trouvée par M. Simon dans 
les fentes des schistes, sur les bords de la Couse (Haute-Vienne). 

H. Liollardi Villars. — Forme à tiges courtes (3-6 centim..), 
grêles; feuiles courtes ovales oblongues. 

HAUTE-VIENNE : Sables de l'étang du Ris Chauveron, ce 
d’Azat ; rigole d’un pré entre Rochechouart et Biennat (Le Gen- 
dre). | | 


— 193 — 


262. H. linarifolium Vahl. (Millepertuis à feuilles linéaires). — 
Plante glabre; tige dressée, 2-3 décim., garnie jusqu’au sommet de 
feuilles linéaires, non ponctuées, roulées sur les bords; fleurs as- 
sez grandes; sépales lancéolés pointus, bordés de cils glanduleux. 
— Vivace; Juin-Août. Bois, bruyères. 

HaurTe-VienNe : Coteau de l’usine des Roches, ce de Saint- 


Priest-Taurion (Hétier). — CREUSE : Anzême (Renaud), Aubus- 
son, la Salesse, Rochers de Sainte-Madeleine, RR. (Jorrand et 
Frébault). — Corrèze : Racourci de Planchetorte. C.; Obasine; 


bords de la Corrèze, entre Tulle et Corrèze; Cornil, entre Rabès 
et le Puy de Pauliac, C. (Lamy et Rupin); Bort, Cascade de la 
Sole (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Coteaux de la 
Grange-Cambourg, de l’Issoire à Saint-Germain, C. (Crévelier); 
Rochers sur la route de Saint-Germain (Thibaud). 

La plante de Bort, d’après Gonod, serait la var. radicans 
Brochon, à souche robuste et à tiges nombreuses; c’est à la 
même variété que nous rapportons les individus récoltés dans la 
commune de Saint-Germain-sur-Vienne. Nous supposons aussi 
qu’elle doit exister près de Fresselines, car nous l’avons rencon- 
trée en face. sur la rive droite de la Creuse, mais dans l’Indre 

Suivant de Cessac et M. l'abbé Lecler, l'H. calycinum Linné, à tiges ram- 
pantes et à fleurs très grandes, serait presque naturalisé dans la Haute- 
Vienne et la Creuse. On peut le rencontrer accidentellement maïs ce n’est 
jamais qu’un produit de la culture n’ayant pas dé place dans une flore. 
L'H hircinum qui est une plante de Corse, se trouve dans le même cas; aban- 
donné à lui-même, il se maintient pendant fort longtemps; à l'appui de cette 
affirmation disons que nous avons constaté autrefois, durant d’assez nom- 


breuses années, sa présence dans les environs de Vendôme; M. Lafay nous a 
signalé sa présence dans les haies des Grands-Chézeaux (Haute-Vienne). 


2. — ANDROSÆMUM 


Feuilles très larges (3 centim. au moins); fruit bacciforme. Etamines en 
5 faisceaux. 


263. A. officinale Allioni (Androsème officinal), Hypericum 
Androsæmum Linné. Vulg. Toute sainte, Toute bonne (Touto 
bouno en patois). — Plante glabre, tige de 6-10 décim. pourvue 
de deux lignes saillantes; feuilles très larges, sessiles, ovales, 
obtuses; fleurs grandes, d’un beau jaune; sépales obtus. — Vi- 
vace; Juin-Juillet. Bois frais. 

HauTEe-ViENNE : Forêts de Rochechouart et d’Aigueperse, 
bords de la Vienne, près Saint-Priest-Taurion, RR. (Lamy); ta- 
lus de la route du Pont de Saint-Paul, sur la Briance (Malamas). 
— CorRÈzE : Vallée de Planchetorte, sous la grotte de Coumbo- 

14 


otre 


Negro, R.; Juillac à Montcheyrol, AR.: Gorge du Saillant; 
Allassac, moulin de Gau AR.; Dampniat; Beaulieu, Brivezac, 
Chenaillers, vallée de la Ménoire, AC.; Cosnac, vallée de la 
Loyre, AC.; Obasine, gorge de Coiroux, AR. (Rupin); Combe des 
fours, ce de Lissac (de Lépinay); Cornil, route de Brive, AC. (Ru- 
pin); Argentat, au Croisy (Vachal); Bort, sur la rive droite de la 
Dordogne, au pont de Saint-Projet (Gonod d’Artemare). — Con- 
FOLENTAIS : bois à Mazerolles, RR. (Crévelier) ; bords du Rivaillou, 
près Vitrac, RR. (Thibaud). — NonrTronnais : Bords du ruis- 
seau de Varaignes; Badex, ce de Saint-Estèphe; Bois du château 
de Razac, bords de la Cole, vallée de Queue d’âne, ce de Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


3. — HELODES 


3 pétales munis de glandes à la base, 15 étamines en 3 faisceaux. Capsule 
à 3 valves. 


264. H. palustris Spach (Hélodie des marais), Hypericum 
Elodes Linné. — Plante velue; souche stolonifère; tige dressée, 
1-2 décim.; feuilles ovales orbiculaires sessiles; fleurs jaune- 
pâle; sépales ovales bordés de cils; pétales plus longs que le ca- 
lice. — Vivace; Juin-Septembre, Marais, lieux tourbeux. 

CG. ou CC. partout. 


Nous avons peu de chose à dire sur les HYPERICINÉES. On sait qu’on 
emploie les millepertuis comme vulnéraires et que certaines espèces sont 
cultivées. Ajoutons simplement que des Vismies, arbres et arbustes des pays 
chauds, découle une gomme jaune ayant quelque rapport avec la Gomme- 
Gutte produite par les Garcinies appartenant à la famille voisine des GuT- 
TIFÈRES. 


FAMILLE XXI. — ACÉRINÉES (1) 


Arbres à feuilles opposées; ordinairement 5 sépales, 5 pétales; 4-12 éta- 
mines, 1 style, ? stigmates. 


1. — ACER 


Fleurs polygames, rarement dioïques, vert-jaunâtre. 


265. A. pseudo-platanus Linné (Erable faux-platane). Vulg. : 
Sycomore. — Arbre élevé à écorce lisse; feuilles à 5 lobes, vertes 


(1) Voir Revue scientifique, t. VII, p. 299. 


— 195 — 


en dessus, velues blanchâtres en dessous; fleurs en grappes pen- 
dantes; ailes du fruit presque parallèles. — Vivace; Mai. Bois 
montagneux. 

Fréquemment cultivé, notamment sur le bord des routes; 
quelquefois subspontané. 


266. A. platanoides Linné (Erable platane). Vulg. : Plane, 
Erable de Norvège. — Arbre élevé à écorce lisse; feuilles à 5 lobes 
acuminés, vertes, glabres; fleurs en bouquets dressés; ailes du 
fruit très écartées. — Avril-Mai. Bois. 

Fréquemment cultivé comme le précédent, rarement subspon- 
tané. 


267. À. campestre Linné (Erable champêtre). Vulg. : Bois 
de poule, Auzérole. En patois : Aougéral. — Arbre peu élevé à 
écorce fendillée; feuilles à 5 lobes obtus, vertes, pubescentes; 
fleurs en bouquets dressés; ailes du fruit très écartées. — Avril- 
Mai. Haies, bois. 

G. partout. Serait AR. aux environs d’Aubusson (Jorrand et 
Frébault), et dans la vallée de la Gartempe (Simon). 

Var. hebecarpum de Candolle. — Fruits pubescents. 

«Var. collinum Wallr. — Fruits glabres. 

Pailloux signale ces deux variétés dans la Creuse. Il est proba- 

ble qu’elles existent ailleurs. 


268. A. monspessulanum Linné (Erable de Montpellier). 
En patois, Aguer. — Arbre quelquefois élevé à écorce cendrée; 
feuilles petites à 3 lobes entiers, vertes en dessus, glauques en 
dessous, glabres; fleurs en grappes en forme de corymbes; ailes 
du fruit parallèles, courtes. — Avril-Maïi. Haies, rochers. 

CorRÈzE : Noailles, vallée de la Couze, à Entrecor, R.; Lissac, 
Chasteaux, Puy de Crochet, Jugeals, Nespouls, AG. (Rupin). — 
COoNFOLENTAIS : Chez Mouchet, ce des Pins; çà et là, dans la partie 
calcaire la plus méridionale de l’arrondissement (Crévelier). 


On cultive aussi l'A. Negundo (Erable Négondo, Erable à feuilles de frè- 
ne), arbre de 15 ou 16 mètres, se distinguant des espèces précédentes par 
ses feuilles composées et ses fleurs dioïques. C’est seulement un arbre d’agré- 
ment, car il fournit un bois difficile à travailler et s’altérant rapidement, 
tandis que le bois des autres érables est dur et très recherché par les ébénis- 
* tes, les armuriers et les luthiers. 

L'Erable à sucre croît en Amérique. Il donne une abondante liqueur 
sucrée qu’on évapore et qu’on coule en pains; étant d’un goût fort agréa- 
ble, on fait aux Etats-Unis une grande consommation de ce sucre. 


FAMILLE XXII. — AMPÉLIDÉES (1) 


Arbustes sarmenteux munis de vrilles; feuilles palmées; fleurs verdâtres : 
calice entier ou à 4-5 dents; 4-5 pétales; 4-5 étamines; fruit bacciforme. 


1. — VITIS 


5 pétales soudés au sommet et à la base; stigmates sessiles. 


269. V. vinifera Linné (Vigne porte-vin). Vulg. : Lambreu- 
che. — Feuilles en cœur à la base à 3-5 lobes; fleurs odorantes 
en panicule dense. 

Var. silveslris Gmelin. — $e présente sous une forme grêle et 
produit des grappes de baies noirâtres, à peine charnues. 

C’est cette variété, connue sous le nom de vigne sauvage, qu’on 
rencontre dans les buissons et dans les haies, çà et là, un peu 
partout, surtout dans la partie ouest de la région. 


« La culture de la vigne dans la Haute-Vienne, nous dit M. l'abbé Lecler, 
n’est plus ce qu’elle était au moyen-âge. Limoges en était entouré et les 
coteaux de la Vienne en étaient couverts. En plusieurs endroits il n’en 
reste que le nom. À Fougeras, c° de Boisseuil, on appelle encore Les Vignes 
un magnifique coteau qui n’en présente aucune trace. Ailleurs, le nom lui- 
même s’efface. On ne nomme plus à Limoges Les Vignes l’espace qui sépase 
l'Abbaye de la Règle de la rivière ». 

Au moment où M. l'abbé Lecler écrivait ces lignes, on cultivait encore la 
vigne dans les cantons de Bellac, du Dorat, de Magnac-Laval, de Limoges (à 
Isle), d’Aixe, de Saint-Junien et de Rochechouart. Depuis, le cercle s’est ré- 
tréci, les cultivateurs étant dégoutés par les soins à donner à l’arbuste, 
la crainte des gelées et l'incertitude sur la maturité du raisin. 

La culture de la vigne est plus répandue dans une partie de la Corrèze, 
le Confolentais et le Nontronnais. En ce qui concerne la Creuse, la fabrica- 
tion du vin a toujours été nulle. 

Les vins gris de la vallée de la Vienne étaient très agréables et fort appré- 
ciés. 

Citons, en terminant celte note, la vigne vierge (Cissus quinquefolia 
Desfontaines), plante grimpante, à feuilles palmatiséquées rougissant en au- 
tomne, que l’on fait grimper le long des murs ou qu’on utilise pour couvrir les 
tonnelles. 


FAMILLE XXIII — HIPPOCASTANÉES 


Le Marronnier d'Inde (Æsculus Hippocastanum Linné). Trachtannier de 
mar (Châtaignier de mer) est trop répandu pour que nous le passions sous 
silence. Originaire des Balkans, il s’est parfaitement naturalisé en France. 
On le recherche à cause de sa grandeur, de ses belles feuilles digitées et sur- 
tout des thyrses de fleurs blanches dont il se couvre. Son bois est de médio- 


(1) Voir Règne Végétal, 1890, p. 125, 1892, p. 60; Revue scientifique, t. VI, 
p.259; t. VIT, p. 299. 


= 497 — 


cre qualité. Son fruit se rapproche de celui du marron, mais il renferme un 
principe très amer qui ne permet pas de l'utiliser dans l'alimentation. 
On cultive aussi le Marronnier à fleurs rouges (Æ. rubicunda). 


FAMILLE XXIV. — BALSAMINÉES 


5 sépales caducs, pétaloïdes (quelquefois 3 par avortement), l'impair 
prolongé en éperon; 5 pétales caducs; 5 étamines; ovaire à 5 loges. 


1. — IMPATIENS 
Mêmes caractères que ceux de la famille. 


270. I. Noli-Tangere Linné (Impatiente ne me touchez pas): 
Vulg. : Balsamine sauvage, Herbe de Sainte-Catherine. — Plante 
glabre de 2-5 décim.; tige fragile: feuilles minces, ovales, dentées 
crénelées ; fleurs (3-4) assez grandes, jaunes, ponctuées de rouge 
à la gorge, pendantes, portées par un pédoncule grêle; capsules 
dont les valves s’enroulent à la maturité au moindre choc. — 
© Juillet-Août. Lieux frais et ombragés, bords des rivières. 

C. ou AC. partout. — Crévelier a constaté la présence sur les 
bords du Rivaillon à Montembœuf (Charente) de pieds por- 
tant des fleurs moitié plus petites que dans le type. 


271. I. parviflora de Candolle (Impatiente à petites fleurs (1)° 
— Plante à fleurs dressées, très petites, originaire de la. Mon- 
golie ou du Nord de la Russie, qui s’est naturalisée aux environs 
de Lyon et qui a été rencontrée à Paris sur des décombres près 
du jardin du Luxembourg. 

HAUTE-VIENNE : au picd d’un mur à Masléon (Le Gendre). 

On cultive diverses Balsamines, notamment la Balsamine des jardins. 


La famille des TRoPÉOLÉES fournit la Capucine et la Pagarille (Capucine 
étrangère). 


FAMILLE XXV. — OXALIDÉES 


Feuilles composées de 3 folioles en cœur renversé; 5 sépales; 5 pétales: 
10 étamines; 5 styles: fruit capsulaire à 5 loges. 


1. — OXALIS 
. Mêmes caractères que ceux de la famille. 
272. O. Acetosella Linné (Oxalis petite oseille). Vulg. : Alle- 
luia, Surelle, Pain de coucou, Oseille de bûcheron, Herbe de bœuf. 


(1) Voir Revue scientifique, L. VII, p. 300. 


— 198 — 


— Pédoncules radicaux, uniflores, munis de 2 bractées; feuilles 
toutes radicales; fleurs blanches ou rosées; capsule ovale, — 
Vivace; Avril-Mai. Bois couverts, haies ombragées, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : CREUSE, CORRÈZE : GC ou CC. — CONFOLEN- 
TAIS : Au pied des rochers des gorges de l’Issoire à Saint-Germain ; 
bords ombragés des bois de Lacaud, ce d’Ansac, R. (Crévelier), 
sous les murs du château du Beau, c° d’Esse (Crévelier et Thi- 
baud)., — NoNTRONNAIS : dans le parc du château de Jumilhac- 
le-Grand, R. (de Biron); dans une haie au dessus de l’étang neuf 
de Piégut, ce de Pluviers : C. dans les lieux frais, surtout derrière 
les chaussées des étangs (Soulat-Ribette). 


273. O. corniculata Linné (Oxalis corniculé). — Plante dif- 
fuse, pubescente, grisâtre, sans stolons; tiges couchées; feuilles 
alternes à pétioles munis de pelites stipules; pédoncules axil- 
laires; fleurs jaunes à pétales dépassant peu le calice; capsule 


pubescent, linéaire. — ©, Juin-Octobre. Lieux cultivés, murs, 
champs, etc. 
HAUTE-VIENNE : Limoges, Eymoutiers, RR. (Lamy). — CREU- 


SE : Ahun, Chambon, coteaux de la Vouèze, RR. (Pailloux); 
La Serre (de Gessac); La Brodière, Lourdoueix-Saint-Pierre, 
Linard à Bois-Ferrut, Lourdoueix-Saint-Michel, au Plaix-Jol- 
lyet (Martin), Guéret, route de Courtille, AR. (Lafay). — Cor- 
RÈZE : dans les environs de Tulle (André); Cornil au Chastang, 
CG, (Rupin); Argentat (Vachal). 

O. stricla Linné (Oxalis dressé). — Plante verte, presque gla- 
bre, à stolons souterrains; tiges dressées, rameuses; feuilles à 
pétioles sans stipules; fleurs jaunes à pétales une fois plus longs 


que le calice; capsule glabrescente, linéaire. — Vivace; Juin- 
Octobre; Cultures, jardins, etc. 
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Ahun (Pailloux); 


Saint-Marien, Chambon, bords de la Tarde (Pérard). — Con- 
FOLENTAIS : environs de Confolens (Crévelier). 

O. Navieri Jordan (Oxalis de Navier). — Plante diffuse, pubes- 
cente, grisâtre, sans stolons; tiges couchées, puis redressées; 
feuilles à pétioles à stipules petites ou nulles; fleurs jaunes à 
pétales deux fois plus longs que le calice. — © Mai-Octobre. 
Lieux cultivés, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Isle (Lamy); Limoges, Aixe, Thouron, 
Feytiat (de Gessac); Jardin de l’usine de Nantiat (Soulat-Ribette) 
— CoRRÈzE : Bords de la Corrèze, Le Prieur, dans les jardins, 
C. (Rupin); Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). — CONFOLEN- 
TAIS : Jardins, vignes à Confolens, sables de la Vienne (Crévelier). 


re éd. b 


— 199 — 


Peu de chose à ajouter sur cette famille. A citer cependant l'O crenaia, 
originaire du Pérou, produisant des tubercules qu'on mange comme la 
pomme de terre; c'est un légume de fantaisie rarement cultivé. 


FAMILLE XXVI. — RUTACÉES 


Calice à 4-5 divisions profondes; 4-5 pétales; 8-10 étamines; fruits à 3-5 
lobes. 


1. — RUTA 


Calice à 4 divisions; 4 pétales; 8 étamines; fruit capsulaire à 4 lobes. 


274. R. graveolens Linné (Rue fétide), Vulg. : Rue officinale, 
Rue odorante, R. des jardins. — Plante glauque, de 3-6 décim., 
fétide; feuilles à divisions obovales; fleurs grandes, jaunes, à 
pétales non ciliés sur les bords; lobes de la capsule arrondis. — 
Vivace; Juin-Août. Lieux secs et pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, jardins du Grand-Séminaire, où la 
plante s’est maintenue pendant de longues années (Abbé Lecler); 
mais il est évident qu’elle y fut apportée (Le Gendre). — Cor- 
RÈZE : Turenne à Linoire, R.; rochers dominant le chemin de 
fer sous Nazareth, R. (Rupin); Lissac (Abbé Loubignac); Puy- 
Lagarde, c€ de Chasteaux (de Lépinay). 


Plante très dangereuse dont il ne faut utiliser les propriétés qu'après 
avoir pris l'avis d’un médecin. 


FAMILLE XXVII — CORIARIÉES 


Calice à 5 divisions; 5 pétales; 10 étamines; fruits à 5 carpelles. 


1. — CORIARIA - 


Mêmes caractères que ceux de la famille. 


275. C. myrtifolia Linné (Corroyère à feuilles de Myrte). 
Vulg.: Redoux ou Redoul. — Arbrisseau glabre, à rameaux 
flexibles. Feuilles opposées, lancéolées, entières, coriaces. 
Fleurs petites, verdâtres, en grappes. Fruits luisants, noirs 
à la maturité. — Avril-Juillet. Coteaux. 

Corrèze : Brive, rochers dominant le chemin de fer, sous Na- 
zareth, CG, (Rupin). 


Les baies de cette plante sont vénéneuses. 


— 130 — 


Sous-CLASSE II — CALICIFLORES 


FAMILLE XXVIII — CÉLASTRINÉES 


Calice à 4-5 divisions; 4-5 pétales; 4-5 étamines ordinairement; 1 style; 
fruit capsulaire. 


1. — EVONYMUS 


Mêmes caractères que ceux de la famille. 


276. E. europæus Linné (Fusain d'Europe). Vule. : Bonnet 
carré, Bonnet de prêtre. — Arbrisseau glabre à bois fragile. 
Feuilles opposées, simples, oblongues ou lancéolées. Fleurs pe- 
tites, verdâtres. Fruit charnu à 4-5 angles obtus non ailés, 
rouge à la maturité. — Vivace; Mai-Juin. Haies et bois. 

CG. ou CC. partout. 


Bois fétide donnant le charbon connu des dessinateurs sous le nom de fu- 
sain. Fruit purgatif employé à l'usage externe contre la vermine. 

A signaler dans la même famille le Cathé que les Arabes emploient en 
infusion ou mâchent sec ou vert. C’est un aliment d'épargne enivrant dont il 


ne faut pas abuser. 
Dans une famille très voisine, les STAPHYLÉACÉES, est rangé le Siaphylea 


pinnaia Linné (Staphylier à feuilles ailées; Vulg. : Nez-Coupé, Faux pista- 
chier, Pistachier sauvage, Pâtenôtrier) que nous avons rencontré dans plu- 
sieurs jardins. C’est un joli arbuste de ? à 4 mètres, quelquefois plus, à feuil- 
les à 5-7 folioles, à fleurs blanches, à capsules vésiculeuses renfermant une 
ou plusieurs grosses graines luisantes. 


FAMILLE XXIX. — ILICINÉES 


Fleurs régulières. Calice à 4-6 dents. Corolle à 4-5 lobes obtus. Fruit char- 
nu ordinairement à 4 loges indéhiscentes, monospermes. 


Mêmes caractères que ceux de la famille. 


277. I. aquifolium Linné (Houx commun). En patois : 
Grafe. — Arbrisseau rameux. Feuilles alternes, toujours vertes, 
ovales ondulées, coriaces, épineuses. Fleurs petites, blanches, 
axillaires, solitaires ou en bouquets. Fruits d’un beau rouge. — 
Vivace; Mai-Juin. Bois, buissons, haies, etc. 

G. ou CC. partout. 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, t. III, p. 43 (fasciation); t. IV, p 
221 (Variétés), t. VI, p. 229, t. VII, p. 300. 


°° TR 


F 
l 


— 131 — 


La var. senescens Gaudin, à feuilles planes sans épines, est 
une forme due à la vieillesse de l'arbre; ce qui le prouve, c’est 
que dans les repousses les feuilles se présentent avec la forme 
normale. 

La var. helerophylla Reich. est un état intermédiaire présentant 
des feuilles ondulées épineuses et des feuilles planes non épi- 
neuses. 

Quelquefois, dans les terrains de mauvaise qualité, l'arbre 
offre une dégradation. Les feuilles sont panachées de jaune et de 
blanc. Nous avons en herbier des rameaux à feuilles ainsi pana- 
chées, cueillis par l’abbé Michel dans une haie, entre La Valette 
et le Courtieu, ce de Javerdat (Haute-Vienne). 


Le bois de houx est très dur et prend un beau poli. 

Le Houx-Maté — connu sous le nom d’herbe du Paraguay ou d'herbe des 
Jésuites. — fournit, dans l'Amérique du Sud, une boisson jouant le rôle du 
café; les naturels du pays soutiennent leurs forces en en mâchant les feuilles. 


FAMILLE XXX. — RHAMNÉES 


Fleurs régulières, calice à 4-5 divisions, corolle à 4-5 pétales (quelquefois 
très petits ou nuls); 4-5 étamines; 3-4 styles. Fruit sec ou charnu à 3 loges 
monospermes. 


1 — RHAMNUS 


Arbrisseaux ordinairement dioïques. Styles libres. Ovaire libre. Fruit 
charnu. 


278. KR. alpinus Linné (Nerprun des Alpes). — Arbrisseau 
de 1-2 m. à rameaux tortueux non épineux. Feuilles caduques, 
ovales à nervures parallèles. Fleurs petites, axillaires, verdâtres 
ordinairement à 4 étamines. Fruits petits, subglobuleux. — Vi- 
vace; Mai-Juin. Bois montagneux, surtout dans le calcaire. 

CorRÈzE : La Roche, ce de’ Noailles (de Lépinay). 


279. R. catharticus Linné (Nerprun purgatif). Vulg. 
Bourgépine, Noirprun, Quémot, Epine de Cerf. — Arbuste de 
2-3 mètres, à rameaux étalés à la fin épineux. Feuilles caduques, 
ovales, denticulées, chargées en dessous de 6-8 nervures. Fleurs 
polygames ou dioïques, ordinairement à 4 parties. Fruit verdä- 
tre, puis noir. — Vivace; Juin-Juillet. Lisières des bois, haies. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Lecler). — CorRèzE : Tu- 
renne à Linoire (Rupin); Puy-Laborie, c® de Noailles (de Lépi- 
nay). — CONFOLENTAIS : dans le calcaire, à Champagne-Mouton, 
Ambernac, etc. (Crévelier). 

15 


= AQU — 


280. R. Frangula Linné (Nerprun Bourdaine). Vulg. : Pu- 
lan, Bourdaine, Rhubarbe des paysans. Puden en patois limou- 
sin, — Arbuste de 2-3 m. non épineux. Feuilles non dentées, 
luisantes, ovales, obtuses ou acuminées, alternes. Fleurs herma- 
phrodites, à D parties, petites, axillaires, fasciculées. Fruit 
rouge, puis noir. Le même sujet présente quelquefois des feuilles 
arrondies et des feuilles acuminées. —— Vivace; Mai-Juillet. 
Haies, bords des bois, taillis. 

C. ou CC. partout. 


281. R Alaternus Linné (Nerprun Alaterne). — Arbuste de 
2-5 m., quelquefois rabougri dans les fentes des rochers, à ra- 
meaux tombants non épineux. Feuilles persistantes, coriaces, 
lancéolées, denticulées. Fleurs en grappes axillaires ou termi- 
nales, polygames ou dioïques, à 5 parties. Fruit d’abord rouge, 
puis noir. 

CorRèzE : Lissac, Saint-Cernin, La Roche, Fournet, Entrecor, 
Turenne à Linoire, Lapeyrouse, Goutoule, C. (Rupin); Achier, 
ce de Noailles (de Lépinay). 

Nous croyons ne pas devoir faire état du À. oleoides Linné, 
signalé par de Lépinay à Achier, cette plante n’appartenant pas 
à la flore de France. 

Les Nerpruns sont purgatifs. Leurs graines fournissent des matières colo- 


rantes. Le charbon de bois de bourdaine est excellent pour la fabrication 
de la poudre à tirer, 


FAMILLE XXXI. — ANACARDIACÉES 
Arbres ou arbrisseaux à feuilles simples ou composées sans stipules. Ca- 


lice à 5-7 divisions; 3-7 pétales ou nuls; étamines ordinairement en nombre 
double de celui des pétales; fruit en forme de drupe à noyaux osseux. 


1. — PISTACIA 


Arbustes de 1-5 mètres, à feuilles pennées. Fleurs en grappes; calice à 
b divisions; pétales nuls; drupe monosperme. 


282. P. Terebinthus Linné (Pistachier Térébenthine). — 
Feuilles caduques, pennées avec impair, à pétiole non ailé, à 
folioles ovales oblongues, entières, mucronées. Fleurs en grap- 
pes axillaires. Calice brunâtre bordé de blanc. — Vivace; 
Avril-Mai. Endroits secs, rochers. 

Corrëze : Larche à Saint-Cernin, à Fournet, à Achier, AC. 
(Rupin). 


— 133 — 
2. — RHUS 


Arbustes à fleurs polygames ou hermaphrodites; calice à 5 divisions; 5 
pétales; 5 étamines; 3 styles; drupe monosperme. 


283. KR. Cotinus Linné (Sumac Fustel), Vulg. : Barbe de Ju- 
piter. — Arbre de 2-3 m., à feuilles simples, caduques, entières, 
ovales, obtuses. Fleurs petites, verdâtres, en panicule lâche, 
terminale, devenant plumeuse. — Vivace; Mai-Juin. Lieux 
pierreux et montueux. 

HAUTE-VIENNE : fréquemment cultivé. Nous en avons trouvé 
de jeune pieds dans un jardin à Nantiat, venus spontanément 
(Le Gendre). — CREUSE : Cultivé au Mouchetard (de Cessac): 
Aubusson, rochers de la Côte-Verte sur la route de Felletin (Jor- 
rand et Frébault). 


Le Rhus Typhina (Sumac de Virginie, Sumac amarante) est 
un arbre à fleurs rouges, en belles panicules, qui n'appartient 
pas à la flore de France. Cependant, il devient quelquefois sub- 
spontané; c’est en cet état que M. Fourgeaud l’a rencontré dans 
une haie au-dessous de la route de Coyroux (Corrèze). 


Les Pistachiers produisent les Pistaches, la résine connue sous le nom 
de Mastic et la Térébenthine de Chio. 

Les Sumacs sont des plantes vénéneuses utilisées dans la teinture et le 
tannage. C’est d’un Sumace que les Japonais retirent les vernis du Japon. 

La Mangue, si appréciée dans les pays chauds, et la noix d'acajou sont 
des fruits d’arbres appartenant à la famille des ANACARDIACÉES. 


FAMILLE XXXII — PAPILIONACÉES (1) 


Feuilles composées, alternes. Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice 
monophylle. Corolle à 5 pétales : 1 supérieur (Etendard), 2 latéraux (Ailes), 
2 inférieurs simulant un seul pétale (Carène). Etamines, 10, à filets tous sou- 
dés en tube (Etamine monadelphes) ou l’'étamine supérieure libre et les autres 
soudées (étamines diadelphes). Un style filiforme. Fruit (légume, gousse) 
sec, polysperme, s’ouvrant en deux valves, quelquefois indéhiscent. 

Au point de vue agricole, les PAPILIONACÉES offrent le plus grand intérêt 
parce que ce sont des plantes enrichissant le sol en azote et dites pour cela 
plantes améliorantes. En examinant par exemple les racines d'un pied de 
Trèfle, on y découvre de petits tubercules qui renferment des Bactéries dont 
la mission est de fixer l'azote gazeux entrant dans la composition de l'air 
atmosphérique. Avant la solution de ce problème de physiologie végétale, 


(1) Voir Le Règne Végétal, année 1890, p. 73, 97 et 107. Année 1891, p. 
32. La Revue scientifique du Limousin T. VII, p. 301, 312, 341. 


— 134 — 


Georges Ville en avait donné l'application en préconisant son système d’as- 
solement connu sous le nom de Sidération. 

Les Abeilles trouvent à butiner sur les fleurs des PAPILIONACÉES. Au prin- 
temps ce sont les pois culitivés, le faux ébénier, les ajoncs et le Robinier (ou 
Acacia); en été ces insectes visitent avec fruit les vesces, les mélilots, les trè- 
Îles, les luzernes, les lotiers, les haricots, les sainfoins, etc. En Suisse, le miel 
le plus blanc et le plus apprécié sur les marchés est le miel de Sainfoin. 


1. — ULEX 


Arbrisseau à feuilles très petites, très épineux. Pédoncules munis de deux 


petites bractées. Fleurs jaunes axillaires. Calice coloré à deux lèvres. Gousse 
uniloculaire, courte. 


284. U. europæus Linné (Ajonc d'Europe). Vulg. : Jonc 
marin, Landier, Ajonc bâtard, Genet épineux. — Arbrisseau de 
1-2 mètres, à tiges grosses dressées et à rameaux épais. Epines 
fortes. Bractées plus larges que le pédicelle. Fleurs grandes, 
serrées. Calice très velu. Aïles plus longues que la carène qui est 
droite. — Vivace; Décembre-Juin. Lieux stériles, haïes, talus. 

CG ou CC. partout. 

À signaler une variété à tige mince, plutôt pubescente que 
poilue, à rameaux plus grêles, à feuilles et à épines plus fines, 
très acérées. Fleurs plus espacées. Plante à port plus élancé et 
plus élégant. 

HAUTE-VIENNE : La Roche-l’ Abeille (Le Gendre). 


289. U. nanus Smith (Ajonc nain). Vulg. : Bruyère jaune; en 
patois : Azô. — Arbrisseau de 2-4 décim., très rameux, à tiges 
couchées ou rampantes. Feuilles et épines fines, assez courtes. 
Bractées plus étroites que le pédicelle. Fleurs petites. Calice 
pubescent. Aïles plus courtes que la carène. — Vivace; Juillet- 
Octobre. Lieux stériles, landes, etc. 

CC. partout. 

Var. B longispinosus Rouy et Foucaud. — Epines plus longues 
que dans le type. 

Corrèze : Mont-Bessou et tout le plateau de Millevaches, CC. 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud) et sans doute ailleurs. 


286. U. Lagrezii Rouy (Ajonc de Lagrèze). Arbrisseau ra- 
meux, peu élevé. Epines intermédiaires entre U. europæus et 


U. nanus. Fleurs petites, — Vivace; Septembre-Octobre. Clai- 
rières : 

HAUTE-VIENNE : Sur les amphibolites, moulin des Roches. 
Sur les bords de la Gartempe, près de Blanzac (Simon). — Cor- 


RÈZE : au Mont de Meymac et à Millevaches (Gonod d’Artemare). 


— 135 — 


— CREUSE : La Tour Saint-Austrille, sur le chemin direct de 
Saint-Diziers, Puy-Malsignat (de Cessac, in Martin). — CoNro- 
LENTAIS : Champs aux environs de Chabanais (Le Gendre). 

MM. Gonod d’Artemare et Martin donnent à la plante des 
stations indiquées ci-dessus le nom de U. Gallit Planch., mais 
la plante de Le Gall étant spéciale au littoral, nous croyons jus- 
qu'à preuve contraire qu'il s’agit bien de l’'U. Lagrezir. 

Les ajoncs croissant en sous-bois affectent une forme à peine 
piquante, à fleurs rares localisées au sommet des rameaux, 
nommée par M. Simon : var. nemoralis. Ce dernier a notamment 
constaté la présence de U. europæus, Var. nemoralis, dans la 
Haute-Vienne, au Cluseau de Droux et à l’Echoisier, c° de 
Beaune. 


Le genre Ulex présente en Limousin des obscurités qu’il conviendrait de 
dissiper par une étude de ses diverses formes. Boreau considérait notre U. 
europæus comme distinct de ceux des autres régions. Gonod d’Artemare 
voyait dans l’'Ulez du plateau de Millevaches un cas d’hybridité entre les 
U. europæus et nanus. 

Linné et d’autres auteurs ont subordonné U. nanus à U. europæus. Or. 
il semble que chez nous l’U. nanus a toujours existé tandis que l’U. europæus 
serait un produit d'importation. Crévelier rappelle à ce sujet qu’en 1840 son 
père, voulant entourer d’'Ajonc d'Europe un champ de vigne, n’en trouva 
pas aux environs de Confolens — où il est aujourd'hui très répandu — et 
dut faire venir des graines de chez un marchand. 


2. — SPARTIUM 


Feuilles très simples. Fleurs en grappes. Calice persistant à une seule 
lèvre fendue et à 5 dents. Gousse linéaire à graines nombreuses. 


287. S. junceum Linné (Spartier à tiges de jonc). Vulg. : Ge- 
nêt d’Espagne. — Arbrisseau de 2-4 mètres, très glabre; feuilles 
peu nombreuses; fleurs grandes, odorantes, jaunes. — Vivace; 
Juin-Juillet. Lieux secs. 

CorRÈzE : Brive, versant sud du 32 plateau de Chèvre-Cujol. 
AC. (Rupin). Se rencontre aujourd’hui un peu partout, étant 
semé sur les talus des lignes de fer pour retenir les terres. 


3. — SAROTHAMNUS 


Arbrisseau non épineux; feuilles uni ou trifoliolées; fleurs jaunes; calice à 
2 lèvres, la supérieure à 2 dents et l’inférieure à 3 dents. Gousse comprimée 
à graines nombreuses. 


288. S. scoparius Linné (Sarothamne à balais). Vulg. : Ge- 
nette à balais. En patois : Boueyssou. — Arbrisseau de plus 


— 136 — 
d’un mètre à tiges dressées et à feuilles inférieures pétiolées, les 
supérieures sessiles et simples. Style contourné. — Vivace; 
Avril-Juin. Bruyères, lieux incultes, talus, etc. 
CCG. partout. 


Se rencontre quelquefois à fleurs blanches, mais très rarement. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Lecler.) — CoRRÈZE : ce de 
Lissac (de Lépinay). — CONFoLENTAIS : Coteaux du Goire près 
de Confolens (Crévelier). 

Présente souvent des anomalies. Feuilles supérieures ovales 
obluses : CoRRÈzZE. Uzerche (Le Gendre). Fascialion : HAUTE- 
VIENNE. Gare de La Meyze (Tixier). Tumeurs : Revue scienlifique 
du Limousin, t. IX, p. 261 (Engel). 


289. S. purgans Grenier et Godron (Sarothamne purgatif), 
Genisla purgans Linné. — Arbrisseau de 2-4 décim., très ra- 
meux, en touffe arrondie, à rameaux subjonciformes perdant 
rapidement leurs feuilles qui sont sessiles. Fleurs petites, à style 
arqué. — Vivace; Avril-Juin. Coteaux siliceux granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Rancon, rochers de la Gartempe, vis-à-vis 
le moulin d’Ardant (Lamy); Balledent, vallée de la Couze, 
rochers en aval du village (Simon). — CREUSE : C. à Glénic, 
dans la vallée du ruisseau de Mauque (Filloux); Anzème; Ajain, 
dans la vallée de la Creuse, au-dessous du Pont-à-la-Dauge (de 
Cessac); Crozant. CC. sur les rochers de la Creuse et de la Sédelle 
(Le Gendre). — CoRRÈZE : environs d’Ussel, Confolens (Anglard), 
gorges de la Dordogne, C. (FTe Georges); Bort, en larges buis- 
sons sur les rochers dominant le Saut de Ja Saule, C. (Rupin et 
Gonod d’Artemare) (1). 


4, — GENISTA (? 


Arbrisseau ou sous-arbrisseau à feuilles uni ou trifoliolées. Fleurs jau- 
nes axillaires ou terminales. Calice à ? lèvres, la supérieure bifide, l’in- 
férieure trifide. Corolle à étendard étroit, à carène obtuse, droite. Stigmate 
oblique. Gousse uniloculaire, 


290. G. anglica Linné (Genêt d'Angleterre). — Sous-arbris- 
seau glabre de 3-10 décimètres. Rameaux non ailés, étalés, 
à épines latérales simples, les florifères non épineux. Feuilles 
unifoliolées entières, celles des rameaux florifères ovales, les au- 
tres lancéolées, aiguës. — Vivace; Avril-Juin. Terrains pierreux 
et stériles. 


(1) Voir fig. 7, p. 136. 
(2) Voir au sujet du papier de Genêt, Rev. Scient. T. IX, p. 142 et 161. 


— 137 — 


HAUTE-VIENNE : C. (Lamy), R. dans les environs d'Eymou- 
tiers, Legaud, la Villeneuve (Duris). — CREUSE : C. (de Cessac). 
— CORRÈZE : AC. (Rupin). — CoNrorenrais : CG, dans la partie 
granitique (Crévelier). 


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LIMOUSIN 


Limites de départements .... #++++++ 
Limites d'arrondissements _…. —- 
Limites de eantbns 


Fig. 7. — 3k Aire géographique de Sarothamnus purgans G:etG. 


D 


FE @ ns Adenocarpus parvifolius D. C. 


291. G. pilosa Linné (Genêt poilu). — Sous-arbrisseau de 2-8 
décim. Tiges couchées à la base, radicantes, Rameaux non ailés, 
nombreux, non épineux, couverts de poils courts. Feuilles ovales, 
oblongues, obtuses, unifoliolées, entières. Fleurs petites, en grap- 
pes ou en panicules. Gousse velue. — Vivace; Avril-Juillet. Bois 
secs, coteaux rocailleux, bruyères. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : CC. dans la Haute- 
Creuse, plus rare dans la Basse-Creuse, Saint-Vaury, Anzème 


— 138 — 


etc. (de Cessac). — CoRRÈZE : C. dans les arrondissements de 
Tulle et de Brive (Rupin); AR. aux environs d’Ussel (Fre Geor- 
ges); Cascade de la Saule, variété à fruits très velus et d’un blanc 
tomenteux (Gonod d’Artemare); bruyères entre Meymac et 
Bugeat (Vicomte de Villelume) ; forêt de la Cubesse, ce d’Ambru- 
geat (G. Lachenaud). — CoNFoLENTAIS : Bois de Chasseneuil, C. ; 
Saint-Claud; Ambernac, landes du bois de Lacaud, etc., AR. 
(Crévelier). — NonNTRoNNAIS : Environs de Piégut, R.; landes 


qui bordent la route de Saint-Martial à Brantôme, C. (Soulat- 
Ribette). 


Var. 7 microphylla Rouy. — Plante courte, à rameaux épais, 
apprimés sur la terre. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Léger-la-Montagne (Abbé Lecler); CC. 
dans les bruyères de la Villeneuve, ce de Rempnat (Le Gendre). 


292. G. tinctoria Linné (Genêt des teinturiers). Vulg. : Génes- 
trolle. Sous-arbrisseau de 4-8 décim.; tiges dressées non re- 
dicantes; rameaux striés, non ailés, non épineux. Feuilles lar- 
céolées, umifoliolées, entières. Fleurs en grappes nombreuses. 
Gousse glabre. — Vivace; Avril-Septembre. Pâturages, prairies, 
bois, coteaux. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); RR. à Eymoutiers, sur la route 
de Domps, dans la partie sèche d’un pré à la sortie de la ville 
(Duris). Oradour, haies près de l’étang de Parade (Rodeau). — 
CREUSE : C. — CoRRÈzE : AC. — CoNFoLENTAIS et Non- 
TRONNAIS : C. 


293. G. sagittalis Linné (Genêt à tiges ailées). — Plante 
de 2-3 décim., à tiges radicantes, couchées, en touffes; rameaux 
redressés, herbacés, bordés de trois côtes foliacées interrompues 
à l’insertion des feuilles, non épineux. Fleurs en épis courts ter- 
minaux., — Vivace; Mai-J'uillet. Lieux stériles, bruyères. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. (Lamy, Cat. Pailloux). — 
ORRÈZE : C. dans les environs de Brive, Ayen, Puy de Pampe- 
lonne, le Soulier de Chasteaux, vallée d’Entrecor sous Noailles; 
Beaulieu, route de Tulle, vallée de la Ménoire, C. (Rupin); 
forêt de Pommier, c° de Saint-Cernin (Dr Laffon); Moriolles (de 
Lépinay); Argentat C. (Vachal); Darazac, G. (Laygue); Cornil, 
Rabès, Corrèze, G. (Rupin); Environs d’Ussel, A R. (FT Georges) ; 
Meymac, Millevaches, pelouses au-dessus de l’étang des Oussines 
(Gonod et Lachenaud). — ConroreNrais : Confolens, coteaux du 
Goire, de l’Issoire, etc. A CG. (Grévelier). 


PRES 


— 139 — 


5. — CYTISUS 


Arbrisseaux ou arbustes non épineux, à feuilles ordinairement trifoliées. 
Fleurs jaunes. Calice pubescent à 2 lévres. Corolle à étendard oblong. Stig- 
mate oblique. Gousse linéaire, comprimée, pubescente ou hérissée, Graines 
nombreuses. 


294. C. capitatus Scopoli (Cytise en tête). — Arbrisseau de 
4-6 décim. Rameaux couverts de poils étalés. Fleurs grandes, 
nombreuses, en gros capitules au sommet des rameaux. 

CREUSE : Guéret, derrière l'hôpital (Ab. Nadaud). Sans doute 
conséquence de culture. — NonNTronNais : Route de Nontron à 
Mareuil dans une haïe avant d'arriver à Mareuil (Sauvo in Cat. 
Soulat-Ribette). 

Plante fréquemment cultivée. 


. 295. C. supinus Linné (Cytise couché). — Arbrisseau de 
2-4 décim. hérissé de poils étalés. Tiges couchées souvent radican- 
tes. Feuilles pétiolées à folioles obovales entières. Fleurs 2-6 
en tête terminale. — Vivace; Mai-Juillet. Landes, bords des bois 
secs. 

CORRÈZE : Ayen, route de Cublac; Pampelonne, Issandon, 
Roziers; Le Soulier de Chasteaux, coteaux de la vallée d'Entrecor 
exposés à l'Ouest, AC.; Noailles, entre Russac et Lafage, R. 
(Rupin); Saint-Robert (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : dans le 
calcaire, Beaulieu, les Pins (Crévelier). — NonNTroNNaïs : Ter- 
rain calcaire, environs de Piégut, AR. (Soulat-Ribette). 


296. C. Laburnum Linné (Cytise faux ébénier). Vulg. Cytise 
à grappe. Bois de Lièvre, Aubours, Arbois. — Arbre de 3-6 mè- 
tres; tige lisse; jeunes pousses pubescentes soyeuses. Feuilles 
pétiolées à folioles ovales oblongues, très entières. Fleurs nom- 
breuses en longues grappes pendantes. Calice couvert de poils 
courts, apprimés. — Vivace, Mai. Bois, rochers calcaires. 

CoNFoLENTAIS : Confolens, bords de la Vienne, route de chez 
Garreau (J.-J. Crévelier). 

Arbre souvent cultivé en raison de ses belles grappes de fleurs et devenant 
quelquefois subspontané. Feuilles et fleurs sont purgatives et il faut s’en 


méfier. Le bois du Faux-ébénier est dur, d’un grain très fin et très serré, 
susceptible d’un beau poli; dans les vieux arbres le cœur est presque noir. 


6. — ADENOCARPUS 


Arbuste non épineux. Feuilles trifoliolées. Fleurs jaunes en grappe ter- 
minale, Calice à 2 lèvres. Stigmate en tête. Gousse linéaire, Graines nom- 
breuses. 


— 140 — 


297. A. parvifolius D. C. (Adénocarpe à petites feuilles) A. 
complicalus Gay. — Arbuste de 10-15 décim. à rameaux dif- 
fus. Feuilles pétiolées à folioles obovales, petites, pubescentes 
en dessous. Fleurs en grappe allongée. Calice tuberculeux glan- 
duleux, — Vivace; Juin-Juillet. Bois, bruyères, terrains pierreux, 
talus des chemins, etc. 

HaurTE- VIENNE : Châteauponsac (Lamy); Rancon, bord de la 
Gartempe, rive droite, près de la Grande papeterie (Vicomte de 
Villelume, 1821); en face la papeterie de Balledent (Simon); 
Montchenon, ce de Saint-Amand, Saint-Sornin-Leulac, en reve- 
nant sur Saint-Sulpice, Dompierre en allant au Bauvert (Le Gen- 
dre); Saint-Pardoux et Saint-Symphorien (Ab. Lecler); Thouron, 
Saint-Jouvent dans une carrière près la Gare, Les Salles-Lavau- 
guyon, Maisonnais (Le Gendre); Chamborêt, ce d’Eymoutiers 
(Lamy). — CoRRÈZE : rive gauche de la Vézère, entre Le Sail- 
lant et Chambon, R.; Saint-Martial de Gimel, champ de Brach 
(Rupin); Meymac, Treignac (Lamy); Puy-de-Val, ce d'Espa- 
gnac (R. Fage); Saint-Pardoux-la-Croisille et Graffeuille, ce de 
Champagnac-la-Noaille, sur les bords du Doustre (Lachenaud). 
— NoNTRONNAIS : Indiqué par M. Sauvo ? (Soulat-Ribette) (1). 

Dans une bruyère, aux environs de Treignac, nous avons cons- 
taté — en mélange avec le type — une variété curieuse, à tiges 
courtes formant de petits buissons arrondis, à fleurs d’un jaune 
orange plus foncé. 


7. — LUPINUS 


Feuilles digitées, calice à ? lèvres; gousse bosselée, 


298. L. reticulatus Desvaux (Lupin réticulé). — Plante de 2-5 
décim. Folioles linéaires oblongues, canaliculées en dessus. Fleurs 
bleues en grappes. Graines lisses marquées de lignes roux-foncé 
en réseau. — ©; Juin-Juillet. Champs sablonneux, moissons. 

CREUSE : RR. Pont-à-L’Evêque, près Pionnat (Pinot); Croix- 
Rouge, en face de Bâtardet, sur la route de Guéret à Jarnages 


(Neyra in Gat. de Gessac). — CoRRÈzE : Au-dessus de la gare de 
Brive, Bassaler, Ressautier, Moriolle, AR. (Rupin); Audan, ce 
de Lissac (de Lépinay). — CoNFoLeNTAIS : Moissons de Périssac, 


ce d’'Esse, de la Grange-Cambourg, des Ribières; sur les bords de 
l'Issoire, Lessac; AR. dans les champs sablonneux du terrain 
granitique (Crévelier). 


(1) Voir fig. 7 p. 137. 


— AM — 


On cultive le Lupin jaune (L. luteus Linné) comme engrais 
vert et le Lupin hérissé {L. hirsulus Linné) pour ses graines que 
les cultivateurs utilisent en guise de café. 


8. — ONONIS 


Feuilles uni ou trifoliolées; fleurs axillaires ou en épis entremêlés de feuil- 
les; calice à 5 divisions profondes. 


299. O. striata Gouan (Bugrane striée). — Plante de 5-20 
centim. Tiges ligneuses, rampantes, stolonifères. Feuilles tri- 
foliolées. Fleurs jaunes en grappes feuillées; corolle plus longue 
que le calice. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux pierreux, coteaux 
secs et arides. 

Corrèze : Larche, rochers entre Fournet et Achier; Chasteaux, 
coteaux dominant le Blagour; Noailles au pont Coudert AC. 
(Rupin), Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay). 


300. O. Columnæ Allioni (Bugrane de Columna). — Petite 
plante de 2-20 centim. Feuilles trifoliolées, velues. Fleurs jaunes 
assez petites; calice velu, glanduleux; gousse grosse, courte. — 
Vivace; Juin-Août. Lieux secs, coteaux arides. 

CoRRÈZzE : Ayen, Puy de Pampelonne; Larche, rochers entre 
Fournet et Achier; Turenne à La Roche, AR. (Rupin). — Non- 
TRONNAIS : Environs de Saint-Pardoux-la-Rivière (Soulat-Ri- 
bette). 


301. O. vulgaris Rouy (Bugrane vulgaire). Vulg. : Arrête- 


Bœuf, — Plante rameuse. Feuilles inférieures trifoliolées, les 
florales unifoliolées. Fleurs roses, généralement solitaires à l’ais- 
selle des feuilles. — Vivace; Juin-Septembre. Champs, lieux 
stériles, bords des chemins. ; 

CC. partout. 


Espèce polymorphe dont les formes et les variétés sont à 
rechercher en Limousin. 

Nous avons les O. procurrens Wallr. et O. campestris Koch et 
Ziz. (O. spinosa Linné) ainsi que les var. miülis et arvensis de 
l'O. procurrens. Les souches sont plus où moins rampantes, les 
tiges plus ou moins couchées, les rameaux plus ou moins épi- 
neux, les corolles plus ou moins longues. 


302. ©. Natrix Linné (Bugrane gluante). Vulg. : Cogsigrue. 
Plante de 2-5 décim. à odeur fétide. Tige ligneuse à la base; 
rameaux poilus, visqueux. Feuilles caulinaires trifoholées à 
foliole médiane pétiolulée, les florales unifoliolées. Fleurs jaunes, 


Se Mt — 


grandes, à corolle dépassant beaucoup le calice. — Vivace; 
Mai-Juillet. Champs, coteaux, bords des chemins, dans les ter- 
rains calcaires ou sablonneux. 

CORRÈZE : Collines calcaires de Chasteaux, RR. (Loubignac in 
Cat. Rupin). Entrecor (de Lépinay). — NonrronNais : Chemin 
de Condat à Champagnac-de-Bélair (Abbé Dion-Flamand in 
Cat. Des Moulins); environ de Teyjat (Soulat-Ribette), 


9, — ANTHYLLIS 


Feuilles ailées, imparipennées. Calice tubuleux persistant à 5 dents. 
Gousse ovoïde, incluse. 


305. À. vulneraria Linné (Anthyllide vulnéraire). Vulg. 
Triolet jaune. Trèfle jaune des sables. — Tiges nombreuses, cou- 
chées, poilues. Foliole terminale plus grande que les autres. 
Fleurs jaunes en têtes denses. Calice bilabié, vésiculeux à la ma- 
turité. — Vivace; Mai-Juillet. Prés secs et sablonneux. Coteaux 
des terrains calcaires, bords des bois. 

HAUTE-VIENNE : Dans un pré au bord de l'étang du Courdin, 
ce de Nexon; talus du chemin de fer entre Saillat et Bussière- 
Galant; CC. dans les champs entre la gare de Thiat et Azat-le- 
Ris (Le Gendre); près du Château des Biards, ce de Glardon 
(Descomps); La Lande, ce de Lussac (Abbé Nadaud). — CREUSE : 
Villechiron, ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — CORRÈZE : 
Larche, forêt de Pommier. AC.; Issandon, Peyroudeau, Pam- 
pelonne, Segonzac, AC. (Rupin); Soulier, ce de Chasteaux (de 
Lépinay); Argentat, bords de la Dordogne à Ribiège, à Eyssel, 
R. (Vachal). — ConNrorENTais : Pré sec entre Mazière et Cherves- 
Caatelars, Pleuville, Champagne et dans le calcaire; Confolens 
(Crévelier). 

M. Martin fait remarquer avec raison que cette plante est au- 
jourd’hui assez souvent cultivée sous lé nom de Trèfle jaune des 
sables et que c’est à cette cause qu'il faut attribuer son introduc- 
tion dans la Creuse. Nous donnons la même origine aux localités 
d’Azat et de Nexon. Quant à l’existence de l’Anthyllide vulné- 
raire sur les talus du chemin de fer, elle provient de ce que — 
sur nos conseils — un chef de section de la Compagnie en avait 
fait semer afin de retenir les terres. 


10. — MEDICAGO 


Feuilles trifoliolées. Calice à 5 dents égales. Etamines diadelphes. Gousse 
uniloculaire courbée en faucille ou roulée en spirale. 


— 143 — 


304. M. orbicularis Allioni (Luzerne orbiculaire). M. ambi- 
qua Jordan. — Plante de 2-7 décim.; tiges couchées. Stipules la- 
ciniées; folioles obcordées en cœur. Fleurs petites, jaunes. Gousse 
glabre sans épines ni tubercules, lenticulaire à 3-5 tours de spire, 
noire à la maturité. — © Juin-Juillet. Lieux pierreux et sablon- 
neux, surtout dans les terrains calcaires. 

CorRÈzE : Chasteaux RR. (Loubignac in Rupin). 


305. M. rigidula Lamarck. —— Plante pubescente ou velue; 
tiges couchées de 1-4 décim. Stipules incisées; folioles obovales, 
dentées. Fleurs petites, jaunes. Gousse glanduleuse, ovoïde, à 
épines espacées coniques, à 4-6 tours de spire. — © ou bisan- 
nuelle; Mai-Juillet, Coteaux calcaires. 

CREUSE : Sub nomine M. Gerardi Willdenow : Aubusson, Cham- 
braud (Pailloux) ; Aubusson, le Chapitre, |’ Horloge, etc. (Jorrard 


et Frébault). — CoRRÈZzE : Larche, à Saint-Cernin, à Fournet ; 
Moriolle, puy d’Audan, AR.; rochers dominant Ligncyrac (Ru- 
pin). 


Sub nomine M. villosa de Candolle. 
CoRRÈZE : Groschamp, ce de Beynat (de Lépinay). 
Sub nomine M. cinerascens Jordan. 

CorRÈZE : Turenne, pelouses calcaires à Linoire, R. (Rupin); 
Vallon d’Audan (de Lépinay). 

M. Gerardi Willdenow (Luzerne de Gérard) (M. villosa de 
Candolle) est une varitété à gousses assez grosses, à épines épais- 
sies à la base. 

Dans M. cinerascens Jordan (Luzerne grisâtre), la plante est 
velue blanchâtre, les gousses sont petites et les épines sont cour- 
tes. 

Ces deux plantes ne sont que des variétés de M. rigidula La- 
marck. 

Il serait bon, par des recherches dans les localités désignées 
ci-dessus, de fixer avec précision les stations de chacune de ces 
deux variétés. 


306. M. denticulata Willd (Luzerne denticulée). — Plante 
à üges coudées; stipules profondément déchiquetées ; pédoncules 
portant 3 à 8 petites fleurs jaunes. Gousse couverte d’épines 
fines, divariquées, plus longues que la moitié de son diamètre. — 
©; Mai-Juillet. Champs. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Isle, Aixe, Verneuil, RR. 
(Lamy). — CREUSE : Aubusson, Croix-Blanche, talus de la 
Creuse, RR. (Jorrand et Frébault). 


— 144 — 


307. M. apiculata Willd (Luzerne à petites pointes), — 
Plante glabre; stipules profondément déchiquetées. Pédoncules 
portant 3 à 8 petites fleurs d’un beau jaune. Gousse chargée 
d’épines courtes, divergentes, à 2-3 tours de spire. — ©; Mai- 
Juillet. Champs, landes, déblais. 

CONFOLENTAIS : Saint-Maurice, Confolens, R. (Crévelier): — 
NONTRONNAIS : Lavergne, ce d’Etouars, landes de Bancul, 
environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 


308. M. maculata Willd (Luzerne tachée) (M. arabica Al- 
lioni). — Plante à peu près glabre. Tige couchée de 2-6 décim. 
Stipules à dents n’atteignaat pas leur milieu. Feuilles en cœur 
tachées de noir ou de brun. Pédoncules portant ? à 5 petites 


fleurs jaunes. Gousse glabre, applatie, à épines crochues réflé- 


chies en sens opposé, à 4-5 tours de spire. — ©; Mai-Juillet. 
Prés, champs cultivés. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Glénic, Bois Lamy 
près Bonnat, R. (de Cessac); L'Age près Guéret (Martin). Var. 
subaborliva, Glénic (de Cessac). — CoRRÈZE et CONFOLENTAIS : 
CCG. — NonrroNNAIs : Environs de Bussière (Soulat-Ribette). 

309. M. minima Lamarck (Luzerne naine) — Plante 


velue blanchâtre. Tiges étalées ou dressées de 1-4 décim. Stipules 
ovales et presque entières. Pédoncules portant I à 5 très petites 
fleurs jaunes. Gousse pubescente, globuleuse, à épines assez 
longues, rapprochées, à 3-5 tours de spire. — ©; Mai-Juillet. 
Lieux secs, pierreux ou sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Rochechouart, au pied du Château (Soulat- 
Ribette). — CREUSE : Aubusson, Chambraud (Pailloux). — Cor- 
RÈZE : Brive au Vialmur, R.; vallée d’Entrecor, Puy de Crochet, 
R. (Rupin);. — CoNFoLENTAIS : Alloue, Ambernac, etc., manque 
dans la partie granitique (Crévelier). — NoNTROoNNAIs : Environs 
de Teyjat, C. (Soulat-Ribette), | 


310. M. Lupulina Linné (Luzerne Lupuline). Vulg. Migor- 
nette, petit Triolet, Minette, Trèfle jaune, Trèfle noir. En patois 
Trifoulé. — Plante plus ou moins pubescente; tiges couchées ou 
ascendantes. Stipules dentées. Folioles obovales denticulées 
supérieurement. Fleurs jaunes, en têtes ovoïdes, très petites. 
Gousse courte, réniforme, glabre, renfermant une seule graine. — 
© ou bisannuelle.; Mai-Octobre, Prés, terres, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : CG. — CREUSE: CO. — Corrèze : Chèvre- 
Cujol (Rupin); Saint-Cernin (Dr Laffon); Lissac (de Lépinay); 


— 1455 — 


Argentat (Vachal); Ussel, AC. (F'e Georges) et sans doute 
ailleurs. — CONFOLENTAIS : C. — NONTRONNAIS : CC. 
S. var. eriocarpa Rouy. — Légume pubescent ou velu. 
HAUTE-VIENNE : Limoges, prairies sur la route de Bellac, 
au Mas-de-l’Age (Le Gendre) et ailleurs sans aucun doute. 


311. M, sativa Linné (Luzerne cultivée). — Plante de 3-7 
décim., à peu près glabre, à tiges ascendantes, très rameuses. 
Stüpules dentées à la base. Folioles obovées ou oblongues. Fleurs 
en grappes multiflores, assez grandes, violacées ou bleuâtres, 
quelquefois blanchâtres. Gousse nor épineuse, contournée en 
spirale, à deux tours de spire. — Vivace; Juin-Octobre. Culti- 
vée et subspontanée. 

On cultive cette Luzerne dans les parties calcaires de la région. 
Dans les terrains granitiques, on lui préfère le Trèfle. On la ren- 
contre assez fréquemment à l’état subspontané sur les talus des 
lignes de chemins de fer et aux environs des lieux où on lPutilise 
pour faire des prairies artificielles. 


312. M. media Person (Luzerne moyenne), M. falcalo-saliva 
Reich. — Tiges couchées à la base. Fleurs versicolores, jaunâtres, 
puis verdâtres, puis bleuâtres, assez grandes, en grappes. Gousse 
non épineuse, courbée en anneau, formant un tour de spire. — 
Vivace; Juillet-Octobre. Champs, haies, bords des chemins. 

HauTE- VIENNE : Sur un escalier extérieur en pierres à Laugo- 
rie, ce de Feytiat (de Cessac, dans une note communiquée à 
Lamy le 12 février 1858). 

M. falcata Linné n’existant pas en Limousin, nous estimons 
avec M. Corbière que M. media n’est pas une plante hybride. 

D’après de Lépinay, M. lurbënala Wild (M. muricala Gren. 
et Godron), à gousse ovoïde, d’abord pubescente, puis presque gla- 
bre à la maturité, existerait dans la Corrèze à Sorpt, c° de Chas- 
teaux. Ce devait être plutôt M. cinerascens Jordan ou M. Gerardi 
Willd, ces deux plantes se rencontrant dans les environs, car 
M. muricala appartient à la flore de la région méditerranéenne. 


11. — TRIGONELLA 


Calice à 5 dents; carène très petite. Gousse polysperme, comprimée, un 
peu arquée. 


Il n'existe pas en Limousin d'espèces spontanées appartenant 
à ce genre, mais nous ne pouvons le passer sous silence parce 
qu’on peut souvent rencontrer, à l’état subspontané, les deux 
espèces suivantes qui sont cultivées. 


— 146 — 


T. Fœnum-græcum Linné (Trigonelle Fénugrec). — Fleurs d’un 
bleu sale. — ©; Juin-Juillet. Cultivée comme plante fourragère. 

HAUTE-VIENNE .: Le Dorat, décombres près du Château 
(Abbé Lecler). 

T. cærulea Ser (1) (Trigonelle bleue), Melilotus cærulea W.) 
Vulg. : Lotier odorant, Trèfle musqué, Beaumier, Beaume du 
Pérou, Melilot d'Allemagne, Herbe égyptienne. — Plante ori- 
ginaire de Bohême à tige d'environ 7 décim. Feuilles trifoliées. 
Fleurs en tête d’un bleu pâle. Odeur forte rappelant celle du 
jus de réglisse et se développant par la dessication. — ©; Juillet- 
Août. Cultivée. 

HAUTE-VIENNE : Subspontanée, Laugerie, et de Feytiat (Abbé 
Lecler); Le Vigenal, ce de Limoges (Le Gendre); Parade, ce d’Ora- 
dour-sur-Vayres (Blanchet); Javerdat (Abbé Michel). 

Cette plante, en macération dans de l’eau-de-vie, constitue 
ce qu'on appelle en Limousin l’Autuce ou Eau de Lotus; elle 
est employée comme vulnéraire ou pour cicatriser les gerçures. 
Elle est très mellifère; on la cultive dans l'Est autour des ru- 
ches afin d'empêcher les abeilles de s'éloigner. 


12. — MELILOTUS 


Feuilles trifoliolées. Fleurs en grappes; calice à 5 dents; étamines diadel- 
phes. Gousse indéhiscente, oblongue ou subglobuleuse, presque droite, ren- 
fermant 1-4 graines. 


313. M. arvensis Wallr (Melilot des champs), M. officinalis 
Linné; vulg. Couronne royale. — Plante très rameuse. Tige de 
4-10 décim., glabre; folioles oblongues denticulées. Fleurs jau- 
nes très odorantes en grappes lâches. Pédicelles plus longs que le 
tube du calice. Gousse glabre, ridée en travers. — Bisannuelle. ; 
Juin-Septembre. Décombres, champs, bords des chemins, 
terrains vagues. 

HAUTE-VIENNE : Nouvelle route d’Aixe, Saint-Bonnet-la- 
Marche, Le Dorat, route de Bussière (Abbé Lecler); Gare de 
Nexon; entre Saint-Paul et la Geneytouse, etc., très répandu 
aujourd’hui notamment aux environs des gares et sur les voies 
ferrées (Le Gendre); Legaud, ce d'Eymoutiers (Duris); Oradour, 
sur la voie ferrée (Rodeau). — CREUSE : R. Guéret, Mouchetard, 
Monlevade, Grand-Bourg, Saint-Germain-Beaupré (de Cessac); 
Aubusson, AR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Saint-Pan- 
taléon, talus du chemin de fer; Turenne, bords des routes, 


(1) Voir Revue Scientifique n°S 48 et 49 (enquête au sujet de l’eau de Lotus). 


SEE” ; es 


Linoire, C. (Rupin); Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay); 
Argentat, AC. (Vachal); Cornil à Bonnel (Rupin); Ussel, AC. 
(Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Chasseneuil, Saint-Mary, etc. 
C. dans le calcaire; çà et là à Confolens, sur le talus du chemin 
de fer, RR. (Crévelier). — NonTROoNNaAIs : Teyjat, CG; Nontron, 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. supinus Sennen. — Tiges couchées. 

HAUTE-VIENNE : Gare du Dorat, sur la voie (Le Gendre). 
Tiges très longues, complètement étalées en larges rosettes 
sur le sol. Nous pensons que c’est le passage de nombreux trains 
qui force la plante à prendre ce facies spécial. 


314. M. altissima Thuill. (Mélilot élevé). — Plante plus 
élevée, atteignant quelquefois 2? mètres de hauteur. Fleurs plus 
grandes. Pédicelles plus longs que le lobe du calice. Gousse 
pubescente. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Bords des fos- 
sés, des rivières, bois frais, haies, etc. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, moulin de la Pellisserie 
(Braud); Marval (Abbé Lecler). — CorRÈzE : Brive, bords des 
fossés, à Larche entre Saint-Cernin et le moulin des Paillards, 
AR. (Rupin). — NonNTRONNAIS : Environs de Mareuil (Soulat- 
Ribette). 


319. M. alba Desr. in Lamarck (Mélilot blanc). — Tiges de 
b-10 décim. dressées. Folioles oblongues, denticulées. Fleurs blan- 
ches, ordinairement non odorantes. Pédicelles égalant le tube du 
calice. Gousse glabre, petite, mucronée par suite du style per- 
sistant. — Bisannuelle; Juillet- Août. Décombres, lieux incultes, 
bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Gare de Plainartige (G. Lachenaud); voies 
ferrées à Solignac (Malamas). — CREUSE : Guéret (de Cessac); 
Cette plante, dit M. Martin, originaire de Sibérie, se répand de 
jour en jour en France. — NoNTRONNAIS : dans une haie à Sar- 
ceix, près Thiviers, RR. (Soulat-Ribette). 

La plante d'Eymoutiers était odorante sur le frais. Com- 
muniquée à Foucaud, celui-ci nous a répondu que c'était bien 
M. alba, qu’il avait constaté dans une herborisation à La Coubre 
(Charente-Inférieure), que cette espèce, contrairement à la 
description des auteurs, répandait une odeur très forte à l’état 
vivant. 


13. — TRIFOLIUM 


Feuilles trifoliolées. Fleurs en capitule ou en épi serré. Calice à 5 dents: 
étamines diadelphes; gousse ordinairement indéhiscente, petite, droite, 
ovale ou oblongue, renfermée dans le calice ou le dépassant peu. 


16 


— 148 — 


316 T. rubens Linné {Trèfle rouge). — Plante glabre caulescen- 
te; folioles oblongues lancéolées. Capitules terminaux, cylin- 
driques oblongs; fleurs grandes, purpurines; calice à tube à 20 
nervures, à dents ciliées très inégales; gousse monosperme, 
incluse. — Vivace; Juin-Juillet. Friches, champs, taillis, ete. 
surtout dans les terrains calcaires. 

CorrÈzE : Turenne, au Peuch; Noailles, à Lafage; Entrecor, 
AR. (Rupin); Lissac, C. (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : dans 
le calcaire, C. ; Saint-Claud, Parzac, etc. (Crévelier) ; Chasseneuil 
AR. (Thibault). — Nonrronnais : C. dans les prairies (Soulat- 
Ribette). 


317. T. medium Linné (Trèfle intermédiaire) (1). — Plante 
presque glabre à souche traçante; folioles elliptiques oblongues, 
entières, Capitules terminaux, gros (larges de plus de 2 centim.); 
fleurs rouges; calice à tube à 10 nervures, glabre extérieure- 
ment, à dents inégales, droites, sétacées, ciliées. Gousse ovoïde. — 
Vivace; Juin-Août. Bois, prés secs, lieux pierreux. 

HauTE- VIENNE : Isle, près des Baïles, RR. (Lamy). — CREUSE : 
Bois à Aubusson (Pailloux); Crose, ct de Saint-Fiel (Martin). — 
CorRÈzE : Turenne à Linoire (Rupin) ; Argentat, Ribiège, Eyssel, 
R. (Vachal); Pré Redan, et de Lissac (de Lépinay); Champagnac- 
la-Noaille, bords du Doustre, au-dessus du moulin, rive gauche 
(Lachenaud). 


318. T. pratense Linné (Trèfle des prés). Vulg. : Triolet, 
Trèfle commun, Trèîle violet). — Diffère du précédent par son 
tube du calice hérissé et par ses stipules brusquement terminées 
en pointe, au lieu d’être insensiblement acuminées. — 
Vivace; Mai-Septembre. Prés, bruyères, bords des chemins. 
Cultivé en prairies artificielles; c’est la forme T. salivum Müll. 

CC. partout. 


319. T. ochroleucum Linné (Trèfle jaunâtre). — Plante à tiges 
couchées puis redressées; folioles obovales ou oblongues, entières. 
Capitules terminaux, globuleux. Fleurs d’un blanc jaunâtre. 
Calice velu ou hérissé; tube à 10 fortes nervures. Gousse 0bo- 
voide, stipitée, déhiscente. — Vivace; Juin-Juillet. Prés secs, 
lieux herbeux, bords des bois. 


(1) Voir Règne Végétal 189%, p. 54, et Association française pour l'avance- 
ment des sciences. Limoges 1890, compte rendu de la 19e session (1° partie) 
p. 197. Monsiruosilé, feuilles à 7 folioles. 


— 149 — 


HAUTE-VIBnNE : CC. (Lamy); AC. nous paraît mieux répon- 


dre à la réalité. — CREUSE : AC. (de Cessac); Aubusson, route 
de Chambon, etc., AR. (Jorrand et Frébault). — CoRRëÈzE : C. 
ou AC. — ConNFoLENTAIS : AC. (Crévelier). — NOÔNTRONNAIS : 


CC. (Soulat-Ribette). 


320. T. angustifolium Linné (Trèfle à feuilles étroites). — 
Plante poilue à tiges dressées; folioles linéaires acuminées, en- 
tières. Capitules terminaux, cylindriques, à fleurs nombreuses 
roses ou pourprées; calice à tube à 10 nervures, poilu, à dents 
un peu inégales s’étoilant à la maturité. Gousse ovoïde. — ©); 
Juin-Juillet. Lieux secs, coteaux herbeux; terrain calcaire ou 
sablonneux. 

CORRÈZE : Jouffre, sur la route de Varetz; Larche; Saint- 
Pantaléon; Ayen, route de Saint-Aulaire; Turenne au-dessus 
du Peuch, R. (Rupin); Puy Gérald, ce de Lissac, de Lépinay. — 
CONFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, etc. dans le calcaire (Crévelier). 


321. T. incarnatum Linné (Trèfle incarnat). Vulg. : Fa- 
rouche ou Farouch, Trèfle du Roussillon. — Plante pubescente 
à tiges dressées ; folioles obovales arrondies, denticulées. Capitules 
terminaux presque cylindriques; fleurs d’un rouge très vif; 
calice poilu à tube à 10 nervures, à 5 dents presque égales, très 
aiguës. — ©; Mai-Juillet. Cultivé comme plante fourragère. 

Nous avons constaté souvent sur ce trèfle des anomalies, par 
exemple des feuilles à 5 folioles, des calices à 6-10 dents, des 
folioles couvertes de taches jaunes ou brunes paraissant pro- 
duites par un champignon {Peronospora trifoliorum), des pieds 
portant des fleurs blanches. 

Naturalisé çà et là. 

T. Molinerii Balbis (Trèfle de Molineri). — Variété ou, suivant 
certains auteurs, type sauvage du Trèfle incarnat. S'en distin- 
gue par la pointe glabre des dents du calice et ses fleurs blanchâ- 
tres, puis roses. — © Mai-Juillet. Lieux sablonneux, alluvions. 

HAUTE-VIENNE : Cultivé (Lamy). — CREUSE : R. Aubusson, 
Ahun (de Cessac); AC. aux environs d’Aubusson (Jorrand et 
Frébault); La Villatte, Sainte-Marie, ce de Pionnat (Martin). — 
CONFOLENTAIS : Prés sablonneux de la vallée de la Vienne à 
Confolens, etc., CC. (Crévelier). — Prairies sèches, aux environs 
de Piégut (Soulat-Ribette). 


Variété à étudier et à rechercher. On a dû souvent la confondre avec le 
T. incarnalum à fleurs blanches. Nous pensons être en présence du T. Moli- 
narii lorsque nous rencontrons des individus grêles. à capitules courts. 


— 150 — 


922. T. arvense Linné (Trèfle des champs). Vulg. : Pied de 
lièvre. — Plante diffuse à tiges grêles, rameuses, pubescentes; 
foholes linéaires oblongues à pointes dentées et obtuses. Capi- 
tules petits, ovoïdes ou cylindracés; fleurs petites, blanches ou 
rosées; calice à tube velu à 10 nervures, à dents molles, égales. 
Gousse ovoïde. — ©; Juin-Septembre. Lieux sablonneux, 
champs. 

CC. partout. 

Espèce polymorphe qui a été divisée en formes et variétés. 
Nous indiquons les suivantes dont la présence a été constatée 
en Limousin : 


T. agreslinum Jordan (Trèfle des lieux vagues). — Calice 
à dents plumeuses dépassant la corolle d'environ un tiers de leur 
longueur. 

HAUTE-VIENNE : Brignac, ce de Royères (Le Gendre) et ail- 
leurs certainement. — CoNFOLENTAIS : Environs de Confolens 
(Crévelier). 

T. Brillengeri Weitenw. {T. arvense Boreau). — Calice à dents 


très plumeuses dépassant presque deux fois la corolle. 

HAUTE-VIENNE : Grand Séminaire de Limoges (Herb. abbé 
Lecler); La Bussière, ce du Dorat (Herb, Chassat); Limoges, au 
Chinchauvaud, Isle, etc. (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Envi- 
rons de Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Champs et 
lieux sablonneux (Soulat-Ribette). 

Var. minus Le Gendre. — Plante velue d’environ 7 cenlimè- 
tres, à tige simple; capitules très petits (b-12 mm.) Forme réduite 
que prend la plante sous les châtaigneraies des terrains grani- 
tiques. 

HAUTE-VIENNE : Châtaigneraies aux environs d’Oradour- 
sur-Vayres (Le Gendre). 

T. gracile Thuillier (Trèfle grêle). — Plante presque glabre, à 
petits capitules; dents du calice non plumeuses, seulement 


cilées. 

CorRëzE : Lissac. C. (de Lépinay — ConNFoLENTaAIsS : Moissons 
sablonneuses à Confolens (Crévelier) et à Chabanais (Le Gendre). 

T. rubellum Jordan (Trèfle rougeâtre). — Plante rougeâtre; 
dents seulement ciliées ou nues au sommet. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : RR. 


Ahun (Pailloux). 


323. T. scabrum Linné (Trèfle rude). — Plante velue à 
tiges grêles, couchées ou ascendantes; folioles à nervures laté- 
rales arquées en dehors. Capitules petits, ovoïdes ou arrondis, 


sessiles, à l’aisselle des feuilles. Fleurs petites, blanchâtres. 
Calice, à dents ciliées, inégales, raides, recourbées. Gousse in- 
déhiscente. — ©; Mai-Juillet. Lieux secs et pierreux. 

Corrèze : Le Chausanel, La Roche ce de Larche, Mansac 
(Rupin). 


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LIMOUSIN NV 


Lamites de départements. +++##+ 
Limites d'arrondissements 
Limites de cantons 


Fig. 8. -- © Aire géographique de Trifolium striatum Linné 
*% — Lotus tenuifolius Reich 


324. T. striatum Linné (Trèfle strié). — Diffère du pré- 
cédent par ses folioles à nervures latérales non arquées en de- 
hors, ses fleurs rougeâtres, son calice à tube portant 10 fortes 
nervures et à dents presque égales, dressées, étalées à la maturité. 
— ©; Mai-Juillet. Lieux et coteaux secs. 

HauTE- VIENNE : Isle, Aixe, Rochechouart (Lamy). — CREU- 
sE : R. Aubusson, Chambraud (Pailloux), Grand-Bourg, Glénic, 


— 152 — 


Anzème (de Cessac); La Villate, Sainte-Marie, C, sur le coteau 
de la rive droite de la petite Creuse à Lourdoueix-Saint-Pierre 
(Martin); R. à Glénic (Lafay); C. à Aubusson (Jorrand et Fré- 
bault). — CoRRÈZE : au Prieur (Rupin); Argentat, La Boissière, 
Vel, AC. (Vachal). — CONFoLENTAIS : çà et là aux environs de 
Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIs : au pied de la Tour et 
dans la cour de l'établissement de Piégut, AR. Monteluce près 
Thiviers (Soulat-Ribette). 


325. T. subterraneum Linné (Trèfle Semeur). — Plante 
velue à tiges de 5-30 centim. couchées sur la terre et étalées en 
cercle, Folioles pubescentes, obcordées. Capitules de 2-5 fleurs 
s’enfonçant à la fin dans le sol. Fleurs blanchâtres striées de rose. 
Calice court à tube glabre sans nervures apparentes, à dents 
longues, ciliées. — ©; Mai-Juin. Pelouses, talus sablonneux. 

HaurTE- VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Glénic, Anzème, 
Pont-à-la-Dauge, etc. (Pailloux et de Cessac). — CoRRÈzE : Che- 
min de Varetz à Pampan, Cublac, route d'Ayen AC. (Rupin); 
Argentat, Moulin-bas, Chambon C. (Vachal). — CONFOLENTAIS : 
Coteaux de la Vienne; AC. surtout dans la partie granitique 
de l’arrondissement (Crévelier). — NoNTRONNAIsS : C. aux envi- 
rons de Nontron, Piégut, Bussière; landes de Banceul près Thiviers, 
etc. (Soulat-Ribette). 

Var. brachycladum Gibelli et Bell. — Plante naine (3-8 centim.) 
velue; pédoncules plus courts que la feuille. 

HauTE- VIENNE : Talus sur le bord de la vieille route d’Aixe. 

Var. longipes H. Gay. — Tiges très longues (jusqu’à 40 centi- 
mètres) pédoncules plus longs que la feuille à folioles grandes. 

NonrRoNNAIS : Jardin à Piégut (Herb. Soulat-Ribette). 


326. T. fragiferum Linné (Trèfle fraise). — Plante presque 
glabre à tiges couchées, radicantes. Folioles obovales ou ellipti- 
tiques, denticulées, fortement nervées. Capitules en tête arrondie 
de fleurs roses ou blanches. Calice globuleux, renflé, vésiculeux 


après la floraison à dents presque égales. — Vivace; Juin-Sep- 
tembre. Bords des chemins, pelouses, prairies. 
CREUSE : Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE : 


Ayen, route de Saint-Aulaire; Larche, route de Saint-Cernin, 
route de Saint-Pantaléon, à côté du four à chaux; Le Soulier de 
Chasteaux, C.; Turenne (Rupin); Ussel, C. (Fre Georges). — 
ConroLenTais : Benest, Saint-Laurent de Céris, Champagne- 
Mouton, dans le calcaire. R. (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
Mareuil, Busseroles, Saint-Pardoux, R. Environs de Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


— 153 — 


327. T. strictum Walstein et Kitaïbel (Trèfle raide). — 
T. lævigalum Desfontaines. — Plante glabre à tige droite de 1-4 
décim. Folioles petites, lancéolées linéaires, à dents glanduleuses. 
Capitules subglobuleux terminaux ou pédonculés. Fleurs roses, 
jamais réfléchies; calice glabre, à tube court à 10 nervures, à 
dents presque égales, plus courtes que la corolle. — © ; Maiï- 
Juin. Coteaux secs, champs en friches. 

CONFOLENTAIS : prairies sèches des bords du Goire, le Pignoux, 
Hiesse, etc. AR. (Crévelier). 


Le T. montanum Linné (Trèfle de montagne) à tige dressée pubescente, à 
dents du calice plus courtes que la coroile et à fleurs blanches, existerait dans 
la CORRÈZE, d’après Chry. de la Place (Puel, n° 1056), mais comme Rupin 
donne cette indication sans localité, nous ne croyons pas devoir comprendre 
cette espèce dans notre catalogue. 


328. T. repens Linné (Trèfle rampant).Vulg. : Triolet, Trèfle 
blanc, petit trèfle de Hollande. — Plante à peu près glabre, à 
liges couchées, radicantes. Folioles denticulées, obovales ou en 
cœur renversé. Capitules terminaux, pédonculés; fleurs pédi- 
cellées, blanches ou un peu rosées, réfléchies après la floraison; 
calice glabre, à tube à 10 nervures, à dents lancéolées, inégales; 
gousse oblongue. — Vivace; Maïi-Septembre. Prés, pelouses, 
souvent cultivé dans les prairies. 

CC. partout. 

Var. phyllanthum de Candolle. — Cas tératologique produit 
par l’allongement des pédicelles et la transformation des sépales 
en folioles. 

HAUTE-VIENNE : Allée de Laugerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler). 
Environs de l’école de Chavaignac (Engel); (très curieux capi- 
tule à pédicelles ayant plus de deux centim. de longueur). — CREU- 
sE : de Cessac signale cette monstruosité dans la Creuse, ainsi 
qu'une variété prolifère; Aubusson, fossés humides, Croix blan- 
che et route de la Nouaille, R. (Jorrand et Frébault). 


329. T. glomeratum Linné (Trèfle aggloméré). — Plante 
glabre; tige de 1-3 décim., dressée, rameuse, fistuleuse. Folioles 
petites, obovales ou oblongues dentées, très nervées en-dessous. 
Capitules petits, globuleux, latéraux, sessiles. Fleurs d’un blanc 
sale ou un peu rosées. Calice glabre, à dents presque égales, à la 
fin courbées en dehors, beaucoup plus courtes que le tube. 
Gousse stipitée. — ©; Mai-Juin. Lieux arides, bords des che- 
mins, terrains secs, 


— 154 — 


HAUTE-VIENNE : Aixe, RR. (Lamy). — CREUSE : RR. Anzème, 
Glénic (Pailloux); AC. sur les bords du ruisseau de Mauque (Mar- 


tin) ; Rochers de la Creuse à Glénic, R. (Lafay). — CoNFoLENTAIS: 
Chemins vers Saint-Michel à Confolens, coteaux du Goire route 
de Lesterps R. (Crévelier). — NonNrRoNNAIs : au pied de la tour 


de Piégut (Soulat-Ribette). 


390, T. hybridum Linné (Trèfle hybride), T. fistulosum Gilb. 
Vulg. : Trèfle d’Alsike, Trèfle bâtard, Trèfle de marais. — 
Plante à tiges fistuleuses, dressées. Folioles elliptiques, obtuses, 
à dents peu nombreuses. Capitules globuleux. Fleurs odorantes à 
l’état frais, pédicelles blanchâtres, puis roses et enfin brunissant. 
Calice glabre à dents presque égales. — Vivace; Juin-Septembre. 
Prairies, pelouses humides. Souvent cultivé et se naturalisant. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Peyrinaud); bords 
d’un champ entre Saint-Paul et La Geneytouse (Le Gendre); ce 
de Vicq (Chambry). — CREUSE : AC. à Saint-Fiel (Lafay). Doit 
se rencontrer accidentellement ailleurs. 


391. T. spadiceum Linné (Trèfle brunissant). — Tiges glabres; 
folioles à 20 nervures. Capitules assez gros (80 fleurs environ), 
presque cylindriques. Fleurs jaunes, brunissant fortement, pres- 
que sessiles. Style égalant à la maturité un quart de la longueur 
de la gousse. — ©; Juillet-Août. Prairies humides. 

CREUSE : Indiqué à Chambon par le Dr Pailloux qui ne l'y 
a jamais trouvé et pense avoir été induit en erreur par un cor- 
respondant (Martin). — CorRÈzE : Avyen, coteau dominant le 
village; Bort, route d’'Ussel, R. (Rupin). 


332. T. patens Schreber (Trèfle étalé), T. aureum Thuillier, T. 
parisiense DC. — Tiges à poils appliqués; folioles étroites oblon- 
gues:; stipules cordiformes à la base. Pédoncules subfiliformes, 
dépassant longuement les feuilles. Capitules de 20 à 25 fleurs 
d’un beau jaune, penchées après l’anthèse. Style presque aussi 
long que la gousse. — ©; Mai-Août. Prairies humides. 

HauTE- VIENNE : Saint-Martin-le-Vieux (de Cessac); près 
la Borie, ce du Vigen et au Pont-Rompu, ct de Solignac (Le 


Gendre). — CREUSE : RR. Le Grand-Bourg au Masgelier (de Ces- 
sac). — CoRRÈZE : C. dans les prés des environs de Brive; Cormil 
à Rabès (Rupin). — CoNFoLenNTaIsS : AC. dans les prairies humi- 


des à Confolens et dans toute la partie granitique de l’arrondt 
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : C. (Soulat-Ribette). 


un 


1} 


— 155 — 


333. T. procumbens Linné (Trèfle tombant). 

Ce trèfle présente trois variétés que nous possédons en Limou- 
sin. 

T. procumbens 4 majus Koch (T. procumbens var. campeslre 
Seringe, T. agrarium « campestre Beck, T. campesire « genut- 
num Rouy). — Plante à rameaux diffus couverts de poils étalés; 
folioles ovales cunéiformes, la médiane longuement pétiolulée; 
stipules dilatées à la base. Pédoncules plus courts ou dépassant 
peu la feuille. Capitule gros, ovoïde, composé de 50 à 60 fleurs 
d’un beau jaune clair. Style égalant 1/5 à 1/3 de la gousse. 
©; Juin-Octobre, Champs, lieux incultes, bois, etc. 

C. dans tout le Limousin. 

T. procumbens B minus Koch (T. procumbens Scherb., T. 
pseudo-procumbens Gmelin, T. Schreberi Jordan, T. campeslre 
B Schreberi Rouy).— Plante plus petite que la précédente; 
pédoneules dépassant nettement la feuille. Capitule plus petit, 
de 15 à 40 fleurs d’un jaune plus pâle. — ©; Mai-Juin. Pelouses 
séches. 

Bien que ce trèfle n'ait été signalé ni dans la Creuse, ni dans la 
Corrèze, ni dans le Nontronnais, il est certainement commun 
dans tout le Limousin. Dans la Haute-Vienne, de Cessac l'indique 
à Saint-Martin-le-Vieux et nous l'avons recueilli entre Boisseuil 
et Pierre-Buffière. 

T. procumbens var. nanum Seringe. — Dans les lieux secs 
où le phosphate est peu abondant, la plante devient naine. La 
tige est droite, simple ou quelquefois divisée au sommet. Le 
capitule se compose de 30 à 35 fleurs. 

CONFOLENTAIS : prés secs aux Roufferies, ce de Lessac (Créve- 
lier); à rechercher ailleurs. 


334. T. minus Smith (Trèfle fluet),- T. filiforme Schreber. 
—— Plante à tiges grêles, rameuses, velues. Pédoncules filformes, 
axillaires, bien plus longs que les feuilles. Capitule petit, composé 
de 15 à 25 fleurs jaunes, à la fin brun-clair. Style égalant 1/4 
à 1 /6 de la gousse. — ©; Mai-Juillet. Prairies, pelouses. 

Limousin C et CC.; souvent désigné par les botanistes de la 
région sous le nom de T. filiforme Linné. 

T. minus B microphyllum Seringe, T. controversum Jan; 
T. filiforme B pygmæum Soyer-Willemet. — Plante rameuse, 
couchée, à tiges parsemées de poils. Pédoncules capillaires, éga- 
lant ou dépassant la feuille. Capitule portant 7 à 8 fleurs jaunes 
de 2 à 3 mm. ; style égalant 1 /4 de la gousse. 

Cette plante est assez commune en Limousin où elle a été 


— 156 — 


désignée, comme la précédente, sous le nom de T. filiforme Linné. 
Nous l'avons recueillie dans les environs de Solignac et elle 


existait dans l’herbier de Crévelier, provenant des environs de 
Confolens. 


339. T. micranthum Viviani (Trèfle à petites fleurs), T. fili- 
forme Linné. — Plante de 5-15 centim. à tiges filiformes, couchées. 
Folioles très petites, presque sessiles. Pédoncules flexueux. 
Capitule très petit composé de 2 à 4 fleurs jaunes, pâlissant en- 
suite, devenant blanchâtres. Style égalant 1/5 de la longueur 
de la gousse. — ©; Mai-Juillet:. Terrains secs et sablonneux. 

Nous indiquons cette espèce parce que Lamy et de Gessac la 
font figurer dans leur catalogue, mais nous croyons qu’ils ont 
voulu parler du T. minus B microphyllum mentionné ci-dessus et 
que le véritable T. filiforme n’a jamais encore été rencontré en 
Limousin. 


14. — LOTUS 


Feuilles trifoliolées; stipules libres, foiiolées. Feurs en capitules; calice 
tubuleux à 5 dents; gousse polysperme à 2? valves qui souvent se roulent 
en tire-bouchon; graines séparées par du tissu cellulaire. 


336. L. hirsutus Linné (Lotier hérissé), Bonjeania hirsula 
Reich. — Plante de 2-6 décim., velue. Folioles oblongues unifor- 
mes. Fleurs blanches rosées avec étendard rouge-noir. Gousse 
enflée à la maturité, ne s’enroulant pas. — Vivace; Mai-Juillet. 
Rocailles, coteaux secs. 

CoRRÈzE : Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). 


337. L. uliginosus Schkuhr (Lotier des fanges), L. major 
Smith. — Plante stolonifère de 3-8 décim., généralement glabre. 
Tiges fistuleuses. Folioles obovales. Pédoncules multiflores (6-12). 
Fleurs jaunes assez grandes. Gousse droite, linéaire, à une seule 
loge, à 2 valves se roulant en spirale à la maturité. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Lieux fangeux, humides, marécageux. 

C. ou CC. partout. 

Nous possédons, dit de Cessac, des formes glabres ou velues. 


338. L. corniculatus Linné (Lotier corniculé). Vulg. : Petit 
sabot de la mariée, Pied du bon Dieu. — Plante non stolonifère 
de 5-6 décim. Tiges rameuses, non fistuleuses. Pédoncules portant 
2-6 fleurs jaunes à étendard verdissant par la dessication. Gousse 
à 2 valves se roulant en spirale à la maturité. — Vivace; Mai- 
Octobre. Prés, bords des bois, banquettes des routes. 


— 1457 — 


CC. partout. 

On rencontre quelquefois la variété villosus Thuillier, à poils 
étalés. 

Var. rubriflorus Lamotte. Fleurs rouges, tige très rameuse. 

CorRÈzE : Meymac, Millevaches, pacages à l'étang des Ous- 
sines (Gonod et Lachenaud). 

Var. parvifolius Rouy. — Folioles et stipules très petites. 

HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille 
(Le Gendre). 


339. L. tenuifolius Reich (Lotier à feuilles menues) L. lenuis 
Kit. — Diffère du L. corniculalus par ses tiges grêles, plus allon- 
gées, ses folioles étroites, ses stipules linéaires et ses fleurs plus 
petites portées par un long pédoncule. — Vivace; Mai-Septem- 
bre. Prés humides. 

HauTE-ViENNE : RR. allée de Laugerie, ce de Feytiat, Lussac- 
les-Eglises (Abbés Lecler et de Cessac). — CoRRÈZE : Premier 
plateau de Chèvre-Cujol; Ayen, bords de la route de Saint-Au- 
laire, AC. (Rupin). Audan, ce de Lissac (de Lépinay). — Non- 
TRONNAIS : Teyjat, Thiviers (Soulat-Ribette) (1). 


340. L. angustissimus Linné (Lotier grêle); L. diffusus So- 
lander in Smith. — Plante pubescente à racine pivotante. Tiges 
oerêles, diffuses. Pédoncules capillaires portant 1-2 petites fleurs 
jaunes ne verdissant pas par la dessication. Gousse linéaire. — 
©; Mai-Juin. Pelouses, prés, coteaux herbeux. 

D’après Boreau, L. diffusus se distingue de L. angustissimus 
par ses tiges couchées, ses longs pédoncules, ses gousses plus allon- 
gées, ses fleurs plus foncées. 

Ces deux espèces nous paraissant fort difficiles à distinguer, nous les réuni- 
rons comme l’a fait M. Rouy, tout en tenant compte des indications des 


botanistes Limousins; mais nous engageons no$ confrères à étudier sur le 
vif les différentes formes de cette plante. 


HAUTE-VIENNE : Coteaux herbeux à Aixe, Isle, etc. {L. an- 
gustissimus ); pelouses sèches près de Limoges, R. {L. diffusus) 
(Lamy); Laugerie, ce de Feytiat { L. angustissimus) (Abbés Lecler 
et de Cessac); Bujaleuf, Eymoutiers, Berneuil, route de Vayres, 
pelouses à Arliquet, c€ d Aixe, gare de Beynac (Le Gendre); 
Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : RR. Bords de la Creuse, près 
Mazeirat, (L. angustissimus) (Abbé Neyra in de Cessac); R. à 
Betête {L. diffusus ) (Neyra) ; l’ Œil près Fursac, Châtelus-le-Mar- 
cheix, etc. {L. diffusus) (de Cessac); La Nouzière près Guéret, 


1) Voir fig. 8, p. 151. 


— 158 — 


plaine de Gouzon, C. sur les coteaux des deux rives de la Creuse, 
du Pont-à-l'Evêque à Anzême, CC. dans toute la commune de 
Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin) ; Aubusson, RR., talus, route de 
Limoges, près du pont de Bauze et bruyère des Combres (Jorrand 
et Frébault, sous le nom de L. anguslissimus. ) — COoRRÈZE : L. 
angustlissimus; vallée de Chastanet (Rupin); Argentat, chemin de 
Laborie (Vachal). L. diffusus : pelouses entre Obasine et le ruis- 
seau de Coiroux, R. (Rupin); Tulle (André). — COoNFOLENTAIS : 
L. anguslissimus : coteaux sur les bords du Goire, route de Les- 
terps, en face Saint-Michel à Confolens. L. diffusus : pelouses, 
terrains sablonneux, voie du chemin de fer, Confolens, Chaba- 
nais, etc. AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : L. angustissimus : 
Environs de Piégut. ZL. diffusus : Abonde dans les châtaigneraics 
du Nontronnais, à tiges velues ou presque glabres (Soulat- 
Ribette). 

Var. glaberrimus Timbal. Plante glabre. 

HAUTE-VIENNE : Pelouses à Montrocher, ce de Montrol- 


Sénard (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : Gare de Confolens (Cré- 
velier). — NonTRoNNAIs : dans les châtaigneraies (Soulat-Ri- 
bette). 


341. L. hispidus Desfontaines (Lotier hispide). — Diffère 
de L. angustissimus par les longs poils mous qui couvrent la 
plante, par ses stipules ovales, ses pédoncules à fleurs plus nom- 
breuses (2-4) verdissant par la dessication, ses gousses plus épai- 
ses et plus courtes. — ©; Juin-Juillet. Coteaux arides, lieux, 
sablonneux. 


CoNFoLENTAIS : Terre en friche à Confolens (Crévelier). 


15. — TETRAGONOLOBUS 


Diffère du genre Lotus par le style épaissi au sommet et par la gousse à 
4 angles ailés. 


342. T. siliquosus Roth (Tetragonolobe à silique), Lotus sili- 
quosus Linné. — Plante pubescente à tiges grêles de 1-3 décim. 
Pédoncules beaucoup plus longs que la feuille, généralement 
uniflores. Fleurs jaune-pâle, parfois rosées. Calice taché de pour- 
pre. Gousse glabrescente. — Vivace; Mai-Juillet. Prés et lieux 
humides, dans le calcaire. 

NoNTRONNAIS : R. Mareuil, sur les coteaux arides (Des Moulins). 


der "ire 


— 159 — 


16. — ASTRAGALUS 


Feuilles imparipennées. Fleurs en grappes axillaires; calice tubuleux à 
5 dents; gousse polysperme divisée en ? loges par une cloison plus ou moins 
complète. 


343. À. glycyphyllos Linné (Astragale réglisse). Vulg. : 
Chasse-vache, Malmaison Fausse réglisse, Réglisse sauvage. — 
Plante stolonifère, à tiges robustes, ascendantes ou couchées. 
Feuilles à 9 13 folioles grandes, ovales, elliptiques. Pédoncules 
beaucoup plus courts que la feuille. Fleurs jaune-verdâtre ou 
livides. Gousse cylindrique trigone, arquée. — Vivace; Juin- 
Septembre Sables, bois, haies, lieux herbeux. 


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LIMOUSIN 


Limites de départements _..++++## 
Limites d'arrondissements _..—---- 
Limites de cantons 


Fig. 9. — X Aire géographique de Astragalus glycyphyllos Linné 
©) — Vicia varia Host 


— 160 — 


HAUTE-VIENNE : trouvé par M. Lamy en 1862 (Ab. Lecler); 
bords de la Briance, rive gauche, au-dessus de l’Aiguille (Le 
Gendre); embouchure de la Merlys (Malamas). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, R. Pont-à-la-Dauge, Glénic. Pionnat (de Cessac, 
Abbé Neyra); Ajain, près le Pont Alibaud, Saint-Marien., 
bords de la Tarde (Pérard, Martin); rive droite de la Creuse, 
sous les Combes, en amont de la passerelle (Jorrand et Frébault). 
— CoRRÈzE : Bords de la Corrèze à Brive; Larche, route de 
Lissac; Chasteaux, vallée d'Entrecor; Beaul eu, route de Brive- 
zac, C. (Rupin); Argentat. bords de la Dordogne (Vachal, Lay- 
gne); Le Peyrier, ce de Mansac (Malinvaud) . — CoNFOLENTAIS : 
Ile de Saint-Germain, sables de la Vienne à l’Age, ce de Chirac, 
Chassenon sur les ruines du Temple de Diane, AR (Crévelier). 


L’Astragale en faux (Astragalus falcatus Lamarck), originaire de Russie, a 
été recommandé comme plante fourragère par notre regretté confrère, le 
Dr Clos. Cette légumineuse ne paraît pas avoir été adoptée par les agricul- 
teurs du Limousin. Ceux de nos lecteurs qui voudront avoir des renseigne- 
ments complets sur la plante sont priés de se reporter aux numéros 67, 97, 
99, 127 de la Revue Scientifique du Limousin. 

. Le Colulea arborescens Linné (Baguenaudier arbrisseau) est un arbuste 
à grandes fleurs jaunes, en grappes axillaires, à gousse ovoide, vésiculeuse, 
que l’on cultive dans beaucoup de jardins, qu’on peut rencontrer subspon- 
tané, rarement cependant en raison de ses tendances calcicoles. 


17. — ROBINIA 
Arbre épineux à fleurs en grappes pendantes et à feuilles imparipennées. 


344. Robinia Pseudo-Acacia Linné (1) (Robinier Faux- 
Acacia). Vulg. : Acacia blanc ou commun). — Arbre élevé; feuilles 
à 15-25 folioles elliptiques. Fleurs grandes, odorantes, blanches. 
Gousse glabre de 8-9 centim. de longueur. — Vivace; Mai-Juin. 
Cultivé et souvent naturalisé. 

Cultivé partout soit comme arbre d’avenue ou d’ornement, 
soit sur les talus pour retenir les terres. Il passe pour être d’un 
bon rapport, mais ses racines sont très tracantes. Son bois est 
difficile à travailler en raison de sa dureté Il se naturalise faci- 
lement. 

Le genre présente de nombreuses espèces ou variétés. Nous 
citerons : 

Var. umbraculifera (Robinier sans épines, Robinier boule). 


(1) Voir Revue Scientifique, T. V, p. 265. 


Fr" bi din ES 


— 161 — 


R. viscosa Vent. (Robinier Visqueux), épineux seulement dans 
sa Jeunesse, à fleurs rose pâle. 

R. hispida Linné (Robin er hispide, Acacia rose), arbrisseau 
couvert de poils raides, à fleurs roses. Son bois est très cassant 

Toutes ces plantes sont cultivées. 


18. — GALEGA 


Calice campanulé. Feuilles imparipennées. Gousse à une loge sans cloi- 
son, bivalve, linéaire. 


345. Galega officinalis Linné (Lavanèze officinal) — Plante 
glabre, à tiges fistuleuses, dressées, de 6-10 centim. Feuilles à 13- 
19 folioles. Fleurs en grappes longuement pédonculées, blanches 
ou bleuâtres. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des fossés et 
des ruisseaux. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Braud); bords d’un 
chemin à Lussac (Abbé Nadaud). — CorRÈzE : Indiqué à 
Servières par Chrys. de la Place (Cat. Puel). 


19. — PSORALEA 


Calice poilu à 5 divisions inégales, très étroites. Gousse monosperme, 
indéhiscente. 


346. P. bituminosa Linné (Psoralée bitumineuse). Vulg. : 


A 


Herbe au bitume. — Plante à odeur bitumineuse. Tiges grêles 
de 9 8 décim., dressées, rameuses. Feuilles trifoliolées, velues en 
dessous, à folioles elliptiques. Fleurs d’un bleu pâle en capitules 
axillaires. Gousse poilue. — Vivace; Mai-Octobre. Coteaux arides, 
lieux stèriles. 

CorRèzE : Meyssac, bois humides de la route calcaire de 
Maumont à Branceilles, AC. (Rupin) 


Le genre Phaseolus (Haricot), à feuilles à 3 folioles, à fleurs à grappes axil- 
laires, à calice à 2 lèvres (l’inférieure à 3 dents) et à gousse polysperme à 
2 valves, comprend un grand nombre d’espèces et de variétés très précieuses 
pour l’alimentafion de l’homme. 

Quelquefois le P. vulgaris Linné (Haricot commun) est subspontané. 


La Glycine de la Chine (Wisteria sinensis de Candolle) est une plante 
vivace, sarmenteuse dont les racines ont une saveur sucrée; ses feuilles sont 
imparipennées; elle donne en avril de longues grappes de grandes fleurs d’un 
bleu pâle. Il faut se méfier de ses propriétés toxiques. Elle fructifie rarement 
en Limousin où la beauté de ses fleurs en rend la culture très fréquente. 

D’après M. Fourgeaud, elle tendrait à disparaître des jardins de Tulle où 
elle fut autrefois très commune. 


— 162 — 


On dit que la Fève commune (Faba vulgaris Mœnch), originaire d'Asie, 
cultivée partout, se naturalise. Nous ne l'avons jamais rencontrée en cet 
état. Tout le monde connaît cette plante à feuilles à 2-6 folioles entières, à 
fleurs blanchâtres ou rosées, tachées de noir sur les ailes, en petites grappes 
très courtes, à graines aplaties. 


20. — VICIA 


Feuilles paripennées à rachis terminé par une vrille simple ou rameuse. 
Calice à 5 divisions. Gousse oblongue, polysperme. 


347. V. sativa Linné (Vesce cultivée). Vulg. : Jarosse, Barbot- 
te, Bisaille, etc. — Plante pubescente; tige dressée de 3-6 décim. 
Feuille à 10-14 foholes; vrille rameuse, accrochante. Fleurs 
grandes, purpurines ou bleuâtres rarement blanches, le plus sou- 
vent géminées. Gousse pubescente, ordinairement glabre à la 
maturité. — ©; Mai-Septembre. Champs, moissons. 

Cultivée et souvent subspontanée dans les champs, les mois- 
sons, les bords des haies, etc. 


348. V. angustifolia Reich (Vesce à feuilles étroites). Vulg. 
Grand Jerzeau. — Plante à tiges faibles de 3-12 décim. Feuilles 
à 12-16 folioles obovales. Pédoncule très court portant de 1 à 3 
fleurs, assez grandes, violacées, rouges ou rosées. Gousse linéaire 
pubescente, puis glabre. — ©; Mai.Août 

A distinguer les variétés suivantes : 

V. Bobartit Froster (Vesce de Bobart). — Folioles des feuilles 
supérieures étroitement linéaires, aiguës; graines brunes, tachées 
de noir .— Lieux sablonneux, bords des bois. 

C. partout. 


V uncinala Desvaux. — Folioles des feuilles supérieures 
très étroites, tronquées. Graines petites, brunes. — Moissons 
lieux secs. 


CONFOLENTAIS : AC. à Confolens dans les moissons et sur les bords 
des chemins (Crévelier) — Nous l’avons en herbier dela Haute- 
Vienne provenant de la Gabie, c° de Saint-Yrieix-sous-Aixe 
(Le Gendre) et de Gouttelard, c° de Nantiat (Vie de Brettes). 
Elle existe certainement ailleurs. 


V. segelalis Thuill. (Vesce des moissons) — Folioles des feuilles 
supérieures oblongues, tronquées. Gousses fendant le calice. 
Graines brun-foncé. — Moissons. 


C. partout mais souvent non distinguée par les botanistes de 
V. anguslifolia 


codé 


— 163 — 


349. V. lathyroides Linné (Vesce fausse-Gesse). — Plante 
pubescente; tige couchée; 2-8 folioles oblongues émarginées : 
vrille simple non accrochante. Fleurs très petites, violacées, 
solitaires; graine brune, cubique. 

CREUSE : Environs d’Ahun, AR. (Pailloux, in Lamotte). 


390. V. lutea Linné (Vesce jaune). — Plante velue; tige grêle, 
2-5 décim. ; 10-14 fohioles arrondies au sommet; vrilles rameuses. 
Pédoncules très courts portant 1-2 fleurs grandes, jaune-pâle, 
souvent blanchâtres; étendard glabre. Gousses poilues. — ©; Mai- 
Septembre. Moissons, pelouses. 

HAUTE-VIENNE : R. (Lamy); C. à Isle, Aixe, Condat, Boisseuil 
(Ab. Lecler); Champsac, Berneuil, etc. (Le Gendre); Le Dorat 
(Chassat); Vayres (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux; AR. 
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Fiel, etc. (de Cessac); GC dans 
les moissons des coteaux de la Creuse, de la petite Creuse et ail- 
leurs (Martin). — CoRRÈzE : AC. (Rupin, Vachal, Laygue, Fre 
Georges). — CoNFoLENTAIS : CC. partout (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : C. parmi les moissons (Soulat-Ribette). 


301. V. sepium Linné {Vesce des haies). — Plante pubescente; 
Tige grêle, grimpante, 3-10 décim; 6-14 folioles décroissantes, 
mucronées; vrilles rameuses. Pédoncules très courts portant 3-7 
fleurs grandes, violacées, rarement blanches; étendard glabre. 
Gousses glabres. — Vivace; Mai-Août, haïes, buissons, bois. 

CC. partout. 

Var. alba. — CREUSE : Guéret, le Puy de Gaudy (Le Gendre). 


352. V. Cracca Linné (Vesce Cracca). — Plante pubescente:; 
à tige anguleuse, rampante 5-15 décim; 16-24 folioles mucro- 
nées; vrilles accrochantes. Pédoncule allongé portant une grappe 
fournie de fleurs assez grandes , d’un bleu violet. Gousses glabres. 
— Vivace; Juin-Septembre. Haies, broussailles, moissons. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE: R. Grand-Bourg 
(de Cessac). — CoRrRÈzE : Le Prieur ce de Lissac (de Lépinay); 
Objat . route de la Potence, C. (Rupin); Argentat, bords de la 
Dordogne, R. (Vachal); Ussel, CG. (Fre Georges). — CONFOLEN- 
TAIS : CC. (Crévelier). — NonTroNNais : C. (Soulat-Ribette). 


D’après de Lépinay, V. Gerardi Villars, qui est une forme de V. Cracca, 
existerait dans la Corrèze, aux Vergnes, ce de Lissac. C’est une plante du 
midi dont l'existence dans notre région nous paraît douteuse. 


303. V. tenuifolia Roth (Vesce à feuilles menues). — Souvent 
confondue avec V. Cracca dont elle diffère par ses tiges robustes, 


17 


— 164 — 


longues de 1 à 2 m., par son étendard à onglet deux fois plus 
court que le limbe et par ses gousses longuement atténuées à la 
base — Vivace; Juin-Septembre. Haies et bois. 


HAUTE-VIENNE : y existe (de Cessac). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux, sous le nom de V. Cracca, C. (de Cessac). — COoRRÈZE : 
Indiqué à Brive par de Dives (Puel in Rupin). — CONFOLEN- 


TAIS : probablement dans le calcaire (Crévelier). 


394. V. Orobus De Candolle (Vesce Orobe). — Plante pubes- 
cente à souche non stolonifère. Tige de 2-4 décim. ; 6-12 paires de 
folioles oblongues, mucronées; vrilles nulles. Pédoncule allongé 
portant une grappe de 12-15 fleurs assez grandes, blanches 


teintées de violet. Gousse oblongue. — Vivace : Mai-Juin. Bois 


des montagnes. 
CREUSE : AC. à Clairavaux (Pedon). 


399. V. cassubica Linné ({Vesce de Cassubie). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par sa souche rampante, l'existence de vrilles, 
ses fleurs violettes, ses gousses courtes à deux graines. — Vivace; 
Juin Juillet. Bois, coteaux. 

CONFOLENTAIS : Dans une vigne aux Ecures, ce de Pleuville 
et sans doute ailleurs dans le calcaire (Crévelier). 


306. V. varia Host (1) (Vesce variable), V. villosa Ê glabres- 
cens Koch. Vulg. : Vesce d’hiver, Vesce de Cerdagne. — Plante 
presque glabre à poils appliqués; tiges faibles, grimpantes de 
9 à 15 décim.; 12 à 16 folioles linéaires, mucronées; vrilles accro- 
chantes. Pédoncules allongés portant une grappe de fleurs 
nombreuses, assez grandes, d’un violet purpurin, à ailes quel- 
quefois blanchâtres, avec 2 taches pourpres à la carène. Gousse 
oblongue glabre. — © ou bisannuelle, Mai-Septembre. Moissons, 
haies, broussailles. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Magnac-Bourg, ete., RR. (Lamy); 
CC. à Burgnac, Saint Martin-le-Vieux et Beynac (Le Gendre). 
— CONFOLENTAIS : Mmoissons à Confolens, broussailles des bords 
de la Vienne et de ses affluents, CC. (Crévelier). 

La Vesce de Cerdagne est cultivée dans les Pyrénées comme fourrage. Nous 
estimons qu’elle devrait être préférée à la Vesce velue (Vicia villosa Roth) 
qui en diffère par ses nombreux poils et par ses grappes de fleurs chevelues au 
sommet avant l'épanouissement. La Vesce velue étant cultivée on peut la 


rencontrer sur les bords des champs et des chemins, mais c’est une plante 
qu’on ne saurait considérer comme appartenant à la flore limousine. 


(1) Voir Revue Scientifique, n° 116 du 15 août 1902, et fig. 9, p. 159. 


— 165 — 


Vicia monantha Desfontaines (Vesce à fleurs solitaires, vulg. 
Jaraude ou Gerdriau) à tiges grêles, à folioles linéaires, à vrilles 
rameuses, à fleurs solitaires d’un blanc-bleuâtre, est une plante 
cultivée comme fourrage. Si on la rencontre par hasard, on doit 
toujours la considérer comme étant adventive. 


307. V. bithynica Linné (Vesce de Bithynie). — Plante 
presque glabre à port de Lathyrus; tige de 3-6 décim., grimpante 
ou dressée; 2-6 folioles mucronées. Pédoncules bien plus longs 
que les fleurs. grandes, purpurines, au nombre de 1 à 3. Gousse 
velue. — ©; Mai-Juillet. Champs, haies. 

CorRÈzE : Route de Varetz à Panpan; Turenne, à Linoire, 
au Peuch. (Rupin). 

De Lépinay aurait rencontré dans la Corrèze Vicia pannonica Jacquin 


(sans doute la var. purpurascens) à pédoncules courts portant ? à 5 fleurs 
‘ purpurines et à gousse velue. Nous ignorons en quel lieu. 


21. — ERVUM 


Genre considéré aujourd’hui comme se rattachant au genre Vicia dont il 
diffère par le style non barbu sous le stigmate, les fleurs plus petites et les 
dents du calice presque aussi longues que la corolle. 


308. E. hirsutum Linné (Ers hérissée), Vicia hirsula Koch. 
vulg. Jardriau, petit Jerzeau. — Plante glabre; tiges de 2-6 
décim. grêles, grimpantes; 10-20 folioles; vrilles simples ou ra- 
meuses. Fleurs très petites, blanc-bleuâtre. Gousse velue, courte, 
renfermant ? graines. — ©; Mai-Septembre. Cultures, buissons, 

CC. partout. 


309. E. gracile De Candolle (Ers grêle), Vicia gracilis 
Loiseleur. — Plante présque glabre; tiges de 2-6 décim. grêles 
anguleuses, très rameuses grimpantes; 4-10 folioles linéaires 
très aiguës. Pédoncules filiformes assez longs, portant 2-5 fleurs 
roses bleuâtres, relativement assez grandes. Gousse renfermant 


4-6 graines. — ©; Juin-Septembre. Moissons. 
CoRRÈzE : Route de Varetz à Panpan, au-dessus de la gare; 
Nouaillac, Ligneyrac, C.; Cornil à Rabès (Rupin). — CONFOLEN- 


TAIS : Moissons à Confolens et dans le calcaire, AC. (Crévelier). 


_ 960. E. tetraspermum Linné (Ers à 4 graines). Vicia lelras- 
perma Mœnch. — Plante glabrescente; tiges de 2-5 décim. grêles, 
rameuses, grimpantes; 6-10 folioles linéaires obtuses. Pédoncules 
à peu près égaux aux feuilles, portant 1-2 fleurs lilas, assez pe- 
lites. Gousscs glabres renfermant ordinairement 4 graines. 


— 166 — 


HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). — 
CorrÈzE : Talus bordant la route de Varetz à Panpan. R. (Rupin) 
— CoNFOLENTAIS : Champs de Jallais près Confolens et environs; 
probablement ailleurs, R. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Champ 
de blé près de l’étang neuf de Piégut (Soulat-Ribette). 


361. E. Ervilia Linné (Ers Ervilia). Vicia Ervilia Willd. — 
Plante glabrescente; tiges rameuses, dressées de 3-4 décim :; 16- 
24 folioles tronquées. Pédoncules courts, aristés, portant 2-4 
fleurs roses de 7-8Mm, Gousse bosselée renfermant 3-4 graines. — 
©; Juin-Juillet. Plante fourragère qu'on rencontre dans les 
moissons, principalement dans le calcaire. 

CorRÈzE : Moissons calcaires à Noailles, au Puy-de-Crochet, 
à Russac, AR. (Rupin); Puy-Gérald, ce de Lissac (de Lépinay). 
— CoNFoLENTAIS : Moissons à Confolens et ailleurs (Crévelier). 


Al 


La Lentille (Ervum Lens Linné, Lens esculenta Mœnch) à 
tiges dressées, à feuilles terminées par une vrille, à fleurs blan- 
ches ou violacées, à calice à longues dents, à graines grosses, 
est cultivée partout; se rencontre quelquefois à l’état subspon- 
tané dans les moissons; de Cessac dit que cette plante est rare- 
ment cultivée dans la Creuse. 

On cultive aussi dans les jardins le Pois chiche (Cicer arieli- 
num Linné, Chiche Tête de bélier). C’est une plante annuelle de 
2-4 décim. : à feuilles imparipennées dentées en scie, à pédoncules 
ne portant qu'une seule fleur purpurine. 


22. — PISUM 


Stipules à base large et arrondie; style comprimé latéralement; tube des 
étamines tronqué à angle droit. 


362. P. arvense Linné (Pois des champs). Vulg. : Pois mou- 
ton, pois porc, pois pigeon. — Plante glauque à tiges cylindri- 
ques flexueuses, grêles, de 3-6 décim; 2-4 folioles ; vrilles rameuses; 
pédoncules portant 1-2 fleurs roses violacées; gousses de 4-5 
centim.; graines anguleuses, tachées de brun. — ©; Juin-Août. 
Champs sablonneux. : 

CorrÈzE : Vallée de Chastanet, KR. (Rupin). Argentat à 


Chadirac, R. (Vachal). — CREUSE : Cat. Pailloux, subspontané 
dans les moissons; Pionnat, Saint Médard etc., (de Cessac). — 
ConFroLENTaIs : Cà et là dans les moissons à Confolens et aux 


environs, AR. (Crévelier). 


= A6 = 


Le Pois cultivé {P. salivum Linné), vulg. : Petits pois, à tige 
plus robuste à fleurs blanches et à graines globuleuses de cou- 
leur uniforme, est cultivé partout et se rencontre quelquefois 
dans les moissons. 

De Lépinay indique le P. elatum de Candolle (Pois élevé) 
à Soulier, ce de Chasteaux, et c est cette forme ou variété de P. 
arvense que de Cessac a cru reconnaître dans les individus de la 
Creuse classés par Pailloux sous le nom de P. arvense. Elle n’en 
diffère du reste que par la gousse plus longue et les graines plus 
petites. 

Clavaud a donné à ces trois sortes de pois le nom de P. com- 
mune. 


23. — LATHYRUS 


Feuilles paripennées; pétiole à vrille rameuse, quelquefois élargi foliacé 
et dépourvu de folioles et de vrilles. Base des stipules prolongée en pointe. 
Tube des étamines tronqué à angle droit. Style comprimé d'avant en arrière 


363. L. latifolius Linné (Gesse à larges feuilles). Vulg. : Pois 
vivace. — Plante glabre; tiges de 6-15 décim., rameuse, grimpan- 
te, largement ailée. Pétioles ailés à une seule paire de folioles, ova- 
les ou oblongues; vrilles très rameuses accrochantes; pédon- 
cules multiflores (8 15); fleurs grandes d'un beau rouge; gousses 
longues, glabres à 3 côtes. — Vivace; Juin-Septembre. Buis- 
sons, haies, taillis, champs. 

HauTEe-VIENNE : Isle Aixe, Saint-Junien, RR. (Lamy) ; 
Le Dorat, près de la Gare (Le Gendre). — Corrèze : Dans les 
haies en montant à Chèvre-Cujol; Turenne, au Peuch; Meyssac; 
le Chauzanel (Rupin). 

L. latifolius B negleclus Rouy. — Différe du précédent par 
ses folioles plus étroites, plus allongées ainsi que les gousses. 

CorRÈzE : Meyssac; cette variété diffère si peu du type que 
la plante de Meyssac a été nommée L. lalifolius par Puel et L. 
neglectus par Lamotte. 


364. L. silvestris Linné (Gesse sauvage). — Fleurs plus petites 
que L. lalifolius, roses, avec des nuances verdâtres, pâles ou li- 
vides, ; côtes de la gousse peu saillantes. — Vivace; Juin-Septem- 
bre. Buissons, bords des bois, dans les haïes. 

HauTE- VIENNE : L’Artimache, ce de La Chapelle-Montbrar- 
deix (Abbé Lecler). — CoRRÈZE : au-dessus de la gare de Brivc: 
coteaux de Vialmur, de Rivet, C. (Rupin); Argentat, aux Ceuilles. 
AC. (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : RR. 


— 168 — 


bords du Goire, sous le village des Côtes, près Confolens (Créve- 
lier). — NonrronNais : Route de Thiviers à Nanteuil (Soulat- 
Ribette). 


Le L. cirrosus Seringe, à tige étroitement ailée et à pétioles 
non ailées a été signalé dans la Corrèze .à Audan, ce de Lissac 


par M. de Lépinay. Station douteuse, la plante appartenant à la 
flore du midi, 


365. L. tuberosus Linné (Gesse tubéreuse). Vulg. : Gland de 
terre, Anottes. — Racines munies de tubercules arrondis; plante 
glabre; tiges anguleuses, non ailées (4-8 décim.); pétioles non 
ailés à une seule paire de folioles oblongues; vrilles rameuses. 
Pédoncules plus longs que la feuille portant 2 à 6 fleurs d'‘un beau 
rose, odorantes. Gousses, glabres, linéaires, jaunâtres. — Vivace; 
Juin-Août, Moissons, haies, vignes des terrains calcaires et ar- 
gileux. 

CoRRÈzE : Rugeac, ce de Lissac (de Lépinay); Larche, bords du 
chemin de Saint-Cernin, La Roche, Chasteaux à Entrecor, Tu- 
renne à Linoire, AR. (Rupin). 


366. L. pratensis Linné (Gesse des prés). — Plante quelque- 
fois pubescente; tige rameuse, anguleuse, non ailée; pétioles à 
une seule paire de folioles oblongues, aiguës ; vrilles rameuses. 
Pédoncules portant 2-8 fleurs jaunes, quelquefois rayées de violet. 
Gousse oblongue. 

C ou CC. partout. 


367. L. angulatus Linné (Gesse anguleuse). — Plante 
glabre; tiges grêles de 1-5 décim., dressées, à 4 angles; pétioles 
des feuilles supérieures à vrilles rameuses; folioles lancéolées- 
linéaires ou linéaires. Pédoncules uniflores terminés par une 
longue arête, beaucoup plus longs que les pétioles: fleurs 
rouge-bleuâtre; gousse glabre, étroite; graines anguleuses. — 
©, Mai-Juillet, Pelouses, moissons. 

HauTE- VIENNE et CREUSE : C. (Lamy, de Cessac). — CORRÈZE: 
Au-dessus de la gare de Brive, Noailles, sous le puy Laborie, AR. 
(Rupin); moissons à Lagarde (Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : 
Environs de Confolens, Abzac, Brillac, etc. AC. (Crévelier). — 
NONTRONNAIS : Piégut, ete. AC. (Soulat-Ribette). 

Var. anguslifolius Rouy. — Folioles toutes très étroites. 

CONFOLENTAIS : Remblais du chemin de fer près de Chasse- 
nay, ce d’Ansac (Herbier Crévelier). 


— 169 — 


368. L. sphæricus Retz (Gesse à graines sphériques). — 
Diffère de L. angulalus par ses vrilles simples, par ses pédoncules 
plus courts que les pétioles, ses fleurs rougeâtres, ses graines glo- 
buleuses. — ©; Mai-Juillet. Champs sablonneux, lieux secs. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe Saint-Brice, Saint-Junien, R. 
(Lamy); Parade, c€ d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — Cor- 
RÈZE : Au-dessus de la gare de Brive, Bassaler; Le Chauzanel, 
route du Soulier, R. (Rupin); Puy Jalège et Croix Redonde, ce 
de Lissac (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : remblais du chemin 
de fer, vers Chassenay, ce d’Ansac et moissons des environs, AR. 
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : Environs de Piégut, Les Lima- 
gnes, Filolie (Soulat-Ribette). 


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Limites d'arrondissements ….—---- 
Limites de CANONS --.....-.. ss. 


. Fig. 10. — y Aire géographique de Lathyrus sphæricus Retz 
© — Lathyrus Nissolia Linné 


— 170 — 


369. L. hirsutus Linné (Gesse hérisséc). — Plante velue 
dans le haut; tige de 3-10 décim., ailée, rameuse, grimpante; 
pétiole court, à une seule paire de folioles linéaires oblongues; 
vrilles rameuses. Pédoncules plus longs que les feuilles portant 
1 à 3 fleurs violet-pâle ou rosées, puis bleuâtres. Gousse hérissée. 
©; Juin-Septembre. Moissons, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : R. Condat (Abbé Lecler); C. (Malinvaud); 
Isle, Boisseuil, Saint-Victurnien, Berneuil (Le Gendre); Cussac 
(Rodeau). — CREUSE : RR. Saint-Dizier-les- Domaines (de Ces- 


sac); Evaux (Pérard in Martin). — CoRRÈZE : au Prieur, Ayen, 
Pampelonne, Larche, AC. (Rupin); Moriolles, ce de Lissac (de 
Lépinay). — ConroLenTaIs : CC.  Confolens, etc. (Crévelier). 


— NonNTRONNAIS: AR.  Thiviers. etc. (Soulat-Ribette. 


Le L. Cicera Linné (Gesse Ciche, vulg. Jarosse, Pois breton, Petite Vesce) 
est une plante annuelle glabre, à tiges de 2-9 décim. grimpantes, anguleuses, 
ailées au sommet, à pédoncules courts, uniflores, à fleurs rougeâtres, à 
gousse canaliculée, glabre. Elle est souvent cultivée. De Cessac en ayant 
trouvé des graines dans du seigle provenant des environs de Dun (Creuse), 
les a semées dans le parc de Mouchetard où la plante est devenue subspon- 
tanée. Mais on ne la rencontre à l’état spontané que dans le midi. 

Dans le ZL. sativus Linné (Gesse cultivée, vulg. Pois gras, Pois de brebis, 
Pois carré) les tiges sont ailées et rameuses, les folioles sont lancéolées-aiguës, 
les pédoncules sont uniflores, les fleurs sont grandes, blanches, roses ou 
rouges. Etant cultivée, surtout dans les pays calcaires, cette gesse se ren- 
contre quelquefois dans les moissons à l’état suspontané. 

Indiquons encore parmi les espèces s’échappant des jardins et se rencon- 
trant dans les haies et les buissons, le Pois de senteur (L. odoratus Linné. — 
Gesse odorante, vulg. Pois de senteur, Pois orange, Pois fleuri) dont la tige 
est ailée, grimpante et anguleuse; les folioles sont larges et oblongues, les 
vrilles très rameuses. Le pédoncule, très allongé, porte 2-3 grandes fleurs 
odorantes de couleur variée (blanc, bleu, pourpre, etc.). les gousses sont 
garnies à la base de poils tuberculeux. 


370. L. Nissolia Linné (Gesse de Nissole) (1). — Plante gla- 
brescente; tiges de 3-8 décim. grêles, raides, simples, anguleuses; 
pétioles sans folioles, mais élargis en forme de feuilles de 
graminée. Pédoncules filiformes plus courts que le pétiole, por- 
tant 1-2 fleurs assez petites, purpurines. Gousses linéaires pu- 
bescentes. — ©; Mai-Juillet. Moissons, taillis, champs, prés 
secs, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Verneuil, R. (Lamy); très abon- 
dant près de Saint-Junien (Malinvaud); champ de blé au-dessus 


(1) Voir fig. 10, p. 169. On remarquera que, sauf pour les environs de 
Guéret et de Nontron, les L. sphæricus et Nissolia croissent presque dans 
les mêmes lieux. A notre avis, les deux espèces doivent exister dans toute 
la partie ouest du Limousin. 


— 11 —- 


de la gare de Beynac; c® de Bosmie; champ au Bouchet, ce de 
Saint-Victurnien ; pré sec sur la ce de Boisseuil, en face les tours 
de Chalucet (Le Gendre); moissons à Parade, ce d'Oradour-sur- 
Vayres (Blanchet); Saint-Bazile (Rodeau); pré du presbytère 
de Javerdat (Abbé Michel). — CREUSE : RR. Moisson auprès 
de Mazeirat (Neyra); M. Monnet en a trouvé une fois à Guéret 
(de Cessac) — CoRRÈzE : dans un champ à Lissac, R. (Loubi- 
gnac) et dans la même commune à Audan (de Lépinay). — 
CoNFoLENTAIS : Moissons des environs de Confolens, Brillac, 
Esse, etc. (Crévelier). — NonNTroNNaAIS : RR. Nontron, Thiviers 
(Soulat-Ribette). 

Rouy distingue dans cette espèce les variétés lanceolalus à pétio- 
les lancéolés linéaires et linearis à pétioles étroitement linéaires. 
La première variété existe dans la Haute-Vienne à Bosmie et à 
Oradour-sur-Vayres; la seconde est particulière au Nontronnais 
et au Confolentais, là où la plante se trouve en contact avec un 
sol plus riche en calcaire. 


371. L. Aphaca Linné (Gesse sans feuilles). Vulg. : Pois de 
serpent, Luzet. — Plante glabre; tiges de 2-6 décim. faibles, 
couchées ou grimpantes; pétioles fiiformes terminés par une 
vrille simple, tortillée; stipules entières, ovales-aiguës, très gran- 
des, simulant deux feuilles opposées. Pédoncules grêles, allongés, 
portant 1-2 fleurs jaunes à étendard veiné de noir. Gousse gla- 
bre. — ©; Mai-Juillet. Champs et vignes. 

C. ou CC. dans le Limousin, sauf dans la CREUSE où de Cessac, 
ne la croyait pas spontanée et supposait que les pieds trouvés à 
Guéret par M. Monnet et naturalisés à Mouchetard provenaient 
de graines apportées dans de la paille d'emballage. Voici d’autres 
localités de la Creuse : Felletin (de Cessac) ; assez abondant terre 


des Gardes près de Guéret (Martin); Saint-Sulpice, Anzème 
(Lafay). 


24. — OROBUS 


Diffère du genre précédent par les pétioles terminés par une arête courte 
et non par une vrille. 


372. O. tuberosus Linné (Orobe tubéreux). Lathyrus macrorhi- 
zus Wim. — Plante glabre; souche rampante, stolonifère, 
tubéreuse; tiges de 2-3 décim., ailée; pétiole ailé, portant 4-8 
folioles courtes, ovales, elliptiques. Pédoncules allongés portant 
2-5 fleurs rouges, violacées, puis bleuâtres; Gousses glabres 
linéaires. — Vivace; Avril-Juin. Bois, taillis, broussailles. 


18 


2e 


HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C, (de Cessac). — 
CorRÈzE : Larche à Cousage, Laroche, AC.; Chasteaux, vallée 
d'Entrecor, AC.; Nespouls, R. (Rupin); Rugeac, c° de Lissac; 
(de Lépinay); Tulle, CC. (Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS : bos 
des Cygnes. Les Roufferies, etc., AC. (Crévelier). — NonNTRoN- 
NAIS : C. (Soulat-Ribette). 

O. lenuifolius Roth (Lathyrus Rothit Rouy). — Forme à folio- 
les linéaires, allongées, très atténuées au sommet; stipules cour- 
tes, lancéolées. 

CorRÈzE : Groschamps, ce de Beynat (de Lépinay). — Non- 
TRONNAIS : Environs de Piégut (Herbier Soulat-Ribette). 


373. ©. niger Linné (Orobe noire), — Plante glabre noircis- 
sant ordinairement par la dessication; racine fibreuse; tige de 
3-10 décim., arrondie, non ailée; pétiole non ailé portant 4-6 
paires de folioles elliptiques, souvent obtuses. Pédoncules plus 
longs que la feuille; 4-8 fleurs purpurines, assez petites en grappes 
unilatérales; gousses noires à la maturité. — Vivace; Juin-Juil- 
let. Coteaux secs, bois montagneux. 

CorRÈzE : Chasteaux, vallée d’'Entrecor (de Lépinay); Nes- 
pouls, Jugeals, AC. (Rupin). 

Nous avons récolté cette plante sur les coteaux calcaires du 
Toulon, à Périgueux, où elle est abondante; elle n’a pas noirci 
en séchant. 


25. — CORONILLA 


Feuilles imparipennées. Fleurs en ombelles axillaires. Gousse polysperme, 
se séparant en articles monospermes à la maturité. 


374, C. varia Linné (Coronille bigarrée). — Plante glabre. 
Tiges de 4-6 décim. tombantes, diffuses, striées. Folioles ellip- 
tiques allongées, mucronées. Pédoncules beaucoup plus longs 
que la feuille, terminés par une ombelle arrondie de 10-15 
jolies fleurs panachées de blanc, de rose et de violet. Gousse an- 
guleuse formée de 3-6 articles. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, bords de l’étang du moulin du Gui 
(Malamas). — CorRÈzE: Servières, Argentat, Beaulieu, AR. 
(Rupin). — ConFoLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris, Saint- 
Claud, Chasseneuil, etc. seulement dans le calcaire; caves de 
Longea, ce de Chassenon, où la plante a trouvé les éléments né- 
cessaires dans les débris de constructions anciennes (Crévelier). 


375. C. scorpioides (Coronille Scorpion). — Plante glabre, 
glauque; tiges droites de 1-3 décim.; feuilles trifoliées. à foliole 
supérieure beaucoup plus grande que les autres. Pédoncules 


— 173 — 


courts portant 3-4 petites fleurs jaunes. Gousses grêles, courtes, 
recourbées, à 3-8 articles. — ©; Mai-Juin. Moissons, lieux secs. 

CorRÈzE : Croix Lagarde, ce de Noailles (de Lépinay); Cha- 
teaux, vallée d'Entrecor, puy de Crochet, AR. (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS : à rechercher dans la partie calcaire, du côté de Saint- 
Claud et de Chasseneuil. 


376. C. minima Linné (Coronille naine). — Plante glabre; 
tiges 1-2 décim., grêles, couchées, pubescentes à la base; pétioles 
portant 7-9 petites folioles. Pédoncules allongés, terminés par 
une ombelle de 6-10 fleurs jaunes très petites; gousses à 4 angles, 
à 2-4 articles. — Vivace; Mai-Juillet. Coteaux calcaires, pelouses 
sèches, bords des bois. 

Corrèze : Lissac, Chasteaux (Loubignac); Noaiïlles (de Lépi- 
nay); Chauvac (Chry. de la Place in Cat. Puel). — NoNTRON- 
Nais : CC. sur un coteau crayeux et aride, près Monsac, où ses 
tiges nombreuses et couchées atteignent jusqu'à 6 décim. de 
longueur (de Biron, in Cat. des Moulins). 

C. minima B australis Grenier et Godron. — Souche courte; 
üiges suffrutescentes, ascendantes; folioles ovales. 

NonNTRoNNAIS : rochers calcaires des environs de Nontron 
(Sauvo in Cat. Soulat-Ribette). 


26. — ORNITHOPUS 


Feuilles ailées imparipennées. Fleurs peu nombreuses. Gousse linéaire, 
droite ou arquée, divisée en articles monospermes indéhiscents. 


377. O. ebracteatus Brotero (Ornithope sans bractées). — 
Plante glabre; tiges diffuses de 1-5 décim.; feuilles pétiolées à 
5-13 folioles élargies au sommet. Pédoncule filiforme terminé 
par une ombelle de 1-5 fleurs sans bractée; fleurs petites, jaunes, 
veinées de rouge. Gousse à articles linéaires. — ©: Mai-Juin. 
Pelouses. Moissons. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Lamy). — CorRRÈzE : Les Vergnes 
ce de Lissac (de Lépinay). 


378. O. compressus Linné (Ornithope comprimé). — Plante 
pubescente; tiges dressées ou étalées de 2-5 décim.; feuilles in- 
férieures pétiolées, les supérieures sessiles, à 11-31 folioles petites, 
ovales oblongues, mucronulées. Pédoncule filiforme terminé par 
une ombelle de 3-5 fleurs, munie d’une feuille bractéale impari- 
pennée; fleurs petites, jaunes; gousses pubescentes à 5-8 arti- 
cles, terminées par un bec crochu. — ©; Mai-Juin; champs. 
pelouses rocailleuses. 


— 174 — 


CORRÈZE : à Laborie sous Bassaler, dans la vallée de Plan- 
chetorte, R. (Rupin). — NonNTRoNNAIs : route de Thiviers, au- 
dessous de Nontron (Soulat-Ribette). 


379. ©. perpusillus Linné (Ornithope délicat) vulg. Pied 
d'oiseau : en patois Pé d’osiaou. — Plante pubescente; tiges 
couchées, diffuses de 1-3 décim.; feuilles inférieures pétiolées, 
les supérieures sessiles à 15-25 folioles, petites, ovales ou ellipti- 
ques. Pédoncule filiforme terminé par une ombelle de 2-7 
fleurs, munie d’une feuille bractéale imparipennée; fleurs petites, 
blanches, veinées de rose; gousses pubescentes à bec court non 


crochu. — ©; Mai-Septembre. Champs sablonneux, prés secs, 
pelouses. 


C. ou CC partout. 

Var. elongatus Lamotte (0. inlermedius Roth). — Tiges plus 
longues, feuilles plus larges, gousses plus pubescentes. 

HAUTE-VIENNE : Moulin de la Crèche, c° de Nantiat (Soulat- 
Ribette). — CoNFoLENTAIS : Sur les terres remuées à la gare de 
Confolens (Crévelier). — NonNTRoNNAIs : Piégut (Soulat-Ribette) ; 
forme d’automne, dit Crévelier; forme des lieux ombragés et 
du bord des ruisseaux, dit Rouy. C’est à cette dernière opinion 
que nous nous rallions. 

Var. inlermedius Lamotte (O0. glaber Corbière). — Plante gla- 
bre ou presque glabre. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Cloud, ce du Dorat (abbé Lecler). 

Var. minimus Rouy. — Plante naine (2-4 centim.). 


HAUTE-VIENNE : Parc de Laugerie, ce de Feytiat (Herb. 
Abbé Lecler). 


380. ©. roseus Dufour. — Diffère de O. perpusillus par des 
pédoncules plus allongés et des fleurs roses plus grandes. 

CREUSE : Coteau inculte sur la rive droite du ruisseau de 
Mauque (Martin). | 

D’après Martin, l'O. sativus Brotero, cultivé dans plusieurs 
ocalités de la Creuse, aurait pris toutes les apparences d’une 
plante spontanée. 


27. — HIPPOCREPIS 


Diffère du genre précédent par la carène rétrécie en bec et les gousses pré- 
sentant une échancrure en forme de fer à cheval. 


381. H. comosa Linné (Hippocrépide en ombelle). — Plante 
glabre ou parsemée de poils apprimés; souche ligneuse; tiges de 
2-4 décim., couchées ascendantes; 7-15 fohioles obovales ou oblon- 


HD — 


gues. Pédorcules bien plus longs que la feuille portant une ombelle 
arrondie de 5-12 fleurs jaunes; gousse à articles très ouverts. 
— Vivace: Mai-Juillet. Pelouses, bords des chemins, coteaux 
erides. surtout dans le calcaire. 

HaurTe- VIENNE : Sur une petite colline près de l'embouchure 


du Vincou, RR. (Lamy). — CREUSE : sur les bords du ruisseau de 
Mauque près de Glénic (Abb. Paufique et Pinot in de Gessac); 
abondante dans ce lieu. — CorRÈZE : Chèvre-Cujol, Larche, à 


Pommier, à Achier CC. (Rupin); sur le calcaire, c° de Lissac (de 
Lépinay); Argentat, bords de la Dordogne, AC. (Vachal). — 
CoNFoLENTAIS : Saint-Claud, Saint-Laurent, Parzac, etc, AC. 
seulement dans le calcaire (Crévelier). — NonNTRONNAIS : En- 
virons de Teyjat, de Piégut, G. (Soulat-Ribette); Thiviers (Vie 
de Villelume). 


28. — ONOBRYCHIS 


Fleurs en grappes. Gousses dépassant le calice, indéhiscentes, ordinaire- 
ment monospermes. 


382. O. sativa Lamarck (Esparcette cultivée). Hedysarum 
Onobrychis Linné. Vulg. Sainfoin. — Plante pubescente; tige de 
3-6 décim. ascendante; feuilles imparipennées à 11-25 folioles, 
oblongues mucronées. Pédoncules allongés; fleurs assez grandes, 
roses à veines plus foncées, en grappes oblongues. Gousses pubes- 


centes. — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses des terrains calcaires. 
HaurTe-ViENNE : sur la voie du chemin de fer à Châlus (Le 
Gendre). — CoRRÈzE : Subspontané sur le bord des chemins 


(Rupin). — CoNroLeNTais : C. dans la partie calcaire; quelques 
pieds isolés dans les environs de Confolens (Crévelier). 

Cette plante fourragère n’est cultivée en Limousin que dans Îles 
terrains calcaires de la région. Aussi est-elle rencontrée rarement. 


Par ce qui précède, on voit que les PAPILIONACÉES, l’une des sous-familles 
de la famille des LÉGUMINEUSES, constituent un groupe important du règne 
végétal, composé d'espèces ayant un grand nombre de caractères communs. 
Nous n'en possédons chez nous qu’une faible partie puisque cette sous-famille 
se divise en 300 genres comprenant près de 5.000 espèces. Mais nos espèces 
spontanées sont très répandues en raison des grands services qu'elles rendent, 
entrant dans l'alimentation de l’homme et des animaux domestiques, étant 
utilisées dans la médecine, servant à la décoration des parterres. 

Nous ne pouvons pas faire une division exacte des PAPILIONACÉES d’après 
les propriétés de ces végétaux, un grand nombre ayant à la fois une valeur 
alimentaire, ornementale et industrielle et nous ne voulons pas nous 
étendre outre mesure. L'expérience du lecteur suppléra à l'insuffisance de la 
classification qui suit ; 


CEE 


Plantes alimentaires pour l'homme : 

Fèves, Lentilles, Petits pois, Haricots, Pois chiches, Soja (1), Lupins. 
Plantes alimentaires pour les animaux domestiques : 

Trèfles, Luzerne, Sainfoin, Ajoncs. 
Plantes industrielles : 

Indigotier, Réglisse, Arachides, Fève du Tonka, Baumiers du Pérou et de 
Tolu. 

Plantes ornementales et médicinales : 

Mélilot, Genêts, Faux-Ebénier, Lotiers, Anthyllides, Galégas, Glycine, 
Robinier ou Faux-Acacia (arbre précieux surtout pour son bois), Bague- 
naudier, Astragales, Coronilles, etc. 

Les LÉGUMINEUSES renferment encore les sous-familles des CÉSALPINIÉES 
et des MIMOSÉES. 

Dans la première, nous signalerons l’Arbre de Judée (Cercis siliquasirum) 
cultivé dans un grand nombre de jardins et spontané dans le midi de la 
France, la Casse, le Séné, le Caroubier, le Tamarinier. 

La jolie Sensitive pudique appartient aux MIMOSÉES, section surtout con- 
nue par le genre Acacia renfermant plus de 500 espèces. Il se fait aujourd’hui 
un commerce important, sous le nom de Mimosas, de fleurs appartenant à ce 
genre et c'est à lui que nous devons la Gomme arabique et le Cachou. 


FANILIE XXII =UAOSACÉES 


Feuilles alternes, simples ou composées. Fleurs régulières. Calice à 4-5 
lobes. Corolle à 4-5 pétales libres. Etamines ordinairement en nombreindéfini. 
Fruit sec ou charnu. 


1'e tribu. — AMYGDALÉES 


Fruit (drupe) charnu à un seul noyau. 


1. — AMYGDALUS 


Arbre à drupe pubescente, veloutée, verte à ia maturité, à noyau oblong. 


L'Amandier commun À. communis Linné) et ses variétés 
dulcis et amara sont fréquemment cultivés dans les parties les 
moins froides de notre région (Bas-Limousin, Confolentais, Non- 
tronnais, etc.). L’amandier se couvre au printemps de belles 
fleurs blanches ou roses. On en trouve quelques pieds ailleurs; 
mais comme sa floraison a lieu en mars, elle est souvent détruite 
par des gelées tardives. 


2. — ARMENIACA 


Arbre à drupe veloutée presque globuleuse, à noyau lisse. 


L’Abricotier (A. vulgaris Lamarck) a des fleurs blanches. 
Il craint les gelées. Bien exposé et cultivé en espalier, il peut don- 
ner des fruits dans notre pays froid. 


(1) Voir Revue Scientifique, n° 230 du 15 février 1912. 


— 471 — 


3, — PERSICA 


Arbre à drupe globuleuse, à noyau creusé d’anfractuosités profondes. 


Le Pêcher (P. vulgaris Mill) a des fleurs d’un rose vif et des 
fruits veloutés. Comme les arbres précédents, il fleurit de très 
bonne heure et est sensible au froid. Il sera d'autant plus pro- 
ductif qu'il sera mieux abrité contre les gelées. Souvent ses 
feuilles sont atteintes par la cloque. 


4. — PRUNUS 


Ce genre à drupes globuleuses ou oblongues comprend deux sections : 
1° Les Pruniers dont les fruits sont couverts d’une efflorescence glauque; 
2° les Cerisiers à fruits dépourvus d’efflorescence. Chez les uns comme chez 
les autres les fleurs sont blanches. Ce sont des arbres ou des arbustes vivaces. 


383. P. insititia Linné (Prunier sauvage), — Jeunes rameaux 
pubescents grisâtres; feuilles grandes, pédoncules pubescents, 
géminés, fruits arrondis. — Avril-Mai. Haies, buissons. 

HAUTE-VIENNE : Haïes à Legaud, c° d'Eymoutiers, etc. (Du- 
ris). — CREUSE : Cat. Pailloux C.— CoRRÈZE : Cultivé et souvent 
subspontané dans les haies. Vulg. Prunier Reine-Claude (Rupin). 


384. P. domestica Linné (Prunier domestique) Vulg. Prunier 
de Dames. — Arbre non épineux; feuilles obovales ou oblongues, 
dentées, légèrement pubescentes en dessous. Pédoncules pubes- 
cents, fruits différents de grosseur et de couleur selon la variété. 
— Avril. 

Cultivé partout et subspontané dans les haies. 


389. P. varactensis Boreau (Prunier de Guéret). Vulg. Din- 
donnier. — Cet arbre paraissant spécial à la Haute-Vienne et à 
la Creuse, nous reproduisons textuellement ce que Boreau a écrit 
à son sujet : 


« Arbrisseau ou arbre médiocre, à rameaux grêles, les plus jeunes finement 
pubescents; feuilles assez larges ovales, rétrécies à la base et souvent au 
sommet, avec 2 glandes à leur base, dentées à dents glanduleuses, velues 
surtout en-dessous sur les nervures assez saillantes ; pédoncules géminés plus 
ou moins pubescents d'abord; calice peu velu à sépales peu rabattus; fruit 
petit, ovoide, vert jaunâtre un peu translucide, à saveur un peu musquée, 
mûrissant en août; fleurs blanches. — Avril. Haies. Spontané et cultivé sous 
le nom de dindonnier dans le département de la Creuse. 

« Obs. — M. Dugenest, qui a bien voulu me faire parvenir des échantillons 
des Prunus des environs de Guéret, distingue : 1° le Dindonnier muscat à 
fruit très petit, rugueux fendillé d’un côté, lisse et vlolacé de l'autre, saveur 
musquée; 2° le Dindonnier ordinaire à fruit petit, lisse, vert, avec une saveur 
plus crue; le Dindonnier à gros fruit, connu sous le nom de Moissonnier, 
arbre plus élevé à fleur plus grande, fruit très aqueux, moitié plus gros, un 


OR 


peu jaune, saveur douce et presque fade. Enfin un quatrième, connu sous 
le nom de Blanchaud à le fruit tellement semblable au Prunier de Mirabelle, 
pour la forme et la couleur, qu’on ne l'en distingue que par sa saveur fade. 
Tous se reproduisent spontanément et se trouvent dans les haies. » 


HAUTE-VIENNE : (Lamy). — CREUSE : Haies et vergers des 
environs de Guéret et d’Ahun (Dugenest, Pailloux, de Cessac). 


386. P. Desvauxii Boreau (Prunier de Desvaux). — Ar- 
brisseau élevé, à feuilles dentées en scie, à fleurs en fascicules 
lâches, petites. Fruits très petits, globuleux. — Avril-Mai. Haies. 

HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, RR. (Lamy). — CREUSE : 
Vallière (Bouteiller in de Cessac). — CoRRÈZE : Dans une haie des 
environs de Neuvic (Gonod d’Artemare). 


387. P. spinosa Linné (Prunier épineux). Vulg. Prunellier, 
Epine noire, buisson noir; en patois Epinassou negre. — Arbuste 
de 1 à 2 mètres à rameaux très épineux; feuilles petites, entières. 
obovales, oblongues, glabres. Pédoncules glabres, solitaires; fleurs 
naissant avant les feuilles; fruit petit, globuleux, bleuâtre, à 
saveur acerbe; noyau ovoide. — Mars-Mai; Haies, buissons, 
bois. 

CC. partout. 

Le Prunellier est atteint, comme le prunier cultivé, par un cham- 
pignon parasite, l’Exoascus pruni, qui déforme le fruit; le péri- 
carpe s’allonge et laisse à l’intérieur une cavité au sommet de 
laquelle se trouve suspendu l’endocarpe ou novau. 

Nous avons en herbier des fruits déformés de prunier sauvage 
qui nous ont été apportés de Chéniers (Creuse) par M. Joly de 
Sailly. 

388. P. fruticans Weihe (Prunier frutescent). — Arbrisseau 
plus élevé que le P. spinosa, à rameaux ordinairement peu épi- 
neux, à feuilles plus larges, à fleurs plus grandes et à fruits plus 
gros. — Mai. Haies, buissons. 

HAUTE-VIENNE : Bois et haies (Lamy). — CREUSE : Grand- 
Bourg à Lafaye (de Cessac); Chambon-sur-Voueize (Pérard én 
Martin). — CoRRÈzZE : Darazac, À R. (Laygue); Ussel, C. (Fre 
Georges). — CoNFoLENTAIS : Cà et là dans quelques haies à 
Confolens et les environs, AR. (Crévelier). 


389. P. avium Linné (Prunier des oiseaux), Cerasus avium 
Mœnch. Vulg. : Mérisier, en patois Ciri. — Arbre de 5-10 mètres; 
feuilles dentées. Fleurs en bouquets latéraux, longuement pédi- 
cellées; fruit petit, rouge ou noir, globuleux ou oblong, doux, à 
saveur un peu amère. — Avrilk-Mai. Bois. 


0 — 


CG. ou CC. partout, sauf dans le Confolentais, où, d’après 
Crévelier, il serait assez rare. 

P. juliana Reich (Prunier guignier) Cerasus juliana, DC. 
Vulg. : Guignier. — Fruits gros, globuleux, d’un rouge noirâtre, 
à saveur douce et sucrée, 

Arbre cultivé partout. En Limousin on l'appelle cerisier et 
on donne à son fruit le nom de cerise. 

P. duracina Reich (Prunier Bigarreautier) Cerasus duracina. 
DC. ; fruit connu sous le nom de Bigarreaux, Cœurs de pigeon. — 
Fruit globuleux ou oblong, assez gros, d’un rouge pâle, à chair 
ferme. 

Cultivé. 


390. P. Cerasus Linné (Prunier cerisier), Cerasus vulgaris 
Mill. Vulg. Cerise aigre. — Arbre plutôt petit (2-4 m.) à rameaux 
étalés; feuilles bidentées. Fleurs fasciculées; fruits rouges dépri- 
més, acidulés. 


Cultivé . 

On cultive aussi les formes suivantes : 

P. acida Ehrh. — Fruit à queue courte. 

P. Caproniana, DC. (Cerasus Caproniana Ræœm). — Fruit 


d'un rouge foncé, acidulé, à chair ferme. 

Cest la cerise de Montmorency, qu'on appelle en Limousin 
Guindon, et dont la culture-est assez répandue. 

P. semperflorens Ehrh. (Cerisier de la Toussaint). — Fleurs 
solitaires à l’aisselle des feuilles. — Cultivé très rarement. 

Nous possédons dans nos forêts, dit Lamy, de nombreuses espèces des 
genres Prunus, Pirus et Malus, surtout près de Saint-Léonard et d'Eymou- 
tiers; mais je n’ai pas eu le mérite d’avoir su les déterminer; l'impossibilité 
de recueillir dans les mêmes herborisations des fleurs, des feuilles et des 
fruits, rend leur étude très difficile. j 


391. P. Mahaleb Linné (Prunier de Sainte-Lucie). Vulg. : Ca- 
non, Canonnier. — Arbuste à rameaux nombreux; feuilles petites 
ovales. Fleurs odorantes, naissant après Les feuilles, groupées en 
petites grappes corymbiformes; fruits noirs, de la grosseur d’un 
pois, à saveur amère. — Avril-Mai. Haies, buissons, etc., ordi- 
nairement dans le calcaire. 


- HAUTE-VIENNE : Entre le Vigen et Chalucet (Malinvaud). — 
Corrèze : Chévre-Cujol, Noailles au Puy-Laborie, Entrecor, le 
Soulier de Chasteaux, Pille-Brive, Cousage, Fournet, Puy-Gérald, 
ce de Lissac, AC. (Rupin). — CoNroLENTais : Seulement dans le 


calcaire à Alloue, Beaulieu, etc. (Crévelier). 
49 


— 180 — 


392. P. Padus Linné (Prunier à grappes). Vulg. : Bois joli, 
Bois puant, Putiet, Merisier à grappes (1). — Arbuste pouvant 
devenir un arbre, à rameaux étalés; feuilles assez grandes, 
cbovales, acuminées, dentées en scie. Fleurs odorantes en grap- 
pes allongées, pendantes; fruit noir de la grosseur d’un pois, à 
saveur acerbe. — Mai. Haies, bois humides. 

HAUTE-VIENNE : Dans une haie bordant la route de Saint- 
Jouvent à Thouron; dans les bois des Courrières, ce d’Isle 
(Le Gendre); Eymoutiers, Legaud; La Villeneuve, ce de Rempnat, 
RR. (Duris). — CREUSE : Bourganeuf, RR. (Paiïlloux) ; Féniers (de 
Cessac). — CoRRÈzE : Indiqué dans la Corrèze (Chrys. de la 
Place, in cat. Puel); Ussel. C. (FTe Georges). — CONFOLENTAIS : 
Naturalisé près du chemin de fer à Confolens; cultivé dans les 
jardins et dans les pares (Crévelier). — NonNTroNNaïs : Bois du 
bord de l’étang de la Forge à Etouars (Duroux); cultivé sous le 
nom de Gerisier à grappes (Soulat-Ribette). 


Le P. Laurocerasus Linné (Laurier-ceri-e) est cultivé; c’est 
aussi une espèce à fleurs en grappes. 
2° iribu. — SPIRÉES 


Carpelles secs, déhiscents par le bord interne, disposés en un seul verti- 
cille. 


5. — SPIRÆA 


Tiges sans aiguillons. Calice à 5 divisions. Fruit sec. 


393. S. obovata Wild. (Spiréc obovele, S. hypericifolia, DC. 


Vulg. Petit-Mai. — Arbrisseau de 1 à 1M50, à feuilles obovales 
obtuses. Fleurs hermaphrodites, blanches, en faisceaux latéraux 
réunis en long épi. — Vivace; Mai. Bois pierreux. 


HAUTE-VIENNE : Dans un pré sec, au moulin de Saint-Paul, 
sur la Briance, RR. (Lamy); bois de Bas-Marin, ce de Condat 
(Ab. Lecler). — CREUSE : forme une haïe à Villeford, près Felle- 
tin (Ab. Polier) ; sans doute simplement naturalisé (de Cessac). — 
CorRrÈzE : Noailles, au Puy de Crochet, bois dominant le Blagour, 
AC. (Rupin). 

La Spirée à feuilles de saule {S. salicifolia Linné), arbrisseau 
d'environ 1M, à feuilles simples, oblongues lancéolées, à petites 
fleurs blanches ou rosées, réunies en épis denses, que l’on cultive 
dans beaucoup de jardins, se raturalise assez facilement. 


(1) Voir Revue Scientifique, t. VIT, page 294. 


— 181 — 


HAUTE-VIENNE : Limoges, chemin de Saint-Lazare à Magré 
(Abbé Lecler); dans un ancien jardin au Treuil, ce de Limoges 
(Lachenaud) ; au-dessous d'Eymoutiers, rive droite de la Vien- 
ne, dans un lieu d'aspect sauvage, mais très voisin de la voie 
ferrée (Le Gendre); Haies, près du pont du chemin de fer, à 
Oradour-sur-Vayres (Rodeau). 


394. S. Ulmaria [Linné (Spirée ormière); Vulg. : Reine des 
prés. — Tige herbacée de 6-12 décim.; feuilles à 3-6 paires de 
segments dentés, les supérieurs confluant en un seul segment 
trilobé. Fleurs blanches, glabres, odorantes, petites, en panicule 
terminale; fruits glabres. — Vivace; Juin-Août. Lieux humides, 
bords des eaux. 

GC. ou CC. partout. 

Dans le type, la feuille est blanche-tomenteuse en dessous. 
Cest le S. Ulmaria & nivea Wallroth {S. Ulmaria, var. discolor 
Koch). Mais il y a d’autres variétés; nous indiquons ci-après 
celles qu’on a rencontrées en Limousin. 

S. glauca Schultz, à feuilles discolores finement tomenteuses. 

CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne, au-dessus de Chabanais 
(Le Gendre). 

S. denudata Presler (S. Ulmaria var. unicolor Rouy) : Feuilles 
vertes des deux côtés. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la rivière à Bellac (Le Gendre). 

S. Ulmaria, var. glaberrima Rouy (S. Ulmaria, var. denudala 
Hayne). — Plante à feuilles concolores, entièrement glabres. 

C. dans la Creuse (de Gessac) et sans doute ailleurs. 


395. S. Filipendula Linné (Spirée Filipendule). — Tiges he- 
bacées de 3-6 décim.; feuilles à folioles nombreuses, non confluen- 
tes, étroites et pinnatifides. Fleurs odorantes, blanches, rougeà- 
tres en dehors, en corymbes terminaux; fruits pubescents. — 
Vivace; Juin-Juillet. Bois et prairies sèches. 

HAUTE-VIENNE : Pierre-Brune, près de Magnac-Boug (Lamy); 
prairie à côté du plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille 
(Le Gendre). — CorRÈèzE : CG. dans les environs de Brive (Rupin); 
R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 
dans le calcaire, Chasseneuil, Saint-Laurent, etc.; çà et là dans 
le granit, Confolens, Saint-Germain, sur les pelouses des coteaux 
de la vallée de la Vienne, ete. (Grévelier). — NoNTrRoNNaAIs : Thi- 
viers, Teyjat, C. (Soulat-Ribette). 

A la Roche-l’Abeille, nous avons recueilli des pieds ayant de 6 
à L'2 centim., mais qui ne nous paraissent être qu’un état station- 


— 182 — 


nel appelé à disparaître avec les conditions spéciales qui l’on fait 
naître. 

On rencontre dans les jardins un grand nombre de Spirées 
qui y sont entretenues en raison de l'agrément de leurs fleurs. 
Nous n’en parlerons pas. Cependant nous dirons qu’une espèce 
à fleurs roses {S. rosea) a été récoltée par M. Malamas sur les 
bords du Taurion, à 100 mètres du viaduc de Saint-Priest-Tau- 
rlon. 

3e tribu. — POTENTILLÉES 


Carpelles nombreux, monospermes, indéhiscents, secs ou charnus, groupés 
en tête sur un réceptacle saillant. 


6. — RUBUS 


Les ronces constituent un genre des plus difficiles. Plusieurs botanistes ont 
passé une partie de leur existence à leur étude sans arriver à une classifica- 
tion satisfaisante. Aussi, d’après nos confrères limousins, donnons-nous sim- 
plement l'énumération des espèces, formes et variétés signalées chez nous, 
avec quelques caractères. 

Nous avons été fortement aidé par le travail de M. Ernest Malinvaud, qui 
s’est servi des matériaux réunis par Lamy et a utilisé le concours d’un spéecia- 
liste, M. l'abbé Boulay. Ce travail a été publié dans le Règne Végétal (année 
1891, p. 191); nous prions nos lecteurs de s’y reporter (1). 


Voici la hste des Rubus du Limousin. Toutes ces plantes sont 
des arbrisseaux vivaces. 


396. R. idæus Linné (Ronce framboisier). En patois : Maousst. 
—— Feuilles à 5-7 folioles, blanches tomenteuses er dessous. 
Fleurs blanches. Fruits rouges odorants. — Mai-Jum. Bois, 
taillis. 

HAUTE-VIENNE : R. Condat, Bois du Palsis, Grammont, etc. 
(Lamy); Saint-Sulpice-Laurière (Le Gendre); Eymoutiers à Le- 
gaud, Le Mazeaud près Nedde, etc, CC (Duris). — CREUSE : 
Spontané et abondant dan: les bois de la Creuse (de Gessac); Au- 
busson, AC. (Jorrand et Frébault) ; Clairavaux (Pedon).— CORRÈZE: 


(1) C’est ici le moment de réparer une regrettable omission dans l’impres- 
sion de l'introduction de notre catalogue. Le nom de notre compatriote 
ne figure pas parmi ceux des botanistes ayant apporté une plus ou moins 
large contribution à l’étude de notre flore. Cependant, M. Maïinvaud, 
pendant de longues années, a fait de fructueuses herborisations dans la 
Haüte-Vienne et, depuis qu'il habite Paris, il n’a jamais manqué uae ceca- 
sion, dans les séances de la Société botanique de France, de parler des piantes 
remarquées par lui dans notre département ou découvertes par Edouard 
Lamy: enfin, il a publié, sur notre région plusieurs notes que nous signale- 
rons en temps et lieu. Nous sommes heureux de rendre ici hommage av 
souvenir que ce savant a conservé de ses herborisa:ions en Limousin. 


— 183 — 


Bort, entre Aubazine basse et le Chassaing, route d’Ussel, AC. (Ru- 

pin); Ussel, bois de Pierrefitte (Gonod d’Artemare). — CONFOLEN- 
TAIS : Çà et là, quelques pieds dans les haïes des vignes des Ga- 
rennes à Confolens, RR. (Crévelier). 


397. R. suberectus Anders. (Ronce dressée), R. Pseudo- 
Idœus P.J. Muller. — Turions cylindriques vers la base. Folioles 
vertes, peu luisantes, acuminées, planes. Pétales blancs, grands; 
fruits rougeâtres. — Juin-Août. Bois, C. 

HAUTE-VIENNE : Bois et haies près de Limoges, Isle (Lamy). 
Près de la gare de Bussière-Galant, au village des Combes à 
Saint-Sulpice-Laurière. Les échantillons de ces localités représen- 
tent une forme spéciale à l’ouest et au centre, caractérisée par 
des tiges moins grêles, armée d’aiguillons à base plus dilatée, 
ordinairement courbes; espèce précoce (Malinvaud). Bords de la 
Valoine, rive gauche ,à Feytiat (de Cessac). — CREUSE : C. « J'ai 
découvert, dit de Cessac, dans les bois de Mourioux, une forme 
curieuse qui appartient probablement à cette espèce. Tige stérile 
dressée, cylindrique, anguleuse au sommet, munie de quelques 
glandes sessiles. Feuilles des rameaux à trois folioles, les laté- 
rales sessiles. Feuilles de la tige plus larges; les folioles latérales 
donnent naissance au-dessus de leur insertion à une foliole pétio- 
lée; la terminale se décompose aussi et donne naissance à deux 
folioles sessiles : ce qui constitue une feuille à sept folioles. Cette 
plante est assez commune auprès de la route; mais Je ne l’ai pas 
vue fleurie. » 


998 R. sulcatus Vest (Ronce sillonnée), R. fastigialus Weïlh 


et Nées. — Turion canaliculé. Feuilles garnies de poils courts. 
Fleurs grandes, blanches légèrement rosées. Fruits d’un noir 
un peu rougeâtre. — Juin. Bois. 


CREUSE : Bords de la Maude, à Saint-Martin-Château (Malin- 
vaud); haies et broussailles à Clairavaux (Pedon). 


399. R. affinis Weilhe et Nées (Ronce voisine). — Tige cana- 
liculée; feuilles ondulées à la base, velues en dessous. Fleurs blan- 
ches ou d’un rose pâle; calice étalé ou redressé. — Juin-Juillet. 
Bois. 

HAUTE-VIENNE : Dans un bois près de la Flotte (Malinvaud). 
— CREUSE : Chambon, bords de la Tarde (Pérard in Martin). 


400. R. fructicosus Linné (Ronce frutcscente), en patois : 
Roumé. — Diffère de À. affinis par des feuilles plissées au lieu 
d’être ondulées, moins velues, par le calice du fruit renversé; 
fruits noirs, brillants, acides. — Juin-Août; haies, lisières des bois. 


— 184 — 


HAUTE-VIENNE : Vicq (Chambry); Saint-Yricix, haies de la 
petite Nouaille (Salvaing); Saint-Bazile, vieux chemins (Rodeau). 
Haies des environs du Dorat (Chassat); Marval, à fleurs doubles 
(Ab. Lecler). — Corrèze : G. Lissac, Chasteaux, etc. (de Lépi- 
nay); Tulle, au-dessus de la propriété Lacombe (Fourgeaud). — 
CONFOLENTAIS : CC. partout (Crévelier). 

R. plicalus W. et N. — Pétales blancs. 

CoRRÈZE : Environs de Tulle (Lamotte). 

R. rosulentus P.-J. Muller. Var. B oblongifolius Boulay. — Pé- 
tales roses. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près de Parpaillat (Ma- 
linvaud). 

R. rosulentus P. J. Muller, var. cordifolius Boulay (R. divari- 
calus Genevier). — Etamines égalant à peine les styles. 

CREUSE : Bourganeuf. Il est probable que cette variété existe 
aussi dans la Haute-Vienne (Malinvaud). 


401. R. nitidus W. et N. (Ronce brillante). — Turion glabre: 
feuilles vertes, luisantes. Fleurs blanches ou rosées. — Juin-Juil- 
let. Bois. 

CREUSE : Bords de la Tarde à Budelière-Chambon (Pérard in 
Martin). 

S. esp. hamulosus P.-J. Muller. — Plante grêle; aiguillons 
nombreux, vivement crochus. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près de Limoges (Malin- 
vaud). 

S. esp. tnlegribasts P.-J. Muller. — Turions vigoureux; aiguil- 
lons, petits, peu nombreux, Fleurs rosées. 

HAUTE-VIENNE : Forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Malinvaud) 

- R. ramulosus Lef. et Muller. — Plante couverte d’aiguillons 
crochus. 

HAUTE-VIENNE : Isle (Lamy). 

Dans la Haute-Vienne, plusieurs autres formes de R. nilidus 
existent à Lavaupot, sur les coteaux de Grammont, de Lussac- 
les-Eglises, etc. (Malinvaud). 


402. R. carpinifolius Genev., non W. et N. (Ronce à feuilles 
de charme) R. vulgaris W. et N. subsp. atlanticus Boulay. — 
Tige canaliculée; aiguillons espacés; feuilles mollement veloutées. 
Fleurs blanches, rarement roses. Fruits noirs.— Juin-Août. Haies. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Saint-Barbant, forêt d’Aixe 
à Saint-Priest; sur le chemin d’Ambazac à Grandmont; terres de 
Gain près d’Isle; dans un bois à Beauvais; Saint-Sornin-Leulac; 


1 
4 
. 
: 


— 185 — 


sur la rive gauche de la Glane près de Saint-Junien, ete. (Malin- 
vaud). 

A signaler dans le même groupe un échantillon récolté près du 
moulin de la Côte-au-Chapt, qui est peut-être R. pyramidalus 
Muller (Boulay). Cette plante est du reste signalée, d’après Lamy, 
à Saint-Sulpice-les-Feuilles et à Thiat par Genevier. 

Lamy a trouvé dans une haie près de Condat une ronce qu’il 
a appelé R. carpinifolius W. et N. 

R. macrophylloides Genevie {R. carpinifolius, flore roseo Bo- 


reau). — Turion anguleux, strié. Feuilles pedato-quinées. Ra- 
meaux à aiguillons rares. Fleurs roses. Calice blanc tomenteux sur 
les deux faces. — Juin-Juillet. Coteaux secs. 


CorrëÈzE : Environs de Tulle, ravin ombreux en descendant 
aux Angles (Lamotte). 

R. clethraphilus Genevier. — Turions bruns, luisants, glabres 
au sommet. Fleuilles digito-quinées. Pédoncules presque tous 
simples. Sépales étalés après l’anthèse. Fleurs carnées. Etamines 
blanches dépassant les styles. — Mai-Juin. Lieux frais, bords des 
rUISSEAUX. 

HAUTE-VIENNE : Grandmont, ce de Saint-Sylvestre (Lamy). 


403. R. Sprengelii W. et N. (Ronce de Sprengel). — Turions 
grêles, peu glanduleux, arrondis; feuilles presque toutes ternées. 
Fleurs roses; fruits petits, noirs. — Juillet. Lieux couverts. 

HAUTE-VIENNE : Bois près du Treuil à Saint-Martial (Malin- 
vaud). — CREUSE : Grand-Bourg, à Lâge (de Cessac). 


404. R. thyrsoideus Wimmer (Ronce en thyrse). — Turions 
anguleux, glabres; feuilles blanches tomenteuses en dessous, 
Lernées ou quinées. Fleurs blanches; fruits gr os, noirs luisants. — 
Juin-Août. Haies et bois. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg, 
à Salagnac (de Cessac). 

R. Thuillieri Poiret (Ronce de Thuillier), R. thyrsoideus, var. 
rhamnifolius Godron. — Diftère de R. thyrsoides par les folioles 
ovales arrondies à la base au lieu d’être ovales oblongues. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Magnac-Bourg,R. (Lamy). 


405. R. neurophanes Boulay et Cornet; À. anomalus Genev. 
(Ronce disscmblable). — Turions anguleux à poils peu abondants; 
feuilles ternées et quinées. Fleurs blanches en panicules garnies 
de nombreux aiguillons. Carpelles la plupart avortés. — Juillet; 
Haies, bois des terrains granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Ambazac, ruines de l’abbaye de Grand- 
mont (Malinvaud). 


— 186 — 


406. R. discolor W. et N. (Ronce de couleur différente). — 
Espèce très variable à turions anguleux, à feuilles vertes convexes, 
à fleurs roses. — Juin-Juillet. Haies, bois, lieux vagues. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : C. ou CC. 

R. ulmifolius Schott (Ronce à feuilles d’orme). 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, route d’Aixe à Parpaillat; 
Haie à Aixe près de la Chapelle d’Arliquet; parmi les décombres 
de l’ancienne abbaye de Grandmont; bords de l’étang du Moulin- 
Bâti, près de Bussière-Galant; C. dans les haies à Saint-Junien:; 
sur les roches de serpentine, au Cluzeau, près de Magnac-Bourg 
(Malinvaud) 

R. glaphyrus Rip. et Genev. — Foliole terminale suborbicu- 
laire en cœur à la base, cuspidée. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy). 

R. calcareus Ripart. — Turions anguleux, panicule en pyra- 
mide allongée. Fleurs roses; jeunes carpelles glabrescents ou 
poilus au sommet. 

HuTE-VIENNE : Isle (Lamy). 

R. albomicans Ripart. — Plante hybride à aiguillons en faux 
ou crochus. Panicule en pyramide étalée, lâche. Pétales blancs. 
Carpelles hérissés. — Juin-Juillet. Lieux pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Haies à Saint-Barbant (Malinvaud); Magnac- 
Bourg (Lamy). 

R. angustalus Chab. et Mull. — Présente diverses formes 
considérées comme des hybrides de R. lomentosus, var. glaber et 
de À. ulmifolius. 

L’herbier Lamy renfermait des échantillons sans étiquette, 
mais provenant de la Haute-Vienne (Malinvaud). 

R. oblusidens Boul. et Tuesck. — Hybride ayant sans doute les 
mêmes parents que l'espèce précédente. 

HAUTE-VIENNE : C. dans les haies à Lussac-les-Eglises. 

R. propinquus Muller. — Turions robustés; fleurs roses; jeu- 
nes carpelles glabrescents. Serait une hybride des R. ulmifolius 
et À. thyrsoideus. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy). 

R. discolor X speclabilis ?? — «L'un des rameaux, dit Boulay, 
présente un développement désordonné, les feuilles indiquent une 
espèce du groupe des Discolores, et l'armure des axes, aiguillons 
inégaux, soies et glandes, rappelle une espèce des Speclabiles, 
R. Radula par exemple. » Boulay n'a pu préciser autrement les 
spécimens trouvés dans l’herbier Lamy. 

HAUTE-VIENNE : Sur les parois d’un mur qui borde l'étang 
de Beauvais, près Limoges. 


— 187 — 


407. R. macrostemon Focke, var. procerus Boulay (Ronce 
de haute taille), R. procerus Muller. — Turion très robuste, gla- 
bre; feuilles très glabres. Panicule ample; fleurs rosées à larges 
pétales. — Haies, bords des chemins, etc. 

CoRRÈZE : Tulle, dans les haïes (Lamotte). 

R. nemophilus Ripart. — Variété de R. Gillolt Boulay, à fleurs 
d’un beau rose, à étamines blanches et à styles verdâtres; jeunes 
carpelles poilus. — Juillet. Haies, bois. 

HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe (échantillons mal caractérisés, 
dit Malinvaud, laissant quelques doutes sur la détermination). 


408. R. dumosus Lef. — Turion robuste mais peu élevé; 
aiguillons médiocres. Feuilles velues en dessus. Fleurs d’un beau 
rose. — Buissons, bois. 

HAUTE-VIENNE : Dans les haies à La Chapelle, près Saint- 
Léonard ; près de Limoges, sur le bord de la route au-dessous de 
Montjovis (Lamy). 


409. R. flaccidus Muller. — Turions anguleux, hérissés de poils 
courts; feuilles ternées, quelquefois quinées. Panicules serrées, 
à poils courts et à aiguillons rares. Fleurs roses; carpelles glabres. 
— Juin-Juillet. Bois, lieux rocailleux. 

HAUTE-VIENNE : La côte au Chapt, ce de Darnac (Abbé Lecler). 


410. R. pyramidalis Kalt. (Ronce pyramidale), À. umbralicus 
Muller. — Turions anguleux; aiguillons médiocres; feuilles velou- 
tées en dessous. Fleurs rosées; jeunes carpelles glabres. — Juillet. 
Forêts, bois, lieux ombragés. 

HauTE-VIENNE : forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy). — 
Corrèze : Landes des environs de Tulle (Lamotte). 

R. oblusalus Muller. — Turions anguleux; aiguillons coniques ; 
feuilles d’un vert olive, blanches tomenteuses en dessous. 
Fleurs roses pâles; jeunes carpelles poilus. Paraît être une hy 
bride des. R. pyramidalis et R. discolor. | 

HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises, Thiat (Lamy). — Cor- 
RÈZE : environs de Bort (Lamotte). 


411. R. villicaulis Kœhl. R. incarnalus P.-J. Muller (Ronce 
incarnat). — Turions robustes, anguleux, poilus; feuilles à villo- 
sité courte d’un vert sombre. Fleurs d’un rose pâle ou assez vif; 
jeunes carpelle glabres. — Juin-Juillet. Haies fraîches, coteaux 
ombragés. 

HauTE- VIENNE : Isle; forêt de Saint-Priest (Lamy). — Cor- 
RÈZE : Environs de Bort (Lamotte). 

20 


— 188 — 
R. umbrosus Weïh (Ronce des ombrages). — Tiges tombantes 
poilues ; feuilles quinées: aiguillons droits. Panicules contractées; 
fleurs roses. — Juillet. Bois, lieux couverts. 


CREUSE : Grard-Bourg (de Cessac). 


412. R. Schlechtendalii Weih. — Turions anguleux; aiguil- 
lons recourbés; feuilles vertes, villeuses en dessous. Fleurs gran- 
des, roses. 

CREUSE : C. Grand-Bourg, au Moulin-Sudraud (de Gessac). 


415. R. macrophyllus W. et N. (Ronce à larges feuilles). — 
Tiges très longues. velues; feuilles amples, quinées ou ternées. 
Fleurs d’un rose pâle. Fruits noirs, médiocres. — Bois, buissons. 

HAUTE-VIENNE : forêt de Bort, brandes à Azat-le-Ris (Malin- 
vaud). — CORRÈZE : jardm de l’école normale d'instituteurs 
{(Fourgeaud). 

Pour Genevier la plante de Bort était son R. adscilus, tandis 
qu'il rapportait à R. pilelostachys Grenier et Godron, les spéci- 
mens d’'Azat.le-Ris. 

Dans À. macrophyllus., dit Gencevier, les fleurs sont blanches, 
tandis qu'elles sont roses dans R. pilelostachys qui a du reste une 
pilosité caractéristique. 


414. R. prolongatus Boulay et Letendre, — Turions angu- 
leux, pubescents; aiguillons jaunâtres. Feuilles glabres en dessus. 
Pétales d’un rose très pâle. — Haies, talus. 


HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe à Saint-Priest (Malinvaud) 

R. obvallatus Boulay et Gillot. — Plante hybride. 

HAUTE-VIENNE : Dans les haies aux Bardys. ce de Saint-Priest- 
Taurion. 


419. R. silvaticus W. et N. (Ronce des forêts). — Turions 
anguleux; feuilles molles, vertes, pubescentes en dessous; aiguil- 
lons, petits, droits. Fleurs d’un rose pâle; fruit gros, noir, luisant. 
— Juillet-Acût. Bois. 

HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg (Lamy). 

R. Questieri Lef. et Mull.: À. calvalus Boreau (Ronce chauve). 
— Diffère de À. silvalicus par ses feuilles fermes, à la fin presque 
glabres. Fleurs d’un rose plus ou moins vif. Juin-Juillet. Buissons. 

HAUTE-VIENNE : Sous des aulnes dans une tourbière, près de 
la gare de Bussière-Galant:; C. sur les bords de la Vienne, près du 
moulin de l'Hôpital, vis-à-vis de Parpaillat; bois à Lavaupot 
près de Saint-Sulpice-les-Feuilles; bois près du Treuil, à Saint- 
Martial; Grandmont (Lamy et Malinvaud). 


— 189 — 


416. R. tomeniosus Borckausen (Ronce tomenteuse). — Tu- 
rions faibles, glabres. Feuilles blanches tomenteuses en dessous, 
celles des rameaux toutes ternées ou simples. Fleurs blanches ou 
blanchâtres. — Juin Août. Haies, lieux secs, stériles. 

CREUSE : Budelière-Chambon, pont de la Tarde (Pérard in 
Martin). — CoRRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). 

Var. glabratus Godron. — Folioles glabres et vertes en dessous. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Royères près Saint-Léonard, R. 
(Lamy). 

R. Schullzit Ripart. — Ronce hybride à tige poilue tomenteuse, 
canaliculée, à panicule étroite, presque inerme; fleurs roses. 

CREUSE : Grand-Bourg, à Lâge (de Gessac). 

R. collinus DC. — Diffère de R. lomentosus par les rameaux 
arrondis à la base portant des feuilles quinées ou ternées. — 
Lieux stériles. 

CREUSE : Mornac, Le Pelet (Paiïlloux). 


417. R. vestitus Weilhe et Nées (Ronce vêtue). — Turions 
trapus, chargés de poils. Feuilles garnies de poils, à folioles 
suborbiculaires ondulées, celles des rameaux florifères ternées. 
Fleurs grandes, roses; calice renversé après la floraison. — Juin- 
Août. Bois, haies. 

HAUTE-VIENNE : entre Ambazac et Grandmont ; ruines de l’ab- 


baye de Grandmont (Lamy et Malinvaud). — CREUSE : Grand 
Bourg (de Cessac). 
R. leucanthemus Muller. — Fleurs et étamines blanches; 


styles verdâtres. 

HAUTE-VIENNE : Grandmont (Lamy). 

Tandis que pour Génevier cette variété constitue une espèce 
bien caractérisée, l’abbé Boulay la considère comme étant sans 
valeur parce que la coloration blanche ou rose très pâle est la 
conséquence du terrain granitique, la coloration rose s’accentuant 
dans les terrains calcaires. 

R. aculideus Boulay et Gillot. — Plante moins hérissée dans 
toutes ses parties, à fleurs d’un blanc pur. 

HAUTE-VIENNE : Près de la charmille du Bas-Cluzeau (Malin- 
vaud). 

Pour Genevier, cette plante était le R. leucanthemus. 


418. R. Radula Weilhe et Nées (Ronce râpe). — Turions ro- 
bustes, anguleux, garnis de glandes mélangées de quelques poils; 
feuilles quinées, blanches en dessous. Calice tomenteux. Fleurs 
d’un rose pâle. — Juin-Août. Haïes, lieux couverts. 

CREUSE : Grand Bourg, Gartempe (de Cessac); cascade de 


— 190 — 


Saint-Martin-Château; dans cette dernière localité les feuilles 
caulinaires n’ont que trois folioles au lieu de cinq (Malinvaud). 

R. Genevieri Boreau (Ronce de Génevier). — Sous-espèce à 
Lurions moins épais, à aiguillons moins robustes, à feuilles toutes 
ternées, les folioles étant ovales; sépales longuement acuminés. 
— Juillet-Août. Bois et broussailles. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, haies du pré de Gain, 
en* descendant au Bas-Cluzeau (Lamy et Malinvaud). 


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Fig. 11. — % Aire géographique de Rubus Radula Weïlhe et Nées 
et de ses sous-espèces, variétés et hybrides 


R. Genevieri Boreau. 
2. R. discerptus P.-J. Muller. 
3. R. ericetorum Lef. 
4. R, mutlabilis Génevier. 
>. À. adenaleucos Chaboisseau. 
6. R. bursonnensis Lef. in Génevier. 
T. R. amictus Muller, 


eye 


— 191 — 


R. discerptus P. J. Muller (Ronce divisée). — Turion anguleux, 
velu, glanduleux. Folioles très grossièrement et inégalement 
dentées. Etamines blanches, un peu rosées à la base. 

HAUTE-VIENNE : Thiat, près du village appelé le Domaine 
(Lamy et Malinvaud). 

R. ericetorum Lef. (Ronce des brüvères) R, uncinatus Muller, — 
Plante moins robuste que À. Radula, à feuilles ternées où quinées: 
sépales brièvement acuminés; pétales roses, — Bords des che- 
mins, lisières des forêts. 

HAUTE-VIENNE : Forêt d’Aixe (Lamy). 

R. mulabilis Génevier. — Turion rougeâtre strié à poils abon- 
dants; feuilles ternées ou pédato-quinées. blanches tomenteuses 
en dessous; panicule en pyramide large, étalée. Styles verdâtres. 
Pétales roses. 

HAUTE-VIENNE : Forêt de Bort, près du Château (Lamy et 
Malinvaud); la plante diffère des spécimens adressés à Boulay 
par Génevier. 

 R. adenaleucos Chaboisseau. — Sans doute une hybride des 
R. Radula et R. cæsius, à tige munie de glandes assez abondantes, 
à rameaux rudes, glabrescents, à pétales d’un rose pâle tour- 
nant au blanc, — Juin-Juillet. Lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : au bord d’un petit ruisseau à Lavaupot, ce 
de Saint-Sulpice-les-Feuilles (Lamy et Malinvaud). 

Déterminé par Génevier À. scabrosus Muller. 

R. bursonnensis Lef. in Génevier. 

HAUTE-VIENNE : au bord du ruisseau du Treuil près de Limo- 
ges. 

Localité unique indiquée par Génevier, dans sa Monographie, 
pour cette espèce. 

R. amictus Muller. — Turions hérissés de nombreux poils, 
ainsi que les rameaux et la panicule. Fleurs blanches. Etamines 
blanches:styles verdâtres. Fruit petit, à la fin noir et brillant. 

HAUTE-VIENNE : bois de Bourdaille, près Lussac-les-Eglises 
(Lamy), 


419. R. scaber Weilhe et Nées (Ronce scabre). — Turion 
grêle, subcylindrique. Feuilles vertes en dessous. Fleurs blan- 
châtres; sépales à pointe longue presque foliacée. — Juin-Juillet. 
bois des montagnes. 

HaurTe-ViEnNe : Isle, Solignac, Condat, bords des ruisseaux, C. 
— CREUSE : Brugnat (de Cessac); Ahun, Mareilles (Pailloux). 


420. R. rosaceus Weilhe et Nées (Ronce rosacée). — Turion 
anguleux, rouge. Feuilles quinées ou ternées à folioles cordi- 


— 192 — 


formes grossièrement dentées”"à dents inégales. Fleurs d’un beau 
rose; sépales à pointe foliacée, renversés après la floraison. — 
Juin-Juillet. Bois. 

CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). 


421. R. foliosus Weilhe (Ronce feuillée), R. flezuosus Mul- 
ler. — Turion ur peu anguleux garni de petits aiguillons. Feuil- 
les presque toutes quinées à folioles pâles en dessous, à dents 
fines et inégales. Fleurs blanches ou rosées; calice tomenteux, 
inerme, à sépales réfléchis à la maturité. — Juin-Juillet . Bois. 

HAUTE-VIENNE : forêt de Saint-Priest-sous-Aixe (Lamy). 

R. debilis Boulay. — Genevier a rapporté à cette espèce des 
spécimens récoltés par Lamy au-dessous de la chaussée de l'étang 
de Bort (Haute-Vienne). L'abbé Boulay reconnaît qu'ils s’en 
rapprochent, mais n’admet pas l'identité. 

R. rufescens Lef et Mull. {R. lilacinus Génevier) — Turion 
anguleux peu velu; feuilles à poils épars en dessus, un peu vil- 
leuses en dessous. Fleurs d'un beau rose clair. 

HAUTE-VIENNE : Dans la haie d’un pré au-dessous du village 
des Combes, près de la gare de Saint-Sulpice Laurière (Lamy). 

D'après Génevier, les pétales seraient blancs et la plante de la 
Haute-Vienne aurait les styles verdât:es, tandis qu'ils seraient 
pourpres dans celle des Hautes-Pyrénées. 

R. subcanus Muller. — Plante voisine de la var. viridifolius 
Boulay 

HAUTE-VIENNE : au sommet d’un coteau, à Grandmont, ce de 
Saint-Sylvestre (Lamy et Malinvaud). 


422, R. divexiramus Muller (R. Schleicheri Weilhe). — Tu- 
rion faible, subanguleux, glanduleux. Feuilles ternées ou quinées, 
peu velues en dessous, inéga ement dentées. Fleurs blanches; 
sépales incomplètement redressés sur le fruit. — Clairières des 
bois. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Sylvestre, à l extrémité de l’étang de la 
Pêcherie (Lamy). 


423. R. rivularis Mull. et Wirtz ({R. argutifolius Mull.). — 
Paraît être une hybride. 

HaurTe-VieNNE : Bois montagneux, à Saint-Sulpice-Laurière 
(Lamy et Malinvaud). 


424. R. hirtus Walhe et Nées (Ronce hérissée). — Turion 
torabant, rougeâtre, cylindrique à la base, hérissé de poils et d’ai- 


a. mt title 


— 195 — 


guillons. Feuilles ternées ou pédato-quinées. Fleurs blanches, 
rarement roses. — Juin-Août. Bois montagneux. 

HaurTe-VienNE : La Chapelle, près Saint-Léonard (Lamy). 
Corrèze : dans les environs de Tulle (Lamotte in Rupin). 

R. erythradenes Muller — Turion nettement cylindrique, 
glabre dès la base. Panicule en pyramide large, feuillée, rameuse, 
très interrompue, flexueuse, pauciflore. Fleurs blanches, petites. 
— Juillet. Bois. 

+ HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Solignac (Lamy). 


R. humilis Muller. — Plante poilue, à turions glauques du 
côté de l'ombre, subcylindriques. Feuilles ternées. Fleurs petites 
blanches, à styles verdâtres. — Forêts. 


HAUTE-VIENNE : dans le bois de Bourdaille, près Lussac-les- 
Eglises; Saint-Sulpice-Laurière, Saint-Priest-sous-Aixe, La Far- 
ge, Thiat (Lamy et Malinvaud). 

R. Lamyi Génevier (Ronce de Lamy). — Turions anguleux, hé- 
rissés de soies et garnis d’aiguillons. Feuilles velues. Pédoncules 
et pédicelles inférieurs très longs. Fleurs petites. Etamines 
courtes. 

HAUTE-VIENNE : dans un bois très élevé qui domine le bourg 
de Saint-Sulpice-Laurière (Lamy). 

R. subeanus Muller. — Hybride sans doute de R. veslilus et 
R. hirlus. 

CorRÈzZE : Coteaux boisés dans les environs de Tulle, Souilhae, 
bois de Chazeron (Lamothe in Rupin). 


425. R. Bellardi Weilhe, R. glandulosus Bell. (Ronce glan- 
duleuse). — Turion cylindrique, glaucescent à l'ombre, obtusé- 
ment anguleux, chargé de soies glanduleuses. Feuilles ternées 
d’un vert sombre, un peu glauques en dessus, à dents très fines. 


Fleurs blanches; styles d’un blanc verdâtre. — Juin. Bois 
ombragés. 

HAUTE-VIENNE : environs de Limoges (Boreau). — CREUSE : 
Guéret, Grand-Bourg (de Cessac). — CORRÈZE : Sainte-Féréole, 


bords d’un ruisseau sous La Joinie, R. (Rupin). 


426. R. cæsius Linné (Ronce bleuâtre), en patois : Agé. — 
Turion cylindrique, peu glanduleux; feuilles velues à folioles 
ternées. Fleurs blanches à calice appliqué sur le fruit qui est gros, 
glabre, de couleur bleuâtre et de saveur acide. — Juin-Septem- 
bre. Lieux couverts, champs. 

HauTe-ViENNE : bords des champs près Limoges, et sur le 
bord de la Vienne près d’Isle (Lamy), Vicq (Chambry). — CREUSE : 


— 194 — 


Cat. Pailloux, GC. (de Cessac), Aubusson, AR. (Jorrand et Fré- 
bault). — CorRÈzE : Nespouls, près Brive (Rupin); GC. à Ussel 
(Fre Geo:ges). 

R. nemorosus Hayne (Ronce des bois), À. dumelorum W. et N. 
— Diffère de R. cæsius par le calice grisâtre, horizontal, puis se 
redressant sur le fruit et par ses pétales arrondis ou ovales. 
Fleurs blanches, rarement rosées. Fruit noir, luisant. — Juin- 
Août. Haies. 

HauTE-VIENNE : Lavaupot, ce de Saint-Sulpice-les-Feuilles, 
le long de la route et des champs entre Bussière-Galant et Châ- 
lus (Lamy et Malinvaud); R. à Gain près Limoges, var. glandu- 
losus Walh. (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). — 
Corrèze : route de Cublac à Ayen, AC. (Rupin); GC. à Ussel (Fre 
Georges); Combe de Larche, ce de Lissac (de Lépinay); Tulle, 
chemin de Mirat; var. glabratus dans le jardin de l’école normale 
de garçons (Fourgeaud). 

R. immitis Boreau (Ronce cruelle). — Plante robuste à aiguile 
lons très forts. Turions pubescents, non glanduleux; feuilles 
quinées, souvent ternées. Fleurs d’un besu rose, à fruit gros, 
noir, d’une saveur agréable, — Juillet-Août. Lieux stériles. 

CREUSE : Grand-Bourg au Masgelier (de CGessac). 

R. cuspidatus Muller. — Turion anguleux. Feuilles générale- 
ment quinées, celles des rameaux ternées. Fleurs blanc-rosé. 
Jeunes carpelles poilus. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Beneize, Lavaupot, ce de Se 
Sulpice-les-Feuilles (Lamy). 

R. degener Muller. — Sans doute une hybride à tige presque 
arrondie. Feuilles ternées et quinées. Panicule à fleurs abondantes 
Fleurs blanches ou roses. Calice se relevant en partie sur le 
fruit. — Juillet. Haies fraîches, lieux humides. 

HauTE- VIENNE : Isle (Lamy). 

R. serpens Godron (Ronce serpentante). — Turion grêle, 
couché, rampant, à aiguillons nombreux, petits. Feuilles molles, 
toutes ternées. Fleurs blanches. Fruits gros, globuleux, noirs 


HauTEe-VIENNE : Gain, ce d’Isle, R. (Lamy). — CREUSE : 
probablement GC. (de Cessac). 


427. R. Godroni Lecoq et Lamotte (Ronce de Godron). — 
Arbrisseau robuste, à gros turions anguleux. Feuilles caulinaires 
quinées. Fleurs roses. Fruits gros, globuleux, luisants. — Juin- 
Juillet. Haies, broussailles. 

CREUSE : Grand-Bourg, au moulin Subraud (de Cessac). 


— 195 — 


R. psammophilus Ripart. — Turions anguleux, striés non glan- 
duleux, à aiguillons fins. Feuilles pédato-quinées, celles des ra- 
meaux ternées. Fleurs grandes, roses; calice tomenteux. — Juillet. 
Bois ombragés. 

HAUTE-VIENNE : Thiat (Lamy). — CREUSE : Saint-Sulpice-le- 
Guérétois (de Cessac in Martin). — CorRÈZzE : Haies autour de 
Tulle (Lamotte in Rupin). 


428. R. saxatilis Linné (Ronce des 10chers). — Souches pro- 
duisant des rejets allongés. Tige florale faible. Feuilles ternées. 
grossièrement dentées. Fleurs petites, blanches. Fruits rouges. 
Mai-Juin. Bois des montagnes. 

CREUSE : Clairavaux, haies et broussailles (Pedon). — Cor- 
RÈZE : Tulle, Le Verdier, bords d’un chemin (Fourgeaud). 


Feuilles ailées; fleurs en cymes; calicule à 5 divisions; calice et corolle à 
5 pétales: styles accressents, à longue arête après la floraison. 


429. G. urbanum Linné (Benoite commune). Vulg. : Herbe de 


Saint-Benoit. — Tige multiflore. Fleurs jaunes. Calice à sépales 
verts réfléchis après la floraison. — Vivace; Juin, Août. Haies 
et bois. 


C. ou CC. partout. 


Si les feuilles sont à segments largement lancéolés, le terminal très grand, 
c'est la variété à platylobum Rouy. — Si au contraire les feuilles sont à 
segments étroitement lancéolés, le terminal moins grand, c’est la variété 
B stenolobum Rouy. 


430. G. rivale Linné (Benoite des ruisseaux). — Tige mul- 
tiflore. Fleurs jaunes veinées de rouge, calice à sépales rougeâtres 
dressés après la floraison. — Vivace; Mai-Juillet. Bords des 
cours d’eau, dans les bois des montagnes granitiques. 

Corrèze : Sur les bords d’un ruisseau, près de la Chapelle- 
aux-Saints, R. (Vermeil in Cat. Puel, n° 723). 


8. — POTENTILLA 


Feuilles composées ailées; fleurs jaunes ou blanches, solitaires ou en cymes; 
calicule et calice à 4-5 divisions; fruit sec. 


431. P. Anserina Linné (Potentille Ansérine). Vulg. : Arger- 
tine. — Tiges stolonifères. Feuilles ailées, soyeuses. argentées en 
dessous, vertes en dessus. — Fleurs grandes, d’un jaune d’or. — 
Vivace; Mai, Octobre. Lieux mouillés, bords des eaux. 


— 196 — 


HAUTE-VIENNE et CONFOLENTAIS : CC. — CREUSE : Cat. Pail- 
loux, AC.; Aubusson (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : Bords 
de la Corrèze, aux Bordes, RR. (Rupin); Beyrat (de Lépinay): 
Ussel, R. (Fre Georges). — NonTroNNAIs : Bords du Trieux, au- 
dessous de Varaignes, Saint-Pardoux; Saint-Jean-de-Côle, bords 
de la Queue d’Ane, affluent de la Côle (Soulat-Ribette). 


Varie à feuilles vertes ou tomenteuses sur les deux pages. 


432. P. aurea Linné (Potentille dorée). — Tiges de 10-15 
centim.; feuilles digitées, soyeuses argentées en dessous; fleurs 
jaunes, assez grandes, presque toutes à cinq pétales. — Vivace; 
Juillet-Août. Prés et pelouses des hautes montagnes. 

CORRÈZE : Environs d’'Ussel, R. (Fre Georges in Rupin). 


433. P. verna Linné (Potentille printannière). — Souche 
rameuse; tiges un peu redressées; feuilles palmatiséquées, velues 
et vertes en dessous. Fleurs jaunes, presque toutes à cinq pé- 
tales, en petites cymes pauciflores. — Vivace; Mars-Mai et par- 
fois automne. Lieux secs et sablonneux. 

C. ou CC. partout. 

Présente diverses variétés qui diffèrent par la grandeur de la 
plante et des fleurs, par la pubescence, par la dentelure des folio- 
les 


434. P. reptans Linné (Potentille rampante) . Vulg. : Quinte 
feuille. — Souche épaisse émettant de longues tiges couchées, 
rampantes; feuilles palmatiséquées, vertes, souvent glabres en 
dessus. Fleurs jaunes, axillaires, solitaires, portées par un long 
pédoncule. 

C. et CC. partout. 

Nous avons de la Haute-Vienne et du Nontronnais la sous-va- 
riété sericea à poils soyeux et à folioles velues, du Confolentais 
les sous-variétés glabrala à tiges et pétioles glabres et microphylla 
à tiges et pédoncules grêles, à folioles petites. 


435. P. argentea Linné (Potentille argentée). — Tiges éta- 
lées ascendantes, tomenteuses; feuilles blanches tomenteuses 
en dessous, à cinq folioles pétiolées, incisées dentées. Fleurs 


petites, jaunes en cymes terminales. — Vivace; Juin-Août. Lieux 
secs. sablonneux, rochers, vieux murs. etc. 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE: de Cessac dit 


n’avoir observé dans la Creuse que la variété P. argentata Jordan, 
dont nous parlons plus loin; aussi est-ce à cette variété qu'il a 
cru devoir rapporter le P. argentea indiqué par Pailloux dans son 


RUN (DE 


catalogue; Aubusson, çà et là, AR. (Jorrand et Frébault), — 
CoRRÈZE : Tulle, Puy Saint-Clair (Fourgeaud); Chèvre-Cujol (de 
Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Environs de Confolens (Crévelier). 

Cette espèce a été divisée en un assez grand nombre de varié- 
tés. Voici celles dont la présence a été relevée en Limousin : 

P. decumbens Jordan (Potentille tombante). — Feuilles lui- 
santes en dessus; carpelles finement bordés. C’est la variété la 
plus répandue. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux secs et sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy); Aixe (de Cessac); le Dorat 
(Abbé Lecler); Saint Yrieix (Le Gendre). — CoRRÈzE : Chèvre- 
Cujol, ce de Brive (de Lépinay); Ussel, vallée de la Dordogne 
(Gonod d’Artemare). 

P. demissa Jordan (Potentille abaissée). — Tiges tout à fait 
couchées ou étalées, courtes, faiblement pubescentes; folioles 
d’un vert foncé en dessus. — Vivace; Juin-Juillet; Pelouses sè- 
ches. 

CREUSE : Rochers de la Tarde, entre Chambon et Evaux, 
environs de Boussac (Pérard in Martin). 

P. tenuiloba Jordan (Potentille à lobes étroits). — Fleurs en 
corymbes étalés; cuticule presque égale au calice; pétales arrondis 
à la base. — Vivace; Juin-Juillet; Coteaux secs sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat, sur les murs (Abbé Lecler); envi- 
rons de Limoges (Le Gendre). — CoNFoLENTAIs : Talus près de la 
brasserie, c€ d’Ansac (Crévelier). 

P. argentala Jordan (Potentille argentée). — Tige droite; 
folioles d’un vert gai en dessus; corymbe serré; pétales en coin 
à la base. , 


HAUTE-VIENNE : Aixe (de Cessac). — CREUSE : AC. Glenic, 
Grand-Bourg, Lussat, etc. (de Cessac). — CoNFOoLENTAIS : Ro- 
chers, murs à Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : au pied 


de la tour de Piégut (Soulat-Ribette). 


M. Chambry nous a signalé la ‘présence à Vicq (Haute-Vienne) de P. recta 
Linné, à feuilles vertes, pubescentes, à fleurs d’un jaune pâle. Il s’agit sans 
aucun doute d’une plante naturalisée ou adventice, son pays d'élection étant 
en France la région méditerranéenne et la Corse. 


436. P. Tormentilla Nestler (Potentille Tormentille). Tormen- 
lilla erecla Linné. — Souche rougeâtre inférieurement, moins 
épaisse au collet que plus bas. Tiges étalées ascendantes; feuilles 
caulinaires sessiles ou à peu près, à 3 folioles, avec 2 stipules 
grandes, incisées. Fleurs petites, jaunes, tétramères. — Vivace; 
Juin-Août. Bois, pâturages, bruyères. 


— 198 — 


CC. partout. 
De Cessac distingue deux variétés : 
F a. ericelorum. — Tiges diffuses peu élevées; C. dans les bru- 
yères. 

b. nemorum. — Tiges élancées; floraison plus tardive; C, 
dans les bois. 

La première variété, que nous identifions avec 8 humifusa 
Lecoq et Lamotte, a été cueillie par nous sur les bords de la Va- 
loine, près de Feytiat (Haute-Vienne). 


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LIMOUSIN SAT 


Limites de départements + +484 
Limites d'arrondissements 
Limites de cadioas 


Fig. 12. — % Aire géographique de Potentilla Vaillantit Nestler 
© — Fragaria collina Ehrhart 


437. P. procumbens Sibth. — Souche noirâtre plus grosse au 
collet que dans le bas. Tiges couchées ; feuilles caulinaires pétiolées 
à stipules petites, entières ou bifides. Fleurs jaunes tétramères 


2408 — 


ou pentamères. — Vivace; Juin-Août. Bords des fossés. bois, 
lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : Marais entre Saint-Léonard et le Chatenet 
(Le Gendre). — CoNFoLENTAIS : Confolens, Ansac, Lessac, etc. 
C. (Crévelier). 

Doit exister ailleurs mais a sans doute été confondue avec la 
Potentille Tormentille. 


438. P. Vaiïllantii Nestler (Potentille de Vaillant), P. splen- 
dens Ram. — Souche brune; plante couchée. Feuilles vertes 
en dessus, soyeuses subargentées en dessous, à foholes dentées 
seulement au sommet. Fleurs blanches à pétales dépassant 
beaucoup le calice. — Vivace; Avril-Maï. Bois secs, bords des 
chemins, bruyères. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Briance au Bas-Marin, e£ de Con- 
dat, Le Dorat (Lamy); bords du Bandiat à Marval, au Haut- 
Marin, ce de Condat (Abbé Lecler); pré au-dessus du Pont Saint- 
Paul, ce de Condat,. prés et fossés au Dérot, c* de Saint-Junien 
(Le Gendre); marnières de Fargeas, c° de Saint-Bazile (Rodeau). 
Près d’un ruisseau fangeux se jetant dans la Couze, arrondt 
de Bellac (Simon), — CREUSE : Aubusson, petit vallon de Mar- 
sillat. au-dessus de l’embranchement des routes de Chambon et 
de Chénérailles(Jorrand et Frébault). — CONFOLENTAIS : prairies 
des bords de la Vienne et environs de Confolens (Crévelier). — 
NonNTROoNNAIS : Environs de Piégut-Pluviers et de Thiviers, AC. 
(Soulat-Ribette) (1). 

P. hybrida Wallroth. — Tiges plus courtes, plus denses; 
folioles plus petites. Fleurs n'ayant guère qu’un centimètre de 
diamètre; pétales dépassant peu le calice. 

HAUTE-VIENNE : Bas-Marin, ce de Condat (Le Gendre). 


439. P. fragariastrum Ehrhart (Potentille fraisier), Fragaria 
slerilis Linné. Vulg. : Faux fraisier, fraisier stérile. — Souche 
brune; feuilles blanches-soyeuses en dessous, à folioles dentées 
sur presque tout leur contour; pétales dépassant peu le calice. 
— Vivace; Mars-Mai. Bords des bois, pelouses sèches. 

CC. partout. 


9. — COMARUM 
Feuilles composées ailées ; calice et calicule chacun à 5 divisions; pétales 


», rouge-foncé; carpelles nombreux, secs, sur un réceptacle ovoïde elliptique, 
spongieux à la maturité. 


(1) Voir la fig. 12, p. 198. 


— 200 — 


440. C. palustre Linné (Comaret des marais) — Souche 
brune, longuement rampante; fleurs en cyme corymbiforme. — 
Vivace; Juin-Juillet. Marais, prés tourbeux. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS : 
Brigueil, étang de Bourdareix, R. (Crévelier). — NonTRroN- 
NAIS : Environs de Piégut et d'Auginiac, R. (Soulat-Ribette). 


10. — FRAGARIA 


Feuilles trifoliées, à longs pétioles très velus. Fleurs blanches; calice et 
calicule, chacun à 5 divisions; carpelles secs sur un réceptacle accressent, 
charnu, succulent à la maturité. 


441. F. elatior Ehrarht (Fraisier élevé). — Plante robuste, 
à stolons nuls ou rares. Feuilles grandes. Pédicelles couverts 
de poils étalés. Fleurs souvent stériles par avortement; calice 


étalé ou réfléchi. — Vivace; Mai-Juin. Haies, bois. 
HAUTE-VIENNE : près de Limoges et du Dorat. R. (Lamy); 
Vayres. la Tourasse de Merlys, R. (Rodeau). — CREUSE : Cat. 


Pailloux ; RR. Glénic., Grand-Bourg, au Masgelier (de Cessac). — 
CorRÈzE : Chemin d’Audan, c° de Chasteaux (de Lépinay). — 
CoNFoLENTAIS : bois à Montembœuf, RR.; bois, le long du che- 
min de fer de Roumazières, près la Charente (Crévelier). — 


442, F. vesca Linné (Fraisier comestible). — Stolons ncm- 
breux. Pédicelles couverts de poils appliqués. Calice étalé ou 
réfléchi. — Vivace; Avril-Juin. Haies et bois. 


C. partout. Plus rare dans le Confolentais. 


443. F. collina Ehrhart (Fraisier des collines). — Stolons 
souvent nuls. Pédicelles couverts de poils appliqués. Calice 
redressé, appliqué sur le fruit. — Vivace; Mai-Juin. Bois et co- 
teaux calcaires. 

HauTEe-ViENNE : Environs de Parade, ce d’Oradour-su-Vayres 
(Blanchet). — CREUSE : Aubusson, AR, route de la Nouaille 
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Entrecor, Nespouls, AR. 
(Rupin); Fontille, ce de Chasteaux (de Lépinay); Ussel, C. (Fre 
Georges). — ConNFoLENTAIS : Bois près d’Ansac et à Loubert, 
RR. (Crévelier) (1). 


4° tribu. — ROSÉES 


Carpelles nombreux, monospermes, indéhiscents, groupés au fond d’ur 
réceptacle charnu en forme de bourse. 


(1) Voir fig. 12, p. 198. 


DR RE TT ET 


— 991 — | 


11. — ROSA (1) 


Arbustes vivaces munis d’aiguillons. Feuilles ailées, imparipinnées. Calice 
à 5 divisions, dépourvu de calicule. Réceptacle subglobuleux ou ovoïde. 

Comme le genre Rubus, le genre Rosa demanderait des études spéciales 
que nous n'avons pas faites et des documents qui nous manquent générale- 
ment en ce qui concerne les Roses du Limousin. Heureusement que nous 
avons pu nous guider sur le travail fait par M. Ernest Malinvaud d'après 
l'herbier Edouard Lamy, et publié dans le Règne végétal (année 1891), 
Toutefois la liste des espèces énumérées ci-après ne peut avoir qu’un carac- 
tère provisoire; 1l appartiendra aux botanistes de l'avenir de rectifier et de 
compléter cette liste. Mais nous avons tout au moins l'espérance que le point 


de départ que nous offrons à leurs méditaticns ne sera pas pour eux sans uli- 
lité. 


444. R. sempervirens Linné (Rosier toujours vert). — Ra- 
meaux verts ou rougeâtres, longs, tombants. Aiguillons épars, 
arqués. Folioles aiguës, coriaces, glabres, luisantes sur les deux 
pages, finement dentées en scie. Pédicelles chargés de soies 
glanduleuses. Fleurs blanches, parfois maculées de rouge. Fruits 
globuleux ou ovales. — Juillet. Haies, bois. 

CONFOLENTAIS : à Pleuville et dans le calcaire (Créveher). 


445. R. arvensis Linné (Rose des champs). — Rameaux 
allongés, tombants. Aiguillons épars, cour:s, un peu arqués. 
Folioles d’un vert sombre, ovales élargies, glabres, glaucescentes 
en dessous, dentées en scie. Pédoncules globuleux, solitaires ou 
en corymbe simple. Fleurs blanches, quelquefois resées, modores. 


Fruils ovoïdes ou subglobuleux. — Juin-Juillet. Haies, bois, 
champs stériles. 
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈZE : Noailles, bords 


de la route en descendant à Pont-Coudert, AR. (Rupin). — 
COoNFOLENTAIS : Çà et là dans les haies, surtout autour de Con- 
folens (Crévelicr). — NoNTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat- 
Ribette). 

R. arvensis Var. ovala Rouy et Camus (À. ovala Lejeune). — 
Fleurs plus grandes que dans R. arvensis; fruits ovoïdes, allongés 
ou oblongs. 

HAUTE-VIENNE : Se rencontre quelquefois (Malinvaud). — 
CONFOLENTAIS : Roumazières (Crévelier). 

R. arvensis B pubescens Desvaux. — Ses folioles sont glauques 
en dessous et pubescentes surtout sur les nervures; les fleurs sont 
souvent solitaires. — Bois secs, landes. 


(1) Fasciation, voir Revue scientifique du Limousin, t. V, p. 14. 


— 902 — 


CREUSE : Grand-Bourg, etc. (de Cessac). 

R. arvensis var. repens Scopoli. — Diffère de À. arvensis par 
des fleurs presque toujours solitaires, plus petites et par ses 
petits fruits. 

CorRëzE : Tulle, chemin du Fouret (Fourgeaud). 

R. bibracteala Bastard (Rose à deux bractées). 

Rameaux dressés. Aiguillons épars, courts, un peu arqués. 
Fololes glabres, ovales elliptiques, dentées en scie. Pédicelles 
à soies glanduleuses. Fleurs blanches. — Mai-Juin. Haies. 

HAUTE-VIENNE : Se rencontre quelquefois (Malinvaud). — 
CREUSE : Cat, Pailloux. Grand-Bourg, Saint-Sulpice-le-Guérétois 
ete. (de Gessac). — NoNTRONNAIS : y existe (Soulat-Ribette). 


446. R, hologyna Bordas {R. arvensis-sepium Rouÿ). 

HauUTE-VieNNE : Dans une haie près de Magnac-Bourg, RR, 
(Malinvaud). 

L’échantillon figurant dans lherbier Lamy était unique et 
mal caractérisé. D’après une étude de M. Georges Rouy, il se 
rapprocherait de R. hologyna, forme orientale. Mais le doute 
reste permis. 

Il serait donc fort intéressant de rechercher autour de Magnac- 
Bourg, s’il n'existe pas un rosier à sépales allongés, à styles. 
libres, dont les feuilles ont des dents glanduleuses et quelques 
glandes très apparentes sur leur face inférieure, mais dont les 


pédoneules sont lisses. 


447. R. gallica Linné (Rose de France). — Rameaux ver- 
dâtres, flexueux. Aiguillons faibles, inégaux, subulés. Fololes 
ovales elliptiques, vertes et glabres en dessus, blanchâtres velues 
en dessous, dentées en scie. Pédoncules solitaires, hérissés de 
soies glanduleuses. Fleurs d’un rouge très foncé. Fruits arrondis. 
— Juin. Bois, lieux frais. 

CREUSE : Autrefois abondant dans une haie à Villemonteix, 
près Saint-Pardoux-les-Cars, mais présentant des fleurs demi- 
pleines indiquant qu'il s'agissait simplement d’une naturalisa- 
tion (de Cessac). 

Rosa alba Linné (Rose blanche). — Rameaux diffus. Aiguil- 
lons un peu arqués. Folioles ovales-orbiculaires, vert-foncé en 
dessus, pubescentes grisâtres en dessous, dentées en scie. Pédon- 
cules hérissés glanduleux. Fleurs blanches. — Mai-Juin. Haies. 

HauUTE-ViENNE : sommet du donjon de Chalucet (Brouard). — 
CREUSE : Cat. Pailloux. « Ce rosier, dit de Cessac, est fréquemment 
cultivé, mais nous doutons qu’il soit spontané dans la Creuse; 
’ailloux n'indique aucune localité. » 


— 203 — 


Comme le dit M. Malinvaud, sous forme interrogative, l’arbuste 
de la Haute-Vienne, placé dans un lieu presque inaccessible, a 
survécu aux anciennes cultures du château féodal. 


448. R. stylosa Desvaux (Rosier à longs styles). 

Cette espèce est représentée en Limousin par les deux variétés 
suivantes : » 

R. leucochroa Desvaux (Rosier blanc-jaunâtre). — Rameaux 
verts, étalés, dressés. Aiguillons petits, crochus. Folioles ovales, 
ordinairement aiguës, pubescentes en-dessous sur les nervures, 
dentées en scie. Pédoncules glanduleux. Fleurs blanches à onglets 
jaunâtres. Fruit ovoïde. — Mai-Juin. Haies. 

CorRÈzE : Brive, bois de pins bordant l'avenue de Cosnac. 
AR. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : Saint-Claud (Crévelier). 

R. systyla Bastard (Rosier à styles soudés). —— Rameaux 
verts, flexueux. Aiguillons robustes, arqués. Folioles de grandeur 
moyenne, ovales aiguës, dentées en scie. Pédoncules solitaires 
ou en corymbes, hérissés de soies glanduleuses. Fleurs assez 
grandes, d’un rose clair. Fruits ovoïdes ou ellipsoïdes. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Mérignac, Aïxe, C. (Lamy); 
Luret près de Saint-Jean-Ligoure: sur le sol de ligourite, au som- 
met du coteau de la rive gauche de la Roselle près de la Plan- 
che; à Dioux, etc. (Malinvaud). — CREUSE : Catal. Pailloux, 
sous le nom de R. slylosa; Chamberaud (Pailloux), Saint-Médard, 
Grand-Bourg (de Cessac). — CoRRÈzE : Tulle, dans les haies 


(Lamotte). — ConNFoLENTAIS : Chassenon et probablement 
ailleurs (Crévelier). 


449. R. tomentosa Smith. (Rosier tomenteux). — Arbrisseau 
touffu. Aiguillons allongés presque tous droits. Fololes ovales 
elliptiques, grisâtres, pubescentes tomenteuses sur les deux 
faces, doublement dentées. Pédicelles hispides, ordinairement, 
en corymbes. Fleurs d’un rose clair; fruits ovoïdes oblongs. — 
Juin. Bois, haies. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Bellac, moulin des Roches, 
petit chemin parallèle à la Gartempe (Simon). — CREUSE : 
Aubusson, aux Granges, etc. R. (Jorrand et Frébault). —— Con- 
FOLENTAIS : haies à Chassenon, caves de Longea, R. (Crévelier). 

R. subglobosa Smith. — Aiguillons grêles. subulés. Folioles 
ovales aiguës, pubescentes en dessus, tomenteuses en dessous, 
doublement dentées. Pédicelles hispides en corymbe. Fleurs d’un 
beau rose. Fruits assez gros, subglobuleux hispides. 

HAUTE-VIENNE : Thiat, sur le bord de la route de Lathus; 


21 


— 904 — 


près de la Tuilerie de la Belle-Perche, AC. dans cette localité 
(Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux (A. villosa); RR. Ahun 
(Pailloux). 

R. cinerascens Dumort. — Folioles ovales elliptiques ou ovales, 
non glanduleuses en dessous, simplement dentées. Fruits ovoïdes, 
arrondis ou subglobuleux. 

HAUTE-VIENNE : haies près de Rochechouart (Malinvaud). 

R. floccida Déséglise. — Sous-variété de R. Seringeana Du- 
mort, à folioles tomenteuses ovales arrondies. 

CONFOLENTAIS : Exideuil (Guillon). 

R. cuspidata Bieberstein (Rosier cuspidé), R. villosa, var. mon- 
lana (Durand). — Arbrisseau rameux. Aiïguillons robustes, cro- 
chus. Folioles assez larges, pubescentes en dessus, velues blan- 
châtres en dessous. Pédicelles hispides solitaires ou en bouquets. 
Fruit arrondi, hérissé. 

CREUSE : Ahun à la Grange, Lavaud à la brande du Puy (Pail- 
loux in Lamotte). 

R. lerebinthinacea Besser (Rosier térébinthacé). — Jeunes 
rameaux glauques violacés. Aiguillons rouges, droits ou légère- 
ment arqués. Folioles velues et glanduleuses en dessous, double- 
ment dentées. Pédoncules hérissés. Fleurs assez grandes d’un 
beau rose. Fruits ovoides ou oblongs. 

NoNTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat-Ribette). 


450. KR. rubiginosa Linné (Rosier rouillé) — Rameaux 
droits, raides. Aiguillons crochus ou arqués. Folioles assez larges, 
elliptiques ou ovales arrondies, généralement glanduleuses, 
doublement dentées en scie. Pédicellés solitaires ou pauciflores, 
hérissés. glanduleux. Fleurs d’un rose vif, rarement blanches ou 
rouges. Fruits arrondis ou ovoïdes. — Juin. Haies, buissons, bois. 

R. apricorum Ripart. — Aiguillons assez étroits, peu com- 
primés. Folioles médiocres, largement ovales, pubescentes 
en dessous et ordinairement en dessus. Fruits assez gros, ovoïde- 
arrondi ou subglobuleux. 

HAUTE-VIENNE : dans une haie à Rancon (Malinvaud). 

R. diminula Boreau ap. Déséglise {R. micrantha Boreau). — 
Aiguillons arqués ou crochus. Folioles ovales elliptiques, petites, 
pubescentes en dessous sur la nervure médiane. Fleurs roses, 
très petites. Fruits ovoïdes, hispides. 


HAUTE-VIENNE : Landes de Saint-Laurent, Saint-Hilaire- 


— 205 — 


Bonneval (Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux; Grand-Bourg 
(de Cessac) (1). 

R. rubiginosa, var. dimorphacantha Martinis). 

HAUTE-VIENNE : Au sommet d’un coteau aride, rive gauche 
de la Roselle près de la Planche, terrain de ligourite (Malin- 
vaud). 

R. silvicola Déséglise et Ripart (R. personala Ripart; R. gallica 
X micrantha Crépin). — Aiguillons grêles assez nombreux. 
Folioles petites, ovales aiguës, fortement pubescentes en dessous. 
Pédicelles glanduleux. Fleurs d’un rose vif. 

HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises; haie près de la gare de 
Thiat; Saint-Just; Rancon, sur la route de Châteauponsac; 
landes de Villedieu, près de Magnac-Bourg (Malinvaud). 

R. umbellala Leers (Rose en ombelle). — Diffère de R. rubi- 

ginosa, dont il est une variété par ses pédicelles en cyme trifide. 
— Mai-Juin. Haies, buissons. 
. HauTE-VIENNE : Le Riz-Chauveron, haie sur la route de 
Lathus, près de la Tuilerie de la Belle-Perche; environs de 
Droux ; haie près de la gare de Verneuil (Malinvaud). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, AC. Guéret, Grand-Bourg, Saint-Fiel, etc. (de Ces- 
sac). — CoRRÈZE : Brive, bords de la route de Malemort à Sainte- 
Féréole (Rupin). — CoNFoLENTAIs : route de Pressac, à gauche, 
après la bifurcation de la route de Ruffec (Crévelier). 


451. R. micrantha Smith (Rosier à petites fleurs). — Rameaux 
de l’année arqués et allongés. Aiguillons ordinairement arqués 
ou crochus. Folioles elliptiques ou ovales, à dentelure large. 
Pédicelles glanduleux. Fleurs roses, rarement blanches. — Juin- 
Août. Bois et haies. 

HAUTE-VIENNE : Haies près de l'étang du Moustier, sur les 
limites de la Haute-Vienne et de la Vienne; landes de Villedieu, 
près de Magnac-Bourg, terrain de serpentine (Malinvaud). 

R. Lemanii Boreau (Rosier de Leman), R. hystrix Leman. — 
Rameaux effilés flexueux. Aiguillons crochus. Folioles petites. 
ovales, elliptiques, pubescentes glanduleuses en dessous, double- 
ment dentées. Pédicelles assez courts, hispides, solitaires ou en 
bouquets. Fleurs roses assez petites. Fruits ovoïdes ou subarron- 
dis. 


(1) De Cessac donne à la plante du Grand-Bourg le nom de R. micrantha 
Smith, mais comme il cite en même temps le Cat. Pail'oux et le synonyme 
R. rubiginosa var. micrantha, nous supposons qu’il s’agit en réalité du A. 
diminuta que Boreau a décrit sous le nom de AR. micrantha Smith (voir FI. 
de Rouy, t. VI, p. 366). : 


J 


— 206 — 


HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, près du moulin de l'Ai- 
guille; dans une haie près de Luce; landes de la Villedieu, sur la 
terre noire des roches de serpentine; haies au Riz-Chauveron ; 
près de Touron, le long d’un chemin qui conduit au moulin de la 


Tricherie (Malinvaud). — CoRRÈzE : Brive, bois de pins bordant 
l'avenue de Cosnac, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Hiesse 
haie au Pignoux (Crévelier). 

R. nemorosa Libert (Rose des bois). — Aiguillons très crochus. 


Folioles grandes, ovales, la plupart aiguës, pubescentes sur les 
nervures en dessous, doublement dentées. Pédicelles hérissés. 
Fleurs petites, d’un rose clair, souvent en corymbe, — Juin. 

HAUTE-VIENNE : à Corrigé près Bellac; à Rancon, dans les 
bois, R. (Lamy); Thiat sur le bord de la route de Poitiers (Abbé 
Lecler). — CREUSE : R. Moustier d’Ahun (Païlloux) ; Poussanges. à 
à Rebeyreix, Anzème, etc. (de Cessac). — CORRÈZE : Puy-Gérald, 
ce de Lissac (de Lépinay). 

R. permirla Déséglise. — Aiïguillons robustes, larges, compri- 
més. Folioles grandes, ovales ou ovales elliptiques aiguës, 
pubescentes en dessous sur les nervures. Fruits ovoïdes, lisses ou 
peu glanduleux, 

HAUTE-VIENNE : Haies à Beynac; le long de la route du Dorat, 
près de Lathus (Malinvaud). 

R. operta Puget. — Aiguillons robustes; folioles grandes, ovales 
ou subelliptiques aiguës, pubescentes en dessous, mais seulement 
sur la nervure médiane. Pédicelles glanduleux. Fruits ovoïdes. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la route de Limoges à Pierrebuffière, 
après avoir traversé le pont de la Roselle (Malinvaud). 

Forme très litigieuse rapportée par Boreau au R. permirta Déséglise et 
par Déséglise au R. valesiaca Lag. et Pug. 


452. R. agrestis Savi, À. sepium Thuillier (Rose des haies). — 
Rameaux flexueux; aiguillons inégaux mais de même forme. 
Folioles oblongues ou obtuses, lancéolées, aiguës, à dents pro- 
fondes. Pédicelles courts. lisses, solitaires ou en corymbes. Fleurs 
blanches ou d’un rose clair. — Juin-Juillet; haies, buissons. 


« L'identité des R. agrestis Savi (1798) et R. sepium Thuillier (1799) paraît 
aujourd'hui démontrée et le nom le plus ancien doit être préféré (Malinvaud) ». 


HAUTE-VIENNE : AC. dans les haies à Aïxe, Saint-Léonard, 
etc.; Bagnac, Lussac-les-Eglises, le long de la route conduisant 
à Saint-Sulpice; C à Droux; Magnac-Bourg, terrain de ligourite. 
au sommet d’un coteau aride qui domine la rive gauche de la 
Roselle, près de la Planche (Malinvaud et Lamy). — CREUSE : 


— 907 — 


Catal. Pailloux, Guéret, Grand-Bourg, etc. (de Cessac) sous le nom 
de R. sepium ; Saint-Médard (de Cessac) sous le nom de À. agreslis. 
— CorRÈZE : Brive, bords, de la route de Noaïlles au Pont Cou- 
dert; Ayen, chemin de la Potence, AC. (Rupin). — CONFOLEN- 
TAIS : Çà et là dans les environs des landes de Confolens (Créve- 
lier). — NonNTRONNAIS : environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

R. arvalica Puget. — Folioles médiocres ovales, ou ovales 
elliptiques presque toutes aiguës, pubescentes en dessous. Fleurs 
petites. Fruits ovoïdes arrondis ou subglobuleux. 

HauTE-VIiENNE : La Chapelle, Bagnac (Malinvaud). 

R. pubescens Rap. apud Reuter. — Folioles assez grandes, 
ovales elliptiques, aiguës, abondamment pubescentes en dessous, 
parsemées de poils en dessus. Fleurs blanches. Fruits ovoïdes. 

HAUTE-VIENNE : Dans les environs de la Meyze et ne de la 
Roussille (Malinvaud). , 

R. graveolens G. et God., var. lugdunensis Déséglise. — Arbris- 
seau touffu. Aiguillons généralement arqués. Folioles assez petites 
ovales elliptiques aiguës. Pédicelles lisses. Fleurs petites, blan- 
ches ou d’un rose pâle. pe petits, sphériques ou subglobu- 
leux. 

HAUTE-VIENNE : Haïe près de la gare de Thiat (Malinvaud). 

R. Klukit Boreau (Rosier de Kluk). R. subdola Déséglise. R. 
gallica X agrestlis Christ. — Aijguillons crochus, robustes, peu 
nombreux. Folioles assez petites, elliptiques, aiguës, glanduleuses 
en dessous, à dents profondes. Pédicelles lisses ou glanduleux. 
Fleurs d’un rose pâle. 

HAUTE-VIENNE : La Chapelle près Saint-Léonard, R. (Lamy). 

M. Malinvaud estime que cette plante doit être rayée de la flore de Ia 
Haute-Vienne bien que signalée par Boreau, parce que le R. Klukii décrit 
dans la Flore du Centre ne peut être que R. subdola Déséglise et que cette 


espèce n'existe pas dans l'herbier Lamy « Le prétendu R. Klukii de Saint- 
Léonard, dit M. Malinvaud, reste donc problématique jusqu'à nouvel ordre. » 


453. R. tomentella Leman. (Rosier tomentelleux). —  Ra- 
meaux longs, lâches, Aiguillons très forts, crochus. Folioles ovales 
arrondies, un peu pointues, velues en dessus, pubescentes glan- 
duleuses sur les nervures en dessous, doublement dentées. Pé- 
doncules courts, lisses ou faiblement glanduleux, ordinairement 
en corymbes. Fleurs blanches, assez petites. Fruits arrondis, 
assez gros. — Haies. 

HaurTE-ViENxE : Haies près du moulin de Saint-Paul; la plante 
de cette localité paraît voisine de R. similata Pujet. — CREUSE 
RR. Grand-Bourg (de Cessac). — Corrèze : Herbier Lamy 
(Boreau):. 


— 208 — 


R. lomentella var. valesiaca Pujet. — Folioles pointues, glan- 
duleuses en dessous. Fruits elliptiques. 

CoNFoLENTAIS : Exideuil (Guillon). 

R. Blondæana Ripart, R. trachyphylla Boreau (Rosier à feuil- 
les rudes). — Arbrisseau rameux. Aiguillons recourbés. Folioles 
grandes, ovales aiguës, très glabres, vertes luisantes, à nervures 
parsemées de glandes, doublement dentées. Pédoncules glandu- 
leux hispides. Fleurs grandes, roses, à onglets jaunâtres. Fruits 
ovoïdes, assez gros. — Juin. Haies, buissons. 

HAUTE-VIENNE : C. dans une haie à Rancon, le long de la 
route qui conduit à Châteauponsac (Malinvaud). 


454. R. Jundzillii Besser (Rosier de Jundzil). — Rameaux 
nombreux. Aiguillons longs, presque droits. Folioles assez lar- 
ges, ovales elliptiques, glabres en dessus, parsemées de poils en 
dessous sur les nervures, doublement dentées en scie. Pédicelles 
hispides. Fleurs grandes d’un beau rose. Fruit arrondi. — Juin. 
Haies, buissons. 

CREUSE : Ajain (Abbé Nadaud). 


455. R. canina Linné (Rosier de chien). — Arbrisseau dressé. 
Aiguillons robustes, arqués au sommet. Folioles glabres, ellipti- 
ques ovales, dentées en scie. Pédoncules lisses, solitaires ou en 
corymbes. Fleurs roses ou blanches. Fruits ovoïdes ou oblongs. — 
Juin. Haies, buissons. 

CC. partout. 

R. nilens Desvaux. — Diffère de R. canina par ses feuilles d’un 
vert luisant sur les deux faces. 

HauTE-VIiENNE : Environs d’Aixe, haie près du moulin de 
Saint-Paul, La Chapelle, Saint-Sulpice-Laurière (Malinvaud). — 
CREUSE : La Peyre, près le Grand-Bourg (de Cessac). 

R. oxyphylla Ripart. Dans cette variété, les folioles sont peti- 
tes, ovales, atténuées aux deux extrémités, les fleurs, de gran- 
deur médiocre, sont roses et les fruits ovoïdes. 

Haure-VieNNeE : Bords de la Briance près le moulin de Saint- 
Paul (Malinvaud). 

R. senticosa Achar. — Aiguillons presque droits; folioles 
petites, ovales cuspidées. Fleurs médiocres d’un rose carné. 

HauTe- VIENNE : Au sommet de la tour qui sert de prison à 
Châlus (Malinvaud). 

R. Lamyana Rouy (Rosier de Lamy). — Arbrisseau assez 
robuste. Folioles relativement grandes, glabres. Pédoncules 
lisses. 


OS JE 


— 209 — 


HAUTE VIENNE : Haïe de la route près de la Tuilerie de la 
Belle-Perche, près du Riz-Chauveron (Malinvaud). 

R. Malmundariensis Léj. (Rosier de Malmédy). — Arbrisseau 
très rameux. Jeunes pousses d’un rouge vineux, Folioles glabres, 
ovales-aiguës, glaucescentes en dessous, doublement dentées. 
Pédoncules lisses. Fleurs assez grandes, d’un beau rose, Fruits 
gros, presque ronds. 

CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : Haies, 
vers chez Nadaud, ce d’Hiesse (Crévelier). 

R. andegavensis Bast. (Rosier d'Anjou). — Aiguillons courts, ro- 
bustes, crochus. Folioles ovales ou elliptiques, aiguës, d’un beau 
vert, très glabres, dentées en scie. Pédoncules hérissés. Fleurs 
moyennes d’un rose clair. Fruits ovales, médiocres. —— Mai- 
Juin. Haies. 

HauTE-VIENNE : Haies près Limoges (Lamy); haie près de 
l'étang du Moustier (Malinvaud). Pour M. Rouy la plante de cette 
dernière station serait À. canina subsp. andegavensis, var. vinea- 
lis (R. vinealis Ripart); son fruit serait plus gros, sa fleur plus 
grande et d’un plus beau rose. — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand- 


Bourg (de Cessac). — ConNFroLENTaIS : Excideuil (Guillon). 
R. fallens Déséglise. — HAUTE-VIENNE : le long des haies à 
Saint-Léonard (Malinvaud). 
R. ramosissima Rau. — Ramuscules floraux nombreux, courts, 


presque inermes. Aiguillons arqués ou crochus. Folioles ovales, 
non atténuées à la base. Pédicelles lisses. Corolle d’un rose pâle. 
Fruit ovoïde. 

HAUTE-VIENNE : Haies près d’Azat-le-Riz. (Malinvaud). 

R. sphærica Grenier (Rosier sphérique). — Aïguillons robustes, 
aigus. Folioles assez grandes, ovales aiguës, glabres, dentées en 
scie. Pédicelles courts, glabres. Fleurs assez grandes, roses. Fruits 
globuleux. 5 

HAUTE-VIENNE : C. dans les haïes à Saint-Sulpice; environ du 
Dorat (Malinvaud). 


456. R. dumalis Bechst (Rosier des halliers), R. stipularis 
Mérat. — Arbrisseau touffu. Aiguillons robustes, crochus. Fo- 
lioles ovales ou ovales-oblongues, glabres, doublement dentées. 
Pédoncules lisses, courts, solitaires ou en bouquets. Fleurs roses 
ou blanches. Fruits ovoïdes. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac). — 
CoNFOLENTAIS : Haie au Pignoux, c€ d’Hiesse (Crévelier). 

R. cladoleia Ripart. — Folioles ovales d’un vert sombre en 
dessus. Fleurs d’un rose clair. Fruit ovoïde. 


— 210 — 


HAUTE-VIENNE : Haies près Bonnefond. moulin de Saint- 
Paul (Malinvaud). 

R. silvularum Ripart. — Rameaux allongés. Aiguillons arqués 
ou crochus. Folioles à dents composées globuleuses. Fleurs roses. 
Fruits globuleux. 

HAUTE-VIENNE : Haies à Lavaupot (Malinvaud). 

R. brachypoda Déséglise et Ripart. — Folioles ovales, pédicelles 
très courts. Fleurs roses. Fruits ovoïdes ou piriformes. 

HAUTE-VIENNE : Bois et coteaux secs de la rive gauche de la 
Briance, près du moulin de l’Aïguille (Malinvaud). 

R. oblonga Déséglise et Ripart. — Folioles ovales. Fleurs roses. 
Fruits ellipsoides. 

HAUTE-VIENNE : La Chapelle (Malinvaud). — CONFOLENTAIS : 
_ Exideuil (Guillon). 

R. squarrosa Rau (Rosier rude). — Rameaux rougeâtres, 
longs, flexueux. Aïguillons longs, robustes, arqués, nombreux. 
Folioles petites, glabres, ovales à dents aiguës. Pédoncules lisses 
Fleurs roses; Fruits ovoïdes. — Juin. Bois. 

CoRRÈzE : Cublac, route d’Ayen, sous la Valade AR. (Rupin). 

R. rubescens Ripart. — Folioles à dents composées glanduleuses. 
Pédicelles lisses. Fleurs d’un rose vif. Fruits subglobuleux ou 
sphériques. 

HAUTE-VIENNE : Haies au Breuil-Lavergne (Malinvaud). — 
CoRRÈZE : Brive, sous les grottes de Lamouroux (Rupin). 

R. verlicillacantha Mérat. —  Aiguillons petits, courbés, 
nombreux. Folioles petites ovales aiguës, doublement dentées. 
Pédoncules hispides. Fleurs d’un rose clair. Fruits ovales arrondis. 

CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois, Chamborand, Grand- 
Bourg (de Cessac). 

R. biserrala Mérat (Rosier bidenté). — Aiguillons recourbés 
ou crochus. Folioles ovales ou ovales arrondies, glabres, à ner- 
vures chargées en dessous de quelques glandes, doublement den- 
tées. Pédoncules lisses. Fleurs solitaires ou en bouquets d’un 
rose clair. Fruits gros, arrondis. — Juin. Haies, buissons. 

