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LE HURON, COMÉDIE.
Tout s'apprivoife en un jour
Sous les loix de l'amour.
LE HURON , Mlle. DE St. YVES.
Le fore nous menace ,
Et le danger nous glace i
L'orage fait place
Au foufBe des Zéphirs.
Senfible à nos foupirs ,
L'amour couronne nos defirs.
Que de plaifirs !
Non, plus.de larmes , &c,'
CHŒUR.
Plus de larmes.
Amour , tes charmes ;
Du fein de leurs alarmes l
Font naître les plaifus.
FIN.
APPROBATION.
J'Ai lu par ordre de Monfeigneur le Vice-Chancelier
le Huron , Comédie ; & je crois que l'on peui en per-
mettre l'imprefilon. A Paris, ce 17 ^^^^ ï7<^S.
MARIN.
LE DEV
D U
VIL
TAR J. J. ROUSSEAU,
f^i^
^ PARIS,
Aux dépens de la Compagnie.
g^i:rJ«g™B;gjjlj*^'7T«^E;2sara
M. DCC. LXXI.
JCTEURS.
LE DEVIN.
COLIN.
COLETTE.
TROUPE de Villageois &: de
Villageoifes.
T>V VILLAGEe
Le Théâtre repréfente, d'un côté , la mai/on du Devin;
de l autre , des arbres , des fontaines ; & dans le fond y
tin Hameau.
SCENE T R E M 1 E R E,
COLETTE pleurant , & seffuyant les yeu:>ç
defon tablier.
'Ai perdu tout mon bonheur ;
J'ai perdu mon ferviteur ;
Colin me délaifle. bis.
J'ai perdu mon ferviteur ;
J'ai perdu tout mon bonliQur s
Colin me délaifle. bis.
Hélas ! il a pu changer.
Je voudrois n'y plus fonger:
Hélas ! héla^ ! il a pu changer ^
^ ,Le Devin du Village.
Jevoudrois n'y plus Tongor:
Hélas ! helas ! j^y longe fans ceflTe. hi^^:
J'ai pe-du , S^c.
Colin me délalfle. bis.
Il m'aimoit autrefois , & ce fat mon malheur :
Mais quelle ell donc celle qu'il me préfère >
Elle eft donc bien charmante ! Imprudente Bergère ,
Ne crai-.s-tu point les maux que j éprouve en ce jour?
Colin m'a pu changer, & tu peux avoir ton tour.
Que me fert d'y rêver fans ceiTe?
Rien ne peut guérir mon amour.
Et tout augmente ma triftefle.
J'ai perdu mon ferviteur.
J'ai perdu tout mon bonheur :
Colin me délaiflfe, bis*
Je veux le haïr , je le dois.
Peut-être il m'aime encor. Pourquoi me fuir fans cefle?
Il me cherchoit tant autrefois !
Le Devin du canton fait ici fa demeure ;
Il fçait tout , il fçaura le fort de mon amour.
Je le vois, &ie veux m'éclaircir en ce jour.
Ze Devin du Village,
39
s C E N E 1 1.
LE DEVIN, COLETTE.
COLETTE. (£'//£ compte dans fes mains ,& elle
he/ite en approchant du Devin. Elle lui
préfente de V argent , qu elle a compte &
plié dans un papier durant le prélude^
P
Erdrai-je Colin fans retour ?
Dites-moi s'il faut que je meure ?
LE DEVIN.
Je lis dans votre cœur, & j'ai lu dans le fien,
COLETTE.
O Dieux!
LE DEVIN.
Modérez-vous,
COLETTE.
Eh bien?
.. LE DEVIN.
Colin vous eft infidelle.
COLETTE.
Je me meurs,
LE DEVIN.
Et pouttant il vous aime toujours.
COLETTE.
Que dites-vous?
LE DEVIN.
Plus adroite & moins belle;
La Dame de ces lieux ....
6 Le Devin du Village,
COLETTE.
Il me quitte pour elle.
LE DEVIN.
Je vous Tai déjà dit, il vous aime toujours.
COLETTE.
Et toujours il me fuit.
LE DEVIN.
Comptez fur mon fecours»
Je prétends à vos pieds ramener le volage.
Coîin veut être brave ; il aime à fe parer :
Sa vanité vous a fait un outrage.
Que fon amour doit réparer.
COLETTE.
Si des galans de la Ville
J'eufTe écouté les difcours;
Ah ! qu'il m'eût été facile
De former d'autres amours ♦.
Mife en riche Demoifelle ;
Je brillerois tous les jours :
De rubans & de dentelle
Je chargerois mes atours.
Si des galans, &c.
Pour l'amour de l'infidelle
J'ai refufé mon bonheur :
J'aimois mieux être moins belle,
Et lui confjrver mon cœur.
J'aimois mieux, &c.
Si des galans, 8cc.
LE DEVIN.
Je vous rendrai le fien , ce fera mon ouvrage :
Vous, à le mieux garder employez tous vos foins j
Le Devin du Village, f
pour vous faire aimer davantage ,
Feignez , feignez d'aimer un peu moins,
Air.
L'amour croît s'il s'inquiète.
Il s'endort s'il eft content.
La Bergère un peu coquette ,
Rend le Berger plus confiant»
COLETTE.
A vos fages leçons Colette s'abandonne»
LE DEVIN.
Avec colin prenez un autre ton,
COLETTE.
Je feindrai d'imiter l'exemple qu'il me donne*
LE DEVIN.
Ne l'imitez pas tout de bon :
Mais qu'il ne puifle le connoître.
Mon art m'apprend qu'il va paroître.
Je vous appellerai quand il en fera temps.
SCENE III.
LE DEVIN/w/.
j
'Ai tout fçu de Colin ; & les pauvres enfani
Admirent tous les deux la fcience profonde
Qui me fait deviner tout ce qu'ils m'ont appris.
Leur amour à propos en ce jour me féconde :
En les rendant heureux , il faut que je confonde
Be la Dame du lieu les airs & les mépris.
s Le Devin du Village.
S C E N E I K
LE DEVIN, COLIN.
COLIN.
JLi' Amour & vos leçons m'ont enfin rendu fage j
Je préfère Colette à des biens fuperflus.
Je fçais lui plaire en habit de Village;
Sous un habit doré qu'obtiendrai je de plus?
LE DEVIN.
Colin , iil n eft plus temps , & Colette t-oublie. -
COLIN.
Elle m'oublie ! 6 Ciel ! Colette a pu changer l
LE DEVIN.
Elle eft femme , jeune & jolie ;
Manqueroit-elle à fe venger ?
COLIN.
Air.
Non, Colette n eft point trompeufe ,
Elle m'a promis fa foi :
Peut-elle être Tamoureufe
D un autre Berger que moi?
Non , &:c.
LE DEVIN.
Ce n'eft point un Berger qu'elle préfère a toi î
C'eft un bon Monfieur de la Ville.
COLIN.
Q^'^^ousU^^^ù LE DEVIN;
I
Z e Devin dw Village . 9
LE DEVIN.
Mon art.
COLIN.
Je n'en fçaurois douter^
Hélas ! qu'il va m'en coûter
Pour avoir été trop facile !
Aurois-je donc perdu Colette fans retour.?
LE DEVIN.
On fert mal à la fois la fortune & l'amour.
D'être fi beau garçon quelquefois il en coûte,
COLIN.
De grâce , apprenez-moi le moyen d'éviter
Le coilp affreux que je redoute.
LE DEVIN.
LaifTez-mol feul un moment confulter.
Le Devin tire de fa poche un Livre de grimoire , & un
petit Bâton de Jacob ^ avec lequel il fait un charme^
De jeunes Payfannes qui venoîent confulter le Devin ,
laiflent romber leur préfent, ôc fe fauvent routes effrayées en
appercevant fes contorfîons.
Le charme eft fait : Colette en ces lieux va fe rendre;
Il faut ici l'attendre.
COLIN.
A l'appaifer pourrai- je parvenir?