CREUSE : R. Aubusson (Païlloux); Saint-Sulpice-le-Guérétois. 
— CONFOLENTAIS : Haies à Pignoux, c° d’Hiesse. 

R. villosiuscula Ripart (Rosier un peu velu). — Rameaux 
floraux aiguillonnés. Folioles à dents composées glanduleuses. 
Pédicelles lisses. Fleurs d’un rose clair. Fruits subglobuleux ou 
sphériques. 

CorRÈzE : sous les grottes de Lamouroux, AR. (Rupin). 

R. leioslyla Ripart. — Rameaux floraux presque inermes. Fo- 


— 211 — 


lioles ovales; pétioles glabres. Fleurs roses. Fruits courtement 
ovoïdes. 

ConFoLeNTaIs : Exideuil (Guillon). 

R. insignis Déséglise et Ripart. — Rameaux verts. Fololes 
vertes elliptiques aiguës. Fleurs roses. Fruits ellipsoïdes ou 
ovoïdes. 

Haure-VienNE : La Roussille, près La Meyze (Malinvaud). 


457. R. dumetorum Thuil. (Rosier des buissons). — Rameaux 
verts. Aiguillons épars. Folioles médiocres fortement pubescentes 
en dessous, parsemées de poils en dessus. Pédicelles lisses à peu 
près de la longueur des fruits. Fleurs roses. Fruits sphériques. — 
Mai-Juin. Haies, buissons. 

HaurTe-ViENNE : C. (Lamy); dans une haie près de Ventaux; 
environ de Droux; dans un bois sur la rive droite de la Vienne, 
au delà du pont de Saint-Léonard; le long d’une haie près du 
village de Bucheuil à Rancon (Malinvaud). — CREUSE : Cat. 
Pailloux sous le nom de À. eanina var. dumelorum; Guéret au 
Maupuy, à Grand-Bourg, etc. (de Gessac). — CoRRÈzE : Rus- 
sac, AC. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : au Pignoux, c® d’Hiesse, 
sur le fossé d’un bois (Crévelier). 

R. oblusifolia Desvaux (Rosier à feuilles obtuses). — Rameaux 
verts. Aiguillons robustes, arqués. Folioles médiocres, arrondies, 
pubescentes en dessous, dentées en scie. Pédicelles lisses, très 


courts. Fleurs d’un blanc pur. Fruit ovale, arrondi. — Mai-Juim. 
Haies. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, jardin de Ga, bords 
de la Briance (Malinvaud). — CREUSE : RR. La Souterraine (de 
Cessac). — CoRRÈzE : sur la crête des coteaux calcaires entre Le 
Peuch et Ligneyrac, AR. (Rupin). 

R. ramealis Puget in Déséglise. — HAUTE-VIENNE : Haies à 
Saint-Junien (Malinvaud): 

R. urbica Leman (Rose de ville). — Aïguillons arqués. Folio- 


les assez grandes, ovales, velues seulement sur les nervures en 
dessous, dentées en scie. Pédicelles lisses à peu près de la lon- 
gueur des fruits. Fleurs d’un rose clair, rarement blanches. 
Fruits ovoïdes ou oblongs. — Juin. Haies, buissons. 

Haure-ViENNE : Lande de la Villedieu près de Magnac-Bourg. 
terrain de serpentine (Malinvaud). — CREUSE : Saint-Sulpice-le- 
Guérétois (de Cessac). — CoRRÈZE : Brive, bords de la route de 
Noailles au Pont-Coudert AR; bords de la Corrèze ertre Tulle 
et le moulin de la Cour. AC. (Rupin). 

R. trichoneura Ripart. — Folioles médiocres, ovales, dentées, 


— 212 — 


à nervures médianes et latérales pubescentes ou velues. Pédicelles 
lisses. Fleurs roses. Fruits ovoïdes arrondis. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Malinvaud) 

R. leplotricha Bordas — HauTE VIENNE : Haies au Treuil 
près de Limoges (Malinvaud). 

R. plalyphylloides Déséglise et Ripart. — Aïguillons des tiges 
non verbicillés. Folioles largement ovales ou suborbiculaires. 
poilues seulement sur la nervure médiane. Pédicelles pubescents. 
Fleurs d’un rose clair. Fruits médiocres, ovoïdes. 

HAUTE-VIENNE : Haies au Breuil-Lavergne (Malinvaud). 

R. semiglabra Ripart. — Diffère du À. plalyphylloides par des 
feuilles ovales aiguës et par des styles qui sont velus au lieu d’être 
simplement hérissés. 

HAUTE-VIENNE : Haies à Saint-Léonard (Malinvaud). 


Pour certains botanistes, les trois variétés suivantes de À. ca- 
nina doivent être rattachées à R. collina Jacquin. 

R. imilala Déséglise. — Folioles assez grandes, ovales ellipti- 
ques aiguës, dentées, parsemées de poils en dessus, velues sur 
les nervures en dessous. 

HAUTE-VIENNE et Conrorenrais : De Saint-Junien à Bri- 
gueil (Guillon). 

R. Deseglisei Boreau (Rosier de Déséglise), — Rameaux 
flexueux. Aiguillons petits, courbés en faux, presque verticillés. 
Folioles petites, d’un vert pâle, ovales aiguës, velues en dessus 
et en dessous, dentées cn scie. Pédicelles glanduleux, solitaires 
ou géminés. Fleurs petites d’un rose clair. Fruits petits, ovoïdes 
arrondis. 

HAUTE-VIENNE : Droux, arrondt de Bellac. 

R. corymbifera Borkh. (Rosie à corymbes). — Rameaux 
nombreux. Folioles ovales aiguës, presque glabres en dessus, 
pubescentes en dessous, dentées en scie. Pédicelles hérissés. 
Fleurs en corymbes, d’un rose clair, puis blanches. Fruits glabres 
ovales. — Juin. Haies, buissons. 

CREUSE : RR. Grand-Bourg (de Cessac). 


458. R. cinnamomea Linné (Rosier Cannelle), R. maialis 
Herman. — Rameaux droits, rouges, ordinairement inermes. 
Aiguillons droits, inégaux, subulés. Feuilles ovales, oblongues, 
obtuses, pubescentes, grisâtres en dessous, dentées en scie. 
Pédoncules courts, glabres, en corymbes. Fleurs roses. Fruits 
globuleux, pulpeux. — Mai-Juin. 

CREUSE : RR. Aubusson (F1. centr.) « Nous avons vu quelque- 


. thus faste. 


— 213 — 


fois cette espèce dans les haïes, à La Souterraine, sur la route de 
Limoges, etc; mais les fleurs demi-pleines indiquaient suffisam- 
ment qu’elle n’y était pas spontanée (de Cessac) ». 


459. R. pimpinellifolia DC. (Rosier pimprenelle) À. spinosis- 
sima Linné. — Tige rameuse. Aiguillons nombreux, droits su- 
bulés, mégaux. Folioles petites, arrondies ou ovales, obtuses, 
glabres ou pubescentes en dessous sous la nervure médiane, Pé- 
doncules axillaires, uniflores, glabres. Fleurs blanches à onglets 
jaunâtres, quelquefois roses. Fruits globuleux ou subglobuleux. — 
Mai-Juillet. 

CoRRÈzE : Tulle, haies dans le petit chemin derrière l’école 
normale d’instituteurs (Fourgeaud); Nespouls (Rupin) 


5e tribu. — SAN GUISORBÉES 


Carpelles 1-2, rarement 3, monospermes indéhiscents, contenus dans un 
réceptacle concave, sec à la maturité. 


{ CHER 
tonnerre 


+ 


(e) * 
Confolens 
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47 
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: S'Cèçrne 


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DUT 
< { 


LIMOUSIN / Lys, 

À Las Le ii 4 

Limites de départements .. +++ 
Limites d'arrondissements 
Limites de camons -....... 


Fig. 143. — %# Aire géographique de Agrimonia odorata Miller 
@ — Alchemilla vulgaris Linné 


— 214 — 


12. — AGRIMONIA 


Feuilles composées. Fleurs jaunes en longs épis grêles. Calice à 5 sépales 
sans calicule; 5 pétales, 10-15 étamines, 2 styles. 


460. A. Eupatoria Linné (Aigremoine Eupatoire). — Tige 
de 4-6 décim., velue, dressée. Calice fructifère sillonné à épines 
extérieures étalées ascendantes. Feuilles imparipinnées, à folioles 
ovales-oblongues, velues. blanchâtres en dessous. — Vivace; 
Juin-Septembre. Prés secs, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 


461. A. odorata Miller (Aigremoine odorante). — Dif- 
fère de la précédente par son calice fructifère à sillons peu visibles 
et à épines extérieures renversées en dehors, par ses folioles 
finement pubescentes en dessous et parsemées de glandes rési- 
neuses, Jaunes, brillantes, odorantes. — Juillet-Août. Bords des 
ruisseaux, lieux herbeux. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, le Dorat, R: (Lamy); Les Courrié- 
res (Hétier et Le Gendre); Bords de la Valoine (Braud):. — CREU- 
sE : Cat. Pailloux. AR.; Aubusson (F1. Centr.); Bénévent, Grand- 
Bourg, Chamborand, Monlevade près Guéret, etc. (de Cessac). — 
CorRÈzE : Bords de la Corrèze, rive droite, entre Bonnel et la 
gare d’Aubasine, AR. (Rupin). — NonTrroNNais : Environs de 
Nontron (Oscar de Lavernelle, in Des Moulins); environs de la 
Tour de Piégut, R. (Soulat-Ribette); signalée encore dans le 
Nontronnais sans indication de localité par le marquis de la 
Douze (1). 


13. — ALCHEMILLA 


Feuilles palmatilobées. Fleurs jaunâtres disposées en petits corymbes. 
Calicule et calice généralement à 4 divisions; pétales nuls; 1-4 étamines; 
1-2 styles. 


462. À. alpina Linné (Alchemille des Alpes). — Souche li- 
gneuse, oblique . Feuilles digitées, glabres en dessus, argentées 
en dessous, à lobes lancéolés cunéiformes. Calicule égalant 
environ le calice. — Vivace; Juin-Août. Pelouses des montagnes. 

CorRÈzE : Environs des Neuvic (Lamy). 


463. À. hybrida Hoffmann (Alchemille hybride). — Plante 
de 1-3 décim. Feuilles vertes à lobes courts arrondis, couvertes 
de poils soyeux brillants. — Vivace; Mai-Juillet. Pâturages des 
montagnes. 

CorRÈzE : R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). 


(1) Voir Fig. 13, p. 213. 


— 25 — 


464. À. vulgaris Linné (Alchemille commune). Vulg. : Pied de 
Lion commun, Patte de lapin, Mantelet des dames. — Souche 
presque ligneuse; tiges de 1-4 décim. Feuilles réniformes un peu 
velues, à lobes peu profonds dentés en scie. Calicule à divisions 
presque égales aux sépales. — Vivace; Mai-Juillet. Lieux frais. 

HaurTEe-ViENNE : Environs de Saint-Léonard (Dr Boudet): 
dans une pelouse à Legaud, ct d’'Eymoutiers (Duris); pré sur le 
bord de la Vienne, rive gauche, ct de Nedde (Le Gendre). — CREU- 
sE : La Courtine (de Cessac) ; C. à Clairavaux (Pedon); Aubusson, 
bords du ruisseau de l’Ouchette RR. (Jorrand et Frébault). — 
CorRÈzE : Darazac AC. (Leygue) ; Bord, route d’Ussel, AC. 
Saint-Angel, Ussel, C. (Rupin) (1). 


465. À. arvensis Scopoli (Alchemille des champs). — Plante 
velue de 5-20 centim.; tiges rameuses; feuilles presque sessiles, 
en coin à la base, à 5 lobes profonds. Fleurs très petites, peu ap- 
parentes; calicule à divisions très petites. — © Mai-Septembre. 
Champs. 

C. et GC. partout. 


14. — POTERIUM 

Feuilles imparipinnées. Fleurs vert-rougeâtre, réunies en épies denses, poly- 
games (les femelles au sommet de l’épi, les hermaphrodites au centre, les 
mâles à la base.) Pas de calicule; 4 sépales. Corolle nulle. 20-30 étamines. 
2 styles. 

466. P. dictyocarpum Spach (Pimprenelleréticulée) P. Sangui- 
sorba Linné pp. — Plante peu velue; fruits ovoïdes tétragones 
rugueux, réticulés à réseau peu marqué. — Vivace; Mai-Juillet. 
Prés secs, pelouses. 

HAUTE-VIENNE : Aixe, Saint-Martin-le- Vieux, Le Dorat (Abbé 
Lecler); sur la voie ferrée à Oradour-sur-Vayres (Rodeau). — 
CREUSE : AC. Glénic., Saint-Fiel, Pionnat. Villars, Mouchetard 
ete., Chambon (de Cessac). — CoRRÈzZE : Près entre Laborie et 
Fréretou, AC.; Noailles à Coutinard, Audan (Rupin);. — Con- 
FOLENTAIS : Murs, talus dans tout l'arrondissement (Crévelier). 
— NoNTRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette). 

P. quesiphalicum Bæœnning (Pimprenelle de Westphalie) P. 
diclyocarpum B glaucum Spach. — Plante plus hérissée; à fruits 
réticulés à réseau très marqué. 

HauTE-VIENNE : Terrain sablonneux près de Limoges (Lamy). 
— CREUSE : Chambon RR. où il croît dans les mêmes lieux que 
le P. diclyocarpum (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : Caves de Lon- 
gea, ce de Chasseneuil (Crévelier). 


(1) Voir Fig. 13, p. 213. ; ARE 


= {6 - 


467. P. platylophum Jordan (Pimprenelle à larges cré- 
tes) P. muricalum &. Spach. Vulg. : Thé des pâtures. — Fruits 
ovoïdes, tétragones, chargés de fossettes profondes à ailes en 
forme de crêtes très saillantes. — Vivace; Mai-Juillet. Prés, pâ- 
turages. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); Parade, ce d'Oradour (Blanchet) ; 
entre Oradour-sur-Glane et Saint-Victurnien, Chalucet (Le Gen- 
dre). — CREUSE : Budelière, Chambon, rochers des bords de la 
Tarde (Pérard); Ruines de Crozant (Le Gendre). Aubusson, 
AC. Jorrand et Frébault. — ConroLenrais : Confolens, coteau de 
la Grange-Cambourg, RR. (Crévelier). — NonTroNNais : Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 

P. stenolophum Jordan (Pimprenelle à crêtes étroites) P. muri- 
calum b. Spach. — Diffère de l'espèce précédente par les ailes 
étroites et peu saillantes des fruits. — Vivace; Mai-Juillet ; 
pelouses, prairies artificielles. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Abbé Lecler et de Cessac). — CORRÈZE : 
Beaulieu, bords de la Dordogne, après Brivezac, R. (Rupin); 
Argentat, AC. (Vachal); Ussel, C. (Fre Georges). 


15. — SANGUISORBA 


Fleurs hermaphrodites en têtes serrées; calice à 4 lobes; pétales nuls; 
4 étamines. 


468. $. officinalis Linné (Sanguisorbe officinal) S. serolina 
Jordan. —— Souche rampante. Plante presque glabre. Tiges de 
4-9 décim., dressées. à angles saillants. Feuilles imparipinnées. 
un peu pâles en dessous. Fleurs d’un pourpre foncé. Vivace; 
Août-Octobre. Prés. 

HAUTE-VIENNE : Prés secs à La Roche-l'Abeille, bords de la 
Vienne (Lamy). — CREUSE : RR. Royère (Pailloux). — CORRÈZE : 
Bords de la Couze entre le pont Coudert et Montplaisir, R. 
(Rupin); Aigentat à Evyssel, R. (Vachal); bords du Doustre. 
c® de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud); Audan, ce de Lissac 
(de Lépinay). 

De cette espèce on a détaché la forme suivante : 

S. montana Jordan (Sanguiscrbe de montagne). — Plante de 
3-6 décim. Tiges à angles filiformes ; feuilles glauques blanchâtres 
en dessous. 

C'est à cette forme que nous rapportons la plante des bords du 
Doustre (Corrèze). 

Quant au Sanguisorba de la Roche-l’ Abeille, classé primiti- 
vement sous le nom de $. officinalis, sur des individus communi- 


— 97 — 


qués par Lamy, il fut considéré par Boreau comme étant le 
S. montana (1857) puis replacé en 1860 parmi les S. serolina. 

Or, en 1897, à la session extraordinaire de la « Société botanique 
de Barcelonnette, MM. les abbés Coste et Soulié affirmèrent que 
des échantillons recueillis à La Roche-l'Abeille par le marquis 
d'Abzac de Ladouze appartenaient à la variété suivante : 

S. serpentini Coste et Puech. — Plante de 2-3 décim, très grêle. 
Tiges ne portant que 2-3 petites feuilles peu développées; feuilles 
radicales petites à folioles très petites. | 

Nous avons déjà dit que les terrains magnésiens des plateaux 
de serpentine produisent des plantes ayant des tendances au 
nanisme. 


6e tribu. — POMACÉES 


Arbres ou arbustes. Fruit charnu ordinairement à 5 loges contenant 1 ou 
2? graines. 


16. — CYDONIA (1) 


Fleurs solitaires; 5 styles. Fruits cotonneux à pépins. 


469. C. vulgaris Persoon (Cognassier commun), Pyrus Cydc- 
nia Linné. — Petit arbre non épineux, à feuilles entières, ovales, 
blanches tomenteuses en dessous. Fleurs à pétales larges, su- 
borbiculaires, échancrés, blancs ou lavés de rose. Fruit gros, 
piriforme, jaune, à odeur forte. — Avril-Mai. Cultivé. 

Le Cognassier qu’on cultive dans les jardins se naturalise facile- 
ment dans les haies. 


17. — PIRUS (2?) 


Fleurs en fascicules ombelliformes; pétales larges, suborbiculaires ; 
5 styles. Fruits à pépins. Plantes vivaces. 


470. P. Malus Linné (Malus communis Poiret), Pommier 
commun. Vulg. : Pommier doux, Poumi en patois. — Arbres à 
rameaux étalés. Jeunes feuilles et tube du calice tomenteux. 
Fleurs blanches en dessus, roses en dessous. Styles soudés imfé- 
rieurement. Fruit à saveur douce. — Avril-Mai. Haies, bois 
frais. 

Cultivé et subspontané dans les haies. 

P. Malus. var. acerba Cos. et Germain (P. acerba de Candolle, 


(1) Voir Rev. scient., t. IV, p. 351 (fruit curieux). 
(2) Voir Rev. scient. n°s 37 (surgreffe du Poirier), 170, 171, 172-74 au 
sujet de la pomme de Lestre et de la poire du Mas. 


— 28 — 


Malus acerba Mérat, Pommier acide). — Arbre peu élevé, à 
rameaux étalés, épineux. Feuilles et tube du calice glabres. 
Fleurs blanches en dessus, roses en dessous. Styles soudés à la 
base. Fruit petit à saveur très acerbe. — Avril-Mai. Haies et 
bois. 

HAUTE-VIENNE : ce de Thiat, dans les buissons (Abbé Lecler). — 
CREUSE : C. dans les haies et quelquefois dans les bois voisins des 
habitations (de Cessac). — CoRRÈZE : Moriolles, ce de Lissae (de 
Lépmay). 


471. P. communis « Pyraster Linné {P. Pirasler Boreau, 
Poirier Poirasse, en patois : Péri). — Arbrisseau élevé à ra- 
meaux un peu épineux. Feuilles ovales ou oblongues pointues, 
glabres à la maturité, un peu denticulées. Styles libres. Fleurs 
blanches. Fruits atténués à la base. — Avril-Mai. Bois. 

HAUTE-VIENNE : Bois et haies de Saint-Léonard, Bonnefond, 
etc., AC. (Lamy); CC. aux environs d'Eymoutiers (Duris); 
CC. dans les vallées de la Gartempe, de la Semme et de la Couze 
(Simon). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans les bois (de Cessac). 
—— CoRRÈzE : Subspontané et naturalisé dans les bois (Rupin). 
—— CoNFoLENTAIS : Cà et là. haïes et bois à Confolens, etc., AR. 
(Crévelier). 


472. P. cordata Desvaux (Poirier cordiforme). — Arbre peu 
épineux. Feuilles cordiformes arrondies, glabres à la maturité. 
Styles libres. Fruits très petits, rétrécis à la base. — Avril-Mai. 
Bois. 


HAUTE-VIENNE : Au sommet du Puy-Vieux et sur les coteaux 
de Grandmont, Ambazac (Lamy); La Jonchère (Abbé Lecler). 


473. P. communis, var. Achras Wallh. {P. Achras Boreau, 


Poirier sauvage). — Arbre plus ou moins épineux. Feuilles ovales, 
denticulèées velues, presque glabres à la maturité. Styles libres. 
Fruit acerbe presque globuleux. — Avril-Mai. Bois, coteaux 
stériles. 

HaurTe-VIENNE : Bois et haies, C. (Lamy); Marval, Pensol 
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Dans les haies, à Saint-Sulpice-le 


Guérétois, etc. (de Cessac). 


474. P. salvifolia DC. (Poirier à feuilles de Sauge). — Arbre 
à rameaux à écorce rugueuse. Feuilles ovales, très entières et 
toujours tomenteuses en dessous. Styles libres. Fruits petits, 
ovales arrondis. — Mai. Bois, haies. 


— 919 — 


CREUSE : Cat. Pailloux. Cultivé fréquemment. RR. spontané; 
dans le bois des Chardeix, près Saint-Vaury (de Gessac); C. entre 
Bussière et Chambon (Pérard in Martin). 


18. — SORBUS (1) 


Arbres de 6-15 mètres non épineux. Fleurs blanches en corymbes; calice 
à 5 divisions; 5 pétales, 2-5 styles, ovaire à 5 loges, fruit subglobuleux ou 
piriforme. 


475. S. domestica Linné (Sorbier domestique). Vulg. : Cormier, 
Sorbier. — Arbre de 4-5 m. Feuilles pennées avec impaire ; 
13-19 folioles ovales-oblongues, dentées en scie, pubescentes 
soyeuses puis presque glabres. Fruits piriformes de la grosseur 
d’un œuf de pigeon. — Mai. Bois montueux. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Bussière-Poitevine (Le Gendre); 
Legaud ce d'Eymoutiers (Duris). — CoRRÈZE : Cultivé et sou- 
vent subspontané (Rupin). Entrecor, ce de Chasteaux (de Lépi- 
nay). — ConNroLENTAIS : Cà et là dans la région calcaire, Saint- 
Claud, Chasseneuil, etc. (Crévelier). 


476. S. Aucuparia Linné (Sorbier des oiseleurs). Vulg. : Frêne 
sauvage, en patois Bo de chabro (Bois de chèvre). — Arbre pou- 
vant atteindre 8 mètres; feuilles imparipinnées, 13-17 folioles ova- 
les oblongues, dentées, velues soyeuses puis devenant glabres. 
Fruits petits, ronds, mous, d’un beau rouge de corail. — Mai-Juin. 
Bois montagneux. 

HauTE-VIiENNE : Abondant dans les bois de Sauvagnac, 
Grandmont., Saint-Léger-la-Montagne (Abbé Lecler); Eymou- 
tiers (Duris); Vicq (Chambry); entre Saint-Priest-Taurion et 
Saint-Martin (Lachenaud). — Creuse : Cat. Pailloux; C. dans les 
bois, Guéret, Saint-Vaury, Bénévent, Châtelus-le-Marcheix, 
Féniers, etc. (de Cessac); Aubusson, vallée de la Bauze, AC. 
Gentioux, C. (Jorrand et Frébault); La Courtine (de Littardière) ; 
vallée de Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE : Treignac, Puy de 
Monédière, bois de la Vézère, au Saut de la Virolle (Rupin) ; 
Darazac AC. (Laygues); bords de la Corrèze entre La Cour el 
Corrèze, AR. (Rupin); Bords du Doustre à Saint-Pardoux 
(Lachènaud); Meymac, AC. (Rupin). — ConFoLENTAIS : Cul- 
tivé (Crévelier). 


(1) Voir Rev. scient. du Limousin, n° 90, 91 et 93 (Les Sorbiers, Ch. Le 
Gendre). 


#2 
10 


— 999 — 


S. Aucuparia % subserrala Rouy et Camus. — Feuilles 
incisées dentées, à dents cuspidées. 
HAUTE-VIENNE : Limoges, bois de la Bastide (Abbé Lecler). 


477. S. Aria Crantz (Sorbier Alouchier) vulg. Alouchier, Alisier 
blanc, Alisier commun. — Arbre pouvant atteindre 8-10 mètres. 
Feuilles ovales, allongées, entières, doublement dentées en scie, 
vertes en dessus, très blanches et cotonneuses en dessous. Fruits 
globuleux d'un beau rouge. — Mai. Bois montagneux, coteaux 
pierreux. 

HaurTE-VienNe : Bois de Châle, ce d'Eymoutiers, bois de Neu- 
vialle, e® de Nedde (Duris); route de Coussac à Saint- Yrieix (Le 
Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans la Haute-Creuse, 
La Courtine, Gentioux, Royère, Poussanges, Clairavaux, Féniers, 
La Noaille, ete.; nous ne l'avons jamais vu dans la Basse-Creuse 
(de Cessac); Aubusson, à La Grange. AR. (Jorrand et Frébault); 
Saint-Marien dans le bois au-dessus de la Tarde (Pérard). — Cor- 
RÈZE : Treignac, Puy-de-Monédière, Viam, bords de la Vézère 
au Saut-de-la-Virolle, AG. (Rupin) ; forêt de la Cubesse, c° 
d'Ambrugeat (Lachenaud); Bugeat, bords de la Vézère, Eygu- 
rande, Monestier, Merline, Bort, route d’Ussel, AC. (Rupin). 


478. S. torminalis Crantz (Sorbier Alisier) vulg. : Alisier des 
bois, Alisier faux-Sycomore. — Arbre atteignant 8 à 9 mètres. 
Feuilles fermes, grandes, ovales, minces, vertes des deux côtés, 
pubescentes puis glabres, découpées en sept lobes. Fruits petits, 
jaunes-rougeâtres, de forme ovale, à saveur très acerbe. — Mai. 
Bois montueux. 

Haure- VIENNE : La Tours au Paulme, ce de Verneuil-Moutiers 
(Abbé Lecler); au pont du Vincou, ce de Bellac, la Morlière ce de 
Bussière-Poitevine (Le Gendre); près de Thiat (Duris); Verneuil- 
sur-Vienne (R. Fage). — CREUSE : Saint-Marien dans les bois 
au-dessus de la Tarde (Pérard). — CoRRÈzE : Noaille, Entrecor 
ee de Chasteaux, R. (Rupin); Servières (Ch. de la Place). — CGON- 
rOLENTAIS : Cà et là dans les haies et les bois, Pignoux, c° d’Hhesse, 
ete. (Crévelier). 


19. — AMELANCHIER 
Pétales étroits, lancéolés, très allongés. 5 styles soudés à la base. Ovaire à 
5 loges. Fruit petit, noirâtre, subglobuleux. 


479. A. vulgaris Mænch (Amelanchier ccmmun). — Arbuste 
sans épines. Feuilles simples, elliptiques ou obovales, dentées, 
blanches tomenteuses en-dessous dans leur jeunesse. Fleurs 


— 922 — 


blanches en petites grappes. — Avril-Mai. Coteaux secs et pier- 
reux. 

Corrèze : Rochers calcaires dominant le chemin de fer entre 
Nazareth et Bria (Rupin). 


20. — MESPILUS 


Divisions du calice allongées et foliacées. Pétales larges, suborbiculaires 
5 styles libres, fruit à 5 noyaux. . 


480. M. germanica Linné (Néflier d'Allemagne). — Arbris- 
seau à rameaux épineux). — Feuilles oblongues lancéolées, 
pubescentes en dessous, entières ou denticulées. Fleurs blanches, 
grandes, solitaires. Fruits gros, pubescent. — Mai. Haïes, bois. 

HAUTE-VIENNE : Bois à Eymoutiers, R. (Lamy); buissons au 
Dorat, route de Bussière, de Bellac, etc. (Ab. Lecler); Bois de 
Basse-Forêt, ce de Cieux (Abbé Michel). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux. Cultivé (de Cessac). — CoRRÈZE : Haies, bois taillis, etc. 


(Rupin). — ConroLEnTaIS : Cà et là dans les haies, les bois, à 
Confolens, etc. (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : cultivé (Soulat- 
Ribette). 


21. — CRATÆGUS 


Arbrisseaux épineux. Feuilles incisées lobées. Pédoncules en corymbes, 
Pétales suborbiculaires. Styles 1-2, quelquefois 3-5. Fruit à noyaux. 


481. C. oxyacantha Linné {C. oxyacanthoides Thuil. Aubé- 
pine digyne). Vulg. : Aubépine, Epine blanche, Noble épire. en 
patois : Epinassou. — Feuilles obovales à 3-5 lobes peu profonds. 
Pédicelles glabres. Fleurs blanches rarement roses. Ordinaire- 
ment ? styles. Fruit petit, rouge à 2-3 noyaux. 

HauTE VIENNE : Dans une haïe, au Monteil, près Saint-Léo- 
nard (Lamy); Le Dorat, route de Rancon (Ab. Lecler), haie 
route d'Oradour-sur-Vayres (Rodeau). — CREUSE : Environs d’Au- 
busson (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Chasteaux, AR. 
(Loubignac); Ussel, AC. (FTe Georges). — CONFOLENTAIS : Cà 
et là dans les haies. autour de Confolens R. (Crévelier). 


482. C. monogyna Jacquin (Aubépine monogyne). — 
Feuilles largement ovales à 3-7 lobes profonds, pédicelles pubes- 
cents. Fleurs blanches rarement rosées, 1 style. Fruit rouge à 
un noyau. — Mai. Haies, bois, buissons. 

CC. partout. 


483. C. Pyracantha Persoon (Aubépine Buisson ardent). 
. Vulg.: Arbre de Moïse. — Arbrisseau très rameux, à feuilies 


— 292 — 


coriaces, obovales ou elliptiques, dentées. Pédicelles pubescents. 
Fleurs blanches; 5 styles. Fruits globuleux, rouge écarlate à 5 
noyaux. 


HAUTE-VIENNE : A l’Age entre Lavignac et Burgnac, longue 
haie complètement composée de cet arbuste (A. Berger). 


Si nos confrères veulent bien revoir la liste des genres que nous venons 
de faire passer sous leurs yeux, ils constateront que la plupart de nos fruits 
de France appartiennent à la famille des RosAcÉESs comprise dans son sens 
le plus large. C’est à elle que nous devons les Cerises, les Prunes, les Poires, 
les Pommes, les Pêches, les Abricots, les Nèfles, les Coïings, les Amandes, les 
Framboisés et les Fraises. Quel bel ensemble de choses succulentes ! 

Les Aubépines, les Spirées, les Potentilles fournissent de jolies fleurs à nos 
parterres, mais toutes ces plantes pâlissent devant la Rose à laquelle la Na- 
ture a prodigué tous ses dons, variétés infinies dans la forme de l’arbuste, la 
disposition et les nuances de Ja fleur, parfum délicieux. 

Le polymorphisme du rosier met à une rude épreuve la sagacité des bota- 
nistes qui — pour le genre Rosa comme pour le genre Rubus — n’ont jamais 
pu s’accorder sur la valeur de caractères d'autant plus variables que l’hybri- 
dité vient embrouiller les questions. 

Les abeilles apprécient grandement ces arbres à fruits, tels que les Sor- 
biers, les Cerisiers, les Pruniers, les Pommiers, les Poiriers et les Pêchers 
qui ouvrent leurs corolles à une époque où l’insecte a quelque peine à recueillir 
le nectar et le pollen nécessaires à la ruche. 

En été les Ronces, dont les fleurs couvrent les buissons, reçoivent aussi la 
visite de nombreuses abeilles. 

Que de millions entrent dans la circulation, grâce à cette famille des Ros4- 


CÉES qui donne le cidre, les eaux-de-vie de fruits, les fruits secs, les conser- 
ves, les essences, etc. ! 


FAMILLE XXXIV. — ONAGRARIÉES (1) 


Plantes herbacées à feuilles simples, alternes ou opposées. Fleurs herma- 
phrodites. Calice à 2-4 lobes, corolle à pétales en nombre égal aux lobes du 
calice, Ovaire à 1-4 loges. Fruit capsulaire. 


1. — EPILOBIUM 


Fleurs rouges ou rosées, 4 pétales, 8 étamines. Capsule linéaire. 


484. E. angustifolium Linné (Epilobe à feuilles étroites) E. 
spicatum Lamarck. Vulg. Laurier de Saint-Antoine, Nériette, 


Antonine. Osier fleuri. — Feuilles lancéolées acuminées. Fleurs 
grandes, irrégulières, en longue grappe terminale. Etamines pen- 
chées. — Vivace; Juin-Septembre. Bois frais et humides. 


HAUTE-VIENNE : Talus du chemin de fer entre Nexon et La 
Meyze (Le Gendre); Etang Boutilly. ce d’Azat-le-Riz (Abbé 


(1) Voir Règne Végétal, année 1892, p. 97 et 125, Rev. scient. du Limousin, 
t. 1, p. 33 (2° partie), t. IT, p. 137, t. VI, p. 261, t. VIII, p. 40 et 54. 


9923 — 


Violleau), Saint-Sulpice-Laurière près du tunnel (de Cessac). — 
CREUSE : Chamberaud (Pailloux); les Ribières, près Jouillat (Dr 
Bussière); gare de Vieilleville, Saint-Hilaire-la-Plaine, le Bus- 
seau d’Ahun, Chanon (de Gessac); Saint-Sylvain (Ab. Pinot); La 
Courtine (Sarrassat); Aubusson, près du pont de la Lune; sur la 
ligne d’'Auzances à Eygurande. C.; Gentioux, bois de la Vergne, 
RR. (Jorrand et Frébault). — SRE : Sur quelques points de 
la Haute-Corrèze (Lamy); entre Nonards et la Marbouty, 
canton de Beaulieu (de la Place); vallées du Chavaron et de la 
Dordogne, R. (Fre Georges et Gonod), Meymac, Millevaches, val- 
lée de la Vézère, à Saint-Merd-les-Oussines (Gonod d’Artemare 
et Lachenaud). 


485. E. hirsutum Linné (Epilobe velu). Vulg. Nériette ample- 
xicaule. E. grandiflorum Web. — Tiges velues, cylindriques. 


2D R € ? CHER 


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Faut 


1 Er ne : 


os 


LIMOUSIN 


Limites de départements .. ++++++ 
Limites d'arrondissementts . —-- 
Limites de cantons --..-.---- 


Fig. #4. — *# Aire géographique de Epilobium angustifolium Linné 
© — Trapa natans Linné 


— 224 — 


Feuilles sessiles, oblongues-lancéolées, à base un peu décurrente. 
Fleurs grandes, régulières, rose-pourpre. Etamines droites. — 
Vivace; Juillet-Septembre. Bords des eaux. 

HAUTE-VIENNE : Lieux frais et humides (Lamy); Saint-Yrieix, 
bois à Lafaye (Salvaing). — CoRRÈzE : Vallée de Planchetorte, 
prés de la grotte des Morts, AR. Larche, Lissac (Rupin); Le Sou- 
lier, c® de Chasteaux (de Lépinay); Bort à la Cascade, sur les 
bords de la Rhue, où il croît en touffes vigoureuses ayant au 
moins 1,50 de hauteur (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS : 
Cà et là sur les bords de la Vienne et de la Charente, ruisseau du 
Mas d’Isle à Saint-Germain, ruisseau de Braïllaud à Ambernac, ete. 
(Crévelier); CG. à Chasseneuil, sur les bords de la Bonnieure (Thi- 
baud); — NonTroNNAIS: Nontron, Thiviers, Saint-Pardoux, 
ruisseau à Teyjat, Marthon, R. (Soulat-Ribette). 


486. E. parvifiorum Schréber (Epilobe à petites fleurs), Æ. 


molle Lamarck. — Racine fibreuse. Tiges cylindriques de 3-6 
décim., velues. Feuilles pubescentes, dentées, sessiles, non 
décurrentes. Fleurs assez petites d’un rose pâle. — Vivace; 


Juin-Août. Lieux frais, bords des eaux. 

HAUTE-VIENNE : CC.; forme à fleurs plus petites, dans un pré 
humide, au Bas-Marin (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. 
(de Cessac); environs d’Aubusson (Jorrand et Frébault). — Cor- 
RÈZE : C. Brive, Larche, chemin de Saint-Cernin à Chasac (Ru- 


pin); Moriolles, ce de Lissac (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : 
CC. partout (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Bords des ruisseaux, 
Nontron, Teijat, Thiviers. Saint-Pardoux, Marthon (Soulat-Ri- 
bette). 

E. inlermedium Mérat (Epilobe intermédiaire). — Variété plus 
robuste et moins velue, fleurissant plus tard. 

CREUSE : Châtelus (de Cessac). — CONFOLENTAIS : Confolens, 


fossé de la route entre La Merlie et la gare. Fossé de la route de 
la Brousse, vers le moulin de La Roche, etc:, AR. (Crévelier). 


487. E. montanum Linné (Epilobe de montagne). — Souche 
non stolonifère, tronquée. Tiges dressées, cylindriques, de 2-8 
décim. Feuilles ovales lancéolées. arrondies à la base, courtement, 
pétiolées. Fleurs rose-lilas, petites, penchées avant la floraison. — 
Vivace; Juin-Septembre. Bois. 

HAUTE-VIENNE : CC. près du Moulin de Saint-Paul (à feuilles 
ternées) (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C.; on y trouve une 
variété à fleurs blanches (de Cessac). — Corrèze : CC. (Lamy); 
var. dubium Léveillé : Meymac, avenue de la gare (Gonod d’Ar- 


— 225 — 


temare); var. lermilum Léveillé : Bort, chemin des Orgues 
(Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : AC. Confolens, le 
Pignoux, ce d’Hiesse, etc. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Bois 
montueux, AC., Piégut, Bussière-Badil, Nontron, Auginiac, etc. 
(Soulat-Ribette). 

E. silvalicum Boreau (Epilobe des bois). — Diffère de Æ. 
monlanum par sa racine fibreuse à stolons souterrains jaunâ- 
tres garnis d’écailles rapprochées, et par ses fleurs purpurines un 
peu plus grandes. — Vivace; Juillet-Septembre. Bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : AR., au Treuil près Limoges (Lamy). — 
CREUSE : RR. ruines du château de l'Hermite près Janaillat 
(de Cessac). — COoRRÈZE : R. (Lamy); Moriolles, ce de Lissac (de 
Lépimay). 

E. lanceolalum Seb. et Maur. (Epilobe lancéolé). — La souche 
est courte non tronquée. Les feuilles sont pétiolées, lancéolées, 
rétrécies à la base. Les fleurs sont blanches,puis d’un rose vif. — 
Vivace; Juin-Septembre. Haies et rochers. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). — 
CORRÈZE : AC. dans les environs d’Ussel, Lafargue, Bonnaigne, 
Rotabourg, Neuvic. etc., (Gonod d’Artemare); Meymac, Mille- 
vaches, Saint-Merd-les-Oussines (Gonod et Lachenaud).— CoNFo- 
LENTAIS : Cà et là à Confolens sur les vieux murs, Ansac, etc., 
(Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonTroNNais : AC. 
bords des chemins, collines des terrains granitiques, Piégut, 
Auginiac, Bussière-Badil, Champniers, etc. (Soulat-Ribette). 

E. collinum Gmelin (Epilobe des collines). — Tiges plus grêles, 
plus rameuses que Æ. montanum; feuilles plus petites, ovales. 
Fleurs bleu-lilas. — Vivace; Juillet-Septembre. Rochers, lieux 
couverts. | 

HAUTE-VIENNE : AC. Limoges, Isle, Condat, Saint-Léonard, 
Boisseuil, Pierrebuffière (Lamy); Nantiat (Soulat-Ribette). — 
CREUSE : AR. (Lamy). — CoRRÈZE : AC. (Lamy). — CONFOLEN- 
TAIS : Lieux secs, dans les châtaigneraies, Confolens, Ansac, etc. 
(Crévelier). 


488. — E. roseum Schreber (Epilobe rose). — Tige un peu ram- 
pante et radicante à la base, marquée longitudinalement de ?-4 
lignes saillantes opposées. Feuilles oblongues lancéolées, pétio- 
lées, atténuées aux deux extrêmités. Fleurs blanchâtres striées 
de rose. — Vivace; Juillet-Septembre. Fossés et lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : À Aïixe, sous des rocs près de l’Aïxette (La- 
my); jardin du Grand Séminaire à Limoges et du presbytère 
d’Aixe (de Cessac); Nantiat sur la pente fraîche d’un bois de châ- 


— 926 — 


gniers (Soulat-Ribette); Rancon (Simon).-— CREUSE : RR. Cham- 
bon (Pailloux). — CORRÈZE : RR. dans la Haute-Corrèze (Lamy); 
R. vallée de la Diège près Roche-Peyroux (Gonod d’Artemare). 
— ConNFoLENTAIS : Fossés de la route près du moulin de La Ro- 


che, à Confolens (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Thiviers (Soulat- 
Ribette). 
E. vagans Gaud. — Espèce bien distincte présentant de larges 


rosettes de feuilles le plus souvent rougeâtres et ayant un 
facies qui le fait distinguer de suite des espèces voisines (Pérard). 
CREUSE : Lieux humides aux environs de Chambon (Pérard). 


489. E. palustre Linné (Epilobe des marais). — Racines à 
stolons filiformes. Tiges cylindriques munies de 2-4 lignes de 
poils. Feuilles sessiles, glabres, très entières, non decurrentes. 
Fleurs petites, roses. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux tourbeux 
ou marécageux. 

HauTEe-ViENNE : C. dans quelques localités; à la queue de 
l'étang de La Roche, près Nieul, Jabreilles, Saint-Léger, Frége- 
fond, ce de Nantiat, près de la gare de Saint-Sulpice-Laurière 
(Lamy); dans une tourbière au Riz-Chauveron (Chaboisseau); 
Eymoutiers, lieux marécageux, CC. (Duris), Vicq (Chambry). — 
CREUSE : Cat. Pailloux. C. (de Cessac), Saint-Fiel (Sarrassat). — 
CORRÈZE : Marais et prés tourbeux des hautes montagnes (Lamy) 
canton de Servières. C. (de la Place); Ussel, AC. (Fre Georges) 
Marais à Meymac et à Millevaches, AC. (Gonod d’Artemare). — 
NonTRoNNaïs : Fossés et lieux aquatiques aux environs de Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 


, 
. 


E. palustre Var. pilosum Koch. — Plante pubescente ou pres- 
que velue. 

CREUSE : Pognat, près Ahun (Pailloux). 

E. palustre, var. nanum Lecoq ét Lamotte. — Tige basse ou 


naine, simple, pauciflore. 
CORRÈZE : R. aux environs d’Ussel (Gonod d’Artemare). 


490. E. anagallidifolium Lamarck (E. à feuilles de mouron) 
E, alpinum Linné pp. — Souche munie de stolons garnis de feuil- 
lcs. Tige très grêle, 5-15 centim., marquée de ? lignes pubescentes. 
Feuilles pétiolées, ovales elliptiques obtuses. Fleurs petites rou- 


geâtres. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux tourbeux des mon- 
tagnes. 


Corrèze : Rochers dominant la cascade de la Rhue (Gonod 
d’Artemare). 


NOT 


491. E. tetragonum Linné (Epilobe tétragone). — Souche 
munie de stolons. Tiges marquées longitudinalement de 2-4 
lignes saillantes opposées. Feuilles sessiles et un peu décurrentes 


à la base. Fleurs roses ou d’un pourpre rosé. — Vivace; Juin- 
Septembre. Bois frais, lieux humides. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. et CC. — CorRÈzE : AC. Saint, 
Robert (Rupin); Argentat, AR. (Vachal); AC. au Montcourrier, 
à Lavaussange, etc. (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS : 
Confolens, La Seunie ce d’Hiesse (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 


Bords des eaux, AR. (Soulat-Ribette). 

E. Lamyi Schultz (Epilobe de Lamy). — Diffère de Æ. letra- 
gonum par des tiges rougeâtres munies à la base, après la florai- 
son, de petites rosettes de feuilles Tâches. Fleurs petites d’un rose 
clair. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : champs cultivés, allées des jardins, Limoges, 
Condat, Aïixe, Saint-Junien, etc.; à tiges demi-couchées, demi- 
relevées, parfois très longues, à Gain, ce d’Isle (Lamy); usine de 
Nantiat, Jardin et fossés des chemins (Soulat-Ribette); gare de 


Beynac (Le Gendre). — CoRRÈzE : plus ou moins C. dans la 
Corrèze (Lamy); grande prairie d’Ussel, R. (Gonod d’Artemare). 
— ConNFoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs 


de Thiviers (Soulat-Ribette). 

E. obscurum Screber (Epilobe obscur) Æ. virgatum Koch. — 
Stolons feuillés à la base des tiges qui sont radicantes. Feuilles 
lancéolées, non décurrentes, souvent un peu pétiolées. Fleurs 
petites, roses. Vivace; Juin-Août. Lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : C. notamment près des étangs et des pêche- 
ries à La Chapelle, Bussière-Galant, sur les bords de la Briance, 
au moulin de Saint-Paul (Lamy); Le Riz-Chauveron (Chabois- 
seau) ; environs de Nantiat (Soulat-Ribette), Oradour-sur-Vayres 
(Rodeau). — Creuse: C. Ahun (Pailloux); Saint-Médard, 
Issoudun, Sainte-Feyre, ete. (de Cessac). — CorRÈzE : plus ou 
moins C. dans la Corrèze (Lamy); Sainte-Féréole, au-dessous de 
la Jouanie (Rupin); Ussel AC. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 
Confolens, vers la Merlie, Hiesse, etc. 


2. — ONOTHERA 
. Fleurs jaunes. 4 pétales. 8 étamines. Capsule oblongue. 
492. O. biennis Linné (Onagre bisannuelle). Vulg. : Herbe 
aux ânes, Belle de nuit. — Tiges de 5-15 décim., droites, 


robustes, très feuillées. Feuilles pubescentes, ovales lancéo- 
lées. Fleurs grandes, jaune soufre, un peu odorantes, en longs 


23 


— 928 — 


épis. Capsules velues, sessiles. — Bisannuelle; Juin-Septembre. 
Terrains vagues. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, Isle, Aixe, Saint-Junien, 
R. (Lamy); Limoges, talus du chemin de fer (Abbé Lecler); 
Eymoutiers, çà et là (Duris); Oradour-sur-Vayres, près la voie 
ferrée (Rodeau); plante d’origine américaine aujourd’hui bien 
naturalisée surtout aux environs des gares et sur les talus des 
voies ferrées (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, çà et là, 
bords de la Creuse (Pailloux), Mouchetard, Grand-Bourg (de 
Cessac) : le Pont-à-la-Dauge, Glénic, Busseau d’Ahun, Le Maupuy 
(Martin) ; Guéret (Lafay. Sarrassat). — CoRRÈzZE : Brive, Aubasi- 
ne, Larche, Beaulieu, Brivezac, Chenaliers, CC. (Rupin); Cornil, 
Argentat, C. (Vachal). — Ussel (Fre Georges); Bort (Gonod d’Ar- 
temare). — CoNFoLENTAIS : Bords des cours d’eau, AC. (Créve- 
lier); Chasseneuil, talus du chemin de fer, R.; Chabanais, bords 
de la Vienne, AC. (Thibaud). — NonrronNais : Cà et là non lom 
des habitations (Soulat-Ribette). 

O. muricala Linné (Onagre rude). — Tige rougeätre; fleurs 
trois fois plus petites que celles de O. biennis. 

HAUTE-VIENNE : Janailhac (Marquis de la Douze). 

O. suaveolens Desfontaines (Onagre odorante). — Plante plus 
robuste que O. biennis; fleurs beaucoup plus grandes, d’un jaune 
plus pâle, à odeur très prononcée de fleur d'oranger. — Bisan- 
nuelle; Juin-Septembre. 

CorRëzE : Larche (de Lépinay). 


3. — ISNARDIA 


Fleurs verdâtres. Pétales nuls. 4 étamines. Capsule tétragone. 


493. Isnardia palustris Linné (Isnarde des marais), Danlia 
palustris Petit. — Tiges grâles, couchées, radicantes. Feuilles 
opposées, ovales aiguës, entières. Fleurs petites, peu apparentes, 
solitaires, axillaires, sessiles. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux 
inondés, marais, étangs. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas, c° de Panazol, étang de 
Bruet à Châlus, bords vaseux de la Tardoire près Champagnac, 
C. (Lamy) ; étang près le bois du Ratier, ce de Thiat (Ab, Leclerc). 
— CREUSE : Cat. Pailloux. Guéret, Chambon, Lussac, Saint-Fiel, 
Mouchetard, Saint-Sébastien etc. C. (de Cessac). — CORRÈZE : 
Bords des étangs, Tujac, Cornil, étang de Miers, etc. C. (Rupm); 
Argentat (Vachal); environs d’Ussel (Fre Georges), où la plante 
n’a pas été retrouvée par Gonod d’Artemare, — CONFOLENTAIS : 


— 229 — 


Cà et là bords du Goire et de l’Issoire ; Montembœuf, ruisseau vers 
les Cynes (Crévelier); mares des bords de la Grène, près le moulin 
de la Southière, à Pressignac (Thibaud). — NoNTRONNAIS, 
Nontron, Piégut, Champniers, Saïnt-Pardoux, Thiviers, etc. 
C. (Soulat-Ribette). 


4, — CIRCÆA 


2 sépales, 2? pétales, 2 étamines. Fruit sec, indéhiscent, chargé de poils 
crochus. 


494. C. lutetiana Linné (Circée parisienne), Vulg. : Herbe aux 
sorciers, Herbe de Saint-Simon. — Souche rampante, stolonifère. 
Tige dressée, 2-6 décim.. pubescente, simple ou rameuse. Feuilles 
opposées, pétiolées, ovales lancéolées. Pédoncules sans bractées 
Fleurs blanches un peu rosées, en grappe terminale. Fruit 
biloculaire en massue. — Vivace; Juin-Septembre. Lieux ombra- 
gés, haies bois. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CG. — CORRÈZE : Planchetorte, Juil- 
lac, Beaulieu, Larche, Chasteaux, AC., Cornil, Bonnel (Rupin); 
Argentat, C. (Vachal); bords de la Dordogne (Laygue); environs 
d’'Ussel, Mareil, Sarsoux, Mesles, Saint-Victour, etc., bois des 
vallées du Chavanon et de la Dordogne, AC. (Gonod d’Arte- 
mare). — COoNFOLENTAIS : Bords de l’Issoire et du Goire, Montem- 
bœuf, etc, AC. (Crévelier); bords du ruisseau de Rivauvelle à 
Cacharat, c° d’'Etagnac (Le Gendre); près de Chasseneuil (Thi- 
baud). — NonrronNais : Nontron, Piégut, Thiviers, etc., AC. 
(Soulat-Ribette). 

C. inlermedia Ehrhart (Circée intermédiaire). — Diffère de 
l'espèce précédente par les petites bractéés dont sont munis les 
pédoncules et par le fruit qui est obovale arrondi. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Lieux ombragés et humides. 

HAUTE-VIENNE : Bords du Taurion, près d’Orgnac, ce du Chà- 
tenet, RR. (Lamy); Eymoutiers, bords du chemin qui descend 
du village de Legaud à la Vienne, R. (Duris). — Corrëze : Ussel, 
vallée du Chavanon, R. (Gonod d’Artemare). 


495. C. alpina Linné (Circée des Alpes). — Plante grêle, 
basse, feuilles largement ovales, aiguës, cordiformes, pédoncules 
munis de petites bractées; fruit uniloculaire, petit, en massue. 

Corrèze : Bois humide, dans la vallée de la Cère, sous Esca- 
broux, RR. (Rupin). 


— 230 — 


5. — TRAPA 


4 étamines. Feuilles en losanges fortement dentées. Sépales accressents, 
devenant épineux sur le fruit qui est dur et uniloculaire. 


496. T. natans Linné (Macre flottante). Vulg. : Cornes, 
Châtaignes d’eau). — Plante aquatique nageante. Tige grêle 
atteignant la surface de l’eau. Feuilles submergées pinnatisé- 
quées, les flottantes rhomboïdales en rosettes. Fleurs blanches, 
solitaires. Fruit brun-verdâtre. — Annuelle; Juin-Août. Etangs, 
mares. 

HAUTE-VIENNE : Eiangs de Cordelas, ct de Panazol, de Beau- 
regard, c° de Boisseuil, étangs de Fleurat, près la gare de la 
Farge (Lamy), étangs de Chamboret, de Noillac, c° de Bersac, de 
Saint-Auvent, de Compreignac (Ab. Lecler), des environs de 
Thouron (Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : étangs de Brigueil, de 
Cloire, ce de Lessac, du Mas-du-Puy, ce d’Hiesse (Crévelier); 
étang à fonds sablonneux des Sèches, à Confolens (Thibaud), ete. 
—— NoNTRONNAIS : Etang de Chevalarias, ce de Saint-Estèphe 
(Soulat-Ribette) (1). 

Cette petite famille, composée d'environ 20 genres et 300 espèces» 
renferme des plantes sans grand intérêt. A signaler cependant les 
Fuchsias comme plantes ornementales et la Macre, ou Chataigne d’eau, 


dont le fruit est comestible ; la macre, cuite à l’eau, se vend sur les mar- 
chés dans l'Est et l'Ouest de la France. 


FAMILLE XXXV. — HALORAGÉES 


Herbes aquatiques. Fleurs régulières, hermaphrodites ou monoïques. 
Ordinairement 4 sépales et 4 pétales, 8 étamines. Fruit indéhiscent. 


1. — MYRIOPHYLLUM 


Feuilles découpées en lobes nombreux et très étroits. Fleurs sessiles, mo- 
noïques. Fruits contenant 4 noyaux. 


497. M. verticillatum (Myriophylle verticillé). Vulg. : 


Volant d’eau verticillé. — Feuilles courtes. Fleurs placées à 
l'aisselle des feuilles ou de bractées pinnatifides. — Vivace; 


Juim-Septembre. Etangs, eaux stagnantes. | 

HAUTE-VIENNE : Bords du Vincou, au village de la Crèche, c® 
de Nantiat (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux. — Cor- 
RÈZE : Larche, bords de la Couse, à Saint-Cernin, au-dessus du 
moulin (Rupin). 


(1) Voir fig. 14, p. 223. 


\. 


— 9231 — 


498. M. spicatum Linné (Myriophylle à épi) vulg.: Volant. 
d’eau en épi. — Feuilles florales remplacées par de très petites 
bractées. Fleurs rosées, en épis droits, toutes verticillées. — Vi- 
vace; Mai-Août. Eaux stagnantes. 

CREUSE : Etang de Chamberaud (Pailloux) ; Aubusson, étang de 
la Villatte (Jorrand et Frébault). — CoNFOLENTAIS : la Vienne, le 
Goire, l’Issoire et autres cours d’eau de l’arrond., CC. (Crévelier). 


499. M. alterniflorum DC. (Myriophylle à fleurs alternes). — 
Epis penchés dans leur jeunesse et composés de fleurs verdâtres 
alternes. — Vivace; Juin-Septembre. Ruisseaux, eaux courantes. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS : 
Dans la Vienne à Confolens ; étang de Montrollet et des environs 
AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Etangs et ruisseaux; dans le 
Trieux, c® de Piégut; dans la Côle, ce de Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


Souvent, dans les eaux courantes, les volants d’eau ne fleurissent pas et 
prennent une forme spéciale. Aussi pensons-nous qu'après la recherche des 
espèces appartenant à ce genre et leur étude, il y aura lieu de réviser la 
distribution géographique que nous indiquons ci-dessus. 


FAMILLE XXXVI. — HIPPURIDÉES 


Feuilles verticil'ées entières. Fleurs à l’aisselle des feuilles. Corolle nulle 
Une étamine. Fruit monosperme indéhiscent. 


1. — HIPPURIS 
Caractères de la famille, 


900. H. vulgaris Linné (Pesse commune). — Plante aquatique 
glabre, tiges simples, 2-8 décim., raides, fistuleuses. Fleurs petites, 
sessiles, verdâtres. Fruit ovoïde. — Vivace, Juin-Août. Etangs, 
fossés, rivières, mares. 


CoNFOLENTAIS : Fossé à la queue de l'étang de Vieille-Forêt ; 
Fossés du Clain à Hiesse, R. (Crévelier). 


FAMILLE XXXVII — CALLITRICHINÉES 


P'antes aquatiques. Feuiles opposées entières ou échancrées au sommet. 
Fleurs axillaires. Corolle nulle. Etamines 1, rarement 2. Fruit composé de 
2-4 coques monospermes. 


1. — CALLITRICHE (1) 
Caractères de la famille. 


(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 42. 


— 9232 — 


501. C. stagnalis Scopoli (Callitriche des étangs). — Feuilles 
toutes obovales élargies, les supérieures en rosette flottante. 
Fruits sessiles à loges munies sur le dos d’une carène ailée. — 
Vivace; Avril-Octobre. Eaux vives, fossés et ruisseaux. 

HAUTE-VIENNE : C. Etang de Rouffignac, près Magnac-Bourg ; 
mares des environs de la gare de Fromental, étang du Sauvage 
près Grandmont; étang de la Pêcherie (Lamy); forme courte sur 
l'étang desséché de Frégeaigue, ce de Nantiat (Le Gendre).— 
CREUSE : Cat. Pailloux, CC. (de Cessac). Aubusson C. (Jorrand 


et Frébault). Clairavaux, CC. (Pedon). — CorRÈzE : Plus ou 
ou moins C. dans la Corrèze (Lamy); vallée de Chastanet (Rupin); 
Darazac C. (Laygue). — CoNFoLENTAIS : Confolens et partout, 


. CG. (Crévelier). 

C. platycarpa Kutzing (Callitriche à fruits larges). — Diffère de 
l'espèce précédente par les feuilles inférieures qui sont linéaires. 

HauTE-VIENNE : fontaines, etc.; dans une pêcherie aux Cour- 
rières (Lamy); Etang à Nantiat (Le Gendre). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, Guéret, Marsac, etc. (de Cessac). — COoRRÈZE : Meymac, 
Millevaches, eaux de la Vienne (Gonod d’Artemare). — CoNFo- 
LENTAIS : Fossés des routes près Confolens et environs, AR. 
(Crévelier). 


502. C. vernalis Kutzing (Callitriche printanière). — Feuilles 
inférieures linéaires, les supérieures linéaires oblongues ou ovales. 
Fruits petits, sessiles, ovoïdes, à angles aigus, non ailés. — Vi- 
vace: Avril-Octobre. Mares, fontaines, ruisseaux. 

HauTE-VIENNE : fontaines, etc. Ruisseau du moulin Basti, 
fossé au Dorat, ruisseau de l'étang de Jonas (Lamy). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, Grand-Bourg, etc. (de Cessac); Clairavaux, C. 
{Pedon). — CorRÈzE : Ussel, AC. (Fre Georges). — CONFOLEN- 
raAIs : fossés, ruisseaux, étangs, etc. (Crévelier). 

Var. lerrestris Lamy. — S'étale en rosettes arrondies sur la 
vase où la plinte forme quelquefois des gazons larges et épais. 

HAUTE-VIENNE : Etang du Gouillet (Lamy). 


| 503. C. pedunculata DC. (Callitriche pédonculée). — Feuilles 
petites, les supérieures obovales, les inférieures linéaires. Fruits 
eros, presque sphériques, les inférieurs pédonculés, à angles 
un peu obtus. — Vivace; Avril-Juin. Rivières, ruisseaux et fon- 
taires. 

HauTEe-ViENNE : Dans la Maude près de Bujaleuf (Lamy); 
Etang de Cordelas (Abbé Lecler). — CREUSE : RR. Grand-Bourg 
(de Cessac). — CONFOLENTAIS : fontaine de Pinardeau à Lessac; 
mare à Ambouriane, ce d’'Ambernac, etc. (Crévelier). 


— 233 — 


Crévelier signale aussi une variété Zerrestris qui est la consé- 
quence de la croissance de la plante dans un terrain desséchéFet 
vaseux. | 


504. C. hamulata Kutzing (Callitriche en hameçon), — 
Feuilles toutes linéaires allongées; cependant les supérieures 
sont quelquefois obovales. Fruits sessiles dont les loges sont à 
carène ailée. — Vivace; Juin-Octobre. Eaux vives, ruisseaux et 
fontaines. 

HauTE-VieNNE : fontaines, etc., Les Courrières, étang de la 
Roche près Nieul, ruisseau du Moulin Basti, ruisseau des Rou- 
gères près Saint-Léonard, CC. dans les ruisseaux qui alimentent 
les étangs de Saint-Yrieix (à feuilles supérieures ovales) (Lamy). 
— CREUSE : Cat. Pailloux (C. aulumnalis) C. (de Cessac). — Cor- 
RÈZE : dans un bras de la Corrèze à Tulle (André in Lamotte); 
dans la Diège, à Ussel (Ardré); Treignac, ruisseau de Lambre 
traversant la route de Treignac à Mouranges, AC. (Rupin). CC. 
aux sources de la Vienne, les eaux des ruisseaux sortant de vastes 
tourbières en formation ayant une température assez élevée 
(Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Ruisseau des Rouffe- 
ries, ce de Lessac, etc., R. (Crévelier). 


005. C. truncata Guss. (Callitriche tronquée). — Feuilles 
toutes submergées et linéaires. Fruits gros, les inférieurs pédon- 
culés à loges disposées en croix. 

HAUTE-VIENNE : Dans les étangs au Dorat (Abbé Lecler). — 
CONFOLENTAIS : à l’extrémité du patural des Roufferies, ce du 
Petit-Lessac, mare au Pignoux, c€ d’Hiesse, R. (Crévelier). 


FAMILLE XXXVtII — CERATOPHYLLÉES 


Plantes submergées. Feuilles verticillées à segments linéaires. Fleurs 
axillaires, Corolle nulle, Etamines nombreuses. Fruit monosperme indéhi- 
scent, 


1. — CERATOPHYLLUM 


Caractères de la famille. 


006. C. demersum Linné (Cornifle nageant). — Feuilles 1-2 
fois dichotomes. Fruit muni à la base de ? épines latérales. — 
Vivace; Juillet-Septembre. Maies, fossés, étangs, rivières. 

HAUTE-VIENNE : Etang du Riz-Chauveron (Lamy); rive gau- 
che de la Vienne, en aval de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : 
Cat. Païlloux; Clairavaux, C. (Pedon). — Corrèze : Mares de 


— 934 — 


Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin de fer sur la route 
de Bordeaux AC.; petite mare au-dessous de la Bastille, après 
le chemin de fer en montant à Chèvre -Cujol (Rupin), Ussel, AC. 
(Fre Georges): — CONFOLENTAIS : Etang du Champlaurier. près 
Saint-Claud et ruisseaux du calcaire (Crévelier). 


907, C. submersum Linné (Cornifle submergé). — Feuilles 
3-4 fois dichotomes. Fruit sans épines à la base. — Vivace: 
Juillet-Septembre. Mares, étangs, rivières, flaques d’eau. 

HAUTE-VIENNE : Dans un canal qui avoisine les bâtiments du 
domaine du château de Lussac-les-Eglises (Lamy). Boreau a 
donné ce nom à la plante communiquée par Lamy, d’après les 
apparences des feuilles mais avec doute parce qu'il lui manquait les 
fruits mûrs. | 


FAMILLE XXXIX. —— LYTHRARIÉES 


Feuilles simples, 4-6 pétales, 4-12 étamines, 1 seul ovaire à 2 loges. 
1. — LYTHRUM (!) 


Feuilles allongées. Calice en tube cylindrique. 


008. L. Hyssopifolia Linné (Salicaire à feuilles d’'Hysope). 
— Plante glabre: tige de 1-4 décim. cylindracée; feuilles ses- 
siles, oblongues, atténuées à la base. Fleurs petites, lilacées, 
1-2 à l’aisselle des feuilles; 5 étamines. — © Juin-Septembre. 
Fossés, bords des ruisseaux, lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : Dans un fossé humide à Bussière-Poitevine, 
bords de l’étang du Riz-Chauveron, étang du domaine près 
Thiat; AC. sur les limites de la Vienne et de la Haute-Vienne 
(Lamy); terres cultivées à Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, RR; Clugnat (Pailloux) ; Nouzerolle, dans le village 
près de la maison d’école (Martin). — CorRÈzE : Environs de Brive 
sur les bords de la Vézère (Loubignac); petit chemin des Treize- 
Vents (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Fossés de la route de Neyrat, 
près Confolens, rigoles de quelques prés à Confolens et à Montem- 
bœuf, AR. (Crévelier) ; bords d’un fossé à Chèves-Chatelars 
(Thibaud). — NonTronNNais : Thiviers (Soulat-Ribette). 


009. L. Salicaria Linné (Salicaire commune). — Souche pres- 
que ligneuse. Tige dressée de 4-12 décim.; feuilles sessiles, lan- 


(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 43. 


— 235 — 


céolées, opposées, quelquefois verticillées. Fleurs purpurines 
fasciculées, formant un long épi terminal; 12 étamines. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Lieux humides, bords des eaux. 

CC. partout. 

L. Salicaria B gracile de Candolle. — Feuilles presque glabres 
en dessus, couvertes en dessous d’un duvet court blanchôtre, 
ainsi que la tige. Fleurs disposées en épis grêles. 

HauTE-VIENNE : Bords de l’Aurence, au Mas-Batin, ce de 
Limoges (Vergnolle). 


2. — PEPLIS 


Feuilles arrondies. Calice court, en cloche. 


910. P. Portula Linné (Péplide pourpier). — Plante très 
glabre. Tiges de 5-30 centim., couchées, radicantes, rougeâtres, 
quelquefois flottantes; feuilles obovales spatulées, ordinaire- 
ment opposées. Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles; pétales 
lilacés, petits ou nuls. — ©; Juin-Septembre. Fossés, bords des 
eaux. sables humides. 

C ou CC. partout. 

P. Portula B callitrichoides A1. Brown. — Plante nageante, tiges 
très longues; feuilles petites, oblongues. 

HAUTE-VIENNE. — Etang des Sauvages près de Grandmont 
(Lamy), Lamy dit que cette forme curieuse avait le port du 
Callitriche slagnalis, mais que peut-être n’était-ce qu’une forme 
nageante du Mondia rivularis Gmelin. 

Le Myrte commun (Myrtus communis Linné) de la famille des MYRTACÉES 
est la seule espèce qui, dans notre région, puisse résister en pleine terre. 
« Nous voyons, dit Juge de Saint-Martin, de très gros Myrtes au pied de 
vieux châteaux, qui y subsistent depuis plus d’un siècle. Ils se multipl'ent 


de semences, de marcottes et par la greffe; ils réussissent même quelquefois 
des boutures ». 


FAMILLE XL. — CUCURBITACÉES 


Pétales tous plus ou moins soudés entre eux; 5 étamines; ovaire charnu. 
1. — ECBALIUM 


Plante couchée sans vrilles. Fruit bacciforme, projetant ses graines. 


511. E. Elaterium Richard (Ecbalion élastique), Monocordia 
Elaterium Linné. Vulg. : Concombre d'âne, Concombre sauvage, 


— 236 — 


Melon d'attrape (1). — Plante” scabre de 2-5. décim. Feuilles 
ovales, cordiformes ou triangulaires. Fleurs axillaires ordinaire- 
ment monoïques, petites, d’un jaune pâle. Fruit jaunâtre, pu- 
bescent. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des haies, décom- 
bres. 

HAUTE-VIENNE : Châteauponsar, dans un jardin, où la plante 
existe depuis de longues années malgré les efforts du proprié- 
taire pour la détruire (Duchâteau). — Corrèze : Vialmur, c° 
de Chasteaux (de Lépinay). 


2. — BRYONIA 


Plantes grimpante pourvue de vrilles. Fruit bacciforme, globuleux, lisse. 


512. B. dioica Jacquin (Bryone dioïque). Vulg. : Couleuvrée, 
Rose de serpent. — Racine napiforme, très grosse, charnue: tige 
de 1-2 mêtres, rude, grimpante; feuilles cordiformes, pétiolées, 
rudes. Fleurs dioïques, d’un jaune verdâtre en grappes courtes, 
axillaires; calice à 5 lobes très courts. Baies petites, globu- 
leuses, rouges, à suc visqueux. — Vivace; Juin-Juillet. Haies. 
buissons. 

CG. partout. 


Cette petite famille renferme un grand nombre de plantes cultivées fort 
connues. Nous citerons les concombres, les melons, les pastèques, les courges 
(potirons et citrouilles), la chayotte, très recherchés pour leur valeur comesti- 
ble. Les calebasses servent à faire des vases; les propriétés purgatives de la 
coloquinte la font employer en médecine. 


FAMILLE XLI. — PORTULACÉES 


Sépales 2-3. Pétales et étamines plus ou moins adhérents au calice. Eta 
mine 3-12. Fruit capsulaire toujours simple. 


1. — PORTULACA 


Fleurs jaunes. Calice à ? sépales. Pétales 4-6. Capsule s’ouvrant circulaire- 


ment. 


513. P. oleracea Linné (Pourpier cultivé). — Plante très 
glabre; tige de 1-3 décim., rameuse, couchée ou ascendante; 
feuilles épaisses, sessiles, obovales ou oblongues. Fleurs sessiles, 
solitaires ou fasciculées, Graines noires. — ©: Juin-Octobre. 
Lieux cultivés, sables, champs sablonneux. 


(1) Voir Revue scientifique, t. VI, p. 263. 


nt DE 


OT — 


HauTE-VIiENNE. CORRÈZE et NONTRONNAIS, CC. — CREUSE : 
C. dans les rochers au-dessous de Glénic (Fillioux); Aubusson 
(Trimoulinard). — CONFOLENTAIS : Coteaux de la Vienne, de 


l’Issoire, etc., çà et là, AR. (Crévelier). 
Le pourpier se cultivait autrefois et se mangeait en salade. 


2. — MONTIA 


Petites plantes à feuilles indivises. Fleurs petites, blanches; sépales 2-3; 
5 pétales inégaux; étamines ord* 3; 1 seul ovaire simple; capsule à 3 graines. 


514. M. minor Gmelin (Montie naine). M, fonlana « minor 
Linné. — Tiges de 2-10 centim., non radicantes. Feuilles 
oblongues d'un vert jaunâtre. Fleurs en cymes términales por- 
tant à la base une feuille et une bractée scarieuse. Graines ternes. 
— ©; Avril-Septembre. Lieux humides ou sablonneux. 

C. ou CC. partout. 

M. minor « chondrosperma Feuzl, s.-variété latifolia Car. et 
Saint-Lager. — Feuilles assez larges, ovales. Graines fortement 
tuberculeuses. 

HAUTE-VIENNE : Laugerie, ce de Feytiat (in herb. Ab. Lecler). 
— NonTRoNNAIs : Environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 

M. minor B lamprosperma Gmelin, S. variété lalifolia Rouy 
et Foucaud. — Feuilles larges, ovales. Graines finement tuber- 
culeuses. 

HauTE-VienNE : Coteau entre l'étang des Rats et la Gare, 
ce de Nantiat (Le Gendre). 


519. M. rivularis Gmelin (Montie des ruisseaux) M. fonia- 
na B major Schrad. Vulg. Petit cresson. — Tiges de 1-5 
décim., radicantes. Feuilles oblongues ou spatulées d’un vert 
clair. Fleurs en cymes latérales portant à la base deux feuilles 
opposées. Graines luisantes. — Vivace; Avril-Septembre. Ruis- 
seaux et fontaines. 

CC. partout. 

La plante présente des formes différentes suivant que l’eau 
où elle croît est courante ou stagnante. Dans le dernier cas, son 
facies la rapproche de M. minor. 


3.— CLAYTONIA (1) 


Feuilles entières, ovales romboïdales. Fleurs blanches, en petites grappes 
allongées. Graines noires, luisantes. 


516. C. perfoliata Don, (Claytonie perfoliée). — Plante très 
glabre, un peu charnue, Tiges dressées, nues sauf au sommet qui 


(1) Voir Revue scientifique, n° 228 du 15 décembre 1911. 


— 238 — 


porte deux feuilles sessiles soudées simulant un involucre d’où 
part la hampe de fleurs. Feuilles radicales longuement pétio- 
lées. Pétales entiers ou légèrement échancrés. Graines subré- 
niformes, comprimées, lisses. 

HAUTE-VIENNE : Sur un mur à Bessines (Rougier); Saint-Ma- 
thieu et Marval (Abbé Lecler). Plante américaine, trouvée acci- 
dentellement en France. 


FAMILLE XLIIL — PARONYCHIÉES 


Fleurs petites, régulières bisexuées. 4-5 sépales, 4-5 pétales, 3-5 étamines. 
Fruit ordinairement monosperme. ù 


fi 


1. 


POLYCARPUM 


Feuilles munies de stipules, 5 sépales, 5 pétales, 3-5 étamines; fruit poly- 
sperme à 3 valves. 


517. P. tetraphyllum Linné (Polycarpe quaterné), Alsine 
polycarpon Crantz. — Plante glabre à tiges couchées ascendantes 
de 1-2 décim. Feuilles obovales; stipules scarieuses. Fleurs 
verdâtres en cymes terminales. Graines jaunâtres, réniformes. 
— ©; Juillet-Septembre. Terrains sablonneux. 

CoNFoLENTAIS : Jardins des bords de l’Issoire à Saint-Germain, 
R.; çà et là. dans les environs de Confolens (Crévelier); chemin, 
près de Cacharat. ce d’Etagnac (Le Gendre). 

r 
2. — ILLECEBRUM 


Feuilles munies de stipules, 5 sépales blancs aristés, 5 pétales, 3-5 étamines; 
2 stigmates; fruit monosperme.r 


518. P. verticillatum Linné (Illécèbre verticillé). — Plante 
glabre, à tiges grêles. rougeâtres, nombreuses, couchée, radi- 
cantes. Feuilles obovales. Fleurs fasciculées à l’aisselle des 
feuilles. Graines brunes. luisantes. — Vivace; Juillet-Septembre. 
Lieux sablonneux, pelouses humides. 

CC. partout dans la partie granitique de la région. 

La plante se présente avec des fascicules florifères plus ou moins 
espacés; ils paraissent s'éloigner d’autant plus les uns des autres 
que le terrain est plus humide. 

«Lorsque V'Z. verticillatum, dit Lamy, touche au calcaire, on 
s'aperçoit, par l’amoindrissement de toutes ses parties, qu'il 
est dépaysé et qu'il n’habite plus le sol qui lui convient. » 


— 939 — 


3. — HERNIARIA 


Feuilles munies de stipules, 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines. Fruit monos- 
perme indéhiscent. 


519. H. hirsuta Linné (Herniaire velue). Vulg. : Turquette 
velue. — Plante hérissée de poils raides de couleur jaunâtre; 
rameaux couchés; feuilles inférieures opposées, les supérieures 
alternes. Fleurs verdâtres sessiles, plus grosses ainsi que les fruits 
que dans l’éspèce suivante. — Vivace; Mai-Septembre. Lieux 
sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CORRÈZE : Ressaulier, Damp- 
niat sur les murs, AR.; bords de la Corrèze, entre Bonnel et Au- 
bazine, AC.; Tulle, sur lés murs bordant la route de la Grajou- 
lière (Rupin). — CoNFoLrENTAIS : plus C. que H. glabra dans les 
environs de Confolens (Crévelier); Longea. c° de Chassenon, 
Cacharat. c° d’Etagnac (Le Gendre). — NoNTRoNNais : Thiviers, 


Champs au-dessus de l'étang de la tour de Piégut (Soulat-Ri- 
bette). 


020. H. glabra Linné (Hermiaire glabre). Vulg. : Turquette 
glabre, Herbe du Turc, Herbe aux hernies. — Plante glabre; 
tiges grêles, 5-20 cent., couchées, étalées, d’un vert gai. Fleurs 
verdâtres, sessiles, petites à périgone glabre; fruits petits. — Vi- 
vace; Mai-Septembre. Lieux sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Lussac-les-Eglises près de la marnière du 
Cros; Landes du Cluzeau et de la Flotte près Magnac-Bourg, sur 
un mur à Bellac, Thiat le long d’un chemin qui conduit à la Gar- 
tempe. Isle, Saint-Junien, R. (Lamy); dans le sable qui couvre 
les traverses du chemin de fer au Dorat (Dr Dunoyer).— CREUSE : 
Cat. Pailloux; Nouzerolles, à La Roche, ce de Fresselines, en des- 
cendant au pont de Vervy (Martin); Clairavaux, AC. (Pedon). — 
CoRRÈZE : Au-dessus de la gare de Brive, vallée de Chastanet, 
chemin des Treize-Vents, AC. (Rupin); Vel près Argentat 
(Vachal); Aubazine, route de Brive (Fourgeaud). — CONFOLEN- 
TAIS : Lieux sablonneux, AR. çà et là dans l’arrondissement 


(Crévelier). 
4. — CORRIGIOLA 
Feuilles munies de stipules; 5 sépales verts à bords d'un blanc scarieux; 
9 pétales, 5 étamines, 3 stigmates. Fruit monosperme indéhiscent. 
021. C. littoralis Linné (Corrigiole des rivages). — Plante 
glabre, glabrescente; tiges grêles, 1-3 décim., nombreuses, étalées; 
feuilles lancéolées oblongues, atténuées en pétioles. Fleurs blan- 


— 240 — 


ches ou un peu rosées, très petites, en petites grappes denses. — 
©; Juin-Octobre. Lieux sablonneux humides. 
CC. partout. 


5. — SCLERANTHUS 


Feuilles dépourvues de sftipules; 4-5 sépales soudés inférieurement, 
5 pétales, 5-10 étamines, 2 styles. Fruit indéhiscent, monosperme par avor- 
tement. 


222. C. annuus Linné (Gnavelle annuelle). — Tiges couchées 
ascendantes, rameuses, pubescentes. Feuilles linéaires subulées. 
Fleurs verdâtres à divisions glabres, atténuées en pointe droite, 
visiblement bordées. — ©; Mai-Septembre. Champs secs, talus. 
coteaux. 

CC. partout. 

S. biennis Reuter (Gnavelle bisannuelle). — Variété bisannuelle 
à tiges plus trapues et plus courtes, floraison printannière. 
Avril-Juillet. 

Sauf Eamy, qui dit que la plante est très commune dans la 
Haute-Vienne, notamment sur les rochers de serpentine de La 
Roussille, c° de La Meyze et de Pierre Brune, c° de Magnac-Bourg, 
les autres botanistes du Limousin ont confondu avec $S. annuus 
cette variété qui est répandue partout. 


923. S. uncinatus Schur, (Gnavelle crochue). — Plante plus 
robuste que S. annuus, à fleurs plus grandes, à divisions atté- 
nuées en pointe oncinée du côté interne. — © ou bisannuelle; 


Juin-Septembre. Lieux incultes et sablonneux. 
CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint-Merd-les-Oussines 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud). 


024. S. perennis Linné (Gnavelle vivace). — Tiges cou- 
chées redressées diffuses. Feuilles glauques, ciliées, linéaires 
aiguës, planes convexes. Fleurs blanchâtres, à divisions obtuses 
munies d'une marge blanche scarieuse, les fructifères ordinaire- 
ment conniventes. — Vivace: Mai-Octobre Lieux sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : AC. sur les roches de serpentine, Pierre-Brune, 
le Cluzeau, La Roche-l’ Abeille, Boisseuil, Pierrebuffière (Lamy). 
— CREUSE : Cat Pailloux; çà et à Chambon, Grand-Bourg, 
vallée de la Creuse, etc. (de Cessac); Busseau-d’Ahun, coteaux 
de la Creuse, C. (Lafay); Glénic (Le Gendre); CC. à Aubusson 
(Jorrand et Frébault); GC. à Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE : 
Murs bordant la route de la Grafoulière en quittant Tulle. 

Les individus récoltés sur la serpentine sont courts et denses. 
Ils semblent appartenir à la variété fastigialus Lasch. 


“> he 


— 9 — 
FAMILLE XLIII — CRASSULACÉES (1) 


Feuilles épaisses, charnues, toujours simples, indivises, sans stipules, 3-20 
sépales, 3-20 pétales; fruit composé de 3-20 follicules. 


1. — TILLÆA 


Plantes très petites; tiges couchées. Fleurs jaunâtres à 3 parties; pétales 
libres ; 3-4 étamines. 

525. T. viscosa Linné (Tillée mousse). Vulg. : Mousse gras- 
se. — Plante glabre, souvent rougeâtre; tiges couchées, 3-4 
centim., filiformes. Feuilles lancéolées mucronées, opposées. Fleurs 
banchâtres, petites, sessiles, axillaires, formant des épis inter- 
rompus. — ©; Mai-Juillet. Rochers et lieux sablonneux un 
peu humides. é 

HAUTE-VIENNE : Allées du jardin de Gain et de la Bastide; 
espèce AC., mais difficile à distinguer (Lamy). — CREUSE : 
Aubusson, vieille route entre le Pot et Saint-Maixant, RER. 
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Brive, grotte de Bassaler, 


de Bellet dans la vallée de Planchetorte; plateaux de grès près 
Montplaisir. AR. (Rupin). 


2. — SEDUM 
È 


5 sépales, © pétales libres, étamines ordinairement en nombre double, 
Ordinairement 5 foilicules. 


26. S° Telephium (Orpin Reprise), vulg. Grassette, Herbe 
à la coupure, Joubarbe des vignes; en patois Herbo de lo damo 
(Herbe à la dame). — Souche épaisse, à fibres renflées en navet; 
tiges arrondies, dressées, glabres; feuilles plus ou moins dentées, 
planes, larges. Fleurs en corymbes terminaux; pétales lancéolés 
acuminés, 3 fois plus longs que le calice. ; 

HAUTE-VIENNE : bords de la Tardoire à Saint-Bazile, C. 
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux; d’après de Cessac cette 
plante n’existerait pas dans la Creuse, mais remarquons qu'on 
y trouve des variétés ou formes se rattachant à cette espèce. — 
CorRÈzE : Brive, vallée de Chastanet, de Planchetorte, route 
d’'Ussac, Puy-Jarrige AC.; Aubazine, gorges de Coiroux; gorges 
du Saillant, (Rupin); Darazac, C. (Laygue). — CONFOLENTAIS : 
Environs de Confolens, coteaux de la Grange-Cambourg, du 
 Goire, de l’Issoire, etc., AC. dans le calcaire (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : Environs de Bussière-Badil, jardin de la Tour de Pié- 
gut (Soulat-Ribette). 


(1) Voir Revue scienti fique, t. VIII, p. 31. 


— 949 — 


527. S. maximum (Orpin Géant) S. Telephium var. maxi- 
mum Linné. — Feuilles suborbiculaires, larges, les inférieures 
sessiles. Fleurs jaunâtres ou rosées en corymbes à rameaux oppo- 
sés, ternés ou quaternés; pétales non recourbés en dehors; car- 
pelles à dos non sillonné. 

CorRÈzE : Rochers granitiques au Lonzac (Lamy), cascade de 
la Saule (Gonod d’Artemare). 

S. triphyllum Stend. — Feuilles caulinaires la plupart ternées; 
sépales étroitement lancéolés; pétales oblongs. 

HAUTE-VIENNE : « Peut-être, dit Boreau, doit-on ranger ici 
un petit individu recueilli par M. Lamy sur les roches de serpen- 
tine du Cluzeaud, près Magnac et dont les fleurs sont blanchâtres, 
seulement lavées de rouge, les étamines un peu saillantes. » 


528. S. complanatum Gilibert. S. purpurascens Koch (Orpin 
purpurin). — Feuilles ovales oblongues, les inférieures briè- 
vement pétiolées. Corymbes à rameaux espacés sur la tige. 
Carpelles sillonnés sur le dos. — Vivace; Juillet-Août. Rochers, 
bords des rivières, surtout dans les terrains granitiques. 

HaurTe-VienNE : C. surtout dans les environs de Limoges 
(Lamy); pré au-dessous du Château-Moulin, ce de Nantiat 
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Catal. Pailloux sous le nom de 
S. purpureum Link, Ahun, Chamberaud (Pailloux); Grand- 
Bourg (de Cessac). — CorRÈzE : Vallée dela Dordogne entre Sin- 
gle et Bort (Dr Longy); Meymac, Millevaches (Gonod d’Arte- 
mare). 


D29. S. purpureum Link (Orpin pourpre). — Feuilles su- 
périeures atténuées à la base, sessiles. 

Var. thyrsoideum Rouy et Camus. S. conferlum Boreau (Orpin 
entassé). — Feuilles ovales oblongues, obtuses, rapprochées, 
grossièrement dentées; fleurs d’un rouge pourpre. — Vivace; 
Août-Septembre. Terrains granitiques, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : AC. surtout dans la région des montagnes 


(Abbé Lecler). — CREUSE : Environs de Guéret (de Cessac); 
Ajain (Abbé Nadaud); Courtille, vallée de Trentloup, environ 
de Lavaveix-les-Mines (Pérard). — CoNFoLENTAIS : Chabanais, 


rochers schisteux à Ansac, etc., AR. (Crévelier). 

Var. rupivagum Rouy et Camus; S. grandidenlalum Boreau 
(Orpin à grandes dents). — Feuilles ovales elliptiques, d’un vert 
pâle, profondément dentées. 

CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). 

Var. lapidicolum Rouy et Camus. S. Bulliardi Boreau (Orpin de 


— 943 — 


Bulliard). — Feuilles moyennes et supérieures faiblement den- 
tées, lancéolées aiguës. 

CREUSE : Alleyrat, Châtelus-le-Marcheix, Grand-Bourg (de 
Cessac). 

Var. controversum Rouy et Camus. S. controversum Boreau. — 
Feuilles moyennes et supérieures cunéiformes, profondément 
dentées; fleurs d’un rose foncé. 

CREUSE : Saint-Marien, rochers du Cher et de la Tarde, au ba- 
teau du Mas (Pérard). à 


030. S. Fabaria Koch (Orpin Févier). Vulg. Herbe de la 
bonne vierge. — Feuilles supérieures brièvement pétiolées ou 
subsessiles. Fleurs petites, purpurires formant un corymbe 
dense; pétales étalés non recourbés en dehors. — Vivace; Juin- 
Juillet. Liéux frais des montagnes. 

HauTE-VIENXE : Bords de la Vienne CC. (Lamy); murs à Ey- 
moutiers, rochers ombragés des bords de la Vienne, Legaud, le 
Mas Pécout; Vervialle, c° de Nedde (Duris). — CREUSE : Fursac, 
Gartempe (de Cessac); Saint-Marien, vallée de Trentloup entre 
Lavaveix et Aubusson (Pérard). 


De Cessac dit encore : « Nous avons trouvé en outre deux espèces proba- 
blement distinctes, l'une à Peyrusse, près Châtelus-le-Marcheix, l’autre 
dans les bois autour d’'Aubusson; cette dernière a les feuilles opposées et les 
fleurs blanches. » Toutes les espèces et variétés classées du n° 527 au n° 530 
se rattachent au S. Telephium et il doit exister une certaine confusion dans 
les stations citées par les auteurs limousins, Aussi recommandons-nous de 
faire une étude spéciale sur le vif de cette section du genre Sedum, ce qui per- 
mettra d'introduire plus de clarté dans la détermination des formes apparte- 
nant à notre région nous insistons sur les mots sur le vif car, comme le dit 
Boreau, les espèces du groupe sont difficiles à distinguer dans les herbiers. 


531. S. anopetalum de Candolle (Orpin à pétales dressés) 
— Tiges couchées, 1-3 décim. avec des rejets stériles à la base. 
Feuilles terminées par une pointe fine. Pétales dressés d’un 
jaune pâle; étamines à filets glabres. — Vivace; Juin-Juillet. 
Rochers calcaires. 

CorRÈzE : Chèvre-Cujol, Noailles, vallée d'Entrecor après le 
pont Coudert: le Chauzanel, rochers dominant la route de Saint- 
Cernin de Larche à Laroche, Meyssac, AC. (Rupin). — CONFO- 
LENTAIS : Indiqué par M. de Rochebrune comme étant CC. à 
Saint-Germain et à Confolens, sur les rochers et sur les murs : 
«C’est une erreur, dit Crévelier; il s’agit de S. reflexum ». 


532. S. altissimum Poiret (Orpin élevé). — Tige solide 


de 3-6 décim. Feuilles atténuées en mucron. Boutons arrondis 
24 


— 244 — 


très courts. Fleurs presque sessiles le long des rameaux de la 

cyme, pétales étalés d’un jaune pâle; étamines à filets munis 

de cils. — Vivace; Juillet-Août. Rochers des montagnes. 
CORRÈZE : Chèvre-Cujol (Rupin); Lissac (de Lépinay). 


033. $S. rupestre Linné (Orpin des rochers). — Tige solide de 
2-3 décim. Feuilles grosses, atténuées en mucron, très glauques, 
sur » rangs irréguliers sur les rejets. Fleurs jaunes, grandes, 
pourvues chacune d’un pédicelle; pétales étalés. — Vivace : 
Juillet-Août. Murs, rochers. 

CoRRÈZE : Juillac, Objat, puy de Pampelonne, Noailles au puy 
de Crochet, C.; Bonnel, Cornil à la gare, Laguenne, route de 
Tulle à Mauriac. C. (Rupin). 


034. S. reflexum Linné (Orpin penché). — Diffère du précédent 
par son aspect plus grêle, les feuilles menues, éparses, sans 
ordre sur les rejets. — Vivace; Juillet-Août. Rochers, murs, lieux 
sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : : CC. (Lamy); RR. à Eymoutiers, seulement 
sur quelques murs à Legaud (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Glénic, Genouillat, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : Vallée de Plan- 
chetorte, Yssandon; rochers bordant la route de Tulle à Bonnel, 
C. (Rupin); Argentat, C. (Vachal); Darazac, C. (Laygue). — 
CONFOLENTAIS : CC. — NonrroNNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette). 

S. granilicum Pérard. — Feuilles glaucescentes, celles des rejets 
moins grosses, étalées, non recourbées; pétales d'un jaune pâle. 

CREUSE : Rochers granitiques des environs de Chambon (Pé- : 
rard). 

S. albescens Haw (Orpin blanchâtre). — Diffère de S. reflexum 
par Ses fleurs presque sessiles le long des rameaux de la cyme, 
Sa tige est peu élevée, ses feuilles sont d’un glauque blanchâtre, 
et les boutons des fleurs sont oblongs en pyramide. — Vivace; 
Juin-Juillet. Rochers, lieux piérreux 

HAUTE -VIENNE : au Bas-Marin, à Pierre Brune près Magnac- 
Bourg (Lamy); sur un rocher, à gauche de la nouvelle route 
d’Aixe près Aixe (Ab. Lecler); Plateaux de sérpentine de la Roche 
l'Abeille et de Magnac-Bourg (Lamy). — Corrëze : Brive (de 
Lépinay); environs d’'Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 
Rochers à Ansac: murs à Confolens (Crévelier). 


030. $S. elegans Lejeune (Orpin élégant). — Tiges fistuleuses 
assez élevées (2-3 décim.) ; rejets stériles nombreux, globuleux 
au sommet; feuilles subitement mucronées. Fleurs petites à 


— 245 — 


pétales étalés d’un beau jaune; sépales subarrondis au sommet, 
— Vivace; Juin-Juillet. Rochers des terrains granitiques, lieux 
sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : AC. à Isle, Aixe, Verneuil, etc. (Lamy); Limo- 
ges, rochers de la Briance à son embouchure, Verneuil-Moutiers 
(Ab. Lecler) — CREUSE : Guéret, Chamberaud, Saint-Médard, 
Glénic, etc. (de Cessac); Aubusson, C à Alleyrat (Jorrand et 
Frébault). — Corrèze : Bort, prairie dominant le foirail, R. 
(Rupin); Ussel (Fre Georges); vallée de la Dordogne entre Single 
et Bort (Dr Longy). — CoNFoLENTAIS : doit exister dans les ces 
de Oradour-Fanais et d’Abzac (Crévelier). 

S. aureum Wirtg. — Rejets stériles obconiques; sépales obtus; 
éperon des feuilles ordinairement écarté et aussi long que la lar- 
geur de la feuille (Rouy). 

CorrÈzE : Rochers schisteux, bois sous les orgues de Bort 
(Gonod d’Artemare). 


936. $. acre Linné (Orpin âcre). Vulg.: Vermiculaire âcre, 
Poivre de muraille, Pain d'oiseau. — Tiges nombreuses, couchées, 
nues à la base, ne dépassant guère 10 centim., avec des rejets 
stériles. Feuilles courtes, ovoiïdes, très obtuses. Fleurs d’un beau 
Jaune, réunies en 2 ou 3 petits épis; sépales ovoïdes; pétales 
linéaires, lancéolés, aigus, étalés. — Vivace; Juin-Juillet. Murs, 
vieux toits, rochers. 

Généralement C. surtout dans le calcaire. 

S. sexangulare de Candolle (Orpin à six angles). S. boloniense 
Loïiseleur. — Diffère du précédent par ses feuilles linéaires cylin- 
dracées, celles des jeunes tiges toujours imbriquées sur six 
rangs. 

CORRÈZE : Existerait dans le calcaire à Lissac (de Lépinay). 
A rechercher. ê 


537. $. dasyphyllum Linné (Orpin à feuilles épaisses). — 
Plantes de 10-12 cent. à tiges faibles croissant en touffes; feuilles 
glabres, glauques, ovoïdes. Fleurs pédicellées, blanchâtres, à 
carène purpurine; sépales obtus, pétales ovales. — Vivace; Juin- 
Juillet. Vieux murs, rochers. 

HAUTE-VIENNE : C. sur les murs à Saint-Yrieix (Lamy). — 
CorrëzE : Larche à Fournet, à Saint-Cernin, Turenne, Ligney- 
rac, Bort, sous les orgues (Rupin); murs bordant la route de la 
Grafouillère en quittant Tulle, Argentat, C. (Vachal); Lissac (de 
Lépinay); vallée de la Dordogne entre Single et Bort (Dr Longy). 


— 246 — 


538. $. brevifolium de Candolle (Orpin à feuilles courtes). — Dif- 
fère de S. dasyphyllum par ses feuilles plus courtes, subsphériques 
et ses pétales plus larges. La plante est entièrement glabre. — 
Vivace; Juir-Août. Rochers des montagnes granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Sur les rochers de la rive gauche de la Vienne, 
vers l'embouchure du Rio-Braoudou, RR. (Duris). 

539. $S. album Linné (Orpin blanc). Vulg. : Tétine de chatte 
Trique-Madame. — Plante glabre, tige de 1-3 décim. Feuilles 
éparses, cylindriques allongées, celles des pousses stériles lon- 
gues et lâches. Fleurs blanches ou rosées, pédicellées; pétales 


un peu obtus. — Vivace; Juin-Juillet. Rochers et murs. 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Creuse : La Souterraine, 
RR. (de Cessac) ; Guéret, Glénic (Sarrassat). — CoRRÈzE : 


Noailles, près le pont Coudert dans la vallée d'Entrecor, AC. 
Bort, sous les orgues (Rupin); Ussel (Fre Georges); Palagour 
(de Lépinay); Saint-Cernin, (Dr Laffon). — CoNFOLENTAIS : 
Chabanais (Le Gendre). k 

S. micranthum Bastard (Orpin à petites fleurs). — Diffère du 
précédent par ses proportions plus grêles, ses fleurs plus petites, 
les feuilles des pousses stériles courtes et très serrées. — Vivace; 
Juin-Août. Rochers et murs. 

HauTE-ViENNE : Limoges, etc., CC. (Lamy). « C’est l'espèce, dit 
Lamy. qui figure dans mon catalogue sous le nom de S. album. » 
Condat (Abbé Lecler); Panazol (Le Gendre). — CREUSE : C. Au- 
bussor, Grand-Bourg, Châtelus, Faux-la-Montagne, etc. (de 
Cessac). — CORRÈZE : Turenne à Linoire (Rupin); Argentat (Va- 
chal). — ConFoLENTAIs : Confolens, Vitrac, ete. AC. (Crévelier) 


b40. $. anglicum Hudson (Orpin d'Angleterre). — Plante 
glabre; tiges nombreuses en gazon étalé de 5-10 centim.; feuilles 
éparses, oblongues. Fleurs blanches à carène rouge. pédicellées; 
pétales non aristés. — Vivace: Mai-Juillet. Rochers et murs. 
HAUTE-VIENNE : Royères, Saint-Léonard, Eymoutiers, C. 
(Lamy). — CREUSE: Faux-la-Montagne, Glénice, Saint-Fiel 
(de Cessac); Anzème (Renauld); Aubusson, route près de la Sa- 
lesse, R., Sainte-Madeleine, Alleyrat, Gentioux (Jorrand et Fré- 
bault). — CorrÈzE : Gimel, C.. Uzerche, bords de la Vézère, 
C.. Treignac, Chaumeil, Puy d’Allogne, C.. Meymac, Millevaches, 
Ussel, C. (Rupin).— ConroLenTaïs : CC. sur les rochers au milieu 
de la Vienre et sur les rochers de la Grange-Cambourg (Créveler). 

S. anglicum var. Lamyi Rouy et Camus. — « Le S. anglicum, 
dit Lamy, ne fleurit presque jamais en Limousin; si parfois 


— 9m — 


quelques fleurs paraissent, les pétäles manquent .et la plupart des 
étamines sont changées en carpelles; j'ai vu jusqu’à quinze 
carpelles dans une fleur. Cette monrstruosité disparaît à partir des 
montagnes de Meymac, d’'Ussel jusqu'au Mont-Dore; dans ces 
localités, les fleurs sont bien développées. » 

Lamy semble avoir donné un peu trop d'extension à son obser- 
vation, même pour la Haute-Vienne, car M. Duris a constaté 
l'existence de fleurs bien conformées entre les villages de Dona- 
rieix et de Mouret, ce d'Eymoutiers. Il en est de même pour la 
région de Millevaches (Gonod d’Artemare), de Gentioux (Jor- 
rand et Frébault), de Faux-la-Montagne (Martin), etc. 

541. $. hirsutum Allioni (Orpin hérissé) — Plante pu- 
bescente et glanduleuse au sommet ; tiges dressées de 4-8 centim.; 
feuilles éparses, oblongues, velues hérissées, les radicales en roset- 
tes. Fleurs pédicellées, d’un blanc rosé à nervure rouge; pétales 
aristés. — Vivace; Juin-Août. Rochers surtout dans les lieux 
montagneux. 

HaAuTE-VieNNe : Rochers près de Chalucet, sur la rive gauche 
de la Briance (Lamy) et aussi sur l’autre rive (Abbé Lecler); 
murs du jardin du presbytère de Javerdat (Abbé Michel). — 
CREUSE : RR. Saint-Merd-la-Breuille (Pailloux). — CORRÈZE : 
Gorges du Saillant, R.; Gimel, rochers bordant la Montane sous 
Saint-Priest, rochers bordant la cascade, C. Bort, AR. (Rupin); 
Argentat (Vachal); Ussel, sur les vieux murs, RR. (Lamy); bords 
de la Solane, AR. (Lafay); bords du Doustre, au-dessus du mou 
lin, rive droite et rive gauche, ce de Champagnac-la-Noaille et 
du Jardin (G. Lachenaud); Port-Dieu, (Gonod d’Artemare); 
vallée de la Dordogne entre Single et Bort (Dr Longy). 


542. $. Cepæa Linné (Orpin à fleurs d’oignon). — Plante 
pubescente, glanduleuse dans le haut; tiges 1-4 décim., couchées 
à la base puis redressées: feuilles très entières, planes. Fleurs 
blanches, à nervure rosée, pédicellées, en panieule lâche; pétales 
aristés, lancéolés. — ©; Juillet-Septembre. Rochers, lieux 
pierreux et couverts. 

GC. ou CC. partout. 


543. $. annuum Linné (Orpin annuel). — Plante glabre; tiges 
nombreuses, 4-10 centim., sans rejets stériles; feuilles linéaires 
un peu planes en-dessus. Fleurs jaunes disposées en épis unila- 
téraux; sépales obtus; pétales lancéolés aigus en étoile. — ©); 
Juin-Août. Rochers des montagnes. 

HAUTE-ViENNE : Subspontané sur la voie du chemin de fer 


— 248 — 


à Legaud, ce d'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Clairavaux, C. 
(Pedon). — Corrèze : Port-Dieu (Gonod d’Artemare). 


044. $S. subens Linné (Orpin rougeâtre). Crassula rubens Lin- 
né. — Plante pubescente et glanduleuse au sommet; tiges 6-12 
centim., dressées; feuilles éparses, obtuses. Fleurs blanches, 
rouges en-dessous, sessiles le long des rameaux, unilatérales; 
sépales aigus; pétales aristés. — ©; Mai-Juillet. Champs, bru- 
yères, vignes, etc. 

C. ou CC. partout. 


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Fig. 15. —# Aire géographique de Sedum villosum Linné. 
Sempervivum arachnoïdeum Linné. 


2 — 

545. $. villosum Linné (Orpin velu). — Plante pubescente el 
glanduleuse au sommet; tige 4-15 centim., droite, grêle, souvent 
rougeâtre; feuilles éparses, velues ou hérissées, linéaires oblon- 


— 249 — 


gues. Fleurs rouges, pédicellées ; pétales non aristés; 10 élamines. 
— Bisannuelle ou vivace, Juillet-Septembre. Lieux marécageux, 
marais, prés tourbeux. 

HAUTE-VIENNE : R. Eymoutiers, dans un pacage tourbeux 
prés de la gare des Bardys (Lamy); marécages au Mas-Pécout, à 
Legaud, etc., et d'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
rigoles des prés, marais tourbeux, C. (de Cessac); Saint-Fiel, AC. 
(Lafay); La Brionne (Sarrassat); Aubusson, étangs de Baudonnat 
et de la Valette (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon). — 
CorRÈzE : prés humides à Ussel et à Saint-Angel (Rupin); maré- 
cages de la vallée de la Dordogne, entre Single et Bort (Dr Lorgy). 


3. — SEMPERVIVUM 


6-18 sépales et pétales; étamines en nombre double. Pétales un peu sou- 
dés à la base; 6-18 follicules. 


546. $. tectorum Linné (Joubarbe des toits). Vulg. : Arti- 
chaut sauvage, en patois : herbo de lo copo (herbe de la coupure). 
— Tiges de 1-6 décim., ordinairement simples, velues glanduleu- 
ses, épaisses; rejets stériles en forme de rosette; feuilles charnues 
obtuses, mucronées, velues, ciliées, celles des rosettes glabres 
ciliées. Fleurs grandes, rougeâtres, unilatérales, en cymes 
scorpioides; sèpales et pétales velus glanduleux. — Vivace: 
Juillet-Septembre. Toits, vieux murs. 

Plante très pclymorphe dont il y a lieu de rechercher les for- 
mes et variétés. 

HAUTE-VIENNE : Sur les murs et les toits couverts de chaume 
(Lamy); Limoges, sur un mur à Saint-Cessateur, Le Dorat, au 
moulin de Saint-Cloud, ete. (Abbé Leler); Saint-Yrieix, sur les 
murs (Salvaing); murs et toits à Nedde, à Eymoutiers, au Mas- 
Pécout, etc. R. (Duris); Thiat, La Porcherie, entre Saint-Martial 
et la Barre de Veyrac (Le Gerndre). — CREUSE : Catal. Pailloux 
AC. (de Cessac); Saint-Sulpice-le-Guérétois (Sarrassat); Aubus- 
son, au Chapitre, rue des Tanneurs, RR. (Jorrand et Frébault).— 
CoRRÈzE : Malemort, Saint-Xantin, Issandon, Turenne, Noail-- 
hac, Le Saillant, C.; C. dans les environs d’Ussel (Rupin); 
Argentat (Vachal); Darazac (Laygue). — ConroLenrais : Cà et 
là sur quelques vieux murs et sur les toits (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : Murs, AC. (Soulat-Ribette). 

Cette plante entrant dans la médecine populaire pour la guéri- 
son des coupures et l’extirpation des cors, on la cultive dans 
beaucoup d’endroits. Aussi, est-ce avec raison que Crévelier se 
demande si elle est spontanée là où on la rencontre. 


— 950 —, 


547. $. Funkiïi (Joubarbe de Funk). — Diffère de S. leclorum 
par les très petits poils blancs qui couvrent les feuilles des rosettes. 
— Vivace; Mai-Juillet. Naturalisée sur les murs. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisée sur un mur au Vigen, au-delà du 
pont (Lamy). 


548. $. arachnoïdeum Linné (Joubarbe aranéeuse). — Plante de 
9-20 cent.; rosettes radicales garnies de longs poils blancs, mous, 
aranéeux. Fleurs d’un rose vif, petites, glabres. — Vivace; Juin- 
Juillet. Rochers. 

CREUSE (1) : Catal. Pailloux. CC. sur les rochers qui dominent 
le quai de Vaveix à Aubusson; Sainte-Radegonde près d'Evaux:; 
naturalisée à Guéret, à Mouchetard, à Felletin (de Cessac); Saint- 
Marien, rochers au confluent de la Tarde et du Cher (cte de Lam- 
bertye); rochers de Glénic (Malterre). 

S. arachnoideum Linné B tomentosum Cariot. — Selon Lamotte, 
cette variété ne diffère du $. arachnoideum que par la plus grande 
abondance des poils aranéeux qui recouvrent les rosettes, lesquel- 
les sont moins arrondies, un peu aplaties en dessus. 

CREUSE : Aubusson (Pailloux, in herb. Camus). — COoRRÈZE : 


Bort, rochers sous les Orgues, AR.; bords de la Dordogne (Fre. 


Georges, sous le nom de S. arachnoideum ); sur les rochers gra- 
nitiques qui dominent la Dordogne, au château d’Anglard et à 
Roche-Servière près de Port-Dieu (Gonod d’Artemare); vallée 
de la Dordogne entre Bort et Single (Dr Longy) 


4. — UMBILICUS 


Feuilles peltées; calice à 5 divisions; corolle gamopétale tubuleuse à 5 
lobes, 10 étamines; 5 follicules. 


049 U. pendulinus de Candolle (Ombihcine penchée, vulg. 
Nombril de Vénus, en patois Embounil. — Plante glabre; 
tiges de 1-5 décim, dressées, ordinairement simples; feuilles 
charnues longuement pétiolées, les radicales orbiculaires, les 
caulinaires en coin. Fleurs verdâtres ou rougeâtres en longues 
grappes. — Vivace; Mai-Juillet. Vieux murs et rochers. 

C. ou CC. à peu près partout. R. à Eymoutiers (Haute- 
Vienne); n’existerait pas à Aubusson (Creuse). 

Les cRASSULACÉES sont des plantes grasses renfermant dans leurs organes 


une importante réserve d’eau, ce qui leur permet de résister à une sécheresse 
prolongée. 


(1) Voir fig. 15 p. 248. 


Tetés 


— 951 — 


Beaucoup de ces végétaux portent de fort belles fleurs et plusieurs espèces 
peuvent servir à faire dans les jardins de jolies mosaïques. Comme plantes 
d'appartement leur résistance les rend précieuses. Ces plantes durent frès 
longtemps sans beaucoup de soins; mais, quand on les arrose, il ne faut ver- 
ser l’eau que sur la terre si l’on ne veut pas les voir pourrir. 

Au point de vue médicinal, les CGRASSULACÉES sont astringentes et rafrai- 
chissantes. 

Les abeilles recherchent la joubarbe et plusieurs orpins. 


FAMILLE XLIV. — CACTÉES 
1. — CACTUS 


990. C. Opuntia Linné (Cactus en raquette, Cierge nopal, Fi- 
guier de Barbarie) (1). — Sous-arbrisseau couvert d’aiguillons en 
faisceaux ; tiges composées d’articles charnus, aplatis, superposés. 
Fleurs jaunes, sessiles, naissant sur ces articles. Fruits ayant la 
forme d’une figue, contenant une pulpe comestible, rouge, suc- 
culente, douceâtre. — Vivace; Juillet-Septembre. Rochers gra- 
nitiques. 

CORRÈZE : très abondant sur un terrain rocailleux entre 
Daumar et Laguenne, presque aux portes de Tulle. Atteint en ce 
lieu, exposé à toutes les intempéries, jusqu’à un mètre de hauteur, 
fleurit et fructifie (Fourgeaud). 


Les CACTÉES, qui renferment les plantes connues sous le nom de cierges, 
d’Epiphyllums et d'Oponces, sont originaires d'Amérique. Ce n’est qu’acci- 
dentellement que le C. Opuntia se rencontre en France en dehors de la région 
méditerranéenne et de la Corse. 


FAMILLE XLV. — GROSSULARIÉES 
Arbrisseaux à feuilles alternes; feuilles axillaires, solitaires, géminées ou en 


grappes; 4-5 sépales, 4-5 pétales, 4-5 étamines, ordinairement 2 styles; baie 
uniloculaire polysperme. 


1. — RIBES ? 
Calice à 5 divisions, 5 pétales, 5 étamines, ? stigmates. 
591. R. Uva-crispa Linné (Groseillier épineux). Vulg. : Groseil- 


lier à maquereaux. — Arbrisseau très rameux, à tiges épineuses. 
Feuilles petites, pubescentes, incisées, lobées. Fleurs d’un rouge 


)- 


(1) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 332. 
(2) Voir Revue scientifique, t. VIII, p. 56. 


1ù 
QE 


— 9252 — 


verdâtre, solitaires ou géminées; sépales et pétales poilus. Baies 
globuleuses ou ovoïdes, verdâtres, jaunâtres ou rougeâtres. — 
Vivace; Mars-Mai. Haies, buissons. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans les prairies près de quel- 
ques habitations (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Ces- 
sac); Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon). 
— CoRRÈZE : Vallée de Chastanet, Malepeyre, les Roches, route 
de Larche, AR. (Rupin); Environs d’Ussel (Fre Georges). 

Le Groseillier épineux présente chez nous les deux variétés sui- 
vantes : 

æ Grossularia J. Bauh. (Vulg. Groseillier épineux sauvage); 

B Grossularla spinosa saliva (Vulg. : Groseillier épineux des 
jardins, Groseillier à maquereaux). 


092. R. nigrum Linné (Groseillier noir). Vulg, : Cacis, Cassis ou 
Cassissier, — Arbrisseau à tiges non épineuses; feuilles lobées, 
parsemées en dessous de glandes à odeur forte. Fleurs rougeâtres 
en grappes axillaires pendantes; calice pubescent; baïes noires 
aromatiques. — Vivace; Avril-Mai. Naturalisé çà et là. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisé aux bords de la Vienne près de 
Condat (Lamy). — CREUSE : Subspontané près des habitations, 
Grand-Bourg, au moulin Sébraud, Marsac, bords de l’Ardour, ete. 
(de Cessac). — CoRRÈZE : Subspontané dans le voisinage des habi- 
tations (Rupin); Tulle, route de Chambon, près Laguenne; la 
Bachellerie (Fourgeaud). 


053. R. rubrum Linné (Groseillier rouge). Vulg. : Groseillier 
à grappes, Raisin de mars. — Arbrisseau à tiges non épineuses; 
feuilles grandes à lobes profondément dentés. Fleurs verdâtres 
en grappes pendantes. Fruits rouges ou blancs ayant un goût 
acide agréable. — Vivace; Avril-Mai. Haies des prés, bords des 
ruisseaux. Le groseillier sauvage (R. vulgare silvestre Lamarck) 
a des fruits médiocrement colorés et très acides. 

HAUTE-VIENNE : Rive gauche de la Vienne, vis-à-vis les côtes 
d’Aixe, bords de la Vienne entre Eymoutiers et Nedde, bords 
du Taurion près de Saint-Martin-Terressus (Lamy). — CREUSE : 
RR. Cherdemont près Guéret (Filloux); Marsac, prés voisins de 
l’Ardour (de Gessac). — CoRRÈzE : Tulle, petit chemin au-dessus 
de la propriété Talin, la Fageardie (Fourgeaud). — CONFOLEN- 
TAIS : Haie à Confolens, vers la montée de Villevert (Crévelier); 
bords du ruisseau de Négrat, R. bords de la Vienne, en face de 
la métairie de M. Dubois, R. (Thibaut). 


ON — 


554, R. alpinum Linné (Groseillier des Alpes). — Arbrisseau 
à tiges non épineuses; feuilles petites à 3 lobes dentés obtus 
Fleurs d’un jaune verdâtre ou rougeâtre, en grappes dressées, 
souvent stériles. Fruits petits, rougeâtres, d’un goût fade. — Vi- 
vace; Avril-Mai. Haies, buissons. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. — COoRRÈZE : Forêt de Cousage; 
Entrecor, Jugeals, AC. (Rupin) ; Darazac, Lapleau, AC. (Laygue); 
Bort, bois bordant la route d’Ussel, AC. (Rupin); haies d’Ussel, 
vallée de la Diège (Gonod d’Artemare). 

Considérée par beaucoup de botanistes cemme n'étant qu'une tribu des 
SAXIFRAGÉES, la famille des GROSSULARIÉES Ou des RIBÉSIACÉES, toute pe- 
tite qu’elle est, n’en offre pas moins un certain intérêt en raison des excel- 
lents fruits qu’elle renferme, servant à faire des confitures et des liqueurs 
très appréciées. Quelques espèces sont recherchées pour la beauté de leurs 
fleurs et de leur port. Les groseilliers sont fréquentés au printemps par les 
abeilles. 


FAMILLE XLVI. — SAXIFRAGÉES 


” Plantes à feuilles alternes, sans stipules; sépales 4-5; pétales 4-5, quelque 
fois nuls; étamines ordinairement 10. Ovairesupère ou partiellement infère 


1. — SAXIFRAGA 


Sépales et pétales 5, étamines 10, styles ?, capsule à 2 loges, s’ouvrant par 
un trou entre les 2 styles. 


599. S. stellaris Linné (Saxifrage étoilée). — Souche traçante; 
tiges de 6-15 centim.; feuilles luisantes, cunéiformes, dentées 
supérieurement, presque toutes radicales. Fleurs blanches ponc- 
tuées de jaune à la base, calice réfléchi; ovaire libre, — Vivace; 
Juin-Août. Lieux humides des montagnes granitiques. 

CREUSE : Clairavaux, R. (Pedon). Plante provenant sans doute 
des Monts-Dores. 

S. rotundipolia Linné (Saxifrage à feuilles rondes). — M, Pou- 
yaud nous ayant adressé un pied de cette Saxifrage, récolté dansun 
bois de la ce de Nedde, nous avons signalé l'existence de cette 
espèce dans la Haute-Vienne, mais, depuis. on nous a appris qu'il 
s'agissait simplement d’un essai d’acelimatation. 


556. $S. trydactilites Linné (Saxifrage à trois doigts). — 
Tiges 2-10 centim., dressées, rameuses ou simples, pubescentes 
visqueuses ; feuilles radicales entières ou trifides, les caulinaires 
à 3 lobes. Fleurs blanches, petites; ovaire infère, — ©; Mars- 
Mai. Vieux murs. | 


— 954 — 


HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, R. 
Guéret, Chénérailles, etc, Bourgareuf, Felletin (de Cessac); 
Aubusson, R. (Jorrand et Frébault); Ajain (Abbé Nadaud). — 
CorRëzE : Route de Toulouse, près Roche de Bonig, Planchetorte, 
Jeansavie, Moriolle, Larche à Fournet, Turenne à Linoire, C. 
(Rupin). — ConrocenTaIs : Confolens, Chabanais, ete., CC. 
(Crévelier). — NonrronNais : Piégut, R., Bussière-Badil. Non- 
tron (Soulat-Ribette). 

Avec M. Duris, nous avons recueilli en avril 1910, dans un mur 
à Eymoutiers, des spécimens de cette espèce à tiges simples de 
1-2 centim., exemple de nanisme que nous avons décrit en son 
temps (voir Rev. scient., t. IX, p. 262). 


597. $. granulata Linné (Saxifrage granulée). Vulg. : Casse 
pierres, Herbe à la gravelle. — Souche chargée de petits tuber” 
cules ; tiges, 2-4 décim., simple, velue, visqueuse; feuilles radicales 
réniformes crénelées, les caulinaires subsessiles palmatilobées. 
Fleurs blanches, assez grandes, en corymbes; ovaire semi-infère. 
— Vivace; Mai-Juin. Coteaux secs, bords des bois et des champs. 

C. ou AC. partout. 

S. penduli flora Bastard (Saxifrage penchée). — Plante plus ro- 
buste, à souche ligneuse, noirâtre, à feuilles toutes pétiolées, à 


fleurs plus grandes, un peu penchées. — Lieux frais. 
HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Condat, R. (Lamy). — 
CREUSE : RR. Ahun (Pailloux); Glénic (de Cessac). — CORRÈZE: 


environs d’Ussel, RR. (Lamy). 


558. $. hypnoides Linné (Saxifrage mousseuse). Vulg. : Gazon 
ture. — Tiges, 1-2 décim. plus ou moins glanduleuses dressées ; 
feuilles des rosettes à 3-5 lobes, les caulinaires à 1-3 lobes mucro- 
nés. Fleurs blanches assez grandes; sépales mucronés; capsule 
incluse, — Vivace; Juin-Juillet. Rochers des montagnes. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix, crêtes des murs de pierres sè- 
ches, route de Quinsac (Salvaing), sans doute sortie des jardins. 
— CorRÈzE : Ussel, bords de la Dordogne (Chry. de la Place in 
cat. Puel); près de Bort, rochers dominant la Dordogne (Fre 
Georges). 


2. — CHRYSOSPLENIUM 


Calice à 4 divisions, rarement 5. Corolle nulle. Etamines 8, rarement 10. 
Capsule uniloculaire à 2 valves. 


599. C. alternifolium Linné (Dorine à feuilles alternes). — Plante 
gazonnante; tiges, 1-2 décim., dressées; feuilles alternes, forte- 


— 9255 — 


ment crénelées, échancrées à la base. Fleurs jaunâtres en cyme 
feuillée. — Vivace; Mai. Lieux humides et ombragés, bords des 
ruisseaux et des cascades, surtout dans les montagnes graniti- 
ques. 

HAUTE-VIENNE : descend dans la vallée de la Vienne jusqu’au 
château de La Rivière, au-dessous d’'Eymoutiers. — CREUSE : 
RR.. bords de la Felletine, près Aubusson (Pailloux), ruisseau 
traversant ‘le bois de Confolens, rive droite de la Creuse, dernier 
affluent de droite du ruisseau de la Chassagne; en amont du pont 
de Bussière, sur la Roseille, rive gauche, en face du moulin 
(Jorrand et Frébault); forêt de Chabrières, ruisseau du Sanglier, 
rive gauche du Cher au Moulin Rameau, ce de Chambouchard 
(de Lambertye); Ajain (Abbé Pinot); R. Guéret, bords des ruis- 
seaux (Lafay); forêt de Chabrières, rigoles formant le ruisseau 
de Sainte-Feyre (Sarrassat); Grand-Bourg, à la Ribbe (de Cessac). 
— CorRRÈzE : À côté d’une source, près de Treignac, R. (Lamy), 
dans les environs d’Ussel, R. (Fre Georges). 


560. C. oppositifolium Linné (Dorine à feuilles opposées). — 
Diffère de l'espèce précédente par ses tiges diffuses, radicantes à 
la base, ses feuilles opposées, faiblement crénelées et rétrécies 
à la base. — Vivace; Mai. Lieux humides et ombragés, bords des 
TUISSEAUX. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : C. — CONFOLENTAIS : 
bords de l’Issoire, sur le Beau, ce d’Esse, bords du ruisseau de la 
Tulette, au-dessus du pont du chemin de fer, etc., AR. (Créve- 
lier). — NonrronNais : Rochers humides bordant la Tardoire et 
le Trieux, ce de Bussière-Badil; les Castilloux, à 4 kilomètres de 
Thiviers, rive droite de l’Isle (Soulat-Ribette). 

Les plantes de cette famille n'ont guère d’autre utilté que 
d'orner nos jardins. Nous citerons : les Saxifrages qui se placent 
sur les rocailles ou servent à faire des bordures; les Hydrangelles, 
notamment l’Hortensia; le Seringat à fleurs blanches dont le 
parfum rappelle celui de la fleur de l’Oranger. 


FAMILLE XLVII. — OMBELLIFÈRES (1) 


Sépales 5 ou nuls, pétales 5, étamines, 5, styles 2, ovaire infère; pétales 
et étamines plus ou moins adhérents au calice. Fleurs petites en ombelles 
composées d’ombellules, en ombelles simples, ou en têtes, accompagnées 


{1) A propos de quelques ombellifères. Ch. Le Gendre (Rev. scient., t. 1, 
p. 193). — Ombellifères., Ch. Le Gendre (Rev. scient., t. VIII, p. 141). 


— 986 — 


généralement d’un involucre et d’involucelles. Fruit sec composé ordinaire- 
ment de ? achaines se séparant à la maturité. 


1. — DAUCUS 


Involucre à bractées pinnatiséquées, celles de l'involucelle entières ou 
tripartites. Fleurs blanches ou rosées. Calice à 5 dents. Fruit court et héris- 
sé de poils ou de pointes raides. 


561. D. Carota Linné (Carotte commune). —— Racine en fu- 
seau; tige 5-8 décim., hispide, dressée; feuilles bipinnatiséquées, 
oblongues. Ombelle en nid d'oiseau à la maturité; folioles des 
involucelles très étroites; aiguillons du fruit à pointes recourbées. 
— Bisannuelle; Juin-Octobre. Champs, prés, talus. 

CC. partout. Est encore R. à Eymoutiers où la plante a été 
introduite depuis peu (Duris). 

Var. ô. Allionii Rouy et Camus. — Difière du type par ses 
feuilles à divisions ultimes très élargies et ses grandes ombelles 
à rayons nombreux. 

CoNFoLENTAIS : Confolens {In herb. Crévelier). 

Var, €, marcidus Rouy et Camus. — Feuilles et fleurs rou- 
geâtres, ombelles assez petites. 

HAUTE-VIENNE : Bord d’un chemin aux Courrières, ce d’Isle 
(Hétier et Le Gendre). 


2. — ORLAYA 


Feuilles 2-3 fois pinnatiséquées. Involucre à bractées entières ainsi que 
celles des involucelles. Fruits armés de 2-3 rangs de pointes subulées, 


562. O. grandiflora Hoffmann (Orlaye à grandes fleurs). — 
Tige dressée de 1-4 décim., glabre. Involucres à bractées scarieu- 
ses sur les bords ; fleurs blanches à pétales extérieurs très grands, 
profondément bipartits. — ©; Juin-Août. Champs. 

CorRÈzE : Beaulieu, bords de la route de Tulle, en face du 
moulin d’Abadiol, AR. (Rupin). 


3. — TURGENIA 


Diffère du genre précédent par les feuilles simplement pinnatiséquées et 
les rayons de l’ombelle hérissés de poils rudes. Fruits ovoiïdes. 


563. T. latifolia Hoffmann (Turgénie à larges feuilles). — 
Tiges dressées de 2-6 décim., hérissées, rudes. Fleurs rouges ou 
roses, rarement blanches; pétales inégaux. Fruits gros à aiguillons 
robustes, ordinairement rougeâtres. — ©; Juin-Août, Champs, 
moissons. 


— 257 — 


CoRRÈzE : entre Jauzac et la Magnane, Puy de Crochet, forêt 
de Pommier, au-dessus de Saint-Cernin de Larche, Ayen, au-des- 
sus du village AR. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Environs des Pins, 
Champagne-Mouton, R. (Crévelier), 


4. — CAUCALIS 


Feuilles 2-3 fois pinnatiséquées. Ombelles de 2-4 rayons à involucre nu 
ou à une bractée entière. Fruit ellipsoïde. 


564. C. daucoides Linné (Caucalide Fausse-carotte), — Tige 
dressée, 1-5 décim. Fleurs blanches ou rosées. Fruits armés de 
pointes brusquement épaissies inférieurement et crochues au 
sommet. — ©; Mai-Juillet. — Champs, moissons. 

HAUTE-VIENNE : Champs aux Grands-Chézeaux, AC. (Lafay). 
— CorRËzE : Noailles près le pont Coudert, Puy de Crochet, 
Russac, Lissac, forêt de Pommier au-dessus de Saint-Cernin. 
C. (Rupin); dans les environs d’'Ussel (Fre Georges). — Con- 
FOLENTAIS : Dans le calcaire, Alloue, Benest, ete. Cà et là quel- 
ques pieds dans les moissons aux environs de Confolens, Pignoux, 
- Saint-Maurice, etc. (Crévelier). — NonTronNais : Teijat, Saint- 
Pardoux, parmi les moissons, CC. (Soulat-Ribette). 


5, — TORILIS 


Involucre nul ou à bractées simples. Calice à 5 dents. "Pétales émarginés. 
Fruit petit, ovoïde, hérissé sur toute sa surface, 


065 T. Anthriscus Gmelin (Torilis des haies). — Tige dressée, 
5-12 décim., rameuse, velue; feuilles bi-pinnatiséquées. Involu- 
cre formé de 5 bractées linéaires; ombelles petites, convexes, à 
4-12 rayons, longuement pédonculées, terminales. Fleurs blan- 
ches ; fruits petits, 3 m/m, couverts d’aiguillons courbés ascea- 
dants, à pointe droits. — Bisannuglle, Juin-Août. Lieux incul- 
tes, bords des bois, des haies. 

C. ou CC. partout. 

Variété à fleurs purpurines. — HAUTE-VIENNE : Champagna, 
bords de la Tardoire, près des forges de la Rivière (Lamy). 

Forme naine. — HAUTE-VIENNE : le long d’une haie près Thiat 
(Lamy); cette forme a été aussi rencontrée dans la Creuse (de 
Cessas). 


566. T. helvetica Gm:lio (Torilis de Suisse). — Diffère de 
l'espèce précédente par les tiges plus petites (2-4 décim.), 
l'involucre nul ou à une seule braetée, les ombelles planes, les 
fruits portant des deux côtés des aiguillons crochus. — Bisan- 


— 958 — 


nuelle, Juillet-Septembre. Champs, fossés, bords des haïes et des 
bois. re ru | 

HAUTE-VIENNE : Champs caltivés au Poulier, c° de Saint- 
Bazile, RR. (Rodeau). — CREUSE : Aubusson (Jorrand et Fré- 
bault. — CoRRÈzE : C. dans les environs de Brive (Rupin); Ar- 
gentat, GC. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Environs de Confolens 
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : Saint-Pardoux (Sauvo); Thiviers 
(Soulat-Ribette). 

Var. divaricala de Candolle. — Forme à tiges basses, à ra- 
meaux divariqués, courts ainsi que les pédoncules. 

CREUSE : GC. à Aubusson (Jorrand et Frébault). — CONFOLEN- 
TAIS: Environs de Confolens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. anthriscoides de Candolle. — Tige peu rameuse attel- 
gnant parfois une grande hauteur ; rameaux redressés. — Forme 
des haïes et des bois. 


HAUTE-VIENNE : Châteauponsac, coteau sec sur la rive 


gauche de la Gartempe (Le Gendre). — CoNFOLENTAIS : haies à 
Confolens et aux environs AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 


Thiviers (Soulat-Ribette). 


: 567. T. heterophylla Gussonne. — Düiffère de T. helvelica, 
par ses tiges grêles, ses feuilles supérieures simples, linéaires, 
entières, ses fleurs très petites, blanches ou roses, ses fruits 
tuberculeux d’un côté et hérissé de l’autre de pointes scabres 
et accrochantes. — Bisannuelle, Mai-Juillet. Haies, lieux arides, 
broussailles. 

CoNFoLENTAIS : Haies et bois dans les environs de Confolens 
(Crévelier). 


568. T. nodosa Gærtner (Torilis noueux). — Tiges de 1-5 
décim., rameuses, rudes, couchées, velues, feuilles bipinnatisé- 
quées. Involucres nuls; ombelles pelites, presque sessiles et op- 
posées aux feuilles. Petites fleurs blanches ou roses. Fruits 
petits, portant au sommet des aiguillons crochus. — ©; Mai- 
Juillet. Lieux secs et incultes, bords des chemins. | 

HAUTE-VIENNE : Jardin de l’école à Saint-Bazile, RR. (Ro- 
deau). — CREUSE: Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈZE: 
Yssandon, sous la tour, AR. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Dans 
le calcaire, Champagne-Mouton, ete. AC.; n'existe pas dans la 
partie granitique (Crévelier). 


— 259 — 


6. — BIFORA 


Involucre et involucelles presque nuls. Dents du calice nulles. Pétales 
échancrés. Fruit formé de deux carpelles ridés, globuleux, très distincts. 


069. B. testiculata Sprengel (Bifore à deux bosses). — Plante 
fétide, glabre. Tige de 2-4 décim., dressée, anguleuse; feuilles 
pinnatiséquées, les caulinaires bipirnatiséquées. Involucre nul 
ou à 1 bractée linéaire; ombelles très petites, 1-3 rayons; fleurs 
blanches; fruit terminé par une ponte conique très courte. — 
©; Jum. Champs, moissons. 

CoNFoLENTAIS : Seulement dans le calcaire, Parzac, Saint- 
Laurent-de-Céris, ete., AR.; non trouvé dans le granit bien que 
la plante ait été signalée à Saint-Germain par M. de Roche- 
brune (Crévelier). 


7. — CORIANDRUM 


Lobes des feuilles supérieures très étroits, calice à 5 dents; pétales échan- 
crés; fruit subglobuleux. 


570. C. sativum Linné (Coriandre cultivée). — Plante gla- 
bre, tige dressée, rameuse, 3-6 décim., feuilles à odeur forte nau- 
séeuse. Involucre nul ou à une bractée. Ombelles à 3-7 rayons. 
Fleurs d’un blanc rosé; fruit un peu jaunâtre ou rougeâtre:; 
graines à odeur aromatique. — ©; Juin-Juillet. Lieux cultivés, 
moissons. 

Cultivée et quelquefois subspontanée. 

CoRrRÈzE : sur le talus du chemin de fer, entre Brive et Terras- 


son (Rupin). 


8. — LASERPITIUM 


Involucre et involucelles polyphylles. Calice à 5 dents courtes. Pétales 
échancrés à pointe enroulée. Fruits à côtes, les 4 secondaires ailées, large- 
ment membraneuses. 


071. L. asperum Crantz (Laser rude), L. lalifolium Linné, 
var. asperum SO0y-Willl — Souche épaisse. Tige 3-12 décim., 
robuste, striée; feuilles à folioles grandes, ovales, dentées en 
scie, hérissées en dessous de poils raides, ainsi que les pétioles. 
Fleurs blanches. — Vivace; Juin-Août. Bois montagneux. 

CREUSE : RR. Sainte-Madeleine et ruisseau de Beauze, près 
d'Aubusson (Pailloux); Aubusson, Rochetaillade, R. (Jorrand 
et Frébault); Trenloup près d’Alleyrat (de Cessac); Clairavaux, 

26 


— 260 — 


C. (Pedon); Chambon, sur les coteaux de la Vouëze (abbé 
Lascaud). — CorRÈzE : Neuvic sur la lisière d’un bois (Lamy) 
Bourg-Lastic, Bort, aux Orgues, AR. (Rupin); Montcoussier, 
près Ussel (Gonod d’Artemare), bords du Doustre, rive gauche 
ce du Jardin, au-dessous du moulin (G. Lachenaud). 


, 


Levistichum ofjicinale (Livêche officinale), plante lisse à odeur forte, à 
tige de 1"50 environ, sillonnée, à grandes feuilles bi ou tripinnatiséquées, 
à fleurs jaunâtres, connue sous le nom d’Ache, est souvent cultivée dans la 
campagne et presque naturalisée. 

L'abbé de Cessac l’a rencontrée dans ces conditions en divers endroits 
de la Creuse, notamment à Châtelus-le-Marcheix. 


9. — ANGELICA 


Involucre nul ou pauciphylle; involucelles polyphylles. Calice à dents 
nulles; pétales entiers acuminés. Fruit à côtes marginales ailées. 


572. A. silvestris Linné (Angélique sauvage). — Tige 10-20 
décim., obscurément striée, fistuleuse; feuilles à pétiole large- 
ment dilaté à la base, très grandes, tripinnatiséquées, à folioles 
non décurrentes sur le pétiole. Ombelles fournies, 20-30 rayons 
pubescents. Fleurs blanches, parfois rosées. — Vivace; Juillet- 
Septembre. Lieux humides, prés et bois. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy), plus rare cependant que À. mon- 
lana; Lamy était même perplexe sur son existence dans 
le département, mais le Dr Schultz a rapporté à A. silvestris 
des échantillons provenant des bords de la Glane, de l’Aurence 
à Reignefort, dans les bois de Condat, dans une vallée entre 
Saint-Sylvestre et Grammont. Var. purpurea; les Grands-Ché- 
zeaux, bords du ruisseau de Gencay, AR. (Lafay). — CORRÈZE : 
Bords de la Corrèze à Brive, Siaurac, Soulier de Chasteaux. 
AC. (Rupin); Saint-Cernin, AC. (Farges); Argentat, C. (Vachal. 
— ConFoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : AC. Puy- 
Rocher, ce de Pluviers, petit ruisseau à Lisle, ce de Thiviers (Sou- 
iat-Ribette). 


573. A. montana Schleicher (Angélique de montagne). À. 
silvestris var. montana Gremli. — Diffère de l’espèce précédente 
par sa glabrescence, ses feuilles à folioles moitié plus larges, les 
supérieures décurrentes sur le pétiole, à dents plus rapprochées, 
ses fruits moitié plus petits. — Vivace; Juillet-Septembre. Lieux 
humides. 

HAUTE-VIENNE : C'est l'espèce qui domine dans la Haute- 
Vienne (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac); AR. à Aubusson 
(Jorrand et Frébault). — Manquerait dans les autres parties de 
a région, mais il semble que les botanistes ont confondu souvent 


— 261 — 


les deux espèces et qu'il y a des recherches à faire pour fixer 
exactement l'aire géographique de À. silvestris et A. montana. 


574. À. pyrenæa Spreng. (Angélique des Pyrénées). — Tige 
1-3 décim., sillonnée; feuilles bi-pinnatiséquées à folioles décou- 
pées en lanières étroites; ombelles de 3-7 rayons, glabres. Fruit 
petit, ovale, — Vivace; Juillet-Septembre. Pâturages des mon- 
tagnes. 

CREUSE : RR. Crocq, Flayat (Pailloux). — Corrèze : C. sur 
auelque points de la Haute-Corrèze (Lamy); Meymac, Milleva- 
ches, pacages de l’étang des Oussines (Gonod d’Artemare et 
G. Lachenaud). el 


Selinum carvifolia Linné, (Sélin à feuilles de Carvi) — Cette plante 
a été indiquée par Boreau, dans la Creuse, au Mouchetard près Guéret. Or, 
de Céssac qui connaissait parfaitement cette localité où il avait créé une sorte 
de jardin botanique, ne l’y a jamais rencontrée. Cette indication paraît 
donc être une erreur. 

On reconnaîtra cette plante à ses tiges à angles aigus, à ses feuilles à fo- 
lioles étroités, à ses fleurs blanches et à son fruit à deux ailes saillantes. 


10. PEUCEDANUM 


Involucre nul ou à plusieurs bractées ainsi que les involucelles. Calice à 
5 petites dents. Pétales entiers ou échancrés. Fruit entouré d’un bord en aile 
simple plus ou moins épaisse. 


579. P. gallicum Latourette (Peucédane de France). P. pari- 
siense de Candolle. —— Souche éouronnée par de nombreuses 
fibres ; tige glabre, striée, dressée, 6-12 décim.; feuilles à folo- 
les toutes linéaires. étroites, allongées et entières. Involucre 
0-4 bractées : involucelles 4-8 bractées. Fleurs blanches ou rosées. 
Fruits petits, elliptiques. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords 
des bois, prés secs. : 

HAUTE-VIENNE : Peyrat-la-Marche; bois entre Thiat et Ora- 
dour-Saint-Genest (Abbé Lecler); sur les rochers de la Glane à 
Saint-Junien (J.-J. Crévelier). Bords du Taurion près Saint- 
Martin-Terressus, champs incultes près du Riz-Chauveron, 
dans un pré sec au Petit-Beauvais près Limoges (Lamy). — 
CREUSE : Environs d'Ahun, Chamberaud, RR. (Pailloux); forêt 
de Chenérailles (de Cessac). — Corrèze : Le Saillant, rive droite 
de la Vézère, après le Saut du Saumon, R. (Rupin). — Conro- 
LENTAIS : Bois de Pignoux, ce d’Hiesse, des Sines, ç° d’Ansac, 
de Vielleforêt, ee de Lessac etc., CG. (Crévelier). 


576. P. carvifolium Villars (Peucédane à feuilles de Carvi) 
Selinum carvifolia Dubois non Lirné. — Diffère de l'espèce 


— 9262 — 


précédente par l’involucre nul ou à une seule bractée, par les 

involucelles à 1-4 bractées, par les fleurs d’un blanc verdâtre 

ou jaunâtre. — Vivace; Juillet-Septembre. Prés humides. 
NonNTRONNAIS : Prés aux environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 


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Limites de départements … rertrts Fi LS D à CG 
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Limites d'arrondissements … = £ LOT «Q° N, A A 
Limites de cantons =... * DA À 
Fig. 16. — % Aire gogrophique de Peucedanum gallicum Latourette. 
© — Peucedanum Oreoselinum Mænch. 
577. P. Cervaria Lapeyrouse (Peucédane des cerfs). — Souche 


garnie de fibres; tige robuste, 7-12 décim.; feuilles pinnatisé- 
quées à folioles larges, ovales, dentées. Ombelle à 10-20 rayons; 
involucre et involucelles à plusieurs bractées; fleurs blanches 
parfois rosées; fruit ovale oblong. — Vivace; Juillet-Octobre. 
Pâturages secs. coteaux et bois calcaires. 

Corrèze : Chèvre-Cujol, Noailles entre le Puy-Laborie et 
la route de Toulouse, AC. (Rupin). 


— 263 — 


978. P. Oreoselinum Mæœnch (Peucédane sélin de montagne). — 
Diffère de l'espèce précédente par les feuilles vertes sur les deux 
faces, et les folioles cunéiformes trilobées; les fleurs sont toujours 


blanches. — Vivace; Juillet-Août. Pâtures, bois, surtout dans 
les terrains sablonneux. 
CREUSE : Saint-Marien (Pérard); Clairavaux (Pedon). — Cor- 


RÈZE : Beaulicu, bois de la Dordogne près Brivezac C.; Saut de 
la Sole (Rupin); Argentat, bords de la Dordogne, C. (Vachal). — 
CONFOLENTAIS : indiqué avec doute à Parzac par Crévelier. 


11. — PASTINACA 


Involucre et involucelles nuls ou à un petit nombre de bractées (1-2). 
Fruit glabre entouré d’un rebord simple, peu saillant. 


579. P. opaca Bernh. (Panais opaque) P. silvestris var. opaca 
Gelak. — Tiges sillonnées, pubescentes; feuilles ailées à folioles 
ovales crénelées-dentées, velues. Ombelles à 4-6 rayons; fleurs 
jaunes; fruits aplatis à 3 côtes saillantes. — Bisannuelle. Juillet- 
Septembre. Lieux incultes, bords des chemins. 

Haure-VienNe : CC. sur le bord des chemins, route de Limo- 
ges à Aixe. Cimetière de Peyrat, de Bellae, etc., (Lamy). — Cor- 
RÈZE : Chèvre-Cujol, Panpan, Jouffre, Puy-Gérald, Lissac, 
Larc e, Ayen, Saint-Robert, Cublac, C. (Rupin). — Gonro- 
LENTAIS : Autour des habitations, cà et là à Confolens, le Pignoux 
ce d’'Hiesse, Le Pinode, c° d'Ambernac, Saint-Maurice, etc. 


AR. (Crévelier). — Nonrronnais : Thiviers, Saint-Pardoux, 
(Soulat-R'bette). 
P. propinqua Jordan. — Forme robuste, tiges dressées, à an- 


gles peu prononcés, atteignant jusqu’à deux mètres. 

ConrocenTais : Chabanais, talus secs sur la route de Confo- 
lens (Le Gendre). 

P. pralensis Jordan (Panais des prés). — Tiges à angles très 
prononcés. Fruit largement ovale. — SRE Août-Septem- 
bre. Prés, lieux frais. 

Corrèze : C. dans les prairies et herbages humides aux envi- 
rons de Saint-Cernin (Farges). 

Cette variété de P. silvestris doit être commune en Limousin. 
A rechercher. 

P. obscura Lamy. — Sans description et nous n'avons pas 
la plante en herbier, de sorte que nous ne savons à quelle variété 
de P. silvestris la rapporter. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Aixe, C. près des moulins et des 
habitations (Lamy). 


— 264 — 


580. P. sativa Muller (Panais cultivé). — Plante à racine ren- 
flée, charnue, à feuilles glabres, luisantes en dessus, cultivée 
sous le nom de Panais des polagers et cuelquefois subspontanée. 

HauTE-ViEenNE : Lieux incultes, près des habitations (Lamy). — 
Sans doute ailleurs. 


12. — HERACLEUM 


Involucre nul ou à bractées peu nombreuses; involucelles à plusieurs 
bractées. Calice à 5 dents. Pétales émarginés. Fruit entouré d'un rebord 
mince et élargi. 


581. H. Lecokii Grenler et Godron (Berce de Lecoq.) H. sibi- 
ricum Lecoq et Lamotte. — Tige dressée, 5-12 décim., hérissée, 
fistuleuse. Feuilles pubescentes, vertes en dessus, plus ou moins 
blanchâtres en dessous, profondément découpées en larges seg- 
ments. Ombelles grandes ; fleurs jaunâtres ou verdâtres ; fruit gros, 
glabre, échancré au sommet — V vace; Juin-Août ; prairies et 
bois. | 

HAUTE-VIENNE : M. Lamy croit l’avoir trouvé (Ab. Lecler). — 
CorRÈzE : Bords de la Cère, sous Saint-Julien (Rupin) ; vallée de 
la Dordogne au Val Benette (Gonod d’Artemare). 


582. H. Sphondylinum Linné (Berce Branc-Ursire); en patois 
Paouto de Lou (patte de Loup). — Tige dressée, 5-12 décim., 
velue fistuleuse. Feuilles velues en dessous, pinnatiséquées. 
Ombelles grandes; fleurs blanches; fruit gros, pubescent. 
— Vivace; Juin-Septembre; prairies humides, fossés. 

Espèce présentant plusieurs variétés. Voici celles dont la pré- 
sence a été constatée en Limousin. 

H. pralense Jordan (Berce des prés). — Tige robuste; feuilles 
à lobes oblongs; fruit presque orbiculaire. 

CG. partout ; mauvaise plante envahissante à faire disparaître 
des prairies. 

H. angustatum Boreau (Berce à feuilles aiguës), (4. Lamollei, de 
Cessac). — Plante assez robuste. Feuilles à folioles très étroites ; 
fruits presque orbiculaires. 

CREUSE : Saint-Léger-le-Guéretois, elc. R. (de Cessac). —- 
CorRÈzE : Allassac, moulin de Gau., RR. (Rupin). 

H. æslivum Jordan (Berce d’été) — Tige peu robuste; feuilles à 
lobes ovales lancéolés. Fruits obovales sensiblement rétrécis à 
la base. — Juillet-Septembre; bois et pâturages. 

HAUTE-VIENNE : Prairies élevées et humides entre Saint-Syl- 
vestre et Grammont; CC. dans les prés d’Aixe, Limoges, Isle: 


— 265 — 


Larivière sur les bords de la Tardoire, c° de Champagnec (Lamy). 
— CREUSE : C. (de Cessac). — CorRÈzE : Bords de la Corrèze C. 

H. æslivum var. anguslalum de Cessac. — Feuilles à folioles 
très étroites. | 

CREUSE : Pont-à-la-D auge. R. (de Cessac). 

H. anguslifolium Villars (Berce à feuilles étroites). — Plante 
grêle ; feuilles inférieures à folioles courtes, à divisions lancéolées 
linéaires. Fruits obovales. 

CoRRÈzE : Meymac, Millevaches, AC. dans les prairies (Gonod 
d’Artemare). 

Variétés mal définies qu'il convient d'étudier afin d’en fixer 
plus exactement la distribution dans notre région. 


13. — TORDYLIUM (1) 


Involuere et involucelles à plusieurs bractées linéaires subulées. Calice à 
dents courtes. Pétales émarginés. Fruit orbiculaire, entouré d’un rebord 
en forme de bourrelet. 


583. T. maximum Linné (Tordylier élevé). — Tige dressée, 
3-9 décim., anguleuse, hérissée. Feuilles pinnatiséquées, velues, 
à folioles incisées, ovales ou lancéolées. Ombelles à rayons courts. 
Fleurs blanches, quelquefois rosées. Fruits poilus. — ©; Juillet- 
Août. Bords des chemins; lieux secs et pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Bords des champs et des chemins à Roche. 
chouart (Lamy); dans un taillis, sur un remblai bordant une 
route à Oradour-sur-Vayres, RR. (Rodeau). — Creuse : Catal 
Pailloux. R. Grand-Bourg, Saint-Médard, étang des Landes 
près Lussat (de Cessac). — CorrËzr : Bords de la Corrèze au 
Pie r, Sairt-Pantaléon, Larche, A C. (Rupin) ; Saint-Cernin, 
AC. (Farges). — CoNFoLENTAIS, coteaux de Saint-Germain 
AC. (Crévelier). — NonrTronNais : environ de la tour de Piégut, 
Thiviers (Soulat-Ribette). 


14. — SILAUS 


Involucre nul ou à 1-2 bractées; involucelles polyphylles. Calice à dents 
nulles; pétales faiblement échancrés. Fruit oblong à 5 côtes un peu 
saillantes. 


584. S. pratensis Besser (Silaus des prés) vulg. : Persil bâtard, 
Cumin des prés. — Plante glabre; souche munie de fibres au som- 
met: tige dressée, 4-10 décim., striée; feuilles 2-3 pinnatisé- 


(1) Voir Rev. scient., t. IV, p. 216. 


— 266 — 


quées, à lobes linéaires lancéolés. Ombelles courtes; fleurs jau- 
nâtres. — Vivace; Juin-Septembre; prairies et bois humides. 

HauTE-VIENxE : Haies des prairies aux environs de Vayres RR. 
(Soulat-Ribette). — CREUSE : Clairavaux, R. (Pedon). — Cor- 
RÈZE : Vialmur, Noailles, Entrecor à Fontilles. C. (Rupin). 
CONFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, etc. seulement dans le cal- 
caire (Crévelier). 


15. — SESELI 


Involucre nul ou à peu près; involucelles polyphylles. Calice à dents 
courtes. Pétales faiblement échancrés. Fruits ovales ou oblongs, couronnés 
par les styles. 


089. $. montanum Linné (Séséli des montagnes). — Plante 
glabre; souche garnie de fibres; tige dressée, 2-5 décim., grêle: 
feuilles d’un vert gai, les inférieuses tripirratiséquées, à folioles 
linéaires arquées relevées en dessous par une côte saillante. 
Ombelles petites à rayons courts; fleurs blanches; fruit à côtes 
épaisses. — Vivace; Août, Octobre. Coteaux secs dans le calcaire. 

CoRRÈZE : Noailles, Puy de Crochet, Le Chauzanel, Cousage, 
entre la Ménagerie et la Roche, Perpezac-le-Blanc C. (Rupin et 
Loubignac). — CoNFoLENTAIS : Coteaux secs et bois du calcaire, 
Saint-Glaud, Parzac, les Pins, Champagne-Mouton, ete. CC. 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : Saint-Pardoux. (Soulat-Ribette). 

S. glaucescens Jordan. (Séséli glaucescent). — Diffère du précé- 
dent par ses feuilles glaucescentes à folioles doat la côte est nulle. 
— Même temps de floraison, mêmes stations. 

NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 


16. — FŒNICULUM 


Involucre et involucelles nuls. Calice à dents nulles. Pétales entiers. 
Fruit à 5 côtes saillantes. : 


986. F. officinale Allioni (Fenouil officinal). -- Plante gla- 
bre, un peu glauque. Tige grosse, 1-2 mêtres, cylindrique, 
striée. Feuilles, 3-4 pinnatiséquées, à folioles allongées nombreuses 
capillaires. Ombelles amples, à rayons nombreux; fleurs jaunes: 
fruits oblongs. — Vivace; Juillet Acût: Cultures, vignes, 
champs pierreux, ruines. 

HAUTE VIENNE : Limoges au Grand séminaire, (Abbé Lecler); 
dans un jardin près de Naugeat, Aïxe, ruines de Saint-Amand à 
Saint-Junien (Lamy); au bois de Mialeix près de Saint-Léonard 
(Van der Woæstyne); route de Vayres à Rochechouart, Bellae, 


TEE 


coteaux au-dessous de Châteauponsac (Le Gendre). — CREUSE : 
RR. Glénic (Filloux) où il est très abondant dans les rochers; 
Saint-Médard, ete. (de Cessac); Aubusson, RR. sous les murs du 
Châpitre, etc. (Jorrand et Frékault). — Corrèze : Chèvre-Cujol, 
Vialmur, Yssandon, Ayen, C. (Rupin); Argentat, Vel, AR. 
(Vachal); Le Carmel à Tulle, Laguenne, R. (Fourgeaud). — 
CONFOLENTAIS : bords des chemins à Confolens, Saint-Maurice, 
Etagnac, etc. (Crévelier); Chabanais (Le Gendre). Plante sou- 
vent naturalisée dans les jardins et surtout dans les lieux où 
elle trouve de la chaux. 


17. — ÆTHUSA (1) 


Involucre nul et involucelles à 3-5 bractées. Calice à dents nulles. Pétales 
échancrés, Fruit glabre, ovale, globuleux. 


587. Æ. Cynapium Linné (Ethuse persil de chien) vulg. : Pete 
ciguë, faux persil. — Plante glabre. Tige dressée, 1-6 décim., 
cylindrique. striée. Feuilles d’un vert sombre, 2-3 fois pinnati- 
séquées. à odeur vireuse, à folioles triangulaires, profondément 
incisées. Ombelles pédonculées; fleurs blanches. — ©: Juillet- 
Octobre. Pied des murs. Jardins, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : Lieux cultivés, jardins, C. (Lamy), Limoges 
(Le Gendre); Le Dorat. (Abbé lsecler) ; Eymoutiers, jardins et prés 
des habitations (Duris); Pare de Saint-Bazile (Rodeau). — 
CREUSE : Cat. Pailloux, CC. (de Cessac); Aubusson, AC. (Jorrand 
et Frébauit). — CorRÈzE : Darazac, G. (Laygue); Ussel. Bort, 
route d’Ussel, (Fre Georges). — COoNFOoLENTAIS : CC. jardins et 
champs à Confolens, Saint-Germain, Chabanais, etc. (Crévelier). 
— NonTROoNNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette). 


18. — ŒNANTHE (? 


« 


Involucre nul ou à plusieurs bractées, involucelles polyphylles. Calice 
accressent après la floraison. Pétales émarginés. Fruits cylindriques ou ovoi- 
des, à côtes obtuses. 


588. Œ. pimpinelloides Linné (Œnanthe Boucage). — Plante 
glabre; souche à fibres munies à l’extrémité d’un renflement 
ovoïde globuleux; tige dressée, 3-6 décim., cannelée, fistuleuse ; 
feuilles inférieures bipinnatiséquées à folioles ovales ou lancéolées, 
les supérieures pinnatiséquées à folioles lcrgues et étroitement 


(1) Voir Rev. scient., t. I, p. 192 et 210. 
(2) Voir Revue scientifique, t. X, p. 216. 


— 268 — 


linéaires, Ombelles longuement pédonculées à 6-12 rayons; 
involucre à bractées caduques. Fleurs d’un blanc jaunâtre. Fruit 
cylindrique muni d’un anneau calleux à la base. — Vivace; Juin- 
Juillet. Prés, bois. c 

HAUTE-VIENNE : Condat. Isle, Aixe, Saint-Priest-sous-Aixe, 
Saint-Junien, Saint-Barbant (Lamy) Condadille. bords de la 
Briance au Bas-Marin (Abbé Lecler); bois au-dessus de la gare 
de Beynac (Le Gendre); Marginier, Abjat, forêt de Lavergne, ce 
de Janaïlhac (G. Lachenaud). — CoRRÈZE : dans les prés, Damp- 
niat, Turenne, vallée de la Tourmente, AC. (Rupin); Argentat, 
Moulin Bas (Vachal); Saint-Bonnet (Fourgeaud). — CONFOLEN- 
TAIS : prairies des bords de la Vienne. du Goire, de Issoire, etc. 
GG. (Crévelier). — Nonrronnais : Environs de Thiviers et dans 
le calcaire. CG. (Soulat-Ribette}. 

Var. B chærophylloides De Candolle. — Difière du type par 
les fibres plus grêles et plus allongées de la souche, par les folio- 
les arrondies cunéiformes des feuilles radicales. 

HAUTE-VIENNE : pré du Séminaire au Dorat (Abbé Lecler); 
Marginier, ce de Janraïlhac (G. Lachenaud). 


589. Œ. peucedanifolia Pollich (Œnanthe peucedane). — Sou- 
che à fibres renflées en tubercules allongés assez grêles. Tige verte, 
48 décim., sillonnée, fistuleuse’ Feuilles bipinnatiséquées ei 
pinnatiséquées, toutes à longues folicles linéaires aiguës. Ombelles 
assez grêles à 5-10 raycns; involucre nul. Fleurs blanches. Fruits 
ovoïdes, atténués aux deux extrémités sans anneau calleux. — 
Vivace; Mai-Juin. Prés humides. 

HAUTE-VIENNE : Pré du Séminaire au Dorat (Abbé Lecler) 
pré sur le bord de la Vayres, entre chez Bezard et Merlis, AR. 
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac); Guéret, 
Glérie (Lafay et Sarrassat). — CONFOLENTAIS : prés de la Cha- 
rente à Ambernac, Alloue, Benest, G. (Crévelier). ” 

(Œ. media Grisebach (Œnanthe intermédiaire). — Diffère de Œ. 
peucedanifolia par l'existence d’un involucre, par les rayons de 
l’ombelle épaissis à la base et par ses fruits pourvus d’ur an- 
neau calleux. -— Vivace: Juin-Jullet. Prés et bois humides. 

HAUTE-VIENNE : pré du Séminaire au Dorat ou tout au moins 
individus se rapprochant | eaucoup de cette espèce (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Ajain, (Abbé Nadaud). — COoNFOLENTAIS : prés 
des Roufferies et des environs, ce de Lessae, AC. (Crévelier). 


590. Œ. Lachenalii Gmelin (Œnanthe de Lachenal). — Plante 
glabre différant de Œ. peucedanifolia par sa souche à fibres 


— 269 — 


charnues, presque toutes filiformes, par ses tiges striées, cylin- 
driques, ses feuilles inférieures à folioles oblongues, ses ombelles 
avec involucre à folioles caduques et sen fruit plus petit. — Vi- 
vace; Jullet-Septembre; prés humides et marécageux. 

HAUTE-VIENNE : RR. (Lamy). — CREUSE : indiquée dans la 
flore centrale sans localité (de Cessac). 


991. Œ. fistulosa Linné (Œnanthe fistuleuse). Souche à 
fibres charnues ; tige faible, 4-8 décim., glaucescente, striée, très 
fistuleuse ainsi que le pétiole des feuilles. Feuilles inférieures 
2-3 pinnatiséquées à folioles obovales, les caulinaires pinnalisé- 
quées à folicles linéaires. Ombelles longuement pédonculées, à 
3-4 rayons, les fructifères globuleuses:; involuere nul ou mono- 
phylle. Fleurs blanches quelquefois rosées. Fruit obovoïde angu- 
leux. — Vivace; Juin-Juillet. Lieux humides, fossés, marais. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE ; Etang des Landes, 
près Lussat (Pailloux). — CorrÈzE : Mares de Tujac, près le 
port du chemin de fer, sur la route de Bordeaux R. (Rupin); 
Rotassac (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : au-dessous de Hiesse, 
vers Leymarie et la Chaume, étang de la Vigerie, R. (Crévelier). 


092. Œ. Phellandrium Lamarck (Œnanthe Phellandrie), 
Phellandrium aqualicum. Vulg. : Ciguë aquatique. — Souche gros- 
se à fibres grêles. Tige dressée ou couchée, 3-15 décim. sillonnée, 
fistuleuse, radicante aux rœuds inférieurs. Feuilles 2-3 pinnali- 
séquées, à folioles divisées en lobes très petits, les submergées à 
folioles capillaires, Ombelles courtement pédonculées, latérales 
et opposées aux feuilles. Involucre rul. Fleurs blanckes petites. 
Fruits ovoïdes chlongs. 

HAUTE-VIENNE : dans quelques étangs des environs du Dora. 
de Lussac-des-Eglises ct dans celui dela Belle-percle près du 
Riz-Chauveron (Lamy); étang de L'âge, ee du Dora, étang ts 
Planchettes, ce d’Azat, (Le Gendre); au Mas Gourgu (Abbé 
Lecler). — CORRÈZzZE : aux alertcurs de la Bouvie (Lcufignac). 
— CONFOLENTAIS : dans le Clair, au-dessous ce Hiesse, vers 
Leymarie et La Chaume, étarg de la Vigerie, R. (Crévelicr). 


19. — BUPLEURUM 


Involucre nul ou polyphylle; involucelles polyphylles. Calice à bord en- 
tier. Pétales entiers. Fruit ovoïde à 5 côtes filiformes. Feuilles simples. 


593. B. rotundifolium Linné (Buplévre à feuilles arrcrdies). 
— Tige, 3-6 décim.. droite; feuilles glauques. ovales arrondies, 
les supérieures perfoliées. Ombelles à 4-8 rayons; pas d'involu- 


be 


cre. Fleurs d’un jaune pâle. Fruits à côtes saillantes et à vallé- 
cules lisses. — ©; Juin-Juillet. Moissons calcaires. 

CREUSE : terrains calcaires à Saint-Marc à Frongier, RR. (Ab. 
Paufique in de Cessac). — CoRRÈZE : entre Turenne et Russac, 
AR.; Jugeals, Puy de Crochet, Jauzac, Ayen, AC. (Rupin). — 
CONFOLENTAIS : seulement dans le calcaire, Saint-Claud, Beau- 
lieu, les Pins, Champagne-Mouton, ete. (Crévelier). — NONTRON- 
NAIS : C. dans les moissons (Soulat-Ribette) 


594. B. protractum Link. (Buplèvre à feuilles allongées). — 
Diffère de B. rolundifolium par ses feuilles plus allongées, par ses 
ombelles à rayons moins nombreux (2-3), par ses fleurs d’un jau- 


ne vif, par ses fruits à vallécules rugueuses.— ©; Juin-Juillet. 
Moissons calcaires. 
CONFOLENTAIS. — Saint-Claud, Parzac, Saint-Laurent de 


Céris, AR. (Crévelier). 


595. B. aristatum Grenier et Godron (Buplèvre aristé) B. 
opacum Lange. — Tige, 1-2 décim., droite, anguleuse; feuilles 
linéaires lancéolées, non perfoliées. Ombelles à 2-4 rayons; 
involucre à 5 bractées longues ainsi que celles des involucelles. 
Feuilles petites, jaunâtres; fruits à côtes fines. — ©. Juin-Août. 
Lieux pierreux et secs. 

CoRRÈzE : Larche sur les coteaux entre Fourret et Achier, 
AR. Entre La Roche et la Ménagerie, AC. (Rupi). 


20. — BERULA 


Involucre et involucelles à plusieurs bractées. Calice à sépales très petits 
el aigus. Pétales émarginés. Fruits subglobuleux à côtes filiformes. 


296. B. angustifolia Koch (Bérule à feuilles étroites) Sisum 
angustifolium Linné. — Tige dressée, 5-7 cécim. Feuilles pinnati- 


séquées à folioles sessiles inégalement dentées. Ombelles pédon- 
culées, la plupart latérales. Fleurs blanches. Fruit petit. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Ruisseaux et fossés des terrains calcaires. 

HAUTE-VIENNE : espèce à supprimer de men catalogue, dit 
Lamy; je ne crois pas qu’elle ait jamais été trouvée dans le dé- 


partement. — ConroLenTaIs : Confolens, assez répandue dans 
les fossés et ruisseaux de la partie calcaire (Crévelier). — Non- 


TRONNAIS : Saint-Martial ce Valette. Fords de la route de Thi- 
viers à Nantheuil (Soulat-Ribette). 
21. — PIMPINELLA 


Involucre et involucelles nuls. Calice à sépales rudimentaires. Pétales 
émarginés. Fruit ovoide à côtes filiformes égales. 


Le 


— 971 — 


597. P. magna Linné (Boucage élevé). — Tige dressée, 6-7 
décim., sillonnée anguleuse. Feuilles pinnatiséquées à folioles 
dentées. Ombelles 8-16 rayons. Fleurs blanches, rarement roses. 
— Vivace; Juillet-Septembre. Lieux frais, haies, bords des bois. 

HAUTE-VIENNE : Prés de Magnac-Bourg, bords de la Briance 
entre le Vigen et la tour de Chalucet, Folles, Saint-Léonard, etc. 
R. (Lamy); Boisseuil (Abbé Lecler). — CREUSE : AR. Châtelus, 
Grand-Bourg, Chamberaud, Chambon Sainte-Croix, ete.; CC. 
dans les bois autour d’Aubusson (de Cessac). — CoRRÈzE : Saint- 
Robert, près d’une fontaine sous le village, R. (Rupin); Argentat, 
CG. (Vachal). — ConrorenTais : Environs de Confolens, AC. 
(Crév_lier). 


598. P. saxifraga Linné (Boucage saxifrage). — Tige dressée, 
2-6 décim., striée, cylindrique. Feuilles pinnatiséquées, les 
supérieures à folioles incisées. Ombelles 8-16 rayons. Fleurs 


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Fig. 147. — X Aire géographique de Pimpinella magna Linné. 
— — Helosciadium inundatum Koch. 


— 972 — 

blanches. Fruit lisse. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des 
champs; pelouses sèches. 

C. ou CC. partout. 

P. pralensis Thuillier. — $e distingue du type par les foholes 
des feuilles inférieures toutes pinnatifides. 

HauTe- VIENNE : Bords de la Briance (Abbé Lecler). — CREU- 
se : C. (de Cessac). — CONFOLENTAIS : Prairies des bords de la 


Vienne et sur quelques vieux murs à Confolens, C. (Créveler). — 
NoONTRONNAIS : landes de Bancul, près de Thiviers. 

P. saxifraga B. dissectifolia Koch. — Diffère du type par ses 
tiges plus filiformes et les folioles des feuilles inférieures incisées 
jusqu’à la côte et à lobes étroits. 

HAUTE-VIENNE : Pierre-Brune, ce de Magnac-Bourg (Le Gen- 
dre). — CREUSE : C. (de Cessac). — CONFOLENTAIS : dans les 
prés de la Grange-Cambourg, sous Périssac, R. (Crévelier); 
pelouses sèches à Cacharat, ce d’Etagnac (Le Gendre). 


22. — CARUM 


Involucre et involucelles à plusieurs bractées,- rarement nuls. Calice à 
sépales fugaces. Pétales émarginés. Fruit ovoide ou oblong à côtes filifor- 
mes. 


599. C. verticillatum Koch (Carvi verticillé) Bunium verli- 
citlatum Grenier et Godron. — Souche garnie de fibrilles,, à fibres 
allongées charnues. Tige dressée, 2-6 décim., gläbre. Feuilles 
longues, pinnatiséquées, presque toutes radicales, à folioles nom- 
breuses, capillaires. Ombelles, 6-12 rayons à .peu près égaux. 
Involucre et involucelles à plusieurs bractées courtes. Fleurs 
blanches. Fruit ovoïde. — Vivace; Juin-Août; terrains graniti- 
ques, prés marécageux. 

GC. ou CC. partout. 


600. C. Carvi Linné (Carvi officinal) Bunium Carvi Bieb. — Ra- 
cine charnue, pivotante. Tige dressée, 3-5 décim. Feuilles bipin- 
natiséquées à folioles linéaires courtes. Ombelle, 6-12 rayons 
très inégaux. Involuere et involucelles nuls ou presque nuls. 
Fleurs blanches, quelquefois purpurines. Fruit ovoïde à odeur 
d’anis. — Bisannuelle; Mai-Juin. Prés humides. 

HAUTE-VIENNE : prairie du Masbareau près de Royère (Lamy), 
Limoges, R. (Abbé Lecler). — Creuse : RR. abonde sur un petit 

espace dans la prairie du Mouchetard (de Gessac). — CORRÈZE : 
Laguenne, talus près du pont de Monseigneur (Fourgeaud). 


601. ©. Bulbocastanum Koch (Carvi Terre-noix) Bunium 
Bulbocastanum Linné. — Souche globuleuse. Tige dressée, 2-7 


* 


décim. Feuilles 2-3 pinnatiséquées à folioles linéaires. Ombelles 
10-20 rayons à peu près égaux. Involuere et involucelles à brac- 
tées nombreuses. Fleurs blanches. Fruits oblongs. — Vivace: Juin- 
Juillet. Moissons des terrains calcaires; les tubercules sont co- 
mestibles. 

Corrèze : Combe-Petit, près Moriolle (de Lépinay): Tulle, 
bois du Séminaire, chemin et parc du Marquis (Fourgeaud). 


23. — ÆGOPODIUM 


Involucre et involucelles nuls. Calice à sépales nuls. Pétales émarginés. 
Fruit ovoide oblong à côtes filiformes égales. 


602. Æ. Podagraria Linné (Egopode podagraire). = Tige 
droite, 5-9 décim., glabre, fistuleuse. Feuilles inférieures 1-2 tri- 
séquées, les supérieures ternées à folioles accuminées dentées. 
Ombelles 12-15 rayons égaux. Fleurs blanches. — Vivace; Mai- 
Juillet. Lieux frais, haies, pied des murs, bords des rivières. 

Haute-Vienne : Limoges, Isle, Condat, sur divers points des 
rives de la Briance, notamment prés du Pont-Rompu, ce de Soli- 
gnac, et près du moulin de l’Aiguille A. C. (Lamy); Bords d’un 
ruisseau, au-dessous d’Aixe (Le Gendre). — CoRRÈzE : bords de 
la Corrèze, au Prieur, Jouffre, Beaulieu, bords de la Dordogne, 
Bort, route d’'Ussel, A. R. (Rupin) ; Château de Bach, près Naves 
(Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : bords de la Vienne à Confolens, 
Ansac, Manot, et ruisseaux, vers Lesterps, Brillac, CC. (Créve- 
lier). 


24. — AMMI 


Involucre et involucelles polyphylles. Calice à sépales nuls. Pétales émargi- 
nés. Fruit ellipsoide à côtes filiformes égales. 


603. À. majus Linné (Ammi élevé). — Plante glabre. Tige dres- 
sée, 2-7 décim. striée, pleine, -un peu glauque. Feuilles 1-2 pinnati- 
séquées à foholes lancéolées, linéaires dans les supérieures, 
dentées. Ombelles larges, 15-25 rayons. Fleurs blanches. — © 
Juillet-Août. Champs sablonneux. 

HaAuTE-VIENNE : à rechercher; a été vu par Chaboiïsseau au 
jardin de la Rocherie (Vienne), sur sol granitique, tout près de 
Riz-Chauveron. — CORRÈZE : Brive, champs bordant l’avenue de 
la Gare, C. (Rupin}; Noailles, à Coutinard, AR. (de Lépinay). 


25. — SISON 


Involucre et involucelles à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales 
profondément échancrés. Fruit ovoïde à côtes filiformes égales. 


ITA — 


604. $. Amomum Linné (Sison amome). — Plante glabre. ra. 
cine pivotante. Tige dressée, 5-10 décim., striée, très rameuse. 
Feuilles 1-2 pinnatiséquées, à folioles inférieures larges, dentées, 
les supérieures linéaires. Ombelles, 3-5 rayons inégaux. Fleurs 
blanches. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Terrains argilo- 
calcaires ; champs, talus. | 

CorrÈzE : Bords des champs sur le plateau calcaire de Saint- 
Robert, R. (Rupin). — NonTRONNAïs : Trouvée par M. Sauvo, vu 
à Saint-Pardoux en 1860 (Soulat-Ribette). 


26. — FALCARIA 


Involucre et involucelles polyphylles. Calice à 5 sépales aigus. Pétales 
émarginés. Fruit oblong à côtes filiformes égales. 


605. F. Rivini Host (Faucillière de Rivin). — Plante glabre 
à racine fusiforme. Tige dressée, 4-8 décim., striée rameuse, 
pleine. Feuilles radicales simples ou ternées, les caulnaires 
pinnatiséquées à folioles peu nombeuses, linéaires lancéolées, 
très allongées, souvent un peu arquées, régulièiement dentées. 
Ombelles, 15-20 rayons. Fleurs blanches. —"Bisannuelle ou vi- 
vace ; Juillet-Septembre. Terrains calcaires, champs. 

CoNFoLENTAIS : Beaulieu, Champagre-Mouton, etc, dans le 
calcaire (Crévelier). 


27. — HELOSCIADIUM 


Involucre nul ou polyphylle; involucelles polyphylles. Calice à sépales 
très courts. Pétales entiers. Fruit à côtes filiformes égales. 


606. H. nodiflorum Koch (Helosciadie nodiflore) — Tige 
faible, 2-8 décim., ascendante ou couchée, radicante aux nœuds 
inférieurs, striée, fistuieuse. Feuilles pinnatiséquées à folioles 
sessiles, ovales lancéolées, dentées. Ombelles, 4-21 rayons, 
sessiles ou à pédoncules courts, opposées aux feuilles. Involucre 
nul ou à 1-2 bractées. Fleurs blanches un peu verdâtres. Fruits 
ovoïdes. — Vivace; Juillet-Septembre. Fossés, ruisseaux, marais. 
Plante vénéneuse qui ressemble beaucoup avant sa floraison au 
Cresson de fontaine. 

C. ou CC. partout. 

H. repens Koch (Héliosciadie rampanie). — Diffère du type 
par l’involucre à 4-5 bractées, les pédoncules plus longs que 
les rayons et les fruits subglobuleux. 

HAUTE-VIENNE : sur la vase, au bord des étangs, queue de 
l’étang de Cordelas (Lamy); Saint-Bazile, pré marécageux sur le 


—-97$ — 


bord de la Tardoire entre-la Planche de Gussac et la Barbarie 
(Rodeau). 

H. helosciadium var. ochreatum De Candolle. — Forme 
grêle différant du type par la tige courte, les folioles petites, 
les pétioles courts, dilatés membraneux. 

HaurTe-VieNNE : Petit ruisseau au moulin de Saint-Paul, 
dans.un ruisseau près du Moulin Corret; Magnac-Bourg près de 
l'étang de Roffignac. (Lamy). 


607. H. inundatum Koch (Hélosciadie inondée). — Tige 
couchée radicante ou submergée-flottante, 1-5 décim., très fis- 
tuleuse. Feuilles submergées 2-3 pinnatiséquées, à folioles capilz 
laires fermant pinceau quand on les sort de l’eau, les aériennes * 
pinnatiséquées à folioles cunéiformes incisées. Ombelles 1-3 
rayons, à pédoncules allongés, opposées aux feuilles. Fleurs 
blanches. Fruits ellipsoïdes. — Vivace; Juin-Juillet. Marais, ruis- 
seaux fossés. 

HAUTE-VIENNE (1): moins commun que H. nodiflorum, étangs 
de Cordelas ce de Panazol, de Gençay ce des Chézeaux, du Boutilly, 
près du Riz-Chauveron, dans les marnières de Cros près Lussac, 
Etang de L'âge, environs de la gare de Fromental (Lamy); Nan- 
tiat à côté du pont de la Crèche (Soulat-Ribette). — CREUSE : 
Chamberaud, Aubusson, etc. (Pailloux); Guéret, Saint-Priest-la- 
Plaine (de Cessac); Marais de Courtille, AC. (Lafay, Sarrassat).— 
Corrèze : Mares de Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin 
de fer, sur la route de Bordeaux (Rupin); Ussel, AR. (Lamy). — 
CoNFOLENTAIS : étang de Pluyaut à Montrollet et étangs voisins, 
AR. (Crévelier). — NonTronNais : Etang de Saint-Estèphe 
(Soulat-Rihette). 


28. — TRINIA 


Involucre et involucelles nuls ou à un segment. Calice à sépales nuls. Pé- 
tales lancéolés. Fruits ovoïdes à côtes filiformes égales. 


608. T. vulgaris De Candolle (Trinie commune). — Sou- 
che épaisse chargée de fibrilles. ige dressée, 1-3 décim., glabre, 
striée, très rameuse. Feuilles 2-3 pinnatiséquées à foliolés linéai- 
res. Ombelles 3-9 rayons, à pédoncules très inégaux. Fleurs 
blanches. — Bisannuelle; Mai-Juin; coteaux secs dans le caleai- 
re. : 

CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon). 


(1) Voir la carte p. 271. 


n : 
+ 


29. — PETROSELINUM 


Involucre 1-3 folioles; involucelles polyphylles. Calice à sépales nuls. 
Pétales entiers, arrondis. Fruit ovoiïde, à côtes filiformes égales. 


609. P. segetum Koch (Persil des moissons). — Racine pivo- 
tonte. Tige dressée, 4-6 décim., glabre, finement striée, très 
rameuse. Feuilles pinnatiséquées, à folioles toutes sessiles, ovales 
lancéolées. Ombelles, 2-6 rayons très inégaux, petites, longue- 
ment pédonculées. Fleurs blanches ou rosées ; — © ; Juillet-Août. 
Lieux vagues. Champs pierreux. 

CoNFoLENTAIS : Les Pins, Beaulieu, moissons du calcaire, AR. 
(Crévelier). 


610. P. sativum Hoffmann (1) (Persil cultivé). — Plante glabre 
à odeur forte, à racine fusiforme. Tige dressée, 5-8 décim., striée; 
rameuse. Feuilles d’un vert luisant, les inférieures 2-3 pinnatisé- 
quées à folioles trifides en coin, les supérieures à 3 folioles linéai- 
res. Ombelles 8-16 rayons presque égaux. Fleurs d’un jaune ver- 
dâtre. — Bisannuelle, ; Juin-Août. 

Cultivé partout et naturalisé en beaucoup d’endroits. 


Apium graveolens Linné (Ache odorante). — Cette plante à 
tige sillonnée, à pédoncule court, à petites fleurs d’un blanc 
jaun être, est cultivée partout et alors consommée sous le nom de 
Céleri. M. l’abbé de Cessac en a trouvé des pieds sur l’église du 
Grandbourg, dans la Creuse. L’Ache ne peut pas jusqu'ici figu- 
rer parmi les plantes spontanées de notre région. 


30. — CICUTA 


Involucre nul, involucelles polyphylles. Calice à sépales aigus. Pétales 
émarginés. Fruits subglobuleux, plus larges que longs, à côtes larges. 


611. C. virosa Linné (Cicutaire vireuse). Vulg. : Ciguë aquati- 
que. — Plante glabre, à odeur vireuse. Racine fibreuse. Tige 
robuste, 5 10 décim., cylindrique rameuse, striée, très fistu- 
leuse. Feuilles grandes, 2-3 pinnatiséquées, à folioles allongées, 
lancéolées, dentées. Ombelles très grandes, 15-25 rayons égaux. 
Fleurs blanches. — Bisannuelle; Juillet Septembre. Eaux paisi- 
bles, marais, étangs. Plante très vénéneuse. 

Corrèze : Lissac (Loubignac); Le Saillant (Rupin); Moriolles 
(de Lépinay). 


(1) Pied de persil anormal (Règne végétal,1891, p. 127) 


— 277 — 


31. — SCANDIX 


Involuere nul ou à une bractée pinnatiséquée; involucelles polyphylles, 
Calice à sépales presque nuls. Pétales émarginés ou tronqués. Fruit oblong 
linéaire, prolongé en un très long bec. 


612. S. Pecten-Veneris Linné (1) (Scandix Peigne de Vénus). 
Vulg. : Aiguille de Berger. — Tige, 1-4 décim., étalée, rameuse. 
Feuilles 2-3 pinnatiséquées, découpées en folioles multifides 
aiguës. Ombelles courtement pédonculées à 1-3 rayons. Fleurs 
blanches. Fruits scabres, longs de 4-6 centim. — © ; Mai Septem. 
bre. Moissons, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc., dans les fro- 
ments (Lamy); Burgnac, Nexon (Le Gendre); Eymoutiers où la 
plante n’est apparue que depuis la plus grande extension donnée 
à la culture des plantes fourragères, R. (Duris); Environs de Mer- 
lis, ce de Vayres (Rodeau). — CREUSE : à Poméri, sur la route 
de Moulin (Monnet); La Villatte, ce de Saint-Sulpice-le-Guéré- 
tois, les Monts, ce d’Ajain (Martin); Aubusson, AC. (Jorrand et 
Frébault); Crozant, champs sur la route de Paris à Guéret, 
AC. (Lafay). — CorRëzE : CC. dans les moissons des terrains 
calcaires (Rupin); Tulle, route de Mauriac (Fourgeaud). — Cox- 
FOLENTAIS : CC. dans le calcaire, Saint-Claud, Alloue, etc. ; 
AR. aux environs de Confolens et à Saint-Maurice (Crévelier). 
— NonNTRONNAIS : champs cultivés dans les environs de Teijat 
(Soulat-Ribette). 


32. — ANTRHISCUS 


Involucre nul ou à une bractée; involucelles polyphylles. Calice à sépales 
nuls. Pétales échancrés. Fruits ovoïdes aigus, prolongés en bec court, à côtes 
nulles. 


613. A. vulgaris Persoon (1) (Antlirisque commun). Vulg. : 
Persil sauvage. — Racine pivotante. Tige dressée, 1-6 décim., 
glabre, striée. Feuilles 2-3 pinnatiséquées, poilues, à folioles 
petites, ovales incisées. Ombelles latérales, 3-7 rayons glabres. 
Fleurs blanches. Fruit ovoïde couvert d’aiguillons crochus, 
atténué en bec court. —-© ; Avril-Juin. Lieux incultes, décom- 
bres. 

HAUTE-VIENNE : dans la cavité d’un mur au milieu des ruines 
de Chalucet, RR.; près des habitations à Châteauneuf, CC. en 
cet endroit (Lamy); au pied d’un mur à Nexon (Le Gendre). — 
CREUSE : Catal. Pailloux, R. Château d’Aubusson (Lamy); 


(1) V. Revue scientifique. T. II, p. 265. 


— 278 — 


Chamborand, Saint-Priest-la-Plaine, les Places près Crozant, etc. 
(de Gessac). — CoRrRÈzE : Noailles, décombres bordant le che- 
min de Noailles au puy de Crochet, Soulier de Chasteaux, bords 
du ruisseau venant du Sorpt. R. (Rupin); Tulle, le Marquisat 
(Fourgeaud). — CoNFoLENTAIS : Cà et là au pied des murs à 
Confolens vers la Merlie, Saint-Germain-sur-Vienne vers le pont, 
AR, Crévelier). 


614. A. Cerefolium Hoffmann (Anthrisque GCerfeuil) Gerfeuil 
cultivé. — Plante à odeur aromatique. Tige dressée, 3-8 décim. 
striée, rameuse, pubescente au-dessus des nœuds. Feuilles bi- 
pinnatiséquées à folioles courtes, ovales, pinnatifides. Ombelles 
sessiles, 8-5 rayons pubescents. Fleurs blanches. Fruit noirâtre, 
lisse, linéaire, — © ; Mai-Juin. ; 

Cultivé et subspontané aux environs des jardins. 


615. A. silvestris Hoffmann (Anthrisque sauvage). — Souche 
épaisse. Tige dressée, 4-8 décim. pubescente en bas, sillonnée, 
rameuse, fistuleuse. Feuilles luisantes en dessus, à pétioles en- 
gainants, 2-3 pinnatiséquées ; folioles oblongues, lancéolées, pin- 
natifides. Ombelles, 6-16 rayons, pédonculées. Fleurs blanches; 
fruit lisse. — Vivace; Mai-Juin. Lieux couverts et frais. 

C. ou AC. partout. A signaler toutefois que la plante ne figure 
pas dans le catalogue de Soulat-Ribette; c’est sans doute un 
oubli. 


33. — CONOPODIUM 


__ Involucre nul ou à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales échancrés. 
Fruit ovoïde oblong à côtes filiformes. 


616. C. denudatum Koch (Conopode sans involucre). — Souche 
bulbiforme. Tige droite, 2-5 décim., nue, atténuée à la base, 
glabre. Feuilles glabres, 2-3-pinnatiséquées, à lobes linéaires, 
les radicales longuement pétiolées. Involucre nul ou à 1 segment : 
involucelles à 2-3 segments. Ombelles, 8-12 rayons. Fleurs blan- 
ches. Fruit glabre. — Vivace ; Mai-Juillet. Lieux secs, talus, prés, 
bois, etc. 

CC. partout. 


uk 34. — CHÆROPHYLLUM 
Involucre nul ou à 1-3 bractées. Calice à sépales nuls. Pétales tronqués 
ou émarginés. Fruit linéaire oblong à côtes obtuses. 
617. C. aureum Linné (Cerfeuil doré). — Tige, 4-8 décim., non 
tachée, droite, hérissée. Feuilles d’un vert pâle, velues, 3-pin- 


— 279 — 


natiséquées à folioles terminées par une longue pointe dentée 
en scie. Involucre à segments caduques; involucelles à 6-7 seg- 
ments ; ombelles, 9-20 rayons; fleurs blanches à pétales glabres. 


Fruits fusiformes. — Vivace; Juin-Juillet. Haies et bois des 
montagnes. 

HAUTE-VIENNE : près Parpaillat, sur les bords de la Vienne ; 
CC. dans les prés à Eymoutiers (Lamy). — CorRÈzE : bords de la 


Dordogne à Bort., AC. (Rupin). 


618. C. Cicutaria Villars (Gerfeuil hérissé), C. hirsutum Linné. 
— Tige 5-10 décim., non tachée, droite, hérissée, striée. Feuilles 
velues, grandes, 2-5 pinnatiséquées, à folioles incisées dentées. 
Involucelles polyrhylles. Ombelles, 6-20 rayons, pédonculées, 
Fleurs blanches à pétales aïlées. — Vivace; Juillet-Août, Prairies 
humides. 

HAUTE-VIENNE : Rive gauche du Taurion entre Saint-Martin 
et le Dognon (Lamy): rive droite de la Vienne sous Villejoubert, 
et dans les bois de la partie la plus montagneuse du canton 
de Saint-Léonard, bords du Taurion ct de la Maulde (Van der 
Wæstyne); Eymoulicrs, C. à Chamaillat, au Mas-Pécout ; Nedde, 
à Vervialle (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, sous le nom de 
C. umbrosum (bien que de Gessac dise n’avoir observé dans la 
Creuse que la forme velue ; nous verrons plus loin cependant que 
cette variété de C. hirsulum existe dans le département). AR. 
Chamberaud, Ahun, Mareille (Pailloux); Charras près Aubusson 
(La Seiglière) ; Guéret, La Courtine, Mouchetard, ete. (de G2ssac); 
Aubusson, RR. bois de Confolens, ruisseau de Grôle (Jorrand et 
Frébault). —— CoRRrÈzE : Beaulieu, bords de la Dordogne, vers 
Chenaliers, Bort, fossés bordant la route d’Ussel à 3 kilom. de 
Bort, AC. (Rupin). 

C. umbrosum Jordan (Cerfeuil ombreux). — Diffère de C. Ci- 
cularia par ses feuilles glabres et luisantes, par ses fruits plus 
allongés (5 fois plus longs que larges). — Vivace ; Juillet. Bois des 
montagnes. 

HAUTE-VIENNE : C. dans les prés couverts et humides d'Ey- 
moutiers sur les bords de la Vienne (Lamy); bords du Taurion, 
au-dessus du Maureix (Le Gendre]. — CREUSE : Guéret, forêt 
de Chabrières (Sarrassat). 


619. C. temulum Linné (Cerfeuil enivrant). — Tige, 3-8 décim., 
dressée, tachée de brun surtout à la base, pleine, striée, velue, 
renflée sous les nœuds. Feuilles d’un vert sombre, pubescentes, 
bipinnatiséquées à folioles incisées. Involucelles à 7-8 bractées ; 


-— 280 — 


ombelles pédonculées, 4-12 rayons. Fleurs blanches. Fruits lisses, 


striés lorsqu'ils sont mûrs. — Bisannuelle: Juin-Juillet, Haies 
bords des chemins, lieux incultes. 
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy et de Cessac). — Cor- 


RÈZE : C. dans les bois (Loubignac); Juillac, chemin de Ségonzac 
(Rupin); Argentat (Vachal); Darazac. C. (Laygue). —— Conro- 
LENTAIS : Gonfolens, Saint Maurice, Alloue. etc. AR. (Crévelier) ; 
chez Moussours, ce d’'Excideuil, Chabanais (Le Gendre). —- Non- 
TRONNAIS : CC. (Soulat Ribette). 


36. — MYRRHIS 


Diffère du genre Chærophyllum par ses fruits à côtes amincies en carène 
aiguë. 


620. M. odorata Scopoli (Myrrhide odorante). Vulg. : Cerfeuil 
musqué. -— Plante pubescente, à odeur d’anis. Tige robuste, 
0-10 décim., dressée striée, fistulease, rameuse. Feuilles 2-3 pin- 
naliséquées à folioles lancéolées pinnatifides. Involucre nul; 
involucelles à_ 5-8 bractées. Ombelles, 6-12 rayons, à fleurs 
blanches souvent stériles. Fruit allongé, brun-luisant. —— Vivace; 
Juin-Juillet. Prés des montagnes; souvent cultivée et subspon- 
larée. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisée dans la cour et près de la maison 
de M. Barn y, à l’étang de Gouillet, ce de Saint-Sylvestre (Lamy). 
— CREUSE : RR. Chamberaud, entre Maspommier et Mareille 
(Pailloux); Sainte-Fevyre-la-Montagne, à Villefort; La Chapelle- 
Taillefert (de Gessac); Gentioux. Grand Pré RR. (Jorrand et 
Frébault ). 


36. — CONIUM 


Involucre et involucelles à 3-5 bractées. Calice à sépales nuis. Pétales un 
peu émarginés. Fruit ovoïde subglobuleux à côtes égales, saillantes, obtuses. 


G21. C. maculatum Linné (Cigué tachée). Vulg. : Grande Cigué, 
Ciguë d'Athènes (1). — Plante glabre, fétide. Tige robuste, 
droite, 4-12 décim., glauque, striée, fistuleuse, tachée de pour- 
pre dans le bas. Feuilles d’un vert sombre, grandes, 3-4 pinnati- 
séquées, à folioles ovales lancéolées, pinnatifides à lobes dentés. 
Ombelles, 10-20 rayons ; fleurs blanches. Plante très vénéneuse. — 
Bisannuelle, Juin-Août. Décombres, haies, heux frais. 


(1) Voir Revue scientifique, T. I, p. 192 (Empoisonnement par la Ciguë 
\Braud). 


— 981 — 


HAUTE-VIENNE : Aixe, rive gauche de l’Aixelte près de son 
embouchure ; ruines de l’abbaye de Grandmont (Lamy); Le Dorat 
(Ab. Rougerie); près des tours de Châlus (Chaboïisseau); ruines 
du château des Cars, Bellac au-dessous du tribunal, Château- 
ponsac coteau sur la rive gauche de la Gartempe (Le Gendre), 
Limoges, au Grand Séminaire (Abbé Lecler); Saint-Bazile, pré 
de Laubanie, le long du mur (Rodeau). —GRrEUSE : G. (Cat. 
Pailloux). —— CorRÈzE : Saint-Cernin de Larche (Loubignac ); 
dans les environs d’Ussel (FTe Georges). — CONFOLENTAIS : 
Confolens, çà et là, notamment sur les bords de la Vienne au- 
dessous de l'embouchure du Goire ; Chabanais, etc. R. (Crévelier) 
— Nonrronnais : Le long de quelques chemins et dans quel- 
ques prairies aux environs de Piégut (Soulat-Ribette). 


37. — HYDROCOTYLE 


Involucre à bractées peu nombreuses. Calice à sépales nuls. Pétales entiers. 
Fruit comprimé à côtes primaires filiformes. 


622. H. vulgaris Linné (Hydrocot yle commune). Vulg. : Ecuelle. 
d’eau. — Tige grêle, rampante, radicante. Feuilles glabres 
longuement pétiolées, peltées-orbiculaires, crénelées. Pédoncules 
axillaires filiformes, très courts. Fleurs blanches ou rosées, très 
petites, disposées en verticilles. — Vivace; Juin-Septembre. 
Marais, étangs, lieux humides et tourbeux. 

C. ou CC. partout. 


38. — ERYNGIUM 


Involucre à 4-6 bractees épineuses. Calice à 5 sépales foliacés épineux, 
Pétales émarginés. Fruits obovoldes. 


623. E. campestre Linné (Panicaut des champs) vulg. Chardon 
roulant, Pique à l’âne. — Plante d’un vert blanchâtre, glabre. 
Tige dressée, 3-6 décim., robuste, striée, à rameaux très étalés. 
Feuilles coriaces, 1-2 pinnatiséquées, à lobes dentés, très épi- 
neux. Involucre dépassant les fleurs. Fleurs blanchâtres en corym- 
bes terminaux. — Vivace; Août-Septembre. Bords des routes, 
lieux arides. Plante des terrains calcaires. 

Creuse : Catal. Pailloux, RR. Terrains schisteux, Chambon 
bords de la Vcuëze, étang des Landes, près Lussat, bords de la 
petite Creuse, près Nouzerolles (de Gessac); Ahun R. (Pailloux). 
Bellegarde (Abbé Pinot). — CorRËze : Ligueyrac, Le Chauzanel, 
Moriolle, Larche, Saint-Pantaléon, Yssandon, Pampelonne, 
Ayen, C. (Rupin); Puy-Gérald (de Lépinay); dans les environs 
d'Ussel (Fre Georges). — GonroLeNTAIS : Terrains stériles, bords 


— 92982 = _. 


des chemins, aux environs de Confolens, etc., CG. (Crévelier). — 
NoNTRONNAIS : terrains calcaires, Teijat, Saint-Pardoux, Thi- 
viers, etc. (Soulat-Ribette). | 


Astrantia mcjor Linné. — Lamy äit avoir trouvé cette plante à Magnac- 
Bourg, le long d’une haie, près de l'habitation de M. de La Piconnerie, mais 
c’est évidemment le résultat d’une culture voisine et on ne saurait considé- 
rer l’Astrance à grandes fleurs comme appartenant à notre flore bien qu’elle 
soit spontanée dans les pâturages des montagnes du Puy-de-Dôme. 


39. — SANICULA 


involucre et involucelles polyphylles. Calice à sépales foliacés. Pétales 
émarginés. Fruit subglobuleux, hérissé de pointes crochues. 


624. $. europæa Linné (Sanicle d'Europe) — Plante gla- 
bre. Tige dressée, 3-6 décim., grêle, simple, nue. Feuilles radi- 
cales en rosettes, luisantes, longuement pétiolées, palmatipartites 
à folioles cunéiformes, incisées dentées. Feuilles florales sessiles. 
Ombelles à 2-8 rayons inégaux; ombellules globuleuses. Fleurs 
blanches ou rougeâtres. — Vivace; Mai-Juin. Bois humides; 
lieux couverts 

HAUTE-VIENNE : sur la rive gauche du Taurion, entre Saint- 
Priest et Saint-Martin ; rive gauche de la Tardoire, près des for- 
ges de la Rivière; forêt d’Aïxe; rive gauche de la Briance, dans 
un bois près de l’Aiguille; près de Solignac, Saint-Léonard 
(Lamy); Oradour-Saint-Genest, bords de la Brame à La Peyrière 
(Abbé Lecler); Bords de la Vienne près Limoges (Malinvaud); 
Marginier, ce de Janailhac (G. Lachenaud). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, AC. Guéret, Chénérailles, Aubusson, Faux, Grand 
Bourg, etc. (de Cessac); Clairavaux, AC. (Pedon). — CORRÈZE : 
Bois bordant la route de Griffolet à Ussac C.; Saint-Cernin de 
Larche, Cousage, Chasteaux, Entrecor, Lafaye de Noaiïlles, AC, 
(Rupin); Argentat, Vaurette, C. (Vachal): dans les environs 
d’Ussel (Fre Georges). — ConFoLenTais : Talus ombragés de la 
Charente à Alloue et lieux voisins, AR. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS bois, taillis de la carrière de balaste près Thiviers 
(Soulat Ribette). 


Comme le dit de Cessac, cette famille fournit peu de plantes d'ornement; 
à citer cependant la Buplèvre frutescente, ou oreille de lièvre, le Panicant des 
Alpes à fleurs d’un bleu magnifique, le Cerfeuil musqué et surtout la Grande 
Berce de Perse, très volumineuse, très décorative en raison de ses feuilles et 
de ses larges ombelles blanches. 

En revanche elle renferme des légumes très appréciés tels que les carottes, 
le Céleri, les Panais. D’autres OMBELLIFÈRES entrent dans la cuisine et dans 
la confiserie comme condiments aromatiques, le Persil, le Cerfeuil, le Carvi, 
l’Anis, le Fenouil, l’Angélique, la Coriandre, le Cumin, etc. 


— 283 — 


La médecine utilise — outre quelques-unes des espèces citées ci-dessus — 
l'Assa-fœtida, le Thapsia et même la Ciguë dont le terrible poison seretrouve, 
parmi nos plantes indigènes, dans la Ciguë vireuse, la Ciguë aquatique, la 
srande et la petite Ciguë. 


Les abeilles vont butiner sur plusieurs OMBELLIFÈRES, notamment sur le 
Panais, la Berce et l'Angélique. 


Les genres et les espèces de cette famille ont souvent beaucoup de ressem- 
Llance et les fruits constituent les meilleurs caractères pour les distinguer. 


FAMILLE XLVIIIL — ARALIACÉES 


Tiges ligneuses. Feuilles persistantes. Fleurs en ombelles globuleuses ; 
5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 1 style. Fruit charnu (baie). 


‘1. — HEDERA 


Caractères de la famille. 


625. H. Helix Linné (Lierre grimpant). — Tiges couchées 
radicantes ou grimpantes, se fixant par des crampons. Feuil- 
les pétiolées, luisantes, très variables de formes, généralement 
à 3-5 lobes triangulaires, ou entières surtout les supérieures. 
Fleurs jaunâtres. Baies globuleuses, noires. — Octobre. Murs 
Rochers, bois. 

CC. partout. 


Cette petite famille renferme quelques plantes d'ornement, notamment leS 
Aralias. 

Le Lierre, qui n’est pas une plante parasite, mériterait d’être mieux ap- 
précié. Il étouffe les arbres où on le laisse croître; il protège et asséche 
les murs qu’on lui refuse souvent comme support. Récemment, il a été 
recommandé, à l’état rampant, pour défendre les bois contre le feu. 

Les abeilles visitent les fleurs du Lierre. 


FAMILLE XLIX, — CORNÉES 


Arbrisseaux à feuilles caduques. Fleurs en cymes ou en petits bouquets; 
4 sépales, 4 pétales, 4 étamines, 1 style. Fruit charnu (drupe) à noyau à 
2 loges. 


1. — CORNUS 
Caractères de la famille. 


626. C. sanguinea Linné (Cornouiller sanguin). Vulg. : Bois 


sanguin, Bois punais. — Jeunes rameaux rougeâtres; feuilles 
ovales acuminées, entières, pubescentes. Fleurs blanches nais- 
sant après les feuilles. Fruits ronds et noirâtres. — FI. Mai- 


Juin; fr. Septembre. Haies, bois. 
C. ou CC. partout. 
28 


— 984 — 


627. C. mas Linné (Cornouiller mâle). Vulg.: Fuselier. — 
Rameaux grisâtres ; feuilles ovales acuminées, pubescentes. Fleurs 
jaunes naissant avant les feuilles. Fruits oblongs et rougeâtres. 
— FI. mars; fr. Août-Septembre. Haies, bois, surtout dans le 
calcaire. 

HAUTE-VIENNE : ce de Saint-Brice, entre la Fabrique et la 
Gandine, dans une haie bordant le chemin (Ab. Michel) — 
CoRRÈzE : St-Cernin de Larche, bords de la Couze, Laroche, 
Cousage, Jugeals, entre Nazareth et Turenne, €. (Rupin); 


Entrecor (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : haies du caleaire, 
vers Parzac, Beaulieu, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS 


Langlardie, ce de Soudat R. (Soulat-Ribette). 


Le bois de Cornouiller est très dur et sert à.faire des ouvrages de tour, 
des manches d'outils. Le fruit du Cornouiller mâle est comestible. L’Aucuba 
est un arbrisseau qu’on cultive pour son feuillage ornemental et ses jolies 
baies rouges. 


FAMILLE L. — LORANTHACÉES 


Sous-arbrisseaux parasites. Fleurs unisexuées; calice à tube adhérent à 
l'ovaire; 4 pétales, 4 étamines. Fruit charnu (baie) monosperme. 


1. — VISCUM 

Caractères de la famille. 

628. V. album Linné (Gui blanc). —— Arbuste en toufte ar- 
rondie, à tiges noueuses articulées. Feuilles glabres, entières, lan- 
céolées, épaisses, charnues, opposées, d’un vert jaunâtre. Fleurs 
sessiles jaunâtres. Baies blanches, globuleuses, à pulpe vis- 
queuse. — F1. Mars-Avril, fr. Août-Septembre. Sur l'écorce des 
arbres. 

C. ou CC. partout. 

Les LORANTHACÉES sont des plantes parasites à détruire. Le Gui fournit de 
la Glu et est mangé par les bestiaux. : 

La glu est une plante très curieuse sur laquelle nous avons fait une en- 
quête spéciale dans la Revue scientifique du Limousin (T. III, p. 281, 304, 
309, T. IV, p. 30, 47, 61, 76, 95, 126, 172, 233, 254, 266, 296, 365; T, V-p: 
63, T. VI, p. 166,.183, 232, 263, T. VII, p. 30; T. VIIL, p. 47,66, 10260 
HAX ip 301: 

En Limousin le Gui est CC. sur le peuplier, les pommiers et les acacias, 
C. sur le poirier, AC. sur le tilleul et laubépine en arbre, R. sur l’alisier et le 
bouleau, RR. sur le chêne, sur le maronnier d’Inde, sur le rosier (dans la 
Creuse d’après M. Monnet) et sur le saule blanc (à Panazo , d’après M. 
Giraud). 

Les abeilles visitent les fleurs du gui et, par le transport du pollen qui 
s'attache à leurs poils, facilitent la fécondation. 


— 285 — 


FAMILLE LI. — SAMBUCINÉES 


Fleurs hermaphrodites régulières, rotacées ou campanulées; calice à 2-5 
dents; corolle à 4-5 lobes; 4-5 étamines; fruit bacciforme. 


Calice accrescent à 2-3 lobes; corolle rotacée; 4-5 étamines à filets bi- 
partits; styles 4-5; ovaire adhérent au calice. 


629. A. Moschatellina Linné (Adoxe Moscatelline). Vulg. : 
Moscatelle printannière. — Plante délicate, à souche blanch- 
tre, écailleuse; tige grêle, anguleuse, ordinairement simple, 
dressée, 8-20 centim.; feuilles glaucescentes, les radicales lon- 
guement pétiolées, glabres, luisantes, tripartites à lobes obtus. 
Fleurs vert-jaunâtre, en têtes, celle du sommet tétramère, les 
autres pentamères; baie verdâtre, subglobuleuse. — Vivace, 
Mars-Avril. Lieux ombragés, près des haies. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE : CG. — CONFOLENTAIS : 
Bords du ruisseau de la Tulette, du Goire, de l’Issoire, etc. CC. 
aux environs de Gonfolens (J-J. Crévelier). — NONTRONNAIS : 
près Valette, dans un bois montueux, sur la rive gauche de la 
Tardoire, ce de Bussière-Badil (Soulat-Ribette). 


2. — SAMBUCUS 


Feuilles opposées, pinnatiséquées. Fleurs hermaphrodites; calice à 5 dents 
courtes; corolle rotacée à 5 divisions; 5 étamines; style nul; 3-5 stigmates; 
ovaire adhérent au calice; baies globuleuses, petites. 


630. S. Ebulus Linné (Sureau Yéble). Vulg. : Yolles, Gèble. 
— Souche rampante; tige herbacée, 10-15 décim., à odeur fé- 
tide; feuilles à 5-11 folioles, lancéolées dentées, pétiolulées ; 
stipules inégales, foliacées. Fleurs blanchâtres ou rougeâtres en 
dehors, en large corymbe plan; baies noires, luisantes. — Vi- 
vace. F1. Juillet-Août; fr. Septembre-Octobre. Champs, bords 
des chemins. 

C. ou CC. partout. 


631. S. nigra Linné (Sureau noir). Vulg. : Seu, Sus, en 
patois Soueï. — Arbrisseau ou arbre de 3-4 mètres, à rameaux 
renfermant une moelle blanche ; feuilles à 3-7 folioles ovales 
lancéolées, dentées. Fleurs -blanches ou blanc-jaunâtre, odo- 
rantes, en large corymbe plan; baies noires, quelquefois vertes 
ou blanchâtres. — Vivace. F1. Juin; fr. Septembre. Haies, bois. 

C. ou CC. partout. Cependant est rare dans les environs d’Au- 


— 286 — 


busson : Marchedieu, versant nord; Alleyrat, sous l’église (Jor- 
rand et Frébault). 

Le 19 juin 1892, nous avons cueilli dans la forêt de Brigueil, à 200 mètres 
environ de la Fabrique, e® de Saïint-Brice — sur un arbuste buissonneux, 
si nous avons bonne mémoire — des branches de S. nigra à feuilles dont les 
folioles d’un vert plus pâle en dessous qu’en dessus, sont petites; les fleurs 
sont réunies en corymbes étroits. M. Simon, auquel nous avons communi- 
qué un échantillon de cette plante, nous a répondu qu'il n'avait jamais 
observé de forme semblable; il n’y voit jusqu’à nouvel ordre qu’un sujet 
dans un état d’infériorité physiologique. Nous croyons cependant nous rap- 
peler que ce sureau était assez répandu dans cette partie de la forêt (un taillis 
clair). Nous comptons faire ou faire faire prochainement des recherches, 
l’origine de cette forme nous paraissant utile à connaître. 


632. $S. racemosa Linné (Sureau à grappes). — Arbris- 
seau ou arbre de 2-4 mètres; à rameaux renfermant une moelle 
brunâtre; feuilles glabres à 3-7 folioles pétiolulées, ovales lan- 
c'‘olées, finement dentées. Fleurs d’un blanc verdâtre, en pani- 
ciles ovoides denses; baies d’un beau rouge. — Vivace. Avril- 
Mai. Bois, surtout dans les terrains granitiques et siliceux. 

HAUTE-VIENNE : Grandmont, Ambazac, St-Léger, La Jon- 
chère, St MartinTerressus (Lamy); La Chaise, ce de Peyrat de 
Bellac où il a été probablement importé pour orner un pare 
(Ab. Lecler); bois de la vallée de la Vienne, notamment à Bus- 
sy-Varache, Farsac, le Mas-Pecout, et Plénartige (Duris); Nedde 
(Pouyaud). — CREUSE : AR. Ahun, Chamberaud (Pailloux); 
Chambouchard (de Lambertye); environs de Guéret, St-Vaury, 
Faux à Thézillat, Châtelus-le-Marcheix (de Cessac); Trenloup, 
près Alleyrat (Martin); vallée de la Bauze (Jorrand et Frébault); 
Clairavaux (Pedon); La Courtine (de Littardière). — CORRÈZE : 
Argentat à Vaurette (Vachal); Darazac, bords de la Dordogne, 
AC. (Laygue); Bort, route d’Ussel, entre Aubazine-Basse et 
le Crassaing, AC. (Rupin). 


3. — VIBURNUM 

Feuilles opposées, entières, dentées ou lobées. Fleurs blanches en corymbes 
ramifiés; calice à 5 lobes; corolle rotacée à 5 divisions; 5 étamines; 3 stig- 
mates sessiles; ovaire adhérent au calice; fruit bacciforme. 

633. V. Lantana Linné (Viorne Mancienne). Vulg. : Bar- 
baris, Viorne cotonneuse. — Arbrisseau à jeunes rameaux cou- 
verts de poils étoilés, feuilles entières, dentées, ovales obtuses, 
un peu en cœur à la base, tomenteuses en-dessous. Fleurs odo- 
rantes, en corymbe plan, toutes fertiles. Baies comprimées, 
rouges, puis noires à la maturité. — Vivace; fl. Avril-Mai; fr. 
Aoû-Septembre. Haies et bois des terrains calcaires. 


— 9287 — 


CREUSE : RR. vallée de la Creuse, aux environs de St-Fiel, 
Glénic, Pont-à-la-Dauge, Ajain (de Gessac) ; La Nouzière et 
Changon, près Guéret (Martin). — CORRÈZE : Noailles, Entrecor, 
Puy-Laborie, Puy-Lenty, Le Chauzanel (Rupin); Argentat, 
bords de la Dordogne, au Cheyrol (Vachal); environs d’Ussel, 
AC. Charluz, Meymac (Gonod d’Artemare). — COoNFOLEN- 
TAIS : CC. dans le calcaire, cà-et-là dans une haie, près de Confo- 
lens, route d’Ansac, où il a été planté par les Ponts-et-Chaussées 
(Crévelier). — NonTroNNais : environs de Piégut, dans quel- 
ques haies; environs de Thiviers (Soulat-Ribette). 

634. V. Opulus Linné ({Viorne Obier). Bo de Chabio, bois 
de chèvre, en patois. — Arbrisseau à rameaux glabres: feuilles 
pubescentes en-dessous, à 3-5 lobes dentés. Fleurs inodores, 
en corymbe plan, les extérieures plus grandes et stériles, rayon- 


nantes, Baies globuleuses d’un rouge vif. — Vivace; fl. Juin; 
fr. Septembre; haies et bois humides. 
HauTE-VIiENNE et CREUSE : CG. — CoRRÈzZE : C. dans les en- 


virons de Brive; Cornil, Bonnel, entre Corrèze et La Cour, 
AC. (Rupin); Darazac, AC. (Laygue). — CoNFoLENTaAIS : CC. 
— NonTRONNAIS : dans les haies, le long des eaux, AR. Thi- 
viers, etc. (Soulat-Ribette). 

V. Opulus var. sterilis, Cosson et Germain (Boule de neige) 
Rose de Gueldre, Caillebotte, Obier à fleurs doubles. — Fleurs. 
grandes en corymbe globuleux, toutes stériles. 

Cet arbuste, produisant de jolies boules blanches de fleurs, 
est fréquemment cultivé dans les jardins. 


FamiLe LIIL — LONICÉRÉES 


Fleurs hermaphrodites ordinairement irrégulières; calice à 5 dents; corolle 
à 5 lobes; 5 étamines. 


1. — LONICERA 


Caractères de la famille. Arbrisseaux à feuilles opposées. Fruit bacciforme 
succulent. 


635. L. Periclymenum Linné (Chèvrefeuille des bois). 
Vulg. : Broutte-biquette, Chèvrefeuille sauvage. — Arbrisseau 
sarmenteux volubile; feuilles glabres, ovales-oblongues, briève- 
ment pétiolées, les supérieures sessiles. Fleurs terminales en 
bouquet, blanc-jaunâtre, rougeâtres en dehors, longuement tu- 
buleuses, arquées, à odeur suave; baies rouges, ovoïdes, couron- 
nées par le calice. — Vivace, Juin-Septembre. Haies, buissons, 
bois. 


— 288 — 


CC. partout. 

Var. quercifolia Aït. — Variété à feuilles sinuées lobées. 

HAUTE-VIENNE : R. Je l’ai trouvée quelquefois (Lamy). — 
CREUSE : RR. Grandbourg (de Cessac). 

L. Caprifolium Linné (Chèvrefeuille des jardins). — Arbris- 
seau à pointe des rameaux glabre; feuilles supérieures soudées 
ensemble et traversées par la Lige. Bouquets de fleurs sessiles au 
centre de la dernière feuille. Corolle rouge en dehors, blanche en 
dedans, odorante. 

Plante cultivée partout, se naturalisant dans quelques haies. 
L'abbé Lecler en cite un exemple dans la Haute-Vienne (buis- 
sons du chemin qui conduit de la route d'Eymoutiers au moulin 
de Fargeas près Limoges). 


636. L. Xylosteum Linné (Chèvrefeuille des buissons). — 
Arbrisseau à tige ferme, non volubile, à jeunes rameaux pubes- 
cents; feuilles toutes pétiolées, ovales entières, velues grisâtres 
en dessous. Fleurs géminées à l’aisselle des feuilles, à tube court, 
d’un blanc jaunâtre, peu odorantes; baies rouges, globuleuses. 
— Vivace; Mai-Juin. Haies et buissons, bois dans les lieux 
pierreux et calcaires. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans quelques endroits (Lamy). — 
CORRÈZE : Noailles, forêt de Lafage, Entrecor, perte de la 
Couze, Cousage, AC. (Rupin). 

L. Symphoricarpos Linné; Symphoricarpos parvifolia Desf. 
(Symphorine à petites fleurs). Vulg. : Arbre aux perles. — Ar- 
buste très rameux de 1 à 2 mètres: feuilles petites, lancéolées- 
oblongues. Fleurs blanches ou rosées en petites grappes inter- 
rompues; baie de la grosseur d’une cerise, d’un beau blanc. 

Plante cfiltivée, naturalisée dans quelques haies. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Lamy); Limoges, au-delà du 
Pont Saint-Martial, derrière l’usine à kaolin Alluaud (Brouard). 


La plupart des botanistes ont réuni les Sambucinées et les Lonicérées 
dans une seule famille : les CAPRIFOLIACÉES. Toutes ces plantes ont en effet 
de grandes affinités. 

La moelle du sureau est utilisée en horlogerie et dans les laboratoires de 
botanique; son bois sert à faire des instruments de chirurgie; ses fleurs sont 
sudorifiques, ses fruits et son écorce sont purgatifs. 

On cultive dans les jardins les variétés du Sureau, la Symphorine, les Chè- 
vrefeuilles, les Weigelia. 

Les baies de l’Yèble renferment une couleur violette dont on se sert quel- 
quefcis pour la coloration du vir. Parmi les viornes cultivées, la plus connue 
est la Boule de Neige. Le bois de la Mantianne est employé par les tourneurs. 

Les abeilles recherchent le Chèvrefeuille, mais comme elles ne pourraient 


— 289 — 


atteindre le fond des fleurs, elles profitent pour pomper le nectar de la per- 
foration faite au flanc de la corolle par le Gros Bourdon (voir à ce sujet la 
Revue scientifique du Limousin, n° 135, du 15 avril 1904. p. 251), 


FamiLce LIIIL — RUBIACÉES 


Feuilles verticillées, simples, sessiles. Fleurs ordinairement hermaphro- 
dites, régulières. Calice à 4-6 lobes; corolle gamopétale à 4-6 lobes; étamines 
4-5. Ovaire infère à 2 carpelles uniloculaires. Fruit sec, rarement charnu. 


1. — RUBIA 
Calice à limbe presque nul. Corolle en cloche à 4-5 lobes. Style bifide, 
Fruit bacciforme formé par 2 carpelles, charnus, noirs, glabres, mono- 
spermes. 


637. KR. peregrina Linné (Garance voyageuse). — Racine 
rampante. Tiges de 3-10 décim., rameuses, grimpantes, chargées 
d’aspérités crochues sur les angles; feuilles verticillées par 4-6, 
non veinées, coriaces et accrochantes sur les bords, lancéolées- 
pointues. Fleurs jaunâtres terminales et en grappes axillaires 
opposées. — Vivace; Mai-Août. Haies, bois des lieux pierreux. 

HauTE-VIENNE : RR. Oradour-sur-Vayres, haie sur la route 
de Beauséjour à la Barbarie (Rodeau). — CoRRÈzE : Vialmur, 
Chèvre-Cujol, Planchetorte, au-dessus de la grotte des Monts, 
Jugeals, Bussac, Beaulieu, vallée de la Ménoire, AR.; C. dans 
les buissons de l’arrondissement de Tulle (Rupin); variété angus- 
lifolia au Périer, c° de Mansac (Malinvaud). — CONFOLENTAIS : 
Haies à Confolens vers Jallais, St-Maurice, etc., R. — Non- 
TRONNAIS : Environs de Jamelières, Thiviers (Soulat-Ribette); 
Saint-Martin de Fressengeas (Ab. Lecler). 


2. — GALIUM 


Calice à limbe nul ou très petit à 4 dents. Corolle plane en roue ou en 
étoile à limbe ordinairement quadrifide. Style-à 2 stigmates. 4 étamines, 
Fruit charnu formé par 2? carpelles monospermes indéhiscents, non cou- 
ronnés par les dents du calice. 


638. G. Cruciata Scopoti (Gaillet Croisette). — Tiges simples 
en toufles, dressées, de 3-6 décim., quadrangulaires, plus ou 
moins velues. Feuilles verticillées par 4, ovales ou oblongues, 
sessiles, pubescentes, ciliées. Pédoncules à 2 bractées; fleurs 
jaunes en grappes axillaires ; corolle à divisions acuminées. — Vi- 
vace; Avril-Juin. Haies, buissons, bois. 

CC. partout. Serait RR. aux environs d'Eymoutiers (Duris). 


639. G. verum Linné (Gaillet jaune). Vulg. : Caille-lait, — 
Tige de 4-5 décim., couchée à la base, puis redressée, obscuré- 


— 290 — 


ment anguleuse, plus ou moins velue. Feuilles verticillées par 
6-12, linéaires, ciliées. Fleurs jaunes, odorantes, en panicule 
AE étroite; corolle à divisions obtuses. — Vivace; Juin- 
Septembre. Prés, coteaux, bords des chemins. 


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Fig. 18. — %* Aire géographique de Galium verum Linné 


HAUTE-VIENNE : Isle, Aiïxe, Le Vigen, Solignac, etc. CG. (La- 
my); St-Bonnet, La Marche (Ab. Lecler); Le Dorat (Ab. Nadaud) ; 
Nantiat (Soulat-Ribette); Darnac (Ab. Pinot); dans un pré sur 
la route de Domps, au sortir d'Eymoutiers, RR. (Duris); St- 
Bazile, pré au bord de la Tardoire, RR. (Rodeau); Puymoreau, 
ce de Saint-Yrieix (Salvaing). — CREUSE : Catal. Pailloux, AC. 
(de Gessac); Ajain, Féniers (Ab. Nadaud). — CorrÈze : Larche, 
Sant-Cernin, Lissac, Turenne, AC. (Rupin) ; Puy-Gérald (de 
Lépinay); Darazac, AC. (Laygue). — CONFOLENTAIS : prairies à 
Confolens, sur le bord des chemins, etc. Forme naine, R. à Cha- 


— 291 — 


senay, ce d’Ansac, où je la retrouve tous les ans (Crévelier). — 
No rRoNNaIs : Thiviers, G. (Soulat-Ribette). 


640. G. Mollugo Linné (Gaillet Mollugine). Vulg. : Gaillet 
blanc. — Tiges °-10 décim., faibles, quadrangulaires, couchées 
ou ascendantes quind elles peuvent s'appuyer. Feuilles verti- 
cillées par 6-8, obovales oblongues. Fleurs généralement blanches, 
rarement roses ou roi ges, disposées en panicules. Corolle à divi- 


sions aristées. — Vivace, Mai-Juin. Talus des chemins, bords 
Ces haies, bois. 
CC. — CorrÈzE : Chemin des Treize-vents, Noailles, au puy de 


Crochat, Jauzac, AC. (Rupin). 

Lamy dit avec raison que les sous-espèces ou variétés suivantes 
— semblant devoir plus ou moins rentrer dans le G. Mollugo 
Linné —sont assez difficiles à distinguer. Aussi serait-il nécessaire 
d’en faire une étude approfondie pour connaître exactement leur 
dispersion en Limousin ; c’est donc avec doute que nous indiquons 
leurs stations, estimant que nos botanistes les ont souvent con- 
fondues. 

G. elalum Thuillier (Gaillet élevé). — Feuilles courtes, obovales 
obtuses mucronées, minces, transparentes, veinées, d’un beau 
vert. Fleurs petites, disposées en panicule ample. Floraison tar- 
dive. — Vivace; Juillet-Août. Bois, haies. 

HAUTE-VIENNE : RR., bords d’une haie près d’Isle; je n’en 
possède qu'un seul échantillon déterminé par Schultz (Lamy); 


Nantiat (Soulat-Ribette). — CoNFoLENTAIS : Haies à Confolens, 
bois des environs, C. (Crévelier). — NonrronNas : Filolie près 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

*G. dumelorum Jordan (Gaillet des buissons). — Feuilles 
allongées oblongues ou linéaires, mucronées, évidemment veinées. 
Fleurs petites en panicule très étalée. — Vivace, Juin. Haies, 
buissons. 


HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy et de Cessac). — 
CONFOLENTAIS : Haies, bois, à Confolens, etc. (Crévelier). 

G. erectum Hudson (Gaillet dressé). — Tiges dressées. Feuilles 
allongées, un peu pointues et épaisses, transparentes, d’un beau 
vert, non veinées, mais à nervure dorsale très saillante. Fleurs 
en panicule étroite; floraison précoce. — Vivace; Mai-Jum; 
lieux secs, broussailles. 

HAUTE-VIENNE : Prairies d’Isle, lieux secs (Lamy); CC. dans 
la Ht-Vienne, dit de Cessac. — CREUSE : St-Sulpice-le-Guéretois 
(de Gessac); Mouchetard (Lamy). — COoNFOLENTAIS: Con- 
folens, vallée près d’Esse (Crévelier). 


— 292 — 


G. album Lamarck (Gaillet blanc). G. aristalum Chaub. — 
Tige faible. Feuilles courtes, mucronées, non transparentes, un 
peu épaisses, d’un vert foncé, non veinées. Floraison précoce. — 
Vivace; Mai-Juin. Bords des haies, bois. 

HAUTE-VIENNE : Aixe, Isle, bords de la Briance, près du mou- 
lin de St-Paul (Lamy); Les Villettes, ce de St-Just (Lachenaud); 
St-Junien-les-Combes (Le Gendre). — CREUSE : Ahun, bois de 
Château-Méry (Pailloux) ; Felletin, vallée de la Creuse (de Gessac). 
— COoRRÈZE : C. dans les haies des environs de Brive (Loubi- 


gnac). — CONFOLENTAIS : Haies à Confolens (Crévelier). 

G. viridulum Jordan. — Tiges robustes, raides, tétragones. 
Feuilles minces, presque transparentes, à nervure dorsale peu 
saillante. Fleurs petites; pétales blancs apiculés. — Vivace; 
Juin. Î 


HAUTE-VIENNE : Champagnac, parmi les roches de serpentine, 
rive gauche de la Tardoire (Lamy). 

G. decolorans Grenier et Godron (Gaillet décoloré). — Tiges 
grêles, tétragones, à entre-nœuds courts. Feuilles d’un beau 
vert, linéaires, mucronées. Panicule étroite de fleurs d’un blanc 
jaunâtre. — Vivace; Juin-Juillet. Côteaux secs. 

CREUSE : Felletin, vers Beaumont (de Cessac). 

G. approximalum Grenier et Godron (Gaillet rapproché), 
G. vero-Mollugo Lecoq et Lamotte. — Tige de 3-6 décim., qua- 
drangulaire. Feuilles lancéolées linéaires, rudes, veinées. Panicule 
ample à rameaux étalés; fleurs d’un jaune pâle. — Vivace; 
Juillet. Lieux incultes. 

CREUSE : RR. Cimetière de Saleisses (Pailloux); La Courtine, 
Glénice (de Cessac). — ConNFoLenTais : Pré sur le bord de la 
route, en face de la Belle-Maison, ce d’Ansac, R. (Crévelier). 


641. G. Timeroyi Jordan (Gaillet de Timeroy). — Tiges, 2-3 
décim., nombreuses, très grêles, faibles, tétragones. Feuilles 
verticillées par 9-11, dressées, glabres, courtes, linéaires, mucro- 
nées, d’un vert clair. Panicule diffuse; fleurs très petites, blan- 
châtres; corolle à divisions ovales oblongues, pointues. — Vi- 
vace; Juin-Juillet. Coteaux secs. 

HAUTE-VIENNE : RR. Trouvé une seule fois près de Thiat, 
ce d’Isle, sur la rive gauche de l’Aurence (Lamy). 


642. G. silvestre Pollich. (Gaillet sauvage). — Tiges de 1-4 
décim., grêles, diffuses, ascendantes, glabres ainsi que les feuilles 
qui sont verticillées par 7-8, linéaires mucronées, à nervure 
dorsale nettement marquée. Panicule ovale oblongue; fleurs 


— 293 — 


d’un blanc pur; corolle à divisions ovales aiguës. — Vivace; 
Juin-Juillet. Bois, pelouses, coteaux secs. 

HauTE-VienNe : C. (Lamy). — Creuse : Cat. Pailloux. Peu 
commun : Guéret, St-Fiel (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Confo- 
lens et environs (Crévelier). 

G. montanum Villars (Gaillet de montagne), G. læve Thuillier. 
— Tiges de 1-2 décim., diffuses, lisses, glabres. Feuilles verti- 
cillées par 6-7, les inférieures oblongues-obovales, les supéri- 
cures plus étroites. Panicule courte; fleurs blanches; corolle à 
divisions subapiculées. — Vivace; Juin-Juillet. Bois pierreux 
des montagnes. 

HauTE-VIiENNE : C. (Lamy). Lamy dit ailleurs que c’est à tort 
qu’il a signalé G. læve dans la Haute-Vienne, ayant pris pour 
cette espèce une forme robuste et allongée de G. saæalile. — Gor- 
RÈZE : Maymac, Millevaches, landes sous le château des Oussines 
(Gonod d’Artemare et Lachenaud). 

G. nitidum Thuillier, G. Bocconi de Candolle. — Variété à 
Uiges velues à la base. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). 

G. supinum Lamarck (Gaillet couché). — Tiges de 1-2 décim. 
couchées, étalées, nombreuses. Feuilles verticillées par 6-7, 
rudes, scabres accrochantes par les bords, linéaires oblongues, 
d’un vert gai. Panicule pauciflore; fleurs petites, blanches; 


corolle à divisions aiguës. — Vivace; Juin-Juillet. Landes sèches, 
rochers. 
HauTE-VIENNE : CC. partout (Lamy). — CONFOLENTAIS : 


Vers Hiesse, RR. (Crévelier). 


643. G. saxatile Linné (Gaillet des rochers). G. harcynicum 
Weig. — Plante glabre. Tiges 1-4 décim., les stériles nombreuses 
couchées, gazonnantes, les florifères ascendantes : feuilles verti- 
cillées par 4-6, obovales ou oblongues lancéolées. Panicules grêles, 
fleurs blanches en bouquets serrés; corolle à divisions aiguës ; 
fruit tuberculeux. Lamy a constaté que souvent les feuilles 
étaient très nerveuses en dessous et que la longueur des tiges 
variait beaucoup, très courtes sur nos coteaux arides. — Viva- 
ce; Juin-Juillet. Pelouses sèches, dans les bruyères et les bois 
des montagnes. 

Haure-Vienne et CREUSE : CC. (Lamy, de Gessac). — COR- 
RÈzE : Obasine, à Bordebrune (Rupin) ; Argentat, Aumont, 
Croisy (Vachal); Darazac, AC. (Laygue); Millevaches, Meymac, 
St-Merd-les-Oussines, C. dans la région (Gonod d’Artemare). — 
ConroLenTaAIs : CC. dans tout l’arrondissement (Crévelier). 


— 294 — 


644. G. palustre Linné (Gaillet des marais). — Plante grêle; 
Uiges de 3-6 décim., sans aiguillons crochus, nombreuses, faibles, 
diffuses, étalées mais non appliquées sur le sol: feuilles verticillées 
par 4-6, obovales oblongues, ou linéaires oblongues, marquées 
d’une seule nervure. Panicule peu fournie ; fleurs petites, blanches, 
rarement rosées; Corolle à divisions aiguës; pédoncules fructi- 
fères renversés ; fruit lisse. — Vivace; Mai-Août. Lieux fangeux 
et marécageux. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. ou CG. (Lamy, de Cessac). — 
CORRÈZE : Champs de Brach, Egletons, AR. (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS : Confolens, Les Roufferies, ce de Lessac et dans tout 
l'arrondissement (Crévelier).— NonrronNNais : Bords des étangs, 
AC., à la queue de l'étang de la Tour, petite serve de Boudoire, 
près Piégut (Soulat-Ribette). 

G. rupicola Boreau (Gaillet de roche). — Variété qui diffère de 
G. palustre en ce que la plante est entièrement couchée, appliquée 
sur le sol ou pendante à la voute des rochers ou aux parois des 
falaises. 

HAUTE-VIENNE : Sur la rive gauche de la Vienne, près du 
pont St-Etienne, complètement pendante au bord de l’eau (Ma- 
linvaud). — ConFroLEeNTaIs : Bords pierreux de la Vienne à 
Confolens ; ruisseau de la Tulette et autres ruisseaux des environs, 
AC. (Crévelier). 

G. elongatum Presler (Gaillet allongé). — Plante plus robuste 
que G. palustre; tiges de 6-12 décim., moins nombreuses, ascen- 
dantes. Les pédoncules sont étalés mais ne sont pas renversés; 
les fruits sont chagrinés. — Vivace; Mai-Août. Fossés, bords des 
rivières, rigoles des prés humides. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, Condadille, au moulin 
Halary, près le moulin de l'hôpital; ruisseaux dans les bois de 
St-Sulpice-Laurière ; bords de la Gartempe près Bersac, au Buis- 
son près Isle, étang de La Chapelle, etc. (Lamy). — CREUSE : 
CG. (de Cessac). — ConroLenTaIs : Confolens (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : environs de Piégut, espèce peu distincte de G. pa- 
lustre (Soulat-Ribette). 

G. constrictum Chaub. (Gaillet resserré), G. debile Desv. — 
Dans cette sous-espèce, les feuilles, verticillées par 6, sont plus 
étroites que dans G. palustre, linéaires, subaiguës. Les pédon- 
cules sont rapprochés, non divergents; le fruit est très finement 
chagriné. — Vivace; Lieux fangeux et tourbeux. 

HAUTE-VIENNE : RR. Cette intéressante espèce croît abondam- 
ment sur un seul point du bord de l’étang du Boutillier, près du 
château du Ris-Chauveron; marais voisins de la Tricherie et de 


— 995 — 


l'étang du Moustier, fleurs roses à l’état jeune ou en boutons 
(Lamy). — Corrèze : Plus ou moins commun dans l’arrond. 
d’Ussel (Lamy in Rupin). — CONFOLENTAIS : Prés tourbeux des 
Roufferies et dans les stations analogues de l’arrrond., R. (Cré- 
velier). 


645. G. uliginosum Linné (Gaillet des fanges). — Tiges, 2-8 
décim., faibles, diffuses, bordées de petits aiguillons crochus, 
ce qui fait qu’elles s’accrochent aux plantes voisines; feuilles 
verticillées par 5-7, ordinairement 6, linéaires lancéolées, acumi- 
nées, uninervées, d’un vert tendre et très rudes sur les bords. 
Panicule étroite; fleurs d’un beau blanc, petites; fruit finement 
tuberculeux. — Vivace; Mai-Septembre. Bords des rivières, pê- 
cheries, lieux fangeux, prés humides. 

Haute-Vienne et CREUSE : CG. ou CC. (Lamy, de Cessac). — 
Corrèze : C. dans les haies des environs de Brive; Cornil, Bon- 
nel, moulin de Lachaud, puy de La Fourche (Rupin); Meymac, 
Millevaches, AC. (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : CC. 
(Grévelier). — NonrronNais : Thiviers (Soulat-Ribette). 


646. G. anglicum Hudson (Gaillet d'Angleterre). — Tiges de 
1-5 décim., très rameuses, très grêles, scabres; feuilles verticillées 
par 6, linéaires, lancéolées, mucronées. Panicule lâche, étroite, à 
rameaux courts non capillaires; pédicelles filiformes plus longs 
que la fleur; fleurs très petites d’un blanc verdâtre, rougeâtres 
en dehors; fruits chagrinés. — © ou bisannuelle; Juin-Août. 
Coteaux secs ou pierreux, champs sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Lamy était fort embarrassé pour distinguer ce 
Gaillet des G. lenuicaule et G. ruricolum. Il rapportait d’abord 
au G. anglicum des individus qu'il a considérés comme étant le 
G. lenuicaule après avoir consulté Boreau. Il semble cependant 
que la plante pourrait exister aux environs d’Aixe. — CORRÈZE : 
Champs cultivés aux environs de Tulle (André, in cat. Lamotte). 
— CoNFOLENTAIS : Ambernac, Jallais près Gonfolens (Crévelier). 


G. lenuicaule Jordan (Gaillet à tige menue). — Diffère de G. 
anglicum par la panicule à rameaux longs et presque capillaires, 
les pédicelles très courts et les fruits glabres. — ©; Juin-Août. 


Pelouses sèches. 

Haure-Vienne : Côtes d’Aixe, coteau de la rive droite de la 
Briance près du Vigen, Enrot près d’Isle, sur un mur à Limoges 
(Lamy). —GorrèzE : Noailles au pont Coudert, Entrecor, Soulier 
de Chasteaux, AC. dans le calcaire (Rupin). — CONFOLENTAIS : 


Confolens, sur la voie du chemin de fer près de la Belle-Maison, 
RR. (Crévelier). 


— 296 — 


G. ruricolum Jordan (Gaillet des Champs). — Diffère de G. 
anglicum par ses feuilles verticillées par 8, par ses pédicelles dé- 
passant à peine la fleur, et par ses fruits glabres. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés en allant de Saint-Priest- 
sous-Aixe à la Gabie. Peut-être aussi dans un champ sablonneux 
à Aixe, mais les notations de Lamy manquent de précision parce 
que ce botaniste doutait de l’exactitude de ses déterminations. 

Qn voit qu'il serait utile de rechercher ces trois Gaillets et d’en- 
faire une étude très minutieuse afin d’en mieux connaître l’aire 
géographique dans la Haute-Vienne. 


647. G. Aparine Linné (Gaillet Grateron). Vulg, : Rièble, Her- 
be à la punaise, en patois : Sangnio lengo (Saigne-langue).— Tiges 
de 2-12 décim., plus ou moins rameuses, renflées et hérissées aux 
nœuds, munies aux angles d’aiguillons crochus; feuilles linéaires 
oblongues, verticillées par 6-8, uninerviées, hérissées de poils 
crochus sur la face supérieure. Fleurs blanc-verdâtre, en petites 
grappes axillaires de 2 ou 3, portées par des pédicelles droits 
après l’anthèse, dépassant les feuilles; fruits hérissés de poils 
tuberculeux. — ©; Juin-Septembre. Dans les haies et les buis- 
sons. 

CC. partout. 


648. G. spurium Linné (Gaillet bâtard). — Diffère de G. Apa- 
rine par son port plus grêle, sa tige ni renflée ni hispide sur les 
nœuds, ses feuilles plus étroites, ses fruits plus petits, glabres, 
simplement chagrinés. — ©; Juin-Septembre. Lieux incultes, 
champs cultivés. 

HAUTE-VIENNE : AR. Isle, Aixe, Parpaillat, etc. (Lamy). — 
CoRRÈZzE : Champs cultivés au-dessous du Puy-Laborie.C.(Rupin). 

G. spurium var. Vaillantit Grenier et Godron. — Variété à 
fruits hérissés de poils erochus. 

ConNFoLENTAIS : Champs près de Confolens, haies du chemin 
du moulin de la Roche (Crévelier). 


649. G. tricorne Withering (Gaillet à trois cornes). — Tiges de 
1-3 décim. simples ou peu rameuses, munies aux angles d'aiguil- 
lons crochus; feuilles verticillées par 6-8, linéaires lancéolées 
très rudes de bas en haut. Fleurs blanchâtres en petites grappes 
axillaires de 2 ou 3, portées par des pédicelles plus courts que 
les feuilles, recourbés après l’anthèse; fruits fortement tubercu- 
leux. — ©; Juin-Septembre. Moissons des terrains calcaires. 

Corrèze : Noailles, Puy de Crochet, Entrecor, AG. — Conro- 
LENTAIS : Parzac et les environs, AG.— NoNTRONNAIS : Javerlhac. 


OT — 


3. — ASPERULA 


Fleurs en bouquets. Calice à 4 ou 5 dents très courtes. Corolle en enton 
noir ou en cloche à 3-5 lobes. Fruits non couronnés par les dents du calice 


690. A. odorata Linné (Aspérule odorante). Vulg. : Petit mu- 
guet, Reine des bois. — Plante glabre odorante après dessica- 
tion. Tiges, 2-3 décim., anguleuses, lisses, simples, dressées. 
Feuilles planes, lancéolées élargies, verticillées par 4-8, mucro- 
nées. Fleurs blanches en cymes formant un corymbe terminal, 
Fruits hérissés de poils crochus. — Vivace; Mai-Juin. Bois frais. 

HAUTE-VIENNE : Sur les deux rives du Taurion près de Saint- 
Priest (Malinvaud); près du moulin de Saint-Mare, entre Saint- 
Martin et le Dognon, bois de Tourniol, bois du Palais (Lamy); 
bois des bords de la Vienne au-dessous de Saint-Denis et de Mas- 
léon (Van-der-Wéæstine); Bussy-Varache, ce d’'Eymoutiers, rive 
gauche de la Vienne (G. Lachenaud); Le Dorat (Abbé Rougerie 
in Lamy). — CREUSE : Catal. Païilloux; C. surtout dans la 
Haute-Creuse (de Cessac); sur les bords du Taurion, près Bour- 
ganeuf (Lamy); route de la Souterraine près le Mouchetard; 
forêt de Chabrières, près de Badant, sur la route (Martin); envi- 
rons d'Aubusson (Jorrand et Frébault); Vallée de Clairavaux 
(Pedon). — CoRRÈzE : Saint-Cernin-de-Larche, forêt de Larche, 
de Cousage, Entrecor, versant nord en face le Puy de Crochet. 
CG. (Rupin); Argentat,Vaurette (Vachal); Darazac, bords de la 
Dordogne, AC. (Laygue); Vignols (Lachenaud); var. ramosa, à 
Bort, dans les bois bordant la Dordogne (Gonod d’Artemare). 
— CONFOLENTAIS : Cà et là aux environs des jardins où la plante 
est cultivée et d’où elle s’est échappée (Crévelier). 