Hélas ! voudra-t-elle m'entendre?
LE DEVIN.
Avec uti cœur fidèle & tendre ,
On a droit de tout obtenir*
à part.
Sur ce qu'elle doit dire allons la prévenir.
îo Le Devin du Village.
j
SCENE V.
COLIN /w/.
E vais revoir ma charmante maîtrefTe
Adieu Château ^ grandeur , richefTe ,
Votre éclat ne me tente phis.
Si mes pleurs , nies foins aflidus ,
Peuvent toucher ce que j'adore ,
Je vous verrai renaître encore
Doux momens que j'ai perdus !
Je vous verrai , &c.
Quand on fçait aimer & plaire ,
A-t-on befoin d'autre bien ?
Rends- moi ton cœur, ma Bergère 5
Colin t'a rendu le fien.
Mon chalumeau , ma houlette ,
Soyez mes feules grandeurs;
Ma parure eft ma Colette ,
Mes tréfors font fes faveurs»
Quand on fçait , &c.
Que de Seigneurs d'importance
Voudroient bien avoir fa foi !
Malgré toute leur paiffance ,
Ils font moins heureux que moi.
Ils font moins, &c.
Quand on fçait, &:c.
^
J
Le Devin du Village, 1 1
SCENE VI.
COI.IN, COLETTE.
COLIN.
E l'apperçois , je tremble en m'oflTrant à fa vue :
Sauvons-nous. Je la perds fî je fuis,
COLETTE.
Il mç voit : que je fuis émue î
Je ne fçais où j'en fuis.
Trop près, fans y fonger , je me fuis approchée,
COLIN.
Je ne puis m'en dédire , il la faut aborder,
D^un ton radouci.
Ma Colette , êtes-vous fâchée ?
Je fuis Colin, daignez me regarder.
CO1.ETTE,
Colin m'aimoit , Colin m'étoit fidelle ;
Je vous regarde , & ne vois plus Colin,
COLIN.
Mon cœurn'a point changé: mon erreur trop cruelle,
Venoitd'un fort jette par quelque efprit malin.
Le Devin l'a détruit. Je fuis, malgré l'envie.
Toujours Colin , toujours plus amoureux.
COLETTE.
Par un fort , à mon tour , je me fens pourfuivie î
I^e Devin n'y peut rien.
COLIN.
<2ue je fuis malheureux \
i% Le Devin du Village^
COLETTE.
D'un amant plus confiant ...
COLIN.
Ah ! de ma mort fulvle
Votre infidélité. . .
COLETTE.
Vos foins font fuperflus ;
Non , Colin , je ne t'aime plus.
COLIN.
Air.
Ta foi ne m'eft point ravie;
Non , confulte mieux ton cœurî
Toi-même , en m'ôtant la vie ,
Tu perdrois tout ton bonheur.
Toi-même , &c.
COLETTE à pan.
Hélas ! . . . Non vous m'avez trahie }
Vos foins font fuperflus :
Non, Colin , je ne t'aime plus.
COLIN.
C'en efl: donc fait , vous voulez que je meure j
Et je vais pour jamais m'éloigner du Hameau.
COLETTE.
Colin ?
COLIN,
Quoi !
COLETTE,
Tu me fuis?
COLIN.
Faut-il que je demeure
Pour vous voir un amant nouveau ?
Le Devin du Village, 15
DUO,
COLETTE.
Tant qu'à mon Colin j'ai fçu plaire ;
Mon fort combloit mes defirs.
COLIN.
Quand je plaifois à ma Bergère ,
Je vivois dans les plaifirs.
COLETTE.
Depuis que fon cœur me méprife ,
Un autre a gagné le mien.
COLIN.
Après les doux nœuds qu'elle brife ,
Seroit-il un autre bien?
Ma Colette fe dégage.
. . COLETTE.
Je crains un amant volage.
COLETTE ") Je me dégage à mon tour :
& ^Mon cœur devenu paifible,
COLIN. J Oubliera , s'il efl poffible ,
Ç chère "^
Quetuluifus< >unjour.