651. À. Cynanchica (Aspérule à l'Esquinancie). — Vulg. : Her- 
be à l’Esquinancie). — Tiges nombreuses grêles, étalées, diffuses, 
1-3 décim., glabres, lisses. Feuilles verticillées ordinairement 
par 4, vertes, linéaires étroites. Fleurs d’un blanc rosé en cymes 
corymbiformes terminales. Fruit finement tuberculeux, — Viva- 
ce; Juin-Septembre. Pelouses pierreuses et sèches, tendance cal- 
cicole. 

CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac). — CorRÈzE : Turenne, à 
Laroche, à Lapeyrouse, Noailles au pont Coudert, Ayen, Pam- 
pelonne (Rupin); Crochet (de Lépinay); Argentat, le long de la 
Dordogne, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : Dans la partie calcaire 
de l’arrondissement, Champagne-Mouton, Beaulieu, Saint-Claud 
etc. (Crévelier). — NONTRONNAIS : Forgeneuve, ce de Javerlhac 
et autres contrées calcaires, Saint-Pardoux, Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


— 298 — 


652. À. arvensis Linné (Aspérule des champs). — Tiges de 2-3 
décim., droites, rameuses, anguleuses, un peu scabres. Feuilles 
verticillées par 48, ciliées, scabres, obovales, les supérieures 
plus étroites. Fleurs bleues, rarement blanches, en capitules ter- 
minaux dépassés par un involucre de bractées longuement ci- 
liées. Fruits lisses à la maturité. — ©; Mai-Juillet. Champs des 
terrains calcaires ou argileux. 

CorrëÈze : Noailles, Puy de Crochet, Coutinard, le Chauzanel, 
Moriolles, Lissac, Puy-Laborie. C. (Rupin); Audan (de Lépinay). 
— COoNFOLENTAIS : Saint-Claud, etc., seulement dans le calcaire 
(Crévelier). — NonNTRoNNaAIs : Environ de Teyjat, C. (Soulat- 
Ribette). 


D’après de Lépinay, A. galioides M. B. (Aspérule faux-Gaillet), plante 
glaucescente, à tiges rameuses, à feuilles linéaires et raides, à fleurs blanches 
longuement pédicillées, existerait dans la Corrèze, à Audan. A rechercher. 


4. — SHERARDIA 


Calice à 6 dents très développées après la floraison, couronnant le fruit” 
Corolle en entonnoir à 4 lobes, à tube allongé. Fruit sec formé de deux car- 
pelles. 


653. $. arvensis Linné (Sherarde des champs). — Tiges de 1-3 
décim., grêles, diffuses, rameuses. Feuilles verticillées par 4-8, 
ordinairement par 6, lancéolées acuminées, scabres, hérissées 
à la face supérieure. Fleurs roses, lilacées, rarement blanches, en 
petits capitules terminaux. Fruits couverts de poils appliqués. 
— ©; Mai-Octobre. Champs cultivés. 

C. ou CC. partout. Cependant, d’après Duris, la plante serait 
1are dans les environs d’Eymoutiers (Legaud, etc.). 


5. — CRUCIANELLA 


Fleurs en épis denses. Calice à limbe presque nul. Corolle en entonnoir à 
4-5 lobes connivents. Fruit formé de deux carpelles oblongs. 


654. C. angustifolia Linné (Crucianelle à feuilles étroites). — 
Tiges de 1-3 décim., droites, grêles, rameuses, tétragones, gla- 
bres. Feuilles verticillées par 6, vertes, linéaires, subulées, mu- 
cronées. Fleurs jaunâtres, en épis allongés, terminaux, imbriqués 
sur 4 rangs, accompagnés de bractées carénées. Fruits obovales. 
—— ©; Juin-Juillet. Champs des terrains sablonneux ou calcaires. 

CORRÈZE : Nespouls, R. champs calcaires (Rupin). 

La grande famille des RUBIACÉES est as°cz pauvrement représentée en 


France par de petites plantes qui, en dehors de la Garance, passent généra- 
lement inaperçues. En revanche, les Rubiacées exotiques sont fort intéres- 


— 299 — 


santes. Les Quinquinas et l'Ipecacuanha rendent des services journaliers au 
médecin; la fleur du Gardénia fut fort à la mode. Quant aux Caféiers, leur 
fruit fournit une boisson dont l'usage est très répandu; il est peu de per- 
sSonnes aujourd’hui, à la ville comme à la campagne, qui ne prennent du café 
maigré le pronostic de Mm° de Sévigné; aussi la consommation en France, 
par tête d'habitant, est-el!e annuellement d'environ deux kilsgrammes. 


FAMILLE LIV. — VALÉRIANÉES 


Fleurs plus ou moins irrégulières, hermaphrodites ou unisexuelles. Calice 
couronnant le fruit. Calice à 3-5 lobes. 1-3 étamines. 1 style. Fruit sec, indé- 
hiscent, monosperme. 


1. — CENTRANTHUS 


Corolle prolongée en éperon à la base. Une étamine. Fruit couronné par 
une aigrette. 


655. C. latifolius Dufresne, C. ruber de Candolle (Centranthe à 
larges feuilles). Vulg.: Valériane rouge, Barbe de Jupiter. 
Plante glabre, glauque. Tiges de 3-6 décim., dressées, simples 
ou rameuses, fistuleuses, cylindriques striées. Feuilles un peu 
épaisses, ovales lancéolées. Fleurs rouges ou roses, quelquefois 
blanches, en cymes corymbiformes; éperon environ deux fois 
plus long que l’ovaire. Fruit glabre. — Vivace; Juin-Septembre. 
Vieux murs. 

HAUTE-VIENNE : Murs des jardins de l’Evêché, La Porte Ber- 

gère au Dorat (Abbé Lecler); église de Châteauponsac (de Cessac) ; 
Chalucet (Lamy); murs à Saint-Yrieix (Salvaing); Bellac, Lan- 
neau, ce de Boisseuil (Le Gendre), etc. — CREUSE : La Souterraine 
(de Cessac); vieux murs à Guéret, AC. (Lafay); vieux murs à 
Felletin (Jorrand et Frébault), etc. — CoRRÈzE : Château de Tu- 
renne, Ayen, Saint-Robert, C. (Rupin). — CoNFoLENTaIS : Murs 
du presbytère d’Esse et çà et là sur les murs à Confolens, à Cha- 
banais ; plus commun dans la partie calcaire de l'arrondissement 
(Crévelier). — NonNTRONNAIs : plante non signalée par Soulat- 
Ribette, ce qui doit être un oubli, la Valériane rouge se naturali- 
sant facilement et se maintenant là où elle a pris pied. 
: C. macrosiphon Boissier (Centranthe à grosses tiges). — Feuil- 
les ovales entières ou lobées, luisantes, à fleurs d’un rouge vif 
et en corymbes denses. — Plante annuelle originaire de l’'Es- 
pagne. 

De Cessac dit que cette plante sort quelquefois des jardins et 
qu'elle s’est naturalisée au Mouchetard, près de Guéret. 


29 


— 300 — 


656. C. Calcitrapa de Candolle (Centranthe Chausse-trappe). — 
Plante glabre, verte. Tiges del-3 décim. dressées, simples, fistuleu- 
ses, striées. Feuilles radicales simples, les caulinaires pinnatifides. 
Fleurs roses en cyme corymbiforme; éperon très court. — ©; 
Mai-Juin. Lieux rocailleux; se naturalise sur les murs. 


CoRRÈzE : Yssandon, derrière le cimetière, R. (Rupin). 


2. — VALERIANA 


Corolle en entonnoir sans éperon; 3 étamines. Fruit couronné d'une ai- 
grette plumeuse. 


657. Valeriana officinalis Linné (Valériane officinale), Vulg. : 
Herbe à la meurtrie, Herbe aux chats. — Racine à odeur 
fétide, stolonnifère. Tiges, 5-10 décim., dressées, sillonnées, 
velues à la base. Feuilles toutes pinnatiséquées à lobes écartés, 
celles de la tige opposées. Fleurs hermaphrodites, roses, quelque- 
fois blanches, en cymes corymbiformes. Fruits glabres, compri- 


més. — Vivace; Juin-Août. Lieux humides, bois, fossés, bords des 
ruisseaux. 
C. ou CC. partout. — NonTroNNaAïsS : Bords du ruisseau de 


Teyjat près Lavergne (Soulat-Ribette); bords des ruisseaux à 
Etouars (Duroux). 

La var. blanche a été trouvée dans la Haute-Vienne par 
Braud. 


658. V. dioica Linné (Valériane dioïque). — Racine grêle, 
munie de rejets rampants. Tiges, 1-4 décim., dressées, striées 
fistuleuses. Feuilles inférieures entières, ovales arrondies, les 
supérieures pinnatiséquées, opposées. Fleurs dioïques rougeâtres. 
Fruits glabres. — Vivace; Avril-Juin. Prairies humides et maré- 
cageuses. 

C. ou CC. partout. 


659. V. tripteris Linné (Valériane à trois lobes). — Racine sans 
stolons. Tiges, 2-5 décim., glabres. Feuilles d’un vert cendré, 
les radicales ovales, cordées à la base, celles de la tige ternées, 
rarement simples, à segment moyen plus grand. Fleurs roses ou 
blanches, en corymbes lâches. — Vivace; Mai-Juillet, Rochers 
humides. 

CorRÈzE : Aubasine à Bordebrune, R; Bort, route d'Ussel AR. 
(Rupin). 


— 301 — 


3. — VALERIANELLA 


Calice foliacé ou presque nul, jamais roulé. Corolle en entonnoir sans 
éperon. 3 étamines. Fruit sans aigrette. 

Ces plantes, connues sous le nom de Doucette, Boursette, Mâche, Blan- 
chette, Clairette, Barbe de chanoiïne, Laïitue de brebis, etc., sont toutes à 
tiges dichotomes, à feuilles spatulées, les inférieures en rosettes denses, 
à fleurs blanchâtres, lilacées ou rosées, très petites, en glomérules termi- 
naux. Il est difficile d’en distinguer les espèces si l’on n’a pas les fruits mûrs. 


660. V. olitoria Mœnch (Valérianelle potagère). — Calice bi- 
denté à dents inégales non visibles sur le fruit qui est glabre et 


plus large que long. — ©; Avril-Juin. Champs et lieux cutivés. 
HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. 
(de Cessac). — CoRRÈzE : Lissac, Beaulieu, dans une île de la 


Dordogne, derrière celle de M. Duchamp, R. (Rupin); Argentat 
(Vachal); Darazac, C. (Laygue). — ConNFoLENTAIs : CC. partout 
(Crévelier). 
Var. dasycarpa Boreau. — Fruit finement pubescent. 
HAUTE-VIENNE : existe (Lamy); Limoges (Abbé Lecler). — 
CREUSE : Le Grand-Bourg (de Gessac). 


661. V. carinata Loiseleur (Valérianelle carénée). — Calice à 
dents non visibles sur le fruit qui est glabre, deux fois plus long 
que large, creusé en nacelle d’un côté. — ©; Avril-Mai. Lieux 
cultivés, champs, vignes. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. (Lamy). — CoRRÈzE : Mo- 
riolle (de Lépinay) et sans doute ailleurs. — CONFOLENTAIS : 


Brigueil (Crévelier), mais Crévelier ajoute avec raison qu'il y 
a lieu de supposer que cette plante est plus commune. 
Var. dasycarpa Boreau. — Fruit finement pubescent. 
L'existence de cette variété dans la HAUTE-VIENNE et la CREU- 
sE a été constatée par Lamy, les abbés Lecler et de Cessac. 


662. V. Auricula de Candolle (Valérianelle à oreillette). — 
Fruit presque globuleux couronné par une dent en forme d’oreille 
de chat. — ©; Mai-Juillet. Moissons, champ sablonneux. 

HAUTE-VIENNE. et CREUSE : C. (Lamy et de Cessac). — Cor- 
RÈZE : Yssandon, non loin de la Tour, R. {Rupin); Argentat, 
Bastier, C. (Vachal). — ConroLeNTais : C. moissons à Confolens, 
Hiesse, Lesterps, Brillac, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIs : 
Thiviers, etc. C. (Soulat-Ribette). 

Var. dasycarpa Boreau. Fruit pubescent. 

HAUTE-VIENNE : N'est pas rare (Lamy). 


— 302 — 


Nous possédons dans notre herbier, un spécimen — récolté 
dans la Haute-Vienne par l’abbé M. Lecler — de la monstruosité 
signalée par Boreau (fleurs difformes à dents du calice foliacées). 

V. pumila Willd., à calice muni de 3 denticules obtuses, a été 
signalé à Moriolle (Corrèze) par de Lépinay. Station douteuse, 
la plante étant spéciale aux moissons du Midi. 


663. V. Morisoniüi de Candolle (Valérianelle de Morison). — 
Calice plus court et plus étroit que le fruit qui est ovoïde coni- 
que. — ©; Juillet-Août. Champs, moissons. 

Corrèze : Larche, Goyne, Chasac, R. (Rupin): Argentat. 
Eyssel, R. (Vachal). 

Var. dasycarpa Boreau. — Fruits hérissés de poils crochus. 

HAUTE-VIENNE : Sur un mur près de Solignac (Lamy). 


664. V. eriocarpa Desvaux (Valérianelle à fruit velu). — 
Calice aussi large et aussi long que le fruit, à limbe inégalement 
denté formant une couronne évasée. Fruit hérissé à bord tron- 
qué obliquement. — ©; Avril-Juin. Moissons, champs pierreux 

HAUTE-VIENNE : Espèce souvent cultivée, allées des jardins, 
Limoges, le Dorat, allées de Gain, champs cultivés, R. (Lamy). — 

CREUSE : Grand-Bourg, Mouchetard, etc.; plutôt naturalisée 
que spontanée (de Gessac). — CoNFoLENTAIS : La Tierce, ce de 
Parzac, RR. Je ne l'ai pas trouvée ailleurs (Crévelier). 

Il nous semble qu'il y aurait lieu de rechercher et d'étudier 
les Valérianelles. L'obligation de les recueillir avec des fruits 
môûrs fait que nous ne sommes pas renseigné sur l'aire géogra- 
phique exacte des diverses espèces de ce genre. Il est certain, 
par exemple, que le Catalogue de Soulat-Ribette renferme des 
lacunes en ce qui concerne le Nontronnais. 

Petite famille peu importante, Quand nous aurons dit que la Valériane est 
employée contre les maladies nerveuses, que les Centranthes se cultivent 


dans les jardins et qu’il se consomme une grande quantité de Mâche en salade 
nous aurons épuisé tout ce que nous savons sur les VALÉRIANÉES. 


Famizze LV. — DIPSACÉES (1) 


Fleurs hermaphrodites. Toutes les fleurs réunies en un capitule entouré 
d'un involucre. Calice gamosépale accrescent. Corolle à 4-5 divisions dont 
une plus grande que les autres. 2-4 étamines libres. Ovaire infère. Fruit sec, 


monosperme, indéhiscent. 


(1) Voir Revue scientifique, T. VIII, p. 144. 


: 
C 


— 303 — 


1. — DIPSACUS 


Fleurs entremêlées de paillettes épineuses. Calice en coupe. Corolle à 4 
divisions. 

665. D. silvestris Miller (Cardère sauvage). Vulg. : Cabaret 
des oiseaux, Baignoire de Vénus. — Tiges robustes, 6-15 décim., 
dressées sillonnées, hérissées d’aiguillons. Feuilles sessiles, gla- 
bres, entières, dentées ou sinuées, aiguillonnées, les radicales 
oblongues, les caulinaires oblongues lancéolées. Têtes des fleurs 
grosses et allongées; paillettes droites; fleurs rose-lilacé ou blan- 


ches. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Champs incultes, lieux 
secs. 

GC. ou CC. partout. 

D. laciniatus Linné (Cardère laciniée). — Diffère de D. silvestris 


par les feuilles profondément découpées, bordées de poils raides 
et non d’aiguillons ; fleurs toujours blanches. 

CorRÈzE : Bords d’un fossé calcaire entre Lissac et Rotassac, 
au-dessous du moulin, R. (Rupin). 


7 1 
JE") 


666. D. pilosus Linné (Cardère velue ). Vulg. : Verge à pasteur. 
— Tiges de 8-15 décim., rameuses, dressées, sillonnées. Feuilles 
pétiolées, ovales oblongues, dentées. Têtes de fleurs médiocres, 


globuleuses. Fleurs blanc-jaunâtre. — Bisannuelle; Juin-Août. 
Lieux frais, bois. 
CREUSE : Près Genouillac (Lamy). — CORRÈZE : Soulier de 


Chasteaux, entre Lissac et Rotassac, ruines de Cousage, au-des- 
sus du village, AG. (Rupin) ; Sorp (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : 
Haie du pré Laribière, le long d’un chemin qui va de la place de 
Blossac à Puygrenier, ce de Confolens (Crévelier). Gette station 
est aujourd’hui détruite, mais la plante a été retrouvée par M. 
Thibaud sur les bords de la Vienne, sous des rochers, au pied de la 
métairie des Brosses, ce d’Ansac. 

D. fullonum Miller (Chardon à foulon). — Diffère de D. sil- 
vestris par ses paillettes crochues et arquées, ses têtes de fleurs 
plus allongées et plus cylindriques. 

Plante cultivée pour ses capitules fructifères qui servent de 
carde aux tisserands, et aux fabricants de draps. 


2. — KNAUTIA 


Paillettes remplacées par des poils. Galice divisé jusque près de la base 
en 6-10 arêtes; corolle à 4-5 divisions. 


667. K. arvensis Coulter (Knautie des champs). Vulg. : Langue 
de vache, Mirliton, Oreille d'âne. — Plante velue. Tige droite, 


— 304 — 


3-10 décim.; feuilles presque toutes profondément découpées. 
Fleurs lilas en capitules hémisphériques, les extérieures plus gran- 
des, rayonnantes. Fruit couronné par une aigrette plus courte 
que lui. — Vivace; Juin-Septembre. Champs, prairies, bords des 
chemins et des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Dans les prés à Aiïxe, Saint-Junien route de 
Pierrebuffière, ete (Lamy); AC. aux bords de la Vienne et de la 
Briance, ainsi que dans les moissons des terrains de Ligourite, 
près de La Planche (Malinvaud); Pré à Saint-Laurent-les-Eglises 
(Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux; Saint-Médard, Saint- 
Dizier-les-Domaines, Mouchetard, etc., R. (de Cessac); prairies 
des environs de Guéret, AC. (Lafay). — CorRÈzE; Noailles, à 
Entrecor, bords du sentier calcaire entre la perte de Couze et le 
Soulier, Larche, Turenne, Jugeals, C. (Rupin); Argentat, R. (Va- 
chal); Darazac, G. (Laygue). — CoNFOLENTAIS : Saint-Claud et 
le calcaire, Parzac, Beaulieu, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
prairies de Teyjat, C.; Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 

K. indivisa Boreau (Knautie indivise). — Diffère de l'espèce 
précédente par ses tiges simples plus grêles et plus courtes, ses 
feuilles pâles, lancéolées, la plupart indivises. — Vivace; Août- 
Septembre. Sur les coteaux et dans les taillis des terrains calcaires. 

CorRÈzE : Coteaux calcaires du Puy de Crochet, R. (Rupin). 


668. K. silvatica Duby (Knautie des bois). — Plante plus 
grêle que K. arvensis; feuilles oblongues insensiblement rétré- 
cies en pointe, velues, dentées, les supérieures entières. — Vivace ; 
Juin-Septembre. Bois et prés montagneux. 

HAUTE-VIENNE : prairies des montagnes, R. (Lamy). — CREU- 
8E : R. La Courtine, vallée de la Creuse, Aubusson, Ahun, Alley- 
rat, Chambon, bords de la Vouèze (de Cessac). — CorRÈzE : CC. 
dans plusieurs prairies des environs d’Eygurande, entre Ussel et 
Bourg-Lastic (Lamy). 


669. K. dipsacifolia Host, X. cuspidata Boreau (Knautie cuspi- 
dée). — Plante robuste à feuilles brièvement atténuées et élargies à 
la base, ovales lancéolées acuminées, entières ou dentées. Aigrette 
presqu’aussi longue que le fruit. — Vivace; Juillet-Septembre. 
Bois montagneux. 

CREUSE : Le Périer, ce de Mansac (Malinvaud). — CORRÈZE : 
Darazac, bords de la Dordogne, R. (Laygue); Argentat, GC. (Va- 
chal); Eygurande, Merlines, la Mazière-Haute, Ussel, Bort, AC. 
(Rupin); bords du Doustre, à Graffeuille, c® de Champagnac-la- 
Noaille et à Saint-Pardoux, CC. (G. Lachenaud). 


—_ 303 — 


En ce qui concerne ces deux dernières espèces, les stations indiquées par 
Lamy et Rupin auraient besoin d’être vérifiées, car nous remarquons que 
pour Rupin X. silvatica et K. cuspidaïa se rapportaient à la même espèce. 


3. — SCABIOSA 


Réceptacle chargé de paillettes non épineuses. Calice à tube rétréci à 5 
arêtes ou soies. Corolle à 4-5 divisions. 


670. S. Columbaria Linné (Scabieuse Colombaire). — Plante 
pubescente d’un vert foncé. Tige élevée, 3-8 décim., rameuse. 
Feuilles radicales, pubescentes plus ou moins crénelées, oblon- 
gues obtuses, les caulinaires découpées en lobes étroits et allon- 
gés. Fleurs bleuâtres, les extérieures rayonnantes; soies du calice 
4 fois plus longues que la couronne de l’involucelle. — Vivace; 
Juillet-Octôbre. Coteaux et bois secs. 

Cette plante présente de nombreuses Variétés parmi lesquelles 
nous citerons : 

S. permixla Jordan à segments des feuilles caulinaires large- 
ment linéaires. 

S. palens Jordan à segments des feuilles caulinaires profondé- 
ment découpés. 

Les botanistes limousins ont été souvent très embarrassés 
pour distinguer ces deux variétés qui semblent être celles répan- 
dues dans notre région. 

En somme, S. Columbaria est une plante commune partout et 
la variété palens paraît être celle que l’on rencontrera le plus 
fréquemment. Nous engageons nos confrères à étudier les varia- 
tions de cette jolie scabieuse. 


671. $. suaveolens Desfontaines (Scabieuse odorante). — Tiges 
2-4 décim., dressées, peu rameuses. Feuilles radicales glabres et 
très entières; feuilles caulinaires découpées en lobes étroits et 
allongés. Fleurs odorantes, blanches ou violacées; calice à soies 
une fois plus longues que la couronne de l’involucelle. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Lieux secs, sablonneux. 

CREUSE : Coteaux de la Creuse à Busseau-d’'Ahun, C. (Lafay). 


672. $. Gramuntia Linné. — Feuilles velues, les caulinaires 
pinnatiséquées ou bipinnatiséquées. Capitules petits, globuleux ; 
soies du calice plus courtes ou à peine plus longues que la cou- 
ronne de l’involucelle. — Vivace; Juin-Octobre. Bords des che- 
mins ou des ruisseaux. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Gartempe, près Saint-Sornin- 
la-Marche, RR. (Lamy). A rechercher. 


— 306 — 


673. $. succisa Linné (Scabieuse succise). Vulg. : Mors du dia- 
ble. — Plante pubescente ; tige dressée, 3-10 décim., peu rameuse. 
Feuilles toutes entières ou seulement dentées, oblongues ou 
oblongues lancéolées. Fleurs roses ou violettes, les extérieures 
rayonnantes. — Vivace; Août-Octobre. Prés, pâturages, bois hu- 
mides, bords des eaux. 

GC. et CC. partout. 

Lamy a récolté dans la Haute-Vienne, sur les bords de la Tar- 
doire, une forme de $. succisa à feuilles dentées sinuées, presque 
pinnatifides. 

On rencontre aussi la var. alba qui est rare; M. de Littardière 
l’a signalée dans une prairie de La Courtine (Creuse). 

S. atropurpurea Linné (Scabieuse pourpre). Vulg. : Fleur des 
veuves. — Plante à feuilles supérieures pinnatifides, à segment 
terminal plus grand; corolle d’un pourpre foncé, quelquefois 
blanche. 

Plante cultivée qu'on peut rencontrer accidentellement dans les 
environs des jardins. 


En dehors du Chardon à foulon dont nous avons parlé et de quelques Sca- 
bieuses qui sont cultivées dans les jardins, la famille des pIPSACÉES n'offre 
qu'un faible intérêt. 


1e 
PR: 
nt dninaetil RES 


POSTFACE 


Comme nous l'avons annoncé dans le numéro de la Revue 
scientifique du Limousin du mois d'octobre 1913, nous terminons 
avec les Dipsacées le 17 volume de notre catalogue. 

Aux 673 espèces numérotées, il y a lieu de joindre environ 450 
variétés, formes ou espèces que nous avons cru devoir subordon- 
ner à des espèces plus importantes ou que nous avons hésité à 
comprendre dans la flore spontanée du Limousin, soit en tout 
plus de 1100 végétaux — répartis en 55 familles __ catalogués et 
brièvement décrits. 

Après avoir achevé la première moitié de notre tâche — tout 
au moins en ce qui concerne les phanérogames, — nous restons 
convaincu que ce catalogue ne présente pas la physionomie exacte 
de la végétation limousine. 

Qu’on examine en effet les 18 cartes publiées dans ce 1° volu- 
me; on reconnaîtra facilement que les cantons dont l’énuméra- 
tion suit, sont vides de toute indication : 

Mézières et Châteauneuf, dans la Haute-Vienne; 

Auzance, Bellegarde, Crocq, Evaux, Pontarion et Jarnages, 
dans la Creuse; 

Beynat, Juillac, Lubersac, Corrèze, Lapleau, Mercœur et 
Seilhac, dans la Corrèze. 

Champagnac, Jumilhac, et Lanouaille, dans le Nontrorinais. 

A ces 18 cantons il y a lieu d’en ajouter une trentaine ayant 
rarement fourni l’occasion d’y inscrire un signe quelconque. Or, 
comme la région se compose de 95 cantons, on voit qu'on peut 
dire sans exagération que la moitié de notre territoire reste à 
étudier, 

Comment supposer que sur ce vaste terrain, si varié d’altitude 
et de nature de sol, on ne trouvera pas des plantes nouvelles ? 
Ge qu’on peut affirmer, c’est qu’on y reconnattra la présence plus 
fréquente d'espèces réputées rares tout simplement par suite 
de notre ignorance. 

Et cependant, aujourd’hui, il n’y a pas de canton et même de 
commune où n’habite un ingénieur agronome ou agricole ayant 
les connaissances nécessaires pour faire le relevé de nos richesses 
végétales spontanées. Partout aussi vivent des personnes ayant, 
à défaut de diplôme, une instruction scientifique leur permettant 


— 308 — 


de s'associer aux efforts des naturalistes qui veulent arriver À 
connaître exactement notre Limousin. 

Jusqu'ici on manquait d’une base sérieuse pour apprécier la 
plus ou moins grande rareté de nos plantes. Or, actuellement, 
pour 55 familles, on connaît avec une approximation suffisante 
l'aire géographique de chaque espèce. Il n’y a donc pas lieu d’at- 
tendre que nous ayons achevé de publier les phanérogames. 
Le champ ouvert est assez vaste pour y trouver les éléments d’un 
travail utile. 

Nous ne doutons pas que beaucoup de personnes ne compren- 
nent les avantages qu’on peut retirer de la résolution des nom- 
breux problèmes se rattachant aux questions d'évolution, d’ac- 
climatation, d'adaptation des plantes, tant au point de vue spé- 
culatif qu’au point de vue pratique. Nous espérons que ces per- 
sonnes n'auront plus aucune bonne raison pour nous refuser 
leur concours. 

La moindre découverte, la moindre observation a son impor- 
tance. Elle éclaire certaines obscurités; elle aide à expliquer les 
exigences des végétaux, les causes de leur abondance ou de leur 
rareté, les modifications qu’ils subissent pour vivre et se mainte- 
nir là où le hasard a porté leurs graines. 

La botanique fournit à l’agriculture et à l’horticulture d’utiles 
enseignements. Aussi est-ce une erreur de croire que cette science 
est un simple amusement, tout au plus propre à occuper les heu- 
res de loisirs d’esprits ayant le désir de s’isoler de l'agitation dans 
laquelle on se plait à vivre. 

Mais, pour arriver à des résultats, il est indispensable que le 
travail de chacun ne reste pas ignoré. Qu’on veuille donc bien 
nous confier le soin de grouper toutes les découvertes, toutes les 
observations ; nous réunirons ainsi les éléments d’un supplément 
venant compléter notre Catalogue des plantes du Limousin. 

En parcourant ce 1er volume, on constatera que nous avons 
très scrupuleusement réservé à chaque botaniste la part qui lui 
revient dans l’état actuel de nos connaissances. Nous continue- 
nuerons à travailler avec le même esprit de sincérité afin qu’au- 
cun de nos confrères ne soit frustré du mérite de ses découvertes. 
C'est pourquoi nous demandons avec instance — une fois de plus 
— Œu'on nous apporte une collaboration que nous sollicitons, 
non dans notre intérêt personnel, mais dans l'intérêt de notre 
région, 

Ch. LE GENDRE, 


FIN pu 17 VOLUME 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


A 


Acer, 124. 
ACÉRINÉES, 124. 
Aconitum, 28. 
Actæa, ?9. 
Aclæées, 29. 
Adenocarpus, 139. 
Adonis, 22. 
Adoxa, 285. 
Ægopodium, 273. 
Æsculus, 126. 
Æthusa, 267. 
Agrimonia, 214. 
Alchemilla, 214. 
Alsine, 92, 
Alsinées, 92. 
Althæa, 113. 
Alyssum, 52. 
Amelanchier, 220. 
Amni, 273. 
AMPÉLIDÉES, 126. 
Amygdalées, 176. 
Amygdalus, 176. 
ANACARDIACÉES, 132. 
Androsæmum, 123. 
Anemone, 23. 
Anemonées, 22. 
Angelica, 260. 
Anthriscus, 277. 
Anthyllis, 142. 
Aquilegia, 28. 
Arabis, 48. 
ARALIACÉES, 283. 
Arenaria, 96, 


DONAT 


Armeniaca, 176. 
Asperula, 297. 
Astragalus, 159. 
Astrantia, 282. 
Astrocarpus, 77. 


B 


BALSAMINÉES, 127. 
Barbarea, 43. 
BERBÉRIDÉES, 30. 
Berberis, 30. 
Berula, 270. 
Bifora, 259. 
Biscutella, 57. 
Brassica, 39. 
Bryonia, 236. 
Bunias, 57. 
Bupleurum, 269. 


C 


CACTÉES, 251. 
Cactus, 251. 


CALICIFLORES, 130. 


Callitriche, 231. 


CALLITRICHINÉES, 291. 


Caltha, 24. 
CAPPARIDÉES, 64. 
Capparis, 64. 
CAPRIFOLIACÉES, 288. 
Capsella, 60. 
Cardamine, 49. 
Carum, 272. 


VOLUME 


CARYOPHYLLÉES, 81. 
Caucalis, 257. 
CÉLASTRINÉES, 130. 
Centranthus, 299. 
Cerastium, 101. 
Cerasus, 178. 
CÉRATOPHYLLÉES, 233. 
Ceratophyllum, 233 
Cercis, 176. 
CESALPINÉES, 176. 
Chærophyllum, 278. 
Cheiranthus, 42. 
Chelidonium, 34. 
Chrysosplenium, 254. 
Cicer, 166. 

Cicuta, 276. 

Circæa, 229. 

Cissus, 126. 
CisTINÉES, 64. 
Cistus, 64. 
Claytonia, 237. 
Clematis, 22. 


: Clypeola, 56. 


Colutea, 160. 
Comarum, 199. 
Conium, 280. 
Conopodium, 278. 
Coriandrum, 299. 
Coriaria, 129. 
CORIARIÉES, 129. 
CORNÉES, 283. 
Cornus, 283. 
Coronilla, 172. 
Corrigiola, 239 


Corydalis, 34. 
CRASSULACÉES, 241. 
Cratægus, 221. 
Crucianella, 298. 
CRUCIFÉRES, 97. 
Cucubalus, 81. 
CUCURBITACÉES, 23. 
Cydonia, 217. 
Cytisus, 139. 


D 


Daucus, 256. 
Delphinium, 27. 
Dentaria, 51. 
Dianthus, 88. 


DICOTYLEDONÉES, 


I 
Diplotaxis, 40. 
DIPSACÉES, 302. 
Dipsacus, 303. 
Draba, 53. 
Drosera, 79. 
DROSÉRACÉES, 79. 


E 


Ecbalium, 235. 
Elatine, 105. 
ELATINÉES, 105. 
Elodes, 124, 
Epilobium, 222. 
Epimedium, 30. 
Erodium, 119. 
Erophila, 54. 
Eruca, 39. 
Ervum, 165. 
Eryngium, 281. 
Erysimum, 42. 
Evonymus, 130. 


Faba, 162. 
Falcaria, 274. 
Ficaria, 21. 
Fœniculum, 266. 
Fragaria, 200. 
Fumaria, 39. 
FUMARIACGÉES, 94. 


— 310 — 


G 


Galega, 161. 

Galium, 289. 
Genista, 136. 
GÉRANIACÉES, 114. 
Geranium, 114. 
Geum, 195. 
GROSSULARIÉES, 291. 
Gypsophila, 88. 

H 
HALORACÉES, 230. 
Hedera, 283. 
Helianthemum, 64. 
Hélléborées, 24. 
Helleborus, 25. 
Helodes, 124. 
Helosciadium, 274. 
Heracleum, 264. 
Herniaria, 239. 


Hesperis, 41. 
Hibiscus, 113. 


HiPPOCASTANÉES, 126. 


Hippocrepis, 174. 
HiPPURIDÉES, 231. 
Hippuris, 231. 
Hirschfeldia, 40. 
Holosteum, 100. 
Hutchinsia, 61. 
Hydrocotyle, 281. 
Hypecoum, 34. 
HYPÉRIGINÉES, 120. 
Hypericum, 120. 


I 
Iberis, 28. 
Ilex, 130. 
ILICINÉES, 130. 


Ilecebrum, 238. 
Impatiens, 127. 
Introduction, 3. 
Isnardia, 228. 
Isopyrum, 25. 


K 


Knautia, 303. 


L 


Laserpitium, 259. 
Lathyrus, 167. 
Lavatera, 113. 
Lepidium, 61. 
Levistichum, 260. 
Linées, 106. 
Linum, 106. 
Lonicera, 287. 
LONICÉRÉES, 287. 
LORANTHACÉES, 284. 
Lotus, 156. 
Lunaria, 92. 
Lupinus, 140. 
Lychnis, 84. 
Lyriodendron, 31. 
LYTHRARIÉES, 234. 
Lythrum, 234. 


M 


MAGNOLIACÉES, 91. 
Malachium, 103. 
Malcolmia, 42. 
Malva, 112. 
MALvACÉES, 111. 
Meconopsis, 33. 
Medicago, 142. 
Melilotus, 146. 
Mespilus, 221. 
Mimosa, 176. 
MiMOSÉES, 176. 
MϾhringia, 97, 
Moœnchia, 100. 
Montia, 237. 
Moricandia, 41. 
Myagrum, 97. 
Myriophyllum, 230. 
Myrrhis, 280. 
MYRTACÉES, 
Myrtus, 235. 


235. 


N 


Nasturtium, 45. 
Neslia, 97. 
Nigella, 27. 
Nuphar, 31. 
Nymphæa, 31. 
NYMPHÉACÉES, 91. 


O 
Œnanthe, 267. 


OMBELLIFÉRES, 295. 


ONAGRARIÉES, 222. 
OxoBryYCHIs, 175. 
Ononis, 141. 
Onothera, 227. 
Orlaya, 256. 
Ornithopus, 173. 
Orobus, 171. 
OXALIDÉES, 127. 
Oxalis, 127. 


P 


Papaver, 32. 
PAPAVÉRACÉES, 32. 


PAPILIONACÉES, 133. 


Parnassia, 80. 


PARONYCHIÉES, 238. 


Pastinaca, 263. 
Pensées, 71. 
Peucedanum, 261. 
Peplis, 235. 
Persica, 177. 
Petroselinum, 276. 
Phaseolus, 161. 
Pimpinella, 270. 
Pirus, 217. 
Pistacia, 132. 
Pisum, 166. 


PLANTES VASCULAI- 
RES PHANÉROGA- 


MES, 11. 
Polycarpon, 238. 
Polygala, 77. 
POLYGALÉES, 77. 
Pomacées, 217. 
Portulaca, 236. 
PORTULACÉES, 236. 
Postface, 307. 
Potentilla, 195. 
Potentillées, 182. 
Poterium, 215. 
Prunus, 177. 
Psoralea, 161. 


R 


Radiola, 109, 
Ranunculées, 11. 


— 311 — 


Ranunculus, 11. 
Raphanus, 38. 
Rapistrum, 63. 


RENONCULACÉES, 11. 


Reseda, 76. 
RÉSÉDACÉES, 75. 
RHAMNÉES, 131. 
Rhamnus, 131. 
Rhus, 133. 
Ribes, 251. 
Robinia, 160. 
Roripa, 55. 
Rosa, 201. 
ROSACÉES, 176. 
Rosées, 200. 
Rubia, 289. 
RUBIACÉES, 289, 
Rubus, 182. 
Ruta, 129. 
RurACÉESs, 1929. 


Sagina, 93. 
SAMBUCINÉES, “285. 
Sambucus, 285. 
Sanguisorba, 216. 
Sanguisorbées, 213. 
Sanicula, 282. 
Saponaria, 87. 
Sarothamnus, 135. 
Saxifraga, 253. 
SAXIFRAGÉES, 253. 
Scabiosa, 305. 
Scandix, 277. 
Scleranthus, 240, 
Sedum, 241. 
Selinum, 261. 
Sempervivum, 249, 
Senebiera, 63. 
Seseli, 266. 
Sherardia, 298. 
Silaus, 265. 

Silene, 81. 
Silénées, 81. 
Siliculeuses, 52. 
Siliqueuses, 38. 
Sinapis, 38. 

Sison, 273. 
Sisymbrium, 44, 
Sorbus, 219. 


Spartium, 135. 
Stellaria, 98. 
Spergula, 103. 
Spergularia, 104. 
Spiræa, 180. 
Spirées, 180. 


T 


Table, 309. 
Teesdalia, 58. 
Tetragonolobus, 158. 
THALAMIFLORES, 
1518 
Thalictrum, 23. 
Thlaspi, 59, 
Tilia, 110. 
TiLIACÉES, 109. 
Tillæa, 241. 
Tordylium, 265. 
Torilis, 257. 
Trapa, 230. 
Trifolium, 147. 
Trigonella, 145. 
Trinia, 275. 
Trollius, 24. 
TROPÉOLÉES, 127. 
Turgenia, 256. 
Turritis, 46. 


U 


Ulex, 134. 
Umbilicus, 250. 


vV 


Valeriana, 300. 
VALÉRIANÉES, 299. 
Valerianella, 301. 
Viburnum, 286. 
Vicia, 162. 

Viola, 67. 
VIOLARIÉES, 67. 
Violeites, G7. 
Viscum, 284. 

Vitis, 126. 


W 
Wisteria, 161. 


Fig. 


— 312 — 


CARTES 


TOY CHALCTOITES A PEER een Lee 
EUrTLUIS NOTA Dre ET Be nee ee eee ee 
Thlaspi arvense et Helianthemum umbellatum.......... 
Eychnis C0rONnArIA..12 7 ME ee este cmheces 
D'ASTHA SUD. ee ee ce ce seit eee Re LE 
Linum gallicum et Geranium pyrenaicum............. 
Sarothamnus purgans et Adenocarpus parvifolius..….... 
Trifolium striatum et Lotus tenuifolius..…....... 

Astragalus glycyphyllos et Vicia varia............... 
Lathyrus sphæricus et Lathyrus Nissolia..…............ 
Rubus Radula et ses sous-espèces, variétés et hybrides 
Potentilla Vaillantii et Fragaria collina.............. 
Agrimonia odorata et Alchemilla vulgaris............ 
Epilobium angustifolium et Trapa natans............ 
Sedum villosum et Sempervivum arachnoideum....... 
Peucedanum gallicum et Peucedanum Oreoselinum..... 
Pimpinella magna et Helosciadium inundatum....... 


GAUM VUE EE NME RENE rantele 


26 

47 

53 

85 

95 
108 
137 
151 
159 
169 
190 
198 
213 
223 
248 
262 
271 
290 


Limoges. — Imp. Ducourtieux et Gout, 7, rue des Arènes. 


CATALOGUE 


DES 


PLANTES DU LIMOUSIN 


62e 


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CATALOGUE 


DES 


Plantes du Limousin 


TOME II 


Ouvrage édité par la Société botanique et d'Etudes scientifiques 


du Limousin 


LIMOGES 


IMPRIMERIE A. BONTEMPS 
13, RUE DU CONSULAT, 13 


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CATALOGUE 


DES 


PLANTES DU LIMOUSIN 


Famizze LVI — COMPOSÉES 


Fleurs régulières ou irrégulières, sessiles, réunies sur un réceptacle com- 
mun (Clinanthe) uni ou alvéolé, nu ou garni de soies, de poils ou de paillet- 
tes; entourées d’un involucre commun (péricline) formé de bractées sur 
un ou plusieurs rangs, le tout constituant un capitule serré qu’on appelle 
Anthode ou Calathide. Calice à tube adhérent à l’ovaire, à limbe court en an- 
neau surmonté d’une aigretle, de soies ou d’arêtes. Corolle tubulée tantôL 
régulière à limbe à 4 ou 5 dents (fleuron), tantôt irrégulière à tube fendu 
du côté interne et à limbe en forme de languette ou ligule, divisé au sommet 
en 3-5 dents (demi-fleuron). Cinq étamines insérées sur le tube de la co- 
rolle, à anthères soudées en un tube traversé par le style (Etamines 
synanthérées). Un style à 2 stigmates. Fruit sec, monosperme, indéhiscent 
(Achaine). 

D’après la composition des anthodes, la famille est divisée en trois gran- 
des sections : 

1° Les TUBULIFLORES-CORYMBIFÈRES, CORYMBIFÈRES, OU RADIÉES, à 
fleurs centrales tubuleuses, à fleurs de la circonférence ordinairement ligulées 
rayonnantes. 

20 Les TUBULIFLORES-CYNAROCÉPHALES, CYNAROCÉPHALES, FLOSCU- 
LEUSES, Où CARDUACÉES à fleurs toutes tubuleuses. 

30 Les LIGULIFLORES, CHICORACÉES, Où SEMI-FLOSCULEUSES, à fleurs 
toutes ligulées. 


Ire Section. — CORYMBIFÈRES 


Anthode à fleurs centrales tubuleuses, celles de la circonférence ordinais 
rement ligulées rayonnantes; style non renflé au-dessous des Stigmates. 


1. — EUPATORIA 


Involucre oblong, à braetées imbriquées. Fleurs toutes lLubuleuses. 
Achaine surmonté d’une aigrette de poils sur un seul rang. 


674. E. cannabinum Linné (Eupatoire à feuilles de chanvre). 
Vulg. : Chanvrain, herbe de Sainte-Cunégonde. — Tige forte de 
8-10 décim., dressée, pubescente, portant des feuilles opposées, 
courtement pétiolées, divisées en 3-5 folioles lancéolées, dentées, 

1 


eo ess 


la terminale plus grande. Anthodes nombreux formant un large 
corymbe terminal. Fleurs rougeâtres ou blanches. Achaines 
noirs; aigrette blanche. — Vivace; Juillet-Septembre. Bords des 
bois et des ruisseaux dans les lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). RR. dans les environs d'Eymou- 
iers. sur le bord d’un ruisseau avant d'arriver à Beaune (Duris). 
— CREUSE : AR. bois de Guéret, Pont-à-la Dauge, Saint-Ger- 
main, La Gelle-Dunoise, Fresseline, etc. (de Gessac); Pont-Ali- 
baud près Saint-Laurent, Moulin du Guast, ce de Lourdoueix- 
Saint-Pierre, Pont de Chambon-Sainte-Croix, Moulin d’Aube- 
pierre, près de Méasnes, ete. (Martin); La Courtine, bords des 
ruisseaux (de Littardière); Aubusson, R., la Tuilerie de la Forêt 
(Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE, CONFOLENTAIS et NONTRON- 
NAIS, CC. 


2. — PETASITES (1) 

Involucre à bractées imbriquées sur 1-2 rangs, avec quelques bractées à la 
base. Fleurs toutes tubuleuses. Achaines à 5-10 côtes, à aigrettes très blan- 
ches sur plusieurs rangs. Feuilles nulles à la floraison. 

679. P. officinalis Mœnch (Pétasite offlicinal), P. vulgaris Des- 
fontaines. Vulg. Herbe aux teigneux. — Souche épaisse. Tige 
dressée, simple, un peu laineuse. Feuille adultes très grandes, 
réniformes, irrégulièrement dentées, blanches tomenteuses en 
dessous. Anthodes nombreux, portés par une hampe garnie 
d’écailles colorées, rougeâtres ou blanchâtres, formant un thyrse 
dense. Fleurs blanchâtres, roses ou violacées. — Vivace; Mars- 
Avril. Lieux humides, bords des ruisseaux. 

Cette plante présente deux variétés et une forme : 

P. riparia Jordan (Pétasite des rives). — Fleurs inodores; 
anthodes médiocres en thyrse rétréci au sommet. 

HAUTE-VIENNE : C. dans un pré appartenant à M. de Nexon, 
ce de La Meyze (Lamy). — CREUSE : RR. Magot, près Chambe- 
raud (Pailloux). 


P. pralensis Jordan (Pétasite des prés). — Fleurs à odeur sua- 
ve; anthodes grands en thyrse cylindracé. 

HAUTE-VIENNE : Rive droite de l’Aixette, au-dessous de Saint- 
Martin-le-Vieux (Le Gendre), — CREUSE : R. dans un pré à Ma- 
reille, c° de Sous-Parsat (Lafay):; Saint-Silvain-Bellegarde (Abbé 
Nadeau). — CoRRÈzE : dans la grande prairie d’Ussel (Gonod 
d’Artemare). 


(1) Voir Règne végélal, 1890, p. 41 et 54, Revue scientifique du Limousin, 
T: IH, p. 58, 59 et 82, T. VIII, p. 199. 


Le — 


P. Reuleriana Jordan (Pétasite de Reuter). — Voici la descrip- 
tion qu’en donne Gonod d’Artemare : fleurs blane-jaunâtre; éta- 
mines violacées ; stigmates allongés à tête globuleuse; anthodes 
tous à pédoncule court formant un thyrse court, ovale, lâche; 
bractées ovales lancéolées, violacées. Tige d’un blanc laineux' 
rougeâtre à la base, Feuilles adultes grandes, peu tomenteuses en 
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Fig. 19. — + Aire géographique de Petasites officinalis Mænch. 


dessous, à limbe orbiculaire anguleux profondément échancré 
à la base, à dents irrégulières non mucronées; pédoncules des 
feuilles munis de poils blancs apprimés. 

CorrÈze : Bort, sur les bords marécageux de la Rhue, à la 
Cascade (indiqué par Rupin, d’après Girard, sous le nom de P. 
officinalis et soumis par Gonod d’Artemare à Foucaud qui lui 
a répondu : « Votre plante est, en effet, différente des P. pra- 
lensis et riparia; elle pourrait bien appartenir à la forme P. Reu- 


leriana Jordan. 


ET ENS 


De Cessac a créé une autre espèce (P. leucantha) et voici ce 
qu'il en dit dans son catalogue : « P. pralensis ? FI. albo, Boreau 
FI. cent. Jarnages à Magnat (Lamy, Neyra). Gette espèce nous pa- 
raît bien distincte du P. pralensis Jordan par ses fleurs blanches 
inodores, paraissant avec les feuilles. M. Jordan, à qui nous 
l'avons communiquée, n’y reconnaît pas sa plante. » 

D'après Martin, ce Pétasiles ne serait pas une espèce, n1 même 
une variété. Gonod d’Artemare pensait qu'il s'agissait peut-être 
du P. Reuleriana; ce serait à voir. 

Nous attachons du reste peu d'importance à Loutes ces varia- 
lions qui — comme le dit le F'e Héribaud — sont assez difficiles 
à distinguer, et qui pourraient n’être que le résultat de l'influence 
du terrain ou de l'exposition. C’est ainsi qu'à propos de P. Reu- 
leriana, Gonod d’Artemare dit, en indiquant l’existence de la 
plante au-dessus de l’usine de la Rhue, dans des rochers battus 
par les eaux de la Cascade : « Faute de terre, les individus ne 
peuvent se développer et sont d’une végétation chétive. » 


3. — TUSSILAGO 


Involucre cylindrique, à bractées violettes unisériées. Fleurs radiées, 
les ligulées fertiles, celles du centre tubuleuses souvent mâles et stériles. 
Réceptacle nu. Achaines pourvus de côtes; aigrettes blanches à poils simples 
sur plusieurs rangs. 


676. T. Farfara Linné (Tussilage Pas-d’âne). Vulg. : Pred de 
Poulain, Pas d'âne, Herbe de Saint-Quirin, Pépouli en patois. — 
Souche charnue rampante. Tiges de 1-2 décim., simples, dressées. 
Feuilles toutes radicales se développant après les fleurs, cordifor- 
mes anguleuses, denticulées, blanches tomenteuses en-dessous. 
Hampes cotonneuses, garnies d’écailles rougeâtres. Fleurs jaunes. 
— Vivace; Février-Avril. Lieux frais, talus des chemins de fer, 
terres rapportées. 

HAUTE-VIENNE : GC. partout, sauf du côté d'Eymoutiers où 
la plante est encore R. (Duris). — GREUSE : Catal. Pailloux. AC. 
Aubusson, Bénévent, Pont-à-la-Dauge, Saint-Vaury à Ber- 
nage, Mouchetard, etc. (de Gessac); Aubusson, AC. sur la ligne du 
chemin de fer (Jorrand et Frébault); peu commun à Guéret 
(Sarrassat). — Corrèze : CC. (Rupin); est R. à Corrèze (D' 
Puyaubert). — CoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC. 


4. — SOLIDAGO 


Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs radiées, les 
ligulées fertiles sur un seul rang (5-8), celles du centre tubuleuses bisexuées. 
Réceptacle alvéolé. Achaines pourvus de côtes; aigreltes à poils simples. 


#3 VE 


677. S. Virga-aurea Linné (Solidage Verge d'or). Vulg. : Her- 
be des juifs, Grande verge dorée. — Plante pubescente. Souche 
oblique. Tige dressée, 1-10 décim., ordinairement simple. Feuil- 
les inférieures longuement pétiolées, ovales lancéolées, dentées, 
les caulinaires sessiles, alternes, entières. Anthodes nombreux, 
formant une panicule spiciforme. Fleurs jaunes. Achaines velus. 
Vivace; Août-Octobre. Bois, lieux incultes, pâturages. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : CG. (Cat. Pailloux). 
Mérinchal, AC. (Lafay). — CoRRÈzE : Bords de la Corrèze, Oba- 
sine à Coiroux, Beaulieu, bords de la Dordogne, CC.. Cornil, Mou- 
lin de Lachaud, Clairfage, C. (Rupin); Argentat, GC. (Vachal); 
Darazac, GC. (Laygue). — CONFOLENTAIS : environs de Confolens, 
CC. dans les bois des terrains calcaires (Crévelier). — NoNTRON- 
NAIS : CG. (Soulat-Ribette). 

Gette espèce présente de nombreuses formes et variétés parmi 
lesquelles nous avons distingué : 

S. serralifolia Boreau. — Pédoncules plus longs que dans le 
type; feuilles presque toutes pétiolées, fortement dentées. 

HAUTE-VIENNE : Forêt de Châteauneuf (Blanchet). 

S. Saulii Boreau. — Tiges élevées. Feuilles supérieures ovales 
acuminées. Panicule ample à rameaux nombreux, allongés, dres- 
sés (var. ampla Brébisson). 

CONFOLENTAIS : Chabanais, haie près de la Vienne (Le Gendre). 


678. S. glabra Desfontaines (Solidage glabre), S. serotina Duby. 
— Plante glabre; souche traçante. Tige, 10-12 décim., très feuil- 
lée, peu rameuse. Feuilles lancéolées ou linéaires lancéolées, 
longuement acuminées, bordées de dents en scie. Anthodes petits, 
formant des grappes unilatérales, arquées en dehors, dont l’en- 
semble constitue une panicule pyramidale. Fleurs d’un beau 
jaune. Achaines velus. — Vivace; Juillet-Août. Terrains sablon- 
neux. | 

CONFOLENTAIS : Sables d’alluvion de la Vienne à l'embouchure 
du ruisseau de la Tulette (Thibaud). Plante subspontanée dont 
la présence en ce point doit être accidentelle. 


5. — ERIGERON 


Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs radiées, les 
ligulées linéaires, très étroites, disposées sur plusieurs rangs; celles du centre 


tubuleuses, bisexuées. Réceptacle nu. Achaines sans côtes. Aigrettes à poils 
simples. 


79. E. canadensis Linné (Vergerette du Canada). — Plante 
velue hérissée, Tige dressée, 2-9 décim., rameuse mais simple 


2e 


à la base. Feuilles lancéolées linéaires. ciliées, les inférieures 
(détruites lors de l’anthèse) dentées en scie. Anthodes petits, 
très nombreux formant une panicule oblongue et ordmairement 
étroite. Fleurs d’un blanc jaunâtre. Achaines jaune-pâle. Aigrette 
blanche, — ©; Juillet-Octobre. Lieux vagues, champs incultes. 

Plante originaire de l'Amérique du Nord, aujourd'hui très ré- 
pandue partout, N'est arrivée dans la Creuse qu'après avoir envahi 
la Haute-Vienne. Il y a 40 ans. elle était CC. dans les environs 
de Confolens, aussi bien dans les champs que dans les jardins, 
Puis Crévelier a constaté qu’elle tendait à disparaître et qu'on 
n’en rencontrait plus que quelques pieds isolés. Nous croyons 
devoir tenir compte de cette remarque denotre regretté confrère, 
qui était un observateur très consciencieux, afin qu'on nous 
fasse connaître si le même fait s’est reproduit ailleurs. 

Var. nana Le Gendre, — Plante de 10 centim., à rameaux 
courts, écartés, pauciflores. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Le Gendre). 


680. E. acris Linné (Vergerette âcre) — Plante hispide. 
Tige rougeâtre, droite, rameuse dès la base ou au sommet 
seulement. Feuilles lancéolées linéaires entières, les radicales 
pétiolées, les caulinaires sessiles. Rameaux portant 1-3 pédon- 
cules. Anthodes assez gros, solitaires, formant une panicule lâche. 
Fleurs ligulées violettes. Achaines jaunâtres. Aigrettes rousses ou 


d’un blanc sale. — ©; Juin-Octobre. Prés secs, coteaux arides, 
champs incultes. 
E. serotinus Weihe (Vergerette tardive). — Les botanistes ne 


sont pas d'accord sur cette variété, Boreau affirme que les aigret- 
Les sont rousses. Corbière dit qu’elles sont d’un blanc sale. Pour 
Rouy les aigrettes de Æ, serolinus ne sont pas plutôt rousses que 
blanches; il ajoute qu'ordinairement la plante n’est pas plus 
tardive que le type. Nous ne voyons donc plus comme HHÉPAUSS 
que les rameaux uniflores. 

Nous croyons préférable de faire les divisions suivantes : 

a lypica. — Tige ne se ramifiant qu'à partir de son milieu, 
quelquefois presque simple, généralement à rameaux assez 
r'esserrés. 

Var. difjusa. — Tige se ramifiant dès la base ou un peu au-de- 
sus, à rameaux écartés; plante ordinairement plus courte que 
dans le type. 

Voici la distribution de Æ. acris en Limousin. 

HAUTE-VIENNE : Aixe, RR., coteaux vis-à-vis le pont du mou- 
lin de lAiguille; ruines de l'Abbaye de Grandmont ; GC. près. la 


D 
grande tour de Châlus (Lamy); Le Dorat (Ab. Pinot); au Moulin- 
Bâti, ce de Bussière-Galant (Soulat-Ribette); au château de Clo- 
vis au-dessus du pont de Noblat ce de Saint-Léonard {Van Der 
Wæstyne); Saint-Léger-la-Montagne et gare de Nexon sur la voie, 
var. diffusa; dans les ruines du château des Salles-Lavauguyon, 
a lypica; dans une carrière, sur un terrain sablonneux, près du 
cimetière d'Eymoutiers, var. minima (Le Gendre); coteaux du 
Camp de César, ce de Châteauponsac, var. diffusa (Duchâteau) : 
marnière de Fargeas, c® de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : 
E. serotinus, RR. Saint-Germain, Crozant (de Cessac). — CorrÈ- 
ZE : Æ. acris, Puy Laborie, C., ruines de Saint-Chamant, de Merle, 
R. (Rupm); Argentat, Passoutrot RR. (Vachal). Æ. serolinus, 
Chèvre-Cujol, dans les bruyères bordant un petit filet d’eau sous 
l'auberge de Montplaisir, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Champs 
incultes à Confolens et aux environs; çà et là sur les vieux murs 
où la plante prend quelquefois des proportions considérables 
(Créveliér). — NonTRoNNAIs : Thiviers, var. diffusa; au pied de 
la tour de Piégut (Soulat-Ribette). 


6. ASTER 


Les espèces du genre Aster qu'on pourrait rencontrer en Li- 
mousin sont des plantes cultivées qui s’échappent des jardins. 
Nous citerons : 

Aster amplexicaulis W. — Subspontané et naturalisé dans un 
bois du Mouchetard (de Cessac). 

Asler novi-belgit Linné (Aster de la Nouvelle-Hollande). — 
Naturalisé dans la Haute-Vienne, dit Lamy, en plusieurs endroits 
près des habitations; bords de la Vienne à Aixe; existait autre- 
fois dans les vignes du Cluzeau, près d’Isle, mais les vignes ont 
disparu et la plante a sans doute eu le même sort. 

Aster sinensis Linné (Aster de Chine). — C’est la Reine-Margue- 
rite dont un missionnaire à Pékin, le P. d’Incarville, adressa des 
graines à Antoine de Jussieu vers 1728. Les premières fleurs étaient 
simples et blanches. On obtint successivement des fleurs rouges, 
violettes, panachées, etc., mais ce ne fut qu’en 1750 qu'on réussit 
à avoir des fleurs doubles, puis successivement les nombreuses 
variétés qui ont donné à la Reine-Marguerite une réputation que 
lui mérite la beauté de ses anthodes à fleurs toutes en languettes; 
car il ne s’agit pas pour cette plante d'une transformation des 
étamines en pétales, mais tout simplement de fleurons du centre 
qui, comme ceux de la circonférence, sont devenus des demi- 
fleurons. 


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7. — BELLIS 


Involucre à bractées égales, imbriquées sur deux rangs. Réceptacle nu, 
conique, creux. Fleurs radiées, Les ligulées fertiles, blanches, quelquefois 
rosées en dessous, disposées sur un seul rang; celles du centre tubuleuses, 
jaunes, bisexuées. Achaines comprimés, bordés, dépourvus d’aigrette. 


681. B. perennis Linné (Pâquerette vivace). Vulg. : Petite Mar- 
guerite, Fleurs de Pâques. En patois Pelilo Margarito. — Plante 
pubescente. Tige à peu près nulle émettant des rejets. Feuilles 
spatulées à une nervure. Pédoncule nu, terminé par un anthode 
solitaire; involucre à bractées obtuses. Plante variable suivant 
les terrains, grêle dans les sables, à organes beaucoup plus déve- 
loppés dans les prairies. — Vivace; Prés, bois, talus des routes. 

CC. partout. Serait RR. dans les environs d’'Eymoutiers (Duris). 

Var. caulescens de Rochebrune et Savatier. — Tige un peu 
allongée et feuillée à la base. 

CoNFoLENTAIS : Confolens, gazons du jardin du tribunal (Cré- 
velier). 


8. — DORONICUM 


Involucre à bractées égales, imbriquées sur deux rangs. Fleurs radiées; les 
ligulées femelles, disposées sur un seul rang; celles du centre tubuleuses 
hermaphrodites, à 5 dents. Réceptacle nu, alvéolé. Achaines sillonnés, les 
extérieurs nus, les intérieurs portant une aigrette à poils sur plusieurs rangs. 


682. D. plantagineum Linné (Doronic plantain). — Souche ram- 
pante stolonifère. Tige pubescente, dressée, 3-8 décim., simple ou 
à 2-3 fleurs. Feuilles ovales, non cordées, les radicales pétiolées, 
les supérieures sessiles embrassantes. Anthodes ordinairement 
solitaires. Réceptacle glabre. Fleurs jaunes. — Vivace; Août-Mai. 
Bois. 

HAUTE-VIENNE : route du Blanc, ce du Dorat (Abbé Michel); 
peut-être est-ce la forme D. scorpioides Willdenow. 


683. D. Pardalianches Jacquin {Doronic mort aux Panthères). — 
Souche stolonifère. Tige creuse légèrement pubescente, dressée, 
9-8 décim., simple ou rameuse dans le haut. Feuilles radicales 
longuement pétiolées, profondément cordées, les caulinaires in- 
férieures à pétiole dilaté, les supérieures sessiles, ovales lancéolées, 
amplexicaules. Anthodes solitaires; réceptacle velu; fleur gran- 
des d’un jaune pâle. — Vivace; Mai-Juillet. Bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Junien, dans une tranchée, au com- 
mencement de la route de Saint-Martin de Jussac (Abbé Michel). 
Cette station semble avoir disparu par suite de travaux du ser- 


Lo Æ 


vice des Ponts et Chaussées. — CREUSE : Cat. Païlloux. RR., rive 
gauche du Cher, au dessus de Chambouchard, près de l’embou- 
chure du Beron (de Lambertye); sous un sapin à l’école normale 
d’instituteurs de Guéret (Lafay); Vallée de la Diège, la Courtine 
(de Litardière). — CoRRÈzZE : Cousage, Pille-Brive, Bort, bois 
bordant la route d’Ussel, AC. Tulle, bord des ruisseaux (Rupin); 
ruisseau de la Praderie (DT Puyaubert); Entrecor (de Lépinay); 
Argentat, rive gauche de la Dordogne (Vachal); dans un bois 
entre Chazat et Dautrement, c° de Larche, AC. (Farges). — CoN- 
FOLENTAIS : coteaux boisés du Goire, sous Saint-Michel à Confo- 
lens; çà et là sur les bords ombragés de la Vienne, du Goire, de 
l'Issoire, de la Marchadène (Crévelier); Chabanais (Duffort). — 
NONTRONNAIS : coteaux boisés qui bordent la Tardoire, près Va- 
lette, ce de Bussière-Badil (Soulat-Ribette). 

684. D. austriacum Jacquin (Doronic d'Autriche). — Souche 
non stolonifére. Tige velue, dressée, 6-10 décim. Feuilles ve- 
lues, les radicales échancrées en cœur à la base, les supérieures 
oblongues ou lancéolées, sessiles amplexicaules. Anthodes for- 
mant un corymbe terminal. Réceptacle velu. Fleurs d’un beau 
jaune. — Vivace; Juin-Juillet. Bois montagneux, bords des prés 
et des rivières, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : CC. dans la région des montagnes, paraît 
s’arrêter au-dessous de Condat, mais sur les rives de la Gartempe, 
descend jusqu’à Peyrat-de-Bellac où la plante a été trouvée par 
l'Abbé Pinot (Lamy); bois du Puy-Moulinier, c® de Panazol 
(Goulard); Bellac, rochers de la rivière, près du Moulin Mara- 
vaud (Le Gendre); dans le bois de la Besse, à l'Aumonerie, ce 
d’Aixe, 1812 (Vte de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC. 
dans la haute Creuse, çà et là dans la basse Creuse (de Gessac); 
Pont à la Dauge, Bois de Fayolle près Guéret, Valette près 
Saint-Fiel, le Busseau d’Ahun, Forêt de Chabrières, ne passe pas 
sur la rive droite de la Creuse (Martin); bords de la Creuse à 
Glénic (Sarrassat). — CoRRÈzE : Bords de la Corrèze entre Tulle 
et la Cour, R.; Treignac, bords de la Vézère au Saut de la Vi- 
rolle, AR.; Bort, route d’Ussel, AC. (Rupin). 


9. — ARNICA 


Involucre à bractées égales imbriquées sur deux rangs. Fleurs radiées; 
les ligulées unisériées, femelles; celles du centre tubuleuses hermaphrodites 
à 5 dents. Réceptacle nu. Achaines bruns, hérissés, à 5-10 stries. Aigrettes 
blanches à poils simples. 


685. À. montana Linné (Arnique de montagne). Vulg. : Panacée 
des chûtes, Arnica, Tabac de montagne; Liborno, Hellebore dans 


le Limousin, — Plante aromatique, poilue glanduleuse. Souche 
munie de fibres charnues. Tige striée, 4-6 décim., simple ou ra- 
meuse au sommet. Feuilles sessiles, entières, oblongues obtuses, 
ciliées, à 5 nervures, les radicales en rosette, les caulinaires 
géminées. Anthodes gros, terminaux. Fleurs d’un beau jaune. — 
Vivace; Juin-Juillet. Prés bruyères, prairies, bois. 
HAUTE-VIENNE : G. dans les montagnes et quelquefois très 
abondante dans certaines prairies. Plus rare vers l'Ouest, dans 
les prés de Gourbefie (Lamy)); Ladignac (Le Gendre); Dourna- 
zac (Léclaircie); La Chapelle-Montbrandeix, prairies du Puy- 
Comieux, ce de Gussac (Soulat-Ribette); Corrigé (Vte de Villelu- 
me). — CREUSE : Cat. Pailloux. C. dans la haute Creuse (de 
Gessac); RR. dans la basse Creuse, Guéret, près de Fayolle 
(Martin); Saint-Léger-le-Guérétois, prés sur le versant Sud du 
Maupuy (Sarrassat). — CoRRÈZE : C. dans les environs de Tulle, 
Treignac, etc. (Rupin); Argentat (Vachal); Darazac (Laygue); 
C. dans les environs d’Ussel (FTe Georges). — NONTRONNAIS : 
Environs de Pierre-Fiche, près Thiviers (Soulat-Ribette). 


10. — SENECIO 


Involucre à bractées éparses disposées sur un rang, ordinairement macu- 
lées de noir au sommet, muni à la base d’un calicule formé par des bractées 
courtes. Réceptacle nu, alvéolé. Fleurs radiées, rarement flosculeuses, les 
ligulées toutes fertiles, les tubuleuses à 5 dents, hermaphrodites. Achaines à 
5-10 côtes. Aigrettes à poils nombreux. 


686. $S. vulgaris Linné (Séneçon commun). Vulg. : Toute venue. 
En patois : Chénichou, Chanissou ou Senessou. — Plante glabre 
ou un peu pubescente. Tige dressée, 1-5 décim, ordinairement 
rameuse dès la base. Feuilles pinnatifides, les mférieures pétiolées, 
les supérieures sessiles. Anthodes cylindriques en petits corymbes 
à l'extrémité des rameaux. Bractées du calicule à pointe noirâtre. 
Fleurs jaunes toutes flosculeuses. Achaines pubescents. — ©: 
Toute l’année. Lieux cultivés, décombres. 

CC. partout. 


687. S. silvaticus Linné (Séneçon des bois). — Plante plus éle- 
vée que la précédente, très rameuse dans le haut. Feuilles blan- 
châtres en dessous à anthodes plus petits, en corymbes plus 
fournis. Fleurs jaunes, celles de la circonférence à ligules courtes 
roulées en dehors. — ©; Juin-Septembre. Talus des routes, près 
des bois et dans les bruyères. 

HauTE-ViENNE : CC. au Nord de Limoges, Saint-Léger-la- 
Montagne, La Jonchère, etc., plus rare au Sud, Boïsseuil, Pierre- 


ET CR 


buffière (Ab. Lecler); G. sur les coteaux qui dominent le moulin- 
de Saint-Paul (Lamy); Gompreignac, carrières entre Saint-Jou- 
vent et la gare, champs entre Peyrilhac et la gare, Saint-Priest- 
Taurion, etc. (Le Gendre); Nantiat (Soulat-Ribette), — CREUSE : 
Cat. Pailloux, CC., bords du chemin de fer près de la Souterrrai- 
ne (de Gessac); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault); G. à Gué- 
ret, sur les talus de la route de la Souterraine (Sarrassat). — 
CoRRÈzE : Champs sablonneux au-dessus de la gare, du côté de 
Laborie, G. (Rupin). C. dans les environs d’Ussel (Fr€ Georges); 
dans les prés à Graffeuille, ce de Champagnac-la-Nouaille (Lache- 
naud); Sorp, ce de Ghasteaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS . 
Coteaux de la Grange-Cambourg et champs des environs de Con- 
folens; çà et là dans toute la région granitique vers Brigueil, 
Montrollet, etc. (Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Bois montueux, 
haies, R., environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

B nanus Rouy (S. denticulatus Muller). — Plante naine. Tige 
presque filiforme, feuilles seulement dentées, corymbe composé de 
quelques fleurs (2 à 6). 

HAUTE-VIENNE : Rochers au-dessus de l’usine des Roches, ce 
de Saint-Priest-Taurion (Le Gendre). 


688. $. viscosus Linné (Séneçon visqueux). — Plante fétide, pu- 
bescente, glanduleuse, fétide. Tige plus élevée que dans S. vul- 
garis (3-8 décim.). Fleurs jaunes; ligules courtes, roulées en de- 
hors; achaines glabres. — ©; Juin-Octobre, Bois, décombres, 
terrains vagues autour des gares. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); gare de Bussière-Galant, gare 
de Coussac-Bonneval, entre Bersac et Folles (Le Gendre); bois 
de Montaux, au Dorat (Abbé Lecler); environs du Puy-de-Bar 
(Marquis de la Douze). — CREUSE : Cat. Pailloux. R. Gouzon, 
Lussat, Aubusson, Crocq, Chénérailles, Vieilleville, etc. (de Ces- 
sac); Ajain (Abbé Neyra); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault): 
AC. au Busseau d’Ahun, près de la gare (Lafay); Pont-Ahbaud, 
près Saint-Laurent (Martin). — CoRRÈZE : Brive au-dessous de 
la gare à Laborie, Gramont, route de Montplaisir, Puy de Crochet, 
Beynat, Gorges du Saillant, AR. (Rupin); Roche de Vicq, Argen- 
tat, CG. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); AR. dans les environs 
d’Ussel (Fre Georges), — CoNFOoLENTAIS : Champs entre Beauclain 
et Alloue, la Seunie, ce de Hiesse, R. (Crévelier). — NonNTRON- 
NAIS : G. dans les chemins, les champs et les bois (Soulat-Ribette). 

Var. radiala Le Gendre, — Anthodes à fleurs de la circonfé- 
rence longuement ligulées. 

HAUTE-VIENNE : Sur la voie à la gare de Bussière-Galant (Le 
Gendre). 


LR 2 


689. S. artemisiæfolius Persoon (Sénecon à feuilles d’armoise), 
S. adonidifolius Loiseleur). Vulg. : Amoirons. — Racine rampante. 
Tiges 2-8 décim., dressée, presque simple. Feuilles vertes, glabres, 
bi ou tripinnatifides, à segments linéaires très étroits. Anthodes 


petits en corymbe terminal serré. Fleurs d’un jaune d’or. Achaines 


sillonnés, glabres. — Vivace: Juillet-Septembre. Champs, talus 
des routes, bords des bois ; plante nettement calcifuge. 
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈzE : C. — Conro- 


LENTAIS : Brigueil, Montrollet, Ile de Saint-Germain. AR.: n’a 
jamais été vu sur la rive gauche de la Vienne où commence le 
terrain calcaire (Grévelier). — NonrroNNaIs : Bords de la route 
de Lanouaille à Payzac, entre le pont de Ségalay et la forge de 
Miremont, CC. (Abbé Védenne in Des Moulins). 


690. S. erucifolius Linné (Séneçon à feuilles de roquette). — 
Racine rampante. Tige striée, 6-12 décim., tomenteuse, dressée, 
rameuse, ordinairement rougeâtre. Feuilles vert foncé, tomenteu- 
ses en dessous, pinnatifides, les inférieures pétiolées, les supé- 
rieures sessiles, Anthodes en corymbe lâche; involucre à bractées 
du calicule filiformes. Fleurs jaunes, radiées, odorantes. Achaines 
striés, velus. — Vivace; Août-Octobre. Bords des bois, des haies, 
talus des chemins, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : Coteaux au Cluzeau de Droux (Simon). — 
GORRÈZE : Le Chauzanel, Larche, AC, (Rupin). Sorp, ce de Chas- 


teaux (de Lépinay). — ConNroLeNTaIs : Cà et Ià dans le calcaire, 
vers Saint-Claud, Beaulieu, les Pins, AR. (Crévelier). — Non- 


TRONNAIS: Route de Thiviers à Nanteuil (Soulat-Ribette); 
Mareuil (des Moulins). 


691. $. Jacobæa Linné (Sénecon Jacobée). Vulg. : Herbe 
dorée, Herbe de Jacob. Fleurs de Saint-Jacques. — Souche tron- 
quée, fibreuse. Tige, 6-8 décim., dressée, striée, rameuse au som- 
met, ordinairement glabre. Feuilles d’un vert foncé, pmnatifides, 
à lobes oblongs, généralement glabres, les inférieures pétiolées, 
les supérieures sessiles. Anthodes en corymbe serré; involucre à 
bractées du calicule courtes, peu nombreuses. Fleurs jaunes, 
radiées. Achaines du centre hispides, ceux de la circonférence pres- 
que glabres. — Vivace; Mai-Septembre, Pâturages, prairies, 
lieux vagues, bois. 

HAUTE-VIENNE : C. Route de Saint-Junien, bois du bas Marin, 
usine Chapoulaud, au-dessous de Condat, La Chapelle, ruines de 
Grandmont, etc. (Lamy); Le Dorat (Ab. Lecler); Nantiat (Soulat- 
Ribette); Saint-Sulpice (Joyeux). — CREUSE : Cat. Pailloux C. 


HS 


(de Gessac). — CGorRÈzE : Bords de la Vézère, près Gublac, R. 
(Rupin); Vergnes, (de Lépinay); environs d’'Ussel, CG. (Fre Geor- 
ges); Obazine, route de la Gare, (Fourgeaud); Saint-Gernin, AC. 
(Farges). — CONFOLENTAIS : CG. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
CG. près des environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

S. nemorosus Jordan (Séneçon des forêts). — Tige plus élevée, 
rougeâtre. Feuilles ovales, à segments plus larges. Corymbes lâches. 

CREUSE : Grand-Bourg (de Gessac). — CoRRÈzE : Vallée de 
Planchetorte, GC. Larche, bords de la Vézère, Saint-Pantaléon, 
Cublac, Meyssac, Branceilles, Maumont, Marcillac, Beaulieu, 
bords de la Dordogne. (Rupin). 

S. flosculosus Jordan (Séneçon flosculeux). — Plante plus grêle. 
Feuilles à segments plus aigus. Fleurs ligulées nulles ou petites 
et rares. Achaines tous hispides. 

CREUSE : RR. à Monlevade, c€ de Saint-Sulpice-le-Guéretois ; 
Grand-Bourg, route de l’Age; Saint-Firion, bords de la Djune 
(de Cessac). Bois de Djon, près Poussanges (Martin). 


692. $. aquaticus Hudson (Séneçon aquatique). Souche tronquée, 
fibreuse. Tige 4-8 décim., rameuse seulement au sommet, souvent 
d’un rouge violet. Feuilles glabres, les radicales dressées, pétio- 
lées, ovales, entières, les suivantes sessiles embrassantes lobées, 
à lobe terminal très grand, les supérieures à lobes latéraux sinués! 
Anthodes formant un corvymbe lâche; involucre à bractées du 
calicule courtes. et peu nombreuses. Fleurs jaunes, grandes. 
Achaines à peu près glabres, à côtes peu distinctes. — ©; Juin- 
Août. Bois et prairies humides. 

CoRRÈzE : Brive, prés à droite de la route d’Objat, du côté 
des abattoirs (Rupin); Prieur (de Lépinay); Darazac, AC. (Lay- 
gue). 

S. pralensis Richt (Séneçon des prés), S. barbaræifolius Rei- 
chenb. — Diffère du précédent par ses feuilles radicales oblongues 
fortement sinuées, par son corymbe peu fourni mais plus ample. 
— Vivace; Lieux humides. 

CREUSE : Très abondant dans les prés gras et ombragés entre 
Gouzon et Chambon ; ne se voit pas ailleurs que dans cette vaste 
plaine résultant d’un lac desséché (Pailloux). 


693. $S. erraticus Bert. (Séneçon divariqué). S. barbaræifolius 
Krock. — Souche tronquée, garnie de fibres. Tige, 5-9 décim., 
droite. Feuilles inférieures grandes, lyrées pinnatifides, dentées, 
à segments étalés, le terminal très grand, arrondi au sommet, les 
caulinaires embrassant la tige à segments inégaux. Anthodes pe- 


dl = 


tits, en corymbe lâche. Fleurs jaunes. Achaines glabres. — 
© ; Juillet Août. Bords des rivières, fossés, lieux humides. 

Creuse : RR. Gouzon, bords de la Vouèze; bords de la petite 
Creuse à Lourdoueix, CC.; Nouzerolles, Fresseline (de Cessac); 
Chéniers, Chambon Sainte-Croix, Crozant dans un îlot de la Sé- 
delle (Martin). — CorRËZzE : Fossés bordant les vignes de Chèvre- 
Gujol; Ayen, bords de la route, R. (Rupin). 


694. S. Cacaliaster Lamarck (Séneçon fausse-Cacalie). — Sou- 
che non rampante. Tige, 7-12 décim., dressée, simple à la base, 
anguleuse, sillonnée. Feuilles presque glabres, lancéolées acumi- 
nées, dentées en scie, les inférieures pétiolées, les supérieures 
sessiles un peu décurrentes. Anthodes ovoïdes en corymbe termi- 
nal feuillé; involucre à bractées linéaires lancéolées, celles du 
calicule linéaires subulées. Fleurs toutes tubuleuses d’un Jaune 
pâle. Achaines glabres à côtes fines. — Vivace; Juillet-Août. 
Bois et broussailles, bords des rivières dans les montagnes. 

HauTe-VienNeE : Rive gauche du Taurion, abondant sur un 
coteau boisé entre Saint-Priest et Saint-Martin-Terressus (Ma- 
linvaud); Bords de la Vienne, dans les bois de Vervialle ce de 
Nedde ,RR. (Duris). — CREUSE : Cat. Paiïlloux, RR. Bois de la 
Feuillade près de Faux-la-Montagne (de Cessac). Bois de Confolans 
près d’Aubusson, rive gauche de la Creuse en aval et près du 
pont, rive droite en amont du même pont (La Seiglière, Jorrand et 
Frébault). — CorRÈzE : Treignac, bords de la Vézère, au Saut 
de la Virolle, AR. (Rupin); AC. dans la Haute Corrèze (Lamy); 
Vallée de la Diège, AC. (Fre Georges). Les Monédières, dans les 
taillis couvrant le sommet et le flanc de la Jarrige (D' Puyaubert). 


695. $. Fachsii Gmelin (Séneçon de Fuchs). — Souche non ram- 
pante à bourgeons stolonifères. Tige peu anguleuse, 1-2 mêtres, 
droite, simple à la base. Feuilles lancéolées elliptiques, dentées 
en scie, toutes rétrécies en pétiole. Anthodes ovoïdes en corymbe 
ample; involucre à bractées glabres; 4-6 fleurs ligulées d’un 
beau jaune. Fleurs odorantes. — Vivace; Juillet-Août. Bords 
des ruisseaux, bois des montagnes. 

CREUSE : Catal. Pailloux RR. bois de Sannat (Boreau). — Cor- 
RÈZE : Sur quelques points de la Haute- Corrèze (Lamy); bords 
du Chavanon, près de Saint-Etienne aux Clos (Fre Georges). 
Entre Brivezac et Beaulieu, sur le: bords de la route (Dr Puyau- 
bert). 


dE | 0 


11. CINERARIA 


Diffère du genre précédent par son involucre non taché et dépourvu de 
calicule. 


696. C. spathulæfolia Gmelin (Cinéraire en spatule). Senecio spa- 
thulæfolius de Candolle. — Souche oblique fibreuse. Tige, 3-5 dé- 
cim., dressée, fistuleuse, cotonneuse. Feuilles blanches aranéeuses 
en dessous, les radicales spatulées, dentées, pétiolées, les cauli- 
naires oblongues rétrécies en pétiole ailé, celles du haut sessiles. 
Anthodes en corymbe terminal; involucre tomenteux à bractées 
rougeâtres au sommet. Fleurs jaunes odorantes. Achaine hérissés. 

HAUTE-VIENNE : Bois de Saimt-Martial près Saint-Julien-les- 
Combes, RR. (Lamy):ce du Dorat, bois de Fontraud (Ab. Lecler), 
taillis de Fongombeaud, route de Bellac (Ab. Michel). 


12. — ARTEMISIA 


Involucre à folioles imbriquées. Anthodes petits. Fleurs en grappes, celles 
de la circonférence sur un seul rang, femelles, non ligulées, tridentées, fleu- 
rons du centre hermaphrodites à 5 dents. Réceptacle nu ou hérissé de poils. 
Achaines ovales sans aigrettes. 


697. À. Absinthium Linné (Armoise Absinthe). Vulg. : Grande 
absinthe, Herbe sainte, Armoise amère, Aluyne, en patois 
Apchento. — Plante à saveur amère. Tige, 5-8 décim., droite, 
dure, sillonnée. Feuilles blanches soyeuses, pinnatifides. Involu- 
cre à bractées tomenteuses. Fleurs jaunâtres. Réceptacle velu. 


Achaines glabres. — Vivace; Juillet-Août. Lieux pierreux, dé- 
combres. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisée près des habitations, CC. sur un 
mur près de la tour du Château de Châlus (Lamy). — CREUSE : 


Cat. Pailloux, dans les rochers au-dessous du château de Boussac 
(de Gessac, Martin). 


698. À. vulgaris Linné (Armoise commune). En patois de 
Brive Echcarabi. — Souche épaisse non stolonifère. Tige 8-15 
décum. dressée, rameuse, rougeâtre. Feuilles ovales pinnatifides, 
blanches en-dessous, à lobes lancéolés aigus. Anthodes ovales 
ou oblongs. Involucre à bractées tomenteuses. Fleurs jaunes. 
Réceptacle nu. Achaines glabres. 

GC. partout, sauf dans les environs d’Ussel (Corrèze) où, d’après 
le frère Georges, la plante serait assez rare. 

Var. major Rouy (A. vulgaris, var. latiloba Gonod d’Artemare 
non Ledebour). Plante plus robuste; feuilles à segments plus 


‘ 


ee — 


grands et plus larges, plus incisés; rameaux allongés à épis plus 
nombreux et plus lâches. 

CorRÈzE : Environs d'Ussel (Gonod d’Artemare). 

Var. latiloba Ledebour. — Feuilles inférieures à limbe entier 
et denté. 

ConroLEeNTais : Sur le bord de la Vienne à Confolens (Créve- 
lier). 


699. À. campestris Linné (Armoise champêtre). Vulg. : Auronne 
sauvage. — Tige, 6-9 décim., grêle, couchée ascendante. Feuilles 
bi-tripinnatiséquées, les caulinaires à segments linéaires, les 
supérieures presque sessiles. Anthodes petits, ovoïdes, en panicule 
lâche. Involucre à bractées scarieuses et luisantes, inégales. Ré- 
ceptacle nu. Achaines glabres. — Vivace; Août-Octobre. Lieux 
sablonneux, collines pierreuses. 

CorrëzE : R. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). 


De Cessac dit que l’Estragon (Artemisia Dracunculus Linné) est presque 
naturalisé dans la Creuse. C’est une plante cultivée en raison de sa saveur 
aromatique. 


13. — TANACETUM 


Involucre hémisphérique à bractées imbriquées. Fleurs toutes tubuleu- 
ses, celles de la circonférence à 3 dents, les autres à 5. Réceptacle nu. Achaines 
striés; aigrette remplacée par une couronne membraneuse. 


700. T. vulgare Linné (Tanaisie commune). En patois 
Her bo doous vermés (herbe des vers). — Souche tronquée, Plante 
glabre. Tige 8-12 décim., robuste, simple, dressée. Feuilles pinna- 
tiséquées à lobes dentés en scie. Anthodes en corymbes serrés. 
Involuere à bractées oblongues scarieuses. Fleurs d’un beau jaune. 
— Vivace; Juillet-Septembre. Bords des chemins, lieux frais 
incultes, pierreux. « 

HAUTE VIENNE : Près des habitations, Limoges, Isle, R. 
(Lamy); Dinsac (Abbé Pinot); Saint Priest-Ligoure, dans la cour 
du château, au Madoumier, ce de Veyrac (Abbé Lecler); en face 
de Saint-Léonard, près des rochers de Mialeix (Van der Wæstyne) ; 
bords d’un chemin au Lac, ce de Dournazac ; au Mas de Chaume 
ce de Saint-Ouen (Le Gendre). — @rEuse: Cat. Pailloux, 
R., Brugnat près le Pont à la Dauge, Saint-Sulpice-le-Guéretois, 
Grand-Bourg à Ponferrand, etc. — CorRÈzE : Le long de la route 
de Planchetorte à Roche de Bouyg, R. (Rupin).— CONFOLENTAIS : 
Naturalisée dans quelques jardins (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
Dans une haie à Bussière-Badil, à Chavalarias (Soulat-Ribette). 


TS 


La Tanaisie se: rencontre accidentellement chez nous et ses 
stations manquent de fixité. 

T. Balsamita Linré (Tanaisie Balsamite), Pyrethrum Tanace- 
tum De Candolle, vulg. : Coq des jardins, Menthe-Coq, Baume- 
Cou. — Gette plante à tiges blanchâtres, à feuilles ovales, dentées, 
grisâtres, à fleurs jaunes, petites, nombreuses, n'appartient pas 
à la flore française. Sa présence en Limousin a un caratère ex- 
ceptionnel. Aussi n’en aurions-nous même pas parlé si nous ne 
trouvions dans le catalogue de Crévelier la mention suivante : 

ConroLenNTais : Gonfolens, Moulin de La Roche; naturalisée 
le long du mur d’un jardin. 


14. — LEUCANTHEMUM 


Involucre à bractées imbriquées un peu scarieuses sur les bords. Anthodes 
radiés, solitaires au sommet de la tige ou des rameaux. Fleurs ligulées 
femelles, celles du centre bisexuées. Réceptacle nu. Achaines sillonnés à 
sommet nu ou surmonté d’une couronne scarieuse. 


701. L. vulgare Lamarck (1) (Lencanthême commun). Vulg. : 
Grande Marguerite, en patois Margarilo. — Souche rampante. 
Plante glabre. Tige dressée, 5-7 décim. Feuilles dentées, les infé- 
rieures pétiolées, les supérieures sessiles, embrassantes. Involucre 
à bractées brunes sur les bords. Réceptacle nu. Fleurs grandes, 
les demi-fleurons blancs, les fleurons jaunes. Achaines à 10 côtes. 
— Vivace; Mai-Septembre. Prairies, champs, etc. 

CC. partout. 


15. — PYRETHRUM 


Diffère du genre précédent par ses anthodes en corymbe. 


702. P. corymbosum Willd. (Pyrèthre en corymbe). — Racine 
oblique. Tige 3-9 décim. anguleuse, simple ou peu rameuse. Feuilles 
pinnatiséquées à lobes incisés dentés, les inférieures pétiolées, 
les supérieures sessiles. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs assez 
grandes, les demi-fleurons blancs, les fleurons jaunes. Achames 
chagrinés. — Vivace; Juin-Juillet. Coteaux et bois secs. 

CorRÈzE : Soulié de Chasteaux, Cirque de Laroche, Obasine, 
rochers dominant le ruisseau de Coiroux (Rupin); Puy Gérald 
(de Lépinay). 


703. P. Parthenium Smith (Pyrèthre Matricaire); vulg. : Camo- 
mille. — Plante à odeur forte, agréable. Tige dressée, 3-8 décim., 


(1) Voir Revue scientifique, T. V. p. 306. Fasciation, soudure de deux 


anthodes de Marguerite des champs (D: Raymondaud). 
2 


TES 


rameuse au sommet. Feuilles toutes pétiolées, pnbescentes, pinra- 
tiséquées à segments incisés dentés. Anthodes nombreux formant 
un corymbe lâche. Involucre à bractées à bordure scarieuse. 
Fleurs petites, les demi-fleurons blancs. les fleurons Jaunes. Achai- 
nes obconiques à 5-8 côtes, brièvement couronnés. — Haies, 
murs, décombres, dans le voisinage des habitations. Plante échar- 
pée des jardins. 

HAUTE-VIENNE : Lieux incultes et pierreux, sur les murs 
(Lamy); Verneuil-sur-Vienne (Fage): Haies bordart un Jardin 
sur la route des Bardys, ce de Saint-Priest-Taurion, Eyjeaux 
(Le Gendre); Saint-Bazile, R. (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pail 
loux, AC.; la variété à fleurs doubles se rencontre assez souvent 
hors des jardins (de Gessac); G. à Aubusson (Jorrand et Frébault) ; 
Genouillat (Lafay). — GorRRÈZE : Obasire, sur les murs, route 
de Mauriac aux Vignes, Uzerche bords de la Vézère, R. (Rupin); 
Argentat berge de Croisy, R. (Vachal); Saint-Cernin, çà et là, 
(Farges); Gimel (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTaAIS : Confolens, 
sur les bords de la Vienne, près du ruisseau de Négrat ; au pied 
d’un mur au village de Chez Fougères, ce de Saint-Maurice (Thi- 
baud). — NonTRoNNAIS : Au pied des murs des ruines du châ- 
teau de Piégut (des Moulins). 


16. — CHRYSANTHEMUM 


Très voisin du genre Leucanthemum, mais, au lieu d’être blanches, les fleurs 
ligulées sont jaunes. 


704. C. segetum Linné (Chrysanthème des moissons). Vulg. : 
Marguerite dorée. — Plante glabre. Tige, 2-6 décim., droite, 
rameuse, sillonnée. Feuilles oblongues, dentées ou incisées, un 
peu glauques, les supérieures embrassantes. Anthode large, soli- 
taire, porté par un pédoncule épaissi au sommet. — ©; Juim- 
Octobre. Champs. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Condat, Conore RR. (Lamy); Dinsac 
(Abbé Pinot); Le Dorat (Chassat); Montrol-Sénard, Chamboret, 
au Masdoumier, ce de Veyrac (Abbé Lecler); Nantiat (Abbé Le- 
cler et Le Gendre); Oradour-sur-Glane (Abbé Michel).— CREUSE : 
RR. Alon, Clocher, La Ribière, Le Monteil, etc., dans la ce de 
Saint-Sulpice-le-Guéretois (de Cessac); Guéret (Roudaire). — 
ConNFoLENTAIS : Les Roufferies, ce de Lessac, La Seunie, ce 
d'Hiesse, Pleuville, Saint-Maurice, Saulgond, Brillac, Confolens, 
etc. (Crévelier); la Grange-Quérou, ce de Saint-Germain-sur- 
Vienne (Le Gendre). — NonrronNnais : R., vignes, moissons, 
Teyjat (Soulat-Ribette). 

Plante très abondante où on la trouve, mais à stations fugaces. 


— 10 — 
17. — MATRICARIA 


Involucre à bractées imbriquées, très peu scarieuses, Anthodes radiés; 
fleurs du centre jaunes, bisexuées; les ligulées blanches. femelles, sur un seul 
rang: Réceptacle nu, conique. Achaines obconiques, comprimés. 


705. M. Chamomilla Linné (Matricaire Camomille). — Plante 
glabre, aromatique. Tige, 2-5 décim., dressée, striée, ordinaire- 
ment rougeâtre à la base. Feuilles bipinnatiséquées à segments 
linéaires aigus. Anthodes assez nombreux formant un corymbe 
lâche. Réceptacle creux. — ©; Mai-Juillet. Champs sablonneux 
lieux incultes. 

HAUTE-VIENNE : R. (Lamy). — CREUSE : RR.La Souter- 
raine (de Cessac). — CoRRÈzE.: CC.'dans.les champs?sablonneux 
(Rupin). — CONFOLENTAIS : Champs cultivés et voie du chemin 
de fer à Confolens et aux environs, CC. {Crévelier). - 


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706. M. inodora Linné (Matricaire inodore). — Plante gla- 
bre inodore; tige, 1-5 décim., striée, souvent rougeâtre à la base. 
Feuilles bipinnatiséquées à segments linéaires ténus. Anthodes 
assez nombreux, solitaires à l'extrémité des rameaux. Réceptacle 
plein. — ©; Juin-Septembre. Champs, bords des chemins, mois- 


sons. 
CC. partout. 


18. — ANTHEMIS 


Involucre à bractées imbriquées, scarieuses. Anthodes radiés; fleurs dr: 
centre jaunes, hermaphrodites; les ligulées blanches, femelles, sur un seul 
rang. Réceptacle conique à la maturité, garni de paillettes. Achaines nus ou 
surmontés d’un rebord membraneux. 


707. A. nobilis Linné (Camomille romaine); Reméro en pa- 
tois de la Creuse. — Plante velue grisâtre à odeur suave. Tiges, 
1-3 décim., rameuses, ascendantes ou couchées. Feuilles pubes- 
centes grisâtres, bipinnatiséquées, à segments linéaires. Anthodes 
solitaires au sommet des pédoncules. Paillettes oblongues, ob- 
tuses, bien plus courtes que les fleurons. — Vivace; Juin-Septem- 
bre. Bords des chemins, lieux herbeux, pelouses. | 

GC. Cependant est assez rare dans le Nontronnais, parmi les 
moissons (Soulat-Ribette). 

Var. supina Le Gendre. — Tige courte (5-10 centim.) et cou- 
chée. 

HAUTE-VIENNE : Pelouse à herbe courte à La Brousse, ce de 
Droux (Le Gendre). 


708. À. mixia Linné (Camomille mixte). — Plante aromati- 
que, pubescente. Tiges, 1-4 décim., rameuses, feuillées. Feuilles 
pinnatipartites, les inférieures pétiolées, à segments dentés. 
Anthodes solitaires au sommet des rameaux. Fleurs ligulées jau- 


nes dans leur partie inférieure. — ©; Juin-Septembre. Ghamps 
et bords des chemins. 
ConNFoLENTAIS : Confolens, etc. GC. (Crévelier). — NoNTRON- 


NAIS : Bussière-Badil (Soulat-Ribette). 


709. A. arvensis| Linné (Camomille des champs. — Plante 
velue grisâtre, presque inodore. Tiges, 1-4 décim., dressées, 
rameuses. Feuilles bi ou tripinnatipartites, à segments linéaires 
aigus. Anthodes solitaires au sommet des rameaux. Paillettes 
lancéolées, terminées en pointe raide, presqu’aussi longues que les 
fleurons. — ©; Juin-Septembre. Moissons, champs sablonneux; 
terrains vagues. 

GC. partout. 


PE. DR 


710. A. Cotula (Camomille fétide). Vulg. : Maroute, en patois 
Herbo de l'amouroux. — Diffère peu de l'espèce précédente, mais 
est presque glabre et a une odeur fétide. Les paillettes sont linéai- 
res subulées. — © ; Juin-Septembre. Bords des chemins, moissons, 
champs sablonneux. 

Les abeilles redoutant son odeur fétide, on se sert de cette 
plante pour faire rentrer les essaims dans les ruches. 

C. ou CC. partout. 


L'Anthemis montana Linné, à tiges simples et à écailles de 
l'involucre bordées de noir, aurait été trouvée au Dorat par l'abbé 


Pinot. 
19. — ACHILLEA 


Involucre à bractées imbriquées. Anthodes radiés; fleurs ligulées femelles, 
les tubuleuses hermaphrodites. Réceptacle plan ou convexe, garni de pail- 
lettes. Achaines à contour étroitement bordé. 


711. À. Millefolium Linné (Achillée Millefeuille). Vulg. Saigne- 
nez, Herbe aux coupures, Sourcils de Vénus, Herbe aux char- 
pentiers; en patois de Brive Milofélio. — Racine rampante. 
Tige, 3-6 décim., droite, sillonnée, pubescente. Feuilles pubescen- 
tes, bi-tripinnatifides, à segments nombreux mucronés, capil- 
laires. Anthodes petits, nombreux, formant un corymbe serré, 


terminal, compact. Fleurs blanches ou roses. — Vivace; Juin- 
Septembre. Champs, bords des chemins, lieux incultes. 

CC. partout. 

Var. à tige moins robuste, à feuilles soyeuses, à fleurs roses ou 
rouges. 


HAUTE-VIENNE : Gazons à Laugerie, ce de Feytiat, Saint- 
Jean-Ligoure (Abbé Lecler); Fargeas, ce de Limoges (Braud). — 
Gette variété a été aussi rencontrée dans la Creuse et dans le 
Confolentais; elle est souvent en mélange avec le type à fleurs 
blanches. 

Var. à tige naine (10 centim.), à feuilles courtes et à corymbe 
étroit : 

HAUTE-VIENNE : Sainte-Anne-Saint-Priest, pelouse sèche près 
de l’église (Le Gendre). 


712. A. Ptarmica Linné (Achillée Ptarmique). — Diffère de 
l'espèce précédente par ses tiges presque glabres, ses feuilles 
glabres lancéolées linéaires, dentées, à dents elles-mêmes très 
finement dentées en scie. Anthodes plus gros et corymbes plus 
lâches ; fleurs ligulées beaucoup plus grandes. — Vivace; Juillet- 
Septembre. Est une plante des prés humides tandis que l’Achillée 
Millefeuille vient dans les terrains secs, 


— 29 — 


HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne près du Palais (Samie); 
bords de l’Aurance, vis-à-vis les bois de La Bastide (Malinvaud); 
dans les prés de la Gartempe (Chaboisseau); Limoges, Peyrat-de- 
Bellac, Le Dorat, Parc de Bagnac (Abbé Lecler); Limoges, dans 
un pré des bords de l’Aurence, en face La Bastide; bords du 
Taurion à Saint-Martin-Terressus, en face le Val d’Enraud, ce de 
Condat, GC. sur les bords de la Glane à Saint-Junien et à Ora- 
dour-sur-Glane (Lamy); Lavaud., ce de Saint-Laurent-les-Eglises 
(Lachenaud); bords de la Vienne, rive gauche, en face Saint-Vic- 
turnien (Le Gendre). — GREUSE : Catalogue Pailloux, AC. (de Ges- 
sac); bords du Taurion à Bourganeuf (Lamy): peu commun à 
Glénic, barrage de Bonnavaud (Sarrassat); prairies à La Courtine 
(de Litardière). — CoRRÈZzE : Argentat, à Eyssel, R. (Vachal); 
R. dans la Corrèze (Lamy); AC. à Ussel (Fre Georges). — Conro- 
LENTAIS : rigoles des prés des bords de la Vienne, Confolens et çà 
et là un peu partout dans l’arrondissement, mais peu commun. 


20. — BIDENS 


Involucre à bractées sur ? rangs, les externes herbacées et les internes sca- 
rieuses. Anthodes à fleurs hermaphrodites ordinairement toutes tubuleuses. 
Réceptacle chargé de paillettes. Achaines surmontés de 2-5 arêtes épineuses. 


713. B. tripartita Linné (Bident tripartit). Vulg. : Chanvre 
d’eau. — Plante hispide. Tige radicante, 3-7 décim., sillonnée, 
rameuse, dressée, verte ou rougeâtre. Feuilles pétiolées à lmbe 
décurrent sur le pétiole, divisées en 3-5 segments lancéolés, den- 
tés. Anthodes non penchés. Fleurs jaunes. Achaines terminés 
par ? arêtes. — ©; Juillet-Septembre. Lieux mouillés, fossés, 
bords des eaux. 

Haute-Vienne : CG. (Lamy); RR. aux environs d’'Eymoutiers, 
dans un lieu humide avant d’arriver à Peyrat (Duris). — CREUSE : 
Catal. Pailloux, CG. (de Gessac); AC. aux environs d’Aubusson 
(Jorrand et Frébault). — Corrèze : Mare de Tujac, vallée de 
Planchetorte, le Saillant (Rupin) ; Combe des Fours (de Lépinay) ; 
environs du Pouget (DT Puyaubert); Argentat, Vaurette, AR. 
(Vachal); Darazac, R. (Laygue); Ussel, AR. (Fre Georges). = 
CoNFoLENTAIS : rigoles, çà et là aux environs de Confolers, Ansac, 


Hiesse, Saint-Maurice (Crévelier), etc. — NonTronNais : GC. 
(Soulat-Ribette). 
Var. ligulata. — Anthodes à fleurs de la périphérie ligulées. 


ConFroLENTAIS : Gette variété se rencontre mais rarement (Cré- 
velier). 
Varie assez fréquemment à feuilles indivises. (Abbé Lecler). 


714. B. cernua Linné (Bident penché). — Diffère de l’espèce 
précédente par ses feuilles simples au lieu d’être divisées en seg- 


2ù 108 ‘25 


ments, ses anthodes penchés, ses achaines terminés par 4 arêtes. 
— OO; Août-Septembre. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. (Lamy et de Gessac). — Conr- 
RÈZE : Mares de Tujac, le Saillant, rive gauche de la Vézère, 
Argentat, Salgues, Marais de Ponty, AR. (Rupin); Seilhac près 
la Gare (Fourgeaud et D' Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Mêmes 
lieux que le B. fripartita, AC. (Crévelier). — NonNTRONNAIs : 
Piégut (Soulat-Ribette) ; Mareuil, fossés de la grande route entre 
Nontron et Pluviers (des Moulins). 

B. minima Linné. — Tige naine, anthodes plus petits, à peine 


penchés. } 
HAUTE-VIENNE et CREUSE : S'y rencontre (Lamy et de Cessac). 
Var. ligulala Bonnet. — Antlodes à fleurs de la périphérie 
ligulées. 


HAUTE-VIENNE : Rigoles d’un pré à Châlus; dans une pêche- 
rie près de Saint-Bazile (Lamy); étang de Cordelas, ce de Panazol 
(Abbé Lecler). — CONFOLENTAIS : Fossés de la route de Confolens 
à Limoges, près Chabrac (Crévelier). — NoNTRONNAIS : au-dessous 
de l'étang de la Tour, ce de Piégut, mais, ajoute Soulat-Ribette, 
sur le même pied on trouve des anthodes flosculeux- et d’autres 
radiés ; il n’y a donc pas lieu d'ajouter trop d’attention à cette 
variété. 

Nous ne citerons que pour mémoire Helianthus annuus Linné (Soleil) et 
H. tuberosus Linné (Topinambour), qui sont des plantes cultivées. Le To- 
pinambour se naturalise assez facilement. 


21. — INULA 


. Involuere à bractées inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Anthodes 
ordinairement radiés; fleurs unicolores, les tubuleuses bisexuées, les ligulées 
femelles. Réceptacle nu. Achaines surmontés d’une aigrette à poils disposés 
sur un seul rang. 


715. I. Conyza DC. (Inule Conyze). — Tiges, 5-12 décim., 
dressées, pubescentes,-rougeâtres, souvent vertes sur le granit. 
Feuilles entières, faiblement dentées, ovales oblongues, les infé- 
rieures pétiolées, les supérieures sessiles. Involucre à bractées 
rougeâtres au sommet. Anthodes petits, formant un corymbe 
assez serré. Fleurs jaune pâle, les ligulées courtes, égalant au 
plus l’involucre. — Bisannuelle ou vivace; Juillet-Octobre. Lieux 
arides, coteaux secs. 

HAUTE-VIENNE : Cà et là, sans fixité. Ruines de Grandmont, 
nouvelle route d’Aixe (Abbé Lecler); dans la plaine de Saint- 
Laurent, ce de La Roche-l’'Abeille (Lamy); Lussac (Abbé Na- 
daud) ; nouvelle route d’Aixe, ce d’Isle, ruine du Château de La- 
vauguyon, ce des Salles (Le Gendre); Plaineaubeau, ce de Saint- 


CN: PES 


Priest-Ligoure (G. Lachenaud); R. dans la ce de Saint-Bazile (Ro- 
deau). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac). — CORRÈZE : 
CG. à Tulle (Fourgeaud et Puyaubert); Jouffre, Chèvre-CGujol, AC. 
(Rupin); Le Sorp (de Lépinay); Argentat, Cueilles, Croisy, AC. : 
(Vachal); Vallée du Ghavanon (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 
C. dans le çalcaire, Saint-Claud, Champagnac, etc.; AR. dans le 
granit, çà et là aux environs de Confolens (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : C. environ de Piégut, route de Thiviers à Nanteuil 
etc. (Soulat-Ribettte). 


716. I. salicina Linné (Inule saulière), en patois de Brive : 
Mentrachlé dzaouné (Menthe jaune). — Souche rampante. Tige 
3-8 décim., dressée, peu velue, simple ou rameuse au sommet. 
Feuilles d’un vert luisant, lancéolées, glabres, ciliées, les cauli- 
naires sessiles embrassantes. Involucre glabre, anthodes assez 
gros, solitaires ou ? à 5 en corymbe lâche, à fleurs d’un beau 
jaune, les ligulées allongées. — Vivace; Juillet-Août. Prés, bois 
secs, surtout en terrain calcaire. 

CoRRÈzE : Premier plateau de Chèvre-Gujol, versant Est, au- 
dessus de Chastanet, G.; Meyssac, bords de la route de Maumont 
à Branceilles, & (Rupin). — NonTronNnais : Saint-Martial-de- 
Valette (Soulat-Ribette). ; 


717. I. montana Linné (Inule de montagne). En patois de Brive: 
Echpourchiou bouru (Porcelle velue). — Tige 1-3 décim. simple. 
Feuilles lancéolées, entières, les mférieures péticlées, les supérieu- 
res sessiles étroites, toutes poilues soyeuses. Involucre à bractées 
tomenteuses, inégales. Anthode solitaire, assez grand. Fleurs 
d’un beau jaune, les ligulées allongées. Achaines velus. — Vivace; 
Juillet-Août. Lieux secs, dans les terrains calcaires. 

CorRÈZE : Noailles, chemin du Buisson à Puy-Laborie, puy de 
Crochet, Entrecor, au Blagour, bois dominant la forêt de Cousage, 
Turenne, Ayen, puy de Pampelonne, AC. (Rupin); puy Gérald 
(de Lépinay). — NonTronNNaIsS : Sur un coteau calcaire et pier- 
reux à Jamelières (Soulat-Ribette). 


718. I. graveolens Desfontaines (Inule fétide) Cupularia gra- 
veolens Grenier et Godron. — Plante visqueuse, fétide. Tige, 
2-6 décim., dressée, rameuse. Feuilles lancéolées, entières. Invo- 
lucre à bractées linéaires aiguës. Anthodes petits formant ure 
panicule allongée. Fleurs jaunes ou violacées, les ligulées courtes, 
dépassant à peine l’involucre. Achaines velus. — ©; Août- 
Octobre. Champ sablonneux et frais. 

HAUTE-VIENNE : CC. dans les champs entre Peyrat et le pont 
de la Gartempe; dans un champ cultivé à Saint-Priest-sous-Aixe; 
près d’Oradour-sur-Vayres, route de Saint-Yrieix à La Nouaille 


Lion 


(Lamy); Beynac, Saint-Bonnet-la-Marche (Abbé Lecler); Marval 
Oradour-surVayres, Vayres (Soulat-Ribette). — CORRÈZE : Au- 
dessus de la gare de Brive, Chastanet, Cosnac, Larche, Chazac, 
Saint-Cernin, Obasine, Lanteuil, Beaulieu, CC. Chauvac, C. 
(Rupin); Argentat, Salgues, AR. (Vachal); Environs de Tulle, 
Channac, Champs du Pouget, La Coste, Naves (Dr Puyaubert).— 
CoNFoLENTAIS : Champs de la Gélandrie, ce d’Ansac; environs 
de Confolens, CC.; Hiesse, Manot, etc. (Crévelier). — NONTRON- 
NAIs : CC. aux environs de Piégut et de Pluviers (Soulat-Ribette). 

Lamy ayant émis l'opinion que cette plante était caractéristique d’un ter- 
rain de transition entre le granit et le calcaire, Soulat-Ribette lui a fait re- 
marquer que si sa présence abondante dans la ce d’Escuras (Charente) ve- 
nait à l'appui de sa thèse, il n’en était pas de même de la constatation qu'il 
avait faite de son abondance à Piégut et à Pluviers, sur un terrain essentiel- 
lement granitique. 


22. — PULICARIA 


Dans ce genre, souvent confondu avec le précédent, les poils de l’aigrette 
sont disposés sur deux rangs, ceux du rang extérieur étant très courts et 
soudés en couronne. 


719. P. dysenterica Gaertner (Pulicaire dysentérique), Znula 
dysenterica Linné. Vulg. : Herbe de Saint-Roch. — Souche rami- 
pante; plante cotonneuse; tige, 3-8 décim., dressée rameuse. 
Feuilles inférieures oblongues lancéolées, les supérieures auriculées 
embrassantes, ondulées. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs jau- 
ne vif, les ligulées dépassant longuement l’involucre. — Vivace; 
Juillet-Octobre. Lieux humides, fossés des chemins. | 

. HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE : RR. Châtelus (D' Bussière); 

abondant sur les bords de la Petite Creuse, à Chambon-Sainte 
Croix (de Gessac). — CorRÈzE : Route d’'Objat, route de Saint- 
Aulaire, Saint-Pantaléon, Larche, G. (Rupin); Saint-Cernin, C. 
(Farges); Lesparre (de Lépinay); Argentat, Ceuilles, Forgès, AC. 
(Vachal); Ussel, AR. (Fre Georges). — CoNFOLENTAIS et Non- 
TRONNAIS : CC. 


720. P. vulgaris Gaertner (Pulicaire commune), {nula Pulica- 
caria Linné. — Plante pubescente blanchâtre. Tige. 1-4 décim., 
dressée, très rameuse. Feuilles molles, petites, ondulées, les infé- 
rieures oblongues lancéolées, pétiolées; les supérieures lancéolées, 
sessiles, non auriculées. Anthodes petits en corymbe assez fourni 
mais lâche. Fleurs jaunes, les ligulées très courtes. — ©; J'uillet- 
Septembre. Fossés des chemins, lieux hurides. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS : CC. 
— CorRëzE : Lissac, AR.; Larche à Goyne; Gare du Burg; le 
Saillant, AR. (Rupin). Plus ou moins C. dans la Corrèze, dit 
Lamy. 


ER ES 


23. — HELICHRYSUM 


Involucre à bractées imbriquées, scarieuses. Anthodes à fleurs toutes tu- 
buleuses, celles de la périphèrie femelles, les autres hermaphrodites. Récep- 
tacle nu. Aigrettes à poils sur un seul rang. 


721. H. Stæchas De Candolle (Immortelle ctrine). Vulg. : 
Eternelle, Roumani choouvadzé en patois de Brive (Romarin sau- 
vage).— Plante tomenteuse. Tiges, 1-5 décim. ligneuses à la base, 
diffuses, ordinairement rameuses. Feuilles linéaires, enroulées 
sur les bords. Anthodes ovoïdes. en corymbes terminaux serrés. 
Involucre à bractées d’un jaune luisant. — Vivace; ue 
bre. Coteaux secs des terrairs calcaires. 

HAUTE-VIENNE : RR. à côté du petit étang des Brosses, ce 


d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — CorRÈzE : Versant de Chè- 
vre-Cujol dominant le Chastanet; Le Chauzanel, Coutinard; 
Ayen, puy de Pampelonne, AR. (Rupin). — NONTRONNAIS : 


Bussière-Badil, rive droite du ruisseau de Thiviers (Soulat-Ri- 
bette). 

La plante de Thiviers appartient à la variété collinum Jordan et 
Fourreau, qui diffère du type par les tiges ascendantes, les an- 
thodes en corymbes plus pelts et les involucres à bractées plus 
étroites. 


24. — GNAPHALIUM 


Involucre cylindracé, imbriqué, à bractées scarieuses, glabres, étalées en 
étoiles à la maturité. Anthodes à fleurs toutes tubuleuses, celles de la péri- 
phérie femelles, les autres hermaphrodites. Réceptacie nu. Aigrettes à poils 
sur un seul rang. 


722. G. luteo-album Lirré (Gnaphale jaunâtre). — Plan- 
te blanchâtre cotonneuse. Tiges, 1-4 décim:, simples, dressées. 
Feuilles linéaires, demi-embrassantes, uninervées, les inférieu- 
res obovales spalulées. Anthodes subsessiles formant un corym- 
be non feuillé. Involucre à bractées jaune pâle, luisantes. Achai- 
nes brun-rougeâtre. Aigrettes à poils réunis en anneau. — ©; 
Juillet-Septembre. Sables et champs humides. 

HAUTE-VIENNE : Bussière-Poitevine, Thiat, Grandmont, bords 
des étangs de Fleurat, de Gouillet et du Ris- Gi iauveron, au Bas- 
Marin (Lamy); Mat route de Saint-Martial et de Rancon, 
Saint-Sornin-la-Marche (Abbé Lecler); Le Dorat (Abbé Rou- 
gerie) ; Saint-Léonard (Van der Wæstyne); Saint-Mathieu (Soulat- 
Ribette); AR. à Saint-Bazile, Marnières de Fargeas (Rodeau): 
Oradour-sur-Vayres (Blanchet). Lamy considérait cette plante 
comme indiquant le passage des granits aux calcaires; on voit 


ÉoT E- 


qu’elle a été rencontrée dans des lieux où le calcaire fait absolu- 
ment défaut. — CREUSE : Etang de Chamberaud (Pailloux); 
CC. dans les fossés de la route entre Lussat et Gouzon (de Cessac, 
in Martin); bruyères à La Courtine (de Littardière). — CoRRÈZE : 
Brive, talus du chemin de fer de Limoges, près de la route de 
Bordeaux, R.; vallée de Planchetorte à Belet, AC. (Rupin); Su- 
quet (de Lépinay); Perpezac-le-Blanc (Fre Georges). — Conro- 
LENTAIS : Moins C. que G. uliginosum, sables du bord des étangs et 
des rivières (CGrévelier). — NonNTRONNAIS : dans le lit d’un petit 
étang desséché entre Puygaud et Chez-Noyer, ce de Pluviers, R. 

Rouy distingue dans cette espèce deux variétés : 

B gracile Rouy, à tiges de 5-10 centim. subfiliformes, 

y depressum Persoon, à tiges de 5-15 centim. très rameuses, 
couchées, étalées, à feuilles plus courtes et plus larges. 

Ces deux variétés peuvent être rencontrées en Limousin. 


723. G. silvaticum Linné (Gnaphale des bois). — Plante blan- 
châtre cotonneuse. Tiges, 1-5 décim., simples, dressées. Feuilles 
uninerviées, souvent vertes en dessus, les inférieures lancéolées, 
atténuées en pétiole, les supérieures plus étroites. Anthodes sessi- 
les formant un corymbe étroit, spiciforme, feuillé. Involucre à 
bractées brunâtres. Aigrettes à poils réunis en-anneau. — Vivace; 
Juillet-Septembre. Bois et bruyères. 

HAUTE-VIENNE : Bois, CG. Panazol, Aixe, Bussière-Galant, etc. 


(Lamy); Oradour-sur-Vayres (Blanchet), RR. à Saïnt-Bazile 
(Rodeau); Laugerie, ce de Feytiat (Abbé Lecler), — CREUSE : 
Catal. Pailloux, CG. — CoRRÈZE : C. aux environs de Tulle (Four- 
geaud et D' Puyaubert). Entre Ressaulier et Laborie; le Caas- 
saing, canton de Servières (Rupin); puy Lenti (de Lépinay); 
Bort (Loubignac); Ussel, CG. (Fr'e George:). — COoNFOLENTAIS : 
bois des environs de Confolens, bois des Sines, de Pignoux, ce de 
Hiesse, de Vieille-Forêt, des Roufferies, ce de Lessac, etc., AR. 
(Crévelier.) — NonTRoNNAIS : Piégut, Bussière, R. (Soulat-Ri- 
bette). «Se présente quelquefois, dit Soulat-Ribetlle, avec des 
anthodes pédicellés qui ne sont en réalité que des rameaux 
avortés terminés par des anthodes. » 

Var. nigrescens Lamy. « Variété à involucre noirâtre, dit Lamy, 
qu'il ne faut pas confondre avec G. norvegiacum; elle est aussi 
commune que le type dans Les parties montagneuses de la HAUTE- 
VIENNE ». 

De Cessac signale aussi l'existence de cette variété dans la 
CREUSE. 


4 


724. G. norvegiacum Gunner (Gnaphale de Norvège). — Diffère 
de l’espèce précédente par ses feuilles trinerviées, et par ses 


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corymbes plus courts, plus longuement feuillés. — Même épo- 
que de floraison et même habitat. 

HAUTE-VIENNE : Bois à Bussière-Galant (Lamy); détermina- 
tion vérifiée par Boreau. 


725. G. uliginosum Linné (Gnaphale des fanges). — Plante 
blanchâtre cotonneuse. Tiges, 1-2 décim., étalées diffuses, ra- 
meuses. Anthodes sessiles, en glomérules terminaux dépassés par 
les feuilles. Feuilles lancéolées linéaires, uninerviées, atténuées à 
la base. Involucre à bractées brunâtres. Aigrettes à poils hbres. — 
©; Juin-Octobre. Lieux humides. 

CC. partout. 


.25. — ANTENNARIA 


Diffère du genre Gnaphalium par l’involucre à bractées dressées à la ma- 
turité et par ses anthodes unisexués. 


726. A. dioica Gaertner, Gnaphalium dioicum Linné (Gnaphale 
dioïque). Vulg. : Pied de chat. — Souche stolonifère à rejets 
terminés en rosette. Tiges, 1-2 décim., simples, dressées. Feuilles 
vertes en dessus, celles des rejets obovales spatulées, les cauli- 
naires lancéolées. Anthodes en petits corymbes compacts. Invo- 


lucre à bractées blanches ou roses. — Vivace; Mai-Juin. Bruyè- 
res et pelouses sèches. 
HauTE VIENNE : C. à Neuvic (Boreau). — CREUSE : RR. Ro- 


vère, Châtain, Chambon (Pailloux); bords de la Rozeille, au- 
dessous de Villefort, vis-à-vis le Breuil (de Cessac); Aubusson, 
bruyères près de La Salesse, R. (Jorrand et Frébault); La Cour- 
tine, sur les coteaux (Sarrassat); bruyères du Camp (G. Lache- 
naud). — CorRÈzE : Ussel, AC. dans les bruyères (FT€ Georges). 


26. — FILAGO 


Diffère du genre Graphalium par l’involucre anguleux, les anthodes petits 
et le réceptacle pourvu de païllettes à la circonférence. 

727. F. canescens Jordan (Cotonnière blanchâtre). F. germanica 
Linné, B canescens Grenier et Godron. — Plante blanchâtre. 
Tige, 1-4 décim., souvent simple et dressée. Feuilles aiguës, ondu- 
lées. Anthodes réunis en glomérules, dépourvus de feuilles flo- 
rales, faiblement anguleux, entourés d’un duvet blanc ou blanchä- 
tre. — ©: Jum-Septembre. Champs, bois secs et sablonneux. 

Tous les botanistes limousins ont donné à cette plante le 
nom de F. germanica Linné et la considèrent comme AC. ou C. 
dans la région. 

F. lulescens Jordan (Colonuière jaunâtre), F. germanica Linné. 
« lulescens Grenier et Godron. — Diffère de l'espèce précédente 


mi 2 


par la couleur jaunâtre de la plante, par ses feuilles obtuses mu- 
cronulées, par ses involucres à bractées tachées de rouge ou de 
violet au sommet. — Même époque de floraison et même habitat 
que F. canescens. 

Cette variété, que nous avons trouvée dans la Charente-Infé- 
rieure, en compagnie de nos regrettés confrères Foucaud et Jous- 
set, doit exister chez nous. Elle n’a été signalée jusqu'ici d’une 
façon ferme que par Soulat-Ribette, dans les environs de Piégut 
(NONTRONNA!S). 


728. F. spatulata Presler (Cotonnière spatulée). — Plante 
blanchâtre. Tiges, 1-3 décim., rameuses, à rameaux étalés. Feuil- 
les oblongues spatulées, rétrécies inférieurement. Anthodes ses- 
siles, réunis par 8-10 en glomérules entourés de 3-4 feuilles plus 
longues qu'eux. Involucre à 5 angles saillants. Réceptacle pres- 
que filiforme. — ©; Juillet-Novembre. Champs pierreux, prin- 
cipalement dans le calcaire. 

HauTE-ViENNE : AC. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). 
— CREUSE : R. Chambon, Grand-Bourg à Salagnac (de Cessac). — 
Corrèze : Moissons calcaires à Nespouls, R. (Rupin); Tulle, talus 
bordant l’avenue du Lycée (Fourgeaud et Dr Puyaubert).— Con- 
FOLENTAIS : Cà et là dans les champs du calcaire, vers Beau- 
lieu, les Pins, etc. (Crévelier). — NonTronNais : C. dans la partie 
calcaire de l’arrond.; vu à Forge-Neuve, à Javerlhiac, à Jameliè- 
res, à Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 


729. F. arvensis Linné (Cotonnière des champs). — Plante blan- 
che cotonneuse. Tiges, 1-4 décim., dressées, rameuses. Feuilles 
linéaires lancéolées. Anthodes réunis par 3-7 en glomérules de 
même longueur que les feuilles florales, formant une grappe spici- 
forme. Involucre obscurément anguleux à bractées sans potes. 
— ©; Juillet-Septembre. Champs sablonneux, bois secs. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Catal. Pailloux. — 
Corrèze : Le Puget (Fourgeaud et DT Puyaubert); entre Saint- 
Antoine et Chèvre-Cujol (Rupin); Ussel, AC. (Fre Georges). — 
CoNFOLENTAIS : Moissons, CC. (Crévelier). 


730. F. montana Linné (Cotonnière de montagne), F. minima 
Fries. — Plante grêle. Tige, 1-5 décim., dressée, simple ou rameuse. 
Feuilles linéaires et serrées contre la tige. Anthodes scarieux au 
sommet, en petits glomérules non dépassés par les feuilles florales. 
Involucre à 5 angles prononcés; bractées tomenteuses à pointe 
un peu obtuse. — ©; Juin-Septembre. Lieux arides et sablon- 
neux. 

HauTE-VienNE : CC. (Lamy). — CreusE : Cat. Pailloux, CC. 
(de Cessac). — CorRÈzE : Argentat, Vel, AC. (Vachal); Ussel, C. 


moe 


(Fre Georges). — CoNFOoLENTAIS : Coteaux de la Grange-Cambourg 
près Confolens et çà et là sur les coteaux sur des bords de la Vienne, 
du Goire et. de l’Issoire, AR. (Crévelier). — NonNTRoNNais : CC. 
(Soulat-Ribette). 

F. montana y brevifolia Rouy (Gnaphalium minimum Smith). 
— Tige de 3-8 centim., dressée, simple ou à peine rameuse au 
sommet ; glomérules très peu nombreux ou solitaires au sommet 
de la tige (Rouy). 

ConFoLeNTAIsS : Chaumes de la Grange-Cambourg près Confo- 
lens (Crévelier). A rechercher ailleurs. 


731. F. gallica Linné (Cotonnière de France). — Tiges, 1-3 
décim., dressées, rameuses. Feuilles linéaires subulées. Anthodes 
réunis par 3-4 en glomérules dépassés par les feuilles florales. 
Involucre à bractées sans pointes, étalées en étoile à la maturité. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); AR. dans la ce de Saint-Bazile 
(Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand-Bourg au moulin 
Lebraud (de Cessac).— CorRÈzE : Champs sablonneux à Belet, R. 
(Rupin); Champ de Chaunac, ce de Naves (Fourgeaud et Dr 
Puyaubert).— ConFoLeNTaIs : CC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : 
C. dans les champs cultivés, Thiviers, etc. (Soulat-Ribette). 

B longibracteala Wilk. — Tiges plus vertes, moins laineuses; 
feuilles florales 3-4 fois plus longues que les glomérules (Rouy). 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (in Herb. Abbé Lecler). 


De Lépinay nous a signalé au Puy Gérald (Arrond. de Brive) 
F.eriocephala Gussone, qui est une forme de F. germanica à feuilles 
plus nombreuses et à anthodes plus petits. C’est une plante du 
midi qui ne nous paraît guère pouvoir être rencontrée en Limou- 
sin. Peut-être notre confrère a-t-il donné ce nom à F. lulescens qui 
doit certainement exister dans la Corrèze. 


27. — MICROPUS 


Involucre globuleux, à bractées lâches sur deux rangs. Anthodes à fleurs 
de la périphérie femelles, celles du centre mâles. Achaines sans aigrette. 


732. M. erectus Linné Linné (Micrope droit). — Plante cou- 
verte d’un duvet blanc et cotonneux. Tige 1-3 décim. dressée, sim- 
ple ou rameuse. Feuilles entières, lancéolées linéaires. Anthodes 
petits, sessiles à l’aisselle des feuilles, enveloppés dans un duvet 
épais. Fleurs d’un jaune blanchâtre. — © ; Juin-Août. Lieux sté- 
riles, surtout dans le calcaire. 

CorRÈzE : Noailles, entre le pont Coudert et la perte de la Cou- 
ze, rive gauche; le Chauzanel, le Soulié de Chasteaux; eatre 
Fournet et Achier, AC. (Rupin). 


es ar. — 


28. — CALENDULA 


Involucre à bractées égales, sur deux rangs. Anthodes radiés; fleurs ligu- 
iées femelles, les tubuleuses mâles. Réceptacle sans paillettes et achaines 
sans aigrettes. 


733. C. arvensis Linné (Souci des champs). Vule. : Fleur de tous 
les mois, Couchi en patois de Brive (Soucir).— Plante pubescente. 
Tige, 1-4 décim., dressée, rameuse. Feuilles alternes, oblongues, 
dentées ou ondulées, les inférieures pétiolées, les supérieures 
sessiles, embrassantes. Anthodes petits, sohtaires au sommet des 
rameaux. Fleurs jaune pâle. Achaines arqués. — ©; Août-Octo- 
bre. Lieux cultivés, champs vignes, jardins. 

HAUTE-VIENNE : Cullivé et quelquefois sorti des jardins (Abbé 
Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. (de Cessac). — CORRÈZE : 
Souvent subspontané autour des habitations (Rupin). — Conro- 
LENTAIS : C. seulement dans les champs du calcaire, Pleuville, 
Saint-Laurent-de-Ceris, etc. (Crévelier). 


2e Section. — CYNAROCÉPHALES 


- Anthodes à fleurs toutes tubuleuses. Style renflé au-dessous du stigmate. 


29. — SILYBUM 


Involucre à bractées imbriquées, terminées par un large appendice épi- 
neux. Réceptacle convexe, charnu, couvert de paillettes. Achaines compri- 
més. Aigrettes à longs poils soyeux soudés en anneau. 


734. $. Marianum Gærtrer (Silybe Chardon-Marie), en patois 
Echpinaro. — Tige, 5-19 décim., dressée, rameuse, cannelée, 
pubescente aranéeuse. Feuilles grandes, simples ou pinnatifides, 
marbrées detaches blanches, à bords épineux. Anthode gros, soli- 
taire. Fleurs purpurines, rarement blanches. — Bisannuelle; Juin- 
Août. Bords des routes, lieux incultes. 

HAUTE-VIENNE : Rochechouart, au-dessous de la Croix de la 
mission (Soulat-Ribette); Limoges, chemin des Viaducs, bords 
du ruisseau d’Aigueperse. — CREUSE : RR. Glénic (Fillioux); 
Grand-Bourg, à Salagnac (de Cessac). Indiquée à Anzème par 
Pailloux, mais non retrouvée par de Cessac. — CoRRÈzE : Bords 
du chemin de Varetz à Souvajou; Ayen, sous lepuy de Pampelon- 
ne (Rupin); Soulié de Chasteaux (de Lépinay); Lissac (Loubi- 
gnac) ; R. Tulle, le Bourg près Murat, ce de Bugeat (Fourgeaud et 
DT Puyaubert); Ussel, RR. (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : 
Quelques pieds dans le voisinage des habitations aux environs 
de Confolens (Crévelier). — Cette plante, que l’on cultive dans 


PT" VE 


beaucoup de jardins, nous paraît être simplement subspontanée 
chez nous. 

Var. longispina Lamotte.— Variété remarquable, dit Lamotte, 
par la longueur des bractées brusquement constractées en une 
longue arête triangulaire et terminée en une pointe dure et vulné- 
rante, dépassant longuement les anthodes; par les épines qui 
bordent la partie foliacée des appendices, plus fortes et plus dures; 
par des feuilles plus profondément sinuées, à épines plus longues : 
et plus robustes. 

CREUSE : le long du mur du presbytère à Chambon-sur-Voueize 
(Lamotte). 

Nous avons en herbier un individu, récolté par Guillon aux 
environs d'Angoulême, présentant les caractères de cette variété. 


30. — ONOPORDON 


Diffère du genre précédent par les bractées de l’involucre plus étroites, 
non ciliées mais terminées en épine, par le réceptacle alvéolé sans paillettes. 


735. O. Acanthium [Linné (Onoporde Acanthe). Vulg. : Pet 
d'âne, Epine blanche, Chardon à feuilles d’acanthe). — Plante 
blanchâtre, aranéeuse ou cotonneuse. Tige, 4-15 décim., dressée, 
robuste, rameuse, ailée. Feuilles grandes, ovales oblongues, den- 
tées épineuses. Anthode aranéeux, ordinairement solitaire au 
sommet des tiges. Fleurs purpurines, rarement blanches. Aigrettes 
rousses. — Bisannuelle; Juillet-Octobre. Lieux incultes, bords 
des chemins. 

HAUTE-VIENNE : C. var. à fleurs blanches à Aiïxe (Lamy). — 
CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac); C. sur les coteaux de 
la Creuse, à Busseau-d’Ahun (Lafay); Aubusson, AC. (Jorrand et 
Frébault). — CorrÈzE : Cosnac (Loubignac); Le Prieur (de Lépi- 
nay); C. à Ussel (Fre Georges). — CoNFOoLENTAIS : AC., Confolens, 
Saint-Germain, Alloue, Chirac, Chabanais, Chassenon, Etagnac, 
etc. (Crévelier). 

L’Artichaut (Cynara Scolymus Linné) est cultivé partout. Lire dans la 
Revue scientifique du Limousin (T. III, p. 266) un cas curieux de tératologie. 


On cultive aussi le Cardon (Cynara Cardunculus Linné). De Cessac dit n’a- 
voir vu dans les jardins de la Creuse que la variété épineuse (Cardon de 


Tours). 
31. — CIRSIUM 


Involucre à bractées imbriquées, les extérieures terminées en épine. Récep- 
tacle garni de paillettes. Achaines lisses. Aiïgrettes à longs poils plumeux, 
sur plusieurs rangs, soudés en anneav à la base. 


09 


736. C. eriophorum Scopoli (Cirse laineux). Vulg. : Chardon 
des ânes. Tous les cirses sont appelés en patois de Brive 
Tsoouchido (1). — Plante laineuse aranéeuse. Tige, 5-15 
décim., robuste, dressée, non ailée. Feuilles non décurrentes, 
hérissées en-dessus de petites épines, pinnatipartites, à lobes 
terminés par une épine très piquante. Anthodes très gros, 
‘solitaires. Involucre aranéeux, à bractées lâches épineuses. 
Fleurs purpurimes, rarement blanches. — Bisannuelle; Juillet- 
Septembre. Bords des haies, des chemins, lieux stériles. 
HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); R. à Nage (Rodeau); Eymou- 
tiers, à côté du Viaduc de Legaud, RR., n’a paru que depuis la 
construction du chemin de fer (Duris). — CREUSE : CC. Nous 
en possédons à Chambon une variété à anthodes beaucoup plus 
petits (de Gessac). — Corrèze : Le Prieur, bords de la Corrèze, 
rive gauche CG. (Rupin); Cousage (de Lépinay); Argentat, Saint- 
Chamant, Chambon, AR. (Vachal); Darazac, C. (Laygue); R. à 
… Ussel (Fre Georges). Bort (de Lépinay). — CoNFOoLENTAIS : C. 
(Crévelier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. alba HAUTE-VIENNE : Près du Gaillaud d’Isle (Lamy); 

Saint-Paul (Braud). 


737. C. lanceolatum Jacquin (Cirse lancéolé). — Plante pu- 
bescente aranéeuse. Tige, 8-15 décim., forte, dressée, ailée épi- 
neuse. Feuilles décurrentes, hérissées en-dessus de très petites 
épines, pimnatipartites, à lobes terminés par une épine très pi- 
quante. Anthodes gros, solitaires ou 2 à 4. Involucre faiblement 
aranéeux, à bractées lancéolées à épines acérées. Fleurs purpu- 
rines rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Bords 
des chemins, pieds des murs, lieux incultes. 

CC. partout. 

Var'alba Fleurs blanches. 

HAUTE- -VIiENNE : Saint-Paul (Braud); Les Pradelles, c® de 
Janailhac (G. Lachenaud). 

Var. 8. longespinosum Todaro. — Feuilles plus profondément 
pinnatipartites, à épines jaunes, longues et vulnérantes. 

NonTRoNNaAIsS : Thiviers (Soulat-Ribette). 

C. lanceolata-palusire Nœgeli. — Hybride des C. lanceolatum et 
 C. palusire. Anthodes assez gros, peu nombreux, se rapprochant 
de ceux du C. lanceolatum; tige et feuilles du C. palustre. 


É (1) Les noms patois que nous indiquons sont gris dans la brochure publiée 
- par M. Godin de Lépinay. (Voir Revue de botanique, T. V. (1886). C'est ce que 
nous avions omis de dire jusqu'ici. 


3 


nee: dE 


CoNFOLENTAIS : le long du chemin de la Faucherie, cé des Pins 
(Crévelier). 


738. C. acaule Allioni (Girse nain). — Tige nulle ou presque 
nulle. Feuilles en rosette, vertes, pinnatifides, à lobes épineux 
sur les bords. Anthodes médiocres, solitaires ou au nombre de 2-4, 
subsessiles. Involucre glabre à bractécs appliquées, faiblement 
épineuses. Fleurs purpurines, rarement blanches. — Vivace: 
Juillet-Septembre. Talus des routes, pâturages secs. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). Surtout dans la partie ouest du 
département (Le Gendre). — GorRÈzZE : Ayen à Pampelonne, 
route de Saint-Gernin-de-Larche à La Pallen, Perpezac-le-Blanc, 
G. (Rupin. — ConFoLENTAIS : C. çà et là sur les coteaux des en- 
virons de Confolens, sur les pelouses des bords du Goire, etc. 
(Crévelier). — NonTronnais : Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. caulescens de Candolle. — Tige de 5-20 centim. feuillée 
dans toute sa longueur; anthodes 1-4. | 3 

HAUTE-VIENNE : Pâture près de la gare de la Nouzille, ce de 
Saint-Auvent (Le Gendre). — CorRÈZE : Le Chauzanel (Rupin). 
— CoNFoLENTAIS : Mêlé au précédent, notamment sur les pelou- 
ses au bord du Goire, AG. (Crévelier). 


739. C. anglicum de Candolle (Cirse d'Angleterre). — Souche 
rampante à fibres grêles. Tige, 3-6 décim., laineuse, grêle, 
simple ou presque simple, non ailée. Feuilles vertes et glabres 
en dessus, laineuses en-dessous, non décurrentes, plus ou moins 
profondément dentées, à lobes faiblement épineux. Anthodes 
médiocres, solitaires ou par deux. Involucre cotonneux, à brac- 
tées courtement épineuses. Fleurs purpurines. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. G. 
(de Cessac), Guéret (Lafay), La Courtine (de Litardière). — 
GorRÈZE : Mares de Tujac, après le Prieur; bords de la Couze, 
sous Montplaisir, sous Jugeals; Sainte-Féréole, étang de Bas- 
Champ, sur la route de Tulle, AC. (Rupiu) ; Obazine (de Lépinay); 
Argentat, Neuville, Salgues, AG. (Vachal); Cornil, Moulm de 
Lachaud, puy de la Fourche, AC. (Rupin); Le Pouget (Fourgeaud, 
Dr Puyaubert); AC. dans les prairies tourbeuses des environs 
d’Ussel (Gonod d’Artemare). — ConroLENTAIS : CC. (Crévelier). 
— NonxTronNais : Marais de Mareuil sur la route de Nontron, où 
il est rare (des Moulins). 


740. C. palustre Scopoli (Girse des marais). Vulg. Bâton du 
diable. — Plante pubescente aranéeuse. Tige, 5-15 décim., ciliée, 


ESS Lee 


fortement épineuse, sillonnée, rameuse au sommet. Feuilles dé- 
currentes, poilues surtout en-dessous, pinnatipartites, à segments 
terminés par une épine acérée. Anthodes petits, agglomérés au 
sommet des rameaux. Involucre à bractées peu piquantes. Fleurs 


purpurines, rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Août. 
Prés marécageux et bois humides. 
HAUTE-VIENNE, GREUSE, CONFOLENTAIS : CG. — CORRÈZE : 


Obasine, bords de la route sous le Puy de Pauliac, G.; Bort, 
Cornil, Rabès, Gimel (Rupin); Argentat, CG. (Vachal); Darazac, 
G. (Laygue); Ussel, AC. (FT Georges); Tulle, au-dessus du Car- 
mel (Fourgeaud). — NonTronNais : Route de Mareuil à Non- 
tron (des Moulins). 

Var. alba : Etang du Cluzeau, ce de Blanzac (Lamy); chemin 
près de la Brame, ce de Thiat (Le Gendre). 


_ 741. C. bulbosum de Candolle (Cirse bulbeux). — Plante à 
fibres radicales fortement renflées. Tige, 3-6 décim., simple ou 
presque simple, non ailée, un peu tomenteuse, sans épines. Feuilles 
à face supérieure glabre, profondément pinnatifides, à segments 
subdivisés et épineux sur les bords. Anthodes médiocres, solitaires 
ou 2-3 écartés. Involucre cotonneux à bractées peu épineuses. 
Fleurs rouges. 
CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac); AG. dans la vallée de Claï- 
ravaux (Pédon). 


742..C. arvense Lamarck (Cirse des champs). Vulg. Chardon 
hemorrhoïdal. — Plante à souche rampante. Tige, 5-10 décim., 
faiblement sillonnée, dressée, très rameuse dans le haut. Feuilles 
vertes des deux côtés ou tomenteuses en dessous simplement 
dentées, pinnatipartites ou pinnatifides, plus ou moins fortement 
épineuses. Anthodes médiocres en panicule corymbiforme. Invo- 
lucre à bractées peu ou point épineuses. Fleurs roses, rarement 
blanches. — Vivace; Juin-Septembre. Bords des chemins, mais 
surtout dans champs cultivés. 

CG. partout. Duris attribue son bu récente dans le 
canton d’Eymoutiers au mélange de ses semences avec la graine 
de trèfle. 54 

Suivant que les feuilles sont très tomenteuses, peu ou’forte- 
ment épineuses, on trouvera les variétés : C. incanum, C. mile ou 
C. horridum. 

Le chardon des champs ayant des racines traçantes très viva- 
ces, c’est l’espêce que visent surtout les arrêtés préfectoraux 
prescrivant la destruction de ces plantes dont les achaines em- 
portés par le vent, se répandent partout. 


— 36 —. 


32. — CARDUUS 


Ne diffère du genre Cirsium que par les poils des Re qui sont simples 
plus ou moins denticulés, mais jamais plumeux. 


743. C. tenuiflorus Smith (Chardon à fleurs menues). en pa- 
tois Chardous. — Plante blanchâtre cotonneuse. Tige, 2-8 
décim., simple où rameuse, largement aïlée et plus ou moins 
épineuse ainsi que les rameaux. Feuilles décurrentes, sinuées 
ou pinnatifides, à segments courts, épineux. Anthodes petits, 
ovoïdes, nombreux, agglomérés, sessiles; involucre glabre, 
à bractées lancéolées terminées par une épine. Fleurs roses. 
— Annuelle où bisannuelle; Juin-Juillet. Murs, talus, décombres, 
lieux incultes. he 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. 
R. La Saunière, Chambraud. Aubusson, Felletin (de Gessac). — 
CorrËze : Donzenac, Château de Ligneyrac (Rupin); Ussel, R. 
Fre Georges). — ConFoLENTAIS : CG. (Grévelier). 

Le C. pycnocephalus, à anthodes plus grands que ceux du C. 
lenui florus, existerait dans la Haute-Vienne d’après le renseigne- 
ment fourni à Lamy par l’abbé Rougerie. A rechercher. 


744. C. nutans Linné (Chardon penché) Charaji en patois. — 
Tige, 2-10 décim., dressée, ailée épineuse. Feuilles lancéolées, 
pinnatifides, à segments divisés en lobes fortement épineux. 
Anthode gros, solitaire, penché au sommet d’un pédoncule non 
épineux,; involucre laineux, à bractées intérieures droites, les 
externes à pointes très étalées. Fleurs purpurines, odorautes, 
rarement blanches. — Bisannuelle; Juin-Octobre. Lieux vagues, 
bords des chemins, 


HauTE-ViENNe et CREUSE : C. — CorRÈZE : Turenne, Jugeals, 


Larche à Fournet, AC. (Rupin); Laroche (de Lépinay); Argentat, 


Vel, Vaurette, R. (Vachal) ; G. aux environs de Tulle (Fourgeaud et; 


D' Puyaubert); G. à Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : CC. 
(Crévelier), — NonTronnais : Varaignes (Soulat-Ribette). 

Var. simple Boreau. Tige simple, courte, terminée par 1-3 
anthodes droits, presque sessiles. 

CREUSE : R. Saint-Fiel (de Cessac). 


C. crispus Linné. qui diffère de C. nulans par ses anthodes 


dressés, petits et agglomérés, serait commun dans la Creuse 
à Clairavaux (Pedon). C’est à cette espèce que nous rappor- 
tons la plante rencontrée à Moriolles par de Lépinay et que ce 
botaniste nous a signalé sous le nom de C. acanthoides Linné. Il 
serait Intéressant d’avoir des échantillons de Clairavaux et de 
Moriolles avant de considérer ces deux chardons comme appar- 
tenant à notre flore. 


— 31 — 


33. — CARDUNCELLUS 


Involucre à bractées imbriquées, les extérieures épineuses, les intérieures. 
terminées par un appendice scarieux. Achaines sans côtes. Aigrette à poils 
plumeux, sur plusieurs rangs, soudés en anneau. 


745. C. mitissimus de Candolle (Cardoncelle doux), ‘en patois 
Charpalou (petit chardon). — Tige, 5-15 centim., simple, Feuilles, . 
extérieures souvent lancéolées, dentées, les autres Papi 
à lobes étroits terminés par une pomte non vulnéranté. Authodes 
gros, solitaires; involucre ovoïde campanulé. Fleurs bleu-violet. 
— Vivace, Jain-Juillet. Pelouses sèches, coteaux pierreux dans 
le calcaire. 

GorRÈzE : Chèvre-Cujol, Puy-Laborie, Puy de Crochet, Soulié 
de Chasteaux, Entrecor, AR. (Rupin). — GonroLeNTaIs : Beau- 
lieu, Parzac, Les Pins, R.etseulement dans le calcaire (Crévelier.) 


34. — CENTAUREA 


Involucre à bractées imbriquées, ciliées découpées ou terminées par un 
: ppendice scarieux. Anthodes à fleurs de la circonférence ordinairement sté- 
riles, plus grandes que celles du centre, irrégulières et rayonnantes, ou à fleurs 
toutes semblables et alors herm:phrodites. Receptacle garni de piüllettes 
courtes, subulées. Achaines sans côtes. Aigrettes nulles ou formées 7. soies, : 
disposées sur un ou plusieurs rangs. 


Groupe des Jacées 


Nous croyons utile de reproduire ici une partie d’un ‘travail de 
notre compatriobe Edouard Lamy au sujet des Gentaurées cie 
ténant au groupe des Jacées : 


Les espèces dont je vais m'occuper rentrent; ainsi qu'il suit, dans = 
C. Jacea et C. nigra de Linné : 

C. Jacea Auct. 
. coronata Lamy 
. Duboisit Boreau 
. serotina Boreau 
microptilon Godrcn 
. pratensis ‘Thuitl. : 
. nigrescens Willd. 
. -decipiens Thuill. 7 : 

ne Jordan Ée Rna Lane L 
. nemoratis Jordan 

La plupart des espèces susnommées se rencontrent dans la Re 
et dans la Creuse. 

Je crois que l’on pourrait, sans trop d'inconvénients, réduire _ SR 
dernières espèces à deux. 
. nigrescens Willd. | 
. decipiens Thuill. \ 
. obscura Jordan (1) 
. nemoralis Jordan 


C. Jacea Linné 


NNANnnnnonc: 


C. decipiens Willd. 


| C. nigra Linné. 


‘nsnss 


(1) Jordan pensait, contrairement à l'avis de Boreau, que son C. obscura 
était le véritable C. nigra de Linné, et de Cessac. acceptait d’autant mieux 
cette opinion qu’il avait reçu de Norwège, sous le nom de C. nigra une Cen- 
taurée identique au C. obscura Jordan (C. L. G.). 


tante 


Les espèces qui rentrent dans le C. Jacea Linné ont des achaines complè- 
tement dépourvus d’aigrettes, celles au contraire de l'autre série ort des 
achaines qui en sont munis. 

Ainsi la présence ou l’absence d’aigrettes distingue parfaitement les deux 
catégories. Parlons à’abord de la catégorie où les aigrettes manquent. 

Les six espèces limousines qui la composent sont-elles bien établies et suf- 
fisamment justifiées par des caractères tranchés et permanents ? Je le crois, 
bien qu’une étude *pprofondie conduise parfois au doute, tant la Nature, par 
des transitions imperceptibles, des nuances intermédiaires, rapproche les 
formes en apparence séparées. De là les difficultés et le chaos qui, chaque 


jour, s’introduisent de plus en plus dans le domaine d’une aimable science. . 


Comme caractères on peut à peu près négliger les tiges qui sont constam- 
ment aressées, plus ou moins fortes, plus ou moins hautes, plus ou moins 
ramceuses. 


On doit aussi attacher pou o’importance aux feuilles, plus ou moins entiè- 


res, plus ou moins dentées, plus ou moins sinuées ou pinnatifides. 

J'en dirai autant des fleurs qui sont uniformément rouges ou: purpurines 
et presque toujours rayonnar tes. 

La villosité des achaines est plus ou moins forte dans les six espèces. | 

Il faut chercher de meilleurs caractères dans la forme des anthoces, dans 
celle des fruits, dans celle des appendices qui surmontent les écailles de l’in- 
volucre. À 

Partant de ces données, je tâcherai de rendre facile la aistinction ue cha- 
que espèces par l'indication é'un petit nombre de caractère solides. 

C. Jacea Linné. — Anthodes gros; involucre globuleux; :ppendices a’un 
brun plus ou moins foncé, appliqués, scarieux, presque entiers, les inférieurs 
parfois irrégulièrement lacérés; achaines sans rebord. 

C. coronata Lamy. — Identique au précédent par le port et Les caractères 
apparer ts à l’œil nu; mais distincte par les achaines munis d’un petit rebord 
audedans duquel existe une rangée circulaire d'écailles lancéolées, aiguës, 
blanches, transparentes, fragiles et caduques; leur disposition en dehors du 
hile ressemble assez aux dents des urnes de la plu art des mousses après la 


chute de l’opercule; lorsque ces petites écailles ont disparu, cette espèce ne 


peut se distinguer ces C. Jacea et Duboisii. 

C. Duboisii Boreau.— Anthodes moyens, involucre ovoïde, arrondi; appen- 
dices entiers ou lacérés, les inférieurs assez souvent déchirés en forme de cils; 
achaines surmontés d’ur bord entier peu saïllant. 

C. serotina Boreau. — Anthodes moyens; involucre ovoïde; appei dices 
pectinés ciliés, d’un brun peu forcé; achaines nus et sans rebord. 

C. microptilon Grenier et Godron. — Anthodes moyens; involucre ovoïde: 
écailles non cachées par les appendices qui sont lancéolés, acuminés, arqués 
en dehors, bordés de cils brièvement plumeux; achaines nus sans rebord... 

C. pratensis Thuillier. — Anthodes gros comme dans les C. Jacea et coro- 
nata; involucre eylinäracé globuleux; appendices d'un brun-noirâtre, forte- 
ment pectinés ciliés, achaines sans rebord, un peu plus poilus que aans les 
précédents. 

Je passe aux Jacées dont les achaines sont aigrettés. 

C. decipiens Thuillier. — Anthodes moyens; involucres ovoïdes arrondis; 
écailles vertes non recouvertse par les appendices qui sont noirâtres, étalés 
non arqués en dehors, bordés de cils flexueux, plumeux, ; fleurs toutes tubu- 
leuses; achaines munis d'une espèce d'aigrette composée de poils courts et 
raides. 


J'ai trouvé dans une prairie, sur la rive droite de la Gartempe, près de - 


Bersac, quelquesé chantillons de C. nigrescens Willd, qui n’est qu’une forme 
du C. decipiens à fleurs extérieures rayonnantes. Catte forme étant une excep- 


A0 


tion dans la Haute-Vienne, j'ai cru devoir, comme Boreau, conserver le nom 
de Thuillier. Le contraire paraissant exister dans le Midi de la France, c’est 
le nom de C. nigrescens Willd. qui prévaut dans les contrées méridionales. 

C. nigra Linné. — Anthodes très gros; involucres globuleux; écailles entiè- 
rement cachées p r les appendices éressés, appliqués, bruns ou noirs, bordés 
de cils flexueux, sétacés, plumeux; pass de l’aigrette écailleux, raides, très 

-+pparents. 

Je m’abstiens de citer le C. obscura Jordan,quoique mon savant ami, M. äc 
Cessac, ait cru le rencontrer sur divers points de la Haute-Vienne, mêlé au 
C. nigra Linné. J'ai beaucoup recherché cette espèce et je ne suis pas certain 
de l’avoir récoltée. Dans une prairie sèche et montagneuse des environs de 
Nieul, j'ai vu des pieds à fleurs toutes tubuleuses et quelques autres à fleurs 
extérieures rayonnantes. Ces derniers représentent-ils le.C. obscura Jordan ? 
J'étais d’abord tenté de le croire, meis j'ai été conduit par l’analyse et par des 
rapprochements nombreux à r: pporter les échantillons des deux catégories à 
la même espèce, c’est-à-dire au C. nigra Linné (1). Aussi le C. obscura Jordar 
reste pour moi une espèce obscure sur laquelle je ne suit pas encore suffisam- 
ment éclairé, soit au point de vue de sa solitidité, soit à celui ce son existence 
dans la Haute-Vienne et, pour ce double motif, je m'abstiens pour le moment 
de la signaler. 

Voici maintenant quelques observations générales sur chacune de ces 
plantes. 

C. Jacea est très répandu dans nos prairies. 

C. coronata n’est pas rare, mais la difficulté de voir les petits apperdices 
écailleux qui surmontent ses achaines, sans simuler en rien la forme d’ure 
aigrette, le rend difficile à distinguer du C. Jacea, avec lequel il vit en par- 
faite harmonie dans les mêmes lieux. 

C. Duboisii fréquente les coteaux secs, les haies, les bords des chemins et 
des champs; n'est pas rare. 

C. scrolina habite les lieux secs, le bord des routes, parfois parmi les ro- 
chers exposés au midi; ils est moins répandu que les trois espèces qui précè- 
dert. 

C. microptilon est rare dans la Haute-Vienne. Je l'ai trouvé dans les com- 
munes d'Isle et d’Aixe, le plus souvent avec des fleurs extérieures rayon- 
nantes. Il aime les lieux secs exposés au midi. On le rencontrerait probable- 

_ment sur toute la rive droite de la Vienne sue Isle jusqu'au derà de Saint- 
J Lie 

C. pratensis est beaucoup moins répandu que C. Jacea. Je sai trouvé abon- 
aamment dans une prairie à la Gardolonie, à peu de «istance de Magnac- 
Bourg, dars la plaine de Saint-Laurent à La Roche-l’ Abeille et à Naugeat, 
près Limoges. 

C. decipiens foisonne dans les prairies &e Limoges, d’Isle, d'Oradour-sur- 
Vayres, etc. Quelques échantillons récoltés parmi les roches de serpentine 
à Saint-Bazile, présentent des tiges naines, étalées, avec des anthodes d’un : 
excessive petitesse. On sait que l1 présence de la magnésie dans ces sortes @e 
roches amoindrit notablement la plupart aes plantes qui s’y rencontrer t; 
M. àe Cessac n'indique pas cette espèce dans son catalogue de la Creusee 
mais je l'ai reconnu dans un échantillon qu’il a eu la bonté de me communi- 
quer. 

C. nigra est excessivement commun dans les terres, les prés, surtout dans 
les lieux montagneux, où il : ffecte des formes encore plus rustiques que dans 


(1) Voici qui confirme l’opir ion de Jordan sur l'identité existant entre 
son C. obscura et le C. nigra Linné (C. IL. G.). 


2 40 — 


la plaine: Ses tiges y sont courtes, raids, munies d’anthodes très gros, ainsi 
“qué j'ai pu le remarquer. à ee ie Mortagne (Haute-Vienne) et à 
Bourganeuf (Creuse). 

Dans l’ensemble de ce groupe, ads individus ont exceptionnellement 
‘unaspect blanchâtre et subtomienteux, notamment dans les’ C. Duboisti, sero- 
Tina et pralensis. C’est, on le sait, ce qui se produit dans quelques espèces du 
genre Polygonum. Lx 

-_ Je désire beaucoup que ces courtes et rapides observations puissent contri- 
“buér à rendre plus facile l’étude de plantes Su jrésentent souvent aes © 
3 de: EE » 


‘ Nous allons maintenant ébrendfes entièrement l’énumération 
des Centaurées du groupe des Jacées, en complétant très succin- 
“tement les descriptions de Lamy ee en adoptant le classifica- 
‘tion de Ja Flore de France de Four. 


746. C. Jacea Linné (Centaurée Jacée) .Vulg. : Maillons, têtes 
d’alouette; en patois Claval peoutré (Pâture de cheval) ou Peia- 
chavaou. — Tige, 2-8 décim., dressée, anguleuse. Feuilles vertes 
entières ou sinuées pinnatifides. — Vivace; Mai-Septembre. Prés. 
… HAUTE-VIENNE : CC. quelquefois à aigrettes très courtes 
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. G. de Gessac). — CORRÈZE : 
Chèvre-Cujol (Rupin); Moriolle (de Lépmay); Saint-Gernm. 
.(Farges); Argentat, C. (Vachal); Ussel, route de Clermont, près 
le Pont. CG. (Fre Georges). — CoNFoLENTAIS : Quelques pieds 
“seulement dans les prés de Pignoux, ce de Hiesse (Crévelier). 

© C. decipiens Thuillier (Centaurée trompeuse). — Tige 4-9 
décim. dressée, anguleuse; feuilles sinuées, entières ou pinnati- 
fides. — Vivace; Août-Octobre, Lieux secs. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : existe (Lamy). — 
ConFoLENTAIS : Gonfolens et partout. CC. (Crévelier). 

C. Duboisii Boreaa (Centaurée de Dubois). — Plante plus. 
“grêle que CG. Jacea; feuilles plus étroites. — Vivace; Août-Octo- 
“bre. Bords des chemins. z 

HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges, Isle-Aixe; 
graines souvent nues ou à aigrettes très courtes; plaine de Saint- 

Laurens, près Magnac-Bourg (Lamy). — CREUSE: scu;s le 
nom de G. Boræana de Cessac C.(de Gessac). — CONFOLENTAIS : 
Parzac, dans le calcaire, station douteuse (Crévelier). 


747.0. pratensis Thuil. (Centaurée des prés). — Tige, 1-5 décim. 
anguleuse ; feuilles entières ou quelquefois smuées pinnatifides. — 
Vivace; Mai-Octobre. Bois, prairies. 

.. HAUTE-VIENNE : AR. Laroche-l’Abeille, Magnac-Bourg ; C. à Isle 
dans les prés (Lamy). — CorRëze : Cornil, puy de Lafourche, 
Clairfaye, Treignac, bords de la Vézère, G. (Rupin); Moriolle 


AR — 


{de Lépinay). — CoNFOoLENTAIS : Prés et bois à Confolens et 
environs, AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : C. (Soulat-Ribette). 

C. serotina Boreau (Centaurée tardive). — Tige grêle. sillonnée. 
Feuilles entières, dentées ou pinnatifides. — Vivace: Août-Octo- 
bre. Lieux secs et incultes. / 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Isle, etc. AC. (Lamy). 
— CREUSE: C. (de Cessac). -—— CoRRÈZE : Gramont, vallée 
de Planchetorte, entre Resseaulier et Bouquet, C. (Rapin); 
Puy-Laborie (de Lépinmay); R. à Ussel (Fre Georges). — ConrFo- 
LENTAIS : Chemins à Confolens et dans les environs (Crévelier). — 


_ NonTROoNNaisS : Prairies au-dessous de Pluviers. R. (Soulat-Ri- 


bette). | \ 

.C. microptilon Gr. et God. (Centaurée à petits cils.) — Tige, 
4-10 décim. dressée, anguleuse. Feuilles sinuées ou lyrées. les supé- 
rieures linéaires. — Vivace; Août-Septembre. Lieux secs. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges. Isle (Lamy); au- 


_ dessous d’Aixe (de Gessac); route de Solignac (Le Gencre). — 


CREUSE : RR. Saint-Germain-Beaupré (de Cessac). 
. \ 

748. C. Nigra Linné (Centaurée noire). C. obscura Jortan. — 
Tige, 3-8 décim., dressée. Feuilles entières, plus ou moins sinuées 
dentées. — Vivace; Juillet-Septembre. Buissons, prés, lieux -cou- 
verts. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CorRÈzE : Bords de la 
route d’Ayen à Saint-Robert, AG; Treignac. G. (Rupin). —— Gon- 


-FOFENTAIS : CG. partout (Grévelier. ) 


C.nigra B Endressi Hochstetter et Stendel {C. coronala Lamy). 
— Cette plante n’a été signalée que par Lamy. auquel nous ren- 
voyons le lecteur (voir plus haut). 

C. nemoralis Jordan. — Par rapport au C. nigra, dit de Cessac, 
cette variété a les rameaux plus grêles, moins dressés, beaucoup 
plus feuillés, terminés souvent par plusieurs anthodes presque 
sessiles ; les feuilles caulinaires, plus divisées, ont re DA 
embrassantes.. nd 

HAUTE-VIENNE : Aixe (de Cessac). — CREUSE : Mélangée avec 
C. nigra; de Cessac ne sait quelle est de ces deux variétés la plus 
commune dans la Creuse. — CORRÈZE : Obazine, route de la gare 
(Fourgeaud). 

C. nemoralis B pallens Rouy (C. nigra B pallens Koch; C. 
consimilis Boreau; Centaurée ressemblante). — Apendices des 
écailles, dit Rouy, un peu étalés surtout les inférieurs, tous d’un 
jaune pâle ou presque blonds. 


HAUTE-VIENNE : Existe, mais Lamy n’y voyait qu’une sim- 
ple forme de C. decipiens. — ConroLEenTaIs : Prairies et che- 
mins à Gonfolens et dans les communes voisines, Hiesse, Lessac, 
etc. (Crévelier). 


De tout ce qui précède, il résulte que les Centaurées du groupe 


des Jacées, sont des plantes fort communes en Limousin. On les 


trouve en effet très. fréquemment sur le bord des chemins, dans 


les pâturages, dans les prairies, les bois, au pied des haies. Mais 


elles présentent de nombreuses variétés assez difficiles à distin- 
guer. Aussi les indications que nous donnons au sujet des sta- 


tions de ces variétés n'’ont-elles pas toujours toute la précision 


désirable; ces renseignements de géographie botanique seront | 


_certamement l’objet d’une profonde révision le jour où l’on fera 
‘une étude complète des C. Jacea et nigra. Actuellement on peut 
sans inconvénient prendre pour guide le travail de Lamy, lequel 
travail est le résultat de patientes recherches poursuivies pen- 
dant de longues années par notre savant et regretté confrère. 


Autres Cenlaurées 


._.749. C. montana Linné (Centaurée de montagne). Vule.: 
Gros Bleuet, Barbeau. — Souche stolonifère. Tige, 4-5 décim., 
droite, ailée, ordinairement simple. Feuilles aranécuses, tomen- 
teuses, oblongues lancéolées, les supérieures décurrentes. Antho- 
des, 1-2, gros. Irvolucre à bractées munies d’une bordure roire. 
Fleurons extéricurs rayonnants, stériles, bleus, les intérieurs 
violacés. — Vivace; Juin-Août. Bois, prairies des montagnes. 
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. bois des Houllades, près Aubus- 
son (La Seiglière); rive gauche de la Creuse à B uze en aval du 
pont de la Lune (Jorrand et Frébault); CG. à G'a'ravaux (Pedon). 


— CorRÈzE : R. à Ussel (Fre Georges); Bords de la Dordogne à 


Bort (Rupin, Gonod d’Artemare). 

750. C. Cyanus Linné (Centaurée bleuet) en patois : Tsaval 
péoutré bleu (Pâture bleue de cheval). — Diffère de l’espèce pré- 
cédente par sa racine pivotante, sa tige non ailée, ses feuilles 
linéaires étroites, les mférieures pimpatipartites, les supérieures 
non décurrentes, Les anthodes sont nombreux et petits. Les fleu- 
rons sont bleus, quelquefois roses ou blancs. — Bisannuelle ; Mei, 
Juillet: Surtout dans les moissons où la graine est mélangée à 
celle des céréales. 

CC. partout; manque souvent dans les terrains siliceux. 


e 
[mn 
+ 


— 43 — 


751. C. Scahiosa Linné (Centaurée scabieuse). — Souche 
ligneuse. Tige, 4-9 décim., dressée, sillonnée, ordinairement 
rameuse. Feuilles découpées en lanières étroites, d’un vert 
foncé, velues en dessous. Anthode gros, solitaire au sommet des 
tiges. Involucre à bractées bordées d’une membrane noirâtre et 
de cils raides. Fleurons purpurins, quelquefois roses ou blancs, 
ceux de la circonférence rayonnants. — Vivace; Juin-Août. 
Moissons, surtout dans le -calcaire. 

HAUTE-VIENNE : RR. Limoges. le long d’un champ en allant de 
Beaupeyrat à Sainte-Claire (Lamy); dans un pré au-dessous du 
bois de Bonnefond, ce de Pauazol (Malinvaud); sur la route de 
Verneuil (Pardoux, professeur au Lycée). — CREUSE : RR. Ahun 
(Pailloux); Gouzon (de Gessac); La Celle-sou -Gouzon (Lafay). — 

- CorRÈZE : C'èvre-Cujol, Puy de Crochet, Achier, Aycn. CG. (Ru- 
pin); d’après le Fre G:orges, ilserait AC. dans les environs d’Ussel, 
ce qui paraît dout-ux. — ConNFoLENTAIS : Ambernac, Saint- 
Claud. etc. Seulement dans les moissons du celcaire (Grévelier). 
— NonTroNNais : Forge-Neuve, Javerliiac (Soulat-R.bette). 


752. C. Solstitia'is Linné (Gentaurée du solstice). — Plante 
tomenteuse-blanchâtre. Tige, 3-8 décim.. dressée, à rameaux 
nombreux. Feuilles décurrentes, les inférieures pinnatipartites, 
les supérieures entières, lancéolées-linéaires: Aathodes petits. 
Involucre blanchâtre, à bractées appliquées, terminées par des 
épines dont l'intermédiaire est très longue. Fleurons jaunes, les 
extérieurs non rayonnants. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. 
Champs, luzernes, lieux secs, 

HAUTE-VIENNE : Accidentel. Limoges route d’Ambazac 
(Braud). 


753. C.  calcitrapa Linné (Centaarée chaussetrape) Vulg. : 
Chardoa étoilé. — Plante velue à tiges de 5-8 décim. très ra- 
meuses. Feuilles inférieures ea rosettes, pinnatipartites, les cauli- 
nairçs à divisions linéaires, Anthodes latéraux ; involucre terminé 
par de longues épines. Fleurs roages rarement blanches. Achaines 
sans aigretbes. -- Bisannuelle; Juia-Septembre. Lieux incultes, 
bords des chemins. 

HaurTe-ViENNE : Dans quelques lieax accidentellement riches 
en calcaire. Le Dorot, au château. Dornac, sur la côte au Chapt 
(Abbé Lecler, Le Gerdre). Trouvé ane fois par l’abbé Lecler aux 
environs de l’hôtel de ville de Limoges. — CREUSE : RR. Aubus- 
son. village de Roseille (Jorrard et Frébault), Felletin (Rothkegel) 
— Corrèze: Bords dés chemins, lieux incultes, CG. partoat 


SAR à Eh 


| 


(Rupin), indications qui certainement ne s'appliquent qu'aux, 


environs de Brive, car la plante n’a pas été signalée dans les au- 
tres parties du département. — ConroLenTaIs : Dans le calcaire; 
“çà et là à Confolens, Chabanais, etc. (Crévelier). — NONTRON- 
Nas : G. dans les terrains calcaires (Soulat-Ribette). 


Soulat-Ribette dit que C. fuscata Jordan (C pectinata var. fuscata) est : 


AC. dars les prairies montueuses du Nontronuais. À rechercher. C'est une 
centaurée vivace, à feuilles inférieure; pétiolées, à feuilles supérieures semi- 


* amplexicaules, oblongues ou lancéolées, à amthodes solitaires assez gros, … 
à appendices des bractées recourbées en dehors et roirâtres, à fleurs. 


pourpres, pâles, toutes tubuleuses. Elle fleurit de Juin à Juillet. 


35. — KENTROPHYLLUM 


Involucre à bractées extérieures en forme de feuilles pinnatifides, épi- 


neuses. Fleurons extérieurs plus grands que les autres. Réceptacle garni de 
paillettes. 


754. K. Ta a‘um Duby (Gentrophylle laineux). Vulg. : Char- 


don béni. — Tige. 2-8 décim., simple ou rameuse vers le haut, 


leineuse au sommet. Feuilles sessiles, pinnatifides à segments 
Air Anthodes solitaires, aranéeux. Fleurs jaunes en corym- 

. Paillettes du réceptacle petites, blanchâtres, en forme de 
re — © Juillet-Octobre. Lieux secs et pierreux, Surtour dans 
le calcaire. 


. NonTRoNNaïs : C. dans les terrains calcaires ; R. ailleurs, Teyjat, 
Varaignes (Soulat- Ribette). + 


X 


36. — SERRATULA 


Involucre à bractées appliquées, non épineuses, Réceptacle garni de pail- - 


lettes en forme de soies. Achaines glabres. Aigrettes à poils denticulés. 


755. $. tinctoria Linné {Sarrète des teinturiers). — Tige, 6-10 


décim., dressée, glabre, rameuse au sommet. Feuilles pinnati- 
fides à segments finement dentés, le terminal beaucoup plus 
grand. Anthodes petits, oblongs, en corymbes. Fleurs rouges, 
rarement blanches. — Vivace; Juillet-Octobre. Prés secs, bois, 
landes. = 
HAUTE-VIENNE : Près de la lande de La Roche-l’Abeille (Lamy); 
bruyères de Pierre-Blanche au Dorat (Ab. Lecler). —— CREUSE : 
Gat. Pailloux. RR. bois de Malaurent, près Poussanges (de Ces- 
sac); R. Saint-Médard; AR. Saint-Marc à Loubaud, haies à 


AT 


\ 


Népoux-Vialatoux (Lafay, Sarrassat); AR. à Aubusson, bois de 
la Villatte (Jorrand et Frébault). -— Corrèze : Embourlieux, . 
GC. (Vachal); Vallée du Chavanon (Fre Georges); Bort, route 
d’Ussel à la Cascade (Rupin); bords du Doustre. rive gauche, 
ce du Jardim (G. Lachenaud). — ConNroLENTaIS : Forêt des Cy- 
gnes, bois de Pignoux, c€ d’'Hiesse. Vieille forêt, bois des Roufferies 
ce de Lessac. C. surtout dans les terrains calcaires (Grévelier). — 
NoNTRONNAIS : au-dessus de Sarceix, près Thiviers (Soulat- 
Ribette). | 


37. — CARLINA 


Involucre à bractées extérieure: foliacées, les intérieures longues, scarieu- 
ses, colorées, rayonnantes. Réceplacle garni de longues paillettes lacimiées. 


756. C. vulga'is Linné (Garline commune). — Plante coton- 
neuse. Tige, 2-8 décim.. droite, à rameaux en corymbe. Feuilles 
oblongues lancéolées, dentées, épineuses, les caulinaires amplexi- 
caules. Anthodes solitaires. Fleurs violacées ; achaines poilus. — 


Bisannuelle; Juir-Sept: mbre. Bords des chemins ; champs  in- 


cultes secs et picrreux. 

GC. ou CCG. partout. 

CREUSE : Quelquefois à tige simple, uniflore (de Gessac), Gué- 
ret, au-dessous du Puy de Gaudy, près du champ de tir; recueilli, 
au milieu d’une colonie de cette plante, un individu à tiges forte- 
ment aplaties et raccourcies, en'sorte que les fleurs formaient une 
panicule serrée (Le Gendre). Jr | 

C. orophila Lamotte (1). —’ Plante plus épineuse. Tiges 
lavées de brun ; feuilles plus serrées, d’un vert plus franc à la 
page supérieure. Anthode plus brun. 

HAUTE-VIENNE ; route d’Ambazac, ce de Limoges (Braud). 


38. — LAPPA 


Involuere subglobuleux à bractées extérieures dont ta A est recour- 
hée en hamecon. Réceptarle chargé de paillettes al Hongees . Aigrette courte 
à poils simples. \ 


757. L. Minor DC. (Bardane à petites têtes). — Vulg. : Ghou 
d'âne. — Tige, 6-9 décim., droite, rameuse, pubescente. Feuilles 
pétiolées, ovales triangulaires, les inférieures grandes, cordi- 
formes, faiblement dentées. Anthodes arrondis, resserrés au som- 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 30-, 15 juin 1895, p. 83. 


RTE Re | 


met, petits, pédonculés, en grappe le long de la tige. Involucre * 


glabre ou à bractées entremêlées d’un léger duvet, Fleurs rouges, … = 
aigrette courte. — Bisannuelle; Juillet-Septembre. Décombres, 15 
lieux incultes, bords des chemins. . + ee 


G. ou CG. partout, moins C. cependant dans la partie mon- 
tagneuse de la région. FR 
Lappa pubens Boreau (Bardane pubescente). — Diffère de) 
l'espèce précédente par des anthodes une fois plus gros, ouverts 
au sommet à la maturité, fortement aranéeux ainsi que les fun EE 
— Même habitat. | ; 
HauTE-ViENNE. — Environs de Limoges (Lamy). 
758. L. major Gœært. (Bardane à grosse tête). — Port plus 
robuste que celui de L. Minor. An thodes gros, longuement pédon= 
culés, à bractées vertes et glabres, en corymbe terminal. — Même 
habitat. s 
HauTEe-ViENNE : C: (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. 
R. Brugnat, près du Pont-à-la-Dauge, Lépaud (de Gessac): 
ConFoLEeNTAIS : RR. environs de Confoleas (Crévelier). — Non -" 
TRONNAIS : Lieux incultes, AR. (Soulat-Ribette). | de. 
Lamy a dû faire erreur dans son catalogue, car nous n'avons. 
jamais rencontré dans les environs de Limoges que le Lappa - 
minor. ‘ 4 
759. L. tomea‘osa Lamarck (Bardane cotonneuse). — Diffère 
de L. major par des anthodes moins gros, très chargés de poils 
aranéeux. — Même habitat. 
CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint-Merd-les-Oussines 
(Gonod d’Artemare). : 


3 Section. — CHICORACÉES 


Axthodes à fleurs toutes ligulées. Stvle ni articulé, mi renflé au-dessous des 
stigmates. 


39. — CICHORIUM 


Involucre à 2? rangs de bractées. Réceptacle nu ou un peu velu. Achaines 
couronnés par des écailles très courtes. : 
760. C. Intybus Limné (CGhicorée sauvage). —« Plante velue; 


tige, 4-10 décim., dressée, à rameaux tortueux. Feuilles infé- 
rieures roncinées, les florales petites, un peu embrassantes, 


| se | RER 
tes — AT — 


cordiformes. Anthodes axillaires, solitaires ou agglomérés. Fleurs 

bleues, rarement blanches ou rosées. — Vivace; Juillet-Septem- 

bre. Lieux incultes, bords des routes surtout dans le calcaire. 
HauTE-VIENNE : Cette plante serait CC. d’après Lamy ; elle est 


plutôt rare. Elle a apparu à Legaud ce d'Eymoutiers pendant 


quelques années, puis elle à disparu (Duris), Saint-Bonnet-la- 
Marche avec var. à fleurs blanches et à fleurs roses, Bellac (Abbé : 
Lecler), R. à Vayres sur la route de Rochechouart (Rodeau). — 
CreusE : RR.-Guéret, Bénévent, Pont-à-la-Dauge, cultivée et 
naturalisée çà et là, Mouthetard, etc. (de Gessac). La Brionne, 
Nouzerolles. Lourdoueix-Saint-Pierre. se répand:de plus en plus 


. (Martin). Aubusson AR. (Jorrand et Frébault); Clairavaux, R. 


| 


-(Pédon). — CorRëzE : CC. partout (Rupin). Il ne faut accepter 


cette indication qu’en ce qui concerne’ les environs de Brive. 
(Le Gendre). — ConroLenTais : Cà et là, quelques pieds aux 
environs de Confolens ; plus C. dans la région calcaire (Crévelier). 
— Lieux incultes surtout dans le calcaire (Soulat-Ribette). 


On cultive partout C. Endiviva Linné (scarole, chicorée friséé). M. Ver- 
gnolle m'en a rapporté un piet récolté au borà d’une route près d’Isle; il 
s'était sans doute échappé d’un jardin. On reconnaîtra cette plante à ses 
feuilles caulinaires larges, ovales, en cœæ- r, à sa tige portant à chaque aisselle 
4-5 capitules dont un pédonculé. 


40. — TOLPIS 


Involuere double. Récepta:le nu, alvéolé. Achaires portant ure aigrette 
sessile fermée par de; soies scabres: Feuilles radicales -oblongues spatulées, 
les caulinaires linéaires, peu nombreuses. Fleurs jaunes. 


761. T. barba‘a Willedenow. (Trépane barbue). — Tige 
1-4 décim., simple ou un peu rameuse. Anthodes assez 
grands en panicule pauciflore. Involucre à bractées extérieures 
plus longues que les intérieures. Fleurs unicolores d’un beau 
jaune (Var. concolor Jordan et Fourre:vu, T. umbellala Bert) 
ou brunes au milieu (var. discolor J. et Fourreau). — ©; Mai- 
Juillet. Coteaux secs). 

HAUTE-VIENNE : Sur un coteau sec et aride près Rancon, 
G. dans cette localité mais là seulement (Lamy). — CORRÈZE : 
Ressaulier, Bassaler, Siorac, Ussac, la Goute, ce de Russac (Rupia) 
le Perrier, c® de Mansac (Malinvaud).— CoNFoLENTAIS : C. (T.. 


-umbellata) vallée du Goire en face du pont à l’Ecuyer, près Coa- 


folens (où je l’ai trouvé plusieurs fois); coteau de la Vienne, 
entre Saint-Germain et Availles, AR. (Crévelier); rochers arides 
qui surplombent l'Issoire, près de son embouchure à Samt-Ger- 
main (Thibaud). 


SN AR A 


41. — ARNOSERIS 


> 


Involucre à bractées disposées sur uz seul rang, avec quelques folioles à: 
accessoires en forme de calicule. Récep'acle nu. Achaines couronnés par un 
reborc très petit. Feuilles toutes radicales. Fleurs jaunes. « 


762. À. pusilla Gaërtner (Arnoseris iluette). — Feuilles dentées de sa 
étalées en rosette, obovales ou oblongues., Hampes 1-4 décim, JA 
souvent rameuses, pauciflores. Pédoncules renflés en massue et 
creux. — @; Mai-Septembre. Champs sablonneux. *, EN HONTE 

HAUTE-VIENNE : CC. rochers de serpentine du Chi \ j'a 
(Lamy), Saint-Sÿmphorien (Ab. Lecler) Nantiat (Soulat-Ribette) 
Saint-Bazile (Rodeau), Limoges (Braud), etc. — CREUSE : Cat. | | 
Pailloux; CG. (de Gessac), Glénic (Lafay), ‘Guéret (Sarrassat), À 
Clairavaux (Pedon) etc. = CoRRÈzE : Aa-dessus de la gare de  » 
Brive, Bassaler, Laborie, Obazme (Rupin); Moriolle (de Lépmay); Ê 
Graffeuille, ce de Champagnac-la-Nouaille, Saint-Pardoux, bords | 
du Doustre (G.Lachenaud). — CONFOLENTAIS : AC. dans la partie 
granitique. Confolens, Hiesse, Lessac, etc. (Crévelier). — Non- - 
TRONNAIS : CG. champs autour de Thiviers, etc, (Soulat-Ribette). 


pe LE: 


42. — LAPSANA 


Diffère du genre précédent par les achaines sans rebord et la tige feuillée: 


763. L. communis Linné (Lampsane commune) Vulg. : Gras de 
Mouton, Poule grasse dans la Creuse. — Tige 3-9 décim.. droite, 
rameuse, velue. Feuilles dentées, les radicales lyrées, les supé- 
rieures ovales. Anthodes petits; involucre glabre; fleurs dispo- 
sées en panicule. — ©); Juin-Septembre. Bois, prés, jardins, 
champs cultivés. 

CCG. partout. 

On peut, dit de Cessac, distinguer les deux formes suivantes 
réunies par des intermédiaires : | 

a glabra de Cessac. — Tige Lkineuse à la base, glabre et rou- 
geâtre supérieurement. 

B glandulosa de Cessac. — Tige verte, hérissée de poils glan- 
duleux. Involucres et pédicelles glabres, plus rarement un peu 
glanduleux. 


43. — HYPOCHÆRIS 


Involuere à bractées imbhriquées sur plusieurs rangs. Récepta:le pourvu 
de paillettes qui tombent avec le fruit. Achaines attémués em bec. ou ceux 
do la circonférence dépourvus de bec. Aigrettes d’un blanc sale à poils plu- 
meux ou denticulés. ; 


> 


AD 


-764. H. glabra Linné (Porcelle glabre). — Tige, 1-5 décim., 
 glabre, ordinairement rameuse. Feuilles lisses, étroites, sinuées 


_ ou déntées, les radicales nombreuses, les abat rares où 


nulles. Alain de la circonférence dépourvus de bec, en sorte 
que l’aigrette est sessile. — ©; Juin-Septembre. Champs stériles 
et sablonneux. 

HauTE-VIENNE : Dans un champ frais et Sablon eux près 
Condat, champs stériles des landes de Bussière- Galant, R. (Lamy). 
Eymoutiers, au Mas Pécout, R.{(Duris). —GREUSE : Cat. Païlloux, 
_G. Guéret, Anzème, Grand-Bourg, etc. (de Gessac). Clairavaux, 
AG. (Pedon). — CorREze : C. dans les champs des environs de 
Brive (Rupin). — CONFOLENTAIS : AG. notamment sur les cote- 
teaux de la Grange-Cambourg, le long de la route de Confolens à 
Saint-Germain, etc. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : CG. environ de 
_ Piégut, etc. (Soulat-Ribette). 


765. H. radicata Linné (Porcelle enracinée). — Tige, 3-6 dé- 
cim., droite un peu flexueuse, glabre, nue ou pourvue de quelques 
foie. Feuilles étalées en rosette, roncinées ou pinnatifides, 
hérissées de poils raides, souvent marquées de petites tâches 
noirâtres. Achaines tous atténués en un long bec. Dans les lieux 
secs, les châtaigneraies, la tige ne dépasse pas 3 décim., et prend 
alors la forme d’une hampe simple, uniflore, —— Vivace; Mai- 
Septembre. Prés, bois, lieux herbeux. 

G. ou CC. partout. 


Aucun botaniste n'a signalé en Limousin l'H. maculaia Linné, sauf MM. 
Rodeau à Saint-Bazile (Haute-Vienne) et Pedon à Clairavaux (Creuse). Nous 
‘ pensons qu’il s’agit de H. radicala à feuilles fortemer { garnies de taches 
brunes. Toutefois nous acceptons comme admissible la station de Clairavaux 
paree que cette plante est AC. dans le Puy-de-Dôme. 


A4, — THRINCIA 


Involuere à bractées imbriqr ées, les extérieures très courtes em forme 
<’écailles. Réceptacle nu. Achaines atténuës au sommet, ceux ou centre 
pourvus d’une aigrette plumeuse, ceux de la circonfér ence terminés par une 
couronne membraneuse. ; È 


- 766. T. hirta Roth (Thrincie hérissée). — Plante hispide, à 
souche tronquée émettant des hampes de 5-40 centim. Feuilles 
oblongues sinuées-dentées. Anthodes solitaires. Involucre gla- 
bre ou hirpide. Fleurs jaunes. Achaines à bec court, — Vivace; 
Juin-Octobre. Bords des chemins, pelouses, champs après la 
moisson. 


(311 


EAN) aus no 


HauTe-VienNe : CC. (Lamy); individus réduits dans toutes Pt 


leurs dimensions sur les roches de serpentine (Le Gendre). — 
Creuse : EC. (de Gessac). __ Corrèze : Bords de la route de Va-. 
retz, Ayen, Puy de Pampelonne (Rupin); sans doute C. (Le Gen 


dre). — ConNroceNrais et NonTronNais : CC. (Grévelier et Sou- 


lat-Ribette). 


j “2 f 
AS I 


és e« , ù 17 
Lamy a signalé à la Chabroulie, près d’Isle, une variété à involucre velu. 
qu'il appelle T. hiria var. hispida. Ce n’est certainement pas le T. te a A 


Roth qui appartient à la région méditerranéenne. A récRerenere 


45. — LEONTODON Rd € 


Involi ere à bractées i nbriquées, muri à la base de quelques petites écailles 


acuminées, Réceptazle nv ou nn per velu Achaines rétrécis en bec av som- ‘a 


met, tous miris d’ure aigrette à poils libres à la base et plumeux. 


767. L. autumnalis Linné (Liondent d'automne). — Souche: 
‘tronquée; tige 2-7 décim., rameuse, Feuilles radicales pipnati- 


fides, les caulinaires rares, petites et eñtières, anthodes térmi- 
naux dressés; involucre pubescent; fleurs jaunes. — Vivace; 


Juin-Octobre. Prés secs, lieux incultes, bords dés chemins, ete. 
HauTE-VIiENNE et GREuSsE : CC. CORRÈZE : Argentat, R. 


(Vachal in Rupin). Nous pensons que la plante doit être beau- : 


coup plus commune dans ce dépertement. — CoNFOLENTAIS et. 
NontrronNais : CC. | 

Var. alpinus Grenier-Godron. — Plante à tige presque simple. 
subuniflore | 


CREUSE : Catalogue Pailloux (de Cessac) 


768 L. hispidus Linné (L  proteiformis Villars; Liondent | 


changeant) — Plante, 1-7 décim., hérissée de poils bifurqués, 
Feuilles dentées sinuées. Hampes nues ou garnies de quelques 
éceilles. Anthode assez gros, penché avant l’anthèse, solitaire sur 
une hompe nue; fleurs jaunes. — Vivace; Juin-Octobre. Prés, 
pâturages, bords des chemins. 


C. ou CC. partout. L'abbé de Gessec.a trouvé dans la Get à 


des individus à hampe rameuse et à hampe feuillée. gs 


Ver. glabralus Gr. et God. / L. hastilis Linné). — Diffère du type - 


en ce que toute là plante est glabre ou parsemée seulement de 
quelques poils. 


CONFOLENTAIS : Confolens (Crévelier) et sans doute ailleurs. 


dans la région. 


46. — PICRIS 


_ Involucre à bractées imbriquées, les extérieures courtes et étalées. Ré- 
- ceptacle nu. Achaines atténués au sonimet; aigrette caduque sessile, à poils 
plunieux soudés à la base en anneau. 


769. P. hieracioides Linné (Picride épervière). — Plante hé- 

rissée de poils rudes. Tige, 3-10 décim., rameuse, dressée. Feuilles 

- -obloagues, lancéolées, dentées sinuées. Anthode en corymbe 
irrégulier. Fleurs jaunes. — Bisannuelle. Juillet-Octobre. Lieux 
incultes. Bords des champs et des chemins. 

-HauTE-VIENNE : G. (Lamy). — GREUSE : Gat. Pailloux. AR, 
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Pont-à-la-Dauge, etc.; CC. à Gham- 
bon et, à Saint-Germain (de Gessac); Néoux (Rothkegel). — Gor- 
RÈZE : C. (Rupin). — GonrorenTais : CC. (Crévelier). — Now- 
: TRONNAIS: G, Thiviers, etc. ; CC. à Saint-Pardoux (Soulat-Rihbétte). 


47. — HELMINTHIA 


‘Involucre double à bractées extérieures foliacées, ovales cordées, spines- 
centes. Péceptacle nu. Achaines brusquement ‘rétrécis en bec filforme, 
surmontés d’une aigrette blanche à poils rameux. 


770. H. echinoides Gaertner (Helminthe vipérinme). — Plante 
 hérissée de poils reides, spinescents. Tige, 4-8 décim. droite, striée, 

?  rameuse. Feuilles oblongues, sinuées dentées, les caulinaires 
amplexicaules. Anthodes médiocres, en corymbe terminal. Fleurs 

. jaunes. — ©; J'uillet-Septenibre. Bords des chemins et des haies, 
principalement dans le calcaire. 

.. HAUTE-VIENNE : RR. Saint-Bazile, pré de Laubanie (Rodeau) 
— CREUSE : Les Mars, champs (Lafay). —GCorRèzE : Saint-Cernin- 
de-Larche, bords du chemin calcaire, près le pont. R. (Rupin). — 
ÆONFOLENTAIS : Dans les sables de la Vienne, sous le moulin de 

* Ghez Peuroux près de Gonfolens ; trouvé une seule fois (Crévelier). 
— NonrRonnaiS : Sainte-Croix-de-Mareuil (Abbé Meilhey,* in 
des Moulins). 


48. — SCORZONERA 


Involucre à bractées scaricuses, inégales, sur plusieurs rangs. Réceptacle 
nu, alvéolé. Achaines un peu atténués au sommet; aigrette à poils plumeux. 


771. S. plantaginea Schleicher (Scorzonère Plantain) S. humilis 
Linué. — Racine noirâtre. Tige, 2-S décim., velue floconneuse, 
droite, simple ou rameèuse, portant au plus 2-3 fleurs. Feuilles 


— 52 — Ve: 

\ J T4 %d 

radicales oblongues lancéolées, les caulinaires peu nombreuses, 

étroitement linéaires. Anthode à mvolucre ordinairement coton-" % + 

neux. Fleurs jaunes. — Vivace; Mai-Juillet, Päturages, press 30 
se humides. 

ou CCG. partout. | ge 

FL var. macrorhi:a Rouy. à feuilles inférieures plus Sole et 470 

plus étroites, a été récoltée à Bobercau, c®de Magnac par Cas sat. 14) 

La var. S. ungustifolia Dubois, à feuilles toutes linéaires, a été 0 | 

signalée par de Gessac dans la Creuse et par Soulat- Ribette dans 


le Nontronnais. 3 


772. S. hispanica Linné (Scorzonère d’Esnagne). Vulg. Salsifis | 
noir. —- Plante souvent cultivée pour sa racine alimentaire. Se FAME 
distingue de l'espèce précédente par sa longue racine noire, par 
ses tiges très feuillées et portant un plus grand ombre de îleurs. 

Sort quelquefois des jardins. | VE 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat (Ab. Lecler); NE (B raurl: A ee 

RER 
49. — PODOSPERMUM : 


Diffère du genre Scorzunera par les lubercules peintus qui couvrent le 
réceptacle après la chute des achaïnes et par le pédicelle creux renflé portant 
ces achaires. 


773. — P. laciniatum de Candolle (Padosperme lacmié). — 
Racine charnue. Tige, 1-5 een dressée rameuse. Feuilles radi- , 
cales pinnatifides, les supérieures ordinairement linéaires en tières 
Anthodes solitaires: involucre à bractées extérieures lancéolées. * : 
Fleurs jaunes. — Vivace; Juin-Août. Pelouses, bords des che- 
mins dans les terrains calcaires. 

CONFOLENTAIS : Cà et là à Confolens, au pied des murs du tri- 
bural; chemin de la Cayane; allée de châtaigniers des Tessons=" 
nières, ce de Lessac, etc. AC. (Crévelier). — NonTrRoNNaAIS : Bords ! 
du chemin de Mareuil à La Rochefoucauld (des Moulins). 


50. — TRAGOPOGON 


Javolucre à bractées sur un seul rang (8-12), réfléchies à la maturité. 
Réceptacle nu. alvéolé. Achaines atténués en un long bec grêle portant une 
. aigretie à poils plumeux. 


774.T. pra'ensis Linné (Salsifis des prés). — Tige, 4-10 décim,, 
simple ou rameuse. Feuilles lancéolées linéaires, dilatées embras= 
santes à la base. Pédoncule peu renflé. Involucre à 8 bractées® : 


2" 
at 


DE à We 


Hibns d’un jaune clair. —_Bisahnuelle : Mai-Septembre. Champs, 


prés secs. 
HAUTE-VIENNE : Pris SeCS, Horde de la Briance. ‘Rochechouart, 
Isle, R. (Lamy); prés 4 Evmoutiers, R..(Duris). — CREUSE : 


Cat. Pailloux. N'ayant jamais rencontré cette espèce dans la 
Creuse, de Cessac pense que Pailloux l’a confondue avec T. orten- 


dalis. -— Corrèze : Route de Noailles, Larche, Saint-Cernin, AC. 


(Rupiu):; Moriolles, Seip (de Lépiray); Argentat, Saulières, C. 
(Vachal!; C. dans les environs d'Ussel (fre Georges). — CONFO- 
LENFAIS : Gà et là dans les prés des bords de la Vienne; plus 
commun dans les prés de la Charente et dans les terrains calcaires 


(Grévelier). \ 


Var. lortilis Koch. — Feuilles nee par une longue pointe 
tortillée. ! , 

N'a pas été signalée en Limousin, mais doit exister là où se 
rencontre le T. pralensis. 

775. T. orientalis Linné (Salsifis d'Orient). — Tige 3-9 décim., 
droite, rameuse. Fe vuilles lancéolées linéaires, émbrassantes, 
longuement acuminées. Pédoncule faiblement renflé. Anthode 
plus grand que dans l'espèce précétente. Involucre à 8 bractées. 


Fleurs d’un beau jaune. —- Bisannuelle; Mai-Août. Prairies, 
pâturages. | 
HAUTE-VIENNE : Prés à Isle, R. (Lamyÿ). — CREUSE : AC. à 


Guéret, La Souterraine, Grand-Bourg, etc. (de CGessac). 


776.T. porritolius Linné (Salsifis à feuilles de poireau). — Gette 
plante qui se distingue des espèces précédentes par ses razines 
pivotantes et charnues, par ses fleurs violettes ou rougeâtres, est 
cultivée partout en raison de l'usage que l’on fait de ses racines 
dans l'alimentation. Elle n’est point spontanée chez nous. 


777. T. major Linné (Salsifis à gros pédoncule). — Tige 5-6 
décim., droite, simple ou rameuse. Feuilles planes, lancéolées 
acuminées, glabres. Pédoncules fistuleux, très renflés au sommet. 
Involucre à 8-12 bractées. Fleurs jaune-citron. — Bisannuelle; 
Juin-Août. Prés secs, champs pierreux. 

CREUSE : Chambon-sur-Voueize (Pérard in Martin). —- Cor- 
RÈZE : Vignes de Puyÿbaret aux environs de Brive, Saint-Robert 
sur le plateau. Dans les environs de Tulle (Rupin), C. du reste 


dans les environs de Tulle et de Corrèze (D' Puyaubert). 


\ 


UNS 


51. — CHONDRILLA 


Ï 


Involuere à 7-10 bractées égales. Réceptacle nu. Achaines à long bec grêle. 
naissant au centre de 5 écailles spiniformes et lerminé par, ! une aigrette 
blanche à pores simples sur plusieurs rangs. fe 


778. C. juncea Linné (Chondrille eftilée). — Tige, 5- 10 Fo 
dressée portant à la base des poils crochus. Feuilles radicales 
en rosette, roncinées, les caulinaires linéaires. Anthodes petits, 
disposés le long des rarcaux. Involucre à hractées lancéolées, 
entourées de petites écailles. Fleurs jaunes. — Vivace; Juin- 
Septembre. Vieux murs, bords des chemins, champs DRASS 

ment dans les lieux sablonneux et alba | 
HAUTE-VIENNE : Au-dessous des côtes d’Aixe (Lamy) : Le 
Dorat (Ab. Lecler). —- GReuSE : Cat. Pailloux. RR. Pionnat 


(Pailloux); Saint-Fiel (de CGessac). — CoRRÈzE : Au-dessus de la - 


gare de Brive, Puy-Laborie, Puy-Gérald, Noailles, Larche, Aven, 
AC. (Rupin); Argentat, Bégade, Ribiège C. (Vachal); Laguenne, 


rt de Tulle (D' Puvaubert). — CoNFOLENTAIS : Champs saklon- 
neux à Confolens, Lissac, Saint-Maurice, etc. CC. (Crévelier) ; 
Chabanais près de la Southière (Le Gerdre.} == NoNTRONNAIS : 


Vicux murs, tour de Piégut. église de Bodibre Bali cnanps cul- 
tivés près Thiviers {Soulat-Ribetle). 


e 


52. — TARAXACUM 


Hampe nue uniflore. Involucre double, à bractées extérieures plus cour- 
tes. Réceptacle nu. Achaines écailleuses vers le sommet, atténués brusque- 
ment. en un long bec tiliforme portant l'aigrebte. Aigrette blanche à poils 
simples disposés sur plusieurs rangs. 


Le T. offlinale Web, est une plante très variable. Ses feuilles 
sont toutes radicales, lancéolées, roncinées, plus ou moins pin- 
natitides. Les fleurs sont jaunes, solitaires, portées par une hampe 
qui part de la souche. à 

Parmi les espèces, formes ou variétés aujourd’hui générale- 
ment admises, les botanistes du Limousin en ont reconnu plu- 
sieurs dont nous allons parler ci-après: mais on n’arrivera à des 
résultats précis que s’il se trouve quelques savants qui veuillent 
bien s’appliquer à une étude plus complète de ce genre difficile. 


779. T. Dens-Leonis DC. (Pissenlit dent de Lion). — Bractées 
réfléchies pendant la floraison, non calleuses bidentées au som- 
met: — Vivace; Avril-Mai et automne. Prairies, champs, mu- 
railles, etc, à 


4 


_ 
rx 


— 5 — 


CC. partout. 
Nous avons trouvé à Bellac le cas tératologique assez curieux 


! de trois hampes issues de la même souche, soudées ensemble dans 


toute leur longueur, formant ainsi une seule bampe largement 
aplatie et se terminant par trois anthodes distincts (Voir Revue 
scientifique du Limousin, T. 1, p. 42). 

T. rubrinerve Jordan (Pissenlit à nervures rouges). — Pétiole 
et nervure médiane des feuilles lavés de rouge. 

HauTe-ViENNE : Environs de Limoges, R. (Abbé Lecler). 

T laciniatum Martr-Don. — Feuilles pinnatifides à lobes 
munis de dents profondes. 

CORRÈZE : RIRE ve"tle Dissac (de Lépinay). 


780! T. lævigatum DC. -— Bractées réfléchies pendant la 
floraison, calleuses bidentées au sommet ou simplement corni- 
‘culées. | 

GREUSE : Existe (de Cessac); EC. à | Aubusson (Jorrandtet Fré- 
bault). — CorrËëze : Pelouses sèches sur les rochers calcaires 


‘de Fournet er d’Achier C. (Rupin). 


T.erylhrospermum Andre. { Pissentit à graines rouges). — Duf- 
fère du T. lævigalum par ses achaines d’un rouge brique. 

Haure-VienNNe : C. rochers près de l’Aiguille sur la rive gau- 
che de la Briance, dans une haie à Limoges près du Treuil, Ey- 


moutiers. etc. (Lamy). — GReusE : G. (de Cessac); Aubusson 


(Jorrand et Frébault). —- GoNroLENTAIs : Pelouses sablonneuses, 
Confolens, etc. C. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : Prés, jardins, etc. 
C. (Soulat-Rihette). 


781. T. palustre DC. (Pissenlit des marais). — Bractées non 
calleuses, toutes apprimées. — Prés humides. 

Haute-Vienne : ©. Ambazac, Bussière-Galant, Condat, eic. 
(Lamy). — CREUSE : CA et là, R. (de Gessac); Le Massaudoueix, 
près la Brionne (Martin); Glairavaux, AG. (Pedon). — CORRÈZE : 
Plus où moins G. (Lamy). — CoNrouenrais : Bords des rigoles et 


ruisseaux dans les prairies des environs de Contolens, à Lesberps, 
Brillac, ete. (Crévelier). | 

T.udum Jordan (Pissenlit humide). Feuilles étroitement oblon- 
gues, subrontiné- -pinnatifides ; achaines jaune-verdâtres. Prairies 
bumides. 

HAUTE-VIENNE : Chälus, Ambazac (famy),; environs de Li- 
moges, Folles (de Gessac). — GREUSE : C. (de Csssac). -— Conro- 
LENTAIS : Prés humides des environs de Confolens (Crévelier). 


PES AR 


53. — LACTUCA 


+ 


Tige feuillée multiflore. Poils de l’aigrette sur un seul rang. Les autres 


caractères comme dans le geure Tararacum, sauf pour le L. muralis. |: _ n 4 


782. L. vimirea Link /Laitue Osier). — Tige. 6-U décim , ra- & — 
meuse Feuilles pinnatifides, les florales entières et décurrentes | 2e 
Anthodes méd'ocres en grappe le long des rimeaux. Fleurs d’un  : =. 
jaune très pâle, rougeâtres ou violasées en dessous. Achaines char » | 
gés d’aspérités — Bisannuelle; Juillet-Août. Champs et lieux Fee 
incultes du calcaire. s- 

CorRÈze : Signalie par M. Farges dans la ce de Saint- Cernin, | >. 
sous Fourret. au-dessous de La Roche. Peut-être s’agit-l de LuvE 
l'espèce suivante. ++ | 


783. L. chondrillæflora Boreau. (Laitue à fleurs de Ghondrille). 
Diffère de L.- viminea par ses fleurs complètement jaunes et ses 


achaines à bec plus court. — Wisannuelle; Août-Septembre. | 
Rochers calcaires. VAI 
Gorrèze : Soulié de Ciasteaux. Ertrecor, AC. (Rupm); 


Argentat C. (Vachal). 


784. —L. saligna Linné (Laitue Saulière). — Tige, 3-12 décru., 
simple ou rameuse. Feuilles inférieures roncinées à lobe‘terminal 
très long. les autres linéaires entières, munies à Ia base de deux 
oreillettes. Anthodes petits en grappe eflilée. Fleurs jaunes, 
achaines grisâtres plus courts que le bec. — Bisannuelle; Jaullet- 
Septembre. Cnamps sablonneux, lieux stériles des terrains cal | 
caires. 

Corrèze : Brive, chemps seblonneux au-dessus de la gare : 
(Rupin). — Conrorenxrais : Parzac, Champagne, etc., dans les , RAS. 
calcaire seulement, peu cominun (Crévelier}. — NONTRONNAIS : 
Th'viers, champs entre les Limagnes et Monteluce, R. (Soulat- 

Ribette). 


(2 JO 


785. L. scariola Linné (Laitue sauvage). -- Tige robuste, 1-2 
m.. droite, rameuse. Feuilles chargées de petits aiguillons sur la 
côte #t sur les bords, ovales oblongues, roncinées pinnatifides. 
Anthodes pédicellés en panicule étalée. Fleurs jaunâtres. Achaines 
d'un gris terne, hispides en sommet, à bec de leur longueur; 
Bisannuelle:; Juin-Septembre. Bords des cLamps, lieux incultes. 

HauTe-VIENNE : Aixe, Parpaillat ce d’Isle, contre les murs au 
midi (Lamy). — GORRÈZzE : Caëteau de HBigneyrac, route de 


fente ue 


-  Varetz à Jouffre, le Prieur, Objat, Saint-Robert près des grottes, 
C (Rupin); Laguenne, routé de Tulle (DT Puyaubert); Les orgues 
dé Bort (G. d’Artemare). — CoNForENTaIs : Conlolens et les 
environs, AR. (Grévelier). - - Nonrronnais : Tliviers, AR. (Sou- 
la-R'bette). 

1. dubia Jordan (Laitue douteuse). —- Diflère de l'espèce précé- 
dénte par ses feuilles entières. 


Se Haute-Vienne : Le Dorat {Abbé Lecler). — GOoNFOLENTAIS : 
r. u o td L 

Confolens, Lesterps, etc. CC. dans le granit; cà et Là dans le 

calcaire, Saint-Claud, Nieul, ctc. (Crévelier). — Ci.anps derrière 


- :: Je cimetière de Thiviers, R. {Soulat-Ribette). 
786. L. virosa Linné (Laitue vireuse) Vulg. Laitue pavot, 
- laitue puante. —- Tige robuste, 1-2 m., droite, rameuse. Feuilles 
ovales oblongues, larges, entières sinuées, quelquefois pinnatifi- 
des aiguillonnées, les supérieures. sagittées. Anthodes en panicule 
pyramidale. Fleurs d’un jaune pâle. Achaines d’un brun noir, 
‘bordés. — ©; Jum-Septembre, Coteaux pierreux, lieux incultes. 
Haure-VirennE : Le Moulin blanc, c° de Limoges et C. dans 
. l’intérieur de la ville {{Vergnolle}; Lussac (Ab. Nadaud) R. — 
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Saint-Dizier-les-Domaines, Grand- 
; Bourg, à Salagnac, Chamborand, Lépaud (de Cessac\; AC. çà 
et là dans la vallée de la Creuse depuis Aubusson jusqu’au 
Pont-à-la-Dauge (Martin); Evaux (Ab. Nacdaud). —- ConRÈzeE : 
Audan {de Lepinay); Argentat, Saulières, le Glaux, AC. (Vachal\; 
AG. dans les environs A’Ussel (F'e Georges}; Bort, chemin des 
4 Orgues (Rupin). -— CoNFoLENTAIS : près des murs du tribunal 
de Confolens (Grévelier). --- NonTroNNaIS : R. (Soulat-Ribctt:). 
Lactuca sativa Linné (Laitue romaine) Vulg Chicon. — C:tte 
laïtue, à feuilles obovales oblongues, à anthodes petits en corym- 
be terminal, à fleurs jaunes et à achaines d’un brun pâle, est culti- 
vée partout ainsi que L capilala DC. (Laïbue poramée) et :L. cris- 
pa DG. (Laitue frisée). Elle s'échappe quelquefois des jardins 
mais, n'est pas spontanée chez nous. 


€ : 


\ 


787. L. muralis Frésénius (Laïitue des murailles). Phæntiropus 
muralis Koch. — Tige, 4-9 décnn., rameuse. Feuilles glabres, 
lvrées, pinnatifides. Anthodes petits en panicule lâche. Fleurs 
jaunes. Involucre à 5 bractées sur un seul rang. Achaines terminés 
par un bec court. | 

HAUTE-VIENNE : GC. à Limoges sur les vieux miurs, Grandmont 
dans les ruines, Bussière-Galant, bois de la Tardoire près les for- 
ges de la Rivière, ce de Champagnac (Lamy); Marval (Soulat- 


- 


| 


Ribette); Courbefie, ce de Saint-Nicolas (Le Gendre;) Vayres 
près Merlys (Rodeau). — GREUSE : AC. Guéret, Bénévent, Grand- 


Bourg, Jouillat, Mouchetard à feuilles indivises (de Cessac); 
forêt de Gliabrières (Sarrassat). — Corrëze : Gousage, La Roche, 


Entrecor, Juillac, G:; Cornil, bois de FBabés. Bort, route d’Ussel 


(Rupin): Argentat. AR. (Vachal) : Darazac, AC. (Laveue); Gare 


* dé Cornil (Dr Puyaubert); le Roc Blanc, et de Saint-Cernin R. 
(Farges). —- CONFOLENTAIS : Ordières, ce de Benest, C'ampagne- 
Mouton, etc. dans le calcaire. AR. (Grévelier): près Caasseneuil,: 
RR. (Thibaud). — Nonrronnas: Thiviers, tour de Piégut 
(Soulat-Ribette); église de Mareuil (Ab. Meilhez); bois de la Mo- 
rime , ce de Saiut-Barthélemy (des Moulins). 


788. L. perennis Linné (Laitue vivace). — Tige 2-7 décim:, 
rameuse, Feuilles inférieures profondément découpées, glauques, 


Fa 


les supérieures entières, bractéiformes amplexicaules, Anthodes” 


grands, longuement pédicellés, en corymbe lâche. Fleurs bleues 


ou violacées. — Vivace; Mai-Juillet. Vignes, coteaux secs, dans 
le calcaire. 
COoRRÈZE :-Entrecor, Gousage, Pommier, Fournet, Lissac, Aven, 


Puy de Pampelonne (Rupin). — ConroLenrais : . Chassenon, 


Saint-Claud, Champagne-Mouton, etc. dans le calcaire: (Gré- 


velier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette); Sainte- 
Croix de Mareuil (Des Moulins). 


54. — PRENANTHES 


Imvolucre à 6-8 bractées, les intérieures linéaires, les extérieures courtes 
en forme de calicule. Achaines sans bec. Aigrette à poils simples: 


759. P. purpurea Linué (Prénanthe purpurine). — Plante 
glabre. Tige 6-12 décim., droite, rameuse. Feuilles inférieures 


ovales oblongues dentées, les supérieures entières, cordiformes 


amplexicaules. Anthodes petits en panicule rameuse. Fleurs 
rouge violet. — Vivace; Juillet-Août. Bois montagneux. 

CORRÈZE : Près du pont de Chavanon (F1e Georges); dans les 
bois de Bort, R. (Loubignac}; Saut de la Virolle, sur la rive droite 
de la Vézère (G. Lachenaud). 


55. — SONCHUS 


Involucre ovoide à la base, à bractées imbriquées, nombreuses, inégales 
sur plusieurs rangs. Réceptacle nu. Achaines dépouvus de bec. Aigrette 
sessile, blanche, à longs poils simples, soveux. Anthodes en corymbe:; fleurs 
jaunes. ‘ 


0 


790. S. oleraceus Linné (Laitron des cultures). — Racine 
fusiforme. Tige 2-7 détim., droite, hsse. Feuilles molles, pinnati- 
fides à lobe terminal plus grand, à oreillettes acuminées. Achaines 
rugueux. — ©; Juin-Novembre. Vignes, champs, jardins. 

CG. ou CC. partout, 

NonTRONNAIS : Variété hérissée vers le haut de poils glanduleux 
dans les champs qui bordent la vieille route à Sainte-Croix de 
Mareuil et das les terres argileuses de la c€ des Graulges (des 
Moulins). | : 
© S. lacerus Wild (Taitron déchiqueté). — Diffère de l'espèce 

précédente par des feuilles profondément pinnatifides à KOpES 
presque égaux. 

Haute-Vienne : CC. à Aixe plus rare à Limoges (Lamy); Lau- 
gerie, ce de Feytiat (Ab. Lecler). —: CREUSE : Grand-Bourg, 
Mouchetärd (de Gessac).—CoNFoLENTAIS : Cà et là, quelques pieds 
dans les vignes aux alentours de Confolens (Grévelier). — Non- 
TRONNAIS : Champs de blé au-dessous des Limagnes, près Thiviefs 
(Soulat-Ribette). 

Bien que non signalée par Rupin dans la Corrèze, nous pensons 
que cette variété y existe et si elle n’y a pas été distinguée c’est 
que, comme le dit de Cessac, le même pied présente quelquefois 
les deux formes de feuilles. 

791. S. asper Villars {Laitron épineux). — Racine fusiforme. 
Tige, 1-5 décim. droite : feuilles ovales oblongues de forme varia- 
ble, bordées de dents piquantes, à oreillettes arrondies. Achaines 
lisses. — © ; J uin- Novembre, s; ardins potagers, lieux arides, 
champs, vignes. 

€. ou CC. partout. 

À signaler deux variétés que. nous possédons : 

Var. inemmis Bisch, à feuilles à dents courtes non épineuses. 

.. Var. pungens Bisch, à dents des feuilles plus allongées et épi- 
neuses, ; 


792.8. arvensis Linné (Laitron des champs).—Souche rampante. 
Tiges 4-8 décim., droite. Feuilles lancéolées, sinuées, roncinées 
ou pinnatifides, à oreillettes arrondies. Pédoncules et involucres 
hérissés. Fleurs grandes et jaunes. Achaines chagrinés en travers. 
— Vivace; Juillet-Septembre.-Jardins, champs cultivés, vignes, 
Surtout dans le calcaire. 

HauTe-Vienne : D’aprés Lamy, le type de cette espèce serait 
rarissime dans l4 Haute-Vienne; Vayres (Rodeau), Le Dorat 
(Ab. Rougerie); CC. dans un champ d’avoine près de Bussière- 


6e — 


ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). '— CorrÈzE : Moriolle 
(de Lépinay):; C. dans les cantons de Tulle et de Corrèze (DrPuyaa- 
bert) C. aux environs d’'Ussel (Fr€e Georges in Rupin). — ConFo-. 
LENTAIS . Vignes de Confolens, derrière la sous- préfecturé: RR:; 
re commun dans le calcaire (Crévelier). 

r. lævipes Koch. — Pédoncules et involucres glabres: 


po VIENNE : Champs à Gain, près d° Isle CC. ner ete 


(Lamy). 
Il est probable que cette variété 4 souvent été confondue avec”. 


le type. 


56. — MULCEDIUM 


Involucre imbriqué à bractées extérieures courtes. Réceptacle marqué de 
fossettes. Achaines atténués en un bec court et épais: aigrette blanches à | 


poils scabres. 


793. M. Plumieri DC. (Muilgédie de Plumier). — Tige 6-12, 
décim., robuste, fistuleuse. Feuilles inférieures très grandes 
hastées pinnatipartites, les caulinaïres pétiolées. Anthodes en 
corymbe dressé. Fleurs bleues; achaïnes blanchâtres. — Vivace; 
Juillet-Août. Bois montagneux. ? À 

HAUTE-VIENNE : Dans un bois rocailleux, St-Martin-Terressus 


près du Taurion, non loin de l'usine Ardant sur la rive gauche, et 


sur la rive droite en allant au moulin de Saint-Marc (Lamy). 


57. — PTEROTHECA 


& 

Involucre à bractées imbriqués sur deux rangs, l’extérieur court, en forme 
de calicule. Réceptacle garni de soies caduques. Achaïines du centré linéaires 
atténués en bec; ceux de la circonférence gros, munis de côtes ailées: <igrette 
d’un blanc sale à poils scabres. 


794. Pterotheca nemausensis Cassini (Ptérothèque de Nîmes). 
—- Tiges, 1-4 décim., poilues. Feuilles toutes. radicales, 
oblongues, pubescentes, plus ou moins profondément dentées. 
Anthodes en corymbe; fleurs jaunes. — ©; Avril-Juillet, Lieux 
ricultes. 

CREUSE : Gare de Glénic, champs à Crozant, R.(Lafay, Sarrassat). 
Plante très probablement introduite daus les graines provenant 
du midi ou de la Dordogne, où nous avons cueillie cette plante, 


et qui, comme dans les Deux-Sèvres, deviendra commune ;'elle . 


est accompagnée d’un papillon du groupe des nocluelles qui vit 
à ses dépens (Cladocera optabilis). 


Poitevine (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux. La Brandière, & 


Su) 


& mt 


1 


x 


Ge 


58. — CREPIS 


Involucre à bractées nombreuses imbriquées sur plusieurs rangs, les exté- 
rieures courtes en forme de calicule. Réceptacle glabre ou poilu. Fleurs jau- 
nes. Achaines tronqués au sommet; aigrettes sessiles à poils blancs sur plu- 
sieurs rangs. 


795. C. biennis (Crépide bisannuelle). — Tige, 5-12 décim.. 
dressée. Feuilles rudes, les radicales roncinées pinnatifides, les 
caulinaires sessiles auriculées. Bractées de l’mvolucre couvertes 
à l’intérieur de poils courts, appliqués. Réceptacle velu. — Bisan- 
nuelle; Mai-Juillet-Automne. Prairies, collines. 

HAUTE-VIENNE : G. (Lamy). — GREUSE : Cat. Pailloux. Grand- 


Bourg, Mouchetard, etc. (de Gessac). — CoRRÈZE : Coteaux de 
Vialmur, GC. (Rupin). — NonTronvais : Thiviers (Soulat-Ri- 
bette). 


796. C. pulchra Linné (Crépide élégante). — Tige, 3-9 «tcim.. 
raide, fistuleuse ; glabre dans le haut, visqueuse inférieur: ment. 
Feuilles inférieures pétiolées, en rosette, pinnatifides ou dentées, 
les caulinaires emkrassartes. Involucre tout-à-tait glabre. — 
©; Mai-Juillet. Murs, rochers, coteaux, champs pierreux, vignes. 

HAUTE-VIENNE : Sur quelques murs à Limoges, bords des bois 
RR. (Lamy); Le Dorat, la Bazeuge (Ab. Lecler), —— CREUSE : 
AC. à Glairavaux (Pedon). — CorRËzE : Larche, Saint-Cernin, 
en face de la route; route du Peuch à Ligneyrac, Messac, C. 
(Rupin); Tulle (André in Gatal. Puel); Rochers dominant la 
cascade de la Rhue (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIS : 
Gà ct là dans le calcaire à Beaulicu, Champagne-Mouton, etc. 
AR. (Crévelier). — NonTRoNNaïs : Terrains calcaires, AC. (Sou- 
lat-Ribette); Sainte-Groix-de-Mareuil (des Moulins). 


797. C. nicæensis Balbis (Crépide de Nice). — Tige 3-6 décim., 
droite, striée. Feuilles radicales pétiolées, hérissées, les caulinaires 
sagittées. Involucre fructifère arrondi à bractées glabres à l’in- 


térieur : bractées extérieures étalées. —- Bisannulle; Mai-Juillet. 
« Lieux secs. 
HAUTE-VIENNE : Limoges, RR. (Lamy). — CREUSE : RR,; 


abondant au pont de Glénic (de Gessac). 

Le GC. tlectorum Linné, à feuilles caulinaires à bords roulés en 
. dessous, à achaines striés, rudes, hérissés vers le sommet, n’a été 
signalé en Limousin que par de Lépinay, à Paysse, dans les bois 
du Périer (Gorrèze). Il nous paraît prudent d’attendre des ren- 


6 


Eng pue 


seigaemests plus nombreux et plus certains avant de l’admettre 
dans notre flore. 


798. C. virens DC. (Crépide verdâtre). — Plante à peu près 
glabre. Tige, 1-8 décim., fistuleuse. Feuilles radicales en rosétte, 
pinnatifides ou dentées, les caulinaires sessiles sagittées. Antho- 
des petits; mvolucre à bractées très glabres à la face interne. — 


) 


©; Juin-Octobre. Champs cultivés, pelouses séches, Jardins, 
murs. | 
HauTE-VienNeE : C., Saint-Martin-Terressus Lamy): Saint- 
Bazile (Rodeau) Eymoutiers (Duris), etc. — CREUSE : Cat. Pail- 
loux (de Cessac); talus à Mérinchal (Lafäy): &. à Clairavaux 
(Pedon). — G. ou CG. dans les autres parties de la région. 

C. diffusa DC. — Diffère de C. virens par ses tiges diffuses, 
très grêles, ses anthodes plus petits, ses pédoncules filiformes, 
et ses feuilles linéaires courtes et peu dentées. 

D’après nos auteurs limousins cett2 variété est C. ou EC. dans 
la Haute-Vienne, la Creuse et le Confolentais. 

Nous pensons qu'il s’agit plutôt de la variété suivante. 

C. pinnatifida Wild. —- Dilfère du C. virens par sa tige lâche, 
rameuse dès la base, ses anthodes petits et ses feuilles profondé- 
ment pinnatifides. 

CC. dans la Haute-Vienne, la Creuse et le Confolentais, et sans 
doute partout. 


799. C. agrestis W. et Kit. — Plante robuste. Tige 5-9 décim., 
droite, raide, velue hérissée. Feuilles dentées. Anthodes en corvm- 
be. Involucres ct pédicelles hérissés de poils glandulcux. | 

CREUSE : RR. le Passadoux près Saint-Fiel (de Cessac). — 
CONFOLENTAIS : prairies sablonneuses des bords de la Vienne, à 
Confolens, etc. (Crévelier). 


59. — BARKHAUSIA 


Diffère du genre Crepis par les achaines presque tous atténués en un bec ” , 
grêle qui porte l’aigrette. 


800. B. taraxacifolia DC. (Barkhausie à feuilles de pissenlit). — 
Tige 4-8 décim., dressée, rougâtre, fistuleuse. Feuilles roncinées 
dentées, les radicales pétiolées, en rosette. Anthodes dressées 
avant l’anthèse, en corymbe terminal. Involucre pubescent. 
Fleurs de la circonférence rougeâtres en dehors. —: Bisannuelle ; 
Mai-Juillet. Gazons, prairies, bords des chemins. 


RO — 


HAUTE-VIENNE : C. dans les prés secs à Limoges, Saint-Martin- 
Terressus (Lamy); Rochechouart (Rivet); le Gluzeau (Vergnolle); 
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — CreusE : C. (de Cessac). 
— CorrëzE : Moriolle {de Lépinav); vallée d'Entrecor, AR. 
(Rupin); Argentat, Moulin-Bas, Cruille, CG. (Vachal); Saint- 
C>rnin (Farges). — CONFOLENTAIS : CC. (Crévelier). — NONTRON- 
NAIs : Camps des terrains calcaires: C. aux environs de Non- 
tron, bords du Bandiat au pied de la tour de Piégut (Soulat- 
Ribette). 


801. B. setosa DC. (Barkhausie à soies). — Diffère de l’espèce 
précédente par l’involuere hérissé de longues soies jaunâtres et 
par ses fleurs non rougeâtres en dehors. —©; Juin-Août; Bords 
des chemins, jardins, champs. 

Haute-Vienne : Bussière-Galant (Ab. Lecler). — CREUSE : 
Ajain. en face la chapelle de Bonnefonts (Ab. Bertrand in Marti). 
— CorRÈzE : Bords de la route de Varctz, près les abattoirs R. 
(Rupin}).. — ConroLEenTais : CG. dans certaines années, moins C. 
dans d’autres; je l'ai vu couvrir complètement un champ aban- 
donné et l’année suivante il ne s’y trouvait plus que de rares 
pieds (Crävelier). — Nonrronnais : Thiviers (Soulat-Ribette). 

En somme, les stations de cette plante manquent de fixité. 


802. B. fœtida DC. (Barkhausie fétide). -- Diffère de C. Zara- 
æacifolia par son odeur fétide, sa tige pleme et ses anthodes pen-. 
chés avant l’anthèse. -- ©; Juin-Septembre. Coceaux secs, 
lieux incultes, bords des chenans. 

HauTEe-ViennE : RR. côtes d’Aixe. Isle, Saint-Junien (Esmy). 
— Creuse : Cat. Päilloux. M. de Cessac, n’ayant pas retrouvé 
cette plante, pense qu'il s’agit de B. taraxacifolia qui ne figure 
pas dans le catalogue de Pailloux, bien que commun partout, 
même à Ahun. — CorRÈzE : Coteaux secs de Jouftre et de Vial- 
mur, Ayen, Puy de Pampelonne, AC. (Rupin). —- GONFOLEN- 
TAIS : Confolens, Saint-Germain, etc., AC. Plus C. dans le cal- 
caire (Crévelier). — Nonrronnais : Lieux incultes. R. (Soulat- 
Ribette). | 

De Lépinay a signalé l'existence à Siorac et à Chèvre-Cujol 
(Corrèze), de B. albida Cuss, à achaines tous également atténués 
en bec; c’est une plante du midi dont l’existence dans notre ré- 
gion nous paraît très problématique. 


60. — SOYERIA 


Diffère des genres Crepis et Barkhausia par ses achaines tronqués à la 
base et au sommet et par ses aigrettes à poils raides d’un blanc roussâtre. 


Br. DRE 


# 803. S. ra!'udosa Godron {Crepis paludosa Mœnch). Crépide 
des marais. — Tige, 3-6 décim., fistuleuse, glabre, Feuilles in- 
férieures rétrécies en pétiole, roncinées ou dentées, les caulinaires 
amplexicaules. Anthodes en corymbe lâche. Fleurs jaune pâle. 
— Vivace; Juin-Juillet. Bois et prés humides des pays monta- 
gneux. * es 

HAUTE-VIENNE : Bois des bords du Teurion à Saint Martin. 
Terressus (Malinvaud) ; dans la vallée de Saint-Gilles, Eymoutiers, 
Saint-Léonard, au-dessous des bois de Salvanet, ce de Saint- 
Priest, Saint-Laurent-les-Eglises, R. (Lamy). — CREUSE : C. 
dans la Haute-Creuse, la Courtine, Faux, Gentioux, Aubusson, 
Poussanges, etc. (de Gessac); au moulin de Quinsac près Bourga- 
neuf; bords de la Maude à Saint-Martm-Ghâteau (Lamy); Forêt 
de Chabrières (Sarrasset); bois de Charrasse et de la Villatte à 
Aubusson(Jorrand et Frébault); AC. à Clairaveux (Pedon). — 
CorRÈzE : CG. dans la Corrèze (Lamy in Rupin). -— Non signalée 


dans le Confolentais et le Nontronnais. 


61. — HIERACIUM 


Involucre à bractées imbriquées, inégales, les extérieures quelquefois 
presque en calicule. Réceptacle glabre ou velu, alvéolé. Achaines à côtes 
saillar tes, tronqués au sommet, couronnés d’un rebord; aigrettes à poils 
simple, sur un ou deux rangs, raides, fragiles, roussâtres ou d’un blanc sale. 


Fleurs jaunes. 


Ce genre fort difficile a été assez complètement étudié par 
Lamy qui communiquait ses échantillons aux principaux spécia- 
listes de son temps. Il en recevait des déterminations souvent 
différentes. Les botanistes consciencieux, comme Schultz, évi- 
taient de se prononcer et se contentaient du mot forma sans 
préciser l’espèce Jordaniène; les notes extraites de l’herbier. 
Lamy, que nous avons sous les yeux, établissent nettement ces 
hésitations. Depuis, Malinveud — avec l’obligeant concours de 
M. Arvet-Touvet — a dressé une liste des Hieracium que renfer- 
mait le second herbier de Lamy. Les catalogues imprimés et 
manuscrits d’eutres botannistes Limousin signalent de nom- 
breuses espèces sans er préciser les caractères. N’ayant donc pas 
de documents suffisants et ayant du reste très sommairement 
étudié ces plantes nous ne saurions dresser un inventaire complet 
et précis des épervières limousines, Aussi allons-nous succnte- 
ment décrire — en suivant l’ordre adopté par M. Rouy dans la 
Flore de France — les espèces principales et ÿ joindre une simple 


—.65 — 


énumération des formes et variétés signelées par nos botenistes, 
en y ajoutant à l’occasion quelques observations critiques. 


804. H. pilosella Linné. (Epervière Piloselle) Vulg. Oreille 
de rat. — Souche émettant des rejets stériles. Tige, 1-3 décim. 
nue. Feuilles en rosette, oblongues, atténuées en pétiole, blanches 
tomenteuses en dessous. Anthodes solitaires. Involucre à brac- 
tées duveteuses. — Vivace. Prés, bruyères, pelouses, bords des 
bois et des routes. 

-C. ou CC. partout. 


809. H. Auricula Linné (Epervière Auricule). — Diffère de 
H. Pilosella par sa tige plus élevée, ses feuilles d’un vert glauque 
sur les deux faces et ses anthodes en corymbe serré (2 à 6). Styles 
jaunes.— Vivesce; Mai-Septembre. Pelouses, péturages, lieux 
incultes, talus des routes. 

C. partout. Serait cependant R. dans les environs d’Aubusson 
(Creuse); Les Vergnes, bois de Vaines (Jorrand et Frébault). 

Var. dubium Dabois, à pédicelles imégaux, existe dans la Greuse 
à La Brionne (de Gessac). 

H. sabinum Seb. et M. — De Lépinay a indiqué cette épervière 
à Bonnel (Corrèze); c’est évidemment une erreur, l£ plante étant 
spéciale aux Alpes et à la Provence. 

H. saxatile Vil. — Pour une raison analogue nous excluons 
de notre flore l’H. saxalile qui existerait à Beaulieu (Corrèze). 


806. H. vogesiacum Mougeot. (Epervière des Vosges). — Tige, 
2-5 décim., droite. Feuilles glaucescentes, minces. Pédoncules 
ldngs, souvent solitaires. Anthodes médiocres ; mvolucre à bractées 
noirâtres portant des poils allongés, les extérieures lâches. Styles 
Jaunes, — Vivace; Juin-Septembre. Rochers des montagnes. 

CorrëèzE : Pelouses arides et calcaires de Ghèvre-Cujol, de 
Fournet, C. (Rupin). 

Cette plante des hautes montagnes existe-t-elle réellement dans 
les’environs de Brive ? Il serait bon ‘d’en acquérir la certitude. 


807. H. pallidiforme Lamothe {H. pallidiforme B. cyaneum. 
Arvet-Touvet.— Variété de H. candicans Tausch, à feuilles basi- 
leires plus aigaëes et plus dentées. 

GorRÈzE : Sur le vieux pont de Saint-Thomas près de Bort 
(Brun in Lamotte). 


808. H. fragile Jordan. (Epervière fragile). — Tige, 4-6 décim., 
lisse, bifide dichotome. Feuilles minces, ovales oblongues, dentées. 


LRe 


Pédoncules courts, poïlus et glanduleux. Styles jaunes. — Vivace; 
Mai. Coteaux calcaires couverts. | | 

Nous n’aurions en Limousin que les formes et variétés suivan- 
tes qui se rattachent à cette épervière : 

H. glaucinum Jordan. — CREUSE : Mouchetard, c° de Saint- 
Sulpice-le-Guérétois (de Gessac); Aubusson, C. sur l’ancienne 
route de Felletin (de Gessac in Martin). 

H. divergens Jordon. — CorRëzE : (Lamy). 

H. similalum Jordan. -— HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard 
(Lamy). — NONTRONNAIS : Bois aux environs de Mareuil (Sons 
Ribette). 

H. rarinævum Jordan. — CREUSE : Bois de Gartempe (de 
Cessac). 

H. brevipes Jordan. — Environs de la tour de Piégut (Soulat- 
Ribette). f 


H. bounophilum Jordan. — CREUSE : Bénévent, Bussière- 
Dunoise (de Gessac). 
H. palulipes Jordan. — HAUTE-VIENNE: au Bas-Marm, 


bords de la Vienne (Lamy). Schultz ne reconnaissait dans cette 
plante qu’une variété de H. vulgalum Fries. 

H. fallens Jordan. — HauTEe-Vienne : Condat (Lamy). — 
CREUSE : figure dans le cat. de dé Cessac sans indication de 
locelité. 

H. furcillalum Jordan. — CREUSE : Bénévent à Madot (de 


Gessac). 

H. pelrogenes Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint- Martin-Ter- 
ressus (Lamy). 

H. prasinifolium Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint-Priest- 


Taurion, sur les coteaux des bords de le Vienne (Lamy). Grenier 
considérait les plantes de cette station comme rentrant dans l’H. 
elliplicum Jordan. — CREUSE : Guéret, Grand-Bourg, Bénévent 
(de GCessac). 


809. H. murorum Linné (Epervière des murs). — Tige pres- 
que nue ou portent une ou deux feuilles. Feuilles en rosette. 
Anthodes en panicule corymbiforme. [nvolucre à poils glandu- 


leux. Styles livides ou d’un jaune sale. — Vivace; Mai-Juillet. 
C. ou CG. partout. 
H. gentile Jordan. — HAUTE-VIENNE : Condat, Saint-Martin- 


Terressus, bords de la Briance au Bas-Marin, Saint-Sulpice-Lau- 
rière (Lamy). 

H. silvivagum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Limoges, bois 
à Rancon (Lomy). 


LR T qe 
H. scabripes Jordan. — HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-Ter- 
ressus, Saint-Gilles, Saint-Sulpice-Laurière (Lamy). 
… H. viridicollum Jordan. — NONTRONNAIS : Bois montueux, 
environs de Piégut (Soulat-Ribette). 
H. exolericum Jordan. — CREUSE : Grand- Bourg, au Magetier 


(de Cessac). 
H. sparsum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Condat (Lamy). 
H. oblongum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Environs de Limo- 


ges (Lamy in Boreau). 


. 810. H. fastigiatum Fries. — Plante d’un beau vert; feuilles 
de la base brusquement atténuées en pétiole. pe à Hate 
aiguës. Styles livides. 
Corrèze : Cornil, en face de la porte de l’asile de Rabès (Dumas 
in Lamotte). 


811. H. divisum Jordan. — Plante plus ou moins glauque. 
Tige, 3-5 décim. Feuilles inférieures en rosette, parsemées de 
tâches brun-noirâtre, lancéolées, atténuées en long pétiole, les 
caulipaires courtement pétiolées. Styles jaunes ou sublivides. — 
Vivace; Juin-Août. 

Remplacé en Limousin par les variétés suivantes : 

H. tinclum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Sur un mur près de 
Limoges, R ; le long d’une haie près de Lussac-les-Eglises (Lamy). 

H. inlersitum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Bussière-Galant 
(Lamy). 

H. pallidifolium Jordan. — ConroLeNTAIS : Gonfolens, le long 
du bois de Vieille-Forêt (Crévelier). 


812. H. vulgafum Fries (Epervière vulgaire). H. silvalicum 
Lamarck. — Tige, 3-8 décim., dressée, Feuilles molles, celles de la 
base en rosette peu fournie, lancéolées oblongues, pétiolées ; 
feuilles supérieures sessiles. Anthodes peu nombreux en corymbe 
lâche. Involucre à bractées obtuses. Styles ordinairement livides, 
ou jaunâtres. — Vivace; Juin-Août. 

Généralement G. partout. 

CorrÈzE : Forêt de Lafaye AR. (Rupin); Suquet (de Lépinay); 
environs d’Ussel (Fre Georges); environs de la Chapelle, centon 
de Corrèze (DT Puyaabert). 


H._ approximalum Jorden. — HauTEe-ViENNE : Limoges (La- 
my). — CREUSE : Mouchetard (de Cessac). 
H. Baslardianum Boreau. — CREUSE : Grand-Bourg, Châte- 


lus-le-Marcheix à Peyrusse (de Gessac). 


N'a EE 
H. aculatum Jorden. — Haure-VienNE : Rancon, près du 
pont de la Gartempe, forêt d’Aixe (Lamy). 
H. inquinalum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Dans un pré à 


Saint-Sulpice-Laurière (Lamy). C'était bien pour Schullz une 
variété de H. vulgatum Fries, mais il avait cru prudent de ne pas 
se montrer plus précis. 


H. recondilum Jordan. — HAUTE-VIENNE : rochers à Eymou- 
tiers. (Lamy). — CREUSE : Graviers du bord de la Voueize à 
Chambou (Martin). 

H. paucinævum Jorden. — HAUTE-VIENNE : Murs et ruines de 


l’ancienne église de Grendmont; à Clâlus parmi les rochers 
(Lamy), Plantes reconnues par Schultz poar être des variétés de 
H. vulgalum Fries, mais sans plas de précision. 

H. argillaceum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Bords des haies 
près des forges de la Rivière.ce de Champagnac; bords d’un mur 


près de la gare de Saint-Sulpice-Laurière; Forêt de Semt-Sulpice- 


Laurière (Lamy). C’est bien pour Schultz des mdividus à rattacher 
à H. vulgatum Fries. l 

H. Cheriense Jorden. — HAUTE-VIENNE : Tailles à Beauvais, 
bords Cu Taurion près Saint-Martin-Terressus ; forges de La Rivière 
(Lamy). — Creuse : Bois et haies à Bourganeuf (Lamy). La 
station de Beauvais a été identifiée par Arvet-Touvet. 

H. chlorophyllum Jordan. — NonTroNNais : Bois taillis sur les 
bords du Trieux (Soulat-Ribette). 

H. nemophilum Jordan. — NonNTRoNNaAIS : Hoies fraîches, 
fossés aux environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

H. finitimum Jordan. — CREUSE : Grand-Bourg (de Gessac). 

H. festinum Jordan. — CREUSE : Bénévent, Grand-Bourg (de 
Cessac). 

H. umbralicolum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Dans un bois des 
bords de la Tardoire; bois du Tourion près de Saint-Martin-Ter- 
ressus (Lamy). 

H. erubescens Jordan. — HAUTE-VIENNE : Ruines de l’abbaye 
de Grandmont (Lamy). — CREUSE : Gascade de Saimt-Martin- 
Château, sur la Maude (Lamy). 

H. vulgatum forma rupestre Arvet-Touvet. — HAUTE-VIENNE : 
Le long d’un mur au village de Quenouille près Peyrat ; rochers 
arides d'Eymoutiers, rive droite de la Vienne, au-dessous de la 
ville; bords du Taurion près Saint-Martin-Terressus; rochers 
dans la Gartempe près du viaduc de Bersac (Lamy). Pour Lamy, 
les stations de Quenouille et d’Eymouliers étaient habitées par 
H. querecticolum, sur l’avis conforme de Boreau, tandis que 
Schaltz y voyait H. lævigalum Wild. Quant aux épervières de 


Le 69 — 


Saint-Martin et de la Gartémpe, Lamy les considéraient comme 
appartenant à l’H. palulipes de Jordan. 