C cher ^
COl.m plus lent.
Quelque bonheur qu'on me promette
Dans les nœuds qui me font offerts ,
J'eufTe encor préféré Colette
A tous les biens de l'univers.
COLETTE.
Quoiqu'un Seigneur jeune , aimable ,
Me parle aujourd'hui d'amour.
I A IjC Devin du Village^
Colin m'eût femblé préférable
A tout l'éclat de la Cour.
COLIN.
Ah ! Colette.
COLETTE.
Ah ! Berger volage j
Faut-il t'aimer malgré moi?
V K É L U D E,
Colin fe jette aux pieds de Colette; elle lui fait remar-^
quer àfon chapeau un ruban quil a reçu de la Dame:
Colin U jette. Colette lui en donne un plus fimple ^
qu'il reçoit avec tranfport,
P U G.
;COLETTE.r A jamais , Colin, je t'engage
COLIN, CA jamais Colin t'engage
COLETTE.r Mon cœur & ma foi.
COLIN. cSpn cœur & fa fol.
Qu'un doux mariage
M'uniiTe avec toi.
Aimons toujours fans partage;
ijue l'amour foit notre loi.
Le Devin du Village. x j
^
SCENE VIL
LE DEVIN, COLIN, COLETTE»
' _ LE DEVIN.
J Evous ai délivrés d'un cruel maléfice :
Vous vous aimez encor, malgré les envieux.
Ils lui offrent chacun un prèfenu
COLIN.
Quel don pourroit jamais payer un tel fervice ?
LE DEVIN recevant des deux mains.
Je fuis afTez payé fi vous êtes heureux.
Venez , jeunes garçons ; venez, aimables filles;
RalTemblez-vous , venez les imitier ;
Venez , galans Bergers; venez Beautés gentilles ,
En chantant leur bonheur , apprendre à le goûter.
Le Devin du Village,
SCENE V I I î.
COLIN, COLETTE, LE DEVIN.
Troupe de jeunes Villageois & Villageoifes*
Entrée de la Jeiinejfe du Filiale,
Chœur avec le Devin.
c
zh îcr:0
lOlin revient à fa Bergère ,
Célébrons un retour fi beau :
Que leur amitié fincere
Soit un charme toujours nouveau.
sansleDevin.
Du Devin de notre Village,
Chantons le pouvoir éclatant î
Il ramené ua amant volage ,
Et le rend heureux 6c confiant,
PASTORALE pour les Villageois.
Lei Villageois donnent un Bouquet à Colin , qui le
préfente à Colette,^
, F O R L A N E pouf les Villageois.
Lis yUlageois donnent un Bouquet à Colette , qui
U donne à Colin,
ROMANCE*
ÎLe Devin du Village, ij
ROMANCE.
Dans ma cabane obfcure ,
Toujours foucis nouveaux j
,Vent , foleil ou froidure ,
Toujours peine & travaux.
Colette 5 ma Eergere,
Si tu viens l'habiter ,
Colin 5 dans fa chaumière i
N'a rien à regretter.
Des champs , de la prairie i
Retournant chaque foir ,
Chaque foir plus chérie ,
Je viendrai te revoir.
Du foleil, dans nos plaines ^
Devançant le retour.
Je chanterai mes peines.
En chantant notre amour.
i8 Le Devin du Village^
PANTOMIME.
Entrée de la Villageoise,
Entrée du Courtisan.
Il apperçoic la Villageoife. Elle danfe tandis
qu'il la regarde. Il lui offre une bourfe ; elle
Ja refufe avec dédain.
Il lui préfente un collier ; elle eflaye le collier:
&^inri parée, elle fe regarde avec complai-
fance dans l'eau d'une fontaine.
Entrée du Villageois.
La Villageoife voyant fa douleur, rend fon
collier.
Le Courtifan l'apperçoir, & le menace.
La Villageoileveurrappaifer, & fait figne au
Villageois de s'en aller. Il n'en veut rien faire.