H. acuminatum Jordan. — HAUTE VIENNE : Dans un bois à 
Gouillé près de Grandmont (Lamy). 

H. aviicolum Jordan. — HAUTE-VIENNE : Environs de Li- 
moges (Lamy). — GREUSE : Bois de Guéret (Monnet inde Gessac). 

H. paucifoliatum Jordan. — CREUSE : Environs de Guéret 
(de Gessac). — NoONTRONNAIS : Prés et bois derrière l’établisse- 
ment de Piégut (Soulat-Ribette). 
H. lalebrosum Jordan. — HaAUTE-V ENNE : (Rouy). Se) 


813. H. lemovicense Sudre sp. n. H. approximalum Boreau 
pp:, non Jordan: H. vulgalum ver. scitaphilum Malinv. non 
Uetchtr.; H. columnare Arvet-Touvet; Sudre Hier-cent. p. 62, 
pp. pour la plarte de Limoges. — Phyllopode ou hypophyllo- 
pode. Tige poilue, rude, de 6-12 décim., à 8-15 feuilles non macu- 
lées, oveles, assez fortement dentées, les caulinaires médianes 
bru quement contractées en pétiole très net; panicule corymbi- 
forme, polycéphale, à pédoncules finement glanduleux ; involucre 
petits, à poils à peu près tous ‘glanduleux; ligules à dents pro- 
fondes ;stigmates jaunes-Voisin de H.chenopodioides Arvet-Touvet, 
mais plus glabrescent supérieurement, pédoncules plus grêles, 
plus allongés, à glandes plus courtes ; capitules plus petits: 
feuilles plus larges, plus brusquement contractées à la base et 
plus nettement pétiolées (H. Sudre). | 

HAUTE-VIENNE : C8 de Limoges sur un talus bordant un 
chemin, en terrein granitique, au Cluzeau ; altitude 200. Station 
de peu d’étendue au-dessus de la ferme, talus gauche du che- 
min (Le Gendre et Vergnolle). F. 

Nous pensons que c’est la plante qui figure dans la monogra- 
phie de Malinvaud sous le non. de H. vulgalum var. sciaphilum et 
qui avait été récoltée par Lamy sur les bords de l’Aurence près 
de Limoges, et le long d’une haïe au Bas-Cluzeau près d’Isle. 


814. H. boreale Fries. {H. silvestre Tausch). — Tige robuste, 
Imet plus. Feuilles radicales détruites lors de la floraison ; feuilles 
 caulinaires nombreuses, ovales lancéolées, pétiolées, seuf les 
supérieures qui sont sessiles. Pédoncules pubescents farimeux. 
Involucre à-bractées appliquées. Styles bruns. — Vivace; 
Août-Septembre Bois, forêts. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). C'était pour Schultz le H. sabau- 
dum var. boreale Schultz. — CREUSE : Le Maupuy, à Guéret, AC. 
(Lafay); Clairevaux, AG. (Pedon). 


UT pee 


H. dümosum Jordan.— Haute-Vienne: C. Isle, Condat, 
Saint-Martin-Terressus, Aixe, Bosmie, Champagnac, Bussière- 

Galant, Saint-Junien, Nexon, etc. (Lamy). Le plus souvent 
Schultz y voyait sa variété boreale de H. sabaudum. en désaccord 
evec Boreau qui confirmait le nom de H. dumosum reconnu du 
reste depuis comme exact per Arvet-Touvet (voir Melinvaud 
Bulletin de l’A.F.A.S., Congrès de Limoges, 1890). — Non- 
TRONNAIS : Dens une haie du chemin de Piégut à Pluviers (Soulat- 
Ribette). 

H. grandidentatum Jordan. —— CREUSE : Cuv. de Gessac sens 
indication de localité. 

H. Carioni Boreau. — HAUTE-VIENNE : Bords de Lo Tardoire 
aux forges de La Rivière, ce de Ghampagnac (Lamy). — GONFO- 
LENTAIS : Bois de Pignoux, <€ d’Hiesse, de Vieilleforêt, des Rouf- 
feries, ce de Lessac; haies aux environs de Confolens, notamment 
vers l’embranchement de la route de Ruffec. AC. (Grévelier). 

H. gallicum Jordan. — NonTroNNais : Environs des Segui- 
naud et de Ondex (Soulat-Ribette). 


H. obliquum Jordan. — HaAuTE-VienneE : Forêt de Nexon, Li 


moges sur des rochers à l’exposition du midi, Isle, Aixe, Saint- 
Junien, AC. (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg à Lafaye (de 
Cessac). a | : 

H. aspericaule Jordan. — CREUSE : Environs de Guéret, 
Mouchetard (de Gessac). 

H. virguliorum Jordan. — HaurTe-VienxeE : Dans un bois au 
moulin de Saint-Peul (Lamy); pour Schultz c'était H. læviga- 
lum Wild. — Creuse : Bords des haies à Bourganeuf (Lamy); 
bois aux environs d’Ahun (Pailloux in Lamotte), déterminé 
par M. Arvet-Touvet (Martin). 

H. quercelorum Jordan. — CREUSE : Guéret (de Cessac). — 
NONTRONNAIS : Environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

H. rigens Jordan. —— HAUTE-VIENNE : Sur des rochers au mi- 


leu de la Vienne près d’Eymoutiers, Nous pensons qu'il s’agit 


en réalité de Æ. lævigalum forma rupestris Arvet-Touvet, d’après 


la détermination de Schultz (voir plus loin). —'CONFOLENTAIS : 
Saint-Claud (Grévelier). 

H. fruticelorum Jordan. — HauTe-Vienne : Bois de Saint- 
Martin-Terressus (Lemy). — CREUSE : Bois et haies à Bourga- 
neuf (Lamy); Bénévent (de Gessac). 

H. curvidens Jordan. — HAUTE-VIENNE : Limoges (Lemy). — 
CONFOLENTAIS : Confolens (Crévelier). 

H. concinnum Jordan. — HauTE-Vienne : C. dans les fissures 


des rochers à l’exposition du midi (Lamy). 


H. rigidulum Jordan. — NonTronNais : Environ de Piégut 
(Soulat-Ribette), 


815. H. rigidum Hartm. — Tige dressée 2-8 décim.), raide, 
Feuilles radicales détruites lors de le floraison. Feuilles cauli- 
naires, oblongues lancéoléss, ou linéaires, dentées, les supérieures 
sessiles mais non embressantes. Involucre à bractées appliquées, 
toutes obtuses. Styles jaunes ou livides. 

HAUTE-VIENNE : Murs, bois, C. (Lamy); G. à Saint-Sulpice- 
_ les-Feuilles (Joyeux). 

H. dryophyllum Jordan. — Bords de la Vienne au Bas-Marin, 
ce de Condat {H. lævigatum suivaat Schultz); bois du Taurion 
près Saint-Martin-Terressus (Lamy). 

\ 

816. H. triéentatum Fries (A. lævigalum Wild. p. p.). — Diffère 
de Æ. rigidum,. d’après la description de M. Rouy, par ses feuilles 
lancéolées, les mférieures assez longuement pétiolées, les médianes 
très atténuées à la base, sabsessiles ou pétiolulées. Involucre petit, 
contracté au sommet après l’anthèse, à bractées cressées les 
externes obtuses, les internes atténuées subaiguës. — Vivace; 
Juin-Août. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, près Parpaillat (Lamy); 
haies à Lafay, ce de Saint-Yrieix (Salvaing). 


H. dryadeum Jordan. — Le long d’une haie à Aiïxe; bords de la 
Vienne eu Palais: bois des bords de la Combade à Châteauneuf 
(Lemy). 

H. lævigalum forma rupestris Arvet-Touvet. — Bords de la 
Vienne, sur .des rochers à Eymoutiers (Lamy). 

H. piclaviense Sauzé et Maillard. — G. dans la forêt d’Aixe 
(Lamy). 

817. H. umbellatum Lainné. — Tige, 1-10 décim.; feuilles 


radicales dressées, velues, détruites lors de la floraison, les 
caulinaires nombreuses, oblongues lencéolées ou linéaires. Antho- 
des disposés en ombelle, Involucre à bractées, au moment de l’an- 
thèse, arquées en dehors vers le sommet. Styles jaunes. — Vivace; 
Août-Septembre. Pelouses, talus des routes, coteaux, lieux pier- 
reux. 

HaurTe VIENNE : CC. Saint-Martin-Terressus, Isle, Bas-Marin, 
Chempagnac, Châlus, etc. (Lamy); Saint-Bazile (Rodeau) ; Limo- 
ges, au Moulin Rabeau, Coussac-Bonneval, Isle (Le Gendre); 
Saint-Paul-d’Eyjeeux (Blanchet). — CREUSE : Cat. de Cessac, 
sans localités; Mérinchal (Lafay); Aubusson (Jorrand et Fré- 


ED — 


beult); Clairavaux (Pedon). — Corrèze : Vallée de Chastanet, 
au Tilleul au-dessus de la gare, route de Varetz à Jouffre, Obasine 
gorge de Coiroux, GC. (Rupin); Puy-Gérald (de Lépinay); Cornil, 
Argentat, CG. (Vachal); Darazac, C. (Laygue). — CGNFOLENTAIS : 


CC. (Crévelier). — NonTroNNais : Environ de Thiviers (Soulat- 
* Ribette). 
H. pervagum Jordan. — Forêt de Châteauneuf (Lemy). — 


CREUSE : Cat. de Gessac sans localités. 

H. umbelliforme Jordan. — GREUSE : Saint-Vaury, Mouche- 
tard (de Gessac). — CONFOLENTAIS : Bois ombragés de‘la Vienne, 
vers le moulin de Ghez-Peuroux, à Confolens; haies, etc. AR. 
(Crévelier). 

H. pseudosciadium Boreau. — CREUSE : Guéret de (Gessac). 


H. monticola Jordan. — HAUTE-VIENNE : Gouttelard, ce de 
Nantiat (Vte de Brettes). 
H. brevifolium Taurets. — CorRÈzE : Buissons sur les roches 


de grès bigarré au bord de la route de Brive à Noaïlles (Dumas in 
Lamotte, dans le cat. Rupin). 


818. H. umbellaitum Var. brevifolium Arvet-Touvet. — Feuilles 
plus ou moins élargies ovales-lancéolées ou parfois presque 
rondes; panicule souvent inombellée, inordinée ou subcorymbi 
forme; bractées extérieures defl’nvolucre parfois moins forte- 
ment recourbées; tige plus ou moins feuillée (Les Hieracium 
des Alpes françaises ou occidentales de l’Europe par Arvet-Touvet). 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne au Bes-Mariu:; bois da 
Taurion près de Seint-Martin-Terressus ; bois des coteaux de le 
Tardoire, au-dessous du pont/du Moulin de Baron, Chiteauneuf- 
la-Forêt, etc. (Lamy in;Malinvaud, loc. cil.…). 


819. H. subhirsutum Jordan. = Plante robuste, 6-8 décim. ; 
anthodes en panicale allongée, C’est une variété de H. provin- 
ciale Jordan, qui a les feuilles poilues, celles de la tige sessiles 
non embrassentes, les styles livides. 

CREUSE : Chambon (de Gessac). 


820. H. Lamyi Schultz. — Tige 6-8 décim., dressée, striée, 
hérissée. Feuilles larges, dentées, les inférieures pétiolées, les 
caulnaires sessiles, Anthodes gros en panicule. Involucre à brac- 
tées obtuses, droites, styles livides. — Vivace; Août, Bois. 

CorRÈèzE : Bort, dans les orgues, dans un bois dominant la 
Dordogne (Lamy, Août 1841), Voici ce qu’écrit Malinvaud au 
sujet de cette plante en 1890 (Loc. cit.) : 


7 LT à 


« Sa découverte remonte à près d’un demi-siècle et il ne semble pas qu’elle 
ait été retrouvée depuis cette époque déjà lointaine; le seul exemplaire au- 
thentique qui la représente, au moins à ma connaissance, est déposé dans 

. J’herbier Boreau à Angers. Cette épervière communiquée à Jos. Koch, avait 
été rapportée par cet illustre floriste à l'A. hirsutum Bernh, des Etats-Unis 
et c’est sous ce nom qu'elle figure dans le Catal. de Lamy de 1856, et aans la 
2e edition de la Flore du Centre. Plus tard on crut constater des différences 
avec l’espèce américaine, et la plante corréziem e, appelée par F. Schultz 
H. Lamyi, conserva ce nom dans la 3€ édition de Boreau, ainsi que dans le 
Cat. ces plantes de la Corrèze de M. Rupin. » 

Depuis que Malinvaud a écrit ces lignes, l’H. Lamyi a été re- 
trouvé par notre regretté confrère Gonod d’Artemare (août 1896) 
dans le lieu même où Lamy l’a cueilli (1). Deux échantillons se 
trouvaient dans une gerbe de plantes récoltées rapidement par 
Gonod entre deux orages. Il serait intéressant de faire de nouvelles 
recherches. Gcaod d’Artémare a situé très exactement le lieu 
de se récolte. L’Hieracium eu question se trouve, comme le dit 
Lamy, dans un bois dominent la Dordogne, sous les orgues. 
Gonod ajoute : à geuche en montant du chemin de la Colombe, 


à moins d’un kilomètre de la ville. 


821. H. Sabaudum Linné. — HAUTE-VIENNE : R. (Lamy). 

 Malinvaud pensait qu'il fallait rattacher au H. boreale Fries, 
les formes qué Lamy groupait sous ce nom. Cependant Schultz 
avait accepté le nom de H° Sabaudum Linné pour des épervières, 
à poils de l'involvcre en partie glandulifères et à styles jaune- 
livide, que Lamy avait récoltées aax bords de la Tardoire, ce de 
Champagnac, dans des bois ombregés, Voir du reste au sujet de 
H Sabaudum Linné, la Flore de France de Rouy, tome IX, p. 
417. 


62. — ANDRYALA 


Plantes couvertes d’un.duvet tomenteux blanchâtre. Involucre à bractées 
imbriquées presque sur ur seul rang. Réceptac!'e alvéolé, soyeux. Achaines 
à 10 côtes, tronqués et denticulés av sommet. Aigrettes caduques, à poils 
simples, dentés, d’un blanc sale. Fleurs jaunes. 


822. À. integrifolia Linné (Andryate à feuilles entières). — 
Tige, 4-8 décim., dressée, rameuse. Feuilles inférieures oblongues, 
pétiolées sinuées ; les supérieures séssiles entières. Anthodes en 
corymbe serré. — ©; Juillet-Septembre. Haies, vignes, lieux 
pierreux, murs, bords des chemins. 


(1) V. Revue Scientifique du Limousin, T. III, p. 81. 


RES EUR 


HAUTE-VIENNE : Généralement ECG. (Lamy); R. à Saint-Bazile 
(Rodeau); Eymoutiers RR. dans un champ près des maisons de 
Legaud (Duris); L’aumônerie, ce d’Aïxe (Le Gendre); Parade, 
ce d’Oradour-sur-Veyres (Blanchet); environs de Limoges (Le 
Gendre); Le Dorat (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux. 
R. Chambon; abonde dens le bois au-dessous du Pont-à-la- 
Dauge, sur la rive droite de la Creuse; RR. au Grand-Bourg; 
Saint-Vaury (de Gessac); Saint-Mariens (Perard in Martin); 
Glénic AC. (Lafay et Sarrassat). — GoRRÈzE : CG. partout 
Chèvre-Cujol, Bassaler, Gornil, Bonnel, Corréze (Rupin) Moriolle 
(de Lépinay), Argentat (Vechal). Darazac (Laygue); Le Pey- 
rier, ce de Mansac (Malinvaud); bords de la Dordogne à Bort 
(Gonod d’Artemare). — ConFroLENTAIS : CC. à Confolens) et 
dans tout l’errondissement (Grévelier). FIL semble que pour 
beaucoup de localités il s’agit de la variété A. sinuala. 

A. sinuala Linné. — Diffère du type par ses feuilles inférieures 
sinuées dentées ou pinnatifides ‘et par ses feuilles supérieures 
souvent fortement denticulées. 

CorRÈze : C. à Tulle (Dr Puyaubert. Existe ailleurs et est 
même certainement plus G. que A. intlegrifolia mais n’a pas 
été distingué parce que certains botanistes comme Rupin, don- 
nent À. sinrala comme étant un syaonyme de A. inlegrifolia. : 

Andryala augustifolia De Gandolle. — Plente plus grêle; fleurs 
plus petites en corymbes moins fournis. | 

HaurTe-Vienne : Le Meynieux près Lendouge, ce de Limoges 
(Vergnolle). : 


63. — SCOLYMUS 


Involucre imbriqué à bractées rudes, épineuses. Réceptacle garni de pail- 
lettes se soudant aux achaines qui paraissent bordés d'ailes. Aigrette cons- 
tituée par une couronne très courte, denticulée, accompagnée de 2 ou 3 soies, 


823. S. hispanicus Linné (Scolyme d’Espagne). Vulg. Epine- 
jaune, chardon jaune. — Tige, 6-11 décim., droite, rameuse, 
ailée épineuse. Feuilles sessiles, décurrentes, les radicales pinne- 
tifides. Anthodes axillaires, sessiles. Fleurs jaunes. — Vivace; 
Juillet-Août. Lieux secs et incultes. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, route de Poitiers, près de le manu- 
facture des tabacs (Goulard); et accidentellement ailleurs 
(Vergnolle); entre Droux et la Semme (Siméon). — GONFOLENTAIS : 
Jardin du tribunal à Gonfolens (Crévelier). 


eee Le 


Cette plante ne rous paraît pas spontenée en Limousin; sa 
présence résulte d’essais de culture faite par des personnes qui 
savent que d:ns le Midi sa recine longue et charvue éntre d‘as 
l’elimentation. 


Nous voici au bout de l’érumération des espèces limousines de la grande 
et intéressante famille des Composées qui comprend plus'de &00 genres et plus 
de 10,006 espèces, même en négligeant les nombreuses sections faites dans 
certains genress, tels que celui des Hieracium. 11 mous reste à signaler rapi- 
dement celles de ces plantes les mieux connues du public. 

Au poi 1t de vue ornemental, on trouve dans nos jardins les Cupidones, les 
Centaurées, les Reines-Marguerites, les Asters, les Immortelles, les Zinnias, 
les Soleïls, les Coréopsis, les Dahlias, les Œïllets et Roses d’Inde, les Gaillar- 
des, les Cinéraires, les Soucis et surtout les beaux Res objets 
depuis quelques anr ées a’une si persévérante cultrre. 

Parmi les composées spontamées, les touristes recherchent avec passio 1 
l’Edelweiss et exposent quelquefois leur vie pour rapporter la fle ir des Alpes 
qu'on rer contre aussi dans les Pyrénées. 

La Chicorée, les Laitues, les Pissenlits, les Salsifis, les Scozonères, les Car- 
dons, les Artichauts entrent largement dans notre alimentation. 

L’industrie fabrique avec les fleurs de l’Immortelle jaune des couronnes 
mortuaires et l’on sait que le Topinambour utilisé pour la nourriture des bes- 
tiaux, fournit des quantités considérables d’alcool. La Chicorée, déjà nommée 
est aussi l’objet d’ur important commerce, s'imposant trop souvent à celui 
qui aime à boire du café pur de tout mélange. 

Certaines espèces sont très envahissartes dans les champs cultivés. Nous 
citerons les Camomilles sauvages, la petite Marguerite, la Vergerette du 
Canada et surtout les Chardons dont chaque année les préfets prescrivent 
la destruction, sans grand effet, car nos paysans s'occupent peu d’arrêter 
le développement d’une plante néfaste pas plus qu'ils re songent à protéger 
les petits oiseaux et les nids de ces utiles auxiliaires. 

L’abeille butine sur beaucoup de plantes appartenant à la famille des 
Composées. Dès le printemps, elle trouve en abondance les fleurs au Tussila- 
_ge et du Pissenlit. En été, elle va recueillir le pollen sur les Cardères, les 
Verges d’or, les Salsifis, les Chicorées, les Centaurées, les Chardons. 
En automre elle se procure des ressouzces en renaant une dernière visite 
aux Pissenlits et aux Centaurées dont la floraison se prolonge presque jus- 
qu'aux approches de l'hiver. 

Disons encore que les Composées tent un grand nombre de plantes 
médicinales plus ou moins actives. Nous citerons : la Chicorée sauvage, les 
Pissenlits, les Laitues, donton extrait le lactacarium, l’'Eupatoire, laBardane, 
le Bleuet, l’Inule aunée, l’Achillée millefeuille, les Camomilles, la Tamaisie, 
les Armoises, l’Arnica, le Tussilage, etc. 4 


Famille LVIIL — AMBROSIACÉES 


Fleurs monoïques; les mâles nombreuses en capitules globuleux; les fe- 
melles, 1-2, placées au-dessous des mâles. Calice (dans les fleurs mâles seu- 
lement) à 5 divisions; pas de corolle, étamines 5. Style bifide. Ovaire adhé- 
rent. Fruit sec, indéhiscent, monosperme, dans un involucre ligneux. 


1. — XANTHIUM 


Involucre épireux à folioles sur un rang, renfermant deux achaines sépa- 
rés par une cloison. 


824. X. strumarium (Lampourde commune). Vulg. : Herbe 
aux écrouelles, Glouteron, petite bardane. — Plante pubescente. 
Tige, 3-8 décim., rameuse, dressée, non épineuse. Feuilles pétio- 
lées, en cœur à la base, lobées dentées. Fleurs verdâtres. Invo- 
lucre chargé d’siguillons crochus, terminé par 2 becs droits, coni- 
ques, aigus. — ©; Août-Septembre. Décombres, bords des che- 
mins et des murs, sables d’alluvion. Gus 

CorRÈzE : Turenne, place de l’Hospice (Loubignac in Rupin). 
CONFOLENTAIS : Confolens, sables de la Vienne à l’empouchure de 
la Tulette (Crévelier); sables d’alluvion près du vieux pont à 
Confolens et près du moulin d’Ansac (Thibaud). 

Le Xanthium spinosum Linné est une plante de l’Europe mé- 
diane et mér'dionale qui est aujourd’hui naturalisée en maits 
endroits de la France. On la reconnaîtra aux longues épines 
tripartites que porte sa tige. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé Lecler). 


L'’ambroisie, appartenant à la même famille, est stomachique et sert à 
aromatiser les liqueurs. La lampourde, autrefois consiaérée comme stoma- 
chique, est aujourd’hui sans usage. 


Fimille L VII _ LOBÉLIACÉES 


Fleurs hermaphrodites. Calice à 5 divisions. Corolle irrégr lière à 5 lobes. 
Etamines, 5, soudées en tube. Ovaire adhérent. Style filiforme. Capsule à 
2-4 loges polyspermes. 


1. — LOBELIA 


Corolle à 2? lèvres, la supérieure bifide, Capsule s’ouvrant au sommet. 


825. L. urens Linné (Lobélie brûlante). — Tige, 1-7 décim., sim- 
ple ou rameuse à suc âcre. Feuilles alternes, crénelées dentées, les 
inférieures pétiolées obovales spatulées, les supérieures lancéolées. 
Fleurs en grappe terminale allongée, bleues, quelquefois rosées. 
— Bisannuelle; Juin-Septembre. Pacages, bruyères humides. 

HAUTE-VIENNE : G@. (Lemy), La Bastide, Saint-Sornin, 
Le Dorat (Abbé Lecler); Oradour-sur-Vayres, Bussière-Galant 
(Lamy); Thiat, Rancon, Gouzeix, Azat, Gourbiat c° de Panazol 


dE 


(Le Gendre); Aixe, Nantiat (de Villelume,1811); Saint-Georges: 
les-Landes (Joyeux); Les Grands-Chézeaux (Lafay); Le Pavillon, 
ce de Janailhac, var. à fleurs roses (Lachenaud). — CREUSE : 
Cat. Pailloux. RR. et seulement au nord de la Basse-Creuse; 
Genouillat, Saint-Dizier-les-Domaines (Ab. Neyra) (de Gessac); 
fossés de la route entre Genouillac et La Châtre (Pailloux); CC. 
à la Brodière et en d’eutres endroits. c° de Lourdoueix-Saint- 
Pierre et de Chéniers; Méasmes (Martin); AC. Saint-Marc-à- 
Loubaud (Vialatoux). — CoRRëzE :  Mares de Tujac après le 
Prieur, route de Montplaisir à Bellet, Aubazine, gorges de Coiroux, 
bords du canal, AG. (Rupin); Roc-Coupé (de Lépinay). — Gon- 
FOLENTAIS : Hiesse, Manot, Lessac, Brillac, CC. surtout dans la 
partie grenitique de l'arrondissement (Crévelier) Cherves-Cha- 
telars (Duris). — NonrroNnais : C. Thiviers dans les landes de 
Bancul (Soulat-Ribette). | 


Les Lobelies sont des plantes toxiques. Les jolies fleurs bleues de la Lobelie 
Erine, qui croît en touffes compactes de 15 centimètres de hauteur, sont d’un 
très joli effet en bordure dans les jardins. 


CIS 


Famille LIX. — CAMPANULACÉES (1) 


Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 divisions. 
Etamines 5. Ovaire adhérent. Style 1, filitorme, poilu. Capsule à 2-5 loges 
polyspermes. \ 


1. — JASIONE 


Fleurs pédicellées réunies en tête globuleuse qu'entoure un involucre po- 
lyphylle. Anthères soudées à la base. Capsules à 2 loges s’ouvrant chacune au 
sommet par ur trou. 


826. J. montana (Jasione de montagne). Vulg. : Herbe à midi, 
— Souche non stolonifère. Tiges 1-5 décim., diffuses, hispides. 
Feuilles planes, entières ou dentées, lancéolées linéaires, hispides, 
Fleurs bleues, rarement blanches; bractées de l’involucre peu 
dentées ou entières. — © et bisannuelle. Septembre-Octobre,. 
Bruyères, lieux secs, coteaux rocailleux. 

CG. ou CG. partout. 

Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Châtaigneraies à Saint-Yrieix- 
sous-Aixe. 

Var. Boræi Rouy. — Plante très grêle à capitules très petits. 


LA 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VIII, p. 279. 


rt Me 


Haute-Vienne : Sur des rocailles à Montargis, ce de Javerdat 
(Abbé Michel). — GREUSE : Chamberaud, Le Moutier d’Ahun 
(Pailloux); Le Maupuy (de Gessac). 

Var. major M. et K. — Plante plus robuste, à capitules plus 
gros et à bractées plus fortement dentées. 

HaurTe-ViENNE : existe (Lamy), Brouillebas, rive gauche de 
l’Aurence, ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : Abondante 


(de Gessac). 
Var. nana Rouy. — Plante très courte, nes plus fortement 


hérissée. 

HauTE-VIENNE : provenent de l’herbier de l’Abbé Lecler, 
sans indication de localité. — CONFOLENTAIS : Coteaux des envi- 
rons de Confolens (Grévelier). 

La plante a tendance à prendre cette forme réduite Ir elle 
repousse en eutomne et fleurit de nouveau. 


827. J. perennis Lamorck (Jasione vivace). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par sa souche émettant des stolons dont besu- 
coup se terminent par une rosette de feuilles; les bractées de 
l’involucre sont plus fortement dentées en scie. — Vivace; Juin- 
Août. Pelouses et bruyères des montagnes, surtout dans les ter- 
rains granitiques. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Ambazac, etc. G. (Lemy); 
Eymoutiers à Legaud (Duris). Landes de Pauliac, c° de Janaï- 
lhoc (Lachenaud). — GREUSE : CG. dans la Haute-Creuse, La 
Courtine, Gentioux, Faux, La Nouaille, etc., AG. au Maupuy près 
Guéret (de Gessoc). — CorRÈzE : AC. dans les environs d’Ussel 
(Fre Georges in Rupin) ; Meymac, Millevaches, Marcy (Gonod 
d’Artemare). 

Jasione Carioni Boreau (Jasione de GCarion. — Diffère de J. 
perennis par ses tiges couchées, étalées sur le sol, puis ascendantes 
— Vivace; Pelouses sèches des terrains granitiques. 

CREUSE : Cat. Pailloux (de Gessac).-—CorRÈzE : Pelouses sèches 
entre Millevaches et l’étang des Oussines (Gonod d’Artemare). 

M. Martin, dans son supplément de la flore de la Creuse, mdique 
l'espèce suivante : 

J. monticola Pérard. — Bords de la Tarde, entre Evaux et 
Chambon. Plante basse, parfois diffuse; racine simple, fusiforme, 
allongée, pourvue au collet de rejets stériles feuillés et de tiges 
nombreuses, courtes, étalées redressées. Gapitules deux fois plus 
petits que ceux des J. perennis et montana (Pérard 1884). 

Jusqu'à nouvel ordre, nous identifions cette Jasione au J. Ca- 
rioni signalé dans la Greuse par Pailloux sans mention de locali- 


Lés, 


Sn). à IR 


2. — PHYTEUMA 


leurs sessiles, réunies en tête ou en épi compact. Anthéres libres. Capsule 
à 2-3 loges, s’ouvrant chacune par un pore latéral. 


828. P. orbiculare Linné (Raiponce orbiculaire). — Tige, 2-8 
décim., droites. Feuilles inférieures faiblement dentées, pétiolées, 
ovales ou lancéolées, les supérieures sessiles linéaires. Fleurs d’un 

beau bleu, en tête courte et arrondie. — Vivace; Juin-Août. 
Lieux secs, pâturages, bois, dans les terrains calcaires. 

NoNTRONNAIS : C.,à Mareuil (des Moulins). 

829. P. spicatum Linné (Raiponce en épi). — Racine blanchà- 
tre charnue. Tige 3-7 décim., droite, simple. Feuilles inférieures 
pétiolées, échancrées en cœur, crénelées, les caulinaires lancéolées 
et les supérieures linéaires sessiles. Fleurs blanchâtres en épi ovale 
d’abord, puis allongé et cylindrique. Vivace; Mai-Juillet. Bois 
frais, prés. 

GC. à peu près partout. Plus rare dans la partie montagneuse où 

_ilest remplacé per l’espèce à fleurs bleues qui, comme le dit Lamy, 
ne croit pas dans les mêmes endroits. 


830. P. nigrum Gr. et Godr. (P. persicæfolium DC.; P. spica- 
lum B cæruleum Boreau. — Diffère de P. spicalum par ses feuil- 
les radicales non échancrées ou faiblement échancrées en cœur 
et par ses fleurs d’un beau bleu. 


A notre avis — d'accord en celà avec Rouy et contrairement à l'opinion 
de Boreau et de Rupin — le P. nigrum Schmidt, à fleurs d'un violet noir, 
n'existe pas en Limousin. Toutefois nous engageons les botanistes de la 
région à rechercher si nous ne possédons pas üune variété de P. spicalum à 
fleurs bleues ; car nons avons en herbier des individus à fleurs de cette 
couleur dont les feuilles basilaires sont fortement échancrées en cœur. Il est 
donc probable que, parmi les iocalités énumérées ci-dessous, il en est quel- 
| ques-unes habitées par cette variété bien que — nous le répétons avec 


Lamy — nous n'ayons jamais vu en mélange les raiponces à fleurs blanchä- 
tres et à fleurs bleues. 


HauTE-ViEnnE : Bords de la Gartempe, près du pont du che- 
min de fer; Saint-Yrieix; bords de la Senne et de la Gartempe, 
au-dessous de Compreignac et de Droux (Lamy); Darnac (Abbé 
Pinot); Limoges (Le Gendre); Eymoutiers CC. (Duris et Le Gen- 
dre). — Corrèze : Bords de la Corrèze entre Tulle et Corrèze, 
R. (Rupin); Meymac Millevaches, Saint-Merd, dans les prairies 
de la Vézère (Gonod d’Artemare). — CoNFOLENTAIS : Dans un 
bois, le long de la route de Confolens près de Saint-Cloud, RR. 
(Grévelier). 


= +, 


2. — SPECULARIA 


Fleurs en panicule. Corolle rotacée. Capsule allongée à 3 loges s'ouvrant 
chacune au sommet par un pore latéral. 


831. S. Speculum All. (Spéculaire miroir). Vulg. : Miroir de 
Vénus. — Tige, 1-3 décim., dressée. Feuilles ondulées, obovales 
ou oblongues, les inférieures atténuées en pétiole, les supérieures 
sessiles. Fleurs violettes, rarement blanches. Calice à lobes li- 
néaires. Corolle étalée, égalant les lobes du calice. — ©; Mai- 
Juillet. Champs, moissons, dans le calcaire. | 

HAUTE-VIENNE : RR. Le Dorat (Ab. Rougerie), Châtaigneraie: 
de la Grange au Dorat (Ab. Lecler), Limoges à Brachaud (Lache- 
naud), à Pimard; ce d’Isle sur la route d’Aixe, dans un champ de 
blé (Malamas); route de Paris (Peyrinaud); dans le jardin du 
presbytère de Javerdat (Abbé Michel); Gare de Nieul, sur la voie 
du chemin de fer (Le Gendre). — CREUSE : RR. Le Mouchetard, 
Chandonnet près Guéret (de Gessac). — CorRÈzE : CC. partout 
(Rupin); sans doute dans les environs de Brive, mais certaine- 
ment RR. dans les autres parties du département (Le Gendre). 
— CONFOLENTAIS : AC. dans les champs du calcaire; cà et là 
aux environs de ‘Confolens, notamment dans les champs de la 
Parlie, ce d’Ansac (Crévelier). — Nonrronnais : Non signalé, 
mais doit s’y trouver. 


832. S. hybrida AIL. (Spéculaire hybride). — Diffère de l'espèce 
précédente par ses feuilles crénelées, ses fleurs rougeâtres petites, 
exillaires, solitaires ou agglomérées au sommet de la tige, son 
calice à lobes lancéolés, sa corolle fermée beaucoup plus courte 
que le calice. — ©; Mai-Juillet. Champs pierreux, dans le cal- 
caire. 

Corrèze : Noailles, au-dessus du Puy-Laborie R.; dans les 
environs d’Ussel, R. (Rupin); Soulier (de Lépinay). — Conro- 
LENTAIS : La Tierce, ce de Parzac, R. et probablement ailleurs 
dans la pertie calcaire de l’arrondissement (Crévelier). 


4. — CAMPANULA 


Fleurs bleues, rarement blanches, en panicule ou en grappe plus ou moins 
lâche ; corolle campanulée et rotacée ; capsule courte, à 3-5 loges s'ouvrant 
chacun par un pore latéral, 


833. C. medium Linné (Campanule Carillon). Vulg. : Violette 
marine, Mariette. — Plante forte. Feuilles hispides, ovales- 


oblongues, les radicales pétiolées. Fleurs grosses, longues. Calice 


 hispides, 5 stigmates. — Plantes de la région méditerranéenne, 


venant. sur les rochers et dans les bois, cultivée chez nous où elle 

se naturalise quelquefois. : 
HauTE-VienNE : Saint-Lazare, près Limoges (Ab. Lecler); 

dans les murs de soutènement des terrasses du Cluzeau, ce d’Isle 


(Le Gendre). 


834. C. glomerata Linné (Campanule, agglomérée). -— Tige, 
1-5 décim., velue, droite. Feuilles hérissées et les radicales ovales 
crénelées, souvent un peu cordées, longuement pétiolées, les supé- 
rieures ovales sessiles embrassantes. Fleurs à peu près sessiles, 
ramassées en un capitule terminal et en fascicules latéraux ; lobes 
du calice lancéolés acuminés. — Vivace; Mai-Septembre, Co- 
teaux, prés secs, bords des haies, bois. 

HAUTE-VIENNE : R. Tamizac près Champagnac, dans le voi- 
sinage d’Arliquet, et près de Saint-Priest-sous-Aixe; La Roche- 
l’Abeille (Lamy); Saint-Bazile, Moulin du Pont (Rodeau); L’Au- 
mônerie, c€ d’Aixe, Bussière-Poitevine près de la Gartempe 
(Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, C. dans la vallée de la 
Creuse et de la petite Creuse, Chambon (de Cessac); RR. à la 
Rochette sur les bords de la route, au village de la Vedrenne près 
Felletin (Jorrand et Frébault).; Saint-Fiel près La Valette (Sar- 
rassat).-— CoRRÈzE : Plateau d’Ayen, bois dominant Saint-Cer- 
nin-de-Larche (Rupin); Argentat, C. (Vachal); Darazac, AG.(Lay- 
gue); GC. dans les environs d’Ussel (Fre Georges) et aux Orgues 
de Bort (Rupin); Aubazine, route de la gare, route de Cornil à 
Chameyrat (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS : 
AC. haies à Confolens, Abzac, Saint-Christophe, Montembœuf, 
etc. (Crévelier). — NonTronNais : CC. (Soulat-Ribette). 

C. aggregala Wild. — Plante fleurissant plus tardivement, plus 
élevée, à feuilles plus rudes et à fleurs plus petites. 

HAUTE-VIENNE : Schultz ayant reconnu que les plantes trou- 
vées à Tamizac et à Arliquet, par Lamy, étaient des variétés de 
C. glomerata, peut-être s'agit-il de C. aggregala. — CoRRÈZE : 
CC. dans les haies et les prairies des environs d’Ussel où cette 
campanule remplace le type. 


835. C. Trachelium Linné (Campanule gantelée). Vulg. : Gant 
de Notre-Dame, herbe aux trachées. — Plante hispide. Tige, 
4-12 décim., dressée, fortement anguleuse. Feuilles inférieures 
triangulaires, cordées, longuement pétiolées, les supérieures lan- 
céolées, presque sessiles, Fleurs à l’aisselle des feuilles, courtement 
pédonculées, — Vivace; Juin-Septembre, Haies, bois, buissons, 


ame 


HaurTe-VienNe : C. Plantadis, parmi les ruines de Courbefie, 
haies au Bas-Marin (Lamy); Oradour-sur-Vayres (Rodeau); Ey- 
moutiers, CC. (Duris); ruines du Château de Lavauguyon, ce 
des Salles (Le Gendre).-— CREUSE : Cat. Pailloux, Guéret, Grand- 
bourg, etc. (de Cessac); Forêt de Chabrières, sur la route de Ba- 
dant, Lourdoueix-Saint-Pierre, bois au-dessous de Lignaux 
(Martin); Guéret à Fayolle (Sarrassat); AC. à Aubusson (Jorrand 
et Frébault). — CorRëze : Vallée de Ghastanet, de Planchetorte, 
AR... St-Cernin, Pommier, Achier, Saint-Pantaléon, Ayen, Samnt- 
Robert. AR., Bort, sur les Orgues, AR. (Rupin); Argentat, Vau- 
rette, bois du Bac, AC. (Vachal); environ de Vyers, route du 
Pouget (Fourgeaud et Dr Puyaubert). -— CoNFoLENTAIS : Envi- 
rons d’Ansac, Ordières ce de Benest, AR. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : AC., Thiviers (Soulat-Ribette). 

C. Trachelium var. dasycarpa Gr. et Godr. (C.urticæfolia Sch.) 
— Diffère du type par son calice plus hérissé. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : Existe dans les deux départements 
(Lamy et de Cessac). -— GorRÈëzE : Le Prieur (de Lépmay). 


836. C. rapunculoides Linné, (Campanule Fausse-raiponce). — 
Souche émettant denombreux stolonsrampants. Tige, 3-9 décim., 
simple, dressée. Feuilles dentées crénelées, les inférieures ovales 
lancéolées, longuement pétiolées, les supérieures sessiles ou pres-. 
que sessiles. Fleurs penchées, solitaires, en grappe unilatérale. — 
Vivace; Juin-Août. Vignes, Champs pierreux, principalement 
dans le calcaire. 

HAUTE-VIENNE : (Ab. Rougerie in Lamy). — CORRÈZE : Puy- 
Gérald (de Lépinay); Dans un enclos à Davignac et dans un Jar- 
din à Meymac (Lepetit). 

837. C. Erinus Linné (Campanule Erine). — Plante basse, 
Tige 1-3 décim. Feuilles radicales rétrécies à la base, pétiolées, 
les supérieures sessiles, dentées. Fleurs solitaires, très petites, 
axillaires à corolle dépassant à peine les lobes du calice qui sont 
étalés à la maturité. — ©; Juillet-Août, Vieux murs, rochers, 
lieux couverts, dans le calcaire. 

Corrèze : Turenne, Linoire, Lapeyrouse, Soulié de Chasteaux, 
AR. (Rupin); Moriolle (de Lépinay). — NonTronNais : Collège 
de Piégut où la plante s’est naturalisée de graines provenant de 
Brantôme (Soulat-Ribette). 


838. C. linifolia Lamarck (Campanule à feuilles de lin). — Tiges, 
1-4 décim.., raides. Feuilles glabres, les inférieures ovales, cordées, 


“en VE 


peu nombreuses, les supérieures sessiles, linéaires, entières. Fleurs 
moyennes, 2-6, en grappe terminale, étroite. — Vivace; Juin-Août, 
prairies des montagnes. — CorRÈzE : Meymac, Millevaches, Saint- 
Merd (Gonod d’Artemare et Lachenaud). 


839. C. rotundiftolia Linné (Campanule à feuilles arrondies). — 
Plante glabre. Tiges, 1-5 décim., ascendantes. Feuilles radicales 
et des rosettes stériles suborbiculaires cordées, les supérieures, 
sessiles, linéaires entières. Fleurs moyennes en panicule Tâche. — 
Vivace; Jum-Septembre. Bruyères, vieux murs, talus des che- 
mins, champs pierreux, bois. 

G. ou CC. partout. 


Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Le Breuil (Lamy); environs de 
Limoges (Ab. Lecler). 
Var. velulina DC. — Plante pubescente grisâtre, à fleurs en 


‘panicule unilatérale étroite. 
GorrÈze : Fournet, Saint-CGernin-de-Larche, fontaine de La- 
roche, AC. (Rupin). Q 


840. C. Rapunculus (Campanule Raiïponce) (1). — Racine char- 
nue, blanche. Tige, 4-8 décim., droite. Feuilles un peu velues et 
ondulées, les inférieures oblongues pétiolées, les supérieures li- 
néaires lancéolées, sessiles. Fleurs médiocres, nombreuses, en 
panicule allongée ; lobes du calice linéaires subulés. —Bisannuelle. 
Mai-Septembre. Haies, bords des routes, coteaux incultes. 

C. dans le Nord de la Haute-Vienne, de la Creuse et du Confo- 
lentais au-dessus de la ligne droite allant de Confolens à Evaux. 
Nulle ailleurs. D’après Soulat-Ribette la plante serait G. dans le 
Nontronnais ; c’est certainement une erreur, car Des Moulins ne 
signale cette espèce qu’à Sarlat. 


841. C. patula Linné (Campanule étalée) (2) en patois Cluchas 
(Gloches). — Tiges, 4-10 décim., dressée, pubescente. Feuilles 
radicales oblongues, étalées, rétrécies à la base, les caulinaires li- 
néaires lancéolées, sessiles. Fleurs moyennes, en large panicule à 
rameaux divergents ; Calice à lobes linéaires. — Bisannuelle; Mai- 
Août. Le long des chemins, bois, haies, lieux incultes. 

G. et CG. partout. g 

Vor. alba. — HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Abbé 
Lecler); sur la route de Saint-Junien à Saint-Gyr (Le Gendre). 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, n° 140, du 15 août 1904 
(2) Voir Revue scientifique du Limousin, n°* 56 et 57 des 15 août et 15 
septembre 1897, au sujet d'un curieux cas d’albinisme. 


Leg ou 


Var. grandiflora. — HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). 

Var. parviflora. — Variété, dit Gonod d’Artemare, à fleurs 
petites de 6-10 millimètres au plus, bleues et quelque fois blan- 
ches. 

Corrèze : Environs d’Ussel dans les lieux frais et ombreux 
(Gonod d’Artemare). 


842. C. persicifolia Linné (Campanule à fleurs de pêcher). — 
Plante glabre. Tige, 4-8 décim., dressée. Feuilles inférieures 
oblongues longuement pétiolées, les supérieures lancéolées ou 
linéaires, sessiles. Fleurs grandes solitaires, pédicellées le long 
des tiges, formant une sorté de grappe; calice à lobes arrondis 
et mucronés, — Vivace; Mai-Juillet. Pelouses, bois taillis, 

CREUSE : Catal. Pailloux, RR. Chambon (de Gessac); Aubusson, 
voie Sarrazine, les Houllades (Jorrand et Frébault). — CoRRèzE : 
Le Chauzanel, Turenne à Linoire, versant N.-E., R., Bort, sous 
les orgues (Rupin); Argentat, roc de la Monte, R. (Vachal);R. 
dans les environs d’Ussel (Fre Georges). — CONFOLENTAIS : Gor- 
ges de l’Issoire, sous le Beau. R.; environs de Montembæuf (CGré- 
velier). — NonNTRoNNAIS : Dans les bois sablonneux près Mareuil 
(des Moulins). ; 


5. —- WALHENBERGIA 


Fleurs d'un bleu clair, rarement blanches, petites, solitaires, portées par 
de longs pédoncules filiformes. Calice à lobes subulés. Corolle tubuleuse 
campanulée. Capsule hémisphérique à 3-5 loges s'ouvrant au sommet par 
des valves. 


843. W. hederacea Reichenbach (Walhenberge lierrée). — 
Tiges grêles, filiformes, diffuses. Feuilles pétiolées, les inférieures 
presque entières, les supérieures en cœur, à 5 lobes. — Vivace; 
Juin-Août. Pacages, lieux humides, marécageux. 

G. ou GC. partout. 

Gonod d’Artemare signale à Marcy, près de Meymac (Corrèze), 
une variété à feuilles plus grandes. 


Sauf comme plantes d'ornement, les Campanulacées sont à peu près sans 
usage. À signaler l'emploi en salade dans l'alimentation des feuilles et de la 
racine de C. Rapunculus. 


Famille LX. — VACCINIÉES 


Fleurs hermaphrodites régulières. Calice et corolle à 4-5 divisions. Eta- 
mines, 8-10, libres. Ovaire adhérent. Style, 1, filitorme. Fruit charnu (baie) à 
4-3 loges. Arbustes à feuilles alternes, 


ir RS 


1. — VACCINIUM 


Corolle en cloche. Tiges ligneuses dressées. 


844. V. Myrtillus Linné (Airelle myrtille). Vulg. : Pourrot, 
Lucet, Raisin de bois, Aire, Bimbelle; en patois Aïré. — Plante 
glabre. Tige, 3-7 décim., à rameaux ailés. Feuilles vertes, planes, 
ovales aiguës, finement dentées. Fleurs rougeâtres ou blanchâ- 
tres, axillaires, solitaires. Baies d’un noir bleuâtre, acides, — 
Vivace; Mai-Juin. Bois, forêts. 

Haute-Vienne : CC. dans les bois et bruyères de nos monta- 
gnes (Lamy); La Jonchère, Saint-Léger, Saint-Sulpice, Eymou- 
tiers, Saint-Sylvestre, Compreignac, La Geneytouse, etc. (Le 

. Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC. dans la Haute-Creuse, 
çà et là ailleurs (de Gessac), Sainte-Fère-la-Montagne vers Re- 
béry ce de Néoux (Rothkegel); Guéret, forêt de Chabrières, bois 
de Fayolle, Dun, Saint-Vaury (Martin). — CorRÈzE : Manque 
dans l'arrondissement de Brive. CC. au Puy des Monédières 
(Rupin), AR. à Darazac (Laygue); Corrèze, nul à Tulle (Four- 
geaud et Dr Puyaubert); C. dans les environs d’Ussel (Fre Geor- 


ges). 


845. V. uliginosum Linné (Airelle des fanges). — Racine ram- 
pante. Tiges, 4-10 décim., à rameaux arrondis. Feuilles obovales 
obtuses, entières, pubescentes et glauques en-dessous. Fleurs 

‘blanches ou rougeâtres, agrégées. Baies noires. — Vivace; Mai- 
Juin. Marais dès montagnes. 

CorRÈzE : AR. dans les environs d’Ussel (Fre Georges). Mey- 
mac, Millevaches, tourbières près de Gelles, peu C. dans la région 
(Gonod d’Artemare). 


2. — OXYCOCCOS 


Corolle rotacée à 4 divisions. Etamines 8. liges filiformes, couchées radi- 
cantes. 


846. ©. vulgaris Persoon (Canneberge commune) Coussinet, 
en patois : Rebeyrollas. — Plante glabre. Tiges, 1-3 décim., rou- 
geâtres. Feuilles petites, ovales, à bords roulés en-dessous. 
Fleurs d’un beau rose, terminales, pendantes, 1-3 au sommet 
d’un long pédoncule. Baies rouges, acides. — Vivace; Juin-Sep- 
tembre. Marais tourbeux parmi les sphaignes. 

HAUTE-VIENNE :  Marécages aux environs d’Eymoutiers, 
Beaumont, Longe-Chaud, Charapoux; Le Mazeau près Nedde; 


A: RUE 


bois de Grouzat au ruisseau d’Ardenne; Saint-Amand-le-Petit 
: (Duris); Saint-Léonard (Malinvaud). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Haute-Creuse, Royère, Saint-Sulpice-le-Donzeil,  (Pailloux); 
Gentioux, etc. (de Gessac); Clairavaux (Pedon); étang dela Farge, 
ce d’Auriat (Van der Wæstyne). — CORRÈZE : Sornac, au-dessus 
de Saint-Setiers (FTe Georges); Meymac, Millevaches, tourbières 
entre les Ghabannes et le grand Billoux, ce de Tarnac ; près Celles 


(Gonod et Lachenaud); marais de Viam et de Peyrelevade (Go- 


nod d’Artemare); La Cubesse ce d’Ambrugeat (G. Lachenaud); 
marécages du village d’Arpaillanges ce de Davignac (Lepetit); 
marais d’Orlac c° de Bugeat; marais du Boucard ce de Murat; 
Millevaches (Fourgeaud et Dr Puyaubert). Doit exister dans tou- 
Les les tourbières du haut Limousin (Le Gendre). 


Les baies de l’airelle myrtille et de la canneberge sont comestibles : on 


fait des fruits de myrtille des pâtisseries ; on s’en sert pour colorer le vin ; - 


_ ils fournissent aussi dans les Vosges, une très bonne eau-de-vie. Ils sont 
astringents. : 


Les enfants recherchent dans les marais le fruit de la canneberge qui a un 
goût aigrelet agréable, 


Famille LXI. — ERICACÉES 


Diffère de la famille des Vacciniées par le fruit qui est sec (capsule). 
Arbustes à feuilles verticeilées, opposées ou alternes, sessiles, entiêres. 


1. — CALLUNA 


Calice pétaloïde dépassant la corolle, à 4 divisions. Corolle campanulée à 
4 divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à 4 valves. 


847. C. vulgaris Salisbury (Callune commune). Vulg. : Bruyère 
commune: en patois Brugo. — Tige 2-8 décim., tortueuse, à 
rameaux nombreux, rougeâtres. Feuilles très petites, linéaires, 
glebres, très rapprochées, imbriquées sur 4 rengs, plus ou moins 
ciliées. Fleurs d’un rose pourpre, rarement blanches, petites, 
nombreuses, en grappes lâches, irrégulières, unilatérales. — Vi- 
vace; Juin-Septembre. Landes, bruyères, sous bois. 

CC. partout. 

Var. alba. — Le Dorat, Blanzsc (Abbé Lecler); forêt de Châ- 
teauneuf (Blancher). 


La bruyère, dit Lamy, ne vient pas sur les terrains de ligourite, traversés 
par la Roselle, la Briance et la Ligoure, 


Dei, EN 


2. — ERICA 


Calice plus court que la corolle à 4 divisions profondes. Corolle à 4 divi- 
sions. Etamines 3, Capsule à 4 loges et à 4 valves. 


848. E. vagans Linné (Bruyère vagabonde). — Sous-arbrisseau 
glabre. Tige, 4-8 décim. Feuilles linéaires, verticillées par 4-5, à 
bords roulés en-dessous. Fleurs roses axillaires en grappe termi- 
nale compacte, portées par des pédoncules filiformes plus longs 
qu’elles. Corolle aussi large que longue. Etamines saillantes.— 
Vivace; Juin-Septembre. Bois, landes, 

HAUTE-VIENNE : Aux environs des roches de serpentine du 
Cluzeeu, près Magnac-Bourg (Lamy). — NoNTRoNNAIS : Environs 
de Mareuil (des Moulins); Landes et châtaigneraies de Payzac 
(Gandoger). 


849. E. ciliaris Linné (Bruyère ciliée). Sous-arbrisseau hérissé 
de poils. Tige 3-7 décim. Feuilles très petites, ovales, blanches 
en-dessous, verticillées par 3-4, longuement ciliées. Fleurs pur- 
purines, grandes, en grappe terminale subunilatérale, portées par 
de courts pédoncules. Calice cilié beaucoup plus court que la 
corolle, Etamines incluses. Style saillant. — Vivace; Juin-Sep- 
tembre. Bois, landes humides. 

HAUTE-VIENNE : Près de la gare de Bussière-Galant, entre 
Ladignac et Saint-Yrieix, Marval (Soulat-Ribette); environs de 
Pensol (Le Gendre). — NonrronNAis : Villecourt, Bancul près 
Thiviers (Soulat-Ribette); environs de Mareuil; CG. dans les 
bruyères des sables granitiques entre le roc branlant de Saint- 
Estèphe et de la Francherie, AR. sur le chemin de Jumilhac-le- 
Grend, à La Nouaille (de Biran, des Moulins). 


850. E. Tetralix Linné (Bruyère quaternée). — Tige, 2-7 décim. 
à rameaux velus ou pubescents. Feuilles courtes, linéaires oblon- 
gues, hérissées de longs poils, verticillées par 4. Fleurs roses, rare- 
ment blanches, réunies en tête terminale, portées par de courts 
pédoncules laineux. Galice cilié. Corolle ovoïde plus longue que le 
calice. Etamimes incluses, Style un peu saillant. — Vivace; Juim- 
Septembre. Landes humides, marais, tourbières. 

C. ou GC. partout, mais plus rare que Æ. cinerea. 

Var. alba. — HaAuTEe-Vienne : Saint-Sornin-la-Marche (Abbé 
Lecler); Nedde, Rempnat (Le Gendre); à la queue de l'étang des 
Lavaudes, ce de Javerdat (Abbé Michel). — CoRRÈzE : Graf-. 
feuille ce de Champagnec-la-Nouaille (Lachenaud). Gette variété 
est assez commune dans les landes montagneuses, 


NAT 


851. E. cinerea Linné (Bruyère cendrée). — Sous-arbrisseau 
glabre ou pubérulent. Tige, 2-6 décim., très rameuse. Feuilles 
ternées, linéaires obtuses. Fleurs rouges violacées, rarement 
blanches, un peu plus longues que le pédoncule, formant une 
panicule allongée. Corolle ovoïde dépassant de beaucoup le calice. 
Etamines incluses. Style saillent. — Vivace; Juillet-Octobre, 
Landes, lieux secs, bois, talus des routes. 

C. ou CC. partout. 

Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Bords de la route près de Né- 
poulas, R. (Lamy); route de Bussière à Ladignac, talus de la route 
de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). — CREUSE : Existe (de Ces- 
sac); près de Bourganeuf (Lamy). —- CORRÈZE : Environs de Puy- 
de-Val, ce d’Espagnac (R. Fage). Cette variété se rencontre acci- 
dertellement. 


852. E. scoparia Linné (Bruyère à balais). Vulg. : Brande, 
Brumaille. — Sous-arbrisseau glabre. Tige 6-12 décim., à ra- 
meaux dressés. Feuilles verticillées par 3-4, étroites linéaires’ 
caduques. Fleurs d’un vert jaunâtre, petites, nombreuses, glo- 
buleuses, portées sur des pédoncules de leur longueur, réunies en 
grappes feuillées, allongées. Etamines incluses. Style saillant. 
— Vivace; Mei-Juin. Bois, landes, terrains incultes. 

HAUTE-VIENNE : CC. La Croix, Saint-Martial, Saint-Sornin, 
Bussière-Poitevine, etc. (Abbé Lecler); CG. à Saint-Georges-les- 
Landes (Joyeux); Les Grands-Chézeaux, la Bouic, AC. (Lafay); 
L’Age, Barrière, Charbonnières, champ de tir de Bellac (Simon); 
Isle, forêt de Veyrac, etc., R. (Lamy); CC. entre Mailhac et Lus- 
sac-les-Eglises; entre Oradour-sur-Glane et Saint-Victurnien 
(Le Gendre). — CREUSE : Non signalée. — COoRRÈZE : Brive, 
Puy-Lanty, Grotte de Siaurat, Chèvre-Cujol, Puy-Laborie, 
Jugeals, route de Curemonte à Beaulieu, AR. (Rupin). — Con-* 
FOLENTAIS : CC. (Grévelier), — NonTroNNais : Landes entre 
Mareuil et Nontron, landes de Bancul”ce de Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


Les ERICACÉES fournissent des plantes d'ornement. Nous citerons ; 

Les Arbousiers dont le fruit est comestible. 

Les Bruyères La racine de la bruyère arborescente sert à faire des pipes, 

Les Rhododendrons et les Azalées dont les magnifiques fleurs sont d’un si 
bel effet, sourtout lorsque ces plantes sont réunies en massif. 

Les abeilles recherchent beaucoup les bruyères, mais le miel qui en pro- 
vient a une couleur brune très foncé et une saveur très prononcée. 


Famille LXII, — PIROLACÉES 


Diffère de la famille des ERICACÉES à laquelle plusieurs auteurs la 
réunissent, par la corolle composéc de pétales libres. 


DEF f| + "1 En 


1. — PIROLA 


Plantes herbacées ; feuilles toutes radicales ; calice à 5 divisions ; corolle 
à 5 pétales caducs. Capsule à 5 loges polyspermes. 


853. P. minor Linné (Pirole fluette). — Tige, 1-2 décim., droite, 
simple. Feuilles ovales pétiolées, glabres. Fleurs petites roses ou 
blanchâtres en grappe terminale. Style ne dépassant pas la corolle. 
— Vivace; Mai-Juillet. Bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : Canton de Châteauneuf (Abbé Charbonnièras). 
— CREUSE : RR. Bois de la Lune près Aubusson (Païlloux); bois 
de la Villatte (Bozon); bois de Guéret (Filloux), (de Gessac); 
Aubusson, R. dernier affluent de droite du ruisseau de Chassagne; 
ruisseau de le Lune, rive droite (Jorrand et Frébault); Bellegarde, 
Felletin (Abbé Pinot). — CorRÈzE : Sur quelques points de la 
Haute-Corrèze (Lamy in Rupin). 


Cette famille n'offre d'intérêt qu'en ce que les P:roles entrent en mélange 
dans le Thé Suisse. 


Famille LXIII — MONOTROPÉES 


Fleurs hermaphrodites en grappe terminale. Galice en 4-5 sépales libres, 
Corolle à 4-5 pétales libres, prolongés en éperon. Etamines 8-10. Ovaire 
libre. Fruit sec (Capsule) à 4-5 loges. 

| 


1. — HYPOPITYS 


Herbes charnues, d'une teinte de cire, noircissant par la dessication, pa- 
rasites sur les racines d'arbres. Feuilles remplacées par des éeailles. 


854. H. multiflora Scopoli (Sucepin multiflore) Monotropa . 
Hypopitys Linné. — Souche éccilleuse, rampante. Tiges, 1-3 dé- 
cim., pubescentes ou velues. Fleur d’un beau jaune clair, à odeur 
suave, en grappe terminale penchée avent ls floraison puis re- 
dressée. — Vivace; Mai-Juillet. Forêts et bois, au pied des arbres, 
surtout des pins. 

- HAUTE-VIENNE : Limoges, bois de la Bastide (Malinvaud, Le 
Gendre); Gondat au Moulin brûlé et à Condadille; forêt de Bord, 
Saint-Just (Lamy); Jabreilles (Blanchet), La Geneytouse (Du- 
bois); Saint-Yrieix à la Roussie, à Puy-Jollet, etc. (Descomps); 
Beaubreuil, Couzeix, Beaune (Goulard); Oradour-sur-Væyres 
(Grenier). — Creuse : Les Châtres à Guéret (Laroche) Ajain 
(Abbé Bertrand); Lavergne, ce de Gentioux, la Forêt, la Chabas- 
sière (Jorrand et Frébault) ; Ghamberaud (Pailloux). — CoRRÈzE : 


of 


Bois couverts allant de Gimel à l’étang de Russaud;- bords du 
sentier de Gimel à la route de Mauriac R. (Rupin); Treignac, 
bois près du ruisseau de Lambre (Le Gendre); Ussel, bois de 
Mareuil (Gonod d’Artemare). — NoNTRONNAIS : Piégut, châtai- 
gnereies, bois taillis, R. (Soulat-Ribette). 


A citer, dans éette famille, la Sarcode sanguine, dont la couleur rouge 
sang se détache sur le tapis blanc de neige dans laquelle elle croît. 


| 


Sous-classe III. — COROLLIFLORES 


Famille LXIV. — UTRICULARIÉES 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 2-5 divisions. Corolle bila- 
biée, à lèvre inférieure prolongée en éperon. Etamines, 2, incluses. Style, 1, 
court. Capsule à 1 loge polysperme. 


1. — PINGUICULA 


Calice à 5 divisions. Herbes à feuilles aériernes, entières. Hampes uni- 
flores. 


855. P. vulgaris Linné (Grassette commune). Vulg. : Herbe 
grasse, herbe huileuse, Langue d’oie. — Plante de 5-10 cent. 
Feuilles ovales, oblongues, obtuses, grasses, toutes radicales en 
rosette. Fleurs d’un violet rougeâtre. Pédoncule glabre. — Vi- 
vace; Mai-Juin. Marais tourbeux. 

CREUSE : CG. à Clairavaux (Pedon). 


856. P. lusitanica (Grassette du Portugal). — Plante de 5-8 cent 
Fleurs d’un blanc un peu rosé. Pédoncule pubescent, glanduleux. 
— Vivace; Juin-Septembre. Marais tourbeux. 

CONFOLENTAIS. — Pâturages marécageux de la Charentoine, 
ce de Lessac, de chez Dabut, c° de Manot, RR. (Crévelier). — 
NonTronNNais : Environs de Mareuil (des Moulins). 


2. UTRICULARIA 


Calice bilabré. Herbes submergées, flottantes. Feuilles multifides, capil- 
laires, munies d’utricules remplies d'air. Fleurs jaunes en grappes lâches. 
Pédoncule long, nu, aérien. 


857. U. vulgaris Linné (Utriculaire commune).— Plante de 3-5 
décim. Feuilles à segments finement dentés épineux. Pédoncule 
d’un rouge brun. Fleurs à corolle d’un beau jaune dont la lèvre 


Re 


supérieure égale environ le palais. — Vivace; Juin-Août. Ruis- 
seaux, étangs, mares. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux. 
Chamberaud (Pailloux). Etang du Château d'Eau, gare de Saint- 
Fiel, GG. (Sarrassat et Le Gendre). Etang de Gentioux (Jorrand 
et Frébault). — Corrèze : Mares de Tujac entre la Corrèze et 
le pont du chemin de fer, sur la route de Bcrdeaux. AC. (Rupin). 
Le Four à Chaux (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : Ruisseau des 
Roufferies, étangs de Cloire, c® de Lessac, du Mas-du-Puy, c° 
d’Hiesse, du Mas-du-Breuil, et de Confolens ; le Clain, après Hiesse 
AR. (Crévelier). — NonTronNaIs : Etang des Ribières, étang de 
la tour de Piégut (Soulat-Ribette). ï 


858. U. neglecta Lehm, (Utriculaire oubliée). — Diffère de 
U. vulgaris par le pédoncule qui est d’un rouge pâle et par la 
lèvre supérieure de la corolle égalant 1 fois 14 le palais. — Vi- 
vace; Jum-Août. Etangs, ruisseaux, eaux paisibles., 

HAUTE-VIENNE : Grand étang de Muret; Moulin de Baron sur 
la Tardoire, R.; G. dans une pêcherie à côté de ce moulin (Lamy); 
Limoges (Abbé Lecler). Dans un affluent du Vincou, non loim de 
Thouron (Soulat-Ribette). — CREUSE : Chamberaud (Pailloux) 
Lâge près du Grand-Bourg, Faux-la-Montagne (de Cessac). 


859. U. minor Linné (Utriculaire naine). Plante très grêle de 
1-2 décim. Fleurs petites d’un jaune pâle. — Vivace; Jum-Août. 
Etangs, pêcheries. 

HAUTE-VIENNE : Pêcherie près Bonnefond; C. sur certains 
points, notamment près de Saint-Léonard (Lamy); Le Dorat 
(Abbé Pinot); Petit étang du Ris-Chauveron (Souché); Etang de 
Sauzet ce de Saint-Martial (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux); RR. étang de Chamberaud (Pailloux); Grand-Bourg 
(Abbé de Gessac). —'CorRÈzE: R. dans ce département (Lamy); 
Champs de Brach, R. (Rupin). — ConroLenTais: Trou des car- 
rières de Chez-Danger ce de Lessac ; étang du Mas-du-Breuil et de 
Brillac, R. (Crévelier). — Nontrronnais: Etangs des environs de 
Piégut (Soulat-Ribette). Ce botaniste dit que cette espèce, bien 
que très commune dans nos contrées, n’y fructifie pas. 


- Les Grassettes et les Utriculaires sont des plantes carnivores, mais leur 
action ne s’excerce pas de la même façon. Chez la Grassette, c'est la feuille 
onctueuse qui retient l'animal et qui relève les bords de son limbe pour : 
renfermer sa proie, Les Utriculaires agissent sur les insectes, notamment sur 
les alevins, par leurs utricules qui sont des feullles transformées munies 
d'une ouverture et de poils, ces derniers servant, d’après Moseley, à propul- 
ser l'animal dans la vessie où il commence à s'engager. 

Les feuilles de la Grassette commune sont utilisées pour soigner les 
coupures et les crevasses du pis des vaches. 


SM 


Famille LXV. — PRIMULACÉES 


Fleurs hermaphrodites régulières. Caliee à 4-5 divisions; corolle à 4-5 lobes. 
Etamines 4-5, opposées aux lobes de la corolle. Style, 1. Capsule à 1 loge 
polysperme. 


1. — HOTTONIA : 


Calice et corolle à 5 divisions. Etamines 5. Plante aquatique. Feuilles 
submergées pinnatisiquées 


860. H. pa'usiris Linné (Hottone des marais). Vulg. : Mille- 
feuille aquatique. — Plante de 5-8 décim.., glabre. Tige aérienne 
nue, fistuleuse terminée par 3-4 verticilles de fleurs d’un blanc 
rosé. — Vivace; Mai-Juin, Eaux stagnantes surtout dans les 
terrains calcaires. 

HAUTE-VIENNE : Dans un fossé près de l’étang de la Belle- 
Perche au Ris-Chauveron (Lamy). — CoNFoLENTAIS : Fossés 
du Clain, au-dessous d’Hiesse, de la Gharente vers Alloue (Cré- 
velier). 


2. — PRIMULA 


« 


Calice à 5 dents. Coro'le à 5 lobes, à long tube dilaté. Etamines 5, in- 
cluses. Capsule non soudée avec le tube du calice. Feuilles toutes radicales. 


861. P. officinalis Jacquin (Primevère officinale), Vulg. : Pâ- 
quette, Coucou, Coqueluchons. -— Feuilles ovales, oblongues, 
crénelées, brusquement contractées en pétiole. Hampe, 7-3 décim., 
pubescente, terminée par une ombelle multiflore. Fleurs odoren- 
tes. Corolle à limbe petit, 8-12Mm, concave, Jaune vif avec 
5 taches orangées à la base. — Vivace; Mars-Mai. Prés, bois, 
lieux frais. 

C. ou CC. partout. 

La variété à fleurs d’un rouge orangé a été trouvée près d'’Isle 
par Malinvaud, 


862. P. grandiflora Lamarck. (Primevère à grandes fleurs). 
Vug. : Suzannes, Coucou, Printemps jaune. — Feuilles obovales 
insensiblement atténuées en pétiole ailé, velues en-dessous, 
Hampe, 6-15 centim., velue laineuse, uniflore, Corolle à limbe 
grand, 30m environ, plan, jaune soufre avec 5 tâches orangées, 
— Vivace; Mars-Avril., Taillis, haies, bords des prés. 

HAUTE-VIENNE : Marval (Abbé Lecler), — NoNTRONNAIS : 
Au-dessus de l’étang neuf de Piégut; environs de Thiviers. AR. 
(Soulat-Ribette). 


ns 


863. X P. variabilis Goupil (Primevère variable).— Feuilles oblon- 
gues ou obovales obtuses, crénelées, msensiblement contractées 
en pétiole. Hampe, 1-4 décim., velue, terminée par une ombelle 
multiflore. Fleurs faiblement odorantes. Calice vert blanchâtre 
à divisions aiguës, Corolle à limbe’ assez grand, 20-30mm, plan, 
jaune avec 5 tâches plus foncées à la base. — Vivace; Mars-Mai. 
Bois. coteaux, haies. 

CoNFoLENTAIS : Bords de l’Issoire aux Ribières (Crévelier). 
Les auteurs considèrent cette plante comme étant un hybride 
des P. offlcinalis et P. grandiflora. Or, dit Thibaud, le P. grandi- 
flora n’a jamais été rencontré en ce lieu, {mais il peut avoir élé 
cutive dans le voisinage; d’ailleurs certains botanisles doulent de 
l’hybridilé de celle espèce). — NonTRoNNAIs : Bois dans les envi- 
‘rons de Planeau, près Thiviers (Soulat-Ribette) ; parmi les pierres 
et les ronces d une haie, à Mareuil (Abbé Meilhez in des Moulins). 


864. P. elatior Jacquin (Prianevère élevée). — Feuilles ovales 
ou .oblongues, ondulées crénelées, velues en dessous. Hampe, 
2-4 décim., velue, terminée par une ombelle multiflore : corolle 
à limbe moyen, 12-20m/m, presque plan, jaune soufre, sans 
taches orangées. — Vivace; Mars-Mai. Prés montueux, bords des 
rivières, haies. 

HauTE-VIENN& : Pierrebuffère: C. sur les bords de la Briance, 
près de l’Aïguille; AC. sur les bords de l’Aiïxette à Aïxe (Lamy); 
AR., Saint-Sornin-la-Marche ; CC. sur les bords de la Vienne et du 
Taurion, entre Saint-Martin et Saint-Priest (Abbé Lecler); Les 
Courrières, La Londonnière c® d’Oradour-Saint-Genest, Mont- 
bon ce de Saint-Martin-le-Mault, Saint-Laurent-les-Eglises 
(Le Gendre); Le Puy-Moulinier c° dè Panazol (Goulard). — 
CREUSE : C. (Abbé de Cessac). — CorRÈzE : Bords de la 
Corrèze, île du Griffolet, Cosnac. vallée de la Loire, CC., bords 
de la Corrèze à Tulle, CC. (Rupin), boras de la Cascade à Bort, 
AR. (Girard); C. à Cornil et à Chameyrat (DT Puyaubert). — 
CONFOLENTAIS : Bords du Goire, de l’Issoire et de la Maradène 
(Crévelier); AC. dans les prés des bords de la Bonnieure à Cherves- 
Châtelars (Thibaud). 

De Gessac signale dans la Creuse une forme à fleurs orangées 
à la base, qui ne peut être rapportée au P. variabilis, sa capsule 
dépassant le calice. 

Martin a trouvé à Glénic (Creuse), sur le bord d’un ruisseau, un 
pied de P. elatior, dont les fleurs étaient portées par des pédon- 


cules uniflores partant du collet de la racine {P. elalior var. 
acaulis ). | 


8 


nique 


3. — LYSIMACHIA 


Tige feuillée. Fleurs jaunes. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes, à tube 
très court, à limbe dépassant le calice. Etamines 5, Capsule globuleuse, poly- 
sperme, non soudée avec le tube du calice. 


865. L. vulgaris Linné (Lysimaque commune). Vulg. : Herbe 
aux corneilles, grande Lysimaque, Chasse-bosse. — Tige, 8-10 
décim., pubescente, rameuse, dressée. Feuilles ovales lancéolées, 
opposées, alternes, Lernées ou quaternées. Fleurs en panicule 
terminale, —— Vivace; Juin-Septembre. Bords des rivières. 

C. ou CC. partout. 


866. L. Nummularia Linné (Lysimague nummulaire). Vulg. : 
Herbe aux écus. Herbe qui tue le mouton, Douve, Monnayère. — 
Tige, 1-6 décim., couchée, rampante, glabre. Feuilles orbicu- 
laires, opposées, un peu pétiolées. Fleurs assez grandes, solitsires, 
axillaires, opposées, à pédoncule ne dépassant pas la feuille, 

CREUSE : Cat. Pailloux : RR. Châtelus (de Cessac). Etang des 
Landes, Ligneaux ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — : 
CorrÈzE : Vallée de Planchetorte, entre Ressaulier et Roche de 
Bouisse:; Sainte-Féréole au-dessous de la Jouanie; Ussac ; Beau- 
lieu, bords de la Dordogne; Brivezac ; Chenaliers, AC. (Rupin); C. 
à Cornil et Chameyrat, plus rare à Corrèze (Fourgeaud et Dr 
Puyaubert).-CoNFOLENTAIS : Prairies du Goire, de l’Issoire, de 
la Vienne, etc., le long de presque tous les ruisseaux (Crévelier). — 
NonNTRONNAIS : Environs de Thiviers, C. (Soulat-Ribette). 

Nous croyons avoir rencontré cette plante dans la Haute-Vien- 
ne, mais. la considérant comme une vulgarité, nous n’avons noté 
aucune localité et nous n’avons mis en herbier aucun individu du 


département. 


867. L. nemorum ({Lysimaque des bois). -— Tige radicante 
couchée, puis redressée. Feuilles ovales aiguës, opposées, très en- 
tières, très glabres. Fleurs petites, solitaires, opposées, à pédon- 
cule filiforme dépassant la feuille. — Vivace; Mai-Juillet. Bords 
des ruisseaux et des rigoles dans les lieux couverts et humides 
des bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : CG. dans la partie montagneuse du départe- 
ment. Saint-Bonnet-la-Marche, bords de la Brame à Thiat (Abbé 
Lecler); Marginier, e° de Janailhac (Lachenaud); bords de la 
Briance à l’Aiguille (Goulard); bois à Sauviat (Le Gendre). — 
CREUSE : Cat. Pailloux C. (de Cessac). — CorRÈzE : C. ou AC. — 
CONFOLENTAIS : Bois des Cygnes, le long du ruisseau d’Ansac 


CSN VER 


(Mai 1856); n’a pas été retrouvée depuis (Crévelier). — NONTRON- 
NaAIS : Bois taillis de Razac, sur les bords d’un petit ruisseau près 
du moulin de Pierrefitte ce de Thiviers; moulin de la minoterie à 
Nontron (Soulat-Ribette). 


4. — CENTUNCULUS 


/ 


Calice à 4 divisions. Corolle urcéolée à 4 lobes aigus. Etamines, 4, saillan- 
tes. Capsule globuleuse. 


868. — C. minimus Linné (Gentenille naine). — Plante glabre. 
Tige, 2-8 décim., très grêle, rameuse, dressée. Feuilles presque 
sessiles, ovales, entières. Fleurs axillaires, très petites, blanches 


ou rosées. — ©; Juin-Septembre. Bords des étangs, pelouses 
humides. 

HAUTE-VIENNE : R. (Lamy). CC. dans les marécages à Ey- 
moutiers (Duris). — CREUSE : AR. (F1. centr.) (de Gessac). —- 


Corrèze : Millevaches. RR. (Rupin). 


5. — ANAGALLIS 


Calice à 5 lobes. Corolle rotacée à 5 lobes, à tube presque nul. Etamines 5 
à filets velus. Capsule globuleuse,. 


869. À. arvensis Linné (Mouron des champs). Vulg. Mouron 
rouge. — Tiges, 1-3 décim., rameuses, anguleuses, diffuses. 
Feuilles ovales, lancéolées, sessiles. Pédoncules dépassant 
la feuille. Fleurs rouges; pétales ciliés, glanduleux; calice plus 
court que la corolle. Varie à fleurs blanches, carnées ou d’un rouge 
violet. — © ; Mai-Juillet. Champs cultivés. 

G. ou GC. partout. R. dans les environs d’'Eymoutiers (Duris). 
Variétés à fleurs roses, blanches, ou rouges seulement à la base, 
au Dorat (Abbé Lecler). 


870. À. cærulea Schreber (Mouron bleu). — Diffère du précé- 
dent par le calice égalant la corolle, les pétales bleus simplement 
denticulés. Varie à fleurs blanches ou bleues à gorge rouge. — 
© ; Juin-Octobre. Champs pierreux, plus spécial au calcaire. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aïxe, etc. R. (Lamy). Cette espèce, dit 


_Malinvaud, ne se rencontre que dans des localités voisines de 


Limoges où se montrent des plantes réputées calcicoles. — CREU- 
SE : Cat. Païlloux. L'abbé de Cessac dit qu'il n’a rencontré dans 
le département que les variétés du A. arvensis. « La confusion 
résulte de ce que les deux espèces présentent des fleurs de la même 


= — 


couleur et que souvent on ne tient pas compte de la longueur du 
calice et de la forme des pétales ; nous croyons que l’A. cærulea 
n'existe pas dans les parties de la région nettement granitiques 
(Le Gendre). — Corrèze : CC. dans les champs calcaires du dépar- 
tement (Rupin). Parc de l’ancien évêché de Tulle (Fourgeaud et 
Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : Gà et là, mais beaucoup plus 
rare que À. arvensis (Grévelier). — NoNTRONNAIS : C. environs 
de Väraignes, Saint-Pardoux, Thiviers, etc. (Soulat;Ribette). 


871. À. tenella Linné (Mouron délicat). — Tiges, 5-15 centim.. 
filformes, rampantes, radicantes. Feuilles petites, subordiculai- 
res, un peu pétiolées. Fleurs rose tendre, à veines plus foncées: 
sépales beaucoup plus courts que la corolle, — Vivace; Juin-Août. 
Lieux tourbeux et marécageux. 

CG. ou CG. partout. 


6. — SAMOLUS 


Calice et corolle à 5 divisions. Etamines 5. Calice adhérent à l'ovaire. 


872. S. Valerandi Linné (Samole de Valérandus). — Souche 
fibreuse. Tige dressée, 2-6 décim., glabre, peu rameuse. Feuilles 
glabres entières, les radicales pétiolées, en rosette, spatulées, les 
caulinaires alternes, oblongues, presque sessiles. Fleurs blanches, 
petites, en grappe terminale, — Vivace; Juin-Août. Lieux hu- 
mides, bords des fossés. 

HAUTE-VIENNE : M. Simon croit avoir aperçu cette rlante 
dans les environs de Bellac. — CoRRÈzE : Rochers humides au- 
dessous des grottes de Mourajou près Nouailles, AR.; vallée 
d’Entrecor, avant d'arriver au Soulier ee de Chasteaux, R ; Meys- 
sac (Rupin). Puy-Laborie (de Lépmay). — GONFOLENTAIS : rigole 
humide d’un pré sur les bords de la Bonriecure, près de Chasse- 
neuil (Thibaud). 


Les Primulacées ne sont intéressantes que comme plantes d'ornement. 
Nous citerons : les Primevères, les Oreilles d’ours, la Primevère de Chine, les 
Cyclamens, les Lysimaques. 

À propos des Anagallis (Mouron) disons qu’il ne faut pas confondre ces 
plantes, qui sont vénéneuses, avec le mouron des oiseaux qui est une stellaire 
(CARYOPHYLLÉES). 

On peut rencontrer dans quelques pays du Limousin, le Plaqueminier 
de Virginie (Diospyros virginiana Linné), appartenant à la famille des 
ÉBÉNACÉES et à un genre qui fournit le bois d’ébène et les kakis (D. kaki 
Linné), fruits comestibles qu’on cultive en Espagne, en Algérie et dans le 
midi de la France, 


— 97 — 


Nous avons reçu de M. Duchâteau des branches de Plaqueminier de Vir- 
ginie, provenant du village de Lagorce, c° de Châteauponsac. L’arbuste a 
été apporté en et endroit il ÿ a une cinquantaine d’années par un soldat 
avant fait la campagne d'Italie. 


Famille LXVI. — OLEACÉES 


Arbres ou arbustes à feuilles opposées. Fleurs hermaphrodites ou uni- 
sexuées, régulières. Calice à 4 divisions. Corolle à 4 divisions, quelquefois 
nulle. Etamines 2. Style 1. Fruit charnu (baie), sec déhiscent (capsule) ou 
sec indéhiscent (Samare). 


1. — FRAXINUS 


Fleurs polygames ou dioïques. Calice nul; coroiie nulle ou à 4 divisions 
Fruit indéhiscent. (Samare). 


873. F. excelsior Linné (Frêne élevé). — Arbre élevé. Feuilles 
imparipinnées, à folioles presque sessiles,, lancéolées-acuminées, 
glabres en-dessus, velues en-dessous. Fleurs rouge-verdâtre, 
sans calice ni corolle, disposées en panicule. Samares glabres, 
oblongues, tronquées échancrées au sommet. — Avril. Bois frais, 
bords des routes et des avenues. 

Cultivé. Commun un peu jartout. 


Le F. Ornus Linné (Frêne à fleurs\ dont les iolioles des feuilles sont pétio- 
lulées et dont les fleurs ont des pétales blancs étroits, est souvent planté en 
bordure sur les routes. Juge de Saint-Martin dit que le Frêne à fleurs a 
l'avantage, sur le Frêne commun, de ne jamais être attaqué par les cantha 
rides. : 


2. — LILAS. 


Feuilles simples. Fleurs eomplètes, hermaphrodites. Calice petit à 4 dents. 
Coroiie à tube long, à limbe ouvert à 4 lobes. Capsule ovoïde comprimée. 


874. L. vulgaris Lamarck (Lilas commun). Syringa vulgaris 
Linné. — Arbrisseau élevé. Feuilles opposées, pétiolées, glabres, 
cordiformes ovales acuminées. Fleurs, d’une odeur suave, violettes 
ou blanches, en panicule fournie. — Avril-Mai. Cultivé, quel- 
quefois naturalisé. 

Cultivé partout. Naturalisé dans les haies ou sur les vieux 
murs. 

Le Lilas vulgaire peut prendre de grandes dimensions. Il en 
existait autrefois à Limoges, dans l’avenue Montmailler, un exem- 


Re 


plaire qui avait 7 mètres de diamètre et couvrait une surface de 
12 mètres de diamètre. 

A titre de curiosité, citons l’existence, dans un jardin dela ce 
des Billanges (Haute-Vienne), à 403 mètres d'altitude d’un lilas 
fleuri le 23 novembre 1899. Les panicules étaient fort courtes, 
mais les fleurs, d’un lilas pâle, présentaient un développement 
complet. Le mois de novembre 1899 fut relativement très chaud. 


On cultive aussi le Lilas de Perse (Syringa pers'ca Linné) qui diffère du 
précédent par son port plus grêle et par sa panicule plus lâche. 


3. — LIGUSTRUM. 


Feuilles simples. Fleurs hermaphrodites, complètes. Calice petit à 4 dents. 
Corolle à tube court, à limbe à 4 lobes. Baies globuleuses. 

879. L. vulgare Linné (Troène commun). Vulg. Bois noir. — 
Arbrisseau très rameux. Feuilles glabres, oblongues lancéolées, 
entièræ, opposées. Fleurs blanches à odeur suave, en panicule 
terminale. Baies noires. —Juin-Juillet. Dans les haïes et les bois. 

CG. ou CC. partout. Toutefois, d’après Crévelier, il ne serait 
qu'assez commun dans le Confolentais. 


La plante la plus intéressante de cette famille est l’Olivier dont on connait 
les usages. 

Parmi les jasmins, nous citerons le jasmin blanc et le jasmin indigène 
(Jasminum fruticans) à fleurs jaune-vif, inodores, qu’on rencontre quelque- 
fois échappé des jardins. Nous l'avons trouvé dans ces conditions à Bellac. 

Le Syringa ‘ou Lilas), qu'il ne faut pas coniondre avec le Seringat, est très 
recherché en raison de ses jolies fleurs printannières. 

Le bois de Frêne est très dur. On en ait des manches d’outii. des chaises, 
et:., etc. 

Le bois dé Troène fournit un charbon empioyé autrerois dans la fabrica- 
tion de la poudre à canon. Les baies de cet arbuste fournissent une matière 
colorante qui sert à frelater le vin. 

Les fleurs de Frêne sont fréquemment visitées par les abeilles. 


Famille LXVII. — APOCYNÉES 
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes. 


Etamines 5 alternant avec les lobes de la corolle. Style 1. Fruit formé de 1-2 
follicules. 


1. — VINCA 


Corolle en sousoupe à tube long. Style en anneau, surmonté d’une touffe 
de poils. Plantes à feuilles persistantes d’un vert luisant. 


209" 


876. V. minor Linné (Pervenche à petite fleur.) Vulg. : Violette 
de serpent. — Tiges couchées radicantes, les florifères redres- 
sées. Feuilles coriaces, glabres, ovales elliptiques, courtement 
pétiolées. Fleurs bleues, rarement blanches; calice à lobes 
courts. — Vivace; Mars-Mai. Bois, haies, lieux couverts. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Catal. Pailloux. C. 
(de C:ssac). Forêt de Chabrières (Sarrassat); environs d’Aubus- 
son (Jorrand et Frébault); Néoux, Sainte-Feyre-la-Montagne. 
vers le Breuil (Rothkegel). — CorRÈZE : Panpan sur la route de 
Varetz, Cousage, Laroche, Turenne à Gontoule. C. (Rupin); Ar- 
gentat, Gô, Chadirac (Vachal); Darazac, AR. (Laygue); Les 
Bordes (de Lépimay). — COoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC. 
Crévelier et Soulat-Ribette). 


877. V. major, Linné (Pervenche à grande fleur). — Plante plus 
robuste que la précédente. Feuilles plus grandes, ovales pointues, 
cilées sur les bords. Fleurs grandes, d’un beau bleu. Calice à 
lobes linéaires ciliés. — Vivace; Mars-Mai. Haies couvertes et 
humides. 

HAUTE-VIENNE : Au Boucheron près de l’Aiguille, RER. 
(Lamy); AC., Samt-Bazile, jardin de l’école (Rodeau). — CREU- 
SE : Aubusson, subspontané autour de la fontaine de Chabas- 
sière (Jorrand et Frébault). — CorRëèzE : Petit vallon eprès 
Mallemort, près le Griffolet, R. (Rupin); Argentat, Moulin-Bas, 
R. (Vachal). -— CONFOLENTAIS : Cà et là dans quelques jardins 
où la plante s’est acclimatée (Crévelier). — NONTRONNAIS : For- 
ges d’Etouars (Soulat-Ribette); plusieurs localités aux environs 
de Mareuil (des Moulins). 


Outre les pervenches, on cultive le Laurier-rose, dont il faut se défier 
parce que ses feuilles renferment de l’acide prussique à assez forte dose. 

A signaler encore dans cette famille, les Strophantes, dont les grains ren- 
ferment un violent poison utilisé autrefois par les nègres de l'Afrique pour 
enduire la pointe de leurs flèches. 


Famille LXVIIL. — ASCLÉPIADÉES 
Calice et corolle à 5 divisions; 5 étamines à filets soudés en tube et prolon- 
gés au sommet en un appendice. Ovaire supére à 2 carpelles; 2 styles réunis 
en un large stigmate. Fruit folliculaire. Graines plumeuses. 


1. — VINCETOXICUM. 


Couronne staminale charnue, émettant 5 lobes courts; follicules lisses, 
lonsuement acuminés. 


2400 22 


878. V. officinale Mœnch (Dompte-venin officinal). — Tige, 
3-8 décim. simple, très feuillée, cylindrique. Feuilles ovales, ai- 
guës, opposées, cordiformes, courtement pétiolées. Fleurs blan- 
ches ou jaunâtres, en petits bouquets axillaires. — Vivace; Juim- 
Septembre. Bois secs, lieux pierreux, coteaux incultes, surtout 
dans les terrains calcaires. 

HauTE-ViENNE : C., dit Lamy; clairsemé, dit Malinvaud. 
Nous paraît, en effet, plutôt rare. Parmi les roches de serpentine 
de la Flotte et du Cluzeau (Lamy), Condat sur les bords de la 
Vienne, Limoges, jardins hauts du grand séminaire sur des dé- 
combres, Marval, bords du Bandiat (Abbé Lecler); bords de la 
Gorre, près du moulin de Champagnac (Pouyaud); dans l’île de 
l’Aumônerie, ce d’Aixe (de Villelume); bords de la rivière au Pa- 
lais (Goula:d). — GREUSE : Cat. Pailloux, R., rive gauche de la 
Creuse, au-dessous de Glénic, Saint-Laurent (Neyra); Aubusson 
(Janin); Chambon (Abbé Lascaud in de Gessac); Ajain (Abbé 
Pinot); Lourdoueix-Saint-Pierre, rochers sur les bords de la pe- 
tite Creuse, au-dessous de Ligneaux, Chambon-Sainte-Croix 
(Martin); Aubusson, RR. à Bauze, à la Salesse voie Sarrazine 
(Jorrand et Frébault), bois de Charras (Sarrassat); Boussac, 
bords de la petite Creuse (Lafay). —— GorRÈzE : Noailles, vallée 
d'Entrecor, Laroche, Cousage, Lissac, Jugeals, Nazareth, Tu- 
renne, rochers de Briat, Ayen., Issandon, Juillac, Obasine, Beau- 
lieu, Brivézac, Chenaliers, G. (Rupin); Argentat, Saulières, Eys- 
set, AC. (Vachal); C. à Tulle (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — 
CONFOLENTAIS : Saïnt-Claud et le calcaire, AG. (Crévelier). — 
NONTRONNAIS : Bois des coteaux calcaires de la Jomélière près 
Nontron, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 

879. V. laxum Bartl. — Diffère du précédent par ses feuilles 
moyennes plus étroites et longuement acuminées. Corolle blan- 
châtre à lobes enroulés sur les bords. -— Vivace; Jum-Août. Bois 
et buissons. 

CONFOLENTAIS : RR. Trouvé une seule fois dans l’île de Saint- 
Germain (Crévelier); c£ d’Esse, au pied du château du Diable, 
sur les bords de l’Issoire, dans l’anfractuosité des rochers ; bords 
de la Vienne, en face la Grange Cambourg; ce de Lessac, rive 
gauche de la Vienne, entre le ruisseau de Négrat et la pointe de 
l’île de Saint-Germain (Thibaud). 


2. — ASCLEPIAS. 


Couronne staminale à 3 folioles en cornet, émettant chacune un appendice 
subulé. Foilicules hérissés, 


x MN — 


880. A. Cornuti Decaisne (Asclépiade de Cornuti). Vulg. : Herbe 
à la ouate. — Tiges, 8-12 décim., droite, simple. Feuilles opposées, 
grandes, elliptiques, oblongues. Fleurs blanches mêlées de rouge. 
— Vivace; Juin-Août. Plante originaire de Virginie, naturalisée 
çà et là. 

HaurTe-ViEnE : Naturalisé dans les hauts jardins du grand sé- 
minaire de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : Naturalisé à 
Guéret (Abbé de Gessac). | 


Les AsCLÉPIADÉES renferment ün suc laiteux qui donne à plusieurs de ces 
plantes des propriétés vomitives, purgatives, toniques ou stimulantes. Le 
Gonolobus condurango a été signalé comme étant propre à guérir le cancer : 
et les morsures des serpents. 

Les poils qui recouvrent les graines des AscLéPIADÉES constituent la soie 
végétale. 

On cultive dans nos jardins, comme plante d'ornement l’Asclepias Cornuti. 


Famille LXIX. — GENTIANÉES 


Fleurs hermaphrodites régulières. Calice et corolle à 4-5 divisions, rare- 
ment 6 12, 4-8 étamines. Ovaire libre. 2 styles soudés et formant alors un 
style simple. Capsule à 1-2 loges polyspermes. 


1. — ERYTHRÆA. 


Calice tubuleux à 5 divisions linéaires. Corolle en entonnoir à 5 divisions; 
5 étamines; style filiforme. Capsule cylindrique aiguë. 


.881. E. Centaurium Linné (Erythrée Centaurée). Vulg. Petite 
centaurée, herbe à la fièvre. — Plante glabre. Tige, 1-6 décim., 
dressée, tétragone. Feuilles radicales -obovales, en rosette, les 
caulinaires oblongues, sessiles. Fleurs roses, rarement'blanches, 
en cyme dichotome, corymbiforme; calice de moitié plus court 
que le tube de la corolle. — ©; Juin-Septembre. Landes, pâtu- 
rages, bois, prairies, bruyères. 

HAUTE-VIENNE : C. parfois à fleurs blanches (Lamy); RR. 
Legaud ce d’'Eymoutiers (Duris). —CREUSE : Cat. Pailloux, ab 
son, Gouzon, Chambon, Mouchetard, Saint-Dizier-les-Domaines, 
etc. (de Cessac); RR. à Aubusson dans le bois de Confolens, entre 
l'arbre de la Vierge et le moulin de Batte (Jorrand et Frébault). - 
CorrÈze : Ayen, Puy de Pampelonne, AR; Bort, route d’Ussel, 
R. (Rupin); Argentat, Ceuilles, Croisy, AG. (Vachal); Darazac, 
AC. (Laygue) ; C. à Tulle, R. à Corrèze (DT Puyaubert); Saint- 
Cernin (Farges); Variété blanche à Moriolles (de Lépinay). — 


9 


— 102 — . 


ConFoLEeNTaAIs : CC. (Crévelier). — Ainsi que le dit de Cessac, la 
les stations de cette plante sont très variables; elle disparaît 
quelquefois de localités où elle était très abondante. 

Var. capilata Koch. — Plante Hrapie à fleurs sessiles en co- 
rymbe compact. 

HauTE-ViENNeE : Forêt de Châteauneuf (Blanchet). Loris 
ZE : Environs de Puy-de-Val, ce d’Espagnac (R. Fage). — Con- 
FOLENTAIS : Châtaigneraie des Fantaisies c® de Chabanais (Le 
Gendre). 


882. E. grandiflora Biv. (Erythrée à grandes fleurs). — Plante 
plus élevée que la précédente à fleurs pédicellées, en ass cyme; 
corolle rose, grande et large. 

CorRÈzE : Bort, vallée de la Dordogne (Gonod d’Artemare), 
N'ayant pas en om de plantes de cette station, nous ne don- 

nons cette indication qu'avec doute. 


883. E. pulchella Fries (Erythrée élégante). — Tige 5-15 cent. 
rameuse dès la base; feuilles inférieures elliptiques, les supé- 
rieures plus longues. Fleurs roses, rarement blanches en cyme 
dichotome. — © ou bisannuelle, Pelouses humides, lieux sablon- 
neux. | 

HAUTE-VIENNE : C. parfois à fleurs blanches (Lamy). — CREU- 

E: RR. Saint-Sulpice-le-Guéretois (Filloux in de Cessac). — 
CorRÈzE : Bords de la route de Brive à Varetz, AR.; route de 
Donzenac à Allassac; Ayen, Pampelonne, C.; Larche, entre la 
Roche et la Ménagerie, Soulié de Chasteaux, AC. (Rupin). 


2. — CICENDIA. 


Calice campanulé à 4 divisions, corolle à 4 lobes, à tube court; 4 étamines; 
style filiforme; capsule à une loge. 


884. C. filiformis Delarbre {Eracum filiforme Willd.) (Cicen- 
die filiforme). — Tige, 4-16 centim., grêle, simple ou peu ra- 
meuse, à rameaux dressés ; feuilles inférieures oblongues, les cau- 
linaires linéaires subulées. Fleurs jaunes, petites, longuement 
pédonculées, en cyme lâche. Calice à lobes triangulaires. — 
©; Juillet-Septembre. Landes marécageuses, terres humides, 
bords des étangs. 

HAUTE-VIENNE : G. dans une terre à seigle très voisine des 
argiles calcaires de Saint-Bazile, Bellac, Ambazac; château de 
Ligoure ce du Vigen; Châlus (Lamy); étang du Domaine ce de 


— 103 — 


Thiat; fossé de la route de Saint-Sornin ce du Dorat (Abbé 
Lecler); Saint-Priest-Taurion (Malinvaud). Pré marécageux à 
gauche de la route de la Fabrique ce de Saint-Junien (Le Gendre); 
Linards, Saint-Genest (Abbé Charbonniéras); dans une bruyère 
humide à Marval (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cà et là. Le Mau- 
puy, près Guéret; Grand-Bourg; Chardeix près Saint-Vaury; 
Ceyroux, etc. (de Cessac); Chamborand (Pailloux); Villameilla, 
près Saint-Laurent, Charsat près Guéret, Méasmes et Mouzerol'es ; 
doit être C., échappe eux regards par son exiguité (Martin); Clai-- 
ravaux, AR. (Pedon). — Corrèze : Landes marécageuses de 
Tujac, entre la Corrèze et le pont du chemin dé fer sur la route de 
Bordeaux c° de Brive (Rupin). — ConNFoLENTAIS : R. Les Rouf- 
‘feries ce de Lessac, sur un chemin allant aux Vieilles forêts (Cré- 
velier) ; étang des Sèches à Confolens (Thibaud). — NoNTRONNAIS : 
Bords du grand étang de Saint-Estèphe (Soulat-Ribette). 


885. C. pusilla Griesbach. (Cicendie naine). — Tige, 2-10 cent. 
rameuse dès la base, à rameaux étalés ; feuilles linéaires lancéo- 
lées. Fleurs .blanc-jaunâtre ou rosées, assez longuement pédon- 
culées. Calice à divisions linéaires. — ©; Juillet-Septembre. 
Landes humides pelouses mouillées en hiver, bords des étangs. 

HAUTE-VIENNE : Le Dorat, Eymoutiers, \l’Aumônerie ce 
d’Aixe (Lamy); sables de l’étang du Riz-Chauveron ce d’Azat 
(Lamy et Le Gendre); Dinsac (Abbé Pinot). — CREUSE : Felle- 
tin (Abbé Pinot). — Corrèze : Mares et petits fossés des prés à 
Tujac ce de Brive, AR. (Rupin). — ConFoLeNTaAIS : Etang des 
Séches à Confolens (Thibaud). — Nonrronnais : Bords de 
l'étang neuf de Champniers, de l'étang Groulier, etc.; lieux hu- 
mides sur les bords de la route de Bussière, près le premier village 
du côté de Piégut ce de Bussière-Badil; bords du grand étang 
de Saint-Estèphe (Soulat-Ribette). 


3. — CHLORA. 


Calice à 6-8 divisions linéaires : corolle en coupe à 6-8 division; 6-8 étami- 
nes. Style filiforme. Capsule à une loge. 


886. C. perfoliata Linné (Chlore perfoliée). — Tige, 2-4 décim., 
dressée, ordinairement simple; feuilles opposées, les radicales 
obovales, les caulinaires ovales triangulaires, soudées à la base. 
Fleurs d’un beau jaune, en cyme dichotome. — ©; Juin-Août. 
Pâturages, coteaux incultes, terrains calcaires. 

Corrèze : Chèvre-Cujol, versant $.-0.; Jouffre, versant Sud; 


LA 


— 104 — 


le long du chemin du Chauzanel à Siaurat; bois de Lafage de 
Noailles; Issandon, Peyroudeau, Ayen, Pampelonne, Meyssac, 
route de Maumont à Branceilles, G. (Rupin); Audan (de Lépinay). 
— NonTronnais: Soint-Pardoux, Thiviers (Soulat-Ribette). 
«J'ai recueilli à Clérans, dit des Moulins, un échantillon portant 
des fleurs à 5, 6, 7 et 8 lobes cristalline. » 


4. — GENTIANA 


Calice tubuleux À 4-5 divisions linéaires. Corolle en entonnoir à 4-5 divi- 
sions. 4-5 étamines; Stigmate sessile. Capsule à une loge. 


887. G. lutea Linné (Gentiarie jaune en Limousin Gensano. — 
Racine forte, à saveur amère. Tige, 1-2 m., droité, simple, cylin- 
drique, fistuleuse. Feuilles caulinaires ovales, elliptiques, embras- 
santes, les radicales très grandes, rétrécies en pétiole. Fleurs . 
jaunes, nombreuses, pédicellées, en verticilles axillaires. — Vi- 
vace; Juin-Août. Prés montagneux, bois. 

HAUTE-VIENNE : Peyrat, Eymoutiers, etc. (Lamy); bois, 
Châle, bois de Champvert entre le village du Mont et celui 
d’'Eybort ce d’'Eymoutiers; Verviale, non loin de la Vienne 
ce de Nedde; bois de Crouzat, près Beaumont, R. (Duris); Remp- 
nat, en aval du pont du Fourneix, rive gauche de la Vienne 
(Pouyaud). — CREUSE : Cat. Paillo‘x, C. dans la Haute-Creuse 
(de Gessac); Felletin CG. (Rothkegel); Aubusson, CG. (Jorrand et 
Frébault); clairières de la vallée de Clairavaux, GC. (Pedon); 
prairies de la Courtine (de Litardière). — CorRÈzE : Treignac, 
Puy des Monédières, près à le Bos, Saut de la Virole, G' (Rupin); 
prés et pacages à Meymac et à Millevaches, A. C. (Gonod d’Arte- 
mare). 


‘888. G.pneumonanthe Linné (Gentiane Pneumonanthe). Vulg. 
Gentiane d’automne. — Tige 1-5 décim. dressée, ordinairement 
simple; feuilles linéaires lancéolées. Fleurs d’un bleu azuré, pé- 
donculées, solitaires. Galice et corolle à 5 divisions. — Vivace ; 
Juillet-Octobre. Bruyères, prés, pâturages humides. 

HAUTE-VIENNE : Bussière-Galant, bord de la Tardoire; CC. 
dans la plaine de Saint-Laurent près Laroche-l’Abeille (Lamy); 
Oradour-sur-Vayres, Champagnac, St-Bazile (Pouyaud); Lon- 
-gue-Aigue ce de Dournazac (Abbé Michel); Le Dorat, Marval, 
Compreignac (Abbé Lecler); entre Ladignac et Saint-Yrieix, 
Bois de Cromières ce de Coussac (Soulat-Ribette); Les Grands 
Chézeaux, landes du Coury c° de Cromac (Lafay, Joyeux); Dar- 


— 105 — 


nac, Azat-le-Riz, Oradour-Saint-Genest (Abbé Pinot); brandes 
de Lussac à Roussines (Abbé Nadaud); Janaïlhac (Lachenaud). — 
CREUSE : RR. Le Chassaing, près chard (de Cessac); RR. Aubus- 
son, Etang de la Valette près Saint-Maixent (Jorrand et Fré- 
bault); Sainte Feyre, Saint Avit (Rothkegel). — Corrèze : RR. 
dans la Corrèze (Lamy); Servières, au Puy du Bassin ce d’Au- 
. ziac, R. (Rupin); Darazac, C. (Laygue); Vitrae,dans un marais 
près le pont, sur la route d'Egletons (Fourgeaud et Dr Puyau- 
bert). — CONFOLENTAIS : environs de Confolens, Ansac, Lessac, 
Hiesse, Montembœuf, Chabanais, brandes de Beauclain (Créve 


lier). — NonrTroNNais : dans le voisinage de la Haute-Vienne 
entre Bussière-Galand et Villecourt (Soulat-Ribette). 
Var. Minor Brot. — Plante naine à tiges courtes terminées 


généralement par une fleur unique. 

HAUTE-VIENNE : Oradour-sur-Vayres RER Janailhac 
(Lachenaud); La Roche-l’Abeille (Lamy). 

De Cessac a constaté dans la Creuse une forme à feuilles linéai- 
res étroites (Var. Anguslifolia) et une forme à feuilles ovales : 
obtuse (Var. latifolia ). 

Il semble que ces variations sont la HORSÉAEENLE de la Se ou 
moins grande humidité du sol. 


889. G. campestris Linné (Gentiane champêtre). — Tiges, 5-30 
cent., dress£es plus ou moins rameuses. Feuilles ovales lancéolées, 
les supérieures embrassantes, les radicales pétiolées. Fleurs bleu- 
foncé. Corolle et calice à 4 divisions, à gorge munie d’appendices 
barbus. — ©  Juillet-Septembre. 

HAUTE-VIENNE : C. au Treuil dans un pré sec voisin de la mai- 
Son et près de l’église de Saint-Martial; de Saint-Vitte à Magnac- 
: Bourg, RR. (Lamy); GC. dans plusieurs prés de la ce de Champné- 
nétery (Van-der-Wæstine); sur le bord d’un petit étang au pied 
du Puy de Bar ce de Château-Chervix (Marquis de la Douze); 
rebord pierreux d’un pacage touchant à la forêt de Châteauneuf | 
près du village de Moussanas; Saint-Bonnet-Briance, sur la rive 
gauche d’un petit ruisseau, affluent de la Roselle et dans deux 
. pacages près des villages de Leycuras et de La Gorce (Blanchet); 
prairie séche à Lavaud-Boucquet ce de Château-Chervix et à 
Violerzeix ce de Saint-Priest-Ligoure (Lachenaud). — CREUSE : 
. R. Chamberaud; Ahun, Montagnes à gauche de la Creuse-(Pail- 
loux); Fongou près d’Oradour de Chircuze, etc., Samt-Georges- 
Nigremont (de Cessac); Vallière (Bouteillé); jai pacage près 
du chemin de Neuville (Abbé Bertrand); Clairières dans la vallée 
de Clairavaux, AC. (Pedon); Néoux, La Ghaumette ce de Saint- 


2e M06 = : ) 


Alpinien, vers la queue de l'étang (Rothkegel); : Aubusson 
bruyères de Combes près le bois de Confolens (Frébault); indi- 
vidu ayant moins de 3 centim. bien développé, récolté le 1er dé 
cembre <vr les bords de la Felletine, nanisme résultant sans doute 


d’une végétation anormale (Frébault). — CORRÈZzE : Prés secs À 
l’ouest de Roche-de-Vic, sous Fontfrège, C. (Rupin); Maymac, 
Millevaches (Gonod et Lachenaud). — COoNFOLENTAIS : Sommet 


du pré de Pignoux ce d’Hiesse, au bout du jardin à droite, le 
loog de la rigole, seule localité de l’arrondissement où la plante a 
été trouvée (Grévelier). 

G campertris B chloræfolia Meyer. — Plante plus rameuse, 
plus robuste, à feuilles mférieures spatulées, les Rene plus 
larges que dans le type. 

CorRèzE : Pacage au-dessus de l’étang des Oussines (Gounod 
et Lachenaud). 


5. — MENYANTHES 


Calice à 5 divisions profondes ; corolle à 5 divisions barbues; 5 étamines; 
capsule à une loge. 


890. M. trifoliata Linné (Ménianthe . Trèfle d'eau). Faba dans 
les campagnes limousines. — Plante aquatique à rhizome allo igé, 
rampant, munie d’écailles membraneuses. Feuilles alternes, tri- 
liolées, à folioles obovales, à long pétiole e igaînant., Fleurs d’un 
blanc rosé; en grappe au sommet d’un pédoncule axillaire. — 
Vivace; Avril-Mai. Marais, étangs, marécages, lieux -tangeux, 
prés tourbeux 

G. ou CG. dans le L'mous19, sauf dans les eav:roos de Limoges 
où la plante est RR , dit l'abbé Lecler 


D'une façon générale les plantes de cette famille sont amères et fébrifu- 
ges, notamment le Trèfle d’eau, la Petite Centaurée et surtout la racine de 
la Grande Gentiane (Gentiana lutea) qui est un de nos meilleurs toniques 
indigènes. Dans le Jura on extrait de cette racine une eau-de-vie, fort esti-# 
mée dans le pays. 

Les horticulteurs cultivent plusieurs espèces de Gentiane. 


La famille des POLÉMONIACÉES n’est représentée dans la flore 
spontanée de France que par le Polemonium cæruleum Linné, 
cultivé sous le nom de Valériaie grecque. Mais elle fournit 
à l’ornementation de nos jardins les Phlox, les Collomies et la 
Cobée grimpante à grandes fleurs violettes en forme de clochette. 

De Cessac dit que le Phlox acuminata Decaisne, s’est naturalisé 
dans la Creuse, au Mouchetard, sur le bord d’un bois voisin de 


- l'habitation. 


— 107 — 


La Collomie glutineuse se rencontre souvent dans les cimetières 
d’où elle s'échappe. Nos confrères, Jorrand et Frébault, l’on 
trouvée à l’état subspontané à Aubusson sur les bords des che- 
mins, près du Moulin Grand et sur les terrains rapportés du 
cimetière. ds 

De la famille des HYDROPHYLLÉES nous ne citerons que les 
Nemophila. Le N.maculala, d’après de Gessac, s’est naturalisé au 
Mouchetard d’où il sort souvent. 


Ll 


° Famille LXX. — CONVOLVULACÉES 


Calice à 4-5 divisions. Corolle régulière à 4-5 lobes; 4-5 étamines; 1-2 styles. 
Capsule à 1-4 loges. Ë | 


1. — CON VOLVULUS 


Fleurs régulières. Calice à 5 divisions. Corolle à 5 lobes; 5 étamines. Cap- 
sule à 1-2 loges. 


891. C. sepium Linné (Liseron des haies). Vulg. : Grand liseron 
manchettes de la Vierge. — Racine rampanie; tige volubile; 
feuilles grandes, aiguës, sagittées. Fleurs blanches, quelquefois 

. veinées de rose, solitaires, grandes, axillaires. Capsule globuleuse. 
— Vivace; Juin-Octobre. Haies humides, jardins, bords des 
ruisseaux et des rivières. 

CC. partout. À Chabanais (Charente), la plante, rampant sur 
le sol aux bords d’une carrière, avait pris un facies particulier; 
ne trouvant aucun point d'appui pour s'élever, elle était restée 
très courte (Le Gendre). 


892. C. cantabrica Linné (Liseron de Biscaye). — Tige très 
rameuse, velue hérissée; feuilles oblongues, les supérieures lancéo- 
Jées linéaires; fleurs petites, roses, rapprochées en cyme lâche 
et portées par de longs pédoncules. Capsule velue. — Vivace; 
Juin-Juillet. Montagnes calcaires, dans les lieux secs et pierreux. 

CorRÈzE : Lissac (de Lépinay); Entrecor au-dessus du Soulié ; 
Turenne à Lapeyrouse, C. (Rupin); AG. dans certaines pelouses 

_ du Gausse, notamment au Puy de la Falaise et sur le bord du 
chem n de Saint-Cernin à Nadaillac, vers le village de Chaleilh 
_ (Farges).. 


893. C. arvensis Linné (Liseron des champs). Vulg. : Vrillée, 
petit Liseron, Clochette. — Tiges glabres, anguleuses; feuilles 
hastées, à oreillettes aiguës; fleurs blanches, roses sur les plis ; 


ADS — 


capsule glabre, ovoïde. — Vivace : Juin-Juillet. Pelouses, champs, 
vignes. 
CC. partout: 


-2, — CUSCUTA 


Plantes aphylles, parasites. Fleürs régulières; coralle garnie d'écailles 
pétaloides; capsule à 2 loges s’ouvrant circulairement. 


= 


894. C. major. C. Bauhin (Cuscute à grandes fleurs). — Tige 
- filiforme rameuse. Fleurs blanches ou rosées en gloméryles ; calice 
prolongé au-dessous de l'ovaire, à lobes arrondis; styles diver- 
gents plus courts que l'ovaire. — © ; Juin-Août. Sur le Houblon, 
la Spirée Ulmaire, l’Ortie, etc. 

HauTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc., R. (Lamy); bords du Taurion : 
(Malamas). — CREUSE : Cat. Pailloux. — CorRÈzE : Ghasteaux 
RR. (Rupin). .— CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne et de ses 
affluents. AC. (Grévelier). — NonrronNais : AC. (Soulat Ribette) 


895. C. minor Bauhin (Cuscute à petites fleurs). Vulg. : Teigne, 
Fil à perdrix; en patois Fiaou de lebre (fil de lièvre). — Tige très 
grêle, filiforme; fleurs blanc-rosé en petits glomérules; styles 
beaucoup plus longs que l'ovaire et dépassant les étamines ; éta- 
mines saillantes, — © ; Juin-Septembre. Sur le genét, la bruyère, 
le thym, etc. 

G ou CC. partout. 

C. ulicis Godron (Guscute de l’Ajonc). — Plante plus robuste 
que l'espèce précédente dont elle n’est qu’une variété. — Sur 
l’ajonc. 

Cette variété, que nos botanistes n’ont pas distinguée, semble 
être CG. en Limousin, dit Simon. C’est aussi notre avis. 

_ C. Trifolii Babington (Cuscute du trèfle). — Fleurs blanches 
en glomérules serrés; styles ne dépassant pas les étamines. — 
© ; Juin-Août ; sur les trèfles ou les luzernes. 

Généralement les botanistes limousins ont confondu cette race 
avec C. minor. Cependant elle n’est que trop commune dans motre 
région où elle cause de grands ravages dans les champs de trè- 
Îles qui ne sont pas surveillés. Se 


Le Jalap officinal et la Scammonée sont produits par les plantes apparte- 
nant à la famille des CONVOLVULACÉES: 

C’est encore dans cette famille que l’on trouver la Patate dont les tuber- 
cules remplacent la pomme de terre dans les pays intertropicaux. 

Il y a peu de plantes grimpantes qui soient aussi populaires que le volu- 
bilis des jardins dont on aime à voir les belles et fraîches corolles, à couleurs 


1 


— 109 — 


si variées, s'ouvrir aux premières heures du jour. A citer aussi la Belle de 
jour. | 

Les Cuscutes sont des plantes parasites si redoutables pour les légumineu- 
ses que, dans beaucoup de départements, les préfets en prescrivent la des- 
truction. 


Famille LXXI, — BORRAGINÉES 


Fleurs régulières. Calice et corolle à 5 divisions; 5 étamines; 1 style; 4 car- 
pelles monospermes. 


Li 


1 — BORRAGO 


Corolle à gorge pourvue de 5 nectaires. Etamines appendiculées à anthères 
saillantes réunies en cône. 


896. B. officinalis Linné (Bourrache officinale). — Tige, 2-4 
décim., épaisse, dressée, hérissée; feuilles oblongues, pétiolées ; 
fleurs en grappes feuillées à la base, grandes, bleues, rarement 
blanches ; calice à divisions linéaires ; corolle plane en roue. — 
© ; Mai-Octobre. Décombres, jardins, vignes, bords des chemins. 


HAUTE-VIENNE : C. dans les jardins (Lamy); Le Dorat (Abbé 
Lecler); Limoges (Le Geadre); RR. à Eymoutiers (Duris); Saint- 
Sulpice-les-Feuilles, GC. (Joyeux) ; Saint-Bazile (Rodeau). — 
CREUSE : Cat. Pailloux: GC. dans les jardins (de Gessac); çà et là 
à Aubusson (Jorrand et Frébault): — Corrèze : Naturalisé par- 
tout près des habitations (Rupin); AC. à Tulle, RR. à Corrèze 
(Dr Puyaubert). — CoNroLenrTais : Confolens, etc., AR. (Cré- 
velier). — Nonrronnais : G. (Soulat Ribette). | 


Var. alba : HAUTE-VIENNE : Aux forges de La Rivière, ce de 
Champagnac, où cette plante est commune; les fleurs sont cons- 
tamment blanches (Lamy). — CREUSE : n’a été vue qu’une seule 
fois (de Gessac). 


2° — SYMPHYTUM 


Calice à tube droit; corolle campanulée, à gorge fermée par 5 écailles Ian- 
 céolées tubulées. 


897. S. officinale (Consoude officinale). Vulg. : Grande Consoude 
Oreille d'âne, Herbe à la coupure ou aux foulures, Langue de vache. 
— Souche fusiforme. ;Plante pubescente; tige forte, rameuse, 

; 10 


— 410 — 


feuilles lancéolées, les inférieures plus grandes que les moyennes. 
Fleurs en grappes géminées, grandes, d’un blanc jaunâtre, roses ou 
violacées purpurines. — Vivace; Mai-Juin et en automne. Jar- 
dins, cours des fermes, prés humides. 

HauTE-VIENNE : Naturalisée près de quelques habitations 
(Lamy); Limoges, jardin au Puy-Imbert (Le Gendre); AC. dans 
les prés humides à Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — 
CREUSE : Cat. Pailloux; AC. (de Cessac); Guéret,sur la voie du 
chemin de fer à Mandigour (Petit, Sarrassat); Aubusson, R., 
vallée de la Bauze, Blessac (Jorrand et Frébault). — COoRRÈZE : 
Prieur (de Lépinay); G. dans les environs de Tulle et de Corrèze 
(Dr Puyaubert). — ConrozenTaIs : Cà et là, Pignoux, bords, de 
la Charente à Alloue où la plante est à fleurs bleues, violettes 
ou rouges (CGrévelier). — NonTRoNNais : Cultivée dans les jardins 
Soulat-Ribette). 


898. S. tuberosum Linné (CGonsoude tubéreuse). — Souche 
tubéreuse ; plante de 2-5 décim. Tige droite, anguleuse, poilue; 
feuilles ovales, les inférieures plus petites que les moyennes. 
Fleurs assez grandes, en grappes courtes, d’un blanc jaunâtre. — 
Vivace : Août-Juin. Bords des haies et des rivières; prairies 
humides. 

HAUTE-VIENNE : GC. à Aixe, rive gauche de l’Aixette, Parpail- 
lat; R. à Limoges; bords de la Gartempe, près Bussière-Poitevine 
(Lamy); Limoges, derrière le manège et près le Pont-Neuf; bords 
de la Brame à Thiat, bords de la Briance, Verncuil (Abbé Lecler); 
Le Dorat (Abbé Rougeric); Legaud, ce d’Eymoutiers, RR. 
(Duris); Saint-Yrieix-sous-Aixe, pré au dessous de Chaillac, 
terrasse supérieure de l’évêché de Limoges (Le Gendre); l’Aumô- 
nerie, ce d’Aixe (de Villelume). — CoRRÈzE : bords de la Corrèze, 
au Prieur, vallée de la Courolle sous Bouquet, bords de la Couze 
sous Jugeals, sous Montplaisir. C. (Rupin); Argentat, Cheyrol, 
R. (Vachal); Darazac, R. (Laygue); environs de Tulle (Fourgeaud 
et Dr Puyaubert). — ConroLenTrais : CC. sur les bords de la 
Vienne et de ses affluents (Crévelier); AG. sur les bords de la Bon- 
nieure, entre Chasseneuil et Gherves (Thibaud). — NonTrron- 
NaIS : CC. le long du Bandiat à Nontron; ruisseau de Planeau 
près Thiviers (Soulat-Ribette); C. à Mareuil (des Moulins). 


3. — ANCHUSA 


Corolle en entonnoir ou’en coupe, à tube droit, à gorge munie de 5 écailles 
obluses, pubescentes ou poilues; étamines incluses. 


— A1 — 

899. À. italica Retz (Buglosse d’Italie)Vulg. Bourrache bâ- 
tarde). — Plant: hérissée; tige 3-10 décim. dressée, feuilles 
oblongues ou lancéolées, entières ou à peine sinnées. Fleurs assez 
grandes, d’un beau bleu, quelquefois roses, en grappe lâche. — 
Vivace; Mai-Août. Champs pierreux du ‘calcaire. 

Corrèze : Russac (Rupin). — CoNFoLENTAIS : Benest, Pleu- 
ville, Champagne, etc.; manque dans la partie granitique de l’ar- 
rondissement (Crévelier). — NonTRoNNAïS : CG. dans les terrains 
vagues du calcaire; fossés de la route de Monteluce près Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


4, — LYPCOPSIS 


Corolle en entonnoir à tube courbé, à gerge munie de 5 écailles obtuses, 
velues; étamines incluses. 


900. L. arvensis Linné (Lycopside des champs). Vulg. : Petite 
Buglosse, Face de loup, Grippe des champs. — Plante hispide; 
tiges, 2-0 décim., dressées, rameuses supérieurement; feuilles 
lancéolées, rudes, ondulées, les supérieures demi-embrassantes. 
Fleurs petites, bleues ou blanchâtres. — ©; Avril-novembre. 
Champs cultivés, jardins, bords des chemins, lieux incultes, 
décombres. 

C. ou GC. partout. 


-5. — LITHOSPERMUM 


Corolle en entonnoir ou en roue, à tube droit et à gorge ouverte. 


901. L. officinale Linné (Grémil officinal). Vulg. : Herbe aux 
perles, Millet d'amour, Millet perlé, Perhère.— Tiges, 3-10 décim., 
dressées,. très rameuses. Feuilles rudes, lancéolées acuminées. 
Fleurs en grappes terminales, petites, d’un blanc jaunâtre; 
calice à divisions linéaires, obtuses; étamines insérées au milieu 
du tube; carpelles lisses, blancs. — Vivace; Mai-Juillet. Plante 
cultivée pourses semences considérées comme diurétiques, 
subspontanée ou spontanée dans les terrains calcaires. 

HAUTE-VIENNE : Cultivée au Grand séminaire de Limoges, 
subspontanée sur les murs du jardin, Beynac (Abbé Lecler); 
- jardins au Dorat (Chassat), à La Croix Ferrét (Le Gendre). — 
CREUSE : n'existe qu'à l’état cultivé (de Cessac), Néoux 
(Rothkegel). — Corrèze : Mansac, Larche, bords de la 
Couze à St-Gernin, à La Roche, au Soulié, Entrecor, Lafage 
de Noailles, AR. (Rupin); Argentat (Vachal); Tulle, route 


— 112 — 


de Corrèze (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Cà et là 
dans les moissons à Confolens, introduites avec des semences de 
blé; plus C. à Benest, Champagne, les Pins, etc. (Crévelier). — 
NonTronnais : Bords des ruisseaux à Thiviers (Soulat-Ribette) ; 
Ste-Croix-de-Mareuil (des Moulins). 


902. L. purpureum-cæruleum Linné (Grémil violet.) — Plante, 
2-5 décim., d’un vert foncé; feuilles lancéolées, atténuées à ‘a 
base, pubescentes velues. Fleurs grandes, violacées puis bleues, 
en grappe terminale; divisions du calice linéaires aiguës; étami- 
nes insérées à la partie supérieure du tube; carpelles blancs, 
lisses, luisants.— Vivace; Avril-Juin; haies, bois, bords des che- 
mins calcaires. 

CorrËzE. — Chèvre-Cujol, versant sud; Entrecor, chemin du 
sport à Rozier, A. G. (Rupin); bords du chemin de St-Cernin-de- 
Larche à Chazat (Farges). — ConrorEenTaIs : Forêt des Quatre- 
Veaux ce des Pins, RR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Diverses 
localités aux environs de Mareuil (des Moulins). 


903. L. arvense Linné (Grémil des champs). — Tige, 1-4 décim., 
dressée, peu rameuse, munie de petits poils; feuilles oblongues 
les inférieures atténuées en pétiole. Fleurs en grappes,très petites, 
blanches, rarement bleues; étamines insérées presque à la base 
du tube ; carpelles tuberculeux brunâtres. — © ; Axr.I-Septembre. 
Champs cultivés, vignes. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés, C., au Martoulet près St- 
Germain, murs à Chalucet (Lamy); Le Poulier ce de Saint-Bazile, 
R. (Rodeau); Eymoutiers, R., d'introduction récente (Duris).— 
CREUSE : Cat. Pailloux. AR., Bénévent, Grand-Bourg, Saint- 
Médard, Ajain, ete. (de Gessac); Guéret, Le Mont ce d’Ajain 
(Martin); AR. à Guéret (Lafay). — CorRÈzE : Coteaux bordant 
la route du Griffoulet à Ussac, G.; Noailles, vallée d’'Entrecor, 
Coutinard, le Chauzanel, Puy-Laborie C. (Rupin); Moriolle (de 
Lépinay(); bords de la Dordogne AR,., ((Laygue); Saint-Cernin, 
AC. (Farges). — CoNFoLENTAIS : Moissons à Confolens, Saint- 
Maurice, Lessac, etc. G. — NonTronnais : Environs de Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 


6. — ECHIUM 


Corolle à gorge nue et ouverte, à limbe irrégulier,, subbilabié; 5 étamines 
inégales; carpelles tubereuleux. 


— 113 — 


‘904. E. vulgare Linné (Vipérine commune). Vulg. : Langue de 
bœuf, Herbe aux vipères. — Tige, 2-6 décim. Feuilles à nervures 
latérales non saillantes, les supérieures dilatées à la base. Fleurs 
bleues rarement blanches, en grappe spiciforme. Corolle à tube 
plus court que le calice ; étamines à filets glabres. — Bisannuelle ; 
Mai-Septembre. Champs, lieux incultes, murs, bords des chemins. 

Généralement C. ou CC. partout. R. cependant dans quelques 
endroits, à Eymoutiers par exemple, dans la Haute-Vienne 
(Duris); elle est abondante là où elle se rencontre. 

E. Wierzbickii Haberle (Vipérine de Wierzbick). — Diffère 
du précédent par sa tige plus rameuse, son inflorescence en large 
panicule, ses fleurs plus petites et ses étamines non saillantes. 
— Bisannuelle; Juin-Août. Bords des chemins, lieux secs. 

CREUSE : Dans un trèfle près Moutier-Roseille, sur le chemin 
de Felletin à Villefort (Martin); Peyrusse à Chénerailles (de 
Cessac). — CoRRRÈZE : Beaulieu, île sous le pont, bords de la 
Dordogne, Chenaliers, AC; Cornil à Bonnel, R. (Rupin); Darazae, 
AC. (Laygue). — ConFoLeNTAIS : plateforme de la gare des 
marchandises à Confolens (Thibaud). 


7.— PULMONARIA 


Corolle infundibuliforme, à gorge ouverte garnie de 5 pinceaux de poils; 
étamines incluses, carpelles lisses. 


905. P. angustifolia Linné (Pulmonaire à feuilles étroites). — 
Tige, 15-25 centim., dressée, à poils étalés. Feuilles non macu- 
lées, lancéolées, les radicales estivales linéaires lancéolées lon- 
guement atténuées en pétiole, les supérieures sessiles déctrren- 
tes. Fleurs en grappes, d’un beau bleu, très rarement blanches. 
—Vivace; Avril-Mai. Le long des haies, dans les bois et les prés. 

GC. ou CC. partout. 

P. affinis (Pulmonaire rapprochée). — Tige de 1-4 décim.; 
feuilles ordinairement maculées, les radicales subitement rétré- 
cies à la base, les radicales estivales largement ovales lancéolées. 
Fleurs d’un bleu violacé. 

HAUTE-VIENNE : RR. (Ab. Lecler). — CREUSE : C. surtout 
dans la vallée de la Creuse (de Gessac)au Pont-à-la-Dauge Sar- 
rassat). — CoRRÈZE : Bois sablonneux de la Corrèze, île du Griffo- 
lt, Noailles, forêt de Lafaye, etc. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
dans le calcaire (CGrévelier). 

P. longifolia Bastard (Pulmonaire à longues feuilles). — 
Diffère de P. angustifolia par ses feuilles ordinairement macu 


— 114 — 


lées, longuement lancéolées, les radicales estivales étant beau- 
coup plus longues que larges et dépassant la tige, enfin par 
ses fleurs d’un violet plus ou moins foncé. à 

Haute-Vienne : GC. dans les prés desenvirons de Limoges, 
landes des environs de la gare de Thiat, le long des haies au Mon- 
teil, ce de Ladignac. (Lamy). — CoRRÈzZE : Cornil, bois de Leix, 
le long du sentier descendant à Bonnel, R. (Rupin); au Puy de 
Bort (Gonod d’Artemare); Aubazine, route de la gare, R.(Four- 
geaud). 


Après.un attentif examen des documents entre nos mains, nous pensons 
que les botanistes limousins ont appliqué différemment les noms P. angusti- 
folia, azurea, affinis, officinalis, saccharata” et tuberosa. De 1à sans doute des 
confusions que nous ne pouvons reconnaitre parce que nous ne possédons 
qu'une partie des individus de ce genre récoltés par eux. 

Par suite nous avons éliminé le P. officinalis qui est une plante de l'Est et 
du Nord, ayant — remarque de Cessac — les feuilles radicales cordiformes. 
Nous n'avons maintenu que les P. angustifolia, afjinis et longifolia en indi- 
quant des aires géographiques dont nous ne garantissons par la parfaite 
exactitude. 

Rappelons que pour faire une détermination rigoureuse des espèces du 
genre Pulmonariu, il faut avoir des individus en fleurs et en fruits ainsi que 
des feuilles radicales estivales, Aussi trouve-t-on quelquefois, dans les 
flores, ces espèces confondues sous le nom de P. ofjicinalis avec P. angusti- 
folia comme simple variété. 

Lamarck, dans son dictionnaire, décrit les espèces linnéennes P. officinalis 
et angustifolia avec quelques variétés reposant sur la couleur des fleurs ou 
sur les macules blanches qui existent ou non sur les feuilles. 


8. — MYOSOTIS 


A « , - 
Corolfe en coupe ou en entonnoir, à 5 lobes, pourvue d’un tube court; 
gorge fermée par 5 petitse écailles. Etamines incluses. 


906. M. silvatica Hoffmann (Scorpione des bois). — Plante 
de 2-6 décim., poilue ; feuilles oblongues,-entières, les caulinaires 
sessiles. Fleurs d’un bleu d'azur; calice fructifère hispide; corolle 
assez grande en coupe, à lobes distincts. — Mai-Juillet. Lieux 
couverts, bords des ruisseaux. 

Généralement C ou CC., AR. dans le NoNTRoNNAIS : Environs 
de Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. albiflora Babey. — À fleurs blanches. 

HaurTE-ViennE : Bois et/bords du ruisseau près de Saint- 
Martin-le-Vieux (Le Gendre). 


907, M. intermedia Link (Scorpione intermédiaire). — Diffère - 


— 115 — 


de l'espèce précédente, avec laquelle elle se confond facilement, 
par la corolle plus petite, à lobes se touchant, à limbe en enton- 
noir. Les fleurs sont d’un bleu clair, à gorge jaune; elles sont 
rarement blanches. — Bisannuelle; Août-Septembre. Champs, 
bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE : C. — CoRRÈZE : Sous-Im- 
bert (Rupin); Moriolles (de Lépinay); Argentat (Vachal). — 
CoNFOLENTAIS : CG. — NontTRoNNAIS : Environs de Piégut, 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

M. umbrala Mert. et Koch. — Race du M. inlermedia dont elle 
se distingue par ses longs poils blancs presque apprimés, ses 
feuilles basilaires longuement atténuées en pétiole, ses fleurs 
un peu plus grandes. 

CorRÈzE : Ruines du château de Treignac (Le Gendre). 


908. M. hispida Schlecht. (Scorpione hispide). — Tige, 1-2 
décim., grêle, velue; feuilles caulinaires oblongues, sessiles. 
Fleurs en grappe non feuillée, bleues à gorge jaune, très 
petites. Calice fructifère à lobes linéaires, ouverts, à pédicelles 
dilatés plus courts que lui.— © ; Août- “Septembre RUnp sablon-- 
neux, murs, vignes, etc. 


G. ou CG. partout. 


909. M. versicolor Persoon (Scorpione changcante). — Plante 
hérissée. Tige, 10-30 centim., droite, grêle; feuilles caulinaires 

linéaires lancéolées. Fleurs petites, en grappes non feuillées, 
_ jaunes, puis rougeâtres, bleues et enfin violettes. Pédicelle plus 
court que le calice fructifière qui est ouvert; corolle à limbe en 
entonnoir et à tube saillant. — ©; Avril-Septembre. Champs 
sablonneux. 

GC. ou CC. partout. 

Lamy et de Cessac ont signalé des individus dont toutes 
les fleurs sont jaunes, mais qu'il ne faut pas confondre avec la 
race M.Balbisiana, à pédicelles plus courts et presque capillaires, 
non signalée jusqu'ici en Limousin. 


910. M. palustris With. (Scorpione des marais). Vulg. Ne m'ou- 
bliez pas. — Souche rampante. Tiges, 2-4 décim., anguleuses, 
à poils apprimés vers le sommet; feuilles caulinaires, oblongues, 
lancéolées, sessiles. Fleurs grandes, d’un beau bleu, roses ou blan- 
ches; style presque aussi long que le calice. — Vivace; Mai- 


— 116 — 


Septembre; prés humides, pelouses tourbeuses, bords des ruis- 
seaux. 

C. ou CC. partout. 

M. strigulosa Reich. (Scorpione rude). — Diffère du précé- 
dent par ses fleurs petites, d’un bleu clair. Calice fructifère ouvert. 
Rigoles des prés, prés humides, lieux fangeux. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. — CoRRÈZE : Rivet, Baynac, 
le long de la route de la Grafoulière à Tulle, entre Puy-de-Noix 
et la Brande, AR. (Rupin); Ussel (Lamy). — CONFOLENTAIS : 


CC. — NonTRONNAIS : Environs de Piégut, landes de Bancul 
près Thiviers, GC. (Soulat-Ribette). 
M. repens Don (Scorpions rampante). — Tiges longuement 


rampantes, hérissées de poils étalés. Style plus long que le tube 

du calice. (Forme terrestre du M. palustris, dit Soulat-Ribette). 

— Bisannuelle; Mai-Juillet. Tourbières, landes ombragées. 
HAUTE-VIENNE : près Limoges, R. (Lamy). — CXEU3E : 


Grand-Bourg à Colonge, ete. (de Gessac). — CONFOLENTAIS : 


Les Roufferies c€ de Lessac, bords d’un ruisseau, sur des terres 
provenant de curage (Grévelier). — NonTRoNNAIS : au-dessus de 
Limagnes, près Thiviers. Var. lerreslris (Soulat-Ribette). 


911. M. lingulata Lehm (Scorpione ligulée). M. æspitosa 
Schultz. — Tiges cylindriques, radicantes à la base, à poils appri- 
més au sommet. Fleurs d’un bleu pâle, corolle médiocre; style 
beaucoup plus court que le calice; calice fructifère ouvert. 
— Bisannuelle; Juin-Septembre. Fossés, lieux marécageux. 

HAUTE-VIENNE : GC. (Lamy). — CREUSE : RR., Saint-Loup-des 
Landes (Pailloux). — CorRÈzE : Ste-Féréole, étang de Bas- 
Ghamps, près le château de Clavel, G. (Rupin); Bonnel, Moriolles 
(de Lépinay). — NonTronNaïs : CG. aux environs de Piégut. 

M. mulliflora Mérat (Scorpione multiflore). — Plante à poils 
tous apprimés, en touffes serrées. Fleurs d’un bleu cJair, moitié 
plus petites que dans M. sirigulosa; calice fructifère presque 
fermé. — Bisannuelle; Mai-Septembre. Prés humides. 

HauTE-VIENNE : Le Dorat (Abbé Rougerie). — GREUSE 
Moutier-Roseille (Paiïlloux); n’a pas été retrouvé par de Cessac. 
— CONFOLENTAIS : Prés humides à Confolens et dans les envi- 
rons, toujours en mélange avec M. sirigulosa. 


9. — ECHINOSPERMUM 


Corolie en coupe, à gorge fermée par 5 petites écailles. Etamines incluses, 
Carpelles fixés à la colonne centrale dans toute la longueur de leur angle 
interne, portant sur les angles 2 rangs d’aiguillons crochus. 


— 117 — 


912. E. Lappula Lehm. (Echinosperme Lappule). — Plante 
poilue, rude; tige dressée, 2-6 décim., Feuilles sessiles, lancéolées, 
elliptiques. Fleurs petites, bleues, en grappes lâches. — ©; Juin- 
Août. Champs pierreux, calcaires, ou sablonneux, vignes. 

CorrÈze : Vignes à Chèvre-Cujol, Noailles au Puy-de-Crochet 
(Rupin). — Nonrronnais : près de Jomelières sur la route 
d'Angoulême à Nontron (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins). 


10. — CYNOGLOSSUM 


Corolle en entonnoir à tube allongé, à gorge fermée par 5 écailles. Carpelles 
fixés à la colonne centrale par la partie supérieure de leur angle interne, 
bordés d’aiguillons sur les angles, 


913. C. pictum Aïton (Cynoglosse rayée). — Feuilles blan- 
châtres, à poils très courts étalés, les supérieures embrassantes. 
Fleurs d’un bleu pâle, veinées. Carpelles convexes non bordés, 
portant de nonfhreux aiguillons entremêlés de tubercules. — 
©; Mai-Juillet. Champs pierreux, lieux arides, dans le calcaire. 

CorRÈzE : Route de Brive à Noailles; Saint-Cernin-de-Larche, 
Jugeals, Russac, Linoire, AC. (Rupin). Argentat, Saulières, C. 
(Vachal). 


914. C. officinale Linné (Cynoglosse officinale). Vulg. : Langue 
-de chien, herbe d’Antal. — Feuilles molles, velues, blanchâtres, 
les supérieures sessiles, dilatées à la base arrondie. Fleurs rouge- 
brun. Carpelles à surface supérieure plane et bordée, portant 
. des aiguillons courts et peu nombreux. — Bisannuelle ou vivace ; 
Mai-Juillet. Champs incultes, le long des haies, 

Creuse : Cat. Pailloux, R. Saint-Médard, Sainte-Feyre-la- 
Montagne, etc. (de Gessac); Pionnat (Neyrat); Bellegarde (Abbé 
Pinot); Saint-Avit-de-Tardes (Rothkegel). — CorRÈzE : Jauzac 
(de Lépinay); Ghauffour, bords de la route près du Lot (Lamo- 
the). — Conrorenrais : Confolens, un seul pied sur le talus des 
bords de la Vienne près du jardin de l’hospice (Crévelier). — 
NonTronNais : AC. (Soulat-Ribette). 


11. — OMPHALODES 


Corolle rotacée, à tube très court, à gorge fermée par 5 écailles. Carpelles 
fixés à la colonne centrale par leur bord externe; face externe creusée et 
bordée d’une membrane. 

11 


— 118 — 


915. O. verna Mœnch (Omphalode printannière). Vulg, : 
Myosotis, Petite consoude. — Tige de 0M16. Feuilles persis- 
tantes, ovales, en cœur. Fleurs en grappes, petites, bleu d'azur. 
Vivace; Mars-Mai. on 

HAUTE-VIENNE : Pré du presbytère de Javerdat, au pied d'un 
mur (Abbé Michel); cultivée et quelquefois sortie des jardins 
(Abbé Lecler). — CREUSE : Naturalisée çà et là (de Cessac). 


12. — HELIOTROPIUM 


Corolle en coupe à gorge nue. Carpelles ovoïdes, soudés à l’axe sur toute la 
longueur de leur bord interne. 


916. H. europæum Linné (Héliotrope d'Europe). Vulg. : 
Herbe aux verrues, Tournesol, herbe de Saint-Fiacre. — Tige, 
1-2 décim., dressée; feuilles entières, un peu rudes, ovales ou 
elleptiques, longuement pétiolées. Fleurs blanches en épis scor- 
pioides; calice à 5 divisions lancéolées, très étalées, persistantes; 
fruit sans aiguillons. — ©; Juin-Septembre. Champs pierreux 
et calcaires. 

HAUTE-VIENNE : Champs à Cromac (Gentil); sur la voie du 
chemin de fer à la gare de Thiat (Le Gendre). — CorRÈzE: Larche, 
à Fournet, Achier à la Ménagerie, à Cousage’ AC. (Rupin); 
Lesparce (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Ambernac, Pleuville, 
Champagne-Mouton, Saint-Claud, etc., Champs calcaires (Créve- 
lier); Longea, ce de Chassenon (Coq); AC. dans les jardins de 
Chassencuil (Thibaud). — NonTRoNNAIS : terrain calcaire aux 
environs de Varaignes (Soulat-Ribette). 


Plusieurs plantes de cette famille, telles que les Cynoglosses, Consoudes 
Bourraches et Pulmonaires, sont considérées comme ayant des propriétés 
médicinales. 

La Consoude du Caucase fournit un abondant fourrage, ce qui fait qu’en 
temps de disette sa culture est recommandée aux agriculteurs. 

On trouve une matière colorante rouge dans les genres A/kana et Echium 

L'Omphalode, les Myosotis et l’Héliotrope se rencontrent dans tous les 
jardins, le dernier surtout en raison de son agréable parfim. 

Les abeilles recherchent les Pulmonaires, la Vipérine et la Bourrache. 


Famille LXXII — SOLANÉES 


Fleurs régulières; calice et corolle à 4-10 divisions; ordinairement Bb éta- 
mines; 1 style. Ovaire à 2 loges polyspermes; fruit charnu indéhiscent ou 
capsule déhiscente. 


\ 


… 


2 — 119 — 


1. — LYCIUM 


Calice court tubuleux, à 5 dents égales ou à 2 lèvres; corelle en entonnoir à 
tube court; baie arrondie. 


Les Lyciets sont des arbrisseaux épineux, à fleurs violettes 
ou rougeâtres à baies rouges ou orangées, que l’on cultive dans 
les jardins et qui se naturalisent assez facilement mais qui ne 
paraissent spontanés en aucun point de notre région. 

Nous citerons : 

L. barbarum Linné (Lyciet de Barbarie). Vulg. : Jasminoïde, 
à petites feuilles linéaires lancéolées. 
 L. Trewianum R. et Sch. (Lyciet'de Trew.), à feuilles lancéolées 
assez longues. 

L. ovatum Duham (Lyciet ovale), à feuilles courtes et ovales. 

M. Monnet, botaniste à Guéret, nous a communiqué en août 
1891, un Lyciet, provenant de son jardin, qui nous paraît être 
un hybride et dont nous donnons ci-après la description; 

L. Monneli Le Gendre (Lyciet de Monnet). — Arbrisseau non 
ou peu épineux; à rameaux diffus penchés, présentant 4 ou 5 
angles bien marqués, surtout vers le sommet,; à écorce jaune 
pâle portant des poils apprimés de haut en bas. Feuilles glabres, 
vert clair, pétiolées, oblongues lancéolées, aiguës, retrécies aux 
deux extrémités, de longueur très variable mais dont le limbe 


‘atteint quelquefois 10 centim. Pédoncules axillaires, solitaires 


ou géminés. Calice à 5 dents. Corolle dont les lobes sont au moins 
égaux au tube, violette, blanchâtre dans le fond. Etamines sail- 
lantes. Nous n’en avons pas vu les fruits. 
* Cet arbrisseau diffère de L. Trewianum par son calice à 5 
lobes et s'en rapproche par sa corolle. I] diffère de L. ovalum par 
la longueur des lobes de la corolle et par la longueur de ses feuilles, 
mais il s’en rapproche par son calice. Il n’a pas le calice bilabié 
de L. barbarum, ni les lobes courts de la corolle de L. europæum. 
Pour nousils’agit d’un hybride des L. Trewianum et L, ovatum. 


2. — SOLANUM 


Fleurs en petits bouquets. Calice non accrescent appliqué sur la baie. 
Corolie en roue. Baie arrondie. 


917. S. nigrum Linné (Morelle noire). Vulg. : Tue-Chien.. — 
Tige 3-4 décim., dressée rameuse; rameaux cylindracés velus; 
feuilles ovales, sinuées dentées. Fleurs blanches à anthères jaunes; 


— 120 — 


baies noires à la maturité. — ©; Juin-Octobre. Licux cultivés, 
pieds des murs, décombres. 

C. ou CC. partout sauf dans le Far es où la plante 
serait assez rare d’après Crévelier. 

S. melanocerasum Willd. (Morelle Gerisier noir). Vulg. BORDER 


noir, Herbe à la pourrie. — Rameaux anguleux chargés d’aspé- 


rités, baies plus grosse que dans S. nigrum dont cette variété 
est si voisine qu’elle para t en être une forme plus robuste par, 
suite de sa croissance dans un terrain plus fertile. — ©; Juil- 
let-Octobre; décombres, fumiers. 

HAUTE-VIENNE : Ambazac, Panazol (Lamy); CC. (Abbé Lecler) 
— CREUSE : Bénévent, Grand Bourg, etc., probablement C. 
(de Cessac). — ConroLEnTAIS : Cà et là à Confolens (Crévelier). 
Doit exisler ailleurs mais a sans doute élé confondu avec S. nigrum. 

S. Dillenii Schultz (Morelle de Dillen.) — « Forme remarquable, 
dit Lamotte, par sa haute taille et la grande dimension de ses 
feuilles presque entières qui ont quelque ressemblance avec 
celles de la Belladone ». Fleurs blanches un peu violacées. — ©; 
Juillet-Octobre, lieux incultes, fumiers. 

CREUSE : RR. Ahun (Pailloux); Vollegevieille (Martin). 


918. S. ochroleucum Bastard (Morelle jaunâtre). — Diffère 
de S. nigrum par des rameaux anguleux et des baies d’un jaune 
citron à la maturité. — ©; Juillet-Octobre; lieux incultes, dés 
combres. £ : 

HAUTE-VIENNE : Talus près du pont qui traverse le chemin 
d'Ambazac à la station (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Mouchetard, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : près de Beaulieu 
(Lamy in Rupin). — NoNTRONNAIS : aux environs de Mareuil 
(des Moulins). 


919. $. miniatum Bernh (Morelle rouge). — $Se distingue du 
S. nigrum par ses rameaux anguleux et ses baies rouges à la 
maturité. — ©; Juillet-Octobre; décombres, lieux incultes. 


CorRÈzE : Dans les environs de Brive, le Chauzanel, C. (Rupin). 
— NonTRoNNAIS : Piégut, Marthon, etc. (Soulat-Ribette) ; envi- 
ron de Mareuil (des Moulins). 


920. S. Dulcamara Linné (Morelle Douce-amère). Vulg. 
Morelle grimpante, Douce-amère, vigne de Judée. — Tige, 1-2 m., 


‘ 


_ 12 — 


ligneuse à la base, grimpante; feuilles cordiformes, entières, les 
supérieures hastées. Fleurs violettes, quelquefois blanches ou 
carnées, en grappes ramifiées. Baies rouges, ovoïdes. — Vivace; 
Juin-Septembre. Haies, lieux frais, bords des eaux, bois humides. 

C. partout, sauf dans les environs d'Eymoutiers (Haute-Vienne) 
où la plante serait rare d’après Duris. 

Var. 8. indivisum Boissier. — Feuilles toutes indivises. 

ConFoLENTAIS : Bords de la Vienne à Confolens (Crévelier) 
et sans doute ailleurs. 

Var. d. lacinialum Dun.— Feuilles 3-5 lobées, à lobe moyen bien 
plus grand. | | 

HAUTE-VIENNE : Environs de Nantiat (Soulat-Ribette) et 
certainement ailleurs. 

Solanum luberosum Linné (Morelle tubéreuse). Vulg. : Pomme 
de terre (1). — On connaît l'importance de ce tubercule, origi- 
naire du Chi et du Pérou, qui est cultivé partout. Il faut se 
méfier des tubercules qui ont grossi à l’air libre et qui ont pris 
une teinte verte. 

On cultive aussi l’Aubergine (S. melongena) qui est employée 
dans l’alimentation, surtout dans le Midi. 


3. — PHYSALIS 


Calice accrescent, vesiculaire, enveloppant complètement la baie mais en 
en restant écarté. Corolle en roue. Baie globuleuse, écarlate. 


921 P. Alkekengi Linné (Coqueret Alkekenge). Vulg. : Herbe 
à la Chique, Amour en cage, Cerise de Juif, Cerise d’hiver, etc. — 
Tige, 3-6 décim., rameuse; feuilles géminées, ovales-acuminées, 
entières, pétiolées. Fleurs assez grandes, d’un blanc verdâtre, 
solitaires, pubescentes; calice devenant rouge à la maturité; baie 
de la grosseur d’une cerise. — Vivace; Juin-Septembre; haies, 
buissons, vignes. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans un jardin à Bellac (Lé Gen- 
dre). — CorRëÈzE : Vignes du calcaire à Saint-Cernin -de-Larche, 
sous Beausoleil; R. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : C. dans les vi- 
gnes du calcaire; çà et là dans les terrains tertiaires vers Epenède, 


_ 1-Voir Règne végétal, 1892, quelques documents pour l’histoire de la 
pomme de terre par le Dr Clos. 


— 122 — 


Hiesse (Crévelier). — NonTronnais : Pays des vignes entre 
Souffrignac et Varaignes, sur les coteaux qui dominent le Ban- 


diat (Soulat-Ribette). 


4. — ATROPA 


Calice peu accrescent, à 5 divisions pointues. Corolle en cloche à 5 dents 
courtes. Baies globuleuses, noires, luisantes. 


922. À. Belladona Linné {Atrope Belladone). Vulg. : Herbe 
empoisonnée. — Tige, 8-10 décim., droite rameuse; feuilles 
amples, ovales, aiguës, inégales à court pétiole. Fleurs assez 
grandes, d’un brun violet livide; baies de la grosseur d’une ce- 
rise. Plante très vénéneuse. — Vivace; Juin-Août. Parties fraî- 
ches des bois couverts et montagneux. 

CREUSE : Bois de Château-Méry près Ahun (Pailloux). 


5. — DATURA 


Calice à 5 angles, se séparant circulairement au-dessus de sa base qui est 
persistante. Corolle infundibuliforme, plissée. Capsule épineuse, à 4 loges, 
s’ouvrant par 4 valves. 


923. D. Stramonium Linné' (Datura Stramoine). Vulg. : Pomme 
épineuse, herbe aux sorciers, herbe du diable.— Tige, 4-8 décim., 
arrondie, rameuse. Feuilles ovales acuminées, sinuées dentées, 
longuement pétiolées. Fleurs blanches, grandes, solitaires.Plante 
vénéneuse. — 4; Juillet-Septembre. Cours, jardins, décombres, 
terres rapportées. 

HAUTE-VIENNE : R. (Lamy); ce de Boisseuil, Faugeras, la 
Chalussie; Montagrier, ce de Saint-Bonnet (Abbé Lecler); Saint- 
Bazile, jardin de l’école (Rodeau); entre le Vigen et Solignac 
(Le Gendre); Aixe, Pierrebuffière (Brouard). — CREUSE : Guéret, 
Saint-Sulpice-le-Guérétois, Mouchetard, Grand-Bourg au Mas- 
gelier (de Cessac). — CorRÈzE : Malemort, Larche, entre Saint- 
Cernin et la Ménagerie; Turenne, autour des ruines; Nonards: 
Moulin d’Arnac, Bellet, AC. (Rupin);Argentat, Albussac. R. 
(Vachal); Corrèze, le Pouget (Fourgeaud et DT Puyaubert). — 

ConroLENTAIS: Cà et là, La Ferraudie, la Mayonnie à Confolens, 
Alloue, Ambernac, etc. (Crévelier); Chabanais, bords de la car- 
rière (Le Gendre). — NonTRoNNaIs : R. (Soulat-Ribette). — 


— 123 — 


Ajoutons que toutes ces stations manquent généralement de 
fixité. 

D. Talula Linné (Datura pourpré), — Diffère du type par sa 
tige purpurine et ses fleurs pourpre-lilas, 

HauTE-ViENNE ; Le Champ de Juillet à Limoges (Brouard), 
accidentellement sans doute. — CoNFOLENTAIS : Terres remuées 
près la la croix de Lessac, AR. (Thibaud). 


6° — HYOSCY AMUS 


Calice campanulé, renflé à la base, accrescent, enveloppant le fruit; corolle 
infundibuliforme; capsule s’ouvrant circulairement vers le sommet. 


924. Æ. niger Linné (Jusquiame noire). Vulg. : Herbe de Che- 
vaux, mort aux poules. — Plante robuste, visqueuse, poilue;- 
tige 3-8 décim.; feuilles ovales, oblongues, sinuées, les radicales 
_ pétiolées, les caulinaires amplexicaules. Fleurs assez grandes, 
jaunâtres, à gorge pourprée, à limbe-rayé de pourpre et de noir; 
corolle régulière; capsule ovoïde, conique. — Plante vénéneuse. 
— ©; ou bisannuelle; Mai-Juillet. Décombres, bords des che- 
mins. 

HAUTE-VIENNE : Bellac, Le Dorat (Malinvaud); Saint-Bonnet- 
la-Marche, Limoges, route de Bellac (Abbé Lecler); Legaud, cè 
d'Eymoutiers, près du château de Nedde (Duris); Château du 
Riz-Chauveron, ce d’Azat (Le Gendre). — CREUSE : Catal. 
Pailloux, R,; Felletin, Glénic, Grand-Bourg à Ribe, Crozant, 
La Chapelle-Balouë, ete. (de Cessac); Guéret (Lafay, Sarrassat) ; 
Aubusson, RR. à La Villatte, cours du château de Saint-Marc 
(Jorrand et Frébault).— Corrèze: Chasteaux, chemin du Sorpt 
(Loubignac); Turenne à Linoire, AC. (Rupin); Saint-Cernin, AR. 
(Farge).— CoNFoLENTAIS : Saint=Germain-sur-Vienne, au pied des 
vieilles tours du château, cours et décombres du château d’Or- 
dières, ce de Benest, et çà et là aux environs, AR. (Crévelier). 

Le Nicandra Physaloides Gaertner (Nicandre du Pérou) est 
naturalisé assez fréquemment. C’est une plante à tige droite, 
rameuse, à feuilles ovales smuées, à fleurs assez grandes d’un 
bleu tendre, blanches au fond, à corolle campanulée, à calice 
vésiculeux renfermant une baie sèche à la maturité, — Jardins, 
fumiers, décombres. 

HAUTE-VIENNE : Na£uralisé au grand Séminaire de Limoges ; 
Montagrier, ce de Saint-Bonnet, Le Dorat (Ab. Lecler); près 


— 124 — 


d’une habitation à l’Aiguille (Le Gendre). — CREUSE : Subspon- 
tané à Guéret (de Cessac). 

Le Nicotiana ruslica Linné (Nicotiane rustique), plante vis- 
queuse, à tige droite rameuse, à feuilles pétiolées ovales entières 
à fleurs d’un jaune verdâtre, se rencontre quelquefois à l’état 
subspontané. 

HAUTE-VIENNE : Naturalisé sur quelques points (Lamy); 
Limoges, Feytiat, Le Dorat, Montagrier (Abbé Lecler). — CREU- 
sE : Naturalisé çà et là (de Cessac); Aubusson, AR. (Jorrand et 
Frébault). 

Ces deux dernières plantes ne peuvent être considérées comme 
appartenant à notre flore. 


Les SOLANÉES renferment des plantes ayant des propriétés très diverses. 

Les unes contiennent des poisons violents, utilisés en médecine, telles que 
certaines Morelles, les Belladones, les Mandragores, les Stramoines, les Jus- 
quiames. 

Les autres entrent dans notre alimentation, notamment la pomme de terre 
à laquelle nous ajouterons les Tomates, les Piments, les Aubergines. 

On cultive plusieurs de ces plantes ainsi que les Pondeuses, les Lyciets et 
les Pétunias. 

Enfin c’est à cette famille qu’appartiennent les tabacs dont on connaît 
l'usage et la large consommation qui s’en fait partout, ainsi que les impor- 
tants produits qu’en retire l'Etat en les vendant sous forme de tabac à 
priser, à chiquer et à fumer et sous forme de cigares et de cigarettes. 


Famille LXXIII. — VERBASCÉES 


Cette famille n’est représentée en Limousin que par le genre Verbascum. 


1. — VERBASCUM 
Calice tubuleux à 5 divisions; corolle rotacée à tube presque nul, à 5 lobes 
un peu inégaux. Capsule globuleuse ou ovale, s’ouvrant en 2 valves au som- 


met. 


925. V. Thapsus Linné (Molène bouillon blanc). — Plante 


couverte d’un tomentum verdâtre ou jaunâtre, Tige,3-20 décim., 


simple. Feuilles ovales ou lancéolées-oblongues, décurrentes 
dans toutes la longueur des entre-nœuds. Fleurs petites, d’un 
jaune pâle, en grappe serrée et très longue; corolle concave; 
étamines supérieures portant des poils blancs ou jaunâtres, les 
inférieures presque glabres. — Bisannuelle; Juin-Septembre. 
Bords des chemins, champs incultes. 


— 195 — 


C. ou CC. partout, serait rare aux environs de Confolens (Cré- 
velier). 

V. canescens Jordan (Molène blanchâtre). — Differe du type 
par son tomentum blanc. 

ConNFoLENTAIS : Cà et là aux environs de Confolens, notam- 
ment sur les talus de la route de Ruffec (Crévelier). — Doit être 
C., mais a sans doute été confondu avec V. Thapsus. 


926. V. phlomoides Linné (Molène Phlomide) — Plante 
couverte d’un tomentum épais. Tige, 3-10 décim., dressée, arron- 
die. Feuilles caulinaires brièvement décurrentes, les radicales 
ovales. Fleurs grandes, d’un brun-jaune; en grappe spiciforme, 
allongée, lâche; corolle à limbe plan; poils des étamines supé- 
rieures épaissis en massue. — Bisannuelle; Juin-Septembre. 
Terres incultes, lieux pierreux. 

HauTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc. (Lamy) ; Saint-Sulpice-les- 
Feuilles. C. (Joyeux). a 


927. V. thapsiforme Schrad. (Molène faux Thapsus). Vulg. : 
Blanc de mai, Bouillon blanc. — Diffère de V. Thapsus par ses, 
fleurs grandes d’un beau jaune en épi gros et serré, par sa corolle 
à limbe plan. — Bisannuelle; Juin-Septembre. Lieux pierreux 
et sablonneux. 

HauTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux : « J’ai 
cueilll à Bénévent, dit de Cessac, un Vesbacum intermédiaire 
entre cette espèce et le V. Thapsus. 


928. V. blattarioides Lamack (V. Virgalum) Benth). Molène 
à baguettes. — Tige 3-9 décim., feuilléé, ordinairement simple. 
Feuilles couvertes de petits poils épars, glanduleux au sommet, 
les caulinaires étroites, légèrement décurrentes. Fleurs grandes, 
jaunes, solitaires ou en petits faisceaux, en grappe très allongée; 
pédicelles dressés; étamines à filets munis de poils violets. — 
Bisannuelle; Juillet-Septembre. Bords des chemins, lieux in- 
cultes. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Cat, Pailloux. La 
Souterraine, Glénic, Anzême, Aubusson, Saint-Dizier-les-Do- 
maines, ete. (de Cessac). — CorRÈzE : Brive, chemin des Treize- 
vents (Rupin); vers Malemort, près d’une carrière de sable à 
gauche de la route (Lamothe). — ConFoLENTAIS : Confolens, le 
Pignoux ce d’Hiesse, Montembœuf, un peu partout sans être 


12 


— 126 — 


commun (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Au pied de la tour de 
Piégut, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). | 


929. V. Blattaria Linné (Molène Blattaire). Vulg. : Herbe aux 
mites. — Tige 3-9 décim., simple ou rameuse, glabre sauf au 
sommet. Feuilles glabres, les caulinaires embrassantes, non 
décurrentes. Fleurs assez grandes, jaunes, violettes à la base, 
solitaires, en grappe lâche, allongée; pédicelles étalés; capsule 


globuleuse, — Bisannuelle; Juin-Octobre. Chemins, fossés, ter- 
rains argileux. 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : Richemont ce de 
Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin). — ÆCorRÈzE : Malecroix 


(Loubignac), route de Varetz (Rupin); Moriolles (de Lépinay); 
AC. dans les cantons de Tulle et de Corrèze (Fourgeaud et Dr 
Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : AC. à Confolens et dans les 
environs (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Mareuil (Soulat-Ribette). 


930. V. floccosum Waldst et Kit (Molène à flocons). — Y. 
pulverulentum Smith non Villars, V. pulvinalum Thuil. — 
Plante couverte d’un tomentum plus ou moins fugace. Tige 4-12 
décim., arrondie. Feuilles finement dentées, cotonneuses sur 
les deux faces, les radicales et les inférieures très courtement 
pétiolées, les supérieures amplexicaules. Fleurs petites, jau- 
nes, striées de violet à la gorge, en glomérules plongés dans le 
tomentum en panicule rameuse.— Bisannuelle; Juin-Septembre. 
Champs incultes et pierreux, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; pour ce botaniste, le V. pulve- 
rulenlum serait une espèce à fleurs moitié plus grandes, R. dans 
le département, — Creuse : de Cessac distingue le V. puluina- 
lum (V. pulverulentum) du  V. floccosum ; tous deux figurent dans 
le catal. Pailloux ; le premier serait assez commun, le second se 
rencontre à Mouchetard, à Chambon, etc., voie ferrée, gare de 
Felletin (Rothkegel) ; Jorrand et Frébault ont rencontré le W. 
pulverulenlum très communément à Aubusson. — COoRRÈZE : 
Puy-Jarrige (de Lépinay) ; Chanac, canton de Corrèze (Dr 
Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : coteaux à Confolens, Saint- 
Germain Chasseneuil, etc. CC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
R. Thiviers, route de Nanteuil (Soulat-Ribette). 


931. V. Lychnitis Linné (Molène Lychnite). — Tige, 3-8 décim., 
tumenteuse, plus cu moins anguleuse. Feuilles couvertes d’un 
tomentum fin, pulvérulent, grisälre, surtout à leur face infé- 
ricure, les supérieures lancéolées, non embrassantes. Fleurs pe- 


— 127 — ‘ 


tites, jaunes pâles, non striées à la gorge, en panicule étroite, en 
rameaux dressés. Etamines à filets tous pourvus de poils blancs 
jaunâtres. — Bisannuelle ; Juin Août. Champs incultes et pier- 
reux, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc. C. (Lamy); 
Saint Sulpice-les Feuilles (Joyeux) ; Le Dorat (Abbé Pinot); 
Eymoutiers à Legaud, RR. (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Glénie, Chambon, etc. (de Cessac); Saint-Fiel (Sarrassat); Au- 
busson, GC. (Jorrand et Frébault)'; Saint-Avit-de-Tardes, Fel- 
letin (Rothkegel). — Corrèze : Beaulieu entre Brivezac et Che- 
naliers, AC. ; Bort, sous les orgues, AC. (Rupin) ; Argentat, C. 
(Vachal). — ConFoLeNTAIS : Chasseneuil, Champagne, les Pins, 
seulement dans le calcaire (Crévelier). — NonrronNais : Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 

V. album Mill (Molène blanche). — Diffère du type par ses 
bractées plus longues et ses corolles blanches. 

HAUTE-VIENNE : Thiat, Parpaillat ce d’Isle (Lamy) ; Le Do- 
rat, Oradour-Saint-Genest, Peyrat, Magnac-Laval (Abbé Le- 
clerc) ; rive droite de la Gartempe, jusque près de Rancon 
(Simon). — CREUSE : Guéret, Aubusson, Glénic, Grand-Bourg; 
dans cette dernière localité, la variété à fleurs blanches paraît 
différer du V. album (de Cessac) ; Saint-Mariens, au bateau du 
Mas (Pérard in Martin). — CorRrÈzE : Tulle, chemin du Mérat, 
peu commun (Fourgeaud).— NonrronNaIs : C. dans les champs 
au pied de la tour de Piégut (des Moulins). 


932. V. nigrum Linné (Molène noire). — Plante plus ou moins 
recouverte d’un tomentum grisâtre. Tige, 5-10 décim., rouge 
fortement anguleuse. Feuilles presque glabres en dessus,les radi- 
cales et les inférieures longuement pétiolées, les supérieures 
sessiles, toutes arrondies ou en cœur à la base, irrégulièrement 
dentées-crénelées. Fleurs petites, d’un jaune pâle, à gorge vio- 
lette, fasciculées, en grappe spiciforme, à rameaux courts ; filets 
des étamines tous munis de poils violets. — Vivace ; Juillet 
Septembre, lieux secs et pierreux, bords des chemins. 

Généralement C. aux localités indiquées par Rupin dans la 
Corrèze (Le Prieur, Argentat, Boudigoux, Vachal); Bort, (saut 
de la Sole), et par de Lépinay (Audan), il faut ajouter Treignac 
dans et autour du cimetiére (Le Gendre). 

V. Alopecurus Thuil. Var. à feuilles tomenteuses sur les deux 
faces, à filets des étamines munis de poils parfois blanchâtres. 

HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : C. mélangé au 
type (de Cessac). — CoRRÈZE : Ussel (Lamy). 


5.108 — 


HYBRIDES 


$ 933. V. Godroni Boreau (Molène de Godron) V. /hapso-floc- 
cosum Godron. — Feuilles à décurrence très étroite. Fleurs jau- 
nes très petites, en épi très grêle, aigu ; tous les filets des étami- 
nes barbus, anthères inégales, décurrentes. — Bisannuelle ; 
Juin-Août, lieux arides. 

CREUSE : RR. Chantemille, Lagrange, Creuset, près Ahun 
(Pailloux), sous le nom de V./hapso-floccosum Lecoq et Lamo- 
the. Ce serait alors, d’après Rouy, le V. Lamollei Franchet, 
à inflorescence rameuse, se rapprochant beaucoup de celle du 
V. floccosum. 


934. V. collinum Schrader (V. {hapso-nigrum M. et K.). — 
Plante couverte d’un tomentum épais. Tige, 6-10 décim., an- 
guleuse supérieurement. Calice et corolle du V. nigrum. 

HAUTE-VIENNE : près des moulins de Chambon et de Saint- 
Paul, sur la Briance, RR. (Lamy); champ sec et pierreux, entre 
Pensol et Dournazac (Le Gendre). — CREUSE : RR. Gouzon, 
pont de Sijola (Pailloux). — Corrèze : y existe, d’après Rouy. 


935. V. adulterinum Koch (V. {hapsiformi-nigrum Schiede). — 
Tige à angles aigus. Feuilles couvertes d’un tomentum persis- 
tant, décurrentes sur la tige. Fleurs grandes, jaunes, à gorge 
rougeâtre ; filets staminaux couverts de poils violacés et blan- 
châtres ; anthères très inégales, les plus grandes décurrentes. 
— Vivace ; Juin-Août ; lieux pierreux. 

CREUSE : Saint-Chabrais (de Cessac in Martin). — CoRRÈZE: 
Prieur (de Lépinay). 


936. V. spurium Koch (Molène hybride) V. {hapso-Lychni- 
lis M. et K. — Tige, 4-8 décim., brune, floconneuse ; feuilles 
finement crénelées, semi-décurrentes, blanchàtres ou grises. 
Fleurs jaunes, médiocres ; étamines à filets tous munis de poils 
blancs ; anthères égales, non décurrentes. 

CREUSE : à Vernont, près Bourganeuf, terres incultes (Lamy); 
RR. Ahun (Pailloux) ; Villard (de Cessac) ; Chénérailles, route 
de Guéret, près de la Croix. «Je n’ai remarqué dans les environs 
que V. Thapsus et V. album. La description de Franchet convient 
très bien ; cependant les bractées inférieures sont très allongées 
parce que le croisement a eu lieu entre le V. Thapsus et la var. 
album du Lychnitis » (de Cessac in Martin). 


= 199 — 


937. V. Regelianum Wirtg (V. Lychnilidi-floccosum 717). — 
Diffère du V. pulveruleninm par sa panicule plus serrée, ses 
feuilles plus oblongues, finement tomenteuses en dessous, à du- 
vet ni pulvérulent, ni caduc (Martin). 

CREUSE : Lagrange près Ahun, le Moutier (Pailloux in La- 
motte). RURe 


938. V. mixtum Ram (Molène mélangée), V. Schollianum 
Schrad. (V. nigro-floccosum Koch). — Plante couverte d'un to- 


 mentum blanchâtre, court. Feuilles radicales pétiolées, les cau- 


linaires sessiles. Corolle du V. nigrum ; filets staminaux à poils 
violet-foncé. — Juin, juillet, septembre; lieux secs. 

HauTe-Vienne : Limoges, Bellac, Oradour-sur-Glane, le long 
des chemins (Lamy). — CREUSE : RR. Ahun, Saint-Sulpice-le- 
Donzeil (Pailloux). — CorrÈze : bords des sentiers au Prieur, 
AR. (Rupin). — ConrozenrTais : Côteaux des bords du Goire 
à Confolens, CC. (Crévelier). 


939. V. Schiedeanum Koch (Molène de Schiède) V. nigro-Lych- 
nilis Schiède. — Tomentum grisâtre, fin et pulvérulent. Port 
d’un V. Lychnilis. Filets des étamines à poils presque tous d’un 
violet pourpré. — Bisannuelle; Juin-Août, lieux incultes. 

HAUTE-VIENNE : RR. environ de Limoges (Abbé Lecler). 
— CREUSE : RR. Chambon, bords de la Vouèze (de Cessac) et 
beaucoup d’autres localités. « Il est moins C. cependant que le 
V. nigrum. Il existe à la Tour de Saint-Austrille une charmante 
variété à fleurs d’un blanc pur, avec la gorge et les étamines 
violettes. » (de Cessac) ; Condat, Ahun (Pailloux in Lamotte). 
— CoNFOLENTAIS : Saint-Germain-sur-Vienne, R (Crévelier). — 
NonrRonnais : Excideuil, dans un champ qui touche à la rive 
droite de la Loue (Soulat-Ribette). 


Ily a peu de choses à dire de cette famille, dont beaucoup de 
botanistes font une tribu des la famille des PERSsONNÉES. Le Bouillon 
blanc est employé en infusion, contre les bronchites et les rhumes. Le 
V. blaïtaria passe pour éloigner les mites. On cultive la Molène purpurine 
(V. phæniceum.) 


Famille LXXIV. — SCROFULARIÉES 


Fleurs irrégulières : Calice persistant à 4-5 divisions. Corole caduque à 
4-5 divisions. 2 à 5 étamines. Ovaire supère à loges multiovulées. 1 style. 
T'ruits sec (capsule) à 1-2 loges. 


— 130 — 


1. — SROFULARIA 


Calice à 5 divisions. Corolle à tube subglobuleux, à 2 lèvres écartées. 
capsule polysperme à ? loges. Feuilles simples, dentées ou incisées. 


940. S. nodosa Linné (Scrofulaire noueuse); Vulg. Herbe au fi 
__ Souche noueuse. Plante glabre. Tige, 4-8 décim. à angles non 
ailés. Feuilles indivises, dentées, triangulaires lancéolées, aiguës. 
Fleurs brun-rougeâtre en panicule terminale, Sépales étroite- 
ment scarieux, capsule ovoïde conique. — Vivace Mai Septem- 
bre ; haies, bords des eaux, lieux frais. ar 

C. ou CC. partout. 

Scrofularia Ehrharti Stewen, à racine dépourvue de nœuds, 
à tiges largement ailées, à feuilles décurrentes sur le pétiole, a 
été signalé par Rupin comme étant assez commun dans le dé- 
partement de la Corrèze, sur les bords de la rivière Corrèze. Or, 
cette espèce appartenant à la région de l'Est, il nous paraît fort 
douteux qu’on ait pu la rencontrer en Limousin. 


941. $S. Balbisiüi Koch non Horn (Scrofulaire de Balbis). S. 
aquatica Linné p. p. — Tige, 5 12 décim. dressée, robuste, gla- 
bre, à angles étroitement ailés. Feuilles ovales oblongues, arron- 
dies au sommet, cordées à la base, largement crénelées. Fleurs 
d’un brun rougeûtre en panicule terminale. Sépales largement 


scarieux. Capsule subglobuleuse. — Vivace; Mai-Septembre. 
Bord des eaux, fossés, lieux humides. 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 


R. Glénic (Abbé Pinot); au barrage de Bonnavaud (Sarras- 
sat); Saint Sulpice le Guérérois. La Chapelle Baloue, (de GCes- 


sac) Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE : Le Chauzanel (Rupin); 
Argentat AC (Vachal); Saint Cernin C (Farges) — COoNFOLEN- 
TAIS : CC. (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : environ de Pluviers 


(Soulat-Ribette). 


942. $. canina Linné (Scrofulaire de Chien). — Tige, 2-8 dé- 
cim., cylindrique. Feuilles pétiolées, multiséquées, à divisions 
non divariquées. Fleurs petites, d’un pourpre noir, maculées 
de blanc, en panicule étroite ; pédicelles p'us courts que le ca- 
lice ; corolle à tube plus long que la lèvre supérieure. Capsule: 
subglobuleuse apiculée. — Vivace ; Mai-Juillet. Dans le cal- 
caire, lieux sablonneux ou pierreux. 


— 131 — 


Corrèze : entre Nazareth et Turenne (Abbé Loubignac) ; 
Nespouls (Rupin) ; Argentat, chemin de Bac-Eyssel, AR. (Va- 
chal). j 


2. — ANTIRRHINUM 


Calice à 5 divisions profondes. Corolle à 2 lèvres bien distinctes, à gorge 
fermée, à tube bossu à la base. 4 Etamines. Capsule subovoïde, biloculaire. 
polysperme, s’ouvrant vers le sommet par 3 trous. 


943. A. Orontium Linné (Muflier rubicond). — Tige, 2-4 
décim., peu rameuse. velue. Feuilles entières lancéolées-linéai- 
res, courtement pétiolées. Fleurs rouges, parfois roses, rayées 
ou blanches, axiliaires solitaires, en grappes spiciformes, à pédi- 
celles très courts. Sépales linéaires plus longs que la corolle, très 
inégaux, Capsules velues. — {> Juin-Octobre ; vignes, champs 
cultivés. 

C. ou CC. partout. Cependant serait rare dans les environs 
d’'Eymoutiers (Haute-Vienne), d’après Duris. 


944. À. majus Linné (Muflier à grandes fleurs). Vulg.: Mufle’ 
de veau, Gueule de loup ou de lion. — Tige, 4-8 décim., simple 
ou rameuse. Feuilles lancéolées, entières, courtement pétiolées. 
Fleurs grandes, purpurines ou blanches, à palais jaune, à pédi- 
celle de la longueur. du calice, en grappes terminales. Sépales 
ovales, bien plus courts que la corolle, peu inégaux. — Vivace, 
Juin-Septembre ; spontané sur quelques vieux murs. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, boulevard Louis-Blanc, grand 
séminaire (de Cessac) ; sur quelques vieux murs (Lamy) ; le 
Cluzeau ce d’Isle (Le Gendre), etc. — Creuse: Guéret, La 
souterraine, Grand-Bourg, au Masgelier, etc. (de Cessac) ; Au- 
busson (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Tulle (Fourgeaud et 
Dr Puyaubert). — ConNFoLENTAIS : Confolens, Esse, etc., AR. 
(Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonTronNais : C. sur 
les vieux murs des jardins (Soulat et Ribette). 


On nous a signalé l’A. Zatifolium DC. à Tulle. Il s’agit sans aucun doute 
de A. majus, Car À. lalifolium est une plante du Midi, qui n'appartient 
pas à notre flore, et qui ne pourrait se rencontrer chez nous que si elle était 
sortie accidentellement d’un jardin. 


3. — ANARRHINUM 
Calice à 5 divisions profondes. Corolle à tube grèle et à éperon grêle re- 
courbé, à gorge ouverte. Etamines 4. Capsule globuleuse à 2 loges, s’ou- 
vrant au sommet par 2? trous. 


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— 132 — 


945. A. bellidifolium Desfont (Anarrhine pâquerette), — 
Tige, 4-8 décim., feuilles inférieures longuement pétiolées, oblon- 
ques ou spatulées, serrulées, en rosette, les caulinaires entières, 


multipartites. Fleurs petites, violettes en épi rameux, allongé. 


Capsule petite. — Bisannuelle ; Juin-Août ; pelouses sèches, 
lieux incultes. 

CREUSE : Cat. Pailloux, A. C., sur les pelouses sèches de la 
vallée de la Creuse, bords de la Vouèze et de la petite Creuse 
(de Cessac) ; ruisseau de Mauque (Martin) ; rochers de Glénic 
(Sarrassat) ; Aubusson, RR. bords de la route près de la Rochette 
voie ferrée, près Puylevot, Sainte-Madeleine (Jorrand et Fré, 
baull). — CoRRÈzE : Saint-Antoine, Bassaler, Ressaulier, Plan- 


chetorte, Lamouroux, Moriolle, Vialmur, Juillac, Beaulieu- 


route.de Tulle, AC.; Bort, saut de la Saule, sous les orgues, C, 
(Rupin)) ; Cornil, Argentat, Vaurette, Gibanel, AC. (Vachal). 


4. — LINARIA 


Diffère du genre Antirrhinum par le tube de la corolle prolongé en épe- 
ron à la base. Capsule s’ouvrant par plusieurs valves ou quelquefois par 2 
trous. 


946. L. vulgaris Mill (Linaire commune). — Tiges, 3-8 dé- 
cim., droites, glabres inférieurement, glanduleuses supérieure- 
rement. Feuilles éparses, linéaires lancéolées, aiguës, très rap- 
prochées. Fleurs grandes, jaunes à palais orangé et velu, 
en épis serrés plus ou moins allongés ; éperon conique, 


graines brunes à aile large.— Vivace; Juillet-Septembre, champs, 


bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE : Bellac. Peyrat, Thiat, Le Dorat (Lamy); 
Magnac-Laval (Abbé Lecler) ; Saint-Sulpice-Laurière, talus 
bordant la voie du chemin de fer (Le Gendre) ; décombres à 
Saint-Sulpice-les-Feuilles, AC. (Joyeux). Cette plante, qui a des 
tendances calcicoles, fut longtemps rare dans nos terrains gra- 
nitiques; elle est aujourd’hui répandue dans le nord du dépar- 
tement grâce aux facilités de dispersion fournies par les voies 
ferrées. — CREUSE : Aubusson, voie du chemin de fer à Lava- 
veix (Jorrand et Frébaut); Cat. Pailloux, RR.; abondant à 
Chambon; Guéret, sur un mur avenue du Lycée (de Cessac); 
à Las-Champs, Mazereaux (Martin); CC. dans un champ au 
nord de Guéret (Le Gendre); voie ferrée à Felletin (Northke- 
gel). — CoNFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, AR. ; parait man- 
quer dans la patrie granitique ‘fa l'arrondissement (Crévelier). 
— NonTRoNAIs : dans la Charente, près de nos limites, sur les 


+ AC 


are ET Le 


— 183 — 


bords d’un petit ruisseau qui se jette dans le Bandiat (Soulat- . 
Ribette) ; nous signalons cette station parce qu'elle se rapporte 


à des plantes qui paraissent distinctes du type par leurs tiges 


entièrement glabres, très hautes, eb par leurs fleurs très gran- : 
des dont l’éperon est arqué. 


L] 

947. L. striata de Candolle (Linaire striée), — Plante glabre. 
Tiges, 3-8 décim., redressées; feuilles linéaires aiguës, verticil- 
lées ou alternes, Fleurs petites, blanches ou bleuâtres, rayées de 
violet, à éperon égalant le tube de la corolle, en grappes spi- 
ciformes; pédicelles égalant le calice, dépourvus de poils glandu- 
leux ‘ainsi que le calice; graines anguleuses fortement réti- 
culées, — Vivace ; Juin-Septembre ; murs, haies, jardins, champs 
pierreux. 

C ou CC ParouL, 

Var. galioides Chav. — Var, à feuilles plus larges, plus verti- 
cillées ; plante robuste à fleurs plus grandes, en grappes courtes. 

HauTEe-Vienne . Le Dorat, route de Saint-Sornin (Abbé Le- 
cler). — CREUSE : C. (de Cessac). 

Gonod et Lachenaud ont signalé dans la CORRÈZE deux va- 


riétés qui nous paraissent être des formes du L. galioides : 


1° Variété à tête globuleuse : Meymac près de la gare ; Ra- 
tou près d’Ussel. 
29 Variété robuste, montagnarde, de 6-8 décim., de hauteur : 


. Pelouses entre coteau et l'étang des Oussines, aux Orgues de 


Bort et à la Colombayre. 

L. sepium Allman (L.striata X vuigaris ancl-plur.) — In- 
termédiaire entre les parents ; corolle jaunâtre, striée de violet 
à palais orangé. | 

HauTE-VienNeE : Le Dorat. (Abbé Lecler). 


. 948. L. arvensis. Desfontaines (Linaire des champs). — Ti- 
ge, 1-3 décim., grêle, simple ou rameuse ; feuilles. linéaires. 
Fleurs bleu- Lûle à palais blanchâtre, en grappes terminales 
non feuillées ; pédicelles plus courts que les fleurs, chargés de 
poils Hnaulou ainsi que les calices; éperon plus court que Ja 
corolle, très recourbé; graines lisses, largement ailéés, — © Juin- 
Septembre ; champs sablonneux. 

Corrèze : Brive, à Saint-Antoine, sous la propriété de M. 


: Mas, AR. (Rupin). 


949. L. Peliceriana de Candolle (Linaire de Pélicier). — Tige, 
2-5 décim., dressée, simple ; feuilles radicales, ovales-lancéos 
13 


— 134 — 


lées, les caulinaires linéaires alternes, sessiles. Fleurs d’un rouge 
foncé, à palais strié de blanc, en grappes courtes, puis allon- 
gées ; pédicelles plus courts que les feuilles ; graïnes lisses, lar- 


gement bordées. — © Mai-Septembre ; champs sablonneux. 
CorRRÈzE : Carrière du puy de Lacan, dans les sables 
(Dumas) ; Labrousse (de Lepinay). — CONFOLENTAIS : Envi- 


ron de Confolens, la Parlie, le Chêne ce d’Ansac; Ja 
Seunie ce de Hiesse ; Saint-Germain, etc, AC. (Crévelier) ; 
Exideuil (Guillon). — NonTronNais : Env. de Badex c° de 
Saint-Estèphe, ce de Pluviers ; au-dessous des Limagnes, près 
Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. 8 gracilis Chavannes. — Fleurs entièrement bleues. 

NonNTRONNAIS : Badex ce de Saint-Estèphe, environ de Pié- 
gut, Puygaud, entre Lautorie et Chez-Noyer (Soulat-Ribette) 

La station de La Roche, ce de Saint-Cernin (CORRÈZE), indi- 
quée par de Lépinay, se rapporte peut-être à cette variété. A 
rechercher. 


950. L. supina Duf. (Linaire couchée). — Plante gla- 
bre ; tiges grêles, couchées et étalées ; feuilles inférieures ver- 
ticillées, celles de la tige éparses, sessiles et linéaires. Fleurs 
jaune-pâle, à palais orangé, longues d’un centimètre au moins, 
en grappes terminales non feuillées ; éperon presque aussi long 
que Ja corolle, peu ou point strié; graines lisses, ailées. — © Juin- 
. Septembre ; côteaux calcaires, champs rocailleux. 

CorRÈzE : Larche entre Achier et Fournet, au-dessus du 


cirque de Laroche, R. (Rupin). — NonTronnais : R. (Soulat- 
Ribette). 
951. L. minor Desf. (Linaire fluette). — Plante pub cente 


glanduleuse. Tiges, 1-4 décim., dressées, rameuses ; feuil- 
les de la tige linéaires, les inférieures lancéolées. Fleurs très peti- 
tes, violet-pâle, à palais jaune, en grappes terminales feuillées; 
gorge de la corolle ouverte ; pédicelles tous axillaires et plus 
longs que les fleurs. Capsule ovoïde. Graines légèrement ai- 
lées, munies de côtes flexueuses. — © Juin-Octobre ; champs 
pierreux, surtout dans le calcaire. 

HAUTE-VIENNE : Paroi d’un mur au Moulin-Halary, Isle, 
dans quelques jardins à Limoges, R. (Lamy) ; sur la voie du 
chemin de fer, gare de Beynac, bords de la Briance, au pied et 
au-dessus du viaduc de l’Aiguille (Le Gendre). — CREUSE : RR. 
‘Châtelus (Neyra in de Ceséac) ; RR. Aubusson mur et four à 


— 135 — 


ehaux Pinton (Jorrand et Frébault) ; AC. Clairavaux (Pedon) ; 
gare de Moutier-Roseille et de Felletin (Rothkegel). — Cor: 
RÈZE : Chèvre-Cujol, puy de Crochet, forêt de Pommier, Saint- 
Cernin-de-Larche, GC. (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay) ; Ar- 
gentat, côte des Cueilles (Vachal). — ConroLENTAIS : Confo- 
lens, Lessac, Saint-Maurice, etc., C. (Crévelier). — NonNTRoN- 
Nas : G. dans le sol calcaire aux environs de Javerlhiac, Jo- 
melières, Saint-Pardoux, Fhiviers (Soulat-Ribette). 


952. L. spuria Mill (Linaire bâtarde). — Vulg. : Velvote. — 
Plante couchée, recouverte de poils mous ; tige de 2-4 décim., 
Feuilles larges, ovales arrondies. Corolle jaune à lèvre 
supérieure brun-violet ; pédicelles velus plus longs que le ca- 
lice. Capsule globuleuse ; graines finement alvéolées. — © Juin- 
Octobre ; champs cultivés des terrains calcaires et argileux. 

CREUSE : Cat. Païlloux (de Cessac).— CorRÈzE : Brive, bords 


de la route de Saint-Cérnin-de-Larche, rochers d’Achiers, 
“puy de Crochet, CC. (Rupin) ; Le Sorpt (de Lépinay). — Con- 


FOLENTAIS : Confolens, Lessac, Saint-Germain, Saint-Claud, etc 
C. (Crévelier). — Nonrronnais : C. à Thiviers (Soulat-Ribette). 
Var. nana Le Gendre.— Tiges de 5 à 6 centim., presque fi- 
liforme ; feuilles et fleurs très petites. 
HauTe-VienNe : Sables du grand étang de Ris-Chauveron 
ce d’Azat (Le Gendre). 


953. L. Elatine Mill (Linaire Elatine). — Plante poilue et glan- 
duleuse ; tiges, 2-4 décim., feuilles larges, ovales, hastées plus 
longues que leur pétiole. Fleurs jaunâtres, à lèvre supérieure, 
pourpre-violet; éperon presque droit ; pédicelles filiformes beau- 
coup plus longs que le calice ; graines hér ssées de nombreuses 
crêtes. — © Juin Octobre. Lieux cultivés, champs sablonneux. 

HauTe-ViENNE : CC (Lamy). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux, R. Noyant près Saint-Sulpice-'e-Guérétois, Lour- 
doueix-Saint-Pierre, Chambon, Châtelus (Pailloux in de Ces- 
sac) ; La Brandière, ce de Lourdoueix (Martin) ; Aubusson, R. 
champs entre La Rochette et Céval ; champs au-dessus d’Al- 


leyrat (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : champs sablonneux 
au-dessus de la gare de Brive ; Objat, route de Saint-Antoine 
(Rupin) ; Argentat, Vaurette, Albussac (Vachal). — ConrFo- 
LENTAIS: Cà et là dans les champs, bords des chemins à Con- 
folens, etc., AC. (Crévelier). — Nonrronnais : CC. (Soulat- 
Ribette). 


— 136 — 


954. L. Cymbalaria Mill (Linaire Cymbalaire). — Plante 
glabre. Tiges à longs rameaux couchés ou pendants ; feuilles 
larges, réniformes, lobées, longuement pétiolées. Fleurs axil- 
laifes, sohtaires, violet pâle, à palais jaune, longuement pédicel- 
lées. Capsules globuleuses ; graines hérissées de crêtes. — 
Vivace ; Juin-Octobre ; sur les murs. 

Lamy, dans Les plantes aqualiques de la Huhis-Viéahe) dit 
que cette espèce est RR; dans la Haute-Vienne et la Dordogne, 


qu’elle manque dans la Creuse et la Corrèze ; nous allons voir. 


qu’elle est plutôt commune, ce que nous attribuons à ce qu’elle 
produit beaucoup de graines, à ce qu’elle se multiplie facilement 
et à ce qu’on la cultive en raison des belles suspensions qu’on 
en obtient. 


HauTEe-Viënne : Le Dorat, (Lamy) ; Limoges CC. Saint- 


Yrieix, Oradour-sur-Vayres, Eymoutiers ete. (Le Gendre) ; 
sur les murs à Bellevue, annexe de Naugeat (Abbé Lecler), 
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — Creuse : CC. à Guéret 
(Martin, Sarrassat, Le Gendre) ; Aubusson, vers la tour de 
l'Horloge et rue des Tanneurs (Rothkegél). — CoRRÈzE : Sur 
les murs à Argentat (Vachal) ; C. dans les cantons de ‘Tulle 
et de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAiS : 
Confolens, Chabanais, etc., çà et Ià mais peu commune (Cré- 
velier),. — NonNTRoNNaAIs : Saint-Jean-de-Côle (Soulat-Ribette) 


5. — GRATIOLA 


Calice à 5 divisions profondes. Cofolle tubuleuse à 2 lèvfes peu dis: 
tinctes ; 2 étamines fertiles ét ? sans anthères. Capsule ovoide conique; 
biloculaire, polysperme. 


955. G. officinalis Linné (Gratiole offitinale) Vulg.: Faux 
séné, Herbe au pauvre homme. Plante glabré ; souclie rain- 
panñte. Tiges, 2-5 décim., couchées, radicantes, ascendantes, à 
4 angles dahs le haut ; feuilles opposées, lancéolées, dentées 
“sessiles, semi-embrassantes. Fleurs grandes, à corolle blanche 
lavée de rose avec le tübe jaunâtre, axillairés, solitaires ; pédi- 
celles filiformes. = Vivace ; Juin-Septembre, bords des rivières 
eb des étangs ; lieux hümides,. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne au moulin Corret, au gué 
de Vérthamond, etc. ; CG: aux bords de la Brame, près de Son 
embouchure (Latiy) ; Moülin-du-Roi ce d'Oradour-St-Geñeést 
(abbé Pmot) ; Chaïillac (abbé Lecler). — CREUSE ; Cat. Pailloux, 


— 137 — 


tang des Landes et dé Pinot; plaine de Gouzon (Pailloux). — 
CorRÈèzE : Bords humides de la Dordogne, rive ‘droite après Bri- 
 vezac, R. (Ruüpin) ; Argéhtat au Chambon (Vachal). — Con- 
FoLenTAIS : CC. (Crévelier) 


6. — VERONICA 


Galice à 4 divisions profondes, très rarement 5; corolle rotacée, à tube 
presque nul, à 4 pétales inégaux ; 2 étamines säillantes. Capsule à 2 lo- 
ges polyspermes. 


956. V. officinalis Linné (Véronique officinale) vulg. : Thé 
d'Europe, Véronique mâle, — Plante velue; ‘souche rampante | 
tiges, 1-3 décim., couchées radicantes à rameaux dressés. Feuilles 
ovales, opposées, dentées. Fleurs bleu- -pâle, rarement blanches 
eti grappes akilläires ; pédicellés coüïts. Capsüle triangülaire 
obcordée, aussi large qué haute, faiblement émarginée. = 
Vivace ; Mai-Juillet ; châtaigneraies, bois, bords des chemins. 

C. où CC. partout. 

Var. alba. — HAUTE: VIENNE : sur les montagnes de La Jon- 
chère (Lamy). 

V. inlermedia Lej.— Diffère du V. ofjicinalis par se ses tiges grêles 
plus radicantes, ses feuilles plus petites, plus largement ovales, 
sés fleurs plus foncées. 

Quelquefois plus commun que V. offitinalis, mais n’a pas 
toujours été distingué pat nos botanistes. é 

957. V. Chamædrys Linné (Véronique petit-chêne) Vulg. 
Fausse Gérmandirée. — Souche rampante .: Liges, 2-3 décim., 
velües sur 2? lignes opposées, touchées radicantes dressées ; 
feuilles ovales, velues, dentéés, opposées. Fléurs grandes, bleu- 
pâle, quelquefois rosées, en grappes axillaires, lâches. Capsule 
triangulaire obcordée, pubescetite, ciliée. — Vivace, Mai-Juin : 
bois, haies, talus des routes. 

CG. partout. 

Var, nana. — HAUTE-VIENNE : ruines de Chalucet (Lamy). 

Var. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges, dans une allée couverte 
route d’Ambazac, en mélange avec des fleurs bleu-clair et rosées 
(Le Gendre). — ConrozeNras : Haies des vignes des Garennes, 
à Confolens. R. (Crévélier). 


958. V. montana Linné (Véronique de montagne). — Sou- 
che rampante. — Tiges, 1-2 décim., faibles, touchées radican: 


— 138 — 


tes ; feuilles velues, ovales dentées, pétiolées, opposées. Fleurs 
petites, bleu-pâle, parfois blanches, veinées de rouge, en peti- 
tes grappes axillaires, très lâches, alternes ; pédicelles flifor- 
mes. Capsule ciliée, plus large que haute, émarginée au sommet 
et à la base. — Vivace ; Mai-Juillet ; lieux montueux, bois frais 
et couverts. SP 

HAUTE-VIENNE : Rive gauche du Taurion, entre Saint-Mar-, 
tin-W'erressus et le Dognon (Van der Wæstine).— CREUSE : Ahun, 
Chamberaud, Montariaux (Pailloux) ; Guéret, bois de Fayolle, 
AR. (Sarrassat). — CorRÈZE : Brive, bords de la Corrèze ; grot- 
tes exposées au nord dans la vallée de Planchetorte, AR. (Ru- 
pin) ; Argentat, au Glény, R. (Vachal), — CoNFOLENTAIS : bois 
du bord de Rivaillon, près Vitrac (Thibaud). 


959. V. scutellata Linné (Véronique à écusson). — Plante 
grêle, débile, glabre ; souche rampante ; tiges 1-5 décim., cou- 
chées radicantes. Fleurs petites, bleu*päle, ou blanchâtres, vei- 
nées de rose, en grappes très lâches, axillaires, alternes. Capsule 
comprimée, plus large que haute, très échancrée au sommet. — 
Vivace, Mai-Septembre; marais, lieux tourbeux," bords des 
étangs et des fossés. | 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Mouchelard, etc. 
(de Cessac); Guéret, marais du Maupuy, AR. (Sarrassat); Aubus- 
son, route de la Nouaille, bois entre la Voreille et Trentloup (Jor- 
rand et Frébault). — Corrèze : Fossés humides à Tujac, près la 
route de Bordeaux ; Bordebrune, AR: (Rupin) ; Meymac, Mil- 
levaches, marais et lieux tourbeux (Gonod d’Artemare et Lache- 


naud). — CoNFOLENTAIS : Rigoles des prés de la Vienne, vers le 
moulin des trois piliers, près Confolens, R. (Crévelier). — Non- 


TRONNAIS : bords des étangs, C. Piégut (Soulat-Ribette). 
Var. nana. —HAUTE-VIiENNE : Sables humides du grand étang 
du Riz-Chauveron (Lamy, Le Gendre). 


960. V. Teucrium Linné (Véronique Germandrée). — Plante 
pubescente_ ; souche rampante ; tiges, 1-2 décim., couchées à la 
base, ascendantes ; feuilles ovales oblongues ou lancéolées, den- 
tées, subsessiles, opposées. Fleurs grandes, bleues, en grappes 
axillaires opposées ; calice à 5 lobes velus ciliés, le supérieur très 
court ; capsule poilue au sommet, émarginée. — Vivace, Mai- 
Juin. Pelouses sèches, bords des chemins, dans le calcaire. 

CREUSE : Cat. Pailloux, sans localité (de Cessac). L'existence 
de cette plante dans la Creuse est à confirmer, 


— 139 — 


961. V. Beccabunga Linné (Véronique Beccabunga) : Vule. 
Cresson de cheval, Salade de chouette. — Plante glabre, souche 
rampante ; tiges, 2-6 décim., couchées radicantes puis redres- 
sées, fistuleuses ; feuilles courtement pétiolées, ovales obtuses, 
faiblement dentées, opposées. Fleurs bleu-vif, rarement 
rosées ou blanches, en grappes lâches, axillaires, opposées; 
capsules suborbiculaires, à peine émarginées au sommet. —- 
Vivace, Mai-Octobre : fossés, rigoles, ruisseaux, eaux vives. 

CC. partout. | 


962. V. anagallis Linné (Véronique mouron). — Plante ro- 
buste, glabre ; souche rampante. Tige, 2-8 décim., fistuleuse 
feuilles lancéolées, sessiles, embrassantes, opposées. Fleurs pe- 
tites, bleu-pâle ou blanches veinées de rouge, en grappes lâches, 
axillaires, opposées. Capsule comprimée, émarginée au sommet.— 
Vivace ; Mai-Septembre ; bords des ruisseaux, des fossés, des 
rigoles. 

HAUTE-VIENNE : Dans le bourg de La Meyze, Azat-le-Riz, R. 
(Lamy) ; L@ Dorat, fossés de la route de Rancon et de Bus- 


sière-Poitevine (abbés Rougerie et Leclerc). — CREUSE : CC. (de 

Cessac). — CoRRÈzZE : CC. partout (Rupin). — CONFOLENTAIS : 

Ça et là à Confolens, au-dessus de la gare, Ansac ete. AC. (Cré- 
| ve'ier). 


963. V. serpyllifolia Linné (Véronique à feuilles de serpolet). — 
Plante glabre ; tiges 1-3 décim., couchées radicantes, redressées ; 
feuilles entières, à peine crénelées, ovales, arrondies, opposées, 
courtement pétiolées. Fleurs petites, bleu pâle, veinées, en grap- 
pes terminales lâches; capsules un peu échancrées au sommet. 
— Vivace ; Août-Octobre ; lieux humides, pâturages, bois 

C. ou CC. partout. À 

.V. lenella Alloni {Véronique délicate) —V. serpyllifolia var. : 
lenella Gr. et Godr. — Tiges presque filiformes, couchées éta- 
lées ; feuilles orbiculaires, entières, un peu crénelées, à paires dis- 
tantes. Fleurs bleues, peu nombreuses, en grappes terminales, 
courtes. — Vivace; Mai-Août; lieux sablonneux, sur les pelouses. 

CoRRÈZE : Groschamp (de Lépinay) ; Puy-de-Val, ce d’Espa- 
gnac (R. Fage). 


964. V.-verna Linné (Véronique printanière). — Plante pu- 


bescente ; tiges dressées, 5-15 centim.; feuilles”caulinaires pin- 
natifides à 3-5 lobes, les inférieures obovales opposées. Fleurs 


A di. 
LA à ANSE AE ETE 


=. 410 


petites, bleu-pâle, en grappes terminales feuillées ; calice à divi- Bt 


sions inégales ; capsule obcordée, comprimée, plus large que 


haute. — © Avril-Mai ; Moissons des terrains sablonneux, 


bords des chemins. 


HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, Surdoux, R. (Lamy). — CREUSE 4 
Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac) ; Saint-Martin-Château, 


RR. (Lamy) ) Cat. Pailloux, AC. Guéret, Mouchetard, Saint- 
Fiel, Ajain, Gentioux, ete. (de Cessac). — CoRRÈZE : Sur un co- 
teau entre Eymoutiers et Treignac, Meymac (Lamy) ; Saint- 
Cernin, çà et là, AC. dans les jardins et au bord des chemins du 


Soulié (Farges). 


965. V. arvensis Linné (Véronique des champs). — Plante 


pubescente; tiges, 5-29 centim., non radicantes, dréssées ; feuil- 
les entières, crénelées, obovales, les florales cordiformes. Fleurs 


petites, bleu-pâle, en grappes terminales feuillées ; capsule for" 


tement échancrée. — © Mars-Juin ; vieux murs, bords des che- 


mins, champs cultivés. 
CC. partout. 


966. V. acinifolia Linné (Véronique à feuilles d’Acinos), — 
Plante pubescente ; tiges, 5-15 centim., non radicantes, dres- 
sées ; feuilles entières, à peine crénelées, ovales, opposées, les 
florales alternes. Fleurs bleu vif, à pétale inférieure blanchâtre, 
en grappe lâche, terminale, feuillée ; capsule plus large que haute, 
très échancrée en 2 lobes arrondies. — © Avril-Mai ; Champs 
sablonneux, cultures, vignes, vieux murs. | 

HauTe-VienNe : Parpaillat, Gain au Boucheron, sur un mur 
à ‘Aixe : allées des jardins depuis Isle jusqu’à Saint-Junien, CC. 
environ du Dorat et de Bellac, etc. (Lamy) ; entre Burgnac et 


Saint-Martin-le-Vieux (Le Gendre). — Creuse : La Villatte, 
Sainte-Marie ce de Pionnat (Martin). — COoRRÈZE : coteaux sa- 


blonneux de Vialmur, bords de la route de Larche à la gare, C. 
(Rupin) ; Puy Gérald (de-Lépinay) ; La Valeyrie ce de Saint 
Germain-les-Vergnes (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CoNFo- 


LenTaAIs : Confolens, ete., C. (Crévelier). 


967. V. triphylia Linné (Véronique à trois lobes), — Plante 
pubescente ; tiges, 5-20 centim., dressées ; feuilles inférieures op- 
posées ovales, les moyennes sessiles, digitées, les supérieures al- 
errnes trifides. Fleurs bleu-vif, rarement violacées blanches, en 
t8appes terminales, lâches, feuillées ; capsule suborbiculaire, 


A 


ALU 


échancrée au sommet.— © Mars-Mai; champs cultivé. sablon- 
neux. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Isle, Aïxe, etc. C. (Lamy); 
environs d'Eymoutiers CG. (Duris). — CREUSE : indiqué dans le 
supplément du Dr Pailloux. « C’est, dit Martin, une forme à feuil- 


les fortement découpées de V. hederifolia, envoyée par un cor- 
respondant de Châtelus-Malvaleix. » ; Aubusson, RR., champ 


de seigle au Marchadieu (Jorrand et Frébault). 


968. V. præcox All. (Véronique précoce). — Tiges, 5-20 cent., 
à rameaux dressés ; feuilles caulinaires opposées, ovales, entiè- 
res, fortement dentées, les florales oblongués. Fleurs d’un 
bleu vif en grappes terminales. Capsule plus haute que large, 
renflée, faiblement émarginée. — © Mars-Mai, vignes, champs 
curés pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Isle, A etc. G. (Lamy) ; ne d’après 
l’abbé Lecler, a reconnu s’être trompé et avoir pris pour V. 


 præcox le V. acinifolia. Saint-Bazile, ioute de la Grue, AC. 


(Rodeau). — CREUSE : RR. Aubussen, le Marchadieu (Jorrand 
et Frébault). 


969. V. Buxbaumii Tenore (Véronique de Buxbhaum) V. Tour- 
neforlii, Gmelin, non Villars ; V. persica Poiret. — Plante pu- 
bescente ; tiges, 1-3 décim. couchées, ascendantes ; feuilles 
ovales, un peu cordées, crénelées. Fleurs grandes, d’un beau bleu, 
solitaires à l’aisselle des feuilles, portées par un long pédicelle 
presque filiforme ; capsule bien plus large que haute, fortement 
échancrée. — © Mars, Mai et automne. Lieux cultivés. 

HAUTE-VIENNE : Lamy indique V. Tourneforlii Villars, comme 
étant commun aux environs de Limoges ; il avait certainement 
en vue le V.inlermedia Lej. ; il n'avait pas rencontré le V. per- 
sica Poiret. Saint-Sulpice-Laurière, Limoges, pied d’un mur 
au Mas-Batin, Maury ce de Condat, autour de la gare d'Eymou- 
tiers (Le Gendre). — CREUSE : Guéret (Lafay, Sarrassat, Le Gen- 
dre). ; CC. aux environs d’Aubusson (Jorrand, Frébault, Le 
Gendre). — CoRRÈZE : sur un mur écroulé à Saint-Cernin (Far- 
ges), sur la butte du séminaire de Tulle (André in Lamotte). — 
CoNFoLENTAIS : Çà et là à Confolens, R. (Crévelier). 


970. V. agrestis Linné (Véronique agreste). — Plante poilue ; 
tiges, 8-20 centim., couchées, diffuses ; feuilles ovales dentées 
ou crénelées, les inférieures opposées, les autres alternes. Fleurs 

14 


— 142 — 


bleues très pales ou blanchâtres, veinées ; capsule plus large que 


haute à lobes renflés, échancrée, poilue, glanduleuse. —© Mars- 


Octobre. Champs cultivés, jardins, vignes. 
C. ou CC. partout. ; 
Var. B versicolor Math. — Variété à divisions du calice oblon- 
gues, obtuses, dépassant plus longuement la corolle. : 


CoNFoLENTAIS : Jardin à Chabanais (Le Gendre) ; variété 


commune qui doit exister ailleurs. 


971. V. polita Fries (Véronique des cultures). —- Espèce très 


voisine de V. agreslis, dont elle diffère par des fleurs d’un bleu 
vif et sa capsule pubescente —O Mars-Octobre. Lieux cultivés. 

HauTE-VIENNE : C. à Saint-Yrieix et ailleurs (Lamy); 10: 
dans la Haute-Vienne (de Céssac) ; Limoges, jardins du grand 
séminaire et dans beaucoup d’autres jardins (abbé Lecler). — 
Creuse : À C. Grand-Bourg, Chambon, etc. (de Cessac) ; champs 
à Guéret, À R. (Lafay) ; R. moin du chapitre, Chabassière, 


murs à Alleyrat (Jorrand et Frébault). — CorRÈZE : Puy-Gé- 


rald (de Lépinay). — ConFoLenTaIs : Cà et là, Confolens, allées 
du jardin du tribunal et dans plusieurs autres jardins (Créve- 
lier). : 


972. V. hederæfolia Linné (Véronique à feuilles de lierre). Vulg.* 
Mourdon salé. — Tiges, 1-3 décim., couchées diffuses ; feuilles 
pétiolées, alternes, réniformes palmatilobées à 3-5 lobes. Fleurs 
d’un bleu-pâle ou presque blanches, solitaires à l’aisselle des 
feuilles ; capsule glabre, suhglobuleuse, à peine échancrée. — 
— Mars-Mai. Lieux cultivés. 

CC. partout. 


7. — SIBTHORPIA 


Calice à 4-8 divisions ; corolle rotacée à 5 lobes égaux et à tube très court ; 


capsule biloculaire polysperme. 


973. $. enropæa Linné (Sibthorpie d'Europe) (1). — Plante 
pubescente ; tiges, 8-12 centim., radicantes couchées, étalées, 
filiformes ; feuilles orbiculaires ou réniformes, crénelées, lon- 
guement pétiolées. Fleurs très petites, jaunes et rosées, soli- 
taires, axillaires. — Vivace, Juin-Septembre. Lieux humides et 
ombragés. 


(1) V. Revue Scientifique, vol. 'IX,, n° 205, vol. X, p. 148-149 et 170. 


\ 
— 143 — 


HAUTE-VIENNE : Vallée de la Gartempe, en amont de la route 
de Balledent à Villefavard (de Villelume, Duchâteau, Simon) 
entre Charansanne et l'Age ce de Razès, à 400 mètres environ de 
Charansanne, sur un talus frais de la route de Saint-Léger-la- 
Montagne (Simon, 5 septembre 1920) : Saint-Just et Saint- 
Priest, au-dessus de Salvanet, sur la rive gauche du Taurion 
(Lamy) ; dans un fossé en face de l'étang de Fredaigue ce de 
Nantiat (Soulat-Ribette) ; entre le Palais et Saint-Priest, à 
la Ribière sur la rive gauche de la Vienne (Malamas). — Non- 
TRONNAIS : aux Forêts ce d’'Etouars, Piégut, derrière la chaus- 
sée d’un pelit étang (Soulat-Ribette). 


8. — LIMOSELLA 


Calice à 5 dents ; corolle à tube évasé, à limbe à 5 lobes ; 4 étamines ; 
capsule à ? valves. 


974. L. aquatica Linné (Limoselle aquatique). — Plante gla- 
bre, acaule ; feuilles oblongues obtuses, entières, longuement 
pétiolées, dépassant les fleurs. Fleurs très petites, rosées, por- 
tées par des pédoneules radicaux uniflores. — © Mai-Septem- . 
bre. Bords des eaux. 

Haute-Vienne : C. sur les bords de l'étang du Riz-Chauve- 
ron (Lamy, Souché). — ConFoLEenTAIS : bords de la Vienne, 
en aval de Saint-Germain, R. (Crévelier). 


9. — DIGITALIS 


Calice à 5 divisions ; corolle à tube ventru, à limbe à 4-5 divisions entiè- 
res, courtes; 4 étamines munies d’anthères'; capsule à ? loges et à 2 valves. 


975. D. grandiflora Lamarck (Digitale à grandes fleurs). — 
Tige, 4-8 décim., velue, glanduleuse ainsi que l’axe floral:: feuil- 
les pubescentes, ovales oblongues aiguës, les inférieures atté- 
nuées en pétiole, les caulinaires semi-amplexicaules. Fleurs 
très grandes, jaune-blanchâtre, pubescentes, glanduleuses, éta- 
lées horizontalement, en épi lâche, unilatéral, — Vivace, Juil- 
le£ ; lieux pierreux, bois montagneux. 

CoRRÈzE : Souillac ce de Brive (André in Lamotte). | 


976. D. purpurea Linné (Digitale pourprée) vulg. : Cloches, 
_ Pétards, Gueules de Loup, Gants de Bergère, Pétareaux. — 
Plante finement pubescente ; tige, 8-15 décim., arrondie, dres- 


— 144 — 


sée, simple ; feuilles pubescentes ou tomenteuses, ovales oblon- 
gues, crénelées, dentées, les inférieures pétiolées, les caulinaires 
à pétiole décurrent sur la tige. Fleurs très grandes, pourpres 
extérieurement, blanches bachées de pourpre intérieurement, 
pendantes, en épi unilatéral. — Bisannuelle, Juin-Août; bruyè- 
res, bois montagneux, bords des chemins. | | 

CC. partout. Dans les taillis fraîchement coupés, on rencon- 
tre quelquefois cette plante en colonie très nombreuse du plus 
bel effet. 

Var. alba. — À fleurs blanches. | 

HAUTE-VIENNE : Carrière de Brachot ce de Limoges, Vey- 
rac à la Cosse, Champagnac (Le Gendre) ; Saint-Junien, Le Do- 
rat (Abbé Lecler) ; Le Pont à la Planche ce de Saint-Junien 
(Abbé Michel); Chataigneraie près la lande de Darnac (Chas- 


sat). — CREUSE : existe, RR. (de Cessac). — CoRRÈZzE : Moriol- 
ler, RR. (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Périssac ce d’Esse 
(Crévelier). 


977. D. purpurascens Roth (Digitale rougeâtre) D. purpureo 
lulea Mev. — Tiges plus ou moins velues, fortes et feuillées ; 
feuilles fermes, glabres, lancéolées, ou oblongues lancéolées, 
dentées en scie. Fleurs assez grandes, d’un jaune rougeâtre, 
ponctuées de pourpre à l'intérieur. Cet hybride se rapproche 
tantôt du D. purpurea, tantôt du D. lulea. — Bisannuelle, 
Juin-Juillet. Croit souvent mêlée aux parents ; a cependant 
été observée là ou ne se rencontre pas D. lulea. Boreau a 
constaté que les capsules ne contenaient pas de graines fertiles, 
mais il ajoute que, d’après Koch, la plante se reproduit en Alle- 
magne. Ajoutons qu’elle manque de fixité dans ses stations. 

CREUSE : Cat. Pailloux. RR. Trenloup près Alleyrat (de la 
Seiglière); environs de Pionnat (Neyra) ; Chambon {Abbé Las- 
caud) ; se maintient au pont Alibaud {Abbé Bertrand in Martin). 
— CORRÈZE : Beaulieu, Brivezac, entre le château de Chauvac 
et le Champan, RR. (Rupin). — Nonrronnais : Nontron,colli- 
nes granitiques des bords du Bandiat (Duroux) ; environs de 
Nontron (Soulat-Ribette). 


978. D. lutea Linné (Digitale jaune). — Plante glabre ; tige, 
6-10 décim., dressée, anguleuse ; feuilles lancéolées, luisantes, 
quelquefois ciliées, les inférieures pétiolées, les autres sessiles. 
Fleurs de grandeur moyenne, jaunes blanchâtres, étalées hori-. 
zontalement, en long épi unilatéral, — Bisannuelle, Juin-Août. 
Bois montueux, talus des routes, 


— 145 — 


HAUTE-VIENNE : Environs de Lussac et de St-Martin (Her- 
bier Célérier). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Aubusson, Cham- 
bon, Clugnat (F1. centr.) Châtelus, Saint-Dizier-les-Domaines 
(Bussière) ; Pionnat (Neyra) ; le Pont Alibaud ce d’Ajain, Va- 
lette près Saint-Fiel, Lourdoueix-Saint-Pierre, sur la route 
d’Aigurande au pont de Chambon, bords de la petite Creuse près 
Villechenon ; CC. vallée de la petite Creuse, au-dessous de 
Lignaux, Chéniers (Martin) ; Aubusson, RR., près la Rochette, 
Trenloup, chemin à mi-côte, rive droite (Jorrand et Frébault) ; 
Genouillat, route de Châtelus, AR. (Lafay). — CoRRÈZE : val- 
lée d’Entrecor, Noailles forêt de Lafage, Turenne à Linoire, C.; 
Beaulieu, bords de la Dordogne à Chenaliers (Rupin) ; Argen- 
tat, Gibanel, C. (Vachal) ; Bort, route d’Ussel, sous les orgues, 
C. (Vachal) ; Aubazine, route de la gare, avant d’arriver à la fo- 


rêt (Fourgeaud). — ConrozEnTaAIs : entre Champagne-Mou- 
ton et Nanteuil, sur les talus de la route, vallée de l’Argentaure, 
AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près Piégut, vallée de la 


Queue-d’Ane, affluent de la Côle (Soulat-Ribette). 
19, — EUPHRASIA 


{ L * 

Calice tubuleux à 4 divisions. Corolle à tube allongé, à 2 lèvres, l’infé- 
rieure à lobes émarginés ou bilobés. Anthères aristées à la base de cha- 
que loge. 


979. E. officinalis Linné (Euphraise officinale) vulg. : Casse- 
lunettes, Luminet. — Tiges, 10-30 centim., dressées, pubescen- 
tes ; feuilles ovales, sessiles, les inférieures à dents obtuses, les 
autres à dents aiguës. Fleurs blanches à lignes violacées, jaunes 
au palais, solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures ; calice 
denté, velu-glanduleux, ne dépassant .pas la feuille florale. — 
© Juin-Septembre. Parcs et pelouses secs ; bruyères. 

C. ou CC. partout. | 

E. campestlris Jordan (Euphraise champêtre). — Plante plus 
tardive, à feuilles à dents toutes aiguës, à corolle à lèvre supé- 
‘rieure lilacée, à calice fructifère dépassant la feuille florale. — 
© Août-Octobre ; prairies, pelouses, pacages. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — ConroLEnTAIS : Cà et là 
dans l’arrondissement de Confolens (Crévelier). — Non signa- 
lée ailleurs mais n’a sans doute pas été distinguée de Æ. offici- 
nalis. 

E. pralensis Reichenbach. — HAUTE-VIENNE. :: Saint-Mar- 
Martin-le-Vieux (de Cessac). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué- 


PEU à 


FM KT 
rétois (de Cessac) ; M. l’abbé de Cessac dit que les Euphraïises : ; 
de Ja Creuse ont été déterminées par Jordan ; nous pensons que 
c’est par erreur qu’il a donné à son E. pralensis, comme HO -*: 4018 


d'auteur, Reichenbach au lieu de celui de Jordan. 


E. hirlella Jordan (Euphraise veine). — Tiges rameuses, 
poilues ; feuilles pubescentes, les inférieures ovales cunéiformes à ? 
dents obtuses, les supérieures ovales à dents aiguës. Fleurs mé- 
diocres en épis courts ; calice pubescent glanduleux. — Pâtu- 
rages des montagnes, LARRS 

CorrÈzE : Avyen, pelouses sèches du puy de Pampelonne, 

CC. (Rupn). | : 

E. montana Jordan (Euphraise de montagne). — Tige simple ; 
Feuilles ovales ou oblongues dentées, à dents obtuses ; calice 
chargé de poils glanduleux, ne dépassant pas la feuille florale ; ) : 
capsule échancrée au sommet, à mucron peu saillant. — : 
© Juin. Pâturages des montagnes. 

HAUTE-VIENNE : pré sec au pont-viaduc de la Gartempe ; : 
Bersac ; Limoges, pré sec peu éloigné du moulin de l'hôpital 
(Lamy). 


Fe 


, 


980. E. nemorosa von Martius (Euphraise des forêts). — Tige 
forte, 1-4 décim., très rameuse ; feuilles glabres, toutes à dents 
cuspidées. Fleurs petites, plus ou moins bleutées, en épi 
large. — © Juin-Octobre. Bois, prés, landes. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Conrorenrais : Confolens, 
vers Chassenay ce d’Ansac, sur une pelouse près la ligne du che- 
min de fer (Crévelier). 

E. minima Jacquin. — Cette plante est indiquée dans la Cor- 
RÈZE, à Bordebrune, par de Lépinay. Le frère Héribaud dit qu'il 
n'a jamais constalé son existence au dessous de 1.500 m. d’al- 
tilude ; aussi sa présence dans les environs de Brive nous parait- 
elle fort douteuse. 


981. E. ericetorum Jordan (Euphraise des landes). — Tiges, 
1-5 'décim., dressées ; feuilles ovales ou oblongues, dentées, les 
inférieures à dents aiguës. Fleurs en grappe dense ; calice pres- 
que glabre ; capsule hérissée de longs poils. —9 Août-Septem- 
bre ; landes, côteaux stériles, pâturages. 

HauTe-VienNE : Saint-Priest-sous-Aixe ; Saint-Hilaire-Las- 
tours ; Larivière c® de Champagnac ; Châlus ; étang de Jonas 
ce d’Ambazac; La Roussille, ce de La Meyze (Lamy) ; environs 


A 


— 147 — 


de Limoges (Malinvaud). — CREUSE : C. Saint-Vaury, etc. (de 
Cessac). — CorRÈzE : Noailles, prés humides entre La Fage et 
la Vapodie ; Aubazine, au-dessus de Bordebrune, AC. (Rupin). 
— ConNFoLENTAIS : Champagne-Mouton, AR. (Crévelier). 

E. maialis Jordan (Euphraise de mai). — Tige, 8-35 centim., 
raide ; feuilles ovales ou oblongues dentées, vertes, à dents éta- 
lées subulées. Fleurs médiocres, lilacées, striées de violet ; calice 
très velu. — © Avril-Juin. Prairies sèches. 

HaurTe-VienNE : environs de Limoges (Malinvaud). — CREU- 
sE : C. Guéret, Glénic, Grand-Bourg, Bussière-Dunoise, etc. (de 
Cessac). — CorrÈzE : Millevaches, prairies-de Meymac {Gonod 
et Lachenaud). 


982. E. rigidula Jordan (Euphraise raide). — Tiges gréles 
et raides ; feuilles glabres, oblongues dentées, les inférieures à 
dents obtuses. Fleurs grandes, en grappe assez dense ; calice 
presque glabre ou peu velu. —  Août-Septembre. Châtaigne- 
raies, bois et pâturages. 

HauTE-VienNE : Au Breuil-Lavergne, La Roche-l'Abeille, 
bords de la Tardoire près Champagnac et sur les rochers de 
serpentine de la rive gauche ; Saint-Hilaire-Lastours ; Le Buis- 
son ; ruines de Grandmont (Lamy); environs. de Limoges (Ma- 


linvaud). — Creuse : C. Saint-Vaury, Chambon, Châtelus-le- 
Marcheix, etc. (de Cessac) ; Bourganeuf, coteaux incultes 
_ (Lamy). — CorRÈZE : C. dans les bruyères de l’arrondissement 


d’Ussel ; 5 à 700 mètres d'altitude (Gonod d’Artemare). 

Dans son catalogue des plantes de la Creuse, le Dr Pailloux 
avait réuni, sous le nom de Æ. officinalis, les E.pralensis, campes- 
iris, rigidula, maialis et ericelôrum. 


11. — ODONTITES 


Calice tubuleux à. 4 divisions. Corolle à deux lèvres, l’inférieure à 3 lobes 
entiers, à gorge ouverte ; anthères aristées à la base de chaque loge. Fleurs 
en grappes feuillées, unilatérales. 


983. O. verna Reich. (Odontite vernele) O. rubra Gilib. — 
- Plante pubescente. Tige, 1-4 décim., dressée à rameaux ascen- 
dants ; feuilles lancéolées, acuminées, dentées, élargies à la base. 
Bractées plus longues que les fleurs; fleurs rougeâtres à corolle 
velue. —- © Mai-Juillet ; champs cultivés. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : C. — CoRRÈZzE : Champs calcai- 


x 


ARS LE 


res à Russac, entre Turenne ct Noailles; Cornil, champs graniti- 
ques après Rabès (Rupin) ; Chasteau (de Lépinay) ; env. de 
Tulle (Fourgeaud et DT Puyaubert). —- CoNFoLENTAIS et Non- 


TRONNAIS : CC. 


984. O. serotina Reich (Odontite tardive). — Se distingue 
de l’espèce précédente par ses rameaux plus ou moins étalés, 
ses feuilles atténuées vers la base, ses bractées plus courtes que 


les fleurs et presque linéaires. — © Aoùûl-Octobre ; champs. 
HauTE-ViENNE : C. à Aixe (Lamy) ; château de Lavergne à. 
Saint-Priest-Ligoure (Abbé Lecler). — CREUSE : Grand-Bourg, 


Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : Champs 
de la vallée de Planchetorte, entre Bouquet et la route de Tou- 


louse C. (Rupin). — NonTronNais : AC. Thiviers. 

O. divergens Jordan (Odontite divergente). — Variété à ra- 
meaux plus allongés, les inférieurs étalés à angles droits ; feuil- 
les étroitement lancéolées. — © Août-Septembre. Murs, lieux 
incultes. 


HauTE-ViENNE : C. à Aixe, sur les murs. D’après Malinvaud, 
l'O. divergens serait une variété dominant dans le nord de la 
France tandis que l'O. serolina appartiendrait au centre et au 
midi (Lamy) ; à notre avis, ces deux races sont assez difficiles 
à distinguer. — CorRÈzE : Bort, sous les orgues (Rupin). — 
NonrRoNNais : Saint-Martial, près Nontron. 


985. O. Jaubertiana Moreau (Odontite de Jaubert.) — : Plante 
pubescente ; tiges, 1-4 décim., dressées, à rameaux allongés ; 
feuilles linéaires acuminées presque entières. Bractées plus lon- 
gues que les fleurs ; fleurs rosées ou jaune pâle, quelquefois pour- 
prées. — © Septembre-Octobre. Champs des côteaux calcaires. 

NonTronnais : CC. dans les terres à blé de Mareuil et de Sainte- 
Croix-de-Mareuil (des Moulins). 


986. O. lutea Reich. (Odontite jaune). — Tiges, 1-5 décim., 
pubescente ; feuilles sessiles, lancéolées, dentées, bractées plus 
courtes que les fleurs ; fleurs jaunes, pubescentes, à lobes ci- 
liés. — © Juillet-Septembre. Coteaux incultes et calcaires. 

PF CorRÈzE : Plateaux de Chèvre-Cujol, Laborie, Puy-Jarrige; 


Meyssac, route de Branceilles à Maumont, C. (Rupin) ; Couti- 
nard (de Lépinay). 


Le TT 


249 — 
142. — EUFRAGIA 


Diffère du genre Enphrasia par la viscosité de la plante et par sa corolle 
entièrement jaune, à lèvre inférieure trilobée. 


987. E. viscosa Benth. (Eufragie visqueuse). — Tige, 1-6 
décim., droite ; feuilles sessiles, lancéolées, dentées ; fleurs en 
grappes feuillées. — © Juin-Septembre. Champs, lieux sablon- 
neux. 1 

Nonrronxais : Mareuil (des Moulins). 


13. — RHINANTHUS 


Calice renflé, ventru, à 4 dents. Corolle à 2 lèvres, l’inférieure à 3 lobes; 
anthères mutiques, velues. Capsule à loges polyspermes. Plantes paresites. 


988. R. major Ehrh (Rinanthe à grandes fletrs) R. glabra 
Lamarck, vulg.: tartärie jaune.— Tige, 2-6 décim., droite, sim- 
ple ou rameuse au sommet ; feuilles oblongues, lancéolées, den- 
tées en scie. Fleurs grandes, d’un jaune pâle, axillaires en épi 
terminal ; calice glabre ou à peu près ; bractées d’un blanc jau- 
nâtre, — Mai-Juin. Prairies, moissons. 

CC. partout. 

R. hirsulus, Lamarck (Rhinanthe velu). — Diffère du R. ma- 
jor par son calice velu et par les dents souvent bleuâtres de la 
corolle. — © Mai-juin, moissons. 

HauTe-Vienne et CREUSE : CC. — Ne figure pas dans les autres 
catalogues de la région, sans doute parce que nos botanistes 
n'ont pas cru devoir distinguer cette variélé qui existe certaine- 
ment partout. 


989. R. minor Ehrh (Rhinanthe à petites fleurs). — Tige, 
1-3 décim., ordinairement rameuse ; feuilles linéaires, dentées, 
Fleurs petites, jaunes, en épi terminal ; bractées vertes. — 


® © Mai-Juin ; prairies, pelouses. 


HaurTE-VIiENNE : GC. (Lamy): AR. Sauvagnac, Bersac, La Jon- 
chère (de Cessac). — CREUSE : Cà et là, Guéret (DT Dugenest), 

Saint-Fiel, Ste-Feyre-la-Montagne (de Cessac) ; Moutier-Roseille 

(Lafay). — CorrÈzE : Bouquet (de Lépinay) ; Le Périer e° de 

Mansac (Malinvaud).— CONFOLENTAIS : prairies, aux Roufferies ce 

de Lessac et autres des environs, C. (Crévelier). 


15 


s4 


— 150 — 


14. — PÉDICULARIS 


Calice renflé ventru, à 4-5 dents inégales. Corolle à 2 lèvres écartées, à 
tube ouvert. Anthères mutiques. Capsule polysperme. Plantes parasites. 


Tartarie rouge, herbe aux poux. — Plante glabrescente ; tiges 
4-8 décim., droiles, raides, rameuses; feuilles pinnées, à folioles 


crénelées. Fleurs grandes, roses, rarement blanches, en longs 


990. P. palustris Linné (Pédiculaire-des marais) vulg. : 


épis feuillés ; calice velu à ? lobes ; capsule dépassant le calice. 


— Vivace ; Mai-Juillet. Prairies humides et tourbeuses. 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). Plutôt AC. Eymoutiers (Du- 
ris) ; Nantiat (Soulat-Ribette) ; entre Saint-Germain et Saint- 
Meard, Ambazac, La Cosse ce de Veyrac (Le Gendre), Saint- 
Bazile (Rodeau). — Creuse : CC. (de Cessac) ; La Courtiné (de 
Litardière); étang de Courtilles ce de Guéret, étang de Cham- 
beraud, étang$ d’Ajain (Sarrassat) ; Grand-Bourg, bords de la 
Gartempe (Lafay); Mémanges ce de Néoux (Rothkegel). — Cor- 
RÈZE : Obasine à Bordebrune (Rupin) ; Puy d’'Urlan, Argén- 


bat, Salguet (Vachal). — ConroLenTais : vers les Cheronnies et 
Ambernac, AR. (Crévelier). — Nonrronnais : CC. (Soulat-Ri- 


bette) ; environs de Mareuil (des Moulins) ; vallon de Lanouaille 
(de Biran). 

Var. alba : HAUTE-VIENNE : existe (Lamy), prés voisins du 
bois de Bessac (Joyeux). —- CREUSE : existe (de Cessac). 


991. P. silvatica Linné (Pédiculaire des bois). — Plante gla- 
bre ; tiges, 1-2 décim., couchées, rameuses dès la base ; feuilles 
pinnées à folioles ovales dentées. Fleurs rouges, rarement blan- 
ches, courtement pédoneulées ; calice glabre à 5 dents inégales ;; 
Capsule plus courte que le calice, — Vivace, Avril-Juin. Croît 
généralement dans les prés et les landes tourbeuses, quelquefois 
dans les parties humides des bois. 

CC. partout. 

Var. Atba : HAUTE-VIENNE et CREUSE : a été signalée par Lamy 
et de Cessac. 


15. — MELAMPYRUM 
Calice bilabié à 4 divisions ; corolle à tube allongé, hilabiée, à lèvre infé- 


rieure trilobée à 2 bosses à la base. Fleurs en épis feuillés. Capsule à 2 loges 
contenant chacune 1-2 graines. Plantes parasites. 


992. M, cristatum Linné (Mélampyre à crête). — Plante pu- 


— 151 — 


| bescente- : tiges, 1-3 décim., à rameaux étalées ; feuilles sessiles, 
lancéolées-linéuires. Fleurs blanc-jaunâtre ou rougeâtres, à pa- 
lais jaune, en épi compact quadrangulaire ; bractées rougeà- 
tres, dilatées cordées, à bords découpés ciliés, relevés en crête. 
— (à Mai-Août; bois, pelouses, champs pierreux, dans le cal- 
caire. 

CorRÈzE : Chasteaux, forêts de Lafage, de Noailles, C.: Lar- 
che à Saint-Cernin, Pomiers, Laroche, AR. (Rupin). — Conro- 
LENTAIS : Saint-Laurent, Parzac, Beaulieu, les Pins, etc. (Cré- 
velier). 


- 9935. M. arvense Linné (Mélampyre des champs) vulg. : Blé 
de vache, Rougerolle, Queue de loup. — Plante pubescente ; 
tiges, 2-6 décim., dressées, rameuses; feuilles sessiles, lancéolées 
linéaires, les supérieures dentées à la base. Fleurs purpurines en 
épis cylindracés compacts ; corolle à lèvre inférieure el à gorge 
jaune ; bractées d’un beau rouge, ovales lancéolées, acuminées, 
pinnatifides. -—- © Juin-Septembre ; champs pierreux dans le 
calcaire. | 

CREUSE : RR. abonde au bord d’un chemin près du calvaire à 
Guéret (de Cessac) ; Châtelus (D' Bussière) ; Moutier-Roscille 
(Lafay) ; Felletin (Rothkegel); Aubusson, R. champs aux Bor- 
des (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Entrecor, près Noailles, 


AC. (Rupin). — ConFroLenraIs : vers Saint-Laurent, Parzac, 
Beaulieu, etc. AC. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : Environs de 
Thiviers (Soulat-Ribette). e 


F 994. M. pratense Linné (Mélampyre des prés). — Plante gla- 
brescente ; tige, 2-5 décim., dressée, rameuse ; feuilles courte- 
ment pétiolées, ovales, lancéolées, les supérieures incisées à la 
base. Fleurs jaunes ou jaunâtres, parfois- lilacées ou roses, en 
grappe lâche unilatérale ; bractées vertes, étroites. — © Juin- 
Septembre ; bois, haies ombragées, prés secs. | 

.C. ou CC. partout. 


Bien qu’elle renferme un:grand nombre d'espèces, nous avons peu de 
chose à dire de cette famille surtout recommandable par les jolies fleurs 
qu’elle offre à l’ornement de nos parterres, telles que les Calcéolaires, les 
Linaires, les Mufliers, les Véroniques et les Digitales. 

Le Paulownia est un très bel arbre d'ornement. 

* Au point de vue médicinal, la Digitale fournit un médicament très actif 
dans les maladies du cœur, mais il demande à être employé avec beaucoup 
de précaution, ; 

Les abeilles fréquentent les véroniques, les scrofulaires, les linaires et les 

digitales. 


/ 


UT 


— 152 — 


Famille LXXV. — OROBANCHÉES 


Herbes parasites, jamais vertes, à feuilles remplacées par des écailles. 


Fleurs irrégulières. Calice à 4-5 divisions ou à 2 sépales; corolle bilabiée à 
lèvre inférieure trifide; 4 étamines: 1 style filiforme; capsule uniloculaire 
polysperme; graines nombreuses, très petites. 


1. — PHELIPÆA 


Fleurs munies de 3 bractées; calice campanulé à 4-5 divisions. 


995. P. cærulea Mey (Orobanche cærulea Villars). Orobanche 
bleue. — Tige, 2-3 décim., pubescente, simple, violacée, Fleurs 
grandes; calice à 5 divisions; corolle à lobes aigus, bleue ou vio- 
lacée au sommet. — Vivace, Juin-Juillet. Parasite sur l’Achillée, 
lArmoise, etc. | 

HAUTE-VIENNE : Sur l’armoise vulgaire, à Aixe, RR. (Lamy). 


996. P. ramosa Mey (Orobanche ramosa, Linné). Orobanche 
rameuse. — Tige, 1-2 décim., pubescente, ordinairement. rameuse 
à la base. Fleurs petites; calice à 4 dents profondes; corolle à 
tube courbé vers le sommet, d’un blanc jaunâtre, lavée de violet 
supérieurement. — © Juin-Septembre. Sur le chanvre et sur 
beaucoup d’autres plantes. | 

HaurTe-VienNE . Sur le chanvre à Chaillac, à Gain, près Isle, 

RR. (Lamy); sur le chanvre au Buisson ce de Saint-Laurent- 
sur-Gorre (Soulat-Ribette) ; dans un champ de trèfle occupé 
l’année précédente par du chanvre, au Crocq ce de La Geney- 
touse (Dubois). — CREUSE : Bellegarde (abbé Pinot) ; Saint- 
Vaury, Saint-Sulpice-le-Guérétois, la Brionne, etc. (de Cessac). 
— COoRRÈZE : Sur le chanvre au Gourd de Pazayac, près Larche 
(Abbé Loubignac). | 


2. —OROBANCHE 


Fleurs à une seule bractée; calice à deux divisions profondes. 


997. ©. cruenta Bert (Orobanche sanguinolente). — Tige, 1-4 
décim., violacée ou rougeâtre. Bractées dépassant ordinairement 
les fleurs. Corolle régulièrement arquée sur le dos, ordinairement 
d’un rouge sang à l’intérieur; étamines insérées au fond de la 
corolie. — Mai-Juic. Parasite sur les racines des légumineu- 
ses, le Lierre et la Germandrée. | 


SA 


— 153 — 


HauTEe-ViEnnE : Saint-Bazile, au-dessous du bois de la Pouge 
(Rodeau); coteaux à Parade, ce d’Oradour-sur-Vayres (Blan- 
chet); Le Dorat, chemin de l’étang de l’Age (Chassat); Bellac, 
bois sur la route de Droux (Le Gendre). — CREUSE : Le Pont à la 
Dauge (Martin); La Courtine, RR., (de Cessac, sous le nom de 
O.ulicis B genislæ pilosæ) ; Guéret au Maupuy (Sarrassat). — Cor- 
RÈZE : Puy-Gérald (Rupin); Argentat (Laygeue); Croix de Bar, 
Saint-Bonnet (Fourgeaud); Chameyrat (Fourgeaud et Puyau- 


bert). — CONFOLENTAIS : Environs de Confolens, Les Roufferies 
ce de Lessac (Crévelier). — Nonrronnaïs : Dans les prés (Sou- 
lat-Ribette); landes entre Hautefort et Excideuil (des Moulins). 
_ O. ulicis Desmoulins. — Duffère de l'espèce précédente par les 


sépales presque toujours entiers ct par l’insertion des étamines au- 
dessus du fond de la corolle. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy); Saint-Léonard, et sur d’autres 
points du département, variété à corolle presque complètement 
d’un beau jaune à l’intérieur (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
A.C. tour d’Orgnat, près Chénérailles; La Celle-Dunoise (Pail- 
loux); Maupuy, Grand-Bourg, Saint-Vaury, Saint-Fiel, etc.{(de 


Cessac), — CoRRÈZE : Noailler à Coutinard (Rupin); environs de 
Tulle (André in Lamothe), — CoNFOLENTAIS : brandes du Mas- 


du-Puy ce d'Hiesse, RR. (Crévelier). 


Il y aurait, au sujet de ces plantes, des recherches à faire, car nos botanis- 
tes paraissent ne pas avoir distingué avec certitude O, ulicis de O. eruenta. 
Du reste le D' Schullz les considérait comme ne formant qu’une seule espèce. 


998. 0. Rapum Thuill (Orobanche Rave) vulg. : Pain de lièvre. 