Le Courtifan le menace de le tuer. Ilsfejet-
tent aux pieds du Courtifan , qui fe laifle tou-
cher , & les unit. Ils fe réjouiiïènt tous trois ;
le Villageois, de leur union; & le Courti-
fan , de la bonne action qu'il a faite.
41.
Le Devin du Village, 19
LE DEVIN.
Il faut tous , à l'envl , nous fignaler ici :
Si je ne puis fauter ainfi,
Jç dirai pour ma part une chanfon nouvelle,
// tire une chanfon de fa poche.
L'art à l'amour eft favorable ,
Et fans art l'amour fçait charmer :
A la Ville on eft plus aimable ,
Au Village on fçait mieux aimer.
Ah ! pour l'ordinaire.
L'amour ne fçait guère
Ce qu'il permet, ce qu'il défend;
C'eft un enfant, c'eft un enfant.
Elle a d'autres couplets : je la trouve aflez belle,
COLETTE.
Voyons : nous chanterons aufll.
Ici de la fimple nature
L'amour fuit la naïveté :
En d'autres lieux, de la parure
Il cherche l'éclat emprunté.
Ah ! pour l'ordinaire.
L'amour ne fçait guère
Ce qu'il permet, ce qu'il défend j
C'eft un enfant , c'eft un enfant,
ac Le Devin du Village.
COLIN.
Souvent une flamme chérie
Eft celle d'un cœur ingénu :
Souvent pir la coque icerie
Un cœur volage eft retenu.
Ah ! pour l'ordinaire , &C.
COLETTE.
L'Amour , félon fa fantaifie ,
Ordonne & difpofe de nous :
Ce Dieu permet la jaloufiie.
Et ce Dieu punit les jaloux.
Àh ! pour Tordinaire , &:c.
COLIN.
A voltiger de belle en belle.
On perd fouvent l'heureux inftant :
Souvent un Berger trop fidelle,
Eft moins aimé qu'un inconftant.
Ah ! pour l'ordinaire , &c. •
COLETTE.
A fon caprice on eft en butte ,
Il veut les ris , il veut les pleurs :
Far les . . . par les ... ( Elle a peine a llr:. )
Le Devin du Village. ^i
CO'Ll^ Lui aidant à déchiffrer.
Par les rigueurs on le rebute.
COLETTE.
On TafFolblit par les faveurs;
Ensemble.
Ah ! pour l'ordinaire ;
L'amour ne fçait guère
Ce qu'il permet, ce qu'il défend;
Ceft un enfant , c'eft un enfant.
C H (E U R.
C'eft un enfant, c'eft un 'enfant.
Ariette a demi-jeu,
COLETTE.
Avec l'objet de mes amours
Rien ne m'afflige , tout m'enchante :
Sans cefTe il rit, toujours il chante ;
C'eft une chaîne d'heureux jours.
' Quand on fçait bien aimer , que la vie eft charmante \
Tel au milieu des fleurs qui brillent fur fon cours.
Un doux ruifleau coule & ferpente.
Quand on fçait bien aimer, 6cc,
Menuet.
%t Le Devin du Village.
a\LLEMANDE.
COLETTE.
Allons danfer fous les ormeaux;
Animez-vous 5 jeunes fillettes :
Allons danfer fous les ormeaux ,
Galans , preffez vos chalumeaux.
COLETTE & le CHCEUR re'petent.
Repétons mille chanfonnettes :
Et pour avoir le cœur joyeux,
Danfons avec nos amoureux ;
Mais n'y reftons jamais feulettes»
Allons danfer , &c.
COLETTE. Second Couplet,
A la Ville on fait bien plus de fracas ;
Mais font-ils aufli gais dans leurs ébats ?
Toujours contens.
Toujours chantans ;
Plaifir fans art.
Beautés fans fard ;
Tous leurs concerts valent-ils nos mufettes ?
Allons danfer fous les ormeaux ,
Animez-vous , jeunes fillettes ;
Allons danfer fous les ormeaux ,
Galans, preflfez vos chalumeaux,
FIN,
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