_— Tige fortement renflée à la base, 3-5 décim., poilue glandu- 


leuse. Corolle rouge clair, à lobe moyen de la lèvre inférieure 
beaucoup plus grand que les latéraux; filets des étamines très 
glabres à la base. — Vivace, Mai-Juin. Parasite sur les genêts. 

CC: partout. 

Var. b genislæ purganlis de Cessac. — CREUSE : RR., Ajain, 
sur les hords du ruisseau de Mauque (de Cessac, Martin). D’a- 
près Martin, cette variété serait jaune serin dans toutes ses par- 
ties. 


999. O. Teucrii Holandre (Orobanche de la Germandrée). — 
Tige, 1-2 décim., poilue, jaunè rougeâtre. Epi court (10-15 fleurs) ; 
sépales bifides, égalant environ la demi-longueur du tube de la 
corolle; corolle rougeâtre à lèvre supérieure entière; étamines 
insérées au-dessus de la base de la corolle; stigmate violet-noi- 
râtre. — Vivace, Mai-Juin. Sur les Germandrées. 


— 154 — 


CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈzE : C. à Saint- 
Cernin (Farges). — NonrronNais . Thiviers, sur l’Erodium cicu- 
larium (Soulat-Ribette). 


1000. O. Epithymum DC. (Orobanche du Serpolet). — Tige, 

1-3 décim., velue, glanduleuse; épi non chevelu au sommet; 
corolle jaune pâle ou rougeâtre, à peine arquée; calice à sépales 
entiers ; étamines insérées près de la base de la corolle: stigmate 
pourpre, — Vivace, Mai-Juin. Parasite sur le Serpolet. 
+ HauTE-ViENNE : Parade ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). 
— CREUSE : racines de bruvyères, près Bourganeuf (Lamy). — 
Corrèze : Noailles, au bord du chemin conduisant à la Magnane, 
R. (Rupin). — ConrorenTrais : Confolens, talus de la route de 
Ruffec, vers Lacroze (Crévelier). 


1001. O. rubens Wallr (Orobanche rougeâtre). — Tige, 1-5 
décim., velue glanduleuse . épi multiflore; corolle à peine arquée, 
grande, d’un rouge violacé; calice à sépales à 2-3 divisions, lon- 
guement subulés, égalant environ le tube de la corolle; étami- 
mines insérées à 4-5 mm. de la base de la corolle; stigmate jaune. 
— Mai-Juin, parasite sur les luzernes, les trèfles, les Lotiers. 

Creuse : R. Le Monteil, Planet Saint-Maixent (Jorrand et 
Frébault). — CorRÈze : Chèvre-Cujol, à Puy-Jarrige sur Orni- 
thopus (de Lépinay). 


1002. O0. Hederæ Vaucher (Orobanche du lierre). — Tige, 
1-6 décim., rouge-violacé, renflée à la base. Fleurs nombreuses 
en épi lâche; sépales à une nervure; corolle presque droite ou à 
poils rares, à lèvre supérieure entière; étamines insérées à 4-5 
mm. de la base de la corolle, à filets presque glabres; stigmate 
jaune. — Vivace, Juin-Août. Sur le Lierre et sur d’autres plantes. 

CorRèzE : Chèvre-Cujol, Saint-Cernin-de-Larche, Cousage, GC. 
(Rupin). 


1003. O0. Lamyana de Cessac (Orobanche de Lamy). — Voici 
la description que de Gessac a fait de cette espèce : 


« Tiges sociétaires, renflées et courbées à la base, violacées, couvertes de 
poils blancs à glandes jaunes: écailles lâches, écartées; hractées lancéolées, 
subulées, dépassant la corolle avant l’anthèse; calice violacé, partagé pres- 
que jusqu'à la base en deux divisions; chacune à un-deux lobes subulés, de 
longueur variable; corolle tubuleuse, triangulaire, arquée, bossue à la base. 
d’un blane sale, violacée en dessus, à nervures violettes; lèvre supérieure 
dirigée en avant, obscurément crénelée; l'inférieure à trois lobes bien mar- 


— 155 — 


qués, égaux, formés chacun par une nervure très saillante sur le tube de la 
corolle, et se divisant au sommet pour former le lobe terminé par trois dents 
plus obtuses dans le lobe du milieu; ovaire jaunâtre, violacé au sommet, 
comprimé latéralement, marqué en avant et en arrière d’un sillon violacé, 
et sur chaque face de deux autres sillons moins prononcés; style glabre; 
-stigmate bilobé, jaune avant et pendant l’anthèse; filets des étamines insérés 
vers le bas de la corolle, poilus dans leur moitié inférieure. » 

Boreau considérait cette espèce comme étant très voisine de 
O. amethyslea Thuil. C’est aussi l’opinion de Rouy qui n’y voit 
qu’une variété plus pâle du type. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, au grand séminaire, parasite sur 
le lierre, la ronce, le poirier; sur le lierre près de Saint-Junien 
(Lamy). ù 


1004. O0. amethystea Thuill (Orobanche améthyste). — Tige, 
2-5 décim., poilue, rouge-violacée, peu renflée à la base. Epi un 
peu lâche inférieurement; sépales libres. Corolle blanchâtre ou 
‘lavée de lilas, à tube brusquement coudé puis étalé; lèvre infé- 
rieure à lobe médian deux fois plus grand que les latéraux. Eta- 
mines insérées à 3-4 mm. de la base de la corolle, à filets presque 
glabres. Stigmate brun-pourpré. — Vivace, Juin-Juillet. Sur 
Eryngium et Daucus. 

HauTe-VienNe : Aixe, sur Hypochæris radicala (Lamy). — 
CoRRÈzE : Turenne, Linoire, Lapeyrouse, Ligneyrac, Issandon, 
C. sur ÆEryngium campestre (Rupin). — NonrRonNNaIs : Sur les 
rochers d’un coteau aride en montant de Mareuil à Montignac 
(des Moulins). 


1005. O0. minor Sutton (Orobanche à petites fleurs). — Tige, 
1-3 décim., velue. Fleurs petites. Sépales ovales acuminés, éga- 
lant la longueur du tube de la corolle. "Corolle blanchâtre, teintée 
de violet, arquée sur le dos, Etamines insérées à 2-3 mm. de la 
base de la corolle. Style glabre. Stigmate brun-noirâtre. — © 
Juin. Parasite sur les légumineuses et principalement sur le {rè- 
île, ainsi que sur plusieurs composées. 

HauTE-ViENNE : Jardin de l’Evêché de Limoges sur le trè- 
Île des prés, sur les côtes d’Aixe, Rochechouart, etc., R.; à Saint- 
Junien sur une ombellifère (Lamy); Saint-Bazile dans un champ 
de trèfle (Rodeau); Marval, jardin de la Verlanchie (Abbé Le- 
cler); CG. dans des trèfles à La Jonchère et à Limoges près de la 
maison du garde des bois de la Bastide (Le Gendre); près du ci- 
metière de Limoges, dans un champ de trèfle (Goulard). —CREu- 
SE : CC. dans un trèfle à Ahun; Chamberaud (Sarrassat); AC. 


— 156 — 


Clairavaux; AR. Aubusson (Pedon); Guéret au Maupuy (La- 
fay); Nalèche ce de Moutier-Roseille (Rothkegel). — Cor- 
RÈZE : Pâturages montueux, près Tulle (André). — CONFOLEN- 
TAIS : La Borderie, route d'Ansac, Confolens, CC. (Crévelier). ! 
Quand cette plante apparaît dans un champ de trèfle, elle est 


quelquefois très abondante, mais comme généralement on fau-. 


che l'herbe avant maturité de la graine, elle disparaît assez faci- 


lement. Aussi ses stations manquent de fixité et on peut la cher- 


cher longtemps avant de la trouver. 
O. minor B flavescens, GG. — Plante entièrement jaune-pâle. 


CORRÈZE : Commune dans un champ pierreux à Donzenac 
(Lamy). 


° | 3. — LATHRÆA 


Fleurs à une seule bractée. Calice campanulé à 4 divisions. 


1006. L. squamaria Linné (Lathrée écailleuse) Clandestina 
penduliflora  Lamarck, — Souche blanche couverte d’écailles 
charnues. Tige, 5-30 centim., simple. Fleurs en épi unilatéral, 
serré et penché; bractées grandes, rougeâtres; calice velu; co- 
rolle blanche, teintée de rouge, dépassant à peine le calice. — 
Vivace, Mars-Avril. Bois montueux et couverts: parasite sur le 
lierre. 

Corrèze : Chasteaux, à droite du chemin traversant le ver- 
sant nord de la forêt de Cousage (Rupin); Fontille (de Lépinay). 


1007. L. clandestina Linné (Lathrée clandestine) Clandes- 
lina recliflora Lamarck. Vulg.: Herbe cachée, Clandestine de 
Léon. raine, écailleuse, courte, rameuse., Tige 
nulle ou très courte. Fleurs violacées, bien plus longues que le 
calice (4-5 centim.) naissant sur la souche, dressées en corymbe. 
Calice glabre. Plante noircissant par la dessication. — Vivace, 
Août-Mai. Parasite au pied des arbres, principalement sur les 
aulnes; vient aussi au pied des peupliers, des saules, des ché- 
nes, etc. 

C. ou CC. partout (1). 

. Les Orobanches sont des plantes parasites qui nuisent aux plantes sur les- 


quelles elles se développent. Aussi faut-il les détruire avant la maturité des 
graines. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VI, p. 337 : Genre Lattiræa 
(Ch. Le Gendre). 


— 157 — 


Avant de passer à l’importante famille des LABIÉES, nous 
dirons quelques mots sur deux familles dont quelques espèces 
sont cultivées en Limousin. : 


GESNERACÉES. — Comme plante d’ornement, citons les 
Gloxinia qui fournissent de jolies collections aux amateurs. 


BIGNONIACÉES. — Le genre Bignonia comprend des ar- 
brisseaux grimpants produisant des fleurs fort belles et fort nom- 
breuses. 

Le Catalpa est un arbre qu’on utilise aujourd’hui très fréquem- 
ment dans les squares et sur les boulevards ; il se couvre de gran- 
des fleurs blanches en panicule. 

C’est à la même famille qu'appartient le Calebassier (de l'Amé- 
rique) dont les fruits servent aux indigènes à faire des vases et 
des bouteilles. 


Famille LXX VI -- LABIÉES 


Fleurs irrégulières. Calice persistant à 4-5 dents ou à ? lèvres. Corolle ca- 
duque à 2 lèvres, quelquefois à 4 lobes. Etamines 4, dont 2 plus courtes. 
Ovaire supère à 4 lobes uni-ovulés. Fruit formé de 4 achaines. Plantes à ra- 
meaux quadrangulaires et à feuilles simples opposées. 


1. — LAVANDULA 


Fleurs bleues en épi grêle, longuement pédonculé. Calice tubuleux ovoïde, à 
13-15 stries. Corolle bilabiée à lobes presque égaux. Etamines incluses. 


.. 1008. L. vera DC. (L. officinalis Chaix). Lavande vraie, La- 
vande officinale. Vulg. : Aspic, Lavande femelle. — Tige, 3-5 
décim., un peu ligneuse, rameuse. Feuilles linéaires, lancéolées 
ou oblongues. Bractées cordiformes d’un brun jaunâtre, acu- 
minées. Fleurs d’un bleu violet. — Vivace, Juin-Août. Lieux 
secs, pierreux et calcaires. 

CoRRÈzE : Puy du Chalard, près d’Issandon, C. (Rupin). 


2. — MENTHA 


Fleurs petites en verticelles axillaires ou en épis. Calice à 5 dents. Corolle 
-subcampanulée à 4 lobes presque égaux. Ethämines, 4, fertiles, droites, pres- 
que égales, divergentes. 


1009. M. aquatica Linné (Menthe aquatique) Por en patois 
limousin, comme toutes les plantes à odeur forte. — Plante à 
16 


— 158 — 


odeur forte, Souche rampante. Tige, 3-8 décim., plus ou moins 
velue, à rameaux étalés. Feuilles pétiolées, ovales ou oblongues, 
presque glabres. Fleurs rosées en épis terminaux ovoïdes, très 
obtus, à verticilles inférieurs écartés; calice campanulé; corolle 
munie intérieurement d’un anneau de poils. — Vivace, Juillet- 
Septembre. Lieux humides, bords de rivières. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Lour- 
doueix-Saint-Pierre (de Cessac); La Courtine (de Litardière). — 
Corrèze : Larche, Saint-Cernin, Entrecor, AC. (Rupin); Bla- 
gour (de Lépinay); Ussel, CC. (Frère Georges). — CONFOLEN- 

TAIS : CC. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : C. (Soulat-Ribette). 


M. hirsula Hudson. — Variété couverte d’une villosité gri- 
sâtre. 

HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : Villard (de Ces- 
sac). : 

M. verlicillala Schultz. — I s’agit sans doute de M. aqualica 


x arvensis Lasch. 
Corrèze : Vallée de Planchetorte sous Champ, AR. (Rupin). 


M. palusltris Mœnch (Menthe des marais). — Tige 4-8 décim., 
droite, velue. Feuilles à dents. aiguës et étalées. Calice hérissé à 
dents courtes. Corolle purpurine, assez grande, un peu velue, 
lobes obtus. 

HAUTE-VIENNE : Nantiat, fossés d’un ms vis-à-vis l’usine 
papier, CC. (Soulat-Ribette). 


a 


Q2- 


M. subspicala Weiïlhe (Menthe en faux épi). — Plante velue. 
Tige, 3-6 décim., Feuilles assez larges, planes, sensiblement den- 
tées, les florales décroissantes. Verticilles écartés. Fleurs pur- 


purines. — Vivace, Août-Septembre, bords des eaux. 
HAUTE-VIENNE : C. bords de la Briance, de la Vienne, etc. 

(Lamy). — Creuse : Lourdoueix-Saint-Pierre, Villard, Grand- 

\ ù , 

Bourg (de Gessac). — ConroLenTais : Confolens, sables de la 

[e] ? 
Vienne chez Peuroux, au-dessus des étangs de Masmarteau (Cré- 
velier). — NonTRonNaISs : Haie humide près Montagu ce de 


Piégut (Soulat-Ribette). 


M. purpurea Host. — Variété souvent rougeâtre, à verticilles 
inférieurs plus nombreux que dans le type. 

CoNFoLENTAIS : Crévelier pense avoir rencontré cette variété 
dans le pré de chez Garraud ce de Confolens, mais il n’en est pas 
certain. On remarquera du reste que, d’après Boreau, ladite va- 
riété retourne au type par des nuances insensibles. 


— 159 — 


M. Rothii Nées (Menthe de Roth).— Plante velue; feuilles 
petites, obscurément dentées, les florales en forme de bractées. 

CoNFoLENTAIS : existerait à Confolens, dans des rigoles au- 
dessus du Mas-du-Breuil (Crévelier). À rechercher. 


M. plicala Opiz (Menthe pliée). — Diffère de M. Rolhii par 
ses feuilles pliées, assez larges, sensiblement dentées, par les 
dents du calice triangulaires subulées. 

Haure-Vienne : R. bords de la Vienne à Isle (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Fursac, Grand-Bourg (de Cessac). — CorRÈzE 
vallée de Planchetorte, sous Champ, AR. (Rupin). 


M. elala Host (Menthe élevée). — Plante à odeur forte. Feuil- 
les larges, minces, un peu pointues. Verticilles inférieu:s pédon- 
culés ; pédicelles hérissés; bractées médiocres. Calice velu ou 
hérissé. 

HAUTE-VIENNE : KR. environs de Limoges (Abbé Lecler); 
bords de l’Aurence près des Courrières (Vergnolle). — CREUSE : 
Grand-Bourg, Fursac, La Chapelle-Balouê, Saint-Sulpice-le- 
Guérétois, etc. ,C. (de Cessac). 


M. badensis Gmelin. — Feuilles rhomboïdales elliptiques ou 
lancéolées en coin et longuement rétrécies à la base. Plante 
glabrescente avec des étamines.dépassant de beaucoup la corolle, 

CREUSE : Ahun (Pailloux, Martin). - 


M. affinis Boreau (Menthe rapprochée). M. inlermedia Host. 
—- Tige, 4-8 décim., rameuse. Feuilles ovales, rétrécies à la base, 
aiguës. Verticilles en épi pubescent, oblong, interrompu. 

ConFoLenTAIS : Confolens, fossés, rigoles des prés au-dessous 
de la gare; au Mas-Marteau, Mas-du-Breuil, ete., CC. (Crévelier 
qui voit dans cette plante une forme plus robuste de M. aqualica) 


M. inlermedia Beck, non Host (Menthe intermédiaire). — 
Tige, 1-4 décim., grêle, couchée, rameuse. Feuilles pétiolées, ver- 
tes, obscurément denticulées. Fleurs purpurines à corolle dépas- 
sant le calice. 

CoNFroLENTAIS : Existerait dans'des rigoles du pré de Pignoux, 
vers le bois de l’Age ce de Hiesse (Crévelier). A confirmer. 


M. longifolia Host (Menthe à longues feuilles). — Tige, 6-10 
décim., grêle, dressée. Feuilles minces, ovales. lancéolées, aiguës, 


 dentées-en scie, rétrécies à la base. Fleurs axillaires, purpurines. 


— Vivace, Août-Septembre. Lieux humides et couverts. 
HAUTE-VIENNE : Nantiat, près couverts, rive droite du Vin- 
cou, environs du moulin Malivert {Soulat-Ribette), 


— 160 — 


M. arvensi-hirsula Schultz. — Peu différent de M. ovalifolia 
Opiz (Boreau). 

NONTRONNAIS : Aux environs des Bregères et du moulin de 
la Franche (Soulat-Ribette). 


1010. M. arvensis Linné (Menthe des champs). — Souche 
rampante. Tige, 1-5 décim., diffuse ou couchée, plus ou moins 
velue. Feuilles rugueuses, pétiolées, ovales. Verticilles globu- 
Jeux. Calice à dents triangulaires. Corolle rougeâtre, poilue. — 
Vivace, Juillet-Septembre. Prés et champs humides. Cette 
espèce est très polymorphe. Suivant la nature des terrains où 
elle croît, elle présente de nombreuses variétés qu’il est souvent 
difficile de déterminer exactement. 

HAUTE-VIENNE : C.\ (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Grand-Bourg, Fursac, etc. (de Cessac) ; étang de Cherpont, 
près Ste-Feyre (Martin). — CorRÈzE : Vallée de Planchetorte, 
mares de Tujac, AC (Rupin); Argentat, AC. (Vachal); Darazac, 
C. (Laygue) ; Ussel, sous Mazeille (Frère Georges). — CONFOLEN- 
TAIS : bords de la Vienne, à Confolens, etc. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : existe (Soulat-Ribette). 


M. palatina Schultz. — Tiges et feuilles vertes ; feuilles gran- 
des, ovales, à dents aiguës. 
CoRRÈzE : Brive (Dumas in Lamotte). 


M. Marrubiastrum Schultz. — Tiges et feuilles velues, grisà- 
sres ou blanchâtres ; feuilles relativement "petites. 

Corrèze : Brive (Dumas in Lamotte). 

M. Allionit Boreau (Menthe d’Allione). — Tige, 4-8 décim., 
lâche, velue. Feuilles vertes, molles, velues, à base obtuse. Ver- 
ticilles nombreux, fournis, axillaires. (Calice hérissé, campa- 
nulé. Corolle assez grande, rougeâtre. — Vivace, Juillet-Sep- 
tembre. Lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, R. (Abbé Lecler). 


M. agreslis Boreau (Menthe agreste) M. præcox Sole. — 
Tige, 2-4 décim., dressée, raide, rameuse. Feuilles d’un vert clair, 
pétiolées, velues, ovales, obtuses, à dents saillantes. Calice hé- 
rissé, campanulé. Corolle purpurine. — Vivace, Juillet-Septem- 
bre. Lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : Dans un champ cultivé près d’Isle (Lamy). 

M. procumbens Boreau (Menthe tombante).— Tige, 2-5 décim., 


couchée. Feuilles d’un beau vert, velues, pétiolées, ovales, à 
dents petites el rapprochées. Calice rétréci en tube à la base, à 


— 161 — 


dents lancéolées. Corolles purpurines. — Vivace, Juillet-Sep- 

tembre. Champs humides, fossés. i 
HaurTe-VienNE : CC. (Abbé Lecler). — CREUSE : Grand- 

Bourg, Bénévent (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : rigole d’ua 


pré sous la gare de Confolens (Crévelier). 


M. diffusa Lejeune. — Feuilles ovales, à dents petites, espa- 
cées, obtuses. 

CONFOLENTAIS : Crévelier pense avoir trouvé cette variété 
dans le marais du petit étang du Mas-Marteau. 

M. Hoslii Boreau (Menthe de Host). — Souche rampante- 
Tige, 5-6 décim., droite, fragile. Feuilles ovales, lancéolées, sub- 
aiguëes, pétiolées. Bractées foliacées. Verticilles axillaires, les 
supérieurs sessiles. Calice tubuleux, campanulé, à dents courtes, 


triangulaires. Corolle rougeâtre. — Vivace, Juillet-Septembre. 
Lieux frais, fossés. 
CREUSE : Grand-Bourg, Fursac (de Cessac). — CONFOLENTAIS : 


fossés de la route de Négrat, sous la gare de Confolens; bords de 
la Vienne en amont de Confolens, après les jardins (Crévelier). 
— NonTRoNNAIS : Au-dessus de l’étang neuf de Piégut, dans 
le lit desséché d’une petit étang. RR. (Soulat-Ribette). 


M. parielariæfolia Becker. — Feuilles lancéolées, à dents pe- 
tites, espacées. Corolle grande. “ 

HaurTr-Vienne : Rigoles des prés à Arliquet ce d’Aixe et au 
Bas-Marin ce de Condat, Village des Combes, bois de Saint-Mar- 
tin-Terressus (Lamy). — CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). — 
CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne, en amont et en aval de Con- 
folens (Crévelier). — NonTRoNNAIS : Bussière-Badil (Soulat- 
Ribette). 


M. austriaca Jacquin. — Feuilles petites, ovales, lancéolées, 
dentées. Corolle très petite. 

COoNFoOLENTAIS : bords du Goire et près du hameau des Côtes 
(Crévelier). 

M. silvalica Host. — Feuilles très sensiblement rétrécies sur 
le pétiole ; calice hérissé, corolle purpurine, poilue en dehors. 

HauTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy). 


1011. M. sativa Linné (Menthe cultivée). — Tige, 2-6 décim., 
dressée, velue. Feuilles ovales, aiguës, pétiolées, dentées. Fleurs 
en verticelles axillaires écartés, rougeâtres. — Vivace, Juillet- 
Septembre. Lieux frais, rigoles, fossés. 

Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 


— 162 — 


Cessac). — ConFoLENTAIS : Rigoles de Mas-Marteau, des prés 
de Pignoux, des Tersonniéres, etc. (Crévelier). 

M. atrovirens Host (Menthe vert foncé). — Feuilles vert foncé, 
ovales, rudes, dentées en scie vers le sommet. Calice hérissé s 
corolle purpurine. 7, 

HAUTE-VIENNE : bords de la Roselle (Malinvaud).— NonrroN- 


NAIS : pré de Roubi, près Lafolie ce de Piégut (Soulat-Ribette). . 


M. paludosa Schreb (Menthe des Marais). — Diffère du saliva 
par ses feuilles ovales, oblongues, presque obtuses. 

HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Fursac, Bénévert 
(de Cessac). — CoRRÈZzE : vallée de Planchetorte, sous Champ. 
AR. (Rupin). — CONFOLENTAIS : prés marécageux, aux Rouffe- 
ries ce de Lessac (Crévelier). 

M. origanifolia Host (Menthe à feuilles d'Origan). — Feuilles 


larges, ovales, dentées en scie à partir du milieu, pétiolées, his- 
pides. Fleurs assez grandes, purpurines ; corolle un peu velue. 


HAUTE-VIENNE : Aixe {Abbé Rougerie). — CREUSE : Saint- 
Fiel (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Marais du petit étang de 
Mas-Marteau (Crévelier). : 

M. viridula Host (Menthe verdoyante). — Feuilles d’un vert 


gai, médiocres, ovales, lancéolées, un peu poilues, dentées en scie. 
Corolle purpurine. Odeur forte. 

CONFOLENTAIS : Confolens, prés de la mare du Pré du Mas, 
sur la route de Labrousse (Crévelier). , 


M. ovalifolia Opiz (Menthe à feuilles ovales). — Feuilles fer- 


mes, larges, obtuses, dentées, à poils épars. Corolle purpurine 


assez grande. 
HAUTE-VIENNE : C. sur les bords d’un ruisseau à Châlus (Sou- 


lat-Ribette). — ConFroLenTaIs : Rigoles du pré du Pignoux ce 
de Hiesse (Crévelier). — NonTRonNais : Bussiére-Badil (Soulat- 
Ribette). 

M. serolina Host (Menthe tardive). — Feuilles pétiolées, den- 


tées en scie, velues grisâätres en-dessous. Verticilles sessiles. Co- 
rolle rouge, hérissée de poils purpurins. 

CREUSE : Bénévent (de Cessac). 

M. peduncularis Boreau (Menthe à pédoncule). — Tiges éta- 
lées. Feuilles médiocres, peu velues, dentées en scie, pétiolées. 
Calice et corolle hérissés. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy). — CREUSE : 
Flore centrale (sine loco). — ConNrorenTAIS : Confolens, rigoles 
vers l’étang du mas du Breuil (Crévelier). 


— 163 — 


M. palusiris Mœnch (Menthe des marais). — Feuilles ovales, 
subaiguës, parsemées de poils, à dents aiguës. Corolle purpu- 
rine assez grande. 

HAUTE-VIENNE : Fossé d’un pré vis à vis l’usine à papier de 
Nantiat ; CC. dans cetle station (Soulat-Ribette). — CREUSE : 
. Ahun (Pailloux in Lamotte). — Corrèze : vallée de Planche- 
torte, AR. (Rupin). — ConFroLenTais : Marais du petit étanz 
du Mas-Marteau (Crévelier). 

M. rubra Sm. (Menthe rouge). — Feuilles ovales, presque chtu- 
ses, dentées en scie, pétiolées. Calice glabre à B base ; corolle 
assez grande. Odeur suave. 

. CREUSE : Laschamp d’Ahun (Pailloux, sous le nom de M. gen- 
lilis). — CoRRÈzZE : Puy-Sornac (de Lépinay). 


M. Pauliana Schultz. — Feuilles petites, ovales, dentées en 
scie, longuement pétiolées, 
CreusE : Grand-Bourg, Bénévent (de Cessac). 


M. Mulleriana F. Schultz (Menthe de Muller). — Feuilles gran- 
des, ovales, arrondies, obtuses, presque sessiles. 
CorRÈze : Bords du bois de Chastanet (Dumas in Rupin). 


M. sälebrosa Boreau (Menthe des f:nges). — Tige étalée, Feuil- 
les d’un vert clair, larges, minces, ovales, presque obtuses, obscu- 
rément dentées, ébes Fleurs rosées. 

HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). 
— CONFOLENTAIS : Marais de l’étang du Mas-Marteau et rigole 
du pré des Roufferies c° d’'Hiesse (Crévelier). 

M. montana Host (Menthe de montagne) ; M. arvensi-aqua- 
lica F. Schultz. — Feuilles élliptiques, oblongues, velues, régu- 
lièrement dentées en scie. 

NoNTROoNNAIS : Chemin derrière le pré de Garrigue, commu- 
nauté des religieuses (à rechercher, Boreau consulté ayant émis 
des doutes sur l’exactitude de la détermination de Soulat-Ri- 
bette). 


M. ocimoides Host (Menthe Basilic). — Tige couchée, radi- 
cante. Feuilles vert-jaunâtre, petites, ovales, dentées en scie, 
pétiolées. Corolle grande, purpurine. 

CREUSE : Bénévent (de Cessac). 

M. oblusala Opiz (Menthe obtuse). — Feuilles d’un beau vert, 
presque arrondies. Fleurs purpurines. Corolle velue.  #: 

CONFOLENTAIS : Rigoles d’un pré, vers Les Côtes ce de Conto- 
lens (Crévelier). 


— 164 — 


1012. M. piperita Linné (Menthe poivrée). — Tige, 4-8 
décim. Feuilles ovales lancéolées, dentées en scie, courtement 
pétiolées. Fleurs rougeâtres en épis cylindriques, un peu oblongs. 
Odeur forte. — Vivace :; Juillet-Août. Cultivée et souvent sub- 
spontanée. 

HauTE-VIENNE : près de quelques habitations (Lamy) ; Cham- 
pdgnac (Le Gendre). — CREUSE :'au bord d’un chemin auprès du 
Grand-Bourg (de Cessac). — CorRÈzE : Brive, bords du chemin à 
La Bastide, R. (Loubignac in Rupin). — CoNFOLENTAIS : dans 
les jardins. — NonTRoNNaAIs : spontanée çà et Ià, Montagut 
ce de Piégut (Soulat-Ribette). 


M. citrala Ehrart (Menthe citronée). — Tige, 3-5 décim., dres- 
sée. Feuilles cordiformes, ovales, dentées, pétiolées. Fleurs ver- 
ticillées, les supérieures rapprochées en épi court. Odeur suave. 
— Vivace, Juillet-Août. Cultivée et subspontanée. | 

CREUSE : presque naturalisée (de Cessac). 


1013. M. longifolia Host (Menthe à longues feuilles). — Tige, 
6-10 décim., dressée. Feuilles, vert-foncé, minces, ovales, lan- 
céolées aiguës, rétrécies à la base, dentées en scie. Fleurs purpu- 
rines axillaires. — Vivace, Août-Septembre. Bois humides, lieux 
couverts. 

HAUTE-VIENNE : Nantiat, rive droite du Vincou, environs du 
moulin Malivert (Soulat-Ribette). 


1014. M. viridis Linné (Menthe verte). — Tige, 2-5 décim., 
droite, rameuse. Feuilles lancéolées aiguës, dentées en scie, 
presque sessiles. Fleurs roses en épis linéaires. Odeur suave. — 
Vivace, Juillet-Août. Prés humides, bords des haies. 


HAUTE-VIENNE : Dans une prairie près d’Isle. — CoRRÈzE : 
près de la gare de Cornil (Fourgeaud et DT Puyaubert). — Con- 


FOLENTAIS : Haie d’un jardin à la sortie de Confolens, RR. 
(Crévelier). 

M. velulina Lejeune (Menthe veloutée). — Tige 5-8 décim., 
droite, pubescente. Feuilles larges, cordiformes, ovales, obtuses, 
fortement dentées en scie. Fleurs blanchâtres en gros épis ter- 
minaux. — Vivace, Juillet-Septembre. Bords des eaux. 

CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). 


1015. M. Lamyi Malinvaud (Menthe de Lamy). — Confondue 
par Boreau avec M. nemorosa Wild, cette menthe en diffère par 
ses feuilles à villosité courte en dessous, mais longuement poilues 


4AS 


AS — 


L1 


sur les nervures, et par ses épis généralement compacts. Serait 


un hybride de M. rotundifolia et M. piperila. 
Haure-VieNNe : Très localisée, quelques pieds seulement sur 
un coteau, le long d’un mur à Aïxe (Lamy). 


1016.M. rotundifolia Huds (Menthe à feuilles rondes) Vulg. : 
Menthe sauvage. — Tige 2-5 décim., droite, tomenteuse, rameuse. 
Feuilles ovales ou elliptiques, tuées: blanches tomenteuses 


‘en-dessous. Fleurs rosées, quelquefois blanches, en verticilles 
: formant des épis cylindriques, aigus. — Vivace, Juillet-Sep- 
‘ tembre. Lieux humides, fossés. 


C. ou CC. partout. 


1017 M. nemorosa, Willd (Menthe de: bois). — Tige, 4-9 décim. 
robuste, droite, rameuse, “blanchâtre. Feuilles écartées sur la- 


tige, blanches tomenteuses en-dessous, largement ovales, den- 
 tées. Fleurs violacées en épis cylirdriques. — Vivace, Juillet- 


Septembre. — Lieux frais et couverts. Bords des rivières. 
HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Isle, Aixe, Saint-Ju- 
nien (Lamy; Abbé Lecler) ; La Richardie ce de Vayres (Soulat- 


 Ribette). — NonTRONNAIS : Séguinaud ce de Saint-Estèphe 
_(Soulat-Ribette). , 


M. Gillolii Deséglise (Menthe de Gillot). — Diffère de l'espèce 
précédente par ses feuilles pue petites, elliptiques lancéolées, à 
dents peu saillantes. 

CorRÈzE : Bédebourg, D ot d’Ussel (Gorod d’Ar- 
temare). 


1018. M. Maximilianea F. Schultz. — Variété de M. canescens 
Roth, à feuilles grandes, cordées, obtuses, ions den- 
tées ; fleurs en épis denses. 

CREUSE : Grand-Bourg (de Cessac). 


e 


1019. M. silvestris Linné (Menthe sauvage). — Tige, 4-10 


décim., rameuse, pubescente. Feuilles cvales, oblongues, iné- 


galement dentées en scie, tomenteuses blanchâtres er:-des- 
sous. Fleurs roses en épis terminaux et cylindriques. Odeur 


forte. — Vivace, Juillet-Septembre. Haies, bords des rivières. 
HaurTe-Vienne : Isle, Aixe, Saint-Junien, etc. R. (Lamy). — 
CREUSE : Cat. Pailloux, Lépaud (de Cessac). — CoRKHÈËzE : Chas- 


- teaux (Abbé Loubignac); Argentat, AC. (Vachal). : arrondisse- 


ment d’Ussel, R. Lamy.— CoNFOLENTAIS : Lesterps (Crévelier). 
17 


1 = 


M. curicons Crantz (Menthe blanchâtre), — Diffère de M. 


-  silvestris, par ses feuilles oblongues lancéolées, longuement acu- 
minées, à duvet très ras. — Vivace : Juillet-Septembre. Bords 
des rivières. | | | 


Corrèze : Beaulieu, bords sablonneux de la Dérdogne, R. 


(Rupin). 
es 


1020, M. Pulegium Linné (Menthe Pouillot). — Tige, St 


* 


décim., rampante, diffuse, à rameaux redressés: Feuilles petites, 


ovales, elliptiques obtuses. Fleur d’un rouge violet en verticil- 


les globuleux, axillaires. — Vivace Juin-Septembre. Lieux inon- 
dés en hiver, bords des chemins et des rivières. 
C. ou «CC. partout. 


Var. alba : à fleurs blanches. 
HAUTE-VIENNE : Laäplaud ce de Javerdat (Abbé Michel). 


Par leur facilits à s’hybrider, les menthes offrent un mélange inextri- 
cable. Il faut en faire une étude prolongée pour arriver à dist nguer toutes 
leurs formes ou variétés. C'ez nous, Lamy et Malinvaud sont les seuls qui 
se soient sérieusement attelés à cette besogne ‘ingrate. Nous d'sons ingrate 
parce que les stat'ons manquent de fixité et qu'après avoir élabli la posi- 
tion de chaque espèce ou variété on S’aperçoit souvent plus tard que Ja 
plante déterm née a disparu. Le botaniste ne sera donc pas surpris s’il ne 


retrouve plus certa nes menthes là où nous en avons indiqué l'emplacement ” 


d'après les travaux de nos confrères du Limousin. 


3. — LYCOPUS 
N 


Cal'ce à 5 dents subégales ; corolle tubuleuse à 4 lobes presque égaux; 
4 étamines dont deux seulement fertiles. 


1021. L. europæus Linné (Lycope d'Europe) : vwulg. : Lance 


du Christ, chanvre d’eau: — Souche rampante, stolonifère : tige, 
4-10 décim., rameuse; feuilles ovales lancéolées, les inférieures 
pinnatifides, les supérieures dentées. Fleurs en glomérules axil- 
laires, petites, sessileS, blanches ou roses au sommet. — Vivace, 
Jüillet-Septembre; bords des eaux. 

C. ou CC. parteut. 


Var. elalior Lge. — Tige élevée ; feuilles plus profondément 
pinnatifides: verticilles plus écartés. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne entre Panazol et Le Pa- 

s (Vergnolle). 


— 167 — 


4. — ORIGANUM 


Calice non bilabié, à 10-13 stries, barbu à la gorge, à dents égales, Corolle 
à lèvre supérieure émarginée, l'inférieure à 3 lobes, Elamines droites, di- 
vergentes, 


- 1022. O. vulgare.(Origan commun). Vulg. : Marjolaine sau- 
vage, bâtarde ou d'Angleterre. — Plante à odeur aromatique. 
Tige dressée, velue, 2-5 décim., Feuilles pétiolées, ovales, gla- 
- bres. Fleurs en épis, purpurines, rarement blanches ; bractées 
et calices rougeâtres ; corolle dépassant le calice. — Vivace, 
Juillet-Septembre. Lieux cultivés secs et pierreux, surtout dans 
le calcaire. | 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
RR. rive droite de la Creuse, au Pont-à-la-Dauge et de la 
petite Creuse, à Nouzerolles (de Cessac) ; le Pont-à-Libaud ce 
d’Ajain ; CC. dans la vallée de la petite Creuse à Lourdoueix- 
Saint-Pierre et Nouzerolles, surtout aux environs du pont de. 
Chambon et de Lignoux (Martin) ; Aubusson, voie sarrazine, 
R. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : CC. dans les arrondisse- 
ments de Tulle et de Brive (Rupin). — ConroLenrTais : CC. dans 
- de calcaire, çà et là sur les coteaux secs des bords de la Vienne, 
vers Abzac, etc. (Crévelier). — NonTRoNNaIsS : C. dans les cal- 
caires Teijat, Varaigne, etc. (Soulat-Ribette). 


Var. virescens, Cariot et S. Lager. — Bractées et calices verts. 
HAUTE-VIENNE : vue par Lamy à Thias ce d’Isle (Le Gen- 
dre). 

O. megastachym Link (Origan à grands'épis). — Fleurs nom- 
breuses en épis prismatiques disposés en panicule. 
. CorRRÈZE : Collines incultes et calcaires à Chèvre-Cujol, Puy 
de Crochet [Issandon, le Chalard, Saint-Cernin-de-Larche, Beau- 
Soleil, le Soulié, Cousage, AC. (Rupin). 

D'après Saint-Lager et Cariot, l'O. vulgare présenterait quelquefois cette 
inflorescence remarquable lors de sa floraison d'automne, 


5. — THYMUS 


Calice bilabié, à 10-13 nervures, très barbu à la gorge, à lèvre supérieure à 

3 dents, l’inférieure à 2? divisions, Corolle à lèvre supérieure droite, émargi- 
_née, l’inférieure à 3 lobes, Etamines saillantes, divergentes. 

1023. T. Serpyllum Linné (Thym serpolet)., Vulg. : Thym de 

bergère, Thym bâtard. — Tiges, 1-3 décim., très rameusss, 


— 168 — 


étalées rampantes à rejets stériles couchés. Feuilles obtuses, en 


coin, velues ou ciliées. Fleurs purpurines ou blanches en capi- 

tules ou en épis ; calice à tube rétréci à la base, — Vivace, Juin- 

Octobre ; pelouses, lieux incultes, bois. | 
LC Dario 


Plante très polymorphe présentant de’ nombreuses formes 
et variétés parmi lesquelles nous distinguons les suivantes : 


Var. « Linnæus Boreau, — Feuilles obovales en coin, plus 
NA 
courtes que les entrenœuds. 
HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy in herb. E. Re 


T. ovalus Mill. — Tiges, 2-4 décim., à stolons nuls, à rameaux 
stériles ascendants dès la base. 

. CREUSE : Bruyères de la Courtine (de Litardière) (1). 

T. chamædrys Fries (Thym Germandrée). — Plante moins 
robuste que T. ovalus, à rameaux émettant des stolons. — Vivace, 
Juin-Septembre. Çà et là, pelouses, bruyères, côteaux secs. … 

HAUTE-VIENNE : CG. à Isle ;-sur un coteau sec, vis-à-vis du 
Bas-Marin ce de Condat (Lamy) ; Limoges, Logerie ce de: Fey- 


tiat (Abbé Lecler). — CREUSE : CC. (de Cessac). — COoRRÈZE : 


AC. dans les bruyères aux environs d’Ussel (Frère Georges). 
— ConNFoLENTAIS : C. dans les prairies aux environs de Confo- 
lens (Crévelier). 


T. Serpyllum,var. Lamyi Le Gendre. — Souche forte,très ligneu- 
se; tiges courtes, filiformes, rougeâtres, à indument plus court que 
le diamètre de la tige florifère; feuilles très petites, très courte- 
ment pétiolées, à nérvures très saillantes, ponctuées sur les 
deux pages, glabres en dessous, velues en dessus, bordées de 
longs cils surtout vers la base ; fleurs agglomérées en têtes peti- 
tes ; calice fortement hispide ; corolle courte. 

HAUTE-VIENNE : Rocher de serpentine de la Roche-l’Abeille 
el de la Villedieu (Lamy). 

Schultz, consulté par Lamy, considérait cette plante comme étant la var. 
Linnæus Gr et Godr., tandis que Boreau y voyait une forme spéciale au 


terrain de serpeñtine ; après un examen très attentif de cette curieuse va- 
riété nous nous sommes rangé ë l’avis de Boreau, 


T. pulchellus Boreau. — Variété à corolle grande, très sail- 
lante et étamines exsertes. 
CONFOLENTAIS : Benest, dans le calcaire | (Crévelier 3É 


(1) Aire géographique incomplète, nos botanistes, suivant en cela l'exem- 
ple de Boreau, ayant confondu les races ovatus et chamædrys. 


‘ 


: | RM 


T. citriodurus Link. — Plante à odeur de citron. 

_ CORRÈZE : Vallée de la Dordogne et de la Luzège, AC. (Go- 
on d’Arteémare). 

Rouy fait remarquer que ce parfum est commun à plusieurs espèces ou 
races de Thym, qu'il n’y a même pas là matière à variété et qu’on peut tout 
au plus accepter une sous-variété citriodurus pour chaque espèce de thym 
à odeur de citron ou de citronnelle, 


On peut rencontrer le T. vulgaris Linné (Thym commun), 
mais alors'il provient d’un jardin, car la plante n'est pas spon- 


tanée en Limousin. 


6. — HYSSOPUS 


x $ 
Calice non bilabié, tubuleux à 15 stries, à 5 dents prèsque égales, nu à la 
gorge, Cordè à lèvre supérieure dressée, plane, bifide, à lèvre inférieure tri- 
lobée, à lobe médian divisé en deux-parties divergentes, 


1024. H. officinalis Linné (Hysope officinale). — Plante li- 
gneuse à-odeur agréable, 2-6 décim. ; tige à rameaux nombreux, 


dressés, très feuillés ; feuilles sessiles, linéaires, elliptiques, en- 


tières, glabres. Fleurs bleues, rarement blanches en épis termi- 


naux ; verticilles serrés ou espacés. — Vivace. Juillet- Août. 


Viéux murs, fissures des rochers, lieux piérreux. 
Haure-Vienne : C. à Limoges sur les élochers et sur quelques 
églises (Lamy); sur les contreforts des murs du grand séminaire 
(Abbé Lecler) (1) ; murs du château de Lacroux, ce de Cromac 
(Le Géndre). — CREUSE : abondant sur les tours de Crocq (de 
Cessac). — CoRRÈzE : ruines de Ventadour, AC. (Rupin). — 
NoNTRONNAIS : RR. Thiviers pee 


7. — SATUREIA 


Calice non bilabié, eampanulé, à 10 stries, à 5 dents égales, nu à la gorge, 
Corolle à lèvre supérieure échancrée, plane, l’inférieure à 3 lobes obtus, Eta- 
mines arquées conniventes sous la lèvre supérieure de la corolle. 


. 


025. $. hortensis Linné (Sarriette des Jardins). — Plante très 


odorante. Tiges, 1-3 décim., herbacée, à rameaux nombreux 
souvent rougeâtres; feuilles molles, linéaires lancéolées, muti- 


ques. Fleurs blanches ou rosées, petites, sessiles, en corymbes 
axillaires. — © Juin-Septembre.: Lieux arides, naturalisé dans : 


les jardins ou subspontané. 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. II, p. 161. 


au Le 


© Corrèze : Environs des terrains calcaires, Farges ce de Chas- 
teaux, R. (de Lépinay); Ussel, près d’un château (Frère Georges). 

— Plante cultivée ; quelquefois subsportanée dans les autres 
parties du Limousin et très probablement dans les localités ds la 
Corrèze citée: plus haut. ; 


8. — CALAMINTHA 


Calice bilabié, cylindracé, à 10 stries, à lèvre supérieure tridentée, l’infé-. 
rieure bifide, à gorge garnie d'un anneau de poils, Corolle et étamines comme 


dans le genre de Salureia. 
Lt 


1026. C. silvatica Bromfield (Calament des, bois). C. officinalis 
. Mœnch. — Plante à odeur agréable. Tiges souvent rougeâtres, 
dressées ; feuilles vertes, ovales, dentées, _pétiolées. Inflores-_ 
cence en petites cymes axillaires. Fleurs purpurines,. calice à 
tube droit, à dents très inégales, portant à la gorge des poils 
peu saillants, corolle grande, à tube très saillant. — Vivace, 
Juillet-Novembre. Haies, lisières des bois, côteaux couverts. 
HAUTE-VIENNE : commun et non rare comme je l'ai dit (Lamy) 
— CREUSE : Aubusson, le Chapitre, bois de la Salesse, RR. (Jor- 
rand et Frébault) ; Felletin à Beaumont (Rothkegel). D’après 
de Cessac cette plante serait remplacée dans la Creuse par le 
C. ascendens. — CoRRÈzE : GC. dans les cantons de Tulle et de 
Corrèze (Fourgeaud et.D' Puyaubert) ; Noailles à Pont-Cou- 
dert, Entrecor, Soulier de Chasteaux, Larche à Saint-Cernin, 
le Soulié, la Draperie, La Roche, Cousage, Gramont, C. (Ru- 


pin).— CoNFOLENTAIS : Haies à Confolens, Chabanais, etc., ete., 
{Crévelier). — NonTronNNaIS : CC. Nontron, etc. (Soulat-Ri- 
bette). ë 


1027. C. ascendens Jordan (Calament ascendant). — Plante à 
odeur peu agréable ; tiges, 1-5 décim., à rameaux redressés ; 
feuilles velues, grisâtres, arrondies obtuses, superficiellement 
dentées: Inflorescence en petites cymes axillaires. Fleurs à pé- 
doncule très court. Corolle à tube court, peu saillant et d’un 
rose très clair. — Vivace, Juillet-Novembre. Bords des chemins, 
pied des murs, haies. 

HAUTE-VIENNE : ‘Route d'Ambäzac, Le Dorat près des Ré- 
collets (Abbé Leclet \ : au pied d’un mur à Rochechouart (Le 
Gendré) ; Lavaupot ec de Sairt-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). 
— CREUSE : Cat. Pailloux (sous le nom de C. officinalis) AC. (de 
Cessac). — Corrèze : Entrecor, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 


AG |? 


du le calcaire, vers Saint- Mary, les Pins, Beaulieu, etc. (Cré- 
velier). 


1028. C. Nepeta Savi (Calament Népéta). — Plante velue, 
grisâtre, à odeur forte peu agréable. Tiges couchées puis redres- 
.sées ; feuilles petites, ovales, rhomboïdales, subentières ou den- 
ticulées. Verticilles formés de petits corymbes de fleurs briève- 
ment pédonculées. Calice à poils allongés, à gorge munie de 
poils très saillants, Corolle Hlacée. — Vivace, Juillet-Septem- : 
bre. Lieux secs, surtout calcaires. 
CorRÈzE : Puy-Gérald (de Lépinay in Rupin). 


1029. C. Acinos Gaudin (Calament des champs).— Tiges éta- 
lées à rameaux redressés. Feuilles petites, ovales, entières, plus. 
ou moins pubescentes, pétiolées. Verticelles axillaires à pédi- 
celles simples. Calice rougeâtre, bossu à la base, à tube courbé ; 
corolle violette, parfois rosée ou blanche. — © Juin- Septembre. 
Vignes, lieux incultes, champs pierreux et calcaires. 
HAUTE-VIENNE : Un exemplaire existant dans l’herbier du 
vicomte de Villelume, sans indication de date, ni de localité, peut 
faire supposer que cette espèce existe dans le département. — 
Creuse : Cat. Pailloux (de Cessac). — Corrèze : Noailles ou 

:  Pont-Coudert, village de Couse, puy de Crochet, puÿ Laborie, 
Cousage, C. (Rupin) ; Saint-Cernin (Farge). — CONFOLENTAIS : 
C. dans le calcaire à Beaulieu, Champagne, ete. (Crévelier). — 
NôNTRONNAIS : Saint-Pardoux, Nontron, rive gauche du Bran- 
diat (Soulat-Ribette). 


Le Calamintha nepeloides Jordan est une plante du Sud-Est qui ne doit 
pas exister en Limousin, C’est pourquoi la localité de Suquet, indiquée dans 
la Corrèze par de Lépinay, ne nous paraît devoir être acceptée qu'après con- 
firmation résultant de.nouvelles recherches, 


‘ 
5 


9. — CLINOPODIUM 
Calice bilobé à tube courbé à 13 stries, Fleurs entourées de bractées fili- 


formes et très étroites, Autres caractères du genre Calamintha. 


1030. C. vulgare Linné (Clinopode commune). Vulg.: Roulette,, 
Pied de lit. — Plante plus ou moins velue. Tige, 5-6 dé- 
cim., dressée rameuse. Feuilles ovales denticulées, à pétiole 
court. Verticilles axillaires et terminaux composés de fleurs x 
nombreuses. Corolle purpurine, rarement blanche, 2-3 fois 


— 172 — 


plus Tongues qué le calice. — _ Vivace, Juiliet- Octobre. Haies, 


 bruyères, bords des bois. 
GC. et CC. partout. 


10. — MELISSA 


Diffère du genre L'alamintha par son calice campanulé, aplati, comprimé, 


évasé, à gorge seulement légèrement velue, 


1031. M. officinalis Linné (Mélisse officinale). Vulg. : Citron- 
nelle. — Plante un peu velue, à odeur et saveur se rapprochant 


de celle du citron. Tige, 3-6 décim., droite, rameuse. Feuilles 


pétiolées, ovales, aiguës, dentées. Fleurs blanches ou rosées en. 


cymes axillaires pédonculées unilatérales ; bractées ovales, 
entières. — Vivace, Juin-Septembre. Lisières des po, le ie 
des haïes et des murs. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Parpaillat, Aixe, SJ ee 
R. (Lamy) ; Panazol, dans le chemin qui va du bourg à la ri- 
vière. Le Dorat au château et dans le petit chemin de Monart 


(Abbé Lecler) ; La Roche-lAbeille (marquis de La Douze) ;. 
entre Thias et Gigondat ce d’Isle (Vergnolle) ; se rencontre sou- 


vent autour des habitations, la plante étant cultivée (Malin- 
vaud.) — CREUSE : Guéret, dans les décombres provenant des 


jardins (Lafay, Sarrassat). Laschamps d’Ahun, près Lavaveix : 


(Pérard). — CoRRÈZE : Larche à Saint-Cernin, Beausoleil, La 
Roche, Soulier de Chasteaux à la Forge, Puy-Gérard, AC. (Ru- 
pin); Tulle, talus du chemin de la Croix-Rouge derrière le Lycée 


-(Fourgeaud et D' Puyaubert). — ConrozenTais : Confolens, 


bords des haies, près du moulin de La Roche, Saint-Michel 
derrière la sous-préfecture, à la Merlie (Crévelier). — NoNTRoN- 
NAIS : C. à Bussière-Badil ; R. à Piégut aux environs de la Tour, 
Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 


11. — SALVIA TES 
— > 
Calice bilabié, campanulé, à lèvre supérieure entière ou tridentée, linfé- 
rieure bidentée, à gorge nue, Corolle bilabiée à lèvre supérieure en casque, 
l'inférieure à 3 lobes dont le médian échancré ; ? étamines fertiles, à filet 
court, inséré à.la gorge de la ‘corolle, portant un conmectif arqué, sur ES 
sont placées les deux loges de l’anthère, 


Plante très 


1032. $. officinalis Linné (Sauge officinale). 


odorante. Tige, 3-4 décim., ligneuse à la basé, à rameaux 


blanchâtres ; feuilles oblongues, obtuses, réticulées, pubescentes. 
Fleurs violettes ou blanches, grandes, réunies en verticilles dis- 
tants. Corolle à tube garni d’un anneau de poils. — Vivace, Mai- 
Juillet. Coteaux secs et pierreux. 

CoRRÈzZE : C. dans les rochers sablonneux dominant la côte 
de Planchetorte au-dessous de Champlas (Rupin).— Plante cul- 
tivée dans les jardins et qu’on rencontre quelquefois naturali- 
sée autour des habitations. 


1033. $S. Sclarea Linné (Sauge Sclarée). Vulg. : Toute-bonne. 
— Plante velue à odeur désagréable. Tige, 4-7 décim., robuste, 
rameuse ; feuilles oblongues, crénelées, dentées, rugueuses. 
Fleurs bleuâtres, grandes, réunies en verlicilles formant un 
épi ; bractées colorées, très amples, acuminées, plus longues 
que le calice ; calice à dents terminées en pointe épi- 
neuse ; Corolle à tube sans anneau de poils. — Vivace, Juin- 
Juillet. Lieux secs, coteaux calcaires 

Creuse : Cat. Pailloux, RR. Aubusson (de Cessac) : Moutier- 
Rozeille à Bordesoulle (Lafay); n’existe plus en ce lieu (Roth- 
kegel). — Corrèze : La Porte à Lissac (de Lépinay). — 
CONFOLENTAIS : (Coteaux du Goire à Confolens (Créveli2r). 
— Plante souvert cultivée. 


1034. S. pratensis Linné (Sauge des prés). — Plante velue 

Tige, 2-8 décim., dressée, peu feuillée ; feuilles amples, oblon- 
oues, réliculées, rugueuses, crénelées, les radicales cordées, 

Fleurs d’un béau bleu, rarement blanches ou rosées, grandes, 
en épi allongé; bractées plus courtes que le calice ; corolle 2-3 
fois plus longues que le calice, à lèvre supérieure falciforme; 
style longuement saillant. — Vivace, Mai-Juillet. Paturages, 
prés secs. 

HAUTE-VIENNE : dans les cours et dans quelques prairies, 
RR. (Lamy) ; environs de Lussac et de Saint-Martin-le-Mault 
(Abbé Lecler) ; murs des jardins de l'Evéchè à Limoges (Le 
Gendre). — CREUSE : Mouchelard, RR. (de Cessac) ; Claira- 
vaux, C. (Pedon). — Corrèze : C. partout (Rupin); n'existe 
sans doute pas dans la partie montagneuse du département (Le 
Gendre). — CoNFOLENTAIS : Prés Périgord vers le ruisseau de 
la Tulette, au-dessous de la voie ferrée et çà et là aux environs 
de Confolens, AR., Saint-Claud, dans un pré (Crévelier). —Non- 
TRONNAIS : Teijat, Varaignes, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 


18 


4 


— 174 — 


S. pralensis var. parviflora, Lecoq et Lamotte (S. dumelo- 


rum Andrz). — Diflère du type par des fleurs beaucoup plus 


petites. » 
HauTE-ViENNE : Murs du jardin de l'Evêché (Abbé Lecler). 


— CREUSE . Aubusson, RR. (Pailloux sub nomine S. pralen-. 


sis) ; Mouchelard (de Cessac). 


1035. $. Verbenacea Linné (Sauge Verveine). — Tige, 2-6 
décim., dressée ; feuilles ovales ou oblongues, irrégulièrement 
crénelées, les inférieures longuement pétiolées. Fleurs bleu-vio- 


let, réunies en verlicilles formant un épi ; calice velu-hérissé, 
cilié ; corolle dépassant à peine le calice. — Vivace, Mai-Août 


et automne ; Lalus, bords des chemins, coteaux secs. 


CONFOLENTAIS : Saint-Claud, Parzac, etc., dans le calcaire 


seulement ; à Abzae, près des sources d’eaux minérales, la plante 
a des feuilles très différentes de celles du type (Crévelier). 


12. — NEPETA 


Calice non bilabié, à 13-15 stries, Lubuleux, à 5 dents droites, Corolle bi- 


labiée, à lèvre supérieure plane, bifide, l’inférieure à lobe médian orbicu- 


laire, à Lube dépourvu d’anneau de poils, Etamines inférieures plus courtes 
que les supérieures, 


1036. N. Cataria Linné (Népéta Chataire). Vulg. Herbe 
aux chats. — Plante odorante, couverte d’une pubescence courte, 
blanchâtre. Tige, 4-10 décim., dressée, rameuse ; feuilles grandes, 
ovales triangulaires, cordiformes, largement dentées, pétiolées. 
Fleurs en épis terminaux, courtement pédicellés et réunies en 
paquets serrés multiflores; calice à dents inégales; corolle à 
tube inclus, blanche ou rosée, ponctuée de rouge. — Vivace, 
Juillet-Septembre. Décombres, bords des chemins, souvent dans 
le voisinage des jardins d’où elle s'échappe. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, murs de l’église Saint-Pierre, Ver- 
neuil, R. (Lamy) ; parmi les ruines de la grande tour de 
Châlus (Soulat-Ribette) ; village de Legaud, ct d'Eymoutiers, 
RR. (Dunis); Le Dorat (abbé Rougerie). — CREUSE : Béné- 


vent aux Granges (de Cessac) RR. ; C. à Clairavaux (Pedon). 


— COoRRÈZE : Ponnot, près Tulle (Fourgeaud et Dr Puyaubert). 


13. — GLECHOMA 


Diffère du genre Nepela par les anlhères disposées en croix deux à deux, 
et par la lèvre inférieure de la corolle en cœur renversé, 


— 175 — 


+ 1037. G. hederacea Linné (Glécome Lierre terrestre). Vulg. : 
Herbe du Bon-homme, Courroie de Saint-Jean, Herbe Saint- 
Jean ; en patois Lilarezo. — Tiges, 2-5 décim., grêles, rameuses, 
couchtes radicantes ; feuilles molles péliolées, réniformes, cré- 
nelées. Fleurs d’un violet clair en groupes axillaires ; corolle 
dépassant longuement le calice. ‘ 

CC. partout. 

Plante variable en ce qui concerne la villosité, la taille, la for- 
me des feuilles et la couleur des fleurs. 


Var. villosa Boreau. — Plante toute velue, grisâtre. 
HauTEe-VieNNE : existe (Lamy). — CREUSE : Chamborand, 


Ahun (Pailloux), Saint-Sulpice-le-Guérétois, etc. (de Cessac). 
| Var. : hirsula Godron. Plante velue dont les feuilles, les fleurs 
_eb les tiges sont plus grandes que dans le type. 
HauTe-ViENNE : Rilhac-Rancon et ailleurs sans. doute (Le 
Gendre). 
Var. alba Le Gendre. — Fleurs extrêmement blanches. 


CONFOLENTAIS : dans le chemin creux du moulin de chez Téley 
à Confolens (Thibaud). 


__ 14. — LAMIUM 


Calice non bilabié, campanulé, à 5-10 stries, à dents presque égales, non 
épineuses. Corolle bilabiée, à lèvre supérieure en casque, l’inférieure à trois 
lobes, les latéraux peu apparents, le médian large, échancré à son extrémité. 
Etamines inférieures plus longues, Anthères barbues, Achaines tronqués ct 
glabres au sommet, ; 


1038. L. amplexicaule Linné (Lamier embrassant). — Tiges, 
15-25 centim., grêles, diffuses, ascendantes, nues au-dessous des 
fleurs ; feuilles arrondies, les supérieures sessiles embrassantes, 
réniformes, fortement crénelées ; les inférieures péliolées. Fleurs 
purpurines en verticilles formant une grappe interrompue ; 
calice très velu ; corolle à lèvre supérieure velue, à tube droit, 
nu, trois fois plus long que le calice. — ©, Mars-Octobre. Murs, 
lieux cullivés, bords des chemins. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLENTAIS : 
vieux murs à Confolens et çà el là dans les jardins, AR (Créve- 
Lier). — Nonrronnais : CC. 


1059. L. hybridum Villars (Lamier hybride) L. incisum 
Wild: — Tige, 1-2 décim., redressée ; feuilles toutes pétiolées, 
ovales triangulaires, profondément incistes, dentées. Fleurs 


AIRES SE e LS # ; 


— 176 — 


purpurines en verticilles rapprochés au sommet ; calice for- 
tement velu ; corolle petite, à tube nu, à lèvre supérieure en- 
tière. — © Avril-Juin. Lieux cultivés, vieux murs. mu Ce 

Haute-Vienne : C. Limoges, Isle, ete. (Lamy) ; Eymoutiers 


(Duris); Saint-Bazile (Rodeau); Parade c€ d'Oradour-sur-Vayres 
(Blanchet); chemin du Grand-Treuil ce de Limoges (Goulard). 


— CREUSE : AC. Guéret, Grand-Bourg, Mouchetard, Felletin, 


etc. (de Cessac) ; Aubusson, R. murs du Chapitre, La Terrade, 


Tuilerie de Saint-Jean (Jorrand et Frébauld). — CoRRÈzE : 
C. dans les jardins aux environs de Brive, Uzerche, murs bor- 
dant la Vézère (Rupin) ; Argentat (Vachal); Corrèze (Dr Puyau- 


bert). — ConFoLENTAIS : Dans le jardin de la sous-préfecture de 
Confolens (Crévelier) ; Chasseneuil ; vieux mur en face de la 
gendarmerie (Thipaud). — NonTRoNNAIS : Thiviers, R. (Sou- 


lat-Ribette). 


1040. L. maculatum Linné (Lanuer taché), Vulg. : Ortie 


rouge. — Tiges, 3-5 décim., souvent simples ; feuilles pétiolées, 
souvent tachées de blanc, ovales, elliptiques, cordées ou tron- 
quées, les supérieures triangulaires. Fleurs purpurines ou plus 
ou moins blanches, en verticilles formant un épi interrompu ; 
calice à dents lancéolées, cilées; corolle à lèvre supérieure poi- 
lue, ciliée, à tube à anneau de poils transversal plus long que le 
calice — Vivace, Avrilk-Novembre. Haies, lieux frais. 

CorRÈzE : Argentat, rives de la Dordogne, Moulin bas, Vel. R: 
(Vachal). 


1041. L. purpureum Linné (Lamier pourpre). — Tiges, 13-25 


centim., ordinairement glabres, diffuses ascendantes,. nues en- 
dessous des fleurs ; feuilles ovales-cordées, obtuses, pubescentes, 
toutes pétiolées. Fleurs purpurines, rarement blanches, en ver- 
ticilles rapprochés, entourées de feuilles ordinairement rougeà- 
tres ; corolle à tube garni d’un anneau de poils, à lèvre supé- 
rieure velue. — © Mars-Oclobre. Jardin, champs cultivés. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CoRRÈzE : C. dans les en- 
virons de Brive (Rupin), à ‘Argentat (Vachal), à Darazac (Lay- 
gue) ; R. dans les environs d’'Ussel (Frère Georges). — ConFo- 
LENTAIS : CC. (Crévelier).— NonrTroxxaIs : AC., Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


Var. alba. — CREUSE : variété trouvée une seule fois par de 


- — 177 — 


1042. L. album Linné (Lamier blanc). Vulg. : Ortie blan- 
che. — Tige, 2-5 décim., dressée, velue, à angles ciliés ; feuilles 
pétiolées, ovales acuminées, dentées en scie. Fleurs blanches, un 
peu jaunâtres, en verticilles écartés ; calice à dents longuement 


subulées ; corolle à lèvre supérieure poilue, à tube courbé 
ascendant, dépassant le calice, garni à l’intérieur et à la base 


- d’un anneau de poils obliques. — Vivace, Avril-Octobre. Le long 


des murs et des haies, dans les lieux incultes. 
HAUTE-VIENNE : Bersac, Le Dorat, Bussière-Galant, C. 
(Lamy); Eymoutiers, R. (Duris). — CREUSE : Catalogue Pail- 


* Joux, C. (de Cessac) ; Guéret (Sarrassat et Le Gendre). — Cor- 


RÈZE : Bords de la Corrèze, Soulier de Chasteaux, C. (Rupin) ; 
Argentat à Pahoutrot, R. (Vachal) ; Darazac, AC. (Laygue) ; 
Ussel, C. partout (Frère Georges). — CoNFoLENTAIS : Confolens 
à Chabanais, etc. (Crévelier). 


15. — GALEOBDOLON 


_ Wiuère du genre Lamium par les fleurs entièrement jaunes, la lèvre infé- 
rieure de la corolle à lobe moyen seulement un peu plus grand que les laté- 
raux, les anthères glabres. 


1043. Galeobdolon luteum Linné (Galéobdolon jaune). Vulg.: 
Ortie jaune. — Souche rampante ; liges 3-5 décim., dressées, 
velues ; feuilles pétiolées dentées, ovales cordées, les supérieu- 
res plus allongées, acuminées. Fleurs d’un beau jaune, en verti- 
cilles écartés accompagnés de bractées ; calice à dents diver- 
gentes ; corolle à tube muni d’un anneau de poils. — Vivace. 
Avril-Juin. Le long des haies et des bois, dans les lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; Limoges, Feytiat (Abbé Le- 
clerc); Cussac, bords de la Tardoire, près La Barbarie, AR. (Ro- 
deau) ; Isle, les Courrières (Le Gendre) ; Nantiat, le long du Vin- 
cou (Soulat-Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC., Guéret, 
Chénérailles, Saint-Fiel, Grand-Bourg, Châtelus-le-Marcheix, 
etc. (de Cessac). — CorRÈzE : Noailles, bords de la Couze, sous 
Montplaisir, Soulier de Chasteaux, Rosiers, AR. (Rupin) ; 
Prieur (de Lépinay) ; C. à Argentat et à Vaurette (Vachal) ; à 
Darazac (Laygue); C. partout dans les environs d’Ussel (Frère 
Georges). — ConFoLENTAIS : Confolens à Saint-Michel, Saint- 
Germain, Alloue, Montembœuf, etc., AR. (Crévelier) ; Chas- 
seneuil, AR., château de Beau, R., ruisseau de Négrat (Thibaud). 
— NonrTronNais : Environs de la Tour de Piégut et ruisseau de 
étang neuf, Thiviers, etc. AC. (Soulat-Ribette). 


— 178 — 


16. — LEONURIIS 


Calice non bilabié, campanulé à 5 angles et à 5 dents spinescentes. 
Corolle bilabiée à lèvre supérieure droite, l'inférieure à 3 lobes, Achaines 
tronqués. 


1044. L. Cardiaca Linné (Agripaume Cardiaque). — Tige, 4-15 
décim., robuste, raide, dressée, rougetre. Feuilles péliolées, pal 
mées, digitées, les inférieures cordées, incisées dentées. Fleurs 


sessiles en glomérules formant un épi interrompu ; corolle ro- 
sée, ponctuée de pourpre, très velue, à tube un peu plus long que 
le calice et barbu intérieurement ; étamines inférieures déjetées 
en dehors après la fécondation; achaines velus. — Vivace. Juin- 
Septembre ; décombres, vignes, bords des mares, des haies. 
HAUTE-VIENNE : étang de Gouillé, Isle, Aixe, RR. (Lamy) 


Limoges, Le Dorat (Abbé Lecler) ; Rochechouart, Saint-Lau- 


rent-sur-Gorre (Soulat-Ribette) ; Fontrot ce du Dorat (Chas- 


sat) ; entre la gare de Thiat et Azat (Le Gendre) ; décombres . : 


dans le village du Cluzeau ce de Droux (Simon). — CREUSE : 
Cat. Pailloux ; R. Maison-Neuve, près La Cellette (Bussière) ; 
Grand-Bourg, Saint-Sulpice-le-Guérétois, La Brionne, La Cha- 


pelle-Balouë, etc. (de Cessac) ; Lourdoueix-Saint-Pierre, Fresse- 


lines (Martin) ; Aubusson, La Vallatte, ferme de la Salesse (Jor- 
rand et Frébault) ; Glénic (Sarrassat) ; Les Mars, Saint-Avit- 
de-Tardes (Rothkegel). — CorRÈzE : Au Martinet et à Chassan 


près d’Ussel (Gonod d’Artemare). — CoNFoLENTAIS : Environs 


de Lessac, vignes du Peyrat à Confolens, R. (Crévelier). 

Beaucoup de ces stations ne doivent plus exister, mais on peut 
en rencontrer d’autres, car la plante, cultivée dans les jardins, 
s’en échappe fréquemment et se maintient quelques années là 
où clle s’est développée. 

Leonurus Marrubiastrum Linné (Cardiaque fausse Marrube). 
— Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles fétides, 
dentées, ovales, ses corolles seulement pubescentes à tube nu, 
ses étamines non déjetées en dehors et ses achaines glabres. 


Un pied en a été trouvé dans la HAUTE-VIENNE, en 1860, par 


M. Richard, dans la petite cour des Récollets, au Dorat (Abbé 
Leclerc). 

.. Comme c’est la seule fois, à notre connaissance, que cette plante 
a élé signalée dans notre région, nous ne pensons pas devoir le 
considérer comme appartenant à notre flore. 


ES — 
* 17. — GALEOPSIS 


Calice tubuleux, à 5 dents épineuses, droites, presque égales, Corolle bi- 
labiée, à lèvre supérieure en casque, l’inférieure à trois lobes, à gorge munie 
de deux plis coniques saillants. Etamines inférieures plus longues que les 

ve supérieures. 


1045. G. Ladanum Lam. (Galéope Ladanum).— Tige, 2-5 décim.., 
un peu rude, plus ou moins rameuse, pubescente, non renflée au- 
dessous des nœuds ; feuilles lancéolées ou oblongues lancéolées, 
pétiolées, pubescentes, entières ou dentées. Fleurs purpurines, 
rarement blanches, à lèvre inférieure tachée de jaune, en verti- 
cilles axillaires munis de bractées ; calice velu, à dents inégales, 
mucronées, piquantes ; corolle à tube dépassant longuement le 
calice. — © Juillet-Octobre. Champs, bords des chemins, 

G. ou CC. partout, sauf dans le CoNFOoLENTAIS où Crévelier ne 
l'a pas rencontré mais suppose qu'il doit exister dans le cal- 
Caire. 


G. auguslifolia Ehrart. — Diffère du G. Ladanum par son ca- 
lice non muni de poils étalés et de glandes, et à dents très inégales. 

HAUTE-VIENNE : La Chapelle, Gain, Grandmont, L’Aiguille, 
etc. (Lamy) ; au-dessus de la gare de Beynac (Le Gendre) ; Limo- 
ges sur les bords de la route de Saint-Léonard, à fleurs blanches 
{Malinvaud). — CREUSE : CC. (de Cessac). — Variété non distin- 
guée par les autres botanistes de la région. 


Gr. canescens Schult.— Variété de G. anguslifolia couverte d'une 
‘pubescence courte blanchâtre, à feuilles linéaires lancéolées, 
atténuées aux deux bouts. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Saint-Léonard, R. (Lamy). 


G. calcarea Schonh (G. arvalica Jordan). — Race du G. Ladanum 
dont le calice est verdâtre, à poils étalés et munis de glandes 
slipitées, à dents inégales. 

HAUTE-VIENNE . CC. dans les champs cultivés près de Peyrat- 
de-Bellac (Lamy); Isle (Vergnolle); bords bordant la Vienne au- 
dessous d'Eymoutiers, à fleurs rouges et à fleurs blanches (Le 
Gendre). Existe certainement ailleurs. 


Var.. lalifolia Roux (G. lalifolia Boreau). — Feuilles ovales 
lancéolées portant de chaque côté 2-4 dents très prononcées. 

HauTE-ViENNE : Environs de Limoges (Boreau) ; Le Mas- 
Neuf, route d’Ambazac ce de Limoges (Vergnolle). 


La plante duMas-neuf n’a pas les feuilles aussi grandes que l'indique Bo- 
reau dans sa description, mais cet auteur fait remarquer qu'entre les G, 


“ 


— 180 — 


latifolia et. G. augustifolia, il existe des transitions si nombreuses qu’il est très 
difficile de les renfermer dans les limites d’un diagnose précise, Notre plante 
est un intermédiaire entre les var, normalis et latifolia du G, calcarea, 


1046. G. dubia Leers (Galéope douteuse). — Tige, 1-5 décim., 


dressée, non renflée, mollement pubescente, rameuse ; feuilles 
pétiolées, ovales ou lancéolées, dentées, velues. Fleurs jaunes 


pâles, quelquefois rouges, ponctuées de jaune vif à la lèvre infé- 
rieure, longues, en verticilles écartés ; bractées épineuses, plus 
courtes que le calice. — © Juillet-Septembre. Champs sablon- 


neux, bois, taillis. 
HauTe-VieNNE : La Chapelle près Saint-Léonard, près d'Ey- 


moutiers, Linards (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, CC. sur- 
tout dans la haute Creuse.—CorRèzE : Darazac (Laygue); Bort, 
sous les orgues, C. — ConNFoLENTAIS : CC. aux environs de Con- 


folens et partout; variété très robuste sur les décombres et dans 
les terres cultivées (Crévelier). 
S. var. bicolor Rouy. — Corolle purpurine, panachée de jaune 
et parfois de rouge à la gorge. 
CREUSE : Gentioux, Royères, Faux-la-Montagne (de Cessac 
qui dit avoir aussi trouvé un G. dubia à fleurs blanches). 


1047. G. Tetrahit Linné (Galéope Tétrahit) vulg. : Chanvre 
sauvage. — Tige, 3-9 décim., dressée, renflée sous les nœuds, 
hérissée de poils raides ; feuilles grandes, ovales lancéolées, den- 
tées, peu velues. Fleurs roses ou blanches, à lèvre inférieure ta- 
chée de jaune ou de rouge ; calice à gorge munie d’une couronne 
de cils raides, à dents n’atteignant pas la demi-longueur de la 
corolle qui est assez petite. 

C. ou CC. partout. 


S. var. parviflora Rouy (G. leucantha Jordan). — Variété à 
corolle petite, ordinairement blanche. 
HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-Taurion (Malinvaud). 


Var. præcox Rap. (G. præcox Jordan). — Feuilles arrondies à 
la base, plus brusquement atténuées en pétiole, à dents plus pro- 
fondes. Corolle blanche ou teintée de rose. 

HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges (Lamy). — CONFo- 
LENTAIS : Bords de la Vienne et des ruisseaux (Crévelier). 

Var. bifida Lej. et Court (G. bifida Bæœnningh). — Race à tiges 
plus hispides sous les nœuds ; corolle petite, rosée, à lobe mé- 
dian de la lèvre inférieure bifide au sommet ; calice à dents ver- 
dâtres dépassant le lobe de la corolle. 


— 181 — 


— HAUTE-VIENNE : G. aux environs de Limoges ; les Allois ce 


dela Geneytouse (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Bonnel, borde de 


la route de Tulle à l'entrée du sentier longeant la rive droite 


de la Corrèze, AR. (Rupin). 
Var. cannabina Linné (Galeopsis pubescens Boreau.) — Tige 
rougeâtre, fortement hérissée sur les nœuds ; feuilles larges, acu- 
manées, dentées, parsemées de poils brillants. Calicé hérissé à 
dents fortes ; corolle grande, dépassant les dents du calice, 
d'un rose violet mélangé de blanc etde jaunâtre. — © Juin- 
Septembre. Champs cultivés, lieux frais. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, Limoges, Isle, KR. ; Bois 
de Juriol, moulin-Jabet au Bas-Marin ; bois aux forges La 


Rivière ; moulin de l’Aiguille (Lamy) ; le Treuil de Landouge, le 


Moulin-Blanc ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : Sans in- 


_ dication de localité (de Cessac); Bellegarde, non loin de la Tarde, 


sur la route d'Auzances (Abbé Nadaud). — NonTRoNNaAIS : Rui- 
nes du château de Mareuil et village de la Neulhie (Abbé Meilhez 
in cat. des Moulins). 


18. — STACHYS 


Calice à 5-10 nervures, à 5 dents mucronées presque égales, Corolle bila- 
biée à lèvre supérieure concave. Ktamines déjetées en dehors après la fécon- 


_dation, 


1048. $. silvatica Linné (Epiaire des bois) Vulg. : Grande 
épiaire, Ortie puante. — Plante velue, à odeur fétide. Souche 
rampante ; tige D-10 décim., dressée, simple ou pèu rameuse ; 
feuilles dentées, ovales-acuminées, en cœur à la base, les infé- 
rieures longuement pétiolées, les floräles sessiles, très petites. 
Fleurs par 6 en verticilles formant un épi feuillé ; calice hérissé, 
glanduleux ; corolle d’un rouge foncé, maculée de blanc; tube 
à anneau de poils oblique. — Vivace, Mai-Août. Haies, bois, 
lieux couverts et humides. 

C. ou CC. partout. 


Var. B subsericeus (var. subsoyeuse). — Plante plus velue, à 
feuilles plus petites. 
- CONFOLENTAIS : Bords des fossés de la route de: Confolens à 


Saint-Germain-sur-Vienne (Crévelier). 


1049. S. palustris Linné (Epiaire des marais). vulg. : Ortie 
morte. — Diffère. de l’espèce précédente par sa souche grosse, 
ee 19 


no 


lGnbER ent rampañte, renfermant des éléments nutritifs comme #5 
le S. {ubifera Naudin (Crosne du Japon), ses feuilles toutes ses- 
_siles ou subsessiles, ordinairement très allongées, les florales nul 
les ou très petites, ses fleurs en verticilles plus fournis form: ‘ 
un épi interrompu à la base. — Vivace. J pos Terra 
humides. re = É 
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) ; : CC. aux environs de La Jan- * 
chère (Reclus, Le Gendre) ; Limoges, le long de la balustrade de < 
la gare Montjovis (Braud). — CREUSE : Cat. Pailloux, sans autre 
indication (de Cessac) ; Saint-Sulpice- -le-Guérétois (Petit). 


S. ambigua Smith (S. palustris-silvalica Schiede). — Feuilles … 
ovales acuminées mais plus allongées, plus étroites, beaucoup 
plus courtement pétiolées que celles de S. silvalica ; Haies re 
florales nulles ; fleurs en verticilles rapprochés. | TRUE 

NONTRONNAIS : Au-dessus du tunnel de Thiviers (Soulats 
Ribette). | : = ER 

Mais alors le S, palutris existe dans le Nontronnais, bien qu'il n'y aitpas 
été signalé rar notre regretté confrère ? | RS 3 


1050. $. arvensis Linné (Epiaire des champs). — Plante cou 
verte de poils mous, étalés ; tige, 1-4 décim., faible, hérissée, ra- rs 
meuse ; feuilles petites, ovales, obtuses, en cœur à la base, pé- 
tiolées, les florales subsessiles. Fleurs par 6, en verticilles, les in | 
férieurs écartés ; calice hérissé, à dents égales ; corolle petite, d'un + - 
blanc rosé, ponctuée de pourpre, dépassant à peine le calice ; 
tube à anneau de poils transversal. — © Juillet-Octobre 
champs, jardins. 

GC. ou CC. partout. 


1 
7 


105E.S. annua Linné (Epiaire annuelle). — Tige, 1-4 déeim., 
dressée, rameuse, à poils réfléchis ; feuilles glabres, lancéoléés 
oblongues, erénelées ou dentées, atténuées à la base, pétiolées, 
les florales subsessiles. Fleurs par 4-6, en verticilles, ceux du bas 
écartés ; calice velu ; corolle blanchâtre, à lèvre inférieure jaune ; 
tube à anneau de poils transversal. — © Juillet-Octobre. Ps 
Champs, côteaux secs, dans le calcaire. ae à 

CoRRÈzE : Noailles au pont Coudert, à Entrecor, Ayen, Per- LE 
pezac, G. (Rupin) ; GC. dans les environs d'Ussel (Frère Georges). : 
— CONFOLENTAIS : Saint-Claud, Champagne, Saint-Laurent-de- 
Céris, etc. (Crévelier). — NonrronNais : Javerlhiac, Jomelière, 
Saint-Pardoux, Teyjat (Soulat-Ribette). | 


RS A 


É$— AVR ER = 


1052. $. recta Linné (Epiaire redréssée). — Tige, 1-6 décim., 

velue, couchée puis ascendante ; feuilles glabrescentes, oblon- 
-gues, dentées ou crénelées, courtement pétiolées, les florales en- 
tières, sessiles, terminées en épine. Fleurs par 2-6 en verticilles 
écartés ; calice à poils appliqués, à dents subulées ; corolle à 
lèvre supérieure entière, jaune pâle, l’inférieure tachée de brun ; 
tube à anneau de poils oblique. — Vivace. Juin-Septembre. 
Terrains d’alluvion, champs calcaires. 

CoRRÈZE : Noailles à Entrecor ; forêt de Pommier en face Cha- 
zac ; Lissac ; AC. (Rupin). — ConForenTais : Beaulieu-les-Pins, 
dans le calcaire (Crévelier). — NonTRoNNais : Environs de Ja- 
verlhiac (Soulat-Ribette). 


1053. $. alpina Linné (Epiaire des Alpes). — Plante verte ; 
tige, 5-8 décim., dressée ; feuilles molles, épaisses, velues, créne- 
lées, les inférieures ovales cordées, pétiolées, les supérieures ses- 
siles, lancéolées. Fleurs par 6-12, en verticilles écartés ; calice 
velu, glanduleux, à dents ovales presque égales ; corolle rouge 


_ brun, tachée de blanc; tube à anneau de poils oblique. — Vivace. 


Juin-Août. Bois rocailleux et montagneux. 

HAUTE-VIENNE : Reignefort près Isle ; Solignac, bois des bords 
de la rive gauche de la Briance ; La Chapelle ; CC. sur 
un coteau :de la rive gauche de la Vienne, près du moulin du 
Caillaud (Lamy) ; le Moulin Blanc ce de Limoges (Vergnolle) ; 
Verneuil (R. Fage) ; Vayres au pied de la butte de Merlis (Ro- 
.deau) ; à gauche du ruisseau d’Auzette, au nord du moulin de 
Fargeas (Braud). — CREUSE : RR. Crocq, Aubusson, Ahun, Bé- 
névent (de Cessac) ; AC, à Aubusson (Jorrand et Frébault ); 
Alleyrat, bords de la Creuse, AR. (Lafay, Sarrassat) ; Glénic, bords 
de la Creuse (Lafay) R. ; Memange ce de Néoux (Rothkegel). — 
Corrèze : Saint-Cernin-de-Larche, Laroche, Cousage, Entrecor, 
AR. (Rupin). — ConrozenrTais : AC. bords de la Bonnieure de 
Chasseneuil, à Cherves (Thibaud). 


1054. $. germanica Linné (Epiaire d'Allemagne). — Plante to- 
menteuse, blanche, soyeuse ; tige, 3-8 décim., dressée, ; feuilles 
molles, épaisses, lancéolées, crénelées, légèrement cordiformes, 
les inférieures pétiolées, les florales sessiles. Fleurs par 12-20, en 
verticilles confluents ; calice laineux, à dents inégales ; corolle 
rosée, laineuse ; tube à anneau de poils transversal. — Vivace. 
Juillet-Août. Bords des routes, champs pierreux. 

CREUSE : RR. Ruines de Crozant (Guizard, Lafay) ; Mou- 


RE RE AE 7 2 os 


Le" ft 


— 184 — 


chetard (de Cessac) ; Moutier-Rozeille à Bordesoulle (Rothke- 
gel) ; Aubusson, talus du chemin de fer près du tunnel d’Alley- 
rat, RR. (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Ussel, près Mestes, 
RR. (Frère Georges). — NonTRoNNaIs : C. (Soulat-Ribette). 


19. — BETONICA 


Calice, 5-10 nervures, tubuleux, à 5 dents presque égales. Corolle bilabiée, 
à lèvre supérieure voutée, à tube sans anneau de poils. Etamines parallèles 
sous Ja lèvre supérieure de la corolle, les inférieures plus longues. 


1055. B. officinalis Linné (Bétoine officinale). — Plante pubes- 
cente, fétide; tige, 2-6 décim., dressée, peu rameuse et peu feuil- 
lée ; feuilles ovales oblongues, cordées, crénelées dentées, les 
inférieures longuement pétiolées, les supérieures subsessiles. 
Fleurs en verticilles rapprochés formant un épi ; calice à dents 
terminées par une arête ; corolle velue, purpurine, rarement 
blanche. — Vivace, Juin-Juillet. Bords des haies, prés, bruyères. 

C. ou CC. partout. 

B. hirla Leyss. — Tige poilue et calices hérissés. 

CREUSE : existe (de Cessac). — CoRRÈzE : Ussel, bords de la 
Sarsonne (Gonod d’Artemare). 


B. stricla Ait. — Feuilles plus larges que dans le type et plante 
plus robuste. 

CREUSE : existe (de Cessac). 

B. brachyslachys Jordan. 

CREUSE : Chambon, vallée de la Tarde (Pérard). 


B. laxala Jordan et Fourret. 
CREUSE : Ahun (Paiïlloux) ; Chambon (Lamotte). 


B. serolinus Host. — Feuilles plus étroites, non cordées; ca- 
lice parsemé de poils glanduleux. 
HauTe-ViEenNeE : Le Mas-Neuf, route d’'Ambazac ce de A 


La Béloine officinale est une plante très polymorphe. Or, Koch dit qu'au 
milieu de toutes les formes qu’elle présente il n'avait pu constater des ca- 
ractères spécifiques bien nets. Aussi peu de botanistes ont-ils suivi les 
partisans de la méthode analytique qui en sont arrivés à créer une trentaine 
de variétés. C'est pourquoi les stations indiquées pour les variétés citées par 
quelques-uns de nos confrères limousins sont très incomplètes. 


£ 


20. — BALLOTA 


Calice, à 10 fortes nervures campanulées, à 5 dents larges presque égales, 
Corolle bilabiée, à lèvre supérieure voûtée, droite, échancrée, à tube muni 
d’un anneau de poils transversal. Etamines comme dans le genre Betonica, 


— 185 — 


1056. B. fœtida Lamarck (Ballote fétide). — Plante à odeur 
fétide; tiges, 3-7 décim., dressées, rameuses pubescentes ; feuil- 
les d’un vert sombre, pétiolées, ovales, dentées. Fleurs purpuri- 
nes, rarement blanches, en fascicules axillaires accompagnés 
de bractéoles nombreuses, molles, velues ; corolle à lèvre supé- 
rieure légèrement velue. — Vivace, Juin-Septembre. Bords des 
haies, des murs, des chemins, terrains vagues. 

C. ou CC. partout ; cependant dans la HAUTE-VIENNE, serait 
R. à Oradour-sur-Vayres (Rodeau) et RR. dans les environs 
d'Eymoutiers (Duris). 


21. — SIDERITIS 


. Calice à 5 dents terminées en épine. Etamines incluses dans le tube de 
la corolle. - 


Ce genre est si faiblement représenté dans notre région qu'il 
mérite à peine d’étre signalé. ; 

Nous ne pouvons indiquer que le S. Guilloni Timbal (Cra- 
paudine de Guillon), qui existerait à Monsec, canton de Mareuil, 
à l'extrémité S. O. du NonrronNais (Deschamps in Roux). 
Dans cette espèce, les feuilles sont entières, les inférieures lan- 
céolées et les supérieures linéaires ; les fleurs, d’un jaune soufre, 
en verticilles distincts, forment une grappe allongée, étroite; le 
calice est très poilu. — Plante des côteaux calcaires. 


22. — MARRUBIUM 


Calice tubuleux, poilu à la gorge, à 10 dents ordinairement crochues, dont 
5 plus petites. Corolle à lèvre supérieure à ? lobes,à tube portant un anneau 
de poils incomplet. Etamines incluses, disposées comme dans le genre 
Beionica. Achaines tronquées au sommet. 


1057. M. vulgare Linné (Marrube commun). — Plante à 
odeur forte, blanchâtre. Tiges, 4-8 décim., rameuses, un peu 
couchées à la base ; feuilles pétiolées, ovales, crénelées, réticu- 
lées. Fleurs blanches, petites, sessiles, laineuses, en _verticilles, 
entremêlées de bractées subulées. — Vivace, Juin-Septembre. 
Bords des chemins, décombres, lieux incultes. 

C. ou CC. partout. 


23. — MELITTIS 


Calice grand, campanulé, bilabié, à lèvre supérieure à 3 dents, l’inférieure 
à 2 dents. Fleurs à l’aisselle des feuilles florales ; corolle à lèvre supérieure 
arrondie, à peine échancrée, l’inférieure trilobée à lobe médian orbiculaire; 
étamines disposées comme dans le genre Betonica. 


=. = 


1058. M. Melissophyllum Linné (Mélitte à feuilles de Mélisse). 
— Souche traçante ; plante à odeur forte ; tige, 3-6 décim., lé- 
gèrement velue; feuilles grandes, ovales, oblongues, dentées,pé- 


tiolées, subitement rétrécies. Fleurs très grandes, unicolores d’un 


rose foncé, — Vivace, Mai-Juin. Bois montagneux, le long des 


haies. : 
Var. grandiflora Bonnet. — Feuilles plus ou moins atténuées 


à la base. Corolle d’un blanc jaunâtre, à lèvre inférieure ordi- 


näirement tachée de pourpre. 

La plupart de nos botanistes paraissent avoir confondu la 
variété avec le type. Dans la Haute-Vienne et dans les environs 
de Guéret nous n’avons rencontré que la var. grandiflora. 

HAUTE-VIENNE : Condat, Saint-Léonard, le Treuil, La Cha- 
pelle, Saint-Martin-Terressus. Ladignac (Lamy) ; Nedde (Pou- 
yaud) ; Eymoutiers (Duris) ; Jabreiïlles, Le Chalard ce de Bu- 
jaleuf (Le Gendre) ; Feytiat, Saint-Ouen (Abbé Lecler) ; Aixe, 


à l’Aumônerie (vicomte de Villelume) ; forêt de Châteauneuf - 


(Abbé Charbonniéras). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. var. gran- 
diflora; nous n'avons jamais rencontré M. Melissophyllum (de 
. Cessac) ; CC. dans la forêt de Chabrières (Le Gendre) ; Aubus- 

son, AC. (Jorrand et Frébault) ; Glénic, Moutier (Sarrassat). 
— CorRÈzE : Noailles à Entrecor, Puy de Crochet, Obasine, 
rive gauche de la Corrèze, Turenne, Saint-Cernin, Cornil, Ser- 
vières, Bonnel (Rupin) ; Ussel, bords de Diége (Frère Georges) ; 
Tulle, Corrèze bois de Laverne (Fourgeaud et Dr Puyaubert). 
— CONFOLENTAIS : M. grandiflora, Confolens, au trou de Trappe, 
Périssac, La Grange, Cambourg, bords de l’Issoire, AR. (Créve- 
lier). — NoNTRONNAIS : R., environs de Thiviers, bois près de 
Saint-Clément (Soulat-Ribette, var. grandiflora). 


24. — SCUTELLARIA 


Calice très court, à deux lèvres entières, profondes, la supérieure portant à 
sa base une écaille saillante. Corolle à ièvre supérieure en casque, ge 
l’inférieure entière. Fleurs à l’aisselle des feuilles. 


1059. S. galericulata Linné (Scutellaire toque)., — Souche tra- 
çante ; tiges, 2-5 décim., dressée, rameuse ; feuilles oblongues, 
lancéolées, cordées, dentées, brièvement pétiolées. Fleurs bleues, 
solitaires, unilatérales ; calice glabrescent ; corolle assez grande 
à tube arqué. — Vivace, Juin-Septembre. Fossés, lieux humi- 
des, bords des rivières et des étangs. 

C. ou CC. partout. 


A] 


487 — 


1060. $. minor Liné (scutellaire naine). — Varie à tiges très 
__Jongues, peu rameuses ou à tiges courtes, rameuses. Feuilles in- 
De. = férieures larges, ovales, entières. Fleurs rosées > calice hérissé : 
È corolle petite à tube droit.— Vivace, Juillet-Septembre. Lieux 
. tourbeux, prairies humides. 

C. ou CC. partout. 


: Var, lorphacea Gérard. — Plante touffue à tiges courtes, très 
rameuses. à 

NonTRoNNaAIS : Landes de Bancul c€ de Thiviers (Soulat-Ri- 
bette) et sans doute ailleurs. 


Var. pygmæa Le Gendre. — Tiges rameuses, très courtes (5 
_à 6 centim.) ; feuilles très petites. 

HaurTE-VieNNE : Marais entre Peyrilhac et la gare (Le Gen- 
_ dre). — Corrèze : Marais de Chaumeil c® de Treignac (Le 
Gendre). | 


25. — BRUNELLA 


Fleurs, 2-4, à l’aisselle de bractées”membraneuses presque orbiculaires; 
calice bilabié, réticulé, tubuleux, à lèvre supérieure à 3 dents très courtes, 
l'inférieure à 2 lobes lancéolés aigus ; corolle à lèvre supérieure en casque, à 
tube muni d’un anneau de poils. 


1061. B. grandiflora Loue (Brunelle à grandes fleurs). — 
Souche traçante ; tiges, 5-30 centim., solitaires, simples, cou- 
_chées puis FREE ; feuilles pétiolées, pubescentes, ovales en- 
tières ou faiblement dentées. Fleurs grandes (2 cent.), bleu- 
violet, rarement rosées ou blanches, en épis ordinairement sans 
feuilles à la base; calice velu à la base, à lèvre inférieure à peine 
divisée j jusqu’ au re Vivace, Juillet-Octobre. Côteaux arides, 
pelouses sèches du calcaire, 

CorRèzE : Chèvre-Cujol au-dessus de Chastanet, Ayen, Pam- 
pelonne, AC., Perpezac-le-Blanc (Rupin) ; sur les collines de 
Rioum et de pre près Larche (Abbé Loubignac). — Non- 
TRONNAIS : aux environs du château de la Malignié (Soulat-Ri- 

a bette) ; environs de Mareuil (des Moulins). AV # 


1062. B. vulgaris Linné (Brunelle commune) vulg. : Char- 
bonnière, — Souche rampante; Liges 1-7 décim., simples, cou- 
chées ou redressées ; feuilles pétiolées, ovales oblongues, entiè- 

_ res ou dentées. Fleurs violettes, en épi dense accompagné à la 
base de deux feuilles opposées ; calice brun, à gorge poilue, à 


ln 


D] 


— 188 — 
lèvre inférieure divisée jusqu’en son milieu. — Vivace, à une 


tobre. Bords des chemins, champs, rs LA 
CC. partout. 


Var. alba. — Variété à fleurs blanches. 
Se rencontre çà et là, AR. 


Var. pinnalifida Persoon. — Feuilles supérieures pinnatifides- *e à 
HAUTE-VIENNE : route de Verthamont ce d’Isle (Vergnolle) ; : 


Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : existe (de Cessac) ; vallée Re 


de la petite Creuse, à Villechiron é€ de Lourdoueix-Saint-Pierre 
(Martin). — Conrozenrais : Cà et là, mélangé au type, en face 
la gare de Confolens, etc. (Crévelier). 


Var. virescens Le Gendre. — Calice vert à gorge glabre. 
HAUTE-VIENNE : environs de Limoges (Vergnolle). 


1063. B. alba Linné (Brunelle blanche). — Plante couverte de 
poils blancs ; feuilles supérieures ordinairement pinnatifides. 
Fleurs d’un blanc jaunâtre, rarement rosées, bléuâtres ou pur- 
purines ; corolle à dents de la lèvre inférieure fortement ciliées. 

CREUSE : RR. ruisseau de Mauque près Glénic (de Cessac) ; 
Lourdoueix-Saint-Pierre, Nouzerolles, Chambon-Sainte-Croix, 
Villechéron, Lignaux (Martin). — CoRRÈZzE : Beaulieu, vallée de 
la Ménoire, Ayen, Issandon, Peyroudeau, Juillac, forêt de Po- 
miers à Saint-Cernin-de-Larche, C. ; Cornil à Bonnel, C. (Ru- 
pin) ; près de Mestes (Frère Georges). — CoNFoLENTAIS : Confo- 
lens, côteaux de la Grange-Cambourg, les Roufferies ce de Les- 
sac (Crévelier). — NonTRoNNaIS : C. Teyjat, environ de Thi- 
viers (Soulat-Ribette). : 


26. — AJUGA 


Calice campanulé à 5 dents presque égales. Corolle à lèvre supérieure pres- 
que nulle, l’inférieure trilobée à lobe médian échancré, à tube pourvu d'un 
anneau de poils. 


1064. A reptans Linné (Bugle rampant) vulg.: Petite consoude; 


Herbe au pus. — Souche émettant de longs rejets feuillés, cou- 
chés ; tiges, 1-3 décim., velue sur deux faces opposées ; feuilles 
obov dés ou AR glabrescentes, les radicales en rosette, 
Fleurs bleues, roses-ou blanches, en glomérules formant un épi 
accompagné de bractées entières. — Vivace, Maï- Juillet. Bords 
des bois et des haies, prairies humides. 

CC. partout. 


æ 


— 189 — 


Var. rosea. — À fleurs roses. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Benaize, entre Montbon et Saint 
Martin-le-Mault (Le Gendre). — CoRRÈèzE : Combroux ce de 
Saint-Germain (Fourgeaud et Dr Puyaubert). 

Var. alba. — A fleurs blanches. | 

HAUTE-VIENNE : KR. (Lamy). — CREUSE : existe (de Cessac). 


— CoRRÈzE : Gimel (Fourgeaud et Dr Puyaubert). 


1065. A. genevensis Linné (Bugle de Genève). — Souche n’é- 
mettant pas de rejets stériles ; tiges, 1-3 décim., velues sur les 
quatre faces ; feuilles obovales ou oblongues, crénelées, velues 
sur les deux faces. Fleurs bleues, rarement roses ou blanches, en 
glomérules formant un épi accompagné de bractées moyennes 
trilobées. — Vivace, Mai-Juillet ; talus et côteaux calcaires. 

CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Ajain, Saint-Médard, etc. (de 
Cessac) ; vailée de la Creuse, Glénic, Saint-Fiel, bateau du Mas, 
GC. (Martin) ; bois de Saint-Marien, bords de la Tarde (Pérard). 
— CorRëÈzE : Noailles à Entrecor, Turenne, Linoire, C. (Rupin). 
— CONFOLENTAIS : chemin qui part des fours à chaux de Chasse- 
neuil et se dirige vers Marillac ; 4 pieds seulement (Thibaud). 


1066. A. Chamæpiiys Schreber (Bugle faux pin). — Plante 

très velue, à odeur forte ; tiges, 5-15 centim., rameuses dès la 
base ; feuilles tripartites à segments linéaires entiers. Fleurs 
jaunes, axillaires, solitaires, en épi allongé et feuillé. — © Mai- 
Septembre. Coteaux pierreux et calcaires. 
_ HaurTe-VienNe : Limoges, sur les parois d’un mur de jardin 
allant du pont Saint-Étienne (1) au Sablard (Lamy). — Cor- 
RÈZE : Larche à Fournet, exposition S. O. ; Noailles au Pont- 
Coudert, Turenne, Lapeyrouse, AR. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
Beaulieu, Saint-Laurent, Champagne, etc., seulement dans le 
calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIs : dans les terrains calcaires 
(Soulat-Ribette). 

M. Lafay nous a signalé l'existence de À. pyramidalis Linné à 
La Courtine (R.). | 


27. — TEUCRIUM 


Calice tubuleux, à 5 dents, parfois bilabié. Corolle paraissant à une seule 
lèvre quinquelobée, à tube sans anneau de poils. 


(1) Dans son catalogue, Lamy avait indiqué par erreur le pont Saint- 
Martial. 


20 


— 190 — 


1067. T. Scorodonia Linné (Germandrée des Fois) Vulg. : Sauge 
des bois, faux Scordium. — Souche rampante, stolonifère ; ti- 
ges, 3-6 décim., dressées, pubescentes ou velues ; feuilles ovales 
cordiformes, ridées, réticulées, assez longuement pétiolées. Fleurs 
solitaires, à l’aisselle de bractées petites et entières, formant une 
grappe terminale ; calice semblant bilabié, muni d’un anrieau 
de poils ; corolle jaunâtre à tube plus long que le calice. — 
Vivace, Juin-Octobre. Champs stériles, bords des haies, bois, 
bruyères, lieux secs. 1 

CC. partout. 


1068. T. Scordium Linné (Germandrée Scordium). Vulg. : 
Chamarras, Germandrée aquatique. — Souche rampante, stolo- 
nifère ; tiges, 1-5 décim., couchées, radicantes, puis redressées, 
très feuillées et très velues ; feuilles sessiles, profondément cré- 
nelées,les florales plus longues que les fleurs. Fleurs purpurines, 
géminées à l’aiselle des feuilles supérieures ; calice velu, sans 
anneau de poils à la gorge. — Vivace, Juin-Septembre, Prés 
humides, lieux marécageux. 

NonNTROoNNAIS : Mareuil (des Moulins). 


1069. T. Botrys Linné (Germandrée botryde). — Racine pivo- 
tante ; plante velue ; tige, 1-3 décim., dressée, rameuse ; feuil- 
les pétiolées, pinnatiséquées, à segments souvent trifides. Fleurs 
purpurines, axillaires, géminées ou ternées ; calice muni d’un 
anneau de poils à la gorge. — © Juillet-Octobre. Terrains cal- 
caires, dans les champs pierreux. 

CorRÈZzE : Noailles au Puy de Crochet, vallée d’Entrecor, 
AC (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay) ; La Combe, près le mou- 
lin de Fournet ce de Saint-Cernin (Farges). — CONFOLENTAIS : 
Champagne-Mouton, dans le calcaire (Crévelier) ; AR. aux en- 
virons de Chasseneuil (Thibaud). — NonTROoNNAIS : Varaignes, 
Teyjat, Javerlhiac (Soulat-Ribette). 


1070.T. Chamædrys Linné (Germandrée petit Chêne). Vulg. 
Chenette, Thériaque d'Angleterre: — Plante poilue ou pubes- 
cente ; souche ligneuse; tige, 1-3 décim., nue et très rameuse à 
la base, à rameaux dressées : feuilles fortement crénelées, les 
supérieures presque sessiles. Fleurs purpurines, en grappes ter- 
minales, spiciformes, feuillées ; calice muni d’un anneau de poils 
à la gorge. — Vivace ; Juillet-Septembre ; côteaux calcaires, 
bois secs, lieux pierreux. 


— 191 — 


Haure-VieNNE : existait autrefois à Limoges sur un vieux 
mur qui a disparu depuis la construction du manège de la rue 
Saint-Martial (Lamy). — CoRRèzE : Chèvre-Cujol, Turenne,Linoi- 
re, Le Chauzanel, la Roche à Saint-Cernin, Ayen, AC. (Rupin); 
Soulier (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : bois secs à Beaulieu, 
aux Pins, dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Varai- 
gnes, Teyjat, Javerlhiac (Soulat-Ribette). 


1071. T. montanum Linné (Germandrée de montagne). — 
Souche ligneuse ; tiges 1-2 décim., couchées, très rameuses ; feuil- 
les vertes, luisantes en-dessus, entières, roulées sur les bords, 
oblongues lancéolées, presque linéaires, blanches tomenteuses en 
dessous. Fleurs jaunâtres, réunies en têtes terminales ; calice à 
gorge nue.— Vivace, Juin-Septembre. Bois secs, côteaux pier- 
reux, dans le calcaire. 

CorRÈZE : Noailles à Entrecor, Fournet, Achier, Chasteaux, 
Lissac, Ayen, Pampelonne, C. (Rupin), Soulier (de Lépinay). — 
CoNFOLENTAIS : dans le calcaire, Beaulieu, les Pins (Crévelier). — 
NoNTRONNAIS : Saint-Pardoux, Javerlhiac (Soulat-Ribette). 


Les LABIiéEs constituent une famille naturelle considérable, renfermant 
plus de 2.600 espèces. 

Elles fournissent : 

Un bon nombre de plantes d'ornement ; les Coleus, les Sauges, les Scu- 
tellaires, les Brunelles, la Mélitte, les Germandrées, les Bugles. 

Des plantes utilisées dans la parfumerie comme la Lavande et le Patchouly. 

Des condiments : le Basilic, le Thym, la Sariette, la Sauge. 

Des plantes médicinales : les Menthes, l’'Hysope, la Mélisse, la Sauge. 

Elles parfument le foin. 

En ce qui concerne notre alimentation nous ne relèverons que les Crosnes 
du Japon (Sitachys tubifera) en usage depuis seulement une trentaine d’années 

Les abeilles recherchent un grand nombre de Labiées telles que les Sau- 
ges, les Menthes, les Epiaires, la Brunelle Le Romarin contribue à donner 
au miel de Narbonne sa saveur aromatique. 


Famille LXXVII. — VERBÉNACÉES 


Herbes à feuilles opposées, sans stipules. Fleurs hermaphrodites irrégulié- 
res. Calice, 4-5 dents, libre, tubuleux. Corolle, 4-5 lobes, subbilab'ée. Etami- 
nes, 4 didynames. Cvaire supère. Style, 1,filiforme. Fruit sec à 4 loges monos- 
permes. ‘ 


1. — VERBENA 
* 
Calice à 4 dehts inégales. Corolle à 5 lobes presque égaux. Etamines in- 


cluses, insérées au-dessus du milieu du tube de la corolle. Un seul ovaire 
simple. Fruit ce séparant en 4 carpelles. 


— 192 — 


1072. V. officinalis Linné (Verveine officinale), Ancienne- 
ment Herbe sacrée. — Tiges, 5-8 décim., dressées, rameuses, 
quadrangulaires ; feuilles rudes, les supérieures entières ou créne- 
lées, oblongues ou ovales, les moyennes incisées, à lobes iné- 
gaux, atténuées en pétiole ailé. Fleurs petites, sessiles, lilas- 
bleuâtres, rarement blanches, en épis interrompus, très grêles, 
effilés. — Vivace, Juin-Octobre. Terres incultes, bords des che- 
mins. 

CC. partout. 


La verveine est recherchée des abeilles. Les verveines exotiques se ren- 
contrent dans tous les jardins ainsi que les Lantanas. La Lippie est em- 
ployée en bordures. 

Appartiennent à la même famile : 


Le Tectona grandis, grand arbre de l'Asie qui fournit 'e bois de Teck. 
Les Palétuviers. 


À côté des Verbénacées, se classent les Acanthacées qui renferment, une 
fort belle plante cultivée dans nos jardins, l’Acanthus mollis, laquelle passe 


pour avoir inspiré au sculp eur grec Callimaque, l’idée du chapiteau corin- 
thien. 


à  Zamille LXXVIIT. — PLANTAGINÉES (1) 


Fleurs hermaphrodites, rarement monoïques, en épi ou en capitule, ra- 
rement solitaires. Calice persistant. Corolle tubuleuse, gamopétale à 4 lobes. 
Etamines, 4, saillantes. Ovaire, 1, supère à 1-2 loges ; style 1; stigmate, 1. 
Fruit sec capsulaire. 


1. — PLANTAGO 


Fleurs hermaphrodites, en épis denses. Calice et corolle à 4 divisions. Eta- 
mines soudées jusqu’au milieu du tube de la corolle. Capitule biloculaire, 
s’ouvrant circulairement. 


1073. P. major Linné (Plantain à larges feuilles). Vulg. : Herbe 
à cinq côtes. — Racine fibreuse ; tige nulle ; feuilles en rosette, 
pétiolées, ovales obtuses, entières ou peu dentées, glabres .ou un 
peu pubescentes, à 5-10 fortes nervures. Hampe, 20-25 centim., 
nue, dressée, cylindrique, pubescente ; fleurs nombreuses, ser- 
rées, imbriquées, blanchâtres, formant un épi droit, grêle, 
allongé; bractées petites, ovales, un peu scarieuses; capsules à 
loges polyspermes. — Vivace ; pelouses fraîches, cours. 

CC. partout. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. 1x, p. 285. 


k — 198 — 

P. inlermedia Gilib (Plantain intermédiaire). — Feuilles min- 
ces, molles, à 3-5 nervures. Hampe arquée ascendante ; épi plus 
court et moins effilé que dans P. major. 

Cà et là, mélangé avec P. major. Paraît assez commun ; cé- 
pendant n’a pas été signalé dans le Nontronnais. 


P. minima de Candolle (Plantain à petites feuilles). —  Feuil- 
les ovales lancéolées, très petites (1-3 centim.) ; hampe courte 
presque filiforme ; épi court dépassant peu les feuilles. 

HaAUTE-ViENxE : existe (Lamy); Dinsac (Abbé Leclerc); fossé 
de la route de Saint-Mathieu à Oradour (Le Gendre). — CREUSE : 
Cat. Pailloux. L'abbé de Cessac considère justement cette plante 
comme étant une variété de P. inlermedia. — Doit exister ail- 
leurs. 

1074. P. media Linné (Plantain moyen) Vulg. : Langue d’a- 
gneau, Plantain blanc. — Plante 2-3 décim., ; tige nulle ; Feuil- 
les en rosettes, étalées sur le sol, ovales lancéolées, à 5-9 nervu- 
res ; pétiole large et court. Hampe allongée, sillonnée. Epi oblong, 
cylindrique. Corolle blanche, à tube glabre. Capsule à loges mo- 
nospermes.— Vivace, Mai-Août. Pelouses sèches, bords des che- 
mins, surtout dans le calcaire. £ 

CREUSE : RR. Aubusson, prairie des bords du ruisseau de 
Bauze (de Cessac) ; Clairavaux, AC. (Pedon). — CoRRÈzE : Chè- 
vre-Cujol, Noailles au-dessus de la Couroile ; Lissac, Chartriers ; 
Saint-Cernin ; Larche, C. (Rupin) ; Puy-Gérald (de Lépinay). — 
CONFOLENTAIS : AR. à Confolens ; C. dans la région calcaire 
(Crévelier). — NonrroNNaIs : Prairies des terrains calcaires, 
Thiviers (Soulat-Ribette). 


1075. P, lanceolata Linné (Plantain lancéolé). — Souche courte; 
épaisse. Plante de 1-4 décim. Tige nulle; feuilles largement lan- 
céolées, pointues, peu velues, souvent dentées, à 3-4 nervures. 
Hampes à 5 sillons prufonds. Epi glabre, ovoide ou oblong. 


Corolle à tube glabre. — Vivace, Août-Octobre. Prés, champs, 
chemins. | 

CC. partout. 

Var. lanuginosa Koch. — Variété à feuilles couvertes de 


Jongs poils blancs soyeux. 

L'abbé Lecler, Rupin et Soulat-Ribette ont signalé l’exis- 
tence de cette variété dans la HAUTE-VIENNE (Dinsac), dans la 
CorRÈzE (Larche entre Fournet et Achier) et dans le NONTRON- 
NAIS (Thiviers); mais les individus que nous possédons de ces 


— 194 — : 


localités nous paraissent simplement un peu plus velus que le type 
sans atteindre la villosité de la variété distinguée par Koch. 


P. Timbali Jordan (Plantain de Timbal).— Feuilles linéaires 
lancéolées ; épis eylindriques très allongés. 

HauTEe-VieNNE : Limoges, Saint-Martin-Terressus, proba- 
blement C. (Lamy) ; La Jonchère (Abbé Lecler). — CREUSE : 
G. (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : CC. (Crévelier). 


Var. capilellala Sonder apud Koch. — Feuilles étroites,entières; 
épis subglobuleux. 

… HAUTE-VIENNE: Rochers de serpentine à Magnac-Bourg, Pierre- 
Brune, le Cluzeau, La Flotte, la Chapelle, la Ribière ; roches 
de serpentine près de Champagnac (Lamy). 

Toutes ces variétés du P. lanceolata ont été incomplètement étudiées par 
nos bo'anistes. Il est propable que des recherches plus complètes permet- 
tront d’en fixer l’aire géographique et de trouver les variétés silvatica 
Persoon et sphaerostachya M et K. Ces différences d': taille, de forme de 
:’épi et de villosité nous paraissent avoir pour origine la nature et l’hum dité 
du sol où la p'ante se développe. 


1076. P,. Cynops Linné (Plantain sous-ligneux, Plantain 
des chiens). — Plante ligneuse, pubescente. Tige, 1-3 décim., 
très rameuse, rougeâtre. Feuilles opposées, linéaires, triquètres. 
Pédoncules axillaires. Epis denses, ovoïdes ; bractées larges, 
lancéolées ; fleurs blanchâtres. — Vivace, Juin-Juillet. Lieux 
incultes, principalement dans le calcaire. 

CorRÈzE : environ de Brive, AR. (Rupin). 


2 


1077. P. Coronopus Linné (Plantain Corne de cerf). Vulg. : 
Pied de Corbeau, Herbe à la rage. — Tige nulle ; feuilles nom- 
breuses, étalées en rosette, pinnatifides, linéaires ou lancéolées. 
Hampe, 5-20 centim., pubescente, dépassant les feuilles ; épi 
grêle, cylindrique, oblong; bractées ovales, cuspidées, scarieu- 
ses sur les bords; corolle à tube velu. — © ou bisannuel, 
Mai-Octobre. Terrains sablonneux, bords des routes. 

HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac);. 
les Mars, lieux sablonneux, AR. (Lafay). — CoRRÈZE : environs 
de Brive, Enval, Moriolle, AR. (Rupin). — (CoNFOLENTAIS et 
NoONTRONNAIS : C. 


1078. P. serpentina Villars (Plantain serpentin). — Feuilles 
linéaires, planes, 3-5 nervées, peu dentées, coriaces, atténuées 


_— 195 — 


aux deux extrémités. Hampe 1-4 décim. Epi cylindrique, dense ; 
bractées lancéolées. — Vivace, Juillet-Août. Rochers calcaires, 

CorRÈzE : Branceilles sur les pouddingues quartzeux (André 
in cat. Lamotte); 


2. — LITTORELLA 


Fleurs monoïques régulières. Fleurs mâles solitaires ; calice et corolle à 
4 divisions ; 4 étamines longuement saillantes. Fleurs femelles, 1-3 sessiles ; 
calice à 3-4 divisions inégales ; çorolle à 3-4 dents ; style allongé ; capsule 
oblongue, indéhiscente, monosperme. 


1079. L. lacustris Linné (Littorelle des lacs). — Plante, 5-10 
centim., glabre, rampante. Feuilles linéaires, radicales, charnues, 
coriiques, subulées, dressées ou arquées. Pédoncule muni vers le 
milieu d’une bractée scarieuse, portant la fleur mâle ; fleurs 
femelles entourées de bractées scarieuses ; corolle blanchâtre. — 
Vivace : Juin-Août. Bords des étangs et des rivières à fond sa- 
blonneux. 

HAUTE-VIENNE : CC. — CREUSE et CORRÈZE : C. ConFo- 
LENTAIS : Dans les étangs de la région granitique (Crévelier). — 
NonTroNNais : Etang Neuf, étang Groulier, étang de Badeix ; 
étang de Beauverdeau où la plante atteint de grandes dimensions 
et ne fleurit pas (Soulat-Ribette). 


Lorsque la Littorelle est submergée elle ne fleurit pas et prend une forme 
qui la fait confondre facilement avec un /soeles. 

Les plantains sont des plantes astringentes. La décoction de plusieurs 
espèces est utilisée en collyres. 


Famille LXXIX. — PLUMBAGINÉES 


Fleurs hermaphrodites régulières ; calice gamopétale à 5 lobes ; 5 péta- 
les libres ou soudés en anneau ; 5 étamines ; 5 styles; fruit see ndé'iscent. 


1. — ARMERIA 


Calice à 5 ou 10:ne vures, à 5 lobes aristés ; 5 styles plumeux soudés à 
leur base. 


.1080. A. sabulosa Jordan (Armérie des sables). — Plante 
glabre ; feuilles linéaires lancéolées, entières, pétiolées à 3 ner- 
vures. Scapes robustes de 2'à 5 décim. ; fleurs roses en capitule 


== 100.22" 


globuleux entouré d'un involucre à folioles pâles ; calice velu sur 
les nervures à lobes courts. — Vivace, Juin-Feptembre, Lieux 
sablonneux, côtéaux arides. 

Corréze : Environs d’Ussel (Frère Georges in Rupin). 


Var. serpentini Le Gendre. — Plante plus petite que le type 
dans toutes ses parties. Souche courte, ramassée, frutescente ; 
feuilles, 1-3 centim. de longueur, à 3-5 nervures bien apparentes; 
scape 1-2 décim., filiforme ; corolle nettement saillante. — Juin- 
Novembre. Variété stationnelle produite par un terrain magné- 
sien, pauvre en autres engrais. 

HauTe-VienxeE : Landes du Cluzeau et de la Flotte (Lamy); 
rocher de serpentine de La Roche-l’Abeille (Lamy, Le Gendre). 

Parmi les plantes les plus intéressantes de cette famille, nous citerons les 
Stalices dont les fJeurs gardent leur aspect en séchant et servent à former 
des bouquets d'hiver. On cultive en bordure l’Armérie maritime sous le nom 
de Gazon d'Olympe. 


Famille LXX. — GLOBULARIEÉS 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières ; calice gamosépale à 5 divisions: 
Corolle gamosépale bilabiée ; lèvre supérieure à 3 lobes linéaires ; 4 étamines 
didynames; ovaire supère à une loge uniovulée, 


1. — GLOBULARIA 


Caractères de la famille. 


1081. G. vuigaris Linné (Globulaire commune). — Racine subli- 
gneuse. Tiges, 1-3 décim., simples, droites, glabres sillonnées ; 
feuilles glabrés ; les radicales en rosette, obovales, atténuées en 
pétiole ou spatulées, souvent tridentées au sommet; les caulinai- 
res très petites, sessiles, lancéolées, aiguës. Fleurs bleues, rare- 
ment blanches, en capitules globuleux, solitaires, terminaux, 
munis d’un involuere à folioles velues. Calice velu à 5 dents ai- 
guës, corolle petite ; réceptacle chargé de paillettes lancéolées 
— Vivace, Mai-Juin. Pelouses sèches des côteaux calcaires. 

Corrèze : Chèvre-Cujol, Puy-Laborie, Chasteaux,le Soulier 
au Blagour, Turenne, AC. (Rupin) ; dans une pelouse à Cha- 
leilh Ce de Saint-Cernin, Chatrier (Farges). — NONTRONNAIS : 
Thiviers, C. (Soulat-Ribette). 

La plante de notre région appartient à la sous-espèce : G. 


— 197 — 


Wilkommii Nyman. Elle présente des variétés à tige assez haute 
(8 elongata Gremli) ou à tige presque nulle ou courte (y subacau- 
lis D. C.) suivant la nature des lieux où elle croît. 


_, Sous-classe IV, — MONOCLAMYDÉES 


Famille LXXXI. — PHYTOLACCÉES 
1. — PHYTOLACCA (1) 


Fleurs hermaphrodites ; périgone à 5 divisions ; 10 étamines ; 10 styles 
très courts. Baies noires, glubuleuses à 10-12 loges monospermes. 


1082. P. decandra Linné (Phytolaque à 10 étamines) vulg.: 
Raisin d'Amérique, Epinard des Indes ; Morelle en grappes. — 
— Tiges, 1-2 mètres, fortes, striées, rouges, rameuses; feuilles 
ovales aiguës, grandes, glabres, alternes, très entières, à pétiole 
court. Fleurs blanches ou rougeâtres, petites, en grappes axillai- 
res, pédonculées. — Vivace, Juillet-Août. 

HauTE-VienNE : Dans un champ inculte, près de la forêt de 
Rochechouart (Lamy); cimetière de Saint-Germain (Le Gendre): 
Corrigé ce de Nantiat (Abbé Lecler). — CoRRÈZE: naturalisée 
au Tilleul au-dessus de la gare, à Laborie, à Ambert (Rupin) ; 
Le Pouget (Fourgeaud et DT Puyaubert). — CONFOLENTAIS : 
Haie d’un pré, rive droite de la Vienne à Chabanais (Le Gendre). 

Cette magnifique plante, originaire d'Amérique, est cultivée pour la ma- 
tière colorante que renferment ses baïes ; elle se naturalise assez facilement. 
On s’est souvent servi du suc de Phylolacca decandra pour colorer le vin et les 


confitures, mais l’usage en est interdit en raison des propriétés vénéneuses 
de ce suc. 


Famille LXXXII. — AMARANTACÉES (2) 


Fleurs petites hermaphrodites ou unisexuées, munies de 2-3 bractéoles; 
périgone à 3-5 divisions ; étamines 3-5 hypogynes, opposées aux divisions 
du périanthe ; ovaire supère à 1 loge ; styles 2-3; fruit membraneux. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, n° 114 du 15 juillet 1902, p. 297 ; 
Le Raisin d'Amérique (Ch. Le Gendre). 


(2) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. v, p. 167. Amarantacées 
(Ch. Le Gendre). 


21 


— 198 — 


1. — AMARANTUS 


reuilles pétiolées, ovales. Fleurs polygames ou monoiques, très petites 
en glomérules, entourées de 3 bractées. Périgone à divisions libres; étamines 
libres ; fruit déhiscent, monosperme. - 


1083. A. silvestris Desf (Amarante sauvage). — Plante ra- 
meuse; tiges, 2-5 décim., glabres, sillonnées ; feuilles elliptiques Ds 
longuement pétiolées, presque aiguës. Fleurs verdâtres en fas-. ne 
cicules tous axillaires formant une grappe feuillée; périgone à 
3 divisions linéaires aiguës, entouré de bractées lancéolées li- 
néaires, non piquantes ; étamines 3. — © Juillet-Octobre. Jar- tva 
dins, décombres, champs cultivés. Fi 

C. ou CC. partout excepté dans le Creuse. — CREUSE : RR. 
Saint-Germain, canton de La Souterraine ; Chambon (de Ces- 2 
sac); Aubusson, route de Limoges à gauche en sortant de la ville, 
un peu après avoir passé le pont de Bauze (Rothkegel). 


1084. A. retrofiexus Linné (Amarante recourbée). — Diflère 
de l’espèce précédente par : tiges, 2-7 décim., pubescentes, sim- 
ples ou à rameaux courts ; feuilles ovales à nervures très sail- 
lantes en-dessous. Périgone à 5 divisions, entouré de bractées 
piquantes ; étamines 5. — © Juillet-Septembre. Amarante d’ori- 
gine américaine ; lieux cultivés, pieds des murs, décombres. 

Haute-Vienne : Limoges, remblai des Coutures, C. (Gou- 
lard). — Creuse : Aubusson, place des tanneurs, petite ruelle 
Saint-Jean (Jorrand et Frébault) ; chemin de la Védrenne, 
rue Sarrazine (Rothkegel). — Corrèze : ;Turenne à a 
gare, canton de Meyssac (Rupin) ; Argentat (Vachal), R. — 
ConzoLenTais : Confolens, décombres près du chemin de fer ; 
talus de la route de Neyrat rprès La Merlie (Crévelier) ; jardin 
à Chabanais (Le Gendre). 


1085. À. albus Linné (Amarante blanche). — Tiges dressées, 
blanches, glabres, très rameuses, très feuillées ; feuilles petites, 
pétiolées, échancrées au sommet, à nervures blanches. Fleurs 
verdâtres en glomérules axillaires formant des grappes effilées, 
feuillées ; périgones à 3 divisions aiguës ; 3 étamines. — © Juin- 
Septembre ; plante d’origine américaine ; champs cultivés, dé- 
combres, bords des chemins. 

CoRRÈzE : bords du chemin d’Ussac,sur les côteaux siliceux 
de ,Vialmur (Rupin). 


FT rat ETS 


— 199 — 


1086. A. sanguineus Linné (Amarante sanguine). — Tige 
2-6 décim., d’un rouge sang, peu rameuse, droite, anguleuse, pu- 
bescente au sommet ; feuilles larges, ovales-aiguës, pétiolées, 
glabres, bordées de rouge ou tout à fait rouges. Fleurs purpurines 
en petites grappes dressées, axillaires ou terminales ; périgone 
à 9 divisions ; 5 étamines. — ( Juillet-Septembre. Plante origi- 
naire de l'Amérique, spontanée çà et là dans les décombres. 

HAUTE-VIENNE : gare de Bessines (Le Gendre). — CREUSE : 
Crozant, (de Cessac). — Cultivée ailleurs. 


2. — EUXOLUS 


Diffère du genre précédent par son fruit indéhiscent. 


1087. E. deflexus Raf. (Amarantus deflexus Linné. — Ama- 
rante couchée). — Souche rameuse ; tiges, 3-8 décim., cou- 
chées, velues au sommet ; feuilles ovales, pétiolées, rétrécies en 
pointe obtuse. Fleurs verdâtres, en fascicules axillaires, les su- 
rieures formant une grappe non feuillée. Périgone à 3 divisions 
lancéolées, linéaires, mucronées, entourées de bractées ; 3 éta- 
mines. — © Mai-Septembre ; décombres, lieux incultes, bords 
des chemins. 

CorRÈzE : Champs sablonneux au-dessus de la gare de Brive, 
R. (Rupin) ; Saint-Cernin, CC. dans les jardins (Farges). 


1088. E. viridis Moq. (Amarantlus ascendens Lois. — Ama- 
rante ascendante). — Diffère de l'espèce précédente par 
tiges glabres, striées ; feuilles souvent tachées de blanc ou de 
noir, les supérieures grandes, ordinairement fortement échan- 
crées au sommet. — © Août-Septembre. Bords des murs et sur 
les décombres. 

C. ou CC. partout; serait cependant R. dans les environs 


. d'Eymoutiers (HAUTE-VIENNE), cour du château de Nedde, vil- 
lage de Légaud, etc. (Duris). 


3. — POLYCHNENUM 


Feuilles sessiles linéaires, subulées. Fleurs hermaphrodites, solitaires ou 
géminées, munies de ? bractées ; périgone à 5 divisions ; étamines à filets 
soudés à la base. Fruit indéhiscent. 


1089. P. majus Braun (Polychnême robuste). — Tiges, 9-30 


= LE 


centim., diffuses, étalées à rameaux nombreux, couchés. Feuil- 
les longues presque imbriquées. Fleurs verdâtres, sessiles, soli- 
taires, axillaires, munies de 2 bractées blanches plus longues 
que le calice. — © Juin-Septembre. Champs sablonneux. 

Haure-VienNe : La Roche-l’Abeille (Lamy); en-dessous du 
moulin de Babaud ce de Saint-Jean-Ligoure (Lachenaud). —" 
CREUSE : Lourdoueix-Saint-Pierre, côteaux de la petite Creuse 
près Ligneaux, sous le nom de P. arvense Linné (Martin). — Cor- 
RÈZE : au-dessus de la gare de Brive (Rupin). Ë 


1090. P. verrucosum Reich (Polychnême verruqueux). — 
Plante plus touffue que la précédente, à rameaux chargés d’as- 
pérités, plus feuillée, à feuilles moitié plus courtes, à bractées 
égalant à peine le calice. — © Juin-Septembre. Champs arides. 

HAUTE-VIENNE : Au pied des côtes d’Aixe, dans un lieu très 
aride, RR. (Lamy) ; Peyrat, en descendant au Vincou (Abbé 
Lecler). — ConFoLenTAIS : Chassenon, Saint-Maurice, dans 
les allées du logis de Villechaise, R. (Crévelier). 


L:s amarantes sont des plantes qu’on cultive en raison de leur feuillage 
décoratif ou de leurs longues grappes de fleurs. 


Famille LXXXIIIL — CHÉNOPODIACÉES 


Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, sans bractéoles ; périgone accres- 
sent à 2-5 divisions ; étamines 1-5, opposées aux divisions du périgone. 
Ovaire supère, rarement infère ; styles 1-4 ; fruit monospe me. 


1. — ATRIPLEX ë 


Fieurs polygames réunies en glomérules disposés en épis ou en pani- 
ules. Périgone des fleurs mâles à 3-3 divisions ; 3-5 étamines. Fleurs fe- 
melles à graines verticales entre les deux divisions accressentes du périgone. 
Deux styles filiformes. F . 


1091. A. hortensis Linné (Arroche des jardins) Vulg. : Chou 
de Paris, Bonne Dame). — Tiges, 5-15 décim., rameuses. Feuilles 
alternes, triangulaires, hastées ou en cœur à la base, entières ou 
sinuées dentées. Valves fructifères ovales orbieulaires, un peu 
aiguées, entières, lisses. — © Août. Plante cultivée, subspon- | 
tanée, çà et là. 

HauTE-ViENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS : subspontanée dans 
quelques jardins. 


HO — 


1092. A. patula Linné. (Arroche étalée). — Plante presque 
glabre à rameaux étalés ou dressés ; feuilles toutes allongées, 
_ décurrentes sur le pétiole, les inférieures oblongues lancéolées, 
les supérieures linéaires aiguës. Fleurs vertes. Valves fructife- 
res, rhomboïdales hastées, cunéiformes à la base ; graines 
noires, luisantes. — © Juillet-Octobre. Champs, jardins, dé- 
combres, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 


Var. anguslifolia Walh. — Feuilles toutes linéaires, entières. 
CoNFOLENTAIS : (Crévelier) et sans doute ailleurs. 


Var. erecla Hudson. — Tiges dressées. 
CGNFOLENTAIS : terres remuées de la gare de Confolens, etc, 
(Crévelier), 


1093. À. hastata Linné (Arroche hastée). — Plante polymor- 
phe. Tiges, 2-8 décim., peu farineuses, rayées, à rameaux éta- 
lés ; feuilles toutes pétiolées, les inférieures et les moyennes 
hastées, subcunéiformes à la base, les supérieures lancéolées 
entières. Valves fructifères triangulaires, tronquées ou cordées à 
la base ; graines brunes, ternes. — © Juillet-Octobre. Jardins, 
le long des haies, bords des fossés. 

C. ou CC. partout. 


Var. helerosperma Godron. 

CoNFoLENTAIS : Bords de la route, près le collège, à Confo- 
lens (Crévelier qui considère cette variété comme un hybride parce 
qu’elle se rencontre mélangée aux A. haslala et A. microsperma) 


n." 

À. microsperma W et K (Arroche à petites graines). — Feuil- 
les toutes opposées, parsemées de points blanchâtres ; valves 
fructifères ovales, entières ; graines petites, lisses. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Linards, etc. (Lamy). — CONFOLEN- 
TAIS : Jardin du tribunal à Confolens (Crévelier). 


A. opposilifolia D. C. (Arroche à feuilles opposées). Feuil- 
les épaisses, opposées, farineuses en-dessus ; valves fructifères 
rhomboïdales. 

HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). Il nous paraît douteux que 
cette plante des lieux salés ait été rencontrée en Limousin ; 
nous ne l’avons du reste pas trouvée dans l’herbier de l'abbé 
Lecler. 


= 902 = 


2. — SPINACIA 


Plantes dioïques, les mâles à 4-5 divisions, 4-5 étamines ; les femelles tu- 
buleuses, à 2-4 divisions, les deux internes opposées enveloppani le fruit, 
les externes appliquées ou se transformant en épine ; 4 styles filiformes très 
'ongs. 


L’Epinard inerme (S. inermis Mœnch), Epinard de Hollande, 
Gros épinard et l’Epinard épineux (S.spinosa Mœnch), Epinard 
d'hiver, sont des plantes cultivées qu’on rencontre quelque- 
fois à l’état subspontané autour des habitations. C’est à ce ti- 
tre que Rupin fait figurer ces deux espèces dans son catalo- 
gue. Leur présence étant tout à fait accidentelle, nous croyons 
suffisant de dire qu’elles se distinguent l’une de l’autre par 
leur périgone inerme ou épineux 


3. — BETA 


F Plantes hermaphrodites. Fleurs sessiles en petits glomérules formant de 
longs épis läches. Périgone à 5 divisions ; 5 étamines ; 2-3 styles courts ; 
fruit subglobuleux déprimé. es 
- La Bette commune, ou Betterave.{Bela vulgaris Linné) est cul- 
tivée en grand pour les usages agricoles ou industriels. 
La Bette des jardins, Poirée ou Carde, est cultivée dans les jar-” 

dins. 

_ Ces deux plantes peuvent être rencontrées accidentellement 
dans des conditions permettant de croire qu’elles sont subspon- : 
tanées. La première a une grosse racine charnue, tandis que la ra- 
cine de la seconde est dure et peu développée. 


4. — CHENOPODIUM 


Plantes hermaphrodites. Fleurs en glomérules ; périgone à 5 (rarement 
3-4) divisions restant libres autour du fruit ; 5 étamines ; 2-3 styles libres ou 
soudés à la base. 


1094. C. Vulvaria Linné (Ansérine vulvaire). — Plante pul- 
vérulente blanchâtre, fétide, ; tige grêle, couchée ; feuilles très 
entières, ovales, rhomboïdales, petites longuement pétiolées. Glo- 
mérules en grappes spiciformes non feuillées. Graine horizon- 
tale, brune, luisante. — © Juillet-Octobre. Fumiers, pieds des 
murs, jardins. 

HAUTE-VIENNE : Limoges (Lamy) : Rochechouart (Soulat- 


— 203 — 


Ribette) ; Lacroux ce de Cromac (Le Gendre). — CREUSE : 
Chambon, Gouzon, RR. (Pailloux) ; Aubusson (Janin in de 
Cessac), sous le Chapitre, chemin de la Vedrenne (Roth- 
kegel) ; Guéret (Sarrassat;) Felletin (de Cessac) ; Ahun (Mar- 
tinet in Martin) ; Saint-Sébastien, bords des murs à la gare 
(Lafay) — CoRRÈzE : AC. aux environs d’Ussel (Frère Geor- 
ges) ; Moriolle (de Lépinay). — ConFoLENTaIS : Confolens, Cha- 
banais, ete. ; dans le calcaire, les Pins, etc. (Crévelier). — 
NonTRoNNAIS : AR. Thiviers (Soulat-Ribette). 


1095. C. ambrosioides Linné (Ansérine fausse Ambroisie). 
Vulg. : Thé du Mexique. — Plante pubescente, glanduleuse, à 
odeur agréable. Tige, 4-7 décim., dressée, rameuse ; feuilles 
presque sessiles, oblongues, faiblement sinuées dentées. Grappes 
axillaires, très feuillées, occupant presque toute la tige. — © 
Juillet-Septembre, bords des chemins et des fossés. 

. HAUTE-VIENNE : Jardin à Saint-Symphorien (Abbé Lecler) 
où la plante a sans doute été semée. — CoRRÈzE : Malemort, Vi- 
nevial, entre Larche et Saint-Pantaléon ; Moriolle, AC. (Rupin). 


1096. C. Botrys (Ansérine Botrys) Vulg. : Piment Botrys. — 
Tiges, 3-6 décim., pubescentes glanduleuses ; feuilles pétiolées, 
presque pinnatifides, à lobes obtus. Fleurs en petites 
grappes formant une panicule presque nue. — (à Juillet-Sep- 
tembre. Plante cultivée comme plante aromatique. Endroits 
incultes, terrains sablonneux. 

COoRRÈzE : Saint-Pantaléon (Rupin). 


1097. C. polyspermum Linné (Ansérine polysperme). — Plante 
verte ; tiges, 2-8 décim., à rameaux diffus, feuilles longuement 
pétiolées, ovales ou oblongues, obtuses, entières, les supérieures 


. aiguës. Fleurs en petits glomérules formant des grappes lâches, 


feuillées ; périgone à divisions ovales lancéolées, laissant le 
fruit libre ; graines noires, luisantes. — © Juillet-Octobre. 
Lieux incultes, jardins, champs. 

AC. dans la Creuse et le Confolentais. C. ou CC. ailleurs. — 
CREUSE : Grand-Bourg, Saint-Léger-le-Guérétois, Mouchetard, 
Chambon, etc. (de Cessac), Néoux, dans les jardins (Rothke- 
gel). — ConNFoLENTAIS : Environs de Confolens. (Crévelier). 


C. aculifolium Smith (Ansérine à feuilles aiguës). — Plante 


verte, souvent rougeâtre ; feuilles lancéolées. Fleurs en épis effilés 


dressés. 


Ai) 


HAUTE-VIENNE : C. (de Gessac) ; C. à Limoges (Abbé Lecler); 
Saint-Paul-d'Eyjeaux (Blanchet). — CREUSE : Mouchetard, 
C. dans le département (de Gessac) ; env. d'Evaux (Cheize). — 
CoNFoLENTAIS : environs de Confolens C. (Crévelier). 


1098. C. album Linné (Ansérine blanche). __ Plante blanchà- 


tre, farineuse ; tige, 2-10 décim., striée de blanc; feuilles sublan- 
céolées, sinuées ou entières. Fleurs en glomérules blanchâtres 
farineux formant une panicule allongée ; divisions du périgone 
recouvrant entièrement le fruit; graines lisses, luisantes, noires 
à bords aigus. — © Août-Octobre. Lieux cultivés, bords 
des chemins, décombres. 

CC. excepté dans le Confolentais où la plante serait rare. — 
CoNFoLENTAIS : R. à Confolens, plus C. dans le calcaire, Saint- 
Claud, etc. (Crévelier). 


Var. : lanceolalum Grenier et Godron. — Feuilles oblongues, 
lancéolées, entières. Glomérules en grappes lâches, allongées. 

Corrèze : Moriolle (de Lépinay).— CoNFoLENTAIS : Confo- 
lens (Crévelier). 


C. paganum Reich. (Ansérine des villages).— Feuilles ovales 
discolores. Fleurs en glomérules formant des grappes lâches, 
rapprochées en panicule pyramidale feuillée à sa partie infé- 
rieure. 

HAUTE-VIENNE : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). 
— ConrocenTAIS : Confolens et environs, C. (Crévelier). 


C. concalenalum Thuillier (€. viride Linné). Ansérine verte. 
— Tige, 5-10 décim., droite, souvent rayée de rouge ; feuilles 
rhomboïdales, dentées, vertes sur les deux faces, les supérieures 
lancéolées aiguës. Fleurs en glomérules petits, formant des grap- 
pes lâches à ramifications filiformes. 

C. ou CC. partout. 


1099. C. opulifolium Schrader (Ansérine à feuilles d’obier). — 
Tiges, 5-8 décim., dressées, rameuses. Feuilles pétiolées, pres- 
qu'aussi larges que longues, sinuées dentées, les caulinaires 
courtes. Fleurs en glomérules réunis en grappes presque nues; 


graines luisantes, presque lisses. —- © Juillet-Septembre. Lieux 
incultes, bords des murs, champs, décombres. 
CREUSE : C. à Clairavaux (Pedon). — ConFoLenTAIS : Confo- 


lens, etc. R. (Crévelier). 


dde es 


— 205 — 


1100. C. hybridum Linné (Ansérine hybride). Vulg. : patte 
d’oie hybride. — Plante à odeur désagréable ; tiges, 3-10 décim., 
dressées. Feuilles larges, vertes, plus ou moins cordées à Ja 
base, à 3-4 dents très fortes, terminées par une longue pointe. 
Fleurs en grappes étalées, formant une panicule lâche ; grai- 
nes horizontales, noirâtres, non luisantes, tuberculeuses. — 
© Août-Octobre. Jardins, lieux cultivés, bords des chemins. 

Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : R. Chamberaud 


(Pailloux) ; Chambon, Crozant (de Cessac) ; Clairavaux (Pe- 


don) ; Aubusson, ruelle de la passerelle ; au Marchadier, abon- 
dant sur un espace restreint. (Rothkegel). — Corrèze : Larche, 
Moriolle, G. (Rupin) ; Argentat, AC. (Vachal). — CoNFOLEN- 
DATES: Champagne-Mouton, Manot, etc., R: (Crévelier) ; AC. 


dans les jardins de Chasseneuil (Thibaud). — NoNTRONNAIS : 
Piégut, (Soulat-Ribette). 
C. inlermedium Mert et K (Ansérine intermédiaire). — Race 


différant du type par ses feuilles plus étroites, plus farimeuses 
en dessous, par sa panicule plus étroite, par ses graines luisantes 
plus petites. 

HaurTe-VienNe : (C. Lamy) ; Cordelas ce de Panazol ; envi- 
rons de Limoges (Abbé Lecler) ; RR. à Saint-Bazile (Rodeau). 
— CREUSE : Cat. Pailloux ; AR. Lépaud, Lussat, Saint-Sulpice- 
le-Guérétois, etc. (de Cessac). — Corrèze : Lissac, au milieu des 
décombres, sur la place (Rupin). — ConroLenTais : Confolens, 
murs aux bords de la Vienne, jardin du tribunal (Crévelier). 


1101. C. murale Linné (Ansérine des murailles), Vulg.: Patte 
d’oie des murs. — Tige, 3-8 décim., dressée, rameuse. Feuilles 
vertes, ovales, arrondies ou cunéiformes à la base, terminées 
en pointe, à dents fortes aiguës. Glomérules de fleurs en pani- 
cule lâche, étalée, terminale, non feuillée. Périgone cachant 
le fruit. Graines ternes, à bord tranchant, noirâtres. — © Juil- 
let-Octobre ; pieds des murs, bords des chemins, décombres. 

HAUTE-VIENNE : C. Séreilhac, Limoges (Lamy). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, AR. Guéret, Châtelus, Bénévent, Saint-Fiel, etc. 
(de Cessac) ; Felletin, Aubusson, sous le Chapitre, chemin de la 
Vedrenne (Rothkegel). — Corrèze : CC. partout. — Conro- 
LENTAIS : Confolens, Chabanais, Montembœuf, ete., AC. (Cré- 
velier) ; Saint-Maurice, Oradour-Fanais (Thibaud). 


1102. C. glaucum Linné (Ansérine glauque). Vulg. : Patte 
22 


To 


— 206 — 


d’oie glauque. — Tige ordinairement couchée ascendante, 
1-4 décim., souvent rameuse dès la base. Feuilles petites, oblon- 
gues, obtuses, blanc-glauque en-dessous, simuées dentées. Fleurs 
en glomérules formant des épis plus courts que les feuilles. Grai- 
nes petites, brunes, lisses, luisantes, à bord aigu. — © Juil- 
let-Octobre. Terrains argileux et frais. 

HauTe-VienNE : R. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 
Cessac). — CorRÈzE : dans les jardins d’Ussel (Frère Georges). 


1103. C. Bonus-Henricus Linné (Ansérine Bon-Henri). Vulg. : 
Epinard sauvage. — Tige, 3-8 décim., dressée, ordinairement 
simple. Feuilles grandes, hastées triangulaires, non dentées, 
ondulées sur les bords, pulvérulentes en-dessous. Grappes de 
fleurs courtes, nues, formant un long épi terminal. Graines bru- 
nes, lisses à bords épais. — Vivace, Mai-Septembre. Jardins, 
bords des chemins, pieds des murs. 3 

HAUTE-VIENNE : CG. (Lamy); Oradour-Saint-Genest, ruines de 
Grandmont, Le Monteil ce de la Bazeuge (Abbé Lecler). — 
— CREUSE : Cat. Pailloux, CC. près des habitations, Mouche- 
tard (de Cessac) ; Guéret (Sarrassat) ; Anzème (Lafay); au 
Moulin-Bâti ce de Bussière-Galant (Soulat-Ribette), Aubusson, 
Felletin, Néoux (Rothkegel). — CoRRÈzZE : Darazac, A.C. (Lay- 
gue) ; AC. à Bort (Frère Georges). 


5.— BLITUM 


Fleurs en glomérules axillaires ou terminaux. Divisions du périgone se 
soudant pour envelopper le fruit ; périgone fructifère devenant, charnu, 
bacciforme; fruit rouge à la maturité ; 2 styles divergents. 


1104. B. virgatum Linné (Blite effilée) — Plante glabre ; 
tiges 3-6 décim. Feuilles pétiolées, charnues, luisantes, 
dentées, triangulaires-lancéolées, les supérieures  hastées. 
Fleurs en glomérules globuleux, verts, puis rouges, formant un 
long épi feuillé jusqu’au sommet. Graine terne, brun-foncé. — 
© Juin-Août ; décombres, bords des chemins, jardins. 

HauTE-ViEnNE : RR. jardins et lieux cultivés à Limoges et 
dans les environs (Lamy). 

Dans les cHeNoPoDrACÉES les fleurs sont peu brillantes ; les mauvaises 
plantes sont nombreuses, ce qui n'empêche que cette famille renferme quel- 
ques espèces précieuses. Certaines ont des propriétés médicinales ; d’au- 
tres, croissant au bord de la mer, fournissent des sels de soude. Nous faisons 


entrer dans notre alimentation lés épinards, l’arroche des jardins, la Poirée 
bianche et la Betterave. 


ln 


— 207 — 


. La Betterave mérite que nous lui consacrions quelques lignes pour rappe- 
ler son importance. Elle est très cultivée comme plante fourragère, mais 
c'est surtout ses usages industriels qui font ressortir son utilité. On en retire 
des quantités considérables d'alcool, nous dirons même beaucoup trop, car 
elle n'est pas étrangère au développement de l’alcolisme en France. Il en 
est tout autrement du sucre qu’on en obtient. Ce sucre s’est presque com- 
plètement substitué ‘au sucre de canne ; nous ne nous en apercevons que 
trop au moment où j'écris ces lignes, car nous nous procurons difficilement 
ce sucre si nécessaire depuis que nos belles régions du Nord, grandes pro- 
ductrices de betteraves, sont entre les mains des Allemands. 


Famille LXXXIV. — POLYGONACÉES 


Feuilles simples, ordinairement alternes à stipules engainantes. Fleurs 
régulières ; périgone à 3-6 divisions libres ou soudées à la base ; 4-10 étami- 
nes ; 1 ovaire supère ; 2-4 styles ; fruit sec, uniloculaire, monosperme, indéhis- 
cent. 


1. — RUMEX 


Fleurs hermaphrodites, polygames ou dioïques en faux verticilles. Péri- 
gone vert ou rougeätre à 6 divisions sur ? rangs, les 3 externes herbacées, les 
3 internes accrescentes en forme de capsule; 6 étamines; 3 styles filiformes. 
Fruit trigone non ailé. 


SECTION I. — Lapathum Tournefort 


Feuilles ni hastées, ni sagittées. Styles libres. 


1105. R. pulcher Linné (Patience en violon). Vulg.: Belle pa- 
tience, Patience sinuée. — Tige, 3-6 décim., dressée, anguleu- 
se ; rameaux divariqués ; feuilles radicales en rosettes, pétio- 
lées, rétrécies vers le milieu en violon, les supérieures lancéo- 
lées. Faux verticilles rapprochées ; fleurs pourvues de feuilles 
bractéolées ; valves fructifères fortement dentées. — Bisan- 
nuelle ; Juin-Septembre. Bords des chemins, pieds des murs, 
jardins, lieux incultes. : | 

. HAUTE-VIENNE : C. (Lamy) Limoges (Le Gendre). — CREU- 
SE : Cat. Pailloux ; AR. Glénic, Saint-Fiel, Grand-Bourg (de 
Cessac) ; Aubusson, C. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE et 
CoNFOLENTAIS : CC. Doit exister dans le NoNTRONNAIS. 


1106. KR. obtusifolius Linné (Patience à feuilles obtuses). Vulg. : 
Patience sauvage. — Tiges, 5-10 décim:, robustes, dressées, sillon- 
nées, rameaux ascendants ; feuilles radicales ovales cordées, lon- 
guement pétiolées, les caulinaires elliptiques aiguës. Faux ver- 


-— 208 — 


ticilles serrés ; fleurs presque toutes dépourvues -de feuilles. 
Valves  fructifères triangulaires oblongues, ayant de chaque 
côté de la base, 3-5 dents. — Vivace Juin-Septembre. Prés, cours, 
jardins, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. N'a pas été signalée dans le NoNTRoN- 
NAIS, sans doute par suite d’une omission de Soulat-Ribette. 


1107. R. conglomeratus Murray (Patience agglomérée). — 
Tige, 4-8 décim., anguleuse ; rameaux grêles, étalés ; feuilles 
pétiolées, les inférieures cordiformes, les supérieures lancéolées. 
Faux verticilles compacts, presque tous munis de feuilles ; 
valves fructifères à granule ovoïde court. — Vivace Juillet- 
Septembre. Lieux frais et humides, bords des rivières. 


C. ou CC. partout. 


1108. R. sanguineus Linné (Patience sanguine). — Tige, 
5-9 décim., droite, anguleuse, striée; rameaux raides, dressés ; 
feuilles pétiolées, oblongues, entières, cordées ou arrondies à 
la base, les supérieures lancéolées, étroites. Faux verticilles 
écartés, presque tous dépourvus de feuilles, formant un long 
épi grêle ; valves fructifères étroites, l’extérieure seule munie 
d’un granule ovoïde. — Vivace, Juin-Août. Bords des rivières, 
lieux humides, bois couverts. 


Var. coloralus Rouy. — Tiges et nervures des feuilles d’un 
rouge sang. 

HAUTE-VIENNE : cultivée (Lamy); dans un jardin près de 
Naugeat ce de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : cultivée, natu- 
ralisée à Felletin (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : dans quelques 
jardins des fermes des environs de Confolens (Crévelier). 


R. nemorosus Schrader (Patience des forêts). — Tiges et ner- 
vures des feuilles vertes ou blanchâtres. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux ; 
Brugnat, près du Pont à la Dauge, etc. (de Cessac). — Conro- 
LENTAIS : environs de Confolens, C. (Crévelier). 


1109. R. pratensis M. et K. (Patience des prés). ÆR. aculus 
Willd). — Tiges, 10-12 décim. ; rameaux ascendants ; feuilles 
oblongues, lancéolées, aiguës, à limbe plus court que le pétiole 
et à oreillettes développées. Faux verticilles peu écartées, à 
peu près sans feuilles, en panicule dense ; valves fructifères, 
denticulées, ordinairement toutes munies d’un granule ovoïde. 
— Vivace, Juillet-Septembre. Prairies humides, jardins. 


— 209 — 
Haute-Vienne : Limoges, Isfe, etc. C. (Lamy). — CREUSE : 
Catal. Pailloux, Pont à la Dauge, etc. (de Cessac). — CoRRÈzE : 
Dans les prairies, à Ussel (Frère Georges). — CONFOLENTAIS : 


environs de Confolens, etc. AC. (Crévelier). 


1110. R. crispus Linné (Patience crépue). Vulg.: Parelle sau- 
vage. — Tige, 5-10 décim., sillonnée, rameuse au sommet ; ra- 
meaux courts, dressés ; feuilles oblongues, lancéolées, ondulées 
crépues, aiguës. Faux verticilles rapprochés, sans feuilles, en 
panicule allongée, étroite ; valves fructifères larges, le plus sou- 


vent l’extérieure seule munie d’un granule oblong. — Vivace 
Juillet-Septembre. Prés, herbages, champs cultivés. 
CC. partout. 


1111. R. Hydrolapathum Huds. (Patience des rivières). — 
Tige, 10-20 décim., robuste, profondément sillonnée ; rameaux 
dressés, fastigiés ; feuilles lancéolées, aiguës, atténuées aux 
deux extrémités, les inférieures très amples (4-10 décim.), dé- 
currentes sur le pétiole. Faux verticilles rapprochés, la plupart 
dépourvus de feuilles,. formant une panicule fournie ; valves 
aiguës, entières, toutes munies d’un granule oblong. — Vi- 
vace Juillet-Août. Bords des rivières et des étangs. 

HauTE-VIENNE : bords de la Vienne, CC. (Lamy). — Conro- 
LENTAIS : bords de la Vienne et de ses affluents ; bords des étangs 
des environs de Confolens, etc., AC. (Crévelier). 


1112. R. Patientia Linné (Patience officinale), Vulg. : Parelle, 
Rhubarbe sauvage, Patience des moines, Oseille épinard, Pa- 
tience des jardiniers. — Tige, 1-2 mètres ; feuilles planes, am- 
ples, ovales acuminées. Faux verticilles multiflores, très rappro- 
chés, en panicule ample, rameuse. — Vivace, Juin-Août. Sou- 
vent cultivée et devenue spontanée. 

HauTE-ViEenNE : Le Martoulet ce de Saint-Germain ; pré et 
cour du Buisson, près Isle (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler). 
— CoRRÈZE: parfois subspontanée (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
jardins, charrières des villages aux environs de Confolens, AR. 
(Crévelier). 


1113. R. domesticus Hartm. — Feuilles radicales et inférieu- 
res allongées, ovales-oblongues, les supérieures pétiolées ; pé- 
tioles plans en dessus et bordés d’une ligne marginale saillante. 
Faux verticilles sans bractées, rapprochés, formant une pani- 
cule dense et rameuse. — Cultivée et subspontanée. 


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MD RL de 


- — 210 — 


CREUSE : Subspontanée dans” quelques jardins de village au- 
tour de La Rochette (de Cessac). 


1114. R. aquaticus Linné (Patience aquatique). Vulg. : Parelle 
des marais. — Tige, 6-12 décim. ; feuilles supérieures sessiles ; 
feuilles inférieures ovales-obtuses, cordées, à pétiole arrondi. 
Faux verticilles denses, rapprochés en panicule ample. — Vivace, 
Juillet-Septembre. Bords des rivières. 

CREUSE : Bellegarde (Abbé Pinot). — CoNFoLENTAIS : Bords 
de la Vienne à Confolens, etc. R. (Crévelier). 


SECTION II. —— Acelosa Tournefort 


Feuilles hastées ou sagittées. Styles soudés aux angles de l'ovaire. 

1115. R. scutatus Linné (Patience à écusson). Vulg. : Petite 
vinette, oseille ronde. — Souche rampante ; tiges, 2-3 décim., 
couchées, redressées ; feuilles triangulaires, environ aussi larges 
que longues, à auricules divergentes, distantes, très glauques. 
Faux verticilles très distants, sans bractéoles ; valves fructi- 
fères, orbiculaires cordées, dépourvues d'écailles. — Vivace, 
Mai-Août. Vieux murs; lieux secs et pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Mathieu, murs du parc ; S.-var. wi- 
rescens Cariot et Saint-Lager (Abbé Lecler). — CREUSE : 
R. Felletin, voie ferrée (Rothkegel). — CorRÈèzE : Noailles à La 
Fage, à droite de la route après le pont Coudert ; château de 
Pompadour, A. C. (Rupin). 

Dans la sous-variété virescens, les feuilles sont vertes. 


1116. R. Acetosa Linné (Patience Oseille). Vulg. : Oseille sau- 
vage, surelle, surette ou vinette. — Tige, 3-10 décim., sillonnée, 
rameuse au sommet ; feuilles sagittées, à auricules acuminées 
presque parallèles au pétiole ou même un peu convergentes. 
Faux verticilles formant une panicule lâche à fleurs plus sou- 
vent rougeâtres que verdâtres ; valves fructifères débordant le 
fruit, munies d’une petite écaille réfléchie ; divisions externes 
du périgone réfléchies. — Vivace, Mai-Août. Jardins, champs 
cultivés, lieux humides, prairies. 

CC. partout. 


1117. R. Acetosella Linné (Patience petite oseille). Vulg. : 
Oseille de brebis, Rouiole. — Tige, 1-4 décim., dressée, rameuse, 
striée ; feuilles hastées, à auricules linéaires, distinctes, diver- 


QE 


— 211 — 


gentes, dirigées en haut; faux verticilles en épis grêles, effilés, 

formant une panicule non feuillée ; valves fructifères, ovales, 

entières, dressées, appliquées, sans granule, égalant à peine le 

fruit ; divisions externes du périgone appliquées. — Vivace, 

Avril-Juin. Champs sablonneux, souvent peu fertiles, lieux secs. 
CC. partout. 


Forme montagnarde à tiges rouges, élevée ; faux verticilles 
assez serrés, en épis allongés. | 

CoRRÈzE : Sur les pelouses au-dessus de l’étang des Oussines 
ce de Saint-Merd (Gonod et Lachenaud). 


 Rumex monlanus “Desfont (Patience de montagne, Oseille 
vierge), à tige de 5-10 décim., à feuilles larges et molles, à oreil- 
lettes courtes, arrondies, à nervures saillantes, à gaine courte 
et tronquée, à fleurs en panicule lâche, est une plante des régions 
alpines, n’appartenant pas à notre flore, mais que plusieurs de 
nos confrères limousins ont fait figurer dans leurs catalogues 
parce qu’elle est souvent cultivée. 


2. — POLYGONUM (1) 

Feuilles alternes, ordinairement entières. Fleurs hermaphrodites, rare- 
ment .polygames ; périgone persistant, accrescent, ordinairement coloré, 
à &, rarement 3-4 divisions, presque égales, sur un rang ; étamines 6 à 8 ; 
fruit non ailé. 


1118. P. amphibium Linné (Renouée amphibie). — Plante à 
souche rempante; tige simple ou rameuse ; feuilles pétiolées, arron- 
dies à la base, à limbe non décurrent sur le pétiole; gaine lon- 
gue, tronquée. Périgone à divisions non glanduleuses ; fleurs roses 
en épis terminaux et compactes : 5 étamines. — Vivace, Juin- 
Août. Etangs, rivières, fossés. 4 

Le P. amphibium prend les trois états suivants : 

æ nalans Mœnch, lorsque les tiges se développent dans l’eau et que ses 
feuilles flottent. 

_ B aquaticum Wallr, lorsque la plante se développe dans un fond de vase, 
dans une mince couche d’eau, tiges couchées et radicantes. 

7 lerresire Leers, lorsque la plante croît dans des lieux humides, dont l’eau 


s’est complètement retirée ; feuilles lancéolées étroites, courtement pétiolées 
En somme ces trois variétés sont trois états différents de la même espèce 


dus à des conditions de végétation différentes. 


HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). — 
CORRÈZE : cantons de Servière et de Mercœur (de la Place in 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. 1, p. 79 et 82 (au sujet de 
Polygonum sachaliense). 


cat. Puel) ; environs d’Ussel, étang de Venard (Frère-Georges). 
— CoNFoLENTAIS : CC. — NonTronNais : Etang Groulier €€ de 


Brusserolles ; étang de la Filolie, près Thiviers (Soulat-Ribette). 


Nous avons rencontré assez souvent la Var. terrestre, mais il est inutile d’en 
préciser les stations qui disparaissent avec Jes conditions les ayant fait naître. 


1119. P. lapathifolium Linné (Renouée à feuilles de patience). 
— Tiges, 2-8 décim., dressée, ordinairement rameuse; feuilles on- 
dulées, ovales, lancéolées, pétiolées, ponctuées glanduleuses ; 
gaines nues ou à peine ciliées ; pédoncules et périgones glandu- 
leux rudes ; fleurs verdâätres ou rosées en épis cylindriques com- 
pacts; périgone à 4 divisions ; 6 étamines ; fruits lisses, lui- 
sants, concaves sur les deux faces. — © Juillet-Septembre. 
Champs cultivés humides, bords des champs. 

Généralement C. ou CC. Cependant Rupin n'indique pas cette 
plante dans l'arrondissement de Brive et Soulat-Ribette n’en fait 
pas mention dans son catalogue. 


P. lapathifolium Var. incanum Koch. — Feuilles tomenteuses, 
blanchâtres en dessous. 


HauTe-VieNNE : GC. à l’étang du Ris-Chauveron, étang de 
oO | 


Gouillé (Lamy) ; entre Thias et Gigondat ce d’Isle (Vergnolle). 


P. lapalhifolium incano-procumbens Desport. — Feuilles pe- 
tites, blanches tomenteuses en dessous, ovales obtüses, 

HauTe-VienNE : Cordelas ce de Panazol (Malinvaud). — 
ConFoLENTAIS : bords desséchés des étangs des Sèches, près 
Confolens, étang des Brisses ce de Lissac, etc. (Crévelier). 


P. nodosum Persoon (Renouée noueuse). — Plante robuste ; 
tiges couchées ascendantes, teintées de rouge, à nœuds très 
renflés ; feuilles ordinairement tachées de noir ; gaines 
lâches. Epis grêles rapprochés en panicules ; fruits petits. 

HauTE-VienNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Gué- 
ret (de Cessac) — CoRRÈZE : AC. (Lamy) ; Ussel, talus du che- 
min de fer (Frère Georges in Rupin). — CoNFOLENTAIS : C. 
aux environs de Confolens (Crévelier). — NonTRoNNaIs : C. (Sou- 
lat-Ribette). 


P. lapathifolio-nodosum Reich. — Tige à nœuds très renflés. 
Epis gros, denses, discolores ; fruits gros. 

CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois ; Chambon (de Cessac): 
— CoNFoLENTAIS : mêlé aux P. lapathifolium et nodosum dans les 
sables de la Vienne ; la Tulette (Crévelier). | 


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— 213 — 


1120. P. orientale Linné. — Tige, 2-3 m., articulée, verte et 
rougeâtre ; feuilles molles, pubescentes, grandes, ovales aiguës. 
Fleurs blanches ou rouges en épis terminaux, axillaires pendants. 

HAUTE-VIENNE : cultivée et presque naturalisée au grand sé- 
minaire de Limoges (Abbé Leclerc). — COoNFOLENTAIS : sables 

_d’alluvion, embouchure du ruisseau de la Tulette à Confolens 
(Thibaud). 


1121. P. Persicaria Linné (Renouée Persicaire).Vulg.: Persicaire 
douce, Pied rouge. — Tiges, 1-8 décim., étalées à la base, à 
rameaux diffus, à nœuds renflés ; feuilles ovales lancéolées, 
courtement pétrolées ; gaines longuement ciliées. Fleurs roses, 
rarement blanchâtres, en épis oblongs et compacts ; pédoncule 
et périgone non glanduleux ; fruits lisses, noirs, luisants, trigo- 
nes ou lenticulaires aplanis. — © Juillet-Octobre. Jardins, fossés, 
bords des eaux/lieux frais,. 

C. ou CC. partout. 

. La var. incanum, à feuilles blanches tomenteuses en dessous, 
existe dans la Creuse, où elle est assez rare (de Cessac) et sans 
doute ailleurs. 

P. biforme Wahlenb. (Renouée biforme). — Race de l’espèce 
précédente dont elle diffère par sa taille plus grande, ses tiges et 
ses rameaux dressés, ses feuilles plus larges et plus fortement ner- 
vées en dessous. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Le Buisson, Bellac, Peyrat- 
de-Bellac, C. (Lamy). — NonTronnais : Thiviers, C. dans les 
lieux humides (Soulat-Ribette). Forme non observée par les 
autres botanistes de la région. 


1122. P. hydropiper Linné (Renouée poivre d’eau). Vulg. : 
Piment d’eau, Persicaire brûlante, Herbe de Saint-Innocent. — 
Plante à saveur poivrée ; tiges, 2-8 décim., dressées, rameuses ; 
feuilles lancéolées, subsessiles ; gaines longuement ciliées. Fleurs 
blanchâtres ou rosées, ponctuées glanduleuses, en épis grêles 
très lâches, ordinairement pendants ; fruits rugueux, ternes, tri- 
gones ou lenticulaires convexes sur une face. — © Juillet-Octo- 
bre. Rigoles des prés, fossés humides. 

CC. partout. 


1123. P. mite Schranck (Renouée douce). — Port du P. hy- 
dropiper, mais à saveur herbacée ; tiges dressées ou ascendantes ; 
feuilles oblongues lancéolées, atténuées à la base. Gaines longue- 

23 


:— 214 — 


ment ciliéés. Fleurs roses, rarement blanches, én épis dressés 
ou penchés, étroitement cylindriques; périgone non glanduleux ; 


graines luisantes, trigones ou lenticulaires. — © Août-Octobre. 
Ca et là, lieux humides. 
HAUTE-VIENNE : Bords des étangs, R. (Lamy). — CORRÈZE : 


Obazine, route de Tulle ; fossés sous la grange du Couvent (Four- 
geaud). 


1124. P. minus Hudson (Renouée fluette).— Plante à saveur 
herbacée ; tiges 1-5 décim., subfiliformes, couchées puis re- 
dressées, rameuses dès la base ; feuilles étroitement lancéolées, 
contractées à la base ; gaines velues, longuement poilues. Fleurs 
d’un pourpre vineux, en épis subfiliformes, interrompus ; péri- 
gone non glanduleux; graines noires, luisantes, petites, trigones 
ou lenticulaires. — © Juillet-Septembre; fossés, bords des étangs. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Grolier, Bussière-Galand ; étang 
de Gouillet près Grandmont ; étang du Ris-Chauveron ; étang 
de Bruat près Châlus (Lamy) ; étang sur la route de la Cha- 
pelle-Montbrandeix (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, Gué- 
ret, Saint-Vaury, Saint-Fiel, Grand-Bourg, etc. (de Cessac) ; 


Aubusson (Jorrand et Frébault). -— CoRRÈzZE : AC. (Lamy in 
Rupin). COoNFOLENTAIS : Cà et là dans la partie calcaire, non 
trouvé ailleurs (Crévelier). — NonrRoNNAIS : env. de Pluviers, 


étang neuf, Chez-Noyer, C. (Soulat-Ribette). 


1125. P. minori-Persicaria Braun. — Feuilles étroitement lan- 
céolées, aiguës. Fleurs plus petites que celles du P. persivaria, en 
épis interrompus à la base ; pédoncules et périgones lisses ; 6 
étamines ; fruits petits, peu nombreux. — © Juillet-Octobre. 
Avec les parents. ; 

HAUTE-VIENNE : AR. Limoges, jardins du grand séminaire 
(Abbé Lecler). — CREUSE : La Tour Saint-Austrille (de Ces- 
sac in Martin). — CoNFoLENTAIS : Etang des Sèches (Crévelier). 


1126. P. Hydropiperi-nodosum Gr. et God (P. /arum Reich). — 
Feuilles lancéolées, les supérieures linéaires ; gaines brièvement 
ciliées. Fleurs petites, en épis cylindriques ; pédoncules rudes ; 
fruits petits, peu nombreux. — @ Juillet-Octobre, Avec les pa- 
rents. 

CREUSE : La Tour Saint-Austrille (de Cessac in Martin). 


1127 P. Bistorta Linné (Renouée Bistorte). Vulg. Serpentaire 


NS 


rouge, Couleuvrine, Bistorte couleuvrée, —— Plante glabre ; 
souche noire, horizontale, épaisse, dure ;: tige, 4-8 décim., 
simple, dressée, renflée sous les nœuds, striée, fistuleuse ; 
feuilles alternes, ovales ou oblongues lancéolées, les radicales 
longuement pétiolées, cordées, à limbe décurrent sur le pétiole ; 
les caulinaires sessiles. Fleurs carnées en épi terminal, unique, 
cylindracé ; étamines saillantes ; fruit trigone, brun luisant. — 
Vivace, Mai-Juillet. Bords des rivières, prairies humides. 

 HauTE-ViENNE : C. Saint-Martin-Terressus (Lamy) ; Le Pa- 
lais (Abbé Lecler) ; Eymoutiers, CC. (Duris) ; Limoges, en face 
la Couture, Condat, Nedde (Le Gendre). — CREUSE : cat. Pail- 
loux, AR. vallée de la Creuse, Felletin, Moutier-d'Ahun, Pont 
à la Dauge, Saint-Fiel, la Courtine (de Cessac) ; Saint-Laurent 
au Pont Alibaud, ruisseau d’Ahun, etc. (Martin) ; Glénic (Sar- 
rassat) ; Bonnat, Le Grand Bourg (Lafay). — Corxëze : Entre 
La Cour et Corrèze, Argentat, AR. (Rupin) ; Darazac, RR. 
(Laygue) ; Treignac, Saint-Hilaire (Le Gendre) ; environs 
d’Ussel, C. (Frère Georges) ; Meymac, Millevaches, prairies 
_de Saint-Merd, de Marcy, du Grand-Billoux, etc. C. (Gonod 
et Lachenaud). — Conrocenras : Chez-Peuroux, d’Ansac à 
Manot, AR: (Crévelier). 


1128 P. Convolvulus Linné iRenouée Liseron). Vulg. : Vrillée 
bâtarde ou sauvage. — Tiges, 3-6 décim., rudes, anguleuses, un 
peu volubiles ; feuilles alternes, pétiolées, sagittées à la base ; 
gaines débordant sur la tige. Fleurs blanchâtres, axillaires en 
épis lâches ; périgone à 4 divisions profondes ; fruit terne, tri- 
gone, à angles sans ailes membrancuses. — ©. Juin-Septembre. 
Champs cultivés, jardins, terrains humides. 

C. ou CC. partout. 


1129. P. dumetorum Linné (Renouée des buissons). Vulg. : 
Grande Vrillée bâtarde). — Plante glabre, très rameuse; tiges, 
1-2 mètres, volubiles, légèrement striées; feuilles pétiolées, 
aiguës, sagittées, cordiformes ; gaines courtes, tronquées. Fleurs 
blanchâtres, à pédicelles filiformes, en grappe lâche, feuillée; 
périgone :fructifère, largement ailé, membraneux; fruit d’un 
noir luisant trigone. — © Juillet-Septembre. Haies, bords des 
eaux Es 
HauTE-ViENnE : C. (Lamy) ; Eymoutiers, dans une haie à 
Larue, près du chemin de Grigeas, R. (Duris); route de Buja- 
leuf, au Chalard (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Païlloux, Grand- 


- 


6 = 


Bourg, Glénic, Mouchetard (de Cessac); Azerables, AR. (Lafay). 
— Corrèze : CC. partout (Rupin).'— CoNFoLENTAIS : Confo- 
lens, haies, bords de la Vienne et du ruisseau de la Tulette, 
etc., AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : étang de la route de 
Piégut (Soulat-Ribette); Saint-Barthélemy (Abbé Lecler). 


1130. P. aviculare Linné (Renouée des oiseaux). Vulg. : Trai- 
nasse, Herbe à cochon, Herbe aux panaris. — Tiges, 1-6 décim., 
à rameaux feuillés, couchés ou ascendants’ feuilles lancéolées 
ou elliptiques, courtement pétiolées, alternes; gaines ciliées, 
déchirées. Fleurs petites, blanchâtres ou rougeâtres, presque 
sessiles à l’aisselle des feuilles; fruit d’un brun terne, trigone, à 
faces un peu concaves. —  Juillet-Octobre. Champs, bords 
des chemins, terrains vagues. 

CC.. partout. 

A rattacher au P. aviculare, comme variétés ou races : 


P. arenastrum Boreau (Renouée des graviers). — Rameaux 
couchés très longs, presque parallèles: feuilles ovales oblongues, 
petites, très rapprochées sur les rameaux; fruit obtus à la base. 
— Sables, graviers, çà et là. 

HAUTE-VIENNE : Existe (Lamy); environs de Limoges, R. 
(Abbé Lecler), — CREUSE : Gouzon, Bénévent (de Cessac). — 
CoNFoLENTAIS : Chabanais, etc. (Crévelier). 


P. humifusum Jordan (Renouée humifuse). — Tiges cou- 
chées, étalées en tous sens ; feuilles assez grandes, oblongues 
lancéolées, espacées sur les rameaux; fleurs rougeâtres. — Ter- 
rains légers. fe 

HAUTE-VIENNE : entre Saint-Yrieix et le Chalard, terrain où 
il avait été fait du charbon (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : 
voie et gare du chèmin de fer à Confolens (Crévelier). 


P. polychnemiforme Lecoq et Lamotte (Renouée Polychnéme). 
— Tiges, 5-8 décim., allongées, couchées ainsi que les rameaux: 
feuilles subsessiles étroites, lancéolées linéaires. Fleurs blanchä- 
tres ; fruits atténués aux deux extrémités — Lieux sablonneux. 

CoNFOLENTAIS : Confolens, sables de la Vienne, Chez-Peu- 
roux, etc. (Crévelier). 


: 


P. denudalum Desv. (Renouée dénudée). — Tiges et rameaux 
dépourvus de feuilles sauf au sommet; fleurs sessiles, rougeà- 
tres. — Lieux sablonneux. | 

CREUSE : Busseau d’Ahun, (de Cessac in Martin). — ConrFo- 


LA 


DE 


LENTAIS : Confolens, allées du tribunal, de l’école des filles, 
etc. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : C. (Soulat-Ribette). 


P. mierospermum Jordan {Rerc ée à petits fruits). — Tiges 
grêles, couchées; rameaux ‘filiformes, étalés ou ascendants; 
feuilles petites, étroites, linéaires lancéolées, rapprochées sur 
les rameaux. Fleurs blanchâtres ou rosées; fruits très petits, 
d’un brun mat. — Champs. 

HaAuTE-ViENNE : Roches de serpentine de La Roche-l’Abeille 


(Lamy); EC. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE : 
CC. (de Cessac). — ConFoLENTaAIs : doit exister (Crévelier). 


P. monspeliense Persoon (P. aviculare, Var. ereclum Roth. 
Renouée de Montpellier). — Tiges robustes, 2-5 décim., dres- 
sées, à rameaux peu nom reux,; feuilles assez grandes, ovales 
elliptiques, obtuses. Fruits relativement gros, d’un brun mat, 
obtus à la base. — Lieux frais, le long des chemins, murs. 

HAUTE-VIENNE: Moulin Ardant, sur un mur à Naugeat, à 
Gain, etc., aux environs de Limoges, CC. (Lamy); sur un mur à 
Arnac-la-Poste (Le Gendre). — CREUSE : C. (de Cessac). — Con- 
_ FOLENTAIS : environs de Confolens (Crévelier). 


P. agreslinum Jordan (Renouée des lieux agrestes). — Tiges 
dressées : feuilles oblongues, lancéolées, espacées, d’un vert 
pâle ou jaunâtre. — Bords des champs, lieux vagues, jardins. 

CONFOLENTAIS : Dans les jardins à Confolens, AC. (Crévelier). 


P. rurivagum Jordan (Renouée des guérets). — Tiges, 1-5 
décim., dressées; feuilles étroites, lancéolées, aiguës, à nervures 
saillantes. Fleurs blanches et rouges, petites, courtement pédi- 
cellées ; fruit d’un blanc terne. Champs sablonneux. 

HauTE-VienNe : C. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — ConFo- 
LENTAIS : environs de Confolens CC. (Crévelier). 


1131. P. Bellardi Allioni (Renouée de Bellardi). — Tiges, 
2- décim., à rameaux dressés, effilés; feuilles inférieures larges, 
elliptiques, aiguës, les supérieures lancéolées, très petites ; gai- 
nes scarieuses, longuement laciniées. Fleurs roses, en épis grêles 
interrompus, non feuillés au sommet; fruits hispides, luisants. — 
© Juin-Août. Champ des terrains calcaires. 

HAUTE-VIENNE : R. aux environs de Limoges (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Mouchetard, RR. (de Cessac).— CoRRÈZE : Champs 
calcaires sur les plateau d’Ayen, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
Les Pins, Beaulieu, etc., seulement dans le calcaire (Crévelier). 


— 218 — 


— NonrRoNNAIS : Saint-Pardoux, sur le bord d’un petit ruisseau 


qui se jette dans la Dronne (Soulat-Ribette). 
3. — FAGOPYRUM 


Feuilles sagittées à la base. Fleurs hermaphrodites en grappes ou en 
cymes. 


1132. F. esculentum Mœnch (Polygonum Fagopyrum Linné, 
Renouée Sarrasin). Vulg.: Blé noir, Sarrasin, Blé rouge, Cara- 
bin. — Tiges, 3-8 décim., dressées, fistuleuses, rameuses ; feuil- 
les ovales triangulaires, cordées sagittées, les inférieures pétio- 
lées, les supérieures sessiles embrassantes. Fleurs blanches ou 
rosées, pédicellées, en corymbes terminaux; fruits trigones, ter- 
nes, à angles entiers. — © Juin-Août. Cultivé et subspontané. 

Cultivé et subspontané partout. 

Var. à fleurs en ombelle (Sarrasin Fe à Sarrasin gris). 

HAUTE-VIENNE : Environs de Châlus (Le Gendre). 


1133. F. dentatum Mœnch (Polygonum Tataricum Linné, 
Renouée de Tartarie). Vulg. : Blé noir de Barbarie. — Fleurs 
petites, blanc-verdâtre, formant une panicelle allongée. Fruits 
rugueux à dents sinuées dentées. — © Juin-Août. Cultivé et 
subspontané. 


HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : Cultivé et subspon- 


tané dans les parties montagneuses de ces départements. 


Les POLYGONACÉES renferment beaucoup de plantes encombrantes eb par 
suite nuisibles qu'il faut détruire, mais, en revanche, elles fournissent : 

Des plantes alimentaires : le-sarrasin ou blé noir, l'oseille. 

Une plante fourragère qui, pendant un temps, :ut très recommandée pour 
suppléer à la disette des fourrages : le Polygonum sachaliense. 

Une plante médicinale très employée et très connue :1a Rhubarbe. = 
i Des plantes utilisées dans l’industrie : la Renouée tinctoriale qui four- 
nit une matière colorante et le Canaigre, utilisé au tannage des peaux. 

Enfin des plantes très ornementales parmi lesquelles nous citerons les 
Polygonum baldschnanicum Regel et P. multiflorum Thunb. 

On sait que les champs de blé noirs sont très fréquentés par les abeilles 
qui y font d’abondantes récoltes. Le miel qui résulte de ce butinage a une 
couleur foncée et une saveur un peu âcre. 


Famille LXXXV. —- DAPHNÉACÉES 


Feuilles simples, alternes, sans st'pules. Fleurs régulières, hermaphrodi- 
tes, rarement polygames ou dioïques. Périgone persisant, coloré, à 4-5 lobes. 
Etamines libres, 8-10 sur deux rangs ; ovaire libre uniloculaire ; style 1 ; 
fruit monosperme, indéhiscent, sec ou charnu. 


* 04 


29 — 


1. = DAPHNE 


Arbustes à fleurs hermaphro ites en grappes couries ou en fascicules. 
Périgone à 4 lobes ; étamines 8 ; style très court ou nul ; fruit charnu à une 
graine. TES 


1134. D. Mezereum Linné (Daphné Bois Gentil). Vulg.: Joli- 
bois, Mézeron. — Tige, D-10 décim., dressée, rameuse : feuilles 
caduques, molles, lancéolées, courtement pétiolées, poussant 
après les fleurs. Fleurs roses, rarement blanches, sessiles, odo- 
rantes, à tube très velu, par fascicule de 2-3 fleurs en épi inter- 
rompu le long des rameaux; périgone velu extérieurement ; 
fruit rouge. — FI Février-Mars; Fr. Juin. Bois couverts 
montueux. 

CREUSE : Magnaët, RR. (Pailloux); bois de la ce de Saint-Ora- 
doux-de-Chirouze (Sauty in de Cessac). 


1135. D. Laureola Linné (Daphné Lauréole). — Tige, 5-10 
décim., dressée, rameuse, flexible ; feuilles persistantes, dures, co- 
riaces, glabres, luisantes, obovales lancéolées, subsessiles, en ro- 
sette au sommet des rameaux. Fleurs jaune-verdâtre, subsessiles, 
odorantes, glabres, 3-8 réunies en petites gravpes axillaires ; pé- 
rigone glabre; fruit noir. — FI. Février-Mars; Fr. Juin. Haies, 
bois. 

HaurTe-VienNe : Saint-Mathieu, dans une haie, près la route 
de Séreilhac (Abbé Lecler). — CoNFOLENTAIS : Bois ombreux 
et humide après Villechaise, en allant à Chirac (Thibaud). 


+ 


2. — PASSERINA 


Fleurs hermaphrodites, parfois dioïque:; périgone à 4 lobes ; étamines, 
8, incluses ; style filiforme ; fruit sec renfermé dans le périgone. 


1136 P. annua Wickst (Passerine annuelle). — Tige, 2-5 
décim., grêle, raide, dressée, rameuse dans le haut; feuilles ses- 
siles, éparses, linéaires lancéolées, atténuées aux deux extré- 
mités. Fleurs hermaphrodites, petites, blanc-verdâtre, axil- 
laires, subsessiles, lancéolées, formant des épis fiiformes. — 
© Juin-Septembre. Champs, terrains secs.et arides. 

CoRRÈZE : Puy de Crochet, sur le sommet, AC. (Rupin). — 
CONFOLENTAIS : Environs de Saint-Claud, Champagne-Mouton, 
etc., dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : Saint-Par- 
doux, dans un champ entre les Limagnes et Monteluce ce de Thi- 
viers, AR. (Soulat-Ribette). 


— 220 — 


Dans cette famille, nous ne signalerons que deux plantes : ; 

Le Daphné-Garou, ou Sain-Boïis, qui jouit de propriétés irritantes, dont 
l'écorce est employée à l'usage externe comme vésicant. 

Le Daphné Laget, plante d'Amérique, dont l'écorce, ressemblant à une den- 
telle. est employée à la fabrication de divers objets domestiques; on prépare 
aussi avec cette écorce une pâte à papier de bonne qualité. 


Famille LXXX VI. — LAURACÉES 
1. — LAURUS 


Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles; périgone à 4 divisions; ovaire libre; 

uniloculaire, monosperme ; fruit bacciforme. 
vu 

1137 L. nobilis Linné (Laurier commun). Vulg.: Laurier sauce, 
Laurier d’Apollon, Laurier des poètes, Laurier franc. — Arbre 
de 2-4 mètres, toujours vert, à rameaux dressés ; feuilles persis- 
tantes, lancéolées, coriaces, glabres, courtement pétiolées; fleurs 
blanchâtres en petits bouquets axillaires ; fruit noir. — FI. 
Mars-Avril ; fr. Octobre-Novembre. 

Cultivé dans les jardins et subspontané dans le voisinage des 
habitations. 

Le Laurier commun est employé en cuisine et fournit l'huile de Laurier. 

Comme plante alimentaire, nous citerons encore l’Avocatier dont le fruit, 
la Foire avocat, est très estimé en Amérique. 

Les bois du Sassa'ra: de l’Orénoque et le Bois de rose sont recherchés. 

A citer encore comme plantes aromatiques, le Cannellier et le Camphrier. 


Famillle LXXX VII — SANTALACÉES 
1. — THESIUM . 


Feuilles alternes. Fleurs hermaphrodiies, entourées de 3 bractées iné- 
gales ; périgone coloré à 4-5 divisions ; 4-5 étamines ; 1 style filiforme; ovaire 
infère, uniloculaire ; fruit sec, monosperme, indéhiscent. 


1138. T, aipinum Linné (Thésion des Alpes). — Tiges, 1-3 
décim., nombreuses, dressées ; rameaux étalés, dressés ; feuil- 
les linéaires. Fleurs blanchâtres, en panicule étroite ; périgone 
lobé jusqu’au tiers supérieur ; bractée du milieu bien plus lon- 
gue que les deux autres. — Vivace, Juin-Juillet; bois montagneux 
bruyères. 

HauTE-ViENNE : AC. Sur la chaîne de collines de Sauviat à 
Peyrat (Van der Wæstyne). — CREUSE : RR. dans les bruyères, 
sur les côteaux de la Diège, à la Courtine (de Cessac) ; Bellegarde, 
R. (Abbé Pinot et Lafay) ; La Mazière, Felletin (Abbé Nadeau) ; 
Saint-Martial-le-Mont , côteaux de la Creuse, Saint-Marc à Lou- 
baud. R. (Lafay). 


#, 


NM 


Fa 


1139. T. pratense Ehrh (Thésion des prés). — Tiges, 1-4 décim., 
dressées ; rameaux étalés ; feuilles lancéolées linéaires à 3 ner- 
vures. Fleurs blanchâtres, en panicule large ; périgone lobé 
au-delà du milieu; bractée médiane une fois plus longue que les 
latérales. 

CorRëzE : Ussel, dans les prés (Lamy in Rupin) ; Meymac, 
Millevaches, Saint-Merd, pelouses près de l’étang des Oussines 
(Gonod et Lachenaud) ; bords du Doustre, Le Jardin (Lache- 


naud). 


1140. T, humifusum DC. (Thésion couché). — Tiges, 1-5 décim, 
nombreuses, faibles, fiiformes, étalées sur le sol, rameuses; feuil- 
les lancéolées linéaires. Fleurs d’un blanc verdâtre en panicule 
étroite; bractées denticulées, inégales.— Vivace. Juin-Septembre. 
Côteaux calcaires secs et arides. 

CREUSE ‘ RR. Aubusson, La Forêt (Jorrand et Frébault). 
— CoNFOLENTAIS : Beaulieu, les Pins, dans le calcaire (Créve- 
lier). — Nonrronnais : Les Limagnes près Thiviers (Soulat- 
Ribette) ; Saint-Félix-de-Mareuil (des Moulins). D’après Bo- 
reau, le T'hesium de cette dernière localité serait le T. divarica- 
lum, non signalé en Limousin mais existant à Rocamadour 
(Lot). « 


1141. T, intermedium Schrader (Thesion intermédiaire). — Ra- 
cine stolonifère ; tiges, 3-5 décim., dressées; feuilles lancéolées, 
linéaires trinerviées. Fleurs en panicule pyramidale; bractée mé- 
diane égalant ou dépassant le fruit. — Vivace Juillet-Août. Co- 
teaux arides, entre les rochers. 

CoRrRÈzE : Servières (Ch. de la Place in Cat. Puel). 

Les Thésions sont des herbes parasites sur les-racines des graminées. 


Le genre Santalum renferme plusieurs arbres qui produisent le bois de 
Santal. 


Famille LXXX VIH. — ARISTOLOCHIÉES 


Fleurs hermaphrodites ; périgone coloré, tubuleux, à 5 lobes ou en languet- 
te ; étamines 6-12 ; ovaire infère à 3-6 loges multiovulées ; fruit capsulaire, 
3-6 loges. l 


1. — ARISTOLOCHIA 


Périgone longuement tubuleux à limbe en languette ; 6 étamines ; capsule 
à 6 loges. 


1142. A. Clematitis Linné (Aristoloche Clématite). Vulg. : 
Poiriers ; Sarrazine. — Plante à odeur fétide, racine traçante ; 
tige 3-8 décim., droite, simple, sillonnée ; feuilles grandes, longue- 
ment pétiolées, profondément cordées, à oreillettes arrondies. 
Fleurs jaunâtres, brièvement pédonculées, fasciculées à l’aisselle 
des feuilles supérieures; capsule piriforme, pendante. — Vivace, 
Mai-Septembre. Champs, vignes, haies, surtout du calcaire. 

CoNFoLENTAIS : Confolens, haïe derrière la maison d'école 
de Saint-Barthélemy. — NonTronnais : Mareuil, R. (des Mou- 
lins). 

L’Asaret d'Europe fournit par la distillation une huile camphrée. 

La racine de Serpentaire de Virginie (Aristolochia serpentaria) est un puis- 


sant stimulant. On cultive l’Aristoloche siphon sous le nom de Pipe d'Hip- 
pocrale. 


Famille LXXXIX. — EUPHORBIACÉES (1) 


Fleurs unisexuées, monoïques ou dioïques ; périgone nul ou à 3-5 divi- 
sions. Fleurs mâles : étamines en nombre défini ou indéfini. Fleurs femelles : 
ovaire supère, sessile ou stipité, à 2-3 loges ; capsule à 2-3 coques monos- 
permes ou dispermes. 


1. — EUPHORBIA 


Fleurs monoïques. Involucre commun caliciforme à 4-5 petits lobes alter- 
nant avec autant d’autres lobes rejetés en dehors, entiers ou en croissant 
(glandes), lequel involucre enveloppe une fleur femelle du centre composée 
d'un ovaire stipité à 3 loges uniovulées et tout autour plusieurs fleurs mâles 
réduites à une seule étamine. Capsule saillante et penchée sur le pédicelle à 
3 coques monospermes s’ouvrant ordinairement avec élasticité. 

Herbes à suc laiteux, âcre, sans stipules. 


1143. E. hybernica Linné (Euphorbe d'Irlande). — Racine 
dure ; tige, 3-5 décim., dressée, simple, striée ; feuilles entières, 
obovales lancéolées, obtuses ou légèrement émarginées. Fleurs 
en ombelle, à 3-b rayons ; bractées d’un beau jaune, ovales, 
entières; glandes entières, réniformes; capsules grosses, glabres 
couvertes de tubercules cylindriques. — Vivace, Avril-Juin. 
Bois, talus des routes. 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, Note sur quelques espèces du'genre 
Euphorbia (Ch. Le Gendre). 


— 223 — 


HAUTE-VIENNE : Bois de Saint-Priest-Taurion, au-dessous 
de Tourniol ; forêt de Fayac, près Magnac-Bourg, C. ; forêt 
d’Aixe, près de Saint-Priest-sous-Aixe, CC. ; bois de Bonnefond 
et du Puy-Moulinier (Lamy) ; forêt de Mézières; dans un bois à 
Champsiaux ce de La Meyze (Le Gendre); aux Cicardières ce 
de Mailhac (Joyeux). — CREUSE : AR. Guéret, Chamberaud 
(Pailloux) ; Aubusson, Grandbourg au Masgelier, Saint-Vaury 
(de Cessac); bois de Parsac (Martin); forêt de Chabrières (Sarras- 
sat, Le Gendre) ; bois de Linard (Lafay); Clairavaux, AC. (Pedon); 
bois de Bessac (Joyeux). — CoRRÈzE : environs de Brive, AR. 
(Loubignac); bords de la route du Pouget, près Tulle {Fourgeaud 
et Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : bois calcaires, notamment 
à Pleuville, R. (Crévelier). 


1144. E. duleis Linné (Euphorbe doux). — Rhizome traçant : 
tige, 3-6 décim., simple, dressée, cylindrique, lâchement feuil- 
lée, munie sous l’ombelle de petits rameaux florifères ; feuilles 
lancéolées obtuses, subsessiles, pubescentes, entières ou den- 
ticulées. Fleurs en ombelles à 5 rayons; bractées vertes, ovales 
triangulaires ; glandes entières, pourpres ; capsules chargées 
de tubercules arrondis. — Vivace. Avril-Juin. Bois, haies, fossés. 

HAUTE-VIENNE : C. bois du Ratier, Isle, Le Bas-Marin, St- 
Priest-sous-Aixe, Saint-Martin-Terressus, Saint-Junien, forêt 
de la Bastide (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler) ; Saint-Laurent- 
lès-Eglises, bords de la Vienne au-dessous de la gare du Chalard 
(Le Gendre). — CREUSE : RR. Saint-Fiel, Pont-à-la-Dauge (de 
Cessac) ; Lourdoueix-Saint-Pierre à Aigude et Villechiron, 
Chambon-Saint-Pierre, bateau du Mas sur la Tarde (Pérard 
in Martin) ; Aubusson R., ruisseau de La Salesse, Rochetail- 
lade, Bauze, les Houllades (Jorrand et Frébault); C. à Claira- 
vaux (Pedon) ; Bonnat, bords de la petite Creuse, feuilles très 
poilues sur les deux faces, Glénic (Sarrassat). — CoRRÈèzE : 
Noailles à Entrecor, à Lafage ; bords de la Couze, sous Jugeals, 
À. GC. (Rupin) ; Argentat R. (Vachal) ; AC. canton de Tulle et 


de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : 
Cà et là, dans les prés de la vallée du Goire, de la Charente, etc. 
AR. (Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Bords de la Tardoire à Va- 


lette ce de Bussière-Badil ; Thiviers (Soulat-Ribette). 


E. angulala Jacquin (Euphorbe anguleux). — Diffère de l'E, 
dulcis par son rhyzome plus grêle, muni de distance en distance 
de renflements ovoïdes ; tige plus grêle, anguleuse au sommet ; 
bractées jaunâtres ; glandes réniformes; capsules plus petites. — 
Vivace. Avril-Mai; haies, bois, bruyères, 


— 224 — 


HauTEe-VienxE : entre Ladignac et Lafarge ; près du mou- 
lin de l'étang Fleurat, ce de Ladignac, dans une lande près de 
Château-Chervix, R. (Lamy) ; partie basse d’un bois de châtai- 
gniers près de la gare de Bussière-Galant (Le Gendre). — CREU- 
SE : R. Nouziers (Selleret). — CorRÈZE : Tulle, roche de Vic; 
entre la Vialle ce de Sainte-Fortunade et Malperdu ce de La- 
guenne (Fourgeaud et D' Puyaubert). — CONFOLENTAIS : val- 
lèe du Goire et de l’Issoire, landes de Beauclain, du bois des 
Cygnes, de Vieilleforêt, des Roufferies, talus du ruisseau de 


Cloire, etc, GC. (Crévelier). — NonTRonnais : Teïjat (Soulat- 
Ribette). pa 
1145. E. verrucosa Linné (Euphorbe verruqueux). — Rhi- 


zome ligneux; tiges, 2-3 décim., simples, nombreuses, couchées 
inférieurement puis redressées ; feuilles glabres ou pubescen- 
tes seulement sur la face inférieure, oblongues, presque ses- 
siles. Fleurs en ombelle à 5 rayons ; bractées jaunâtres, ovales 
elliptiques, obtuses ; involucre campanulé ; glandes ovales, 
jaunes ; capsules médiocres, globuleuses, à tubercules saillants 


et cylindriques. — Vivace, Avril-Juillet. Pelouses, bois, bords 
des chemins. 
CREUSE : R. Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Nouailles 


à Coutinard ; le Peuch près Turenne, AC. (Rupin); dans le pré 
de Grammont, au bord de la Couze ce de Saint-Cernin-de-Lar- 
che (Farges). — ConFoLeNTAIS : Pleuville et bois du calcaire ; 
manque dans la région granitique (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
vallée du Bandiat, bois, taillis de la carrière de Balaste, près 
Thiviers. (Soulat-Ribette). 


1146. E. pilosa Linné (Euphorbe poilu). — Rhizome épais; 
plante à poils apprimés; tiges, 3-5 décim., dressées, garnies de 
rameaux axillaires; feuilles entières, oblongues-obtuses, sessiles. 
Fleurs jaunes en ombelle à 5 rayons trifurqués; bractées ova- 
les, courtes ; glandes entières ; capsules globuleuses à coques 
lisses ou tuberculeuses plus où moins poilues. — Vivace, Mai-Juin, 
Bois, au bord des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Eymoutiers, R. ce de 
Condat, vis-à-vis le val d’'Enraud (Lamy) ; côteaux boisés, au 
Palais, sur les bords de la Vienne (Abbé Lecler) ; Eymoutiers 
à Legaud, au Mas Pécoud, à Verviale, à Charmaillat C. (Du- 
ris) ; rive droite de la Vienne à la gare du Chalard (Le Gendre). 
— CREUSE : RR. bois de Confolent, près Aubusson (Pailloux) ; 
Felletin, bois des Landes ct de Lussat (Martin) ; Bonnat, bords 
de la petite Creuse, AR. (Lafay). — Corrèze : Le Saillant, bords 


— 225 — 


de la Corrèze, entre la Cour et Corrèze, R. (Rupin) ; R. dans 
l'arrondissement d’'Ussel (Lamy); La Ratonie, bords d’un ruis- 
seau au Petit-Murat, bords de la Corrèze à Vimbelle, AR. (Four- 
geaud); Saint-Pardoux, bords du Doustre (Lachenaud); Le Pé- 
rier ce de Mansac (Malinvaud). — NoNTRONNAIS : environs de 
_Nontron (Sauvo); bords de l'Isle, près Thiviers (Soulat-Ribette). 


. 


1147. E. platyphylla Linné. (Euphorbe à larges feuilles). — 
Racine pivotante; tige, 3-8 décim., nombreuses, dressées, garnies 
de rameaux florifères; feuilles éparses, obovales-lancéolées, étalées 
ou réfléchies, sessiles, ordinairement velues Fleurs en ombelles 
à 3-5 rayons ; bractées jaunâtres, ovales triangulaires ; glandes 
jaunes entières. Capsules glabres, globuleuses, à sillons superfi- 
ciels, assez grosses, à coques couvertes de petites tubercules ar- 
rondis. — © Juillet-Décembre. Fossés, bords des chemins. 

CorRRÈzE : Saint-Cernin-de-Larche (Loubignac in Rupin). 


1148. E. stricta Linné (Euphorbe raide). — Racine pivotante; 
tiges 3-4 décim., grêles, raides, dressées; feuilles éparses, obo- 
vales lancéolées, étalées ou réfléchies, sessiles, glabres. Fleurs 
en ombelles à 3-5 rayons ; bractées ovales triangulaires ; glandes 
entières. Capsules moyennes, à sillons profonds, à coques cou- 
vertes de tubercules cylindriques. — © ou bisannuel. Bords des 
chemins, des haies, des fossés. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Junien, au-dessous de Condat, vis-à- 
vis Parpaillat, bords du ruisseau de Mons (Lamy) ; embouchu- 
re de la Ligoure ce du Vigen (Malamas). — CREUSE : RR. Saint- 
Dizier-les-Domaines, rive gauche de la petite Creuse (Neyra) ; 
Villechiron et Ligneaux ce de Lourdoueix-Saint-Pierre, pont de 
Chambon-Sainte-Croix (Martin) ; bruyères de la Courtine (de 
Libardière); Clairavaux (Pedon). — CoRRëzE : route de Lar- 
che à Saint-Cernin (Rupin) ; le Perrier ce de Mansac (Malinvaud). 
— CONFOLENTAIS : bords de la Vienne et de ses affluents à Con- 
folens, ete., C. ; au-dessous de la Merlie (Crévelier). — NonNTRoN- 
NAIS : sur la rive droite de la Loue à Excideuil (Soulat-Ribette). 


1149. E. helioscopia Linné (Euphorbe Réveil-Matin). Vulg. 
Réveil-Matin, Tithymale. — Racine pivotante ; Tige, 2-5 dé- 
cim., ordinairement simple, dressée ; feuilles éparses, obovales 
spatulées, denticulées, courtement pétiolées, presque glabres. 
Fleurs en ombelle à 5 rayons pubescents ; bractées petites, obo- 
vales, inégales ; glandes entières, jaunes ; capsules lisses ; co- 
ques arrondies sur le dos. — © Juin-Octobre. Champs cultivés, 
jardins. 

CC. partout. 


06. — 


1150. E. amygdaloides Linné (Euphorbe Amandier). — Ti- 
ges sous-frutescentes. 3-6 décim., nues à la base, pubescentes, 
munies de rameaux florifères au-dessous de l’ombelle ; feuilles 
inférieures presque en rosettes, ordinairement rougeâtres, ohbo- 
vales oblongues, pétiolées, les supérieures velues obovales, ses- 
siles. Fleurs en ombelles à 5-10 rayons ; bractées jaunâtres, 
soudées ? à 2 ; glandes échancrées à pointes aiguës et divergentes; 
capsules glabres à coques légèrement ponctuées. — Vivace, Mai- 
Juin. Bois, terrains incultes, bords des haies. 

CC. partout. De Cessac dit cependant que la plante manque 
dans quelques localités de la Creuse, notamment à Châtelus-le- 
Marcheix. | 


1151. E. Cyparissias Linné (1) (Euphorbe Cyprès). Vulg. : Petit 
Cyprès, Rhubarbe des paysans, Petite Esule. — Souche ram- 
pante, stolonifère ; plante glabre, mullicaule ; tiges, 2-5 décim., 
dressées, ; rameaux stériles très nombreux el très feuillés sous 
l’ombelle ; feuilles linéaires étroites. Fleurs en ombelle à rayons 
nombreux ; bractées jaunâtres, libres ; glandes en croissant à 
cornes courtes ; capsules glabres, coques verruqueuses. — Vi- 
. vace. Avril-Juin. Fossés, talus, lieux sablonneux, bords des 

chemins. 

HAUTE-VIENNE : Gare de Bessines, sur la voie ; fossés au pied 
du talus de la gare du Dorat (Ch. Le Gendre). — CREUSE : RR. 
Viersac (Abbé Pinot) ; G. à Chambon sur les bords de la Voueze; 
Sainte-Radegonde près d’'Evaux (de Cessac) ; Evaux (Cheize) ; 
Aubusson, AR. pont de Confolent, rochers des Granges (Jor- 
rand et Frébault) ; Guéret AC. (Lafay). — CorRÈzE : Larche 
à Fournet, Noailles à Coutinard, Moriolles, C. (Rupin); Argentat, 
C. (Vachal). 


1152. E. falcata Linné (Euphorbe en faux). — Tiges, 1-4 
décim., dressées, munies de ramuscules florifères ; feuilles éparses, 
les inférieures obovales obluses, les autres lancéolées aiguës, 
glabres, un peu glauques. Fleurs en ombelle à 3-5 rayons diver- 
gents ; bractées inégales, irrégulièrement denticulées ; glandes 
petites, en croissant; capsules glabres, ovoïdes, petites à coques 
lisses. — © Juillet-Octobre. Champs et moissons du calcaire. 

CORRÈZE : Sur le plateau de Saint-Robert, Puy-de-Crochet, 
AB. (Rupin). — NoNTRONNAIS : environs de Saint-Pardoux (Sou- 
lat-Ribette). 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. III, p. 99 et 238 : contri- 
bution à la flore du Limousin (Ch. Le Gendre). 


— 227 — 


1153. E. peplus Linné (Euphorbe peplus). Vulg. Esule ronde. 
Racine pivotante ; tiges, 1-4 décim., dressées, glabres, rameu- 
ses 3; feuilles éparses, pétiolées, obovées, entières, arrondies ou 
quelquefois émarginées au sommet. Fleurs en ombelles à 3 
rayons ; bractées ovales ; glandes jaunes en croissant à cornes 
allongées ; capsules petites, glabres, trigones ; coques pourvues 
de 2 ailes dorsales rapprochées. — © Juin-Octobre. Lieux cul- 
tivés, jardins. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc., R. (Lamy) ; Beynac (Abbé 
Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, R. Guéret, etc. (de Cessac). 
— CoRRÈZE : CC. partout (Rupin) ; sans doute dans le $S. du dé- 
partement car cette espèce doit être rare dans le N. — Conro- 
LENTAIS : GC. dans les lieux cultivés, à Confolens et ailleurs 
(Crévelier). — NonTronNais : Thiviers, etc. C. (Soulat-Ribette). 


1194. E. exigua Linné (Euphorbe fluet). — Racine pivotante ; 
tiges, 2-20 centim., dressées ou couchées, ascendantes, quelque- 
fois simples, le plus souvent rameuses dès la base ; feuilles ver- 
tes, éparses, sessiles, entières, linéaires aiguës ou linéaires oblon- 
gues. Fleurs en ombelles de 2-7 rayons ; bractées lancéolées, 
élargies cordées à la base ; glandes jaunes en croissant, à cor- 
nes allongées ; capsule glabre, globulèuse trigone ; coques lis- 
ses, arrondies sur le dos. — © Mai- FAGOR ; champs culti- 
vés, voies ferrées. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Aixe, Saint-Priest-sous-Aixe, 
moulin de l’Aiguille, La Roussille, etc. CG. (Lamy) ; Boisseuil 
(Malinvaud) ; gares de Beynac, de Bellac, de Nieul, sur la voie 
(Le Gendre). — CREUSE : route de Châtelus à la côte (Pailloux); 
voie ferrée à Moutier-Rozeille (Rothkegel). — CoRRÈZE : Objat, 
route de la Potence, route de Saint-Aulaire à Ayen, Lissac, Puy 
de Crochet AC. (Rupin) ; environs de Saint-Germain-la-Ver- 


gne, champs de Chaunac (Fourgeaud et-DT Puyaubert). — Con- 
FOLENTAIS : Confolens, Saint-Claud, Saint-Laurent, AC. (Cré- 
velier). — NonTRONNAIS : Teijat, Lavergne, C. dans les ter- 


rains calcaires ; Thiviers, forme très rameuse et robuste (Sou- 
lat-Ribette). 


1155. E. Lathyris Linné (Euphorbe Epurge). — Plante ro- 
buste, glabre, glauque ; tiges, 5-12 décim., dressées, à rameaux 
étalés ; feuilles sessiles, opposées en croix, les inférieures liné- 
aires, les supérieures lancéolées embrassantes. Fleurs en om- 
belle de 4-5 rayons ; bractées ovales, lancéolées cordées ; 
glandes en croissant à cornes courtes ; capsules grosses, lisses ; 
coques arrondies. — Bisannuel, Juin-Juillet. Plante cultivée, 
naturalisée çà et là. 


— 228 — 


HauTe-VIENNE : près des habitations (Lamy); logerie ce 
de Feytiat (Abbé Lecler) ; Chälus, talus du château (Le Gen- 
dre) ; Saint-Basile, R. (Rodeau) — CREUSE : AR. Guéret, Grand- 
bourg, Glénic, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — Cor-, 
RÈzE : Larche, Travassac, Lafage de Noailles, AR. (Rupin) ; 
Brive, route de Tulle, Mallemort (de Lépinay) ; Argentat, R. 
(Vachal) ; Chauvac canton de Mercœur, Saint-Angel (Rupin) ; 
Lafond ce de Bar (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLEN- 
rats : Cà et là dans quelques jardins, le Pignoux ce d'Hiesse, 
etc. (Crévelier). 


2. — MERCURIALIS 


Feuilles opposées pétiolées. Fleurs verdâtres, dioïques, accidentellement 
monoïques; périgone à 3-4 divisions. Fleurs mâles en épis grêles, interrom- 
pus, axillaires, pédonculés; 6-12 étamines libres. Fleurs femelles solitaires. 
ou fasciculées; styles divergents, 2, rarement 3; ovaire sessile à 2 loges, ra- 
rement 3. Capsule à 2, rarement 3, coques monospermes s’ouvrant avec élas- 
Licité. 


1156. M. perennis Linné (Mercuriale vivace). — Souche ram- 
pante ; tige 2-4 décim., simple, dressée à 4 angles dont 2 plus 
aigus, nue inférieurement ; feuilles ovales lancéolées, aiguës, 
dentées, pubescentes. Fleurs femelles pédonculées, solitaires ; 
fleurs mâles en petits glomérules. Capsules pubescentes. — Vi- 
vace, Mars-Mai. Bois, haies, lieux couverts. 

HauTe-VienNe : C. (Lamy); RR. à Eymoutiers au Mas Pé- 
cout (Duris) ; bois du Puy-Moulinier ce de Panazol (Goulard) ; 
(Saint-Germain-les-Belles, près du pont de la Vienne au Cha- 
lard ce de Bujaleuf (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
Saint-Sylvain. R., Montaigut (de Cessac) ; Châtelus (Dr Bus- 
sière); Châteauvieux près Pionnat, le Pont à la Dauge (Abbé 
Neyra et Bertrand) ; la Ribière près Guéret, bois de Guéret, 
Crose et Brugnat ce de Saint-Fiel ; Villechiron ce de ‘Lourdoueix- 
Saint-Pierre, Chambon-Sainte-Croix (Martin) ; Chamberaud 
bords de la petite Creuse près Bonnat (Sarrassat) ; Genouil- 
lat, AR. (Lafay) ; Aubusson, Rochetaillade, Bauze, les Houlla- 
des, etc., AR. (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Vallée de la 
Loyre, Noailles, Entrecor, Coutinard, Cousages, La Roche, C. 
(Rupin) ; Argentat, Etables, C. (Vachal) ; Tulle, route de Cor- 


rèze (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Vallée du Goire, Confo- 
lens, Trou de Trappe, bords de l’Issoire, AR. (Crévelier) ; AC. 
dans les bois de Cherves-Chatelars (Thibaud). — NonTRoNNAIS : 


aint-Estèphe, Thiviers, bois, taillis de la carrière de balaste 
(Soulat-Ribette). : 


— 229 — 


1157. M. annua Linné (Mercuriale annuelle). Vulg. Cagarelle, 
Foirelle. — Tiges, 2-6 décim., très rameuses, dressées, à angles 
obtus, renflées sous les nœuds ; feuilles ovales, lancéolées, den- 
tées, ciliées, glabres. Fleurs femelles solitaires, subsessiles. Cap- 
sule hérissée. — © Juin-Octobre. Champs cultivés, jardins. 

Généralement CC. partout. Cependant de Cessac constate 
que, dans la Creuse, la plante manque complètement dans cer- 
tains endroits, observation confirmée par Sarrassat, qui, à Gué- 
ret, n’en a trouvé qu’un seul pied femelle (dans son jardin) ; sur 
la voie ferrée à Felletin et à Lassaigne près Felletin (Rothke- 
gel). | 

Var. Camberiensis  Chabert (Mercuriale de Chambéry). — 
Fleurs femelles plus ou moins longuement pédicellées. « Var. 
rarissime, dit Rouy, plutôt monstruosité que variété. » 

NONTRONNAIS : Jardin du collège de Thiviers (Soulat-Ribette). 


3. — BUXUS 


Arbuste monoïque. Fleurs mâles : périgone à 4 divisions, 4 étamines libres. 
Fleurs femelles : périgone à 6 divisions; 3 styles ; capsule coriace, ovoïde; 
3 loges biovulées à 2 pointes recourbées. 


1198. B. sempervirens Linné (Buis toujours vert). — Arbuste 
ou arbrisseau, 1-7 mètres, touffu, à rameaux anguleux ; bois 
très dur, jaunâtre. Feuilles courtement pétiolées, petites, oppo- 
sées, coriaces, persistantes. Fleurs jaunâtres, axillaires, entou- 
rées de bractées, les mâles en glomérules avec une fleur femelle au 
centre ; quelques fleurs femelles solitaires. — Vivace, Mars- 
Avril. Bois, coteaux pierreux, ruines. La var. Arborescens est la 
forme normale du Buis qui, à l’état spontané, prend un grand 
développement et peut constituer un véritable arbre. 

C. partout. à 

Les EUPHORBIACÉES renferment des plantes très utiles et d’autres 
dangereuses. 

Nous citerons : 

Les Heveas qui fournissent le caoutchouc. 

Les Jatrophes, Crotons et Ricins dont les graines renferment une huile 
purgative. La Cascarille provient de l’écorce d’une espèce de croton. 

La Teinture de Tournesol provient du Chrozophore des teinturiers. 

C’est avec les tubercules du Manioc qu’on prépare le tapioca. 

On connaît les propriétés très vénéneuses du Mancellinier. 

Le Stillingia tubifera, ou arbre à suif, a des graines entourées d’un enduit 
gras servant en Chine à fabriquer des chandelles. 

Nos Euphorbes renferment un suc laiteux et âcre. 

Le Buis de grande dimension fournit un bois très recherché. 3 


— 230 — 


Famille XC. — MORACÉES 


1. — MORUS 
“ 


Arbres, -1 mètres, à feuilles dentées. Fleurs monoïques en épis denses. 
Périgone à 4 divisions. Fleurs mâles à 4 étamines. Fleurs femelles à ovaire 
libre, biloculaire ; 2 styles. Fruits monospermes, entourés du périgone de- 
venu charnu, simulant une baie. 


1159. M. alba Linné (Mürier blanc). — Feuilles lisses ; péri- 
gone glabre ; épis femelles portés par un pédoncule les égalant 
en longueur ; fruits blancs ou rosés. — Mai. Cultivé çà et là. 

HauTE-ViENNE : Sur la route du Vigen à Châlusset, 50 ou 60 
arbres plantés en allée. Cà et là ailleurs. 

Les feuilles du müûrier blanc servent à nourrir les vers à soie. 

On cultive le mûrier noir (1) pour ses fruits qui constituent la base du 
sirop de mûres. 

Le Broussonetia papyrifera produit des fibres qu’on utilise en Chine et 
au Japon à la fabrication d’étoffes et du panier. 

Le fruit du Maclura aurantiaca est connu sous le nom d'orange des 
Osages. 


Famille XCI. — FICACÉES 
1. — FICUS 


Fleurs monoïques très petites renfermées dans un réceptable charnu. Fleurs 
mâles : périgone à 3 divisions ; 3 étamines. Fleurs femelles : périgone à 5 
divisions ; fruit monosperme indéhiscent. 


1160. F, carica Linné (Figuier commun). — Arbre ou ar- 
brisseau de 2-8 mètres ; feuilles palmatilobéees ; rameaux ren- 
fermant un suc âcre et laiteux. — Juillet-Août. Rochers. 

CorRÈZE : Spontané dans les pentes des rochers calcaires à 
Fournet, Linoire, Lapeyrouse (Rupin). — Cultivé ailleurs, dans 
les vignes ou les jardins ; généralement son fruit ne murit pas sous 
notre climat. 


Le genre Ficus renferme de nombreuses espèces parmi lesquel- 
les nous citerons : 

Le Figuier commun dont le fruit est connu de tous. 

Le Ficus elaslica, dont nous ne voyons dans nos salons que 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. V., p. 420 : Le Mürier noir 
(Ch. Le Gendre). 


— 231 — 


des spécimens nains, atteint dans l’Inde des proportions colos- 
sales ; son latex renferme du caoutchouc. 

Le Ficus indica, grand et bel arbre dont on retire de la gomme 
laque. | 


Famille XCI bis. — ULMACÉES 
1; = ULMUS 


Arbres à feuilles alternes, dentées en scie, sessiles. Fleurs hermaphrodi- 
tes, rougeâtres, en facsicules latéraux, paraissant avant les feuilles. Périgone 
persistant à 5 (4 ou 6-8) lobes ; étamines en même nombre que les lobes du 
périgone ; ovaire à 2 loges ; 2 styles divergents. Fruits (samare) sec, indé- 
hiscent, aplani, échancré au sommet, membraneux à la circonférence, 
monosperme par avortement. 


1161. U. campestris Linné (Orme champêtre). Vulg. : Or- 


meau. — Arbre à écorce souvent tubéreuse. Feuilles deux fois 
dentées. Fleurs à pédicelles très courts. Fruits glabres à 
graine placée sous l’échancrure du fruit. — Fleurs et fruits : 


Mars à Juin. Lieux frais, bords des chemins. 
Planté çà et là, dans les promenades publiques, sur le bord 
des routes, etc. < 


U. minor Mill. — Arbre plus petit que le type dans toutes ses 
parties. 

CoNFoLENTAIS : Bois et haies des environs de Confolens 
(Crévelier). 

U. suberosa Mœnch. — Rameaux ailés subéreux; feuilles lar- 
gement ovales. 

CorRËzE : Moriolles (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Haies 
des environs de Confolens, route de Négrat, de Ruffec, etc. 
(Crévelier). 


1162. U. effusa Willd (Orme à fruits épars). — Fleurs longue- 
ment pédicellées; 8 étamines; fruit ovale, velu, cilié. — Fleurs 
et fruits d'Avril à Juin. Cà et là. | 

CoRRÈZE. : Moriolles (de Lépinay). — CREUSE : Brugnat, 
près du Pont-à-la-Dauge (de Cessac) ; Guéret ; Aubusson. RR. 
près du pont de Bauze, route de Clermont (Jorrand et Fré- 
bault. — Certainement ailleurs. 


1163. U. montana Smith (Orme de montagne). — Feuilles pu- 
bescentes en-dessous, ovales acuminées. Fleurs subsessiles ; 


— 232 — 


5-6 étamines. Fruit glabre; graine placée vers le centre du fruit. 
Fleurs et fruits : Mars-Juin. Bois, coteaux. 

HAUTE-VIENNE : doit exister (Lamy); Miaumande ce d’Ora- 
dour-Saint-Genest (Abbé Lecler). — CREUSE : Haute-Creuse, 
près Flayat (Pailloux) ; sur les promenades à Guéret, Bénévent, 
etc. (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Confolens à Blossac (Cré- 
velier). 

Le bois de l’Orme est très estimé comme bois d'ouvrage ; il est surtout 
employé dans le charronnage. 

Quoiqu’en disent certains auteurs, nous estimons, en ayant fait usage, 
qu'il constitue un excellent bois de chauffage, 


Famille XCII — URTICACÉES 


Feuilles simples. Fleurs monoïques, dioïques ou polygames ; les mâles 
et les hermaphrodites à périgone à 4 lobes concaves et 4 étamines; les 
femelles à 4 lobes, 1 ovaire libre uniloculaire, stigmate en pinceau. Fruit 
sec, monosperme, indéhiscent. 


1. — URTICA 


Plantes hérissées de poils piquants. Fleurs monoïques ou dioïques, ver- 
dâtres ; les mâles à 4 lobes égaux ; les femelles à 4 lobes dont 2 externes 
très petits ou nuls ; achaine ovoïde comprimé. 


1164. U. urens Linné (Ortie brülante). Vulg. : Ortie grièche, 

petite ortie. — Racine fibreuse; plante monoïque. Tiges 2-5 dé- 
cim., rameuses ; feuilles dentées, ovales ou oblongues ; 2 sti- 
pules à chaque feuille. Fleurs en grappes axillaires simples, les 
mâles et les femelles sur la même grappe. — © Juin-Octobre. 
Bords des chemins, décombres. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE et CONFOLENTAIS : GC. 
ou CC. — NonTRonNNaIs : R. au Graffeuil ce de Saint-Barthé- 
lémy (Soulat-Ribette). 

U. parvula Blum. — Tiges et feuilles plus petites que dans le 
type. 

HAUTE-VIENNE : Pieds des murs à Saint-Lazare ce de Limo- 
ges (Ch. Le Gendre). 

1165. U. dioica Linné (Ortie dioïque). Vulg. : Grande ortie. 
— Souche rampante ; plante dioïque ; tiges 4-10 décim., dres- 
sées, rarement rameuses; feuilles dentées ovales lancéolées, cor- 
dées ; 2 stipules à chaque feuille. Fleurs en grappes rameuses 


— 233 — 
plus longues que le pétiole, les femelles pendantes. — Vivace 
Juin-Octobre. Haies, décombres, bords des chemins, cours, 
pieds des murs, lieux cultivés. 
CC. partout, 


2. — PARIETARIA 


Fleurs polygames en petits glomérules sessiles, axillaires, entourés 
d’un involucre commun, à périgone à 4-5 divisions, accrescentes et enve- 
loppant le fruit dans les fleurs hermaphro lites, non acctescentes dans les 
fleurs mâles ou femelles. Feuilles alternes, entières. 


1166. P. officinalis Linné p.p. (P. erecta Mert et Koch), Pa- 
riétaire officinale. — Plante pubescente ; tiges dressées, sou- 
vent simples ; feuilles grandes, atténuées supérieurement et 
inférieurement, pétiolées. Fleurs verdâtres; glomérules gémi- 
nés, multiflores, très rapprochés sur les rameaux; involucre 
à bractées libres. — Vivace, Juillet-Octobre. Pieds des murs 
ou sur les murs, décombres. 

HauTE-VIENNE : près du champ de foire du Dorat (Abbé 
Lecler), station qui n’existerait plus. — CoRRÈzE : Larche à 
Saint-Cernin, AR. ; château de Ligneyrac, C. (Rupin) ; Mo- 
riolles (de Lépinay) ; Argentat, C. (Vachal) ; Tulle (Fourgeaud 
et Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIs : Confolens, peut-être sim- 
plement une forme plus robuste de P. diffusa (Crévelier). 


1167. P. diffusa Mert et Koch (Pariétaire diffuse). — Plante 
velue ; tiges ordinairement diffuses, rameuses ; feuilles moins 
longues que dans l’espèce précédente, peu atténuées à la base. 
Fleurs verdâtres. Glomérules pauciflores et plus lâches; invo- 
lucre à bractées soudées et décurrentes. — Vivace, Juillet- 
Octobre ; sur les vieux murs. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : RR. Bois-Lamy, 
près Moutiers-Malcard, Saint-Germain-Beaupré et probable- 
ment ailleurs dans la Basse-Creuse (de Cessac). — CORRÈZE : 
Linoire, près Turenne, C. (Rupin). — CoNFoLENTAIS : CC. (Cré- 
velier). — NonrTronNais : C. Nontron, etc. (Soulat-Ribette). 


Var. microphylla Gurckc. — Feuilles ovales lancéolées, bien 
plus petites que dans le type ainsi que les inflorescences. 
HauTE-ViENNE : Limoges, rue Charpentier (Vergnolle). 


Var. fallax Grenier et Godron. — Tiges presque simples à 
feuilles petites, lancéolées oblongues. | 


— 234 — 


HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, sur les vieux murs faisant 
le tour de la ville (Ch. Le Gendre). 

En médecine, on se sert des Orties pour produire l’urtication. Lorsqu'elles 
sont sèches, ces plantes perdent leur action irritante; elles sont alors pro- 
pres à l’alimentation des bestiaux ; leurs graines fournissent à la volaille 
une très bonne nourriture. 

La Pariétaire officinale est diurétique. 

C’est à la famille des URTICAGÉES qu’appartient la Ramie, dont les qua- 
lités textiles sont connues ; la décortication est la seule difficulté que pré- 
sente l’usage industriel de cette plante dont la culture en Algérie serait très 
productive. 


_ Famillle XCIII. — CANNABINÉES 


Feuilles stipulées. Fleurs dioïques. Les mâles en grappes ou en panicu- 
les, à périgone à 5 divisions libres; 5 étamines. Les femelles à périgone 
accrescent, monophylle; ovaire supère ; 2? stigmates filiformes, allongés. 
Fruit sec, monosperme, indéhiscent. 


1. — CANNABIS 


Fleurs mâles en grappes rameuses, à étamines pendantes. Fleurs femel- 
les en glomérules sessiles, axillaires. 


1168 C. sativa Linné (Chanvre cultivé). — Plante à odeur 
forte ; tiges, 1-3 mètres, dressées ; feuilles à 5-7 folioles digi- 
tées, linéaires lancéolées, dentées en scie, les supérieures seule- 
ment à 1-3 segments ; stipules libres. Fleurs verdâtres. — © 
Juin-Août. Cultivé et quelquefois subspontané. 

Cultivé partout mais généralement par champs de petite 
étendue. 


2. — HUMULUS 


Tige volubile. Fleurs mâles en grappes rameuses. Fleurs femelles par 
paires à l’aisselle de bractées foliacées, accrescentes, formant un cône. 


1169. H. Lupulus Linné (Houblon grimpant). Vulg.: Hou- 
blon à la bière, Vigne du Nord. — Tiges, 2-10 mètres, grêles, 
rameuses, striées; feuilles pétiolées cordiformes, inégalement 
lobées, dentées. Fleurs jaunâtres; graines à péricarpe chargé de 
glandes résineuses. — Vivace. Juillet-Août. Haies fraîches, 
bords des rivières. 

C. ou CG. partout. 


— 95 À 


Les cônes du houblon s’emploient en médecine sous forme de tisane toni- 
que ; indutriellement ils entrent dans la fabrication de la bière. 

La filasse donnée par le chanvre sert à fabriquer des toiles, des cà les, 
des cordages, etc. Les graines (chénevis) constituent une bonne nourri- 
ture pour la volaille ; on en retire une huile servant à divers uages. 

Avec le chanvre indien, ou Haschich, on prépare une pâte qui, prise à la 
dose de 20 à 30 grammes, a une propriété ennivrante fort appréciée des Mu- 
sulmans. 


Famille XCIV. — JUGLANDÉES 


1. — JUGLANS 


x 


Arbres à feuilles pennées. Fleurs monoïques, verdâtres, paraissant avant 
les feuilles. Fleurs mâles en chatons cylindriques ; périgone en forme d'’é- 
caille, à 5-6 lobes inégaux ; 12-36 étamines. Fleurs femelles solitaires ou gé- 
minées, entourées d’un involucre à 4 divisions ; périgone à 4 lobes ; ovaire 
infère à 1 loge ; fruit drupacé à péricarpe charnu renfermant une noix à 
2 valves ligneuses. 


1170. J. regia Linné (Noyer commun). — Arbre à cime touf- 
fue, arrondie. Feuilles à folioles (5-7) grandes. Fruit ovoide. — 
Avril-Mai. 

Arbre cultivé partout pour ses fruits et son bois. 


Le noyer est un arbre très précieux. 

Son fruit a un goût fort agréable et fournit une huile comestible. 

Le Brou de noix donne une couleur brune très solide. 

Le bois du Noyer est recherché ; on en fait surtout des sabots. 

Malheureusement cet arbre, qui prospère surtout dans un climat doux, 
tend à devenir plus rare ; il serait utile d’en faire de nombreuses planta- 
tions, 


Famille XCV. — CUPULIFÉRES 


Arbres à feuilles alternes, simples ou découpées. Fleurs monoïques. Fleurs 
mâles en chatons ; périgone à 4-6 lobes ou réduit à une écaille ; 4-20 étami- 
nes. Fleurs femelles, solitaires ou par 2-5 ; 2-6 styles ; ovaire infère; fruit 
indéhiscent, ordinairement monosperme. 


Feuilles ovales entières. Châtons mâles globuleux, pendants ; périgone 
à 5-6 lobes très velus ; 8-12 étamines. Fleurs femelles, 1-3 dans un involuere 
accrescent chargé d’épines, s’ouvant en 4 valves ; ovaire trigone à trois lo- 
ges. Fruit brun (faînes) r ; 


‘ 


— 236 — 


1171.F. silvatica (1) Linné (Hêtre des forêts). Vulg. : Fayart 
ou Fau), — Arbre de haute taille, à écorce.lisse, grisâtre. Feuil- 
les ovales, sinuées-dentées, poilues en-dessous. — AvrilMai. 
Forêts, avenues, bords des routes. 

HauTe-VienNe, CREUSE et CORRÈZE : CC. dans la part'e 
montagneuse de ces départements. — CONFOLENTAIS : Forêts 
de Brillac, de Brigueil, à Mazerolles, AC. (Crévelier); AC. aux 
environs de Vitrac; BR. à Chasseneuil et aux environs de 
Confolens (Thibaud). — Nonrronnais : CC. d’après Soulat- 
Ribette; cependant nous le croyons plutôt R. dans la partie 
calcaire de l’arrondissemenL. 


2, — CASTANEA (2 


Fleurs mâles en châtons longs, cylindriques, grêles, interrompus ; péri- 
gone à 5-6 divisions ; étamines, 5-15, à long filet. Fleurs femelles, 1-3, en- 
tourées d’un involucre accrescent devenant épineux; périgone à 5 lobes; 
5-6 styles. 


1172. C. vulgaris Lamarck (Châtaignier commun). — Arbre de 
haute taille à branches étalées; feuilles grandes, lancéolées acu- 
minées, dentées, cuspidées, luisantes en dessus. Fleurs verdâtres. 
Fruits à péricarpe coriace, velu à la face interne. — Mai-Juin. 
A l’état sauvage dans les bois montueux des terrains graniti- 
ques. 

CC. partout. Se rencontre : à l’état sauvage en futaies ou en 
taillis : à l’état greffé pour son fruit, en bordures ou planté en 
quinconces et formant ce qu’on appelle en Limousin des châ- 
taigneraies. On compte une vingtaine de variétés de cette 
essence. Lamy dit que les châtaigniers ont un aspect languis- 
sant dans les terrains de ligourite. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin : T. IV, p. 299, Hêtres et Houx 
(Duris). — T. V., p. 49, Le Sapin supplante le hêtre en montagne (Jolly de 
Sailly). — T. VI, p. 61, Le Hêtre de Truffy (d’Abzac). 

(2) Voir Le Règne végélal, 1890; Les maladies du Chataïgnier (Ch. Le 
Gendre). 

La Revue Scientifique du Limousin : T. 1., p. 41, Un gros châtaignier (Ch. 
Le Gendre). — T. III, p. 261 et T. IV, p. 170, La Maladie des châtaigniers 
(Ch. Le Gendre). — T. VII, p. 362, L’indigénat local du châtaignier (L. de 
Nussac); p. 319, Châtaignier porte-houx (Ch. Le Gendre). — T. VIII, p. 
21 ; l’'Arboriculture forestière, le Châtaignier (Salvaing). — P. 200, 230, 262, 
Au sujet du livre de M. Lavialle, sur le châtaignier (D° Thévenin). — 
T. IX, p. 287, Au sujet du châtaignier (Ch. Le Gendre). 


999 — 


3. — QUERCUS (1) 

Fleurs mâles en châtons filiformes, interrompus, pendants ; ptrigone à 
5-8 divisions ciliées ; 6-12 étamines. Fleurs femelles à involuere accres- 
cent en cupule, entourant seulement la base du fruit, à écailles très nom- 
breuses; périgone à 6-8 dents. Fruit (gland) ovoïde, oblong. 


1173. Q. pedunculata Ehrh (Chêne à fruits pédonculés). Vulg. : 
Chêne blanc. Arbre de haute taille ; feuilles glabres, obova- 
les, oblongues, sinuées-lobées, subsessiles ; pédoncules ra- 
meux, égalant presque les feuilles. Fleurs jaunâtres ; glands ag- 
glomérés ; cupules à écailles courtes apprimées.— Fleurs, Avril- 
Mai; fruits, Septembre-Octobre. Bois, forêts, bords des routes. 

C. ou CC. partout. 


1174. Q. sessiliflora Salisb. (Chêne à fruits sessiles). Vulg. : 
Durelin, Roure). — Diffère de l’espèce précédente par : arbre 
moins élevé ; feuilles pétiolées. Glands presque sessiles. 

G. ou CC. partout. 


1175. Q. pubescens Willd (Chêne pubescent). — Arbre peu 
élevé; feuilles pubescentes, laineuses dans leur jeunesse, Glands 
presque sessiles ; écailles supérieures de la cupule à pointe briè- 
vement ligulée. 

HAUTE-VIENNE : CG. dans les haïes de la route de Bellac au 
Dorat (Lamy); 1l est probable qu'il s’agit du O. Toza. — 
CoRRÈzE : Larche, forêt entre Cousage et Laroche, AR. ; Noail- 
les, plateau de Lemourazou. C. (Rupin). — CONFOLENTAIS 
Beaulieu, Les Pins, etc.; manque dans la partie granitique de 
l’arrondissement. (Crévelier). 


1176. Q. Toza Bosc (Chêne Tauzin). Vulg. : Chêne noir, Chêne 
Angoumois, Chêne Dauphin. — Arbre tortueux, souvent buis- 
sonnant eb nain, mais atteignant quelquefois de belles propor- 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin : T. I., p. 40 et T. IV, p.112, 
Chêne-Bouleau de Saint-Priest-Taurion (Ch. Le Gendre). — T. IV., p. 115, 
Bouleau implanté sur un chêne (DT Raymondaud). — T. V.,p. 190, Chênes 
remarquables. — T. VI, p. 274, Les chênes soudés, de Truffy (0. d’Ab- 
Zac). — T. VII, p. 319, Chêne porte-ronce. — T. IX, p. 259, Déformalion 
d’une cupule de gland (Engel). — T. X., p. 176, Le genre Quercus (Ch. 
L. Gendre). — T.XI, p.257, Le Chêne Tauzin dans la flore limousine 
(E. Simon). 


See 


tions ; feuilles à poils roussâtres en-dessus, fortement tomen- 
teuses en-dessous. Glands petits; écailles supérieures de la cu- 
pule à pointe longuement ligulée. — Fleurs Mai-Juin; Fruits 
Septembre. Bois sablonneux. 

HaurTe-VienNe : Le long de la route de Bellac au Dorat 
(Lamy) ; occupe à l'Est de Bellac une aire homogène d’environ 
950 hectares (Simon). — Corrèze: Meyssac (Abbé Loubignac), 
n’a pas été retrouvé ; bords de la route du champ de manœu- 
vres du Chastang à Beynat (Dr Puyaubert).— NoNTRONNAIS : 
environs de Teyjat, Varaignes, Bussière-Badil (Soulat-Ribette). 


1177. Q. Ilex Linné (Chêne Yeuse). Vulg. : Chêne-vert. — 
Arbre de taille moyenne; feuilles coriaces, persistantes, toujours 
vertes, entières ou dentées épineuses, très glabres en dessus, 
tomenteuses en dessous. Glands de forme très variable ; Cupu- 
les à écailles petites, apprimées. — Fleurs, Avril-Mai; fruits, 
Septembre. Bois, coteaux arides. 

HaurTe-ViENNE : planté dans quelques propriétés. — Cor- 
RÈZE : quelques touffes à Puy-Lacan, à Enval, Imbert à Linoi- 
re, AR. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : quelques pieds naturalisés 
dans les jardins à Confolens ; d’autres pieds paraissant sponta- 
nés dans la région du calcaire, vers Les Pins, Beaulieu, etc. 
(Crévelier). — NonNTRONNAIS : dans nos bois aux environs de 
la Fenêtre, RR. (Soulat-Ribette). 


4. — CORYLUS 


Arbrisseau. Fleurs mâles en chatons cylindriques pendants,naissant avant 
les teuilles; écailles du périgone deltoïdes, trilobées, ciliées, soudées par 2 
ou 3; 8 étamines. Fleurs femelles solitaires ou en groupes, renfermées 
dans des bourgeons écailleux ; périgone denticulé au sommet ; 2? styles ; 
ovaire à 2 loges biovulées; involuere foliolé Fruit osseux, ovoïde (noisette) 
monosperme par avortement. 


1178. C. Aveliana Linné (Coudrier noisetier). — Arbrisseau, 
2-4 mètres, rameux dès la base, à rameaux flexibles. Feuilles 
courtement pétiolées, ovales suborbiculaires, en cœur à la base, 
acuminées au sommet, bidentées, pubescentes. Fruit ovoïde 
lisse. — Janvier-Avril. Haies, bois, etc. 

CC.; plus rare dans le calcaire. 


2% 
5. — CARPINUS 


Arbre à fleurs mâles en châtons cÿlindriques ; périgone sous forme d'é- 
caille ; 16 étamines. Fleurs femelles en chatons lâches ; périgone tubulé à 
l’aisselle de larges bractées ; ovaire à 2 loges uniovulées ; 2 styles. Involu- 
cre foliacé à 3 lobes inégaux. Fruit membraneux, muni de côtes, mono- 
sperme. 


1179. C. Betulus Linné (Charme commun). — Arbre de taille 
moyenne, à écorce grise. Feuilles alternes, brièvement pétio- 
lées, ovales ou oblongues, acuminées, bidentées. Involucre à 
lobe médian 8 ou 10 fois plus long que le fruit. — Avril-Mai ; 
haies, bois, taillis. 

C. ou CC. partout. Cultivé dans les jardins sous le nom de 
Charmille. 


Le bois du hêtre est un très bon bois de chauffage, utilisé aussi pour la 
fabrication des meubles et des sabots ; de ses fruits on retire une huile usi- 
tée dans l'Est, 

Le châtaignier fournit un fruit fort estimé. Le bois du châtaignier sau- 
vage a servi à faire de très belles charpentes ; cultivé en taillis, cet arbre 
est employé à la fabrication de cercles et d’échalas. 

On connait la valeur du chêne comme bois de construction et comme 
bois de chauffage, de son écorce pour les tannages des peaux ; avec son fruit 
on engraisse les pourceaux. Le liège est retiré de l’écorce du Guercus suber ; 
les noix de Galle sont récoltées sur le chêne. 

On fabrique des poulies, des manches d'outils, des vis, ete., avec le bois du 
charme qui est très résistant. 

Enfin, le noisetier qui est très souple, sert à faire des cercles, des four- 
ches, des paniers, etc. ; son fruit sert à de nombreux usages. 

La plupart de ces arbres peuvent atteindre d'énormes dimensions et 
vivre des siècles. 


Famille XCVI. — SALICINÉES (t) 


__ Arbres et arbrisseaux à feuilles simples. Fleurs dioïques en chatons, soli- 

taires à l’aisselle de bractées écailleuses; périgone cupuliforme ou réduit à 
1-2 glandes. Fleurs mâles à 2-12 étamines. Fleurs femelles à ovaire supère, 
uniloculaire ; 1 style ; 2 stigmates entiers ou bifides. Fruit capsulaire, 
s’ouvrant de haut en bas ; graines nombreuses, petites, portant des poils 
soyeux. 


1. — SALIX 


Chatons à écailles entières, velues, ciliées Périgone réduit à 1-2 glandes. 
Fleurs mâles à 2-5 étamines, le plus souvent 2. Fleurs femelles à ? stigma- 
tes entiers ou bifides. 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. X., pp. 178 et 269, Salicinées 
(Ch. Le Gendre). 


Les espèces de ce genre sont assez difficiles à déterminer en raison de leur 
ressemblance et de ce que les fleurs, qui sont très printanières, paraissent 
avant les feuilles et qu’il faut faire deux récoltes pour avoir des échantillons 
complets. 

Par suite de la rapidité de leur croissance et grâce à leur multiplication 
de bouture, les Saules sont utilement employés à fixer les alluvions et à con- 
solider les terres. Leur bois est de qualité médiocre, mais il fournit un excel- 
lent charbon pour la fabrication de la poudre. Certaines espèces telles que le 
Saule des vanniers et le Saule pourpre, produisent des branches flexibles 
propres à faire des ouvrages de vannerie et à attacher les plantes. 

La culture de l'Osier peut donner un rendement de 400 à 600 francs à l’hec- 
tare ; c’est donc une plante dont on s’est trop désintéressé et dont nos 
agriculteurs devraient sérieusement s'occuper afin que la France ne soit 
plus contrainte d'acheter des emballages à l'étranger. 


1180. $. alba Linné (Saule blanc). — Arbre, 10-15 mètres, à 
rameaux blanchâtres, dressés ; feuilles adultes lancéolées acu- 
minées, argentées soyeuses en dessous, les jeunes argentées 
soyeuses sur les deux faces. Chatons naissant avant les feuilles; 
fleurs jaunes. Mâles : fleurs ayant 2 nectaires ; chatons arqués ; 
écailles caduques ; étamines à filets poilus. Femelles : fleurs 
ayant 1 seul nectaire ; capsule à pédicelle égalant à peine la 
glande ; écailles jaune-verdâtre. — Avril-Mai ; bords des riviè- 
res, endroits frais et humides. 

Haute-Vienne : C. (Lamy). — CREUSE : Catalogue Pailloux, 
C. mais non partout (de Cessac); Aubusson, çà et là (Jorrand 
et Frébault) ; vallée de Clairavaux (Pedon) ; — CoRRÈZE : val- 
lée de Planchetorte, à Bellet; champ de Brack, Corrèze; 
AC. dans les environs d’Ussel (Rupin) ; Le Pouget (Fourgeaud 
et Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Bords des rivières de 
tout l’arrondissement mais plus commun dans la partie calcaire 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : sur la route de Nontron près Au- 
giniac, bords du Bandiat à Nontron, ete. (Soulat-Ribette). 


Salix vilellina Linné (Saule jaune). Vulg. : Osier jaune. — 
Race créée par la culture, qui diffère du type par : Rameaux 
longs, flexueux, luisants, jaunâtres, fragiles au point d’inser- 
tion ; feuilles à la fin à peu près glabres. Chatons femelles à cap- 
sule glabre. — Cultivé : jardins, vignes, etc. 

HauTEe-VIiENNE : Variété cultivée dans les jardins ; dans 
quelques haies à Chez-le-Gros près Saint-Léonard ; dans les 
mares de la marnière du Cros près Lussac-les-Eglises (Lamy). 
— CREUSE, CORRÈZE et CONFOLENTAIS : cultivé. — NoNTRON- 
NAIS : Nontron, sur la rive droite du Bandiat (Soulat-Ribette). 


1131.$. babylonica Linné (Saule de Babylone). Vulg.: Saule 


21 di 


A 


— 241 — 


pleureur. — Arbre à rameaux pendants, flexibles ; feuilles gla- 
bres, lancéolées, denticulées, longuement acuminées. Capsule 
sessile ; style court. — Avril-Mai ; planté aux bord des eaux ; 
nous n’avons en Europe que la plante femelle. 

Cultivé un peu partout. Signalé dans la CREUSE près de la 
passerelle du chemin de fer à Aubusson (Jorrand et Frébault) 
et dans lé CONFOLENTAIS, sur les bords de la Vienne à Confo- 
lens, mais n’est spontané en aucun point de notre région. 


1182. S. fragilis Linné (Saule fragile). Arbre, 5-6 mètres, 
à rameaux d’un jaune rougeâtre, longuement étalés, de- 
venant fragiles en vieillissant ; feuilles vertes, luisantes, glabres 
des deux côtés, lancéolées acuminées, dentées en scie, les jeu- 
nes pubescentes soyeuses. Mâles : Chatons allongés, assez den- 
ses; étamines à filets velus à la base. Femelles : Chatons grèles 
et lâches ; capsule à pédicelle 2-3 fois plus long que la glande; 
style un peu plus long que les stigmates qui sont bifides. — 
Avril-Mai. Bords des rivières ; lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : prés des bords de la Vienne, R.; dans une 
haie près de Naugeat (Lamy) ; Eymoutiers, le Mas-Pécout, 
bords de la Vienne, R. (Duris). — CREUSE: Fursac, etc. (de 
Cessac). — CorRÈzE : Brive, bords de la Corrèze (Loubignac); 
plus ou moins C. dans l’arrondissement d’Ussel (Lamy). 


1183. $S. pentandra Linné (Saule à 5 étamines). Vulg.: Saule- 
Laurier. — Arbrisseau de 3-4 mètres,à rameaux lisses etluisants ; 
feuilles glabres, ovales elliptiques, à dents glanduleuses, odo- 
rantes. Chatons paraissant quand les feuilles sont adultes. M4- 
les : Chatons cylindriques, denses, odorants; 5 étamines à an- 
thères d’un jaune d’or. Femelles : Châtons étroits, lâches,à la 
_ fin pendants ; capsules pédicellées, glabres ; style court; stig- 

mates bilobés. — Mai-Juin. Bords des rivières, des étangs, 
lieux humides. 

HauTE-VIiENNE : Saint-Léonard, à la Pronche et au Monteil ; 
RR.; nous ne possédons que des individus mâles (Lamy); Aixe 
(Abbé Rougerie). — CREUSE : Cat. Pailloux. Haute-Creuse 
Royère, Pont de Farsac sur le Taurion, Saint-Georges, Monteil- 
‘au-Vicomte (Pailloux), La Courtine, Poussanges, Magnac, 
Sainte-Feyre-la-Montagne, etc., partout des individus mâles 
(de Cessac); Gentioux, chemin du Bouquet, arbres mâles, 
Blénon-sous-l'Etang, arbres femelles {Jorrand et Frébault). 
— CoRRÈzZE : Meymac, Saint-Angel, Ussel, Eygurande, Mo- 


— 242 — 


nestier-Merlin, AR. (Rupin); Millevaches, vallées de la Vézère 
et de la Vienne(Gonod et Lachenaud). — Non signalé dans le 
CoNFOLENTAIS, ni le NONTRONNAIS. 


1184. S. amygdalina Linné 4 concolor Wimm et Gr. (S. trian- 
dra Linné; Saule à 3 étamines).— Arbrisseau de 4-5 mètres à 
rameaux brunâtres, effilés, flexibles ; feuilles oblongues acumi- 
minées, denticulées, glabres, luisantes en dessus, vertes en des- 
sous. Chatons à axe velu, à écailles obovales, jaune-verdûtre, 
glabres au sommet. Mâles : Chatons grêles et Tâches; 3 étami- 
mines à anthères d’un jaune d’or. Femelles: Chatons plus courts 
et plus denses, ovoïdes coniques ; capsule glabre, à pédicelle 
2-3 fois plus long que la glande ; style court ; stigmates échan- 
crés, divergents. — Mai-Juin. Bords des cours d’eau. 

HauTE-ViEnNE : L’Aumônerie près Aixe, Rochechouart, etc. 
RR. ; C. sur les bords de la Briance (Lamy). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, C. le long de la Creuse à La Grange (Pailloux in de 
Cessac). — CorRëzE : Bords de la Corrèze (Abbé Loubignac); 
La Bouvie ce de Lissac (de Lépinay); plus ou moins C. dans 
l'arrondissement d’Ussel (Lamy). — ConFoLeNTaAIsS : CC. sur 
les bords de tous les cours d’eau ; île de Saint-Germain (Créve- 
lier). 

S. amygdalina Linné 8 discolor Wimm et Gr. ($S. triandra 
Duby, Saule amandier, vulg. Osier brun). — Variété du S. trian- 
dra Linné, à feuilles plus larges, dentées, glauques en dessous. 

HAUTE-VIENNE : Bords de l’Aïxette, rive gauche, au-dessous 
du Boucheron ; bords du Taurion ; haie longeant la route du 
Pont-Rompu près Solignac (Lamy).— CREUSE : Aubusson, CG. à 
Farges (Jorrand et Frébault). — Corrèze : Beaulieu, bords de 
la Dordogne (Rupin). — ConNFoLENTaIS : Çà et là sur les bords 
de la Vienne à Confolens, mêlé au S. {riandra Linné,qui est bien 
plus commun (Crévelier). — NoNTRONNAIS : dans un pré à Bus- 
sière-Badil (Dr Sauvo in Soulat-Ribette). 

x S. undulala Ehrhart (S. viminalis-lriandra Mey; Saule 
onduié). — Arbrisseau très rarement mâle, voisin de S. amyg- 
dalina ; feuilles longuement acuminées, denticulées glandu- 
leuses, souvent ondulées sur les bords, glabres à l’âge adulte. 
Chatons à écailles persistantes, très velues même au sommet. 
Mâles : Chalons assez denses ; 2? étamines. Femelles : Chatons 
grêles, capsules glabres sur les pédicelles 2 fois plus longs 
que la glande; style aussi long que les stigmates qui sont 
bifides. — Avril-Mai. Bords des rivières, 


— 243 — 


CoNFOLENTAIS : Çà et là sur les bords de la Vienne, où il est 
rare (Crévelier). 

1185. S. purpurea Linné (Saule pourpre). Vulg. : Verdiau, 
Osier rouge. — Arbrisseau ou petit arbre de 2-6 mètres, à ra- 
meaux rougeâtres, dressés, grêles, luisants ; feuilles lancéolées, 
finement denticulées, aiguës, glabres, glauques en-dessous. 
Mâles : Chatons cylindriques, denses, un peu arqués, paraissant 
avant les feuilles ;, 2 étamines, filets soudés sur toute leur 
longueur, anthères pourprées. Femelles : Chatons épais, parais- 
sant avant les feuilles; stigmates pourprés, sessiles, entiers ou 
un peu bifides ; style court. — Mars-Avril. Bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, près du moulin de Saint- 
Paul (Lamy). — CREUSE : RR. Chambon, Gouzon, Lussat, Bon- 
lieu près les cascades (de Cessac) ; Aubusson, bords de la Ro- 
seille et de la Creuse (Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Bords 
de la Corrèze, vers Tulle (Rupin). — CoNFoLENTAIS : bords 
de la Vienne, etc., CC. (Crévelier). 


1186.$. viminalis (Saule des vanniers). Vulg. : Osier blanc, 
Saule à longues feuilles. — Arbre ou arbrisseau de 4-10 m., à 
rameaux grêles, flexibles, cendrés dans la jeunesse ; feuilles très 
allongées et étroites (8-12 centimètres sur 8-10 millimètres), 
entières, blanches soyeuses en-dessous. Mâäles : Chatons courts, 
denses, paraissant avant les feuilles ; 2 étamines. Femelles : 
Chatons plus allongés, paraissant avec les feuilles; capsules ve- 
lues, sessiles ; style aussi long que les stigmates qui sont entiers 
ou bifides. — Avril-Mai. Souvent cultivé dans les lieux humi- 
des et dans les vignes, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : R. bords de la Vienne (Lamy). — CORRÈZE : 
Saint-Cernin (Farges). — Cultivé ailleurs, notamment pour 
lier les cercles des barriques. 


X S. rubra Hudson ($S. viminalis-purpurea Wimm). Saule 
rouge, Osier rouge. — Arbrisseau à rameaux rougeâtres, dres- 
sés, allongés; feuilles lancéolées linéaires, denticulées, ondulées, 
acuminées. Chatons paraissant à peu près avec les feuilles. 
Mâles : Chatons cylindriques ; 2? étamines à filets soudés jusque 
vers leur milieu ; anthères pourprées. Femelles : Style ordinaire- 
ment plus long que les stigmates qui sont entiers, longs et 
brunâtres ; capsules soyeuses, pyriformes. — Mars-Avril. Bords 
des rivières. 

CoRRÈZE : Bords de la Diège au Moulin de la Benette (Go- 
nod d’Artemare). 


— 244 — 


. 

1187. S. Capræa (Saule des chèvres, Saule Marceau). Arbre 
ou arbrisseau à rameaux dressés, brunâtres; bourgeons glabres; 
feuilles ovales, crénelées dentées, rugueuses et luisantes en 
dessus, souvent tomenteuses en dessous. Chatons grands à écail- 
les longuement barbues; Mâles : Chatons gros ; écailles rétrécies 
à la base, ovales, pointues ; 2 étamines. Femelles : Chatons moins 
denses; capsules tomenteuses à pédicelle 4-6 fois plus long que 
la glande ; style très court ; stigmates oblongs, bifides. — Mars- 
Avril. Lieux humides, bois, haies, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Aubusson, CC. 
{Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Argentat, C. (Vachal) ; 
Rilhac-Xaintrie (Abbé Loubignac) ; C. dans les cantons de 
Tulle et de Corrèze (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — Con- 
FOLENTAIS : Haie de la route à Ruffec à la Font d’Alloue, à 
Saint-Constant, RR. (Crévelier). 


1188.S$. aurita Linné (Saule à oreillettes). — Arbrisseau à ra- 
meaux gréles, diffus ; bourgeons glabres ; feuilles obovales, à 
pointe recourbée, hérissées en dessous. Chatons naissant avant 
les feuilles, petits, à écailles brunes longuement barbues. Md- 
les : Chatons longs de 1 centimètre environ ; 2? étamines. Femel- 
les : Chatons plus longs, assez Tâches; capsules tomenteuses; pé- 
dicelles 3-5 fois plus longs que la glande ; style court ; stig- 
mates oblongs, échancrés. — Mars-Avril. Lieux humides, prai- 
ries tourbeuses, bords des étangs et des rivières. 

C. ou CC. partout. Dans la Corrèze, n’est signalé par Rupin 
qu'entre la Bittarelle et l’étang de Montcourier, arrondissement 
de Tulle. 


1189. S$. cinerea Linné (Saule cendré ou Saule gris). — Ar- 
brisseau à rameaux d’un brun foncé, velus, subtomenteux ; 
bourgeons pubescents, blanchâtres ; feuilles planes, obovales 
acuminées, pubescentes ; chatons naissant avant les feuilles, 
à écailles brunes longuement barbues. Mâles : Chatons ovoïdes; 
2 étamines. Femelles : Chatons plus allongés, toujours denses ; 
capsules ovoïdes coniques, tomenteuses à pédicelle 3-4 fois 
plus longs que la glande ; stigmates courts, bifides. — Mars- 
Avril. Haies, bois humides, bords des rivières. 

C. ou CC. partout. 


S. aquatica Smith. — Diffère du type par ses feuilles ovales 
obtuses. 
HAUTE-VIENNE : Sur la route d’Aixe (Abbé Lecler). — Con- 


FOLENFAIS : Çà et là, mêlé au type.— Existe sans doute ailleurs. 


— 245 — 


S. rufinervis de Candolle (Saule à nervures rousses). — Va- 
riété de S. cinerea à bourgeons moins velus, à feuilles plus pe- 
tites dont la face inférieure est d’un gris tirantsur le glauqueet sur 
le roux ; nervures saillantes. Chatons mâles sessiles, à écailles 
chargées de longs poils ; étamines à filets très longs et glabres. 
Chatons femelles oblongs, beaucoup moins soyeux. 

CoNFOLENTAIS : Cà et là mêlé au type (Crévelier). — Cor- 
RÈZE ;: Ussel à Sarsoux (Gonod d’Artemare). 


1190. $. repens Linné (Saule rampant). — Arbrisseau de 3-10 
décim., à tige souterraine rampante, à rameaux diffus ; feuilles 
petites, .brièvement péliolées, elliptiques ou lancéolées, roulées 
sur les bords, luisantes, soyeuses en dessous. Chatons petits, 
presque globuleux. Mâles : 2 étamines. Femelles : Capsules 
soyeuses, à pédicelles 2-4 fois plus longs quela glande ;stylecourt; 
stigmates bifides. — Avril-Mai. Marais et tourbières. 

CoRRÈZE : Meymac, Millevaches (Gonod d’Artemare). 


2. — POPULUS 


Chatons à écailles incisées ou laciniées. Fleurs mâles à 8-20 étamines 
libres, sortant d’une urcéole obliquement tronquée. Fleurs femelles à un 
ovaire uniloculaire ; 2-8 stigmates ; capsule polysperme ; graines munies 
d’une aigrette soyeuse. 

Les peupliers sont des arbres très intéressants en raison de leur rapide 
croissance, de leur caractère décoratif et de la hauteur à laquelle ils peuvent 
atteindre. Leur bois est tendre, léger ; on en tire des chevrons, des voliges' 
qu’on utilise pour la couverture des toits en ardoise. Comme combustible, il 
donne un feu clair, mais passe rapidement. Ces arbres exigent généralement 
un terrain frais et humide ; ils augmentent de valeur d’un franc par an, ce 
qui constitue un excellent rendement là où on peut les cultiver. 


1191. P. alba Linné (Peuplier blanc). Vulg. : Brouillard, Peu- 
plier de Hollande. — Arbre de 30 à 40 mètres, à écorce lisse, à 
branches étalées. Feuilles deltoïdes ou ovales en cœur, aiguës, 
anguleuses, longuement pétiolées, lobées, vertes en dessus, 
blanches en dessous sur les bois jeunes ; plus petites, oblongues, 
simplement sinuées dentées, glabres sur les deux faces, sur les 
vieux bois. Fleurs mâles : 8 étamines. Fleurs femelles : À stig- 
mates en croix. Bois fin, blanc. — Fleurs Mars-Avril; Fruits 
Mai. Bords des rivières et des routes. 

Cultivé dans toute la région. 


1192. P. canescens Smith (Peuplier blanchâtre). Vulg. : Gri- 
sard ou Grisaille. — Hybride des P. alba et P. Tremula. Diffère 
de P. alba par ses feuilles moins anguleuses, irrégulièrement 


dentées, glanduleuses, celles des rejets faiblement lobulées, 
blanchâtres-tomenteuses en dessous, puis glabrescentes. Cha- 
tons à écailles laciniées-pectinées, longuement barbues au 
sommet ; stigmates purpurins, palmati-quatrilobés. Bois sus- 


ceptible d’un beau poli. — Même époque de floraison et mêmes 
stations que le P. alba. 
CREUSE : Rarement cultivé (de Cessac). — CoRRÈzE : Planté 


et souvent spontané (Rupin) ; Les Vergnes (de Lépinay). — 
CoNFoLENTAIS : Çà et là vers chez Garraud et bords de la Vienne; 
chemin à Bel-Air ce de Lessac, etc.; planté (Crévelier). 


1193. P. Tremula Linné (Peuplier Tremble). Vulg.: Tremble; 
en Limousin Trimou. — Arbre à racines tracantes, à rameaux 
étalés ; écorce lisse grise ; bourgeons visqueux ; feuilles ovales, 
arrondies, non denticulées, à longs pétioles très souples trem- 
blant continuellement au moindre vent, glabres sur les deux 
faces ; feuilles turionales plus grandes, brièvement pétiolées 
dentées. Chatons à écailles incisées-dentées, très barbues. Ma- 
les : 8 étamines. Femelles : 4 stigmates purpurins en croix. Bois 
tendre, filandreux. — Même époque de floraison que P. alba. 
Bois humides, forêts, haies. 

GC. ou CC. partout, cultivé, mais souvent subspontané. 


1194. P. nigra Linné (Peuplier noir). — Arbre à rameaux éta- 
lés ; bourgeons visqueux, à odeur aromatique ; feuilles en lo- 
sange, terminées en pointe. Chatons cylindriques glabres. Ma- 
les : Chatons sessiles, rouges ;: 6-8 étamines. Femelles : Chatons 
pédonculés, verdâtres ; stigmates jaunâtres bilobés ; bois cas- 


sant. — Même époque de floraison que P. alba. Terrains frais. 
HAUTE-VIENNE : Spontané et C. sur les bords de la Ligoure 
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, cà et là (de Cessac). — 


CoRRÈZE : Cultivé partout (Rupin) ; Les Vergnes (de Lépinayÿ); 
Meymac, Millevaches, vallées de la Vézère et de la Vienne (Go- 
nod et Lachenaud). — ConNFoLenTAIS : Çà et là (Crévelier). — 
NonTroNNaIs : C. sur les bords de l’eau, dans les prés, etc. 
(Soulat-Ribette). 


P. fastigiala Desfontaines {P. pyramidalis Rozier, P. tla- 
lica Mœnch; Peuplier pyramidal, Peuplier d'Italie). — Arbre très 
haut qui diffère de l'espèce précédente par ses branches dres- 
sées en cyme étroite, fusiforme. C’est de tous les peupliers celui 
qui fournit le bois le plus dur et le meilleur combustible. 

Cultivé partout ; aurait été introduit en Limousin, d’après 
Juge de Saint-Martin, vers 176. 


— 247 — 


P. virginiana Desfontaines (Peuplier de Virginie, Peuplier 
Suisse). — Arbre atteignant plus de 30 mètres, à rameaux étalés; 
feuilles ovales cordées, plus larges que longues. régulièrement 
dentées, à dents ciliées, à pétiole rouge. 

Cultivé sur les bords des routes et des rivières. 


P. angulalta P. K. (Peuplier de la Caroline). — Espèce à 
feuilles très grandes, cordiformes et à rameaux anguleux ; 
offre beaucoup de prise au vent et se casse facilement, 

Cultivé un peu partout. 

A signaler encore parmi les peupliers cultivés : 

Dans le CONFOLENTAIS : 


P. canadensis Mich (Peuplier du Canada) : voisin du peuplier 
de Virginie ; feuilles plus larges, grossissement plus rapide, 
arbre de 20 à 25 mètres. 


P. grandidentala Mich (Peuplier à grandes dents) ; feuilles 
grandes, ovales aiguës, lâchement et profondément dentées ; 
arbre de 16 à 17 mètres. 

Dans la CREUSE : 


P. tremuloides Mich (Peuplier faux tremble, Peuplier 
d'Athènes). — Grand arbre à feuilles en cœur, glabres sur les deux 
faces. 

D'’aprés de Cessac, ce peuplier se serait naturalisé et multi- 
plié dans le parc de Mouchetard. 


. 


Famille XCVII, — PLATANÉES (1) 
1. — PLATANUS 


Arbres de haute taille à écorce se détachant par plaques ; feuilles pétio- 
lées, alternes, simples, pubescentes dans leur jeunesse, à lobes profonds si- 
nués dentés. Fleurs monoïques en chatons globuleux. 


Les platanes, dont l'introduction en France paraît remonter 
au xviie siècle, sont originaires d'Orient et de Virginie. | 

Les flores indiquent généralement comme étant cultivés les 
P. orienlalis Linné et P. occidentalis Linné. Or, d’après M. Gade- 
ceau, ces espèces seralent très rares en France et remplacées 
par la variété P. acerifolia Willd (Platane à feuilles d’érable) 
perdant régulièrement son écorce chaque année et ayant le 


(1) Voir Revue Scienliflque du Limousin, T. III, p. 296, Platanes et Ficaires 
(J.-J. Crévelier) ; T. X, p. 270, Platanées (Ch. Le Gendre). 


— 48 — 


tronc lisse de la base au sommet, ce qui le rapproche beau- 
coup de P. orientalis. Il semble, au contraire, que dans le P. 
occidentalis l'écorce soit rugueuse et seulement fendillée. 

Le platane atteint de très grandes dimensions et vit très vieux ; son boïs, 
non attaqué par les insectes, est bon pour la charpente, la menuiserie et 
l’ébénisterie. I1 faut se méfier des poils qui couvrent le dessous de ses 
jeunes feuilles, poils dangereux pour la trachée et pour les yeux. 


Famille XCVIII. — BÉTULINÉES (1) 


Arbres à feuilles alternes, simples. Fleurs monoïques en chatons à la base 
de bractées écailleuses ; chatons naissant avant les feuilles. Mäles : écail- 
les peltées ; périgone petit, simple ou à 4 divisions ; 4 étamines. Femelles : 

écailles entières ou trilobées ; périgone nul ; 1 ovaire à 1-2 loges ; 2 stig- 
mates filiformes persistants. Fruit sec indéhiscent. 


1. — BETULA 


Chatons cylindriques. Mäles : périgone réduit à une écaille ; filets des 
étamines en partie soudés. Femelles : chatons à écailles trilobées ; fruit 
comprimé, ailé. 


1195. B. alba Linné (2) (Bouleau blanc). Vulg. : Brouillard. 
— Arbre de 15-18 mètres, à écorce rougeâtre puis blanche ; 
jeunes rameaux pendants; feuilles deltoïdes, pointues, biden- 
tées, pétiolées. Graines bordées de ? ailes membraneuses. 
Donne un bois léger propre aux ouvrages de tour mais fournis- 
sant un mauvais bois de chauffage ; on fait des balais avec ses 
jeunes branches ; son écorce est riche en tannin. — Avril-Mai. 
Coteaux, terrains sablonneux. 

C. partout. 


1196. B. pubescens Ehrhart (Bouleau pubescent). Se distingue 
de l’espèce précédente par ses jeunes rameaux dressés et velus ; 
feuilles triangulaires, acuminées, une fois dentées. — Avril- 
Mai ; spécial aux terrains tourbeux. 

CREUSE : RR. Gentioux, petite pêcherie près l’église (Jor- 
rand et Frébault). — CorRÈzE : Ussel C. (Frère Georges) ; 
Bort, AR. (Rupin). 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. X. p. 271 ; Bétulinées (Ch. 
Le Gendre). 

(2) Voir Revue Scienlifique du Limousin, T. VIII, p. 134 : Le Bouleau 
(Salvaing). , à 


2. — ALNUS 


Mäles : Châtons cylindriques ; périgone à 4 divisions ; 4 étamines à filets 
libres. Femelles : Châtons globuleux ou ovoides ; écailles entières, biflores ; 
fruit comprimé, uniloculaire à 1-2 graines. 


1197. À. glutinosa Gæertner (Aulne glutineux). Vulg.: Ver- 
gne ou Verne. — Arbre pouvant attemdre 20 mètres, très ra- 
meux ; feuilles larges, arrondies, obtuses, émarginées au som- 
met et bordées de dents inégales, gluantes dans leur jeunesse. 
Bois tendre, rougeâtre, servant à faire des sabots, des conduits 
pour les eaux, des pieux pour pilotis; teint en noir, imite l’ébè- 
ne ; l'écorce fournit une teinture brune.— Février-Mars ; bords 
des rivières, terrains humides: 

C.C partout. 

Alnus viridis Michx (Aulne vert). — Arbrisseau de 1-2 mètres 
feuilles ovales aiguës, glabres en dessus. Plusieurs chatons mà- 
les. — Avril-Juin. Bois des hautes montagnes. 

CREUSE : Vallée de Clairavaux (Pedon). L'existence en ce lieu 
d’une plante des Alpes aurait besoin d’ètre confirmée par de 
nouvelles recherches. 


Famille XCIX. — CONIFÈRES 


Arbres ou arbrisseaux ordinairement résineux ; feuilles glabres générale- 
ment persistantes. Fleurs moroïques, quelquefois dioïques. Fleurs males : 
Chatons nombreux formés d’écailles portant 2-8 étamrines, sessiles ou sub- 
sessiles, uniloculaires ou multiloculaires. Fleurs femelles : Chatons composés 
d’écailles portant à la base 1 ou plusieurs ovules ; fruits ligneux en cône ou 
charnus en baie. 

Pour la plupart des botanistes, les CONIFÈRES appartiennent au sous-em- 
branchement des GYMNOSPERMES (plantes à graines nues) par opposition 
au sous-embranchement des ANGIOSPERMES dont les graines sont renfer- 
mées dans un fruit et qui, par conséquent, comprennent toutes les familles 
que nous avons décrites précédemment. 

Les CONIFÈRES constituent un groupe très important qu'on divise en trois 
tribus : 

Les Abiélinées à fruit en forme de cônes ligneux et à graines munies d’ai- 
les (Pinus, Abies, Sequoia, Larix, Cedrus, Araucaria, ete.). 

Les Cupressinées à cônes subglobuleux, ligneux ou charnus, à graines dé- 
pourvues d’ailes (Juniperus, Cupressus, Cryptomeria, etc.). 

Les Tarinées à fruit enveloppé dans une cupule charnue (Taxus, Thuia, 
Ginko, etc). 

Les ConIFÈRES renferment de nombreuses espèces ; ils forment de vastes 
forêts surtout dans l'hémisphère boréal et dans les montagnes. 

En Limousin, les espèces réellement spontanées sont peu nombreuses ou 
difficiles à distinguer en raison de l’extension donnée à la culture des rési- 


neux. On trouvera ci-après des indications sur les espèces les plus fréquem- 
ment employées et sur quelques-unes de celles qu'on rencontre dans les 
pares dont elles font l’ornement. 


1. — FINUS 


. À . r us , . . 3 « 
Ecailles des cônes à sommet épaissi en écusson Feuilles linéaires-acicu- 
laires en fascicules de 2-5 , sortant d’une spathe membraneuse. 


1198. P, silvestris Linné (Pin Sylvestre) ; Pin commun, Pin 
d’Ecosse, de Genève, de Riga, de Russie, de Haguenau, Pin 
rouge ou Pinasse. — Arbre atteignant 25 mètres à rameaux 
nombreux, étalés ; feuilles longues d’environ 7 centimètres, 
géminées. Cônes ordinairement solitaires, réfléchis, longs de » 
centimètres ; graines très petites. 


Très employé dans les plantations. 


1199. P. maritima Lamarck (Pin maritime) ; Pin des Landes 
ou de Bordeaux. — Arbre de 25 mètres ; rameaux nombreux ; 
feuilles géminées de 20 centimètres, relativement larges; cônes 
ovoïdes coniques de 10-20 centimètres, assez gros. Graines as- 
sez grosses. 

Espèce des sables, surtout des sables maritimes, qui prospère 
mal dans notre région. 


1200. P. Laricio Poiret (Pin de Corse). — Arbre de 30 à 40 
mètres, à rameaux verticillées, étalés ; feuilles géminées de 12 
centimètres ; cônes de 6 centimètres, groupés en petit nombre, 
courbés ; graines assez grosses. 

Recommandé par certains pépiniéristes mais dans notre région 
il paraît préférable de planter le Pin d'Autriche (P. austriaca), 
espèce très voisine et plus rustique. 


1201. P. strobus Linné (Pin du Lord ou Pin du Lord Wey- 
mouth). — Arbre de 40 mètres à rameaux verticillés ; feuilles 
quinées, très fines, longues de 7 centimètres ; cônes de 12-15 
centimètres sur 3 de large, fusiformes, arqués, pendants ; 
graines ovoides. 

Se rencontre souvent dans nos plantations ; a un port très 
élégant et une croissance rapide mais fournit un bois de moins 
bonne qualité que les autres pins. 


— %5 — 


2, —ABIES 


Ecailles des cônes minces. Fenilles naissant isolément,. 


1202. A. excelsa DC (Sapin élevé). Vulg. : Epicea, Faux-sapin 
Sapin du Nord, Pesse, Sérente. — Arbre élevé, 40 mètres, py- 
ramidal à rameaux pendants ; feuilles de 2 centimètres, raides, 
aiguës, éparses autour des rameaux. Cônes, 10-15 centimètres, 
solitaires, cylindriques, pendants à l'extrémité des rameaux, à 
écailles persistantes. 

Planté ; constitue d'importantes forêts ; à recommander 
pour le reboisement de nos montagnes. 


1203. A. pectinata DC. (Sapin piétiné). Vulg.: Sapin argenté, 
Sapin blanc. — Arbre de 30 mètres à cyme pyramidale ; feuil- 
les linéaires étroites, de 3 centimètres, émarginées, disposées 
sur 2? rangs de chaque côté des rameaux, planes. Cônes longs 
de 8 centim. environ, espacés sur les rameaux. 

Planté ; passe pour être plus résistant à l’incendie que les au- 
tres résineux. De Cessac signale des pieds spontanés dans la 
CREUSE à Mouchetard et près du Grand-Bourg. 


3. — LARIX (1) 


Feuilles caduques, planes, molles, non piquantes, d’abord fasciculées, 
puis solitaires, cônes petits, ellipsoïdes, à écailles tronquées ou échancrées 
au sommet. 


1204. L. europæa DC. (Mélèze d'Europe). — Arbre de 30 mè- 
tres à rameaux nombreux, grêles ; feuilles longues de 3 cent. ; 
cônes longs d'environ 4 cent. ; graines petites. 

Planté: réussit très bien dans nos terrains granitiques et 
a l’avantage de perdre ses feuilles et ne pas avoir à supporter 
en hiver le poids de la neige qui fait rompre beaucoup de conifè- 
res, notamment les pins sylvestres. 


Nous citerons encore dans la tribu des ABIÉTINÉES, comme arbres d'a- 
. venue ou d'ornement : 

Le Cèdre du Liban (Cedrus libani Barr), remarquable par ses branches 
fortes et longuement étalées, par ses nombreux cônes ovoïdes. 

L’Araucaria imbrigué (Araucaria imbricata Pav.) auquel ses branches ho- 
-rizontales, puis retombantes, garnies d’écailles coriaces imbriquées, donne 
un si eurieux aspect. Dans son pays d’origine (le Chili), cet arbre atteint 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin, T. VIII, p. 133. Le Mélèze 
(Salvaing). 


— 252 — 


50 mètres de hauteur et porte, même dans notre région, de gros cônes 
globuleux ayant 15 à 16 centimètres de diamètre. ; 

Le Séquoia gigantesque (S. gigantea Endl ou Wellinglonia gigantea 
Lindl), arbre géant pouvant atteindre 100 mètres de hauteur ; ses cônes, 
atténués aux deux bouts, sont ovoïdes et leur longueur ne dépasse pas 5 
centimètres. Le Wellingtonia vient très bien en Limousin. 


4. — JUNIPERUS 


Fleurs ordinairement dioïques. Chatons mäles solitaires, très petits, 
ovales, composés d’écailles peltées, portant à leur bord inférieur 3-6 
anthères. :Chatons femelles formés d’écailles devenant charnues et for- 
mant un fruit bacciforme, coloré, à 3 ‘graines osseuses, odorant. 


1205. J. communis Linné (Genévrier commun). — Arbrisseau 
touffu de 1-2 mètres, à rameaux étalés el inclinés à l’extrémité. 
Feuilles de 10-20 millimètres, verticillées par 3, piquantes. 
Fruits d’un bleu noirâtre, glauques. — Fleurs Avril-Maï; fruits 
Octobre et tout l'hiver. Coteaux stériles, bruyères, bois. 

CC. partout sauf dans le NoNTRONNAIS où cet arbuste n’a pas 
été rencontré d’après Soulat-Ribette. 

En 1891, M. Monnet nous a signalé l’existence dans le pare 
de M. Cornudet, à Crocq (Creuse) d’un genévrier portant des 
branches de Thuia, phénomène curieux qui nous a paru mériter 
d’être noté. 

On cultive : ‘ 

Le Genévrier Sabine (J. sabina Linné), à fruits petits, ovoides, d’un 
violet foncé. 

Les Cyprès, notamment le Cyprès pyramidal (Cupressus fastigiata DC) 
arbre de 20 mètres, à rameaux dressés, rapprochés, formant une cime 
étroite, compacte, à feuilles squamiformes à cônes ovoides arrondis, de 
2-3 centimètres. Ces arbres servent surtout à l’ornement des cimetières. 

Le Cryptomeria japonica (Cryptomeria japonica Don). 

Parmi les TAXINÉES, nous citerons : 

L'’If (Tazus baccata Linné) qu’on plantait souvent auprès des églises où 
il atteignait de grandes dimensions (1). 

Les Thuia, à feuilles squamiformes, qui ont un aspect très ornemental. 

Les Ginkgos, à feuilles pétiolées, en éventail, à fruit charnu ayant l’as- 
pect d’une petite prune. Nous avons vu un Ginkgo bilobé (G. biloba, arbre 
aux quarante éeus), à Chabanais (ConroLEenTaIs) et on nous a apporté des 
feuilles d’un individu qui existe à Limoges. 

Nous ne pouvons pas nous étendre davantage sur cet intéressant groupe 
de végétaux sans sortir de notre cadre. 


(1) Voir Revue Scientifique au Limausin, T. IV, p. 298 et 318, T. V. 1p: 
_174 et 190. É 


Classe IT. — MONOCOTYLÉDONÉES 


Famille C. — ALISMACÉES 


Fleurs régulières, hermaphrodites, rarement monoïques ; périgone à 
6 divisions, 3 externes simulant un calice et 3 internes, caduques, repré- 
sentant la corolle; 6-12 étamines; 3-6 ovaires, rarement plus; carpelles secs, 
uniloculaires, indéhiscents ou s’ouvrant par la suture ventrale. 


1. — ALISMA 


Fleurs hermapbhrodites. Corolle dépassant le calice; étamines à filets fili 
formes. Carpelles nombreux, monospermes, libres. 


1206. A. Plantago Linné (Fluteau, Plantain d’eau). Vulg. : 
Pain de grenouille. — Plante vigoureuse; rhizome tubériforme ; 
feuilles toutes radicales, pétiolées, à limbe largement ovale, 
oblongues ou échancrées en cœur. Fleurs petites, lilas ou blan 
châtres, portées sur une hampe dressée de 2-9 décim. ; carpelles 
nombreux, mutiques, disposés en cercle. — Vivace, Juin-Sep-, 
tembre. Bords des rivières et des étangs; fossés humides. 

C. ou CC. partout. 


A. lanceolalum Witthring (Fluteau lancéolé). — Diffère du 


type par ses feuilles à limbe plus étroit, lancéolé, aigu, lon- 
guement atténué à la base. — Vient dans un terrain moins 
humide. 


HAUTE-VIENNE : La Roussille ce de La Meyze, marnières du 
Cros ce de Lussac-les-Eglises, Azat-le-Riz (Lamy); Limoges et 
Aixe (Malinvaud). — CREUSE : existe. propablement dans le dé- 
partement, je crois l'avoir vu à Saint-Sébastien (de Cessac). — 
CoRRÈZE : Bords de la Corrèze près le pont Cardinal (Rupin); 
bords de la Diège, Confolens (Frère Georges). — CONFOLEN- 
TAIS : La Merlie près Confolens, les Roufferies ce de Lessac et 
çà et là ailleurs (Crévelier). 


27 


UE 


A. lanceolalum, var. terrestre Le Gendre.— Feuilles à limbe 
lancéolé, aigu, court, étroit (25-30 mill. sur 5-7); hampes d’en- 
viron 20 centim., dressées. 

HAUTE-VIENNE : Champ humide bordant l’étang du Riz- 
Chauveron (Ch. Le Gendre). 


1207 A. ranuneuloides Linné (Fluteau renoncule). — Feuil- 
les toutes radicales, elliptiques étroites, acuminées, longuement 
pétiolées; fleurs assez grandes, d’un blanc rosé, portées sur des 
hampes dressées, étalées, à rameaux nus, rarement prolifères; à 
carpelles formant une tête globuleuse de la grosseur d’un pois. 
— Vivace, Mai-Septembre. Lieux inondés, étangs, fossés tour- 
beux. 

HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, C. (Lafay) ; CC. 
à Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux); étang de Loubeirat ce de 
Marval (Soulat-Ribette); étang de "La Lande ce de Nexon, 
étang de Sauzet ce de Saint-Martial, étang de Conore ce de 
Peyrilhac (Le Gendre). — CREUSE : R. étang des Landes 
(Martin); Saint-Fiel, étangs d’'Ajain (Sarrassat). — CORRÈZE : 
étang du Verdier, près Cornil, Treignac sous le puy d’Allogne, 
AC.; Bort, mare à côté de la route de Champs (Rupin); 
RR. étang désseché de Saint-Rémy (Frère Georges). — CoNFo- 
LENTAIS : Le Clain, à Hiesse, fossés et ruisseaux dans les ces de 
Lessac, Brillac,etc., AC. (Crévelier); bords de l’étang des Sèches, 
pieds de 4 à 5 centim. (Thibaud). — NonNTRONNAIS : C. Piégut, 
Champniers, Nontron, etc. (Soulat-Ribette). 


A. ranunculoides var. repens Gr. et Godron (Fluteau ram- 
pant). — Diffère de l'espèce précédente par ses fleurs plus gran- 
des, hlas, ses hampes couchées, radicantes, à rameaux souvent 
prolifères, ses carpelles en tête globuleuse moitié plus petite. 

HauTE-VIiENNE : CC. au bord des étangs à base siliceuse 
(Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Grand-Bourg, Saint-Vaury, 
Naillac, Bénévent, etc., etc (de Cessac). — CoRRÈZE : Treignac 
(Rupin) ; Meymac, Millevaches, étang des Oussines, CC. (Gonod 
et Lachenaud). — NonTronxais : AC. aux environs de Piégut, 
Chez-Noyer, la Renaudie, etc., ancien étang de Badex ce de 
Saint-Estèphe (Soulat-Ribette). 

Le type et sa variété sont souvent mélangés et souvent con- 
fondus. De nouvelles recherches seraient nécessaires pour don- 
ner plus d'authenticité aux stations signalées. 


1208 À. nutans Linné (Fluteau nageant). — Tiges rampan- 
tes, filiformes, feuillées ; feuilles radicales submergées linéaires, 


— 255 — 


les supérieures longuement pétiolées, à limbe elliptique flottant 
Fleurs assez grandes, blanches, portées sur des pédoncules axil- 
laires ; carpelles disposés en cercle. — Vivace, Juin- “Septembre. 
Mares et étangs. 

HAUTE-VIENNE : étang de la Pronche aujourd’hui desséché 
ce de Saint-Léonard ; étang de Rouffignac ce de Magnac-Bourg; 
C. à l’étang de la Poterie ce de Thiat et dans une mare sur le 
chemin de Mortagne à Lafleur (Lamy) ; mare près Bucheuil 
ce de Rancon, à Villefavard (Simon).— CREUSE : Cat. Pailloux; 
AC. Guéret, Gentioux, Gouzon, Saint-Sébastien, Saint-Priest- 
la-Plaine, etc. (de Cessac); CC. à Aubusson (Jorrand et Fréb- 
bault); Saint-Fiel, étang du Chancelier (Sarrassat et Le Gen- 
dre). — CoRRÈzZE : AC. champs de Brach, au-dessous du Puy- 
d’Urlan; R. à Bort (Rupin); étang de Ruffaud dans le canal de 
déversement (Fourgeaud et Dr Puyaubert); AC. aux environs 
d’Ussel au Teil, Aix (Gonod d’Artemare); mare à Baleime ce 
d’Affieux (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : ruisseau de Cloire, 
aux Roufferies et environs, AR. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
AC. aux environs de Piégut; Lautherie, Chez-Noyer, La Mai- 
son-Blanche, etc. (Soulat-Ribette). 

Var. lerrestre. — Variété des lieux desséchés à tiges dettes et 
à feuilles radicales cordiformes. 

CoRRÈZE : R. à l’étang noir desséché près Saint-Victour (Go- 
nod d’Artemare). 


1209. À. Damasonium Linné (Fluteau étoilé) Damasonium 
slellalum Richard. — Feuilles toutes radicales, échancrées en 
cœur, longuement pétiolées; hampes dressées, à ramaux nus en 
verticilles; fleurs blanches ou rosées; 6 carpelles soudés en 
étoile. — Vivace, Mai-Septembre. Bords des mares et des étangs, 
lieux fangeux. 

HAUTE-VIENNE : C. dans les mares le ae du chemin de Mor- 
tagne à Lafleur ee de Thiat (Lamy); le Dorat entre Beauséjour 
et Foureau (Abbé Lecler). — CoNFOoLENTAIS : A rechercher dans 
la ce de Pleuville, la plante existant dans le voisinage à Char- 
roux (Vienne). 


2. — SAGITTARIA 


Fleurs monoïques, les supérieures mâles ; carpelles nombreux formant 
une tête globuleuse sur un réceptacle charnu. 


1210 S. sagittæfolia Linné (Sagittaire fléchière). Vulg. : Flè- 
che d’eau. — Plante vigoureusse à racine fibreuse se terminant 


— 256 — 


en tubercule ovale. Feuilles toutes radicales, les unes en forme 
de phyllodes (feuilles submergées), les autres en flèches à auri- 
cules arquées (feuilles nageantes). Hampe, 4-10 décim., nue, à 
rameaux opposés; fleurs blanches à onglet purpurin. — Vivace, 
Juin-Août. Bords des rivières et des étangs. 

HAUTE-VIENNE : Etang du Rentier ce d’Oradour-sur-Glane; 
dans un étang voisin de la forêt de Brigueil (Lamy); petit étang 
de la Chautrandie à Marval (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Ussel, 
Lavialatte (Frère Georges); serait une indication erronée d’après 
Gonod d’Artemare. — CoNFOLENTAIS : Bords de la Vienne à 
Saint-Germain, RR., plus commun dansles ruisseaux du calcaire 
(Crévelier). — NonTRoNNaIS : dans la Tardoire ce de Varaignes 
(Soulat-Ribette). 


Var. Hydrocharifolia Le Gendre (1) (S. sagillifolia à ob- 


lusa Bolle). — Plante émettant des feuilles nageantes à pétioles 
filiformes, à limbe ovale, obtus, sagitté. — Plante des eaux pai- 
sibles. 


NonTRONNAIS : Etang de Badex, ce de Saint-Estèphe (Sou- 
lat-Ribette). 


Var. angustissima Boreau.— Feuilles étroites, à lobe médian 
aigu ainsi que les oreillettes qui sont longues, étroites et diver- 
gentes. — Eaux stagnantes. 

HAUTE-VIENNE : Fossé sur la route. de Confolens à Limoges 
ce d’Oradour-sur-Glane, en face l’étang du Rentier (Leg. Abbé 
Michel). 


Var. Vallisnerifolia Cos.et Germain. — Feuilles toutes sub- 
mergées formant un long ruban dont la longueur dépasse quel- 
quefois un mètre. — Plante des rivières à eaux profondes. 

CONFOLENTAIS : Trouvée dans la rivière la Charente, non loin 
de nos limites, par J.-J. Crévelier. — Ne pas confondre cet état 
curieux avec la Vallisnerie comme l’a fait Poiret qui lui avait 
donné le nom de Vallisneria bulbosa. 


En Chine et en Amérique, on utilise comme aliment les rhizomes de quel- 
ques sagittaires. 


Famille CI. — COLCHICACÉES 


Fleurs hermaphrodites ; périgone à 6 divisions ; 6 étamines ; ovaire à 
1-3 styles ; capsule s’ouvrant du sommet au milieu en 3 valves ; graines 
nombreuses. 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VI, p. 270. 


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1. — COLCHICUM 


LE 
Périgone à divisions en entonnoir, à onglet soudé en tube ; étamines opÿpo- 
sées aux divisions du périgone ; 3 styles très longs ; capsule renflée ; graines 
globuleuses. 


1211. C. autumnale Linné (1) (Colchique d'automne). Vulg. : 
. Veilleuse, Tue-Chien, Safran bâtard, Dame-nue, Œil-de-loup, 
etc.— Bulbe gros; feuilles oblongues, larges, un peu pointues, 
luisantes, paraissant au printemps. Fleurs 1-3, rose-purpurin, 
sortaut de terre en septembre. Plante vénéneuse dans toutes 
ses parties. — Vivace. Prairies. 

HauTE-VienNE : Solignac; C. dans les prés argileux de la rive 
gauche de la Gartempe ce de Bussière-Poitevine (Lamy); Ga- 
joubert; rive gauche de la Vienne avant d'arriver à Aixe (Abbé 
Lecler); Lussac (Abbé Nadaud qui signale une fleur à périgone 
à 7 divisions et à 7 étamines). — CREUSE : Cat. Pailloux, R. 
Aubusson (Bozon); Saint-Marc-à-Frongier (Paufique); Ajain 
(Pinot, iNeyra); Châtelus (DT Bussière), ete. (in de Cessac); 
C. à Aubusson (d’après Jorrand et Frébault). — CORRÈZE : 
Vallée de la Couze sous Nouailles, entre Lafaye et la Vapodie, 
vallée d’'Entrecor, Turenne, Beaulieu, Donzenac (Rupin); 
Valette (de Lépinay); Darazac (Laygue); environs d’Ussel, 
Eygurande (Rupin); Tulle, sur la route du Pouget (Dr Puyau- 
bert); Saint-Cernin (Farges). — ÆCoNFoLENTAIS : Alloue, 
Ambernac, Confolens, Nieul, Chasseneuil, Saint-Maurice, 
Saint-Mary, etc., AR. (Crévelier); Grenor ce de Chabanais 
(Le Gendre). — Nonrronnais : doit exister, à rechercher. 


C. æslivale Boreau (2). — Feuilles paraissant en automne, 
beaucoup plus grandes que celles de C. aulumnale. Le bulbe, 
qui est très gros, produit 12-15 fleurs. 

CoRRÈZE : Prairies des environs de Sarsoux, ce d’Ussel (Go- 
nod d’Artemare, qui l’a cultivé), mais il n’est pas démontré 
que l’ampleur prise par la plante ne soit pas tout simplement 
le résultat de cette culture. 


2. — VERATRUM 


Périgone persistant à divisions sessiles ; trois styles divergents ; cap- 
sule formée de trois carpelles; graines ailées. 


1212. V. album Linné (Varaire blanc). — Racines à fibres 


(1) Voir le Règne végétal, n° 11, du 15 décembre 1900, p. 121 : Le Colchi- 
que d’automne en Limousin (Ch. Le Gendre). 
(2) Voir Revue scientifique du Limousin, T. III, p. 90 à 92. 


— 258 — 


épaissies. Tige, 6-10 décim., simple, très feuillée; feuilles entiè- 
res plissées, engaînantes, les inférieures amples, elliptiques 
ovales, les supérieures lancéolées. Fleurs blanchâtres, nom- 
breuses, en panicule terminale, irrégulière, munie de brac- 
tées. — Vivace. Juin-Août. Bois et pâturages montagneux. 

CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Haute-Creuse, Pigerol, Fénier, 
La Courtine, Saint-Oradoux-de-Chirouze, Magnat (de Cessac); 
vallée de la Liège (de Litardière). — CoRRÈzE : vallée de la 
Cère sous Camps, RR. (Rupin); Bonneygue, Eygurande, Sornac 
(Frère Georges); Aix, Saint-Fréjoux, etc. (Gonod); Meymac, 
Millevaches, pacage près de l’étang des Oussines (Gonod et La- 
chenaud); Saint-Fourchat ce de Peyrelevade (Lepetit); Brous- 
seloux ce de Murat, où la plante ne fleurit pas tous les ans (Dr 
Boudicaud-Dumay); prairies au pied du Mont Audouze; prai- 
ries dans la ce de Bonnefond (Lepetit). 


3 — NARTHECIUM 


Périgone persistant à divisions étalées ; filet des étamines barbu ; style 
simple ; capsule allongée à 3 loges ; graines nombreuses, fusiformes. 


1213. N. ossifragum Hudson (Narthécie des Marais). — Sou- 
che traçante; tige écailleuse, raide, droite; feuilles linéaires, 
lisses, en glaive. Fleurs jaunâtres avec une raie verte, en grappe 
terminale. — Vivace, Juillet-Août. Lieux humides et tourbeux. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Sylvestre, Saint-Pierre-la-Montagne, 
Peyrat, Eymoutiers, forêt d’Aixe, Châäteau-Chervix, Bussière- 
Galant, Grandmont, Le Cluzeau (Lamy); Rempnat, Meuzac 
(Le Gendre); Saint-Léonard (Van der Væstine); Neuvic (Abbé 
Pinot); Coussac-Bonneval (Frère Gatien); Marval (Abbé Le- 
cler) ; Châteauneuf (Blanchet); Saint-Yrieix (Descomps) ; 
Beaumont, Nedde, (Duris), etc. — CREUSE : Cat. Pailloux, R. 
Royère (Pailloux); Guéret à Fayolle, Gentioux, Ceyroux, Chä- 
telus-le-Marcheix, etc. (de Cessac); marais du: Mazet et sur 


les bords de la Maulde (Jorrand et Frébault); AR. Linards (Ri-: 


cardon); Saimt-Marc-à-Loubaud (Vialatoux). —  CORRÈZE 

Obasine, Bordebrune, Beynat, Cornil, Puy-de-la-Fourche, 
Clairfage, champs de Brach, Servières, AC. (Rupin); Chauvan- 
che ce de Saint-Pardoux-le-Vieux, RR. (Frère Georges); bords 
du Doustre c® du Jardin (Lachenaud); Meymac, Millevaches, 
étang des Oussines (Gonod et Lachenaud), etc. — NonNTRoN- 
NaAIS : entre Bussière et Vieillecourt, Thiviers (Soulat-Ribette); 
environs de Mareuil (des Moulins). | 


— 259 — 


Le Colchique, utilisé en médecine, et le Varaire, ou Verâtre, renferment 
des poisons très violents ; des enfants ont été empoisonnés en mangeant les 
graines de colchique. Il faut donc se méfier des ces plantes. 


Famille CI. — LILIACÉES 


Racine bulbeuse, fibreuse ou tubéreuse. Fleurs hermaphrodites; périgone 
à 6 divisions libres ou soudées en tubes ; 6 étamines ; ovaire simple, libre ; 
ordinairement un style ; trois stigmates ou un stigmate trifide; capsule à 
3 loges: ordinairement polyspermes ; graines non appendiculées. 


1. — FRITILLARIA 


Racine bulbeuse. Fleurs penchées; périgone cadue muni à la base d’une 
macule ou d’une fossette nectarifère. Etamines plus courtes que le style ; 
style allongé à stigmate trifide ; capsule obovoïde ou à 6 angles ; graines 
membraneuses aux bords. 


1214. FE, Meleagris Linné (Fritillaire Pintade). Vulg.: Damier, 
Gogue. — Bulbe petit, arrondi. Tige 2-4 décim., umiflore, dres- 
sée, feuillée au-dessous de son milieu; feuilles alternes, linéai- 
res. Fleurs panachées en damier de losanges pourpres ou blan- 
châtres, quelquefois blanches; périgone à divisions elliptiques 
oblongues; style trifide; capsule petite, subglobulaire. — Vi- 
vace. Avril. Prés, bois. 

CONFOLENTAIS : prairies du calcaire à Saint-Claud et le long 
de la vallée du Son (Crévelier). — NonTronnats : CC. dans 
tous les prés entre Mareuil et La Rochebeaucourt (des Mou- 


lins). 
2. — LILIUM 


Fleurs grandes, en grappe pauciflore. Périgone à divisions pourvues en 
dedans et à la base d’une fossette nectarifère; style simple à stigmate à 
trois angles, capsule trigone ; graines aplaties. 


1215. L. Martagon Linné (Lis Martagon). Vulg. : Turban. — 
Bulbe jaune; tige 5-10 décim., forte, dressée, ponctuée ; feuilles 
ovales verticillées. Fleurs penchées, rougeâtres, ponctuées de 
pourpre foncé, ou blanches teintées de rose. (Var. flore albicanle 
DC.). Périgone à divisions roulées en dehors. — Vivace. Juin- 
Juillet. Bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : coteaux de la rive gauche de la Vienne, de 
Condat au Bas-Marin (Abbé Lecler, Morel, Malinvaud), à re- 
trouver. — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Aubusson, bois à gau- 


— 260 — 


che de la Creuse vis-à-vis Sainte-Madeleine (Pailloux), les Houl- 
lades, dans le bois de Charras (de Cessac); vallée de Bauze, ruis- 
seau de la Lune, Rochetaillade, ruisseau de Grôle, vallée de 
Trentloup (Jorrand et Frébault); bois de Châtres (Sarrassat). 
— CoRRÈzE : Noailles à Entrecor, versant N.; forêt de Cousage, 
AC. (Rupin); — CoNFoLENTAIS : bords du Goire au-dessus du 
Trou-de-Trappe, RR. (Crévelier); bois rocailleux sur les bords 
de la Bonnieure, à 5 kilomètres de Chasseneuil (Thibaud). 


3. — SCILLA 


Fleurs en grappe, portées sur une hampe; périgone à divisions non soudées; 
étamines à filets glabres filiformes, insérées à la base des divisions du péri- 
gone, à anthères fixées par le dos; style à stigmate obtus ; graines presque 
globuleuses. 


1216. $. Lilio-Hyacinthus Linné (Sciile à racines de Lis). — 
Bulbes gros, à écailles lâches, produisant de nombreuses feuilles 
largement lancéolées et longues. Hampe terminée par une grappe 
ovoïde, rétrécie aux deux extrémités. Fleurs petites, d’un bleu 
clair, portées par des pédicelles munis chacun d’une bractée 
linéaire colorée. Graines brun-noir, chargées d’aspérités. — 
Vivace. Avril-Mai. Bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : Entre Saint-Martin et Saint-Priest-Taurion, 
à Tourniol, RR. (Lamy); rive droite du Taurion, au-dessus du 
Maureix, ce de Saint-Laurent (Le Gendre). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, AR. Guéret, Aubusson, Felletin, Saint-Vaury, Pion- 
nat, ête. (de Cessac); Saint-Fiel, Saint-Marien, rive droite de la 
Tarde (Pérard); CC. dans la forêt de Chabrières (Le Gendre); 
Chamberaud (Sarrassat); vallée de Clairavaux (Pédon); AC. 
Sainte-Feyre-la-Montagne à Villefort (Lafay); CC. sur toutes 
les rives de la Creuse (Sarrassat); bois de Charasse près Au- 
busson (Rothkegel). — CorRÈzE: R. vallée de Chavanon (Frère 
Georges); prairies de la Dordogne, vivant en colonie (Gonod 
d’Artemare). | 

Scilla ilalica Linné (Salle d'Italie). Vulg.: Jacinthe des Jar- 
diniers. — Tige, 3-4 décim.; feuilles linéaires lancéolées. Fleurs 
bleuâtres, en grappe fournie, conique; bractées géminées, iné- 
gales. 

NONTRONNAIS : Fossé d’un pré au-dessous du parce de Thiviers 
(Soulat-Ribette). 

Plante du Midi trouvée accidentellement dans le Nontron- 
naïis. N’appartient certainement pas à notre flore. 


— 261 — 


1217. $. verna Hudson. — Bulbes à couches concentriques 
produisant des feuilles linéaires, canaliculées, presque aussi 
longues que la hampe. Fleurs petites, d’un bleu clair, quelque- 
fois blanches, en grappe courte peu fournie, portées par des 
pédicelles munis d’une seule bractée membraneuse; graines 
brun-noir, rugueuses. — Vivace. Avril. Bois, prairies. 

HauTE-VIENNE : CC. — CREUSE : RR.; environs d’Ahun 
(Pailloux) ; CC. à Banize (Bouteillé in Martin); Guéret, bois en- 
tre le Maupuy et la route de Limoges (Jorrand et Frébault). — 

—— CorRÈzE : GC. à Juillac, près le bourg, au bord de la route 
d’'Ayen (Rupin); entre Concèze et Pompadour (de Lépinay). — 
CoONFOLENTAIS : Ansac, Ambernac, ‘Hiesse, Lessac, dans les val- 
lées du Goire, de l’Issoire, ete: CC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : 
terrains siliceux, C. Thiviers, Nontron, Piégut, landes de Ban- 
cul, etc. (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins). 


1218. $. autumnalis Linné (Scille d'automne). — Bulbes 
produisant des feuilles linéaires très étroites plus courtes que 
la hampe. Fleurs petites, d’un bleu violet, en grappe courte qui 
s’allonge au fur et à mesure de la floraison ; pédicelles sans brac- 
tées; graines brun-foncé, rugueuses. — Vivace. Août-Septem- 
bre. Coteaux, prés, champs incultes. 

HAUTE-VIENNE : Pagnac, Saint-Victurnien, RR. (Lamy); 
L’Aumônerie ce d’Aixe (de Villelume); coteau en face du chà- 
teau de Cromac (Le Gendre). — CREUSE : RR. pont de Glénic 
(Fillioux); Anzême, CC. sur les coteaux de la rive droite de la 
Creuse, entre le Pont-à-la-Dauge et Glénic, sur la rive droite 
du ruisseau de Mauques, entre,les Fougères et le bourg d’Hem 
(Martin). — CorrÈzE : Chèvre-Cujol, vallée de Chastanet, puy 
de Crochet, le Chauzanel, La Roche, Cousage, la Ménagerie, 
la Pallen, la Chassagne (Rupin); Lesparce (de Lépinay); bords 
de la route du Pouget en face le moulin des Brocks (Dr Puyau- 
bert). — CoNFoLENTAIS : coteaux de la vallée de la Vienne ce 
de Confolens à Saint-Germain et Availles, des vallées de lIs- 
soire, du Goire, etc. (Crévelier). — NonTRonNas : Terrains 
calcaires de Varaignes (Soulat-Ribette). 


1219. $. bifolia Linné (Scille à deux feuilles). — Bulbes produi- 
sant deux feuilles (quelquefois trois) linéaires élargies. Fleurs 
moyennes d’un beau bleu, rarement blanches ou rosées, en grap- 
pe lâche formant un corymbe; pédicelles sans bractées ou munis 
de bractées très courtes en pointe; étamines à filets bleus; grai- 


nes brunes. — Vivace, Mars-Avril. Coteaux, bois, prés, ombra- 
ges. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance, rive gauche du Tau- 
rion près de Saint-Martin, rive gauche de la Vienne près Aixe, 
Limoges, Saint-Pierre-la-Montagne, Le Dorat, Saint-Léonard, 
La Roche-l’'Abeille, Saint-Yrieix (Lamy). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, AC. Guéret, Aubusson, Grand-Bourg, Pionnat, Chä- 
telus (de Cessac); Bellegarde, Glénic (Lafay); var. bracteala : 
Saint-Sulpice-le Guérétois (de Cessac); bois de Brugnat (Martin). 
— CorRrÈzE : Cosnac, vallée de la Loire, Turenne à la Roche, 
Lapeyrouse, Nouailles à Entrecor, Larche au cirque de Laroche, 
C.; Uzerche, bords de la route de Tulle à Brive (Rupin); bois 
de Mareille (Frère Georges); Entrecor (de Lépinay); Tulle, 
vallée de la Gimelle (Fourgeaud; environs de Saint-Bonnet, 
bords de la route de Chameyrat (Dr Puyaubert); Sarsoux ce 
d’Ussel (Gonod) ; à Billac, vers La Force (Lamothe). — 
CONFOLENTAIS : vallée du Goire et de l’Issoire (Crévelier); 
bords de la Bonnieure vers Cherves et Chasseneuil, bords du 
ruisseau de Négrat à Confolens (Thibaud). 


4. — ORNITHOGALUM 


Fleurs blanches ou blanc-jaunâtre, avec une strie verte sur le dos, en épt 
ou en ombelle, portées par des pédicelles naissant à l’aisselle de bractées 
membraneuses ; périgone à divisions libres ; étamines insérées sur le récep- 
tacle, à filets élargis jusqu’au sommet ; style à stigmate obtus ; graines 
presque globuleuses. 


1220. O. umbellatum Linné (Ornithogale en ombelle). Vulg. : 


Dame d’onze heures. — Bulbe à caïeux produisant des feuil- 


les et des hampes. Feuilles radicales canaliculées, linéaires, tom- 
bantes. Fleurs en corymbe. Bractées inférieures dépassées par 
les pédicelles fructifères; pédicelles très inégaux, étalés après 


l’anthèse. — Vivace, Mai. Gazons, champs, vignes. 
._ HAUTE-VIENNE : Environs de Limoges, Panazol, Isle, Ver- 
neuil, etc. (Lamy); Châteauneuf (Abbé Nadaud). — CREUSE : 


Sous-Parsat, pelouses à Mareilles, AC. (Lafay et Sarrassat). — 
CoRRÈZE : Noailles, Puy de Crochet, vallée d’Entrecor, AR. 
(Rupin); Lesparce (de Lépinay); Chambon, C. (Vachal), Darazae, 
. R. (Laygue); Audy, R. (Frère Georges); champs à Aixe (Go- 
nod d’Artemare); Saint-Cernin, R. (Farges); Obazine, Tulle, 
Laguenne (Fourgeaud) ; La Borde ce de Saint-Germain-les- 
Vergne (Dr Puyaubert). — Conrozeniras : Cà et là, Confo- 
lens, Ansac, Ambernac, Saint-Maurice, etc., plus commun 


4 


Ed — 263 — 


dans le calcaire (Crévelier). — NonNTRoNNAIS : R. Nontron, 
bords du Bandiat; Mareuil, C.; Thiviers, AC., etc. (Soulat-Ri- 
bette). 


O. angustifolium Boreau (Ornithogale à feuilles étroites). — 
Diffère de l'espèce précédente par : feuilles linéaires plus étroites, 
dressées dans leur jeunesse; bractées moitié plus courtes que 
les pédicelles fructifères. — Mai-Juin. Lieux sablonneux, 
gazons, etc. 

HAUTE-VIENNE : Jardins de la Banque de France et de l’'Evé- 
ché (Lamy); Le Dorat (Abbé Pinot et Rougerie); Oradour-sur- 
Vayres (Vandermarcq); Saint-Martin-le-Mault, bords de la Be- 
naize vers Montbhon, Eymoutiers, Chaillac (Le Gendre); La Ri- 
bière ce de Saint-Priest-Taurion (Malamas). — CREUSE : RR. 
Feuyas et les Chézeaux près Pionnat (Neyra); Chénérailles 
(de Cessac); la Nouzière près Guéret (Faivre); la Valette près 
Sainte-Feyre; Magnat, près Jarnages, Guéret à Courtille (Mar- 
tin); Saint-Laurent, R. (Lafay). — CorRÈzE : Chasteaux, au- 
dessus ‘du Blagour, R. (Rupin). — NonTronnais : Nontron, 
Mareuil, Thiviers, etc. (Soulat-Ribette). 


O. divergens Boreau (Ornithogale divergent). — Caïeux ne 
produisant pas de feuilles tant qu’ils adhèrent à la plante. Pé- 
dicelles fructifères arqués au sommet; bractées beaucoup plus 
courtes que les pédicelles. — Vivace. Avril-Mai. Pelouses, ga- 
zons, champs cultivés, vignes. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, dans les champs à Corgnac, près 
du Poudrier, RR. (Abbé Lecler, Lamy); Verneuil (Fage). — 
CoRRÈZE : Brive, Saint-Antoine; vallée de Planchetorte; le 
Chauzanel, Entrecor, C. (Rupin). — NonNTRONNAIS : Thiviers 
(Soulat-Ribette). | 

La var. angustifolium paraît la plus répandue en Limousin. Du reste, les 


stations de ces plantes manquent de fixité ; souvent leur présence résulte 
d’une naturalisation, la Dame d’onze heures étant cultivée dans les jardins. 


1221. ©. pyrenaicum Linné (Ornithogale des Pyrénées). — 
Feuilles non desséchées à l’anthèse. Fleurs en épi serré au som- 
met et dépassé par les bractées; pédicelles fructifères apprimés. 
. — Vivace. Juin-Juillet. Bois, pieds dus haies, lieux couverts. 

HAUTE-VIENNE : Proximart ce de Panazol, pré voisin de la 
gare de Beynac, Isle, AC. le long d’une haie près du moulin 
du gué de Vertamont, Darnac, etc. (Lamy); au Pas-du-Chapt 
ce de Condat (Abbé Lecler); Vayres (Rodeau); Le Vigen (Le 
Gendre); — CREUSE : R. Saint-Sébastien, bois de la Garenne 


— 264 — . 


(Lafay). — CorRÈze : Turenne, Linoire, Russac, Entrecor près 
le Blagour, Lissac, AR. (Rupin), Saint-Cernin, AC. (Farges); 
la Praderie, près Tulle (Fourgeaud et D' Puyaubert). — Con- 
FOLENTAIS : Pleuville et probablement ailleurs dans le calcaire, 
R. (Crévelier). — NonTRoNNaAIs : La Filolie, près Thiviers (Sou- 
lat-Ribette). 


O. sulfureum R. et Schulter (Ornithogalle jaunâtre). — Feuil- 
les se desséchant au moment de la floraison. Fleurs en épi lâche 
jusqu’au sommet, à bractées ne dépassant pas les fleurs; pédi- 
celles fructifères ascendants. — Vivace. Mai-Juin. Prés, pâtu- 
rages. 

HauTE-VienNE : Cavités des roches de serpentine près du 
Martoulet, Champagnac, C. dans les vallées de la Briance, de la 
Gartempe, de la Brame (Lamy, Abbé Lecler); forges de La 
Rivière (Lamy). — Creuse : RR. petit vallon de la Chabussière 
en face du moulin Grand (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE : 
Fontille (de Lépinay). — CoNFOLENTAIS : dans le calcaire vers 
Champagne-Mouton (Crévelier) ; CC. sur les bords de la Bon- 
nieure, de Chasseneuil à Cherves (Thibaud).— NoNTRONNAIS £ 
C. à Bussière-Badil, Nontron, Mareuil, Thiviers, etc. (Soulat- 
Ribette). 


5. — ALLIUM 


Plantes à odeur forte ; racine bulbeuse. Fleurs en ombelle renfermées 
avant leur développement dans une spathe ; divisions du périgone libres ou 
soudées à la base ; capsule triangulaire à 3 valves ; graines anguleuses com- 
primées. 


1222. À. paniculatum Linné (Ail en panicule). — Plante à 
odeur herbacée; tige, 4-9 décim., cylindrique, garnie de feuilles 
jusqu’au milieu; feuilles linéaires, fistuleuses, vertes. Spathe à 
valves inégales, plus longues que les fleurs. Ombelle de fleurs 
roses, à pédicelles inégaux, rarement entremêlées de bulbilles ; 
étamines à filets simples; ovaire à angles chargés d’aspérités. — 

‘Vivace. Juillet-Août. Champs, vignes, jardins. 

HAUTE-VIENNE : Isle, jardin du Caillaud. RR. (Lamy); jar- 
din au Dorat (Abbé Lecler). — ConroLEnTais : Jardin: du Pi- 
gnoux, aux environs de Confolens; terres cultivées dans la ce 
d’Hiesse, R. (Crévelier). 


1223. À. flavum Linné (Ail jaune). — Tige, 1-4 décim., cylin- 
drique, garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéaires, lis-' 


— 265 — 


ses. Spathe à deux valves terminées par des pointes inégales, 
beaucoup plus longues que les fleurs. Ombelle de fleurs jaunes, 
penchées, portées par d’assez longs pédicelles, non entremé- 
lées de bulbilles ; étamines à filets simples. — Vivace, Juillet- 
Août. Lieux secs, collines, bois, etc. 

CorRÈzE : Bort, au saut de la Saule (Rupin); n’a pas 
_été retrouvé par Gonod d’Artemare. 


1224. A. carinatum Linné (Ail en carène). — Tige, 4-6 décim., 
cylindrique, garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéai- 
res, planes, charnues. Spathe à valves terminées par une pointe : 
beaucoup plus longue que les fleurs. Ombelle de fleurs roses ou 
violet foncé, entremêlées de bulbilles ; étamines toutes à filets 
simples, très saillantes. — Vivace. Juillet-Août. Lieux secs et 
sablonneux. | 

CORRÈZE : Argentat, près Molinier R. (Vachal). 


1225. À. oleraceum Linné (Ail des cultures). — Plante à 
odeur alliacée très prononcée; tige, 4-6 décim., cylindrique, 
garnie de feuilles jusqu’au milieu; feuilles linéaires, fistuleuses, 
demi-cylindriques. Spathe à valves inégales, terminées par une 
pointe beaucoup plus longue que les fleurs. Ombelle lâche de 
fleurs d’un rose brun-sale, pendantes, portées par de longs pédi- 
icelles, entremêlées de nombreux bulbilles. Etamines à filets 
simples, incluses; ovaire tronqué au sommet. — Vivace. Août. 
Bords des chemins, des haies, dans les champs. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Thiat ce d’Isle, Aixe, Verneuil, C. 
(Lamy); bords de la Vienne à Saint-Junien (Abbé Lecler). — 
CREUSE : RR. Crozant (de Cessac); AC. Les Bordes, la Salesse, 
etc. (Jorrand et Frébault). — CorrÈzE .: Saint-Cernin au Sou- 
lier, au-dessus de la fontaine (Rupin); chemin de Mérat (Four- 
geaud); Tulle, environs du Carmel (D' Puyaubert). — Non- 
TRONNAIS : environs de Thiviers. 


A. complanalum Boreau (Ail à feuilles planes). — Plante plus 
robuste que l’A. oleraceum ; feuilles presque planes,à peine fistu- 
leuses. Fleurs mélangées de rouge et de verdàtre, entremêlées 
de bulbilles plus gros et formant une ombelle plus fournie. — 
Fleurit quinze jours plus tôt; croît dans les mêmes lieux. 
 HaurTe-Vienne : Aixe et Isle, dans les vignes (Lamy), à spa- 
the moins allongée que dans le type. — NonNTRONNAIS : Varai- 
gnes, Saint-Pardoux (Soulat-Ribette). 


— 266 — 


A. Schænoprasum Linné (Aïl civette). Vulg. : Appétits, Ci- 
boulettes. — Bulbes composés ; tiges 15-25 centim., presque 
nue; feuilles cylindriques, creuses, linéaires. Ombelle de fleurs 
rosées, sans bulbilles; étamines incluses, toutes à filets simples. 
__ Vivace. Juin-Juillet. Spontané sur les rochers humides. 

CC. près de nos limites, sur des rochers granitiques des bords 
de la Vienne, entre Availles-Limousine et l’Isle-Jourdain (Vien- 
nene). Indiqué par erreur sur les rochers de la cascade du saut 
de la Virolle près Bort, par Gonod. — Plante cultivée dans les 


jardins. 


1226. À. Victorialis Linné (Ail Victorial). Vulg.: Al serpenlin. 
— Souche oblique, très allongée : tige, 3-b décim., dressée, feuil- 
lée jusqu’au milieu; feuilles vertes à limbe large, Son Spa- 
the courte à une seule valve. Ombelle globuleuse de fleurs ver- 
dâtres ou jaunâtres, à pédicelles assez longs. Etamines toutes à 
filets simples. — Vivace, Juillet-Août. Pelouses des montagnes. 
Corrèze : Treignac, saut de la Virole, bords de la Vézère, 
rive gauche (Rupin); abondant aussi sur la rive droite (Lache- 
naud); Les Monédières, taillis qui couvrent la Jarrige (Dr 
Puyaubert). 


1227. À. ericetorum Thon (Ail des Landes).— Bulbe allongé; 
tige, 3-4 décim., cylindrique, droite, feuillée seulement à la base; 
feuilles linéaires. Spathe à deux valves courtes, égales. Ombelle 
globuleuse formée par de nombreuses fleurs blanches, quelque- 
fois un peu tachées de rose au sommet, sans bulbilles. Etamines 
toutes à filets simples, longuëment saillantes. — Vivace. Août- 
Septembre. Bruyères humides. 

NonNTRONNAIS : RR. rive gauche de l'Isle, à 4 kilom. de Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 


1228. A. fallax Don (Aiïl douteux). Vulg. : Ail des mulels. — 
Souche horizontale; tige, 2-3 décim., anguleuse, entourée à la 
base de gaines rougeâtres; feuilles linéaires, planes, radicales. 
Spathe courte à 2-3 valves. Ombelle composée de fleurs nom- 
breuses, d’un rose pourpre, sans bulbilles; étamines à filets 
simples, un peu saillantes. — Vivace. Juillet-Août. Dans les 
rochers. 

CorRÈzE : Bort au saut de la Saule (Rupin). 


1229. À. ursinum Linné (Ail des Ours). — Bulbe allongée; tige 
cylindrique, nue, droite; feuilles radicales à limbe élargi, ovale 


— 267 — 


lancéolé. Spathe à une seule valve. Ombelle lâche, formée par 
de grandes fleurs blanches, à pédicelles allongés et à forte odeur 


alliacée ; étamines toutes à filets simples, non saillantes. — Vi- 
vace. Avril-Mai. Bords des ruisseaux, bois, haies, lieux frais et 
couverts. 


HAUTE-VIENNE : RR. Verneuil-Moutier (Abbé Pinot); Thiat, 
bois du Ratier (Lamy); bois de Chez-Perraud ce de Gajoubert 
(de Villelume) ; environs de Lussac-les-Eglises (Abbé Nadaud); 
ce de Glanges (Abbé Charbonièras). — CREUSE : Cat. Pailloux. 
R. Aubusson, ruisseau de Beauze, Chambon (Pailloux); bords 
du Cher à Chambouchard (de Lambertie); Trenloup près Alley- 
rat (Bozon); Saint-Dizier-les-Domaines (Bussière); Chastelux 
ce de Lourdoueix-Saint-Pierre (Martin); Rochetaillade (Jor- 
rand et Frébault). — CoRRÈzE : vallée d’Entrecor, coteaux 
exposés au Nord, entre le Gour et le Blagour, C. (Rupin). — 
CONFOLENTAIS : bords de la Charente, entre Ambernac et Char- 
roux (Crévelier); près de Chasseneuil à l’entrée d’une grotte 
(Thibaud). — Nonrronnais : Thiviers, bords d’un ruisseau, au- 
dessous de la carrière du balaste (Soulat-Ribette). 


1230. A. vineale Linné (Ail des vignes). — Plante à odeur al- 
liacée très forte; bulbe composé; tige, 4-8 décim., cylindrique, 
grêle, feuillée jusqu’au milieu; feuilles cylindriques, souvent 
tortillées au sommet. Spathe caduque, courte. Ombelle à fleurs 
lilas, rarement blanches, mélangées de bulbilles, à pédicelle brus- 
quement renflé globuleux sous la fleur. Etamines à filets tri- 
fides à pointes latérales plus longues que celles portant lan- 
thère. — Vivace. Juillet-Août. Vignes, champs arides, etc. 

HAUTE-VIENNE : CC. CREUSE : Cat. Pailloux. R., Saint- 
Sulpice-le-Guérétois (de Cessac). — CorRÈZE : Chèvre-Cujol, 
Puy-de-Crochet, C. (Rupin); Tulle, derrière la préfecture (Four- 
geaud et DT Puyaubert). — CONFOLENTAIS et NONTRONNAIS : C. 

Var. compaclum Thuillier. — Variété différant du type par 
l'absence des fleurs qui sont remplacées par des bulbilles. 

HAUTE-VIENNE : Champ de seigle en sortant de Saint-Mar- 
tial et sans doute ailleurs (Le Gendre). — CREUSE : CC. — Cor- 
RÈZE : Argentat, dans les jardins (Vachal); Darazac (Laygue); 
Brive (Rupin). — Souvent mélangé avec le type et plus com- 
mun que lui. 5 


1251. À. sphærocephalum Linné (Ail à Lête ronde). Vulg. Echa- 
lot de serpente. — Plante à odeur alliacée assez forte; tige, 4-5 


— 268 — 


décim., cylindrique, feuillée jusqu’au milieu; feuilles demi-cylin- 
driques, fistuleuses à la base. Spathe caduque à feuillets courts. 
Ombelle de fleurs d’un beau rouge sans bulbilles ; étamines sail- 
lantes, celles à filet trifide à pointes latérales plus courtes que la 
pointe portant l’anthère. — Vivace, Juin-Août. Vignes, champs 
pierreux, terrains sablonneux. 
HauTe-Vienne : CC. dans les terres cultivées à la Carrière ce 
de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : RR. Glénic (Neyra); 
nouvelle route de Felletin au-dessous de Fourrier, Aubusson, 
R. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Chèvre-Cujol, Chas- 
teaux, Ayen, Pampelonne, AC.; Bort, aux Orgues et au saut 
de la Virolle (Rupin) ; route de Chanac et route de Laguenne à 


Ladignac (D' Puyaubert). — CoNFOLENTAIS : Montaumart ce 
de Lessac, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de Saint-Mar- 
tial-de-Valette (Dr Sauvo). 

Var. bulbiliferum Loret. — Fleurs de l’ombelle entremêlées 


de nombreux et gros bulbilles. 
CONFOLENTAIS : Chastenay ce d’Ansac. R. (Crévelier). 
On cultive et on peut rencontrer en dehors des jardins : 
L’Ail commun (A. sativum Linné). 
L’Ail rouge ou Rocambok (A. scorodoprasum Linné). 
Le Poireau (A. Porrum Linné). 
L’Ail faux Poireau ou Carambole (A. ampeloprasum Linné). 
L’Echalotte (A. ascalonicum Linné). 
L'’Oignon (A. Cepa Linné). 
L'Oignon d'hiver, Ail f stuleux ou Ciboule commune (A. fistulosum Linné). 
Ces espèces sont des plantes potagères qui ne peuvent trouver place dans 
une flore des espèces spontanées. 


6. — ERYTHRONIUM 


1232. E. dens-canis Linné (Erythrone dent de chien). — Ra- 
cine à bulbes oblongs en forme de dent. Hampe grêle, 15- 
25 cent. Feuilles, au nombre de deux, partant de la base de la 
hampe et l’engaînant, opposées, très entières, elliptiques aiguës, 
à limbe maculé de taches brunes ou blanchâtres. Fleur sol- 
taire, penchée, grande, rose, quelquefois blanche, jaunâtre à 
la base, à divisions très ouvertes, puis réfléchies après l’an- 
thèse. Style à stigmate trifide. Capsule globuleuse à 3 valves; 
graines arrondies. — Vivace, Mars-Avril. Bois des montagnes. 

HAUTE-VIENNE : CC. dans les bois de Bonnefond; Saint-Just 
sur les bords de la Vienne; bois à Nedde, à Verviale (Lamy); 
bois d’Epied à Masléon (Van der Wæstyne); Eymoutiers, bois 
de Crouzat (Duris); bois de Saint-Just (Brouard). — CREUSE : 


4 TT 


— 269 — 


Cat. Pailloux, Aubusson (Pailloux) ; Felletin (Lamy); Gentioux, 
Faux-la-Montagne, etc. (de Gessac); La Courtine, Féniers, le 
Mas-d’Artige, Royère, Moutier-Rozeille, bois de Confolens 
(Lafay, Sarrassat); sur les bords du ruisseau de Bauze, Roche- 
taillade, Saint-Merd-la-Breuille (Jorrand et Frébault); vallée 
de Clairavaux (Pedon). — CoRRëZE : Servière. (Chrys. de la 
Place); Darazac, R. (Laygue); Bort, près la cascade, environs 
d'Ussel (Frère Georges); bois au-dessus de la cascade de la 
Virolle ce de Lestard (Le Gendre); Tulle, Corrèze (DT Puyau- 
bert); Ambrugeat (Lachenaud). 


7, — ENDYMION 


1233. E. nutans Dumort (Endymion penché). À graphis nulans 
Linck. Vulg. : Muguet bleu, Jacinthe bâtarde, Jacinthe sau- 
vage. Petite Jacinthe.— Bulbe arrondi produisant des feuilles 
plus courtes que la hampe, étalées, largement linéaires en gout- 
tière. Hampe droite, 1-4 décim., terminée par une grappe pen- 
chée de 5-20 fleurs odorantes, bleues, rarement blanches. Un 
style à stigmate trigone; capsule à 3 loges; graines globuleuses. 
— Vivace, Avril-Maï. Bois, prés, bords des haies. 

C. ou CC. presque partout. — CoRRÈzE : ne figure pas dans le 
Cat. de Rupin par suite d’un oubli, car la plante existe à Tulle 
dans le pré du Carmel (Fourgeaud). — NonNTRONNAIS : sur les 
bords de l’Isle aux environs de Thiviers (Soulat-Ribette); C. aux 
environs de Mareuil (des Moulins). 


Var. Alba. — A fleurs blanches. 

HAUTE-VIENNE : RR. dans les bruyères entre Le Dorat et 
Saint-Sornin; bords de la Brame à Oradour (Abbé Lecler); 
C. bords d’un petit ruisseau sous Laron ce de Bussière-Galant 
(Lamy). — CREUSE : Mouchetard (de Céssac); près La Souter- 
raine, dans le bois de Bessac (Joyeux); Glénic (Lafay); forêt 
de Chabrières (Sarrassat). — CorRrÈzE : Tulle, près du Carmel 
(Fourgeaud). 


8. — MUSCARI 


Racine bulbeuse. Périgone coloré, ovale globuleux, resserré à la gorge, 
à 6 dents courtes ; étamines incluses, insérées sur le tube ; stigmate 
presque trigone ; capsule à trois angles saillants ; graines anguleuses. 


1234, M. racemosum DC. (Muscari à grappe). — Feuilles tou- 
tes radicales, linéaires jonciformes, tombantes. Hampe droite, 
28 


— 90 — 


nue, 10-12 centim. Grappe courte, ovale, très dense; fleurs bleu- 
foncé à dents blanchâtres, petites, ovoïdes, penchées. Les supé- 
rieures stériles. — Vivace, Avril-Mai. Champs, vignes. 
HauTE-VienNeE : Le Dorat, vignes, près l’école de dressage 
(Abbés Lecler et Michel); Eymoutiers à Legaud dans des champs 
de trèfle incarnat; a persisté trois ans, puis à disparu (Duris).— 
CoRRÈZE : champs de Saint-Pardoux-le-Vieux (Frère Georges 


in Rupin). — ConFoLENTAIS : C. dans le calcaire, les Pins, 
Beaulieu, etc. (Créveliér). — NonNTRONNAIS : Varaignes (Dr 
Sauvo). 


D’après Lamy, le Muscari du Dorat serait M. neglecitum 
Guss. Or cette plante, dit Boreau,est deux fois plus robuste que 
M. racemosum dans toutes ses parties. Tel n’est pas le cas du 
Muscari que nous avons sous les yeux; aussi n’admettons-nous 
pas pour le présent le M. neglectum dans notre flore. 


1235. M. botryoides D. C. (Muscari botryde).— Diffère de l’es- 
pèce précédente par : feuilles dressées. Grappe formant au 
début un épi aigu, puis devenant cylindracée et atteignant 4-7 
cent. de longueur. Fleurs à pédicelles recourbés après l’anthèse. 
— Vivace, Mars-Avril. Prés, vignes, champs. 

HAUTE-VIENNE : Aixe (Abbé Rougerie in Lamy); vignes de 
l’hospice du Dorat (Abbé Lecler). 


1236. M. comosum Miller (Muscari à toupet). Vulg. : Oignon 
de Serpent, Ail à toupet. — Feuilles longues, linéaires, élargies, 
canaliculées, raides et denticulées sur les bords. Hampe de 
3-) décim., droite, simple, portant quelques feuilles. Grappe 
devenant très allongée. Fleurs inférieures d’un brun livide, éta- 
lées horizontalement, les supérieures d’un beau bleu clair vif, 
stériles, rapprochées en forme de houppe, portées sur de longs 
pédicelles. — Vivace, Mai-Juillet. Champs cultivés. 

HAUTE-VIENNE : CC. autrefois à Limoges sur l'emplacement 
du champ de Juillet, au Treuil, près la gare; le Dorat, près Fon- 
combeau, Verneuil (Abbé Lecler); sous Laron ce de Bussière- 
Galant (Lamy); a existé pendant trois ans à Legaud ce d'Eymou- 
tiers, puis a disparu (Duris); Limoges, sur les bords de la Va- 
loine (Le Gendre). — CREUSE : Cat. Pailloux; AR. Aubusson 
(Bozon); Ajain (Neyra); Saint-Fiel, Anzême, ete. (de Cessac); 
Pont-à-l’'Evêque, Barbant, Valette, Guéret à Pommeilles, Châ- 
teauvieux, etc. (Martin); champs de Marsillat (Jorrand et Fré- 
bault); trouvé dans un champ à Quiondeneix ce de Néoux en 


— 271 — 


1916, n’a pas été revu depuis (Rothkegel}. — CoRRÈZE : C. par- 
tout dans l’arrondissement de Brive (Rupin); Argentat, Sau- 
lières (Vachal); Tulle, La Bachellerie (Fourgeaud et Dr Puyau- 
bert); AC. dans les environs d’Ussel (Frère Georges). — Con- 
FOLENTAIS : C. dans le calcaire; AR. dans les environs de Confo- 
lens (Crévelier). — NonNTRONNAIS : AC. Thiviers, Nontron, etc. 
(Soulat-Ribette). 


9. — HEMEROCALLIS 


Racines fasciculées à fibres épaisses ou renflées. Périgone à 6 divisions 
étalées, soudées en tube étroit cylindrique à la base ; étamines insérées sùr 
la gorge ; stigmate à 3 lobes; capsule charnue, coriace, à 3 angles; graines 
irrégulièrement anguleuses. 


1237. H. fulva Linné (Hémérocalle fauve). — Tige, 6-10 
décim., dressée; feuilles rubanées, largement linéaires. Fleurs 
très grandes, d’un jaune-safrané teinté de pourpre, inodores, 
en entonnoir, en panicule lâche, à divisions veinées. — Vivace, 
Juillet-Août. Naturalisée çà et là. 

HAUTE-VIENNE : Dans un pré, sur les bords de la Briance, 
au Pont-Rompu, C. en cet endroit (Malinvaud). — NonTRoN- 
NAIS : environs de Nontron (des Moulins). 


‘ 1238. H. flava Linné (Hémérocalle jaune). Vulg. : Lis aspho- 
dèle, Lis jaune. — Tige, 8-10 décim., divisée en 2-3 rameaux; 
feuilles nombreuses, étroitement linéaires, aiguës, carénées. 
Fleurs grandes, en grappe lâche, d’un jaune tendre à odeur de 
fleurs d'oranger, à divisions non veinées. — Vivace. Mai-Juin. 
Naturalisée çà et là. 

HAUTE-VIENNE : Station découverte il y a près de 70 ans par 
Lamy sur les bords de la Vienne, rive gauche, au-dessous du pont 
d’Aixe. La plante occupe sur ce point un cercle de 2 mètres de 
diamètre environ (Le Gendre). Si, par hasard, on la rencontre 
à Logerie, sur les bords de la Valoine, c’est que l'essai de 
naturalisation fait par l'Abbé Lecler aura réussi. 


10. — PHALANGIUM 


Racines à fibres charnues. Fleurs blanches. Périgone à 6 divisions libres, 
Etamines insérées sur le réceptacle Stigmate simple. Capsule globuleuse 
trigone. Graines anguleuses, rugueuses, noirâtres. 


1239. P. Liliago Schreber (Phalangère fleur de lys). — Tige, 
4-6 décim., droite, presque nue, rarement rameuse au sommet. 


— 272 — 


Feuilles radicales engaînantes, allongées, terminées en pointe, 
ne dépassant pas 5 mm. de largeur. Pédoncule articulé, accom- 
pagné d’une bractée moitié plus courte que lui, longuement acu- 
minée en alène. Fleurs grandes, formant une grappe simple qui 
termine la tige. — Vivace. Mai-Juin. Landes, coteaux, bois secs 
et montueux. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Saint-Léonard; C. au 
confluent de la Combade (Van der Værtyne); bois au-dessus de 
l’usine des Roches ce de Saint-Priest-Taurion (Le Gendre). 
— CREUSE : RR. Aubusson (Lamy); coteau de la Tardes, vis- 
à-vis Bonlieu (Pailloux); Breuil, près Pionnat (Neyra); bords 
de la Vouèze, près Chambon (Lacaud); Aubusson à Sainte- 
Madeleine, au-dessus des deux tunnels (Jorrand et Frébault); 
Moutier-Roseille, à Confolens, bois, route d’Aubusson à Felle- 
tin (Lafay, Rothkegel). — CorrÈzE : vallée d’Entrecor, près le 
Blagour, Puy-Gérald, R. Fontille (de Lépinay); Argentat, Dis- 
teils (Vachal); bords de la Dordogne (Laygue); Bort saut de la 
Saule, R. (Rupin); Tulle, route du Pouget en face le moulin de 
Bracks (Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : brandes du bois de 
Lacaux, Ansac, R.; Ambernac (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
environs de Thiviers, R. (Soulat-Ribette). 


1240. P. ramosum Lamarck (Phalangère rameux).Vulg. : Herbe 
à l’Araignée. — Tige, 4-6 décim., droite, nue, rameuse au som- 
met. Feuilles radicales terminées en pointe, au plus larges de 
3-> mm. Pédoncule articulé, accompagné d’une bractée en 
alène, à peine égale au cinquième de sa longueur. Fleurs petites, 
en panicule lâche. — Vivace. Juin-Juillet. Coteaux arides et 
bois montueux, dans le calcaire. 

CorrÈzE : Noailles, entre le Mourazou et Lagorse; Entrecor, 
exposit. sud; Chasteaux; le cirque de La Roche, la Ménage- 
rie au-dessus de Cousage; Ayen, puy de Pampelonne, C. (Ru- 
pin); Puy-Girard (de Lépinay). — NoNTRoNNAIS : environs de 
Varaignes, RR. (Sauvo); Saint-Pardoux-la-Rivière (Soulat- 
Ribette); Mareuil (des Moulins). | 


11. — SIMETHIS 


1241. $. bicolor Kunth (Simethis bicolore). — Racine tubé- 
reuse à fibres épaisses. Tige, 3-5 décim., dressée, flexueuse, ra- 
meuse au sommet. Feuilles toutes radicales, linéaires (4-7 mm.), 
striées, presqu’aussi longues que la tige. Grappe courte for- 
mant une panicule lâche. Pédoncules munis de petites bractées. 


— 273 — 


Fleurs petites, blanches à l’intérieur, d’un rose violacé en de- 
hors. Périanthe à divisions resserrées en tube à la base; étami- 
nes insérées à la base de ces divisions. Capsule presque glo- 
buleuse ; graines noires, luisantes, arillées. — Vivace, Mai-Juin. 
Taillis, landes, bruyères. 

HauTE-ViEnNe : C. entre les étangs et le bourg d’Azat-le-Riz 
(Lamy); landes de Darnac (Abbé Pinot); landes entre Cherbois 
et Lussac ce de Jouac (Le Gendre). — CorRÈzE : bords du 
Doustre (Lachenaud). — CONFOLENTAIS : brandes des Rouffe- 
ries, vers Pinardeau, roches de Frochet et cà et là dans l’inter- 
valle, R. (Crévelier). 


12. — ASPHODELUS 


Périgone à divisions étalées. Etamines à filets élargis et poilus à la base, 
enveloppant l’ovaire. 


1242. A. sphærocarpus Gren et Godr. (Asphodèle à fruit rond). 
A. albus Desvaux. Vulg.: Nones, Porreau de chien. — Racine 

composée de tubercules fusiformes en faisceau. Feuilles toutes 
radicales, raides, glauques, très longues, larges de 12-15 mm. 
en forme de glaive. Hampenue, 8-15 décim., droite. Fleurs nom- 
breuses, grandes, blanches avec des lignes brunes ou rougeàä- 
tres, formant une longue grappe, entremêlées de bractées linéai- 
res. Capsule ovale arrondie, à trois loges; graines noires. — Vi- 
vace. Mai-Juillet. Bois, landes, bruyères, coteaux secs. 

HauTE-ViENKE : AC. Aixe à FAmônerie (de Villelume, 1810); 
Isle, Aïxe, Châlus, Limoges, Bussière-Galant, Lafarge (Lamy); 
Blanzac, Le Dorat, Saint-Sornin, Saint-Martial (Abbé Le- 
cler); Eymoutiers entre Les Cheissoux et Bujaleuf (Duris); 
Balledent (Simon); Meuzac, Ladignac,.Condat, entre Lussac et 
Saint-Sulpice-les-Feuilles, ete. (Le Gendre); Bersac (Berger). 
— CREUSE : RR. environs de Linards (Monnet et Bonnafoux); 
La Mersolle, Lourdoueix-Saint-Pierre, Chéniers (Martin). — 
CorRèzE : CC. dans les arrondissements de Tulle et de Brive. 
Arrondissement d’Ussel : R. à Valbenette (Frère Georges); Neu- 
vice, Sérandon, bords de la Ganne à la Cascade (Gonod d’Arte- 
mare); Meymac, Millevaches, étang des Oussines (Gonod et La- 
chenaud). — ConroLEeNTAIS : CC. dans la partie granitique et 
tertiaire de l’arrondissement (Crévelier). — NoNTRONNaIs : Ma- 
reuil, Thiviers, CG. (Soulat-Ribette). 

Variétés à rechercher, basées sur la grosseur et la forme du 
fruit. 


A. ramosus Linné (Asphodèle rameux). — Diffère de l’espèce 
précédente par ses tubercules globuleux, sa grappe rameuse 
formant une panicule, ses bractées plus larges et plus courtes. 
— Espèce habitant la région méditerranéenne. 

CorRÈzE : Vallée de Planchetorte sous Montplaisir, RR. (Ru- 
pin); bois du Gris (de Lépinay). — Stations à contrôler. 

Horticulteurs et jardiniers puisent largement dans cette famille. 

Les premiers y trouvent de très belles plantes, telles que la Fritillaire, les 
Lis, les Jacinthes, les Hémérocalles et surtout les Tulipes. On sait que des 
amateurs de tulipes consacrent des sommes considérables à la réunion de 
collections pouvant se composer de 12 à 1.500 espèces ou variétés. 


Les Oignons, Poireau, Aïl, Echalotte, etc., dont les usages sont si connus, 
appartiennent au genre Allium. 


Famille CIIT, — SMILACÉES 


Racines fibreuses, généralement à rhizome rampant, souvent constitué 
par une tige souterraine. Fleurs hermaphrodites ou dioïques par avorte- 
ment. Périgone à 6 divisions (rarement 4 ou 8). Etamines 6, quelquefois 
4 ou 8, rarement 3. Ovaire libre ; 1-5 styles ; stigmate entier ou trigone. 
Fruit bacciforme, indéhiscent, à 3 loges. 


.1. — PARIS 


1243. P. quadrifolia Linné (Parisette à 4 feuilles). Vulg.: Raï- 
sin de renard, Etrangle loups. — Souche horizontale. Tiges, 2-3 
décim., cylindrique, droite, simple, glabre, portant au sommet 
4 feuilles sessiles, opposées en croix (rarement 3, 5 ou 6) du cen- 
tre desquelles part un pédoncule uniflore. Feuilles glabres, en- 
tières, nerveuses, ovales, terminées en pointe. Fleurs herma- 
phrodites, verdâtres, à périgone persistant, à 8 divisions hori- 
zontales (rarement 6); les 4 extérieures beaucoup plus grandes 
que les intérieures. Etamines 8. Baie noirâtre à 4 loges. — 
Vivace. Avril-Mai. Bois. 

HAUTE-VIENNE : Grandmont, Eybouleuf, RR. (Lamy); Chà- 
teauneuf, bords de la Combade (Abbé Charbonièras); rive gau- 
che du Taurion, Saint-Martin-Terressus (Malamas). — CREUSE : 
Guéret, forêt de Chabrières, Chénérailles, Châtelus-le-Marcheix, 
Grand-Bourg, Pionnat de (Cessac); La Noneix-Vieille ee de 
Néoux {Rothkegel); Ahun, Chamberaud (Abbé Lecler); Aubus- 
son, AC. (Jorrand et Frébault); Clairavaux (Pedon); Saint-Syl- 
vain-Bellegarde (Abbé Pinot); AR. Sous-Parsat-le-Donzeil (La- 
fay). — CorRÈzE : Bort, entre Aubazine-Basse et le Chassaing 
(Rupin); Mareille ce d’Ussel (Frère Georges); Aix, bois de Ciar- 
neix (G.'dArtemare). 


— 275 — 
2. — POLYGONATUM 


Rhizome souterrain, traçant, avec de distance en distance une cicatrice 
en forme de sceau. Feuilles sessiles ou presque sessiles, entières. Fleurs 
hermaphrodites, axillaires, blanches maculées de vert sur les dents ; péri- 
gone cylindrique à 6 dents dressées ; 6 étamines ; ovaire à 3 loges ; baies 
globuleuses à 3 loges. 


1244. P. multiflorum Allioni (Polygonier multiflore). Vulg. : 
Muguet de Serpent, Herbe aux charpentiers, Herbe aux pana- 
ris. — Tige, 3-8 décim., cylindrique. Feuilles alternes, oblongues. 
Pédoncules portant 2-6 fleurs grêles, contractées au milieu. 
Baies d’un bleu noirâtre. — Vivace. Mai. Le long des haies 
humides, dans les bois frais. 

Pieds souvent espacés là où croît la plante, mais C. ou CC. 
surtout dans les terraïns granitiques et tertiaires de la région. 

1245. P. vulgare (Polygonier commun). Vulg. : Sceau de Salo- 
mon, Grenouillet. — Tige, 3-4 décim., anguleuse, striée. Feuil- 
les alternes, ovales ou ovales lancéolées. Pédoncules portant 
1-2 fleurs grosses, non contractées en leur milieu. Etamines à 
filets glabres. Baies d’un bleu noirâtre. — Vivace, Août- 
Mai. Bois pierreux, surtout dans le calcaire. 

CREUSE : RR. bois de Chénérailles (Pailloux); Moutier-Ro- 
seille; bois de Nalèche; Saint-Pierre-le-Bost, lieux tourbeux, 
R. (Lafay). — CoRrRÈzE : Turenne entre Bria et Nazareth, 
bords de la Couse sous Jugeals, La Fage de Noailles en face la 
Vapodie, Entrecor sous Coutinard, Saint-Cernin, C. (Rupin); 
Argentat, vallée de l’'Echamel, R. (Vachal); Treignac, bords de 
la Vézère, saut de la Virole, Les Monédières, AC.; Bort, route 
d’Ussel, C. (Rupin). — NonTronnais : Bois aux environs de 
Mareuil (Soulat-Ribette). 


1246. P.'verticillatum Allioni (Polygonier verticille). — Tige 
anguleuse, fistuleuse, dressée, 4-7 décim., Feuilles verticillées, 
ordinairement par 4, sessiles, lancéolées, linéaires acuminées, 
très nombreuses. Pédoncules axillaires, verticillés. Fleurs très 
petites; périgone cylindrique. Baies rouge-violet. — Vivace. 
Mai-Juin. Bois des montagnes. 

CREUSE : Lisière des hêtraies à La Courtine (de Littardière); 
Aubusson, RR. ruisseau de la Lune près de son embouchure 
(Jorrand et Frébault). — CorrÈzE : Ussel, AR. bois de Ciar- 
neix (Gonod d’Artemare). 


— 276 — 
3. — CONVALLARIA 


1247. C. maialis(Muguet de Mai). Vulg. : Petit Muguet, Lis des 
vallées. — Racine longuement rampante, oblique, noueuse, gar- 
nie de fibres. Feuilles 2, rarement 3, radicales, ovales oblon- 
gues, glabres, luisantes. Hampe, 15-20 centim., portant une 
grappe unilatérale de fleurs hermaphrodites, blanches, à odeur 
suave, en grelot, attachées à de courts pédicelles; périgone # 
6 dents courtes renversées. Ovaire à 3 loges; baie globuleuse 
rouge, à 3 loges monospermes. — Vivace. Mai. Bois, lieux cou- 
verts. 

HaurTEe-VienNe : AC. Isle, Aixe (Lamy); Feytiat, Magnac- 
Laval (Abbé Lecler); bois de Bort ce de Rilhac-Rancon, bois 
de Champsiaux (Le Gendre); bois de Bouéry (Joyeux); Vayres 
(Rodeau); Balledent (Duchâteau); Rancon (de Villelume); 
Nantiat (Soulat-Ribette); forêt de Saint-Gilles (Abbé Char- 
bonièras), ete. — CREUSE : AC. Guéret, Aubusson, Chénérail- 
les, Saint-Vaulry, Grand-Bourg, etc. (de Cessac); Les Grands- 
Bois, vallée de Poussanges (Rothkegel); GC. dans la forêt de Cha- 
brières (Le Gendre). — CoRRÈZE : Entrecor, Moulin du Sort, 
forêt de Jugeais, îles du Saillant, C. (Rupin); Chasteaux (Far- 
ges); Cornil, Aubazine (Fourgeaud et Dr Puyaubert); Bonnai- 
gue, le Ciarneix, vallon de l’Artande (G. d’Artemare). — 
ConNFoLENTAIS : forêt de Brillac, R. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : Thiviers RR. (Soulat-Ribette). 


4. — MATANTHEMUM 


1248. M. bifolium (Maianthème à deux feuilles). Vulg.: Muguet 
des bois. — Racine grêle, horizontale, fibreuse. Tiges, 1-2 déci- 
mètres, simple, droite, portant 2-3 feuilles alternes, ovales 
acuminées, en cœur renversé; feuilles radicales portées par un 
long pétiole. Fleurs hermaphrodites, blanches, petites, en grappes 
terminale grêle; périgone à 4 divisions profondes. Etamines 4. 


Baie rouge à 2 loges monospermes. — Vivace. Mai-Juin. Fo- 
rêts, bois couverts. 
Haure-ViENNE : Saint-Léger, Lachèze ce d’Ambazac 


(Lamy); entre Sauvagnac et Grandmont (Lachenaud); Saint- 
Léonard, dans les montagnes (Van der Væœstyne); Eymoutiers, 
bois de Crouzat RR. (Duris); bois de Bort ce de Rilhac-Rancon 
(Le Gendre); Le Puy-Moulinier (Goulard); Châteauneuf, bois 
de Neuvillars (Abbé Charbonièras). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux, C. surtout dans la Haute-Creuse, Guéret, Aubusson, La 


Courtine, Poussanges, Gentioux, Faux, Chénérailles, Pionnat, 
Saint-Fiel, ete. (de Cessac); forêt de Chabrières (Le Gendre); 
C. entre Bourganeuf et Saint-Martin-Château (Lamy) ; forêt 
de Châteauvieux, vers Jarnages (Sarrassat); Saint-Georges- 
Nègremont, La Noneix-Vieille ce de Néoux (Rothkegel). — 
CorRÈzE : Treignac, les Monédières, AR. Bort, sous les Orgues, 
GC, (Rupin); forêt de la Cubesse ce d’Ambrugeat (Lachenaud); 
vallée de la Diège, Belle-Chassagne, C. (Frère Georges); Ma- 
reuil, bois sous Ponty, Bonnaigre, le Ciarneix (G. d’Artemare). 


r 


| 5. — ASPARAGUS (1) 


On ne rencontre pas en Limousin d'espèce spontanée du 
genre Asparagus, mais accidentellement on peut trouver des 
pieds de À. officinalis échappés des jardins où la plante est 
cultivée. 

Les asperges se reconnaissent facilement à leurs feuilles fili- 
formes (phyllodes), naissant par touffe le long des rameaux. 


6. — RUSCUS 


1249. R. aculeatus Linné (Fragon piquant). Vulg.: Petit houx, 
Epine de rat, Buis piquant, Myrte épineux. — Rhizome ram- 
pant. Tiges, 3-8 décim., ligneuse, verte, très rameuse. Feuilles 
(phyllodes) sessiles, alternes, persistantes, coriaces, ovales, à 
pointe piquante, tordues à leur base; les vraies feuilles rédui- 
tes à l’état de petites écailles. Fleurs dioïques par avortement, 
verdâtres, solitaires ou géminées, naïssant sur la face supé- 


x 


rieure des phyllodes. Périgone à 6 divisions dont 3 externes 


G] 


ovales, les internes plus petites; 3 étamines; ovaire à 3 loges; 
baie globuleuse, assez grosse, rouge vif: — Vivace. Décembre- 
Mai. Buissons, haies ombragées, bois 

C. ou CC. partout. 


Cette famille est intéressante à différents points de vue. 

A la pharmacie elle donne la Salsepareille (Smilar indica). 

A l’art culnaire elle fournit un légume fort recherché : l’Asperge qui est 
l'objet d’un commerce très important. 

L’horticulture trouve chez elle le Muguet, plante aussi agréable par l’élé- 
gance de ses clochettes que par leur parfum. 
. Enfin l’Aspidisira est la meilleure de toutes les plantes d'appartement 
parce qu'aucun feuillage ne résiste aussi longtemps aux conditions défec- 
tueuses d’une culture en chambre. 


(1) Tératologie, fasciation (voir Revue Scientifique du Limousin, T. HI, 
p. 266, et T. IV, p. 120, 166 et 351). 
29 


Eu is 
Famille C1V. — DIOSCORÉES 


1. — TAMUS 


1250. T. communis Linné (Tamier commun).Vulg.: Sceau de la 
Vierge, Sceau de Notre-Dame, Haut-Liseron, Herbe aux fem- 
mes battues. — Racine très grosse, tubéreuse, charnue. Tige, 
1-3 mètres, faible, grimpante. Feuilles alternes, très glabres, 
entières, ovales acuminées, cordiformes à nervures ramifiées, 
munies d’un long pétiole. Fleurs dioïques, petites, verdâtres, 
en grappes axillaires, les mâles plus longues que les femelles. 
Périgone à 6 divisions étalées; étamines 6, à filets filformes. 
Ovaire infère à 3 loges et à style trifide. Baie grosse, rouge, lui- 
sante, à une ou plusieurs loges polyspermes. — Vivace. Mai- 
Juillet. Haies, bois, lieux couverts. 

C, ou CC. partout. 

C’est à cette famille qu’appartient l’Igname de Chine (Dioscorea bala- 
tas) dont les tubercules peuvent remplacer la pomme de terre, mais qui pré- 
sentent l'inconvénient que pour les arracher il faut défoncer le sol jusqu'à 
1 mètre de profondeur. 


Famille CV. — IRIDÉES 


Racines tubéreuses ou bulbeuses. Feuilles linéaires ou en glaive, engai- 
nantes très entières. Fleurs hermaphrodites; périgone à 6 divisions pétaloï- 
des, dont 3 externes réfléchies ; 3 étamines; ovaire adhérent à 3 loges; style 
à 3 stigmates ; capsule à 3 valves. 


1. — IRIS 


Rhizomes charnus. Tige simple ou peu ramifiée. Fleurs grandes, termina- 
les. Style terminé par 3 stigmates pétaloïdes, à lèvre supérieure profondé- 
ment divisée. 


1251. I. germanica Linné (Iris d'Allemagne). Vulg.: Flambe. 
— Tige. 4-8 décim., droite, cylindrique. Feuilles larges, en 
glaive. Fleurs, 3-4 sur chaque tige, d’un beau bleu violet; péri- 
gone à tube allongé, à divisions externes barbues. — Vivace. 
Avril-Mai. Sur les rochers, les vieilles murailles. 

CoRRÈzE : Entre le Chauzanel et le Soulier (Rupin);La- 
parce (de Lépinay). 


1252. I. pseudo-Acorus Linné (Iris faux Acore). Vulg. : Flambe 
d’eau, Iris jaune, Iris des marais, en patois Sapré. — Tige, 


— 279 — 


4-10 décim., dressée, rameuse au sommet. Feuilles très longues. 
Fleurs d’un beau jaune; périgone à tube court, à divisions 
externes étalées, non barbues, les internes linéaires oblongues 
dressées en spatule. — Vivace. Avril-Juin. Bords des eaux, 
fossés, étangs, rivières, etc. 

CC. partout. 


1. acorijormis Boôreau (Iris acoriforme). — Variété de l’es- 
pèce précédente à divisions internes du périgone subitement, 
rétrécies au-dessous du limbe, en forme de cuiller. 

CORRÈZE : Prairies d’Entraigues, arrondissement d’Ussel 
(Gonod d’Artemare). 


1253. I. fœtidissima Linné (Iris fétide). Vulg. : Iris à odeur 
de gigot, glaïeul puant. — Tige, 3-6 décim., simple, dressée, 
comprimée. Feuilles striées, lancéolées linéaires à odeur fétide. 
Fleurs petites, pédonculées, d’un gris Eleu sale; périgone à tube 
court, à divisions externes'non barbues, obovales oblongues, 
glabres, les internes oblongues lancéolées. Graines d’un rouge 
vif. — Vivace. Juin-Juillet. Haies sèches, lieux pierreux. 

CoRRÈZE : Billac, vers La Fo ce (Lamothe). — CONFOLEN- 
TAIS : Champagne-Mouton et cà et là dans le calcaire (Créve- 
lier); Cherves, bois des bords de la Bonnieure (Thibaud). — 
NonTRONNAIS : Jomelières ce de Javerlhiac (Soulat-Ribette); 
bords du ruisseau de Varaigne, RR. {(Sauvo); Mareuil (des 
Moulins). 


2. — GLADIOLUS 
Racines à bulbe, Feuilles linéaires lancéolées, Fleurs irrégulières pur- 


purines Périgone à 6 divisions pétaloïdes, soudées en tube à la base, bila- 
biées, Style à 3 stigmates dilatés au sommet, 


1254. G. communis Linné (Glaïeul commun) Echpajo en 


patois. — Tige, 3-8 décim. Feuilles en glaive. Fleurs rouges, 
grandes, en grappe multiflore unilatérale. Style à stigmates 
poilus seulement au sommet. — Vivace, Mai-Juin. Dans les 
prés. 

CREUSE : pré voisin du chemin de Boussac à Montlucon 
(Roudaire), non retrouvé (de Cessac). — Corrèze : dans les 


jardins d’Aubazine (Ballet) ; Jauzac (de Lépinay). 


1255. G. segetum Gawl (Glaïeul des moissons). — Tige, 4-8 
décim. Fleurs purpurines rosées, 5-10, formant une grappe 
flexueuse et étalée en sens contraire des deux côtés de l’axe. 


es 


Périgone à division supérieure plus grande, écartée des divi- 
sions latérales; stylé à stigmates poilus dans la partie élargie. 
— Vivace, Mai-Juin. Champs. 

CorRÈzE : Champs calcaires, Turenne, Linoire, Noailles, puy 
de Crochat, Le Peuch, C. (Rupin); entre le moulin de Fournet 
et le Soulié, prairies de Chazat au bord de la Couze (Farges). 

Les Gla’euls et les Iris renferment de fort befes plantes d'ornement, 


Le Safran (Crocus sativus) est cultivé dans plusieurs d partements pour 
ses sbyles et ses stigmates, 


Famille CVI. — AMARYLLIDÉES 


Raëgine bulbeuse, Fleurs entourées d’une spalhe, her:snaphrodites, ré- 
gulières ; périgone à 6 divisions à gorge nue ou appendiculée ; ovaire 
soudé au périgone; capsule à 3 loges polyspermes, 


1. — GALANTHUS 


Périgone à divisions libres, dépourvu de couronne, 


1256. G. nivalis Linné (Galanthine perce neige). Vulg.: Cloche 
d'hiver, Violette de Chandeleur.— Feuilles 2, rarement3, opposées, 
glaucescentes, plus courtes que la hampe qui est nue, fistuleuse, 
uniflore, haute de 15-25 centim. Fleur blanche penchée, à di- 
visions intérieures vertes au sommet. — Vivace. Février-Mars, 
Prés, bords des rivières, 

HauTE-VienNE : Le Dorat (abbé Lecler, abbé Rougerie). — 
Corrèze : Iles des Bordes, au-dessus de Saint-Xantin de Mal- 
lemort. CC.; bords de la Dordogne près Madic (Rupin); bois 
entre le moulin de Fournet et le village de La Roche (Farges); 
à Billac, vers La Force (Lamothe). 


2. — NARCISSUS 


Périgone à divisions entières, muni à la base d’une couronne, 


1257, N. Pseudo-narcissus Linné (Narcisse — faux narcisse). 
Vulg.: Jeannette, Fleur de Coucou, Narcisse à feuilles de poi- 
reau, Coucudo en patois. — Hampe 2-4 décim.: feuilles planes, 
assez larges; spathe scarieuse uniflore. Fleur plus ou moins 
pédicellée dans la spathe; divisions périgonales jaune pâle, ova- 
les ou lancéolées, à peu près de même longueur que la couronne 
qui est jaune foncée, — Vivace, Mars-Avril, Prés, bois, 


— 281 — 


HauTE-VienNE : GC. surtout dans les îles de la Vienne. — 
CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Guéret, Saint-Vaury, Aubusson, 
etc. (de Cessac); Trentloup, RR. (Jorrand et Frébault); forêt 
de Chabrières, Crozant (Sarrassat). — CoRRÈzZE : C. ou AC. — 
CONFOLENTAIS : près de l’Issoire et des bords de la Vienne, AR. 
(Crévelier). : 

Var. major Loiseleur non Linné, nec Curtis. — Forme à cou- 
ronne plus lobée, dépassant les pétales. 

CREUSE : environs de Guéret (de Cessac); Trentloup ee d’Au- 
busson (Jorrand et Frébault). 


Var. major Linné. — Race plus robuste à fleurs très grandes. 
MAUTE-VIENNE : dans un pré à Saint-Barbant où la plante 
est spontanée depuis 50 ans (Le Gendre). 


1258. N. poeticus Linné (Narcisse des poètes). Vulg. : Pi- 
ques, Jeannettes blanches, Rose de la Vierge. — Feuilles linéai- 
res, élargies, ordinairement canaliculées, à peu près aussi lon- 
gues que la hampe qui à 3-6 décim. Fleurs à odeur suave; divi- 
sions du périgone ovales, d’un beau blanc; couronne jaune pèle, 
bordée de rouge, régulièrement crénelée. — Vivace, Mai. Prai- 
res. 

HAUTE-VIENNE : prairies de la Gartempe à Châteauponsac, 
Bussière-Poitevine, Montagrier, Droux (Lamy): Rancon (de 
Villelume); La Chaise ce de Peyrat, Blanzac, près Louyat ce 
de Limoges (Abbé Lecler)\; Le Mas de Chaume ce de Saint- 
Ouen (Le Gendre); Ponteix ce de Feytiat (Faure). — CoRRÈZE : 
Noaille, dans la vallée d’Entrecor (Rupin); La Chapelle-Saint- 
Géraud, roche de Vic (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — Conro- 
LENTAIS : pré de la Tulette, non retrouvé (Crévelier) ; entre 
Grenor et Chabanais (Le Gendre). — NoNTRONNAIS : près de 
Thiviers (Soulat-Ribette, de Viilelume). 

Aux plantes signalées ci-dessus, généralement cultivées, nous ajoute- 
rons les Agaves qui mettent des années avant de fleurir mais qui, au moment 
venu, poussent avec une grande rapidité, Les Agaves fournissent une bois- 
son alcoolique et produisent une matière Lextile, 


an — 


Famille CV. — ORCHIDÉES 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières, en épis, Périgone à 6 divisions 
3 externes (calice), 8 internes dont l'intermédiaire. ordinairement plus 
large (labelle), Trois étamines formant une colonne avec le style (Gynos- 


tème) : une seule anthère fertile à ? loges ; pollen en masses cireuses. 


(Pollinies) ; chaque pollinie atténuée en pédicelle {Caudicule) et. terminée 
“par une glande visqueuse (Retinacle), enfermée dans le Rostellum ou Bur- 
sicule (1). Ovaire infère ; stigmate glanduleux, Fruit capsulaire polysper- 
me s’ouvrant en 3 valves, 


1. — SERAPIAS 


Sépales connivents, en casque, Labelle non éperonné, gibbeux à la base; 
lobes latéraux ascendants, Masses polliniques à caudieules distincts ; ovai- 
res non tordu, Tubercules ovales arrondis, 


1259. S. longipetala Poll (Helléborine à longs pétales). — 
Tiges, 3-4 décim.; anguleuses, violacées supérieurement; feuil- 
les lancéolées, linéaires. Bractées d’un violet fauve, bien plus 
longues que les fleurs. Fleurs d’un rouge fauve, en épi ellip- 
soide allongé; casque à divisions extérieures soudées; labelle 
beaucoup plus long que large à lobe moyen lancéolé; les deux 
divisions internes du périgone brusquement contractées en 
pointe. — Vivace. Avril-Mai. Prés humides, bruyères, bois. 

CoRRÈzE : prés humides en allant de Noailhac au ruisseau de 


‘ 


Cosnac, R. (Rupin); Lissac, C. (de Lépinay). 


1260. $. Lingua Linné (Helléborine Langue), — Tiges 13-30 
centim., arrondies; feuilles lancéolées linéaires. Bractées éga- 
lant à peine les fleurs. Fleurs d’un pourpre foncé, en épi lâche, 
ovoïde; casque à divisions soudées; labelle à 3 lobes, les laté- 
raux arrondis, le médian plus allongé en forme de langue; les 
deux divisions internes du périgone lancéolées, acuminées en 
arête (2). — Vivace. Mai-Juin. Pelouses, prairies, dans les par- 


ties sèches. 


(1) L'organisation des fleurs d’Orchidées est si compliquée qu’il y a pres- 
que impossibilité de fécondation directe et que l'intervention de l’insecte 
est nécessaire, 

Nous engageons les botanistes à lire les études sur ce sujet de Ch, Dar- 
win (De la fécondation des Orchidées par les insectes el des bons résultals du 
croisement), 

(2) A propos du $, Lingua il y a lieu de tenir compte de variations cons- 
tatées par d’Abzac de la Douze sur des individus récoltés dans la Dordo- 
dogne, Le labellum est largement ovale, tantôt lancéolé, tantôt presque 
linéaire-lancéolé, 11 y a aussi de nombreuses variétés de couleur depuis le 
rose pâle jusqu’au pourpre presque noir, 

(Voir Bullelin Société botannique de l‘rance, T, 34, p. 205). 


— 283 — 


Plante autrefois RR. dans la plus grande partie du Limousin, 
aujourd'hui assez répandue et qu'on trouvera encore ailleurs. 
Pour aider aux recherches, nous indiquons ci-après toutes les 
localités actuellement connues 

HAUTE-VIENNE : près du ruisseau de Mons ce Saint-Junien 
_ (Lamy); entre Chambon et le pont de Saint-Paul ce de Condat, 
Marginier ce de Janaïlhac, Le Chalard, rive droite de l'Isle 
(Lachenaud); Le Palais (Vergnolle); prairie à La Cosse ce de 
Veyrac (du Chatenet, Le Gendre); Saint-Victurnien, Marval, 
(Abbé Lecler); Oradour-sur-Glane, Javerdat (Abbé Michel); 
Rochechouart (Pouyaud); Parade ce d’Oradour (Blanchet); 
Saint-Bazile (Rodeau); la Nouzille ce de Saint-Auvent (Bar- 
ret); gare de Verneuil (Malamas). — CREUSE : Glénic, ruisseau 
de Mauque (Abbé Neyra); entre Villechabut et la route de Gué- 
ret ce d’Ajamn (Abbé Bertrand); station retrouvée en juin 1914 
par Sarrassat, 4 pieds seulement. — CorRÈZE : Jauffre, Rivet, Le 
Griffolet sous Jean-Savie, vallée de Planchetorte, Noailles sous 
Puy-Laborie, Continard, Larche, Moulin des Paillards, Saint- 
Pantaléon, Sainte-Féréole sous la Joinie, Allassac, Juillac au 
nord de la Roche, Donzenac, CC.; bords de la Corrèze, moulin 
du Bar (Rupin); Argentat, Lacoste, Saulière, AC. (Vachal); 
Obazime, pré des sœurs, Tulle, pont des Anglais (Fourgeaud); 
Chaumeil ce de Saint-Clément (D' Puyaubert); prairie de Cha- 
zat ce de Saint-Cernin (Farges). — COoNFOLENTAIS : prés de la 
vallée du Goire ce de Confolens, pâturages vers la Perlie ce 
d’'Ansac (Crévelier); €® d’Etagnac, vers le ruisseau de Mons 
(Lamy); Chevalerie ce de Cherves-Châtelard (Thibaud). — 
NONTRONNAIS : Piégut, environs de Thiviers, Saint-Martin- 
de-Fressingeas (Soulat-Ribette); Bellegarde, près le château de 
l’'Age (Duroux); Saint-Jory-de-Chalais (du Chatenet); vallée 
du Nanteuil (vicomte de Villelume). 


2. — ACERAS 


Sépales connivents en casque ; labelle pendant divisé en 3 lobes Jinéai- 
res dont le médian bifide ; éperon remplacé par 2 petites bosses ; pollinies 
à caudicules courts, Ovaire tordu, 


1261. À, Anthropophora R. Brown (Acéras Homme pendu). 
— Bulbes entiers, ovoïdes; tige, 2-4 décim.; feuilles inférieures 
oblongues lancéolées, les supérieures réduites à une gaine. Fleurs 
en épi allongé, étroit; bractées verdâtres, plus courtes que lPo- 
vaire. Fleurs verdätres, divisions périgonales bordées de brun. 


— 284 — 


CorRÈzE : Sentier rocailleux montant à une butte calcaire 
à gauche de la route du Peuch à Ligneyrac, RR.; C. sur le 
plateau d’Ayen ; Cublac, route d’Ayen, AR. (Rupin); Arti 
ce de Lissac (de Lépinay). 


3. — LOROGLOSSUM 


Sépales connivents en casque avec les pétales ; labelle éperonné, à 3 lo- 
bes linéaires, le médian très long ; éperon court (1/3 au plus de l'ovaire); 
pollinies à caudicules courts, Ovaire tordu, 

1262. L. hircinum Richard (Loroglosse à odeur de bouc). — 
Bulbes entiers ovoïdes: tige 4-8 décim.; feuilles ovales lancéo- 
lées, acuminées. Fleurs grandes, verdâtres ou rosées, rayées de 
pourpre, en épi ample, à odeur de bouc très prononcée; brac- 
tées plus longues que l’ovaire. — Vivace, Juin-Juillet. Bords 
des chemins et des bois, pelouses, coteaux des terrains calcaires. 

HauTe-VieNNE : Ruines de la Peyrière ce d’Oradour-Saint- 
Genest (Abbé Lecler)/ — CREUSE : Ruines de Crozant (Le 
Gendre et Lachenaud). — CoRRÈzE : chemin de Linoire à Tu- 
renne, route de Noailles à Pont-Coudert, Laborie, Cousages, 
Saint-Cernin-de-Larche, Yssandon, AC. (Rupin); Lesparce (de 


Lépinay); Ayen (d’Abzac); château de Bach près Naves, RR. 


(Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS : Alloue, Ambernac, Champa- 
gne, etc., dans le calcaire; ruines de Longeat ce de Chassenon, 
R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : Teijat, Jamelières ce de Ja- 


verlhiac, Thiviers (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins). 


4. — ANACAMPTIS 


Sépales latéraux, étalés, dressés : labelle à 3 lobes Subégaux ; éperon 
droit, très grêle ; pollinies à caudicules assez longs, Ovaire tordu, 


# 1263. À. pyramidalis Rich (Anacampte pyramidal). — Bulbes 
entiers ovoïdes: tige, 3- décim., élancée; feuilles lancéolées 
linéaires, pliées, aiguës, les supérieures réduites à une gaine. 
Fleurs médiocres, d’un beau rose, rarement blanches, en épi 
serré, court, très obtus; bractées purpurines, linéaires subulées, 
égalant presque l’ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prés secs et 
pelouses des terrains calcaires. 

Cogrèze : Chèv e-Cujol, versant sud, Puy-Laborie, Turenne 
entre Lapeyrouse et Russac, sous Coutinard, Saint-Cernin-de- 
Larche, puy de Crochat, AC. (Rupin). — NonTronNais : Non- 
tron, “aux Boissières (Duroux); vallée de Nanteuil, près Non- 


tron (vicomte de Villelume). 


RE — 
5. — ORCHIS 


Sépales connivents en, casque, dressés, étalés ou réfléchis, les 2 divi- 
sions intérieures du péfigone conniventes ; labelle à 3 lobes, ordinairement 
prolongé en éperon ; pollinies à caudicules allongés, Ovaire tordu, 


1264. O. fusca Jacquin (O0. purpurea Huds). — Orchis brun). 
Pontécouchto en patois (tous les orchis) ce qui veuf dire Pente- 
côte. — Bulbes entiers ovoïdes; tige, 4-8 décim., robuste; feuil- 
les amples, grandes, oblongues, luisantes. Fleurs en épi gros, 
ovoïde; bractées 2-3 fois plus courtes que l’ovaire; calice d’un 
pourpre foncé, presque noir, en casque avec les lobes latéraux 
du périgone qui sont linéaires. Labelle blanc lavé de rose, à 
divisions latérales 5-8 fois moins larges que le lobe médian, le- 
quel est bilobé avec une dent au fond de l’échancrure; épe- 
ron courbé, obtus, plus court que la moitié de l’ovaire. — Vi- 
vace. Mai-Juin. Bois, sur les bords et dans les clairières, coteaux 
terrains calcaires. 

CoRRÈZE : Noailles, Puy-Laborie, exposition sud, RR. (Ru- 
pin). — NoNTRONNAIS : AC. dans nos prairies humides aux envi- 
rons de Piégut et de Pluviers, forme divaricata (Soulat-Ribette 
in lilleris). 

O purpureo-mililaris Grenier-Godron. — Port de O. purpurea; 
casque moins foncé; lobes latéraux du labelle plus larges. 

COoRRÈZE : Entre Jauzac et Noailles, RR. (de Lépinay in Ru- 
pin). 

Plante dont l'existence en Corrèze nous parait douteuse, 
l’un des parents, l'O. mililaris, n'ayant pas été trouvé dans la 
région. 


1265. O. militaris Linné (Orchis militaire). — Diffère de O. 
fusca par : Tige moins robuste; calice d’un rose cendré extérieu- 
rement, strié de pourpre en dedans; lobes latéraux du périgone 
sublinéaires. Labelle blanc-rosé à divisions latérales divergentes, 
à lobe médian linéaire à la base, se divisant en 2 lobules au plus 
3 fois plus larges que les lobes latéraux. -— Même habitat. 

NonTRoNNaIS : Mareuil (des Moulins) 


1266. O. Simia Lamarck (Orchis Singe). — Diffère des espà- 
ces précédentes, par: Fleurs blanc-rosé ponctuées de rouge en 
dedans, en épis courts, ovoïdes. Divisions latérales du périgo ne 
linéaires, plus courtes que le calice. Labeïle tripart't, à Jones 
latéraux linéaires allongés, le médian profondément divisé en 


“ose 


2 lobules très étroits, separés par une dent subulée. — Vivace. 
Mai. Bois, prés secs, coteaux, pelouses, dans le caleaire. 

CoNFOLENTAIS : ruines de Longeat, ce de Chassenon (Créve- 
lier, 1867; Malamas, 1909). 


1267. O. ustulata Linné (Orchis brûlé). — Bulbes entiers, OVOÏs 
des; tige, 1-4 décim., cylindrique; feuilles oblongues lancéo- 
lées, pliées, la supérieure réduite à une gaine. Fleurs petites, 
d’un rouge brun au sommet, en épi ovale, oblong, serré; brac- 
tées rougeâtres égalant à peu près la moitié de l’ovaire. La- 
belle blanchâtre avec des points purpurins, à divisions laté- 
rales linéaires étalées, celle du milieu plus allongée et plus large, 
bifide; éperon petit arqué, trois fois plus court que lPovaire. — 
Vivace. Mai. Prairies. 

C. ou CC. partout. 


1268. O. coriophora Linné (Orchis punaise), — Bulbes entiers, 
ovoïdes; tige, 1-4 décim., bien feuillée; feuilles inférieures lan- 
céolées aiguës, les supérieures en forme de bractées. Fleurs assez 
petites, à odeur de punaise, d’un rouge sale mêlé de vert, en épi 
ovoïde ou oblong; bractées égalant environ l'ovaire. Labelle à 
lobes presque égaux, le médian entier un peu plus long et un 
peu plus étroit que les latéraux qui sont tronqués ; éperon arqué, 


plus court que l'ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prairies. 
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux, AR. Ahun, 


Pionnat (Pailloux), Ajain (Pinot, Neyra); Saint-Laurent (Neyra) ; 
Mouchetard, ete. (de Cessac); Villechiron ce de Lourdoueix- 
Saint-Pierre (Martin); entre Villechebut et la route de Moulins 
ce d’Ajain; vallée de la Haute-Creuse à La Rochette; pré vers 


l'étang de Mauque à Glénic (Sarrassal). — CORRÈZE : CG. ou 
AC.— CONFOLENTAIS : çà et là dans quelques prairies à Ansac, 
à la Grange-Cambourg, aux Roufferies ce de Lessac, etc, R. 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : C. 


O. coriophora var. fragans Gr. et Godr. (0. fragans Pollimi; 
Orchis suave). — Diffère du type par son port plus grêle, ses 
fleurs à odeur agréable, à coloration plus claire, par ses bractées 
plus longues, son casque à divisions plus acuminées, par le lobe 
médian du labelle plus long et plus étroit. 

HauTE-VieNNE : bords du Dournajoux à Lambertie ce de 
Dournazac (Abbé Lecler); forêt de Lavergne ce de Saint-Priest- 
Ligoure (Lachenaud et Le Gendre). 


— 287 — 


1269. O. Morio Linné (Orchis Boufflom). — Bulbes entiers, 
subglobuleux; tige, 1-3 décim. ; feuilles oblongues lancéolées, 
les supérieures engainantes. Fleurs ordinairement purpurines, 
plus rarement roses ou blanches, en épi court peu fourni; brac- 
tées de la teinte des fleurs, égalant l'ovaire. Labelle taché de 
blanc, à lobes arrondis crénelés, le médian court, émarginé, 
quelquefois à peine distinct; éperon plus court que l'ovaire. 
— Vivace. Avril-Juin. Prairies, pàturages, bords des bois. 

CC. partout. 

B nanus Chenev. — Plante beaucoup plus courte à épi pan- 
ciflore. l 
HauTE-VienNeE : ce d’Isle (Le Gendre). 


Var. rosea et alba. — Se rencontrent assez fréquemment tout 
au moins dans la Haute-Vienne et le Confolentais (Le Gendre, 
Crévelier). 

Var. à lobe médian entier. — Diffère de O, Morio par l’éperon 
beaucoup plus court, par le labelle dont le lobe médian est 
entier, saillant, un peu plus allongé que les lobes latéraux 
(Schultz. 

HauTE-ViENNE : Saint-Sylvestre (Lamy). À rechercher. 


O, picla Loiseleur. — Plante plus grêle; fleurs de moitié plus 
petites, à lobe médian plus petit que les latéraux. 
CorRÈzE : Larche à Cramier, R. (Rupin). 


1270. O. latifolia Linné (Orchis à larges feuilles). — Tubercu- 
les profondément palmés; tige robuste, 3-8 décim., fistuleuse, 
fdrtement striée dans le haut; feuilles lancéolées, ordinaire- 
ment maculées de noir, les caulinaires dépassant la base de 
l’épi. Fleurs d’un pourpre foncé ou roses, en épi serré, ovoïde 
ou oblong; bractées généralement plus longues que les fleurs. 
Labelle veiné de rouge pourpre, plus large que long, à 3 lobes 
peu profonds, le médian un peu plus étroit et plus long; épe- 
ron plus court que l'ovaire. — Vivace. Mai-Juin. Prés hunudes 
et marécageux. L 

CREUSE : Cat. Pailloux, R., Saint-Fie] à Bournazeau, etc, (de 
Cessac); Guéret (Sarrassat). — CorRÈzE : Turenne aux alen- 
tours de la gare, Lissac, Chasteaux, AC. (Rupin); Bach près 
Naves (Fourgeaud); AR. Ussel, Sarsoux, Meymac, Millevaches 
(Gonod d’Artemare). — NONTRONNAIS : Thiyiers (Soulat-Ribette). 


1271. O. incarnata Linné (0. latifolia. Var. anguslifolia Loïs. 
Orchis incarnat). — Diffère de l'espèce précédente par: feuilles 


LL NE t 


nombreuses, non maculées, lancéolées étroites, dressées; fleurs 
blanches ou couleur de chair, en épi dense; labelle à lobe mé- 
dian petit et triangulaire. — Même époque de floraison et mêmes 
stations. 

HaurTe-VieNNE : dans un pré à Bussière-Galant (Lamy); Pa- 
rade ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet): — CREUSE : près de 
l’ancien moulin de Quinsac, rive gauche du Taurion ce de Bour- 
ganeuf (Lamy). — Corrèze : Turenne, Le Peuch; Noailles bords 
de la Couze sous Jugeals entre La Fage et La Vapodie, bords de 
la Courolle sous le Puy-Laborie, Saint-Cernin-de-Larche au 
moulin des Paillards, Sainte-Féréole, AC. (Rupin); pré Redon 
(de Lépinay) ; Meymac, Millevaches (Gonod d’Artemare). — 
NonTRoNNAIs: environs de Piégut entre Lauterie et le village 
de Chez-Noyer, au-dessous de Monteluce près Thiviers (Soulat- 
Ribette). 

O. Traunsleineri Saut (0. anguslifolia Reichen. Orchis incar- 
nat à feuilles étroites. O. divaricala Richard). — Variété à 
tige plus grêle, à feuilles plus étroites, à fleurs purpurines, en 
épi pauciflore; bractées égalant au plus les fleurs; labelle fai- 
blement trilobé. 


HauTe-VieNNE : existe (FI. centr.). — Creuse : Cat. Pail- 
loux. — CoRRÈZE : R. Ussel près d'Aix et de de Sarsoux (Go- 


nod d’Artemare) 


O. foliosa Soland. — Variété à feuilles larges, lancéolées oblon- 
gues, à fleurs en épi compact entremêlé de très longues brac- 
tées ; labelle à lobes peu marqués. 

HAUTE-VIENNE : R. pré tourbeux près de la gare de Bus- 
sière-Galant (Lamy); env. de Limoges (Abbé Lecler). — CREUSE: 
RR. Ajain (Neyra). 


1272. O. sambucina Linné (Orchis Sureau). — Bulbes briève- 
ment lobés; tige, 1-2 décim., fistuleuse; feuilles non maculées, 
les inférieures lancéolées oblongues, les supérieures lancéolées 
linéaires. Fleurs assez grandes, en épi ovoide peu serré; brac- 
tées dépassant les fleurs. Labelle plus large que long, le médian 
petit, triangulaire; éperon égalant l’ovaire. — Vivace, Maï- 
Juin. Bois et prés montagneux. 

CREUSE : Cat. Pailloux. RR. Villemonteix près Chénérailles 
(Pailloux, in de Cessac) se trouve peut-être à Lussat-les-Non- 
nes dans les bois (Dr Chaussat); pâturage entre Arfeuille et Vil- 
lefort près Felletin (de Cessac in Martin). 


O. sambucina var. purpurea Boreau.(0. incarnala Willd). — 


27 280 


Fleurs d’un pourpre clair; labelle ponctué de rouge foncé; épe- 
ron violacé, 

HAUTE-VIENNE : dans un pré à La Roche-l'Abeille, RR. 
(Lamy). — CREUSE : RR. Villemonteix près Chénérailles, avec 
le type. (Pailloux). 


1273. O. maculata Linné (Orchis taché). — Bulbes palmés; 
tige, 4-6 décim., ferme, feuillée; feuilles oblongues lancéolées, 
ordinairement maculées de noir. Fleurs lilas ou blanches, vei- 
nées, en épi serré oblong; bractées inférieures plus longues que 
l'ovaire. Labelle plus large que long, à lobes latéraux crénelés, 
le médian plus petit, entier; éperon plus court que l'ovaire. — 
Vivace, Mai-Juin. Bois et près humides des terrains siliceux. 

CC. partout. Varie dans la couleur des fleurs et la forme du 
labelle. 


1274. O. laxifiora Lamarck (Orchis à fleurs lâches). — Bulbes 
entiers, ovoïdes. Tiges, 3-5 décim.; feuilles nombreuses, lancéo- 
lées linéaires, pliées. Fleurs grandes, d’un pourpre foncé, en 
épi lâche; bractées rougeâtres, un peu plus courtes que l'ovaire. 
Labelle large, tronqué, échancré au sommet, à lobe moyen plus 
court que les 2? latéraux ou presque nul: éperon droit, horizon- 


tal ou ascendant. — Vivace, Mai-Juin. Prés et pâturages ma- 
récageux. 

HAUTE-VIENNE : C. ou CC. ; R. à Legaud ce d'Eymoutiers 
(Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. Châtelus (Bussière); 


Saint-Fiel, Saint-Sylvain, Montaigut, etc. (de Cessac); Ajain 
-(Neyra); Glénic, bords du ruisseau de Mauque (Sarrassat). — 
CoRRÈzE : CC. dans l’arrondissement de Brive (Rupin); Cor- 
nil, Vaurette, Chadirac, C. (Vachal); Tulle, route de Vimbelle, 
bords de la Corrèze, pré.de la Ratonie, RR. (Fourgeaud et Dr 
Puyaubert). — CONFOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC. 

1275. O. palustris Linné (Orchis des marais). — Diffère de 
O. laxiflora par son port plus grêle, ses feuilles étroites, ses brac- 
tées plus longues que l'ovaire, le lobe moyen du labelle égalant 
ou dépassant les latéraux.— Vivace, Juin-Juillet. Prés tourbeux. 

HauTE-VIENNE : pré bordant la Benaize à Montbon ce de 
Saint-Martin-le-Mault ; bords du Taurion au-dessous du Mau- 
reix (Le Gendre). — NonTRoNNaIs : prairie derrière l'étang 
Rompu, près de la route de Nontron, RR. (Soulat-Ribette). 


X O, alala Fleury (0, Morio-laxiflora Reuter-Orchis ailé). — 


2: DD — 


Feuilles courtes lancéolées linéaires, les supérieures réduites 
à des gaînes. Fleurs grandes d’un rouge violacé; bractées dépas- 
sant l’ovaire; périgone à divisions extérieures étalées. Labelle 
à lobe médian bien distinct, échancré. — Vivace, Mai-Juin. 
Prés humides. 

HAUTE-VIENNE : pré tourbeux voisin de l’étang de La Lande 
à Nexon; pré bordant la route de Saint-Junien à Chabanais, 
sur ja limite du département (Lamy); dans un pré de la rive 
droite de la Vienne près de la gare du Chalard; pré voisin de la 
gare de Berneuil (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : cà et là aux 
environs de Confolens; en face la Grange-Blanchard sur la route 
de Négrat, etc.; pré vers Saint-Maurice (Crévelier). 


1276. O. mascula Linné (Orchis mâle). — Bulbes entiers, 
ovoïdes ; tige, 2-» décim., nue, anguleuse; feuilles oblongues 
lancéolées, souvent maculées de noir ou de brun. Fleurs pur- 
purines, parfois rosées, rarement blanches, en épis lâches; 
bractées purpurines à peu près de la longueur de l’ovaire; sé- 
pales latéraux en forme d'ailes. Labelle large, à lobes latéraux 
crénelés, le médian plus long et ordinairement échancré; épe- 
ron cylindrique, obtus. — Vivace, Avril-Juin. Prés, bois, 
bruyères. 

CG. ou CC. Serait cependant R. dans le NoNTRONNAIS où il 
n'aurait été trouvé par Soulat-Ribette que du côté de l’Etang- 
Neuf, aux environs de Piégut. 


6. — PLATANTHERA 


Sépales latéraux étalés ; labelle linéaire entier, à éperon très long, fili- 
forme ; pollinies à caudicules courts ; ovaire tordu. 


1277. P. bifolia Richard (Orchis bifolia Linné, Orchis à 2 feuil- 
les). —.Bulbes ellipsoïdes ou fusiformes ; tige, 3-5 décim., 
droite, fistulaire; 2 grandes feuilles, rarement 3, à la base de la 
tige; feuilles caulinaires bractéiformes. Fleurs blanches, odo- 
rantes, en épis Tâches, allongés; bractées plus longues que l'ovaire; 
anthère à loges contiguës et parallèles. Labelle lancéolé linéaire ; 
éperon subulé. — Vivace, Juin-Juillet. Bruyères, pâturages hu- 
mides, bois. 

HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg, Saint-Léonard, etc. RR.; 
AC. dans les landes de la forêt de Fayac et du Puy-de-Bar; 
Azat-le-Riz (Lamy); Logerie ce de Feytiat (Malinvaud); Le 


Dorat (Abbé Pinot); Saint-Martin-le-Vieux (de Cessac) ; 


? 


LECNT 


Mailhac, Lussac, gare de Coussac-Bonneval (Le Gendre) ; 
Vavres (Rodeau). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. sur les 
coteaux des bords de la Creuse (de (Cessac) Saint-Fiel, 
Lourdoueix-Saint-Pierre, Nouzerolles, les Pierres-Jaumâtres, 
la Forêt-du-Temple (Pérard). — CoRRÈzE : AC. dans l’arron- 
dissement de Brive (Rupin); Ussel, route de Neuvie, R. (Frère 
Georges); Aix, Arsac, etc. (Gonod d’Artemare). — CONFOLEN- 
rais : landes de Pignoux, des Roufferies, bords du Goire, de 
l'Issoire, ete. AC. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de Gou- 
lat canton de Nontron (Duroux); derrière l'étang rompu de la 
Ferrière, lande sur la route de la Nouaille, à 3 kilom. de Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


1278. P. montana Reich (Orchis montana Schmidt, Orchis 
de montagne). Diffère de l'espèce précédente par : ses bulbes 
petits, ovoïdes, sa tige plus robuste, peu fistuleuse, portant à 
sa base 3-4 feuilles larges, ovales oblongues obtuses; feuilles 
caulinaires, 2-5, petites. Fleurs, blanc-verdâtre, plus grandes; 
bratées ne dépassant pas l'ovaire; anthère à loges écartées, diver- 
gentes. Labelle vert au sommet; éperon renflé en massue au 
sommet. — Vivace, Mai-Juin. Bois, lieux couverts, pacages 
humides. | 

HauTE-ViENNE : Thiat et Riz-Chauveron; sur la route de 
de Nexon à La Meyze près d'Entreigues; C. près Saint-Sornin- 
Leulac; près La Roche-l’'Abeille; landes de La Villedieu près 
Magnac-Bourg, C.; RR. à Beauvais près Limoges (Lamy); au 
Châtenet près Boisseuil (Malinvaud); Javerdat (Abbé Michel); 
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux). — CREUSE : Clairavaux (Pe- 
don). — CorRÈZE : Prés en allant de Nouailhac au Puy de La- 
ramière, RR. (Rupin); Bellechassagne, R.(Frère Georges). — 
NonTRonNaIs : Thiviers (Soulat-Ribette); environs de Mareuil 
(des Moulins). 

Il y a lieu de craindre que le P. montana n'ait été quelque- 
fois confondu avec le P. bifolia. Aussi conviendrait-il,de recher- 
cher avec précision l'aire géographique en Limousin de ces deux 
espèces. ; 


7. — GYMNADENIA 


Sépales latéraux étalés; labelle à 3 divisions obtuses, à éperon très long, 
arqué ; pollinies à rétinales libres et nus ; ovaire tordu, 


1279. G. Conopea Richard (Orchis Conopea Linné, — Orchis 
Moucheron). — Bulbes palmés. Tige, 3-6 décim., garnie de feuil- 
les lancéolées aiguës, les supérieures bractéiformes. Epi allongé, 


26008 1.2 


cylindrique, très fourni; fleurs petites, purpurines, parfois 
blanches ; sépale supérieur rapproché des pétales et formant 
casque. Bractées égalant ou dépassant lovaire. — Vivace, 
Mai-Juillet. Bois, coteaux, prés, surtout dans le calcaire. 
HAUTE-VIENNE : GC. — CREUSE : Cat. Pailloux, R., Ajain 
(Abbé Neyra); Lourdoueix-Saint-Pierre, au pont de Chambon 
(Martin). — CoRRÈzE : C. ou AC. — CoNFoLENTAIS : Montem- 
bœuf et cà et là, ailleurs, AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS 
Monteluce près Thiviers (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins). 


G. odoralissima Richard. — Diffère de l’espèce précédente 
par ses feuilles plus étroites, ses fleurs plus petites en épi plus 
grêle mais plus court, par leur parfum plus prononcé. 

A rechercher dans la partie Ouest de la région où la plante 
existe mais n’a pas toujours été distinguée dé G. conopea. Sou- 
lat-Ribette l'indique aux environs de Thiviers (Nontronnais). 


8. — =ŒLOGLOSSUM 


1280. C. viride Hlartm. (Orchis viridis Crandz, Orchis vert). 
— Bulbes palmés: Uige 1-4 décim.; feuilles inférieures oblongues, 
les supérieures lancéolées. Fleurs en épi lâche, petites, verdà- 
tres ; périgone à divisions réunies en casque obtus; labelle 
pendant, un peu Laché de rouge sur les bords, tridenté à lobes 
courts et droits, le moyen très petit en forme de dent; éperon 
court, renflé. — Vivace, Mai-Juin. Prés généralement humides. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Aixe, Saint-Junien (Lamy); 
Condat, Cognac (Le Gendre); Oradour (Pouvaud); Saint-Ba- 
zile (Rodeau). — CREUSE : Royère, RR. (Pailloux); Clairavaux 
(Pedon). — CoRRÈzE : entre Jauzac et Coutinard, au-dessous 
du Puy-Laborie, C.; entre la Vapodie et la forêt de Lafage, RR. 
(Rupin) ; Aix, aux ruines du château (Gonod). — COoNFOLEN- 
TAIS : prairies du Goire, de la Grange-Combourg, de la Parlie, 
les Roufferies (Crévelier); Confolens; Chasseneuil, RR. (Thi- 
baüd). — NonNTRONNAIS : Teyjat (Dr Sauvo); environs de Pié- 
gut, RR. les Limagnes ce de Thiviers (Soulat-Ribette). 


9, — OPHRYS 


Bulbes entiers, Sépales étalés ; pétales petits, dressés ; labelle sans épe- 
ron ; rétinales libres, Ovaire non tordu, 


1281. O0. Arachnites Murr. (Ophrys Frêlon), — Bulbes sub- 
globuleux, Tige, 2-4 décim., grêle; feuilles ovales lancéolées, les 
supérieures engainantes, Epi composé de 2-6 fleurs écartées, 


= 293 — 


Fleurs à sépales blancs dans le bouton, puis rosés; ailes pe- 
tites, veloutées. Labelle ovale suborbiculaire, large, tronqué 
au sommet entier, d’un pourpre brun, terminé par un appendice 


glabre, Gynostème à bec court, droit. — Vivace, Mai-Juin. 
Pelouses sèches, dans le calcaire. 
CREUSE : Le Moustier-d'Ahun, RR. (Boreau). — CoRRÈZE : 


Audan (de Lépinay). 


1282. O. aranifera Smith (Ophrys Araignée). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par les bulbes ovoïdes, les tiges flexueuses, les 
fleurs à sépales étalés en croix, ovales oblongs, verdâtres. La- 
belle entier ou faiblement échancré au sommet, sans appendice, 
pourpre foncé, à bords ordinairement jaunâtres. — Vivace, 
Mai, Même habitat que ©. arachnites. 

CoRRÈZE : pré Redon (de Lépinay) station à confirmer. — 
CONFOLENTAIS : Saint-Maurice, sur les côteaux de la Vienne. 
RR. dans la partie granitique, plus commune dans la partie 
calcaire (Crévelier). — NonTronnais : Thiviers, Nontron, en 
terrain jurassique (Soulat-Ribette); Mareuil (des Moulins). 


O. Pseudospecuium Cosson (Ophrys Faux-Miroir). — Très 
ressemblant à O. apifera dont ïil diffère par les fleurs moitié 
plus petites, les sépales d’un jaune clair, le labelle petit, quelque- 
fois muni d’une courte dent au sommet. — Vivace. Fleurit un 
mois plutôt. (Mars-Avril). Même‘habitat. 

CoRRÈzE : premier plateau de Chèvre-Cujol, R.; buttes entre 
Noailles et la vallée de Planchetorte, C.; puy Laborie, puy 
Lanty, AC. ; Coutinard, AC. (Rupin). ; 


1283. O. apifera Smith (Ophrys Abeille). — Feuilles inférieu- 
res courtes, acuminées, les supérieures elliptiques aiguës. Fleurs 
grandes; sépales rosés; ailes petites, verdâtres, oblongues ou 
lancéolées; labelle'trilobé, velouté, d’un pourpre noirâtre, jau- 
nâtre à la base; gymnostème terminé en bec allongé; courbé, 
flexueux. — Vivace, Mai-Juillet. Pelouses, bois, prés, dans le 
calcaire. 

HAUTE-VIENNE : Isle au Cluzeau, Verneuil, etc., RR. (Lamy); 
parc de Lajudie près Saint-Martin-le-Vieux (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Le Maupuy près Guéret, RR. (Pailloux). — CoRRÈ- 
ZE : Vialmur, Noailles, Pont-Coudert, puy Laborie; Chasteaux 
entre Jonzac et le. Chauzanel, Saint-Cernin-de-Larche, R; 
bords de la Corrèze entre Tulle et le moulin de Brach, AC. (Ru- 
pin); Fontille (de Lépinay). — NonrTronnais : Boissières ce de 

30 


— 294 — 


Nontron (quelques individus à fleurs blanches); Varaignes; 
Monteluce près Thiviers (Soulat-Ribette). 


1284. O. scolopax Cavanilles (Ophrys bécasse). — Deux tu- 
bercules oblongs dont l’un pédonculé. Feuilles lancéolées oblon- 
gues. Fleurs assez grandes; calice rose; ailes rosées ou d’un pour- 
pre pâle; labelle trilobé à lobe médian replié latéralement; gy- 


nostème obtus à bec très court. — Vivace, Avril-Mai. Prés. 
CoRRÈzE : Noailles, au puy Laborie, exposition sud; Tu- 
trenne à Brias, au Peuch, AR. (Rupin). — NonNTRoNNAISs : Ma- 


reuil (des Moulins). 


1285. 0. Myodes Jacquin (Ophiys mouche). — Bulbes ovoïdes 
ou subglobuleux. Tige élancée, grêle; feuilles oblongues lancéo- 
lées. Epi grêle composé de fleurs écartées. Calice à divisions 
oblongues obtuses, verdâtres; ailes très étroites, d’un pour- 
pre foncé; labelle à 3 lobes, Fe latéraux plus courts, oblongs, le 
médian Re au sommet, d’un rouge obscur. — Vivace, 
Mai-J'uin. Prés, bois, lieux secs, dans le calcaire. 

NONTRONNAIS : collines argilo-calcaires boisées aux Boissiè- 
res ct de Nontron (Duroux). 


1286. ©. fusca Link (Ophrys brun). — Bulbes ovales arron- 
dis. Tige, 1-3 décim., grêle; feuilles elliptiques, lancéolées aiguës, 
les caulinaires peu nombreuses, plus étroites. Epi court, 2-6 fleurs. 
Calice à divisions oblongues, d’un vert jaunâtre; ailes roussâtres 
presque linéaires; labelle plus long que large, trilobé, à lobe in- 
termédiaire un peu plus long et beaucoup plus large que 
les autres, brun à deux macules jaunes plombées. Gynostème 
court, obtus. — Vivace, Avril. Lieux secs. 

HAUTE-VIENNE : Marval, La Cosse ce de Veyrac (Abbé Le- 
cler); Marginier ce de Janaïlhac (Lachenaud); Rochechouart 
(Pouyaud); Saint-Bazile (Rodeau). — CoRRÈZE : au-dessous de 
Rives, vallée de Planchetorte, R.; Noaiïlles entre La Faye et La 
Vapodie, au-dessus de la Courolle, en face Noaiïlles et le Puy- 
Laborie C. (Rupin); Moriolle (de Lépinay); entre Tulle et Vim- 
belle (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : Saint-Germain (Cré- 
velier); Chevalerie ce de Cherves-Châtelard (Thibaud). — Nox- 
TRONNAIS : Nontron, sur la rive droite du Bandiat, RR.; Pié- 
gut; environs de Thiviers à Sarceix (Soulat-Ribette). 


— 295 — 


10. — SPIRANTHES (1) 


Souches à fibres fusiformes, Fleurs petites, blanches, odorantes, en épi 
contourné en spirale, Labelle entier sans éperon, Ovaire non tordu, 


1287. S. æstivalis Richard (Spiranthe d’été). — Tige feuillée, 
grêle; feuilles linéaires lancéolées, les inférieures assez grandes, 
les supérieures petites, engainantes. Lobes extérieurs du péri- 
gone couverts d’une pubescence glanduleuse; labelle arrondi. 
— Vivace, Juillet-Août. Prés et bruyères humides. 

HAUTE-VIENNE Beauvais, Saint-Léonard, Les Bardys, R. 
(Lamy); Ambazac (Abbé Lecler); Cieux (Abbé Michel); Ora- 
dour-sur-Vayres (Blanchet); Bussière-Galant (Le Gendre); Saint- 
Priest-Ligoure, La Roche-l’Abeille (Lachenaud); Saint-Yrieix 
(Descomps). — CREUSE: Ajain (Abbé Bertrand). — COoRRÈZE : 
Juillac, Aubazine, Cornil, AC. (Rupin); Graffeuille ce de Cham- 
pagnac (Lachenaud); Bussertat ce d’'Ussel (Frère Georges). — 
NonTRoNNAIS : Piégut (Soulat-Ribette); C. aux environs de 
Mareuil (des Moulins). 


1288. S. autumnalis Richard (Spiranthe d'automne). — Tige 
garnie de feuilles bractéiformes; feuilles radicales ovales lan- 
céolées, assez courtes, en rosette. Fleurs en épi pubescent, serré, 
munies de bractées ovales, acuminées; labelle obovale, échan- 
cré. — Vivace, Août-Octobre. Prés secs, collines incultes. 

Haute-Vienne : Isle, La Chapelle près Saint-Léonard, Les 
Allois, Royères, Ladignac, La Roche-l'Abeille, etc. (Lamy); 
Feytiat, Saint-Auvent (Abbé Lecler); Lussac-les-Eglises (Abbé 
Nadaud); Peyrilhac (Le Gendre); Saint-Paul-d'Eyjeaux (Blan- 
chet); Coussac-Bonneval (Abbé Michel); Saint-Bazile (Rodeau); 
Saint-Sulpice-les-Feuilles (Joyeux); Les Chézeaux, Saint-Geor- 


ges (Lafay); Compreignac (Faure). — CREUSE : Genouillat 
(Neyra); ‘Mouchetard, Saint-Sulpice-le-Guérétois (de Cessac); 
Lourdoueix-Saint-Pierre (Abbé Brunet). — CoRRÈzZE : route de 


Planchetorte, sous Champla, Saint-Antoine, Chèvre-Cujol, Al- 
lassac (Rupin); Vergne (de Lépinay); Darazac (Laygue); Chau- 


nac, Corrèze (D' Puyaubert). — COoNFOLENTAIS : environs de 
Confolens, les Rousseries, CC. (Crévelier); Chabanais (Le Gen- 
dre). — NonTRonNais : Piégut, AR, Thiviers, AC. (Soulat- 
Ribette). 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T, VIII, p. <90 et 316, Genre 
Spiranthes (Ch, Le Gendre). 


LA. "ei 


Depuis la rédaction de notre catalogue, M, Lafay nous a signalé la 
découverte de Goodyera repens R Brown (Goodyère rampante) dans un 
bois près de l’étang de Mondeyraud à deux kilomètres de Mérinchal (Creu- 
se), par M Pirou, élève de l’Ecole normale d’instituteurs de Guéret (Voir 
Revue scientifique, n°$ 272-273, p. 10). Cette orchidée, à rhizome rampant, 
porte une grappe grêle, unilatérale, de fleurs blanches pubescentes. On la 
trouve principalement sous les pins; elle fleurit de Juin à Août. C’est une 
plante nouvelle pour le Limousin. 


11. — CEPHALANTHERA 


Souche rampante, fibreuse, Tiges feuillées ; feuilles inférieures en forme 
de gaine écailleuse, Fleurs grandes, Labelle sans éneron, rétréci en son mi- 
lieu ; ovaire sessile, tordu, 


1289. C. rubra Richard (Céphalantère rouge). — Tige, 3-6 
dédim. ; feuilles étroitement lancéolées. Fleurs roses en épi là- 
che; périgone à divisions acuminées; ovaire pubescent, — Vi- 
vaces, Juin-Juillet. Bois, collines argilo-calcaires. 

CoRRÈzE : Turenne, Linoire, Lussac, La Fage, Entrecor, 
Saint-Cernin-de-Larche, Pomiers, Achiers, Ayen, (Rupin); Puy- 
Gérald, Rignac (de Lépinay). — ConrorenTais : Chasseneuil 
(Thibaud). — NonTRoNNAIS : environs de Mareuil, avec varia- 
tion à fleurs blanches dans le parc du comte de Béarn (des Mou- 
lins); Nontron, aux Boissières (Duroux). 


1290. C. ensifolia Richard (Céphalanthère en glaive). — Feuil- 
les étroitement lancéolées. Fleurs d’un blanc pur; périgone à di- 
visions très aiguës; ovaire glabre. — Vivace, Mai. Bois, buissons; 
terrains calcaires. 

CORRÈZE : Saint-Cernin-de-Larche à Pomiers, Entrecor, puy 
de Crochat, puy-Gérald, Lafage de Noaiïlles, AR. (Rupin). 


12. — EPIPACTIS 


Souche fibreuse, Tiges à feuilles alternes Labelie sans éperon, brusque- 
ment rétréci au milieu, à partie terminale entière ; ovaire non contourné, 
mais sur un pédicelle tordu, 


1291. E. palustris Crantz (Epipactis des marais). — Tige 3-6 
décim. Feuilles lancéolées. Fleurs roses et verdâtres; labelle ar- 
rondi au sommet, égalant les divisions externes du périgone; 
ovaire grêle, deux fois aussi long que large. — Vivace, Juin-Juil- 
let. Plante des marais. 

HAUTE-VIENNE : environs de Saint-Léonard, notamment 


— 9097 — 


aux étangs du Monteil (Lamy). — CREUSE : RR. Guéret (Du- 
genet, Monnet, Filloux). — CORRÈZE : Entrecor, sortie de la Cou- 
ze, près le sentier de Chasteaux, Beaulieu, île de M. Duchamp 
(Rupin). — CoNFOLENTAIS : marais de Marilhac près Chasseneuil 
(Thibaud). — NonTRONNAIS : à 2 kilom. de Mareuil, sur la route 
de Nontron (des Moulins). 


1292. E. latifolia (Epipactis à larges feuilles). — Feuilles 
la plupart largement ovales, les inférieures à gaine allongée. 
Bractées inférieures plus longues que les fleurs. Fleurs verdä- 
tres et violacées; labelle terminé en pointe, recourbé, plus court 
que les divisions externes du périgone; ovaire court, renflé. — 
Vivace, Juillet-Août. Bords des chemins, bois secs. 

HAUTE-VIENNE : Boisseuil, Condat, Isle, Aixe; etc. (Lamy); 
‘C. aux environs de Limoges (Malinvaud); Saint-Bazile (Fo- 
deau); Le Dorat (Abbé Lecler, Chassat); Champagnac (Le 
Gendre). — CREUSE : R. Mouchetard, Saint-Sulpice-le-Guéré- 
tois, Saint-Fiel (de Cessac); Brugnat, Lourdoueix-Saint-Pierre 
(Martin); RR. La Rochette (Jorrand et Frébault). — CORRÈZE : 
Chasteaux (Abbé Loubignac) ; Puy-Gérald, Entrecor, AR. 
 (Rupin); Meymac, Millevaches (Gonod et Lachenaud); Corrèze, 
ravins près Lafond (Dr Puyaubert). — CONFOLENTAIS : Ile de 
Saint-Germain, près le Dolmen, pré de Chez-Garraud à Con- 
folens, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près du ruisseau de 
Varaigne (Soulat-Ribette); environs de Mareuil (des Moulins). 


1293. E. atrorubens Reich. (Epipactis pourpre).— Feuilles infé- 
rieures à gaines courtes, évasées. Bractées ordinairement plus 
courtes que les fleurs. Fleurs médiocres, pourprées extérieure- 
ment. — Vivace, Juin-Juillet. Bois, coteaux secs. 

CorRÈzE : Corrèze, ravins près Lafond (D' Puyÿaubert). — 
NonTRoNNAIs : bois, taillis près Jomelières (Soulat-Ribette). 


1294. E. microphylla Swartz (Epipactis à petites feuilles). — 
Tige grêle; feuilles petites, peu nombreuses. Bractées supérieu- 
res plus courtes que l’ovaire. Fleurs petites, d’un pourpre noir 
extérieurement. — Vivace, Juin-Juillet. Bois secs et rocailleux. 

NonTrRoNNais : Maroc près Mareuil (des Moulins). 


13. — LIMODORUM 


1295. L. abortivum Swartz (Limodore à feuilles avortées). — 
Souche formée de fibres épaisses. Tige grosse, élevée, flexueuse ; 
feuilles remplacées par des écailles violacées. Epi allongé. Fleurs 


— 298 — 


violettes marquées de lignes plus foncées; labelle géniculé, entier, 


ovale ondulé; éperon filiforme, aussi long que l’ovaire. — Vivace, 
Juin. Coteaux secs boisés, dans le calcaire. 

Corrèze : Turenne, butte dominant le Peuch, puy de Cro- 
chat (de Lépinay); Chasteaux, forêt de Pomiers en face Chasac, 
AR. (Rupin). — NonTRoNNaAIs : Jomelières (Soulat-Ribette). 


14. — LISTERA 


1296. L. ovata R. ne (Neottia ovata Richard, Neottie 


ovale). — Souche à fibres allongées. Plante verte. Tige, 3-5 
décim., munie seulement de 2 feuilles opposées, larges, ovales. 
Epi très long, effilé. Fleurs vert-jaunâtre; labelle pendant, bi- 
fide, à lobes linéaires presque parallèles, sans éperon; ovaire 
pédicellé, non contourné. — Vivace, Mai-Juin. ‘Prairies, bois. 

HAUTE-VIENNE : çà et là, C. — CREUSE : Catalogue Pailloux, 
AC.; Chénérailles, Glénic, Grand-Bourg, Saint-Sylvain, Mou- 
chetard, etc. (de Cessac); Saint-Fiel, Ajain, Chambon, etc. 
(Martin); AR: à Aubusson (Jorrand et Frébault}; La 
Chazotte ce de Néoux (Rothkegel).— CorRÈzE : C. — Conro- 
LENTAIS : Çà et là, Confolens, Montembœæuf, etc., AR. (Créve- 
lier). — NoNTRONNAIS : derrière l’étang de Nanteuil, près Thi- 
viers, Piégut, C. (Soulat-Ribette);- Maroc près Mareuil (des 
Moulins). 


15. — NEOTTIA 


1297. N. Nidus-avis Richard (Néottie nid d'oiseau), — Plante 
jaune fauve ayant l’aspect d’une orobanche. Souche à fibres 
nombreuses, arrondies en forme de nid -d’oiseau. Tige, 2-4 
décim., à écailles engainantes remplaçant les feuilles. Epi 
assez dense, allongé; fleurs d’un gris roussâtre; labelle sans 
éperon, divisé au sommet en deux lobes divergents; ovaire 
pédicellé, non contourné. — Vivace, Mai-Juin. Bois couverts. 

CREUSE : Cat. Pailloux, RR. bois de Chamberaud (Pailloux). 
— Corrèze : Bort, bois bordant la route d’Ussel, AR.; Alley- 
rat, R. (Frère CA Ussel, bois de pins à Sarsoux (Core 
d’Artemare). 

Cette belle famille renferme plus de 5,000 espèces qui se divisent en plan- 
tes terrestres et en plantes épiphytes vivant sur les écorces des arbres. 


On sait de quelle faveur jouissent les ORCHIDÉES épiphytes si remar- 
quables par la variété et la beauté de leurs fleurs, 


Nos ORCHIDÉES indigènes renferment aussi de fort belles espèces, mais 


on n'a pas réussi jusqu'ici à rendre leur culture pratique, 
Le Salep est retiré des tubercules de plusieurs espèces d’Orchis, 
Les Vanilliers ou Vanilles appartiennent à la famille des ORCHIDÉES. 


22 


— 299 — 


Famille CVIII. — HYDROCHARIDÉES (1) 


Plantes dioïques, submerqgées ou nageantes. Fleurs régulières renfer 
mées dans une spathe avant la floraison ; périgone à divisions externes 
herbacées, les internes pétaloïdes, Etamines 3-12 ; ovaire infère à 1-6 loges; 
style à 3-6 stigmates ; fruit indéhiscent, charnu, 


1. — ELODEA 


1298. E. canadensis Richard (Elodea du Canada). Vulg. 
Mouron d’eau). — Plante submergée originaire d'Amérique, for- 
mant des tapis denses. Tige grêle, allongée, feuilles sessiles, min- 
ces, linéaires, verticillées par trois. Fleurs solitaires, à spathe 
tubuleuse, bifide; 3 ou 9 étamines. Fleurs femelles très petites, 
un peu rosées,. à, tube filiforme allongé; 3 stigmates ; fruit à 


une loge. — Vivace, Juin-Août. Rivières, étangs. 
HAUTE-VIENNE : étangs du Riz-Chauveron ce d’Azat (Lamy, 
1867); dans la Vienne sous Verneuil (Malamas). — CREUSE : 


Saint-Alpinien, étang de la Chaumette (Rothkegel). 


C'est à cette famille qu'appartient la Vallisneria spiralis dont la pré- 
sence n’a pas encore été constatée en Limousin, 

TRIGLOCHINÉES, M,Lamothe nous signalé l'existence du Triglochin 
palusiris Linné dans un communal marécageux de la commune de Chauf- 
four (Corrèze). A rechercher, 


Famiile CIX. — POTAMÉES (2?) 


Herbes aquatiques submergées ou à feuilles flottantes, Fleurs bisexuées 
ou monoiques ; périgone régulier à 4 divisions libres, ou nul ; 1-4 étamines ; 
ovaire supère ; fruit formé de plusieurs carpelles sessiles ou plus ou moins 
stipités, 


1. — POTAMOGETON 


Fleurs et fruits en épi ; fleurs verdâtres bisexuées ; périgone à 4 divisions ; 4 
étamines ; ovaire formé de 4 carpelles sessiles, monospermes, 


1299: P. natans Linné (Potamot nageant). — Feuilles toutes 
longuement pétiolées, les submergées étroites, lancéolées, :ré- 
duites à leur pétiole après la floraison; les flottates arrondies à 


(1)Voir Revue scientifique du Eimousin, T, VI, p. 269 et 315 (Hydrocha- 
ridées, Ch, Le Gendre), 

(2) Voir Revue scientifique du Limousin T. II, p. 333 : Les Potamoge- 
tons de l’herbier Lamy de la Chapelle (E. Malinvaud). 


— 309 — 
C 
la base. Pédoncules non renflés au sommet; carpelles gros à bec 
court en épi lâche. — Vivace, Juillet:Août. Etangs, pêcheries, 
rigoles, eaux paisibles. 
C. ou CC. partout. 


Var. lancifolius. — HAUTE-VIENNE : Dans un petit étang 
près de Saint-Hilaire-Lastours (Lamy). | 


Forme naine. — HAUTE-VIENNE : Rigole d’un pré au Mon- 
teil ce de Ladignac (Lamy). 


1300. P. Polygonifolius Pourret (Potamot à feuilles de Re- 
nouée). — Diffère du P. nalans par ses parties plus grêles; car- 
pelles en épi compact, rougeâtres lorsqu'ils sont mürs, à carène 
obtuse, à bec presque nul. — Vivace, Juillet-Août. Mares, fos- 
sés, ruisseaux, rigoles. 

C. ou CC. Cependant non signalé dans le NoNTRONNAIS par 
Soulat-Ribette. 


Var. parnassifolius G. G. — Feuilles flottantes ovales, petites, 
cordées. 

HAUTE-VIENNE : La Roche-l’Abeille (Lachenaud). — Cor- 
RÈZE : Etang des Oussines (Lachenaud). — COoNFOLENTAIS : çà 


et là, mêlé au type (Crévelier). 

Les individus de la Haute-Vienne et de la Corrèze ont les 
feuilles étroites, elliptiques, non ou à peine cordées. 

Lamy a signalé dans la Haute-Vienne une variété submersus. 

1301. P. fluitans Roth (Potamot flottant). — Se rapproche 
du P. nalans. Tiges rameuses, allongées. Feuilles toutes pétio- 
lées, les flottantes oblongues lancéolées, atténuées aux deux 
bouts, coriaces, les submergées translucides. Pédoncules plus gros 
que la tige. Carpelies un peu comprimés; fruits petits. — Vivace, 
Juillet-Septembre. Rivières et étangs. 

HAUTE-VIENNE : Rivières et étangs, moins communs que P. 


nalans (Lamy). — CREUSE : RR. dans la Gartempe au Grand- 
Bourg et à Fursac (de Cessac); Clairavaux (Pedon). — CORRÈZE: 
R. dans la Corrèze (Lamy); Bort (Rupin). — CONFOLENTAIS : 


La Vienne et ses affluents, la Charente, la Bonnieure, etc., CC. 
(Crévelier).— NONTRONNAIS : C. dans le Bandiat (Soulat-Ribette). 


Var. slagnalilis Koch. — Feuilles submergées mois transpa- 
rentes pellucides, les flottantes plus larges, ovales. 

HAUTE-VIENNE : dans la Gartempe près Bersac (Lamy). — 
CONFOLENTAIS : la Vienne à Confolens (Crévelier). 


— 301 — 


P. plantagineus Du Croz. — Signalé dans la Corrèze à Sorp, 
par de Lépinav. Présence à confirmer par de nouvelles recherches. 


1302. P, heterophyllus Schreb. — Tiges grêles, cylindriques, ra- 
meusés. Feuilles flottantes, ovales oblongues, longuement pé- 
tioléés, coriaces, les inférieures sessiles, transparentes, lancéo- 
lées, étroites. Pédoncules bien plus gros que la tige, renflés sur- 
tout au sommet. Carpelles à carène obtuse et à bec court. — 
Vivace, Juin-Août. Etangs rivières. 


P. gramineus Linné. — Feuilles toutes submergées, lancéo- 
lées, linéaires. 


P. Zizii Koch. — Plante plus robuste, tantôt pourvue de feuil- 
les flottantes, tantôt toutes submergées; feuilles plus larges, 
pellucides, ondulées, obtusés avec un mucron distinct. 

Ces trois formes se trouvent souvent mêlées; la dernière est 
quelquefois confondue avec les P.lucens et nilens. Des recherches 
sont à faire en Limousin. 

HAUTE-VIENNE : étangs à Veyrac, Saint-Léonard, étang de 
Fleurat, etc.; dans la Vienne à Isle (Lamy); étang de la Pouge, 
ce de Saint-Auvent (Soulat-Ribette); CC. dans l’étang du Ris- 
Chauveron ce d’Azat (Malinvaud, Le Gendre); étang de Cieux 
(Soulat-Ribette). — CoNFOoLENTAIS : étang de Vieille-Forêt, 
R. (Crévelier); Fontafie (Duffort). 


1303. P. nitens Weber. — Tiges grêles, rameuses. Feuilles 
flottantes, oblongues, lancéolées, rétrécies en pétiole; feuilles 
submergées semi-embrassantes, luisantes, sessiles. Pédoncule 
plus gros que la tige, renflé dans le haut. Carpelles à carène ob- 


Luse. — Vivace, Juillet-Août. Etangs, rivières. 
HAUTE-VIENNE : dans la Vienne, depuis le Palais jusqu’à 
la limite du département, C. (Lamy). — COoNFOLENTAIS : dans 


la Vienne depuis Chabanais jusqu’à Confolens (Lamy). 


Var. curvifolius (P. curvifolius Hartm). — Feuilles submer- 
gées pliées, plus ou moins recourbées. 

HAUTE-VIENNE : étang des étangs ou étang Fleurat ce de 
Lafarge (Lamy). 


1304. P, lucens Linné (Potamot luisant). — Tige robuste, cy- 
lindrique, rameuse; feuilles caulinaires, oblongues, lancéolées, 
mucronées, rétrécies en un court pétiole, les supérieures ova- 
lés lancéolées, toutes submergées. Pédoncules renflés, bien 


31 


Er 


lus gros que la tige. Epi assez compact: carpelles à bords obtus 
D 1! e] Ï , 


et à bec court. — Vivace, Juillet-Août. Etangs, rivières. 
CREUSE : Cal. Pailloux (de Cessac); Aubusson, CC, (Jorrand 
et Frébault). — CoNFOLENTAIS : Mare au-dessous d’une fon- 


taine à Ordières ce de Benest et dans la Charente (Crévelier). 
— NONTRONNAIS : étang de Saint-Estèphe, R. (Soulat-Ribette). 


X P. decipiens Nolte (P. lucens X perfolialus Marss). — Dif- 
fère de P. lucens par les feuilles sessiles, oblongues, semi-am- 
plexicaules, acuminées au sommet. Pédoncules longs. Epi stérile. 

HAUTE-VIENNE : dans la Vienne à Juriol, près de Limoges 
(Lamy). 

Localité d'autant plus douteuse que jusqu'ici le P. lucens 
n’a pas été signalé dans la Haute-Vienne. 


8 upsaliensis Tiselius. — Feuilles plus minces, pellucides, 
plus allongées. Pédoncules à épaississement peu marqué. 

ÆAUTE-VIENNE : dans la Vienne près du Moulin-Halary 
(Lamy). 


Comme pour le P. helerophyllus nous dirons, en ce qui con- 
cerne les P. lucens, decipiens et upsaliensis, qu'il conviendrait 
de faire de nouvelles recherches pour établir avec plus de certi- 
tude et de précision la présence de ces trois potamots en Li- 
mousin. 


13505. P. perfoliatus Linné (Potamot perfolié). — Tiges cylin- 
driques, rameuses. Feuilles sessiles, largement ovales-lancéo- 
lées, obtuses, à auricules arrondies embrassantes, quelquefois 
légèrement ondulées. Pédoncules de la grosseur de la tige, non 
renflés au sommet. Epi court, médiocre. Carpelles petits, com- 
primés, à bord externe obtus, à bee court. — Vivace. Mai- 
Juillet. Etangs et rivières. 

HAUTE-VIENNE : Dans la Vienne à Limoges, Aixe, Saint-Ju- 
nien, etc. ; étang de Rouffignac près Magnac-Bourg (Lamy) ; 
étang de la Pouge ce de Saint-Auvent (Soulat-Ribette). — 
CONFOLENTAIS : La Vienne, à Confolens, près du moulin de chez 
Peuroux et ailleurs (Crévelien). | 


13506. P, crispus Linné ‘Potamot crépu). — Tige rameuse, 
comprimée. Feuilles toutes submergées, sessiles, linéaires oblon- 
gues, arrondies au sommet et à la base, serrulées sur les bords, 
semi-embrassantes. Pédoncule presque aussi gros que la tige, 
non renflé. Carpelles à bec très long, recourbé. — Vivace, Maï- 
Juillet. Rivières, étangs, fossés. 


— 303 — 


HAUTE-VIENNE : Dans la Vienne à Aixe, dans la Graine à 
Rochechouart, dans la Gartempe à Rancon, dans une pêche- 
rie au Dorat, étang du Riz-Chauveron, étang Fleurat (Lamy) ; 
fossés du château de Lastours ce de Rilhac (Le Gendre). — 
CREUSE : Cat. Pailloux, RR. (de Cessac). — COoNFOLENTAIS : 
La Vienne à Confolens, chez Peuroux ; plus C. dans le calcaire, 
Saint-Claud, Champagne-Mouton, etc. (Crévelier). — NonNTRON- 
NAIs : dans l’Isle au pont de la route de Thiviers à Lanouaille ; 
chez Rudeau, près de la route de Nontron à Mareuil ; étang de 
Filolie près Thiviers (Soulat-Ribette). 

P. serrulalus Schreber. — Variété à feuilles allongées, planes, 
peu crispées, finement serrulées. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Yrieix (Lamy) ; dans la Sème près 
la planche des Dames au Dorat (Abbé Lecler) ; ruisseau entre 
le Dorat et l’ancienne distillerie ; dans la Vienne à Aixe (Le 
Gendre). 


1307. P. densus Linné (Potamot serré). — Tige cylindrique, 
rameuse. Feuilles ovales lancéolées, opposées, très rapprochées, 
comme imbriquées, luisantes, ordinairement toutes submergées. . 
Pédoncule court, grêle, à la fin arqué. Epi ovoïde globuleux, 
pauciflore. Carpelles à carène aiguë. — Vivace, Juillet-Septem- 
bre. Etangs, ruisseaux. 

HAUTE-VIENNE : Dans une pièce d’eau à La Borie, près Soli- 
gnac, RR. (Lamy). — CorRèzE : Bords de la Couze au Blagour, 
Lissac, Saint-Cernin, entre Noailles et le Puy de Crochet, entre 
le Chauzanel et Moriolle, AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Etang 
de Champlaurier près Saint-Claud et probablement ailleurs 
(Crévelier). — NonTRoNNaAIS : Ruisseau de Sarceix près Thi- 
. viers (Soulat-Ribette). 


1308. P. acutifolius Link (Potamot à feuilles aiguës). — Tiges 
rameuses, comprimées, ailées, presque foliacées. Feuilles sessi- 
les, linéaires aiguës, pellucides. Pédoncule fructifère à peine 
aussi long que l’épi. Epi subglobuleux, pauciflore. Carpelles à 
bord interne droit, à bord supérieur ondulé, à bec crochu. — 
Vivace, Juillet-Août. Etangs, fossés. 

HAUTE-VIENNE : Châlus, dans l’écluse du moulin au-dessous 
de l’étang de Bruat (Soulat-Ribette). — CREUSE : R. Saint- 
Fiel, étang du château d’eau (Sarrassat, Le Gendre). — Non- 
TRONNAIS : Mare près de chez Noyer ce de Piégut (Soulat-Ri- 
bette). 


— 304 — 


1309, P. obtusifolius Mert. et Koch. (Potamot à feuilles oh- 
tuses). — Tiges rameuses, presque filiformes, cylindriques ou 
un peu comprimées. Feuilles toutes submergées, linéaires obtu- 
ses, allongées, sessiles, translucides. Pédoncule fructifère non 
renflé au sommet, 1-3 fois de la longueur de l’épi. Epi composé 
de 15-30 fleurs ; carpelles à faces convexes, à carène dorsale 
légèrement tuberculeuse, à bec court. — Vivace, Juillet-Août. 
Rigoles, étangs. | d 

HAUTE-VIENNE : Etangs de la Poterie près Thiat, de la Ro- 
che près Nieul, de Gandy près d'Oradour-sur-Glane dans une 
rigole, de Saint-Yrieix (Lamy); étangs de Vayres, de Châlus, de 
Nantiat, étang noir (Soulat-Ribette). — CREUSE : étangs du 
Grand-Bourg (de Cessac), du château d’eau à Saint-Fiel (Sarrassat, 
Le Gendre). — CoRRÈZE : Bort, AC. dans la Corrèze (Lamy). — 
CONFOLENTAIS : ruisseau de Saint-Christophe (Crévelier). — 
NONTRONNAIS : étangs de la Légne ce de Pluviers, de Saint-Estè- 
phe, de la tour de Piégut ; étang des Ribières (Soulat-Ribette). 


1310. P, pusillus Linné (Potamot fluet). — Tiges très grêles, 
filiformes, très rameuses. Feuilles toutes submergées, sessiles, 
linéaires-aiguës, souvent mucronées, translucides, Pédoncules 
fructifères 2-4 fois plus longs que l’épi. Epi grêle, court. Car- 
pelles lisses, ovoides, à bec court. — Vivace, Juin-Août, Rigo- 
les, étangs, rivières. 

HAUTE-VIENNE : étang près de Fréjefond, près de la Tuile- 
rie de La Chapelle, Magnac-Bourg, étang du Riz-Chauveron. 
(Lamy). — CREUSE : C. (de Cessac). — CoRRÈzE : Larche au 
moulin de Saint-Cernin, RR. (Rupin). 


P. lenuissimus Hooker. — Race différant du P. pusillus par 
ses feuilles uninervées et très étroites. | 
HAUTE-VIENNE : dans la Vienne à Juriol (Lamy). 


P. Berchloldi Fieb (Potamot de Berchtold). Race différant 
de P. pusillus par tiges moins grêles. Feuilles plus larges à ner- 
vüres latérales plus près du bord. Pédoncules plus courts. Car- 
pellés finement verruqueux à bec plus court ou nul. — Vivace, 
Juin-Août. Ruisseaux, étangs. | 
HAUTE-VIENNE : C. dans la Tardoire près de Champagnac, 
dans la Vienne près de Juriol, environs de Limoges, étang du 
Riz-Chauveron, ruisseau des Roubières près de Saint-Léonard, 
la Glane près de Puyneau (Lamy) ; ce de Saint-Junien, marais 
du Chatenet (Le Gendre) ; dans le Vincou à Nantiat (Soulat- 
Ribette) ; est beaucoup plus C. dans la Haute-Vienne que le 


— 30h — 


type. — CREUSE : étang du Chancelier, près Samt-Fiel, RR. 
(Filloux). — Corrèze : Millevaches, ruisseaux formés par les 
sources de la Vienne. C. (Lamy). — CONFOLENTAIS : étang de 
Saint-Laurent-de-Céris et probablement dans la rivière du 
Son (Crévelier). — NoNTRONNAIS : C. environs de Piégut, ebc. 


+! 


(Soulat-Ribette). 


La var. mucronata Fieber existe dans Ja Tardojre et dans le 
ruisseau des Roubhières (Malinvaud). 


13i1. P, tuberculatus lenore et Guss. (Potamot tuberculeux), 
— Petite plante filiforme à tiges entrelacées. Feuilles linéaires 
sétacées, paraissant uninervées. Pédoncules 1-2 fois plus longs 
que l’épi. Epi de 3-4 fleurs. Carpelles comprimés à 3 carènes avec 
de petits tubercules ; bec court. — Vivace, Juin-Août. Mares, 
étangs. 

HAUTE-VIENNE : étang Fleurat, près la gare de Lafarge ; 
étangs du Riz-Chauveron, de La Pouge, du Moulin-Basti (Lamy); 
RR. à l’étang de Cordelas ce de Panazol (Malinvaud) ; au Buis- 
son ce de Saint-Laurent-sur-Gorre (Soulat-Ribette). — Non- 
TRONNAIS : dans quelques étangs de la ce de Bussière-Badil (Sou- 
lat-Ribette). 


1312. P. pectinatus Linné (Potamot pectiné). — Tiges cylin- 
driques presque filiformes ; feuilles linéaires, quelquefois cana- 
liculées, à base longuement tubuleuse engaînante. Pédoncule 
fructifère grêle, plus long que l’épi qui est formé de verticilles 
écartés, Carpelles à bord externe arrondi, à bord interne droit ; 
bec court. — Vivace, Juillet-Septembre. Rivières. 

HAUTE-VIENNE : Etang de Cordelas ce de Panazol (Malin- 
vaud). — NonTRoNNAIS : Le Clain, au-dessous d’Hiesse el pro- 
bablement dans les ruisseaux du calcaire (Crévelier). 


à 2. — ZANNICHELLIA 


1313. Z. palustris Linné (Zannichellie des marais). — Plante 
monoïque. Tiges grêles, filiformes, rameuses, flottantes. Feuilles 
toutes submergées, filiformes, obtuses. Fleurs solitaires ou réu- 
nies (1 mâle et 1 femelle dans une spathe). Fleur mâle à périgone 
nul ; 1 étamine. Fleur femelle à périgone en forme de coupe ; 4 
styles courts persistants ; 4 carpelles sessiles, ascendants. — 
Vivace, Juin-Septembre. Fossés, mares, ruisseaux. 

CoRRÈzE : Eaux stagnantes à Darazac (Laygue). 


Plantes sa ns utilité. 


— 306 — 


Famille CX. — NAIADÉES 


Plantes submergées. Fleurs axillaires monoïques ou dioïques, les mâles à 
une étamine, les femelles à ovaire supère. Fruit sec, indéhiscent, monosperme. 


+) 1. + + NAIAS 


1314. N. major Roth (Naïiade commune). — Plante d’un beau 
vert en touffes. Tiges rameuses. Feuilles ondulées, dentées, épi- 
neuses. Fleurs verdâtres, les mâles pédicellées à calice bilobé, 
les femelles sessiles. — { Juillet-Septembre. Etangs et rivières. 

HAUTE-VIENNE : Etang de la Pouge près Saint-Auvent (Soulat- 
Ribette). 


Famille CXI. — LEMNACÉES (1) 


Plantes nageantes, monoïques. Tige articulée, simulant une ou plusieurs 
feuilles (frondes) avec ou sans radicelles. Fleurs à périgone nul renfermées 
dans une très petite spathe membraneuse. Fleur mâle à deux étamines sail- 
lantes. Fleur femelle à un style très court ; ovaire libre à une seule loge ; 
fruit sec, monosperme, indéhiscent, ou oligosperme déhiscent. 


1. — LEMNA 
Caractères de la famille. 


1315. L. trisulca Linné (Lenticule à 3 lobes). — Frondes lan- 
céolées oblongues, planes sur les deux faces, minces, transpa- 
rentes, d’un vert pâle, réunies par trois ; radicelle unique. — 
© Avril-Mai. Pêcheries, ruisseaux. 

CONFOLENTAIS : Saint-Claud, etc., dans les eaux de la région 
calcaire, R. (Crévelier) ; Chasseneuil (Thibaud). 


1316. L. minor Linné (Lenticule exiguë). Vulg. Lentille 
d’eau. — Frondes obovales ou suborbiculaires, planes des deux 
côtés, vertes, opaques ; radicelle unique. — © Avril-Juin. 
Mares, pêcheries, eaux stagnantes. 

CC. partout. 


1317. L. gibba Linné (Lenticule bossue). — Frondes obova- 
les, un peu convexes et vertes en-dessus, hémisphériques et blan- 
châtres en-dessous. Radicelle unique ; fruit olbigosperme déhis- 
cent. — © Avril-Juin. Mares, fossés, eaux stagnantes. 


{1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VII, p. 113, Lemnacées (Ch. 
Le Gendre). 


— 307 — 


HAUTE-VIENNE : indiqué par erreur dans une pécherie à Chà- 
lus par Lamy. — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac). — Nox- 
TRONNAIS : Mares de Chablas ce de Varaignes (Sauvo). 


1318. L. polyrhiza Linné (Lenticule à plusieurs racines). — 
Frondes obovales orbiculaires, planes, vertes en-dessus, brun- 
rougeâtre en-dessous, larges d'environ 5 mm., garnies de nom- 
breuses racinés en faisceau. — © Mai-Juin. Eaux stagnantes. 

HAUTE-VIENNE : Mare entre la Thiverie et le Buisson ce de 
Gorre ; dans une mare à la Tranchardise près Châlus (Soulat- 
Ribette). — CREUSE : Cat. Pailloux : CC. dans une pêcherie à 
Salignat, près le Grand-Bourg (de Cessac). — CoRRÈzE : R,. 
dans ce département (Lamy). 


1319. L. arrhiza Linné (Lenticule sans racines). — Frondes 
elhptiques globuleuses, vertes, très petites (à peine 1 mm.) ; 
pas de radicelle. — © Eté. Eaux stagnantes. 


NoNTRONNAIS : Märes de Chablas ce de Varaignes, en mé- 
lange avec L. gibba 


Plantes envahissantes à détruire. 


Famille CXIIL. — AROIDÉES 


Fleurs monoïques, à périgone nul, sessiles el réunies en grand nombre 
autour d’un axe charnu (spadice) entouré d’une spathe en cornet. Mâles : 
1 étamine. Femelles : L ovaire. Fruit charnu (baie). 


1. — ARUM 


Spathe fendue jusqu’à la base. Spadice nu ct renflé en massuc dans le 
haut, portant en-dessous les étamines disposées en anneau, puis plus bas 
les ovaires sur plusieurs rangs. 


1320. À. maculatum Linné (Gouet tacheté) Vulg. Pied de 
veau. — Plante à suc très âcre. Feuilles entières hastées, sou- 
vent tachées de noir. Spathe verdâtre, souvent maculée de brun- 
rougeâtre. Spadice à massue rouge-violacé. — Vivace, Avril-Mai. 
Le long des haïes, talus ombragés. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
GC. (de Cessac). — CoRRÈzE : Darazac (Laygue) ; rive droite de 
la Montane entre Gimel et Mauriac (Rupin) ; C. à Tulle, à Bar 
et à Orliac (Fourgeaud et Dr Puyaubert) ; Prieur (de Lépinay). 
— CONFOLENTAIS : CC. dans la région granitique, plus rare dans 
le calcaire (Crévelier). — NonNrRoNNaIs : Teijat (Soulat-Ribette). 


— 308 — 


1321. À. italicum Miller (Gouet d'Italie). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par les feuilles sagittées, veinées de blanc ou 
de jaune ; la spathe d’un blanc jaunâtre, le spadice à massue 
jaunâtre. — Vivace, Avril-Mai. Haies, lieux couverts. 

HAUTE-VIENNE : haie à Limoges près du pont Saimt-Martial; 
à la Chabroulie près Isle (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux 
(de Cessac). — CorRëzE : CC. partout (Rupin), à vérifier ; che- 
min entre le pont de la Prade et Gimel (D: Puvaubert} : Prieur 


(de Lépinay). — ConNFOLENTAIS : Ça et là environs de: 
Confolens, plus commun dans le calcaire vers Beaulieu, les 
Pins, Champagne, etc. (Crévelier). —. NonNTRONNAIS 


Nontron, vallée du Bandiat, C., environs de Thiviers (Soulat- 
Ribette). 

Les AROIDÉES renferment environ 900 espèces, presque tou- 
tes appartenant aux régions tropicales. 

Cette famille fournit de très belles plantes d'ornement telles 
que les Arum, Dracunculus, Caladiun, etc. 

Notre Gouet indigène est vénéneux, mais on arrive, par la 
torréfaction, à rendre sa racine alimentaire. 


Famille CXUI. — TYPHACÉES (1) 


Lleurs monoïques, les mâles et les femelles en énis cylindriques ou £l6bu- 
leux. Organes de la reproduction entreméêlés de poils ou d’écailles rempla- 
cant le périgone. Mâles à 1-5 étamines. Femelles ; 1 ovaire libre, 1 style, 
1 stigmate. Fruit see, indéhiscent, à | graine. 


1. — TYPHA 


Rhizome rampant. liges, L m. 50 à ? m., annuelles, cylindriques, sans 
noeuds. Feuilles linéaires en glaive, longuement engainantes, toutes radicales. 
Fleurs disposées en ? épis superposés, cylindriques, compacls, terminant 1a 
tige, enveloppés dans une spathe caduque. Epi supérieur composé de fleurs 
males ; étamines linéaires. ipi inférieur composé de fleurs femelles ; style 
capillaire ; ovaire porté par un pédicelle accrescent. Fruit très petit, entouré 
d’un faisceau de poils. 


1322. T. latifolia Linné (Massette à larges feuilles). Vulg. : 
Roseau de la passion. Quenouilles — Tige robuste. Feuilles 
planes, assez larges. Epis contigus, l’épi femelle brun-noir à 
soies blanchâtres. — Vivace, Juin-Juillet. Ktangs, fossés, mares. 


(1) Voir Penue Scientifique du iimousiu, V. VIII, p. 2953, Genre Tv\pha 
(Ch. Le Gendre). s 


— 309 — 


HAUTE-VIENNE : C, (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, 
AC. {de Cessac) ; Aubusson, mare à Saint-Marc, RR. (Jorrand 
et Frébault) ; Clairavaux, AC, (Pedon), bords de la Rozeille, 
ce de Saintce-Feyre-la-Montagne (Rothkegel) ; Guéret, étang 
de Courtille (Sarrassat). — CoRRÈZzE : Chasteaux, prairies ma- 
récageuses au Blagour, entre Saint-Pantaléon et Larche (Ru- 
pin) ; étang de Brach, le Bas-Peyret ce d'Eyburie (Dr Puyau- 


bert). — CONFOLENTAIS : çà et là, Confoiens, Brigueil, Chaba- 
nais, ebc., G (Crévelier) — NonNTRONNAIS : dans presque tous 


les étangs du Nontronnais el particulièrement à Saint-Estè- 
phe (Soulat-Ribette). 


1323. T. angustifolia Linné (Massetle à feuilles étroites), — 
— Diffère du précédent par les feuilles plus étroites, vertes, 
en gouttière vers la base. Epis distants, plus grêles, l’épi le- 
melle à soies blanc-roussâtre. — Vivace, Juin-Juillet. Etangs, 
mares, fossés. 

HauTEe-ViENNE : Mares calcaires du Gros, plaines de Saint- 
Bazile (Lamy). — CREUSE : AC, Chénérailles, Ajain, Grand- 
Bourg, etc. (de Cessac). — CoRRÈZE : AC. (Lamy). — ConrFo- 
LENTAIS : étang de la Boulicourtie près Chabanais, étang du 
Gazon à Cherves-Châtelars, etc. AR. (Crévelier), — NonNTRoN- 
Nas : étangs de Saint-Estèphe, de Puyroseau, à Thiviers (Sou- 
lat-Ribette) ; étang de Puyraveau ce de Pluviers (des Moulins). 


13524. T. elata Boreau (Massette élevée), — Tige très robuste ; 
feuilles vertes, très longues, un peu en gouttière vers la base, 
Epi contigus, l’épi femelle fauve, à la fin noirâtre. — Vivace, 
Juin-Juillet. Etangs, fossés. 

HAUTE-VIENNE : C. dans la Benaize près Lavaupot (Lamy) ; 
Le Vigen R. (Abbé Lecler). — COoNFOLENTAIS : étang de la Bou- 
licourtie près de Chabanais, R. (Crévelier) ; Chabanais, étang 
Rouchaud (Le (Gendre). 


2. — SPARGANIUM 


Fleurs en capitules globuleux, unisexués, écartés, sans spathe, les supé- 
rieures males, cadues, à étamines nombreuses. Fruit presque ‘sessile accom- 
pagné d’écailles. 


1325. $S. ramosum Hudson (Rubanier rameux). Vulg. : Ru- 
ban d’eau. — Tige, 5-10 décim., dressée. Feuilles très longues, 
coriaces, les supérieures planes, les inférieures ensiformes, 


— 310 — 


triquêtres. Capitules disposés en panicule étalée. Fruit sessile 
terminé par un bec assez long. — Vivace, Juin-Août. Bords 
des rivières, des étangs et des fossés. 

C. ou CC. partout... 


1326. $S. simplex Hudson {Rubanier simple). — Capitules en 
grappe simple dressée ; plusieurs capitules mâles. Fruit à bec 
filiforme, égalant les trois quarts de sa longueur. — Vivace, 
Juin-Aoït. Bords des rivières, des étangs et des fossés. 

HAUTE-VIENNE : plus rare que le précédent, Châlus, étang 
de Courdelas (Lamy) ; étang de Sauzet ce de Saint-Martial 
(Le Gendre), Saint-Sulpice-les-Feuilles, les Grands-Chézeaux, 
AC. (Lafay) ; Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE : C. (Martin); 
La Courtine (de Litardière) ; Aubusson (Jorrand et Frébault) ; 
Néoux (Rothkegel) ; Saint-Sébastien, étang près de la gare 
(Lafay). — CorrÈzE : Bort, dans les fossés, R. (Rupin). — 
CONFOLENTAIS : Confolens, Hiesse, Lessac, etc., AR. (Créve- 
lier) ; Cacharat ce d’'Etagnac (Le Gendre). — NoNTRONNAIS : 
Moins commun que S. rarmosum (Soulat-Ribette). 


Var. fluilans À. Brown. — Variété caractérisée par les tiges 
allongées et les feuilles flottantes. 

CoNFOLENTAIS : mêlé au S. simplez dans les eaux plus pro- 
fondes (Crévelier). — NoNTRONNAIS : étangs de la ce de Plu- 
viers (Soulat-Ribettc), 


1327. $S. minimum Fries (Rubanier nain, S. natans Smith).— 
Tige faible, simple, mince, flexueuse. Feuilles linéaires, planes, 
très longues, flottantes: Capitules mâles uniques ; capitules 
femelles subsessiles. Fruits ovoïdes, sessiles, à bec court. — 
Vivace, Juin-Août. Eeaux profondes. 


HAUTE-VIENNE : étang du Monteil, près Saint-Léonard 
(Lamy qui dit n'avoir pu atteindre la plante et la déterminer 
avec certitude). — NoNTRONNAIS : étang neuf de Piégut, étang 


des Ribières, dans une pêcherie à Lauterie, près de Pluviers, 
etc. (Soulat-Ribette). 


\ / 


On a cherché sans grand succès à utiliser le duvet des fleurs femelles des 
Typha. il est.bon de multiplier les massettes dans les étangs afin de four- 
nir un refuge aux petits poissons contre les espèces carnivores. 

Dans une famille voisine (les COMMELYNÉES) nous citerons le 7radescan- 
tia erecta qui est une plante hémostatique (1). 


(1} Voir Revue Scientifique du Limousin, T. V, p.137 {Romanet du Cail- 
laud). 


— 911 — 


Famille CX1V. — JONCÉES 


Fleurs hermaphrodites, régulières, petiles, souvent brunatres, ordinaire- 
ment en cyme ou en corymbhe. Périgone scarieu*, glumacé. 6 étamines, plus 
rarement 3. Un ovaire libre à 3 carpelles. Capsule à à loges polyspermes ou 
à 1 loge à 3 graines. 


1. — JUNCUS 


Capsules à 3 loges polyspermes. 


1328. J. communis Meyer (Jonc commun). — Tiges, 4-12 
décim., vertes, lisses à l’état frais. Feuilles réduites à des gaines 
radicales roussâtres ou brunâtres. Fleurs en panicule latérale ; 
périgone à divisions très aiguës dépassant la capsule. 

Espèce polymorphe, 2 races dans notre flore. 


J. conglomeralus Linné (Jonc aggloméré) Vulg. Jonc à tete. 
— Tiges finement striées sur le vert, fortement sillonnées sur 
le sec. Panicule très compacte. Sommet de la capsule portant 
un petit mamelon saillant. — Vivace, Juin-Juillet. Fossés, 
prairies tourbeuses, bois humides. 

C. ou CC. partout. 


J. effjusus Linné (Jonc épars). Vulg. Jonc à mèche. — Tiges 
très lisses sur le vert, finement striées sur le sec. Panicule là- 
che, diffuse. Sommet de la capsule présentant une petite fos- 
sette. — Vivace, Juin-Juillet. Mares, bords des étangs, fos- 
sés, lieux humides. 

C. ou CC. partout. 


1329. J. glaucus Ehrhart (Jonc glauque). Vulg. Jonc des Jar- 
diniers. — Rhizone traçant produisant de nombreuses tiges en 
touffes ; gaines brillantes. Tiges, 5-6 décim., glauques, forte- 
ment striées, tenaces non cassantes. Feuilles nulles. Fleurs bru- 
nâtres ou noirâtres, portées par des pédicelles très allongés, 
très inégaux, formant une panicule plus ou moins lâche ou dif- 
fuse. Périgone à divisions étroites subulées. — Vivace, Juin- 
Septembre. Fossés, lieux humides, mares. 

C. ou CC. partout, sauf dans la CREUSE où la plante serait 
rare d’après de Cessac ; Cat. Pailloux, Grand-Bourg, Châtelus, 
Saint-Dizier-les-Domaines, Lourdoueix. 


1330. J. obtusiflorus Ehrhart. (Jonc à fleurs obtuses). — Tiges, 
4-10 décim., cylindriques. Feuilles radicales nulles, celles du 


— 312 — 


bas réduites à des gaines jaunàâtres. Panicules lâches, rameuses, 
à rameaux divariqués. Fleurs petites ; périgone à divisions 
obtuses ; capsule petite, atténuée au sommet, à pneu près de la 
longueur du périgone. — Vivace, Juin-Août. Bords des eaux, 
étangs, lieux marécageux. | 

HauTe-VienNE: C. dans les étangs à Saint-Sulpice-les-Feuil- 
les (Joyeux). — CoRRÈzE : AC. dans la région de Meymac 
(Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS : marais dans le bois 
des Cygnes, à Vieilleforêt, etc., plus C. dans le calcaire (Cré- 
velier). — NoNTRONNAIS : aux environs de Mareuil (Soulat- 
Ribette). 


1331. J, acutitlorus Ehrhart (Jonc à fleurs aiguës). — Tiges, 
4-8 décim., dressées, à peu près lisses. Feuilles comprimées, 
noueuses. Panicule terminale, rameuse. Fleurs brunâtres, agglo- 
mérées en petits capitules. Périgone à divisions terminées par 
une pointe recourbée, Capsule à bec aigu, dépassant le péri- 
gone, — Vivace, Juin-Août. Prés humides, tourbeux, maréca- 
cageux. 

C. ou CC. partout. 


Var. macrocephalus Koch. — Fleurs plus grandes, capitu- 
les moins nombreux, capsule plus courte. 
CREUSE : existe (de Cessac). 


1332. J. lampocarpus Ehrhart. (Jonc à fruits brillants). — 
Tiges, 1-6 décim., feuillées, couchées ou ascendantes, souvent 
radicantes. Feuilles un peu comprimées, noueuses. Panicule 
étalée. Fleurs brunâtres, réunies en glomérules. Périgone à divi- 
sions intérieures un peu obtuses. Capsule luisante, d’un brun 


noir, plus longue que le périgone. — Vivace, Juin-Septembre. 
Fossés, rigoles, lieux marécageux. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : çà et là (de GCes- 
sac) .: près des pierres jaumâtres (Pérard). — CoRRÈZE : C. 


dans les environs de Brive ; AR. entre Tulle et le moulin du 
Bar ; R. dans les environs d’Ussel (Rupin), AC. dans la région 
de Meymac (Gonod et Lachenaud) ; le Pouget près Tulle (Dr 
Puvaubert). — CoNFOoLENTAIS : CC. (Crévelier). — NoNTRON- 
NAIS : Landes de Bancul près Thiviers (Soulat-Ribette). 


Var. prolifer. — HAUTE-VIENNE : Javerdat (Abbé Michel). 


1533. J, supinus Mœnch. — Souche gazonnante, stolonifère, 
renflée bulbeuse. Tiges grêles, 1-3 décim. Feuilles fines, séta- 
cées. Fleurs en glomérules distants et sessiles. Périgone plus 


— 313 — 


court que la capsule qui est obtuse; trois étamines. Plante très 
variable, à tiges rampantes et radicantes (J. uliginosus Meyer), 
x tiges flottantes (J. fluilans Lamarck), à fleurs mélangées de 
bourgeons (var. viviparus Cariot), à fleurs entremélées de feuil- 
les (var. prolifer Gillet et Magne). — Vivace, Juin-Septembre. 
Mares, étangs, bords des eaux, fossés, rigoles, lieux humides. 

G. ou CC. partout. 


J. nigritellus Koch. — Fleurs réunies en fascicules plus petits ; 
périgone à divisions plus aiguës ; 6 étamines ; capsule courte, 
ovoïde, déprimée. 

CREUSE : existe (de Cessac) ; Guéret (Boreau). — CONFOLEN- 
TAIS : bords de l’Issoire, vers le Beau ce d’Esse (Crévelier). 


1334, J. squarrosus Linné (Jonc raide). — Souche courte. 
Tiges, 2-6 décim., dressées, raides, nues, un peu anguleuses. 
Feuilles radicales, plus courtes que'la hampe, nombreuses, dures, 
carénées. Fleurs jaune-roussâtre, en panicule terminale, à ra- 
meaux raides, inégaux ; périgone à divisions scarieuses sur les 
bords ; 6 étamines ; capsule luisante, brunâtre. — Vivace, 
Juillet-Septembre. Prés tourbeux et marécageux ; bruyères 
humides. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Léonard, Sauviat, Veyrac, ebe. C. 
(Lamy) ; La Jonchère, Saint-Léger, Sauvagnac (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Cat. Pailloux ; CG. surtout dans les montagnes ; 
nous l’avons trouvé à tiges feuillées (de Cessac) ; environs de 
Guéret (Sarrassat) : La Courtine (de Litardière) ; Aubusson, C. 
(Jorrand et Frébault) ; Clairavaux Pedon). — CoRRÈzZE : Oba- 
sine entre Bordebrune et le Verdier, RR. ; Champ de Brach ; 
Treignac, entre le Puy d’Allogue et celui de Monédière (Rupin). 


1335. J. compressus Jacquin (Jonc comprimé). — Souche 
rampante. Tiges, 2-4 décim., simples, fermes, feuillées, com- 
primées, un peu bulbeuses à la base. Feuilles linéaires, étroites, 
canaliculées. Panicule terminale composée de rameaux iné- 
gaux, courts et dressés ; fleurs brunâtres, solitaires ; périgone 
à divisions obtuses, noirâtres sur les bords, moitié plus courtes 
que la capsule qui est ovoïde, arrondie, obtuse, — Vivace, Juin- 
Septembre. Lieux humides, bords des rivières. 

HauTE-VienNe : Le Chalard, échantillons prolifères (Abbé 
Lecler). — NonNTRONNaAIS : bords du Bandiat ce de Varaigne 


’ 


(Soulat-Ribette). 


Rae 


1336. J. tennis Willd (Jonc menu). — Tiges, 2-4 décim., 
crêles, presque nues; feuilles minces. linéaires. Fleurs vert-jau- 
nâtre, en panicule lâche longuement dépassée par 2 bractées 
foliacées ; périgone à divisions lancéolées plus longues que la 
capsule qui est obtuse. — Vivace, Juillet-Août. Bords des che- 
mins, pâtures humides. 

CREUSE : Clairavaux, AC. (Pedon) ; Guéret, route de La Sou- 
terraine, R. (Lafay); Néoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Cornil aux 
abords de la gare; Saint-Germain-les-Vergnes, etc. (DT Puyau- 
bert). —  NonNTRoNNaIS : ce de Busserolles, un seul individu 
(Dr Sauvo). 


1337. J. Tenageia Linné (Jonc des boues). — Souche fibreuse. 
Tiges gréles, 1-2 décim., dressées ; feuilles sétacées, très étroi- 
tes, à graines auriculées. Fleurs brunâtres, petites, solitaires, 
sessiles, espacées sur les rameaux, formant une panicule lâche. 
Capsule £lobuleuse, très obtuse, presque aussi longue que le péri- 
gone. — © Juin-Septembre. Fossés, lieux sablonneux et lieux 
humides, bords des étangs. 

G.-ou CC. partout. 


1338. J. bufonius Linné (Jonc des crapauds). — Tiges, 1-3 
décim., grêles, feuillées. Feuilles minces, linéaires, sétacées, à 
gaine non auriculée. Fleurs verdâtres disposées comme dans l’es- 
pèce précédente ; 6 étamines ; périgone à divisions extérieures 
dépassant la capsule qui est oblongue allongée. — © Juin-Sep- 
tembre. Lieux frais et humides, marais. 

C. ou CC. partout. 


Var. naine. — HauTe-ViEeNNE : landes arides de Saint-Bar- 
bant (Lamy). 


J. bufonius var. fasciculalus Gr. et Godron. (J. hybridus 
Brotero). — Fleurs fasciculées par 2-5 ; rameaux de la pani- 
cule plus courts que dans J. bufonius. 

CREUSE : Lavaufranche près Montébras (Pérard in Martin). — 
Corrèze”: C. dans les marais à Meymac et à Millevaches (Gonod 
et Lachenaud). 


1339. J. pygmæns Thuilher (Jonc pygmée). — Souche fibreu- 
se. Tiges, 3-10 centim., filiformes ordinairement feuillées ; 
feuilles un peu noueuses, à gaine auriculée. Fleurs verdâtres ou 
rougeâtres, formant des glomérules espacées ; périgone à divi- 
sions égales, plus longues que la capsule ; 3 étamines ; capsule 
allongée. — © Juin-Août. Bords des étangs, lieux marécageux. 


— 315 — 


HaurTE-VIENNE : étang de Fleurat près la gare de Lafarge, 
R. (Lamy) ; talus de la route de Mézières ce de Bellac (Le Gen- 
dre) ; bords de l’étang de Saint-Bazile (Rodeau). — CREUSE: 
Cat. Pailloux, RR., étang Pinot près Saint-Loup-des-Landes 
(Pailloux in de Cessac). — CoRRÈzE : environs d’Ussel, RR. 
(Lamy) ; le pont noir près Corrèze (Dr Puyaubert). — Conro- 
LENTAIS : Çà et là aux environs de Confolens (Crévelier). 


1340. J. capitatus Weigel (Jonc en tête). — Tiges, 2-8 centim., 
filiformes, nues ; feuilles radicales courtes. Fleurs brunes en 
_ glomérule terminal ; capsule ovoïde, obtuse, bien plus courte 
que le périgone. — © Mai-Juillet. Landes et coteaux humides. 

HAUTE-VIENNE : près de Saint-Barbant, près du Dorat (Lamy). 
— CorRÈzZE : Grottes de Bellet, Moriolles, le Chauzanel, AC. 
(Rupin) ; près du Bourg-Lastic (Lamy). — CONFOLENTAIS : 
Landes de Lavergne ce d’Anzac (Dézaphy in Lamy). — Non- 
TRONNAIS : landes de Bancul près Thiviers (Soulat-Ribette). . 


2. — LUZULA 


Capsule uniloculaire contenant trois graines. s 


1341.L. maxima DC. (Luzule à larges feuilles). — Souche tra- 
cante. Tiges, 4-6 décim.; feuilles poilues, les radicales très lon- 
gues. Panicule ample à rameaux divariqués. Fleurs brunes en 
glomérules de 2-4 fleurs ; périgone à divisions égales. — Vivace. 
Avril-Juin. Bois frais et couverts. 

HauTE-VienNE : Limoges, Saint-Léonard, Saint-Just, Con- 
dat, Saint-Junien, Saint-Martin-Terressus, Saint-Sulpice-Lau- 
rière, Cromières ce de Cussac, etc., G. (Lamy); Peyrat (Abbé Le- 
cler) ; l’Aiguille ce de Bosmie, gare du Chaïard (Le Gendre).— 
CREUSE : Cat. Pailloux, forêt de Chabrière, environs d’Aubusson 
(Pailloux) ; près Chambouchard, à Château-sur-Cher (de Lam- 
bertye) ; bords de la Tarde, au-dessous de Chambon (de Ces- 
sac, avec doute). — CoRRÈzZE : C. Planchetorte, sous Jugeals, le 
Saillant, au Saut-de-la-Saule, Bort (Rupin) ; Moriolles (de Lé- 
pinay) ; Argentat, Leyrèze, Lagrange (Vachal). — CONFOLEN- 
rais : Le Goire, sous Saint-Michel à Confolens, R. (Crévelier) ; 
bords de la Tardoire à Roussines. — NonNTRONNAIS : Bussière- 
Badil (Soulat-Ribette). 


1342. L. nivea DC. (Luzule blanche). — Rhizome stolonifère ; 
tiges, 5-8 décim. dressées ; feuilles étroites linéaires, longuement 


— 316 — 


ciliées. Inflorescence dense, ombelliforme. Fleurs d’un blanc 
argenté en glomérule de 5-10 par pédicelle ; périgone à divisions 
très inégales, les internes plus longues. — Vivace, Juin-Juillet. 
Bois montagneux. 

CorRÈzE : bords de là Dordogne (Laygue in Rupin).: 


1343. L. Desvauxii Kunth (Luzule de Desvaux). L. glabrala 


Desv. -— Tiges, 2-4 décim. ; Feuilles presque glabres. Panicule 
lâche à rameaux inégaux ; fleurs petites brunâtres, 2-4 en glo- 
mérules : périgone à divisions égales. — Vivace, Juillet-Août, 


Bois montagneux. 
CREUSE : Fafrois, bords de la Maulde, lieux très froids (Pail- 
loux). 


1344. L. pilosa Willd (Luzule poilue). — Souche fibreuse. 
Tiges, 2-3 décim., grêlés. Feuilles linéaires élargies, acuminées, 
poilues sur les bords. Panicule très lâche, divariquée. Fleurs 
brunes solitaires à l’extrémité des pédicelles filiformes ; péri- 
gone à divisions égales un peu plus courtes que la capsule qui 


est obtuse mucronée. — Vivace, Mars-Maï. Bois, lieux couverts. 
HAUTE-VIENNE, CREUSE, CORRÈZE, CONFOLENTAIS ‘ C. ou 
CC. — NoNTRONNAIS : R. ce de Bussière-Badil, bois de Razac ce 


de Thiviers (Soulat-Ribette). 


1345. L. Forsteri DC. (Luzule de Forster). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par : feuilles linéaires étroites, les radicales 
nombreuses. Pédoncules et pédicelles dressés ; périgone égalant 
où dépassant la capsule qui est acuminée. — Vivace, Avril- 
Juin. Bois, pâturages. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Condat, Verneuil, Saint-Junien, 


Saint-Yrieix, etc. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, Guéret, 
Mouchetard, Bénévent, etc. (de Cessac) ; Bernages près Saint- 
Vaury, bois de Saint-Marien (Pérard). — CoRRÈZE : environs de 


Brive, Noailles, forêt de Sort près Soulier-le-Chasteaux, Cou- 
sage, AC. (Rupin) ; Moriolles (de Lépinay) ; cantons de Tulle 


et de Corrèze, GC. (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : bois de 
Pignoux ce d’Hiesse, des Cygnes, etc., C. dans la vallée du Goire 
et de l’Issoire (Crévelier). — NonTRoNNAIS : Puygault près de 


Piégut, Thiviers (Soulat-Ribette\. 


1546. L. multiflora Le]. (Luzule multiflore). — Souche fi- 
breuse. Tiges grêles, dressées, 2-4 décim. Feuilles linéaires, poi- 


— 317 — 


lues sur les bords: Panicule presque ombelliforme. Fleurs rous* 
sâtres, dressées en glomérules multiflores, compacts, pédoncu- 
lés sauf le central. Périgone à divisions dépassant la capsule ; 
étamines à filet presqu’aussi long que l’anthère ; capsule mucro- 
nulée. — Vivace, Mai-Juin. Bois, bruyères, taillis, pâturages, 


prés humides. 
C. ou CC. partout. 


Var. congesta Lej. — Glomérules sessiles, agglomérés. 

HAUTE-VIENNE : pré tourbeux au village des Combes (Lamy). 
— CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac}. — CoRRÈzE : tour- 
bières des Oussines (Gonod et Lachenaud). — CONFOLENTAIS : 
çà et là mêlé au type. — NonNTRONNAIS : variété Lrès commune 
(Soulat-Ribette). 


L. mulliflora var. pallescens Koch. — Fleurs pâles, fauves ou 
blanchâtres. — Lieux couverts. 

HAUTE-VIENNE : La Chapelle, bois de Tourniol, bois des en- 
virons d'Eymoutiers (Lamy). 


1347. L. campestris DC. (Luzu!e champêtre). — Souche ram- 
pante. Tiges, 1-2 décim., grêles, dressées. Feuilles linéaires, acu- 
minées, très poilues sur les bords. Panicule irrégulière. Fleurs 
brunes en glomérules compacts portés par des pédoncules iné- 
gaux ; périgone à divisions dépassant la capsule ; filet des éta- 
miñes 2-5 fois plus court que l’anthère ; capsule mucronée. — 
Vivace, Mars-Mai. Bruyères, champs incultes, châtaigneraies, 
buis. L 

CC. partout. 


Var..congesta Diard. — Presque tous les capitules sessiles. 

Çà et là mêlé au type. 

Les JONGÉES, notamment le genre Juncus, indiquent que les prairies où 
elles croissent ont un fond tourbeux et trop humide qu’il faut améliorer. La 
seule utilité du jonc est de pouvoir être employé, en raison de la lengueur 
et de la ténacité de ses tiges, à faire des corbeilles, des nattes et des liens. 


— 918 — 


Famille CXV. — CYPÉRACÉES 


Tige pleine. Feuilles à gaine non fendue. Fleurs hermaphrodites ou uni- 
sexuées, groupées en épis ou épillets, glumacées, insérées à l’aisselle d’une 
bractée scarisuse (écaille). Périgone nul, ou cousittué par ? écailles soudées 
formant une utricule qui entoure l'ovaire, ou remplacé par des écailles ou 
des soies. Etamines 3, quelquefois ?. Ovaire supère ; 1 style ; 2-3 stigmates, 
Fruit sec, monosperme, indéhiscent, 


1. — CYPERUS 


Fleurs hermaphrodites. Epillets multiflores groupés en corymbe ou en 
capitule munis à la base de 3 bractées foliacées formant un involucre. Ecail- 
les florales distiques ; 2-3 stigmates glabres. 


1348. C. longus Linné (Souchet long, Souchet odorant). — 
Souche rampante, odorante. Chaume, 6-10 décim., trigone. 
Feuilles linéaires, scabres. Epillets bruns rougeâtres, multiflores, 
sessiles, en fascicules inégalement pédonculés. Bractées involu- 


crales, 3-6, dépassant longuement les fleurs ; 3 stigmates ; 


achaîne brun, oblong, trigone. — Vivace, Juillet-Septembre. 
Bords des rivières, lieux humides. 
HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, C. (Lamy). — Cor- 


RÈZE : vallée de Planchetorte, grotte des Morts, Larche, bords 
de la route sous Cousage, AR. (Rupin) ; Argentat, Saint-Mar- 
tin (Vachal). — Conrocenrais : bords de la Vienne, du Goïre, 
de l’Issoire, des ruisseaux, CC. (Crévelier) ; dans la Graine, 
à Chabanais (Le Gendrei. — NonrronNaAïs : environs de Thi- 
viers, R. (Soulat-Ribette). 


1349. C. fuscus Linné (Souchet brun). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 1-3 décim., grèles, fasciculés, trigones. Feuilles linéai- 
res, minces. Epillets brunâtres, linéaires oblongs, séssiles ou 
inégalement pédonculés. Bractées involucrahles, 3, inégales ; 
3 stigmates ; achaîne blanchâtre, ohovoïde, trigone. — © Juil- 
let-Septembre. Bords des étangs, rigoles des prés, lieux maré- 
cageux. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne au Val d’Enraud, rigole 


d’un pré à Saint-Léonard, RR. (Lamy). — CREUSE : abondant 
dans les sources thermales d'Evaux (de Cessac). — CONFOr.EN- 


TAIS : lieux marécageux, sables de la Vienne, chez Peuroux, Lé 
Mas, environs de Confolens ; landes de Beauclain, C. (Créve- 
lier). — NonNTRONNAIS : Carrière de Monteluce ee de Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


= #19 — 


Le €. Monk Linné, dont les feuilles sont larges, les épillets 
d’un brun rougeâtre, très nombreux, sessiles et étalés horizon- 
talement, est une espèce du Midi qui ne dépasse pas la Gironde. 
Cette plante a été indiquée dans le CONFOLENTAIS, à Saint- 
Germain-sur-Vienne, par M. de Rochebrune, mais elle n’a pas 
été retrouvée par Crévelier. Nous considérons sa présence en cette 
localité comme très doutêuse. 

” 1350. €. flavescens Linné (Souchet jaunâtre). — Souche fi- 
breuse. Chaumes 5-20 centim. Feuilles linéaires. Epillets peu 
nombreux, linéaires, jaunâtres, en tétes sessiles. Bractées invo- 


lucrales, 2-2; ? stigmates. Achaîne brun noir. — © Juillet-Sep- 
tembre. Lieux humides. 
HauTE-ViENNE : CC. — Creuse : Cat. Pailloux, Guiset, 


Grand-Bourg, Crozant, ete. (de Cessac).— CorRÈZE : Environs 
de Brive, C.; Obasine, AC.; bords de la Vézère, à Uzerche (Ru- 
pin) ; Croix-Redonde (de Lépinav) ; Le Pouget près Tulle (Dr 
Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens, CC. 
(Crévelier); Chabanais près du ruisseau de Grenor (Le Gendre). 
— NonNTRONNAIS : à la queue de l’étang neuf, environs de Pié- 
gut, Thiviers (Soulat-Ribette); près de Nontron (des Moulins). 


2. — SCHŒNUS 


Fleurs hermaphrodites. Epillets pauciflores; écailles florales imbriquées 
sur ? rangs, les intérieures plus petites, stériles ; 3 stigmates ; fruit trigone, 
a! 


1391. $. nigricans Linné (Choin noirâtre). — Souche gazon- 
nante formant de larges Louffes. Tige, 2-7 décim., nues, gar- 
nies à la base de gaines noirâtres, luisantes. Feuilles étroites, 
raides, trigones. Epillets noirâtres, réunis en tête au sommet de 
la tige. Bractées involucrales, 2, dont l’une à pointe raide dé- 
passant les fleurs. — Vivace, Mai-Juillet. Marais. 

CorRÈzE : Turenne, C. (Abbé Loubignac) ; Avyen, entre le 
Treuil et le plateau calcaire du temple d’Ayen, AC. (Rupin). 
— NonNTRONNAIS : environs de Mareuil (des Moulins). 


3. — CLADIUM 


1352. C. Mariscus R. Brown (Cladie Marisque).— Souche 
rampante. Tige, 1-2 mètres, robuste, fistuleuse, dressée, feuil- 
lée. Feuilles linéaires carénées, allongées, coupantes sur les 
bords. Epillets pauciflores, brun-jaunâtre, fasciculés, réunis en 


— 320 — 


groupes inégalement pédicellés; écailles florales imbriquées sur 
4 rangs — Vivace, Juillet-Août. Bords des étangs, lieux ma- 
récageux. 

- CorRÈzE : Tulie, étang du Verdier (Fourgeaud) ; station de 
Peyrelevade près Tulle, etc., C. un peu partout (DT Puyaubert). 
— NonTroNNAISs : marais de Mareuil (des Moulins). 


4, — ERIOPHORUM (1) 


3 L2 

Fleurs hermaphrodites groupées en épi terminal sessile ou en plusieurs 
épis pédicellés. Ecailies florales brunes, imbriquées en tous sens ; 3 étami- 
nes, 3 stigmates ; achaines trigones, entourés de soies lisses réunies en an- 


neau à la base, 


1352. E. vaginatum Linné (Linaiorette engainée), Vulg.: Li- 
naigrette des Marais. — Souche fibreuse. Tige, 2-6 décim., 
triquêtre, lisse. Feuilles radicales raides, les caulinaires presque 
réduites à une gaine renflée. Epi solitaire, ovoïde, terminal, 
sessile ; soies non crèpues, d’environ:? centim.— Vivace, Avril- 
Mai. Marais tourheux. 

CREUSE : RR. Fénier, marais à gauche du chémin de la Cour- 
tine (de Cessac) ; Gentioux, AC. (Jorrand et Frébault). — Cor- 
RÈZE : sources de la Vézère, entre Celle et le Mont-Bessou ; fo- 
rêt la Cubesse ce d’'Ambrugeat (G. Lachenaud). 


. 1354..E. gracile Koch. (Linaigrette grêle). — Souche longue- 
ment rampante ; tige grèle, 2-5 décim., anguleuse, dressée ; 
feuilles étroites, triangulaires. Plusieurs épis, petits, pédoncu- 
lés ; pédicelles rudes et tomenteux ; soies courtes, 10-15 centim. 
— Vivace, Mai-Juin. Marais. 

HAUTE-VIENNE : Au Syrieix près La Jonchère, RR. ; dans le 
marais d’une lande inculle près de la gare des Bardys (Lamy). 
— CREUSE : Cat. Pailloux, RR. Pognat près Ahun (Pailloux) ; 
C. au-dessus de l'étang de Saint-Priest-la-Plaine (de Cessac). - 
— CorrÈzEe : Saint-Robert (de Lépinayv). — CoNFOLENTAIS 
pacage humide près de l'étang de Vieilleforêt ce de Lessac, 
RR. (Crévelier). 


1355. E. angustifolium Roth (Linaigrette à feuilles étroites). 
Vuly. Jonc à duvet, en Limousin Coutou (Coton). — Souche 


(1) Voir Revue Scientifique du Limousin. T. V. p. 157 : Les Linaigrettes 
du Limousin (Ch. Le Gendre). 


axe. ‘ER 


rampante, stolonifère. Tige presque cylindrique, 3-6. décim., 
feuillée, lisse. Feuilles planes, canaliculées, longues et linéaires. 
Plusieurs épis pédonculés, à pédicelles inégaux, lisses et glabres ; 
soies longues de 3 à 4 centim. — Vivace, Avril-Juin. Tourbières, 
marécages, prairies humides. 

C. ou CC. partout. 


Var. minus Boreau. — Plante plus grêle, feuilles plus courtes, 
épis plus courts et moins nombreux. 

HauTE-VIENNE : existe (Lamy) ; marais au nord du plateau 
de serpentine de La Roche-l’Abeille (Le Gendre). — CREUSE : 
C. (de Cessac). 


Var. congesitum M. et K. — Epis sessiles ou à pédicelles courts. 
NonTRoNNAIS : Thiviers, au-dessus du pont de la Côte {Sou- 
lat-Ribette). 


1356. F. latifolium Hoppe (Linaigrette à larges feuilles). 
Vulg. : Chevelure du pauvre, lin des marais. — Souche fibreuse. 
Tige, 3-6 décim., presque cylindrique, lisse, feuillée ; feuilles 
courtes, planes, linéaires élargies. Plusieurs épis -pédonculés, à 
pédicelles inégaux, rudes et glabres; soies longues d’environ 2 


centim. — Vivace, Avril-Juin. Tourbières, prés marécageux. 
HauTE-VienNE : Le Dorat, RR. (Lamy) ; Corrigé ce de 
Nantiat (de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac). 


— Corrèze : Le Pouget, etc. (Dr Puyaubert) ; CC. dans les 
tourbières de Meymac (Gonod et Lachenaud). 


5. — SCIRPUS 


Tige portant un ou plusieurs épillets. Fleurs hermaphrodites. Epillets ‘à 
écailles inférieures stériles plus grandes que les supérieures ; style filiforme 
ni articulé, ni renilé à la base ; 3 stigmates; soies hypogynes incluses ou nulles. 


1357. $. silvaticus Linné (Scirpe des bois). — Souche ram- 
pante. Tiges, 5-10 décim., dressées, trigones, fistuleuses ; feuil- 
les linéaires allongées, larges, planes. Epillets ovoïdes, petits, 
verdâtres, nombreux, 2-3 au sommet de chaque pédicelle, for- 
mant une large panicule. Involucre composé de longues bractées 
foliacées. Ecailles florales mucronées ; 3 stigmates ; achaîne 
blanc jaunâtre, muni de 6 soies le dépassant. — Vivace, Maï- 
Juillet. Rigoies des prés, bois humides, ruisseaux. 

C. ou CC. partout. 


Var. conglomeralus Jechl. — Panicule plus courte, à rameaux 
courts et rapprochés. 3 SEE 

- HAUTE-VIENNE : Parade ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet) 
et sans doute ailleurs. 


Var. dissiliflorus Sonder. — Panicule lâche, très rameuse, à 
pédicelles plus longs. 

HauTE-ViENNE : sous le Mas de l’Aurence ce d’Isle (Ver- 
gnolle). 


1358. S. compressus Persoon (Scirpe comprimé). — Souche 
rampante, stolonifère. Tiges, 1-2 décim., lisses, feuillées à la 
base ; feuilles planes, linéaires acuminées. Epillets roussâtres, 
distiques, comprimés, terminaux, serrés ; involucre à ?2 feuilles 
inégales, 2 stigmates ; achaïne comprimé, muni de 3-6 soies, 
deux fois, plus longues que lui. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies 
humides et touibeuses. 

CREUSE : Boussac, RR. (Pailloux). 


1359. $. lacustris Linné (Scirpe des lacs). Vulg., Jonc des 
Chaisiers, Jonc des Tonneliers. — Souche rampante ; tige, 1-2 
mètres, cylindrique, verte, fistuleuse, très robuste, solitaire, 
entourée à la base de gaines brunes. Epillets ovoïdes, multi- 
flores, nombreux, inégalement pédonculés, formant une ombelle 
involucre à 2 bractées. Ecailles florales échancrées, mucronées 
achaînes jaunâtres, un peu dépassés par les soies. — Vivace, 
Mai-Juillet. Bords des étangs, des mares, des rivières. 

CG. ou CC. paitout. | 

C’est par erreur que M. de Rochebrune a dit que cette plante 
ne se rencontrait pas dans les terrains granitiques et siliceux 
(Crévelier). 


1 
? 


D'après M. Lamothe, instituteur à Saint-Lenis-de-Martel (Lot), le S. 
Tabernæmontani Gmelin, sous-espèce de S. lacustris, existerait dans un lieu 
marécageux de la ce de Chauffour (Corrèze). 


1360. $S. cæspitosus Linné (Scirpe gazonnant). — Souche fi- 
breuse, gazonnante ; tiges, 1-3 décim., simples, dressées, lisses, 
munies d’une gaine à pointe cylindrique, foliacée. Un seul épillet, 
petit, ovoïde, terminant la tige ; 3 stigmates. Achaîne brun ; 
6 soies deux fois plus longues que lui. — Vivace, Mai-Juillet. 
Marais, tourbières, lieux marécageux. n 

HAUTE-VIENNE : Marais voisins de la forét de Saint-Léger-la- 


— 323 — 


Montagne, prés tourbeux à Saint-Pierre, RR. (Lamy). — Cor- 
RÈZE : tourbières près Celle (Gonod et Lachenaud). 
Le S. pauciflorus Light. qui diffère du S. cæpilosus par ses gaines sans 


limbe, a été indiqué par M. Lamothe comme existant dans un communal 
marécageux de la e° de Chauffour (Corrèze). 


1361. S. fluitans Linné (Scirpe flottant). — Tiges 15-25 
centim., gazonnantes, molles, rameuses, couchées ou flottantes, 
feuillées, radicantes aux nœuds inférieurs ; feuilles linéaires, 
sétacées. Epillets petits, vert-blanchâtre, pauciflores, solitaires 
au sommet de la tige ou des rameaux ; 2 stigmates ; achaîne 
blanchâtre, dépourvu de soies. — Vivace, Juillet-Septembre. 
Fossés, mares, rigoles, bords des étangs. 

HauTE-VIieNNE : C. Saint-Léonard, Le Dorat, ete. (Lamy) ; 
Jabreilles (Blanchet) ; Rancon, Saint-Ouen (Simon); étang de 
Jauffrény ce de Bussière-Galant ; étang de la Lande ce de Nexon, 
forme terrestre (Le Gendre) ; étang de Lavaud ce de Château- 


ponsac (Duchâteau). — Creuse : Cat. Pailloux ; Aubusson, 
Ahun, Chambhorand (Pailloux) ; étang de Cherpont près Sainte- 
Feyre, près les Pierres Jaumathres (Pérard). —  CORRÈZE : 


Champs de Brach, étang de Russaud, Treignac, puy d’Allogne ; 
moulin du Peuch, Chaumeil, saut de la Virolle, AC. ; Bort, route 
de Champs (Ruypin); mare à Baleime ce d’Affieux (Le Gendre): 
— ConFozenTaAIs : CC. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : envi- 
rons de Thiviers et de Piégut (Soulat-Ribette). 


1362. $S. supinus Linné (Scirpe couché) /solepis supina KR. Br. 
— Tiges fasciculées, étalées, couchées ; feuilles linéaires. Epil- 
lets agglomérés, 5-10, à l’aisselle de la bractée dépassant longue- 
ment les épillets ; achaîne ridé ondulé transversalement : soies 
hypogynes nulles. — © Juillet-Septembre. Lieux humides. 

CREUSE : AC à Clairavaux (Pedon). — COoNFOLENTAIS : serait 
très commun aux environs de Saint-Germain, d’après M. de Ro- 
chebrune ; non retrouvé par Crévelier. 


1363. S. setaceus Linné (Scirpe sétacé). — Souche fibreuse ; 
tiges, 4-12 centim., filiformes, sétacées, dressées, munies à la base 
d’une feuille courte. Epillets, 2-3, sessiles ou munis d’un pédicelle 
écailleux, agglomérés à l’aisselle de la bractée, celle-ci de lon- 
gueur très variable ; 3 stigmates ; achaîne hrun, strié en long, 
dépourvu de soies. — © Juin-Septembre. Endroits tourbeux} 
lieux humides, marécageux. 4 


HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. 
(de Cessac) ; La Courtine (de Litardière); Aubusson (Jorrand et 
Frébault) ; Clairavaux (Pedon) ; Glénic (Lafay). — Cor- 
RÈZE : Obasine à Bordebrune, Cornil à la gare, au-dessus de Bon- 
nel, Clairfage. CG. (Rupin). — COoNFOLENTAIS : AC. Abzac, Hesse, 
Montrollet, Les Roufferies, etc. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
G. Piégut, Thiviers, ete. (Soulat-Ribette). 


6. — ELEOCHARIS 


Tige non feuillée, portant un seul épi terminal, à écailles imbriquées, les 
inférieures plus grandes. Fleurs hermaphrodites ; style à base renflée bul- 
beuse et à renflement persistant sur le fruit ; 2-3 stigmates ; soies hypogy- 
nes incluses. 


1364. E. ovata R. Brown. (Eleocharis ovale). — Souche fi- 
breuse. Tiges grèles, 5-15 centim., cylindriques, nombreuses, à 
gaine unique. Epillets ovoïdes, presque globuleux, comprimés, 
bruns, à écailles inférieures faiblement embrassantes ; 2 stig- 
mates ; 4-6 soies dépassant l’achaîne ; achaîne brun-jaunâtre 
un peu comprimé, à bords aigus. — © Juin-Septembre. Bords 
des étangs. 

HAUTE-VIENNE : AC. étangs du Riz-Chauveron, de Guillet 
près Grandmont, de Fleurat, de Cordelas (Lamy) ; étang de 
Fraidaigne ce de Nantiat (Le Gendre). — CONFOLENTAIS 
étangs du moulin de Brigueil et de Brigueil (Chouard). 


1369. E. palustris R. Brown (Eleocharis des marais). — Sou- 
che longuement rampante. Tiges, 1-5 décim., munies à la 
base de 2? gaines tronquées. Epillets oblongs, assez longs, 
subaigus, brunâtres, à écailles inférieures stériles demi-em- 
brassantes ; 2 stigmates ; 4-6 soies hypogynes dépassant l’a- 
chaine ; achgîne ovoïde brunâtre. — Vivacz, Mai-Septembre, 
Marais, bords des étangs. 

C. ou CC. partout. 

Var. replans Boreau. —- Tiges plus gréles, arquées, les sté- 
riles nombreuses, à gaines longues et pourprées ; écailles très 
aiguës. 

HAUTE-VIENNE : pacages tourbeux du village des Combes 
(Lamy) ; marais de Saint-Laurent ce de La Roche-l’Abeille (Le 
Ge. dre). 


1366. E. uniglumis Koch (Eleocharis à large écaille). — Dif- 
fère de l'espèce précédente par l’écaille inférieure de l’épillet, 


— 995 — 


seule stérile, scarieuse, presque complètement embrassante. — 
Marécages, terrains calcaires ou sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe près Confolent (Herb. 
Abbé Lecler). — CREUSE : Chamberaud (Pailloux). — CORRÈZE : 
d’'Ayen au puy de Pampelonne (Rupin) ; RR. dans les environs 
d’Ussel (Lamy). 


1367. E. multicaulis Districh (Eleocharis à tiges nombreuses). 
— Souche fibreuse. Tiges, 2-3 décim., cylindriques, non capil- 
laires, munies à la base de 2 gaines tronquées. Epillets oblongs, 
brunâtres, à écailles inférieures embrassant toute la base de 
l’épillet ; 3 stigmates ; 4-6 soies hypogynes ; achaîne brun, lisse, 


trigone. — © Juillet-Septembre. Brandes tourbeuses, landes 
humides, fossés, bords des étangs. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Guéret, Ajain (de 
Cessac) ; Lavaufranthe (Pérard). — CoRRÈzE : vallée de Plan- 
chetorte, AC., Obasine, Beynat, étang de Miers, C. ; Cornil, 
puy de la Fourche (Rupin). — CONFOLENTAIS : rigoles des prés 


des Roufferies, bords du Goire, Montrollet, etc. (Crévelier). — 
NonrronNNaIs : C. (Soulat-Ribette). 


1368. E. acicularis R. Brown (Eléocharis épingle). — Sou- 
che gazonnante munie de longs rhizomes filiformes ; tiges, 3-10 
centim., tétragones, capillaires. Epillets très petits, ovoïdes, 
vert-brunâtie : écailles iniérieures plus grandes que les 
autres et fertiles ; 3% stigmates ; achaîne blanchâtre, ovoïde 
oblong, strié en long. — © Juin-Septembre. Prairies maréca- 
geuses, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 
Cessac) : bords de la Creuse à Crose ce de Saint-Fiel (Martin) ; 
Aubusson, route de la Nouaille (Jorrand.et Frébault). — Cor- 
RÈZE : plus ou moins C. dans la Corrèze (Lamy) ; Tulle, prairies 
marécageuses au-dessus du Carmel (Fourgeaud}. — CONFOLEN- 
TA15 : bords de la Vienne, etc., rigoles des prés à Confolens, etc. 
C. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : grand étang de Saint-Estèphe. 


7. — RHY NCHOSPORA 


Tige feuillée. Epillets pauciflores, oblongs linéaires, à écailles imbriquées, 
les inférieures plus petites et stériles. Fleurs hermaphrodites; style articulé 
et renflé à la base ; ? stigmates filiformes ; achaîne obovoïde comprimé, en- 
touré de 6-12 soies incluses, denticulées. 


1369. R. alba Vahl (Rhynchospore blanc). Vulg. Pivon. — 
33 


— 326 — 


Souche fibreuse, gazonnante :; tiges grêles, 2-4 décim., dressées ; 
feuilles étroites, lisses. Epillets blanchâtres, courtement pédon- 
culés, formant un petit capitule dense ; biactée foliacée dépas- 
sant à peine l’épillet terminal ; soies nombreuses (10-12), éga- 
lant l’achaîne, à denticules dirigées en bas. — Vivace, Juillet- 
Septembre. Prés tourbeux, marais. 


C. ou CC. partout. 


1570. R. fusca R. et Schultes (Rhynchospore brun). — Sou- 
che rampante ; tiges grêles, 1-3 décim. ; feuilles très étroites. 
Epillets bruns, en épis ovoïdes, denses ; bractée dépassant lon- 
guement les épis ; soies (environ 6) deux fois plus longues que 
l’achaîne, à denticules dirigées en haut. — Vivace, Mai- 
Juillet. Pacages, marais, prés tourbeux. 

HAUTE-VIENNE : pré tourbeux à Bord, près d'Ambazac, étang 
de Muret, RR,. (Lamy) ; pré marécageux près d’Ambazac (Ma- 
Hinvaud) ; ce de Moissannes (Van der Wæstyne) ; étang de Lou- 
beirat, ce de Marval (Soulat-Ribette\, — CoRRÈzE : Cornil, sous 
le puy de la Fourche,entre la Grafoulière et Tulle près la Brande, 
champs de Brach et de Russaud, AC. (Rupin) ; étang de Coysse 
(DT Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens, 
Beauclain, étangs de Montvallier, les Roufferies, Brigueil, 
Hiesse, Brandes de Lalut (Crévelier). 


8. — CAREX 


Feuilles à base engainante, linéaires. Fleurs uniséxuées, solitaires à l’ais- 
selle d’écailles disposées en épis ou en épillets monoïques, dioïques ou an- 
drogynes; écailles imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurs mûles : 2-3 étami- 
nes. Fleurs femelles : Style capillaire surmonté de ?-3 stigmates ; achaîne 
lenticulaire ou trigone, renfermé dans un utricule ouvert au sommet pour 
laisser passer le style. 


ire SECTION. — 3 Sligmales 


1371. ©. Pseudo-cyperus Linné (Carex ou Laiche faux Sou- 
chet). — Souche fibreuse ; tiges, 5-10 décim., dressées, triqué- 
tres, scabres ; feuilles larges, planes, scabres. Bractée foliacée 
très longue. Epi mâle solitaire. Epis femelles, 3-5, denses, lon- 
guement pédonculés, pendants : écailles femelles linéaires, su- 
bulées, rudes. Utricules ovales lancéolés, verdâtres, atténués 
en un bec bifide. — Vivace, Juin-Août. Bords des étangs et 
des ruisseaux. 

HAUTE-VIENNE : petit étang du Pêcher près Linards, étang 
du Monteil près Saint-Léonard, RR,. (Lamy) ; mare à gauche du 


— 327 — 


chemin de Panazol, près la route de Saint-Léonard (Malinvaud) ; 
Le Dorat, étang de la Tulière (Abbé Lecler) ; Vayres, bords d’un 


étang (Soulat-Rihette). — CREUSE : RR., étang de Livergnat, 
près le Grand-Bourg (de Cessac) ; étang du chôteau d’eau à la 
gare de Saint-Fiel (Sarrassat, Le Gendre). — CoRRÈZE : R. 
(Lamy in Rupin) : Chauffour Lamothe). — CoNFOoLENTAIS 


Saint-Germain, les Roufferies, étang à Saint-Laurent-de Céris 
ruisseau de Cloire. rives du Son et de la Sonnette (Crévelier). — 
NonTRONNAIS : étang des Limagnes près Thiviers, Chez-Nover, 
R. (Soulat-Ribette). 


1272. C. riparia Curtis (Carex des rives). — Souche rampante, 
stolonifère ; tiges, 6-10 décim., dressées, triquêtres, rudes 
feuilles larges. Bractées foliacées atteignant environ la tige. Epis 
mâles, 2-5, rapprochés, à écailles d’un brun noirâtre, toutes 
aristées. Epis femelles, 2-4, cylindriques, denses, à écailles 
terminées en longue pointe, égalant environ les utricules. Utri- 
cules bruns, ovoïdes Coniques, atténués en un bec bifide assez 
court, — Vivace, Avril-Juin. Bords des rivières. 

CONFOLENTAIS : Pagac, bords de la Sonnette, R. (Crévelier). 
— NenTRONNAIS : bords du Trieux ce de Piégut, R. (Soulat- 
Ribette). 


1373. C. paludosa Good (Carex des marécages). — Diffère 
de l’espèce précédente par les écailles inférieures des épis mâles 
obtuses et par les utricules comprimés. — Vivace, Mai-Juin. 


Marais, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : rive droite de la Vienne, près Saint-Junien, 
vis-à-vis l’île Dupevrat (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 
Cessac). — CorRrÈzE : Noailles sous la Vapodie, AR. ; Entrecor, 
après le pont Coudert, R. (Rupin) ; Tulle, la Ratonie (Four- 
geaud). — ConForENTAIS : bords du Son à Saint-Claud (Créve- 
lier). — NonTRoNNAIS : ruisseau de Filoli près Thiviers (Sou- 
lat-Ribette). 

C. Kochiana DC. (Carex de Koch). — Variété de C. paludosa 
dont il se distingue par les écailles des épis femelles qui sont ter- 
minées pai une arête plus longue que les utricules. 

HauTE-ViENNE : environs de Parade ce d’Oradour-sur-Vay- 
res (Blanchet). — Variété mélangée avec le type et non distin- 
guée par beaucoup de botanistes. 


1374. C. vesicaria Linné (Carex vésiculeux). — Souche ram- 
pante ; tiges, 6-10 décim., triquêtres, à angles aigus, scabres ; 


— 328 — 


feuilles larges, planes, rudes sur les bords, d’un vert-jaunâtre. 
Bractées foliacées sans gaine. Epis mâles, 2-3, grêles, à écailles 
d'un jaune pâle. Kpis femelles, 2-3, denses, robustes, distants 
à écailles brun pâle, lancéolées linéaires. Utricules jaunâtres, 


très sonîlés, atténués en bec bifide. — Vivace, Avril-Juillet. 
Prairies tourbeuses, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : GC. (Lamy). — CREUSE : AC. (de Cessac) ; 
Guéret (Sarrassat) ; Crozant, bords de la Sédelle (Lafay). — Cor- 
RÈZE : vallée de Planchetorte près Bellet, Larche (Rupin) ; Mo- 
riolle (de Lépinay) ; le Pouget (Dr Puyaubert). — CONFOLEN- 


TAIS et NONTRONNAIS : CC. 


1379, C. ampullacea Goodn. {Carex ampoulé. — Très voisin 
de €. nesicaria dont il diffère par ses tiges à angles obtus lisses, 
ses feuilles glauques, canaliculées, par ses utricules plus courts, 
renflés subglobuleux, brusquement contractés én bec court. — 
Vivace, Mai-Juin. Bords des étangs, des rivières, prés maré- 
Cageux. 

C. ou CC. partout, sauf dans le CONFOLENTAIS, où la plante n’a 
pas été signalée. 


C. filiformis Linné. — Ce carex à feuilles subfiliformes, glabres, 
à épis mâles grêles, à utricule velu-hérissé, a été signalé par 
M. Pedon comme étant AC. dans la CREUSE à Clairavaux. Cette 
station, en dehors de l’aire géographique de la plante, est à con- 
firmer. 


1376. C. hirta Linné (Carex hérissé). — Souche rampante ; 
tiges 2-7 décim., rudes entre les épis. Bractée inférieure engainan- 
nante. Epis mâles, 2-3, petits, velus, d’un jaune pâle, à écailles 
velues. Epis femelles, 2-3, cylindriques; écartés, plus ou moins 
pédonculés, à écailles longuement avortées. Utricules ovoïdes 
coniques, velus hérissés, atténués en un bec assez long, bifide. 
— Vivace, Mai-Juin. Prés humides, rigoles, bords des ruisseaux 
et des rivières. 


HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : AC. Cat. Païlloux 
(de Cessac) ; Guéret, marais de Courtille (Sarrassat) ; Aubus- 
son (Jorrand et Frébault). — CorRRÈzE : C. dans les environs de 
Brive et d’Ussel (Rupin) : dans un pré à Tulle (Fourgeaud) ; 
la Bachellerie (Fourgeaud et D° Puvaubert). — CONFOLENTAIS : 
bords de la Vienne et du Goire (Crévelier). — NOoNTRONNAIS : 


CC. (Soulat-Ribette). 


C. hirla var. glabrala Boreau. — Féuilles, gaines et utricules 
glabres ou presque glabres. Forme des lieux plus secs. 

HAUTE-VIENNE : Limoges bords de la Vienne, bords de l’Aï- 
xette, Saint-Martin-Terressus, bords du Taurion, fosses voisi- 
_sines des roches serpentines de Pierre-Brune, La Chapelle près 
Saint-Léonard (Lamy). — CONFOLENTAIS : bords sablonneux de 
la Vienne, du Goire, etc. ; rigoles vers Esse et Brillac, etc., AC. 
(Crévelier). 


1377. C. maxima Scopoli (Carex géant). — Souche argileuse ; 
tiges, 6-12 décim., triquêtres, dressées, à face plane ; feuilles 
linéaires-lancéolées, grandes, planes. Bractée inférieure allon- 
gée. Epi mâle solitaire, très long. Epis femelles, 3-6, distants, 
cylindriques, allongés, longuement pédonculés, pendants, à 
écailles brunâtres, lancéolées aiguës. Utricules verdâtres, trigo- 
nes, à bec tubuleux émarginé. — Vivace, Mai-Juillet. Bois mon- 
tagneux, bords des ruisseaux. 

CREUSE : forêt de Chabrières, au-dessous de la route de Sa- 
vennes (Sarrassat et Le Gendre) ; Aubusson, tuilerie de la forêt 
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Noailles, bords de la Cou- 
rolle, Soulier-de-Chasteaux, Larche, Saint-Cernin, bords de la 
Couze, Obazine, rive gauche de la Corrèze. C. (Rupin) ; Moriolles 
(de Lépinav) ; Argentat, ravin d’Evylac, R. (Vachal). — Non- 
TRONNAIS : R. environs de Nontron (Soulat-Ribette). 


1378. C. silvatica Hudson (Carex des bois). — Souche fibreu- 
se ; tiges, 2-8 décim., dressées, triquêtres, rudes seulement entre 
les épis ; feuilles largement linéaires, planes, rudes. Bractées à 
longues gaines. Epi mâle solitaire, gréle, fauve pâle. Epis fe- 
melles, 4-7, linéaires, lâches à plus de 7 fleurs, longuement pé- 
donculés, pendants, à écailles blanc-verdâtre, lancéolées, éga- 
lant presque lutricule. Utricules bruns, ellipsoïdes, trigones, 
glabres, terminés en bec grele, bidenté. — Vivace, Mai-Juillet. 
Bois onbragés et humides, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-sous-Aixe, Saint-Barbaut, bois 
du Ratier ce de Thiat (Lamy) ; bords du Taurion ce de Saint- 
Laurent (Le Gendre). — CREUSE : AC. Aubusson (Jorrand et 
Frébault). — CorRÈzE : Noailles, La Fage, Jugeals, Entrecor, 
AC. (Rupin). — CONFOLENTAIS : bords du Goire et de l'Issoire, 
Confolens, Alloue, Saint-Germain, Lessac, Hiesse, ete., C. {Cré- 
velier). -- NONTRONNAIS : hois, taillis de la earrière de balaste 
près Thiviers (Soulat-Ribette). 


| — 330 — 


Des individus, provenant des environs de Thiviers, se rap- 
prochent ar leurs proportions réduites de la var. pumila Fick. 
qui est une forme des terrains secs. 


1379. C. Iævigata Smith (Carex lisse) C. biliqularis DC. — 
Souche rampante : tiges, 5-7 décim., triquêtres, lisses : feuilles 
largement linéaires, planes, munies d’une double ligule, l’une 
adhérente au limbe, l’autre libre. Bractée à longue g&ine. Epi 
mâle jaune fauve, solitaire, allongé. Epis femelles, 2-4, verdà- 
dâtres, denses, cylindriques ohlus, écartés, l’inférieure à Jong 
pédoncule, à écaiiles fauves, lancéolées, cuspidées. Utricules 
ovales, subtrigones, piquetés de brun, à bec rude, bifide. — 
Vivace, Mai-Juin. Prés tourbeux, bruyères et bois humides. 

HAUTE-VIENNE : CG, (Lamy). — CREUSE : AC. Guéret, Saint- 
Vaurv, Anzème, Grand-Boury, Bénévent, Châtelus-le-Marcheix, 
etc. (de Cessac) ; forêt de Chabrières (Sarrassat) ; étang de 
_ Courtille (Lafay)\ ; Bourganeuf (Lamy). — CoRRÈZE : Bassaler, 
Ressautier, îlé du Griffolet, R. (Rupin) ; le Pont noir près Cor- 
rèze (DT Puyaubert), —  ConNFoLENTAIS : çà et là, bords du 
Goire, de F'Issoire, ruisseau de la Mine près la Grange-Cambourg, 


AC. (Crévelier)., — Nonrronnats : CC, /Soulat-Ribette). 
1380. C. distans Linné (Carex distant). — Souche cæpiteuse; 


üiges, 3-6 décim., {rigones, lisses ; feuilles planes, raides, hinéai- 
res élargies, scabres sur les bords ; Tigule longue, oblongue. Epi 
mâle cylindrique. Epis femelles, 3-4, oblongs cylindriques à 
écailles ovales mucronées, d’un brun rougeâtre, à carène verte. 
Utricules verdâtres ou tachés de brun, ovoïdes, régulièrement 
eb fortement nerviés, 3-4 sur chaque face, à bec scabre hifide, 
à dents fortement ciliées. — Vivace, Mai-Juin. Prairies humides. 

CREUSE : Aubusson, AC. (Jorrand et Frébault), — CORRÈZE : 
dans les environs de Brive, AC. Turenne (Rupin) ; Moriolles 
(de Lépinay) ; le Pont-Noir près Corrèze (Dr Puyaubert). — 
CONFOLENTAIS : Abzac, près des sources thermales, RR. (Cré- 
velier), — NonTRoNNAIS : GC. Teijat ; environs de Thiviers 
(Soulat-Ribet£e). 


1381. C. binervis Smith (Carex à deux nervures). — Diffère 
du précédent par sa souche stolonifère, ses épis femelles plus 
longs, ses utricules tachés ou ponctués de rouge, à nervures 
moins marquées sauf une sur chaque face latérale. — Vivace, 
Mai-Juin. Landes et terrains marécageux. 


— 331 — 


HauTEe-Vienne : plaine de Saint-Laurent ce de La Roche- 
l’Abeille (Lamy) ; Boisseuil (Abbé Lecler). — CONFOLENTAIS : 
Landes à Beauclain ce d’Hiesse, R. (Crévelier). 


1382. C. Hornschuchiana Hoppe (Carex d’Hornschuch). C. 
fulva Schkuhz. — Souche stolonifère ; tiges, 3-8 décim., grêles, 
rudes supérieurement ; feuilles planes, étroites, rudes ; ligule 
courte, tronquée. Bractées à longue gaine. Epi mâle ellipsoïde, 
à écailles obtuses, brun fauve, scarieuses sur les bords. Epis 
femelles, 1-3, courts, compacts, le supérieur sessile globuleux, 
les autres oblongs, à écailles ovales aiguës. Utricules ovoïdes, 
verdâtres, médiocres, contractés en bec bifide un peu rude. — 
Mai-Juin. Prés humides et marécageux. 

HAUTE-VIENNE : près des roches de serpentine de La Roche- 
l’Abeille, de la Roussille et de l'étang de Picheny (Lamy) ; en- 
virons de Parade ce d’Oradour-sur-Vayres (Blanchet). — Con- 
FOLENTAIS : Les Roufferies et environs {Crévelier). — NonNTRoN- 
NAIS : environs de Piégut, au-dessous des Limagnes près Thi- 
viers (Soulat-Ribette). 


: 


1383. C. flava Linné (Carex jaune). — Souche gazonnante ; 
tiges, 2-3 décim., triquêtres, lisses, dressées ; feuilles planes, 
linéaires. Bractées à la fin réfléchies. Epi mâle fauve, oblong, 
linéaire. Epis femelles, 3-4, ovoïdes oblongs, courts, rapprochés 
de l’épi mâle, subsessiles, l’inférieur pédonculé. Utricules à bec 
allongé, scabre, bidenté, un peu courbé. Vivace, Mai-Juillet. 
Bords des étangs, prairies humides. 

HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux 
{de Cessac dit n’avoir vu dans la Creuse que le GC. Œderi) ; 
Aubusson, C. (Jorrand et Frébault) ; Azerables, près de la Chau- 
me, AR. (Lafay); la Courtine (de Litardière). — CorRÈzE : Noail- 
les entre la Faye et la Vapodie, vallée de Planchetorte sous Mont-, 
plaisir, Turenne, Cornil après Rabès (Rupin) ; le Pont-Noir 
(Dr Puyaubert) ; Chauffour (Lamothe). — CoNFOLENTAIS 
pâturage marécageux au-delà de la gare de Confolens, R. {Cré- 
velier). — NonrRoNNaAIS : Thiviers, environs de Piégut (Sou- 
lat-Ribette). 

C. lepidocarpa Tausch. — Tiges plus grêles, rudes au som- 
met ; feuilles plus étroites. Epi mâle à pédoncule plus long. 
Utricules plus petits. 

HauTEe-VieNNE : La Roussille près la Meyze, prés humides 
près de Saint-Yrieix, fossés humides dans le voisinage des roches 


— 332 — 


de serpentine de Pierre-Brune et de La Roche-l'Abeille, marais 
de Saint-Priest-Taurion fLamy). 
Stations incertaines exigeant confirmation. 


134. X C. xanthocarpa Degl. (Carex fulva Good, Carex fau- 
ve) C. flavo-Hornschuchiana À. Brown. — Tige scabre ; feuilles 
linéaires d’un vert gai. Bractées plus larges que dans C. Horns- 
chuchiana. Utricules très renflés, jaunâtres sans achaînes. — Vi- 
vace, Mai-Juin. Çà et là avec les parents. 

HAUTE-VIENNE : prés marécageux dans le voisinage des ro- 
ches de serpentine de La Roche-lAbeille, de Ia Roussille ; près 
de l’étang de Picheny ; Saint-Barbant (Lamy). — CoNFOLEN- 
TAIS : pâturage marécageux à l’extrémité de la gare de Confo- 
lens (Crévelier). 


1385. C. Œderi Ehrh (Carex &’'Œder\. — Diffère de €. flava 
par : souche fibreuse ; Liges triquetres souvent très courtes ; 
feuilles ordinairement plus longues aue les tiges. Epis femelles 
plus petits à écailles obtuses non mucronées. Utricules plus pe- 
tits, Jaunes verdâtres, non réfléchis, à bec plus court, droit. — 
Vivace, Mai-Août. "Bords des étangs, prairies marécageuses. 

C. ou CC. partout. 

Nous avons aussi, mélangée avec le type, la var. elalior Anderss, 
à tiges et feuilles très allongées. 


1386. C. depauperata Good (Carex appauvri). — Souche ga- 
zonnante ; tiges greles, 3-9 décim., dressées, lisses. Feuilles pla- 
nes relativement larges. Bractées à longue gaine dépassant leur 
épi. Epi mâle linéaire. Epis femelles, 2-7 fleurs, lâches, écartés, 
pédonculés, le supérieur subsessile, à écailles blanchâtres. Utri- 
cules gros, brun verdâtre, à long bec linéaire bidenté, munis de 
nombreuses nervures, dépassant longuement les écailles. — Vi- 
vace, Avril-Juin. Bois, prairies tourheuses. 

CorrÈzE : Tulle, route de Veinbelle, la Ratonie, bords de la 
Corrèze, RR. (Fourgeaud\. 


1387. C. digitata Linné (Carex digité). — Souche cespiteuse; 
tiges, 1-3 décim., trigones, grêles, nues, munies de gaines rou- 
geâtres ; feuilles minces, planes. Bractées, réduites à la gaine. 
Epi mâle solitaire, es linéaire, sessile à écailles embrassantes, 
brunes. Epis femelles, 2-5, distants, grêles, linéaires, pédonculés, 
le supérieur 1 mâle ; écailles brunes et blanches 


— 333 — 


égalant les utricules. Utricules pubescents terminés par un bec 
très court. — Vivace, Avril-Mai. Bords des rivières, bois calcaires. 

CorRÈzE : vallée d’Entrecor en face du village de Crochet, R. 
(Rupin). — NonTRoNNais : Nontron sur la rive gauche du Ban- 
diat (Soulat-Ribette). 


1388. C. Halleriana Asso (Carex de Haller) €. gynobasis Vil- 
lars. — Souche cespiteuse ; tiges, 1-2 décim. ; feuilles courtes, 
linéaires. Bractées engainantes, plus HAE Ru l’épi. Epi mâle 
solitaire à écailles obtuses. Epis femelles, 2-5, pauciflores, les 
supérieurs presque sessiles, les inférieurs pédicellés, à écailles 
acuminées. Utricules grands, trigones, à bec court. — Vivace, 
Avril-Juin. Collines sèches dans le calcaire. 

CorRÈzE : Chèvre-Cujol, puy Laborie, Chasteaux, Achier, 
Fournet, €. (Rupin). 


1389. C. polyrrhyza Wallr. (Carex à racines touffues). — Plante 
gazonnante à souche cespiteuse, entourée de feuilles détruites ; 
tiges, 2-5 décim. : feuilles assez larges égalant les tiges. Bractée 
inférieure engainante, contractée en une pointe courte. Epi mâle 
solitaire, linéaire oblong. Epis femelles, 2-3,"ovoïdes, oblongs à 
écailles aiguës égalant les utricules. Utricules fauves, obovoïdes, 
à bec égalant environ un cinquième de leur longueur. — Vivace, 
Avril.-Juin. Bords des rivières boisées. 

CREUSE : Aubusson, RR., Bauze et ruisseau de la Lune (Jor- 
rand et Frébaull). — CoNFoLENTAIS : Saint-Germain sur les co- 
teaux de l’Issoire (Crévelier). 


1390. C. præcox Jacquin (Carex précoce). — Souche stoloni- 
(ère . Tiges, 1-3 décim., grêles, lisses, nues jusque près de la base: 
feuilles vertes, planes, courbées en dehors. Bractées à gaine mem- 
braneuse, l’inférieure contractée en une pose verte. Epi mâle 
solitaire, brun, en massue. Epis femelles, 2-3, ovoïdes, rappro- 
chés. Utricules pubescents, obovoïdes, anguleux, à bee court. 
— Vivace, Avril-Juin. Bois, bords des chemins, pelouses sèches. 
C. ou CC. partout. 


Var. umbrosa Host. — Tiges et feuilles plus longues. 
CREUSE : C. (de Cessac) et sans doute ailleurs. 


1391. C. tomentosa Linné (Carex tomenteux). =— Souche sto- 
lonifère ; tiges greles, 2-4 décim. ; feuilles vertes, planes étroites, 
les inférieures réduites à des gaines . brun-rougeâtre. Bractée 


nu 


inférieure herbacée. Epi mâle solitaire, brun ou jaunâtre, allongé. 
Epis femelles, 1-2, cylindriques oblongs presque sessiles, à écail- 
les roussâtres, égalant l’utricule. Utricules tomenteux, globu- 
leux, à bec très court. — Vivace, Avril-Juir. Prés et bois humi- 
des. 

CREUSE : Cat. Pailloux, Ahun (de Cessac). ; Aubusson, CC. 
(Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : prairies bordant la route 
de Larche à Saint-Cernin, en face le moulin des Paillards, CG. 
(Rupin). — CoNFoLENTAIS : environs de Confolens, au Mas du 
Breuil, grange Cambourg, etc. R. (Crévelier). 


; 
tiges, 1-3 décim., grêles, arquées, lisses ; feuilles étroites, planes. 
Bractées sans gaine, l’inférieure courte, herbacée. Epi mâle petit, 
sublinéaire. Epis femelles, 3-4, globuleux, sessiles, rapprochés, 
pauciflores, à écailles un peu plus longues que les utricules. 


1392, C. pilulifera Linné (Carex à pilules). — Souche fibreuse ; 
] 


Utricules pubescents, subglobuleux à bec court. — Vivace, 
Avril-Mai. Landes, chàtaigneraies, prés et bois humides. 
HauTE-VIiENNE et CREUSE : C. — CoRRÈzE : Brive, dans les 


prés. AR. (Abbé Loubigrac) ; Tulle, AC., Clairfayt (Fourgeaud 
et Dr Puvaubert). — CoNroLENTAIS : Les Roufferies et environs, 
AC. (Crévelier), — NonTRONNAIS : Piégut, Bancul près Thiviers 
(Soulat-Ribette). 


1393. C. glauca Scopoli (Carex glauque). Vulg. : Langue de 
pie. — Souche stolonifère. Tiges, 3-5 décim., triquêtres, droi- 
tes: feuilles glauques, planes, un peu élargies, presque aussi 
longues que la tige. Bractée inférieure foliacée, dépassant les 
épis. Epis mâles, 2-3, terminaux à écailles brunes. Epis femelles, 
2-3, courtement pédonculés à écailles brunes marquées au mi- 
lieu d’une ligne verte, plus courtes que l’utricule. Utricules pu- 


bescents à bec très court. — Vivace, Avril-Juin. 
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Paiïlloux, RR. ; Ba 
Besse ce de Saint-Pierre-Chérignac (Lamy). —  CORRÈZE : 


Chèvre-Cujol, Sainte-Féréole, C. (Rupin); Argentat, C. (Va- 
chal); environs de Tulle, AC., Obazine, gorges de Coiroux (Four- 
geaud); route de Corrèze (Dr Puyaubert); environs d’Ussel 
(Gonod). — ConFoLenTaAIS : CCG. — NonNTRONNAIS : C. 

C. acuminala Willd.— Variété à épis femelles plus épais dont 
les écailles ciliées dépassent les utricules. Utricules scabres-à bec 
tronqué. 

CoRRÈZE : (Obazine, gorges de Coiroux (Fourgeaud). 

r 


7 


— 339 — 


394, C. pallescens Linné (Carex pâle). — Souche fibreuses 
tiges 2-4 décim., triquêtres, rudes au sommet; feuilles planes, 
rudes, pubescentes. Bractées foliacées, l’inférieure dépassant, 
les épis. Epi mâle solitaire, petit, À écailles Jaune-verdâtre, 
Epis femelles, 2-3, oblongs, penchés, pédonculés, à écailles 
vert pâle égalant l’utricule, Utricules ovoïdes, renflés, sans bec. 
— Vivace, Mai-Septembie. Prairies humides, lieux ombragés. 

HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Mouchetard, etc. {de Ces- 
sac); Pont à la Dauge, vieille route de Saint-Fiel à l'étang de 
Valette, Saint-Laurent (Martin); Aubusson, C. (Jorrand et 
Frébault}; Glénic, bords du ruisseau de Mauque (Sarrassat}, — 
CoRRÈZE : Vallée de Planchetorte, Noailles entre la Faye et la 
Vapodie, R.; Sainte-Féréole, au-dessous de la Joinie (Rupin); 
Lagarde près l'étang d’Ambert (Fourgeaud); route de Cornil 
(Dr Puyaubert). — CoNFOLENTAIS et NONTRONNAIS : C. 


1595. C. panicea Linné (Carex panic). — Souche stolonifère : 
tiges, 2-4 décim., lisses, dressées; feuilles glauques, planes. 
Bractées foliacées assez courtes. Epi mâle en massue allongée, 
à écailles brun-foncé. Epis femelles, 1-3, écartés, cylindriques, 
un peu làches, pédonculés, à écailles d’un brun rougeâtre, plus 
courtes que l’utricule. Utricules ovoïdes renflés, à bec très 
court, tronqué. — Vivace, Maïi-Juin. Prés et pacages humides, 
marais. 

C. ou CC. partout. 

Varie à 2 épis mâles ou à un seul épi androgyne. 


1396. C. limosa Linné (Carex des bourbiers). — Souche ram- 
pante à fibres velues; tiges, 2-4 décim., filiformes, triquêtres, 


raides, lisses; feuilles glauques, étroites, rudes. Bractée infé- 
rieure foliacée, plus courte que la tige. Epi mâle solitaire, linéaire, 
à écailles roux-pâle, très aiguës. Epis femelles, 1-2, ovoïdes, ser- 
rés, à pédoncules capillaires, penchés, à écailles brun-rougeâtre, 
dépassant l’utricule. Utricules vert-glauque, à bec court, tron- 
qué. — Vivace, Mai-Juin. Marais tourbeux. 

CREUSE : Cat. Pailloux, RR; Pognat près Ahun (Pailloux); 
Clairavaux, C. (Pedon). 


2€ SECTION. — 2 Siligmales 


1397. C. strieta Good (Carex raide) C. cæspitosa Gay. — Sou- 
che fibreuse, gazonnante; tiges, 4-8 décim., robustes, scabres, 
triquêtres, dépassant les feuilles; feuilles rudes, glaucescentes 


— 336 — 


] 


à gaines déchirées. Bractée inférieure foliacée, à peine égale à 
l'épi femelle. Epis mâles, 1-2, oblongs allongés, à écailles bru- 
-nes, obtuses. Epis femelles, 2-3, denses, cylindriques, souvent 
mâles au sommet, à écaiïlles noirâtres plus courtes que lutri- 
cule. Utricules ovales lancéolés, comprimés, à bec très court. — 
Vivace, Avril-Mai. Bords des eaux, prés marécageux. 
HauTE-VienxE : Bords de la Vienne à Limoges, R. — CREUSE : 
bords du ruisseau de Mauque (Martin). — CoRRÈzE : Argentat, 
Lespèze, R. (Vachal). — ConNFoLENTAIS : La Tulette (Créve- 
lier). — NonTronnaIs : Chez-Noyer ce de Piégut (Soulat- 


Ribette). 

1398. C. acuta Good (Carex aigu). — Souche rampante, sto- 
lonifère: tiges, 5-10 décim., fortes, rudes, triquêtres à angles 
aigus, à faces planes; feuilles .planes, rudes, vert clair. Brac- 
tées inférieures dépassant la tige. Epis mâles, 2-3, dressés, 
oblongs, linéaires, allongés, à écailles ferrugineuses. Epis fe- 
melles, 3-4, cylindriques, rapprochés, allongés, souvent mâles 
au sommet, à écailles brunes ou noires à peu près de la longueur 
de l’utricule. Utricules un peu gonflés, comprimés, peu nerviés, 


à bec court, entier. — Vivace, Mai-Juin. Fossés, prés maréca- 
geux. 
HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : Cat. Pailloux (de Cessac); 


Sainte-Fevre, Saint-Fiel à Croze, entre Glénic et Anzême, rive 
gauche de la Creuse (Martin); Glénic, barrage de Bonnavaud (Sar- 
rassat). — CoRRÈZE : route de Varetz, Lissac (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS : bords de la Vienne, du Goire, etc., P. GC. (Créve- 
lier). — NonTrRoNNAIS : bords du Trieux ce de Piégut (Soulat- 
Ribette). 


Var. fluvialilis Haïtm. — Plante plus raide, à branctées plus 
larges, à épis gros, à écailles fenrelles plus courtes que lutricule. 

HaurTe-VienNE : Limoges, bords de la Vienne (Lamy). — 
CoNFOLENTAIS : bords de la Vienne, chez Peuroux, bords de 
la Bonnieure, etc., R. (Crévelier). 

C. intermedia Lamy.—S$e rapproche du fluvialilis, n’est qu’une 
des nombreuses formes du €. acula (Boreau.. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Tardoire (Lamy). 


1399. C. vulgaris Fries (Carex commun). — Souche stoloni- 
fère : tiges, 2-5 décim., grêles, triquêtres, de la longueur des 
feuilles ; feuilles planes, étroites, rudes. Bractées foliacées, les. 
inférieures atteignant presque le sommet de la tige. Epis mâles, 


— 337 — 


1-2, oblongs linéaires à écailles noirâtres. Epis fémelles, 2-1, 
oblongs cylindriques, dressés, rarement mâles au sommet, à 
écailles noirâtres avec une ligne verte au milieu, plus courtes 
que l’utricule. Utricules comprimés, elliptiques, à bec - très 
court. — Vivace, Mai-Juin. Tourbières, prairies marécageuses. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE et CORRÈZE : CC. — CONFOLEN- 
TAIS : R. à Confolens, plus commun à Brillac, Brigueuil, etc. 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs de Piégut (Soulat- 
Ribette). 


1400. C. elongata Linné (Carex allongé). — Souche fibreuse; 
tiges, 3-5 décim., gréles, triquêtres, rudes aux angles; feuilles 
longues, planes, minces, rudes. Bractées nulles où très courtes, 
Epi composé de 7-12 épillets, androgynes (femelles au sommet, 
mâles à la base), alternes, multiflores, ovoïdes, à écailles pâles, 
vert-brunâtre, plus courtes que les utricules. Utricules bruns, 


étalés, oblongs, atténués en bec court entier. — Vivace, Mai- 
Juin. Prés marécageux. 
Haute-Vienne : C. Limoges, ete. (Lamy). — CREUSE : Cat. 


Pailloux, Ahun, Saint-Sulpice (Pailloux). 


1401. C. leporina Linné (Carex de Lièvre). — Diffère de l’es- 
pèce précédente par: Feuilles plus courtes; épillets moins nom- 
breux en épis courts, à écailles de la longueur de Putricule. Utri- 
cules ovales lancéolés, bordés tout autour d’une membrane 
denticulée, atténués en bec bidenté. — Vivace, Mai-Juillet. 
Bords des chemins humides, prés marécageux. 

C. ou CC. partout. 


Var. argyroglochin Koch. — Tiges plus molles, écailles des 
fleurs femelles blanchâtres avec la carène verte. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe au moulin des Ro- 
ches (Simon). 


1402. C. Schreberi Wilid (Carex de Schreber). — Souche lon- 
guement rampante: tiges, 2-4 décim., filiformes ; feuilles planes, 
très étroites. Bractée inférieure plus courte que l’épillet. Epi 
court composé de 3-6 épillets androgynes, à écailles brunâtres, 
les écailles femelles égalant l’utricule. Utricules étroitement 
cilés vers le haut, rudes aux bords, atténués en bec bidenté. 

Corrèze : Tulle, pré de la Rousserol à Bar (Fourgeaud et 
Dr Puyaubert). 


— 338 — 


1403. C. brizoides Linné (Carex Brize). — Tiges, 2-4 décim., 
triquêtres: feuilles longues, planes, linéaires. Bractée inférieure 
moitié plus courte que l’épillet. Epi composé de 5-9 épillets 
blanchâtres, incurvés, androgynes (les femelles au sommet et 
les mâles à la base), à écailles des fleurs femelles très aiguës, à 
peu près de longueur de l’utricule. Utricules ailés et denticulés 
presque dès la base. — Vivace, Maïi-Juin. Bords humides des 
rivières. 

HAUTE-VIENNE : rive de la Gartempe, Bussière-Poitevine, à 
l'embouchure de la Semme, CC. au-dessous de Droux (Lamy); 
Châteauponsac (Lamy, Le Gendre). — Corrèze : Beaulieu, 
bords de la Dordogne, rive droite, sous le château de Chauvac, 
entre Peyrezet et Brivezac (Rupin). 


“ 


1404. C. stellulata (Carex étoilé) C. echinala Gr. et God). — 
Souche gazonnante; tiges, 1-2 décim., droites, grêles; feuilles 
planes, étroites. Bractée inférieure à pointe dépassant l’épillet. 
Epi composé de 3-5 épillets androgvynes (les femelles au sommet), 
presque globuleux, sessiles, alternes, écartés, à écailles verdà- 
tres ou teintées de brun, les écailles des fleurs femelles plus cour- 
tes que les utricules. Utricules étalés en étoile, ellipsoïdes lan- 
céolés, à bec bifide. — Vivace, Mai-Juillet. Prés marécageux, 
prairies tourbeuses. 

C. ou CC. partout. 


1405. C. remota Linné (Carex espacé). — Souche fibreuse; 
tiges, 3-7 décim., grêles, lisses; feuilles longues, minces, étroi- 
tes, rudes. Epis composés d’épillets assez nombreux, androgynes 
‘les femelles au sommet), les supérieurs rapprochés sans bractée, 
les 3-4 inférieurs très espacés, pourvus de bractées foliacées 
dépassant la tige, à écailles des fleurs femelles blanchâtres, sca- 
rieuses, vertes sur le dos, plus courtes que l’utricule. Utricules 
ovales, lancéolés, atténués en bec court bidenté. Vivace, Mai- 
Juin. Pelouses tourbeuses, lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : GC. — CREUSE : Cat. Pailloux, bois de Gué- 
ret, Valette près près Saint-Fiel, Grand-Bourg au Masgelier 
(de Cessac); ruisseau d’Aigude (Martin); bords du Taurion 
près Bourganeuf (Lamy); forêt de Chabrières (Sarrassat); La 
Courtine (de Litardière); Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE 
Noailles, bords de la Courolle, AR, Cornil au-dessus de la gare 
(Rupin); Tulle, près de l’ancien grand séminaire (Dr Puyau- 
bert). — ConroLenNTaIs ; Confolens, route d’'Ansac, vers la Tu- 


— 339 — 


lette, route de Négrat et cà et là, AR. (Crévelier). — NoNTRON- 
NAIS : Varaignes, au pont de l'Isle, route de Thiviers à la Nouaille, 
la Filolie, près Thiviers (Soulat-Ribette). 


1406. C. canescens Linné (Carex blanchâtre). — Souche fi- 
breuse, gazonnante; tiges, 2-5 décim., lisses sauf au sommet; 
feuilles glauques, longues, planes, étroites. Bractées courtes. 
Epi composé de 4-8 épillets androgynes (les femelles au sommet), 
alternes, ovoïdes, les supérieurs rapprochés, à écailles vert-pâle 
ou blanchâtres, celles des fleurs femelles plus courtes que lutri- 
cule, Utricules dressés, ovales lancéolés, à bec court, tronqué. 
— Vivace, Mai-Juin. Gazons humides, marais. 

HauTE-ViENNE et CREUSE : C. — CoRRÈZE : AC. (Lamy). 
— CoNFoLENTAIS : Rondureix près Brigueil (Crévelier). 


1407. C. vulpina Linné (Carex jaunâtre). — Souche fibreuse: 
tiges, 3-6 décim., robustes, triquêtres, rudes, à faces creuses; 
feuilles rudes au bord, presque aussi longues que la tige. Brac- 
tées arrondies et terminées en pointe fine. Epi formé d’épillets 
nombreux multiflores, androgynes (les mâles au sommet); écail- 
les ovales aiguës, rougeâtres à nervure verte, celles des fleurs 
femelles plus courtes que l’utricule. Utricules ovales, acuminés 
à bec bifide. — Vivace, Mai-Juin. Lieux tourbeux et humides. 


HAUTE-VIENNE et CREUSE : GC. ou CC. — CoRRÈZzE : Chèvre- 
Cujol (Rupin), Moriolle, Brive (de Lépinay). — CONFOLENTAIS : 
C. — NonTroNNais : Teijat, environs de Thiviers (Soulat- 
Ribette). 

1408. C, muricata Linné (Carex rude). — Souche fibreuse; 


Tiges, 2-5 décim., grêles, à faces planes, rudes dans le haut; 
feuilles planes, étroites, rudes. Bractées en forme d’écailles. Epi 
formé de 4-8 épillets serrés, subglobuleux, androgynes (les 
mâles au sommet}, à écailles roussâtres, celles des fleurs femelles 
plus courtes que l’utricule. Utricules ovales, lancéolés, nerviés, 
divergents à long bec bifide. — Vivace, Mai-Juin. Le long des 
haies, des chemins, dans les prés. 
C. ou CC. partout. 


Var. virens Kirschl non Koch. — Bractée inférieure très 
longue; épi à épillets distants. 
Cà et là avec le type dans les lieux couverts et humides. 


1409. C. divulsa Dubois (Carex écarté). — Diffère de l'espèce 


— 340 — 


| 


précédente par ses feuilles plus larges, l’épi composé d’épillets 
lâches, interrompus et penchés, les écailles des épis femelles 
blanchâtres, les utricules non divergents à bec court. — Vivace, 
Mai-Juin. Le long des haïes, des chemins, bords des bois. 

HAUTE-VIENNE et CREUSE : CG. — CoRRÈzE : Le Chauzanel au 
Soulier de Chasteaux, Treignac (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
iossés de la route d’Ansac entre Confolens et la Tulette, AR, 
(Crévelier). — NONTRONNAIS : (. 


1410. C. paniculata Linné (Carex paniculé). — Souche fibreuse, 
plante en touffes larges; tiges, 5-8 décim., robustes, triquêtres, à 
faces planes, à angles rudes; feuilles linéaires élargies, longues, 
scabres. Panicule composée d’épillets nombreux, androgynes 
(les mâles au sommet). Ecailles des épillets roussâtres, bordées 
d’une Jarge membrane scarieuse, blanchâtre, celles des fleurs 
femelles égalant l’utricule. Utricules ovoïdes, ailés, denticulés 
supérieurement, faiblement striés, à bec bidenté.— Vivace, Mai- 
Juin. Bords des eaux, des étangs, prairies tourbeuses. 

HAUTE-VIENNE : CG. — CREUSE : Cat. Pailloux, R. Etang du 
Puy à Chamberaud (Pailloux); C. dans les bois de Guéret (de 
Cessac); Saint-Fiel (Lafay); marais du Maupuy, étang de Cour- 
tille, C. Saint-Yrieix-le-Bois, étangs à Ajain, etc. (Sarrassat): 
Aubusson, AR. les Vergnes, bois de Vaisse (Jorrand et Frébault). 
— CorRÈzE : Brive, dans les fossés, KR. (Abbé Loubignac); 
Beynat à la Brande près le Chastang: AC. Cornil au-dessus de 
la gare, champ de Brach, puy d’Urlan, AC. (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS et NONTRONNAIS : CC. 


Carex paradoza Willd. — -Crévelier croît avoir trouvé cette 
espèce à Alloue, mais il ne la signale qu'avec doute; il convient 
donc jusqu’à nouvel ordre de ne pas la comprendre dans Ja 
flore de notre région. Elle diffère de C. paniculala par les nom- 
breuses stries qui couvre ses utricules. 


1411. C. teretiuscula Goodn (Carex cylindracé). — Souche 
courte, peu tracante; tiges, 3-6 décim., non rameuses, grêles, 
dressées, rudes supérieuresment; feuilles étroites, allongées, 
rudes. Bractée inférieure ovale, mucronée. Epi court, compact, 
oblong, composé d’épillets nombreux, androgynes (les mâles 
au sommet) à écailles bordées d’une membrane scarieuse, celles 
des fleurs femelles à peu près égales à l’utricule. Utricules bos- 
sus à la base, ailés, denticulés au sommet, luisants, dressés à la 
maturité, atténués en bec. — Vivace, Mai-Juin. Lieux maréca- 
geux, bords des rivières. 


— 341 — 


HAUTE-VIENNE : Saint-Bazile, bords de la Tardoire (Ro- 
deau) ; à revoir. — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. marais de Pognat 
près Ahun (de Cessac). — CorRÈzZE : Beynat, entre Roche de 
Vic et la Brande, AC. (Rupin); sur quelques points de la Haute- 
Corrèze (Lamy). — ConroLenTaIs : CC. (Crévelier); mdication 
qui demande à être confirmée. 


1412. C. disticha Huds (Carex distique). C. inlermedia Goodn. 
— Souche longuement rampante; tiges, 3-6 décim., triangu- 
laires, dressées; feuilles planes, scabres, assez larges. Bractée 
inférieure atténuée en arête. Epi allongé composé d’épillets 
nombreux, ovoïdes, distiques, les inférieurs et les supérieurs 
femelles, les intermédiaires mâles, quelques-uns androgynes 
(les mâles au sommet); écailles ovales acuminées, celles des fleurs 
femelles roussâtres, plus courtes que l’utricule. Utricules ovoïdes 


comprimés, scabres, atténués en long bec bidenté. — Vivace, 
Mai-Juin. Prés marécageux, bords des fossés. 
HAUTE-VIENNE : CO. — CREUSE : Cat. Pailloux, Sainte-Feyre 


(Pailloux); Braconne près Guéret (Sarrassat), Glénic, AR. (La- 
fay); Aubusson, près Sallandrouze, R. (Jorrand et Frébault). 
— CoRRÈZE : Champ de Brach, R. (Rupin). — CONFOLENTAIS : 
route de Neyrat, sous la gare d’Ansac entre Confolens et la Tu- 
lette; entre le ruisseau de la Tulette et la Vienne dans un fond 
où l’eau séjourne, RR. (Crévelier). — NonrroNNais : Mareuil 
(Abbé Meilhay in des Moulins). 


1413. C. divisa Huds. (Carex divisé). — Souche longuement 
rampante; tiges 2-5 décim., dressées, triangulaires, un peu rudes 
au sommet ; feuilles étroites, trigones et rudes au sommet. 
Bractée inférieure longuement aristée, dépassant l’épi. Epi 
oblong, irrégulier, composé de 5-6 épillets androgynes (mâles au 
sommet); écailles des fleurs femelles ovales acuminées, rousses, 
égalant environ l’utricule. Utricules ovoïdes comprimés, briève- 
ment ailés, denticulés sur les bords à bec bidenté. — Vivace, 
Mai-Juin. Lieux humides. 

CoNFOLENTAIS : environs de Confolens, RR. (Crévelier). 


C. dioica Linné. — Indiqué par M. de Rochebrune dans le 
Confolentais à Saint-Germain, n’a pas été retrouvé par Crévelier. 


1414. C. pauciflora Lightf. (Carex pauciflore). — Tiges, 6-15 
centim., dressées, trigones; feuilles sétacées, carénées, presque 
égales aux tiges. Epi subglobuleux, pauciflores, 1-2 fleurs mâles 

34 


— 342 — 


au sommet, 3-4 fleurs femelles en bas (3 stigmates); écailles éga- 
lant les deux tiers de l’utricule. Utricules étalés et même pen- 
dants, longuement atténués en bec. — Vivace, Mai-Juillet. 
Bois spongieux, marais tourbeux. 

CoRRÈzE : forêt de la Cubesse ce d’Ambrugeat; marais à 
l’ouest du mont Bessou ce de Meymac (G. Lachenaud). 


1415. C. pulicaris Linné (Carex pucier). — Souche fibreuse, 
gazonnante; tiges, 2-3 décim., lisses, dressées; feuilles sétacées, 
enroulées, canaliculées. Epi unique et terminal, androgyne (les 
fleurs mâles à la partie supérieure nombreuses, les femelles à la 
base); écailles oblongues aiguës, dépassées par l’utricule. Utri- 
cules fusiformes, à la fin pendants, terminés par un bec court. 
— Vivace, Mai-Juin. Prairies marécageuses, landes tourbeuses. 

HAUTE-VIENNE : C. — CREUSE : au-dessus du bois du Pont-à- 
la-Dauge (Filloux); Glénic, Guéret, AC., Saint-Yrieix-les-Bois, 
étangs d’Ajain (Sarrassat); Guéret, Saint-Sulpice-le-Guérétois, 
bords de la Naute (Lafay); Aubusson, C. (Jorrand et Frébault). 
— CoRRÈZE : vallée de Planchetorte, sous Montplaisir, Obasine, 
puy de Pauliac, versant sud, C., Cornil, Bonnel, étang de La- 
chaud, GC. (Rupin) ; Argentat, ravin du Condor, R. (Vachal); 


La Vialle de Cornil (Fourgeaud et DT Puyaubert). — CONFOLEN- 
TAIS : CG. — NONTRONNAIS : C. 
1416. C. Davalliana Smith (Carex de Davall). — Plante 


dioïque; souche fibreuse; tiges, 1-3 décim., rudes, à trois 
angles obtus, fiiformes, scabres; feuilles rudes, sétacées. Brac- 
tée triangulaire, mucronée. Epi unique et terminal, entièrement 
composé de fleurs mâles ou de fleurs femelles, l’épi mâle cylin- 
dracé, le femelle oblong; écailles dépassées par le bec de l’utri- 
cule. Utricules lancéolés réfléchis à la maturité, atténués en bec 
assez long. — Vivace, Avril-Juin. Pelouses tourbeuses. 

UREUSE : La Courtine (de Litardière); Clairavaux, AC. (Pe- 
don). 


A signaler dans cette famiile : 

Le Souchet comestible dont les tubercules ont une saveur rappelant celle 
de la noisette. 

Le Souchet Papyrus dont la tige est précieuse ; le bas est comestible ; 
le haut sert à faire des paniers; les parties externes étaient utilisées à fa- 
briquer du papier. 

Gn à vainement tenté de tisser les soïes des linaigrettes. 

Avec le scirpe des lacs on fait des paillassons et on rempaille les chaïi- 
ses. 

Les feuilles du Carex bryzoides peuvent remplacer le crin végétal. 


— 343 — 


Famille CX VI. — GRAMINÉES 


Tiges fistuleuses, entrecoupées par des nœuds annulaïires pleins ; feuilles 
composées : 1° D'une gaine fendue enveloppant la tige et terminée par une 
languette membraneuse (Ligule); ?° D'un limbe entier à nervures paral- 
lèles. Fleurs hermaphrodites, rarement monoïques ou dioïques, disposées 
en épillets uniflores ou pluritlores, réunis en épi, en grappe ou en panicule. 
Epillets munis ordinairement à la base d’un involucre constitué par deux 
bractées (Glumes). Fleurs composées de glumelles, paillettes ou balle (ca- 
lice), de glumellules très petites {corolle) manquant quelquefois. Etamines, 
1-6, généralement 3. Stigmates, 1-3, le plus souvent 2, presque toujours plu- 
meux. Ovaire libre. Fruit sec, indéhiscent. 


1. a ZEA 


Zea mays Linné (Mays cultivé). Vulg. : Blé de Turquie. 
Plante ordinairement cultivée en Limousin comme plante 
fourragère, n’est pas spontanée. 


2. — LEERSIA 


1417. L. oryzoides Swartz (Léersie à fleurs de riz) Vulg. : 
Faux Riz. — Souche stolonifère. Chaume, 6-8 décim., coudé à 
nœuds velus. Feuilles et gaines rudes; ligule courte. Epillets en 
panicule lâche, uniflores, ovales ; pédicelles courts, rudes, flexueux 
Glumes nulles. Glumelles, 2, fermes, velues ciliées, mutiques, 
les supérieures plus étroites. Etamines 3. Fruit glabre, oblong. 
— Vivace, Août-Septembre. Prairies, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Vienne, Isle, Aixe, Saint-Junien, 
etc., R. (Lamy); CC. dans les prairies des environs de Saint- 
Léonard (Van der Wæstyne); Evmoutiers, bords de la Vienne 
et du ruisseau de Legaud (Duris). — CREUSE : R. Saint-Sulpice- 
le-Guérétois à Banassat et aux Moulins (de Cessac); Grand- 
Bourg (Désétang). — CorrÈzE : Vallée de Planchetorte sous 
Ersoulier, Bonnel, rive droite de la Corrèze, le Saillant, R. (Ru- 
pin); Argentat, réservoir près les Qué:ieux, R. (Vachal). — Con- 
FOLENTAIS : bords de la Vienne à Confolens, Saint-Maurice, 
rigole des prés vers le Ponteil, AR. (Crévelier). —  NonNTRoN- 
NAIS : C. (Soulat-Ribette). 


3. — PHALARIS 


Epi ovoiïde ou cylindrique. Kpillet reniermant une fleur fertile et à la 
base 2 écailles (fleurs rudimentaires). Glumes, 2, à carène ailée, bien plus 
longues que la fleur ; glumelles, 2, mutiques, l’intérieure plus large ; glu- 
mellules 2; étamines 3; style, 2, très longs; stigmates piumeux. 


1418. P. nodosa Linné (Phalaris noueux) P. bulbosa Linné. — 


— 344 — 


Racine tuberculeuse; chaume, 5-10 décim., dressé ; feuilles linéai- 
res, ligule oblongue. Epi cylindrique, atténué aux extrémités. 
Glumes à carène munie sur toute sa longueur d’une aile étroite 
brièvement denticulée. Glumelles velues. — Vivace, Avril-Juin. 
Bords des chemins. 

Corrèze : le long de la Dordogne (Dom. Fournault in cat. 
Puel). 


1419. P. canariensis Linné (Phalaris des Canaries) Vulg.: 
Alpiste, Graine de Canarie, Graine d’oiseau, Millet long. — 
Souche fibreuse; chaume, 4-10 décim., droit; feuilles largement 
linéaires aiguës, glabres; ligule oblongue. Epi ovoïde, gros. Fleurs 
panachées de vert et de blanc. Glumes glabres à carène attei- 
gnant le sommet de la glume, munie d’une aile large et denticu- 
lée dans la moitié supérieure. Glumelles très velues. — © Prin- 
temps, cultivé et quelquefois subspontané. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Société Immobilière (Braud), gare 
Montjovis (Le Gendre) (1); route du Palais (Herbier scolaire);. 
Gain près Isle (Lachenaud). — CREUSE : Guéret, Ahun, dans 
les décombres (Sarrassat), Felletin, Moutier-Rozeille, sur la 
voie ferrée (Rothkegel). — CoRRÈzE : cultivé (Rupin); Tulle, 
près de l’ancien grand séminaire (Dr Puyaubert) ; Laguenne 
(Fourgeaud). — Peut se rencontrer accidentellement, la plante 
étant fréquemment cultivée. 


1420. P. minor Reiz (Phalaris grêle). — Souche fibreuse. 
Chaume, 3-6 décim., gréle, dressé, rameux, glabre. Feuilles 
planes, à gaine supérieure renflée; ligule oblongue. Fleurs vert- 
blanchâtre. Glumes munies sur la carène d’une aile large, den- 
ticulée. Glumelles velues. Ecaille stérile, unique, linéaire. — 
© Juillet-Septembre. Champs, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : bords de la rivière, à Pierre-Buffière (mar- 
quis de la Douze). Malinvaud, qui a quelquefois vu cette plante 
méridionale au voisinage des moulins, la considère comme ad- 


ventice (Bul. S. B. de France, 18%, p. 231 et 232). 
4. — BALDINGERA 
1421. B. arundinacea Kunth (Baldingère faux-roseau) Vulg.: 
Fromenteau, Chiendent ruban. Phalaris arundinacea Linné. 


— Souche traçante. Chaume, 6-15 décim., légèrement strié, 


(1) Voir Revue scientifique du Limousin, T. VII, p. 17 (Aipisie des Ca- 
naries). 


— 345 — 


dressé, robuste. Feuilles rudes, longues, larges, planes; ligule 
large, obtuse. Panicule très multiflore, à divisions dressées, 
étalées pendant la floraison. Epillets agglomérés, violacés, à 
une seule fleur fertile accompagnée à la base de ? fleurs incomplè- 
tes réduites à 2 écailles. Glumes, 2, presque égales, dépassant 
beaucoup les glumelles, mutiques, fortement carénées, à carène 
non ailée. Glumelles, 2, mutiques. Glumellules, 2, Etamines, 
3, Styles, 2; stigmates plumeux. — Vivace, Juin-Juillet. Bois 
humides, fossés, bords des rivières. 
C. ou CC. partout. 


Var. picla Rouy. — Feuilles rayées de blanc et de vert pâle. 
— Cultivé sous le nom de Herbe à rubans; naturalisée çà et là. 

HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS. Peut être rencon- 
trée dans les autres parties de la région. 


5. — ANTHOXANTHUM 


Epis oblongs composés d’épillets subsessiles, interrompus surtout à la 
base, à 3 fleurs, la supérieure seule fertile, les 2 inférieures réduites à 1 glu- 
melle longue, canaliculée, échancrée au sommet, à arête dorsale genouillée. 
Glumes très inégales, mucronées, le supérieure plus grande. Glumelles de 
la fleur fertile petites, mutiques. Etamines, 2. 


1422. A. odoratum Linné (Flouve odorante, Spring-grass des 
Anglais). — Plante odorante; souche gazonnante. Chaume, 
2-7 décim., dressé. Feuilles poilues, à gaine striée, à ligule oblon- 
gue déchirée. Fleurs ordinairement glabres ; glumelles des 
fleurs stériles, très velues, l’inférieure à arête droite, la supé- 
rieure à arête genouillée dépassant peu le sommet de l’épillet, 
— Vivace, Mai-Juin. Prairies, bois. 

CC. partout. 


Var. hirsululum de Cessac. — Fleurs velues, chaume scabre. 
Forme se rattachant au type par des intermédiaires à fleurs 
moins velues (de Cessac). 

CREUSE : AC. dans les bois (de Cessac). 

1423. À. Puelii Lecoq et Lamotte (Flouve de Puel). — Dif- 
fère de l’espèce précédente par son chaume plus grêle, rameux 
à la base, par ses fleurs stériles très développées, à glumelles mu- 
cronées, à arête dépassant longuement les épillets. — © Mai- 
Septembre. Champs cultivés. 

C. ou CC. dans les moissons. 

HAUTE-VIENNE : dans un champ cultivé près Limoges; indi- 


— 346 — 


vidus remarquables par la longueur excessive des arêtes (Lamy). 
C’est sans doute l’A. arislatum Boissier. 


6. — MIBORA 


1424. M. verna Adans {(Mibora de printemps) M. minima Cos. 
et Germ. — Plante gazonnante; souche fibreuse. Tiges, 3-10 
centim., nombreuses, capillaires, lisses. Feuilles linéaires, pliées, 
courtes, à gaines blanches; ligule oblongue, bifide. Epi grêle, 
composé de 6-15 épillets uniflores (sans fleurs stériles), rou- 
geâtres, luisants, presque glabres, unilatéraux. Glumes, 2, 
presque égales, membraneuses, arrondies sur le dos, mutiques, 
plus longues que la fleur. Glumelles presque égales, très velues. 
Etamines 3. Styles 2; stigmates allongés, poilus. — © Mars- 
Mai. Champs sablonneux, vignes. 

HauTE-VienNE : Rocher de serpentine du Cluzeau, de la 
Flotte, de la Roche-l’Abeille, RR. (Lamy); Saint-Jean-Ligoure, 
au-dessus du Moulin-Rabaud (Lachenaud). — CONFOLENTAIS : 
Esse, Confolens, etc, C. (Crévelier). 

Sur la serpentine, la plante se présente dans des proportions 
très réduites, à tiges ayant au plus 5 centim. et au nombre d’une 
à quatre, que nous attribuons à la pauvreté du sol en prin- 


cipes actifs. (1). 
7. — PHLEUM 


Epi compacte, cylindrique, composé d’épillets subsessiles, uniflores avec 
parfois un rudiment de seconde fleur. Glumes, 2, carénées (à carène non ai- 
lée) égales, tronquées, terminées chacune par une arête courte, divergente, 
(ce qui rend l’épi comme fourchu), bien plus longues que la fleur. Glumel- 
les, ?, mutiques. Etamines, 3. Styles, ?, courts. 


14%5. P. pratense Linné (Fléole des prés). Vulg. : Timothy. 
— Souche cespiteuse; chaume, 4-8 décim., plus ou moins ren- 
flé à la base, dressé. Feuilles planes, rudes, aiguës, à gaine cylin- 
drique et allongé ; ligule oblongue. Glumes brusquement tron- 
quées en travers, à arête égalant au plus un tiers de leur lon- 
gueur, fortement ciliées. Epillets blanchâtres, mêlés de vert; 
pas de rudiment de deuxième fleur. — Vivace, Mai-Juillet. 
Prairies. : 

Plante d'autant plus commune qu’elle entre dans la compo- 
sition des prairies. 


(1) Voir Bulletin de l’Académie internationale de Géographie botani-" 
que, Juin 1902. Mibora verua (Ch. Le Gendre). 


— 347 — 


1426. P. nodosum Linné (Fléole noueuse). — Plante plus grêle 
que l'espèce précédente; tiges fortement renflées à la base, 
couchées, diffuses. Feuilles plus étroites. Epi grêle. 

« Le P. nodosum se diversifie suivant l'état physique du terrain. Dans 
les sols arides, sablonneux ou caillouteux, le chaume est plus court, plus 
grêle et plus longuement couché à la base. L'épi floral est court, ovoide et 
obtus. C’est alors P. præcox Joräan. Lorsque la plante se développe en au- 
tomne, les chaumes sont très décombants et genouillés, redressés seulement 
au sommet (P. serotinum Jordan). — Dans les terrains moyennement fer- 
tiles et secs, le chaume est plus élevé (3-7 décim.), obliquement couché dans 
sa partie inférieure, et porte à son extrémité dressée un épi de S-10 centim.; 
c’est le P. intermedium Jordan. » 

Note de M. SAINT-LAGER. 

Nous possédons ces trois variétés en Limousin et nous pou- 
vons même dire avec Lamy que le P. nodosum est plus répandu 


que le P. pralense à l’état spontané. 


P. Bœhmeri Wibel. — Signalé dans la Creuse comme étant 
AC à Clairavaux (Pedon). Existence douteuse en ce point, la 
fléole de Bæhmer étant spéciale aux terrains calcaires. 


8. — ALOPECURUS 


Epi compact, composé d’épillets uniflores, subsessiles. Glumes, ?, caré- 
nées, égales, mutiques, ordinairement soudées à la base, plus longues que la 
fleur. Glumelle unique (sans rudiment de fleur stérile), carénée, membra- 
neuse, portant sur le dos, vers le bas, uns arête genouillée. Etamines, 3; 
style, 1, long; stimates filiformes, velus. 


1427. À. pratensis Linné (Vulpin des prés). — Souche épaisse, 
articulée, plus ou moins stolonifère. Chaume, 3-8 décim. dressé. 
Feuilles vert-glauque, rudes, planes, linéaires, lancéolées, la supé- 
rieure courte à gaine un peu renflée dans son milieu; ligule courte, 
tronquée. Epi cylindrique; velu soyeux. Glumes lancéolées, 
ciliées, soudées dans leurs tiers inférieur. Glumelle aiguë à 
arête une fois plus longue que les glumes. — Vivace, Mai-Juil- 
let. Prés, champs cultivés. 

C. partout. Cependant n’a pas été signalé dans le NoONTRON- 
NAIS par Soulat-Ribette. Ce doit être un oubli. 


1428. À. agrestis Linné (Vulpin des Champs). Vulg. : Queue 
de rat. — Souche fibreuse. Chaume, 2-5 décim., dressé. Feuilles 
rudes, planes, linéaires, acuminées; gaine des feuilles supérieu- 
res non renflées; ligule assez longue, tronquée. Epi cylindrique, 
atténué aux deux extrémités. Glumes soudées jusqu’à leur 


milieu. Glumelle subobtuse à arête flexueuse deux fois 
plus longue que les glumes. — © Mai-Septembre. Champs 
cultivés. 

C. ou CC. Non signalé dans la CREUSE où la plante doit se 
trouver. 


1429. A. geniculatus Linné (Vulpin genouillé). — Chaume, 
1-6 décim., coudé à la base, tracant, radicant. Feuilles vertes 
rudes, à gaine supérieure un peu renflée; ligule oblongue. Epi 
grêle, cylindrique, velu-soyeux. Glumes obtuses à peine sou- 
dées à la base. Glumelle à arète assez longue. Anthères blanchà- 
tres. — © Mai-Septembre. Rigoles des prés, bords des étangs. 

HauTE-ViENNE : C. près du Dorat, près de Saint-Barbant 
(Lamy); bords du grand étang du Riz-Chauveron (Le Gen- 
dre). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. (de Cessac); Aubusson, C. 
(Jorrand et Frébault). Non signalé ailleurs. 

A. fulvus Smith (Vulpin fauve). — Diffère de l’espèce précé- 
dente par l’épi jaunâtre, grêle, aminci aux extrémités, la glu- 
melle à arête dépassant à peine les fleurs, les étamines à anthè- 
res orangées. — @ Mai-Septembre. Etangs desséchés, bords 
des eaux. 

HAUTE-VIENNE : étang à Ambazac, sur la vase de l'étang 
de Gouillé, étangs de Fleurat, du Riz-Chauveron (Lamy); étang 
de Fraidaigne ce de Nantiat (Le Gendre). — CONFOLENTAIS : 
Flaque desséchée des bords de la Vienne au-dessous de Saint- 
Germain (Crévelier); à la queue de l’étang des Sèches (Thibaud). 
— NonNTRONNAIS : marais à Piégut et à Bussière-Badil; étang 
des Limagnes près Thiviers (Soulat-Ribette). 


9. — SESLERA 


Epis assez denses composés d'épillets de 2-6 fleurs, presque sessiles. 
Glumes, 2, inégales, plus courtes que l’épillet. Glumelles, 2, l'inférieure à 
3-5 dents, la supérieure bifide. £Etamines 3. Styles, 2, courts; stigmates longs, 
pubescents, filiiormes. 


1430. S. cærulea Ardoin (Seslerie bleue). — Souche rampante, 
gazonnante; chaume; 1-2 décim., gréle, dressé, longuement nu. 
Feuilles linéaires, obtuses, un peu rudes sur les bords, les cau- 
linaires très courtes; ligule courte, tronquée arrondie. Epi 
oblong, glabre, bleuâtre, solitaire. — Vivace, Avril-Juin. Lieux 
secs, terrains calcaires. 

CREUSE : Cat. Pailloux, M. de Cessac croit cette indication 


— 349 — 


erronée: la plante ne doit pas en effet exister dans ce départe- 
tement. — NonrTRonNais : CC. sur un coteau calcaire près de 
Mareuil (Desvaux, 1811, in des Moulins). 


10. — SETARIA 


Epis denses composés d’épillets brièvement pédonculés, biflores (la su 
périeure hermaphrodite, l’inférieure neutre ou mâie) entourés d’un iavolu 
cre formé par des soies raides. Glumes, ?, mutiques, très inégales, la sup 
rieure de la longueur “es épillets. Glumelles, 2, glabres, mutiques. Etami 
nes 3; styles 2, allongés; stigmates plumeux. 


S. ilalica P. de Beauvois (Sétaire d'Italie). Vulg. : Millet des 
Oiseaux). — Chaume, 6-10 décim.; épi gros, cylindrique, long, 
composé d’épillets à poils courts. 

Cultivé dans les jardins pour la nourriture des oiseaux; sub- 
spontané çà et là. 


4 


S. germanica P. de Beauvois (Sétaire d'Allemagne) Moha de 
Hongrie. — Chaume dressé, 6-7 décim. Epi cylindrique assez 
court, rétréci aux deux extrémités, composé d’épillets à poils 
longs, brunâtres. 

Cultivé comme fourrage. 

1431. $. viridis P.de Beauvois (Sétaire verte). Vulg. : Miliasse. 
— Chaumes, 1-5 décim., dressés, rudes au sommet. Feuilles 
vertes acuminées; ligule courte, poilue. Epis compactes, ovoi- 
des, cylindriques; épillets entourés de poils verts ou violacés 
non accrochants. Glume supérieure atteignant les glumelles. 
Glumelles de la fleur hermaphrodite presque lisses. — © Juil- 
let-Octobre, Lieux cultivés, jardins, champs, lieux sablonneux. 

C. ou CC. partout. 


Var. nana Goiran. — Plante basse. Chaumes couchés. Feuil- 


4 


les et épis courts. Cette variété nous paraît constituer simple- 
ment un état d’infériorité dû à la sécheresse ou à la pauvreté 
du sol. 
HAUTE-VIENNE : Saint-Junien (Crévelier). i 
1432. $S. glauca P. de Bsauvois (Sétaire glauque). — Chau- 
mes, 1-5 décim., dressés, lisses. Feuilles glaucescentes munies 
de quelques poils; gaines glabres. Epi compacte, cylindrique; 
épillets entourés de soies d’un jaune roux non accrochants. 
Glume supérieure moitié plus courte que les glumelles; glu- 


30 


— 350 — 


melles de la fleur hermaphrodite rugueuse. — © Juillet-Sep- 
tembre. Lieux frais et sablonneux, jardins. 
HAUTE-VIENNE : €. (Lamy); R. et d'introduction récente 


dans les environs d’'Eymoutiers (Duris). — CREUSE : Grand- 
Bourg (Désétang); Mouchetard, etc. (de Cessac). — CORRÈZE : 
. GC. Brive (Rupin); Argentat (Vachal). — CoNFoLENTAIS : CC. 


— NonTRoNNais : environs de Thiviers, R. (Soulat-Ribette). 
Comme dans l’espèce précédente, on rencontre des individus 
de proportions réduites, 


1433. S. verticillata P. de Beauvois (Sétaire verticillée). — 
Chaumes, 3-5 décim., dressés, rudes au sommet. Feuilles sca- 
bres, acuminées; ligule courte, poilue. Epi cylindrique, inter- 
rompu à la base; épillets entourés de 3-4 poils ve:ts ou violacés, 
raides, acciochants. Glumes inégales, la supérieure égalant la 
fleur. Glumelles presque lisses. — © Juillet-Octobre. Jardins, 
champs cultivés. 

HaAuUTE-VfENNE : GC. Limoges, etc. (Lamy). — CREUSE : Cat. 
Pailloux, RR. Chambon (de Cessac). — CoRRÈZzE : Argentat, 
CCG. (Vachal). — ConNFoLENTAIS : Chabanais (Le Gendre), — 
NoNTRONNAIS : C. Thiviers, etc. (Soulat-Ribette). 


11. — PANICUM 


Epillets pédontulés, réunis en épis grêles, linéaires, unilatéraux, digités 
ou verticillés, nus à la base; épillets composés de ? fleurs (la supérieure 
hermapürodite, l'inférieure neutre ou male). Glumes, 2, mutiques très iné- 
sales, l’inférieure très petite. Glumelles, 2; parfois aristées dans la fleur 
stérile, concaves, glabres. Etamines 5. Styles, ?, allongés à stigmates plu- 
Dieux. 


1434. P. Crus-galli Linné (Panic pied de Coq). Vulg.: Ergot de 
coz, pattes de poule. — Racine fibreuse. Chaume, 1-8 décim., 
dressé ou couché à la base, à nœuds scabres. Feuilles linéaires, 
planes, scabres, glabres. Epis unilatéraux formant une pani- 
cule simple; épillets velus aristés, verts ou violacés. Glumelle 


inférieure de la fleur stérile, ordinairement mucronée. © Juil- 
Co : 5 Up 
let-Septembre. Lieux cultivés, bords des eaux. 
C. ou CC. partout. 
Var. arislala Reich. — Glumeile inférieure de la fleur sté- 


rile, longuement aristée. 
CONFOLENTAIS : çà et là dans les sables de la Vienne, AC. 
(Crévelier); bords d’un chemin derrière la gare de Chabanais 


(Le Gendre). 


— 351 — 


P. miliaceum Linné (Panic Millet). Vulg. : Mil, Millet. — Plante 
originaire de l’Inde. Chaume, 5-10 décim., gros. Epillets en pani- 
cule, à pédicelles longs parallèles à l’axe. 

Cultivé pour son grain ou comme plante fourragère. Se 
rencontre quelquefois à l’état subspontané. 


1435. P. sanguinale Linné (Panic sanguin) Digilaria sangut- 
nalis Scopoli. Vulg.: Manne terrestre, Sanguinale. — Plante rou- 
geâtre. Chaumes, 2-5 décim., genouillés aux nœuds, radicants, 
redressés. Feuilles planes, étalées, velues ainsi que les gaines. 
Epis, 3-8, grêles, insérés au sommet de la tige, comme digités; 
épillets à glume supérieure atteignant à peine la moitié de 

J'épillet. — © Juillet-Septembre. Cultures, bords des chemins. 
GC ou CG. partout. 


1436. P. glabrum Gaudin (Panic glabre). Digilaria filiformis 
Kæler. — Plante glabre à chaumes couchés, très ressemblante 
à l'espèce précédente. En diffère par: feuilles et gaines glabres; 
épillets très petits, elliptiques, à glume supérieure égalant l’épil- 
let. — © Août-Octobre. Jardins, vignes, décombres, lieux sa- 
blonneux. 

HAUTE-VIENNE : C. étang de Gouillet, coteau dominant le 
moulin de Saint-Paul (Lamy); Limoges, jardins du grand 


séminaire (Abbé Lecler). — CREUSE : Cat. Pailloux, Chambon, 
Lépaud (de Cessac). — CorRÈzE : Nespouls, R. (Rupin). — 
CONFOLENTAIS : Confolens, etc., AC. (Crévelier). — NonNTRoON-, 


NAIS : CC. (Soulat-Ribette). 


12. — CYNODON 


1437. C. dactylon Richard (Chiendent commun). Vulg.: Gros 
chiendent, Pied de Poule). — Rhizome longuement rampant, 
écailleux. Chaume à rameaux redressés, comprimés. Feuilles 
glauques, distiques, courtes, planes, aiguës, velues. Epis, 3-7, 
au sommet de la tige, digités. Epillets violacés, uniflores avec 
le rudiment d’une deuxième fleur, unilatéraux sur ? rangs. Glu- 
mes, 2, presque égales, la supérieure mucronée. Glumelles, 2, 
la supérieure hidentée. — Vivace, Juillet-Septembre. Lieux 
humides, sablonneux, jardins, champs. 

HAUTE-VIENNE : Isle, Aixe, etc. C. (Lamy); Eymoutiers, C. 
{Duris). — CREUSE : Gouzon, rive droite de la Vouèze (de Ces- 
sac). — CoRRÈzE : CC. partout (Rupia). — CONFOLENTAIS : 


— 352 — 


Confolens, etc., CC. partout (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
Thiviers, R. (Soulat-Ribette). 


13. — ANDROPOGON 


Epis longuement velus soyeux, linéaires digités: Epillets géminés à ? 
fleurs (la supérieure hermaphrodite, sessile, aristée; l’inférieure mâle ou 
neutre, pédicellée, mutique). Glumes ?. presque égales. CGlumelles, 2, 
transparentes. 


1438. À. Ischæmum Linné (Barbon pied de poule). — Souche 
tracante; chaume, 3-5 décim., à nœuds violacés, dressé, grêle. 
Feuilles glauques, étroites, carénées, parsemées de longs poils 
blanes; ligule réduite à des poils. Epis, 3-10, linéaires allongés, 


digités, au sommet des rameaux. Glumelle supérieure mumie 


dans les fleurs hermaphrodites d’une longue arete tordue, ge- 
nouillée. — Vivace, Juillet-Septembre. Pelouses sèches, bords 
des chemins, dans le calcaire. 

Corrèze : Achier, Laroche, Cousage, Ayen, CC. (Rupin); 
Argentat, bords de la Dordogne et de la Maronne, R. (Vachal). 
— CoNFOLENTAIS : dans le calcaire, vallée de l’Argentaure, vers 
Champagne-Mouton et environs (Crévelier). 


14. — ARUNDO 


Arundo donax Linné (Grand roseau, Roseau à Quenouille, 
Canne de Provence): — Chaume gros, long, dur, ligneux, garai 
de feuilles amples; ligule large. Panicule ample; Epillets, 2-7; 
fleurs longuement poilues à la base. 

Souvent cultivé dans les jardins pour ses tiges doné on fait 
des quenouilles ou des lignes. 


15. — PHRAGMITES 


1439. P. communis Trinius (Roseau commun). Vulg. : Jonc à 
balais, Balai de silence. — Souche rampante. Chaume, 1-2 mèé- 
tres, robuste, dressé, très feuillé. Feuilles larges, glabres, piquan- 
tes, à bords coupants ; ligule très courte, poilue. Panicule vio- 
lette, ample, diffuse. Epillets pédicillés, verticillés, 3-7 fleurs, 
l'inférieure mâle, nue à la base, les supérieures hermaphrodites, 
longuement poilues. Glumes, ?, lancéolées subsessiles, inégales, 
plus courtes que l'épillet. Glumelles, 2, l’inférieure entière, lon- 
œuement acuminée, la supérieure plus courte. — Vivace, Août- 
Septembre. Bords des eaux. étangs. 


ARE 


— 393 — 


: HAUTE-VIENNE : GC. Saint-Léonard, Le Dorat, étangs du 
Riz-Chauveron, Ladignac, etc. (Lamy) ; Eyÿmoutiers, R. (Du- 


ris). — CREUSE : AR. Chamberaud, la Brionne, Saint-Fiel, Saint- 
Marc-à-Frongier, etc. (de Gessac); Ajain (Sarrassat), — Cor- 


RÈZE : Larche, entre la route de Saint-Cernin et le moulin 
des Paillards, sur la Couze, AC. (Ruüpin) ; AC. dans la Corrèze 
: \ 


(Lamy). — CoNFoLENTAIS : ruisseaux de la partie calcaire, 
manque dans la partie granitique (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 


AC. Thiviers, etc. (Soulat-Ribette). 


Var. subuniflora DC. (Arundo nigricans Mérat).— Plante plus 
petite, à panicule courte, à épillets, 1-2 fleurs, noirâtres. 
CREUSE : La Barbe, près Saint-Fiel, etc. {de Cessac). 


.16. — CALAMAGROSTIS 


Souche  rampante. Panicule ordinairement violacée, allongée, 
assez ample, rameuse, composée d’épillets uniflores, pédicellés. Glumes, 
2, presque égales, carénées, aiguës, mutiques, bien plus longues que la fleur. 
Glumelles, 2, inégales, entourées à la base par de longs poils soyeux, l’infé- 
rieure plus longue, aristée. 


1440. C. Epigeios Roth (Caiamagrostis terrestre). — Plante 
glauque ; chaumes, 8-12 décim., dressés, rudes au sominet ; 
feuilles scabres, acuminées ; ligule allongée. Panicule violacée, à 
rameaux dressés, rudes. Glumelle inférieure portant une arêle 
fine qui part d’un peu au-dessus du milieu du dos et qui dépasse 
le sommet de la glumelle. — Vivace, Juillet-Août. Bois, coteaux. 

CORRÈzE : Bois bordant la route granitique de Bort à Ussel, 
AC. (Rupin|. 


1441. C. lanceolata Roth (Calamagrostis-lancéolée). — Chau- 
mes, 6-10 décim., moins robustes que dans l'espèce précédente, 
longuement nus. Feuilles plus étroites ; ligule courte et tronauée. 
Panicule violacée, à rameaux flexueux, inégaux. Glumelle infé- 
rieure portant une arête terminale naissant entre les deux petites 
dents du sommet. — Vivace, Juin-Juillet. Brandes, marais tour- 
beux. | 

ConNFoLENTaIsS : Les Roufferies ce de Lessac, Ansac vers la 
villa Dupit, R. (Crévelier). 

C. silvalica DC. (Calamagrotis des Forêts). — Crévelier croit 
avoir vu la plante dans les brandes de Vieille-Forêt et de Beau- 
clain. (CONFOLENTAIS). C’est possible, cette espèce ayant été ren- 
contrée dans la Vienne, mais jusqu'à confirmation nous ne 
croyons pas devoir la faire figurer dans notre flore. 


— 354 — 


17. — AGROSTIS 


Panicule allongée, composée d’épillets uniflores pédicellés. Glumes, 2* 
caréntes, aiguës, mutiques, presque égales, dépassant la fleur. Glumelles, 2, 
égales ou inégales ; la supérieure très petite ou nulle, munie à la base de 
quelques poils ; l’inférieure glabre, tronquée, dentée, scuvent aristée sur le 
dos. Etamines 3 (ou moins). 


1 . 


1442. À. alba Linné (Agrostis blanche} (1). Vulg. : Traîne. — 
Souche stolonifère. Chaumes, 3-) décim., couchés, souvent radi- 
cants aux nœuds, puis ascendants. Feuilles planes, rudes ; ligule 
oblongue. Panicule droite, violacée ou vert pâle, lâche puis con- 
tractée. Glumes presque égales. Glumelles inégales, la supé- 
rieure deux fois plus courte, l’inférieure mutique. — Vivace, 
Juin-Septembre. Champs, prairies, bords des rivières. 

C. ou CC. partout. 

Var. slolonifera Smith. — Plante à nombreux rejets à Ja base. 

C’est une forme très répandue partout et vers laquelle tend 
du reste le type. 

Var. aristala Gray. — Glumes plus ou moins longuement pour 
vues d’une arête dorsale. 

HAUTE-VIENXE : Nantiat, étang noir (Le Gendre) ; village de 
Charbonniéras, au Cluzeau de Droux et aux Vareilles (Simon). 

Var. coarclala BIytt. — Panicule étroite, resserrée après la flo- 
raison, à épillets mutiques, subsessiles, souvent violacés. 

HAUTE-VIENXE : Isle (Le Gendre), pelouses des roches des ser- 
pentines de La Roche-l’Abeille (Lamy, Le Gendre). — COoNFo- 
LENTAIS : Confolens, près de la gare, Esse, les Repaires d’Alloue, 
etc., AC. (Crévelier). 

A. Castellana Boiss. et Reuter.— Feuilles molles, les basilaires 
très étroites, les suivantes enroulées sétacées. Panicule à rameaux 
capillaires très inégaux. i 

HAUTE-VIENNE : Forme paraissant exister à Charbonniè- 
ras (Simon). re 

Nous citerons encore pour mémoire les sous variélés pallens 
Gaud. (panicule blanchâtre) et decumbens Gaud.(panicule violacée) 
qu'on rencontre un peu partout et qu'il ne nous paraît pas 
très utile de distinguer. Du reste, beaucoup de nos botanistes 
ont constaté que FA. alba présentait de nombreuses formes 


qu'ils ont généralement négligé de recueillir. 


(1) Voir au sujet de A. alba et de ses variétés, la Revue scientifique du 


Limousin, T. X., pp. 148 et 149, {mpressions d’un botaniste (E. Simon). 


— 399 — 


1443. À. vulgaris With. (Agrostis commune). — Souche ram- 
pante. Chaumes, 1-5 décim., fortement stolonifères, dressés. 
Feuilles planes, rudes ; ligule courte, tronquée. Panicule viola- 
cée cu vert pâle, ample, étalée ; rameaux capillaires. Glumes et 
glumelles comme dans A. alba. En raison de la difficulté de dis- 
tinguer ces deux espèces, beaucoup de botanistes rattachent 
comme sous-espèce l’A. vulyaris à l'A. alba. — Vivace, Juil- 
let-Septembre. Bois, bords des chemins, prés, Lerres cultivées. 

C. ou CC. partout. L 


Var. silvalica Lamy: Epillets vivipares. 
HAUTE-VIENNE : dans un bois près de l’étang de Fleurat, à la 
gare de Lafarge (Lamy). 


Var. pumila Schur. — Panicule ovoïde, ramassée : épillets gros 
et épais. Variété produite par un Uredo qui envahit les glumes. 
Existe ,dans la HAUTE-VIENNE et la CREUSE {Lamy et de 


Cessac). 
. 1 . r ‘ C 4 % 
Var. dubia DC.-— Varietés :à fleurs aristées. 


CoNFOLENTAIS : Terres remuées de Confolens et de la voie du 
chemin de fer et assez souvent ailleurs avec le type (Crévelier). 


Var. macra Hackel. — Forme naine n’atteignant guère que 
7-8 centimètres. 

HAUTE-VIENNE : vallée de la Couze, en aval de Rancon, dans 
les fentes des schistes (Simon). 


1444. À. canina Linné (Agrostis de chien). — Souche ram- 
pante. Chaume, 4-8 décim., grêle, ascendant, souvent genouillé, 
radicant à la base. Feuilles caulinaires planes, les inférieures fili- 
formes enroulées ; ligule longue, ordinairement déchirée. Pani- 
cule ovale oblongue, jaunâtre ou violacée, reésserrée avant et 
après la floraison ; pédicelles glabres. Glumes inégales. Glumelle, 
2, la supérieure nulle ou très petite, inférieure denticulée, tron- 
quée, munie au-dessous du milieu d’une arête qui dépasse l'épil- 
let. — Vivace, Juim-Août. Rigoles des prés, bois humides. 

CG. ou CC. Moins commun cependant que les A. alba et vulya- 
ris. 


1445. À. setacca Curtis (Agrostis sélacée). — Souche fibreuse. 
Chaume, 4 à 6 décim., dressé, filiforme. Feuilles glauques, enrou- 
lées, sétacées, filiforfnes, les caulinaires un peu plus larges, cour- 
Les. Panicule étroite, dressée, resserrée. Glumes inégales, l'infé- 
rieure plus longue. Glumelle supérieure nulle ; l’inférieure entou- 


— 396 — 


rée dé poils courts et portant au-dessus de sa base une arête 
genouillée. — Vivace, Juin-Juillet. Landes, bruyères. 

. COoNFOLENTAIS : Landes d’Esse, vers le Grand-Neuville, RR. 
(Crévelier). — NoNTRONNAIS : landes de Saint-Crépin, qui bor- 
dent la route de Brantôme à Nontron ; de Nontron à Saint-Par- 
doux ; environs de Thiviers, près la route de Pierrefiche {Soulat- 
Ribette). 


1446. À, rupestris AIL. (Agrostis des rochers), — Souche fibreuse. 
Chaume, 9-15 cent., gazonnant, filiforme, dressé. Feuilles en- 
roulées, sétacées, filiformes ; ligule lancéolée. Panicule violacée 
ou rougeàtre à rameaux lisses. Glumes. ?, presque égales, lancéo- 
lées, aiguës. Glumelle inférieure portant sur le dos, vers le tiers 
inférieur, une arête genouillée. — Vivace, Juillet-Août. Pâtura- 
ges des montagnes. 

HaurEe-ViENNE : Sur la serpentine à La Roche-lAbeille, à 
Pierre-Brune, au Cluzeau, à la Roussille (Lamy, Le Gendre). 


1447. A. Spica-venti Linné (Agrostis jouet du Vent). Vuly. : 
Epi du vent. — Chaume dressé, 6-10 décim., Feuilles rudes ; 
ligule longue, déchirée. Panicule ample, souvent violacée, à 
rameaux capillaires, étalés horizontalement pendant Ia florai- 
son, puis se rapprochant de laxe. EÉpillets très petits. Glumes 
inégales. Glumelle inférieure munie sous le sommet d’une arête 
beaucoup plus longue qu'elle, l’inférieure offrant à sa base le 
‘rudiment d’une fleur. — © Juin-Juillet. Moissons. 

C. ou CC. partout. 

Nous avons trouvé dans la Haute-Vienne, au Dorat, la var. 
pürpurea Rouv, à panicule pourpre. 


1448. À. interrupta Linné (Agrostis interrompue). — Espèce 
voisine de l'A. Spica-centi dont elle diffère par le chaume moins 
élevé, les rameaux de la panicule plus courts en sorte que la pani- 
cule parait interrompue à la base. — @ Juin-Juillet. Lieux arides. 

HAUTE-VIENNE : Forges de la Rivière ce de Champagnac 
(Lamy). 

18. — GASTRIDIUM 

Epillets uniflores, brièvement pédicellés. Glumes, ?, inégales, glabres, 

lancéolées acuminées, renflées à la base, 3 fois aussi longues que la fleur. Glu- 


melles très pelites, l’inférieure un peu poilue à la base, tronquée laciniée au 
sommet, munie ou non d’une arête dorsale genouillée. Etamines, 3. 


1419, G. lendigerum Gaudin ({Gastridion ventru). — Chau- 


— 397 — 


mes, 2-3 décim., rameux, dressés ou genouillés ascendants, en 
touffes, Feuilles à limbe court et plan : ligule longue lancéolée. Epi 
dressé, allongé, grêle, atténué aux deux extrémités. Epillets très 
petits, jaunâtres, argentés. — © Juim-Aont. Moissons, champs 
sablonneux, lieux secs. 

C. ou CC. partout sauf dans la CREUSE où la plante n’a pas 
encore été signalée, ce qui a dieu de nous surprendre. 

Tous les individus que nous avons cueillis en Limousin appar- 


tiennent à la var. mulicum Gaudin, à slumelle inférieure sans 
‘arête. 


19 — STIPA 


Epillets à 1 fleur pédicellée. Glumes, ?, presque égales, carénées, plus 
grandes que la fleur, atténuées en une longue pointe fine. Glumelles, ?, 
enrôulées, l’inférieure velue à la base,terminée par une arête tordue à sa base, 
genouillée dans son milieu, très longue. 


1450. $S. pennata Linné (Stipe pennée où plumeuse). Vulg. : 
Pelver, Plumet. — Souche gazonnante. Chaume, 4-6 décim. 
Feuilles longues, enroulées filiformes, raides. Epillets en pani- 
cule pauciflore. Arête de 15-30 centim., arguée, plumeuse au 
sommet, glabre dans sa partie tordue. —- Vivace, Mai-Juin. 
Lieux secs eb pierreux, dans le calcaire. 

CorRÈzE : Nespouls, R. (Rupin): 


20. — MILIUM 


141. M. effusum Linné (Millet étalé). — Souche stolonifère. 
Chaume, 2-10 décim., dressé, lisse. Feuilles minces, planes, lar- 
ges, rudes ; ligule oblongue à sommet denté, Pamicule graude, 
lâche, vert pâle, à rameaux flexueux, étalés puis réfléchis. Epil- 
Jets uniflores, ovales. Glumes, 2, mutiques, convexes sur le dos, 
égalant la fleur. Glumelles, 2, égales, la supérieure émarginée, 
l'inférieure luisante, non aris!tée. =- Vivace, Mai-Juillet. Dans 
les bois couverts. 

HaurE-Vienne : Isle, Reignefort, Saint-Sulpice-Laurière, Saint- 
Martin-Terressus, etc. RR. (Lamy). — CREUSE : AC. Guéret, 
Saint-Vaury, Grand-Bourg, Châtelus-le-Marcheix, etc. (de Ges- 
sac) ; forêt de Chabrières {Sarrassat, Le Gendre); Aubusson, 
Bauze, etc., AR. (Jorrand et Frébault) ; bords du Taurion au 
Palais, près Bourganeuf, C. dans celte localité (Lamy). — Conr- 
RÈZE : Chasteaux, C. (Ab. Loubignac) ; Couzages, Entrecor, 


— 358 — 


Beaulieu, ile de M. Duchamp, C. ; route de Bort à Ussel (Rupin) ; 
Argentet, bords de la Dordogne, AC. {Vachal). — CoNFoLEN- 
TaIs : forêt de Brillac, etc. AR. {Crévelier). 


21. — AIROPSIS 


Epillets très petits, à 2 fleurs hermaphrodites, la supérieure pédicellée. 
Glumes, 2, presque égales, obtuses, une fois plus longues que les fleurs. 
Glumelles, 2, mutiques, presque égales, glabres, l’inférieure à 3 dents. Eta- 


303 


mines, 3. 


1452. À. agrostidea DC. (Airopsis agrostis). — Souche tra- 
cante. Chaumes, 1-3 décim., grêles, couchés puis redressés, 
radicants. Feuilles molles, planes ; ligule Jancéolée. Panicule 
dressée, ovoïde, plusieurs fois trichotome : rameaux capillaires. 
Epillets violacés, luisants, pédicellés, — Vivace, Juillet-Avüût. 
Bords des étangs, fossés des routes. 

HauTE-VienNE : étang de Conore {Durieu de Maisonneuve); 
Etangs de Muret près d'Ambazac, de Cieux, de la Crouzille 
(Lamy). — ConForeNraIs : fossés de la route de Negrat en 
face du chemin du moulin des 3 piliers, bords de l'étang de 
Brigueuil, etc. R. (Crévelier). 


22. — AIRA 
Panicule rameuse, composée d’épillets pédonculés. Epillets à 2 fleurs her- 
maphrodites, sessiles. Glumes, 2, presque égales, dépassant les fleurs. Glu- 


melles, 2, l’inférieure bifide au sommet, portant sur son dos un peu au des- 
sous du milieu une arête deux fois plus longue qu'elle. Etamines, 3. 


1453. A. Caryophyllea Linné (Canche Caryophyllée). — Sou- 


che fibreuse. Chaumes, 6-15 centim., droits, gréles, anguleux. 


Feuilles linéaires, sétacées, courtes ; ligule lancéolée. Panicule 
diffuse, presque triangulaire ; pédicelles flexueux, étalés, dres- 
sés. Epillets ovales aigus, luisants, souvent violacés ou blancs. 
Glumes ovales, acuminées ; arête de la glumelle inférieure ge- 
nouillée. — © Mai-Juin. Pelouses sèches, bords des chemins, 
champs cultivés. 

HaüdTEe-VienNe : R. La Jonchère, Le Dorat, Saint-Junien, Le 
Buisson, Gain ce d’Isle (Lamy); Nantiat (Le Gendre). — CREUSE : 
CC. (de Cessac). — CORRÈZE : carrières au-dessus de la gare de 
Brive, AR. (Rupin)\; Argentat, C. (Vachal) ; Le Pouget (Dr 
Puyaubert). — CoNFoLzenNTais et NonTronnais: CC. — À 
notre avis la plante est commune dans tout le Limousin. 


— 359 — 


A. palulipes Jordan (Canche divariquée)., — Variété se distin- 
guant par les tiges plus courtes, plus nombreuses, par les ra- 
meaux de la panicule à la fin divariqués en tous sens, par ses 
glumes lancéolés portant à leur base une petite houpe de poils 
courts. — €) Juin-Juillet. Lieux sablonneux. 3 

CONFOLENTAIS : bords du ruisseau de la Tulette et cà et là 
aux environs de Confolens, AC. (Crévelier) et sans doute ailleurs. 
_— NonrronnaIs : environs de Piégut (Soulat-Ribette). 


1454. A. multiculmis Dumont (Canche multicaule). — Chau- 
me plus élevé que dans À. Caryophyllea, 1-4 décim., Epillets plus 
petits, rapprochés, fasciculés au sommet des rameaux. — © Mai- 
Juillet. Fossés, pelouses, sèches. ! 

HauTE-Vienne : Saint-Martin-le-Vieux (de Gessac) ; AC. 
Isle, La Mevze, près la gare de Fromental (Lamvy): Parade 
ce d'Oradour-sur-Vayres (Blanchet), gare de Thouron {Le 


Gendre). — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois, Grand-Bourg, 
Saint-Fiel, etc. {de Cessac). — CoNFoLëNtAIS : remblais de la 
gare de Confolens (Crévelier). — NontTronxais : Piégut, Thi- 


viers (Soulat-Ribette). 
A. aggregala Timeroy. — Panicule plus étalée que celle de 
l'A. mulliculmis, à rameaux plus longs. 
._ Husnot réunit les A. mulliculmis et aggregala. 
HAUTE-VIENNE : Eybouleuf, Beauvais, bords de la Briance, 
près de Gain {Lamy). — CREUSE : AC. (de Cessac). — Conro- 
LENTAIS : champs vers Negrat et çà et [à dans les environs, R. 
(Crévelier}. 


1455. À, præcox Linné (Canche précoce). — Chaumes, 9-15 
centim., gazonnants, dressés ou élalés. Feuilles glabres, sétacées ; 
gaines striées. Panicule étroite, compacte, oblongue. Epillets 
très petits, agglomérés. — © Avril-Juin. Pelouses sèches, 
châtaigneraies. 

C. ou CC. partout. 


23. — DESCHAMPSIA 
Diffère du genre Aira par les fleurs des épillets, l’une sessile, l’autre pédi- 


cellée ; ies glumes un peu plus courtes que l’épillet, la glumelle inférieure 
tronquée. ; 


1456. D. £æspitosa Linné (Déchampsie ou Canche gazonnante). 
Vuly.: Canche élevée, Canche touffue, — Souche très gazon- 


— 360 — 


nante. Chaumes, 2-12 décim., dressés, Feuilles rudes, planes, 
assez larges ; ligule allongée, souvent bifide. Panicule pyramidale, 
grande, très rameuse. Epillets luisants, petits, violacés. Fleur 
supérieure à pédicelle poilu. Glumelle inférieure à arête droite, 
incluse. — Vivace, Juin-Août. Bords des rivières, bois humides. 

HauTEe-VIiENNE et CREUSE : C. ou CC.— CorRÈèzE : Argentat, 
lelong de la Dordogne (Vachal) ; AC. dans le département 


(Lamy). — CoNFoLENTA’S : landes humides de la Cayanne vers 
Vieille-Forêt, bois de Pignoux, etc. R. {Crévelier). — NoNTRON- 
NAIS : AR, (Soulat-Ribette). ° 

Var. pallidu Koch (Aira allissima Lamarck). — Plante plus 


grande atteignant jusqu’à 2 mètres. Epillets vert-blanchâtre. 

Haure-VienneE : Thias ce d’Isle, Arliquet ce d’Aixe (Le Gen- 
dre) ; entre les Courrières ét le Mas de l’Aurerice {Vergnolle). — 
CREUSE : Clairavaux (Pedon) ; bords de la Vienne et autres ri- 
vières, Confolens, les Roufferies, etc. CC. (Crévelier). 

Cette variété doit être plus commune que le type parce qu’elle 
se produit lorsque la plante croit dans un lieu ombragé et que 
généralement c’est le cas sur le bord de nos rivières. 

Il y a d’autres variétés qu’on peut distinguer si l’on s'attache 
à Ja grandeur de la plante, à la couleur et à la grandeur des épil- 
lets. 


1457. D. media. Rœmer et Schultes (Deschampsie intermé- 
diaire). — Souche fibreuse. Chaumes, 4-8 décim., dressés, raides. 
feuilles radicales enroulées subulées ; ligule longue, lancéolée. 
Panicule grande, très étalée à pédicelle scabre. Axe de lépillet 
velu. — Sous-espèce à rattacher au D. cæspilosa. — Vivace, 
Juin-Juillet. Bois humides. 

ConNroLENTAIS : bois du Reclus, dans le marais à Pignoux €® 
d'Hiesse, RR. (Crévelier). 


1438. D. flexuosa Gren. et Godron (Deschampsie flexueuse). — . 
Souche fibreuse, gazonnante. Chauimes, 4-8 décim., nus dans le 
haut. Feuilles capillaires, enroulées : ligule courte, tronquée. 
Panicule diffuse à longs rameaux flexueux. Epillets petits, 
luisants, violacés. Pédicelle de la fleur supérieure très court. 
Glumelle inférieure à arête dorsale genouillée très longue. — 
Vivace, Mai-Juillet. Coteaux, bois des montagnes. 

C. ou CC. partout. 

D. Legei Boreau (Deschampsie de Léger). — Diffère de D. 
flexuosa par la ligule moins tronquée, la panicule plus fournie, les 
épillets blanchâtres. Forme des lieux ombragés, 


— 361 — 


HauTEe-VIiENNE : Lieux couverts herbeux, forme umbrosa 
(Lamy). — ConrozenTais : La Sennie ce de Hiesse, R. (Créve- 
lier). Doit exister ailleurs. 


1459. D. discolor Rœmer et Schultes (Aira uliginosa Weihe) 
Canche des fanges. Souche fibreuse, gazonnante. Chaumes, 
4-6 décim., dressés, presque nus. Feuilles capillaires, sétacées, 
glauques, planes ou enroulées;  Tigule allongée.  Panicule. 
étroite, diffuse. Epillets petits, violacés, luisants. Pédicélle de 
la fleur supérieure aussi longue qu'elle. Arête dorsale de la glu- 
melle inférieure genouillée. — Vivace, Juillet-Septembre, Marais, 
fossés, brandes humides. 

HAUTE-VIENNE : étang du Riz-Chauveron (Chaboisseau) ; 
forêt de Bort, R. (Lamy) ; étang de Sauzet ce de Saint-Martial 
(Le Gendre). — ConrozEnrTaIs : Les Roufleries ce de Lessac, 
R., doit exister dans la ce d’Hiesse (Crévellier). — NonNrron- 
NA1S : étang Groulier ce de Champniers, R. (Soulat-Ribette). 


24. — VENTENATA 


1460. V. avenacea Koœler {Avena lenuis Mænch — Avoine grêle). 
Vulg. : Fausse Avoine. — Souche fibreuse. Chaumes, 2-6 décim., 
dressés. Feuilles courtes, les caulinaires pliées ; ligule lancéolée. 
Panicule verdâtre très lâche ; pédoncules longs, simples, verti- 
cillés, nus à la base, portant 3-4 épillets gros, fusiformes, de 9-3 
fleurs hermaphrodites. Glumes très inégales à 7-9 nervures. Glu- 
elles, 2, inégales, celle de la fleur inférieure terminée par une 
arête simple, celle des fleurs supérieures portant une longue arête 
dorsale genouillée. Etamines 3. Caryopse glabre. — © Juin. 
Lieux secs, champs sablonneux. 

HAUTE-VIENNE : Aixe, Isle, Verneuil, La Meyze, Saint- 
Hilaire-Bonneval, Magnac-Bourg, R (Lamy); Limoges, au 


grand séminaire (abbé Lecler), — Creuse : Châtelus, Glénic, 
Saint-Fiel, etc., R. (de Cessac). — ConNFoLENTAIS : route de 


Limoges entre Confolens et Saint-Maurice, çà et là aux environs 
de Confolens, AR. (Crévelier). 


25, — AVENA 


Epillets disposés en panicule ou en grappe, à 2 ou plusieurs fleurs her- 
maphrodites, la supérieure rudimentaire. Glumes, ?, un peu inégales, muti- 
ques, environ de la longueur des fleurs. Glumelles, ?, l'inférieure plus grande, 
bifide ou biaristée au sommet, portant sur le dos une longue arête genouil- 
lée, Etamines, 3. Caryopse allongé, velu au sommet. 


Nous citerons pour mémoire, parmi les espèces cultivées, les 


— 362 — 


suivantes qu'on rencontre quelquefois à l’état subspontané 
mais qui n’appartiennent pas à notre flore. 


A. saliva Linné (Avoine cultivée). — Panicule pyramidale 
étalée en tous sens. 


A. orienlalis Schreher ‘Avoine d'Orient). Vulg.: Avoine de 
Hongrie. — Panicule resserrée, unilatérale. 

A. strigosa Schreber (Avoine rude). — Epillets penchés ou 
pendants. Glumelle inférieure à 2? longues pointes aristées. Espèce 
communément cultivée dans les montagnes granitiques. 


1461. A. fatua Linné (Avoine folle). Vulg.: Folle Avoine, 
Havron. — Chaumes, 8-10 décim., dressés. Feuilles planes, 
rudes, les inférieures un peu velues. Panicule pyramidale, 
étalée de tous côtés. Epillets pendants à 2-3 fleurs aristées, à 
axe entièrement velu. Glumes presque égales, à 7-9 nervures, 
dépassant les fleurs. Glumelles couvertes à la base de Iongs poils 


soyeux. — © Juin-Septembre. Champs cultivés, vignes, plante 
caleicole, 

HAUTE-VIENNE : CC. Lamy). — CREUSE : RR. Saint-Vaury, 
Saint-Fiel (de Cessac). — CoRRÈZzE : CC. (Rupin). — CONFOLEN- 
AIS : Saint-Claud, Beaulieu, etc., seulement dans le calcaire 
(Crévelier)}. — NonrronNNas: Environs de Piégut (Soulat- 
Rihette). 


La plante n’est pas aussi commune dans la Haute-Vienne et 
la Corrèze que l'ont dit Lamy et Rupin. 


11462. À. Ludoviciana Durieu (Avoine de Louis). — Race de 
A. macrocarpa Mœænch, moins robuste, à épillets plus petits, 
composés seulement de 2 fleurs fertiles. — © Juin-Septembre. 


Champs cultivés ou pierreux. 
CoRRÈzE : Dans les champs cultivés, AR. (Rupin). 


__ 1463. A. pubescens Linné (Avoine pubescente). — Souche 
stolonifère. Chaumes, 3-5 décim. glabres, genouillés, puis 
dressés. Feuilles molles, planes, courtes, lisses, les inférieu- 
res poilues ainsi que les gaines ; ligule oblongue. Panicule oblon- 
gue, resserrée, dressée. Epillets luisants, d’un blanc panaché 
de violet, dressés, à 3-4 fleurs, à axe entièrement velu. Glumes 
égalant les fleurs, l’inférieure à une nervure. — Vivace, Mai- 
Juin. Prés secs et calcaires. 

CorrÈze : Noailles, entre Coutinard et la Magnane, entre Tu- 
renne et Russac (Rupin). 


— 363 — 


1464. A. pratensis Linné (Avoine des prés). — Souche fibreuse. 
Chaume, 3-6 décim., légèrement coudé à la base, à 1 seul nœud. 
Feuilles radicales, glabres, rudes. Panicule allongée, étroite, 
presque spiciforme. Epillets d’un blanc verdâätre ou violacé, à 
4-5 fleurs, les supérieures sessiles, à axe velu seulement à la base 
de chaque fleur. Giumes à 3 nervures, plus courtes que les fleurs. 
— Vivace, Juin-Juillet. Prairies, pelouses sèches. 

CoxroLzenTais : Confolens, un peu partout, mais R. (Créve- 
lier). 


26. — GAUDINIA 


Epi allongé, étroit, composé d’épillets solitaires, sessiles, distiques, de 
4-10 fleurs. Glumes inégales, scarieuses. Glumelle inférieure bifide, carénée, 
à arête gencuiliée, insérée au milieu du dos, plus longue que la fleur 


1465. G. fragilis Pal. de Beauv. (Gaudinie fragile). — Chaumes, 
2-5 décim., dressés. Feuilles planes, velues, ainsi que les gaines. 
Epillets fragiles, articulés, dressés. — © Mai-Juillet. Prés, bords 
des champs et des chemins. 

Haute-Vienne : Saint-Bazile, route de Beauséjour, AR. (Ro- 
deau). — CorrÈëze : Brive, dans les prés aux environs de la 
Bastille, R. (Rupin) ; Argentat, au Chambon (Vachal) ; Le Prieur 
ce de Mansac (Malinvaud). — ConNFoLENTAIS : Confolens et aux 
environs, AC. (Crévelier).— NoNTRONNAIS : R. dans l’arrondisse- 
ment ; CC. à Thiviers {Soulat-Pibette). 


27. — ARRHENATHERUM 


’ 


Epillets à 2 fleurs sessiles, la supérieure hermaphrodite, l’inférieure mâle. 
Glumes, ?, inégales. Glumelle inférieure de la fleur mâle à longue arête dor- 
sale genouillée, celle de la fleur hermaphrodite à arête très petite ou nulle. 


1466. À. elatius Gaudin (Arrhénathère élevée). Vulg.: Fromen- 
tal, Ray-Grass des français, Faux Seigle, Faux Blé, Fenasse. 
— Souche rampante. Chaumes, 6-10 décim. Feuilles planes, 
rudes, glabres ainsi que les gaines ; ligule courte, tronquée. Pani- 
cule longue, étalée, composée d’épillets vert-blanchâtre. Arête 
naissant au-dessous du milieu de la glumelle inférieure de la 
fleur mâle. — Vivace, Juin-Juiilet. Prés, bois, haies, ete. Cul- 
tivée pour son fourrage et spontanée. 

CC. partout. 


A. bulbosum Prisl. (Arrhénathère bulbeuse). Vulg.: Chien- 
dent à chapelet, — Race différänt du Fromental par sa racine 


— 364 — 


ayant 2-10 renflements charnus en chapelet, par son chaume à 
nœuds inférieurs pubescents. — Vivace, Juin-Juillet. Prés, bois, 
haies. 

C. partout. Le Fromental a une tendance à devenir bulbeux ; 
aussi, comme le remarque de Cessac, trouve-t-on des intermé- 
diaires à collet de la racine peu noueux. D’après les expériences 
de M. Guffroy, cette variété du Fromental ne serait que le résul- 
tat d’une maladie produite par l’invasion de nombreuses bacté- 
ries. 


1467. À. Thorei Desv. (Arrhénathère de Thore). — Souche 
fibreuse, Chaumes, 4-10 décim. Feuilles longues, étroites, rudes, 
planes puis enroulées à la fin, velues ainsi que les gaines ; ligule 
courte. Panicule longue, resserrée, composée d'épillets vert- 
blanchâtre. Aréle naissant au-dessus du milieu de la glumelle 
inférieure de la fleur mâle. — Vivace, Juin:Juillet. Landes, 
coteaux, bois. | 

HauTE-Vienxne : Le Bas-Cluzeau, sur un coteau qui domine 
le moulin Romanet c° d’Isle, RR. (Lamy). — CONFOFENTAIS : 
landes de Lessac, Hiesse, Ambernac, Ansac, Manot, Loubert, 
etc., en terrain tertiaire, là et non ailleurs (Crévelier). 


28. — TRISETUM 


1468. T, flavescens Pal. de Beauv. (Trisète jaunâtre) Avera 
{lavescens Leers. — Souche stolonifère. Chaume, 3-10 décim. 
Feuilles planes, velues ainsi que les gaines et les nœuds ; ligule 
courte. Panicule lâche composé d’épillets jaunâtres, luisants, 
à 2-3 fleurs, la supérieure rudimentaire ; axe de l’épillet velu. 
Glumes très inégales. Glumelle inférieure portant sur le dos une 
longue arête tordue genouillée. Cariopse glabre, non sillonné. 

C. ou CC. partout. 


29. — HOLCUS 


Panicule rameuse. Epillets pédicellés contenant ? fleurs ; la supérieure 
mâle, pédicellée, aristée ; l’inférieure hermaphrodite, sessile, mutique. Glu- 
mes ? et glumelles 2 presque égales. 


1469. H. lanatus Linné (Houlque laineuse). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 4-12 décim., pubescents aux nœuds et au sommet. 
Feuilles planes couvertes ainsi que les gaines de petits poils 
mous ; liguie courte, laciniée &u sommet, Glumelle de la fleur 


mâle- portant une arête en erochel ne dépassant pas les gliimes. 
— Vivace, Juin-Août. Prairies, champs, bois, bords des chemins. 
CC. partout. 


Var. coloralus Reich. — Epillets rougeâtres. 
HAUTE-VIENNE : Isle, Champsac (Le Gendre). — NoünNTRON- 
Nails : Thiviers (Soulat-Ribette). — Sans doute ailleurs. 


1470. H. mollis Linné (Houlque molle). — Difière de l’espèce 
précédente par sa souche rampante, ses chaumes ordinairement 
velus aux nœuds, les gaines de ses feuilles presque glabres et 
surtout par l’arête de la fleur mâle, genouillée flexueuse, dépas- 
sant longuement les glumes. — Vivace, Juillet-Septembre. Prés, 
bois, champs. 

C. ou CC. mais moins commun que FL. lanalus. 

Var. serpentini Le Gendre. — Tiges presque filiformes, feuil- 
les étroites, panicule courte. 

HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’ Abeille 
(Le Gendre). 

Il existe aussi dans le Confolentais une variété à chaumes 
courts (2 décim.) à panicule étroite et courte, ‘à fleurs petites. 
C’est sans doute la forme gréle dont Lamy a signalé Ja présence 
dans la Haute-Vienne sur les bords de laGartempe. 


30. — KŒLERIA 


Epi cylindracé composé d'épillets de 2-7 fleurs fertiles. Glumes, 2, presque 
égales, plus courtes que l’épillet. Glumelles, ?, l’inférieure aiguë et mutique 
ou légèrement aristée. Caryopse glabre, non sillonné. 


1471. K. cristala Pers. (Kælerie à crête). —- Souche courte un 
peu rampante, Chaumes, 2-6 décim. Feuilles planes, cihiées, 
poilues ainsi que les gaines, la plupart radicales ; ligule très courte. 
Epi grêle, interrompu. Axe floral et pédicelles velus. Glumes 
aiguës, inégales, plus courtes que les fleurs. Glumelle inférieure 
acuminée., — Vivace, Juin-Août. Pejouses sèches. ! 

CREUSE : Catal. Pailloux (de Cessac). 

11472. K. setacea Pers. (Kælerie sétacée). — Chaumes viola- 
cés, nus et pubescents'au sommet. Anciennes gaines des feuil- 
les décomposées en filaments nombreux entourant la souche. 
Feuilles inférieures pliées, sétacées, les caulinaires planes ; ligule 


36 


— 366 — 


courte, denticulée. Epioblong. Glumes ciliées sur la carène, pres- 
que égales. Glumelle inférieure ciliée à la carène. — Vivace, 
Avril-Juin. Coteaux incultes, pelouses sèches, surtout dans le 
calcaire. 

HAUTE-VIENNE : Plateau de serpentine de La Roche-l’Abeille, 
RR. (Lamy). — Corrèze : Larche au-dessus d’Achier, Turenne 
entre Russac et la Faye de Noailles, AR. {(Rupin). — NoNrRoN- 
NAIS : Jomelières, etc. (Soulat-Ribette), 


31. — CATABROSA 


1473. C. aquatica Pal. de Beauv. {Catabrose aquatique). — 
Souche rampante, stolonifère. Chaume, 3-5 décim., couché à 
la base. Feuilles courtes, larges, obtuses, lisses ; ligule assez lon- 
gue, obtuse. Panicule diffuse ; pédoncules inégaux, flexueux. 
Epillets mutiques à ? fleurs hermaphrodites, la supérieure sti- 
pitée, l’inférieure sessile. Glumes, ?, inégales, courtes, obtuses. 
Glumelle intérieure tronquée, mutique, carénée, la supérieure 


tronquée émarginée. — Vivace, Mai-Août. Rigoles des prés, 
marais, fossés. 
HAUTE VIENNE : C. Beynac (Lamy). — Creuse : AC. La 


Souterraine, Grand-Bourg, Mouchetard, Felletin (de Cessac) ; 
AR. Guéret près de la route de Paris (Sarrassat) ; mare à Clo- 
cher (Lafay) ; Clairavaux, C. (Pedon). — CorRÈZE : route de 
la Pigeonnie au Peuch, R. (Rupin) ; dans un communal maré- 
cageux de la commune de Chauffour (Lamothe); R. dans la 
Corrèze (Lamy). — ConNFoLENTaAIS : rigoles des prés des bords 
du Goire, au-dessous du Ponteil, vers Saint-Maurice, RR. 
rigoles de la La Grange-Patoureau, près Confolens (Crévelier). 


32. — GLYCERIA 


Panicule composée d'épillets de 3-15 fleurs obtuses, mutiques, un peu 
comprimées latéralement. Glumes ?, courtes, un peu inégales. Glumelles, ?, 
presque égales, l’inférieure à dos arrondi, non carénée, obtuse et mutique, 
à 0-7 nervures ; la supérieure bidentée, bicarénée, ciliée. 


1474. C. fluitans R. Brown. (Glycérie flottante). Vuly. : Brouille, 
Manne de Pologne, Maane aquatique. — Plante aquatique. 
Souche stolünifère. Chaumes, 4-10 décim., couchés, radicants. 
Feuilles pliées, puis planes : ligule courte, obtuse. Panicule lon- 
gue, unilatérale, lâche, à rameaux longs, inégaux, parallèles à 


l'axe, les inférieures géminés, rarement ternés. Epillets, 5-15 


— 367 — 


fleurs, vert-blanchâtre, linéaires, cylindriques. — Vivace, Mai- 
Août. Marais, bords des eaux, fossés. 
C. ou CC. partout. 


La sous-espèce G. plicala Fries paraît exister dans la HaAurE- 
VIENNE et sans doute ailleurs. Elle se distingue de G. fluilans 
par son port plus robuste, ses feuilles pliées, sa panicule plus 
ample, ses rameaux inférieurs verticillés par 3-5. 


1475. G. spectabilis Mertens et Koch (Glycérie élevée) G. 
aqualica Wahlb. — Souche rampante. Chaumes robustes, 10-20 
décim., dressés. Feuilles planes, larges ; ligule courte, tronquée. 
Panicule très ample, dressée, étalée en tous sens, à rameaux 
longs, flexueux, rameux. Epillets nombreux, 5-9 fleurs, très 
petits. Glumelle inférieure à 7 nervures. — Vivace, Juillet-Août, 
Marais, bords des eaux. 

CREUSE : R. Aubusson, Roseille (Jorrand et Frébault). 


33. — POA 


Panicule composée d'épillets comprimés latéralement, pédicellés, 2-10 
fleurs distiques, imbriquées. Glumes, 2, mutiques, presque égales, carénées. 
Glumelles, 2, l’inférieure carénée, aiguë, entière, mulique, membraneuse 
sur les bords, la supérieure bifide. Stigmates terminaux. Caryopse non 
canaliculé. 


1476. P. trivialis Linné {Paturin commun). — Souche fi- 
breuse. Chaumes, 5-10 décim., ascendants, rudes. Feuilles planes, 
rudes, la supérieure à gaine plus longue que le limbe ; ligule allon- 
gée, aiguë. Panicule grande, diffuse, pyramidale, dressée, très 
rameuse. Rameaux inférieurs ordinairement par 5 en demi-ver- 
ticilles. Epillets verts ou violacés de 2-4 fleurs velues laineu- 
ses à la base. Glumelle inférieure à 5 nervures saillantes — 
Vivace, Mai-Juillet. Prés, terrains humides. 

C. ou CC. partout. 


1477. P. serotina Ehrhart (Paturin tardif). Vuly. : Paturin de 
la baie d'Hudson. — Souche fibreuse. Chaumes, 4-10 décim., 
lisses, dressés. Feuilles rudes, la supérieure à gaine plus 
longue que le limbe ; ligule ovale obtuse. Panicule ample, lèche, 
diffuse ; rameaux rudes, étalés, dressés, les inférieurs 4-7 en 
demi-verticilles. Epillets vert-jaunâtre, de 2-4 fleurs velues lai- 
neuses à la base, Glumelle inférieure à 5 nervures peu saillantes, 
Espèce voisine de P. frivialis, — Vivace, Juin-Septembre, 
Rigoles des fontaines, 


1 


— 368 — 


ConxroLENTAIs : rigoles de la fontaine des Roufferies ce de 
Lessac, de Marcillac et autres, çà et là dans les environs de Con- 
folens, AR. (Crévelier). 


1478. P. pratensis Linné (Paturin des prés). — Souche ram- 
pante, stolonifère. Chaumes, 3-5 décim., cylindriques, peu com- 
primés, dressés. Feuilles à gaines lisses ; gaine supérieure bien 
plus longue que le limbe ; ligule courte, tronquée. Panicule 
grande, oblongue, étalée ; rameaux inférieurs ordinairement par 
5, demi-verticillés. Epillets verts où violacés, 3-5 fleurs velues 
laineuses à la base. Glumes inégales, l’inférieure à 1 nervure. 
Glumelle inférieure à D nervures assez distinctes. — Vivace, 
Mai-Juin, dans les prés, bords des chemins. 

C. ou CC. partout. 

Var. lalifolia Reich. — Feuilles radicales plus larges. 

CONFOLENTAIS : prairies des bords de la Vienne et sans doute 
ailleurs (Crévelier). 


Var. angusljolia Smith. — Feuilles radicales étroites, enrou- 
lées. 
HAUTE-VIENNE : C. le long des haies {Lamy}. — CREUSE: 


C. (de Cessac). Doit exister ailleurs. 

Poa anceps Boreau (Paturin à 2 faces). — Chaumes très com- 
primés. Feuilles larges, carénées. Plante élevée. Rameaux lisses. 
— Mai-Juiliet. Lieux humides. 

HAUTE-VIENNE : dans un pâturage des Baïles ce d'Isle 
(Lamy) ; Limoges bords de la Vienne (Boreau). — CoNFOLEN- 
TAIS : bords de la Vienne à Confolens vers la Tulette, AC. (Cré- 
velier). 

Lamy signale encore une forme naine, dans un pré sec au 
village des Combes. 


1479. P. sudetica Willd (Paturin de Silésie) P. silvalica Villars. 
— Souche rampante. Chaumes, 6-10 décim., dressés. Feuilles lar- 
gement linéaires, planes ; ligule oblongue obtuse. Panicule dres- 
sée, grande, très rameuse: rameaux grêles, flexueux, semi- 
verticillés. Epillets, 3-5 fleurs, verts: — Vivace, Juin-Août. Bois, 
coteaux boisés, bords des rivières. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Condat, Isle, Saint-Just, Saint- 
Junien, Rochechouart, bois de Tourniol, GC. (Lamy). — CREUSE : 
AC. Aubusson (Jorrand et Frébault). — CoNFoLENTAIS : bords 
de l’Issoire, au-dessous de la Grange-Terreau, et çà et là en 
remontant la rivière, R. (Crévelier). — NonNTRONNAIs : près 


ad sal 


de AR0 re 


Valette ce de Bussière-Badil ; aux Castilloux près Thiviers, R. 
(Soulat-Ribette). 


1480. P. nemoralis Linné (Paturin des bois). — Souche gazon- 
nante. Chaumes, 4-6 décim., grêles, lisses, dressés, ascendants. 
Feuilles un peu rudes, la supérieure à gaine plus courte que le 
limbe ; ligule très courte, presque nulle. Panicule lâche, régu- 
lière, allongée, inclinée supérieurement ; rameaux grêles, les infé- 
rieures, 3-), en demi-verticille. Epillets, 2-5 fleurs, verdâtres ou 
violacés, très petits. Glumelle inférieure un peu pubescente aux 


bords. — Vivace, Mai-Septembre. Haies, bois, murs. 
HAUTE-VIENNE et CREUSE : CC. — CORRÈZE : Obasine à Bor- 
debrune (Rupin) ; Argentat, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS et 


NonrroNNAIS : CC. 


Var. firmula Gaudin. — Chaumes. raides ; Panicule dressée. 
Epillets 3-5 fleurs brunes non laineuses. 

HAUTE-VIENNE : dans les lieux secs, sur les murs (Lamy). — 
ConNFoLENTAIS : çà et là, sur les murs à Confolens et ailleurs, 
CC. (Crévelier) ; Chabanais (Duffort, Le Gendre). 


Var. glauca Gaudin. — Plante glauque, panicule un peu lâche ; 
épillets, 2-3 fleurs Jaineuses à la base, à la fin brun-rougeûtre. 

HAUTE-VIENNE : le long d’une haie à La Meyze (Lamy). — 
CREUSE : Ajain (de Cessac). — CoNFoLENTAIS : Les Roufferies ce 
de Lessac (Crévelier). . 


Var. coarclala Gaudin. — Chaume raide. Panicule dressée, 
un peu penchée, resserrée ; épillets rapprochés. 

CREUSE : Ajain (de Cessac). — CoNFOLENTAIS : dans les mois- 
sons aux Roufferies ce de Lessac (Crévelier). 

Var. debilis Thuillier. — Plante verte, très grêle. Panicule 
lâche, penchée au sommet ; rameaux étalés. Epillets 2-3 fleurs, 
petites. | : 

HAUTE-VIENNE : bords de l’Aurence, rive gauche, sous le Mas 
de l’Aurence (Vergnolle) .— CONFOLENTAIS : talus ombragés des 
chemins creux des environs de Confolens (Crévelier). 


Var. rariflora Desfont. — Plante à rameaux de la panicule 
terminés par un petit nombre d’épillets souvent uniflores. 
 CoNFOLENTAIS : talus ombragés de la voie Lapine à Confo- 
lens, R. (Crévelier). 


1481. P. compressa Linné (Palurin comprimé). — Souche 
rampante, stolonifère. Chaumes, 2-4 décim., ascendants, com- 


# 


4 


primés à 2 angles tranchants. Feuilles linéaires, planes, courtes, 
la supérieure à gaine plus longue que le limbe ; ligule courte, 
tronquée. Panicule dressée, resserrée spiciforme; rameaux 
courts. Epiilets, 4-9 fleurs, verdâtres ou violacés. Glumes à-3 
nervures. — Vivace, Juin-Août. Coteaux, murs, prés secs. 
HauTEe-ViENNE : Isle, Aixe, Saint-Junien, Limoges près de 
la poudrière (Lamy) : Limoges, jardins du grand séminaire, sur 
l’église du Dorat (Abbé Lecler}. — CREUSE : Cal. Pailloux {de 
Cessac) ; Bourganeuf (Lamy). — CorrÈzE ; Noailles, Puy de 
Crochet, forêt de La Fage, AC. (Rupin) ; Argentat (Vachal). — 
CoNFOLENTAIS : Confolens, ruines et vieux murs à Chassenon, 
R., plus commun dans le calcaire (Crévelier). — NONTRONNAIS : 
au pied de la tour de Piégut, Bussière-Badil, Thiviers, Teijat, ete. 
(Soulat-Fibette). 


1482. P. bulbosa Linné (Paturin bulbeux). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 19-30 centim., épaissis en bulbe à la base. Feuilles 
supérieures à limbe très court ; gaines glabres ; ligule allongée, 
aiguë. Panicule presque unilatérale ; rameaux scabres ; épillets, 
4-G fleurs, laineuses à la base, souvent violacées. — Vivace, Avril- 
Juin. Murs, vignes, pâturages secs. 

CREUSE : Aubusson (Lamy) ; Felletin, Glénic, Saint-Fiel (de 
Cessac) ; Clairavaux (Pedon). — ConroLENrais : Chasseneuil 
et dans le calcaire (Crévelier). 

Var. vivipera. — Fleurs remplacées par des bulbilles allongés 
en forme de feuilles. 

HAUTE-VIENXE : Le Dorat (Lamy, Abbé Lecler). — CREUSE : 
Aubusson; CC. (Lamy) ; Felletin (de Cessac) ; Clairavaux (Pe- 
don). — CorRÈzE : Nouailles, au Puy-Laborie, Lafaye, entre 
Noailles et le Puy de Crochet, AC. {Rupin) : Gimel, Saint-Priest- 
de-Gimel, AC. {Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : vieux murs à 
Chassenon, R. (Crévelier). 


1483. P. annua Linné (Paturin annuel). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 1-2 décim., courts, ascendants, comprimés. Feuilles 
glabres, la supérieure à ligule oblongue. Panicule à rameaux infé- 
rieurs solitaires où géminés, étalés puis réfléchis après la florai- 
son. Epillets, 3-7 fleurs presque glabres, verdâtres. — © Toute 
l’année. Partout. 

CC. partout. 


AP PT 


— 371 — 


34, — ERAGROSTIS 


Panicule rameuse, à rameaux linéaires. Epillets, 5-25 fleurs mutiques, 
fortement comprimés. Glumes, ?, presque égales. Glumelles, 2, la supérieure 
persistante sur l'axe, l’in é’icure ventrue, Elamines, 3. 


1484. E. megastachya Link (Eragrostide à grands épillets). . 
— Plante robuste. Chaume, 2-5 décim. Feuilles gianduleuses 
tuberculeuses ; gaines glabres ; ligule remplacée par des poils. 
Panicule lâche, flexueuxe, irrégulière ; rameaux solitaires ou 
géminés, rameux, plus courts que les épillets. Epillets verdà- 
tres, grands, 6-25 fleurs étroitement imbriquées. — © Juin- 
Octobre. Lieux sablonneux. 

CoRRÈzZE : Juillac, AR. (Rupin). 


1485. E. pilosa P. de Beauvois ‘Eragrostide poilue). — Souche 
fibreuse. Chaumes, 1-3 décim., genouillés redressés. Feuilles 
planes à gaines comprimées ; ligule remplacée par des poils. Pani- 
cule resserrée, puis étalée ; rameaux flexueux, rameux, capil- 
laires par demi-verlicilles tout au moins à la base de la panicule. 
Epillets violets, linéaires, petits, 4-12 fleurs lichement imbri- 


quées. — © Juillet-Septembre. Murs, coteaux arides, lieux 

sablonneux. 
HAUTE-VIENNE : sur un mur à Parpaillat, RR. (Lamy). — 

CorRÈzE : C. dans les jardins de Brive (Rupin}. — NonNTRoN- 


NaAIS : Piégut-Pluviers (Soulat-Ribette). 


35. — BRIZA \ 


Panicule lâche. Epillets, 5-15 fleurs, distiques, mutiques, mobiles. Glu- 
mes, 2, égales, ventrues, convexes, obluses, membraneuses, mutiques. 
Glumelles, ?, mutiques, l’inféricure presque orbiculaire au sommet, en 
cœur à la base, ventrue ; la supérieure plus petite, tronquée. 

1486. B. media Linné (Brize moyenne). Vulg.: Amourette 
tremblante, Gramen tremblant. — Souché rampante. Plante 
glabre. Chaumes, 2-3 décim., droits, rougeâtres. Feuilles planes, 
assez courtes ; ligule tronquée, courte. Panicule étalée ; rameaux 
capillaires, rameux, très grêles, flexueux. Epillets ovales orbicu- 
laires, 5-7 fleurs violacées : glumes un peu plus courtes que les 
glumelles. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies. 

C. ou CC. partout. 


Var. major Péterm. — Plante plus robuste, à panicule plus 


— 372 — 


ample et à épillets plus gros. — Forme que prend l'espèce lors- 
qu'elle croit dans les lieux plus humides. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, prairies de la Bastide (Abbé Le- 
cler). — CORRÈZE : pacages au-dessus de létang des Oussines 
(Gonod et Lachenaud). — CoNroLENTAIS : prairies à Confolens 
(Crévelier). 


Var. lulescens Brib. — Epillets vert-pàle jaunâtres, Dans le 
calcaire. 

NonNTRONNAIS : prairies sèches dans la vallée de la Queue- 
d’Ane, affluent de la Côle (Herb. Soulat-Ribette). 


1487. B. minor Linné (Brize fluette). — Souche fibreuse. Feuil- 
les rudes; ligule allongée, aiguë. Panicule très Tâche à rameaux 
plusieurs fois divisés en pédiceiles très grêles, étalés. Epillets, 
5-7 fleurs, ovales triangulaires, petits, panachés de vert et de 
pourpre. Glumes un peu plus longues que les glumelles. — © 
Mai-Juillet. Moissons. 

HAUTE-VIENNE : forêt de Fayac (Lamy) ; Oradour-sur-Vay- 
res, champ sur la route de Saint-Laurent ; Saint-Yrieix, bords 
de l’étang de la brasserie (Le Gendre). — CoRRÈzE : champ sur 
la route de Brive à Tulle (Abbé Loubignac} ; puy de Crochet 
près Noailles (Rupin). — ConroLeNTaIs : le Mas du Breuil et 
les environs; talus de la tranchée du chemin de fer de Confolens 
à Ansac, vers la Parlie, AR. (Crévelier) ; Lalut ce de Montem- 
beuf (Soulat-Ribette). — Nonrronxais : Bridarias, R., Laver- 
gne ce d'Etouars, CC. {Soulat-Ribette). 


\ 


36. — MELICA 


Epillets disposés en épi ou en panicule, mutiques, 1-3 fleurs fertiles et 
plusieurs fleurs supérieures rudimentaires. Glumes, ?, un peu inégales, lar- 
ges, embrassantes. Glumelles, 2, l’inférieure entière, ventrue, mutique, 
coriace ; la supérieure plus petite, bidentlée. 


1488. M. nebrodensis Partat (Mélique des Nébrodes). — $Sou- 
che fibreuses, un peu tracante. Chaumes, 4-8 décim., dressés, 
fasciculés, raides. Feuilles fermes, glauques, ordinairement 
enroulées ; ligule saillante, oblongue: Panicule spiciforme, umi- 
latérale. Glumes presque égales. Glumelle inférieure bordée de 
longs poils blanchâtres. — Vivace, Mai-Juillet. Rochers, keux 
arides et pierreux. 

CREUSE : RR. Chambon (Legrip). — CoRRrÈzE : Ayen sur le 
plateau, Larche, Achier, Fournet, Cousage, Turenne, Linoire, 
Lapeyrouse, C. ; Bort, sous les Orgues, C. (Rupin). 


— 373 — 


1489. M. uniflora Rotzius (Mélique uniflore). — Souche sto- 
lonifère. Chaumes, 2-3 décim., dressés, non fasciculés, grêles, 
flexibles. Feuilles molles, vertes, planes ; ligule courte, filiforme. 
Panicule lâche, pauciflore. à rameaux grêles, très longs. Epillets 
à une fleur fertile. — Vivace, Mai-Juin. Bois montagneux, co- 
teaux couverts. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Saint-Léonard, Saint-Laurent- 
les-Eglises, bois de Tourniol (Lamy); Le Dorat (Abbé Lecler) ; 
Vayres, pont de Merlie (Rodeau) ; Condat {Le‘Gendre) ; Ora- 


dour-sur-Vayres (Blanchet).Ÿ— Creuse : Cat. Pailloux (de Ces- 


sac) ; forêt de Chabrières, Crozant (Sarrassat) ; Aubusson (Jor- 
rand ét Frébault) ; Clairavaux, CG. (Pedon). — CoRRÈzE : Saint- 
Cernin-de-Larche, le Sort, près le Soulié de Chasteaux, Entre- 
cor, bois de Lafaye en face la Vapodie, AC. (Rupin) ; La Croix- 
Rouge près Tulle {Fourgeaud et Dr Puyaubert). — CONFOLEN- 
TAIS : talus ombragés de la voie Lapine et des Baisses de Saint- 
Michel à Confolens, des vallées du Goire, de l’Issoire, Montem- 
bœuf, etc., AR. (Crévelier). — NonNTRONNAIS : près de la tour 
de Piégut, ruisseau de Filolie près Thiviers (Soulat-Ribette). 


37. — SCLEROPOA 


1490. $. rigida Grisbach (Scléropoa raide) Poa rigida Linné. 
— Plante glabre gazonnante. Chaumes, 6-15 centim., raides, 
genouillés ascendants. Feuilles planes, raides, aiguës ; ligule 
courte tronquée, déchirée. Panicule spiciforme, raide, dressée ; 
rameaux courts, rameux, triquêtres. Epillets, 5-12 fleurs, muti- 
ques. Glumes obtuses, rudes, courtes; carénées. — © Juin-Juil- 
let. Vieux murs, rochers, lieux secs et pierreux. 

HAUTE-VIENNE : Sur les rochers volcaniques de Rochechouart 
et dans le jardin de. M. Précigout (Lamy). — CoRRèzE : Ayen, 
Issandon sous la Tour, AC. ; Noailles, près le pont Coudert, R. 
(Rupin). — ConroLenTAIs : Confolens, sur de vieux murs, Chas- 
senon, Saint-Claud, etc., AC. (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
pied de la tour de Piégut, C. ; Thiviers (Soulat-Ribette). 

Var. robusla Duval-Jouve.— Plante d’un rouge brunâtre. Chau- 
mes, 2-5 glécim. Panicule plus large ; épillets plus grands. — 
Forme que prend le plante dans des lieux moins secs. 

NontTronnais : Chaumes autour de Thiviers (Soulat-Ribette). 


37 


= SA 


38, — DACTYLIS 


1491. D. glomerata Linné (Dactyle aggloméré). — Racine 
fibreuse. Chaumes, 3-10 décim., droits, rudes. Feuilles planes, 
scabres ; ligule aiguë, déchirée. Panicule unilatérale, lâche ; 
épillets de 3-4 fleurs verdâtres ou violacées, agglomérées en plu- 
sieurs paquets ovales, serrés et aplatis. Glumes, 2, inégales, plus 
courtes que les fleurs. Glumelles, 2, l’inférieure portant au som- 
met une arête courte, la supérieure entière ou bifide. — Vivace, 
Juin-Septembre. Prés, bois. 

CC. partout. 

Var. compacla.— Forme à panicule courte et serrée. Endroits 
secs. 

Cà et là. 

De Cessac signale dans la Creuse deux variétés, l’une à are 
res jaunâtres et l’autre à anthères violacées. 


39. — MOLINIA 


1492. M. eærulea Mœnch (Molinie bleue). — Souche fibreuse, 
entourée de débris de feuilles. Chaumes, 4-10 décim., dressés, 
à un seul nœud près de la racine. Feuilles rudes, planes, acumi- 
nées; ligule remplacée par des poils. Panicule violacée ou ver- 
dâtre, grêle, étroite, dressée. Epillets à ? fleurs hermaphrodites 
et une fleur terminale stérile. Glumes, 2, inégales, ventrues. 
Glumelles, 2, l’inférieure mutique, convexe, entière, la supé- 
rieure obtuse. — Vivace, Juin-Octobre. Pelouses tourbeuses, 
prés, bois, lieux humides. 

C. ou CC. partout. 


M. allissima Link.— Plante beaucoup plus robuste dans toutes 
ses parties, feuilles larges, panicules grandes, rameaux très longs. 
— Prés marécageux. 

HauTe-Vinne : Saint-Junien, bords de la Glane (Lamy). — 
CREUSE : R. Grand-Bourg à la Toueille (de Cessac). 


Var. à fleurs vivipares. — HAUTE-VIENNE : près d’Oradour- 
sur-Glane (Lamy, Crévelier). 


40. — DANTHONIA 


1493. D. decumbens DC. (Danthonie tombante). Triodia 
decumbens P. de Beauvois. — Souche un peu rampante. Chau- 
mes, 1-4 décim., ascendants. Feuilles acuminées, lächement poi- 


— 3179 — 


lues ; ligule remplacée par des poils. Panicule spiciforme, courte, 
verte ou violacée. Epillets ovales, dressés, peu nombreux, com- 
posés de 5-6 fleurs hermaphrodites, la supérieure rudimentaire. 
Glumes, 2, presque égales, égalant l’épillet. Glumelle inférieure, 
un peu barbue à la base, non aristée, à sommet tridenté, la 
supérieure bicarénée. — Vivace, Mai-Juillet, — Châtaignerales, 
bruyères, pâturages. y 
CC. partout. 


41. — CYNOSURUS 


1494. C. cristatus Linné (Cynosure crételle). Vulg. : Crételle. — 
Souche fibreuse, gazonnante. Chaumes, 4-8 décim., grêles, 
dressés. Feuilles linéaires étroites, planes, acuminées ; ligule 
courte, tronquée. Panicule verdâtre en forme d’épi droit, allongé, 
unilatéral, composée de petits épillets pubescents de 45 fleurs 
fertiles, lesquels sont entourés d’épillets de fleurs stériles com- 
posées d’écailles distiques, très rapprochées, presque pectinées. 
Glumes à valves mucronées.. Glumelles entières lancéolées, l’in- 
férieure brièvement mucronée. — Vivace, Juin-Juillet. Lieux 
secs. 

GC. ou CC. partout. 


42. — VULPIA 


Epillets pédonculés, 3-15 fleurs, en grappe ou en panicule spiciforme, 
unilatérale. Glumes, 2, très inégales, l’inférieure quelquefois nulle. Glumelle 
inférieure aiguë, terminée par une ar ête au moins aussi longue A ’elle, la supé- 
rieure acuminée. Etamines, 3, rarement une. 


1495. V. uniglumis Dumort (Vulpie à une glume).— Chaumes, 
1-3 décim., dressés qu genouillés, ascendants. Feuilles courtes, 
étroites, enroulées ; ligule très courte, tronquée. Epi dense, droit, 
étroit, unilatéral. Epillets de 5 fleurs au moins, verdâtres, gla- 
bres. Glume supérieure égalant presque la fleur, l’inférieure pe- 
tite ou nulle. Etamine, 1. — © Mai-Juillet. Lieux sablonneux. 

CorrÈzE : Chèvre-Cujol, AR. ; Noailles à Coutinard, Larche 
(Rupin). 


1496. V. sciuroides Gr. God. {Vulpie queue d’Ecureuil). Fes- 
luca sciuroides Roth. — Chaumes dressés, grêles, 2-3 décim., 
Feuilles enroulées, sétacées ; ligule à peu près nulle. Panicule 
courte, spiciforme, étroite, droite, éloignée de la feuille supé- 


— 376 — 


rieure : fleurs glabres, un peu rudes. Glumes non aristées, mais 

finement acuminées, l'intérieure égalant la moitié de la supé- 

rieure. Glumelle inférieure non ciliée, Etamines, 3. — © Maï- 

Juillet. Terrains incultes, châtaigneraies, champs sablonneux. 
CC. partout. 


Var. gracilis Lange. — Plante plus grêle ; chaumes subfilifor- 
mes. Panicule plus courte. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, près de l’école normale de Belle- 
vue (Le Gendre). 

1497. V. myuros Reich. (Vulpie queue de rat). Ferluca ciliata 
DC. — Chaumes, 1-3 décim., dressés. Feuille supérieure rap- 
prochée de l’inflorescence, Panicule presque unilatérale, dres- 
sée. Axe de l’épillet velu sous chaque fleur. Glume inférieure 
3-4 fois plus petite que la supérieure. Glumelle inférieure ciliée, 
terminée par une arête plus longue qu’elle. — © Mai-Juin. Ro- 
chers, jardins, coteaux incultes. 

HAuTE-VIENxE : Saint-Bazile, jardin de l’école (Rodeau). — 
CorRrÈzE : à la jonction de la route de Saint-Aulaire à Ayen, 
AC. ; entre Turenne et Russac, vallée d’Entrecor, R. (Rupin) ; 
Saint-Cernin, C. (Farge). 


1498. V. pseudo-myuros Gr. Godr. (Vulpie fausse queue de 
rat). — Chaumes, 3-4 décim. Feuilles étroites, longues ; ligule 
courte, tronquée. Panicule allongée à base ordinairement ren- 
fermée dans la gaine de la feuille supérieure. Axe de lépillet gla- 
bre. Epillets, 4-8 fleurs, la supérieure stérile. Glumes mutiques, 
l'inférieure égalant le tiers de la supérieure. Glumelle inférieure 
non ciliée. Etamines, 1-3. — © Mai-Juillet. Lieux secs, murs, 
terrains incultes, champs sablonneux. 

C. ou CC. partout. 


43. — FESTUCA 


Epillets en paricule, composés de 2-15 fleurs; pédicelle brusquement dilaté 
au sommet: Glumes, 2, carénées, inégales. Glumelles, 2 ; linférieure convexe 
sur le dos, non carénée, aiguë, le plus souvent prolongée en arête ; la supé- 
rieure en gouttière. 


1499. F. heterophylla Lamarck (Fétuque hétérophylle). — 
— Souche fibreuse. Chaumes 4-6 décim., coudés aux nœuds 
inférieurs, puis redressés, rougeâtres au sommet. Feuilles radi- 
cales fines, enroulées sétacées, les supérieures plus larges, pla- 


CET des 


nes. Panicule lâche, interrompue, rameaux rudes, portant 2-5 
épillets verdâtres de 4-5 fleurs. Glumelle inférieure, terminée 
par une arête assez longue. — Vivace, Juin-Juillet. Haies, bois, 
lieux ombragés. 

Haute-Vienne : C. (Lamy); Isle (Le Gendre). — CREUSE : 
AC. (de Cessac) ! Guéret au Maupuy (Lafay) ; Aubusson (Jor- 
rand et Frébault). — CoRRÈèzE : Argentat (Vachal). — Conro- 
LENTAIS : Confolens, bois des Cygnes, etc., AR. (Crévelier). — 
NonTronNais : C. env. de Piégut, etc. (Soulat-Ribette). 


1500. F, rubra Linné (Fétuque rouge). — Souche longuement 
rampante. Chaumes, 4-5 décim., dressés, grêles, rougeâtres au 
sommet : feuilles radicales pliées enroulées, les supérieures pla- 
nes. Panicule unilatérale à rameaux flexueux portant au sommet 
2-4 épillets verdâtres ou violacés de 5-10 fleurs. Glumelle imfé- 


rieure terminée en arête courte. — Vivace, Mai-Juin. Bois, prés, 
heux secs. 
Haute-Vienne et CREUSE : C. — CoRRÈZE : prairies dans les 


environs d’Ussel, AR. (Rupin). 


F. dumelorum Heg et Heer. — Souche brièvement rampante. 
Toutes les feuilles planes. 

HAUTE-VIENNE : bords de la Gartempe près le viaduc, dans 
un bois très couvert (Lamy) ; parc de Logerie ce de Feytiat (Abbé 
Lecler). — CREUSE : C. (de Cessac). 


Var. vivipara de Cessac .— CREUSE : RR. Anzême (de Cessac), 


1501. F, ovina Linné (Fétuque de brebis). — Chaumes, 2-4 
décim., grèêles, anguleux au sommet, en touffes compactes. 
Feuilles capillaires, courtes. Panicule oblongue, étalée, subuni- 
latérale, à rameaux solitaires, capillaires, portant 5-10 épillets 
rapprochés, d’un brun violacé. Glumelle inférieure aristée. — 
Vivace, Mai-Juin. Châtaigneraies, bruyères, prés secs, bois. 

HauTE-VIENNE : CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 
Cessac) ; CC. à Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Entrecor dans 
la forêt (Rupin) ; CC. dans les cantons de Tulle et de Corrèze 
(Dr (Puyaubert). — Nonrronnais : CC. (Soulat-Ribette). 


_F. capillala Lamarck (F. tenuifolia Sibth. Fétuque menue). 
—Feuilles plus fines que dans F. ovina ; fleurs mutiques. 

C. ou CC. partout ; cependant nous donnons les indications 
suivantes pour la Corrèze : 

Corrèze : Lissac, Noailles sous le Puy-Laborie, Beynat à 


— 318 — 


Roche-de-Vic (Rupin) ; Argentat et La Jarrige, R. (Vachal); 
Le Marey ce de Meymac (Gonod et Lachenaud). 

Il est possible qu’on n'ait pas toujours exactement fait la 
distinction entre les F. ovina eL capillala. 


F. marginala Hackel. Feuilles Sillonnées subulées, subjonci- 


formes, glaucescentes, à gaines fendues seulement jusqu’au tiers 


inférieur. Epillets petits ; glumelle inférieure mucronée. 
HauTe-VieNNE : sur un mur aux environs de Couzeix (Le 
Gendre). 


1502. F. duriuseula Linné (Fétuque dure). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 2-5 décim., genouillés ascendants, anguleux, Feuilles 
raides, enroulées carénées lisses ou presque lisses. Panicule étroite 
presque unilatérale, portant des épillets à 4-6 fleurs. Glumelle 
inférieure longuement aristée. — Vivace, Mai-Juin. Châtaigne- 
raies, prés secs, coteaux. 

C. ou CC. partout. 

Var. glauca Lamarck. — Plante très glauque. 

HaurTe-Viene : C. sur les roches de serpentine de La Roche- 
l'Abeille et à Pierre-Brune ; pelouses sèches à Bellac, G., etc. 


(Lamy). — Creuse : R., nouvelle route de Felletin, sous Four- 
rier (Jorrand et Frébault) ; Cat. Pailloux (de Cessac). — Cor- 
RÈZE : Bort, sous les orgues (Rupin). — NonTroNNaIs : sur les 


vieux murs à Nontron {des Moulins). 


F. hirsula Gaudin. — Epillets pubescents. 

HauTe-Vienne : Limoges, environs de Saint-Martial, Nan- 
tiat près de la gare, roches de serpentine de La Roche-l’A- 
beille (Le Gendre). | 


1503. F. gigantea Villars (Fétuque élancée). — Souche fibreu- 
se. Chaumes, 10-15 décim., glabres. Feuilles larges, rudes. Pani- 
cule ample, très lâche, penchée ; rameaux géminés, longs, écar- 
tés ; épillets vert-pâle, 3-8 fleurs. Glumelle inférieure portant 
une arête deux fois plus longue qu’elle. — Vivace, Juin-Août. 
Bois, haies, buissons ombragés. 

HauTe-Vienne : Isle, Condat, bords de la Vienne, de la Briance, 
de l’Aurence, l'Aumônerie c® d’Aixe (Lamy). — CREUSE : R. 
Aubusson, Pont-à-la-Dauge, Valette près Saint-Fiel (de Cessac). 
— Corrèze : entre Bonnel et la gare d’Aubazine, R. ; Planche- 
torte (Rupin); Argentat, berge d’Eysset, R. (Vachal). — 
ConroLenrais : bords de la Vienne et du ruisseau de la Tulette, 


— 3179 — 


etc., AR. {Crévelier). — NonTRoNNaIs : bords de la Côle (Sou- 
lat-Ribette). 


Var. mulliflora. —  Panicule plus fournie ; épillets grands à 
fleurs plus nombreuses. 
NonTronNais : Mareuil (Herb. Soulat-Ribette). 


1504. F. arundinacea Schreber (Fétuque roseau). — Souche 
un peu rampante. Plante très variable. Chaumes, 6-10 décim., 
robustes. Feuilles planes, assez larges ; ligule courte, tronquée. 
Panicule très ample, penchée à rameaux grêles, flexueux, gémi- 
nés ou demi-verticillés, les inférieurs chargés de nombreux 
épillets (4-17) ; épillets à 3-6 fleurs. — Vivace, Juin-Juillet. 
Bords des rivières, dans les fossés. 

HAUTE-VIENNE : bords de l’Aurence à Arliquet, AC. sur les 
bords de la Vienne de Limoges à Saint-Junien (Lamy) ; Eymou- 


tiers, CG. (Duris). — Creuse : R. Aubusson, chemin du Moulin- 
Grand en face la gare (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : route 
de Varetz, AR. ; Malemort (Rupin). — CoNFOLENTAIS 


Saint-Claud, RR. Roumazières, environs de Confolens ({Créve- 
lier). 


1505. F, pratensis Huds. (Fétuque des prés).— Souche fibreuse. 
Chaumes, 8-10 décim. dressés. Feuilles larges, acuminées, pla- 
nes. Panicule lâche, allongée, à rameaux géminés, écartés ; épil- 
lets verdâtres ou violacés, 5-10 fleurs ; glumelle inférieure mu- 
tique ou courtement aristée. — Vivace, Mai-Juillet. Prairies 
humides. 

HAUTE-VIENNE : Arliquet ce d’Aixe, Gain, Le Treuil; La 
Roussille ce de la Meyze, C. (Lamy). — CREUSE : AC. (de Ces- 


sac). — COoRRÈZE : C. dans les environs de Brive (Rupin) ; Argen- 
tat (Vachal). — ConroLEenTais : Confolens, bords de la Tulette, 
AC. (Crévelier). — NonTRroNNais : C. environs de Thiviers, etc. 
(Soulat-Ribette). 

8 pseudololiacea Cos. et Germain. — Rameaux primaires et 
secondaires portant un seul épillet. 

CREUSE : Mouchetard, Glénic, etc. (de Cessac). — NonTroN- 


NaAIS : environs de Thiviers, près de Filolie (Soulat-Rihette), 


. Le F. spadicea Linné (Fétuque brunâtre), à chaumes robus- 
tes (8-10 décim.), à feuilles étroites et roulées, à panicule dres- 
sée, à rameaux courts, solitaires ou géminés, vient en Auvergne. 
JI a été signalé par MM. Jorrand et Frébault à Aubusson {Creu- 
se), à La Salesse, sur les rochers de Sainte-Madeleine et sur la 
nouvelle route de Felletin, 


— 350 — 


44. — BROMUS 


Epillets souvent élargis au sommet, disposés en panicule. Glumes inégales, 
mutiques, la supérieure trinervée, l’inférieure uninervée. Glumelle inférieure 
bidentée ou bifide, munie d’une arête. 


1506. B. villosus Forskh. — Souche fibreuse. Chaumes, 4-10 
décim., pubescents au sommêt. Feuilles largement linéaires 
velues. Panicule lâche, grande, penchée, unilatérale, à rameaux 
courts, semi-verticillés ; épillets de 5-6 fleurs, glabres, très longs. 
Glumelle inférieure à arête 2-3 fois plus longue qu’elle. — © Avril- 
Juin. Murs, coteaux exposés au Midi. 

Cette espèce comprend : 

B. maximus Desfontaines, à panicule courte, dense, dressée. 

B. Gussonei Boreau, à panicule plus longue, plus ample, à 
rameaux penchés. 

HAUTE-VIENNE : Cour d’Aixe, de Saint-Junien, d’isle, KR. 
(Lamy). — ConFoLenTAIS : Confolens, murs de la vieille route 
de Lesterps, près de la vieille brasserie, AR. (Crévelier). 


1507. B. sterilis Linné (Brome stérile). — Souche fibreuse. 
Chaumes, 3-6 décim., glabres. Feuilles planes, poilues. Panicule 
très lâche, éparse, à rameaux rudes, allongés ; épillets glabres, 
pendants, de 7-11 fleurs. Glumelle inférieure portant une arête 
plus longue qu'elle, — © Mai-Septembre. Bords des haies, 
champs, murs. 

CC. partout. 

1508. B. tectorum Linné (Brome des toits). — Chaumes, 2-5 
décim., pubescents au sommet. Feuilles planes, velues. Pani- 
cule courte, unilatérale, à rameaux lisses ; épillets pubescents, 
pendants. Glumelle inférieure portant une arête droite, à peu 
près de sa longueur. — © Mai-Juin. Murs, haïes, coteaux sa- 
blonneux. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 
Cessac) ; gare de Lavaveix-les-Mines (Le Gendre). — CORRÈZE : 
coteaux calcaires 'entre Turenne et Russac, C. (Rupin). — Con- 
FOLENTAIS : CC. dans le calcaire et à Chassenon (Crévelier). 


1509. B. asper Linné (Brome âpre). — Souche fibreuse. Chau- 
mes, 8-19 décim., robustes, pubescents. Feuilles radicales planes, 
larges, rudes, pubescentes, à gaines très velues. Panicule Tâche 
et penchée ; épillets linéaires lancéolés, non élargis au sommet. 


— 381 — 


Glumelle inférieure à arête droite presque deux fois plus courte 
qu’elle. — Vivace, Juin-Août. Prairies, murs, terrains pierreux 
et couverts. 

- HauTE-ViEnnE : La Rivière ce de Champagnac, près du Vi- 
gen, Isle, Verneuil, etc. R. (Lamy) ; près d’un ruisseau fangeux 
se jetant dans la Couze (Simon). — CREUSE : R. Aubusson, 
Saint-Dizier-les-Domaines (de Cessac). — CoRRÈzE : forêt d'En- 
trecor, Malemort, Larche à Saint-Cernin, AC.; Bort, route 
d’Ussel (Rupin). — ConFoLenTaIS : Beaulieu (Crévelier).. — 
NonNTRONNAIS : Bois montueux, lieux couverts, R. (Soulat- 
Ribette). 


1510. B. erectus Hudson (Brome droit). — Chaumes, 5-10 
décim., raides. Feuilles radicales étroites, pliées, carénées, munies 
de, quelques longs poils ; feuilles supérieures plus larges. Pani- 
cule dressée à rameaux demi-verticillés ; épillets linéaires de 5-10 
fleurs. Glumelle inférieure à arête flexueuse moitié plus courte 
qu’elle. — Vivace, Mai-Juin et automne. Bords des routes, 
prairies, murs. 

. HAUTE-VIENNE : dans les prés, R. (Lamy). — CREUSE : dans 

les gazons à Guéret (Lafay). — CorRRÈzE : bords de la route de 
Larche à Saint-Cernin (Rupin). — Conrorenrais : Confolens 
et partout, CG. (Crévelier). — NonTRoNNAIs : prés, R. (Soulat- 
Ribette). 

Le B. inermis Leysser (Brôme sans arête, vuly. : Brôme de 
Hongrie) à souche rampante, à feuilles glabres, à épillets muti- 
ques; a été signalé par M. Lafay, à Guéret (CREUSE), dans les 
pelouses de l'Ecole normale. 

Cette plante étant spéciale à l'Est de la France, sa présence 
dans la Creuse est un fait accidentel ne permettant pas de l’ad- 
mettre au nombre des plantes spontanées de la région. 


45. — SERRAFALCUS 


Epillets rétrécis aù sommet. Glumes, 2, la supérieure 7-9 nervée, entière 
au sommet, l’inférieure 3-5 nervée. Glumelle inférieure munie d’une arête 
au plus égale à sa longueur. 


. 1511. $. secalinus Godet (Serrafalque faux seigle). — Racine 
fibreuse. Chaumes, 4-9 décim., glabres, dressés. Feuilles velues 
en dessus. Panicule lâche, d’abord dressée’ puis penchée ; épil- 
lets de 2-15 fleurs, oblongs, ordinairement glabres. Glumelle 
inférieure à arèête flexueuse plus courte qu’elle. — © Mai-Juil- 
let. Dans les moissons. 


— 382 — 


HauTe-Vienne : RR. route de Bussière-Poitevine à Saint- 
Bonnet ; les forges de la Rivière ce de Champagnac, le Bas- 
Marin ce de Condat ; près de la Meyze à arêtes presque nulles 


(Lamy) ; Saint-Germain-les-Belles (Le Gendre). — CREUSE : 
Bénévent, Fursac, Glénic, Anzême ; la variété à arêtes presque 
nulles existe aussi (de Cessac). — ConFroLENTaAIS : Confolens, 


sables de la Vienne, chez Peuroux (Var. macrostachys Godron) ; 
champs de chez Garraud et vers Saint-Maurice, R. (Crévelier). 


1512. $. racemosus Parlat (Serrafalque à grappe). — Chau- 
mes, 3-8 décim., glabres, dressés : feuilles linéaires pubescen- 
tes ainsi que les gaines ; ligule courte, lacérée. Panicule dres- 
sée simple. Epillets glabres, luisants, 6-10 fleurs, brièvement 
pédicellés. Glumelles inégales, l’inférieure à bord arqué et à 


arète égalant sa longueur. — © Mai-Juin. Bords des chemins, 
prairies. 

HAUTE-VIENNE : prés des environs de Limoges, d’Isle, AR. 
(Lamy). — ConroLEnTaAIsS : Confolens, près de la Tulette, ete., 


R. (Crévelier). 


S. commulalus Bab. (Bromus commulalus Schrader. Brome 
controversé). — Plante plus robuste. Panicule plus large ; épil- 
lets plus longs. — © Mai-Juillet. Champs, moissons, décombres. 

HAUTE-VIENNE : dans un champ de froment à Saint-Ger- 
main (Le Gendre). — CREUSE : Grand-Bourg, etc. (de Cessac). — 
CoNFoLENTAIS : Confolens, Chasseneuil, R. (Crévelier). 


1513. $. arvensis Godron (Serrafalque des champs). — Sou- 
che fibreuse. Chaumes, 3-8 décim., lisses, glabres. Feuilles linéai- 


res, velues ainsi que les gaines. Panicule dressée, ample, très 


lâche, pyramidale ; épillets à 6-10 fleurs, violacés, longuement 
pédicellés, glabres, linéaires-lancéclés. — © Juin-Juillet. Talus, 
prés secs, champs. 

HauTE-ViEnxE : Isle, Aixe, Verneuil, etc. C. (Lamy), Limo- 
ges (Le Gendre) ; — CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac) ; 
Aubusson, R., talus du chemin de fer, voie sarrazine (Jorrand 
et Frébault). — CorRÈzE : C. (Rupin). — CONFOLENTAIS : Con- 
folens, Chasseneuil, les Pins, etc. AC. (Crévelier). — NonNTRON- 
Nais : Jumelières, dans le calcaire (Soulat-Ribette). 


1514. $. mollis Parlat (Sarrafalque mollet).— Chaumes, 2-5 
décim., couverts d’une pubescence molle ; feuilles pubescentes, 
Panicule droite, oblongue, devenant serrée après la floraison ; 


— 383 — 


épillets brièvement pédicellés, ovoïdes, pubescents, veloutés. 
Glumelle à arête environ de sa longueur. — © Mai-Juillet, 
Champs, prairies, talus des routes. 

C. ou CC. partout. 


Var. glabrescens Grenier. — Feuilles, gaines et épillets glabres. 
HAUTE-VIENNE : Gain ce d’Isle (Lamy). 


B monostachys de Cessac. — Tige portant un seul épillet. 
CREUSE : dans les lieux secs (de Cessac). 


1515. $S. squarrosus Bab. (Serrafalque rude). — Chaumes, 
2-6 décim., dressés. Feuilles linéaires acuminées, glabres ou pu- 
bescentes. Panicule ordinairement simple, lâche, unilatérale à 
rameaux grêles, plus longs que l’épillet, ordinairement demi 
verticillés ; épillets ovales. Glumelles inégales, l’inférieure à 
arête tordue égalant sa longueur. — © Mai-Juin. Coteaux secs 
et calcaires. 

Corrèze : entre Turenne et Russac, AC. (Rupin). 


46. — HORDEUM 


Epillets uniflores par 3 sur chaque dent du rachis, réunis en épi dense. 
Existence souvent à la face interne de chaque fleur d’une fleur rudimen- 
taire réduite à une arête. Glumes, 2, égales, subulées, aristées, Glumelle 
inférieure lancéolée, aristée. Etamines, 3. 


1516. H. murinum Linné (Orge gueue de rat). Vulg.: Orge 
des murs. — Chaumes gazonnants, 2-4 décim., feuillés, dressés 
ou genouillés. Feuilles pubescentes ; gaine glabre, la supérieure 
renflée ; ligule courte, tronquée. Epi gros, comprimé. Epillet 
médian seul fertile. Glumes linéaires, lancéolées. Glumelles à 
arêtes dépassant beaucoup les glumes. — © Juin-Août. Pied 
des murs, des chemins, lieux incultes. bas 

C. ou CC. Manque cependant dans quelques régions, par 
exemple dans la Creuse à Néoux et environs (Rothkegel). 


1517. H. secalinum Schreber (Orge faux seigle). — Souche un 
peu rampante. Chaumes, 3-4 décim., grêles. Feuilles rudes sur 
Jes bords; gaines inférieures velues. Epi grêle, étroit ; épillets 
latéraux plus petits, le médian seul fertile. Glumes sétacées, 
non ciliées. Glumelle inférieure des fleurs mâles à arête bien 
plus courte qu’elle. — © Juin-hwllat. Prés secs, surtout dans 
le calcaire. 


= 384 


HAUTE-VIENNE : Saint-Barbant (Lamy). — CorRëèzE : Noail- 
les, entre la perte de la Couze et le pont Coudert, AR. (Rupin) ; 
Argentat (Vachal). —  CoNFoLENTAIS : Ambernac, près des 
bords de la Charente, AR. (Crévelier). —  NonNTRONNAIS 
Prairies des environs de Teijat (Soulat-Ribette). 

On cultive : 

H. vulgare Linné (Orge vulgaire). 

H. distichon (Orge distique, Orge à 2 rangs). 

H. hexaslichon (Orge d'hiver, Orge carrée, Orge à 6 rangs). 


47. — SECALE 


1518. $. cereale Linné (Seigle cultivé). — Plante glaucescente ; 
racine poilue, Chaume, 1-2 m., ferme. Feuilles planes, minces. 
Epis composés d’épillets solitaires appliqués contre l'axe, à 
2 fleurs hermaphrodites et 1 fleur rudimentaire. Glumes égales, 
subulées, plus courtes que la fleur. Glumelle inférieure à carène 
garnie de pointes raides, terminée par une longue arête. — 
© Juin. Cultivé surtout dans les terrains granitiques. 

Se rencontre quelquefois à l’état subspontané. 


48. — TRITICUM 


). Vulg.: Blé. — 
Chaumes fistuleux dans toute leur longueur, dressés, 6-12 décim. 
Feuilles un peu rude. Epi carré, dense. Epillets, 3-5 fleurs; 
solitaires, enchassés dans l’axe. Glumes égales, mutiques, cour- 
tes, ventrues. Glumelle inférieure courte, mutique ou aristée. 
— © Juin. Cultivé partout. 

Quelquefois quelques pieds à l’état subspontané. 

On cultive les variétés suivantes : 

T. durum Desf. (Blé dur). . 

T. æslivum Linné (Blé d'été). 

T. Zlurgidum Linné (Froment renflé). Vulg.:  Pétanielle, 
Gros blé, Blé poulard). 

T. monococcum Linné (Froment Locolar). Vulg.: Ingrain, 


1519. T. sativum Lamarck (Froment cullivé) 


Riz de montagne. 
49. — AGROPYRUM 
Epi allongé, distique. Epillets solitaires, appliqués contre l’axe par une 
de leur face, à 3-10 fleurs, les supérieures mâles. Glumes égales, lancéolées 


ou linéaires oblongues, non ventrues, plus courtes que les fleurs. Glumelle 
inférieure lancéolée ou sublinéaire, mucronée ou aristée, Etamines, 3. 


1520, A. caninum Rœm et Schultes (Agropyre de chien). — 


æ 


— 385 — 


Souche fibreuse . Chaumes, 5-10 décim., dressés, grêles. Feuil- 
les assez larges, planes, rudes, velues en-dessus ; ligule très 
courte, tronquée. Epi grêle, allongé, à rachis continu, pubes- 
cent, scabre ; épillets, 3-5 fleurs, lâchement rapprochés. Glumes 
arrondies et rudes sur le dos, à 3-5 nervures. Glumelle inférieure 


à arête plus longue qu’elle. — Vivace, Juin-Août. Haies, bois, 
lieux couverts. 
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux (de 


Cessac). — Corrèze : Le Périer c® de Mansac (Malinvaud). 


1521. À. repens P. de Beauvois (Agropyre rampant). Vulg.: 
Chiendent commun, Pelit chiendent — Souche longuement ram- 
pante. Chaumes dressés, 4-10 décim., raides, non gazonnant. 
Feuilles planes, minces, molles, lisses, vertes, à nervures fines. 
Epi allongé, comprimé, distique ; Epillets à 4-5 fleurs glabres. 
Glumes accuminées. Glumelle inférieure accuminée ou légè- 
rement aristée. — Vivace, Juin-Septembre. Murs, champs cul- 
tivés, haies. , 

HAUTE-VIENNE, CREUSE, CONFOLENTAIS, NONTRONNAIS, CC. 
— CorrËze : Argentat, berge d’'Eyssel, AC. (Vachal). 

. L’A. campestre Godron, à feuilles épaisses, à nervures saïllan- 
tes, a été signalé par M. Pedon comme étant C. dans la CREUSE, 
à Clairavaux. L'existence de cette plante en Limousin aurait 
besoin d’être confirmée. | 


50. — BRACHY PODIUM 


Epi lâche, distique, composé d’épillets de 6-20 fleurs, subsessiles, ordi- 
nairement solitaires sur les dents de l’axe. Glumes 2, inégales, lancéolées. 
Glumelle inférieure mutique ou aristée. 


1522. B. silvaticum P. de Beauvois (Brachypode des bois). 
Vulg. : Brome des bois, Fétuque des bois. — Souche fibreuse. 
Chaumes, 5-10 décim., dressés, grêles. Feuilles minces, pleines, 
rudes, velues, courbées en arc. Epi penché de 5-10 épillets velus, 


Glumelle inférieure à arête plus longue que la fleur. — Vivace, 
Juillet-Octobre. Haies, bois, lieux couverts. 
HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy). — Creuse : AC. (de Cessac). 


— CoRRÈZE : grottes exposées au $. O. dans la vallée de Plan- 
chetorte, Larche à Saint-Cernin, entre le Soulier et Laroche 
(Rupin) ; Argentat, C. (Vachal). — CoNFoLENTAIS : CCG. (Cré- 
velier). — NonTroNNaIs : environs de la tour de Piégut (Sou- 
lat-Ribette). 


— 386 — 


1523. B. pinnatum P. de Beauvois (Brachypode pinné). — 
Souche longuement rampante. Chaumes dressés, fasciculés. 
3-5 décim., quelquefois rameux à la base. Feuilles raides, velues, 
Epi souvent dressé, composé d’épillets nombreux, allongés, 
glabres ou pubescents. Glumelle inférieure à arête un peu plus 
courte que la fleur. — Vivace, Juin-Septembre. Coteaux pier- 
reux, broussailles, haies. 

HauTE-VIENNE : CG. (Lamy). — CREUSE : RR. La Courtine 
(de Cessac). —  CorRÈzE : Larche, bords du sentier de Saint- 
Cernin à Chasac ; versant ouest des coteaux entre Noaillac et 
Lignerac (Rupin) ; Argentat, C. (Vachal); Tulle, petit Mirat, 


chemin des Condamines, au-dessus du pré du Carmel (Four- 


geaud). — ConxFoLENTAIS : Alloue, Chassenon, etc., AR. ; plus 
D / ? ? ? 1 
commun dans le calcaire (Crévelier). — NoNTRONNAIS : environs 
de la tour de Piégut (Soulat-Ribette). 


1524. B. distachyon P. de Beauvois (Brachypode à deux épil- 
lets). — Souche fibreuse. Chaume, 1-4 décim., quelquefois 
rameux. Feuilles planes, molles. Epi raide, dressé ; 1-4 épillets 
glabres de 10-20 fleurs. Glumelle à arête plus longue que la fleur. 
— © Printemps. Lieux arides. 

CorRËzE : Larche, coteaux calcaires exposés au Midi formant 
le cirque de Laroche, Nespouls, entre Turenne ét Russac, AC. 
(Var. depauperala Rupin). 


51. — LOLIUM 


Epi long, lâche, distique, composé d’épillets sessiles, solitaires, de 5-25 
fleurs, alternes, appliqués contre l’axe par un de leurs bords. Glume-unique 
sauf dans l’épillet terminal. Glumelle inférieure mutique ou aristée. 


1525. L. perenne Linné (Ivraie vivace). Vuly.: Ray-Grass. 
— Souche fibreuse émettant de nombreuses toufles de feuilles. 
Chaumes, 1-5 décim. Feuilles pliées dans leur longueur quand elles 
sont jeunes. Epillets mutiques, lancéolés, toujours appliqués 
contre l’axe, dépassant la glume. Fleurs mutiques. — Vivace, 
Juin-Octobre. 

C. ou CC. partout. 

L. tenue Linné. — Plante très grêle ; épi lâche ; épillets à fleurs 
peu nombreuses. 

Haure-Vienne : bords des chemins et des murs, C. (Lamy). 
— CREUSE : Mouchetard (de Cessac). — CorRÈzE : dans les 
champs, AR. (Abbé Loubignac). 


— 387 — 


L. italicum A. Br. (Ivraie d'Italie). Vulg. : Ray-Grass d’Ita- 
lie. — Souche fibreuse. Chaumes, 3-6 décim., dressés. Feuilles 
roulées dans la jeunesse. Epillets étalés presque à angle droit 
pendant l’anthèse, dépassant la glume. Glumelle inférieure mu- 
nie d’une arête fine assez longue, — Vivace, Juin-Octobre. Praïi- 
ries artificielles, gazons. 

Plante semée surtout pour faire des pelouses et qui s’est natu- 
ralisée partout. 


1526. L. multiflorum Lamarck ([vraie multiflore). —- Chau- 
mes, 5-10 décim., robustes, dressés, sans faisceaux de feuilles à 
la base. Feuilles planes, glabres. Epi allongé, dressé, assez large. 
Epillets linéaires de 8-20 fleurs presque étalées à la floraison, 
ordinairement aristées. Glumes 2-3 fois plus courtes que lépil- 
let. — © Juin-Septembre. Champs cultivés, prairies, décombres. 

HAUTE-VIENNE : Limoges, Isle, Saint-Léonard, Saint-Yrieix, 
Grandmont, Thiat, etc. (Lamy) ; Bellac (Le Gendre). — CREUSE : 
RR. Bénévent (de Cessac). — CoRRÈzE : dans les champs à Sa- 
droc (Abbé Loubignac) ; Argentat, Ribiège, Eyssel, AC. (Vachal). 
— CoNFOLENTAIS : CC. (Crévelier). NONTRONNAIS : environs 
de Piégut (Soulat-Ribette). 


+ 


1527. L. rigidum Gaudin ([vraie rigide). — Souche fibreuse: 
Chaumes, 2-5 décim., raides, dressés. Feuilles linéaires, les supé- 
rieures à gaines un peu renflées. Epi étroit, allongé ; épillets 
oblongs de 6-10 fleurs toujours mutiques. Glume plus courte 
que l’épillet. — © Juin-Juillet. Bords des champs cultivés, 
vignes, prés secs. 

HAUTE-VIENNE : Au Masvergne, près Limoges, La Roussille, 
Isle, Aiïxe, etc., R. (Lamy) ; Laugerie ce. de Feytiat (Abhé Le- 
cler). — Creuse : C. (de Cessac) ; Anbusson, scories de l’usine 
Sallandrouze, R. {Jorrand et Frébault). — CorRÈzE : Noailles, 
puy Laborie (Rupin); Moriolles, Le Chauzanel, Jausac (de Lépi- 
nayÿ). — ConNFroLEeNTAIS : Negrat ce de Saint-Germain ; Les 
Roufferies ce de Lessac, AR. (Crévelier). 


Var. ramosum de Cessac:. — CREUSE : Le Monteil, près Saint- 
Sulpice-le-Guérétois. 

1527. L. temulentum (Ivraie enivrante). — Chaumes robus- 
tes, 3-10 décim., dressés, rudes au sommet, souvent rameux, 
sans faisceaux de feuilles à la base. Epi allongé, composé d’épil- 
lets appliqués contre l’axe, larges, aplatis, de 5-10 fleurs. Glume 


4 


"2 ami 


égalant ou dépassant l’épillet, Glumelle munie d’une arête droite 


aussi longue qu’elle. — © Juin-Juillet. Moissons. 
HAUTE-VIENNE : C. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pailloux, çà 
et là {de Cessac). — CorrÈzE : Moriolles (de Lépinay). - Conro- 


LENTAIS et NONTRONNAIS : CG. — Cette espèce n’a pas de fixité 
dans ses stations et son abondance est variable suivant les 
années. 


L. lemulentum var. arvense Husnot (L. arvense With). — Dif- 
fère du L. lemulentum par ses fleurs mutiques ou munies d’une 
sole blanchâtre, courte et flexueuse. 

HAUTE-VIENNE : La Meyze, Limoges, Isle, Aixe, Saint-Junien 
C. (Lamy) ; Eymoutiers (Duris). — CoRRÈZE : Brive, C. (Abbé 
Loubignac). — ConNForENTAIS : çà et là, Confolens et environs, 
AC. (Crévelier). 


52. — NARDURUS 


1528. N. Lachenalii Godron (Fesluca Poa Kunth. — Féluque 
palurinè. — Chaumes, 1-6 décim., dressés, grêles, raides. Feuil- 
les courtes, étroites, planes. Epi distique ; épillets, 5-9 fleurs, 
espacés, rétrécis au sommet, brièvement pédicellés. Glumes 
oblongues, trinervées, peu inégales. Glumelle inférieure muti- 
que. — © Mai-Juillet. Murs, châtaigneraies, bruyères, lieux secs. 

HauTE-ViENNE : C. (Lamy); Oradour-sur-Vayres (Le Gen- 
dre). — CreusE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac). — CONFOLEN- 
TAIS : coteaux de la Vienne sur les rochers de la Grange-Cam- 
bourg, rochers du Goire, etc., AR. (Crévelier). — NonTRon- 
NAIS : châtaigneraies des environs de Piégut (Soulat-Ribette). 

N. aristatus Boissier (N. Lachenalii var. arislalus Gr. et Godr.). 
— Fleurs aristées. 

CREUSE : rochers avant le pont de Crozant (Le Gendre). — 
CorRÈzE : plateaux sablonneux de Vialmur (Rupin). 


N.ramosa Koch. — Epis rameux inférieurement. 
CREUSE : çà et là, mêlé au type (de Cessac). 


53. — LEPTURUS 


Epi cylindrique subulé, composé d'épillets solitaires, uniflores. Glume 
coriace dépassant la fleur. 


% r 


Le L. incurvalus Trin (Lepture courbé) à épi fortement courbé, 
qui est une plante des sables maritimes, a été trouvé une seule 


— 389 — 


fois dans le CONFOLENTAIS, dans les sables de l’Issoire, vers les 
Ribières, par M. Dufort. Présence accidentelle qui ne s’est pas 
reproduite. 

M. Thibaud nous a adressé le L. cylindricus Trin (Lepture 
cylindrique) recueilli au haut de la côte de Foncourt, à droite 
en allant de La Rochefoucauld à Chasseneuil. Nous n’osons 
faire figurer dans notre flore une plante qui paraît appartenir 
à l'arrondissement d'Angoulême. 


L 


54. — NARDUS 


1529. N. stricta Linné (Nard raide). — Souche fibreuse. Chau- 
mes 19-20 cenlim., filiformes, dressés, raides, nus dans le haut, 
en touffes compactes. Feuilles enroulées, capillaires, fasciculées. 
Epi droit, grêle, unilatéral ; épillets violacés, uniflores, sessiles. 
Glumes nulles. Glumelle inférieure à 3 nervures, aristée. Stig- 
mate unique, filiforme. — Vivace, Mai-Juillet. Pelouses sèches 
et arides. 

C. ou CC. partout. 


Var. elongata Gonod d’Artemare. — Beaucoup plus déve- 
loppée dans toutes ses parties; cette graminée doit ce fasciès spé- 
cial à sa croissance dans des lieux humides. 

HautE-ViENNE : Veyrac (Le Gendre). — CoRRÈZE : au nord- 
est de l’étang des Oussines (G. d’Artemare). 


Les Graminées constituent l’une des familles les plus utiles à l’homme 
et aux animaux domestiques puisqu'elles leur donnent le pain, le grain et le 
fourrage. 

Ce sont des plantes peu brillantes, mais ayant pour la plupart un port 
élégant qui fait qu’on les recherche afin de rehausser la beauté d’une gerbe 
de fleurs. 

La canne à sucre est une graminée. 

Dans l’industrie, on utilise l’alfa, les roseaux e les bamboux. 

Les élégants panaches des Gyneriums ornent nos jardins. 

La famille des Graminées est une de celles renfermant le plus de genres 
et d'espèces 


LL] 


38 


— 390 — 


APPENDICE 


Si nous avions pu donner suite à la première conception de 
notre Catalogue-Flore, nous aurions encore à publier un troi- 
sième volume renfermant la nomenclature des ACOTYLÉDONÉES 
de la région. Nous ne pouvions prévoir une guerre qui nous 
a fait perdre cinq années. Notre âge ne nous permet plus de 
songer à ce troisième volume. Toutefois, suivant l'exemple 
de tous les floristes, nous ne croyons pas devoir complètement 
négliger les CRYPTOGAMES VASCULAIRES; mais, afin de ne pas 
trop grossir le deuxième volume du catalogue, nous ne donne- 
rons que les noms de ces plantes avec l’énumération des stations 
des moins communes, 


Famiile CX VII, — FOUGÈRES 
1. — BOTRYCHIUM 


1530. B. Lunaria Swartz (Botryche lunaire). — Vivace, prés 
élevés. 


HauTe-VienNe : prés à Saint-Yrieix, village des Combes ce de 


Saint-Léger-la-Montagne ; pâturages secs au Monteil et à La 
Chapelle ce de Saint-Léonard (Lamy); Le Repaire ce de Mois- 
sannes (Van der Wæstine) ; La Garde ce de Couzeix (Frère Gas- 
ton). — Creuse : Villejésus ce de Fransèches (Pailloux) ; Gen- 
tioux, chaussée de l'étang (Jorrand). 


2. — OPHIOGLOSSUM 


1531. O. vulgatum Linné (Ophioglosse commune). Vuly.: 
Langue de serpent. — Vivace, Mai-Juin. Lieux humides, prés 
tourbeux. 

HaurTe-ViENNE : au bord de la Vienne près Saint-Léonard, 
se rapproche de O. lusitanicunr (Van. der Wéæstine) ; Margimier 
ce de Janaïlhac (G. Lachenaud); dans un pré humide ce 
de Cromac (Gentil) ; Legaud ce d’Eymoutiers ; dans une 
pelouse sous un magnolia, station accidentelle (Duris). — 


— 391 — 


CorrËze : bords de la Coureille entre Noailles et la perte de la 
Couze, entre La Chaume et Coutinard, entre La Fage et La Vapo- 
die, sous Siaurat ; Moriolles ; Larche au moulin des Paillards, 
bords de la Couze rive droite ; entre Montplaisir et le ruisseau 
de Planchetorte, C. (Rupin). — ConroLENTaiIs : château de 
Chasseneuil près de l’allée de platanes (Thibaud). — NonNTroN- 
NAIS : dans un pré au-dessous de la route de Monteluce (Soulat- 
Ribette). 


3. — OSMONDA 


1532. O. regalis (Osmonde royale). Vulg. : Fougère fleurie. — 
Vivace, Juin-Septembre. Bois marécageux, bords des ruisseaux, 
des rivières (1). 

AC. dans toute la région, sur les bords des rivières (le Taurion, 
la Vienne, la Glane, la Benaize, la Creuse et la petite Creuse, la 
Voueize, la Corrèze, la Vézère,la Bonnieure, la Tardoire, etc.), 
au bord des étangs, dans quelques bois marécageux et prés humi- 
des. Plus rare dans le CONFOLENTAIS ; dans la CORRÈZE ne pa- 
raît exister que dans le sud du département. 


4. — CETERACH 


1533. C. officinarum Wild. (Cétérach officinal). Vuly. : Herbe 
à dorer. — Vivace, Juillet-Août. Vieux murs, rochers humides. 

CC. dans la HAUTE-VIENNE, la CORRÈZE, le CONFOLENTAIS 
et le NoNTRONNAIS ; moins C. dans la CREUSE. 


5. — NOTOCHLÆNA 


1534. N. Maranthæ (Notochline de Maranta). — Vivace, Mai- 
Septembre. Rochers. 

HAUTE-VIENNE : sur la terre noirâtre formée par la désagré- 
gation des roches des serpentines, dans les fentes de ces roches à 
La Porcherie, Pierre-Brune, La Flotte, La Roche-l’Abeille, 
Tamizac (Lamy). 

B minima Le Gendre. — Plante atteinte de nanisme.— HAUTE- 


VIENNE : La Roche-l’Abeille et probablement sur toutes les 
roches de serpentine (Le Gendre). 


(T1) Vo Revue Scientifique, T. EE, "p. 149; T. V, p.223; T. X, 
p. 145. 


— 392 — 
6. — POLYPODIUM 


1535. P. vulgare Linné (Polypode commun). Vulg. : Polypode 
_ de chêne, Réglisso en Limousin. — Vivace: toute l’année. 
Rochers, bois, vieux arbres. CC. partout. 


S.-Var. pygmæum Christ. — CorRÈZE : Obazine, sur les ro- 
chers au soleil (Fourgeaud). 


Var. plalylobum Christ. — CorRÈzE : La Garde, sur un vieux 
mur (Fourgeaud). 


Var. serralum Gr. God. — CorrÈzE : Obasine, sur les vieux 
murs et sur les accacias de la place. Forme caprinum Christ ; sur 
un mur en face le couvent (Fourgeaud). — COoNFoLENTAIS : c£ 
d’'Ansac (Crévelier). 

Var. cambricum Gr. et God. — HAUTE-VIENNE : rive gauche 
du Taurion, entre Saint-Priest et Saint-Martin (G. Lachenaud). 


Var. allenualum Milde. — Corrèze : Obazine, vieux murs ; 
Tulle, sous le puits Sainte-Claire (Fourgeaud). 


Var. bifidum Moore. — HAUTE-VIENNE : Verneuil, Sauva- 
gnac, Grandmont, Marginier (Lachenaud); Javerdat (Abbé 
Michel) ; Saint-Sornin-Leulac (Le Gendre). 


Variétés à rechercher au milieu du type. 


1536. P. Phegopteris Linné (Polypode phégoptère). — Vivace. 
Mai-Juin. Bois humides et montagneux. 

HauTE-VIENxE : bords du Taurion, le Mont-Gargan (Lamy) ; 
Legaud, Charmaillac ce d'Eymoutiers (Duris) ; forêt de Saint- 
Gilles (Abbé Charbonnièras) ; bords de la Maulde (Van der 
Waæstyne). — CREUSE : ruisseau entre Laterrade et Theil ce de 
Lépinas (Pailloux) ; C. dans la Haute-Creuse (FI. centr.} où la 
plante n’a pas été vue par de Cessac. — CoRRÈzE : Le Saillant, 
Allassac, rochers de la Montane entre Saint-Priest et Gimel 
(Rupin) ; à Treignac et dans la Haute-Corrèze (Lamy) ; Claira- 
vaux (Pedon); roches de Vic (Fourgeaud et Dr Puyÿaubert) ; 
bords de la route de la gare de Cornil, bords de la Corrèze à Cor- 
rèze (Dr Puyaubert) ; vieux murs route de Tulle, R., Clairfage 
cavités des rochers, RR. (Fourgeaud). 


1537. P. Dryopteris Linné (Polypode Dryoptère). — Vivace, 
Juillet-Septembre. Bois, rochers humides. 

HauTE-VieNNe. C. Saint-Sulpice-Laurière, Orgnac, Saint- 
Laurent-les-Eglises, Sauviat, C. (Lamy); Nantiat (Soulat- 


— 393 — 


Ribette) ; Plénartige (Lachenaud) ; Legaud ce d'Eymoutiers 
(Duris). — CREUSE:: Ahun, Pognat, Alleyrat (Pailloux) ; Bourga- 
neuf (Lamy) ; Guéret, Anzême, etc. (de Cessac) ; vallée de Trent- 
loup, AC. ruisseau de la Lune, à la Vergnette (Jorrand et Fré- 
bault) ; La Rochette, R. (Sarrassat) ; Sous-Parsat à Mareille 
(Faure). — CorRÈzE : rochers bordant la Couze, Sous-Jugeals, 
C. ; Bort, route d’Ussel, RR. (Rupin) ; Champagnac-la-Noaille, 
bords du Doustre (Lachenaud) ; bois sous le mont Audouze 
(Gonod d’Artemare). 


7. — GRAMMITIS 


1738. G. leptophylla Sw. (Grammitis à petites feuilles). — © 
Mars-Mai. Vieux murs, rochers humides. 

HauTe-Vienne : cette plante,’ la plus petite et la plus délicate 
de nos fougères, a été trouvée à Aïxe, dans la cavité d’un rocher 
exposé au midi ; n'existe plus, le rocher ayant été détruit. — 
Corrèze : grottes d’'Ersoulier, de Siaurat, de Mourazon, de 
Lamouroux, de Bellet et dans beaucoup de petites grottes de la 
vallée de Planchetorte, AC. (Rupin). 


8. — ASPIDIUM 


11 semble que les fougères limousines que nous rangeons dans le genre 
Aspidium se rattachent toutes à l'A. aculeatum et que la plupart des variétés 
qu'on rencontre n’ont pour origine que l’âge de la plante. Tel n’est pas 
l'avis de Loret qui dit que l’A. aculeatum se distingue de l’A angulare, même 
à quelques mètres de distance, par son port raide, ses frondes coriaces et 
d’un vert sombre, tandis que les frondes de A. angulare sont molles et d’un 
vert pâle. 


1539. A. aculeatum Swartz (Aspidion à aiguillons). — Vivace, 
Mai-Septembre. Bois frais, haies, coteaux couverts. 
HauTe-Vienne : C. aux environs de Limoges (Lamy) ; l’Au- 
mônerie ce d’Aixe (de Villelume) ; Oradour-sur-Vayres (Rodeau). 
— CREUSE : forêt de Chabrières (Sarrassat) ; bords de la petite 
Creuse (Lafay) ; Aubusson, Bauze, Les Houllades, La Terrade, 
Rochetaillade, Trentloup (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : 
route de Bort à Ussel, R. (Rupin) ; Laguenne, bords d’un ruis- 
seau (Dr Puyaubert). — ConFoLENTAIs : Confolens, Ansac, R.. 
(Crévelier). — NonTronNNaIs : forges d’Etouars (Soulat-Ribette). 


Var. subiripinnatum Koch (A. Lamy in Schultz\. — CG, dans 
les haies à Brive (Abbé Loubignac). 


— 394 — 


Var. haslulalum Kunze. — Bois de Salvanet et de Saint-Mar- 
tin-Terressus, Aixe, coteau de Puymalier, forme naine dans une 
cavité sur la rive gauche de la Vienne (Lamy). 


A. angulare Kit. — Vivace, Juin-Octobre. Bois, bords des 
rivières. — HAUTE-VIENNE : Limoges, Aixe,. Le Vigen, bords de : 
l’Aurence et de la Briance (Lamy). — CREUSE : Crozant, Bonnat 
(Sarrassat) ; Anzême, Brugnat, vers le pont à la Doge (de Ces- 
sac) ; Saint-Mariens (Pérard). — CoRRÈzE : Obazine, bords d’un 
ruisseau (Fourgeaud) ; environs de Brive, CC. (Rupin) ; Argentat, 
GC. (Vachal). — ConroLEnrais : Confolens, Ansac, etc. C. (Cré- 
velier) ; Bords de la Bonnieure, AC. (Thibaut). — NONTRONNAIS : 
Bussière-Badil, sur le bord d’un petit ruisseau qui se jette dans 
le Trioux (Soulat- Ribette). 


À. lobalum Milde. — HAUTE-VIENKE : près d’Aixe, rive gauche 
de la Vienne, parmi des rochers (Lamy). — CoRRÈzE : Obazine, 
rochers humides ; Laguenne bords d’un ruisseau (Fourgeaud). 


9. — POLYSTICHUM 


1540. P. Thelypteris Roth (Polystich Théliptère). — Vivace, 
Juin-Septembre. Lieux tourheux et marécageux. 

HAUTE-VIENNE : roches de serpentine de La Roche-l Abeille, 
plaine de Saint-Laurent, trou de Marot ; dans un pré maréca- 
geux ce de Ladignac ; entre La Forge et Saint-Hilaire-Lastours 
(Lamy, Lachenaud et Le Gendre). — CoRRÈZE : vallée de Plan- 
chetorte, sur les rochers de grès bigarré exposés au midi, à côté 
de la grotte de Raysse, en face de Champ, AC. (Rupin). — Non- 
TRONNAIS : au-dessus de l’étang des Ribières c® de Pluviers ; 
environs de Nontron (Soulat-Ribette). 


1541. P. Oreopteris D. C. (Polystich Oréoptère). — Bois, bords : 
des ruisseaux. 

HauTe-Vienne : Mont-Gargan, étang de Jonas, près d’Am- 
bazac, Saint-Sulpice-Laurière, Saint-Laurent-les-Eglises (Lamy) ; 
Legaud, le Mas-Pécout, Charnaillat ce d'Eymoutiers (Duris) ; 
La Roche-l’Abeille (Abbé Lecler, marquis de la Douze) ; Saint- 
Mathieu (Rodeau); Rocherolles (Joyeux) ; Pensol et Dour- 
nazac (Soulat-Ribette) ; Moissannes, Champnétery (Van der 
Wæstyne). — CREUSE : bois de Guéret, Maupuy, Mouchetard (de 
Cessac) ; La Courtine (de Littardière) ; Fayolle, La Brionne, 
Saint-Sulpice-le-Guérétois à Clocher (Sarrassat). — CORRÈZE : 
eutre Ersarlier et Roche de Bouzy ; entre Chastanet et les grot- 


— 395 — - 


tes des Anglais ; Planchetorte, Puy de Laramière, Cornil, Trei- 
gnac {Rupin) ; Saint-Mexant, Corrèze (DT Puyaubert) ; Oba- 
zine, gorge de Coiroux, AR. route de Beynat après avoir passé 
le pont (Fourgeaud). 


1542. P. Fliix-Mas Roth (Polystich fougère mâle). — Vivace, | 
Juin-Octobre. Bois, rochers humides, bords des rivières. 
C. ou CC. partout. 


Var. abbrevialum Boreau. — HAUTE-VIENNE : rochers en 
face du moulin de Saint-Paul c® de Bosmie (Le Gendre). 

M. Simon a trouvé dans une vallée, près de Balledent, des 
individus à frondes plusieurs fois bifurquées (Lusus furcans 
Moore). V. Revue scientifique du Limousin, T. X., p. 168. 


1543. P. cristatum Roth (Polystich à crètes). — Vivace, Juin- 
Septembre. Marais, bois montagneux. 

HAUTE-VIENNE : extrémité de l’un des étangs du Menteil ce 
de Saint-Léonard (Lamy) ; étang aujourd’hui détruit. 


1544. P. spinulosum DC. (Polystich à aiguillons). — Vivace, 
Juin-Septembre. Bois, bords des ruisseaux, fissures des rochers. 

HaurTe-VienNe, CREUSE et CoRRÈzE : C. ou CC. — Conro- 
LENTAIS : queue de l’étang de Vieille-Forêt, RR. (Crévelier) ; 
C. au Crébant, dans la forêt de Brigueil (Thibaut). — NoxTron- 
NAIS : petit ruisseau au-dessous de Bussière ; à la queue de 
l’étang de Latour, du côté du bois Martaux, au moulin de La- 
franche, Puy-Rocher (Soulat-Ribette). 


Var. dilatatum Koch. — HAUTE-VIENxE : La Roche-l’Abeille, 
dans la plaine de Saint-Laurent parmi les aulnes ; bois de la rive 
gauche de la Gartempe au-dessous de Peyrat-de-Bellac, etc. CC. 
(Lamy); Nantiat (Soulat-Ribette) ; Verneuil-sur-Vienne (La- 
chenaud). — ConNFoLENTaAIS : bords des ruisseaux à Montrollet 
et à Saint-Christophe R. (Crévelier). 

M. de Litardière a signalé l'existence à La Courtine (Creuse), 
sur les limites des hêtraies des var. oblonya Milde, elevala A. Br. et 
exallata Lasch. 


Var. Heribaudi R. du Buysson. — Frondes ovales non lancéo- 
lées ; segments inférieurs plus courts que ceux du milieu : divi- 
sions des segments très larges ; lobes largement confluents à leur 
Fase, pennatilobulés. Aspect tout particulier, tant pour la forme 
de la fronde dans son pourtour que pour la largeur des divisions 


— 396 — 


(monogr. des cryptogames vasculaires d'Europe, R. du Buys- 
son, T. II, Moulins 1890, p. 36). 

CREUSE : bois de Roche près Evaux. 

Il existe certainement en Limousin des formes intermédiai- 
res entre les P. spinulosum et P. dilalatum qu’il serait utile de 
rechercher. 


10. — CYSTOPTERIS 


1545. C. fragilis Bern (Cystoptère fragile). — Vivace, Juin-Sep- 
tembre. Lieux frais, rochers et murs ombrageux. 

HaurE-VieneE : Aixe, La Chapelle près Saint-Léonard, Cha- 
Jusset, C. (Lamy) ; Eymoutiers (Le Gendre, Duris). — CREUSE : 
Cat. Pailloux, RR. Pionnat, Saint-Martial-le-Mont (Pailloux) ; 
Aubusson, Alleyrat (Jorrand et Frébault) ; Evaux (Gay) ; Saint- 
Mariens (Pérard) ; Chamberaud (Pailloux, Sarrassat) ; Guéret, 
vieux murs à Réjat (Lafay). — CoRRÈzE : Brive, Beaulieu, entre 
Gimel et Saint-Priest, Treignac, Bugeat, Ussel, AC. (Rupin) ; 
Argentat, Berge, R. (Vachal), chemin de la Borie de Nave à la 
Croix de Leyrat, Vieillefond (Fourgeaud et Dr Puyaubert). — 
CoNFoLENTAIS : Confolens, rochers du Goire et de l’Issoire (Cré- 
velier) ; puy de Négrat (Thibaud). 

Var. dentala Hook. — CorRÈzE : Obazine, route de la gare 
(Fourgeaud). 


11. — ATHYRIUM 


1546. A. Filix-Fœmina Roth (Athyrion Fougère femelle). — 
Vivace, Juin-Septembre. Bois, lieux humides. 

C. ou CC. partout. 

Var. dentala Doll. — HAUTE-VIENNE : en face le pont de Saint- 
Paul ce de Bosmie ; route de Rülhac ce de Nexon. — CORRÈZE : 
Brive, grottes de Planchetorte {Fourgeaud). 


Var. molle Heldr. et Sart. — CorRÈzE : Obazine, bords des 
sources (Fourgeaud). : 

Var. fissidens Milde et mullidentalum Milde. — HaAurteE- 
Vienne : bords de la Gartempe et de la Senne (Simon). 

A. acroslichoideum Born. — HAUTE-VIENNE : Nantiat (Sou- 
lat-Ribette). — ConNroLENTAIS : moulin de Puyaut près Mon- 
trollet, bois de l’Issoire (Crévelier). — NonTroNNaïs : Pluviers 
(Soulat-Ribette). 


— 397 — 


12. — ASPLENIUM 


1547. A. Trichomanes Linné (Doradule polytrie). Vulg. : Cau- 
pillaire. — Vivace, Mai-Septembre. Rochers ombragés, vieux 
murs, puits. CC. partout. 


Var. lobato-crenatum DC. — CoNFoiENTAIS : bords de l’Issoire 
à Saint-Germain-sur-Vienne (Thibaud). 


Var. auriculala Milde. — HAUTE-VIENNE : individus récol- 
tés par Samie sans date ni localité. 


A. adulterinum Milde. — Vivace, Juin-Septembre. — HaAuTE- 
VIENNE : rochers de serpentine entre Larochas et Surdoux (Lamy). 


1548. À. lanceolatum Hudson (Doradille lancéolée). 


Par suite de travaux assez récents, les vieux botanistes de notre région 
n'ont pu exactement distinguer les sous-espèces se rattachant à cette fou-. 
gère. Nous avons soumis les échantillons que nous possédons en herbier à 
M. Simon, qui — avec sa complaisance ordinaire et sa compétence indiscu- 
table — a bien voulu en préciser les différentes formes. Quant à plusieurs 
indications recueillies dans les catalogues en notre possession et non 
appuyées par la plante elle-même, nous ne pouvons affirmer leur parfaite 
exactitude. Nous signalons à nos confrères deux stations remarquables : 1° 
Dans la Haute-Vienne, les rochers qui font face au moulin de Saint-Paul, 
ce de Bosmie, où se trouve le A. Halleri var. angustatum et peut-être les 
A. Halleri et foresiacum ; 2° dans le Confolentais, les coteaux de l’Issoire, 
ce de Saint-Germain-sur-Vienne, où les formes Halleri, foresiacum et foresia- 
cum var. angustatum Christ, croissent ensemble avec des variétés de transi- 
tion. 

HAUTE-VIENNE : sur les roches de serpentine de Magnac- 
Bourg, de Surdoux, de La Porcherie et de La Roche-l’Abeille ; 
sur un coteau rive droite de la Briance ; le long du chemin du 
Vigen à la Planche (Lamy qui a fait confirmer ses détermina- 
tions par Boreau) ; AC. sur des murs et des rochers près de Châ- 
teauponsac, en amont de la grande papeterie de Balledent, au 
pont de Beissat ce de Saint-Ouen, rive droite de Ia Gartempe 
(Simon) ; — CREUSE : RR. rochers de Micaschite à Crozant ; 
notre plante appartient à l’A. Billotii Schultz (de Cessac) ; même 
localité (Le Gendre) forma pinnalis lale obovalis, lobulis profun- 
dicis dentalis (Simon). — CoRrRÈzE : CC. dans les grottes de grès 
bigarré des environs de Brive, à Siaurat, dans les vallées de Plan- 
chetorte, de Montplaisir, de Chastanet (Rupin) ; Argentat, Giba- 
nel, CC. (Vachal). 


A. fontanum « Halleri Mett. (Var. pedicularifolium Asch ; À. 
Halleri DC). — HauTE-VIENNE : Eymoutiers, coteaux des bords 


= 


— 398 — 


de la Vienne, rochers des bords de la Briance, vis-à-vis le moulin 
de Saint-Paul (Lamy, détermination confirmée par Boreau) ; 
sur le mur du pont du Riou-Braoudou, côté nord ; puits près de 
l’église de Sainte-Anne, RR. (Duris). — CREUSE : Tigoulet près 
Saint-Yrieix-les-Bois, Lubeix près  Ssaint-Sulpice-les-Champs 
(Pailloux) ; Budelières, bords de la Tarde, près le Châtelet ; 
Lavaveix-les-Mines, bords de la Creuse, pinnules souvent indi- 
vises (Pérard). — CorRëèzE : Treignac, AR. (Rupin) ; Combroux 
ce de Saint-Germain (D' Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : ro- 


chers de l’Issoire près du moulin de Saint-Germain, R. (Crévelier). 


A. fontanum B ançuslalum Boreau. — HaurTe-VienNe : Mou- 
lin de Saint-Paul {Malinvaud et Abbé Lecler). Cette plante, dit 
Le Grand, diffère de À. foresiacum par des proportions plus peti- 
tes dans toutes ses parlies. 


A. joresiacum Le Grand — HAUTE-VIENNE : rochers de schiste 


“au viaduc de Rocherolles, près de Bessines, vallée de la Gartem- 


pe (Simon). Rochers qui dominent la rive gauche de la Briance, 


au moulin de Saint-Paul (Leg. Lamy). — CREUSE : murs de la 
Chérotte ce de Néoux (Rothkegel). — CoRRÈzE : anfractuosi- 


tés de gneiss au sommet du puy de Pauliac, gorge de Coiroux, 
rochers au-dessus du saut de la Bergère ; sur les murs au Vialard, 
A.R. ; sur les murs du village de Clairefage, C. (Rupin sub nomine 
A. refracltum Lewe) ; Obazine, jardin de Phôtel Saint-Etienne 
sur de vieux murs siliceux (Fourgeaud). — CoNFOLENTAIS : 
coteaux de l’Issoire à Saint-Germain (Le Gendre). La plante 
de cette localité est subdivisée ainsi qu'il suit par M. Simon : 
1° Froudes étroites, forme de passage vers A. Halleri ; 2° Stipe 
brun ct non vert, lobules plus larges, forme rappelant A. fon- 
lanum et Halleri ; 3° Forme à pinnules presque indivises, rap- 
pelant VA. viride (forme de jeunesse). 


A. foresiacum var. anquslalum Christ. — HAUTE-VIENNE : 
rocher vis-à-vis du moulin de Saint-Paul (Samie). — Conro- 
LENTAIS : rochers de la vallée de l’Issoire, sous le château. Va- 
riété de dimensions moins réduites que d’ordinaire ; l’étroitesse 
des frondes la rapproche de A. Halleri, maïs les lobules et les 
dentelures sont du foresiacum (Simon). 


1549. A. Adianthum-nigrum Linné (Doradille capillaire noire). 
— Vivace, Février-Novembre. Vieux murs, lieux frais. 
CC. partout. 


A. serpenlini Tauch. —- HAUTE-VIENNE : Ladapeyre cé 


— 399 — 


d’Oradour-Saint-Genest {(Chassat) ; Javerdat (Abbé Michel) ; 
tours de Chalusset (Le Gendre). — CoRRÈZE : rochers, route de 
Bort sous Charluz (Gonod d’Artemare). — CONFOLENTAIs : 
haies des vignes à Confolens, cà et là ailleurs, R. (Crévelier). — 
NoNTRONNAIS : Piégut (Soulat-Ribette). 


A. Lamoileanum Héribaud. — Haure-VieNNE : roches de 
serpentine de La Porcherie, Pierre-Brune, La Flotte, La Roche- 
l’Abeille, Tamizac (Lamy). 


1550. A. Ruta-muraria Linné (Doradille nue des Murailles). 
— Vivace tout l'été. Vieux murs. 

HAUTE-VIENNE : Chalucet, Saint-Léonard, C. dans le dépar- 
tement (Lamy); Oradour-sur-Vayres, Magnac-Laval, Javerdat, 
Pensol, entre Saint-Priest et Aïxe, Limoges var. anyusli/olia, 
murs des bains chinois, etc. (Le Gendre) ; Saint-Sulpice-les-Feuil- 
les (Joyeux) ; Saint-Bazile (Rodeau) ; l’Aumônerie ce d’Aixe (de 
Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux, AC. ; murs de l’église de 
Saint-Pierre-le-Guérétois, var. dilatalum (de Cessac) ; Aubus- 
son (Jorrand et Frébault) ; Clairavaux (Pedon). — CoRRÈzE : 
CC. (Rupin) ; Treignac (Le Gendre). — ConrozenrTais : Con- 
folens, Ansac, Oradour-Fanais, Montembœuf, Saint-Claud, etc. : 
peu commun dans chaque station (Crévelier). — NoNrRONNAIS : 
CC. {Soulat-Ribette). 


1551. À. septentrionale Hoffm. (Doradille septentrionale). — 
Vivace, tout l'été. 

C. ou CC. partout, sauf dans le NoNTRONNAIS où la plante n’est 
signalée qu'aux environs de Bussière-Badil, sur les rochers gra- 
nitiques bordant la Tardoire et le Trioux (Soulat-Ribette). . 

Var. nana Le Gendre. — Frondes et segments très courts. — 
HauTE-VIiENNE : dans les fentes des rochers de serpentine de 
Pierre-Brune ce de Magnac-Bourg. 


1552. A. Brenyi Retz (Doradille de Breynius) A. seplentrio- 
nale X Trichomanes Nyman. — Vivace, Juin-Septembre, Murs 
et rochers. 

HaurE-VieNNE : village de Vieux près Ambazac, un seul 
pied dans le voisinage des A. seplentrionale et A. Rula-muraria 
(André). Ne serait-ce pas A. Murbeckit Dorfler ? Moulin des 
Roches en amont de la route de Bellac à Magnac-Laval (Simon) ; 
Limoges, rochers du Poudrier, rive droite de la Vienne (Cataly). 
— CREUSE : R. Sous-Parsat, vieux murs à Mareilles (Faure) ; 


L 


2 AE 


Néoux, fissures des murs (Lafay). — Corrèze : Pauliac, sous le 
hameau de Bordebrune, C. ; village de Clairfage entre la Gra- 


foulière et le Chastang (Rupin) ; Bort, sous les Orgues (Lamy) ; . 


Corrèze. Nespoul (D' Puyaubert). — ConroLEenTais : Saint- 
Germain-sur-Vienne (Crévelier). 


13. — SCOLOPENDRIUM 


1553. $. officinale Smith (Scolopendre officinale). Vulg: : Lan- 


œue de cerf, Herbe à la rate. — Vivace, Juin-Septempre. Puits, 


murs humides. 

HauTEe-ViENNE : Aixe, Saint-Léonard, Oradour-sur-Vayres, 
etc,. R. (Lamy) ; Saint-Bazile (Rodeau) ; Limoges (Abbé Lecler) ; 
Le Dorat, Nantiat, Folles (Le Gendre); £aint-Jouvent, Javerdat 
(Abbé Michel). — CREUSE : Cat. Pailloux, RR. ; La Souterraine, 
Grand-Bourg, Mouchetard, Vallières (de Cessac) ; Guéret (Fil- 
loux). — CorRÈzE : vallée de la Loyre, cirque de La Roche, 
Cousage, vallée du Sort et d’Entrecor (Rupin) ; Argentat à Vau- 
rette, AR. (Vachal) ; murs d’une fontaine à Laborie de Naves ; 
dans une haie à Champeaux, route de Clermont (Fourgeaud et 
Dr Puyaubert). — CoNFoLENTAIS : puits à Confolens, moulin 
de Vitrac (Crévelier) ; Chabanais (Le Gendre). — NonrRoN- 
NAIS : Thiviers çà et là dans le canton, Piégut (Soulat-Ribette). 


S. dædaleum Willd. — Frondes une ou plusieurs fois bifurquées 
au sommet. — HAUTE-VIENNE : Le Dorat dans un puits (Chas- 
sat). — COoNFoLENTAIS : Chasseneuil (Duffort). 


14. — BLECHNUM 


1554. B. Spicant Willd (Bledine en épi). — Vivace, Juin-Sep- 
tembre. Bois marécageux, bords des étangs et des rivières. 

CC. partout sauf dans le Confolentais où la plante est rare. — 
ConrorEntTraIs : Les Cheronnies ce d’Ambernac, Montembœuf, 
Mazerolles, Ansac (Crévelier) ; Confolens, le Mas du Breuil 
(Thibaud). 

Comme la Scolopendre, le Blechnum se présente quelquefois 
sous la forme dædaleum. 


15. — PTERIS 


1555. P. aquilina Linné (Ptéride aquiline). Vulg.: Fougère 
commune, Faougiro en patois. 


civtin à it de at ban cé PE 


LS 2 


CC. partout sauf dans les terrains de Ligourite de la Haute- 
Vienne (Lamy). 

Boreau dit que c’est sur de jeunes plants de Pleris venus sur 
des murs humides que l’Aspidium régium B puleale a été établi. 
Soulat-Ribette a constaté la présence de cette plante dans le 
Nontronnais. 


16. — ADIANTUM 


1556. A. Capillus-Veneris Linné (Adiante Capillaire). Vulg.: 
Capillaire de Montpellier. — Vivace, Juin-Septembre. Cavernes, 
murs humides, anfractuosités des rochers. 

Corrèze : grottes de Bouquet des morts, de Bellet, dans la 
vallée de Planchetorte, AC. ; grotte de Saint-Robert près d’Ayen 
C. (Rupin). — ConroLENTAIS : vieux puits de Coulaurousseau 
(Thibaut). 


17. — ALLOSURUS 


1557. A. crispus Gr. et God. (Ptéride crépue). — Vivace, Juil- 
let-Août. Rochers et éboulis des terrains granitiques. 

CorRèzE : Beynat, anfractuosité d’un rocher au sommet de 
Roche-de-Vic (Rupin). 

Les fougères constituent une famille renfermant plus de 4.000 espèces. 
En raison de la beauté de leur feuillage, beaucoup de ces plantes sont re- 
cherchées dans les appartements et les serres. Les fleuristes les utilisent pour 
entourer les bouquets montés. Quelques fougères servent en médecine (les 
Polypode, Capillaires, Fougère mâle, etc.). - 


Famille CXVIII. — ÉQUISÉTACÉES 


: , 1. — EQUISETUM 


1558. E. arvense Linné (Prèle des champs). Vulg.: Queue de 
rat. — Vivace, Mars-Avril. Champs humides. \ 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); route d’Aïxe, jardin de l'asile 
de Naugeat (Le Gendre) ; le Puy-Imbert (Vergnolle) ; Eymou- 
tiers, CC. (Duris). — CREUSE : Cat. Pailloux ; RR. Bonnat (de 
Cessac) ; Saint-Sulpice-le-Guérétois (Martin); Lavaveix-les- 
Mines, Sous-Parsat, Soumans, AR. (Lafay) ; Clairavaux (Pedon). 
— CorRÈzE : bords de la Corrèze, vallée de Chastanet, C. (Ru- 
pin) ; Argentat, Cueilles, Basteyroux, AC. (Vachal). — Conro- 
LENTAIS : CC. (Crévelier). — Nonrronwnais : C. (Soulat-Ribette). 


— 92 — 


1559. E. Telmateya Ehrh. (Prèle d'ivoire). Vuly. : Prèle des ébé- 
nistes ; Prèle des marécages, Grande Prèle, Queue de cheval, 
Prèle fluviale. — Vivace, Avril-Juillet. Lieux marécageux, bords 
des fossés. 

CorRÈzE : bords du chemin de Chazac à Larche, talus bordant 
la route de Cousages, Turenne près Lapeyrouse, route de Turenne 
à Noaiïlhac ; le Peuch, AC. (Rupin). 


1560. E. Limosum Linné (Prèle des bourbiers). — Vivace, 
Mai-Juin. Fossés, étangs, lieux fangeux. 

HAUTE-VIENNE : étang à Eyjeaux, Isle (Le Gendre) ; Ora- 
dour-sur-Vayres (Rodeau) ; CC. (Lamy). — CREUSE : Cat. Pail- 
loux, CC. (de Cessac) ; La Courtine (de Littardière). — CORRÈZE : 
Montplaisir, Soulier de Chasteaux au Blagour, Obasine, C. (Ru- 
pin). — ConFroLENTAIS : Confolens, Lessac, Saint-Christophe, 
AC. (Crévelier). — NontTronNais : CC. (Soulat-Ribette). 


1561. E. palustre Linné (Prele des marais). — Vivace, Mai- 
Juin. Bords des rivières, marais. 

HAUTE-VIENNE : C. (Lamy); Saint-Bazile (Rodeau). — 
CREUSE : Cat. Pailloux, C. (de Cessac) ; Aubusson, C. (Jorrand 
et Frébault) ; Clairavaux AC. (Pedon). — CorRÈzE : vallée de 
Chastenet, de Planchetorte, Soulier de Chasteaux, Noailles, C. 
(Rupin). — ConroLENTAIS : bois des Roufferies, etc., AG. (Cré- 
velier). — NonTRoNNaIsS : C. (Soulat-Ribette). 

Var. polyslachyum Weigel. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué- 
rétois (de Cessac). 


1562. E. hyemale Linné (Prèle d'hiver). Vulg.: Prèle des 


ébénistes. — Vivace, Mars-Avril. Bois humides, lieux sablon- 
neux. : 
Creuse : C. à Clairavaux (Pedon). — CorRÈzE : Beaulieu, 


île sous le pont, C. (Rupin) ; Argentat, Rebiège, R. (Vachal) ; 
bords de la Dordogne vers Ussel, C. (Lamy). 


Les prâles servent à polir le bois ; elles sont utilisées en médecine. 


— 403 — 


Famille CXIX. — MARSILÉACÉES 
1. — PILULARIA 


1563. P. globulifera Linné (Pilulaire à globules). — Vivace, 
Juin-Août. Bruyères humides, marais, bords des étangs. 

HAUTE-VIENNE : Veyrac, Saint-Léonard, Eybouleuf, etc., 
C. (Lamy); Darnac (Abbé Pinot) ; étang de Buat à Châlus 
(Soulat-Ribette) ; communal inondé l'hiver de Brétignolles ce 
de Vaulry (de Villelume). — CREUSE : Cat. Pailloux.; RR. ma- 
rais de Chambraud (Pailloux) ; étang de Coudère, vis-à-vis Dom- 
peix, près Saint-Vaulry (Désétang). — CoRRÈzE : R. (Lamy). — 
NonNTRONNAIS : environs de Piégut, bords du Trieux, grand étang 
de Saint-Estèphe, étang Groulier, etc. (Soulat-Ribette). 


Plante sans utilité connue. 


Famille CXX. — SALVINIÉES 


L’A. filiculoides Lamarck qui est une plante importée d’Amé- 
rique n’appartenant pas à notre flore indigène, a été rencontrée 
dans la HAUTE-VIENNE : à Limoges, près du square des Email- 
leurs (Braud), à l’asile de Naugeat (Le Gendre) ; au hameau de 
la Garde ce de Couzeix (Frère Gaston). Elle n’existe plus à Nau- 
geat et il est probable qu'ailleurs aussi elle a disparu. 


Plante sans utilité, nuisible en ce sens qu'elle détruit les autres plantes 
aquatiques et les poissons dans les fossés dont elle couvre la surface. 


Famille CXXI. — LYCOPODIACÉES 


1. — LYCOPODIUM (? 


1564. L. Chamæcyparissus A. Brown (Lycopode Cyprès). — 
Vivace, dans les bruyères. 

CREUSE : Bruyères sur la route de Felletin à La Courtine (Dr 
Chaussat) ; entre les routes de la Courtine et du Mas d’Artige 
(Mourret) ; vallée de Clairavaux (Pedon).— CorrÈzE : dans les 
bruyères de la Haute-Corrèze, notamment à Neuvic (Lamy) ; 
près de Sornac. (Gonod et Lachenaud) ; environs d’Ussel (Frère 
Gaston). 


(1) V. Revue scientifique du Limousin, n° 115, du 15 juillet 1902. 
(2) V. Revue Scientifique du Limousin, T. III, pp. 69, 103 et 320, T. VII, 
p. 287. 


AR — 


1565. L. clavatum Linné (Lycopode à massues). Vulg. : Mousse 
terrestre, Herbe aux massues, Lycopode officinal, Herbe de 
retourne, des égarés. — Vivace, Juillet-Octobre. Châtaigne- 
raies, bruyères, bois des montagnes. 


HauTE-VienNE : Le Vignaud près La Jonchère, Saint-Léo-' 


nard, Eybouleuf, Eymoutiers (Lamy); Coyol près Couseix 
(Brouard) ; le bois Châle (Duris) ; La Croix-Ferrée, Saint-Syl- 
vestre, Razès (Abbé Lecler) ; Cromières ce de Cussac (Soulat- 
Ribette) ; Le Gervasson c® d’Ambazac, Dompierre, (Le Gen- 
dre) ; Roussac (de Villelume) ; Puy-Larue ce de Saint-Vic- 
turnien (Bazerd). — CREUSE : AC. Guéret, Janaillat, Mouche- 
tard, etc. (de Cessac) ; forêt de Châteauneuf (Joly de Sailly) ; 
bois de Provenchère ce de Gentioux (Jorrand) ; Saint-Martin- 
Sainte-Catherine ; Châtelus-le-Marcheix ; La Courtine (de Lit- 
tardière) ; val de Clairavaux (Pedon); Saint-Pierre-le-Bost 
(Lafay). — CorRÈzE : AC. à Mareil, Madiolet, Aix, bruyères 
au-dessus de l’étang de Venard, etc. (Gonod d’Artemare). — 
NonTRONNAIS : La Tricherie près Piégut ; RR. (Soulat-Ribette). 


1566. L. inundatum Linné (Lycopode inondé). — Vivace, 
Juillet-Octobre. Bruyères humides, marais. — HAUTE-VIENNE : 
marais de Saint-Pierre et de Saint-Léger-la-Montagne (Lamy) ; 
étang de La Crouzille ce de Saint-Sylvestre et prairies maréca- 
geuses à Malty ce de La Jonchère (Lachenaud) ; marais de Puy- 
moreau ce de Saint-Yrieix (Descomps) ; Moissannes, Champné- 
téry (Van der Wæstyne). — CREUSE : R. Chamberaud, Mareille, 
Sous-Parsat (Pailloux) ; étang de Coudert près Saint-Vaury 
(Desétang) ; Magnat (de Cessac) ; Gentioux, marais du Mazet, 
RR. (Jorrand et Frébault). — CoRRÈZE : marais de la Haute- 
Corrèze à Meymac, Ussel, Eygurande, etc. (Lamy) ; Treignac 


(Lamy, Le Gendre); marais d’Orluc, canton de Bugeat (Dr 


Puyaubert) ; Châtaux ce de Saint-Paul (Lachenaud) ; Lapleau 
(Gonod d’Artemare). 


1567. L. Selago Linné (Lycopode selagine). — Vivace, Juin- 
Septembre. Coteaux, rocailles, bois montagneux. 

CorRÈzE : dans un champ stérile entre Neuvic et Saint-Angèle 
(Lamy). 


Quelques espèces sont employées en médecine. Le L. clavatum fournit la 
poudre connu sous le nom de poudre de Lycopode. # 


— 405 — 


Famille CXXII. — ISOËTÉES 


1. — ISOETES 


1568. I lacastris Linné (Isoëte des lacs). — Vivace, Juillet- 
Octobre. Au fond des lacs. 

CorRÈzE : dans un petit ruisseau à fond très bourbeux à 
Grafteuille ce de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud). 


1569. I echinospora Durieu (Isoëte à spores hérissées). — 
Vivace, Juillet-Septembre. Dans les lacs et les étangs. 

HAUTE-VIENNE : étang de Cieux (Durieu de Maisonneuve) ; 
étang de la Pêcherie à La Crouzille ce de Saint-Sylvestre (Lamy) ; 
étang de Sagnat ce de Bessines (Le Gendre). — CoRRÈzE : étang 


des Oussines, marécages entre Bouroux et Les Chabannes ce de 
Tarnac (Gonod et Lachenaud). 


1570. I tenuissima Boreau (Isoëte menu). J. C haboissæi Nym. 
— Vivace, Juillet-Octobre. Etangs. | 
HauTE-ViEnxE : étang du Riz-Chauveron (Chaboisseau). 


I. Viollæi Hy. (Isoëte de Viollet). — HAUTE-VIENNE : étang 
du Riz-Chauveron (Abbé Hy). 


I. lenuissima var. elongala Le Grand. — HAUTE-VIENNE : 
étang des Chézeaux (Le Grand). 

Plantes sans utilité. 

La famille des .Characées, très intéressante et bien représentée en Limou- 
sin ne figure pas dans notre catalogue parce que, en 1892 — dans le Règne 
végélal — nous en avons publié une monographie très complète dont l’au- 
teur est notre regretté confrère Soulat-Ribette. Mais, si quelque botaniste 
veut se livrer à l’étude de cette famille, nous sommes'en mesure de lui four- 
nir un exemplaire du travail de notre confrère. 


++ 

Nous ne comptions pas terminer aussi promptement notre 
catalogue, parce que laYguerre” a eu une répercussion terrible 
sur le coût de l'édition -des ouvrages D bed le prix de 
l'impression ayant triplé, nous pensions qu’à défaut des ressour- 
ces nécessaires il nous faudrait encore trois années pour achever 
cette œuvre de longue ‘haleine. Mais la Caisse des recherches 
scientifiques nous a alloué une subvention de 2.000 francs. 
Nous adressons la très vive expression de notre reconnaissance 
à la Fédération francaise des Sociétés d'histoire naturelle et aux 
personnes qui, en cette circonstance, nous ont accordé leur pré- 

cieux concours. 
39 


— 406 — 


En revanche, nous regrettons qu’il n’ait point été tenu suffi- 
samment compte de l'appel adressé — dans la postface terminant 
le premier volume du catalogue — aux intellectuels, vivant à la 
campagne, en mesure de nous documenter. Bien faible a été le 
nombre des renseignements qui nous ont été transmis. Par suite, 
notre catalogue reste incomplet, mais tout au moins il servira de 
base aux recherches futures, car un jour — nous n’en doutons 
pas — de jeunes hommes, ayant le désir de connaître l'impor- 
tance exacte du tapis végétal de notre région, viendront rempla- 
cer les vieillards qui disparaissent avec le chagrin de ne pas voir 
autour d’eux un nombre suffisant de successeurs préparés à uti- 
liser leurs travaux et à les compléter. 


Limoges, le 1er juin 1922. 


Ch. LE GENDRE. 


FIN DU DEUXIÈME VOLUME 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


A 


Abies, 251. 

Aceras, 283. 
Achillæa, 21. 
Adiantum, 401. 
Agropyrum, 354. 
Agroslis, 354. 

Aira, 358. 

Airopsis, 398. 
Ajuga, 188. 

Alisma, 253. 
ALISMACÉES, 253. 
Allium, 264. 
Allosurus, 401. 
Alnus, 249. 
Alopecurus, 547. 
AMARANTACÉES, 197. 
Amarantus, 198. 
AMARYLLIDÉES, 280. 
AMBROSIACÉES, 79. 
Anacamptis, 284. 
Anagallis, 95. 
Anarrhinum, 131. 
Anchusa, 110. 
Andropogon, 392. 
Andryala, 73. 
Antennaria, 28. 
Anthemis, 20. 
Anthoxanthum, 345. 
Antirrhinum, 131. 
APOCYNÉES, 98. 
APPENDICE, 390. 
Aristolochia, 292 
ARISTOLOCHIÉES, 
Aimeria, 195. 
Arnica, 9. 


221. 


DU 2° VOLUME 


Arnoseris, 48. 
AROIDÉES, 307. 
Arrhenatherum, 363. 
Artemisia, 15. 
Arum, 307. 
Arundo, 352. 
ASCLEPIADÉES, 99. 
Asclepias, 100. 
Asparagus, 277. 
Asphodelus, 273. 
Aspidium, 393. 
Asplenium, 397. 
Aster, 7. 

Athyrium, 396. 
Atriplex, 200. 
Atropa, 122. 
Avena, 361. 
Azolla, 403. 


B ? 


Baldingera, 344. 
Ballota, 184. 
Barkhausia, 62. 
Bellis, 8. 

Beta, 202. 
Betonica, 184. 
Betula, 248. 
BETULINÉES, 248. 
Bidens, 22. 
BIGNONIACÉES, 157. 
Blechnum, 400. 
Blitum, 206. 
BORRAGINÉES, 109. 
Borago, 109, 
Botrychium, 390. 


Brachypodiunf, 385. 
Briza, 371. 
Bromus, 380. 
Brunella, 187. 
Büxus, 229. 


C 


Calamagrostis, 353. 
Calamintha, 170. 
Calendula, 31. 
Calluna, 86. 
Campanula, 80. 
CAMPANULACÉES, 77. 
Cannabinées, 234. 
Cannabis, 234. 
Carduncellus, 37. 
Carduus, 36. 

Carex, 326. 

Carlina, 45. 

Carpinus, 239. 
Castanea, 236. 
Catabrosa, 366. 
Centaurea, 37. 
Centunculus, 95. 
Cephalanthera, 296. 
Ceterach, 391. 
CHARACÉES, 405. 
CHENOPODIACÉES, 200. 
Chenopodium, 202. 
CHICHORACEES, 
Chlora, 103. 
Chondrilla, 54. 
Chrysantemum, 18, 
Cicendia, 102. 
Cichorium, 46, 


46. 


Cineraria, 15. 
Cirsium, 32. 

Cladium, 319. 
Clinopodium, 171. 
Cœloglossum, 292. 
COLCHICACÉES, 256. 
Colchicum, 2957. 
COMPOSÉES, 1. 
ConiIFÈRES, 249. 
Convallaria, 276. 
CONVOLVULACÉES, 107. 
Convolvulus, 107. 
Corylus, 238. 
CORYMBIFÈRES, 1. 


COROLLIFLORES, 90. 


Crepis, 61. 

CRYPTOGAMES- 
VASCULAIRES, 
396. 

” CUPULIFÈRES, 235. 

Cuseuta, 108. 

Cynara, 32. 

CYNAROCEPHALES, 
31 

Cynodon, 351. 

Cynoglossum, 117. 

Cynosurus, 375. 

CYPERACÉES, 318. 

Cyperus, 318. 

Cystopteris, 396. 


D 


Dactylis, 374. 
Danthonia, 374. 
Daphne, 219. 
DAPHNEACÉES, 218. 
Datura, 122. 
Deschampsia, 359. 
Digitalis, 143. 
DIioSCORÉES, 278. 
Doronicum, 8. 


E 


Echinospermum, 116. 
Echium, 112. 
Eleocharis, 324. 
Elodea, 299. 
Endymion, 269. 
Epipactis, 296. 
EQUISETACÉES, 401, 
Equisetum, 401. 
Eragrostis, 371. 


— 408 — 


Erica, 87. 
ERICACÉES, 86. 
Erigeron, 5. 
Eriophorum, 320. 
Erythræa, 101. 
Erythronium, 268. 
Eupatoria, 1. 
Euphorbia, 222. 
EUPHORBIACÉES, 222. 
Euphragia, 149. 
Euphrasia, 145. 
Euxolus, 199, 


F 


Fagopyrum, 218. 
Fagus; 235. 
Festuca, 376. 
FICACÉES, 230. 
Ficus, 230: 
Filago, 28. 
FOUGÈRES, 390. 
Fraxinus, 97. 
Fritillaria, 259. 


G 


Gélanthus, 280. 
Galeobdolon, 177. 
Galeopsis, 179. 
Gastridium, 356. 
Gaudinia, 363. 
Gentiana, 104. 
GENTIANÉES, 101. 
GESNÉRACÉES, 157. 
Gladiolus, 279. 
Glechoma, 174. 
Globularia, 196. 
GLOBULARIÉES, 196. 
Glyceria, 366. 
Gnaphalium, 26. 
GRAMINÉES, 343. 
Grammitis, 393, 
Gratiola, 136. 
Gymnadenia, 291. 


H 


Helianthus, 23. 
Helichrysum, 26. 
Heliotropium, 118. 
Helminthia, 51. 
Hemerocallis, 271. 


J Hieracium, 64. 


Holcus, 364. 

Hordeum, 383. 
Hottonia, 92. 
Humulus, 234. 
HYDROCHARIDÉES, 299, 
Hyoscyamus, 123. 
Hÿpochæris, 48. 
Hypopitys, 89. 
Hyssopus, 169. 


I 
Inula, 23. 
IRIDÉES, 278. 
Iris, 278. 


ISOÈTÉES, 405. 
Isoetes, 405. 


J 


Jasione, 77. 
JONCÉES, 311. 
JUGLANDÉES, 235. 
Juglans, 235. 
Juncus, 311. 
Juniperus, 252. 


K 


Kentrophyllum, 44. 
Kæleria, 365. 


LEA ” 


LABIÉES, 157. 
Lactuca, 56. 
Lamium, 175. 
Lappa, 45: 
Lapsana, 48. 
Éarix, 2bie 
Lathræa, 156. 
LAURACÉES, 220. 
Laurus, 220. 
Lavandula, 157. 
Leersia, 343. 
Lemna, 306. 
LEMNACÇÉES, 306. 
Léontodon, 50. 
Leonurus, 178. 
Lepturus, 388. 
Leucanthemum, 17. 
Ligustrum, 98. 
Lilas, 97. 


LiLIACÉES, 259. 
Lilium, 259. 
Limodorum, 297. 
Limosella, 143. 
Linaria, 132. 
Listera, 298. 


Lithospermum, 111. 


Littorella, 195. 
Lobelia, 76. 
LOBELIACÉES, 76. 
Lolium, 386. 
Loroglossum, 284. 
Luzula, 315. 
Lycium, 119. 


LycoPODIACÉES, 403. 


Lycopodium, 403. 
Lycopsis, 111. 
Lycopus, 166. 
Lysimachia, 94. 


M 


Maianthemum, 276. 
MARSILÉACÉES, 403. 
Marrubium, 185. 
Matricaria, 19. 
 Melampyrum, 150. 
Melica, 372. 
Melissa, 172. 
Melittis, 185. 
Mentha, 1957. 
Menyanthes, 106. 
Mercurialis, 228. 
Mibora, 346. 
Micropus, 30. 
Milium, 357. 
Molinia, 374. 


MONOCLAMYDÉES, 197. 
MONOCOTY LÉ DO- 


NÉES, 253. 
MONOTROPÉES, 89. 
MoORACÉES, 230. 
Morus, 230. 
Mulgedium, 60. 
Muscari, 269. 
Myosotis, 114. 


N 


NaAïIADÉES, 306. 
Naias, 306. 
Narcissus, 280. 
Nardurus, 388. 
Nardus, 389. 
Narthecium, 258. 


A9 = 


Neottia, 298. 
Nepeta, 174. 
Notochlæna, 391. 
O 
Odontites, 147. 
OLÉACÉES, 97. 
Omphalodes, 117. 
Onopordon, 32. 
Ophrys, 292. 
Ophioglossum, 390. 
ORCHIDÉES, 282. 
Orchis, 285. 
Origanum, 167. 
Ornithogalum, 262. 
Orobanche, 152. 
OROBANCHÉES, 152. 
Osmonda, 391. 
Oxycoccos, 85. 


p° 


Panicum, 350. 
Parictaria, 233. 
Paris, 274. 
Passerina, 219. 
Pedicularis, 150. 
Petasites, 2. 
Phalangium, 271. 
Phalaris, 343. 
Phelipæa, 152. 
Phleum, 346. 
Phragmites, 352. 
Physalis, 121. 
Phyteuma, 79. 
Phytolacca, 197. 
Picris, 91. 
Pilularia, 403. 
Pinguicula, 90. 
Pinus, 1950. 
Pirola, 89. 
PIROLACÉES, 88. 
Plantago, 192. 
PLANTAGINÉES, 192. 
PLATANÉES, 247. 
Platanthera, 290. 
Platanus, 247. 


PLUMBAGINÉES, 195. . 


Poa, 367. 
Podospermum, 52. 
Polychnemum, 199. 


POLYGONACÉES, 207. 
| Polygonatum, 275. 


Polygonum, 211. 


Polypodium, 392. 
Polystichum, 394. 
Populus, 245. 
POTAMÉES, 299. 
Potamogeton, 299, 
Prenanthes, 58. 
Primula, 92. 
PRIMULACÉES, 92. 
Pterotheca, 60. 
Pulicaria, 25. 
Pulmonaria, 113. 
Pyrethrum, 17. 


Quercus, 237. 


R 


Rhinanthus, 149. 
Rhynchospora, 325, 
Rumex, 207. 
Ruseus, 277. 


S 


Sagittaria, 255. 
SALICINÉES, 239. 
Salvià, 172. 

Salix, 239: 
SALVINIÉES, 403, 
Samolus, 96. 
SANTALACÉES, 220. 
Satureia, 169. 
Schæœnus, 319. 
Scilla, 260. 
Scirpus, 321. 
Scleropoa, 373. 
Scolopendrium, 400. 
Scolymus, 74. 
Scorzonera, 91. 
Scrofularia, 130. 


: SCROFULARIÉES, 129. 


Scutellaria, 186. 
Secale, 384. 
Senecio, 10. 
Serapias, 282. 
Serfrafalcus, 381. 
Serratula, 44. 
Seslera, 348. 
Setaria, 349. 
Sibthorpia, 142. 
Sideritis, 185. 
Silybum, 31. 
Simethis, 272. 


/ 


SMILACÉES, 274. 
SOLANÉES, 118. 
Solanum, 119. 
Solidago, 4. 
Sonchus, 58. 
Soyeria, 63. 
Sparganium, 309. 
Specularia, 80. 
Spinacea, 202. 
Spiranthes, 295. 
Stachys, 181. 
Stipa, 357. 


Symphytum, 109. 


7 


Tamus, 278. 
Tanacetum, 16. 
Taraxacum, D4. 
Teucrium, 189. 
Thesium, 220. 
Thrincia, 49. 


= Ait = 


Thymus, 167. 
Tolpis, 47. 
Tragopogon, 52. 
Trisetum, 364. 
Triticum, 384. 
Tussilago, 4. 
Typha, 308. 
TYPHACÉES, 308. 


U 


ULMACÉES, 231. 
Ulmus, 231. 
Urtica, 232. 
URTICACÉES, 232. 
Utricularia, 90. 


V 


VACCINIÉES, 84. 
Vaccinium, 85. 


VÉRBASCÉES, 124. 


Verbascum, 124. 
Verbena, 191. 


VERBÉNACÉES, 191. 


Ventenata, 361. 
Veratrum, 257. 
Veronica, 137. 
Vinca, 98. 
Vincetoxicum, 99, 
Vulpia, 375. 

W 


Walhenbergia, 84. 
X 
Xanthium, 76. 


Z 


Zannichellia, 305. 
Zea, 343. 


CARTES 
Fig.15. =—"Pelasiles 1officinalls .....2 4.0.0 es see oo soie see 
20. — Chrysanthemum segtum et Gnaphalium dioicum..... 
—"nmê==———— 


Imprimerie A. BonNTEMPS, 13, rue du Consulat, Limoges 


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- SUPPLÉMENT 


© (ATALOGUR DES PLANTES DU LINOUNH 


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Ch. LE GENDRE 


SUPPLÉMENT 


AU 


CATALOGUE DES PLANTES DU LIMOUSIN 


OUVRAGE ÉDITÉ 
PAR LA 


SOCIÉTÉ BOTANIQUE 
ET D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DU LIMOUSIN 


LIMOGES 


Imprimerie À, BoNTEMPS, 13, rue du Consulat 


1926 


En vente au Siège de la Société : 


LE RÈGNE VÉGÉTAL (1890-1892) 


LA REVUE SCIENTIFIQUE DU Limousin (Avec le cata- 
logue des plantes du Limousin et le catalogue des 
espèces minérales) Tomes I à XII1.............. 


Sans: les: catalognes ss se ee 
Didier. — LES ESPÈCES MINÉRALES DU LIMOUSIN..... 


Ch. Le Gendre. — CATALOGUE-FLORE DES PLANTES DU 
Limousin (2 vol. in-f°) 


e-e@e;s ns) slele eyes tes lem'ote je sole 


Supplément au catalogue". RCE 


Jean-dé:ls -Ontime/eSEST SR LRO ee 
Soulat-Ribette. — LEs CHARACÉES DU LIMOUSIN..... 


Notices imprimées pour herbier scolaire (feuilles dou- 
bles format, d'herbiér): SAT rie 


NIET 


SUPPLÉMENT 


CATALOGUE DES PLANTES OU LIMOUSIN 


PRÉFACE 


Ainsi que nous le disions dans l'introduction à notre Cata- 
logue des plantes du Limousin, ce n’est. qu'après de longues 
hésitations que nous nous sommes décidé à publier ce Cata- 
logue. 

Nous savions pas en que notre œuvre DE ep nlète 
d'autant plus qu’à défaut de l’herbier Lamy, nous n'avions pu 
nous procurer un cahier de notes extraites de cet herbier dont 
l'existence nous était connue. 

Le lecteur sait les motifs qui nous ont cependant ni 
à ne pas retarder plus longtemps la mise à exécution de notre 
projet. 

Or, alors que l’impression du premier volume du Caieloèue 
était presque terminée, nous obtenions la remise du cahier vai- 
nement recherché depuis fort longtemps. 

Sa lecture nous a immédiatement permis de constater qu’il 
y avait lieu de considérablement augmenter le travail publié 
par Lamy dans le Guide de l’élranger, dont l'édition remonte 
vers 1856, et dans une brochure du même auteur, publiée vers 
1868, ayant pour titre : Plantes plus ou moins aquatiques de la 
Haule- Vienne. 

Le cahier en question nous a grandement servi dans la ré- 
daction de notre second volume, en sorte que le supplément 
dont nous commençons aujourd’hui la rédaction renfermera 
surtout des renseignements non compris dans le premier volume. 

Toutefois, deçuis la parution de notre travail, plusieurs bota- 
nistes nous ont fourni de nouveaux documents dont nous som- 
mes heureux de pouvoir faire état. 

Parmi ces botanistes nous citerons MM.Vergnolle, de Limoges ; 


- Lafay, Sarrassat et Rothkegel, de la Creuse ; Fourgeaud, le Dr 


[Ro] 
| 


Puyeaubert et Bordas, de la Corrèze. J'ajoute M. Hoschedé, 
botaniste à Giverny, par Vernon (Eure) qui a publié, dans 
le Bullelin de l'Académie internationale de Géographie botanique 
(année 1903, p. 193), des notes sur les plantes récoltées dans le 
Nontronnais. : 

Ainsi complété, ce supplément — joint au Catalogue — ne 
présentera pas encore la physionomie exacte de la région, mais 
pour être complet il faudrait attendre indéfiniment. En effet, 
dans un grand nombre de cantons des recherches sont à faire 
et ces recherches se font rarement ou lutôt jamais, la jeunesse 
se désintéressant actuellement des sciences naturelles pour se 
consacrer aux sports. Les progrès de l’agriculture modifient 
chaque jour le tapis végétal d’un pays, soit en raréfiant des 
plantes adventices, soit en en faisant ap] araître de nouvelles, 
grâce à l'apport de la chaux et à l’imrortation de semences qui, 
mal triées, renferment des graines de ylantes étrangères. Les 
‘chemins de fer, l'extension des villes, le dessèchement des marais, 
les travaux d’art sur les cours d’eau, etc., sont encore la cause 
de sérieuses modifications. Enfin certaines plantes américaines 
apparaissent tout à coup, se plaisent dans notre sol et deviennent 
souvent encombrantes. 

Il faudra évidemment que, tous les 10 où 15 ans, on publie 
un nouveau supplément. En ce qui nous concerne, nous n’avons 
pas le droit d'y songer. Tout ce que nous demandons à la Provi- 
dence, c’est qu’elle nous accorde le temps d'achever cesupplément. 

Il nous reste à fournir quelques explications sur la facon 
dont nous comprenons sa rédaction. 

Dans notre Catalogue, toutes les plantes constituant de bonnes 
espèces portent un numéro d'ordre. Nous allons reprendre 
tous les numéros comportant soit des observations, soit des 
stations nouvelles ou plus de précision dans les stations signalées, 
soit encore des rectifications d’erreurs qui nous ont échappé 
lors de la lecture des épreuves. Il sera facile de se rapporter à 
ces numéros et de voir les modifications à apporter au texte. 

Par abréviation, nous n’ajouterons pas au nom de la plante 
le nom de l’auteur, sauf pour les plantes (espèces ou variétés) 
qui n’existeraient pas dans l’ouvrage. 

Dans les premières pages du Catalogue nous n’avions donné 
que de très courtes descriptions. Sans nous étendre outre mesure, 
nous compléterons ces descriptions par l’addition des caractères 
qu'il nous paraît utile de connaître. | 


Limoges, le 197 Mars 1924. 


Ch. LE GENDRE. 


Famille I. — RENONCULACÉES. 


1. Ranonculus hederaceus. — Tiges radicantes; feuilles toutes 
réniformes à © lobes, le moyen entier ; fleurs blanchâtres à co- 
rolle égalant à peu près le calice. 

HAUTE-VIENNE : A. C. dans les fossés et dans les rigoles des 
environs de Limoges (Brouard) ; Bussière-Galant (Lamy). — 
CREUSE : R. dans la es db 4 de la vallée de Clairavaux 
(Pedon). 

R. homæophyllus. — Feuilles ayant Rene 3 centimètres 
de diamètre, un peu peltées. 

Ligne 5 : remplacer Feytiat par La online 


2. R. Lenormandi. — Lobes des feuilles crénelées à bec d’ abord 
crochu puis allongé ; réceptacle glabre. 

. HAUTE-VIENNE : Dans presque toutes les mares Pt Ro 
Peyrat-le-Château, Plainartige, Saint-Hilaire-Lastours, Beauvais 
près Saint-Martial, Bussière-Galant (Lamy), bords du Vincou, 
à l’est de Nantiat (Soulat-Ribette) ; A. C. rigoles et fossés entre 
Nantiat et la Gare (Le Gendre). — CoRRÈZE : Brive R., étang de 
Lachamp, Treignac, Bugeat, Bort (Rupin) ; vallée de Lissac, 
Donzenac (de Lépinay) ; Darazac, R. (Laygue). 


3. R. tripartitus. — Carpelles à bec court ou nul. Réceptacle 
globuleux, hérissé. 

HAUTE-VIENNE : Oradour-Saint-Genest, Dinsac (Ab. Pinot); 
fossés des bruyères du Ris-Chauveron (Chaboïsseau). — Cor- 
RÈZE : Remplacer allée par vallée. — NonTroNNais : Environs 
de Pluviers (Soulat-Ribette). 


4. R. ololeucos. — Feuilles flottantes à trois lobes en coin ; 
feuilles submergées capillaires multifides. Réceptacle poilu. ©. 

HAUTE-VIENNE : Etang de la Crouzille ; dans un ruisseau 
près de la forêt de Bord ; dans l’étang des Sauvages, la feuille 
et le sommet des pédoncules sont remarquables par leur villosité 
(Lamy). Saint-Mathieu, Maisonnais (Soulat-Ribette). — Non- 
TRONNAIS : remplacer Saint-Sauve par Saint-Saud. 

Outre la var. lerresiris, on peut rencontrer la var. submersus 
G. et Godr., plante complètement submergée dont toutes les 
feuilles sont découpées en lanières capillaires. 


5. R. confusus. — CorRÈèzE : remplacer du Bouroux par de 
Bouroux. 


ES 


6. R. aquatilis. — Carpelles à bec très long ; réceptacle poilu. 

R. submersus. — NoNTRONNAIS : au moulin de Razac dans 
la côle (Soulat-Ribette). 

R. pellatus. — NonNTRoNNAIS : Dans la côle au moulin de 
Razac, dans l'Isle, commune de Thiviers (Soulat-Ribette). 

R. truncalus. — HAUTE-VIENNE : Dans le Taürion à Saint- 
Martin-Terressus, dans la Tardoire aux forges de la Rivière, 
bords de l’étang du Ris-Chauveron, au milieu de la Viénne 
près Verthamont, dans les eaux de la Benaize, ruisseau de Rou- 
gon près Saint-Léonard (Lamy). — CREUSE : Dans un ruisseau 
vôisin de Vergnon près Bourganeuf (Lamy). 

R. aculilobus. — Feuilles flottantes tronquées à la fase 
Vient dans les courants rapides. 

CoNFoLENTAIS : Confolens (Crévelier). — NoNTRONNAIS : 
Dans le Trieux commune de Champniers (Soulat-Ribette). 


7. R. trichophyllus. — Feuilles ne formant pas pinceau en 
sortant de l’eau. Carpelles à bec très court. Réceptacle hispide. 

CorRèzE : Remplacer village de Couze par dans la Couze 
(erreur de Rupin). 

On rencontre quelquefois, mais rarement, des pieds poussant 
normalement, c’est-à-dire présentant quelques feuilles flottantes 
presque orbiculaires. C’est la forme R. radians Revel. 


Var. lerresiris. — NoNTRONNAIS : Dans la cêle au moulin de . 


Razac (Soulat-Ribette). 


8. R. divaricatus (2. circinrialus, Sibth. — Bien que figurant 
dans le catalogue de Rupin, sa présence aux environs d’Ussel 
nous paraît d'autant plus douteuse que c’est le Fre Georges 
qui a indiqué cette station. 


9. R. fluitans. — Fleurs blanches à pétales dépassant beau- 
coup le calice ; carpelles rugueux à bec court ; réceptacle sphé- 
rique, velu. Varie rarement à quelques feuilles flottantes réni- 
formes. HS 

HAUTE-VIENNE : L'existence de cette plante dans les rivières 
du département à été confirmée par Soulat-Ribette ; nous ne 
l’avons pas trouvée. Salvaing nous l’a indiquée près de Saint- 
Yrieix dans la Loue et l'Isle, mais comme il ne nous en a pas 
adressé d’échantillons, nous craignons qu'il n’ait confondu 
R. fluilans avec R. aqualilis. 


10. R. aconitifolius. — Tige de 5 à 12 décimètres, à rameaux 
lâches ; pédoncules et sépales pubescents. Carpelle glabre à bec 
Ron 


HAUTE-VIENNE : CC. Sur les bords de la Gartempe au-dessus 
de Saint-Sulpice-Laurière vers Rancon; à fleurs très petites 
sur les bords de la Vienne à Eymoutiers (Lamy) ; Châteauponsac 


(Duchâteau) ; sous Condat (Brouard). — CREUSE : Grand-Bourg 


(Lafay). — CorrÈzE : A. R. dans les environs de Brive, de 
Tulle et d’Argentat. 
R. flevicaulis. — Remplacer Marin par Martrin. Cette variété 


est celle qu’on rencontré généralement dans nos montagnes. 
CorRÈzE : Commune de Bort, dans les bois de Pierrefitte, 
vivant en colonies (Gonod d’Artemare). 


12. KR. Flammula (Olvo, Las douvas) Var. tenuifolius. — 
HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, bords d’un étang. C. 


(Lafay). — Corrèze : Aubasine, fossés dans la prairie du Cou- 
vent (Fourgeaud). 
Var. inundala (Le Gendre). — Tige allongée, flexible, presque 


linéaire au sommet, radicante aux nœuds ; feuilles lancéolées, 


dentées surtout aù sommet, à dents obtuses, d’un beau vert. 
Forme. que prend la R. flammette lorsque le pied est comp lète- 
ment couvert rar l’eau. 

HAUTE-VIENNE : Les Courrières, commune de Limoges, dans 


l’eau d’une rigole (Vergnolle). 


. 13. KR. Lingua. — La seule station certaine de la Creuse est 
l’étang du Chancelier où la plante, ainsi que nous l’avons constaté, 


-est abondante. 


14. R. Chærophyllos. — Racine composée d’un faisceau de 
petits tubercules. Fleurs jaunes. Carrelles ponctuées à bec 
long, courbé. 

CorRÈzE : Tulle, La Bachellerie, Croix-de-Bar, chemin de la 
Pépinière, Sérager (Fourgeaud). — CONFOLENTAIS : Derrière 
le vieux château de Saint-Germain (Crévelier). 


15. R. nemorosus. — Racine fibreuse ; tiges non radicantes, 


rameuses, multiflores. Feuilles à lobes presque tous obtus. 


Fleurs à pétales d’un jaune d’or. Carpelles arrondis et terminés 
par le style enroulé. Réceptacle hérissé de quelques poils. 

. HAUTE-VIENNE : Forêt de la Chavanière près de Peyrat, Le 
Dorat, près du moulin de l’hôpital, sur la lisière d’un bois (Lamy). 


_— CoRRÈzZE : Aubasine, prés humides au-dessus de la route de 


Coiroux (Fourgeaud). 
R. Lecoqii Boreau (R. nemorosus el vulgaris Grenier). ee 
portion plus grande de tous les organes ; tiges non radicantes, 


Tps 
pédoncule sillonné. Carpelles rétrécis dès leur moitié en un long 
bec recourbé. 
HauTe-VienxE : Bois du petit Confolens, arrondissement de 
Bellac (Simon). 


16. KR. repens. — Feuilles velues souvent tachées de noir 
et de blanc, à 3 et 5 folioles un peu pétiolées. Pédoncules sillonnés. 
Fleurs jaunes. Carpelles à bec assez long, un peu courbé. 

R. repens var. elatior Gr. et Godr. — CorRÈzE : Tulle, dans * 
les haies, vieux chemin de la Bachellerie, à la Pépinière, Serager 
(Fourgeaud). 


17. R. auricomus. — Fleurs jaune d’or. 

HAUTE-VIENNE : Haies à Verneuil. C. (Malamas), rive droite 
de l’Aixette (et non rive gauche) (Lamy). — CREUSE : Clugnat 
(Moret). — CorRÈzE : Lagarde, bords de l’étang (Fourgeaud). — 
CoNFOLENTAIS : Alloue (Crévelier) ; Villesanot près de Saint- 
Christophe de Confolens (Abbé Michel). 


18. KR. acris. — Vulg. bouton d’or. Couche-Louve. — Pédon- 
cules arrondies. Carpelles glabres à bec recourbé plus court que 
la moitié du carpelle. 


R. Boræanus. — Souche peu rampante. Feuilles à lobes très 
étroits, bien plus longs que larges. Pédoncules cylindriques non 
sillonnés. Carpelles à bec très court terminé par une petite pointe 
crochue qui disparaît à la maturité. Réceptacle hérissé de quel- 
ques poils. 

HAUTE-VIENNE : RR. dans les env. de Limoges, rive gauche 


de la Graine à Rochechouart (Lamy). — CoRRÈzE : Tulle, Puy- 
Sainte-Croix (Fourgeaud). 
R. vulgatus. — HAUTE-VIENNE : Lieux frais près du moulin 


de Parpaillat, Forges de la Rivière, C. à Aixe, moulin de Saint- 
Paul, Isle, Gain, haies à La Roche-l’Abeille, Limoges, dans un 
pré près de Beaupeyrat (Lamy). 

R. reclus. — $Souche épaisse garnie de fibres ; tige creuse, 
droite, rameuse ; feuilles à lobes plus longs que larges ; pédon- 
cule cylindrique non sillonné ; fleurs à pétales d’un jaune clair. 

Var. parvulus Lamy. — Plante naine ; prés humides et pa- 
cages. | 
HaurTe-VienNE : La Roche-l’Abeille, c. sur les roches de 
Serpentine (Lamy). 

R. Sleveni. — Souche obliquement horizontale ; feuilles à 
lobes presque aussi longs que larges. 


LUE LEA 


HAUTE-VIENNE : Gain, commune d’Isle ; dans un pré à La 
Chapelle près Saint-Léonard (Lamy). 


19. R. bulbosus. — Vulg. Grenouillette. — Feuilles pubes- 
centes, pédoncules sillonnés, fleurs jaunes, ‘carçelles à bec 
court, crochu. | 

R. albonævus Jordan. — Racines à bulbes gros; feuilles velues, 


tachées de blanc. : | 
Corrèze : Tulle, près du Carmel (Fourgeaud). 


20. R. Philonotis (A. Sardous, Crantz). — Racine fibreuse, 
feuilles radicales à 3 lobes obtus ; fleurs jaunes, carrelles tuber- 
culeux sur les bords. 

HAUTE-VIENNE : Bussière-Poitevine, forme remarquable par 
ses tiges et ses feuilles presque glabres et très découpées (dans 
des marais argileux et non dans une mare) ; CC. dans les cours à 
Buxerolles près Magnac-Laval, aux environs de Saint-Barbant 
(Lamy). à 

Var. parvulus. — HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Aixe 
(carpelles couverts de petits tubercules peu proéminants (Lamy). 


21. R. parviflorus. — Racine fibreuse ; feuilles cordiformes 
orbiculaires à 3 et 5 lobes ; pédoncules opposés aux feuilles 
carpelles couverts de tubercules. 

HAUTE-VIENNE : Route de $Saillat (Malamas). 


22. KR. arvensis. — Tige rameuse ; feuilles inférieures tri- 
séquées, à folioles en coin, subdivisées en lobes linéaires, les 
supérieures sessiles, à segments plus étroits. Réceptacle velu. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés à Sussac, Beynac (Lamy). 
— CREUSE : Guéret (Sarrassat), Ajain à Ville-Chabus, Pionnat 
à La Vilatte-Sainte-Marie (Martin). 


24. R. sceleratus. — Racine fibreuse, feuilles glabres, les 
radicales à 3 et 5 lobes, les supérieures tripartites, les florales 
entières. Carpelles nombreux en capitules saillants, oblongs à 
bec presque nul. | 


29. Ficaria ranunceuloides. — Racine à fibres charnus ; tige 
rameuse, étalée ; feuilles souvent tachées de brun ou de blanc, 
sinuées-dentées ; carpelles pubescents. 

_ F. ambigua. — COoNFoLENTAIS : A. C. au pied des haïes et des 
rochers humides, à la base des coteaux de la Brousse ; sur les 
bords de la Vienne ; Ansac au-dessus de l’écluse (Crévelier). 


26. Adonis autumnalis. — Feuilles multifides ; tige droite, 
rameuse ; pétales rouge-foncé, noirâtres à la base. 


RUE 


CoNFOLENTAIS : Saint-Laurent-de-Céris, Saint-Claud, Cham- 
pagne-Mouton, etc. (Crévelier). 


28. Clematis Vitalba (Guidaoubo). — Feuilles en yanicules 
axillaires ; calice à 4 et à sépales jétaloïdes ; corolle nulle ou à 
pétales très petits. Carpelles terminés par une longue arête sou- 
vent plumeuse. Feuilles ordinairement opposées, quelquefois 
alternes, à une simple foliole très réduite ou à feuilles verticillées 
par trois (Hoschedé). 

CREUSE : A. R. dans les terrains es de la Creuse : 
Dun, la Celle-Dunoise (de Cessac), Châtelus, Saint-Dizier (Dr 
Bussière), Chéniers-Lourdoueix, Saint-Pierre (Martin). 


Genre Thalicirum. — Fleurs dépourvues d’involucre. Calice 
à 4 ou D pétales pétaloïdes. Corolle nulle. Carpelles sillonnés 
terminés par une pointe courte. 


— 


39. Caltha palustris. — Souche courte. Feuilles réniformes 
suborbiculaires, grandes, longuement pétiolées. Fleurs grandes. 
C. palustris. Var. minor Lamy. — Plante grèle. 
HauTE- VIENNE : La Jonchère, C. dans les marais au-dessous 
de la forêt de Crouzat près Beaumont (Lamy). x 


3) bis. Eranthis hyemalis Salis. — Plante glabre, hampe 
uniflore. Feuilles molles incisées multifides ; sépales jaunes. — 
Vivace, février-mars. 

CREUSE : Guéret, naturalisé sous un sapin à l’école normale 
d’instituteurs (Lafay). 


36. Helleborus viridis. — HAUTE-VIENNE : Environs de Li- 
moges (Malinvaud) ; ;rès de quelques habitations (Lamy). 


37. H. fœtidus (Marchïoulé). — HAUTE-VIENNE : d’après 
Lamy la plante récoltée à Boisseuil par Malinvaud serait Æ. viri- 
dis. — CREUSE : Felletin à La Sagne, Lourdoueix-Saint-Pierre 


au pont de Chambon ; le Bourg-d’'Hem entre le bourg et les 
Fougères et à Combraud entre Linard et Marval (Martin); 


Châtelus-Malvaleix (AG. Nadaud). — Corrèze : C. sur le 
chemin de Soulié à Laroche (Dr Laffon) ; Causses communes de 
Lissac et de Chasteaux (de Lépinay). — CoNFoLENTAIS : Chas- 


seneuil, R. (Thibaud). 


38. Isopyrum thalicitroides. — Feuilles one molles, une 
ou deux fois ternées, incisées. 

HAUTE-VIENNE : Rive gauche de la Vienne, près du confluent 
d’un petit ruisseau entre Saint-Léonard et Saint-Denis (Van der 


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Woæstine). — CoRRÈZE : entre Single et Bort. — CONFOLENTAIS : 
Chantazac, près de la Charente, au bas du talus de la route de 
Confolens à Saint-Claud (terrain jurassique, Thibaud). 


39. Nigella damascena (Ivrogné). — HAUTE-VIENNE : bords 
de la Vienne à Condat, à Panazol (Lamy). — NoNTRONNAIS : 
La Roche-Béaucourt, Mareuil ; on trouve avec le type des fleurs 
pâles, semi-doubles (Hoschedé). 


40. Nigella arvensis. — HAUTE-VIENNE : Champs au Poudrier, 
commune de Limoges, R. (Malamas). 


41. Delphinium Consolida. — HAUTE-VIENNE : Moissons à 
Saint-Priest-Taurion, AR. (Malamas). 


42. D. Ajacis. — Tige pubescente. 

HAUTE-VIENNE : Moisson au Treuil, près Saint-Martial 
(Lamy). — CoNFoLENTAIS : Confolens, dans un champ de blé 
(Crévelier). Présence accidentelle et sans fixité comme celle du 
reste des Nigelles et des Dauphinelles. 


43. Aconitum Lycoctonum. — HAUTE-VIENNE : Près de Nouic, 
sur les bords de l’Issoire, au-dessous du village de Chez-Philippe 
(abbé Pinot). 


44. À. Napellus (Clotchas). — HAUTE-VIENNE : Iles de Verneuil- 


sur-Vienne, RR. (Malamas). 


45. Aquilegia vulgaris. — HAUTE-VIENNE : La Roche-l’Abeille, 
Saint-Martin-Terressus et ailleurs. (Fleurs remarquables par 
leur grandeur, dit Lamy qui ne pense pas que ce soit A. sub- 


._ alpinus. Nous ÿ voyons au contraire, cette belle forme de l'A. 


vulgaris Qui existe dans la Creuse et dans la Corrèze. 

Var. collina Jordan. — NoNTRONNAIS Forme trouvée non 
loin de Nontron, au bord d’un ruisseau, au-dessous de Bord 
(Hoschedé). 


Famille 11. — BERBERIDÉES 


47. Berberis vulgaris. — CREUSE : Sainte-Feyre, Poussanges 
(Lafay) ; un buisson très touffu sur la rive droite de la Creuse, 
en aval et à 300 mètres du pont de la route en sortant de Felletin 
et en allant vers la fontaine médicinale (Rothkegel). 


Famille I11.— NYMPHÉACÉES 


48. Nymphæa alba. — Feuilles grandes, stismates réunis en 
coupe à bords crénelés. 


me DES 


HAUTE-VIENNE : Etangs de Saint-Bazile, des environs de Cros- 


rieux près Linards, de la Tricherie et de Thouron, dans un 


étang près du village des Combes (Lamy). 


49. N. luteum. — Pétales nombreux plus petits que les sépales. 


Fruit subconique. | 

HAUTE-VIENNE : Etang de Thouron, de la Tricherie, AC. 
dans la Benaize près Saint-Martin-le-Mault, dans un ruisseau 
près Saint-Bazile, dans la Vienne près Parpaillat (Lamy) ; Le 
Dorat (abbé Rougerie); étang de Champnétéry 1(Van-der- 
Wæstyne). — CREUSE : R. dans le Taurion, près de Bourganeuf 
(Lamy). 


Famille IV. — PAPAVERACÉES 
o1. Papaver Rhœas. — Manque quelquefois, par exemple 
dans la Creuse à Néoux (Rothkegel). 


02. P. dubium. — HAUTE-VIENNE : L’Age-Barrière, commune 
de Saint-Ouen (Simon). 


P. collinum. — HAUTE-VIENNE : C. dans un champ aride près 
de Châteauponsac, Saint-Victurnien (Lamy). 


P. Lamollei. — HAUTE-VIENNE : Murs au Bas-Cluzeau près 
Isle (Lamy). | 


D3. P. Argemone (Ander). — Feuilles pinnatipartites à seg- 
ments lancéolés terminés par une soie. Capsule oblongue, cla- 
viforme. 

HAUTE-VIENNE : AC. dans les moissons dominant l’embou- 
chure de la Sène près Droux, côtes d’Aixe, R. (Lamy). 


58 bis. P. micranëhum Boreau. — Diffère de P. Argemone par 
ses capsules obovales moitié plus courtes et par ses pétales très 
petits. 

NonTRONNAIS : Plateau d'Argentine près de la Roche-Beau- 
court (Hoschedé). 


DD. Meconopsis cambrica. — CREUSE : Rive gauche de la 
petite Creuse, au bas du château de Beauvais, commune de 
Bonnat (Sarrassat). 


Famille V. — FUMARIACÉES 


DS. Corydalis solida. — Limoges sur un coteau dominant 
l’Aurance (Vergnolle) ; Saint-Junien : rive droite de la Glane 


HSE 


et rive gauche de la Vienne (abbé Michel) ; bois de Salvanet, 
rive gauche du Taurion, bois du Boucheron ; rive gauche de la 
Briance (Lamy) ; Corrigé, commune de Nantiat (de Villelume) ; 
Montbon, commune de Saint-Martin-le-Mault, sur les bords de 
la Benaiïize ; Les Courrières (Le Gendre). — CREUSE : Busseau, 
rfve gauche de la Creuse, Bonnat sur la petite Creuse (Sarrassat). 


59. C. claviculata. — HAUTE-VIENNE : Rochers en face le 
moulin de Saint-Paul (Lamy) ; rochers aux bords de la Vienne 
au-dessous de Condat (Le Gendre). 

C. lulea. — CREUSE : Vieux murs près de l’église à la Souter- 
raine. R. (Sarrassat, Lafay). 


62. Fumaria officinalis. — Æ#. media. Jardins à Rochechouart 
(Lamy). 


Famille VI. — CRUCIFÈRES 


66. Sinapis arvensis. — [HAUTE-VIENNE : Le Dorat (abhé 
Pinot). — CREUSE : Gare de Moutiers-Rozeille (Rothkegel). 

S. Schkuhriana Reichb. — $iliques glabres longues, grêles, 
toruleuses à la maturité. 

HAUTE-VIENNE : Champ en friche près Condat (Eamy). 


67. $S. alba. — HAUTE-VIENNE : Limoges C. sur le talus du 


. chemin de fer et dans le voisinage des usines placées le long de 


la Vienne (Lamy). 


69. $. nigra. — HAUTE-VIENNE : Cette plante a été trouvée 
accidentellement dans un buisson, en face la porte du cimetière 
de Magnac-Laval (Lamy). 


75. Hesperis matronalis. — HAUTE-VIENNE : A. C. à Magnac- 
Laval dans les haies (Lamy). — CorRÈzE : Commune de Mansac 
CC. (Malinvaud). 


75 bis. Malcolmia maritima. — Existait autrefois dans les 
gazons de l’Evêché de Limoges (Lamy) ; Le Dorat (abbé Lecler). 


79. Barbarea vulgaris (Tiran). — HAUTE-VIENNE : Commune 
de Lussac (Ab. Nadaud). — CorrÈzE : Saint-Cernin, A. C. aux 
abords des villages dans les terrains vagues et frais (Farges). 

B. arcuala Reich. — Forme de B. vulgaris à fleurs grandes en 
grappes plus ou moins lâches. Siliques grêles, écartées. 

HAUTE-VIENNE : Rive droite de la Tardoire à Saint-Bazile 
(Lamy). 


PTE pes 


B. siricla. — HAUTE-VIENNE : Jardin du Treuil près Saint- 
Martial-de-Landouge ; La Chapelle près Saint-Léonard, Chà- 
teauponsac (Lamy). 


80. B. intermedia. — Lussac, Saint-Martin-le-Mault (Ab. 
Nadaud) ; Maury près Condat, co près Saint-Junien, C, près 
de Droux ; La Chabroulie, commune d’Isle (Lamy). 


81. B. præcox, — Rochers au moulin Halary près d’Isle. 

Var. longisiliqua Jordan. — $iliques la plupart longues, 
étalées ou ascendantes. | 

HAUTE-VIENNE : Dans une vigne près Magnac-Laval, bords 
de la Vienne au-dessous de Pagnac (Lamy). 


84. Sisymbrium Irio. — HAUTE-VIENNE : Corrigé ce de Rent 
au Clos (de Villelume). Station douteuse. 


88. Nasturtium silvestre. — HAUTE-VIENNE : Rive gauche 
de la Vienne à Chaillac, étang de l’Age près du Dorat (Lamy). — 
CREUSE. : Bords de la Creuse à Busseau-d’Ahun, près de la gare 
(Rothkegel). 


90. Turrtis glabra, — HAUTE-VIENNE :: Saint-Ouen (Ab. 
Nadaud). — CREUSE : Néoux, Saint-Médard (abbé Nadaud) ; 
Busseau-d’Ahun : bois de sapins près le viaduc AC. (Lafay, 
Sarrassat) ; Le Martineix, commune de Moutier-Rozeille, Saint- 
Avit-de-Tardes, vers le hameau de Terteix (Rothkegel). 


97. Cardamine pratensis. — Feuilles inférieures à segments 
pétiolulés ; feuilles supérieures à segments égaux. 

C. udicola Jordan. — Fleurs petites, pâles, À siliques moins 
étalées que dans le type. | 

HAUTE-VIENNE : Près des bords de la Vienne à Isle (Lamy). 

C. dentala Schultes. — Forme de C. pralensis à feuilles cauli- 
naires à segments lâches ; fleurs blanches ou rosées, grandes ; 
siliques redressées. 

HAUTE-VIENNE : Bords du Taurion au-dessous du bois de 
Tourniol (Malinvaud) ; Saint-Martin-le-Vieux (abbé de Cessac) ; 
non trouvée par Lamy. 


99. C. impatiens. — Bois de Tourniol près Saint-Priest-Taurion ; 
AC. sur les bords de la: Gorre et de la Vienne à Saillat près 


Saint-Junien (Lamy). — CREUSE : Bords de la petite Creuse à 
Bonnat (Sarrassat) — CoNFoLENTAIS : Etangs de la forêt de 


Brigueil (Chouard). 


101 bis. C. resedifolia Linné, — Racine épaisse : tige de 2 à 


un 


ns | Pro 


10 centimtres. Pédoncules dressés ainsi que les siliques. Fleurs 
blanches. — Vivace. Juillet-août. 

Haure-ViEeNNE : Sur un mur à Limoges à peu de distance 
du Pont-Neuf (Lamy). Plante des hautes montagnes trouvée 
accidentellement chez nous. 


102. Dentaria pinnata. — CREUSE : Dans la vallée de Bauze, 


: à Rochetaillade, bords de la Felletine (Jorrand et Frébaud). 


Bords de la petite Creuse à Montebras (Lafay). Bonnat, vers le 
château de Beauvais, rive gauche (Sarrassat). — CoRRÈZzE : R. 
dans un petit bois entre le moulin de Fournet et La Roche 
(Farges). 


105. Lunaria rediviva. — Creuse : M. Frébault a constaté, 
en 1914, que la station des Houllades avait été détruite par 
l'installation d’un barrage sur la Felletine. — CorrÈzE : Tulle, 
sur des vieux murs du Lycée (Fourgeaud). 


104. Alyssum montanum (Thym blanc en patois). — Plante 
d’un vert blanchâtre, couverte de poils étoilés, denses, appliqués. 
Grappe fructifère lâche, allongée (Pébrillou blanc en patois). 

A. saxalile. — GC. sur un vieux mur qui borde la Tardoire ; 
Magnac-Laval (Lamy). Stations accidentelles probablement 
disparues. | | 


105. A. calycinum (Alysson à calice persistant). — CORRÈZE : 
Chemin de Saint-Cernin au Soulié, sur un mur (Farges). Ussel. 
C. (Fre Georges). 


106. A. incanum. — CREUSE : Décombres à Guéret, AC. 
(Lafay). 


107. Draba muralis, — CREUSE : Gare de Guéret, au voisinage 
de la ligne du chemin de fer de Saint-Sulpice à Montluçon (Fré- 
bault, Sarrassat) ; Gourtille (Sarrassat). 


108. Draba verna. — ÆErophila majuscula. — HAUTE-VIENNE : 
Parmi les rochers à Aixe (Lamy). 

E. slenocarpa. — HAUTE-VIENXE : Dans un seigle près d’Aiïxe, 
mur à Pierrebuffière ; bords de la Vienne, nouvelle route d’Aixe 
au moulin Parent (Lamy). — CREUSE : Cette variété est très 
commune dans la Creuse (de Cessac). 

E. leplophylla. — HAUTE-VIENNE : Allées à Gain, à Parpaillat, 
commune d’Isle (Lamy). 

E. brachycarpa. — HAUTE-VIENNE : Murs, talus des routes. 
CC. (Lamy). — CorrEzE : Route de Toulouse, après Saint- 
Antoine (Rupin). 


MR pus. 
E. hirlella. — HAUTE-VIENNE : Sommet des coteaux de la 
Vienne après Saint-Léonard (Lamy). — Corrèze : Bords de 


la route de Turenne à Saint-Antoine. CC. ; Beaulieu, route de 
Sionnac. C.; Turenne à la Meschaussée (Rupin). 

E. glabrescens Jordan. — Hampes grêles, feuilles assez larges, 
silicules elliptiques, 20-24 graines. 

HAUTE-VIENNE : existe (Lamy). — CREUSE : CC. (de Cessac). 

E. breviscapa Jordan. — Feuilles courtes, assez larges, dentées, 


un peu tachées à la base ; silicules une fois plus longues que 


larges. 
HAUTE-VIENNE : Au pied des montagnes de Bersac (Lamy). 
E. rurivaga Jordan. — Poils nombreux sur les feuilles, bifides ; 


silicules plus longues que dans la variété précédente. 
HAUTE-VIENNE : Coteaux des bords du ruisseau de Condat 
(Lamy). 
109. Roripa amphibia. — HAUTE-VIENNE : Etang de Lage 
yrès du Dorat (Lamy) ; bords de la Vienne à Verneuil (Malamas). 
— CREUSE : Evaux (abbé Nadaud). 


110. KR. nasturtioides Spach. — HAUTE-VIENNE : Limoges, 


bords de la Vienne à La Roche-au-Gû ; C. sur les bords de l’étang 
du Riz-Chauveron ; Saint-Junien, sur les graviers de la Vienne 
près dé l’Ile Duperrat (Lamy) ; Limoges, au Puy-Imbert (Ver- 
gnolle) ; Bords de la Vienne à Verneuil (Malamas). — CREUSE : La 
Bregère, en face La Corderie, commune de Néoux (Rothekegel) ; 
Glénic, bords de la Ereuse (Lafay). 

Var. pusilla DC. — Plante naine, à tige grêle et courbée. 

HAUTE-VIENNE : Aiïixe, Ambazac (Malinvaud). 


111. R. pyrenaica. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à 
Saint-Junien (Lamy) et à Verneuil (Malamas). 
CREUSE : Les Mars, lieux incultes (Lafay). 


115. Bunias Erucago. — CREUSE : Gare de La Courtine (Sar- 
rassat). 


116. Biseutella lævigata, forme Guillonit Jordan, de la sous- 
espèce B. varia. Dumort, à feuilles profondément dentées et à 
tiges rameuses. 

NONTRONNAIS : Près de la voie ferrée au-dessous d'Argentine 
et sur le plateau de La Roche-Beaucourt (Hoschedé). 

Var. scabrida Rouy à silicules scabres. — NoNTRONNAIS : 
à Argentine (Hoschedé). 


117. Jberis amara, — Remplacer Pébrillon par Pébrillou. 


SAT 


CREUSE : Cressat, dans les moissons (Picard). — CORRÈZE : 
au lieu de Lissace, Puy-Gérald; lire : Puy-Gérard commune de 
Lissac. Saint-Cernin. A. C. dans les champs calcaires du Causse 


_ (Farges). — ConNFoLENTAIS : Saint-Claud, Chasseneuil, Cham- 


pagne-Mouton (Crévelier). 

I. arvaltica Jordan. — Forme à fleurs d’un tiers plus petites, à 
sépales souvent violacées ; silicules petites à lobes rétrécis au 
sommet. | 

NonNTRONNAIS : Villars (Vergnolle). 


119. Thlaspi arvense. — Au lieu de : Bramo-tam, lire : Bramo- 
fam. — Cette plante, dit Lamy, est l’une de celles qui caracté- 
risent la transition des terrains granitiques de la Haute-Vienne 
aux terrains calcaires de la Vienne. 

HAUTE-VIENNE : Champs cultivés aux environs de Lussac-- 
les-Eglises ; dans les jardins du presbytère (Lamy, 1864) où nous 
l'avons retrouvé en 1886. — ConFoLENTAIS : Remplacer R. par 
AC. — NonNTRonnais : Dans un jardin à Soudat, canton de 
Bussière-Badil (Soulat-Ribette). 


1207 TT, perfoliatum. — Feuilles ovales, embrassantes, dentées, 
glauques. Silicules ailées, échancrées en cœur renversé ; style 
très court. 

CorRÈzE : Saint-Cernin, AC. (Farges). — CONFOLENTAIS : 
Chassenon, caves de Longea (Coq). 


121. Capsella Bursa-Pastoris. — En patois Bourcho. 


122. C, rubella. — HAUTE-VIENNE : Bords de la route, près 
du moulin Patry et nouvelle route d’Aixe commune de Limoges ; 
sur un mur à Magnac-Laval (Lamy). — CREUSE : Aubusson, 
route de Limoges (Rothkegel). , 


126. Lepidium virginicum. — HAUTE-VIENxE : Ecrire Bussière- 
Galant au lieu de Bussière-Galand. — Talus du chemin de fer du 
Puy-Imbert, commune de Limoges (Vergnolle). — CREUSE : 
AC. sur les voies ferrées à Felletin, Forgevieille et Saint-Sébas- 
Lien (Lafay). 


127. L. campestre. — CREUSE : C. Guéret, talus de la voie 
ferrée (Lafay) ; voie ferrée près de la gare de Felletin (Rothkegel). 

Var. simplez Rouy. — NonTronnais : Environs de Ja- 
verlhac (Hoschedé). | 

128. L. Smithü. — HAUTE-VIENNE : Romanet-sous-Isle, Saint- 
Victurnien, Magnac-Laval, Bellac, Saint-Martin-le-Mault, etc. 
(Lamy). — Creuse : Néoux, Moutier-Rozeille (Lafay). 


TE 


128 bis. L. Draba Linné {Cardaria Draba Desv.). — Tiges de 
3-> décimètres. Feuilles supérieures sagittées et pubescentes, 
les radicales pétiolées, oblongues. Fleurs blanches, nombreuses, 


en panicule. Silicules gonflées en forme de cœur. — Vivace, 
avril, Juin. 
HauTe-VieNNE : Limoges, moulin Blondeau, chemin de 


Babylone (Vergnolle). — CREUSE : Sous-Parsat (Lafay). Aubus- 
son, près de la gare, gare du Moutiers-d'Ahun (Sarrassat). 


129. Senebiera Coronopus. — HAUTE-VIENNE : Le long d’un 
mur à Châteauponsac (Lamy). — CoRRÈzE : Saint-Cernin, À. C. 
au bord des chemins et dans les jardins sablonneux (Farges). 


129 bis. Senebiera pinnatifida DC. (Senebière pinnatitide). — 
Diffère de S. Coronopus par son calice persistant au lieu d’être 
caduc, par son style nul au lieu d’être saillant, par ses grappes 
fructifères non courtes, mais allongées, à pédicilles plus longs 
que les silicules. Silicules petites, bilobées, échancrées au sommet. 
Plante d’origine américaine naturalisée çà et là. — © juin, sep- | 
tembre, chemins, pied des murs. 

HAUTE-VIENNE : Sur la nouvelle route d’Aixe, vers l’impri- 
merie Ardant (1901, Herb. Brouard). 


130. Rapistrum rugosum. — CREUSE : Guéret, près de la route 
de La Souterraine, AC. (Lafay). 


Famille VIII. — CISTINÉES 


133. Helianthemum vulgare. — HAUTE-VIENNE : Prés secs 
de la Villedieu et de la Gandalonie près Magnac-Bourg ; bords 
de lAurence, R. (Lamy). — CREUSE : Guéret, terrains sabon- 
neux (Lafay). 

Var. lomentosum Kock. — CoRRÈzE : Meymac, Millevaches 
(Gonod et Lachenaud). 


135. H. guttatum mibler. — HAUTE-VIENNE : C. dans les lieux 
secs et sablonneux, notamment dans les Châtaigneraies. 
J'avais omis cette espèce dans mon catalogue parce que Je 
n'avais pas mon herbier sous la main pour le consulter (Lamy). 
— CREUSE : rive droite de la Creuse, à Crozant (Sarrassat). 


137. H. procumbens. — CoRRÈzE : Saint-Cernin (Dr Laffon). 
Larche, aux rochers de Fournet et d’Achier (au lieu de : de 
d’Achier). 


A eh 


o 


Famille IX. — VIOLARIÉES 


140. Viola Reïchenbachiana (violette des bois). — HAuTE- 
VIENNE : Bois des bords de la Briance, au-dessous du Boucheron, 
près d’Aixe (Lamy). Espèce beaucoup plus rare que sa variété 
V. Riviniana qui se rencontre à chaque pas, dit Lamy. 

. Viola Riviniana, var. alba. — HAUTE-VIENNE : Bois de 
Brignac commune de Royères (un seul pied, 1925. — Hétier). 
P. 68, ligne 8. Remplacer riviana par Riviniana. 


142. V. canina, forme V. nemorum Rouy et Foucaud (V. 
nemoralis Jordan). — Slolons garnis de fibrilles ; feuilles cor- 
dées ; éperon échancré. 

HAUTE-VIENNE : Saint-Priest-Taurion (Hétier). 


143. V. lancifolia, — HAUTE-VIENNE : Lande de Laforie, près 
Marval (Lamy). Les Roches, commune de Saint-Priest-Taurion 
(Hétier). 


145. V. virescens. — CoRRÈZE : Jauzac (de Lépinay). : 
La variété scolophylla existe à Saint-Cernin d’après le Dr 
Laffon. 


148. V. palustriss —— HAUTE-VIENNE : Marais de Gouillet 
(Lamy) ; Corrigé, bords de la Glayeule (de Villelume). — CREUSE : 
Etang de la Chaumette, commune de Saint-Alpinien (Roth- 
kegel). — CorRÈZE : Cornil, bords de l’étang du Verdier. R. ; 
_entre le moulin de Lachaud et le Puy de Lafourche, R. ; au- 

dessous du Puy d’Urlan, près la Bitarelle, AC. (Rupin); Da- 
razac, AC. (Laygue). . 

Var. dimorpha Rouy. — CoNFoLENTAIS : Environs de Bri- 

gueil, Aulnaie de l’étang du Pré et près du Défends (Chouard). 


151. Viola arvensis. Penchado en patois 

V. segelalis. — HAUTE-VIENNE : Bessines, Le long des chemins 
et des moissons, à éperon dépassant les appendices, à sépales 
à peine ciliés, à fleurs grandes ; pelouse sèche dans le voisinage 
de l’embouchure de la Sène, près Droux, à fleurs petites ; bord 
d’un champ de seigle à Eymoutiers, à éperon dépassant les ap- 
pendices, à sépales un peu ciliés (Lamy). — CREUSE : Bourga- 
neuf (Lamy). 

V. gracilesens. — HAUTE-VIENNE : Champs à Limoges, pentes 
herbeuses le long des chemins à Eymoutiers (Lamy). 

V. Deseglisei. — HAUTE-VIENNE : Moissons au Cluzeau, près 
Droux (Lamy) ; Oradour-sur-Vayres (Le Gendre). — Conro- 
LENTAIS : Champs aux Rouffertes (Crévelier). 


— 18 — 


152. V. saxatilis. er 
V. Provostlii. — CREUSE (dans Rouy). 
V. peregrina. — CREUSE : Saint-Vaury (note de de Cessac à 


Lamy (1858). 
V. Paillouxi. — CREUSE : Champ près de l’étang du Chancelier, 
commune de Saint-Fiel (Le Gendre et Sarrassat). 


Famille X. — RÉSÉDACÉES 


154. Reseda lutea. — HAUTE-VIENNE : Oradour-sur-Glane 
dans le bourg, sur le bord des chemins (Lamy). — CORRÈZE : 
Saint-Cernin (Dr Laffon), Lissac, Chasteaux (de Lépinay). — 
CREUSE : Moutier-Rozeille, voie ferrée à 200 mètres de la gare 
-en allant sur Felletin, sur la voie de garage (Rothkegel), — 
NonTRONNAIS : Villars (Vergnolle). 


156. KR. luteola. — HAUTE-VIENNE : Cours à Azat-le-Riz; 
lieux pierreux à Eymoutiers (Lamy). : 


Famille XI. — POLY GALÉES 


158. Polygala vulgaris. 

P. oxyptera. — CREUSE : Environs de Felletin (Rothkegel). 

P. depressa. — HAUTE-VIENNE : Dans une lande près Saint- 
Martial-de-Landouge ; parmi les sphaignes, dans un marais 


près Surdoux ; pacages près du Monteil, commune de Ladignac: 


(Lamy) ; sur la rive droite de la Vienne, dans la partie sèche 
d’un bois près de la gare du Chalard, pieds à fleurs blanc-bleuâtre 
ou à fleurs blanches (Le Gendre) ; bruyères à Eymoutiers, R. 
(Duris). — CREUSE : Catalogue Pailioux, CC. (de Cessac) ; en- 
virons de Felletin (Rothkegel). — CoxRÈze : Treignac (Le Gendre) 


159 bis. P. amarum Linné (Polygala amer). — Plante à saveur 
amère ; bractées assez persistantcs, plus courtes que le pédicelle 
à l’anthèse : fleurs bleues ou bleuâtres à ailes à 3 nervures; 
capsules assez grandes. — Vivace, mai, août ; lieux humides. 

CONFOLENTAIS : Près de l’étang de la forêt de Brigueil (Chouard). 


Famille XII, — DROSERACÉES 
160. Drosera rotundifolia. — HAUTE-VIENNE : Prés maréca- 


geux, au village des Combes, près la gare de la Farge, CC. ; pa- 
cages tourbeux, commune de Jabreilles (Lamy). — CREUSE : 


UN re 


Néoux 4Rothkegel). — CoRRÈZzE : Vallée de Planchetorte. C. 
Sainte-Féréole, étang de Bas-Champ, C. ; Cornil, bois de Leix 
(Rupin) ; Ussel, C. dans les environs (Fre Georges). — Conro- 
 LENTAIS : Brigueil, bords des étangs de la Jarodie et de la 
Boulonnie (Chouard). — NonTronnais : CC. dans les marais 
spongieux des environs de Jumilhac-le-Grand et de Lanouaille 
(de Biran apud des Moulins). 


161. D. intermedia. — HAUTE-VIENNE : Bords de l’étang de 
Cordelas, commune de Panazol, Coyol, La Chapelle, Jabreilles, 
Bussière-Galant, Lafarge ; dans les marais près de l’étang de 


la Crouzille (forma Lamy). — CREUSE : Saint-Priest-le-Bost, 
lieux tourbeux, A. R. (Lafay) ; Guéret, A. C., dans les terrains 
tourbeux de la zone nord du Maupuy (Sarrassat). — CoRRÈZE : 


Bords du petit ruisseau qui descend du Puy de Pauliac sur la 
route d’Aubazine, A. C. ; Beynat, A. C. ; Cornil, bois de Leix, C. 
(Rupin) ; Darazac, A. C. (Laygue) ; Ussel, C. ; Bort, route de 
Champ, C. (Fre Georges) ; marais et tourbières à Meymac et à 
Millevaches, C. (Gonod d’Artemare et Lachenaud) ; Graffeuille, 
commune de Champagnac-la-Noaille (Lachenaud) ; CC. dans 


les marais, aux environs de Treignac (Le Gendre). — Conro- 
LENTAIS : Brigueil, étang de Villars et de La Boulonnie (Chouard). 


162. D. longifolia. — CREUSE : Marais tourbeux à Saint- 
Martial-le-Vieux (Salagnac), station à confirmer les échantillons 
récoltés ayant été égarés. 

M. Chouard a récolté, en 1920, à l’étang de la Boulonnie, dans 
la forêt de Brigueil (Confolentais), parmi des D. inlermedia, 
et à environ 500 mètres du D. rolundifolia, un drosera de petites 
dimensions, à feuilles petites, allongées, se rapprochant des 
feuilles du D. inlermedia. La plante montrée à Jeanpert, ce 
botaniste — aujourd’hui malheureusement décédé — y avait 
reconnu un hybride qui était pour lui le D. intermedia-rolun- 
difolia. Ce n’est pas, en effet, le D. Beleziana (D. rotundifolia- 
intermedia) qui a des feuilles suborbiculaires brusquement 
contractées en pétioles. Avant de donner une place dans notre 
flore à cet hybride, il conviendrait de le rencontrer sur d’autres 
points où les D. rolundifolia et inlermedia sont en mélange. 


Famille XIII. — CARYOPHYLLÉES 


164. Cucubalus baccifer. — Nonrronnais : Villars (Vergnolle). 


165. Silene cretica. — Cette plante ne peut être rencontrée 
chez nous que très accidentellement. D'origine orientale, elle 
a été importée en France avec la graine de lin. 


— 20 — 


169. $S. nutans. — HAUTE-VIENNE : Rochechouart (kamy) ; 
Eymoutiers (Duris) ; Nedde (Pouyaud). — CREUSE : Vieux murs 
x La Courtine (de Littardière). 


171. S. gallica. — HAUTE-VIENNE. — Près de Puy-Cheny, 


entre La Meyze et La Farge (Lamy); La Roche-l’Abeille (Fre 
Gaston). 
Var. agrestina Jord. et Four. — Feuilles oblongues spatulées ; 
fleurs assez grandes ; calices fructifères dressés. | 
NonTRONNAIS : Javerlhac, vers la « Petite Forêt » (Hoschedé) 
S. var. à fleurs d’un rose carné). 


173. Lychnis Coronaria. — HAUTE-VIENNE : R. dans un pré, 
près du moulin de Lacote à Rochechouart (Lamy). — CREUSE : 
Anzême, sur des rochers, au voisinage des habitations (Sarrassat). 
— NonTroNNaIs : Naturalisé çà et là (Soulat-Ribette). 


176. L. vespertina. — Ligne 23 de la j age 86 : L. verperlino- 
diurna et non L. vespertina-diurna. 


178. Saponaria officinalis. — CREUSE : Au pied des tours de 
Crocq (Rothkegel) ; talus du chemin de fer près de la place 


Villeneuve, sur des scories de l’usine Sallandrouze à Aubusson 


(Jorrand et Frébault). 
En patois le Lychnis Githago se dit hiélo. 


181. Gypsophila muralis. — Aux deux variétés indiquées dans 
le catalogue, il convient d'ajouter la suivante à laquelle on 
reportera la plante du Ris-Chauveron, désignée sous le nom de 
var. parviflora (Lamotte). 

Var. minima Le Gendre. — Petite plante grêle, très peu ra- 
meuse souvent à tige unique ou ramifiée seulement au sommet 
plus petite dans toutes ses parties que le type. 

C’est la forme que prend la plante dans les sables. 


182. Dianthus prolifer (Tous les œillets, en patois uli ou 
carafé. 

Var. uniflora. — CREUSE : Glénic, rochers près le pont de la 
Creuse (Lafay). 


183. D. Carthusianorum. — Ligne 10 de la page 89 ; remplacer 
dentés par denses. | 

HauTE-VIENNE : Prairie au-dessous de Châteauponsac, rive 
droite de la Gartempe, près du Pont-Rompu commune de 
Solignac (Lamy). — CREUSE : Aubüsson, Ahun, Cressat, Saint- 
Laurent, Glénic, etc. (de Cessac). 


LE RTS 


_ 184.0D. Armeria. — HAUTE-VIENNE : Limoges, Le Dorat 
(ab. Lecler). — CREUSE : Cat. Païlloux, AG. Chambon, Chà- 
telus, Alleyrat, Saint-Fiel (de Cessac) ; Moutier-Rozeille (Roth- 
kegel). — CorRÈze : Brive, Le Burg, Objat, Juillac (Rüpin) ; 
Argentat, Croisy, côte de Cueilles (Vachal) ; GC. à Ussel (Fre 
Georges) ; Moriolles (de Lépinay) ; Aubazine, chemin du Pres- 
bytère (F'ourgeaud). — ConFoLENTAIs : Confolens, Montembœuf, 
La Péruse, etc. (Crévelier). — NonTRONNAIS : Piégut, étang de 
La Tour (Soulat-Ribette). : 


. 185. D. silvaticus. — P. 90, ligne 5 : silvalicus et non silva- 
licus. HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-Terressus sur les bords du 
Taurion, Bellac sur la route qui conduit à Berneuil (Lamy) ; 
bords de la Valoine au Chatenet (ab. Lecler). 


188. D. Cäryophyllus. — HAUTE-VIENNE : Au sommet non des 
tours de Châlus mais dé la tour qui est dans l’intérieur de la 
ville). — C. à Bellac près de la promenade (Lamy). 


191. Sagina subulata. — HAUTE-VIENNE : Saint-Barbant, 
landes ineultes, C. (J’ai trouvé sur des roches de serpentine, 
voisines de Champagnac-la-Rivière, rive gauche de la Tardoire, 
quelques individus de cette espèce dont les calices n'avaient que 
quatre sépales et les corolles que quatre pétales (Lamy). 

S. lemovicenses et non lemovinenses. — Même rectification à 
à faire ligne 3, page 94. 


192. S. procumbens. — HAUTE-VIENNE : roches de serpentine 
Pierre-Brune (Lamy). 

Les individus appartenant à la section «. corollina (et non 
corallina) est AC. dans la Corrèze à Meymac et à Millevaches 


(Gonod d’Artemare et Lachenaud). 


193. S. apelala. — Quatre pétales bifides ou nuls. - 

HAUTE-VIENNE : Limoges, rue Beaupeyrat contre un mur, cc. 
murs à Gain (omis dans mon catalogue par simple oubli, Lamy). 
Après Pont-à-La-Dôge, etc., ajouter : de Cessac. 


G. imberbis. — Tiges partant du collet de la racine ; pétales 
nuls. 

HAUTE-VIENNE : Javerdat (abbé Michel). 

S. Lamÿi. — Plante toujours glabre, jamais glanduleuse ou 
ciliée. » | 


HAUTE-VIENNE : roches de serpentine de la Roussille (Lamy). 
— N'a pas été trouvée à La Roche-l’Abeïllè par Lamy ; peut 
cependant s’ÿ rencontrer en raison de la similitude du terrain. 


hope 


194. $. ciliata. — Dans la Haute-Vienne, dit Lamy, lacforme 
presque glabre est plus commune que la forme rubescente et 
glanduleuse. | 

HAUTE-VIENNE : Magnac-Bourg, roches de serpentine des 
landes de Pierre-Brune et du Cluzeau ; au-dessous des tours de 
Chalusset, chaussée d’un petit étang près de Saint-Priest-sous- 
Aiïxe ; sur quelques coteaux de la rive gauche de la Briance, 
près du moulin de l’Aiguille ; au moulin du grand étang de 


Fleurat, près Lafarge (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf, sur les 
bords du Taurion (Lamy). 
S. filicaulis. — HAUTE-VIENNE : Le long d’une haïe près de 


Saint-Junien (Lamy). 

De Lépinay a signalé l'existence de S. stricla Fries dans la 
Corrèze à Groschamn, commune de Beynat. C’est certainement 
une erreur, cette plante — var. de S. marilima — ne pouvant 
être rencontrée que sur les bords de la mer. 


197. Arenaria leptoclados. — HAUTE-VIENNE : Coteaux de 
Saint-Amand, près Saint-Junien ; ruines de Lavaupot, près Saint- 
Sulpice-les-Feuilles ; étang du Ris-Chauveron ; Le Dorat ; forges 
de La Rivière (Lamy qui dit que cette espèce est plus rare qué 
A. serpyllifolia). 


197 bis. À. controversa Boiss. — Plante multicaule à tiges 
ascendantes ; feuilles subtrigones, carénées en dessous ; pétales 
plus longs que le calice. — © maï-juillet. Champs en friches. 

NonTRoNNAIs : environs de Mareuil (Hoschedé). 


200. Stellaria nemorum. — HAUTE-VIENNE : Le Palais (Lamy) ; 
sous Saint-Denis-des-Murs (Van-der-Wæstyne). — CREUSE : 
supprimer Le Palais. | 


201. $S. media. ù 
S. neglecla. — HAUTE-VIENNE : au pied d’un rocher de la 
rive gauche de la Vienne près du pont de Saint-Junien (Lamy). 


204. $S. graminea. — Cette espèce présente d’assez nombreu- 
ses variétés. Nous avons parlé dans notre catalogue de : «. com- 
munis, ®. lalifolia, à. macropelala. Nous ajoutons la var. brevi- 
folia Wallr., à laquelle Rouy donne les caractères suivants : 
Plante basse, verte, grêle ; feuilles courtes, moins étalées, les 
inférieures ovales ou obovales obtuses, les autres lancéolées, mu- 
cronées ; pétales dépassant le calice. 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Saint-Junien, C. (Lamy). 

L'abbé Lecler avait relevé la présence, au Dorat, d’une stellaire 
qu'il avait appelée S. graminea $. palusiris et qu’il caractérisait 


LENBo Le 


ainsi qu’il suit : Tiges faibles de 40 à 60 centimètres, un peu glau- 
ques ; pétales souvent beaucoup plus longs que le calice. N'ayant 
pas vu la plante nous ne pouvons nous prononcer, mais nous 
pensons cependant qu'il s’agit de S. palustris Ehrh. 

Dans S. graminea, Crévelier avait distingué, aux environs de 
Confolens, les deux variétés à corolle dépassant largement le 
calice et à corolle à peine plus grande que le calice. 


207. Mœnchia erecta. — HAUTE-VIENNE : Chalusset, près le 
Vigen, Bersac (Lamy). — CREUSE : Courtille, commune de Gué- 
ret, talus à Guéret (Sarrassat). 


210. Cerastium glomeratum. — HAUTE-VIENNE : Limoges, 
bords de la Vienne dans le pré Parent, nouvelle route d’Aïxe ; 
prairie de Gain, près Isle ; coteau de Châteauponsac (Lamy). 


211. C. brachypetalum. — HAUTE-VIENNE : Parmi les ruines 
du château de La Roche-l’Abeille et au-dessous des tours de 
Chalusset (Lamy). 


214. Malachium aquaticum. — HAUTE-VIENNE : Bords de 
la Gartempe ; Aixe bords de la Vienne, lieux herbeux et frais près 
du pont de l’Aixette (Lamy) ; Le Dorat (Ab. Rougerie et Lecler). 
— CREUSE : Forêt de Parnac, commune de Chambon-Sainte- 
Croix (Martin) ; dans un fossé près de Courtille commune de 
Guéret (Sarrassat). 


215. Spregula arvensis (Tchachtrol en patois) — HAUTE- 
VIENNE : endroit aride et sablonneux à l’étang du Chêne, près 
Grandmont, à graines glabres non munies de papilles (Lamy). 

« La Spergule, dit Lamy, ou Spargoute à graines noires tout 
à fait lisses et sans papilles, n’est qu'une variété du Spergula 
vulgaris. J'en ai acquis la certitude, ayant trouvé sur le même 
pied des graines lisses et d’autres munies de papilles blanchâtres. » 


216. $S. pentandra (chachaou en patois). 

6. Morisonii. — HAUTE-VIENNE : Coteaux secs à Bersac, 
Saint-Léonard, Saint-Léger-la-Montagne, Saint-Junien (Lamy). 
_— CREUSE : Bourganeuf (Lamy). 


Genre 17 : Spergularia et non Spercularia. 


218. $. rubra. 
_ Var. serpentini au lieu de serpenlina. 


Famille XIV. — ÉLATINÉES 5 2j 

à 

220. Elatine hexandra. — Plante et non plants. 3 
HauTE-ViENE : Etang de Gouillet, près Saint-Sylvestre, des 4 
Roches, près Nieul. La longueur des tiges est très variable ; elle … 


est souvent de moins d’un centimètre dans les terrains inondés 
et très sablonneux (Lamy). | 


LINÉES 


221. Linum angustifolium (Li en patois, tous les lins). 
HAUTE-VIENNE : C. dans un pré sec et élevé au Vigen (Lamy). 
— CorRÈZE : Saint-Cernin (Docteur Laffon). 
Linum usilalissimum. — Trouvé une seule fois dans les mois- 

sons à Mouchetard (de Cessac). | 


222. Linum alpinum. 
Var. Læve Scopoli. — Sépales inégaux ; feuilles lancéolées- 


linéaires. 
NoNTRONNAIS : Plateau de La Roche-Beaucourt (Hoschedé). 
Var. collinum Guss. y. Loreyi Jordan. — Feuilles linéaires 


rapprochées ; capsules grosses, subglobuleuses, en grappes 
courtes. 

NonTroNNaIs : Derrière Argentine, près La Roche-Beaucourt > 
(en mélange avec une sous-variété minor Rouy, à tiges basses, 
uniflores Hoschedé). 


224. L. gallicum. — CorrÈèzE : Commune de Mansac (Malin- 
‘ vaud). 


996. L. Salsoloides. — NonNTRONNAIS : Au-dessous de La Croix- 
Saint-Jacques, près Thiviers (Vt® de Villelume). 


Famille XVII. — MALVACÉES 


233. Malva Alcea. — HAUTE-VIENNE : Var. fastigiala, Limo- 
ges, près d’un bois, dans un pré près de La Couture (Lamy). — 
CorrÈzE : Var. inlermedia, dans les environs de Neuvic (G. 
d’Artemare). 

Hibiseus trionum. — HAUTE-VIENNE : Naturalisé dans les 
jardins du grand séminaire de Limoges (abbé Lecler). — CREUSE : 
Je l’ai vu se reproduire longtemps dans mon jardin au Grand 
Bourg (de Cessac). 


se 


Famille XIX. — GÉRANIACÉES 


938. Geranium pyrenaicum. — HAUTE-VIENNE : Juriol, près 
du Palais, Gain, près d’Isle, Limoges, au-dessus du jardin Pou- 
meau (Lamy). S 


240. G. dissectum. — Herbo del mal tséitiou (herbe du mal 
chétif, le muguet). Le G. disseclum est réputé mîle (em loyé 
pour les garcons) ; le G. lucidum, réputé femelle, s’em loie contre 
le muguet pour les filles. 


244. G. sanguineum. — Corrèze : R. dans un bois avoisinant 
lé hameau du Causse ; à la grotte du Roc-Blanc dont les abords 


en sont abondamment pourvus (Farges). 


247. G. silvaticum. — HAUTE-VIENNE : C. dans un pré au-des- 
sous du village des Combes, commune de Saint-Léger-la-Mon- 
tagne (Lamy). — CREUSE : Busseau, rive droite de la Creuse, 
en aval (Sarrassat). 


252. G. purpureum. 

Var. minuliflorum. — HAUTE-VIENXE : L’Aiguille, près Li- 
moges, à la base et au-dessus du viaduc sur la rive gauche de 
la Briance, terrain rocailleux (Le Gendre). 


254. Erodium pimpinellifolium. 
E. triviale. — HAUTE-VIENNE : Eymoutiers, cham s cultivés, 
pelouses sèches. C. (Duris) ; commune de Saint-Yrieix (Lamy). — 


_ CorRÈZE : Commune de Lissac, C. pont de Brive (de Lépinay). 


E. commixlum. — A été indiqué dans son catalogue des plantes 
rares, par Malinvaud, comme existant dans la Haute-Vienne). 


- Famille XX. — HYPÉRICINÉES . 
256. Hypericum hirsutum. — HAUTE-VIENNE : Peu cemmun 
dans le département (Malinvaud). 


258. H. tetrapterum. — HAUTE-VIENNE : Au Breuil-Lavergne, 
près l’étang ; bords d’un petit ruisseau au moulin de Saint-Paul, 
AC. ; La Roche, commune de Ladignac (Lamy). 


259. H. quadrangulum. — CoRRÈzE : Aubazine, chemin du 
presbytère (Fourgeaud). 
- H. Deselangsii x genuinum Edm. Bonnet (4. perforalo-lelrap- 
lerum Michal). — « C’est la plante, dit Lamy, désignée par erreur 


FT = 


c uatre FES dont deux peu: marqués et deux autres mc ins 


couverts de nds noires comme en H. lineolatum. » LR 

HauTe-Vienxe : Dans les prés au Vigen, à Chalusset, bord 
de la Briance, au moulin d’Arliquet sur les bords de l'Aurance, 
bords de l'Aixette à Aixe (Lamy). — CREUSE : Bourganeuf 


(Lamy). 


260. H. perforatum. — Haure-Vienne : C.C. à  … 
(Lamy). | 
H. lineolalum. — Diffère du précédent non seulement par des 


fleurs marquées en dehors de lignes noires allongées, mais aussi 
jar des feuilles moins translucides. ne 
HAUTE-VIENNE : C. à Saint- Léonard, Saint- Just, Royéresss 
etc. (Lamy). — CREUSE : Anzême (Renauld in Martin). 
H. microphyllum. — HAUTE-VIENNE : Isle, coteaux secs, AC. 


261. H. humifusum. — Cette plante pilée dans un mortier et 
apyliquée sur une coupure passe pour cicatriser rapidement pie 
plaie. ê | SAT 

Var. ambiguum. — HAUTE-VIENNE : Isle, chemin qui conduit 
à la nouvelle route d’Aixe (Vergnolle). 


263. Androsæmum officinale. — HAUTE-VIENNE : Bords de = 
la Vienne au-dessous de Saint-Léonard et bords de la Maude 
sur divers points (Lamy); Vaury, forêt des Allois commune de _ 
La Geneytouse (de Villelume). — Corrèze : Bords de la Vézère c 
à Treignac, bois des serpents (Bordas). 


964. Helodes (ou Elodes) palustris. — CoRRÈzZE : Mares de 
Tujac, AC. ; Beaulieu, C. ; Aubazine, Sainte-Féréole, C. ; Eornil, 
Rabès, Servières, Mercœur (Rupin) ; Darazac (Eaeaehs route 
de Tulle sous la grange du Couvent (Fourgeaud) ; C. dans les 
prairies humides des environs d’Ussel (Gonod d’Artemare). 


Famille XXI. — ACÉRINÉES 


L'Acer Negundo Linné existe sur les bords de l’Aurance, sous 
le mas de l'’Aurence, commune d’Isle (Vergnoile). -— 


— 21 — 


; 268. A. monspessulanum ÿ. dentatum Rouy. — Feuilles de 
3 à 4 centimètres de long sur 5 à 6 centimètres de largeur, à 


È __ lobes ovales dentés. 


NonNTRONNAIS : Plateau d'Argentine, près La Roche-Beaucourt 
(Hoschedé). 


Famille XXIV. — BALSAMINÉES 


270. Impatiens Noli-Tangere. — Nous citons ci-après quelques- 
unes des localités où l’on trouvera cette jolie plante : 

HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne, de la Briance, du Taurion, 
de la Gartempe, Saint-Sulpice-Laurière (Lamy) ; Saint-Victur- 
nien (Le Gendre) ; Nedde, bois de Verviale (Pouyaud) ; en face 
la papeterie de Balledent (Duchâteau). — CREUSE : Bois de 


7 -Fayolle, bords de la route de Savennes ; C. dans la forêt (Le 


Gendre) ; Clairavaux (Pedon), Aubusson (Jorrand et Frébault). 
— Corrèze : Le Périer, commune de Mansac (Malinvaud) ; 
 Treignac, bords du ruisseau de Lambre (Bordas) ; bords de la 


Corrèze, Beaulieu, etc. (Rupin). — CoNFOLENTAIS : ruisseau 
de Négrat (Thibaud). — Nonrronnais : AC. à La Nouaille 
(de Biron). 


Famille XXV. — OXALIDÉES 


272. O. Acetosella (Las Ozeillas). — HAUTE-VIENNE : Le 
Chalard, commune de Bujaleuf, au bord de l’eau (Le Gendre) ; 
ruisseau se jetant dans la Couze (Simon); Nantiat bords du 
Vincou (Soulat-Ribette). — CREUSE : La Courtine (de Litardière); 
_  Saint-Sulpice-le-Guérétois (Petit) ; Guéret, bois au-dessus de 

_l’Abattoir (Le Gendre); Aubusson (Jorrand et Frébault). — 
-  CorRÈzE : La Courolle, Beaulieu, Cornil, Treignac, Gimel, etc. 
(Rupin) ; Argentat (Vachal) ; Darazac (Laygue). 


273. O. corniculata. 
. O. siricla. — CREUSE : Felletin, dans un jardin (Rothkegel). 


Famille AVRIL PAPILIONACÉES 


284, Ulex europæus. Grando dzialadzo en patois. — L’ajone, 
dit Lamy, ne vient pas sur les terrains de Ligourite traversés 
par La Roselle Fla Briance et la Ligoure. 


ADR 


290. Genista anglica. — Nonrronnais : Bruyères aux bords 


de la route de La Nouaille à Excideuil ie Biron in des Moulins). 
291. G. pilosa. | 


G. Jordani Suttlew. — Des Hiva récoltés par Vérone au 


pont du Palais (Haute-Vienne) ont le port grêle, des tiges minces 


et allongées (40 à 45 centimètres), les feuilles petites, allongées, 


atiuscules, caractères qui semblent les rapprocher du G. Jordan. 


293. G. sagittalis. — CREUSE : Pâturages, AC. (Lafay). — 
CorRÈZE : Tulle, pré du Verdier (Fourgeaud). 
M. Roger, pharmacien à Treignac, aujourd’hui décédé, nous 


avait présenté autrefois du papier fait avec le genêt à balais et 


nous avait fourni des explications semblant démontrer qu'on 
pouvait industriellement arriver à de bons résultats. Ce serait 
une question à étudier à nouveau. 


297. Adenocarpus parvifolius. — HauTe-Viexne : Chante- 
loube, commune de Razès (Grenier). — CoRRÈZE : Environs de 


de Viam (Lamy) ; CC. aux environs de Treignac (Le Gendre). 


299. Ononis Columnæ. — Plante n’ayant pas plus de 2 à 5 cen- 
timitres dans les lieux stériles. Fleurs en grappes feuillées. Gousse 
noirâtre à la maturité. Graines rénifoumes, finement tubereu- 
leuses. 

L'Arréle bœuf (O. vulgaris) s’appelle én patois Orréto-Biaus. 


303. Anthyllis vulneraria Tréflé bourru en patois. — Cette 


plante qui, d’après Malinvaud {Bullelin de la Sociélé Bolanique : 


de France, 1896), n'existait pas dans la Haute-Vienne, est 
aujourd'hui assez répandue. 
HAUTE-VIENNE : CC. à la gare de Rochechouart (Le Gendre). 


— CREUSE : Camp de la Courtine, Cressat, Saint-Martin-le- 


Vieux à Sarsoux (Sarrassat). 
Var. ricolor Rouy. — Corolle rougeâtre ou violacée, plus rare- 
mont rouge. — NonNTRONNAIS : Variété existant seule à l’état 
spontané aux environ de Mareuil (Hoschedé). 3 


310. Medicago Lupulina. — Dans les terrains pauvres on peut 
trouver une variété qui se distingue du type par ses tiges ligneu- 


ses, courtes et étalées en rosettes, ses folioles très petites et ses. 


légumes glabres (M. Lupulina var. sabulosa Le Gendre). 
312. M. media. — Eparse çà et là mais rare (Lamy). 


314. Melilotus altissima. — Voisinage des moulins à blé et 
talus du chemin de fer près des gares de Beynac et de Saint- 
Sulpice-Laurière (Lamy). 


— 29 — 


315. M. alba. — HauTe-Vienxe : Le Dorat d’après l’abbé 
Pinot (Lamy). — CREUSE : Voie ferrée à 200 mètres de la gare de 
Moutiers-Rozeille, en allant sur Felletin (Rothkegel). 

_ La plante d'Eymoutiers, etc. (remplacer Eymoutiers par 
Plainartige). 

D'après Lamy les medicago sativa, media et minima, les melilotus 
arvensis, altissima et alba ne sont pas spontanés dans nos terrains grani- 
tiques. Mais aujourd’hui ces plantes sont assez répandues pour qu’on puisse 

les considérer comme appartenant à notre flore. 

317. Triolium medium. — HAUTE-VIENNE : Remplacer 


Crose par Cros. — CorRÈèzE : Puy-Redon et non Puy-Redan. 


319. T. ochroleucum. — Corrèze : Cublac, Audan, Larche, 
Nouaille, Noaiïlhac, au moulin de La Croix (Ruyin); Argentat, 
Saulièrés, Emboulioux, AC. (Vachal) ; Saint-Bonnet (Fourgeaud). 

T. pallidulum Jordan. — Calice à tube moins resserré à la 
gorge, à dent inférieure très allongée. Corolle presque blanche. 

NonTRoNNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac, Saint-Martin- 
le-Pin, etc. (Hoschedé). 


321. T. incarnatum. 
T. Molinerii et non Molinarii). — CREUSE : Talus de la voie 
ferrée, gare de Felletin, au-dessus de la Passerelle (Rothkegel). 


324. T. striatum. — CREUSE : Chamberaud (et non Cham- 
. braud) ; pelouses sèches de la tour de Bridiers, près La Sou- 
terraine ; Chambon, vallée de la Vouèze (Sarrassat). 


325. T. subterraneum. — CorrÈzE : Tulle, les roches au- 
dessus de Estabourme (Fargeaud). 
Var. longipes. — NoNTRONNAIS : Nontron, bords sablonneux 


du canal conduisant l’eau à l’usine d'électricité (Hoschedé). 


326. T. fragiferum. — HAUTE-VIENNE : C. à la queue de l'étang 
* de la Belle-Perche, près du Ris-Chauveron (Lamy). 


329. T. glomeratum. — HAUTE-VIENNE : Pelouses sèches à 
.Bellac (Lamy). — CREUSE : Rochers de la petite Creuse, près 
Maleval (Sarrassat). 


331. T. spadiceum. — CoRRÈzE : Bort, route de Tulle et non 
route d’Ussel. ; 


Y'392T. patens. — HAUTE-VIENNE : C. dans les prés humides, 
CC. dans certains prés mais non partout (Lamy). 


333. T. procumbens (7. campesire Schreber). 
T. procumbens 5 minus. — Malinvaud a distingué une forme 


clair. ne que . petit que celui de la : var. majus,. son Le Fe 
capitule est composé de plus de vingt fleurs. ee 
HAUTE-VIENNE : Bien que cette variété nous paraisse com- 
mune en Limousin, Lamy la dit RR. ne l’ayant trouvée qu’une 
seule fois, mais en abondance dans un pré sec au-dessous des” 
ruines du vieux château de Lavaupot et commune de Saint- 
Sulpice-les-Feuilles. En 1888 nous l’avons cueillie dans des _ 
champs, à droite de la route de Boisseuil, à Pierre-Buffière. 
T. procumbens var. serpentini Le Crée — Lamy ayant 
_indiqué sur le plateau de La Roche-l’Abeille, une forme de 
T. procumbens à tiges naines et à fleurs d’un jaune plus vif, 
. nous avions admis — dans un travail sur la flore des terrains 
magnésiens — qu'il s'agissait probablement de T. procumbens bre 
var. nanum. Or, ayant recueilli deux échantillons de ce trèfle 
à La Roche-l’Abeille, le 24 mai 1914, nous constatâmes qu'il 
s'agissait d’une forme très réduite et couchée, différant de la 
var. nanum, laquelle a des tiges ascendantes. Il s’agit donc d une. 
forme spéciale que nous classons sous le nom de T. campesire 
var. serpentini Le Gendre. 
M. de Lépinay a signalé l'existence du T. infor Linné, 
au Puy-Jalège, commune de Lissac. C’est évidemment une 
erreur, cette espèce n’appartenant pas à la flore française. 


337. Lotus uliginosus. — D'après les échantillons que nous 
avons en herbier, la variété 4 villosus Lamotte (à feuilles bordées 
de longs poils), paraît être plus commune en Limousin que la 
variété « glabriusculus Bab (à feuilles complètement glabres). LS 


338. L. corniculatus. — La forme à tiges naines, à folioles et 
à stipules très petites, à fleurs constamment rouges en dehors, 
signalée par Lamy au Cluzaud, à Pierre-Brune, à La Flotte et s 
à La Roche-l’Abeille, vue par nous à La Roche, appartient aux . 
terrains magnésiens (Var. serpentini Le Gendre). Cependant M. 
Chouard signale sa présence entre Javerdat et Villeforceix. 


339. L. tenuis. — Lieux sablonneux, herbeux et prairies. 

Haute-Vienne : L’Aiguille, commune de Bosmie, terrain 
rocailleux et incultes sur la rive gauche de la Briance, au-dessus 
du viaduc (Le Gendre). 


340. L. angustissimus et L. diffusus. — D'après Lamy le Le 
diffusus est plus commun que le L. anquslissimus. Lamy a reçu 
de M. de Cessac un échantillon de L. diffusus, provenant de la 


EE 


Ds se à tiges et feuilles tout à fait glabres, ce qui est une rare 
exception. 

HauTe-Vienne : La Couture, Condat, Lavaupot, près Saint- 
Sulrice-les-Feuilles (L. anguslissimus Lamy). La Charmille du 
Cluzeaud près Isle, Isle, le Pont-Rompu (L. diffusus Lamy). 
ConFoLEnTAIs : Entre le Jarissou et chez Lebru (L. anguslissimus 
Shouard). En patois tous les lotiers s'appellent pieds d'Ozé. 


343. Astragalus glycyphyllos. — HauTe-VienNe : Un pied 
dans l’ile du moulin de l’Aiguille (Lamy) ; au nord de la commune 
_ de Feytiat, dans un pré (Grenier) ; dans l'ile de l’Aumonerie 
commune d'Aixe (1810, vicomte de Villelume). — CREUSE : 
La station de Sous-les-Combes a été détruite par l’ouv erture 
d’une carrière de sable (Rochkegel). 


343 bis. Astragalus hamosus Linné. — Cette espèce, velue, à 
tiges difluses, simples ou rameuses, à stipules soudées, à calice 


_ tubuleux, à pétales d’un blanc jaunâtre, à légumes sessiles, 


atténués en une pointe droite, plante annuelle des lieux pier- 
reux, aurait — d’après Rouy — été trouvée dans la Creuse. 
Nous n’en connaissons aucune station, ni dans la Creuse, ni en 
Limousin. 


345. Galega officinalis. —- CREUSE : Guéret, bords de l'étang 
de Courtille (Lafay). 


347. Vicia sativa. — Toutes les vesces s'appellent en patois 
Los pezelels. 

HAUTE-VIENNE. — Soulat-Ribette a rencontré cette espèce 
à l’état subspontané sur le bord de la roule entre Nantiat et 
l'étang noir, — CorRÈzE : De Lépinay l’a signalée au Puy- 
Gérald commune de ec 
- Var. nemoralis Persoon. — Se hab de V. saliva par les 


folioies elliptiques, lancéolées, mucronées. Bois. 
HAUTE-VIENNE : C. dans un bois près de Limoges (Malinvaud). 


349. Y. lathyroides. — HaAuTE-VieNNE : Entre Javerdat et 
.Villeforceix (Chouard). — CoNFoLENTAIS : Moissons entre le 
Jarissou et chez Lebrun (Chouard). 


‘349 bis. V. peregrina Linné. — Corolle purpurine ; légume 
pubescent-apprimé ; folioles linéaires, bilobées. 

HAUTE-VIENNE : C. dans les lieux secs (Malinvaud). « J'ai 
inutilement cherché cette espèce, dit Lamy ; Malinvaud n’aurait- 
il pas ainsi nommé une variété de V. Bobarlii à fleurs solitaires, 
qui croit sur les pentes arides à Condat, Chalusset, Parpaillat, 
etc. ». À rechercher. Se 


er" 


950. V. lutea. — HAUTE-VIENNE : Si Lamy avait signalé cette 


plante comme étant rare, il est revenu sur son appréciation 
et l’a indiquée ultérieurement comme étant C. dans les moissons. 


— Corrèze : Saint-Cernin (Dr Lafion); Audan commune de “5 
Lissac (de Lépinay) ; Tulle, Aubazine, pré des Sœurs (Fourgeaud). 


352. V. Cracca. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Vienne à Isle, 


Condat, Aixe ; bords de la Briance au Pont-Rompu, au Vigen, 


ete. CC. (Lamy). 


» 


353. V. tenuifolia. — Haure-Vienne : C. dans les prés à Aixe, 


Magnac-Bourg, ete. (Lamy). — CREUSE : Bords du Taurion à 
Bourganeuf (Lamy); rochers bordant la Creuse au-dessus du 
barrage de Bonnavaud commune de Glénic (Lafay, Sarrassat 
et Le Gendre). — Nonrronnais : C’est dans les haies et les 


moissons des environs de Mareuil que M. l'abbé Meillhez à re- 
cueilli la grande forme dont j'ai décrit un échantillon en 1849 


(des Moulins). 


356. V. varia. — CoNFoLENTAIS : Moissons entre le Jarissou* 


et chez Lebrun (Chouard). 


361 bis. La lentille { Ervum Lens), très rarement cultivée dans 


la Haute-Vienne et la Creuse, disent Lamy et de Cessac, ei 


cultivée partout dans la Corrèze d’après Rupin. 


362. Pisum arvense. — CREUSE : Néoux (Rothkegel). 


P. salivum a été signalé par de Cessac à Pionnat, à Saint- 
Sulpice-le-Guérétois, etc., sans doute dans les moissons. 

C’est aussi dans un champ de blé que nous avons cueilli le 
P. elatum au-dessous de Maupuy, vers Guéret. 


364. Lathyrus silvestris. — « C’est la plante indiquée dans mon 
catalogue, dit Lamy, sous le nom de L. lalfolius. Des erreurs 
de ce genre sont faciles lorsqu'on écrit d’après ses souvenirs 
et sans herbier sous la main ». (v. n° 363). 


. 366. L. pratensis var. parvifolius Le Gendre. — Folioles très 


nombreuses et très petites (137% sur 2) tandis que dans le type 


elles ont en moyenne 257% sur ». 

HauTE-ViennE : Entre Thiat et Gigondat commune d'Isle 
(Vergnolle). — CREUSE : Evaux (Cheize). 

Tous les individus en notre possession présentant des feuilles 
étroites, ont été récoltés en août, c’est-à-dire en arrière-saison 
par rapport à l’époque ordinaire de la floraison. Peut-être ces 


individus sont-ils le produit de repousses par un pied fatigué - 


à la suite d’un premier développement normal. 


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LAPSRES 


367. L. angulatus. — HAUTE-VIENNE : Lamy dit que c’est 
par suite d’un lapsus calami que L. nt a été indiqué dans 
son catalogue comme étant C. Il voulait partir de L. hirsulus. I] 
“croit que L. angulalus n’a pas encore été trouvé dans la Haute- 
Vienne. En revanche, Malinvaud dit que la plante est ordinai- 
rement peu commune, mais qu'il l’a trouvée très abondante 
près de Saint-Junien (rive gauche de la Glane). — CoRRÈZE : 
A fleur rouge à Lagarde (Fourgeaud). — ConroLEeNTais : Entre 
Villeforceix et Javerdat (Chouard). 


369. L. hirsutus. — HAUTE-VIENNE : CC. dans les moissons 
à Isle, Aixe, Verneuil, Saint-Yrieix, Saint-Léonard, etc. (Lamy). 

L. Cicera, dit Lamy, est une plante subspontanée qu’on ren- 
contre quelquefois dans les moissons. 


370. L. Nissolia. — Corrèze : Saint-Cernin, dans les moissons 
et les prés secs (Dr Laflon). 


371. L. Aphaca. — P. 171, fin de la ligne 25, supprimer la 
virgule après de Cessac. — CREUSE : Guéret, Felletin (Sarrassat). 
_ 8 slipularis Rouy. — Stipules très grandes (3 44 à 5 centim. 
de long) ; plante plus robuste, à fleurs plus grandes. 

CREUSE : Subspontané au Mouchetard (de Cessac, 1855). 

Les Laihyrus portent le nom patois de Los Pezelels. 

Nous attendrons d’autres renseignements avant % compren- 
dre dans notre flore le L. inconspicus Linné, qui est une plante 
du Midi. Toutefois nous signalons aux botanistes, d’après M. 
. Chouard, l’existence possible de cette espèce entre Javerdat 
(Haute-Vienne) et Villefareix (Charente). 


379. Coronilla scorpioides. — M. Hoschedé signale la récolte 
à Mareuil et à Javerlhac (Nontronnais) d'individus ayant la 
racine munie de renflements dus probablement à une piqûre 
ou à un champignon. 


377. Ornithopus ebracteatus. — HaurTe-VienNE : Tout près 
de l’étang du Ris-Chauveron, d’après Chaboisseau. 
Tous les Ornithopus : Les pieds d’Ozé en patois. 


Famille XXIII. — ROSACÉES 


385. Prunus varactensis. — En 1877, Lamy écrivait à Ma- 
linvaud que, d’après le curé de Thiat (M. du Muraud), on devait 
donner à cet arbre le nom vulgaire de Guindonnier et non de 
Dindonnier. Nous sommes très disposés à accepter cette opinion. 


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Rapprochez en effet P. varactensis du P. Caproniana dont le 
fruit porte en Limousin, le nom de Guidon. 


392. P. Padus (Vulgr. Pade) en patois Lilas chauvadze (Lilas 
sauvage). — CREUSE : Dans la forêt de Bellechassagne, La Cour- 
tine (de Littardière) ; vallée de Clairavaux (Pedon). 


393. Spiræa chovata (Thé dans la Corrèze, les paysans le pre- 


nant en infusion comme le thé). — CREUSE : M. Rothkegel nous 
a fait connaître que la haïe signalée par de Cessac, dans son cata- 
logue, était encore assez vigoureuse en 1919. 


395. $. Filipendula. — EÆiréchel en patois. — CoRRÈZE : Puy- 
Laborie ce de Noailles (de Lépinay). : 


996. Rubus idæus. — HAUTE-VIENNE : Le long d’un mur, 
près de Grandmont (Lamy qui dit que, bien que cette plante 
croisse naturellement près d’Ussel et de Bort, il n’a pas la certi- 
tude qu’elle soit spontanée chez nous). — COoNFOLENTAIS : 
Aulnaie de l’étang du pré (Chouard). 


397. R. suberectus. — CorRÈzE : Tulle, au-dessus de la Fon- 
taine des Rats, quai de Lyon (Fourgeaud). 


400. KR. fruticosus et non fructicosus. — CREUSE : Grand- 
Bourg (de Cessac). 
R. plicalus. — HAUTE-VIENNE : Champs incultes de La Cha- 


pelle (Lamy). | 


403. R. Sprengeli. — Corrèze : Près de Tulle (André in 
Rouy T. VI, p. 46). 


404. R. Thyrsoideus. — ÆR. Linkianus (Seringe) Focke. — 
Forme du thyrsordeus modifié par la culture. — NoNTRONNAIS : 
Dans une haie, au Breuil, près Nontron, avec une variété à fleurs 
d'un beau rose (S. Var. rubriflorus Hoschedé). 


404 bis. R. collicolus Sudre. — NonTroNNaIs : Varaignes, près 
Javerlhac ; au bord de la route allant à « La Côte » et près de 
Grand-Moulin (Hoschedé). 


406. R. discolor. — HAUTE-VIENNE : C. à Feytiat, sur les 
. bords de la Valoine (Abbé Lecler). — CoRRÈzE : Tulle, chemin 
de Mirat (Fourgeaud). 

R. Baslardianus Genevier. — HAUTE-VIENNE : Bois de Condat 
(Lamy ex-Genevier). 

R. hirsuluosus Genevier. — HAUTE-VIENNE : Aixe (Lamy ex 
Genevier). 


9 


R. bifrons Vert. — HAUTE-VIENNE : Bois de Condat et Pos de 
La Chapelle (Lamy ex Genevier). 


410. R. pyramidalis. — ConroLenrTais : Entre le Défends et 
le Pré-Mitidié (Chouard). 

Var. oblusalus. — HAUTE-VIENNE : A La Roche-l’Abeille et à 
Bussière-Galand (Lamy ex-Genevier). 


413. R. macrophyllus Var. alternifolius M. et L. — CONFOLEN- 
TAIS : Haies à Villeforceix (Chouard). 


415. R. silvaticus. — HAUTE-VIENNE : Dans les haies {à La 
Chapelle, à Beauvais (Lamy ex-Genevier). — CREUSE : Bourga- 
neuf (Lamy ex-Genevier). 

R. Questieri.— NonTronNais : Le Bourdeix, Tranchecouillère 
et Saint-Martin-le-Pin (Hoschedé). 


417. R. vestitus Var. aculidens et non aculideus. 
418. R. Radula Var. adenoleucus et non adenaleucos. 


493. R. rivularis Var. hispidissimus, Sudre. — CoNFOLENTAIS : 
Brigueil, talus de l’Etang-Neuf ; taillis dense des bois du Roi 
au-dessus de l’étang de Fromenthal (Chouard). 


426. R. cæsius. — CONFOLENTAIS : Bords de la Vienne et des 
ruisseaux dans tout l'arrondissement, CG. (Crévelier). — Non- 
TRONNAIS : Champs, haies, C. (Soulat-Ribette). 


498. R. saxatilis. — HAUTE-VIENNE : Bords de la Tardoire. 
C. (Rodeau). 


429. Geum urbanum. — HAUTE-VIENNE : Vicq (Chambry) ; 
Saint-Yrieix, bois de La Faye (Salvaing}; bordure du pré de 
Laubanie, à Saint-Bazile (Rodeau). — CoRRÈzE : Brive, dans les 
haies aux Treize-Vents : Noailles à Entrecor ; Moriolles baie 
Argentat C. (Vachal) ; Das C. (Laygue) ; Ussel C. (F'"° Geor- 
ges). — CONFOLENTAIS : Bords du mur à Confolens, Chabanais, 
Montembœuf, etc. C. (Crévelier). 


431. Potentiila Anserina. — Toutes les potentilles portent le 
nom patois de Madzouflier Choouvadze (fraisier sauvage). — 
HAUTE-VIENNE : Châteauneuf, Saint-Bonnet-la-Marche, bords 
de la Vienne au moulin de l’Aiguille (Ab. Lecler) ; Oradour-sur- 
Vayres, bords de la Tardoire (Pouyaud). — CREUSE : Guéret, 
bords dé la Creuse (Sarrassat). 


433. P. vérna. — Malinvaud, dans un bulletin de la Société 
botannique de France, disait — en 1896 — que cette plante 


DE FApEAE 


était peu commune en Limousin et ne la signalait que sur le 


coteau de Chalusset. Il est vrai que ses souvenirs remontaient 


à trente ans et que, depuis, la Potentille printannière a HE 
devenir plus commune. 


434. P, reptans. — Champs, lieux humides, bords des chemins 


sur les fossés. 
Espèce signalée par Rodeau, comme étant CC. dans les mar- 
nières de Forgeas (Haute-Vienne). 


435. P. argentea. Var. lenuiloba. — CONFOLENTAIS : Coteaux 
de La Grange-Camboury, Confolens murs vers le quartier du 
Goire ; vieille route de Lesterps (Crévelier). 


PE: PA A — HAUTE-VIENNE : C. dans les prés à La ee | 


l’Abeïlle (Lamy). 


La présence en limousin de cette variété de P. argentea aurait besoin 
d’être confirmée. A rechercher (Le Gendre). 


436. P. Tormentilla. — Remplacer erecla par erecla dans 
Tormentilla erecla. 


439 bis. P. montana Brot., Var £ filipendula Chabert. — Variété 


émettant des fibres radicales + renflées — fusiformes. — Non-: 


TRONNAIS : Bourdeix, près Nontron et sans doute pas rare (Ffos- 
chedé). 


440. Comarum palustre. — HAUTE-VIENNE : Moulin du Baron 
(Rodeau) ; étang voisin de l’usine de Nantiat, étang Lejeune 
(Soulat-Ribette) ; étang de Drouillas ce de Blond (Violleau). — 
CREUSE : La Courtine (de Littardière). — CoRRÈzE : Meymac, 
Millevaches (Gonod d’Artemare). — NoNTRONNAIS : À la queue 
de l'Etang-Neuf, au-dessous de Luclas c® de Pluviers (Soulat- 
Ribette). 


442. Fragaria vesca, en patois Rési, los Fraisiers. — ConNFo- 
LENTAIS : Chasseneuil, Champagne, etc. (Crévelier). 


445. Rosa arvensis, l’arbuste Gratotioul, en patois et le fruit 
chucho-barlel. — Pédoncules ordinairement couverts de glandes 
violettes ; sépales presque entiers styles saillants soudés en co- 
lonnes ; ovaire glabre, lisse. 

La var. ovala a été signalée à Roumazières, par Guillon. 

La var. bibracleata porte deux bractées à chaque pédicelle. 


448. R. stylosa var. chlorantha Sauzet et Maillard. — Pédicelles 
lisses. Fruit ovoïde arrondi d’un beau rouge. Corolle blanche. 
NonNTRONNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé).. 


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450. R. rubiginosa. — HAUTE-VIENNE : CC. (Lamy); AC. 
Thiat, sur le bord de la route de Poitiers (Ab. Leclerc).— CREUSE : 
Cat. Pailloux ; Grand-Bourg, Glénic (de Cessac) ; AC. à Aubus- 
son (Jorrand et Frébault). — CoRRÈzE : Ayen, au Puy de Pam- 
pelonne, AC. (Rupin). Dans les haïes, entre Noailles et les grottes 
de Lamouroux (Loubignac). — CoNFoLENTAIS : Haïes à Confo- 
lens, etc., CC. Diverses formes à étudier à pétales blancs ou 
roses (Crévelier). 


453. KR. tomentella. — Page 207, 3e ligne en remontant ; 
remplacer Pujet par Puget. 
Page 209, ligne 20 : Exideuil et non Excideuil. 


455. Rosa canina. — Var. globularis Franchet. — Folioles 
ovales ; fruit subolobuleux ou sphérique. — CorRÈzE : Environs 
d’Allassac (Lamy). 


464. Alchemilla vulgaris. — CREUSE : Vallée de Poussanges, 
pré bordant la Tarde, ce de Saint-Avit-de-Tarde (Rothkegel) ; 
Saint-Martial-le-Vieux au village de Sarsoux (Sarrassat). 


466. Poterium dictyocarpum. — HAUTE-VIENNE : Logerie 
(de Cessac) ; Condat, Bas-Marin, CG. à Isle, Le Vigen, Solignac, 
plante à peu près glabre (Lamy). 

P. guestphalicum. — HAUTE-VIENNE : Saint-Martin-le-Vieux 
(de Cessac) ; G. à Aixe d’après Malinvaud, coteau près de Par- 
paillat (Lamy). 


466 bis. P. obscurum Jordan. — Fruits à angles munis de 
crêtes minces, saïllantes, entières ; tubercules courts, peu nom- 
breux, très petits. | 

HAUTE-VIENNE : Environs d’isle (Vergnolle). 


467. P. platylophum (pimparèlo en patois). — HAUTE-VIENNE : 
Gain près Isle, gare à Bersac (Lamy). 

P. stenolophum. — HAUTE-VIENNE : CC. sur la partie sèche et 
- aride d’un pré entre les moulins Chapoulaud et de l'Hôpital, 
près Condat ; route près d’Aixe du moulin de l’Aiguille ; espèce 
cultivée dans les jardins (Lamy). 


468. Sanguisorba officinalis. — Corrèze : Bords de fa Vézère 
à Treignac: (Bordas). 
. S. serpenlini. — Voici la description de cette variété d’après 
Coste et Puech : 

Plante tardive comme le S. serolina (août-septembre), ne dé- 
passant pas 2-3 décimètres, très grêle dans toutes ses parties ; 
tige presque nue, ne portant que 2-3 petites feuilles mal déve- 


re 


loppées, simple ou bifurquée dans le baut, à un ou deux capi- 
tules ; feuilles radicales petites, longues seulement de 3-6 céntim., 
à 5-11 folioles, celles-ci très petites, longues de 8-14 millimètres, 
larges de 4-8, bordées tout autour de dents fines et très serrées ; 
fruits tétragones à angles très distinctement aïlés. | 

Genre Pirus. — Voir en ce qui concerne la pomme de Lestre 
et la poire Du Mas, les T. VIII de la Revue Scientifique du 
Limousin p. 39 et 53, T. X p. 145. 


476. Sorbus Aucuparia. — HAUTE-VIENNE : Bois de la Basti- 
de, de Grandmont, de Verneuil (Lamy) ; CC. dans les bois des 
ces de Moissannes et de Champnétery (Van-der-Wæstyne) ; à 
bois des environs de Saint-Symphorien (Ab. Lecler). 


480. Mespilüs germanica {nech’plié en patois). — « Aux envi- 
rons de Limoges, dit Juge de Saint-Martin, on ne greffe le néflier 
que sur l’aubépine ; aussi le voit-on presque toujours relégué 
dans les haïes. » 

Page 222. Note (1), mettre 107 au lieu de 97. 


Famille XXXIV. — ONAGRARIÉES 5 


484. Epäobium angustifolium (Oubarel en patois). — HAUTE- 
VIENNE : Talus de la voie ferrée, côté droit, un peu avant La 
Jonchère en venant de Saint-Sulpice (Le Gendre). — CREUSE : 
Vieilleville, talus du chemin de fer, côté droït en venant de 
Marsac, avant d'arriver à la ligne de Bourganeuf (Le Gendre) ; 
Moutier-Rozeille, AR. (Rothkegel). 


485. E. hirsutum. — CONFOLENTAIS : À paru, en 1888, dans 
un fond près de la gare de Confolens, disparu depuis (Thibaud). 
— NonTRoNNais : Au-dessous de Lavergne (Sauvo). 


487. E. montanum. — HAUTE-VIENNE : Près du Dorat, près 
de La RochelAbeille, La Chapelle près de Saint-Léonard, 
jardin du Treuil, Saint-Barbant, bois des Forges de La Rivière 
(Lamy) ; Rancon (Simon) ; Vicq (Chambry) ; Saint-Bazile 
(Rodeau) ; Nantiat (Soulat-Ribette). — CREUSE : Aubusson CC. 
(Jorrand et Frébault). — ConFozENTais : Forêt de Chambon, 
à Saint-Maurice, AR. (Thibaud) ; de l’étang neuf à l'étang de 
la Boulonie (Chouard). 

E. lanceolalum. — HAUTE-VIENNE : Bords de l'étang de Grol- 
lier, près de Grandmont ; bords de la route de Limoges à Pierre- 


A age 


Buffière, près du pont de la Briance ; près du Dorat, près de 
Verneuil (Lamy) ; pré au-dessus de FEtang Noir ce de Nantiat 
_ et fossés de la route (Soulat-Ribette) ; voie ferrée à Oradour- 
sur-Vayres (Rodeau). 

E. collinum. — HAUTE-VIENNE : Bois de châtaigniers de 
Condat, forme naine ; le Bas-Marin ; sur un mur à Limoges, 
près de Beaupeyrat ; Puy-Lanneau et de Boisseuil (Lamy). — 
. CREUSE : Aubusson, voie ferrée (Lafay). | 
E. obscurum. — CREUSE : Guéret, route de Courtille (Lafay). 


489. E. palustre, — ConFoLENTAIS : Etangs de Roubadeau, 
Cavaille. Roudareix, Neuf (Chouard). 


492. Onothera biennis. — HAUTE-VIENNE : Existait déjà dans 
l'Isle de l’Aumonerie ce d’Aiïxe, en 1810 (de Villelume) ; abords 
du pont de Blanzac (Simon). — CREUSE : Aubusson AC. (Jorrand 
et Frébault). 

O. muricala. — CoRRÈzE : Ruines du château de Treignac 
(Le. Gendre). 


493. Isnardia palustris. — HAUTE-VIENNE : La station de 
Bruet n’existe plus, l’étang ayant été détruit en 1863. — Cox- 
FOLENTAIS : Environs de Brigueil, étangs de Villars et de Pluyaud 
(Chouard). — NonTronNais : Marais de La Nouaille et alluvions 
humides de Piles (de Biran in des Moulins). 


494. Circæa lutetiana. — HauTE-VIiENxE : Bords de la Vienne, 
près d’Aixe, CC. ; Legaud, ct d'Eymoutiers au ruisseau de La 
Goutte, RR. (Duris) ; bords de la Vienne près de Condat (Ab. 
__ Lecler) ; Nedde, bois de Verviale (Pouyaud) ; près d’un ruisseau 

fangeux se jetant dans la Couze (Simon); Saint-Bazile, R. 
_ (Rodeau); ce de Nantiat, le Mas de Touron (de. Villelume). — 
CREUSE : Forêt de Chabrières, bois de Fayolle, C. (Sarrassat) ; 
Guéret, route de Courtille, AC. (Lafay); La Noneix-Vieille ce 
de Néoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Treignac, bords de la Vézère, 
bois. des.Serpents (Bordas). — CunFoLENTAIS : De l’étang neuf 
à l’étang de la Boulonie (Chouard). 


496. Trapa. natans. — HAUTE-VIENNE : Etang de Marsaguet, 
ce de Coussac-Bonneval (abbé Michel) ; étang des Fages ce de 
Nantiat, 1812 (de Villelume). Le fruit à été trouvé dans la 
Vienne, au-dessus de Limoges et, dans la Gorre, à Saint-Auvent 
(abbé Lecler). 


ES Y: re 


Famille XXXV. — HALORAGÉES 


499. Myriophyllum alternifolium. — HAUTE-VIENNE : Dans 
la Tardoire, aux Forges de La Rivière, étang du Riz-Chauveron; 
dans l'étang de Frégeaigue ; étang, près de Saint-Hilaire- 
Lastours (Lamy). — CREUSE : La Courtine, étang de Grattadoux 
(de Littardière) ; Clairavaux, AC. (Pedon) ; CC. dans le Taurion, 
à Bourganeuf (Lamy). — CorRÈzE : Meymac, sources de la 
Vienne, près Millevaches (Gonod d’Artemare). 

La forme des rivières rapides qui ne fleurit pas a été rencon- 
trée dans la Tardoire, ce de Saint-Bazile (Lamy) et dans le Vin- 
cou, au village de la Crèche, ce de Nantiat (Soulat-Ribette). 


Famille XXXVI. — HIPPURIDÉES 


500. Hippuris vulgaris. — La tige simple de cette plante sé 
divise quelquefois en deux rameaux. C’est la sous-variété bifur- 
cata Rouy. Mais nous avons en herbier une forme curieuse de 
cette sous-variété. Elle a les tiges minces et les feuilles très 
courtes, facies provenant de ce que la plante a été arrêtée dans 


son développement normal par le manque d’eau. Nous donnons 


à cette plante, le nom de H. vulgaris var. lerrestris Le Gendre 
et, par suite de leur bifurcation, les échantillons récoltés se rat- 
tachent à la var. x lypica, sous-var. bifurcala Rouy. Ils pro- 
‘viennent du Confolentais et des trous de carrières de Chez Dauze 
ce de Lessac (Crévelier.) 


Famille XXXVII. — CALLITRICHINÉES 


504. C. hamulata £ homoiophylla Gr. et Godron (C. aulumnalis 
Godron). — Plante submergée à feuilles toutes linéaires, uniner- 
vées ; paraît être souvent stérile. 

Cette variété ne paraît pas avoir été clairement distinguée 
par nos botanistes limousins, sauf, dans la Creuse, par Pailloux. 
Voici, d’après nos échantillons, les catalogues que nous possé- 
dons et nos recherches personnelles, les lieux où la plante peut 
être rencontrée : 

HAUTE-VIENNE : Fontaines, etc., Les Courrières, dans une 
pêcherie (Lamy). — CREUSE : C. sans localité (catal. Pailloux). — 
CorRÈzE : ruisseau de Lambre ce de Treignac (Le Gendre); 
sources de la Vienne (Gonod d’Artemare). 


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Famille XXXIX. — LYTHRARIÉES 


508. Lythrum hyssopifolia Var. /alifolium Rouy et Camus. — 
Feuilles inférieures elliptiques, arrondies à la base ou subcordées. 

NonTROoNNAIS : Landes de Baneul, près Thiviers (Soulat- 
Ribette). 


509. L. Salicaria (Quouo de ral en patois). — HAUTE-VIENNE : 
serait RR. à Eymoutiers (Duris).  — 


510. Peplis Portula. — HAUTE-VIENNE : Etang du Riz-Chau- 
veron, au Bas-Marin, rigoles des prés à Nieul, bords de la 
Tardoire, près Champagnac (Lamy) ; Le Dorat (Abbé Lecler). 
— CREUSE : Nous en avons trouvé à feuilles supérieures alternes 
(de Cessac) ; Aubusson, route de Clermont, entre les pavés et 
contre les maisons (Rothkegel). 


Famille XLI. — PORTULACÉES 


513. Portulaca oleracea. Les paysans disent.le pouprié. — 
* HAUTE-VIENNE : Jardin à Legaud, ce d'Eymoutiers, R. (Duris). 
— CREUSE : Aubusson, sous le chapitre, chemin de la Vedrenne, 
route de Clermont, entre les pavés (Rothkegel). 


515. Montia rivularis. — HauTE-ViENNE : Etang Noir, près 
Nantiat (Soulat-Ribette) ; dans un pré, à peu de distance de 
Bersae (Lamy). — CoRRÈZE : Prieur ce de Brive (de Lépinay). 

— Nonrronnais : Ruisseau au sud de Jumilhac-le-Grand 
(de Biran in des Moulins). 


Famille XLII. — PARONYCHIÉES 


1. Polycarpon et non Polycarpum. 


518. I. verticillatum et non P. verticillatum. 

CoNFoLENTAIS : Dans des sables d’alluvions sur les bords de 
la Vienne, près le Pont-Vieux à Confolens, RR. (Thibaud). — 
NonTRoNNAIS : RR. Sur un coteau inculte et peu humide près 
Jumilhac-le-Grand (de Biran in des Moulins). 


520. Herniaria glabra. — HAUTE-VIENNE : Parmi les roches de 
serpentine. — CoRRÈZE : La Gardelle (de Lépinay). 
Var. subciliala Bab. — Feuilles + ciliées. 


NADIEE 


HauTE-VIiENNE : Sur le sable des traverses du chemin de fer 
au Dorat (Dr Dunoyer). 


521. Corrigiola littoralis. — Haure-ViennE : C. au bord des 
étangs de Gouillet et de Grollier, près Grandmont (Lamy). — 
CREUSE : Lieux sablonneux humides à La Courtine (de Littar- 
dière). — Corrèze : Moriolles ce de Lissac (de Lépinay). 


522. Scleranthus annuus et non C. annuus. — HAUTE-VIENNE : 
Le Dorat, Saint-Priest-sous-Aixe, La Meyze, au Treuil, etc. 


(Lamy). — CREUSE : La Courtine, accidentellement dans les 
lieux sablonneux (de Littardière). 
S. biennis. — HAUTE-VIENNE : Champs cultivés près du Mar- 


toulet, lieux sablonneux près de l'étang du Riz-Chauveron, 
dans un champ près du Dorat et sur un mur au Dorat ; roches 
de serpentine à la Roussille et à Pierre-Brune (Lamy). 


24. $S. perennis. — HAUTE-VIENNE : Le Martoulet, La Por- 
cherie (Lamy). 


Famille XLIII — CRASSULACÉES 


525. T. muscosa et non T. viscosa. 


526. Sedum Telephium ; Linné en patois tous les Orpins por- 
tent le nom de Rajinou. — Août. Vivace, Haies et vignes des 
terrains calcaires. 

HauTE-VieNNE : Roches de serpentine du Cluzeau, près 
Magnac-Bourg (Lamy). Sur la muraille d’un jardin à Javerdat, 
variété à fleurs roses. « Ne doit pas être spontané, dit l’abbé 
Michel, car le mur a été construit il y a 16 à 18 ans et la plante 
n'existe pas dans les environs ». É 


526 bis. $S. stoloniferum Gmelin (S. sibericum Steven). — 
Plante du Caucase qui s’est naturalisée à Legaud et dans plu- 
sieurs endroits du village. Il est probable que cet orpin s’est 
échappé du jardin de M. Duris. 


»28. $. complanatum. — HAUTE-VIENNE : Roches de serpen- 
tine du Cluzeau, près Magnac-Bourg (Lamy). — CREUSE : Mon- 
taigu, bords de la Gartempe (Lafay) ; Busseau, rive gauche de 
la Creuse, en aval (Sarrassat). 


534. $. reflexum. — HAUTE-VIENNE : Sur un mur, au Treuil, 
près Limoges (Lamy). 


MÉTEE 


S. albescens. — HAUTE-VIENNE : Roches de serpentine de La 
Flotte (Lamy). 


030. $S. elegans. — HAUTE-VIENNE : Terrains de Ligourite 
près du Vigen, du château de La Planche et près de Pierre- 
Buffière, sur un tronc pourri de châtaignier à Dournazac (Lamy). 

Forma compacia : Ligourite, près du château de La Planche 
(Lamy). 

Forma umbrosa : Au Pont-Rompu, près de Solignac (Lamy). 

Forma laxa : Terrains amphiboliques entre Chalusset et 
Pierre-Buffière (Lamy). | 


040. $. anglicum. — CREUSE : Felletin, rochers sur le bord de 
la Creuse, R (Lafay) ; Crozant (Sarrassat). 


248. Sempervivum arachnoïdeum. — CREUSE : Bords du Tau- 
rion, vers le Monteil-au-Vicomte (Sarrassat). 


949. Umbilicus pendulinus. — HAUTE-VIENNE : CC. à Eymou- 
tiers, mais R. sur le territoire de la commune. 


Famille XLV. — GROSSULARIÉES 


o4. Ribes alpinum (c’est le Ængrooujélou choouvadze, le 
petit groseiller sauvage). — CREUSE : Haies et broussailles à : 
Clairavaux (Pedon) ; Guéret (Sarrassat). 


Famille XLVI. — SAXIFRAGÉES 


097. Saxifraga granulata. — HAUTE-VIENNE : Dans quelques 
prairies à Limoges, Saint-Brice, Saint-Junjen, etc., C. ; CC. dans 
un pré sec, à peu de distance du Boucheron, rive gauche de la 
Briance (Lamy) ; sur le bord de la Vienne et du Taurion ; Le 
Dorat (Ab. Lecler). — CREUSE : Ahun, Glénic, peu abondant 
(Sarrassat) ; coteaux de la Creuse (Lafay) ; Crozant (Le Gendre). 


299, Chrysosplenium alternifolium. — CREUSE : La station 
de La Felletine a été fort endommagée par la construction d’un 
barrage. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, sous Chez- 
Lebrun (Chouard). 


960, C. opposilifolium. — HAUTE-VIENNE : Eymoutiers (Duris); 
rive gauche de la Vienne près Limoges, Condat, Panazol, Tour- 
niol, La Chaise ce de Peyrat, Grandmont (Lamy); Beynac 
(Abbé Lecler) ; Saint-Martin-Terressus, rive droite de la Vienne, 


ns 


au Chalard (Le Gendre). — CREUSE : La Courtine (de Littardière); 


C. à Guéret, Crozant (Lafay) ; forêt de Chabrières (Sarrassat). — 


CorRÈzE : Vallée de Planchetorte, de La Courelle, de la Loire, 
Beaulieu, Bonnel, Cornil, Servières, Touron près de Chauvac 
(Rupin) ; Darazac (Laygue), Argentat (Vachal); Ussel (F'° 
Georges) ; Bort, route d’Ussel (Rupin) ; Meymac, Millevaches, 
CC., assez souvent à formes très vigoureuses (Gonod d’Artemare 
et Lachenaud) ; Treignac, roches humides (Bordas). — Conro- 
LENTAIS : Environs de Brigueil, aulnaiïes du ruisseau de Defends, 
de Chez Ledru et Pré-Madame (Chouard). 


Famille XLVII. — OMBELLIFÈRES 


565. Torilis Anthriscus (Gafarol en patois). — HAUTE-VIENNE : 
CC. sur le chemin qui longe la voie du chemin de fer et va de la 
route d’Aixe à Arliquet (Le Gendre). 


571. Laserpitium asperum. — CREUSE : La Courtine (Sarrassat). 


573. Angelica montana. — Cette plante est en somme une 
variété de A. silvesiris, très commune dans la Creuse. D’après 
Lamy ce serait cette variété qui dominerait aussi dans la Haute- 
Vienne. Nous l’admettons pour la partie montagneuse du dépar- 
tement, mais dans la partie Ouest, nous croyons, au contraire, 
qu’on rencontre de préférence À. silvesiris. Il semble, du reste, 
qu'il serait facile d’être fixé, |’ A. montana ayant les folioles supé- 
rieures des feuilles décurrentes sur le pétiole, tandis que ces 
folioles ne le sont pas dans A. silveslris. — À étudier. 


979. Pastinaca opaca. — HAUTE-VIENNE : Supprimer la vir- 
gule entre Peyrat et de Bellac. 

P. pralensis: — HAUTE-VIENNE : Limoges, au Puy-Imbert 
(Vergnolle). 


582. Heracleum Sphondylium (et non Sphondylinum). — Nous 
possédons en Limousin FH. Lecokii, qui est une forme de Æ. sibi- 
ricum et H. Sphondylium. 

Dans notre catalogue nous avons déjà indiqué les variétés 
des H. Sphondylium dont la présence a été relevée par les bota- 
nistes de la région. Nous les mentionnons de nouveau ci-après 
dans un ordre qui nous paraît plus clair. 

H. pralense Jordan (H. Jordani de Cessac). — CC. partout. 

H. angustalum Boreau (H. Lamollei de Cessac) qui serait rare. 

H. æslivum Jordan, aussi divisé par de Cessac en : Var. a. 
Jordani et Var. b. anguslalum différant par les segments des 
feuilles, élargis dans le premier et très étroits dans le second. 


LE 


Enfin Gonod d’Artemare nous a signalé la présence de FH. 
anguslifolium Villars dans la Corrèze, à Meymac et à Millevaches. 
C’est l'H. slenophyllum Jordan qui, d’après Rouy, existerait 
dans la Creuse. 

En réalité nous ne sommes pas beaucoup mieux fixé que pré- 
cédemment sur les variétés de H. Sphondylium, plante beaucoup 
trop commune parce qu’elle se propage très rapidement au détri- 
ment des bonnes graminées, ce qu’on éviterait si l’on enlevait 
les premiers pieds qui paraissent dans une prairie. 


583. Tordylium maximum. — CREUSE : Saint-Fiel, Chambon- 
sur-Vouèze (Sarrassat). 


584. Silaus pratensis (Perchilliacho en patois). — CREUSE : 
Toul-Sainte-Croix (Lafay). 


088. Œnanthe pimpinelloides. — HAUTE-VIENNE : C. sur la 
rive droite de la Vienne à mi-chemin entre Limoges et Aixe, 


sur le bord des haies. — CoRRëzE : Le Périer, c de Mansac 
(Malinvaud). 
590. Œ. Lachenalü. — Var. aborliva Hoschedé. — Fleurs se 


développant imparfaitement, souvent tout à fait avortées. 
NoNTRONNAIS : C. aux environs de Javerlhac, dans les prairies 
du Bandiat (Hoschedé). 


596. Berula angustifolia. — Sium et non Sisum. 


597. Pimpinella magna. — Creuse : Moutier-Rozeille, R. 
(Rothkegel). 


598. P. Saxifraga. — Var P. pralensis. — HAUTE-VIENNE : 
La plante indiquée sur les bords de la His par l’abbé Lecler 
serait la var. É disseclifolia Koch. 


600. Carum Carvi. — CREUSE : Guéret, dans un pré (Cha- 
tendeau). 

Sous-var. roseiflora Hoschedé. — NonTRoNNaIs : Nontron, 
sur le talus du canal conduisant l’eau à l’usine productrice 
d'électricité (Hoschedé). 


601. C. Bulbocastanum (Mérigoulo en patois). — CORRÈZE : 
Parc du Marquisat et non du Marquis. 


604. Sison Amomum. — NonNTRONNAIS : Trouvé et non 
trouvée. 


606. Helosciadium nodiflorum (Berno en patois). 


Te 


H. repens. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, ruisseau 
du Défends au pré Mitidié (Chouard). | 


607. H. inundatum. — Los creissous en patois. — HAUTE- 
VIENNE : La Glane, au Dérot (Chouard). — CREUSE : Dans 
un étang à Ajain (Ab. Nadaud). — CoNFoLENTAIS : Ruisseau 


alimentant l’étang de Pluyant (Chouard). 
Nous possédons aussi, dit Lamy, la var. repens qui croît sur 
la vase au bord des étangs. 


612. Scandix Pecten veneris. — Plante connue des paysans 
sous le nom patois de Herbo de las agulias (Herbe des aiguilles). 


Genre 32, — Anthrisceus et non Antrhiscus. 


621. Conium maculatum (Cicuta major Lamarck). — HAUTE-. 


VIENNE : À Bellac, le long des chemins (Lamy). 


622. Hydrocotyle vulgaris. — Var. microphylla Lange : Feuilles 
très petites. Pétioles relativement courts. Pédicelles floraux 
très courts. 

HAUTE-VIENNE : Etang près des carrières de Blanzac (Ab. 
Lecler) ; pré marécageux à Saint-Léger-la-Montagne (Le Gendre). 


623. Eryngium campestre (T'sarpal gralolioul en patois). — 


CREUSE : Gare de Moutier-Rozeille, trois pieds qui ont disparu. 
— NonNTRoNNAIS : Villars (Vergnolle). 


624. Sanicula europæa. — HAUTE-VIENNE : Parade, ce 
d'Oradour-sur-Vayres (Grenier). — CREUSE : Glénic, vallée de 
la Creuse (Sarrassat). 


Famille L. — LORANTHACÉES 


628. Viscum album (vél. en patois), 102 ligne : remplacer glu 
par gui. 


Famille -LI. — SAMBUCINÉES 


630. Sambucus Ebulus (/oulé en patois) — CREUSE : C. 
partout, cependant est rare dans les environs d’Aubusson ; 
Marchedieu versant nord ; Alleyrat, sous l’église (Jorrand et 
Frébault). 


631. $S. nigra. — Dans le second paragraphe effacer cependant, 
etc. jusqu’à la fin (observation qui s'applique à l'espèce pré- 
cédente). 


632. $. racemosa. — HAUTE-VIENNE : La Basse-Forêt, ce de 
Cieux (abbé Michel). — CREUSE : Forêt de Chabrières (Sarras- 
sat). — COoNFOLENTAIS : Dans l’aulnaie du Défends, forêt de 
Brigueil (Chouard). Cette plante commune dans l’est de la Haute- 
Vienne n'avait pas encore été signalée dans le Confolentais. 


Famille LIII. — RUBIACÉES 


640. Galium Mollugo. — Var. decolorans. — HAUTE-VIENNE : 
Terrains légers de Ligourites à Saint-Priest-Ligoure (Lamy). 


649. G. tricorne. — CREUSE : Aubusson, au- Marchedieu, dans 
un champ de blé, à droite de la route allant de la Croix-Rouge 
à Aubusson (Rothkegel). — CONFOLENTAIS : Moissons entre le 
Jarissou et Chez-Lebru (Chouard). 


Famille LV, — DIPSACÉES 


669. Knautia dipsacifolia. — CreusE : Erreur à rectifier : Le 
Périer, ce de Mansac est dans la Corrèze. 


LVI. — COMPOSÉES 


675. Petasites officinalis. — CREUSE : Pré humide chez Bardy 
ce de Saint-Sylvain-Bellegarde (Rothkegel). 

P. riparia. — HAUTE-VIENNE : Bords du ruisseau, rive gauche, 
au delà du Pont-Péri, route d’Aixe aux Cars (Récolté en 1821 par 
le comte de Villelume). Rechercher si la station existe toujours. 


676. Tussilago Farfara. — CREUSE : R. à Néoux (Rothkegel). 


678. Solidago glabra ( Vulg. Gerbe d’or). — Plante cultivée, 
originaire d'Amérique, qui est devenue spontanée sur plusieurs 
points. Tourlet la considère comme étant naturalisée dans les 
îles et les oseraies de la Loire où elle existe depuis plus de cin- 
quante ans. 

_ HAUTE-VIENNE : Bords de la Briance (récoltée en 1902, par 
. le Fre Gaston). 


679. E. canadensis. — Il y a lieu de distinguer deux variétés : 
x elongala Le Gendre. — Fleurs portées par des rameaux 
courts, formant une panicule allongée, étroite et assez compacte, 


2 pe 


4 pyramidaia Le Gendre. — Fleurs portées par des rameaux 
plus allongés, formant une panicule élargie, à capitules souvent 
plus écartés. 

C'est à cette variété qu'il convient de rattacher, à titre de 
sous-variété, notre variété nana établie sur un individu provenant 
du Dorat (Haute-Vienne). 

Les deux variétés elongala et pyramidala sont communes en 
Limousin. 


681. Bellis perennis. 

Var. flosculosa Hoschedé. — Fleurs toutes flosculeuses. 

NoNTRONNAIS : Pelouses au-dessous de la tour de Piégut 
(Hoschedé). 


Genre 8. — Doronicum. — En patois : Los pilils soulés. 


685. Arnica montana. — Comme les Doronics, cette plante 
porte en patois le nom de Los pilils soulés ou encore celui de 
{lour de Renard. 

CREUSE : AR. Les Mars (Lafay) ; RR. dans le bois de Saint- 
Georges-Négremont ({Rothkegel). 


688. Senecio viscosus. 


Var. radiala. — HAUTE-VIENNE : Limoges, le Masneuf, route 


d’'Ambazac (Vergnolle). 


689. $S. artemisætolius. — HAUTE-VIENNE : Lande au-dessus 
de la Glane, rive droite, au Chatelard (Chouard). — CoRRÈZE : 
Treignac, bords de la Vézère (Bordas). 


695. $. Fuchsii. — CREUSE : Bords de la Tarde, en amont de 
Saint-Avit, à peu près à un kilomètre de ce bourg (Rothkegel). 


697. Artemisia Absinthium. — CREUSE : R. dans la Creuse, mais 
C. au pied des tours de Crocq (Rothkegel). 


700. Tanacetum vulgare. — HAUTE-VIENNE : Moulin d’Ardant, 
arrondissement de Bellac, échappé des jardins et subspontané 
dans un terrain vague. : 


703. Pyrethrum Parthenium. — CREUSE : Néoux (Rothkegel). 


704. Chrysanthemum segetum. — CREUSE : Guéret, vers la 
ferme de l’Age (Sarrassat). 


705. Matricaria Chamomilla. — HAUTE-VIENNE : La matri- 
caire Camomille (camomille allemande) est CC. à Limoges 
(terrains vagues, talus du chemin de fer, champs du pare de 
Naugeat, etc. (Le Gendre). — CREUSE : Aubusson C. (Jorrand 
et Frébault). 


— 19 — 


705 bis. M. discoidea DC. — Plante américaine qui, d’après 
l'abbé Coste, aurait fait son apparition en France à la fin du 
xixe siècle (1) ; elle devient de plus en plus répandue dans notre 
pays. Voici la diagnose donnée par l'abbé Coste : 

Plante annuelle de 8-10 centimètres, trapue, glabre, à odeur suave ; 
tige dressée, épaisse, trés feuillée jusque sous les capitules ; feuilles bi- 
tripennatiséquées, à lobes linéaires aigus ; caæpitules en corymbe, petits 
(6-9 millimètres), ‘toujours dressés sur des pédoncules courts et épais ; invo- 
lucre à folioles ovales ou oblongues, blanches, scarieuses à la marge, plus 
court que le disque ovoïde jaune ; réceptacle conique ; fleurs toutes tubu- 
leuses, sans languettes à la circonférence ; achaines très petits (un milli- 
mètre), oblongs, anguleux, faiblement nervés, surmontés d’une couronne 
très courte. — Juin-septembre. 

HAUTE-VIENNE : Au bord d’une prairie, aux Roches, ce de 
Saint-Priest-Taurion (Hétier) ; dans le bourg de Saint-Priest, 
fossés de la route et près de la gare (Le Gendre). — CREUSE : 
Dans un caniveau du côté gauche de la route de Clermont, en 
sortant d’Aubusson. En juillet 1920, la station se composait 
d'environ 60 pieds disséminés sur un espace de 200 mètres ; 
elle a été détruite en août par le cantonnier qui a refait le cani- 
veau (Rothkegel). | 


706. M. inodora var. s/erilis (Hoschedé). — Fleurs toutes 
ligulées, stériles. 

NonNTRONNAIS : En abondance dans un champ à Augignac, 
près de la route de Nontron (Hoschedé). 


707. Anthemis nobilis. = 

Var. supina. — Existe partout où il y a des pelouses rases et 
fréquemment piétinées (HAUTE-VIENNE : Le Bouchaud, Les 
Vareilles, etc.). Passe du reste au type par des variations inap- 
préciables (Simon). 


708. A. mixta. —: CorRÈzE : Près d’une carrière de sable, 
entre Brive et Malemort, à gauche de la route (Lamothe). 


713. Bidens tripartita. — CREUSE : Néoux (Rothkegel). 


714. B. cernua. — CREUSE : Néoux, à La Mazière, Luchamp 
ce de Saint-Pardoux (Rothkegel). — CorRÈzE : Dans un com- 
munal marécageux de la ce de Chauffour (Lamothe). 

- Var. radiala. — CONFOLENTAIS : Brigueil, ruisseaux sous les 
étangs de Villars, de la Boulonnie, de Fromental, étang du Pré, 
étang à l’ouest de Roubadeau ce de Montrollet (Chouard). 


(1) Voir « Revue scientifique du Limousin » n° 314 du 15 Septémbre 1923, 


— 50 —- 


715. Inula Conyza. 


Var. & lanceolala Grognot. — Feuilles plus allongées, lancéol- 


lées, ateuibnt atténuées vers la base, plus minces et moins 
velues en dessous (Rouy). 
CorRÈzE (Rouy TVIII, p. 198). 


720. Pulicaria vulgaris. — COoNFOLENTAIS : Brsuelh fes d’un 
mur humide à Croix-Saint-Jean (Chouard). 


722. Gnaphalium luteo-album. —— HAUTE-VIENNE : Limoges 


au Puy-las-Rodas, sous le mur de la propriété Tarneaud (Ver- 
gnolle). — CREUSE : Guéret (Sarrassat). 


727. Filago canescens. 
F. lulescens. — CREUSE : Felletin (Rothkegel). 


728. F. spatulata. — CREUSE : Un pied sur la voie ferrée, à la 
oare de Moutier-Rozeille (Rothkegel). 


729. F. arvensis, — CREUSE : Sur la voie ferrée, gare de 
Moulier-Rozeille (Rothkegel). 


730. F. montana. — CREUSE : Néoux (Rothkegel). 
734. Silybum Marianum. — CREUSE : Glénic (abbé Pinot). 


735. Onopordon Acanthium (Echpinaro). — CREUSE : Glénic, 
rochers près le pont de la Creuse (Lafay). 
Genre Cirsium. — Tous les cirses en patois Tsoouchido. 


742. Cirsium arvense. — Las chaussidas en patois (fortement 
chaussés, à cause de la longueur et de la résistance de ses racines). 


Genre Carduus, en patois los cordous, Echpinaro. 
743. Carduus tenuiflorus. — CREUSE : Beaumont (quartier 
de Felletin) (Rothkegel). 


744. C. nutans. 


Var. albiflora Hoschedé. — NonrronNNais : Friches à Mareuil- 


sur-Belle (Hoschedé). 


745. Carduncellus mitissimus. 


S.-var. acaulis : Hoschedé. — Tiges absolument nulles sur. 


les pelouses rases et pierreuses. 

NonNTRoNNAIS : Mareuil-sur-Belle, la Roche-Beaucourt, Javer- 
lhac, etc. (Hoschedé). 

S.-var. caulescens Hoschedé. —- Tiges atteignant jusqu’à deux 
décimètres et plus. 

NonTRoNNaIs : Sur le bord d’un talus longuement herbeux, 


_ 


ER 


sur la lisière. d’un bois ; mêmes localités que la var. acaulis 


(Hoschedé). 
746. Centaurea Jacea. — En patois {saval et non claval. 


753. C. calcitrapa. — CREUSE : Sur la place de Beaumont, 
quartier de. Felletin (Rotkhegel). 


756. Carlina vulgaris. — En patois Echpinaro. 
757. Lappa minor. — En patois T'saou d’ Agé. 
760. Cichorium Intybus. — En patois La chicoureïo. 


762. Arnoseris pusilla (A. minima Link). —- CONFOLENTAIS : 
Brigueil, rocher au-dessus du moulin de Peyrabout (Chouard). 


767. Leontodon autumnalis. — En patois Picheulié. 


770. Helminthia echioides (et non echinoides). — CREUSE : 
Guéret, un pied venu spontanément dans le jardin de M. Sar- 
rassat (origine de la graine inconnue). À remarquer que la plante 


est rare en Limousin. 


778. Chondrilla juncea. — Fouilo-Tsé en patois. 


Genre Lactuca. — Noms patois de diverses laitues : laitue 
pommée (Lacluca capilala) Léludzo ; Laitue romaine (L. saliva) 
Tsicou ; Laitue sauvage (L. scariola) Léludzo choouvadzo ; 
Laitue vireuse (L. virosa) Moudel. 


790. Sonchus oleraceus. — Alardzo en patois. 


793. Mulgedium Plumieri. — Froumadziera en patois (Fro- 
magère). 


803. Soyeria paludosa. — CREUSE : Peyrabout (Sarrassat). 
804. Hieracium pilosella. — Courentino en patois. 


822. Andryala integrifolia. — ÆAuio choouvadzo en patois 
(Rhue sauvage). 


825. Lobelia urens. — CREUSE : Landes près de Clugnat 
(Sarrassat). 


826. Jasione montuna. — Los Bluels en patois. 


Genre Campanula. — Toutes les campanules cloulsélo en 
patois (clochettes). 


834. Campanula glomerata. — CREUSE : La Courtine. 


ÉT rA 


839. C. rotondifolia. — HAUTE-VIENNE : RR. dans la région de 
Droux, trouvé une seule fois sur les pentes de la Senne, sous le 
Touchaud ce de Droux (Simon). 


841. C. patula. Fe 

Var. alba. — HAUTE-VIENXE : Route de Vareilles à Rancon, 
à la hauteur du Courtieux (Simon). 

Var. stricla Schumach. — Tige assez élevée mais grêle; feuilles 
radicales ovales-oblongues à peine cordées ; fleurs nombreuses | 
en panicules, ordinairement petites. 

NonNTRONNAIS : Thiviers (Soulat-Ribette). 


844. Vaccinium Myrtillus. — HaAuTE-ViENNE : Environs de 
Nantiat, forêt de Thouron (Bertrand). — CREUSE : Aubusson 
(Martin). — CorrÈzE : Treignac, bords de la Vézère, Saut de 
la Virolle (Rupin). Entre Aubazine-Basse et le Chastaing. C’est 
le point le plus près de l’arrondissement de Brive. 


Genre Erica. — En patois Brugo. 


850. E. Tetralix. 
Var. alba. — CorrÈzE : Marais de Veix (Le Gendre). 


851. E. cinerea (Brugo en patois). 

Var. alba. — HAUTE-VIENNE : De nombreux pieds, paraissant 
âgés, sur le coteau dénudé du Courtieux dominant la Gartempe 
(Simon). 

852. E. scoparia. — ConroLenrais. R. dans cette centrée de 
Brigueil ; lande en lisière de la forêt d’Etagnac et lande au croi- 
sement des routes de Bussière-Boffy à Salomon et de Montrollet 
à Nouic (Chouard). 

Var. rubriflora Hoschedé. — Fleurs rougeâtres, surtout du 
côté de la lumière. 

NonNTRONNAIS : Mareuil-sur-Belle, Forgeneuve près Javer- 
Ihac, etc. (Hoschedé). 


854. Hypopitys multiflora. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Gué- 
rétois, châtaigneraie de Montlevade, R.; La Courtine, sur le pin 
silvestre (Sarrassat). — CorRÈzE : Puy-de-Balesme ce d’Affieux 
(Bordas). 


858. Utricularia neglecta. — ConNFoLENTAIS : Etangs de Cavail- 
les, Roubadeau, Plaud, Roudareix, Courtieux, Fromenthal, 
Etang neuf, entre Brigueil et Montrollet (Chouard). 


899. U. minor. — Etang de Roudareix, parmi les îles flot- 
tantes (Chouard). 


She 2e 


Page 92, ligne 7, pinnatiséquées et non pinnatisiquées. 
2 Genre Primula (p. 92). — En patois Los chambas de Coucu. 


863. P. variabilis. — NonrTronnais : Nontron, prés et buis- 
sons au-dessous de Bort (Hoschedé). 


867. Lysimachia nemorum. — CONFOLENTAIS : Brigueil, étang 
de Villars, sous l’Etang-Neuf et sous Pré-Madame (Chouard). 


868. Centunculus minimus. — ConrorenTais : CC sur le che- 
min entre La Boulonnie et le Pré-Mitidié (Chouard). 


878. Vincetoxicum  officinale. — HAUTE-VIENNE : Saint- 
Junien, sur les bords de la Glane, rive gauche, un peu au-dessus 
du Moulin-Brice (Abbé Michel). 


884. Cicendia filiformis. — CREUSE : Saint-Léger-le-Guérétois, 
Crozant (Sarrassat). — CoNFOLENTAIS : Brigueil, étang de La 
Boulonie (Chouard). 


885. C. pusilla. — ConNFOLENTAIS : Etang du Courtieux, 
chemin Est de La Boulonnie, Villeforceix (Chouard). 

6 Candollei Rouy.— Diffère du type par ses feuilles subaiguës, 
glaucesantes, son calice à divisions entièrement apprimées, 
par sa corolle ordinairement rose, mais s’y relie par des varia- 
tions intermédiaires. « Ce n’est, dit Rouy, qu’une variété parti- 
culière à certains sols, que l’on rencontre souvent avec le type 
dans les terrains plus humides ou plus fertiles. » 

CoNFOoLENTAIS : Brigueil, étang de la Boulonie (Chouard). 


889. Gentiana campestris. — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux, 
près du village de Sarsoux. Récoltée par M. Salagnac, élève- 
maître (Sarrassat). 


Page 106, ligne 11. G. campestris et non G. camperlris. 


- 891. Convolvulus sepium. — HAUTE-VIENNE : Variété à fleurs 
roses, Fressignat ce de Saint-Priest-Taurion (Hétier). 


893. C. arvensis b. oblusifolia Reich, $. var. fissa Hoschedé. — 
Corolle fendue jusqu’à la base en cinq lobes. 

NonTRoNNAIS : Javerlhac, talus de la route de Saint-Martin, 
devant le château de Puymoger (Hoschedé). 


895. Cuscuta minor. — S’attache au lierre, au Galium aparine, 
au mélampyre, à Gentiana pneumonanthe, à Artemisia campho- 
rala, au serpollet, à l’ortie. 


pr 


897. Symphytum tuberosum. — Haure-Vienne : Roche- 
chouart (Duchâteau). | 


Page 11. Lycopsis et non Lypcopsis. 


901. Lithospermum oëïficinale. — CREUSE : Aubusson, à la 
Croix-Blanche, sur un talus de la Creuse (Rothkegel). 


904. Echium vulgare, S. var. albiflora (Hoschedé). — Non- 
TRONNAIS : sur le talus de la voie ferrée à Nontron, près du 
viaduc de Javerlhac (Hoschedé). 


Page 114, ligne 18, pas et non par. 


906. Myosotis silvatica. — En patois Lo miouli (tous les myo- 
sotis). 

S. var. albiflora (Hoschedé). — NonTronnais : Nontron, 
bois au-dessus de la route de Châlus ; le Bourdeix, au pont du 
Doyé (Hoschedé). 


925. Verbascum Thapsus. — En patois Lo Bloou. 


9925 bis. V. pulverulentum Villars, var. bracteala Hoschedé. ER 


Glomérules floraux munis d’une bractée foliacée bien plus longue 
qu'eux et très large, presque orbiculaire, longuement curpidée, 
— NonTRoNNAIS : Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé). 


929. V. Blattaria. — ConFoLeNTAIS : Env. de Brigueil, la . 


Valade (Chouard). 


932. V. nigrum. — Haute-Vienne : Abondant vers Santro 
(Simon). — CoNFoLENTAIS : Brigueil, Montrollet, sur la route de 
Nouic (Chouard). — Deuxième paragraphe : après généralement 
C., mettre point-virgule. 


938. V. mixtum, var. a allenualum Hoschedé. — A feuilles 


radicales longuement atténuées en pétioles. — NoNTRONNAIS : 
Mareuil, Varaignes, Javerlhac (Hoschedé). 


Var. b. contraclum Hoschedé. A feuilles brusquement con-. 


tractées en pétioles tronqués ou arrondies subcordées à la base. 
— NonTRoNNAIS : Tassat près Javerlhac, au bord de la route 
de Nontron, près du pont de la Doue (Hoschedé). 


941. Scrofularia Balbisii. — CREUSE : Bords de la Creuse au 


bord d'Hem (Sarrassat). Ë 


Page 130. Scrofularia et non Srofularia. 


945. Anarrhinum bellidifolium. — CREUSE : Anzême, rochers 
de la vallée de la Creuse ; CG en 1925 sur les coteaux de la Creuse 
au Bourg-d’'Hem (Sarrassat). 


oi 


947. Linaria striata. — HAUTE-VIENNE : Près du village de 
Santro ; forme à fleurs d'un beau violet foncé, quelques pieds 
au milieu d'individus normaux (Simon). 

L. sepium (aucl-plur. et non ancl-plur.). — CREUSE : Gare de 
Felletin, sur la voie ferrée (Rothkegel qui y voit la var. ochro- 
leuca). 


949. L. Peliceriana. — HAUTE-VIENNE : Le Bouchaud ce de 
Droux, à fleurs rouges violacées, soit concolores, soit à palais 
plus pâle, velouté de foncé (Simon). : 


955. Gratiola officinalis. — CREUSE : Anzême, bords de la 
Creuse, rive droite en amont (Sarrassat). 


961. Veronica Beccabunga. — Los creissous en patois. 


Page 140, en remontant, ligne 12, environs et non environ. 


973. Sibthorpia europæa (et non enropæe). — HAUTE-VIENNE : 
Entre Charansanne et Chanteloube,-sur les parois d’une fon- 
taine abondante, au bord de la grand’route (Simon). 


. 976. Digitalis purpurea. — Las chambas de Coucu en patois. 


990, Pedicularis palustris. — CoNFOLENTAIS : Environ de 
Brigueil, étang de Roubadeau (Chouard). 


_ 1006. Lathræa squamaria. — Corrèze : Treignac, ruisseau 
du Bouleau (Bordas). 


1019. Mentha silvestris. — CREUSE : Guéret, route de La 
Souterraine, R. ; entre la route de La Souterraine et le moulin 
de l’Age (Sarrassat). 


1022. Origanum vulgare. — Creuse : Crozant, ruines du 
château (Sarrassat). 


1023. Thymus Serpyllum (Le serpoulel en patois). — ConFo- 
LENTAIS : Rochers au-dessus du moulin de Peyrabout (Chouard). 

Var. capilulis lanuginosis Tournefort. — Ce thym, dit La- 
marck, porte de petites têtes blanches veloutées ou cotonneuses, 
situtes à l'extrémité des rameaux, occasionnées par la piqûre 
d’un insecte, — AC. 

HAUTE-VIENNE : Sur la chaussée de l’étang de Peyrabout 
communal du Courtiou ce de Javerdat (Abbé Michel) ; le Haut- 
Fargeas ce de Feytiat (Le Gendre). — Creuse : Néoux (Roth- 
kegel). — Corrèze : Treignac (Le Gendre). 


1040. Lamium maculatum. — ConrozenTais : RR. Haïe à La 
Valade, près du petit pont (Chouard). 


LÉ 


1043. Galeobdolon luteum. — ConroLenTais : Est de La Bou- 
lonnie et sous le Défends (Chouard). 


Genre 17. Galeopsis. — Tous les Galeopsis s'appellent en patois 
Los Daves. 


1050. Stachys arvensis. — Le Schachoux en patois, alors qu’on 
appelle les autres épiaires Las minthas. 


. 


1055. Betonica officinalis. — Lo Beloino en patois. 
B. serotinus. — HAUTE-VIENNE : Après la localité du Masneuf, 
ajouter : (Vergnolle). 


1062. Brunella vulgaris. — Voici les variétés distinguées dans 
le Nontronnais par Hoschedé : 

A. genuina Godron. — Feuilles toutes entières, CC. 

S. var. involucrala Hoschedé. — Epis munis à leur base de 
quatre feuilles bractéales et non deux seulement comme dans 
le type (Javerlhac). . 

B. pinnalifida Godron. — Feuilles inférieures entières, les 
moyennes auritées, les supérieures pinnatifides (Javerlhac). 

C. diversifolia Hoschedé. — Feuilles inférieures de la var. À ; 
les moyennes comme dans la var. B, mais plus étroites ; les 
supérieures entières, non auritées ou auritées d’un seul côté, 
très allongées, linéaires, lancéolées. Friche à Forgeneuve, près 
Javerlhac où cette variété était abondante, mais sur un espace 
relativement restreint. 

« Ne pas confondre, dit M. Hoschedé, ces var. à feuilles pinnatifides avec 
B. intermedia Link (B. pinnatifida Persoon), qui est vraisemblablement 
un hybride dû au croisement de B. vulgaris et de B. alba Poll. Celui-ci 


est facile à distinguer (sur les vert seulement) par des fleurs d’un blanc sale, 
bleuté ou rosé, par son port le rapprochant de celui de B. alba. » 


1075. Plañtago lanceolata, + genuina Gren.et Godr., $. var. 
albescens Hoschedé. — Epis d’un vert blanchâtre. 

NoNTRONNAIS : Prairies voisines de la tour de Piégut (Hos- 
chedé). 


1079. Littorella lacustris. — CREUSE : La station de la passe- 
relle des Combes a été détruite par suite de l’ouverture d’une 
carrière de sable (Rothkegel). 


1083. Amarantus silvestris. — CREUSE : Aubusson, sous le 
chapitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel). | 


1084. À. retroflexus. — HAUTE-VIENNE : Limoges, rue Bobil- 
lot (Vergnolle). 


EN A 


1097. Chenopodium polyspermum. — CorRÈzE : C. Planche- 
torte sous Ersoulier, Moriolle (Rupin) ; Ussel C. (Frère Georges). 
— CoNFOLENTAIS : champs au Jarissou près Brigueil (Chouard). 


1099. bis C. urbicum Linné. — Plante annuelle. Tiges de 5-7 
décimètres, dressée, rameuse, cannelée, verte, parfois rouge. 
Feuilles ovales, aiguës, vertes des deux côtés, ou un peu fari- 
neuses en dessous, surtout les jeunes, bordées de dents inégales, 
parfois deltoïdes. Fleurs en grappes grêles, rameuses, non feuil- 
lées, axillaires et terminales. Graines amincies sur les bords et 
entièrement recouvertes par le calice. — Août, octobre ; bords 
des chemins, pieds des murs. 

Nous croyons n’avoir, en Limousin, que le C. inlermedium 
M. et K., que, par erreur, nous avons rattaché comme race au 
C. hybridum (voir n° 1100). 


1112. Rumex Patientia. — HAUTE-VIENNE : Spontané dans 
un jardin à Limoges (avenue Garibaldi). 


1117. R. Acetosella. — En patois Las Ozeillas (nom donné 
à tous les Rumex à saveur acide). 


1123. Polygonum mite. — CONFOLENTAIS : Etangs du moulin 
de Brigueil et de Villechenon (Chouard). 


1124. P. minus. — ConNFoLENTAIS : Brigueil, chemin à la 
bonde de l’Etang-Neuf (Chouard). 


- 1128. P, Convolvulus. — En patois Le blo négré, savalzé. 


1132. Fagopyrum esculentum. — Le blo négré en patois (Le 
blé noir). | 


1140. Thesium humifusum. -— CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux, 
prés secs vers le village de Sarsoux (Sarrassat). 


1143. Euphorbia hyberna et non hybernica. 


1144. E. dulcis et non duleis. —- CoNFoLENTAIS : Brigueil, 
taillis de l’étang neuf, RR. (Chouard). 


1151. E. Cyparissias. — Dans les rameaux stériles d’arrière- 
saison, les feuilles sont très rapprochées et presque filiformes. 


1158. Buxus sempervirens. — ConNFoLENTAIS : R. dans les 
environs de Brigueil ; n’existe qu’à Bussiereix (Chouard). 


_ Pages 236, 5e ligne en remontant, remplacer 362 par 302. 


1177 bis. Quercus rubra Linné (chêne d'Amérique, chêne 


Yes 


rouge). — HAUTE-VIENNE : Les Grands-Chézeaux, planté dans 
la propriété de la Goutte-Bernard (Lafay). | 

Les chênes d'Amérique sont aujourd’hui cultivés un peu 
partout. Ce sont des arbres dont la croissance est plus rapide 
que celle de nos chênes indigènes, remarquables par la colora- 
tion que leurs feuilles prennent en automne, mais on ne peut 
les considérer comme appartenant à notre flore. 


1178. Corylus Avellana. — La corre en patois. 


1194. Populus nigra. — Var. P. canadensis. — CREUSE : Guéret, 
planté dans un pré près de l’école normale, R. (Lafay). 


1195. Betula alba. — Le Bessaut en patois. 
Page 251, 3€ ligne en remontant, imbriqué et non imbrigué. 


1206. Alisma Plantago. 
A. lanceolatum var. lerrestre Le Gendre. — HAUTE-VIENNE : 
Communal de Laplaud ce de Javerdat (Abbé Michel). 


1207. A. ranunculoides. — HAUTE-VIENNE : Etang de Cieux 


(Chouard). — ConFoLenTaIs : Brigueil, AC. dans plusieurs 
étangs (Chouard). 
Var. repens. — CREUSE : Etang Pinot (Sarrassat). 


1208. À natans et non A. nulans. — HAUTE-VIENNE : Etang 
de Cieux (Chouard). 


1212. Veratrum album. — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux ; - 


prairies sur le village de Sarsoux (Sarrassat). 


1213. Narthecium ossifragum. — ConNFoLENTAIS : Brigueil, 
grand étang de la Jarodie ; abondant dans la tourbière de la 
queue de l’étang de Roudareïx c® de Montrollet (Chouard). 


1217. Scilla verna. — HauTE-VienNE : CC. à Javerdat. Sept 
stations dont trois couvrant trois prés (Abbé Michel). 


1219. $S. bifolia. — CREUSE : Bonnat, vallée de la petite Creuse 


(Sarrassat). — CoRRÈZE : Balesme ce d’Affieux, dans les champs . 


(Bordas). 


Page 262, 12e ligne, après Uzerche mettre point-virgule. 


1229. Allium ursinum. — CorRÈzE : Treignac, bords de la 
Vézère (Bordas). 


1232. Erythronium dens-canis, en patois Le Prengnolas. — 
HauTe-VieNNE : Les Roches c€ de Saint-Priest-Taurion, CC. 


LPS 


(Hétier). — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux, CC. aux environs 
du village de Sarsoux (Sarrassat). 


1233. Endymion nutans, var. alba. — NonTRoNNAIs : Prés 
voisins du pont du Doyé, au Bourdeix. Commencçant à fleurir 
bien que le type fut déjà défleuri. « Est-ce E. Lecaillei Corbière, 
dit M. Hoschedé. Je n’ai pas observé que la partie tubuleuse 
- des fleurs fut beaucoup plus allongée, ni plus étroite que dans 
le type, comme l'indique M. Corbière pour cette forme. » 


1236. Muscari comosum. — CREUSE : Glénic (Sarrassat). 


1241. Simethis bicolor. — HauTe-Vienne : CC. aux roches de 
Frochet qui, d’après Chouard, seraient dans la Haute-Vienne, 
ce de Bussière-Boffy et non dans la Charente. 


1242. Asphodelus sphærocarpus. — HAUTE-VIENNE et CHa- 
RENTE : Landes de Montrollet à Nouic (Chouard). 


_ 1257. Narcissus Pseudo-narcissus. — Las coucudas en patois. 


1260. Serapias Lingua. — HAUTE-VIENNE : Les Roches ce de 
Saint-Priest-Taurion, C. Présente en ce lieu une forme plus 
petite dans toutes ses parties, à labelle plus coloré. Est-ce sim- 
plement la conséquence de la nature du sol (Leg. Hétier). — 
CREUSE : Rive droite de la Gartempe, en aval du pont de Cham- 
borand, dans une partie de pré non fauchée (Sarrassat). — 
CoNFoLENTAIS : Dans un pâturage du village de Chez-Chaber- 
naud c® de Cherves-Châtelard. Entre le village de Lalot et 
Montembœuf (Duris). 

Var. longibracleala Hoschedé. — Caractères généraux de S. 
Lingua, mais port de S. longibracleala Doll., dont il a l’aspect 
à cause des bractées dépassant T longuement les fleurs, les infé- 
rieures foliacées très longues. Labelle visiblement pubescent. 
D’après Camus, ce serait S. Lingua, variété de passage au S. 
longibracteaia et offrant un peu de mimétisme avec S. intermedia 
de Forestier. — NonNTRONNAIs : Prairies bordant la route qui va 
de Saint-Martial-le-Pin au Bourdeix, un peu avant la descente 
de Tranchecoullière (Hoschedé). 


1268. Orchis coriophora. — HAUTE-VIENNE : Les Roches ce de 
Saint-Priest-Taurion (Hétier). — CREUSE : Saint-Martial-le-Vieux, 
village de Sarsoux, récolté par Salagnac, élève-maître (Sarrassat). 


1269. O. Morio, var. parviflora et pauciflora Hétier. — Rap- 
pelle l’Orchis Champagneuxi Barnéoud, du Midi. Le Champa- 
gneuxi a, sur le casque, des nervures vertes peu visibles, tandis 


ET 


qu’elles sont très visibles dans les échantillons de Saint-Priest- 
Taurion (Haute-Vienne) dont, du reste, l’éperon tronqué n est 
pas bifide (Hétier). 


1275. ©. palustris. — NonNTRONNAIS : Prairies calcaires bor- 
dant la Lisonne, entre Beaussac et les Graulges, devant le châä- 
teau d’Aucors (Hoschedé). 

X O. alala. — NonNTRONNAIS : Presque aussi abondant que . 
les parents et pour ainsi dire presque partout où ils croissent 
ensemble. Saint-Martin-le-Pin, Villejaleix, Nontron, Bord, etc. 
J'ai trouvé à Saint-Martin-le-Pin un pied dont les fleurs avaient 
la même coloration que certaines formes de O. Morio (Hoschedé). 

X O. subulala Gadeceau. — Ne se distingue guère de O. alaia 
que par son port plus grêle, sa ressemblance avec O. Morio dont 
il ne diffère que par les divisions extérieures du périanthe qui 
sont, non conniventes en casque, étalées toutes sur un même 
plan, comme dans ©. alala, mais pas toujours munies de nervures 
vertes ou, du moins, celles-ci peu visibles. 

Orchis Glaté et subulala constituent donc, comme le fait remar- 
quer M. E.-G. Camus, deux faits inverses de l’hybridation de 
l'O. Morio et de l'O. laxiflora. Cependant O. subulala semble 
moins fréquent que O. alaia. Je l'ai trouvé à Saint-Martin-le-Pin 
et Villejaleix (Hoschedé). 


1276. O. mascula S.-var albiflora Hoschedé. — Fleurs d’un 
blanc de lait ou un peu jaunâtre, dégageant une odeur agréable ; 
bractées et ovaires blanchâtres ; plante aussi robuste que le 
type (Hoschedé). 

NonNTRONNAIS : CC. dans un pré bordant la route de ROSE 
au-dessous de Yiloialers (Hoschedé). 


1279. Gymnadenia Conopea. — CREUSE : Saint-Martal-le- 
Vieux, près du village de Sarsoux (Sarrassat). 


280. Cœloglossum viride var. bracieata Reichb. — NoNTRON- 
AIS : Villejaleix, Saint-Martin-le-Pin (Hoschedé). 
| 1282. A. aranifera, var. O. Pseudospeculum. — Très ressem- 
blant à ©. aranifera et non à O. apifera. 


1283. O. apifara. — J'ai récolté, à Forgeneuve, près Javerlhac 
et à Saint-Martin-le-Pin, la var. clorantha Heg et Heer (fleurs à 
div. ext. blanches, nervées et lavées de vert ; labelle vert) ; à 
Mareuil-sur-Belle, la var. intermedia Camus (fleurs à divisions 
extérieures blanches, à écusson du labelle bordé de lignes vertes) ; 
à Forgeneuve, j'ai également récolté la var. immaculala Bréb. 
(labelle d’un vert jaunâtre, dépourvu d’écusson) (Hoschedé). 


Mr VU PPT 


ed — 


Var. Trollit Reichb. — NonTRonNnais : Saint-Martin-le-Pin, 
dans une friche au-dessous du boïs de Boredon. 

Cet Ophrys se rapporte parfaitement bien à la description 
qu’en donne Duffort : « Labelle plutôt petit, étalé ou un peu 
convexe, à lobe médian allongé subtriangulaire ou étroitement 
ovale lancéolé, entier au sommet et à direction souvent oblique. » 
(L. Duffort, Contribution à la flore du Gers, fascicule IT, page 26). 
Je ne puis considérer ma plante comme étant hybride puisque 


je n’ai pu, malgré toutes mes recherches, trouver en son voisi- 


nage ni O. Scolopax, ni O. arachnites que je n’ai point vu dans 
la région (Hoschedé). 

Pour Rouy O. apifera var. Trollii est une monstruosité du 
type O. apifera. 


1286. O. fusca. — CREUSE : Bord-Saint-Georges, station 
découverte par Mlle Paquet, élève-maître de l'écolsgmormale 
d’institutrices de Guéret (Sarrassat). 


1287. Spiranthes æstivalis. — ConNFoLENTAIS : Tourbières de 


la queue Sud-Est de l'étang de Cavailles, près Montrollet 


(Chouard). 


1288. S. autumnalis. — CREUSE : Ars, bords de la Luche, dans 
des endroits humides. Station découverte par M. Mazeau, élève- 
maître (Sarrassat). 


1292. Epipactis latifolia. — CREUSE : Sainte-Feyre (Sarrassat). 


1307. Potamogeton densus, y anguslifolius M. et K. — 
J'estime que c’est à cette variété qu'il faut rapporter la plante 
récoltée par Soulat-Ribette dans le ruisseau de Sarceix (Non- 
tronnais). Cette variété se distingue du type par ses feuilles 
étroites, linéaires lancéolées (Le Gendre). 


1309. P. obtusifolius. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois, 
étang de La Borderie (Sarrassat). 


1310. P. pusillus, race Berchtoldi. — ConroLenTais : Brigueil, 
ruisseau de l’étang Pichon (Chouard). 
Tous les Polamogelon sont connus en Limousin sous le nom 


patois de Lo pleno verro. 


1321. Arum italicum, var. immaculalum DC. — Variété à 
feuilles immaculées et non veinées. 
NonTRoNNAIS : Au moulin d’Ars et à Forgeneuve près Javer- 


-Thac (Hoschedé). 


Var. Foucaudi Corbière. — Forme de A. ilalicum dont le 


PE Ts 


spadice est rouge-violacé et non jaune, comme dans le type dont 
elle a tous les caractères. 

NonTronNNais : Javerlhac, au bois de la Graine. — Comme 
M. Corbière, je considère que ce n’est point un hybride puisque 
A. maculalum n'existe pas ou est RR. en Dordogne. Desmoulins 
ne le signale pas (Hoschedé). 


1326. Sparganium simplex. — CREUSE : Etang de Courtilles 
(Sarrassat). 

1 Genre. Juncus. — En patois tous les joncs portent le nom de 
Dzoun. : 

Le juncus diffusus Hoppe est un hybride des J. glaucus Ehrh. 
et effusus Linné. Ces deux jonc étant CC. en Limousin, nous 
devrions avoir leur hybride. J. diffusus se distingue du glaucus 
par sa moelle non interrompue, par des tiges finement striées ; 
l'effusus a les tiges très lisses sur le vert et l’anthèle lâche, tandis 
qu’elle est fournie dans J. diffusus. À rechercher. 


1336. Juneus tenuis et non tennis. — CREUSE : Guéret, forêt 
de Chabrières ; Saint-Léger-le-Guérétois, châtaigneraie des 
Bettoulles (Sarrassat). — NonTroNnais : Bois de châtaigniers 
à Augignac, au nord de l’étang de Saint-Estèphe ; étang d'Etouars 
et sous les châtaigniers en remontant vers la Couze, où j'ai 
recueilli une forme à panicules congestées (var. congeslus Hos- 
chedé). 


1337. J. Tenageia. — CoNFoLENTAIS : La Boulonnie, Fro- 
menthal (Chouard). 


1339. J. pygmæus Thuillier et non 3, pygmæns Thuillier. ‘ 


1349. Cyperus fuseus, var. pallescens. — KEpillets d’un blane- 
verdâtre ou lavé de rougeâtre ; écailles vertes sur la carène, 
blanchâtres sur les côtés ; plante ordinairement plus robuste 
que le type. — NonTronNais : Carrière de Monteluce, autour 
d’une fontaine à Thiviers (Soulat-Ribette). 


1350. C. flavescens. — CREUSE : Saint-Sulpice-le-Guérétois 
à Clocher ; endroits fourbeux du Maupuy (Sarrassat). 


1531. Schænus nigricans. — NonrronNais : C. dans les ancien- 
nes carrières sur le plateau d'Argentine, près La Roche-Beau- 
court où il croît sur le calcaire sec, au milieu de plantes xéro- 
philes sans en souffrir (Hoschedé). 


1392. Cladium Mariscus. —- CREUSE : Etang de la forêt de 
Blessac (Rothkegel). à 


DApar Et 


- 1355. Eriophorum angustifolium, var. congeslum M. et K. — 
NonTRONNAIS : Près de. la tuilerie de Bord, près de Nontron 
(Hoschedé). 

Var. longelanatum Asch. et Gr. — Tiges de 3-6 décimètres ; 
feuilles étroites ; épillets longuement pédonculés ; soies très 
longues. 

HaurTe-Vienne : Ce de Jabreilles, dans un pré marécageux, 
entre les Bordes et la route de Saint-Sulpice (Le Gendre). 


1356. E. latifolium et non F. latifolium. 


1357. Scirpus silvaticus. — CONFOLENTAIS : Brigueil, ruisseau 
sous l’étang de la Boulonie (Chouard). 


1363. S. setaceus. —— CoNFOLENTAIS : Etang du moulin de 
Brigueil (Chouard). | 


1364. Eleocharis ovata. — Queue est de l’étang de la Boulonie 
(Chouard). 


1367. E. multicaulis, — CREUSE : Lieux tourbeux du Maupuy 
(Sarrassat). 


1371. Carex Pseudo-cyperus. — CoNFOoLENTAIS : Environs de 
Brigueil, étang de la Négède (Chouard). 


1374. C. vesicaria. — Var. hexaslicha Hoschedé. — Utricules 
disposées sur six rangs, dont trois plus saillants, ce qui fait que 
les épis femelles ne sont plus cylindriques, mais quadrangulaires 
comme des épis d'orge. 

NonTronnais (Hoschedé). 


1378. C. silvatica. — ConFoLENTAIS : Environs de Brigueil, 
Le Pré-Madame (Chouard). 


1379. C. Iævigata.. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, 
fréquent et souvent abondant le long de tous les ruisseaux sous 
bois (Chouard). 


1383. C. flava. — ConNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, Pré 
Mitidié, Pèse-Bureau (Chouard). 


1393. C. glauca. — Var. erylhostachys Anderss. — Feuilles 
plus larges que le C. glauca, épis femellés plus brièvement pédon- ‘ 
culés, moins denses ; écailles plus longues que les utricules. — 
NonTRoNNAIs : Saint-Martin-le-Pin, au bord du bois de Bosre- 
don ; Le Buisson, près Javerlhac, en mélange avec une forme 
à épis femelles réduits à un seul utricule normalement déve- 
loppé et bien entendu sessile (Var. depauperala Hoschedé). 


» 


L'EMSÉ 


1401. C. leporina, var. argyroglochin. — HAUTE-VIENNE : 
Terrain marécageux à Ambazac (Le Gendre) ; bords du Vincou 
près de l’usine de Nantiat (Soulat-Ribette). 


1405. C. remota. — ConFoLeNTAIS : Environs de Brigueil, sous 


chez Lebru (Chouard)}. 


1417. Leersia oryzoides. — CREUSE : Guéret, étang du moulin 
de l’Age (Sarrassat). — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, 
sous l’étang de Villars, à La Valade; étang du Pré, près Mon- 
trollet (Chouard). 


1423. Anthoxanthum Puelii. — CONFOLENTAIS : Dans les 
moissons (Chouard). 
Var. nanum. — HAUTE-VIENNE : Entre Javerdat et Ville- 


forceix (Chouard). 

Page 347. Phleum Boehmeri, var. imberbe Corbière. — Non- 
TRONNAIS : Coteaux calcaires derrière et en face Forgeneuve, 
près Javerlhac et sans doute ailleurs (Hoschedé). 


1429. Alopecurus geniculatus. — CoNFoLENTAIS : Etangs.du 
moulin de Brigueil et de Villechéron (Chouard). 


1433. Setaria verticillata. — CREUSE : Aubusson, sous le cha- 
pitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel). 


1443. Agrostis vulgaris. — Treinacho en patois. 


1445. A. setacea et non A. setacca. — Var. 6 flava Du Rieu. — 
NonTRoNNAIS : Mélangé au type dans les bois entre le Grand- 
Grillon et la Farge, près Javerlhac (Hoschedé). 


1451. Milium effusum. — NonTronnars : Ruisseau à l’est. 
de la Boulonnie, RR. (Chouard). 


1452. Airopsis agrostidea. — CONFOLENTAIS : La plante abonde 
dans les divers étangs au nord de la forêt de Brigueil (Chouard). 


1456. Deschampsia cæspitosa. — CoNFOLENTAIS : Environ 
de Brigueil, fréquent et souvent très abondant le long de tous 
les ruisseaux sous bois (Chouard). 


1469. Holeus lanatus. — Le Riai Grass en patois. 
1470. H. mollis. — Le Tournijo en patois. 
1471. Kœleria cristata et non cristala. 


1472. K. setacea, var. pubescens Parlat. — Epillets pubescents 


LE Ce 


et non glabres, à glumelle supérieure ciliée sur la carenne. — 
NonNTRONNAIS : En face Forgeneuve, près Javerlhac (Hoschedé). 


1478. B. — Poa Chaixi Villars. — Souche © rampante. Tiges 
comprimées. Feuilles largement linéaires, brusquement atté- 
nuées et recourbées en cuiller au sommet. Glumelles subégales, 
l'inférieure scabre, non velue-ciliée. Vivace, M ot ons et 
forêts surtout des montagnes. 5 

HAUTE-VIENNE (d’après Rouy). — CoNFoLENTAIS : Taillis 
du Jarissou, de Chez-Lebru, de la Boulonnie, de l'Etang-Neuf, 
de la Grosse-Borne (d’après Chouard). 


1489. Melica uniflora. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, 
sous Pré-Madame (Chouard). 


1499. Festuca heterophylla. —- CoNFoLENTAIS : Haïe au Jaris- 
sou, sur le chemin de Plaud, AR. (Chouard). 


1502. F. duriuseula. — ConNFoLENTAIS : Rochers au-dessus du 
moulin de Peyrabout (Chouard). 


1503. F. gigantea. — CoNFoLENTAIS : Environs de Brigueil, 
sous Chez-Lebru (Chouard). 


1510. Bromus erectus. var. pubescens Hoschedé. — Variété à 
épillets pubescents non velus et à tige munie ordinairement de 
poils plus nombreux que dans le type. — NonTronnais : Un 
peu partout dans la région (Hoschedé). 


1518. Secale cereale, en patois Le blo ou Le saillo ; le morsécho | 
lorsqu'il s’agit du seigle de mars. 


1518 bis. Ægïlops triuncialis Linné. — Epi allongé, subcylin- 
drique, insensiblement atténué de la base au sommet, composé 
de 4-7 épillets fertiles, espacés, égalant environ les entre-nœuds 
ou plus courts. Glumes à sommet muni de 2-3 arêtes lisses. — 
@ juin-juillet. Lieux incultes. 

CoNFOLENTAIS : Derrière l’étang de Cavailles près de Montrol- 
let (Chouard). ‘ 


1522. Brachypodium silvaticeum. — ConroLenrTais : Haies de 
la route de Brigueil à Lesterps, R. (Chouard). 


1528. Nardarus Lachenali. — ConFoLenTaAISs : Roches près 
de Salomon (Chouard). 

N. Lachenalii, a genuinus G. Godron, sous-var. subramosa 
Hoschedé. — Epillets inférieurs + rameux. — NoNTRONNAIS : 
Saint-Estèphe, au bord de la route de Nontron (Hoschedé). 


LSefee 
1529. Nardus stricta. — Los pios de por en patois. 


1532. Osmonda regalis. — CorRÈzE : Treignac, bords de ., 
Vézère au bois des Serpents (Bordas). — CONFOLENTAIS : Sous 
je Défends, R. Abondant sous Chez-Ledru (Chouard). 


1533. Ceterach officinarum. — CREUSE : Aubusson, sous le 
Chapitre, chemin de la Vedrenne (Rothkegel). — CoRRÈZE : 
Murs à La Verrière (Bordas). 

Var. sublobala Milde. — Segments des frondes séparés entre 
eux par un sinus aussi large qu'eux, tandis que dans le type le 
sinus est très étroit, dit M. Hoschedé qui, dans le Nontronnais, 
a récolté cette variété sur des rochers ombragés, près du viaduc 
de Javerlhac. 


1537. Polypodium Dryopteris. — CREUSE : Dans une fontaine 
à la Bregère ce de Néoux (Rothkegel). 


1539. Aspidium aculeatum. — Bois du Puy-Moulinier, rive 
gauche de la Vienne, Thias, La Bastide, Solignac, etc. (Lamy). 


1541. Polystichum Oreopteris. — CoNFOLENTAIS : Brigueil, 
rive gauche de l'étang de Villars (Chouard). 


1544. P. spinulosum, var. dilalalum. — CONFOLENTAIS : Sous 
Chez-Ledru, le Défends, l’Etang-Neuf et Pré-Madame (Chouard). 


1545. Cystopteris fragilis. — CREUSE : Dans une fontaine à 
Sainte-Feyre (Rothkegel) ; La Borne ce de Blessac, château de 
Villemonteix (Sarrassat). — CoNFOLENTAIS : Sur la bonde de 
l'Etang-Neuf, RR. (Chouard). 


1548. Asplenium lanceolatum. 

Page 397, 6e ligne en remontant profundicus au lieu de pro- 
fundicis. | 

A. foresiacum. — CREUSE : Vieux murs à Saint-Etienne-de- 
Fursac, découvert par M. Valadon, élève-maître (Sarrassat). 


1552. À. Brenyi. — Vieux murs à Saint-I.éger-le-Guérétois 
(Sarrassat). 
1554. Blechnum Spicant. — CoNFoLENTAIS : Etangs de la 


forêt de Brigueil et de la Boulonie (Chouard). 


1558. Equisetum arvense. — Quouarat en patois. — CREUSE : 
La Bregère ce de Néoux, à Moutier-Rozeille, sur la voie ferrée, 
à la gare de Kelletin sur la voie ferrée (Rothkegel). 


REX. ds 


1560. E. Limosum. — + verlicillalum Doll. — Tige réguhière- 
ment munie de rameaux verticillés. 
HAUTE-VIENNE : Pré à côté du cimetière d’Isle (Le Gendre). 


1563. Pilularia globulifera. — CREUSE : Etang Denize à Bles- 
sac (Rothkegel). — CoNFOLENTAIS : Brigueil, étangs de la Bou- 
lonnie et de Courtioux (Chouard). 


1565. Lycopodium clavatum (Las quouas de chi en patois). — 
HauTE-ViENNE : Javerdat (Abbé Michel). 
Table : Alopecurus, p. 347 et non 547. 


Au sujet du cahier de notes 
extraites de l’herbier Lamy, dont il est question 
dans la préface 


L'année qui précéda sa mort, un peu sur mes instances, 
M. Edouard Lamy de la Chapelle me fit commencer un relevé 
des phanérogames collectionnés durant la seconde partie de sa 
vie botanique. Son premier herbier avait été donné autrefois à 
Boreau. 

Déjà, il avait vu Emest Malinvaud, qui devait être l'héritier 
de ses collections, et avait pris les mesures nécessaires pour la 
publication de nôtes sur les groupes qui pouvaient présenter quel- 
que intérêt. Ce dernier, en effet, publia Rosa, Rubus et Hiera- 
cium (en 1890), Characées (1891), Potamogeton (1896) et une 
liste de Champignons. 

De mon côté, je me hâtai de faire le travail en question, 
d'autant plus que la santé de l'illustre botaniste limousin deve- 
nait chancelante et son grand âge ne laissait aucune illusion sur 
sa fin prochaine. Quand il mourut, je n’avais pas encore complè- 
tement terminé et travaillai encore plusieurs semaines pour ache- 
ver. M. Malinvaud, consulté, me dit que le cahier lui était 
parfaitement inutile, puisqu'il possédait les spécimens et que Je 
pouvais le garder. J'obtins même de conserver autant de doubles 
qu'il me plairait. 


RE 


Je quittai le Limousin quelques années plus tard et ne reparus 
à Limoges, pour quelques heures chaque fois, qu’à de rares iInter- 
valles. Finalement, en 1906, je vins au Mexique où, soit dit en 
passant, J'ai pu herboriser avec succès. Dans l'intervalle, mon 
premier heïbier, déjà considérable, fut remis au Frère Héribaud, 
qui distribua les plantes un peu partout à d’autres botanistes. 

Quant au cahier, il resta chez mes parents. J'en avais souvent 
parlé à notre Président qui me le demanda. 

Il n’était pas aisé, à une telle distance, de diriger les miens 
sur la piste du fameux cahier, et il fallut que mon vieil ami 
d'enfance, M. Martial Vergnolle, vinsse lui-même faire les recher- 
ches au milieu du fatras de livres et paperasses laissé derrière moi 
dans ma cellule de jeune homme. 

Il fut enfin retrouvé et je suis tout heureux de voir qu’il a pu 


être utilisé pour former comme le squelette du présent Supplément. 


Frère G. ARSÈNE [BROUARD|. 


Covington (Louisiane), janvier 1926. 


en 


Plantes récoltées principalement 
a Donzenac | 


et dans plusieurs autres communes de la Corrèze, 
par M. l’abbé Laubie 


INTRODUCTION 


Nous avions déjà fait éditer environ la moitié du 1°’ supplément 
à notre Catalogue, lorsque M. l’abbé Laubie, de Donzenac, actuel- 
lement à Paris, au Séminaire des missions étrangères, nous a 
adressé une liste de près de 250 plantes, résultats d’herborisations 
faites par lui de 1914 à 1625. A cette liste étaient jointes 120 à 
130 plantes que nous avons examinées, ce qui nous a permis de 
constater que M. l'abbé Laubie avait étudié avec beaucoup de soin 
ses récoltes. 

M. l’abbé Laubie s'est principalement occupé des plantes de 
la commune de Donzenac. Toutefois, ses excursions se sont éten- 
dues à presque toutes les communes du canton; il a même eu l'oc- 
casion d'herboïiser dans d'autres communes plus éloignées, telles 
que Jssandon, Aubazine, Ussac, Brive, Turenne, Vigeois, Sainte- 
Fortunade, Tulle, Lagraulière. Mais, en réalité, c'est le canton de 
Donzenac dont notre botaniste corrézien a fait principalement 
l'étude. Son relevé contient peu de plantes ubiquistes; 1l s’est 
attaché surtout aux plantes AC., Re où RR. Entre temps, il re- 
cueillait les formes bizarres réa de traumatisme, de piqûres 
d'insectes, d'invasion de champignons où d’autres causes ayant 
donné naissance à des phénomènes tératologiques. 

« J'ai principalement étudié, nous dit M. l'abbé Laubie, au 
pays où finissent le granit et le schiste, où commencent le grès et 
même le calcaire. Au point de vue du nombre des espèces, c’est 
certes une région intéressante comme le montre ma longue liste. » 

A la réception de cette liste, nous nous sommes demandé com- 
ment nous devions l'utiliser. 

Nous avons pensé que le mieux était d'achever notre Supplé- 
ment et de réserver la liste de M. l'abbé Laubie pour en faire un 
dernier chapitre, comprenant en général des plantes de Donzenac. 

Cette solution nous satisfaisait parce qu’elle nous permettait de 
réunir les végétaux les plus intéressants d’une commune, à peine 


CE y | Le 


citée deux ou trois fois dans le Catalogue de Rupin. Cette com- 
mune n’a donc jamais, pour ainsi dire, été visitée par un botaniste. 
Ce qui le démontre, c’est que l’étude de la liste que nous a fournie 
M. l'abbé Laubie et l'examen de ses récoltes nous ont permis de 
relever près de 40 espèces, formes ou variétés nouvelles pour a 
Corrèze. 

En publiant cette monographie végétale, concernant presque en- 
tièrement une commune de la Corrèze, nous allons donc donner une 
preuve indiscutable de ce que nous avons écrit dans la postface 
du premier volume de notre Catalogue, c’est-à-dire en affirmant 
qu'on ne connaissait qu'une partie des stations et même des 
plantes intéressantes du Limousin. 

Il ne pouvait en être autrement. Pour une seule commune, il 
faut en visiter tous les points, renouveler ces visites plusieurs fois 
dans la même année et recommencer les années suivantes. Autre- 
ment on risque de faire bien des oublis, sans parler des races, des 
formes, des hybrides, qui échapperont à l'examen le plus attentif. 

Or, les botanistes ont toujours été peu nombreux chez nous; 
les meilleurs ont disparu; ils n'ont pas été remplacés. On ne peut 
guère compter sur la reconstitution d’une nouvelle légion de natu- 
ralistes. L'époque n'y est pas. Après avoir été trop négligés, les 
sports jouissent actuellement d'une faveur énorme et cette faveur 
durera jusqu'au jour où l’on comprendra les dangers de certains 
sports lorsqu'ils sont trop violents. Exposer actuellement ces dan- 
gers serait peine perdue : on ne vous écouterait pas. Le temps 
sera le seul maître qui pourra faire adopter une modification dans 
l'orientation de la jeunesse. Une heure viendra où cette jeunesse 
se passionnera moins pour la lutte, où elle comprendra l'intérêt 
d'études scientifiques qui ne l’empêcheront pas de faire du sport. 
C'est encore du temps que nous attendons la justification de l’orien- 
tation que nous voudrions voir donner — sinon à tous, du moins à 
quelques étudiants, se préparant à entrer dans une carrière libérale 
— aux heures de liberté dont ils jouissent. 

Nous avions même espéré autrefois réunir un groupe important 
de nos ouvriers limousins, si artistes, si amis du beau. C'était un 
rêvé qui n'a pas eu de lendemain. 

Cependant faire toujours le même travail est une fatigue. Le 
repos sans travail est une seconde fatigue ajoutée à la première. 
La meilleure façon de rendre la souplesse aux méninges, d'éviter 
l'artério-sclérose, est de consacrer du temps à un autre travail 


= Ne 


dont chaque homme porte en lui le désir et auquel les exigences 
de la vie ne lui ont pas permis de se livrer. 

L'étude de la nature n’est appréciée que par une minorité parce 
qu'il faut s'être engagé dans cette étude pour constater toutes les 
satisfactions qu'elle procure. 

Mais nous voici loin de Donzenac et de sa flore. Revenons-y 
et ne nous laissons plus aller à des digressions qui nous condui- 
raient beaucoup trop loin. « 

Puisque, dans un arrondissement étudié par plusieurs bota- 
nistes, une commune a pu donner d'aussi beaux résultats, on doit 
en conclure qu'il existe en Limousin nombre de communes ou les 
recherches seraient fructueuses. 

Nous espérons que cet exemple ne sera pas perdu. Les intel- 
lectuels réfléchiront. Ils ne montreront plus la même indifférence 
pour les mille objets, animés ou non, qui les entourent. En étu- 
diant la moindre fleur des champs ou le plus petit insecte, ils dé- 
couvriront les beautés d’une organisation compliquée et pourtant 
sans défaut. Leur admiration élèvera leur âme vers des pensées 
plus nobles que l’athéisme. Les naturalistes ne leur paraîtrent plus 
des êtres perdant le temps à des travaux inutiles. Ils comprendront 
que l'humanité leur doit beaucoup, car de leurs études spécula- 
tives il est sorti beaucoup d'applications utiles. 

Cette entrée en matière est déjà bien longue. Cependant nous 
allons encore en accroître l'étendue parce que nous voudrions 
gagner la femme à la botaniqué. Les marges des doctrines scien- 
tifiques lui offrent un vaste champ à explorer. 

Prenez, Madame, une fleur joignant à un parfum exquis une 
jolie forme et des couleurs agréables, ou bien encore une fleur 
très humble, à peine visible, mais laissant — dans le champ de 
la loupe — apercevoir des détails d’une délicieuse délicatesse. 

L'une ou l’autre vous charmera et, en inventoriant ses beautés, 
vous sentirez naître le regret de la destruction prochaine de ce 
petit chef-d'œuvre. Comment le garder ? Les moyens sont mul- 
tiples. 

On peut le dessécher avec soin et lui conserver ses apparences 
de la vie. Qui mieux que la femme réussira dans ce travail 
difficile ? 

Le pinceau et le crayon sont encore des moyens très apprécia- 
bles de perpétuer le souvenir d’une belle fleur. La femme, mieux 
que l'homme, saura donner au bouquet ou à la branche la dispo- 
sition propre à produire l'illusion, 


ne Es 


À défaut du crayon, l'aiguille est un excellent auxiliaire qui, 


guidée par une main experte, fera naître des chefs-d'œuvre sur la Fa 


soie ou même sur la modeste toile. 

Si, plus curieuse, la femme veut entrer plus avant dans la 
science, étudier la biologie de l'être, c’est toujours vers le vé- 
gétal qu’elle sera attirée. Là, pas de spectacle répugnant pour ses 
nerfs sensibles, pas- de sang à répandre, pas de souffrances à 
provoquer. F 

Lorsque, au cours d’une promenade, vous rencontrerez, madame, 
une plante inconnue des horticulteurs, n’en étant pas moins belle 
pour cela, ne serez-vous pas heureuse — 51 vous avez un jardin 
— de l’y transporter et de la cultiver ? 

Si, enfin, vous croyez aux vertus des plantes, n'hésitez pas à 
étudier les principes qu’elles renferment et à les utiliser. Vous 
aurez souvent la satisfaction de calmer les douleurs du chérubin 
qui pleure dans vos bras, sans l'exposer aux dangers de l'abus 
des médicaments chimiques. 

Nous sommes contraint de nous arrêter. Réfléchissez, madame, 
à ce que nous venons d'écrire et peut-être vous jomdrez-vous à 
nous et nous apporterez-vous un concours qui nous causera un bien 
grand plaisir. 

Dans la rédaction de ce dernier chapitre, nous procéderons 
comme pour notre Supplément. Chaque plante constituant une 
espèce principale portera le même numéro d'ordre que celui de 
notre Catalogue. Nous ne ferons suivre le nom de la plante du 
nom de l’auteur que lorsqu'il s'agira d’une plante nouvelle. 

Chaque fois qu'il y aura lieu, nous signalerons en caractères 
plus petits les observations que nous suggèreront les découvertes 


de M. l'abbé Laubie. Ch. DE GENDRE. 


Les récoltes de M. l’Abhbé Laubie 


Ranuneculus Flammula, var. serralus. — Saint-Viance, 


Le Bariolet, Tulle (route de Corrèze). 
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


22. R. arvensis. — Donzenac et Ussac R.; Tulle, routes de 
Nave et de Clermont, le Marquisat. 


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4 


BTS Lou 


La plante n'avait été signalée jusqu'ici que dans les environs d’Ussel, 
par le frère Georges (Le Gendre). : 
_. 28. Clematis Vitalba. — Donzenac, AC. 


Var. crenala. — Donzenac, aux Combes, 
Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


39. Nigella damascena. — Donzenac, aux Combes. 


42. Delphinium Ajacis. — Donzenac, au cimetière où la plante 
est subspontanée et se rencontre parfois à petites fleurs bleues 
rayées de blanc. J’ai même trouvé, en 1919, un pied vigoureux 
à fleurs rayées de bleu et de rouge. 


Espèce indiquée. comme pouvant être récoltée en Limousin, mais sans 
localité (Le Gendre). 


64. Fumaria parviflora. — Donzenac, aux Combes. 
C’est encore une plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


65. Raphanus Raphanistrum. — Les Combes de Donzenac. 

79. Barbarea vulgaris. —— Donzenac, AR. 

84. Sisymbrium Irio. — AC. à Donzenac, Allassac, Ussac, 
Brive. 


Dans le catalogue de Puel, le Sisymbre figure comme existant dans la 
Corrèze, mais sans indication de locaiité (Le Gendre). 


88. Nasturbium silvestre. — Tulle, route de Brive. 


99. Cardamine impatiens. — R. à Donzenac, Lagraülière et 
Vigeois. Tulle, surtout vers le Marquisat. 


100 et 101. C. hirsuta et silvatica. — Cueillis un peu partout 
notamment à Tulle, vers le Marquisat ; présentent de nombreuses 
formes. 


103. Lunaria rediviva. — Subspontané çà et là. Donzenac, 
aux Combes. 
N'était connu en Corrèze que dans les environs d’Ussel (Le Gendre). 


107. Draba muralis. — Donzenac, aux Combes. AR. à Tulle, 
sur la route de Laguenne et au grand séminaire. 


111. Roripa pyrenaica. — R. à Donzenac, vers Cévennes, le 
Moulin-Neuf ; AR. à Tulle, vers le Marquisat. 


117. Iberis amara. —— AC. à Donzenac, les Saulières, Tulle, 
au pont de Peyrelevade. 


119. Thlaspi arvense. — En 1920, un pied de ce thlaspi a été 
cueilli à Donzenac-ville. 


SF UEE 


125, Lepidium graminifolium. — Turenne. 


126. L. virginicum. — Devient CC. partout. Donzenac, Tulle, 
Allassac, Brive, Ussac. 
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


127. Lepidium campestre. — Donzenac, vers la gare et La 
Rochette. 


128. Lepidium Smithii. — Donzenac, vers La Rochette. 

C’est donc avec raison que, dans notre catalogue, ce passerage, bien que 
non signalé par Rupin, n'en devait pas moins exister dans la Corrèze. On 
en trouvera certainement d’autres stations (Le Gendre). 


129. Senebiera Coronopus. — Donzenac, aux Combes. 


1335. Helianthemum vulgare. : 
H. serpyllifolium var. oblongifolium. — AC. à Tulle, vers 
Saint-Germain, Sainte-Fortunade. 


155. H. guttatum. — Donzenac, Ussac, AR. 
154. Reseda lutea. — Issandon. 


158. Polygala vulgaris. CC. partout. 

P. serpyllacea, AR. 

Le Polygala commun présente des colorations différentes. 
Il a été trouvé à fleurs blanches à Seille-Baste et à Sadrac, à 


fleurs bieuâtres à La Rochette, à fleurs roses à La Perière, à 
fleurs blanchâtres à La Saulière. 


164. Cucubalus baccifer. — FR. à Donzenac (vers le sud), 
Grande-Roche ; Ussac, Sadrac, au Lac. Tulle, sur la route de 
Brive, au-dessus de la Préfecture. 


166. Silene inflata. — CC. Présente de nombreux cas tératolo- 
giques (pied infertile à fleurs éparpillées, pieds à fleurs agglo- 
mérées, var. diverses). Donzenac, les Combes, à La Périère, au 
Pont de l'Hôpital, bords du ruisseau sur la rive droite. Tulle, vers 
le Marquisat. 


167. Silene Armeria. — Naturalisé, cimetière de Donzenac. 


171. $. gallica. — Donzenac, à Grand-Roche, à Seille-Baste, 
Ussac, au Cios ; Tulle, près du Marquisat. 


176. Lychnis vespertina. —— Donzenac. 

L. vespertina-diurna (Melandrium dubium). — AR. à Saint- 
Viance, R. à Donzenac, le Clou, chemin vieux, Pont de l'Hôpital. 

Cet hybride n'avait pas encore été signalé dans la Corrèze (Le Gendre). 


TRE, 


177. L. viscaria. — M. Mouzat m'en a apporté un pied trouvé 
en montant au lycée de Tulle. 
N'était indiqué jusqu'ici que dans l'arrondissement d’'Ussel (Le Gendre): 


183. Dianthus Carthusianorum. — Tulle, Materre, rochers 
sur la route de Brive. 


189. D. superbus. — Plante assez C. à Aubazine, près de la 
gare et dans les Gorges. — C. dans la région du Grès rouge, de 
Grand-Roche ce de Donzenac, Seille-Baste, au delà des Quarts, 
Ussac. Forme rabougrie à Seille-Baste. 


193. Sagina apetala. — Donzenac, au Bougère. 


201. Stellaria media. — Donzenac, les Combes, Tulle, vers le 
Marquisat. | 


202. $S. Holostea. — J'ai trouvé deux fois des pieds à fleurs 
ayant les pétales divisés en 3 ou 4 parties étroites. — Donzenac, 
à Grand-Roche. Tulle, vers le Marquisat. 


221. Linum augustifolium. — AC. partout. 


224. L. gallicum. — AR. à Donzenac (Le Clou, vers La Ro- 
chette, Seille-Baste) ; Ussac, Allassac, Le Saillant, Saint-Viance 
(vers Donzenac). J'en ai trouvé à Seille-Baste un exemplaire 
se rapprochant du L. Corymbulosum Reich. 


230. Tilia parvifolia. — Donzenac, à Grand-Roche. 
234. Malva moschata, var. inlermedia. — Donzenac, AC. 


235. Althæa officinalis. — Donzenac, AR. Carrières d’ardoises 
de Travassac ; filature du Clou et terrains marécageux à la 
Briqueterie, vers Ussac. i 

Les deux premiers habitats paraissent provenir de. graines 
introduites par des moyens de transport. Quant au troisième, 
il y a lieu de supposer qu’en raison de l'antiquité du marécage 
les graines ont été importées par des foulques. Dans ce terrain 
marécageux de la Briqueterie, la terre glaise provient de la 
désagrégation du grès rouge permien. Depuis 50 ans on y fa- 
brique des briques, mais avant ont venait déjà y chercher la 
terre nécessaire pour faire l’aire des granges. En ce moment, 
ce terrain n’est plus qu’un simple pré marécageux. L'importation 
humaine me paraissant tout à fait improbable, j’émets l’hypo- 
thèse de l’apport des graines par des oiseaux aquatiques, tels que 
les foulques, non seulement pour la guimauve, mais encore pour 
les plantes portant les numéros 339, 1147, 1259 bis et 1363 bis. 


Lo A2 Je: 0 WOLTEE 


170 — 


238. Geranium pyrenaicum. — Château de Treignac.  - 


C'est une plante qu’on ne connaissait jusqu'ici que dans la Haute-Corrèze 


(Le Gendre). 


292. G. purpureum. — Tulle, vers Corrèze, dans un sentier, RR. 


206. Hypericum hirsutum. — Donzenac, bois surtout au Nord, 
AR. 


297. H. pulchrum. — Donzenac, AC. 


Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


259. H. quadrangulum. — Cà et là, Allassac au Saillant, au 
Gauchet. Donzenac à La Périère, au Clou ; Ussac, au Vergis, 
Lagraulière, Le Bariolet, Lornat. | 


Cette espèce a peut-être été quelquefois confondue avec H. 


lelraplerum. 
263. Androsæmum oïfficinale. — AR. à Donzenac. 


273. Oxalis corniculata. — AR. à Tulle. 
D'après le catalogue de Rupin, cette plante a été signalée dans les envi- 
rons de Tulle par André (Le Gendre). 


276 bis. Staphilea pinnata. — Cultivé cà et là. Feuilles térato- 


logiques. 

Nous aussi nous avons rencontré le pistachier sauvage dans la Haute- 
Vienne et nous en avons indiqué les principaux caractères. Mais il s'agit 
d'une plante cultivée que nous ne saurions considérer comme appartenant 
à la flore limousine (Le Gendre). = 


290. Geniste anglica. — Donzenac, aux Saulières. AR. à Tulle. 


291. G. pilosa. — Donzenac et Tulle, AC. 


309. Medicago minima. — Donzenac, R. 
310. M. Eupulina. — Donzenac. 
313. Melilotus arvensis. —— Donzenac, C. sur les bords des 


voies ferrées. 
3195. M. alba. — Buttes d’Issandon. 
N'avait pas encore été signalé jusqu'ici en Corrèze (Le Gendre). 


Genre Trifolium. — Dans ce genre les feuilles à 4 folioles sont 
assez communes. 


317. Tritolium medium. — Donzenac, région de Grand-Roche 
et d'Ussac, R. 


318. T. pratense et forme sativum. — Donzenac, à Seille- 
Baste. La plante existe à fleurs blanches et présente assez sou- 
vent des caractères teratologiques. 


T7 PE ON 


CAES 


321. T, incarnatum. — Donzenac. 
Il est très probable que la var. T. Molinerii doit se rencontrer dans les 
ou autour des champs où se trouve du trèfle incarnat (Le Gendre). 


322. T. arvense. CC. 

T. Brillengeri. — Donzenac et Ussac. 

Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre),. 

T. gracile. — Donzenac, à Seille-Baste. Feuilles à 4-5 folioles. 
Sépales et ovaires transformés en folioles. 


323. T. scabrum. — Tulle, patronage de la Cathédrale. 


329. T. subterraneum. — AC. à Donzenac, vers Travassac, 
le Clou. 


326. T. fragiferum. — Vu une fois à Saint-Viance. 


328. T. repens. — CC. Nombreux cas tératologiques. Feuilles 
à 4-5 folioles ou à 4 folioles complètement isolées les unes des 
autres. Un pied infertile à feuilles toutes à 2 folioles. 

Var. phyllanthum. — Donzenac, aux Comes ; Tulle, vers le 
Marquisat, patronage de la Cathédrale. 

Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


332. T. patens. — Donzenac, à Gatagne, près les Combes. 
333. T. procumbens  minus. — Donzenac, vers Gatagne. 


339. Lotus tenuifolius (L. tennis). — Donzenac, à la Brique- 
terie. (Voir n° 235, au sujet de l’origine de l'existence de cette 
plante dans la commune). 


Remarquer que cette plante a élé rencontrée sur d’autres points du 
département (Le Gendre). 


340. L. angustissimus (L. diffusus). — Donzenac AC., Le Sail- 
lant, Saint-Viance, vers Dournazac. 

D’après beaucoup d'auteurs ces deux espèces n’en forment qu’une seule. 
I1 semble, en effet, qu’elles ont de grands rapports et qu'ii est dilicile de 
les distinguer (Le Gendre). 


341. L. hispidus. — Donzenac, aux Bougères. 
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


343. Astragalus glycyphyllos. Sud de Donzenac, R. vers le 
Nord, route nationale ne 20, à Tintignac. Bois de Momont, vers 
La Périère. 


347. Vicia sativa. — AC. Donzenac. Les Combes. 
Var. alba, Tulle. 


348. V. angüstifolia. — AC. 


M, 


Var. Bobarlii. — Donzenac, Grand-Roche. 
Var. uncinala, Donzenac, La Combe. 
Signalé pour la première fois dañs la Corrèze (Le Gendre). 


390. V. lutea. — Donzenac, R. à Gatagne, vers le Sud. 


391. V. sepium. — CC. Donzenac, La Périère. 
Var. alba. — Donzenac, à Perjaneux. 
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre). 


392. V. Cracca. — Donzenac, RR. à La Périère, bords du Mo- 
mont. R. à Allassac, Vigeois, à Cornet. 


308. Ervum hirsutum. — CC. 
399. E. gracile, — Ussac, au Vergis, RR.; Turenne. 


360. E. tetraspermum. — AC. Infertile parfois à Grand- 
Roche. 


362. Pisum arvense. — Champs au-dessus du lycée de Tulle. 
363. Lathyrus latitolius. — Turenne, route de la Gare. 

364. L. silvestris. — Donzenac, AC. 

366. L. pratensis. — CC. parfois infertile. 

367. L. angulatus. — Ussac, près de Seille-Baste. 


365. L. sphæricus. — La plante germe en novembre sur du 
sable provenant de La Saulière (Dordogne). 


369. L. hirsutus. — Donzenac et Ussac, sans fixité. 


370. L. Nissolia. — Donzenac, surtout vers Gatagne. Station 
variant selon les années et l’état des cultures. 


3/1. L. Aphaca. — AR. à Donzenac. 


372. Orobus tuberosus. — CC. à Donzenac. 

O. tenuifolius. — R. à Donzenac. 

Feuilles beaucoup plus longues que Rouy ne l'indique dans 
sa flore. 


373. O. niger. — Donzenac, RR. à Grand-Roche, vers le 
Vergis, vers $Seille-Baste, dans le voisinage des rochers et des 
bois qui surplombent. Notons qu'il y a, au-dessus du Grès rouge, 
une faible couche de calcaire noir ou gris très foncé à cassure 
conchoïde esquilleuse. 


992, Prunus Padus. —— Donzenac, une haie aux Combes. 


M 


Indiqué à Ussel par le frère Georges et en Corrèze, dans le catalogue 
Puel], sans localité (Le Gendre). 


431. Potentilla Anserina. — Rencontré à Tulle, vers Peyre- 
levade. 


435. P. argentea. — Donzenac, AR. ; Tulle, près le Séminaire. 
466. Poterium sanguisorba. — AC. partout. 


L'abbé Laubie n'a pas distingué le P. dictyocarpum du P. Güuestphalicum 
qui existent tous deux en Limousin (Le Gendre). 


480. Mespilus germanica. — AC. subspontané. 
484. Epilobium angustifolium. — Voie ferrée de Gimel à 
Eygurande. ; 


Existe surtout dans la Haute-Corrèze (Le Gendre). 


486. E. parviflorum. — Les Combes de Donzenac. 


487. E. montanum. — C. Donzenac à Gatagne, Grand- 
Roche, etc., Allassac. 
E. lanceolalum. — Donzenac. 


488. E, roseum. — Tulle, au Grand Séminaire, 
Plante non signalée par Rupin mais connue dans la Haule-Corrèze (Le 
Gendre). 


489. E. palustre. — AR. à Donzenac et à Tulle. 


491. E. tetragonum. — Est AC., mais je l’ai souvent confondu 


avec E. parviflorum. 


492. Onothera biennis. — Voies ferrées et jardins. 


508. Lythrum Hyssopifolia. — Donzenac, le Pont de l'Hôpital, 
route de Travassac par le Clou. R. 


219. Herniaria hirsuta. — Donzenac et Sud d'Ussac. Rencon- 
tré aussi aux Combes de Donzenac; Grand-Roche d'Ussac, 
Chèvre-Cujol. 


526. Sedum Telephium. — R. aux bords du Momont. 
234. $. reflexum. — AC. à Donzenac. 


937. $S. dasyphyllum. — AC. vieilles murailles des villes, 
Donzenac, Sainte-Féréole, Tulle. 


539. $S. album. — Cultivé à Grand-Roche de Donzenac, Tulle, 
route de Clermont. 


040. $S. anglicum. — C. à Donzenac. 


—0Ù— 


246. Sempervivum tectorum. —— Naturalisé, sur les murs, 
Donzenac, Espéret, Travassac, Treignac. 


Rappelons que Crévelier se demandait si cette plante cultivée était réelle- 
ment spontanée chez nous (Le Gendre). 


993. Ribes rubrum. — Tulle, rochers de la route de Clermont. 


556. Saxifraga trydactilites. — C. à Tulle, rive gauche de la 
rivière. : 

965. Torilis Anthriscus. — CC. à Donzenac, au Seiget. Cueilli 
vers le Seiget, près du chemin vieux. des pieds diformes, résul- 
tant de l’action d’un champignon. Il se produit aux articulations 
de la tige des espèces de nœuds provenant d’une agglomération 
de feuilles et d’ombelles racourcies (var. nodosiforma Ab. Lau- 
bie). 

Si le T. Anthriscus est commun en Limousin, il n’est connu jusqu'ici, dans 
la Corrèze, que dans l'arrondissement de Brive (Le Gendre). 


Var. marcidus R. et C. — Fleurs rosàtres à Grand-Roche. 
Cette variété signalée à Donzenac par l'abbé Laubie, à été trouvée dans 
la Haute-Vienne, mais elle est nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


966. T. helvetica. — Donzenac, AC., spécialement aux Combes. 
Var. divaricala et, anthriscoides. — Ces variétés présentent 
quelquefois les mêmes monstruosités tératologiques que T7. 
Anthriscus. u 


079. Peucedanum gallicum. —— Donzenac et Ussac dans la 
région de Grand-Roche à Seille-Baste; Saint-Viance, vers 
Donzenac ; Aubazine, bords du canal ; Gimel, bords de la Cas- 
cade ; près de Chèvre-Cujol. 


079. Pastinaca opaca. —- Vu à Issandon. 


980. P. sativa. — C. à Saint-Cernin, dans les moissons et les 
herbages (Farges). 


81. Heracleum Lecokii. — Les Combes à Donzenac, Allassac 
AC. 


32. H. Sphondylium étant C. ou AC. entre Bramefa et la 
route de Toulouse, à Dampniat, à Argentat, à Darazac et dans 
les environs d’Ussel, nous pensons que cette plante doit aussi 
exister dans les environs de Donzenac (Le Gendre). 


o83. Tordylium maximum. — Les Combes de Donzenae, Ussac, 
Tulle. 


)0». Seseli montanum. —— Issandon, Tulle. 


—. 81 — 


587. Æthusa Cynapium. — Donzenac, route de Saint-Germain 
les Combes, vers Lapierre, Lagraulière. Cas tératologiques. 

Dans la petite ciguë les involucres sont nuls ou en petit nombre, alors 
presque filiformes et courts ;: les involucelles sont ordinairement à 3 folioles 
plus longues que les ombellules. Dans un échantillon de Donzenac, l'invo- 
lucre d’une ombelle est remplacé par une feuille pinnatiséquée comme 
celles de la tige. L’involuere d’un autre individu est constitué par des folioles 
linéaires à la base, puis s’élargissant en dépassant l’ombelle (Le Gendre). 


589. Œnanthe peucedanifolia var. media. — AC. à Donzenac. 
Plante nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


602. Ægopodium Podagraria. — Tulle, au-dessous de la Pré- 
fecture. 


604. Sison Amemum. — Vers Issandon. 


612. Scandix Pecten-Veneris. — Tulle, route de Mauriac ; 
Donzenac et Ussac, champs à Seille-Baste. 


618. Chærophylium Cicutaria. — Tulle, Donzenac, à Grand- 
Roche. 


619. C. temulum. — Brive, C. à Saint-Antoine. 


621. Conium maculatum. — Donzenac, Peyrottes, le Chemin- 
vieux, les Combes. 


624. Sanicula euroræa. — Donzenac, Ussac, Sainte-Féréole, 
AR. ; Tulle à Materre. 


625. Hedera Helix. — CC. Donzenac, Tulle. Nombreuses for- 
mes. Feuilles entières ou plus ou moins divisées en 3 ou 5 lobes. 


633. Viburnum Lantana. — Issandon. 


637. Rubia peregrina. — AC. Donzénac, à Grand-Roche. 
Var. anguslifolia. — Au Saillant vieux d’Allassae. 


639. Galium verum. — RAR. à Donzenac, Gatagne, au Clou 
d’Ussac, à Turenne, à Uzerche, prairie vers la gare du P. O. 


643. G. saxatile. — Issandon. 


646. G. anglicum. — Une fois seulement à Donzenac sur un 
mur du Chemin-Vieux. 


650. Asperula odorata. — Plante cultivée rarement natura- 
hsée à Donzenac. 


651. A. Cynanchica. — Tulle, route de Sainte-Fortunade, 
Jssandon. 


Den" res 


660. Valerianella olitoria. — Naturalisé à Donzenac, 


662. V. auricula. — AP. Donzenac, dans la région de Grand- 
Roche et de Seille-Baste, Saint-Pardoux à la Croix-Rouge. 
Cas tératologique ou plutôt déformation due à un champignon. 


667. Knautia arvensis. — Donzenac, les Combes ; butte d’Is- 
sandon. 


668. K. silvatica. — AC. à Donzenac et à Tulle. 
669. K. dipsacifolia. — Donzenac à Grand-Roche. 


679. Scabiosa Columbaria. — Donzenac. 


S. palens. — Donzenac aux Solages, Seille-Baste, Ussac, le 
Saillant. k 

672. $. succisa. — AC. Fleurs blanches au Seiget de Don- 
zenac. 


Cette variété blanche n'avait pas été signalée en Corrèze (Le Gendre). 


67» B. Petasites fragans Presl. (héliotrope d’hiver). —- Natu- 
ralisé à Donzenac, aux Combes, au Pont de l'Hôpital et à Saint- 
Viance. 

Cette plante à feuilles grandes, arrondies, à longs pétioles, à capitules 
disposés en thyrse, blanc purpurin, à odeur d'héliotrope, est parfois adven- 
tice et subspontanée, mais elle n'appartient pas à notre flore. Du reste 
c'est la première fois qu’un botaniste la signale dans notre région (Le Gendre). 


676. Tussilago Farfara. — Al. à Donzenac, Chemin-Vieux, 
Grand-Roche. 


677. Solidago Virga-aurea. — C. à Donzenac. 
679. Erigeron canadensis. — AC. partout, sans fixité. 


680. E. acris. — Paraît AC. à Chèvre-Cujol, Donzénac, aux 
Quarts. 

Var. diffusa. C’est cette variété qu’on rencontre le plus sou- 
vent. 


683. Doronicum Pardalianches. — Donzenac-Sud, R. aux 
bords du Momont. 


685. Arnica montana. — Existerait à Rozier-d’'Egletons, 
d’après M. Ferdinand Lafarge. 


688. Senecio viscosus, var. radiala. — A Travassac, vers Cham- 
pagnac, sur les débris des ardoisières. 


Cette var. à fleurs de la circonfe ligolées n'avait encore été trouvée que 
dans la Haute-Vienne (Le Gendre). 


LEZ 


s‘ 


690. $. erucifolius. — Donzenac, Seille-Baste. 
691. $. Jacobæa. — Tulle, route de Sainte-Fortunade. 
699. $. aquaticus. — Brive, vers Saint-Antoine. 


714. Bidens cernua. — Cà et là, Donzenac, à La Rochette, 
Lornat, à Saint-Viance. 


715. Inula Conyza. — Tulle, vers Peyrelevade, Issandon 
Turenne, Donzenac à Gatagne, RR:. 


719. Pulicaria dyssenterica. — Donzenac, AR. 
720. P. vulgaris. — Donzenac, AC. 


722. Gnaphalium luteo-album. — Brive, à Saint-Antoine. 


723. G. silvaticum. — Sadroc au Goliath, La Joliette, route 
nationale. 


727. Filago canescens. — AC. aux Combes de Donzenac. 
728. F. spatulata. — Rencontré une fois à Donzenac. 

731. F, gallica. — AC. à Donzenac, Seille-Baste. 

736. Cirsium eriophorum. — Donzenac, vers Saint-Germain, 


737. C. lanceclatum. — Donzenac. 
C. lanceolalo-palusire. — Donzenac, vers Saint-Germain. 


738. C. acaule. — Chèvre-Cujol, Turenne, Issandon. 
739. C. anglicum. — Donzenac, au Moulin-Neuf. 
742. C. arvense. — Les Combes de Donzenac. 

743. Carduus tenuiflorus. — Donzenac. 


744. C. nutans. — Donzenac, Issandon. 
Exceptionnellement, nous trouvons la çc° de Donzenac dans Île catalogue 
Rupin (Le Gendre). ‘ 


746. Centaurea Jacea. — C. partout. 
748. C. nigra. — AC. 
749. Serratula tinctoria. — C. à Aubazine. 


758. Lappa major. — Vu une fois à la gare de Donzenac. 
Sauf dans la Creuse, cette bardane nous paraît avoir une existence bien 
précaire en Limousin (Le Gendre). 


760, Cichorium Intybus. — AC. vers le sud de Donzenac. 


Etre 


761. Tolpis barbata, var. discolor. — Travassac, AC. 


762. Arnoseris pusilla, — Ussac, à Saint-Antoine-les-Planta- 
des : Donzenac, à Seille-Baste ; Saint-Pardoux, au Golhath. 


766. Thrincia hirta. — Existe à Travassac. 
767. Leontodon autumnalis. — AR. à Donzenac. 
774. Tragopogon pratensis. — Les Combes de Donzenac. 


778. Chondrilla juncea. — La gare de Donzenac, les Combes, 
avec des feuilles offrant des formes variables. 


779. Taraxacum Dens-Leonis. — Les Combes de Donzenac. 
Fevilles diver es. 


783. Lactuca chondrillæflora. — Turenne. - 


784. L. saligna. — Donzenac, vers Grand-Roche ; Ussac 
au Vergis. | 


785. L. scariola. — Donzenac, sans fixité. C’est généralement 
la variété dubia. 


786. L. virosa. — Au Saillant d’Allassac. 


787. L. muralis. — Donzenac, Grand-Roche. 


862. B. fœtida. — Donzenac, à Seille-Baste. Ussac. 


522. Andryala integrifolia. — Donzenac, surtout aux Combes. 
A. sinuala. — À Rond avec passage à l’integrifolia. 
Aux Combes, plante à facies tout à fait spécial. 


Fleurs nombreuses, très petites; rameaux dressés contre la tige (Le 
Gendre). 


£ 


824 bis. Xanthium spinosum Linné. — Rencontré une année 
au Clou de Donzenac, à la filature. 


Se distingue de X. sirumarium par les longues épines tripartites que 
porte la tige. C’est évidemment une plante introduite que l’on ne retrou- 
vera probablement plus à Donzenac (Le Gendre). 


826. Jasione montana. — (GC. 


Var. Boræi Rouy. — Donzenac à Gatagne, vers Sadrac et 
Lagraulière (plante .grêle, naine; capitules très petits.) 
Var. major M. et K. — Région de Grand-Roche, Le Vergis; 


Ussac. (Tiges robustes, canitules plus gros que dans le type.) 
Ces deux variétés sont nouvelles pour la Corrèze (Le Gendre). 


S01. Barkhausia setosa. —— Aux Combes de Donzenac-Issandon 


ni Tout 
s ünat él bé os Aie lin, à 


5) — 


829. Phyteuma spicatum. — Bords du Momont à Donzenac. 
Var. à fleurs bleu-pâle avec le type à Malterre, près Tulle. 


831. Specularia Speculum. — Champs de la région de Grand- 
Roche. 


834. Campanula glomerata. — Donzenac, RR. à Grand-Roche ; 
AR. route de Saint-Germain (indiqué par Mme Ferrand) : AC. 
de Sainte-Féréole à Cévennes. 


839. C. Trachelium. — AC. à Donzenac. 
Var. dasycarpa. KR. 


841. C. patula. — CC. 
Les var. alba et grandiflora, nouvelles pour la Corrèze, AR. 
ainsi que la var. parviflora. 


8951. Erica cinerea. —- CC. 


Var. alba. — Donzenac, route de Saint-Germain, à La Ro- 
chette. ” 

852. E. scoparia. — Aubazine. | 
_ 863. X Primula variabiliss — Sainte-Féréole, jardin vers 
Donzenac. 


Plante nouvelle pour la Corrèze. Toutefois, le P. grandiflora n'ayant pas 
été rencontré dans le voisinage, la présence de cet hybride en Corrèze aurait 
besoin d’être confirmée par la découverte d’autres stations (Le Gendre). 


864. P. elatior. — CC. à Donzenac ; AC. à Tulle et à Sainte- 
Féréole. 


865. Lysimachia vulgaris. — Donzenac. Existe à feuilles plus 
larges et moins longues à La Peyrière. 


866. L. Nummularia. — Donzenac Sud. 


870. Anagallis cærulea. — A fleurs bleues ayant la gorge 
rouge ; Donzenac Sud, Ussac, Issandon. 


876. Vinca minor. — Cà et là à Donzenac, Sainte-Féréole, 
Vigeois. É 
877. V. major. — Donzenac, Les Combes, Lagraulière. 

878. Vincetoxicum officinale. — Donzenac, R. vers le Clou, 
Grand-Roche. 


881. Erythræa Centaurium. — CC. 
Var. alba ou à fleurs blanchâtres, à Gatagne. Formes diverses. 


883. E. pulchella. — Entre Donzenac et Allassac ; Varetz, 
vers Brive. | 


Ces stations ont été signalées par Rupin dans son catalogue (Le Gendre). 


PAR EE 


885. Cicendia pusilla. — A Saint-Viance, vers Donzenac. 


886. Chlora perfoliata. — Donzenac et Ussac, Grand-Roche, 
Le Vergis, Saint-Viance, vers Donzenac. 


895. Cuscuta minor © ulicis. — C. à Donzenac. Parfois para- 
site sur le lierre, à Donzenac vers La Saulière. 


896. Borrago officinalis. — AR. à Donzenar. 
898. Symphytum tuberosum. — AR. à Donzenac. 


904. Echium vulgare. — CC. 
E. Wierzbichii. — Au Gauchet ce de Donzenac. 


905. Pulmonaria angustifolia. — AC. Fleurs blanches à Tulle, | 


route de Vimbelle. Fleurs automnales RR. à Donzenac. 


910. Myosotis palustris. — CC. 

Var. strigulosa, AR. 

Genre Lycium. — Le Lycium barbarum existe dans les jardins 
de Donzenac. 


928. Verbascum blattarioides. — AR. à Donzenac, Ussac, 
Lagraulière. 


945. Anarrhinum bellidifolium. — R. à Donzenac, vers Saint- 
Germain. 


951. Linaria minor. — Issandon, Tulle. 
953. L. Elatine. — Donzenac, AC. 

954. L. Cymbalaria. — CC. partout. } 
958. Veronica montana. — AC. à Donzenac. A fleurs bleu-vif.. 
969. V. Buxbaumii. — Environs de Tulle. 

971. V. polita. — AR. à Donzenac. 

978. Digitalis lutea. — Un pied à Tulle, Pont de La Pierre. 
983. Odontites verna. — AR. Donzenac et Tulle. 

986. O. lutea. — Turenne. 

998. Orobanche Rapum. — Les Quarts de Donzenac. 

1000. ©. Epithymum. — Issandon. 

1002. O. Hederæ. — R. à La Pigeonnière. 


1005. O0. minor. — AC. à Donzenac. Sans fixité. Pont de 
l'Hôpital, Grand-Roche. 


1022. Origanum vulgare. — CC. 
Var. virescens. — AR. 


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Ep ge 


1026. Calamintha silvatica. — AC. à Donzenac, Allassac, 
Sainte-Féréole, Aubazine. 


1027. C. ascendens. — AR. à Donzenac, à Espérut entre 
autres stations. 

1028. C. Nepeta. — Turenne. 

1031. Melissa officinalis. — Donzenac, Chemin-Vieux et Pont 
de l'Hôpital. 

1039. Lamium hybridum. — Donzenac, jardins, R. 

1040. L. maculatum. — Donzenac, trouvé une fois au Pont de 
l'Hôpital. 

1041. L. purpureum. — C. 

Var. alba, R., les Combes de Donzenac. 

1042. L. album. — Donzenac R. 

1043. Galeobdolon luteum. — Donzenac et Tulle, AR. 


1047. Galeopsis Tetrahit. — AC. 
Var. præcox et cannabina. — Donzenac, Tulle, Lagraulière. 
Var. non signalées par les botanistes corréziens (Le Gendre). 


Var. bifida. — Seilhac. 
1050. Stachys arvensis. — CC. à Donzenac et à Tulle. 
1052. $. recta. — Issandon, Tulle. | 


1058. Melittis Melissophyllum. 

Var. grandiflora. — Trois formes : 

Fleurs blanches tachées de pourpre, à Donzenac, Grand-Roche, 
Tulle, vers Sainte-Fortunade, Materre. 

Fleurs blanches tachées de rose pâle. Mêmes stations. 
Fleurs toutes rosâtres. Tulle, route de Sainte-Fortunade. 


1061. Brunella grandiflora. — Turenne, Issandon. 


1062. Brunella vulgaris. 
Var. pinnatifida. — AC. à Donzenac. 
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre). 


Forme des lieux humides à feuilles et à épis plus petits que 
dans le type. Donzenac (Gatagne), Le Vigeois. 


. 1063. B. alba. — AR. Donzenac, à La Rochette et à Grand- 
Roche, Tulle, vers Saint-Germain, Issandon. 


1064. Ajuga reptans. — CC. 
Var. rosea et alba. — Donzenac à Gatagne. 


1070. Teucrium Chamædrys. — Turenne et butte d’Issandon. 


SE à 
1073. Plantago major, var. inlermedia. — AC. Donzenac à 
Seille-Baste. 


1074, P. media. — Turenne, Issandon, AC. Ussac à Seille- 
Baste R. Quelques pieds à Donzenac. Feuilles nettement rondes 
à l’embranchement de la route d’Ussac et du chemin vers Grand- 
Roche. 


1075. P. lanceolata. — CC. 

Var. lanuginosa. — Tulle, vers Saint-Germain. 

Cas tératologiques fréquents, notamment un pied présentant 
des hampes terminées par un bourgeon laineux à la base, à 
feuilles étroites, très longues. 


1076. P. Cynops. — Trouvé une fois à la gare de Donzenac. 
1077. P. Coronopus. — Donzenac, AC. 

1081. Globularia vulgaris. — Butte d’Issandon. 

1087. Euxolus deflexus. —— Donzenac, aux Combes. | 
1091. Atriplex hortensis. — Donzenac, rarement subspontané. 


1114. Rumex aquaticus. — Donzenac, au Moulin-Neuf. 
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre). 


1130. Polygonum aviculare. — Formes diverses. 

1144. Euphorbia dulcis. — AR. à Donzenac ; Tulle, à Materre. 
1145. E. verrucosa. — Donzenac, vu une fois à l’Orclet. 
1147. E. platyphylla. — Donzenac, à la Briqueterie. 

1154. E. exigua. — Donzenac et Ussac, région de Grand-Roche. 


1156. Mercurialis perennis. — R. à Donzenac, AR. à Lagrau- 
lière. Tulle. 


1157. M. annua. — CC. 


Cas tératologiques. Feuilles petites (pied rabougri) ; feuilles 
veinées de blanc (pied mâle) ; fleurs femelles infertiles, feuilles 
vertes mélangées de feuilles blanches. . 


1163. Ulmus montana. — Grand-Roche, Tulle, au Pont des 
Soldats. 
Nouveau pour la Corrèze (Le Gendre). 


1166. Parietaria officinalis. — Donzenac. 
1187. Salix Capræa. — C. à Donzenac. 
1195. Betula alba. — Au nord de la ce de Donzenac. 


1196. B. pubescens. — AC. vers le sud de Donzenac. 


220 7 


N'avait été signalé jusqu'ici que dans l'arrondissement d'Ussel (Le Gen 
dre). 

1211. Colchicum autumnale. — Des fleurs tombées d’un 
bouquet sur la route nationale démontrent que la plante doit 
exister à Donzenac. / 


1218. Scilla autumnalis. — Calvaire d’Aubazine. 


1219. S. bifolia. — Donzenac, dernier bois de Grand-Roche, 
près de la route en allant au Vergis d’Ussac, 


1220, Ornithogalum umbellatum. — AR. à Donzenac (berds 
du Momont et jardins) ; Sadroc à La Vidalie. 


1225. Allium oleraceum. —-AR. à Donzenac, Ussac, Brive, 
Allassac, Voutezac, Saint-Viance. 


1230+A. vineale. — AR. 
-Var. compacium. — C. 


1232. Erythronium dens canis. — M. Sauviat m'en a rapporté 
d’Espartignac. 


1236. Muscari comosum. — Donzenac, R.; Brive, à Saint- 
Antoine. 


1242. Asphodelus sphærocarpus. — Donzenac, AR. 


_ 1245. Polygonatum vulgare. — Donzenac à Grand-Roche ; 
Tulle, AR. au-dessus de la préfecture. Croix-de-Bar. 


1247. Couvallaria maialis. — Existe dans la forêt de Blan- 
chefort,. 


1249 bis. Serapias cordigera. — Donzenac, un seul pied entre 
le Pont de l'Hôpital et Grand-Roche, vers la Briqueterie (plante 
en herbier détruite par un incendie). 

Cette plante, du Midi et de l'Ouest, est signalée pour la première fois 
en Limousin. Ne s’agirait-il pas plutôt de S. hirsutus (S. longipetala Doll) 
trouvé dans la Corrèze, c° de Lissac, d’après de Lépinay et dans un pré 
humide en allant de Nouailhac au ruisseau de Cosnac (Rupin), à moins, 
cependant, que ce ne soit une graine de S. cordigera apportée dans le maré- 
cage de la Briqueterie par les foulques, suivant les explications données 
par M. l'abbé Laubie (voir n° 235) (Le Gendre). 


1260. Serapias Lingua. — AC. à Donzenac, Tulle, Sainte- 
Féréole. — Labelle dont le tube médian varie de dimensions 
(long. 11-15 Ÿ larg. 3-6 %) et de couleur, tantôt d’un brun 
uniformément foncé, tantôt beaucoup plus clair et rayé de 
brun, quelquefois blanc. 


1262. Loroglossum hircinum. — RR. à Donzenae, les Combes, 
Pont de l'Hôpital, aux Quarts. 


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1263. Anacamptis pyramidalis. — Donzenac, R. à Grand- 
Roche, dans une prairie (Legit Pierre Laubie). 


1264. Orchis fusca. — RR. à Ussac; Donzenac,; champ de 
blé près de Grand-Roche. 


1270. O. latifolia. — Donzenac, R. à Grand-Roche. 


1279. O. palustris. — R. à Donzenac, bords du Momont, au 
sud de la commune. 
Espèce nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 


1276. O. mascula. — AC. partout. Labelle en forme de violon 
ou avec une languette. 

Cas critique à Grand-Roche (avec le type). Epi lâche. Fleurs 
longtemps en bouton, rouge livide à gorge verte. Division cen- 
trale étroite. Eperon et bractée n’égalant pas la moitié de l’ovaire. 
Feuilles tachées ou non. R. (une dizaine de pieds). 


1277. Platanthera bifolia. — Donzenac, RR. Grand-Roche, 
vers Les Sauliers. 


1278, P. montana. — Forte plante à épi très allongé. Donzenac, 
R. ; Grand-Roche vers Les Sauliers, RR. 


1283. Ophrys apifera. — Donzenac, deux pieds entre le Pont de 
l'Hôpital et Lapeyrière ; grotte de Grand-Roche ; les Quarts. 


1286. O. fusca. — AC. dans la région du Grès rouge, au sud 
de Donzenac ; champ de blé au Vergis d'Ussac ; vers Grand- 
Roche (un pied) ; Lapeyrière ; Gatagne, les Quarts. 

1288, Spiranthes autumnalis. — AC. à Donzenac. Existe à 
Sadroc et à Lagraulière. 


1292. Epipactis latifolia. — Donzenac ; un pied au Moulin- 
Neuf. M. Condamine a trouvé cette plante à Tulle sur la route 
de Mauriac. é 

1301. Potamogeton fluitans. — Tulle, près du Carnel, à Tulie. 

1306. P. crispus. — Vigeois à Lornat. 

Espèce nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 

1310. P. pusillus. — Vigeois à Lornat. 

1320. Arum maculatum. — AR. à Donzenac ; AC. à Tulle. 


1321. À. italicum. — Parfois naturalisé à Donzenac. 
Non signalé en Corrèze (Le Gendre). 


1326. Sparganium simplex. — A la Briqueterie de Donzenac : 
Vigeois à Lornat ; Lagraulière. 
Cette plante n'avait encore été rencontrée qu’à Bort (Le Gendrey. 


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1336. Juncus tenuis. — CC. partout. Donzenac au Pont de 
l'Hôpital. 
1341. Luzula maxima. — AR. Donzenac, à Grand-Roche. 


1350. Cyperus flavescens. — Lagraulière, La Rochette de 
Donzenac. 


1357. Scirpus silvaticus. —- À Donzenac et à Tulle, AC. 


1363. S. setaceus. — Donzenac vers le Sud ; Sadroc, à La Vi- 
dalie ; Tulle, R. 


1363 bis. Scirpus mucronatus Linné (Seirpe mucroné). — Tiges 
lisses, dressées, à angles subaïlés. Feuilles réduites à des gaines, 
la supérieure tronquée obliquement. Epillets agrégés en un 
glomérule unique. Vivace. Juillet-septembre. 

Une dizaine de pieds à la Briqueterie de Donzenac, dans 


un terrain marécageux. 
Plante nouvelle pour le Limousin dont la présence est expliquée au n° 235 
(Le Gendre). 


1393. Carex glauca. — Donzenac, vers Lapeyrière. 


1405. C. remota. — Donzenac, bords du Momont, entre Lapey- 
rière et la Briqueterie. 


1409. C. divulsa. — Donzenac, les Combes, vers Gatagne. 
1433. Setaria verticillata. — Donzenac, aux Combes, AC. 
1482. Poa bulbosa, var. vivipera. — A Tulle, route de Brive. 


1484. Eragrostis megastachya. — Donzenac, région de Grand- 
Roche, à Seille-Baste. 


1487. Briza minor. — AR. à Donzenac, sans fixité. 

1489. Melica uniflora. — AR. à Tulle et à Donzenac. 

1022 Brachypodium silvaticum. — Donzenac et Tulle, AC. 
1523. B. pinnatum. — Donzenac et Tulle, AC. 


1527 bis. Lolium temulentum. — Donzenac, trouvé une fois 
à Gatagne. 


1528. Nardurus Lachenalii, var. arislalus. — Tulle, butte 
vers Malterre. 


1531. Ophioglossum vulgatum. — Sud de la ce de Donzenac. 


1545. Cystopteris fragilis. — Donzenac, R. à Travassac, 
Sainte-Féréole, Perpezac-le-Noir. 


__ 1547. Asplenium Trichomanes. — CC. var. lobalo-crenatum. — 
CC. à Donzenac. 


MES 


Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). \ 


1548. À. lanceolatum. — Donzenac, quartier du Puy-Cais 
puits et vieux murs ; La Rochette. 
Transilion vers la var. lanceolatum. — Vieux murs à Donzenac. 


Var. à segmenis cunéiformes. — Donzenac, du Clou à Travas- 
sac. 
A Büillohii F. Schultz. — Limbe à pinnules moins obovales 


et plus cunéiformes, plus incisées que chez le type occidental. ; 


Donzenac, du Clou à Travassac. 

Variété nouvelle pour la Corrèze (Le Gendre). 

À foresiacum. — Donzenac, du Clou à Travassac. Cornil, 
près Tulle, transition vers foresiacum (peut-être un hybride, 
station à étudier). La Rochette, Favard près Tulle, tendance 
vers foresiacum. 

Var. $ paucilobalum Le Grand apud Rouy). — Frondes sou- 
vent plus étroites, à segments primaires courts, les secondaires 
peu nombreux. 

Donzenac, à La Rochette, entre la forêt de Chadou et Gimel. 
Tulle à Gimel (frondes étroites rappelant A. Halleri et les affi- 
nités spécifiques du foresiacum). 

Variété nouvelle pour le Limousin. 

1548 bis. Asplenium Costei de Litardière (A. foresiacum 
X seplentrionale). — Frondes de 6-14 centimètres à pétiole 
épais presque entier, vert, égalant le limbe ou un peu plus court ; 
limbe lancéolé-deltoïde dans son pourtour. 

Gimel et entre la forét de Chudon et Gimel. 

Hybride nouveau pour le Limousin. 


1552. À. Breynii. — Donzenac à Espérut. Slalus reduclus du 
Puy-de-Bro à Espérut. Donzenac, sur des rochers vers Saint- 
Germain, entre le Clou et Travassac. Tulle, sur la route de 
Peyrelevade. Moulin de Malterre, entre Chanac et Tulle. 

L'Asplenium lanceolatum et ses variétés, ainsi que les A. Coslei et À. 
Breynii ont été examinés par MM. Simon et de Litardière, ce qui nous a 


permis de donner plus de précision aux déterminations de M. l'abbé Laubie 
(Le Gendre). 


1550. À, ruta muraria. — Tulle et Aubazine. 


1553. Scolopendrium officinale. — R. à Donzenac (à feuilles 
larges et à feuilles étroites). Brive, grottes de Saint-Antoine. 


1556. Adiantum Capillus-veneris. — Tranchée à Donzenac et 
Brive à Saint-Antoine. 


1558. Equisetum arvense. — AR. à Donzenac et à Tulle. 
1960. E. limosum. — Au Lonzac. 
1561. E. palustre, — Sadroc, Lagraulière, Le Lonzac, 


+ 4 


TABLE ALPHABÉTIQUE DU SUPPLÉMENT 


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HRURUS A seras n'ofecalera etre sie Aie 81 
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Pneu noir 1-2 Carduus.. 1... 0) . 0 83 
Ataran tue: UE. sous 56 Garex LR d'OS PEN RO er of 63-91 
Amapamplis..ie 2. dec. se de 90 RTE UN TE res RE LR RD EE AMEN RAS 51 
Anagallis........ pe ANR EURE g5 (Carum..............:......... 45 
Anar RIDE. Le. 42 37e fe en 54-86  Caryophyllées................ 19 
Androsæmum...2. 1... 26-76 COENTAUDERMEES LAS AE e deb 51-83 
Andryala DD SR tee OU Me 51-84 Center ER Enr 53 
LR ETES et ge MO 44  CGerastium........,,........... 23 
MR Dre 4g (Ceterach...................... 66 
Anthoxanthum..... 2... 64 Chærophyllum................. 81 
ARR Ae ES enence sont sl SE AA ec ie EAP Er FE 
Aquilegia ART UN Te RO ASE ER 9 CODES 8 Ra ee ue 86 
DR Re 0 NT 29 . Chondrilla.................. 51-84 
PO A die. tt PA 48-82  Chrysanthemum..........,.... 48 
LETTRE Re Rae M NERO DO RE A . 
RE ae D 7e. À Tao 61-91 Cicendia..............,..... 53-86 
LR N ER SR RE SR 81 * Cichorium.................. 51-83 
ASntadelus 2 un, UT Ge 59-89 (Gircæa..............,......... 39 
Aspidium MAÉ UAUS 20 Poe PUS NE NT 66 CDS Ne Rte ere EE de 50-83 
Asplenium Ne PME ER SI, 66-92 Cistinées ae ie spa le s tele a lre) diensr 16 
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Atriplex OA ETS PE OR SRE 88 GIEMAS EUR 2e LES MS 7 ee 8-73 
Geienmes TES Ne As ee 89 
Balsaminées................. T1 -he GETIOBIDSSM ER le 68 60 
ÉPATDATER EN 2 ve te se PSP IC ORAN. 2 RES dates 36 
Barkhausia....... ERA ROLE EN ML 84 :-Composées....::....sdb80160 47 
PINS Sn re ep ere entre tete AE OM CEE SNL 5 0 Bet ER CCE PE 46-81 
Berbéridées.................. ORACION VA LATE FAT Aer 89 
Borberis sets satux crea Dù 'COBVOlVUIUR 672 74 eue de 53 
BÉPUIA ide ee radis een Air Corolla retire es del 33 
BETONICAS 20e tere e 1 0072 - GorriBiOla nr et munie aude s ts suterriéts 42 
ECRIRE IO me ca HE BI RL COL V ANS Need a me ste 10 
BIENS Se 6: MAR em dE en ROSES GOTVIUR AR ND eraceere Ole re SOUS 58 


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Dipsacées.................... 47... “Helianthemum. 7.155 16-74 
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Doronicum................. 4882: Hélminthia.. #0... 51 
Draba..................... 13-73." Helosciadium..:. "150 45 
Droséracées.................. 187% Helodes.! 41,74 RCE 26 
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